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Full text of "Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France"

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BULLETIN TRIMESTRIEL. 


a DE LA 


MYCOLOGIQUE | 


Pour  . et la ao a rie aux Champignons 


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Tome XXXIX.— 4er Fascicule. 


SOMMAIRE 


PREMIÉRE PARTIE. L 
Liste des Membres de la Société mycologique.. FROUCR ES ND 


TS Travaux originaux : 
PB. Konrad. — Notes criliques sur quelques Chatnpie 


gnons du Jura (PI. I-I11).......:... A RS 27 
N. Patouillard — Herborisations mycologiques au : 
Cambodge (PL. IV-V).:..….. en à MM she 46 à 


Dr À. Magnin. — Présentation de deux monstruosités de 


: Rien (PL. NÉ PE RS ES A de Te 59 
_Dumée et Burlet. — Nole sur le Leucangium Carthu- 
> DM LU le Te mire creed ie ie ee 62 
DJ: E Chenantaïis. — Valeur taxinomique ‘da Sillon ger- 


minatif des ascopores chez les Pyrénomycètes.......... 65 

-G. Billard. — Milieux favorisant la cullure des Moisis- 

RTC SPORE de NN later Dr tue ant aie ele eo Sen ad ie le abee 69 

L. Azoulay. — ‘Le recrutement des vérificateurs de : 

A RAIERIONS. Re Led ane nd ete Dodo tr Mae 73 
_L. Azoulay. — De l'utilité ‘des rapports annuels sur les 

marchés aux Champignons pour les progrès de la Myco- 

IDATE RE TERRE AR in rene A SERA RAR 9 nr He JT é : 

M. Morel — L’inspection des Champignons ‘dans la Ê LE 

ville de Saint-Etienne ..... TP EN PE er 79 ke US 

Dr A. Magnin.— Herborisal: on au Grand-Colombier du- 
“Bugey (AÏN)........20 PRIE DEN A rot AN 84 

J. de Belaing. - — - Quelques “observations sur les Cham- | 

_ pignons des environs de Tours HEEUts le lrimestre Se HS CARE 

HhnveRmare 124 Fée HR none FRS Br ue On ae 870) ANSE ENTRE 


: DEUXIÈME PARTIE. ? : - 
 . verbaux des séances des 4er février, 1° mars, 


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La mycol ogie en T: hécoslovaquie.. RU NÉS JE ER sr 
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… Excursions d2 Je SOCIÉteR HS DAS ee TE nn VltE Re 


84, Rue ee Grenelle, PARIS- QUE art 


1993. 2 


| SOCIÈTE MYCULOGIQUE DE FRANCE. 


Lee. séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, 
à 16 nn ler Joue du mois en bripoipe 


ue ours ds Séances pendant l'année 1928. 


HO Révrièr. Mars - Avril | Mai | Juin |Septembre Octobre es Décembre |. 


BA Les es a 


RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. 


. Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d’être présenté à 
l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance 
suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit au 5 
Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidan 
en France et dans les colonies, et de 12 ju po les membre 
qui le service du Bulletin est fait à l'Etrange 

Les cotisations sont affectées d'un supp étieut annuel de 5fr. P 
la France et de 8 fr. pour l'étranger. Ë 

Les manuscrits et toutes communications concernant la rédactio 
et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés 
à M. MAUBLANC, Secrétaire général, 52, Boulevard Saint-Jacques, : 
-PARIS (XIV). 

Les cotisations doivent être adressées à M. SERGENT, Trésorier, à 
43, rue de Chateaudun, PARIS, IXe. HR de chèques postaux : PARIS ee 


AVIS IMPORTANT. — COTISATIONS 


Le Bureau de la Société Mycologique, dans le but de aan les 
frais nécessités par le recouvrement des cotisations, inform 
membresde la Société qu'à l'avenir il ne sera plus envoy 
quittances, le een de la poste étant suffisant peus Re 

au paiement. Fe 

IL prie instamment ceux de ses membres qui ne se sont pas encore 
libérés de vouloir bien le faire sans retard. : 

Les cotisations restées impayées au 1°" juillet seront ans par 
le service des Postes, avec une Pos de 1 fr. ne tenir cure 
des frais (soit 16 fr.). 


BIBLIOTHÈQUE. 


Les ouvrages et les périodiques de la Bibliothèque sont à la disposi - Se 
. tion des Membres de l Société lors des séances mensuelles. Le prêt 
à domicile en est autorisé pour upe durée d'au plus un mois. Toutefo 
les ouvrages précieux doivent être consultés sur place. L’env 
ouvrages de la Bibliothèque peut être fait aux membres, éloign 
Paris, à leurs frais et à leurs risques et périls. Les demandes d' 
prunt som reçues par M. le D' Macro, archiviste, Institut Pasteur 2 
rue Dutot, Paris, XVe. : 
Les Membres de la Société sont priés d'envoyer à la Bibli tl 
un exemplaire de leurs publications. 


BUEL DE L'ASSOC MVC DE FRANCE. Do. JOIE. 


14865 


BULLETIN 


DE LA 


_ SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. 


DE FRANCE 


BULLETIN 


DE LA 


DE FRANCE 


FONDÉ EN 1885 


TOME XKXIX 


: ANNÉE 1923 


PARIS 
AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 
84, Rue de Grenelle, 84. 


1923 


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LISTE GÉNÉRALE 


DES 


_ MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ MYCO:.OGIQUE (' 


M'e AzsessarD, 1, place Raspail, Lyon (Rhône). 

M. Acras, inspecteur des Contributions directes en retraite, 18, rue 
de la Merci, Montpellier (Hérault). 

M. AcLaiN-TarGé, président de Chambre à la Cour des Comptes, 

4, rue Frédéric-Bastiat, Paris, VIII. 

- M. Accorce, Pierre, Secrétaire de la Société, 7,rue Gustave-Nadaud, 

D Paris, XVI°. 

_ Mre AzLorce, 7, rue Gustave-Nadaud, Paris, XVIe. 

M. Ausrurz, industriel, Meslières (Doubs). 

M. AxpRIEUXx, pharmacien, 4, rue Cardinal Morlot, Langres (Haute- 
Marne). 

M. Anroine, docteur en médecine, 2, rue de Navarin, Paris, IX. 
M. Arcer, 46, rue Lamartine, Paris, IX. 

: M. Arrow, directeur du service Entomologique, 30, rue Grande 

: Angelesco, Bucarest Roumanie). 

M. ArNnau», G.. directeur-adjoint de la Station de Pathologie végé- 
tale, 11 bis, rue d'Alésia, Paris, XIV°. 

M. Arnouzp, Léon, pharmacien honoraire, le Petit Moulin, Chau- 
vency-St-Hubert, par Montmédy (Meuse). 

M. Asrier, Piefre, licencié ès-seiences, étudiant en pharmacie, 45, 
rue du Docteur-Blanche, Paris, XVIe, 

M. Augaup, G., 20 bis, Allée d’Antin, Le Perreux (Seine). 

M. Aurrëre, 89, rue Lamarck, Paris, XVII[°. 

M. Aurrive, pharmacien, Bourgueil (Indre-et-Loire). 

M. Azouray, docteur en médecine, 133, rue Blomet, Paris, XV°. 

M. Baar, Paul, ingénieur, 43, rue Nollet, Paris, X VIH. 

_ M. Bacn, pharmacien en chef de l'Hospice de Bicêtre (Seine). 

. M. BaraTiN, pharmacien, 1, place Dunois, Orléans (Loiret). 

M BarBier, M., préparateur à la Faculté des Sciences, 25, rue 

Gagnereaux, Dijon (Côte-d'Or). 


(1) Les noms des membres à vie de la Société sont précédés d’un astérisque. 


6 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Barrue, chef de service à la Maison Vilmorin-Andrieux, 162, 
boulevard Diderot, Paris, XII°. 

M. BarrnéLémy, Eug., Ingénieur, 9, boulevard d’'Argenson, Neuilly- 
sur-Seine (Seine). 

M. Baraizce, Fr., professeur honoraire, 14, rue de Vesoul, Besan- 
çon (Doubs). 

M. Baupry, professeur d’Ecole Normale en retraite, 19, rue Marquis, 
Rouen (Seine-Inférieure). 

M. Becker, Georges, 20, Faubourg de France, Belfort (territoire de 
Belfort). 

M. Ber, L.,6, rue Henry Say, Asnières (Seine). 

M. BEeLLainG {Abbé de), 3, quai Paul Bert, Tours (Indre-et-Loire). 

M. Berrersy, 21, Clifton green, York (Angleterre). 

M. Bezrivier, pharmacien, Parthenay (Deux-Sèvres) 

M. Becroc, ingénieur, château de la Rocque. Rivière-Saas et Gourby 
(Landes). 

M. Berce, René. 12, rue Pierre 1'" de Serbie, Paris, XVIe. 

* M. BerGës, docteur en médecine, 30, Avenue de Villiers, Paris, 
X VIE. . 

M. Bernaro, G., pharmacien principal de l’armée, en retraite, mem- 
bre fondateur de la Société 31, rue St-Louis, La Rochelle (Cha- 
rente-Inférieure). 

M. Bernin, Aug., pharmacien, Hôpital de Monaco (Principauté de 
Monaco). 

M. Berrnoup, pharmacien en chef de l'Hospice de la Salpétrière, 
Paris, XII. 

M.Berrrann, Gabriel, professeur à l'Institut Pasteur, #embre 
de l'Institut, vice-président de la Société 25, rue Dutot, 
Paris, XVe. 

M. BentranD, pharmacien, Falaise (Calvados). 

M. Berrreux, vétérinaire eu retraite, Pocé Destré, par Bagneux 
(Maine-et-Loire). 

* M. Bésacu, Louis, 61, cours Aquitaine, Bordeaux (Gironde). 


M. Bsssir, professeur au Lycée Montaigne, 17, rue Auguste Comte, | 


Paris, VI. 

M. Bessix, dessinateur, 7, rue Toullier, Paris, Ve. 

M. Bssrez, professeur à l'Ecole normale d'instituteurs, 20, Quai du 
Sépulcre, Charleville (Ardennes). 

M. Beurron, Claude, pharmacien, 34, rue Grenier-St-Lazare, 
Paris, Ille. 

M. Bezssoworr, 4, rue Pailler, Paris, Ve. 

M. Bises, préparateur au Muséum d'Histoire naturelle, 72, avenue 
Beauséjour, Pare St-Maur (Seine). 


LISTE DES MEMBRES. 7 


* M. Brizrarp, assistant de Bactériologie] à la fondation A. de 
Rothschild, Secrétaire général de la Société « les Naturalistes 
parisiens», 22, rue Manin, Paris, XIX®. 

M. Brorer (abbé), professeur à la Faculté des Sciences de l’Univer- 
sité libre d'Angers (‘laine-et-Loire). 

M. Broures, Institut Carnoy, Université de Louvain (Belgique). 

M. Bizot, Amédée. conservateur des hypothèques, Melun (Seine-et- 
Marne. 

M. Brawe, Alph.. professeur au Collège, Carpentras (Vaucluse). 

M. Boca, L., professeur au Collège Stamislas, 1, rue du Regard, 
Paris, VIe. 

M. Bonn, F., docteur en médecine,professeur à l'Ecole de médecine, 
Rennes {Ille-et-Vilaine) 

Mae Bouc, A., la Carrière-Crottet, par Pont-de-Veyle (Ain). 

M. Boinor, pharmacien, 79, Boulevard Voltaire, Paris, XIe. 


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… M. Bompren, pharmacien, 187, rue Belliard, Paris XVIIE, 

à M. Bonarr, G., docteur en médecine, Lure (Haute-Saône). 

…. M. Boxcarn, E.. instituteur, Avenue de la République, St-Pierre- 
4 des-Corps (Indre-et-Loire). 

3% M BoxnerTète, pharmacien, 14, rue de la Souche, Poitiers (Vienne). 
4 M. Bose, professeur de Botanique, Carmichael Medical College, 
Calcutta (Indes Anglaises). 


M. Borre, Louis, Ophain-Bois-Seigneur-lsaac, Brabant (Belgique). 

M. Boucner, pharmacien honoraire, 4, rue Renaudot, Poitiers 

(Vienne). 

: . * M. Boucauzr, pharmacien de l'hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 
Paris, XXe. 

M. Bouce, pharmacien, Saint-Florent-sur-Cher (Cher). 

M. Bouzancer, Emile, 11; avenue de la Dame-Blanche, Fentenay- 
sous-Bois (Seine). 

M. BouLancer, Edouard, 11, avenue de la Dame-Blanche, Fontenay- 


DR) PO A D RP MODS EAN. En ee 1m 


sous-Bois (Seine). 
M. Boucaxcer, G., chef de bureau au chemin de fer de l'Est, rue 
Célestine-Fillion, Thorigny (Seine-et-Marne). 
Me Boucancer-Hupixer, 22, rue des Vignes, Paris, XVIe. 
M. Bouzer, C., 101, rue de Rennes, Paris, VI®. 
à M. Bourpor (abbé), Saint-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). 
_ M. Boursier, 28, rue de Lyon, Paris, XIIe. 
1 M. Boyer, docteur en médecine et docteur ès-sciences, préparateur 
4 de Physiologie végétale à la Faculté des Sciences, 20, Cours Pas- 


teur, Bordeaux (Gironde). 
M. Brannow, Alf., chef de division des statistiques au Ministère des 
Pensions, 18, rue de Savoie, Paris, VIS. . 


8 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. BrésinauD, P., pharmacien honoraire, 63, avenue de Bordeaux, 
Poitiers (Vienne). 

M. BresapoLa (abbé), membre fondateur de la Société 12, Piazetta, 
dietro il Duomo, Trente (Tyrol). 


M. Brerix, chargé de cours à la Faculté de Médecine de Lyon, 


pharmacien en chef de l’Asile de Bron (Rhône). 

M. Briner, pharmacien de l'Hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise 
Paré, Paris, Xe. 

M. Broce-Rousseu, vétérinaire principal de l'Armée, directeur.du 
Laboratoire militaire de recherches vétérinaires, 21, rue Montbrun. 
Paris, XIVe. 

M. Bros, V., pharmacien, place de la Gare, Melun (Seine-et-Marne. 

M. Brunaux, chef de musique militaire, Mons-en-Blossac, par 
Bruz (Ille-et-Vilaine). 

M. Bucuer, S., préparateur à la Sorbonne, 38, avenue de l'Observa- 
toire, Paris, XCAE 3 - 
M. Buexox, Pierre, Institut botanique, Jardin des Plantes, Caen, 

(Calvados). 

M. Buisson, Jean, 15, avenue dela Bourbonnais, Paris, VII. 

M. Buissow, Robert, 15, Avenue de la Bourbonnais, Paris, VIT. 

M. Burer, F., docteur en médecine, 2, rue Casimir Delavigne, 
Paris, VIe. 

M. Burrer, pharmacien, Albertville (Savoie). 

M. Burnier, 5, rue Jules Lefèvre, Paris, IX. 

* M. Buricexor, docteur en médecine, Délémont (Suisse). 


M. Burcer, Imperial Bureau of Mycology, 17, Kew Green, Kew, . # 


(Grande-Bretagne). 

M. CaBaxës, conservateur du Muséum d'Histoire Naturelle, Nîmes, 
(Gard). 

M. CanirLac, pharmacie du Croissant, Meknès (Maroc). 

M. Caxew, avocat à la Cour d'appel, 5, rue Tilsitt, Paris, VIS. 

M. Capow, ingénieur, 8, rue Raffet, Paris, XVI:. 

M. Carrière, Maxime, 298, rue Daubenton, Paris, 

M. Casranier, Aug., pharmacie Stella, 5, place Mogador, Mascara, 
Oran (Algérie). 

M. Casrer ani, À., Society of tropical medicine, 33, Harley-Street, 
London W. 1 (Angleterre). 

M. Caussiw, instituteur retraité, Thonnance-les-Moulins, par Ledit 
(Haute-Marne). 

M. Cauvin, pharmacien, Caromb (Vaucluse). 

M. Cavanas, Démétrios, 29, rue Plutarque, Athènes (Grèce). 

M. Cavez, clinique vétérinaire, route de la Morlaye, Chantilly 
(Oise). : 


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LICE LISTE DES MEMBRES. 


M. Cazaumayou, pharmacien, Dax (Landes). 

M. CEnpriEr, pharmacien, 49, rue Notre-Dame, Troyes (Aube). 
 CHazas, Adolphe, 14, rue Re Vérien, Neuilly-sur-Seine 
(Seine). 

. Caampon, Ed., 23, rue du Temple, Fleurier (Suisse). 

M. Cnané, Maurice, administrateur- délégué des Etablissements 
- Chané et Damail, 1 bis, rue de Siam, Paris, XVIe. 

M. CaarPenrier, Ch., correspondant du service des épiphyties, 164, 
boulevard de Montparnasse, Paris, XIVe. 

M. _Crarrau, À., chirurgien-dentiste, 3, rue Royale, Versailles, 
« (Seine-et- -Oise). 

M. Cuarenier, A., docteur en médecine, St-Bonnet de- Valclérieux, 
par Crépol (Drôme). 

« M. Cnauveaun, G., directeur du Laboratoire de l'Ecole des Hate. 
… Etudes, 16, avenue d'Orléans, Paris, XIVe. 

- M. Crauvin, pharmacien, 12, place du Marché, Nogent-le-Rotrou 
(Eure-et-Loir). 

M. Cenanrais, docteur en médecine, 30 bis, Avenue de Gigant, 
_ Nantes (Loire-Inférieure). 

M. CHERMEZON, H., chef des travaux de Botanique à la Faculté des 
Sciences de l'Université, 7, rue de l Université, Strasbourg (Bas- 
Rhin). 

M. Cugvarérias, E., industriel, Grandsaigne, par St-Remy-sur- 
-_  Durolle (Puy-de-Dôme). 

M. CairrLor, chef des travaux de Botanique à à la Facalté des Sciences, 
_ Lyon (Rhône). 

Mr Cnoquenor-Casiez, herboriste, 7, rue du Pont-de-Créteil, 
Saint-Maur-les-Fossés (Seine). 

-M. Cnouarn, Pierre, 38, quai Pasteur, Melun (Seine et-Marne) 

M. Cuarer, 50, rue Pascal, Paris, XIIe. F 

M. CLémenr, AÀ.. 52, boulevard Gambetta, Noisy-le-Sec (Seine). 

M. Copina Vikas, Joachim, la Sellera, province de Gerona (Espagne). 
M. Coras-Viserr, Maurice, rue des Quatre-Huyes, 91, Vendôme 
._ (Loir-et-Cher). 

M Corin (Abbé), 74, rue de Vaugirard, Paris, VIe. 

M: Comuanpeur, professeur agrégé à la Faculté de Médecine, 12, 
| rue Auguste Comte, Lyon (Rhône). 

; M. Comoxr, Pierre, 157, rue Montmartre, Paris, El. 

- M. Connouixe, médecin de l’Asile de Bron (Rhône. 

M. Corneau, C., juge honoraire, Hornoy (Somme). 

M. CorBasson, pharmacien, 16 ter, rue St-Firmin, Briare (Loiret). 
M. CORBIÈRE, Décte de la Société des Sciences naturelles de 
Cherbourg, vice-président de la Société, 70, rue Asselin, Cher- 


bourg (Manche). 


DR 


10 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Cormin, À., inspecteur-adjoint des Forêts, 60, rue des Capucines, 
Commercy (Meuse). 

M. Copier, médecin-major, 28, rue de la Préfecture, Tours (Indre- 
et -Loire). 

M. Correc, 27, rue du Bourg Hersent, Laval (Mayenne) 

* M. CosranriN, J., Membre de l'Institut, ancien President de 
la Société, 61,rue Buffon, Paris, Ve. 

M. Courerc, ingérieur civil, Aubenas (Ardèche). 

M. Courow, Marcel, Procureur de la République, 9, rue Philippe de 
Beaumanoir, Beauvais (Oise). 

M. Courrer, professeur au Lycée, Lons-le-Saunier (Jura). ° 

M. CourriGsoz, Louis, pharmacien, 83, rue Crozatier, Paris, XIIe. 

M. Courrizcor, instituteur, Chantes, par Fraves (Hte-Saône). 

Mile Courronxe, institutrice, 68, rue des Vignes, Cachan (Seine). 

M. le Baron ne Crisexoy, 3, rue de Bagneux, Paris, VIS. 

M Cros, Jules, propriétaire, 12, rue St-Réal, Chambéry (Savoie). 

* M. Cuo, docteur en médecine, 39, rue St-Martin, Albi (Tarn). 

M. Cuzin, pharmacien, 8, place de l'Hôtel-de-Ville, Auxerre 
(Yonne). 

M. Dacuier, E., chef des travaux pratiques à la Faculté de Phar- 
macie de Montpellier (Hérault). 
M. Dancearo, membre de l'Institut, ancien Président de la 
Société, professeur à la Sorbonne, Paris, Ve. z 
M. Daxcearn, Pierre, préparateur à la Faculté des Sciences, 12, 
rue Cuvier, Paris, Ve. 

M. Dansov, Paul, Igé (Saône-et-Loire). 

M. Daupuin, pharmacien, Carcès [Var). 

*M. Depaire, 23, route de Crosnes, Villeneuve-St-Georges (Seine-et- 
Oise). 

* Mie Decary, La Ferté-sous-Jouarre (Seine et-Marne). 

M. Deczume, imprimeur, Lons-le-Saunier (Jura). 

* M. Deczuy, ingénieur, 48 rue de Douai, Paris, IX°. 

M. Deconmour, J., droguiste, 138, rue de la Grosse Horloge, 

Rouen (Seine-Inférieure). ee 

M. DecLarieny, 29, rue Blaise Pascal, Rouen {Seine Inférieure) 

M. Deraire, pharmacien, Pierpont (Meurthe-et-Moselle). 

M. Decaunay, Fernand, 6, Boulevard de Strasbourg, Paris, Xe. 

M. Decuesruoz, ingénieur, 17, rue Diderot, Grenoble {{sère). 

M. DELVALLÉE, instituteur, Obies, par Bavay (Nord). 

M. Demaxce, V., Villa des Terrasses, Chemin des Patients, Epinal 
(Vosges). 

M. Denis, Marcel, docteur ès-sciences, Laboratoire de Botanique de 
la Faculté des Sciences, Clermont-Ferrand (Puy de-Dôme). 


LISTE DES MEMBRES. 11 


M. DersueL (abbé), curé de Peyrus (Drôme). 

M. Derocue, ingénieur, Esternay (Marne). 

M. Descuamwps (abbé), curé de Longechaux, par Vercel (Doubs). 

M. Descuers, publiscite, 51, rue Denfert-Rochereau, Paris, Ve. 

M. Descomwprs, Abel, professeur au Collège, 19, rue Gavarut, Condom 
(Gers). 

* M. Descarpes, docteur en médecine, 16, rue Houdon, Paris, XVIIIe. 

M. Dessenow, professeur honoraire, 20, rue des Grands-Augustins, 
Paris, VE. 

M. Dezanneau, docteur en médecine, 13, rue Hoche, Angers (Maine- 
et-Loire). 

M. Dimitri, G., chef-adjoint au Laboratoire du Comité d'hygiène, 
7, rue Victor-Considérant, Paris, XIVe. 

M. Dormeurs (lieutenant A.), 9, rue Montchanin, Paris, XVII°. 

M. Dorogeuine, Georges, assistant à l’Institut de Pathologie végétale, 
Perspective Anglaise, 29, Petrograd (Russie). 

M. Doureau, pharmacien, Chantonnay {Vendée). 

M. Dusoys, ingénieur agricole, professeur à l'Ecole nationale 
d'Agriculture, 2, rue d’Inkermann, Rennes {Ille-et-Vilaine). 

M. Dusreuiz, A., docteur en médecine, 37, rue de la Mairie, La 
Riche (Indre-et-Loire). 

Me Ducasse, receveur des postes, Verneuil-sur-Seine-(Seine-et- 
Oise). 

M. Ducouer, professeur à 1 Ecole Nationale d'Agriculture de Grignon, 
177, Route nationale, Viroflay (Seine-et-Oise). 

M. Duer, Emile, 22, avenue des Bonshommes, l’Isle-Adam (Seine- 
et-Oise). 

* M. Durour, L., Directeur-adjoint du Laboratoire de Biologie 
végétale, Avon (Seine-et-Marne). 

M. Durresnoy, Jean, Villa Bon Séjour, Boulevard de l'Océan, 
Arcachon (Gironde). 

M. Durac, Albert, 6, rue Edith Cavell, Le Creusot (Saône-et-Loire). 

* M. Dumée, ancien trésorier de la Societé, 45, rue de Rennes, 

Paris, VIe. 

M. Dumox, Raoul, 10, rue de la Chaise, Paris, VIS. 

M. Duran, V., pharmacien, la Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres). 

M. Durerrre, 28, Quai Saint-Germain, Vitry-le-François (Marne). 

M. Duvaz, H., 19, Avenue de la République, Paris, XI. 

M. Duvernox, Marcel, Docteur en Médecine, Valentigney (Doubs. 

M. Easraam Provincial plant pathology, Court House, Vancouver 
B. C. (Canada). 

M. EuserGer, Docteur ès-sciences, chargé de cours à l'Institut 

Botanique de Montpellier (Hérault). 


SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 

M Evranrn, Francis, Institut scientifique d’Indo- Che 50, 
Rousseau, Saïgon (Indo-Chine). 

M. Faivre, J., 3, Boulevard Morland, Paris, IVe. 

M. Favier, 4, rue des Carmes, Bars, VE 

M. Fermon, J., 54, rue Blanche, Paris IXe. 


M. Ferrary, Henry, pharmacien, 6, boulevard CE Lenoir, 


Paris, Xe, ARE 


M. Ferré, Docteur en Mad 6, rue Dombasle, Paris, VILLE. 

M. Ferrrer, O., pharmacien, Vu (Ille-et- Vo 

M. Ferry, Réne, Docteur en Médecine et Docteur en Droit, ancien 
Her de «Revue Mycologique», juge honoraire au M 
civil, membre fondateur de la Société, 7, Avenue de Robache, 
Saint-Dié (Vosges). 

M. Framaurrt, Ch., Directeur de l'Institut botanique de la Faculté 
des Sciences, Montpellier (Hérault). HoRe 

* M. Fuorraw, C., ingénieur, 11, rue Dupont-de-l’Eure, Poe XXe 


M. Fox, E, hote de la Station de Pathologie végétale, ancien -4 


Secrétaire général de la Société, 11 bis, rue d’Alésia, Paris, 
XIVe. 

M. Forey, docteur en médecine, ‘Institut Pasteur d'Algérie, Alger 
(Algérie). 

* M. Fournier, l’aul (abbé), 1, rue des Alliés, Saint-Dizier Hadies 
Marne). ee 

M, Fourron, A., pharmacien, 38, rue Neuve, Clermont-Ferrand 
(Puy-de-Dôme). se 

M. De Francuessin (lieutenani-colonel), 12, rue Greuze, Paris, XVI. 

M. Frow, Professeur à l'institut agronomique, Président de la 
Soctété, 16, rue Claude Bernard, Paris, Ve. 

M. Fusy, Grande Rue, 83, Châteauneul-sur-Loire (Loiret). 

M. Gasrter, C., professeur à l'Ecole de plein exercice de Médecin: 
_et de Pharmacie, 28, rue de la République, Marseille (Bouches 
du-Rhône). + SE 
M. Ganeau pe Kenvizce, H., naturaliste, 7, rue Dupont, Rou 
(Seine-Inférieure). | 
* M. Gazzin, vétérinaire militaire en retraite, St-Sernin (Aveyron) 

M. Ganrayre, 33 bis, rue Château-Landon, Paris, X°. £ 

M. Garsowski, Chef de la Section des Maladies des Plantes 
à l’Institut agronomique de l'Etat, Bydgoszezy (Pologne). 

M. Ganpère, professeur au Collège, Condom (Gers). ! 

Mre Panne 64, rue Madame, Paris, VIS. #5 

M. Garnier, inspecteur aol aux Chou de fer de l'Est, ser 
vice du mouvement, 13, rue d'Alsace, Paris, Xe. ï 

M, Gaurmier (abbé), curé de Ste-Croix, par Montluel (Ain). 


Dijon (Côte-d'Or). 

M. Gesun, 8, rue des Messageries, Paris, X°. 

* M. Giuserr, docteur en pharmacie, 6, rue du Laos, Paris, XVe. 

M. Giror, J., ingénieur chimiste, 16, rue des Ursulines, St-Denis 

D (Seine). 

4 M. Girann, Francis, 37. rue Stephenson, Paris, XVIIE. 

_ M. GirARDOT, pharmacien, Avenue de la Gare, Houilles (Seine-et- 

_ Oise). 

M. Gogizcor, L., docteur en médecine, la Trimouille (Vienne). 

=. M. Gorriner, 55, rue du Minage, Angoulème (Charente). 

—_ M. Gonzacez-Fracoso [Dr Romualdo), Professeur au Museo de 

-  Ciencias Naturales (Hipodromo), Madrid (Espagne). 

M. Gouseau, docteur en médecine, 172, rue La Fayette, Paris, IXe. 

M. Gouix, bibliothécaire, 78, rue du Kremlir, Kremlin-Bicètre (Seine). 

M. GrANDPIERRE, pharmacien, 32, rue Carnot, Sedan (Ardennes). 

M. Granpvaz, Charles, domaine Fe St- Ab par la Ferrière-sur- 

…  Risle (Eure). 

… M. Grain, M., 7, rue de l'Hôpital, Tonnerre (Yonne). 

M. Grarior, docteur en médecine, La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et- 
_ Marne). 

M. Greuer (abbé), curé de Savigné (Vienne). 

- M. Gricoraki, attaché au Laboratoire de Botanique de la Faculté 

… des Sciences, 29, rue d'Enghien, Lyon (Rhône). 

_ M. Gros, Léon, pharmacien, ere suppléant à l’école de Méde- 
_ cine et de Pharmacie, place Delille, Clermont-Ferrand (Puy-de- 
_ Dôme). 

. M. Grosseaw, instituteur en retraite, Moncey (Doubs). 

M. Gruyer, P., préparateur à la Faculté de Médecine, 12, 

_ rue Braconnot, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Guécan, Maurice, docteur en droit, 38, avenue de Wagram, 
Paris, XVII. 

M. Guécaw, Marcel, 38, avenue de Wagram, Paris, XVIIe. 

* M. Guénior, capitaine du génie, 9,rue Léon Vaudoyer, Paris, VITe. 

- M. Guérin, Paul, professeur agrégé à la Faculté de Pharmacie, 
professeur à l’Institut national agronomique, 4, avenue de l'Obser= 
_vatoire, Paris, VIS. 

M. Guérror, D' en Médecine, 169, rue de Tolbiac, Paris, XILT. 

_ M. Gurrroy, ingénieur agronome, « Kergevel », 17, rue Civiale, 

Garches (Seine-et-Oise). 

. M. Gurarr, J.. professeur à la Faculté de Médecine, 58, boulevard 

- de la Croix-Rousse, Lyon (Rhône). 

-* M. Guiserr, G., 50, rue Leibnitz, Paris, X VILLE, 


Ke. 


14 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Guicnarp, Léon, membre le l'institut, professeur à la Faculté 
de Phare 6, rue du Val-de-Grâce, Paris, Ve. 

M. GuiGnar» (abbé), vicaire à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire). 

M. Gurenarp, pharmacien, 64, Avenue Gambetta, Saint-Maixent 
(Deux-Sèvres). 

M. Guizreuin, F., mycologue, Cormatin (Saône-et-Loire). 

M. Guirriermonn, docteur ès-sciences, 19, rue de la République, 
Lyon (Rhône). 

* M. Guinier, P., directeur de l'Ecole nationale des Eaux et Forêts, 
10, rue Girardet, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Guirrox, Ernest, docteur en médecine, Saint-Calais (Sarthe). 

M. GuruiE, L., pharmacien, Neuville-aux-Bois (Loiret). 

M. Gussow, Hans, Central experimental Farm, Ottava (Canada). 

M. Hapor, docteur en médecine, Pouxeux (Vosges). 

M. Haroer Bey, Directeur de l'Agriculture de l’Etat du Grand Liban, 
Beyrouth (Syrie). 

M. Hazror, directeur des Services vétérinaires de eusre 35, rue de 
l'Eglise, Vaux-sous-Laon (Aisne). 

M. Hamec, docteur en médecine, directeur de l’Asile des Quatre 
Mares, Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure). 

M. Hamer, docteur en pharmacie, 10, place Thiers, le Mans (Sarthe). 

M. Hauez, Gontran, 2, AvenueVictor Hugo, Meudon (Seine-et-Oise). 

M. Harnic, 4, rue Frépillon, Noisy-le-Sec (Seine). 

M. Haray, Marcel, docteur en pharmacie,21,rue de Passy,Paris, XVIe. 

M. Hépou, Henri, docteur en médecine, pharmacien de 1"° classe, 
101, rue Grande, Montereau-Faut-Yonne (Seine-et-Marne). 

M. le D" Heax1, directeur de la Station de Physiologie et Pathologie 
végétales, Sebroï ut, 17, Budapest, II (Hongrie). 

M. Her, F., docteur en médecine, professeur au Conservatoire des 
Arts et Métiers, 34, rue Hamelin, Paris, XVIe. 

M. Hein, Roger, 96, rue Nollet, Paris, XVII. 

M. Henrior, rue Pasteur, Epinay-sur-Orge (Seine-et-Oise). 

M. Hewriquer, inspecteur des forêts, 7, rue Vauban, Bayonne {Bas- 
ses-P yrénées). 

M. Hérissey, H., professeur agrégé à la Faculté de Pharmacie, 
pharmacien des hôpitaux, 184, rue du Faubourg Saint- Antoine, 
Paris, XIIS. 

M. Herman. libraire, 8, rue de la Sorbonne, Paris, Ve. 

M. Hérier, F., industriel, Arbois (Jura). 

M. Hisox (capitaine), 11 bis, passage de la Visitation, Paris, VII. 

M. Horruanx, 34, avenue de la Gare, Thaon-les-Vosges (Vosges). 


M. Humrurey, C.-J., Pathologist, University of Madison, Wisconsin 


(Etats- Unis). 


LISTE DES MEMBRES. 15 


. M. Husxor, docteur en médecine, 8. rue de ka République, Vierzon 

D Cher). 

M. Jaccorrer, J., 10, rue du Cendrier, Genève (Suisse). 

à M. Jacouer, Claude, industriel, 40, Quai Riondet, Vienne (Isère). 

… M. Jacquor, Alf. docteur en médecine, 3, rue de Valentigney, 
Audincourt (Doubs). 

“* M. de Jaczewsxr, Ed., Directeur de la Station de Pathologie végé- 

_ tale, Perspective Anglaise, 29, Petrograd (Russie). 

M. Javier, M, chargé de cours à la Faculté des Sciences, 19, rue 

D Ernest Renan, Paris, XVe. 

= M. JEanmae, pasteur, 4, rue Charles Lalance, Montbéliard (Doubs). 
… M. Joacaim, docteur en pharmacie, 115, rue de la Forge, Noisy-le- 

D sec (Seine). 

— M.Jory, À., docteur en médecine, Croissy-sur-Seine {[Seine-et-Oise). 

- M.Josserann, Marcel, 19, rue de Bourgogne, Lyon (Rhône). 

. M. Jourrrer, J., capitaine en retraite, Chantelinotte, par Pouilly- 
sous-Charlieu (Loire). 

* M. Joyeux, docteur en médecine, laboratoire de Parasitologie, 
Faculté de Médecine, 15, rue de l'Ecole de Médecine, Paris, VI. 

. M. Juirrarn-HartTmann, G., Membre fondateur de la Société, 27, 

_ rue de la Louvière, Epinal (Vosges). 

M. Jurcraro, ingénieur électricien, Villeneuve-sur-Lot (Lot-et- 
Garonne). 

M. Jurzcer, P., Professeur à i' Ecole normale d'Alberville (Savoie). 

M. Kavina, professeur de Botanique, Ecole polytechnique, Villa 
Grebovka, Vinohrady, 58, Prague (Rép. Tchéco-Slovaque). 

M. Kizcran, maitre de Conférences de Botanique à la Faculté des 

Sciences de l'Université, 15 ter, rue de la Forêt noire, Strasbourg 

(Bas-Rhin). 


Ce GS DR ER TS ges 


en V4 


4 < 

3 * M. Kisreznici, ingénieur, 8, rue Raynouard, Paris, XVI. 

… M. Krixa, J., professeur agrégé à l'Ecole polytechnique, Kosire- 
4 Vaclavka, 333, Prague (Tchécoslovaquie). 

M. Kænie, X., 4, chemin des Routes, Toulon (Var). 

4 * M. Kowran, géomètre, Neuchâtel (Suisse). 

3 M. Kraus, Math., ancien secrétaire de la Société Botanique de 
à Luxembourg. Librairie de la gare, casier postal 76, Luxembourg 


(Luxembourg). 

M. Keuzis-Raxpa, Otakar, Poric 30, Prague (Rép. Tchéco-Slovaque). 

… M. Kuuwer, Robert, 3, rue Mot, Fontenay-sous-Bois (Seine). 

» M. Lamsé, docteur en pharmacie, 1, rue des Serruriers, Laval 
(Mayenne). 

M. Lasesss, P., professeur suppléant à l'Ecole de Médecine et de 
Pharmacie, 38, rue des Lices, Angers (Maine-et-Loire). 

Mme Lasrr, Kéraïeux, Dinan (Côtes-du-Nord). 


SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Lacarce, F., étudiant en pharmacie, 29, Avenue de l'Observa- 
_ toire, Paris, Ve. + DT = 
M. Lacarpe, J., maître de Conférences de Botanique à la Facul 
des Sciences ce l'Université, Strasbourg (Bas-Rhin). * 
M. Lacarne, conserves alimentaires de luxe, Villefranche-de= : 
Rouergue (Aveyron). £ 
M. Lamaze, pharmacien, Fraize (Vosges). 
M. Lapicque, Louis, professeur à la Sorbonne, Membre fondateur 
de la Société. 21, boulevard Henri IV, Paris, EVe.. Re. 
M. Larcuer, docteur en médecine, 97, rue de Pass. Paris, XVE. | 
M. Lasne, on 9, rue Champollion, Paris, Ve. 
M. Lasnier, ingénieur agronome, agrégé de l'Université, professeur … 
de Sdlenos naturelles au Lycée Faidherbe, 32, rue Fourmentel, 
Lille (Nord). 
M. Laussine, P.. père, Pont-de-Roide (Doubs). À 
M. Le Branc, André, 87, rue Saint-Jacques, Marseille (Boucl 
du-Rhône). 
M. Lescon», À., pharmacien, Pouilly-en-Auxois (Côte-d'Or) 
M. Lesoucner, Paul, ingénieur, 19, rue Théodore de Banville, 
Paris, X VIH. =. 
M. Le Bourc, pharmacien, Montbazon (Indre-etLoire). 
M. Lecuevarrer, libraire, 12, rue de Tournon, Paris, VIe. 
M. Lecrarr, la Coillinière, Belle-Isle-en-Terre (Côtes-du-Nord). 
M. Crau, pharmacien honoraire, Pierres, par Maintenon re ; 
et-Loir). Ts 
M. LeconuTe, Membre de l'Institut, PRES au Muséum, 24, rue 
des Ecoles. Paris Ve? 
M. Lenoux-LeBarp, docteur en médecine, 22, rue Clément Marot, 
Paris, VIDE 
M. Le Duc, Ho 39, rue des reines Paris, IVe. 


an Dessous des Bora Paris, XIIE. 
M. Lécer, Pierre, pharmacien, 2, boulevard de PHôtel de Ville, ji 
Vichy (Allier). RS 
M. LecranD, pharmacien, 94, rue Monge, Dijon (Côte-d’ Or). ; 
M. Lecros, Clément, 27, rue Bénard, Paris, XIVe. 
M. Lécué, L., pharmacien, 4, rue I Nationale, Le Mans (Sarthe). 
M. Leméez, Rocticulreue) -paysagiste, 5, ruelle Taillis, Alençon (Orne). 
M. Lemoine, Louis, ingénieur, 26, avenue du Pare Montsouris, 
Paris, XIVe. ee. 
M. Lesca, docteur en médecine, Ondres (Landes). ARE 
M. Leraco (abbé), rue du Mans, 151 bis, Alençon (Orñe). 
M. Loue, libraire, 3. rue Corneille, Paris, VIe. 
M, pes L1GNERIS, ingénieur agronome, Bressoles, PA Moulins (Allier). 


LISTE DES Mi MBRES. 17 


A. Lienier, chef de bataillon au 25° régiment d'infanterie, 68, rue 
D Carnot, Dec deville (Manche). 
M. Lowcuer, E., docteur en médecine, 48, rue des Acacias, Alfortville 
D (Seine). 
> M. Lioyp, 309, West Court Street, Cincinnati, Ohio (U. S. A.). 
… M. Lortow, J. (abbé), curé de Bragny, par St-Vincent-lès-Bragny 
__ (Saône-et-Loire). 
À M. Lousracor-Foresr, Ed , avocat, ancien bâtonnier, Oloron-Ste- 
_ Marie (Basses-P yrénées). 
à M. Luronw, pharmacien, Beaumont-sur-Oïse (Seine -et-Oise). 
» M: Lurz, L., Secrétaire général de la Société Botanique de France, 
ancien Pr don de la Société 4, avenue de l'Observatoire, Pare 
\ 46 
. M. Macku, Jean, docteur ès-sciences, professeur au 1% gymnasium 
tchèque, Brno (Tchéco-Slovaquie). 
M. Macnin, doyen de la Faculté des Sciences de Besançon, Beynost 
+ (Ain). | 
M. Macnin, avoué près la Cour d'Appel, 6, rue Métropole, Chambéry 
(Savoie). 
- M. Macnrou, docteur en médecine, chef de laboratoire à l’Institut 
- Pasteur, Archiviste de la Société, 25, rue Dutot, Paris, XVe. 
. M. Maweu, J., docteur en médecine, préparateur à la Faculté de Phar- 
_ macie, 44, avenue du Maine, Paris, XIVe. 
M. Marce, professeur à la Heculte des Sciences, 14, rue e Malus, 
… Lille (Nord). 
- M. Mars, R., herboriste de 1r° classe, 76, rue Thiers, Le Hâvre 
_ {Seine-Inférieurei. 
… M. Marncauo, Ed., pharmacien, Membre fondateur de la Société, 
-_  Mussidan (Dordogne). 
… M. Marmaux, E., Ingénieur agricole, 41, rue de la Ruche, 
Bruxelles (Belgique). 
M. Maire, Louis, docteur en pharmacie, chef de travaux à la Faculté 
_ de Pharmacie, Strasbourg (Bas-Rhin). 
._ * M. Mure, René, professeur à la Faculté des Sciences, villa Mont- 
Fleuri, Énn de Telemey, Alger (Algérie). 
M. Mana, E., Ferme du No ein près Montereau (Seine-et« 
. Marne). 
M. Macençow, Georges, secrétaire de la Société, 30, rue Antoinette, 
Paris, XIE. 
M. MaLaurEe, Léon, désinfecteur municipal, 13, rue de la Terrau= 
_ dière, Niort (Deux-Sèvres). 
M. Marmaxcue, pharmacien, docteur ès-sciences, 37, Avenue de 
Paris, Rueil (Seine-et-Oise). 


1 


Re eee NS 


18 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Maxcexor, chemin de St-Genès-les-Ollières, Tassin, près Lyon 
(Rhône). 

M. Manacin, L.. Membre de l’Institut, directeur du Muséum d'His- 
toire naturelle, ancien Président de la Société, 2, rue de la 
Sorbonne, Paris, V°. — 

* M. Marçais (abbé), Précigné (Sarthe). 

M. Marcuaz, Georges, administrateur délégué de la Société « La 
Linière de Gérardmer », Gérardmer {Vosges). 

M. Marcnizer, 9, rue Champollion, Paris, Ve. 

M. Marie, président du Tribunal de Commerce, rue du Chaperon- 
Rouge, Avignon (Vaucluse). 

M. Marrens, Pierre, 23, rue des Joyeuses Entrées, Louvain (Bel- 
gique). 

M. Marrin, André, industriel, Montbéliard (Doubs). 

* M. Marrin, Jacques, 24, boulevard de la Magdeleine, Marseille 
(Bouches-du-Rhône). 

M. Marin, Ch.-Ed., professeur libre, 44, chemin de la Roseraie, 
Plainpalais, Genève (Suisse). ce 

M. Marrin-CLaune, À., ingénieur agronome, 18, avenue de La 
Bourdonnais, Paris, VIe. 

M Marrin-Sans, chargé de cours à la Faculté de Médecine et de 
Pharmacie, Allées St-Michel, Toulouse (Haute-Garonne). 

M. Masse, Léon, 11, rue des Béguines, Vendôme {Loir-et-Cher). 

M. Marureu, S., 1 bés, rue Lacaille, Paris, XVIIe. 

Me Maruarev, Abbaye de St Pantaléon, St-Dizier (Hte-Marne). 

M. Marruey, Jules-Edouard, instituteur, 9, rue Bachelin, Neuchâtel 
(Suisse). 

M. Marrimozo, Oreste, directeur du Jardin botanique, Turin {talie). 

M. MausLanc, ingénieur-agronome, Secrétaire général de la Societé 

- 52, boulevard St-Jacques, Paris, XIV®. 

M. MaureroN, pharmacien, 33, avenue de Longueil, Maiïsons- 
Laffite (Seine-et-Oise). 

M. Maucer, Emmanuel, ingénieur aux mines de Béthune, Grenay 
par Bully (Pas-de-Calais). 

M. Maury, professeur honoraire, 26, rue Simon, Reims (Marne). 

M. Maury, Victor, 125, Grande-Rue, Oullins (Rhône). 


M. Maximowicz, Rudolph, instituteur, Zehusice (Rép. Tchéco- 


Slovaque). 

* M. Mayor, Eugène, docteur en médecine, hospice de Perreux- 
sous-Baudry, Neuchatel (Suisse). 

M. Mazimanx, Directeur de l’Orphelinat de la Seine, 17, rue Louis 
Blanc, La Varenne-St-Hilaire (Seine). 

M. Mc Cussin, M. A. Deputy Director of the Bureau of Plant Indus- 


try, Departm. of Agriculture, Harrisburg, Pensylvanie (U. S A.) * 


CP TU MS à = » 
PASSER TE RUN D 


LISTE DES MEMBRES. 19 


M. Merzer, V., instituteur à l'Ecole primaire supérieure, Domazlice 


Re ue. 

M Mesrrey, pharmacien, 1, place du Ralliement, Angers (Maine-et- 
Loire). 

M. Méray, professeur au Lycée, 109, rue du Maréchal- SG Tarbes, 
(Hautes-Pyrénées). 

M. Meucexuorr, pharmacien, Zwolle (Hollande). 

M. Meyer, Georges, 44, rue Blanche, Paris, IX°. 

M. MrccenDeau, pharmacien, la Ferté-Alais (Seine-et-Oise!. 

M. Mircory, P., Président du Tribunal civil, Saumur (Maine-et- 
Loire). 

M. Minanoe, Marcel, professeur à la Faculté des Sciences, Grenoble 
(Isère). 

M. Mis, Georges, 19, Avenue des Ecoles, Villemomble (Seie). 

M. Mizraki, Maurice, 9, rue de Calais, Paris, IX°®. 

M. Mona, pharmacien, 46, Boulevard Magenta, Paris. 

M. Morrraro, Marin, Doyen de la Faculté des Sciences, 16, rue 
Vauquelin, Paris, V°. 

M. Monnier, L. représentant, 70, rue de Bizy, Vernon (Eure). 

M. Moxraupow, 56, rue de Vaugirard, Paris, V[®. 

M. Morgau, docteur en médecine, Lusignan (Vienne). 

* M. Moreau, Fernand, ancien Secrétaire général de la Société, 
Maître de Conférences à la Faculté des Sciences, 63, rue du 

Faubourg Saint-Jean, Nancy (Meurthe et-Moselle). 

Me Moreau, F., docteur ès-sciences, 63, rue du Faubourg St-Jean, 

- Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. More, Directeur du Service sanitaire vétérinaire, 90, rue de 
Roanne, St-Etienne (Loire). 

M. Morin, docteur cn médecine, 13, rue Saint-Hyppolyte, Mont- 
béliard Doubs). 

M. Morin, Raymond, 25, rue Jean Daudin, Paris, XV°. 

M. Morquer, ‘René, préparateur de Botanique générale à la Faculté 
des Sciences de Toulouse (Haute-Garonne). 

M. Mura, industriel à Ronchamp (Hte-Saône). 

M. Mussow, entreposeur des Tabacs, St-Cyprien (Dordogne). 

M. Naoumorr, Nicolas, assistant au laboratoire de Pathologie végé- 
tale, Perspective Anglaise, 29, Petrograd (Russie). 
* M. Navez, Directeur du Jardin Botanique, Metz (Moselle). 

M. Nennen, E., inspecteur général des Mines en retraite, Clos Sans 
Peine, Le Pradet (Var). 

M. Nicoas, G., professeur à la Faculté des Sciences, 17, rue 
Saint-Bernard, Toulouse (Haute-Garonne). | 

* M. Noez, E. membre fondateur de la Soricie. Villa Noel, 
rue Michelet, Nice (Alpes-Maritimes). 


SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M: “Normaxp, Léon, pharmacien, 324, rue St- Martin, Bars LES 5 

M. Ocro8ox, Dombas!e-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselie). 

* M. Orrner, docteur en médecine, chef de travaux- à la Facult 
des Sciences, professeur suppléant à la Faculté de: Médecin. 
17, rue Hébert, Grenoble (Isère). ce 

M. Orciveina Risriro na Foxseca (D' Olympio), Laboratoire Me 
Mycologie, Institut Oswaldo Cruz, Caixa postal 926, Rio de 
Janeiro (Brésil), ere 

M. OrGEBiN, pharmacien, 2, place Delorme, Nantes (Loire-Infé- 
“rieure'. FL LE 

Me PAGE, 12, rue des Nouvelles Maisons, Se TS 

M. Pariner, Henri, 25, rue de Gotte. Paris XIE. 


{C6 te-d’Or). 
Mme Pascaz, Marguerite, domaine de la Ferme, Gnss 
ss + 


sur- one (Seine). 

M.-ParriARcHE, P. pharmacien, 38, rue Neuve, Clermont-Ferrand. 
(Puy-de-Dôme). Ps E 
M. Pavizcarp, professeur-adjoint à la Faculté des sciences, Mont- 
pellier (Hérault}. 
M. Pearson, À. trésorier de la Bristish Mycological 59 

Southwark Street, London. 2 E. 


Dune Pare. XVI. 

M. Peé, Pierre, instituteur à St-Etienne. de-Mer-Morte, par Paulx 
_(Loire- Jisremror 
* M. Pecrereau, notaire honoraire, membre onde ieus el ancien f 
Tresorier de la ee Vendôme (Loir et- Cher. 


de la Ge a à sur-Helpe I 

M. Pexer, Paul, contrôleur civil, Tabarka (Tunisie). 

M. Percuery, O., 35, place du Grand-Marché, Tours (ldre-e 
Loire). 

M. Perrin, E., villa dela Tournette, Thury, par Thônes (Biel 

M. Perror, Ëm.,professeur à la Faculté de pharmacie, Secrétaire géné 
ral honoraire de la Société, x, avenue del'Observatoire, Paris, VIS: 

M. Peseux, H., professeur honoraire, Loisy (Saône-et-Loire). ; 

M. Perou, T., Royal Botanical Garden, Peradenyia, Ceylan. 

M. PereLor, colleee du protectorat, Hanoï (Tonkin). 

M. Peyroxez (Benianimo), docteur ès- sciences naturelles, assistan 
à la Station de Pathologie végétale, via S° Suzanna, Rome (Italie) 


enr ne 


1 


TISTE DES MEMBRES. 21 


M. Parcipper, docteur en médecine, 15, rue Scufflot, Paris, Ve. 

M. Pigere, El. (capitaine), 7, rue de la Côte, Morteau (Doubs). 

M. PrerrauGues, Barthélémy, pharmacien. 2, rue Saint-Antoine, 
Hyères (Var). 

M. PrerrauGues, Clément, Docteur en Médecine, 30, rue Vieille-du- 
Temple, Paris, IV. 

M. Prerkaucues, Marius, docteur en médecine, 28, avenue Alphonse 
Denis, Hyères (Var). 

M. Picneroz, Inspecteur des Finances, 33, rue de Naples. Paris. 

M. Picuzr, docteur en médecine. 21, rue Gutenberg, Boulogne-sur- 
Seine (Seine). à 

M. Piner, à Denicé (Rhône). 

* M. Pinoy, docteur en médecine, ancien Président de la Socreté, 
Maître de conférence de Botanique agricole à la Faculté des 
Sciences d'Alger (Algérie). 

M: Pranas y Vives, 5, Brusch, Barcelone (Espagne). 

M. PLaNTEroL, préparateur au Collège de France, Place Marcellin 
Berthelot, Paris, Ve. 

M. Pronaquer, secrétaire de M. le C omte de Brigode, 47, rue Boinod, 
Paris, X VII. 

M. Pzoussarp, pharmacien, 2, rue de Marne, Chàlons-sur Marne 
(Marne. 

M. PLové, amacien, 6, rue Thiers, Troyes (Aube). 

M. Poinsarp, Adhémar, Bourron, par Marloitte-Bourron (Seine-et- 
Marne). 

M. Porrauzr, Georges, directeur de la villa Thuret, Antibes (Alpes 
Maritimes). 

M. Poix, G., chirurgien-dentiste, 6, Boulevard de la République, 
Brive (Corrèze). 

M. PoxcirorE, ingénieur, 98 rue Balard, Paris X VE. 

M. Poxs, J., pharmacien, Briançon-Ste-Catherine (Hautes-Alpes). 
M. Porrigr, professeur de Physiologie à la Faculté des Sciences et 
à 1 Institut Océanographique, 195, rue Saint-Jacques, Paris, Ve. 
M. Porron, M., docteur en rmédecine, Thiaucourt (Meurthe-et- 

Moselle). 

M. Pornise, greffier du Tribunal civil, Angers (Maine-et-Loire). 

M. Porrer, Jacques, Chef des travaux pratiques de Botanique à la 
Faculté des Scieñces, aux Graviers blanes, près Besançon (Doubs). 

M. Poucuer, G., professeur à la Faculté de Médecine, »1embre de 
l'Académie de Médecine, villa des Pins, Lozère, par Palaiseau 
(Seine-et- Oise). 

M. Poucuer, 53, rue Thomassin, Lyon (Rhône) 

M. Pouxpre, Ed., prapriétaire, 119, rue Paradis, Marseille (Bouches- 

du-Rhône). 


22 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. Prévost, Louis, Directeur technique de la Société des vaselines 
de l'Ile d'Elle (Vendée). 

M. Primor, Ch., pharmacien, Avenue de la Roue, Neuillé-Pont- 
Pierre (Indre-et-Loire). 

M. ProTuiëre, pharmacien, président de la Société des Sciences 
naturelles de Tarare, Tarare (Rhône). 

M. Purremans, Arsène, 82, rua Real Grandeza, Rio de jo 
(Brésil). 

M. Puzenar, 23, rue François Bonvin, Paris, XV°. 

M. Pvar, Félix, chef de bataillen au 8° génie, Tours Indre-et-Loire). 

* M. Raour, D., docteur en médecine, membre fondateur de la 
Société, Raon-l'Etape (Vosges). 

M. Rasouaw, pharmacien, Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). 

M. Rapais, Maxime, doyen de la Faculté de Pharmacie, ancien 
Président de la Soctèté, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris, VI°. 

M. Raxcer, Eugène, ingénieur-agronome, Praia de Icarahy, 369, 
Niteroy, Estado de Rio-de-Janeiro (Brésil). 

M. Raxoréwiren, 20, Skoplianska ulitze, Beograd (Yougoslavie. 

M. RawouiLze, Léon, Rédacteur principal à la Garantie de Paris, 45, 
boulevard St-Germain, Paris, Ve. 

M. Rauzic, Emile, rue Geoffroy de Pontblane, Lannion (Côtes-du- 
Nord). 

M Rxa, Carleton, secrétaire de Ia British Mycological Society, 
6, Barbourne Terrace, Worcester (Angleterre). 

M. Recauo, professeur à l'Institut Pasteur, Institut du Radium, 
1, rue Pierre Curie, Paris, Ve. 

M. RerwsourGe, pharmacien honoraire, Mondoubleau (Loir-et-Cher). 

M Rexanr», Louis, instituteur, Valentigney (Doubs). 

M. RENauneT, pharmacien, Place de la Liberté, Villefranche-de- 
Longchapt (Dordogne). 

M. RexGniez, pharmacien, 56, rue de Passy, Paris, XVIe. 

M. Réverizer, pharmacien, 4, rue Saunière, Valence (Drôme). 

M. Ricnaro, Ingénieur des Travaux publics de l'Etat, Tébassa 
(Algérie). 

M. Ricnarue, villa Mon Rêve, Condrieu (Rhône). 

M. Ricuezui, pharmacien, Entrevaux (Basses-Alpes). 

M. Ricôue, professeur à la Faculté des Sciences, Poitiers (Vienne). 

* M. Rire, docteur en médecine, 122, boulevard: de la Croix-Rousse, 
Lyon (Rhône) 

M. Rrrouer, pharmacien, Sablé sur Sarthe (Sarthe). 

M. Riza, Ali, directeur du laboratoire de Pathologie végétale de 
 Ecolesupérieure d'Agriculture, Boyadji-Kéni, Bosphore(Furquie). . 

M. Roserr, Marcel, rnrmeen 18, Place die Pari Xe 


7 " 


LS 


LISTE DES MEMBRES. 23 


* M. Rosuin L., docteur en médecine, Flamboin, par Gouaix (Seine- 
et-Marne). 

M. pe Romain, R., maire de la Be nice (Maine-et-Loire). 

M. M Nos. pharmacien, Vendresse (Ardennes). 

M. Rousse, docteur en médecine, Coussey (Vosges). 

M. Rousser, Em., sous-chef de bureau à la Compagnie des Chemins 
de fer de l'Etat, 29, rue des Bégonias, Nancy (Meurthe-et- 
Moselle). 

M. Rourier, H., pharmacien, 
Sartrouville (Seine-et-Oise). 
M. Rovesri, professeur de Technologie alimentaire, Ceriale, prov. 

Genova (Italie). 

* M. Royer, pharmacien. 117, rue Vieille du Temple, Paris IIIe. 

* M. Royer, Maurice, docteur en médecine, 33, rue des Granges. 
Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). 

M. Russezz, William, chargé d'un enseignement pratique à la 
Facvlté des Sciences, 49, boule ’ard St-Marcel, Paris, XIII. 

M. Ruys, J, ancien président de la Société mycologique néerlan- 
daise, Zomerluststraat, Haarlem (Pays-Bas). 

* M. Sapouraun, docteur en médecine, 62, rue Miromesnil, Paris, 
\'a0Re 

M. Sainsror, C. (abbé), curé de Neuvelle les Voisey, par Voisey 
(Haute-Marne). 

M. Sarcues, G., Directeur au Sous-secrétariat de la Marine mar- 
chande, 33, rue de Turin, Paris, VIIle. 


Fm 


37, Avenue Maurice Berteaux, 


— M. Saus, docteur en médecine, 14, rue Bab-Azoun, Alger 
; (Algérie). 

4 M. Saivan, inspecteur de l'enregistrement et des domaines, 53, rue 
pe. Monge, Pers Ve. 

à M. Sarrory, professeur à la Faculté de Pharmacie de l’Université, 
à Strasbourg (Bas-Rhin). 

M. Saurreau, Henri, 18, rue Peligot, Enghien-les-Bains (Seine-et- 
4 Oise). 


M. Scaeurer, Albert, industriel, Bitschwiller (Haut-Rhin). 
M. le Professeur Scuinz, Hans, Directeur du Jardin botanique de 
É Zürich (Suisse). 
‘4 M. Scurœzz, Grégoire, prés dent du Tribunal d'arrondissement. 
h Diekirch (Luxembourg). 
M. Sécurer, Emile, 1, rue de Cormeille, Levallois-Perret (Seine). 

* M. Sercenr, Louis, pharmacien de 1'e classe, Trésorier de la 

Soctété, 43, rue de Châteaudun, Paris, IXe. 

M. Serpa, 5, rue Antoine Vollon, Paris, XI[°. 

M. Serru, Gaston, électricien, 34, rue de Chateaudun, Paris, IXe. 
M. Serru, V., 1, rue Pasteur, Maisons-Laffite (Seine-et-Oise). 


24. SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. < 


M. Sevor, professeur à la Faculté de Médecine, Place Carnot, 
Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Sicre, pharmacien, 22, avenue de la Grande Armée, Paris, XVII. 

M. Sremaszxo, Vincent, professeur à l’Institut de phytopathologie de 
l'Ecole supérieure d'Agriculture, Skiernicwice (Pologne). 

M. Simon, Eug., correspondant de l'Institut, 16, villa Saïd, Paris. 
XVI 

M. Simonxeau, G., 87, rue de la République, Lyon (Rhône). 

M. Simonner, G., pharmacien, 3, boulevard Beaumarchais, Paris, 
PUS: = 

M. SuorcacuA, F., docteur, professeur à l’Université de Prague 
(Tchécoslovaquie). 

M. Sonnery, ingénieur, vice-président de la Société des Sciences 
naturelles, Tarare (Rhône). À 

M. SonrHonnax, J., pharmacien, Lons-le Saunier (Jura). 

M. Souza pa Camara, Manuel pe, professeur de Pathologie végétale 
à l’Institut agronomique, 16, Largo de Andaluz, Lisbonne 
(Portugal). 

M. Skurrexskr, Laboratorium Botaniczne Universytet Varsovie, 
Krakowskie Przedm., Varsovie (Pologne). 

M. Tanrerer, André, avocat, 215 bis, boulevard St-Germain, Paris, 
VILIS: 

M. Taupin, pharmacien honoraire, 5, place de la République, Mon- 
targiis (Loiret). 

M. Terras, Michel pe, ingénieur, 72, rue Vanneau, Paris, VII. 

M. Tueiz, Contributions indirectes, Ste-Gemmes-sur-Loire (Maine- 
et- Loire). 

M. Tuerer, notaire honoraire, 32, avenue de la Grande-Armée, 
Paris, XVIIe. 

M. Taézée, professeur à l'Ecole de Médecine et de Pharmaëiïe, 70, 
rue de Paris, Angers (Maine-et-Loire). 

M. Tuiry, professeur à la Faculté de Médecine, 49, rue de Metz, 
Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

M. Tnoumex, E., 74, Feierabendstrasse, Bâle (Suisse). 

M. Tuurin, M., directeur de l'Ecole primaire supérieure, Cluses 
(Haute-Savoie). 

M. Timserr, pharmacien, 7, quai Mauzaisse, Corbeil (Seine-et- 
Oise). - 

M. Tivancexr, Armand, pharmacien, Brie-Comte-Robert (Seine -et- 
Marne. 

M. Torrexr, C-P., Collegio Antonio Vieira, Bahia (Brésil). 

M. Torrey, Safford, George, Assistant Professor of Plant Pathology 
Connecticut Agricultural College, Storrs, Conn. (Etats-Unis). 


