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Full text of "Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France"

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BULLETIN 


SOCIÉTÉ MYCOLOCIQUE 
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AVEC DEUX PORTRAITS EN PHOTOTYPIE, SEIZE PLANCHES HORS TEXTE 
El DE NOMBREUSES ZINCOGRAVURES DANS LE TEXTE. 


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ANNÉE 1906 


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| PARIS 
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 
84; Rue de Grenelle, 84.: 


1906 


BULLETIN 


DE LA 


SOGIÈIÉE MYCOLOGIQUE 


DE FRANCE 


BULLETIN 


DE LA 


SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE 


DE FRANCE 


FONDÉ EN 1885. 


en —: — 


TOME XXII 


AVEC DEUX PORTRAITS EN PHOTOTYPIE, SEIZE PLANCHES HORS TEXTE 
ET DE NOMBREUSES ZINCOGRAVURES DANS LE TEXTE. 


ANNÉE 1906 


PARIS 


AU°SIBGE) DE LA SOCIÉTÉ 
84, Rue de Grenelle, 84. 


1900 


OCIÈTE É MYCOLOGIOUE | 5 
DE-FRANCE | 
Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons 


D 0 à Tome xxil 1e | ë 


| INSEE SOMMAIRE 
; | PREMIÈRE PARTIE. Ets IR 
Travaux originaux. ) AU 
Ch. Van Bambeke. — De la valeur de l épispore pour la UE 
détermination et le groupement des he du genre : 3 
LCGDATAOR SE TRE Aro der ST te) ab stereo JEUX 
._Gorfec. — Excursion mycologique aux environs de. Laval 
eNOMaNenne). UE SR are Ne De pee AR ONE D RENE Ne ï 
* Dr Baret. — Note sur les Champignons vendus sur Le je 
marchés de Nantes-en 1905:...::....1...%.... GA DNERR ae PA 
Em. Perrot. — Le Congrès D de Die à. 
Viénne (1905). ........ PA Re ef Si le nu ee ML 
Peltereau — La Mycologie à l'Exposition de Vienne..... 39 AC 
Em. Boulanger — Note sur la Fruffe.................. 42 LA TS 
N. Patouillard. — Champignons recueillis par M. Seurat . LE DATE 
RAR dans la Polynésie française. (PI. 1 et If). LAN TRE 45 4 FAUTESS 
De Ed _ A. Maublanc. — Sur quelques espèces oivalles ou. peu $ Nr 
connues de Champignons, inférieurs. (Fig.stextey 2.4 242... 68 È 
À. Maublanc. — Quelques CRIER de l'Est africain. f 
D (NI texte) 2 ONE NILe de AC ra eee DA ta LOT \ : 
27. F. Guéguen. — Li moisissure re caves et des celliers; £ Ft ANS 
Re TA étude critique, morphologique et biologique sur le GE 
Rhacodium cellare Pers. (avec 3 planches, LIT, IV. et V): © 5% MAR 
L. Lutz. — Associations Ho e du Saccharomyces Ne 
Radaisit Lutz.. "7 APR ets ad Ner etats a One MU et AREAS 
de analytique AE De A oo sa aie Me don CODE HAT Lee : Si 


DEUXIÈME PARTIE. 


R. Maire. — Rapport sur les excursions et expositions 2 ; 
> organisées par la Société Mycologique de France en | HU 
L octobre 1905, (Session générale Nancy, St-Dié, Gérardmer, Fe Cd 

BA EE Le. LEA AIN ; EE St re l NOÉ 

Exposition internationale de itan. Boo Mycologues. IE TO 


84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe art 


1906 


NL STIASSNIE, FR sd 


Fournisseur de l'Institut Pasteur, de l'Ecole de» Pharmacie, ao. a 


PARIS, 204, Boulevard Raspail eur ue | 


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Envoi franco du catalogue complet sur demande afranchie. 


Commission nationale pour la propagation 
de l'Etude pratique des Champignons, 


FONDÉE EN 1902. 


Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France 
pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : 


Art. 1%. — Il est institué au sein de la Société mycologique 
de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper 
les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la 
connaissance des Champignons. 


Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XVIII, 
1902, pp. 249-251. 


Les Commissaires devront se mettre en relations avec les myco- 
logues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se 
chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en 
mesure de fournir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises 
aux Spécialistes pris dans ie sein de la Commission, et les espèces 
intéressantes qu'ils pourront réunir devront étre autant que 
possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 
84, rue de Grenelle. 


Composition de la Commission approuvée par la Société 


dans sa réunion du 5 février 1905. 
MM. 


Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. 

Bernard, J., pharmacien privc. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — 
Champignons supérieurs. 

Baïinier, 27, rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. 

. Bernard, L.., place Dorian, Montbétiard (Doubs).— Champignons supérieurs. 

Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon, Champignons dits 
supérieurs où Champignons surcodés, particulièrement Agaricinés. 

Boudier, 22, r. Grétry, Montmorency (S.-et-0) — Basidiomycètes et Ascomycèles. 

Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier) .— Champ. supér. 

D: Delacroix, 11 bis, r. d'Alésia. Paris-XXe. — Pathologie végétale. 

Abbé Derbuel, Pevrus (Drôme).— Champignons supérieurs. 

Dumée, pharmacien à Meaux Seine-et-Marne).— Hyménomycètes. 


Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. 

Dutertre, Emile, à Vitry-le-Francçois (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. 

D: X. Gillot, faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). — Champignons 
comestibles et vénéneux. Intozications. 

Grosjean, instituleur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. 

Hariot, P, 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques. 

Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasiltes. 


des végélaux usuels. 
Hétier, Fr., à Arbois (Jura) — Champignons supérieurs. 
Lagarde, prépar. à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ. du Midi de la France. 


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Legué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher). — Champsgnons supérzeurs. 

Maire, R, {!, rue Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et-Moselle). — Champignons 
parasites, Hypodermés, elc. 

Matruchot, professeur-adjoint à la Faculté des Sciences, 45, rue d’Ulm, 
Paris-Ve,— Champignons parasites des anemaux.— Moisissures. 

D: Meénier, Ecole des Sciences, 11, rue Voltaire, Nantes.— Hyménomycèles. 

Merlet, 13, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. 

Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble (Isère). — Champ. du Dauphiné. 

D: Patouillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons 
exotiques et en particulrer de la Tunisie. 

Peltereau, notaire honoraire à Vendôme (Loir-et-Cher).— Champzgnons supérieurs 
et spécialement les Bolétés. 

Rolland, 80, rue Charles-Laffite, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Baszdiomycètes et 
Ascomyvcêles. « 

Radais, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — Rapporteur-général 
de 1a Commission. 

D: Trabut, Mustapha-Alger.— Champignons de la flore de l'Algérie. 


Bureau de la Commission pour 1905. 


PRESENT: 1 ER . M. Boupier (Montmorency). 

Vice-Présidents ..... MM. Decacroix (Paris), Ménier (Nantes), 
ParouizzaARD (Neuilly-sur-Seine), RozLAND. 
(Neuilly-sur-Seine). 

Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- 
rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrond!). 


BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1906. 


Président: "70e M. Marrucaor, professeur adjoint à la 
Faculté des Sciences, 45, rue d'Ulm, 
Paris. 

Vice-Présidents.... M. Manaix, professeur au Muséum dHis- 
toire Naturelle, 63, rue de Buffon, 
Paris. 

M. le Dr Vuizcemiw, professeur à la Faculté 

de Médecine de Nancy. 

Secrétaire général. M.F.GuéGuen, Professeur agrégé à l'Ecole 
supérieure de Pharmacie, 4, avenue de 
l'Observatoire, Paris. 


ÆTÉBOFIer LT M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Ven- 
_ dôme (Loir-et-Cher). 
Secrétaires ......... M. MauBLanc, ingénieur agronome. 
M. Pecrrisor, docteur ès-sciences. 
Archiviste.......... M. Bsssix, professeur au Lycée Montaigne. 


Membres du Conseil: MM. Dr G. DeLacroix et RaApais. 


BULL. DE La SOC. MYC. DE FRANCE T. XXII, 1906! 


BORY DE S'-VINCENT (Jean-Baptiste, Marcellin) 


Cryptogamiste Collecteur 


a Agen, en 1780 Mort à Paris, en 1846 


Barry, Imp. Paris 


BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE T. XXII. 1906 


ROUMEGUËÈRE (Casimir) 


Mycologue 


Né à Toulouse, en 1828 Mort à Toulouse, en 1892 


Barry, Imp. Paris 4 


| PAROLE D RL | Mot 
ER ENEURS LE ten. ue Bob tie 


LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES 


DE LA 


Société Mycologique de France 


en 1906. 
COLUMBIA UNIVERSITY 
LIBRARY 


PRÉSIDENT D'HONNEUR 


M. Emile Bounter, 22, rue Grétry, Montmorency (Seine-et- 


Oise), fondateur de la Société. 


MEMBRES HONORAIRES 


M. Boupter, président d'honneur, 22. rue Grétry, Montmo- 


rency (Seine-et-Oise). 
Docteur M. C. Cooke, rédacteur au Grevrllea, Castle 53. Road, 


Kenbish Town, N. T. (Angleterre). 
Docteur Karstex, P. À., médecin, à Mustiala (Finlande). 
M. Em. Perrot, Secrétaire général honoraire, à Chätillon- 


sous-Bagneux, près Paris (Seine). 


MEMBRES A VIE 


M. Braxcuar», Raphaël, professeur à la Faculté de médecine 
membre de l'Ac. de méd., 226, Boulevard St-Germain. 


Paris (VII®). 
M. Boxxier, Gaston, #2embre de l'Institut, professeur de Bota- 


nique à la Fac. des sciences, 7. rue Amyot, Paris (V®. 


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EE OA CÉPRSE 
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2 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Bové, pharmacien, ancien interne, 34, rue du Grenier St- 
Lazare, Paris (II°. 
M. Copineau. Charles, juge au tribunal de Doullens (Somme). 
M. Dumée, pharmacien, place de la Cathédrale, Meaux (Seine- 
et-Marne;. 
M. Gazzin, vétérinaire militaire en retraite, à Saint-Sernin 
(Aveyron). 

M. Le Breton, André, château de Miromesnil, par Offranville 
(Seine-[nférieure). 

M. Lecué, à Mondoubleau fLoir-et-Cher). 

M. Mure, René, préparateur à la Faculté des sciences, 11, rue 
Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Maznvaup, 8, rue Linné, Paris (V®). 

M. Maxmin, G., 5, rue Pelouze, Paris (VIIIe). 

M. Marçais (abbé), 19, rue Ninau, Toulouse (Haute-Garonne). 

M. Nozz, E., 28, rue Stanislas, Saint-Dié (Vosges). 

M. Pecrereau, notaire honoraire, Trésorier de la Societe, à 
Vendôme (Loir-et-Cher). 

M. Praxcxow, Louis, professeur à l'Ecole supérieure de Phar- 
macie de Montpellier (Hérault). 

M. Raourr, Charles, docteur en médecine, Raon-l'Etape 
(Vosges). 

M. Veruorer, directeur de la Station agronomique et viticole : 
de Villefranche (Rhône). 

M. Vurccem, Paul, professeur à la Faculté de médecine de 
Nancy, 16, rue d'Amance, Malzéville (Meurthe-et-Moselle). 


MEMBRES TITULAIRES 


M. Aimé, Paul, 12, rue St-Léon, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M: ArsessarD, 1, place Raspail, Lyon (Rhône). 

M. Ausrurz, industriel à Meslières (Doubs). 

M. ArnouL», Léon, pharmacien à Ham (Somme). 

M. Auserr (D'\, 50, rue de Moscou, Paris (VII). 

M. Aurix, À., pharmacien de 1"° classe, 3, rue de la Mariette, 
Le Mans (Sarthe). 

M. Avexez, G., professeur d'agriculture à Langres (Haute- 
Marne). 


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LISTE DES MEMBRES. 


M. Bapocuer, 1, rue de la Banque, Paris (Ile). 

M. Bairer, Georges, pharmacien, 27, rue Boyer, Paris 
CKE. 

M. Baranin, pharmacien, ancien interne, place Dunois, Orléans 
(Loiret). 

Dr H. Barsier, médecin des hôpitaux, 15, rue d'Edimbourg, 
Paris (VIIT-). 

M. Bargier, M., préparateur à la Faculté des Sciences, rue 
Monge, Dijon (Côte-d'Or). 

M. Barsier, Henri, commissaire-priseur, Langres (Haute- 
Marne). 

M. Barer, Charles, 23, rue Chateaubriant, Nantes (Loire-Infé- 
rieure). 

M. le D' Barraecat, chef des travaux microbiologiques 
à l'Ecole supérieure de Pharmacie, Paris (VIe). 

M. Baraïzze, Fr., professeur au lycée de Vanves (Seine). 

M. Beauvisace (D', professeur à la Faculté de médecine et 
pharmacie, Lyon (Rhône). 

Mie Bereze, 62, rue de Paris, Montfort-l'Amaury (Seine-et- 
Oise). 

M. Berrivier, pharmacien, à Parthenay (Deux-Sèvres). 

M. Bexoïsr, Robert, 30, rue Jacques Fouray, Rouen (Seine- 
Inférieure. 

M. Berwarn, Georges, pharmacien à Montbéliard (Doubs). 

M. Bernarp, Léon, vérificateur des poids et mesures en retraite, 
place Dorian, Montbéliard (Doubs). 

M. Berwar», Noël, Maître de conférences à la Faculté des 
sciences de Caen (Calvados). 

M. Bernarp, O., pharmacien principal en retraite, 31, rue 
Saint-Louis, à La Rochelle (Charente-Inférieure). 

M. Berxar», Paul, négociant en quincaillerie, rue des Febvres, 
à Montbéliard (Doubs). 

M. Berxix, Aug., pharmacien, hôpital de Monaco. 

M. Berraur, 6, rue Mondovi, Paris ([°). 

M. Berrnou», pharmacien en chef à l'Hospice des Vieillards, 
à Bicètre-Gentilly (Seine). 

M. BerriN, Amand, pharmacien, 91, rue Chanzy, Reims 
(Marne). 


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SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. 


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M. Bertrax», Emile, ing', 35. boul. des invalides, Paris ( VII®). 

M. BerrraxD, Gabriel. chef de service à l'Institut Pasteur. 25, 
rue Dutot. Paris IX V®!. 

M. Bertraxr. docteur en médecine. pharmacien de 1e classe, 
à Brienne-le-Chäteau (Aube). 

M. Bessir. professeur au Lycée Montaigne, Paris (VI°). 

M. Bessix, dessinateur, 30, rue des Ecoles, Paris (V°). 

M. Besrec, professeur à l'Ecole normale d'instituteurs de 
Charleville (Ardennes). 

M. Bevcaox, commandant l'artillerie de la 8° division de cava- 
lerie, à Besancon (Doubs|. 

M. Bespex, Jean, instituteur, Politz-sur-Metau (Bohème). 

M. Brers, préparateur au Muséum, 57, rue de Saint-Jacques. 
Paris. 

M. Bicear», instituteur en retraite à Nolay (Côte-d'Or. 

M. Braxc, Alph., prof. au collège de Carpentras (Vaucluse). 

M. Bocca, professeur au collège Stanislas. 3, rue du Regard, 
Paris (VIe). 

M. Boni, F.(D°), professeur à l'Ecole de médecine de Rennes 
Ille-et-Vilaine). 

M. Borrac, président de la Société mycologique de la Côte- 
d'Or, à Dijon. 


M. Boxari, pharmacien à Conflans-sur-Lanterne(Haute-Saône). 


M. Borxer, membre de l'Institut. 27, quai de la Tournelle, 
Paris (V°). 

M. Bosquer, commis des Postes à Nancy (M.-et-M... 

M. le capitaine Borrer, membre du Comité consultatif du 
Musée de l'Armée, à Montbrun., par Montsoult (S.-et-0O.). 

M. Bovcuer, pharmacien de 1* classe, à Poitiers (Vienne). 

M. Boucaur, pharmacien en chef de l'hôpital Trousseau, rue 
Michel Bizot, Paris (XIF°.. 

M. Boucr, pharmacien de 1" classe, à Saint-Florent-sur-Cher 
Cher). 

M. Bovucaxcze, Emile, 19, quai Bourbon. Paris ([V-). 

M. Bouaxcer, Edouard, 21, quai Bourbon, Paris (IVe). 

M. Bouwroox, juge d'instruction à Langres (Haute-Marne). 

M. l'Abbé Bourpor. à Saint-Priest-en-Murat, par Montmarault 
(Allier). 


LISTE DES MEMBRES. J 


Mile Bourc, 3, rue Rollin, Paris (V°). 

M. Bourguignon, M., agent de forges, 22, rue Dubois-Crancé, 
à Charleville (Ardennes). 

M. Bourqueror, Emile, professeur à l'Ecole de pharmacie, 
membre de l'Académie de médecine, ancien président de la 
Société, 42, rue de Sèvres, Paris (VILe). 

M. Bouver, À., pharmacien de 1"° classe, Autun (Saône-et- 
Loire). 

M. Boyer, conseiller à la Cour d'appel, à Besançon (Doubs). 

M. Bracan», retraité, à Coupy, près Bellegarde-sur-Valserine 
(Aïn). 

M. Bresapora (Abate G.), Piazetta dietro il Duomo, 12, Trento 
(Tyrol). 

M. Broco-Rousseau, vétérinaire militaire, 190, rue de Grenelle. 
Paris (VITI‘). 

M. Brossier, 76, rue de Rennes, Paris (VIe). 

M. Brurey-Mosie, à Estissac (Aube). 

M. Bruxeaux, chef de musique à l'Ecole d'artillerie de la Fère 
(Aisne). 

M. Bruxorre, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie, 
rue Granville, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Buriexor (D'), à Délémont (Suisse). 

M. Burrer (D'), botaniste cryptogamique du gouvernement de 
l'Inde, Dehra Dun U. P. /ndra. 

M. Camus (D'}, 25, avenue des Gobélins, Paris. 

M. CarpevirA fils, à Avignon (Vaucluse). 

M. Carreau, vétérinaire, directeur de l’Abattoir, à Dijon (Côte- 


d'Or). 

M. ne Carrer, curé de Flangebouche, par Avoudrey 
(Doubs. 

M. Caucnerier, droguiste, 53, rue de la Hatoie, Amiens 
(Somme). 


M. Ceccarnr, ingénieur agronome, 16, rue Claude-Bernard, 
Paris (V°). 

M. Cnamserraxp, à Epinal (Vosges). 

M. CnampEeaux, domaine de Ste-Adresse, par Seine-Port 
(Seine-et-Marne). | 

M. Cnareron-CnAumeir, avoué, à Langres (Haute-Marne. 


6 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Carpentier, Ch., chirurgien-dentiste, 62, rue de Clichy, 
Paris (1X:\. 

M. le D° Cuarpextier, chef de laboratoire à l'Institut Pasteur, 
61, rue Cambronne, Paris (XV®). 

M. Cnareau, A., chirurgien-dentiste, 3, place Royale, Ver- 
sailles (Seine-et-Oise). 

M. Cuarenier, À., à Saint-Bonnet-de-Valclérieux, par Crépol 
(Drôme). 

M. CuauveauD, chef des travaux botaniques à la Faculté des 
sciences, 9, avenue de l'Observatoire, Paris (VIe). 

M. Cuexanrais (D'), 2, rue Cambronne, Nantes ‘Loire-Infé- 
rieure). 

M. le D' Cuaevazier, chef de laboratoire à la Faculté de méde- 
cine, 8, rue de l’Arrivée, Paris {XVEe).' 

M. Cuevreuz, Théodule, pharmacien, 4, boulevard Agrault, 
(Angers (Maine-et-Loire). 

M. Currrror, Jules, chef des travaux botaniques à la Faculté 
des sciences, Lyon (Rhône). 

M. Craupez, Victor, industriel à Docelles (Vosges). 

M. CLÉMENT, propriétaire, Grande-rue Chauchier, à Autun 
(Saône-et-Loire). 

M. le D° Crersow, à Ouilly-Gleizé, par Villefranche (Rhône). 

M. Maurice pu CoLowBier, 55. rue des Murlins, Orléans. 

M. Comar, 20, rue de l'Estrapade, Paris (V:). 

M. Comoxr, Pierre, rue Civiale, à Garches (Seine-et-Oise). 

M. le Docteur Coras, à Lons-le-Saunier (Jura. 

M. le Docteur Corpier, 109° rég* d'infanterie à Chaumont 
(Haute-Marne). 

M. Correc, 27, rue des Serruriers, Laval (Mayenne). 

M. le Docteur P. Corner, médecin à Ligueil (Indre-et-Loire). 

M. Cosranrix, Julien, ancien président de la Société, profes- 
seur au Museum d'histoire naturelle, rue Cuvier, Paris (Ve. 

M. Courerc, ingénieur civil à Aubenas {Ardècke). 

M. Courox, Marcel, substitut du Procureur de la République, 
22, boulevard Carnot, Mézières (Ardennes). 

M. Courrer, professeur au Lycée de Besançon (Doubs), 

M. Cousrox, Emile, pharmacien honoraire, à Morières (Vau- 
cluse). 


FPE ORNE 


LISTE DES MEMBRES. 7 


M. pe Couroury, ancien trésorier-payeur général du Loir-et- 
Cher, 38, rue Juliette Lamber, Paris (XVII°). 

M. Dacuizcox ,professeur adjoint à la Sorbonne, 15, rue Singer, 
Paris (XVI°). 

M. Damrexs, pharmacien de 1r° classe, rue de Paris, 21, Lille 
(Nord). 

M. Daxcear», professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers 
(Vienne). 

M. Dassonvize, Ch., vétérinaire, Service d'inspection et de con- 
trôle des conserves alimentaires, Institut Pasteur, Paris (XV:). 

M. Daueuix, professeur à l'Ecole Alsacienne, 211, boulevard 
Raspail, Paris (XIVe). 

M. Dauruin, pharmacien à Carcès (Var). 

M. Dauverexe, préparateur au Laboratoire du Comité consul- 
tatif d'Hygiène, 17, rue Ruhmkorff, Paris {XVII°). 

M. DecLuue, imprimeur, Lons-le-Saunier (Jura). 

M, Deccariexy, 11, rue Blaise Pascal, Rouen. 

M. Dezacour, 94, rue de la Faisanderie, Paris (XVI°). 

M. Deracroix, Georges (D')}, maître de conférences à l’Institut 
agronomique, directeur de la Station de pathologie végétale, 
ancien président de la Sociète, 127, rue Notre-Dame des 
Champs, Paris (VI®). 

M. Denance, V., industriel, 61, rue du Papier, à Hanoï (Tonkin). 

M. l'Abbé Dersuez, AÀ., curé de Peyrus (Drôme). 

M. l'Abbé Descuawes, curé de Longechaux, par Vercel (Doubs). 

M. Dessenon, professeur honoraire, 20, rue des Grands-Augus- 
tins, Paris. 

M. le D' Dezanwsau, rue Hoche, 13, Angers (Maine-et-Loire). 

M. Diurrrr, G., chef-adjoint au Laboratoire du Comité d'Hy 
giène, 5, rue Victor-Considérant, Paris (XIV®). 

M. Dorzrus, À., directeur du Jeune naturaliste, 35, rue Pierre- 
Charron, Paris (VIII°). 

M. Doureau, pharmacien à Chantonnay (Vendée). 

M. Drougrr, F., préparateur à l'Ecole de Médecine et Phar- 
macie de Poitiers, 42, rue des Trois-Rois (Vienne). 

M. Dusoys, stagiaire à la Chaire de Pathologie végétale de 
l'Ecole nationale d'agriculture de Rennes, 62, route de Lorient 
(Ille-et-Vilaine). 


8 | SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Ducuaurrour, Conservateur des Forèts à Nice (Alpes-Mari- 
times). 

M. Ducuaëxe, L., président du Tribunal civil, à Sarlat (Dordo- 
gne). 

M. Ducouer, professeur à l'Ecole d'Agriculture de Rennes, 

M. Duer, Emile, 22, avenue des Bonshommes, à l'Isle Adam 
(Seine-et-Oise). 6 

M. Durour, B., pharmacien, rue des Godrans, à Dijon (Côte- 
d'Or). 

M. Durour, Léon, chef-adjoint du Laboratoire de Biologie végé- 
tale, à Avon (Seine-et-Marne). 

M. Duparx, Victor, pharmacien de 1r° classe, à la Mothe-Saint- 
Héraye (Deux-Sèvres). 

M. Durorrieux, propriétaire, 5. Square Lamartine, Paris (XVIe). 

M. Dupont. G., pharmacien, 25, rue Sainte-Isaure, Paris 
(X VIF). 

M. Duraxp», E., professeur honoraire à l'Ecole nationale d’Agri- 
culture, 6, rue du Cheval-Blanc, Montpellier (Hérault). 

M. Durerrres. rue de l’Abondance, à Vitry-le-François (Marne). 

M. Enwars, Arthur, 423, Fourth Avenue New-York (Etats- 
Unis). 

M. Euery, pharm., rue Ernest-Renan, à Issy-s.-Seine (Seine). 

M. Emox», sous-préfet de Clamecy (Nièvre). 

M. Faurix, professeur à l'Ecole normale de Blois (Loir-et-Cher). 

M. FauquerrT, pharmacien à Auvers (Seine-et-Oise). 

M. Favrer, 12, rue de Grammont, Paris (Il°. 

M. le Docteur Ferré, 5, rue Boccador, Paris (VIII°). 

M. Ferrier, pharmacien à Vitré (Ille-et-Vilaine). 

M.FErry, René, docteur en droit, docteur en médecine, directeur 
de la Revue Mycologique, à Saint-Dié (Vosges). 

M. Ch. Ferrox, chef d’escadron d'artillerie, à Bonifacio 
(Corse). 

M. l'Abbé Fraceorer, curé de Rigny-sur-Arroux (Saôûne-et- 
Loire). . 

M. Franaurr, Ch., directeur de l'Institut botanique de Mont- 
pellier (Hérault). 

M. Fricne, professeur d'Histoire naturelle à l'Ecole forestière, 
9, rue Saint-Dizier, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 


LISTE DES MEMBRES. 9 


M. le baron de FonscoLouse, château de la Mole, à Cogolin(Var). 

M. l'Abbé Fournier, professeur au Petit Séminaire de Langres 
(Haute-Marne). 

M. le Docteur Fournier, Henri, 11, rue de Lisbonne, Paris 
(VIII°). 

M. Frémoxr, ingénieur agricole, à Thouars (Deux-Sèvres). 

M. Frey-Corran»," industriel, 57, rue du Lazareth, Mulhouse 
(Alsace). 

M. Frow, Georges, chef des travaux botaniques à l’Institut agro- 
nomique, 16, rue Claude-Bernard, Paris Ve). 

M. KFusx, inspecteur de l'enseignement primaire à Meaux 
(Seine-et-Marne). 

M. GanEau pe Kervizze, Henri, naturaliste, 7, rue Dupont, 
Rouen (Seine-Inférieure). 

M. GAurFRETEAU, ancien notaire, Ancenis (Loire-Inférieure). 

M. Gauvain, pharmacien, Le Lion d'Angers (Maine-et-Loire). 

Mme Gay-Gavienor, 51, avenue Henri Martin, Paris (XVI°). 

M. Gerrroy, ancien pharmacien de la Marine, pharmacien à 
Kerhuon (Finistère). 

M. Genevoix, 16, place de l'Hôtel-de-Ville, Langres (Haute- 
Marne). 

M. Genry. directeur du jardin botanique de Dijon (Côte-d'Or). 

M. GÉrarnin, 6, rue Ventenat, à Limoges (Haute-Vienne). 

M. Girserr, caissier de la Banque de France, à Chaumont 
(Haute-Marne). 

M. Gicrar», chir.-dentiste, 4, carref. de l'Odéon, Paris (VI®). 

M. Giro, F.-X., docteur en médecine, 5, rue du Faubourg 
Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). 

M. Greyrose, ancien inspecteur du service intérieur au Minis- 
tere des Finances, 4, château du Broutet, à Pont-Chrétien, 
par Argenton-sur-Creuse (Indre). 

M. GogirLor, L., docteur en médecine, à la Trimouille (Vienne). 

M. Goperix, directeur de l'Ecole supérieure de Pharmacie de 

l’Université de Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Gomonr, 34, rue Grenelle, Paris (VI®). 

M. Gousox, chef des cultures au Parc de la Tête-d’Or, Lyon. 

M. GranpprerRe, pharmacien, 11, rue Maqua, Sedan (Ardennes). 

M. Grazranr, pharmacien, 63, rue Rambuteau, Paris (I V®). 


PP 


10 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Grirron, professeur à l'Ecole nationale d'agriculture de 
Grignon (S.-et-O.). 

M. Grouier, docteur en médecine à Delle (territoire de Belfort). 

M. Grosyeax, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). 

M. Guécuex, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Phar- 
macie, secrétaire-général de la Société, 4, Avenue de 
l'Observatoire Paris (VI®). 

Mile Guexpe, pharmacien, 80, boulevard Saint-Germain, 
Paris (VI:). 

M. Guérin, Paul, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de 
Pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI®). 

M. Gurrroy, ingénieur agronome, 108, rue Legendre, Paris 
(XVIT°). 

M. Gurarr (D'), professeur agrégé à la Faculté de médecine, 
51, boulevard St-Michel, Paris (Ve). 

M. Guicnarp, Léon, membre de l'Institut, directeur de l'École 
supérieure de Pharmacie, 1, rue des Feuillantines, Paris {V°). 

M. Guiremix (D), ancien directeur du service de santé du XX° 
corps, rue Granville, Nancy. 

M. Guizziermon», docteur ès-sciences. 1, place Raspail, Lyon. 

M. Guizzon, J., pharmacien à Frévent (Pas-de-Calais). 

M. Guixier, P., chargé de cours à l'Ecole nationale des Eaux- 
et-Forêts, rue de l'Ile de Corse, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Gurus, L., pharmacien à Neuville-aux-Bois (Loiret,. 

M. Guyéranr, pharmacien à Morez (Jura). 

M. Harior, P., conservateur de l’Herbier cryptogamique au 
Museum, 63, rue de Buffon, Paris (V°). 

M. Iarray, Victor, docteur en pharmacie, 41, place Ducale, à 
Charleville (Ardennes). 

M. Harray, M., docteur en pharmacie, 4, rue Chanzy, à Vou- 
ziers (Ardennes). 

M. Him, professeur agrégé à la Faculté de médecine, 34, rue 
Hamelin, Paris (XVIe). 

M. Henrior, 5, rue Brézin, Paris {XIV®). 

M. Henriquer, inspecteur des forêts, Dax (Landes). 

M. Hérissey, préparateur à l'Ecole supérieure de Pharmacie de 
Paris, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI®). 

M. Hgrmanx, libraire, 8, rue de la Sorbonne, Paris (V°). 


LISTE DES MEMRRES. 14 


M. Herrera, À. L., président de la « Comision de Parasito- 
logia »,S, Betlemitas, Mexico (Mexique). 

M. Hérier, François, industriel, hôtel de Grozon, à Arbois 
(Jura). 

M. Howan», A., South Eastern Agricultural College, Wye 
Kent. (Angleterre). 

M. Huyor. propriétaire, 2, rue Macheret, Lagny-sur-Marne 
(Seine-et-Marne). 

M. Hy (l'abbé), profes. à la Faculté libre d'Angers, 87, rue La 
Fontaine (Maine-et-L.). 

M. Gyx pe Isrvaxert, prof. à l'Université, direct. de l’Inst. am- 

._ pélologique royal hongrois, membre de l'Acad. des sciences 
hongroise, 1, Pauler utca, Budapest (Autriche-Hongrie). 

M. Jaczewski (Arthur de), rue Spasskaïa, Saint-Pétersbourg 
(Russie). 


M. Javier, professeur à l'Ecole de Médec. et de Pharm., à 


Tours (Indre-et-Loire). 

M. JeANmaAIRE, pasteur, au Magny-d’Anigou, par Ronchamp 
(Haute-Saône). 

M. Joacxim, pharmacien à Valdoie, Belfort. 

M. Jorrrin, ingénieur agronome, à Brétigny-sur-Orge (Seine- 
et-Oise). 

M. Joy (D'), À., à Argent-sur-Sauldre (Cher). 

M. Joyeux, préparateur à la Faculté de Médecine, à Nancy. 

M. Jurrex, prof. à l'Ecole nationale d'Agriculture de Rennes, 
22, rue de la Bletterie (Ille-et-Vilaine). 

M. Jurrrar», ingénieur-électricien à Villeneuve-sur-Lot (Lot- 
et-Garonne). 

M. Kaux, stagiaire au Laboratoire de botanique de l'Institut 
agronomique, 16, rue Claude-Bernard, Paris (V®. 

M. Kzeix, docteur, professeur à la « technische Hochschule », 
Karlsruhe (Allemagne). 

M. Kriwexsrec, libraire, 3, rue Corneille, Paris (VI°). 

M. Kourer, professeur départemental d'agriculture à Besançon 
(Doubs). 

M. Kôüvessr, docteur ès-sciences, professeur à l'Ecole supérieure 
forestière, Selmecbànya (Hongrie). 

M. Küss, pharmacien à Lons-le-Saunier (Jura). 


12 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Lassé, docteur en pharmacie, 1, rue des Serruriers, Laval. 

M. Lasesse, Paul, professeur suppléant à l'Ecole de Médecine 
et de Pharmacie, rue des Lices, 38, à Angers (Maine-et- 
Loire). | 

M. Prof. D' Larar, F., Technische Hochschule, 13, Karlplatz, 
Wien (Autriche). 

M. LaGar»e, préparateur a la Faculté des Sciences de Mont- 
pellier (Hérault). 

M. Lacneau, À., élève du service de Santé à l'Hôpital St-Martin, 
Paris (X°). 

M. D' Lanpez, 7, avenue du Maine, Paris (XIV®). 

M. Laxc, Emile, industriel à Epinal (Vosges). 

M. Laproue, Louis, maître de conférences à la Faculté des 
sciences, 6, rue Dante, Paris (V®. 

M. LapoixrTe, professeur au Lycée, rue Clavdot, à Nancy. 

M. le D' Lancer, 97, rue de Passy, Paris (XVI®). 

M. Laswe, dessinateur chromiste, 9, rue Champellier, Paris. 

M. Laswier, ingénieur agronome, licencié ès-sciences, 21, rue 
Gabrielle, Charenton (Seine). 

M. Laucerox, vétérinaire à Niort (Deux-Sèvres). 

M. le D' E. Lavaz. lauréat de l’Institut et de l'Académie de Mé- 
decine, 19, avenue Bosquet, Paris (VII°. 

M. Lescox», À., pharmacien de 1"° classe, Pouilly-en-Auxois 
(Côte-d'Or). 

M. Lesoucaer, pharmacien, Alençon (Orne). 

M. Lecrère, à Mareuil-sur-Belle (Dordogne). 

M. Lecœur, pharmacien à Vimoutiers (Orne). 

M. Lepreu, 18, rue Saint-Leu. Amiens (Somme). 

M. Lerëvre, ingénieur, 2 bis, rue Isabey, Nancy ‘Meurthe-et- 
Moselle). 

M. Lexés, horticulteur paysagiste, 5, rue Ruelle Taillis, Alen- 
çon (Orne. 

M. Lemoixe, Louis, ingénieur aux mines de l’Horcajo, par 
Veredas, province de Ciudad Real {Espagne). 

M. Lemoxnrer, ancien avoué, 21, rue Bonaparte, Paris (VI®). 

M. Le Monnier, professeur à la Faculté des sciences, 3, rue de 
Serres à Nancy (Meurthe-et-Moselle. 


LISTE DES MEMBRES. 13 


M. Leparr, 9, boulevard Saint-Marcel Paris, (XVe). 

M. L'Erée, Frédéric, industriel à Sainte-Suzanne, près Mont- 
béliard (Doubs). 

M. Dr: Le Renan», 48, boulevard de Port-Royal, Paris (Ve). 

M. Lesparre (duc de), La Gidonière, par La Chartre-sur-Loir 
(Sarthe) et 62, rue de Ponthiez, Paris { VIII). 

M. le D' G. Linpau, Grünewalstr., 6/7, Botanisches Museum, 
Berlin (Allemagne). 

M. Lionner, Jean, 22, rue Rameau, Bourg-la-Reine (Seine). 

M. LLov», M., West Comt Ster, 224, Cincinnati, Ohio (U.S.A). 

M. pe Lusce pu Dréneuc, 161, boulevard Voltaire, Paris (XI). 

M. .Lomsar», Alb., 3, rue Bradfer, Bar-le-Duc (Meuse). 

M. le D: Lousrieu, G., 10 et 12, rue de Savoie, Paris (VIe. 

M. Lucar, pharm., 82, boulevard Heurteloup, Tours (Indre-et- 
Loire). 

M. Lurow, pharm. à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise). 

M. Lurz, L., professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Phar- 
macie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI®). 

M. Macnix, doyen de la Faculté des sciences de Besançon 
(Doubs). 

M. Macniw, vétérinaire en 1°", au 1° régiment d'artillerie, à 
Dijon (Côte-d'Or). 

M. Maexvus, professeur extraordinaire de botanique à l’Univer- 
sité de Berlin, Blumer-Hoff, 15, Berlin (Allemagne). 

M. Maueu, préparateur à l'Ecole de pharmacie, 4, avenue de 
l'Observatoire, Paris (VI®). 

M. Maurer, artiste peintre, 19, rue Denis Gogne, à Clamart 
(Seine). 

M. Macau», Ed., pharmacien, à Mussidan (Dordogne). 

M. Marre, L., étudiant, 80, Grande-Rue, Gray, (Hte-Saône). 

M. Manarx, professeur au Museum, 2, rue de la Sorbonne, 
Paris (V°). 

M. Manuez De Paur, Plaza de Senderico, 1, Sevilla (Espagne). 

M. Marcnan», professeur honoraire de Botanique cryptoga- 
mique à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, à Thiais 
(Seine). 

M. Marx, président du Tribunal de commerce, rue Chaperon- 
Rouge, à Avignon (Vaucluse). 


14 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Marcuizer, 9, rue Champellion, Paris. 

M. Marsaurr, pharmacien, à Blois (Loir-et-Cher). 

M. Masse, Léon, pharmacien à Vendôme (Loir-et-Cher. 

M. Marurev, pharmacien, ancien interne des hôpitaux, à Jarnac 
Charente). 

M. Marrucnor, professeur adjoint à la Faculté des Sciences 
(Ecole normale supérieure), président de la Société, 45, rue 
d'Ulm. Paris (V®). 

M. Marriroro, Oreste, directeur du Jardin botanique de Turin 
(Italie). 

M. Mausraxc. ingénieur agronome, préparateur de la Station 
de Pathologie végétale, secrétaire de la Société, 11 bis. rue 
d'Alésia, Paris (XIV®). 

M. Mavcerer, inspecteur des Télégraphes en retraite, 102, rue 
du Cherche-Midi, Paris (VIe). 

M. Mazimax, professeur à l'Ecole de cavalerie, 22, faubourg St- 
Andoche, à Autun (Saône-et-Loire). 

M. E. ne Mecquexen, colonel d'artillerie en retraite, 16, rue du 
Pré aux Clercs, Paris (VIe). 

M. Mezerio, 18, rue des Capucines, Paris (11e). 

M. MÉxécaux, Em., 148, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine 
Seine). 

M. Méxrer, directeur de l'Ecole supérieure des sciences, 12, 
rue Voltaire, Nantes {Loire-Inférieure). 

M. Merzer, Nelson, préparateur à la Faculté de Méd. et de 
Pharmacie de Bordeaux, à Saint-Médard de Guizières 
(Gironde). 

M. Mesrrey, pharmacien, place de la Chalonère, Angers 
(M.-et-L.. 

M. Mesxer, pharmacien à Thouars (Deux-Sèvres. 

M. Micuez, E., pharmacien, à Fontainebleau (S.-et-M.). 

M. Micuecs, pharmacien, rue de Strasbourg. à Nancy. 

M. Miccexpeau, pharm. de 1'° classe, à la Ferté-Alais (S.-0.). 

M. Mozziaro, Marin, maître de conférences à la Sorbonne, 16, 
rue Vauquelin, Paris (V®). 

M. Morei-SaiLer, à Conflans-en-Jarnisy (M.-et-M.. 

M. Moror, docteur ès-sciences, directeur du Journal de Bota- 
nique, 9, rue du Regard. Paris (V®). 


LISTE DES MEMBRES. 15 


M. Moror, Marcel, 71, rue Lafayette, Paris (IX°e). 

M. Mourrape, pharmacien principal, Réserve de médicaments, 

137, avenue du Prado, Marseille (Bouches-du-Rhône). 

. Mouswier, pharmacien à Sceaux (Seine). 

. Mura, à Ronchamp(Hte-Saône). 

. Musso, vérificateur des cultures de tabac à Gourdon (Lot). 

à Murecer, vétérinaire à Nouillompont, par Spincourt (Meuse). 

. Nice Sr-Vicror, Grande-Rue, 58, St-Mandé (Seine). 

. Ocroson, à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle). 

. le D' Onix, professeur au Collège Stanislas, 63,rue Vaneau, 

Paris (VIle). 

M. Orrxer, préparateur à la Faculté des sciences, Grenoble 
(Isère). 

M. Onrninatre, Olivier, ancien Consul, maire de Maizières 
(Doubs). 

M. OrGggiw, pharmacien, 2, place Delorme, à Nantes (L.-Inf.). 

M. Ouvrarp, 47, avenue Trudaine, Paris (IX°). 

M. Ozaxow, Charles, Saint-Emiland, par Couches-les-Mines 
(Saône-et-Loire). 

M. Parce, J., caissier de la Banque de France, Gray (Haute- 
Saône). 

M. Paxau, Ch., fabricant de lingerie à Verdun (Meuse). 

M. ParcanE, juge au tribunal civil de Saumur (Maine-et-Loire). 

M. Parenr, à Barlin (Pas-de-Calais). 

M. Parouirrarr, N., pharmacien de 1'e classe, ancien prési- 
dent de la Société, 105, avenue du Roule, à Neuilly-sur- 
Seine (Seine). 

M. Pavizcar», chargé des conférences à la Faculté des sciences, 
Montpellier (Hérault). 

M. le Dr O. Pazscuke, Constantinstrasse, 6-1, Leipzig (Alle- 
magne). 

M. Pecuourre, docteur es-sciences, professeur au Lycée Louis- 
le-Grand, Paris (Ve). 

M. Érnonrete. docteur ès-sciences, duc des Travaux micro- 
graphiques à l'Ecole supérieure de Pharmacie, secrétaire de 
la Société, k, Avenue de l'OservaoireParis (VI°). 

M. Péquin, pharmacien de 1° classe, 50, rue Victor-Hugo, 
Niort (Deux-Sèvres). 


ie 


16 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Percnery, O., 35, place du Crand-Marché, Tours {Indre- 
et-Loire). 

M. Perrix, conservateur des Forêts, Vesoul (Haute-Saône). 

M. PerrrMexeix, Marcel, préparateur à l'Ecole supérieure de 
Pharmacie, 1, rue du Port, à Malzéville (Meurthe-et-Moselle). 

M. le Dr Perrer, Place Dorian, Montbéliard (Doubs). 

M. Prerre, directeur d'Ecole communale, 8, rue Rivet, Leval- 
lois-Perret (Seine). 

M. Prerrucues, Barthélemy, pharmacien, 30, rue Vieille-du- 
Temple, Paris (IV®). 

M. le Doctsur Prerraucves, Clément, 30, rue Vieille-du-Tem- 
ple, Paris (IV°). 

M. le docteur PrerraucuEs, Marius, 28, rue Alphonse-Denis, 
à Hyères (Var). 

M. le Docteur Pixoy, 30, rue de Versailles, Ville-d'Avray 
(Seine-et-Oise). 

M. Prassar», professeur à l’Ecole militaire d’Autun (Saône-et- 
Loire). 

M. Proxquer, secrétaire de la Verrerie de Folembray (Aisne). 

M, PLoussarD, pharmacien, 2, rue de Marne, Chälons-s.-Marne 
(Marne). 

M. Pcowricur (Ch. B.), 7, King-Street, King's Lynn (Angle- 
terre. 

M. Poincexor, pasteur à Vougeaucourt (Doubs). 

M. Porxsaro, Adhémar, à Bourron (Seine-et-Marne). 

M. Porraucr, Georges, docteur ès-sciences naturelles, direc- 
teur de la villa Thuret, par Antibes (Alpes-Maritimes). 

M. Popovicr, professeur à l'Université d’Iassy, Strada Alba, 25 
(Roumanie). 

M. Porxix, 162, boulevard Magenta, Paris (X°). 

M. Porrier, Docteur ès-sciences, 12, rue des Jardins, Fontenay- 
aux-Roses (Seine). 

M. le Docteur Porrox, à Conflans-en-Jarnisy (Meurthe-et- 
Moselle). 

M. Porrier, greffier du Tribunal civil à Angers (Maine-et-Loire). 

M. le D' Poucuer, professeur à la Faculté de médecine, membre 
de l'Académie de médecine, Ker-Nonik en Milon-la-Cha- 
pelle, par Chevreuse (Seinc-et-Oise). 


LISTE DÉS MEMBRES. 17 


M.Prrcereux, membre de l’Institut, ancien président de la 
Société, 14, rue Cambacérès, Paris (VILTe). 

M. Price, président du Tribunal civil de Clamecy (Nièvre). 

M. l'Abbé Propnox. à Vaillant (Haute-Marne). 

M. Pruxer, professeur à la Faculté des sciences de l'Université 
de Toulouse (Haute-Garonne), 

M. Pyar, Félix, capitaine au 6e génie, rue St-Eutrope, Angers 
(Maine-et-Loire). 

M. Queuizre, pharmacien à Niort (Deux-Sèvres). 

M. Rasouax, pharmacien à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). 

M. Ranars, Maxime, professeur de cryptogamie à l'Ecole supé- 
rieure de pharmacie, ancien président de la Société, 253, 
boulevard Raspail, Paris (XIV®). 

M. Rarccer, membre de l'Académie de médecine, professeur à 
l'Ecole d’Alfort (Seine). 

M. Réa Carrerow, Secretary of the British Mycological Society, 
34, Foregate St., Worcester (Angleterre). 

M. RecourA, ancien juge au Tribunal de commerce, 1, place 
de la Bastille, Grenoble (Isère). 

M. le D' Recuis, professeur d'agriculture, à Villeneuve-les- 
Avignon (Gard). 

M. le Docteur Reum, Neufriedenheim, Müchen (Bavière). 

M. Rermsoure, pharmacien honoraire, Mondoubleau (Loir-et- 
Cher). A 

M. Renaux, pharmacien, 38, rue Ramey, Paris (XVIIT°). 

M. Riszrer, notaire à Rémalard (Orne). 

M. Rrcuarp, pharmacien, 127, boulevard Victor-Hugo, Clichy- 
la-Garenne (Seine). 

M. Ricné, pharmacien, 23, rue Drisseau, Tours (Indre-et- 
Loire). 

M. le D'Riel, 122, boulevard de la Croix-Rousse, Lyon (Rhône). 

M. Rirougr, pharmacien, 10, rue du Clos, à Sablé-sur-Sarthe 
(Sarthe). 

M. le capitaine River, Ernest, 5° d'artillerie, 10, rue du Clos, 
à Besançon (Doubs). 

M. Rorrann, Léon, ancien président de la Société, 80, rue 
Charles-Laffitte, Neuilly-sur-Seine (Seine). 

M. R. de Roman, maire de La Possonnière (Maine-et-Loire). 


9 


18 SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Rossiexoz, pharmacien à Mézières (Ardennes). 

M. Rousser, ingenior agronomo, 6, Cid, Madrid s1FSPRen 

M. Roussez, à CR (Vosges). 

M. Roussez, employé au chemin de fer, 2, rue Gambetta. 
Rethel ‘Ardennes. 

M. Rover, pharmacien, 107, Grande Rue, Gray (Haute-Saône). 

M. Russezz, William, chef de Laboratoire à la Faculté des 
sciences, 19, boulevard St-Marcel, Paris {(XII°). 

M. le D' Sasouraun, 62, rue Caumartin, Paris (IXe). 

M. Saccarpo, P.-A., docteur, professeur de botanique à l'Uni- 
versité de Padova (Italie). 

M. Sacné, pharmacien à Melle (Deux-Sèvres). 

M. l'abbé C. Sainror, curé de Neuville-lès-Voisey. par Voisey 
(Haute-Marne). 

M. le D' Sais. 22, rue Thiers, à Royan {Charente-Inférieure). 

M. l'abbé Sarrazin, curé de Montmort (Marne). 

M. Sauvaceau, Camille, professeur à la Faculté des sciences 
de Bordeaux (Gironde). 

M. Scuaurrcer, directeur de la Compagnie du gaz, à Niort 
(Deux-Sèvres). 

M. Scaeurer, Albert, industriel à Thann (Alsace). 

M. Sexécueau, À., capitaine de recrutement à Tours {Indre-et- 
Loire). 

M. Sercexr, Louis, 29, rue Descartes, Paris {V°). 

M. pe SEYxes, profes. agrégé à la Faculté de médecine, ancien 
président de la Société, rue de Chanaleilles, 15, Paris (VITe). 

M. Sicre, pharmacien, 8, quai de Gesvres, Paris (IVe). 

M. Simox, 16, villa Saïd, Paris (XVI°. 

M. SoxrHonxax, J.-B., pharmacien à Lons-le-Saunier (Jura). 

M. Soucué, président de la Soc. bot. des Deux-Sèvres, à Pam- 
proux (Deux-Sèvres). 

M. Souza pa Camara (Manoel de), répétiteur de pathologie 
végétale à l'Institut agronomique, Largo de Andaluz, 16, 1°, 
Lisboa, Portugal. 

M. le D' Spneux, 32, rue St-Louis, Amiens (Somme). 

M. Tasureau, pharmacien supérieur, professeur à l'Ecole de 
médecine, à Angers (Maine-et-Loire). 

M. Taurix, pharmacien à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). 


LISTE DES MEMBRES. 19 


M. Michel pe Terras, ingénieur des arts et manufactures, 
château du Gran1-Bouchet, par Mondoubleau (Loir-et-Cher). 

M. Tuer, à Castelnau-d’Auzan (Gers). 

M. Tuerer, notaire, 24, boulevard St-Denis, Paris (X°). 

M. Tnévenarp, pharmacien, Lab. de Mat. médicale, Ecole 
supérieure &e pharm., 4, av. de l'Observatoire, Paris (VIe). 

M. Tuëzée, professeur suppléant d'Histoire naturelle à 1'Ecole 
de médec. et de pharm., 70, rue de Paris, à Angers 
(M.-et-L.). 

M. Turozzter, J., ingénieur, 92, Boulevard Hausmann, Paris 
(VII). 

M. Tuomas, Ernest, professeur viticulteur à Auxerre (Yonne). 

M. Tuiry, chef de travaux à la Faculté de médecine, 49, rue de 
Metz, Nancy. 

M. Timserr, pharmacien à Corbeil (Seine-et-Oise. 

M. TopPiN, pharmacien, 4, rue du Gouvernement, à St-Quen- 
tin (Aisne). 

M. Torrenr, Camille, Milltown-Park. — Milltown-Dublin 
(Irlande). 

M. Trasur, professeur de botanique à l’Université, 7, rue des 
Fontaines, Alger-Mustapha (Algérie). 

M. le docteur Traverso, G. B., assistant à l’Institut botanique 
de Padova (Italie). 

M. Trougrre, E., 15, rue des Immeubles-Industriels, Paris(XI°). 

Mme la baronne Turco-Lazzarr, à Trente (Tyrol). 

M. Vazruy, général commandant l'artillerie en Algérie, à Alger. 

M. Van Bamsexe, professeur à l'Université, 7, rue Haute, 
Gand (Belgique). 

M. VARENNE, statuaire, 3 bis, rue d’Entraigues, Tours (Indre- 
et-Loire). 

M. le D' Vassar, industriel à Charleville (Ardennes). 

M. le D' Vasr, licencié es-sciences, Vitry-le-François (Marne). 

M. Verissimo n'Armeina, professeur de Pathologie végétale à 
l’Institut agronomique, Lisbonne (Portugal). 

M. Vrac, professeur à l'Institut agronomique, 16, rue Claude- 
Bernard, Paris (Ve). 

M. Vicurer, préparateur au Muséum, 5 bis, Quai de Bercy, 
Paris (XII°). 


20 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. DE Vicmorix, Philippe, 23, quai d'Orsay, Paris (VII®. 

M. Vocrio, Pietro, professeur au Lycée Massimo d’Azeglio, 
40, rue Gioberti, Turin (Italie). 

M. l'abbé Vouaux, professeur au Collège de Malgrange, à 
Jarville, près Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Vuicrermoz, pharmacien à Lons-le-Saunier (Jura). 

M. le Docteur WamrLicx, professeur à l’Institut botanique de 
l'Académie militaire de Médecine, St-Pétersbourg (Russie). 

M. Wirsoucæeviren, directeur du Journal d'Agriculture tropi- 
cale, 10, rue Delambre, Paris. 

M. ZanrBruckNER, professeur attaché au Naturhistorisches 
Hofmuseum, Vienne (Autriche). | 


MEMBRES CORRESPONDANTS. 


M. Duran», publiciste, pharmacien, à Eysines (Gironde;. 
M. de Marrer, ancien conservateur des forêts, 38, rue Napo- 
léon, les Sables-d'Olonne (Vendée. 


ABONNEMENTS OU ÉCHANGES DU BULLETIN. 


“Annales mycologici (D' Prof. Syrow), 6, Goltrstr., Berlin W. 
(Allemagne). 

“Association internationale des botanistes (D' Lorsx), rédacteur 
en chef du Bot. Centralblatt, maison E. J. Brill, Leyden 
(Pays-Bas). 

*BIBLIOTEK D. ,SCHWEIZ NATURFORSCH. (GESELLSCHAFT, Berne 
(Suisse). 

BIBLIOTHÈQUE DE L'UNIVERSITÉ DE Porriers. 

BisLiorHEQuE DE L'Université DE SrrassourG (Allemagne). 

BIBLIOTHÈQUE DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE DE Paris. 

EcoLe SUPÉRIEURE DES sciences D'ALGER (M. Maice, professeur 
de botanique). 

Facuzré DE MÉDEcine, laboratoire de parasitologie, Paris (VI). 

FacuLré pes SCIENCES DE BorpEaux, laboratoire de botanique 
(Gironde). 


LISTE DES MEMBRES. 2 


FacuLré pes Screxces p£ Lyon, laboratoire de botanique (Rhône). 

Facuzré pes Scrences, Marseille (Bouches-du-Rhône). 

“Herbier Boissier, Chambézy, Genève (Suisse). 

Herbier Lloyd (M. Bouver, conservateur), Angers (Maine-et- 
Loire). 

*“InsriTur BOTANIQUE DE RoME (Dir. Profs. Prrora), 89, Panis- 
perma {ltalie). 

“Journaz or Mycococy (Prof' KeLLErmANN), Ohio Stato Univer- 
sity, Columbus Ohio, U. S. A. 

“Revue mycoLociQue (Dir. M. René Ferry), Saint-Dié (Vosges.. 

“Revista aAGronNomicA, Laroo de Andaluz, 16, 1°, Lisboa 
(Portugal). 

“SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE Lyon (Rhône). 

SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DES ARDENNES, au Vieux Moulin 
Charleville (Ardennes). 

SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE Loir-Er-Cuer, Blois. 

*SOCIÉTÉ IMPÉRIALE ZOOLOGICO-BOTANIQUE DE VIENNE, Wollzeile, 
12 (Autriche). 

*SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE L'OUEST DE LA FRANCE, 
Nantes (Loire-[nférieure). 

*SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE, Bruxelles. 

“SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE France. 84, rue de Grenelle, Paris (VII°). 

*SOCIÉTÉ BOTANIQUE DES DEux-SEvres, Niort. 

M. le Direcreur de l’Institut national agronomique, rue Claude 
Bernard, Paris (V®). 

M. ze Direcreur de l'Ecole forestière de Nancy (Meurthe-et- 
Moselle). 

M. Le Direcreur de l'Ecole de sylviculture des Barres, par 
Nogent-sur-Vernisson (Loiret). 

M. ze Directeur de l'Ecole vétérinaire d’Alfort (Seine). 

M. Le Dwecreur de l'Ecole vétérinaire de Toulouse {‘Haute- 
Garonne). 

LABORATOIRE DE CrYPrOGAMIE pu Muséun (Professeur Maxcix). 
63, rue de Buffon, Paris (V°). 

LABORATOIRE:DE BOTANIQUE CRYPTOGAMIQUE, de l'Ecole de Phar- 
macie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI®). 

LABORATOIRE DE BOTANIQUE DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE 
Rexwes (Ille-et-Vilaine). 


D 


2 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


LABORATOIRE DE BOTANIQUE DE L'UNIVERSITÉ p'lassy, Strada 
Muzelor (Roumanie). 

‘Missouri Boranicaz Garpex Saint-Louis, M. O. (Prof. 
Trezease), U. S. A. 

‘Nuovo GIoRNALO BOTaAnIcO 1TALIANO (Dir. Doct. Baron), 19, 
rue Romaine, Florence {ltalie!. 

“Tokyo BOTANICAL MAGAZINE, Tokio (Japon). 

"Tue soranicaz Gazette (The University of Chicago Press), 
Chicago (Illinois), U. S. A. 

EscoLa nacioxaz Dp'AGricuzrurA, S. Martinho, Coimbra (Por- 
tugal). : 

M. ze Directeur de l'Ecole nationale d'Agriculture de Mont- 
pellier (Hérault). 

LABORATOILE D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE (M. Van 
Tuicuem, professeur), 63, rue Buffon, Paris. 


MTS à 


De la valeur de l’épispore pour la détermination et le 
groupement des espèces du genre Lycoperdon (!), 


par M. Ch. Van BAMBEKE. 


Parmi les caractères microscopiques utilisés pour la déter- 
mination et le classement des espèces du genre Lycoperdon, 
ceux fournis par les spores sont considérés comme ayant une 
importance toute spéciale. On a tiré parti de la forme des 
spores, de leur couleur, de leurs dimensions, de l’état de leur 
surface, de la manière d’être de leurs pédicelles (longueur, 
adhérence ou défaut d'adhérence), de la présence de vacuoles 
ou de vésicules à l'intérieur de la spore. 

Trouve-t-on dans l’état de la surface de la spore, c’est-à- 
dire dans l'existence d’une épispore échinulée ou lisse, un 
caractère plus valable et plus sûr que ceux empruntés à la 
forme, la couleur, les dimensions, etc. ? Parlant de l’impor- 
tance des spores pour la détermination, L. Horcôs s'exprime 
comme il suit : € Eine Lycoperdonart ohne Untersuchsung der 
Sporen zu determiniren ist wenigstens von sehr zweifelhaften 
Werte, und demnach: ist ihre auf die Glattheït oder Rauheit 
der sporen beruhende EÉinteilung nich nur für den Forscher 
vom Vorteile, sondern auch am werteollsten » (2). 

G. Masse, dans sa classification des Lycoperdon, profite 
des caractères fournis par l’épispore. 

Après avoir établi deux divisions principales, l’une compre- 
nant les espèces à base stérile bien développée, cellulaire ou , 
compacte, l’autre où se rangent les espèces à base stérile rudi- 
mentaire ou absente, il partage chacune d’elles en cinq sections: 


(1) Le genre Lycoperdon est compris dans le sens admis par MorGAN, c'’est- 
à-dire à l'exclusion du genre Calvalia de ce botaniste, 

(2) Ladislaus HozLos, Die Gasteromyceten Ungarns. Leipzig, 1904, p. 95. 
Les mots ici en italique ne le sont pas dans le livre de HozLos. : 


LE APPORENTEES 
F5 AN E T OA 


24 CH. VAN BAMREKE. 


les sections | et [Il de chaque division se caractérisent par la 
présence de spores échinulées, tandis que les espèces compri- 
ses dans les sections IIT et IV ont des spores lisses (1). 

Dans Sylloge Fungorum de Saccarpo, de Toxr, basant les 
grandes divisions de son système de classification sur les carac- 
tères de l'épispore, distingue : 


À) Species leiosporiæ ; 
B) Species asterosporæ (2). 


L. Horc6s prend aussi pour base de ses principales divisions 
l’état de la surface des spores, et, aux deux groupes admis par 
pe Toxt, il en ajoute un troisième, celui des subleiosporæ, de 
sorte que les espèces du genre Zycoperdon de la flore hongroise 
sont rangées, par lui, en 

A) Asterosporæ ; 
B) Subleiosporæ ; 
C) Leiosporæ (3) ; 


La manière d’être de la surface des spores se retrouve parmi 
les caractères attribués, par C.-G. Lioyp, aux cinq sections 
dans lesquelles il partage les espèces européennes et des Etats- 
Unis du genre Lycoperdon. Les spores sont échinulées dans 
Atropurpureum Section, lisses ou faiblement échinulées dans 
Gemmatum Section, lisses dans Pratense Section, lisses (faible- 
ment échinulées chez quelques espèces) dans Polymorphum 
Section et dans Spadiceum Section (4;. 

Disons d’abord, pour déblayer le terrain, que les espèces 
constituant le groupe des Asterosporæ de L. Horrés et l'Atro- 
purpureum Section de C.-G. Lioyp ont des spores nettement : 
échinulées. Ce caractère se révèle immédiatement à l'examen 
microscopique, même à un faible grossissement, et aussi bien 
pour les spores examinées dans l’eau que pour celles examinées 


(1) G. MASSEE, À Monograph of the Genus Lycoperdon (Tournef.) Fries. 
Journal of the Royal Microscopical Society, October 1887, p. 708. 

(2) SaccarDo, Sylloge Fungorum, tome VII, p. 106 et 193. 

(HULL IC, D 93. 

(4) C.-G. Lioyp, Mycological Notes, n° 19, May 1905. The Genus Lyco- 
perdon in Europe, p. 207, et n° 20, Juni, 1905. The Lycoperdons of the 
United States, p.222. 


DE LA VALEUR DE L'ÉPISPORE. 7) 


dans l'air. C’est à ces spores que peuvent s'appliquer ces paro- 
les de C.-G. Lroyp: « To my mind a spore to be called rough 
should be plainly seen to be rough mounted in a drop of water 
and under a quarter objective » (1). Il importe toutefois d’être 
prévenu que, sur de vieux exemplaires, l’état échinulé de la 
spore peut disparaître pour faire place à un état lisse. Voici ce 
que dit Horrôs, parlant des spores de L. umbrinum Pers., 
espèce appartenant aux Asterosporæ: « An seher alten, beson- 
ders wurmstichigen Exemplaren sind sie (die Sporen) beinahe 
gänzlich abgenutzt, glatt, und um diese Zeit findet man nur 
hie und da eim warzige Spore » (2). 

Mais où la difficulté commence, c’estlorsqu'on a affaire a des 
subleiosporæ ou à des letosporæ, en d’autres termes à ces 
spores que C.-G. Lioyp désigne par les qualificatifs de « smooth » 
et de « slightly rough » ou « minutely rough ». 

Quand on passe en revue les caractères de l’épispore chez 
les sept espèces comprises, par Hozrés, dans la division de ses 
subleiosporæ, on est frappé de ce fait que, pour une espèce 
donnée, la spore est dite lisse ou faiblement échinulée; lisse 
ou, au contraire échinulée lorsqu'elle est observée dans l’air ou 
à un fort grossissement. 

11 faut re en conclure que l'aspect lee ou échinulé dépend 
simplement des conditions dans lesquellesse fait l'examen, car, 
en la supposant mûre et bien conservée, une spore ne peut en 
même temps être lisse et échinulée. 

Les résultats différents d’après les conditions où l’on se place 
donnent la clef du désaccord assez fréquent entre les auteurs 
au sujet des caractères de l’épispore. Ainsi chez L. muscorum 
More... la spore est faiblement échinulée d'après HorLrôs, échi- 
nulée d’après LLoyp; chez L. fuscum Bon., elle est lisse ou 
bien échinulée lorsqu'on l’examine au grossissement de 1000 ou 
dans l'air, d'après HozLôs, échinulée d’après Lrovo; chez L. 
furfuraceum Schæff. (L. polymorphum Vitt.), la spore, d’après 
HocLôs, estlisse, mais finement échinulée lorsqu'elle est mille 
fois grossie ou examinée dans l'air;: elleest lisse d'après Liovn ; 
chez L. pusillum Batsch., elle est lisse, mais mille fois ou sim- 


CL c DA 
(2) L. ce, Note au bas de la p. 211. 


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26 CH. VAN BAMBERKE. 


plement 750 fois grossie ou examinée dans l'air, elle est échi- 
nulée d'après Hozrôs, tandis qu'elle est lisse d’après LLoxp ; 
chez L. defossum Vitt , elle est faiblement échinulée, d'après 
HozLôs, lisse d'après MAsseE ; chez L. hyemale Vitt., elle est 
lisse, mais, au grossissement de mille, faiblement échinulée 
d’après HozLoôs, lisse d'après Lioyp. On pourrait multiplier ces 
exemples. 

En dehors des espèces du groupe Asterosporæ de L. Horrés 
ou de l’Atropurpureum Section de C.-G. LLioxp, j'ai examiné les 
spores, au point de vue de l’état de leur surface, chez les espe- 
ces suivantes : 

L. gemmatum Baisch., L. furfuraceum Schælf. /L. poly- 
morphum NVitt.), L. pusillum Batsch, L. papillatum Schæff., 
L. hyemale Vitt., L. pyriforme Schæff., L. molle Pers., L. 
spadiceum Pers., L. acuminatum Bosc, appartenant, les trois 
premières aux subleiosporæ, les six dernières aux le/osporæ de 
Hozcos (1). 

Je me suis servi des objectifs apochromatiques Zeiss : sys- 
tème sec (ouverture numérique 0,75, distance focale 3,00 mm.) 
ou système à immersion homogène (ouverture numérique 1.40, 
distance focale 3.00 mm.) et des oculaires compensateurs 6, 8 
et 12, ce qui donne, pour une longueur de tube de 160 mm., 
les grossissements suivants : 

Avec oc. comp. 6 — 498. 
DA) A) 8 — 667. 
» »  » 12 — 1000. 

Presque toujours, j'ai pu me contenter de l’emploi de l'oc. 
comp. 6, et je n’ai dû me servir des oc. comp. 8 et 12 que très 
exceptionnellement. 

Les spores à examiner ayant été convenablement étalées dans 
une goutte d'eau sur la lame porte-objet, j'applique la lamelle 
couvrante sans chercher à éviter l'inclusion de bulles d'air. 
Dans ces conditions, toutes les spores plongées dans l’eau, 
notamment quand l'examen se fait avec l'oc.6, paraissent lisses; 
mais, par contre, toutes celles plongées dans l'air, nonobstant 


(4) Toutefots, d’après l’auteur, chez L. hyemale et L. snolle, les spores 
mille fois grossies paraissent finement échinulées, 


AN TRES 


DE LA VALEUR DE L'ÉPISPORE. D 


le grossissementrelativement faible, se montrent constamment 
échinulées. C'est donc affaire de milieu plutôt que de grossisse- 
ment; c'est aussi affaire d'éclairage et d'exacte mise au point. 
Seulement, dans certains cas exceptionnels, je le répète, par 
exemple chez L. papillatum Schæff. et chez L. pyriforme 
Schæff., je me suis vu dans la nécessité de recourir aux ocu- 
laires 8 et 12 pour arriver à distinguer clairement l’épispore 
échinulée. Je ne puis donc partagerla manière de voir de C.-G-. 
LLoyp, lorsqu'il dit : « Smoothness or roughness of Lycoper- 
don spores is largely question of magnification » (1). 

Je ne prétends nullement conclure de ces résultats basés sur 
l'examen d'un nombre trop restreint d'espèces, à la non exis- 
tence, chez autres espèces du genre Lycoperdon, de spores 
lisses ; seulement l'état échinulé dont je constate l’existence 
chez £. papillatum Schæff., L. pyriforme Schæff., L. spadi- 
ceum Pers., L. acuminatum Bosc, toutes espèces considérées, 
par les auteurs, comme leiosporées, prouve qu'il ne suffit pas 
de dire qu’une spore est lisse, mais qu'il importe, en notant les 
caractères de l’épispore: 1° de bien indiquer les conditions dans 
lesquelles l'examen a eu lieu, c'est-à-dire si la spore se trou- 
vait dans l’eau ou bien dans l’air, et quel a été le grossissement 
employé: 2° de considérer et de décrire comme échinulée ou 
tout au moins comme subéchinulée la spore qui, examinée dans 
l’air ou à fort grossissement, montre des pointes ou des saillies 
à sa surface. En disant que la spore est subéchinulée, on donne 
à entendre que l’état hérissé est peu prononcée et seulement 
visible dans des conditions spéciales. 

Si l'avenir venait à démontrer qu'il n'existe pas de spores 
vraiment lisses dans le genre Lycoperdon, le groupe des leios- 
poræ venant ainsi à disparaître, faudrait-il supprimer toute clas- 
sification basée sur les caractères de l’épispore, et confondre 
toutes les espèces sous la désignation commune d’asterosporæ? 
Mieux vaudrait, nous semble-t-il, conserver le groupe des As- 
terosporæ tel qu'il est compris par pe Tonret L. Horcôs, ca- 
ractérisé qu’il est, nous l'avons vu, par la présence de spores 
très nettement échinulées, et réunir dans un groupe spécial 


(2) L. ce. Note au bas de la p. 211. 


lorsqu' on les observe dans certaines DE s voulues de m À 
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les espèc »s dont l'état échinulé des spores n | Joue co 


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Excursion mycologique aux environs de Laval (Mayenne) 


par M. CORFEC. 


Cette excursion a eu lieu le 27 septembre 1905. Sur 50 ins- 
crits, 22 excursionnistes y prirent part malgré le mauvais 
temps. 

Le départ de Laval s’effectua par le train de 11 h. 10 pour la 
station de Port-Brillet. 

À la descente du train, deux groupes furent formés : l’un 
sous la direction de M. Correc, membre de la Société mycolo- 
gique de France, l’autre sous la direction de M. Labbé. Le 
premier groupe parcourut le bois de Misedor dans sa partie 
nord. Ce bois, situé au nord de la ligne Paris-Brest, a un sol 
argileux compact, schisteux alternant avec de petits bancs de 
quartzites, marquant ainsi la transition entre le silurien supé- 
rieur et le dévonien inférieur : Boletus edulis, æreus ; Ama- 
nita Eliæ ; Lactarius rufus, sous les pins ; 7richoloma colum- 
betta ; Lycoperdon gemmatun, echinatum ; Calocera vis- 
cosa ; Lepiota clypeolaria (var. cristata), Lepiota granulosa 
(Var. amiantina) ; Marasmius urens ; Tricholoma sapona- 
ceum ; Collybia dryophila, fusipes, radicata; Laccaria lac- 
cata et var. amethystina ; Cantharellus cibarius ; Lactarius 
piperatus ; Russula adusta, emetica, Queletii, fœtens, cya- 
noxantha, nigricans ; Marasmius rotula ; Bulgaria inqui- 
nans ; Clitopilus prunulus ; Tricholoma striatum (var. us- 
tale) ; Pholiota caperata, aurea ; Cortinarius elatior, milti- 
nus; Paxillus involutus ; Stereum hirsutum ; Hypholoma fas- 
ciculare ; Lenzsites flaccida ; Boletus luteus, scaber et ses 
variétés ; Hydnum repandum : Polyporus versicolor : Clava- 
ria fusiformis ; Craterellus cornucopioides, toutes ces espèces 
étaient très abondamment représentées. 


D0, M. CORFEC. 


Moins abondants étaient les champignons suivants : Xylaria 


hypoxylon ; Peziza aurantia, onotica ; Hydnum zonatum ; 


2 
Fistulina hepatica ; Boletus felleus ; Hebeloma crustulinifor- 


mis ; Inocybe rimosa ; Stereum purpureum ; Cortinarius 
pholideus, hematochælis ; Octojuga variabilis ; Tricholoma 
cartilagineum, sejunctum ; Amanita muscaria, virosa. 

Pendant ce temps, l’autre groupe dirigé par M. Lassé, docteur 
en pharmacie, explorait la partie sud du même bois et cueillait, 
en plus des espèces communes citées plus haut, les suivantes : 
Polyporus perennis ; Collybia atrata ; Cantharellus carbo- 
narius, sur des charbonnieres. | 

Gagnant ensuite le centre du bois, on récolta, près du lieu 
dit du : « Rendez-vous de chasse »: Lactarius torminosus, 
puis pêle-mêle Æelvella crispa, lacunosa, elastica et Geoglos- 
sum glabrum. 

Quittant le bois par la route d'Olivet, le groupe trouve sur 
un tronc mort: Polyporus acanthoïdes, dont il est prélevé un 
morceau pesant 5 k. 800 gr. et qui sera le clou de l'Exposition 
des 25 et 26 septembre. 

Regagnant Port-Brillet, les excursionnistes déposent leur 
récolte à l'hôtel ; puis traversent la ligne et gagnent le bois des 
Gravelles dans lequel ils retrouvent, au bord de la route, le 
Geoglossum glabrum. 

Le sol de ce bois est formé de schistes et de grès du carboni- 
fère inférieur. Grâce à l'odeur qu'ils exhalent, trois superbes 
Phlallus impudicus sont découverts, puis on récolte : Cortina- 
rius albo-violaceus ; Tricholoma sulfureum, columbetta ; Col- 
lybia dryophila; Clavaria coralloides, fusiformis, vermicu- 
laris, grossa, virgata ; Lenzites flaccida ; Collybia radicata ; 
Laccaria laccata et sa var. amethystina ; Mycena galopus, 
pura ; Russula fœtens ; Pholiota caperata ; Cortinarius vio- 
laceus, miltinus ; Gomphidius roseus ; puis, sur les pelouses, 
Hygrophorus conicus, coccineus. Après avoir admiré un 
menhir perdu au centre du bois, les mycologues regagnent, 
toujours sous la pluie, l’hôtel où un excellent diner les atten- 
dait. Le soir, tous rentraient à Laval par le dernier train. 

Le lendemain, une exposition eut lieu dans une des salles de 
la mairie mise gracieusement'à notre disposition par la muni- 


«bit 
24 AU. 


DORE ET. 


EXCURSION MYCOLOGIQUE. 31 


cipalité. En dehors des espèces récoltées à l’excursion, on y 
remarquait les champignons suivants: 

Amanila cæsarea, cueillie quelques jours plus tôt aux envi- 
rons d'Evron et à St-Berthevin, près du moulin de la Roche 
(cette espèce est R.R.R. aux environs de Laval). Ensuite, et 
en plus grand nombre, viennent s'ajouter Amanita phallodes, 
rubescens, vaginata et ses variétés ; Lepiola procera, pudica. 
nivea; Tricholôma rutilans, nudum, terreum (var. triste) ; 
Clitocybe gymnopodia. infundibuliformis, viridis avec son par- 
fum rappelant l'héliotrope ; Pleurotus geogenius ; Cantharel- 
lus tubæformis ; Lactarius deliciosus, theiogalus, viridis ; 
Russula aurata, lepida ; Pluteus cervinus ; Entoloma livi- 
dum : Leptonia sericellum ; Cortinarius collinitus, leucopus, 
hinnuleus, germanus ; Inocybe geophila ; Galera tenera ; 
Psalliota arvensis, pratensis, sylvatica, campestris, flaves- 
cens ; Siropharia æruginosa ; Panæolus papilionaceus, cam- 
panulatus ; Lenzites tricolor ; Dædalea unicolor, biennis ; 
Polyporus lucidus, igniarius, fulous, hispidus, nigricans, 
Schweinitzi; Boletus erythropus, calopus, variegatus, badius, 
parasiticus ; Sistotrema Mougeoti, appendiculatum ; Colly- 
bia fusipes ; Merulius tremellosus ; Hydnum imbricatum, 
floriforme, velutinum ; Irpex obliquus; Sparassis crispa ; 
Clavaria acroporphyria, inæqualis ; Corticium puberum, 
serum, lœæve, cæruleum ; Cyathus hirsutus; Tulostoma mam- 
mosum ; Scleroderma vulgare ; Geaster hygrometricus ; Ly- 
coperdon piriforme ; Bovista gigantea ; Peziza vesiculosa. 

Toutes ces espèces étaient disposées dans l’ordre de la Flore 
de CosranriN et Durour, et ont été visitées, durant les deux 
jours d'exposition. parenviron cinq cents personnes. 


® 


Note sur les Champignons vendus sur les marchés 
de Nantes en 1905, 


Par M. le docteur BARET. 


Vérificateur des Champignons sur les marchés de Nantes, 
j'ai pensé qu'il ne serait peut-être pas sans intérêt de faire 
connaître à la Société les espèces comestibles apportées chaque 
année sur nos marchés pour être soumis à la vérification, puis 
livrées à la consommation. 

Comme on pourra en juger par la liste ci-après, les espèces 
dont la vente est. permise sont assez nombreuses; on peut 
mème ajouter qu'elles tendent, chaque année, à le devenir da- 
vantage, et cela en raison du nombre toujours croissant des 
personnes qui se livrent à la recherche des champignons et 
des quelques renseignements que je leur donne sur les espèces 
comestibles et nuisibles, renseignements qui les intéressent 
toujours au plus haut point. 

Cette année, la saison printanière a, pour ainsi dire, été 
nulle ; à l'approche de l’automne, la pousse a marché très len- 
tement et ce n'est qu’à l’arrivée des pluies que les champi- 
gnons ont fait leur véritable apparition. Les pluies abondantes 
et continuelles, que nous avons eues à cette époque, ont contri- 
bué d’une façon très remarquable au développement de cer- 
taines espèces. C’est ainsi que j'ai pu voir dans la forêt du Gâvre 
(Loire-Inférieure) des Russula cyanoxantha en quantités con- 
sidérables, atteignant jusqu'à 0,15 centim. de diamètre et des 
Boletus edulis par centaines, dont quelques-uns Bu nu 
0,25 à 0,30 centim. de diamètre. 

Les Lepiota pudica et excoriata ont été, cette année, d’une 
abondance extrème; il n’en a pas été de même du Lepiota 
procera, du Psalliota campestris et du Marasmius oreades, 
dont la récolte, contrairement aux années précédentes, a été 
très pauvre. 


CHAMPIGNONS VENDUS SUR LES MARCHÉS. 


Liste des espèces comestibles vendues sur le marché 
de Nantes pendant l’année 4905. 


Amanita cæsarea. 

Lepiota procera. 
— rachodes. 
—  excoriata. 
—  pudica. 


Psalliota campestris et variétés. 


Clitopilus 


ammophila. 
arvensis. 
pratensis. 
sylvatica. 
Bernardii. 
orcella. 


Marasmius oreades. 


Lentinus tigrinus. 
Tricholoma personatum. 
Clitocybe laccata. 
Boletus edulis. 


æstivalis. 
æreus. 
scaber. 
— var. aurantiacus. 
luteus. 


Fistulinà hepatica. 


Hydnum repandum. 


È 


Craterellus cornucopioïdes. 
Lycoperdon giganteum. 


V= 


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Le Congrès international de Botanique à Vienne (1905) 
(22 CONGRÈS QUINQUENNAL). 


Par M. Em. PERROT, Secrétaire général de la Commission permanente 
des Congrès internationaux de Botanique (1200-1905), Secrétaire général 
et délégué de la Société Mycologique de France. 


En 1900, à l’occasion de l'Exposition universelle de Paris, se 
réunissait un Congrès international de Botanique, qui se dé- 
clara le premier d'une série désormais quinquennale de sem- 
blables assises. 

Le siège du deuxième Congrès fut fixé à Vienne, en 1905, et 
l’on décida d'y discuter, entre autres choses, l'opportunité de la 
revision de certains articles du Code de Nomenclature bota- 
nique de 1867. Ce Code. comme on le sait, avait été élaboré à 
Paris, sous la présidence de A. ne CANDoLLE. 

Afin de créer un lien constant entre le Congrès qui dispa- 
raissait et le futur Congrès de Vienne, les botanistes réunis à 
Paris en 1900 ont voté à l'unanimité une motion disant que le 
Bureau de chaque Congrès deviendrait permanent pendant 
cinq années, formant ainsi une Commission permanente des 
Congrès internationaux de Botanique chargée de l’étude et de 
la mise au point des questions qui devront être portées devant 
le Congrès suivant. 

Un travail extrèmement délicat en même temps que consi- 
dérable incombait donc à la Commission parisienne de 1900, 
et on nous pardonnera d’avoir la légitime satisfaction d'écrire 
qu'elle n'a pas failli à son devoir. 

A peine le Congrès de 1900 était-il terminé que cette Com- 
mission (1) se mettait à l’œuvre, organisait une consultation 


(1) Cette Commission était composée de MM. DE SEYNES, président ; DRAKE 
DEL CASTILLO, DUTAILLY, FLAHAULT, MussaT, ROUY, vice-présidents; Em. 
PERKOT, secrétaire général; GAILLARD, FRÉMONT, GUÉRIN, GUÉGUEN, JULIEN 
LurTz, secrétaires; H. HuaA, trésorier. 

La Commission, au cours des années 1900-1905, a eu la douleur de perdre 
MM. MussaT, DRAKE DEL CASTILLO, GAILLARD. 


CONGRES QUINQUENNAL. 35 


internationale, nommait une Commission compétente interna- 
tionale pour préparer la discussion de Nomenclature et prenait 
toutes dispositions pour que les Sociétés et Etablissements 
scientifiques, ainsi que les botanistes les plus compétents du 
monde entier puissent prendre part à la discussion. Seules, les 
Sociétés ainsi désignées pouvaient envoyer des délégués à la 
Section de Nomenclature du Congrès, et ces délégués joints 
aux auteurs de motions ont constitué le Congrès de Nomencla- 
ture de Vienne. Le rapporteur général désigné par la réunion 
internationale de 1900 était M. le D' Brrqusr.de Genève, à qui 
revient tout l'honneur de l'établissement du questionnaire 
envoyé à toutes les sociétés botaniques et aussi l'élaboration 
du volumineux et remarquable Rapport qui fit la base de la 
discussion internationale de Vienne. 80 délégués du monde 
entier, représentant 250 voix environ, étaient réunis dans ce 
seul but et après 6 séances au cours desquelles les personnalités 
les plus marquantes de la Botanique systématique ont pris la 
parole, on put arriver à une « entente cordiale » dont l’expres- 
sion va se manifester par l'envoi tout proche du nouveau Code 
adopté et soumis actuellement à la révision de M. le D'Briquer, 
qui soutint le plus souvent, avec la plus remarquable énergie, 
tout le poids de la discussion au cours des séances du Congrès. 

Nous ne croyons pas dépasser notre pensée en disant que, 
plusieurs fois, la discussion ne fut pas sans quelque grandeur 
et que dans certains moments une véritable émotion fut ressen- 
tie par tous les membres présents. La courtoisie la plus grande 
présida aux débats et chacun, d’ailleurs, rendit hommage aux 
qualités bien connues du président élu à l’unanimité, et qui 
n’était autre, d’ailleurs, que notre excellent Maïtre et ami M. le 
Prof. Franaucr, de Montpellier (1). 

La Commission parisienne avait rencontré, au cours de ses 
fonctions, le plus grand appui auprès de la Commission d’or- 
ganisation du Congrès de Vienne, et pendant les années 1904 
et 1905 toutes les décisions furent prises d'un commun accord. 


(1) Les autres membres du Bureau du Congrès de Nomenclature étaient : 
MM. RENDLE (British Museum), C. MEz (Berlin), vice-présidents; ROMIEUx 
(Genève), Harms (Berlin), KNoCHE (San-Francisco), secrétaires ; J. BRIQUET 
(Genève), rapporteur, et ZAHLBRUGKNER (Vienne), secrétaire général. 


a 
36 E. PERROT. 


Nous sommes heureux d'adresser ici nos plus sincères remer- 
ciments à cette Commission en mentionnant tout particulière- 
ment le distingué et très aimable professeur R. von WerTrTsTEIx, 
car c'est évidemment grâce à cet appui et à cette communauté 

e vues qu'est due la réussite incontestée de cette partie du 
Congrès qui se termina par le vote des nouvelles Règles de la 
Nomenclature botanique. 

Conformément au mandat reçu de la Société Mycologique 
de France, M. Perror demande qu'aucune règle concernant la 
Mycologie et la Bryologie (ceci au nom d'un des membres fran- 
çais de la Commission préparatoire internationale, M. Carpor), 
ne fût discutée, la question n'ayant pas été suffisamment étu- 
diée. 

On décida donc, après s'être rangé à cette manière de voir, 
qu'une Commission spéciale serait nommée à l'effet de pré- 
senter au prochain Congrès des règles spéciales concernant la 
Paléobotanique et la Botanique cryptogamique. 

Cette Commission est composée de MM. Mrcuca, Laurer- 
BORN, GomMonT, Wiice, LISTER, ARTHUR, ATKINSON, BRESADOLA, 
DE JACZEwSKk1, MaGnus, Saccarpo, MarsHazz Warp, CLEMENTS. 
EzLENkix, JALTA. MALME, ZAHLBRUkNER, FarLow, NoRpsTEpr, 
DE WiLpEMAN, Evans, LEVIER, SCHEFFNER, DE Ton, Parouiz- 
LARD, VUILLEMIN, HuE. CARDOT, SAUVAGEAU, STEFANI. BRIQUET: 

Les Congressistes, délégués français, de divers Etablisse- 


ments et Sociétés étaient: MM. FLanauLcr, Dr Bonner, H. Hua, 


E. Perror, Lurz, R. Maire, PezrerEeaAu et D' Gizcor. 

En dehors des séances de la Commission de la Nomencla- 
ture, de nombreuses réunions générales furent tenues auxquelles 
participèrent plus de 500 botanistes du monde entier. Jamais 
une pareille affluence ne s'était manifestée à aucun Congrès, et 
l’on peut dire que cette manifestation scientifique fut de tous 
points réussie. 

Nous ne voulons pas entrer ici dans de nombreux détails sur 
les questions soulevées qui n'ont pas trait à la Mycologie. 
D'ailleurs la publication du compte-rendu des votes du Congrès 
ne saurait tarder. 

En dehors des séances de Nomenclature un grand de commu- 
nications du plus grand intérêt ont été faites par MM. les profes- 


CONGRES QUINQUENNAL. 37 


seurs WIESsNER, VON WETTSTEIN, PENCK, SCHIFFNER, TSCHERMAK 
(Vienne), Borgas (Klausenburg), Drune (Dresde). Beck von 
Manvacerra, Moziscn, PALAKzY (Prague), G. DE Isrvanrri(Buda- 
Pesth}, Exccer, Ascaerson, FEenoe (Berlin), GœseL (Munich), 
Rene (Kiel), Lorsy (Leyde), Wizce {Cüristiana), ANDErsON 
(Stokholm), TanriLew (Saint-Pétersbourg), Perrkorr (Sophia), 
Apamovic (Belgrade), Loprrore (Catane), Scorr (Kew), Arraur 
(La Fayette), J. Briquer, HocareuTiner (Genève), A. Hua 
(Paris), etc., etc. 

MM. Fcanauzr et Perror furent désignés comme président 
et vice-président de l’une des séances. 

L'Association internationale des botanistes avait profité de 
cette occasion unique pour tenir ses assises bisannuelles et 
organiser une Exposition internationale des plus réussies. 
Notre confrère et ami M. PecrerEau en donne d'autre part, 
dans ce même fascicule, un compte-rendu détaillé. 

La Commission viennoise avait organisé, avant et apres le 
Congrès, de longues excursions botaniques des plus intéres- 
santes. C’est ainsi que, du 10 mai au 11 juin, une excursion 
conduite par M. le D' GinzserGer, de Vienne, visita les Alpes 
de Styrie, les lagunes de l’Adriatique, les îles et la côte de 
Dalmatie, le Monténégro, l'Herzégovine et la Bosnie, recueillant 
quantité de plantes caractéristiques, dont plusieurs espèces ou 
variétés nouvelles ; la France était représentée dans cette série 
d’excursions par MM. Pecrereau, Perror,le D' FERRÉ et M. et 
Madame R. Berraur (1). 

Le D' Giczcor, MM. Lurz, Garmin, Vicurer, ArBosr et Madame 
Argosr, firent partie du groupe qui, après les séances du 
Congrès, fut reçu à Buda-Pesth et dont la majeure partie excur- 
sionna sur les rives du Danube jusqu’en Pensylvanie. 

M. Marre, pendant ce temps, s'était joint aux botanistes qui 
excursionnèrent pendant plus de 15 jours dans le Tyrol. 

Ajoutons enfin que sur la proposition de MM. ErrerA et 


(1) Les Français qui prirent une part quelconque aux excursions et séances 
du Congrès sont : MM. FLaHAULT (Montpellier), E. BoNNET, PERROT, Philippe, 
Maurice et Jacques DE VILMORIN, GATIN, VIGUIER, FERRÉ, R. BERTAUT et 
Madame BERTAUT (Paris), ARBosr et Madame ARBOsT (Nice), PELTEREAU (Ven- 
dôme), R. MAIRE et Madame R. Maire (Nancy), X. GILLOT (Autun . 


38 E. PERROT. 


Durax», le Congrès adopta comme siège du prochain Congrès 
de 1910 la ville de Bruxelles, d'accord en cela avec leur Gou- 
vernement. Hélas, la mort est déjà venue frapper l’un d'eux, 
notre éminent confrère M. le Professeur ErRErRA, à la mémoire 
duquel nous envoyons, en terminant ce trop sommaire compte- 
rendu d'une des plus grandes manifestations de la science 
botanique, un souvenir ému. 


La Mycologie à l'Exposition de Vienne 
par M. PELTEREAU, 


délégué de la Société mycologique de France. 


Pendant la durée du Congrès de Vienne, il s’est tenu, du 11 
au 25 juin 1905, une exposition internationale de Botanique 
dans la grande orangerie du château de Schünbrunn. Cette 
exposition, fort bien agencée, comprenait toutes les branches 
pouvant intéresser les botanistes : plantes vivantes les plus 
remarquables, herbiers et plantes sèches, préparations micros- 
copiques, instruments de précision, publications de toutes 
sortes concernant cette partie de l’histoire naturelle. 

Les bibliothèques publiques ou particulières avaient sorti de 
leurs rayons les ouvrages imprimés et manuscrits les plus 
beaux et les plus rares, et on y admirait notamment les dessins 
originaux des ouvrages si recherchés de Jacquin sur la flore 
autrichienne. 

La mycologie tenait relativement peu de place parmi ces col- 
lections. Nous allons rendre compte de ce qui nous a particu- 
lièrement frappé dans cette branche de la Botanique. 

M. G. Porraccr, de l’Institut botanique de Pavie, avait exposé 
trois bocaux contenant des spécimens de champignons charnus 
conservés dans le bioxyde de soufre, en y joignant une petite 
brochure explicative : « {7 biossido di zolfo come mezzo con- 
servatore di organt vegetali ». Les espèces ainsi présentées 
étaient : Armillaria mellea, Lentinus tigrinus et Pleurotus 
salignus. Les organes étaient bien conservés, mais ils avaient 
maïheureusement perdu leurs couleurs. 

Une autre tentative de conservation en nature des champi- 
gnons charnus étaient représentée par les exsiccata, de date 
récente, de G. HerPezr. Six livraisons, de 18 planches chacune, 
sont actuellement parues sous ce titre : « Sammlung præœpa- 


40 M. PELTEREAU. 


rister Hutpilze, von G. HerPELL, St-Goar »,et il a été édité 
chez Friedländer, libraire à Berlin, une brochure explicative. 

Les champignons sont aussi bien desséchés que possible ; 
mais il faut avouer que le résultat ne répond pas à la peine 
qu'a dû se donner l’auteur. En effet, les couleurs s’altèrent le 
plus souvent et la détermination des espèces ainsi décolorées et 
déformées devient très difficile. En revanche, il y avait sur 
papier blanc ou bleu des émissions de ones parfaitement 
bien conservées et fixées. 

Dans la section historique se trouvaient exposés les princi- 
paux ouvrages sur la mycologie, particulièrement d'auteurs 
allemands, Barscu, Scaærrer, KromBHoLTz, etc. Quoique ces 
livres ne soient pas dans toutes les bibliothèques, je n’en par- 
lerai que pour mémoire et je m’arrêterai plus spécialement aux 
vélins et dessins inédits. 

Donnons d’abord la première place à une magnifique Icono- 
graphie des champignons, marquée 205-D. 5, qui doit 
avoir été faite vers 1839. Elle se présente sous forme de deux 
volumes grand in-folio, habillée d’une superbe reliure de maro- 
quin rouge, et contient environ 200 planches de champignons 
d’une splendide exécution, accompagnées de texte et d’explica- 
tions. Toutes les plantes ne sont pas numérotées ; j'en ai 
remarqué une quarantaine du genre Polypore, aux couleurs 
éclatantes, quoique véridiques. Les déterminations, qui m'ont 
paru bien exactes, sont de BREDEMEYER et les dessins de Kwapp. 
Voici le titre de ces beaux volumes que l’on regrette de ne pas 
voir publier : « Fungorum Austriæ icones, Descripsit Franc. 
BRrEDEMEYER ; Delineavit et pinxit Jos. Knapp. Schœnbrunn 
(O. J.) manuscript und Handzeichnungen ». 

Deux autres volumes de vélins attiraient aussi l’attention. 

Le premier porte pour titre : « Fungi, jussit Ferdinandi I, 
Austriæ [mperatoris, pinxit Josephus ZEenwer, descripsit Steph. 
Enpricner. » [l a dû être composé de 1841 à 1856 et contient 
des planches de champignons supérieurs ou inférieurs d’un 
beau coloris. 

Le deuxième est une très intéressante réunion des vélins ori- 
ginaux de Remez, Scamior, Bucasercer et Drecusrer, reliés 
en un volume. Les espèces sont parfaitement représentées et 


LA MYCOLOGIE À L'EXPOSITION DE VIENNE. AT 


bien reconnaissables ; mais je doute fort que les noms qui les 
accompagnent soient toujours exacts et il y aurait lieu d’en 
faire la revision pour les mettre au courant de la science. 

Enfin, je ne saurais terminer cette revue sans parler de la 
belle /conographie des Champignons de M. Bouprer, dont P. 
Krineksieck, éditeur, avait exposé les planches parues ; elles 
attiraient d'autant plus l'attention des amateurs qu'elles étaient 
encore peu connues en Allemagne. Notre secrétaire général, 
délégué de la Société, les présenta lui-mème à M. le ministre 
de l’Agriculture et à sa suite Lors de la visite qu'il fit à l’Expo- 
sition, et le jury de l'Association internationale des Botanistes 
décerna à l’auteur un diplôme d'honneur. 


ENT Paie 
ETS 


Note sur la Truffe, 


Par M. Em. BOULANGER. 


Il y a près de deux ans et demi (1) que j'ai décrit et figuré 
les principales phases de la germination de l’ascospore de la 
Truffe, et rien n’a été publié depuis sur ce sujet. 

Cette question présente pourtant un intérêt général incontes- 
table : personnellement, j'attends avec impatience la publica- 
tion de telies recherches. car elles confirmeront l'exactitude de 
mes résultats. 

Dans un article de vulgarisation (2), qui a été reproduit un 
peu partout, en France et à l'étranger, un membre de l’Institut 
s’exprimait ainsi tout récemment : 

« C’est M. MarrucHor qui a réussi à faire germer les spores 
de la truffe en culture pure et à en obtenir le mycélium:; il a 
opéré sur deux espèces: la truffe du Périgord et la truffe de 
Bourgogne ». 

Il est regrettable que l’auteur de cette découverte n'ait pas 
encore jugé à propos de décrire la germination qu'il a obtenue, 
car une méthode scientifique rigoureuse demande que l'étude 
du mycélium soit précédée de celle de la spore et de sa germi- 
nation. Îl serait intéressant. d’ailleurs, de connaïtre les résul- 
tats de ses efforts, au laboratoire et dans le sol. 

J'ai l'honneur de vous présenter aujourd’hui quelques prépa- 
rations, où l’on peut apercevoir différents stades de la germi- 
nation, tels que je les ai décrits. 

Je ne sais si j'apporterai une preuve suffisante pour vous 


(1) Em. BouLaANGERr. Germination de l’ascospore de la Truffe. Oberthur, 15 
juin 1903. 

(2) La Revue, n° 18, 15 septembre 1905. La culture rationnelle des cham- 
pignons comestibles, par M. G. BoNNIER, page 223. 


Fri ARR SL ds 


NOTE SUR LA TRUFFE. 13 


convaincre, car ces préparations, vieilles de plus de deux ans, 
ne sont pas très bien conservées ; je vous en présenterai d'au- 
tres, dans le courant de cet hiver, dès que j'en aurai obtenu de 
nouvelles. Mais je compte surtout, pour trancher le débat, sur 
les résultats que quelques-uns d’entre vous ne manqueront pas 
d'obtenir, s'ils entreprennent de faire germer la spore de la 
truffe. 

Il n'est pas nécessaire, pour réussir cette germination, de se 
servir d'un liquide nutritif plus ou moins spécial : l’eau stéri- 
lisée suffit; à ce propos, je crois utile de signaler l’étude de 
Fereuson (1) sur la germination des spores du champignon de 
couche : on y trouvera de nombreux renseignements sur les 
liquides nutritifs. 

La principale difliculté consiste en effet à traiter des truifes 
qui soient aptes à germer ; chaque année, depuis sept ans, j'en 
sème un nombre considérable avant de rencontrer celles qui 
remplissent ces conditions, et je ne les trouve, le plus souvent, 
qu'au mois de mars, c'est-à-dire à la fin de la saison où on les 
récolte. 

Je crois qu’on peut expliquer, de la manière suivante, cette 
difficulté que l’on éprouve à faire germer artificiellement la 
spore : la truffe, qui arrive sur les marchés, se trouve (au sens 
botanique) dans un état de maturité incomplète, car on a été 
guidé, pour sa récolte, par l’odeur qu’elle répand dans le sol 
et son essence entrave alors la germination. Ce n’est qu'après 
la transformation du principe volatil par la maturation ou.sa 
destruction, si la truffe est ingérée par des insectes tubéri- 
vores, que la germination de la spore s'effectue normalement 
dans la nature. 

J'ai pu conserver dans mon laboratoire, pendant plus d’un 
mois, des truffes fraîches qui étaient enfermées dans des 
flacons hermétiquement bouchés : le fait que les moisissures et 
les bactéries ne s’y sont développées qu'après ce laps de temps, 
semble prouver l’action antiseptique du principe odorant de la 
truffe. 


(1) MARGARET et C. FERGUSON. À Preliminary study of the germination of 
the spores of the Agaricus campestris and other Basidiomycetous Fungi. 
Washington, Government Office, 1902, 


44 E. BOULANGER. 


Structure du mycélium truffier blanc. — Je n'hésite 
pas à reconnaitre, aujourd'hui, l'erreur que j'ai commise en 
attribuant au mycélium truffier blanc une structure »ulticellu- 
laire : la générosité des savants auxquels je me suis adressé a 
compris, en l'excusant, cette faute d'interprétation. Mais, le 
fait important pour moi, c'est l'authenticité du mycélium trufher 
blanc que j'ai obtenu. 

Je m'explique, maintenant, comment j'ai pu provoquer dans 
le filament les contours extrèmement nets et précis des cellules 
artificielles, que j'ai figurées dans la planche IIT de ma bro- 
chure : « Les mycéliums trufliers blancs ». Quand on plonge 
ce champignon dans une solution d'hypochlorite de soude, il se 
produit un réactif gazeux: le réactif ne dissout pourtant pas 
entièrement le contenu du filament, de sorte que les bulles de 
gaz, en se pressant les unes contre les autres, modèlent sur 
leur contour la matière insoluble, qui donne ainsi l'aspect vrai- 
semblable de cellules débarrassées de leur contenu. 

Le mycélium truffier blanc n'a donc pas de cloisons, si ce 
n'est à sa partie terminale. ainsi que je l’ai figuré dans les 
planches I et 11 de la brochure en question. La planche III doit 
ètre considérée comme le résultat de la méprise que je viens 
d'expliquer. 

Pour me résumer, le mycélium truflier blanc se compose : 

D'une partie principale, stérile, où le filament ramifié, 
irrégulier dans son contour et son calibre, n'est pas cloi- 
sonné, sauf vers sa partie terminale. 

Les formes conidiennes de la truffe prennent naissance 
directement sur ce filament ; on apercoit ainsi très bien l'in- 
sertion des filaments dressés et cloisonnés de l'AcrosraLaGnus 
CINNABARINUS sur le mycélium truffier non cloisonneé. 


at -, 


Champignons recueillis par M. SEURAT dans la Polynésie 
française, 


Par N. PATOUILLARD. 


Avec 2 planches. 


Dans une précédente notice (1) nous avons indiqué un cer- 
tain nombre d'espèces intéressantes, récoltées par M. SEurar 
aux îles Gambier ; dans le présent travail nous donnons l’énu- 
mération complète des champignons recueillis par ce collec- 
teur, au cours d’une mission dans les îles françaises de 
l'Océanie. 

Les recherches ont été effectuées : 1° à Tahiti (Papeete, vallée 
de Papeenoo, Papeenoo, Taravao); 2° dans l'archipel des Tua- 
motu (Tikahau, Apataki, Kaukura, Fakarava, Kauehi, Hao, 
Fakahina et Marutea du Sud) et 3° enfin aux Gambier (ile de 
Mangareva avec Rikitea et Taku et îles Basses des Gambier). 

Le sol de ces petites îles, si on excepte celui de Tahiti, est 
très pauvre en humus, dépourvu de forêts et par suite peu favo- 
rable au développement des grands champignons terrestres, 
aussi notre lot ne renferme guère que des espèces arboricoles. 


BASIDIOMYCÈTES. 


Auricularia Bull. 


A. auricula Judæ (Linn.). 

A. polytricha (Mitg.). — Ces deux espèces sont fréquentes 
partout sur les bois morts. Elles sont utilisées comme aliment 
par les indigènes. 


(1) Description de quelques champignons nouveaux des îles Gambier : 
Bulletin de la Soc. Mycol. de Fr., [1904], p. 135. 


46 N. PATOUILLARD. 


Uredo Pers. 


U. Fici Cast. — Sous les feuilles du ficus carica cultivé 
dans les jardins Rikitea. 


Mapea n. gen. 


Uredinæarum. Sori erumpentes, applanati, orbiculares, lati, 
ceracei, radio-plicati, ambitu sinuoso-lobati, undique fertiles. 

Sporæ (uredosporæ) fuscidulæ, ovoideæ, verruculosæ, stipi- 
tatæ. 

M. radiata n. sp. (fig.1).— Soris sparsisvel approximatis, te- 
nuibus, applanatis, orbicuiaribus, 5-7 millim. diam., epidermide 
lacerato cinctis, ceraceis, ochraceis, plicis radiantibus nume- 
rosis, simplicibus vel dichotomis,centro deficientibus. margine 
sinuato-lobatis notatis ; uredosporis ovoideo - subglobosis, 
pallide fulvis, verruculosis, 16-18><10-12y, crassiuscule tuni- 
catis, deciduis, stipitibus hyalinis, filiformibus, 20-25% longis 
fultis, stromate hyalino, pseudoparenchyinatico oriundis. 

Hab. in fructibus /rnocarpi edulis, Roruru, Rikitea. 

Ce curieux champignon se présente disséminé à la surface 
des gousses de l'’/nocarpus, sous l'aspect de rosettes ocracées 
entourées par les débris de l’épiderme soulevé ; elles sont larges 
de 5 à 7 millimètres. solitaires ou rapprochées par petits grou- 
pes de trois ou de quatre et ressemblent à la loupe à un thalle 
minuscule de Aiccia. D'une portion centrale nue et lisse, par- 
tent des plis ou sillons rayonnants, limitant des lobes cunéifor- 
mes, ordinairement arrondis à l’extrémité libre, parfois tron- 
qués ou incisés plus ou moins profondément et paraissant 
fourchus. Leur surface est convexe, plane ou canaliculée. Dans 
la décrépitude, les lobes se séparent les uns des autres et ne 
sont plus fixés qu’à la portion centrale. 

Toute la face supérieure du sore est couverte de fructifica- 
tions, aussi bien dans la portion centrale lisse, que sur les lobes 
ou que dans les sillons qui les séparent. 

Les parties profondes sont constituées par un pseudotissu 
incolore, formé de cellules petites et anguleuses. De cette assise 
celluleuse s'élèvent un grand nombre de filaments dressés, 
hyalins, simples qui portent à leur sommet une spore ovoïde, 


CHAMPIGNONS DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE. 47 


fauve pâle, verruculeuse, ressemblant à toutes les spores 
d'Uredo. 

La création d'un genre distinct pour une forme Uredo peut 
sembler peu rationnelle. Cependant les caractères du réceptacle 
dans le Mapea sont tellement spéciaux et différents de ce qu'on 
observe d'ordinaire chez les Urédinés, que nous croyons devoir 
faire de ce champignon le type d’un groupe particulier. 

La désignation de Mapea est tirée du mot Mape, par lequel 
les indigènes Mangaréviens désignent l’Inocarpus edulrs. 


Heterochæte Pat. 


H. Lepeillei Pat. Bull. Soc. Myc., 1894, p. 75. — Sur les 
branches mortes. Tahiti. 


Guepiniopsis Pat. 


G. spathularius (Schw.). — Fréquentsur le bois mort. Tahiti 
(vallée de Papeenoo). 


Cyphella Fr. 


C. ? Pandani n. sp. — Sparsa vel dense gregaria, minuta, 
vix - millim. lata, alba, carnoso-indurata, sessilis, lentiformis, 


infra convexa, supra centro depressa crasse obtuseque margi- 
nata dein applanata, pilis cystidiformibus hyalinis, lanceolatis, 
crasse tunicatis, distantibus, rigidis + 30X6», marginalibus 
ornata; hymenio basidiis capitatis, simplicibus, 15-10 X6k 
formato; sporis non visis. 

Hab. ad ramulos dejectos Pandani Rikitea. 

La forme, la disposition pendante. nous font placer cette 
plante dans le genre Cyphella, mais la consistance charnue- 
indurée, l'aspect des basides et des poils cystidiformes qui 
ornent la marge et la face stérile, nous conduiraient plutôt à en 
faire le type d’un genre spécial, que l'absence des spores nous 
empêche de caractériser. 


Polyporus (Fr.). 


P. rugulosus Lév. — Sur les soughes. Tahiti (Papeenoo), 
Mangareva (Rikitea). 


45 N. PATOUILLARD. 


Hexagona Fr. 

H. Seurati n. sp.(fig. 2).— Pileo pulvinato, sessili, portico de- 
currenti, antice producto, glabro veltactu velutino, pallidealuta- 
ceo, margine rotundato obtusissimo, nec zonato nec sulcato ; hy- 
menio undique marginato, alveolis concoloribus, magnis, 
superficialibus, intus glabris, dissepimentis obtusis, integris : 
contextu suberoso, pallido, zonato, leviter ponderoso. 

Hab. ad truncos arborum. Rikitea. 

Plante de 6 cent. de diam., onguliforme, à marge très obtuse 
et arrondie, insérée sur un bouclier décurrent également obtus 
et dépourvu de pores; la surface du chapeau est lisse, soyeuse 
au toucher, presque glabre etde couleur bois pâle ; les alvéoles 
sont peu profondes. anguleuses, glabres et séparées par des 
cloisons rigides à tranche entière et épaisses ; le tissu de même 
couleur que le chapeau est subéreux et montre quelques cercles 
concentriques. 

Cette espèce ressemble à Æ. Gunnit Berk. par sa forme. 
mais elle n'a pas la surface réticulée-scabre et comme vernissée 
de cette dernière, sa trame est aussi beaucoup plus pâle et ses 
alvéoles bien moins profondes. 

Elle ne peut être comparée à 7. vespacea Fr. (Polyporus 
vespaceus Pers.), qui, d’après les spécimens originaux conser- 
vés dans l'Herbier du Museum, est une petite plante mince à 
surface couverte d'un tomentum court et rude. portant des 
zones étroites, nombreuses, peu marquées et dont les alvéoles 
sont séparées par des cloisons molles et sétuleuses. 


H. nigro-cinctan. sp. (PLIT).— Pileo sessili, dimidiato, postice 
scutello suborbiculari decurrente, limbo crustaceo, pagili, ateo, 
cincto adfixo, conchiformi, rigido, albido, glabro, nitido, suleis 
numerosis antice crebris exarato, margine fuscescente sinuato- 
plicato, contextu suberoso pallide ligneo; hymenio concavo, 
lignicolori, alveolis angulosis, plus minus concentricedispositis 
vel transverse elongatis, intus albis, superficialibus, glaberri- 
mis, ad marginem scutellumque deficientibus, dissepimentis 
crassis, integris, obtusis. 

Hab. ad truncos. Rikitea. 

Plante rigide, d'environ 10 centim. de diam.. épaisse en 
arrière de 1 cent. ; alvéoles de 2 millim. de large. 


CNY 


: CHAMPIGNONS DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE. (A) 


Trametes Fr. 


T. atra n. sp. — Pileo sessili, dimidiato, conchiformi postice 
scutato-decurrenti, 6 cent. lato, 5 cent. longo, radiatum plicato- 
rugoso, glabro. vage concentrice sulcato, undique crustula 
rigida tenui atra vel atro-sanguinea tecto, margine acuto, in- 
tesro, patenti;, contextu tenui (2-3 millim. crasso), lignoso- 
fibroso, pallidi recto, ex hyphis tenacibus. 3-5 crassis formato; 
tubulis brevibus (1-2 millim.) concoloribus, dissepimentis cras- 
siusculis, rigidis, integris, poris minutissimis (nudo oculo non 
visibilibus), zona marginali uterili nulla, hymenio pallide 
fusca. 

Hab. ad truncos. Tahiti. 

Espèce analogue à Tr. bicolor (Jungh.); elle en diffère par 
ses pores beaucoup plus petits ets’étendant jusqu'au bord même 
du chapeau, par sa croûte noire recouvrant toute la face supé- 
rieure jusqu'à la marge et par sa consistance plus dure. 


T. Mulleri Berk. — Sur le stipe des Cocotiers morts. Man- 
g'areva. 


T. coccinea Fr. Nov. Symb., p. 67. — Sur le tronc des Pan- 
danus. Tahiti. Motu de Taraouroa (Gambier). 

Espèce voisine de Tr. cinnabarina Jacq. ; elle s'en distin- 
gue aisément par la couleur alutacée du chapeau et sa trame 
pâle marbrée de rouge. Les pores sont analogues ceux de T. 
cinnabarina. 


T. decussatan. sp.— Pileo horizontali, suberoso, applanato, 
semi-orbiculari, concentrice sulcato, floccoso-lævigato, sordide 
albo (antice plus minus umbrino, postice ochraceo), radiatim 
rugoso-tuberculoso, ad basim pulvinato, azono, grosse super- 
ficiali reticulato-poroso, scutelio lato semi-orbiculari inferne 
decurrenti adfixo, contextu floccoso, albo vel pallide ochraceo, 
poris subexiguis, nudo oculo vix conspicuis, angulato-rotun- 
datis, æqualibus, alutaceis ; dissepimentis integris, tenuibus, 
obtusis, postice longe decurrentibus. 

Hab. ad truncos Cocos nuciferæ. Hao. 

Plante de 20 centim. de large, 15 centim. de long, épaisse de 
6-10 centim.. en arrière, à marge droite, obtuse arrondie (1 cent.), 


4 


50 N. PATOUILLARD. 


remarquable par un large bouclier semi orbiculaire décurrent 
en arrière et couvert de pores. La face supérieure du chapeau 
est marquée en avant de sillons vagues; sa portion postérieure 
bombée-pulvinée est séparée de la partie antérieure plane par 
un sillon profond et est couverte d’un réseau de larges pores 
superficiels paraissant stériles. 

Afline à Tr. Marchionica Mitg., elle est bien caractérisée 
par son large bouclier postérieur. Elle est désignée par les in- 
digènes sous le nom d’Oreille de Rat (Tariga Kiore). 


Coriolus Quel. 


C. elongatus (Berk.). — Commun sur les souches. Tahiti. 


Phellinus Quél. 


P. ferruginosus (Fr.). — Sur le bois mort. Papeenoo. 


Hymenochæte Lév. 


I. corticolor Berk et Rav. — Sur les rameaux tombés. 
Tahiti. 


Ungulina Pat. 


U. obesa n. sp. — Pileo suberoso-indurato, crasso, pulvinato, 
margine tumido obtusissimo, cuticula tenella, lævi, nitidula, 
glabra, sordide fusca tecto, contextu radiante, compacto, crebre 
zonato, zonis strictis concoloribus, nec floccoso nec stuppeo, 
ligneo-albido ; tubulis minutis, brevibus, rigidis, concoloribus. 
poris minutis, punctiformibus, fuscescentibus, dissepimentis 
integris. 

Hab. ad candices Cocos nuciferæ. Apataki. 

Superbe champignon, très lourd, sessile-dimidié, décurrent 
en arrière, très épais (10 centim.), arrondi, à marge très obtuse, 
à trame dure, blanchâtre. fibreuse marquée de stries rayon- 
nantes et zonée de cercles concentriques nombreux étroits et de 
même couleur. Chapeau glabre, de 15 centim. de long et autant 
de large, couvert d’une cuticule lisse, non séparable, de couleur 
citrine puis fauve ou rousse. Tubes très courts, blanchâtres ; 
pores petits, arrondis, séparés par des cloisons minces et 
entières. 


Ja TE 


PE 


CHAMPIGNONS DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE. 51 


Analogue à Ü. officinalis Fr. par le port et la texture et 
comparable à Ü. colossa Fr., U. portentosa Berk., U. Eucaly- 
ptorum Fr., etc. 


U. Spermolepidis Pat. var. Pandani. — Un spécimen uni- 
que recueilli à Papeete sur un tronc de Pandanus ne parait 
pas devoir être séparé de V. Spermolepidis : 1l en diffère seu- 
lement par ses pores entiers et non dentelés et par sa trame 
d’un blane moins pur. 


Ganoderma Karst. 


G. lucidum (Leys.). — Sur les souches. Tahiti. 


Laschia Fr. 


L. cuticularis (Lév.) (Merulius) ; L. Celebensis Pat. — Sur 
les souches de Bambou. Taravao. 


Schizophyllum Fr. 


S. commune Fr. — Sur l'arbre à pain, l'Hibiscus tiliaceus, 
etc. Mangareva. Tahiti. 


Pleurotus Fr. 


P. Tahitensis s. Sp. — Pileo carnoso, imbricato, dimidiato, 
sessili, albido, postice gibboso, glabro, margine incurvo, pli- 
cato-lobato, lævi, lamellis albidis fuscescentibus, distantibus, 
strictis, acie integra, interstitis lævibus; sporis albis, ovoideis, 
6-9 X 3-4; cystidiis nullis. 

Hab. ad truncos emortuos Pandani. Tahiti, Fakahina, Tika- 
hau. 

Plante de 8-10 cent. de large, 6 cent. de long, imbriquée, à 
chapeau non marginé en arrière. 

Affine à 2. ostreatus Jacq. 


Volvaria Fr. 


V. volpacea (Bull.); V. TayloriBerk.— Sur souches pourries 
de Bananier. Papeete. 
Spécimens exactement semblables à la plante d'Europe. 


52 N. PATOUILLARD. 


Volve fuligineuse en dehors; chapeau strié, vergeté de lignes 
brunes. Spores ocre-rougeàtre en tas, 7-8 X 5-6 p. 


Mycena Fr. 


M. stylobates (Pers.). — Sur le bois pourri, Taravao. 


Panæolus Fr. 


P. campanulatus (L.).— Sur les fumiers. Tahiti. 


Dictyophora Desv. 


D). phalloidea Desv. — Sur la terre. Taravao. 


Lycoperdon Tourn. 


L. acuminaitum Schw. var. Seurati. — Sur l'écorce des 
arbres dans la mousse. Rikitea. 


ASCOMYCÈTES. 
Ciliaria Quel. 


C. Cocoes n. sp.— Sessilis, carnosa, primitus hemisphærica. 
demum applanata, intus albida vel livida, extus brunneola, pilis 
longis obsessa : ascis cylindraceis, longe attenuato-stipitatis, 
8-sporis : sporis monostichis, ovoideis, grosse obtuseque ver- 
rucosis; paraphysibus linearibus, septatis, apice clavato-inflatis, 
hyalinis. 

Hab. ad truncos putridos Cocos nuciferæ. Taravao. 

Cupules éparses, de 2-3 millim. de diam., d’abord globuleu- 
ses puis étalées ou convexes ; thèques 250 X 15 # ; paraphyses 
septées, linéaires, renflées au sommet en une massue épaisse 
de 104 ; spores couvertes de grosses verrues arrondies, conte- 
nant deux gouttelettes brillantes et mesurant 18-20 X< 10 ; 
poils externes bruns jaunâtres atteignant 0,5 millim. de long. 
sur + 20 y de larg.. septés et aigus à l'extrémité. 


CHAMPIGNONS DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE. 53 
Espèce voisine de C. livida (Schum.) ; elle en diffère pas ses 
spores à grosses verrues, ses poils aigus très allongés, etc. 
Helotium Fr. 
IT. fusco-brunneum Pat. et Gaillk — Sur débris de bois 
pourris. Rikitea. 
Triblidiella Sacc. 


T. rufula (Spreng.). — Sur le tronc du Citronnier. Tahiti. 


Triblidium Duf. 


T. Pandani n. sp. — Epiphyllum, sparsum, minutum (vix 
0,5 millim.). Peritheciis erumpentibus, fusoideis, simplicibus 
vel furcatis, rectis vel curvulis, disco fusco-atris, extus aterri- 
mis ; ascis brevibus (45 X 20) 8-sporis, copiose paraphysatis; 
sporis brunneis, ovoideis, medio 1-septatis constrictisque 15- 


18 Su). 
_Hab. infoliis Pandani. Rikitea. ; 
Seuratia Pat. 
S. coffeicola Pat. — Sur les feuilles vivantes du Caféier, du 


Vanillier, du Goyavier, du Manguier, du Nono {Morinda citri- 
folia), des Anona muricata et squamosa et du Citrus dulca- 
mara. Mangareva, Tahiti (fig. 3). 

(elte curieuse espèce se présente avec les mêmes caractères 
sur ses différentes plantes nourricières. Les spécimens luxu- 
riants atteignent jusqu'à un centimètre de diamètre; ils ont 
alors l’aspect d’un thalle fruticuleux étalé en rosette sur la 
feuille et fixé par un petit. épatement orbiculaire. Les rameaux 
sont simples ou fourchus, ou irrégulièrement divisés et leurs 
divisions ultimes ont l'extrémité obtuse ou étirée en pointe. Les 
thèques sont groupées dans des renflements du thalle dont la 
position sur celui-ci est très variable : tantôt, et c’est le cas le 
plus simple, le renflement fertile est unique et se trouve au point 
de confluence des rameaux, tantôt au contraire ce point de con- 
fluence est stérile et les renflements sont distribuées sur les 


o4 N. PATOUILLARD. 


rameaux eux-mèmes au nombre de 1-2 ou 3, toujours insérés 
dans le sens de l'axe sur la face supérieure regardant le ciel. 
Les portions ascigères sont arrondies ou un peu déprimées et 
toujours parfaitement astomes; leur constitution est la même 
que celle des autres parties du rameau, sauf qu'elles renfer- 
ment un grand nombre de thèques placées côte à côte, immé- 
diatement au-dessous de la pellicule gélatineuse de la plante. 

La déhiscence en forme de crevasse linéaire que nous avons 
observée sur nos échantillons primitifs ne se montre pas tou- 
jours: dans beaucoup de cas nous ne l'avons pas retrouvée et 
la surface des rameaux se montre parfaitement continue. Enfin 
nous avons rencontré quelques ramifications qui portaient à 
leur face supérieure une série de petits pores elliptiques dis- 
posés dans le sens de l’axe et sur une même ligne; la marge 
de ces ouvertures est fimbriée par des filaments qui rayonnent 
vers le centre du pore et qui sont composés d'articles monili- 
formes gélatineux, d'autant plus petits qu'ils sont plus rap- 
prochés de la partie médiane. Ces ouvertures ne correspondent 
nullement aux portions ascigères et leur rôle nous est encore 
inconnu. | 

Les aflinités de Seuratia sont encore obscures; les analogies 
avec Capnodium sont très grandes ; le thalle rameux du pre- 
mier correspond au réceptacle branchu du second et l’un et 
l’autre possèdent des renflements ascigères placés en des points 
variables des rameaux; d’un autre côté, les deux genres diffe- 
rent abondamment par la nature de la trame et par la tendance 
des renflements ascigères du Seuratia à se limiter sur une des 
faces du réceptacle et à simuler une ébauche d’apothécie. 

M. Vurzcemix, dans une note récente (1,.a cru devoir instituer 
pour ce genre une famille spéciale /Seuratiacées) de la division 
des Discomycètes, caractérisée par la nature toute particulière 
des hyphes de la trame. 

La disposition en fausses apothécies que nous venons d’indi- 
quer dans le S. coffeicola, ainsi que le réceptacle tout entier de 
l'espèce suivante semblent confirmer cette manière de voir. 


S. Vanillæ n. sp. (fig. 4 .— Peritheciis globosis, circiter 600 y 


(1) P. VUILLEMIN. — Seuratia pinicola sp. nov. type d’une nouvelle fa 
mille d'Ascomycètes ; Bull. Soc. Mycol Fr. [1905], p. 74. 


CHAMPIGNONS DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE. 09 


diam., gelatinosis, astomis, fusco-brunneis, gregariis, vel solita- 
riis rarius confluentibus, ex hyphis moniliformibus gelatinosis, 
hyalinis, compositis ; aseis ovoideis, 40-50 X 304; sporis hya- 
linis, ellipsoideis, medio septalis constrictisque 19-28 X 14u, 
intus guttulatis. 

Hab. in folüis languidis Vanillæ planifoliæ. Tahiti. 

Espèce voisine de la précédente et représentant en quelque 
sorte sa forme simple. [ci il n’y a plus de thalle fructiculeux, 
tout se réduit au périthèce proprement dit et la plante entière a 
l'aspect d'une petite sphérule. 

La trame est formée d'articles incolores, ovoïdes, non fila- 
menteux, de 6-15 y de longueur; la celluleterminale montre sur 
sa face supérieure un disque brun foncé qui en occupe une 
petite portion et donne la coloration générale de la plante. 

Ces cellules à disque coloré manquent dans le tiers inférieur 
de la sphérule où elles sont remplacées par de très fins éléments 
de même forme et entièrement incolores. 


Eurotium Link. 


E. repens de By. — Dans l’intérieur des alvéoles d’un nid 
abandonné de Polistes hebræus. Rikitea. 


‘Capnodium Mte. 


C. Anonæ Pat. — À la face supérieure des feuilles de la 
Pomme-cannelle /Anona squamosa). Rikitea. 

Obs. — Les formes stériles de Capnodium (Antennaria) sont 
fréquentes dans toute la région, sur les feuilles et les rameaux 
des végétaux les plus divers. 


Saccardinula Speg. 


S. Tahitensis n. sp. — Mycelio epiphyllo. subpelliculoso, 
maculas fuscas, suborbiculares, 3-10 millim. diam. formatate, 
ex hyphis intricatis, articulatis, articulis cylindraceis, 10-20>%< 
4-6 y fumosis composito; peritheciis superficialibus, sparsis, 
atris, umbilicatis, ostiolo minuto (604 diam.) pertusis, mem- 
branaceis, contextu e cellulis 10-204 latis, inordinatis ; ascis 
elongatis 80:< 25u, apice rotundatis deorsum attenuatis, sub- 


6 N. PATOUILLARD. 


stipitatis, 8-sporis, aparaphysatis; sporis cylindraceo-ellipti- 
cis, rectis utrinque obtusis, 28-39 X 8-10 y, hyalinis, 3-5 septa- 
tis, ad septa constrictulis, loculis mediis septo altero longitu- 
dinali divisis, primitus tunica mucosaobvolutis dein nudis. 
Hab. ad folia viva Coffeæ nec non Psidit. Tahiti. 
Espèce voisine de S. Costaricensis Speg. mais à thèques 
allongées et à spores moins fréquemment septées. 


Valsa Fr. 


V. chlorina n. sp. — Pustulis gregariis, numerosis, ellepti- 
cis, epidermide lacerata cinctis, vix 1 millim. longis, disco 
plano, nigricante ; peritheciis 3-7 in stromate granuloso luteo- 
viridi dein atro nidulantibus, globosis vel ovoideis, atris, coria 
ceis, 150-180 X 160 # nucleo albo in collum 90-180x long., 
60 x crassum attenuatis, ostiolis atris exilientibus ; ascis cylin- 
draceis vix stipitatis, 25-30 54 octoporis; sporis distichis, 
rectis vel leniter curvulis, continuis, hyalinis, 5-6 X 2 p. 

Hab. in pericarpio Cocos nuciferæ. Papenoo. 


Nummularia Tul. 


N. Artocarpi n. sp. — Stromate peridermio nigricante emer- 
gente fere superficiali liberoque, orbiculari, 3-8 millim. diam., 
1-2 millim. crasso, plano vel depresso, obtuse marginato, in- 
ferne attenuato, brunneo-atro, intus albo ; peritheciis stromate 
immersis, numerosis, monostichis, ovoideis, ostiolis poro an- 
gusto pertusis hand prominentibus ; ascis cylindraceis, stipi- 
tatis, 8-sporis (pars sporif. 75 X8w) filiformi paraphysatis ; 
sporis brunneis, ovoideis, simplicibus, sæpe inæquilateralibus, 
biguttulatis, 10-125 5-6 y. 


Hypoxylon Bull. 


H. rubiginosum (Pers.). — Sur bois dénudé de Goyavier. 
Papeete. 


Xylaria Fr. 
X. Hypoxylon (Linn.). — Sur les souches. Tahiti. 


LS 
CHAMPIGNONS DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE. DA 


Poronia Willd. 


P. ? cælata n. sp. — Stromate erecto, simplici, stipite sub 
cylindaceo, 7 cent. longo. apice 1 millim. crasso, basim versus 
regulariter incrassato, longitudinaliter striato, vix squamuloso, 
inferne villoso, extus sordide brunneolo, intus flavescente, apice 
in discum placentiformem, 6 millim. diam. lutescentem su- 
perficie cælato, dilatato ; contextu subcitrino, molli, ex hyphis 
10 y latis formato; peritheciis sporisque non visis. 

Hab. in ligno putrido. Tahiti. 

Espèce remarquable par sa coloration jaunâtre, sa consis- 
tance molle et la surface de son disque qui est ciselée de mèe- 
ches comme le peridium de Zycoperdon cælatum. Je n'ai vu 
ni les périthèces ni les spores et je ne rapporte ce champignon 
au genre Poronia que d’après les caractères de la forme exté- 
rieure. 


Rosellinia de Not. 


R. (Amphisphærella) rachidis n. sp. — Peritheciis sparsis, 
numerosis, in maculis dealbatis latissimis laxe approximatis, 
basi insculptis, subglobosis, 0,3-0,5 millim. diam., atris, car- 
bonaceis, ostiolo conico-papillato : ascis 8-sporis, cylindraceis; 
sporis monostichis, ellipsoideis, atro-brunneis, sæpe biguttula- 
HSNMIOEC O7: 

Hab. in rachidis foliorum Cocos nuciferæ. Motu Papeateei. 


Calospora Sacc. 
C. Vanillæ Mass. — Commun sur les feuilles de Vanille sous 
ses formes Colletotrichum et Glæosporium. Tahiti, Taravao. 


Stigmatea Fr. 


S. Pandant Pat. — Feuilles du Pandanus odoratissimus. 
Rikitea. 


Micropeltis Mig. 


M. Bambusæ n. sp. — Mycelio superficiali nullo ; peritheciis 
in soros 1-2 cent. diam. approximatis, dimidiatis, convexis, 


2 
55 - N. PATOUILLARD, 


atris, nitentibus, circiter 3004 latis, contextu opaco, rigido, 

distincte radiato, poro centrali pertusis, sæpe umbilicatis; 

ascis fusoideis, attenuato-stipitatis, 90-110 X< 12-14 , octosporis, 

paraphysibus filiformibus, hyalinis, 1u er.; sporidiis oblique 

subdistichis, fusoideis, utrinque acutis, hyalinis, transverse 5- 

septatis (rarius 3-septatis), haud constrictis, 22-27 X 5-6u. 
Hab. in culmis Bambusæ. Papeenoo (Tahiti). 


Lophiosphæra Trév. 


L. Tahitensis n. sp. — Peritheciis atris, subhemisphæricis, 
basi insculptis, carbonaceis, — millim. diam., fragilibus, 
ostiolis vix prominulis. linearibus, labiis obtusis : nucleo albo:; 
ascis cylindraceis, basi attenuatis, apice rotundatis, 100-150%< 
15-19 x, 8-sporis, paraphysibus linearibus, simplicibus vel 
ramosis, hyalinis ; sporis distichis, hyalinis, longe fusoideis, 1-° 
septatis, medio leniter constrictis, sæpe 4-guttulatis, 33-36%< 
6 u. 

Hab. in endocarpio Cocos nuciferæ. Tahiti. 


Nectria Fr. 


N. Inocarpin. sp. — Peritheciis superficialibus, solitariis 
vel gregariis, stromate nullo, globosis vel ovoideis, papillatim 
ostiolatis, minutis, 250-3002 diam., collabescentibus, obscure 
rubris, superficie tubereulis obtusis 30-45 4 altis præditis, con- 
textu cellulis angulato-ovatis, 15-18: diam., aurantiacis for- 
mato, sporidiis hyalinis, ellipsoideis, utrinque obtusis, 1-septa- 
tis medio vix constrictis, 12-15 <6-7. 

Hab. in fructibus putrescentibus inter fibras /nocarpi edulis. 
Tahiti. 


Torrubiella Boud. 


T. ochracea n. sp. — Stromate pallide ochraceo, lanoso, 
effuso vel tuberculiformi ; peritheciis lævibus, succineis, ovoi- 
deo-conicis, + 500><300z, basi immersis, gregariis; ascis 
longissimis, 5 cr., apice capitatis, 8-sporis : sporis linearibus 
lucr. hyalinis, multiseptatis in frastulas cylindricas, 6-8 g long. 
dilabentibus. 


CHAMPIGNONS DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE. 59 


Hab. in corpore Lepidopteri adulti cujusdam. Papeenoo. 
Espèce voisine de T°. tomentosa. 


CHAMPIGNONS IMPARFAITS. 


Graphiola Poit. 


G. cocoina Pat. — Sur les feuilles du Cocotier. Mangareva, 
Hao. 


Dendrophoma Sacc. 


D. Guetiardæ n. sp. — Peritheciis erumpentibus, globosis, 
atris, papilliformi ostiolatis, 0,5-0,7 millim. diam. ; basidiis 
hyalinis, verticillatis, acutis, 6-10X<2y; sporulis hyalinis, 
allantoideis, rectis vel curvulis, 3 X 1 p. 

Hab. in fructibus emortuis Guettardæ speciosæ. Makemo. 

D. Inocçarpi n. sp. — Peritheciis erumpentibus, atris, glo- 
bosis, solitariis vel gregariis, +250y diam., poro pertusis ; 
basidiis linearibus 12-15 X2u, verticillatis; sporis numerosis- 
simis, hyalinis, fusoideo-ovoideis, 6 X 2p. 

Hab. in fructibus /nocarpi edulis. Roruru. 


Sphæropsis Lév. 


S. Cocoina n. sp. — Peritheciis numerosis, sparsis vel lon- 
gitudinaliter seriatis, atris, nitidulis, erumpentibus, globosis, 
400-600 # diam., coriaceo-carbonaceis ; sporis fusco-atris, ova- 
libus, continuis, lœvibus, 18-21 X 8-10u. 

Hab. in rachidis dealbatis foliorum Cocos nuciferæ. Hao. 


Aschersonia Mts. 


À. pisiformis n. sp. — Stromate globoso, fusco-olivaceo 
nigrescenti, 2-5 millim. diam., inferne marginato; contextu 
albo, indurato, ex hyphis latis crasse tunicatis ; peritheciis im- 
mersis, Sparsis, globoso-ovoideis, + 2004 latis; sporulis hya- 
linis, fusiformibus, eguttulatis, utrinque acutis,6-8 x 1-1,5 . 


60 N. PATOUILLARD. 
Hab. in corpore emortuo Cocci ad folias Cocos nuciferx. 
Taravao. 
Coniosporium Link. 
C. Bambusæ (Thum. et Bolle). Sacc. — Chaumes et graines 
de Bambou. Rikitea. 
Chætostroma Corda. 


C. Bambus:æ Pat. — Feuilles sèches de Bambou. Rikitea. 


Stilbum Tode. 
S. subiculosum Pat. — Sur écorce pourrie d'Oranger. Ri- 
kitea. 
Microcera Desm. 


A. rectispora Cooke et Massee. — Surdes Coccides parasites 
des feuilles et des rameaux d'Oranger. Taravao. 
Spores droites à 10-12 cloisons, mesurant 100,180 X 5-62. 


Glœæœosporium Desm. et Mig. 


G. Musarum Cooke et Massée. — Sur les fruits du Musa 
Feeï (Banane sauvage). Rikitea. 


Sterigmatocystis Cram. 


S. nigra V. Tiegh. —Dans l’intérieur des gousses d'une lé- 
gumineuse arborescente. Tahiti. 


MYXOMYCÈTES: 


Physarum Pers. 


P. citrinum Schum. — Sur écorce pourrie de Bancoulier. 
Papeete. 
P. cinereum Fr. — Sur Artocarpus incisa. Rikitea. 


CHAMPIGNONS DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE. 61 


| Chondrioderma host. 
C. Michelii (Lib.). — Sur feuilles pourries d'arbre à pain. 
Rikitea. 
Fuligo Hall. 
FR. septica (Link). — Sur tronc d’Artocarpus. Rikitea. 
Lycogala Mich. 


L. miniata Pers. — Sur tronc d'Artocarpus. Rikitea. 


Stemonitis Gled. 
S. fusca Pers. — Fréquent sur les bois pourris. Rikitea, 
Tahiti. 
Arcyria Hall. 


À. incarnata Pers. — Sur bois pourri. Papeete. 
EXPLICATION DES PLANCHES. 


PLANCHE I. 


1. Mapea radiata. 
a. Fruitd’Inocarpus edulis portant les sores (gr. nat). 
b. Sore grossi vu en dessus. 


Q 


. Le même entouré par la cuticule soulevée. 


d. Coupe longitudinale d’un sore montrant la disposition des plis et la 
distribution de l’hyménium. 


QD 


. Portion grossie de la même figure montrant les urédospores en 
place. 
[. Urédospores isolées. 
9, Hexagona Seurati. 
Port grand. nat., face supérieure et face inférieure. 


N°7" AP 


62 N. PATOUILLARD. 


3. Seuratia Cofjeicola. 
Port grossi de spécimens très développés, portant des renflements 


ascophores. 
4. Seuratia Vanillæ. 
a. Réceptacles vus à la loupe. 
b. Un réceptacle plus grossi vu èn dessus. 


c. Le même vu de profil. 

d. Une file de cellules de la trame ; la terminale contient une masse 
colorée brune. 

e. Cette même cellule terminale vue en dessus. 


f. Deux spores. 
PLANCHE Il. 


Hexagona nigra-cincta. 


Port gr. nat., face supérieure et face inférieure. 


Sur quelques espèces nouvelles où peu connues de 
Champignons inférieurs, 


Par M. A. MAUBLANC, 


Ingénieur agronome, préparateur à la Station de Pathologie 
végétale. 


Cazospora TAmaARIcIS nov. sp. 


_ Stromatibus corticolis, gregariis, nigris, 1-2 mm. latis, 
superne applanatis verrucosisque, epidermide circumscissa 
cireumdatis ; peritheciis in quoque stromate 5-12, globulosis 
vel mutua pressione angulosis, 250-300 # diam., ostiolo brevi, 
leniter prominulo. Ascis apice attenuato-obtusis, breviter pedi- 
cellatis, 100-115 >< 14-16 ; paraphysibus numerosis, filiformi- 
bus, simplicibus, ascos superantibus. Sporidiis octonis, disti- 
chis, primum lanceolatis, infra medium constricto-septatis, 
demum utrinque obtusis, rectis vel leniter curvulis, loculo 
superiore latiore, 2 rarius 3 septatoque. inferiore 1-2 septato, 
ad septum primitivum valde constrictis, ad altera septa leniter, 
granulosis, hyalinis, 24-28 >< 8-9. 
In ramis emortuis Tamaricis, Pornic (Galliæ), vere 1905. 


Var. ZIGNOELLOIDES, nov. var. 


À typo differt peritheciis solitariis, dense gregariis, superfi- 
cialibus in ligno decorticato ; asci et sporidia ut in typo. 

J'ai rencontré cette curieuse variété sur les mêmes rameaux 
que la forme type, en un point où l’écorce déchirée laissait le 
bois à nu ; elle était accompagnée de Teichospora brachyasca 
Sacc. et de Diplodiella Tamaricis nov. sp. Au premier abord 
on pouvait croire qu'il s'agissait de deux champignons distincts 


64 A. MAUBLANC. 


dont l’un appartenait au genre Calospora, tandis que l'autre 
répondait à un Zignoella, mais une étude plus approfondie 
montre qu'il n'y a là que deux formes du même champignon ; 
les asques et les spores, si caractéristiques dans leurs formes 
aux divers stades de leur développement, sont absolument 
identiques dans ces deux formes. D'ailleurs ce n’est pas la pre- 
mière fois que l’on constate qu'un même champignon peut se 
présenter sous des formes que l’on considère comme apparte- 
nant à des genres différents ; je citerai en particulier le cas 
qu'a signalé M. ParouicrarD (1), de Hypoxylon melanopsis 
Montagne, quin'’est qu'une forme étalée du Carmnillea Leprieurir 
Montagne. Un cas beaucoup plus proche de celui du Calospora 
Tamaricis est celui du Gibberella morticola (Ces. et de Not.) 
Sacc.; (Botryosphæria moricola Ces. et de Not.). Cette espèce, 
qui normalement possède un stroma développé, en est presque 
dépourvue quand elle se développe sur le bois nu; c’est la 
variété lignicola Sacc. (2). Ce fait de réduction ou même de 
disparition totale du stroma semble ainsi souvent lié à la 
modification produite dans la croissance du champignon par 
la destruction de l'écorce de la plante hôte, au moins dans le 
cas où le champignon est ordinairement corticole. 


DinvuospaæriA Furicis (B. et Br.) Rehm. 


Je rapporte à cette espèce un Didymosphæria que j'ai 
recueilli à Pornic (Loire-[nférieure) sur des rameaux morts 
d'un Rosier. Les spores, décrites comme hyalines par BERKELEY 
et BroomE, seraient colorées d'après Cooke, et c’est ainsi que 
je les ai observées. Voici d'ailleurs la diagnose de cette espèce. 

Peritheciis sparsis, globulosis, epidermide nigricante tectis ; 
ascis cylindricis, 100-120 X 8-9, octoporis ; paraphysibus 
ramosis : sporidiis monostichis, ovato-oblongis, uniseptatis, 
vix constrictis, punctatis, fuligineis, 12-14 % 5-6. 

D. epidermidis (Fr.) Fuck. et C. brunneola Niessl. aflinis. 


(1) N. PATOUILLARD. Fragments mycologiques. Journal de Botanique, I, 
1888, p. 49. 
(2) P.-A. SACCARDO. Mycologiæ venetæ, spécimen, p: 117. 


Sr 


CaLosPoRA TaMaricis. — I, Coupe d’un stroma; If, Coupe de deux périthèces 
de la variété zignoelloides ; II, Asques et paraphyses ; IV, Spores à divers états de 
développement a, b, c. 

GLŒOSPORIUM Pxagr. -— V, Coupe d’une fructification ; VI, Spores; VII, Formation 
de conidies secondaires sur un filament germinatif; VIII, Formation des chlamydospores. 

MarssoniA OBrusara. — IX, Spores. 

GLŒOSPORIUM SOBRALIÆ. — X, Portion de l'hyménium ; XI, Un stérigmate isolé ; 
XII, Germination d’une spore. 

MELANOBASIDIUM MALI. -- XIII, Coupe d’une fructification; XIV, Conidies. 


66 A. MAUBLANC. 


Drpcopina GLaucrr Cooke et Massee. var. sILIQUuARUM. 


Syn.: Phoma Glaucii P. Brun. 


Conceptaculis ut in typo : sporulis ellipsoideis, utrinque 
obtusis, primum continuis, 6-7 X 2, demum uniseptatis, non 
constrictis, hyalinis, 10 X3. 

In siliquis siccatis Glaucüi lutei, Pornic, Galliæ. 

Le Phoma Glaucii P.Brun. n’est certainement qu'une forme 
jeune de cette espece. 


DrPcoptezLaA TamaRicIs nov. sp. 


Pycnidiis gregariis, nigris, superficialibus, globosis, 200- 
2504 diam.; sporulis oblongis, medio septatis, non vel vix 
constrictis, sœpe inæquilateralibus, utrinque obtusis, eguttu- 
latis, fuligineis, 10-12 X 5; basidiis rectis, brevibus. 

In ramis decorticatis Tamaricis, Pornic, Galliæ. 


SEPTORIA ÂZALEÆ-INDICÆ NOV. SP. , 


Maculis orbicularibus, amphigenis, superne candidis, atro- 
marginatis; conceptaculis punctiformibus, atris, sparsis, epi- 
phyllis, 150 x diam. circiter ; sporulis filiformibus, curvulis vel 
flexuosis, continuis, dernum obscure septatis, hyalinis, 50- 
65 X 1,5. 

In foliis vivis Azaleæ indicæ, Sao-Paulo (Brasilia) in horto 
botanico (PUTTEMANS). 

A. S. Rhododendri differt maculis candidis sporulisque lon- 
gioribus. 

$S. Azaleæ Voglino non affinis. 


SEPTORIA PHASEOLI nov. Sp. 


Maculis amphigenis, viridulis, parum conspicuis, irregulari- 
bus, non vel vix marginatis; conceptaculis amphigenis, fuscis, 
erumpentibus ; tunica tenui, globulosis, minutis, 60-100 x 


im 


ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES. 6 


diam. ; poro prominulo, late aperto; sporulis filiformibus, 
leniter, curvulis, 1-2 septatis. eguttulatis, 15 30 x 1,5, in 
cirros albos protrusis. ; 

In foliis Phaseoli sp. in horto botanico Sao-Paulo, Brasiliæ 
(Purremans). 


GLaœosporioum RiciNI nov. sp. 


Maculis nullis; acervulis epiphyllis, sparsis pallide roseis, 
erumpentibus, minutissimis. 90-140 x diam. ; pseudoperithecio 
fere superficiale, contextu celluloso, nigricante ; basidiis sim- 
plicibus, continuis, brevibus, 154 longis ; conidiis acrogenis, 
oblongis, obtusis, leniter granulosis, continuis, hyalinis, 12- 
14rX 3-2. 

In foliis languidis Æicini communis Sao-Paulo, Brasiliæ 
(Purremaxs). 


GLæœosPoriuM PHAII nov. sp. 


Maculis rotundatis primum luteolis, deim nigricantibus de- 
mumque exaridis albidisque : acervulis in cellulis epidermicis 
evolutis, primüm cuticula tectis, dein nudis, plerumque epi- 
phyllis, minimis ; conidiis ovoideis, sæpe subpiriformibus, 
utrinque rotudatis, rectis vel paululum reniformibus, 1 vel 2 
œuttulatis granulatisque, hyalinis chlorinisve, 20-22 X 6,5-7; 
sterigmatibus cylindraceis, crassis, 12 X 4-4,5. 

in foliis vivis Phaji sp. in calidarüis, Parisiis. 

Cette espèce produit sur les feuilles des taches qui d’abord 
d’un jaune clair, noircissent par brunissement des contenus 
cellulaires ; la partie envahie par le mycélium est diminuée 
d'épaisseur. De très nombreuses fructifications apparaissent 
sur la macule et à mesure que le mycélium se développe dans 
la tache brune, il détruit les contenus cellulaires qui sont rem- 
placés par de l’air, de sorte que la tache blanchit. 

Les spores germent facilement dans l’eau; après avoir le 
plüs souvent pris une cloison transversale, elles émettent un 
ou plus rarement deux filaments germinatifs, hyalins, cloison- 
nés et ramifiés ; bientôt apparaissent des conidies secondaires 


[bte] A. MAUBLANC. 


allongées, mesurant 12 à 15% de long sur 2,5 de large, soli- 
taires, à l'extrémité de courtes ramifications dressées à angle 
droit sur les filaments. Puis on voit se produire dans les ger- 
minations plus âgées des chlamydospores à membrane épaisse, 
légèrement colorée ; elles naissent à l'extrémité des filaments, 
sont ovoïdes ou plus souvent irrégulières de forme. Je n'ai pu 
obtenir le développement ultérieur des conidies secondaires et 
des chlamydospores: - 


GL&OosPORIUM SOBRALIÆ n0v. Sp. 


Maculis apicalibus, magnis, sordide ochraceis, linea atro- 
fusca limitatis : acervulis sparsis amphigenis, epidermide 
dealbata primum tectis, lineà obscura circumdatis, dein epi- 
dermide fissa perforatave subnudis, _ mm. diam.; pseudo- 
perithecio applanato, dilute fusco; conidiis ovoideo-elongatis, 
ad basim plerumque attenuatis, granulatis, hyalinis. 16-19 X 
5-6 ; sterigmatibus rectis, 1-2 septatis, sæpe subconidia acro- 
gena inflatis, usque 354 longis, 5 z crassis. 

In foliis Sobraliæ sp. in calidartis, Parisiis. 

Les stérigmates de cette espèce présentent souvent un renfle- 
ment bien net, séparé du reste du filament par un étrangle- 
ment, et supportant une spore presque müre ; il est vraisem- 
blable qu'il s’agit d’une jeune conidie encore très peu dévelop- 
pée; mais jamais on ne rencontre plusieurs conidies en file à 
l'extrémité d'un stérigmate, car chaque spore se détache dès sa 
maturité quand la spore suivante commence seulement à se 
différencier. 

Les spores germent facilement; elles se cloisonnent trans- 
versalement, puis émettent des filaments qui présentent de 
nombreuses anastomoses. Contrairement à ce qui se produit 
dans l'espèce précédente, je n’ai vu se former ni conidies secon- 
daires, ni chlamydospores. 


GLœosporiuM DENDROBII nOv. Sp. 


Maculis magnis, pallide ochraceis, vix limitatis, extremam 
partem foliorum occupantibus ; acervulis numerosis, interdum 


ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES. 69 


transverse seriatis, nigris, epiphyllis, minutis 1752 diam.; 
pseudoperithecio dilute fusco, in cellulis epidermicis evoluto ; 
conidiis oblongis, utrinque rotundatis, sed ad basim sæpe 
attenuatis, rectis vel paululum curvulis, granulatis, hyalinis, 
15-20 << 5-7 ; sterigmatibus cylindricis, basi dilute fuscis, 
septatis, 35 & longis. 

In foliis Dendrobit Farnert in calidariis Parisüs. 

Espèce assez voisine de la précédente, mais distincte par ses 
fructifications plus petites, toujours épiphylles, par sa macule 
mal délimitée et la forme un peu différente de ses spores. 

Les conidies germent comme celles du Glæosporium Sobra- 
liæ, mais sans prendre de cloison transversale. 


MAaRSONIA OBTUSATA nov. Sp. 


Maculis amphigenis, elevatis, in parte decolorata foliorum 
disseminatis, minimis, 1-4 mm. latis. primum ochraceis, 
demum atrofuscis, linea elevata pallidiore cinctis ; acervulis 
oculo nudo vix visibilibus, epidermide velatis, 1-3 in quaque 
macula; conidiis numerosis, ovatis, vel sæpius claviformibus, 
plerumque arcuatis. apice obtusis, prope basim 1 septatis, 
chlorino-hyalinis, granulatis, 19-22 X 6-9 ; basidiis brevibus. 

In foliüis adhuc vivis Daphnes Laureolæ prope Alençon, 
Galliæ (LEMÉE). 

Cette espèce est bien distincte du W. Daphnes (Desm.et Rob.) 
Sacc. à la fois par son aspect extérieur et par ses spores ; j'ai pu 
examiner cette dernière espèce publiée par DesmaziÈres (1) ; 
ses spores, plus petites que celles du A7. obtusata, mesurent 
15-16 4 sur 4,5 et sont toujours aigües au sommet, comme le 
montre d’ailleurs bien la figure donnée par Oupemaxs (2). 


MEcanorasinium nov. gen. (Tuberculariées Dématiées). 


Folücolum. maculicolum ; sporodochia minima. erum- 
pentia, atra, ex hyphis ramosis, septatis, intricatis composita, 


(1) DESMAZIÈRES. Plantes cryptogames de France, édit. II, n° 799. 

(2) OunEmans. Matériaux pour la flore mycologique de Néerlande, in 
« Archives néerlandaises des Sciences exactes et naturelles », T. VIII, 1873, 
PE. X, fig. 14. 


70 A. MAUBLANC. 


sporophoris cylindricis, densis, septatis, concoloribus vestita ; 
conidia solitaria, acrogena. ovoidea, hyalina. 


MELANOBASIDIUM MALI nOV. Sp. 


Maculis albidis, ovoideis vel elongatis, margine brunnea, 
angusta cinctis : sporodochiis punctiformibus, epiphyllis, 
demum epidermide fissa superficialibus, 170-190 x latis; 
conidiis ovoidiis, hyalinis, 4,5-5,5 X 2,5-3 u, 

In foliis vivis Piri Mali ad Sevillam, Hispaniæ. 

Cette espèce est nettement parasite sur les feuilles du Pom- 
mier, où elle forme de petites taches blanches, bordées d'une 
marge subérisée. Je n'ai pas de renseignements sur l'extension 
de ce champignon et les spores de l'unique échantillon reçu 
n'ont pas germé. 


RAMULARIA LIGUSTRINA nOVY. Sp- 


Maculis amphigenis, rotundatis vel ovatis. 1 centim. 
latis, ochraceis, margine atro-brunnea cinctis : cæspitulis albis, 
minutissimis, oculo nudo non vel, vix conspicuis, simplicibus, 
hypophyllis. ex hyphis hyalinis, usque ad 20 z longis composi- 
tis: conidiis acrogenis, catenulatis, oblongis, continuis vel 
demum uniseptatis, 5-10 X 2.5. 

Pycnidiis e genere Septoria (S. Ligustri (Desm.) Kickx.). 
minutis. forma conidica sæpe coronatis ; sporulis filiformibus. 
hyalinis. curvulis, 14-19 X 1-45. 

In foliis vivis Ligustri sp. sativi, prope Alençon, Galliæ 
(LEMÉE). 

Ramuiarra æquivoca (Ces.) Sacc.. var. BULBOSA nov. var. 

À typo differt conidiis longioribus, 25-30 3-4; sterigma- 
tibus brevibus, simplicibus, apice dentatis. 

In folüis Ranunculi repentis. Pornic, Galliæ. 


Quelques Champignons de l’est Africain, 
Par M. A. MAUBLANC, 


Ingénieur agronome, préparateur à la Station de Pathologie 
végétale. 


M. Le Tesru a envoyé à la Station de Pathologie végétale 
quelques espèces parasites recueillies par lui dans l'Afrique 
orientale portugaise. J'ai cru intéressant de donner la liste de 
ces espèces dont quelques-unes m'ont semblé inédites. 


1. — ExoBasiprum GisEckix Allesch. 


Sur le Giseckia pharmacoides L. 


2. — PuccinrA Maypis Béreng. (P. Sorghi Schw.). 


Sur les feuilles de Maïs (f. Uredo). Souvent accompagné de 
Darluca filum. 


3. — PuccinrA Le TEsTur nov. sp. 


Maculis brunneis, vix limitatis, sæpe nullis. /Ecidiis hypo- 
phyllis, solitariis vel laxe aggregatis, per totam folii super- 
ficiem sparsis, margine albido, laciniato ; æcidiosporis angu- 
losis, globosis vel ellipsoideis, pallidis, minute aculeatis, 18- 
24k—16-20 ; cellulis pseudoperidii 5-6 angulatis, 19-24— 16-19. 
Soris teleutosporiferis hypophyllis, æcidiis immixtis, erumpen- 
tibus, dein nudis ; teleutosporis oblongis vel ellipsoideo- 
oblongis, utrinque rotundatis, vel basi attenuetis, medio cons- 
trictis, episporio crasso, apice incrassatis (usque ad 8 u), papil- 
latisque, levibus, flavo-brunneis, 36-50=—1825 ; pedicello sub- 


72 À. MAUBLANC. 


hyalino. persistenti usque ad 502 longo ; mesosporis immixtis, 
ellipticis vel elevatis, 28-30—20. 
In folüis Vernoniæ sp. (e sect. Decaneuron), Marromen, 1er 


Octobre 1904. 
Ô : 


Fig. 1. — Puccinia Le Testui. 


h.— RaveneziA LE TEsTur nov. sp. 


Rami et foliicola. Maculis nullis ; soris uredosporiferis 
amphigenis, sparsis, per totam paginam folii disseminatis, 
primum tectis, rotundatis, minutis ; paraphysibus pallide colo- 
ratis, rectis, 554 longis, apice clavatis vel nodulosis, rarius 
acutis ; uredosporis oblongis vel subglobosis, flavis, dein 
brunneis. aculeatis, 17-20=—12-15. Soris teleutosporis amphi- 
genis. sæpe caulicolis et usque ad 1 centim. longis, atris : cel- 
lulis epidermidis, 5-6 angulatis, pallidis ; capitulis hemisphe- 
ricis, 80-100, sæpius 85 g diam., levibus. obscure castaneis, 
e 30-50 sporis compositis: sporis cuneatis, 28-20—14-16, 
episporio apice valde incrassato ([usque ad 8 x): pedicello ex 
hyphis hyalinis composito usque ad 76 y longo : cellulis appen- 
dicularibus globosis, hyalinis, 15 p lato. 

Sur les feuilles vivantes d'un Cassia indéterminée, Marral, 
25 août 1905. 

Voisin de Ravenelia microcystis Pazschke. 


p 


1 
© 


CHAMPIGNONS DE L'EST AFRICAIN. 


5. — PLEORAVENELIA DEFORMANS nov. Sp: 


Ramulos occupans deformansque. Pycnidiis superficialibus, 
subeuticularibus, applanatis, 50-85y diam. Æcidiis (/Z. Acaciæ 
P. Henn.) Magn.?) dense agoregatis conicis, basi cortice 
infixis, diu clausis : cellulis pseudoperidii difformibus, tunica 
crassissima præditis, 20-30 « diam.: æcidiosporis angulosis, 
globosis, episporio tenuiter verruculoso, 18-28 y. 


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7e, 
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FiG. 2. — Pleoravenelia deformans. 


Soris teleutosporiferis ut æcidüs ; teleutosporarum capitulis, 
globoso-applanatis, levibus, castaneis, 60-114 u ; teleutosporis 
in sect. diam. 5-8, cuneatis, episporio extus incrassato, mediis 
septo obliquo divisis, 39-55—16-18 ; allutis appendicularibus 
hyalinis, globosis ; pedicello hyalino, polyhyphoidea. 

Tu ramis Acaciæ sp. (A. arabica verisimiliter) Mhalume, 11 
Octobre 1904. 

Cette espèce est voisine de Ravenelia Mac-Owantiana 
Pazschke ; les téleutospores des deux espèces sont presque 
semblables. Mais le Pleoravenelia deformans est bien distinct 
par son habitat sur les rameaux, l'absence d'urédospores et 
surtout par les déformations qu'il provoque. Ce champignon 


74 A. MAUBLANC. 


produit en effet de véritables balais de sorcière sur les 
rameaux de l’Acacia (arabica ?) ; toutes les ramifications sont 
couvertes des fructifications du champignon. et l'ensemble 
tranche très fortement par son aspect buissonneux et sa colo- 
ration d'un brun rougeàtre foncé sur le reste de la plante. Les 
parties atteintes paraissent aussi être fréquemment le siège 
d’une production de gomme, elle était assez abondante sur un 
des échantillons reçus. 

Ces productions me semblent identiques à celles que 
Macxus (1) a décrites et figurées et qu'il attribue à l’/Æcidium 
À caciæ (P. Henn.).; la figure qu’il donne répond absolument à 
l'aspect de mes échantillons. Toutefois Macxus n’a pu observer 
les æcidiospores. Malgré cela. je crois pouvoir identifier l’Æcr- 
pruM AcaciÆ (P. Henn.) Magn. (Phoma Acaciæ P. Henn., non 
Penz. et Sacc.) à la forme écidienne du PLEORAVENELIA DEFOR- 
MANS. 


6. — Urepo Scaozzn P. Henn. 


Sur les feuilles d'un Clerodendrum, Mudungba, 7 Septembre 
1904. 


7. — Usrizaco Dicrrarræ (Kze.) Rabenh. 


Dans les ovaires du Panicum repens L., Nhandoa, 24 Sep- 
tembre 1904. 


8. — UsriLaco HETErRosPoRrA P. Henn. 


Dans les ovaires de Setaria glauca P. B. et d’un Panicum 
voisin de P. maximum Jacq., Marromen, 17 août 1904. 


9. — UsriLaco ANDROPOGONIS FINITIMINOV. SP. 


Soris in ovariis evolutis, atris, demum pulverulentis, elon- 
gatis contortisque, 0,5—3 centim. longis, primo membranà 


(1) P. MaGxus. Ueber einige von Herrn Professor G. Schweinfurth in 
der ilalienischen Colonie Erilhraea gesammelte Uredineen, in Berichte 
der deutschen botanischen (Gesellschaft, 1892, X, pp. 43-48. 


Le RENE 
LM" PL 1 A) 1 


CHAMPIGNONS DE L'EST AFRICAIN. 75 


albidà, tenui tectis ; sporis subglobosis, atrobrunneis, opacis : 
distincte verrucosis. 8-12 4 diam. 

In ovariis Andropogonis finiténi. 

Cette espèce n’attaque qu'une partie de l'inflorescence, ce qui 
la distingue des Ustilago tumefaciens Henn. et bicornis Henn.; 
elle diffère de l'Ustilago monilifera EI. et Ev. par la forme de 
ses sores et de l’U. filiformis par ses spores verruqueuses. 


F1@. 3. — Cerebella (Ustilago) Andropogonis finitimi. 


Les filaments du centre sont parallèles, assez làches, tandis 
que sur les bords ils s'enchevètrent en un pseudoparenchyme 
dont les cellules les plus externes s’allongent en stérigmates 
courts et trapus portant une spore terminale; ces spores, 
d’abord unicellulaires, sont à maturité formées de 3 à 10 cellu- 
les, de 6 à 10y de diamètre ; elles sont brunes et légèrement 
verruqueuses à la surface; leur dimension varie entre 10 et 25 p. 


e 


s] 
(ep) 


FE 


à ©) 19 


CO 19 — 


Ot & 


DO W N = 


A. MAUBLANC. 


EXPLICATION DES FIGURES 


F1G. 1. — Puccinia Le Testui. 


. Æcidiospores. 

. Coupe des cellules du pseudoperidium. 
. Téleutospores. 

. Mésospores. 


F1G. 2. — Pleoravenelia deformans. 


. Spermogonie. 

. Æcidiospores. 

. Cellules du pseudoperidium vues de coupe transversale. 

. Les mêmes vues de face. 

. Un capitule de téleutospores en coupe optique. 

. Coupe du fond du conceptacle montrant une téleutospore jeune (à 


gauche), une téleutospore müre (à droite) et le pédicelle d’une autre 
spore qui s’est détachée. 


FIG. 3. — Gerebella Andropogonis. 


. Aspect du champignon. 
. Coupes de deux sclérotes. 
. Portion de la coupe d'un répli de la surface des sclérotes montrant 


l’insertion des spores. 


. Spores isolées. 
. Spores (?) observées dans la masse du sclérote. 


2 NUE 
x 


La moisissure des caves et des celliers; étude critique, | 
morphologique et biologique sur le Rhacodium cel- 
lare Pers. 


Par M.F. GUÉGUEN. 


Il est peu de personnes qui ne connaissent, pour l’avoir vu 
quelquefois dans les galeries de mines, dans les celliers ou 
mème sur les bouteilles longtemps conservées à la cave, cette 
moisissure singulière, ressemblant à de la ouate brune ou noi- 
râtre, et connue aujourd’hui des mycologues souslenom de Rha- 
codium cellare. Par son aspect, sa consistance et son habitat 
très particuliers, ainsi que par sa répartition ubiquiste dans 
les caves et les celliers de toute l'Europe, ce champignon a, 
depuis longtemps, attiré l’attention des observateurs, même 
peu versés dans les sciences naturelles; aussi est-il l’une des 
productions fongiques les plus anciennement connues. Bien 
que cet Hyphomycète ait été l’objet de descriptions et de figu- 
res nombreuses, la connaissance de sa structure intime ne 
semble pas avoir progressé autant que celle d’autres champi- 
gnons bien moins répandus ; et l’on est surpris de constater 
que les auteurs les plus récents, à l'exception de Scnrôrter, 
n’ont rien ou presque rien ajouté aux notions sommaires et peu 
exactes que nous ont léguées les anciens mycologues, touchant 
la structure et la biologie de cette moisissure si commune. 


I. — HISTORIQUE. 


Le document le plus ancien sur le Rhacodium cellare Pers. 
parait remonter au XVII: siècle ; le premier, JEAN Ray (1) le 
désigne clairement sous le nom de « Byssus tenerrima, nigra. 


(1) J. Ray, Synopsis methodica stirpium Britanniæ, 1690, p. 57, n° 10, 


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75 F. GUÉGUEN- 


doliolaris ». PLukexeT (1) le décrit plus complètement en ces 
termes : « Fungus spongiosus niger, pannum laneum textura 
similans, doliolis vinosis adnascens ». Depuis cette époque 
lointaine, de nombreux auteurs ont signalé ou décrit la plante. 
Il en est résulté une riche synonymie, dont quelques termes 
nous ont paru, après examen attentif des figures et des textes, 
susceptibles d'être réformés. 

Contrairement à l'opinion émise par Srreiwz (2) et les nom- 
breux auteurs qui l'ont suivi, la plante figurée par Micxert (3) 
sous le nom de « Byssus major, speluncis et cellis vinariis 
« innascens. latissima. primum alba, deinde aurea, postea 
fulva, filamentis crassioribus » ne nous semble pas corres- 
pondre à notre Rhacodium. En effet, celui-ci n'est pas d’abord 
blanc, puis jaune d'or et ensuite fauve ; il est d'emblée noirà- 
tre. La description de Mricaezr se rapporterait mieux, selon 
nous, à un mycélium tel que l'Ozonium auricomum. qui est 
le thalle d'un Basidiomycète, le Coprinus domesticus Link. (4). 

L'examen des figures et des textes qui, dans Drrrenius (5), 
passent pour se rapporter au Rhacodium, montre combien cer- 
taines assimilations couramment faites sont peu légitimes. Le 
« Byssus evanida, floccosa, nivea » du n° 9 de la pl. I n'est 
certainement pas notre champignon. non plus que le « Byssus 
arborea, barbata. fulvi coloris » du n° 19 de la même planche. 
Bien plus certaine nous paraît l'identification avec le n° 12 
« Byssus tenerrima, murina, doliaris », proposée pour la 
première fois par Frtes (6) ; la figure donnée par Dirrexius 
montre distinctement, sur le tomentum mycélien, des points 


(1) PLUkENET, 4hnl. Pilze, (1696?), p. 164, apud FRIES, Syst. mycol. 1829. 
ILL, p. 229. 

(2) STREINZ, Nomenclalor fungorum, Bonn, 1862, p. 495. 

(3) Micxeut, Nova plantarum genera, Florence, 1729, T. I, p. 210, et Atlas 
pl., 90, fig. 1. 

(4) C. B. PLOWRIGHT, Ozonium auricomum Link. The British mycol. 
Society. Transact. for 1900-1901, 4 mars 1902, pp. 181-182. L'Ozon. aurico- 
mum développé dans un pot à fleurs contenant un Aspidistra, et sous une 
planche pourrie, était, dans les deux cas, en relation avec le Coprinus do- 
mesticus. 

(5) E. FRIES, Systema mycologicum, I, 1829, p. 229. 


HE 


Rhacodium cellare. 79 


noirâtres, formations dont il n'est pas question dans le texte, 
mais que PErsooN (1) a certainement revues plus tard, et que 
Fries lui-même décrit d'une façon très détaillée et du reste peu 
exacte, ainsi qu'on le verra plus loin. 

La diagnose linnéenne (2) « Byssus capillacea mollissima 
« fragilissima pallida » ne nous semble pouvoir être rappor- 
tée qu'avec doute au Rhacodium. Il n'en est pas de même pour 
le « Bussus latissima, filtrum sive pannum laneum simulans, 
« filamentis terminis non ramosis » du même auteur. 

Les caractères d'aspect et de consistance du « Bisse des 
capes » ont fait l’objet d'une bonne description de la part de 
Lamarcxk et De Canpoze (3). « Cette plante, disent-ils, 
« croît dans les caves, sur les tonneaux ; eile y forme de larges 
« duvets bruns ou noirâtres, aplatis, mous et compacts 
« comme de l’amadou, composés de filaments cylindriques et 
« crépus, entrecroisés les uns dans les autres ». Mais la des- 
cription ancienne la plus complète paraît être celle de FRres : 

« Latissima expansa, crassa, mollissima, contexta e fibris 
« elongatis, ramosis, æqualibus, obscure septatis. Color vege- 
« tæ olivaceo-niger, siccæ niger, opacus. Peridia in superficie 
« gregaria, facile decidua, fuleris inæqualibus adfixa, atra, 
« intus gelatina farcta, in qua non tantum sporidia globosa, 
« sed etiam flocci (sporidia concatenata ?) nidulantur ». 

En 1867, Kicxx (4), dans une description assez bonne du 
Rhacodium, fait remarquer que les périthèces sont inconnus, et 
considère les glomérules mycéliens comme des formations 
pycnidiennes. Il leur trouve une resssemblance avec les pyeni- 
des imparfaites de l’Erysiphe Martii, forme 6, et en conclut 
que « le Zasmidium cellare est une forme stylosporienne 
« d’une Périsporiacée dont le type ascophore reste à décou- 
« vrir ». Ce court passage expose la première tentative faite 


(1) PERSOON, Synopsis methodica fungorum, re partie, Gottingen 1801, 
p. 201. ( Granuülis an fructificationibus ? sæpius adspersum )». 

(2) LINNÉ, Systema vegetabilium, Güttingen, 1784, p. 973. Description 
reproduite du Systema. 

DA TRRE et DE CANDOLLE, Flore française, 3° éd., Paris, 1805, p. 67, 
n° 166. 
. (4) J. J. Kicxx, Flore cryptogamique des Flandres, T. I, Paris-Gand 
1867, p.374. 


50 F. GUÉGUEN. , 


pour rapprocher le Rhacodium, mycélium stérile, d'un groupe 
naturel de champignons. 

DE Bary (1) mentionne le thalle du Æhacodium, et dit que 
ses organes reproducteurs ne sont pas connus. 

La diagnose donnée par Saccarpo (2) de la plante qui nous 
occupe renferme deux indications qui méritent d’être signalées. 
Cet auteur paraît avoir entrevu les conidies « ...rhabdis... 
« ad extremitates obsolete moniliformes, sphærulas sporan- 
« gioideas rotundas, stupa torulosa simili farctas, proferenti- 
« bus ». De plus, il rectifie en ces termes les descriptions don- 
nées des glomérules par FRries et par Kicxx : « Adsunt hinc 
«inde inter hyphas sphærulæ nitidulæ, 1/2 mm. diametro, 
« satis fragiles, a nonnullis mycologis tamquam perithecia 
« sumptæ ; sed microscopice exploratæ, nil sunt nisi glome- 
« ruli ex hyphis elongatis varie et dense contexti, sporis 
« omnino carentes ». 

L'année mème de l’apparition du T.XIV du Sy/loge, Ricxo, 
dans deux publications successives, reprend à nouveau l'étude 
du hacodium. Dans la première (3), il décrit sur les fila- 
ments « un appareil thécasporé qui est un véritable Eurotium 
« pour la fructification. Les périthèces sont petits, sphériques, 
« astomes, mous, hérissés de filaments en massue, cloisonnés, 
« jaunes. Les thèques sont rondes, octospores ; sporidies ova- 
« les, hyalines puis brunes. — St-Amand, été, automne ». 
Dans la seconde publication (4), la description des filaments 
mycéliens est plus précise (bien qu'il n’y soit dit nulle part 
qu'ils sont échinulés ou scabres). L'auteur n’a pu constater 
« la présence des peridiums carbonacés dont parle Fries ». Il 
signale à nouveau les périthèces qu'il a découverts sur le mycé- 
lium et les rapporte à une espèce nouvelle, le Cephalotheca 
cellaris, qui serait la forme thécasporée du Rhacodium. 


+ 


(1) DE Bary, Vergleichende Morphol. und Biol. der Pilze, Leipzig, 1884, 
p. 23. 

(2) SaccarDbo, Sylloge fungorum, T. XIV, 1889, p. 1189. 

(3) CH. RiCHON, Catalogue raisonné des champigns qui croissent dans le 
département de la Marne, Vitry, 1889, p. 234. 

(4) CH. RicHON, Description de deux espèces nouvelles du g. Cephalotheca 
Fückel(Bull. Soc. myc. Fr., V, 1889, pp. 103-111). 


TETE 


Rhacodium cellare. 81 


En 1893, Scrôrer (1), dans une étude sur plusieurs cham- 
pignons des caves et des celliers, consacre quelques pages au 
Rhacodium cellare. Ce court mémoire, qui malheureusement 
n'est pas accompagné de figures, paraît être le seul travail 
important qui ait été publié sur le champignon qui nous 
occupe. On y trouve brièvement mentionnée, pour la première 
fois, l’échinulation des hyphes, que l’auteur semble consi- 
dérer comme une incrustation de la membrane ; ScHrÔTER 
signale aussi, sur les filaments mycéliens, l'existence de glo- 
mérules de spores en forme de bâtonnets ou de fuseaux, de 6 
à 13 » 3 à 3,5 y, lisses, et qu'il compare à celles du Clados- 
porium herbarum. Ensemencées dans de l’eau ou sur un 
papier buvard imprégné d'eau sucrée, ces spores germent en 
donnant des fructifications conidiennes rappelant les arbuscules 
des Cladosporium. 

Depuis cette époque, aucun mycologue ne paraît s'être 
occupé de la moisissure des celliers, dont nous donnons ci- 
après la synonymie rectifiée : 


Rhacodium (2) cellare Pers. 


Byssus tenerrima, nigra, doliolaris Ray, Syn. meth. stirp. brit., 1690, p. 
51, n°10. — Fungus spongiosus niger Plukenet Ahnl. P., 1696, p. 164 (ap. 
Fries). Nec Byssus major Micheli, Nov. plant. gen., 1729, pl. 90, fig. 1, et 
et T. I, p. 210. — Byssus capillacea, fructificationibus sparsis, Gleditsch, 
Meth. fung., 1793, p. 22. — Byssus dolaris Vitm., in Dill. Hist. musc., 1768, 
fig. 12. — Byssus tenerrima, murina, doliaris Dillenius Hist. musc., 1768, 12. 
— Nec Byssus evanida, ibid. 9 ; Nec B. arborea barbata, ibid. 19 (nonobst. 
Streinz) ; Nec Byssus longissima, tenerrima, nivea Haller, Hist. stirpium 


(1) SCHRÔTER, Bemerkungen über Keller und Grubenpilze (Jahresb. d. 
Schles. Gesell. f. Vaterl. Cultur, 1883, pp. 199-203). 

(2) L'orthographe de ce mot varie suivant les auteurs. PERSOON écrit Raco- 
dium en tête de la caractéristique du genre, ainsi que dans les diagnoses des 
diverses espèces et à la table des matières ; il ne s’agit donc pas d’une faute 
d'impression. Il est suivi par LAMARCK et DE CANDOLLE et par FRIES dans leur 
synonymie. 

Nees AB ESENBEGK et WALLROTH adoptent au contraire RHACODIUM. 

Comme ce nom de genre vient du grec pros (haillon, débris d’étoffe) avec 
un esprit rude sur lep, la graphie Rhacodium est la seule correcte, et nous 
devons l’adopter avec SACCARDO. 


6 


82 F. GUÉGUEN. 


1768, p. 106, 2108 (nonobst. Streinz). — Byssus cellaris Scopoli, Flora Car- 
niolica 1772, II, 411, 1450. — Byssus septica L., Systema veget., 1784, 973 
n° 1. -- AN Byssus septica? Roth, Tentamen flor. Germ., 788-1800, 
IV, 651. — Byssus mollissima Ehrb. Cryptog. exsicc., 267. — Rhaco- 
dium cellare Persoon, Syn. meth. fung., 1801, {re part. p. 801. — Bys- 
sus cryptarum Lamarck, Encycl. meth., 3° éd. 1805. — Fibrillaria vinaria 
Sowerby. Col. fig. of Fungi, 1809, p. 432. — Rhacodium cellare Nees ab 
Esenb., Das Syst. d. Pilze und. Schwämme, 1817, f. 70. — Rhacodium cel- 
lare Greville, Scott. crypt. flora, 1823-99, pl. 959. — Rhacodiwum cellare H. 
Link, Species Hyphom. et Gymnomyc., 1898. — Antennaria cellaris Fries 
Syst. mycol., 1829, p. 229.— Rhacodium cellare Bluff et Fingerhuth in Wall 
roth, Compendium fl. Germ., sect. IL, t. IV, p. 169, n° 1527. — Rhacodium 
cellare Moug. et Nestler, Ind. alphab. Stirp. Vogeso-rhen. 1843. -- Zas- 
midiun cellare Fries, Summa vegetab. 1849, 407.-- Zasmidium cellare 
Kickx F1. crypt. des Fland. 1867., I, p. 374. — Rhacodium cellare Schrôter, 
Keller und Grubenp., in Jahresb. d. Schles.Ges. f. Vat. Cult., 1883, p. 209, et 
1893, p. 198. --- Zasmidium cellare Ch. Richon, Catal. de la Marne, 1889, p. 
234, -- Cephalotheca cellaris Ch. Richon, deux esp. nouv. de Cephal., in 
Bull. Soc. Myc. Fr.. 1889, p. 104. -- Rhacodium cellare Sacc., Syll., XIV. 
1889, p. 1189. — Himantia plur. vet. auct. 


En raison de leur consistance molle et de leur porosité qui 
rappellent celles de l’amadou, les filaments mycéliens du 
Rhacodium ont été et sont encore employés comme succédanés 
de cette substance dans plusieurs de ses applications. D’après 
Fries (Systema p. 229), le thalle simplement desséché consti- 
tue un excellent amadou, et, comprimé, peut servir à arrêter 
les hémorrhagies ; il préserve également de l'humidité et des 
chocs les corp fragiles qu'on y enveloppe. Nous avons vu en 
Bretagne, dans les régions montagneuses du Finistère, conser- 
ver le mycélium du champignon dans des boîtes faites d’un 
fragment de corne, et battre le briquet au-dessus de cette 
sorte d’étoupe inflammable. Dans plusieurs pays, on s’en sert 
sous le nom de « toiles d'araignées de cave ! » pour arrêter 
les hémorrhagies en nappe ; on conçoit combien ce mode de 
traitement peut être dangereux, en raison des poussières et 
des germes de toute espèce qui peuvent se trouver à la surface 
de la trame mycélienne. [1 y a quelques années, on a signalé 
des cas de suppuration et de tétanos qui auraient eu pour 
cause une semblable pratique. 

Dans les pays vignobles, on regarde le Rhacodium comme 
une moisissure nuisible, qui contribuerait, avec le Penicillium 


Rhacodium cellare. 93 


et le Dematium, à communiquer aux vins le goût de bouchon. 
Cette cause d’altération des vins a été signalée à plusieurs 
reprises (1). 

L'intérêt qui s'attache au Rhacodium n'est donc pas exclusi- 
vement d'ordre scientifique ; il offre également un côté prati- 
que, et c’est ce qui m'a engagé à reprendre l'étude de ce 
champignon d'une manière complète. 


II. — Etude du RHACODIUM dans son milieu naturel. 


L'échantillon que nous allons décrire est celui qui a servi à 
toutes les cultures et expériences dont il sera question plus 
loin. Il provient d'une cave des environs de Paris. 

Ayant été enlevé avec précaution des surfaces sur lesquelles 
il s’étalait, et conservé à l'abri de toute compression dans une 
boîte spacieuse, cette production fongique offre l’aspect de 
masses aplaties d'un brun noirâtre (fuligineus de la Chromo- 
taxie saccardienne), de dimensions variables atteignant au plus 
celles de la main, d'épaisseur variant entre plus d’un centi- 
mètre au milieu jusqu'à un ou deux millimètres tout près du 
bord. L'aspect et la consistance sont ceux d’une bourre de 
coton, au toucher très doux mais non soyeux, se déchirant, sous 
le plus léger effort, en fragments déchiquetés, bordés de fibres 
courtes et ténues, rigides mais non élastiques. L’épaisseur de 
ce thalle feutré est creusée çà et là de cavernes irrégulières et 
mal délimitées, sur les parois desquelles se voient par places 
des groupes inégaux de glomérules noirâtres punctiformes. 
Comprimée entre les doigts, cette bourre s’affaisse en laissant 


() Voir entre autres : 


SCHRÔTER. — Rhacodium cellure (60-Jahresb. d. Schles.-Gesell. f. Vaterl. 
Cultur, Breslau, 1883, p. 209. Sorte de revision des méfaits du « Weinfäs- 
sersschimmel ».— WORTMANN, Ueber den sogenannten Stopfengeschmack 
der Weine und seine Bekampfung (Weïinbau and Weinhandel, 189,6, no 
45). Tout récemment a paru sur le Rhacodium une note de LüSTNER 
(Untersuchungen über Rhacodium cellare, in Berichte der K. Lehrans- 
talt fur Wein,Obst und Gartenbau zu Geisenheim a-Rh., 1903 ; Berlin,1904) que 
je n’ai pu réussir à me procurer. 


S4 F. GUEGUEN. 


échapper un peu de fine poussière noirâtre, et forme alors un 
tissu dense et friable, d'aspect analogue à celui qu'il présente 
dans les herbiers. 

Examinée à l’aide d'une forte loupe. cette production se 
montre formée de filaments bruns-noirâtres, rigides, pourvus 
de quelques ramifications à angle droit, et enchevètrés les uns 
dans les autres. Les petits glomérules qui abondent en cer- 
tains points ont une surface terne et raboteuse, et sont fixés 
au mycélium par quelques filaments attachés à leur pourtour. 

L'examen microscopique le plus sommaire effectué apres 
dilacération dans l’eau, la glycérine ou l'acide lactique, montre 
nettement que les filaments, loin d'être lisses comme l’admet- 
tent presque tous les auteurs, sont au contraire couverts d’as- 
pérités (fig. 1 et 3). Les parois sont épaisses et cassantes. On 
y observe, de distance en distance, des cloisons ftrès appa: 
rentes, tantôt minces, tantôt aussi épaisses que le reste de la 
paroi. En quelques points de diamètre très légèrement supé- 
rieur au reste de leur étendue, les filaments émettent à angle 
droit des ramifications simples, pourvus de cloisons de plus en 
plus rapprochées en allant vers le sommet, et dont la région 
terminale se résout en articles moniliformes de dimension assez 
constante, ou encore se termine par un bouquet de plusieurs 
articles rhabdiformes ou ovoïdes, simples ou septés, plus ou 
moins inégaux et caducs (fig. 3, c). Dans tout ce qui va suivre, 
nous donnerons le nom de conidies à ces articles qui sont évi- 
demment des organes de dissémination. et qui n’ont été men- 
tionnés explicitement que par ScarÔTER en 1893. 

Les glomérules apparaissent très abondants. et même nidu- 
lants, eu on dissocie le mycélium, en certains points plus 
densément feutrés que le reste. Dans notre échantillon, ils 
sont de forme et de dimension assez régulières et comparables 
à un citron ou à un œuf posés debout sur le mycélium, auquel 
ils sont fixés par des filaments basilaires. La surface en est 
rugueuse, terne, d'aspect poussiéreux ; les dimensions sont de 
350 à 400 = 150 à 160 environ (fig. 2). 

On peut les étudier en les dissociant à l'aiguille; mais il est 
préférable d'y pratiquer des coupes transversales et longitudi- 
nales, après inclusion dans la parafline. On les trouve formés 


Rhacodium cellare. 0) 


(fig. 4 et 5) d'hyphes mycéliennes brunâtres, assez intimement 
feutrées à la périphérie, lâchement entrelacées au centre qui 
est fortement lacuneux ; cà et là, dans la masse du corpuscule, 
on voit des amas irréguliers (s), formés de quelques éléments 
courts, renflés, arrondis, à paroi plus épaisse et plus foncée 
que le reste du glomérule. Ces amas cellulaires sont absolu- 
ment identiques à ceux que l’on trouve parfois isolés sur le 
mycélium, et que nous verrons se former si abondamment dans 
les cultures cellulaires. 

Les « glomérules » de FRrigs et des autres auteurs ne sont 
donc ni des périthèces, ni des pycnides ; on ne peut pas non 
plus les regarder comme des sclérotes puisqu'ils ne sont pas 
formés de pseudoparenchyme. Ce ne sont que des pelotes my- 
céliennes analogues aux pelotes hyméniales que l’on voit appa- 
raitre au début de la formation du peridium de certains Gastéro- 
mycètes (1), ou encore aux formations récemment décrites et 
figurées par Isrvanrri (2) chez le Botrytis cinerea sous le nom 
de sclérotes composés. 

Les ornements de la paroi mycélienne peuvent être étudiés 
en détail à l’aide d’un objectif à immersion, sur des prépara- 
tions déshydratées par l'alcool et le xylène puis montées au 
baume. On voit alors que l'aspect de la paroi n’est pas le 
même dans tous les filaments (fig. 3). Tantôt la membrane est 
relativement mince et ne porte que des granulations fines et 
espacées ; tantôt elle est plus épaisse et nettement épineuse. 
Dans les éléments les plus développés, le lumen devient très 
étroit et le filament porte de grosses proéminences plus ou 
moins arrondies, parfois creuses comme si elles provenaient du 
décollement et du plissement de la partie externe de la mem- 
brane. Souvent aussi la surface des hyphes est ornée de plisse- 
ments vermiculés, ou même de villosités cylindriques à pointe 
mousse, serrées les unes contre les autres et disposées sans 
ordre (fig. 3, b). Tous ces aspects tiennent vraisemblablement 


(1) N. SOROkINE. Développement du Seleroderma verrucosum. (Ann. Sc. 
Nat. Bot, 6e série, t. 3, 1873, pp. 30-39). 

(2) ISTvANFrT, Etudes microbiologiques et mycologiques sur le rot gris de 
la Vigne. [Botryüs cinerea = Sclerotinia Fuckeliana|. (Annales de l’Inst. 
central ampélol. hongrois; III, 4, 1905, pp. 183-360). 


86 F. GUÉGUEN- 


en grande partie à des différences d'âge ; peut-être les varia- 
tions de composition du substratum et la température n’y sont- 
elles pas étrangères. 

La membrane des conidies n’est tout à fait lisse que dans le 
jeune âge. Elle devient irrégulièrement ruguleuse et d’épais- 
seur inégale lorsque la conidie grossit, mais jamais elle ne 
semble acquérir une différentiation aussi prononcée que celle 
des éléments végétatifs (fig. 3, c à gauche). 


III. — Examen comparatif de différents échantillons- 
types. 


Dans le but de déterminer aussi complètement que possible 
la limite des variations de structure du Rhacodium cellare, 
j'ai étudié comparativement neuf échantillons-types, provenant 
de diverses localités de l'Europe 1). L'examen et l'étude en ont 
été taits dans les mêmes conditions que ceux de l’échantillon 
décrit précédemment. En voici les résultats brièvement résu- 
més : 


Echant. I. — [Bretagne ; Herb. DE LA PyLarE], (fig. 6). — 
Teinte générale (2) intermédiaire entre niger et fuligineus (2 
niger + 1 fuligineus). — Filaments isolés de teinte umnbrinus, 
cylindriques, à paroi moyennement et uniformément épaissie, 
finement et régulièrement échinulée dans les articles longs ; les 
articles courts, légèrement étranglés aux cloisons. ont leur paroi 
inégalement épaissie et irrégulièrement scabre. — Conidies 
ovales, continues, ou bacilliformes-uniseptées, lisses ou très 
peu scabres. — Pelotes mycéliennes rares, petites et inégales. 


Echant. II. — [Paris; Herb. An. Broncnrarr], (fig. 7). — 
Teinte générale du précédent. — Filaments isolés de teinte 


(1) La plupart de ces échantillons proviennent de l’herbier cryptogamique 
du Muséum d'Histoire Naturelle (Herbier MONTAGNE), et m'ont été obligeam- 
ment communiqués par M. HARIOT, auquel j’adresse ici mes remerciements. 

(2) La teinte générale se rapporte à l’échantillon entier, vu en masse à la 
lumière réfléchie ; la teinte du filament isolé est appréciée dans une prépa- 
ration montée au baume, 


Rhacodium cellare. 87 


fuligineus, cylindriques et à paroi moyennement et un peu iné- 
galement épaissie, moinsrégulièrement échinulée quedansT;ou 
bien à cloisons rapprochées et à paroi inégalement raboteuse. 
— Conidies uniseptées-étranglées, largement insérées, subru- 
guleuses. — Pelotes mycéliennes très abondantes et souvent 
très volumineuses, irrégulièrement globuleuses et parfois con- 


fluentes. 


Echant. III. — [Oppenheim (Allemagne) ; Herb. Horrmax |, 
(fig. 8j. — Teinte générale de 1. — Filaments isolés de teinte 
fuligineus, formés d'éléments cylindriques longs, à paroi ré- 
gulièrement épaissie, couverte d’échinules réguliers et à peine 
perceptibles ; sur ces articles sont très fréquemment enroulés 
d’autres filaments de calibre beaucoup plus faible et variable, 
fréquemment plus scabres que l’article qu'ils enserrent. — Co- 
nidies d'abord ovoïdes puis cylindriques à bouts arrondis, pluri 
septées. inégalement ruguleuses. — Pelotes mycéliennes peu 
abondantes, petites, arrondies, isolées. 


Echant. IV. — [Vosges , Herb. Moucror}, (fig. 9). — Teinte 
générale fuligineus. — Filaments isolés umbrinus, formés 
d'éléments cylindriques comme en 1, mais dont la base se com- 
pose d’articles courts, renflés, à cloisons minces et à parois 
lisses; rarement des apparences d'enroulement spiralé comme 
dans I. — Conidies en général cylindriques à bouts arrondis, 
multiseptées, pourvues d’échinules fines ou obsolètes. — Pe- 
lotes mycéliennes nombreuses, petites, hirsutes, de forme va- 
riable, visiblement en voie de formation. 


Echant. V. — [Pont-Audemer; Herb. pe Brégissox |, (fig. 
10). — Teinte générale de I. — Filaments isolés umbrinus, 
formés d’articles courts d'aspect un peu moniliforme, rendus 
très finement scabres par des pointes courtes régulièrement 
espacées et de plus en plus distantes sur les articles périphéri- 
ques. Les hyphes sont çà et la empâtées dans une gangue cris- 
talline. — Conidies largement insérées, continues, ovoïdes ou 
cylindroïdes, avec quelques échinules. -- Pelotes mycéliennes 
nombreuses, inégales, souventtrès volumineuses et confluentes 
comme celles de IT. 


88 F. GUÉGUEN. 


Echant. VI. — [Berlin; Herb. Macxus], (fig. 11). — Teënte 
générale umbrinus. — Filaments isolés entre fuligineus et 
avellaneus (2 umbrinus + 1 avellaneus\ formés de longs élé- 
ments cylindriques à membrane moyennement épaissie,hérissée 
de grosses aspérités irrégulièrement arrondies et inégales ; 
extrémité des hyphes souvent acuminée. — Conidies petites, 
ovoïdes-accuminées, continues, irrégulièrement raboteuses. — 
Pelotes mycéliennes nombreuses, petites, souvent ovoïdes, non 
confluentes. 


N.-B. — Cet échantillon offre la plus complète analogie avec 
celui que j'ai cultivé. 


Echant. VII. — [Reliquiæ Desmazerianæ, 1° cent. n° 68], 
(fig. 12). — Teinte générale 2 fuligineus + 1 niger. — Fila- 
ments isolés fuligineus, cylindriques et à membrane régulière- 
ment épaissie, hérissée d’échinules régulières ; ou au eontraire 
plus courtement septés, un peu étranglés aux cloisons, et à 
membrane irrégulièrement épaissie et inégalement raboteuse. 
— Conidies fusiformes ou en boudin, uniseptées, sensiblement 
lisses. — Pelotes mycéliennes remplacées par des plaques stro- 
matiformes étendues et confluentes. 


Echant. VIII. — [Lille; Herb. Monracwe], (fig. 13). — 
Teinte générale 3 fuligineus + 1 umbrinus, par conséquent 
beaucoup plus claire que celle de tous les précédents. — Fila- 
ments isolés avellaneus, fins, absolument cylindriques et régu- 
liers, rectilignes, à cloisons distantes et minces, à paroi délicate 
portant çà et là de rares granules très peu visibles, ou quel- 
quefois finement chagrinée. — Conidies rares, petites, égales, 
uvales-régulières, continues, lisses. — Pelotes mycéliennes 
nombreuses mais très petites, inégales, de forme irrégulière. 


Echant. IX (1). — [Méry-sur-Seine ; Leg. Harior 1906]. — 
Teinte générale 1 umbrinus + 2 fuligineus. — Filaments iso- 
és umbrinus dilué, cylindriques à cloisons espacées, à mem- 


(1} Cet échantillon m'est parvenu au moment où j'avais dessiné les plan- 
ches qui accompagnent ce mémoire ; c'est pourquoi je n’en donne pas de 
figure, 


Rhacodium cellare. 89 


brane peu épaisse, irréguliérement marquée de fines rugosités, 


comme celle de l'échantillon VI, ou parfois à peine chagrinée 
comme celle de IIT. — Conidies ovoïdes ou en boudin, visible- 
ment scabres, ordinairement continues. — Pelotes mycéliennes 
ovoïdes régulières, de dimensions comparables à celles de LIT, 
mais parfois mêlées de masses confluentes analogues à celles 
de Il. 

Comme on le voit, ces échantillons offrent entre eux et avec 
le nôtre des différences plus ou moins marquées dans la cou- 
leur, la forme. la dimension et l’état de la surface des hyphes et 
des conidies, ainsi que dans la quantité, la taille et la forme des 
pelotes mycéliennes. Les figures qui accompagnent la planche 
I de ce mémoire donnent une idée de l'aspect habituel de cha- 
que échantillon. En les comparant, on verra combien il est dif- 
ficile de donner des chiffres de mensuration. 


De cette étude comparative, nous pouvons tirer quelques con- 
clusions : 


a) Suivant sa provenance, le Ahacodium cellare présente 
des différences dans la teinte et dans la forme des éléments du 
thalle: ces différences nous paraissent trop peu marquées et 
trop inconstantes pour établir non-seulement des espèces dis- 
tinctes. mais même de simples variétés ; 


b) Les filaments qui composent l’appareil végétatif sont tou- 
jours rigides, ramifiés à peu près à angle droit, cloisonnés, et 
à membrane échinulée ou scabre ; 


c) Il existe constamment des pelotes mycéliennes, tantôt 
isolées, tantôt agglomérées ou confluentes, ainsi que des articles 
disséminateurs ou conidies. 


L'étude du développement. en cultures cellulaires et sur dif- 
férents milieux nutrifs, nous permettra d'établir dans quelle 
mesure les variations du milieu ambiant influent sur la struc- 
ture et l’évolution du Champignon. 


90 F. GUÉGUEN. 


IV. — Evolution du RHACODIUM dans les cultures 
cellulaires (1). 


La forme. la structure et le grand développement du thalle 
du Rhacodium en font un véritable filtre à poussières, et le ren- 
dent plus apte aux contaminations accidentelles que tout autre 
Champignon. D'autre part. l'absence de conidiophores bien 
distincts, ainsi que la rareté relative des conidies rendent très 
pénible le prélèvement direct de ces dernières. Aussi la méthode 
du semis en stries, que de nombreux expérimentateurs, malgré 

‘les belles recherches de Brerezp et de Vax Trecaex.continuent 
encore à employer exclusivement pour l'isolement des Mucédi- 
nées, ne peut ici donner aucune espèce de resultats. Dans les 
essais de culture opérés par ce moyen. on ne peut obtenir que 
les Mucédinées banales et les levüres que l'on trouve constam- 
ment mêlées au thalle feutré du Rhacodium. 

Il est donc nécessaire d'isoler quelques conidies que l'on 
dépose ensuite sur les gouttelettes nutritives étalées au 
plafond de cellules de Vax Trecueu. En ensemençant ainsi un 
milieu nutritif quelconque. par exemple un déccoté de malt géla- 
tiné, légèrement acidulé pour empêcher la croissance des bac- 
téries qui adhèrent presque toujours aux conidies, on obtient à 
coup sûr des germinations. Pour me rapprocher autant que 
possible des conditions naturelles, les cinq ou six cultures cel- 
lulaires qui m'ont servi de point de départ étaient placées sous 
cloche humide à -+ 22°. 

Dans ces conditions et- sur le milieu précité, la conidie, sans 
se gonfler sensiblement, s’éclaircit au bout de huit à dix heu- 
res; on y distingue alors nettement. par transparence. un cer- 
tain nombre de guttules réfringentes (ordinairement deux dans 
les plus petites conidies, et jusqu'à quatre ou cinq dans les 
éléments plus développés, (fig. 14). La germination commence 
au bout de quinze à dix-huit heures, et se manifeste par la 


(1) Les principaux faits exposés dans ce chapitre ont délà été réunies 
dans une note antérieure. (Comptes-rendus de l' Acad. des Sciences, 20 Nov. 
1905). 


Rhacodium cellare. 91 


sortie d'un filament, soit latéral, soit basilaire, dont le diame- 
tre est égal à celui de la conidie. (Dans quelques cas, 1l peut se 
former, le lendemain ou le surlendemain, un second filament 
à l'opposé du premier). Cette hyphe germinative, terminée en 
doigt de gant, renferme deux corpuscules réfringents (noyaux) 
qui ne tardent pas à se diviser par bipartition, à mesure que le 
filament se cloisonne et se ramifie. Les jeunesarticles du thalle, 
non encore ramifiés ni vacuolisés, sont ainsi pourvus de deux 
noyaux, comme nous l’avons montré précédemment pour d’au- 
tres Mucédinées. 

Les fragments de mycélium noirâtre, même lorsqu'ils sont 
fortement cutinisés et scabres, sont capables de germer tout 
aussi vite et aussi bien que les conidies elles-mêmes; c'est là 
un fait qui parait extrèmement général, non-seulement dans les 
Mucédinées, mais dans beaucoup d’autres groupes de Champi- 
gnons. La germination s'opère constamment ici (fig. 15) sans 
gonflement préalable; elle a lieu soit par les extrémités rom- 
pues (c), soit latéralement {a et b). Chaque segment du thalle 
émet ainsi un, deux, et quelquefois plusieurs filaments mycé- 
liens ; d'ordinaire il s’en produit un par article. Lorsque la ger- 
mination a lieu par le côté, l'hyphe incolore et réfringente se 
montre tout d'abord sous forme d’une hernie transparente déjà 
pourvue de deux noyaux bien visibles (fig. 15, 0), et qui s’allonge 
rapidement par une déchirure latérale de la paroi, dontles lam- 
beaux s’aperçoivent très nettement au pourtour du jeune tube. 
Il n’en faudrait pas conclure forcément que la paroi de l’article 
originel soit double, la couche interne formant la membrane de 
l’hyphe germinative ; il est plus rationnel d'admettre, confor- 
mément à ce qui a été décrit par Van Trecuem (1) dans les Mu- 
corinées, et par Farneri (2) dans le Botrytis Hormint, que le 
protoplasme épanché au dehors par la rupture du filament s’en- 
toure immédiatement d'une membrane. 


(1) VAN TIEGHEM. — Nouvelles recherches sur les Mucorinées. (Ann. Sc. 
Nat. Bot., 5° série, 1, 1875, pp. 19 à 24). 

(2) R. FARNETI. — Intorno allo sviluppo e al polimorfismo di un nuovo 
micromicete parassita. (Atti del R. Inst. Bot. dell Univ. di Pavia, Nov. Ser. 
VIT, Nov. 1901). 


92 F.. GUÉGUEN. 


Qu'il provienne d’une conidie ou d'un article mycélien, le 
jeune thalle s’accroit et se cloisonne rapidement, la première 
cloison étant apparue environ quarante ou cinquante heures 
après le semis. | 

Une culture de six jours, ensemencée avec un petit groupe de 
trois conidies, renfermait un mycélium déjà copieux. abondam- 
ment ramifié et cloisonné (fig. 16). Les ramifications, qui, dans 
les cultures faites à l’aide d’un seul élément, ont une tendance 
marquée à s'effectuer constamment à angle droit, se croisent 
ici sous diverses incidences et à des profondeurs variées, pro- 
bablement en raison delaconcurrence entre les trois mycéliums. 
Les parties centrales de la culture sont occupées par un lacis 
de filaments d'aspect et de calibre différents, s'entrecroisant en 
tous sens. Les uns (a), qui rampent à la surface de la gélatine, 
sont rigides,bruns et scabres comme ceux de l'échantillon d’ori- 
gine ; les autres, qui s’enfoncent dans le milieu nutritif, sont au 
contraire lisses, à parois ondulées, minces, incolores ou légè- 
rement jaunâtres. Un même filament peutaffecter divers aspects 
le long de son parcours, les rugosités de la membrane dispa- 
raissant brusquement au point où l'hyphe s'enfonce dans la gé- 
latine (b) ; la coloration peut demeurer la même dans les deux 
cas. Le contenu des articles, formés de corpuscules réfringents 
et de guttules oléagineuses, ne s'aperçoit nettement que dans 
le mycélium immergé. 

De nombreuses anastomoses ne tardent pas à se produire 
entre les extrémités des ramifications de second ou de troi- 
sième ordre que renferme la culture ; au bout d'une semaine, 
ces anastomoses deviennent très abondantes. Elles s’opèrent 
suivant plusieurs modes’; tantôt deux hyphes de même taille 
ou de grosseur différente, après avoir cheminé parallèlement, 
émettent l’une vers l’autre des branches qui se soudent, pen- 
dant que leur membrane se renfle, s'épaissit et brunit au point 
de contact (fig. 18). tantôt plusieurs rameaux convergents se 
soudent en s'enroulant ensemble, formant ainsi une figure com- 
pliquée (fig. 19). L'anastomose paraît avoir lieu indifféremment, 
soit entre mycéliums d'origine différente, soit entre rameaux 
émanés d'un mème thalle (fig. 17). 

Toutes les combinaisons peuvent se rencontrer côte-à-côte 
dans une mème culture (fig. 20, &, b, c). 


Rhacodium cellare. 93 


Les éléments ainsi unis, que leur coloration plus foncée per- 
met de distinguer facilement dès l’origine, se renflent prompte- 
ment, et se cloisonnent en articles courts, bruns et variqueux, 
enchevêtrés les uns dans les autres, pouvant émettre à leur 
tour des filaments divergents qui s’enfoncent dans le substra- 
tum. On assiste ainsi à la formation de sclérotes bruns, analo- 
gues à ceux que l’on rencontre dans certains cchandlIons à 
l'état naturel (fig. 23 à 25). 

Pendant les premiers jours qui suivent leur apparition, ces 
sclérotes se cloisonnent activement et augmentent de volume ; 
mais leur croissance ne tarde pas à s’arrèter. Ceux dont nous 
avons suivi l’évolution cessent de se modifier à partir du septième 
ou du huitième jour. Jamais nous n’avons vu se former, même 
dans les cultures en plaques minces faites dans de très larges 
cellules, de pelotes mycéliennes ovoïdes et régulières, analo- 
gœues à celles qui sont si abondantes dans le substratum 
naturel. 

Les selérotes apparus tardivement, c'est-à-dire lorsque le 
milieu nutritif commence à s’épuiser, différent des précédents 
par quelques caractères. Le diamètre des hyphes enroulées est 
plus considérable, et leurs cloisonnements sont moins fré- 
quents; de plus. au lieu de former des pelotons serrés ressem- 
blant à des poings fermés, les sclérotes se réduisent à des bou- 
quets de rameaux bruns capricieusement contournés, et rap- 
prochés les uns des autres le long d’un même filament ram- 
pant (1), (fig. 29 à 31). 

Lorsqu'ils sont très rapprochés les uns des autres, et que les 
cultures, au lieu d'être faites à + 22°, sont abandonnées à la 
température de — 15 à 18°, les sclérotes peuvent confluer en 
masses à contour irrégulier, souvent très grandes, mais cons- 
tamment aplaties (fig. 27). 

Conidiophores. — C'est vers la fin de la seconde semaine que 
l’on voit apparaïître dans les cellules les fructifications coni- 
diennes ; elles sont d’ailleurs relativement peu abondantes, mais 
présentent un haut degré de différenciation (fig. 32 à 38). 


(1) Des formations qui ressemblent beaucoup à celles-ci ont été représen- 
tées par Zopr. (Zur Entwickelungsgesch. der Ascomyceten, Chaetomium, 
Nova Acta, XLII, n° 5, 1881), dans le Chaetomium Kunzeanum (pl. XVi, fig. 
27 et 28). 


94 F. GUÉGUEN. 


Au point où va se former un arbuscule conidien, un filament 
scabre, souvent pourvu à la base d’une légère constriction, se 
dresse verticalement dans l'air, et prend deux ou trois cloisons 
équidistantes. À son sommet se différencient plusieurs bour- 
geons (ordinairement trois) qui s’allongent en divergeant avec 
des vitesses inégales, et deviennent autant de corpuscules en 
massue dressée, subégaux ou de taille différente (fig. 32). Pri- 
mitivement lisses, et demeurant tels lorsqu'ils subissent un 
arrêt de développement, ils ne tardent pas à devenir finement 
ruguleux comme le filament dont ils émanent; quelques-uns 
même s’allongent fortement et prennent une cloison médiane. 
Ce sont là des conidies tout-à-fait identiques à celles qui ont 
fourni la culture. 

Le filament conidifère ne demeure pas toujours simple com- 
me nous venons de le décrire. Il émet fréquemment, soit le long 
de son trajet, soit près de son extrémité, plusieurs branches 
divergentes qui produisent à leur sommet des bouquets de 
conidies, ou même se divisent à leur tour. Il peut ainsi se pro- 
duire, de proche en proche, des ramifications de troisième et 
de quatrième ordre (fig. 34 à 36), dont les divers éléments, for- 
tement divergents et attachés à la mème hauteur par des isth- 
mes ténus, constituent par leur assemblage un arbuscule élé- 
gant et très fragile, qui se dissocie au plus léger choc. Les ar- 
borisations les plus compliquées se développent surtout dans 
les cellules incomplètement closes, telles qu'on en peut réaliser 
en faisant reposer l'anneau de verre sur trois petites gouttes de 
paraffine ; dans les cellules bienlutées on n'observe d'ordinaire 
que des formes relativement simples (fig. 33, 37). 

Une pareille fructification, dans laquelle il est difficile de 
distinguer la conidie du mere qui la porte, rappelle à cer- 
tains égards les C/adosporium et les Hormodendron ; elle offre 
aussi quelques traits de ressemblance avec les Drdorie 
(Dendryphium atrum) (1). 

Elle n'est pas sans analogie avec le Nematogonum album 
décrit et figuré tout récemment par Barnier. Ces ressemblances 
me paraissent toutefois insuffisantes pour réunir le Rhacodium 
à un genre déjà connu, et je pense qu'il vaut mieux lui laisser 


(1) CorRDA. — Icones fungorum, IV, p. 33, et pl. VIL, fig. 95. 


Rhacodium cellare. 95 


son nom générique en lui donnant une extension plus grande: 
peut-être certaines espèces anciennement figurées et non revues 
depuis. entre autre le Diplococcium resinæ (2),y devront-elles 
prendre place un jour. 

Dans des cultures cellulaires sur bouillon gélatiné âgées de 
six mois, et abandonnées à la température du laboratoire, j'ai 
observé des formations bizarres, consistant en filaments dressés, 
brunâtres, coudés successivement à angle droit dans différents 
plans. Plusieurs de ces productions étaient ramifiées à diverses 
hauteurs et même à leur sommet. J'en ai représenté quelques 
aspects (fig. 39 à 42). À certains égards, elles rappellent les 
selérotes diffus précédemment décrits ; mais les renflements en 
massue dont elles sont ornées latéralement me paraissent de- 
voir être considérés comme de véritables conidies. Aussi suis- 
je porté à regarder ces hyphes comme des conidiophores abor- 
tifs, modifications adaptatives, dans un but de dissémination, 
des sclérotes diffus que produit dans certaines conditions ce 
Champignon si singulier. 


(A suivre). 


(2) CorDA. — Icones fungorum, VI, p. 10, fig. 29 (sub nom. Dendryphii). 


a | 


Associations symbiotigues du Saccharomyces 
Radaïsii Luiz, 


Par M.L. LUTZ. 


Au cours d'une étude publiée dans ce Bulletin (1), j'ai été 
amené à envisager de la manière suivante le rôle respectif des 
deux organismes : Saccharomyces Radaïsii et Bacillus mexi- 
canus dont l'union forme le Tibi : la levure n’exerce sur les 
liquides sucrés son action fermentative que lorsqu'elle vit en 
anaérobiose: le bacille n'irterviendrait des lors dans l’associa- 
tion que comme moven déterminant de cette anaérobiose. 

Je me suis demandé s'il ne serait pas possible de réaliser des 
unions arüfcielles du Saccharomyces Radaïsi avec des bacté- 
ries encapsulées autres que le B. rericanus et si, dans ces 
nouvelles conditions, la fermentation se produit également. 

Mes recherches ont porté sur quelques bactéries très cou- 
rantes : Bacillus subtilis, bacille rouge de Kiel, bacille vert, 
etc. Ces organismes ont été ensemencés sur carottes en mé- 
lange avec le Saccharomyces. Les diverses associations se 
sont développées d'une manière inégale. Il impoñtait, pour 
qu'une symbiose artificielle püt être réalisée, que les deux orga- 
nismes se multiplient avec la même vitesse. Je n'ai obtenu de 
réussite vraiment complète qu'avec le Bacillus subtilis. Apres 
quelques jours d’ensemencement, on voit, sur les carottes aban- 
données à la température ordinaire, se développer des colonies 
manifestant une tendance très marquée à prendre la forme 
sphérique. Üne préparation d'une de ces colonies montre que 
le Saccharomyces et le bacille y sont associés à la manière des 


1) L. Lurz. Recherches biologiques sur la constitution du Tibi. Bu:l. Soc- 
snyc. Fr., t. XV, 1899, p. 68.— In. Nouvelles recherches sur le Tibi. 1b:d.. t. 
XV, 1899, p. 157. , 


Saécharomyces Radalsii, 97 


organismes du vrai Tibi. À la longue, la confluence se produit 
et, par suite de la gélification des coques du subtilis, les petites 
boules perdent leur caractère si net du début et finissent par 
former une masse de consistance crémeuse. 

Plusieurs points méritent d'attirer l'attention dans l'étude de 
cette association. D'abord elle semble indéfiniment repiquable. 
Actuellement, je la perpétue par ce procédé depuis plus de six 
mois. 

Elle fait fermenter les liquides sucrés. Dans les ensemence- 
ments sur carottes, la culture s'étend à la petite quantité de 
liquide qui s’amasse dans le fond du tube : au bout de quelques 
jours. il s'y produit une fermentation très active avec dégage- 
ment gazeux abondant. Un semblable fermentation se mani- 
feste aussi sur bouillon de carottes. On constate, lorsqu'elle 
est achevée, que le liquide possède une odeur marquée rappe- 
lant assez bien la groseille. Ce « bouquet » peut d’ailleurs être 
extrait par agitation avec de l’éther et évaporation du solvant. 

Enfin, j'ai observé qu'après plusieurs repiquages, le mélange 
des deux organismes, qui, pris isolément, sont sensiblement 
incolores, se pigmente en rose de plus en plus intense et cette 


singulière propriété s'est accentuée à un tel point que la teinte 


de mes dernières cultures était carmin vif {1}. Je me suis 
assuré, d’ailleurs, qu'il n'y avait eu aucune contamination des 
cultures. Pour cela, j'ai repiqué le mélange successivement 
sur bouillon de carottes et sur liquide de Raulin. J'ai pu ainsi 
isoler de nouveau les éléments constitutifs, savoir du Bacillus 
subtilis incolore, poussant en voile sur le bouillon de carottes 
et du Saccharomyces Radaisit également incolore sur liquide 
de Raulin. 

Ces observations montrent que le rôle principal de la bacté- 
rie du Tibi est bien celui qui avait été primitivement prévu, 
puisqu'on peut remplacer le Bacillus mexicanus par une autre 
espèce microbienne. Mais il se complique d’une action secon- 
daire productrice d’un bouquet. À peine marquée avec le Bacil- 
lus mexicanus, cette propriété s’accentue beaucoup dans le cas 
du subtilis. 


(1) Il convient de remarquer que la réaction du milieu est, après dévelop- 
pement des organismes, très faiblement acide. 


L'ALUTZ- 


Comme je l'ai dit plus haut, les autres mélanges sont moins 
stables que celui dont il vient d’être question. Le plus long- 
temps repiquable est le S. Radaisii-bacille de Kiel, mais, néan- 
moins, au bout de 5 à 6 réensemencements, l’un des deux or- 
ganismes tend toujours à prendre le dessus et la propriété fer- 
mentative se perd par ce fait mème. 


Pa ny OR PP CP 
lobes He M ét pars 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


À.-F. BLakescee. — Sexual reproduction in the Mucorineæ 
[Reproduction sexuelle dans les Mucorinées]. Contributions 
from the Cryptogamic laboratory of Harvard University, 
LVIIT.— Proceedings of the American Academy of Arts and 
Sciences, XL, n° 4, Août 1904, pp. 203-321, 4 planches. 


C’est aux travaux classiques de VAN TIEGHEM et de BAINIER que nous de- 
vons la plus grande partie de nos connaissances sur le mode de formation et 
la morphologie des zygospores des Mucorinées ; mais malgré le soin avec 
lequel ces éminents observateurs avaient fait connaître les circonstances qui 
accompagnent l’apparition de ces organes, les zygospores ne pouvaient, dans 
la plupart des espèces, être obtenues à coup sûr, même en se plaçant dansles 
conditions en apparence les plus favorables. Il fallait donc, pour se procurer 
es zygotes des Mucorinées, compter sur un heureux hasard. 

Le Mémoire de M. BLAKESLEE jette une lumière inattendue sur la cause 
intime de ces irrégularités : il nous apprend que la production des zygospores 
est en relation, d'abord avec la manière d’être de l’espèce considérée, puis 
avec les facteurs extrinsèques que l’on croyait jusqu’à présent être les seuls 
actifs, et qui ne viennent au contraire qu’au second plan. 

A la suite d'expériences méthodiquement conduites, et ayant porté sur une 
quinzaine d'espèces, M. BLAKESLEr divise les Mucorinées en deux grands 
groupes physiologiques : 

lo) Les homothalliques, dans lesquelles on peut, par le semis d’une seule 
spore, obtenir des zygospores; dans ce groupe prennent place le Sporodinia 
grandis, le Spinellus fusiger, les Mucor I et II Blakeslee, le Zygorhynchus 
Moelleri, un Dicrunophora. 

2) Les hétérothalliques, dans lesquelles il est nécessaire, pour obtenir des 
zygospores, de cultiver côte à côte deux thalles de la même espèce, .qui ne 
produisent ces formations qu’au niveau de leur point de contact, par exemple 
à l'intersection de leurs colonies en semis cellulaires, ou bien à l’endroit où 
se touchent deux cultures sur milieux solides réunies dans le même vase.Les 
deux thalles en question, tout en appartenant à une même espèce, présen- 
tent sur un même milieu des différences de vigueur, ce qui permet de les 
distinguer par le signe + (thalle plus luxuriant) et par le signe — (thalle 
moins luxuriant). Dans le groupe des hétérothalliques rentrent le Rhizopus 
nigricans, les Mucor T, III, IV, V et VI Blakeslee. Si l’on sème côte à 
côte deux espèces hétérothalliques voisines, on peut obtenir des hybrides 
imparfaits (par exemple Mucor L + XX Mucor NV —, Mucor V + >< Mu- 
cor IV —.). 


100 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


La formation des zygospores est donc bien un processus sexuel. Mais'tandis 
que, dans les homothalliques, le même mycélium possède les deux sexes, 
dans les hétérothalliques les sexes sont séparés. Ainsi prend place dans la 
Science l’importante notion de la monœæcie et de la diœcie des Mucorinées. 
Les six photogrammes de la planche IV du Mémoire montrent avec la plus 
grande netteté les phénomènes de conjugaison entre les thalles + et — de 
même espèce, ainsi que les phénomènes d’hybridation entre espèces voisines. 
M. BLAKESLEE se propose de continuer ces intéressantes recherches. 

F. GUÉGUEN. 


G.Briosi.— Sulli operosità della R.Stazione di botanica crit- 
togamica di Pavia durante l'anno 1904 [Travaux de la Sta- 
tion cryptogamique de Pavie en 1904]. Extrait du Bollettino 
ofliciale del Ministero di agricoltura, industrio e commercio, 
5 pp., Rome, 1905. 

Le personnel du laboratoire comprend un directeur, deux assistants et un 
préparateur. L'établissement a été, de plus, fréquenté par seize autres bota- 
nistes tant Italiens qu'élrangers. Aussi ne faut-il pas être surpris de la quan- 
tité considérable des déterminations pathologiques qui ont pu être faites 


(1537), ainsi que du chiffre des notes (20) qui ont été publiées, et dont la liste 
est donnée dans cette Notice. FR. CG. 


G. PozLaccr. — Nuovo metodo per la conservazione degli 
organt pegetali [Nouvelle méthode de conservation des or- 
ganes végétaux]. Atti del l’Instituto botanico della Univer- 
sità di Pavia,e Laboratorio crittogamico Italiano, Brevi note, 
vol. XI, 1905, pp. 12-13. 

Cette méthode permet de conserver en collection des échantillons de plantes 
vertes avec leur couleur naturelle. Elle consiste à immerger préalablement 
la plante-pendant 24 ou 48 heures dans une solution de sulfate de cuivre au 
centième, puis à la conserver dans une solution aqueuse saturée d’acide sul- 
fureux (on obtient cette dissolution en faisant barboter dans de l’eau l’acide 


sulfureux qui se dégage du bisulfite de soude traité par l’acide sulfurique). 
EC 


FRED Jay SEAVER. — À new species of Sphærosoma [Nouvelle 
espèce de Sphærosoma]. Journal of Mycology, XI, 75, Janv. 
1905, pp. 2-5, 4 pl. 


Sphærosoma echinulatum, trouvé sur la terre nue, entre des touffes de 
gazon, sur la lisière des champs, près de la ville d’Iowa. EC 


Enw. Reap MEmMiINGER. — Agaricus amygdalinus M. A. C. 
Ibid., pp. 12-17. 


Ce Champignon a été mentionné pour la première fois dans une Liste de 
Champignons de la Caroline du Nord publiée par Curtis en 1867, mais il n’a 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 101 


jamais été décrit. L'auteur, après avoir longuement discuté les textes qui s’y 
rapportent, le considère comme identique à l'Agaricus fabaceus (Psalliota 
fabacea Berk.). F, G. 


W.-A. Kercermanx and P.-A. Ricker.— New genera of fungi 
published since the year 1900, with citation and original 
descriptions [Genres nouveaux de Champignons publiés 
depuis 1900, avec références et diagnoses] (Suite). [bid, 


pp. 18-26 ; Supplément, Ibid., n° 76, pp. 68-96. 
F. G. 


\V.-A. KeLzLERMANN. — Uredineous infection experiments in 
190% (Expériences d'inoculation d’'Urédinées en 1904]. ibid. 
pp: 26-35. 


W.-A. KeLzLERMANN. — Ohio fungi [Champignons de l'Ohio]. 
Ibid.. 4-38-45. 
Espèces nouvelles : Næmosphæra lactucicola (sur Lactuca virosa), Pero- 
nospora Flœærkeæ (sur Flærkea proserpinacoides) ; Puccinia Peckii (de 


Toni) Kellerm., sur Carex trichocarpa. RG 
H.-C. BEarpsiee. — The rosy-spored agarics or Rhodosporaæ 
y £ P 


[Les Agaricinées à spores roses ou Rhodosporées]. Ibid.. 
n° 77, Mai 1905, pp. 109-110, avec 2 planches. 


Renferme une clef des espèces américaines communes de Clitopilus : 


dur, sec, avec délicate efflorescence 
Chapeau blanc | blapehe-treter GS do ea one C. prunulus. 
tendre, légèrement visqueux...... C. orcella. 
Chapeau gris ÉDAIS CHAQUE EE EPP Ce PEACE C. abortivus. 
ou gris-brunâtre mince, spores couleur chair päle.. C. noveboracensis 


L'auteur est disposé à regarder le C. noveboracensis comme identique au 
C. popinalis d'Europe. F. G. 


Charles Taom.— Some suggestions from the study of dairy 
funet [Quelques réflexions à propos de l'étude des Champi- 
gnons utiles en laiterie]. 1bid., pp. 117-124. 


Beaucoup de Champignons considérés autrefois comme des saprophytes 
sans intérêt pratique jouent un rôle de plus 2n plus important dans les indus 
tries laitières. Aussi serait-il à désirer que la laiterie pût mettre à profit les 
travaux nombreux accumulés par les mycologues. 

Malheureusement les chimistes qui ont étudié les propriétés des champi- 

_ gaons n'ont pas toujours spécifié très exactement la nature de leurs échan- 
tillons d'étude, si bien que l’on a vu confondre sous une même appelation 


pt à List 
TL? 


LE TTA 
Jia 


102 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


tous les Penicilliurn verts. De leur côlé, les mycologues se sont bornés le 
plus souvent à donner la description des espèces d'après l’aspect qu’elles 
présentaient sur le milieu où elles furent récoltées, c'est-à-dire dans des con— 
ditions toutes spéciales et parfois difficiles à reproduire. 

L'auteur, après d’autres mycologues dontil semble ignorerles publications. 
émet l’idée qu’il serait bon d'introduire, dans la spécification des Mucédi- 
nées, les caractères tirés de laspect de leurs cultures sur différents milieux. 
Il a eu l'idée d'appliquer cette méthode à l'étude d’une cinquantaine de Pe- 
nicillium provenant de plusieurs laboratoires; les points qui doivent attirer- 
l’attention sont d’après lui les suivants : 

I. Relation avec les milieux nutritifs (durée du temps écoulé entre la ger- 
mination de la conidie et la fructification ; liquéfaction de la gélatine ; réac- 
tion acquise par le substratum vis-à-vis du tournesol et de la phénolphtaléine > 
sécrétion de pigments). 

II. Etude des colonies elles-mêmes (couleur, état de la surface et du bord: 
caractères des conidiophores : disposition des conidies, leur nombre dans la 
chainette ; leurs caractères morphologiques). F.G., 


Hecex SHERMAN. — The host-plants of Panæolus epimyces 
Peck [Hôtes sur lesquels croit le Panæolus epimyces]. Ibid. 
pp. 167-69, 1 pl. 

Coprinus atramentarius, Coprinus comatus, Clilopilus prunulus (?} 

C. abortivus (?), Armillaria mellea (?). j AK A 


C.-G. Lioyn. — The Lycoperdaceæ of Australia. New- 
Zealand and neighboring islands |Lycoperdacées d'Austra- 
lie, de Nouvelle-Zélande et des iles voisines]. Bulletin of 
the Lloyd Library. VIII Mycological series n° 3. Cincinnati, 
Ohio, Avril 1905, 44 pp. avec 50 photogr. texte. 


Dans cet intéressant travail, M. LLOYD donne une clef résumant avec clarté 
les caractères génériques des Lycoperdacées australiennes. Il passe ensuite 
en revue chaque genre, en donnant à propos de chacun de nombreuses 
figures et d’intéressants commentaires. 

La brochure se termine par une page sur le « Lloyd library and Museum ». 
établissement fondé par C. G. et J. U. Lroyp, à Cincinnati (Ohio), 224, West 
Court Street. Cet établissemen£ privé renferme : une bibliothèque dans la- 
quelle viennent prendre place tous ouvrages de botanique, pharmacie, matière 
médicale et sciences s’y rapportant; un herbier d'environ trente mille spéci- 
mens ; un musée mycologique renfermant actuellement plusieurs milliers de 
champignons, surtout de Gastéromycètes, dont la plupart en nombreux spé- 
cimens (par exemple 300 échantillons de Lycoperdon gemmatum). Le « Lloyd 
library and Museum » ne sera jamais dispersé. Des dispositions financières 
sont prises pour que l’établissement puisse être, dans l'avenir, rattaché à 
une Université, au mieux des intérêts de la Science. Ces précieux documents 


échapperont ainsi au morcellement qui a déjà fait disparaitre tant de riches. | 


bibliothèques et de célèbres collections. F: Gi 


“tt nl. 40 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 103 


Ch.-B. PLowricnr. — EriKssoN’s recent researches on the 
vepetative life of the cereal rust fungi [Récentes recherches 
d'Erixsson sur la vie végétative des rouilles des céréales]. 
The British Mycological Society, Transactions for the season 
1904, pp. 76-79, 1 fig. texte. 