LISTE DES MEMBRES, 25 


M. Tragur, professeur de Botanique à la Faculté des Sciences,7, rue 
Desfontaines, Alger-Mustapha (Algérie). 

M. Traverso (Prof. Dott. G.-P.), libero docente di botanica, vice- 
direttore della R. Stazione di Pathologia vegetale, via S® Suzanna, 
Rome {ltalie). 

M. Trucuer, pharmacien, St-Jean-de-Maurienne (Savoie). 

M. Usueccr, Pouilly-sous-Charlieu Loire). 

M. VaizcanrT DE Guéuis, chateau de Charmois, par Laizy (Saône-et- 

à Loire). 

….. M. Varrés, À., horticulteur, la Roche des Arnauds (Hautes-Alpes). 

… M. Varenne, statuaire, 67, boulevard Raspail, Paris, VI°. 

M. Vaucoune, V., 57, rue d'Alleray, Paris, XVe. 

M. Vercxau», François, contrôleur principal spécial des Contribu- 
tions directes, A8, avenue de Déois, Châteauroux (Indre). 

M. Verexes, À., 9, rue Laffitte, Paris, IX®. 

* M.Veruorez, directeur de la Station agronomique et viticole, Ville- 
franche (Rhône). 

M. Vermorec, docteur en médecine, 38, avenue Pierre [‘ de Serbie, 
Paris, VII. 

M. Venxrer, chef de travaux à la Faculté de Pharmacie, 11, rue de 
Metz, Nancy (Meurthe-et-Moselle). | 

M. Veseuy, R., instituteur, Prague (Tchécoslovaquie). 

M. Viara, Membre de l’Institut inspecteur général de la Viticulture, 
16, rue Claude Bernard, Paris, Ve. 

M. Vicurer, professeur à la Faculté des Sciences, Directeur de 
l'Institut botanique de Caen (Calvados). 

M. Vinas, J. Codina, médecin, la Sellera, Province de Gerona 
(Espagne). 

…. * M. Vixcexs, François, 22, avenue de Toulouse, St-Gaudens (Hte- 

. Garonne). 

. M. Vocuino, R., Osservatorio autonomo di Fitopatologia, 7, via 

-  Melchiorre Gioia, Turin (Italie). 

…. M. Voice (Abbé), professeur à l’Institut St-Pierre, Bourg-en-Bresse 

Ë (Ain). 

* M. Vurrceuin, Paul, professeur à la Faculté de Médecine de 
Nancy, Correspondant de l'Institut, 16, rue d'Amance, Malzéville 
(Meurthe-et- Moselle). 

M. Warpe, docteur en médecine, 5, rue d'Argenson, Paris VIII°. 

# M. WeisseNrHanner, Alf., 76, avenue de la République, Paris, XIe. 

… M. Wine, O., docteur ès-sciences, Laboratoire de Carlsberg, 

* Copenhague, Valby (Danemark). 

… M. Wunrz (lieut.-colonel), 26, Avenue Georges V, Paris, VIIIS 

- M. Zvara, fonctionnaire municipal, Prague (Tchécoslovaquie). 


CRT PT TE ESS SO nt ER er 


. Notes critiques sur quelques Champignons du Jura, 
par M. P. KONRAD. 


(Planches I-IIT.). 


Depuis de longues années, nous nous intéressons à la flore 


. mycologique du Jura. 


_Habitant la ville de Neuchâtel, située au bord du lac du même 
nom, nos recherches s'étendent surtout au Jura suisse et plus par- 
ticulièrement au Jura neuchâtelois.Il s’agit d’une région comprise 


. entre les lacs jurassiens de Neuchâtel, de Bienne et de Morat et le 
Doubs, rivière marquant la frontière entre la petite République et 


Canton de Neuchâtel et la France. Ce pays est riche en champi- 


“ gnons. Il comprend une zone de vignobles au bord des lacs, puis, 
immédiatement au-dessus, des bois feuillus de chênes, de hêtres, 


ainsi que des bois de pins, plus haut de magnifiques forêts de 
sapins, enfin les hauts pâturages des sommets jurassiens ; l'altitude 
va de 430 m. au bord du lac à 1.600 m. aux sommets du Chasse- 


… ron et de Chasseral. Le sol, constitué par des roches calcaires du 


Jurassique et du Crétacé, est recouvert par place de dépôts 
morainiques siliceux provenant de l’époque glaciaire ; au pied du 
Jura se rencontre le grès mollassique tertiaire du Plateau suisse. 

Le Jura, aussi bien suisse que français, a déjà servi de champ 
d'étude à maints mycologues. Ne citons, parmi les disparus, que 
le Neuchâtelois CHaizzer et le grand Français QuéLer, d'Héri- 
moncourt, — à 5 km. de la frontière suisse, — auquel la myco- 
logie doit tant. QuéLETr connaissait le Jura neuchâtelois ; membre 
honoraire de la Société neuchâteloise des Sciences naturelles, il a 
laissé des traces chez nous ; on conserve précieusement, à Neu 
châtel, une superbe collection de planches de Louis FAVRE, toutes 
annotées de la main de QUÉLET. 

L'on pourrait ainsi croire que la flore du Jura, fouillée en tous 


sens par de très nombreux chercheurs. ne recèle plus d’inconnues. 


Cela est loin d’être le cas malheureusement. . ou, qui sait ? heu- 


reusement peut-être ! La mycologie, malgré tout ce qui a déjà été 


fait, est encore une science embryonnaire, souvent décevante, où 
les doutes, les incertitudes, les problèmes surgissent à chaque pas, 
au fur et à mesure que l’on avance ou que l’on croit avancer. 

Les notes qui suivent n’ont aucune prétention ; ce sont de 


28 | P. KONRAD. . À 


simples observations sur quelques espèces jurassiennes rares, peu 
connues ou mal connues; ces espèces, dites critiques, sont surtout 
caractérisées par la difficulté que de simples amateurs, tels que 
nous, éprouvent à les déterminer ; ce sont de ces espèces dont le 
nom ne vient pas immédiatement, qu'il faut observer,abandonner, 
reprendre à plusieurs reprises, et pour lesquelles il faut faire des 
recherches dans la littérature et s’entourer de renseignements 
auprès des maîtres de la mycologie, avant de connaître leur 
identité. 

Si ces quelques notes peuvent éviter à d’autres nos propres 


difficultés de détermination, les efforts et les frais aimablement 


consentis par la Société Mycologique de France, en vue de leur 
publication, ne seront pas inutiles. 


Tricholoma adstringens Persoon. 


(Planche I, fig. 1-5 


Ce chamnignon appartient au groupe de Tricholoma mela- 
leucum, caractérisé par ses spores aculéolées et par ses cystides 
empanachées-barbelées (genre Melaleuca, détaché du genre Tri- 
choloma par M. Patouillard). 

La plupart des auteurs, FRIEs, QuéLer, GILLET, Saccarpo, 
Carleton REA, dans son récent ouvrage paru à Cambridge, etc., 
en font une simple forme ou variété de 77. melaleucum, alors 
qu'ils considèrent comme espèces différentes d’autres champignons 
du même groupe, tels que 77. Tanneur humile, brevipes, 
arcuatum, enista, etc. 

Tous les champignons de ce groupe sont, en effet, très voisins 
les uns des autres ; leurs caractères macroscopiques et surtout 
microscopiques les rapprochent incontestablement. Quant à dire 
qu'il s’agit d'une seule et même espèce, comme le font certains 
auteurs, entre autres, M. Dumée., M. Louis Maire, M. Barsrer. 
ou bien d'espèces distinctes, cela dépend, avant tout, du sens que 
l’on donne à la notion de l'espèce et de la compréhension que lon 
a des caractères spécifiques. 

Quoiqu'il en soit, les formes, variétés, sous-espèces, ou bien, - 
suivant le point de vue auquel l’on se place, — les espèces 


distinctes de ce groupe varient assez les unes des autres pour que, 


quelques types puissent être nettement différenciés. C'est ainsi 


que, parmi les formes de ce groupe que nous avons rencontrées et … 


que nous avons étudiées dans le Jura reuchâtelois, nous distin- 
guons, en tous cas : l’richoloma melaleucum Pers., srammopo- 
dium Bull., evenosum Bres., cognatum Fr., et peut être quelques 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 2 


autres, quoique moins nettement distinctes, telles que Tricholoma 
mile, arcuatum, brevipes et oreinum. 

_ Disons, en passant, que Collybia stridula Fr., que Quécer 
onsidère comme une variété grêle de 77. melaleucum, par suite 
e ressemblance macroscopique, se sépare cependant nettement 
lu groupe par l’absence de cystides, 

. Or, aux formes nettement caractérisées que nous connaissons, 
jous croyons devoir ajouter Tricholoma adstringrens Pers.,cham- 
pignon que nous rencontrons ci-et-là, qui nous a maintes fois 
inirigué et dont nous n’avons reconnu que tout récemment l’iden- 
té. Il s agit d’un champignon charnu, de consistance ferme, 
beaucoup moins hygrophane que les autres formes ou espèces du 
groupe ; le chapeau fuligineux-cendré est nuancé d’olivâtre et les 
lamelles, d’abord blanches, deviennent jaunâtre-incarnat-saumon 
La consistance ferme du chapeau est telle qu'il n'y a pas de con- 
“fusion possible avec 7r. cognatum et brevipes, dont les lamelles 
nt aussi colorées ou le deviennent avec l’âge. Nous avons nette- 
ment perçu l'odeur assez forte, désagréable, acide, de cigüe et la 
saveur dito, astringente, indiquées par M. BARrBrEeR dans sa liste 
‘des Hyménomycètes des environs de Dijon (B. S. M.,1901 ,tome 17). 
Nous trouvons ce champignon dans les forêts de sapins du Jura, 
‘quand bien même SrcrérAN indique dans sa Mycographie suisse 
de 1833, pour habitat de son n° 635, identifié par Fries, à Tr, 
adstringens : : Cornières de chemins des bois de chênes, près de 
Lausanne. » 


Voici la description que nous faisons de ce champignon : 
- Chapeau charnu, convexe, bossu, jusqu’à 6 cm. diam., rigide, plus ferme et 


moins hygrophane que les autres formes de T7.melaleucum, fuligineux-cendré- 


puis unellement jaunàtres-incarnates-saumon. Pied plein, fibreux, 
rme, renflé à la base, nu, un peu fibrillé. Chair ferme, blanche, puis pâle, 


valines, blanches en tas, ellipsoïdes-ovoïdes, pointillées, finement mais très 
ettement aculévlées-aspérulées 7 1/2 —8 1/2 X 4 1/2 — 5 1/2 u. Cyslides mar- 
ginales hyalines très abondantes, barbelées-empanachées, 50-75 X 10-15 g. En 
k roupes dans les forêts ces feuillus et sapins. _Printemps-automne, 


Ciitocybe olearia (de Candolle) R. Maire. 


Synonymes : Pleurotus olearius Fr. ; 
PI. phosphoreus Batt., repris par Quélet,. 


. Ce champignon méridional remonte dans le Nord et se retrouve 
“dans le Jura, ce qui est, du reste, le cas de la plupart des espèces 


30 P. KONRAD. 


méditerranéennes. Il y a bien des années qu’il est connu dans la 
région de Genève : nous l'avons vu, pour la première fois, en 
juillet 1922, dans la région de Neuchâtel. 

Nous pensons que ce champignon est plus répandu dans le centre 
de l’Europe qu'on le croit généralement, mais qu'il passe inaperçu, 
parce que mal connu. Les planches des Iconographies les plus 
courantes ne sont pas bonnes : GILLET en donne un dessin exact, 
mais trop rouge de couleur; la planche de RoLLAND ne permet pas 
de reconnaître la forme à chapeau presque central et à pied 
allongé que ous rencontrons ; M. G. JuizLarp, d’Epinal, repro- 
duit GILLET ; Cooke, RicxeN et C. REA l’ignorent, ce qui semble 
indiquer que ce champignon est inconnu en Angleterre et en Alle- 
magne. Par contre, nous avons trouvé récemment une excellente 
planche en couleur dans la revue américaine The National Geo- 
graphic Magazine, numéro de mai 1920, de KrreGer, Common 
mushrooms ? nited States. Une très bonne planche vient aussi. 
d’être publiée par M. L. Joacxim dans sa Contribution à la flore 
mycologique du Territoire de Belfort parue en 1914. Enfin, nous 
venons de voir chez Léon Lhomme, à Paris, une très belle aqua- 
relle, destinée à être reproduite dans l'Amateur de Champignons. 

Le classement de cette espèce dans le genre Pleurotus, ne 
facilite pas sa détermination. Ce champignon, dans sa forme 
jurassienne, a le pied à peu près central,peu excentrique et appar- 
tient, incontestablement, au genre Clitocybe où le classe M. 
R. Maire, dans ses Champignons vénéneux d'Algérie. 

Clitocybe olearia peut être confondu avec Cantharellus ciba- 
rius, dont il a la couleur, surtout avec les formes à pied mince et 
élancé ; cette confusion, facilement évitable pour quiconque 
observe les lamelles bien développées à arête tranchante, au lieu 
de plis anastomosés, est regrettable, puisque Clitocybe olearia 
est un champignon toxique, en tout cas non comestible, oceasion- 
nant des malaises, généralement peu graves il est vrai (Vomisse- 
ments, vertiges, sueurs, faiblesse), mais qu'il y a cependant lieu 
d'éviter. 

Cette espèce est le seul Clitocybe non comestible et un des rares 
champignons vénéneux ayant des lamelles franchement décur- 
rentes. 

Nous pensons que la soi-disant toxicité de Cantharellus auran- 
tiacus, plus exactement Clitocybe aurantiaca, reconnue fausse 
aujourd'hui, ce champignon étant parfaitement comestible, repose 
sur une confusion avec Clitocybe olearia ; ces deux espèces ont, 
en effet, quelque ressemblance de forme et de couleur, si bien que 
Clitocybe olearia, espèce vénéneuse et méconnue dans l'Europe 
centrale, a pu être pris pour Clitocybe aurantiaca, comestible, 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 31 


d'où doute sur la comestibilité de ce dernier champignon, long- 
temps considéré comme suspect. 


Voici la description de CL. olearia : 

4 Chapeau charnu, mince à la marge, plan puis déprimé-ombiliqué, parois 
à avec un pelit mamelon, jusqu'à 12 cm. diam., saliné, sec, finement rayé radia- 
lement par des fibrilles innées, brun-orangé à jaune orangé ; marge incurvée, 
« glabre, non striée. Lamelles serrées, longuement «écurrentes, arquées, étroites, 
— minces, d'un beau jaune d’or à jauae orangé, souvent (pas {oujours) phospho- 
rescentes dans l'obscurité. Pied plein, ferme, allongé, aminci en bas, central 
3 ou plus ou moins excentrique, fibro-charnu, fibrillo-strié, jaune-orangé à bruns 


orangé. Chair ferme, jaune, plus pâle dans le chapeau, jaune rhubarbe dans 
le pied, odeur assez forte, peu agréable, saveur douce. Spores hyalines, blanc- 
crème en tas, globuleuses-ovoiïdes, lisses, guttulées 5-7 >< 5-6 &. Cyslides mar- 
ginales, hyalines, claviformes, 20-25 X 5 7 u. Cespiteux à la base des tioncs, 
surtout d'oliviers, aussi de chênes, genêls, etc. Eté-aulomne-hiver. Commun 
dans le Midi, moins commun dans le Centre et le Jura. Vénéneux, non mortel, 


=. 
#3 


4 


Vs 


CNE SRE 


«: 
j À 
!, 


Glitocybe expallens Persoon. 


; Les Clitocybes hygrophanes ne sont pas faciles à déterminer, 
F leurs caractères, tant macroscopiques que microscopiques étant 
- peu saillants. 

Quelques-uns cependant sont aisément reconnaissables à leur 
- odeur, odeur anisée de suaveolens, de fragans, d’obsoleta, ou 
— odeur très nette de farine de ditopoda, par exemple. D’autres le 
…. sont à leur couleur ocracé-incarnat, tels diatreta, bonne espèce que 
“ nous avons revue à la session de Lyon, etsabella Quélet, que nous 
— rencontrons dans le Jura. D’autres enfin le sont à leur couleur 
…. bistre, plus ou moins foncée, lorsque le champignon est imbu ; 
… citons parmi ces derniers cyathiformis, bien connu de chacun, 
… expallens et concava. 

Nous nous sommes souvent demandé ce qu'était exactement 
expallens, dont Gizzer et CookEe donnent de bonnes planches, et 
en quoi cette espèce ou variété diffère de cyathiformis. 

Nous croyons pouvoir aujourd'hui répondre à cette question, 
ensuite de récentes cueillettes. 

À Tout d’abord, nous ne sommes pas de l'avis de QuéLer qui, 
— dans sa Flore mycologique met en synonymie expallens et vibecina, 
…._ indication que vient de reproduire Carleton Rea. Clitocybe 
… vibecina est, selon nous, une bonne espèce, différente d'expallens, 


È sec, à spores plus petites, assez commune dans les bois feuillus et 
— mélangés du Jura et d’ailleurs , nous avons retrouvé cette espèce 
à Charbonnières, lors de la dernière session de Lyon, où M. René 


32 P. KONRAD. 


MaïRE a confirmé sa détermination. Æxpallens se rapproche 
davantage par sa couleur et par son aspect général de cyathi- 
formis que de vpibecina. Du reste, cyathiformis, expallens et 
vibecina sont donnés, avecraison nous semble-t-il, comme 3 espèces 
différentes par FRIEs, SACGARDO, QuéLer (Jura et Vosges), GILLET, 
MAssge et RICKEN. 

L'examen des planches de GrzLer et de Cooke montre qu'expallens 
est une espèce plus petite, plus grêle que eyathiformis ; son pied 
est subégal, non épaissi en bas ; il est à peu près glabre, ce qui 
n'est pas.le cas de celui de cyathiformis, dont le pied fibrilleux 
est souvent réticulé au sommet, — encore ne faut-il pas attacher trop 
d'importance à ce dernier caractère peu stable —. 

Mais la différence essentielle réside, à notre avis, dans la 
dimension des spores. RiCKEN en a fait le premier la constatation, 
ce que nous avons pu contrôler tout à notre aise ces derniers 
temps. Tandis que les spores de cyathiformis sont ellipsoïdes- 
allongées et mesurent jusqu'à 9-11 >< 5-6 :, celles d’expaliens sont 
plus courtes et plus épaisses, presque globuleuses et mesurent 
7-9 << 6-7 y. 


Ces différences microscopiques et macroscopiques nous parais- 
sent suffisantes pour considérer expallens comme une bonne 
espèce, dont voici la description : 


Chapeau peu charnu, presque membraneux, convexe-plan, ombiliqué- 
déprimé, jusqu’à # cm. diam., lisse, glabre, hygrophane, gris-brun foncé et 
translucide par l'humidité, pâlissant, gris-bistre argileux pâle par le sec. 
Lamelles décurrentes, allénuées aux deux extrémités, peu serrées, cendrées- 
blanchâtres. Pied plein, farci, puis creux, tenace, égale, presque glabre, soyeux, 
surtout au sommet, concolore ou plus pâle. Chair mince, concolore, douce, 
inodore Spores hyalines, blanches en las, presque globuleuses, ellipsoïdes- 
ovoïdes-pruniformes, pointillées, 7-9 X 6-7 u. En troupes, rrés et clairières» 
bruyères moussues. Automne. Assez commun. Comestible. 


Hygrophorus nitidus Fries. 
(Planche I, fig. 6-12). 


Nous rencontrons de temps à autre, en troupes dans les forêts 
de sapins du Jura, un bel hygrophore fauve-ocracé, visqueux et 
cortiné, que nous avons eu quelque difficulté à déterminer. Son 
voile visqueux le classe sans aucun doute dans les Limacium ; la 
couleur de son chapeau le rapproche de discoideus et d’arbustious, 
mais la cortine manifeste, quoique fugace, et le pied glabre etnon 
pulvérulent au sommet indiquent qu'ils’agit d'autre chose ; cé n'est 
pas gliocyclus, espèce que nous connaissons bien, commune dans 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 33 


nos bois de pins, ni ligatus, espèce douteuse, probablement syno- 
-nyme de la précédente. 
. Un nouvel examen, fait ensuite d’abondantes récoltes en 
- septembre dernier, nous a permis de conclure que nous sommes 
en présence d'Aygrophorus nitidus Fr., tel que le conçoit 
1 M. BaraiL£e à la suite de QuéLer et même de Fr1ss. 
_ Or, Hygr. nitidus paraît mal connu ou mal interprété: 
…_  SACCARDO. qui certainement décrit un autre champignon, le 
classe dans les Hygrocybes. après miniatus et turundus, et en 
… fait une espèce nord-américaine. QuéLer (Jura et Vosges), Gizcer, 
… Cooke et même Carleton REA dans son récent ouvrage l’ignorent 
totalement. FRrEes, dans ses Hyménomycètes, le classe après 
arbustivus et discoideus ; son excellente description permet de le 
- reconnaître et correspond, à un caractère près, savoir la couleur 
… du chapeau; en effet, Fries en fait un champignon à chapeau 
… jaune « pileo flavo. » Plusieurs auteurs suivent FRIEs quant à cette 
couleur : Massge : « pileus yellow », CosrANTIN et Durour 
… «chapeau jaune vif » et rapprochent ainsi cette espèce de lucorum 
et d'aureum. Ricken et son élève, M. Nüesc, de St-Gall (Die 
… weisssporigen Hygrophoreen, 1922), font de nitidus, qu'ils disent 
- n'avoir jamais vu, une espèce à chapeau jaune pâle, très rare, ne 
croissant que dans les bois feuillus, observée par Frres seulement ; 
ils font de notre espèce des bois de sapins, A. aureus Arrh., avec 
… lequel Quécer aurait soi-disant confondu A. nitidus ; nous ne 
… partageons pas cette opinion, aureus ayant un chapeau franche- 
. ment jaune d’or à jaune-orangé — de là son nom; — il ne peut 
non plus y avoir confusion avec 1. Bresadolæ Q., voisin ou 
…_O synonyme d'aureus, pas plus qu'avec A. lucorum, espèce à 
chapeau jaune-citrin vif, que nous connaissons bien et qui ne croît 
. que sous les mélèzes. QuéLer, Flore myc., reproduit par Bicrarp 
et GUILLEMIN, décrit très bien notre espèce, mais lui donne un 
chapeau citrin-ocracé, fauve-ocracé au milieu. QUÉLET ajoute : 
 « Ressemble à discoideus », ce qui est parfaitement exact, à la 
- cortine près, bien entendu; or, discoideus a, d’après Quérer, le 
chapeau brun fauve ou rouillé au milieu. M. BaraïLLeE, enfin, qui 
à vu l'espèce, ne parle plus ni de jaune, ni de citrin, mais bien 
- d'ocracé pâle, à centre brun-fauve ou fauve-ocracé, Nous arrivons 
… ainsi à notre espèce qui est bien celle de Fries et de QuéLrer, mais 
. à chapeau ocracé sur la marge et fauve au centre. 
Il n'existe pas de bonnes planches d'Hygrophorus nitidus. Les 
— iconographies de Grizrer et de CooKke ne le figurent pas. Nous ne 
. connaissons qu'un dessin en couleur de M. G. juiLLARD, d’Epinal, 
… d’après FRiEs ; ce dessin insuffisant permet cependant de recon- 


% 


aux 


3% P. KONRAD. 


naître à peu près notre espèce ; la couleur sans être aussi fauve 
que nos exemplaires du Jura, n'est cependant ni jaune, ni jaune 
vif, mais bien ocracée. 


Voici la description que nous donnons de cette espèce : 


Chapeau charnu, mince à la marge, convexe-plan, obtus-mamelonné, jusqu'à 
5 cm. diam., visqueux, lisse, luisant par le sec, ocracé, brun-fauve à fauve- 
ocracé au centre. Lamelles arquées-décurrentes, espacées, pas très larges, 
épaisses, blanches, puis crème pâle, paille. Pied plein, farci, creux à la fin, 
souvent flexueux, villeux, à peine crème-ocracé pâle, blanchâtre et tomenteux 
à la base, blanc et glabre au sommet ; anneau cortiniforme, aranéeux, glutineux, 
blanc, très fugace. Chair tendre, molle, blanche, brun-fauve sous la cuticule, 
inodore, douce, à peu près insipide. Spores hyalines, blanches en tas, ellip- 
soïdes-pruniiormes, finement grenelées, 6-8 X 4-5 u En troupes, sapinières 
montagneuses du Jura. Automne. Peu commun. Comestible. 


Entoloma Bloxami Berkeley. 


Cette espèce, proche voisine d'Æntoloma madidum Fries, en 
est cependant distincte, nous semble-t-il. 

Lorsque nous l'avons trouvée la première fois, la détermination 
que nous en avons faite n'a abouti à rien, car les caractères sui- 
vants ne concordaient pas avec Entoloma madidum, espèce la 
plus proche à laquelle nous arrivions : odeur faible, plutôt agréable, 
de farine, et non odeur forte de Russula fœtens (Fr1Es. SAGCARDO, 
C. REA, etc.) ou odeur repoussante analogue à celle de plusieurs 
Inocybes (RIcKkEN) ou encore odeur forte (MAsseEe) et fétide 
(GiLLET) ; pied plein et non creux (FRIES, SAGCARDO, etc.) ; chapeau 
charnu atteignant 8 cm. de diamètre et non peu charnu de 2-8 cm. 
(GiLLET) ; récolté dans des prairies moussues et non sous des 
sapins ou lieux ombragés (GILLET) ; en outre, les spores globu- 
leuses-anguleuses, hexagonales, mesuraient 8-10 x de diamètre, 
plutôt 9-10 y. ou 9-10 X 8-9 y et non 8 u (QUÉLET. BIGEARD, MASSEE, 
C. REA), ou 6-7 x pentagonales (RICKEN) : de plus, notre espèce ne 
présente qu’une ressemblance bien lointaine avec la planche que 
donne GiLzLET de madidum. Et cependant, certains autres carac- 
tères correspondaient assez bien avec la description de madidum 
donnée par QuÉLer et RickEN, auteurs qui font madidum syno- 
nyme de Ploxami,. 

C’est la planche 326 (327) de Cooks, frappante de ressemblance 
avec notre espèce, qui nous a mis sur la bonne voie. De nouvelles 
récoltes et la comparaison que nous avons pu faire de notre espèce 
avec d'excellents dessins et documents de madidum, dus à 
M. MarriN de Genève, nous ont confirmé que nous étions bien en 


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DA EC EU Ne 


d'A GE 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 35 


présence de l’espèce dédiée par BERKELEY au Révérend A.BLoxaM, 
espèce qui, loin d’être uniquement insulaire («in pascuis apricis 
Angliæ ». FriEs,SAGCARDO), est aussi continentale ; nous l'avons en 
effet rencontrée depuis lors en diverses stations du Jura neuchà- 
telois. Nul doute que cette espèce se retrouve en France et ailleurs 
et soit assez répandue. 


En voici la description : 


Chapeau charnu, campanulé-convexe, obtus, puis étalé-mamelonné, jusqu’à 
8 cm. diamw., non hygrophane, lubrifié par l'humidité, soyeux et luisant par le 
sec, pourpre-violacé sombre, bleu-noirâtre puis couleur d’ardoise, pâlissant ; 
m:rge d’abord enroulée, sinueuse, sublobée. Lamelles très émarginées, larges, 
assez serrées, blanchâtres puis rougeàtres. Pied plein, solide, épais puis 
allongé, fibro-charnu, fibrillé-strié, concolore, plutôt pâle, blanc-jaunâtre à la 
base. Chair blanche et fibreuse dans le pied, gris-ardoise pâle dans le 
chapeau, sans odeur ni saveur désagréable, plutôt odeur faible de farine. 
Spores roses, globuleuses-anguleuses, hexagonales, 8-10%<8-9 u, Prés moussus, 
pâturages, clairieres, lisière des bois. Eté-automne. 


Cette espèce diffère d’Æ£. madidum surtout par le pied plein, 
par son odeur agréable et par ses spores plus grandes. 

Ajoutons qu'Æntoloma Bloxami est comestible ; l'ayant essayé, 
nous lui avons trouvé un goût agréable, ce qui ne doit pas être le 
cas d'£. madidum, à odeur forte et désagréable. 


Nolanea maialis Fries. 


(Planche II, fig. 1-4). 


Ce n’est pas sans difficulté que nous sommes arrivé à une cer- 
titude concernant l'identité de cette espèce — pour autant que l’on 
puisse être absolument sûr de quelque chose en mycologie — ! 

La raison de cette difliculté de détermination est double : d’abord, 
Nolanea maialis a été confondu par plusieurs auteurs avec 
Nolanea mammosa, espèce voisine mais certainement différente ; 
ensuite, Fries classe son Agaricus maialis dans les Æntoloma, 


où nous n’aurions pas eu l'idée de l'aller chercher ; il est suivi en 


cela par SAccarDO,MAssEE,CooKkE,avecla mention « doubtful », C. 
REA, et autres auteurs. RICGKEN cite Entoloma maiale qu'il ne 
connaît pas et décrit consciencieusement notre espèce sous le nom 
de Volan:a mammosa. Gizrer ignore aussi bien Æntoloma que 
Nolanea maialis. Quécer l'ignore dans Jura et Vosges et le décrit 
sous le nom de hodophyllus maialis dans El. myc. 

La confusion de ces deux espèces est la cause d'indications con- 
tradictoires quant à la dimension des spores. SAccarpo, par 
exemple, indique pour Volanea mammosa « sporis 7-10 v, diam. 


36 P. KONRAD. 


vel 12-1% %x 5-8» et pour Entoloma maiale «101% x 7-10 y, en 
reproduisant l’indication de BrITZELMEYER 7-10  ; or, il va de soi 
que l'espèce ayant des spores de 7-10 n’est pas la même que celle 
dont les spores mesurent de 12-14 % 5-8. En réalité, les petites 
spores sont celles de N. nammosa, les grandes celles de N. maialis. 
MAssez indique pour N. mammosa 7-8 X5-6 y, et pour Entoloma 
mayjale 10-14 X 7-10 y ; GC. REA 9411 X6-7 v, pour N. mammosa et 
7-10 >< 7-8 v., pour Æ. majale. Nos mensurations répétées nous ont 
donné 8-11 X 6-8 y, pour N. mammosa et 12-15 x 7-9 u., pour NW. 
maialis. ER ; 

Quant à classer VNolanea maialis dans le genre ÆEntoloma, c’est 
à notre avis une erreur ; en effet, ce champignon a, malgré ses 
grandes dimensions, tous les caractères des Nolanea ; pied carti- 
lagineux, chapeau peu charnu à marge primitivement droite, 
lamelles sinuées et non émarginées, etc. Le maintenir dans le genre 
Entoloma, c’est faire aboutir les déterminations à Volanea mam- 
mosa, piège dans lequel nous sommes d’abord tombé. En l’état 
actuel de la mycologie et en l’absence d’une classification natu- 
relle parfaite, la classification systématique des champignons 
supérieurs ne doit pas négliger un côté pratique et important de 
la question, celui de la facilité des déterminations. 

Voici la description que nous faisons de Volanea maialis, des- 
cription que nous faisons suivre de celle de Volanea mammosa : 


Nolanea maialis Fries.— Grande espèce élancée, chapeau peu charnu-mem- 
braneux, conique -campanulé, jusqu’à 9 cm. diam, souvent mamelonné, hygro- 
phane ; par l'humidité brun, glabre et strié par trausparence ; par le sec brun- 
grisätre-livide, isabelle et scyeux (satiné luisant). Lamelles assez serrées, 
adnées-sinuées puis libres, très larges, un peu crénelées, grisätres puis incar_ 
nates. Pied élancé, jusqu'à 16 cm. de long, rigide, fistuleux, gris-fauve, plus 
pâle que le chapeau, luisant, strié-tordu, farineux au sommet, velouté de blanc 
à la blanc à la base un peu épaissie. Chair très mince, pâle ; odeur et saveur 
souvent désagréable de poisson, ce qui rend immangeable et écœurant ce 
champignon, pourtant non toxique. Spores roses, anguleuses, allongées, 
12-15 X 7-9 x. En troupes dans les bruyères el les bois de sapin. Printemps ; 
assez commun. 


Nolanea mammosa Linné. 


(Planche Il, fig. 5). 


Chapeau peu charnu, membraneux, convexe-campanulé puis étalé jusqu'à 
5-6 cm. diam., avec un mamelon pointu, hygrophane, brun-bistre, glabre et 
strié par l'humidité, bistre-isabelle et satiné par le sec. Lamelles sinuées, libres 
à la fin, séparables, ventrues, non serrées grisâtres puis incarnates. Pied farci 
puis fistuleux, plus ou moins allongé, jusqu'à 12 cm. de long, glabre, luisant, à 
peine strié, gris-fauve-bistré, plus pâle que le chapeau, plus clair et farineux 
au sommet, un peu velouté de blanc à la base. Chair mince, concolore, plus 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 37 


pâle dans le pied ; odeur faible. Spores roses, hyalines sous le microscope, 
globuleus:s-ovoïdes, anguleuses, guttulées, 8-11 X 6-8 y. En troupe, gazons, 
bruyères e! bois. Printemps-Eté. Assez commum. 


Ce champignon est comestible, en tout cas mangeable ; nous en 
avons essayé une dizaine d'exemplaires ; il est, sinon de première 
qualité, du moins pas trop mauvais et inoffensif. 


Eccilià apiculata Fries. 


(Planche I, fig. 13-21). 

Voici un petit champignon que nous rencontrons depuis plu- 
sieurs années au mois de septembre, dans l'herbe d’une clairière, 
à Neuchâtel, et que nous n'avons réussi à déterminer que tout 
récemment. C’est que nous venons enfin de voir des spores en tas, 
et au microscope, ce que, malgré tous nos efforts, nous n’avions 
pu obtenir précédemment. Les spores de cette espèce sont en effet 
très peu abondantes et elles sont déterminantes; car, sans connaître 
leur couleur et leur forme, rien n'indique que l’on est en présence 
d'un Zccilia ; les lamelles, en effet, sont et restent grises et ne 
deviennent pas roses ou à peine, précisément par suite de la faible 
quantité de spores. 

: Cette espèce, plutôt rare, paraît peu connue : Cook n'en donne 
pas le dessin, GiLLET non plus et l’ignore du reste dans son texte. 
QuéLer ne la mentionne pas plus dans Jura et Vosges que dans 
Flore myc.; GC. REA la passe sous silence et RIcKkEN qui la cite ne la 
jamais vue. Un seul auteur, à notre connaissance, renseigne sur 
les spores ; c’est HERPELL qui indique 9-10 y. 

Et pourtant, ce petit champignon est très bien décrit par FRies, 


. qui a noté avec exactitude et souligné le caractère le plus impor- 


tant, qui fait reconnaître l’espèce, celui des lamelles longuement 
décurrentes, peu serrées et grises : « lamellis ex adnato longe 
decurrentibus, subdistantibus, griseis ». 


Voici la description de cette espèce : 


Chapeau peu charnu, convexe, bossu, omboné, irrégulier, puis plan et 
déprimé, 2-3 cm. diam., hygrophane, soyeux à l'élat sec, giis-bistre, marge 
plus pale, d’abord enreulée. Lamelles espacées, d'abord adnées, puis longue- 
ment décurrentes, assez larges, grises, ne devenant pas ou à peine incarnates, 
Pied égal, cortiqué, tenace, fibreux, puis fistuleux, lisse, soyeux au sommel, 
concolore ou p'us pâle, blanc, tomenteux à la base. Chair mince, grisâlre, 
pâle, douce, inodore. Spores roses, peu abondantes, polygonales-anguleuses. 
arrondies 9-11 X 6-7 x. Dans les parties herbeuses des bois, clairières. Automne. 
Peu commun. Comestible sans valeur, trop peu charnu. 


QU PRE ©: 


38 P, KONRAD. 


Hebeloma sinuosum Fries. 


Nous rencontrons par ci-par là, en automne, un gros Hebeloma 

qui croît en troupes dans les forêts de pins et de sapins du Jura et 
qui est surtout caractérisé par son odeur parfumée, agréable, ne 
rappelant en rien l'odeur de rave propre à la plupart des espèces 
du genre. Il ne s’agit pas d'A. sacchariolens ni de circinans, espè- 
ces odorantes, que nous connaissons. 
- Nos premières déterminations nous ont conduit à //ebeloma 
sinuosum, avec un léger doute cependant; car un caractère impor- 
tant ne concordait pas, notre espèce ne portant pas trace de cor- 
tine, même aux jeunes exemplaires. 

Or. de récentes et abondantes, récoltes faites en novembre der- 
nier, nous permettent d'affirmer que nous sommes bien en pré- 
sence d'A. sinuosum et que cette espèce n’est pas cortinée. 

En effet, en y regardant de près, rien dans la description des 
auteurs classiques n'indique qu’Æebeloma sinuosum est cortiné ; 
les descriptions de FRIEs, de Saccarpo, de Quérer (Jura et Vos- 
ges ainsi que FI. mye,), de GiLLer, etc., ne parlent pas de cortine 
et se bornent à indiquer un pied écailleux-floconneux : « stipite 
saursum albo-floccoso-squamoso » (Fries, Hyménomycètes). 

Seule la place de l'espèce dans la classification induit en erreur. 
En effet, FriEs classe sinuosum dans son groupe I « /ndusiati, 
velo manifesto cortinati » et non dans son groupe II « Denudati, 
pileo-glabro, cortina primitus nulla ». Quézer et GiLLer en font 
autant à la suite de FRIEs. 

RICKEN, par contre, ne classe pas sinosum dans son groupe 
« durch den Schleicher fast beringt » avec //. mesophaeum, par 
exemple, mais bien dans son groupe « Stiel mit weissen oberflàä- 
chichen Schüppchen » : pied couvert à la surface de petites écailles 
blanches. 

Comme tous les autres caractères concordent très bien : grande 
taille, pied creux, lamelles d’abord blanches, odeur agréable, etc.. 
nous concluons qu’Æ. sinuosum est une espèce non cortinée, quoi- 
que à pied floconneux-écailleux. 

Ainsi que nous venons de le dire, nous avons récemment 
retrouvé cette espèce, laquelle, au premier abord, a l'aspect d’un 
gros Tricholoma. à lamelles blanc-sale. Nous avons été frappé par 
un caractère que nous avions déjà observé précédemment, quoique 
pas aussi nettement : celui de la marge dentelée crénelée, d’un 


très joli effet, semblant débordante et paraissant dépasser les 


lamelles. Or, en consultant REA, nous trouvons une très bonne 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 39 


description de sinuosum, avec ce caractère frappant de la marge 
.dentelée : « margin whitish, membranaceous, inflexed, exceeding 
the gills, crenulate, striate ». 

Par contre, où nous ne sommes plus d'accord avec M. Carleton 
REA, c’est lorsqu'à la suite de FR1Ees et des auteurs français, il 
classe cette espèce dans son groupe des Cortinées : «furnished 
with a cortina from the manifest veil », où à notre avis elle n’a 
rien à faire. 


Voici la description que nous en donnons : 


Chapeau charnu, compart, jusqu'a 15 cm. diam., convexe puis plan-étalé, 
sinueux, festnné, le centre un peu reievé, glabre, un peu visqueux puis sec, 
incarnat, argilacé, fauve-jaunatre-roussâtre ; marge blanchâtre, courtement 
striée-cannelée, dentelée-crénelée, semblant dépasser les lamelles. Lamelles 
serrées, émarginées, larges, entières, hlanchâtres, crème, puis bistre-rouillées. 
Pied fort, plein puis creux, épais, subégal, couvert d’écailles fibrilleuses recour- 
bées bistres, flocoaneux au sommet, hlanchâtre-argilacé pâle. Chair blanche, 
épaisse, molle, parfumée, à odeur de fruits (ne sent pas du tout la rave), de 
goût àâcre à la fin. Spores ocracées, pâles sous le microscope, pruniformes- 
ovoiïdes, finement rugueuses-aculéolées, 10-13 X 5-7 y. Cystides marginales, 
hyalines, minces, épaissies à la têle, 40-50 X 2-3 y : (êtes 5-7 à diam. En trou- 
pes, forêts de sapins et de pins. Automne. Assez commun. Comestible, non 
recommandable, âcre. 


Cortinarius arenatus Persoon. 


(Planche, IT fig. 6-12). 


Nous nous demandons si les auteurs classiques n’ont pas com- 
pris sous ce nom deux espèces voisines, mais différentes, car 
nous voyons des différences assez sensibles entre Cortinarius 
arenatus, tel que nous le comprenons à la suite de Quécer et de 
ses élèves et telle que cette espèce est interprétée par d’autres 
auteurs. 

Classée par FRIES, SACCARDO, GILLET, COOKE, RICKEN, C. REA, 
etc., dans les Inolomas à la suite de C. sublaralus dont CosraAN- 
nn et Durour en font une variété, cette espèce est classée très 
justement, nous semble-t-il, par B1GEARD et GUILLEMIN dans les 
Dermocybes, car si le pied est légèrement épaissi, il n’est pas bul- 
beux, ni franchement renfié à la base. Du reste, [nolomas et Der- 
mocybes se confondent souvent et c'est avec raison que QUÉLET 
puis M BATAILLE, dans ses Cortinaires d’'Europe,n’ont pas séparé 
ces deux tribus. 

Les icones que nous possédons de cette espèce en font un grand 
champignon, alors que nous l'avons toujours rencontré petit : le 
dessin de CookE va jusqu’à 7 cm. de diamètre et 9 cm. de haut ; 


L0 P. KONRAD. 


celui de GILLET jusqu'à 5 em. diam. et 8 em. haut. FrIEs qui l’a vu 
(F. v.) n'indique pas de dimension ; SAccARDO indique 8 em. diam. 
et 8 cm. haut: Maussez va jusqu’à 7 cm. diam. et 7 cm. haut ; 
C. REA, qui ne l’a pas vu. indique 3-6 cm. diam. et 5-7 cm. haut. 
Or, d'accord avec Quéier et M. BarTarzze, le champignon que 
nous rencontrons ne dépasse pas 3 cm. de diamètre et 5 em. de 
haut. 

Nous relevons d’autres différences encore dans la mesure des 
spores : SAccARDO indique 6-7 X 4-5 et MAssEr, reproduit par 
C. REa,7 X du. RicxeN, dont les mensurations microscopiques 
sont toujours très personnelles ne donne aucune indication, ne 
connaissant pas cette espèce. M. BarTaiLce indique 8-10 XX 6 u et 
nos mensurations nous donnent 9-11 X 5-6, exceptionnellement 
AT ne 

Ce champignon a extérieurement un peu l'aspect de 7richoloma 
vaccinum, plus petit et moins brun-rouge ou d’un Inocybe squar- 
reux, tel Znocybe lanuginosa, par exemple. Signalé par BiGEARD 
(Flore Saône-et-Loire), dans le Jura français (Parc de Comme- 
naïlle), nous le trouvons dans le Jura suisse au bord du lac de 
Neuchâtel, à Colombier. 


Voici la description de l'espèce; telle que nous la comprenons : 


Chapeau assez charnu, convexe, gibbeux, légèrement mamelonné, jusqu'à 
3 cm. diam., chamois-olivacé, puis brun-rouge, couvert de fines écailles laineu- 
ses, brun-roux ; marge d’abord enroulée, plus pâle, olivacée, pelucheuse lai- 
neuse par la cortine. Lamelles émarginées, pas irès serrées, assez larges, ven- 
trues, jaunàtre-olive, puis brun-cannelle. Pied égal, un peu épaissi en bas, 
plus long que le diamètre du chapeau, fibro-charau, couvert de fibrilles pelu- 
cheuses brunes, nu et pâle au sommet, blanc à la base ; cortine citrine. Chair 
jaunâtre-roussâtre pâle ; odeur faible de radis ; saveur peu agréable. Spores 
ocracées, ellipsoïdes-prunilormes, finement aculéoiées, 9-11 X 5-6 w exception- 
nellement jusqu'à 12 X 7 u. : 

En troupes, bois de sapins. Eté-Automne. Inoffensif, mais sans valeur, petit, 
rare et odeur non appétissante. 


Polystictus carpineus Sowerby. 


Frigs, Saccarpo, Gizer, LLoyp, etc. font de ce champignon 
une sous-espèce ou variété de Polystictus adustus ; Willdenow 
1787) FRies, à chapeau plus mince que la forme type et de couleur 
jaunâtre. 

Poly porus carpineus. créé comme espèce distincte par SOWERBY 
en 1799, est très bien décrite par SECRÉTAN, dans sa Mycographie 
suisse de 1833. 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 41 


Nous avons pu observer ce champignon que nous rencontrons 
ci-et-là sur des souches de bois feuillus, au pied du Jura, où il nous 
paraît plus commun que Polystictus adustus, forme type. Sa 
parenté avec celte dernière espèce ne fait du reste aucun doute ; 
il s’en distingue cependant par le chapeau, moins épais et surtout 


. par sa couleur jaunâtre clair, jamais cendré, bistre-fuligineux, ce 


qui nous paraît justifier son maintien, tout au moins comme 
variété ou forme d’adustus. 

Les participants à la dernière session de Lyon ont pu comparer 
des exemplaires jurassiens de carpineus,que nous avons l'honneur 
de présenter, avec des formes type d’'adustus trouvées au cours 
de l’excursion du 10 octobre, à Vaugneray-St-Bonnet-le-Froïd. 


En voici la description : 

Chapeau mince, tenace, élalé, réfléchi-dimidié, conchoïde, jusqu’à 5 cm. 
diam., villeux, marqué de quelques zones peu apparentes, jaunâtre clair, noir- 
cissant vers le bord ; marge aiguë, d’abord avec bordure blanche très étroite. 
Tubes courts ; pores ronds, très pelifs, à peine visibles, gris-ardoisé, puis brun- 
noiratre, avec une zone blanche au bord dépcurvue de pores dans la jeunesse. 
Chair mince, coriace, pâle. Spores hyalines, ellipsoïdes, lisses, 4-5 X 2-3 y. 
Imbriqué sur souches de bois feuillus (charme, etc.) Eté-Automne. Assez com- 
mun. Non comestible, coriace. 


Poiystictus hirsutus (Wulfen) Fries. 
Synonyme Coriolus (Quélet, Patouillard) hirsutus. 
(Planche III, fig. 5-6). 
Cette espèce nous a donné pas mal de difficulté avant de savoir 
exactement ce dont il s’agit. Nous avons pu nous convaincre qu'elle 
est souvent confondue avec des espèces voisines appartenant au 


genre Coriolus de QuyLcer repris par M. PATouILLARD, soit avec 
Polystictus (ou Coriolus) velutinus, lutescens, fibula, ete., et avec 


- Dædalea (ou Coriolus) unicolor. 


Polystictus hirsutus devrait avoir un chapeau blanc ou blan- 
châtre d’après Fr1es et SaccarDo (pileo albido), QuéLer, GILLET 
(poils blanchâtres et jaunâtres), Rickex (Hut blass), C. REA 
(pileus whitish), et autres auteurs, tandis que nous l’avons presque 
toujours vu dans le Jura avec un chapeau nettement grisâtre- 
verdâtre, plus ou moins foncé, parfois fauve-brunâtre, avec une 
jolie bordure brun-fauve. Ses dimensions sont aussi plus grandes 
que généralement indiqué ; nous avons trouvé des exemplaires 
mesurant jusqu'à 10 et 12 cm. de diamètre, tandis que QUÉLET 
indique 3-5 cm., GILLET 4 cm., CosranTIN et Durour 3-5 cm., etc. 


42 P. KONRAD. 


Ce sont des échantillons américains reçus de C.-G. LLowp, tous 
grisàtres-verdâtres ou brunftres et non blancs, qui nous ont fixé 
définitivement; C.-G LLoyp, parlant de Polystictus h'rsutus, nous 
dit: Q&a very common species in the United States, but more rare 
« in Europe : it has the general appearance of Dædalea unicolor., 
« but you can always tell it by its minute pores », ce qui corres- 
pond bien à nos observations, sauf que les pores de Dædalea 
unicolor peuvent aussi être petits et réguliers. 


En voici la description : 


Chapeau réfléchi, plan, dimidié, semi-orbiculaire ou réniforme, jusqu à 
10-12 cm. diam., mince, zoné de sillons concentriques, fentré, velu-slrigeux, 
hérissé de poils raides, unicolore, blanchâtre, plus souvent grisätre-verdätre, 
parfois lauve-ocracé, généralement bordé de brun ou de fauve. Tubes homogènes, 
assez courts, serrés; pores arrondis, réguliers, petits, blanchâtres, puis jau- 
nâtres-grisâtres-brunissant. Chair mince, coriace, subéreuse, blanches. Spores 
hyalines, ellipsoïdes-cylindriques, 6-7 1/2 >< 2-3 y. En troupes, maisnon imbriqué. 
Sur les troncs morts d'arbres feuillus (hêtre, sorbier, frène, cerisier, elec ). Non 
comestible, subéreux, coriace. Eté-automne. Pas très commun. 


Dædalea unicolor Bulliard. 


< 


Synonyme Coriolus (Patouillard) unicolor. 


Nous venons de voir que cette espèce peut être confondue avec 
Polystictus hirsutus, pour la raison que les pores ne sont pas 
toujours nettement dédaliformes. 

La première fois que nous avons trouvé cette espèce, en grandes 
plaques imbriquées détruisant les platanes des quais du lac à 
Neuchâtel, nous avons hésité à l’attribuer au genre Dædalea, les 
pores étant petits, ronds et réguliers. C’est M. Louis MAIRE, de 
Strasbourg, auquel nous avons envoyé notre espèce, qui nous a 
tiré d’embarras, en ajoutant cette observation conforme à nos 
constatations : € parfois l’imbrication est énorme et la plaque fon- 
gique a plusieurs mètres de longueur. » Ces pores plus ou moins 
réguliers donnent raison à M. PArouILLARD, qui groupe Dædalea 
unicolor, Polystictus hirsutus, velutinus, versicolor, etc. dans un 
même genre Coriolus, créé par QUÉLET. | 

D'autre part, nous avons retrouvé cette espèce, toujours imbri- 
quée, sur un érable à La Chaux-de-Fonds, altitude 41.000 m., avec 
des pores nettement labyrinthiformes, de telle sorte que son 
maintien dans le genre Dædalea où Frres l’a classée, paraît aussi 
justifié. 

Daædalea-unicolor est généralement imbriqué, ce qui n’est pas 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 43 


le cas de Polystictus hirsutus ; en outre, l'hyménium devient très 
tôt gris-cendré et non jaunâtre. Les spores sont aussi quelque peu 
plus courtes et plus épaisses. 


En voici du reste la description : 


Chapeau coriace, dur, conchoïde, dimidié, jusqu'à 8 cm diam., mince, à 
marge ondulée, concentriquement sillonné-zoné, veloüté-hérissé, blanc-crème 
cendré, puis fuligineux, prenant pariois une teinte cendré-verdâtre. Tubes 
homogènes, courts ; pores petits, d’abord plus ou moins réguliers, puis sinueux, 
contournés, étroits, dédaliformes à la fin, dentés-lacérés, d’abord blancs, puis 
grisâtres, à la fin gris-brun-fuligineux. Chair mince, coriace, subéreuse, blanche, 
pâle. Spores hyalines, ellipsoïdes-oblongues, 5-6 >< 3-3 112 p. 

Imbriqué sur souches et (roncs d'arbres feuillus (charme, érable, platane, 
marronnier, frêne, hêtre,chène, etc.). Lignivore aclif. Aulomne-fliver-Printemps. 
Pas très commun. Non comestible, subéreux-coriace. 


Clavaria truncata Quélet. 


(Planche III, fig. 1-4). 

Cette espèce, que l’on rencontre assez communément dans les 
forêts de sapins du Jura — quoique pas chaque année, — est très 
bien décrite par Fries qui l'a vue « circa Upsaliam frequens in 
pinetis...... v. V. », mais qui la classe sous le nom de Craterellus 
pistillaris Schæffer, qu'il ne faut pas confondre avec Clavaria 
pistillaris Linné, espèce différente, bien connue de chacun et 
commune partout. Il est vrai que la rugosité de lhyménium 
rapproche Clavaria truncata de certaines craterelles, par exemple, 

_ de Craterellus clavatus, syn. Cantharellus clavatus, syn. Nevro- 
phy:llum clavatum des auteurs modernes. Cependant l’affinité de 
Clavaria truncata à Clavaria pistillaris ne fait aucun doute. 

FriEs mentionne encore dans ses Hyménomycètes d'Europe une 
Clavaria truncata Schmid qu'il meten synonymie avec Craterellus 
clavatus ; il s’agit donc de tout autre chose. 

À part FRIEs et QuéLer qui ont vu notre espèce, Clavaria 
truncata semble peu connue : GILLET, qui ne l’a pas vue, reproduit 
sommairement la description de Craterellus pistillaris de FRies. 
SACCARDO note à la fin de ses Clavaria, dans les « Species minus 
notæ », une Clavaria truncata de Lumnirzer, en Hongrie, mais 


—. sans la décrire. CosranTix et Durour, comme C. REA, passent cette 
—._ espèce sous silence. MM. Bourpor et GaLrzix ne la mentionnent 
= pas dans leurs Hyménomycètes de France (Bu/l. S. M, F., 1910, 


tome 26). Le seul dessin que nous possédons est une mauvaise 
figure de Scnærrer reproduite dans l’'Iconographie de M. JuiLcARD, 
d'Epinal. 


44 P. KONRAD. 


Nous attirons l'attention sur un caractère non mentionné par 
Fries, Quécer et Ricke, celui de la chair au goût franchement 
sucré, en tout cas douceûtre. 

Les lignes ci-dessus étaient écrites et présentées à la dernière 
session de la Soc. Myc. de France À Lyon, lorsque M. René Marre 
a eu l’amabilité d'attirer notre attention sur une note qu'il a publiée 
en 1919 dans le Bull. Soc. Hist. Nat. de l'Afrique du Nord. 

M. Maire à observé ce champignon en Algérie, où il croît 
exclusivement sous les cèdres et y est tout à fait semblable aux 
exemplaires récoltés en France, sous les Picea et Abies, dans les 
Vosges, les Alpes et le Jura. M. MAIRE est d'avis, contrairement 
à l'opinion de M. Bresapora, que CI. truncata et Cl. pistillaris, 
fort voisins l’un de l'autre, forment cependant deux entités dis- 
tinctes et conclut en disant : Q Cl. pistillaris et truncata doivent 
« être conservés, tout au moins comme variétés d’une même 
« espèce, la première adaptée aux feuillus, la deuxième aux 
« résineux, sur lesquels elles vivent probablement à l'état mycor- 
« rhizique. » 

Nous nous permettons d'ajouter que les exemplaires que nous 
rencontrons dans le Jura neuchâtelois sont macroscopiquement si 
différents de CL pistillaris (voir Planche 1IIT) que nous ne pouvons 
considérer Cl. truncata Q. que comme une bonne espèce. 


En voici la description complétée par des observations FLE TES 
nous permettons d'emprunter à M. R. MaïRE : 


Champignon turbiné-claviforme., plein, tronqué-aplati et bordé-marginé au 
somuwet, jusqu’à 15 cm. haut el 5 cm. diam., irrégulièrement veiné-sillonné- 
rugueux, pruineux ; sommel jaunt-doré-ocracé ; face ocre-orange, passant à 
des teintes ocracées ou ocracées-incarnales ; base atténuée en pied peu distinet, 
blanchâtre-jaunâtre-ocracé, parfois un peu radicent, s’élevant d’un lacis de 
cordons mycéliens blanes. Chair fibro-charnue, fermr, puis spongicuse à l’in- 
térieur, sous un Cortex cassant, non hygrophane, blanche, légèr: ment conco- 
lore au pourtour, tournant un peu au bruu-vivlacé à l'air, inodore, très sucrée- 
douceàätre. Spores hyalines, blanches, à peine jaunâtres en tas, lisses, ellip- 
soïdes-ovoïdes-pruniformes, av:c apicule hilaire sublaléral, 9-13 X 5-7 y. En 
troupes, conifères, forêts montagneuses de sapins. Automne. Assez commun 
dans le Jura. Comestible. : 


Morchella elata Fries, var. nivea Konrad. 
(PL IL, fig. 7-11). 


Les morilles blanches ne sont pas nombreuses. 
Nous connaissons Morchella rotunda var. alba Boudier, que 
nous rencontrons chaque année dans un verger. près de Neu- 


NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES CHAMPIGNONS DU JURA. 45 


châtel, grande morille entièrement blanche, à chapeau arrondi, 
adné et à alvéoles amples et inordinées. 
Boupier, décrit dans P. S. M., 1897, une variété albida Boud. 
… de Morchella vulgaris et dans ses Zcones mycologicæ, pl. 202 bis, 
Morchella vulgaris var. alba Boud., qui semble être la même que 
la précédente. Ces variétés ou mieux celte variété que nous ne 
connaissons pas a, dit-il, les caractères du type : elle est donc 
adnée et a les alvéoles inordinées. 

Or, nous rencontrons, de temps en temps, toujours au même 
endroit, dans une belle forêt de sapins, près de Neuchâtel, forêt 
riche en morilles et, pour cette raison, très courue par de trop 
nombreux amateurs, une moriile blanche, nettement distante et à 
alvéoles disposées avec ordre, ressemblant extérieurement à une 
forme blanche de Morchella conica ou elata. 

L'examen microscopique nous a montré des spores très grandes 
qui permettent de rattacher cette espèce à elata. 

Comme aucune variété blanche du type distant n’est décrite, 
nous en faisons une veriété nivea de Morchella elata, dont voici 
la description : 

Variété de plus petite taille que ia forme-type, d’abord entièrement blanche, 
le chapeau prenant avec l'âge une légère teinle crême-jaunâtre pale. Espèce 
nettement distante, valléculée et costée de côtes primaires et de plis secon- 
daires. Asques cylindriques, atiténués et flexueux à la base, 300-400 >< 20-25 1. 
Paraphyses hyalines, septées, rameuses, plus courtes que les asques, 7-8 y, 
têtes 9 13 y diam. Spores ellipsoïdes, lisses, hyalines, un peu teintées d'ocracé 
pâle, non ocellées, 22-28><14-16 w. Forêts monlagneuses de sapins.Printemps. 
Rare, Comestible. 


DIAGNOSE LATINE : Varietas minoris slatur:æ Morchella elata typica ; primum 
omnino alba, dein hymenio senili leviler pallide cremeo-flavescente ; distincte 
distante, valleculato, coslalo costis primartis, plicisque secundariis. Sporis 
magniludinis sporarum Morcheilæ elatæ. 


Herborisations mycologiques au Cambodge, 
par M. N. PATOUILLARD. 


(Planches IV et V) 


En 1921, M. PErTeLot, professeur au Collège du Protectorat 
d'Hanoï, a consacré une partie de ses vacances à une série d’her- 
borisations au Cambodge, en vue de la récolte des champignons. 

Le mois de juillet tout entier a été employé à parcourir la région 
qui s'étend au travers de la forêt de Kralanh (Réserve forestière 
de Compong Chhnang), à quelques kilomètres au sud de Compong 
Chhnang, sur la route de Pnompenh à Pursat. 

Grâce à l’aide bienveillante de MM. Jumeaux, administrateur 
de la province à Compong Chhnang,et LERM, conducteur des forêts 
à Compong Tachès, chargé, à l’époque, de la direction du canton- 
nement des Lacs, M. PereLor a pu recueillir un grand nombre des 
formes coriaces ou ligneuses, qui abondent sur les vieux troncs 
morts ou languissants et sur les débris d’arbustes croissant sous 
le couvert des grands arbres. Le sol, sableux alluvionnaire, lui a 
fourni aussi un certain nombre de Gastéromycètes intéressants. 

Les espèces charnues ou fugaces,principalement les Agaricinées, 
ont été négligées, à cause de la difficulté de les préparer en cours 
de route. 

Cette simple liste, bien que très incomplète, donnera un aspect 
de la richesse de la végétation fongique dans ces régions encore 
peu explorées. au point de vue mycologique. 


BASIDIOMYCÈTES. 


Puccinia Thwaïtesii Berk. et Br. Feuilles de Justicia 
gendarussa. 
Uredo Peteloti 200. sp. 


Sous les feuilles de Diospyros Siamensis. 

Macules orbiculaires, de 2 à 6 millimètres de diamètre, d'aspect 
rhytismoiïde ; sores sur une croûte noire, disposés en cercles, ou 
épars sans ordre, ponctiformes ou oblongs, à bords relevés, se 
fendant longitudinalement. Urédospores ovoides, rarement pres- 


HERBORISATIONS MYCOLOGIQUES AU CAMBODGE. 47 


que arrondies, 40 >< 25 u,à parois épaisses (3 ), aculéolées, d’abord 
hyalines, puis d'un jaune-brun ; aiguillons coniques, distants, 
2-3 y de haut ; pédicule de 15-20 y, sur 6-8 y. hyalin et fragile 

La macule foliaire ressemble à celle d’Æcidium rhytismoideum 
 Bk., mais est plus petite et porte seulement des sores à uredos A 
la face supérieure des feuilles, ces macules sont stériles, moins 
marquées, parfois entourées d'une zône desséchée, rousse, ou 
recouvertes par la cuticule devenue blanche. 

Il est vraisemblable qu'Uredo Peteloti et Æcidium rhytis- 
moideum appartiennent au cycle de développement d’une même 
espèce. 

Auriceularia mesenterica (Dicks.).  Surles bois morts. 

À. polytricha (Mont.) Sacc.; Æxidia Mont. ; Hirneola Fr. — 
Abondant sur tous les bois morts. 

Ecchyna (?) orientalis Berk. et Br. (Pilacre). — Sur le bois 
pourri. Je n’ai pu voir les spores en place, aussi est-ce avec doute 
que je place cette plante dans le genre ÆEcchyna,à côté d'Æ. 
faginea. Les deux champignons ont un aspect absolument 
comparable. 

Heterochaete tenuieula Lév.(//y7dnum). — Commun sur les 
débris de bois, les branches mortes, etc. 

H. roseola Pat. — Branches mortes d'Inga dulcis. Paraît assez 
fréquent. 

Sebacina cireumdata nov. sp. — Sur du bois décortiqué. 

Croûte très mince (150-200 » sur le sec) étroitement adnée au 
support s'étendant sur plusieurs décimètres, gélatineuse-ferme, se 
gonflant par l’eau, lisse, d’un brun-roux dans la partie centrale, 
devenant peu à peu plus claire en se rapprochant de la périphérie, 
entourée d’une marge blanche ou crème large d’un centimètre. 
Hyphes de la trame, dressées, gélatineuses, parallèles. Basides 
ovoïdes, 18-25 < 10 &. à deux loges séparées par une cloison verti- 
cale ou oblique. Spores non observées. 

La marge est composée de filaments gélatineux, rampants, 
d'environ 5 y de diamètre. La surface de la plante sèche Péri 
villeuse à la loc 

Guepiniopsis spathularius Schw. (Merulius). Guepinia Fr. 
— Chaumes pourris de Bambou. 

Thelephora lactea nov. sp. — A terre, dans les sentiers 
sableux. 

Plante très fragile, entièrement blanche, de consistance de cuir, 
se présentant sous l'aspect de petits buissons dressés, haut de 5 à 
10 centimètres, formés d’un tronc commun plusieurs fois divisé 
en lanières plates, triangulaires, portant sur leur face inférieur un 
hymenium lisse. Basides claviformes, simples, 18-20 X 10 &, à 


18 N. PATOUILLARD. 


quatre stérigmates courts. Spores incolores, ou à peine paille, 
anguleuses, échinulées (8 >< 6 u). . 