On sait qu'ErIKssoN, étudiant la biologie des Urédinées, a décrit sous le 
nom de mycoplasme des masses de protoplasme fungique qui, primitivement 
contenues dans les cellules de l’hôte, émigrent hors de ces cellules, s’entou- 
rent d’une membrane propre, puis se transforment par élongation et cloi- 
sonnement ultérieurs en un mycélium d’Urédinée. M. PLOWRIGHT, après 
avoir résumé la technique suivie par ERIKSSON (fixation au Flemming ou 
à l’Hermann, et coloration à la safranine-gentiane-orange ou au mélange 
fuchsine-vert de méthyle), discute d’une manière approfondie les vues de 
l’auteur. 1l rappelle que l’on connait déjà des mycoplasmes intracellulaires 
(Plasmodiophora), et que les travaux de Marre sur les Endophyllum vien- 
nent à l'appui des observations d’ERIKSSON.Il annonce que MARSHALL WARD à 
entrepris sur le même sujet une série de recherches. RC. 


P.-A. Saccarpo. — De diagnostica et nomenclatura mycolo- 
gica ; admonita quædam. (bd., pp. 80-84). 


R. H. Birrex.— Recent researches on parasitism [Recherches 
récentes sur le parasitisme]. [bid., pp. 84-89. 


D’après l’auteur, l'étude scientifique des champignons parasites des végé- 
taux daterait de 1866, époque à laquelle DE Bary publia son Morphologie 
und Physiologie der Pilze. Avant cette époque, la plupart des hotanistes 
considéraient ces parasites comme une hypertrophie des'cellules de la plante- 
mère, ou même de ses grains de chlorophylle. 

Après avoir avancé que DE BARY fit le premier des infections expérimen- 
tales (assertion inexacte, car longtemps auparavant BÉNÉDICT PRÉVOST 
avait réalisé des expériences de ce genre), M. BiFFEN passe en revue 
les progrès effectués dans ces dernières années dans l'étude des parasites 
végétaux des plantes cultivées. Son attention est surtout attirée par les tra- 
vaux récents sur les rouilles des céréales, et sur les conditions qui favorisent 
l’implantation ou la destruction des parasites. F. G. 


Ch.-B. Prowricar. — Corticium (Peniophora) Chrysanthemi. 
Ibid., pp. 90-91, 1 pl. coloriée. 


Il ya vingt-cinq ans, l’auteur avait vu périr successivement des chrysan- 
thèmes plantés dans son jardin de King’s Lynn ; le bas des tiges, ainsi que le 
sol environnant, se recouvrait d'une efflorescence neigeuse que l’auteur prit 
d’abord pour une moisissure vulgaire. Mais pendant plusieurs années il fut 
impossible de cultiver des chrysanthèmes dans le jardin. En examinant l’efflo- 


104 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


rescence de plus près, M. PLOWRIGHT y reconaut un Corticium qu'il rappro- 
cha du C. Sarmbuci. De nouveaux cas analogues s’étant produits dans 
d’autres jardins de King's Lynn, uneétude plus complète du parasite fut faite : 
l’auteur décrit comme espèce nouvelle, sous le nom de Corticium Clrysan- 
themi, le champignon observé. EG 


ANNIE Lorraix Surrn. — Fungi new to Britain [Champignons 
nouveaux pour l'Angleterre]. Ibid., pp. 92-99, avec 3 pl. 
coloriées représentant le Tricholoma horribile Rea n. sp. 
les /nocybe Godeyi (Gillet) Massee, Z. fulvella Bres.. 


l. brunnea Quél., Lycoperdon depressum Bon. 
EG: 


P. Voczixo.— Osservazioni sulle principali malattie crittoga- 
miche siviluppatesi nell anno 1901 sulle piante coltivate 
nella provincia di Torino e regiont vicine [Observ. sur les 
principales maladies cryptogamiques observées en 1904 sur 
les plantes cultivées de Turin et des environs]. Annali della 
R. Acc. d'Agric. di Torino, LXVIT, 1904, pp. 337-420, 3 fig. 
texte. 

Etude sommaire de 267 maladies dues à des Champignons, dont la plupart 

sout connus. À signaler les figures et les diagnoses de trois espèces nouvelles 2 
Septoria Fici-indicæ, sur cladodes d’Opuntia Ficus indica; Ramularia 

Loniceræ, sur feuilles d’un Lonicera; Graphiu:n (Leucographium) Geranii 

{sur feuilles de Geranium molle). F. G. 


Percey SpauLpiNp. — À disease of black oaks caused by 
Polyporus obtusus Berk.[Maladie des chênes noirs causée par 
le Polyporus obtusus]. Missouri Botanical Garden, XVI 
Annual Report, 1905, pp. 109-116, 7 pl. photogr. 


Caractères morphologiques du Champignon et des lésions qu’il produit sur 
les Quercus marylandica et velutina, LEAT pe 


Hermanx Von Scarexk. — Glassy fir [Sapin vitrifié]. Ibid., 
pp. 117-120, 2 pl. phot. 


Description des lésions dues probablement aux effets de la gélivure sur du 
bois d'Abies balsamea. F6 


IL. Vox Scarexk.— On the occurrence of Peronospora parasi- 
tica on cauliflower [Présence du Peronospora parasitica 
sur le chou-fleur]. Ibid., pp. 121-124, 3 pl. phot. 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 105 


G.-G. Henccock. — À disease of cauliflower and cabbage 
caused by Sclerotinia [Maladie du chou-fleur et du chou 
cabu, produite par un Sclerotinia]. lbid., pp. 149-151, 3 pl. 
phot. 


Il s’agit du Sclerotinia Libertiana, qui produit sur les tiges du Chou ses 
sclérotes et ses Pezizes. F.G. 


G.-G. Herccock. — A disease of cultivated Agaves due to 
Colletotrichum [Maladie des Agave cultivés due à un 
Colletotrichum]. Ibid., pp. 153-56, 3 pl. 


! Parasitisme du Collelotrichum Agaves Cav., sur Agave utahensis. 
REX Cre 


A.-H. Carisrman.— Sexual reproduction in the rusts [Repro- 
duction sexuelle dans les rouilles]. Bot. Gazette, XXXIX, 
4 avril 1905, pp. 267-75, 1 pl. 


Après avoir rappelé qu’un récent mémoire de BLACKMA» (Ann. of Bot., 
XVIII, 190%, et XIX, 1905) à mis au point d’une facon très complète tous les 
travaux parus sur la cytologie des Urédinées, l’auteur expose le résultat de ses 
recherches sur la reproduction sexuelle de ces plantes. IL a étudié les Phrag- 
midium speciosum, Cæoma nitens et Uromyces Galadii, sur du matériel 
fixé au Flemming pendant trois jours, et coloré soit par le mélange triple de 
Flemming, soit par l’hématoxyline ferrique. 

On peut résumer ainsi qu’il suit le mode de formation des æcidiospores. Le 
mycélium des coussinets émet des hyphes verticales en massues, isolées par 
une cloison basilaire. Le noyau de chacune d'elles se divise irrégulièrement 
en deux, et une nouvelle cloison apparaît, divisant transversalement la mas- 
sue en deux cellules dont la supérieure, plus petite, disparaît bientôt. La 
cellule inférieure se renfle et les détails de structure de son noyau se préci- 
sent. Jusqu’à ce stade, les phénomèmes observés concordent exactement avec 
ceux qu'avait décrit BLACKMAN. 

Certaines des massuess’inclinent ensuite par paires l’une vers l’autre, entrent 
en contact par leurs sommets, s’y soudent en perforantleurs cloisons mitoyen- 
nes, et mélangent leurs protoplasmes ; les deux noyaux émigrentalors vers le 
sommet de la boucle ainsi constituée, entrent en division et forment deux 
figures karyokinétiques accolées, possédant chacune un nucléole latéral, de 
courtes irradiations polaires et plusieurs chromosomes {le nombre n’en a pas 
été déterminé, mais il est certainement supérieur à deux). La division étant 
accomplie dans chaque fuseau, il existe finalement quatre noyaux, dont les 
deux supérieurs passent dans le sommet allongé de la boucle, lequel s’isole 
par étranglement et donne la première cellule-mère d’écidiospore, qui se di- 
vise inégalement à son tour en écidiospore et cellule intercalaire. Les noyaux 
inférieurs de la boucle se conjuguent de nouveau, et la série des phénomènes 
se reproduit autant de fois qu’il se forme une écidiospore, 


106 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


Il se passe donc dans l’écidie des Urédinées quelque chose d’analogue à ce 
que l’on observe dans la formation des asques des Ascomycètes; toutefois, il 
ne faut pas oublier que l’ascocarpe provient de la fusion d’une seule paire 
de gamètes, tandis que l’écidie est le résultat de nombreux fusionnements ; 
de plus, la paroi de cette dernière ne peut être comparée à celle d’un péri- 
thèce, car elle est formée de cellules qui sont morphologiquement des éci- 
diospores, 

Ces réserves faites, l’auteur se demande comment il faut interpréter les 
spermogonies avec leurs spermaties. BLAGKMAN admet que ces organes témoi- 
gnent d’une parenté avec les Algues rouges. Enfin, les phénomènes constatés 
dans la formation des écidiospores ne permettent plus de souscrire aux vues 
de DANGEARD et de SAPPIN-TROUFFY, qui considèrent la téleutospore comme 
un œuf, en raison des fusions nucléaires dont cet organe est le siège. L'auteur 
est porté à admettre, avec RACIBORSKI et avec BLACKMAN, que cette fusion 
nucléaire dans la téleutospore est un simple processus de réduction chroma- 
tique. 

Les différences constatées, par BLACKMAN et par l’auteur, dans le processus 
de sexualité chez les quelques exemples étudiés, montrent que des recherches 
nouvelles, portant sar un grand nombre d'espèces, seront nécessaires à la 
parfaite compréhension des phénomènes observés et décrits dans cet impor- 
tant mémoire. F. GUÉGUEN. 


Gixo Porraccr. — Monografia delle Erysiphacezæ italiane 
[Monographie des Erysiphacées italiennes]. Atti del R. Inst. 
Bot. dell” Univ. di Payia, sér- Il, vol IX M0 S0hppret 
L'pl- lite 


Cet important travail renferme des tableaux analytiques de sous-familles, 
de genres et d’espèces qui permettent une facile détermination. La synony- 
mie, ainsi que les références exsiccataires iconographiques et bibliographiques, 
y sont des plus soignées. L'ouvrage se termine par un index bibliographique 
complet, ainsi que par une table alphabétique et synonymique des formes 
décrites. 

Gr 


Guino Rora-Rossi. — Prima contribuzione alla micologia 
della provincia di Bergamo [Première contribution à la 
mycologie de la province de Bergame]. [bid., 1905, 22 pp. 


Index méthodique des Champignons récoltés dans une zône très restreinte, 
dont l’auteur a pris soin de nous décrire les conditions métécrologiques et 
géologiques. Cette première partie du travail comprend les Deutéromycètes, 
Ascomycètes et Basidiomycètes ; on y trouve la diagnose de trois espèces nou- 
velles et d'une nouvelle variété, 

FG: 


ONE 


Ph 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 107 


Evernarn Hass. — Beitrag zur Kennitnis der Actinomyceten 
[Recherches sur les Actinomycètes]. Inaugural-Dissertation, 
Zurich, 1905, 81 pp. (Travail du laboratoire bactériologique 
de l'Institut d'Hygiène de Zurich). 


L'agteur a cultivé, sur divers milieux usuels, des Actinomyces de treize 
provenances : À. type, À. de la langue de bœuf, A. de l’air I et IT, A. Ma- 
duræ, À. Capræ, A. asteroides, A. farcinica, A. du Cheval, À. de l’eau, 
A. de l'œuf, A. cliniques I et II. Les caractères culturaux de ces formes 
sont successivement et sommairement décrits. 

Un chapitre consacré à la biologie des Actinomyces renferme un tableau 
résumant l’action des températures de + 70, 65° et 60° sur les diverses 
formes précitées, ainsi que la très courte description de quelques expériences 
d’inoculation faites avec les deux Actinomyces cliniques et l’A. Capræ. 

Dix pages sont consacrées à discuter les affinités des Actinomyces, que 
l’auteur laisse fort heureusement dans ies Hyphomycètes (famille des Actino- 
mycètes). Dans l’exposé critique des travaux antérieurs, il n’est aucunement 
question du mémoire de SAUVAGEAU et RADAIS, travail important qui établit 
les affinités des Actinomyces avec les Oospora: il était bien inutile, dès lors, 
de citer ce Mémoire dans l’Index d’ailleurs peu complet qui termine l’ou- 
vrage. 

Il serait à désirer que certains auteurs étrangers veuillent bien prendre la 
peine de lire les travaux français. F, G. 


Hans Scninz. — Der botanische Garten und das botanische 
Museum der Universität Zürich in Jahre 1904 [Le Jardin et 
le Musée botaniques de l'Université de Zurich en 1904]. 1 br. 
8° de 38 pp.. Zurich, Müller Werder et Ci°, 1905. 


Six pages environ de ce Rapport annuel sont consacrées à une statistique 
très détaillée relative à la vente des Champignons sur le marché de Zurich. 

Le marché a lieu dans Peterstrasse. L’an dernier, il s’est tenu pendant 104 
jours, contre 105 en 1903. Le nombre des autorisations de vente a été de 606, 
contre 724 en 1903. L'activité maxima des transactions a été constatée le 27 
septembre: en ce seul jour ont été délivrés quarante permis de vente pour 
huit espèces de Champignons réparties en trente-neuf paniers. 

Le marché s’est ouvert le 25 mars 1904, avec la vente exclusive de Psalliota 
campestris (Zuchtpilze) et a duré jusqu’au 25 Novembre, avec les dernières 
Psalliotes. (En 1903, la saison de vente avait commencé avec des Morilles le 
4er Mai, pour prendre fin le 1er Décembre avec des Lactarius deliciosus (?) 
(Reïzker) et des Hydnum repandum (Stoppelpize). 

Six interdictions de vente ont été notifiées à des vendeurs de Champignons 
vénéneux ou détériorés : Amanita muscaria (Fliegenpilze), Rothbrauner 
Müilchling (Lactarius rufus), Boletus edulis (Steinpilz), Lactarius pipe- 
ratus (Pfeffermilchling) et Clavaria flava ? (Ziegenbart). Cinquante autori- 
sations de vente ont été délivrées au Jardin botanique moyennant le paiement 
d’une taxe de 0 fr. 50 perçue par l'Etat (31 avaient été délivrées en 1903). 


108$ BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


Le poids total des Champignons vendus s’est élevé à 4.146 k. 700, ayant 
produit 6.001 fr. 62 (contre 5.095 k. 500 en 1903, ayant produit 4.067 fr. 09). 

Les espèces apportées étaient au nombre d’une vingtaine et consistaient en 
Lactarius  deliciosus (Brülling), 31 k. 300 ; Amanita cæsarea (Eïers- 
chwamm), 2.218 k. 500; Psalliota campestris (Champignon), 324 k. 75; 
Hydnum coralloides (Gelbercorallenpilz), 166 k. 500 ; Bolelus badius ? 
(Maronenrührling), 4 k. 150; Lactarius volemus (Mildermilchling) 
32 k. 250; Morilles (Morchel), 39 k.; Orangegelber Rührling (Boletus au- 
rantiacus ?), 31 k. 500; Lepiota procera (Parasolpilz), 1 k. 250 ; Lactarius 
piperatus (Pfeffermilchling), 30 k. 850; Pluteus cervinus? (Rehpilz), 18 k.; 
Lactarius deliciosus (Reizker), 116 k.; Potyporus sulfureus ! (Schwefel- 
Porling), 4 k. 500; Russula sp.? (Speise-Taubling), 1 k. 500; Lycoper- 
don sp.? (Taubling), 14 k.; Boletus edulis (Steinpilz), 472 k. 300; Hydnum 
repandum (Stoppelpilz); 241 k. 600; Craterellus cornucopioides (Toten- 
trompete), 54 k.; Tuber cibarium (Trüfjel), 200 gr.) ; Psalliota campestris 
(Zucht-Champignon), 339 k. 550. 

L’auteur insiste sur l’intérêt qu’il y a, pour préserver efficacement le public 
contre les accidents d'intoxication, à ne permettre la vente des Champignons 
que dans un endroit fixé d’avance, et dans lequel la vérification peut être faite 
sérieusement par des personnes compétentes. Il termine en recommandant 
aux amateurs de ne cueillir, n’acheter et ne faire cuire aucune esvèce qui ne 
soit bien connue. Se garder de consommer les échantillons de fraicheur 
douteuse, ainsi que les mélanges de plusieurs espèces plus ou moins dété- 
riorées. 

I] serait très utile que de semblables statistiques fussent faites méthodique- 
ment dans toutes les villes un peu importantes; on aurait ainsi des données 
précises sur la répartition géographique des Champignons comestibles en 
même temps que les quantités consommées. Faisons remarquer, toutefois, 
qu’il est indispensable, dans les documents de ce genre, de désigner les 
espèces par leur nom latin en même temps que par le nom vernaculaire, afin 
d'éviter au lecteur étranger les difficultés qu’il éprouve souvent à identifier 
les objets d'histoire naturelle pourvus de leur seule appellation.-vulgaire. 

F, GUÉGUEN. 


je te 


XXII, 


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DE FRANCE. 


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BULL. 


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BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. TN ERERNT; NE LraUe 


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[exagona nigro-cincla, n. Sp. 


PLATS 


D. XXII, 


DE FRANCE. 


SOC.  MYC,. 


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GUÉGUEN, ad. nat. del. el sc. 


EF 


Rhacodium cellare, Pers. 


naturel. 


dans le milieu 


Structure 


BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. AU DD ONOAT PIPNE INT à 


EF: GUÉGUEN, ad. nal. del. et se. 


Rhacodium cellare, Pers. 


Germination ; formation des sclérotes. 


BULL: DE La SOC: "MYC.. DE FRANCE. RCIP ELA Ve 


Don 


FE. GuéGuen, ad. nat. del. el sc. 


Rhacolium cellare, Pers. 


Sclérotes et appareil conilien. 


SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE 


Exposition Internationale de Milan 1906 


Paris, le 2 février 1906. 
Mowsigur ET CHER COLLÈGUE, 

La Société Mycologique de France, sollicitée par les Comités 
des classes 41 et 54 de l'Exposition universelle de 
Milan, a décidé, dans sa séance du 1° février, d’adhérer au 
principe d’une Exposition Mycologique faite à cette occasion. 

Elle a pensé, avec le Comité français des classes ci-dessus 
désignées, qu'il serait utile, àtitre de manifestation de la Myco- 
logie française, de grouper autour d’elle toutes les expositions 
particulières des mycologues de notre pays, amateurs, produc- 
teurs ou hommes de science, ainsi que les Laboratoires d’en- 
seisnement de nos Facultés ou Ecoles, et les groupementsmyco- 
logiques de province. - 

Chaque exposant jouirait ainsi des avantages d’une Exposi- 
tion collective, tout en restant pour ainsi dire entièrement indé- 
pendant. La dépense de chaque participant serait ainsi réduite 
à un minimum, par exemple à une cotisation qui ne pourrait 
être inférieure à dix francs. 

Les livres, brochures, dessins, planches coloriées ou non, 
préparations microscopiques, échantillons conservés, exsiccata, 
tableaux, statistiques, etc., pourraient êtreadmis à cette Exposi- 
tion, sous réserve d'acceptation par le Comité et dans les me- 
sures permises par l'emplacement accordé dans les locaux de 
l'Exposition de Milan. 

La Commission nommée à cet effet par la Société sollicite 
votre adhésion de principe et vous prie de lui faire connaitre 
de suite les objets que vous désirez exposer, afin de dresser un 


état-statistique et un projet définitif qui lui sont demandés dans 
le plus bref délai. 


Les Membres de la Commission d'organisation, 


Marrucnor, MaAxGiN, VuiLLEMIN, 
PERROoT, GUÉGUEN. 


Âdresser toutes demandes de renseignements à M. le 
Professeur PERROT, Secrétaire général honoraire de la 
Société. 4, Avenue de l'Observatoire, PARIS. 


R. FRIEDLANDER et SOHN, in BERLIN N W., 6, Carlstrasse | | 


Prière de s'abonner au nouveau journal mycologique : 


ANNALES MYCOLOGICI 


EDITI IN NOTITIAM 
Scieptiae Mycologicae Universalis 
CURANTE 
HS YD OWw 


Sir fascicules par an, avec planches et figures. Abonnement 25 Marks 


(Fr. 31,25) 


Parus : Tome I, 1903, XI et 578 pages avec 11 planches. — Tome IT, 
1904, XVI et 562 pages avec 12 planches. — Tome III, 1905, 580 
pages avec 15 planches. 


Travaux originaux de MM.ArTHuR, SALMON, Rick, HozwAy, CoPELAND, 
TroTTER, Kusano, CuypEer, MAIRE, VUILLEMIN, BRESADOLA, SACCARDO, 
Hôüuxez, Busik, Renu, Cavara, Diepicre, DiETEL, GuiLLierMoND, HECKE, 
Horx, Mc ALpixe, OuDpEMaANs, PETRI, TRANZSCHEL, ZAHLBRUCKNER, 
ATKINSON, Bucnozrz, DANGEARD, Vax HALL, JAczEWSkI, PATOUILLARD, 
Traverso, Warp, Sypow etc., plus un index bibliographique et des 
analyses critiques. 


Des abonnements au Tome IV des « Annales Mycologiei » 
sont recus au prix de M. 25 (31 fr. 25) port compris. Le 
1° fasicule paraîtra en mars 1906. 


R. FRIEDLANDER et SOIN, Éditeurs. BERLIN, N. W, 6 


de 
Te 


CONTRAT 


Entre la Société Mycologique de France, rue de Grenelle, 84, à Paris, 
représentée par M. le Prof. RADAIS, Président, et M. PELTEREAU, N. H., Tré- 
sorier, et M. Paul KLINCKSIECK, libraire, rue Corneille, 3, à Paris, il a été 
convenu ce qui suli : 

2 1. — P. K. entreprend à ses frais et à son nom la publication d’un Atlas 
des Champignons de France, composé de 120 planches in-8° (format du Bul- 
letin de la S. M.), représentant 250 à 275 espèces vénéneuses, comestibles ou 
indiflérentes, mas fréquentes, plus quelques planches de figures de spores. 
Cet ouvrage sera accompagné d’un texte descriptif de 120 à 160 pages. 

$ 2.— La S. M. s'engage à prendre à P. K. 560 exempl. complets des plan- 
ches et du texte de l’ouvrage pour la somme globale de 5.600 francs. Ce 
nombre de 500 exempl. ne pourra être réduit, ni augmenté par la suite. 

Toutefois la S. M. se réserve la faculté de résilier le contrat, si, après un 
essai de 40 planches, la dépense lui paraît trop lourde pour son budget ou 
bien si la reproduction ou le tirage en couleurs des planches lui paraissent 
insuffisants. 

La résiliation, s’il y a lieu, signée de même que le contrat, devra être 
signifiée à P. K. par lettre recommandée dès l’apparition de la 32e planche. 


2 3. — P. K. soumettra aux membres présents aux séances les aquarelles 
originales, au fur et à mesure de leur création. 
2 4. — P. K. restera libre d'employer le procédé de reproduction qui lui 


conviendra, mais ses reproductions devront être fidèles aux originaux et ne 
pas être inférieures comme qualité aux planches publiées jusqu'ici par la 
S. M. elle-même. 

25. — P. K. fera tout d’abord un essai imprimé de deux planches qui 
seront soumises en séance. Un exemplaire signé par les parties contractantes 
sera annexé au présent contrat comme modèle au point de vue de l’exécution 
et de la qualité. 

& 6. — Pour le règlement des comptes, il est spécifié que le prix global des 
planches et du texte, fixé ci-dessus à 5.600 fr. s’appliquera Ë 


Aux planches pour ........... 4.950 

(soit 330 fr. par groupe de8 pl.). 

Et au texte définitif pour....... 650 
Egalité... 5.600 


Le texte provisoire sera fourni avec les planches qu'il concernera, mais le 
texte définitif ne pourra être fourni qu’à la fin de la publication, sans que la 
S. M. ait à en payer aucune partie si elle venait à interrompre la publication 
après les 40 premières planches. 

La S. M. étant dans l'intention de fournir chaque année à ses sociétaires 24 
planches, aura fini la publication des planches en cinq ans. Elle paiera à 
M. P.K. 330 fr. par groupe de 8 planches, dans le mois de leur distribution 


dans le bulletin de la Société, soit, pour trois groupes par an, 990 francs. La 
6- année, elle n'aura plus à payer que 650 fr. pour le texte, dés qu'il lui aura 


été fourni en entier. 
Si la publication était arrêtée après la 40- planche, la Société n'aurait a 
payer que 5 groupes, soit 1.650 fr. Mais dans ce cas, elle n'aurait plus droit 


au texte définitif, de même qu'elle n'aurait rien à payer pour la portion de ce - 


texte qui aurait été déjà imprimée. 

Il est bien entendu que M. P. K. devra fournir 24 planches par an, rhaïs iy 
lui sera loisible d'avancer la publication et de la faire paraïtre en librairie 
avant le Bulletin. En cas d’avance, la S. M. pourra toujours exiger la livraison 
des planches parues, à la condition de les payer aussi par anticipation. 


S7. — Les planches fournies par P.K. à la S. M. porteronten tête les” 
mots : Bulletin de la S. M. de France, Allas, et leur n° d'ordre définitif et, 


au bas, le nom de P. K. comme éditeur. Le texte portera, sur le titre et la- 


couverture, l'indication de Supplément au Bulletin de la S. M. et,au bas 


l'adresse de la Société à côté du nom de P. K. comme éditeur. 

2 8. — Les planches devant être publiées dans l’ordre de leur création et 
non dans l'ordre définitif, un texte résumé et provisoire sera publié par P. K. 
par groupe de 8 pl. P. K. livrera 500 exemplaires de ce texte à titre gracieux 


à la S. M. T1 conviendrait que la S. M. distribuät l'Atlas dass son Bulletin par 


8 planches à la fois afin que texte provisoire et planches fussent rénnis. 


29. — Les planches et le texte seront livrés par P. K. par groupe de & 


planches à l'adresse de l’imprimeur du Bulletin de la S. M., les frais de mr 
étant à la charge de la S. M. 


2 10. — Il est expressément entendu que la S. M. publiera Sisachee et texte 


corome partie intégrante de son Bulletin et n’en fera pas l'objet d’une publi- 


blication vendue 3 part. P. K. étant décidé à ne vendre séparément aucune | 
planche ou livraison de son propre tirage, il n’admettra aucune réclamation : 
de membres impatients de posséder Fouvrage si la publication en est achevée. 


en librairie avant que la S. M. n’en aït fini la distribution dans son Bulletin. 
Enfin, rar le fait de la résiliation du contrat, si elle se produit, P. K_sera 
délié de tout engagement pour la suite aussi bien vis-à-vis de la Société que 
LE rmycologues qui voudraient compléter leur collection. 
7 M1. — LaS. M. spécifiera sur la couverture de son Bulletin les clauses 
émises au ? 10 afin de prévenir tout malentendu. 


2 12. — Si plus tard la S. M. désire publier une suite à ces 120 nee : 


P. K.ne pourra y mettre aucun empêchement, mais les droits de reproduc- 


tion des 120 planches prévues au présent contrat appartiendront uniquement | : 


à P. K. Celui-ci se réserve de son côté de publier une suite aux 190 planches 


faisant l’objet de Ja présente convention, s'il le juge à propos, avec ou sans … 


participation de la S. M. 
Pour copie conforme: 


Le Secrétaire général, | 
Em. PERROT. 


K1 La 
PETER 


outes communications concernant le Bulletin Je étre 


Ke. ce 
4 dorénavant à M: Le D° GUÉGUEX, en agrégé à 


Le à ee de Chine et 2 au on ou bien au crayon ouf s sur papier à grain 
“dit & Papier procédé », ou consister en bonres photographies, de manière à 
en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et 
chiffres seront mis soit à la plnmne, soit au crayon Wolff suivant les cas. | 

Was Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en … 

ui planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction 
que le clichage photographique devra: faire subir à leur dessin pour que la 

6 _ reproduction zincogravée tienne finalement dans le tormat 13% 18%, qu 

; | correspond à celui des plenches du Bulletin. 2 À 

$ L'exécution de. toute PER ne Le. ètre renal a que par des procédés 


T outes les cotisations : doivent être adressées en mandats- 


Ô 


SOCIÉTÉ MXCOULOGIQUE DE 


ee séances se tiennent à Paris, rue dé Grénelle, se à 
d à 1 heure 1/2, lerer Jeudi du mois. 


Jours dés Séances nr Yannée 1906. A 0e 


Janvier 


| Pévrier | Mars | Avril | Mai | Juin | Septembre| octobre | Novembre | Décembre 


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VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ 


Tome I (1885) en deux fascicules ; Prix, chaque fascicule : ro fr. 
—— IL (1886) en un seul fascicule (fasc. 3) : Prix : 5 fr Jan 
— Iet IV (r887 et 1888) en trois fascis ; ne 

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Table décennale des tomes I à X...... RS "Ps 


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Ces prix sont ne nets, pour les Due res en. 
province et à l'étranger; les frais de port restent à la charge du 
destinataire. Les Tomes Het XX ne PÉUXEE plus être vendus 
qu'avec la collection complète. : | 


RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. 


Pour devenir membre actif de ‘la Société, il suffit d'être présenté à 


l'une des Séances mensuelles de la Société, puis élu dans” la séance |: 
suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du, |. 
Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant 


en France et en Algérie, el de 12 francs pour les membres. à qui 
service du Bulletin est fait à Etranger. 


Les manuscrits et toutes communications concernant Ja. rédaction 


et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être. envoyés à 
M. GUEGUEN, Secrétaire général, 4, Avenue de. J'Ohsebratoire, 
PARIS-VIe. 
Les cotisations doivent étre e adressées à M. PÉLTEREAU, trésorier 
de 1x Société, notaire honoraire, à V endûme (Loir- et- “Chen: “Hal 


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© BULLETIN TRIMESTRIEL 


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TÉ MYCOLOGIQUE 


M DE FRANCE 
Por le progrès a la diffusion des connaissances relatives aux Champignons 


. Tome XXII. — 2° Fascicule. 
 OMARE de 1 


TE - À PREMIÈRE PARTIE. 


| Dradauz originaux . 
L. Rolland.— Observations sur le ATycenastrumn Corium Desv. 
| ‘et sur le Bouista plumbea Pers. trente OMR 
_ N. Patouillard et P. Hariot.— Fungorum novorum 
Re VDecassecunda: 2e. SN ERA PA A ne CAS 116 
- À. de Jackzewski. —Notes D CAR mecs Alter= 
. naric Grossulariæ n. Sp. Fe ee Grossulariæ 


MMSDA AUS SAR I ER Re NN ARE EVE EE SE AO 
Paul lion, — Un nouveau genre de Mucédinées : 
Hemispora stellata (PL. VH):.:.... SRE A UE TON ra 


: En Baïnier. — Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, TE 

CAR LU DR AS CS PNA EEE ERA AR RATES Se SN Et 

—  Mycothèque de l’Ecole de Pharmacie, IV (PI. Ce "182 
Em. Boulanger. —  Germination de la spore échinulée de 

APP OUe A Eee nt el De me Dents te de OO 


EE Do) Guéguen. — La ‘moisissure des caves et des celliers : 
- étude au es morphologique et biologique sur. le 


aRlacociume celitre Perse (MID te orne Pesaseeutes does ADS 
°X. Güllot — Nouveaux tableaux scolaires de Champignons. 16% 
+ —. Notes toximycologiques Ne a a ae eee ee GO 


“ME Barbier.— Empoisonnement par l’Entoloma lividum. 170 
. Ant. Magnin.— Les expositions mycologiques de Besançon 171 
P.-A. Saccardo.-- Note sur les Herbiers mycologiques. Helen 

se Index bibliographique des travaux mycologiques parus en 

STEAES Rare el d Pétranger pendant l’année: 1907. . Ares 218, 

PO ee | DEUXIÈME PARTIE. 

: Etat des ecattes et des dépenses effectuées parM. Peltereau, 


“trésorier pendant l'exercice 1905 .....:...:...,:...1,,..0 LI 
RES. SAR rendus des séances de Fé évrier, Mars et Avril 
SR .1906.. ÉD DEA D DRE CDD ER en FILE 
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La. 
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Observations sur le Mycenastrum Corium Desv. 
et sur le Bovista plumbea Pers. 


Par M. L. ROLLAND. 


COLUMMRI A 
(Planche V]. { 5e 


1147 


Les observations des naturalistes au sujet des spores du 
Mycenastrum Corium ne donnent pas des conclusions bien 
concordantes. 

M. Morcan dit, dans le Bulletin de la Société d'Histoire 
naturelle de Cincinnati du 2 février 1892, page 148, que la 
spore du Mycenastrum spinulosum Peck. (Syn. du Corium) 
a souvent un pédicelle hyalin, court ou allongé. 

M. Lioy», dans ses Votes mycologiques, en Décembre 1902, 
au bas de la page 119, dit à propos de cette note de M. MorGan 
qu'il n'a jamais vu ces pédicelles, bien qu'un examen de la 
glèbe immature prouve que les spores sont nées sur la baside 
de courts pédicelles. 

Le Docteur Horros, dans les Gastéromycètes de la Hongrie, 
Leipzig 1904, page 126, au bas de la 2° colonne, met que les 
spores n’ont pas de pédicelle, ou en ont un hyalin, court ou 
long. 

Le Docteur pe Toi, dans le Sylloge SAccARDO, Vol. VII, 
fait rentrer le genre Mycenastrum dans le genre Scleroderma 
qui a des spores sessiles. 

Dans la #lore d'Algérie (Exploration scientifique de 1846), 
pages 386 et suivantes, sont décrits les Mycenastrum leptoder- 
meum Dur. et Mont. et radicatum Dur. récoltés à la même 
latitude, à Mascara et Tiaret, dans l'arrondissement d'Oran. et 
qui sont regardés comme synonymes du M. Corium. 

Ces deux champignons sont figurés dans ce même ouvrage, 
PI. 22 bis, fig. 6 et 7. La fig. 70 représente des cavités garnies 

8 


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110 L. ROLLAND. 


de basides du M. radicatum, avec des spores qui leur sont 
juxtaposées à leur sommet : 7 c montre plusieurs de ces mêmes 
basides amplifiées. 

De cette préparation, on ne peut conclure que les spores sont 
sessiles. On peut aussi bien dire que ce sont des spores libres 
reposant sur la paroi de l'alvéole formée par une rangée de 
basides très serrées, comme il est dit dans la description. 

L'étude que j'ai pu faire du Mycenastrum Corium Des. 
l'été dernier donnera, je pense, un éclaircissement utile et Je 
me permets de la présenter en détail. 

Le 26 juillet dernier, on m’apportait d'un jardin très sablon- 
neux de Neuilly-sur-Seine un Mycenastrum Corium Desx., du 
poids de 200 grammes et mesurant 13 à 14 centimètres de 


largeur (1). 
Je le dessinai immédiatement et le lendemain j'en fis une 
coupe. 


Je remarquai, tout d'abord, que la glèbe, entourée d'un 
peridium de 4 mill. d'épaisseur, était d’un beau blanc, bientôt 
blanc crémeux et formée de petites lacunes contournées et très 
élastiques. 

Je lui trouvai une odeur désagréable. nauséeuse et éthérée. 

Je fus fort surpris, à mon premier examen microscopique, de 
voir, au milieu des filaments caractéristiques de la glèbe encore 
hyalins, de nombreuses basides avec 4 longs stérigmates tur- 
gescents, portant chacun une spore (fig. 2). 

En moyenne, les spores globuleuses ou un peu ovales qui 
étaient hyalines, lisses, avec un gros noyau, ou guttulées, 
avaient de 8-10 2, les stérigmates 8-10 x — 1 et les basides cla- 
viformes 30 4 de long sur 10 # de large au sommet. 

En peu de temps. la glèbe prenait une teinte jaune pour 
passer rapidement au brun pourpré et à l'olivätre. 

Ces teintes successives proviennent de la coloration du ca- 
pillitium et des spores ; celles-ci. d’abord incolores, passent au 
jaune, puis au pourpre fauve, de plus en plus foncé. 

Les filaments du capillitium, également incolores, devien- 


(1) On sait que LÉVEILLÉ à récolté le Mycenastrum Corium au Bois de 
Boulogne qui est contigu à Neuilly-sur-Seine. 


SUR LE Mycenastrum Corlum. à 916 | 


nent jaunes ou quelquefois légèrement pourprés, puis olivacés 
à la fin. 

Avant de se colorer, les spores se couvrent de petits tuber- 
cules hyalins, mais sur les préparations qui m'ont permis cette 
constatation les spores tuberculées étaient libres. 

Le 3 août, je recevais du même endroit deux Mycenastrum 
Corium plus petits et tout à fait dans les mêmes conditions que 
le premier (fig. 1) (1). Je constatai, ce jour-là, qu'on pouvait 
trouver sur les basides, au sommet des stérigmates, des spores 
tuberculées, hyalines, mais rares en comparaison de celles qui 
sont moins avancées et lisses (fig. 3). 

Le jour suivant, j’eus la bonne fortune de recevoir la visite 
de M. Boupier que j'initiai à mon observation et à qui je 
donnai un de mes deux échantillons récents. J’envoyai la moi- 
tié de l’autre à M. ParouizLARD qui se trouvait dans le Jura, et 
je mis la seconde moitié dans l'alcool. 

M. ParourrLar» ne put constater la présence des stérigmates 
déjà disparus pendant le voyage; il trouva seulement des 
spores hyalines tuberculées et libres et je ne pus les lui mon- 
trer en place qu'à son retour sur mon échantillon conservé. 

Le 16 août, deux autres spécimens moyens du même jardin 
me sont apportés. Ils paraissaient à l'extérieur en très bon état ; 
à la coupe, la glèbe était blanche. Je ne trouvai ni stérigmate, 
ni baside, mais seulement des spores toutes tuberculées et 
hyalines. 

J'ai conclu de ces diverses observations qu’on ne voyait bien 
les spores et les stérigmates en place qu'avant la présence des 
tubercules, ou plus rarement après et toujours avant toute 
coloration. La chute de la spore me parait devoir suivre de 
près l'apparition des tubercules. La glèbe avait cette odeur 
nauséeuse et éthérée que j'avais déjà constatée pour le premier 
envoi du 26 juillet. 


(1) Cette figure a été prise sur un des spécimens qui m'ontété donnés au 
mois d'août 1905. On voit qu’il est couvert de grains de sable très fins prove- 
nant du terrain où il a été récolté. Son mycelium est en forme de cordons 
radiqueux épais. Dans la coupe, on voit les alvéoles dédaliformes de la glèbe 
qui est entourée concentriquement 1° par l’endoperidium d’une épaisseur 
moyenne de 4 mill. et 2° par l’exoperidium très mince qui se fendille rapi- 
dement. 


112 L.. ROLLAND. 


Je remarquai sur les tranches de ces deux sujets quelques 
places fuligineuses causées par de petits vers dont l’action avait 
dû hâter la formation des spores. 

Suivant le conseil de M. Boupter, je cherchai à constater la 
présence du hile. À plusieurs stérigmates en place sur les 
basides, je ne tardai pas à remarquer, au grossissement de 
S00 diamètres, comme une apparence de cloison près de la 
spore (fig. 4), et au grossissement de 1250, je vis facilement 
comme une petite gouttellette paraissant s’avancer dans 
l'intérieur du stérigmate, remplissant tout son calibre et finis- 
sant dans le bas en saillie arrondie. Certains de ces organes 
montraient une cloison un peu en arrière de la saillie. 

La preuve du hile me paraissant ainsi bien établie se consta- 
tait aussi bien sur des spores lisses que sur des spores tuber- 
culées, soit en place sur la baside, soit libres (fig. 5). 

J'arrive maintenant à une observation et une petite expé- 
rience que j'ai faite sur le stérigmate. Dans mes préparations 
pour le microscope, avec ou sans basides ayant stérigmates et 
spores en place, j'ai vu fréquemment des spores hyalines 
portant un appendice allongé et effilé vers la partie libre 
(fig. 6). La vue de ces appendices qui ressemblent à ceux si du- 
rables que l’on rencontre sur les spores de Bovista plumbea 
ont bien pu faire penser à des hiles, mais si l'on fait une pré- 
paration où se trouve un certain nombre de basides portant des 
stérigmates et des spores, on constate tout d’abord que les 
stérigmates s’amincissent de la baside à la spore, comme cela 
doit être. ; 

Si l’on frotte ensuite un peu le couvre-objet sur la lamelle, 
on obtient pour effet de détacher les stérigmates des basides, 
mais non des spores, et l’on voit immédiatement la base du 
stérigmate devenir la plus étroite en s’effilant ; ce phénomène 
semble produit par l’élasticité de la paroi du stérigmate tendu 
par son protoplasma qui doit s'échapper par la partie devenue 
libre. J’admets donc que c’est toujours des stérigmates qu'on 
a sous les yeux, après comme avant. En plus, ces organes se 
dissolvent très rapidement dans l’eau, ce qui prouve qu'ils 
appartiennent aux basides. Quelques-uns seulement, par une 
rare exception, persistent un peu plus longtemps. 


SUR LE Mycenastrum Corium. lil 


Pour conclure, je crois que le stérigmate subsistant encore 
sur la spore est le pédicelle long des auteurs, tandis que le 
hile bien reconnu sur un certain nombre de spores aurait 
été improprement nommé pédicelle court. Quand ils parlent de 
spores sans pédicelle, ce serait de celles où le hile, pour une 
raison ou pour une autre, n’est pas apparent, mais il n’est pas 
contestable que le Mycenastrum Corium a des spores issues 
de longs stérigmates ainsi que dans le genre Bovista, comme 
il n’est pas contestable non plus que les appendices longs des 
spores dans ce dernier genre ne soient des hiles, comme l’in- 
dique M. Boupter (1), car leur persistance prouve bien qu'ils 
appartiennent à la spore et non à la baside dont tous les 
éléments doivent bientôt disparaitre, une fois leur oflice 
accompli. 

Mais, d’après ce que j'ai vu aussi, je ne puis admettre que le 
genre Bovista n'ait pas de stérigmates. Ainsi j'ai très bien vu 
les stérigmates de Bovista plumbea s’amincir de la baside à 
la spore, comme ceux du Mycenastrum Corium (fig. 12) (2), 
et de plus, comme pour cette dernière espèce (fig. 2), j'ai été à 
même de dessiner à la chambre claire une baside du Bopista 
ayant des stérigmates sans spores (fig. 13). 

Peut-on dire ce que c’est, si ce ne sont pas là des stérig- 
mates ? 

Dans ces conditions, je ne vois qu'une solution possible : 
c'est que le hile qu'on voit pour le Mycenastrum Corium au 
sommet du stérigmate doit l'occuper tout entier ou en grande 
partie dans le cas du Bovista plumbea. 

Si les stérigmates de cette dernière espèce ayant leurs 
spores sont détachés de la baside par le procédé que j'ai 
employé pour le Mycenastrum, leur paroi doit s'appliquer 
étroitement sur les hiles, et cette gaine appartenant à la baside 
disparaît bientôt dans l’eau sans laisser de trace. 

M. ParouiLLarD, m'ayant invité à examiner les divers tissus 


(1) Note sur le pédicelle des spores des Bovista et filaments stériles du 
capillitium Boudier, Bull. de la Soc. Myc. de France, année 1890, p. 148. 

(2) M. PaATourLLARD les a bien indiqués ainsi dans ses Tabula n° 363. 
TULASNE a donné également un dessin analogue reproduit dans Rabenhorsl's 
cryptogamen Flora, T. 1, page 89. 


x À 


114 L. ROLLAND. 


qui composent le Wycenastrum Corium, voici. après un rapide 
examen, Ce que je crois pouvoir en dire : 

La glèbe, qui remplit la cavité totale du peridium, est entiè- 
rement composée, en outre de l'hymenium, de filaments libres 
entre eux et non adhérents à l’endoperidium, plats, formés de 
quelques rameaux divergents finissant en pointe, quelquefois 
guttulés et portant des protubérances en forme d'épines plus 
ou moins nombreuses (fig. 7 et 8). Ces filaments relati- 
vement courts ont dans l'ensemble environ 350-400 x — 10. Ils 
sont d’abord hyalins., puis jaunes, quelquefois un peu pourprés 
et à la fin olivâtres. 

Ils semblent servir de soutien aux cellules de l’hymenium. 
Ce tissu de l’hymenium est très contractile. En effet. si l'on 
fait une coupe en travers sur un Mycenastrum Corium jeune, 
on voit, en peu de jours, la glèbe, qui a changé de couleur, 
non seulement écartée de l'endoperidium. mais à la surface de 
la coupe il se forme comme une membrane épaisse de cicatri- 
sation. Ce phénomène n’est qu'un effet de dessication ; aussi 
loin que la sécheresse pénètre, le tissu se rétracte et forme 
ainsi un feutre très serré et simulant un revêtement protecteur. 

L'endoperidium, déjà très consistant. peut atteindre tout 
d'abord 4 millimètres et plus d'épaisseur, aussi bien sur les 
petits échantillons que sur les gros : plus tard, sa densité s'est 
beaucoup accrue et, en conséquence, il est moins épais. 

Son tissu stérile, tout à fait séparé de l’hymenium na pas 
de filaments courts comme ceux du capillitium; ils sont plus 
étroits. mais très allongés et remplis de granulations avec des 
ramifications souvent ondulées se terminant en pointe (fig. 9). 

D'autres. tout en ayant un aspect différent et plus longs, 
ressemblent beaucoup aux filaments de la glèbe en montrant 
aussi des épines, mais plus petites (fig. 10). 

On ne peut donc manquer par là de trouver une certaine 
analogie entre les deux tissus. 

Dans l'exoperidium constitué par une croute mince donnant 
au toucher l'impression d'une peau de gant, et qui se fendille 
assez vite, on rencontre des filaments encore plus étroits, 
mais sur lesquels on voit encore des épines ou des renflements 
en pointe mousse les remplaçant (fig. 11). On peut donc con- 
cevoir que le tissu entier du Mycenastrum peut être uniforme 


th. 


SUR LE Mycenastrum Corium, 115 


dans le principe, se différenciant en hymenium, en endope- 
ridium et en exoperidium. 

Si l'on examine les divers tissus du Boyista plumbea, on 
verra que le tissu de l’endoperidium est composé de filaments 
très fins, onduleux et aigus (fig. 14) qui rappelent les extrémités 
des filaments du capillitium. 

Ceux de l’exoperidium sont aussi allongés mais encore beau- 
coup plus fins (fig. 15). 

Maintenant, si l'on compare le Mycenastrum Corium au 
Bovista plumbea, quoique bien différents l’un de l’autre, on 
trouvera un rapprochement à faire par une similitude entre les 
tissus ; on voit dans l’un comme dans l’autre des filaments se 
terminant en pointe, ondulés, et ces ondulations ont aussi quel- 
que analogie avec les épines qui n'existent ici que dans le. 
Mycenastrum Corium. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE Vi. 


KiG. 1. Mycenastrum Corium jeune et sa coupe de grandeur naturelle. 
RO — Hymenium au premier âge......... >X< 800 
— 3. — Hymenium plus avancé; les spores 

sont tuberculées ................ — 
PO — On voit une cloison au sommet du 
STÉRIONT AIO ee tte Ou ele — 
Sn == Le hile bien visible au sommet du 
stérigmate et sur une spore libre 
tuherculéer 720" PRÉ RO LRO EEE >X<1250 
0: — Spore libre avec son pédicelle...... >< 800 
=: la — Un filament entier du capillitinm ... >< 200 
— 8. — Un fragment de filament du capilli- 
LORS Re Le UN aise > oUD 
— 9. — Un fragment de filament de Foie 
DEA" TEE TEE FER — 
— 10. — Un autre fragment de filament de 
EN TOP AMEN c — 
— 11. — Plusieurs fragments de filaments a 
LexO DORE Er Un = 
— 12. Bovista plumbea. Baside avec stérigmates et spores en place — 
— 13. — Baside avec stérigmates sans spores... — 
— 14. — Fragments de filaments de l’endoperi- 
IN SO abat a He HAT TA FRERE TE TRE — 
— 15. —- Fragments de filaments de l'exoperidium -- 


Fungorum novorum Decas secunda, 


Le 
\” Auctoribus N. PATOUILLARD et P. HARIOT. 


Puccinia phæosticta n. sp. 


Maculis amphigenis, orbicularibus, sparsis, 5-15 mm. diam... 
brunneis ; soris præcipuo hypophyllis, subglobosis, brunneis, 
compactiusculis. numerosissimis ; teleutosporis ovoideis vel 
ovoideo-clavatis, brunneis. apice non vel vix incrassatis, lævi- 
bus, medio leniter constrictis, 28-32 u X 16-20 u: pedicello 
brunneo, 50-80 # longo, persistent. 

In foliis Asystasiæ cujusdam (Acanthacearum), Hanoï, 
Balansa Igt. Julio 1890 (n° 4415). 


Œcidium nigrocinctum 2. sp. 


Maculis amphigenis. sparsis. orbicularibus, minutis, 1 mm. 
diam., atris; pseudoperidiis hypophyllis, 4-12 gregariis, mini- 
mis. pallide-fuscis, dentato-marginatis, cellulis elongatis, 
verruculosis. fuscidulis, 24-30 » X 12-15 ; sporis subglobosis, 
minute punctatis, pallide-fuscis, 90-24 y. 

In foliis Vignæ, Hanoï, Balansa Igt. Julio 1890 (n° &541). 


Thelephora Serrei n, sp. 

Terrestris : alba. e mycelio candido floccoso terram conglo- 
bente orta, erecta, densissime gregaria, plus minus connata, 
stipiti cylindraceo glabro: rigido, in laminas cuneïformes, 
erectas apice plus minus incisas sæpe confluentes, molem 
spongiformem efformantes., abeunti; hymenio ecystidiato amphi- 
geno, e basidiis minutis unicellularibus tetrasporis formato ; 


ATrT 
Fungorum novorum Decas secunda. 117 


sporis hyalinis, ovoideis, lævibus, 4 u X 34 ; trama homogenea 
dura ex hyphis gracilibus circiter 3 » crassis, dense approxi- 
matis, longissimis. 

Ad terram, Java. Let P. Serre cui dicata. 


Leucoporus turbinatus n. sp. 


Solitarius cœspitosusve, carnosolentus ; pileo orbiculari, 
profunde depresso, fusco-alutaceo, nonnullis squamulis ad- 
pressis brunneis, distantibus maculato, margine sinuoso repan 
do, tenui, glabro, in stipitem subcentralem, cylindraceum 
compressum ve, concolorem sensim attenuato ; contextu albo ; 
poris angulosis. parum profundis, dissepimentis tenuibus, 
inteoris, carnosis, totam inferiorem partem fungi usque ad 
stipitis basim obtegentibus. 

Hab. Java ubi coll. P. Serre, 1905. 


Ganoderma Alluaudi n. sp. 


Stipitatum,; stipite erecto, subcylindraceo, æquali, inferne 
plus minus ramoso, 12-15 cm. longo, 10-15 mm. crasso, brun- 
neo-atro, pruinoso, non laccato, intus lignoso, pallide fulvo, 
centro canaliculato ; pileo laterali, reniformi, convexo-plano, 
prope marginem abrupte inflexo, 8-10 em. lato, 2-3 em. crasso, 
opaco, rufo-brunneo, pruinuloso, dense concentrice sulcato, 
margine acuto, repando, contextu pallide-fusco, tenui, vix 
1-2 mm. crasso ; tubulis. longissimis, rigidis, fulvis ; hymenio 
subplano vel concaviusculo, usque ad marginem extenso, 
fulvo ; poriis mediis, angulatis, dissepimentis tenuibus, inte- 
gris ; sporis ovoideis, verruculosis, fulvis, 12-14 y >< 8-10 p. 

Species G. lucido affinis a qûo præcipue differt colore dilu- 
tiori, sporis majoribus, trama tenuissima et poris elongatis, 
angulatis. 

Hab. Nairobi-Kikuyu, Africæ orientalis ubi !gt. Aug. 1903 
Alluaud cui dicatum. 


10Q 
118 N. PATOUILLARD ET P, HARIOT, 


Ganoderma oroleucum n. sp. 


Sessile, solitarium vel parce imbricatum, subdimidiatum, 
6-15 cent. latum, convexo-applanatum, concentrice zonatum 


Fc. 1, — Ganoderma rivulosum, n. sp. (gr. nat.) 


sulcatumve, radiato-plicatum,  nitidulum,  rufo-castaneum, 
postice obseurius, antice pallidius, margine integro albo ; cas- 


Fungorum novorum Decas secunda. 119 


taneo, firmo, 1-2 cm. crasso ; tubulis 6-10 mm. longis, palli- 
dioribus ; sporis ovoideis, castaneis, majoribus, 16-18 x x 
12 4 ; grosse verrucosis, poris minutis, rotundis, denticulatis, 
rufescentibus, substantia resinacea flavida sæpe obductis et 
tunc integris ; hymenio applanato-convexo. 

Hab. ad truncos, Java, ubi let. P. Serre. 

Species affinis G. lucido f. sessili et G. australi, margine 
albo, sporis majoribus verrucosis et pororum margine denti- 
culato distincta. 


Ganoderma rivulosum n. sp. 


(FIGURE 1). 


Stipitatum ; stipite laterali, 2-3 cm. longo, 1 cm. crasso, 
simplici vel ramoso, sanguineo-rufo, laccato, cylindraceo 
compresso ve; pileo plus minus imbricato, tenui, applanato- 
 arcuato, nitide brunneo-sanguineo, dense radiatim rivuloso, 
sulcis strictis numerosissimis parum profundis notato, mar- 
gine acuto, patenti, ochraceo vel albido ; contextu tenui 1 mm. 
vix crasso, pallide-fusco; tubulis 6 mm. circiter longis, fuscis ; 
poris minulis, rotundatis vel angulatis, acie integra ; hymenio 
concavo fuscello vel dilute-flavo ; sporis ovoideis, lævibus. 
fuscis, 12 u X 8. 

Hab. ad truncos quisquilias et lapides incrustans, Java. 
Legit P. Serre. 

Habitu G. lucido valde similis, differt superficie rivulosa, 
radiatim et dense lineata, pileo tenuissimo, trama valde tenui 
et pallidiori, sporis lævibus. 


Lycoperdon ostiolatum n. sp. 


Terrestre; subglobosum, 1-2 cm. diam. velo papyraceo. 
membranaceo, lævi, fragili; peridio glabriusculo, in sicco 
ochraceo-fusco, flaccido, deorsum subapplanato, sursum rotun- 
dato, apice ostiolo mammoso, transverse elongato, cire. 5 mm. 
longo, 1-2 mm. lato aperto; basi sterili nulla ; gleba gOSSY- 
pina, olivacea; capillitio pallide olivaceo ex hyphis longissimis 


120 N. PATOUTILLARD ET P. HARIOT. 


parce ramosis, lævibus, 3 x crassis ; sporis globosis, lævibus, 
ecaudatis, olivaceis, 4 diam. 

Hab. ad terram, Java ubi coll. P. Serre. 

Species velo (in sicco), papyraceo (ut in Bovista plumbea) et 
ostiolo prominenti transversim-elongato valde insignis. 


Hypocrea (Clintoniella  incarnata n. sp. 


Stromate effuso, planiusculo, sparso vel confluenti, crassius- 
culo, 2-8 mm. lato. carnosulo, suborbiculari, albido dein 
incarnato, ex ostiolis peritheciorum crebre punctato ; perithe- 
clis innatis, ovoideis, circiter 250 diam. : ascis cylindraceis, 
brevissime stipitatis, 75-90 x X 7-9u; octosporis ; sporis mo- 
nostichis, ovalibus, medio uniseptatis, non constrictis, minutis- 
sime punctulatis. hyalinis, 10-13 u >< 5-6 y. 

Hab. ad corticem ramorum, Samoa ubi Igt. Lloyd. 


Daldinia corrugata n. sp. 


Minuta, 5-10 mm. lata (rarius 20), gregaria : stromate sub- 
globoso, brunneo-atro, carbonaceo, glabro, superficie plicato- 
corrugata, ostiolis vix punctato. intus albido zonis concentricis 
brunneis numerosis notato, crustula tenui, atra insidenti; 
periphericis immersis, ovoideis ; sporis ellipticis, fuligineis. 
reclis. JuX A. 

Hab. ad lignum, Africa orientalis (Herb. Mus. Paris). 


NOTES PHYTOPATHOLOGIQUES 


Alternaria Grossulariae n. sp. et Colletotrichum 
Grossulariae n. sp., 


Par M. A. de JACZEWSKI. 


L'étude des maladies des plantes, poussée dans ces dernières 
années fort activement par toute une série de savants dans les 
différents pays, a donné des résultats intéressants et fort utiles 
au point de vue pratique. La phytopathoïogie est devenue une 
branche scientifique en quelque sorte indépendante et fondée 
sur des bases sérieuses ; mais, malgré cet essor rapide, il reste 
encore bien des points obscurs à élucider et de nouveaux faits 
à étudier. La Russie surtout, avec ses espaces immenses et sa 
grande variété de cultures, présente un vaste champ d’explora- 
tion encore peu connu où il est relativement aisé de noter de 
nouvelles particularités, et de découvrir de nouveaux parasites. 
C'est ainsi, par exemple, qu'il m'est arrivé de remarquer deux 
nouvelles maladies du grosciller épineux. qui en attaquent le 
fruit. 
La première de ces maladies fut observée dans les environs 
de Riga ; les fruits, normalement constitués, étaient recouverts 
de taches brunes plus ou moins régulières ; l'étude de ces 
taches amena la découverte, dans les tissus. d'un abondant 
mycélium brun, cloisonné, émettant à l'extérieur des faisceaux 
d'hyphes également brunes, allongées, munies à l'extrémité de 
conidies en massue, oblongues, brunes, ayant des cloisons 
transversales et verticales et prolongées en un appendice moins 
coloré plus ou moins apparent. Ces conidies, dont les dimen- 


122 A. DE JACZEWSKI. 


sions moyennes paraissent être de 42-50 + 8-12 x, se forment 
en chapelets de 3-4, se détachant facilement les unes des 
autres. Les caractères décrits ici permettent de reconnaître 
aisément qu'il s'agit d’un hyphomycète, appartenant au genre 
Alternaria.Les espèces de ce genre sont généralement connues 
comme des saprophytes fort répandus; il n’est cependant pas 
douteux que certaines espèces soient des parasites facultatifs se 
développant sur les organes des plantes dont l'énergie vitale 
est amoindrie pour une cause ou pour une autre. 11 semble que 
le même cas se présente ici: les fruits attaqués ne sont dété- 


riorés par aucun autre champignon, ni insecte, et la maladie. 


est bien uniquement dûe au développement de l'AZternaria. 1] 
est encore assez dificile de juger de la gravité du mal causé par 
ce champignon qui n’a été trouvé que dans un seul jardin, et je 
n’ai pas encore eu de renseignement sur les dégâts et la propa- 
gation du parasite. Il convient de faire observer seulement que 
les fruits attaqués tombent sans mürir et de cette façon la 
récolte a été fortement diminuée. 

En ce qui concerne la détermination spécifique du champi- 
gnon, il est à remarquer que les espèces d’'Alternaria se res- 
semblent en général beaucoup, de sorte qu'il est assez difficile 
d'établir une délimitation suffisamment nette, attendu que le 
seul caractère invoqué — les dimensions des conidies — est 
fort sujet à caution, étant fort variable. Dans un cas pareil, il 
n’y a guère que les particularités biologiques qui pourraient don- 
ner une base à détermination s’il était prouvé par la méthode 
des cultures que le champignon ne se développe que sur un 
substratum spécial, ce qui, du reste, en cette occasion là, paraît 
peu probable ; il semble, en effet, plus rationnel d'admettre que 
cette espèce s’est trouvé amenée accidentellement sur les früits 
du groseiller épineux et s’y est adaptée ; en cette circonstance, 
si je me permets néanmoins de donner un nom spécifique nou- 
veau à cette forme, c'est purement à titre provisoire et sans 
prétendre autrement, faute de preuves, à la conserver comme un 
organisme individuel. La diagnose latine peut s'établir ainsi : 

Alternaria grossulariæ nov. sp. — Hyphis gregariis, erec- 
tis, brunneis, septatis, simplicis vel parce ramosis; conidiis 
superimpositis, lageniformibus, elongatis, cito deciduis, rostro 


Altérnaria Grosstülariae. 123 


brevi præditis, brunneo-fuligineis, levibus, 5-7 septatis trans- 
versalibus, ad septa constrictis, cum 1-2 septis longitudinali- 
bus, 42-50 x larg. + 8-12 y long. 

In baccis Grossulariæ. Livonia. 

La figure ci-près représente les conidies, dont une est en ger- 
mination. | 


54 ? 89 


B 


À. Colletotrichum Grossularial ; B, Alternaria Grossulariae. 


Üne autre maladie des fruits du groseiller épineux a été 
signalée l’année dernière par moi, sur les bords du Volga, dans 
le gouvernement de Simbirsk. Elle est également due à un 


2 
4 


124 A. DE JACZEWSKI. 


champignon parasite dont le mycélium hyalin se loge dans le 
tissu. Le fruit attaqué présente à sa base, près du pédoncule, 
une tache arrondie, brune, s’élargissant à mesure, fortement 
plissée. En certains endroits, sur la tache. apparaissent de 
petits coussinets minuscules, proéminents, brunâtres, ponctués 
de noir, qui sont les fructifications du parasite. Ces dernières 
se présentent sous forme de stroma arrondi, formé par une 
agglomération sous-cutanée d'hyphes qui donnent naissance à 
une couche hyméniale de conidiophores cylindriques, très 
courts, simples, hyalins, n'excédant pas 10-12 de long, et 
portant à leur extrémité des conidies ovales, allongées, unicel- 
lulaires, subhyalines ou olivacées, de 20-25 + 4-5 y. Entre les 
conidiophores, on trouve des poils raides, coniques, allongés, 
d'un brun noir, cloisonnés, dépassant de beaucoup les conidio- 
phores ; les coussinets stromatiques percent la cuticule et émer- 
gent au dehors. Le parasite semble causer plus de dommages 
que l'Alternaria décrit auparavant, car les fruits attaqués 
pourrissent. Les caractères morphologiques de ce champignon 
permettent de le rapporter au genre Colletotrichum du groupe 
des Mélancontées. On connaït un certain nombre d'espèces de 
ce genre, dont quelques-unes ont été signalées comme des 
parasites dangereux ; l'espèce paraît nouvelle et pourrait être 
diagnostiquée comme suit : 


Colletotrichum Grossulariæ nov. sp. — Maculis orbiculari- 
bus vel indeterminatis. confluentibus, brunneis ; acervulis 
erumpentibus, subcutaneis, disciformis, minutis, brunneis, se- 
tulis numerosis, atro-brunneis, erectis. apice tenuatis vestitis : 
conidiophoris hyalinis, cylindraceis 10-12 x longis: conidiis 
subhyalinis vel olivaceis, cylindraceis, unicellularis, 20-25 + 4- 
6 p. 
In fructibus Aibis Grossulariæ. Rossia orientale. 

La figure ci-jointe représente la coupe d’un stroma, une des 
soies et les conidies du parasite. 

En ce qui concerne le mode de traitement, dans les deux cas 
je recommandais l'emploi de la bouillie bordelaise et la récolte 
des fruits contaminés ; les résultats de ces traitements ne 
m'ont pas été communiqués jusqu'à présent. 

A. de Jaczewskt. 


Un nouveau genre de Mucédinées : Hemispora stellata. 


Par M. Paul VUILLEMIN. 


Le champignon dont je désire entretenir la Société s’est dé- 
veloppé à la fin de 1904 à la face inférieure d’une croûte d’As- 
pergillus repens. La moisissure vulgaire recouvrait umiformé- 
ment la surface d’une pulpe de poires blettes, conservée depuis 
quelques mois. 

Sur le fond uni du mycélium blanc d'Aspergillus on aperçoit 
des disques légèrement saillants, à contour circulaire ou lége- 
rement polygonal, dont les plus grands atteignent 2" 5 de dia- 
mètre. Sur la trame semblable {à l'œil nu ou à la loupe) à celle 
du support, se dessinent, en relief, des côtes rayonnantes, de 
couleur brune, plus ou moins confluentes entre elles, mais lais- 
sant le plus souvent au centre un point plus clair. L'ensemble 
a l'aspect d'une marguerite ou d'une étoile (PI. 1, fig. 1,. 

Ces disques réguliers à surface plissée, et dont la coloration 
atteint son maximum au niveau des rayons les plus saillants, 
évoquent l’idée d’une fructification définie, telle que nous en con- 
naissons chez les champignons supérieurs, en particulier chez 
les Basidiomycètes. Ils font songer notamment aux Cyphella 
ou aux Leptopus. On est d'autant plus enclin à considérer la 
couche brune comme un hyménium, que le moindre lavage la 
décolore, entrainant les éléments bruns sous forme d'une pous- 
sière d’une extrême ténuité. 

Si l’on soumet à l'examen microscopique les grains de cette 
poussière, on reconnaît dans la plupart d’entre eux des cellules 
arrondies à paroi épaisse et granuleuse, mesurant 2,6 à 3,5u. 
Ce sont évidemment des spores, si l’on attache à ce terme le 
sens général de CAUSE résistantes, Fa GEDUDIEs de disséminer 
le champignon (ig. 2 

Mais c’est en vain 4 on do dos dans les filaments dont 


g 


126 P. VUILLEMIN. 


ils proviennent les caractères des asques ou des basides, en un 
mot des sporophores définis des champignons süpérieurs. 

Leur valeur morphologique ne dépasse pas celle des conidies. 
Un examen superficiel pourrait même porter à croire qu’elles 
représentent un degré de différenciation encore moins élevé. 
En effet, les cellules à paroi granuleuse ne sont pas, dès l’ori- 
gine, distinctes du filament qui les porte. Elles proviennent de 
la désagrégation de l'extrémité d’un filament sur une longueur 
variable et en un nombre variable de fragments. Il semblerait 
donc qu'il s’agit purement et simplement d’un morcellement 
des éléments végétatifs en cellules légeres et protégées, adap- 
tées à la fonction disséminatrice des spores. 

Toutefois le filament qui se segmente en spores n'est pas 
identique aux filaments qui constituent la majeure partie du 
thalle. Il en est même assez nettement séparé pour permettre 
de saisir une limite entre l’appareil végétatif et l'appareil re- 
producteur. 

Dans les points les plus jeunes de la fructification (fig. 3), les 
tubes très fins (14 environ) se terminent en émettant plusieurs 
rameaux rapprochés, dont le calibre est de 2-3y. Leur mem- 
brane est mince et incolore, sauf au voisinage du sommet où 
elle forme un manchon à membrane rigide, brune, légèrement 
épaissie. Au-dessus de cet isthme, la calotte terminale, restée 
mince et extensible, se gonfle et ressemble d’abord à une conidie 
naissante (fig. 3). Poursuivant sa croissance, elle s’allonge en 
doigt de gant de 9 à 264 (fig. 4. 

Ce boudin ou protoconidie se cloisonne d'une façon inégale 
et variable. Tantôt les cloisons se forment simultanément sur 
toute son étendue, en même temps que sa membrane s’épaissit 
et se couvre de granulations à partir du sommet jusqu’au con- 
tact de l'anneau (fig. 5). Ce cas est celui qui rappelle le mieux la 
formation des conidies: tout le boudin deviendrait une conidie 
phéophragmiée, dont chaque fragment est susceptible de s'in- 
dividualiser et de fonctionner comme spore. 

Plus souvent la protoconidie se divise d’abord en deux (fig. 6). 
et l'étage supérieur devient seul le siège de cloisonnements 
ultérieurs simultanés ou successifs, sans ordre fixe (fig. 7, 8). 
L'étage inférieur garde une paroi mince susceptible de se dis- 


Hemispora stellata. 127 


tendre et de lui donner l'aspect d'un support vésiculeux (fig. 
6-8). 

Il arrive pourtant que la structure granuleuse de la membrane 
des spores s'étend plus ou moins loin à l'étage inférieur (fig. 9). 
Le cloisonnement s'y propage et découpe secondairement une 
ou plusieurs spores supplémentaires à ses dépens (fig. 10). 

L'individualisation des spores physiologiques ou deutéro- 
conidies ne suit pas une progression régulière. La désarticula- 
tion débute souvent par le sommet{fig. 10) et donne l'impression 
d'un développement basipète de chaînes conidiennes ; mais elle 
se fait aussi en sens inverse (fig. 9), ou sans aucun ordre. Les 
segments sporiformes ont une tendance à s'arrondir, tout en 
laissant reconnaître les facettes de contact des cellules consé- 
cutives. Îl arrive aussi qu'ils restent plus allongés en forme de 
cylindres ou de tonnelets atteignant 5 X3,5 v et même davan- 
tage (fig. 11, 12). 

Les exemplaires qui viennent d’être décrits se laissent ratta- 
cher sans peine aux appareils conidiens ; toute la portion su- 
périeure à l'anneau rigide représente une conidie isolée qui se 
divise totalement ou partiellement par des cloisons parallèles. 

L'organe homologue de la conidie est habituellement stérile 
dans son segment inférieur. Parfois il l’est entièrement, mais 
ne reprend pas nécessairement l’aspect des filaments végétatifs. 
Demeuré vésiculeux, il forme au sommet un nouvel anneau 
rigide surmonté d'une nouvelle vésicule (fig. 13). Le même 
processus peut se renouveler et les spores n'apparaissent 
qu'après que les filaments ont offert une succession d’étran- 
glements et de vésicules à paroi délicate. 

Ïl arrive aussi que le segment inférieur stérile de la proto- 
conidie émette sous les deutéroconidies un rameau susceptible 
de s’allonger et de devenir un conidiophore secondaire (fig. 14). 

Nous sommes donc en présence d’un champignon où la 
conidie est profondément modifiée. Mais la complication des 
conidiophores, attestée par l’anneau rigide qui les surmonte, 
montre que nous avons affaire, non à un type primitif, mais à 
une altération des propriétés reproductrices de la conidie. Il 
nous semble légitime de rattacher ce champignon aux Hypho- 
mycètes ou, pour préciser davantage, aux Conidiophorées. 


128 P. VUILLEMIN. 


Nous ne discuterons pas la question de savoir s'il faut l’ins- 
crire parmi les Mélanconiées ou les Tuberculariées, groupes 
fondés sur des apparences trop superficielles pour fixer les 
affinités. Si notre champignon offrait un aspect régulier et élé- 
gant dans les conditions de développement spontané où il s’est 
d'abord présenté à notre observation, il n'offrait, dans les cul- 
tures 1), qu'une croûte contournée et cérébriforme, comme en 
donnent les simples Mucédinées. 

Admettons que c'est une Mucédinée, puisque la coloration 
des organes reproducteurs ne s'étend pas au thalle. 

Ceci convenu, cette espèce occupe une place à part, par suite 
du développement incomplet des conidies en cellules dissémi- 
natrices. Elle nous offre un singulier exemple de demi-apos- 
porte. 

Pour rappeler cette constitution spéciale de l'appareil spori- 
fère, je propose de créer un nouveau genre sous le nom 
d'Hemispora. 

Le nom spécifique d'Aemispora stellata indiquera l'aspect 
extérieur des fructifications développées sous les croûtes d’As- 
pergillus. 

Le genre Aemispora peut être catalogué en appendice à la 
suite des Mucédinées-Phragmosporées sous la rubrique d’AHé- 
miphragmosporées. Voici la diagnose du genre et de l'espèce. 


Hemispora n. £. 


Mycélium de Mucédinée-Macronémée. abondant. hyalin, fin, 
cloisonné, ramifié. 

Tubes fertiles, ramifés à la base. - 

Chaque rameau conidiophore se termine par une vésicule 
(protoconidie) précédée d'un étranglement annulaire à paroi 
épaissie, brune, rigide. 

La vésicule se transforme. en tout ou en partie, en une série 
de segments sporiformes {deutéroconidies). 


(1) Ces cultures ont été obtenues sans trop de peine à l’état de pureté, 
grâce à la localisation des étoiles sur la face stérile des Aspergillus. Elles 
prospèrent sur les tous milieux sucrés naturels ou artificiels à la température 
de l’appartement. 


Hemispora stellata. 129 


Parfois elle s'allonge en un nouveau conidiophore ou émet des 
ramifications susceptibles de se comporter de mème. 


Hemispora stellata n. sp. 


Disques blanes de 0,5 à 2,5" de diamètre, sessiles, couverts 
de conidiophores dessinant à leur surface des étoiles ou des 
marguerites d’un brun fuligineux, en relief. 

Trouvés à la face inférieure de croûtes d’'Aspergillus repens. 
En culture, on obtient des couches irrégulières, cérébritormes, 
d'étendue indéfinie. 

Deutéroconidies au nombre de 4-8, subsphériques, mesurant 
2,6-3.5u, à membrane fuligineuse, granuleuse, sauf sur les 
facettes d'insertion, parfois plus allongées et en forme de 
tonnelet. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE. 


Fi. 1. — Aspect de l’'Hemispora stellata (Gr. = 18). 

Fi. 2. — Deutéroconidies. Gr.=— 2000 (Toutes les figures suivantes sont 
à la même échelle). 

FiG. 3, 4. — Protoconidies. 

FiG. 5-10. — Divers aspects de la formation des deutéroconidies. 

Fia. 11-12. —- Divers aspects des deutéroconidies. 

F1G. 13. — Prolifération terminale de la protoconidie. 

FiG. 14, — Prolifération latérale de la base de la protoconidie. 


Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie. — II. 


(Trichoderma lignorum Tode: T. Koningi Oud.; T. (Pachybasium) 
hamatum Bon; T. minutum n. sp.), 


Par M. G. BAINIER. 


(PLANCHE VIII). 


Le Trichoderma lignorum est connu depuis longtemps. 
Buiziarp l'a décrit sous le nom de Mucor lignifragus : 
Harrz (1) en donne aussi une description et Tone lui donne son 
nom (2) actuel. PErsoox (3) en fait le Trichoderma piride. 
Tucasxe (4 démontre que cette plante est l'appareil conidien 
de l'Hypocrea rufa. Saccarbo en donne une figure dans ses 
Fungi Italici, Tab. 953. Enfin Vurzzemix (5) pense qu'on doiten 
faire l'Acrostalagmus viridis et en publie une étude très com- 
plète et très approndie. Cependant il me semble nécessaire de 
rappeler les caractères principaux de cette plante pour pouvoir 
la comparer à trois autres espèces voisines; je réunis les 
figures de ces Mucédinées sur la même planche au même 
grossissement, de facon à faire mieux ressortir les différences 
qu’elles présentent entre elles. 

Le Trichoderma lignorum, très commun sous les écorces 
mortes ou pourries, émet un mycelium largement étalé produi- 
sant çà et là des hyphes fructifères filiformes. cloisonnées, ra- 
mifiées un très grand nombre de fois d'une manière très 
variable, et formant soit des verticilles, soit des rameaux 
opposés ou alternes, dont l’ensemble constitue des sortes de 


(1) HARTZ, Einige neue Hyphomyceten Berlin’s und Wiens's nebst Bei- 
trägen zur Systematik derselben, Moskau 1871. 

(2) Tone, Fungi Meklenburgenses selecti, Lusseburgi 1790. 

(3) PERSOON, Synopsis mnethodica Fungorum, Gættingæ 1801-1808, 

(4) TuLaAsNE, Selecta Fungorum Carpologia, t. IT, 1865. 

(5) VuILLEMIN, Etudes biologiques sur les Champignons (Bulletin de la 
Société des Sciences de Nancy, Série IT, Tome VIII, Fascicule XX, 1886). 


L9 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 132 


masses presque orbiculaires renflées et assez compactes. Ces 
masses d’abord blanc de neige deviennent jaune de soufre, puis 
vert de gris. La surface des ramifications se couvre de stérig- 
mates renflés à la base, atténués à leur extrémité fructifère et 
en forme de bouteille. Ils donnent naissance successivement à 
un nombre variable de conidies caduques qui restent accolées 
les unes aux autres par une très légère couche mucilagineuse, 
de manière à former une petite sphère comparable à un spo- 
range comme chez les Acrostalagmus. Ces conidies rondes 
mesurent 5 p. 

Le Trichoderma Koningi Oudemans (1) est une espèce très 
voisine, commune sur les écorces tombées dans les bois. De 
mème que l'espèce précédente, elle forme des touffes laineuses 
d'abord blanches puis se maculant bientôt de petits points ou 
de taches vertes pour devenir entièrement, à la fin, d'un beau 
vert de gris. Ces touffes plus ou moins sphériques varient de 
dimensions suivant la richesse nutritive du substratum et leur 
grosseur ne peut être à mon avis qu'un élément fragile de 
diagnostic. Cependant cette espèce est plus vigoureuse que le 
Trichoderma lignorum et ses filaments sont ordinairement plus 
gros. Elle est bien distincte, car ses conidies sont plus volurni- 
neuses et nettement ovales, mesurant en moyenne 3 y sur 4. 

J'ai constaté tout à fait exceptionnellement dans cette espèce 
la présence de longs filaments stériles, rectilignes, cloisonnés 
à la fin, terminant et dépassant la masse des ramifications 
fructifères. Nous allons retrouver ces longs filaments stériles 
mais alors à l’état normal et contournés en tire-bouchons dans 
les deux plantes dont il me reste à parler. 

La plante que j'appellerai Trichoderma hamatum et que j'ai 
trouvée récemment sur le Cyathus striatus me paraït bien 
semblable à celle qui a été décrite sous les noms de : 


Pachybasium hamatum (Bonorden) Saccardo (2), 
Verticillium hamatum (Bonorden) (3), 
Phymatotrichum hamatum (Bonorden) Oudemans (4). 


(1) Oupemass, Archives néerlandaises des Sciences naturelles. 

(2) SACCARDO, Fungi Alg. Tahit. et Gall., p. 6.— Ip. Syll., IV, 149. 
(3) BONORDEN, Handbuch, 97 el tab. V, f. 117. 

(4) Oupemans, Overdr. Ned. Kr, Arch,, 3 sér., IL, 4. 


132 G. BAINIER. 


À moins qu'ils n'aient eu affaire à une plante différente, je 
crois que les auteurs qui l’ont observée ont dû l’étudier à un 
état trop jeune, ou bien que le substratum sur lequel elle se 
trouvait ne lui a pas permis son entier développement ; car 
aucun d'eux n'a signalé que les conidies caduques restaient 
accolées les unes aux autres en forme de pseudo-sporange 
comme cela se produit chez les Acrostalagmus. Cette plante 
présente exactement les mêmes caractères que les Trichoderma 
truncorum et Koningt; la seule différence réside dans ces 
longs filaments stériles recourbés ou plus ou moins contournés 
en spirale qui, surtout lorsque la plante n’est pas encore pour- 
vue de conidies, lui donnent un faux air de Ctenomyces. J'ai 
parfois observé (à titre de monstruosité, il est vrai) des filaments 
analogues stériles et droits chez le Trichoderma Koningt; il 
n'y a donc point de transition brusque et je ne crois pas qu'on 
puisse classer ces deux plantes dans deux genres différents. 
Cela est d'autant plus vraisemblable qu'elles forment les mêmes 
touffes fructifères laineuses presque orbiculaires, les mêmes 
ramifications, les mêmes stérigmates et les mêmes anastomoses 
dans les filaments. Un caractère commun à toutes réside dans 
les fréquentes anastomoses qui s’opèrent chez elles entre deux 
filaments stériles ou fructifères. La soudure se produit au contact 
de deux filaments, qui ensuite s’écartent en déterminant au point 
de jonction la formation d’un petit filament transversal, une sorte 
de trait d'union qui les relie l’un à l’autre. Le Trichoderma 
hamatum se présente d'abord sous forme de touffes plus ou 
moins étendues, blanches, formées d'hyphes rayonnantes entre- 
lacées, flexueuses ou droites, cloisonnées, terminées à leur 
sommet par des filaments en tire-bouchons et présentant à 
leur base des ramifications semblables aux Trichoderma pré- 
cédents. Ces ramifications sont droites ou courbes (comme le 
montre le dessin) et recouvertes de petites agglomérations de 
stérigmates en forme de bouteille. Ceux-ci sont surmontés de 
conidies caduques, incolores puis vertes, ovales et mesurant 
0 2% 0043 X< 0 "007, s’agglomérant pour former un pseudo- 
sporange. À la maturité la plante a l'apparence d’une petite 
pelote vert de gris, de laquelle émergent des filaments inco- 
lores contournés en spirale. 


| 
! 
À 


[5] 


MYCOTHEQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 155 


J'ai trouvé le Trichoderma que j'appellerai rr7inutum sur le 
Paxillus atrotomentosus (1). C'est exactement le Trichoderma 
hamatum, mais considérablement réduit dans toutes ses 
parties et complètement blanc. 


(Laboratoire de Botanique Cryptogamique de l'Ecole 
supérieure de Pharmacie de Parts). 


EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII. 


(Toutes les figures sont dessinées à la chambre claire, au grossissement 
de 700 diamètres). 


Fic. 1. Trichoderma truncorum jeune. 
2 — stérigmate et spores. 
3 — spores isolées. 
4. Trichoderma Koningi jeune. 
5. — filament stérile. 
— 6. — stérigmate et spores. 
7 
8 
9 
0 
1 


— spores isolées. 
. Trichoderma hamatum jeune. 
— stérigmate et spores. 
— spores isolées. 
— anastomoses des filaments stériles. 
— 12. Trichoderma minutum jeune. 
— 13. — stérigmate et spores. 
— 14. — spores isolées. 
— 15. Anastomoses des filaments fructifères. 


(1) Trouvé dans les bois de l'étang du Puits (Cher), où il parait commun. 


et 


Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, — IV. 
(Penicillium mniveum n. sp. et Penicillium insigne n. sp.) 


Par M. G. BAINIER. 


(PLANCHE IX), 


Les Penicillium présentent un intérèt particulier, parce que 
plusieurs espèces jouent un rôle important dans la fabrication 
des fromages et transforment la caséine en peptone. Les deux 
espèces à conidies blanches qui font l’objet de la présente Note 
me paraissent n'avoir pas encore été décrites. 

La première, que j'ai trouvée en Septembre dernier sur le 
Champignon de couche à Argent-sur-Sauldre (Cher) est la plus 
intéressante. Elle possède en effet des caractères qui n’ont pas 
été signalés chez ces plantes ; ses hyphes fructifères sont fina- 
lement dressées sur une rosette de crampons digitiformes. Je 
l’ai nommée Penicillium insigne. Elle se cultive aisément sur 
bois de réglisse, milieu sur lequel je la conserve à la Mycothè- 
que de l'Ecole de Pharmacie. Son développement est très lent, 
et pendant l'hiver il faut plus d’un mois pour qu’il soit terminé. 

Le mycélium aérien, largement étalé, émet au début des 
sortes de cordons de filaments entrelacés, qui donnent nais- 
sance çà et là perpendiculairement à des prolongements radi- 
ciformes et comme le reste du mycelium lui-même à des appa- 
reils fructifères. Ces derniers se présentent au début sous 
forme d'une cellule ovale qui ne tarde pas à se diviser dans sa 
partie moyenne par une cloison. Puis de chaque côté et très 
près de la base il se produit une cloison sur le filament qui lui 
a donné naissance. La partie inférieure de la cellule ovale est 
ainsi nettement délimitée par trois cloisons et forme une cel- 
lule basilaire constante et caractéristique. Dans les premières 
fructifications, cette cellule basilaire augmente simplement de 
volume en gardant plus ou moins sa forme primitive et peut 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 155 


toutefois donner naissance à d’étroits filaments mycéliens ; 
mais à mesure que le mycélium devient plus abondant et la 
plante plus vigoureuse, surtout si la culture est. faite sur un 
Agaric ou tout autre substratum perméable, cette cellule basi- 
laire se modifie considérablement, se boursoufle et donne nais- 
sance à cinq ou six longs prolongements digitiformes, sortes de 
suçoirs ou de crampons qui s’étalent plus ou moins. 

La partie supérieure de la cellule ovale, début de lappareil 
fructifère, devient cellule du support. Chez les premières fruc- 
tifications, ce support est rudimentaire, formant une sorte de 
bonnet à peine un peu plus volumineux que la cellule basilaire, 
mais il s’allonge considérablement et devient dans les fructifi- 
cations normales un long cylindre qui peut dépasser 0 "" 28 sur 
une largeur de 0 "" 011 et ne présente jamais de cloisons. Ce 
support est ordinairement droit et rectiligne, mais on en trouve 
de sinueux et de contournés. 

La cloison qui sépare ce cylindre de la cellule basilaire reste 
souvent plane, mais parfois elle semble se dédoubler sur les 
bords qui se bombent de part et d’autre, et deux surfaces con- 
vexes paraissent juxtaposées. L'extrémité libre du support est 
toujours surmontée d'une calotte hémisphérique sur laquelle 
se disposent en couronne sur le même plan les ramifications 
fructifères qui en sont très distinctes. Cette calotte porte, en 
effet, un nombre irrégulier (qui peut atteindre 7 au maximum) 
de systèmes de ramifications fructifères. Chacun de ces sys- 
tèmes est très simple. Une grosse cellule en porte à son som- 
met de trois à six autres plus petites et surmontées chacune 
par des stérigmates au nombre de trois à six. Les grosses 
cellules sont de forme variable se rapprochant plus ou moins 
d’un ovale, et mesurent 0 "011 de longueur sur une largeur 
de 0"*0056 en moyenne [Dans ces mesures et celles qui vont 
suivre, je ne m'occupe que des fructifications normales ; les 
autres sont construites sur le même type mais avec des dimen- 
sions beaucoup plus petites). Les cellules qui portent des sté- 
rigmates sont relativement ovales et mesurent 0 "" 0068 de 
hauteur sur 0""0042, 

Les stérigmates sont peu à peu atténués au sommet; leur 
longueur varie de 0 * 0084 à 0"#0112. Ils sont surmontés de 


136 G. BAINIER. 


spores en chapelet. Ces spores ont tantôt une forme ovale 
tantôt la forme de bâtonnets à extrémités planes, leur largeur 
est en moyenne de 0 =* 0028 et leur longueur de 0 =" 0056. mais 
leurs dimensions sont beaucoup plus petites dans les premières 
fructifications. 

Parmi les anomalies que l'on peut rencontrer chez cette 
plante, il arrive parfois que la cellule basilaire donne sur le 
côté naissance à un second support muni de ses fructifications 
(fig. 6). 

Le second Penicillium figure dans ma Flore des rues et 
des habitations de Paris. qui. après avoir été admise à l'Expo- 
sition de Paris 1889, se trouve actuellement dans la bibliothèque 
de l'Hôtel de Ville. Son image photographique portait le nom 
de Penicillium candidum, mais il existe actuellement sous ce 
nom une plante complètement différente et je propose de le 
désigner sous le nom de Penicillium niveum Bainier. Ses 
hyphes fructifères, d'une hauteur moyenne de 0 #* 65 et d'une 
largeur de 0 == 0125, donnent naissance vers leur sommet et au 
même niveau à un nombre variable de 2 à 6 bourgeons hémis- 
phériques nés au-dessous d’une cloison. Ces bourgeons se 
transforment en premiers rameaux ascendants, tandis que le 
filament principal continue sa croissance, pour produire un peu 
plus haut, sous une nouvelle cloison, de nouveaux bourgeons 
qui deviendront des rameaux de second ordre. La croissance 
du filament principal, au-dessus de la naissance des premiers 
rameaux, est au début ur peu plus rapide que celle de ceux-ci, 
mais ces derniers ne tardent pas à le rejoindre et le développe- 
ment, qui est le mème, devient vite simultané. Les premiers 
rameaux sont toujours trois ou quatre fois plus longs que ceux 
qui les surmontent. et leur longueur est environ huit fois plus 
grande que leur largeur. Ils produisent des séries successives 
de 4 à 7 ramifications de plus en plus courtes, en étages super 
posés, et toujours insérés sous une cloison. Le Penicillium 
niveum possède ainsi cinq générations de rameaux qui se sur- 
montent, tandis que le Penicillium insigne n'en présente que 
deux. A la maturité, les ramifications de même ordre sont de 
même grosseur et de même longueur, et comme elles se sé- 
parent en faisant un angle très aigu, leur ensemble rappelle un 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 137 


peu l'aspect de certains balais de Sorgho tandis que chez le 
Penicillium insigne ils prennent plutôt la forme étalée d'une 
petite corbeille d'osier. Les rameaux de cinquième ordre 
donnent naissance à un nombre variable 4 ou 5 stérigmates 
surmontés chacun par un chapelet de spores. Ces spores ont 
la forme d’un cylindre plus ou moins arrondi à ses extrémités. 
La longueur moyenne est de 0 mm0084 à 00112, la largeur 
moyenne de 0 "0028 à 0 "0030. Le support des ramifications 
fructifères possède toujours au-dessous de celles-ci, dans sa 
partie libre, trois cloisons qui le séparent en quatre parties 
égales. 

Enfin le mycelium de cette plante donne naissance à des 
cordons dressés de filaments sur lesquels peuvent se LAURE 
des appareils fructifères. 


(Laboratoire de Botanique Cryptogamique de l’École 
Supérieure de Pharmacie de Paris. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE. 


1. Penicillium niveum, début des ramifications fructifères, grossissement 
300 diamètres. 


2. — ramifications fructifères plus développés, grossis- 
sement 360 diamètres. 
ae — fructifications à l’état adulte, grossissement 360 
diamètres. 
4. — spores (grossissement 700 diamètres). 
5. Penicillium insigne (grossissement 700 diamètres), premières fructifi- 
cations. 
6. — anomalies dans les premières fructifications. 
HE — fructifications à court support. 
8. — support contourné. 
dE — fructification adulte simplifiée pour montrer les 
insertions des rameaux. 
10. — fructification dressée sur jeunes crampons. 
11. — crampons digitiformes complètement développés. 
12. — spores isolées. 


Germination de la spore échinulée de la Truffe. 


Par M. Em. BOULANGER. 


L'étude de la Truffe est assez complexe ; elle a, depuis long- 
temps, provoqué suffisamment d’erreurs, pour que je n'hésite 
pas à reconnaître celles que j'ai commises, dès que j'aipu m'en 
rendre compte. J'ai déjà signalé ma méprise sur la structure 
du mycélium truffier blanc, je rectifie aujourd'hui la germina- 
tion de l’ascopore échinulée de la Truffe, que j'avais décrite 
antérieurement, en 1903. 

J'ajouterai que j'ai toujours tenu à la disposition des bota- 
nistes les matériaux et les documents que j'ai pu recueillir sur 
cette question ; afin de provoquer leur contrôle, j'ai remis à un 
grand nombre d’entre eux des cultures pures du mycélium 
truffier blanc ou de ses formes conidiennes. J'estime qu'en 
cheminant ainsi, lentement mais avec persévérance, en contrô- 
lant mes résultats les uns après les autres, j’arriverai. avec le 
concours que je sollicite des mycologues, à résoudre définitive- 
ment cet intéressant problème. 

La culture agricole de la Truffe, que j'ai entreprise aux en- 
virons d'Etampes sur une grande échelle, progresse lentement 
mais sûrement. Car le nombre des places truffières s’accroit 
régulièrement chaque année; si celles-ci ne me donnent pas 
encore une récolte rémunératrice, cela tient à ce qu'elles ne 
sont pas encore suffisamment âgées. Au point de vue scientifi- 
que, mes résultats se débrouillent peu à peu, et je vous apporte 
aujourd'hui quelques preuves nouvelles sur la germination: :1l 
vous sera facile de contrôler les photographies, qui établissent 
ces preuves, par l'examen des préparations microscopiques que 
je tiens à votre disposition. 


Germination de la sporé échinulée dans l'asque. — Les dif- 
férents stades de la germination, que je vais décrire, ont été 


GERMINATION DE LA SPORE DE LA TRUFFE, 139 


observés exclusivement dans l’asque, au moyen de préparations 
que j'ai faites avec des débris de truffes, mis à germer dans 
des tubes d'eau stérilisée. Je n'ai donc pu observer le passage 
d'un stade à un autre, comme le permettraient des cultures en 
cellule ; aussi, je me propose de suivre la germination d’une 
spore ën vitro, afin de compléter cette étude. 

D'après Turaswe, la jeune spore de la Truffe n'est d'abord 
qu'une petite cellule lisse et hyaline, qui renferme plus tard de 
petits corps arrondis ou des matières huileuses ; puis, il se 
forme une seconde cellule, qui lui est concentrique et qui en 
demeure distincte. Cette seconde tunique externe, il l'appelle 
épispore ; Hesse lui donne le nom d’exospore. 

La cellule interne (erdospore; est toujours parfaitement lisse 
et incolore: elle n'offre aucun des accidents particuliers à 
l’'exospore, qui est plus ou moins fortement colorée, échinulée 
ou alvéolée, suivant les espèces de Truffes. 

J'avais erû pouvoir affirmer précédemment que l'exospore 
était formée par une couche de cellules ; il ne s’agit, en réalité, 
que d’un épaississement de la membrane, affectant le dessin. 
de cellules polygonales régulières : on s’en rend compte, pen- 
dant la germination, lorsque l’exospore est en voie de résorp- 
ton fe-10,-0210) 

Quand on plonge dans l’eau stérilisée des débris aseptiques 
de Truffes, dont les spores sont bien mûres, on remarque au 
bout de deux ou trois jours que quelques unes d’entre elles se 
sont gonflées (fig. 1, 2) : il n’y en a qu’un très petit nombre qui 
augmente ainsi de volume, aussi ne peut-on dire qu'il s'agisse 
d’un phénomène général d'osmose. 

Pendant que l’endospore se dilate ainsi, l’exospore se liquéfie 
en partie sur un point, le plus souvent à l'équateur de la spore 
(fig. 1, 2, 7,8, 10), quelquefois à l’un des pôles. 

Puis, l’endospore, en se gonflant, crève l’exospore au point 
où celle-ci offre le moins de résistance par suite de sa résorp- 
tion, et, par l’ouverture ainsi formée, la cellule interne fait 
saillie au dehors, où elle prend un contour arrondi (fig. 3, 4, 
5, 6, etc.). Il ne s’agit pas ici d’une véritable germination, don- 
nant lieu à un tube mycélien : il n’y a qu'un simple accroisse- 
ment de l'endospore pour sa mise en liberté. On se rend bien 


140 E. BOULANGER. 


compte du fait chez certaines spores où la cellule interne, après 
sa saillie, supporte encore quelques débris de l'exospore sur sa 
partie terminale arrondie (fig. 7, 8). 

Dans la suite, l’endospore ne s’accroit presque pas et con- 
serve à l'extérieur son contour arrondi, tandis que l’exospore 
se résorbe de plus en plus : il se produit une véritable liquéfac- 
tion de cette enveloppe colorée, et le liquide, qui en provient, 
colore en brun l'intérieur de l’asque. Les piquants s'émous- 
sent (fig. 3, 4) et la spore échinulée devient bossuée, mame- 
lonnée ; lorsque la couche brune, qui imprégnait la membrane, 
a complètement disparu, on distingue les épaississements 
polygonaux de l’exospore, devenue incolore (fig. 9, 9’, 9”, 43’, 
15, etc.). Celle-ci finit, d’ailleurs, par disparaitre complète- 
ment, et sa résorption, qui avait débuté au point de saillie de 
l’endospore. se termine par les pôles de l’ascospore (fig. 10, 
17, 18, 19, 20). 

Pendant son dépouillement, l'endospore prend une forme 
différente, qui résulte de son gonflement; quand elle a fait 
saillie à l'équateur, elle est arrondie de ce côté et incurvée de 
“l'autre (fig. 24, 24,24") ; lorsque sa sortie s’est faite par l’un 
des pôles de la spore (fig. 21, 22), la cellule interne garde, 
après son dépouillement, une forme allongée (fig. 23). 

Les diverses transformations de l'ascospore de la Truffe, 
avant la germination du tube mycélien, se réduisent donc à la 
destruction de l'exospore, à sa liquéfaction: l’endospore in- 
colore, qui se trouvait enfermée à l’intérieur, s’en dégage par 
son gonflement, d'où sa forme et ses dimensions différentes de 
celles de l’ascospore primitive. 

Je ne me suis pas occupé, dans cette étude, de la germina- 
tion de l’endospore en dehors de l’asque, car aucun signe ne 
permet de la caractériser : en effet, si on la trouvait en prolon- 
gement du filament, qui est incolore aussi, on ne saurait s’il 
s’agit de la spore ou d’une des ampoules incolores, que le my- 
célium truffier blanc produit dans son développement. 

Pour être sûr de la germination, il fallait avoir une endos- 
pore qui ait germé à l'intérieur de l’asque: j'ai pu rencontrer 
ce stade dans mes préparations, ainsi que le montrent les pho- 
tographies, que j'ai l'honneur d'offrir à la Société Mycologi- 


GERMINATION DE LA SPORE DE LA TRUFFE. 141 


O7 


que (fig. 25, 25’). On se rend très bien compte, en examinant 
la préparation, qu'une endospore a germé un filament incolore, 
mais celui-ci est irrégulier et présente la forme bourgeonnante 
des champignons, qui se sont développés dans une atmosphère 
raréfiée. La spore dépouillée est encore reconnaissable, : grâce 
à des débris de piquants et à quelques taches de la couche 
brune externe, qui recouvrent encore quelques points de sa 
surface. Mais le filament obtenu dans l’asque n’est pas sufli- 
samment développé, ni assez typique, pour qu'il soit possible 
d'établir ses caractéristiques: cette préparation prouve qu'il y 
a eu germination de la spore, mais je comprends très bien 
qu'elle ne suffise pas à démontrer l'authenticité du mycélium 
truffier blanc, dont je suis toujours absolument convaincu. 
J'avais avancé, dans ma brochure « Germination de l'ascos- 
pore de la Truffe », parue en 1903, que l’endospore, après 
s'être dégagée de l’exospore de la manière que je décris au- 
jourd'hui à nouveau, prenait un contour arrondi et restait 
insérée entre deux calottes hémisphériques et latérales prove- 
nant de l’exospore. Cette forme, que j'avais prise pour un 
œuf, n’est qu'une impureté que l'air a déposée dans quelques- 
unes de mes préparations : c’est le grain de pollen de pin. 


Hesse (1) a décrit, en 1891, la germination et le développe- 
ment de plusieurs Tubéracées : je résumerai prochainement 
les principaux points de son travail, car leur comparaison avec 
le développement de la Truffe me semble intéressante. Je me 
borne, aujourd’hui, à rappeler comment cet auteur a décrit 
la germination de quelques champignons voisins de la Truffe. 

Au moment de germer, la spore mamelonnée de l’Hydnotria 
carnea, dit-il, se dépouille de son exospore ; celle-ci se liquéfie 
et se rassemble à chaque pôlesous forme de gouttelettes desang: 
il ne reste plus de la spore primitive que l’endospore, qui con- 
tient un grand nombre de petits corpuscules ronds et réfringents 
comme de l'huile (Tableau 21, fig. 9 à 26). 

Chez l’Elaphomyces rubescens (tableau 21, fig. 51), la 
spore se dépouille de l’exospore garnie de piquants et l’endos- 


(1) Die Hypogæen Deutschlands, von Dr. Rudolph Hesse in Marburg. 
Halle A. S., 1891. 


10 


"A 


RL PU 


142 E. BOULANGER. 


pore, étant mise à nu, se conjugue à une autre endospore ; c'est 
de la cellule résultant de la conjugaison que germe un fila- 
ment. 

Dans l'E. granulatus, l'exospore se fend et l’endospore 
s'échappe par l'ouverture ainsi formée (fig. 55). | 

Mais, c'est surtout du Balsamia fragiformis que cet auteur 
s'est occupé (fig. 27-48). L'exospore s'ouvre soit par une fente 
longitudinale ou transversale, soit au moyen d'une ouverture 
que surmonte un petit couvercle ; dès que l’endospore est mise 
en liberté, elle se conjugue à une autre endospore (fig. 31 à 37, 
4h); puis, de la cellule sphérique résultant de cette conjugai- 
son sort le filament (fig. 40 à 43, 26). 


Tuzasxe s'est occupé aussi de la germination des Balsamia 
dans son Histoire des Champignons Hypogées (page 58]. 

« Les spores du Balsamia que nous avons vues germer, 
dit-il, ne se comportent pas, dans cet acte initial de leur indivi- 
dualité, autrement que les autres spores de champignons, dont 
il nous a été donné d'observer les premiers développements. ». 
Il ajoute que l’endospore contribue seule à la germination. 

Comment résoudre ce désaccord ? Quant à la Truffe, germe- 
t-elle dès qu’elle est mise à nu ou doit-elle auparavant se con- 
juguer à une autre endospore ? I1ne sera possible d’élucider ce 
point que par la culture en cellule ; en effet, si j'avais aperçu 
dans mes préparations deux endospores à l'état de conjugai- 
son, il m'eût été difficile d'affirmer que ce voisinage n'était pas 
fortuit. 

La comparaison du développement des Balsamia. d’après 
Hesse, montre aussi des analogies remarquables avec celui 
des Tuber ; par exemple, ce botaniste signale la forme coni- 
dienne du Balsamia fragiformis, et la figure qu'il donne 
(tabl. 17, fig. 1) représente certainement un Acrostalagmus. 
Or, d'après mes résultats, l'Acrostalagmus cinnabarinus est 
la forme conidienne du Tuber melanosporum. 


Hesse explique encore très-clairement comment deux fila- 
ments, absolument différents, concourent au développement 
des Tubéracées. L’un d’eux est très fin et ne présente pas de 
cloisons : il lui attribue la fonction de rhizoïdes nourriciers ; 


GERMINATION DÉ LA SPORE DE LA TRUFFE. 143 


ce serait l'appareil végétatif, qui se développe dans le sol oùil 
va chercher les éléments nutritifs. Le second prend naissance 
sur le précédent, son calibre est plus large et il est nettement 
cloisonné : c’est lui qui forme l'appareil de reproduction, car il 
donne naissance aux asques : il constitue exclusivement la glèbe 
et le peridium des périthèces. Cet auteur signale aussi le même 
fait chez les différents Tuber qu'il a étudiés. 

On s'explique ainsi que le mycélium truffier puisse être blanc, 
excessivement mince et non cloisonné, alors que les filaments, 
qui constituent le faux tissu du périthèce ou les formes coni- 
diennes, sont brünäâtres, relativement larges et nettement cloi- 
sonnés. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 
PLANCHE 1. 


F1. 1. — (Gr. — 475 d.), fig. 2 (gr. — 420 d.). Au début de la germination, 
la spore se gonfle et l’exospore se détruit en un point, à l'équateur 
le plus souvent. 

Err. 8, 4, 5, 6. -— (Gr. = 475 d.). L’endospore se gonfle et fait saillie au de- 
hors de l’exospore, au point où celle-ci se trouve moins résistante, 
par suite de sa résorption. L’exospore se liquéfie, ses piquants 
s’émoussent. 

Etre. 7, 8. — (Gr.— 475 d.). L’endospore, après avoir sailliau dehors de la 
spore, garde un contour arrondi ; ce n'est pas un début du tube 
germinatif, mais un simple accroissement de la cellule germinative 
interne. Celle-ci supporte, en effet, quelques débris de l’exospore 
sur son extrémité arrondie, ce qui prouve son accroissement inter- 
calaire. 


PLANCHE 11. 


Fig. 9, 9, 9°. — (Gr. — 130 d., 350 d., 630 d.). Ouverture dans l'exospore par 
où se fait la saillie de l’endospore; ornementations de la membrane 
externe, simulant des cellules polygonales. 

Fig. 10. — (Gr.— #75 d.). La destruction de l’exospore commence à l’équa- 
teur et se termine par les pôles de la spore. 

Fri. 11, 11°. —- (Gr. = 130 d. et 420 d.), fig. 12 (gr. = 350). L’endospore, qui 
fait saillie à l'équateur de la spore, est arrondie de ce côté et s’in- 
curve de l’autre. 

Fig. 13, 13°. — (Gr.— 130 d. et 420 d.). On aperçoit l’ornementation de l’exos- 
pore en voie de résorption; il ne reste de piquants que sur une 
bande occupant un méridien à l'opposé du point où a sailli l’endos- 
pore (qui est peu visible sur cette photographie). 


144 


FrG. 


IG. 


mn 


Fi&. 


FIG. 


Fi. 


FIG. 


E. BOULANGER. 


PLANCHE ur. 


14. — (Gr. —475d.), fig. 15, 45, (gr. — 475 d. et 830 d.), fig. 16 


(gr. = 475 d.). L’exospore en voie de destruction est complète- 
ment décolorée. 


17, 18,19. — (Gr.—= 475 d.). L’exospore, décolorée et débarrassée de ses 


ornementations, est lisse; on aperçoit l'ouverture par où l’endos- 
pore a commencé à faire saillie. 


20. — (Gr. — 475). L'endospore, débarrassée de l’exospore, garde une 


forme infléchie. 


PLANCHE IV. 


21, 22. — (Gr.=— 475). L’endospore fait saillie à l’un des pôles de la 


spore ; quand elle est mise à nu, par destruction de l’exospore, elle 
présente une forme allongée (fig. 93, gr. = 475 diam.). 


24, 24, 24°. — (Gr. = 130 d., 350 d., 630 d.). L’endospore, mise à nu, 


est arrondie du côté où elle a traversé l’exospore (par l’équateur), et 
incurvée de l’autre côté. 


25,25. — (Gr. — 130 d., 330 d.). L’endospore germe le filament à l'in- 


térieur de l’asque. 


| 
à 
: 


L'AMMPRUCREAE 


2 


GERMINATION DE L'’ASCOSPORE ÉCHINULÉE DE 


PAR EM. BOULANGER 


GERMINATION DE L'ASCOSPORE ÉCHINULÉE DE LA TRUFFE 


PAR EM. BOULANGER 


Fig. 9 Fig. 9’ E n 


PEN DEMANDANT E 


2 


GERMINATION DE L'ASCOSPORE ECHIN 


PAR EM. BOULANGER 


GERMINATION. DE L’ASCOSPORE ÉCHINULÉE DE LA TRUFFE 


PAR EM. BOULANGER 


Sur la coloration des Oospora pathogènes dans les 
coupes de tissus ou d'organes, 


Par M. le Dr PINOY. 


Pour l’actinomycose, avec les méthodes actuellement em- 
ployées, la difficulté de la technique réside dans la décolora- 
tion : ou bien on décolore les massues qui doivent être colorées 
en rouge par le Ziehl, ou bien on décolore les filaments qui 
doivent être colorés en violet par le Gram. 

La méthode suivante permet d'éviter la décoloration, c’est 
pourquoi nous croyons utile de la signaler. Les fragments de 
tissus atteints sont fixés dans la solution de sublimé acétique 
ou dans le liquide de Bouin ; les pièces sont incluses dans la 
parafline comme d'ordinaire. 

Après avoir traité les coupes par le xylol, l'alcool absolu et 
l'eau, on colore les noyaux des cellules par l’hématoxyline. 
Ensuite, on fait agir la solution de fuchsine de Ziehl à 40° pen- 
dant 8’, on lave à l'alcool à 90° jusqu’à ce que l'alcool ne coule 
plus coloré. On fait alors le Gram (violet aniliné 3’, solution 
de Gram 3’). On lave rapidement à l'alcool absolu. Puis on 
décolore le Gram par une solution alcoolique de vert lumière à 
0,2 pour cent. On passe l’alcool absolu, le xylol, et on monte 
dans le baume. 

Au microscope, la préparation montre les noyaux des cel- 
lules en bleu noir, les massues du parasite en rouge, les fila- 
ments violets et le reste en vert brillant. 

Dans le Pied de Madura, on a de bons résultats avec une 
méthode très simple : 

Les coupes sont colorées par le Bleu de Unna à 40° pendant 
5’, lavées à l’eau et différenciées par la solution alcoolique de 
vert lumière. Les noyaux des cellules sont en bleu noir, les 
filaments du parasite sont en bleu violet et le fond de la prépa- 
ration en vert. 


La moisissure des caves et des celliers ; étude critique, 
morphologique et biologique sur le Rhacodium cel- 
lare Pers. 


Par M. F. GUÉGUEN. 


(SUITE ET FIN). 


L'optimum de croissance a été recherché en cultivant le 
Champignon sur Raulin gélatiné qui constitue, ainsi qu'on le 
verra plus loin, le milieu de choix. La proportion de gélatine 
fut seulement de 3 p. 100. Le substratum ayant été réparti par 
prises de 20 c. cubes dans des matras de Bohême, et le semis 
opéré en surface après refroidissement, les matras furent 
placés respectivement à 4+16°-18°, + 22°, EL 30-349, + 37°. 

Au bout d’une semaine, l’état des cultures était le suivant : 


+ 16°-18°— ilots bruns de 7 à 8 millimètres de diamètre, 
légèrement tomenteux. Pas de liquéfaction 
de la gélatine. 

+ 22° — ilots plus larges et plus touffus. La gélatine com- 
mence à se ramollir au pourtour des colonies, 
que l’on peut faire sortir de leur godet de 
liquéfaction en imprimant aux matras de 
petites secousses. 

— 30°-34° | 

— 300-37° | 

L'optimum cultural se trouve donc compris entre + 16° et + 

22°, et plus près de cette dernière température, comme l'indi- 
quent le développement plus considérable et la liquéfaction du 
substratum : ce dernier phénomène est bien dû à une sécrétion 
du champignon, plus abondante à + 22° qu'à +16°-18°. En 
effet, la fluidité autour des colonies persiste lorsqu'on met les 
cultures à la température du laboratoire; tandis que la liqué- 


Aucun développement. 


Rhacodium cellare. 147 


faction n'apparaît pas, lorsque le matras à + 16°-18° est porté 
à l’étuve à 22° pendant plusieurs heures. 

Le non-développement de + 30° à + 37° ne saurait aucune- 
ment être attribué à la fusion de la gélatine à ces températu- 
res ; on verra plus loin que le Rhacodium se développe parfai- 
tement à 22° sur Raulin liquide, ainsi que sur tous les 
milieux liquides. 


V. — Etude biologique du RHACODIUM sur les divers 
milieux. 


(Fig. 1 à 8 du dessin dans le texte). 


L'application à la culture du Rhacodium cellare des métho- 
des que nous avons proposées autrefois (1) pour l'étude métho- 
dique des Mucédinées et des Levüres a fourni quelques données 
intéressantes concernant le développement de ce Champignon 
en présence de divers aliments, et a permis, par l'étude mi- 
croscopique des thalles obtenus, d'établir avec quelque pré- 
cision l'influence des conditions de milieu sur la structure de 
l'appareil végétatif. 

Les milieux liquides, ainsi que les solides obtenus par addi- 
tion de gélatine, étaient répartis par quantités de 20 c. cubes 
dans des matras de Bohème de 60 c. c. Les autres substan- 
ces étaient réparties dans des tubes à essai. Le tout fut ense- 
mencé à l’aide d’une émulsion de conidies provenant d’une 
culture duveteuse sur Raulin gélatiné à 5 ‘/,, non encore 
liquéfiée : en opérant ainsi, on obtint régulièrement cinq ou six 
colonies dans chaque vase. 

Le Champignon ainsi réparti avait subi une série de passages 
sur les divers milieux suivants : malt gélatiné (colonie cellulaire 
ayant servi à l'isolement), carotte, pomme de terre, topinam- 
bour, bois de Chène et enfin Raulin gélatiné. Ces passages ont 
eu pour but, dans notre pensée, d'entraîner le Champignon à 
produire ses différents enzymes, de manière à le mettre mieux 


(1) L. Lurz et F, GUÉGUEN. De l’unification des méthodes de culture pour 
la détermination des Mucédinées et des Levires (Actes du Congrès inter- 
nat. de Botanique de 1900, Paris ; reproduit dans le Bull. Soc. Myc. Fr., et 
le Bull. des Sc. Pharmacol, 1900. 


148 F. GUEGUEX. 


en état de croître sur le plus grand nombre possible de 
milieux. Pour éviter les insuccès dus à la contamination acci- 
dentelle d'une culture, chose toujours possible malgré les soins 
apportés aux manipulations, deux séries complètes furent 
simultanément mises en expérience. Au cours des observa- 
tions, certains milieux où le développement tardait à se pro- 
duire furent mème l'objet d'un troisième et d’un quatrième 
essais. 

Tous les vases furent mis ensemble dans l’étuve à + 22°, et 
observés à intervalles réguliers. L'examen microscopique des 
colonies ne fut fait qu à la fin de l'expérience. 


Voici, brièvement résumés, les résultats obtenus : 


1. — Raulin normal. — Second jour: début de germina- 
tion. — Cinquième jour : on trouve en suspension de petites 
sphères blanc-grisätre. d'une grosseur moyenne d'un milli- 
mètre; celles de la surface s’étalent en petits ilots lenticulaires 
grisonnants. — (Juatorzième jour : les sphères ont acquis la 
grosseur d'un pois, et une couleur verdâtre ; les thalles de la 
surface sont brun-verdätre. veloutés, ayant la forme d’un 
dôme creux, et comme fuyant le liquide. — Examen micros- 
copique : les filaments immergés sont cylindriques-hyalins à 
cloisons espacées, et terminés à la périphérie par des ampoules 
fusiformes. Les filaments émergés sont plus gros, à parois à 
peine tremblées ou ondulées, jamais scabres : leur contenu est 
formé de grosses gouttes réfringentes. 


2. — Raulin neutre. — L'allure des cultures est à peu près 
la même que sur Raulin normal. Toutefois, les colonies du 
fond sont un peu plus volumineuses et de teinte plus pâle que 
sur le premier milieu ; celles de la surface sont moins bom- 
bées. Les filaments immergés n’ont pas d'ampoules terminales. 
La neutralité du liquide parait donc favorable au Champi- 


gnon. 


3. — Raulin normal gélatiné à 5 "/,. — Second jour: 


colonies visibles sous la forme de points hyalins. — Cinquième 


Jour : colonies brunâtres analogues à celles du Cladosporium 
herbarum sur le même milieu, mais plus duveteuses. — Qua- 


à k ce Sos 2 


HE net 2 


EAN 7 


Rhacodium cellare. 149 


torzsième jour : larges thalles gros comme le bout du doigt, 
brunâtres et ressemblant à une île montueuse de près d’un 
centimètre de hauteur au milieu, continuée dans le substra- 
tum par une épaisseur de deux ou trois millimètres de flocons 
hyalins ; liquéfaction à peine sensible, le liquide ne coulant pas 
lorsqu'on incline le matras. — Æxamen microscopique (fig. 1 
du texte): les filaments forment une masse noirâtre, dure, feu- 
trée, formée d'éléments à parois lisses et brunâtres, plus fins 
que les filaments superficiels des milieux liquides, auxquels la 
mobilité du substratum a permis de rayonner plus librement ; 
les conidiophores sont dressés, scabres, entièrement compara- 
bles à ceux obtenus en cultures cellulaires. 


4. — Raulin neutre gélatiné à 5 °/,. — Les débuts de 
la culture rappellent ce qui s’observe sur le milieu précédent, 
mais ici les thalles semblent plus prospères : la couleur est plus 
nettement verdâtre. — Quatorzième jour: on observe une 
liquéfaction très marquée, la gélatine du pourtour des thalles 
s’écoulant lorsqu'on incline le vase, et les colonies quittant les 
profondes alvéoles qu’elles ont creusées. Dans la gélatine com- 
mence à diffuser un pigment brun, qui, lorsque la liquéfaction 
sera complète (au bout d'environ trois semaines), teintera le con- 
tenu en brun-madère. — À l'examen microscopique, l'aspect 
est le même que sur le milieu précédent. 


5. — Raulin-urée. — Le développement est plus lent que 
sur le Raulin normal, principalement pour les thalles superfi- 
ciels. Il n'y a aucune odeur ammoniacale. — A l'examen 


microscopique, le mycélium immergé se montre formé d’élé. 
ments régulièrement cylindriques, lisses, roussâtres. sans 
ampoules terminales. Cà et là, dans les points d’affleurement à 
la surface du liquide, on voit quelques essais de sclérotes, for- 
més de petits groupes de quatre à cinq cellules courtes et 
arrondies. De grosses gouttes oléagineuses envahissent les 
cellules, dont elles occupent tout le diamètre, s’étirant même 
parfois en globules allongés. 


6. — Raulin-glucose. — L'allure générale est la même que 
sur Raulin normal, mais les colonies sont un peu plus volumi- 


+ 


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SD de dns 


Un 


150 F. GUÉGUEN. 


neuses ; toutes sont noirâtres à la fin de la seconde semaine, 
tant celles du fond que celles de la surface. — Les caractères 
microscopiques sont les mêmes que pour le Raulin normal, à 
pari l'absence de renflements. 


7. — Raulin-lévulose. — Au début, développement comme 
sur Raulin normal: mais les colonies sont plus foncées, sans 
toutefois l'être autant que sur glucose. Finalement. au quin- 
zième jour, le volume de la récolte est un peu moindre-que sur 
le saccharose ou le glucose. — A l'examen microscopique, les 
filaments de la surface sont plus gros et plus noduleux que par- 
tout ailleurs. 


8. — Raulin-galactose. — Les colonies apparaissent avec 
un retard marqué par rapport au Raulin normal ; elles demeu- 
rent ici constamment plus petites que sur ce milieu, et leur 
teinte est foncée comme sur le glucose. Les touffes mycéliennes 
restent toujours distinctes les unes des autres. sans aucune 
tendance à s'enchevêtrer ou à se souder. Au microscope, on 
les trouve formées de filaments noirâtres. à membrane lisse, 
contournés en S ou en boucles de formes variées ; ils se termi- 
nent, dans la profondeur, en pointes fines dépourvues d’am- 
poules terminales et sont moins volumineux que sur le Raulin 
sucré. 


9. — Raulin-maltose. — Sur ce milieu, le développement 
est très-lent. Au bout de quinze jours. le liquide renferme des 
colonies sphériques gris-verdätre, de consistance glaireuse, 
dont les plus développées ont à peine le diamètre d’une lentille. 
Au microscope (fig. 2 du texte). les colonies immergées 
paraissent constituées par un mycélium fin, brunâtre, formé 
d'éléments cylindriques à cloisons distantes, et remplis de 
fines gouttes oléagineuses : l'extrémité des filaments périphé- 
riques est régulièrement arrondie en doigt de gant, sans 
renflement ampulliforme. Les colonies émergées sont d'un brun 
verdätre. 


10. — Raulin-lactose. — Au début, la culture ressemble à 
celle que l’on obtient sur les autres sucres, tels que le glucose ; 


RE 
LS PE 
L.: 


Rhacodium cellare, 151 


plus tard, tous ces thalles isolés se soudent les uns aux autres, 
et s'élèvent en dôme comme s'ils fuyaient le liquide. Aux micros- 
cope, les filaments sont plus gros que sur le maltose; leur 
membrane, surtout dans les parties voisines de la surface du 
liquide ou émergées, se teinte distinctement en bleu pâle par 
le Gram : elle renferme donc de l’amidon soluble. 


Aspect du thalle du Rhacodium obtenu sur différents milieux nutritifs. (Gr.— 
440). [Toutes ces figures, à moins d'indication contraire, ont été dessinées 
d’après des cultures âgées de vingt jours]. 

Fig. 1, Raulin gélatiné à 5 p.100. — 2, Raulin-maltose. — 3, Décocté de malt 
acidulé et gélatinisé, plaque brune de la paroi d’un tube (culture ägée 
de sept mois.) — 4, Raulin-glycérine. — 5, Raulin-amidon, épaississements 
bruns de la paroi cellulaire. — 6, Albumine coagulée, épaississements 
moins abondants que sur amidon. — 7, Pomme de terre, culture de six 
mois concurrencée par une Bactérie, et ayant formé une lame noire et 
stérile. — 8, Raulin-sulfate de cuivre; à gauche, solution à 1 p. 300; à 
droite, solution à 1 p. 500. 


11. — Raulin-glycérine. — Le développement est plus lent 
que sur tout autre milieu liquide. Au bout de quinze jours, il 


DENT PE VURE CRIE de MIO PR TE AAA 


1 


1352 F. GUÉGUEN. 


n'existe encore que de maigres thalles gris-brun, consistant 
en petites boules échinulées de 07*,5 à 2 millimètres de dia- 
mètre, constamment séparées les unes des autres; quelques 
ilots aplatis, d'aspect poussiéreux, flottent sur le liquide. Au 
microscope, le tout se montre formé d'articles bruns, courts, 
lisses, un peu renflés au milieu, guttulés. se dissociant aisé- 
ment, et laissant échapper dans la préparation de nombreux 
globules d'aspect oléagineux (fig. 4 du texte). 


12. — Raulin-inuline |1). — Au début, le développement a 
lieu comme sur le Raulin normal ;: mais bientôt il se ralentit. si 
bien qu'a la fin de la seconde semaine on ne voit à la surface 
que des thalles gris poussière, de 2 à 8 millimètres de diame- 
tre, ayant l'aspect de lentilles à bords déchiquetés. Au mnicros- 
cope, les filaments superficiels. formés d'articles gros et courts, 
présentent de place en place. le long de la paroi interne des 
cellules, des épaississements de la membrane faisant une 
saillie assez marquée, et colorés en brun ; nous verrons dans 
les cultures sur amidon et sur albumine des formations analo- 
gues, encore plus abondantes et plus développées. 

En somme, l’inuline ne constitue pas un aliment très favo- 
rable. 


13. — Lait. — Le cinquième jour, il n'y a pas encore de 
culture bien visible ; le guator:ième jour, on aperçoit seule- 
ment sur les bords du liquide de maigres thalles grisätres ; il 
n'y a pas de coagulation. Les colonies sont formées de fila- 
ments bruns. lisses, cylindriques, fréquemment enchevètrés 
en petites pelotes mycéliennes, et entremèlés d'amas de cris- 
taux d'acides gras : il y a peu de globules de beurre. 


14. — Pomme de terre simple. — Le cinquième jour, 1l 
y a des colonies de 2 à 3 millimètres de diamètre, de couleur 
terre d'ombre, tres peu saillantes et peu duveteuses. Le qua- 
torzième jour, les thalles sont confluents, compacts, à bords 
bien arrêtés, et d'une belle couleur brune. 

En pratiquant les coupes transversales intéressant l’une des 


(1) Cette substance était dissoute dans la proportion de ® pour 100. 


Rhacodium cellare,. 153 


colonies et son substratum, on voit que la surface est couverte 
d'un feutrage de filaments bruns dont la membrane est ornée 
de quelques aspérités, tandis que les cellules de la pomme de 
terre sont écartées par plusieurs assises d’hyphes qui les entou- 
rent étroitement, et sécrètent probablement la diastase qui en 
attaque l’amidon et le dissout peu à peu. 


15. — Pomme de terre glycérinée. — Comme il fallait 
s'y attendre, le développement est plus lent que sur le milieu 
précédent. Le cinquième jour, les colonies ne sont encore que 
punctiformes. Le quatorzième, il n'y a que des thallesisolés, dont 
la couleur est plus sombre que sur la pomme de terre simple. 


16. — Pomme de terre acide {à 2 ‘/, d'acide lactique).— 
Les cultures sont un peu moins développées que sur la pomme 
de terre simple, mais plus prospères qu’en présence de la gly- 
cérine. Leur couleur est brun tirant sur le verdâtre. Il y a 
entre celles sur pomme de terre simple et celles-ci la même 
différence de teinte qu'entre les cultures sur Raulin normal et 
Raulin neutre. Îl est donc permis d'attribuer, dans le cas pré- 
sent, les différences de couleur à des différences dans la réac- 
tion du milieu. 

Il se produit ici un peu de pigment lie de vin, qui reste loca- 
lisé au contact de la colonie, formant à son pourtour un liseré 
mince à peine visible; en dénudant la pomme de terre par 
grattage du thalle, on voit que la région sous-jacente est 
entièrement pigmentée, mais sous une très faible épaisseur. 

L'aspect microscopique du thalle est identique à celui de la 
pomme de terre neutre. Les conidiophores sont scabres, et 
paraissent plus simples que sur malt gélatiné: les conidies 
sont relativement longues et étroites. 


17. — Carotte. — Au bout de deux jours, des flocons ténus 
apparaissent déjà ; ils sont devenus, le cinquième jour, autant 
d'ilots bruns, et confluent, à la fin de la seconde semaine, en 
une bande veloutée brun-grisâtre, couverte d’un fin duvet. 


18. — Topinambour. — L'aspect général est à peu près le 
même que celui des cultures sur pomme de tere, mais ici le 


154 F. GUÉGUEN. 


substratum a une tendance marquée à se gonfler et à se 
recourber en arc dont la convexité est tournée du côté envahi. 
Finalement, la surface couverte de conidiophores rappelle celle 
d'une culture de Cladosporium herbarum. 


19. — Gélose :non inclinée). — La culture progresse un peu 
plus lentement que sur la pomme de terre. Au bout de quinze 
jours, le thalle a recouvert toute la surface du substratum, sur 
lequel il a formé une peau brun-chocolat de 1 à 2"" d’épais- 
seur, légèrement plissée. La gélose se liquéfie manifestement 
vers le vingtième jour, et au bout d'un mois se décolle du 


pourtour et du fond du tube. 


20. — Amidon de riz à 2°/,. — Le cinquième jour, on 
n’observe encore que de petites colonies brun-pâle, qui après 
deux semaines ont atteint un centimètre de diamètre. L'amidon 
se liquéfie lentement, et les colonies nummulaires, de couleur 
umbrinus, flottent librement. D’autres thalles gris-poussière 
apparaissent entre le bloc amylacé et les parois du tube. 

Le liquide, décanté avec précaution et sensiblement limpide, 
se colore en bleu par l’eau iodée. Après filtration, le même 


réactif y provoque l'apparition de stries brun-acajou, se super- 


posant à une teinte bleue. Après mélange homogène, opéré à 
l’aide d'une baguette dans le verre de montre où se fait l'expé- 
rience, la coloration finale est violette. Etendu de moitié d’eau 
distillée, le liquide filtré ne réduit pas ïa liqueur de Fehling. 
L’aspect microscopique des filaments mycéliens (fig. 5 du 
texte) rappelle celui que nous avons observé dans le milieu 
Raulin-inuline. Il est surtout caractéristique pour les colonies 
qui ont végété en vie étoullée, entre le verre et l’amidon resté 
solide. Le thalle est formé d'articles toruleux renflés aux deux 
extrémités ; la membrane en est partout incolore, sauf en cer- 
tains points où elle s’épaissit plus ou moins et prend une 
teinte fauve ou brune. Le plus ordinairement, l’épaississement 
coloré occupe presque entièrement l’une des parois de la 
cellule, s'atténuant progressivement vers les extrémités ; mais 
dans d’autres cas il s’avance en se pédiculisant jusqu’au milieu 
de la cavité du filament, et parfois même il semble se libérer 


Rhacodium céellare. 155 


de toute adhérence pariétale, devenant ainsi une masse arrondie 
complètement libre dans le protoplasme. La coloration est en 
général d'autant plus foncée que les dimensions de l’épaississe- 
ment sont elles-mêmes plus considérables. 

Si, après dissociation suivie d’un lavage prolongé, on débar- 
rasse les filaments de toute la matière amylacée qui les entoure, 
et qu'on les traite ensuite par la solution de Gram, on voit, 
dans la plupart des articles, des granules très fins, isolés ou 
œroupés, occupant tantôt l’axe du filament, tantôt seulement 
les extrémités de la cellule, et fortement colorés en bleu par le 
réactif. 11 s’agit ici de grains amyloïdes, rarement signalés 
dans les Champignons, et que BELzuNG a rencontrés dans le 
sclérote du Claviceps purpurea en germination. 

Les éléments des thalles flottants se distinguent de ceux que 
nous venons d'étudier par leur allongement plus considérable : 
leur membrane offre une épaisseur et une teinte noirâtre unifor- 
mes, et leur contenu ne paraît pas renfermer de grains amy- 
lacés. 


21. — Bois de sapin (1). — Dès le troisième jour apparais- 
sent des colonies punctiformes, brunes et déjà tomenteuses, 
qui après quinze jours forment des plaques orbiculaires gris- 
verdâtre à bords bien définis, ressemblant à du velours couvert 
d’un fin duvet de 2 à 3 millimètres de hauteur, d’un gris pâle. 
Les filaments rampants sont formés d'articles cylindriques, à 
cloisons distantes, finement scabres et identiques aux filaments 
du Champignon qui a servi au semis. Les conidiophores sont 
presque simples ; les conidies sont allongées, continues. 


22. — Bois de chêne. — Le développement s'opère comme 
sur le sapin, mais le duvet semble un peu plus long, et de 
teinte jaune-brunâtre. 

L'aspect de la culture ressemble à celui du Botrytis cinerea, 
sauf la couleur. 


(1) Les milieux ligneux (sapin, chêne, moëlle de sureau), étaient débités en 
bâtonnets mis au fond d’un tube sur un tampon d’ouate humide, puis stéri- 
lisés à + 120 pendant 30 minutes. 


156 F. GUÉGUEN. 


La structure microscopique est absolument la même que sur 
le milieu précité. 


23. — Moëlle de sureau. — Pas de développement appré- 
ciable. 
24. — Albumine d'œuf (en piqüre). — Le cinquième jour, 


petite colonie punctiforme qui les jours suivants gagne peu à 
peu les bords du tube, sans se plisser. L'albumine se hquéfie 
avec une extrême lenteur et de façon peu apparente même au 
bout d'un mois. Le Champignon y enfonce des filaments qui 
sécrètent un pigment brun. La culture dégage une forte odeur 
de moisi, non animalisée. 

La structure des filaments rappelle ceux des thalles étouffés 
obtenus sur l'amidon ; mais les épaississements latéraux de la 
paroi sont ici moins nombreux, et la paroi est colorée en brun 
clair, mème dans les régions non épaissies (fig. 6 du texte). 


VI. — Influence de la concurrence d’autres organismes. 


Dans le milieu naturel, le Rhacodium est toujours accom- 
pagné de Bactéries et de levüres ; on y trouve aussi des coni- 
dies ou des spores de différents Champignons, qui peuvent 
même, dans certaines conditions d'humidité, germer et super- 
poser leur mycélium à celui du Champignon des caves. On 
voit alors le thalle grisätre se couvrir d'appareils reproduc- 
teurs appartenant à d’autres espèces, Aspergillus, Chæto- 
mium, Cephalotheca, organismes avec lesquels on a voulu 
parfois lui trouver une relation génétique. 

Si l'on ensemence simultanément. sur un milieu nutritif, le 
Rhacodium et l'un des organismes étrangers qui l'accompa- 
gnent le plus souvent, le développement contigu et la pénétra- 
tion mutuelle des deux organismes peuvent modifier profondé- 
ment la structure et la consistance du thalle de cette Mucé- 
dinée. Voici deux exemples se rapportant, l'un à la concur- 
rence par une Bactérie, l'autre au consortium avec une moisis- 
sure. Dans un semis sur pomme de terre. effectué simultané- 


Rhacodium cellaré. 157 


ment avec quelques conidies de hacodium et le Bacillus fluo- 
rescens, le champignon n'apparut qu'après plusieurs jours 
sous la forme de colonies brunâtres, noyées par l’enduit bacté- 
rien qui avait envahi la totalité du support. Les thalles ainsi 
étouffés, examinés au bout de six mois (fig. 7 du texte), consis- 
taient en plaques noires formées de cellules courtes et de forme 
variée, engrenées les unes dans les autres comme les éléments 
d'une mosaïque ; çà et là, des fissures sinueuses fragmentaient 
ce stroma en îlots irrégulièrement polygonaux. Sur les bords 
des colonies les plus développées, certains éléments mamnifes- 
taient une tendance à s’allonger, émettant quelques filaments 
contournés, à cloisons rapprochées, demeurant longtemps 
stériles. 

Sur une autre pomme de terre, le Rhacodium a été mis en 
consortium avec l'Aspergillus repens. Au bout d'une quinzaine 
de jours, ce dernier commençait à produire ses périthèces. Les 
filaments du ÆRhacodium, envahis par ceux de l’Aspergillus, 
étaient coupés de cloisons beaucoup plus rapprochées que dans 
le cas de cultures pures sur le même milieu ; de plus, sous l’in- 
fluence de la gène apportée par le développement de la Mucé- 
dinée étrangère, le mycélium de la moisissure des caves 
contournait ses branches en forme d’S ou de boucles sinueuses. 
Je n'ai pas vu se former de siroma comme dans le cas de l’en- 
vahissement par la Bactérie dont il a été question plus haut. 


VII. — Action du sulfate de cuivre sur le 
développement. 


L'emploi si répandu du sulfate de cuivre comme anticrypto- 
gamique, ainsi que son efficacité reconnue dans la préservation 
des bois ouvrés, m'ont engagé à essayer sur le Rhacodium 
l’action de ce sel fungicide. 

Dans dix matras de Bohême, contenant chacun 20 centi- 
mètres cubes de Raulin normal gélatiné à 3 !/,, on fait dis- 
soudre des quantités croissantes de sulfate de cuivre pur, préa- 
lablement réduit en poudre fine. Après refroidissement complet, 
les matras sont ensemencés avec une dilution d’une culture de 


11 


158 F. GUÉGUEN. 


quinze jours sur Raulin gélatiné, puis le tout est mis à l’étuve 
à + 22°. Voici les résultats obtenus : 


Sulfate de cuivre 1:100 et 1: 200. — Aucune végétation. 
même au bout d'un mois. Des le lendemain du semis, de nom- 
breux cristaux bleu-verdâtre sont apparus dans la gélatine (1). 


1:300.— Rien le 5° jour. Le 12° jour. très petites colonies 
sphériques, grisâtres, de 1 à 2 millimètres de diamètre, s'ac- 
croissant lentement. Cristaux nombreux. 


1: 400. — Le 5° jour, traces de végétation. Le 12° jour, 
colonies rondes, grises. de 2 à 4 millimètres de diamètre. Cris- 
taux assez nombreux. 


1: 500. — Le 5° jour, maigre début de végétation. Le 12° 
jour, colonies presque semblables à celles de 1 : 400. Cristaux 
encore nombreux. 


1: 750. — Aspect général du milieu précédent, mais plus 
prospère. Cristaux bien moins nombreux. 


1 : 1000. — Le 5° jour. petites touffes tomenteuses de 2 à 3 
millimètres de diamètre. Le 12° jour, colonies grosses comme 
une lentille, bien duveteuses, tendant à confluer. Gélatine un 
peu déprimée au pourtour, mais non liquide. Quelques cristaux 
rares et petits apparaissent au bout de quelques jours seule- 
ment, vers le fond du matras. 


(1) Ces cristaux sont formés de tartrate de cuivre. J'en ai obtenu d’absolu- 
ment semblables en mêlant à chaud deux solutions étendues, l’une de sulfate 
de cuivre, l’autre d’acide tartrique. Les cristaux se forment à la longue par 
refroidissement ; ils sont plus gros et plus nets en présence de la gélatine qui 
les maintient en suspension. 

Une grande partie du sulfate de cuivre étant ainsi insolubilisé, le titre de la 
solution est abaissé d'autant ; il semblerait que ce phénomène düt annuler 
en partie le pouvoir antiseptique du cuivre ajouté à l’état de sulfate. Théori- 
quement, il ne devrait pas y avoir de différence entre la végétation du Rhaco- 
dium sur les différents milieux au sein desquels la cristallisation se produit, 
puisque dans tous ces cas le milieu doit être saturé d’antiseptique. Or, c’est le 
contraire qui a lieu, la végétation se produisant en présence d’une quantité 
de cristaux relativement considérable (mélanges à 1/400 et 1/300 de So!Cu). 
Il y a là une action de présence analogue à celle des antiseptiques insolubles 
(iodoforme, etc.) qui met bien en évidence le rôle efficace de ces agents. 


Rhacodium cellare. 159 


1 : 2000. -- Le 5° jour, les colonies sont bien visibles et bien 
pourvues de conidies. Le 12° jour, la culture ressemble tout à 
fait à celle du Raulin normal. La gélatine est nettement liqué- 
fiée et a pris une couleur jaune fauve clair dans toute la profon- 
deur ; les colonies les plus larges se déplacent facilement lors- 
qu'on imprime au matras de légères secousses. Îl n’y a pas de 
cristaux en suspension. 


1 : 3000 et 1 : 1000. — Végétation absolument semblable à 
celle du matras-témoin ; la gélatine est jaune-fauve comme sur 
le matras à 1/2000. 


Examen microscopique (fig. 8 du texte). — On constate des 
différences assez notables dans la structure du thalle du AAaco- 
dium développé dans les divers milieux précités. Les particu- 
larités observées sont surtout apparentes dans les filaments 
immergés, que nous décrirons exclusivement, d'après l'examen 
comparatif effectué le vingtième jour après le semis. 


À 1:300 de sel cuprique, le thalle se montre formé d'élé- 
ments gros et courts, renflés en tonnelet et à membrane faible- 
ment épaissie ; çà et là, sur les flancs des rameaux principaux, 
se détachent des bourgeons globuleux, à paroi mince, à con- 
tenu réfringent se colorant fortement par le bleu lactique, et se 


teintant de jaune-vif par la solution de Gram. Pas d’amidon 
dans la membrane. 


À 1: 500, l'aspect général est le même, mais les filaments 
sont formés d'éléments de calibre plus étroits, étranglés en 
biscuit, ce qui semble indiquer une tendance au développement 
d’une cloison médiane qui aurait transformé en deux tonnelets cet 
article rétréci. 

À 1: 2000, les filaments sont encore plus fins et presque 


cylindriques, les sphérules latérales sont plus petites et plus 
rares. 


À 1: 1000 et 1 : 2000, le thalle a sensiblement repris l'aspect 
microscopique qu'il présente sur Raulin normal gélatiné. 


En résumé, dans les conditions de l'expérience (qui sont, il 
faut le remarquer, éminemment favorables à la résistance du 
Champignon), il faut une proportion de 1 : 200 de sulfate de 


160 F. GUÉGUEN,. 


cuivre pour s'opposer complètement au développement, 1 : 300 
retardant déjà fortement l'apparition et la croissance des cul- 
tures. 

Dans le cas où l'on voudrait protéger efficacement des murs 
ou des ustensiles de cave contre le Rhacodium, il faudrait donc 
avoir recours à des solutions de sulfate de cuivre à 5 gr. par 
litre, de même concentration que celles qui agissent efficace- 
ment contre la carie du blé, et sont employées en divers pays 
pour le sulfatage des grains de céréales destinées aux semis. 


CONCLUSIONS. 


Le Rhacodium cellare Pers. est une Mucédinée du groupe 
des Dématiées, pourvue d’un appareil conidien existant dans le 
milieu normal, mais longtemps méconnu en raison de sa fra- 
gilité et de sa rareté relative. La culture sur les milieux 
usuels, à partir d'une conidie ou d'un article du thalle, réussit 
aisément, et permet d'obtenir des appareils et des sclérotes. 

Les prétendus périthèces ou pycnides observés in situ dans 
le thalle du Rhacodium ne sont que des pelotes mycéliennes 
ayant englobé des sclérotes ; elles paraissent d’ailleurs exister 
dans tous les échantillons quelle qu'en soit la provenance. Le 
Cephalotheca cellaris et les autres formes périthéciennes ou 
pycnidiennes décrites chez le Rhacodium ne paraissent avoir 
avec ce Champignon aucune relation génétique. 

L'optimum cultural est au voisinage de 22°, les tempéra- 
tures critiques étant d'une part inférieures à + 16°, et de 
l’autre voisines de + 30e. 

Le développement du Champignon peut s'effectuer sur beau- 
coup de milieux, mais certains aliments (maltose, inuline, gly- 
cérine, albumine coagulée) paraissent peu favorables ; dans de 
semblables conditions, il se produit fréquemment, en certains 
points de la paroi interne des hyphes, des épaississements dans 
lesquels se localise la coloration de la membrane. Dans d’autres 
cas, il se forme de l'amidon. soit à l’état d’imprégnation, soit 
sous forme de granulations intracellulaires. Le Rhacodium 
liquéfie la gélatine; il liquéfie aussi, avec plus de lenteur, 


Rhacodium cellare. 161 


l'amidon et la gélose. L'albumine coagulée est fluidifiée à la 
longue. 

La concurrence des organismes étrangers (Bactéries, Mucédi- 
nées) péut imprimer au thalle des modifications plus ou moins 
profondes, indices d'adaptation du Champignon aux conditions 
nouvelles qui lui sont imposées. 

Le développement du Rhacodium sur Raulin gélatiné n’est 
complètement entravé que par une proportion de 1: 200 de 
sulfate de cuivre ; une dose de 1: 300 ne fait que ralentir la 
croissance. Des quantités plus faibles n’ont guère qu'une action 
modificatrice de moins en moins accentuée sur la structure du 
mycélium immergé. 

Les variations dans la réaction et la composition du milieu 
nutritif suffisent à expliquer les différences constatées dans la 
structure et la coloration des échantillons provenant de 
diverses localités. Ces légères dissemblances ne suflisent pas à 
légitimer la distinction de plusieurs espèces, variétés ou formes 
de l’ancien Ahacodium cellare. 


(Laboratoire de Botanique cryptogamique de l'Ecole 
supérieure de Pharmacie de Paris). 
LÉGENDE DES PLANCHES 


PLANCHE III. 


Structure du RHACODIUM dans le milieu normal. 


Fig. 1. (Gr.— #40). — Filaments et buissons conidiens extraits de l’échan. 
tillor soumis à la culture. 


—  9,(Gr.—70). — Pelotes mycéliennes insérées sur le mycélium par 
leur base. 
— 8.(Gr.—880). — Filaments mycéliens plus grossis: a, b, divers 


aspects de l’ornementation de la membrane ; €, deux extrémités 
de filaments, l’une émettant des conidies, l’autre stérile et à 
membrane très épaisse et raboteuse. 


F. GUÉGUEN. 


4. (Gr. — 440). — Coupe sagittale dans une pelote mycélienne, mon- 
trant les sclérotes s ; latéralement, on voit les points d’attache 
avec le mycélium sous-jacent. 

5. (Gr.— 440). — Coupe transversale d'une pelote mycélienne très 
grosse. 

6 à 13. — Eléments composant les divers échantillons-types. 

6, Bretagne, DE LA PYLAIE; 7, Paris, Ad. BRONGNIART; 8, 
Oppenheim, Horrman ; 9, Vosges, MouGEoT; 10, Pont-Aude- 
mer, DE BRÉBISSON; 11, Berlin, MaAGNuS; 12, Herb. DEsma- 
ZIÈRES ; 18, Lille, MONTAGNE. 

[Les pelotes p sont dessinées au grossissement de 70; les fila- 
ments et les conidies à 880 diamètres]. 


PLANCHE IV. 


Germination ,; formation des sclérotes. 


[Toutes les figures de cette Planche, sauf la fig. 27, sont au grossissement 


Fig. 


de 440]. 


14. — Germination des conidies; «, après 18 heures (5 h. soir à 11 h. 
matin) sur malt gélatiné; b, après 50 heures; l’une d’elles, dont 
la germination a un peu tardé à se manifester, a émis finale- 
ment deux tubes opposés ; d, hyphes précocement ramifiées dès 
leur point d’émergence, et montrant la première bipartition du 
noyau. 

15. — Germination des hyphes; en à et en b, on assiste au début du 
phénomène, accompagné de la bipartition du noyau engagé dans 
le filament germinatif; en €, le tube germe par l'extrémité. 

106. — Partie d’une culture cellulaire de six jours sur malt gélatiné ; 
dessin exéculé en faisant varier la mise au point.‘En «, filaments 
superficiels échinulés, devenant lisses et hyalins aux points b de 
pénétration dans la gélatine. Les filaments à parois onduleuses et 
lisses sont situés dans la profondeur. 

17 à 22. — Formes diverses d’anastomoses; en 20, on voit en & une 
anastomose simple; en b et en c, anastomoses transversales aux- 
quelles viennent se superposer des anastomoses terminales. 

23 à 25.— Formation de sclérotes. 

26.— Pont anastomotique émettant dans l’air une hyphe dressée 
(début de conidiophore). 

27. (Gr.—70). — Sclérote composé provenant d'une culture en plaque 
sur malt gélatiné, âgée de trois mois. 


er] 
O9 


Rhacodium cellare. L 


PLANCHE V. 


Sclérotes et appareil conidien. 


[Toutes les figures de cette Planche, sauf la fig. 28, sont au grossissement 
de 440]. 


Fig. 28. (Gr.— 4). — Culture cellulaire sur malt gélatiné âgée de deux 
mois, montrant les nombreux sclérotes rangés en cercle. 
— 929 et 30. — Sclérotes diffus, observés dans une culture cellulaire d’un 
mois en grande surface. 
— 31. — Sclérote compact à bords buissonneux, observé dans la même 
culture après trois mois. 
— 842. — Deux conidiophores, observés dans une culture cellulaire de 
vingt jours (air renouvelé). 
— 83. — Conidiophore pris dans une culture de vingt jours (air con- 
finé). 
— 34 à 38. — Formes diverses d’arbuscules rencontrés dans des cultures 
d’un mois. 
— 39 à 42. — Productions (conidiophores abortifs ?) observées dans une 
culture cellulaire de six mois sur bouillon glucosé (t= + 15 à 
18). 


ne. 7 ns C7 17 En TA le ! sf ES, " ue, on ue 


Nouveaux tableaux scolaires de champignons. 


Par MM. MAZIMANN, PLASSARD et Dr X. GILLOT. 


La Société Mycologique n'a peut-être pas oublié les efforts 
persévérents que. depuis plusieurs années, nous avons tentés 
pour vulgariser la connaissance populaire des champignons 
dangereux. et éviter les accidents toujours si nombreux, et 
toujours dus à l'ignorance et à l'imprévoyance. À la séance de . 
la Société Mycologique du 4 février 1904, je présentais un 
tableau des « Champignons qui font mourir » exécutés par nos 
collègues, MM. Mazimaxx et PLassarp. instituteurs à l'Ecole 
de cavalerie d'Autun, et pour lequel ils avaient bien voulu me 
demander conseils et collaboration. La Société Mycologique, 
sans engager autrement sa responsabilité, a bien voulu encou- 
rager cette tentative, et ce tableau réduit aux cinq espèces les 
plus vénéneuses, les plus indispensables à connaïtre (Amanites 
et Volvaires), imprimé en chromolithographie à Autun, aobtenu 
un véritable succès. Il a été, cependant, à la séance de la So- 
ciété Mycologique du 6 octobre 1905, l'objet de critiques justi- 
fiées, dont nous avons tenu compte et qui nous ont déterminé 
à établir deux nouveaux tableaux plus complets, et qui, grâce 
à l'intervention éclairée et généreuse de M. Aug. FERROUILLAT, 
directeur du journal le Lyon républicain, ont pu être édités 
dans des conditions exceptionnelles de bonne exécution et de 
bon marché. Ces tableaux, entièrement originaux, ne font en 
aucune facon double emploi avec les publications du même 
genre de MM. Dumée. Faurray, BERNARDIN, etc., ni avec les 
dessins et descriptions que donne actuellement M. le D' DeLa- 
croIx, dans le Petit Journal agricole, etc. 

On a reproché à notre premier tableau « son insuffisance au 


TABLEAUX SCOLAIRES DE CHAMPIGNONS, 169 


point de vue des espèces représentées » (1): nous publions deux 
tableaux, l'un des principales espèces comestibles, les plus re” 
commandables, au nombre de trente-six ; l’autre des champi- 
gnons mortels et dangereux, au nombre de vingt-et-un; et 
nous estimons que ce chiffre de cinquante-sept de champignons 
est largement suffisant. On remarquera que nous avons eu soin 
de distinguer les champignons essentiellement vénéneux, les 
champignons « qui tuent », qui sont la cause à peu près exclu- 
sive des empoisonnements mortels, des champignons dange- 
reux, capables d’entrainer de graves accidents, mais sans qu’on 
puisse leur attribuer des cas de mort bien avérés. 

La secondecritique avait trait à l'exactitude des figures et des 
couleurs. Tenant compte des observations et des conseils au- 
torisés de MM. Bounrer, Decacroix, etc., les auteurs ont apporté 
tous leurs soins à obtenir des représentations aussi fidèles que 
possible, et, si l'on peut encore leur reprocher quelques défec- 
tuosités, elles tiennent, d'une part, à la difficulté de rendre par 
les procédés actuels la délicatesse des nuances ; d'autre part, à 
ce que les champignons reproduits d'après nature, représen- 
tant les variétés de la Bourgogne et du Morvand, s’'écartent 
parfois des types répandus dans d’autres régions ; il importe 
de ne pas oublier ce point de vue. 

Enfin le prix, trop élevé des précédents tableaux, a été ré- 
duit au minimum, l'administration du Lyon républicain ayant 
pu mettre en vente les deux tableaux, avec la notice explicative 
de trente-deux pages qui les accompagne, et dont les descrip- 
tions ne laissent rien à désirer, au prix de 1fr. 75, bon marché 
qui n'a pas encore été atteint ! 

Aussi les présentons-nous avec confiance à la Société Myco- 
logique de France, dont les encouragements nous ont été et 
nous seront encore si précieux, sans prétention d’avoir atteint 
la perfection, mais avec la conviction d'avoir fait une œuvre 
utile et appelée, par une large publicité, parmi les classes ou- 
vrières et surtout dans les écoles. à mieux faire connaitre les 
champignons et à éviter ainsi bien des accidents funestes. 

D: X: Girror. 


(1) Bull. Soc. Mycol. de Franc, XX (1904), séance du 6 oct. 1904, p. LV, 
et XXI (1905) Ier fascicule,p. 61. 


Notes toximycologiques, 


Par M.le D'X.GILLOT. 


I. — Empoisonnement par Entoloma lividum 
(Bull.). — Le 9 septembre 1905, Lazare Bongrand, cultivateur 
à Vernusse, commune de Saint-Pierre-en-Vaux Côte-d'Or), 
âgé de 53 ans, ramassait, sur la lisière d’un pré, des champi- 
gnons de grande taille, à lamelles rosées, qu'il considérait 
comme le Mousseron d'automne ou Paturon, Pratella arven- 
sis (Schæff.). 11 s’aperçut bien. cependant, que trois de ces 
champignons différaient sensiblement des autres ; mais, néan- 
moins, en raison de la teinte grisätre du chapeau et de la cou- 
leur rosée des lamelles, il les comprit dans la cueillette et les 
rapporta à la maison. Le lendemain, 10 septembre. sa fille, 
âgée de 18 ans, prépara ces champignons, en les passant sim- 
plement à l’eau bouillante et en les accomodant avec du vin et 
du lard, comme elle avait l'habitude de le faire. Le plat fut con- 
sommé à midi. À midi et demi, la fille Bongrand fut prise de 
vomissements, puis de coliques ; et, à une heure, ce fut au tour 
de Bongrand lui-même. Les vomissements, qui avaient amené 
l'évacuation de la plus grande partie du repas, se continuèrent 
fréquents et pénibles, avec douleur épigastrique. sueurs froides, 
frissons et faiblesse au point que, vers trois heures, Bongrand, 
inquiet, eut grand peine à se traîner dans sa cour et à faire 
signe à un voisin de venir à son aide, sa voix étant éteinte et 
ses jambes engourdies, avec sensation de vertige. On mit les 
deux malades au lit, et on eut de la peine à les réchauffer en 
leur faisant absorber du café chaud et en attendant l’arrivée 
d'un médecin, M. le D' Rogier. d'Arnay-le-Duc, qui preserivit 
des boissons chaudes et cordiales, puis un purgatif à huile de 
ricin, pratiqua des injections hypodermiques de caféine, et ne 
se retira que lorsque les malades, en bonne voie de réaction, 


= -$1 
4. di id . 
D 2", v , 


NOTES TOXIMYCOLOGIQUES. 167 


parurent hors de danger. Ils restèrent, toutefois, affaiblis, et 
furent une huitaine de jours avant de se remettre. Les vomis- 
sements persistèrent chez Bongrand qui avait absorbé la plus 
grosse part de champignons jusqu'au lundi, à six heures du 
matin, et furent accompagnés de deux selles colliquatives, ce 
qui n’arriva pas à sa fille. 

Le D' Rogier, qui a bien voulu me donner ces quelques 
détails, n'a constaté chez ces malades aucun trouble de l’intelli- 
gence, bien qu'ils aient accusé des vertiges et de la douleur de 
tête, mais un état syncopal, avec algidité ; le pouls était petit, 
mais régulier, les pupilles normales, et les urines faciles. 

À constater la rapidité et la brusquerie des accidents qui se 
rapprochent de l’empoisonnement muscarinien, et la violence 
des vomissements qui, par le rejet des champignons, ont vrai- 
semblablement diminué la gravité des accidents. Il serait donc 
très intéressant et important de procéder à une analyse chimi- 
que sérieuse du principe toxique des Entolomes. 


II. Pratella xanthoderma. G. Genevier. — Il devrait 
en être de même pour certains champignons dont les proprié- 
tés sont encore indécises et que, pour ce motif, nous avons 
maintenu dans le tableau des champignons dangereux des- 
siné par MM. Mazimann et Plassard (Lyon, 1905), tels que 
Pratella xanthoderma Genev., Strophara coronilla (Bull), 
Lepiota helveola Bresad., Mycena pura (Pers), Cantha- 
rellus aurantiacus Waulf., etc. Bien que nombre d'amateurs 
affirment manger fréquemment et impunément ces espèces, 
elles ont des accidents indéniables à leur passif et passent tou- 
jours pour suspectes. Il importe donc de prévenir le public 
contre leur usage ; et, ici encore, des analyses et expériences 
méthodiques seraient très désirables de la part de nos collègues 
versés en chimie et disposant de laboratoires, auxquels il serait 
facile de fournir des matériaux d'étude. C’est ainsi que, cette 
année, le Pratella xanthoderma a été particulièrement com- 
mun aux environ d’Autun, et que j'en ai vu consommer et en ai 
mangé moi-même, en famille, des plats copieux, sans le moin- 
dre inconvénient. Et, cependant, un de mes parents, M. R..., 
habitant Igornay (Saône-et-Loire), après avoir absorbé un plat 


168 SSCITON 


exclusivement composé de ces champignons, à tout état de 
développement, simplement lavés et cuits avec leurs pieds 
tout entiers, a été sérieusement indisposé : nausées, coli- 
ques vives, évacuations répétées, sueurs froides, etc., et 
M. R. Bigeard, de Nolay (Côte-d'Or), l'auteur de l’excel- 
lente Petite Flore des Champignons les plus vulgaires 
(Chälon-sur-Saône, 1904), m'écrit qu'à Nolay le P. xantho- 
derma a été également fréquent et que « plusieurs personnes 
ont été malades pour en avoir mangé ». Ce sont ces inconvé- 
nients, tout au moins de sérieuse indigestion, qui avaient attiré 
sur cette espèce l'attention de G. Genevier (Bull. Soc. Bot. de 
France, XXIII, 1876, p. 32), et que j'ai moi-même eu l'oc- 
casion de signaler (Revue mycol.. Il, 1886, p. 88, et D' Victor 
Gillot, Etude médicale sur l'empoisonnement par les champi- 
gnons, Lyon, 1900, p. 231). J'ai constaté que ce champignon, 
quand il est à un état de complet développement, et que sa 
réaction jaune à la coupe ou au froissement est nettement pro- 
noncée, outre qu'il devient filandreux à la mastication, prend un 
goût peu agréable, comme résineux, parfois comparé à celui du 
schiste, comme certains Lactaires, également comestibles 
mais peu savoureux. Il y a lieu de croire que la coloration 
jaune du pied et de la superficie du chapeau est due à un prin- 
cipe chimique, peut-être gommo-résineux, dont l'analyse est à 
fairg. Aussi ai-je toujours la précaution de faire peler très soi- 
gneusement le chapeau et de rejeter toute la partie du stipe 
qui se colore en jaune. 


III. Vente des champignons à domicile. — La vente 
des champignons sur le marché des villes est actuellement plus 
ou moins réglementée partout ; mais dans les petites villes où 
les campagnards ont l'habitude d’aller offrir leurs produits à 
domicile, la vente clandestine des champignons devrait être 
sévèrement interdite. Tout récemment, on me priait de vérifier 
un panier de champignons colportés et vendus à domicile, par 
une vieille paysanne. et, au milieu d’une grande quantité d'A ma- 
mile vineuse, Amanita rubescens Fr., excellent à manger, se 
trouvaient trois spécimens d'Amantita pantherina Fr. Et, 
cependant, la plupart de nos rustiques mycophages distinguent 


4 
[2 


NOTES TOXIMYCOLOGIQUES. 169 


bien ces deux espèces, la première sous le nom de Pied rouge, 
la seconde sous le nom de Pied gris, et ont soin de rejeter cette 
dernière. C'est presque toujours à des confusions analogues 
que sont dus la plupart des empoisonnements. 


D' X. GILLor. 


Empoisonnement par l'Entoloma lividum, 


Par M. BARBIER. 


Le 21 septembre dernier, M. Milliot, instituteur à Vielverge, 
m'adressait trois Agarics du bois de l’Etang Vergy (Côte-d'Or), 
dont il me demandait la détermination exacte. M. Milliot ajou- 
tait : 

« … Ils ont causé l’empoisonnement de trois personnes à 
« l'Etang, ou plutôt ils ont produit l'effet d’un violent vomitif à 
« toutes les personnes qui en ont mangé et l'effet s'est mani- 
« festé moins d’une heure après l'absorption. Ma femme a 
« voulu en manger un petit morceau dans celui des trois indi- 
« vidus qui est entamé et elle a dû vomir très peu de temps 
« après ». 


Ces spécimens étaient des Entoloma lividum, le « Perfide » 
de Quélet, bien caractérisés ; la même espèce a causé aussi un 
empoisonnement à Dijon, sur lequel le médecin consultant (1) 
me donnera des renseignements circonstanciés; enfin, à en 
juger par la vague dénomination de champignon « gris dessus, 
rose dessous » et les autres circonstances de lieu et de temps, 
cette même espèce a causé de sérieuses indispositions à sept 
personnes d’une famille du canton de Gevrey-Chambertin. 


(1) Selon sa promesse, M. le D' Gallois m'a communiqué un rapport 
détaillé, inséré en partie dans l’annexe de ce Bulletin. (Tome XXI, annexes, 
page LXV). 


Les Expositions mycologiques à Besançon, 


Par M. le Dr Ant. MAGNIN. 


À la suite de l’importante session tenue en 1901 par la Societé 
Mycologique de France dans le Jura et à Besançon, un certain 
nombre de botanistes ou d'amateurs de cette ville et de la 
région se sont mis à l'étude des Champignons et ont cherché, 
par des herborisations et des expositions, à intéresser le public 
à ces végétaux. 

Depuis 1901, chaque année, deux expositions, quelquefois 
trois, sont organisées, l’une en été, une ou deux en automne. 

Les principales ont eu lieu: 


En 1901: le 8 octobre (avec la Société Mycologique de 
France); — le 10 novembre (excursion à la Joux) ; — le 12 no- 
vembre ; 

En 1902 : le 12 octobre: 

En 1903 : le 24 mai ; — le 15 octobre ; 

En 1904 : le 7 juillet, — le 16 octobre ; — le 30 octobre 
(excursion à Frânois); — le 31 octobre; 

En 1905 : le 24 juillet ; — le 1e" octobre ; — (une 3° est prévue 
pour la fin du mois). 

Ces expositions se font à l'/nstitut botanique de l'Université, 
dans la salle du Musée et accessoirement dans les laboratoires, 
mis, ainsi que les collections de champignons, de moulages, 
les ouvrages de mycologie, par le Directeur de l’Institut, à la 
disposition du public. 

Elles sont organisées, avec l'aide du personnel de l'Institut, 
par les mycologues de la Société d'Histoire naturelle du Doubs, 
particulièrement MM. Grosjean. Hillier, Rivet, Courtet, qui se 
chargent surtout des déterminations : nous nous occupons par- 
ticulièrement de la classification générale et de l'établissement 


172 A. MAGNIN. 


des séries spéciales dont il est parlé plus loin ; d'autres mem- 
bres de la Société, ou des amateurs. comme MM. les D'° Mar- 
ceau, Maréchal, Thouvenin, MM. Vincent, Eustache, Cattet. 
Soittoux., Breuillard, Mollière, Mlle Crétets, Baud, Damisch, 
Dornier, etc., contribuent à cette organisation par leurs apports 
ou l’aide qu'ils donnent au personnel. Mais il convient de signaler 
spécialement le concours dévoué et éclairé de M. Grosjean, 
dont les connaissances spéciales en mycologie nous sont très 
utiles pour la détermination précise des espèces critiques. (1). 

Dans ces expositions, nous formons, autant que possible, plu- 
sieurs séries des champignons récoltés : à côté de la série géné- 
rale des espèces, groupées suivant la classification usuelle, on 
dispose sur des tables spéciales : 1° les champignons comes- 
tibles les plus communs, notamment ceux dont la vente est 
autorisée sur le marché de Besançon ; 2° une série particulière 
des espèces du genre Amanite, signalé à l'attention du public 
par une pancarte rappelant la toxicité de plusieurs d'entre elles, 
séries où sont représentées les espèces vénéneuses ou toxiques 
d'un côté, les comestibles de l’autre, pour que la comparaison 
puisse en être faite facilement ; le tableau de M. Grosjean est 
annexé à cette série : 3° une table sur laquelle sont groupées, 
deux à deux, des formes ou espèces voisines, comestibles et 
vénéneuses (ou suspectes), telles que Tricholoma album et T. 
Columbetta, Tr. sulfureum et T. equestre, Craterellus cornu- 
copioides et C. cinereus, Psalliota flavescens et Ps. arvensis. 
Trich. tigrinum et Tr. terreum, Entoloma lividum et Clito- 
cybe nebularis, etc.. (2): k° des séries spéciales de champi- 
gnons rares ou Curieux ; 5° enfin des planches (notamment 
les /cones de M. Boudier) fixées sur les parois de la salle et des 
ouvrages de mycologie mis à la disposition des visiteurs. 

Les deux dernières expositions ont été accompagnées de Con- 


(1) Nous ne pouvons oublier de citer, parmi nos collaborateurs, le nom de 
M. J. BEssi, ancien président de la Société d'Histoire naturelle du Doubs, 
l’archiviste actuel de la Société Mycologique, dont le concours dévoué nous 
a été si précieux pendant son trop court séjour à Besançon. 

(2) Toutes ces espèces étaient bien représentées le 1° octobre dernier: la 
nocuilé de plusieurs de ces formes est discutée ou peut être accidentelle; mais 
leur étude comparative est intéressante et il est utile de les signaler au public 


EXPOSITIONS MYCOLOGIQUES A BESANCON, 175 


férences faites, pour les généralités sur l’organisation et la 
classification des champignons, par le Directeur de l'Institut 
botanique, — pour les caractères et la distinction des espèces 
comestibles et vénéneuses, par MM. Grosjean, Hillier et Rivet, 

Ces expositions obtiennent un succès de plus en plus grand ; 
un nombre considérable de personnes circulent, pendant des 
heures et plusieurs jours de suite (ordinairement du dimanche 
au jeudi), dans les locaux de l’Institut, examinant les échantil- 
lons, beaucoup prenant des notes ou consultant les ouvrages 
de mycologie; c’est un encouragement pour les organisateurs 
et une récompense de leurs peines et des efforts qu'ils font pour 
répandre dans le public la connaissance si utile des espèces 
comestibles ou dangereuses, les plus intéressantes des champi- 
gnons. 


Je joins comme complément à cette note : 
1° Le n° 45-46 des Archives de la flore jurassienne (juillet 


1904), renfermant le C.-R. de l'Exposition des 7-8 juillet 1904 ; 


2° Le n° 47-48 de la mème publication contenant le C.-R. des 
Expositions des 16 et 30 octobre 1904; 


3 Le C.-R. de l'Exposition du 25 juillet 1905 {extrait des 
Archives, n° 55); 
4° Le C.-R. de l'Exposition du 1°‘ octobre dernier (dans le 
Petit Comtois du 2 octobre 1905). 
D' Ant. Mani, 


Directeur de l’Institut botanique, 
Doyen de la Faculté des Sciences. 


Une Exposition de Champignons à Besançon, 
les 7-8 juillet 1904. 
Extrait du n° 45-46 des Archives de la Flore jurassienne (juillet 4904.) 


L'été dernier a été particulièrement riche en Champignons, 
du moins dans la région bisontine : dès la fin de juin, les bois 


12 


174 A. MAGNIN. 


se sont garnis de nombreuses espèces et de nombreux individus 
appartenant surtout aux Lactaires, aux Russules et aux Bolets: 
aussi l’/nstitut botanique de l'Université s'est-il décidé d’or- 
ganiser, avec le concours de la Société d'Histoire naturelle du 
Doubs et de l'expérimenté mycologue, M. GrossEAx, une expo- 
sition publique des espèces croissant dans les environs de Be- 
sançon ; cetteexposition a eu lieu les 7 et 8 juillet; elle a permis 
de montrer au public les 40 espèces suivantes: 


Amanita spissa. Collybia grammocephala. 
A. vaginata. C. radicata. 

A. pantherina. Clitopilus Orcella. 

A. rubescens. Hypholoma appendiculatum. 
Russula cyanoxantha. Inocybe descissa. 

R. adusta. Psallotia hemorrhoïdaria. 
R. fusca. Paxillus atrotomentosus. 
R. rosea. Pluteus chrysophanus. 
R. maculata. Cantharellus cibarius. 

R. aurata. | Polyporus annosus. 

R. xerampelina. P. umbellatus. 

F. fœtens. Boletus scaber. 

R. delica. B. subtomentosus. 

R. puellaris. B. chrysenteron. 

R. graminicolor. B. elegans. 

R. lutea. B. reticulatus. 

Lactarius piperatus. B. edulis. 

L. lactifluens. B. edulis var. aestivalis. 
L. subdulcis. Phallus impudicus. 
Collybia fusipes. Œthallium septicum. 


On remarquera le nombre considérable des espèces de Rus- 


sules et de Bolets. 
Une exposition des champignons d'automne aura lieu dans 


le courant d'octobre. 
Ant. Macxix. 


Expositions et herborisations mycologiques 
à Besançon et dans le Jura du Doubs. 


Extrait du n° 47-48 des Archives de la Flore jurassienne (sept.-oct. 1904.) 


Ainsi qu’on l’avait annoncé dans le dernier n° des Archives, 
une Exposition de Champignons a été organisée, à l’Institut 


EXPOSITIONS MYCOLOGIQUES A BESANCON. 175 


botanique de l'Université, par les soins du Laboratoire de bo- 
tanique de la Faculté des Sciences et de la Société d'Histoire 
naturelle du Doubs ; ouverte le dimanche 16 octobre, elle est 
restée accessible au public les jours suivants, jusqu'au jeudi 
20 ; comme pour les Expositions précédentes, un public nom- 
breux est venu se presser autour des tables chargées des espè- 
ces les plus diverses de Champignons, dont les propriétés 
comestibles ou vénéneuses étaient indiquées par des étiquettes 
de couleurs différentes ; il était surtout intéressé par les instal- 
lations spéciales où les Champignons comestibles étaient placés 
à côté des espèces nuisibles qui leur ressemblent. Ce succès est 
un encouragement pour les organisateurs qui n'ont ménagé ni 
leur temps ni leurs peines pour assurer la réussite de cette 
exhibition : je me plais à signaler, à côté des collaborateurs 
appartenant à l'Institut botanique, MM. les D'° Marceau et 
Marécaar, Breurccar», appariteur (1) ; M. Hirrier, M. le ca- 
pitaine River; M. Courrer, professeur au Lycée ; M. Rousset, 
professeur d'agriculture à Pontarlier, et tout particulièrement 
M. Grossean, instituteur à Saint-Hilaire, qui, non content d'ap- 
porter une abondante et intéressante récolte, s’est occupé 
pendant deux jours à déterminer les nombreux envois qui ne 
cessaient d'arriver à l’Institut botanique. 


L'Exposition a permis de montrer au public les 160 espèces 
suivantes, la plupart en beaux et nombreux échantillons : 


Amanita muscaria {gigantesques spécimens), À. pantherina, A. rubescens, 
4. phalloides et sa var. alba. A. Mappa, A. junquillea, A. vaginata. 

Lepiota excoriata, L. cristata, L. guttata, L. clypeolaria, L. holosericea. — 
Armillaria mellea. 

lricholoma acerbum, *T. albobruneum, T. cartilagineum, T. Columbetta, 
*T. equestre, T. grammopodium, T. imbricatum, T. irinum, T. melaleu- 
cum, T. nudum. *T. orirubens, T. panæolum, “ T. portenlosum, *T. Rus- 
sula (Hygrophorus erubescens), T. rutilans, T. saponaceum, T. sejunctum, 
T. sordidum, T. sulfureum, T. terreum var. triste et var. *argyraceum, ‘T. 
tigrinum, T. vaccinum, *T. squarrulosum, T. album, T. amethystinum, T. 
truncatum. 


(1) Les locaux avaient été également ornés de plantes vertes par M. MOLIÈRE, 
jardinier-chef. 


176 A- MAGNIN. 


Clitocybe cerussata, C. cyathiformis, C. geotropa, C. infundibuliformis, 
C. inversa, C. nebularis. 

Collybia fusipes, C. longipes. C. radicata, C. rancida. — Laccaria laccata 
et var. amethystina. 

Mycena epipterygia, M. galericulata, M. polygramma, M. pura. — Pleu- 
rotus ostreatus. 

Hygrophorus agathosmus, H. arbustivus, * H. chrysodon, H. eburneus, H. 
conicus, * H. limacinus, H. obrusseus, H. pratensis, H. psittacinus, * H. pu- 
dorinus. — Cantharellus cibarius. 

Lactarius controversus, L. deliciosus, L. serifluus, L. subdulcis, L. theio- 
galus, L. torminosus, L. uvidus, L. vellereus. 

Russula adusta, R. aurata, R. cyanoxantha, R. delica, R. emetica, R. 
fragilis, R. fœtens, R. fusca, R. graminicolor, R. lepida, R. nigricans, R. 
puellaris, R. Queletii, R. sanguinea, R. citrina. 

Marasrmius oreades, M. alliatus, M. ramealis. — Panus siypticus. — Schi- 
zophyllum commune. — Volvaria Loveyana var. plumulosa. 

Entoloma lividum, E. madidum, E. nidorosum, E. prunuloides. 

Clitopilus prunulus et var. Orcella. — Pholiota destruens. 

Cortinarius alboviolaceus, C. collinitus, C. cinnamomeus. C. hinnuleus, 
C. largus, C. torvus, C. violaceus. 

Gomphidius glutinosus, G. viscidus. — * Inocybe cervicolor, 1. geophila, 

Hebeloma crustuliniformis, H. sinapisans. — Crepidotus mollis. — Paxil- 
lus involutus. 

Psalliota arvensis, P. campestris, P. hemorrhoïidaria. — Stropharia æru- 
ginosa, S. Coronilla. — Hypholoma fasciculare, H. sublateritium. 

Coprinus atramentarius, C. comatus et var. clavatus. 

Polyporus adustus, P. brumalis, P. lucidus, P. hirsutus, P. perennis, P. 
versicolor. 

Boletus aurantiacus, B. calopus, B. chrysanteron, B. elegans, B. granu- 
latus, B. luteus, B. scaber. — Dædalea quercina. — Hydnum réparidum var. 
rufescens. — Stereum hirsuturm. 

Craterellus cornucopioides. 

Clavaria cinerea, C. flava, C. formosa, C. Kunzei, C. Pistillaris. 

Lycoperdon furfuraceum, L. gemmatum, L. pyriforme. — Bovista plum- 
bea, B. gigantea. 

"Tremellodon gelatinosum. — * Guepinia rufa. 

Helvella crispa. — Xylaria Hypoxylon. 


Les espèces précédées d'une astérisque sont propres à la ré- 
gion montagneuse: les autresont été observées aussi bien dans 
les régions basses, environs de Besançon, vallée de l'Ognon, 
etc., que dans la montagne. 

Signalons comme particulièrement intéressants: les variétés 
décolorées ou blanches des Amanita citrina et Phalloides ; 
des échantillons énormes de Cortinarius torvus et de Bovista 


EXPOSITIONS MYCOLOGIQUES A BESANÇON. 117 


gigantea ; le Volvaria Lopeyana parasite sur Clitocybe nebu- 
laris : le Pholiota destruens, encore fixé à un fragment de 
la poutre sur laquelle il s’était développé ; la comparaison, sur 
le frais, des Amanita junquillea (com.) et À. citrina (vén.), des 
Tricholoma Columbetta (com.) et T. album, des Clitocybe ne- 
bularis (com.) et Entoloma lividum, ete. 


Les récoltes de Champignons ont été faites, pour les envi- 
rons de Besançon, par les personnes suivantes habitant cette 
ville : 


MM. Asrau, Baup (de Chailluz); Mlle Baup» (de Champfor- 
geron); MM. Beuix, le commandant BorrEau, Cnaparre (du 
Mont de Bregille); Crerc(typographe); Courrer (professeur 
au Lycée) : Miles Crérer, Damiscen, M. et Mile Dornier, MM. 
le D' Guirremor, Hicrrer, Mere (contrôleur des Mines), 
Morière, capitaine River, Rosser., abbé Sorroux (curé de St- 


Claude). 


Des envois ont été adressés par Mme Jeanvoine, de Franois; 
MM. Roy, de Thise ; Vernez, d'Avanne ; GRosJEAN, instituteur 
à Saint-Hilaire; Jacquer, instituteur à Epeugney; Renaun, 
instituteur à Geneuille; Ricau», instituteur à Chassagne ; abbé 
Carrer, curé de Flangebouche (plus de 60 numéros); Louyxs, 
étudiant à Audincourt ; CLerc, directeur d’écoles, et RousseL. 
professeur d'agriculture à Pontarlier ; Masson, étudiant à St- 
Julien (Côte-d'Or). 

Il est de notre devoir de féliciter et de remercier ces dévoués 
et obligeants correspondants, ainsi que toutes les personnes dont 
le concours a assuré le succès de cette Exposition. 


Le dimanche 23 octobre, les mycologues de Dijon venaient 
explorer la forêt de Sapins de Boujailles (Doubs); prévenus in- 
complètement par les journaux de la localité, qui avaient bien 
annoncé l’excursion mais sans en donner la date exacte, nous 
n'avons pu rejoindre nos collègues et parcourir de nouveau avec 


178 A. MAGNIN. 


eux ces riches stations {1) : nous sommes réduits à en emprun- 
ter le C. R. au journal de Dijon, le Progrès de la Côte-d'Or, 
n° du 29 octobre 1904 : 


« L'excursion mycologique populaire qui a eu lieu dimanche 
dernier à Boujailles (Doubs) a été très intéressante. M. le Rec- 
teur de l'Université de Dijon. sous le patronage duquel ces 
excursions ont lieu, a bien voulu nous témoigner tout l'intérêt 
qu'il porte à la vulgarisation des connaissances mycologiques 
en prenant part à l'excursion. 

« Les journaux de Besançon et de Pontarlier, quoique pré- 
venus au dernier moment. avaient néanmoins annoncé notre 
arrivée à Boujailles, ce qui nous a procuré le plaisir de nous 
rencontrer avec un certain nombre de mycologues de la région 
jurassienne qui se sont mis gracieusement à notre disposition 
pour nous guider dans la montagne. Nous leur devons d’avoir 
fait une récolte aussi intéressante que variée des espèces qui 
croissent plus spécialement dans les montagnes du Jura et du 
Doubs. 

« Nous adressons tout particulièrement nos remerciements à 
\L. Hérier, industriel à Arbois, qui est en mème temps un 
naturaliste très érudit, doué d'un remarquable talent d'observa- 
tion; à M. Rousse, professeur d'agriculture à Pontarlier ; à 
11. BELL. conducteur des ponts et chaussées à Levier (Doubs), 
et à plusieurs autres personnes de Boujailles et des environs. 

« Nous avons recueilli les espèces suivantes qui croissent 
exclusivement dans les régions montagneuses, sous les pins : 


« Hygrophorus pudorinus, désigné sous le nom de glutineux, 
- champignon très commun. comestible recherché. -— Hygro- 
phorus chrysodon: suspect. — Hygrophorus hyacinthinus : 
suspect. — Armillaria imperialis: comestible excellent. — 
Lepiota guttata: suspect. — Tricholoma Columbetta : comes- 
tible délicat. — Cortinarius sanguineus : suspect. — Naucoria 


(1) On trouvera le C. R. des herborisations mycologiques faites précédem- 
ment dans la forêt de Boujailles, dans Arcz. de la fl. jurass. % année, n°° 
17-18, oct. 1901, p. 59 ; n° 19, nov. 1901, p. 70; Bull. Soc. Hist. nal. du 
Doubs, n° 13, nov. 1901 ; Bull. de la Soc. mycolog. de France, C. R. de la 
session tenue dans le Jura et à Besançon, en oct. 1901. 


‘M 


EXPOSITIONS MYCOLOGIQUES A BESANÇON. 179 


cucumis: suspect. — Flammula sapinea: suspect. — Canta- 
rellus amethystinus : suspect. — Cantarellus aurantiacus : véné- 
neux. — Trametes odora: vénéneux. — Clavaria bruneata : 
suspect. — Sparassis crispa: suspect. — Tremellodon gelati- 


nosum : suspect. — Gyrocephalus rufus: suspect. 


« La plupart des espèces comestibles et vénéneuses que 
nous rencontrons dans les environs de Dijon croissent égale- 
ment dans ces montagnes. notamment les lactaires, les cèpes 
et les psalliotes. 

« Les études mycologiques sont fort en honneur dans ces 
régions, où des sociétés très prospères se sont rapidement 
constituées et comptent aujourd'hui de nombreux adhérents. 

«. Il est à souhaiter qu'en Côte-d'Or cet exemple soit suivi 
et encouragé. — À. CARREAU ». 


Le dimanche suivant, 30 octobre, la Société d'Histoire natu- 
relle du Doubs organisait une herborisation mycologique dans 
les environs mêmes de Besançon; au nombre d'environ 36, les 
mycologues et amateurs bisontins explorèrent les bois feuillus 
de Franois, de 8 heures du matin à midi, et récoltèrent, malgré 
l’abondance des feuilles déjà tombées sur le sol, une soixan- 
taine d'espèces. 

Parmi les personnes qui prirent part à l’excursion, nous 
citerons : M. GrossEaAN, instituteur à St-Hilaire (Doubs), MM. 
les D'° Marceau et Picuon, M. Hrcuier, M. le capitaine River, 
M. Vincenr, professeur au Lycée, MM. Nicxcës et Bürscu, 
pharmaciens, MM. Louys, GrosPerriN, M. Dornier, ancien 
principal de collège et Mile Dornrer, M. Baup et Mile Baun», 
M. Viexeresse, conseiller municipal, Mlle Crérer, directrice 
d'école, M. Paro», instituteur, M. Verper et plusieurs autres 
étudiants, instituteurs ou amateurs dont les noms nous ont 
échappé. 


Voici la liste des espèces récoltées : 


Amanita junquillea, A. vaginata ; Lepiota acutesquamosa, L. cristata ; 
Tricholoma saponaceum (div. formes), T. equestre, T. acerbum, T. mela- 


180 A. MAGNIN. 


leucum, T. sejunctum, T. amethystinum, T. nudum, T. argyraceum, T. 
irieum ; Collybia dryophila, C. rancida ; Clitocybe geotropa; Laccaria laccata 
et var. amethystina : Lactarius subdulcis, L. vellereus, L. sp. ?; Hygropho- 
rus eburneus, H. virgineus, H. niveus, H. psittacinus; Russula delica, R. 
lepida, R. sanguivea, R. emetica, R. virescens, R. cyanoxantha, R. adusta; 
Inocybe geophila, I. sp. ? (divers) ; Cortinarius hinnuleus, C. torvus, C. albo- 
violaceus; Marasmius ramealis : Panus stypticus: Stropharia æruginosa ; 
Lentinus cochleatus : Craterellus cornucopicïdes : Hydnum repandum, 
H. rufescens ; Helvella crispa, H. elastica: Clavariaflava, C. formosa, C. 
cinerea, C. amethystina; Lycoperdon gemmatum; Geaster hygrometricus : 
Stereum hirsutum : Xylaria hypoxylon; Polyporus dichrous, P. versicolor ; 
Daælalea quercina ; Lenzites flaccida. 


A signaler l'absence presque complètedes Amanites ; l'abon- 
dance du Laccaria laccata qui couvrait littéralement le sol à 
certains endroits ; d'assez nombreux Lactarius vellereus et 
quelques Russula delica ; dans un petit pré, Hygrophorus vir- 
gineus et niveus abondants et quelques Stropharia æruginosa; 
sur les chaïlles, Æelvella crispa en abondance et un pied d’A. 
elastica ; Tricholoma equestre, abondant, et qui habite surtout 
les places à charbon. etc. 

Ces Champignons ont été exposés les jours suivants, 31 oct.. 
1 et 2 nov., dans le musée de l'Institut botanique ; comme pour 
les expositions précédentes, de nombreux visiteurs sont venus 
les étudier et consulter en même temps les ouvrages de myco- 
logie mis à la disposition du publicpar le directeur de l'Institut. 


Ce C.-R. a été rédigé d’après les notes obligeamment com- 
muniquées par MM. Hicier et River, à qui j'adresse mes biens 
vifs remerciements. 


Ant. M. 


Une Exposition de Champignons à Besançon. 


Extrait du n°55 des Archives de la Flore jurassienne (août 1905). 


L'Institut botanique de Besançon avait organisé, le 25 juillet 
dernier. avec le concours de la Société d'Histoire naturelle du 


EXPOSITIONS MYGOLOGIQUES A BESANÇON. 181 


Doubs et des dévoués mycologues, MM. Grosseax et River, 
une exposition des Champignons de la saison et de la région; 
les 55 espèces que le public a pu étudier, du 24 au 27 juillet, 
provenaient principalement des récoltes de MM. Grossgax et 
River dans la vallée de l'Ognon et les environs de Besançon; 
en voici l’'énumération qu'il est intéressant de comparer avec 
celle de l'exposition faite l’année dernière à la même époque 
(voyez Archives n° 45-46, juillet-août 1904, p. 55). 

Amanita virosa, * À. pantherina, * A. rubescens, A. junquillea, 
*A. vaginata ; * Collybia fusipes, * C. radicata, *C. grammoce- 
phala ; Clitocybe infundibuliformis ; Russula *aurata, R. 
chamæleontina, *R. cyanoxantha, * R. delica, *R. fœtens, * R. 
fusca, R. lepida, *R. lutea, *R. maculata, *R.rosea, R. vinosa, 
R. virescens ; “Lactarius piperatus, * L. volemus, L. azonites ; 
Hypholoma fasciculare, *H. appendiculatum, Nyctalis astero- 
phora (sur Russula nigricans), Marasmius Rotula ?, Cortinarius 
sp., “Paxillus atrotomentosus, Panœæolus campanulatus, Len- 
tinus tigrinus, “ Cantharellus cibarius ; *Boletus æstivalis, * B. 
subtomentosus, *B. scaber, B. strobilaceus, B. luridus, B. ni- 
grescens ; * Polyporus annosus, P. squamosus, P. rutilans, P. 
hispidus,. P.hirsutus, P.lucidus; — d’autres + coriaces, comme : 
Dœdalea quercina, [rpex obliquus, Schizophyllum com., 
Stereum hirsutum?. St. lilacinum, Scleroderma vulgare, Hy- 
poxylum coccineum ; et * Œthalium septicum. 


Les deux listes renferment 24 espèces semblables, (celles 
marquées d’une “), sur un nombre total variant de 40 à 50, soit 
à peu près la moitié; ce sont à peu près les mêmes Amanites, 
Russules, Lactaires et Bolets ; à signaler cependant, d’une ma- 
nière particulière, dans l'exposition de 1905, les Am. virosa, 
Junquillea, Rus. chamaæleontina, Nyctalis, Boletus strobila- 
ceus, etc. 


Comme les années précédentes une exposition de Champi- 
gnons d'automne aura lieu, fin septembreou les premiers jours 
d'octobre. 

Ajoutons enfin que la session annuelle de la Société Myco- 
logique de France se tiendra à Naney et les environs. du 30 


7. œ Leg En CT 


182 A. MAGNIN. 


septembre au 9 octobre : 1° octobre, Nancy, forêt de Champe- 
noux ; 2, forêt de Haye : 3, Ecole forestière, Malzéville ; 4, Ex- 
position ; 5, St-Dié; 6, Gérardmer ; 7, Exposition, clôture. 


Ant. Macxix. 


Note sur les Herbiers mycologiques, 


Par M. le professeur P. A. SACCARDO. 


Dans l'intérêt des collecteurs d’herbiers, je crois devoir sou- 
mettre à mes collègues de la Société Mycologique de France 
l'indication suivante : 

Depuis quelque temps, je me sers, pour les enveloppes de 
champignons, d'un papier diaphane et assez consistant qu'on 
appelle papier parchemin Perle (carta pergamena Perla), dési- 
gné dans le commerce en France sousla dénomination de papier 
parcheminé naturel en usage pour les calques. 

L’utilité en est, d'après mon opinion, fort grande quand on 
veut comparer des échantillons à étudier avec des exemplaires 
d'herbier. 

On épargne, en effet, par ce procédé, beaucoup de temps et 
de travail, car, sans ouvrir les enveloppes, on voit, en général, 
très suffisament à travers ce genre de papier pour exclure d’un 
coup d'œil les espèces non comparables. De plus, il est imper- 
méable, protège parfaitement les échantillons et a l'avantage 
d’être très bon marché. 

Si cela était nécessaire, on pourrait même le rendre encore 
plus transparent en l’humectant un peu avec un mélange de 3 
parties de vaseline et 1 de pétrole. 

L'usage du celluloïd en feuilles translucides qui a servi à 
M. Brinkmann pour la publication d’une petite collection d'Hy- 
mémomycètes me paraïitrait ici incommode et dispendieuse, et 
je me vois rien de plus précieux ni de plus pratique pour l’em- 
ploi dont je parle que celui d’un papier diaphane, quel qu'il soit, 
dont on trouverait peut-être à Paris bien des sortes encore plus 
avantageuses que celle que je propose. 


Padova, 18 mars 1906. 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 


des travaux Mycologiques parus en France et à l'étranger 
pendant l’année 1904 (1. 


Tableau des abréviations servant à désigner les principaux 
Recueils d’où sont tirés les travaux mentionnés dans cet 


Index. 

A5 OP Be Gnete so Annals of Botanv. 

ARS CAMES eee Annales des Sciences naturelles. Botanique. 

BAC IDE 00 Bulletin de l'Académie internationale de Géographie 
botanique. 

Ie DONS EME TRE Beiträge zur Biologie der Pflanzen. 

NN EME SOA ABES Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, 

RAGGA. Botanical Gazette. 

ASS TN RE Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschi- 
chte und Pflanzengeographie. 

BAS DS nue Bollettino della Società botanica italiana. 

RATS be Bulletin ofthe Torrey botanical Club. 

Bee RU es Le Botaniste. 

CIRAD BCE Comptes-rendus des séances de l’Académie des sciences. 

RARE Se ane Flora. 

BEN MES TSMNENS Hedwigia. 

MCSSC re Journal of the College of Science, Imperial University, 
Tokio. 

JAUNE EEE Journal de Botanique. 

JCOPMB REA TE Journal of Botany. 


(1) Cet Index alphabétique a été établi par les soins de M. Moror, assis- 
tant au Muséum d'Histoire Naturelle, directeur du Journal de Bota nique. 
Les mémoires originaux publiés dans le Bulletin de la Société Mycoloqi- 
’ quen'y figurent pas. 


156 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 


AW: Br creer Jahrbücher für wissenschaftliche Botanik. 

LITRES SOS Malpighia. 

NAT eme ce Nuovo Giornale botanico italiano. 

N. Y. A:E. S... Bulletin de la New York Agricultural Experiment 
Station. 

OCR Oesterreichische botanische Zeitschrift. 

RE AB nr Revue générale de Botanique. 


Aderhold (Rud.): Ueber eine vermutlich zu Monilia. fructigena Pers. 
gehôrige Sclerotinia (B. d. b. G.,t. XXII, fase. 4, pp. 262-266, 1 fig. dans 
le texte). 

Arthur (J.C.): New species of Uredineæ. III (B. T. C., Vol. 31, m1, 
pp. 1-8). 

Espèces nouvelles : 2 Uromyces, 6 Puccinia, ? Ravenelia, 1 Uredo, 
5 Æcidium. 

Arthur (J. C.): Taxonomic importance of the spermogonium (B. T. C., 
Vol. 31, n° 3, pp. 113-123, 2 fig. dans le texte). 

Arthur (J. C.): The æcidium of Maize rust (B. G., Vol. XXXVIII, n° 1, 
pp. 64-67). 

Baccarini(P.): Noterelle micologiche (NW. G., nouv.ser., Vol. XI, fase. 3, 
pp. 416-492). 

Espèces nouvelles : 1 Teichospora, 1 Hypocopra, 1 Hypoxylon, 1 Laboul- 
benia, 1 Rhacomyces, 1 Lachnea, 1 Helotium, 1 Pseudohelotium, 
1 Pyrenopeziza, 1 Placosphæria, 1 Pestalozzia, 1 Camposporium. 

Baccarini (P.): Sul Ceralostoma juniperinum Ell. et Ever. (N. G., nouv. 
sér., Vol. XI, fase. I, pp. 49-52). 

Barsali (E.): Aggiunte alla micologia pisana (B. S. b. à., 1904, n°3, 
pp. 78-82; 1 esp. nouv. de Mycena). 

Beck v.Mannagetta (G. Ritter): Notizen zur Pilzflora von Oberôsterreich 
(Oe. Z., LIVE ann., n° 4, pp. 121-194). 

Bernard (Noël): Le Champignon endophyte des Orchidées (C. R., 
t. CXXX VIII, n° 13, pp. 828-830). 

Bertel (Rud.) : Aposphæria violacean.sp., ein neuer Glashauspilz (0e. Z., 
LIVe ann., nos 6, 7 et 8, pp. 206-209, 233-937 et 288-289, 1 pl.). 

Bessey (Ernst A.) : Ueber die Bedingungen der Farbbilduog bei Fusarium 
(FL, t. 93, fasc. 4, pp. 301-33%). 

Blackman (Vernon H.):On the fertilization, alternation of generations, and 
general cytology of the Uredineæ (4. of B., Vol. XVIII, n° LXXI, pp. 323. 
373, 4 pl., et The New Phytologist, Vol. 3, n° 1, pp. 23-27). 

Bourquelot (Em.) et H. Hérissey : Sur la tréhalase; sa présence dans 
les Champignons (C. R., t. CXXXIX, n°21, pp. 874-876). 

Bubaäk (fr.): Eine neue Agaricaceen-Gattung | Lentodiopsis| aus Bühmen 
(Hdw., t. XLIII, fasc. 3, pp. 195-196). 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 187 


Bubak (Fr.): Mykoiïogische Beiträge. II (Hdw., t. XLIIT, fase. 6, pp. 146- 
421). 

Espèces nouvelles : 3 Phyllosticta, 1 Phoma, 1 Cylospora, 3 Ascochyta, 
2 Septoria, 1 Rhabdospora, 1 Leptothyrium, 1 Marssonia, 1 Helero- 
sporiutrn. 

Bubàk (Fr.) und J. E. Kabât : Dritter Beitrag zur Pilzflora von Tirol 
(Oe. Z., LIVE ann., n° 4, pp. 134-137 ; n° 5, pp. 181-186). 

Espèces nouvelles : 1 Puccinia, À Phyllosticla, À Ascochyta, 1 Conio- 
thyriurm, 1 Colletotrichum, 1 Marssonia,1 Monochætia, 1 Ramularia, 
1 Coniosporium. 

Bubaäk (Er.) und J. E. Kabat : Einige neue [mperfecten aus Bôhmen und 
Tirol (0e. Z.. LIVe ann. n° 1, pp. 22-31, 1 fig. dans le texte). 

Espèces nouvelles: 2 Phyllosticta, 1 Phoma, 5 Ascochyta, 3 Septoria, 
1 Phleospora, 1 Coniothyrium, 1 Kabatia n. gen. Leptostromatacea- 
rum, 1 Godroniella, 1 Glæosporium, 1 Marssonia, 1 Ramularia. 

Chifflot (J.): Sur quelques anomalies de l’Aleuria vesiculosa Bull. 
(J. de B., t. XVIII, n° 1, pp. 30-33, 1 fig. dans le texte). 

Coupin (Henri) et Jean Friedel: Sur la biologie du Sterigmatocystis 
versicolor (CG. R., t. CXXX VIII, n° 18, pp. 1118-1120). 

Coupin (Henri) : Sur l'assimilation des alcools et des aldéhydes par le Sterig- 
matocystis nigra (G.R.,t. CXXXVIIL, n° 6, pp. 339-391). 

Gufino (L.) : Fungi Magnagutiani (Mlp., Vol. XVIIL, fase. X-XII, pp. 553- 
558). 

Cufino (L.): Un secondo contributo alla flora micologica di Napoli (Mlp., 
Vol. XVIIE, fase. X-XII, pp. 546-552; 1 esp. nouv. de Phyllosticta). 

Dangeard (P.A.): Observations sur les Gymnoascées et les Aspergillacées 
(G. R., 1. CXXXVIIL no 20, pp. 1235-1937). 

Dangeard (P. A.): Recherches sur le développement du périthèce chez les 
Ascomycètes (Bt., 9% sér., fase. 2, pp. 59-158, 5 fig. dans le texte). 

Dangeard (P. À.) : Sur le développement du périthèce des Ascobolées(C.R., 
t. CXXX VIII, n° 4, pp. 223-2925). 

Dangeard (P. A.): Sur le développement du périthèce chez les Ascomycè- 
tes (GC. R.,t. CXXX VIII, n° 10, pp. 642-643). 

Dauphin (G.): Influence des rayons du radium sur le développement et la 
croissance des Champignons inférieurs (C.R.,t. CXXXVIII, n° 3, pp.154- 
156). 

Dennhardt (Rud.):Ueber eineneue Pestalozzia-Art [verwandt mit P. Har- 
tigi] und künstlich Züchtung ihrer Konidien auf Getreidearten, P. hordei- 
destrua (B. d. b. G.,t. XXII, fasc. 2, pp. 175-176). 

Dietel (P.): Kurze Bemerkungen über Triphragmium Ulmariæ |Schum.] 
(Hdw., t. XLIIL, fasc. 4, pp. 239-241). 

Emerson (Julia T.) : Relationship of Macrophoma and Diplodia (B.T.C., 
Vol. 31, n° 10, pp. 552-554, 1 pl.) 

Eriksson (Jakob) : Nouvelles recherches sur l'appareil végétatif de certaines 
Urédinées (C. R., t. CXXXIX, n° 1, pp. 85-88). 

Falck (Richard): Die Sporenverbreitung bei den Basidiomyceten und der 
biologische Wert der Basidie (B. B., t. IX, fase, 1, pp. 1-82, 6 pl.). 


158 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 


Federley (Harry): Die Copulation der Conidien bei Ustilago Tragopogi 
pralensis Pers. (Finska Vetenskaps-Societetens Fürhandlingar, XLVI, 
1903-04, n° 2, 93 pag., 1 fig. dans le texte). 

Ferraris (Teodoro): Enumerazione dei Funghi della Valsesia raccolti dal 
ch. Cav. Ab. Antonio Garestia. III (M£p., Vol. X VIIL, fase. X-XII, pp. 482- 
503, 1 pl.). 

Espèces nouvelles : 1 Leptosphæria, 2 Phyllosticla, 1 Phoma, 1 Dendro- 
phoma, 1 Coniothyrium, 1 Diplodia, 2 Septoria, 2 Rhabdospora, 
1 Monacrosporium. 

Gallaud (I.): De la place systématique des endophytes d'Orchidées (C. R., 
t. CXXX VII, n°8, pp. 513-515). 

Gallaud ([.): Etudes sur une Entomophthorée saprophyte (A. Se. n., IXe 
sér., t. 1, pp. 101-133, 4 fig. dans le texte). 

Gatin-Gruzewska (Mme Z.): Résistance à la dessication de quelques 
Champignons (CG. R.,t. CXXXIX, ne 24, pp. 1040-1049). 

Giesenhagen (K.): Sorica Dusenii n. gen. und n. sp., ein im Farnsorus 
lebender Askomycet (B. d. b. G., t. XXII, fasc. 3, pp. 191-196, 1 pl.). 

Griffiths (David): Concerning some West American smuts (B. T. C., 
Vol. 31, n°2, pp. 83-88, 1 fig. dans le texte). 

Espèces nouvelles : 2 Sorosporium, 3 Ustilago, 1 Tilletia, 1 Thecaphora. 

Guéguen (Fernand): Les Champignons parasites de l’homme et des animaux 
(XVII-299 pag. 12 pl. — Librie A. Joamin, Paris, 1904). 

Guilliermond (A.): Contribution à l’étude de la formation des asques et de 
l’épiplasme des Ascomycètes (R. g. B..,t. XVI, n° 189, pp. 49-65, 2 pl.). 
Guilliermond (A.): Recherches sur la germination de quelques levures 

(C. R., t. CXXXIX, ne 23, pp. 988-990). 

Guïilliermond (A.): Recherches sur la karyokinèse chez les Ascomycètes 
(R. g. B.,t. XVI, n° 184, pp. 129-143, 2 pl.). 

Harding (H. A.), F.C. Stewart and M. J. Prucha: Vitality of the 
Cabbage black rot germ on Cabbage seed (N. Y. 4. E. S., Bullet. n° 251, 
pp. 177-196, 1 pl.). 

Hennings (P.): Biatorellina P. Henn. n. gen. Patellariacearum (Hdw., 
t. XLII, fase. 6, Suppl., p. (307), 1 fig. dans le texte). 

Hennings (P.): Cudoniella Mildbruedii P. Henn. n. sp. (Hdw., t. XLIII, 
fasc. 6, pp. 430-431, 1 fig. dans le texte). 

Hennings (P.): Doassansia Renkaufii P. Henn. n. sp. auf Hydrocharis 
Morsus ranæ L. (Hdw., t. XLIIL, fasc. 6, p. 43%). 

Hennings(P.): Ein Sklerotien-Blätterpilz, Naucoria tuberosa P.Henn.n. sp. 
ad inter. (Hdw , t. XLIT, fase. 6, Suppl., pp. (810)-(312), 1 fig. dansle texte). 

Hennings (P.): Ein stark phosphoreszierender javanischer Agaricus 
[Mycena illuminans P. Heon. n. sp.| (Hdw., t. XLII, fasc. 6, Suppl., 
pp. (309)-(310)). 

Hennings (P.): Einige im Berliner Botanischen Garten 1903 gesammelte 
neue Pilze (Hdw.,t. XLII, fasc. 6, pp. 218-221). 

Espèces nouvelles : 1 Metasphæria, 1 Pleospora, 1 Phacidium, 2 Phyl- 
losticta, 1 Macrophoma, 3 Phoma, k Coniothyrium, 2 Diplodia, 3 Ca- 
marosporium, 1 Myxosporium, 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 189 


Hennings (P.):Einige neue Pilze aus Costarica und Paraguay (Hdw, 

t. XLIIL, fasc. 3, pp. 147-149). 

Espèces nouvelles : 4 Puccinia, 1 Lachnocladium, 1 Phyllachora,1 Auers- 
waldia, 1 Dothidella, 1 Balansia, 1 Aschersonia. 

Hennings (P.): Einige neue Pilze aus Japan (Hdw., t. XLIIT, fase. 2 et 5 

pp. 140-146 et 150-153). 

Espèces nouvelles : 2 Meliola, 1 Asterella, 1 Kusanobotrys n. g. Asteri- 
nacearum, 1 Phyllachora, 2 Auerswaldia, 1 Dothidella,  Yoshinagaia 
et 1 Coccodiscus nn. gg. Coccoideacerum, 1 Cicinnobolus, 1 Septoria, 
1 Diplodia, 1 Leptothyrella, 2 Leplothyrium, À  Colletotrichum, 
1 Ramularia, 2 Cercospora, 1 Epicoccum, 4 Ustilago, 1! Uromyces, 
2 Puccinia, 1 Marasmius, 1 Dothidella, 1 Ephelis, 1 Leptostroma, 
l Ægerita. 

Hennings (P.): Enige von Herrn G. Feurich, Gôda, in Kônigreich Sachsen 

gesammelte Sphæropsidaceen (Hdac., t. XLIIT, fase. 6, pp. 432-431). 

Hénnings (P.): Fungi Africæ orientalis, LIL (B. J., t. XXXIV, fase. 1, 

pp. 39-57). 

Espèces nouvelles : 2 Puccinia, 1 Schizospora, 4 Uredo, 4 Æcidium, 
1 Peniophora, 1 Aleurodiscus, 1 Cyphella, 1 Lachnocladium, 1 Poria, 
1 Dimerosporiuin, 2 Meliola,1 Pleomeliola, 1 Limacinia, 1 Asteridium, 
1 Microthyrium, 1 Micropellis, 1 Seynesia, 1 Pemphidium, 2 Hypo- 
crea, 1 Hypocrella, 1 Englerula n. gen. Hypocreacearum, 1 Paranec- 
tria, 1 Phyllachora, 1 Physalospora, 1 Zignoella, 1 Ombrophila, 
2 Niptera, 1 Macrophoma, 1 Coniothyrium, 1 Diplodia, 1 Asterothy- 
rium n. gen. Leptostromatacearum, 1 Pirostoma, 1 Stilbospora, 1 Pes- 
talozzia, 1 Busseella, 1 Helminthosporium, 3 Cercospora, 1 Tuber- 
cularia, 1 Pionnotes, 1 Fusarium. 

Hennings (P.): Fungi amazonici a cl. Ernesto Ule collecti (Hdw., t. XLIII, 
pp. 194-186, 242-273, 351-400, 63 fig. dans le texte et 3 pl.). 

Espèces nouvelles : 2 Ustilago,1 Ustilaginoidea, 7 Uromyces, 4 Puccinia, 
1 Diorchidium, 1 Ravenelia, 24 Uredo, 22 Æcidium, 1 Guepinia, 3 
Hymenochæte, 1 Cyphella, 6 Lachnocladium, 1 Pterula, 1 Phæopte- 
rula, 3 Formes, 2 Polyporus, 1 Cantharellus, 1 Hygrophorus, 1 Xero- 
tus, 2 Marasmius, 2 Naucoria, À Claudopus, 1 Pluteus, 1 Pleurotus, 
1 Lycoperdon, 1 Geaster, 1 Sclerangium. — 1 Rosellinia, 1 Gibbera, 
1 Physalospora, 1 Metasphæria, 1 Ophiobolus, 3 Nectria, 2 Corallo- 
myces, 1 Sphærostilbe, 1 Paranectria, 1 Hypocrella, 8 Cordiceps, 12 
Phyllachora, ? Auersivaldia, 7 Dothidella, 3 Dothidea, 1 Hypoxy- 
lonopsis n.gen. Dothideacearum, 1 Rhopographus, 1 Ophiodotis, 1 
Balansia, 1 Nummularia, 1 Hypoxylon, 1 Kretzschmaria, 4 Xylaria, 
5 Lembosia, 1 Parmulariella et 1 Uleopeltis nn. ge. Hysteria- 
cearum, 1 Phacidium, 1 Cocconia, 1 Propolidium, 1 Patinella, 1 Pa- 
tellea, 1 Johansonia, 1 Orbilia, 1 Rehmiomyces n. g. Bulgariacea- 
rum, 1 Phæangellu, 2 Niptera, 1 Phialea, 1 Erinella, 1 Psilopezia. — 
1 Penicilliopsis, 2 Saccardomyces, 5 Dimerosporium, 1 Dimerium, 1 
Perisporina n. g. Perisporiacearum, 5 Parodiella, 7 Meliola, 1 Zu- 
kalia, 1 Zukaliopsis n. 5. Perisporiacearum, 1 Physalospora, 3 Phyl- 


2 


190 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 


lachora, ? Dothidella, 1 Dothidea, 1 Rhopographus, 1 Asterella, 5 As- 
terina, 3 Seynesia,1 Asteridella,? Micropeltis, 4 Scolecopeltis, 1 Aste- 
ropeltis et 1 Phæoscutella nn. gg. Microthyriacearum, 1 Aulogra- 
phum, 1 Lembosia, 1 Metadothella n. s. Pseudophacidiacearum, 2 
Phyllosticta,1 Aposphæria, 2? Haplosporella, i Coniothyrium,1 Gicin- 
nobella n. g. Sphæropsidacearum, 1 Ascochyta, 1 Diplodiopsis n. g” 
Sphæropsidacearum, 1 Septoria, 1 Septodothideopsis n. g. Sphæ- 
ropsidacearum, 2 Aschersonia, 1 Leptothyrium, 2? Melasmia, 5 Lepto- 
thyrella, 1 Poropeltis n. #. Leptostromatacearum, 1 Asterostomella, 
1 Peltistroma, 1 Seynesiopsis et i Phragmopeltis nn. gz. 
Leptostromatacearum, 1 Busseella,1 Verticillium,3 Helminthosporium, 
3 Cercospora, 1 Coremium, 1 Stilbotharnium, 3 Arthrobotryum, 1 
Bactridiopsis n. g. Tuberculariacearum, 1 Fusarium, À Spegazzinia. 
Henniugs (P.): Fungi australienses, IL (Hduw., t. XLIL, fasc. 3, pp. 187- 

188). 

Espèces nouvetles : 1 Podaxon, 1 Gloniella,1 Didymosphæria, 1 Diplodia, 
2 Botryodiplodia, 1 Septoria. 

Hennings (P.): Fungi fluminenses a cl. E. Ule collecti (Hdw., t. XLIIF, 

fasc. 2, pp. 78-95). 

Espèces nouvelles : 1 Usfilago, 1 Doassansia, 1 luccinia, 2? Uredo, 1 
Æcidium, 1 Cyphella, 1 Foines, 1 Perisporiopsis n. gen. Perispo- 
riacearum, À Aséerina, ? Asterella, 1 Micropeltis, ? Mycosphærella, 2 
Phyllachora, 1 Dothidella, 4 Dothidea, | Diatrypella, 1 Xylaria, 2 
Lembosia, 1 Gloniella, 1 Eroascus, 1 Cocconia, 1 Dermatea,1 But 
garia, 1 Coniothyrium, 1 Haplosporella, 1 Phlyctæna, 1 Aschersonia, 
4 Leptothyrium, 1 Colletotrichum, 1 Pestalozzia, 1 Cercosporella, 1 
Helminthosporium, ? Cercospora. -- En outre, l'auteur crée un genre 
nouveau, Balansiella, pour le Claviceps pallida (Wint.) var. Orfho- 
cladæ P. Henn. 

Hennings (P.): Fungi S. Paulenses a cl. Puttemans collecti (Hdw., 

t. XLIIT, fase. 3, pp. 197-209). 

Espèces nouvelles : 1 Septobasidium, 1 Guepinia, 1 Corticium, 1 Lach- 
nocladium, 4 Polyporus, À Polystictus, 1 Fomes, 2 Favolaschia, 2? 
Marasmius, 1 Stropharia, 1 Clitocybe, 1 Lycoperdon, à Gibberella, 1 
Hypocrea, 1 Hypozylon, 1 Xylaria, 1 Lanzia, 1 Dasyscypha, 1 Pilo- 
cratera. 

Hennings (P.): Sguamotubera P. Henn. n. gen.Xylariacearum (Hdw.. t. 

XLII, fasc. 6, Suppl., pp. (308)-(309)). 

Hennings (P.): Ueber einige interessantere deutsche Hutpilze (Hduw., 

t. XLII, fasc. 6, pp 214-217, 2 fig. dans le texte et 1 pl). 

Hennings (P.): Zweiter Beitrag zur Püizflora des Gouvernements Moskau 

(Hdw., t. XLI1LI, fasc. 2, pp.66-73). 

Espèces nouvelles: 1 Lentinus, 1 Chilonectria, 1 Eriosphæria, 1 Zi- 
gnoella, 1 Belonium, 1 Phoma,1 Ascochyla, ? Rhabdospora. 

Hôhnel (Franz v.) : Mykologisches. I. Eine mykologische Exkursion in die 

Donau-Auen von Langenschônbichl bei Tulln (0e. Z., LIVe ann., n° 12; 

pp. 425-439). 


= Duté El 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 194 


Hôhnel (v.): Zur Kenntnis einiger Fadenpilze (Hdw., 1. XLIIT, fasc. 4, pp. 
295-299 ; 1 genre nouveau, Atractina). 

Hollrung (M.): Sphæronema Betæ n. sp. (B. d. b. G., t. XXIT., fase. s, 
pp. 199-209, 1 fig. dans le texte). 

Istvanffi (Gy de): Deux nouveaux ravageurs de la Vigne en Hongrie 
[lTthyphallus impudicus et le Cœpophagus echinopus| (Annal. de l'Ins- 
tit. centr. ampélologiq. roy. hongrois, t. 1, Livr. 1, pp. 1-55, 15 fig. dans 
le texte et3 pl.). 

Istvanffi (Gy de): Sur la perpétuation du mildiou de la Vigne (C.R.,t. 
CXXXVIII, n° 10, pp. 643-644). 

Istvanifi (Gy de): Sur l'hivernage de l’oïidium de la Vigne (C. R.,t. 
CXXX VIII, ne 9, pp. 596-597). 

Jahn (E.): Myxomyceten aus Amazonas, sesammelt von E. Ule (Zdw., t. 
XLIITI, fasc. 4, pp. 300-305, 2 fig. dans le texte). 

Jahn (E.): Myxomycetenstudien. 3. Kernteilung und Geisselbildung bei den 

_ Schwärmern von Stemonitis flaccida Lister (B. d. b. G., t. XXII, fasc. 
2, pp. 84-92, 1 pl.). 

Klebahn (H.): Die wirthwechselnden Rostpilze. Versuch einer Gesamt- 
darstellung ihrer biologischen Verhältnisse (gr. in-8, XXX VII — %47 pag.— 
Libr. Bornträger Frères, Berlin, 1004). 

Klebahn (H.): Einige Bemerkungen über das Mycel des Gelbrostes und 
über die neueste Phase der Mykoplasma-Hypothese (B. d.b. G.,t. XXIT, 
fase. 4, pp. 255-261, 2 fig. dans le texte). f 

Kostytschew (S): Ueber Atmungsenzyme der Schimmelpilze (B.d.b. G., 
t. XXII, fase. 4, pp. 207-215). 

Lindau (G.): Aspergillus | Sterigmatocystis] Strychni nov. spec. (Hdw., 
t. XLIII, fase. 6, pp. 306-307). 

Lister (Arthur and Gulielma) : Notes on Mycetozoa (J. of. B., Vol. 
XLII, no 499, pp. 129-140). 

Espèces nouvelles: 1 Badhamia et 1 Physarum. 

Lister (Arthur and Gulielma) : Notes on Mycetozoa from Japan (J. of. 
B.), Vol. XLII, n° 496, pp. 77-99, 1 pl. 

Magnus (P.) : Bemerkungen zur Benennung einiger Uredineen in P. und H. 
Sydows Monographia Uredinearum (Hdw., t. XLII, fase. 6, Suppl., pp. 
(305)-(306)). 

Magnus (P.): Ein neues Helminthosporium (Hdw., t. XLII, fase. 6, pp. 
299-995, 1 pl.). 

Magnus (P.): Ein weiteres Beitrag zur Kenntnis der Gattung Uredinopsis 
(Ado, t. XLIII, fase, 2, pp. 119-195, 2 pl.). 

Magnus (P.) : Einige geschuldete mykologische Mitteilungen (Hdw, 
t. XLIV, fasc. 1, pp. 16-18, 1 pl.). 

Mangin L.etP. Viala : Nouvelles observations sur la ghthiriose de la 
Vigne (C.R., 1. CXXXVIII, n° 8, pp. 529-531). 

Massee (George) : À monograph of the genus Inocybe Karsten (4. of B., 
Vol. XVIII, n° LXXI, pp. 469-504, 1 pl.; 3 esp. nouv.). 

Massee (George) : On the origin of parasitism in Fungi (4. of B., Vol. 
XVIII, no LXX, pp. 319-320). 


192 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 


Maximow (N. A) :Zur Frage über die Atmung (B. d.b. G.,t. XXII, 
fase. 4, pp. 225-235). 

Mazé (P.) et A. Perrier: Recherches sur le mécanisme de la combustion 
respiratoire. Production d'acide citrique par les Citromyces (C. R., 
t. CXXXIX, n° 1, pp. 311-313). 

Molliard (Marin) : Forme conidienne et sclérotes de Morckhella esculenta 
Pers. (R. g. B., t. XVI, n° 186, pp. 209-218, 1 pl... 

Molliard (Marin): Mycelium et forme conidienne de la Morille (C. R., 
t. CXXXVIIL n°8, pp. 516-517). 

Massalongo (G.): Di un nuovo micocecidio dell Amarantus syluestris 
Desf. [B. S. b. i., 1904, n° 7-8, pp. 354-356). 

Nikitinsky (Jacob): Uber die Beeinflussung der Entwicklung Schimmel- 
pilze durch ihre Stoffwechselprodukte (J.:0. B., t. XL, fasc. 1, pp. 1-93). 

Pantanelli (Enrico): Su la regolazioni del turgore nelle cellule delle xol- 
gari muffe (N. G., nouv. sér., Vol. XI, fasc. 3, pp. 3335, 3 fig. dans le 
texte). 

Peck (Charles H.): New species of Fungi (B. T. C., Vol. 31, n° 4, pp. 177- 
182). 

Espèces nouvelles : 2 Lepiota, 1 Tricholoma, 1 Clitocybe, 1 Collybia, 1 
Russula, 1 Clitopilus, 2 Flammula, 4 Agaricus, { Marasmius, 1 Cla- 
varia, 1 Helvella. 

Petri (L.) : Osservazioni sul genere Tylostoma Pers. (N. G., nouv. sér., 
Vol. XI, fasc. I, pp. 53-69, 12 fig. dans le texte). 

Poirault (J.): Liste des Champignons supérieurs observés jusqu'à ce jour 
dans la Vienne [suite] (B. A. G. b., 13 ann, n° 174176, pp. 145-149: 
n° 180 bis, pp. 362-368). 

Prowazek (J.): Kernveränderungen in Myxomycetenplasmodien (0e. Z., 
LIVE ann., n° 8, pp. 278-981, 1 fig. dans le texie). 

Rehm (H.): Beiträge zur Ascomyceteu-Flora der Voralpen und Alpen. II 
(0e. Z., LIV=ann., n°3, pp. 81-88). 

Espèces nouvelles: 1 Amphisphæria, 1 Anthostomella, 1 Diaporthe , 1 
Didymella, 2 Leptosphæria, 1 Linospora, 1 Lizonia, 1 Melanospora, 1 
Nectriæ, 1 Ophiobolus, 1 Peltosphæria. 

Rehm (H.): Beiträge zur Pilzflora von Sudamerika, XIV. Gesammelt von 
Herrn E. Üle in Brasilien (Hdic., t. XLIV, fasc. 1, pp. 1-43, 1 pl.). 
Espèces nouvelles : 1 Wicropeltis, 1 Polystomella, 2 Nectria, 1 Phylla- 

chora, Rosellinia, 1 Melanopsamma, 1 Gaillardiella, 1 Actiniopsis, 1 
Amphisphæria, 1 Mycosphærella, 1 Sphærulino, ? Physalospora, 1 
Leptosphæria, 1 Catharinia, 1 Cryptosporella, 1 Nummularia, 1 
Kretzschmaria, 1 Trichophyma n. gen. Myriangialium, 1 Glonium, 
1 Lembosia, 1] Actinoscypha, 1 Mollisia, 1 Stictoclypeolum n. gen. 
Mollisiacearum, 1 Belonidium, 1 Linhartia, 1 Trichobelonium, 2 Me- 
littosporiopsis, 1 Masseea. 

Saccardo (P. A.): Des diagnoses et de la nomenclature mycologiques. 
Propositions (B. S. b.5., 1904, n° 6, pp. 281-286). 

Saccardo (P. A.): Le reliquie dell’erbario micologico di P. A. Micheli 
(B.S. b. i., 1904, n°5, pp. 221-230). 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 193 


Saccardo (P. A.)e G.B. Traverso: Micromiceti italiani nuovi o interes- 
santi (B.S. b.i., 1904, no 5, pp. 207-221, 1 fig. dans le texte). 

Espèces nouvelles: 2 Seploria, 1 Melanconium, 1 Pestulozziu, 1 Phoma, 
1 Cylospora. 

Sadebeck (R.): Einige kritische Bemerkungen über Exoascaceen (B. d. 

. b. G., t. XXI, fase. 10, pp. 539-546; t. XXII, fasc. 2, pp. 119-133, 1 pl.). 

Saito (K.): Ucber das Vorkommen von Saccharomyces anomalus beim 
Sakebrauen (J. C. Se., Vol. XIX, art. 18, 14 pag., 4 fig. dans le texte). 

Saito (K.): Untersuchungen über die atmosphärischen Pilzkeime(J. C. Sc., 
Vol. XVIIL, art. 5, 58 pag., 5 pl.). 

Saito (K.): Tieghemella japonica sp. nova (J. C. Sc., Vol. XIX, art. 19, 
9 pag., 1 pl.). 

Salmon (Ernest S.): Cultural experiments with « biologic forms » of the 
Erysiphaceæ (4. of B., Vol. XVIII, n° LXX, pp. 320-321). 

Salmon (Ernest S.): Mykological Notes (/. of. B., Vol. XLII, n° 498, 
pp. 182-1861. 

Smith (Ralph E.\: The water-relation of Puccinia Asparagi. À contribu- 
tion to the biology of a parasitic Fungus (B. G., Vol. XXXVIIL, ne 1, 
pp. 19-43, 21 fig. dans le texte). 

Stefanowska (Mile M.): Sur la loi de varialion de poids du Penicillium 
glaucum en fonction del'àäge (C. R., t CXXXIV, n° 21, pp. 879-881). 

Stevens (F. L.):Oogenesis and fertilization in Albugo Ipomææ-panduranæ 
(B. G, Vol. XXX VIII, n° 4, pp. 300-302,2 fig. dans le texte). 

Ternetz (Charlotte): Assimilation des atmosphärischen Stickstoffs durch 
einen torfbewohsenden Pilz (B. d. b. G., t. XXII, fasc. 5, pp. 267-274). 

Thaxter (Roland): Notes on the Myxobacteriaceæ (B. G., Vol. XXXVII 
n° 6, pp. 405-416, 2 pl.). 

Espèces nouvelles: 4 Chondromyces, 1 Myxococcus et3 Polyangium. 

Thom (Charles): Craterellus taxophilus, a new species of Thelephoraceæ 
(B. G., Vol. XXXVIII, n° 3, pp. 215-219,2 fig. dans le texte). 

Traverso (lJ.B.):Eine neue Cercosporella-Art [C. compacta Trav.| (Hdro., 
t. XLIII, fase. 6, pp. 422-424, 1 fig. dans le texte). 

Traverso (G B.): La teoria del micoplasma di Eriksson (B. S. b. i., 1903; 
n° J0, pp. 311-318). 

Viala (P.)et P. Pacottet: Sur la culture du Black-Rot (C.R., t. CXXX VII, 
n° 5, pp. 306-308). 

Viala (P.)et P. Pacottet : Sur la culture et le développement du Champi- 
snon qui produit l’Anthracnose de la Vigne (C.R., t. CXXXIX, ne 1, 
pp. 88-90). | 

Viala (P.)et P. Pacottet : Sur le développement du Black-Rot (C. R., 
t. CXXXIX, no 2, pp. 152-154). 

Vuillemin (Paul) : Nécessité d’instituer un ordre des Siphomycétes et un 
ordre des Microsiphonées, parallèles à l’ordre des Hyphomycètes (C. R., 
t. CXXX VIII, n° 4, pp. 219-221). 

Vuillemin (Paul): Sur la variation spontanée du Slerigmatscyslis versi- 
color (G. R.,t. CXXXVITII, no 29, pp. 1350-1351). 


194 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 


Watterson (Ada): The effect of chemical irritation on the respiration of 
Fungi (B. T. C., Vol. 31, pp. 291-303). | 

Wehmer (C.): Ueber die Lebensdauer eingetrockneter Pilzkulturen 
(B. d. b. G., t. XXII, fasc. 8, pp. 476-478). 

Woycicki (Zygmunt): Emige neue Beiträge zur nt a 
von Basidiobolus Ranarum Eidam (F1.,t. 93, _. IL, pp. 87-97, 1 fig. 
dans le texte et 1 pl.). 


TXL PL VI 


BULI. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE 


del. ef sc. 


ad. nal. 


L. ROLLAND. 


Mycenastrum Coriumn. 


12-15. Bovista plumbea. 


HETe 


OUEN EE NAN 


ah. 


DE FRANCE 


DELA MSOC. MVC, 


BULL. 


43 


14 


10 


SC, 


BonaAnRD. 


nal. del: 


VUILLEMIN, ad. 


pr 


Iemispora stellata, n. g. n. sp. 


… BULL. DE LA SOC. MYC. pE FRANCE Fo DU, JB, WADE 


BULL. DE LA SOC. MYC: DE HRANCE Do DAS Je. TD 


G. BaInIER ad. nat. del. et sc. 


Penticillium divers. 


AVIS TRÈS-IMPORTANTS 


Toutes communications concernant le Bulletin devront être 

_ adressées dorénavant à M. le D" Guéeuex, professeur agrégé à 

Ra Ecole supérieure de Pharmacie, L, avenue de l'Observatoire, 
es Paris- VIe, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL. 


$ © Siles manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées 
joans le texte, ou à étre tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées 
à l’encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain 
& dit « Papier procédé », ou consisier en bonres photographies, de manière à 
_ en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et 
chiffres seront mis soit à la plnme, soit au crayon Wolff suivant les cas. 

Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en 
planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction 
que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la pi, 
reproduction zincogravée tienne finalement dans. le format 13 18ca, qui 

‘a correspond à celui des plenches du Bulletin. 

L’exécution de toute figure ne pouvant ètre reproduite que par des procédés 

différents reste soumise à ÉpRrÉAHQEs de la Commission du Bulletin. 


T outes les cotisations doivent être adressées en mandats- 
poste au Trésorier de la Société, M. PezrerEau, notaire 4 
honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher), ee 


SOGRÈTÉ MYCOLOGIQUE DB P 


Les séances se Her à Pie rue. de Grenel 
LA heure Ps le 4 Jeudi du mois. 