Analogue à Phylacteria ; se rattache à Thelephora par sa trame 
blanche et ses spores non colorées. 

var. obscura.— Touffes de 2-3 centimètres de haut, à extrémités 
brunâtres. 

Odontia farinacea Pers. Syn. 562 (Hydnum) — Sur petits 
rameaux morts. 

Cyphella (Solenia) fasciculata Pers. — Sur diverses écorces 
pourries,. 

€. (Solenia) carnea nov. sp. — Cà et là sur les écorces des 
vieux troncs. 

Mycélium fugace, rampant, floconneux-filamenteux, blanc. 
Tubes tendres, solitaires ou rapprochés en groupes denses, d’abord 
globuleux, blancs et villeux, puis cylindriques, roses ou carnés, 
glabrescents, sessiles, À à 1/5 millimètre de haut, 250 & environ 
d'épaisseur, à marge entière, incurvée en dedans. Basides 
elliptiques ; spores ovoïdes, hyalines, lisses, 4-6 X 3 11. 

Espèce analogue à la précédente, caractérisée par la couleur 
chair de ses réceptacles. 

Grandinia granulosa Pers. (Thelep hora). — Différentes 
formes sur les bois morts. 

G. Mülleri Berk. (Xneiffia). - Branches mortes. 

Porogramme Duporti Pat. — Sur branches mortes ; parfois 
décorticant. Varie du gris au pâle blanchâtre. 

Corticium ealceum Fr.— Sur divers bois et écorces. 

Stereum annosum Berk. et Br. — A la base des chaumes de 
Bambous pourris. Résupiné, séparable, rigide, dur, épais (8 mill.), 
marge obtuse ; hyménium roux-ombre, plus pâle dans les parties 
jeunes. Trame stratifiée, cannelle sombre. 

Lopharia mirabilis Berk. Radulum). - Sur branches mortes. 


Podosecypha crenata Lev. (Stereuim). - Sur le sol, attaché 
aux débris végétaux pourris. Mésopode ou pleuropode, parfois 
prolifère. 

P. glabra Lev. (Stereum). — A terre, sur brindilles et feuilles 
pourries des Bambous. 

Melanopus varius Fr. (Polyporus). — Sur branches mortes. 


Leucoporus grammocephalus Berk. (Polyporus). — Fré- 
quent sur les bois morts. Varie à chapeau ombre, roux ou blanc. 

L. Emerici Berk. (Poly porus).— Branches mortes. Nos spéci- 
mens se rapportent à la forme à chapeau gris cendré. 

L. gallo-pavonis Berk. et Br. (Polyporus). - Branches 
mortes. Formes stipitées, mésopodes et pleuropodes. 

L. arcularius Batsch (Boletus) ; Polyporus Fr. — Bois mort 


HERBORISATIONS MYCOLOGIQUES AU CAMBODGE. 49 


L. chaetoloma nov. sp.— Sur des fruits ligneux pourrissant à 
terre. 

Solitaire ou en touffes. Chapeau orbiculaire,de 3 à 5 centimètres 

. de diamètre, coriace, rigide (sur le sec), d’abord convexe, puis 
profondément ombiliqué, roux un peu brunâtre, opaque, très 
_glabre, sauf à la marge qui est ciliée par une bordure de mèches 
pileuses, coniques, droites ou recourbées, aiguës, longues d’en- 
viron À millimètre. Stipe central, rigide glabre ou pubérulent- 
ruguleux vers la base, cylindrique, plein, concolore, 4-6 centimè- 
tres de haut, 1-2 millimètres d'épaisseur, évasé en cône renversé 
au sommet, épaissi et presque bulbeux vers le point d'insertion. 
Tubes très fins, de 1-2 millimètres de long. Pores petits, auguleux, 
étirés dans le sens radial, 60-200 y ; cloisons minces (50-80 x) et 
entières. Trame blanchätre. Spores incolores, ovoïdes, 6 X3 1. 

Analogue à L. trichoioma et L. brumalis. 

Microporus xanthopus Fr. (Polyporus). - Commun sur les 
branches mortes. 

M. sanguineus (Linn.).— Sur tous les bois morts. 

Leptoporus sanguinarius (Klot :) = Pol. oulneratus Lev.— 

+ Pol. bicolor J.— Fréquent sur les branches mortes. 

Malgré la présence d’une croûte rougeâtre, plus ou moins 
marquée à la face supérieure du chapeau, ce champignon est un 
polypore vrai etse place naturellement dans le genre Leptoporus. 
La disposition de ses tubes l’éloigne de Trametes. 

Lenzites tenuis Hook. — Forme polyporée (— Pol lenziteus 
Lév.) et forme lamellée (= Dædalea lurida Lév. = D. subcon- 
fragosa Murrill.). Commun sur les arbres morts. 

L. malaccensis Sacc. (—Z platyphylla Cook., non Lév.). — 
Sur branches mortes. 

Hexagona phæopora Pat.— Branches mortes. 

H. cervino plumbea Jungh. — Fréquent sur les petites 
branches mortes. 

H. sulcata Berk in Hooker’s London, Journ. Bot., VI (1847), 
p. 510, pl. XX, fig. 1. — Sur un tronc pourri, près de la pagode à 
Compong Chhnang (PI. IV). Sessile, dimidié, étendu transver- 
salement, 18 cent. de large, 7 cent. de long, sillonné pectiné, 
d'un brun-noir en arrière, roux-clair près des bords, rugueux. 
crevassé.et glabre postérieurement, lisse et villeux (à la loupe) 
dans les parties jeunes. Marge droite, obtuse et entière. Face 
hyménienne plane, rose-rouge, couverte jusqu'aux bords de pores 

- anguleux ou arrondis, de 1,5 à 2 millimètres de diamètre, séparés 
par des cloisons entières, obtuses, de 1/4 à 1/2 mill. d'épaisseur. 
- Tubes très longs (2 à 3 centimètres), non ou à peine stratifiés, à 


4 


50 N. PATOUILLARD 


cavité rose-ocracée, sans émergences. Îrame mince {1 à 2 cent.), 
carnée-roussâtre, grumeleuse, sous une croûte noire, dure, 
épaisse de un millimètre. formant le revêtementexterne du chapeau. 

L'alcool dissout le pigment du champignon et se colore en 
rouge ; la croûte est imprégnée de résine, qui est également 
soluble dans l'alcool. 

Un spécimen original de Berkeley, conservé dans lherbier du 
Muséum de Paris, a la face supérieure du chapeau marquée de 
sillons beaucoup plus serrés, la couleur de sa trame. comme celle 
des tubes et des pores est de la teinte du bois ; la description ne 
fait pas mention de nuances roses ou rouges dans aucune des 
parties. Ge spécimen, originaire de Ceylan, est également impré- 
gné d’une résine soluble dans l'alcool. 

Fries (Woo. Symb. m)ycol. p. 101), compare la couleur de la 
trame et des tubes à celle de Dœdalea quercina. 

Dans son travail sur le genre Jexagona, M. LLoyp estime que 
H. durissima Berk,, à trame carnée et à chapeau à peine sillonné, 
est la même plante qu'Æ. sulcata Bk. Nos échantillons du Cam- 
bodge, exactement intermédiaires entre les deux champignons, 
justifient ce rapprochement. // resinosa Murrill doit également - 
être rattaché en synonyme à /7. sulcata. 

Trametes Persoonii Mont. Très fréquent sous toutes ses 
formes, sur les troncs. 

T. Meyenii Klotzsch.— Tronces pourris et branches mortes. 

T. lactinea Berk.-- Troncs morts. 


T. flava (Jungh.). — Commun sur les branches mortes : varie 
résupiné ou dimidié, polyporoïde ou irpicoïde. 

T. mollis Fr. -- Sur le bois mort ; varie résupiné ou presque 
dimidié. 


T. badia Berk. - Troncs pourris. 

T. occidentalis (Klotzsch.) Fr. - Troncs et branches pourries 
de Manguier. 

T. serpens Fr.— Branches mortes. Fréquent. 

T. roseola Pat. et Har.— Troncs pourris, 

T. Mülleri Berk. — Vieilles souches. 

T. cingulata (Berk.).— Branches mortes. 

T.rubida (Berk.).— Troncs pourris. 

T. versatilis (Berk.). — Sur le bois mort. Très variable: 
dimidié, résupiné, à hyménium poré, irpicoïde, dédaliforme ou 
lenzitoïde. 

Coriolus hirsutus (Fr.). - Branches mortes. 

€. virosus (Berk.). - Branches mortes. | 

Phellinus bambusinus Pat. — Fréquent sur les tiges mortes 
des Bambous, Varie dimidié ou résupiné, très souvent conidifère. 4 


HERBORISATIONS MYCOLOGIQUES AU CAMBODGE. ji 


P. gilvus (Schw.).— Sur les troncs. 

P. seruposus (Fr.). — Commun sur les troncs ; parfois 
résupiné. 

P. licroides (Mig.). Surles troncs. 

P.pachyphloeus Pat.— Sur les grands arbres.Varie résupiné ; 
il se présente alors sous l’aspect d’un coussinet convexe, fauve- 
brunâtre ou olivacé, de 15 à 20 centimètres de large, entouré 


_ d’une croûte noire recouvrant directement le bois du support, ou 


une très mince couche de trame. Dans toutes ses parties, tubes, 
trame et même croûte, on retrouve les longs filaments cystidi- 
formes caractéristiques de l'espèce. 

P. (Poria) ferruginosus Fr. -- Sur les branches mortes. 
Spores incolores, ovoides, 6 x uw. Cystides aiguës, rousses, 
+ 25-30 x 6 y. La marge varie par sa largeur plus ou moins 
grande, par sa villosité parfois presque nulle, ou même nulle. 

P. melanoporus Montg .— Sur les troncs pourris. Les indi- 
vidus jeunes ont une consistance coriace et leur surface est velue ; 
avec l’âge, ils deviennent très durs en même temps qu'ils se 
dénudent. Certains spécimens atteignent de 25 à 30 centimètres de 
large et présentent souvent des tubes stratifiés. 

Hymenochaete rubiginosa (Schrad.) Lév. — Base des troncs 
morts. 

H. rheicolor (Mont.) Lév. — En touffes sur les branches 
mortes. 

H. fuliginosa (Pers.) Lév.— Sur les branches mortes. 

H. depallens Berk.— Entourant les rameaux morts. 

Xanthochrous cinnamomeus (Jacq.). — Sur la terre 
sableuse, souvent attaché aux débris végétaux. 

X. Cummingii Berk. — Mésopode, pleuropode ou plus ou 
moins lobé. Spores 3 X 4,5 ocracées pâles. Sur la terre, 

X. subradiatus Yasuda in Lloyd Syn. Polyp., 346. — Sur les 
vieux troncs. 

Face supérieure légèrement zonée-sillonnée, radiée-rugueuse, 
finement veloutée ; cystides nulles, spores ovoïdes, lisses, 5 X 3 u, 
pailles, puis rousses. 

X. adamantirus (Berk-). Sur les troncs. Varie dimidié, 
solitaire, imbriqué ou résupiné. 

X. melarodermus Pat. Sur les troncs. 

X. fruticum (Berk.).— Entourant les branches mortes. 

X. stupparius nov. sp.— Sur grosse branche pourrie. 

Mycélium superficiel, entourant le support, sous la forme d’un 
ozonium filamenteux, largement étalé, épais de un centimètre et 
plus, brun-roux (tabac foncé), formé d'hyphes très allongées, 
jaunes, ténaces, peu rameuses, épaisses de 4 à 6 g. Chapeau infère, 


2 N. PATOUILLARD. 


plan-convexe, résupiné, suborbiculaire, marginé en arrière et 
inséré par le dos, 3 à 10 centimètres de diamètre, charnu, 
devenant friable par la dessiceation, 6 à 8 millimètres d'épaisseur 
au centre, à peine À millimètre à la périphérie ; marge entière, 
plus où moins sinuée, incurvée en dessous. Face supérieure d’un 
roux-fauve, ni zonée, ni striée, mais strigueuse-étoupeuse, molle, 
adnée à l’ozonium mycélien. Face hyménienne plane, porée jus- 
que sous les bords, brun roux beaucoup plus sombre que la face 
supérieure, avec un reflet argenté-citrin. Pores anguleux, à 4,5 ou 
6 côtés, très inégaux (300 à 800 z, ou même un millimètre et plus 
de diamètre), séparés par des cloisons minces et entières, à reflet 
citrvin dans les parties jeunes. Tubes concolores avec la face 
supérieure du chapeau, réguliers, non stratifiés, 6-8 millimètres de 
lo1g. Trame très mince, tabac clair, molle, formée d’hyphes 
jaunes de + 6x d'épaisseur. Spores jaune d’or, ovoiïdes, lisses, 
6-7 X 4-5 u. Cystides nulles. 

Espèce remarquable par son ozonium abondant, ses chapeaux 
orbiculaires, minces, strigueux, mous, souvent imbriqués et 
supportant la masse mycélienne. Du groupe des Hispidi, elle est 
très voisine de X. cereus Berk. (Poria Sacc. Syll. VI, 320), qui 
a également un mycélium superficiel, mais dont les chapeaux de 
couleur citrine, portent des pores plus petits, munis de cystides 
abondantes, aiguës, rousses, + 20-30 X< 6 y, et des spores plus 
petits (4 X 3 x), bien plus faiblement eolorées. 

Ungulina ochroleuca (Berk.).— Petite forme discoïde,de 10 à 
15 millimètres de diamètre, à chapeau lisse et luisant, relevé de 
quelques crêtes radiales, à spores incolores, 9-10 X 6 y, suspendu 
par le dos aux petites branches mortes. 

U. subresinosa (Murrill.). — Troncs pourris. Spécimens de 
0 m. 20 de large, ridés, plissés, à croûte luisante. 

Ganoderma lucidum (Leyss ) Krst. — Formes stipitées et for: 
mes sessiles. Commun sur divers troncs pourris. 

G. amboinense (Fr.).— Troncs morts. 

G. mastoporum (Lév.). Vieilles souches. 

G. testaceum (Lév.). - Troncs morts. 

G. laccatum (Zoll.).— Troncs morts. 

G. australe (Fr.). — Commun sur tous les arbres morts. 

G. (Amauroderma) rugosum Nees. — Abondant sous toutes 
ses formes, sur les vieilles souches pourries. 

G. (Amauroderma) pallens n. sp. — A terre, dans le sable, 
probablement sur quelques brindilles pourries. 

Pleuropode ou mésopode. 3-7 centimètres de haut, coriace, 
rigide. Chapeau orbiculaire ou réniforme, de 1 à 5 centimètres de 
diamètre,convexe,déprimé au centre et presque ombiliqué, argillacé 


4 


HERBORISATIONS MYCOLOGIQUES AU CAMBODGE. 53 
pâle, glabre, non luisant, marqué de zones concentriques nom- 


breuses, fauve pâle, plus serrées vers la périphérie. Marge droite, 
sinuée, obtuse. Face hyménienne concave, gris cendré, non 


… décurrente etnettement délimitée autour du sommet du pied.Pores 
_ entiers, ponctiformes, 5-6 par millimètre. Tubes réguliers, pâle- 


FEES 


argillacé, de 1 millimètre de long. Trame du chapeau et du pied 
de même couleur, non zonée coriace, non recouverte d’une croûte 
distincte. Stipe toruleux ou onduleux, glabre, terne, cendré, 3-4 
millimètres d'épaisseur, plein, se terminant vers le bas par un 
prolongement bulbeux, rond ou fusoïde, de 1-3 centimètres sur 
10-15 millimètres, formé de sable incrusté par le mycélium.Spores 
globuleuses, à peine colorées, (fuligineuses), lisses, 5-6 1: de dia- 
mètre. 

Espèce comparable à G. pullatum(Bk.})et à G.rugosum (Nees), 
caractérisée par ses pores très petits, ses petits spores et son faux 
sclérote. 

Gyrophana similis (Berk. Merulius) ; M. pseudo-lacry mans 
Henn. ; M.consimilis Lloyd. - A la base des chaumes de Bambous 
vivants sur les termitières. 

Echinodia Theobromae Pat. — Sur petites Panches mortes. 


_Paraît être la forme conidienne de Pol. hydnophorus Berk. 


Hydnum investiers Berk.— PI. V.— Sur une vieille termitière, 

Entièrement résupiné, largement étalé, 15-20 centimètres de 
diamètre, blanc roussâtre, charnu-membraneux, bordé par une 
marge blanche, mince, appliquée, glabre, entière ou fimbriée, 
large de 0 m. 005 à 0 m. 01. Surface hyménienne bosselée-nodu- 
leuse ; aiguillons serrés, blancs, fauves sur le sec, longs de 1 à 3 
millimètres, charnus, aigüs,-plus ou moins incisés vers la pointe. 


Spores arrondis, incolores, lisses, 3-4 de diamètre ; cystides 


nulles. 
Nos spécimens correspondent exactement à des échantillons 
authentiques de Berkeley, conservés dans l’herhier du Muséum. 
Caldesiella fragilissima (Cerk. et Curt.) var. Camhodgiana 
n, var. — À terre sur le sol, les brindilles et les feuilles mortes. 
. Sessile, résupiné, membraneux, très fragile. Pellicule blanche 
ou crême, largement étalée sur le support, entourée de fibrilles 
appliquées, rameuses, rayonnantes, couverte dans la partie 
centrale de granules très petits, serrés, obtus ou fimbriés, roses ou 


saumon, d'aspect pulvérulents. Spores ovoiïdes : anguleuses, 


finement aculéolées, d'un rose brunâtre, 4-4,5 X 3u. Cystides 


. nulles. 


Analogue C. vaga Diffère du type par ses granules, petits, 
serrés, presque floconneux et de couleur rose. Le subiculum estile 
même. Hydnum chr>socomum Underw. est aussi très voisin, 


5% N. PATOUILLARD. 


mais sa membrane mycélienne et ses fibrilles sont d’un jaune d’or 
plus ou moins orangé, ses aiguillons plus longs et céracés. 

Strobilomyces nigricans Berk. sur le sol, dans la forêt. 

Chapeau convexe plan, de 3-4 centimètres de diamètre, brun- 
noir, velouté sur toute sa surface, marqué vers le centre de 
verrues très petites, serrées, anguleuses, concolore. Stipe 5-6 cen- 
timètres de long, 5-8 millimètres d'épaisseur, brun roux, ridé, ni 
réticulé, ni écailleux, plein. Tubes adnés, pores simples, moyens, 
de la couleur du chapeau. Spores globuleuses, brunes, aculéolées, 
8-10 ; diam. Pellicule du chapeau formée d’hyphes tortueuses, 
dressées, brunés, 3-6 : d'épaisseur. 

Trogia infundibuliformis Berk. et Br. — A la base d’une 
vieille souche. 

Lentinus leucochrous Lév.— Tronces et branches mortes. 

Favolus tessellatus Montg.— Branches mortes. 

F, scaber Berk. et Br.— Branches mortes. 

Porolaschia bicolor n. sp.— Sur la terre du talus d’un chemin 
creux dans la forêt. 

Stipité, mésopode. Chapeau orbiculaire, convexe, 8-15 millim. 
de diamètre, d’un beau rouge sur le vivant, verdâtre olivacé sur 
le sec, charnu, peu gélatineux, lisse ou à peine papuleux. Pellicule 
spécialisée nulle. Trame mince, charnue gélatineuse, blanche. 
Face hyménienne plane, jaune, formée de pores anguleux,entiers, 
étirés dans le sens radial, parfois lamelliformes autour du sommet 
du pied, 90-300 y de long, à cloisons entières et épaisses (90 4). 
Tubes courts. Hyménium de basides tétraspores formant une 
assise de 25-30 y de hauteur. Spores elliptiques, lisses, fauves plus 
ou moins brunes, 6-9 5-5 uw. Ni cystides, ni cellules en brosses. 
Stipe rouge vers la partie inférieure, jaune sous les tubes, 10-15 
millimètres de long, un millimètre d'épaisseur, glabre. Mycélium 
floconneux, orangé pâle, englobant la terre. 

Diffère des espèces analogues, par sa station terrestre, son stipe 
central, et par ses colorations spéciales. 

Les spores très abondantes, sont d’une couleur brun- D onssaree 
comme celles de Laschia roseola Hennings. 

Cyathkus Montagnei Tul; €. byssisedus J. -— Très commun 
sur Bambou pourri, plus rare sur les autres bois. 

Geaster mirabilis Mont. - Mycélium abondant, étalé sur le 
sol sableux, les feuilles et les brindilles mortes ; réceptacles 
d’abord clos et furfuracés. 

G. saccatus Fr.— Sur le sol dans la forêt. 

G. Archeri Berk. — Sur du bois très pourri, presque complè- 
tement transformé en humus. : 

Mycélium blanc, en forme de cordelettes, attaché à la base 


il 
# 


L 


‘ HERBORISATIONS MYCOLOGIQUES AU CAMBODGE. 59. 


concave de l’exoperidum. Réceptacles solitaires ou cespiteux, 
d’abord hypogés et clos, de la grosseur d’une noisette à celle d’une 
noix, arrondis ou ovoides, à peine obtusément mucronés au 
sommet, concaves à la base. Exoperidum formé de trois couches 
distinctes : l’externe, pâle jaunâtre, très mince et fugace, couverte 
d'aiguillons dressés, courts, coniques et aigüs, (ressemblant aux 
aiguillons du voile de Ly-coperdon echinatum), à peu près disparus 
après la déhiscence ; la couche moyenne, membraneuse, coriace, 
pâle ; la couleur interne charnue, mince et brune, continue ou 
crevassée se séparant aisément de la zone moyenne. La plante 
s'ouvre en )-7 lanières aiguës, triangulaires, laissant une cupule 
autour de l’endoperidium ; ces lanières ont une tendance marquée 
à se replier en dessous. 

Endopéridum sessile, globuleux, brun-sombre, à surface aspé- 
rulée (comme dans Geaster asper:) ; ostiole indéfinie, conique, en 

_ bec allongé, sillonnée-pectinée, de la même couleur que l’endopé 
ridum, ou plus foncée. 

Gleba brune ; columelle blanche obtuse, cylindrique, dépassant 

le milieu de la cavité. Capillitium rayonnant. Spcres lisses brunes, 
à bp. 
_ Par la forme de la plante jeune, par les aiguil ons de l’exope- 
ridium et les aspérités de l’endoperidium, G. Archeri estnettement 
distinci des formes affines : G. Morgani, G. asper, G. saccatus 
G. lageniformis, etc. 

Astræus RkRygrometrieus (Pers.).— Sur le sable, en forêt. 

Scleroderma cepa Pers. - Sur le sol. Spécimen unique et 
immature, appartenant peut-être à une espèce voisine. 

Dendrogaster Cambodgensis n. sp. — A demi hypogé sous 
es feuilles mortes. 

Subglobuleux ou ovoïde, jaune citrin ou ocre, 1-5 centimètres de 
diamètre, arrondi en dessus, déprimé et concave en dessous, avec 
un petit tubercule saillant au centre de la dépression. Péridium 
mince, finement furfuracée ; villosité formée par des poils simples, 
cylindracés, + 25-60 X 4-6 , jaunes. Portion stérile, jaune, ferme, 
petite, mais très nette, correspondant au tubercule basilaire et 
donnant attache à quelques filaments mycéliens concolores. Colu- 
melle s’élevant de la portion stérile, au travers de la gleba, sous 
forme d’un axe irrégulier, plus ou moins rameux, grisâtre, légè- 

 rement gélatineux et s’évanouissant avant d'atteindre la partie 
supérieure. Gleba couleur chocolat, creusée de logettes petites, 
vides, 100-250 >< 100 y, rayonnant de l'axe à la périphérie, 
séparées par des cloisons très minces. Basides en palissades, 
tapissant la paroi des logettes, à deux stérigmates (peut-être quel- 
quefois à quatre) + 18-25 . Spores ocracées brunâtres, ovoïdes, 


56 N. PATOUILLARD. 


atténuées au sommet en un bec court, arrondies à la base, 
9-12 ><6-7 y, lisses, avec une gouttelette interne ; elles retiennent 
souvent un débris de stérigmate sous la forme d’un filament très 
court. 

La couleur citrine du champignon est causée par une matière 
résineuse, qui incruste la villosité superficielle ; par l'alcool cette 
résine se dissout et la surface devient brune. 

Cette espèce est voisine d'Jy-menogaster Zelanicus Petch., qui 
a les spores bien plus grandes, une coloration moins intense et 
dont la gleba est dépourvue de columelle. 


Dendrogaster Cambodgensis. 


a, port gr. n. — b, coupe longitudinale.— c, coupe longitudinale plus fortement 
grossie, montrant la base stérile el la columelle rameuse. — d, pubérulence 
du péridium.— e, spores. 

Le caractère d’avoir la base stérile prolongée dans l’intérieur de 
la gleba, en un axe plus ou moins rameux, est actuellement consi- 
déré comme ayant une valeur générique : notre plante doit donc 
être séparée d’'Æymenogaster, et prendre place dans le genre 
Dendrogaster. 


ASCOMYCÈTES. 


Coccomyces limitatus (Berk. et Curt.). — Feuilles de dipte- 
rocarpus tuberculatus. 

Triblidieila rufula (Spreng.). — Petites branches mortes, à 
terre. 

Lophodermium Diospyri n. sp. — Feuilles de Diospyros 
ebenum. 

Macules amphigènes, desséchées, roussâtres, orbiculaires, 
+ 0 m. 005 de diamètre, non bordées, éparses ou confluentes, 
occupant parfois la presque totalité de la feuille. Périthèces 
hypophylles, groupés vers le centre des macules, elliptiqnes, 4/3 


HERBORISATIONS MYCOLOGIQUES AU CAMBODGE. 57 


ou 1/4 de millimètre de long,bruns ou noirs,peu saillants, marqués 
d'un sillon longitudinal. Thèques cylindriques. + 90 X 6 u, à 8 
spores ; paraphyses linéaires ; spores hyalines, de la longueur des 
_asques, bientôt divisées en fragments cylindriques, 7-9 < 2 1. 
Ressemble à L. maculare (Fr.). 
Physalospora peribambusina Rehm ; Baker Fung. Malay. 
n° 185.— Sur tiges sèches de Bambous. 
Anthostomella mirabilis (Berk. et Br.) Hôhnel; Astrocystis 
Berk. et Br. — Tiges mortes de Bambou. 
A. albocineta n. sp. — Sur bois pourri. — Périthèces épars, 
subglobuleux, noirs. couverts par l’épiderme noirci. entourés d’une 
zone décolorée ; ostiole perforante, obtuse. Thèques avec para- 
physes, à 8 spores unisériées ; spores ovoïdes, atténuées aux 
deux extrémités, un peu inéqrilatérales, d’un brun sombre 
20-23 x 9-10 
Hypoxylon coherens (Pers.). Sur le bois mort. 
H. hematostroma Montg.— Sur bois mort. 
H. rubiginosum (Pers.). — Sur bois mort. 
H. annulatum Fr.— Sur les écorces pourries. 
Xylaria scopiformis Montg. - Forme à clavule toruleuse ; 
X. biceps Speg. Sur le bois mort. Grands spécimens. régulie- 
rement dichotomes, à spores 9-10 >< 3-4 1. 
X. arisopleura Montg. — Sur écorce morte de Manguier. 
Formes simples et formes rameuses ; spores 19-22 X 8-9 y. 
X. rhopaloides Montg. — Sur palmier pourri Solitaire ou en 
touffes. Spores 10-12 %< 6 y. 
X. arbuscula Sacc. — Sur le bois mort. Spores 12-14 x 5-6 1. 
X. apiceulata Cook.— Sur Bambou mort. Spores 14-15 X 5-6 v. 
X. phyllocharis Montg. Sur feuilles mortes, à terre. 
X. badia Pat — Sur le bois mort. 
X. nigripes KL. (X. escharoidea Berk.). - Sur les nids de 
termites, à ‘erre sous des massifs de Bambou, etc. 
X. Lhermii n. sp. - Sur des fruits ligneux pourrissants à 
terre. — Solitaires ou par petits groupes de trois ou quatre sur 
chaque fruit. Stipe brun, droit ou flexueux, simple, glabre, 1-4 
centimètre de long, 1 millimètre d'épaisseur, naissant d’une portion 
allongée en rhizomorphe, de 1-2 centimètres de long., ruguleuse 
et glabre ; clavule fertile cylindrique, 1-2 centimètres de haut, 
_ épaisse de 2 millimètres et terminée par une pointe stérile. Péri- 
thèces à moitié superficiels serrés ou distants.Thèques cylindracées, 
75 x 8 y (partie sporif.). Spores elliptiques, égales, brunes 
10-12 X 6 uv. | 
Analogue à X. carpophila. 
Ustulina zonata Lév.- Sur les vieux troncs morts. 


98 N. PATOUILLARD. 


Neopeckia diffusa (Schw.) Starb. ; Herpotrichia rhodom- 
phala (Berk.) Sacc.— Sur troncs morts de Manguier. Spores 
uniseptées, brunes pâles. 

Nectria hematochroma Speg. Sur vieilles écorces. 

N. ochroleuca Schw.— Bois et écorces. 

N. sepulta n. sp. - Sur vieilles tiges de Bambou. — Strome 
laineux, compacte, blanc crême, plus ou moins largement étalé 
(de ! millimètre à 5-8 centimètres de long), périthèces serrés, 
roux, laineux, 250-500 y de diamètre, ponctuant le subiculum par 
leurs ostioles rousses et nues. Thèques octospores; spores ellip- 
tiques, uniseptées, sans étranglement, 10 X 5 u. 

Analogue à N. éanata et ressemble à un /ypocrea. 

Hypoerea rufa Pers.— Sur bois mort. 

Cordyceps sinensis Berk. A terre, en terrain siliceux. 

Hypocreella discoidea (Berk. et Br.) Sacc. — Etat pycnidien 
(Aschersonia Samoensis Henn ) sur les feuilles de Rhodamnia 
cinerea J. 


MYXOMYCÈTES. 


PRysarum viride Pers. var. aurartieum Lister. - Débris de 
végétaux, à terre. 

P. pusillum Lister.— Bois pourri. 

Physarella oblonga (Rost.) Morg. ; P. murabilis Peck. — Sur 
écorce. 

Diachæa bulbillosa (Berk.) Lister. — Souches pourries de 
Bambou. 

Didymium squamulosum Fr.-- Feuilles pourries de palmier. 

Comatricha obtusata Fr. - Vieilles écorces. 

Cribraria intricata Schrad. var. dietydioides Cook. — Sur 
une vieille souche décomposée. 

Tubulina ferruginosa (Batsch.) Mac. Brid.— Troncs pourris. 
Plasmode rose ; sporanges groupés en une masse stipitée ou 
sessile. 

Arcyria cirerea Pers.— A l’intérieur d’un Palmier pourri. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


PI. IV.— Hexugona sulcata Berk., face supérieure et inférieure (pori, réduit 
de 1/5). 
PI V.— Hydnum investiens Berk. (port, réduit de 1/5). 


Présentation de deux monstruosités de champignons, 


par le Dr Ant. MAGNIN. 
(Planche VI). 


_ I. — Le premier est un champignon singulièrement déformé, 
observé lors d’une herborisation faite en même temps qu'une 


excursion spéléologique dirigée par le Prof. FOURNIER. 


em 
| 


Mycena polygramma déformé, grotte du 


Bournois (Doubs), 10 juin 1900. 


60 A. MAGNIN. 


Dans le cours de l'exploration de la grotte de Bournoïs, située 1 
dans la partie septentrionale du département du Doubs, le 10 juin 
1900, on aperçut, sur des'branches mortes couchées sur terre, des 
champignons qui parurent de suite, à tous les explorateurs, même 
non mycologues, singulièrement conformés lun chapeau conique 
très petit, porté sur un très long pied, hérissé de longs poils 
brillants terminés par des gouttelettes étincellantes à la lumière 
de nos bougies ! Le chapeau en cœur à la base, large de 5 milli- 
mètres et haut de 6 ; le pied mince, grêle, de moins de 2 milli- 
mètres de diamètre dans ses 2 tiers inférieurs, long de 26 
centimètres ; les longues soies brillantes, serrées, diminuant de 
longueur de la base de la tige (6 millim.}) au 3/4 de sa hauteur et 
cessant à 4 centimètres au-dessous du rudiment du chapeau ; les 
poils brillants correspondent aux petites villosités normales du : 
pied qui se sont considérablement allongées. Le dessin ci-contre, 
fait par notre élève M. Virreux, d’après un échantillon desséché, 
le représente, par conséquent, un peu réduit dans toutes <es 
parties. 

Très embarassé pour reconnaître exactement à quelle espèce 
normale ce curieux champignon pouvait être rapporté, quoique 
la forme du chapeau rappelât le jeune chapeau du M-cena poly-- 
gramma, je l’adressai à M. Bouprer, qui me répondit, le 43 juin. 
par les renseignements suivants : 

«J'ai bien recu, avec votre aimable carte, la petite boîte 
contenant l’intéressant champignon que vous avez eu la bonté de 
m'envoyer. C'est le Wycena poly gramma modifié, comme vous 
l'aviez bien pensé, par sa station souterraine ; comme toujours 
dans ces cas, le chapeau s'atrophie, le pied s’allonge et les 
villosités atteignent des longueurs anormales... ». Montmorency, 

13 juin 1900. 

Cette déformation, due aux conditions particulières du milieu, 
est donc caractérisée par les particularités suivantes : 

Chapeau conservant la forme, la petitesse et la couleur du très 
jeune champignon ; 

Grand allongement du pied qui reste grêle et strié ; 

Allongement des villosités de sa surface (1). 


IT. - La deuxième déformation est aussi très remarquable ; elle a 
été constatée pendant plusieurs années, depuis 1907, dans une cave 
d'un pharmacien droguiste de Besançon (M. BéJor, rue d'Anvers), 
d'abord sur de la sciure de bois imprégnée d'huile ou d'autres 

(1) Ce champignon a été présenté à la Société d'Hisloire naturelle du Doubs 


(séance du 14 juin 1900) mais le Bulletin (n° 1 bis, 1900, p. 13-1%) ne donne ni 
description détaillée, ni dessin de cette monsiruosilé ; elle est donc inédile. 


PRÉSENTATION DE DEUX MONSTRUOSITÉS DE CHAMPIGNONS 61 


liquides ? échappés d'un tonneau, puis sur la terre plus ou moins 
humectée, toujours à la même place (ou dans le voisinage ?) et 
malgré le raclage du sol, elle est formée par des touffes de pieds 
épais, d’abord atténués et recourbés au sommet, puis devenant 
largement cylindriques et terminés par une dilatation en pavillon 
garnis de plis à l'intérieur Planche VF). 

Ce champignon a d’abord été considéré par les mycologues 
bisontins comme une monstruosité du Pleurotus spodoleucus ; 
mais comme on l'a fait remarquer avec raison, en séance, il faut 
le rapporter au Clitocybe cryptarum Letell., qui a été plusieurs 
fois rencontré dans des conditions analogues (Voir notamment E. 
Nrer, in Bull. Soc. des Amis des Sc. nat. de Rouen, 1896, p. 1-4, 
avec planches) (1). 


(1) Le Pieurotus spodoleucus déformé diffère trop du Clilocybe cryptarum 
pour que la confusion soit possible : la première dénomination a dû être 
donnée aux Champignons qui se sont développés en 1907 el années suivantes, 
dans la même cave et les mêmes conditions que le Clilocybe cryptarum, objet 
de cetle note. 


Note sur le Leucangium Carthusianum Tul. 


par MM. DUMÉE et BURLET. 


Notre confrère BurLer, d’Albertville (Savoie), qui s'occupe 
activement! de la recherche des Tubéracées de sa région, m'a 
envoyé, à l'automne dernier, une Tubéracée qui n'est pas 
commune et que l’on peut confondre avec certains tubers si l’on se 
contente d’un examen superficiel ; mais au microscope, même à un 
faible grossissement, on reconnaît immédiatement que la spore 
s'éloigne par sa forme de toutes celles des autres Tubéracées. En 
effet, elle est ovale fusiforme, et offre assez bien, avec son globule 
central, l'aspect d’un œil: or, il n’y a que le genre Leucangium qui 
montre cette parlicularité. 


Leucangium Carthusianum Tul. — A gauche, un asque ; 
à droite, un spore (grosst 500). 


Le genre Leucangium a été créé par QuéLer qui a décrit un 
Leucangium opthalmosporum, récolté dans le Jura; mais, anté- 
rieurement, TULASNE avait, sous le nom de Picoa Carthusianum 
fait connaître un champignon qui ne diffère du Leucangium de 


NOTE SUR LE € LEUCANGIUM CARTHUSIANUM D TUL. 63 


_ QuéLer que par des caractères si peu tangibles, qu'il est à peu 
près certain que les deux expèces doivent être réunies. QuéLer 
n'en a pas moins eu le mérite de séparer ce champignon du genre 
 Picoa où l'avait placé TuLasNe et à lui imposer le nom désormais 
admis par tous les mycologues de Leucangium. 

Voici du reste ce qu'en dit Quécer (Assoc. Fr. 1882, Tab. 12) : 
« Cette belle Tubéracée s'éloigne suffisamment des autres espèces 
pour former un genre nouveau, voisin du Picoa Juniperi. Se 
trouve en été dans l'humus des sapinières du Haut-Jura et dans 
la forêt de Chaflois. » 

IL est regrettable que Quécer ne dise pas en quoi le genre 
Leucangium difilère du genre Picoa. 

Voici, d'après TuLasne (Hyp. ed. alt., p. 24), la diagnose 
du Leucangium (Picoa) Carthusianum, qui est le premier en 
date. 

« Péridium globuleux, parfois plus ou moins déformé par des 
fovéoles ou des excroissances ; il est le plus souvent dépourvu 
d'une base véritable, et montre sous un faible grossissement des 
petites verrues ou des tubercules, noir ou violacé, et à peine 
tomenteux. Gleba ferme, marbrée d’un léger réticule, très pâle mais 
montrant à la maturité des veines plus foncées. Asques globuleux, 
ellipsoïdes ou ovoides, mesurant 80 y, octospores. Spores ovales 
lancéolées, un peu mucronées aux extrémités, lisses, hyalines, 
renfermant de grosses gouttelettes et mesurant 25 à 30 et parfois 
70 à 80 v. 

Dans les bois mêlés, hêtres et conifères, des Alpes et du 
Dauphiné : odeur de tuber Borchii. » 

Voyons maintenant comment s'exprime Quécer (Ench., 
p. 299). Aie 

« Péridium globuleux, odeur forte [olidum) [à noter que dans sa 
précédente description, Ass. Fr., 1882, il dit odeur de melon], 
granuleux, soyeux pubérulent, brun, puis noir; hyménium blan- 
châtre, blanc réticulé, violacé sous le péridium : spore ocellée 
hyaline, puis olivacée. » 

Comme on en peut juger, il est difficile de saisir en quoi Leu- 
cangium opthalmosporum diffère de Carthusianum : tout ce que 
l’on peut dire c’est que le qualificatif de ophthalmosporum est plus 
caractéristique. puisqu'il fait allusion à la forme toute particulière 
de la spore. 

On peut enfin se demander pourquoi QUuÉLET ne mentionne pas 
dans son Enchiridion le Leucangium Carthusianum de TULASNE, 
qu'il ne devait cependant pas ignorer, et aussi pourquoi BATAILLE 
a changé le nom de Carthusianum que lui avait donné TULASNE, 


64 DUMÉE ET BURLET. 


en celui de Carthusianorum : nous pensons que l’on doit conserver 
le nom de TULASNE. 

Nous aurions désiré recevoir de M. BurLET d’autres spécimens, 
mais la neige, qui est tombée en grande abondance, ne l'a pas 
permis. 

Nous croyons utile de donner la figure des asques et des spores. 


tin nd re à 1 de rt Été LS 


Valeur taxinomique du sillon germinatif des ascopores 
chez les Pyrénomycètes, 


par le Dr J.-E. CHENANTAIS (1). 


La nouvelle note de M. Vincens sur la valeur taxinomique du 
sillon germinatif des ascospores chez les Pyrénomycètes (2) ne fait 
que confirmer la croyance de l’auteur en cette valeur sans apporter 
à l'appui aucun fait nouveau. Dans cette seconde édition, il avoue 
(p- 32 loc. cit.) ne pas voir « nettement » le but de ma note anté- 
rieure (3). Au lieu de demander par lettre, ce qui est d'usage entre 
collègues, des éclaircissements sur mes soi-disant contradictions il 
a préféré s’en tenir à son impression première et foncer sur 
l'adversaire supposé. L'auteur s'appuie, non sur ce que j'ai dit, 
mais sur ce que je suis soupçonné d’avoir voulu dire. Il est facile 
de pressurer un texte, de dénaturer une opinion en supprimant un 
mot, de citer une phrase isolée de son contexte. Ces procédés, très 
usités ailleurs ne sont pas de nature à projeter sur la valeur taxi- 
nomique du sillon des ascospores une aveuglante clarté. 

Il s’agit de mettre au point cette espèce d’acte d'accusation. 

Pour tien nous fixer dès le début sur la tonalité du morceau, 
l’auteur pose en principe que j'ai critiqué «âprement » sa première 
communication. Il était du devoir de M. ViNGENSs de citer à l’appui 
de cette âpreté, un mot, un texte justificatif. Il ne le fait pas et 
pour cause. Le sens de ma note était approbatif et je le félicitais 
de reprendre l’étude des ascospores chez les Xylariacées, les 
Rosellinia et aütres groupes, en vue d'établir la valeur taxino- 
mique du sillon des ascospores. 

Examinons les griefs scientifiques. M. ViNcens sait bien, et les 
citations qu'il fait de ma note le prouvent, que nous ne différons 
d'opinion que sur un point: l'affirmation de la valeur taxinomique 
du sillon des ascospores. Il y croit comme à un quasi-critère (L. c. 
p. 33) tandis que tout en croyant cette valeur possible, probable, je 
ne l’admets pas actuellement comme prouvée. Ce doute paraît à 


- M. Vincexs inadmissible. Sa dialectique basée sur des faits 


(1) Celte note aurait du paraître en 1922. 

(2) F. VINGENS. — Valeur taxinomique du sillon germinatif des ascospores 
chez les Pyrénomycètes. Bull, Soc, Myc. Fr., t. XXXVII, 1921, p. 29. 

(3) J.-E. CHENANTAIS. — Sillons et pores germinaiifs, Bull, Soc, Myc. Fr., 
t. XXXVI, 1920, p. 29. 


66 j.-E. CHENANTAIS. 


positifs semble repousser en principe d’autres faits négatifs qui 
pourraient ébranler sa croyance. 

L'auteur me reproche d’avoir négligé d’énumérer les caractères 
des Xylariacées. Il ne l'a fait lui-même que sommairement dans sa 
seconde note. S'ils sont inconnus des mycologues ils peuvent s’en 
informer ; s'ils sont spécialisés, c’est inutile. 

J’ai donné Æypoxylon udum comme Hypoxylon de bonne 
souche, non d'après moi, mais d'après les auteurs qui le rangent 
daus ce genre. fl fallait suivant M. VINGExS, exposer les caractères 
qui permettent de le considérer comme légitime. — Il était du devoir 
de l’auteur de prouver, puisqu'il doutait, que cet Æypoxylon est 
un intrus dans son groupe. Il fallait encore, poursuit M. VINcExs, 
justifier d'autant plus son état civil que c’est le seul exemple 
d'absence du sillon que je cite dans la famille. - Une note n’est pas 
un mémoire, la mienne n'était pas une critique documentée des 
idées de M. ViNcEns. S'il veut bien reprendre l'étude des ascos- 
pores chez les Jypoxylon il en trouvera probablement quelques 
autres dépourvues du sillon sporal. Pour l'aider dans cette étude 
je peux déjà lui signaler : 1. granulosum (exsice. Chen. 407), 
à sillon très douteux : chez 71. serpens (exsice. Chen. 221, H. rubi- 
ginosum (exsicc Chen. 314), 1. cohærens (exsicc. Chen. 17), 
H. variolosum var. microcarpum (exsice. Chen. 16), il n'y en a 
pas trace. Reste donc à prouver que ce sont des intrus dans la 
famille ; que Æypocopra Brefeldiüi (teste Zorr) 1), Hypocopra 
fimeti (teste Cuex.) (2) peu différent, sinon le même, Meopeckia 
Carpini (CHEN.) pourvus de sillons sporaux ont des caractères de 
Xylariacées, M. VincENSs est tout désigné par son habileté à manier 
les caractères de concordance pour procéder à cette assimilation. 
Mais «il comprendra sans doute » que jusqu'à ce qu'il ait élucidé 
cette question je me renferme dans l’expectative pure et simple au 
point de vue taxinomique. S'il m'a fait l'honneur de me lire il ne 
peut me suspecter de tendresse pour la classification actuelle des 
Pyrénomycètes. Tout en aspirant à des bouleversements taxino. 
miques futurs, j'attends des certitudes. M. Vincens, je le regrette 
pour lui, avoue n'avoir pas compris cette attitude prudente. Il 
ignore le scepticisme des vieux mycologues. 

Abordons les griefs d’un autre ordre, Un philosophe persan a 
dit: l’'amour-propre est un ballon gonflé de vent, si on le pique il 
en sort des tempêtes. J'ai piqué le ballon sans m'en douter, J’ai eu 
le malheur de croire et de dire que M. Vincens se proposait de 


(1\ Zopr.— Contribution à l'étude de l'adaptation anatomique des ascocarpes 
à la fonction de sporulation. Halle, 1883, PI. VII, fig. 13-24 (en allemand). 
(2) J.-E. CHENANTAIS. — Etudes sur les Pyrénomycètes, p. 75, p. 123, fig. 24, 


Wie Far 


à 
à 


VALEUR DU SILLON GERMINATIF DES ASCOSPORES. 67 


reprendre l'étude des ascospores des Xylariacées et l'en félicitais en 
ces termes : « Les dossiers sont pleins de documents mal étudiés 
et mal connus, M. ViNcexs vient précisément de nous en donner 
des preuves. » (3) C'était, paraît-il, une offense, que le jeune et 
distingué savant explique, non sans peine, comme suit : «Je négli- 
gerais une telle remarque (vérification, étude des ascospores) si 
elle ne me paraissait renfermer comme un subtil soupcon de 
mauvaise foi. M. CHeNaANTAIS « semble insinuer » que j'ai voulu 
croire que des observations n'ont pas été faites, pour me donner 
l'avantage de les refaire, alors que, ce qui n'est pas la même chose, 
j'ai montré avec citations à l’appui que ces observations n'avaient 
pas été faites dans le sens où je pensais qu’elles auraient dû 
l'être. » (!) 

En analysant ce texte j'ai compris ma faute. Je n'ai pas reconnu 
que M. Vincens était le « CoLomB » de la valeur taxinomique du 
sillon des ascospores, et j'ai même aggravé mon cas en disant : 


_ «je crois » que d’autres mycologues (sans me citer) ont recherché 


depuis longtemps (quinze ans pour moi) la valeur du sillon et sont 
restés muets sur celle-ci, parce qu'il ont « probablement » reculé 
(comme moi) devant les conséquences pour la statique de sa 
prise en considération. » Il me paraît inadmissible que ce signe 
aveuglant n’ait pas attiré dans le sens taxinomique l'attention des 
auteurs qui l’ont signalé dans leurs textes et leurs figures. 
M. ViNcexs en supprimant de mon texte le mot « je crois » a 
transformé mon opinion en affirmation, ce qui lui permet de 
m'attribuer le goût «des références imaginaires. » On ne soupçonne 
pas la mauvaise foi, on la démontre et l’auteur ne le fait pas. Ne 
serait-on pas en droit de retourner toutes ces insinuations contre 
lui ? M. Vincens, dans ce qui suit, se pose en champion de la 
Science offensée. 

« M. CneNanraïs croit devoir me reprocher d’avoir exhumé 
d’un mémoire un peu leste cette phrase lapidaire : la spore est 
l'indice taxonomique par excellence... . il comprendra sans doute 
que, avant qu'il nous l’ait assuré lui-même. je n'aurais pas osé le 
soupçonner (oh! un soupçon de plus ou de moins!) d’avoir eu la 
plume un peu leste « dans un mémoire scientifique » et que, ayant 
lu ce mémoire, mon devoir était de le citer ». — M.Vincens ne cite 
pas de texte où ce reproche soit formulé ; j'ai dit € M. V. a cru 


- devoir exhumer. » Il n'y a là ni blâme, ni reproche. J'ai jugé mon 


mémoire un peu leste. Cette auto-accusation est bien grave, aussi 


(3) Et je donnais les miennes pour Anihostoma melanoles, Xyloslei, H.udum, 
Clypeosphæria Notarisii. Le but de ma nole, incompris de M. VINCENS, élait 


- de les faire connaitre. 


Î 


68 J.-E. CHENANTAIS, 


M. Vincexs se drape dans le manteau magistral et accomplit « son 
devoir » vis-à-vis de la Science qui ne saurait admettre la légèreté 
même de forme et surtout « l'esprit facile » ce que l’auteur nous 
confirme par son exemple. Or, M. ViNGENSs sait pertinemment que 
je qualifiais la forme puisqu'il a lu ce mémoire. Le fond a recu 
l'approbation de bien des mycologues dont le D' Rex, qui le cite 
plusieurs fois dans son étude sur les Platystomacées (1). Autre 
reproche : je néglige de rappeler que je suis l’auteur de ce mémoire. 
M. Vincexs le savait et le cite, cela suffit. Tout ce hors d'œuvre 
n'apporte aucun argument à sa thèse, loin de là. 

Suit un intermède où l’auteur revient au fond de la question ce 
qui pour lui est de second plan, puisqu'il avoue ne pas voir nette- 
ment le but de ma note. On ne peut qu'enregistrer cet aveu qui 
ruine toute sa polémique. Le réquisitoire se termine par une péro- 
raison d’un beau mouvement oratoire qui est un acte de foi et un 
défi menaçant pour son imaginaire contradicteur : 

« Le jour où l’on me démontrera qu'un sillon germinatif compa- 
rable à celui des Xylariacées se rencontre chez des Pyrénomycètes 
n'ayant « incontestablement » aucune affinité avec eux, «je renon- 


cerai à croire » à une parenté probable entre les formes qui le … 


possèdent. M. CneNANTAIS n'a encore rien démontré de semblable 
et l’on pourrait se demander (encore le soupçon) si la cause de son 
«mépris » pour le caractère dont nous discutons la valeur n’est 
point dans le fait que sa prise en considération troublerait quelque 
peu certaines de ses conceptions phylogénétiques ».— Sur le pre- 
mier point, je cite des faits, sur le second, M. ViNGENSs croit-il que je 
copsidèrecomme prouvée la filiation sporologique des Sordariées ? 
C'est une hypothèse, rien de plus. Il était du « devoir » de M. 
VinceNs de prouver, non d’insinuer, que ce « mépris » de fraîche 
date pour la valeur de «son sillon » provient de ma crainte de 
voir démolirmes chers concepts. — Ceci clôt le débat. 


(1) Dr REHM. — Zum Studium der Pyrenomyceten Deutschlands, Deutsch- 
Oesterreichs und der Schweiz. Ann Myc., vol. IX, 1911, p. 95. 


Milieux favorisant la culture des Moisissures, 


par M. Georges BILLIARD 


—. 


Tous les Mycologues qui ont cultivé des moisissures connaissent 
les difficultés sans nombre auxquelles on se heurte, lorsqu'il s’agit 
de cultiver ou d'isoler des espèces poussant difficilement ou même 
ne poussant pas sur les milieux de cultures usuels. 

Ces difficultés déjà grandes deviennent presque insurmontables 
quand on a affaire à des espèces pathogènes, ou tout au moins 
supposées telles parce qu'issues d’un organisme animal, espèces 
demandant, par suite, une température déterminée et des condi- 
tions culturales particulières souvent difficiles à réaliser. 

C'est précisément parce que nous avons éprouvé toutes ces dif- 
ficuliés, au cours de recherches de mycoses pathogènes pendant 
la guerre, que nous avons été amené à constituer des milieux capa- 
bles de nous donner satisfaction. Certes ! les milieux de cultures 
ne manquent pas qui donnent des résultats passables dans la plu- 
part des cas, mais aucun de ceux quenous avons essayés ne nous à 
permis d'obtenir aussi rapidement, et des filaments, quenous obte- 
nons pour certaines espèces en moins de 5heures.et des conidies, en 
25 à 90 heures, comme c'est le cas pour les Aspergillus thermo- 
philes. | 

Quelques collègues émerveillés des résultats obtenus, m'ayant 
demandé de vulgariser ces milieux, c’est pour leur donner satis- 
faction que je rédige cette note, heureux si je puis rendre service 
à ceux trop peu nombreux encore qui s'occupent de la culture des 
moisissures, pathogènes ou non! 

Si ces milieux ne sont pas encore dans la pratique courante, ils 
. ne sont cependant pas nouveaux puisqu'ils ont déjà été utilisés en 
1916 par les Docteurs RAymonp et Parisor au cours de leur étude 
sur le « Pied de Tranchée » (gelure des pieds) (1) pour laquelle 
nous les avions spécialement recherchés. 

L'idée directrice qui nous a guidé, c’est qu’il est d'observation 

courante en microbiologie que la plupart des bactéries pathogènes 
_ ne poussent en dehors de l'organisme, que si l’on ajoute aux 


(1) Victor RAYMOND et Jacques PaArisOT.— Etude sur le Pied de tranchée(Gelure 
des pieds). Bull. et Mém. de la Société médicale des Hôpitaux de Paris, 1917, 
page 327. 


DD ME TE AT 


- dans l’eau jusqu’à ce qu'elles s’écrasent facilement, en ayant soin 


70 G. BILLIARD. 


milieux de cultures soit des produits animaux naturels, comme le 
sang ou le sérum, ou bien des sérosités pathologiques, le liquide 
d’ascite par exemple. Nous pensâmes qu'il devait en être de même 

des moisissures pathogènes, c’est-à-dire déjà habituées à un subs- 

tratum animai, qui ne pouvaient sans dommage être portées de 

but en blanc sur un milieu purement végétal. Aussi nous nous 

efforçàämes de composer un milieu mixte qui permettrait aux moi- 

sissures de trouver moins grande Ia transition et après l'essai 

d’une centaine de combinaisens différentes nous reconnûmes que 

c'était les mélanges carotte-œuf et carotte-lait qui nous dennaïent 

les meilleurs résultats. 

Le premier milieu était constitué par le mélange suivant: : 
carotte, 1 volume : œuf complet (sans coquille), 1 volume. Nous le 
baptisâmes milieu de RAYMOND. | 

Le second milieu avait comme formule ; carotte, 2 volumes ; 
lait, À volume. Ce fut le milieu de Brzrrar2. 

Nous ne pouvons recommander l’un plus que l’autre, la valeur 
culturale de ces deux milieux étant sensiblement identique, Cepen- 
dant quelques moisissures préfèrent nettement l’une ou l’autre de 
ces combinaisons ; l'expérience seule permettra de juger celle qui 
est la plus favorable à l'espèce qu'on cherche à cultiver. 

La grosse difficulté réside dans la fabrication et surtout dans la 
répartition de ces milieux dans des tubes de cultures pour en ren- 
dre l’utilisation pratique, mais les quelques renseignements qui 
suivent permettront sans peine de les réaliser pour peu qu'on 
observe exactement les procédés indiqués. 

Pour la fabrication. — 1° Prendre des carottes saines, jeunes 
de préférence, les éplucher et couper en rondelles. Faire cuire 


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de ne mettre que la quantité d’eau nécessaire à la cuisson. Les 
écraser grossièrement avec un pilon et exprimer légèrement dans 
un linge pour enlever l’excès d’eau, s’il y en a. 

2 Mettre la purée obtenue dans une casserole en porcelaine 
(éviter les casseroles métalliques qui par les sels dissous peuvent 
nuire à la culture de certaines moisissures), ajouter les œufs et 
faire cuire à feu doux en agitant constamment le mélange avec 
une spatule de bois, jusqu'à ce que les œufs soïent parfaitement 
cuits. L'’inobservation de ce temps entraîrerait la perte complète 
du milieu qui, pendant la stérilisation, sortirait des tubes en fai- 
sant sauter les bouchons, 

Pour le milieu n°2, remplacer les œufs par 1/3 de lait et faire 
cuire comme ci-dessus, jusqu'à ce que la purée n’abandonne plus 
de liquide au fond de la casserole. 


MILIEUX FAVORISANT LA CULTURE DES MOISISSURES. 71 


2 Répartir en tubes assez larges (18 millimètres), boucher au 
coton cardé et stériliser à l’autoclave, une demi-heure à 1920 
pour le milieu n°1 et trois quarts d'heure à 115° pour le n° 2‘{il est 
nécessaire de ne pas dépasser 115", le lait s’altérant au-dessus 
de cette température et le milieu devenant inutilisable). 

_ Larépartition deces milieux exige certaines précautions pour éviter 
de salir l'intérieur des tubes, ce qui nuiraït à l'examen des cultures 


_ au travers des parois et aussi, y ferait adhérer le bouchon de 


coton. 
Voici le procédé que nous avons imaginé et qui nous a donné 
les meilleurs résultats, Prendre un tube de verre d'un diamètre 


- moindre que celui des tubes dans lesquels se fait la répartition. Le 


remplir de purée sur 5 à 6 centimètres de hauteur, essuyer l’exté- 
rieur et, après avoir introduit ce tube jusqu'au deux tiers de 
celui dans lequel on répartit, pousser le cylindre de purée avec 
un mandrin formé d'une baguette de verre plein, écrasée à l’un de 
ses bouts et étaler la purée dans le tube à l’aide d’une spatule de 
bois, en donnant au milieu la forme habituelle des géloses incli- 


nées de facon à obtenir une plus grande surface d'ensemencement. 


On peut également, si l’on trouve la surface d’ensemencement 
d'un tube insuffisante, répartir en plaque dans des boîtes de Perri 
ou mieux encore, dans des fioles plates comme les flacons 
d'ERLENMEYER beaucoup plus faciles à maintenir stériles que les 
boîtes de Perrr qui s'infectent plus facilement. 

Nous disions tout à l'heure que nous obtenions rapidement du 
mycélium et des conidies. À cela ne se borne pas la qualité de ces 
milieux avec lesquels nous obtenons aussi très facilement de nom- 
breux périthèces, notamment pour les formes ascosporées des 
Aspergillus, les Eurotium. Certaines moisissures nous donnent 
même des selérotes assez fréquemment, c'est le cas, pour n'en citer 
qu'un, de l’'Amblyosporium luteo-album. 

Toutefois, il est bon de faire remarquer que cette rapidité de 
croissance ne s'applique pas toujours à des moisissures extraites 
d'organismes animaux. Celles-ci demandent souvent un temps 
plus ou moins long pour pousser; quelquefois de 15 jours à un 
mois. ce qui peut se concevoir facilement si nous songeons à l'igno- 
rance où nous sommes des conditions de maturation des spores ou 
d'ascospores dont on ne peut tenir compte au moment de l’ense- 


- mencement, conditions qui pourtant ne doivent pas être indiffé- 


rentes à la bonne réussite de ia culture. 

Il doit en être de même du bouturage du mycélium, mais il 
nous reste trop de choses à apprendre encore sur la biologie des 
moisissures pour répondre d’une façon certaine à toutes ces ques- 


72 QG BILIIARD. 


tions et nous en sommes réduits à des hypothèses que l'expérience 
infirme ou justifie. 

Pour conelure avec nos milieux, nous dirons qu'ils peuvent 
s’employer aussi bien à chaud qu’à froid, et sans vouloir préten- 
dre qu'ils puissent remplacer tous les milieux usuels, il n’en est 
pas moins vrai que les mycologues qui en feront usage y trouve- 
ront dans la majorité des cas de nombreux avantages. 


Le recrutement des vérificateurs de champignons, 


par le D' Léon AZOULAY. 


Ainsi que nous l’avons écrit, en 1921, dans le projet de loi contre 
les empoisonnements dus aux champignons, un nombre considé- 
rable de localités de France, presque toutes pourrait-on dire, 
sont dépourvues de surveillance à l’égard des champignons. Cela 
tient à l’absence d’une loi, ou d’un décret et d’un règlement d’ad- 
ministration publique ; cela tient encore à ce que beaucoup de 
commuues n'ont pas compris la nécessité de cette surveillance 
pour protéger leurs administrés, à ce qu'elles en veulent faire 
l’économie ou ne peuvent en faire les frais, à ce qu’elles n’ont pas 
trouvé le personnel nécessaire ou n’ont pas songé à des moyens 
simples et pratiques de faire vérifier les champignons, enfin à ce 
que, dans beaucoup de cas, elles n’ont pas vu que cette surveil- 
lance pourrait être pour elles une source de revenus. 

Nous avons montré, dans ce même projet et dans des publications 
ultérieures, comment on pouvait résoudre ces différentes ques- 
tions. 

Nous reviendrons aujourd’hui sur celle du recrutement des 
vérificateurs de champignons. 

L'apparition des champignons frais sur les marchés est tempo- 
raire ; il faut donc, pour leur vérification, utiliser, autant que 
possible, par commodité et raison budgétaire, les fonctionnaires 
déjà chargés de surveiller les denrées plus courantes et ne recourir 
à d’autres personnes qu’en leur absence ou par suite de leur 

incompétence. 

Toutes les localités ne peuvent ni trouver, ni payer un vérifi- 
cateur compétent. C’est pourquoi j'avais proposé, pour celles 
ayant moins de 5.000 habitants, que la vérification fut confiée aux 

marchands eux-mêmes, munis d’une licence, après examen cons- 
tatant une connaissance exacte des champignons qu'ils veulent 
vendre. 

Cependant, étant donné que, dans ces localités, les espèces de 
champignons admises à la vente doivent être, en principe, et sont 
en réalité, en nombre limité, et qu'il peut en être de même pour 
celles de moins de 20.000 habitants, non obligées d’avoir un 
bureau municipal d'hygiène, la compétence des vérificateurs n'a 


74 LE. AZOULAY. 


pas besoin d'être étendue et, par conséquent, il n'est pas difficile 
aux municipalités d'en trouver de bénévoles ou de payés : inspec- 
teurs ou surveillants de marchés, pharmaciens, vétérinaires, 
instituteurs, mycologues, etc., c'est ce qui a lieu à Tarare, Albert- 
ville, Romorantin, où l'inspection est assurée par des pharmaciens, 
et dans d’autres communes où elle est faile par le vétérinaire 
communal ou intercommunal, etc. Cela est affaire d'organisation 
sous la dircetion des Préfets ou des Inspecteurs départementaux 
d'Hygiène. C'est ainsi que le D:' Bourpinière, Inspecteur dans 
lIlle-et-Vilaine, a envisagé la possibilité de faire vérifier les cham- 
pignons par les pharmaciens, notamment. 

Mais cette organisation ne sera générale et effective que du jour 
où un décret du Ministre de l’'Hygiène l'aura imposée, obligeant 
les départements à participer avec les communes aux indemnités, 
certes légères, à payer aux vérificateurs au cas où les taxes d'actroi 
ou de droit &e place ou même de vérification ne sufliraient pas 
aux frais. Cependant, il vaut mieux, dans les petites localités ne 
pas prélever de taxes ou les réduire à peu de chose, sans quoi on 
risque, entre autres et malgré la sécurité donnée par la vérifica- 
tion, de pousser les habitants à aller aux champignons et d'aug- 
menticr le nombre des intoxications. 

Pour les villes de plus de 26.000 habitants, où d’après la loril 
doit exister un bureau d'hygiène et où il est souhaitable que le 
nombre des espèces de champignons admises à la vente ne soit 
borné, dans une mesure plus ou moins grande, que par leur non 
comestibilité, la difficulté de se procurer des vérificateurs, provient 
moins de leur rareté que du fait que, en raison de leur compé- 
tence et du temps qu'ils passent à la vérification, il faut les payer. 

: Dans ces villes on a, en effet, toutes chances de rencontrer des 
inspecteurs de marché, des vétérinaires, des pharmaciens, des 
agronomes, des professeurs d'université, des médecins. des ins- 
pecteurs de forêts, des membres de Société mycologique ou de 
sciences naturelles, ayant les connaissances requises. 

C'est ainsi que la vérification est effectuée : à Grenoble, par 
l'inspecteur des marchés ; à Paris, par trois ingénieurs-agronomes 
attachés au Service de la Répression des Fraudes pour l'inspection 
des denrées aux Halles (autrefois c'était un médecin) ; à Dijon et 
St-Etienne,par des vétérinaires Directeurs des abattoirs ; à Poitiers 
par des pharmaciens, à Genève,par un aide-inspecteur des denrées; 
à Zurich, par le Directeur du Musée botanique, Professeur de 
l'Université, ses assistants, diplômés de l'Université et une dame 
dont ils ont fait l'éducation: à Bâle, par le conservateur de lInstitut 
botanique de l'Université. 


LE RECRUTEMENT DES VÉRIFICATEURS DE CHAMPIGNONS. 75 


Mais, dans tous ces cas, les vérificateurs sont payés, de façon 
très diverse, il est vrai. Rarement ils sont payés pour la seule 
vérification des champignons ; il en était pourtant ainsi à Paris, où 
le Dr Lougrieu recevait une indemnité de trois mille francs par an: 
il en est encore de même à Poitiers, où, depuis 1910, grâce à 
l'initiative du bureau d'hygiène, deux vérificateurs reçoivent 
conjointement 650 fr. à titre d’indemnité ; à Genève,où le vérifi- 
cateur recoit de 5.000 à 6.500 fr. ; à Zurich, où la visite au marché 
est payée 8 fr. par la ville et l'inspection au Musée 1 fr. (soit 
environ 1280 fr. en 1922); à Bâle, où le conservateur de l'Institut 
botanique de l’Université reçoit 500 fr. En général, les vérifi- 
cateurs ne sont payés qu'à raison de leur fonction principale, qui 
est autre, et ne reçoivent que rarement une gralification supplé-. 
mentaire pour l'inspection des champignons. A Paris, ils sont 
payés par le Ministère de l'Agriculture, ailleurs par la Munici- 
palité, sur les recettes provenant des taxes prélevées sur les 
champignons ou d’autres sources, comme à Dijon où il n’y a pas 
—._ d'octroi sur les comestibles. À ma connaissance, aucun inspecteur 
: ne reçoit de rémunération pour la vérification des champignons 
—._ présentés par les amateurs. À Zurich, la taxe de 0 fr. 50 pour la 
…._ vérificalion de chaque espèce de champignons présentés au Musée 
…._ par les amateurs et obligatoirement par les boutiquiers est versée 
intégralement dans les caisses de la ville. À Bâle, cette vérifica- 
: tion à l’Institut botanique est comptée 0 fr. 20 par espèce. 
| Nous avons montré, dans une autre communication (1), les 
avantages de tout ordre, notamment financiers, que les villes 
peuvent tirer de la vérification, la plus large possible, des cham- 
pignons. Il est donc juste qu'elles accordent un supplément de 
traitement aux fonctionnaires déjà chargés d'un service connexe 
ou qu'elles payent à ceux qui vérilient seulement les champignons 
une indemnité annuelle et forfaitaire ou par visite et vérification, 
comme à Zurich. 

C'est à ces seules conditions qu’elles trouveront des vérificateurs, 
dont la compétence devra leur être démontrée par diplôme, 
examen, concours, et quelles pourront leur demander, non seu- 
lement une vérification sérieuse des champignons frais et secs mis 
en vente, mais encore la vérification des champignons cueillis ou 
reçus par les amateurs, ainsi que la démonsiration sur les marchés, 
comme à Genève, de la fausseté des croyances populaires, l’expo- 
sition instructive de champignons vénéneux, l’organisation d’ex- 
positions et d’excursions, et même la création de Sociétés popu- 


(1) La vérification des champignons, nouvelle source de recettes pour les villes. 
Soc. de éd. publiq , 20 déc. 1922, Revue d'Hygiène, janv. 1923, p. 84. 


76 L. AZOULAY. 


laires mycologiques, comme celle de Tarare, et celle toute récente 
de Sotteville-lès-Rouen. : 

D'ailleurs, les municipalités peuvent, grâce à la promesse d’un 
traitement plus élevé. pousser leurs inspecteurs ou surveillants de 
m:rchés, à acquérir les connaissances mycologiques nécessaires 
ou les parfaire. Le Service de la Répression des Fraudes peut, de 
son côté, exiger ou obtenir le même résultat de ses agents affectés 
aux marchés, comme je l’ai indiqué ailleurs (1). 

Si les municipalités ne trouvent pas, dès l’abord, un vérificateur 
à compétence très étendue, elles limiteront le nombre des espèces 
mises en vente d’après ses connaissances, quittes à l'augmenter à 
mesure de la plus grande compétence de l'inspecteur ou de l'ad- 
mission de nouvelles espèces reconnues comestibles (2). 

Nous savons que M. le Ministre de l'Hygiène est très favorable 
à l'institution obligatoir: d’une vérification des champignons en 
France. Il faudra donc pourvoir aux situations nouvelles que cette 
institution créera, et bien que, comme nous l'avons dit précédem- 
ment, on puisse trouver déjà nombre de vérificateurs compétents, 
il importe dès maintenant de donner dans les écoles d’où ils 
peuvent provenir, avec des diplômes spéciaux, un enseignement 
mycologique pratique, sérieux, qui sera d'autant plus apprécié et 
suivi qu'on en verra les avantages. 


(1) L'action concertée des Ministères de l'Hygiène, etc. Soc de Pathol. com- 
parée, juillet 1922. 

(2) Gesrensei snements sont dus à l'obligeance du D: Moxcenix, Directeur du 
bureau d'Hygiène de Grenoble, de M. MEsNARD, Cheî de Bureau à la Préfecture 
de Police de Paris, de M. le Directeur du Service cantonal d'Hygiène et de 
M. MONNIER, de la librairie PAYOT à Genève, de M. LEGENDRE, pharmacien à 
Romorantin, de M. BuRrLET, pharmacien à Albertville, de M. le Professeur 
SCHINZ, Directeur du Musée botanique de Zürich, de M. BRÉBINAUD, pharmacien 
et ancien Inspecteur des champignons à Poitiers. 

Nous serivns reconnaissants à tous ceux qui voudront bien les compléter. 


De l'utilité des rapports annuels sur les marchés aux Champi- 
gnons pour les progrès de {a Mycologie, etc., 


par le Dr Léon AZOULAY. 


Chaque année, avant la guerre, le Bulletin de la Société My'co- 
logique de la Côte-d'Or publiait sous la signature de M. 
CARREAU vétérinaire, Inspecteur du marché aux ch. (1), une liste 
des ch, exposés en vente à Dijon suivant les mois et les quan- 
ütés apportées. Le Bulletin de la Société Mycologique de 
Genève publie une liste semblable où sont indiqués les dates 
d'apparition, les quantités totales pour chaque espèce, le total 
général des poids, le prix moyen du kilog. et la somme totale 
déboursée par les acheteurs : il indique également les quantités de 
ch. détruits parce que vénéneux ou altérés ; il donne également 
le nombre des bulletins délivrés, autorisant la vente. 

Le rapport que M. le Prof. Scxinz a eu l'amabiité de m'adres- 
ser en novembre sur l'activité du marché aux Champignons de 
Zurich, en 1920 et 1921, est encore plus complet. Il donne : 1° la 
liste des ch. vendus, avec leurs noms latin et populaire ; le nombre 
des kilog. et de bulletins délivrés pour chaque espèce, ainsi que 
le total de ces deux quantités : 2° une liste alphabétique par noms 
populaires, avec le montant des prix de vente pour chaque espèce, 
établi sur le prix moyen et le total des sommes ainsi acquises par 
les vendeurs ; 3° une vue d'ensemble sur la marche des apports 
au marché suivant les conditions atmosphériques et sur celle des 
prix et des bulletins délivrés ; 4° la liste des ch. manquant ou 
nouvellement introduits par rapport aux années précédentes ; 
5° uneliste des ch. exclus de la vente par ce que vénéneux, suspects 
ou en trop petite quantité ; 6° une liste des ch. vérifiés au Musée 
botanique. 

Ce rapport, contient en outre : la relation d’un certain nombre 
de cas d'empoisonnement dus à des ch. récoltés par des parti- 
culiers ou vendus sans contrôle : Amanita muscaria, phal- 
loides (?), pantherina, Tricholoma tigrinum ; un avertissement 
contre l'emploi de la cuiller d'argent et pour la connaissance 
rationnelle des ch. à l’aide d'ouvrages avec ou sans figures 


(1) Ch. = champignons, 


78 L. AZOULAŸ. 


en couleurs, dont on donne la liste : une demande adressée 
aux autorités et aux médecins de communiquer au Musée botani- 
que les cas d'empoisonnement venus à leur connaissance et d'y 
envoyer les restes du plat incriminé ou mieux des exemplaires du 
ch. frais, si possible. Le rapport se termine : par l'avis que 
les espèces les plus dangereuses sont Amanita phalloides et 
mappa, parce que c'est avec elles que l’on confond le plus sou- 
vent les psalliotes, surtout à l’état jeune, et par le tableau, avec 
figure, des caractères comparés de ces ch. | 

Par ces résumés rapides, on voit l'intérêt très grand que pré- 
sentent ces rapports annuels sur les marchés aux ch. Ils peu- 
vent nous instruire sur la relation existant entre les condi- 
tions atmosphériques et l'apparition, l'abondance ou la rareté des 
diverses espèces ; sur leur fréquence ou rareté normale ; sur leur 
cycle évolutif ; sur les préférences ethniques ou locales concernant 
les ch. ; sur la valeur relative des espèces en chaque région ou 
pays ; sur les fraudes et manipulations frauduleuses des ch. Ils 
renseignent les maires, les fonctionnaires d'hygiène et les ins- 
pecteurs des marchés sur les améliorations à porter au règlement, 
à la liste des espèces à admettre ou éliminer, au fonctionnement 
du marché lui-même. Ils servent ainsi de moyen d’information, en 
particulier, pour les inspecteurs de marchés qui, je le crains, sont 
actuellement sans relations nationales ou internationales et sans 
journal spécial.Ïls apprennent encore combien est puérile la crainte 
d'accidents à condition que la vérification et la surveillance soient 
bien faites, combien aussi est utile l'admission d'un grand nombre 
d'espèces, non-seulement, pour favoriser l’alimentation des habi- 
tants et les recettes de la ville, mais encore pour détourner les 
particuliers d’aller récolter eux-mêmes, cause la plus certaine des 
empoisonnements. 

Aussi me paraît-il désirable que les Directeurs de bureau muni 
cipal d'hygiène et les Inspecteurs de marchés des villes quelque 


peu importantes, Paris entre autres, publient chaque année un 


rapport aussi complet que possible, tout en étant bref, et que ces 
rapports soient insérés, in extenso ou résumés, dans les Bulletins 
de notre Société, dont le nombre des membres, particulièrement 
intéressés à la question des ch., au point de vue pratique, s'aug- 
menterait et dont l'influence grandirait encore. 


PAPE | 


; 
4 
Ë 
4 
; 


|  L'inspection des champignons dans la viile de Saint-Etienne, 


par M. MOREL, 


Vétérinaire-Directeur du Service sanilaire vélérinaire. 


HISTORIQUE. 


Si l'inspection sanitaire des viandes provenant des animaux 
sacrifiés aux abattoirs ou introduites de l'extérieur est depuis 
longtemps effectuée par les vétérinaires, il n’en est pas de même 
de l'inspection des denrées alimentaires mises en vente sur les 
places et marchés ou dans les magasins de comestible. 

Sans remonter plus loin que 184%, nous voyons qu'un règlement 
de police du 10 juin de ladite année preserit, dans son article 22, 
aux commissaires de police, l'inspection de salubrité de toutes les 
denrées ou comestibles avec latitude de recourir, en cas de besoin, 
aux connaissances « des gens de l'art ». 


Arr. 10. — Les commissaires et agents de police sont chargés 
d'inspecter les comestibles qui se vendent dans les marchés, sur 
sur la voie publique et dans les boutiques et magasins, d'en vérifier 
et constater la salubrité, en-se faisant assister, s’il est nécessaire, 
de gens de l'art, qu'ils requerront à ceteffet ; de faire saisir et 
détruire les comestibles qui seraient reconnus gâtés, corrompus 
ou nuisibles à la santé. 

Un nouvel arrêté de police en date du 18 septembre 1858 confirme 
de nouveau les attributions des commissaire de police en ce qui 
concerne l'inspection des denrées alimentaires visées à l’article 10 
précité. 

Ce n’est qu’en 1897 que le maire de St-Etienne, par un arrêté en 

date du 10 mars, &« considérant que les arrêtés relatifs au service 
de l’abattoir et des marchés ne répondent pas suffisamment aux 
nécessités présentes et qu'il y a lieu d'en augmenter et d’en unifier 
les diverses prescription par une coordination rationnelle «définit 
les attributions « du Service sanitaire vétérinaire » dans les termes 
suivants : | 


80 M. MOREL. 
Art. 1.— Le Service qui a pour mission : 


à Su. ss CCR CEE Sr ecesessescess nus. 


2 De s'assurer de la salubrité des viandes de boucherie, de charcuterie, 
destinées à la consommation publique ef de celles. des denrées alimentaires 
mises en vente sur les divers marchés de la Ville de St-Élienne....... est 
désigné sous ce litre : « Service sanitaire vétérinaire ». 


De ce jour date l'Inspection réellement scientifique des 
substances alimentaires mises en vente sur les divers marchés 
locaux. 

L'arrêté en question nomme un personnel suffisamment 
nombreux, composé d’un vétérinaire-directeur, d'un vétérinaire- 
inspecteur et d'agents assermentés, vérificateurs chargés d'assurer 
le service d'inspection des viandes et denrés alimentaires, aux 
abattoirs et sur les marchés divers. Le « Service sanitaire vété- 
rinaire » acquiert une autonomie complète, qu'il conserve encore 
aujourd'hui, ne relevant d'aucune façon du Bureau d'Hygiène, et 
de ce jour aussi, l'inspection des champignons, objet de cette note, 
est assurée. 

L'inspection mycologique est, dans ses débuts, des plus 
modestes, à en juger par la liste suivante des espèces de cham- 
pignons, seules autorisées à être mises en vente sur les marchés : 
Réglement du 10 mars 1897. 


Art. 204.— La vente des champignons ne pourra avoir lieu que sur les 
marchés. dans les haïlles et chez les marchands de comestibles, et les seules 
espèces dont la vente est permise sont les suivantes : 


4° L’agaric champêtre (nommé vulgairement : champignon de couche, cham- 
pignon des prés, paturon, eic.). 

2 L’agaric élevé (grisette, chique à la bague, couleuvrelle, parasol, ele.) ; 

3° L’agaric faux mousseron (mousseron, mousseron d'automne) ; 

4° La chanterelle comestible (cheville, chevrotte, chevrotine, girole, ete.) ; 

5° Le bolel bronzé {cep noir, gendarme noir, ete.) ; 

6° Le cep (cépet, bruguet, bolé, bolet nègre, etc.) ; 

7° La langue de bœuf (foie de bœuf, langue de châtaigner) : 

8° L’hydne sinué (crinace, chamois, crevelle, rinoche, pied de mouton blanc, 
etc:)5 

9° L’hydne écailleux (champignon à la bécasse) ; 

Les espèces appartenant aux : 

10° ‘Clavaires,  : 

11° Helvelles, : 

1% Morilles, sont toutes comestibles. 

13° Trufïes, 

Art. 205.— Seront confisqués les champignons reconnus vénéneux ou suspects, 
ou ceux n’appartenant pas aux espèces ci-dessus dénommées ; les délinquants 
seront poursuivis conformément aux lois. 


L'INSPÉCTION DES CHAMPIGNONS À SAINT-ÉTIENNE. 81 


En 1912 et 1921, de nouveaux arrêtés sont pris concernant la 
visite sanitaire des champignons. Le dernier arrêté est ainsi 
libellé: 


Art. 1.— L'article 218 du règlement du Service Sanitaire Vétérinaire en date 
du 9 août 1912 est abrogé et remplacé par le texte suivant : 


Art. 218. — La vente des champignons ne pourra avoir lieu que sur les 
marchés, dans les halles et chez les marchands de comestibles. Les vendeurs 
devront, au préalable, les avoir soumis à l'examen au service d'inspection des 
denrées alimentaires, soit sur le marché où l’on se propose de les mettre en 
vente, soit au bureau des Halles. 

Chaque panier ou chaque lot de champignons ne devra contenir qu’une seuie 
et même espèce. 

Les espèces énumérées ci-dessous pourront seules être mises en vente. 
Toutefois, à cette liste pourront être ajoutées d’autres espèces dont la comes- 
tibilité el la détermination ne feraient ultérieurement aucun doute. 

Le Vétérinaire-Directeur du Service Sanitaire Vétérinaire sera à l’occasion 
juge de cette opportunité. 

le Bolet bronzé (Bolelus aereus), 

le Bolet comestible (Bolelus edulis), 

le Bolet rude (Boletus scaber), 

la Chanterelle comestible (Cantharellus cibarius), 

le Clitocybe laqué (Glitocybe laccala), 

le Coprin chevelu (Coprinus comatus), 

la Fistuline foie (Fislulina hepatica), 

l’'Hyde écailleux (Hydnum imbricatum), 

l'Hydne sinué (Hydnum repandum), 

l’'Hygrophore blanc de neige (Hygrophorus niveus), 

le Lactaire délicieux (Lactarius deliciosus), 

la Lépiote élevée (Lepiola procera), 

le Marasme d’oréade (Warasmium oreades), 

la Pratelle champêtre (Pratella campestris), 

la Pratelle des jachères (Pratella arvensis), 

le Tricholome équestre (Tricholoma equestre), 

le Tricholome nu (Tricholoma nudum), 

le Tricholome prétentieux (Tricholoma portentosum), 
ainsi que toules les espèces appartenant aux Clavaires, aux Helvelles, aux 
Morilles et aux Trufïes. 


C'est le règlement appliqué actuellement. La liste des cham- 
pignons dont la vente est autorisée n'est évidemment pas très 
longue, mais elle est suffisante pour notre région montagneuse 
(Montagnes du Forez et du Velay, altitude variant de 700 à 1.434 
mètres, sommet du Moni-Pilat) dont la flore mycologique est 
surtout représentée par des espèces poussant sous les arbres 
résineux et quelques rares espèces de la plaine : Psalliottes, 
Lépiotes, etc. 

L'inspection des champignons a lieu tous les jours, en des lieux 
et à des heures fixés par le règlement. Le personnel de vérification 
appartient, nous l'avons vu, au Service sanitaire vétérinaire, il est 


RE € 


82 M, MOREL. : 


recruté au concours. Ses connaissances mycologiques, fruit 
d'exercices pratiques et de conférences données par l’auteur de 
cette note, sont suffisantes pour lui permettre de s'acquitter de la 
mission qui lui est confiée. Recevant son traitement de lAdmi- 
nistration municipale pour l'inspection des viandes et denrées 
diverses, aucune rétribution ne lui est accordée au titre de l’ins- 
pection des champignons. 

Ceux-ci doivent, dans tous les cas, être soumis à la visite avant 
la vente. C'est dire que le colportage à domicile avant vérification 
est interdite. 

D'ailleurs, l'année dernière, un cas d'empoisonnement est venu 
démontrer l'utilité de cette prescription : une paysanne ayant 
vendu clandestinement des champignons cueillis au petit bonheur 
dans un bois voisin où abondent les amanites phalloïdes et citrines, 
trois personnes furent intoxiquées et l’une d’elles mourut. Traduit 
en justice, l’auteur de l’empoisonnement fut condamné à un mois 
de prison et 300 irancs d'amende et, vu son état d'indigence, 
dispensé de toute indemnité à l'égard de la famille de la victime. 

Jusqu'au l‘janvier 1920, les champignons frais ou secs, de même 
que les légumes dans le même état, ne payaient pas de droits 
d'entrée. Depuis cette époque, les champignons frais ou sees sont 
frappés d’une taxe d'octroi de 0 fr. 30 au kilog. Comme ce dernier 
service n'établit, sur ses registres, aucune distinction entre 
légumes ou champignons, il nous a été impossible de connaître les 
quantités de ces derniers introduites au cours des années écoulées. 
Par contre, l’état suivant montre les quantités saisies par mon 
Service d'inspection. La progression constante des saisies indique 
jusqu'à un certain point la même augmeniation dans les intro- 
ductions à St-Etienne. 


kgs kgs 
1910....... tests... 970 1917 LU RENNES : 710 
DOTE RE MR ET ARS 344 200 10 118 mens RC Crin 
D M 853 O0 A Se 
1918................ - 1.129 TDR NEA 2.764 
1914... :........ see 485 192 OL RE PEER 1.705 
TOR AE LA «à 259 LAS ANA NN ee re 
ON CE 797 


D'une manière générale, le prix de vente des champignons frais, 
soit sur les marchés ou chez les marchands de comestibles, varie 
selon les espèces, de # à 7 francs le kilog. pour les champignons 
ordinaires et 14 francs pour les morilles fraiches. Le tableau 
suivant indique, avec les prix par espèces, celles qui sont Les plus 
abondantes. 


| 


L'INSPECTION DES CHAMPIGNONS A SAINT-ÉTIENNE. 83 


le kilog. le kilog, 
Îr Îr. 

Bols ediiEs su Lee k » Hydnum tmbricatum......... 4 » 
Cantharellus cibarius........ 5 50 LEDLOLT DOC EEE 6 » 
Tricholoma porlentosum..... LS) Marasmium oreades......... Go, 
Tricholoma equestre......... BAD Monilles patches ee nee 14 » 
PratelIQNATUensSIS EN MNT) Clavaires...:.. Dre 5 50 
Hydnum repandum.......... 50) 


Les champignons secs mis en vente dans les magasins de 
comestibles se classent sous deux chefs : bolets et morilles. Les 
premiers sont représentés par l'espèce Boletus edulis ; le prix de 
vente au détail est de 15 francs le kilog. Quant aux champignons 
vendus sous le nom générique de « morilles », ils sont constitués 
pour les ?/5 par Gyromitra esculenta et 1,3 par Mar chella rotunda 


_ et quelques rares échantillons de Mitrophora semi-libera vécoltés 


sous les buissons de saules croissant sur les bords sablonneux de 


; la Loire. Le prix varie entre 98 et 30 francs le kilog. 


Tous les champignons proviennent de la région. Les espèces les 
plus abondantes sur nos marchés sont, par ordre d'importance 
décroissante : 


 Cantharellus cibarius ; Boletus edulis ; Hydnum repandum ; Hydnum 
imbricatum ; Lepiota procera ; Tricholoma equestre ; Tricholoma portentosum ; 
Clavaires diverses, elc 


Nous n'avons constaté, jusqu’à ce jour, qu’une seule tentative de 
fraude. Il s’agissait de Scleroderma aurantium dépouillés de leur 
péridium, séchés au four, puis taillés irrégulièrement en masses 
plus ou moins ovoïdes simülant des truffes. Le marchand de 
comestibles à qui cette marchandise fut offerte, ayant répondu 
qu'il se réservait de m'en soumettre quelques échantillons avant 
d'en faire l'achat, l’introducteur, se rendant compte de l'acte 
répréhensible qu'il commettait, ne crut pas devoir venir chercher 
la réponse. Peut-être a-t-il préféré aller exercer sa coupable indus. 


trie dans d’autres localités dépourvues d’un Service d'inspection ? 


L'examen microscopiques du produit suspect montrait une glèbe 
non veinée et des spores volumineuses, arrondies, d'un beau noir 


… bleuâtre, entourées d'nn fin réticulum provenant du mycélium, 
… caractères très différents de ce que l’on constate dans la Truffe 


dont la chair est veinée et renferme des asques courts contenant 


… une à six spores alvéolées, épineuses ou échinulées selon l'espèce 


mr 
MT 


envisagée. 


Herborisation mycologique au Grand-Colombier-du-Bugey (Ain), 


par le Dr Ant. MAGNIN. 


La communication que j'ai l'honneur de faire aujourd’hui est le 
compte-rendu d’une excursion mycologique remontant à l’année 
1905 ; mais elle est encore inédite : cette herborisation avait été 
faite le 10 septembre 1905, en vue de la session tenue par la Société 
mycologique à Nancy, quelques jours plus tard ; le C.-R., envoyé 
à Nancy, a été égaré et la communication n’a pu en être faite à ce 
moment : j'en ai trouvé dernièrement les éléments, que je crois 
devoir communiquer aujourd'hui, à cette session, à cause de 
l'intérêt que présentent les recherches faite dans les régions d’al- 
titude un peu élevée : ce C.-R. donne, en effet, des renseignements 
sur la flore mycologique d’une région montagneuse comprise entre 
800 et 1500 mètres ; d'autre part, la plupart de ses représentants 
ont été déterminés ou vérifiés par notre regretté collègue et ami, 
le D' QuÉLET, à qui je les ai communiqués : ce sont donc des docu- 
ments qu'on peut utiliser avec la plus grande confiance. 

La région montagneuse que j'ai explorée, avec M. Girop, de 
Ruffieu-en-Valromey (botaniste fervent, ancien Directeur de 
l'Ecole normale de Gap), comprend la Sapinière d’Arvières et les 
paturages subalpins du Grand Colombier, qui forment l'extrémité 
méridionale de la chaîne principale des Monts-Jura, au-dessus de 
Culoz, dans le département de l’Ain. 


1° Dans la forêt d’Arvières, sur le flanc occidental de la chaîne, 
sous les sapins ou dans les clairières, en nous élevant de la cote 
800 m. à celle de 1200 m., nous avons récolté ou observé la série 
suivante : 


# 


Amanila muscaria. Corlinarius multiformis (or.courte). 
id. var. aurantiaca. GC. callisteus. 
* A. strangulata CC. Lepiota procera. 
A. pantherina. Tricholoma cinerascens. 
A. Mappa. Pholiola mautabilis ou marginata ? 
Lactarias deliciosus CC. (pourri). 
L. scrobiculatus. Entoloma rhodopolium. 
L. milissimus. Marasmius globularis. 
Russula emetica Psalliota campestris. 
R. violacea. Hygrophorus sp. 
* R, Queletii. Clavaria divers, Sp. 


* 


LS 


+ 


+ 


* 


# 


* 


HERBORISATION AU GRAND-COLOMBIER-DU-BUGEY. 85 


Sparassis crispa. Cantharellus cibarius. 
Boletus edulis. Craterellus cornucopioides. 
B. scaber. Coprinus sp. ? 


* Guepinia rufa. 


Notons particulièrement les * Poly porus montanus et Cortina- 
 rius callisteus spécialement signalés dans la lettre de M. Boupier, 
ainsi que le “7remellodon gelatinosum. 

2% Bien que l'altitude paraisse avoir moins d'influence sur la 
distribution géographique des champignons que sur les Phanéro- 
games, il nous parait intéressant de noter particulièrement les 
espèces récoltées dans les //auts-Paturages, entre 1400 et 1500 m., 
sous le sommet même du Grand-Colombier (1584 m.). 


* Hygrophorus psittacinus. * Cortinarius caninus. 
* H. cerinus. * Clilocybe infundibuliformis. 
H. chlorophanus ? Mycena galericulata. 
H. conicus. ) * M."pura. 
H. agathosmus ? * Leptonia chalybæa. 
H. virgineus. * Entoloma Speculum. 
H. coccineus. * Psalliota comtula (1). 


Et de nombreux et volumineux Povista gigantea dont les 
_ boules blanches émaillaient les paturages, apparaissant, de loin, 
comme de gros blocs arrondis de blanc calcaire. 

On peut comparer l’énumération précédente avec les observa- 
tions faites par les mycologues suisses dans les autres sommités 
jurassiennes, le Reculet, le Montendre, le Suchet, etc. et la com- 
pléter par une note d’un jeune mycologue trop tôt disparu, CLERC 
de Bourg (2), qui a indiqué sous le Crêt-de-la-Neige, au nord du 
Grand-Colombier, vers 1500 m.: Omphalia rustica, Tricholoma 
sulfureum, Lactarius deliciosus (avec variations de teinte), Lact. 
laccatus ; et à 1700 m., au Reculet même : Boletus granulatus, 
Hebeloma crustuliniformis, Flammula carbonaria, Collybia 
ambusta, Entoloma sericeum, Ag. campestris (bitorquis QuELET): 
cf. Soc. Hist. nat. de l'Ain, 1905, n° 16, p. 39. 

Je rappellerai particulièrement, à cette occasion, les excursions 
mycologiques faites à la Dent-de-Vaulion (1487 m.), près Pontar- 
lier, à diverses reprises, notamment lors de la belle session de la 
Société mycologique dans le Jura, en octobre 1901 (3), et plus tard, 


(1) Les espèces marquées d’une astérique ont été vues et vérifiées par 


- M. Boupter. 


(2) Crerc Joseph, * Peronnas (Ain), 1er mai 1874, t 30 mai 1905 ; mycologue 
fervent ; BOUDIER lui dédie, en 1901, le Scopularia Clerciana ; voy. Soc. Natur. 
Ain, 1896-1905 ; nos Arch. El. jur., n° 56, p. 136 ; voy. aussi Bull. Soc. Myc. Fr., 
i. XVIII, p. LXIII. 


(3) Bull. Soc. Mycol. Fr., t. XVIII, 1e fasc., p. L-LIII (Extrait), 1901-1902. 


86 4 A. MAGNIN. 


une herborisation que j y dirigeai, les 13 et 14 juillet 1910, à 
laquelle assistait le mycologue et professeur bien connu de l'Uni- 
versité d'Ithaca (Etats-Unis), notre ami ATKINSON, qui aimait tant 
à herboriser dans nos belles etriches montagnes du Jura ! (1). 
En términant, je fais remarquer que toutes ces localités appar- 
tiennent à une région calcaire ; bien que les champignons, grâce 
à leur habitat dans ou sur l’humus, ne paraissent pas être, ou sont 
moins sous la dépendance de la composition chimique du sol 
sous-jacent que les Phanérogames, il sera intéressant de comparer 
les énumérations données dans cetté note avec celles que vous 
pourrez faire, ces jours-ci, dans les monts siliceux du Lyonnais 
et du Forez. | 


(1) ATKINSON Georges-Francis, * Raisinville, U. S., 1854, f à Tacoma 
(Washington), 14 uovem. 1918: voy. C. R. de l’excursion dans Soc. Hist. Nal. 
du Doubs, 1910, n° 19, p. 34; ATKINSON nous accompagnait encore, le 12 juillet 
suivant, dans une herborisation mycologique que nous faisions, avec M. 
BATAILLE, ORDINAIRE, THIÉBAUT, dans les tourbières etles sapinières de Gillev 
(Doubs). 


Quelques observations sur les champignons des environs 
de Tours pendant le trimestre janvier-mars 1923, 


par M. Jacques de BELLAING. 


Malgré l’époque défavorable, l'humidité et la douceur de cet 
hiver ont permis aux mycologues de continuer leurs recherches 
avec quelques résultats dans les environs immédiats de Tours. 

Dès le début de mars, l'Amanita junquillea est apparue dans le 
pare de Grammont. 

Le Tricholoma sævum a été trouvé encore jusqu’en mars dans 
les pelouses et les prés, bien qu'il ait fourni d’abondantes récoltes 
pendant l'automne. Pendant la même époque, le richoloma 
nudum a été rencontré cà et la sur les terreaux et les décombres. 
Au début de janvier, quelques richoloma terreum poussaient 
encore sous les pins. 


Les bois du pare de Grammont ont fourni : 


Collybia butyracea (janvier). 

Hygrophorus hypotheius (janvier). 

Marasmius epiphyllus (février). 

Schizophyllum commune (janvier- 
mars). 

Galera hypnorum (janvier-mars). 

Crepidolus mollis (mars). 

Lenzites flaccida (janvier-mars). 

Hydnum auriscalpium (sous cèdre, 


Clilocybe inversa (janvier). 
Clitocybe suaveolens (janv.-mars). 
Panus stipticus (janvier-mars). 
Nolanea pisciodora (janv.-février). 
Tubaria furfuracea (janvier-mars). 


Hypholoma fasciculare  (janvier- 
mars). 

Hypholoma sublateritium (janvier- 
mars). ‘ 


mars). 
Stereum purpureum (janvier-février). 
Tremella mesenterica (tévrier-mars): 


Thelephora terrestris (mars). 
Exidia glandulosa (janvier-mars). 
Peziza coccinea (février-mars). 


Parmi les Ascomycètes, le rare Aleuria violacea a été trouvé 
sous des pins, en mars, dans le parc de Grammont; à la même 
époque, l’Acetabula clypeata, dans un pare, à Saint-Symphorien 
et à Grammont. Le Sepultaria Sumneri semble avoir été fort 

abondant dans la région, sous les cèdres, et s’est montré, dès 
février, à Rochecorbon, Saint-Symphorien et Grammont. J’en ai 
vu des échantillons provenant de Bcurgueil. Le Verpa digitali- 
- formis a été trouvé, le 31 mars, à Saint-Cyr-sur-Loire. Le rare 
Poronia punctata a été recueilli sur crotün de cheval, à Sainte- 
Radegonde, au début de janvier. Le Sarcosphæra coronaria, 


88 J. DE BELLAING. 


fréquent dans la région de Ballan et Joué, m'a été apporté le 
9% mars des environs de Monnaie. 

Notons encore Clitocybe cyathiformis (ca et là dans les pins, 
jusqu’en mars); /'leurotus Eryngi (en janvier, à Sainte-Rade- 
gonde); Pleurotus ostreatus (en février, à Sainte-Radegonde) ; 
Pleurotus petaloides (en janvier, à Rochecorbon) ; Mycena 
hiemalis et Collybia velutipes (sur les troncs, dans la ville même 
de Tours, le dernier jusqu'en mars); Coprinus fimetarius et 
Aleuria vesiculosa (surles fumiers, à Sainte-Radegonde) ; Auricu- 
laria tremelloides (sur les troncs vivants et morts, toute l’année, 
à Sainte-Radegonde et Rochecorbon), Lenzites sæpiaria (sur vieux 
poteau de conifère, à Rochecorbon, en février) et Tulostoma 
mammosum (en janvier, à Grammont et à Sainte-Radegonde). 


BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. LT XXXIX, PINS 


Cystipes 


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1-5, Tricholoma adstringens Pers. ; 6-12, Hysrophorus nitidus Fries. ; 
13-21, Eccilia apiculata Fries. 


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BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. XXE EXC PIE MIE 


PKomran Dec. 


1-4, Nolanea maialis Fries. ; 5, Nolanea mammosa L. |spores) ; 
6-11, Cortinarius arenatus Pers. 


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 BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. 


ARAPUYSES 


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7-11, Morchella elata Fries. var. nivea Konrad. 


BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE, T'AXEXIX, PI IVe 


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Heragona sulcata Berk. 


DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. TX NICE IV 


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Hydnum investiens Berk. 


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RUE MMETSNVE 


Clütocybe cryptarum Letell. 


PURE 
AS 


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4 


DRONERSE 


Commission nationale pour la propagation 
_ de l'Etude pratique des Champignons, 


FONDÉE EN 1902. 


MM. 


-Amnould, 200, faubourg Saint-Denis, Paris-X.— Champignons supérieurs. 


Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences, Dijon (Côte-d'Or), — Champi- 
ynons dits supérieurs Où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. 


Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle 
(Charente-[Inférieure). — Champignons supérieurs. 

Abb6 Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). — Champignons 
supérieurs. + 

Buchet, S.,38, Avenue de l'Observatoire, Paris-VIe. — Myvomycèles 

Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. 

Dufour, L. Laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau, Avon (Seine- 
et-Marne). — Champignons supérieurs. 

Dumée, 45, rue de Rennes, Paris-VIe— Hyménomycèles. 

Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. 

Dutertre, Emile, Vitry-le-François (Marne). — Mucédinées et Champ. supérieurs. 

Foëx. directeur de la Station de Pathologie végétale, 11 bis, rue d’Alésia, 

Paris XIVe — Champignons parusiles des végélaux. 

Grosjean, instituteur. Maizières (Doubs). — Champ. supérieurs. 

Hêtier, Fr., Arbois (Jura).— Champignons supérieurs 

D'Labesse, Angers (Maine-et-Loire) — Intoxicalions : Maine. Anjou, Vendée. 


Lagarde, Maître de Conférences à la Faculté des sciences de Strasbourg 
(Alsace. — Champignons supérieurs. 


Mabheu, J., 44, Avenue du Maine, Paris-XIVe.— Lichens. 


Maire, R,, professeur à la Faculté des Sciences d'Alger.— Champignons para- 
siles, Hypodsrrmes, etc. 


Moreau. K., maître de conférences à la Facülté des Sciences Jardin Bota- 
uique; rue Sainte-Catherine, Nancy (Meurthe-et-Moselle). — Mucorinées, 
Hynhomycèles. 

D'Offner, Chel de Travaux à la Faculté des Sciences de Grenoble (Isère). — 

Champ. du Duuphiné , 

D: Patoulllard, i05, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons 
evoliques el en purliculier de la Tunrste. ? 

Peltereau, notaire honoraire à Vendôme (loir-et-Cher).— Champignons supérieurs 
el spécialement les Botétés. 

D: Pinoy. maitre de Con érences à la Faculté des Sciences d Alger. 


Radaïis, professeur à l'Ecole Sapérieure de Pharmacie, 4;av.de l'Observa- 
toire, Paris- VIs. — Rapporteur-général de 1a Commission. 


D' Trabut, Muslapha-Alger.— Champignons de la flore de l'Algérie. 


MONOGRAPHIE DES TUBÉROÏDÉES D'EUROPE 
par M. BATAILLE. 


Prix : 7 fr. 50 (5 fr. pour les Membres de là Société). 


S'adresser à M Maublanc, Secrétaire général de la 
Société, ou à l’auteur, M Bataille, 14, rue de Vesoul, à 
Besançon. 


Quélet. Pour re se 
Chateaudun, PARIS, IX:. 


Sainte A Paris | 

Les auteurs des notes et mémoires db. au Bullet sont. pr 
présenter à la Commission du Bulletin les manuscr its | 
pr ÊË à être remis à |’ HRRAURENR - = 


l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Woiff sur papier à 
« Papier procédé », ou consister en bonres photographies, de manière à 
permettre la repr oduction par les procédés zincographiques. Les lettres 
chiffres seront mis soit à la plume, soit au erayon Wolff suivant. les cas. - S 

Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits 
à planches, les auteurs sont priés Æ vouloir bien teoir compte de la réduction: 


ie dessins doivent parvenir au Seérétaire complètement termi L 
compris chifires ét lettres) et prêls à être remis au graveur sans a 
besoin d'aucune retouche. - 


Temporairement, les membres de la Société devront ee à n 
_pécuniaire pour la publication LE leurs illustrations et pour celle de 
travaux etendus. e RER 


Dans le but de faciliter = régularité dans la publicati 
Bulletin, les auteurs sont priés, après avoir reçu la premit 
épreuve. de vouloir bien la retourner soigneusement corrigée 
accompagnée du manuscrit, à M. Maublane, 52, Boulevard 

: Saint-Jacques. Paris.dans un délai maximum de Six jours. 
cette limite, ls Commission du Bulletin serait dans l'obli li )n . 
de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. ER 
correction des épreuves insuffisamment corrigées sera faite 
frais des auteurs. Les frais causés par des modifications 

manuscrit primilif seront Fe ie par les auteu urs. 


S reset M. MAUBLANC, Secrétaire genéral, : 52 
levard Saint-Jacques, Paris. 


BULLETIN TRIMESTRIEL 


SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE 


M DEF RANCE 
À Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons 


Tome XXXIX. — 2e Fascicule. 


SOMMAIRE 


PREMIÉRE PARTIE. 


Travaux originaux : 


P.-E. Pinoy. — L'œuvre de Pasteur et les progrès de 
JET ES ER ARR Sn RM 89 
M. Molliard.— Gaston rte (1859-1092) 4 sets HUE) 

. Abbé H. Bourdot et A. Galzin. — Hyménomycèles 
de France (IX: Méruliés).....................,..... : 96 

B. Peyronel. — Fructification de l’endophyle à bu 


cules et à vésicules des mycorhizes endotrophes (1 fig.). 119 
J. Lagarde .— Sur quelques Champignons comestibles 


accidentellement vénéneux..,.............,...,.4.... , -127 
Ant. Magnin.— Aperçu d’une Histoire de la Mycologie 
* dans la région lyonnaise.+................ EU nn 131 
M. Malençorn — Sur un cas de parasilisme de Panus 
conchalus Bull (1fig.)......:.... Re EL DEN 153 
S. Buchet. — Une curieuse station de Relicularia Lyco- 
DeDUOne BUS Are ie Dee ue Up co 156 


DEUXIÈME PARTIE. 


A.Maublanc — Rapport sur la session générale orga-: 
nisée en octobre 1922, aux environs de Lyon, par la 


ù Sociélé mycologique de France............ RU IX 
-L. Joachim. — Notes sur les principales espèces 
- récoltées pendant les excursions de la Session myco- 
losiquede1922% Avon rs re EN ne XXII 


Procès-verbaux des séances des 3 mai et 7 juin 


84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arr 

1923 

La à Se) € TRS PS7 RE TE CITE EAN EEE ER qe ER SR ERTES rare rente 
Pablié Ie 31 juillet 1923 


| SOGIÈTE MYGOLOGIQUE DE FRANE . 


L. séances se tiennent à Pane rue de eo 84. 
Ps ad 16 heures, le 1° Jeudi du mois en pure Su 


“Jours des Séance s pendant l'année. 1928. 


_ Janvier Lite 


Février | Mars Avril | : Mai. | 0 Re “Octobre Novembre 


| 4 1 1. | . 3 1) 6 F me : > 6 
| RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. 


Pour devenir membre À À de la Société, il suffit d être présenté à. 
de re des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance 
_: suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du. 
Bulleiin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant 
en France et dans les colonies, et de 12 francs pour les membres à 
qui le service du Bulletin est fait à l Etranger. 
Les cotisations sont affectées d’un supplément annuel de 5 fr. pour. 
la France et de 8 fr. pour l'étranger. = 
_ Les manuscrits et toutes communications concernant la a. 
etl envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés 
à M. MAUBLANC, Secrétaire général, 02, -Boulérand Saint-Jac ques, 
- PARIS (XIV). 
Les cotisations en être adressées : à M. SERGENT. résone 
43, rue de Chateaudun, PARIS, IXe. (Compte de LEUR pi PARIS 912- 2 


AVIS IMPORTANT. — COTISATIONS io à 


Le Bureau de la Société Mycologique, dans le but de diminuer les. 
ve frais nécessités par le recouvrement des cotisations, informe les 
«membres de la Société qu'à l’avênir il ne sera plus envoyé de 
quittances, le reçu dela SEE étant suffisant pour Eur 

- du paiement. fa 
I prie instammeut ceux de ses membres qui ne se soni pas encore. k 
libérés de vouloir bien le faire sans retard. : o 
Les cotisations restées impayées au {tr juillet seront recouvrées. par 

le service des Postes, avec une majoration de 4 fr. pour tenir DURE 
des frais (soit 16 fr.). : 


BIBLIOTHÈQUE. 


Les ouvrages et les périodiques de la Bibliothèque sont à a dispnsi … 
tion des Membres de la Société lors des séances mensuelles. Le prèt 
à domicile én est autorisé pour une durée d'au plus un mois. Toutelots. 
les ouvrages précieux doivent être consultés sur place. L'envoi des 
ouvrages “de la Bibliothè èque peul être fait aux membres éloignés de 
Paris, à leurs frais et à leurs risques et périls. Les demandes d'eme 
prunt sont reçues par M. le Dr Macrou, archiviste, Institut Pasteur, 25. 
rue Dutot, Paris, XVe, à 

Les Membres de la Société sont priés d'e envoyer à la Biiorhèque | 
‘un exemplaire de leurs PAPERS. 


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LIBRARY 
COLUMBIA UNIVERSITY 


L'Œuvre de Pasteur et les progrès de la mycologie, 


par P.-E PINOY, 
de l’Institut Pasteur, 
Maitre de Conférences à la Faculté des Sciences d’ es 


Si l’on donnait au mot Mycologie son ancienne compréhension, 
presque toute l'(Euvre de Pasteur serait de son domaine. Mais 
l'Œuvre de Pasteur dépasse de beaucoup les limites d’une science 
pour englober toutes les sciences biologiques. 

De même que Lavorïster, par l'introduction de la palance dans 
l'étude des phénomènes chimiques a démontré que, dans la nature, 
« rien ne se perd, rien nese crée », de même PASTEUR, par ses métho- 
des de stérilisation, avec le tube de culture qui, non ensemencé, 
reste indéfiniment stérile, a pu établir d’une manière absolue, au 
moins dans le monde actuel, (omne vivum ex vivo ». A l’aide d’ex- 
périences d’une rigueur qu’il était nécessaire de pousser très loin, 
PAsreuRr à montré qe la génération spontanée n'existait pas. 

De ses techniques devait bénéficier la première la Mycologie et, 
avec de BAry, en Allemagne, Van Trscuem en France, l'emploi de 
la goutle pendante en milieu stérilisé se généralisa. PASTEUR, en 
effet, par la culture pure en milieu stérilisé, donnait le moyen de 
résouclre la question du polymorphisme des espèces.Cette question 
était pour lui d’ailleurs, d'un grand intérêt. A son époque, les 
botanistes, à la suite de TurPrin et KurziN@, étaient à peu près 
unanimes à regarder la levure de bière comme une forme de déve- 
loppement de divers végétaux inférieurs, notamment de Penticil- 
lin glaucum. « Je me suis occupé depuis longtemps, écrit Pas- 
TEUR,de cette importante question qui touche de si près à la nature 
intime de la levure de bière et à ces phénomènes de polymorphie 
des végétaux inférieurs auxquels se rattachent la plupart des tra- 
vaux remarquables de TULASNE, maïs je suis arrivé à des résul- 
tats tout à fait négatifs ; je veux dire qu'il m'a été impossible de 
voir la levure de bière se transformer en une mucédinée quelcon- 
que et réciproquement je n'ai pu arriver à faire produire aux 
mucédinées vulgaires la plus petite quantité de levure de bière ». 
Pasreur étudiait alors les formes levures que des espèces du genre 
Mucor, tel que Mucor racemosus.peuvent donner dans les liquides 
sucrés en les faisant fermenter. | 

« La culture des espèces du genre Mucor dans les liquides sucrés 
naturels ou artificiels est une des plus instructives pour la théorie 
physiologique de la fermentation. Le Mucor est évidemment une 


90 P.-E. PINOY. 


plante tout à la fois aérobie et anaérobie. J'aurais semé les têtes 
(sporanges) des tubes porte-graines de Mucor sur des tranches de 
poire, de citron, que j'aurais vu les spores germer, pousser des 
tubes de mycélium à la surface du substratum et reproduire des 
tubes fructilères aériens. 

Dans ce cas, la plante effectue tous les actes de sa nutrition en 
absorbant de l'oxygène gazeux et en dégageant de l'acide carbo- 
nique, comme j'ai fait voir que cela arrive pour les moisissures 
en général ; il n'y a de sucre détruit qu'une quantité équivalente 
à celle qui est assimilée. Dans ces conditions, le sucre ne fournit 
pas d'alcool ou du moins, s'il s’en forme, il est brûlé aussitôt. 

Telle n’est pas dans nos ballons la vie de la petite plante. Privée 
d'oxygène ou n’en ayant à sa disposition, après une vie active au 
contact de l'air, qu'une quantité insuffisante,elle peut encore vivre 
hors de l'action directe de cet élément et des combustions qu'il pro- 
voque ; mais alors on voit apparaître tous les signes de la fermen- 
tation alcoolique. La fermentation cesse lorsque toute activité 
vitale disparait des cellules qui se montrent alors vieilles, usées, 
déformées dans leur contour et pleine de granulations. Vient on 
à rendre à la plante de l'oxygène, la végétation reprend et devient 
susceptible d'entretenir de nouveau la fermentation,même à l'abri 
de l'air, pendant un certain temps. On dirait que l'énergie vitale 
empruntée à l'influence de l'oxygène gazeux est capable d’entrat- 
ner l'assimilation de l'oxygène non plus gazeux mais déjà engagé 
dans des combinaisons et d’où résulterait la décomposition du 
sucre ». PASTEUR a d’ailleurs parfaitement décrit les modifications 
morphologiques que subit un Mucor en passant de la vie aérobie 
à la vie anaérobie. Il a constaté le bourgeonnement des tubes my- 
céliens et leur transformation en cellules-levures simulant dans 
certains cas les cellules de levure de bière; mais, ajoute-t-il, (néan- 
moins dans l’état du contenu et l'aspect du contour, il y a toujours 
des différences assez appréciables qui frappent l'observateur 
exercé », Il fait remarquer aussi que toutes les variétés de Mucor 
ne sont pas propres à donner des cellules-levures. 

PAsrEUR ne se contenta pas d'étudier ainsi la vie de la levure de 
bière et d’un Mucor en cultures pures. Il distingua diverses espè- 
ces de levures alcooliques : Saccharom)rces pastorianus que l'on 
rencontre sur les raisins, sur les fruits en général, la levure de bière 
à fermentation haute, la levure de bière à fermentation basse, Sac- 
charomyces ellipsoideus du vin et Saccharomyces apiculatus. 

Pasreur va plus loin et prévoit la possibilité de créer des races 
de levures par sélection. «Je vais jusqu’à croire qu'une même 
levure pourrait en produire une multitude d’autres. Les essais que 
j'ai tentés ne sont pas assez avancés, qu'on me permette d'en don- 


PASTEUR ET LES PROGRÈS DE LA MYCOLOGIE. 91 


ner seulement le principe. Une levure (colonie) est une réunion de 
cellules qui ne sauraient être individuellementidentiques.Chacune 
de ces cellules a des propriétés d'espèce ou de race qu'elle partage 
avec les cellules voisines et en outre des caractèrés propres qui la 
distinguent et qu’elle est susceptible de transmettre dans des géné- 
rations successives Si donc on parvenait à isoler dans une levure 
déterminée les diverses cellules qui la composent et qu’on püût 
cultiver à part chacune d’entre elles, on obtiendrait un nombre 
égal de levures qui, vraisemblablement, seraient distinctes les 
unes des autres paree qu'elles participeraient chacune des proprié- 
tés individuelles de leur cellule d’origine ». Cette conception trans- 
formiste, que beaucoup de faits d'observation sont venus appuyer, 
nous éloigne beaucoup de la notion d'immuabilité de l'espèce, 
notion chère à LiNNÉ. 

Des naturalistes, comme ROBIN, ont reproché à PASTEUR son peu 
de respect pour la classification. Cependant Pasreur était un 
minéralogiste, habitué à décrire des formes avec précision. Aussi 
sa réponse vaut d'être citée parce qu'elle montre que PASTEUR était 
loin de méconnaïître l'importance de ja classification, mais qu'il 
comprenait tout ce qua de factice une classification hâtive. 
«N'aurais-je pas eu le plus grand tort de vouloir assigner des 
noms d'espèces aux organismes microscopiques que je rencontrais 
dans mes observations. Outre que cela m'eût été très difficile de 
le faire, tant il y a, aujourd'hui encore, de confusion dans les déno- 
minations de ces petits êtres. Mon travail aurait perdu en clareté ; 
tout au moins je me serais éloigné de son but principal qui était la 
constatation de la présence ou de l'absence de la vie prise à un 
point de vue général et nullement la manifestation d'une vie parti- 
culière dans telle ou telle espèce animale ou végétale. Aussi ai-je 
recours systématiquement aux dénominations les plus vagues telles 
que celles des Mucors, de torulas, de bactéries, de vibrions. Ce 
n'est point là de l'arbitraire ; l'arbitraire est bien plus dans 
l'adoption des règles définies de nomenclature, appliquées à des 
organismes mal connus qui ne diffèrent ou ne se ressemblent que 
par des caractères dont on ignore la signification véritable. » 

Avec des levures cultivées en milieux définis, PAsreur établis- 
sait qu'une espèce morphologiquement semblable à une autre peut 
différer par des propriétés biologiques. Nous devons à cette cons- 
tatation l'emploi dans la technique mycologique de milieux variés. 
Nous lirons des caractères de culture sur ces divers milieux un parti 
important pour la distinction des espèces. Nous lui devons l'étude 
des champignons parasites de l'H mme et des animaux : teignes, 
actinomycoses. mycétomes, sporotrichoses, blastomycoses, etc. 

La culture pure en milieu défini où l’on connaît ce qu'un être 


92 : P.-E. PINOY. 


prend au milieu et les transformations qu'il lui fait subir devait 
conduire PASTEUR à des découvertes de premier ordre pour la phy- 
siologie végétale. Pasreur, en 1860, constatait qu’en semant des 
spores de Penicillium glaucum dans un milieu artificiel contenant 
de l’acide racémique comme élément hydrocarboné ces spores se 
développaient, mais que simultanément la liqueur primitivement 
inactive prenait un pouvoir rotatoire gauche de plus en plus mar- 
qué. À un moment donné, on ne trouve plus dans le milieu que 
de l'acide tartrique gauche. Tout l'acide tartrique droit a été con- 
sommé. Gette expérience, vérifiée depuis pour d’autres champi- 
gnons et d’autres êtres aux dépens d’un grand nombre de subs- 
tances, établissait que la composition chimique d’un corps ne per- 
met pas de juger de sa qualité alimentaire maïs que la constitution 
moléculaire intervient aussi. : 

Pasreur obtenait le développement des levures dans une solu- 
tion composée d’eau, de saccharose, de tartrate d’ammoniaque et 
de cendres de levure. Il voyait qu'il n’y a pas de développement 
si l’on supprime les matières minérales représentées par les cen- 
dres. Il établissait ainsi l'importance des éléments minéraux dans 
la nutrition. Un de ses élèves, RAULIN, devait pousser les recher- 
ches plus loin et arriver à réaliser de toutes pièces, à la suite de 
longs tâtonnements, un liquide de culture, tel qu'une mucédinée, 
Aspergillus niger, ÿ donne son rendement maximum exprimé 
en poids de matière sèche. Il suffit de modifier le milieu en quoi 
que ce soit, de supprimer un élément ou simplement d'en diminuer 
le poids pour voir la récolte baisser parfois d’une manière consi- 
dérable. Les études de RauziN ont aboutt à fixer l'importance des 
infiniment petits chimiques dans la nutrition des végétaux. 

La méthode pasteurienne n'a pas permis seulement d'étudier la 
nutrition des champignons. Elle a contribué à la connaissance de 
leur biologie.Sans elle nous ne connaîtrions pas l'existence de deux 
thalles sexués chez certaines Mucorinées et des recherches sembla- 
bles n'auraient pu être effectuées sur les Myxomycètes, les Basi- 
diomycètes. 

Aujourd'hui, on applique la technique pasteurienne non plus à 
un seul être mais à deux êtres vivant ensemble dans le même tube 
de culture. Cette méthode symbiotique, dite de la culture pure 
mixte,a déjà donné d'importants résultats (constitution de Lichens, 
culture des Myxomycètes, rôle des mycorhizes, etc.), ainsi que 
l'avait prévu DucLAUXx. 

La méthode de Pasreur est la seule qui puisse donner la 
solution du problème des mutations. Les génétistes font trop 
souvent des cultures pures qui n'ont de pur que l’origine (?) des 
graines qu'ils sèment. 


GASTON BONNIER. 
(1853-1922), 


par M.M. MOLLIARD. 


La Botanique française vient de faire une perte cruelle dans la 
personne de G. Bonnier, Professeur à la Faculté des Sciences de 
- Paris depuis 1887, Membre de l'Institut depuis 1896, fondateur du 
laboratoire de Biologie de Fontainebleau: ainsi que de la Revue 
générale de Botanique (1889). Son activité qui fut considérable a 
porté plus particulièrement sur des questions de physiologie et de 
morphologie expérimentale ; ses recherches relatives à la fonction 
chlorophylienne, faites en collaboration avec notre confrère 
M. L. ManGin, son étude de l’action des climats alpin et arctique 
sur les végétaux supérieurs sont devenues de suite classiques, et 
c'est avant tout par ces travaux que G.BoNNiER a acquis une 
grande notoriété dans le monde savant. Mais, si ce sont surtout les 
plantes élevées en organisation qui ont été l’objet de ses études, 
une partie de son œuvre intéresse plus spécialement la Société 
Mycologique, dont Bonnier a été l’un des membres de la première 
heure, et je voudrais rappeler ici en quelques lignes celles de ses 
recherches qui se rapportent aux Champignons. 

Avant de chercher à instituer des méthodes capables de séparer 
les échanges gazeux provenant du phénomène chlorophyllien de 
ceux qui dépendent de la respiration, MM. Bonnrer et MANGiN 
tinrent à préciser nos connaissances sur cette dernière fonction ; 
ils s’adressèrent à des végétaux sans chlorophylle en vue d'établir 
la manière dont la respiration dépend des conditions extérieures 
(4883), et c’est tout neturellement sur des Champignons que 
portèrent leurs expériences ; ce furent des Mucorinées (Rhizopus, 
Phycom)yces) et des Basidiomycètes (Psalliota. Collybia, Poly- 
porus, Dœdalea, Trametes, Telephora, Exidia) qui servirent de 
matériaux dans cette sorte de préface à des recherches ultérieures. 

Les auteurs établirent tout d’abord avec précision qu'il ny a 
échange ni d'azote ni d'hydrogène dans l'acte respiratoire et cette 
constation était loin d'être superflue à l’époque où ont été 
effectuées ces recherches. Il fut, d’autre part, démontré que, si le 
quotient respiratoire n’est pas fonction des conditions extérieures, 
l'intensité du phénomène dépend au contraire dans une large 


9% M. MOLLIARD. 


mesure du milieu ; la température intervient en particulier d'une 
manière très nette ; il en est de même des radiations lumineuses ; 
d’une facon générale celle-ci diminue les échanges gazeux respira- 
toires ; par la méthode des écrans absorbants et celle du spectre 
il a été possible aux auteurs de montrer que ce sont les radiations 
les moins réfrangibles qui ont à cet égard l’action la plus 
efficace. 

Les premières recherches de BoNNIER ont été effectuées dans le 
laboratoire de Botanique qu'il fonda à l'Ecole Normale Supérieure, 
où il fut successivement élève, Agrégé-préparateur et Maître de 
Conférences : c'était à l'époque où se déroulait dans cet établis- 
sement l'épopée pastorienne et il n’y a pas lieu de s'étonner que 
notre regretté confrère ait été l’un des premiers à appliquer à une 
question de Biologie végétale les méthodes que venait d'instituer 
le grand génie dont on fête actuellement le centenaire ; c’est grâce 
à ces méthodes que put être définitivement établie par Bonxrer la 
nature symbiotique des Lichens. 

On a longtemps discuté sur la constitution de ces végétaux ; 
SCHWENDENER enseigna Île premier qu'ils sont formés par l’asso- 
ciation d’un Champignon et d’une Algue : divers botanistes 
montrèrent ensuite que les éléments verts, les gonidies, ‘extraits 
des Lichens, sont capables de végéter et de se reproduire 
indéfiniment, à la manière des Algues qu'on rencontre dans la 
nature ; d'autre part,les spores d’un Lichen sont susceptibles de 
germer isolément; mais, après s'être développées pendant quelque 
temps, elles périssent sans produire ni gonidies, ni thalle ; 
l'analyse des Lichens avait donc pu être réalisée. Par contre 
quelques essais de synthèse n'avaient donné que des résultats 
inconstants et ils avaient été effectués dans des conditions telles 
qu'on pouvait incriminer un ensemencement direct du Lichen dont 
on cherchait à obtenir artificiellement la production; s’est à 
Boxxier qu'on doit d’avoir résolu entièrement le problème, grâce 
à des cultures aseptiques faites à partir de spores pures et d'Algues 
ne provenant pas d'une association lichénique antérieure. Notre 
Confrère a réussi à obtenir, à l'abri de tout germe étranger, le 
développement de Lichens depuis la spore jusqu'à la fructification 
et à suivre sur une même plante les états successifs de la formation 
du thalle. 

Ces expériences sont donc venues donner une démonstration 
expérimentales aux vues de SCHWENDEXNER el il n'est pas douteux 
que reprises elles fourniraient sur ce sujet et d’autres annexes de 
précieux renseignements ; d’ailleurs, BONNIER avait déjà eu l'idée 
d'étudier la manière dont se comportent les hyphes lorsqu'on 
remplace dans le semis les Algues qui fournirent normalement les 


NOTICE NÉCROLOGIQUE. 95 


sgonidies par des plantes appartenant à d'autres groupes ; c'est 
ainsi qu’en semant des spores de Lichens sur des protonémas il a 
vu les filaments mycéliens entourer la Mousse d'un réseau 
identique à celui que les Cœænogonium forment à la surface des 
Trentépohlia ; cette association n'est pas durable et permet 
seulement un développement du Champignon. plus considérable 
que celui qui se produit sur un corps inerte ; il ne se constitue pas 
moins dans ces conditions une association symbiotique qui n'est 
pas sans rappeler le cas de certains mycorhizes. 

Dans les travaux que nous venons de rappeler à trop grands 
traits, comme dans tous ceux pu'il a produits, BONNIER $'est 
révélé un biologiste de premier ordre ; il excellait à discerner 
l'importance relative des diverses questions et il savait appliquer 
avec rigueur la méthode expérimentale à celles qui lui paraïissaient 
fondamentales ; c’est une belle intelligence qui vient de disparaitre 
et c’est pour moi, pour son ami de trente ans, un cruel devoir que 
de lui rendre, au sein de la Société Mycologique, un dernier 
hommage et de lui adresser un souvenir douloureusement ému. 


Hyménomycètes de france (IX. Méruliés), 


par MM. l’abbé H. BOURDOT et À, GALZIN. 


MÉRULIÉS. 


Substipités, dimidiés, étalé-réfléchis ou entièrement résupinés; 
membraneux, pelliculaires,charnus ou céracés. Hyménium orné de 
saillies obtuses et fertiles sur la tranche, en forme de plis rayon- 
nants, de lamellules sinueuses, crispées, ou de veines réticulées 
en alvéoles ou en pores incomplets, lisse et corticiforme dans les 
Coniophora, qui se distinguentdes Corticiés par leur spore colorée. 


Tableau analytique des Genres. 


4. Spores blanches ; hyménium nu ou vaguement pruineux : 2. 
—- rouillées ou ocracées ; hyménium pulvérulent : 3. 


2. Hyménium couvert de tubercules irréguliers et de plis rayonnants, 

non anastomosés ; champignons céracés, puis indurés, résupinés : 

Phlebia, Y. 

Hyménium à plis lamelliformes, crispés ; champignons membraneux : 

Plicatura, IX. 

Hyménium à plis anastomosés en alvéoles ou porilormes : 

Merulius, TI]. 