Janvier |. Février Mars | Ari | 


(ea a. en un kel Fu éd 3): 
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cules chacun . Rare 


Table ue des tomes [ à x AU 
Pi | des tomes XI à xx 


Ces prix sont établis ee pour. jee. ouvrages p 
province et à l'étranger; les frais de port restent à la charge 
destinataire. Les Tomes Il et XX ne peuvent Plus ê être vendus 
qu’ avec la SÉRRERAT au à MATE 


Pour devenir membre actif de = Se il sur. d'é être ect 
l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance 
suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit d 
Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidar He 
en France et en Algérie, et de 42 francs pour. les. membres 
service du Bulletin est fait à l Etranger. À 

Les manusci rits et toutes communications concernant. la ré 
et l'envoi du Bulletin trimestriel de:la CAGE doiveni 
M.. GUEGUEN; PER général, 

PARIS-VIE. 
Les cotisations dix ént ètre norte à M: PELTER AU 


DE LA 


BULLETIN TRIMESTRIEL 


SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE 


DE FRANCE. 


| —H0t— 


Tome XXII. — 3° Fascicule. 


SOMMAIRE 


PREMIÈRE PARTIE. 


Travaux originaux : 


Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons 


N. Patouillard. — Champignons Algéro-Tunisiens nouveaux 


ou peu connus. .... ADR Ter DAS BE PR EE AR 
P. Hariot et N. Patouillard.— Note sur le genre Colle- 
tomanginia.......... anne EE AE CIO Me dela ee 
G. Baïinier.— Mycothèque d PEcole de pharmacie, V.. 
— = — VE . 
— :  Mycothèque de l'Ecole de pharmacie, VIT 
(PA END D HD JE AU Re OR MA AAC 
—" Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, VIIL 
(PI. XIV et XV). PAR ER DRE eu 


“F”. Güégu en.— Emploi du Sudan JL 6 comme colorant myco- 
logique, seul'ou combiné. au bleu coton et à l’iode . 


M. Boué. — Empoisonnement par l’Arnanita junquillea. 

Demange. — Empoisonnement mortel par des Hygro= 
DROTES PAPE ROUES RE RSR DE EN OEM ARE 

Bibliogi'aphie analytique ..........4,2..... ARTE ; 


DEUXIÈME PARTIE. 


Procès-verbaux des séances de Mai et Juin 1906... ...... : 


_ 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arrt 


- 1906 


Publié le 15 septembre 1906. 


195 
201 
205 
210 
213 
216 


294 
227 


299 
933 


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Champignons Algéro-Tunisiens nouveaux ou peu connus 
(suite) (L), 


Par N. PATOUILLARD. 


XXVII. — TRAMETES CYCLOPHAEA n. Sp. 


Sessile, dimidié, semiorbiculaire, plan en dessus, décurrent 
en arrière, velouté au toucher mais paraissant glabre à l'œil 
nu, plissé ruguleux, sillonné concentriquement, ocracé, marqué 
de zones circulaires brunes ; marge droite, entière, obtuse 
arrondie. Hyménium plan, ocracé, couvrant toute la face infé- 
rieure, même la portion décurrente, entouré d’une zone margi- 
nale stérile concolore ; pores petits, arrondis ou anguleux, à 
cloisons entières, épaisses et à arète obtuse ; tubes courts. 
Trame soyeuse, zonée, pâle, couleur de bois. 

Sur le tronc des gommiers. Oasis sahariennes (Mission 
Gautier, 1905). 

Plante de cinq centimètres de large, épaisse de six milli- 
mètres ; zones brunes de la surface larges de quatre millim., 
séparées par des bandes étroites et ocracées. 

Affine à Coriolus lutescens et à Lenzites applanatu. 


XXVIII. — LEpiora cHupæi n. sp. 


Chapeau convexe, charnu, lisse, blanc avec quelques écailles 
grisätres, se pelant diflicilement. Lames égales, serrées, blan- 
ches, légèrement jaunâtres, étroites, atteignant le sommet du 
pied. Basides claviformes, + 50 X 10 y, à deux stérigmates ; 
spores incolores, ovoïdes-arrondies, lisses, 10-12 6-8u, con- 
tenant une grosse gouttelette brillante ; cystides nulles. Stipe 


(1) Voir Bulletin de la Soc. Myc. Fr., vol. XXI, p. 117. 
13 


196 N. PATOUÏILLARD. 


cylindrique, blanc, lisse (strié sur le sec), portant quelques 
écailles grises vers sa partie inférieure. Pied et chapeau en 
continuité de tissu. Odeur nulle. Anneau supère, membraneux, 
blanc, persistant. 

Plante haute de 7-8 centim.: chapeau de 6 cent. de diam. : 
ressemble à L. holosericea, mais en diffère par ses lames attei- 
gnant le stipe, par les écailles de la base du pied et par son 
chapeau non séparable. 

Recueilli entre In-Salah et Aggahar, à 1000 mèt. d'altitude, 
- le 6 août 1905, par M. Chudeau. 


XXIX. — CLavaria COMOSA n. Sp. 


Terrestre, leucospore. Stipe dressé, cylindrique, haut de 
deux centimètres, épais de dix millim., blanc puis jaunâtre, 
plein, charnu fibreux, profondément sillonné sur toute sa lon- 
gueur, décomposé à son sommet en rameaux abondants, dres- 
sés, cendrés jaunätres, très grèles, cylindriques, entiers ou 
incisés à l'extrémité, rapprochés en une masse dense, arrondie, 
de cinq à huit centimètres de diamètre. Basides allongées, à 
deux stérigmates ; spores ovoïdes subglobuleuses, 9-10 X 6-8 x, 
lisses, avec une grosse gouttelette centrale. 

Alger. Sur la terre. 

Espèce du groupe de Cl. cinerea, caractérisée par ses 
rameaux très grêles et son pied marqué de sillons parallèles 
nombreux. 


XXX.— Turosroma LACERATUM Fr. 


(Syn.: Schizostoma laceratum Ehrenb.; Lloyd, Mycological notes, p. 192). 


Espèce de la région saharienne comprise entre 15 et 25 
degrés de latitude, qui n'était connue jusqu'ici que de la 
Nubie, du Soudan et des environs d'Obock. M. Chudeau en a 
recueilli quelques spécimens entre In-Salah et Ahaggar, c'est- 
à-dire dans une région beaucoup plus occidentale, spécimens 
ne présentant rien de particulier sauf des dimensions un peu 
réduites et une gleba plus pâle, plus orangée. 


1 


CHAMPIGNONS ALGÉRO-TUNISIENS. 197 


Primitivement décrite comme type d’un genre spécial (Schi- 
zostoma Ehr.), rattachée par Fries à Tulostoma, elle vient 
d'être isolée à nouveau par M. Lloyd, qui propose de faire 
revivre l'ancien genre d'Ehrenberg. 

C'est qu’en effet la déhiscence de son péridium est très parti- 
culière : elle a lieu par une série de déchirures qui partent du 
sommet et séparent des segments irréguliers atteignant pres- 
que la partie supérieure du pied, pouvant s’isoler complètement 
de la gleba et persister après la chûte de cette dernière. Par- 
fois aussi, ces segments se brisent en frustules minimes qui 
tombent ou restent adhérentes à la gleba, reproduisant ainsi le 
mode de déhiscence d'un Calpatia. 


Tuiostoma laceratum (Gr. nat.) : a, Tul. volvulatum, déhiscence du 
peridium (Gr. nat.) 


Le capillitium est abondant et formé de filaments colorés, 
relativements courts, contextés en une gleba ferme, cohérente, 
pouvant se séparer de la paroi et tomber d’une seule pièce. 
Toutefois, ce caractère n’est pas absolu; nous avons vu des 


APRES 


198 N. PATOUILLARD. 


spécimens avec filaments adnés à la paroi comme dans les 
Tulostomes typiques 

Si nous admettons 7. laceratum comme type du genre 
Schizostoma. il est impossible de ne pas lui adjoindre égale- 
ment T. voloulatum Borsch., qui. bien que maintenu comme 
Tulostoma par les auteurs, lui est entièrement comparable par 
les caractères tirés du péridium et de la gleba et appartient au 
même type. 

Son réceptacle dur et ferme est d’abord continu et astome. 
puis il s'ouvre au sommet par une crevasse étoilée, délimitant 
trois ou quatre segments irréguliers et fugaces. Mais ici, les 
déchirures n'intéressent que la partie apicale du péridium, qui 
ne tarde pas à être largement ouverte et semble pourvue d'une 
ostiole circulaire. 

Cette disposition est exactement intermédiaire entre celle de 
T. laceratum dont elle est une réduction et celle des Tulos- 
tomes à bouche définie (1). . 

Le capillitium est le même que celui de T. laceratum;: sa 
coloration est seulement plus pâle, mais il montre les mêmes 
filaments courts, peu adhérents à la paroi du péridium. 

Ces deux plantes font donc incontestablement partie du 
même groupe générique et ne sauraient être disjointes sans 
briser des affinités étroites. Elles constituent dans le genre 
Tulostoma une section particulière, caractérisée par la déhis- 
cence étoilée du péridium et un capillitium court, section qui 
doit être placée sur le mème rang que celles adoptées d'ordi- 
naire dans ce genre et dont elle a la valeur. 

L'aire de dispersion de T. volvulatum remonte dans le Nord 
beaucoup plus haut que celle de T. laceratum : il est fréquent 
dans le Sud Algérien et Tunisien. 


(1) On doit se mettre en garde contre les perforations accidentelles du péri- 
dium qui peuvent faire croire à plusieurs orifices de déhiscence et qu'on 
observe sur un certain nombre d'espèces. Elles sont causées par la présence 
d'un corps étranger, grain de sable, coquille minuscule, etc., dans l'épais- 
seur de la paroi ; l'organisme se protège contre ces corps en les entourant 
d’un tissu délicat et en produisant au pourtour un bourelet circulaire épaissi ; 
ce bourelet persistant après l'énucléation du grain de sable circonscrit une 
ouverture qui ressemble à une ostiole normale supplémentaire. 


2320 È 
+ 


CHAMPIGNONS ALGÉRO=TU NISIENS. 199 


XXXI. — Usriraco MacrocnLoÆ n. sp. 


Ce champignon, qui a été indiqué d’abord sous le nom collec- 
tif d'U. Segetum, peut ètre facilement séparé comme espèce 
particulière. Il attaque les inflorescences du Stpa {(Macrochloa) 
tenacissüma ; toutes les parties des panicules sont entourées 
par une masse noire roussâtre et pulvérulente de spores, 
qui rapproche les axes en une colonne étroite revêtue par les 
œlumes. Les spores sont arrondies (5-6 4 de diam.) ou ovales 
(7 X 5 u), à épispore épaisse, noire ou brunâtre, lisse où à 
peine ponctuée. 


XXXII. — Usriraco PappopHorr n. sp. 


Dans l’inflorescence du Pappophorum scabrum qu'il détruit. 
Entre In-Salah et Ahagoar (M. Chudeau). 

5ores noirs, pulvérulents, entourant l'axe floral qui persiste 
sous la forme d’une petite corne ramuleuse. Spores brunes oli- 
vacées, arrondies ou elliptiques, 10 X 8 y, à parois minces, 
fortement aspérulées ; elles naissent autour de l’axe, dans une 
masse gélatineuse incolore. 

Voisin de U. iabenhorstiana ; en diffère par ses spores plus 
petites et à verrues plus apparentes et plus grosses. 


XXXII. — UrEeno Scrrpr Cast. var Secrpi litioralis. 


Sur les feuilies du Secrpus littoralis. 

Sores brunâtres, ovales-allongés, 2-5 millim. de longueur, 
convexes, recouverts par l’épiderme qui se fend en lanières 
étroites, bientôt disjointes et laissant échapper les spores. 
5pores arrondies ou ovoïdes, brunes, munies d’aiguillons très 
fins, mesurant 22-26 X 18-20 y». portées sur un stipe caduque. 
Paraphyses incolores, obtuses à l'extrémité, épaisses de 4-5 p. 

Se distingue dé l'Uredo Scirpi Cast. par ses sores recouverts 
par l’épiderme crevassé à la manière de Puccinia cancellata. 


# 


200 N. PATOUILLARD. 


XXXIV. — Æciprum HEnyPxotpis n. sp. 


Habite les feuilles vivantes de l'Æedypnois polymorpha. Béjà. 

Taches nulles. Cupules hypophylles. rarement amphi- 
gènes, irrégulièrement éparses. couvrant parfois toute la face 
inférieure des feuilles, d'abord immergées puis exertes, blan- 
châtres, à marge dentée. Spores globuleuses. plus ou moins 
anguleuses, 18-20 # de diam., à parois minces, verruculeuses, 
à contenu granuleux, jaune. Cellules de la paroi allongées, 
presque quadrangulaires,imbriquées, lisses sur la face interne, 
très finement plissées rugueuses sur la face externe, presque 
incolores, mesurant 20 X 40 p. 

Spermogonies nombreuses, éparses entre les cupules. 


Note sur le genre Colletomanginla, 


Par MM. P. HARIOT et N. PATOUILLARD. 


Dans une note précédente (1), nous avons fait connaître un 
curieux Pyrénomycète de l'Afrique orientale anglaise, le Colle- 
tomanginia paradoxa. Nous profitons aujourd'hui de l’hospi- 
talité du Bulletin de la Société Mycologique pour donner quel- 
ques détails complémentaires et un dessin de ce champignon. 

Nous rappellerons qu'il se présente sous l'aspect d'une masse 
sensiblement hémisphérique qui, à l’état sec, mesure environ 
17 cent. de diamètre sur 1 à 3 cent. d'épaisseur. Sa surface est 
marquée de crêtes très saillantes et obtuses, dirigées régulie- 
ment d’un pôle à l’autre, séparées par des sillons larges et pro- 
fonds, sortes d’alvéoles primaires longues et irrégulières. 
Chacune de ces avéoles présente à son tour une série de crêtes 
secondaires, perpendiculaires aux précédentes, qui délimitent 
dans chacune d'elles des dépressions transversales plus petites 
et anguleuses. 

La coloration générale, tant à la surface que dans l'épaisseur 
de la trame, est blanchätre, à l’exception du fond des alvéoles 
qui est noir et correspond à la place occupée par les fructifica- 
tions. 

La marge incurvée et amincie est également pâle et stérile ; 
sa surface est relevée de veines peu saillantes, première indi- 
cation des crêtes primaires. Une coupe transversale montre une 
série de zônes périthécigères en forme de fer à cheval, d'une 
coloration noire intense, larges de 2 à 3 millim., très nettement 
séparées les unes des autres, immergées dans le tissu général 
et occupant le fond des sillons. 


(1) P. Harior et N. PATOUILLARD. —- Sur un nouveau genre de Cham- 
pignons de l'Afrique orientale anglaise (Comp, rend. Acad. des Sciences, 
1906, 22 janvier, p. 224-226), 


Cr cs RE SE FAT MANN © PART et 
} RE wx ax GRR mu. 
L AE AN: 


202 P. HARIOT ET N. PATOUILLARD. 


Chacune de ces zônes noires représente exactement un /y- 
poxylon simple et la plante tout entière constitue un véritable 
[ypoxylon composé. 

D'un autre côté, nous devons faire observer l'homologie très 
grande de constitution qui existe entre notre plante ét le récep- 
tacle des Ascomycètes du genre Morchella. On sait que dans 
les Morilles, l'hyménium est localisé dans des alvéoles concaves 


Ms 


ra gen, 
. 15. k 


Colletomanginia paradoxwa : a, disposition des périthèces dans le stroma ; 
b, une thèque et une paraphyse; c, spores. 


délimitées par des crêtes d'ordre primaire ou secondaire stéri- 
les. C’est une disposition du même genre qui se retrouve dans 


Lu 
Va L'nÉ: she dial 


DU Colletomanginia. 205 


le Colletomanginia, avec cette différence qu'au lieu d'un 
hyménium d’asques, nous trouvons ici un groupement de péri- 
thèces. Le genre Colletomanginia et donc une sorte d’Aypoxy- 
lon composé, au même titre que le réceptacle d'une Morille est 
une agrégation de Pézizes. 

Nous avions d'abord rapproché ce champignon des Hypo- 
créacées, nous basant sur la consistance charnue de la trame, 
mais tous les caractères tirés de la fructification répondant à 
ceux des Xylariacées, nous pensons que c'est à ce dernier 
groupe qu'il doit être rapporté. 

Colletomanginia n.g. — Major, lignoso-carnosa, superficie 
cristato-alveolata : cristis sterilibus sporiferam partem inalveolis 
dispositam circumscribentibus ; peritheciis immersis ; ascis 
octosporis, paraphysatis; sporis continuis, atris. 


Colletomangina puradoæa. — Coupe transversale (Gr. nat.). 


C. paradoxa n. sp. — Convexa. subhemisphærica, 17 cent. 
lata, cristis albido-ligneis, alveolis amplis bruneo-atris ; peri- 
thectis 3-4 stichis, atris; ascis cylindricis, octosporis, 1904 x 
20 y, filiformi-paraphysatis, obturaculo iodi ope cœrulescente 
præditis, sporis monostichis primitus hyalinis, dein fuligineis, 
demum atris. opacis. ovoideis, leviterinæquilateralibus, 18-24 1 X 


204 P. HARIOT ET N. PATOUILLARD. 


12-15 y, appendiculo hyalino, subgelatinoso rotundato utraque 
fine donatis. 

Hab. — In ditione anglica Africæ orientalis unde retulit 
M. de Rotschild (1). 


EXPLICATION DE LA PLANCHE X. 


Colletomanginia paradoxa, port de grandeur naturelle. 


(1) Travail fait dans le laboratoire de Cryptogamie du Museum, sous la di- 
rection de M. le professeur MANGIN. 


Mycothèque de l’Ecole de Pharmacie, — V. 


Penicillium Costantini, P.rufescens, P.patulum. 


Par M. G. BAINIER. 


Penicillium Costantini. — Le Penicillium dont il s’agit ici 
me parait être celui qui a été décrit par M. Cosranrix dans le 
Bulletin de la Société Mycologique, tome IV, p.62. Je ne 
crois pas qu'il soit possible de faire un genre nouveau sous le 
nom de Sympenicillium, d'autre part cette plante ne peut 
porter le nom de Penicillium album qui a été donné à une 
espèce très différente. Il me semble nécessaire de la dési- 
gner sous le nom de Pentcillium Costantini. Les petites diffé- 
rences que j'ai pu constater tiennent à ce que les échantillons 
que j'ai observés provenaient de cultures normales sur riche 
milieu nutritif et non de cultures cellulaires, qui donnent des 
sujets correspondant aux premières fructifications et toujours 
un peu plus grèles. 

Ce Penicillium est extrêmement commun, non seulement sur 
les matières stercoraires, mais encore sur la paille et le carton 
humides. Je le cultive depuis plusieurs années dans la Myco- 
thèque de l'Ecole de Pharmacie. Il affecte de préférence la 
forme agrégée désignée sous le nom de Coremium, mais ce 
n'est pas une condition absolue de son existence, on trouve 
parfois des spécimens restés simples. On ne peut faire du 
Coremium un genre distinct puisque c'est simplement une 
modification, qui n’est qu'un état particulier, non absolument 
nécessaire, pouvant se rencontrer en même temps que la forme 
simple normale. On ne pourrait pas davantage faire un genre 
à part de la forme du Chætostylum ou du T'hamnidium qui ne 
se trouve parfois composée que de petits sporanges. 

Le Penicillium Costantini produit un abondant mycélium 
blanc, aérien, composé d’hyphes rampantes, largement étalées 


206 G. BAINIER. 


puis de cordons, formés de faisceaux d’hyphes accolées, qui se 
dressent et se divisent vers leur sommet en plusieurs branches. 
s’amincissant de plus en plus vers leur extrémité. 

Cette masse cotonneuse, ainsi produite, peut, sur les cultures 
sur réglisse, par exemple, arriver à l'épaisseur d'un centimètre. 

Chaque cordon et ses ramilications ne tardent pas à se recou- 
vrir sur toute leur surface de filaments fructifères. Ceux-cidébu- 
tent de deux facons différentes. Tantôt un seul filament cloi- 
sonné, large et formé de grosses cellules, comme l'indiquent les 
fig. 1, 2, 3, se dresse et donne dans sa région inférieure, le plus 
souvent au-dessus d’une cloison, des rameaux simples descen- 
dants se séparant à angle aigu de ce filament. En même temps, 
dans la région supérieure, il se forme au-dessous des cloisons. 
des rameaux ascendants d'abord simples puis se ramifiant en 
pinceau vers leur sommet comme le filament principal. 

Mais tous ces rameaux ascendants et descendants sont d'un 
diamètre beaucoup plus petit que le filament central, et on dis- 
tingue, comme l'a constaté M. Cosraxrix, ce gros filament 
central qui forme comme une sorte de moelle et des filaments 
externes qui constituent une sorte d'écorce. 

Dans le second cas, le Coremium est formé dès le début par. 
un nombre plus ou moins grand de filaments distincts juxta- 
posés. qui se dressent simultanément, mais qui sont grèles et 
sensiblement du même diamètre. Ils donnent également nais- 
sance à des rameaux ascendants du mème diamètre, qui se 
ramifient en pinceau à leur sommet, de sorte que la plante 
possède une tige composée qui peut alleindre un 1/2 millimètre 
et mème un millimètre avant que les fructifications s'épanouis- 
sent en bouquet à la partie supérieure. [1 peut également se 
produire des filaments descendants se comportant comme dans 
le premier cas et formant comme des poinçons. qui rentrent 
dans la matière nutritive pour y puiser de nouvelies forces. 

Les premiers rameaux sont plus ou moins longs, ceux qui 
les surmontent sont plus régulièrement de plus en plus courts 
et se terminent par des chapelets de spores. Chaque spore est 
cylindrique ou ovale, de dimensions variables, ordinairement 
d'unelongueur au moins double de la largeur. Longueur qui varie . 
de 6 à 13 sur une largeur de 3 à 6. Lorsque la plante est com- 
plètement mure elle prend une teinte blanc. légèrement carné. 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 207 


Penicillium rubescens. — J'ai trouvé cette plante sur les 
épluchures des truffes que M. BouLanGer avait envoyées à 
l'Ecole de Pharmacie et que j'avais abandonnées sur la terre 
humide. J'ai pu isoler complètement cette plante et elle va 
figurer dans la Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie. Elle se 
développe très bien sur les substances contenant du sucre et 
de l’amidon, entre autres la pomme de terre et la racine de 
réglisse, mais son développement est très lent. 

Le mycélium blanc qu’elle forme au début devient très abon- 
dant et suivant la richesse nutritive du substratum peut attein- 
dre jusqu’à une épaisseur d’un demi-centimètre. Il se produit, 
comme dans l'espèce précédente. des cordons, formés de fais- 
ceaux d'hyphes accolées, se divisant au sommet en cinq ou six 
branches effilées. Dans la masse du mycélium et sur la surface 
des cordons et de leurs branches, les fructifications prennent 
naissance de distance en distance. Les filaments fructifères sont 
extrèmement courts. ils émergent à angle droit d'une hyphe 
mycélienne dont ils s'isolent un peu au-dessus du point de jonc- 
tion par une cloison délimitant une sorte de courte cellule 
basilaire. [Il n'y a pas de support proprement dit. Au-dessus 
de la cloison basilaire, une cellule à paroisun peu renflées, dont 
la longueur est souvent double de la largeur, émet, au-dessous 
de la cloison qui délimite son sommet, un ou plusieurs rameaux 
ascendants ou bien encore, comme chez le Penicrillium Costan- 
tint, des rameaux descendants, mais ce dernier cas est relati- 
vement rare. Puis les ramifications prennent naissance et se 
superposent, mais seulement un très petit nombre de fois et 
forment de trois à six étages au plus. Comme la longueur d'une 
branche supérieure est toujours plus courte que celle de la 
branche qui lui a donné naissance, on se rend compte assez 
facilement de l’ensemble ramassé de la plante. Les stérigmates 
sont de longueur variable, mais ordinairement très courts et 
parfois presque aussi larges au sommet qu’à la base. Ils don- 
nent naissance à de longs chapelets de spores de dimensions 
variables. mesurant en moyenne 00028 sur 00056. Ces 
spores s'isolent assez difficilement et restent longtemps réunies 
en chapelets, elles se colorent en murissant et la masse des 
fructifications passe du blanc au rose puis à une teinte brun 


208 G. BAINIER. 


rougeàtre se rapprochant un peu du sesquioxyde de fer des 
pharmacies et de la poudre de ratanhia, mais plus pâle. 

Penicillium patulum. — J'ai trouvé sur des excréments de 
Brebis un Penicillium d'un bleu verdätre qui ne correspond pas 
aux descriptions des Penicillium connus jusqu'ici. Ses filaments 
dressés sont de diamètre variable d’un filament à l’autre, mais 
sensiblement le même pour ie même filament et présentent le 
caractère particulier de n'être presque jamais rectilignes, mais 
de former des ondulations, c’est-à-dire de serpenter en pré- 
sentant alternativement des saillies et des dépressions parfois 
très régulières et très accentuées. De plus il se produit de 
temps en temps. entre deux filaments aériens contigus, des 
anastomoses souvent au nombre de deux de suite, à peu de 
distance l’une de l’autre, comme le montre la figure 14. 

Ces anastomoses sont construites sur le même type que celles 
que j'ai signalées chez les Trichoderma. 1] se produit une 
soudure au point de contact, puis un court filament en sorte de 
trait d'union (fig. 15). Les ramifications qui surmontent ces fila- 
ments sont en nombre irrégulier et se forment en décrivant un 
angle à sommet arrondi, c'est-à-dire que les entrefourches 
décrivent une courbure. Les branches sont par conséquent un 
peu écartées l’une de l’autre et donnent à la plante un aspect 
étalé particulier qui rappelle plus ou moins une ombelle. Les 
ramifications extrèmes superposées ne forment qu'un très petit 
nombre d'étages, trois ou quatre au maximum, quelques fois 
moins encore. Les stérigmates donnent naissance à des spores 
en chapelets, de dimensions et de forme variables. 

Certaines fructifications donnent des spores ovales, surtout 
lorsquelles sont jeunes, qui deviennent rondes à la maturité, 
d’autres donnent directement des spores rondes beaucoup plus 
petites. On sait du reste qu'il ne faut attacher qu'une valeur 
très relative à la forme et à la grosseur des spores. Quoiqu'il 
en soit, ces spores sont toujours petites, leur diamètre est envi- 
ron la moitié de celui des spores du Penicillium glaucum, elles 
mesurent en moyenne 0”"0028. Cette plante va figurer à la 
Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie. 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 209 


PLANCHE XI. 


(Grossissement : 630 diamètres). 
Penicillium. 


Penicilliun Costantini. 
{, 2, 3. Forme agrégée, débutant par un seul filament. 
4. Forme agrégée débutant par plusieurs filaments. 
5. Sommité fructifère. 
6. Spores isolées. 
Penicillium rubescens n. sp. 
7, 8, 9, 10, 11, 12. Appareils fructifères plus ou moins développés. 
43. Spores isolées. 
Penicillium patulum n. sp. 
14. Aspect général de la plante, les spores sont peut-être un peu plus 


grosses et un peu plus ovales qu’elles sont d'habitude. 
15. Anastomose des filaments. 


16. Extrémité d’un pinceau fructifère avec ses spores mures et rondes. 
13. Spores isolées mures telles quelles se présentent le plus souvent. 


Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, — VI. 


Observations sur l’Helicostylum elegans (Corda), 


par M. G. BAINIER. 


Corda, Icon V., p.17 et 55, fig. 28.— Pleurocystis helicostylum, Bon., Handb, 
der allg. Myk., page 124. — Ascophora amæna Preuss, Hoyersw-Van Tie- 
ghem (1). 


Tout le monde connaît cette élégante mucorinée par les des- 
criptions qui en ont été faites par Corpa d’abord en 4842 et par 
M. Vax Trecnex en dernier lieu. 

On sait que cette plante, haute de 3 à 4 centimètres, termine 
ses filaments dressés par un gros sporange semblable à ceux 
du Mucor Mucedo, du Thamnidium elegans et du Chætos- 
tylum. Sporange entouré d'une membrane hérissée d’aiguilles 
d’oxalate de chaux, remplie de spores ovales et contenant une 
columelle ovoïde insérée à l'extrémité légèrement atténuée du 
filament principal dressé. 

Puis dans la région inférieure de ce filament s'insèrent circu- 
lairement en des points rapprochés de longues et fortes 
branches horizontales qui se terminent ordinairement en pointe 
mousse en se relevant un peu vers le haut. Dans sa partie infé- 
rieure ou vers son milieu, chacune d'elles produit en des points 
assez voisins un grand nombre de rameaux du second ordre 
enroulés en spirales étroits, roides et cassants. Ces rameaux se 
terminent chacun par un petit sporange sphérique dont, la 
cavité est séparée du tube par une cloison bombée ou plane. 
Ces petits sporanges contiennent un nombre variable mais peu 
considérable de spores. Déjà, par la lecture de cette description, 
faite par M. Vax Tiecnem, on est frappé de la grande ressem- 
blance qui existe entre cette plante et le Chætostylum Fresentii ; 
de plus. si on examine les modifications nombreuses qui 
peuvent se produire dans le groupement de ces petits sporanges, 


(1) Ann. des Sciences nat., 5° série, Bot.‘ T. XVII, p. 55, pl. 23. 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. JUL 


on remarque qu'il se trouve justement des modifications exac- 
tement correspondantes chez l’autre plante. Par exemple, dans 
les deux plantes, les petits sporanges peuvent directement 
prendre naissance côte à côte en très grand nombre sur le fila- 
ment principal et le recouvrir sur une vaste étendue (Fig. 3). 

De sorte que, pour définir avec clarté et concision l’Æelicos- 
tylium elesans, il suffirait de dire que c’est un Chætostylum qui 
a le support de ses petits sporanges contourné et il vient natu- 
rellement à l'esprit l’idée de lui donner le nom de Chaetostylum 
circinans. D'un autre côté, si on vient à comparer cet //elicos- 
tylum elegans avec les autres ÆHelicostylum trouvés par M. Van 
Trecnenx et par moi, on est frappé de la différence considérable 
qui existe entre ces plantes. C’est que M. Vax Trecuneu, 
Jorsqu'il a trouvé la première de ces plantes, n'avait vu que son 
système de petits sporanges, il enavait fait d'abord le Circinella 
glomerata puis l'Helicostylum glomeratum. Si, au contraire, 
c'était le gros sporange terminal qui eut d’abord frappé ses 
yeux, il aurait certainement fait un genre nouveau. Le gros 
sporange, en effet, des //elicostylum glomeratum, nigricans 
et surtout celui du péiriforme que je connais mieux, ne sont pas 
construits sur le type des sporanges du Mucor Mucedo ni du 
Chaœtostylum, mais plutôt sur celui des Phizopus et des A bsidia. 
Une columelle en forme de cylindre surmonté d’une calotte 
hémisphérique est largement assise sur l'extrémité dilatée du 
support et cette partie dilatée se cuticularise et se colore chez 
l’'Helicostylum piriforme. par exemple. On retrouve des diffé- 
rences encore plus considérables dans l'appareil végétatif 
produisant chez l'Helicostylum piriforme des stolons munis de 
crampons radiciformes qui se cuticularisent et se colorent ; il 
n'y a jamais rien de pareil chez l’Æelicostylum elegans. 

[1 m'a été facilement permis de m'en convaincre, car j'ai eu la 
bonne fortune de rencontrer cette plante et de la conserver 
pendant plus de deux ans dans la Mycothèque de l'Ecole de 
Pharmacie ; malheureusement, les circonstances m'ont obligé 
à rester pendant deux mois de suite sans pouvoir surveiller mes 
cultures et à mon retour j'ai eu le chagrin de constater que 
l’Helicostylum elegans avait été contaminé lors du dernier 
repiquage et qu’il était absolument perdu. 

14 


212 G. BAINIER, 


En effet, les spores de l'Æelicostylum elegans ne conservent 
pas très longtemps leur faculté germinative, tandis que celles 
de l’Helicostylum piriforme, au contraire, conservent leur 
vitalité plus d'un an, comme les spores des Rhizopus et des 
Absidia. 

Pour terminer, je crois qu'il est impossible de laisser dans le 
mème genre des plantes aussi différentes et je trouve qu'il est 
nécessaire de faire de l'Æelicostylum elegans un Chætostylum 
circinans. 


PLANCHE XII. 
Helicostylum elegans. 


1. Groupement cormal des petits sporanges sur branches secondaires. 

2, Columelle du gros sporange terminal. 

3. Groupement des petits sporanges sur le filament principal. 

4. Petit sporange grossi pour permettre de voir les spores qu il renferme. 

5. Monstruosité qui se rencontre fréquemment dans les sapports des petits 
sporanges. 

6. Spores grossies 630 fois en diamètre. 


Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, — VII. 


Dispira cornula (Van Tieghem) (1;. 
[Dispira americana (Thaxter)| (2). 


Par M. G. BAINIER. 


Je connais depuis longtemps le Péspira cornuta dont la 
photographie figure dans la Ælore des rues et habitations de 
Paris. Le Dispira, d'après la description de M. Vax Trecnem, 
est une Mucédinée à filament fructifère dressé, cloisonné et por- 
tant à son sommet des séries superposées de ramifications sen- 
siblement dichotomes, mais dont les branches peuvent être soit 
de valeur égale, soit de valeur inégale, et, dans ce dernier cas, 
l’une se transforme en support conidifère, tandis que l’autre con- 
tinue de nouvelles dichotomies. Le filament principal est ver- 
tical rigide et de diamètre sensiblement égal. Les ramifications 
sont courbes ou un peu contournées : les supports conidifères, 
enfin, sont complètement recourbés en arc de cercle et décrivent 
même parfois un cercle presque complet. Elles se présentent 


d’abord sous la forme arquée d’une corne ou d'une faucille 


diminuant insensiblement de diamètre pour se terminer en 
pointe. Puis, à l'extrémité de la pointe, se forme une petite 
boule qui grossit et ne tarde pas à se couvrir, sur toute sa 
surface, de petites cellules d'abord sphériques, puis ovales, 
qui se divisent en leur partie médiane par une cloison pour 
finalement devenir deux petites sphères superposées et former 
des stérigmates bicellulaires. Il se produit alors deux genres 
de développement des conidies. Dans le premier cas, la 
cellule supérieure du stérigmate porte seule à son sommet 
une petite baguette ovale qui se divise au milieu par une 


(1) Annales des Sciences naturelles, Botanique. 6° Série, 1875, p.160, pl. 
IV, fig. 173-177. 


(2) Contributions from the cryptogamie laboratory of Harvard University, 
XXIX. 


214 G. BAINIER. 


cloison pour former deux conidies ovales superposées. C'est 
sous cet aspect que M. Vax Tiecuem a vu et décrit Île 
Dispira cornuta. lorsque la plante est encore sous cette forme, 
on distingue très facilement et trés nettement cette particularité 
sans avoir besoin de dissocier les stérigmates. Cependant, si 
on vient à les séparer du capitule sphérique qui les porte, on 
remarque souvent à la base de ja petite baguette de très petites 
protubérances. On remarque également les mêmes protubé- 
rances autour du sommet de la sphère inférieure de ce même 
stérigmate bicellulaire. Avec le temps, ces protubérances se 
développeraient à leur tour et on obtiendrait, à la fin, les 
mèmes fructifications que dans le second mode de développe- 
ment dont il me reste à vous entretenir. Dans ce second cas. 
il se produit simultanément un nombre variant de 4 à 6 de ces 
petites baguettes conidiennes au sommet aussi bien de la 
sphère supérieure que de la sphère inférieure du stérigmate. 
mais on ne peut constater cette formation qu'en isolant com- 
plètement les stérigmates de la sphère qui les porte. Opération 
qui présente une certaine difliculté, peut-être plus grande que 
pour dissocier les Sterigmatocystis. M. Taaxter, le premier, a 
découvert et signalé ce mode singulier de formation et, croyant 
avoir affaire à une espèce nouvelle, en fit le Dispira americana. 
mais je pense qu'en réalité il n'avait comme moi sous les yeux 
que le Dispira cornuta de M. Vax TreGHEx. sous une forme 
plus complète dans laquelle les spores ont pris toutes leur nor- 
mal développement. 

(1) Xichxella alabastrirna (Cœmans). — Le Xichxella est 
bien connu ; je n'ai rien à ajouter de nouveau aux descriptions 
qui en ont été faites; je me contenterai d'en donner un dessin 
fait à la chambre claire. 


(1) Coronella nivea (Crouau, Florule du Finistère, p. 12, figure 21). 
Kichxella Cœmans, pl. %5, fig. 199-135. 
Van Tieghem, Annales des Sciences naturelles, 5° série, Bot., tome XVII 
page 129, planche %5, figure 129-135. 


, nee déni 
PEN ui di 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 215 


PLANCHE XII. 


Dispira et Kichxella. 


Dispira cornut«. 
1. Plante entière (grossissement : 360 diamètres). 
Kichxella alabastrina (grossissement : 700 diam.). 
2, Fructification très jeune. 
3 Fructification adulte. 
4. Fructificattion dans laquelle les deux spores du sommet sont seules 
développées. 
5. Spores isolées. 
6. Plantes plus ou moins développées. 
7. Branche d’une fructification sur laquelle il ne reste qu'une seule 
spore. 
(Grossissement 630 diamètres". 


PT N- "2 DR) ES mm 


Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie. — VIII, 


Recherches sur les Cœmansia et sur l’Acrostalagmus nigripes n. sp. 


Par M.G. BAINIER. 


On ne peut séparer les Xichzella des Cœmansia, ce sont 
deux genres trop voisins. Je donnerai ci-dessous l'étude com- 
parée de quelques espèces de ce dernier genre. 

Les Cæœmansia ont pour caractères communs d'avoir le 
mycélium rampant. cloisonné et rameux. Les filaments fertiles 
sont dressés, simples ou dichotomes et cloisonnés. Les rameaux 
sporifères latéraux courts se transforment à leur sommet en 
sporophores subnaviculaires. Les conidies subfusiformes nais- 
sent au sommet de courts stérigmates cylindriques et sont dis- 
posées par rangées sur toute la surface plane des sporo- 
phores : elles deviennent jaune de soufre à la maturité. Ces 
plantes se développent habituellement sur les matières sterco- 
raires se desséchant facilement et presque sèches. 

Mais j'ai trouvé le Cœæmansia spiralis sous une planche de 
hètre exposée à l'humidité : Erpam a rencontré la même plante 
sur de vieux habits de cavalier et j'ai pu cultiver le Cæmansia 
erecta sur racine de réglisse. 


Cœmansia pectinata Bainier. 


Martensella pectinata (Cœmans). 


J'ai publié dans la Flore des rues de Paris la photographie 
du Wartensella pectinata où du moins d’une plante présentant 
l'aspect général de celle que Cœmaxs a découverte et publiée 
sous ce nom en 1863. Mais les caractères diffèrent, et pour que 
cette plante puisse conserver ce nom, il faudrait admettre que 
Cæœmaxs a mal interprété par ses dessins et dans sa description, 


1) Bulletins de l'Académie de Belgique, t. XV, p. 540. 


d'y 2. 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 217 


la plante qu'il avait sous les yeux. Bien que persuadé que c'est 
le même Wartensella pectinata, comme le doute pourrait res- 
ter, je crois devoir le désigner aujourd’hui sous le nom de 
Cœmansia pectinata. 

J'ai trouvé cette Mucédinée sur du crottin de cheval presque 
complètement desséché lorsque les diverses Mucorinées qui 
avaient pu la précéder étaient complètement flétries. Cà et là 
se dressaient de longs filaments cloisonnés, larges de 0 *"0098 
el portant à des distances de 0 "" 112 à 0 "140 des fructifica- 
tions jusqu'à leur sommet. Chaque intervalle compris entre 
deux de ces fructifications consécutives se divise habituelle- 
ment en deux parties sensiblement égales par une cloison. 
Mais, cependant, la cloison se forme parfois beaucoup plus 
près d’un côté que de l’autre, et presque immédiatement au- 
dessus de la fructification, comme Cæœmans l'indique pour son 
Martensella. 

Chaque fructification se compose d'un support très distinct, 
séparé du filament principal par une cloison à sa base. Ce sup- 
port est beaucoup plus long dans cette espèce que dans les 
autres, sa longueur est de 0 22020 à 0 #2 028, il se sépare 
presque à angle droit du filament dressé. Son diamètre dimi- 
nue insensiblement de la base au sommet qui donne naissance 
à angle obtus au sporophore de forme naviculaire, c'est-à-dire 
se rapprochant plus ou moins d’une nacelle. Comme ce sporo- 
phore forme un angle obtus avec son support, il en résulte que 
la surface plante sporifère est parfois complètement horizon- 
tale et tournée vers le ciel. Caractère qui rapproche cette 
plante de celle de Cœmuaxs. Mais le plus souvent, surtout sur 
les jeunes individus, celte surface plane s'éloigne peu de la 
ligne verticale en s'inclinant toutefois pour regarder en haut. 
Ce sporophore, d'une longueur de 0 "" 039, est séparé de son 
support proprement dit par une cloison qui se trouve à l’ex- 
trémité supérieure plus étroite de ce support. Il est divisé lui- 
même par un grand nombre de cloisons, souvent dix. Ordinai- 
rement, il existe deux rangées de stérigmates cylindriques 
longs de 0 “m 0042, sur une largeur de 0 #" 6028 sur la partie 
comprise entre deux cloisons voisines. 

C'est ici que résiderait la grande différence avec la plante de 


218 G. BAINIER. 


Cormaxs à moins de supposer qu'il n'a pas vu ces stérigmates. 
Chaque stérigmate est surmonté d'une seule conidie fusiforme 
longue de 0""014, large de 0®"0028. Je n'ai jamais trouvé les 
chapelets de petites spores ovales signalées chez le Martensclla 
pectinata. Tel est l’aspect régulier et habituel de cette plante 
intéressante. Mais il se produit parfois pour des causes incon- 
nues, une prolification sœit au sommet du filament principal 
dressé, soit sur quelques-uns des appareils sporifères latéraux. 
Lorsque la prolification se produit au sommet des filaments 
les appareils fructifères naissent, presque côte à côte, très rap- 
prochés les uns des autres, et leur insertion décrit une ligne en 
spirale. En même temps les supports diminuent de plus en 
plus de longueur, au point que les sporophores sont presque 
sessiles. Lorsque les appareils fructifères latéraux deviennent 
prolifiques, il se produit un second appareil qui prend naissance 
presque immédiatement au-dessous de la cloison supérieure du 
support du sporophore normal. Ce second appareil fructifère 
est identiquement semblable à celui dont il tire son origine, 
possédant comme lui des conidies, un sporophore et un support 
avec cloison à la base et au sommet. 

Souvent la prolifération va plus loin et exactement dans les 
mêmes conditions un troisième, un quatrième et mème un cin- 
quième appareil fructifère peut successivement se produire et 
prendre naissance aussitôt que celui dont il provient com- 
mence soit à se flétrir, soit simplement à se dégarnir de ses 
conidies müres. Dans ce cas également les supports des sporo- 
phores diminuent successivement de longueur, mais beaucoup 
moins que les supports prolifiques du sommet des filaments. 
Cette diminution n'est réellement bien manifeste qu'à partir de 
la troisième des générations. 


Cœmansia reversa (Van Tieghem). 


Le Cœmansia reversa a été découvert par Vax Trecxem, en 
1873, il a créé pour cette plante le genre Cæmansia, qu'il a 
décrit dans les Annales des Sciences naturelles, 5° série, 
Botanique, T. XVII. 

J'ai trouvé cette élégante Mucédinée ou du moins une Mucé- 


‘18 
VA 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 219 


dinée identique, vivant en parasite sur l’/saria felina, dont 
elle recouvrait les touffes blanches et soyeuses d’une énorme 
quantité de fructifications. La 1'° figure de la planche B, donne 
l'aspect général de l’/saria envahi par ce Cœmansia, dont les 
filaments fructifères grimpent jusqu'au sommet des pinceaux de 
la plante nourricière. 

La description est conforme à celle que Van Trecne 
nous a donnée. Le filament principal dressé se divise à son 
sommet pour former des dichotomies plus ou moins nombreu- 
ses. Chacune des branches ainsi formées porte des sporophores 
sessiles, insérés en grand nombre à des hauteurs différentes, 
mais très rapprochés les uns des autres. Chaque sporophore 
est atténué à la base, puis se renfle un peu, s’aplatit et s'incurve 
vers.le bas en forme de nacelle terminée par une proue simple. 
11 mesure 0""0224 de longueur, en y comprenant le rudiment 
de support sur une largeur maximum de 0""0084. Se trouvant 
parconséquent beaucoup plus petit que dans les autres espèces. 
Le nombre des cloisons qui le divisent en régions est très res- 
treint, il n'y en a jamais plus de quatre. Les stérigmates mesu- 
rent 0M#0031 sur 0"”0028. et les conidies ont une longueur de 
0"*0084 sur une largeur de 00028. Ces conidies sont en 
fuseau et prennent à la maturité une teinte jaune de soufre. 


Cœmansia spiralis Bainier. 


J'ai trouvé le C’œmansia spiralis en Juin 1878, et l'ai décrit 
dans le Bulletin de la Société botanique de France, Tome 
XXVI, séance du 27 Juin 1879; j'ai donné sa photographie 
dans la Ælore des rues de Paris. En 1888, Eipau à trouvé à 
son tour cette même plante sur un vieux vêtement de cavalier, 
et la décrit comme plante nouvelle {1) sous le même nom de 
Cæœmansia spiralis, 

Un mycelium rampant et cloisonné émet des filaments fructi- 
fères tout garnis de sporophores. Chaque filament forme 
une vrille qui peut atteindre deux millimètres et même les 
dépasser. Il présente donc une face interne et une face externe 
par rapportà la spirale formée. C'est sur cette face externe seule 
que se trouvent disposés régulièrement, côte à côte et en grand 


D Lis de. 


220 G. BAINIER. 


nombre, les sporophores dont je vais parler plus bas. Les plus 
âgés sont en bas de la spire et déjà flétris ; au milieu, l'extré- 
mité pointue des conidies forme de larges couronnes très 
élégantes, tandis qu'au sommet on ne trouve plus que des 
mamelons de plus en plus réduits. C'est cette disposition en 
escalier tournant qui m'a fait donner à cette plante le nom de 
sptralis. Chaque sporophore long de 0""0378 est porté sur un 
pied ou support de 0#20042 sur 00053, par conséquent très 
court, presque cubique, qui émerge à angle droit de la spirale 
et se sépare par un cloison du filament dont il tire son origine. 
Le maximum d'épaisseur du sporophore se trouve à la partie 
qui surmonte ce pied, la dépression se fait insensiblement et il 
se produit enfin une pointe relevée. On ne saurait mieux com- 
parer cette forme qu’à celle d'un sabot sans bride. Le talon 
représente le pied du sporophore ; l'extrémité se recourbe et 
se termine de mème en proue ; de mème la face inférieure rap- 
pelle une nacelle. Ce sporophore est divisé par sept cloisons en 
plus de celle qui le sépare de son support ; la dernière délimite 
l'éperon ou la proue de la nacelle. La face supérieure et plate 
porte dans l'intervalle d’une cloison à l’autre deux rangées 
de cinq stérigmales, hauts de 00042. Il n’y a rien sur l’éperon. 
Chaque stérigmate porte une seule conidie fusilorme très allon- 
gée mesurant 0"%016 sur 0""0021 environ, huit fois plus longue 
que large. 

Dans le Cæmansia reversa les sporophores dirigent leurs 
conidies en bas, tandis que ceux du spéralis les portent hori- 
zonlalement. En effet, le support émergeant à angle droit par 
rapport à l'axe de la spirale se trouve horizontal, le sporophore 
s'implante à angle droit sur ce support et se trouve parconsé- 
quent vertical, de sorte que les conidies qui sont implantées à 
angle droit sur ce sporophore sont également horizontales. 
Cette plante, comme du reste les autres Cœmansia connus, se 
colore parfois en jaune de soufre. 


Cœmansia erecta Bainier. 


Lorsque j'ai trouvé celte plante, je l'ai prise pour le Cœmansia 
reversa, et c'est sous ce nom que sa photographie figure 


MYCOTHEQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 221 


dans ma #lore des rues de Paris. Mais lorsque j'ai pu la 
comparer aux échantillons de Cœmansia reversa, que j'ai 
trouvés depuis, je me suis aperçu que c'était une espèce dis- 
tincte et j'ai constaté de nombreuses différences. D'abord 
le port n’est pas le mème, les filaments fructifères, d’une 
largeur de 0""014, se ramifient peu, ils ne donnent ordinaire- 
ment naissance à leur sommet qu’à deux ou trois branches 
simples et très longues, de 2 à 3 millimètres et quelques fois 
davantage. Les sporophores, presques sessiles et implantés 
comme ceux du CϾmansia reversa, sont beaucoup plus volumi- 
neux, leur longueur est de 0#"0336, ils sont de plus divisés par 
8 cloisons. Ils donnent naissance à des stérigmates d'une lon- 
œueur de 0""0056 surmontés chacun d’une seule conidie fusi- 
forme, longue de 0""0112 et large de 0"20028, dimensions éga- 
lement plus considérables que celles du Cæmansia reversa. 

Les Cœmansia sont des plantes intéressantes également au 
point de vue de l’origine des espèces. car on passe d’une espèce 
à l’autre sans transition brusque. Le Cœmansia pectinata, 
nous l'avons vu, possède parfois une prolifisation qui rassemble 
les sporophores à l'extrémité du filament principal dressé, les 
rapproche très près les uns des autres et réduit de plus en 
plus leur support. Que ce mode de prolification s’étende tout 
le long de la tige et devienne constant. nous avons aussitôt le 
Cœmansia erecta. (Que ce même Cæmansta erecta sous lin- 
fluence d'un phénomène tératologique ou simplement sous 
l’action d’un parasite contourne constamment son filament 
principal, et nous passons à la forme du Cœmansia spiralis. 
Quant à la transition du Cœmansia erecta à celle du Cæœmansia 
reversa, l'influence d’une nourriture habituellement plus pau- 
vre et moins nutritive suflit pour expliquer et justifier les 
différences. 


Acrostalagmus nigripes Bainier. 


J'ai trouvé cette plante sur du foin exposé à l'humidité. Son 
mycelium est très ramifié, coloré en noir intense et formé de 
cellules plus ou moins cylindriques, dont la longeur diminue 


222 G. BAINIER, 


à mesure qu'on se rapproche de la base du filament fruelifère 
au point d'être sensiblement égale à la largeur. 

Ces cellules sont parfois globuleuses et irrégulières. Le fila- 
ment fructifère peut atteindre 0""56 et porte au sommet dans 
son liers supérieur des verticilles de stérigmates. Au-dessous 
de ces verticilles il est partagé en parties sensiblement égales 
par dix ou douze cloisons. Les verticilles. les conidies et la 
région du support qui s'étend depuis les verticilles jusqu’à la 
quatrième cloison au-dessous de ceux-ci demeurent constam- 
ment incolores, mais à partir de ce point la coloration noire se 
manifeste et devient de plus en plus intense à mesure qu'on se 
rapproche de la base, jusqu’à égaler celle du mycélium. C'est 
ce caractère qui m'a fait donner à cette plante le nom de 
nigripes. 

Le tiers supérieur du filament porte un nombre variable sou- 
vent quatre verticilles de stérigmates superposés. Chacun de 
ces verliciles se compose de 4 à 9 stérigmates nés à angle aigu 
autour du même point du filament fructifère. La longueur des 
stérigmates est peu constante atteignant souvent 00336. Il 
arrive quelques fois qu'un ou deux stérigmates d’un même verti- 
cille se transforment en rameaux secondaires, et se couronnent 
d'un verticille nouveau de stérigmates. Mème chose peut se pro- 
duire pour ces verticilles de second ordre et ilse forme des ver- 
ticilles tertiaires. 

Chaque stérigmate diminue insensiblement de diamètre et de 
la base au sommet où ilse produit une conidie ovale de dimen- 
sion très variable, pouvant atteindre 0%"0056 sur 00028 et 
même un peu plus. À peine mure, la conidie se détache et reste 
collée sur les côtés de la conidie qui se produit au-dessous d'elle. 
Les conidies se succèdent ainsi et en s’agglomérant les unes 
aux autres elles forment d'abord une sorte de petite sphère. 
Mais bientôt, comme la même chose se produit surtous les sté- 
rigmales voisins, les sphères contigues se touchent, fusionnent 
et composent une masse qui remplit tout l'espace compris entre 
les stérigmates d’un même verticille. 

(Laboratoire de Botanique Cryptogamique de l'Ecole 
supérieure de Pharmacie de Paris). 


MYCOTHÈQUE DE L'ÉCOLE DE PHARMACIE. 223 


PLANCHE XIV. 
Cœmansia. 


10 Cœmansia pectinata.— Port de la plante. 


20 — Une fructification grossie 630 fois. 
30 — Prolification du sommet du filament. 
40 — Prolification d’une fructification de la base. 
Do = ne ee a 
60 Cœmansia spiralis. — Port de la plante très jeune. 
7° — Filament fructifère contourné à son début. 
80 — Un sporophore isolé et plus grossi. 
9 Cœmansia erecta. — Port de la plante. 
10e — Un sporophore avec début des coni- | 
dies. : 

: s me grossi 
die — Sporophore garni de ses conidies. 630 fois. 
12° — Sporophore avec une seule conidie 

mure. 
PLANCHE XV. 


Cœmansia et Acrostalagmus. 


Cœmansia reversa : 
10 Jsaria felina envahi par le Cœmansia reversa. 
20 Aspect général de la plante. 
30 Un filament fructifère ramifié. 
40 Sporophore grossi 630 fois en diamètre. 
Acrostalagmus nigripes (grossissement 630 fois en diamètre). 
5-6° Filament fructifère garni de ses verticilles de stérigmates. 
1° Extrémité supérieure du filament fructifère munie de spores. 
8° Spores formant une sorte de sphère à l'extrémité du stérigmate. 
9° Les spores des divers stérigmates ont formé une masse remplissant 
le verticille. 
10° Spores isolées. 


ERRATUM, — Dans ma dernière publication, page 130 et suivantes le nom 
Trichoderma truncorum a été écrit par erreur pour Tricoderma lignorum. 


OR, 


Emploi du Sudan Ill comme colorant mycologique, seul 
ou combiné au bleu coton et à l’iode, 


Par M. F. GUÉGUEN. 


On a fréquemment l'occasion d'observer, dans l'appareil 
végétatif des Champignons aussi bien que dans leurs organes 
reproducteurs. des globules arrondis très réfringents et 
offrant quelques-unes des réactions des matières grasses. 
Faute d’avoir soumis ces corpuscules à l’action des réactifs, on 
en a souvent méconnu la véritable nature ; parfois on les a pris 
pour des vacuoles, d'autres fois on les a décrits comme des 
spores. Semblable erreur paraît avoir élé souvent commise 
dans l'étude des levüres, dont les éléments âgés contiennent 
toujours de tels globules. 

D'autre part, tous les mycologues descripteurs savent de 
quelle utilité sont, pour la détermination de certains Champi- 
gnons, les gouttelettes grasses que l'on trouve dans leurs 
spores ou leurs conidies. et que l’on désigne parfois sous les 
noms impropres de sportdioles ou de nucléoles. Il m'a semblé 
utile de faire connaître un réactif propre à colorer ces guttules, 
et par suite à les différencier sûrement des objets de mème 
aspect. 

L'un des meilleurs colorants des matières grasses est le 
Sudan III, poudre brune insoluble dans l'eau. soluble dans 
l'alcool et les corps gras, et résultant de l’action de l'amido- 
azobenzol sur le naphtol £; ce réactif paraït avoir été employé 
pour la première fois par Davmi {1}. Ce physiologiste, ayant 
fait absorber à des cobayes, des poulets et des pigeons de 
l'huile colorée au Sudan, vit que le tissu adipeux de ces ani- 
maux était coloré en rouge. Il se servit alors. comme réactif 


(1) L. Dappr. — Nouvelle méthode pour colorer la graisse dans les tissus. 
(Archives italiennes de Biologie, XXVI, 1896, pp. 143-146). 


EMPLOÏ DU SUDAN Ill. 295 


histologique des graisses, d'une solution alcoolique saturée de 
ce même Sudan. D'autres auteurs, notamment Coux, Rosex- 
raz et Arxozp, en ont fait semblable emploi dans des cas 
analogues (2). 

Pour éviter l'action dissolvante de l'alcool sur certaines 
matières à colorer par le réactif, Guiexarp (3) emploie ce der- 
nier sous forme de Sudan-chloral (un millième de Sudan dissous 
à chaud dans une solution aqueuse d’hydrate de chloral à par- 
ties égales). 

J'ai eu l'idée de me servir, comme véhicule du Sudan, de 
l’acide lactique si couramment employé par les mycologues 
pour rendre aux échantillons d’'herbier l’aspect qu'il possé- 
daient à l’état frais, et pour éclaircir le contenu des hyphes. Le 
colorant n'est guère plus soluble dans ce liquide que dans le 
chloral, mais cette faible concentration suffit pour en obtenir 
de bons résultats. 

Pour préparer ce Sudan lactique, dix centigrammes de pro- 
duit sont finement broyés au mortier, et mis en suspension 
dans 100 grammes d’acide lactique pur. Le mélange, versé 
dans un ballon, est. chauffé doucement jusqu’à obtention d'un 
liquide limpide rouge cerise. Après refroidissement et repos 
de vingt-quatre heures, on le filtre au papier, et on le conserve 
en vase bouché, à l'abri de la lumière qui semble l’altérer. Ce 
réactif s'emploie comme l'acide lactique pur ; il colore en 
rouge ponceau, après une minute, les inclusions oléagineuses 
des tissus fungiques qu'on y examine; on peut opérer à 
chaud, lorsqu'on ne craint pas de voir les globules épars dans 
une cellule se rassembler en une goutte unique. 

Il est avantageux de combiner l'emploi du Sudan avec celui 
du bleu coton et de l’iode, qui peuvent lui être commodément 


(2) C. Con (Zeitschrift f. Klin med., XXXVIII, 1899). — ROSENTHAL 
(Berichte d. pathol. Gesell., 1900). -— ArnozD (VircHow's Archiv., 164, 1901). 
[Encyclopüdie der Microscopischen Technik, de Enrric, KRAUSE, MossE, 
RosEn et WEIGFRT, p. 1281. Berlin et Vienne, chez Urban et Schwarzenberg, 
1902-03]. 

(3) L. GUIGNARD. — Emploi de l’hydrate de chloral pour dissoudre la 
matière colorante de l’Orcanette et du Sudan. (Journ. de Bot. de Moror, 
XVIII, fase. 1., Janvier 190%). 


226 F. GUÉGUEN 


associés. Il suffit, à la rigueur, de mélanger des solutions 
lactiques des trois réactifs; mais pour ne pas diluer outre 
mesure le premier de ces colorants, il est préférable d'opérer 
ainsi qu'il suit. 

Dans le Sudan lactique préparé comme il vient d'être dit. on 
fait dissoudre à froid. au mortier, un millième de bleu coton 
(Bleu C4B Poirrier); après filtration, on ajoute au mélange 
une cerlaine quantité de teinture d’iode (1 à IT gouttes par 
dix c. cubes, ou davantage). Le liquide violet forcé ainsi 
obtenu doit être conservé à l'abri de la lumière dans un flacon 
à tige plongeante. 

Ce réactif triple, employé comme le bleu lactique, colore les 
matières grasses en orange vif, l'amidon en violet et le glyco- 
gene en brun acajou. le tout tranchant vivement sur le fond 
bleu du protoplasme. L’électivité s'est montrée précise et par- 
faite dans tous les cas où j'ai eu occasion de l'essayer ; j'ai pu 
ainsi mettre en évidence, au sein de certains protoplasmes en 
apparence homogènes, des matières grasses qui s'y trouvaient 
émulsionnées en particules d’une extrème ténuité, et suivre 
l'attaque des grains d’amidon par les ferments d’une Mucé- 
dinée. 

Le réacuf peut être également employé pour l'étude des 
Lichens, et rendra mème quelques services dans l'étude histo- 
logique des plantes supérieures. 


(Laboraloire de Botanique cryplogamique de l'Ecole 
supérieure de Pharmacie de Paris). 


Empoisonnement par l’'Amanita junquillea. 


Por M. BOUÉ. 


Ayant récolté en Sologne, à la fin d'avril, de beaux échantil- 
lons d'Arnanita junquillea, je voulus me rendre compte des 
qualités alimentaires de cette espèce que les auteurs signalent 
comme comestible. 

Par prudence, je ne fis cuire que les chapeaux de quatre 
petits échantillons pesant environ dix grammes chacun: je par- 
tageai ce repas d’essai avec une vieille domestique. Le goût des 
champignons ne présentait rien de particulier. 

Après le déjeûner, me trouvant dans mon jardin, je sentis 
l’eau me venir à la bouche. Pensant que cela était dû à l'Ama- 
nite junquille, je fus pris de vomissements que j'attribuai à une 
auto-suggestion. 

Tout en me reprochant ma sensibilité, j'ingérai plusieurs 
tasses d'une infusion de menthe qui provoquèrent de nouveaux 
vomissements. 

Une heure après le déjeüner, la servante ne paraissant pas 
indisposée, je lui dis à brûle pourpoint : « Comme vous êtes 
pàle; vous êtes donc malade ? ». « Non, répondit-elle, je crois 
que mon déjeüner ne passe pas ». Je lui conseillai de se faire 
vomir en mettant les doigts dans la bouche, ce qu’elle fit. 

Pour plus de sûreté, je lui fis absorber plusieurs tasses d’in- 
fusion de menthe. À ce moment, elle commença à se plaindre 
de froid aux pieds, et elle eut plusieurs étourdissements et des 
sueurs froides; de nouveaux vomissements ne tardèrent pas à 
vider l'estomac. Le lendemain matin, une selle diarrhéique 
abondante mit fin aux accidents, qui ne laissèrent qu'un peu de 
faiblesse et d’éblouissements pendant trois ou quatre jours. 

Quant à moi, je ne ressentis aucun autre symptôme que les 
vomissements dont il a été question, et qui commencèrent en- 


Fe 


19 


174 o viron une heure après le repas : chez la servante, ils meurent | 
lieu que deux heures après. ” Hope: 


Je suis persuadé que l'A. junquillea doit être considérée 


: 
comme Yénéneux au même titre que les 4 cütrina où mappa- 
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Empoisonnement mortel par des Hygrophores. 


Par M. DEMANGE. 


_ Le 15 avril 1906, les journaux du Tonkin signalaient, à 
Tuyen-Quang, un quadruple empoisonnement causé par des 
champignons rouges. 

J'ai voulu connaître l'espèce incriminée et me suis adressé 
au D’ Iuserr, médecin-chef de l’Ambulance, qui s’est prêté, 
avec beaucoup de complaisance, à mes recherches. 

Un premier envoi de champignons dans du formol m'est 
arrivé en parfait élat ; au dire des Annamites, il s'agissait d'une 
espèce très vénéneuse. J'ai reconnu un Marasmius dont la dé- 
termination spécifique était impossible, mais qui n’a pas paru 
pouvoir être considéré comme ayant causé un quadruple 
empoisonnement,. 

Du reste, les journaux disaient « des champignons rouges » 
et les Marasmius en question étaient fauves. 

Sur ces observations, le D' Iuserr a bien voulu insister près 
des indigènes et m'a fait un deuxième envoi. 

Dès l’arrivée, j'ai reconnu, sans hésitation, une vieille con- 
naissance des pâturages vosgiens : /lygrophorus conicus. C'est 
du moins à cette espèce que j'ai cru pouvoir rapporter les 
champignons décolorés par le formol. La description que j'en 
ai donnée au D’ Iuserr a été reconnue exacte. Du reste, j'avais 
remarqué cette espèce aux environs d'Hanoï quelques jours 
avant l’accident et j'avais essayé de la rapprocher des espèces 
d'Europe en me guidant sur la Flore mycologique de Quécer. 

La couleur du chapeau est rouge orangée, la tendance à 
noireir m'a paru moins accentuée que dans l'A. conicus 
d'Europe. Les chaleurs étant survenues dans l'intervalle de 
mes correspondances avec le D' Imserr, je n'ai pu prendre de 
dessin ni de description de cette espèce, ce sera pour le prin- 


230 V. DEMANGE. 


temps prochain ; elle est très voisine de 71. conicus, sinon iden- 
tique. 

Voici maintenant une copie des feuilles de clinique de l’'Am- 
bulance de Tuyen-Quang : 


OBSERVATION I. 


Femme NGuyEen-vax-Tainps, âgée de 32 ans. 

Entrée d'urgence le 13 avril 1906. 

Femme robuste, grossesse de quatre mois. Ingestion de 
champignons suspects remontant à environ 30 heures. 

Midi.— Aspect cholérique. Coliques violentes circum-ombi- 
licales, creux épigastrique très douloureux à la pression. Tem- 
pérature axillaire gauche 36,4. Refroidissement des extrémités, 
sueurs visqueuses sur la face et le tronc. Facies grippé. 

Langue sèche, râpeuse, salivation difficile, soif très vive. 
Sensation de brûlure intense. Constipation. 

Pouls imperceptible, bruits du cœur à peine sensibles à la 
pointe. Endocardite. Facultés intellectuelles très nettes. Lo- 
quacité. Anxiété extrème. Crampes dans les membres infé- 
rieurs. 

Traitement : Injection hypodermique de 2‘ d’éther. 
Ipécar. 1" Sete Po ME AU 
Tarire SUDIEN ET EARER 0,03 

Le vomitif tardant à agir, lavage de l'estomac par le tube de 
Faucher, avec 2 litres d’eau bouillie. 

Injection de 2 € d’une solution de sulfate d'atropine à 0,02/100. 

Thé punché à 80 gr. 

Frictions à l'alcool camphré sur les membres inférieurs, 
boules d’eau chaude aux extrémités. 

Midi 35.— Faiblesse extrême, température 36°, tendance aux 
syncopes. Mort très brusque suivie immédiatement d’abon- 
dantes évacuations par la voie rectale. 

Pas d’autopsie, le cadavre étant réclamé aussitôt par la 
famille. 


Vomitif. ... 


OBSERVATION Il. 


Vu Quar, briquetier, âgé de 26 ans, 


:2 ER 


EMPOISONNEMENT PAR DES HYGROPHORES. 231 


Admis d'urgence à l'Ambulance le 13 avril. 

Langue sèche, coliques violentes, ventre rétracté en bateau, 
sensible à la pression, constipation ayant succédé à une diar- 
rhée profuse dont on trouve les traces sur les vêtements. 

Pouls régulier, dépressible, battant 70. Température axil- 
laire gauche 368, sueurs frontales abondantes. 

Pupilles légèrement rétractées, réagissant à la lumière et à 
l'accommodation. 

DÉCAMPS EE 1 8°. 20 
Faritreistibiés mea OI A0S 

Malgré l’ingestion de nombreuses tasses de thé, le vomitif 
ne donne aucun résultat. 

Lavage de l'estomac avec 3 litres d’eau bouillie ; le liquide 
‘évacué ne contient aucun débris alimentaire. 

Infusion de café fort, 200 or. 


Traitement. 


Lavement purgatif avec : 
Feuilles de séné............ 
Ne Sulfate de magnésie ........ | 

| Eau. FO CA ARE 500 

Potion avec : 

Teinture de belladone.. XXX gouttes. 
Eau chloroformée saturée ..…. 
Paude menthe erre0e dodo 

Par cuillerée à soupe tous les quarts d'heure. 

14 avril 1906. — Coliques persistantes, soif très vive. Le 
malade a absorbé 2 litres de lait et 2 litres de thé. 

Même potion à la teinture de belladone. 

Régime lacté. 

15 april 1906.— Quelques douleurs persistent au niveau du 
creux épigastrique. Selles normales. Demi régime annamite 
(1 litre de lait, thé). 

16 avril 1906. — Rétablissement complet; le malade sort 
guéri de l’Ambulance le 18 avril 1906. 


| aa 60 gr. 


OBSERVATION III. 


Pxr van Dar, 45 ans, briquetier. 


232 V. DEMANGE. 


Ingestion de champignons suspects remontant à 30 heures 
environ, au dire du malade. 

Etat général satisfaisant. Pouls normal. Température axil- 
laire 37,5. Etat nauséeux. Diarrhée. Douleurs abdominales. 
Ventre légèrement ballonné. Le malade se plaint surtout de 
faiblesse dans les membres inférieurs et de troubles de la vi- 
sion. Pupilles normales. 

Traitement : Vomitif, purgatif et potion de même nature que 
pour le précédent. 

Le malade sort guéri le 18 avril. Dr ImBErT. 


J'aurais voulu pouvoir donner des renseignements précis sur 
la quantité de champignons ingérée par chacun des malades : 
n'étant pas sur place, ces renseignements me sont impossibles 
à fournir. Cependant, étant donné l'ordonnancement habituel 
des repas annamites, je crois pouvoir estimer à une petite 
assiettée le volume des champignons absorbés par chaque 
personne. 


Hanoï, le 29 mai 1906. 


Au sujet de l'empoisonnement de Tuyen-Quang. j'ai reçu 
une lettre complémentaire de M. le D' Iuserrt. Il y a eu six 
personnes atteintes : trois hommes, morts avant qu'on ait pu 
leur donner des soins, une femme morte à l’ambulance, et 
deux hommes qui ont guéri après cinq jours de traitement. 

Voilà qui place l'Jygrophorus conicus en bon rang parmi 
les champignons vénéneux. J'avais tendance à considérer les 
Amanites, seules, comme dangereuses. Encore l’un de nos 
collègues d’Epinal assure-t-il qu'il mange l'A. pantherina. Il 
pourrait y avoir confusion, car l’A. pantherina est rare autour 
d’'Epinal, tandis que les A. spissa et A. palida y sont très 
communes. 

J'ai récolté des Amanites vraies aux environs d'Hanoï, jamais 
de Lépiotes. J'ai aussi trouvé, dans la forêt de Cho-Chu, des 
Bolets très voisins du 2. subtomentosus, et croissant comme 
ce dernier sur le revers des talus, au voisinage de gros Lyco- 
perdon ; je me serais cru dans un chemin creux d’un sous-bois 
vosgien. V. DEMANGE. 

Hanoï, le 4 juin 1906. 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE 


R.-H. Birren. — Combating the fungoid diseases of plants. 
[Lutte contre les maladies fungiques des végétaux]. The 
British Mycological Society, Transactions for 1905, Presi- 


dential address., pp. 112-122. 


Exposé des dommages que causent à l’agriculture quelques champignons 
parasites des plantes. Pour lutter efficacement contre ces redoutables fléaux, 
il faut, dit l’auteur: 1° éviter tout ce qui peut contribuer à la diffusion du 
mal; 20 détruire ious les tissus végétaux contenant des formes pérennantes 
du parasite (téleutospores, ascospores, mycéliums vivaces) ; 3° détruire le 
parasite sans endommager la plante qui le porte. Il cite quelques exemples 
montrant comment on peut, en opérant avec discernement, combattre avec 


succès des maladies cryptogamiques redoutées à juste titre. 
F. GUÉGUEN. 


J.-F. Ryner. — Mycology as a branch of nature-study. [La 
mycologie, branche des sciences naturelles]. Ibid., pp. 123- 
126. 


Après avoir constaté la décadence progressive de la race, à laquelle on 
cherche en vain à remédier par le développement ridiculement exagéré 
des sports, l’auteur préconise le retour aux délassements qui peuvent mettre 
les jeunes gens en contact avec la nature. Au cours des excursions que néces- 
sitent les Sciences naturelles, le corps accomplit l'exercice physique néces- 
saire, en même temps que l'intelligence et la mémoire se développent. Par la 
variété des observations qu’elle donne lieu de faire, en toute saison, la myco- 
logie paraît être l’une des parties des sciences naturelles les plus dignes d’être 
cultivées. Telles sont, en substance, les réflexions de l’auteur, qui souhaite, 
sans oser l’espérer, les voir influer sur l’orientation des jeunes générations. 

Ÿ HUCE 


D.-R. Suusrine. — Another fly Agaric. [Un autre Agaric tue- 
mouches]. Journal of Mycology, XI, N° 80, Nov. 1905, p. 
267. 

L’Amanita olitoria Bull. semble avoir sur les mouches une action ana- 


logue à celle qu’exerce sur ces Diptères l'Amanita muscaria L. (L’A. olitoria 


est regardée par les uns comme comestible, par d’autres comme vénéneux). 
FE. G. 


254 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


W.-C. SrurGis. — Remarkable occurence of Morchella escu- 
lenta ([.). Pers. [Apparition remarquable de la Morille!. 
Ibid., p. 269. 


Pendant une partie de chasse, l’auteur, le 11 septembre 1905, descendait le 
flanc escarpé d’une montagne de la Colombie anglaise dont la hauteur est 
d'environ 7.000 pieds ; il trouva en un certain point des centaines de Morilles, 
développées sur l'emplacement d’un taillis incendié au mois de Juin de l’année 
précédente. Ces champignons se trouvaient sur une étendue d’une centaine 
de yards, et possédaient des pilei de formes très variées; quelquefois le pied 
naissait d'une masse sclérotoïde constituée par une pelote mycélienne 
empètée de terre. 

L'auteur se demande si la saison normale de la Morille ne serait pas (dans 
l’ouest des Montagnes Rocheuses) l’automne plutôt que le printemps. Il lui 
semble, d'autre part, que les champignons observés ne provenaient pas d’un 
mycélium pérennant, qui n'aurait pu résister à la chaleur du sol calciné lors 


de l'incendie du taillis. 
RC 


Encar W. Ozive.— Cytological studies on the Entomophtho- 
reæ [Etudes cytologiques sur les Entomophthorées]. Bota- 
nical Gazette, Chicago, XLI, 4, Avril 1906, pp. 229-260, 1 
pl. lith. 


Cet important mémoire débute par un historique détaillé de la division 
nucléaire chez les Entomophthoracées. L'auteur expose ensuite avec grands 
détails les résultats de ses propres observations sur l'Empusa Aphidis et 
surtout sur une espèce (?) qu'il nomme Empusa Sciaræ (l'auteur n’en donne 
pas de diagnose, il se borne à dire qu’elle attaque les larves et les adultes 
dun Sciara, dont elle détermine finalement la mort. Comme il est parlé, 
dans le texte, de crampons mycéliens qui fixent l’Insecte, nous pensons qu’il 
s'agirait plutôt d’un Entomophthora, probablement voisin de l'E. (Lamia) 
Culicis). 

Le noyau de ces Entomophthoracées possède, au repos, l’aspect d’une 
grosse vacuole renfermant un réseau chromatique à mailles inégales. Ces 
noyaux sont du type centronucléaire: les centrosomes, dans l’intervalle des 
cinèses, sont à l’intérieur du noyau. 

La division apparait comme une mitose primitive, analogue à celle qui a 
été figurée chez les Infusoires les plus inférieurs ; la membrane nucléaire 
persiste durant toute la division. Au moment où celle-ci débute, apparait 
une figure intranucléaire consistant en deux centres qui se portent aux 
deux extrémités opposées du noyau; entre ces centrosomes apparaissent des 
fibrilles radiantes dont la plupart correspondent aux chromosomes ; le nombre 
de ces derniers n’est pas défini, leur forme générale est assez variable, si l’on 
s’en rapporte aux figures qui accompagnent le mémoire. 

EG: 


0 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 235 


G.-F. Arkinson. — Life-history of Hypocrea alutacea [Biologie 
de l’Aypocrea alutacea]. Bot. Gazette, XL, 6, Décembre 
1905, pp. 401-17, 3 pl. photogr. 

On considérait autrefois l'H. alutacea comme parasite nécessaire du 

Clavaria ligula. L'auteur à réussi à cultiver ce champignon sur des tran- 

ches de Lactaires stérilisées. 11 a de plus établi, sur le vu du spécimen origi- 


nal, que l'A. Lloydii Bresadola se confondait avec l'H. alutacea. 
E. G. 


C.-G. Lioyn. — Mycological Studies [Etudes mycologiques], 
n° 19, Mai 1905, pp. 205-220 [avec 14 pl. doubles phot. et fig. 
texte). 


Consacré à l'étude des Lycoperdon d'Europe, ainsi qu'aux Cauloglossum 
transversarium, Queletia mirabilis, Mitremyces Ravenelii, Simbum 
rubescens. Ce fascicule renferme un portrait de M. BRESADOLA. 

F. G. 


C.-G. Lioyo. — Mycological notes, N° 20, Juin 1905, pp. 221- 
44 (15 pl. doubles et fig. texte). 


La plus grande partie de ce fascicule est consacrée aux Lycoperdon améri- 
cains ; viennent ensuite une étude sur le genre Mitremuyces, le Diplocystis 
Wrightii, et quelques courtes notes ayant trait à des discussions de syno- 
nymie mycologique. EF, G. 


P. Vurcremin. — Recherches sur les Champignons parasites 
des feuilles de Tilleul. Annales Mycologici, IT, 5, Février 
1905, pp. 421-26, 15 fig. texte. 

Etude des dégâts produits par le Cercospora microsora Sacc. (C. Tiliæ 


Peck.), le Phyllosticta bacteroides n. sp., et l’Helminthosporium Tiliæ 
Fries. - EACr 


R. Farneri. — Ærpete furfuracea delle pere. | Herpès furfu- 
racé des poires]. Ibid., pp. 433-536, 5 fig. texte. 


Dégäts produits par un nouvel Hyphomycète, le Macrosporium Sydowia- 
num n. SP. à F. G. 


À.-F. BLAkESLEE. — Zygospore germinations in the Mucori- 
næ. [Germination des zygospores des Mucorinées]. Ibid., IV, 
1; Février 1906, pp. 1-28, L'pl.et 2fig. texte. 

Les zygospores des Mucorinées réclament avant de germer une période 
de repos plus ou moins longue. La germination du Sporodinia, espèce 


236 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


homothallique, est purement homothallique. Dans la germination des zygos- 
pores du Mucor Mucedo (hétérothallique), la ségrégation du sexe est com- 
plète quelque temps avant la formation des spores sporangiennes, et toutes 
les spores provenant d'un même sporange ont même sexe (+ ou —). 

Dans la germination des zygospores de l'espèce hétérotallique Phycomyces, 
une ségrégation du sexe peut avoir lieu à la formation des spores dans le 
sporange qui est émis, mais elle est seulement partielle. 

Venant s'ajouter aux spores hétérothalliques + et —, il se forme des 
spores qui donnent des mycéliums homothalliques: elles sont caractérisées 
par la production de prolongements aériens nommés pseudophores, et par 
une formation occasionnelle de zygospores homothalliques, Le caractère 
sexuel de ces mycéliums homothalliques est instable, et. au sein de leurs 
sporanges, il se fait de nouveau une ségrégation, produisant des spores 


+, —, et homothalliques. 
EG: 


r 


À. Marre. — De l'action du nitrate d'argent sur le dévelop- 
pement d'Aspergillus niger. Bull. de la Société des Amis 
des Sciences de Rouen, XL, 1905, pp. 6-13, 15-20 (2 notes). 


L'auteur a trouvé que lorsqu'on expérimente l'action antiseptique du 
nitrate d'argent sur l'Aspergillus niger, il est indifférent d’opérer à l’obscu- 
rité ou à la lumière. (Dès 1899, nous avons montré qu’il en était de même 
pour le Penicillium glaucum). T1 signale que les divergences des résultats” 
obtenus par RauuIN et par M. Jousser (Soc. de Biol., 16 juillet 1903), tiennent 
en partie à ce que RAULIN ensemençait les conidies à la surface du liquide, 
au lieu de se servir d’une émulsion de conidies dans l'eau distillée. (Nous 
avons montré à plusieurs reprises qu'il en était ainsi pour la généralité des 
Mucédinées, la vie submergée étant défavorable à la germination des coni- 
dies et surtout à l'obtention de récoltes abondantes de mycélium). 

M. MaiTre établit, dans sa seconde Note, que la présence du tampon 
d'ouate obturant les tubes n’exerce aucune influence sur le développement 
des récoltes; il en serait de même du sucr2 interverti produit au sein du 
liquide de Raulin perdant la stérilisation. Enfin, l’abaissement de la tempé- 
ture ralentit le développement des récoltes; mais il est favorable au champi- 
gnon, qui peut, à basse température, croître au sein de solutions dans 


lesquels il ne se développait pas à des températures plus hautes. 
F. G. 


A. ZaucLBruCKkNER. — Lindauopsis, ein neuer Flechtenparasit. 
[Lindauopsis. un nouveau parasite des Lichens;. Berichte d. 
deutsch. Bot. Gesell., XXIV, 3. Mars 1906, pp. 141-456. 

Ce champignon, qui parasite les apothécies du Caloplaca callopisma, 
consisle en hyphes cloisonnées dont les extrémités périphériques se terminent 
par des conidies en forme de téleutospores de Puccinia. 


F. G, 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 237 


Ch. Van BauBeke. — Apercu historique sur les espèces du 
genre Scleroderma (Pers. prop. emend. Fries) de {a flore 
belge, et considérations sur la détermination de ces espèces. 
Bull. Soc. Roy. Bot. de Belgique, XLIII, 1906, pp. 104-115, 
4 fig. texte. 

L'auteur reconnaît comme appartenant à la flore belge les S. Bovista, 

S. verrucosum, S. vulgare, S. Cepa. On peut distinguer ainsi qu’il suit 


quatre espèces très voisines et souvent plus ou moins confondues : 
Spores traitées par la potasse au tiers: 


TAN S. aurantium. 
A. — Réticulées SR 
ÿ S. verrucosum. 
B. — Echinulées & 
S. Cepa. 
F. CG. 
CI. Roux. — Observations générales sur la tératologie des 


Basidiomycètes. Ann. de la Soc. Bot. de Lyon, XXX, 1905, 
pp. 205-214, 1 pl. 


Cas de coalescence totale de M. Oreades et Boletus edulis. Cas de gigan. 
tisme modéré chez les Ps. campestris (0,19 de diam.), Boletus edulis (0,95 à 
0,28 de diam.), Polyporus fomentarius (0,48 de diam.). Ces cas sont en 
somme très fréquents, et on en a publié beaucoup d’analogues dans ces der- 
nières années, en exposant en détail le mode de production de ces tératismes. 

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à 6. Penicillium { Sympenicillium) Costantini. 
7 à 13. Penicillium { Sympenicillium) rubescens n. Sp. 


I 


1% à 17. Penicillium ( Sympenicillium) patulum n. sp. 


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BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. 


G. BAINIER, ad. nat. del. et se. 


Helicostylum elegans. 
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XXII, 


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DE FRANCE. 


MYC. 


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BULL. 


BAINIER, ad. nat. del. et sc. 


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1 à 5. Dispira cornuta. 


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. Kichxella alabastrina. 


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G: BAINIER, ad. nat. del. et se. 


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1 à 5. Cœmansia pectinat«. 


6 à 8. Cœmansia sptralis. 
9 à 12. Cœmansia erecta n. Sp. 


BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. Do OU, MAIL, We 


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G: BAINIER, ad. nat. del. et se. 


là 4. Cœmansia reversa. 
5 à 10. Acrostalagmus nigripes n. sp. 


AVIS TRÈS-IMPORTANTS 


Toutes communications concernant le Bulletin devront être 
… adressées dorénavant à M. le D' Guéquex, professeur agrégé à 
l'Ecole supérieure de Pharmacie, 4, avenue de l Observatoire, 

_ Paris-Vle, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL. 


a les manuscrits sont accompagnés ‘de four destinées à être. insérées 
dans le texte, ou à étre tirées en planches, celles- -ci doivent être dessinées 
à l'encre de Chine et au trait, où bien au crayon Wolff sur papier à grain 
dit « Papier procédé », ou consisier en bonnes photographies, de manière à 
en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et 
_ chiffres seront mis soit à la plnme, soit au crayon Wolff suivant les cas. 
* = Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en 
- planches, les auteurs sont priés-de vouloir bien tenir compte de la réduction 
que le clichage photographique devra! faire subir à leur dessin pour que l& 
- + reproduction zincogravée tienne finalement dans le format ar qui 
El correspond à celui des plenches du Bulletin. EX 
L’exécution de toute figure ne ponvant être reproduite que par des procédés 
différ En nos sournise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. 


7 


Toutes les cotisations doiverit étre Adrcsce en mandatés 
de _ poste au Trésorier de la Société, M. PELTEREAU, notaire 
LIVRET honoraire, à Vendôme (Loir et-Cher).… 


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SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE 


PE séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, ge 
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Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être pre senté à 
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l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans Ia séance 
suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service it du: 
Bulletin trimestriel. est de 10 francs par an pour les membres résidant 
en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le 
service du Bulletin est fait à l'Etranger. 

Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction | 
et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à 
M. GUEGUEN, Secrétaire général, 4, Avenue de l'Observatoire, 
PARIS-VIe, 

Les cotisations doivent être adressées à M. PELTEREAU, trésorier 
de la Société, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). = 


Lons-le-Saunier. -— Impr. et Lithogr. Lucien Declume, ral Commerce, 


* BULLETIN TRIMESTRIEL 


DE LA 


» 


OCIET É MYCOLOGIOU 


ini DE FRANCE | 
Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons 


Tome XXII. — 4° Fascicule. 


Jr 


SOMMAIRE 


< 


PREMIÈRE PARTIE. 


Travaux c ori ginaue 


D: G. Delacroix. — Sur un maladie du ue de la 
Carohne (ave une Pli texte) use 2 deep de 
E  Cuctuan — Acrostalaginus Peine n. Sp. Mucé- 
dinée produisant une maladie à sclérotes du collet des 
_ Reines- Marguerites (PI. XVI et fig exie) me LU 
Ë Klincksieck. —:Un nouveau Serre des couleurs 

(1 fig. teste). D AT ME ES EN LS ee 
. Harlay. — Note sur un emo par le Pleu- 
rotus olearius à Mézières (Ardennes) ML Che 2 
Magnin. — À propos de la valeur alimentaire de 
| l'Ananita junquillea OUI Ant PAU Et 
2. L. Butignot. — Empoisonnement d’une famille par 
l'Entoloma lividum PHREEL ho ER LE tu 
Groupe mycologique de Fontainebleau (Travaux HU ne 
Index. bibliographique des travaux-parus en 1905........ 
Bibliographie NIUE RTS MANN Lee DEAN 
Em. Perrot. : UE use française à l'Exposition de 
er ÉD SES NÉS TARN RP NRA On ES RP TRES SE 


* DEUXIÈME PARTIE. 
- Procès-verbaux des séances de Septembre, Octobre et No- 
vembre :. FR A OR PC A PA Er 0.1 0.0 


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Sur une maladie du Peuplier de la Caroline, 


Par M. le D: Georges DELACROIX, 
Directeur de la Station de patholooie végétale. 


(Avec une planche dans le texte) 


Dans la vallée de la Garonne, sur les bords mêmes du fleuve, 
le Peuplier de la Caroline, variété du Peuplier du Canada 
(Populus canadensis), est l'objet d'une culture très intéres- 
sante et rémunératrice, depuis Toulouse et même en decà 
depuis Montréjeau jusqu'à Marmande. 

Dans le département de Tarn-et-Garonne, cette culture a 
pris depuis une vingtaine d’années une importance considéra- 
ble et elle s'est développée en même temps que la production 
des primeurs. car le bois de ce peuplier trouve un écoulement 
assuré dans la fabrication des caisses utilisées en quantité très 
considérable pour l'emballage des fruits et légumes. 

Depuis près de dix ans déjà, on constatait de temps en temps 
dans cette région, sur l'écorce de quelques arbres jeunes, des 
taches livides; ces taches se décoloraient bientôt et amenaient 
par leur extension la mort de la branche, quelquefois même 
de l'arbre, quand il s'agissait de sujets venant d'être plantés. 

Depuis quatre ans, la maladie prend une extension de plus 
en plus considérable. Au début, les intéressés s’en préoccu- 
paient peu, même dans le centre le plus important de la pro- 
duction des sujets pour la plantation, à Finhan (Tarn-et-Ga- 
ronne,, où le mal a, dit-on, pris naissance et s'est répandu dans 
la région. Mais aujourd'hui il apparaît comme un fléau, les 
contestations naissent entre le producteur de pieds bouturés et 

Œ le planteur, et les propriétaires commencent à s'alarmer sé- 
= rieusement. Ils demandent avec insistance qu'on apporte un 


{6 


240 GEORGES DELACROIX. 


remède à cette situation qui devient menaçante pour l’averir. 

C'est dans ces conditions que, dès 1903, M. P. Demarry, 
professeur départemental d'agriculture du Tarn-et-Garonne, 
fut appelé à s'occuper de cette maladie, sur la demande de 
M. Giror, propriétaire à Saint-Porquier. 1l adressa aussitôt à 
Paris des échantillons de peuplier attaqué à la Station de pa- 
thologie végétale. Il fut répondu que la cause du mal était un 
champignon, le Dothichiza populea Saccardo et Briard, et, en 
même temps, je lui fournis quelques renseignements sur le 
traitement à conseiller. J'ai publié à ce sujet une courte no- 
tice (1). Les excellents conseils que donna M. DEmarTy ne 
furent guère suivis. et, depuis trois ans, la maladie ayant encore 
progressé, j'ai été chargé de la mission d'étudier le mal et de 
fournir les indications précises et aussi complètes que possible 
d’un traitement rationnel. 


Etude du parasite. 


Le Dothichiza populea a été signalé par ses créateurs, les 
mycologues SaccarDo et BriarD, Q ën ramis emortuis Populr», 
sur les rameaux mourants de Peuplier. On le trouve en effet 
très communément sur les rameaux morts et tombés de divers 
peupliers. Mais il y semble bien saprophyte et jusqu'à ces 
derniers temps, le parasitisme de cette espèce n'avait pas 
attiré l'attention des observateurs. Je n’ai trouvé, en tous cas, 
aucune étude à ce sujet. Depuis plusieurs années cependant, 
et avant d’avoir eu connaissance des dégâts soufferts par le 
Peuplier de la Caroline, j'avais reçu divers échantillons sur 
lesquels il était nettement visible que le Dothichiza populea 
avait attaqué diverses espèces de Peupliers, pénétré et tué 
l'écorce par places et gagné jusque dans le bois. 

À Villeneuve-la-Guyard (Yonne), des rangées de jeunes Peu- 
pliers suisses plantés en bordure ont été gravement maltraités 
et ont fini par périr. J'ai observé un cas analogue sur des 
échantillons envoyés de la Sarthe. Dans la région d'Agen, le 


(1) Dr G. DELACROIX, Sur le parasitisme du Dothichiza populea Saccardo 
et Briard sur diverses espèces de Peupliers (Bulletin de la Société mycolo- 
gique de France, t. XIX, 1903). 


SÛR UNE MALADIE DU PEUPLIER DE LA CAROLINE. 241 


Peuplier d'Italie présente des dégâts également. À Paris même, 
chez un horticulteur pépiniériste, j'ai rencontré ce même para- 
site couvrant de ses macules et de ses fructifications le tronc 
et les rameaux encore bien vivants du Populus Bolleana, 
forme horticole d'un Populus nigra du Turkestan, obtenue par 
semis. Ces faits de parasitisme sont évidemment exceptionnels. 
C'est seulement sur le Peuplier de la Caroline que j'ai pu trou- 
ver un développement grave de cette maladie et s'étendant sur 
de nombreux arbres. Je tâcherai plus loin d’en donner la raison. 
Le Dothichiza populea est un champignon de l’ordre des 
Ascomycètes, connu sous une seule forme imparfaite, une 
forme conidienne, pycnide largement ouverte, constituée par 
un Stroma brun qui, du côté de la plante, se relie au mycélium 
endophyte grêle, hyalin, ramifié, cloisonné. Vers l'extérieur, 
ce stroma produit de fins stérigmates très grêles, hyalins, 
d’une longueur d'environ 10y, terminés à leur sommet par 
une stylospore ovoïde, souvent légèrement atténuée en poire à 
sa base, d’une dimension moyenne de 10 à 134 sur 7 à 8 p. 
Les pycnides prennent naissance sous le jeune périderme 
dans la région maculée en jaune grisâtre, où l'écorce a été tuée 
par le mycélium du champignon. Les pycnides en se dévelop- 
pant font proéminer extérieurement le périderme et au bout 
d’un certain temps, sous l’action de la pression déterminée de 
dedans vers le dehors par le développement de la fructification, 
la fine pustule finit par se rompre, mettant à nu la pycnide. 
Celle-ci est d'abord fermée ; au moment où les stylospores sont 
mères, elle est largement ouverte et la rupture irrégulière du 
périderme expose les stylospores à l'air extérieur. Celles-ci, se 
détachant alors, sont dispersées par le vent et aptes à germer. 
[1 semble que la formation des pycnides se poursuit pendant 
toute l’année. Elle ne paraît être arrêtée que par une grande 
sécheresse. Lorsque les stylospores ont été expulsées du con- 
ceptacle, il est fréquent d'observer sur la surface hyménienne 
de celui-ci des productions particulières, de véritables para- 
physes hyalines, septées, rameuses, qui ont à la base une 
épaisseur de 4 et atteignent une longueur de 120 (1). Sans 


(1) G. DELACROIX. — Observations sur quelques espèces peu connuef 
(Bulletin de la Société mycologique de France, t. VII, 1891, p. 111). 


249 GEORGES DELACROIX. 


doute faut-il voir dans ces organes l'indice d’un retour de la 
pyenide à l'état végétatif. 

La germination des stylospores s’accomplit sans difficulté. 
Dans l'eau pure. la stylospore commence par brunir faible- 
ment, puis elle émet un filament qui ne tarde pas à se cloison- 
ner assez sobrement et dont le développement s'arrête bientôt. 
l'est à observer que dans l'eau la stylospore et le filament 
qu'elle émet gélifient très nettement leur paroi. 

D'ailleurs, dans l'eau il n’y a qu'un nombre assez restreint de 
stylospores qui germent. Dans un jus constitué avec de l'écorce 
de peuplier contusée avec de l'eau dans un mortier et stérilisé 
par passage sous pression dans un filtre à bactéries, la germi- 
nation et le développement des stylospores se font beaucoup 
mieux. La stylospore brunit plus fortement que dans l’eau ; 
elle émet un filament un peu tortueux, abondamment cloi- 
sonné, qui, longtemps, reste simple. puis se ramifie en un 
nombre de 2 à 5 filaments insérés en des points voisins ; ces 

laments montrent sur leur surface des protubérances irrégu- 
lières qui s’allongent moins vite. Il est à observer que le fila- 
ment lui-même. dans le jus de peuplier, brunit comme la 
spore, au moins à sa base. 

La culture se réalise bien sur des fragments de rameaux de 
peuplier stérilisés, ou sur des morceaux de pomme de terre 
stérilisée imprégnés du jus de peuplier dont je viens de parler. 
Le mycélium. qui forme une masse blanche cotonneuse, est 
jusqu'ici resté stérile, et n'a donné aucune spore secondaire. 

Il faut ajouter enfin que les stylospores peuvent germer sans 
difficulté dans une solution de sulfate de cuivre à 1 pour 50.000. 
La germination n’a pu être observée avec certitude à une solu- 
tion plus forte. 

On ignore absolument à quel groupe d'Ascomycètes pour- 
rait appartenir la forme parfaite du Dothichisa populea. 
Parmi les espèces de Dothichiza connues, plusieurs ont 
comme forme ascospore un Discomycète. Peut-être le Dotzr- 
chiza populea estil aussi une forme pycnide d'une espèce de 
ce groupe, mais rien ne le prouve. 

J'ai tenté quelques expériences d'infection. Je dirai d'abord 
que je n'ai jamais obtenu d'infections sur l'écorce indemne, non 


SUR UNE MALADIE DU PEUPLIER DE LA CAROLINE. 243 


blessée d'aucune espèce de Peuplier. Le Dothichiza populea est 
donc un parasite de blessure. D'un autre côté, des stylospores 
de Dothichizsa populea récoltées sur des fragments morts et 
tombés à terrc de Peupliers indigènes n'ont donné aucune 
infection, non seulement sur Peuplier d'Italie, mais aussi sur 
Peuplier de la Caroline. Ce fait semble donc prouver que le 
parasite de cette dernière espèce est différent sinon morpholo- 
giquement, du moins biologiquement, du Dothichiza populea 
saprophyte sur nos espèces indigènes. Il semble que ce phé- 
nomène est un résultat de l'adaptation, que le parasite du Peu- 
plier de la Caroline n'est autre que notre Dothichiza populea 
indigène qui s'est adapté au parasitisme sur le Peuplier de la 
Caroline, pour des raisons insuilisamment élucidées et que 
la nouvelle espèce, purement biologique, est maintenant fixée. 

L'infection avec les spores du Dothichiza populea récolté 
sur Peuplier de la Caroline se fait au contraire sans difficulté 
sérieuse dans la proportion de une fois sur trois environ sur le 
Peuplier de la Caroline, quand on a soin de blesser au préa- 
lable les rameaux et si l’on s'adresse à un rameau de l’année 
sur un Jeune arbre enraciné. Les infections ont été réussies 
dans la proportion des 4/5 en infectant de la même manière 
des boutures. Sur 6 boutures racinées infectées toujours dans 
les mêmes conditions, l'infection à réussi trois fois. 

Dans tous ces cas, excepté dans les infections sur boutures 


de rameaux, l'eau était distribuée assez parcimonieusement au 


sol, alors qu'au contraire les boutures placées sous cloche 
étaient dans une atmosphere saturée d'humidité. 


Histoire de la maladie. 


Nous savons qu'une plaie est nécessaire pour l'introduction 
du Dothichiza populea. L'origine de cette plaie dans laquelle 
se fait la germination d'une stylospore peut être fort variable : 
dégât d’insecte, fracture d’un jeune rameau, branche détachée 
en vue du boulurage, etc. 

L'infection étant opérée, les tissus de la plante hospitalière, 
dans la région de l’écorce, subissent des modifications impor- 
tautes du fait de la présence du mycélium parasite. L'écorce 


Dr order 


244 GEORGES DELACROIX. 


environnant la portion lésée où s’est faite la pénétration, jaunit 
d’abord. En même temps que le mycélium s'étend, les tissus 
sous-jacents étant tués ou près de l'être, les cellules perdent 
leur turgescence et il en résulte une dépression occupant la 
tache. Bientôt l'écorce brunit, sa coloration devient de plus en 
plus livide. Les taches en augmentant progressivement de 
surface, deviennent assez souvent confluentes et peuvent -faire 
le tour complet de la tige ou du rameau. Plus tard, la 
tache pâlit, devient d'un blanc grisâtre ; à ce moment com- 
mencent à apparaître à l'extérieur les petites pustules qui sont 
l'indice de la fructification du champignon. 

Si l’on sectionne en long ou en large un rameau atteint, on 
voit que l’écorce, seule envahie au début de l'affection, prend 
une coloration brun-jaunêtre. Dans la région qui correspond à 
la tache de l'écorce, le bois se teinte en jaune et le ton vire peu 
à peu vers une couleur brune. La moelle, de son côté, se colore 
en brun plus foncé. 

Dans les éléments du parenchyme cortical, le contenu entier 
de la cellule, chlorophylle, protoplasma, etc., forme une masse 
d’un brun jaunâtre, coagulée, concrète, qui est plus tard en 
grande partie consommée par le mycélium ; d’où l’origine 
de la décoloration partielle de la tache. 

Le mycélium du Dothichiza passe entre les cellules et il 
peut également pénétrer leur cavité ; ce sont ses sécrétions qui 
brunissent et tuent le contenu de la cellule. Ce mycélium est 
moins abondant dans le bois, mais on l’y rencontre également, 
dans les vaisseaux surtout. 

Dans l’aubier, il se forme une notable quantité de gomme de 
blessure, d'où la coloration jaune du bois. La gomme de bles- 
sure a un rôle protecteur, elle est appelée à arrêter la progres- 
sion du mycélium dans le bois ; mais ce rôle paraït bien illu- 
soire, car si la portion atteinte n’est pas supprimée artificielle- 
ment, elle ne semble guère susceptible d'élimination spontanée 
et la plante ne cicatrise pas sa lésion. 

Lorsque, au contraire, le mal est localisé à l'écorce, j'ai pu 
me persuader que, dans nombre de cas, la guérison peut s’ac- 
complir par production d’un liège cicatriciel qui isole les ré- 
œions attaquées par le mycélium. Cette portion de la tige 


SUR UNE MALADIE DU PEUPLIER DE LA CAROLINE. 245 


séparée de tout le reste par cette formation subéreuse devient 
alors inoffensive pour la plante, bien qu'il puisse à un moment 
donné s'y produire des fructifications et se constituer ainsi un 
foyer d'infection. [l faut néanmoins observer que cette forma- 
tion de liège cicatriciel ne se produit pas nécessairement, 
même lorsque le parasite se trouve localisé dans la région 
extraligneuse de la tige, la seule où la production d’un paren- 
chyme cicatriciel soit possible. En effet, lorsqu'une bouture 
racinée est mise en place, cette opération culturale amène 
pendant une certaine période un état languissant de la végéta- 
tion dû à l'insuffisance de l'absorption des liquides du sol, état 
corrélatif de la suppression d’un certain nombre de racines. On 
conçoit que pendant cette période la pénurie de matières plas- 
tiques empèche la production d'éléments nouveaux et en par- 
ticulier la formation du liège cicatriciel ; on comprend de même 
que si cette formation de liège apparaît, la subérification du 
tissu nouveau soit susceptible d'être retardée et que l'extension 
du mycélium ne puisse être empêchée. Aussi, et c’est là un fait 
de la plus haute importance dans l’histoire de cette maladie, 
voit-on les boutures et les jeunes plantations souvent atteintes, 
alors que les arbres plus vieux et qui ont pu parvenir sans 
encombre à un âge de quelques années, sont indemnes d'une 
façon absolue. Chez des arbres adultes, cependant, les rameaux 
encore jeunes ne sont pas absolument à l'abri de la maladie, 
mais la cicatrisation qui s’y établit d'une façon normale, arrête 
régulièrement la progression du mycélium et empêche l’infec- 
tion de la plante. Les rameaux jeunes sont plus exposés par 
suite de la minceur de l'écorce, de l'absence de périderme ou 
de l’insuflisance de sa subérification. 

En somme, les boutures et les pieds racinés jeunes, replantés 
en pépinière ou mis en place définitivement, sont seuls suscep- 
tibles de périr à la suite de l'invasion de la maladie, alors que 
les arbres adultes ne souffrent pas sensiblement par le fait du 
Dothichiza. Lorsque le système des racines est convenablement 
développé et qu'en même temps le périderme a différencié ses 
éléments subéreux de façon définitive, le Peuplier est à peu près 
à l'abri de la contagion. 

Il est assez difficile d'établir avec précision l'influence d'une 


246 GEORGES DELACROIX. 


forte humidité Gu sol sur l'extension de la maladie. aussi bien 
dans une pépinière que dans une plantation de boutures. Si, 
en effet, l'humidité du sol favorise la végétation du mycélium 
parasite, elle est également nécessaire à une bouture pour la 
formation des racines adventives et à la reprise d'un sujet 
déjà muni de racines qui vient d'être replanté. 

La mort d'un rameau ou d'un jeune tronc ne se produit que 
lorsque l'écorce est tuée sur toute la périphérie et que la gomme 
de blessure, en obstruant les vaisseaux de la tige, y a arrêté 
toute circulation. Toute la portion de la tige ou de rameau 
située au-dessus de cette région est nécessairement frappée de 
mort. 

Quelquefois, si c’est la tige principale qui a été ainsi atteinte, 
le jeune arbre peut repousser du pied ; mais le fait est plutôt 
rare, Car la plante manque entièrement de réserves, et on com- 
prend que ce soit là un obstacle absolu à la production et au 
développement de bourgeons dormants destinés à donner nais- 
sance à de nouveaux rameaux. D'ailleurs, quand bien même ces 
jeunes rameaux prendraient naissance, étant chétifs et mal 
venus par suite de l'insuffisance de leur nutrition, ils sont plus 
gravement exposés au parasitisme ; et, s'ils ne périssent pas de 
ce fail, généralement ils ne donnent que des sujets sans valeur, 
qu'on n’a pas d'intérêt à conserver. D’autres circonstances ont 
sur la possibilité d'infection une influence qui peut être très 
importante et on doit considérer que leur effet final est d’affai- 
blir la plante en diminuant sa résistance de façon quelconque. 
Ainsi, par exemple, les boutures racinées qu'on plante de 
suite s’infectent moins fréquemment que celles qu'on laisse 
attendre pendant quelques jours. De même, la plantation dans 
un sol insuffisamment humide aboutit au mème résultat. 

Quelle est maintenant la cause qui détermine chez le Peuplier 
de la Caroline cette sensibilité si spéciale vis-à-vis des atteintes 
du Dothichiza populea ? 

On ne la connaît pas évidemment de façon absolument pré- 
cise; cependant, on doit, je pense, la rechercher dans les modi- 
fications que la culture et la sélection artificielle convenable- 
ment appliquées ont apportées à la structure anatomique de 
cette variété de Peuplier. Le Peuplier de la Caroline est doué 


* on TNT + 


SUR UNE MALADIE DU PEUPLIER DE LA CAROLINE. 27 


d'une faculté de croissance particulièrement rapide: en même 
temps. sou bois montre des qualités spéciales. Il est plus 
flexible et malléable, moins cassant que celui des autres peu- 
pliers, qualités précieuses pour l'usage auquel on le destine. 
Mais la rapidité de la croissance s'accompagne en général de 


modifications dans la composition chimique des membranes et 


peut-être aussi du contenu, et il n’est pas téméraire de suppo- 
ser que ce fait soit de nature à faciliter la pénétration des fila- 
ments mycéliens, incapables de pénétrer dans le type. Il se peut 
encore que le contenu cellulaire. lui aussi, subisse de ce fait 
quelque modification et que la prédisposition du Peuplier de Ja 
Caroline à l'envahissement du Dothichiza populea soit due au 
chimiotactisme positif du suc cellulaire vis-à-vis des filaments 
germinatifs des stylospores de ce champignon. Il y a lieu de 
rappeler, sur le sujet, les recherches fort intéressantes de 
George Masse (1) que je puis seulement citer ici. 


Traitement. 


Le traitement à appliquer comporte un ensemble de mesures 
d'importance variable. 

Avant toutes choses. et pour réduire autant qu'il est possible 
les chances de contagion des Peupliers à quelque état qu'ils se 
trouvent, la première condition à remplir est de détruire la 
plus grande quantité de germes, en même temps que de les em- 
pècher de prendre naissance. À cet effet, toutes les brindilles 
de rameaux morts qui trainent à terre, aussi bien parmi les 
boutures enracinées et mises en place que dans les pépinières, 
seront récoltées avec le plus grand soin, de temps en temps 
réunies en tas et brülées sur place. On détruit ainsi de nom- 
breux conceptacles de Dothichiza, mûrs ou non, et les spores 
qu'ils sont capables de renfermer. 

En second lieu, les boutures atteintes et desséchées au milieu 
de celles qui ont végété et possèdent des feuilles, doivent être 


(1) George MASSEE. — On the oriyin of parasilism in fungi, in « Philo- 
sophical transactions of the royal Society of London, séries B, vol. 197, 
pp. 7-24, London, 1904 ». 


248 GEORGES DELACROIX. 


déterrées, réunies en tas et brülées de mème, dès qu'on s'aper- 
çoit qu'elles sont mortes. 

Pour ce qui est des soins à donner aux boutures ou aux sujets 
plantés en pépinière et attaqués par la maladie, mais encore 
bien vivants, la chose mérite discussion. 

Il n'est pas douteux que, si la bouture déjà développée ou le 
sujet en pépinière ne possède qu'une seule tache de Dothichiza 
ou bien un très petit nombre de taches. deux ou trois par exem- 
ple, et qu'on puisse enlever complètement ces taches, écorce 
et bois, jusques x compris une petite portion de tissu sain; si, 
d'un autre côté, cette plaie est cautérisée et obturée convena- 
blement, il n'y a aucune raison pour qu'elle se réinfecte à nou- 
veau, et elle produira un bourrelet normal qui amènera la cica- 
trisation parfaite. On pourrait donc agir ainsi pour quel- 
ques cas heureux et plus particulièrement lorsqu'il s'agira de 
Peupliers de pépinière ayant déjà une certaine taille. Mais il ne 
faut pas se dissimuler que cette façon de procéder peut être 
dangereuse, que des taches de Dothichiza très jeunes peuvent 
facilement échapper aux yeux, mème les mieux prévenus. et 
qu'on s’expose ainsi à multiplier considérablement le nombre 
des foyers. Nous pensons donc qu'en thèse générale, dès qu’on 
voit une tache apparaître sur un arbre, il est peut-être plus 
économique de le supprimer de suite et mème de le brüler, 
plutôt que de constituer au milieu d'une plantation importante 
un foyer d'infection qui ne tarderait probablement pas à s'éten- 
dre. Au cas où on voudrait pratiquer le traitement chirurgical, 
on emploiera l’une des formules que nous donnons plus 
bas. 


Voyons maintenant les soins à apporter aux boutures. Elles 
seront toujours prélevées de manière à éviter autant que possi- 
ble la contagion, c'est-à-dire l'apport de germes de Dothichiza. 
Il serait à désirer par exemple qu'on choisit pour faire les bou- 
turages une localité où la maladie n'existe pas. Ilest non moins 
important pour assurer la protection des boutures contre le 
champignon, de ne pas placer ces boutures à côté d'une pépi- 
nière ou d'une plantation de Peupliers, pour lesquels nous 
avons vu que le Dothichiza était notablement moins dangereux 
que pour les boutures. Il est indispensable également que le 


SUR UNE MALADIE DU PEUPLIER DE LA CAROLINE. 249 


terrain de bouturage ne porte aucun débris mort de Peuplier, et 
pour la raison que nous avons déjà donnée. 

Le prélèvement des boutures sera effectué sur des arbres 
sains et c'est là une condition de succès sur laquelle on ne sau- 
rait trop insister. [Il serait non moins utile de veiller également 
à ce que l’ouvrier agricole chargé de ce prélèvement n’eût pas 
manipulé des Peupliers atteints de la maladie: que, de même, les 
instruments qui serviront à cueillir les boutures soient parfai- 
tement privés de germes. On pourrait, à cet effet, tremper les 
sécateurs ou les serpettes dans une solution antiseptique, telle 
qu'une solution de sublimé corrosif à 1 pour 1000 ou une solu- 
tion de formol du commerce à 1 pour 10 environ. Les boutures 
étant prélevées, il est nécessaire de les planter au plus vite et 
encore fraiches. Choisir surtout un sol qui ne se dessèche bas 
facilement et qui soit suffisamment humide. 

11 serait, croyons-nous, utile de protéger la bouture par un 
traitement préalable pour la mettre à l’abri de l'invasion du 
champignon parasite et aussi peut-être des insectes ou autres 
animaux capables d'ouvrir la porte à ce champignon. Nous 
croyons qu'à ce point de vue une bouillie bordelaise à 10 ?/, de 
sulfate de cuivre légèrement acide répondrait bien au désidé- 
ratum. La réserve de cuivre soluble persistant sur la bouture, 
incapable d’altérer les tissus externes, serait suffisante pour 
empêcher toute ‘germination des spores du champignon à la 
surface de la bouture: et nous avons lieu de penser que des in- 
sectes ne sauraient guère s'attaquer à des boutures couvertes 
ainsi d’une couche épaisse de bouillie cuprique. 