3. Plis alvéolaires ou poriformes........... Re Gyrophana, IV. 
Hyménium lisse : 4. 

#. Des cystides.. 7 ee ei sosie se ne. 2 CONLODHONELARANIE 
Pas de cystides : 5. 

DÉMODOTES CON INUES Re PE CCE EDS à Coniophora, NV. 


— avec un prolongement hyalin, à chaque extrémité : 
Jaapia, VII. 
I. — Phlebia Fr. — Pat. Ess. tax., p. 107, 


Réceptacle céracé, résupiné ;: hymenium fertile sur toute son 
étendue, portant des veines rayonnantes non anastomosées, con- 
ünues ou interrompues tuberculiformes. 


399. — P. aurantiaca (Sow.) Karst. Pat. Ess. tax., p. 107, 


Etalé, irrégulièrement arrondi, ou incrusiant-ramuleux, céracé 
mou, puis durcei, corné, incarnat pâle à rouge, souvent plus terne, 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 97 


violacé livide au centre ; hyménium orné de tubercules ou de 
petits plis droits ou flexueux, subradiants, souvent pruineux ; 
bordure fimbriée, concolore ou plus rouge, adnée puis détachée et 
relevée par retrait. — Hyphes hyalines, à parois minces ou 
épaissies, 2-6 x, avec boucles fortes souvent ansiformes, paral- 
lèles au substratum, un peu flexueuses ; celles de la frange 
similaires, à extrémités obtuses ; trame plus lâche sous les plis de 
l'hyménium, où s'accumulent souvent de gros cristaux, hyphes 
2-4 y, ordinairement agglutinées peu distinctes sous l’hyménium ; 
basides 30-40 (- 55) »x< (3,5)-4-6 v, en hyménium très dense, 2-4 
(plus souvent 2) stérigmates, droits, longs de 4-5 & ; spores hya- 
lines, cylindriques, légèrement arquées, souvent à 2 ocelles polai- 
res, blanches ou teintées de paille en masse, 4,5-6 (-6,5) x 1,75- 
2,5 LL. 

Juillet à avril. Commun sur troncs debout ou abattus, souches 
et branches des arbres à feuilles et à aiguilles, gagnant les mousses, 
lichens et humus autour des souches. Pourriture blanche très 
active. 

« var. merismoides. Phlebia merismoides Fr. Hym. eur., p. 624. 
Quél, FI. myc. p. 11. Gizzer, pl. suppl. — Etalé ou ramuleux- 
incruslant, incarnat-briqueté, blanc villeux en-dessous ; bordure 
laciniée, orangée, Sur les souches et incrustant sur mousses. 

8 var. radiala. Ph. radiata Fr. L. ce. p. 625. Quél. p. 11. Subar 
rondi, glabre, incarnat-rosé ; bordure frangée, dentée ; plis plus 
régulièrement radiants. — Sur les écorces, cerisier, bouleau, etc. 

y var, contorla, Ph. contorta Fr. p. 625. Quél. p.11 (ut var.).— 
Etalé, subindéterminé, glabre, couleur chair ; plis rameux, flexu- 
eux, ou agglomérés tuberculiformes, irréguliers. — Sur écorces. 

Les caractères distinctifs de ces trois espèces de Fris ne sont 
pas connexes : on trouve quelques spécimens répondant à l’une 
ou l’autre, mais le plus grand nombre est un mélange des carac- 
tères de ces trois formes. 

Espèces exclues ou non rencontrées. 

Ph. albida Fr. Hym. eur., p. 625, d’après la description, parait 
être une forme à hyménium rugueux de Corticum subcostatum. 
QuéLcer (Ass. fr. 1882, p. 15) l’identifie à Stereum album qui est la 
même espèce que C. subcostatum. Bressadola in litt. serait dis- 
posé à regarder Ph. albida comme une espèce distincte. 

Ph. centrifuga Karst. symb , VIII, p. 10, ne diffère de PA. 
albida que par sa consistance subgélalineuse et sa marge radiée. 

Ph. livida (Pers.) Bres. estle Corticium lividum Pers. 

Ph. vaga Fr. est le Gorticium sulphureum Pers. 

Ph. lirellosa (Pers. Myc. eur., IL, p. 2,t. 18 f. 2-3) Bk. et Br. 

Dædalea Pers. est indiqué en Angleterre. Pour BREsADoLA, le 


98 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


D. lirellosa Pers. ne serait qu'un état vieux et très fendillé de 
Hymenochæie tabacina. 


IT. — Plicatura Peck. Pat. Ess. tax., p. 108. 


Réceptacle substipité, latéral, dimidié ou résupiné, membra. 
neux mou, subcoriace. Hyménium à plis lamelliformes crispés, 
obtus sur la tranche, Spores très étroites, cylindriques arquées. 


400. — P. faginea (Schrad. Werulius) Karst. M. crispus Pers. 
Quél. FI. mye., p. 32. Cantharellus Fr. S. M. Trogia Fr. Hym. 
eur., p. 492. Quél. Jura et Vosges, I, t. XIV, f 4. Gicrer, pl. 
suppl. Luc., pl. 10. 


Chapeau atténué en stipe latéral ou dorsal, ou sessile, cupulaire 
cuculliforme réfléchi. lobé, sillonné, subzôné, villeux, fauve clair 
à fauve brun ; bords plus elairs,enroulés en séchant ; plis radiants 
dichotomes, crispés subporilormes en arrière, blancs ou glauques. 
Hyphes à parois épaisses, 4-7 ., à cloisons et boucles distantes, en 
trame molle, peu compacte ; celles de la villosité du chapeau simi- 
laires, mais fauves ; les subhyméniales 1,5-4 y, à parois minces ou 
épaissies, à boucles souvent ansiformes ;: hyménium très compact, 
basides 10-14-21 X 3-4,5 u. à 2-4 stérigmates droits, longs de 1.,5- 
2,5 L ; spores hyalines, cylindriques arquées, très ténues, 3-4 x< 
0,5-0,75 (-D) uv. 

Automne et hiver, mais persistant et pouvant se rencontrer 
toute l’année. Sur branches tenant à l'arbre ou tombées, hêtre, 
noyer, coudrier, chêne, Pinus strobus ; assez fréquemment sur 
hêtre dans les Vosges, peu commun, du reste, Pourriture blan- 
che. 


A0. — P. nivea Karst. Merulius Fr. Hym. eur., p 592. Queél. 
F1. myc , p. 32. Burt, XI, p. 327. Trogia et Plicatura alni Peck. 
Merulius petropolitanus Fr. Hym., p. 591. 


Résupiné, 1-3 cm. diam., membraneux mou, mince, à bords 
entiers, libres ou étroitement réfléchis ; hyménium crême à jau- 
nâtre-alutacé, fendillé en aréoles de 0,5-1 em., laissant voir le subi- 
culum blanc fibrilleux ; plis assez élevés, flexueux, ne formant pas 
des pores. — Hyphes du subiculum 3-5 x, les unes à parois un peu 
épaissies, les autres à parois minces, flasques, boucles fortes, dis- 
tantes ; sous-hyménium granuleux à éléments peu distinets, oxa- 
late de chaux; basides très serrées, 15-18 X 3-4; spores hyalines, 
cylindriques, peu arquées, 4-4,5 x 0,75-1 u. 

Automne. Sur branches d’Aune ; Vosges. Suède, Etats-Unis. 


» 


à 


À 
t 
À 


LE 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 99 


IT. — Merulius Fr. 


Résupinés ou étalés réfléchis ou subdimidiés, membraneux, 


CLS: aise 2 à 


charnu-trémelleux, céracés ou pelliculaires. Hyménium réticulé 
en alvéoles ou pores plus ou moins formés. Un assez grand nom- 
bre de Cortices ont l'hyménium tout-à-fait mérulioïde, quand ils 
sont en végétation active par les temps humides, mais les plis dis- 
paraissent ordinairement par la dessiccation. IL y a toutefois, à 


peine différence spécifique entre Corticium pelliculare et certaines 


mation tardive. D’autres espèces de Merulius sont assez voisines 


, 
…. formes de Merulius porinoides, à plis peu accentués et de for- 
ÿ 
des Poria. Celles qui ont la spore ovoiïde, sont affines aux Gyro- 


DD phana. 

| Tableau analytique des Espèces. 

1 

4. Espèces normalement étalées et largement réfléchies : 2. 


A 


Marge quelquelois étroitement réfléchie ; hyménium orangé ou jaune 
o 


d'or : 3. 
Espèces toujours résupinées : 4. 


Charnu-trémelleux, tomenteux, marge dentée : plis flexueux ou pori- 
? D 
formes, roux-orangé ; spores 4 X 1p..... M, tremellosus, n° 402. 
© , . PAC r , . e . 
Membraneux villeux ; hyménium réticulé-poré, blanc, puis chamois, 
) Î 
aurore ou incarnat par l’âge ; spores 5-8 X 3-4 pu: 
M. papyrinus, n° 403. 
Plus coriace ; hyménium chamois-rosé, à pores plus larges et plus 
. y] le] 
profonds ; spores 4,5-6 X 2,5 u. Sur branches d'arbres à feuilles : 
M. confluens Schw. Burt, XI, p. 319. 
Canada, Etats-Unis (spécim. ex Burt), — Cité en Angleterre, non 
? oo . 
encore indiqué en France. 


Spores ellipsoïdes arrondies, 5-7 X 4-4,5 up : 


M. aurantiacus Klotzch, sensu Quélet. 
Spores cylindriques, un peu arquées, 4-4,5 X1,25-2 y 


M. aureus, n° 411. 

Bordure et subiculum blanes, villeux ; pores pâles, testacés,incarnats, 

puis purpurin noirâtre ; spores arquées, 4,5 x 1,5 u. Sur conifères : 

Pira taxicola (Pers.) Bres. Merulius violaceus Quél. 

Membraneux mous sur le frais, et peu adhérents au substratum : 5. 
Très adhérents, souvent crustacés : 8. 


Largement étalé, mince, membraneux tendre ; plis en réseau irré- 
gulier, furmant des pores incomplets, larges de 1-3 mm., anguleux, 
jaunes, puis orangé clair, à la fin aurore ou testacés ; marge 
fibrilleuse, blanche........ RO PAS LI SEA Te M. molluscus, n° 412. 

Autres cspèces à hyménium orangé : 8. 

Hyménium blanc, crème, chamoïis, ou paille : 6, 


100 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


6 Spores subcylindriques, obliquement atténuées à la base, 6-8X2-2,5u. 
Largement étalé, blanc, puis crème ; hyménium lisse, puis lâche- . 
ment réticulé. Sur écorce de bouleau : 

M. borealis Romell, Hym. of Lappl., p. 27. - Spécimen de Suède, 
comm. C.-G. Lloyd. 
Spores oblongues, 4-4,5><2-3 u : 7. 


7. Peu étendu, 0,5-2cm., blanc paille ; plis subréticulés dentés çà-et-là ; 

spores 4-4,5 X2,5-3 4 ; hyphes subhyméniales 5-7u: 

M. albostramineus Torr. Basid. Lisb.et S. Fiel,1913, p. 70. Portugal. 

2-7 cm., crème à chamois, lisse, puis à pores anguleux petits, très 
Le spores 4-4,5 X 2-2,5 u; hyphes 3 u, incrustées d’oxalate 
sous l’hyménium. Sur conifères : 

M. bellus Bk. et Curt. Sacc., VI, p. 418. Burt. XI, p. 331. — Etats- 
Unis, (specim. ex Burt.). 


8. Céracé, crème roussâtre, roux-carné, bords blancs ; plis poriformes ; 
spores cylindriques-déprimées, 4,5-6X2-3u... M. rufus, n° 408. 
Céracés subgélatineux, brun-roux, livide ou violacé, veinulés, puis 
porés, très pruineux ; spores loués déprimées & obliquement 
atténuées 4,5-7 XX 2,5-3 p : 9. 
Arides, crustacés ou pelliculaires : 40. 


9. Livide, bleuâtre ou violacé, puis rougeûtre ; plis phlébioïdes radiants, 
puis réticulés en pores polygonaux, 1 mm. diam. ; spores 5-7X2,5- 


SOLE eee PA SR Sn ina ...... . M. phlebioides mef#0; 
Brun-roux, très pruineux, mince ; pores plus petits, 0,4-0,5 mm., plus 
RÉDUIELS ee eee ce pe GRR M. lividus. n° 409. 


10. Spores cylindriques arquées, 4.5-5 X 1,75-2 u ; pelliculaire, glauque; 
hynénium réticulé-poré, cystidié.......... M. glaucinus, n° 407. 
Spores oblongues elliptiques : 11. 


11. Mince, pelliculaire, largement corticioïde au bord ; hyménium sero- 

biculé, ou marqué de rides éparses, puis en réseau poré, 0,4-1 mm.; 

pâle, puis glaucescent ou jaunâtre sale... M. porinoides, n° 404. 
Pores plus petits, 0,2-0,5 mm., plus profonds et plus accusés : 12. 


12. Pâle ou glaucescent, scrobiculé, PE à pores sinueux crispés; bordure 
ordinairement similaire. .... dote = nee does ets Ie CT IS DIS ROMANS 
Crème ocre, alutacé, fauve-ocracé, à la fin fendillé ; pores bien 
marqués, assez profonds, à orifice sinué interrompu ; hvphes à 
bouclesirares 700 AA NA M. ceracellus (n° 406, en note). 

Pâles avec teinte rosée ou rougeâtre plus ou moins accusée : 13. 


13. Aride, glabre ; hyménium d'abord rugueux, puis à pores anguleux, 
pelils, assez réguliers ; spores oblongues elliptiques : 

M. serpens, n° 406. 

Plus mou, chair subgélatineuse, très légèrement pubescent; plis pori- 

formes. M. pallens Bk. — Fr. Hym., p 593.[ndiqué en Angleterre. 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 104 


402. — M. tremellosus (Schrad.) Fr. Hym. eur., p. 591. Quél. 
FI. myc., p. 32. Gizcer, pl. suppl. 


Résupiné, confluent, puis réfléchi, ou dimidié, auriforme ou 
imbriqué-concrescent, tomenteux ou strigueux, blanc ; plis alvéo- 
laires poriformes, 1-3 mm., ou linéaires flexueux, anastomosés, 
incarnat pâle, puis roux-orangés. — La section du chapeau montre 
à la surface une couche molle, cotonneuse, formée d’hyphes 4-6 u, 
à parois épaisses, bouclées, enchevêtrées, agglutinées en faisceaux 
dans les mèches du chapeau ; au-dessous de cette couche, les 
hyphes sont similaires, mais serrées, agglutinées, parallèles ; 
région sous-hyméniale formée d’'hyphes, 3 & env., d'aspect géla- 
tineux, à parois minces, très flexueuses, à boucles souvent ansi- 
formes ; basides 15-24 X 3-4,5 u, à 2-4 stérigmates longs de 2 y ; 
eystidioles fusiformes de même diamètre que les basides, et émer- 
geant de 9-12 y, ou simples filaments hyméniens de 2 3 y diam. ; 
spores hyalines, cylindriques arquées, 3,5-4,5 x 1-1,25 (-1,5) y, 
blanches en masse, rarement teintées de crême. 

Saisons humides, surtout hiver. Commun sur souches déjà 
attaquées par d'autres champignons, pin, peuplier, aune, hêtre, 
chêne, bouleau. Le champignon produit une pourriture blanche, 
probablement peu active : il est difficile de préciser la part qui lui 
revient dans cette pourriture. 


403. — M. papyrinus (Bull. t. 402) Quél. F1 myc., p. 32. 
M. corium Fr. Hym. eur., p. 591. 


Etalé, puis réfléchi, ou en capuchon. blanc. puis grisonnant, 
membraneux, villeux, zoné ; hyménium réticulé-poré, blanc, puis 
chamois, testacé ou incarnat en herbier. — Trame du chapeau 
homogène, formée d'hyphes à paroïs assez épaisses, ou minces, 
3-6 4, à boucles à peu près nulles ; les subhyméniales 2,5-3 u, à 
parois minces, promptement collapses et indistinctes ; basides 
18-24 (-45) >< 4-5 (-8) , à 2-4 stérigmates droits, longs de 4-4,5 y. ; 
spores hyalines, à contenu homogène,subcylindriquesouoblongues, 
peu ou pas déprimées, 5-6-8 x 2,5-3-4 x, blanches en masse. 

Toute l’année, avec régression pendant les mois secs. Fréquent 
sur toute espèce de bois. Pourriture blanche, active. 


h04. — M, porinoides Fr. S. M. Hym. eur., p. 593. Xylo- 
- myzon paucirugum Pers. Myce. eur.. IT, p.33. Werulius Duby, Bot. 
gall., IL, p. 796. 


Etalé largement, mince, subincrustant, adhérent, blanc crême, 
puis jaunâtre tendant vers crême olive; hyménium pelliculaire, 


102 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


d’abord lisse, puis à plis réticulés, formant des pores larges de 
0,5-0,7 (-1) mm. incomplets et superficiels, jaunâtres, fendillé sur 
le sec en squamules fragiles ; marge largement corticioïde, avec 
bords blanchâtres, fibrilleux, développant des cordons rhizoïdes, 
dans les spécimens enfouis ; subiculum blanc, crustacé à peine 
fibrilleux. — Hyphes à parois minces, 2,5-4,5 (-6) z, à boucles 
assez nombreuses, mais pas à toutes les cloisons, en trame assez 
régulière ; les subhyméniales 2-3 y, flexueuses peu distinctes ; 
basides 18-21-28 X 4-4,5-6 y, à 2-4 stérigmates longs de 3-4,5 u ; 
spores elliptiques oblongues, atténuées à la base, rarement un peu 
déprimées, souvent Î-guttulées, 3,5-4,25-5 %X 2-3 n. 

Avril à décembre. Sur branches tombées ou enfouies, pin, chêne, 
hêtre, ete., et gagnant brindilles et feuilles en contact. 

M. porinoides est un groupe mal limité : il y a des formes plus 
pelliculaires, moins adhérentes, simplement scrobiculéessur le sec, 
qu'il est difficile de distinguer de Corticium pelliculare ; d'autres 
à spores plus ovoides 3,9-4 x 2,75-3 uw, sont reliées de la même 
facon à Corticium microsporum. Quand, au contraire, les pores 
s’accentuent, il passe à 7. crispatus et à A. serpens, selon que 
la teinte tend vers glaucescent ou vers rougeûtre clair. Une autre 
forme à subiculum fibrillo-cotonneux plus jâche et moins adhé- 
rente, ressemble assez à 41. bellus B. et C.: elle en diffèrerait par 
sa trame moins chargée d’oxalate de chaux, et ses boucles peut- 
être plus fréquentes. Elle est accompagnée, à Layrolle (Aveyron), 
sur genévrier et genèt, d'une forme luteola, dont l'hyménium est 
teinté de jaune jonquille assez franc. 


405. — M. crispatus (F1. dan.) Fr. Hym. eur., p. 594. Bres. 
Fungi polon., p. 82. 


Etalé. crustacé, adhérent ; bordure similaire (souvent aussi 
corticiforme): hyménium serobiculé de pores sinueux erispés, 
blanchâtres subglaucescents, sur subiculum ténu satiné farineux 
visible dans les fentes. — Hyphes de la trame 2,5-6 4, à parois 
minces et boucles rares ; les subhyméniales tortueuses 2-2,5 vw, 
cohérentes ; basides 15-24 X 4-6 , en hyménium dense, 4 stérig- 
mates longs de 2-3 LL; spores oblongues, légèrement déprimées 
latéralement, 4-5 X 2,5-3 1. 

Avril à novembre. Sur branches tombées, pin, hêtre, aune, etc. 


406. — M. serpens (Tode). Fr. Hym. eur., p. 593. Romell, Hym. 
of Lappl., p. 31, f. 17. 

Largement étalé, crustacé, adhérent, pâle, puis plus où moins 
rosé ou isabelle ; bordure byssoïde, blanche, ordinairement peu 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 103 


étendue ; hyménium réticulé, puis à pores serrés, anguleux, 
entiers, 0,25-0,5 mm. — Hyphes de la trame 2,5-8 (-5) , à parois 
minces, bouclées, portant quelques renflements sphériques jusqu'à 
10-15 v diam. ; les subhyméniales 2-3  ; basides 15-20-30 X< 4-4,5 G vw, 
à 2-4 stérigmates longs de 4-4,5 w ; spores ellipsoïdes, atténuées à 
la base, rarement déprimées, souvent l-guttulées, 4-6 x 2-2,5 vw. 

Mai à novembre. Sur branches tombées de pin ; sur nerprun, le 
Larzac, moins caractérisé que sur le pin et passant à ÂZ. porinoides 
et à M. crispatus. 

Ces trois formes semblent avoir une même pourriture blanche, 
active, mais elles viennent sur des bois déjà attaqués et l'intensité 
de leur action reste douteuse. Elles sont entendues dans le sens 
que M. BresaApoLA nous à indiqué, et qui concorde avec celui de 
Frres. QuéLer réunissait, dans ses déterminations, sous le nom 
de M. crispatus, les formes porinoides et crispatus. 

M. ceracellus Bk. et Curt. est plus crustacé et son hyménium 
crême ocre au début finit par prendre une teinte foncée, alutacé- 
brunâtre ; ses pores sont aussi plus marqués, 0,2-0,4 mm. à parois 
épaisses, interrompues. Nous avons une récolte des Vosges, sur 
bouleau, qui paraît bien voisine ; mais notre plante étant un peu 
plus molle, moins aride, il convient d'attendre de nouvelles 
récoltes, avant d'indiquer en France l'espèce américaine. 


407. — M. glaucinus. 


Etalé, mince, pelliculaire, glauque ; bordure étroite ; hyménium 
veinuleux, réticulé, puis à pores incomplets, anguleux, 0,2-0,3 mm. 
— Hyphes à parois minces non bouclées, 3-4,5 y, les basilaires 
régulières, fragiles ; basides 12-16 X 4-5 y, à 2-4 stérigmates longs 
de 4-4,5 u ; organes cystidiformes, épars, à parois minces, quelque- 
fois septés, 30-36 X 5-7 u, émergents de 10-15 5 : spores cylin- 
driques arquées, biguttulées, 4,5-5 X 1,75-2 u.. 

Décembre. Sur bois de pin, même carbonisé : Causse Noir. Une 
seule récolte, mais à caractères qui semblent bien définis. Men- 
tionné pour de nouvelles recherches. 


408. — M. rufus Pers. Syn., p. 498. Fr. Hym. eur., p. 593, 
Quél. FI. myc., p. 31. 


Largement étalé, adhérent, céracé-charnu, puis induré, crême 
blanchâtre, puis isabelle roussâtre, roux-incarnat clair ; hyménium 
à pores assez réguliers, anguleux, 0,5-1 mm., à bords épais, obtus, 
pruineux ; bordure stérile plus ou moins large, blanche, pubescente 
avec marge fibrilleuse radiée, ou étroite glabrescente. — Hyphes 
de la trame à parois minces ou peu épaissies, flexueuses, bouclées 


104 H. BOURDOT ET À, GALZIN. 


2-3 (-9) w., souvent cohérentes : basides longuement claviformes 
18-24-30 < 3-L,5-6 y, à 2-4 stérigmates longs de 2,75-4 LL; spores 
oblongues subcylindriques, déprimées ou courbées, 45-65 >< 41,5-2 
(-3,5) 1. 

Août à décembre. Commun sur chêne, châtaignier, noyer, frêne, 
érable, lierre, etc. Pourriture blanche, assez active. 


Forue B: subicularis. - Bosselé, inégal ; subiculum charnu, 
épais, blanc, for ‘dure ordinair I rge, stérile. 
, blanc, formant bordure ordinairement large, stérile 


Forme C : isoporus. Xylom)"zon isoporum Pers Myc. eur., I, 
p. 3 et pl. XV, f. 1 2. Merulius Duby, Bot. gall., p. 796. - Mince, 
roux-carné, à pores réguliers ; aspect de Poria; marge blanche ou 
isabelle, très étroite, ou presque nulle. — Sur bois et écoxces, hêtre, 
nerprun. 


409. — M. lividus. 


Etalé, très adhérent, céracé, subgélatineux, mince, brun-roux, 
gris-roussâtre, recouvert d’une abondante pruine cendrée ou 
bleuâtre ; bordure lisse ou veinulée, avec extrême marge pubes- 
cente ou byssoïde, fugace; plis veinulés phlébioïdes, puis réticulés 
en pores assez réguliers 0,4-0,5 mm. ou 2-3 par mm. céracés, puis 
parcheminés. parfois détachés enroulés. -- Hyphes rarement 
distinctes, 1,5-3 (-6) x, boucles rares: basides 30-45 X 4-5 u, 2 4 
stérigmates longs de 5-6 w ; spores oblongues, atténuées oblique- 
ment à la base et un peu déprimées latéralement, 1-2-guttulées, 
5-6 X 3 LL. 

Avril à novembre. Sur écorces et bois dénudés, très pourris ; 
chêne. — Cette plante a bien des rapports avec Corticium lividum : 
même pourriture d’un jaune rougeûtre très active ; elle devrait 
peut-être s'inscrire C. livpidum var. merulioides, mais elle est 
constante dans ses stations ; elle disparaît pendant l'hiver, et 
reparaît au printemps, avec les mêmes pores. 


410. — M. phlehbioides. 


Etalé, céracé-gélatineux, assez épais, puis induré rigescent, très 
adhérent, bleuâtre ou violacé, puis rougeûtre livescent, ou rous- 
sâtre vernissé ; plis mérulioïdes, puis poriformes, 1 mm. diam. avec 
tubercules tendant à s'orienter radialement ; hyménium à la fin 
très pruineux ; bords assez largement lisses, mais fertiles, avec 
extrême marge frangée radiée. — Hyphes basilaires à parois 
minces, bouclées, régulières, horizontales, 3-4 u ; les moyennes et 
subhyméniales très flexueuses, bouclées, 2,5-3,5 uw, souvent 
collapses indistinctes ; basides 22-30 X 4-5 y, à 2-4 stérigmates ; 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 105 


spores oblongues subcylindriques, obliquement atténuées, dépri- 
mées latéralement, souvent 1-pluriguttulées, 5-7 X 2,5-3,5 vu. 

Printemps et automne. Sur bois dénudés, saule, noyer. — La 
plante du saule est bien constante ; aspect de Phlebia, puis avec 
plis poriformes, pruineux, qui ressemblent à ceux de 47. lividus, 
mais constamment plus grands. 


411. — M. aureus Fr. EL Hym. eur., p. 592. Burt. Merul. 
1917, p. 343. Xyiomyzon croceum Pers. Myc. eur., II, p. 33'et 
pl. XIV, f. 2. Merulius croceus Duby, Bot. gall., p. 796. 

Membraneux mou. cupuliforme à marge gonflée, villeuse et 
blanche, disque jaune vif, puis étalé, 0,5 1 cm., confluent à bords 
plus ou moins libres et blancs, quelquefois étroitement réfléchis ; 
hyménium lâchement réticulé, formant des pores composés, 
2-3 mm. diam., superficiels, jaune vif, puis orangés, se tachant 
parfois d'olivacé et devenant cassant et rougeûtre sur le sec. — 
Hyphes basilaires subparallèles, les autres densément intriquées, 
sinueuses, à boucles souvent largement anciformes, 2-6 y ; les 
subhyméniales 2-3 u ; basides 13-18-24 >< 3,5-4,5-5 4, à 2-4 stérig- 
mates longs de 1,5-2,5 w ; spores hyalines, cylindriques, un peu 
arquées, 4-4,5 x 1,25-2 1. 

Végétation en automne ou en hiver, mais tissu assez résistant, 
et se rencontrant à peu près toute l’année. Sur bois pourris, plus 
fréquent sur conifères que sur feuillus (cornouiller). AR. Pourri- 
ture rouge sèche, assez active. 

Cette petite espèce est remarquable par le bourrelet villeux et 
blanc qui borde l’hyménium jaune vif. La description de FRriIEs 
portant &« ambitu concolore », nous avions quelques doutes sur 
l'identité de cette espèce ; mais Miss WAKEFIELD nous informe 
quil y a, dans l'herbier de KEw, un spécimen authentique du 
M. aureus Fries. L'échantillon est unicolore, sans doute par 
vétusté, mais il donne les spores bacilliformes caractéristiques de 
cette espèce. 


412. - M. molluseus Fr. Hym. eur., p. 592. Bres. Fungi 
polon., p. 83. Quél. FL. myc., p. 32. Romell, Hym. of Lappl., p. 80, 
fig. 18. M. lælicolor Bk et Br. M. fugax Burt. XI (1917), p. 352, 


Largement étalé, marge rarement un peu réfléchie, peu adhérent, 
membraneux mou, mince, fragile sur le sec ; marge blanche, 
cotonneuse où fibrilleuse ; mycélium mou fibrilleux ; hyménium 
céracé, jaune orangé sur le frais, puis crême aurore, crême 
incarnat, testacé sur le sec ; plis irréguliers, formant un réseau ou 
des pores incomplets, 1-3 mm. — Hyphes à parois minces, 


FRE 4 


106 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


boucles assez distantes, quelquefois ansiformes, 3-7 u ;: basides 
18-2235 x 6-7,5 u, à 2-4 stérigmates longs de 4,5-6  : spores 
hyalines, largement elliptiques, 5-7 X3,5-4,5 y, blanches en masse, 
paraissant toutefois teintées de paille dans les parties plus foncées 
de l’'hyménium. 

Hiver. Sur bois cariés, débris de pin, peuplier, châtaignier, 
sapin, genévrier, saule; gagnant aussi l'humus et les pierres. Peu 
vigoureux et peu lignivore, il ne vient que sur bois très pourris, 
déjà attaqués par d’autres mycéliums. 

D'après M. RomeLzz. le M. molluscus serait dans l'herbier de 
Fries, à Upsal et à Christiania, sous le nom de M. fugax, et à . 
Kew, sous celui de M porinoides. Malgré cela, M. Romezz a con- 
servé le nom de {. molluscus, qui est conforme à la description 
de FRiEs, tandis que celle de 7. fugax, ni celle de W. porinoides 
ne peuvent s'appliquer à cette plante. Quand à M. fugax Fr. 
BresapoLa (Fungi Kmet.) était disposé à l'identifier avec Poria 
reticulata ; dans ses Fungi polonici, il en fait une variété blanche 
de 1. serpens. La plante qui, à notre avis, répondrait le mieux à 
la description de 7. fugax Fr. serait le Tomentella fugax Kars- 
ten ! C’est une forme à boucles plus nombreuses, du Corticium 
centrifaugum, qui est souvent mérulioïde sur le frais. 

Le M. aurantiacus Klotzsch in Bk. Fr Hym., p. 591. Quél. ass. 
fr. 1891,p.3 et ass. fr. 1895, p. 6, pl. VI, f. 4, paraît être une forme 
jeune et à teinte plus vive de M. molluscus. 


IV. —- Gyrophana Pat. Hym. de France. Ess. tax., p. 108. 
Merulius Fr. p. p. 


Réceptacle résupiné, rarement réfléchi, membraneux ffoconneux 
ou charnu ; hyménium infère, relevé d’alvéoles largement pori- 
formes, à tranche obtuse et fertile. Pas de cystides ; spores jau- 
nâtres, rouillées ou brunâtres, ovoïdes, lisses. — Bois morts, murs 
humides, etc. 


413. — G, lacrymans (Wulf.) Pat. WMerulius Fr. Hym eur., 
p. 594. Quél. FI myc. p. 30. Burt., 1917, p. 340. Merulius et X ylo- 
myzon destruens Pers. M. pastator Tode. 


Largement étalé, assez souvent réfléchi, épais,spongieux charnu, 
jaune rouillé à bistre rouillé ; plis poriformes amples, 4-3 mm., 
quelquefois dentés hydnoïdes ; hyménium parfois tuberculeux, 
presque prolifère ; marge blanche, gonflée, tomenteuse.— Hyphes 
serrées, à boucles rares, ou opposées, les basilaires à parois 
épaisses, plus ou moins ocracées, 4-7,5: ; les autres à parois 


WAP 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 107 


minces, 2-7.5 w ; les subhyméniales hyalines, 2-4 x ; basides flas- 
ques 45-80 x 6-8 w, avec hyphes paraphysoïdes, 2 y d.; spores 
ellipsoïdes, parfois déprimées, ocre vif à ocre bistré, 9-10.542 %X 
4,5-6 y, souvent guttulées. 

Toute l’année. Sur planchers humides, bois en grange, etc. 

Forme : M. Guillemoti Boud. Soc. myc. de France, X, p, 63, pl. 
Il, £. 2. M. lacry mans var. terrestris R. Ferry, Rev. myc. XVII, 
p. 72. — Etalé, réfléchi et imbriqué, épais, bordure souvent tein- 
tée de violacé fugace ; spores 11-16 X 5-6 u. — A terre, et sur bois, 
lieux obscurs. Allier, Vosges, etc. 

Nous n'avons jamais rencontré M. lacrymans en forêt : il est 
comme Poria megalopora Pers. et P. aneirinaFr. plus spécial 
aux lieux habités. Il a été indiqué sur conifères vivantes par M. 
Lupwic (Prillieux, Maladies des pl. agr.) ; RomeLz le signale aussi, 
et dit que, sur les arbres forestiers, le champignon conserve les 
caractères du type, très épais et souvent piléolé. Dans les habita- 
tions, ce sont les bois de conifères qu'il attaque le plus, mais il peut 
gagner tous les autres bois, et s'il trouve l'humidité voulue, c’est 
un très gros dévorant, à pourriture rouge, sèche. 


414. — G. umbrina (Fr.) Merulius Fr. EL. - Hym. eur., p. 
D)% (teste Bresadola !) 


Orbiculaire, puis confluent, 5-10 cm. ; subiculum membraneux 
mou, hygrophane, blanchâtre, brun et à peine pubcscent en des- 
sous, à la fin entièrement détaché du support, et très fragile sur Le 
sec; bordure étroite, relevée, ordinairement entière, quelquefois 
développée en cordons rhizoïdes rameux ; plis poriformes, angu- 
leux irréguliers, larges et profonds de 1 3 mm., brun d'ombre puis 
brun bistré. — Hyphes 2-6 u, cohérentes, peu distinctes subhya- 
lines, les basilaires parallèles au substratum et accompagnées 
d'hyphes solides, 2-4; basides promptement collapses 40-60 X 
6-8  ; spores brun fauve, ellipsoïdes, 9-12 X 6-7,5 . 

Décembre, sur traverses de pin, dans une prise d’eau, Millau. 

Le Merulius squalidus (Fr.), « incarnato-hyalinus », serait, 
d’après M. BREsADOLA, un état jeune du /.umbrinus Fr. dans 
de bonnes conditions de végétation. 


415. — G. pulverulenta (Fr.) Merulius Fr. EL. — Hym. eur., 
p. 594. M. umbrinus Burt., 1917, p. 355, non FRies (teste Bresa- 
dola !). 


Etalé en membrane molle, entièrement séparable, marge stérile 
blanchätre ou alutacée, à la fin très étroite ; pores larges de 0,8- 


4108 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


1, 2 mm, jusqu'à 2-5 mm. de profondeur, sinueux, épais et obtus 
vers la marge, à parois plus minces, dentées et déchirées vers le 
centre, parfois centrifuges et localisés près de la bordure, de rouillé 
à brun cannelle, légèrement olivacé. — Hyphes hyalines à parois 
minces, flasques, 2-5 u, boucles rares, les basilaires accompagnées 
de rares hyphes solides, 2-3 y d. ; basides 30-45 << 5-6 w ; spores 
ovoides elliptiques, ocre clair à brun clair, 7-9 x 4-4,5 w (sur le 
frais), 4,5-6 X 3,5-4 w (sur le sec). 

Probablement toute l'année. Vieux bois de sapin, à l'air, ou à 
l'entrée des galeries de mines, planchers humides. 

M. BRESADOLA avait d'abord regardé cette espèce comme M. um 
brinus Fr. (spécimen de Hongrie communiqué à M. BurT), mais 
ayant vu le type de A. umbrinus Fr., il a modifié sa manière de 
voir (Bres. litt. 13, XII, 1922). : 


416. — G. himantioides (Fr.) Merulius Fr. S. M. — Hym.. 
eur., p. 592. RomELz, Hym. Lappl.. p. 28. Burt. Merul., 1917, p. 
349, nec Bres. Fungi polon., p. 82 


Largement étalé, membraneux mince, mou, peu adhérent, fra- 
gile sur le sec ; subiculum floconneux puis fibrilleux lâche émet- 
tant souvent des rhizoïdes blanchâtres, gris clair, fumeux ou vio- 
let pâle ; bordure ordinairement en large membrane blanchâtre 
teintée de lilas, fibrilleuse à l'extérieur ; plis minces formant réseau 
de pores incomplets, anguleux 1,5-3 mm. devenant assez profonds, 
gris fumeux, jaune d'or, orangés, puis rouillés et subolivacés. — 
Hyphes basilaires ocracées ou. brun jaune, fragiles, les supérieures 
hyalines, à boucles éparses, promptement collapses, 2-5-9 w ; 
basides 45-55-75 X 6-9-10 y, à 2-4 stérigmates longs de 4-7 & ; spores 
ellipsoïdes, 8-9-13 X 5-7 , de rouillé à fauve et brun rouillé en 
masse. 

Débute avec l'hiver et disparaît en été, mais craint les grands 
froids. Sur troncs abattus de châtaignier, humus et débris avoisi- 
nants, pin. — Pourriture sèche, la même que celle de G. laery- 
mans, mais moins active. Le bois brunit, se fendille dans tous les 
sens quand il se dessèche, puis tombe en poussière. Le champi- 
gnon peut pousser dans des cavités de troncs assez sèches, où 
G. lacry mans ne viendrait pas. 

1. — Sur les mêmes troncs et paraissant en relation avec celte 
espèce, des conidies jaune-vert, subelliptiques tronquées, avec des 
prolongements hyalins à chaque bout. 


2. — Hyménium membraneux très mince, sans trace de pores, 
ni de plis ; forme entravée par le froid ; mars 1918. 


Fr: 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 109 


&17. - G. pinastri (Fr.) /yÿdnum Fr. S. M. Hym. eur., 
p- 614. Merulius Burt., 1917, p. 356. Æy-dnum sordidum Weinm. 
Fr. Hym. eur., p. 614. Merulius himantioides Bres. Fungi polon., 
p. 83, non FRiEs. 


Etalé, 2-5 cm., membraneux mou, fragile sur le sec, peu adhé- 
rent, se détachant souvent en séchant ; bordure blanche ou pâle, 
membraneuse mince, fibrilleuse à l'extérieur, ou étendue en mycé- 
lium fibrilleux jaunâtre ou olivacé ; plis réticulés porés,0,5-1,5 mm... 
jaune-roux, devenant lamelleux dentés, incisés,irpicoïdes, ou formés 
d’aiguillons allongés, comprimés, à la fin brun-roux olivacé. — 
Hyphes basilaires à parois très minces, à cloisons distantes et bou- 
cles éparses, 4 6 , avec renflements jusqu'à 7-10 & aux articula- 
tions ; les moyennes, 2-4 v., flexueuses, à parois peu distinctes ; 
les subhyméniales 1,5-3 y, agglutinées en masse granuleuse ; basi- 
des 18-30 X 4,5-7 y, à 2-4 stérigmates droits, longs de 4-6 y ; spores 
ovoïdes elliptiques, 5-6,5 X 3,5-4,5 1, citrines, crême ocracé, jau- 
nâtre olivacé, selon l’âge. 

Août à janvier. Sur bois déjà attaqués par d’autres champignons, 
peuplier, châtaigaier, pommier, pin, et gagnant les débris et le sol 
environnant — Champignon frêle, peu vigoureux, souffrant beau- 
coup de la dessiccation. Pourriture peu active. 


V. — GConiophora DC. FL fr., VI. p.34, Fr. Hym., p, 697. 
Pat. Ess. tax., p. 109 (p. p.). ; 


Réceptacle résupiné, charnu mou, membrareux ou aride; hymé- 
nium lisse, ou à tubercules irréguliers, accidentels ; basides à 2-4 
stérigmates ; pas de cystides ni de gléocystides ; spores lisses, 
continues, colorées de rouillé à brunâtre ou olivâtre. 

Champignons venant sur bois morts, rarement terrestres ; ils 
végètent pendant les saisons humides, automne et hiver, et pro- 
duisent une pourriture sèche active, comme les Gyrorhana. 

Les espèces de Coniophora sont difficilement limitées : les carac- 
tères diflérentiels sont de peu de valeur, et les intermédiaires sont 
très nombreux. 


Tableau analytique des Espèces. 


1. Spores grandes, 15-23 y lg. fusiformes ou piriformes : 2, 
— plus petites ovoïdes elliptiques : #. 
2. Champignon épais, adhérent, argileux, puis bai-brun ; spores fusi- 
formes, sinueuses 15-23 >< 5-9 pm. .......... C. Bourdotii, n° 421, 
Champignon mince, facilement séparable : 3, 


] 


410 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


3. Spores pirilormes ou ohovales allongées, 15-18 X 6-7yu ; hyménium 
pâle, puis baïi-brun ; marge fibrilleuse puis enroulée. Ecorce de pin 
maritime, Portugal" 10°" C. fuscata Bres. et Torr., n° 418. 

Spores fusiformes, 18-21 X 5-6 u ; hyménium fauve olive à brun tabac: 
Ce fusispora, n° 420. 

Spores fusiformes ou piriformes, 15-18 X 6-84; hyménium argileux à 
CHAMOIS EE ee ec ET ee LE C. media, n° 419. 

4. Charnus ou membraneux, assez épais, séparables sur le frais; bordure 

blanche membraneuse, fibrilleuse ou floconneuse à l'extérieur : 5. . 
Arides, plus ou moins adhérents ; hyphes promptement collapses : 6. 
Membraneux minces ou pelliculaires, séparables, olivacés ; hyphes 

hyalines restant distinctes ; spores 5-9 u Ig. 

5. Charnu bosselé tuberculeux, séparable, devenant brun ou bistre 
olivacé ; hyménium pulvérulent............. C. cerebella, n° 422. 

Membraneux, plus mince et plus uni, devenant apprimé et assez 

adhérent sur le sec, ocre rouillé, fauve ou ombré. C. laxa, n° 423. 


6. Hyphes de la trame 3-4 u avec renflements en tige d'oignon jusquà 
RSR C. Kalmiæ, n° 427. 
Hyphes de la trame incrustées de on d' se de chaux : 
C. betulæ, n° 426. 
Hyphes de la trame hyalines ou légèrement Binlées ; pas d'oxalate : 
C. arida, n° 424. 
Hyphes de la trame hyalines, les basilaires à parois plus rigides, ou 


même épaissies, brunes ou noires .......... . CT /fumosa 008495 

7. Citrin puis vert bleuâtre et ocre olivacé; basides 12-28 X 4-6 y ; 
spores 4-6 X 3-45u........ RE ne pa C. olivascens, n° 428. 
Jaune sale, puis ombre olivacé ; basides 28-36 X 6-8 w ; spores 
OI RE CRE PR a EEE ren C. prasinoides, n° 429. 


418. — C. fuscata Bres. et Torr., Basidiom. Lisb. et S. Fiel, 
Broteria 1913, p. (45) 79. 


Largement étalé, membraneux, séparable, pâle puis bai brun : 
marge fibrilleuse puis enroulée ; hyménium lisse pulvérulent. — 
Hyphes 2-7 (-12) » : basides 45-50 X 8-12 x ; spores jaunâtres piri- 
formes ou obovales allongées, 15-18 X 6-7 1. 

Ecorce de pin maritime, Portugal (Descr. ex Torr., L. c.). 


419. — C, media subsp. v. var. nov. 


Etalé indéterminé, facilement séparable, pelliculaire. mou. 
argileux à chamois, subfarineux ; bordure étendue aranéeuse, 
ténue. - Hyphes à parois minces, distinctes 3-10 (-12) x, sans 
beucles, incrustées de cristaux d’oxalate de chaux, les basilaires 
réunies ça etlà en cordons; basides très irrégulières, 45-90%x<9-12 v; 
spores le plus souvent fusiformes, avec les deux extrémités incur- 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. A1 


vées du même côté, ou régulièrement fusiformes ventrues, ou 
encore obovales ou elliptiques, atténuées et incurvées à la base, 
jaune-brun olivacé (12-15-18 X 6-7,5-8 1. 

Novembre. Sur pin silvestre, Causse Noir. 

Il est probable que cette plante doive se rapporter à C.fuscata; 
elle en diffère toutefois par sa coloration bien plus claire, et par 
la variabilité de ses spores, qui la rapprochent aussi de C. fusis- 
pora. 


420. — C. fusispora (Cooke et EIL) Cooke. Sacc. VI, p. 650, 
Burt, Th. N. Am., VIIL, p. 243 


Etalé, mince, mou, facilement séparable, fauve olive à brun 
tabac ; marge mucédinoïde, pâle ; hyménium lisse, pulvérulent. — 
Couche basilaire formée d'hyphes lâches longitudinalement dis- 
posées, collapses, 4-5 , parfois incrusté-granuleuses, quelquefois 
réunies en cordons mycéliaux de 20-25 s ; couche hyméniale com- 
pacte ; spores concolores à l’hyménium, fusiformes obtuses aux 
deux bouts, courbées vers la base, 18-21 >< 5-6 1. 

Sur pin. Etats-Unis (Desc. ex Burt, L. c.). 


421. — C. Bourdotii Bres. Fungi gall. Ann. rayc., 1908, p. 45 
C. Rea, Brit. Basid., p. 627. 


Largement étalé, membraneux mou, assez épais, adhérent. 
argileux, jaunâtre, puis bai, ou bistre teinté de rougeâtre ; marge 
plus pâle, fimbriée. - Hyphes à parois très minces, flasques, sans 
boucles, les basilaires 4-12 : en couche subparallèle, les subhy- 
méniales cohérentes, avec cellules renflées jusqu'à 15 y ; hyphes 
paraphysoïdes peu ou pas émergentes, simples ou rarement 
fourchues, 2-3 y : hasides 45-60 X 7-10 y, à 2-4 stérigmates ; spores 
fusiformes, sinueuses, ou subnaviculaires, 15-23 X< 5,5-9 u. 

Automne. Sur platane, Heuilley (Côte-d'Or). 


422. — C. cerebella (Pers. Syn.. p. 580, Thelephora) Duby, 
Bot. gall. p.773. Bres. Fungi polon., p. 110.Burt, Th. N. Am.VIIT, 
p. 241. C. puteana Fr. Hym., p. 657. 


Arrondi, confluent et largement étalé, charnu assez épais, sépa- 
rable, bosselé tuberculeux ; large bordure blanche lâche, radiée 
ou floconneuse à l'extérieur, passant vers le centre à crême ocre, 
fauve, fauve olive, puis brun ou bistre olivacé ; hyménium pulvé- 
rulent, largement fendillé sur le sec. — Hyphes hyalines, à parois 
minces, 2-6 u, promptement collapses ; basides fertiles émer- 
gentes au milieu de basides jeunes et d’hyphes paraphysoïdes, 


4142 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


60-75 x 7,5-9 L ; spores ovoides elliptiques, miel, ocre olivacé, 
brun olivacé, 9-11-15 X 6-7-9 

Toute l’année. Dans les caves, granges, hangars, sur toute 
espèce de bois, surtout de conifères, et douves de châtaignier, 
gagnant les murs. le sol, le verre, etc. 

Forme campestris. — Plus compact, séparable sur le frais, très 
adhérent sur le sec.Hyphes basilaires parallèles, atteignant 6-12 y. 

Automne, hiver ; sur troncs et souches, aune, etc. 


423. — C. laxa Fr, Hym. eur., p. 659. Bres. Fungi polon., 
p. 110. 


Largement étalé, membraneux mou, lâchement adhérent sur le 
frais, mais induré et ne se détachant sur le sec que par petites 
écailles, quelquefois fendillé et se détachant en morceaux par 
retrait, aranéeux tomenteux en dessous ; bordure fibrilleuse ou 
byssoïde en dehors, formant une assez large membrane blanche, 
qui passe vers le centre, à pâle, chamois, ocre rouillé, puis brun 
fauve ou ombré ; hyménium finement farineux. - Hyphes hya- 
lines, les moyennes et subhyméniales collapses, peu distinctes, 
1,5-6 v., les basilaires similaires, ou bien élargies jusqu’à 12-15 v, 
quelquefois en cordons peu volumineux ; trame avec ou sans 
oxalate de chaux ; basides fertiles émergentes, 36-90 x 6-8-12 y, à 
2 k stérigmates ; spores ovoïdes elliptiques, rarement un peu 
déprimées latéralement, ambrées, ocre-miel à brun-rouillé et 
rouille-olivacé, 8-192-16 >< 4-7,5-10 0. 

Toute l'année, surtout de septembre à juin. Assez commun sur 
bois morts, souches et troncs, chêne, châtaignier, aubépine, 
cerisier, ajonc, etc. et sur conifères. — Bien voisin de GC. cerebella, 


se rapproche aussi parfois de C. arida, mais en général facile à 
distinguer. 


424. — C. arida Fr. Hym., p. 650. Bres. Fungi polon. p. 110. 
Burt, Th. N. Am., VIII, p. 249. 


Etalé, adhérent, floconneux, puis plus continu, submembraneux 
aride, ne se détachant sur le sec que par’ flocons ; hyménium lisse, 
sulfurin, ocracé, chamoïs, puis fauve olive, ombre rouillé ou 
olivacé, pulvérulent ; bordure assez large blanchâtre, fibrilleuse 
byssoïde, à la fin très réduite.  Hyphes à parois minces, hyalines 
ou peu colorées, 3-6 », collapses, les basilaires quelquefois plus 
grosses, 9-12 », ou réunies en cordons ; trame sans oxalate de 
chaux : -basides fertiles émergentes, 30-75 X 7,5-9-10 y : spores 
ovoïdes ou elliptiques, assez souvent déprimées latéralement, sub- 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 113 


hyalines, ocre clair, puis brun-ocracé ou ocre-olive, 7,5-11-14 X 
6-7-9 u.. 

Toute l’année. Sur bois morts, troncs et branches tombées, pin, 
genévrier, châtaignier, prunellier, ete 

Varie 1.— fiavobrunnea Bres.l. c. Floconneux.sulfurin ou jon- 
quille, à la fin lisse, brun au centre, sécédent. Ecorces et bois de 


pin. 


2. — lurida (Karst.) Bres , L. c. Coniophora lurida Karst. 
Massee, p. 132. - Mince, adhérent, lisse, de jaunâtre argileux à 
alutacé.Sur branches tombées de pin.Nous avions de nombreuses 
récoltes de cette variété, déterminées d'après la description de 
KaRsTENx, et conformes aux déterminations de M. BREsADOLA ; 
mais ayant éliminé lous les spécimens à hyphes incrustées, pour 
les rapporter à C. betulæ, il ne nous reste presque rien de 


C. lurida. 


3. — fusca Karst C. Karstenii Mass., p. 184. C. furea Karst. 
C. macra Karst. = Membraneux très mince, adhérent, continu, 
bai-brun à bistre ; bordure similaire promptement concolore. Sur 
branches tombées de pin. Rare. 


425. — C. fumosa Karst. Sacc. VI, p. 651. 


Aranéeux, puis membraneux continu, lisse, adhérent ; hymé- 
nium alutacé, noisette, fumeux, puis ombre clair, quelquefois lar- 
gement fendillé et relevé aux bords, noirâtre en-dessous dans les 
parties âgées ; bordure fibrilleuse blanche, remplacée en certains 
points par des filaments noirâtres, floconneux ou rhizoïdes, 
pénétrant dans le bois ou formant à sa surface un feutrage noir 
rachodioïde.- Hyphes moyennes el supérieures hyalines,collapses, 
2,9-4 u, les basilaires distinctes plus rigides, ou même à parois 
épaissies 4-7,5 5, plus ou moins brunies à noires, boucles rares ; 
basides 45-75 X 7-10 &; spores ellipsoïdes, subhyalines, ocre clair, 
puis.ocre bruni, 9-10-13 ><6-7-9 1. 

Mai à décembre. Sur bois morts, pin, cèdre ; sur les bruyères, 
la plante est plus maigre et ne donne pas de mycélium noir, mais 
il y a Les hyphes basilaires brun noir, à parois rigides. Les inter- 
médiaires avec C.arida sont assez nombreux.— C  fumosa Karst. 
d'après un spécimen authentique, serait, d'après v. HOEuNEL et 
LirscHAuERr (Beiïtr., 1906, p. 26), une forme de C. wrida, à spores 
plus petites, 9-10 X 6-7: [L’original du même C fumosa, ne 
diffère pas de C. olivacea. selon les mêmes auteurs (Beitr., 1908, 


p. 16). 


114 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


426. — C. betulæ (Schum.) Karst. sensu Bres. Fungi polon.. 
P. 110. Brinkm. Westf. Pilze, n° 30. C. suffocata (Peck) Massee. 
Burt, Th. N.'Am., VIIL p. 255. 


Etalé indéterminé, longtemps floconneux, pulvérulent ou furfu- 
racé, subréticulé, argileux, crême jonquille jaune de Naples, puis 
submembraneux aride, adhérent ou plus ou moins séparable, 
inégal, ocre chamois, gris jaunâtre, noisette, fauve ou brun ; subi- 
culum et bordure généralement étendue,blanchâtres ou jaunûtres, 
aranéeux ou filamenteux. — Hyphes hyalines, ou teintées de jau- 
nâtre, 2-6 , d’abord très distinctes, puis collapses, incrustées de 
cristaux d'oxalate de chaux, les basilaires parfois en cordons ; 
basides d’abord éparses, non contiguës, puis en hyménium dense, 
les fertiles émergentes, 30-60 >< 5-7-10 uv, 2-4 stérigmates longs de 
5-7  ; spores elliptiques, souvent obliquement atténuées et api- 
culées à la base, ou subdéprimées, jaune doré ou huileux, peu 
brunies, 7-10-14 x 5-7-10 v 

Toute l'année, surtout printemps et automne. Sur toute espèce 
de bois morts, souches, racines, branches tombées. , 

Cette espèce est la plus commune du genre ; elle est si variable 
qu'il est bien difficile de la définir. Hypochnoïde au début, et à 
éléments hyméniens très lâches, elle est déjà très fertile, mais 
donne surtout de petites spores, 7-9 >< 5-6 y. Le caractère des 
hyphes incrustées semble, dans bien des cas, être le seul qui per- 
mette de différencier G. betulæ de C. arida. 


427. — GC. Kalmiæ (Peck) Burt, Th. N. Am., VII, p. 246. 


Etalé, peu étendu, assez cohérent, séparable sur le sec par gros 
flocons ; hyménium lisse, pelliculaire, chamois, isabelle ou teinté 
d'ombre ; subiculum et bordure plus pâles, aranéeux, parfois avec 
des filaments rhizoïdes, fins, rampant au pourtour. — Hyphes 
assez distinctes lâches, hyalines, 3-4 u, avec renflements en tige 
d’oignon jusqu’à 12 y, sans boucles ; basides 25-50 x 9-12 y, à 2-4 
stérigmates longs de 3-4  ; spores ellipsoïdes, jaune doré à jau- 
nâtre bistré, 9-12 >< 6-7 y. 

Avril, août. Sur écorces et bois de pin. Causse Noir ; Bagnoles 
(Orne), E. GILBERT. 

Notre plante répond de très près à la description de C. Kalmiæ, 
et la comparaison avec un fragment de l'original, permet de 
l'identifier. Comme M. Burt, nous avons des doutes sur la valeur 
de cette espèce, mais les spécimens de l'Orne, sans oxalate, se 
rapprocheraient de C. arida, tandis que ceux des Causses, assez 
homogènes sous les autres rapports, ont des hyphes incrustées 
d’oxalate, qui les rapprochent de GC. betulæ. 


L2 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 415 


428.— C. olivascens (Berk. Curt. Corticium), Mass. Mon.Th., 
p-. 438. Burt, Th. N. Am., VII, p. 265. Corticium prasinum BK. 
Curt. Mass., p. 153. Coniophora v. H. et L. Beïtr., 1907, p. 43. 


Etalé 1-3 em., membraneux mince, fragile, séparable, eitrin un 
peu verdâtre, puis vert poireau, vert bleuâtre ou ocre olivacé, 
lisse ou granulé et hérissé de soies courtes, hyalines, éparses ou 
rapprochées (X 80 diam ) ; subiculum et bordure blanchäâtres, 
floconneux aranéeux, prolongés ça et là en cordons fililormes, 
blancs. — Hyphes 2-6 w, à parois minces, distinctes, à boucles 
éparses, quelquefois assez nombreuses, en trame lâche, peu dis- 
tincte sous l’hyménium ; basides 12-18-28 YX 46 y, à 2-4 stérig- 
mates droits, longs de 3-5 y ; cystidioles cylindriques ou subulées, 
4-6 u d., ordinairement peu émergentes ; spores ellipsoïdes, jaune 
olivacé, 4-6 X 3-4-4,5 y, citrin clair puis vert pomme en masse. 

Printemps, automne. Sur bois pourris, pin maritime, cèdre, 
peuplier, noyer. — Absolument identique à l'espèce américaine ; 
c’est chez nous une plante peu résistante, qui finit par être chassée 
de ses stations, étouffée par d’autres Coniophora plus vigoureux. 


FoRrME 1 : meruloïde sur le frais, mais à plis disparaissant sur 
le sec. 


Forme 2 : gyrophana, plis poriformes irréguliers, 0,5-1 mm., 
assez élevés vers le centre. décroissant insensiblement vers les 
bords ; hyménium induré sur le sec ; caractères micrographiques 
du type. — Septembre ; bois morts, châtaignier et sol avoisinant. 
— Ces deux formes établissent une affinité très proche entre 
C. olivascens et Gyrophana pinastri. 


429. - C. prasinoides subsp. nov. 


Etalé peu étendu, subiculum blanc débordant ça et là en bor- 
dure irrégulière, furfuracée aranéeuse ou filamenteuse ; hyménium 
membraneux mou, séparable, très fragile. ocracé olive, ombre 
olivacé. — Hyphes hyalines, bien distinctes 3-7,5 (-9) u, sans 
boucles, les basilaires en cordons peu fournis ; basides 27-36-40 < 
6-8 u, rarement déformées utriformes, ou cylindriques émergentes; 
spores 6-9-12 X 4 6 v, ocre olivacé, ovoïdes elliptiques, rarement 
un peu déprimées. 

Hiver. Sur tiges piétinées de Festuca duriuscula, ovina ; brin- 
dilles recouvertes ou semi-enfouies, vigne, osier, pommier, etc. 
Aveyron; Allier; Saône-et-Loire (F. Guircemin) — Cette plante 
relie aux autres Coniophora, le C. olivascens, dont elle est très 
voisine ; elle en diffère par sa coloration moins vive et ses spores 
et basides presque du double plus grandes. 


116 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


VI.  Coniophorella Karst. Finl. Basidsv. Bres. Ann. Myc., 
I, p. 110. 


Caractères des Coniophora, mais avec cystides volumineuses, 
septées, à parois ordinairement épaisses et incrustées. 


430. — C. olivacea (Fr.) Karst. Bres. Fungi polon, p. 110. 
Coniophora Sacc., VI p. 64. Burt., Th. N. Am., VIT. p. 257. 


Largement étalé, submembraneux, adhérent ou séparable sur le 
frais, lisse, sétuleux, brun d'ombre ou brun rouillé, plus ou moins 
teinté d'olivacé ; bordure étendue. amincie byssoïde, subaranéeuse, 
blanchâtre ou pâle, à la fin très réduite. — Hyphes 3-9 y. les infé- 
rieures brunâtres, parfois en cordons, trame assez lâche, boucles 
rares, les moyennes dressées, serrées, brun jaune, les subhymé- 
niales presque hyalines, souvent collapses, 3-4 uw ; cystides subcy- 
lindriques, variables, à parois plus ou moins épaisses et brunies, 
septées, 90-300 x 6-10-36 u, émergentes jusqu'à 100  : basides 
30-80 X 7-9  : spores elliptiques ou obovales, souvent aplaties 
d'un côté, ocre clair, puis jaune brun, 7-9-14 x 4-8 vu. 

Mai-décembre. Sur écorces et bois morts, pin, sapin. 


431. — C. fulvo-olivacea (Massee, Mon. Th., p. 134). 


Etalé, indéterminé, mince, floconneux, furfuracé, adhérent, 
fauve olivacé ; bordure fibrilleuse très fugace ou nulle. — Hyphes 
à parois minces, sans boucles, 3-9 4, les supérieures subhyalines, 
les inférieures plus foncées à parois plus fermes : cystides 
150-300 >< 9-12-27 1. à parois plus ou moins épaisses et brunies, 
1-15 cloisons, émergentes jusqu'à 200  ; basides en hyménium 
compact, 30-65 XX 4-9 uv, à 2-4 stérigmates longs de 7-7,5 y ; spores 
ovoïdes ou elliptiques, irrégulièrement déprimées, 6-14 x 4-7,5 u, 
jaunâtres, puis brun olivacé, bistre olive en masse. 

Août à mai. Sur bois très pourris, pin maritime, châtaignier. 


FoRME : cunabularis. — Epars, furfuracé pubescent, argileux, 
gris pâle, à peine fulvescent. Hyphes à parois minces, 3-6 u, 
boucles rares ; cystides variables obovales piriformes 12-18 y d., 
immerses, où cylindriques fusiformes obtuses, 40-75 x 9-15 y, 
émergentes, avec ou sans rameau latéral, à contenu hyalin ou à 
2-3 grosses guttules huileuses, nues ou incrustées au sommet d’un 
chapeau d'oxalate ; basides 15-36 XX 5-7,5 w avec cystidioles passant 
à la forme des cystides; spores oblongues obovales, subhyalines, 
6-7 X 3-4,5 1. 


X 


« 


HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 117 


Sur bois très cariés de châtaignier. — C. olivacea et umbrina, 
à l'état très jeune, n’ont que de rares cystides, la plupart hyalines, 
piriformes ou fusiformes peu émergentes, à peine cloisonnées et 
quelquefois ramuleuses ; dans cet état, elles donnent des spores 
en moyenne plus petites que dans l’état adulte. Malgré ces analo- 

gies, nous ne sommes pas sûrs des relations de cette plante avec 
_C. fulvo olivacea, n'ayant pu en suivre l’évolution, et M. Bres4- 
DOLA pense qu'il s'agirait plutôt d’une espèce de Peniophora. 

Le GC. fusco-olivacea Massee est-basé sur un spécimen de 
KARSTEN dans l’exs. Rab. et Wint.,n. 2721 ; cette plante est regar- 
dée comme identique à C. umbrina, par V. Hœuxez et lars- 
cHAUER (Beitr. 1908, p. 21) ; elle est mise en synonyme à GC. oli- 
vacea par Burtet Bresadola. Nos récoltes assez nombreuses 
s'écartent de ces deux espèces par des caractères externes assez 
constants, et répondent bien à la description de MAssee. 


432. — C. umbrina (Alb. Schw.) Bres. Fungi polon., p. 111. 
Coniophora Fr. Hym., p. 658. Burt., Th. n Am., VIIE, p. 256. 


Etalé, membraneux mou. adhérent, aride, presque crustacé, 
sétuleux, devenant plus ou moins fendillé, brun d'ombre à brun 
bistré; subiculum noirâtre, villeux, bordure nulle ou étroite fibril- 
leuse, subréticulée, concolore ou plus pâle. - Hyphes, 3-59 1, 
jaunàtres à brunes, rigides, en trame lâche ; cystides subhyalines, 
puis brunes, à parois épaisses, ordinairement incrustées 100-300 x 
9-14-21 y. ,émergentes jusqu'à 120 & ; basides 30-75 5-9 y ; spores 
obovales ou elliptiques apiculées à la base et souvent aplaties laté- 
ralement, ocre bruni à ombre clair, 9-12 x 5-6-9 1. 

Janvier-avril. Sur vieux bois de pin, troncs et branches, bois 
travaillés ; planches de peuplier. - Surtout distinet de C. olivacea 
. par la couleur qui n’a rien d’olivacé. 


433. — C. atrocinerea Karst. Finl. basidv. Coniophora Karst. 
Sacc., VI, p. 650. Mass., p. 132 et 136. Burt., Th. n. Am., VII, 
p. 260. 


Etalé, floconneux membraneux, mou, adhérent, puis continu, 
lisse, bistre ou noir fumeux ; bordure plus claire ou blanchätre 
puis grise, aranéeuse pulvérulente en dehors. — Hyphes rigides, 
fragiles, brun foncé, 3-5-7 w ; cystides à parois épaisses, brunes, 
_ incrustées et septées, 75-190 X 9-15 v ; basides 30-75 >x<7-9 (-11) v 3 
spores ovoiïdes ou elliptiques, jaunâtres, 8-12 X 4,5-6 (-9) 1. 

Octobre, décembre. Sur bois pourris de pin ; très rare, 


118 . _H. BOURDOT ET A. GALZIN. 


VII. — Jaapia Bres. Adn.myc. in Ann. myc. 1911 p.498. 


Caractères de Coniophora, mais spores fusiformes avec une 
grosse guttule colorée, remplissant la partie moyenne de la spore, 
et laissant incolores les deux extrémités. 


434. — J. argiilacea Bres. 1. c. Wakef. et Pears. Tr. Brit. 
myc. Soc., VI, p. 319. Cf. v. Hœhn. Fragm. z. Myc., 1912, p. 2. 


Etalé, mince, adhérent, floconneux membraneux, ou crustacé, 
sans cohérence, puis continu ou finement poré à la loupe, pulvéru- 
lent, argileux, luride alutacé : bordure étroite, plus lâche ou simi- 
laire. — Hyphes à parois minces, flasques, 3-64, à boucles éparses ; 
basides 45-70-90 K 7-9 v, 2-4 stérigmates longs de 6 9 & ; basides 
stériles émergentes cystidiformes, assez rares ; spores fusiformes, 
15-24 > 6-8 :, souvent un peu courbées vers la base, contenant 
une épaisse guttule jaunâtre, 1-plurivacuolée, laissant les deux 
extrémités de la spore hyalines. 

Octobre, décembre. Sur pin silvestre, Triglitz (Allemagne) leg 
Jaap (Specim, orig.! comm. BREsADOLA et V. HŒuxNEL); sur 
branche tombée, Weybridge (Angleterre) A.-A. PEARSON, 

On trouve quelques spores jeunes, fusiformes ou rétrécies seu- 
lement à une extrémité, entièrement remplies par un plasma homo- 
gène, sans vides aux extrémités ; quelques-unes de ces spores 
restent toujours hyalines, à contenu incolore et homogène. Ordi- 
nairement, dans la spore normale, le contenu oléo-résineux occupe 
seulement la partie moyenne de la spore, laissant les deux extré- 
mités hyalines, vides ou à contenu incolore. Dans la spore âgée à 
membrane flasque, la guttule résinifiée conserve sa forme, tandis 
que les extrémités conoïdales se déforment et se contractent, fai- 
sant paraître la spore appendiculée. Quant aux cloisons rendant 
la spore tricellulaire, comme l’a indiqué Von HŒnxNEL, nous n’avons 
jamais pu les voir. 


Fructification de l'endophyte à arbuscules et à vésicules 
des mycorhizes endotrophes, 


par M. Beniamino PEYRONEL.. 


Chez la plus grande partie des phanérogames (1) possédant des 
mycorhizes endotrophes, le champignon endophyte forme dans les 
assises corticales des racines des organes très caractéristiques : 
des suçoirs en arbuscule et des renflements, presque toujours 
terminaux, ou pésicules. Les endophytes des Orchidées font cepen- 
dant une exception frappante à cette règle, car ils ne forment 
jamais de vésicules et les arbuscules sont remplacés chez eux par 
des pelotons mycéliens très serrés (2). 

D’autres caractères, moins apparents, sur lesquels je n'insisterai 
pas ici, éloignent aussi les deux types d'endophytes en rappro- 
chant le premier des Phycomètes, tandis que le second, celui des 
Orchidées, appartient vraisemblablement aux Basidiomycètes, 
comme le pensait BERNARD. C’est ce que j'ai montré dans un travail 
sous presse (3), en opposition avec l'opinion dominante aujourd'hui, 
nettement exprimée, entr'autres, par JANSE, PETRI et GALLAUD, 
suivant laquelle & il faut les considérer tous, depuis les plus sim- 
ples, les endophytes intercellulaires, jusqu'aux plus complexes, 
ceux qui habitent les racines d'Orchidées, comme appartenant à 
un même groupe... » (À). 

L'étude des mycorhizes endotrophes d’un grand nombre de plan- 
tes, cultivées et spontanées, m'a révélé, entr’autres, les faits 
suivants, que j'ai exposés dans le mémoire cité ci-dessus, mais que 
je crois utile de résumer ici : 

1° Dans les assises corticales moins profondes, à l’endophyte 
principal, produisant des arbuscules et des vésicules, se superpose 
de bonne heure presque constamment un champignon distinct 
correspondant parfaitement aux endophytes des Orchidées, tels 


(1) Je ne m'occuperai pas ici des endophytes des Cryptogames, ni de ceux 
des Ericacées et Pyrolacées, plantes qui possèdent des mycorhizes sui generis. 

(2) MozLBErRG a cependant observé des vésicules dans les mycorhizes d’Epi- 
pactis et de Platanthera. Voyez ci-après (p. 129) l'interprétation que je crois 
pouvoir donner de ce fait. 

(3) PEYRONEL B. — Prime ricerche sulle micorize endotrofiehe e sulla flora 
radicicola normale delle fanerogame. — Aivista di Biologia, Vol. 5, 1923. 

(1) GaLzLauUD I. — Etudes sur les mycorhizes endotrophes. — Revue gén. de 
Botanique, t. 17, 1905, p. 239. 


LA 


120 B. PEYRONEL. 


qu'ils nous sont bien connus grâce surtout aux travaux de BERNARD 
et de BurGerr. Les deux endophytes sont intimement entremêlés, 
ils coexistent parfois dans la même cellule. 

C'est vraisemblablement par cette coexistence des deux endo- 
phytes qu'il faut expliquer la présence, signalée par GALLAUD, 
- dans les mycorhizes du T'amus (Dioscorée) et du Psilotum (Lyco- 
podiacée) de pelotons serrés semblables à ceux des endophytes 
des Orchidées, à côté d’arbuscules et de vésicules analogues à ceux 
de l'endophyte principal des mycorhizes des autres plantes supé- 
rieures. De même, la présence constatée par MorLer (1) de 
vésicules dans les mycorhizes d’Epipactis et Platanthera (Orchi- 
dées), me porte à penser que chez les Orchidées, à l’endophyte 
principal, représenté ici par le champignon produisant des pelo- 
tons serrés et, en culture, des fructifications conidiennes moni- 
lioïdes, peut parfois se superposer un deuxième endophyte formant 
des vésicules et, très probablement, aussi des arbuscules, 

2° J'ai pu isoler et élever en culture pure l’endophyte du type 
Orchidées des mycorhizes de Triticum sativum, Zea Maïs, 
Hordeum vulgare, Solanum tuberosum, Nicotiana Tabacum, 
Daucus Garota, Beta vulgaris, Vitis vinifera, Arum itali- 
cum, Euphorbia Peplus, Circæa alpina, Saxifraga rotundi- 
folia. Tous ces endophytes se ressemblent beaucoup ; en cul- 
ture pure,ils se comportent tout à fait comme les endophytes 
isolés des Orchidées par BERNARD, BURGErF, CosranrIN et 
Durour. Le nom de Rhizoctonia, adopté par le premier de ces 
auteurs, me semble le pius propre à indiquer ces champignons, et 
je suis d'accord avec lui pour les considérer comme appartenant 
selon toute probabilité au cycle de développement de Basidio- 
mycètes. 

3° Avec le Rhizoctonia isolé des mycorhizes du blé, j'ai inoculé 
des jeunes plants de cette espèce élevés aseptiquement. Le cham- 
pignon se comporte à peu près comme dans les racines des Orchi- 
dées, il pénètre dans les assises corticales et y forme des pelotons 
endocellulaires, sans produire ni arbuscules, ni vésicules. Dans 
l’assise pilifère il forme des nodules stromatiques ou selérotes 
microscopiques, semblables à ceux que l’on observe en nature et 
sur les milieux de culture. Ces observations se rapportent exclu- 
sivement à la première période :le la vie des plantules de blé : elles 
devront être poursuivies. | 

4° La culture de l’endophyte à arbuscules et à vésicules (je le 
considérerai pr'opisoirement comme espèce unique) n’a pas réussi: 


(1) MOLLBERG. — Untersuchungen über die Pilze in den Wurzeln der Orchi- 
deen. Zen. Zeitschr., XVII (Citation d'après (GALLAUD, L. €.). 


FRUCTIFICATION DES MYCORHIZES ENDOTROPHES. 191 


jusqu'ici. J’ai cependant pu montrer que sa vie saprophytaire, soit 
sur les racines mortes, soit, dans le sol, sur les restes organiques, 
est aussi vigoureuse que dans les racines vivantes, pourvu que la 
terre soit suffisamment imbibée d'humidité. Dans ces conditions il 
peut développer, même en dehors des racines, des vésicules parfois 
fort nombreuses.J’en ai rencontré d'énormes, rebondies de substan- 
ces de réserve et entourées d’un mycélium très nourri, jusque dans 
les assises subéreuses de l'écorce à la base du tronc et des racines 
principales d'exemplaires âgés de 2-5 ans de Citrus, d'Olea euro- 
pea, de Morus nigra élevés en pots, et aussi dans des fragments 
détachés d’écorce en décomposition. Mais c'est surtout dans les 
racines et radicelles mortes des plantes herbacées que la produc- 
tion de vésicules est abondante. 

Les analogies morphologiques, qui avaient déjà frappé plusieurs 
auteurs, de l’endophyte avec les Phycomycètes sont encore plus 
évidentes dans sa vie saprophytaire. 

5° Si, à des périodes successives de l’automme et du commence- 
ment de l'hiver, l’on examine les racines mortes de plantes forte= 
ment mycorhizées élevées en pots dès la saison précédente, on 
observe que le nombre des vésicules dévidées de leur contenu va 
en augmentant, surtout après les périodes de pluie. A côté de ces 
vésicules j'avais souvent trouvé des spores ellipsoïdales ou en 
forme de citron, hyalines, à membrane bien différenciée, qui sem- 
blaient avoir été produites par les premières. Dans quelques vési- 
cules j'avais même observé un petit nombre de ces mêmes spores ; 
mais je n'osais cependant aflirmer d’une manière absolue l’exis- 
tence de rapports génétiques entre ces organes, à cause de la 
orande quantité de microorganismes qui se développent dans les 
racines mortes, et dont quelqu'un (une Chytridiacée, par exemple) 
aurait pu éventuellement pénétrer dans les vésicules et y produire 
les spores en question. 

En tous cas, j'exprimais ma conviction que ces vésicules repré- 
sentent réellement des sporanges et que l’endophyte qui les pro- 
duit appartient soit aux Phycomycètes, soit à ces groupes infé- 
rieurs que d’aucuns considèrent comme des Ascomycètes (Hémias- 
cæ), mais que l’on pourrait peut-être tout aussi bien envisager 
comme les prototypes ou les descendants des prototypes de deux 
séries divergentes de Phycomycèes et de Mycomycètes (Ascomy- 
cètes et Basidiomycètes). 

Mes recherches, poursuivies sans relâche pendant ces derniers 
mois dans le but de préciser la nature physiologique des vésicules 
de l’endophyte des mycorhizes, ont finalement été couronnées par 
le succès. Il s’agit bien de sporanges, rai pu en observer en 
quantité énorme, remplis de spores à tous.les degrés de matura- 


199 B. PEYRONEL. 


ration, dans les racines mortes du blé, du maïs et de graminées 
spontanées. L’appartenance de ces sporanges à l’endophyte ne 
présente pas de doute possible, dans les racines, ramollies et ren- 
dues transparentes par la décomposition du contenu cellulaire, il 
est souvent facile d'établir leur connexion directe avec les filaments 
mycéliens portant encore des arbuscules plus ou moins altérés. Du 
reste les propriétés morphologiques du champignon vivant en 
saprophyte sont si caractéristiques quil n’est guère possible de le 

‘: confondre avec d’autres parmi ceux qui se développent sur les 
racines en décomposition. 


Bb Ryronel zd ral. del. 


Fig. 1-3. Fructifications de l’endophyte à arbuscules et vésicules du Maïs et : 
du Blé. — 1. Groupe de sporanges mürs part‘ellement ou totalement dévidés : 
m. t., membrane interne d’un sporange délachée en parlie de la membrane 
exlerne ; p, €., procès coniques à la surface intérieure de la paroi d’un spo- 
range. — 2, Sporange mûr encore rempli de ses spores.— 3. Spores. — (Gros= 
sissements : 500 diam). 


FRUCTIFICATION DES MYCORHIZES ENDOTROPHES. 193 


Les caractères morphologiques des sporanges (vésicules), avant 
leur maturité, ont été minutieusement décrits par plusieurs auteurs, 
par GALLAUD surtout. Ils présentent, comme on sait, la plus grande 
variabilité de formes et de dimensions. Quand ils se développent 
dans un espace libre, ils prennent presque constamment la forme 
sphérique ou en poire ; mais à l’intérieur des tissus ils s'adaptent 
parfaitement à l’espace disponible et peuvent alors devenir ellipti- 
ques, fusiformes, cylindriques, etc., et souvent même tout à fait 
irréguliers. Leur paroi aussi varie beaucoup avec l’âge et suivant 
le milieu. Très mince dans les jeunes sporanges, et hyaline, elle 
s’épaissit bientôt plus ou moins et prend une couleur ochracée. Elle 
est constituée de deux membranes, dont l’interne garde une épais- 
seur très faible et unilorme, tandis que l’externe présente des 
épaississements souvent considérables, variables sur des portions 
plus ou moins étendues de sa superficie. Ce sont les portions 
à surface libre qui sont le plus fortement épaissies, tandis que 
celles qui sont accollées aux parois cellulaires de la plante hôte le 
sont généralement très peu. 

Un phénomène intéressant se produit presque toujours dans 
cette paroi quand les sporanges approchent de leur maturité, et 
s’accentue encore après la formation des spores. Les deux 
membranes qui la composent se percillent de petits trous tou- 
jours plus nombreux, la membrane externe surtout, qui 
présente à la fin d'innombrables canalicules et fines crevasses qui 
la rendent très fragile. On a l'impression qu'elle se désagrège et 
se dissout peu à peu, particulièrement dans ses régions les plus 
épaissies. 

Ce procès est vraisemblablement destiné à permettre dans un 
premier temps l'absorption d'eau par le protoplasme pendant la 
formation des spores, et ensuite la rupture du sporange et l’expul- 
sion des spores. Il est cependant à noter que les portions de mycé- 
lium proches des sporanges, généralement vieillies et dévidées de 
protoplasme, présentent le même fait, qui semble souvent manquer 
au contraire, chez les sporanges conservant jusqu’à la fin leur 
paroi mince et uniforme. 

Un autre fait intéressant, qui demande encore à être expliqué 
d’une manière précise, c'est la fréquente formation, sur la paroi 
des sporanges dévidés des spores, de procès coniques dirigés vers 
l'intérieur de la cavité sporangique. présentant à leur centre un fin 
canalicule (fig. 4, p. € ). Des formations analogues ne sont pas rares 
dans là paroi des cellules des assises extérieures des racines 
mycorhizées, j'en ai souvent observé dans le blé et le maïs, GALLAUD 
en signale pour Stachys Betonica, JANSE et PENZIG, rapportés par 


SEE 


124% B. PEYRONEL. 


GaALLAUD, respectivement pour Lecanorchis javanica et pour 
Epirrhizanthes cylindrica. 

Au contraire des sporanges, les spores ont une forme et des 
dimensions ascez constantes. Elles sont elliptiques, citriformes ou 
ovales, hyalines, à paroi bien différenciée et assez forte. à proto- 
plasme granuleux et mesurent 17-24 = 9-15 ». Elles sont dépour- 
vues de cils. Les dimensions en étant à peu près constantes, leur 
nombre dépend naturellement de la grandeur des sporanges : c'est 
dire qu'il est extrêmement variable, depuis un minimum de quatre 
jusqu'à une cinquantaine et plus. 

Leur paroi est constituée, comme celle des sporanges, de deux 
membranes. A l’une, ou même aux deux extrémités de la spore, la 
membrane externe se détache souvent de l'interne et forme un 
bref appendice conique, long de 2-2,5 v., ce qui rend la spore api- 
culée et citriforme. 

Les caractères indiqués ci-dessus, joints à ceux qui ont déjà été 
signalés par d’autres auteurs et par moi-même, ne me semblent 
cependant pas encore suflisants pour nous. permettre de définir 
d’une manière précise la place systématique du champignon. Si, à 
côté des sporanges, on lui connaissait des organes sexuels, sa 
classification ne serait probablement pas difficile : mais ce n’est 
malheureusement pas le cas jusqu'ici. En lui attribuant, par hypo- 
thèse, des antéridies et des oogones avec des oospores, il trouve- 
rait sa place naturelle parmi les Oomycètes, soit dans la grande et 
protéiforme famille des Saprolégniacées, soit dans la famille des 
Péronosporacées sensu lato à côté des Pythium, des Blepharos- 
pora, des Phytophthora... Parmi les Zygomycètes, les Mucora- 
cées, les Mortiérellées surtout, ont un mycélium qui présente avec 
celui de notre endophyte de frappantes analogies (1). Mais les 
sporanges sont là tout différents. 

Quoiqu'il en soit, la nature phycomycétoïde de ce champignon 
me paraît hors de doute, et si J'hésite à le classer parmi les Phyco- 
mycètes proprement dits, c’est uniquement à cause de certaines 
analogies que je crois voir entre lui et quelques espèces du genre 
Endogone. 

Ce genre comprendun petitnombre de champignons malconnus 
qui ont été classés tout d’abord parmi les Gastérales ou les Tubé- 


(1) C’est peut-être à cause de ces analogies que MAGROU a cru voir dans un 
Mucor l’endophyle des Solanum. Dans son ouvrage en collaboration avec 
NicoLzLe (Les maladies parasitaires des plantes, Paris, 1922, p. 127) il donne le 
fait comme bien établi (« le champignon, étudié ici, est un Mucor.…. » ; mais 
dans sa revue sur La symbiose “hez les plantes, qui a paru récemment dans le 
Bullelin de l’Institut Pasteur (t. XX, 1922), il s'exprime avec plus de réserve : 
« Des expériences plus complètes décideront si le Mucor Solani doit être iden- 
tifié à l’endophyte des Solanum. » (1. c. p. 175) 


FRUCTIFICATION DES MYCORHIZES ENDOTROPHES. 195 


rales, puis (par SCHRÔTER, FiscuEr, SACCARDO) parmi les Asco- 
mycètes inférieurs (Hemiascæ). Baccarini (1) y voit de véritables 
Oomycètes. BucHozrz (2), dans une étude importante, confirme 
en grande partie le point de vue de BAGcGARINI, car il considère 
les Endogonacées comme constituant un groupe intermédiaire 
entre les Oomycètes et les Zygomycètes. Ces champignons 
se développent sur les végétaux en décomposition, dans les 
lieux humides : bois, prés moussus, serres, etc Dans ces 
stations ils forment des amas globuleux plus ou moins compacts, 
de grandeur variable, mais ne dépassant généralement pas celle 
d'un pois ou d’une noisette, constitués par des ampoules ou vési- 
cules entremêlées de filaments mycéliens en petite quantité. Chez 
une espèce, £. microcarpa, Fiscxer aurait observé des spores à 
l’intérieur de ces vésicules, qui seraient donc des sporanges. BAc- 
CARINI est cependant d'avis qu'il faut écarter du genre Endogone 
cette espèce, qu’il rapproche des Mortiérellées. Chez Æ. lactiflua 
selon Bucaoztz ({. c.) les véricules doivent être considérées 
comme des zygotes résultant de l’union de gamètes hétéroga- 
mes. 

Jen’ai jamais eu l’occasion, jusqu'ici, d'examiner des exemplaires 
d'Endogone ; mais les dessins des frères TuLASsNE (reportés par 


.SCHRÔTER et par FIscHER) représentant les vésicules d’£. macro- 


carpa me semblent indiquer une remarquable ressemblance de ces 
organes avec les vésicules-sporanges de l’endophyte mycorhizique. 
Ne serait-il pas permis de penser que, dans les stations où l'air 
particulièrement humide et l'abondance des détritus organiques 
donuent lieu à un vigoureux développement de l’endophyte, celui- 
ci pourrait former à la surface du sol les amas globuleux d’am- 
poules qui ont été interprétés, surtout par les vieux mycolo- 
gues, comme des fructifications de Gastéromycètes ou de Tubéra- 
Is? 

J'espère, en poursuivant mes recherches, pouvoir éclaircir ces 
points obscurs de la systématique de cet intéressant champi- 
gnon. 

En attendant, il me semble qu'on pourrait prendre en quelque 
considération l'hypothèse, à laquelle j'ai fait allusion ci-dessus, 
que l’endophyte des mycorhizes et les Endogone tirent leur 
origine d’un type primitif, très variable de champignons (ou bien 
représentent éventuellement eux-mêmes ce type), duquel seraient 


(1) Baccarint P., Sopra i caralleri di qualche ÆEndogone. — Nuovo Giorn. 
bol. ital., nuova serie, Vol. 10, 1933, p. 79-92. 
(2) BrcHoLTz, J.-W. — Beiträge zur Kenntnis der Gattung Endogone Link. 


(Beih. Bot. Centralbl., 29, IT, 1912, p. 147-225, pl. 3-10). 


196 B. PEYRONEL. 


dérivées deux séries divergentes de Phycomycètes et de Myco- 
mycètes. 

J'ai parlé jusqu'ici, pour plus de simplicité, de l’endophyte comme 
d’une espèce unique. Mais je tiens à déclarer que je n'ai aucune 
difficulté à admettre que, dans la réalité, peuvent exister soit plu- 
sieurs formes biologiques d'une seule ou d’un petit nombre d’es- 
pèces aflines, soit un certain nombre d'espèces d’un même genre, 
mais morphologiquement et biologiquement bien distinctes. En con- 
sidérant la grande quantité de plantes supérieures mycorhizées par 
un endophyte à arbuscules et vésicules, dans les régions les plus 
éloignées et dans des conditions de milieu les plus différentes, cette 
dernière hypothèse paraît même assez probable. 


(Travail de la Station de Pathologie végétale de Rome). 


Sur quelques Champignons comestibles accidentellement 
vénÉéneux, 


par J. LAGARDE, 


Institul botanique, Strasbourg, 


La récente note publiée par M. E. Caauvin{B. S. M. F., 
t, XXXVII, 1922, p. 200) sur Amanita citrina Sch., soulève un 
intéressant problème relatif à la toxicité des champignons. 

Partant d’une observation du D' Moucror publiée dans ce 
même Bulletin, t. Il, 1886, p. 129, et se basant sur une documen- 
tation bibliographique sérieusement étayée, l’auteur, par une série 
d'expériences rigoureusement conduites, démontre la non toxicité 
de ce champignon réputé mortel. 

Cette note, présentée comme le prodrome d’une étude plus 
étendue, fait ressortir la nécessité de «réviser l’histoire de la 
toxicité des champignons ». 

Sans doute les divers expérimentateurs ou observateurs qui se 
sont occupés de la question ont parfois obtenu des résultats 
discordants selon les moyens ou les méthodes appliqués. Mais j'ai 
la conviction que les erreurs les plus graves sont moins imputables 
à l’expérimentation qu'à la spécification. Comme en témoigne la 
note de M. CHauvin, c'est 18 méconnaissance de l'espèce ou la 
confusion dans les synonymes qui causent la plupart des erreurs 
de cette nature. Les diagnoses spécifiques et les concordances 
synonymiques établies renferment des erreurs originelles qui se 
sont perpétuées comme se perpétuent les fausses indications 
bibliographiques. Les auteurs adoptent, parfois sans contrôle, ce 
qui a été écrit avant eux. C’est plus commode et plus rapide ! 

C'est, dans tous les cas, contraire à la rigueur scientifique. La 
multiplication et surtout la dispersion des documents relatifs aux 
espèces sont des obstacles qui arrêtent les chercheurs les plus 
ardents et les plus consciencieux et les obligent à accepter l’état de 
choses établi. Cela explique, et excuse en partie, l'insuffisance de 
renseignements et les inexactitudes de beaucoup de travaux 
mycologiques, causes d’erreurs inévitables pour ceux qui les 
prennent comme base de leurs recherches. Cela impose, en même 
temps à ceux qui ont la possibilité de remonter aux sources, le 
devoir impérieux de rectifier les erreurs et d'établir l’état civil 


128 J. LAGARDE. 


exact de chaque espèce étudiée, quel que soit le point de vue 
auquel ils l’étudient. 


D'autre part, dans le travail de M. CHAuvin,se trouve énoncée, 
sous forme dubitative, l'opinion assez couramment admise que 
certaines espèces seraient vénéneuses ou non suivant la station ou 
la région dont elles proviennent. 

On ne saurait, en effet, accepter sans réserve la croyance que la 
toxicité de certains champignons s'affirme ou disparaît selon la 
localité où ils se sont développés. Il n'en est pas moins vrai que 
quelques espèces notoirement connues et récoltées comme comes- 
tibles ont parfois donné lieu à des malaises plus ou moins graves. 
et cela sans qu'il soit possible d'attribuer l’empoisonnement à 
l’état sénile des individus récoltés, à une infestation parasitaire 
ou à tout autre cause. On en connaît des exemples. 


Dans le tome XXXI, 1915, p. 61, de ce Bulletin, M. L. Lurz 
signale « un double cas d’empoisonnement bénin par Hebeloma 
crustuliniformis Bulliard ». L'autorité incontesté de l’auteur ne 
laisse place à aucun doute sur l'identité de l’espèce incriminée 
Nous ne pouvons pas non plus suspecter l'opinion de M. Sarrory, 
cité par M. Lurz, lorsqu'il nous dit: «Nous avons mangé ce 
champignon très souvent. Nous le considérons comme comestible. 
Cependant sa valeur culinaire est douteuse et nous ne le conseillons 
pas aux fins gourmets ». 

J'ai plusieurs fois, avant la publication de la note de M. Lurz, 
consommé ce champignon soit seul, soit en mélange avec d’autres 
espèces, et n'ai pas souvenance davoir éprouvé, de ce fait, un 
malaise quelconque. J’avoue cependant que, depuis 1915, je me 
suis abstenu de le récolter pour la consommation et, par prudence, 
j'en ai déconseillé l'usage. 


Au cours de l'automne 1915, un mycologue amateur, mycophage 
avant tout, mais connaissant bien les espèces comestibles de la 
région, soumettait à mon examen, pour avoir confirmation de leur 
comestibilité, un lot de Boletus granulalus Fr. provenant du bois 
de pins de Fontfroide, près Montpellier. Sur mon affirmation, il me 
déclara que ce même champignon, récolté au même endroit, avait 
causé dans deux familles des accidents intestinaux : violentes 
coliques et diarrhée. Il était sûr de l'identité entre le champignon 
incriminé et les échantillons qu'il me présentait. Il l'avait récolté 
lui-même et le récoltait chaque année, dans ce même bois. aux 
époques favorables. Les individus âgés le plus souvent véreux, 
avaient été rejetés. Il avait fait le triage, nettoyage et lavage de sa 


CHAMPIGNONS ACCIDENTELLEMENT VÉNÉNEUX. 129 


récolte avant de la livrer à la cuisinière. Il semble donc indéniable 
que l’on peut attribuer cet empoisonnement à la toxicité acci- 
dentelle du champignon. D'ailleurs, je me rappelai avoir éprouvé 
la semaine précédente quelques douleurs d'entrailles après avoir 
consommé des Bolets granulés de même provenance. Ilne m'était 
pas alors venu à l’idée d'en accuser ce champignon généralement 
consommé, à cause même de son abondance dans les bois de pins 
de la région. 


Enfin, au mois de juin 1922, notre confrère, M. Tuæiz, de 
Ste-Gremmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), me faisait part d’un acci- 
dent, survenu dans sa famille et dans une famille amie, à la suite 
de la consommation d’une récolte de Collybia fusipes Fr. Sans 
doute, ce champignon n'est pas à recommander à des estomacs 
délicats, mais enfin si l’on ne retient que les chapeaux des indi- 
vidus jeunes et sains, on peut le consommer. C’est ce qui avait 
été fait. 

La famille fuxiz avait absorbé les champignons préparés en 
sauce, non ébouillantés. M. et Mme Tuaeir ont ressenti, le 
lendemain, quelques coliques accompagnées de selles abondantes; 
leur petit garçon et la bonne n’ont pas été incommodés. 

Dans l’autre famille, l'empoisonnement a été plus grave et les 
manifestations plus violentes. 

Préalablement ébouillantés et égouttés, les champignons, 
répartis en deux lots, furent consommés au repas de midi pendant 
deux jours consécutifs, le pre:ier lot préparé en sauce, le 
deuxième lot frit à la poële. Pendant la nuit qui suivit la première 
ingestion, vers deux heures du matin, le père, âgé de 42 ans, 
ressentit les effets de l’intoxication, traduits par une évacuation 
abondante. Le lendemain, après la deuxième ingestion, vers trois 
heures de l'après-midi, la jeune fille, âgée de 19 ans. est prise de 
vomissements et la mère ressent des lourdeurs d'estomac. Dans la 
soirée et pendant la nuit, les symptômes s’aggravent : troubles 
intestinaux, selles nombreuses et abondantes, fièvre. Chezle père, 
à une fièvre intense s'ajoutent des troubles cardiaques et le délire. 
Cet état ne dure pas. Dans la matinée, la situation s'améliore 
. sensiblement. Elle devient à peu près normale au cours de la 
journée suivante. 

M. Tueiz affirme que c'est bien Colly-bia fusipes qui a été 
récolté et consommé et non tout autre espèce. Il en a fait lui-même 
le triage avant de le livrer à la cuisine. 


Il parait donc incontestable que des espèces comestibles peuvent, 
dans quelques cas, en dehors même de tout état de maladie 


130 J. LAGARDE. 


apparente ou de vieillesse manifeste, acquérir des propriétés 
toxiques et devenir plus ou moins nocives. 

Probablement sous certaines conditions particulières édaphiques 
ou atmosphériques, se produisant au cours du développement 
fongique, le chimisme de la nutrition se trouve modifié. IL est 
possible que,sous l’action d’influences locales accidentelles dont la 
nature et les manifestations nous échappent, des composés toxiques 
apparaissent chez des espèces qui normalement n’en possèdent 
pas. Ce serait là un état pathogène résultant de troubles survenus 
dans la série complexe et mal connue des réactions intracel- 
lulaires. Certains produits intermédiaires qui dans les conditions 
ordinaires sont brûlés ou disloqués pourraient, en se fixant dans 
l'organisme, lui communiquer des propriétés vénéneuses. Les 
études physiologiques, inlassablement poursuivies, nous rensei- 
gneront peut-être un jour à ce sujet. 


En ce qui concerne la comestibilité du Volearia gloiocephala Fr., 
aux affirmations récentes du Prof. R. Marre et du D' GAUTHIER, 
je puis apporter le témoignage d’un fait déjà ancien. Il y a une 
quinzaine d'années un médecin de campagne, amateur de cham- 
pignons et connaissant bien ceux de sa région, m'a assuré avoir 
assisté à l’ingestion d’un plat copieux de Volvaria gloiocephala 
par un paysan qui d'ailleurs consommait fréquemment et impuné- 
ment ee champignon. 


Aperçu d’une Histoire de la Mycologie dans la région lyonnaise, 


par le Dr Anti. MAGNIN. 


D er 


Pour abréger cet historique, je passe sous silence, dans cette 
causerie,les botanistes commentateurs etles premiers explorateurs 
de la Flore lvonnaise, du XVI: au XVIIIe siècle, par conséquent 
les quelques renseignements qu'on pourrait trouver sur les 
Champignons dans les ouvrages de CHampier (1472-1537) (1), de 
DazcecaauPs (1513-1588), des deux BauniN (à Lyon, de 1562 à 
1568), de Gorrron (1668-1758), des pe Jussreu,surtout Christophle 
(Lyon 1685-1758) (2), pour arriver aux botanistes qui, tout en 
s'occupant plus spécialement de la flore phanérogamique, ont 
donné cependant quelques renseignements utilisables sur les 
Champignons de notre région lyonnaise. 


[.— Le premier à citer est CLARET DE FLEURIEU DE LA TOURRETTE 
(1729-1793) (3), auteur de plusieurs ouvrages ou mémoires où l’on 
trouve quelques observations sur les Champignons. Son Chloris 
lugdunensis, paru en 1:85, énumère une 100° d'espèces de 
Lichens (p. 34 à 38) et dans les pages 38 à 41, 30 Agarics (Cham- 
pignons à lames et à pied) (4), 11 Agarica (le g. Agaricum de 
Harrer, comprenant les Champignons à feuillets mais sans pied), 
16 Bolets, 6 Hydnes, 2 Phallus (dont l’esculentus avec 3 var. 
elongatus, subrotundus et albicans, qui sont évidemment nos 
Morilles), 3 Clathrus, 2 Helvelles, 17 Pezizes, 12 Clavaires, des 
Lycoperdons, puis des Sphæria, Mucor, etc., groupes où il n’est 
pas toujours facile, même possible, de reconnaître les espèces de 
la nomenclature actuelle. LA TouURRETTE s’est occupé particulière- 
ment des Lichens ; cf. notre ouvrage sur ce botaniste et ses 
recherches lichénologiques : 1885, 1 vol. de 236 p., avec autogra- 
phies, paru dans la Soc. d’Agric. de Lyon (1885). 


(1) Pourles dates placées entre parenthèses, après un nom propre, la 1" est 
la date de naissance, la seconde celle du décès. 

(2) Je renvoie, pour ces botanistes et pour plus amples renseignements, sur 
ceux dont j'analvse plus loin les ouvrages, à mon Histoire des Botanistes 
lyonnais, parue dans Annales de la Soc. bot. de Lyon, t. XXXI (1106), p. 1-72 ; 
t: XXXII (1907), p. 1-68 (— S. B. L.); tirage à part, p. 1-140 (— H.B. L.). 

(3) Voy. son Historique dans $. B L. et H. B.L., p. 37. 

(4) À noter l'Ag. deliciosus indiqué déjà comme non edulis ! 


132 D! A. MAGNIN. 


IT. — A la même époque, l'abbé Rozier (1734-1793) (1), que ses 
recherches de Botanique appliquée ont fait appeler le Columelle 
français, publiait, dans son Cours d'Agriculture théorique et 
pratique (Paris, 1781-1805), des Observations sur la Rouille des 
plantes (1788). 


IIT. -- GiciBerT (1741-1814) (2), le premier Directeur de notre 
Jardin botanique (1795 1810), a donné des renseignements sur les 
Champignons de la région lyonnaise dans les trois ouvrages 
suivants : 


1. — Dans ses Démonstrations de Botanique, parues en 
1796, on trouve, au tome IV (p 622-634), des listes énumérant 
101 Lichens, 28 Agarics, 14 Bolets,5 Hydnes, 2 Phallus, 4 Clathrus, 
2 Helvelles. 9 Pezizes, 8 Clavaires, 15 Lycoperdons (sous ce nom 
sont compris des Champignons divers, par ex. des Myxomycètes, 
etc.), enfin 143 Mucors. 


2.— Le tome II de son Histoire des plantes d'Europe, 
paru en 1798, donne, dans les pages 395 à 408, l'énumération avec 
courtes diagnoses, de 117 espèces de Champignons (76 Agarics, 
17 Bolets, 5 Hydnes, 2 Phallus, 3 Clavaires, 7 Lycoperdons, 
1 Clathre, 2 Pezizes, 2 Mucors) ; je constate des différences assez 
notables, pour certains genres, avec le nombre d'espèces donné 
dans les Démonstrations. — Le tome II de la 2e édition (publiée 
en 1806), reproduit exactement les renseignements de la 47° ; 
notons que ces énumérations ne donnent aucun renseignement 
sur les variations de ces Champignons, leur comestibilité, leur 
station ou habitat et les localités où ils ont été observés ; on ne 
trouve ces renseignements que pour les 19 Champignons que 
La TouRRETTE a observés et décrits dans son Voyage au Mont 
Pilat (1770, p. 196-200) ; on y peut lire un essai de semis des con- 
ceptacles d’un Cyathus, qu'il appelle ’eziza lentigera (p. 199). 


IV. — La Flore lyonnaise, de Bazgis (1765-1831) (3), dont la 
partie cryptogamique (t. Il) a paru en 1828, est le premier ouvrage 
lyonnais donnant des renseignements assez détaillés sur ces diffé- 
rents points de l’histoire des Champignons. Le tome IT est entiè- 
rement consacré aux Cryptogames ; on y trouve décrits, sous des 


paragraphes distincts: les Lichens (p. 102) ; les Hypoxylés (p.174), 


2).CT. IT:-B- L. et S..B. Le D:50: 


1) Cf. notre H. B. L. et la S. B. L., p. 39. 
3) CF. H. B. L., p. 76 ; — 5. B. L., XXXTI,ep. 4, 


( 
( 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 133 


comprenant des Lichens, comme les Verrucaires, les Opégraphes, 
et des Champignons. comme les Sphæria (65 espèces) ; enfin les 
Champignons proprement dits, occupant 116 pages, avec la 
diagnose latine de pe CANDOLLE, une description plus détaillée en 
_ français, des localités dues à GiciBertT, MONTAGNE, Foupras, 
Vazuy, etc., des observations intéressantes comme le Morchella 
semilibera récolté, dans le Jardin botanique, par le jardinier-chef 
Hamon (p. 245), le développement du Reticularia hortensis sur la 
tannée des serres chaudes (p. 220), etc., ete. On lui doit aussi des 
descriptions d'espèces nouvelles, telles que Telephora Montagnei, 
Nemaspora atronitens, Peziza amplissima, Hysterium leptos- 
troma, Uredo Oreoselini, Erineum Gei, E. Pruni : cf. H. B. L., 
DAS BE XXXTE, D: 5. 


V.— Quelques années plus tard, en 1835, un observateur très 
perspicace, RorraAvier (1775-1866) (1), publiait un Supplément 
à la Flore lyonnaise de Balbis, contenant de nombreuses addi- 
tions, surtout pour les Cryptogames, notamment les Lichens 
(p. 63 à 68), les Hypoxylés (p. 69 à 72), les Champignons (p. 73 à 
78), les Lycoperdacées (p. 79 à 80), les Urédinés (p. 81 à 83), les 
Mucédinés (p. 82 à 86), avec l'indication des espèces nouvelles 
trouvées depuis la publication de la Flore. 


VI. — Nous pouvons citer encore quelques noms appartenant à 
cette première période. 

. ALLÉON-DuLac (1723-1788 ?) donne, dans ses Mém. pour servir 
à l'Histoire du Lyonnais (1765), des renseignements sur l’exis- 
tence des Trulfes noires dans cette province ; cf. H. B. L., p. 73= 
S. B. L., XXXII, p. 1. 

Brisson (1728-1790) fait des expériences avec l’'Umbilicaria 
pustulata (1772, msc. Acad. de Lyon): cf. H.B.L., p. 73 —S.B.L., 
XXXII, p. 1. 

Le pharmacien Tissier (1737-1816 ?) entreprend des observa- 
tions sur la Rouille du Blé : cf. H. B. L. et S. B. L., XXXI, p. 59. 

Le pharmacien Sionesr aîné (1749-1820) collecte un riche herbier 
de Lichens, complété plus tard par celui de l’abbé Pacës (1752- 
1841), conservés tous deux chez les Maristes de St-Chamond ; j'y 
ai relevé d’intéressants renseignements, par ex. la présence des 
Gyrophora glabra, anthracina et hirsuta à St-André la-Côte ; 
. j'ai pu vérifier l'exactitude de cette indication : cf. H. B. L., p. 80; 
S. B.L , XXXIL p.8. 

Le minéralogiste DE Bournon (1751-1825), dans ses explorations 


GG HB.L., p.70: S. B.L. XXXII p 7 


134 D' A. MAGNIN. 


des Monts du Lyonnais et du Forez, s'occupe particulièrement des 
Lichens et des Champignons ; voy. H. B. L. et S. B. L., XXXI, 
p. 60. | 

Mapior (1780-1832), jardinier-chef du Jardin botanique, publie, 
en 1817, dans la Soc. d'Agriculture, une Note sur l’ Épine- Vinette 
et son rôle dans la production de la Rouille du Blé : H. B L. et 
S::B.<L:; p:060: 

AUNIER (1781-1859), dans ses nombreuses herborisations, a fait 
quelques observations mycologiques, notamment sur le Peziza 
amplissima (Soc. linnéenne, 3 mai 1824 : cf. Flore de Bazsis, IT, 
304), H. B. L., 78 ; S. B. L., XXXIL p. 6. 

Foupras (1784-1859) découvre le Cornicularia sarmentosa 
dans les Monts du Lyonnais ; le Sticta glomerulifera, au Pilat : 
H. B. L., 80 : S. BL, XXXII, 8. 

MonTAGNE (1784-1866), dont les ouvrages sur les Champignons 
sont bien connus des Mycologues, particulièrement son Sylloge 
(1856), a séjourné plusieurs fois à Lyon, notamment en 1806 et 
pendant les deux hivers 1827 et 1828 ; nous avons signalé, dans 
notre /Jist. des Bot. Lyon, p. 85, 86 (Ann. Soc. bot. Lyon, 
t. XXXII, p.13-14), ses recherches et ses découvertes mycologiques 
dans les environs de cette ville. 

Son ami Cap (1788-1877), pharmacien, a collaboré à ses 
recherches : cf. H. B. L., p 86; — un autre pharmacien, DÉRIARD 
(1796-1873), s’est aussi occupé des Lichens et des Champignons ; 
CHEB LD 81 SL XXXIL Ip 9: 

Vazuy (f 1875) signale quelques Lichens ou Champignons nou- 
veaux pour la Flore lyonnaise; par ex.: Patellaria vitellina ; 
Lecidea albocærulescens,à Si-Bonnet; Agaricus turbinatus (Cor- 
tinaire.!); ct. H° BL, p.81 :2S°B. LE, XXXIE p 9; 


VII Un botaniste de cette époque (1830-1872), le D: J.-L: 
HÉxoN, nous retiendra plus longtemps, à cause de sa notoriété, 
comme administrateur et homme politique (1), mais surtout par 
l'importance de ses observations botaniques et l'intérêt de ses 
recherches mycologiques, encore inédites pour la plupart ; avant 
d’en donner le résumé dans le paragraphe spécial que nous lui 
consacrons ci-après, je dois rappeler les observations et les 
recherches plus récentes, postérieures à 1870, de plusieurs autres 
membres des Sociélés linnéenne, d'Agriculture et de Botanique, 
particulièrement celles très remarquables dues aux mycologues 
Terry, VEuLLIOT, PETEAUx, CoNverr (pour ne citer que les 


- (1) Député de Lyon, en 1852, et de 1857 à 1869; maire de Lyon, de septembre 
1870 à sa mort, survenue à Montpellier, le 28 mars 1872. 


vi. tue 


PERRET: 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 135 


disparus), recherches publiées dans les Annales de la Société 


botanique de Lyon, où il est facile de les trouver (1). 

Enfin, pour l’époque actuelle, je me bornerai à signaler les 
enseignements donnés et les recherches effectuées dans les labo- 
ratoires, à la Faculté des Sciences et à la Faculté de Médecine et 


* de Pharmacie, les travaux des membres de la Réunion biolo- 


gique, et enfin la propagande heureuse et si féconde des myco- 
logues de la Société linnéenne.… 


Notice sur Hénon, mycologque lyonnais. 


Le D' Jacques-Louis HÉxoN, fils d’un Professeur à l'Ecole vété- 
rinaire de Lyon (1749-1809), lui-même botaniste (2), s’est occupé 
surtout, comme plusieurs des mycologues que nous venons de 
citer, des Champignons parasites ou épiphytes ; mais il a aussi 
récolté et étudié les Champignons supérieurs, les espèces comes- 
tibles, ainsi qu'on peut le voir, dans son riche herbier, par les 
dessins dont il a accompagné beaucoup d'échantillons, et surtout 
par les admirables aquarelles dues à sa femme et collaboratrice, 
Mme Aurélie HÉNoN (3). 

Quelques espèces ont été l’objet d'études très complètes, comme 
le Champignon qui attaque les boiseries, le Merulius destruens, 


(1) THERRY (f1888) : cf. T’herrya gallica Sacc. et Penzig.— VEULLIOT (+ 1890) ; 
ci. Neclria Veullioliana Sacc. el Roumeg. — PÉTEAUX (f 18/6) : cf. Crepidotus 
Peteauxi Quel. ; voy. Soc. bot. Lyon, 1906, p. 107 ; 1890, p. 278 ; 1896, séances, 
p71;"et nos Bofan. lyonn., 1906, n° 260 {{. XXXII, p. 53), n° 264 (id., p. 54), 
n° 268 (id., p. 56), n° 272 (id., 57). La Société botanique de Lyon, fondée en 
1872, vient de fusionner avec la Soc. linnéenne, après 50 ans de propagande et 
de publications importanles, encore en pleine activité ; elle y constitue, du 
reste, une Seclion de Botanique distincte. 

(2) HÉNON, Jacques-Marie, né a Surques (en Picardie), en 1749, mort à Lyon, 
en 1809 ; il avait épousé, à Paris, la filie du Membre de l'Institut, HuzARD ; il 
a fait quelques découvertes botaniques intéressantes, par ex. celle du Genista 
horrida, à Couzon, près Lyon, nommé Genista Henoni ex Henonia erinacea, 
par DOMBEY el GILIBERT. 

(3) Aurélie FAVRE, fille d'un distingué vétérinaire de Genève, FAVRE (1778- 
1845), est née dans cette ville, le 16 juin 1814 ; elle a épousé HÉNON en fév. 1836, 
est décédée à Lyon, le 19 septembre 1889; voici l'appréciation élogieuse que le 
botaniste Gay a faite de Mme HÉNON, à propos du genre Aurelia qu'il lui a 
dédié : « Nomen ab nomina Aureliæ Favre, clarissimi Henor, M. D. lugdu- 
nensis uxore, sludia quæ marili bctanica secula, Narcissos Iridesque in Gallia 
hospitantes omnes eximie pinxit ad vivum, cuius utinam tlabulæ nitidissimx 


_ publici mox usus possent fieri » (Ann. Sc. nat., avril 1859, t. IX, p. 95). Ce 


vœu n’a pas encore pu êlre réalisé ! Ajoutons que Mme HÉNON a peint, avec ce 
talent remarquable, non seulement des Narcisses et des Iris, mais beaucoup 
d’autres plantes, et, ce qui nous intéresse particulierement, un cerlain nombre 
de Champignons que nous énumérerons plus loin. 


136 D A. MAGNIN. 


dont il a décrit l'organisation et le développement dans un inté- 
ressant mémoire publié par l’Académie des Sciences de Lyon (1), 
orné de figures très fidèles et d'une belle planche coloriée dues à 
Mme HÉNON (2) ; notons aussi ses observations sur le 7riphrag- 
mium de l'Isopyre, étudié d’après les échantillons récoltés par lui, 
d’abord en 1849, puis les années suivantes, dans le vallon des 
Planches, sous Ecully, près Lyon, dans la station où nous le 
récoltions nous-même plus tard ; nous avons reproduit les dessins 
et l'étiquette d'HÉNON dans notre travail sur la Castration para- 
sitaire de l'Isopyre par le Triphragmium (Soc. d'Hist. nat. du 
Doubs, n° 28, nov. 1913-juillet 1914, p. 31-39). 

HÉNoN, né à l'Ecole vétérinaire de Lyon, le 31 mai 1802, a her- 
borisé de bonne heure, d’abord dans le Jardin botanique de 
l'Ecole, dont il connaissait si bien les plantes que, dès son enfance, 
il servait de répétiteur de botanique aux élèves, puis dans le 
Lyonnais, le Pilat, le Midi de la France, les environs de Paris et 
de Genève, le Bugey et le Jura, la Savoie et les Alpes ; il a pris, 
enfin, une part très active à l’organisation, aux excursions et aux 
séances des Sessions extraordinaires tenues par la Société bota- 
nique de France à Annecy et les montagnes voisines, en 1865, 
puis à Chambéry et le Mont-Cenis, en 1867 


1° Herborisations dans le Lyonnais, surtout à partir de 
1822 et principalement de 1832 à 1870 ; parmi les Champignons, 
déjà assez nombreux, conservés dans son herbier, on peut citer, 
comme formes intéressantes ou rares, 2 Corticium très curieuse- 
ment déformés et le Peziza lycoperdoides D.C. (vesiculosa Bull.), 
récoltés dans les carrières de Sain-Fonds, près Lyon, transformées 
en Champignonière (18 février 1849) : le Byssus Cryptarum 
observé sur une poutre de Chêne pourrie, dans sa cave des Brot- 
teaux (3), en septembre 1844; le Merulius destruens, constaté 
d'abord à Ecully, dans l'habitation de M. CraANTRE, en juillet 
1854, puis revu et étudié plus tard à Cormières, près Genève (4), 
et qui a été l'objet d'un Mémoire rappelé plus haut ; il en est de 
même des échantillons du 7riphragmium de l'Isopyrum thalie- 
troides récoltés sur les bords du ruisseau des Planches, sous 
Ecully, d’abord en mars 1849, et plusieurs fois les années sui- 


(1) Acad. des Sc. de Lyon, séance du 14 fév. 1854, 12 p., 1 pl. 

(2) La reproduction lithographique n’a pas rendu la perfection de l’aquarelle 
originale, comme je l'ai montré aux Membres de la Société mycologique, lors 
de la Session de Lyon, à la séance du 14 oct. 1922. 

(3) HÉNON a habité aux Brotlteaux, cours Morand, n° 56, de 1836 à 1872. 

(4) Dans la maison de Mme HÉNON; voy. plus loin, les herborisalions 
d'HÉNON dans les environs de Genève. 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 137 


vantes, avec les phénomènes de castration parasitaire que nous 
avons aussi rappelés ; des monstruosités comme celles observées 
sur le Boletus aurantiacus (2 individus concrescents par le tiers 
inférieur de leur pied); sur des Ag. tortilis, à chapeaux très 
irréguliers ; échantillons accompagnés de dessins de HÉNoN, et de 
belles aquarelles de sa femme ; signalons aussi l’'Œcidiun Fritil- 
lariæ, récolté dans les prairies des bords de la Saône, près Mâcon 
(4 avril 1860) ; de nombreuses espèces observées sur terre, ou en 
épiphytes dans ses jardins du cours Morand et de Corne-de-Cerf(1), 
ou dans les jardins et les serres du Parc de la Tête-d'Or (Jardin 
botanique, ete.), et de plusieurs horticulteurs de Lyon ou de la 
région, notamment les Siscey, L. Lizze, Rasr-Maupas, Ant. 
SAUNIER, WILLERMOZ, LAPEYRE, Poizar, etc. ; un Polypore déve- 
loppé sur un corps de pompe en sapin, route de Montplaisir, 
8 juin 1851, etc. Citons encore dans la banlieue de Lyon, de 
nombreux Agarics (Ag. salignus, avellanus, inconstans, deli- 
ciosus, plumbeus, Rotula, velutipes, annularius), des Bolets 
(B. versicolor, suberosus, salicinus, etc.), Bovista plumbea, 
Lycogala miniatum, Lycoperdon giganteum, Sclerotium Clavus, 
nombreux ÆErysiphe. etc. 

Certains Champignons sont représentés par des échantillons 
provenant de localités souvent nombreuses, par ex. l'ŒÆcidium 
Cyparissiæ, en grand nombre d'exemplaires. des environs de 
Lyon, du Pilat, de la Provence, des environs de Paris, de Genève, 
jusque sur le Colombier-du Bugey (13 août 1854), et le Mont-Cenis 
(4 août 1863); le Tulostoma brumalz à été récolté vers le Château 
de la Pape (27 mars 1845), sur les coteaux de St-Clair (fév. 1852, 
janv. 1853, des sins), vers Taluyers (27 nov. 1845), sur les sables du 
Confluent de l’Ain et du Rhône (22 oct.1865); le Sphæria discifor- 
mis, de nombreuses localités et différents supports, accompagnés 
de dessins, et un grand nombre d’autres parasites, Ervysiphés, 
Sphériacées, etc., récoltés dans les herborisations faites avec Mme 
HÉNON et leurs enfants Augustin (2), Aurélie (3), et Louise (4) 


(1) Le jardin du cour: Morand était attenant à la maison dont il est parlé plus 
haul: dans celui de là rue Corne-de Ceri, situé à la Villette, près Lyon, HÉNON 
avait établi ses cultures d’Iris et des autres plantes dont il étudiait le poly- 
morphisme et les variations héréditaires. 

(2) Augustin H. (1837 1905), D' en Méd.; mission au Japon (1872-1875), en 
rapporte des Mousses (g./lenontella Duby, Hypnum, Bartramia Henoni),— des 
Bambous (Phyllostachys Henoni),V'Ægle sepiaria, ete.; à Cormières, de 1875 à 


1905 : Conférences de viliculture très appréciées dans la région Franco-Helvé- 


tique, le Faucigny ; services importants rendus à l’agriculture du eanton de 
Genève. 

(3) Aurélie (1840-1903) et (4) Louise (1843-1876) épousent, la première Louis 
SISLEY (1836-1880) ; la deuxième, le Dr CHAMBARD-HÉNON (1837-1916) ; tous 
prennent part aux herborisations de leurs parents. 


138 D' A. MAGNIN. 


les botanistes Timeroy (1) (fréquemment), SERINGE (2) (assez 
souvent), plus rarement JoRpAN (3) (cf. Sphæria Buxi, à 
Couzon, 4 avril 1849) ;: j'en donnerai la trop longue énumération 
dans un travail spécial. 

2 HÉxoN a fréquemment herborisé dans le Massif du Pilat, 
presque chaque année, mais particulièrement en mai-juin-juillet 
des années 1834, 35. 44. 45, 46, 50, 51, 52, 54, 67 et 69 : il en 
rapporte surtout des Phanérogames, et, comme Cryptogames, des 
Pezizes, des Lichens et des Epiphytes, des Bolets et Polypores 
subéreux, mais très peu de gros Champignons charnus, ce qui 
s'explique par l'époque de ses herborisations peu favorable pour 
récolter ces espèces. Mais les Lichens observés sont plus intéres- 
sants ; à côté des Cladonia récoltées les 25 juillet 1844 et 19 juin 
1846, des Alectoria jubata, Usnea ceratina, observés dans les 
Grands-Bois, le 10 juillet 1846, je ncte particulièrement les Umbi- 
licaires rapportées du Crèt-de-la-Perdrix et du Saut-du-Gier 
(22 juillet 1850, 11 juillet 1851, 19 juin 1856), parmi lesquelles j'ai 
reconnu les Umbilicaria pustulata et murina, les Gyrophora 
glabra, cylindrica, polyphylla, anthracina, grisea et le rare 
erosa du Crêt-de-la-Perdrix (11 juillet 1851), que j'ai moi-même 
signalé plus tard, sans connaître les récoltes d'HÉNON, dans les 
Annales de la Soc. bot. de Lyon (9° année. 1882, p. 272) ; 
G. erosa est l'Umbilicaria torrida de Nylander : cf. id., p. 282, 
et nos Fragments lichénologiques, n° 1, 1883, p. 12; n° 2, 
1883, p. 9. 


3° Midi de la France. — En 1840 et 1841, HÉNON va terminer 
à Montpellier, ses études médicales (commencées à Paris), y subir 
ses derniers examens et soutenir sa thèse : il profite de son séjour 
dans cette ville pour continuer ses recherches sur les formes de 
Narcisses et d'Iris, qu’il étudiait depuis plusieurs années et entrer 
en relations avec les botanistes DuNAL,DEvVILLE, DELILE, PLANCHON, 
Toucay, Boucxer-DoumExc (4) et herboriser sous leur direction ; 
i: récolte, par exemple, avec eux, dans les environs de Mont- 
pellier, les Urceolaria occellata et calcarea, le Psoroma fulgens; 
le 13 mai 1841, le Geaster multifidum et sa var. (quadrifidum), 
dans le bois de Lavalette.lors d’une excursion faite avec DEVILLE, 


(1) La Frête (Isère) (1793), Lyon (1856). 

(2) Longiumeau (1776), Lyon (1858). 

(3) Lyon (1814-1897); voyez pour tous ces noms, leur historique dans no 
Botan. lyonn , 1906 (Mém. de la Soc. bot de Lyon, t. XXXI- XXXII, 1906, n°‘ 151, 
172, 159, 173). 

(4) BoucHER-DOUMENC a aussi donné ou fait parvenir à HÉNON un certain 
nombre de Lichens des environs de Montpellier. 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 139 


Duxnaz, Toucay et Mme HÉNON, et répétée le lendemain,seul avec 
elle ; le même Champignon (sans sa variété), dans le bois de la 
Rouvière, à Flassans (Var), en mars 184%, avec Mme HÉNON, 
M. et Mme DE ST-CHARLES ; en juin de la même année 1841, le 
Lecidea mammillaris avec DuxaL et le Verrucaria punctata sur 
peuplier, avec Dunaz, PLANCHON et Mme HÉNoN.Quelques années 
plus tard, en 1844, 1845 et 1846, nouveaux séjours en Provence, 
pour continuer ses études sur les Iris et les Narcisses ; HÉNoN 
herborise dans les environs de Toulon, d'Hyères, du Luc ; il 
n'oublie pas les Champignons et je le vois récolter, en mars 1844, 
à Klassans (Gard), Tremella mesenteriformis,T'elephora cærulea, 
Geaster multifidum ; des Lécidées sur les Chènes verts ; — en 
janvier 4845, à Hyères, le T'elephora hirsuta, en compagnie de ses 
parentes, Mme etClémentine FAvRrE,et dubotaniste CHAMPAGNIEUX ; 
-_ en 1846, le T'orula Oleæ,le 21 février, au Luc, avec le botaniste 
bien connu de cette région, HENRI (du Luc), et le 7 mai, à Hyères, 
l’Brineum ilicinum (sur Quercus Ilex),dans le bois de la Rouvière, 
à Flassans, en février, et à Porquerolles, le 5 mars 1846. HÉNON 
retourne à Montpellier, en juillet 1861, à l’occasion de la soute- 
nance de la thèse de docteur en médecine de son fils Augustin, 
puis en 1866, et revoie, pendant ces deux séjours, les botanistes 
avec qui il avait herborisé ; il devait y revenir, le 8 mars 1872, 
pour y succomber, le 28 de ce mois, des suites d’une maladie con- 
tractée au cours des herborisations de ces dernières années, 
aggravée par les fatigues et les angoisses patriotiques qu'il avait 
éprouvées, comme Maire de Lyon, pendant la guerre et les insur- 
rections des années 1870 et 1871. 


&° Environs de Paris. — HÉNoN a souvent herborisé dans 
la région parisienne, particulièrement dans les circonstances sui- 
vantes : ; 

D'abord, de 1825 à 1832, pendant son séjour à Paris, comme 
étudiant en médecine ou sténographe à la Chambre des Pairs ; 
plus tard, lors de quelques voyages, de peu de durée, dont il 
profite cependant pour faire des excursions, par exemple, en 
octobre 1839, dans la forêt de Fontainebleau, où il récolte des 
Sphériacées sur les Tilleuls et diverses autres plantes. 

Mais c'est surtout pendant la durée de ses législatures, comme 
député de Lyon, de 1857 à 1869,qu HÉNoN a parcouru les environs 
de Paris et fait de nombreuses récoltes de Champignons, en com- 
pagnie de Mme HÉNoN, d'amis et de plusieurs de ses collègues de 
la Chambre ; voici quelques-unes des récoltes que j'ai relevées 
dans son herbier, 


140 :__ D' A. MAGNIN. 


Chanterelles trouvées au bois de Meudon (10 juin 1860); « où 
elle n’est pas commune », au bois de Buc (déc. 1862), dans la forêt 
de Fontainebleau, au carrefour Franchard (22 mars 1864) ; l'Um- 
bilicaria pustulata et le Gyrophora murina, sur les grès d’Avon, 
de Franchard, de la même localité (4 juin 1859 et 23 mars 1864) 
Œcidium Periclymeni, au bois de Buc (11 mai 1862), avec sa 
femme, ses enfants et la famille DuBuisson: diverses Sphériacées 
et des Bolets sur les Hêtres.au carrefour Franchard (22 mars 1864), 
près des roches & où j'ai tué deux vipères noires » ; l’Uredo 
populina, à St Maur, près Champigny (1° mai 1864), diverses 
Sphæriacées près de Meudon (9 juin 186%) : — le Phallus impu- 
dicus, dans le bois de Viroflay, à Chaville, près Vélizy (411 juin 
1865), des Helvelles et des Polypores, près de la Sablière de 
Viroflay (1° mai, 7 juillet 4867) ; diverses Sphériacées à Meudon 
(9 juin 1867), dans le bois de Vincennes (fin mars 1868), à la Ferté- 
Alais (en allant aux réceptions de son collègue Carnot, en 1868, 
etc.) : le Merulius muscigenus et l'Ag. colubrinus dans les bois, 
près de Versailles, route de Vaucresson (28 juin 1868), dans le 
vallon d’Aulnay, en allant à Robinson (12 juin 1868) ; le même 
jour, il récolte dans le bois de Jardy, près Versailles, des Chan- 
terelles, quelques Bolets, beaucoup d’Agarics, parmi lesquels des 
anomalies de l’'Ag. acris, consistant en deux individus inégaux, 
soudés par leur chapeau. le plus petit arraché du sol par la erois- 
sance du plus gros, auquel il reste adhérent ; l'£rysiphe Humuli, 
dans le même vallon (15 juin 1868) : des Sphæriacées sur Viola 
odorata et autres plantes, entre Chaville et Viroflay (fin juim 
1869), etc. 

H£Nox profite aussi de ses séjours à Paris pour visiter les cul- 
tures et les serres du Muséum et de divers horticulteurs (le jardin 
Pelée à Montrouge : les pépinières Loth, Sisley ; Le fleuriste de la 
Couronne, à Sèvres ; les jardins du Trianon, etc.) et y récolter les 
Champignons parasites qui s y développent sur diverses plantes. 