Cette bouillie bordelaise à 10 ?/, sera d’ailleurs confectionnée 
d’après les procédés de la bouillie bordelaise ordinaire. On fera 
dissoudre à chaud ou à froid 1 kilog. de sulfate de cuivre dans 
5 litres d’eau ; après refroidissement, on neutralisera cette 
solution avec un lait de chaux et on ajoutera la quantité d’eau 
suffisante pour faire les 10 litres. Quand la bouillie sera neutra- 
lisée, on y adjoindra 20 grammes de sulfate de cuivre par exem- 
ple, ce qui fait que la bouillie renfermera 1/500° de son poids 
de sulfate de cuivre. quantité bien suffisante pour empècher la 
germination des spores du Dothichiza populea. 

On pourrait peut-être avec avantage, et dans le but spécia- 


250 GEORGES DELACROIX. 


lement d'éloigner les insectes de la bouture, conseiller d’ajou- 
ter à cette bouillie une certaine quantité d'arsénite decuivre ou 
de sublimé corrosif (biclilorure de mercure) ; mais si l'on consi- 
dère la toxicité de ces substances, on admetlra que ce conseil 
peut avoir de dangereuses conséquences pour les inexpéri- 
mentés et les ignorants. Je crois que l'emploi de la simple 
bouillie est suflisant. 

La question a été agitée de savoir si. au point de vue de 
l'avenir de la bouture et de ses chances d'enracinement, il était 
plus avantageux de prélever ces boutures sur des arbres adul- 
tes ou dans les pépinières, au moment où l'on fait la toilette 
des sujets destinés à la vente pour la plantation définitive. Il 
est certain qu'en utilisant pour constituer des boutures le pro- 
duit de l'élagage des sujets placés en pépinière, on fait une 
économie sensible de main d'œuvre, et il n'est pas douteux que 
les boutures ainsi constituées vaillent au moins celles préle- 
vées sur des arbres de plus grande taille pour les chances de 
reprise et d'enracinement ; quelques-uns même les préfèrent à 
ces dernières. Mais il ne faut pas oublier que, dans les régions 
contaminées, ces jeunes sujets de pépinière sont bien plus aptes 
à être atteints par le Dothichiza et que les boutures qui en 
résultent ont également des chances de donner un déchet va- 
riable avec les circonstances. Nous croyons donc que généra- 
lement et à moins d'avoir une quasi-certitude que les boutures 
seront saines — ce qui est une donnée, on l'avouera, assez dif- 
ficile à acquérir — il est préférable de s'adresser à des arbres 
adultes. k 

Les boutures, étant racinées et aptes à être plantées en pé- 
pinière, doivent ètre mises en place sans tarder, de manière à 
souffrir au minimum de la transplantation ; c'est d’ailleurs une 
chance de plus pour qu'elles échappent à la contagion. Elles 
sont, pour les raisons que nous avons détaillées plus haut, 
moins sensibles à l'infection que les boutures; néanmoins. 
possédant de très nombreux rameaux jeunes, incomplètement 
lignifiés et munis d'un périderme à peine différencié, elles sont 
encore très exposées, si elles arrivent à être blessées. Aussi, 
toutes les lois que, pour élaguer ou mème pour prélever des 
boutures, on y fera des plaies quelconques, il sera toujours 


SUR UNE MALADIE DU PEUPLIER DE LA CAROLINE. 251 


nécessaire de pratiquer ces plaies avec des instruments non 
infectés et aussitôt après de les cautériser et de les recouvrir 


d'un vernis imperméable, pour éviter toute contamination 


ultérieure. À ce point de vue, on pourra utiliser pour la cauté- 
risation, soit une solution de sulfate de cuivre de 8 à 12 °/,, 
soit une solution d'acide sulfurique à 66° Baumé, à raison de 
une partie pour 10 d’eau, soit encore plutôt la solution de 
sulfate de fer acide proposée par Skawinskr pour le traitement 
de l’anthracnose de la vigne. La formule de ce liquide est la 
suivante : 


Sulfate defer-""".""" 50 parties. 
Acide sulfurique ...... 1 — 
HA PAT Eu a . 100 — 


Verser l'acide sulfurique sur le sulfate de fer dans un vase 
en bois, en grès ou en plomb {pas en cuivre, ni en fer); puis 
ajouter l’eau tiédie en un mince filet et en agitant doucement et 
continuellement avec un bâton, de façon à éviter les projections 
de ce liquide dangereux qui pourrait causer de graves brulüres à 
la face et aux mains. Ce liquide est appliqué sur les plaies avec 
un pinceau ou un tampon de chiffon et les plaies noircissent. Au 
bout de 24 heures, quand ce liquide est sec, on recouvre la plaie 
avec du coaltar ou un onguent quelconque. 

11 va sans dire que les plaies faites à des arbres adultes et 
mis définitivement en place doivent être traitées de même, bien 
que, nous l'avons déjà dit, chez eux la gravité qu’elles offrent 
est certainement moindre. 

Telles sont les mesures qui, appliquées judicieusement, sont, 


à notre avis, de nature à diminuer progressivement la nocivité 


de cette maladie, de manière qu'elle ne menace plus de de- 
venir un fléau pour les régions où elle sévit. 


12 
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[4 


GEORGES DELACROIX. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE. 


Dothichiza populea Sacc. et Briard. 


I et II. — Rameaux de Peuplier de la Caroline portant des fructifications. 
III. — Coupe transversale dans un conceptacle encore jeune et fermé. 
IV. — Une portion de l'hyménium encore jeune montrant le mycélium en- 
dophyte (Obj. 7 Hartn.). 
V. — Coupe transversale dans une fructification âgée, avec des paraphyses 
VI. — Siylospores. 
VIL. — Une paraphyse isolée. 
VIIL — Germination de la stylospore dans l’eau (1 à 6), 1 a et 6 sont à un 
grossissement un peu plus faible. 
1X et X. — Germisations dans le bouillon de peuplier. 
XI. — Idem à un grossissement plus fort. 


XIL. — Un vaisseau V avec le mycélium My. 
XIII. — Formation d'un liège cicatriciel Z. c., au-dessous du liège normal, 
L. n. 


Maladie du Peuplier de la Caroline, 


Acrostalagmus Vilmorinii n. sp.. Mucédinée pro- 
duisant une maladie à sclérotes du collet des Reïines- 
Marguerites |',, 


Par M.F. GUÉGUEN. 


(Avec 1 planche et figures texte). 


Pendant les mois d'août et de septembre 1905, j'ai reçu de 
M. M.nE Vicmorix plusieurs pieds d'une variété horticole de 
Reines-Marguerites cultivées dans le domaine des Barres 
Seine-et-Oise:. et atteinte d'une « maladie du collet » de cause 
indéterminée. Sous l'influence de celte affection, les plants 
fleuris se flétrissaient et se dépouillaient de leurs feuilles : les 
capitules, à leur tour, ne tardaient pas à jaunir, et toute la 
plante séchait sur pied, l'écorce de la tige prenant une teinte 
noirâtre en mème temps que le collet se recouvrait d’une efflo- 
rescence de moisissures diverses. Parmi ces dernières se trou- 
vaient le Potrytis cinerea et un Fusarium blanc que je 
supposai d'abord être l’un ou l'autre la cause de la maladie, 
puis des conidies d'Alternaria et de WMacrosporium dont quel- 
ques unes en germination. et enfin les conidiophores dénudés 
d'une Mucédinée paraissant être un Verticillium ou un Acro- 
stalagmus. ; 

La région ainsi atteinte se décortiquait avec la plus grande 
facilité. Le bois, mis à découvert, offrait la teinte d’un blanc 
jaunâtre qu'il possède à l'état normal; examiné attentivement 
à l'œil nu et à la loupe. il était parsemé d'une multitude de 
points noirâtres comparables à de minuscules têtes d’épingles. 

En fendant la tige suivant sa longueur, on constate que dans 
la région du collet. la moelle et les parties centrales du bois 


1) Voir aussi C: R. Soc. Biol., 24 février 1906. 


DE L'Aorostalagmus Vilmorinii. 255 


offrent une teinte grise produite par un fin pointillé des élé- 
ments de cette région. 


FiG. 1 (Gr.— 8). — Portion décortiquée de la surface d’un collet malade, 
montrant les sclérotes sous la forme de points noirs, abondants surtout 
au niveau de la sortie des radicelles. 

FiG. 2 (Gr. = 6). — Coupe transversale demi-schématique dans la même 
région, montrant, au-dessous du suber, le liber totalement envahi par le 
mycélium et les sclérotes. Seuls les paquets de fibres (en quadrillé) sont 
respectés. Le bois a pris une teinte brunâtre au voisinage de la moëlle. 

On à figuré à part (Gr. 60) la partie externe de la même coupe: L, liège ; 

s, sclérotes et mycélium, ayant presque totalement remplacé les tissus atta- 

qués. 


Si l’on examine plus attentivement la surface dénudée du 
bois (/g. 1), on constate que les petits points noirs ne sont autre 
chose que des sclérotes irrégulièrement arrondis, parfois isolés, 
le plus souvent groupés en séries verticales, et particulièrement 
nombreux et serrés au niveau des points de sortie des radicelles. 


Ces petits sclérotes ne contractent avec le bois aucune adhé- 
17 


256 F. GUÉGUEN. 


rence et peuvent en être facilement détachés par grattage à 
l'aiguille. Observés dans l'eau à un faible grossissement, ils se 
montrent en relation avec un mycélium blanchätre qui leur 
forme comme une espèce d'aréole, et les relie ensemble 
fig. 6). Leur taille varie de 50 à 70 y. avec une moyenne de 50 
à 60. Dans la moelle du collet dissocié à l'aiguille, on retrouve 
ces mêmes formations, ayant subi, sous l'influence de leur 
habitat particulier, quelques modifications sur lesquelles nous 
reviendrons plus loin. 

L'étude des coupes transversales, pratiquées dans la ré- 
gion malade, révèle d'intéressantes particularités sur la 
structure et les connexions de ces sclérotes et des lésions 
causées par l'organisme qui les produit. Tous les tissus de la 
plante, sauf le suber, sont en effet atteints (#g. 2). Dans la 
région péricyclo-libérienne, le parenchyme est envahi et désor- 
ganisé par une multitude de sclérotes irrégulièrement arrondis, 
émanant d'un fin mycélium incolore qui envoie en tous sens au 
travers du parenchyme ses filaments cloisonnés, respectant les 
paquets de fibres. Les sclérotes sont de plus en plus abondants 
et volumineux à mesure qu'on s'avance vers les parties pro- 
fondes, si bien qu'au contact du bois ils ont presque complète- 
ment remplacé le liber, provoquant ainsi la dislocation et la 
chute de l'écorce. 

Les éléments périphériques du bois ne renferment que de 
rares filaments mycéliens. Mais à mesure que l'on approche 
de la moelle, c’est-à-dire dans les régions qui ont acquis une 
teinte brune, les tissus sont de plus en plus envahis par le 
mycélium. Les fibres et les rayons sont parcourus par des 
hyphes longitudinales, communiquant çà et là, d’un élément à 
l’autre, par les ponctuations des membranes. Dans les vais- 
seaux, le mycélium constitue de véritables pelotons serrés, 
obturant parfois la presque totalité de la lumière vasculaire. 
Ces formations deviennent particulièrement abondantes au voi- 
sinage de la région médullaire ({g. 5). 

La moelle spongieuse du collet est criblée de sclérotes qui 
ressemblent à ceux de la région péricyclo-libérienne, mais 
présentent quelques particularités intéressantes. Ils occupent 
en effet le plus souvent l'intérieur des cellules, qui en renfer- 


DE L’Acrostalagmus Vilmorinii, 257 


ment ordinairement un seul, rarement deux ou trois ; ils sont, 
dans ce dernier cas, de taille plus réduite. Les sclérotes mé- 
dullaires affectent une forme moins régulière que ceux du 
liber ; ils sont fréquemment plus ou moins allongés ou piri- 
formes, ou même creusés de parties rentrantes. Leurs dimen- 
sions sont très variables sans jamais dépasser 80 y. 


FiG. 3 (Gr. = 440), — Une cellule du centre de la moelle, renfermant un 
sclérote né à l'intersection des cordons mycéliens qui traversent les 
parois cellulaires. 

FiG. 4 (Gr. = 440). — Sclérote développé entre deux cellules, dont il écarte et 
perfore les parois ; ce sclérote a produit deux conidiophores. 


Dans la plupart des cas, on les trouve au milieu de la cellule ; 
mais parfois ils s’accolent à la paroi, dont ils épousent alors la 
forme et la courbure. On en rencontre aussi dans les méats 
intercellulaires, sur le contour desquels ils se moulent très- 
exactement, déformant souvent par compression la mince paroi 
des cellules voisines (fig. 3 et 4). 

La surface de ces sclérotes est quelquefois lisse ou légère- 
ment müriforme, mais ordinairement elle porte quelques pa- 


CNT à “MR et 


258 F. GUÉGUEN. 


pilles formées par les éléments superficiels radialementallongés. 
Ces papilles traversent la paroi des cellules et s’y prolongent 
parfois en cordons mycéliens. 


m 


Fi. 5 (Gr.— 440). — Portion d’une coupe transversale du bois, au voisinage 
de la moelle, m» ; on voit deux pelotons mycéliens formés dans les vais- 
seaux. 


La structure des sclérotes est partout la même: ils consis- 
tent en une masse de cellules globuleuses-polyédriques par 
pression réciproque, dont chacune contient une grosse goutte- 
lette réfringente, colorable en rose vif par l’orcanette, en rouge- 
groseille par le Sudan, et qui est par conséquent de nature 
oléagineuse. 

Le mycélium, qui forme un réseau dont les angles des mailles 
sont occupés par les sclérotes, est, au contact de ces derniers, 
d'un calibre égal au diamètre de leurs éléments corticaux. En 


DE L'Acrostalagmus Vilmorinili. 259 


s'éloignant de la masse dont elles émanent, les hyphes s’amin- 
cissent de plus en plus, et donnent des rameaux qui passent 
d’une cellule à l’autre par les ponctuations de la paroi. Dans 
les cas les plus favorables, et notamment lorsqu'ils arrivent dans 
les fissures provenant de la rétraction de la moelle, les fila- 
ments mycéliens émettent de fines branches aciculaires diver- 
sentes à angle droit, vaguement verticillées et produisant à 
leur sommet quelques conidies oblongues et incolores (fig. 4). 

Par la nature et la localisation des lésions qu’il produit, ainsi 
que par la structure et le contenu de ses sclérotes, le Champi- 
œnon offre à première vue une certaine ressemblance avec le 
parasite de la Vigne récemment décrit par MM. Maxerx et 
Vraca sous le nom de Stearophora radicicola (1), et trouvé 
dans le collet des vignes attaquées par la phtiriose, le Phyl- 
loxera ou le Gribouri. Mais l'appareil conidien obtenu par ces 
savants dans leurs cultures de Stearophora diffère profondé- 
ment, par sa structure et ses dimensions, de celui de notre 
-Champignon, que nous allons décrire maintenant tel que nous 
l’avons obtenu sur divers milieux artificiels. 


JAI 


Etant donnée l'impossibilité de prélever aseptiquement les 
conidies rares et caduques observées in situ, il ne faut pas 
songer à s'en servir pour propager ce Champignon. Mais on 
- peut obtenir des cultures pures en partant de sclérotes, que 
l’on prélève au sein de la moelle pour diminuer les chances de 
contamination par les organismes étrangers. 

Des très nombreux semis cellulaires opérés dans ces condi- 
tions quelques-uns seulement réussissent. J'ai plus rarement 
obtenu la germination des débris obtenus par concassage des 
-sclérotes ; seuls les gros fragments, ou mieux les sclérotes 
ensemencés entiers, soit dénudés par les hasards de la dilacé- 
ration, soit encore inclus dans une cellule de moelle, parais- 


(1) L. MANGIN et P. VraLA, Le Stearophora, champignon des racines de la 
Vigne (Revue de Viticulture, XXIV, n° 603, 6 juillet 1905). — A. CHarRin et 
A. Le Prav, Action pathogène du Stearophora sur les animaux (Rev. de 
Vitic., XXIV, n° 608, 10 août 1905). 


260 F. GUÉGUEN. 


sent susceptibles de germer. Les cultures réussissent sur les 
deux milieux suivants : 


Décocté de malt au 1/10 ....… , 100 gr. 

SACCHATOSE merci Fabocs 5 gr. 

ss (rélatinen nee renereetre 3 gr. 
| ACITEMATITIQUEN "CE MAEEECS 0 gr. 50 

Eau disilée Rene ce 100 gr. 

DACChATOSE ER CCR RL 2 gr. 

BA MG atine 2 RENNES 3 gr 
Acide tartrique 2 ""#."-"00.6e 0 gr. 30 


L'acide tartrique a pour but de gêner le développement des 
bactéries, dont la plupart des cultures sont demeurées d’ailleurs 
absolument exemptes. 

Si l’on abandonne sous cloche, à la température de + 15° à 
+ 170, les semis effectués dans ces conditions, on voit au bout 
d’une semaine apparaître des germinations dans un quart des 
cultures à peu près. Le sclérote gonfle légèrement quelques- 
unes de ses cellules périphériques, qui émettent des papilles 
hyalines assez semblables à celles des sclérotes de la moelle, 
et bientôt allongées en un mycélium incolore, cloisonné et ra- 
mifié, abondamment pourvu de gouttelettes oléagineuses. 

Du dixième au douzième jour, les hyphes mycéliennes, qui 
ont dans le centre des cultures une tendance à se rapprocher 
les unes des autres en cordons parallèles, émettent çà et là de 
très courtes branches perpendiculaires, au sommet de chacune 
desquelles se développe une conidie mucilagineuse, incolore et 
lisse, en forme de court cylindre terminé par deux calottes 
sphériques de 5à 7 + 2,5 à 34, et biocellée, absolument sem- 
blable à celles rencontrées de place en place sur le mycélium 
in situ. Cette première conidie est bientôt suivie de plusieurs 
autres, qui s’accolent entre elles par leur enveloppe mucilagi- 
neuse, et forment ainsi un glomérule ou guttule de plus en plus 
développé. 

L'aspect et le groupement des conidies varient suivant l’âge 
des cultures. Tout au début (fig. 11 et 12), c'est-à-dire vers le 
dixième jour, les hyphes fructifères ont l'aspect de courts bà- 
tonnets dressés perpendiculairement le long du mycélium, et 


NA ONE 


ERA 


DE L'Acrostalagmus Vilmorinii. 261 


garnis à leur sommet d’un petit nombre de conidies : celles-ci, 
incolores lorsqu'elles sont isolées, présentent une teinte crème 
vues en masse. Au début, elles se désarticulent facilement ; 
mais à mesure que leur nombre augmente, elles adhèrent les 
unes aux autres de diverses manières, se groupant tantôt en 
séries parallèles (fig. 14 à gauche) tantôt en amas quelquefois 
très volumineux (/g. 14 à droite, 15 et 18). 

À la périphérie des cultures anciennes, la forme des glomé- 
rules conidiens devient plus constante. Chaque rameau fructi- 
fère s'allonge et s’eflile à son extrémité libre, et s’insère à angle 
aigu sur l’hyphe qui le supporte. Souvent deux ou plusieurs 
de ces branches forment un verticille en un même point d'un 
rameau dressé; les glomérules, soustraits à tout contact 
étranger, s'arrondissent librement en une sphère parfaite, et 
l’on se trouve en présence d'un véritable et typique Acr'osta- 
lagmus (1) (fig. 16 et 17). 


(1) L'aspect varié des fructifications de notre plante nous à fait hésiter à la 
qualifier génériquement. Sans parler de quelques espèces à conidies mucila- 
gineuses que divers auteurs rangent encore dans les Sfachylidium (et qui 
doivent être exclues de ce genre à conidies pulvérulentes, pour être reportées 
dans le s. Acrostalagmus comme l’a fait SAccARDo), il existe un g. Hyalopus 
qui ne diffère des Acrostalagmus que par la forme simple — et non verti- 
cillée — de ses appareils conidiens, et un g. Cephalosporium, dans lequel 
divers auteurs, et tout récemment encore J. PARkIN (Fungi parasitic upon 
scale-insects, in Annals of the Royal Botanic Garden, LI, 1, mars 1906, 
p. #1) ont rangé des Mucédinées dont l'appareil conidien ne diffère pas de 
celui des Hyalopus. 

Nous pensons que des dissemblances aussi légères — arrangement plus ou 
moins régulier des conidiophores autour de l’axe qui les supporte — ne suf- 
fisent plus à justifier le maintien de genres distincts. L'espèce que nous avons 
décrite sous le nom d’Acrostalagmus coccidicola (in Champign. paras. des 
animaux, 1904, pp. 253-54, et pl. XII, fig. 13) donne fréquemment, surtout 
au début des cultures, des formes simples correspondant aux Hyalopus : 
c’est probablement pour avoir obtenu de semblables aspects que Dop (Sur un 
nouveau CGhampignon parasite des Coccides du g. Aspidiotus, in Bull. 
scientif. Fr. et Belgique, XXII, 1905, p. 135), a décrit, sous le nom d’Hyalo- 
pus Yvonis, un champignon qui parait bien être notre A. coccidicola. 
Rappelons enfin que J. BEAUVERIE (in Etudes sur la polymorph. des Cham- 
pignons; influence du milieu, thèse de doct. és-sc., Lyon. 1900, p. 182, 
fig. 50) a vu le Clonostachys candida Harz donner, en culture, des Acrosta- 
lagmus et des Hyalopus, ces derniers dans des cultures cellulaires jeunes. 

Aussi croyons-nous le genre Hyalopus, et peut-être aussi le g. Cephalos- 


262 F. GUÉGUEN. 


Les conidies de la Mucédinée que nous venons de décrire ne 
présentent pas, tout au moins dans les cultures cellulaires, la 
régularité de forme et de dimensions que l’on est habitué à 
rencontrer dans la plupart des conidies et spores des Champi- 
gnons. Dans leur milieu naturel ainsi que dans les vieilles 
cultures, ce sont bien de courts cylindres à bouts hémisphéri- 
ques, de 5 à 7 = 2,5 à 3x. Mais dans les cultures récentes 
obtenues avec quelques conidies ensemencées sur un substra- 
tum relativement abondant, ces organes peuvent parfois attein- 
dre des dimensions presque doubles ; elles se renflent en leur 
milieu en forme de fuseau {#g. 19), ou bien elles s’étranglent 
en biscuit (/g.13).Cette dernière particularité a déjà été repré- 
sentée par Dop {Z. cit.) dans l’Ayalopus Yvonis, et considéré 
par cet auteur comme un bourgeonnement à la manière des 
levüres. Nous pensons qu'il faut y voir un phénomène de 
scissiparité, car l'accroissement longitudinal et l'étrangle- 
ment ultérieur des conidies ainsi déformées diffèrent totale- 
ment du gonflement qu'elles subissent lorsqu'elles germent 
normalement. 

Lorsqu'un rameau ayant commencé à évoluer en conidio- 
phore est accidentellement immergé, on le voit prendre un 
aspect variqueux tout spécial (/g. 28) ; son extrémité, au lieu 
de se dresser dans l’air et d'y produire des conidies normales, 
se renfle en une série d'ampoules ovoïdes biguttulées (fg. 24 
et 25), disposées sympodiquement, et séparées les unes des 
autres par des isthmes étroits. Ce sont là vraisemblablement 
autant de conidies gênées dans leur développement, et l’appa- 
reil qui les porte peut être considéré comme le résultat d’une 
tentative de retour du conidiophore à l’état végétatif. L’extré- 
mité libre de cette formation, ou même un point quelconque de 
sa surface peuvent parfois contracter des anastomoses avec les 
filaments voisins. 


Sclérotes. — Dans les parties centrales des cultures en cel- 
lules. on observe parfois la formation d'amas irréguliers de 
grosses hyphes renflées en tonnelet, arrondies ou polyédriques 
porium, appelés à disparaître de la nomenclature, les espèces qu'ils renfer- 
ment se confondant avec les Acrostalaugmus s1 elles ont des contdies mucila- 
gineuses, avec les Stachylidium si leurs conidies sont pulvérulentes. 


24 


LA HT A 


DE L'Acrostalagmus Vilmorinii. 263 


par pression réciproque, et contenant chacune un globule de 
matière oléagineuse que l’orcanette colore en rose, et le 
Sudan III en rouge vif. Ces masses sont des sclérotes qui ne 
diffèrent de ceux observés én situ que par la minceur et la 
faible coloration de leurs parois cellulaires (fig. 22). 


die 


En transportant les conidies sur les milieux nutritifs usuels, 
on en obtient facilement des cultures en grandes surfaces. 

Sur carotte, à + 16 + 17°, on aperçoit, au bout de trois 
jours, de délicates mèches fibrilleuses irradiant autour de la 
strie d'inoculation. Au bout d’une semaine, on obtient une suite 
d’ilots de mèches blanches corémiées, en pleine sporulation ; 
les conidies germent à mesure qu'elles tombent sur le milieu 
nutritif, et les colonies finissent par devenir confluentes. Vers 
le dixième jour, la base des mèches fibrilleuses prend une cou- 
leur noirâtre et une apparence humide. Ce changement d'aspect 
est dû à la formation de sclérotes plus ou moins confluents, au 
milieu desquels on voit des éléments mycéliens considérable- 
ment gonflés et dont les parois sont fortement colorées (fig. 21). 
La réunion de tous ces éléments forme à la surface de la 
carotte une sorte de croûte noire, au-dessus de laquelle s'étale 
un fin veloutis blanchâtre formé de mycélium cylindrique et de 
conidiophores. 

Sur pomme de terre, la culture offre l'aspect d'une bande 
gris-noir d'environ un centimètre de largeur, avec un liseré 
crème de deux millimètres à peu près. Le centre renferme de 
nombreux sclérotes confluents, tandis que la ‘périphérie con- 
siste en fructifications corémiées. 

Sur topinambour, on obtient une sorte d’enduit boursouflé, 
d’un blanc sale, hérissé de nombreuses mèches corémiées qui 
finissent par s’affaisser. La croissance est trop rapide pour 
qu’il y ait formation de nombreux sclérotes; ceux-ci sont en 
effet, sur ce milieu, rares et petits. 

Sur gélatine en piqüre, il se forme une colonie discoïde puis 
concave, noirâtre au centre, et munie de deux marges concen- 
triques assez nettes, l’interne brune et représentant la zone 


264 F. GUÉGUEN. 


d’active production de sclérotes, l'externe blanchâtre, formée 
d'appareils conidiens. La liquéfaction ne se produit qu’à la 
longue, et seulement lorsque les bords de la colonie ont atteint 
la paroi du tube de culture. 

Sur gélose, il y a production d’une sorte d’enduit à la fois 
fibrilleux et pulvérulent, gris-noirâtre au centre, grisätre et 
irradié à la périphérie. De même que sur gélatine, il y a ici 
diffusion d’une petite quantité de pigment fauve. 

Sur moelle de sureau, contrairement à notre attente, il ne 
s’est formé que des appareils conidiens. 

Le Champignon ne semble pas pouvoir conserver longtemps 
sa vitalité, au moins dans les milieux artificiels. Je n'ai pu 
réussir les repiquages tentés en juin avec les cultures obtenues 
en décembre, et que je conservais en vue des inoculations et 
des essais de résistance aux anticryptogamiques. 

N'ayant pu identifier cet Acrostalagmus avec aucune des 
espèces (une quinzaine) déjà connues, je crois devoir en faire 
une espèce dont voici la diagnose. Je l'ai dédiée à M. H. »e 
Viczmorin, à l’obligeance duquel je dois la communication des 
plants qu’elle avait envahis. 


ACROSTALAGMUS ViLMoORINII n. Sp: 


Mycelio albido vel griseo, 1-4u. parce septato, ocellato, sclerotiis rotun- 
datis inæqualibus (20-70 diametro) brunneis passim incrassato. Hyphis ferti- 
libus rectis, rigidulis, inæqualibus, vix septatis, subsolitariis binatis vel 
verticillatis, apice attenuatis sub capitulis globosis. Conidiis eylindraceis 
utrinque rotundatis, 5-7 + 2,5-3 u, albidis, levibus, mucilagineis, biocella- 
tis, guttulam spheroideam aut irregularem mox collabentem formantibus. 

Hab. les Barres in Gallia, collo radicis Asteris cujusdam, quæ necat. 


(Laboratoire de Botanique cryptogamique de l’ Ecole supérieure 
de Pharmacie de Paris). 


DE L'Acrostalagmus Vilmorinii. 265 


LÉGENDE DE LA PLANCHE XVI. 


[Toutes les figures, sauf la première, sont au grossissement de 440 diamètres]. 


Fi. 6. (Gr.= 70) Sclérotes prélevés par grattage à la surface du bois, et 
auxquels le mycélium forme une aréole duveteuse. 

— 7, Petit sclérote irrégulier, provenant de la même région. 

— 8. Fragment d’un sclérote écrasé, montrant la forme arrondie des élé- 
ments qui le constituent, 

— 9. Sclérote de la moelle, en relation avec un fin mycélium grisâtre. 

— 10. Sclérote de la région libérienne. 

— 11 à 13. Formes conidiennes prises dans une culture cellulaire de onze 
jours (décocté de malt acidulé et gélatiné), ensemencée avec un 
sclérote médullaire (t—+ 18 à + 17°). En 13, certaines conidies se 
sont allongées et étranglées en forme de biscuit. 

— 14% et 15. Conidiophores d’une culture de seconde génération âgée de 
vingt-cinq jours. 

— 16 à 18. Formes observées dans une culture de trois mois, ensemencée 
avec un sclérote. Le milieu nutritif a été rapidement épuisé; les 
conidies sont agglutinées en guttules régulières à l'extrémité de 
rameaux opposés ou verticiilés (forme Acrostalagmus). 

— 19 et 20. Appareils conidiens observés dans le centre de la même 
culture : conidies très inégales et accrescentes. 

— 21. Eléments noirâtres et sclérotes d’un semis conidien de dix jours sur 
carotte. 

— 22. Sclérote à parois incolores, et bourré de gouttelettes grasses, trouvé 
avec plusieurs autres dans le centre de la même culture. 

— 23. Mycélium variqueux d'une culture cellulaire de deux mois ; substra- 
tum complètement liquéfié. 

— 24% et 25. Ramifications sympodiques prises dans la profondeur de la 
même culture, et paraissant être formées de conidies incomplète- 
ment séparées et reprenant l’état végétatif. En un autre point de 
ce mycélium (partie émergée) les conidies se sont formées norma- 
lement. 


Un nouveau répertoire des couleurs, 


Par M. Paul KLINCKSIECK. 


Je viens entretenir la Société Mycologique d’une question qui 
touche à bien des intérêts, mais qui a, pour les mycologues, 
uñe importance toute particulière, à cause de la difficulté de 
conserver les champignons avec leurs couleurs naturelles. 11 
s’agit, en effet, des couleurs et d’une manière nouvelle de les 
désigner en vue d'une entente internationale. 

Rassurez-vous ! je ne propose pas des noms nouveaux, ils 
sont déjàtrop. D'après un article de Wuarron (Grevillea, 1884, 
pages 25 et suivantes) sur la nomenclature des couleurs dans 
Fries, celui-ci, dans ses Hyménomycètes d'Europe, se serait 
servi de 200 noms de couleurs rien que pour les Agarics. 
Wxarrox estime à environ 840 les noms des couleurs appliquées 
par Frres. Il relève 16 dénominations pour le seul blanc : 
albus, candidus, albellus, albineus, albescens, albidior, albi- 
cans, candicans, argyraceus, argenteus, dealbatus, cerus- 
satus, argillaceus, eburneus, ermineus, virgineus. 

La confusion et l'incertitude qui résultent de ces trop nom- 
breuses dénominations sont trop évidentes pour qu'il soit né- 
cessaire d’insister. 

Divers essais ont été faits pour appuyer les dénominations 
sur des échantillons de couleurs, par exemple par M. le pro- 
fesseur Saccarpo, dans sa Chromotaxie. Mais ses 50 échan- 
tillons sont absolument insuflisants. 

Récemment, M. RExE OsErraür, de Rennes, a publié un 
Répertoire de couleurs reproduisant, sur 365 feuillets, environ 
1.000 tons différents. Cet ouvrage, édité avec beaucoup de soins, 
cite de nombreux exemples d'application auxfleurs et aux 
fruits, mais à peine 80 seulement relatifs aux champignons. Je 
doute du reste, qu'un mycologue ait fourni ces indications, les 
Amanites, Paxilles, Russules, Lactaires, étant tantôt désignés 
sous ces noms de genres, lantôt sous celui d’Agaricus. 

Un défaut, plus grave à mon avis,æest la difficulté de consulter 
facilement les 365 feuillets qui sont détachés et renfermés dans 


c : ;20is 
Te à 


UN NOUVEAU RÉPERTOIRE DES COULEURS. 267 


deux portefeuilles. Dans le nombre relativement élevé d'un 
millier de tons, il en est, selon moi, beaucoup qui sont trop 
rapprochés et qui auraient pu être supprimés afin de rendre 
l'ouvrage plus maniable. 

Ma conception d'un Répertoire des couleurs est différente. Je 
suis,en effet,sur le point de publier un ouvrage sur le mêmesujet. 
Mon point de départ est le Cercle chromatique de Chevreul. 

Cuevreur, en sa qualité de directeur des teintureries aux 
Gobelins, s'est occupé pendant plus de 40 ans de l'étude des 
colorants qui pour les tapisseries exécutées aux Gobelins ont 
une importance toute particulière. Au cours de ses recherches, 
il a créé une théorie des couleurs toujours suivie dans cet éta- 
blissement, mais qui n’a pu devenir populaire malgré sa grande 
simplicité, sa manière de désigner les tons demande l'emploi 
de formules qui ne peuvent être comprises de prime abord. 

En résumé, la théorie de CHEvREUL repose sur la disposition 
des couleurs dans le spectre solaire : 


rouge, orangé, jaune, vert, bleu, violet. 


En rejoignant, les deux extrémités de cette bande, on obtient 
un cercle dans lequel 


ROUGE 


ORANGE. 


JAUNE 


VERT 


les 3 couleurs primitives peuvent être reliées par un triangle à 
la base de chaque côté duquel se trouveront alors les couleurs 


258 PB. KLINCKSIECK. 


complémentaires des trois premières, c'est-à-dire l’orangé. le 
vert et le violet. En subdivisant ce cercle en sections, on obtien- 
dra une gradation du rouge vers l’orangé, de l’orangé vers le 
Jaune, du jaune vers le vert, etc. Jusqu'ici nous n'avons pas 
quitté les couleurs franches, c’est-à-dire celles n'ayant subi 
aucune modification par l'addition de noir, ni abordé les tons 
éclaircis. 

L'’addition graduelle de blanc donne la gamme des tons 
clairs, représentés par des cercles successifs dirigés vers le 
centre ou blanc absolu; en ajoutant du noir et en suivant la 
direction opposée, les tons « rabattus » conduisent pareïllement 
au noir absolu. 

La seule couleur manquant dans le cercle de Chevreul est le 
gris, c'est-à-dire du noir additionné de blanc. Toutes les autres 
se suivent et se tiennent logiquement. 

Le cercle de Chevreul avec toutes ses divisions produit 
14.420 tons que son auteur désigne par le nom d’une des cou- 
leurs fondamentales précédé de l'indication de la place qu'il 
occupe sur le cercle et de la proportion de blanc ou de noir qu'il 
peut renfermer. 

Ainsi, tel brun, composé d'orangé n° 4 et additionné de 8 
dixièmes de noir s'exprime par : 4 O 8/10. 

Cette méthode est évidemment très précise et très sure, mais 
si un mycologue voulant décrire la coloration d’un champignon 
employait une formule semblable, il risquerait fort de rester 
incompris. 

M. GuirFrrey, administrateur des Gobelins, qui a bien voulu 
encourager mes efforts en vue de la vulgarisation d'une méthode 
pour dénommer les couleurs, affirme que jusqu'ici on n’a pas 
trouvé mieux que Chevreul. Je me suis donc appliqué à tirer 
parti de la méthode de celui-ci, en la simplifiant. par réduction, 
et en la rendant plus accessible par l'emploi d’une numérotation 
unique. Pour y arriver, je me suis tout d’abord assuré le con- 
cours d’un spécialiste en. couleur, M. TH. Vacette, chimiste 
aux Gobelins,qui, en ce moment. prépare les couleurs destinées 
à servir aux échantillons dans l'ouvrage que nous publierons 


ensemble, 
L'économie de notre projet est bien simple: nous partons 


UN NOUVEAU RÉPERTOIRE DES COULEURS. 269 


du cercle chromatique de CaevreuL sectionné en 24 divisions, 
soit 4 pour le rouge, 4 pour l’orangé, 4 pour le jaune et ainsi de 
suite; chacune de ces divisions est éclaircie à 4 degrés et ra- 
battue également à 4, chaque ton éclairci étant pareillement 
rabattu à 5 degrés, ce qui fournit 25 tons pour chaque division 
du cercle, y compris le point de départ. Les 24 divisions du 
cercle multipliées par 25 rendent 600 tons auxquels nous en 
ajoutons 10 de gris pur, c’est-à-dire l'échelle allant du noir au 
blanc. Ces 610 tons comprennent donc l’ensemble des couleurs 
contenues dans le cercle de Cnevreur, avec les modifications 
produites dans chacune par l'addition du blanc et du noir. 

Il ne peut y avoir ni lacune, ni répétition; la gradation va- 
riera suivant la nature des couleurs, sujet compliqué et en de- 
hors de notre question. Le point de départ sera toujours le ton 
en tête à gauche, représentant une des 24 sections ducercle; les 
tons au-dessous représenteront les éclaircis, ceux de droite les 
tons rabattus. 

Enfin, et c’est là le point culminant de mon système, chaque 
ton portera un numéro, un seul, sans rien de plus. Il suffira 
donc à l'avenir pour parler couleur et être compris à distance 
de désigner le n° du Code des couleurs. 


Ces 610 numéros renferment en eux des indications relatives 
aux couleurs. aussi faciles à saisir qu'à retenir, pour peu que 
l’on se souvienne de l’ordre des couleurs dans le spectre ; en 
effet : 


Le rouge est exprimé par la {re centaine 


L’orangé — 2e _ 
Le jaune — 39 — 
Le vert — ke — 
Le bleu — 5e — 
Le violet —- Ge — 
Legris(ajouté) — 1e — 


Le premier chiffre de chaque numéro (celui des unités), indi- 
que non moins simplement la proportion de noir contenue dans 
le ton. Chaque page double renfermant 25 échantillons de cou- 
leur disposés sur 5 colonnes : 


270 P. KLINCKSIECK. 


la col. I. contient les n°5 finissant par 1 et 6 ou ton fondam.etses éclaircis. 


— Il. — 2 et 7les mêmes mais rabat.au 1="deg: 
— II. — 3et 8 — — de — 
— IV. — 4et 9 — — 3 — 
Sr — 5et410  — — 4e — 


Il suffit donc de ramener un nombre à un des chiffres 1 à 5, 
c'est-à-dire de défalquer 5 quand ce chiffre est dépassé, pour se 
rendre compte aussitôt de la proportion de noir que le ton peut 
renfermer. Avec un peu d'habitude on calculera pour ainsi dire 
la nature d'un ton désigné. Exemple 429: le 4 de la centaine 
équivaut à la 5° couleur ou bleu et le9 de l'unité, moins 5, à la 
4° colonne, soit du bleu rabattu au 3° degré. 

Tout a été prévu pour faire du Code des couleurs un livre 
facile à mettre en poche, de facon à servir en excursion, en 
voyage et même en exploration en pays inconnu. 

À chaque page, un espace en blanc sera réservé, destiné à 
recevoir des notes, c’est-à-dire à consigner des applications. 

La seule chose importante restant à dire, c’est que le Code 
des couleurs ne rendra service qu'autant qu'il sera connu et 
utilisé par de nombreux naturalistes. 

Dans l'Atlas des Champignons de M. L. RozLaw», que j'édite 
actuellement, il a été prévu que l’auteur complètera la désigna- 
tion des couleurs en indiquant dans le texte entre (  )le n° 
équivalent d’après le Code des couleurs. 

Si l'emploi de celui-ci se généralise davantage, on se mettra 
plus facilement d'accord sur un sujet sur lequel on est très loin 
de pouvoir s'entendre actuellement. 

Le but de cette communication est de signaler à l'attention 
des mycologues un essai d’un nouveau genre, de provoquer 
leur adhésion et aussi leurs critiques, afin d'améliorer le projet 
tant qu'il en sera temps encore. 


Sur jé ici 


Note sur un empoisonnement par le Pleurotus oléarius 
à Mézières (Ardennes), 


Par M. V. HARLAY. 


La mardi 28 août 1906, à midi, je recevais la visite du doc- 
teur Pol Vassar, de Mézières, qui venait me soumettre quel- 
ques fragments d’un champignon ayant déterminé un empoi- 
sonnement à Mézières. C’étaient des fragments d'une Agaricinée 
de couleur orange, à chapeau évidemment infundibuliforme, à 
bord mince, incisé, à lames minces, isolées (c'est-à-dire non 
rameuses) décurrentes. Ils étaient mélangés de fragments de 
stipe de même couleur, dont l'aspect permettait de leur sup- 
poser une forme un peu tortueuse, une structure subfibreuse, 
et une longueur assez grande par rapport au chapeau. Ces 
champignons avaient été consommés comme grirolles (Can- 
tharellus cibarius), mais peut-être sans grande conviction; ils 
avaient été mangés plutôt parce qu'ayant été d’abord offerts en 
vente, on les avait ensuite donnés gratuitement, si j'ai bien saisi 
les diverses circonstances rapportées. 

À première vue, leur couleur orangée, la minceur des lames 
non rameuses, la forme et la structure du pied, permettaient 
d'éliminer les diagnostics de chanterelle comestible. ou dechan- 
terelle orangée ; il s’agissait pour moi du Pleurotus olearius 
déjà trouvé le 18 septembre 1898, dans la partie du bois de la 
Havetière, située entre le hameau de Sorel et la maison du 
Blanc-Caillou. Pour plus de sûreté, je demandai au D' Vassar 
de s’enquérir si les champignons poussaient en touffe sur des 
souches d'arbres ; et lorsqu'il m’'apporta la réponse positive, 
j'avais eu la meilleure confirmation du diagnostic par l’obser- 
vation de la phosphorescence du champignon. 

Je transcris ici intégralement l'observation que M. le D' P. 

1 


272 Ÿ. HARLAY. 


VassaL a eu l'obligeance de me communiquer, ce dont je le re- 
mercie sincèrement : 


« 
« 


« 


(«( 


« 


« 


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« 


« Lundi 27 août, les époux Q.... route du Theux, à Mézières, 
mangeaient à 11 !h. 1/2 du matin un plat de champignons 
qu'un voisin leur avait donné la veille (1). 

« Les champignons ayant été d'abord cuits à l’eau, il s’y 
produisit, au-dessus, une mousse verdâtre qui parut suspecte ; 
mais, comme ils répandaient une bonne odeur, ils se décide- 


rent à les manger. 


-« Madame Q... en mangea une pleine assiettée, plus d’une 


demi-livre, et son mari un peu moins. 

« Une heure plus tard, Mme Q... fut prise d'envies de vomir, 
avec une forte chaleur au visage ; elle ressentait comme une 
brûlure aux joues, et avait le corps couvert d'une transpira- 
tion abondante. Elle eut presque aussitôt des vomissements 
qui ne s'accompagnaient d'aucune douleur ni brûlure de 
de l’estomac, ni d'aucune douleur de ventre, mais qui étaient 
presque incessants. Elle éprouva aussi quelques frissons et 
une tendance syncopale. 

« À 3 heures, soit 2 heures après le début des accidents, elle 
prit un paquet de poudre d'’ipéca qui fit redoubler les vomis- 
sements ; puis il se produisit une diarrhée assez abondante. 

« À 6 heures seulement, soit 5 heures après le début, les 
vomissements s’arrêterent. 

« Je la vis à 7 heures du soir, n’éprouvant plus de malaise 
véritable, mais seulement une fatigue bien explicable après 
5 heures de vomissements. Le pouls était normal. 

« Le mari éprouva les mêmes accidents, qui débutèrent en 
mème temps que chez sa femme, mais moins intenses et du- 
rèrent 2 heures de moins. 

« Le lendemain, tous deux étaient complètement rétablis ». 
Voilà confirmée cette nocivité du Pleurotus olearius déjà 


maintes fois rapportée, et qui aurait semblé pouvoir être mise 
en doute par une observation rapportée dans le Bulletin de la 
Soc. d'hist. nat. des Ardennes (V. 133, 1898) où un chien aurait 


(1) Les champignons avaient été récoltés au bois des Sœurs, ou bois For- 


tant, derrière le champ de tir de la garnison. Ils auraient été cueillis sur 
des troncs d'arbres. 


54 544 


DU Pleurotus olearius. 273 


mangé une dizaine de ces champignons, frais, sans inconvé- 
nient. Nous avons ici une observation précise des propriétés 
émétiques et purgatives de cette espèce, qui, par suite, ne 
paraît pas être un toxique capable de déterminer directement 
la mort, mais qui, pour certains sujets peu résistants, ou pré- 
sentant quelque point faible, serait susceptible d'amener une 
issue funeste. 

Il est assez piquant de voir un champignon du midi produire 
un empoisonnement dans les Ardennes; mais je rappelle que 
cette espèce a déjà été trouvée en 1898 tout pres de Charleville, 
ce qui étend considérablement vers le N.-E. la zone occupée 
par ce champignon (Voir Bull. Soc. Mycol. Fr., VI, 1896, 101). 
J'ajouterai comme autres exemples de champignons méri- 
dionaux trouvés sous la même latitude, le Lactarius sangui- 
fluus (trouvé à Guignicourt-sur-Vence en 1900, et depuis, au 
Sautou, près Bosséval) et le Boletus Boudieri (trouvé au Sau- 
tou en septembre 1902). À une latitude moins septentrionale je 
signalerai la véritable Oronge, trouvée dans les bois du Breuil 
(vallée du Surmelin, aux confins de la Marne et de l'Aisne). 

La possession de quelques fragments du Pleurotus olearius 
m'a permis de constater, au sujet de sa phosphorescence, quel- 
ques faits peut-être déjà observés, mais dont je ne crois pas 
inutile de rapporter ici l'exposé. 

Si l'on observe à la cave, à l'obscurité, les fragments phos- 
phorescents, il faut, suivant les personnes, de 10 minutes à un 
1/4 d'heure avant de pouvoir rien observer, ce qui tient à la 
nécessité de l’accoutumance des yeux à l'obscurité. La lueur 
phosphorescente était, dans le cas présent, uniquement limitée 
aux lames; le pied, la cuticule, la chair du champignon n’y 
participaient pas. C’est à ce point qu'ayant pris un fragment de 
chapeau pour l’examiner à la loupe, à sa propre lueur, et 
l'ayant laissé tomber, il m'a été impossible de le retrouver, la 
face lumineuse se trouvant contre le sol. 

A la loupe, c'est à peine si l’on soupçonne la forme et la di- 
rection des lames ; mais, si l’on vient à gratter celles-ci, on 
aperçoit immédiatement une trace sombre correspondant à l’en- 
droit où les lames ont été enlevées. 

Un fait absolument net est l'augmentation d'intensité du 


274 Ÿ. HARLAY. 


phénomène par l’attouchement des feuillets. Ayant cloué contre 
une planche 4 fragments de chapeau, il m'a été possible, au 
bout d’un certain temps de repos, de les rendre successive- 
ment plus lumineux, rien qu'en les touchant un peu rudement. 

J'ai été frappéde cette phosphorescence, que j'obsérvais pour 
la 1'e fois, à tel point que j'ai cru pouvoir la mettre en évidence 
par la photographie. Les quatre fragments de champignon 
cloués, dont j'ai parlé ci-dessus, ont posé devant un appareil à 
objectif non diaphragmé et garni d’une plaque Lumière marque 
bleue. En mème temps, sur une autre plaque, du côté verre, 
j'avais posé en triangle trois fragments de champignon, les 
lames en dessous. Malheureusement, après une pose de 12 
heures, je n’ai rien obtenu au développement, mème pas trace 
de taches disposées soit en triangle, soit en losange. 


Cependantil m'avait été possible d'observer, non sur le verre . 


dépoli, mais, celui-ci enlevé, dans la chambre noire, une tache 
circulaire phosphorescente très nette qui n’était autre que 
l'objectif éclairé par les rayons lumineux qui le traversaient. 

La lueur émise est-elle inactinique ? Un témoin m'a dit voir 
une lueur rougeâtre ou un peu jaunâtre (ni bleuâtre, ni ver- 
dâtre) ; un autre a prétendu que la lumière était plutôt bleuâtre. 
Ou bien la lumière est-elle réellement trop faible pour impres- 
sionner une plaque sensible ? Il m'est impossible de le dire. 

Ce que je puis affirmer, c’est que j’ai eu tout loisir de l’ob- 


server, puisque, très nette encore le mercredi soir, elle n'était 


plus que faiblement visible le jeudi matin seulement. 


+ À 


A propos de la vaieur alimentaire de l'Amanita 
junquillea (Quérer), 


par L. MAGNIN, vétérinaire en 1e au der d'artillerie, 


Je viens delire, avec un grand intérêt, dans le dernier Bulle- 
tin de la Société Mycologique de France, la relation de trou- 
bles digestifs consécutifs à un repas dans lequel figuraient 
quelques échantillons de l’Amanita junquillea (Quélet). 

Eh bien ! je me demande si les accidents digestifs observés 
par notre collègue M. Boué doivent bien être mis à l'actif des 
qualités intrinsèques de l'Amanite jonquille. Je suis porté à 
croire qu'on doit les rattacher à une autre cause. 

Voici pourquoi : 

En 1895 et 1896, sur la foi de M. A. Lapicque, alors vétéri- 
naire à Epinal, mycologue passionné et d'une grande science 
pratique, je mangeais très fréquemment et je fis manger à des 
amis l’'Amanita junquillea en quantité telle que cette espèce 
atteignait souvent plus de la moitié de la récolte. Jamais je n'ai 
observé, à la suite de son ingestion, le moindre accident aussi 
bien chez moi que chez les amis auxquels j’offrais une part de 
ma récolte. 

M. A. Lapicque recherchait volontiers ce champignon qu'il 
qualifiait un des meilleurs. Depuis de nombreuses années, il en 
faisait tous les ans d’abondantes cueillettes que sa famille con- 
sommait ensuite non seulement sans appréhension aucune, 
mais encore avec une certaine recherche et quelquefois même 
à l'exclusion de toute autre espèce. 

M. A. Lapicque n'hésitait jamais à faire cueillir l’'Amanite 
jonquille à ses amis mycophages. 

Depuis, je n'ai plus guère mangé l'Amnanita junquillea ; 
d'abord parce que je l'ai peu rencontrée dans les régions où le 
hasard de la vie militaire m'a conduit, et ensuite parce que, 


276 L. MAGNIN. 


depuis quelques années, mes occupations ne me permettent 
guère de faire des excursions mycologiques de printemps. 
Néanmoins, je me promets de la consommer encore à l’occasion 
et sans arrière-pensée aucune (1). 

D'ailleurs, il est bon d'observer que les symptômes rapportés 
ne sont pas absolument caractéristiques d'un empoisonnement 
par les amanites. Il y a eu plutôt indigestion qu'empoisonne- 
ment véritable. 

Si l’on qualifiait de vénéneux tous les champignons qui, à un 
moment donné, sont entrés dans la composition d'un repas 
suivi de troubles digestifs sur un plus ou moins grand nombre 
de convives, il n’y aurait bien certainement plus un seul cham- 
pignon réputé comestible. Le champignon de couche lui-mème 
n'échapperait pas à la règle. 

On peut avoir des troubles digestifs d'origine plus ou moins 
toxique à la suite d’un repas dans lequel sont entrés des cham- 
pignons, sans que ceux-ci y soient pour quoi que ce soit. On 
peut même avoir des coliques alimentaires en dehors de l’in- 
gestion de tout champignon. Et quel est le mycophile auquel il 
n'est pas arrivé de dire. au moment bien pénible d’une intoxi- 
cation alimentaire d’origine inconnue : « Si j'avais mangé des 
champignons hier ou aujourd’hui, je me croirais absolument 
empoisonné par eux. » 

Il n’est pas inutile de dire aussi, comme règle générale, que 
l'Amanite jonquille ne peut être consommé que par des myco- 
phages la connaissant parfaitement et ayant des notions sufli- 
santes de mycologie pour éviter toute erreur par sa confusion 
possible avec l’Amanite citrine (2). Pour la même raison, on 
doit la proscrire des marchés d’approvisionnement. 

Dans les choses de la toxicologie mycologique, il est bon de 
ne pas perdre de vue les données suivantes, qu'on ne saurait 
trop rappeler : 


1° Tous les champignons comestibles, même les plus esti- 


(1) L’Amanitu junqguillea parait être assez rare en Côte-d'Or. Depuis 
quatre ans, je n’en ai vu que deux échantillons cueillis dans les environs et 
qu’on avait apportés à l’abattoir de Dijon pour les déterminer: 

(2) Rappelons que l’Amanite jonquille pousse au printemps et en été. L'A. 
citrine se rencontre en äutomne, 


DE L'Amanita junquillea. PT 


més, peuvent, à l’occasion, engendrer des troubles toxiques, 
principalement si on les a laissés fermenter ou s'ils ont été 
cueillis trop vieux. Il faut tenir compte également que certaines 
espèces cueillies dans des conditions déterminées, par les 
temps de pluie, par exemple, fermentent avec la plus grande 
facilité. Je citerai comme se trouvant dans ce cas certaines 
Lépiotes, les Morilles, les Clavaires, etc. 

2° Certaines personnes affectent, à l'égard des champignons 
ou de certains champignons seulement, une sensibilité particu- 
lière à peu près semblable à celle que d’autres montrent vis-à- 
vis des moules, des écrevisses, etc. Il y en a qui ne digèrent 
pas le champignon comme d’autres ne digèrent pas tel ou tel 
aliment. Si l’on est affligé d’un réservoir gastrique rébarbatif à 
la mycophagie, le mieux est de s'abstenir. Je connais tout 
particulièrementun estomac auquel la digestion du Tricholoma 
terreum est particulièrement pénible, bien qu'il s’'accommode 
le plus facilement du monde de champignons tout aussi coria- 
ces, sinon davantage. 

3° Par contre, d’autres personnes jouissent de la faculté, fort 
enviable assurément, mais encore inexpliquée dans son origine 
et sa cause, de pouvoir consommer impunément des champi- 
gnons réputés les plus dangereux. Les mycophages non ferrés 
sur la détermination des espèces qu'ils consomment feront bien 
de ne pas trop compter sur cette immunité-là, rare à la vérité, 
pour se sortir d’une situation dangereuse. 

Dans le Bulletin de la Société Mycologique de France 
(année 1888, page XXX VIT), M. Louis Lapicque rapporte qu'il 
a vu, dans les Vosges, une marchande de champignons manger 
crue la variété citrine de l'Amanita phalloides. 

Le fait m'a été confirmé bien des fois depuis par M. A. Lapic- 
que, père du précédent. La détermination de l'espèce a donc eté 
parfaitement établie. Et la marchande en question, il est pres- 
que puéril de le dire, n’éprouvait aucun malaise de l'ingestion 
de ce champignon très dangereux qu'elle appelait « /« golmelle 
perte. » 

Le 8 novembre 1890, à Saint-Jean-du-Gard, six personnes 
mangerent des champignons parmi lesquels se trouvait l'Ama- 
nita citrina Pers. Cinq furent malades, quatre moururent. 


278 L. MAGNIN. 


Chose curieuse, une personne qui avait mangé autant de cham- 
pignons que les autres n'éprouva absolument rien (D' Louis 
Planchon. Bulletin de la Société Mycologique de France, 1891, 
page 54). 

Ces deux faits se contrôlent et se complètent l’un par l’autre. 
Ils ont, dans leur ensemble, la valeur d’une véritable expéri- 
mentation. 

On sait que les champignons jouent un très grand rôle dans 
l'alimentation en Russie. M. A. de Jaczewski raconte, dans le 
Bulletin de la Société Mycologique de France (année 1893, 
page 212), « que les Russes se nourrissent impunément de 
champignons qui ailleurs, en France par exemple, passent 
pour vénéneux. Ainsi on mange indistinctement la plupart des 
Russules et le Lactarius torminosus et M. À. de Jaczewski y 
a goûté plus d’une fois sans être aucunement incommodé. Il a 
vu manger aussi de l'Amnanita muscaria sans mauvaises 
suites, mais ceci est une exception, car en général ce champi- 
gnon passe pour vénéneux en Russie. » 

M. Peltereau a vu, à Epinal, un officier manger impunément 
la fausse oronge (Bulletin de la Société Mycologique, année 
1888, page XXX VII). 

Au sujet de cette dernière espèce, j'ai signalé, ici même 
(tome XIX, page 173), un cas d'empoisonnement qui prouve 
également que certains individus sont absolument réfractaires 
à la toxicité de l’A. muscaria. 

Je borne là mes citations, tirées d’une bibliographie de 
fortune, mais suffisantes assurément pourentrainer la conviction. 


Dijon, le 22 septembre 1906. 


Empoisonnement d’une famille par l'Entoloma lividum. 


Par M.le Dr BUTIGNOT. 


Le 19 septembre 1904, dans la soirée, je fus appelé à donner 
des soins à M. H. C., journalier à Delémont (Suisse), alité pour 
cause de diarrhée. Celle ci était consécutive à l'ingestion de 
champignons deux jours auparavant. 

J'appris qu’en effet, le 17 septembre, au repas du soir de la 
famille C., à 7 heures, avait figuré un plat de champignons, 
que ceux-ci sans macération préalable avaient été jetés à l’eau 
bouillante puis accommodés en sauce blanche et qu'’enfin 
l'épreuve de la pièce d'argent avait été négative (!). 

Les champignons une fois apprêtés remplissaient un sala- 
dier de la contenance d’un litre exactement. Le père, la mère, 
trois enfants ainsi qu'un pensionnaire y goûtèrent, le plat fut 
trouvé délicieux et l’on regretta de n’en avoir pas eu à son 
appétit. 

Les symptômes de l’'empoisonnement furent de même nature 
pour les différents malades, mais leur intensité fut en rapport 
avec la quantité de champignons ingérés. 

M. Henri C., 46 ans. qui en mangea le plus, de même que sa 
femme, constata que sa digestion était pénible ; il absorba deux 
décilitres de vin rouge pour la faciliter et environ une 1/2 heure 
après vemit son repas. 

Les vomissements se repétèrent, puis survint une diarrhée 
séreuse entre minuit et une heure. 

Les vomissements cessèrent dans la nuit, tandis que la 
diarrhée durait encore le surlendemain. [lse plaignitiégalement 
de douleurs abdominales. 


Madame Anna C., 47 ans. — Sentit de suite que la diges- 
tion ne se faisait pas. Au bout d’une heure, peut-être plus. prit 


250 D' BUTIGNOT. 


quelques gouttes de liqueur d'Hoffmann (éther et alcool à parties 
égales), et rendit son repas immédiatement après. Vomisse- 
ments et nausées continuèrent jusqu'à 4 heures du matin. Sur- 
int une diarrhée séreuse vers les six heures et demie, diarrhée 
qui prit fin spontanément le 18 au matin. 

Ressentait en outre des vertiges, des douleurs abdominales. 


Léon C., 14 ans. — À peu mangé de champignons. Trois 
vomissements dès les 10-11 heures du soir. Pas de diarrhée. 

Henri C., 12 ans 1/?. — N'en a pas mangé; n'est pas incom- 
modé. 


René C., 10 ans. — Qui a absorbé plus de champignons que 
son frère Léon, s’en trouve aussi beaucoup plus mal. 


Emma C.,7 ans. — Toucha à peine aux champignons, mais 
mangea de la sauce. Vomit trois fois, la première environ 1 
heure 1/2 après. Pas de diarrhée. 


Henri A., 20 ans. — Manœuvre, n’en a guère mangé. Mèmes 
symptômes, moins accusés. 

N'ayant pas été appelé au moment de l'empoisonnement, je 
n'ai pu faire d’autres constatations, ni appliquer un traitement ; 
je sais qu'ilfut simplement administré à cette famille un peu de 
lait, et des gouttes d'Hoffmann à M. et Mme C. 

Dans ce cas l’empoisonnement est bien dû à l'Entoloma livi- 
dum qui paraît avoir été pris pour Æebeloma crustuliniforme. 


Groupe Mycologique de Fontainebleau. 


Herborisation du 22 Septembre. 


Le groupe mycologique de Fontainebleau a fait une herbori- 
sation le 22 septembre dans le Gros-Fouteau, la Tillaie et le 
Bouquet-du-Roi. 

Etaient présents : M. Durour, directeur-adjoint du Labora- 
toire de biologie végétale, et M. Micuer, membres de la So- 
ciété mycologique, MM. Varron, Lacorne. Borpereau et D' 
Rogzin, amateurs. 

Espèces rencontrées : 

Clitocybe infundibuliformis, C. suaveolens : Collybia ra- 
dicate, Marasmius rotula, M. Oreades, M. urens; Phallus 
impudicus ; Russula cyanoxantha ; Pluteus cervinus ; Hypho- 
loma fasciculare; Stereum ferrugineum ; Hydnum coralloides; 
Octojuga variabilis ; Fistulina hepatica ; Clavaria stricta ; 
Polyporus croceus; P: fomentarius; Geaster fimbriatus ; 
Dædalea quercina ; Peziza æruginosa. 


Herborisation du 14 octobre. 


Le Groupe mycologique de Fontainebleau a fait une nouvelle 
herborisation, le 14 octobre, dans les cantons de la Tillaie, du 
Pharamond, de la Fontaine Sanguinède et des hauteurs de la 
Solle. 

Etaient présents : MM. Durour, directeur-adjoint du Labo- 
ratoire de biologie végétale; Daupixé, docteur ès-sciences, 
préparateur à la Sorbonne ; Vicuier, docteur ès-sciences, pré- 
parateur au Muséum ; Braxpza, Mrcuer et Laconre. 


282 M. MICHEL. 


Espèces rencontrées : Hypholoma appendiculatum, fascicu- 
lare, sublateritium : Collybia radicata, fusipes; Lycoperdon 
gemmatum ; Phallus émpudicus ; Amanita citrina : Armillaria 
mucida ; Pleurotus ostreatus ; Inocybe cuspidatum; Polyporus 
adustus, sulfureus ; Pluteus cervinus ; Stropharia squamosa ; 
Trametes 2:bba ; Fistulina hepatica ; Stereum ferrugineum ; 
Boletus edulis, Satanas ; Peziza vesiculosa ; Galera Hypno- 
rum ; Mycena pura ; Clitocybe nebularis, rivulosa ; Crepidotus 
mollis ; Cortinarius paleaceus, micans ; Lepiota procera : 
Clavariastricta ; Stropharia æruginosa ; Hygrophorus eburneus ; 
Pholiota squarrosa : Psalliota arvensis. 


Exposition Mycologique. 


L'exposition de champignons, a eu lieu le dimanche 21 
octobre, dans les salles de la villa Bristol. 

Les membres du groupe mycologique de Fontainebleau 
avaient herborisé ‘la veille dans les forêts de Fontainebleau et 
de Champagne, ainsi que d’autres amateurs, M®° Guémarp et 
M. Pouxé. de Fontainebleau, M. Adhémar Poinsarp, de 
Bourron, qui avaient aussi tenu à répondre à l'appel qui leur 
avait été adressé et à envoyer des échañtillons. 

Tous les champignons, classés par espèce et nommés, occu- 
paient des tables disposées dans deux salles de la villa et ornées 
de plantes vertes du plus bel effet offertes par M. Hézarp. 

Les exposants avaient eu soin d'attirer l'attention principa- 
lement sur les espèces vénéneuses au moyen d'étiquettes appro- 
priées. Îls avaient en outre exposé sur les murs des figures de 
champignons empruntées à des ouvrages classiques en rap- 
prochant les espèces susceptibles d’être confondues, de façon 
à faire ressortir les caractères qui permettent de les bien dis- 
tinguer les unes des autres. 

M. Lasorr, député, invité mais empêché, s'était excusé par 
télégramme de ne pouvoir venir visiter cette exposition; de 
même M. JurzLarp, sous-préfet. Tous deux, en effet, devaient 
inaugurer l’école de Beaumont, 


vs Gil: 2 45 
pu Ci Mt es 6 


NOTES D'HERBORISATION. 283 


De deux à cinq heures, le public s’est pressé dans les deux 
pièces, un peu petites, où étaient groupés les champignons. 
montrant ainsi tout l'intérêt que lui inspirait cette exposition. 

M. Gaston Boxer, le sympathique directeur du Laboratoire 
de Biologie végétale, venu dès l’ouverture, a chaudement féli- 
cilé les organisateurs. 

D'ailleurs nous sommes heureux de pouvoir dire que l'étude 
des champignons est loin d'être négligée par les habitants de 
notre ville, car beaucoup de visiteurs reconnaissaient et nom- 
maient eux-mèmes les principales espèces récoltées. Les orga- 
nisateurs de l'exposition donnaient avec un zèle infatigable les 
explications qui leur étaient demandées. 

Malgré la saison très sèche, des plus défavorables à la 
poussée des champignons, le nombre des espèces recueillies a 
cependant été assez grand (129) et l'exposition des plus réus- 
sies. 

Nous devons remercier notre municipalité qui, en mettant 
un local à la disposition des organisateurs, a montré qu’elle 
est toujours prête à favoriser ce qui peut répandre les notions 
précises de science pratique et appliquée. 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 


DES 


Travaux mycologiques parus en France et à 
l'étranger pendant l'année 1905 (1). 


Tableau des abréviations servant à désigner les principaux Recueils d’où 
sont tirés les travaux mentionnés dans cet Index. 


ANANB ice Annali di Botanica di Roma. 
ANI.TRE Tee Annales du Jardin botanique de Buitenzorg. 
Titane Annals of Botany. 
S. L. B.... Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. 
A. G. b Bulletin de l'Académie internationale de Géographie botani- 
que. 
BACS Beïhefte zum Botanischen Centralblatt. 
d. b. G. ... Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft. 
(Érrédins act Botanical Gazette. 
Ie stean Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzensgeschichte 


und Pflanzengeographie. 


A7 Bulletin de la Société d'Histoire naturelle d’Autun. 
b. F.... Bulletin de la Société botanique de France. 
S. b. i..... Bollettino della Società botanica italiana. 
TENTE EE Bulletin of the Torrey botanical Club. 
lo NES RTE Botanische Zeitung. 
RCE" Comptes-rendus des séances de l’Académie des sciences. 
(DEC ERE EE Hedwigia. 
JOB Journal of Botany. 
TETE tr Jahrbücher für wissenschaftliche Botanik. 
INC EE 20 Nuovo Giornale botanico Italiano. 
INRP RRe Nüvénytani Kôzlemények (Budapest). 
N. VY. A. E. S. Bulletin du New York Agricultural Experiment Station. 
OL Oesterreichische botanische Zeitschrift, 
Hg. eue Revue générale de Botanique. 


(1) Get Index alphabétique à été établi par les soins de M. Moro, assis- 
tant au Muséum d'Histoire naturelle, directeur du Journal de Botanique. 

Les mémoires originaux publiés dans le Bulletin de la Société Mycologi- 
que n’y figurent pas. 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE, 285 


Appel (O.) und R. Laubert. — Die Konidienform des Kartoffelpilzes 
Phellomyces sclerotiophorus Frank (B. d. b. G., t. XXIII, fase. 5, 
pp. 218-220). 

Arthur (J.-G.). — Amphispores of the garss and sedge rusts (B. T. C., Vol. 
32, n° 1, pp. 35-41, 9 fig. dans le texte ; 1 esp. nouv. de Puccinia). 

— Leguminous rusts from Mexico (B. G., Vol. XXXIX, n° 6, pp. 385- 
396). 
Espèces nouvelles : 5 Uromyces, 3 Calliospora n. gen., 1 Uredo, 

5 Ravenelia. 

Barsali (E.). — Aggiunti alla micologia pisana. Terza Nota (B. S. b. i., 
4905, n° 6, pp. 201-205). 

Boyer (G.). — Observations et hypothèses sur les conditions de développe- 
ment de la Truffe mélanospore (4. S. L. B., 7e sér., t. IX, pp. LXXVI- 
LXXXIII). 

— Recherches sur les éléments constitutifs de la spore de la Truffe mé- 
lanospore (A. S. L. B., Te sér., t. IX, pp. XCVIII-CIIL). 

Brévière (Louis). — Contribution à la Flore mycologique de l'Auvergne 
(B. À. G. b., 14e ann., nes 189-190, pp. 185-204; nos 191-192, pp. {237- 
2592). 

Bubak (Fr.) und J.-E. Kabat. — Mykologische Beiträge. III (Hdw., 
t. XLIV, fasc. 6, pp. 350-358). 

Espèces nouvelles : 3 Phyllosticta, 1 Vermicularia, 4 Ascochyta, 1 Diplo- 
dina, 3 Leptothyrium, 1 Ramularia. 
— Vierter Beitrag zur Pilzflora von Tirol (0e. Z., LVe ann., n° 2,pp. 73. 
79; n° 5, pp. 181-186; n° 6, pp. 239-245, 1 pl.). 
Espèces nouvelles : 2 Phyllosticta, 1 Phoma, 1 Aposphæria, 2 Ascochyta, 

3 Septoria, 1 Kabatia, 1 Macrosporium. 

Buller (A. H: Reginald). — The reactions of the fruit-bodies of Lentinus 
lepideus Fr. to external stimuli (4. of. B., Vol. XIX, ne LXX V, pp. 427- 
438. 3 pl.). 

Charpentier (P.-G.). — Sferigmatocystis nigra et acide oxalique (C. R., 
t. CXLI, ne 6, pp. 367-369). 

Charrin et Le Play. — Action pathogène du Stearophora radicicola sur 
les animaux (C. R., t. CXL, no 22, pp. 1480-1482). 

Christman (A.-H.).— Sexual reproduction intherusts(B.G., Vol. XXXIX, 
n° 4, pp. 267-275, 1 pl.). 

Claussen (P.). — Zur Entwickelungsgeschichte der Ascomyceten. Bou- 
diera (B. Z., 6% ann., Ie part., fasc. I-IT, pp. 1-98, 6 fig. dans le texte et 
3 pl.). 

Davis (B.-M.). — Fertilization in the Saprolegniales (B. G., Vol. XXXIX 
n° 1, pp. 61-64). 

Delacroix (G.;. — La rouille blanche du Tabac et la nielle ou maladie de 
la mosaique (CG. R.,t. CXL, n°10, pp. 678-680). 

Diéètel (P.). — Ueber die Arten der Gattung Phragmidium\Hdw.,t. XLIV, 
fasc. 2 et3, pp. 112-132; fasc. 6, pp. 330-346, 1 fig. dans le texte). 

Espèces nouvelles : 1 Cæoma et 7 Phragmidium. 


286 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 


Dietel (P.)— Uredineæ japonicæ V (B.J.,t. XXXIV, fasc. 5, pp. 583-592). 

Espèces nouvelles : 1 Uromyces, 4 Puccinia, 1 Phragmidium, 1 Pucci- 
niastrum, 9 Æcidium, 1 Peridermium, 3 Uredo. 

Dop (Paul). — Influence de quelques substances sur le développement des 
Saprolégniées parasites des poissons (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 3, 
pp. 156-162). 

— Sur la biologie des Saprolégniées (C. R., t. CXL, n° 7, pp. 454-455). 
Earle (F.-S.). — Mycological Studies (Bull. of the N. Y. botan. Garden, 

Vol. 3, n° 11, pp. 289-319). 

Espèces nouvelles : 1 Lachnum, 1 Mollisia, 1 Tryllidium, 1 Plowrigthia, 
1Melanomma, 1 Gibberidea, 1 Melomastia, 2 Mycosphærella, 1 Phæosphe- 
rella, 1 Didymella, 1 Pocosphæria, 1 Metasphæria, | Pyrenophora, 1 Pleos- 
pora, 1 Thyridium, 1 Coniothyrium, 2 Diplodia, 2 Rhabdospora, 1 Lepto_ 
stromella, 1 Cylindrosporium, 2 Boletus, 1 Collybia, 1 Entoloma, 1 Locel- 
lina, 1 Cortinarius, 1 Inocybe, 1 Tubaria, 1 Psilocybe, 1 Lembosia, 1 An- 
tennularia, 1 Dimerosporium, 9 Meliola, 1 Pseudomeliola, 2 Asterina, 
4 Micropeltis, 1 Diatrypella, 1 Kretzschmaria, 1 Cercospora. 

Erikson (Jakob). — On the vegetative life of some Uredineæ (A. of B., 
Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 55-59). 

Friedel (Jean). — Quelques remarques sur l'influence de l'acidité et de 
l’alcalinité sur deux Aspergillées (B. S.b. F., 4e sér., t.5, n° 4, pp. 182- 
183). 

Fron (G.). —Sur les conditions de développement du mycélium de la Morille 
(C.R., t. CXL, ne 18, pp. 1187-1189). 

Gabotto (L.). — Contribuzione alla flora micologica pedemontana (NW. G., 
nouv. sér., Vol. XII, fasc. 1, pp. 53-57). 

Espèces nouvelles : 1 Phoma, 2 Macrophoma,1 Sphæropsis, 1 Blennoria. 
Gallaud (I.). — Etudes sur les mycorhizes endotrophes (A. g. B., t. XVII, 

n°s 193, pp, 5-48; 194, pp. 66-85 ; 195, pp. 123-136 ; 197, pp. 223-939 ; 199, 
pp. 313-315; 7 fig. dans le texte et 4 pl.), 

Harding (H.-A.), F.-C. Stewart and M.-J. Prucha. — Vitality of the 
Cabbage black rot germ on Cabbage seed (N. Y. 4. E. S., Bullet. n°251, 
pp. 177-194. 1 pl.). 

Harz (C.-O.).— Oospora cretacea n.sp.(B. B. C., t. XVIII, 2e part., fase. 2 
pp. 113-114). 

Hennings (P.). — Einige schädliche parasitische Pilze auf exotischen Or- 
chideen unserer Gewächshäuser (Hdw., t. XLIV, fasc. 3, pp. 168-178). 

Espèces nouvelles : 1 Uredo, 1 Physalospora, 1 Pleospora, 4 Nectria, 2 
Macrophoma, 1 Chætodiplodia, 1 Diplodia, 1 Zythria, 1 Excipulaia, 1 
Glæosporium, 3 Colletotrichum, 1 Stilbella, 1 Graphium, 1 Tubercularia, 
1 Sclerotium. 

— Fungi amazonici IV, a cl. Ernesto Ule collecti [Appendix] (Hdw., 

t. XLIV, fac. 2, pp. 57-71, 3 fig. dans le texte). 

Espèces nouvelles : 1 Puccinia, 4 Uredo, 2 Æcidium, 1 Dachnocladium, 
À Poria, 1 Polystictus, 1 Penicilliopsis, 1 Dimerosporium, 1 Limerium, 1 
Meliola, 1 Hypocrella, 1 Echinodothis, 1 Mycosphærella, 1 Sphærulina, 3 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 287 


Physalospora, 1 Valsa, 1 Phyllachora, 1 Asterella, 2 Asterina, 1 Seynesia, 
2 Microthyrium, 1 Micropeltis, 1 Actiniopsis, | Phæosaccardinula n. 
gen. Microthyriacearum, 1 Lembosia, 1 Phragmagraphum n. gen. Hys- 
teriacearum, 1 Fabrea, 1 Helotium, 1 Phytlosticta,3 Placosphæria, 1 Conio- 
thyrium, 1 Haplosporella, 1 Pirostoma, 1 Dinemasporium, 1 Colletotri- 
chum, 1 Helninthosporium, À Fusarium. 

— Fungi japonici. V (8. J., t. XXXIV, fasc. 5, pp. 592-606). 

Espèces nouvelles : 1 Pucciniw, 4 Uredo, 1 Phyllosticta, 1 Leptothyrium, 
1 Cercospora. 

Hoehnel (Franz v.). — Mykologisches (0e. Z., LVe ann., n°: 1, pp. 13-24; 
2, pp. 91-55; 3, pp. 97-101 ; 5, pp. 186-189). 

Espèces nouvelles ; 1 Hormiscium, 1 Chalara, 1 Sarcinodochium n. 
g. Tuberculariearum, 1 Charonectria. 1 Broomeia, 1 Thyrsidium, 1 Den- 
drodochium, 1 Excipulina, 1 Pseudophacidium, 1 Ocularia. En outre le 
Uoryne prasinula Karsten devient le type d’un nouveau genre : Dendro- 
stilbella. 

Kauffman (Calvin Henry). — The genus Cortinarius: a preliminary 
study (B. T. C., Vol. 32 ,nc 6,pp. 301-395,7 fig. dans le texte ; 7 esp. nouv.). 

Klebahn (H.). — Untersuchungen über einige Fungi imperfecti und die 
zugehôrigen Ascomycetenformen (/.w. B., t. XLI[, fasc. 4, pp. 485-560, 16 
fig. dans le texte). 

Labbé et Corfec. — Excursion mycologique dans une galerie de mine 
d’anthracite (B. 4.G.b., 14° ann., n° 189-190, pp. 173-174). 

Lister (A. and G.).— Mycetozoa from New Zealand (/, of B., Vol. LXIII, 
no 508, pp. 111-114 ; 1 esp. nouv. de Physarum). 

— Notes on Mycetozoa (J. of B., Vol. XLIIT, n° 509, pp. 150-156). 
Magnus (P.).— Sclerotinia Cratægi(B. d. b. G., t. XXII, fasc. 4, pp.197- 

202, 1 pl.). 

—  Ueber die Gattung, zu der Rhizophydium Dicksonii Wright gehort 
(Hdnw., t. XLIV, fase. 6, pp. 347-349, 1 fig. dans le texte). 

— Zwei parasitische Harpographium-Arten und der Zusammenhang 
einiger Stilbeen mit Ovularia oder Ramularia (Hdno., t. XLIV, fase. 6, 
pp. 371-375, 1 fig. dans le texte). 

Maire (René). — La mitose hétérotypique chez les Ascomycètes (C. R., 
t. CXL, n° 14, pp. 950-952). 

Mangin (L.) et P. Viala.— Sur le Stearophora radicicola. Champignon 
des racines de la Vigne (C. R., t. CXL, n° 22, pp. 1477-1419). 

Massalongo (C.).— Deformazioni diverse dei germogli di Euphorbia Cy- 
parissias L. infetti dall Æcidium Euphorbiæ Auct. ex p. (B. S. b.1., 
1905, n° 5, pp. 158-161). 

Massee (Geo.). — On the presence of binucleate cells in the Ascomycetes 
(A. of B., Vol. XIX, n° LXXIV, pp. 325-326, 1 fig. dans le texte). 

Mirande (Marcel).— Contribution à la biologie des entomophytes(R.g.B., 
t. XVII, no 199, pp, 304-312). 

Molliard (Marin). — Production expérimentale de l'appareil ascoporé de 
la Morille (C. R.,t. CXL, ne 17, pp. 116-1148). 


19 


288 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 


Nechitch (André).— Sur les ferments de deux levains de l'Inde, le Mucor 
Praini et le Dematium Chodati (36 pag., 6 fig. dans le texte et 1 pl. — 
Genève, Librairie H. Kündig). 

Olive (Edgar-W.). — The morphology of Monascus purpureus (B. G., 
Vol. XXXIX, n°1, pp. 56-60). 

Paoli! (Guido). — Note critiche su alcuni Isteriacei (N. G., nouv. sér., 
Vol. XII, fasc. 1, pp. 91-415, 6 fig. dans le texte). 

Espèces nouvelles : 1 Aulographum, 1 Bulliardella, 2 Gloniopsis. 

Patouillard (N.). — Enumération des Champignons récoltés en Tunisie 
par M. de Chaïignon en 1903 et 1904(B. S. À., t. XVII, pp. 144-157, 
3 pl.). 

. Espèces nouvelles : 1 Coprinus et 1 Plicaria. : 

Perrier (A.). — Sur la formation et le rôle des matières grasses chez les 
Champignons (C. R., t. CXL., n° 15, pp. 1052-1054). 

Poirault (J.).— Liste des Champignons supérieurs observés jusqu’à ce jour 
dans la Vienne [suite] (B. A. G. b., 14° ann., nes 185-186, pp. 73-717). 
Rehm (H.).— Contributiones mycologicæ ad Floram Hungariæ (N. K., 

t. VI, fase. 1, pp. 1-6). 
Espèces nouvelles : 1 Eriosphæria,1 Lojkania n. g., 1 Nævia, 1 Propolis, 

1 Cenangium, 1 Cenangella, 1 Hymenobolus, 1 Tympanis, 1 Pseudogra- 

phis, 1 Ombrophila, 1 Pezizella, 1 Lasiobelonium, 2 Humaria. 

Répin (Ch.). — La culture de la Morille(C. R., t. CXL, n° 19, pp. 1274- 
1275). 

Salmon (Ernest-G ).— Further cultural experiments with « biologie 
forms » of the Erysiphaceæ (A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 12%6- 
148). 

— On endophytic adaptation shown by Erysiphe graminis DC., under 
cultural conditions (4. of B., Vol. XIX, n° LXXV, pp. 444-446). 

— On two supposed species of Ovularia (J. of B., Vol XLILL, n° 506, 
pp. 41-44, 1 pl.). 

Schneider (Albert). — Contribution to the biology of Rhizobia, IV. Two 
coast Rhizobia of Vancouver island (B. G., Vol. XL, n° 2, pp, 135-139. 
3 fig. dans le texte). 

Stefen (Jos.). — Beitrag zur Kenntnis von Collybia racemosa Pers. 
(Hdw., t. XLIV, fase. 3, pp. 158-167, 1 pl.). 

Szabo (Zoltan von).— Uebereine neue Hyphomyceten Gattung [Tetracoc- 
cosporium n. gen. Dematiacearum] (Hd1o.. t. XLIV, fase. 2, pp. 76-71, 
1 fig. dans le texte). 

Thaxter (Roland). — À new american species of Wynnea (B. G., Vol. 
XXXIX, n° 4, pp. 241-247, 9 pl.). 

Tiraboschi (Carlo). — Sopra alcuni [fomiceti del Mais guasto di regioni 
pellagrose (4. d. B., Vol. II, fasc. 1, pp. 137-168, 1 pl.) 

Traverso (G.-B). — La ramenclatura degli organi nella descrizione dei 
Pirenomiceti e Deuteromiceti (N. G., uouv. sér., Vol. XII, fasc. 2, 
pp. 261-280, 5 fig. dans le texte). 

Trow (A.-H.). — Fertilization in the Saprolegniales (B. G., Vol. XXXIX, 
n° 4, p. 301). 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 289 


Voglino (P.).— Contribuzione allo studio della Phyllactinia coryleu (Pers.) 
(N. G., nouv. sér., Vol. XII, fase. 3, pp. 313-327, 8 fig. dans le texte). 

Vuillemin (Paul). — Hyphoiïdes et Bactéroïdes (C. R.,t. CXL, n°1 
59-53). 

Ward (H. Marshall). — Recent researches on the parasitism of Fungi 
(A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII; pp. 1-54). 

Wehmer (C.). — Ueber das Verhalten der Mucor-Arten gegen verdünnten 
Alkohol (B. d. b. G., t. XXIIT, fasc. 5, pp. 216-217). 

— Unabhängigkeit der Mucorineengärung von Sauerstoffabschluss und 

Kugelhefe (B. d. b. G., t. XXIIL, fase. 3, pp. 122-195). 


’ 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


A.TrottTer.— Sulla struttura istologica diur micocecidio proso- 
plastico [Structure histologique d'une myocécidie prosoplas- 
tique]. (Malpighia, XIX, 1905, 10 pp., 4 fig. texte). 


Etude de la galle produite sur le Grewia venusta Fres. par l'Ustilago 
Grewiae Pass. La déformation produite est très curieuse, en ce sens que le 
relief des néoformations pourrait les faire prendre pour des zoocécidies. Les 
« pseudopéridiums coriacés-subéreux, subglobuleux » décrits par PASSERINI 
en 1875, sont en réalité des proliférations du tissu de l’hôte provoquées par la 
présence du parasite. 

F. GUÉGUEN. 


P. Baccarini. — Appunti per la morfologia delle strome net 
Dotideacei [Contributions à la morphologie des stromas des 
Dothidéacées]. Annali di Botanica, IV, 3, 1906, pp. 195-210, 
1 pl. lith. 


Après avoir rappelé combien il est difficile, non seulement de séparer net- 
tement les Dothidéacées des groupes affines, mais encore d’en établir nette- 
ment l’autonomie, M. BACCARINI étudie comparativement la structure du 
stroma dans les Dothidéacées les plus diverses, provenant de ses récoltes et 
de plusieurs herbiers italiens. 

LiNpau admet que les Dothidéacées se différencient surtout des Sphé- 
riacées par leur stroma formé de deux couches, l’externe brune, de 
consistance ligneuse et de structure pseudoparenchymateuse, l'interne claire, 
formée de tissu moins dense. M. BaccaRINI distingue dans ce groupe lestypes 
suivants : | 

4° Stroma bâtard ou protostroma (pseudoplectenchyme de Lixpau): Phyl- 
lachora Bromi, S. Poæ, Dothidella fallax, etc). 

2e Stroma sclérotiforme. 

a) Vrai et homogène : Scirrhia rimosa, etc. 

b) Vrai et hétérogène: Mazzantia Napelli, M. Galii, etc. 

c) Sclérotioïde et à accroissement intercalaire : Plowrightia Mezerei, etc. 

d) A accroissement segmentaire : Dothidella nervisequia, D. thoracella, 
etc. 


Il décrit avec détails la structure de ces diverses formes de stromes. 
F.G. 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 291 


E. J. Burrer. — fungus diseases of sugar-cane in Bengul 
[Maladies fungiques de la canne à sucre au Bengale]. Me- 
moirs of the Departm. of Agriculture in India, 1, 2, Juillet 
1906, pp. 1-53, 10 pl., dont 2 col. Pusa, Agricultural Research 
Institute, 1906. 


Pourriture rouge (Colletotrichum falcatum Went.); Charbon (Ustilago 
Sacchari Rab.); Diplodia cacaoicola P. Henn.; Cytospora Sacchari Butl.; 
Maladie en pomme de pin (Thielaviopsis ethaceticus Went.); Black-rot(Sphæ- 
ronema aciposum Butl.); taches brunes des feuilles (Cercospora longipes 
Butl.); taches annulaires de la feuille (Leptosphæria Sacchari Br. d. H.); 
Noir ou « Lahi » (nom vernaculaire) (Gapnodium sp.). 

FC 


E. J. Burcer etJ. M, Hayman. — /ndian wheat rusts [Rouilles 
du blé dans l'Indej. Memoirs of the Depart. of Agriculture 
in India, Bot. series, 1, 2, Juillet 1906, pp. 1-52, 5 pl. et 1 pl. 
double de diagrammes. 


Cet important mémoire renferme une multitude de faits importants aux 
points de vue agricultural et biologique ; aussi est-il difficile d'en donner une 
analyse complète en peu de lignes. Le travail comprend neuf chapitres : 

I. — Historique de la question; travaux antérieurs sur la Rouille dans 
l’Inde. 
IL. — Propagation de la maladie d’une saison à l’autre. 
IIL. — Variétés de Rouilles observées dans l'Inde. 
IV. — Recherches sur la croissance des Rouilles dans des chambres 


d'expérience. 
V. — Distribution des Rouïilles de céréales sur le territoire de l’Inde 
anglaise. 
NI. — Spécialisation des Rouilles sur diverses plantes. 
VIT. -— Résistance des diverses variétés de froment. 
VIII. — Influence des agents météorologiques. 
IX. — Moyens de combattre les ravages de la Rouille. 


Les résultats les plus importants de cette longue étude sont les suivants : 

Trois rouilles distinctes, la Rouillenoire (Puccinia graminis), la Rouille 
jaune (P. glumarum), et la Rouille orangée (P. triticina) s’observent sur les 
céréales dans l'Inde; toutes les trois s’attaquent au Blé, et les deux premières 
s’observent sur l’Orge. Leur transmission d’une année à l’autre n’est peut- 
être pas assurée par un hôte intermédiaire, car on n’en a pas encore trouvé 
les æc,diospores ; il est possible que leur conservation ait lieu par les grains 
de céréales conservés comme semence. 

Chacune des variétés de Rouille peut s’attaquer à plusieurs plantes; c’est 
ainsi que le P. graminis a été rencontré sur près de cinquante Graminées 


292 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


dans divers pays. Cependant, une variété donnée produit sur certaines plantes 
des races qui ne s’attaquent pas à des hôtes d’espèce différente. 

On peut, par la culture, obtenir des variétés de céréales qui résistent à l’en- 
vahissement par une rouille, sans que pour cela elles soient à l’abri des 
atteintes d'une rouille différente. Commeles diverses Rouilles sont assez étroi- 
tement cantonnées dans des régions déterminées de l'Inde, on peut tenir 
compte de ce fait dans le choix des céréales à cultiver. 

F, G. 


W. H. Morerann. — The relation of the weather to rust on 
cereals [Relations des variations climatériques avec la rouille 
des céréales]. Ibid., pp. 53-57. 


En rapprochant les données fournies dans les diverses provinces de l’Inde, 
sur la répartition des Rouilles pendant plusieurs années (1894 à 1901), l’au- 
teur arrive aux conclusions suivantes : 

L’abondante chute de pluie d'octobre n’est pas un facteur déterminant de 
l’abondance plus ou moins grande des rouilles. Lorsque la moisson se fait 
plus tôt, l’extension des rouilles varie généralement avec l’humidité de Jan- 
vier, bien que les conditions météorologiques de Février ne soient pas sans 
influence ; aussi l'extension du mal est-elle ordinairement en rapport avec 
l’humidité des mois de Janvier et de Février pris ensemble. Dans quelques 
cas pour lesquels il est difficile de trouver une explication plausible, l’Orge 
était fortement contaminé alors que le Blé demeurait indemne, 

F. G. 


J. PARkIN. — Fungi parasitic upon scale insects (Coccidæ and 
Aleurodidæ) : «a general account with special reference to 
Ceylon forms [Champignons parasites des Cochenilles 
(Coccides et Aleurodides) : étude générale, plus spécialement 
détaillée quant aux formes observées à Ceylan]. Annals of 
the Royal Botanic Gardens, Peradeniya (Ceylon), III, 1, 
Mars 1906, 76 pp. et 3 pi. lith. 


Après une introduction historique suffisamment complète, l’auteur passe 
en revuetousles genresde champignons signalés comme parasites des Coccides, 
et qui se répartissent en Ascomycètes et en Fungi imperiecti. Il décrit en- 
suite avec détails et figures à l’appui les formes qui ont été observées par lui 
à Ceylan. 

Il est regrettable que l’auteur n'ait cru devoir dénommer ces formes que 
génériquement (Torrubiella ressemblant aux T. rubra et T. luteostrata : 
Nectria ressemblant au N. coccidophthora, Aschersonia ressemblant à l'A. 
Aleurodis, etc.]. Il eùt été préférable, selon nous, soit d'identifier ces formes 
avec celles déjà connues, soit de leur donner un nom avec diagnose à l'appui: 

a comparaison avec les espèces voisines eût été ainsi grandement facilitée. 


» 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE,. 293 


Le mémoire se termine par des remarques générales concernant la distri- 
bution géographique, la position systématique, les moyens de dissémination 
et l'importance économique de ces champignons entomophytes. Résumons 
es principales conclusions de cet intéressant chapitre de biologie : 

Les champignons coccidophiles ont une répartition assez clairsemée : abon- 
dants sous les tropiques, ils sont plus rares dans les régions tempérées. Cer- 
tains d’entre eux (Aschersonia, Cephalosporium, Microcera) produisent par- 
fois des épidémies; ces trois genres, avec les Nectria, paraissent les plus ré- 
pandus à Ceylan. 

Il semble que beaucoup de champignons décrits autrefois comme parasites 
de feuilles le soient en réalité des insectes vivant sur ces feuilles. Tel Eparaît 
être le cas pour les Aschersoniu. 

Certains de ces champignons paraissent parasites exclusivement de grou- 
pes zoologiques bien déterminés; Les Nectria et Microcera sont spéciaux 
aux Diaspides, les Cephalosporium aux Lecanium,les Aschersonia aux Aleu- 
rodides ou aux Lécaniides. Au contraire, les Torrubiella S’attaquent à la fois 
aux Araignées et aux Coccides. î 

La culture de beaucoup de ces champignons réussit bien, mais les inocu- 
lations n'ont pas donné les résultats attendus : les conditions qui favorisent 
l'infection sont probablement très spéciales et exigent de nouvelles re- 


cherches. 
La pluie et les fourmis parraissent être les agents de transport de ces mi- 


crophytes, bien plus que l’agitation de l’air. Il est difficile de se faire actuelle- 
ment une opinion sur l'importance que peuvent avoir ces champignons comme 
destructeurs des insectes sur lesquels ils se développent. EXC 


G. H. Henccock et PERLEY SPAULDING. — À new method of 
mounting fungi grown in cultures for the herbarium |[Nou- 
velle méthode de montage des cultures de champignons pour 
l'herbier]. Journal of Mycology, XII, 84, Juillet 1906, 
p-. 147. 

Cette méthode, applicable aux champignons microscopiques, consiste à 
cultiver le champignon sur de l’agar, en boites de Petri. 

La culture est ensuite répartie sur des plaques de carton, puis desséchée. 
À l’aide d’un emporte-pièce, on en découpe des rondelles, que l'on colle sur 
la feuille d’herbier en la protégeant à l’aide d’un anneau de carton plus épais, 
formant bourrelet à son pourtour. 

Il est bon, pour en éviter la destruction par les insectes, de pulvériser sur 
l’échantillon une solution de strychnine. E, G: 


Cnarces Tom. — fungi in cheese ripening Camembert and 
Roquefort [Les champignons dans la maturation des froma- 
ges de Camembert et de Roquefort]. U. S. Department of 
Agriculture, Bureau of Animal industry, Bull. n° 82. Was- 
hington, 1906, 1 br. de 39 pp., 3 fig. texte. 


294 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 


Dans un travail antérieur (1), M. THOM avait attiré l'attention sur le fait 
(bien connu d’ailleurs) que certains champignons jouent un rôle indispen- 
sable dans la maturation du Camembert. 

Le présent mémoire expose les résultats obtenus en isolant les moisissures 
du Camembert et du Roquefort par les méthodes habituelles, et étudiant 
leur action sur les milieux usuels. Les conclusions de ce travail sont les sui- 
vantes: 

1. Camembert. — L'acidité du lait caïllé n'empêche pas le développement 
des bactéries. Plusieurs champignons peuvent changer en réaction alcaline 
l'acidité primitive, notamment l'Oidium lactis. En dehors des bactéries, l'O: 
lactis ainsi qu'un Penicillium blanc (P. Camemberti n. sp. ?) contribuent à 
donner au Camembert un arome particulier. 

2. Roquefort.— Lesferments lactiquesetle Penicillium Roqueforti (n.sp?) 
agissent seuls dans la maturation du fromage de Roquefort. 

L'Oidium lactis se retrouve dans les fromages de Limbourg, Brie (type 
américain), Isigny, etc. ; le Penicillium Roqueforti a pu être isolé des Stilton, 
Gorgonzola, Brie, aussi bien que du Roquefort. 

FE: G- 


À. F. BLakesLer. — Differenciation ofin thallus gametophyte 
and sporophyte [Différenciation du sexe dans le thalle gamé- 
tophyte et sporophyte]. Botanical Gazette, XLII, 3, Septem- 
bre 1906, pp. 161-77, 1 pl. et3 fig. texte. 


Dans ce mémoire, M. BLAKESLEE met en parallèle, avec une grande clarté, 
l’évolution des Mucorinées, des Bryophytes, des Ptéridophytes et des Phané- 
rogames. Voici, brièvement résumées, les homologies qu’il établit entre ces 
quatre groupes. 

Le Sporodinia grandis possède une seule sorte de thalle, qui est herma- 
phrodite (+ et — de la terminologie Blakeslee). Ce thalle produit une zygos- 
pore et des sporanges d’une seule sorte, avec des spores hermaphrodites. 11 
en est de même dans les Bryophytes monoïques (Physcomitrium) et les 
Fougères (Polypodium) ; pas de correspondant chez les Phanérogames. 

Le Phycomyces nitens possède deux thalles, desquels naït une zygospore 
donnant des sporanges qui réunissent les spores de sexes séparés. ll en est 
de même dans les Bryvophytes dioïques (Marchantia), dans les Selaginella, 
dans les Phanérogames à fleurs hermaphrodites (Lilium). 

Le Mucor Mucedo possède deux thalles (+ et—), lesquels en s’unissant 
donnent des zygospores, dont les urnes produisent des sporanges + et les au- 
tres des sporanges —. Rien de correspondant chez les Bryophytes ni les Pté- 
ridophytes. La chose, au contraire, se retrouve dans les Phanérogames dioïques 
(Populus). 

F.G- 


(1) The Camembert, type of soft cheese in United States |Le Camembert, type 
du « fromage doux » aux Etats-Unis. — Ibid., Bull. n° 71,1 br. de 29 pp., avec 


2 pl. ph.|. 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE, 295 


C. H. Kaurrmax. — Cortinarius as à mycorhiza-producing 
fungus [Cortinaire donnant des mycorhizes]. The Botan. 
Gazette, XLII, 3, Juillet 1906, pp. 208-214, 1 fig. texte. 


Il s’agit d'une espèce nouvelle de Cortinarius, le C. rubipes, trouvée 
par l’auteur, en Juillet 1905, sur le versant d’un petit ravin voisin de la ri- 
vière Huron, non loin de Ann Arbor. Ce champignon croissait dans de l’humus 
et des feuilles d’arbre. 

La couleur rouge-brique de son stipeet de son mycélium lui ont fait donner 
le nom (incorrect) de rubipes (et non rubripes). Le mycélium était en rela- 
tion avec des racmes de hickory, de chêne rouge de deux ans, et de Celas- 
trus scandens. 

L'auteur rappelle que d’autres Cortinaires ont été signalés comme fournis- 
sant des mycorhizes (CG. armillatus sur Tsuga canadensis ; GC. squamulosus, 
CG. bolaris, C. callisteus, C.cærulescens sur Hètre ; C. cinnabarinus, C. ful- 


mineus sur Chêne). 
F.G. 


R. E. Surre et E. H. Surra. — À new fungus of economic im- 
portance [Nouveau champignon important au point de vue 
économique]. The Bot. Gazette, XLII, 3, Septembre 1906, 
pp- 215-221, 3 fig. texte. 


Description d’une maladie des citrons connue en Amérique sous le nom 
de rot brun, pour la distinguer du rot bleu produit par un Penicillium 
[Penicillium digitatum ou Monilia digitata]. Ce rot brun, très communé- 
ment observé au printemps dans le sud de la Californie. envahit les limons 
et autres Citrus dans les vergers et les magasins; il est produit par une Pé- 


ronosporacée, le Pythiacystis citrophthora n. g. n. sp. 
EG. 


G. F. Arinsox. — The development of Agaricus campestris 
{Développement de l’Ag. campestris]. The Bot. Gazette., 
XLIT, 4, Octobre 1906, pp. 241-264, 6 pl. phot. 


Etude très complète du développement de l’Agaricus campestris. L'auteur 
fait remarquer que si dans les conditions ordinaires l’Ag. (Psalliota) cam- 
pestris a des basides à quatre stérigmates, il en existe aussi une variété à 
deux stérigmates. Au sens de DE VRIES il s'agirait d’une variété du Ps. cam- 
pestris type, mais il est probable, au dire de M. ATkINSON, qu'il s’agit seule- 
ment d’une « mutation » soit de l'Ag. campestris. soit de l’une des formes 


que l’on confond avec lui. 
19 Ce 


LA MYCOLOGIE FRANÇAISE 


à l'Exposition Internationale de Milan, 
par M. Euize Perror, 


Secrétaire général honoraire de la Société Mycologique 
de France. 


A la suite du désir exprimé par le Comité français de la 
classe 41, la Societé Mycologique de France voulut bien accepter 
le patronage d’une Exposition collective de la Mycologie fran- 
çaise à Milan, et chargea son Président, auquel furent adjoints 
les deux vice-présidents, le secrétaire général, ainsi que 
M. Perror, secrétaire général honoraire, de prendre toutes 
décisions utiles en vue de l’organisation de cette Exposition. 

La circulaire suivante fut envoyée à de nombreux mycologues 
amateurs, et aux groupements scientifiques s'occupant des 
Champignons : 


Monsieur et cher Confrère, 


La Société Mycologique de France, sollicitée par les Comités des classes 
MH et54 de l'Exposition universelle de Milan, à décidé, dans sa 
séance du 1er février, d’adhérer au principe d’une Exposition Mycologique 
faite à cette occasion. 

Elle a pensé, avec le Comité français des classes ci-dessus désignées, qu’il 
serait utile, à titre de manifestation de la Mycologie française, de grouper 
autour d'elle toutes les expositions particulières des mycologues de notre 
pays, amateurs, producteurs ou hommes de science, ainsi que les Labora- 
toires d'enseignement de nos Facultés ou Ecoles, et les groupements mycolo- 
giques de province. 

Chaque exposant jouirait ainsi des avantages d’une Exposition collective, 
tout en restant pour ainsi dire entièrement indépendant. La dépense de cha- 
que participant serait ainsi réduite à un minimum, par exemple à une cotisa- 
tion qui ne pourrait être inférieure à dix francs. 

Les livres, brochures, dessins, planches coloriées ou non, préparations 


A L'EXPOSITION DE MILAN. 297 


microscopiques, échantillons conservés, exsiccata, tableaux, statistiques, ete., 
pourraient être admis à cette Exposition, sous réserve d’acceptation par le 
Comité et dans les mesures permises par l’émplacement accordé dans les 
locaux de l’Exposition de Milan. 

La Commission nommée à cet effet par la Société sollicite votre adhésion 
de principe et vous prie de lui faire connaître de suite les objets que vous 
désirez exposer, afin de dresser un état-statistique et un projet définitif qui 
lui sont demandés dans le plus bref délai. 

Les membres de la Commission d'organisation: 


MATRUCHOT, MANGIN, VUILLEMIN, 
PERROT, GUÉGUEN. 


Cette Commission nous ayant à son tour confié le soin d’or- 
ganiser l'exposition, nous eûmes la satisfaction de voir répon- 
dre à notre appel un grand nombre de mycologues et nous 
n'avons eu à enregistrer qu'un petit nombre de défections. 

Le Comité de la classe 41 nous délégua plus tard à Milan 
pour l'installation des objets de toute nature destinés à l’'Expo- 
sition. 

Grâce au concours de M. Ugo Brizr, professeur à l'Ecole 
royale d'Agriculture de Milan et de M. Sauter, ingénieur- 
agronome détaché du Ministère de l’agriculture, cette installa- 
tion fut très rapide, et aucun envoi ne fut perdu, malgré 
la cohue inévitable au début d'une semblable manifestation 
internationale. 

L'Exposition mycologique comprend un panneau double de 
3 mètres de hauteur, se dressant au-dessus de vitrines horizon- 
tales, larges de 9,80 cm. et profondes de 0,30 cm. Tous les 
objets de valeur : échantillons rares, originaux de dessins, sont 
enfermés dans ces vitrines et installés de telle sorte qu'ils puis- 
sent être aisément examinés du dehors. La clef des vitrines est 
déposée au Commissariat général et un avis fait savoir aux visi- 
teurs qu'il suffit d'en faire la demande pour être admis à 
feuilleter les ouvrages, ou examiner les cultures dont la plupart 
sont tout à fait remarquables. 

Sur le panneau dressé sont attachés les tableaux et dessins Les 
plus divers, formant un ensemble que nous croyons vraiment 
intéressant. 

Enfin, à côté, sur un large panneau mis à notre disposition 
par M. le commissaire général Dor, nous avons installé l'expo- 


298 E. PERROT. 


sition spéciale de l’industrie du champignon de couche dans la 
région parisienne. 

L'Exposition comprend donc, au total, une surface dépassant 
35 mètres carrés, avec des vitrines horizontales sur une lon- 
gueur de 7 m. 50. 

C'était la première fois qu’une semblable manifestation scien- 
tifico-économique était faite à l'étranger. et nous adressons per- 
sonnellement nos bien sincères remerciments à tous ceux dont 
le concours nous a permis de mettre en relief, dans une expo- 
sition internationale, la réalité de l'effort mycologique accompli 
dans notre pays au cours de ces vingt dernières années. 


Les matériaux exposés peuvent être classés en plusieurs 
catégories : 


1° Les uns ont trait exclusivement à la science mycologique 
proprement dite. 


2°? Les seconds sont d'ordre pédagogique: ce sont les tableaux, 
dessins, planches, etc., destinés à vulgariser dans le grand 
public la connaissance des Champignons. 


3° Enfin, ilexiste une partie réellement économique concer- 
nant : l'extension de la production par culture raisonnée du 
champignon de couche et de la truffe ou bien encore les 
organismes producteurs d’alcool ou agents de vinification. 

Il ne faudrait pas croire que les matériaux du premier groupe 
sont d'ordre exclusivement technique ; il n’en est rien, comme 
on pourra le constater en parcourant ce Rapport. 

En effet, les études de mycologie médicale de MM. Sasouraup, 
Bonix, par exemple, celles de parasitologie végétale, représen- 
tées aussi d'autre part et plus largement dans l'exposition 
spéciale de l’Institut agronomique, reçoivent des applications 
journalières nombreuses et des plus importantes. 

Jetons maintenant un coup d’œil détaillé sur chacune des 
expositions particulières. 


Société Mycologique de France. 


La Société Mycologique de France expose la collection de 
son Bulletin trimestriel publié depuis sa fondation en 1885, soit 


A L'EXPOSITION DE MILAN. 299 


vingt volumes, avec deux tables décennales. Des planches 
séparées, nombreuses, et des tableaux avec portraits, permettent 
de se rendre compte de l'intérêt et de la valeur scientifique de 
cette publication, dont l'éloge n’est plus à faire. 


Société Mycologique de la Côte-d'Or, 


Affiliée à la Société Mycologique de France. 


Les statuts de cette Société locale précisent nettement son 
objet : la vulgarisation des connaissances sur les Champignons 
aux points de vue alimentaire et économique. 

Les moyens d'action sont parfaitement adaptés à ce but tout 
pratique ; les plus efficaces sont naturellement les excursions 
et les expositions publiques ; il faut y ajouter la détermination 
des espèces, confiées à des sociétaires spécialement délégués à 
cet effet. 

Un point intéressant des statuts oblige la Société locale à 
prendre un de ses délégués parmi les membres de la Société 
Mycologique de France : le membre de la Commission de vul- 
garisation de la Société nationale est, de droit, délégué techni- 
que de la Société régionale. 

Par là, le lien entre les deux Sociétés est rendu plus étroit, 
les communications, autorisées dans le Bulletin de la S. M. de 
France, sont rendues plus fréquentes ainsi que les détermina- 
tions d'espèces. 

En un mot, le groupement local est assuré de la garantie 
technique et du haut appui moral de la Société nationale ; en 
retour, il étend l’action de celle-ci et lui facilite son œuvre de 
diffusion des connaissances mycologiques. 

Le taux de la cotisation, 1 fr. par an, un peu trop faible selon 
l'avis de beaucoup de sociétaires, a du moins permis la crois- 
sance rapide de la Société. 

Agée d’un an et demi à peine, elle compte actuellement 450 
membres environ dont une centaine d'instituteurs. 

Malgré la sécheresse des étés 1905 et 1906, elle a dirigé une 
dizaine d’excursions publiques très suivies, puisque deux d’entre 
elles, en septembre et en novembre 1905, comptaient plus de 


300 E. PERROT. 


cinquante amateurs, et les autres une moyenne de quinze à 
vingt. 

Une conférence élémentaire sur les caractères et les pro- 
priétés des champignons, faite par M. Carreau, vétérinaire et 
vice-président de la Société, a obtenu le plus grand succès. 

D'autre part. alors que les intoxications par les champi- 
gnons ont été nulles, le commerce et la consommation ont 
augmenté dans de fortes proportions: du moins si quelques 
accidents se sont produits à la campagne, la Société ne saurait 
en ètre rendue responsable ni directement, ni indirectement, 
car ils ont été signalés en des points où sa propagande n'avait 
pas pénétré. 

Cependant, des centaines d'espèces ont été vérifiées par les 
délégués et l'une d’entre elles. le Craterellus cornucopioïdes, 
a pris droit de cité au marché de Dijon. 

Enfin, une brillante exposition, due au dévouement de l'un 
des sociétaires, a réuni en octobre près de cent espèces fungi- 
ques. auxquelles se sont intéressés de nombreux amateurs. 

On peut d'ailleurs trouver plus de détails sur la vie de ce 
groupement dans l'annexe au Bulletin de la S. M. de France 
(t. XXI, 4° fascicule). 


M. Bainier, pharmacien à Paris. — Chacun connaït les 
belles recherches de M. Baixier concernant les Mucorinées 
qu'il est arrivé à cultiver et à reproduire dans des conditions 
excellentes. Cet auteur a réuni une collection considérable de 
dessins originaux de ces organismes à divers états de leur évo- 
lution, et il serait désirable de voir cet effort mis à la portée de 
chacun par la publication complète de son œuvre scientifique. 

M. Baixier a envoyé à Milan quelques-unes de ses planches 
et un certain nombre de cultures types de ses Mucorinées. cul- 
tures qu'il continue au Laboratoire de Cryptogamie de l'Ecole 
supérieure de Pharmacie de Paris. Ajoutons que le transport 
n'a presque rien enlevé de l'élégance de ses échantillons- 


types. 


Dr Noël Bernard, "aitrede conferences à la Farulté des 
sciences de Caen. — Cetauteur s'est spécialisé dans l'étude des 
champignons endophytes ; les tubes de cultures envoyés à 


A L'EXPOSITION DE MILAN. 301 


Milan montrent quelques champignons inférieurs dont la pré- 
sence est nécessaire pour obtenir la germination des graines 
d'Orchidées ; trois de ces tubes sont particulièrement dé- 
monstratifs ; le 1" renferme des graines de Cypripedium sans 
le champignon : elles n’ont pas germé ; le 2°, une culture pure 
des champignons: le 3° des graines ensemencés sur le même 
milieu que dans les précédents tubes, mais ici la jeune plantule 
est sortie grâce à la présence du Champignon ; la germination 
s’est opérée avec facilité. 

Ajoutons que cette méthode est aujourd’hui employée par 
divers horticulteurs s'occupant des Orchidées et que la géné- 
ralisation n’en saurait tarder. 


M. Bigeard, instituteur en retraite à Nolay(Côte-d'Or). — 
Expose en collaboration avec le D' X. GizLor, ia Flore de Saône- 
et-Loire et surtout sa Petite Flore mycologique avec supplé- 
ment, qui est l’excellent livre du mycologue débutant, dont il 
a été rendu compte dans ce Bulletin. 