> Le Bugey et le Jura ont été explorés par HÉNoN dans 
les trois circonstances suivantes : À. Au cours de ses recherches 
sur les Narcisses, notamment les formes du N. poeticus (Narc. 
stellaris, etc.) et du N. Pseudonarcissus (N. major, etc.), faites 
principalement, de 1844 1870, dans les environs de Brenod 
(département de l'Ain), à Cerdon, Hauteville, le Poizat, Retord ; 
HÉNoN y récolte divers Champignons intéressants,tels que Œcidium 
Erythroni (30 avril 1854), Œ. Tragoponis (27 mai 1869); les 
sommités voisines lui donnent : Stemonitis leucopoda (le Crédo, 
18 août 1848, coll. Louis Siszey : beaux dessins !) ; Œcidium 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 141 


Amelanchieri (Reculet, 18 août 1851 : développement, une page 
de dessins, et 1°: août 1854, avec sa fille Aurélie) ; Œ. Soldanellæ 
(1 sept. 1855) ; Hydnum gelalinosum var. « album, «joli Cham- 
pignon que je vois pour la première fois » (Crêt-du-Miroir, sept. 
1860) ; mentionnons encore des Sphéries, sur le Buis, entre St- 
Rambert et Tenay (4 oct. 1856, avec Augustin), et près de Nantua 
(23 av. 1850) ; à la même date (22, 23 avril 1850), des Usnées, des 
Peltigères, au Poizat et vers l’ancienne Abbaye de Meyriat ; des 
Cladonia. sur le Crêt-du-Miroir,au dessus de Collonges (oct.1860); 
une Clavaire indéterminée, à la source de l'Orbe (19 août 1853), 
etc., etc. 


B. En allant à Genève et dans la propriété de sa femme, près 
d’Annemasse, HÉNon explore d’autres parties du Bugey et des 
Monts-Jura et y récolte, aux environs de Nantua, Sphæria hypo- 
xylon var. digitata (6 oct. 1858), aux bords du lac de Sylans, 
Endocarpon miniatum (mélangé, probablement par erreur, avec 
Umbilicaria murina ?); entre Bellegarde et Châtillon-de-Michaille, 
Lecidea immersa (déc. 1849) ; sur le Vuarne, près de la Dole, des 
Umbilicaria, Tubercularia, Cladonia (20 mai 1852, en compagnie 
de Vazrrer, botaniste lyonnais) (1) ; à St-Cergues, Sphériacée du 
Cytis:s Laburnum, des Opégraphes (28 mai 1852, en compagnie 
de VazLiEer, MérrA et Cornu), le Cetraria juniperina. 

G.A l’occasion du mariage de sa fille Louise avec le D'CnAmBARD, 
de Saint-Amour (Jura) (22 avril 1865), Hénon en profite, non 
seulement pour acclimater sur les rochers voisins (à Allonal, près 
St-Amour et au Mont Mion, près Verjon, plus au sud dans Aïn), 
le rare ris pumila de la Provence, mais pour y faire aussi 
quelques récoltes mycologiques, comme le T'ulostoma brumale sur 
le coteau d’Allonal, le Boletus cryptarum, dans la cave de son 
gendre (6 déc. 1868) ; dans les environs, le erulius sur un Chà- 
taignier (21 juillet 1866),un ήcidium sur le Lin (envoi de Louise, 
6 juin 1868); l'Œcidium Pini et le Byssus parietina var. « DC. 
sur les murs d’un fruitier fermé, à Verjon (mai 1865, déc. 1868). 


6° HÉNoON ne parait avoir fait que cinq herborisations dans le 
massif de la Grande-Chartreuse : 5 jours en juillet 1824 ; 
7 jours, du 19 au 26 août 1846, avec son gendre, L. SisLey. HÉNoN 
y signale seulement « divers Agarics, une Clavaire rouge sur sapin 
pourri, une Tremelle rouge sur bois mort » ; mais, le 30 août, en 
revenant à Lyon, par Allevard, il constate que les bois de Sapins 
des mines de La Tailla « sont remplis de Champignons qui sur- 
gissent de tous côtés : Ag. necator, plusieurs espèces d'Hydnes, 


(1) VALLIER, voy. plus loin, p. 143, note 1, 


449 D' A. MAGNIN. 


> 


deux espèces de Clavaires, des Bolets de grande taille très com- 
muns à la lisière des bois et les Lycoperdons qui commencent à 
paraître dans les prés » ; le 4 juin 4850, Sphériacée sur À nemone 
alpina, au Col de Bovinant ; le 26 juillet 1853, un Œcidium sur 
Convallaria verticillata ; — en 186%, du 11 au 13 août. lors d’une 
autre excursion à la Grande Chartreuse et au Grand-Som, HÉnon 
passant à Voiron (Isère), dans la propriété de M. BONNARDEL, y 
constatait, sur les troncs de beaux Châtaigniers, de 10 mètres de 
circonférence, des Parmelia caperata couvertes de magnifiques 
apothécies, organes reproducteurs, très rarement observés, ce 
Lichen étant le plus souvent stérile (4). 

7° Les observations mycologiques les plus nombreuses et les 
plus intéressantes d'HÉNON ont été faites dans la Savoie et le 
Valais, à partir de son mariage, en 1836, avec Aurélie FAYRE, la 
fille d’un distingué vétérinaire de Genève, qui avait été, de 1798 
à 1802, l'élève et l'ami du père de HÉNoN à l'Ecole vétérinaire de 
Lyon (2). 

H£ÉNON fit d'abord quelques voyages à Genève et à la propriété 
de M. Favre, à Cormières, près de Genève et d’Annemasse, en 
Savoie ; mais à la suite de la maladie de FAvRE, en 1843, et de son 
décès en 1845, HÉNon et sa femme vont chaque année, pendant 
34 ans, jusqu'à l’année qui précède la mort d'HÉNon (en 1872), 
passer plusieurs mois à Cormières, particulièrement en août, sep- 
tembre, octobre et novembre ; ils en profitent pour herboriser 
presque Chaque jour, récolter et étudier des Champignons, dans 
la banlieue de Genève, les environs de Cormières, fréquemment 
au Petit et au Grand Salève, et souvent aux Voirons (montagnes 
voisines de Cormières), puis dans les Bauges, le Chablais et les 
Alpes de Savoie et du Valais. HÉNON qui était déjà entré en 
relations amicales avec les botanistes de Genève (et des environs), 
profite de son séjour à Cormières, situé à peu de distance de cette 
ville (7 km. à l'Est), pour les revoir plus souvent, particulière- 
ment le D' BLANcsUBÉ, Alph. DE CANDOLLE, CHAVIN, CoINDET, le 
D: CoinprE, DuBy, FAUCONNET, Gay (qui dédie à Mme HÉNoN le 
g. Aurelia) (3), MüLzLer Arg., RApiN, REUTER (4), principalement 


(1) Hénox s’est, pendant longtemps, préoccupé de rechercher et de trouver 
des thalles de Parmelia caperata pourvus d’apothécies. 

(2) Voy. p. 135. 

(3) Sur le G. Aurelia, dédié à Mme HÉNON, voy. plus haut, p. 135. 

(4) Quelques renseignements sur les Botanistes cités dans cette Enuméra- 
tion : le D' BLANCSUBÉ s'occupait à peindre des champignons ; — Alph. DE 
CANDOLLE : Paris, 27 octobre 1806, f Genève, 4 avril 1893 ; — CHAVIN, curé de 
Campessières, explore souvent le Salvève ; — Dugy (le pasteur), Genève 1793- 
1885, auteur du Botan. gallicum, 1828-1830 ; D' l'AUCONNETr, Genève, 1811-1876 ; 
Gay, Nyons (Vaud), 1786, t Paris 1864 ; voyez plus haut, p.135; Dr Jean MULLER, 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE 145 


MëLcLer qui vint prendre souvent H£NoN et sa femme pour aller 
herboriser avec eux aux deux Salève et aux Voirons ; ils furent 
aussi fréquemment accompagnés, dans leurs excursions, par des 
réfugiés politiques (à la suite du coup d'Etat du 2 déc. 1852), 
notamment VALLIER (1), EDANT, GRrINAND, J. Juir (2), ou par 
d’autres personnages connus, comme le collègue d'HÉnon à la 
Chambre des députés, Emile Orrivier et sa femme (3), les deux 
frères Durrer (4) et Mme Durier, les deux fils Lorrer (à), etc. 


A. Environs de Cormières. — Presque chaque jour, HÉNON 
récolte, le plus souvent dans le Bois des Côtes ou dans les prairies 
sur les bords du Foron, stations voisines de sa demeure, plusieurs 
espèces de Champignons, qu'il étudie à la maison et dont souvent 
il figure à la plume, sur l'étiquette, les principaux caractères 
observés (= D), pendant que Mme HÉxox les dessine ou les peint 
à l’'aquarelle ; ces dernières sont réunies dans un des albums qui 
renferment les remarquables productions de son beau talent 


Argovie ; directeur du jardin botanique de Genève, f 1896, à 68 ans; auteur des 
l'rincipes de la Glassif. des Lichens des env. de (renève, 4°, 1862, 95 p., 3 pL ; 
— Rapin (Daniel): Payerne, 1799, f Genéve, 1882 ; — REUTER, Paris, 1805, 
f Genève, 1872. 

- (1) VALLIER (Germain), Lyon, 1821, f Paris, 1883 : au coup d'Etat du 2 décem- 
bre 1851, s’exile à Annecy, où Eug. Süe le prend comme secrétaire (1852-1857) ; 
à la mort du romancier, V. s instaile à Chambéry, jusqu'à son retour à Lyon, 
en 1870, où il devient 1‘ adjoint (avec Hénon, maire), puis sénateur du Rhône ; 
un des fondateurs de la Soc. bot. de Lyon (187 2), assiste à quelques herborisa- 
tions ; cf Notice dans S. BL. 26 juin 1883, procès-verbal p. 95-96 : nos Bot. 
Lyon., n° 257 ; Soc. bot. Fr., 1863, p. 634. 

(2) EDanT (Gabriel), fabricant de soieries, conseiller municipal (1448-1851), 
1e juin 1863 ; —J. Jurr : Besançon, 1809, -- Paris, 1877; avocat 1 Lyon; à la 
suit» de l'insurrection du 15 juin 1849, est condamné à la déportation ; Hénon 
l’'emmène à Cormières. 

(3) Emile OLLIVIER (Marseille 1825) ; avocat, ancien ministre, député de 
l'opposition, de 1857 à 1863, el 1866 ; puis se sépare de la gauche (1866) pour’ 
acquiescer à l'Empire libéral (1870; ; épouse en première noces, à Florence, 
Blandine Lisyt (fille de Daniel Stern), sœur de Cosima Wagner ; c’est elle dont 
Mme Hénon a fait un croquis lors de l’excursion dans le massif des Diablerets 
le 11 sept. 1860 ; voy. p. 149. 

(4) Durier (Louis-Emile) : Paris 1828-1890 ; condamné dans le procès des 18, 
en 1864; candidat, en 1869, contre Em. Ollivier, son ancien compagnon d’her- 
borisation ! — DüriEer (Charles-Henri, : Paris 1830.... ; frère du précédent : 
alpiniste intrépide ; auteur de Le Mont Blanc (1877; 2e éd. 1880), couronné par 
l'Académie française. 

(5) Les deux petits-fils de la botaniste Clémence LorTer (1772-1835), les fils 
du naturaliste et géographe Pierre Lorrer (1792-1858), sont devenus, le pre- 
mier {Leberechl), le peintre distingué des paysages alpins (1828-1901) ; le second 
(Louis), le doyen de la Facullé de médecine et le réorganisateur du Muséum 
d'His'oire Nalurelle de Lyon (1836-1909). Cf notre Etude sur la famille Lortet 
dans Soc, bot. Lyon, 1912,t. XXXVII, p. 29-109. 


DR ART QN 


| 


Au D' A. MAGNIN. 


(= Aq.) ; mais l’'énumération des nombreuses espèces «le Champi- 
gnons récoltées et étudiées ainsi presque chaque année, depuis 
1848, serait fastidieuse et entraînerait trop de répétitions ; pour 
ne pas allonger démesurément ce paragraphe, nous donnerons, à 
titre d'exemple, le relevé seulement des plus intéressantes récoltes 
des années 1848, 1849 et 1850, renvoyant pour plus de détails et 
pour les autres années, à un appendice à la fin de ce travail (4). 


4848: mai 19, Œcidium Chicoracearum sur Crepis biennis ; 25, Sphæria, 
Erysiphe sur Cornus sanguinea ; 27, Erineum juglandis ; 28, Sphæria de la 
Luizerne. Août, Œcidium jl'ini, Ag. pulverulentus. Octobre : 5, Lycoperdon 
Proteus, Syhæria sur écailles d’Artichaut cultivé ; 9, Lycoperdon utriforme ; 
10, Ag. acris ; 15, Clavaria Pistillaris, Ag. odorus, Boletas versicolor (et oct. 
1851) ; 16, Ag. pectinaceus, Ag. ardosiaceus ; ?0, Russula rosea, Boletus annu- 
larius (cf. 1850, 51, 52); 21, Ag. deliciosus, plumbeus ? tomentosus? Ag. ebur- 
neus (ou virgineus) ci. sept. 1849; 23, Ag. gilvus (coupes), cf. Ag. geotropa 
(coupes, préparations de M. Müller) ; 24, Ag. ardosiaceus, Ag, turbinatus, Ag. 
helveolus (Ag. araneosus, ? helveolus) ; 26, Ag. pudicus : 27, Ag. polygramma; 
Amanita pantherina ; 30, Peziza coccinea, Ag. vinosus, Hydnum niveum? ; 
31, Ag. pectinaceus (v. 16). 


4849 : 6 oct., Ag. oreades, Ag. squamosus ; 9 oct., Lycoperdon echinatum ; 
15, Ag. theiogallus; 26, Helvella Mitra, var. « DC. (beau dessin); Erysiphe 
Fraxini (longue note, description, développement); 29, Ag. lheiogallus. Nov. 
5, Merulius tremelloides, M. Cantharellus (dessin) ; 6, Peziza lenticularis, 
Dacryomyces deliquescens (dessin), Hydnum repandum ; 8, Cyalhus striatus 
(dessin), Peziza aurantia (belle ag.) ; 9, Sphæria tubercularia ; 10, Tiemella 
glandulosa ; 13, Sph. Laburni; 15, Ag. acris ; 16, Nemasphori crocea ; 18, Ag. 
stypticus ; 19, Ag. coriaceus ; 21, Sphæria Liliæ, Peziza nigra ; 22, Telephora 
reflexa ; 23, Tubercularia rosea ; 24, Ag. squamosus ; 25, Ag. annularius,cupu- 
laris ; 29, Ag. pumilus, Lepra lactea ; 30, Ag. alneus, Erysiphe Fraxini, 
Hydnum decipiens ? Déc. 1, Bol. melanopus, Ag. corlicalis, Ag. fistulosus ? ; 
4, Tremella glandulosa, Boletus fraxineus, Bol. salicinus ; 9, Telephora iremel- 
loides y D. C. ; 10, Imbricaria parietina, I. olivacea ; 12, Varioloria alboflaves- 
cens, Patellari: Parella « flavescens, Imbricaria stellaris ; 14, Physcia islandica, 
Ph. cucullata, Cladonia subulata, Ci. rangiferina ; 15, Ag. quercinus (boiseries 
de la salle basse) et Merulius lacrymans ; 17, Boletus suaveolens, Bol. imberbis, 
Sphæria Berberidis ; 19, Bol. perennis. 


4850 : Sepi. 1, Aurélie peint Œcidium Ariæ ; 3,5, Œ. Amelanchieris ; 8, Uredo 
æcidioides ; 15, U. populina, Œcidium cancellatum du Poirier ; 20, Boletus 
annulaiius; 22, Uredo Chicoracearum ; 23-28-30, U. Rumicum, elc. Oct. 12, Ur. 
Geranii ; Ag. Oreades, Lycoperdon ulriforme, ete. Nov. Peziza nigra (Bulg. 
inquin.) ; sept. et nov. Sphæria Ulmariæ (aquar.) 


Relevons rapidement dans les années suivantes (en attendant 
l’appendice plus développé) : 

1851 : Fév., Sphæria stigma (sur Aubépine, dessin). 25 juil., Erysiphe Pisi; 
30, Sphæria Coryli (dessin). 1" sept., Ræstelia Ariæ (belle aquarelle); 15-19, 


Ræst. cancellata (dessins coloriés, grandeur natur., grossis, notes) ; 23, Uredo 
Chicoracearum (balles aquar., 5 fig.) ; 30, Ur. rumicum et 2 oct. var. Patientiæ 


(1) Cet appendice sera publié plus tard. 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 145 


(aquar. ; plus. dessins, grandeur natur., grossis, sores, spores, épiderme), Ag. 
glandulosus ; 6 oct, Erysiphe Aquilegiæ ; 19, &. sur Artichaut. 2 nov., Phoma 
samararum (sur Frêne et Acer platanoides). 


4852 : 15 fév., Elude microscopique du Puccinia Rubi sur 4 espèces de 
Ronces et de Roses. 10 mars, Œc'dium Erythronii. Sepl., Peziza lenticularis, 
P. rapulum, P. coccinea (2 var. a, rouge foncé, orange vif ; b, presque jaune) ; 
19, P. coccinea et aurantia (aquar. et dessins en noir). 31 oct., Polythrincium 
Trifolii (belles aquar., 18 fig.). 5 déc., terminé le dessin du Bulgaria inquivans ; 
28, Ag, avellanus, 

4853 : Oct, Lycoperdon echinatum ; 57 novembre, dessins du Merulius 
destruens, appareil reproducteur e! mycélium, belles aquarelles (dont la repro- 
duction lithographiée a été publiée dans le Mémoire paru dans les C. R. de 
l’Académie de Lyon en 1854) ; 17, Cantharellus cibaïius (aquar.). 


4855 : 2 et 6 nov., Ag. infundibuliformis (aquar. et nombr. dessins); 17 nov., 
Helvella denudata et Merulius muscigenus (dessins). 


4856 : 29 avril, Morchella hybrida. 

4857 : 31 oct., Exosporium Dematium (Duby), sur les valves des capsules de 
divers Iris (déterminé par Duby!); Ag. slyplicus (6 oct. 48, nov. 49, oct. 53); 
15 oct. 1866, 8 oct. 1868, Ag. tortilis (dessins, aquar.) : sept., oct, Boletus 
auranliacus, scaber, etc. 

Certains champignons sont représentés dans l'herbier en très 
nombreuses récoltes, comme l’Ag. oreades. de 1848 à 1867, avec 
de beaux dessins d’Aurélie HÉXON. 


B. Environs de Genève. - HÉnon a herborisé souvent en 
allant de Cormières à Genève, ou en accompagnant les botanistes 
genevois, par ex. le 8 mai 1856, RapiN, FAUCONNET et REUTER, — 
le 22, Reurer et Mürcer, etc., très fréquemment MëüLrer et 
BLANCSUBÉ ; voici quelques indications tirées de ses carnets ou 
de ses herbiers. 


D'abord, dans les environs même de Cormières : 


Villelagrand — 1848, 25 oct. Clavaria coralloides ; 29 oct. Ag. coriaceus, 
Ag. sivpticus (et nov. 1849) ; 1849, 23 mare, Tubercularia granulata ; 2 nov. 
Volutella pallens ; à nov. Cantharellus cibarius, Merul. tremeloides ; 8, Peziza 
coccinea (dessin) ; 19, Dædalea quercina : 21, Peziza nigra. — 1852, mai, 
Sphéries du Choux, de la Pimprenelle (avec Vallier) ; nov. Peziza lactea. 

Ambilly.— 1849, 2 nov. Tubercularia nigrescens et T. confluens sur Noyer; — 


1850, sept. Ervsiphe comm. sur Poirier ; oct. Erysiphe Coryli ; — 1851, sept. 
Erys. sur Eryngium camp. (dessin). 

Mollessulaz. — ‘851, 12 oct. Perisporium circinans sur Geranium molle 
(dessin). 


Etrembières. — 1858, oct. Sphæria hypnorum f. digitata, 

Genève à Chénes. — 1858, nov., Erysiphe com. 

Chênes à Pierre-à-Bochet. — 1851, 30 juil., 9 août, Erysiphe com. sur le 
Fusain, des Menthes (Etude et dessins représentant toutes les phases du déve- 
loppement) ; Sphæria Coryli (dessin). 


146 | D' A. MAGNIN. 


Bois de la Bâtie. — Oct. 1852, Geoglossum viride {avec Blancsubé), Clavaria 
ophioglos. ; sept. nov., Merulius cornucopioides. 

Confluent de l'Arve et du Rhône. — 1851, printemps, Tubercularia :p. ; 1852, 
oct. Erysiphe comm. sur div. pl. (avec Blanesuhé). 

Route de Rossey. — Août 1854, Sphérie du Trifolium repens (avec Duby). 

Vandœuvres. — 21 oct., observations intéressantes sur la croissance de l’Ag. 
gelosus en cercles o1 en lignes disposées en segments de cercles, dans l'herbe 
devenue vert-foncé ; 1851, 5 août, Ervsiphe communis sur Coronilla varia ; 
21 oct. Ag. infandibuliformis, Ag. geolropa (avec Müller, Vallier). 

Jussy. — 1850, 7 mai, Ag. inconstans, etc., etc. : 


CG. HéNox a exploré très fréquemment, souvent avec le lichéno- 
logue MüLzer (1). le Petit et le Grand Salève, chaîne calcaire 
située au sud et dans le voisinage de Cormières (— à 3 km.de son 
extrémité septentrionale) ; notons particulièrement : 


En 1849, le 20 nov. Verrucaria rupeslris, Umbilicaria pustulata ; le 2 déc. 
Patellaria Parella ; 17 déc., Scyphophorus pyxidatus, Isidium corallinum, Patel- 
laria candellaria, Lecida immersa ; — en 1850, les 23 mai el 23 sept. Sphæria et 
Erysiphe Coryli (dessin color. dans herbier et peintures d'Aurélie) ; le 24, Pelti- 
gera saccata, Erineum vilis (et insectes microscopiques), Psora candida ; le 26, 
Puccinia Cylisi. Erysiphe Coryli et Fraxini. Erineum alneum, Uredo Tussilagi- 
nis, etc., oct. Erin. Aucupariæ.— 1851, 15 mars, Lycoperdon proleus; £et 23 mai, 
Erineum Tiliæ, E. populiuum, Œcidium Aquilegiæ ; 18 aeût, Œc. Amelanchieri 
«avec beaucoup de peine et de danger, dans les escarpements » ; (cl. id 9 mai 
et 13 sept. 1852) ; Œc. Amel. (2) et Œc. Ariæ.— 1851, 23 août, Œcidium laceratum 
sur Forbus Aria (dessin).— 1852, 15 mars, Lycoperdon Proteus ;3 mai, août, sept., 
octobre (souvent avec Vallier,, Ag. sordidus, psittacinus, Sphæria de l’Anthyllis 
montana ‘3), Peltigera saccata. Thallædema candidum, Th. vesiculare, Pucci- 


nia Compositarum (sur Hieracium stalicifolium). — 1855, août, Œcidium 
Menthæ. — 1859, Lycoperdon verrucosum —- 1860, oct. Lycoperdon giganteum, 
L. echinatum, etc. — 1866, 11 oct. Mcrulius cornucopivides avec Mile Marie 


Sisley, devenue Mme Coignet) ; Œcidium Orobi (Henon) sur Trifolium repens 
(dessin colorié). Signalons particulièrement les cryplogames caracléristiques 
des blocs erratiques (siliceux), Umbilicaria pustulala, Endocarpon miniatum, 
E. complicatum, Lecidea geographica, Patellaria Parella, etc., récoltés les 2 et 
11 déc. 1849, 15 mars 1851, 27 nov. 1854, ocl. 1860, elc. 


D. Le massif des Voirons, situé aussi à peu de distance, mais 
au Nord-Est de Cormières, a été souvent l’objet des visites : 
d'HÉNON, accompagné de sa femme, de leurs enfants, fréquem- 
ment de M. Mürzer ; je le vois récolter : 


Le 1% nov. 1849, le Cyathus lævis (4). — [Le 28 août1850, les Œcidium Tussi- 
laginis, Erineum Fagi, Puccinia Veronicarum, Uredo Campræarum, Sphæria 


(1) Par exemple, les 11 juillet 1843; 8 sepl. 1846 ; 21 mai, ? juin, 26 août, 17 
et 2L sept. 1847 ; 21 mui, 8 sepl. 1848; puis souvent, de 1849 à 1860 ; el aussi, 
fréquemment avec son compatriote Vallier, réfugié politique, qui devait devenir 
son adjoint à la mairie de Lyon, en 1871. (Voyez p. 143). 

(2) Œcidium Amelanchieri (rare sur les Ame.anchiers) ré olté le 23 août, 
dessiné et peint le 7 septembre 1851, avec nole descriptive. 

(3) EL de l’'Amelanchier (3 mai, dessin). 

(4) Bois de Sapins sous le chalet de M. de la Rive (dessin). 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 147 


Coryli, Lecidea elæochroma. — En août 1851 (avec le D' Alexandre et Vallier), 
Erineum Fagi ; Sphéries sur Phyteuma spicatum, Vaccinium Myrtillus, Cam- 
panula rhomboidalis, Grande Gentiane, Rubus glandulosus, Houx, — 1852, 27 
av., Œc. ranunculacearum sur Ran. repens (avec Vallier) ; en mai (le?)etoct., 
Lecidea candida, Lec. vesicularis (Thallædema sp.), Squamaria lentigera, 
Puccinia el Erineum Rubi; Squamaria lentigera, Pelligera aphtlosa el saccata 
(avec Vallier) ; le 28 août (avec sa femme et ses enfants), Œcidium cornutum 
sur Sorbus Aucuparia, },ycoperdon uirilorme ; en sept., Hydnum cervinum (avec 
Müller), Erineum Fagi el Bol-tus edulis (avec sa femme et ses enfants, le Dr 
Alexandre el Vallier) ; en sept.-oct, Cantharellus cibarius. Ag. sordidus, Ag. 
psiltacinus, Lycoperdon gossypium, Mverulius lulescens, Sphéries sur diverses 
plantes (Hieracium, Ronces, Noiselier, Tremble) ; 18 el 19 oct., Merulius lutes- 
cens, Canthar. cibarius Lycoperdon gossypium ; en nov., PrItigera venosa (avec 
sa famille). — En 1853, août, Sclerotium Clavus; oct., Merulius lulescens, 
Canthar. Cibarius, Hydnum repanduim, rulescens, cervinum (avec Müller); — 12 
nov. (avec ses deux filles), Merul. lutese., Chantere'le, Hydn. repandum, Sphérie 
sur Noiselier (dessin). — 1554, 22 août, Œec. Aucupariæ (avec ses enfants el les 
deux fils Lortet (1). — 1862, 3 nov., Hydn. repandum, Chanterelle. — 18:3, 20 
sept. (avec Müller), beaucoup de champignons (Chanterelles, Bolets : B. edulis, 
bovinus, aurantiacus ; Clavaires ; Ag. philopu-) ; de Lichens : Verrucaria 
nigrescens, Biatora sabuletorum y æquala (dessin des spores par M. Müller), 
Calloplaca cer na, Blastenia aurantiaca $. flavovirescens, B!. luteo alba, Leca- 
nora petræa margaritagcea ; oct, Hydnum cervinum (avec M. Müller). — 1864, 
$ sepl., quelques Clavaires, une Chanterelle ; fin sept. Clav. coralloides : oct., 
Cantharellus cibarius, Hydn. cervinum ; Lichens calcifuges des blocs erraliques, 
pare. Lecidea Montagnei. — 1869, 20 sept., Biatora sabuletorum el le 23, 
B. goniophila (sur schistes), déterminés par Müller (et de très nombreuses 
Sphériacées dont l'énumération serait (trop longue). 


E. Alpes de Savoie et du Valais. — HÉNoN a fait de 
fréquentes herborisations dans les Alpes de Savoie. 

I. D'abord dans les Préalpes du Chablais, d'abord les 
Voirons dont on vient de parler, puis le Mole, sommité de 
1.869 m. d'altitude, située au N. de Bonneville, qu'il explora 
notamment le 11 août 1851 (Lycoperdon utriforme, Sphérie sur 
Hêtre), et le 17 nov. 1852 (Gyrophora sp., Endocarpon miniatum). 

IT. Il a, plus souvent, herborisé dans les Monts du Genevois, 

.Situés au S. de l’Arve et de Bonneville; ce sont, en allant du N. 
AURAS: 

1° Le Brizon (oules Andais, 1 879 m.), visité les 29-30 août 1848 : 
Sphéries sur racines de Gentianes ; Le 28 juin 1849; le 11 août 1851 
(avee VALLIER) : Lycoperdon utriforme ; Sphéries sur diverses 
plantes, Hêtre, Tremble, Vincetoxicum, Ancolie, ete. ; Opegrapha 
scripla à abietina : mars 1859, 1858, août 1866 ; 20 août 1867 : 
Œcidium sur diverses plantes, Tussilage, etc. (avec sa fille Louise). 

(1) Voy. précédemment, p. 143 ; les échantillons de feuilles de S. Aucuparia, 
porteurs de Ræ:telia, sont accompagnés d'une nolice descriptive, de plusieurs 


dessins en noir ou coloriés el d’une aquarelle, exécutés par Mme Hénon, le 24 
août. 


RPC NE SE PEUT 


148 D! A, MAGNIN. 


2° Le Vergy (2.805 m), le Jallouvre (2.048 m.), le Reposoir 
(2.483 m.) et le Mont Méry ou Pointe d'Aren (2.468 m.). termi- 
naison septentrionale de la Chaîne des Aravis. HÉNON qui les avait 
déjà visitées plusieurs fois, en 1848, 1849, 1855, 1858, les explore 
particulièrement en 1866, en vue de la Session extraordinaire que 
la Sociélé Botanique de France devait tenir à Annecy et dans les 
montagnes voisines, du 15 au 25 août de cette année, Session 
organisée par HENON, qui en dirigea presque toutes les excursions ; 
pour abréger ce Mémoire, nous nous bornons à renvoyer le 
lecteur aux Notes publiées dans le C. R. de la Session ; voy. C.R. 
des Herborisations dirigées par MM. HÉNoN et Cosson aux Monts 
Brizon. Vergy et Méry (Bull., 1866, p. XCIV, CXVD) et particu- 
lièrement HÉNoN : Sur les Champignons trouvés au Mont Brizon 
(Id. p. CX) ; HÉNON retourne au Mont Méry, le 2 oct. 1866 (avec 
L. SisLey) et y récolte Lycoperdon pyriforme, Boletus versicolor 
(sur Alnus viridis), et au Vergy en 1867. 

3° L'exploration des principales sommités et de plusieurs cols 
de la Chaîne frontière de Savoie-Valais, a donné à HÉNON 
l'occasion de noter un certain nombre de Champignons et Lichens : 
ce sont en allant du N. au Sud : 


Le Grammont (2.175 m.): 9 sept. 1865, quelques Cladonies. 

La Dent-d'Oche (2.225 m.) : 10 se L 1864 ; Cetraria islandica ; Thamnolia 
vermicularis (avec Mme HÉNON et leurs enfants) ; herborisations antérieures, 
18 sept. 1846, 16 août 1847. 

Les Corneltes-de-Bise (2.435 im.) : 10 sept. 1865; Endocarpou miniatum, End. 
complicatum, Gyrophora sp., Cetraria nivalis (avec sa femme, ses filles et ses 
gendres, EL. SiSLEY, D' CHAMBARD-HÉNON). 

Le Bec (ou Pointe) des ('orbeaux (1.998) : 31 août et 1-8 sept. 1850, 6 août 1863 ; 
Aspicilla verrucosa, Cladonia vermicularis, Endocarpon miniatum, nombr. 
Chanterelles, beaucoup d’autres Champignons, Clavaires rouge-vif sur Sapin 
mort; nombreux Agarics (Muscarius, Mousseron, etc.), Boletus edulis, B.luteus, 
Hydnum squamosum, H. repandum, H. confluens, Cladonia corall. var. 
albida, etc. 

Col ou Pas de Morg.ns (ou d’ Abondance, 1.411 m.) : le passage par ce col en 
allant d’'Abondance aux Alpes du Valais (et au retour), fin août et commence- 
ment de seplembre, en 1850 et 1851, a permis à HÉNON et à ses compagnons 
d'herborisation (Mme lIÉNON, leurs deux filles, M. et Mme Emile OLLIVIER, 
M. et Mme Jurr, les frères Durier et Mme DURIER, le D' ALEXANDRE), de faire 
une fructueuse récolte de plantes, notamment de Champignons, soit dans les 
pâturages des environs du Col en montant depuis Abondance (à l'aller) ou 
depuis Morgins {au retour), soil sur les sommilés voisines. 

30 août : beaucoup de Clavaires (3 espèces), de Chanterelles ; Hydnum 
repandum, confluens squamosum ; Tremelles ; plusieurs Pezizes ; nombreux 
Agarics, Clavaires, Mérules ; Helvolla nigripeés, H mitra (var. petite), Am. 
muscaria ; Erineuim alneum, etc. 

31 : He vella gelatinosa (Leotia lubrica), Clavaria Pistillaris, Agaricus andro- 
saceus Sow. (notes, discussion; cÎ. voisin de A. rotula D. C.), Ag. Hudsoni 
(notes), Hydnum corallinum, H. repandum, H. cervinum, H. confluens, H. squar- 


RO VI] 


APERÇU D'UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 149 


rosum, Bol. imberbis (cf. B. unicolor), Helvella nigripes (var. plus petite que 
H. mitra), Lycoperdon giganteum. 

6-7 sept. : Tremelles, plusieurs Pezizes, nombreux Agarics ; prairies couvertes 
de Champignons, Clavaires grises et jaunes, blanches ou orangées, Chante- 
relles, Bolets, etc. ; Champignon gél'alineux non déterminé ; Lycoperdon 
gossypium. 

8: Usnea barbata, hirta; Sphæria sur Geranium pratense, Sorbus Aucuparia, 
Rubus glandulosus ; Ag. granuiosus Grev., Peziza coccinea, Spathularia flavida, 
Clavaria penicillala ?, Merulius sp., Œcidium cornutum sur Sorbus Aria et $. 
Aucuparia (dessins), Lycoperdon utriforme; 9, Clavaria coralloides. 

Col de Cliezery (ou Pas de), 2 281 m. : 9 sept. 1850 (avec Mme HÉNON, les 
enfants, le D' ALEXANDRE) : beaucoup de Champignons, Chanterelles, Clavaires, 
Sphærie sur Rumex alpinus, elc. 


IV. Le Massif alpin des Diablerets (3.217 m.), situé entre 
Bex et Sion, dans l’angle formé par le Rhône avant de se jeter 
dans le Léman, a été exploré par HÉNON, sa famille et des 
amis (1), au mois de septembre des années 1848, 1850 et 1860. 

Après avoir franchi le Col de Morgins, HÉNoN et ses camarades 
d’excursions descendent dans la vallée du Rhône, remontent 
d’abord le val de Laïizin, où HÉNoN a étudié (le 5 sept. 1848) l’éri- 
nose de la Vigne, atteignent les Ormonts, explorés déjà en 1869 (1), 
traversent le Pas-de-Cheville (2.049 m.), où ils observent, le 3 sep- 
tembre 1850, Urceolaria scruposa, Cetraria juniperina et C. niva- 
lis ; le 4, ils trouvent vers le lac de Derborence (1.432 m.) des 
Gyrophores, Hydnum coralloides, Endocarpon miniatum et com- 
plicatum, Solorina saccala ; à Azeindas (1.882 m.), où ils s’ins- 
tallent les 4 et 5 septembre, ils observent (Æcidium cornutum sur 
Sorbus aucuparia, des Puccinies sur les feuilles de Gentiana cru- 
ciala et de Lathyrus pratensis, le Lecidea geographica ; — dans 
les éboulis du glacier de Paneyrousse (2.500 m.), le 4 sept., Cla- 
donia vermicularis, ete. 

Au cours d’une herborisation dans le même massif, faite en sept. 
1860, IHÉNON et ses amis partent le 11, du hameau des Plans (voi- 
sin de ce glacier) où ils séjournaient (alt. 1.101 m}) et obser- 
vaient l'Œcidium sur Sorbus Ariæ), pour faire l’ascension du 
Cheval-Blanc (1910 m.) ; arrivée près du sommet, la caravane 
s'arrête pour reprendre haleine et Mme HÉnoN en profite pour 
dessiner le Gentiana asclepiadea qu’on venait de récolter et com- 
pléter son dessin en esquissant, à côté de la plante, le portrait de 
Mme Em. Ozzivier étendue sur le gazon. 


(1) En sept. 1850 : HÉNON, Mme HÉNON, leurs enfants, le Dr ALEXANDRE, 
M. et Mme Juir; en sept. 1860, la famille HÉNON, M. et Mme Emile OLLIVIER 
(voy. précéd' p. 143), M. et Mme Charles DuRIER (l’alpiniste, auteur du ont 
Blanc, couronné par l’Académie française), son frère, Emile DuRier et M. 
DE BÉNAZÉ. 


150 D' A. MAGNIN. 


8° HÉNON a encore fait des observations mycologiques dans le 
cours d’autres herborisations, par exemple : A., dans les environs 
de Chambéry et la Maurienne, soit en allant voir le cardinal 
BiLLer, avec qui ilétait en relations amicales (malgré la différence 
de leurs opinions politiques et religieuses), échangeant surtout 
des Lichens, soit lors de la session tenue par la Société bota- 
nique de France, à Chambéry et au Mont Cenis (26 juillet-6 août 
1868), session que HÉNoN a contribué à diriger comme Vice-Prési- 
dent. Voy. C. R. de la session dans Bull. Soc. bot. Fr.., 1868, p- 630, 
635, 742, 744) ; — B. en Bretagne et aux Iles Glénans, en allant étu- 
dier le Narcissus reflexus (6 avril 1863) ; il y récolte quelques 
Lichens et des Orseilles (cf. Soc. bot. Fr.,1. X,, n°10, p. 187, 191, 
et son herbier). 

En terminant ce long, bien qu'incomplet, exposé des recherches 
d'HÉNox dans une des branches de la Botanique qu'il a cultivée 
avec le plus grand bonheur, je suis heureux de pouvoir rappeler 
brièvement la vie etune partie des travaux scientifiques d’un lyon- 
nais dont le public ne connaît que l’homme politique et l’adminis- 
trateur : HÉNON a été, en effet, un des trois députés, avec Cavar- 
GNACG et CARNOT, qui ont refusé de prêter serment à la Constitu- 
tion impériale de 1852, puis avec Em. OzLivier, Ern. Picarp, 
PELLETAN et DARIMON, un des 5 adversaires de l'Empire. de 1857 
à 1869 (1) ; enfin il a été maire des Brotteaux, puis de Lyon {avec 
son camarade d'herborisation, Vallier, comme adjoint) pendant la 
période tourmentée, les insurrections, l'agitation révolutionaire de 
1870 à 1872 ; et jusqu'à ses derniers jours, malgré ses angoisses 
patriotiques, malgré son état de santé de plus en plus précaire, 
HÉNON a consacré quelques instants à la Botanique, à ses herbiers, 
à ses cultures de plantes critiques ; enfin, souvenir personnel, 
inoubliable, un des premiers jours de mars 1872, me trouvant au 
Jardin botanique du Parc de la Tête d'Or, le jardinier Vivran»- 
More me montrait HÉNON (que je ne connaissais pas) examinant 
la collection des arbres fruitiers ; et, le 8 de ce mois de mars, 
HÉNON partait pour Perpignan dans l’espoir d'y rétablir sa santé ; 
mais forcé de s'arrêter à Montpellier, il y succombait, le 28, ter- 
rassé par la maladie contractée dans ses herborisations, aggravée 
par l'exercice de la médecine et par les voyages pénibles qu'il 
venait de faire à Tours (avec FErouILLaT), à Bordeaux (avec 
Baroper et VALLIER) pour y défendre auprès du Gouvernement. 
les intérêts de la ville de Lyon ; et le jour même de son départ 
pour Montpellier, le 8 mars, la Société Botanique de lyon 


(1) Em. OLLIVIER se sépara, plus tard, de ses amis pour se rapprocher de 
l'Empereur et contribuer à fonder l’Empire libéral. 


. 


APERÇU D UNE HISTOIRE DE LA MYCOLOGIE. 151 


s'était organisée et avait nomméle maire de Lyon son Président 
d'honneur ! 


Publications. HÉNoN n'a eu le temps de rédiger et de publier 
qu'une seule des nombreuses observations qu'il a faites sur les 
Champignons et les Lichens ; des 45 n°° que comprend la liste de 
ses publications, nous ne trouvons s’y rapportant que son Mémoire 
sur le Mérule destructeur, publié en 1854 dans les C. R. de l’Aca- 
démie de Lyon (1% février, 12 p., 1 pl. coloriée. d’après une aqua- 
relle de Mme Hénox (l)et des figures représentant son organisa- 
tion et son développement) ; mais il a laissé, en portefeuilles, ou 
dans ses carnets d'herborisations, de nombreuses notes, avec cro- 
quis, dessins et souvent des aquarelles de sa femme ; ainsi, comme 
exemple, le dossier du Puccinia Menthæ contient un certain nom- 
bre de figures en noir ou coloriées représentant les variations du 
parasite suivant les différentes espèces de Menthes sur lesquelles 
il se développe ; de même pour le Puce. Rubi et les modifications 
qu'il présente sur les diverses Ronces et Roses qui le portent, etc. 


Herbiers. Mais c’est dans les 117 gros et volumineux cartons de 
ses herbiers, dont 9 contiennentles Champignons et 3 les Lichens, 
qu'HÉNON a accumulé une quantité considérablede renseignements 
sur les plantes récoltées, leur habitat, leurs variations et les autres 
particularités intéressantes qu’elles peuvent présenter ; ici encore, 
les Champignons ont été soignés d’une manière particulière et il 
est regrettable qu'HÉNON n'ait pas pu utiliser lui-même tous ces 
matériaux dans un travail d'ensemble qu'il pouvait seul exécuter 
avec la compétence et la précision désirables ; notre tentative aura, 
du moins, l'utilité de sauver de l'oubli une ‘partie de celles de ces 
recherches qui intéressent particulièrement notre Société m'colo- 
gique, en attendant que nous puissions, dans un travail sem- 
blable, donner un aperçu des observations phanérogamiques du 
Botaniste lyonnais. 

Si une modeste petite rue, perdue sur le plateau de la Croix- 
Rousse, rappelle seule aux Lyonnais le souvenir du bon patriote, 
du médecin dévoué et de l’administrateur diligent, que fut le 
D: HÉNON, ce premier Mémoire leur apprendra déjà, ainsi qu'à 
beaucoup de nos confrères, quil fut aussi un admirateur passionné 
de la belle nature, l'explorateur perspicace de plusieurs régions de 
la France et de la Suisse, dont il a contribué à faire mieux 
connaître la flore phanérogamique et cryptogamique : je montrerai 
dans un autre travail, consacré à ses recherches sur les Phanéro- 


(1) Cette aquarelle et les dessins l’accompagnant ont été présentés à la séance 
du 14 octobre 1922 de la Section mycologique de Lyon. 


152 D' A. MAGNIN. \ 


games, qu il fut aussi un collaborateur de TorpAN dans l'étude des 
espèces critiques, particulièrement pour les /ris et les VNarcises, 
complétant leur étude dans leurs stations naturelles par des cul- 
tures'dans ses jardins de Lyon et de Cormières et par des semis et 
des plantations dans des contrées plus ou moins éloigrées ; enfin, 
reprenant les rares publications qui se sont occupé de la vie 
politique d'HÉNON, j'utiliserai les renseignements que j'ai pu 
recueillir depuis la publication de Ia Notice due à Mme HÉNoN, 
tirée à petit nombre d'exemplaires, non mis en librairie et devenus 
introuvables, et j'aurai ainsi tenu la promesse que j'avais faite 
depuis si longtemps, de sauver de l’oubli un Lyonnais digne de 
mémoire à tant de titres ! 


Sur un cas de parasitisme de Panus conchatus Bull. 


par M. MALENÇON. 


Le Panus conchatus Bull. n’est pas un champignon des plus 
communs ; on ne .,e rencontre que temps à autre, vers la fin de 
l'automne ou en hiver, sur les souches de divers arbres (Chêne, 
Hêtre, Noyer, Stule, Peuplier, etc...) dont il hâte la décrépi- 
tude. 

A l'encontre d'un grand nombre d'espèces lignicoles telles que 
Lenziles flaccida, Trametes gibbosa, Coriolus versicolor, etc…., 
qui se développent sur le bois sort, Panus conchatus apparait 
sur les troncs languissants ou récemment coupés dont le bois 
encore frais semble lui convenir davantage. Néanmoins, malgré 
cette tendance marquée au parasitisme, il est extrêmement rare 
de le voir atteindre un arbre vivant, l'envahir peu à peu et finale- 
ment le tuer. 

Cependant, c'est un fait de ce genre qu’il nous a été donné d’ob- 
server aux dépens d’un des plus beaux Hêtres du Bois de Meudon, 
près de Paris. 

Cet arbre, haut de près de 20 mètres et mesurant environ 
1 m. 40 de diamètre à la base, se divisait à une certaine hauteur 
en trois gros tronçons comme le montre notre figure. Au cours de 
‘été 1919 un ouragan mutila fortement le tronçon n° À qui eût son 
faîte et la plupart de ses grosses branches brisées ; aucun soin ne 
fût alors apporté à l’arbre et les choses restèrent sans changement 
extérieur visible jusqu au printemps de 1921 où une couronne de 
magnifiques Panus fit son apparition au milieu de la branche 
blessée. 

Le mal était fait ;: les Panus augmentèrent rapidement chaque 
saison, certains, les plus nombreux, descendant le long du tronc 
principal, d’autres s'élevant au contraire peu à peu sur le tronçon 
n° 2 contigu à celui infecté. En 1922, les plus jeunes chapeaux 
apparus sur le tronc descendaient jusqu'à une distance de trois à 
quatre mètres au-dessus du sol ; cette année,on pouvait les attein- 
dre à la main et la branche n° 2 en était couverte sur sa plus 
grande longueur. À ce moment, l'Administration des Eaux et 
Forêts jugeant avec raison l’arbre perdu le fit scier au ras de terre 
et le beau Hêtre en s’abattant se brisa en plusieurs morceaux tant 
son bois était carié, 


154 M. MALENÇON. 


Comment eût lieu l'infection et quelles circonstances permirent 
au Panus ordinairement saprophyte de se conduire en parasite ? 
La chose était intéressante à étudier. 


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S'il est évident que le mal s’introduisit par les blessures, c’est, à 
notre avis. dans leur disposition toute particulière qu'il faut voir 
la cause principale, sinon unique, qui provoqua le changement 
accidentel de mode de végétation du champignon. En effet, si la 
mutilation du tronçon À n'avait porté que sur une ou plusieurs 
basses branches, la sève, encore attirée par les ramures supé- 
rieures, aurait vivifié en passant les parties lésées et le mycélium 
du Panus, se heurtant dès le débat à des tissus vigoureux puisque 
toujours irrigués, aurait vu son action immédiatement circons- 
crite et localisée aux seuls points d'infection. Dans le cas présent, 
la mutilation porta malheureusement non-seulement sur les basses 
branches mais encore sur toute la portion supérieure du tronçon 
(voir fig.) de sorte qu'aucun appel de sève ne pouvant s'y pro- 
duire. les tissus traumatisés livrés à eux-mêmes ne tardèrent pas 
à s’affaiblir et offrirent au Panus un substratum de choix en jouant 


SUR UN CAS DE PARASITISME. 155 


le rôle de « tronc languissant ». Ayant ainsi à sa portée un terrain 
des plus propices, le champignon s’y développa abondamment et 
ce ne furent plus quelques germinations de spores mais un mycé- 
lium vigoureux et bien nourri quise trouva bientôt en contact 
avec les tissus sains de l'hôte. La lutte était inégale, l'arbre peut- 
être encore affaibli par sa forte blessure qui le privait d’ailleurs 
d’un tiers de sun assimilation chlorophyllienne, ne put opposer 
qu'une trop faible résistance au Panus qui, de saprophyte qu'il 
était encore dans le tronçon 1, devint parasite en attaquant. par 
vitesse acquise, les autres portions de l'arbre. 

Le tronçon 1 mourût de bonne heure; le Panusl’abandonna peu 
à peu en étendant graduellement son action, d’abord sur le tronc 
principal, puis sur le tronçon 2, et quand le Hêtre fût abattu, seul 
le tronçon 3 et la partie correspondante du tronc étaient encore 
vivants. Le mycélium s'était introduit en une couche mince, blan- 
che et élastique, entre l'écorce et le cambium, pénétrant ces deux 
zônes en désagrégeant profondément leurs éléments et n’atta- 
quant que tardivement et avec plus de difficulté le groupe central 
libéro-ligneux-médullaire. 

D'après ce qui précède, on voit qu’étant donné certaines circons- 
tances favorables pour lui, le ?anus conchatus Bull. peut se con- 
duire en véritable parasite de blessure et que son action est aussi 
néfaste que rapide puisqu'il ne lui fallût qu'un peu plus de trois 
années pour venir à bout d’un arbre magnifique. 


Une curieuse station de Reticularia Lycoperdon Bull, 


par S. BUCHET. 


Le 9 avril dernier, au cours d’une promenade à Bourges dans le 
jardin de l’Archevêché, mon attention fut attirée par d'énormes 
échantillons de Æeticularia Lycoperdon Bull. qui pendaient 
comme des stalactites du fond d’un vieil esquif exposé sous un 
hangar avec quelques antiquités gallo-romaines. Le conservateur 
du Musée, M. de Saint-Venant, voulut bien m’exposer l’histoire 
du bateau et m'ouvrit les grilles du hangar pour me permettre de 
détacher les deux plus volumineux exemplaires de ce Myxo- 
mycète. 

L'embarcation dont il s’agit, creusée dans un tronc d'arbre dont 
le fond fut aplani et les côtés percés pour recevoir des agrès, 
serait vraisemblablement d'industrie normande et remonterait à 
l’époque des invasions ; enfouie dans le lit du Cher, elle y fut 
découverte près de Vierzon, retirée des sables et offerte à la viile 
de Bourges, vers 1882, Quant au Myxomycète, son développement 
est dû aux pluies récentes qui, grâce au vide laissé sur le toit du 
hangar par une tuile cassée, avaient mouillé le fond du bateau. En 
raison de leur situation et de la pesanteur, les æthaliums ont pris 
une forme ovoïde turbinée ; leur membrane péridiale argentée est 
mamelonnée sur toute sa surface, comme par la saillie d’une 
quantité d'æthaliums secondaires qui composeraient la masse 
générale. Un des exemplaires mesure 7 em 5 dans son diamètre 
vertical et 6 cm.5 dans son diamètre horizontal ; il pèse 70 
gramnes. L'autre, de taille au moins égale, n'a pu être mesuré ni 
pesé, parce qu'il avait déjà répandu une bonne partie de la masse 
de ses spores. 

J'ai cru intéressant de signaler le fait qu'après quatorze siècles 
d'enfouissement sous l’eau, le bois de ce bateau avait conservé 
assez d'éléments nutritifs pour permettre aux bactéries de s’y 
installer en telle abondance qu'elles puissent assurer l’évolution 
d'aussi vastes plasmodes. 


TRES 


Commission nationale pour la propagation 
- de l'Etude pratique des Champignons, 


FONDÉE EN 1902. 


Z * 


MM: 
Apnould, 200, faubourg Saint-Denis, Paris-X.— Champignons supérzeurs. 


Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences, Dijon (Côte-d'Or), — Champi- 
gnons: dils supérieurs où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. 


“Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle 
(Charente-[Inférieure). — Champignons supérieurs. : 

Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault'(Allier). — Champignons 
SupérLeurs. 

Buchet, S.,38, Avenue de l'Observatoire, Paris-VIe. — Myvomycèles. 

Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champighons supérieurs. 

Dufour, L. Laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau, Avon (Seine 
‘et-Marne). — Champignons surérieurs. 

Dumée, 45, rue de Rennes, Paris-VIe— /lyménomycèles. 


 * Dupaln, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. 


Dutertre, Emile, Vitry-le-François (Marne). — Mucédinées et Champ. supérieurs. 

Foëx, directeur de la Station de Pathologie végélale, (1 bis, rue d’Alésia 
Paris XIVe — Champiynons parasiles des végélaux. 

Grosjean, inslituleur., Maizières (Doubs). — Champ. supérieurs. 


Hétier, Er, Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. 

D: Labesse, Angers (Maine-et-Loire). — Inlovicalions : Maine, Anjou, Vendée. 

Lagarde, Maître de Conférences à la Kaculté des Sciences de Strasbourg 
(Alsace,. — Champignons supérieurs. 

Mabeu, J., 44, Avenue du Maine, Paris-XIVe.— Léchens. 

Maire, R,.,professeur à la Faculté des Sciences d'Alger. — Champignons para 

sites, Hypodermés, ete. 

Moreau, F., maitre de conférences à Ja Faculté des Sciences Jardin Bota- 
nique, rue sainte Catherine, Nancy (Meurthe et-Moselle) — Mucorinées, 
Hyrhomycèles. 

D: Offner, Chef de Travaux à la Faculté des Sciences de Grenoble (Isère).— 
Champ.udu Daupniné. 

D: Patoulllard, i05, ayenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine).— Champignons 
exolignes el en particulier de la Tunisie. à 

Peltereau notaire honoraire à Vendôme (loir-et-Cher).— Champignons supérieurs 
et spécènlement les Bolétés: ‘ 

D: Pinoy, maitre de con érences à la Faculté des Sciences d Alger. 

Radais, professeur à l'Ecole Supérieure dé Pharmacie, #, av. de: l'Observa- 
toire, Paris-VIe. — Rapporteur-général de 1a Commission. 

D» Trabut, Muslapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérie. 


MONOGRAPHIE DES TUBÉROIDÉES D'EUROPE 
a 7 par M. BATAILLE. 

- Prix: 7 fr. 50 5 fr. pour les Membres de la Société). 
S'adresser à M Maublanc, Secrétaire général de la 


Société, ou à l'auteur, M Bataille, 14, rue de Vesoul, à 
Besançon. 


AVIS TRÈS IMPORTANTS 


— : La Société Mycologique rachëterait les années suivantes de son Bulletin ee 
TE 1895, 1896, 1898, 1903, 1904, 1905, 1906, 1908, 1909 et d’une façon générale toute = 
Î 


Made ré rip 


collection en bon état, ancienne ou d’une certaine étendue. Elle rachèterait 
également des exemplaires de La Table de Concordance de la Flore de | _ 
Quélet. Pour les conditions, s'adresser à M. SERGENT, 43, rue de | 
Chateaudun, PARIS, IX:. =Æ ee Re Rs 


Toutes les communications concernant le Bulletin devront | 
être adressées, à M. MaugLaxc, Secrétaire général, 52 A re 
Saint- -Jacques, Paris LS 

Les auteurs des notes et mémoires destinés au Bulletin sont priés de RE  — 
présenter à la Commission du Bulletin les manuscrits soigneusement écrits, es 
prêts à être remis à l’imprimeur: ES 

Si les manuserits sont accompagnés de figures Hestnées à être insérées 
dans le texte, ou à être tirées en planches, celles- -ci doivent être dessinées 4 | 
l'encre de Chine etau trait, on bien au crayon Wolff sur papier à grain dit | 
« Papier procédé », ou consisler en bonres photographies, de manière à en | 
permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et dE = 
chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les eas. ù É 
_ Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en 
planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que l 
le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la repro- 
duction zincogravée tienne finalement dans le DATE 13 X 18cm, qui corres- 
pond à celui des planches du Bulletin, 

L’exécution de toute figure ne pouvant être en que par des oies 
différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. 

Les dessins doivent parvenir au Secréluire complèlement terminés {y 
compris chiffres et lettres) et prêts à être remis au graveur sans avoir. 
besoin d’aucune retouche. : 


Temporairement, les membres de la Société devront leur collaboration 
pécuniaire pour la publication de leurs illusliations et pour culle de leurs 
travaux tendus. Ë 


Dans le but de faciliter la Fée dans la publication du 
Bulletin, les avteurs sont priés, après avoir reçu la première 
épreuve. de voaloir bien la retourner SOÉReEE En corrigée, 
accompagné: du manaserit, à M. Maublanc, 52,.Bou'evard 
Saint- -Jacques. Poris.dans un délai maximum de six jours. Passé 
cette limite, ls Commission du Bulletin serait dans l'obligation 

- de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. La 
correction des épreuves insuffisamment corrigées sera faite aux 
frais des auteurs. Les frais causés par des modilicalions au | 
manuscrit primitif seront également supportés par les auteurs. | 


TARIF DES VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ = - 


S'adressér à M. MAUBLANC. Secrétaire général, 52. Bou- | 
levard Saint-Jacques, Paris. F Se 


ne EE 


Lons le-Saunier.— Impr. et Lilhozr. Lucien Declum?, rue du Commerce, 55. 


BULLETIN TRIMESTRIEL 


DE LA 


| SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE 


DE FRANCE 


Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons 


D _— 


Tome XXXIX. — 3e Fascicule. 


SOMMAIRE 


PREMIÉRE PARTIE. 
Travaux originaux : 


F. Bataille. — Jl'lore analytique et descriptive des 
Hyménogastracées d'Europe......:.............14.:: 157 

Martin-Sans.— Deux empoisonnements par des Cham- 
DISONS LAURENT OR M SRE ER EEE AE 197 


DEUXIÈME PAPRIIE. 


Procès-verbaux des séances des 5 juillet et 6 septem- 
DIRES EURE NAN PCR EMA CECI MR RS CR AT ET PNINTENS 


= 


SOCIÈTE MXCOLOGIQUE DE ERANCE 


les Séances se tiennent à -Paris, rue de Grenelle 
a 46 heures, le 1° Jeudi du mois en principe. 


Jours des Séances pendant l’année 1925. 


Janvier 


Décembre 


Bari | Mars Avril | Mai | Juin Septembre | Octobre | Novembre 


» | 4 ni: sr ‘1e ei 


RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. 


Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d’être présenté à 
l'une des séances mensuelles de la-Société, puis élu dans la séance 
suivante. La colisation annuelle, donnant droit au service gratuit du 
Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant 
en France et dans les colonies, et de 12 francs pour les membres à 
qui le service du Bulletin est fait à l'Etranger. 

Les cotisations sont affectées d'un supplément annuel de 5 fr. pour 
la France et de 8 fr. pour l'étranger. 

Les manuscrits et toutes communications concernant la rédaction 
et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés. 
à M. MAUBLANC, Secrétaire général, 52, Boulevard Saint-Jacques, 
PARIS (XIV). 

Les cotisations doivent être adressées à M. SERGENT, Trésorier, 
43, rue de Chateaudun, PARIS. IXe. (Compte de chèques postaux : PARIS 572225). 


AVIS IMPORTANT. — COTISATIONS 

Le Bureau de la Société Mycologique, dans le but de diminuer les. 
frais nécessités par le recouvrement des cotisations, informe les 
membres de la Société qu'à l’avenir il ne sera plus envoyé de 
quittances, le recu de la poste étant suffisant pour justifier 
au paiement. 

J1 prie instamment Ceux de ses membres qui ne se sont pas encore 
libérés de vouloir bien le faire sans retard. 

Les cotisations restées impayées au 1er juillet seront recouvrées par 
le service des Postes, avec une majoration de 1 Ïr. pour tenir Compte 
des frais (soit 16 fr.): 


BIBLIOTHÈQUE. 

Les ouvrages elles périodiques de la Bibliothèque sont à la disposi-. 
tion des Membres de la Soctété lors des séances mensuelles. Le prêt 
à domicile en est autorisé pour une durée d'au plus un mois. Toutefois, 
les ouvrages précieux doivent être consultés sur place. L'envoi des 
ouvrages de la Bibliothèque peut être fait aux membres éloignés de 
Paris, à leurs frais et à leurs risques et périls. Les demandes d'em- 
prunt sont reçues par M. le Dr Macrou, archiviste, Institut Pasteur, 25,. 
rue Dutot, Paris, XVe. 

Les Membres de la Société sont priés d'envoyer à la Bibliothèque: 
un exemplaire de léurs publications. | 


Re 2 AU Re 4 CT 


nr 2 DATES 


1923 


| (Sp) 
== 
= 
= 


LIBRARY 
COLUMBIA UNIVERSITY 


Flore analytique et descriptive des Hyménogastracées d'Europe, 


fpar M. F. BATAILLE. 


HYMÉNOGASTRACÉES, 


Champignons hy-pogés, souvent émergents à la maturité, glo- 
buleux ou tubériformes, rarement stipités; péridium continu, 
exceptionnellement interrompu ou perforé, indéhiscent et enve- 
lappant une masse fertile charnue ou coriace-gélatineuse, tantôt 
lacuneuse-cloisonnée, tantôt celluleuse-pleine, puis putrescente, mu- 
queuse ou déliquescente ; hyménium basidosporé: capillitium nul, 


NOTIONS GÉNÉRALES. 


Mycélium. — Blanc, parfois coloré à l'air ou avec l’âge, le 
mycélium se présente généralement sous forme de fibrilles, de 
filaments, de funicules ou de radicelles à la base du fruit. A peine 
distinct, floconneux, tomenteux ou fugace chez certaines espèces, 
il est plus ou moins développé et persistant chez les autres. Dans 
les genres Melanogaster et Rhizopogon, il est non seulement 
radicant à la base, mais il s'étend souvent sur la moitié inférieure 
ou même sur toute la surface du fruit, en y formant des cordonnets 
enveloppants et appliqués, ramifiés ou anastomosés en réseau, le 
plus souvent colorés. Il forme un long funicule radicant, parfois 
ramifié, chez l’/ysterangium stoloriferum et les Gautieria. 


Fruit. — Le fruit ou champignon mûr est généralement globu- 
leux ou tubériforme, parfois ovoide ou oblong, souvent inégal ou 
bosselé, avec la base ordinairement distincte, parfois déprimée ou 
saillante, reconnaissable surtout au mycélium qui y adhère en 
forme de fibrilles, de funicules ou de radicelles. Dans les genres 
Torrendia et Elasmomyces, il est toujours stipité. Généralement 
hypogé ou subhypogé au début, il est souvent à demi émergent ou 
même épigé à la maturité. 


i58 - F. BATAILLE. 


Péridium. — Le péridium est formé d'hyphes plus ou moins 
lâches ou serrées, fragiles ou tenaces, constituant un tissu mince 
ou ténu. mou, tendre ou ferme, souvent membraneux, rarement 
épais iv coriace, tantôt adhérant à la trame des cloisons qu'il 
continue, tantôt s'en séparant facilement. Il forme autour de la 
masse fertile une enveloppe continue, parfois gercée, exception- 
nellement fugace ou détruite à la fin. Dans le genre Gautieria, il 
est plus ou moins oblitéré ou lacuneux, montrant la surface du 
fruit poreuse ou alvéolée. Celui du Stephanospora carotæcolor 
est également poreux à la maturité. Dans le genre Arcangeliella 
et chez les Hydnangium Stephensii et Pila, c'est à la base seule- 
ment qu'il est interrompu et perforé. L’épiderme, sans verrues ni 
aiguillons, est tantôt lisse et glabre, tantôt pruineux, farineux, 
furfuracé, soyeux, tomenteux, pubescent ou laineux. Généralement 
blanc au début, il est Le plus souvent coloré à la fin, au moins à la 
lumière ou au toucher. DNS 


Glèbe. — La glèbe ou masse fertile interne est constituée par 
une trame consistante, charnue ou fibreuse, généralement tenace 
et élastique, souvent cartilagineuse-gélatineuse, à la fin puires- 
cente ou réduite ou une bouillie gélatineuse, parfois déliquescente. 
Cette trame forme un lacis étendu de la base au sommet, déve- 
loppé et ramifié dans tous les sens, jusqu'au périderme auquel elle 
adhère soit faiblement, soit fortement en le pénétrant. Elle forme 
les cloisons qui limitent les cellules fertiles ou les cavités sur les 
parois desquelles s'étend l'hyménium. Les cellules et les cavités 
que présente la glèbe sont de forme variable, suivant les genres 
ou les espèces, tantôt plus ou moins arrondies ou polygones, tantôt 
oblongues ou linéaires, sinueuses ou labyrinthées. souvent 
inégales ou irrégulières. Dans les genres Leucogaster et Mela- 
nogaster, les cellules sont remplies par l'hyménium dès le 
début ; mais dans les autres genres, les cavités, d’abord vides, 
tantôt se remplissent à la maturité si elles sont très petites, tantôt 
restent en partie vides quand elles sont larges. 