Dr Bodin, professeur à l'Ecole de médecine de Rennes. 
— Les recherches de M. Bopix en ce qui concerne la mycologie 
se sont plus particulièrement adressées aux parasites des ani- 
maux et de l’homme et il a publié à ce sujet plus de 25 notes 
ayant trait, entre autres, aux maladies connues sous le nom de 
teignes ou favus, à l’actinomycose, etc. : il expose à Milan 
une série de brochures et de cultures de Trichophyton, Acho- 
rion, etc., du plus haut intérêt. 


M. Boudier, président d'honneur dé la Société Mycologique 
de France.— Point n'est besoin au délégué de la Société, d'expo- 
ser les travaux de M. Bouprer, dont la situation scientifique 
est aussi solidement établie à l'étranger qu’en France. Fon- 
dateur de la Société Mycologique, avec Quérer et quelques 
autres disparus, il est le véritable pivot de la mycologie fran- 
çaise et ses excursions dans la région parisienne ont été suivies 
par presque tous les mycologues français et bon nombre 
d'étrangers. Sa complaisance n'a d'égale que sa haute compé- 
tence. Depuis longtemps il était sollicité de publier ses remar- 


302 E. PERROT. 


quables dessins, mais l’éditeur et l'argent étaient difficiles à 
trouver ; heureusement le but est atteint. 

Déjà, à Vienne, à l'occasion du Congrès international de Bo- 
tanique. en Juin 1905, l'Association internationale des Botanis- 
Les, qui avait organisé une exposition botanique très réussie, 
lui décerna pour ses planches originales et leurs reproductions 
un diplôme d'honneur ; l'œuvre continue, et on pourra admirer 
à Milan un album renfermant toutes les planches actuellement 
reproduites, accompagné d’un certain nombre d'originaux. 

-Nous ne voudrions pas que nous puissions être taxés d'exa- 
gération dans l'appréciation que nous formulons, aussi qu'il 
nous soit permis de citer seulement celle du distingué myco- 
logue américain Lroyo dans les Wycological Notes du 21 avril 


1906 : 


Il y a deux ans, dit-il, j'eus le plaisir de déjeuner avec M. E. Boupier et 
alors j’exprimai comme suit mon appréciation sur son ouvrage : « Il a pré- 
« paré une série de planches de champignons de France qui, en beauté, en 
« précision, en technique minutieuse, sont sans égales parmi toutes celles 
« existant actuellement. Comparée avec elles, la planche habituellement 
« publiée en Europe n’est qu’une caricature ». (Mycol. Notes, p. 164). 

M. E. Boupter, en plus d'être une autorité en mycologie, possède un talent 
peu commun d'artiste, qualités qui se rencontrent rarementréunies. Quelques 
bons artistes, non mycologues, ont dessiné des champignons; beaucoup de 
mycologues, non artistes, hélas, ont fait de même: mais niles uns, ni les 
autres n’ont rien produit de satisfaisant. 

M. E. BOUDIER joint à un naturel artislique une inépuisable dose de pa- 
* tience et d’assiduité pour la reproduction de minutieux détails. Le résultat 
est une série de planches qui, selon mon opinion, n’ont pas leurs pareilles, 
excepté peut-être dans le magnifique travail des frères TILASNE. 

M. Paul KLINCKSIECK, l'éditeur de l’ouvrage, mérite également des éloges 
pour la manière dont celui-ci est édité. Les planches publiées représentent 
un des meilleurs produits de l’art lithographique moderne et sont aussi par- 


faites que possible ». 


L'Académie des Sciences (Institut de France) qui avait déjà 
attribué à M. Bouprer un prix spécial, en 1887, vient de 
l'honorer à nouveau en lui décernant cette année, le Prix Mon- 
tagne, pour ses /cones mycologicæ (1). 


(1) L'éditeur a fail relier en Album, toutes les planches actuellement 
parues, et cet Album peut être consulté par les visiteurs de l'Exposition. De 
plus, M. BouDiER a bien voulu nous confier quelques-unes de ses planches 
originales permettant la comparaison avec les reproductions. E. P. 


4 ; 


r 


A L'EXPOSITION DE MILAN. 303 


D'Brumbpt, explorateur africain, préparateur à la Faculté 
de médecine de Paris. — Connu surtout pour ses travaux sur la 
maladie du sommeil et sur la transmission de certaines mala- 
dies infectieuses par les insectes (Tsetsé, Anophèles, etc.), le 
D' Brumpr nous a envoyé quelques cultures accompagnés de 
photographies du champignon du Pied de Madura, dont le para- 
site appartient à la classe des végétaux qui nous occupent. 


D' Calmette (/nstitut Pasteur de Lille). — Parmiles belles 
et remarquables recherches de l’Institut Pasteur de Lille, il est 
* permis de mettre en relief toutes celles qui ont trait aux orga- 
nismes mycéliens qui, désagrégeant les molécules de l’amidon, 
peuvent arriver à la production du sucre, puis la transforma- 
tion de ce sucre en alcool. Ces champignons inférieurs utilisés 
par l’industrie avaient leur place tout indiquée dans l’'Exposi- 
tion collective de la Mycologie : tels le Mucor Rouxianus, les 
Mucor B et y de Seclin, le M. javanicus, l'Aspergillus 
Orizae du Koÿji japonais, l'A. Wenuii. 

M. le D' CazMEeTTE, en envoyant ces types, leur a adjoint une 
série fort importante de Levures ; 1° celles des bières du Nord, 
de la Belgique, d'Angleterre, de Munich, etc. ; 2° des levures 
de vin de Champagne, de Bourgogne, du Midi, d’Espagne, du 
Rhin, etc. ; 3° des levures de distillerie, des] levures du rhum, 
du cidre, du poiré, etc. Enfin on trouvera de même du Peni- 
cullium glaucum sélectionné, utilisé dans l'industrie froma- 
gère. 


D: Cordier, professeur à l'Ecole de médecine et phar- 
macie de Reims. — Directeur du laboratoire de Bactériologie 
de la ville de Reims, M. Corpter a également dirigé ses études 
vers les champignons inférieurs de la fermentation des vins. Il 
expose une série d'échantillons de levures de Champagne pro- 
venant de grands crus et acclimatées au lévulose, et à côté 
d'elles un appareil pour culture de levures dont il est l’inven- 
teur. 


M. Dumée, pharmacien à Meaux, (près Paris), ancien 
vice-président de la Société Mycologique de France expose 
son Petit Atlas de poche des Champignons, aux planches si 

20 


304 E. PERROT, 


parfaitementiexécutés et reproduites dans la dernière et récente 
édition (1). 

En outre. il à bien voulu nous confier des spécimens intéres- 
sants de ses collections, de sorte que son exposition comprend: 


1° Une boite Exsiccata {Urédinées), type d’une collection 
réunie par l'Auteur, renfermant environ 10.000 spécimens 
répartis dans les différents genres connus et répertoriés suivant 
le Sylloge fungorum de Saccardo. 


. De ces champignons les uns ont été récoltés par M. Dumée, les autres obte- 
nus par échanges avec les mycologues du monde entier. 


Il: Deux Albums-types renfermant des dessins, repro- 
ductions graphiques, planches coloriées ou non, publiés ou 
inédits. M. Dumée a réuni ainsi en une série de 30 volumes 
semblables à ceux exposés à peu près tous les dessins publiés 
par les principaux auteurs, sur un grand nombre d'espèces de 
champignons appartenant à plus de 1500 genres. 

De ces dessins, les uns ont été copiés, avec la plus grande fidélité, dans les 


meilleurs ouvrages, les autres sont les planches ou dessins extraits des publi- 
cations elles-mêmes. 

Parmi les ouvrages ou auteurs mis à contribution pour l'établissement de 
cette sorte d'Iconographie générale citons, : GILLET, BARLA, PATOUILLARD, 
CoRNU, BAINIER, BATSCH, BERLESE, BRESADOLA, ROUMEGUÈRE, le Bull. de la 
Soc. myc. de France, le Grevillea. 

Les dessins des Fungi italici de Saccardo ont été copiés sans exception, et 
l’ouvrage de Brios1 et CAvARRA y est intercalé en entier. 


11° Planches et ouvrages divers sur les champignons édités 
récemment. 


MM. le D: Gillot, Mazimann et Plassard.— M. le D° 
Gizzor,en dehors de ses travaux sur les champignons (flores et 
recherches toxicologiques) expose avec ses collaborateurs, les 
tableaux de vulgarisation, intitulés : Les Champignons qui font 
mourir, accompagnés de deux autres tableaux scolaires repré- 
sentant. en couleur, les champignons les plus connuns aux points 
de vue de l'alimentation et de la toxicité. 


(i) M. Klincksieck, éditeur, nous a confié des tableaux originaux peints à 
‘huile qui ont servi à l'impression de cet ouvrage. Nous l’en remercions 
vivement. 


Lis ct "a #" 
AR 
" 
% 


A L'EXPOSITION DE MILAN. 305 


D' Godirin, directeur de l'Ecole de Pharmacie de Nancy. 
— Ancien vice-président de la Société, et président de la session 
de Nancy 1905, M. Goprrix a bien voulu nous envoyer un cer- 
tain nombre de brochures scientifiques sur les recherches qu'il 
poursuit depuis longtemps sur les Champignons. 


M. Grosjean, instituteur à St-Hilaire (Doubs), a fait à 
l'usage de l’enseignement primaire un petit ouvrage très appré- 
clé, intitulé : Les Champignons vénéneux de France et d'Eu- 
rope, à l'Ecole primaire et dans la famille, en 6 lecons, ac- 
compagné d'un tableau en couleur. Tous deux font partie de 
l'Exposition collective de Mycologie, et seront sans doute jus- 
tement appréciés. 


D' Guéguen, agrégé, chargé de cours à l'Ecole supérieure 
de Pharmacie de Paris, Secrétaire général de la Société Myco- 
logique de France. — Cet auteur expose son livre si utile et si 
documenté sur les Champignons parasites de l'Homme et des 
animaux, un certain nombre de planches et produits ayant 
trait à ses recherches sur les Champignons inférieurs et un 
échantillon de bois parasité par le Schizophyllum commune. 


M. Guinier, chargé de cours à l'Ecole nationale fores- 
tère de Nancy, a bien voulu se départir d'un certain nombre 
d'échantillons d'espèces lignicoles, dont la présence s’imposait 
dans une Exposition générale comme celle dont il s’agit. Tous ces 
éhcantillons sont déterminés avec soin et constituent une collec- 
tion intéressante ; plusieurs d’entre eux sont très rares. 


D' Lutz, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Phar- 
macie de Paris.— On sait que depuis plusieurs années M. Lurz 
cherche à résoudre le problème de la conservation des cham- 
pignons charnus avec leur couleur naturelle. On peut dire, 
que, grâce à ses liquides conservateurs, la plupart des couleurs 
sont à peine altérées et que les champignons gardent leur appa- 
rence réelle. Malgré le transport dans des liquides qui aurait 
pu être si désastreux pour des végétaux aussi fragiles, les 


306 E. PERROT. 


échantillons de M. Lurz sont du plus haut intérêt et en bon 
état. 


M. Peltereau, notaire honoraire à Vendôme.— Trésorier 
dela Société mycologique de France depuis plus de 15 années, 
M. Perrereau s’est spécialisé dans l’étude des Bolets. Il s’est 
départi, en faveur de l'Exposition, d'une partie de ses nombreu- 
ses aquarelles originales qui sont du plus heureux effet. 


Dr Pinoy, chef de travaux à l'Institut Pasteur de Paris. 
s'occupe particulièrement des champignons inférieurs et sur- 
tout des Myxomycètes. Il a envoyé quelques cultures accompa- 
gnant ses brochures scientifiques. 


M. R. Maire, préparateur à la Faculté des sciences de 
Nancy. expose à Milan un exemplaire des Exsiccata Hypoder- 
mearum Galliæ orientalis qu'il publie en collaboration avec 
M. F. Marcuerx et il y a adjoint quelques brochures sur ses 
travaux mycologiques, accompagné de cultures et de prépa- 
rations. 


M. Rolland, à Neuilly (Seine), ancien président de la So- 
ciéte. — Les travaux de M. Rozraxp, publiés pour la plupart 
dans le Bulletin de la Société Mycologique, sont bien connus des 
mycologues. Dans une cinquantaine de Notes, il a décrit au cours 
ces vingt dernières années plus de cent espèces nouvelles ou 
critiques, avec quatre genres nouveaux. Il est le premier qui 
aitessayé, en France, la vulgarisation de la connaissance des 
espèces comestibles et vénéneuses des environs de Paris, par 
la publication de son Essai d'un Calendrier des Champignons 
comestibles (1889-1892). 


D' Sabouraud, chef de service à l'hôpital Saint-Louis, 
à Paris. — Les recherches mycologiques du D' Sasouraup sont 
particulièrement intéressantes par eur côté utilitaire, car c’est 
surtout aux organismes parasitaires, producteurs des maladies 
dites Teignes qu'il s'est adressé. Les ouvrages qu'il a publié 
sur le sujet sont trop connus pour qu'il soit nécessaire de les 
analyser ici. Aussi est-ce avec la plus grande satisfaction que 
nous avons reçu de lui, pour l'Exposition de Milan, une superbe 


A L'EXPOSITION DE MILAN. 307 


collection de cultures en fioles d'Erlenmeyer, des divers types 
ou variétés de Champignons des Teignes. 

Malgré les difficultés d'un semblable envoi, cette collection 
est arrivée en excellent état et a fait l'admiration des visiteurs 
compétents. | 


Dr de Seynes, agrégé honoraire de la Faculté de 
Médecine de Paris, ancien président des Sociètés Botanique 
et Mycologique de France. — Les brochures et les magnifiques 
planches sur les recherches variées de mycologie effectuées par 
l’auteur, sont exposées et peuvent être consultées, comme la 
plupart des autres ouvrages, sur demande spéciale adressée 
au Commissariat français. 


D' Viala, professeur à l'Institut national agronomique de 
Paris.— Les maladies cryptogamiques de la Vigne ont été tout 
particulièrement étudiées par M. Vrara et elles sont représen- 
tées à l'Exposition collective par une série de planches super- 
bement éditées en couleur. 


M. Tellier, directeur du « Service des blancs de champi- 
gnons ». — Ce service, anciennement à l'Institut Pasteur de 
Paris, constitue aujourd’hui une industrie privée, qui à pour 
but de préparer par germination des spores un Blanc vierge 
pur et stérilisé, destiné à l’ensemencement des meules dans 
les carrières où l’on cultive le champignon de.couche. 

Ces blancs de champignons ont été déjà récompensés à 
l'Exposition d’horticulture de Bourg-la-Reine [médaille d'argent, 
1905), et à l'Exposition annuelle d’horticulture (automne 1905, 
Paris. Médaille de vermeil). 


M. Vilmorin-Andrieux, à Paris.— DemèêèmequeM. Ter- 

LiER, la maison Vilmorin prépare un Blanc vierge de champi- 

* enons, provenant de spores et obtenu d’une façon rationnelle et 
scientifique. 


* 
X * 


Champignon de Couche. 


Syndicat des Cultivateurs de Champignons de France, à 
Paris.— Cette exposition spéciale qui a lieu pour la première 


Mode. C0) Éd | 
FU 


308 E. PERROT. 


fois est véritablement des plus intéressantes. On sait que l’in- 
dustrie du champignon de couche est d’une importance excep- 
tionnelle, puisque la valeur journalière de ce comestible 
apporté au marché de Paris, atteint une moyenne dépassant 
16.000 fr. ; soit annuellement 5 à 6 millions de francs. 

Cette Exposition comprend : 1° une série de photographies 
au magnésium prises en notre compagnie dans les carrières 
avoisinant Paris, par M. GEnraux, artiste-photographe, à qui 
nous adressons nos meilleurs remerciements, et montrant les 
diverses phases de préparation du fumier, de l’ensemencement 
et de la récolte du Champignon de couche ; 


2° Un tableau de statistique avec graphique donnant la pro- 
duction au cours des 10 dernières années ; 


3° Une carte des carrières de la banlieue parisienne utilisées 
pour cette culture et prêtée par l'Administration des carrières 
du département de la Seine. 

L'intérêt que portent les visiteurs de l'Exposition aux docu- 
ments énoncés, est la meilleure récompense de l’amabilité qu'a 
eue pour nous le Syndicat des champignonnistes et plus par- 
ticulièrement quelques-uns de ses membres. 


LS 
# # 


Exposition de la Truffe. 


MM. Larour, Bonner, GLEYZE, Mauric, PLANTIN. — Malgré 
l’époque trop avancée de la saison, à laquelle nous nous sommes 
adressé aux producteurs de Truffe, ces Messieurs ont bien 
voulu répondre à notre appel en exposant les produits obtenus 
par eux dans le département de Vaucluse. M. Larour a même 
adressé un tableau statistique montrant l'importance de la pro- 
duction dans cette région. Il est à regretter. nous le répétons, 
que la saison tardive où put être lancée la circulaire n'ait pas 
permis aux producteurs de l'Ouest de la France de s'associer à 
leurs confrères du Sud-Est. Nul doute qu’à une autre occasion, 
cette industrie particulière du sol ne donne lieu à une manifes- 
tation générale digne d'elle. Les exposants de Milan méritent 
tout spécialement nos compliments bien sincères et particuliè- 


À L’EXPOSITION DE MILAN. 309 


rement M. Larour, qui s'est si aimablement mis à notre 
disposition. 

Ainsi donc, en quelques semaines, on a pu grouper en vue 
d’une Exposition de la Mycologie française, une trentaine 
d’adhérents, représentant à peu près toutes les branches de 
cette science si féconde en applications des plus diverses. 

LS 
“eat 

Avec la plupart des travaux de MM. Bounier, Bainier, de 
SEvxnes, Rozcanp, GoprriN, GuÉGuEN, MAïRE, PELTEREAU, 
Dunée, Lurz, etc., est représenté parmi les exposants le côté 
scientifique de la Mycologie, en faisant remarquer, toutefois, que 
leurs recherches, tout en élargissant chaque jour l'étendue de 
nos connaissances mycologiques, reçoivent fréquemment des 
applications souvent imprévues. C'est grâce aux efforts de tous 
que la Société Mycologique de France a pu réaliser son pro- 
gramme ; son œuvre de vulgarisation prend une importance 
croissante et sous sa poussée directrice nous voyons se répandre 
dans le public. soit par le zèle d'amateurs éclairés, soit par la 
fondation de sociétés filiales, des idées précises en ce qui con- 
cerne la valeur alimentaire des Champignons ou leur action 
parasitaire chez l’homme et les animaux. 

Les instituteurs ou professeurs, comme MM. Brcear», 
GROSJEAN, Mazimanx et PLassarp. le Dr Grcror se sont appli- 
qués à écrire de petits manuels, clairs, concis, précis, accom- 
pagnés de planches en couleur excellentes, et c’est ainsi que se 
réalise peu à peu l’idée directrice des fondateurs du mouve- 
ment mycologique. 

L'industrie bénéficie elle-mème de ces recherches, et nous 
citerons particulièrement celles de M. Noël BernarD aujour- 
d'hui appliquées par les horticulteurs pour la culture des 
Orchidées ; avec les travaux de l'Institut Pasteur de Lille, de 
M. Corprer. de Reims, sur les Levures et autres organismes 
inférieurs de la fermentation alcoolique, nous entrons dans le 
problème de la vinification et cette branche de l’industrie jadis 
purement dominée par des principes empiriques, est rénovée 
grace aux savants mycologues qui se sont emparés de la ques- 
tion. 


310 E. PERROT. 


Mais si les Champignons sont des végétaux utilisables par- 
fois pour l'alimentation, ou par diverses branches industrieïles, 
ils sont le plus souvent encore des ennemis terribles pour les 
animaux et les végétaux. Les maladies cryptogamiques sont 
de mieux en mieux connues et les efforts faits en France dans 
cette voie peuvent être placés au premier rang; ainsi se justifie 
la place importante réservée à la mycologie médicale grâce à 
MM. les D'° Sasouraun, Boni, Brumpr, Pinoy, etc. 

La parasitologie végétale, qui forme une branche spéciale de 
l’enseignement agricole, n'est cependant point non plus oubliée 
dans cette exposition générale, avec les envois de MM. Vrara, 
GuiniER, MAIRE, GUÉGUEN. 

Enfin, pour compléter, nous rappellerons la part prise par le 
Syndicat des cultivateurs de champignons de France, par les 
trufliculteurs du Vaucluse, et par MM. Vicmorin-Anprreux et 
TecLrer avec les Blancs vierges de champignon de couche, 
obtenus directement de semis. 

Telle qu'elle est, malgré quelques lacunes inévitables dues 
surtout au temps véritablement trop limité accordé aux orga- 
nisateurs et aux exposants, l'Exposition collective de la Myco- 
logie française mérite vraiment son nom. On ne pouvait faire 
moins dans un pays ami et voisin, où la science mycologique 
fut toujours en honneur et compte toujours des savants distin- 
gués comme SAccarDO, Pirorra, MarriroLo, etc. 


NOTE. 


Le Jury international, présidé par M. le Prof. Commandeur 
Cowes, professeur à l'Ecole d'Agriculture de Portici, a accordé aux 
exposants français du groupe mycologique, 2 grands prix (à M. 
Bounier et à la Sociéré Mycorocique), 7 diplômes d'honneur, 
8 médailles d’or et 15 médailles d'argent. C’est dire que l'Exposition 
organisée par les soins de la Société Mycologique de France a 
obtenu le plus grand succès. HP 


SEA 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DES 
Auteurs de Notes et Mémoires publiés dans le 
TOME XXII (1906) 

DU 


BULLETIN pe LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE 


Pages 
Baïnier G. — Mycothèque de l’Ecole de Pharmacie, INT (PI. VII)... 130 
— Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, [V (PI. IX)....... 134 
— Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie: 
NV. — Penicillium Costantini, P. rufescens, P. pa- 
LULU TARA ARENUD) RP RARE SE AR Te ee ee 205 
VI. — Observations sur l’Helicostylum elegans 
Corda (PLAIT) 2000 NP DR NE RE 211 
VIE. — Dispira cornuta Van TiEGHEM (PI. XIIL)...... 213 
VIII. — Recherches sur les Coemansia et sur l’Acros- 
talagmus nigripes n. sp. (PI. XIV et XV)......... 216 
Bambeke Ch. Van. — De la valeur de l’épispore pour la déterrni- 
nation et le groupement des espêces du genre Lycoperdon… 23 
Barbier M. — Empoisonnement par l'Entoloma lividum.......... 170 
Baret Dr. — Note sur les champignons vendus sur les marchés de 
INantestenlO0s ARENA RE ren Te RE NE CAE a 
TOR OMADITeN TOUTE RENE EPPREP EN RE ER EANESRR RREAREAErRe 290 
Boué M. — Empoisonnement par l'Amanita junquillea............ 227 
Boulanger Em. — Germination de la spore échinulée de la Truffe.. 138 
= INC NONE NN DARTEE SOA ee PAIE PRE aa ARE SES 49 
Butignet D' L. — Empoisonnement d’une famille par l'Entoloma 
DIU TRES RER EAN AG RE PE AU ER tte 279 
Gorfec. — Excursion mycologique aux environs de Laval (Mayenne). 29 
Delacroix D'G. — Sur une maladie du Peuplier de la Caroline 


(avec plitexte) PARC nRe nent Do da re bit HO slO a eraere 239 


312 TABLE ALPHABÉTIQUE. 


Gillot X. — Notes toximycologiques....................... ee 0# 100 
— Nouveaux tableaux scolaires de champignons.................. 164 
Groupe Mycologigue de Fontainebleau (travaux du).................. 281 


Guéguen F. —La moisissure des caveset des celliers; étude critique, 
morphologique et biologique surle Rhacodium cellare (Pers). 


(PLAT AMEN) EME. SN EE 11, 146 
— Emploi du Sudan EI comme colorant mycologique, seul ou 
combiné au bleu coton et à l’iode........................... 92% 


— Acrostalagmus Vilinorinii n. sp., Mucédinée produisant une 
maladie à sclérotes du collet des Reines-Marguerites (PI. XVI 


étfin, texte) 2702050 LCR ECE NOR CES EEE Re 254 
Harlay V. — Notesur un empoisonnement par le Pleurotus olearius 

à Mézières (Ardennes). .::.-"Terene Cette ec ee Ru: eee 271 
Hariot P. et Patouillard N.—Note sur le genre Colleiomanginia 

LS NP 2 2 10e oc 0 201 
Index bibliographique des travaux rycologiques parus en France 

et à l'étranger pendant l'année 1904...................... 185 
Index bibliographique des travaux parus en 1903................. 284 
Jaczewski A. de. — Notes phytopathologiques: Alternaria Gros- 

sulariæ n. sp. et Colletotrichum Grossulariæ n.sp. (fig. 

ES 0 SON ea SE - ta ses e See CRM CE EE 121 


Klincksieck P. — Un nouveau répertoire descouleurs (1 fig. texte). 266 
Lutz L.— Associationssymbiotiques du Saccharomyces Radaisii Lutz 96 


Magnin L. — A propos de la valeur alimentaire de l'Amanita jun- 
quillea Quélét.:: 2222222 500 ARE TR ERA TERRE PER 275 
Magnin A. —- Les expositions mycologiques de Besançon. .......... 171 
Maublanc A.— Sur quelques espèces nouvelles ou peu connues de 
champignons inférieurs (avec fig. texte)..................... 63 
— Quelques champignons de l'Est africain (avec fig. texte)........ 71 
Patouillard N.— Champignons algéro-tunisiens nouveaux ou peu 
COnnus ; Liebe RÉ dette OPNENNERERREREERE PEER 195 
— et Hariot P. — Fungorum novorum decas secunda........... 116 
— Champignons recueillis par M. Seurat dans la Polynésie fran- 
çaise (PL. T'et 'ED22:: 2608 ARR SEP PER PE PP PE TE EE 45 
Peltereau. — La mycologie à l’exposition de Vienne............... 39 
Perrot Em. — Le congrès international de botanique à Vienne 
(1905).....1:-2-20 2000 eee oUee. cc EN CC CPE PETER EEE 34 


— La mycologie française à l’exposition internationale de Milan... 296 
Rolland L. — Observations sur le Mycenastrum Corium Desv., et 


sur le Bovista plumbea Pers. (PI. VI)............... 4... 109 
Sacoardo P.-A. — Note sur les herbiers mycologiques............ 183 
Vuillemin P.— Un nouveau genre de Mucédinées : Hemispora stel- 

La PI NAT)... ... 57-05 50e Me CEE NE PERDRE 125 
Biblhograpluetanalytique..... "11:20 EONEPRRrERNERREEE 233 
Exposilion internationale de Milan. — Avis aux mycologues....... È 2 


Maire KR. — Rapport sur la session générale de 1905 (Nancy)........ Il 


TABLE ABPHABÉTIQUE. 313 

Compte-rendu de l'exercice 1905 par le trésorier. ....,....,.......... LI 
— des séances de février; mars etavril......,....... LIIT-LXX 

= — dERMMANCRACMUINA ER MC CRE ME LXXI 

= — deseptembreket d'octobre..." "#1 LXXIX 


— — de novembre et de décembre........... 


… LXXX 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DES 


Espèces et genres nouveaux décrits dans le tome XXI 


ANNÉE 1906. 


Acrostalagmus nigripes Bauer "22-25 ee Eee Ce 
— Vihnorinii Guéguëen::: 22e APR PREEE 
ÆEcidium (Noir. Œciduim).:252: 222-5200 D PER OCR CE CARE 
Alternaria Grossulariz Jaczewslai: 22 - 
Aschersonia pisiformis Pal. ee NC PRE ee CCE 
Calospora Tamaricis Mauble---.-- 2e Te CO Pere 
— — var zignoelloides Mauble "2. 
CihiarmGoces Pate 1 See eee LIAE LCL TÉCEECES TR 2 
Clavaria comosa Pat: 0252-20: recette cree 
Colletomanginia Hariot et Pat., nov. gen. Xylariearum........... 
—— paradoza Hariot et Pat. eee 
Colletotrichum Grossulariæ JaczewWskKi 
Cyphella Pandani.->::2.2- 52e 00002 EE PEER EEE 
Dali corrugutn Pat ELHArIO SE 
Dendrophoma Guettardæ Pat. 0 -e-e-te eee 
— TInocürpi Pat.:7:75-252 0220 PR PPT EEE REP 
Diplodiella Tamaricis Mauble 2" 2 re 
Ganoderma Alluaudi Pat. et Hariot ................................ 
— oroleucum Mat. t'HArIOE = eee Eee 

— rivulosum Pat.et HarioL =". CPE CPP ECEE Le 
Glæosporium Dendrobii Mauble.............. te 2 
— Phaji Mauble 05.222200 R DO EEE EE Eee EE 

— Pacini Maublc..2.:12.2.7 27227220 PEE 

— Sobraliæ Mauble:52=.%:...00 USER PETER EEC EEE 
Hemispora P. Vuill., nov. gen. Mucedinearum .................... 
— seUnio PENuiIl- 12.52.0000 00e OPPPROPPP EE CEE 
Hexagonanigro-cincOP at ......-......,--. NPC EE EEE 
— HADIUIN Er SEE EU oc 0 SOS TETREE LEE dom 
Hypocrea (Clintoniella) incarnata Pat. et Hariot.................... 
Lepiota Char PAL... ere Tee 


Case Fe 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


PEUCODOnU SUR DUAIUSSBALMeNHAATIODS CT eee ee crerce 


Lophiosphæria tahitensis 
Lycoperdon ostiolatum P 


PAR RER Le LA 
ASC ALIO ESS ENCRES Re 


Mapea Pat. n. gen. Uredinearum.................................,. 


—radiata Pat... 
Marsonia obtusata Maub 


nn 0 


OR er delete ef ce vd a ne et 0 ele 


Melanobasidium Mauble. n. gen. Dematiearum.............,.... 
— Mr AMAUDIC Eee ee ec nn tirer e 
Diane IRON PAioeotoocococdcodccocco0e000 oo 0o 0 dDe ee 


Nectria Inocarpi Pat... 


nos some sono ee ose 0 esse 


INR UIaTrAPAN oOCARpUIB At EN R E EE Te ieeee ce 
Ceci lens Eliocoonconovoosooocccocdetbcbdeconecoucooc 
EE  ioen Chinon Pate HANIOl CE LE Ce eee 
Panel Cosontono AN er eo buse seb doc too oo vob 
— ROC ES ocsdoaceo por ot ob Re e one one 

— movie Co BAMecossosebecoovoocuenopodbooe crane deu 

— DOCAVETOBANIERE EEE CEE ere cree 

— Fees Hate bogosodas oué oderben reason 
PleorovenehoideronmansiMAUDIC REP EEE CEE CC ne Ce 


Pleurotus tahitensis Pat. 
Poronia (?) caelata Pat. 


soon sons ss 000 see 


ss soon soso ses 00000090 


Patron Lo es Nadile 566 o00coccocopaonoceoncoo6hoabocvac 
— Moon PEER CHEB Soocoovoceccaroncbsscodhduroue 
Rosellinia (Amphisphaerella) rachidis Pat.....................,... 


Ravenelia Le Testui Mau 


ER SRI SOA A PAR AE a RP 


Sons oies Eos sbonbedeoesebosp occupe 
SENOorAzoleneRndicueMaUbICEEPPRECEET EME EE RE EC Peer rene 


—  Phaseoli Mauble 
Sphaeropsis cocnina Pat 
Seuratia coffeicola Pat. 

— Vanillae Pat 


ess ns sos ss ess so ses ses se 0 


soso essence 00n 009.000 


noms serons ss soso 000000 00:90: 


DrelephonSerrePBaAt Me HATIOT RP EE EC EME ere Cercle 


Torrubiella ochracea Pat 


sn, 000500000000 9009::9900es:::990 


RAT EL SOU LA AUDE VRAI ATEN VE DEA ES A PNR ee 


— cyclophaea Pat 
— decussata Pat. 
Triblidium Pandani Pat 
Trichoderma minutum G 


Tulostoma laceratum Pat 


eos. 00000000 9: 00599980 
Sos. 00%00 se 0500090: 0e00 0:00. 
essor 5.009000. 0:06: 8:00:00e0e05 


DAT RE LR RE ER LA aT ed, 


ns o or o sn nn 00 9.00 


Uraulennobes Ra RER PR Te lee Een sic ieiel ae sale 
— Spermolepidis Pat-var.  FONAANRVPALE E-rea 
Ustilago (Cerebella) Andropogonis finitimi Mauble......,.......... 


—  Macrochloae Pat 
—  Pappophori Pat. 


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Uredo Scipi Cast-war Scipulitioralis Pat FO TR ee. 
Wols icon in Pa CR Ce eee Re ERP ET Se 


BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE 


Liste alphabètique des Auteurs analysés dans 
le Tome XXII. — Année 1906. 


Pages 
Atkinson: (CF), 20 RER Eee Dot de 235, 295 
Baccarini(P) 52000 2e eee METI ETES TELL CEE 290 
Bambeke (Ch. Van)... 0H 0 PER Re 237 
Beardsilee'(H:-C:)5.::52. 200 SN CEE Re 101 
Bitfen (RH). 24 0120 EE RER en dr ee 103-233 
Blakeslee (ASF) NN EE CREER RE ete 99, 235, 294 
Briosi (G:): 5:10 ren ER SEC Ne 100 
Butler (HT) NS Me OR CET EE PE CT 291 
Butler (E.-J.) et Hayman (J.-W.).........,................... 291 
Ghristman: (AH) 2025100 LR MES COL ERA ER ER 105 
Farneti (ER): here enne M ErPPEPT EES AUD U ES 00 0 239 
Hass (Everhard).it st inc es nCRRR EPOPEmEPT R 107 
Hedgcock (G:-G:):.21::2250 000 0 MR RS CE CE ROIRRRRE 105 
Hedgcock (G.-H.) et Spaulding (Perley)..................... 293 
Index bibliographique des travaux mycologiques parus en France 
eholeEtrangenmpendantlionnec ID PEESNEPPRERREECÉERCEISEEEE 185 
TdempendantlanneetIOME REP EPP PERTE RECEPTOR E TELE 281: 
Kaufman (GE) SE SD PER OR TEE CERCLE CENTRE 295 
Kellermann (W.-A.).................. PAT DUT dE du à ao 101 
Kellermann (W.-A.) et Ricker (P.-A.)........... .,....... LOI 
Lloyd =)... OR ROME Ann UT Dome ce 102, 235 
MaîtrerfAi) et den Let Ne Re EEE CE EC ETS 236 
Memminger(Edw.-Read:) #72"... 0e CITE CCE 100 
Morelan AW) 0-00 20 RESORT EN ADS TES DS ObUG ao ab 292 
Olive (Edear We). us. 02 MO RSR PE EE 234: 
Parkin (Je): ce. ese-eLementes-ecc PCR CCC EC EPL 292 
PlowrightiGh BJ)... rec 0 Le DEEE EEE 103 
Pollacci (Gi) EEREE ARRET... CLR MO E LECLERC 100, 106 
Rota-Rossi (Guido) 1... 00 ee PME TR ET 106 
Roux (CL.) 22600 0000 de cuomenee eee CPE CRC CITES 837 


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TABLE ALPHABÉTIQUE. 317 
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SACCATUOR EAN) ATNRRE R  E  ) a ets see dde 103 
Schinz (Hans).............. RAT Ne are eat near 2 ee MR le 107 
SCORE (EE VON) NTM MMS eme ete ieieee cie cie ae evo le Me a aietole 01e 104 
SAVE Era ARR EE NL LL ME ERRr. 100 
Sherman (Helen) Rene EL RL EE 102 
Sinith (Annie Lorrain) PR AIRE MAL o uk a Mn 104 
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STLRS LIL CCD AS ER) LUS AA Re AN EE ee 933 
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HÉROÉEe RAR) RSR MR ndeR se Re da a nn Ven 290 
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XVI. 


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DE LA SOC. MYC. bE FRANCE. 


BULL. 


F. GUÉGUEN, ad. nat. del. et sc. 


Acrostalagmus Vilmorinii n. sp. 


RAPPORT 


sur les excursions et expositions organisées par la Société 
Mycologique de France, en octobre 1905 (session géné- 
rale MNancy-Saint-Dié-Gérardmer, Epinal), 


Par M. R. Maire 


La Société mycologique de France ayant, sur l'invitation de 
plusieurs mycologues nancéiens, décidé de tenir sa session 
générale de 1905 en Lorraine, un comité local d'organisation, 
composé de la plupart des membres lorrains de la Société, 
avait préparé un programme d’excursions et d'expositions, qui 
a pu être mis à exécution du 1° au 8 octobre. La session, grâce 
à la remarquable poussée de champignons qui a caractérisé 
l'automne de 1905, a été des plus fructueuses, bien que toutes 
les excursions n'aient pas été favorisées par un ciel clément. 

La Société mycologique de France a été représentée au cours 
des diverses excursions par 43 de ses membres dont voici la 
liste : 


MM. Armé (Nancy), Ausrürz (Montbéliard), G.Bernarp (Mont- 
béliard), L. Bernarp (Montbéliard), Bruxorre (Nancy), Bosquer 
(Nancy), D' Cnamsercann (Epinal), V. Craurer (Docelles), 
Dupain (La Mothe-St-Héray), Framaurr (Montpellier), D' R. 
Ferry (Saint-Dié), DE Gironcourr (Rethel), Goprrin (Nancy). 
Grécor (Nancy), D' Gurrcemix (Nancy), Jeanmaire (Magny 
d'Avigon), Joyeux (Nancy), Kiinksreck (Paris), Marre (Nancy), 
Mer (Longemer), Micnecs (Nancy), Morez-Saicrer (Conflans), 
Ocroson (Dombasle), Perrergau (Vendôme), Perror (Paris), 
ProwriGur (Kings-Lynn), PerrrmenciN (Nancy), Dr Raowrr 
Raon-l’Etape), Raurix (Nancy), Rea (Worcester), River (Be- 
sançon), Roussez (Coussey), Sacné (Melle), Simon (Paris), D' 


bi 


fl SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. 


Tuimy (Nancy), Timserr (Corbeil), Vernier (Nancy), Vouaux 
(Nancy-la-Malgrange), Vurrcemin (Nancy). 

En outre, de nombreuses personnes étrangères à la Société 
ont suivi ces excursions ; parmi elles on remarquait plusieurs 
nstituteurs. Enfin, nous devons une mention spéciale à M. 
BELLIENI, qui a pris au cours des excursions des photographies 
dont il a offert gracieusement de superbes agrandissements à 
beaucoup de membres de la Société, après en avoir orné les 
expositions de Nancy et d'Epinal. 

La session mycologique a fait une vive impression dans la 
région et y a considérablement augmenté le nombre des ama- 
teurs de champignons. Aussi, le projet déjà émis en 1903 par 
M. RauziN, de fonder à Nancy une Société de mycophages et 
de mycologues amateurs a-t-il fait son chemin. La Société 
mycologique ne saurait trop encourager des projets de cette 
sorte, qui permettront de faire profiter les amateurs des princi- 
paux centres des départements d'avantages jusqu'alors réser- 
vés aux seuls habitants de la capitale ou de ses environs. 

Le programme définitif des séances, excursions et exposi- 
tions, fut à très peu près conforme à celui envoyé sous forme 
de circulaire à tous les membres de la Société mycologique et 
publié par les journaux de la région dans le courant de sep- 
tembre. 

Nous allons donner le compte-rendu très résumé de chacune 
des journées de la session à partir de la séance d'ouverture du 
dimanche 1°r octobre, 


Séance du 1° octobre 1905 


La séance est ouverte à 10 heures du matin dans l’amphi- 
théâtre des Sciences naturelles de la Faculté des sciences, sous 
la présidence provisoire de M. le professeur FLaxaurt, de 
Montpellier, en présence d’un public assez nombreux. Les 
membres de la Société présents procédent à l'élection du 
bureau de la session. À l'unanimité sont élus : 


Présidents : M. le prof. Goprriw, directeur de l'Ecole sup 
de Pharmacie de Nancy ; M. le D' PLowrieur, de Kings-Lynn 
Angleterre). 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. iri 


Vice-présidents : MM. P. Vuircemin, professeur à la Faculté 
de Médecine de Nancy; Rea, secrétaire-général de la Société 
mycologique d'Angleterre, à Worcester ; L. Bernarp, de Mont- 
béliard ; Pecrereau, notaire honoraire à Vendôme. 

Secrétaire-général : M. Perror, professeur, à l'Ecole de 
Pharmacie de Paris, secrétaire-cénéral de la Société mycologi- 
que. 

Secretaire : MM. R. Marre, chef de travaux à la Faculté des 
Sciences de Nancy ; G. Turey, chef de travaux à la Faculté de 
Médecine de Nancy. 


M. Goprrix prononce, en prenant la présidence, une courte 
allocution au cours de laquelle, après avoir remercié la Société 
de l'avoir appelé à présider la session et avoir évoqué le souve- 
nir des anciens mycologues lorrains Goperrin et Mouceor, il 
souhaite la bienvenue à la Société mycologique au nom de tous 
les botanistes de la Lorraine. 

M. Prowricur et M. REA tiennent à remercier la Société de 
l'honneur qu’elle leur a fait en les appelant à la présidence et à 
Ja vice-présidence, affirmant ainsi l'entente cordiale entre les 
Sociétés mycologiques de France et d'Angleterre. 

M. Marre communique une lettre de M. le Conservateur des 
Eaux et Forêts de Nancy, qui remercie la Société de son invita- 
tion, regrette de ne pouvoir prendre part aux excursions, et a 
donné des instructions à ses gardes pour récolter des champi- 
gnons à l’intention de la Société et favoriser ses travaux. 

_ La Société vote des remerciements à M. le Conservateur 
LARZILLIÈRE. 

La Société vote également des remerciements à M. le direc- 
teur de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts Guxor, qui veut 
bien lui ouvrir les riches collections de cette école dans la ma- 
tinée du lundi 2 octobre. 

MM. Perror et Marre communiquent les excusesde MM. Bou- 
DIER, FLicHE, D' Burienor, D' Gizzor, RozzanD, PATouILLAR»D, 
D' Potro, Guinier, D' Auserr, que des circonstances impré- 
vues ont, au dernier moment, empêché de se rendre à la session. 

La Société regrette tout particulièrement l'absence de 
M. Bounier, dont la science profonde et l’inépuisable complai- 
sance manqueront beaucoup à cstte session. 


ve l'ARN ON SRE PE AT 


IV SOCIÉËTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. REA, au nom des mycologues anglais, tient à exprimer 
les regrets particuliers qu'inspirent à ceux-ci l'absence de 
M. Bouprer. 

M. Perror communique les remerciements que lui adresse 
Mme Errera à qui le bureau a envoyé les condoléances de la 
Société mycologique à l’occasion de la mort si brusque et si 
prématurée de son mari. 


Les onze candidatures suivantes sont présentées à la Société : 


MM. D' Cersean (Etienne), à Ouilly-Gleizé, par Villefranche 
(Rhône), par MM. Rolland et Patouillard. 

B. Durour, pharmacien, rue des Godrans, Dijon, par 
MM. Rolland et Genty. 

D: G. Tiny, chef de travaux à la Faculté de Médecine de 
Nancy, par MM. Vuillemin, Godfrin et Maire. 

MoreL-SaiLLer, à Conflans (Meurthe-et-Moselle), par 
MM. Potron et Maire. 

Ocrogon, directeur des salines de Rosières (Meurthe-et- 
Moselle), par MM. Maire et Perrot. 

Joyeux, préparateur à la Faculté de médecine de Nancy. 
par MM. Vuillemin et Maire. 

-Bruxorre, professeur à l'Ecole supérieure de Pharmacie 
de Nancy, par MM. Godfrin et Le Monnier. 

Borrer, capitaine, membre du Comité consultatif du 
musée de l’armée, à Montbrun, par Montsoult /Seine- 
et-Oise), par MM. Perrot et Rivet. 

Alfred Bzaxc, professeur au collège de Carpentras (Vau- 
cluse), par MM. Boudier, Lazarde et Reguis. 

Pierre, directeur d'Ecole communale, 8. rue Rivay, à 
Levallois-Perret (Seine), par MM. Rolland et Perrot. 


Suivant l'usage en vigueur dans les sessions générales, ces 
candidats sont immédiatement élus membres titulaires à l’una- 
nimité. 

M.PErrorT communique àla Société une lettre denotre confrère 
M.Frey-Corcarp,de Mulhouse, qui signale à la Société mycolo- 
gique un petit ouvrage de vulgarisation sur les champignons, 
publication de l'Office impérial d'Hygiène allemand. Cette bro- 
chure, accompagnée de planches coloriées, est mise en vente à 


PEUR 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. v 


un prix excessivement bas. M. Frey-Corrarp se demande s’il 
n'y aurait pas lieu pour la Société mycologique de faire en 
France quelque chose de semblable, en s'entendant au besoin 
avec l'éditeur des planches allemandes pour pouvoir utiliser 
celles-ci et réduire ainsi le prix de revient de l’opuscule. 

La Société, au vu de ces planches qui sont loin d’être excel- 
lentes, se range à l'avis que, si l’on fait quelque chose de ce 
senre en France, il y aura lieu de publier des planches meil- 
leures. La Société est en voie d’essai d'une publication impor- 
tante qui pourra être continée et il n’y a pas lieu d'espérer en 
France d’intéresser les pouvoirs publics à une semblable édi- 
tion. 

M. Kcicksieck présente à la Société quelques originaux des 
planches de l'Atlas Rolland, que la Société doit commencer à 
distribuer l’an prochain gratuitement à tous ses membres. Cet 
Atlas sera une œuvre de vulgarisation excellente. 

M. Perror donne lecture d’une lettre de M. le D' GiLLor, 
d'Autun, qui présente en son nom et en celui de MM. Mazrmanx 
et PLassarr une communication relative aux tableaux popu- 
laires de champignons comestibles et vénéneux que ces Mes- 
sieurs viennent de publier. 

Les tableaux en question sont exposés à la séance et la 
Société, après les avoir examinés, reconnait qu'il ne peuvent 
donner lieu à aucune critique sérieuse, sauf la figure d’Amanita 
muscaria qui est représentée avec un pied jaune, et approuve 
pleinement cette excellente publication de vulgarisation, à la- 
quelle elle est heureuse de donner son appui moral. 

À propos de ces ouvrages de vulgarisation une discussion 
fort intéressante s'engage à laquelle prennent part plusieurs 
personnes. M. Le Moxwxier pense que la méthode de M. GrosJEaN 
et de MM. Gizzor, Mazimanx et Pcassarp (Première manière) (1), 
méthode qui consiste à propager à un nombre très considé- 
rable d'exemplaires des tableaux et brochures très bon marché 
dénonçant les espèces vénéneuses, lui paraît préférable. 

M. Kuieksrecr fait remarquer que, pour la diffusion extrème 
des opuscules de vulgarisation, il convient d'éviter les grands 


(1) CF. Bull. Soc. Mycol. de France, XX (19041, séance du 6 octobre, 
p. LV; etibidem XXI (1905), p. 61. 


VI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


tableaux muraux, qui présentent trop d’inconvénients de port 
et d'emballage. 

M. Le Monnier propose comme moven de diffusion la cou- 
verture de cahier, et M. KzinexsiEc la carte postale. 

La Société est d'avis que ces diverses questions méritent 
d’être étudiées plus profondément dans les prochaines séances 
ordinaires. 

M.Perror présente la table générale des 10 dernières années 
du Bulletin (1895-1904), qu’il a établie sur un nouveau modèle. 
Quatre tables différentes se complètent : la première est une 
table des matières aussi détaillée que possible, la seconde une 
table par noms d'auteurs, la 3° une liste alphabétique des 
espèces figurées et la 4° une liste des espèces nouvelles décrites 
dans le Bulletin. 

La Société passe ensuite à l'examen des champignons apportés 
à la séance. 


CHAMPIGNONS PRÉSENTÉS À LA SÉANCE. 


Par M. BruNoTTE : 


Lepiota pudica. 
Psalliota arvensis. 


Par M. Marre : 


Cortinarius brunneus, claricolor. 
Amanita verna. 

Boletus Leguei. 

Hygrophorus psittacinus, sciophanus. 
Hypocrea alutacea. 


PT LD 0 CAR 


Fa à 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. VII 


Excursion dans la forêt de Ghampenoux (1°: octobre), 
Sous la direction de M. le Professeur GODEFRIN. 


La forêt de Champenoux croît sur un plateau peu accidenté 
de marnes liasiques, elle comprend des taillis sous futaies et 
de superbes futaies de hêtres avec quelques chênes ; çà et là, 
on rencontre quelques bouquets de conifères, particulièrement 
de Picea excelsa plantés par l'Administration des Forêts. 
Celle-ci possède dans la forêt de Champenoux un arboretum où 
ont été plantés de nombreux arbres exotiques, mais ces arbres 
sont encore jeunes et ne forment pas de station intéressant le 
mycologue. La forêt renferme un étang, l'étang de Brin, qui en- 
tretient la fraicheur et l'humidité des petits vallons avoisinants. 

Les mycologues, descendus du train à la halte de la Bou- 
zule, à l’orée de la forêt, ont pu parcourir à loisir la plus 
grande partie de cette dernière ; d'autre part, les gardes ayant 
fait une importante récolte qu'ils avaient exposée sur des 
tables devant une maison forestière, à la disposition de la 
Société, on comprend que le nombre des champignons observés 
dans cette excursion ait été considérable, tant au point de vue 
des espèces qu’à celui des individus. En voici la liste : 


Amanila cæsarea, rubescens, phalloides, pantherina, aspcra (forme type à 
verrues gris-Jaunâtre et non sulfurin-verdâtre comme dans la forme vi- 
rescens figurée par GILLET), musearia, vaginata (var.plumbea), strangulata. 

Lepiota cristata, gracilenta, elypeolaria, amiantina, pudica. 3 

Psalliota campestris, silvicola, kæmorrhoidaria. 

Pluteus cervinus. 

Armillariella mellea. 

Pholiota mutabilis, radicosa, terrigena. 

Stropharia æruginosa, coronilla, semiglobata. 

Tricholoma nudum, rutilans, sejunctum, vaccinum, terreum, argyraceum, 
sulfureum, ustale, acerbum, cartilagineum, saponaceum. 

Melanoleuca melaleuca. 

Entoloma nidorosum, lividum, sericeum. 

Hebeloma crustuliniforme, longicaudum, testaceum, versipelle, mesophæum. 

Panæolus campanulatus. 

Mycena galericulata, pura, epipterygia, pelianthina, polygramma. 

Nolanea pisciodora. 

Psathyrella disseminata. 

Galera tenera, hypnorum, rubiginosa, scolecina. 

Omphalia fibula, scyphoides. 


VIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Crepidotus mollis, variabilis. 

Coprinus tomentosus, nycthemerus, atramentarius. 

Cortinarius hinnuleus, impennis, cinnamomeus, cennabarinus, collinitus, 
elatior, decoloratus, duracinus, Bulliardi, causticus, saturninus, infractus, 
largus, variicolor, anomalus. 

Clitocybe infundibuliformis, nebularis, cerussata, viridis, inversa. 

Laccaria laccata, proxima. 

Clitopilus Orcella. 

Collybia butyracea, dryophila, rancida, fusipes, radicata, tuberosa, grammo- 
cephala. 

Psilocybe ericæa. 

Invcybe corydalina, petiginosa, cincinnata, destricta, scabella, prætervisa, 
geophylla, asterospora. fastigiata. 

Gomphidius glutinosus, viscidus. 

Hygrophorus conicus, pustulatus, eburneus, pudorinus, chrysodon. 

Nyctalis parasitica, asterospora. 

Lactarius velutinus, deliciosus, piperatus, blennius, azonites, mutissimus. 
pyrogalus, pallidus, insulsus, theiogalus. 

Russula alutacea, emetica, fætens, nigricans, adusta, Queleti, delica, cya- 
noxantha, graminicolor, virescens, lepida. 

Marasmius oreades, prasiosmus, urens, ramealis, longipes, erythropus. 

Panus stipticus. 

Lentinus cochleatus. 

Cantharellus tubæformis, cibarius, cinereus. 

Craterellus sinuosus. cornucopioides. 

Merulius tremellosus. 

Lenzites quercina. 

Polyporus versicolor, adustus, lucidus. 

Boletus aurantiacus, rugosus, flavus, edulis, piperatus, luteus, granulatus, 
sanguineus, subtomentosus, chrysenteron, castaneus. 

Fistulina hepatica. 

Hydnurm rufescens, repandum. 

Stereurn hirsutum, purpureum. 

Clavaria formosa, cinerea, abietina, flava, cristata. 

Cyathus hirsutus. 

Phallus impudicus. 

Lycoperdon gemmatum, piriforme. 

Calvatia saccata. , 

Trernella mesenterica, frondosa. 

Pucciniastrum Agrimoniæ. 

Melampsora Salicis-capreæ, Tremulæ. 

Helvella crispa, elastica. 

Lachnea hemisphærica. 

Leotia lubrica. 

Bulgaria inquinans. 

Cylindriurm elongatum, sur feuilles de Quercus pedunculata. 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. IX 


Visites des collections de l'Ecole nationale des 


Eaux-et-Forêts (2 Octobre). 


Le 2 Octobre, à 10 heures du matin, la Société mycologique 
se rend à l'Ecole forestière, dont le directeur, M. Guyor, avait 
bien voulu lui ouvrir les intéressantes collections. 

La Société est reçue par M. l'inspecteur-adjoint Cuir, 
attaché à la Station de recherches de l'Ecole, qui lui fait les 
honneurs des différents pavillons et met à son service sa com- 
pétence toute particulière. 

La visite commence par le pavillon DE Many. Dans la salle 
d'entrée sont exposés des modèles en relief et des photogra- 
phies des travaux de restauration des montagnes que i'Admi- 
nistration forestière a entrepris et poursuit avec succès sur 
différents points des Alpes et des Pyrénées. 

Dans la 2° salle sont réunies les collections de bois indigènes, 
représentés par de nombreux échantillons provenant des 
diverses parties de la France ; la disposition ingénieuse de ces 
échantillons, taillés en parallélipipèdes et rangés côte à côte 
sur des rayons permet de réunir sur un très petit espace un 
grand nombre de documents. 

De là la Société passe aux galeries Marnieu renfermant les 
collections générales de minéralogie, géologie et zoologie, 
ainsi que plusieurs très belles séries d'échantillons de bois 
exotiques des Indes anglaises, du Japon et des Colonies fran- 
çaises. Une petite, mais intéressante collection de paléontologie 
végétale retient un instant l'attention : elle contient plusieurs 
des échantillons originaux décrits par G. pe Saporra et M. 
Fricue. 

En sortant des galeries Marieu, on entre dans le petit 
établissement de pisciculture où l'en entretient pour l'instruc- 
tion des élèves les principaux spécimens de la faune de nos 
rivières. On jette un coup d'œil sur le laboratoire ou M. Grax- 
DEAU a exécuté de 1875 à 1884 ses travaux sur la physiologie 


x SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


des végétaux forestiers, puis on visite une salle où est installée 
une coilection très riche de fruits et graines de végétaux fores- 
tiers ; la série des fruits de conifères est particulièrement com- 
plète et bien disposée. Dans la mème salle se trouve la collec- 
tion d'insectes nuisibles aux arbres fruitiers ainsi que des 
spécimens de leurs dégâts C'est là également que se trouve la 
collection servant à illustrer le cours de Pathologie végétale 
appliquée aux forêts: on y remarque quelques beaux spéei- 
mens de Merulius lacrymans et de ses méfaits. divers Poly- 
pores, des Urédinées, Chrysomyxra Rhododendri, Melampso- 
rella Caryophyllacearum. Coleosporium Seneciomis, Cronar- 
ttum asclepiadeum, Cronartium ribicola sous leurs formes 
écidiennes {Peridermium) parasites des conifères. 

On se rend ensuite dans le jardin de l'Ecole planté d'’essences 
variées dont quelques-unes sont représentées par de fort 
beaux pieds. La Société s'arrête un instant devant un grand 
Betula pubescens dont les bronches basses portent deux 
superbes balais de sorcière causés par l’Exoascus turgidus. 

Au fond du jardin se dresse une longue galerie, dite galerie 
DauréE, qui renferme les collections relatives aux emplois 
possibles des diverses essences forestières. Des panneaux très 
artistiques présentent groupés, d'une facon originale les multi- 
ples objets que produit l'industrie du bois sous toutes ses for- 
mes. La collection des altérations et défauts du bois comprend 
un grand nombre d'échantillons ; on peut y étudier en détail 

l’action des diverses causes perturbatrices de la croissance des 
arbres, l'effet des agents météoriques, des insectes, des cham- 
pignons, sur la structure et les propriétés des bois. Une belle 
collection de champignons épixyles, rassemblée par M. 
d'ARBOIS DE JUBAINVILLE. ancien conservateur des Eaux et 
Forêts et donnée par lui à l'Ecole, fixe l'attention ; on y dis- 
tingue une belle série de Polyporus fomentarius, dryadeus, 
igniarius, pinicola, annosus. Trametes Pini, Stereum frustu- 
losum, sanguinolentum, des chancres produits par Mectria 
ditissima et divers balais de sorcière déterminés par les Exo- 
ascus Carpini, Cerasi, etc. 

À la fin de la visite à l'Ecole forestière, quelques membres 
vont jeter un coup d'œil sur le jardin botanique de la ville et le 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XI 


laboratoire de botanique de la Faculté des sciences installé au 
fond du jardin dans l’ancien corps de garde de la Porte 
Ste-Catherine. 


Ici comme dans bien d’autres laboratoires de Faculté en 
France, l’ingéniosité des travailleurs et des directeurs a suppléé 
à l'insuffisance des locaux mis à leur disposition. 


EN 


XII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Excursion au Plateau de Malzéville (2 Octobre), 


sous la direction de M. le professeur GODFRIN. 


La Société, après sa visite aux collections de l'Ecole fores- 
tière. s'est rendu par voiture au restaurant d'été de Trianon, 
sur les flancs de la colline de Malzéville, d’où l’on aurait joui 
d'une magnifique vue d'ensemble sur la ville de Nancy. sans la 
pluie qui faisait rage. Après un déjeuner fort gai, les excur- 
sionnistes bravant la fine pluie qui continuait à tomber ont fait 
l'ascension du plateau de Malzéville pour aller explorer le bois 
de Dommartemont, les pelouses du plateau et redescendre 
ensuite sur Malzéville. Le terrain exploré consiste en massifs 
assez ägés de Picea excelsa, Pinus: Laricio, en bois taillis 
feuillus où dominent Fagus siloatica. Corylus Avellana, 
Quercus sessiliflora, Carpinus Betulus, et en pelouses arides, 
quelquefois rocailleuses. Toutes ces stations sont situées sur le 
calcaire bajocien. 

La récolte, malgré les averses qui n'ont guère cessé d’accom- 
pagner les mycologues, a été très abondante et intéressante : 


Amanñita phalloides, muscaria, vaginata var. plumbea. 

Lepiota clypeolaria, amiantina, carcharias, pudica, cristafta, gracilenta. 

Psalliota hzmorrhoidaria, silvicola, campestris, comtula, arvensis. 

Cortinellus bulbiger. 

Armillaria luteo-virens, rmellea. 

Stropharia æruginosa, coronilla, semiglobata. 

Tricholoma nudurm, sordidura, rutilans, portenlosum (très rare à Nancy, un 
seul exemplaire), vaccioum, imbricatum, terreum, sulfureuom, album, 
striaturm, cartilagineum, equestre, acerbum, saponacenm, melaleucum, 
truncatum, cuneifolium, chrysenteron. 

Entolorna nidorosum, sericeurn. 

Hebeloma crustulinitorme, mesophzum. 

Panzolus campanulatus, sphinctrinus. 

Mycena galericulata, pura. epipterygia, lactea, Adonis, polygramma. 

Omphalia pysidata, fibula, Swartzii. 

Dochrmiopus variabilis. 

Galera hypnorumn, scolecina, tenera. 

Coprinus radiatus, 


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SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XIII 


Corlinarius collinitus, camurus, glaucopus, calochrous, prasinus, cærules- 
cens, infractus, ileopodius, erythrinus, rigidus. 

Laccaria laccata et var. amethystina. 

Clitocybe gilva, infundibuliformis, nebularis, viridis, pityophila, inornala, 
ditopus, concava, cyathiformis, diatreta, inversa, amarella et var. mun- 
dula. 

Collybia rancida, coracina, butyracea, radicata, grammocephala, dryophila, 
erythropus. 

Clilopilus Orcella. 

Leptonia euchlorum, euchroum, chalybæum, lampropus. 

Naucoria melinoides, pusilla, semi-orbicularis. 

Psilocybe fϾnisecii. 

Inocybe cæsariata, fastigata, geophylla, p rætervisa, rimosa. 

Paxillus atrotomentosus, involutus. 

 Gomphidius glutinosus, viscidus. 

Hygrôphorus eburneus, conicus, chlorophanus, coccineus, discoideus, aga- 
thosmus, virgineus. 

Lactarius mitissimus, serifluus, theiogalus, pubescens. deliciosus, sangui- 
fluus, azonites. 

Russula cyanoxantha, sanguinea, Turci, Queleti, veternosa. 

Marasmius caulicinalis, hariolorum, ramealis, Oreades. 

Pañnus stüipticus. 

Polyporus versicolor, stipticus, adustus, annosus. 

Bolelus luteus, granulatus, viscidus, chrysenteron. 

Hydnum zonatum, repandum, nigrum. 

Stereum hirsutum. 

Clavaria abietina, flaccida, cristata, formosa, canaliculata, cinerea. 

Pterula multifida. 

Lycoperdon piriforme, gemmatum, pratense, umbrinum. 

Geaster fimbriatus, coronatus. 

Bovista plumbea. 

Calvatia saccata. 

Cyathus Olla. 

Tylostoma mammosum. 

Phallus impudicus. : 

Dacrymyces deliquescens. 

Onygena corvina. 

Xylaria hypoxylon. 

Hypomyces Vuilleminianus 

Otidea ferruginea. 

Helvella crispa, lacunosa. 


XIV SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. 


Excursion dans la forêt de Haye (3 octobre). 


Sous la direction de M. MAIRE. 


La Société, à laquelle s'étaient joints des amateurs nan- 
céiens, plus nombreux encore que les jours précédents, part de 
Nancy en voiture à 8 heures du matin et prend la route de 
Champigneulles (1). À la sortie de Maxéville, elle quitte les 
voitures pour gravir les collines boisées qui dominent ce village 
et redescendre dans le vallon de Champigneulles sur la pépi- 
nière de Bellefontaine. Là elle visite l'établissement de piscicul- 
ture, dont M. Drouix »E Bouvizce lui explique le fonctionne- 
ment avec la plus grande complaisance, puis après avoir ex- 
ploré les bois d'épicéas, et de pins qui bordent l'étang Hinzelin 
et y avoir admiré d'immenses cercles d'Armillaria aurantia, 
elle parcourt en voiture lepittoresque ravin des Fonds-de-Foul, 
pour arriver à midi 1/2 à l'auberge des Baraques où l’attendait 
un succulent déjeüner, dont le besoin commençait à se faire 
vivement sentir. Après avoir désintéressé leur estomac. les 
excursionnistes se rendent à la maison forestière et y exami- 
nent les champignons recueillis par les gardes ; on y remarque 
quelques espèces intéressantes. Les voitures reprennent ensuite 
les mycologues et s'engagent sur la route Jean-Lebrun. 

Au Fond de la Crédence on laisse les voitures continuer 
seules jusqu'aux Six-Bornes, où elles doivent attendre la So- 
ciété, et l'on s'engage dans un bois d'épicéas assez àgé, dont la 
richesse incroyable en champignons arrache à tous des cris de 
surprise et de joyeuses exclamations. Au dessus du sol littéra- 
lement tapissé de Mycena vulgaris, le Lactarius deliciosus 
et le Russula Queleti soulèvent par centaines leurs chapeaux 
orangés et purpurins. 


(1) Cette excursion comprenait plus de 40 personnes, dont voici les noms : 

M. et Mlle AIMÉ, MMlles Dauu, MM. DupPaIN, DE GIRONCOURT, Giry, 
JEANMAIRE, Mile Jos, MM. Joyeux, KziNCKsiIECK, M. et Miles LE MONNIER» 
MM Lerèvre, MAEL, MarcHa1, M. et Mme R. MAIRE, MM. MiCHELS, MOREL- 
SaILLET, OcroBox, Mile Oviox, Mile PauLus, M. PELTEREAU, M. et Mme 
PERROT, M. Picxarp, MM. PLowRriGuaT, M. et Mme C. REA, Mile RICHARD, 
capitaine RIvET, M.SACHÉ, M. et Mme Simon, MM. THiRy, TIMBERT, M. et Mme 
VUILLEMIN. 


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SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. xV 


Partout des cercles de Cortinarius laniger dont les individus 
se pressent les uns sur les autres ; çà et là d'immenses ronds 
de Clavaria formosa et de CL. rufescens en spécimens gigan- 
tesques ; des troupes nombreuses d’Hygrophorus agathosmus 
et de Tricholoma terreum se succèdent et s’emmèêlent de 
toutes parts. 

Pareille abondance n'avait été vue depuis la forêt d’Eu en 1896, 
et quelques espèces rares y sont largement représentés. 

Après avoir fait ample moisson dans ce petit bois d’épicéas, 
la Société gagne à pied les Sept-Bornes où elle trouve un 
spécimen de Polyporus acanthoides mesurant un mètre de 
diamètre. On remonte en voiture, et après une courte halte, 
dans le seul bosquet de sapin pectiné de la forêt, où M. l’inspec- 
teur-adjoint Cuir emmène les plus intrépides des mycologues, 
malgré la nuit tombante, on regagne Nancy en passant par 
Clairlieu. 

Qu'il nous soit permis de remercier tout particulièrement M. 
l’inspecteur-adjoint Curr, qui a bien voulu accompagner la 
Société dans cette excursion, et la faire profiter de sa connais- 
sance approfondie de la forêt de Haye. 

Ajoutons que cette excursion a été favorisée par un temps 
superbe, et que grâce à la clémence du ciel, au pittoresque de 
la région parcourue et à l'abondance des récoltes elle a marqué 
la plus belle journée mycologique de la session. 

Les stations explorées par la Société dans cette journée ont 
été très diverses: des taillis sous futaie avec chêne dominant ; 
des futaies de hêtre, des bosquets d’épicéas, de sapin pectiné, 
de pin d'Autriche, de conifères variées, des pelouses arides, 
des prés humides, situés sur le calcaire bajocien et sur les ter- 
rains argilo-calcaires du lias, ont offert aux mycologues les 
espèces les plus variées. Un lambeau argilo-siliceux de limon 
pliocène, situé au dessus de Maxéville, a fourni quelques cham- 
pignons spéciaux (Amanila cæsarea, Cortinarius limonius). 


LISTE DES ESPÈCES RÉCOLTÉES. 


Amanita cæsarex, rubens, pantherina, vaginata, strangulata, solitaria. 

Lepiota, procera, clypeolaria, amiantina, pudica, cristata, aspera, acutes 
quamosa. 

Psalliota silvatica, hæmorrhoridaria, campestris, silvicola. 


XVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Armillaria aurantia, mellea. 

Cortinellus bulbiger. 

Mucidula mucida. 

Pluteus cervinus, phleboporus. 

Pholiota marginata, lucifera, mutabilis, radicosa. 

Stropharia æruginosa, coronilla. 

Tricholoma nudum, rutilans, sejunctum, vaccinum, imbricatum, terreum, 
squarrulosum, sulfureum, album, ustale, striatum, sordidum, melaleucum, 
cartilagineum, saponaceum, cuneifolium. Russula, cinerascens, equestre. 

Entoloma nidorosum, sericeum, lividum. 

Hebeloma crustuliniforme, testaceum, versipelle, mesophæum. 

Mycena lactea, polygramma, pelianthina, metata, vulgaris, galericulata, 
pura, epipterygia, rosella, galopus, cruenta, filopes. 

Psathyrella disseminata, gracilis. 

Omphalia fibula, scyphoides. 

Dochmiopus variabilis. 

Crepidotus mollis. 

Galera tenera, hypnorum, rubiginosa, scolecina. 

Coprinus micaceus, comatus, picaceus. 

Cortinarius hinnuleus, impennis, collinitus, cinnamomeus, laniger, glau- 
copus, cærulescens, croceocæruleus, claricolor, sebaceus. limonius, caus- 
ticus, duracinus, präsinus, fulmineus, orichalceus, rufoolivaceus, per- 
comis (forme inodore et de petite taille), infractus, anomalus, ileopodius, 
erythrinus, castaneus, forvus, multiformis, cotoneus, largus, triumphans, 
paleaceus, azureus, Bulliardi, calochrous. 

Hypholoma hydrophilum, appendiculatum, fasciculare, sublateritium, la- 
crimabundum. 

Flammula carbonaria. 

Clitocybe infundibuliformis. phyllophila, pityophila, viridis, nebularis, in- 
versa, amarella, cyathiformis. 

Laccaria laccata et var. amethystina. 

Clitopilus orcella. 


Tubaria furfuracea. 
Collybia butyracea, rancida, conigena, fusipes, tuberosa, dryophila, radicata, 


grammocephala, atramentosa var. nigrescens, maculata. 

Leptonia euchlorum, euchroum. 

Naucoria semiorbicularis. 

Inocybe geophylla, rimosa, fastigiata, piriodora. 

Gomphidius viscidus, glutinosus. 

Paxillus involutus. 

Hygrophorus cossus, eburneus, virgineus, penarius, agathosmus, discoi- 
deus, conicus, pudorinus, chrysodon. 

Lactarius mitissimus, pubescens, serifluus, pallidus, pyrogalus, theiogalus, 
deliciosus, velutinus, piperatus, azonites, uvidus, flavidus, quietus, 

Russula alutacea, fœtens, veternosa, emetica, Queletii, cyanoxantha, oli 
vascens, aurala, uigricans. 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XVII 


Marasmius oreades, androsaceus, ramealis, fœtidus, hariolorum, epiphyllus. 

Panus stipticus. 

Plicatura faginea. 

Schizophyllum commune. 

Lenzites flaccida, quercina. 

Merulius tremellosus, corium. 

Trametes gibbosa. 

Polyporus brumalis,calceolus, versicolor, igniarius, adustus, lucidus, zonatus, 
sulfureus, acanthoides. 

Bolelus aurantiacus, edulis, satanas, luridus, luteus, granulatus, rugosUus, 
chrysenteron, subtomentosus, purpureus. 

Fistulina hepatica. 

Hydnum rufescens, repandum, nigrum, zonatum, pudorinum, imbricatum. 

Trpex paradoxus. 

Stereum hirsutum, rugosum, purpureum. 

Phylacteria caesia. 

Peniophora quercina, cinerea. 

Aleurodiscus disciformis. 

Cantharellus cibarius, cinereus, carbonarius. 

Craterellus cornucopioïides, sinuosus. 

Clavaria similis, pistillaris, abietina, cristata, formosa, vermicularis, rufes- 
cens, rugosa. 

Vuilleminia comedens. 

Dacryrmyces deliquescens. 

Galocera cornea. 

Phallus impudicus. 

Geaster fimbriatus. 

Sebacina caesia, effusa. 

Lycoperdon geramatum, piriforme, velatum. 

Calvatia saccata. 

Tremella mesenterica, viscosa. 

Xylaria hypoxylon. 

Ustulina vulgaris. 

Hypoxylon fuscum. 

Diatrype stigma, bullata. 

Cucurbitaria Coluteæ. 

Melanomma pulvis-pyrius. 

Nectria cinnabarina, ditissima. 

Hypomyces Nuilleminianus. 

Helvella crispa, lacunosa. 

Leotia lubrica. 

Lachnea hemisphærica. 

Helotium citrnum, æruginosum. 

Lophodermium Pinastri. 

Goccomyces coronatus. 

Microsphæria Aceris (Acer pseudo-platanus). 

Phyllactinia corylea (Corylus avellana). 


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XVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Exposition de Champignons du 4 octobre 1905. 


La matinée du 4 octobre a été entièrement consacrée à la 
préparation de l'Exposition, préparation qui avait été amorcée 
la veille par le transport et l'installation des collections myco- 
logiques de la Faculté des Sciences, dont MM. Mercier, chef 
de travaux à la Faculté des Sciences, et VERNIER, préparateur 
à la Faculté de Médecine, avaient bien voulu se charger pen- 
dant l’excursion de la forêt de Haye. 

La Société Mycolugique disposait, pour l'Exposition, de la 
galerie nord de la Salle Poirel, gracieusement prètée par M. le 
Maire de Nancy. auquel la Société adresse ses remerciements 
sincères. 

Nous devons également exprimer la reconnaissance de la 
Société Mycologique de France à la Société lorraine des Amis 
des Arts, et en particulier à MM. Le Monnier, Aug et 
LaLAncE, grâce à l'intervention desquels l'Exposition a pu 
avoir lieu dans le susdit local. La Société des Amis des Arts 
avait, en effet, retenu depuis de longs mois les trois galeries à 
partir du 1°" octobre, pour la préparation du Salon lorrain. et 
elle a consenti à ne prendre possession de la galerie N. que le 
6 octobre, afin de permettre à la Société Mycologique d’en faire 
usage. 

Il serait injuste d'oublier la Société d'Horticulture de Nancy. 
qui a bien voulu prêter, pour l'Exposition de Champignons. 
les tables qu'elle avait fait dresser pour son Exposition d'Hor- 
ticulture, dont la clôture avait eu Heu quelques jours aupa- 
ravant. 

Nous devons encore des remerciements tout particuliers à 
M. le D' G. Triry, qui a bien voulu passer quatre heures, de 
8 heures à minuit, le soir du 3 octobre, malgré la fatigue de 
toute une journée d’excursion, à terminer avec nous, à la pâle 
lueur d’une bougie, l’installation des collections de la Faculté 
des Sciences. 


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SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. \ix 


Enfin MM. les professeurs Le Monnier, GoprRiN, VUILLEMIN 
et Gain, et Madame Bescu, qui ont augmenté l'intérêt de 
l'Exposition en y présentant, les premiers les collections et les 
iconographies mycologiques de l’Université, la seconde les 
planches inédites de feu M. Bescn, mycologue lorrain des plus 
distingués, ont droit aussi aux remerciements de la Société, 
ainsi que MM. Kuieksreck, PELTEREAU, pour leurs planches pu- 
bliées et inédites, et MM. Dorez, PRENANT, BERNARD, L. MAIRE, 
Murecer. Pyar, Panau, Linpen, Barprer, LEBcLonn, Main, 
River, GROSJEAN, ORDINAIRE, TIMBERT, BRUNOTTE, PETITMENGIN, 
l'Abbé Carrer, Guinier, Hapor, Craunez, RaouLrr, pour leurs 


Re ou leurs envois. 
a. matinée a été bien courte pour la détermination et le 


classement de l’énorme quantité de matériel récolté ou envoyé ; 
toutefois. grâce au zèie des nombreux mycologues présents: 
et en particulier de MM. GoprriN, PERROT, DE GiroNcouRT, 
Try, Dupa, PecrerEau, PLovwricur père et fils, CLauvez, 
Raouzr, RE, PEeTITMENGINX, Vernier et Maire, l'Exposition a 
pu être prête vers 1 heure de l'après-midi. 

Sur une longue table médiane et sur tout un côté de la gale- 
rie était disposée l'Exposition générale des Champignons 
vivants de laquelle on avait distrait un groupe important d’es- 
pèces comestibles et vénéneuses exposées à part. Au mur 
étaient fixés des tableaux originaux des plantes reproduites dans 
l'ouvrage de M. Duuée et appartenant à M. Kzinkcksieck, les 
tableaux de la Société Mycologique et les planches de Bolets 
si artistiques, dues à l’habile pinceau de M. PELTEREAU. 

Sur le côté opposé de la galerie se voyait une collection 
remarquable d’iconographies de champignons appartenant aux 
divers laboratoires de l'Université : citons BurLrarp, ScHxFrFER, 
SOWERBY, COORE, STURM, BarLaA, Barscn, BoLron, BErxaR», 
Gicrer, Quécer, BrirzezMayer, Fries, KazcaBrENNER. Kroms- 
HOLZ, KARSTEN, BrEsaporA, LucanD, TuLAsne, HozLôs, Boupter, 
parmi celles qui ont été publiées, et celles de GoperriN,de Pont- 
à-Mousson (1780-1820) et de Bescn, de Nancy (1880-1900) 
parmi les inédites. 

Plus loin, sur des gradins, était disposée dans l’ordre de la 
classification Friesienne la collection de Champignons du 
Laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences. Cette 


XX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


collection comprend 798 bocaux ou flacons dans lesquels sont 
conservées soit à sec, soit dans des liquides appropriés, pres- 
que autant d'espèces de champignons. principalement de 
Basidiomycètes et d'Ascomycètes supérieurs. Cette collection 
était complétée par une série de spécimens desséchés de Poly- 
pores et deux énormes Calvatia gigantea. Le Laboratoire de 
Botanique appliquée exposait de remarquables spécimens de 
Merulius lacrymans. des bois ravagés par son mycélium, puis 
des balais de sorcière, des chancres, des tumeurs et autres 
lésions des arbres ou des plantes herbacées, produites par des 
champignons. 

Le Laboratoire d'Histoire naturelle médicale de la Faculté 
de Médecine présentait une série de cultures pures de champi- 
gnons provenant de produits pathologiques, des cultures 
comparées à diverses températures de Penicillium crustaceum 
et d'Aspergillus fumigatus, de parasites d'insectes, de Muco- 
rinées amylomycètes. et enfin deux types de Mucorinées cou- 
vertes de zygospores. 

L'Exposition a obtenu un succès remarquable bien que 
certaine partie de la presse nancéienne, hypnotisée par des 
élections partielles à Nancy et dans la région, ait négligé 
d'annoncer son existence à ses lecteurs. C'était la première 
fois qu'une Exposition mycologique avait lieu à Nancy et elle 
excitait une vive curiosité ; aussi la Renommée aux cents bou- 
ches avait-elle répandu dans toute la ville l'avis qu'un seul 
journal avait publié. Un public nombreux s’est pressé jusqu'à 
la nuit devant les champignons exposés et les mycologues 
présents ont eu fort à faire pour répondre à toutes les demandes 
d'explications et de renseignements qui leur ont été faites. 

Parmi les visiteurs, nous devons citer M. Apam. recteur de 
l'Académie de Nancy, qui a longuement examiné l'Exposition, 
s'intéressant particulièrement à la participation de l'Université 
de Nancy. De tous côtés, on a émis le vœu que de semblables 
expositions aient lieu à Nancy tous les ans pour l'instruction 
mycologique du public. 

À la demande générale, il fut décidé que l'Exposition reste- 
rait ouverte le lendemain, M. VuizcemiN ayant bien voulu 
accepter de s’en occuper durant cette journée. 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXI 


Liste générale des Champignons figurant à l'Exposition 
de Nancy. 


Les espèces sont disposées alphabétiquement dans chaque 
genre. Les champignons marqués B font partie de la 
collection du Laboratoire de Botanique de la Faculté des 
Sciences, ceux marqués B À de celle du Laboratoire de Bota- 
nique appliquée de la même Faculté, et enfin la lettre M 
désigne les espèces exposées par le Laboratoire d'Histoire 
naturelle médicale de la Faculté de Médecine. 


Amanita aspera B, cæsarea B, citrina B et var. mappa B, echinocephala B, 
inaurata B, junquillea B, muscaria B, pantherina B, phalloides B, por- 
phyria B, rubens B, solitaria Bull. B, vaginata v. plumbea B, v. fulva B, 
verna B, virosa B. 

Lepiota amiantina B, aspera B, et v. acutesquamosa, Badhami B, carcharias, 
carneifolia Gill., castanea, clypeolaria B, cristata B, echinata B, excoriata B, 
sracilenta B, helveola Bres. B, procera B, pudica, rhacodes B, semi- 
nuda B. 

Armillaria aurantia B, cingulata B, colossus B, luteovirens B. 

Armillariella mellea B. 

Mucidula mucida B. 

Tricholoma acerbum, aggregatum B, album B, argyraceum B, brevipes, 
carneum B, cartilagineum, chrysenteron B, cinerascens, columbetta B, 
cuneïfolium B, decorum B, equestre B, fulvum B, Georgii B, grammopo- 
dium, imbricatum B, inamænum B, irinum B, lascivum B, melaleucum B 
et var. phæopodium B, murinaceum, nudum, panæolus B, portentosum B, 
psammopus B, rutilans B, saponaceum, sejunctum, sordidum, squarrulo- 
sum, Striatum B, sulfureum B, terreum, tigrinum, ustale, vaccinum, vir- 
gatum B. | 

Collybiu atrata B, butyracea B, clavus B, conigena B, distorta B, dryophila b, 
extuberans B, fumosa B, fusipès B, grammocephala B, inaculata B, race- 
mosa B, radicata B, rancida B, tuberosa B, velutipes B. 

Clitocybe amara, amarella B, aurantiaca B, brumalis B, clavipes B,concava b, 
cyathiformis B, dealbata B, diatreta, gilva B, geotropa B, infundibulifor- 
mis B, inornata B, inversa B, nebularis B, phyllophiia B, pityophila, rivu- 
losa, suaveolens B, tabescens B, vibecina B, viridis B. 

Laccaria laccata B et var. amethystina, proxima B. 

Omphâlia ericetorum, fibula B, griseola, marginella B, philonotis B, pseudo- 
androsacea B, pyxidata B, Swartzii B, umbellifera B. 

Mycena Adonis,ætites B, ammoniaca B, aurantiomarginata B, calopus, cor- 
ticola B, cruenta B, epipterygia B, filopes B, galericulata B, galopus, 

. gypsea B. lactea B, leptocephala B, pelanthina B, plicosa B, polygrammaB, 
pura B, rosella B, rugosa B, Seynii B, stannea, stylobates B, vitilis B, vul 
garis B. 


XXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Marasmius Abietis B, alliaceus B, androsaceus, caulicinalis, chordalis B. 
epiphyllus B, erythropus B, fætidus B, graminum, hariolorum B, lon- 
gipes B, oreades B, prasiosmus B, ramealis B, rotula B, urens B et var. 
peronatus. 

Pleurotus corticatus, dryinus B, geogenius B, mitis B, ostreatus B, peta- 
loides B. 

Calathinus porrigens B, striatulus B. 

Panus flabelliformis B, stipticus B, violaceofulvus B. 

Lentinus adhærens B, cochleatus B, squamosus B. 

Hygrophorus agathosmus, arbustivus B, aureus, caprinus B, capreolarius B, 
ceraceus B, chrysodon B, chlorophanus B, coccineus B, conicus B, cossus, 
discoideus B, eburneus, irrigatus B, lætus B, limacinus, lucorum B, minia- 
tus B, nemoreus, nitratus B, niveus, obrusseus, olivaceoalbus B, ovinus, 
penarius B, pratensis B, psittacinus B, pudorinus B, puniceus, pustula- 
tus B, Russula B, sciophanus B, turundus var. lepidus Boud. B, virgineus 
vitellinus B. 

Nyctalis asterophora B, parasitica B. 

Russula adusta, alutacea B, amæna B, aurata, chamæleontina B, cyanoxan- 
tha B, delica B, depallens var. vinosa, emetica, fallax, fellea B, fœtens B, 
fragilis B et var. nivea B, fusca B, graminicolor, lepida B, nauseosa, nigri- 
cans B, ochroleuca, olivascens, puellaris B, Queletii, ravida, rubra B, san- 
guinea, sororia B, Turci, vesca B, veternosa, violacea, virescens B. 

Lactarius aurantiacus, azonites B, blennius B, chrysorheus B, deliciosus B, 
flavidus, glycvosmus B, helvus B, hysginus' B, insulsus B, intermedius 
Krombh. B, lignyotus B, mitissimus B, pallidus, piperatus B, plumbeus, 
pubescens, pyrogalus, quietus B, rufus B, sanguifluus, scrobiculatus B, 
serifluus B, subdulcis B, theiogalus, tithymalinus, torminosus B, uvidus 
Fr. Boud. non Quél., velutinus Bertill. B, vietus B. 

Volvaria bombycina B, gloïiocephala B, parvula B. 

Pluteus cervinus, leoninus B, phlebophorus. 

Entoloma clypeatum B, costatum B, lividum B, madidum B, nidorosum B, 
nitidum B, prunuloides, rhodopolium, sericeum B. 

Leptonia chalybæum, euchlorum B, euchroum B, lampropus B, sericel- 
lum B, Torrentera B. 

Nolanea icterina B, mammosa B, pascua B. 

Eccilia cancrina B. 

Clitopilus Orcella B. 

Dochmiopus sessilis (Bull.) Karst. 

Rozites caperata B. 

Pholiota adiposa B, aurea B, aurivella B, destruens B, dura B, lucifera B, 
marginata, mutabilis B, radicosa B, squarrosa B, terrigena B, togularis B, 
unicolor B. 

Cortinarius acutus B, alboviolaceus B, amethystinus B, azureus, bivelus B, 
bolaris B, brunneus B, Bullliardi B, brunneofulvus B, cærulescens, calhs- 
teus, calochrous B,. camurus, castaneus B, causticus B, cinnabarinus B, 
cinnamomeus, claricolor B, collinitus B, cotoneus B, croceus, crocescæru- 
leus, eroceoconus B, crocolitus B, cumatilis, decipiens, decoloratus, 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXIII 


decumbens B, duracinus B, elatior B, erythrinus, fulmincus B, glauco- 
pus B, hæmatochelis B, hemitrichus B, hinnuleus, ileopodius B, impennis, 
infractus B, largus B, laniger B, limonius B, miltinus, multiformis B, 
orichalceus, paleaceus B, percomis B, pholideus B, prasinus B, purpuras- 
cens, rufoolivaceus B, sanguineus B, saturninus B, stillatitius B, trium- 
phans, torvus B, venetus B, vibratilis B, violascens B. 

Hebeloma crustuliniforme, firmum B, truncatum B, versipelle B. 

Flammula astragalina B, carbonaria B, flavida B, ochrochlora. 

Naucoria camerina B, Christinæ B, cucumis B, myosotis B, pusilla B, 
semiorbicularis, subglobosa B, temulenta B. 

Inocybe asterospora B, cæsariata B, calamistrata, cincinnata B, corydalina B, 
fastigiata, geophylla B, petiginosa B, piriodora B, prætervisa B, scabella, 
Trinii. 

Crepidotus mollis B. 

Paxillus atrotomentosus, involutus, lamellirugus B, Tricholoma B. 

Tubaria furfuracea B. 

Galera Sahleri B, scolecina, tenera. 

Psalliota arvensis B, augusta B, campestris, comtula, Claudeliorum nov. 
sp. B, hæmorrhoiïdaria B, silvatica, silvicola, xanthoderma B. 

Stropharia æruginosa B, coronilla B, merdaria B, semiglobala, squa- 
mosa B. 

Hypholoma appendiculatum B, dispersum B, epixanthum B, fasciculare B, 
hydrophilum B, leucotephrum B, lacrimabundum B, sublateritium B. 

Psilocybe atrorufa B, coprophila B, ericæa B, fænisecii B, semilanceata B. 

Psathyra conopilea, corrugis B, torpens B. 

Panæolus campanulatus B, fimiputris B, retirugis B, sphinctrinus B. 

Coprinus atramentarius B, comatus B, fimetarius B, tuberosus B. 

Gomphidius viscidus B, roseus B, glutinosus B. 

Boletus æreus B, appendiculatus B, aurantiacus Bull. B, badius B, bovinus B, 
calopus B, castaneus B, chrysenteron B, corsicus B, cyanescens B, edulis B, 
erytropus B, flavus B, felleus B, fusipes B, granulatus B, Leguei B, luri- 
dus, luteus, parasiticus B, piperatus B, porphyrosporus B, reticulatus B, 
rugosus Sow. B, sanguineus B, satanas B, scaber B et var. niveus B, stro- 
bilaceus B, subtomentosus B, tessellatus Gill. B, variegatus, versicolor B, 
viscidus B. 

Phylloporus Pelletieri B. 

Lenzites flaccida B, quercina B, sæpiaria B, tricolor B, Dædalea biennis B. 

Trarnetes cervina B, cinnabarina B, gibbosa B, hispida B, inodora B, 
odorata B, rubescens B, suaveolens B, Trogii B. 

Favolus alveolaris B. 

Hexagonia Marcucciana B. 

Plicatura faginea B (Trogia crispa). 

Schizophyllum alneum B. 

Poria medulla-panis B, megalopora B, subfuscoflavida B, uuita B, vul- 
garis B. 

Ptychogaster albus B. 


XXIV SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. 


Polyporus abietinus B, acanthoïdes, adustus, amorphus B, annosus B, BA, 
apalus B, arcularius B, betulinus B, BA, borealis B, brumalis B, calceolus, 
conchatus B, confluens B, cristatus B, dichrous B, hispidus BA, igniarius 
B, BA, fomentarius B, BA, fraxineus B, frondosus B, lentus B, leuco- 
melas B, lucidus B, BA, marginatus var. pinicola B, BA, moutanus B, 
nummularius B, nigricans B, BA, ovinus B, pes-capræ B, Ribis B, rubri- 
porus B, rutilans B, spumeus B, squamosus BA, stipticus B, subsquamo- 
sus B, tephroleucus B, tubarius B, umbellatus B, velutinus B, versicolor, 
vulpinus. 

Fistulina hepatica B. 

Merulius corium B, lacrimans B, BA, tremellosus B. 

Phlebia contorta B, radiata B. 

Hydnum acre B, amarescens B, amicum B, auriscalpium B, cæruleum, 
coralloides B, erinaceus B, floriforme, graveolens, imbricatum B, nigrumB, 
pudorinum B,repandum B,rufescens B, squamosum, violascens B,zonatum B. 

Odontia hyalina B, membranacea B. 

Trpex obliquus, paradoxus B, violaceus B. 

Sistotrema confluens B. 

Cyphella ampla B, ciliata B, digitalis B, villosa B. 

Sparassis crispa B. 

Dictyolus bryophilus B, retirugus B, muscigenus B. 

Solenia anomala B. 

Corticium aurantium B, cæruleum B, Chrysanthemi B, lacteum B, læve B, 
polygonium B, violaceolividum. 

Hypochnus Sambuci, serus B. 

Peniophora aurantiaca B, cinerea B, incarnata B, gigantea B. 

Aleurodiscus disciformis. E 

Stereum cristulatum B, fuscum B, frustulosum B, BA, hirsutum BA, insi- 
gnitum B, purpureum, rugosum, sanguinolentum B. 

Hymenochæte ferruginea, Mougeotii B. 

Cristella cristata B. 

Phylacteria anthocephala B, clavularis B, cæsia B, intybacea B, palmata B, 
radiata B, terrestris B. 

Tomentella ferruginea. 

Coniophora puteana B. 

Grandinia crustosa. 

Exobasidium Rhododendri A. . 

Vuilleminia comedens R. Maire (Corticium comedens Nees) B. 

Clavaria abietina B, acroporphyrea B, argillacea B, canaliculata B, cinerea B, 
corniculata B, cristata B, epichnoa B, flaccida B, formosa B, fragilis B, 
grossa, inæqualis B, ligula B, pistillaris B, rufescens B, rugosa B, similisB, 
stricta B, truncata B, vermicularis B. 

Typhula mucor B. 

Pterula multifida B. 

Craterellus clavatus B, cornucopioides B, cibarius B, cinereus B, infundibu- 
liformis, tubæformis B, umbonatus B. 

Clatlrrus ruber B, 


LH 2e pit 


ù | 4 a 
en 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXV 


TIthyphallus impudicus B. 

Mutinus caninus B. 

Colus hirudinosus B. 

Scleroderma vulgare B, verrucosum B. 

Mycenastrum corium B. 

Polysaccum pisocarpium B, et var. crassipes B. 

Astræus stellatus B. 

Tylostoma fimbriatum B, mammosum B. 

Calvatia cælata B, gigantea B, BA, saccata B. 

Lycoperdon echinatum B, gemmatum B, piriforme, pratense, umbrinum, 
velatum B. 

Bovista plumbea B. 

Geaster coronatusB, fiimbriatus B, triplex B. 

Cyathus hirsutus B, olla B. 

Crucibulum vulgare B. 

Nidularia pisiformis B. 

Sphærobolus stellatus B. 

Rhizopogon luteolus B., rubescens B, 

Dacrymyces deliquescens B, sebaceus? B. 

Calocera cornea B, viscosa B. 

Ditiola radicata B. 

Guepiniopsis merulina B. 

Exidia glandulosa B. impressa B, truncata B, recisa B. 

Tremella frondosa B, mesenterica B, violacea B, viscosa B. 

Guepinia rufa B. 

Tremellodon gelatinosum B. 

Sebacina cæsia B, effusa B, incrustans B. 

Auricularia auricula-judæ B, mesenterica B. 

Septobasidium michelianum B. 

Gymnosporangium gracile B. A. 

Cronartium asclepiadeum P, (Peridermium pini corticola) B. 

Puccinia bulbocastani B. 

Endophyllum sempervivi var. æcidioides B. 

Melampsorella caryophyllacearum I. (Peridermium elatinum) B. 

Ustilago Maydis B. BA. 

Entorhiza cypericola B. 

Helvella crispa B, elastica B, infula B. lacunosa B, sulcata B. 

Morchella deliciosa B, esculenta B, conica B. 

Gyromitra esculenta B. 

Geoglossum glabrum B. 

Microglossum viride B. 

Mitrula paludosa B. 

Cudonia circinans B. 

Leotia lubrica B. 

Spatularia flavida B, minima B. 

Rhizina inflata B. 

Otidea auricula B, ferruginea B, leporina B, onotica B. 


XXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Aleuria asterigma B, aurantia, badia B, vesiculosa B, venosa B. 
Acetabula leucomelas B. 
(ralactinia proteana B, succosa B. 
Humaria humosa B, rutiians Cooke B. 
Pyronema confluens. 
Ascophanus ruber B. 
Pseudoplectania melæna B. 
Helotium æruginosum B, citrinum B, fructigenum B, marchantiæ B. 
Phialea lirma B. 
Sclerotinia baccarum B, Ficariæ B,. tuberosa B. 
Lachnum bicolor B. 
Lachnea hemisphærica B, hirta B, scutellata B. 
Sarcoscypha coccinea B. 
Dasyscypha sericea B. 
Mollisia melaleuca B. 
Bulgaria inquinans B. 
Coryne sarcoïdes B. 
Propolis faginea 3. 
Calicium salicinum B. 
Hydnocystis piligera B. 
Tuber uncinatum B. 
Chæzromyces meandriformis B. ? 
Elaphomyces variegatus B. 
Onygensa equina B. 
Cucurbitario Laburni B. 
Hypoxylon multiforme B. 
Jstulina vulgaris B. 
Xylaria hypoxylon, polymorpha B. 
Nectria cinnabarina, ditissima B. A. 
Hypocrea ochracea, rufa B. 
Hypomuyces lactifluorum B, Vuilleminianus B, Thiryanus B. 
Claviceps microcephala B, purpurea B. 
Cordyceps capitata B, militaris B, ophioglossoides B. 
Dipodascus albidus B. : 
Exoascus alnitorquus B. B.A, carpini B, deformans B. B.A, Insititiæ B. B.A, 
Kruchii B. 
Saccharomyces granulatus M, tumefaciens M. 
Endomyces albicans B.M. 
Murssonis juglandis B. 
Mycogone rosea B. 
Asterophora pezizæ B. 
Isaria brachiata B. 
Penicillium Anisopliæ M, Briardi M, crustaceurn M. 
Aspergillus fumigatus Fresenii M, flavus Link M. 
Sterigmatocystis nigra B.M, candida (Micheli) Saccardo ? M, versicolor M, 
pseudo-nidulans Vuill. (nidulans Eidam ?) M. 
Oidium pulmoneum Rob. M. 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXVII 


Trichosporum Beigeli (Rab.) Vuill. M. 
Achorion Schænleini M. 

Trichophyton tonsurans M. 
Microsporum Audouini Gruby, Vuill. M. 
CGr'yptococcus ruber. 

Sporodinia Aspergillus B.M. 
Zygorhynchus Mælleri M. 

Mucor Rouxianus M, javanius M. 
Rhizopus oryzæ M, japonicus M, tonkinensis M. 
Lichtheimia corymbifera M, ramosa M. 
Rhizomucor parasiticus M. 
Entomophthora muscivora B. 
Prolomyces macrosporus B. 
Synchytrium anomalum B. 
Plasmodiophora Brassicæ B, Alni B. 
Tubulina fragiformis B. 

Lycogala epidendron B. 

Spumaria alba B. 

Fuligo septica B. 

Trichia fallax var. brevipes B. 
Ceraliomyxa mucida B. 


XXVII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Excursion de la Société mycologique à St-Dié, 
le 5 octobre 1905. 


Lorsqu'à 9 heures 30 du matin le train s’arrêta en gare, il 
tombait une pluie battante. Mais nos collègues de Saint-Dié, 
M. René Ferry en tête ainsi que M. l’Inspecteur des forêts 
Corxerer, avaient eu l’attention de nous préparer, en face de 
la gare, une exposition mycologique. 

En examinant les spécimens très nombreux, nous pümes 
donc prendre patience et attendre que la fureur de la pluie se 
fût apaisée. 

Lorsque la violence de l’averse se fut calmée, l’on se parta- 
gea en trois escouades : l’une, celle des moins valides, devait 
se rendre en voiture directement aux Molières en traversant la 
forèt par le raccourci des Cerisiers ; la deuxième, celle des plus 
intrépides, devait, sous la conduite de MM. Conraz et Henri 
ScaminT, monter jusqu'à la Roche du Chapeau et de là redes- 
cendre par la route de l'Abime et par la Cascade des Molières ; 
la troisième escouade prit, par le Paradis, le sentier habituel 
des piétons passant au-dessus de la Goutte-du-Rupt. 

À peine avions-nous atteint la Pointe du Paradis que la pluie 
cessa complètement et que nous pûmes, tout à notre aise, faire 
une récolte abondante. M. Perror a noté les espèces rencon- 
trées sur le sentier habituel des Molières, M. Tniry celles qui 
furent récoltées par la deuxième section. Ce sont : 


LISTE DES ESPÈCES RÉCOLTÉES A SAINT-DIÉ. 


Amanila citrina, junquillea, muscaria, pantherina, phalloides, rubens, va- 
ginata var. fulva. 

Lepiota clypeolaria, cristata, excoriata, procera, seminuda. 

Armillaria mellea. 

Tricholoma equestre, columbetta, portentosum, saponaceum, sulfureum 
squarrulosam, ustale, virgatuin. 

Collybia butyracea, fumosa, longipes, maculala, racemosa, radicata, ran- 
sida, semitalis, tuberosa. 

Clitocybe inversa, nebularis, odora. 

Laccaria laccata. 


DA 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXIX 


Mycena epipterygia, flavo-alba, galericulata, pura, vulgaris. 


Hygrophorus agathosmus, capreolarius, cossus. 
Russula badia, cyanoxantha, delica, emetica, fallax, lepida, nauseosa, nigri- 
cans, puellaris, Queletii, rubra, violacea. 
Lactarius blennius, deliciosus, glyciosmus, mitissimus, pallescens, pipera- 
tus, theiogalus, torminosus, uvidus. 
Psalliota arvensis. 
Clitopilus orcella. 
Pholiota squarrosa. 
Cortinarius castaneus, cotoneus, cinnamomeus, fulmineus, glaucopus, hin- 
… nuleus, ileopodius. 
‘Paæillus involutus. 
rInocybe geophila. 
Hebeloma crustuliniforme. 
Hypholoma fasciculare, sublateritiurm. 
Coprinus picaceus. 
Gomphidius glutinosus, roseus, viscidus. 
Boletus badius, calopus, edulis, chrysenteron, luteus, pachypus, piperatus, 
variegatus. ; 
Polyporus cristatus. 
Phylacteria palmata. 
Hydnum rufescens, violascens. 
Clavaria abietina, cristata. 
Cantharellus lutescens, tubæformis. 
Craterellus cornucopioides. 
Scleroderma vulgare. 
Lycoperdon echinatum, gemmatum, perlatum, pratense. 
Cyathus hirsutus. 
Calocera viscosa. 
Aleuria aurantia. 
Otidea onotica. 
Helvella lacunosa. 
Leotia lubrica. 


À notre arrivée tardive aux Molières (car l'attrait de la recher- 
che nous avait fait oublier l'heure), nous trouvons le repas pré- 
paré. 

Cependant, un convive manque : c'est le président du 
Wolhope-Club, M. le D' Prowricar. Enfin, après une longue 
attente, il arrive, apportant en triomphe le Collybia racemosa, 
rare variété du Collybia tuberosa, caractérisée par la présence 
de stipes latéraux et de chapeaux minuscules qui se détachent 
tout le long du stipe principal et produisent ainsi l'aspect 
d'une inflorescence en grappe. 

On se met à table. La plupart de nos collègues de Nancy 


XXX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


qui s'étaient annoncés et avaient retenu leurs places, manquent 
à l'appel. Nos amis anglais sont au complet : ce sent M. 
Plowright, président du Wolhope-Club, et son fils ;: M. Carle- 
ton REA, secrétaire-général du même Club, la vaillante Mme 
Rea ; de Paris sont venus M. et Mme Sruox et leur nièce : M. 
PErroT, secrétaire-général : du département des Deux-Sèvres, 
M. Duparx, vice-président de la Société; de Nancy, M. Tuiry, 
chef de laboratoire, M. Joyeux, préparateur d’histoire naturelle 
à la Faculté de médecine, ainsi que M. de Grroxcovwrr, directeur 
de la Station agronomique de Réthel, M. le pasteur JEANMAIRE : 
M. Lemassox, principal du Collège de Bruyères. M. le D'Raouzrs 
de Raon, et enfin, de St-Dié, MM. Nogc-Raouzt. ConTar, 
Henry Scamipr et le D° R. Ferry. 

Les convives goütent et apprécient, dans une fricassée de 
poulets, diverses espèces locales remarquables par leur par- 
fum : Psalliota arvensis, Tricholoma portentosum, Hygro- 
phorus capreolarius (forme montagnarde, d’après QuéLer, du 
Tricholoma Russula). 

L'après-midi. le soleil réussit enfin à déchirer les nuages et. 
lorsque nous passons au Col des Raids, nous voyons la vallée 
se dérouler à nos pieds, encaissée de hautes montagnes qui 
s'étagent également devant nous sur des plans successifs. LeS 
montages et les vallées ressortent avec cet éclat de coloris qui 
rappelle les couleurs du prisme et qui, comme l'arc-en-ciel, 
n'apparait qu immédiatement après la pluie, au milieu de nua- 
ges encore fumants. « Beautiful ! », s'écrient nos collègues 
anglais en contemplant ce paysage enluminé qu'ils comparent 
aux coins les plus riants de l'Ecosse. 

On fait un crochet précipité à travers la forêt de la Bure et 
l'on arrive à la gare à 4 h. 50, justepour le départ du train, où 
quelques-uns d’entre nous, étrangers à la région, nous rejoi- 
gnent après un coup d'œil hâtif sur les merveilles architectu- 
rales de la ville. 

Nos collègues de Saint-Dié et de Raon nous voient partir à 
regret, affirmant que leurs espèces fongiques, à cause de la 
variété des stations géologiques, méritaient « l'honneur d'une 


visite beaucoup plus longue ». 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE XX 


Excursions à Gérardmer (6 Octobre) (1). 


La Société mycologique, arrivée à Gérardmer le 5 octobre 
à 7 heures du soir, y est rejointe par MM. BernarD, Amsrürz, 
de Montbéliard, et CLauper, de Docelles, qui apportent, les 
premiers, un superbe exemplaire d’Aznanita solitaria. les 
seconds de beaux Armillaria colossus et Collybia distorta. 

M. Ferry, inspecteur-adjoint des Eaux et Forêts, auquel la 
Société est heureuse de témoigner ici sa reconnaissance, avait 
bien voulu faire récolter des champignons par les gardes- 
forestiers de la région ; aussi plusieurs paniers attendaient-ils 
les mycologues à l'hôtel Cholé; on y remarquait de nom- 
breuses Amanites et plusieurs types intéressants. 

Le 6 octobre, à 8 heures du matin, la Société monte dans un 
train spécial du petit chemin de fer sur route Gérardmer- 
Retournemer, obligeamment mis à sa disposition par l’admi- 
nistrtration sur la demande de M. le professeur Goprrix. Une 
halte de cinq minutes permet à la Société d'admirer le célèbre 
Saut des Cuves, où la Vologne, grossie par les pluies des jours 
précédents, se brise sur les rochers avec une furie qu’elle ne 
montre pas toujours en présence des touristes qui affluent à la 
belle saison. On récolte en mème temps, sous les sapins, quel- 
ques champignons, et l’on jette un coup d’œil rapide au théâtre 
populaire, dont le manque de toit est malheureusement peu en 
rapport avec le climat vosgien. 

À Longemer, le train s'arrête quelques minutes ; M. Mer, 
inspecteur-adjoint des forêts en retraite, ancien attaché à la 
station de recherches de l'Ecole forestière et propriétaire du 
lac de Longemer, vient souhaiter la bienvenue à la Société, et 
lui présenter quelques spécimens très intéressants de maladies 
parasitaires dues à des champignons : 


(1) Ont pris part aux excursions de Gérardmer MM. Amsrürz, L. et G. 
BERNARD, CLAUDEL, DUPAIN, FERRY, GODEFRIN, MAIRE, JOYEUX, JEANMAIRE, 
KLINCKSIECK, PELTEREAU, M. et Mme PERROT, PLOWRIGHT père et fils, M. et 
Mme REA, M. et Mme Simon, Mlle Ovion, MM. SACHÉ, THIRY. 


XXXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE: 


Dasyscypha Wilkommii sur rameaux de Larix europæa. 


Fusicoccum abietinum — d’Abtes alba. 

Exobasidium Vaccinit — de Vaccinium Vitis 
idæue. s 

Trichosphæria parasitica sur rameaux et feuilles d'Abres 
alba. 

Melampsora Tremulæ sur feuilles de Populus tremula. 

Melampsora betulina — Betula pubescens. 

Calyptospora Gæœppertiana sur Vaccinium Vitis idæa. 

Herpotrichia nigra — Picea excelsa. 

Rhytisma Andromedæ — Andromeda polifolia. 


On longe ensuite le lac de Longemer sur lequel on a de 
temps en temps des échappées charmantes à travers les arbres, 
malgré le temps maussade, gris et humide que le ciel avait 
réservé à cette journée. 

Un nouvel arrêt à la queue du lac permet d'explorer rapide- 
ment un taillis humide de Betula pubescens dont les rameaux 
sont dévorés vivants par le Radulum aterrimum qui développe 
ses tubercules noirs sous l’écorce et la rompt finalement. 

La Société arrive enfin à Retournemer où l’attendent, expo- 
sés sur une table, de nombreux champignons récoltés par les 
gardes forestiers ; parmi eux on remarque quelques espèces 
intéressantes. Deux groupes se forment ensuite : l’un, plus 
épris de sensations touristiques, profite de l’obligeance de l'in- 
génieur de la Compagnie, prend place dans une voiture de 
service du tramway électrique et part pour le sommet du Hohe- 
neck ; l’autre, brûlé par le feu sacré de la mycologie, explore, 
sous la direction de M. Craupez, les forêts de hêtres, de sapins, 
et les prairies autour du lac de Retournemer. Les deux grou- 
pes se rejoignent dans le train à Parigoutte; les touristes 
racontent leurs exploits. Le tramway électrique n’a pu dépasser 
ja limite des forêts, les fils conducteurs étant couverts d’une 
couche de givre d’une épaisseur considérable. Les plus déter- 
minés ont gagné à pied la table d'orientation, au sommet des 
chaumes du Hoheneck (1.365") et y ont joui d’une vue superbe 
(de... nuages, pluie et neige), s'étendant à environ 15 pas. Au 
point de vue mycologique, ils n'ont recueilli que quelques 
Cantharellus cibarius transformés en glaçons. 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRÉ. KXXxIII 


La Société rentre à Gérardmer pour midi. Pendant le 
déjeûner on décide de former à nouveau deux groupes pour 
l’après-midi ; le groupe mycologique devant faire le tour du lac 
et explorer le bois et la tourbière du Beiïllard, sous la direction 
de M. Marre ; le groupe touristique devant aller à Kichompré, 
en réadmirant au passage le Saut des Cuves, sous la direction 
de M. Perror et de M. l’Inspecteur-adjoint. 

Le premier groupe part donc en voiture pour le Beillard, et 
descend à l'entrée du bois, qu'il explore sous la conduite du 
garde forestier. C'est un bois de sapins (Abies alba), qui 
s'étend sur une ancienne moraine glaciaire : le sol y est 
humide et tourbeux, parcouru de ruisselets d'eau noire mais 
limpide bordés de touffes de fougères magnifiques. Les cham- 
pignons ne sont pas très abondants, mais ils sont représentés 
par bon nombre d'espèces intéressantes et spéciales. Un peu 
plus loin le groupe pousse une pointe dans la tourbière même ; 
cette tourbière est couverte de touffes de Sphagnum souvent 
d’un rouge sang, sur lesquels semblent jetées au hasard des 
billes rougeûtres : ce sont les fruits de l’'Oxycoccos palustris, 
énormes par rapport à la plante grêle et minuscule. Celle-ci 
rampe parmi les Sphagnum et porte ses fruits à l'extrémité de 
longs pédoncules filiformes. Sur tout le pourtour de la tour- 
bière une zone est couverte de Pinus montana, reliques des 
temps glaciaires. Ces arbres, réfugiés sur ce terrain où la con- 
currence des espèces actuelles ne peut les atteindre, y végètent 
seüls, avec des allures décharnées et souffreteuses, stigmates 
de l'exil pour ces espèces abandonnées loin de leur patrie 
actuelle, et réduite à végéter dans un sol plus ingrat. 

Après avoir récolté dans la tourbière quelques champignons 
intéressants, le groupe mycologique remonte en voiture et 
longe la rive méridionale du lac pour rentrer à Gérardmer, où 
il prend le train pour Epinal, rejoignant à Kichompré le groupe 
touristique, qui n’a pas négligé la science et exhibe triompha- 
lement de superbes spécimens d’écorce de Picea excelsa 
creusés de galeries labyrinthiformes par les Bostriches. 


LISTE DES ESPÈCES RÉCOLTÉES AUX ENVIRONS DE GÉRARDMER. 


Amanita pantherina, muscaria, phalloides, citrina, rubens, vaginata var. 
fulva, 3 


XXXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Lepiota amiantina, procera. 

Mucidula mucida. 

Arrmillariella mellea. 

Tricholoma fulvum, rutilans. 

Collybia distorta. 

Clitocybe metachroa, aurantiaca. 

Laccaria laccata, et var. amethystina, proxima. 

Omphalia grisea, philonotis. 

Mycena galopus, rosella, epipterygia var. rubens, metata, plicosa, elegans 
galericulata et var. calopus. 

Marasmius androsaceus, Abietis, alliaceus, fuscopurpureus. 

Pleurotus corticatus, nitis. 

Panus flabelliformis. 

Hygrophorus coccineus, nemoreus, niveus, virgineus, pustulatus, olivaceo- 
albus. 

Russula fellea, ochroleuca, cyanoxantha, nigricans, alutacea var. atrosan- 
guinea, fragilis. 

Lactarius azonites, subdulcis, serifluus, rufus. 

Pluteus cervinus. 

Entoloma costatum. 

Nolanea mammosa, pascua. 

Clitopilus Orcella. 

Rozites caperata. 

Pholiota marginata, squarrosa. 

Cortinarius orellanus, gentilis, cypriacus, fcroceus, camurus, acutus, 
causticus, duracinus, decoloratus, paleaceus, rigidus, caninus, sangui- 
neus. 

Flaminula picea, astragalina, flavida. 

Naucoria Myosotis. 

Pazillus involutus var. leptopus, lamellirugus. 

Tubaria furfuracea. £ 

Stropharia æruginosa, squamosa. ; 

Hypholoma hydrophilum, capnoides, dispersum, fasciculare. 

Panæolus sphinctrinus. 

Gomphidius viscidus, glutinosus. 

Boletus spadiceus, chrysenteron, subtomentosus, piperatus, badius, ervthro- 
pus, edulis. ts 

Lenzites sæpiaria. 

Trametes odorata. 

Polyporus abietinus, borealis, cæsius, perennis, annosus, leucomelas. 

Ptychogaster albus. 

Hydnum repandum. 

Radulum aterrimum. 

Stereum rugosum, sanguinolentum. 

Aleurodiscus amorphus. 

Clavaria cristata, abietina, cinerea, flava, juncea. 

Craterellus clavatus. 


2 


PEN) 
SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXXW 


Cantharellus tubæformis, cibarius, wmbonatus. 

Rhizina inflata. 

Calicella citrina. 

Helotium herbarum. 

Xylaria hypoxylon. 

Trichia fallax, botrytis. 

Lycogala epidendron. 

Phragmidium Rubi-idæi sur Rubus idæus. 

Pucciniastrum Abieti-Chamænert, 1 sur Abies alba, IIT sur Epilobium Spi- 


catum. 
Thecospora Vacciniorum sur Vaccinium Myrtillus. 


XxxvI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Excursions à Epinal (7 octobre). 


La Société Mycologique a reçu à Epinal un excellent accueil 
de l'Association Vosgienne d'Histoire naturelle en général et 
des mycologues spinaliens en particuliers ; aussi elle est rede- 
vable d'un énorme tribut de reconnaissance. C'est tout d’abord 
au vénérable M. Lapricoue, un des fondateurs de la Société, 
qu'elle doit faire remonter le succès de la partie de la session 
consacrée à Epinal, puis au dévoué secrétaire de l'Association 
Vosgienne d'Histoire naturelle, M. Frscuer, à l’aimable conser- 
vateur du Musée départemental, M. Pnirrppe, à M. le conser- 
vateur des Eaux et Forêts, à M. le colonel du 9e régiment 
d'infanterie et à tous les amateurs d'histoire naturelle d'Epinal 
que nous ne nommerons pas en détail, de peur d'oublier quel- 
que nom, tant ont été nombreux ceux qui se sont ingéniés à 
rendre à la Société Mycologique le séjour d'Epinal aussi 
agréable qu'instructif. 

... Omne tulit punctum 
Qui miscuit utile dulci... 


Excursion au parc du Château d'Epinal. 
sous la direction de M. LAPICQUE. 


La Société commence par visiter le marché d’'Epinal où elle 
voit vendre par énormes paniers le Tricholoma portentosum ; 
on offre également, mais en moins grandes quantités, de nom- 
breuses autres espèces: Amanita rubens. Lepiota procera, 
Psalliota arvensis, Cantharellus cibarius, ete. Les champi- 
gnons apportés au marché d’Epinal sont contrôlés par M. 
Lapicque, et les Spinaliens, en toute sécurité, se délectent des 
espèces les plus délicates de leurs forêts. 

La Société monte ensuite au parc du château, où l’herborisa- 
tion commence, se poursuivant sur les pelouses, dans le bois 
du parc, sous des mélèzes, sapins, épicéas, etc., et, par endroits, 
dans des taillis feuillus. 


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ns "'hbl apr, 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXXVII 


Ce parc recouvre une colline de grès vosgien, couronnée par 
les ruines du vieux château d’Epinal, d'où l’on jouit d'une vue 
admirable sur la ville. 

Sous les mélèzes on récolte assez abondamment leur espèce 
satellite, l’'Aygrophorus lucorum ; partout les champignons 
sont nombreux et d'innombrables spécimens, dont beaucoup 
appartiennent à des espèces intéressantes, s'entassent dans les 
paniers portés #7anu militart. 

À 11 h. 1/2, la Société redescendait en ville, émerveillée de 
cette courte et cependant si fructueuse promenade. 


LISTE DES ESPÈCES KÉCOLTÉES AU PARC DU CHATEAU D EPINAL. 


Amanita phalloides, rubens, strangulata, vaginata. 

Lepiota Barlæ (helveola Barla non Bres.}, carcharias, amiantina, rhacodes 
var. Srisca. 

Armiliariella mellea. 

Mucidula mucida. 

Tricholoma inamaænum, nudum, {runcalum. 

Melanoleuca melaleuca. 

Cliltocybe amarella, ditopus, inversa, geotropa, nebularis, orbiformis, 
rivulosa. 

Mycena auranliomarginala.cruenta, galericulata, galopus, polygramma 
pura, rugosa. 

Marasmius hariolorum. 

Panus stipticus. 

Hygrophorus irrigatus, lucorum. 

Russula delica, depallens, fœtens. 

Lactarius azouites, deliciosus, plumbeus, pyrogalus, serifluus, subdulcis. 

Nolanea icterina. 

Pholiota aurivella, squarrosa. 

Corlinarius croceus, hinnuleus, paleaceus. 

H ebeloma crustuliniforme. 

Fiammula ochrochlora. 

Inocybe fastigiata. 

Galera hypnorum. 

Stropharia æruginosa. 

Psalliota hæmorrhoidaria. 

Coprinus micaceus. 

Psathyra corrugis. 

Paæillus involutus. 

Boletus badius, calopus, erythropus, chrysenteron, flavus. variegatus. 

Polyporus Ribis. 

Stereum sangquinolentum. 

Hypochnus Sambuci. 


XXXVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Clavaria cristata, abietina, corniculata. 
Lycoperdon gemmatum. 

Nectria cinnabarina. 

Hypocrea rufa. 


Excursion dans la forét d'Epinal (7 octobre). 
Sous la direction de M. LAPICQUE. 


La Société, transportée par des voitures, gagne rapidement 
la forèt, dont elle explore successivement les points les plus 
intéressants : sapinières, futaies de hêtres et taillis sous futaie 
de hêtre et chène, plantations de Pinus strobus, station 
exclusive du Boletus fusipes. La récolte est des plus abondan- 
tes partout et dans les paniers toujours portés « manu mili- 
tari » s’amoncellent de nombreuses espèces rares. Après ces 
charmantes promenades à travers la forêt, favorisées par un 
temps relativement beau, les voitures ramènent en ville cham- 
pignons et mycologues, ces derniers enchantés de leur excur- 
sion finale (1). 

Nous ne saurions terminer cette courte notice sur l’excursion 
de la forêt d'Epinal, sans ajouter une mention spéciale, con- 
cernant M. le colonel Rapieuer, mycologue passionné, et qui 
a su intéresser bon nombre deses officiers à la connaissance 
des champignons, et grâce à ses efforts, les hommes de son 
régiment pourront souvent ajouter, en manœuvres, à leur ordi- 
naire, un excellent plat de ces cryptogames si abondants dans 
la région. 


LISTE DES ESPECES RÉCOLTÉES. 


Amanila ampla, ciirina, junqguillea, muscaria, pantherina, porphyria, 
phalloides, vaginata var. fulva. 

Lepiota amiantina. 

Armillaria aurantia, mellea. 


(4) Ont pris part aux différentes excursions à Epinal : 

MM. AMSTUTZ, L. et G. BERNARD, D' CHAMBELLAND, CLAUDEL, DupaIN, Fis- 
CHER, GODFRIN, lieutenant GUESDON, M. et Mme Lapicoue, MM. LapIcQuE 
père, LAMBERT, capitaine LEGROS, MAIRE, D' PASTEUR, PELTEREAU, MURA, 
JoyYEUx, KLINGKSIECK, M. et Mme PERROT, MM. PLOWRIGHT père et fils, colonel 
RADIGUET, M. et Mme REA, M. SACRÉ, M. et Mme SIMON, M. Tairy, Mile OvroN» 
M. et Mme VUILLEMIN, 


SESSION GÉNÉRALE D OCTOBRE. > POI 


Tricholoma columbetta, nudum, portentosum, rutilans, saponaceum, stria- 
tum, terreum 

Collybia radicata, tuberosa. 

Clitocybe cerussata, aurantiaca. 

Laccaria laccata, proxima. 

Omphalia pyxidata, umbellifera. 

Mycena epipterygia, polygramma, pura, vililis. 

Calathinus striatulus. 

Hygrophorus agathosmus, coccineus, conicns, miniatus. niveus, penarius. 

Nyctalls parasitica sur Russula adusta. 

Lactarius chrysorheus, deliciosus, glycyosmus, hysginus, rufus, subdulcis; 
torminosus, velutinus. 

Russula amæna, adusta, cyanoxantha, delica, fragilis, graminicolor, lepida- 
lilacea, nauseosa, nigricans, ochroleuca, Queletii. 

Entoloma nitidum. 

Nolanea pascua. 

Clilopilus Orcella. 

Dochmiopus sessilis. 

Pholiota marginata, mutabilis. 

Cortinarius acutus, alboviolaceus, caninus, cinnamomeus, claricolor, deci- 
piens, elatior, largus, miltinus, myrtlillinus, paleaceus, purpurascens, 
semisanguineus, séillatitius, vibratilis, violaceus. 

Hebeloma crustuliniforme. 

Inocybe asterospora. 

Naucoria temulenta. 

Galera Hypnorum, Sahleri. 

Paxillus atrotomentosus, involutus. 

Psalliota hæmorrhoïidaria.: 

Hypholoma hydrophilum, fasciculare. 

Psilocybe atrorufa, semilanceata, coprophila. 

Psathyra corrugis. 

Gomphidius viscidus, glutinosus. 

Boletus badius, bovinus, calopus, edulis var. pinicola, chrysenteron, ery- 
thropus, fusipes, felleus, aurantiacus, Leguei, piperatus, luteus, variegatus. 

Polyporus perennis, stipticus. à 

Hydnum repandum, imbricatum. 

Phylacteria terrestris. 

Calocera cornea, viscosa. 

Exobasidrum Vaccinii. 

Cantharellus cibarius, tubæformis. 

Clavaria cristata, formosa, ligula, rugosa. 

Ithyphallus impudieus. 

Scleroderma verrucosum, vulgare. 

Lycoperdon echinatum, gemmatum. 

Bovista plumbea. 

Aleuria aurantia, badia. 

Helvella elastica. 


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Leotia lubrica. | Vira 
Cordiceps militaris, capitata (sur nr cervinus). AR DE 
Claviceps microcephala sur Molinia cærulea. RAA 7 


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SESSION GÉNÉRALE D OCTOBRE. XXXXI 


Exposition de Champignons d’'Epinal (8 octobre). 


Le dimanche 8 octobre, la Société Mycologique et l'Associa- 
tion vosgienne d'Histoire naturelle ont organisé en commun 
une Exposition publique de Champignons dans deux salles du 
Musée départemental obligeamment mises à leur disposition 
par M. le Conservateur. De nombreux envois de champignons 
des environs d'Epinal et d’autres régions sont arrivés le matin 
même. MM. Lapicque, Dupain, PELTEREAU, PERROT, CLAUDEL, 
Hapor, Bernarp, PLowricnr, REA, Amsrürz, Gonrrin, Maire, 
et de nombreux amateurs pleins de bonne volonté, ont passé la 
matinée à déterminer, trier, classer, étiqueter et exposer des 
monceaux de champignons appartenant aux groupes les plus 
variés. En mème temps s’organisait. sous la direction spéciale 


de M. Frscuer, l'Exposition spéciale des champignons comes- 


tibles et vénéneux. 

L'Exposition a eu, comme d'habitude, à Epinal, le plus grand 
succès : un public nombreux n'a cessé de se presser devant les 
champignons, les superbes aquarelles de M. Larreque, les 
agrandissements photographiques de M. Bezrrenr, et les ta- 
bleaux de M. Krinoxsreck. L'aspect de l'Exposition dans la 
salle de sculpture du Musée était des plus pittoresques : les 
champignons, dominés par des moulages de statues antiques 
qui semblaient les contempler d'un air quelque peu interloqué, 
occupaient tous les espaces vides, grimpaient à l’assaut des 
gradins, s'insinuant entre les groupes et se logeant jusque sur 
les pieds des dieux et des grands hommes de l'antiquité. 

La Société Mycologique avait reçu pour cette exposition des 
envois de MM. Orrxer (Grenoble), Barsier (Dijon), Bowart 
(Conflans), CLrauper (Docelles), De Gironcourt (Rethel), 
OrpiNaIRE (Maizières, Doubs), Bezzivrer (Parthenay), et un 
envoi particulièrement intéressant de M. Garzin, ancien vété- 
rinaire militaire à Epinal, actuellement en retraite à Saint- 
Sernin-sur-Orgue (Aveyron). On remarquait dans la collection 
de champignons surtout coriaces ou ligneux envoyés par 


XXXXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Gazzix de nombreuses espèces rares ou peu connues des 
œenres Polyporus, Poria, Stereum, Corticium, Hymenochæte, 
Protohydnum, Odontia, etc., dont beaucoup avaient été déter- 
minées par notre savant confrère M. BrEsADOLA. 


Liste générale des espèces représentées à l'Exposition 
d’Epinal. 


Ainanila cæsarea, citrina, inaurata, junquillea, muscaria, pantherina, phal- 
‘loides, rubens, vaginata var. fulva. 

Lepiota amiantina, aspera, carcharias, cristata, excoriata, procera, pudica, 
rhacodes Par. grisea. 

Armillaria colossus. 

Armillariella mellea. 

Mucidula mucida. 

Cortinellus bulbiger. 

Tricholoma acerbum, aggregatum, album, brevipes, cinerascens, columbetta, 
equestre, grammopodium, imbricatum, inamænum, lascivum, melaleucum, 
murinaceum, nudum, portentosum, psammopus, rutilans, saponaceum, 
sejunctum, striatum, sulfureum, terreum, vaccinum, virgatum. 

Collybia butyracea, fusipes, grammocephala, maculata, radicata, tuberosa. 

Clitocybe aurantiaca, cyathiformis, dilopus, geotropa, inversa, metachroa, 
nebularis, rancida, rivulosa, suaveolens, viridis. 

Laccaria laccata. É 

Mycena ætites, epipterygia, galericulata, polygramma, pura, rosella, rugosa, 
sanguinolenta, vulgaris. 

Marasmius androsaceus, erythropus, longipes, oreades, urens. 

Pleurotus corticatus, mitis, ostreatus, petaloides, ulmarius. 

Calathinus striatulus. 

Panus hirtus, stipticus. 

Lentinus cochleatus. 

Nyctalis asterophora. 

Hygrophorus agathosmus, capreolarius, chlorophanus, coccineus, conicus, 
cossus, eburneus, hypotheïus, lætus, lucorum, nitratus, niveus, obrusseus, 
pratensis, psittacinus, virgineus. 

Russula adusta, alutacea, aurata, delica, emetica, fætens, fellea, gramini- 
color, lepida, nigricans, ochroleuca, palumbina, puellaris, Queleti, serotina, 
xerampelina. 

Lactarius blennius, chrysorheus, circellatus, deliciosus, flavidus, glycyosmus, 
hysginus, mitissimus, obnubilus, pallidus, plumbeus, pubescens, pyroga- 
lus, quietus, rufus, scrobiculatus, serifluus, subdulcis, theiogalus, tormi- 
nosus, velutinns. 

Volvaria gloiocephala. 

Fntolomu madidum, nidorosum. 

Nolanea icterina, pascua. 

Clitopilus Orcella. 

Dochiniopus sessilis. 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXXXIII 


Pholiota adiposa, aurivella, mutabilis, radicata, squarrosa. 

Cortinarius alboviolaceus, amethystinus, brunneus, castaneus, cinnaba- 
barinus, cinnamomeus, claricolor, cumatilis, duracinmus, elatior, glauco- 
pus, hinnuleus, impennis, largus, miltinus, myrtillinus, percomis, sangui- 
neus, torvus, violaceus. 

Hebeloma crustuliniforme. 

Naucoria cucumis. 

Inocybe asterospora, fastigiata, seophylla, piriodora. 

Crepidotus mollis. 

Paxillus atrotomentosus, involutus, lamellirugus, tricholoma. 

Psalliota arvensis, campestris, silvicola. 

Stropharia æruginosa, coronilla. 

Psilocybe semilanceata. 

Hypholoma fasciculare, hydrophilum, lacrimabundum, leucotephrum, subla- 
teritium. 

Panæolus campanulatus. 

Coprinus atramentarius, comatus. 

Gomphidius glutinosus, viscidus. ; 

Boletus appendiculatus, aurantiacus Bull., badius, bovinus, calopus, chry- 
senteron, edulis, erythropus, fusipes, granulatus, Leguei, luteus, parasiti- 
eus, piperatus, rugosus, variegatus. 

Polyporus adustus, borealis, cæsius, cristatus, dryadeus, evonymi, fron- 
dosus, Jasmini, marginatus et var. pinicola, melanopus, ovinus, perennis, 
pes-capræ, Ribis, rubriporus, salicinus, spumeus, sulfureus, versicolor. 

Poria medulla-panis, megalopora, rhodella, terrestris. 

Lenzites flaccida, quercina, tricolor. 

Dædalea biennis. 

Trametes cervina, cinnabarina, hispida. 

Merulius tremellosus. 

Schizophyllum alneum. 

Solenia grisella. 

Corticium æmulans, cæruleum, cerussatum, dryinum, ionides, Roume- 
guerei. 

Stereum hirsutum, purpureum, spadiceum Fr. non Quél. nec Pers. 

Hymenochæte arida. 

Goniophora Betulæ. 

Phylacteria intybacea, terrestris. 

Trpex pachyodon. 

Odontia stipata, uda. 

Hydnum amarescens, coralloides, erinaceus, imbricatum, pudorinum, 
repandum, rufescens, setosum (Schiedermayri). 

Clavaria cristata, formosa, fragilis, grossa, ligula, pistillaris, vermicularis. 

Craterellus cornucopioides, crispus, sinuosus. 

Cantharellus cibarius, tubæformis, umbonatus. 

Clathrus ruber. 

Ithyphallus impudicus. 

Polysaccum pisocarpium. 


à PE 


, XXXXIV. SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. DS 20 


Scleroderma verrucosum, vulgare. ; CAC) CSS é 


; , 

Ps: Lycoperdon gemmatum, piriforme. AAC TS LOT A ni 

? dog Calvatia saccata. ; CRÉES : 4 
PA Geaster coronatus, fimbriatus. HAE $ 
tn Cyathus hirsutus. COTES Men = 
S Tylostoma mammosum. FRE STAR. : a 
1288 Calocera viscosa. ee Re NÉE FES 2 


> Trerellodon gelatinosum. MPER IE OPUS . 
Protohydnu:a lividum. 2. L' HGEUTS 2 

Sebacina podlachica. SN ETES: FE 
né Helvella elastica, crispa, lacunosa. 7 PAM à | 
TES Aleuria aurantia, vesiculosa. LR Ne su 
=, Otidea onotica. = = Re RDE 5 7 
ne Ciboria echinophila. , HOUR re. C4 
L Mitrula cuccullata. A -: ARR. 4 


#4 — Leotia lubrica. # DUT). A 
Ér- Cordyceps militaris. c AE SN er ue 42 
Er Nectria cinnabarina. | M! “ A CPS 
: C0 Xylaria hypoxylon, polymorpha. € FEU NL: 7 

Licogala epidendron. : E ;: ) " 3 
> 1 Ê PES CR x f 2 


SESSION GÉNÉRALE D 'OCTOBRE. XXXXV 


Séance de clôture du 8 octobre. 


La séance s'ouvre à 2 heures de l'après-midi dans le cabinet 
de M. le Conservateur du Musée départemental, sous la prési- 
dence de M. le professeur Goprrix. 

La Société vote des remerciements à M. le Conservateur du 
Musée départemental d’Epinal, qui a bien voulu lui accorder 
l'hospitalité dans son établissement pour son Exposition et 
dans son propre cabinet pour sa séance, et à l'Association 
vosgienne d'Histoire naturelle, dont le concours dévoué a 
assuré la réussite du programme établi. 

M. Perror communique une lettre de M. le capitaine Borrer, 
qui remercie la Société de l'avoir admis au nombre de ses 
membres ; une lettre de M. Bargrer, qui envoie deux champi- 
gnons et annonce plusieurs empoisonnements produits en 
Bourgogne par Entoloma lividum. 

M. Perror présente une communication de M. le D' Grrcor 
sur des enpoisonnements par Æntoloma lividum et Psalliota 
xanthoderma. 

M. BernarD accuse également Psalliota xanthoderma et 
Clitocybe dealbata de quelques méfaits. 

Les accusations portées contre Psall. xanthoderma soule- 
vent les protestations de plusieurs personnes. M. Marre a 
mangé souvent et fait manger à sa famille, en grande quantité, 
ce champignon, sans en éprouver aucun inconvénient. Seule, 
une dame de quarante ans a eu une indigestion après avoir 
ingéré ce champignon, alors que six autres personnes qui en 
avaient mangé en même temps, et en plus grande quantité, 
n’éprouvaient aucun malaise. Cette indigestion a été d’ailleurs 
des plus banales et pourrait tout aussi bien être attribuée à 
une ingestion immodérée de melon cru faite au même repas 
par la malade. Cependant, tout en déclarant nettement que 
Ps. xanthoderma est une espèce comestible, M. Maire recon- 
nait qu'il existe quelques observations précises de cas où ce 
champignon a produit, chez certaines personnes seulement, de 


D » 
JA 


XXXXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


sérieuses indigestions ; il y a donc vis-à-vis de cette espèce des 
idiosynerasies comme ïl en existe vis-à-vis des moules, des 
poissons, et de bien d’autres aliments. Il rappelle à ce sujet 
l’idiosyncrasie constatée par les Dr° Fourxez et Haro : l’un de 
ces deux auteurs ne pouvait manger aucun champignon cuit 
sans être sérieusement incommodé, alors qu'il ingérait les 


. mêmes espèces à l’état cru sans le moindre inconvénient. Il 


profite de l'occasion pour justifier également le WMycena pura 
d’après ses observations personnelles, et le Clitocybe auran- 
tiaca d'après M. Duuée. 

MM. Perrot, Vuizremix, BEernarp, Goprrix, LAPicQuEe et 
Maire échangent à ce sujet diverses observations d'où il résulte 
que l'influence de la préparation culinaire des champignons 
sur leur nocivité est mal connue et demande de nouvelles re- 
cherches, de même que la question des idiosyncrasies. 
M. Lapicoue déclare qu'il a vu manger sans inconvénients 
Amanita citrina. ce qui concorde avec les expériences de 
M. Méxier. Un habitant d'Epinal, M. Victor Rowac, ayant au 
cours de sa visite à l'Exposition remarqué l'Amanita panthe- 
rina étiqueté vénéneux. a déclaré à plusieurs des mycologues 
présents l'avoir mangé sans inconvénients, bien qu'il ne le 
confonde pas avec l'A. rubens. | 

M. Mure présente une communication de M. Msexr sur les 
expositions et le mouvement mycologique à Besancon ; 
M. Macxix donne de nombreux détails sur les expositions et 
les conférences qui les accompagnent. Une exposition organi- 
sée au mois de juillet a permis de montrer au public de nom- 
breuses espèces précoces qu'il ne peut voir en-automne. La 
Société vote des félicitations à M. Macxix pour son zèle myco- 
logique et publiera dans son prochain fascicule le FLE 
rendu de l’année mycologique à Besançon. 

M. Mure fait une communication sur une maladie qui dé- 
truit les pins d’Alep de l'ile de Pringhipo, dans la mer de 
Marmara, villégiature estivale des Constantinopolitains: Il 
attribue cette maladie à l’action combinée d'un insecte et 
d'une fumagine:qui est probablement le Capnodium australe 
Mont. £ 

M. Maire recommande à la Société une excellente espèce 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXXXVIT 


comestible, l'Hygrophorus caprinus. Cette espèce, assez fré- 
quente dans les sapinières vosgiennes où on la rencontre en 
troupes assez nombreuses, n'avait pas encore été consommée ; 
elle a un goût un peu sucré et un arôme très fin. 

M. le professeur P. VurzcemiN communique à la Société la 
découverte d’un intéressant champignon inférieur croissant sur 
la marmelade de pomme où il forme des amas étoilés ; ce 
champignon présente des caractères particuliers, qui permet- 
tent d'en faire un genre nouveau de Mucédinées, Hemispora. 

M. Perror demande à M. Krznexsreck quand il compte 
donner à la Société la première série des planches de l’Atlas 
Rolland. 

M. Kzincksieck répond qu'il y aura de 220 à 275 aquarelles 
terminées cette année, qu'il est donc en avance sur ses prévi- 
sions ; il demande à la Société d'attendre jusqu'en janvier pro- 
chain une réponse définitive de sa part. 

M. Perror fait remarquer le grand intérèt qu'a la Société à 
distribuer ces planches le plus vite possible. 

M. Perror propose que la Société vende les tables décennales 
à raison de trois francs les deux, ou deux francs l'une, à ses 
membres, et trois francs pièce aux étrangers. 

M. Kuincksreck propose de rendre l'achat de la table décen- 
nale obligatoire pour tous les membres. 

MM. Craupez et PecrerEeAu remarquent que la première table 
décennale a été donnée gratuitement à chaque membre et pro- 
posent d'agir de même pour la seconde. 

M. Perror s'élève contre cette proposition, qui à son avis 
surcharge le budget de la Société. 

La majorité étant d’avis de distribuer la table gratuitement, 
M. Perror se range à son opinion et fait cette distribution aux 
membres présents. | 

La Société vote à l'unanimité des remerciements à M. Perrot. 


Les candidatures suivantes sont présentées à la Société : 


MM. OrpiNarre, Olivier, ancien consul de France, maire de 
Maizières (Doubs), par MM. Magnin et Grosjean. 
Micaezs, pharmacien, rue de Strasbourg, Nancy, par 


MM. Godfrin et Perrot. 


XXXXVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


D' Cnausercaxn, à Epinal, par MM. Vuillemin et 
Claudet. 

D' Guizreuix, ancien directeur du service de santé du 
XXe corps, rue Grandville, à Nancy, par MM. Godfrin 
et Vuillemin. 

Lapointe, professeur au Lycée, Nancy, rue Claudot, per 
MM. Vuillemin et Maire. 

VERNIER, préparateur à la Faculté de Médecine, 73, rue 
des Quatre-Eglises, Nancy, par MM. Godfrin et 
Vuillemin. : 

PETITMENGIN, préparateur à l'Ecole de Pharmacie, 1, rue 
du Port, à Malzéville, par MM. Godfrin et Vuillemin. 

Dr RousseL. à Coussey (Vosges), par MM. Vuillemin et 
Thiry. 

LEerÈvre, ingénieur, 2 bis, rue Isabey, Nancy, par 
MM. Godfrin et Maire. 

RauLzix, notaire honoraire, 1 bis, rue des Chanoines, 


Nancy. par MM. Godfrin et Maire. 


Suivant l'usage en session générale, l'admission de ces can- 
didats est immédiatement mise aux voix. Tous les candidats 
sont élus à l'unanimité membres actifs de la Société. 

M. Kuxeksieck annonce qu'il est chargé par M. Orrxer, de 
Grenoble. d'inviter la Société à tenir une session dans cette 
ville. M. Orrxer offre de se charger de l’organisation de cette 
session et d'excursions aux environs de Grenoble. 

M. Perror rappelle que la Société est déji saisie d’une pro- 
position de session en Bretagne, qui a ia priorité. La Société 
aura à discuter cette question dans une séance ordinaire. 

M. le professeur Goprrix, président, clôture la séance et les 
travaux de la Session générale par un discours dans lequel, 
évoquant la fondation de la Société à Epinal, vingt ans aupa- 
ravant, il retrace en quelques mots le chemin parcouru, puis 
expose les difficulté sans nombre avec lesquelles se trouvent 
aux prises les débutants et les mycologues les plus expéri- 
mentés eux-mêmes, lorsqu'ils ont à déterminer des champi- 
gnons n'appartent pas aux deux ou trois centaines d'espèces 
très caractérisées, nettement définies et connues de tous. Il 
attribue ces difficultés à DHSOMSRRES des descriptions et des 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. IL 


figures qui ne tiennent pas compte des caractères microscopi- 
ques et conclut en demandant à la Société de continuer dans 
l'avenir la série des planches RozLan par de nouvelles séries 
de planches donnant à côté des caractères microscopiques, des 
analyses microscopiques soignées de chaque espèce. 

La Session mycologique de 1905 est terminée, et dès la nuit 
même les mycologues venus du Sud-Ouest reprenaient le train, 
tandis que le groupe parisien partait seulement le lendemain, 
chacun emportant le meilleur souvenir de cette série d’excur- 
sions qui, malgré le temps, fut toujours des plus intéressantes. 

Nos collègues vosgiens nous faisaient promettre de revenir 
au plus tôt compléter par un séjour plus prolongé nos connais- 
sances sur la richesse fongique à peine entrevue de ces belles 
régions montagneuses de l’Est. 


Le Gérant, L. DeczLumes. 


Nora. — En raison de l'importance de ce fascicule, la publi- 
cation de la fin de la Table de Concordance de MM. L. Macnix 
et À. CHomerrE est remise au prochain Bulletin, auquel elle sera 
annexée avec couverture, titre et faux-titre pour permettre 


aux mycologues de la brocher à part. 


Etat des recettes et dépenses effectuées par M. Peltereau, 
trésorier, pendant l'exercice 1905. 


RECETTES. 


1° Reste en caisse, d'après les comptes insérés 


nSrlers asicniede LODEL Ur TETE 3.240 90 
2° Recettes sur cotisations de 1905 : 
D Al ON eee ee ER Een EL SE (NET AR) 
29 suppl. à 2 fr. (étrangers)... 58 » 3 O1 
2 correspondants à 5ir "1: ADM 
3° Recettes sur cotisations arriérées........... C2) 
Lo Subvention du ministère de l’agriculture : 
10 AL) O NE MR ne A ES 60 » 00 
BAD man M Ces 30 » | Ë 
5° Ventes de Bulletins et abonnements des li- 
DANS ONE ne EU A LR TI NES ARE MR OR A ie 7e 9 
GArrérasestdenrentes de la Société Re 190 » 
Rotaldes recettes meer 7.932 20 
DÉPENSES. 
1° Bulletin de 1905 {tome XXI), tirages à parts, 

HPHINÉS CD COCO AIRE SE TAN EN CE ONUESS 2.772 40 
Drhabledte NE NTAGNIEN AE APCE Enr 2950 
SHnbablesdécennale ee ere At ass 407 50 
FR DOM ROME RE Te ne te RE 300 40 
ASE LVICE NpOtS. Le ren PR nn rec | 73 50 


6° Menues dépenses du service et indemnité au 
Secrétaire pour le Congrès de Vienne ........... 200 » 


& 


LIL M. PELTEREAU. 


70 Souscription à la 2° centurie des /cônes de 
ÉRBNUDTER 1.2.2 220 NUS. RSS 


8° Dépenses pour la session de Nancy... ..... 
DPANAÎYSES PAVEES ER LEE LION MERS 
10° Dépenses du trésorier, envois de fonds, re- 
couvrementspar IaMp0sfes. "0:70 OCR EREE 
Total des dépenses....... 

BALANCE. 
Recettess 58 2e EPP ER 
Dépenses: RENE MEME RER EEE 
11 reste en caisse autrésorier........ ARR 


L’actif de la Société se compose en outre de: 


1° 190 fr. de rente 3 ?/, sur l'Etat (dont 95 fr., 
emploi de cotisation à vie et 95 fr., placement pro- 


visoire), ayant GOULÉ. 0-0 ee 
Cotisations a recouvrer 1 MOMIE 
Total de l’actif....... 

À la fin de l'exercice 1904, l'actif était de....... 


Augmentation....... 


7.932 20 
4.612 85 


3.319 35 


6.030 » 
Mémoire 


9.349 50 


9.331405 


18 45 


HE 


Séance du 1” Février 1906. 


La séance est ouverte à deux heures, sous la présidence de 
M..Marrucnor, président. 

M. le Président adresse tout d’abord ses remerciements per- 
sonnels à la Société et la prie de vouloir bien agréer l'hommage 
de son entier dévouement. Âu nom de la Société, il adresse les 
meilleurs remerciements au bureau sortant, et en particulier à 
M. Perror, qui a été, pendant si longtemps, comme le pilier et 
la cheville ouvrière de notre Société et auquel la Société doit la 
plus large part de ses succès. M. le Président rappelle les 
soins que notre secrétaire général sortant a toujours apportés à 
la gestion de nos intérêts scientifiques et matériels, son entrain, 
sa bonne humeur dans nos excursions, si bien organisées par 
lui, le dévouement dont il a fait preuve, et il est heureux de 
s'associer à la décision prise à la précédente séance, décision 
par laquelle M. PError est nommé Secrétaire général honoraire. 
(Assentiment unanime). 

Le procès-verbal de la séance de Décembre 1905 est lu et 
adopté. 

La parole est donnée à M. Guécuex, secrétaire général. 


La correspondance imprimée comprend : 


Boupter. — /cones Mycologicæ, série IT, livraison 6. 

Leo ErRerA. — 1858-1905, Bruxelles, 1905. 

Leo ErREra. — Giycogène et « paraglycogène » chez les 
végétaux. Recueil de l'Institut Botanique, tome 1. 

Bulletin de la Societé des Sciences naturelles de l'Ouest 
de la France, 2° série, tome V, 4° trimestre. 

Bulletin de l'Herbier Borssier, 2° série, tome V, n° 12, et 
tome VI, n° 1. 


LIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE,. 


The Botanical Gazette, vol. VL, n° 6. 

Annales Mycologici, vol. IT, n° 5. 

Journal of Mycology, vol. If, n° 79. 

Nôüvenytani Kügleményck, 1905, vol. IV, n°3. 

Revista da Sociedade scientifica de Sao Paulo, n° 2, 
Sept. 1965. 

The agricultural Journal of India, vol. |, part. [. 

Revista agronomica, vol. IT, n° 12 et vol. IV, n° 1. 

Revista di Patologia vegetale, 1, n° 10. 

New York Agricultural Experiment Station, Bull., n°268, 
269, 270. 

Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesell- 
schafft, vol. LV, n°9 et 10. 

The Botanical Magazine, vol. XIX, n° 225 et 226. 


La correspondance écrite comprend : 


Une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique, qui 
invite la Société à prendre part au prochain Congrès des So- 
ciétés Savantes. 

Une lettre de M. le Ministre de l'Agriculture, demandant 
qu'il soit servi à son département, trois abonnements de notre 
Bulletin, pour 1906. 

Une lettre, émanée de la direction du Botanisches Central- 
blatt, demandant si notre Société désire s'abonner à ce bulle- 
tin. M. Morrrarp et plusieurs membres font remarquer que cet 
abonnement serait sans doute peu utile à la Société, étant 
donné qu’on ne peut pas pratiquement le consulter au siège de 
la Société et que la plupart des confrères peuvent l'avoir faci- 
lement à leur disposition dans mainte bibliothèque. A l’unani- 
mité, l'abonnement au Botanisches Centralblatt n'est pas 
adopté. 

La Société scientifique de Sao Paulo demande l'échange de 
son Bulletin avec le nôtre. Conformément aux décisions, anté- 
rieures, prises relativement à des bulletins de Sociétés, ne 
s'occupant pas exclusivement de Mycologie, cet échange n'est 
pas adopté. 

Plusieurs lettres de confrères sont relatives au service du 
Bulletin ou à des demandes de renseignements divers. Répon- 
ses et instructions ont été données en conséquence. 


SÉANCE DU 1° FÉVRIER 1906. LV 


[1 ya certaines lettres relatives à des changements d'adresse: 
M. le D' Cuarpenrier demande à recevoir le bulletin, 61, rue 
Cambronne, à Paris ; M. Lurz, à le recevoir à l’Ecole de Phar- 
macie, 4, avenue de l'Observatoire, à Paris ; M. Louis Marre, à 
le recevoir, 18, rue de l'Eglise, au Vésinet (S. et O.). 

Lettres de démission de MM. Marronar, Besson, CHEVALIER, 
Mme CHEVALIER. 

MM. le D' Lavar, Maurer, Paul Aimé, Ocrogow, D' Sazrs, 
BacocnEe, nommés membres titulaires de la Société, au cours 
de la précédente séance, adressent leurs remerciements à la 
Société pour leur admission. 

M. Ferry a la bonté d'envoyer une photographie du myco- 
logue RoumEecuëre, pour le Bulletin, et M. Tuiry, un bel 
agrandissement d’une photographie prise pendant la session 
de Nancy. 

Sont ensuite présentés pour être nommés, dans la prochaine 
séance, membres de la Société : 


MM. Eugène Marcmzer, 9, rue Champollion, Paris, par A1. 
Boudier et Klinchksieck. 

Alphonse Lasne. dessinateur-chromiste des /cones My- 
cologicæ, 9, rue Champollion, Paris, par MW. Boudier 
et Xlinchsteck. 

Charles Farronw, commandant d'artillerie à Bonifacio 
(Corse), par MM. Maire et Rolland. 

VARENNE, statuaire, 3 bis, rue d'Entraigues, Tours, par 
MM. Guëéguen et Perrot. 

Edouard Ouvrarpb, 47, avenue Trudaine, Paris, par MM. 
Bessin et Klincksieck. 

Paul Brers, préparateur au Muséum, 57, rue St-Jacques, 
Paris, par MM. Mangin et Hariot. 

Ernest DEssENoN, professeur honoraire du lycée Saint- 
Louis, 20, rue des Grands-Augustins, Paris, par AM. 
Mangin et Hartot. 

Raymond LEamaxx, 15, avenue Kléber, Paris, par MY. 
Mangin et Hariot. 

Ducourr, professeur à l'Ecole d'agriculture de Rennes. 
par MW. Delacroix et Guëguen. 


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LVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. le D' Cauus. 25, avenue des Gobelins, Paris, demande sa 
réintégration. Adopté à l'unanimité. 

Il est procédé à l'élection des membres présentés dans la 
précédente séance. Sont élus. à l'unanimité, membres titulaires 
de la Société Mycologique : 

MM. le D° Jory. Comoxtr, Rowussez. Bourpox. l'abbé 
Fournier, G. Royer. Vicuier. D° Perret, l'abbé Propxox, 
Henri BarBier. 

La parole est donnée à M. Maxcix, qui fait la proposition 
suivante. Le gouvernement italien organise à Milan une grande 
exposition internationale, qui doit avoir lieu d'Avril à Novembre 
de l’année courante. La France doit y participer. Or, une classe 
très importante de cette exposition comprend tout ce qui est 
production du sol. Et les Champignons, avec tout ce qui les 
concerne, y ont leur place. Ne conviendrait-il pas que la So- 
ciété Mycologique de France participät à cette exposition ? La 
Société pourrait d’ailleurs s’adjoindre, pour cette exposition, 
le concours des laboratoires cryptogamiques de France qui 
seraient désireux d’y participer, ainsi que des sociétés ou grou- 
pements mycologiques de province et aussi des mycologues 
qui, à titre personnel, voudraient contribuer, par leurs apports. 
au succès de ce groupement général. M. Maxerx pense que. 
dans ces conditions, on obtiendrait une sorte d'exposition et de 
résumé de l'effort mycologique effectué en France durant ces 
dernières années et qu'il serait créé entre les groupements my- 
cologiques français une union dont les conséquences pourraient 
ètre très heureuses. Entrant dans quelques détails, M. Max- 
cix ajoute qu'il y aurait lieu sans doute d'exposer des publica- 
tions de la Société Mycologique de France, des diverses socié- 
tés françaises et des mycologues en particulier, et aussi, peut- 
ètre, des champignons secs ou en bocaux. La question d’une 
exposition de champignons frais pourrait être agitée. si pos- 
sible, et organisée après quelques excursions avec le concours 
des mycologues italiens. Une commission pourrait être nommée 
au plus tôt, qui s'occuperait de tous les détails de cette expo- 

sition. 

M. Guécuex déclare que la proposition de M. Maxenx le 
séduit et qu'il s'y associe volontiers, croyant à la réalisation 


: CPS VTT 
à À ni el Lx mél she 5 of dis ie. ce tetes 


SÉANCE DU 1° rÉvRIER 1906. LVII 


très possible des sérieux avantages que vient de signaler notre 
confrère. 

M. le Président est du mème avis etil fait remarquer que la 
Société Mycologique a été déjà exposant à l'Exposition Uni- 
verselle de 1900. Il pense que, pour faciliter la discussion, il y 
aurait lieu de scinder la proposition de M. Maxcix en deux 
parties. 

Après un échange d'observations entre divers collègues, la 
première partie de la dite proposition est mise aux voix, ainsi 
formulée : | 

La Société Mycologique de France est d'avis de prendre part 
à l'exposition internationale qui doit s'ouvrir à Milan, d'Avril 
à Novembre 1906. Adopté à l’unanimité. 

La discussion est ouverte sur la seconde partie : Convient-il 
que la Société groupe autour d'elle les autres Sociétés mycolo- 
giques, les laboratoires, les personnalités mycologiques ? 

Quelques membres pensent d’abord que le temps qui nous 
sépare de l'ouverture de l'exposition est bien court. Serons- 
nous prêts au moment opportun ? D'autres membres pensent 
que c’est très possible. M. Maxerx affirme qu'on ne doit pas se 
laisser décourager par la vision des difficultés et qu'on doit, 
avec de la volonté. arriver à un bon résultat. M. GuÉGuEx 
assure que le bureau est à l'entière disposition de la Société et 
qu'il commencera dès demain, s’il en reçoit le mandat, à entrer 
en relations avec qui de droit, et dans le ferme espoir d'aboutir, 
à moins de difficultés tout à fait imprévues. 

M. le Président trouve très heureuse l’idée de relier les diver- 
ses sociétés mycologiques françaises entre elles et à leur grande 
sœur qui est la nôtre, et il rappelle que cette idée s’est déjà 
manifestée à plusieurs reprises dans nos réunions. Mais il 
ajoute qu'il y a lieu de se poser une question : Ce groupement 
des sociétés ne serait-il réalisé que pour l’exposition de Milan, 
ou bien, réalisé à cette occasion, devrait-il subsister dans la 
suite ? 

La discussion s'engage sur cette question. MM. Duués, 
Lurz, Kzincksieck et d’autres membres présentent un certain 
nombre d'observations. 

MM. Bouprer et RocLaxp rappellent que des essais de grou- 


LVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


pement ont été tentés antérieurement sans avoir donné de 
résultat durable. Il est vrai, ajoutent-ils, qu'ils n’ont peut-être 
pas été poursuivis avec toute l'ardeur nécessaire. 

M. Maxaix fait remarquer que le mouvement qui porte les 
sociétés à se grouper se faisait. autrefois, bien moins sentir 
qu aujourd'hui et il cite l'exemple d'une importante société 


scientifique. qui entretient les meilleurs rapports de groupe- 


ment avec des sociétés filiales de province poursuivant le même 
but qu'elle-mème. 

M. Jorrrix a cependant des appréhensions pour plus tard 
soit au point de vue de la liberté de notre société ou des autres 
sociétés, soit au point de vue des difficultés que nous n'entre- 
voyons peut-être pas encore. Ne serait-il pas plus prudent, 
pense-t-il et pensent plusieurs confrères, de réaliser simplement 
le groupement proposé par M. Maxeix pour l'exposition de 
Milan et d'examiner ultérieurement s'il convient de continuer 
utilement ce groupement ? 

L'assemblée paraït se rallier toute entière à cette manière de 
Voir. 

M. le Président met aux voix la seconde partie de la proposi- 
tion de M. Maxeix, ainsi conçue : 

La Société Mycologique de France décide de s'adjoindre, 
pour participer à l'exposition de Milan. les divers groupe- 
ments mycologiques de France, les laboratoires, les mycolo- 
gues, comme exposants individuels, qui voudront bien se grou- 
per autour d'elle. Adopté à l'unanimité. 

Sur la question des frais possibles, M. Maxcix pense qu'une 
dépense approximative d'une centaine de francs pour la So- 
ciété, d’une vingtaine de francs pour les groupements mycolo- 
giques, d'une somme variable, mais peu élevée, pour les labo- 
ratoires et pour les particuliers, serait suffisante. La Société est 
d'avis que de telles dépenses, même légèrement dépassées, ne 
seraient pas exagérées. 

Il y a lieu aussi de nommer, dès maintenant, une cemmission. 
Plusieurs membres proposent qu’elle comprenne simplement le 
bureau. auquel serait adjoint M. Perrot. Adopté à l'unanimité. 

La commission devant s'occuper dès maintenant de l’exposi- 
tion, M. Guéeuex exprime l'espoir que les divers renseigne- 


SÉANCE DU 1% FÉvRIER 1906. LIX 


ments d'ordre pratique, pour les exposants, pourront être in- 
sérés dans le prochain bulletin qui va paraître au plus tôt. 

Enfin tout ce qui concernera l'exposition pourra être centra- 
lisé auprès de M. Guécuex, à l'Ecole de Pharmacie, 4, avenue 
de l'Observatoire. 

La parole est donnée à M. Kzixeksreck qui fait remarquer 
que, dans le dernier numéro du Bulletin, a été insérée la copie 
d'un projet de contrat entre la Société et lui-même; ce n’est 
pas d’un projet mais bien du contrat qu'il s’agit. Acte est 
donné de ce fait à M. Kzixexsrecx dont la légitime réclamation 
sera insérée au prochain numéro du Bulletin. 

M. Lurz fait une communication sur la culture du Saccharo- 
myces Radaïsii associé à diverses bactéries. C’est avec le 
Bacille subtil que la culture symbiotique de ce Saccharomyces 
a donné les résultats les plus satisfaisants. La symbiose a été 
obtenue et continuée depuis plus de six mois par repiquages 
successifs. 

L'association du Saccharomyces et du Bacille subtil étant 
cultivée sur carotte se pigmente et devient d’un beau rose sans 
qu'il y ait eu d’ailleurs contamination. En même temps il se 
produit une sorte d’odeur ou de bouquet agréable rappelant 
l’odeur de la confiture de groseille. Ce bouquet peut être 
extrait de la culture par l’éther. 

M. Lurz fait circuler plusieurs cultures de l’association Sac- 
charomyces Bacille sur carotte ; le bouquet extrait par l’éther 
est très nettement perçu. 

M. Morzrraro demande si la réaction du milieu cultural ne 
devient pas acide, car il a obtenu la pigmentation de mycéliums 
sous l'influence d'acides organiques. 

M. Lurz répond que la culture tend en effet à devenir acide, 
mais la pigmentation se manifeste très peu après la mise en 
culture alors que la production d'acides n’est encore que très 
faible. 

M. le D' Pixoy dépose une communication sur la coloration 
des Oospora pathogènes dans les coupes de tissus ou d’or- 
ganes. Cette communication sera insérée in extenso dans le 
Bulletin. 

M. Bouzaxcer lit un mémoire sur la culture de la Truffe et 


LX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


décrit les débuts de la germination de l'ascospore. Le mémoire 
paraîtra in extenso au Bulletin. 

M. RozraxD lit une communication sur la structure du 
Mycenastrum Corium. La communication paraïtra in extenso 
au Bulletin. 

. Après examen et détermination des espèces envoyées à la 
séance, celle-ci est levée à 3 h. 40. 

Envoi de M. Soucné, président de la Société Botanique des 

Deux-Sèvres : 


Schizophyllum commune. 
Peziza coccinea. 
Stereum hirsutum. 
Polyporus adustus. 

— pomaceus. 
Auricularia mesenterica. 
lrpez obliquus. 

Polyporus versicolor, anormal. 


Envoi de M. Pyar, d'Angers : 


Tubaria furfuracea. 

— autochtona. 
Crepidotus mollis. 
Schizophyllum commune. 
Lenzites flaccida. 

Début de Dædalea quercina. 
Polyporus versicolor, adustus. 
Stereum hirsutum. 

— ocroleucum. 
Tremella mesenterica. 
Tulostoma mammatum. 
Cyathus alba. 


Rosellinia aquila. 
Cheilymenia subhirsuta. 
Crucibulum vulgare. 


Envoi de M. Barsier, de Dijon : 


Clitocybe aurantiaca. 
Lactarius fuscus. 

Russula Queletii, monstrueux. 
Poronia punctata. 

Typhula Grevillei. 


SÉANCE DU 1°" FÉVRIER 


Helvella elastica. 

Marasmius (Androsaceus) graminum. 
Trametes serpens. 

Nyctalis parasitica. 

Collybia tuberosa, sur Lactarius deliciosus. 
Scleroderma vulgare. 

Corticium serum, quercinum. 

Fusicoccum abietinum. 

Merulius serpens. 


1906. 


Séance du 1* Mars 1906. 


La séance est ouverte à 1 h. 45, sous la présidence de M. 
Marrucnor, président. 

Le procès-verbal de la Séance de Février est lu et adopté. 

La correspondance imprimée comprend : 


Mie Bérèze. — Le Mimétisme chez quelques végétaux de la 
forêt de Rambouillet. 

In. — Notes botaniques. 

In. — Liste des Lichens des environs de Montfort-l' Amaury. 

In. — 1* supplément à la liste des Champignons de la 
forêt de Rambouillet. 

Bulletin de l'Herbier Borïssier, 1906, n° 2. 

Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Rouen. 
1904, 1°" et 2° semestres. 

LLoyr. — Mycological notes, n°® 19 et 20. 

Journal of Mycology. Vol. XI, n° 80. 

The Botanical Gazette, Vol. XLI, n° 1. 

Coss. — The inspection and desinfection of Cane Cuthings, 
Honolulu, 1905. 

Revista agronomica, Vol. IV, n° 2. 

Nüvenytant Küzleményck, Vol. IV, n° 4. 


La correspondance écrite comprend : 


Plusieurs lettres relatives au service du Bulletin ou à des 
demandes de renseignements. 

Une lettre de M. l'abbé Fourier. adressant ses remercie- 
ments à la Société pour son admission. 

Certaines lettres relatives à des changements d’adresse : 
M. A. ne Jaczewskr demande à recevoir le Bulletin, 2, rue 


SÉANCE Du 1% mars 1906. LXIII 


Spasskaïa, à Saint-Pétersbourg; M. Joseph DAuverGxE, 34, 
rue Gassendi, à Paris ; Le Nuovo Giornaze Boranico ITALIANO, 
2, Piazza San-Marco, à Florence ([talie). 

Une lettre par laquelle l'éditeur de la Flore de France, de 
M. Léveirré, demande une analyse de cet ouvrage dans notre 
Bulletin. M. le Secrétaire général pense que nous ne devons 
pas, quelque regret que nous puissions avoir de ne pas le faire, 
insérer dans le Bulletin de la Société l'analyse d’un ouvrage 
botanique, si intéressant soit-1il, qui n’a pas trait à ia Myco- 
logie. Après un échange de quelques observations de la part 
de divers collègues, cet avis est adopté par la Société. 

Sont ensuite présentés pour être nommés dans la prochaine 
séance membres de la Société : 


MM. Louis Le Duc, 10, rue du Caire, à Paris, par MM. 
Pinoy et Hariot. 
Eugène Gouin, à l’hospice de Bicètre, au Kremlin- 
Bicètre (Seine), par MM. Matruchot et Berthoud. 
JourneauLT, 11, avenue Mac-Mahon, à Paris, par MM. 
Perrot et Guéguen. 


Il est procédé à l'élection des membres présentés dans la 
précédente séance. Sont élus, à l’unanimité, membres titulaires 
de la Société Mycologique : 

MM. Marcnizer, Lasne, FarTON, VARENNE, Ouvrarp, Biers, 

Dessenon, LEHMANN, Duconwer. 


M. Perror demande à la Société de lui permettre de vouloir 
bien revenir sur la question du Botanisches Centralblatt dont 
il a parlé à la précédente séance. Ce n’est pas d’un abonnement 
à ce périodique qu'il s’agit, mais bien de l'adhésion de la 
Société Mycologique à l'Association internationale des Bota- 
nistes, dont l’organe est le Botanisches Centrablatt. Envi- 
sagée sous celte autre forme, la question mérite un nouvel 
examen. M. Perror expose les avantages qui lui paraïitraient 
résulter de l'adhésion de la Société, avantages pour la Société 
qui aurait part à la publicité du Botanisches Centralblatt avec 
plus de droit qu’elle n’en a jusqu'à présent, et avantages que 
notre concours pourrait prêter à l'Association internationale 
des Botanistes, et, par conséquent, à la Science en général. Le 


LIN SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


montant du prix de notre adhésion nous donnerait droit, d’ail- 
leurs, au Botanisches Centralblatt, ce prix étant inférieur à 
celui d'un abonnement au dit bulletin. Après plusieurs obser- 
vations de divers confrères et de M. le Président, ce dernier 
résume la question et la met aux voix. L'adhésion de la Société 
à l'Association internationale des Botanistes est adoptée par 11 
voix contre 1 voix avec plusieurs abstentions. 

M. Perrot expose ensuite l’état de la question de l’organi- 
sation de l'exposition mycologique à Milan. La plupart des 
personnalités, des laboratoires, des groupements mycologiques 
qui ont été pressentis par la commission, ont déjà fait parvenir 
des réponses très favorables qui font bien augurer du succès 
de cette exposition mycologique collective. Groupements et 
individualités mycologiques acceptent très volontiers le patro- 
nage de notre Société autour de laquelle ils se réunissent. 
M. Perror pense avoir, d'après les réponses reçues, des collec- 
tions, des planches, des dessins, des cultures. Il s’est occupé 
aussi de la partie industrielle et commerciale, de ce qui con- 
cerne les truffes, les conserves de champignons, la culture 
industrielle et compte pouvoir posséder des données intéres- 
santes en particulier sur les « Champignonnières » des envi- 
rons de Paris. [l espère, au total, qu'il sera réalisé une exposi- 
tion très convenable, très digne et de la Société et de la 
Mycologie française. 

M. le Président remercie MM. Perror et Mancix de leur 
dévouement aux intérêts de la Société et de la Mycologie. 

MM. ParouircarD et Harior déposent une note intitulée : 
Fungorum novorum Decas secunda. Cette communication 
sera insérée ir extenso au Bulletin. 

M. Guéçuex a entrepris l'étude de la maladie du collet des 
Reines-Marguerites. Les plantes malades, dont la tige se 
sépare facilement de la racine dans la région du collet, laissent 
voir sur des coupes pratiquées dans la région malade, des 
sclérotes et des hyphes. Faciles à voir en particulier dans les 
cellules de la moëlle, ces sclérotes portent des conidies. Des 
cultures en cellules faites en partant de fragments de ces sclé- 
rotes ont donné naissance à des bouquets de nombreuses coni- 
dies. Des cultures ont été faites aussi sur carottes, pommes de 
terre et topinambours. Le champignon dont il s'agit est un 


SÉANCE DU 1°" Mars 1906. LXV 


Acrostalagmus dont M. GuÉGuEx se propose de continuer 
l'étude. 

M. Perror, au nom de M. Demaxce, d'Hanoï, présente deux 
échantillons de Champignons : le Pachyma Coccos, désigné 
dans l’Annam sous le nom de «Bach-phuc-linh » et vivant sur des 
racines de Pins, probablement de Pinus longifolia et le Lentinus 
Tuber regium ? désigné dans l’Annam sous le nom de « Bach- 
phuc-than ». Le premier de ces champignons est vendu comme 
diurétique, à un prix relativement assez élevé, par les herbo- 
ristes annamites. 

Après examen des échantillons figurant à la séance, celle-ci 
est levée à 2 h. 45. 


Apport de M. Gouix, au Kremlin-Bicètre : 
Goprinus radians et son mycélium Ozonium auricomium. 
Envoi de M. Demances, à Hanoï : 


Pachyma Goccos. 
Lentinus Tuber regium ? 


Séance du 5 Avril 1906. 


La séance est ouverte à 1 h. 45, sous la présidence de M. 
RozLanp, ancien président. 

M. le Président donne lecture d'un télégramme de M. Marru- 
CHOT qui, empêché au dernier moment, s'excuse de ne pouvoir 
venir présider la séance. 

Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. 

La correspondance imprimée comprend : 

Bouprer. — /cones mycologicæ, Sér. Il, livr. 7. 

Bulletin de l'Herbier Boissier, T. VI, n° 4 et 5. 

Annales mycologici, Vol. IT, n° 6. 

The botanical gazette, Vol. XLI, n° 2. 

Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesell- 
Schaft NOlL EN Tin 4e 

The botanical Magazine, Vol. XIX, n° 227. 

Annalen des k.k.naturhistorischen Hoffmuseums, Vol. XIX, 
n° 1-4. 

Revista agronomica, Vol. IV, n°3. 

Journal of Mycology, Vol. XIF, n° 81. 

Nôvenytani Küzleményck, Vol. V, n° 1. 

Annual report of the Imperial departement of the Agricul- 
tura, 1904-1905, Calcutta. 


La correspondance écrite comprend : 


Une lettre de M. Perrereau, trésorier de la Société. Cette 
lettre contient, outre les comptes de de l’année 1905, quelques 
mots au sujet de plusieurs membres dont le payement des coti- 
salions est trop en retard et dont la Société est obligée à son 
grand regret de prononcer pour ce fait la radiation. Lecture 


SÉANCE DU 5 AVRIL 1906. LXVII 


est donnée des parties les plus importantes du rapport sur la 
situation financière de la Société. Ce rapport sera d’ailleurs 
inséré in extenso au Bulletin. M. Pernor fait remarquer que la 
situation financière de la Société est des plus satisfaisantes, 
maloré les dépenses extraordinaires telles que celles qui pro- 
viennent de la publication de la deuxième Table décennale, de 
la Table de concordance des espèces de Quécer, et il y a tout 
lieu de penser que cette situation, malgré les nouvelles 
dépenses prévues, et à cause de l’augmentation du nombre des 
membres de la Société, continuera à être tout aussi prospère et 
tout aussi satisfaisante. Les meilleurs remerciements sont 
adressés à notre dévoué trésorier. 

Diverses lettres sont relatives à des changements d’adresse : 
M. Tuer demande à recevoir le Bulletin, 14, rue des Pins, à 
Montpellier ; M. le D' O. Pazsceuxe, à Dresden-N., Forststr. 
29, I; M. Laswe, 9, rue Champollion, Paris. 

MM. Ferron et VARENNE adressent leurs remerciements à la 
Société pour leur admission. 

[1 y a une lettre de démission de M. Prassann. 

M. Micuer, pharmacien à Fontainebleau, à l'examen duquel 
sont très fréquemment soumis de nombreux échantillons de 
Champignons récoltés dans la forêt de Fontainebleau, offre son 
concours à la Commission nationale pour la propagation de 
l'étude pratique des Champignons. M. Micnez est nommé 
membre de la dite Commission (Champignons supérieurs). 

Sont ensuite présentés pour être nommés dans la prochaine 
séance membres de la Société : 


MM. »’Ancézy, château de Sérillac, par Beaumont-sur-Sarthe 
(Sarthe), par MM. Pottier et Labesse. 
le D' Gocuer, 2, rue Pasquier, à Paris, par MM. 
Radais et Guéguen. 
SARTORY, préparateur de Cryptogamie à l'Ecole de 
Pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, à Paris, par 
MM. Perrot et Guéguen. 
C. Lemassow, principal du Collège de Bruyères (Vos- 
ges), par MM. Brunotte et Perrot. 
SOCIÉTÉ DES JEUNES NaTurALISTES Vosciens, à Epinal, par 
MM. Brunotte et Perrot. 


LXVII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Il est procédé à l'élection des membres présentés dans la 
précédente séance. MM. Le Duc, Gouin, JourNEauLT, sont 
élus, à l'unanimité, membres titulaires de la Société Mycolo- 
gique. 

À propos de la rédaction du compte-rendu de la session de 
Nancy publié dans le Bulletin, M. Duuée se demande s'il n'y 
aurait pas inconvénient à changer des noms de genres déjà 
connus, Ce qui peut décourager des débutants et troubler même 
des mycologues déjà expérimentés. Tout en reconnaissant cet 
inconvénient, M. ParourrLarp fait remarquer qu’on ne peut pas 
ne pas tenir compte des études récentes et des caractères peut- 
être moins accessibles à tous, mais sûrement scientifiques et po- 
sitifs, comme ceux qui sont tirés du développement, des carac- 
tères microscopiques, de l'histologie et mème de la cytologie 
des Champignons. MM. Parouirrarp, HarioT, GUÉGUEN, 
Maxcix, pensent qu'il y a là, en effet. des caractères scientifi- 
ques importants et qu'une classification nouvelle, si elle est 
plus naturelle et plus précise, peut et doit être soutenue. M. 
PerroT constate qu'une fois de plus se trouve soulevée la 
question si délicate et si complexe de la nomenclature et qu'il 
y aura lieu de la résoudre tôt ou tard par une entente et le plus 
rigoureusement possible. M. Dumée et plusieurs membres 
pensent que. lorsque des noms nouveaux devront être employés. 
il serait bon sans doute que les auteurs voulussent bien faire 
suivre le nom nouveau de l’ancien nom écrit entre parenthèses, 
afin de faciliter la transition des deux noms et d’habituer pro- 
gressivement les mycologues au nom nouveau. Encore fait-on 
remarquer que ce nom à écrire entre parenthèses pourrait être 
plus ou moins variable, plus ou moins ancien, plus ou moins 
utile et qu'il est vraiment délicat de résoudre ces questions de 
nomenclature. 

M. Perror fournit d'intéressants renseignements sur la pré- 
paration de l'Exposition mycologique à Milan. De nombreux 
collègues, et plusieurs groupements mycologiques dont M. 
Perror donne la liste ont fait parvenir, avec des subventions, 
des dessins, des planches, des photographies, des cultures, des 
Champignons conservés. Notre collègue a trouvé le meilleur 
accueil auprès du Syndicat des Champignonnistes de la région 


SÉANCE DU 5 AvRIL 1906. LXIX 


parisienne ; il a pu descendre dans des champignonnières, en 
faire l'étude, en avoir de belles photographies et dresser des 
tableaux statistiques du plus haut intérêt sur cette industrie du 
Champignon de couche dont l'importance n’est peut-être pas 
assez connue. M. Perror va d'ailleurs partir incessamment 
pour aller à Milan organiser cette exposition qui s'annonce de 
plus en plus comme devant être tout à fait intéressante, tout à 
fait digne de la Société et de la Mycologie française. M. le 
Président adresse à M. Perror les plus vifs remerciements de 
la Société. 

M. Kriexsrecx présente à la Société des échantillons de 
cartes postales en couleur représentant des Champignons, 
cartes qui figureront à notre Exposition mycologique de Milan. 
Notre collègue fait aimablement don à chaque membre présent 
à la séance d’une pochette renfermant dix de ces cartes pos- 
tales tout à fait bien réussies. 

M. le Président donne lecture d’une lettre qu'il a reçue de 
M. Saccarpo. Cette lettre accompagne un échantillon de Cham- 
pignon pour herbier mycologique. Le Champignon est collé sur 
papier assez fort et entouré d’un papier protecteur transparent 
qui permet un premier examen du Champignon d’herbier sans 
qu'on soit exposé à l’altérer. M. Saccarpo recommande ce pro- 
cédé de protection qui peut rendre des services pour les her- 
biers mycologiques. 

Consulté sur la question des excursions mycologiques, M. 
Mancin fait savoir qu'il se propose de faire sa prochaine 
excursion le 13 mai et sans doute du côté de Maisse. Cette 
excursion sera d’ailleurs annoncée, suivant l'habitude, par voie 
d'affiches. 

Après examen des échantillons figurant à la séance, celle-ci 
est levée à deux heures et demie. 


Envoi de M. le capitaine Par, d'Angers : 


À Funalia Mons Veneris. 71 Hexagona discopoda. 
2 Microsporus xanthopus. 8 Trametes Persoonii. 

5) — sanguineus. 9 Ascomycète (à l'étude). 
4 Coriolus lutescens. 10 Hexagona discopoda. 
5 Trametes histrix. 11 Trametes (à l'étude). 

6 —  cotonea. 


LEX SOCIËTÉ MYCOLOGIQUE. 
Envoi de M. Micuez, de Fontainebleau : 


Phallus caninus. 


Apport de M. Gouix, de Bicêtre : 


1 Lenzites flaccida. 
a — abietina. 
3 Phellinus fulvus. 


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Le Gérant, L. DecLuME. l 


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Imprimerie et Lithographie L. Declume, Lons-le-Saunier. SIP 


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Séance du 3 Mai 1906. 


La séance est ouverte à 1 heure 45, sous la présidence de 
M. Marrucnor, président. 
Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. 


La correspondance imprimée comprend : 


Bulletin de la Société botanique des Deux-Sèvres, 1905. 

Bulletin de l'Herbier Boisster, t. VI, 1906, n° 5. 

The botanical Magazine, XIX, n°° 216-227. 

Verhandlungen der k.k.zoologisch-botanischen Gesellschaft, 
Nen° 2 ets: 

Annales mycologici, IV, n°1. 

The Bulletin of the Imperial Agricultural experiment 
StArLOn no 

New York agricultural experiment station, Bull. n* 271- 
274. 

The decennal Publications, Chicago, vol. X. 


La correspondance écrite comprend : 


Diverses lettres relatives au service du Bulletin ou contenant 
les remerciements de membres nouveaux nommés dans la 
dernière séance. 

Une lettre de Mme Quéuix, à Belleville-sur-Saône. deman- 
dant en particulier s’il existe dans sa région des membres de 
la Société. À ce propos, M. Rorran» pense qu'il y aurait sans 
doute intérêt à publier annuellement une liste par départements 
des membres de la Société. Cette liste ferait suite à la liste 
normale par ordre alphabétique qui est publiée au début de 
chaque année dans le Bulletin. M. le Secrétaire général fera 


LXXIT SOCIËTÉ MYCOLOGIQUE. 


tous ses efforts pour mettre cette idée à exécution au début de 
l’année prochaine. 

M. GuiroT, pharmacien à Vincennes. rapporte le fait sui- 
vant: « … Samedi dernier !14 avril 1906). je suis allé au Bois 
(de Vincennes), j'ai trouvé à peu près 150 gr. de Morchella 
esculenta {variété jaune) et conica, et six heures après leur 
ingestion, j'ai été pris de coliques atroces avec tous les sym- 
ptômes d'empoisonnement produit par les champignons. Les 
Morilles étaient très fraiches. Elles ont été lavées à grande eau 
et sous pression ». M. Harior a reçu une lettre à peu près sem- 
blable de M. Guiror. De l'avis de MM. Guéçeuex et Harior, il 
semble bien qu'on se trouve là non pas en présence d'un cham- 
pignon dangereux. mais simplement en face d'un fait d'idiosyn- 
crasie et d’une action comparable à celle que des aliments très 
divers et d'un usage très courant tels que crustacés, mollus- 
ques et bien d’autres, exercent sur l'organisme de certaines 
personnes pour lesquelles le mieux à faire en général est de se 
priver de ces aliments. À ce sujet, plusieurs confrères ayant 
parlé d’empoisonnement possible par Gyromitra esculenta. 
M. Bouprer rappelle qu'il y a eu, en effet, divers cas d’em- 

poisonnements, même mortels, constatés en Allemagne et en 
Suisse à la suite de l'ingestion de ce champignon, mais que 
dans ces cas l’empoisonnement était dü à l'état d'altération du 
Gyromitra et il insiste une fois de plus sur les dangers quil 
peut y avoir à manger des champignons. même les plus comes- 
tibles, quand ils sont altérés. 

La Société d'études scientifiques d'Angers demande à la So- 
ciété Mycologique de vouloir bien linscrire au nombre de ses 
adhérents et demande d'elle un appui moral et bienveillant. M. 
le Président déclare que notre Société sera toujours très heu- 
reuse d'accorder son appui moral aux jeunes sociétés scientifi- 
ques. Approuvé à l'unanimité. 

L'échange du Bulletin avec celui de la Bibliothèque de l'Aca- 
démie impériale de Léopold-Charles, à Halle, est adopté. 

Sont présentés pour être élus, dans la prochaine séance, mem- 
bres de la Société : 

M. Hans T. Gussow, F. R. M. S.. 44, Central Hill, Upper 

Norwood, S.-E., Londres (Angleterre\, par MM. Gué- 
guen et Delacroix. 


n “SEE 


o 


SÉANCE DU 3 MAI 1906. LXXIIT 


SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES, ancienne Cour d'appel, place 
des Halles, à Angers, par MM. Matruchot et Gué- 
guen. 

IL est procédé à l'élection des membres présentés dans la pré- 
cédente séance. MM. d'Axcéezy, D' Gocuez., SarrorY, LEMAs- 
SON, la SOCIÉTÉ DES JEUNES NATURALISTES VOSGIENS sont élus, 
à l’unanimité, membres titulaires de la Société Mycologique. 

M. Boupier présente au nom de M.Barer un mémoireaccom- 
pagné de dessins en couleur, sur les diverses espèces du genre 
Psalliota. M. le Président pense que la publication du mémoire 
dans notre Bulletin est très possible, mais que celle de tous 
les dessins de M. Barer entrainerait des frais élevés pour la 
Société et que nous devrions sans doute, à notre regret, nous 
borner à publier les dessins des espèces nouvelles décrites par 
M. Barer. M. Bounier se propose d'écrire à notre confrère 
pour tâcher d'avoir un mode de représentation et de reproduc- 
tion aussi peu coûteux que possible. M. KrincxsiEck propose 
alors d'éditer lui-même les planches relatives à toutes les 
espèces de Psalliote, ce qui constituerait une étude bien com- 
plète d'un genre très intéressant; il ferait les frais de l'édition, 
et donnerait à la Société le nombre de tirages nécessaires pour 
son Bulletin, en demandant pour cela à la Société une rétri- 
bution à déterminer aussi faible que possible. Sur la proposi- 
tion de M. Manarx, la Société décide que le bureau traitera de 
cette question avec MM. Barer et KrincksiEcKk et prendra une 
détermination qui sera soumise à la discussion et au vote de la 
Société dans la prochaine séance. 

M. ParouiLrarD dépose un mémoire sur les champignons 
algéro-tunisiens nouveaux ou peu connus (suite), et développe 
en particulier quelques considérations sur le Tulostoma lace- 
ratumm Fr. Après avoir donné quelques détails intéressants sur 
la répartition géographique de ce champignon et après avoir 
rappelé les caractères d’après lesquels on distingue plusieurs 
sections dans le genre Tulostoma, notre confrère expose les 
raisons pour lesquelles il croit bon de faire du champignon 
étudié une section du genre Tulostoma plutôt quun genre 
Schizostoma proposé à diverses reprises par plusieurs auteurs. 
Notre confrère met aussi en garde les mycologues contre l'exis- 


LXXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


tence de perforations accidentelles qu'on trouve assez souvent 
dans le Tulostoma laceratum et qu'un examen superficiel 
pourrait faire prendre pour des ostioles normales. 

Le mémoire de M. ParouirrarD sera inséré #2 extenso au 
Bulletin. 

Après examen et détermination des espèces figurant à la 
séance. celle-ci est levée à 2 h. 45. 

M. Bounier présente les espèces suivantes : 

Stereum insignitum. 


Polyporus velutinus. 


Et l'espèce suivante venant de M. le D' Forex, médecin-- 
major à El-Aricha (Oran): 


Terfezia Schweinfurthii. 


Envoi de Mme Queuix, de Belleville-sur-Saûne : 


Lentinus tigrinus. 


Apport de M. Gouix, de Bicètre : 


Merulius lacrymans sur parquet. 
Polyporus versicolor. 

Stereum purpureum. 

Lenzites abietina. 

Fomes Ribis. 

Rhacodiurm cellare.” 


: ÉTENAN 


Séance du 7 Juin 1906. 


La séance est ouverte à 1 heure 45 sous la présidence de 
M. Bounrer. 
Le procès-verbal de la séance de mai est lu et adopté. 


La correspondance imprimée comprend : 


BoupiEr. — /cones Mycologicæ, série Il, livraison 8. 

Leo ErrEra. — Bibliographie du glycogène et du paragly- 
cogène. Bruxelles, 1905. 

À. ZAHSBRUCKNER. — Lindanopsis, eënneuer Flechtenparasit, 
extrait de Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, 
1906, 3. 

Van Bamseke. — Pisolithus arenarius, Gastéromycète nou- 
veau pour la flore belge. 

16 brochures de M. Carrarners, datant de 1875 à 1905. 

Annales de la Société botanique de Lyon, 1905. 

Annales Mycologici, vol. IV, n° 2. 

Bulletin de l'Herbier Botssier, vol. VI, n°6. 

New York Agricultural Experimens Station, Bull. n° 275 
et. 276. 

Botanical gazette, vol. XLI, n° 4. 

The botanical magazine, vol. XX, n° 229. 

Annalen des k. k. naturhistorischen Hofmuseum, vol. XX. 
ie Ale 

Revista agronomica, IV, n° 4. 


La correspondance écrite comprend : 


Une lettre de M. Bessic qui s'excuse de ne pouvoir assister 
à la séance. 

Une lettre de M. Broce-Rousseau, qui demande à recevoir 
le bulletin au 8° régiment d'artillerie à à Nancy. 


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LXXVI SOCIETE MYCOLOGIQUE. 


Une lettre de M. Lasesse, annoncant un envoi dechampignons 
qui figurent à la séance. 

Une lettre de M. BerxarD, signalant un empoisonnement par 
les champignons. produit par l'Amanita verna, aux environs 
de Royan. 

Une lettre de M. Bovée, annonçant qu'il a subi un commen- 
cement d'empoisonnement par l'Amanita junquillea, espèce 
considérée comme comestible. 

Ces deux lettres seront publiées in extenso au Bulletin. 

Une lettre de M. Rapars, qui propose la candidature de 
M. Lasesse comme membre de la commission, pour la propa- 
gation de l'Etude pratique des Champignons avec rubrique : 
Intoxication Maine-Anjou-Vendée). Adopté à l'unanimité. 

ML. Kuiwexsieck, au sujet de la publication du mémoire de 
M. Barer sur le genre Psalliota, considère que la proposition 
qu'il a faite dans la dernière séance ne peut être acceptée par 
la Société ; celle-ci ne pourrait prendre à sa charge les frais de 
la publication dans le Bulletin du mémoire de M. Barer. 
M. Kuxexsieck propose dès lors de le publier, en permettant 
aux membres de la Société de l'acquérir dans des conditions 
avantageuses; toutefois n'ayant pas encore la réponse de 
M. Barer aux propositions qui lui ont été faites. M. le Président 
estime que la solution de cette question doit être remise à une 
séance ultérieure. 

M. Grécuex rappelle que la session extraordinaire doit avoir 
lieu cette année aux environs de Paris et que le projet des 
excursions doit être établi, au moins en principe, dans la séance 
de Juin. M. ParouriLarD propose une excursion dans la forêt de 
Rambouillet, excursion qui pourrait durer deux jours. M.Bounier 
appuie la proposition de M. ParouizLanp et fait remarquer qu'on 
ne peut encore fixer la date de la session, car tout dépendra 
des conditions atmosphériques. La décision définitive est donc 
remise à la séance de Septembre. 


Il est procédé à l'élection des membres présentés à la ses- 
sion de Mai : 
M. Haxs T. Gussow et la Société d'études scientifiques d'An- 
gers sont élus à l'unanimité membres titulaires de la 
Société Mycologique. 


SÉANCE DU 7 JUIN 1906. LXXVII 


M. ParouirLarD présente pour le Bulletin une note sur le 
genre Colletomanginia, qu'il a déjà décrit en collaboration avec 
M Harror et qu'il considère comme un //ypoxylon composé. 

M. Prxoy entretient la Société du parasitisme des Terfezia; 
on sait que ces champignons se rencontrent sous diverses 
plantes, le plus souvent sous des Helianthemum ; M. Pinox a 
vu très nettement les filaments mycéliens des Terfezia vivre en 
parasite sur les racines de la plante hôte (Artemisia herba 
alba); la plante souffre du parasitisme du champignon, et plus 
le champignon est volumineux, plus la plante hôte dépérit. 

M. Proxy décrit ensuite un nouveau Tirmannia à spores 
rondes, réticulées et qu'il nomme 7. Patouillardir. 

M. Guécuex rappelle un travail de BerLese sur les relations 
du Terfesia Leonis et des Helianthinus: mais cet auteur ne se 
prononce pas sur la question du parasitisme, que M. Pixoy est 
le seul à avoir nettement constaté. 

M. Bounier signale que, d’après M. Cnarix, les Terfez crois- 
sent au Maroc sous un Erodium et que ces champignons sem- 
plent assez indifférents au sujet de la plante nourricière. C'est 
également l'avis de M. Parouircarp qui a observé en Tunisie 
les Terfez sous des plantes très variées, même sous des arbres. 

La séance est levée à 2 h. 45, après examen des espèces en- 
voyées ou apportées à la séance. 


M. Bouprer présente de la part du D' Rrez, de Lyon: 


1. Pholiota fogularis. 
. Inocybe hiulea (forme robuste). 


[oo] 


Et les espèces suivantes des environs de Montmorency : 


1. Hypholoma fasciculare. 
. Phallus impudicus (non développé). 
3. Stemonitis fusca. 


9 


Envoi de M. Lasesse, d'Angers : 


Xylaria grammica. 
Lentinus descendens. 
Ganoderma lucidum. 
Leucoporus sacer. 
Auricularia tremellosa. 
Lachnocladium sp. 


LXXVIII SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. 


Envoi de M. le D' Prerrenveues, d'Hyères : 


Xantochrous Tamaricis Pat. $ 


Apport de M. Bessoxox : 


Coprinus micaceus. sa il 
Polyporus perennis. ê 
—  versicolor. 
Pholiota sphaleromorpha 
TInocybe dulcamara. 


Apport de M. KziNCkSIECK : 


Tricholoma cnista. 
Peziza (Plicaria) ochracea Boud. RARE 


Apport de M. Duke : 


Lentinus tigrinus. 


Le Gérant, L. DecLune. 


Séance du 6 Septembre 1906. 


La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. 
RozLanp, ancien président. 
Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. 


La correspondance imprimée comprend : 


Bouprer. — /cones Mycologicæ. 

ErrerA.— Dessins relatifs au glycogène et au paraglycogènei 
Bruxelles. 1906. 

BRezinski.— Myxomonas Betæ, parasite des Betteraves. 

New-York agricultural Station, n° 277-279. 

The Botanical Gazette, vol. XLI, mai-juillet 1906. 

Bulletin de l'Herbier Boissier, série 11, tome VI, 1906, 
n° 7-9. 

Bulletin de la Société d'Agriculture du Cher, 1906. 

Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesells- 
chaft, Wien, LVI, juin 1906. 

Annalen des k. k. naturhistorischen Hofmuseums, Wien, 
XX, 1905. 

Annali della Academia d'Agricultura di Torino, 48, 1905. 

Revista agronomica, IV, 6 et 7, 1906. 


Jaczewskr. — Maladies cryptogamiques de la vigne. Saint- 
Pétersbourg, 1906. 
JAczewskr. — Rapport annuel sur les maladies des plantes 


cultivées et utiles. Saint-Pétersbourg, 1906. 
Annales Mycologici, juin-août, 1906. 
Tokio Botanical Magazine, n° 230-233, mars-juin, 1906. 


La correspondance écrite comprend : 


Une lettre faisant part à la Société du décès de notre collègue, 
M. Caucuerier, 53, rue de la Hôtoie, à Amiens. 


LXXX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Une lettre relative à un changement d'adresse, de M. Bour- 
pon, nommé substitut du procureur de la République à Saint- 
Nazaire. 

M. le D' Buriexor, à Délémont (Suisse), adresse une note 
sur l’empoisonnement par l’Entoloma lividum.— M. Demancer, 
à Hanoï Tonkin), adresse une note sur plusieurs cas d'empoi- 
sonnement dus à l'Æygrophorus conicus. — Il y a aussi une 
note de M. le D' Harray, à Charleville, sur l'empoisonnement 
par le Pleurotus olearius.— Ces trois notes seront insérées au 
Bulletin. 

M. Bounrer s'excuse d’être absent à la séance et propose de 
fixer la session mycologique au commencement du mois d’oc- 
tobre, si les conditions climatiques le permettent. 

M. Pornsarp se met à la disposition de la Société pour le cas 
où elle déciderait de faire une excursion du côté de Bourron 
(Seine-et-Marne). 

Sont présentés pour être élus, dans la prochaine séance, 
membres de la Société. 

M. Bonwer, villa Orloff, à Fontainebleau, par MM. Dumée 
et Xlinchsieck. 

M. Cazaumayou, pharmacien à Dax (Landes), par MM. 
Bessin et Klincksieck. 


La Société s'occupe ensuite de la date de la session extraor- 
dinaire qui aura lieu cette année dans les environs de Paris. 
Après discussion, il est décidé, en principe, et si la saison s'y 
prête, que la session aura lieu probablement du 15 au 21 oc- 
tobre, et qu'elle comportera probablement une excursion à 
Carnelle, une excursion aux Barres, près de Nogent-sur- 
Vernisson, une excursion à Fontainebleau, et, si possible, une 
exposition publique le dimanche 21 octobre. 

M. Kuwcksiecx annonce qu'il est prêt à faire paraître dans 
le Bulletin d'octobre, huit ou seize planches en couleur, et, dès 
le début de l’année prochaine, autant de planches que la Société 
le voudra. Le nombre de planches pour le prochain Bulletin 
sera fixé à huit ou à seize, après qu'il aura été pris l’avis de 
M. le Trésorier sur cette question. 


La séance est levée à 3 heures. 


x re, 


SÉANCE DU 6 SEPTEMBRE 1906. LXXXI 


Espèces examinées à la séance : 


Apport de M. Gouiw, de Bicêtre, une espèce provenant des 
environs de Jaujac (Ardèche) : 


Polyporus sulfureus. 


Une espèce provenant de Meudon : 


Polyporus nidulans. 


Apport de M. Kzinexsreck, de la forêt de Sénart : 


Nyctalis asterophora. 
Amanita phalloides. 


Envoi de M. Gousox, du Parc de la Tête d'Or, à Lyon : 


Coprinus fimetarius, 


Apport de M. Maucer, du Bois de Clamart : 


Russula adusta. Nyctalis asterophora, sur Russula 
—" lepida. adusta et nigricans. 
—  cyanoxantha. Hydnum velutinum. 
—  heterophylla. Scleroderma vulgare. 


Envoi de M. Micuez, de Fontainebleau : 


Amanila solitaria. 
Psalliota campestris. 
Amanita vaginata. 


Séance du 4 Octobre 1906. 


La séance est ouverte à 1 heure 45, sous la présidence de 
M. Bouprer, président d'honneur. 
Le procès-verbal de la séance de Septembre est lu et adopté. 


La correspondance imprimée comprend : 


ZiurrRuCHNER. — Schedzæ ad « Kryptogamas exsiccatas » 
ediitæ a Museo Palatino Fridobonensi, Vienne, 1905. 
R. Bicearr. — Suppléments à la Petite Flore des Champi- 


gnons les plus vulgaires publiée en 1903.— 2 brochures, 1905- 


1906. 
E. LEMÉE.— Les ennemis des plantes, 3° et 4®° séries, 1906, 


Alençou. 

New-York Agricultural Station, Bull. n° 280. 

Memoirs of the Departement of Agriculture in India, Vol. 
LnrToTre. 

The Botanical Magazine, vol. XX, n° 234. 

The Botanica Gazette, vol. XLIIT, n° 2. 

Bulletin de l'Herbier Boissier; t. VI, n° 10. 

Revista agronomica, vol. IV, n°8. 

La correspondancé écrite comprend : 

Diverses lettres relatives à des changements d'adresse. — 
M. Tuévexarp désire recevoir désormais le Bulletin, 252, 
avenue Daumesnil. à Paris. — M. Bessix, 7, rue Toullier (rue 
Soufflot), à Paris. — M. Frédéric Baraizze, à Besançon. — 
M. H. Syrpow, à Schôüneberg bei Berlin, Apostel Paulusstr. 24. 

Une lettre de M. Dupaix annonçant l'envoi d'une rareté 
mycologique, le Queletia mirabilis (Fries; récolté dans les 
environs de La-Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres). Ce champi- 
gnon figure parmi les espèces exposées à la séance. 


r 572 


SÉANCE DU # OCTOBRE. LXXXIIL 


Une lettre de M. Micuez, accompagnée de la photographie 
d'un Trametes gibbosa, ayant dans sa croissance entouré divers 
végétaux, récolté dans la forèt de Fontainebleau. 

Une lettre de M. L. Maenix, de Dijon, accompagnant un 
petit article sur l’empoisonnement par Amanita junquillea. 
Cet article, à rapprocher de l’article de M. Boué paru dans le 
3%e fascicule de l’année courante. sera inséré #n extenso dans le 
Bulletin. 

Une lettre de Mlle Béckze qui se met avec la plus grande 
obligeance à la disposition de la Société pour une excursion à 
Rambouillet ou à Montfort-l'Amaury au cours de la session de 
cette année. 

Une communication de M. Harior faisant savoir que le ser- 
vice de Cryptogamie du Muséum n'organisera pas d’excursion 
cette année. 

Est présenté, pour être élu, dans la prochaine séance, mem- 
bre de la Société : 

M. Varrox, vétérinaire aux 7% régiment de dragons, à Fon- 
tainebleau, par MM. Michel et Dufour. 

M. le Secrétaire général expose comment, étant donnée la 
sécheresse exceptionnelle dont la campagne souffre depuis 
plusieurs mois, il n'a pas été possible jusqu'ici d'organiser la 
session de 1906 qui doit avoir lieu aux environs de Paris. Il 
pense qu’il conviendrait de fixer cette session à la troisième ou 
à la quatrième semaine d'octobre. 

M. le Président pense aussi que cette époque est la plus 
convenable. Sans doute le mois de novembre est parfois très 
bon au point de vue mycologique, surtout daus les forêts de 
pins. Mais des gelés sont à craindre ; les résultats et l’intérèt 
de la session seraient dans ce cas fort compromis. Après avoir 
pesé le pour et le contre et après avoir examiné les diverses 
dates les plus favorables, les plus compatibles avec les intérêts 
des membres de la Société, M. le Président met aux voix pour 
la session de 1906 la période du mercredi 24 octobre au mardi 
20 octobre. Adopté à l'unanimité. 

Entrant dans les détails de la session, plusieurs membres 
proposent telle ou telle excursion. M. KzixcxsiEecx propose.en 
particulier une excursion dans la forêt de Sénart et se met à la 


LXXXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


disposition de M. le Secrétaire général pour les détails pra- 
tiques de cette excursion. M. le Président recommande la forêt 
de Sénart fort intéressante et relativement peu visitée, peu 
connue, au point de vue mycologique. 


Après un échange d'observations, le plan suivant est pro- 
posé : 

Mercredi ?4 octobre. — Séance d'ouverture à 2 heures au 
siège de la Société. 

Jeudi 25 octobre.— Excursion dans la forêt de Sénart. 

Vendredi 26 octobre.— À 2 heures, séance.— Excursion par 
petits groupes dans les environs immédiats de Paris. 

Samedi 27 octobre. — Excursion dans la forêt de Carnelle. 

Dimanche 28 octobre. — Repos. 

Lundi ?9 octobre.— Excursion à Montfort-l'Amaury. 

Mardi 30 octobre. — À 2 heures, séance de clôture. — S'il y 
a lieu, exposition de champignons. 


Il est entendu qu'une exposition publique n'aura lieu que si 
l'ensemble de la récolte en vaut la peine. Dans le cas contraire, 
malheureusement probable, les champignons récoltés seraient 
simplement exposés au cours de la séance de clôture, comme 
au cours des séances ordinaires. 

L'ensemble de ce plan proposé est adopté. 


M. Kuwexsrecr présente à la Société et fait circuler les spé- 
cimens de seize planches de champignons. planches en couleurs 
qui vont paraitre dans le prochain bulletin.— Il fait hommage, 
à titre gracieux, à la Société, de mille cartes postales illustrées, 
reproductions des planches du Nouvel Atlas des champignons 
de M. Dumée. Ces cartes, au verso desquelles M. KzincxsiecK 
a fait imprimer une courte notice sur la Société mycologique, 
sont exclusivement destinées à répondre aux demandes de 
renseignements adressées journellement au Bureau par des 
personnes étrangères à la Société. M. le Président adresse au 
généreux donateur les remerciements de la Société mycolo- 
gique. 

M. PrerrE présente un spécimen de Polyporus umbellatus, 
vendu sur les marchés de Bourbonne-les-Bains et des régions 
environnantes sous le nom de /{évreau. Ce champignon, assez 


SÉANCE DU 4 OCTOBRE. LXXXV 


estimé, y atteint un prix variant de cinquante centimes à un 
franc cinquante centimes la livre. 

M. Deracroix a étudié le parasitisme du Dotichizea populea 
sur les peupliers de la Caroline apportés dans la région pari- 
sienne. Le mémoire relatif à cette étude va être prêt incessam- 
ment et sera remis à la Société. 

La séance est levée à 2 heures 45. 


Espèces examinées à la séance : 


Apport de M. Tiuserr, pharmacien à Corbeil, de la forêt de 


Sénart : 

Polyporus sulfureus. Ganoderma applanatum. 
Lentinus variabilis. Clitocybe infundibuliformis. 
Mycæna galericulata. Lenzites Bulliardi. 


Polyporus adustus 


Apport de M. Deracour, à Paris : 


Sphærotheca pannosa, sur rosier. 


Envoi de M. Micuez, à Fontainebleau : 


1 Pluteus cervinus. » Polyporus ignarius. 

2 —  patricius. 6 — sulfureus. 
3 Polyporus adustus. 7 — squamosus. 
% Lepiota mastoidea. 


Envoi de M. Duparn, à La Mothe-Saint-Héray (Deux- 
Sèvres) : 
Queletia mirabilis. 


Apport de M. Krneksieck, de la forêt de Sénart : 


Polyporus abietinus. Pleurotus ostreatus. 
Rhizina undulata. Pleurotus nidulans. 


Collybia maculata. 


Apport de M. Prerre, de Bourbonne-les-Bains; 


Polyporus umbellatus. 


Séance du 8 Novembre 1906. 


La séance est ouverte à deux heures, sous la présidence de 
M. Bouprer, président d'honneur. 
Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. 


La correspondance imprimée comprend : 


Bulletin de l'Herbier Boissier, 1906, n° 11. 

Verhandlungen der k. k. Zoologisch botanischen Gesells- 
chaft, n° 6 et 7. 

Revista agronomica, IV, n° 10. 

The Botanical Gazette, XLII, n° 4. 


La correspondance écrite comprend : 


Une lettre relative au service du Bulletin ; 
Une lettre de M. Mozës, pharmacien à St-Sever (Calvados) 
qui accompagne un envoi de champignons figurant à la séance. 


M. le Secrétaire général rappelle que les membres de la 
Société ont dû recevoir les deux premiers fascicules de l’Atlas 
des champignons de M. Rorzax», Atlas qui est un supplément 
au Bulletin de la Société. Les fascicules suivants seront désor- 
mais reçus avec le Bulletin, et le plus tôt possible, tout en 
tenant compte, comme il a été convenu, des ressources de la 
Société. 

M. le Président pense que cette publication, qui en elle-même 
est un bien, sera avantageuse à la Société et qu'elle facilitera 
l'augmentation du nombre de ses membres. 

M. le Secrétaire général est décidé à faire son possible peur 
augmenter notre nombre en faisant appel à diverses catégories 
de personnes susceptibles de fournir des collègues zélés et dé- 
VOUÉS. 


< ‘ul ji À 


SEANCE DU 8 NOVEMBRE. LXXXVII 


Est présenté pour être élu dans la prochaine séance membre 
de la Société : 

M. Claude Burton, étudiant en pharmacie, 34, rue Grenier 
Saint-Lazare, à Paris, par MM. Boué et Guéguen. 

M. Krineksteck, qui publie un code des couleurs, donne un 
certain nombre d'explications à ce sujet. Cette communication 


sera insérée au Bulletin. 
Après examen et détermination des espèces figurant à la 


séance, celle-ci est levée à 2 heures 35. 


Envoi de M. Mozës, à Saint-Sever (Calvados) : 


1. Tricholoma columbetta. 6. Boletus badius. 

2. — nudum. 7. Helvella lacunosa var. grise. 
3. Lepiota pudica. 8. — — — 

4. Laccaria amethystina. 9. Sparassis crispa. 

5. Tricholoma saponaceum. 10. Collybia maculata. 


Envoi de M. Timserr, à Corbeil : 


1. Pholiota squarrosa var. Mulleri ? 4, Psilocybe spadicea. 
2. Boletus piperatus (luxuriant). 5. Tricholoma cartilagineum Bull 
3. Telephora fimbriata. (non Fries). 


Envoi de M. Murezer, à Nouillanpont (Meuse) : 


40? 4. Clitocybe cyathiformis. 
. Tricholoma brevipes. 5} — inversa. 
3. FElammula ochrochlora. 


R9 


Envoi de M. le D°M. PrerrauGues, à Hyères (Var) : 


Boletus Pierrhuguesii. Volvaria speciasa. 
Polyporus australis. Rhizopogon luteolus. 
— hispidus. 


Apport de M. B. PrerrnuGuess, récolte faite à Ecouen : 


Lenzites flaccida. Mycena galericulata et var. calopus: 
Boletus scaber, badius, aurantiacus.  Laccaria laccata. 
Telephora fimbriata. Hebeloma mesophæum. 


Lepiota amianthina. 


Apport de M. Dessexox, récolte faite à Sèvres : 


Amanita vaginata var. nivalis. Inocybe geophila. 

—  rubescens. Scleroderma verrucosum. 
Lepiota cristata. Russula integra. 
Hyyrophorus virgineus, coccineus.  Lactarius subdulcis. 


Clhtocybe inversa. 


LXXXVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Envoi de M. Dumée, à Meaux : 


Clitocybe cerussata. 
Lepiota helveola. 


Apport de M. Gouix, récolte faite à Bicêtre et à Palaiseau : 


Lycoperdon piriforme. personatum, equestre, sapona- 
Trametes Bulliardii, ceum. 

Stropharia albocyanea, æruginosa.  Pholiota squarrosa, radicosa. 
Merulius tremellosus. Boletus versipellis. 

Telephora fimbriata. Amanita mappa. 

Pleurotus ostreatus, ulmarius. Entoloma rhodopolium. 

Collybia velutipes. Cortinarius mucosus. 


Tricholomagrammopodium,nudum,  Lacrymaria lacrymabundum. 


Apport de M. Kuixexsieck, récolte faite à Bourron : 


Hydnum auriscalpium. Cantharellus cibarius. 
Clavaria rugosa. Lactarius uvidus. 
Tricholoma saponaceum, terreum. Geaster fimbriatus. 
Pholiota destruens. Lepiota clypeolaria. 


Séance du 6 Décembre 1906. 


La séance est ouverte à 1 heure 45 sous la présidence de 
M. Marrucuor, président. 
Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. 


La correspondance imprimée comprend : 


Journal of Mycology, vol. 12, n° 85, sept. 1906. 

Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de 
la France, 2° série, tome VI, 3° trim. 1906. 

University of California publications, 1906. 

Annales mycologicr, vol. IV, n° 5, October 1906. 

The botanical Magazine, Tokyo, vol. XX, n° 235, aug. 


1906. 


La correspondance écrite comprend : 


De nombreuses lettres de membres de la Société qui, à 
l’occasion des élections, et en envoyant leur bulletin de vote, 
adressent leur meilleur souvenir au Bureau et à leurs confrères. 

Plusieurs lettres relatives à des changements d'adresse. — 
M. le D' Adrien Jory désire recevoir désormais le Bulletin à 
Croissy-sur-Seine (Seine-et-Oise); M. le D' Porron, à l'adresse 
suivante : médecin des mines d'Amermont et de Joudreville, 
par Spincourt (Meuse): M. Léon Roussez, à l'adresse suivante : 
Directeur du Service agronomique de la Sociedad général de 
Industria y Comercio, 120, Antiocha, Madrid (Espagne). 

M. Mussox, de Gourdon (Lot), adresse une lettre qui accom- 
pagne un envoi de champignons figurant à la séance. 

M. Georges Bernarp, de La Rochelle, relate un empoison- 
nement récent produit par l'Amanita phalloides. 

M. Micuer adresse le compte-rendu de deux intéressantes 


XC SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


herborisations faites dans la forêt de Fontainebleau les 26 et 
29 octobre, par le Groupe Mycologique de Fontainebleau. 

M. le docteur Corprer fait savoir qu'il a pris connaissance 
par le Bulletin du procès-verbal de la séance du 3 mai 
1906, dans laquelle il a été question d’empoisonnements par 
des Morilles et des Helvelles, empoisonnements attribués à 
l'altération de ces Champignons. En plus de cette cause, rap- 
pelle M. Corprer, il y a un autre facteur à faire intervenir : la 
présence de l'acide helvellique. M. Corprer s’est occupé de 
cette quesion dans sa thèse sur la toxicité de quelques Cham- 
pignons avant et après leur dessication, thèse qui a d’ailleurs 
été analysée dans le Bulletin de la Société. Il rappelle les 
observations et les expériences publiées par Bosrrôm en 1882 
sur l’intoxication par l'acide helvellique, expériences desquelles 
€ il résulte que les Helvelles renferment un poison instable, se 
décomposant facilement, très soluble dans l’eau chaude, un peu 
dans l'eau tiède, à peine dans l’eau froide.» Ce poison existe 
dans les Helvelles fraiches qui, mangées crues, sont toxiques 
ou tout au moins peuvent l'être ; il disparaît dans les Helvelles 
cuites ou sèches. « L’acide helvellique. ajoute M. Corpter, 
existe aussi chez des Morilles (Morchella conica. par exemple), 
considérées à l’état frais (VeurrLor, Antoine Maanix). Comme 
les Helvelles sèches, les Morilles desséchées n'ont jamais, on 
le sait, provoqué le moindre empoisonnement, alors qu'il n’en 
est pas toujours ainsi lorsqu'elles sont encore fraîches. Peut- 
être d'ailleurs renferment-elles d’autres principes toxiques. » 
— Il avait d’ailleurs été question, au cours de la séance du 
3 mai 1906, de l'acide helvellique, pendant la discussion sur 
les Helvelles et sur les Morilles ; le secrétaire chargé du procès- 
verbal de la séance avait, par oubli, omis de le rapporter dans 
le dit procès-verbal. 

M. Lasgé, président de la Société Mayenne-Sciences écrit 
pour demander si la Société Mycologique ne voudrait pas 
échanger son Bulletin avec celui de la Société Mayenne- 
Sciences. Cette demande soulève la question de savoir si nous 
devons continuer l'échange de notre Bulletin avec diverses 
Sociétés ne s'occupant presque jamais ou ne s'occupant pas du 
tout de Champignons. Sur la proposition de M. Maxerx, le 


SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE. XCI 


Bureau étudiera cette question et fera à ce sujet un rapport et 
un certain nombre de propositions fermes dans une prochaine 
séance. — Dans un ordre d'idées très voisin, M. le Secrétaire 
général expose qu'il se verra, à regret, obligé de proposer la 
suppression de l'échange de notre Bulletin avec certains pério- 
diques dont l'envoi a cessé d’être régulier ou même a pu cesser 
complètement. 

À propos des périodiques scientifiques dont le nombre aug- 
mente de plus en plus, M. le Secrétaire général demande des 
collaborateurs de bonne volonté pour le dépouillement et l’ana- 
lyse de ces périodiques. MM. Sarrory et Brers veulent bien 
offrir leur concours dont M. le Président les remercie au nom 
de la Société. 

Au sujet de la publication par la Société des planches de 
l’Atlas de M. Rozcan», M. le Secrétaire général rappelle que 
les libraires qui achètent le Bulletin ne recevront pas ces 
planches : il en a été ainsi convenu. Les Sociétés, les labora- 
toires, qui sont abonnés au Bulletin par l'intermédiaire d’un 
libraire, et qui ont droit aux planches comme les membres de 
la Société, les recevront soit directement, soit par l’intermé- 
diaire de leur libraire qu'ils voudront bien faire connaître. — 
M. Perrereau, trésorier, ajoute que, pour l'établissement de 
ses comptes, il serait très heureux de connaître quel est le 
libraire qui sert d’intermédiaire (quand cela a lieu) entre la 
la Société et les laboratoires ou Sociétés. 

Toujours à propos des planches de M. Rozraxp, M. le Se- 
crétaire général rappelle qu'il est bien entendu que ces planches 
ne sont pas vendues à part par la Société. Dès lors, tout 
membre admis en 1907 devra, pour se rendre possesseur du 
fascicule paru en 1906, acquérir en même temps, moyennant 
le prix réglementaire de dix francs, le Bulletin de l’année 1906. 
— Enfin, il est bien convenu aussi que les futurs membres 
recevront avec le Bulletin les planches de M. Rozrann, tant 
que le nombre total des membres de la Société n’excédera pas 
cing cents. Quand ce nombre aura été atteint, les membres 
ultérieurement admis n’auront plus droit aux planches. 

M. Perrereau fait savoir qu’il serait très heureux d'avoir à 
Paris un trésorier-adjoint qui paraît devoir être utile à la 
Société. Cette question sera étudiée par le Bureau. 


XCII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Enfin, M. le Secrétaire général a le regret de nous annoncer 
le décès de notre confrère M. Bapocue, 1, rue de la Banque, à 
Paris. 

Sont présentés, pour être élus dans la prochaine séance, 
membres de la Société : 


MM. Henri GuiLLEMiIN, secrétaire général de la Société des 
Sciences naturelles de Saône-et-Loire, à Chalon-sur- 
Saône (Saône-et-Loire), par MM. Boudier et Bigeard. 
Henri CariLLow, professeur d'agriculture, 45, avenue 
Boucicaut, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). par 
MM. Boudier ei Bigeard. 
Léon Barpor, professeur au petit séminaire de Mexi- 
mieu (Ain), par MM. Boudier et Bigeard. 
l'abbé GauTHiER, professeur au petit séminaire de Mexi- 
mieu (Ain), par AM. Boudier et Bigeard. 
Lecran», pharmacien, rue Monge, à Dijon (Côte-d'Or), 
par MM. Barbier et Carreau. 
Baupoix, pharmacien à Cognac (Charente), par MM. 
Souché et Dupain. 
Sampic, professeur au collège, à Joigny (Yonne), par 
MM. Matruchot et Guéguen. 
Mie Marie REwar», professeur au lycée de jeunes filles, 90, 
rue Boileau, à Lyon, par MM. Boudier et Riel. 
MM. Paul Paris, préparateur de physiologie à la Faculté des 
Sciences de Dijon, par MM. Boudier et Barbier. 
Rexaun, 4, rue Pelletier, à Lyon, par MM. Boudier ei 
Riel. 
L. Maury, professeur au collège, 2, rue des Poissonniers, 
à Châlons-sur-Marne, par MM. Hariot et Guéguen. 
CROQUEVIELLE, 16, rue de Siam, à Brest (Finistère), par 
MM. Perrot et Guéguen. 


M. BrésinauD, pharmacien, vice-président de la Société bo- 
tanique des Deux-Sèvres, 12, place Notre-Dame, à Poitiers, 
demande sa réintégration comme membre de la Société. 

Adopté à l'unanimité. 

Il est procédé à l'élection d’un membre présenté dans la pré- 
cédente séance. M. Beurron est élu, à l’unanimité, membre 
titulaire de la Société Mycologique. 


LATTe 


SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE. XCIII 


La parole est donnée à M. Sarrory qui fait une communica- 
tion sur l'Oédium lactis. Ce champignon a été découvert en 
1826 par Desmazières, puis il a été étudié par Romin, Cren- 
Kkowski, Hauser et BizcroTH. | 

L'auteur a étudié la biologie de ce microorganisme qu'il a 
cultivé sur divers milieux, notamment en milieu Raulin avec 
lactose, avec maltose, avec saccharose, avec lévulose, etc. Le 
polymorphisme de cette espèce n’est pas très grand, mais il a 
été obtenu d’intéressantes formes de souffrance, notamment sur 
Raulin galactosé. Contrairement à ce que certains ont pu 
avancer, il résulte des expériences de l’auteur que l’Ordium 
lactis n’est pas pathogène. Cette communication sera d’ailleurs 
insérée in extenso dans le Bulletin. 

Après cette communication, la séance est suspendue pendant 
un quart d'heure afin que les membres présents puissent, s'ils 
ne l'ont déjà fait, prendre part au vote pour l'élection du prési- 
dent et des deux vice-présidents de la Société pour l’année 
1907. 

Le vote étant terminé, il est procédé immédiatement au dé- 
pouillement du scrutin. 

À la reprise de la séance, M. le Président proclame les résul 
tats du scrutin : 

Votants : 68. 

Ont obtenu : 

Comme président: M. Maxi, professeur an Muséum d’His- 
toire naturelle, 67 voix. 

Comme vice-présidents : M. Barnier, pharmacien à Paris, 
66 voix ; M. Le Monter, professeur à la Faculté des Sciences 
de Nancy, 65 voix ; M. Méxier, de Nantes, 1 voix; M. PEerror, 
de Paris, 1 voix. 

En conséquence, M. le Président proclame élus : M. Maxaix, 
comme président, MM. Barnter et Le Monnier, comme vice- 
présidents, de la Société Mycologique pour l’année 1907. 

M. le Secrétaire général fait savoir qu’il pourra publier dans 
le premier fascicule de 1907, les portraits de Brrarp et de Mlle 
Liserr, grâce à l’obligeance de M. Harror, auquel M. le Prési- 
dent adresse les remerciements de la Société. 

M. VizssoucHeviren a trouvé, un de ces jours derniers, en 


e É ie LE ET + n.: 2 é # 
RES PCT PTT M ME, PR PPS COURT VC 


XCIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


assez grande quantité le Russula cutefracta Cooke, dans le 
bois de Vincennes, contre la clôture du jardin colonial et dans 
ce mème jardin, à Nogent-sur-Marne. 

Avant la clôture de la séance. M. Parouizraro propose 
d’adresser les remerciements de la Société au bureau sortant. 
Adopté à l'unanimité (Applaudissements|. 

La séance est levée à 3 heures. 


Les espèces examinées et déterminées à la séance sont les 
suivantes : 


Envoi de M. Correc. de Laval : = 


Anthina flamme. Auricularia mesenterica. 
Corticium .… Stereurm cristulatum. 

— giganteum. Polyporus …., débuts. 
Phlebia ..… 


Envoi de M. Félix Pyar, d'Angers : 


Pleurotus … (avec monstruosité intéressante). 


Envoi de M. Soucxé. de Pamproux (Deux-Sèvres): 
Cantharellus aurantiacus, var. blanche. 
Corticium giganteum. | 

M. Bourier présente de la part de M. Davpix, de Carcès 
(Var; : | | 


Tricholoma Russula. 


Envoi de M. Barsrer, de Dijon : 


1 Clitocybe fragans. L 9 Détérioré. 
2 Inocybe Tricholoma ? 10 Clavaria fastigiatu. 
3 Tricholoma sordidum. A1 Flammula Tricholoma, 
4 Marasmius androsaceus, var. 42 Hebeloma versipellis. 
pinicpla. 13 Mycena lineata? 
3 Panus panuoïdes. 14 Polyporus? stipticus. 
6 Tricholoma ratilans. 15 Naucoria vervacti ou semi-orhi- 
7 Lepiota amianthina. cularis. 


8 Inocybe fastigiata. 
Apport de M. Maurer, de Clamart : 


Russula decolorans. Lactarius plumbeus, theiogalus. 
Amanila rauscaria. Cortinarius elatior. 
Tricholoma nudum, saponaceum. Pholiota squarrosa, aurea. 
Paxillus involutus. Hypholoma appendiculatum. 


hé abs 


SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE. XCV 


Apport de M. Dessenox, une espèce provenant de Nantes : 


Hydnum imbricatum. 


Et les espèces suivantes récoltées dans le bois de Vincennes: 
Pholiota squarrosa, var. Mulleri. Xylaria polymorpha. 

— mutabilis. Inocybe … 
Tricholoma melaleucum. 

Apport de M. Duuée, de Meaux : 


Brefeldia maxima. 


Envoi de M. Mussow, de Gourdon (Lot) : 


1 Lepiota … 
2 Tricholoma acerbum. 


Apport de M. Gouix, de Bicêtre : 


Pholiota squarrosa, destruens. Collybia velutipes. 
Peziza vesiculosa. Polyporus fulvus, lucidus. 
Trametes Bulliardi. : Fomes Ribis. 

Coprinus micaceus. Dœdalea quercina. 


Scleroderma verrucosum. 


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& dans le texte, ou à étre tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées 
à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain 
‘dit « Papier procédé », où consister en bonres photographies, de manière à 
en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et 
_ chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. 

Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en 
planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction 
que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la 
* reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 1x 18, qui 

‘é correspond à celui des planches du Bulletin. 
L’exécution de toute figure ne pouvantètre reproduite que par des procédés | 
_ différents Se soumise à l’appréciation de la Commission du Bulletin. 


_ : Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- 
_ poste au Trésorier de la Société, M. Pecrereau, notaire 
honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisa- 
tions non adressées est d’ailleurs recouvré par les soins du 
# Trésorier : à la fin de l’année courante. 


La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la 

Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les 
. demandes à M. Paul Kriwexsreck, 3, rue Corneille, à Paris, 
qui a acquis les derniers exemplaires. 


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Les séances se tiennent à PAR rue de Grenelle, 8, 
à r heure 1 fe 1e a du mois. ie SE 


Janvier ! Février | Mars 
t 


VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ 


Tome I (1885) en deux fascicules ; Prix, chaque fascicule : : 10 fr. “ 
— Il {1886) en un seul fascicule (fase. 3) ; Prix : 5 fre = 
—. IIlet IV (1887 ct 1888) en frois fasci- ; 

; Prix de Signe tue 3 


cules chacun. 54 10 fr. pour les Socié- 


V à XX (1889 à 1904) en quatre fps _ faires ; 19 fr. pour les + 
} L personnes étrangères à 
CuLles CHaCUMN :. : Ja Société. : 


—  XXT{r905) en DEN Éd 


Table décennale des tomes I à X Rec à PR Fe sfr. : ei > 
= des tomes XI à XX : ES REP over 


Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en 
province et à l'étranger; les frais de port restent à la charge du |. 
destinataire. Les Tomes IT et XX'ne peuvent ‘plus être vendus Lie 
qu'avec la collection complète. : . SRE? 


RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. 


4 EE 


Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présenté as T 
l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance 
suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du 
Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant 
en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres. à ue le 
service du Bulletin est fait à l Etranger. LE 

Les manuscrits et toutes communications concernant. la rédaction 
ef l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à 
M. GUEGUEN, Secrétaire général, 3, Avenue de l'Observatoire, | 
PARIS-VIé. Les 

Les cotisations doivent être adressées à M. PELTEREAU, trésorier 

de la Société, notaire honoraire, à € endôme (Loir-et-Cher). : 


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