Hyménium : basides. spores. — L’hyménium qui garnit 
les parois des cavités est formé de basides, généralement accom- 
pagnées de paraphyses, parfois de cystides qui les dépassent. 

Les basides et les paraphyses sont le plus souvent cylindriques 
ou un peu claviformes, les cystides ventrues, lancéolées ou aiguës. 
Les premières portent à leur sommet 1, 2. 3 ou 4 spores, plus 
rarement 5 à 8. Hyalines ou colorées, les spores sont tantôt sessiles 
sur la baside, tantôt portées sur un stérigmate ou pédicelle court 


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is: éaiae t 2u A Due ardt TAB 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 159 


-ou long, incolore, généralement filiforme. Elles sont tantôt 


ovoïdes, ellipsoides, oblongues, fusoïdes ou lancéolées, et alors 
‘généralement lisses, ruguleuses ousillonnées, souvent avec deux ou 
plusieurs gouttes oléagineuses, avec le sommet souvent terminé 
par une papille ou saillie incolore ; tantôt sphériques ou ovoïdes- 
globuleuses, et alors généralement épineuses, aculéolées, échinu- 
lées ou verruqueuses, le plus souvent avec une grosse goutte 
centrale. Souvent l'épispore seul est coloré, quoique souvent 
translucide et laissant voir la substance hyaline de l’intérieur. Les 
spores globuleuses du genre Leucozasler sont enveloppées d’une . 
couche de gélatine. 


Habitat, saisons, qualités. — Ces champignons, le plus 
souvent sylvicoles. croissent au voisinage des arbres ou des 
arbustes, dans l’humus, sous les tas de feuilles mortes, les uns 
restant souterrains, les autres à demi émergeant du sol ou même 
épigés à la maturité. Ils commencent à se développer au printemps 
pour müûrir surtout en été et en automne, parfois jusqu'en hiver. 
Leur chair est généralement odorante ou parfumée à la maturité, 
mais sa consistance, le plus souvent coriace ou gélatineuse, les 
rend peu propres à l'alimentation. Seules, quelques espèces sont 
consommées à l’état jeune, surtout en Italie et en Allemagne. 


CLASSIFICATION : FAMILLE, GENRES. 


Dans la classification du Sylloge de Saccarpo (VII-I, p. 1), 
d’après De Tony et Ed. Fiscner, la famille des Hyménogas- 
tracées est l’une des quatre de la classe des GASTÉROMY- 
CÈTES de De Bary, les trois autres étant les Phallacées. les 
Nidulariacées et les Lycoperdacées. dont elle se distingue 
surtout par le péridium clos et indéhiscent de ses espèces, comme 
par les caractères de leur glébe. 


Dans la classification de Quécer (ÆEnchiridion, p. 232), les 
GASTÉROMYCÈTES deviennentsonsous-ordre des AN GIO 
BASIDÉS, comprenant cinq familles : les Phailoïdés, les 
Nidulariés, les Lycoperdinés, les Podaxinés et les 
Hypogés. Cette dernière correspond sensiblement à celle des 
Hyménogastracées. 


Les espèces de cette famille les plus anciennement connues ont 
été prises par leurs auteurs, l’une pour un Lycoperdon, les autres 


160 F. BATAILLE. 


pour des Truffes : ce sont le Lycoperdon æstium Wulf. (1789) et 
les Tuber moschatum Bull. (1798) et virens Alb. et Schw. (4805), 
devenus plus tard le Rhizopogon rubescens Tul., l’'Hymeno- 
gaster Bulliardi Vitt. et le Z hizopogon luteolus Fr. La plupart 

des autres espèces ont été nommées, décrites et figurées au cours 
‘ du siècle dernier ; les plus récentes datent de 1896 à nos jours. 
Sous le nom de Rhizopogon, précisé plus tard par TuLAsNE, 
Fris (1822) a le premier réuni des espèces appartenant à cette 
famille. Virrapini (4831) a délimité les genres Hysterangium, 
Hymenogaster et Gautieria. Il a décrit ur genre Octavania, 
comprenant une espèce à spores rondes et échinulées, O. asteros- 
perma, et des espèces à spores ovoïdes-lisses : de celles-ci 
TuLasne (1862) a fait le genre Melanogaster, fondé sur le 
M. tuberiformis Corda (1842), ne laissant dans le genre Octa- 
viana que la première, jointe à son ©. compacta. Plus tard, Hesse 
a créé les genres Leucogaster (1888) et Sclerogaster (189%), 
celui-ci formé d’une seule espèce, $. lanatus, à laquelle SaccarDo 
a rapporté Octaviana compacta. De plus, Hesse a ajouté des 
espèces nouvelles aux genres Octavania, Hymenogaster et Hyste- 
rangium. Vers le même temps que Corpa faisait connaïtre son 
Melanogaster, WaLzLroTH nommait l’Æydnangium carneum, type 
d’un genre voisin d'Octaviana. Plus près de nous, RoLLAND a créé 
le genre Chamonixia (1896), Cavara les genres Elasmomyces 
(1897) et Arcangeliella (1900), BresapoLa le genre Torrendia 
(1901), Bucaozrz le genre Dendrogaster,et MATtIRoLo les genres 
Martellia (1900) et Maccagnia (1921). Enfin l'}ymenogaster 
leptoniæsporus Rich. devientle Richoniella CosranTIN etDurour, 
et l’Hydnangium caroiæcolor Berk. le Stephanospora de 
PATouILLARD. La famille des Hyménogastracées compte ainsi 
18 genres, comprenant environ une centaine d'espèces européen- 
nes, la plupart très rares ou tout au moins difficiles à trouver. 

Les genres Phlyctospora Corda et Gastrosporiun Maitirolo, 
dont la glèbe mûre est pulvérulente, sont exclus de cette famille ; 
mais j'y ai classé les deux genres de CAvARA, rangés par leur 
auteur dans le genre Secotium, qui ne doit comprendre que des 
espèces à hyménium pulvérulent. 

Je donne une clé des genres et, pour chacun quand ül ya heu 
une clé des espèces. Ces clés sont plus analytiques que systéma- 
tiques, maïs elles permettront à un observateur attentif d'arriver : 
à une sûre détermination. Il estnécessaire, dans ce but, d'examiner 
les espèces à leur compiète maturité (1). 


(1) Consulter les indications données dars ma Flore des Tubéreïdées. 


D de cr ES 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 161 


Abréviations et indications. 


P — péridium ; D = diamètre du fruit ; em = centimètre ; mm = milli- 


mètre : & (micron) — 1 millième de millimètre ; — sépare la plus petite 
dimension de la plus grande ; >< sépare la longueur d'une spore de sa 
largeur ; * indique une espèce particulière à la France ; ** indique 
une espèce croissant également en d'autres pays; leslettres P,E, À, H 
indiqueut la saison. 


CLÉ ANALYTIQUE DES GENRES. 


A. Sp. polygones (8 ‘|, u), rosées ........ PrPMARichontelar 

Sp différentes 2... "1". RE AE AU VO PE AU 

9. Sp. rondes, rarement irrégulières (41-15 uv), hyalines, 
lisses ou non, avec une enveloppe gélatineuse.. Leucogaster. 


— Sp. ne réunissant pas ces caractères .................: 3 


3. Sp. rondes ou non lisses............. ANSE A Pr et A 
- Sp. non rondes et lisses......... NEA NS RE 
&. Sp. lisses et rondes : 6 '/,u, hyalines; p. arhize, adhé- 

rent et blanchâtre... ........:... Hydnangium liosporum. 
- Sp. non lisses, plus ou moins colorées... ...... D ARE 
5. P. blanc, puis indigo à l'air, enfin bleu verdâtre ; Sp. 

am) gdaliformes et striées-ruguleuses ........ Chamonixia. 
— P. autrement coloré ou sp. différentes................ "6 
6. Sp. ovoides, fortement épineuses, à base légèrement 


concav+, entourée d'une membrane débordante, en forme 
de collerette renversée ; gièbe orangé safrané. Stephanosporsa. 


— Sp. différentes ........ RO NES LR PNEE PANNE ARTE EME ASSET 
7. Glèbe laiteuse ; sp. rondes.... ..................: Lac) 
ÆrGlébe nonlatense. 4"... 2.0 Ses CAE 9 


8. Glèbe avec une columelle ténue,prolongeant une base sté- 


rile, courte ; sp. : 8-10 &.... . ....:........ Arcangeliella. 


— Glèbe sans columelle ni base stérile .... Hydnangium (pp.) 


162 F. BATAILLE. 
9. P. séparable, à base perforée-lacuneuse ; sp aculéolées, 
rondes ou subovoïdes : 10-14 5. ...... . Hydnangium Pila. 
— Espèces ne réunissant pas ces caractères... ............ 10 
10. P. entièrement perforé, laissant la surface du fruit po- 
reuse ou alpéolée ; sp. ellipsoides ou subfusoïides. Gautieria. 
= D CONNU ESS Sr: He some ll 
11. P. à base stipitée ou saillante, entourée d’une zone circu- 
laire ; glèbe à columelle simple ou rameuse ; sp. rondes.. 12 
— P.et glèbe différents ou sp. non rondes.... ...... no US 
12. P. marginé, à stipe court, entouré d'une zone nue, lamel- 
lée-striée ; columelle simple ; sp. : 8 !/,-15 u... Elasmomyces. 
- P. à base saillante, entourée d’une zone {tomenteuse, limi- 


tée par un sillon: columelle rameuse ; sp. : 4-5u  Maccagnia. 


13. Sp. petites : 3-8 !/,u, rondes, rarement ovoides, non 


brunes PR os Re an Re Re 7 
— Sp. plus grandes, parfois brunes. ....... 15 
1%. P.'adhérent., blanc, avec un tomentum byssoïde ; basi- 

des a 8/sp. rondeset Ocrées- ee .. Sclerogaster. 
= Pitséparables ee Hjdnangium (pp.) 
15. P. blanc, puis taché de vert bleuâtre à l'air, enfin noirä- 

tre ; sp. rondes ou subovoïdes : 12144... .  Octaviana (pp. 
= P. autrement COLOTÉ. 25. RE 16 
16. Sp. rondes et éehinulées, aculéolées ou verruqueuses.... 17 


— Sp. non rondes ou ruguleuses, à sommet souvent papillé. 


17. P. séparable, lisse, olivacé, à taches blanchâtres, sp. pe- 
tites : 10 vu, brunes .. RATE Ps .. Martellia. 


— P. adhérent où autrement coloré; sp.plus grandes (MA8 v) 


OÙ MON DrUNES:.... 14 026 ARR 18 
18. P. et glèbe mûrs incarnats : sp. garnies d'aiguillons éle- 

DÉS ON RER RAC A CE Hydnangiun: carneum. 
— Espèces autrement colorées ou à sp. différentes... ..... 19 
19. P, brun et glabre : sp. assez grandes (16-18 ») verru- 

QUEUSES TEL OCT ACÉES ER RS ..  Hydaangium nudum. 
— P. différent : sp. échinulées ou aculéolées..... ....... rl 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 163 


20. P. {omenteux-papilleux, séparable, d’un fauve rouillé ; 
basides à 1 sp. (15-16 u) jaundtre. Hydnangium monosporum. 


— P. différent ; basides à 2-4 sp. (10- Je u) jaunètres, jaunes, 
ve brunes où noi brun... 0... Octaviana (pp.) 


21. P. roux, lisse, adhérent ; glèbe ocre brun, avec une base 
stérile, prolongée en columelle rameuse ; sp. ellipsoïdes : 
20 x 10-11 u, roux brun, verruqueuses ou sillon- 


TNÉCS HN ICRA PCT RS A Eee + 0 Dendrogaster. 
nrbspecesidipférentes:. .... tr... Hymenogaster (pp.) 
22. P. double et libre autour d’un stipe, avec une volve à la 

Daseldercelui-ci; Sp--hyalines, . 2.1.7"...  Torrendia. 
D Diet SesStles APR UN Re, tt ue 23 
23. Glèbe mûre sulfurine, à cellules très petites ; sp. lancéo- 

lées : 18-25 X 7-9 !}, w, paille... .. Hymenogaster luteus. 
TE PEROU D ADJIORENLES SD er nue caftèn d Menuaseiae Site loue 24 
24. Sp, larges : 9-16 u, ou longues : 24-38 :, à sommet par- 

fois lancéolé ou aigu .......... ...... Hymenogaster (pp.) 
— Sp. plus petites...... Ro en ed die aR es RNA LUE à 29 
25. Glèbe mûre noire, muqueuse-gélatineuse ou difiluente, à 

SNA DEUNRES OÙ OTUR NOT 0. Melanogaster (pp.) 

— Glébeousp. autrement colorées... 4... 27,2. LEUR 26 


26. Glèbe tantôt rougissant oujaunissant à l’air,tantôt roux 
brun à la maturité ; sp. tantôt Jaune brun et fusoides 
(9-10 >< 6 1/2 p), tantôt brunes. ........ Melanogaster (pp.) 


— Glèbe autrement colorée ou sp. différentes... .......... 27 
27. P. granulé et jaune rougeâtre ; glèbe jaune brun ; sp. 

HE OU DALILE. Hs ur. Rhizopogon Pumilionum 
— P. et glèbe différents ou sp. plus grandes ... ........... 28 
98. P. garni de filaments mycéliens radicants, blanchâtres, 


puis bai brun; glèbe mûre d’un vert cendré ; sp. fusi- 
formes : 10-17 X 5-6 y, hyalines....… Rhizopogon virescens. 


— Espèces ne réunissant pas ces caractères ... ........... 29 
AUS D. 1129 CAT Re. Hysterangium (bp.) 
= De D LD 2... RO AE a ei OÙ) 


30. P. ne rougissant pas ........ ... . Hysterangium (pp.) 
_ — P, rougissant à l’air, au froissement ou à l'humidité... ... 34 


164 “ :F. BATAILLE. 


30. P.jaunâtre ou violet en dedans ...... HYsterangium (pp.) 


— P. autrement coloré en dedans .......... Rhizopogon (pp.) 


DESCRIPTION DES GENRES ET ANALYSE DES ESPÈCES. 
SEcrion I. — Oblongispori. 


Spores allongées, ellipsoides, ovoïdes ou fusoïdes, parfois 
papillées, généralement subsessiles, lisses, s'riées, rugueuses ou 
verruqueuses,sans pointes,colorées ou non,souvent pluriguttulées. 


$&. Lævispori. 


Spores lisses, colorées ou non ; hyménium mûr muqueux, déli- 
quescent ou gélatineux, parfois remplissant les cellules au début. 


a. Fruit sessile, à péridium simple. 


GENRE I. — Melanogaster (Corda) Tulasne. 


[Du grec : leur, noir ; yactnp, ventre]. 


Péridium continu et adhérent, charnu-mou ou spongieux, mince 
ou ténu, sans base stérile, garni de filaments mycéliens ramifiés 
ou anastomosés, radicants ou enveloppants, très souvent colorés ; 
glèbe charnue-ferme, puis gélatineuse-muqueuse où diffluente, 
généralement noire à la fin. odorante ; cellules pleines, souvent 
rondes et amples au centre ; cloisons homogènes, non scissiles ; 
basides polyspores ; spores lisses, généralement brunes. subses- 
siles, ellipsoïdes ou fusoïdes. Globuleux ou oblongs, hypogés. 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. : 


1. Glèbe blanchätre bleuâtre, puis rougeûtre ou jaunâtre à V'air, 
à la fin roux brun ; cellules se vidant ; basides à 4-8 sp. fusoïdes: 
9-10 86 !/,-6 w. jaune brun. Odeur faible. Brun, un peu oblong : 
2-3 em. Chênes, hêtres. E-A... ** M. rubescens (Vitt.) Tul. (1) 


— Glèbe autrement colorée ou sp. différentes... ... 2 


(1) Les espèces de VITTADINI comprises dans ce genre avaient été rangées par 
lui dans son genre Octaviana. 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 165 


2. Glèbe mûre roux brun ; cloisons carnées, tenaces ; p. 
jaune d’or, puis roux, soyeux ; sp. ovoïdes, brunes, Odeur 
du Muscari botryoides. Subglobuleux, à filaments radi- 
cants. D : 1-2 cm. Chênes, hêtres. P-A. Italie, Allema- 
CNE HOUR RE FAR RES M. odoratissimus (Vit.) Tul. 


3. P. blanchâtre, roussâtre ou brunâtre au toucher, oblong. 
lisse, à funicule basilaire ; glèbe d’abord jaune d’or, dure, 
puis molle, veinée de blanchâtre ; cellules rares, parfois 
oblongues, presque vides. Odeur suave. D : 1-2 cm. E. 
ÉER e OPRRR eE Ho re eoMaureus:(Vit-) ul: 


— P. et glèbe autrement colorés : cellules pleines... .... ML 


4. Noir, difforme, petit : À cm., lisse, à base peu dis- 
tincte ; cellules rhomboïdes ou pentagones, à cloisons 
cendrées,; sp. ovoïdes, grandes. Odeur forte d'encre. 
ae reee SARL EE RO IP M. sarcomelas (Vit.) Tul. 
— Autrement colorés et plus gros : 2 kcm., garnis ou enve- 
loppés de filaments mycéliens bruns ou bai brun ; glèbe 
müre muqueuse ou difiluente ; cellules larges au centre, 


généralement rondes ...... RE EE te AU AL ne à) 
9. Sp. : 8-16 x 6-82. Odeur alliacée ou désagréable. ...... 6 
— Sp. : 9-10 X 3-5 u. Odeur non alliacée et agréable ...... 8 


6. P. velouté mat et chätain ; cloisons crème pâle; sp. /an- 
céolées : 8-11 >< 6-6 ! , y, à 2 gouttes. Odeur alliacée. Globu- 
leux. Conifères et bois feuillés. E-A. ‘*M. tuberiformis Corda. 


— P. soyeux ou luisant; sp. obovoides: 1346 % 6-8 u, à 
1 goutte. Odeur de Scleroderma vulgare, d'Allium porrum 
ou d’Asa fœtida. Irrégulier, bosselé. Chênes, châtaigniers, 
CHAN AP AR AT NES RU SE RM eme Qi nis nr US 


7. P. olivacé, puis brun, même en dedans ; cloisons blanc 
gris ; Sp. à sommet atténué ou papillé. * M. ambiguus(Vit.) Tul. 
— P. ferrugineux ; cloisons Jaunes, rougissant par la des- 
5 J 
sication ; sp. obtuses. Angleterre... Var. interrmedius Berk. 


8. Cloisons jaune d'or ou safranées ; p. paille olive, puis ocré 
ou doré, enfin rouillé brun, à tissu Jaune ver dissant, puis 
brun noir à l'air; sp. ovoides. Odeur d'amandes amères 
(Tulasne). Chênes, etc... ..... ** M. variegatus (Vit.) Tul. 


Cloisons jaunâtres. Odeur faible, douce, puis un peu mus- 
quée de l’Inocy be pyriodora. * Var. Broomeianus(Berk.) Tul. 


166 F. BATAILLE. 


Genre II. — Hysterangium Vittadini. 
(Du grec : vorapa, ulerus : ayyetov, Cavilé). 


Péridium continu, membraneux, ténu ou peu épais, tenace, 
parfois fragile, blanc, souvent coloré à l'air, séparable ; mycélium 
blanc, formant généralement des radicelles ; glèbe souvent- vert 
bleuâtre, cartilagineuse:gélatineuse, à cellules vides, puis pleines, 
petites, irrégulières ou sinueuses ; cloisons élastiques et tenaces ; 
basides à 2-4 spores subsessiles, oblongues, fusiformes ou lan- 
céolées, courtes ou longues, lisses, généralement kyalines sous le 
microscope, pellucides Généralement petits, globuleux, hypogés. 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 


1. P. très fragile et granulé-farineux, jaunâtre, avec un mycé-. 
lium radicellaire ; glèbe mûre argilacé isabelle (4), très molle ; 
cellules très petites; sp. fusiformes : 19 X 6 ‘/, x (Tulasne). 
Petit : 1 c. Chênes. A-H. ltalie *:. >....... .:  H fragile Matt. 


— P. tenace ou glèbe autrement colorée, ou sp. plus petites. 2 


2. P. rougissant ou un peu rougeûtre quand il est exposé 
à l'air, au moins à la blessure. ........... AR 5 once 3 


— P ne rougissant pas, d’abord blanc ou banchâtre ; glèbe 
cartilagineuse -élastiqne ; cellules petites ou étroites ..... 9 


3. Sp petites : 7-10 x 3-5 ; glèbe olivacée. À ............ 4 


— Sp. plus grandes ou glèbe non olivacée ; p. d’abord blanc. 5 


k. P. charnu, puis coriace, épais, lisse, blanchätre, puis 
brun pâle, à tissu violet ; mycélium peu distinct ; - 
sp. : 8-10 X 3 y. D : 1-1 !/, cm. Hêtres, noisetiers. Alle- 
IDASIO PER NE MN A ...414.:: « H:CoriaceumiEtesse 


— P. mince : À mm., puis squamnuleux. alutacé fau- 
vâtre, à lissu Jaunâtre ; mycélium radicellaire ; sp. 
7-10 << 4-5 v, pâle olive, biguttulées. D : 2-3 !/, em. Pins. 
Trol A pere ME TEN EN SARA POECARET Ce ... tH. Marchhiiires: 


(1) Couleur observée par MATrIROLO sur le spécimen original et unique de 
cette espèce. communiquée à TULASNE par VirraniNiI. Quant aux 4. fragile 
décrils par QUuÉLET {Enchir., p. 246) et par Hesse (Hypog. [), ce sont sans doute 
des variélés de l'A. clathroides, le premier à hyménium cendré verdâtre, le 
second à spores de 12 X 4. 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 167 

5. Sp. : 15-23 %< 5-7 , oblongues ou lancéolées ; glèbe oli- 
vacée où d'un vert bleuâtre. D : 1-2 cm......... ..... EXO, 

— Sp. plus petites, ellipsoïdes-obtuses ; glèbe parfois rous- 
sâtre, ferme ; p. plus ou moins radicellé. D : 23 cm....... 8 

6 P. à longue racine ; gltbe olivacée ; sp.: 21-23 x 6-7 
Tilleuls. Russie... .. H. stoloniferum, var mutabile Buch. 


— P. arhize ou à radicelles très courtes ; glèbe vert bleuâ- 


tseepalancéolées, hyalin verdâtre. EAN 0. 0 7 
HEPnnembraneux, mince: 145 #mmMm: sSoyeux) ; Psp. : 
19-01) (Mulasne) (VHétres. Angleterre. + Alle- 
MATE 0: SAS TE OMR SE NE H. Thwaïitesii B. et Br. 


— P. subcharnu-celluleux, épais, tenace, parfois arhize; glèbe 
odorante, olive brun avec l’âge ; sp. :15-22X 5-6 2, plurigut- 
tulées. Chênes, noisetiers,ronces.. *H. rubescens (A.) Pat. (1) 


8. P. (1-2!/, cm.\ épais, tenace, rougissant à la blessure ; 
glèbe bleuâtre ; sp : 12-13 x 6-6 !/, ». Odeur rappelant 
celle de Lycoperdon. H. Angleterre H. nephreticum Berk (2). 


— P. (2-3 cm.) assez épais : 1 mm., un peu rougeûtre à l'air, 
puis subcoriace ; glèbre mûre roussâtre ; cloison bleuâtrs à 
l'air ; sp. 1113 X45u. Odeur acide. Hêtres. P.,E., A. 
Mlemannessee x ANSE RP . H. rubricatum Hesse. 


9. Glèbe argilacé rosé, à cloisons grises, puis noir brun à 
l'air : sp. ellipsoïdes : 12-13 X< 5-6 , argilacé rosé en tas ; 
p. membraneux, mou, radicellé, à tissu brunissant à l'air. 
Odeur de corne brûlée. D : 1-1 1/, em. Chène, châtaigniers. 
1BE) Die A RARES Me eve a -Pompeholyx# ul: 


nr CIÉDeELSD. autrement coloréese.. 0-0 


10. Sp. : 18-23 X 6-6 !/,  ; cellules linéaires, très étroites : 
p. nu, à base radicellée ou longuement radicante. D : 
HER CmEs Ur 


— Sp. plus petites, hyalines sous le MICLOSCOPE ee ee eà ll 


11. P. fibreux, épais, blanchâtre, radicellé, avec une cuticule 
séparable, rappelant celle d’un solérote ; glèbeolive glauque, 
avec des sp. de 18 x 6 y. Sicile... ... H-siculum Mait. 


(1) QuéÉLer l'identifie avec le précédent, dont il fait une variété de l'A. cla- 
lhroides. L'ayant recu de mon ami, le capitaine Henri Pierre, de Morteau 
(Doubs), je lui ai trouvé des spores de 13-18 X 4-6 U. 

(2) L'espèce d'Allemagne décrite sous ce nom par HESSE, avec des spores de 
18-20 X 4-5 x, n’est sans doute qu'une forme de l'A. rubescens. 


168 F. BATAILLE. 


— P membraneux : 1 mm., blanc, puis bistré, subcoriace, à 
longue racine subrameuse, fragile ; glèbe élastique-tenace, 
bleuâtre olive, puis bistrée, enfin gris jaune ; sp. : 
19-23 x 6-6 !/, uw, pâle jaunâtre. Odeur faible. Chênes, 
Nétros sh AE HERMANN RE .. **H, stoloniferum Tul. 


12. P. mou, puis papyracé-fragile, ténu, gris blanc, radi- 
cellé ; glèbe bleuâtre vert ; sp. : 11-13 X 4-6 y, à enveloppe 
gélatineuse. D. : 1-2 cm. Hêtres, noisetiers. P.-E.-A. Alle- 
INADHE Eee me Ne poor H. calcareum Hesse. 


— P. tenace et blanc ; épispore sans gélatine. ............ 13 


13. P. fibreux, radicellé, non changeant ; glèbe gris verda- 
tre, à columelle courte, gélatineuse ; sp.: 11-14 X 4-5 p. 
Odeur faible.D. : 4-2 cm.Châtaigniers. P. Italie. H. Petri Matt. 


— P. membraneux, ténu, changeant ; glèbe glauque, vert 
OVER D UNE Me A ENT en SEE LOTERIE 


1% P. subarhize, se tachant de jaune ou de brun ; mycélium 
diffus et fugace ; cellules flexueuses ; sp. : 12-14 X 4-6 u, 
atténuées à chaque bout. Odeur rappelant un peu celle 
de l’éther sulfurique. D. : 1-2 cm Chênes, charmes, cistes. 


HAE. EUR A eee “H. clathroides Vitt (1). 
— P. radicellé, subtomenteux, brunissant ; cellules difformes. 
D. : 1 cm. Chênes, hêtres. A..  H. membranaceum Vitt (2). 


GenRE II. — KRhizopogon (Fries) Tulasne. 
[Du grec : pra, racine ; rwywy, barbe]. 


Péridium continu, membraneux, ténu ou peu épais, coloré, au 
moins à l’air, adhérent ; mycélium /ilamenteux, ramifié ou anas- 
tomosé, généralement appliqué, enveloppant, parfois radicant ; 
glèbe blanche et charnue, puis colorée, déliquescente,  odorante ; 
cellules étroites, irrégulières, d'abord vides : cloisons ténues et 
non scissiles ; basides à 2-8 spores subsessiles, ellipsoïdes, rare- 
ment fusoïdes, lisses et kyalines sous le microscope, biguttulées, 
petites : 5-9 >x<2-4 y, rarement plus grandes. Tubériformes, 
oblongs ou globuleux, hypogés, puis plus ou moins émergents. 


(1) Une variété à péridium fauve, coriace, épais (var. crassum Tul.) eroît en 
Italie ; une blanche, à péridium ténu (var. cistophilum Tul.) est particulière à la 
région méditerranéenne. J'ai récolté cette dernière en février 1914, sous les 
cistes du champ de course de Boufarik (Alger). 

(2) Sp. : 15 y de long (De Toni) ; 8-10 X 3-4 u (Hesse). 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 169 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 


A. Glèbe vert cendré, olivacée, jaunâtre olive ou olive brun. 2 
_— Glèbe autrement colorée ...... 


2. Sp. grandes: 10-47 > 5-6 x, fusoïdes; glèbe vert 
cendré ; filaments blanchâtres, puis bai brun, radicants. 
Oblong, difforme, souvent lobé. D : 1 !/,-2 cm. Pins. Fin- 
ETC Ge 2 ENORME re R, virescens Karst. 

— Sp. petites : 5-9 X 2-4 x, ellipsoïdes ou oblongues... .. UE 


3. P. ou son tissu r'ougissant à l'air, surtout à l’état jeune ou 
humide ; glèbe mûre plus ou moins olivacée ; cellules nom- 
breusesetivides. Pins, chênes E. A 1... L/0,.2.,000: 4 


— P. et son tissu ne rougissant pas..... 


4. Filaments bruns, très nombreux et enveloppants, ceux de 
la base radicants ; p. blanchâtre jaune, puis brun sale, sub- 
tomenteux, à tissu épais, subspongieux, blanchâtre, rou- 
gissant à l'air; cellules grandes ; sp. : 6!}, x 3 lp. 
Odeur agréable de trulfe ou de raisins fermentés. Globu- 
SEX SPRICE ANA ER ** R. provincialis Tul. 


— Filaments blancs ou gris blanc, puis rosés, très peu nom- 
breux ; cellules petites. Odeur fongique faible. D : 1 '/,- 
OMIGI Te U Se ce RAA RE Ke de 


D Rent 00 /Smmm.; blanc, puis! rose carné a lair, 
enfin vide jaune ou. olivacé ; filaments ténus, 
blanc rosé ; glèbe jeune blanche à l'air ; sp. : 7-9 X 8 y. 
Généralement ovoide ou oblong, hypogé ou un peu 
ÉMerMeNt. 0... Ve PER CR Erubescens El: 

— P. et filaments épais : À mm., gris blanc, puis rosés à 
l’état humide, enfin paille roussâtre ; glèbe d’abord 
pâle rosé à l'air ; sp. : 6-7 X 3 uw. Globuleux, émer- 
SENTIERS MR ES ie ... ** yar. Vittadinii Tul. 


6. Petit : 8-15 mm., irrégulier, nu, blanc, puis olive, 
brun à l'air ; filaments radicants, rares, blanchäâtres ; 
cellules rares, à cloisons épaisses. Odeur fétide. Pins. 
Kee RSR RER ER ne R. graveolens Vitt. 

_— Différent ; filaments ramifiés ou anastomosées, envelop- 
pants ; cellules nombreuses, à cloisons fénues............. 7 


7. Petit : 1 cm., arrondi ou oblong, bosselé, jonquille, bru- 
nissant à l'air ; p. ténu (!/; mm.), fomenteux ; filaments 


170 F. BATAILLE. 


fins, appliqués, bai brun : glèbe pâle citrin, puis olivacée, à 
cellules rondes et pleines: basides à 5-7 sp.de 5-7 x 2!1/,-3 u. 
Odeur de miel et de musc. Bois des collines du 
Jura Er pen eRers RE a CUS Qiucle 


— Plus gros ; p. moins ténu........ RL 8 


8. Ovoide ou oblong - tubériforme : 2-5 em., blanc, 
puis paille olive ; filaments ténus, parfois libres en 
partie, olivacés ; glèbe mûre pâle olivacé, déliques- 
cente, fétide ; celulles pleines à la maturité ; sp. : 6 X 38 y. 
Pins HAN SCSI ete. ** R. luteolus Fr. (1) 

— Globuleux : 2-3 cm., plat et nu en dessus, jaune, à taches 
brunes ; base radicellée ; filaments appliqués sur la moitié 
inférieure du péridium :; glèbe olive brun ; odeur de 
fraise, puis de fruits fermentés ; sp. : 7 8 X 3-4 à. Cham- 
PaASRE MANETTES SR Eee etre . R. Briardi Boud. 


9. Jaune rougeûtre et granulé, globuleux ou déprimé : 

1 !/,-2 em., à base stérile ; glèbe tenace, molle, visqueuse, 
Jaune brun, à cellules labyrinthées ; sp. : 7-9 X 3 vu. 
paille. Odeur faible. Sous Pinus Pumilio et Rhododendron. 
Bavière ed os. SN R. Pumilionum (Ada). 


— Blanc ou blanchätre, puis brunissant. D : 2-3 em.... ... 10 
10. Glèbe testacée ou jaune livide ; sp.: 5-8 XK 2-3 à ; p. nu. 
Versiforme. Terre arénacée. Finlande.. .. R. borealis Karst. 


— Glèbe brunâtre ; sp. : 6-7 XX 3-4 u. Difforme, à radicelles 
brunes. Humus des bois. Laponie russe. R. lapponicus Karst. 


22. Fruit séipité, à péridium double. 


GENRE IV. — Torrendia Bresadola. 
(Dédié au mycologue portugais Camille TORREND). 


Péridium libre autour du stipe, subhémisphérique : linterne 
tenu-membraneux, l’externe laissant une volve membraneuse à la 
base du stipe: glèbe charnue-subgélatineuse, blanche ; cellules 
rondes, vides ; basides à 1-4 spores oblongucs, lisses et hyalines. 


(1) Je l’ai récolté fin août 1905 dans la forêt de Fontainebleau. Les tuber- 
cules mûrs à peine recouverts de sable, tous plus ou moins oblongs, ressem- 
blaient singulièrement à de petites pommes de terre un peu bistre olivace, les 
plus grands atteignant jusqu’à 5 cm. de long. 


j . 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 171 


ESPÈCE UNIQUE. 


T. pulchella Bres. Blanchâtre. Stipe (2-4 cm. >< 2-6 mm.) 


souvent atténué en bas, fibro-charnu, séparable du fruit ; volve 


ample’ lobée, évasée, funiculée ; p. (1-1 !/, em.) aréolé-gercé ; sp. 
12-16 << 6-7 w. Subhypogé, puis épigé. Lieux sableux. Portugal. 
$. Rugosispori. 


Spores rugueuses, Ssillonnées ou verruqueuses. rarement lisses, 
colorées ; glèbe généralement putrescente ; cellules d’abord vides. 


a. Péridium continu. 


GENRE V. — Chamonixia Rolland. 
(De Chamonix, pour rappeler le lieu d’origine). 


Péridium séparable, mince, d’un blanc de neige, puis bleu 
indigo à l'air comme son tissu, enfin vert bleuâtre ; base stérile 
courte, obconique, charnue, blanche, même en dedans, concolore 
à l'air ; glèbe blanche, puis rosée, enfin gris rosé, ferme, élasti- 
que, subgélatineuse, inodore ; cellules petites et sinueuses ; basides 


à 2 spores amygdaliformes, apiculées, striées-ruguleuses lougitu- 


nalement, fauve ocré ; épispore brun foncé. Subhypogé, émergent. 


ESPÈCE UNIQUE (1). 


* C. cæspitosa Roll. P. tenace, finement villeux, avec quelques 
filaments mycéliens appliqués et brunissant ; sp. : 18-22 ><12-14 y. 
Fruit arrondi, mais presque plan en dessus, peu élevé : 1 !/, cm., 
plus large : 1 !/,-2 !/, em., avec la base entourée d’un fin sillon. 
Cespiteux ou isolé, croissant sous les épicéas E. Alpes de Savoie. 


(1) Cette jolie espèce a l’aspect d'un Aysterangium. Je l'ai reçue de M. Mau- 
rice THURIN, qui l’avait récoltée aux environs de Uluses, vers 1.000 mètres 
d'altitude. Les nombreux individus que j'ai examinés étaient tous pourvus 


d’une base stérile charnue, ce qui est un caractère du genre, bien que ROLLAND 


la dise absente dans la forme cespiteuse. It est vrai que cette base ne se pro- 
longe pas en columelle dans la glèbe. 


COURTE ER" 


VEUT TANT: 


RES PEN Je 


1472 F. BATAILLE. 


GENRE VI. — Hymenogaster Vitiadini. 
[Du grec : uunv, membrane : f«crio. ventre]. 


Péridium adhérent, ténu ou membraneux, parfois crevassé, 
blanc ou coloré, glabre ou non : base et mycélium peu ou no dis- 
tincts ; glèbe charnue, puis putrescente, parfois se desséchant, 
souvent odorante, à cellules nombreuses, très souvent irrégu- 
lières, petites ou peu larges, séparées par des cloisons tenaces ; 
columelle nulle ou peu distincte : basides à 1-2, rarement 3-4 spo- 
res citriformes, lancéolées, fusoïdes ou aiguës, parfois ellipsoïdes 
ou opoides, le plus souvent papillées et très larges, rugueuses ou 
verruqueuses, rarement lisses. Versiformes, généralementhypogés. 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 


1. Basides à 4 sp. citriformes : 12-20 X 6-9 w, papillées, obtu- 
ses, verruculeuses ou ridées, jaune rouillé, à 2-8 gouttes ; 
glèbe blanche, puis crème roussâtre, enfin châtain foncé ; 
cellules petites, vides : p. mince, soyeux-fibrilleux, blanc, 
puis grisâtre ou roussâtre au toucher. Arrondi, petit : 
8-15 mm (Chênes, hêtres, bouleaux et épicéas. E. 
to RE Er DE AR H. Spictensis Pat. 


2. Sp. rondes ou ovoides-larges : 16-22 v., brunes, ruguleuses, 
papillées ; glèbe ferme ; p. blanc, puis gris, à taches brunes. 
Rond : 4 cm. Chênes, hêtres. E.-A..  H. Thwaïtesii B. et Br. 


— Sp. différentes et toutes plus longues que larges. .. ... 3 


3. Menu : 2-k mm. blanc, obovoïde, à base stérile : 
glèbe blanc gris ; hyménium roux brun ; sp. ovoiïdes 
13-16 XX 9 !/, u, aspérulées, papillées, fauves. Inodore. 
HICICOS ESA NES Serre ae .. H. pusillus, B. et Br. 


ER HIUS ERT OS ie ee re ele ce ne | 2 4 


k. Argenté, luisant, nu, globuleux : 4 !/, cm., à base stérile; 
p. ténu ; glèbe argilacée ; cloisons blanchâtres ; cellules 
vides ; sp. citriformes : 16-19 X 9 1/,-10 ‘}, u, ruguleuses, 
jaune brun, réunies 2 à 2 ou 3 à 3 dans une enveloppe hya- 
line, ténue. Odeur fongique (Chênes, châtaigniers, hêtres. 
Toute l'année": DR AE SET EU .... H. tener Berk(). 


— Autrement colorés ou à sp. différentes...... RES ME M 


(1) La forme décrite par HESSE a des spores de 10-14 <8-10 H 


‘le 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 173 


5. P et glèbe blanchâtres ou jaunâtres, puis bistrés ; sp. 
verruqueuses, citriformes : 14-18 >< 7-8 y, fauves. Odeur de 
punaise, puis de carotte. Irrégulier. Sous les Arbulus des 

SORA m0 UN ns H. tener. var. arbuticola P. Henn. 


— Espèces autrement colorées ou sp. et odeur différentes. . 6 
6 Sp. brunes, papillées. citriformes : 19-29 X 10-19 , non 


compris les verrues élevées (2-3 ») qui les garnissent. Blan- 
châtre, rond. D: 1-1!/,cm. Tilleuls. Russie. H.verrucosus Buch. 


Op duénentes 1... 2... A te nn ae 7 
7. P. blanc, ténu, soyeux, rougissant à l'air ou au toucher : 

glèbe à cellules grandes ou à sp. roux brun. Bois feuillés. -8 

— P. ne rougissant pas ou cellules et sp. différentes. ...... 10 


8. Glèbe gris brun, molle ; cellules petites et rondes ; p. 
fragile, papyracé : sp roux brun, ovoïdes : 10-14 x 6-9 u. 
ruguleuses, à papille courte. Odeur rappelant celle 
du Pelargonium graveolens. Globuleux. D : 1-2 cm Ché- 
nes BA Gomestible:..,......:... ee He niveushVitti 


— Glèbe autrement colorée : cellules grandes 


. 
° 
. 
(de) 


9. Glèbe roux brun ; sp.obovoïides, granulées, rousses.Odeur 
ble Subalobuleux:2cmtE.: 111... ** {1 rufus Vitt. 


-- Glèbe olivacé roux, avec des lignes blanchâtres ; sp. 
ellipsoides-lancéolées : 18-20 X 10-12:y, longuement mucro- 
nées, lisses, puis un peu ruguleuses, jaunes. Odeur 
fongique particulière  Arrondi-bosselé. D : 1 1/,-2 cm. 
Qirérles REA ni 2 MON NE + rHtolivaceus Natte 


10 P. blanchâtre, taché de jaune, membraneux, subtomen- 
teux, à base fibrilleuse : glëbe mûre molle, roux ocré : 
cellules assez grandes : sp. ovoides : 16 XK 9 !/, u, 
aspéru/ées, fauves et guttulées, à sommet arrondi et non 
papillé. Obovoïde : 1 !/,-2 cm. Terre des serres et des 
BRUVÉRES AE EAN HS een RS Lee H Klotzschii Tul. 

— P. autrement coloré ou sp. différentes ....... ne 


11. Odeur alliacée ou de tronc de chou pourri ; sp. ovoïdes- 
courtes ou fusoides-oblongues ; p. blanchâtre ou blanc, 
puis parfois bistré, glabre. Globuleux, difformes : 1 !/,-3 cm. 

IE AL RSR ARR ee D eur EN A 


ME LORS Tr Aides 


174 F. BATAILLE. 


12. P. blanchätre, ténu : !‘/, mm., à mycélium basilaire : 
cellules petites, à parois rouillées ; sp. ovoides-courtes : 
10-14 >< 9-10 x, ruguleuses, jaune brun. à papille courte 
(Hesse). Terre à bruyères,àgenèêt à balai,etc. "H.arenariusTul. 


— P. blanc, puis bistré ; glèbe pâle fuligineux, molle, élas- 
tique :; cellules grandes ; sn. fusoïdes-oblongues 
19-23 > 9 !/,-11 uw, un peu inégales à la surface, pâle 
fuligineux (Tulasne). Terre argileuse et humide des 
SOTÉLS ER ER NE AA ..:.... * H- lycoperdineuS Wait: 


13. Blanc, puis jaunâtre au toucher, irrégulier, petit : 1 em.: 
glèbe cendrée ; sp. fusoides : 21-30 X9-12:, rugueuses, roux 
jaune. Chênes, hêtres. E.-A. Allemagne... H.cinereus Hesse. 


— Autrement colorés ou glèbe et sp. différentes.......... L 44 


14. Blanchätre, puis fauve jaune, nu, irrégulier : 1-1 ‘/, em. ; 
glèbe verdâtre jaune ; cloisons jaunâtres ; sp. brun bistre, 
citriformes : 18-21><10-124, très rugueuses, à sommet papillé. 
Chènes, hêtres. E.-A. Allemagne......... H. gilvus Hesse. 


— Autrement colorés ou glèbe et sp. différentes........ is 


15. Blanchâtre et tacheté de jaune, arrondi : 2-3 cm. ; glèbe 
ferme, inodore, passant au brun lilas, enfin noir violet ; sp. 
ellipsoïdes : 23-30 x 10-14 & (De Toni), ocre brun, rugu- 
leuses, obtuses ou avec une papille obtuse. Hêtres, charmes. 
PER Are ere re SE MR ES … .""H. decorus alk(D)° 


— Autrement coloré ou glèbe différente...... A EN S PRET 


16. P verruqueux-aréolé, blanc ou paille, à villosité jaune ;: 
base limitée par un sillon circulaire ; glèbe blanche, puis 
rose lilas, à la fin ferrugineuse ; sp. ovoïdes : 14-16 x 8-10 u, 
ocre brun, à sommet mucroné. Odeur suaype, puis 
nauséeuse. Subglobuleux. Sous les Myrtacées et le Casua- 
T'URONAITAITE) RNA RER Sete .... H Cerebellüm Cav. 


— P. et glèbe différents ou sp. plus grandes......... .. eZ 
17. P. velouté, ténu, citrin, puis jaune noir ; glèbe citrine : 
cellules petites, pleines à la maturité; sp. paille, rugu- 


leuses, ellipsoïdes, étroites : 16-26 X 4-8 », obtuses. Fruit bos- 
selé : 2-3 cm. Hèêtres. E-A. Allemagne. H.pilosiusculus Hesse. 


— P. non velouté ou autrement coloré; sp. différentes... .. 18 


(1) D’après HESssE, les spores mesurent 18-20 x 10-14 lu. 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 175 


18. Glèbe non lilacine: sp. obovoïdes ou ellipsoïdes, rugu- 
leuses, à sommet arrondi ou non papillé. E-A............ 19 


— Glèbe lilacine ou sp. d’une autre forme ................ 21 


19. P. blanc, puis brunâtre, gercé, sans base stérile ; glèbe 
ferme; cloisons paille brun; sp. roux brun, avec 2-3 
gouttes. Odeur faible. Globuleux : 2 ‘/, em. Hypogé. 
Sousgdes arbres. -.71...% H. muticus.B. et Br. (1). 


— -P. jaunâtre ou crème ; sp. jaune brun, ellipsoïdes. Assez 
petits. Chênes ou hêtres. Allemagne .... ...... A Mae Rs 20 


20. P. jaunâtre opaque, avec la glèbe céracée ; sp. : 16-19 X< 
CADMMSUDhRYPORÉL ES Lee On rt H. cereus Hesse, 

— P. crème ; glèbe non céracée ; sp. : 12-16X5-7 1. Fruit dé- 
primé-discoïde, Sous les feuilles tombées. H.disciformis Hesse. 


21. P blanc, puis bistré ou alutacé, ténu ; glèbe blanche, 
puis sulfurine ou jonauille; cellules petites: sp. lancéo- 
lées, paille ou Jonquille, lisses ou granulées. Odeur 
faible een... PRE EP SE ne DD 00 PE EEE ER PAUL2E 


— P, autrement coloré ou glèbe et sp. différentes .. ....... 23 


22 Glèbe sulfurine, molle : cellules presque pleines ; sp. lisses 
et paille, de 19-23 X 9 !/, u (T ); p. soyeux, enfin bistré. 
Globuleux : 1-2 cm. Hêtres. P-E-A ...... ** [], luteus Vitt. (2) 
— Glèbe Jonquille ; cellules demi-vides ; sp. aiguës, 
granulées et jonquille, de 32-38 X 13-16 y (T.) ; p. alu- 
tacé à la fin. Arrondi et déprimé : 1 em. Pins, hêtres. 
LISA UNE SES CAES US M EE a EE H. pallidus B. et Br. 


23. P. villeux-lomenteux, ténu, jaune d’or ; glèbe roux brun : 
cellules demi-vides ; sp. citriformes: 27-29 x 11-13 v, pa- 
pillées, peu ruguleuses, fauve bistré. Fruit bosselé : 1-2 em. 
Chênes, hêtres. E-A, Allemagne.... . H. tomentellus Hesse. 

— P. différent ou glèbe autrement colorée. ....... .:..... 24 


24. P. blanc, puis Jaunâtre, ténu : ‘/, mm., glabre: glèbe à 
cloisons jaunâtres ; sp. citriformes : 17-23 x 11 !}, 
papillées, rugueuses et jaune brun, avec une goutte, 
Arrondi-irrégulier. D : 1-1 '/, cm. Sous les tilleuls. 
RuSSren:t. RÉ NRE Pan AE A UleEre .. H. Rehsteineri Buch. 


(1) Sp. : 23 X13 4 (TULASNE) ; 18-23 X 10-12 1 (HESSE). 
(2) Tuzasne ne lui a pas trouvé l'odeur de fraise que lui attribue l'auteur, 
D’après HESSE, les spores mesurent 18-23 x 7-9, 


176 F. BATAILLE. 


93. Petit : 6-10 mm., réniforme ou arrondi, jaune ambré ou 
roux brun,nu; glèbe jaunâtre ou à cloisons jaunes ; 
cellules petites ; sp. : 16-21 X 6-10 :, ruguleuses. E A. 
Allemasne.....-"".. 0" des asc dde seen CE AO 


— Plus gros ou autrement colorés, ou sp. plus grandes. ... 27 


26 P. jaune ambré, ténu ; glèbe jaunätre ; sp. noir jaune, 
ellipsoides, à papille courte ei obtuse. Réniforme, à base 
très déprimée..Hêtres.. "11%." H. reniformis Hesse. 


— P. jaunâtre, puis roux brun, mince, jaune en dedans; 
glèbe roux brun, à cloisons Jaunes; sp. jaune d'or, fusifor- 
mes-aiguës. Arrondi. Hêtres, frênes... .. H. limosus Hesse 


97. P. citrin ou jaune, enfin roux noirâtre ou brun châtain, 
ténu ; glèbe citrine ou jaune au début ; cellules petites, 
pleines ou presque pleines ; sp. roux brun. Bosselés. 

D : 2-3 cm.-Chénes;hêtres:.22.4: 12e URSS 


— P. et glèbe autrement Colors: 550) ES SSSR 29 


28. Glèbe mûre roux noirâire ; p. soyeux, luisant, arrondi- 
bossué.à la fin roux noirâtre; sp.lancéolées: 20-30 x 10-14 u, 
lisses, enfin ruguleuses, à longue pointe. Odeur caséeuse 
ou un peu musquée de poudre de rhubarbe. Toute 
l'année eee D NE AD EM RTE Le * H. citrinus Vitt. 


— Glèbe mûre brun jaune ; p. floconneux, sillonné-bossué, à 
à la fin châtain; sp. citriformes : 24-36 X 10-16 u,rugueu- 
ses, à courte papille. E-A. Allemagne. H. sulcatus Hesse (1). 


29. Glèbe blanchâtre, puis longtemps lilacine, enfin bis-_ 
tre, ferme, à odeur faible ; cellules petites ; p. soyeux- 
luisant, blanc, puis bistre, à base distincte ; sp. ovoides- 
obtuses : 14-21 >< 10-14 x (Hesse), bosselées, fauves. Fruit 
hypogé, globuleux-lobé. D : 2-3 cm. Bouleaux, hêtres. 
| RS A RNA DE DE a = .. + H. bacimusMul- 


— Glèbe autrement colorée ou sp. différentes.......... 00 


30. Glèbe inodore., brune ou violacée, roussâtre par la dessic- 
cation ; cellules vides ; p. glabre, ténu, blanchâtre, puis 
brun sale, humide ; sp. lancéolées-longues : 24-36 u, lisses, 
brun rougeâtre. Globuleux, irrégulier. D : 2-3 cm. Bouleaux 31 


— Glèbe odorante on sp. plus courtes ou ruguleuses RSS 32 
31Sp Warpges: 193-161 (12) HR * H. calosporus Tul. 
— Sp. étroites : 6-8 &. Allemagne. .......... Variété de Hesse. 


(1) Hesse ne donne pas l'odeur de la plupart de ses espèces. 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES..  1Â77 


32. Glèbe mûre ferrugineuse, brun vineux ou rouge noirâtre; 
cellules très petites ; sp fauves, citriformes, à courte 
papille ; p. glabre, à la fin bisiré ou gris noir Hypogés... 33 

— Glèbe mûre autrement colorée : sp. brunes ou brun noir, 
ruguleuses, fusoïdes ou à papille aiguë.... ...... ee o4 


33. Glèbe ferme, ferrugineuse, puis roux noirâtre par la des- 
siccation ; p. soyeux, blanchâtre, puis gris noir ; sp. 
16-22 << 13 uw, lisses, à papille obtuse. Odeur un peu de 
punaise. Rond, oblong, réniforme : 2-4 cm. Bouleaux, 
HétRES EEE AT DL nr * H. Bulliardi Vitt. (1). 


— Glèbe fragile, blanchâtre, puis brun vineux, enfin rouge 
noirâtre ; p blanc, puis bistré, ténu ; sp. : 23 x 11-13 y, ru- 
guleuses, un peu aiguës. Odeur agréable. Irrégulier: 1 !/, em, 
Peupliers, hêtres. E-A...... ... * H. populetorum Tul. (2). 


34, P. pruineux, blanchâtre, puis gris paille, enfin notrâtre 
Jaune, tuberculé-bosselé ; glèbe ferme, noirâtre jaune, à 
trame brune ; sp. citriformes : 21-27 XX 10-14 y, à 
papille courte, aiguë. D: 1 '},-2 cm. Hêtres. E-A  Alle- 
HU, AMENER Rene .... H. pruinatus Hesse. 


— P. villeux ou nu; cloisons grises ou blanchätres, puis 
bistre ou bistre noir ; sp. fusoides ou ventrues, à pointe 
ou papille obtuse. Odorants, souvent difformes. D : 8-15 
HN DRÉNEST NÉtRES NACRE TARN R ET Re NO 


35 P pilleux, blanchâtre, enfin gris ; cellules petites ; odeur 
très. aoréable de muguet de mai ; sp : 18-21 XG-10 & 
(Hesse), avec une longue pointe. E-A ..... ** H. griseus Vitt. 

— P. nu, blanc, puis gris ocré, mince : ‘}, mm. ; cellules 
grandes ; odeur fongique particulière ; sp. : 16-21 X 10-14 à 
(Hesse), avec une courte papille. P-E-A. * H.vulgaris Tul. (3). 


GENRE 7.- Dendrogaster Bucholtz. 
[Du grec: Jév0poy, arbre ; yasrnp, ventre]. 


Péridium adhérent, ténu, lisse ; glèbe charnue, avec une base 
stérile d'où s'élève une columelle rameuse, charnue, à rameaux 
divergents et terminés dans le péridium ; cellules irrégulières ; 
basides à 2 spores ellipsoïides, verruqueuses-sillonnées. Hypogé. 

(1) La forme décrite par HESsE a les spores ruguleuses, de 18-22 x 10-12 uw. 


(2) Sp. : 20-23 X 10-12 pu (TESSE). 
(3) Sp. : 18-25 X 10-14 p (DE Toni). 


178 F° BATAILLE. 


ESPÈCE UNIQUE (1). 


D. connectens Buch. P. roux et glèbe ocre brun; sp. 
20 x 10-11 », roux brun. Globuleux : 1 ‘/, em. Forêts. Russie. 


22. Péridium perforé ou oblitéré. 


GENRE 8. — Gautiera Vittadini. 


[Dédié au botaniste GAUTIER|. : 


Péridium interrompu, montrant la surface du fruit poreuse ou 
alvéolée, granulée, d’abord villeuse-blanchâtre, avec une base 
distincte, fixée par un funicule simple ou rameux, blanchätre : 
glèbe charnue et ferme, blanchâtre, puis colorée, putrescente ou 
gélatineuse à la fin : cellules sinueuses et vides, à cloisons blan- 
châtres ; basides à 2 spores ovoides-lancéolées ou ellipsoïdes, non 
lisses, jaunâtres. Arrondis ou oblongs, subhypogés, ‘puis émergents. 


DEUX ESPÈCES. 


** G. morchellæformis Vitt. (2). Surface adulte roussäâtre ou 
fauve châtain, à alvéoles larges : 1-2 mm. : funicule rameux : 
glèbe putrescente à la fin : cellules larges : hyménium roux brun 
ou fauve safrané; sp. ovoides-lancéolées : 19-23 x 9 !/,-A1 !}, v 
sillonnées-plissées. Non fétide. D : 2-5 em. Chênes, sapins. E-A. 


** G. graveolens Vitt. Surface jaunâtre pâle sur l'adulte. fine- 
ment poreuse et veinée-réticulée : funicule simple, fragile : glèbe 
mûre molle-gélatineuse : cellules étroites : hyménium fauve brun; 
sp. ellipsoïdes : 14-21 X 8-10 : (Sacc.), granulées-alvéolées. Odeur 
fétide, presque celle d’oignon pourri. D : 2-2!/, cm. Chênes E-A. 


SECTION II. - Rotundispori. 


Spores sphériques, rarement ovoides ou polygonales, non 
papillées, plus ou moins pédicellées, épineuses, aculéolées, échi- 
nulées, verruqueuses, aspérulées ou granulées, rarement lisses 
ou hyalines, nou pluriguttulées, souvent avec une grosse goutte. 


(1) Pourrait très bien être rapporté au genre /{ymenogaster, dont quelques 
espèces présentent également une base stérile. 

(2: G. villosa Q. est la même espèce (MATTIROLO, PATOUILLARD), ainsi que 
QUÉLET l'avait pressenti (Enchir., p. 250). Je l’ai récollé desséché dans les sapi- 
nières d’Avoudrey (Doubs), à environ 800 m. d'altitude, avec des spores mesu- 
rant 15-18 X 8-10 pu. 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 179 


$. Lacunosi. 


Glèbe lacuneuse ; spores généralement colorées, toujours nues. 


4. Spores ovuides à longues épines : péridium adulte poreux. 


GENRE IX. — Stephanospora Patouillard. 
[Du grec : atépavoe, Couronne ; crxopa, spore]. 


Péridium arhize, ténu, à villosité blanche et fugace, laissant la 
surface poreuse, ridée, safrané orangé ; glèbe concolore, charnue 
et tendre, fragile ; cellules vides et inégales ; basides à 2-4 spores 
ovoides, fortement épineuses, paille, à base un peu concave, 
entourée d'une marge débordante en forme de calotte ; stérigmate 
ténu, très court. Arrondi et oblong, subhypogé, puis émergent. 


ESPÈCE UNIQUE. 


* S. carotæcolor (Berk.) Pat. Chair tachant le papier de citrin; 
parois des cellules à villosité blanche ; sp. : 9-13 X 7-8 u ;: épines 
élevées : 3-5 u, espacées. Odeur douce. D : 2-3 cm. Chênes E-A. 


| ax. Spores rondes ou briévement aculéolées, rarement poly go- 
nes ; peridium continu, parfois marginé ou perforé à la base. 


B. Fruit sessile ou à base stérile immarginée. Pas de columelle,. 


y.. Spores polygones. 


GENRE X. — Richoniella Costantin et Dufour. 
[Dédié au mycologue français Charles RICHON|. 


Péridium continu, ferme. adhérent, très rarement muni de 
radicelles brunes ; glèbe charnue ; cellules sinueuses ; basides à 2 
ou À spores pentagones ou hexagones, rosées, à goutte centrale, 


ESPÈCE UNIQUE. 


* R. leptoniæspora (Rich.) Cost. et Duf. P. lisse, blanc, bru- 
nissant ; glèbe blanche, puis rougeûtre ; sp.: 8 uw, 4. Globuleux, 
mamimiforme ou pyriforme. H : 5-6 cm Luzernières. Marne. 


y. Spores rondes, exceptionnellement un peu ovoïdes. 


180 F. BATAILLE: 


GENRE XI. — Martellia Mattirolo. 


[Dédié au botaniste italien U. M4RTELLI|. 


Péridium continu, lisse, séparable ; glèbe charnue, ferme, brune 
ou châtaine à la maturité ; cellules irrégulières, sinueuses, 
petites ; cloisons filamenteuses ; basides courtes, à 4 spores sphéri- 
ques et brunes,légèrement échinulées ; stérigmate allongé. Hypogé. 


ESPÈCE UNIQUE. 


M. mistiformis Matt. P. olivacé, à taches blanchätres ; sp. : 
10 &. Globuleux-irrégulier, de la grosseur d’une noisette. Italie. 


GENRE XII. — Sclerogaster Hesse. 
[Du grec : cxlepoc, dur ; yactap, ventre]. 


Péridium continu, mou, adhérent, à tomentum byssoide, basi- 
laire, filamenteux, ramifié ; glèbe charnue-compacte, blanche, puis 
Jaune abricot, d'abord fragile ; cellules très petites, pleines à la 
fin, arrondies ou oblongues ; cloisons ténues, blanches ; parois 
gélatineuses : basides à 4-8 spores subsessiles, rondes et petites, 
ruguleuses et ocrées; cystides aiguës. Bosselé-difforme, subhypogé. 


ESPÈCE UNIQUE (1). 
“* S. compactus (Tul) Sacc_ P' blanc ; sp. 54 0NERRS 
Odeur faible. D : 1 !'/, em Cistes, pins, sapins. France, Angleterre. 


GENRE XIII. — Octaviana Vittadini. 


[Dédié à V. Ottaviani]. 


Péridium continu, tantôt avec une base stérile et épaisse, tantôt 
avec une base munie de radicelles ; glèbe non laiteuse. charnue 
ou charnue-gélatineuse, d’abord blanche ou blanchâtre : cellules 
longues ou petites ; cloisons scissiles. au moins dans l'espèce LYpe; 
basides à 2-4 spores rondes, rarement ovoides, colorées, échi- 
nulées ou aculéolées ; siérigmate allongé. Souvent émergents. 


(1) La forme d'Allemagne décrite par HESSE sous le nom de S. lanalus a des 
spores tres petites : 3-4 11. 


0 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 181 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES ({). 


1. P. séparable, généralement noircissant ; glèbe mûre gris 
brun, noir brun ou noire, au moins à l'air, odorante ....., 2 
— P. adhérent et non noircissant ; glèbe souvent orangée, 
dorée ou jaunâtre ; sp. rondes, aculéolées, à pédicelle fili- 
forme. Globuleux, réniforme ou irrégulier : 1 !/,-3 em. 
Hètres. E-A. Allemagne......... ARE NA MEMN SE AE Us) 
2. P. nontomenteux, se tachant de vert bleuâtre à l'air, 


enfin noir, rarement restant blanc; glèbe noircissante ; 
cellules plus ou moins rondes. Globuleux où réniforme : 


4 

1 [28 cm ANOUTIONTATCOUES . . op En epererie).e sDeilelmtes era ele eleliellanssire ose 3) 
— P. tomenteux au début ou sur l'adulte, autrement coloré 

à l’air ; sp. noir brun ou brunes, rondes, aculéolées.. .... 4 


3. P. coloré à l'air, se gerçant, avec un voile aranéeux- 
fibrilleux ; base stérile épaissie, garnie de filaments blancs ; 
glèbe blanche, puis gris rosé avant de noircir, à cellules 
amples au centre ; cloisons à fibres scissiles ; sp. rondes : 
12-1% y, échinulées et safrane rouillé ; stérigmate : 5-6 y. 
Odeur suave de l'Ocymum basilicum. Chênes, hêtres. 

1 ANR ER ENS TRE OR RENE ** O0. asterosperma Vitt (2). 


— P. restant blanc, soyeux, épais ; cellules très petiles.Chênes 
et hêtres. E.-A. Allemagne ..... .... var. ololeuca Hesse. 
— P. coloré, sans base stérile ; sp  subovoides : 
pédicelle court Sous les feuilles de chêne- liège. 
H. Midi de la France....... .... . * var. depauperata Tul. 


BCP (50 mm.) citrin vert à l'air, enfin nor brun et 
violet ; glèbe gris blanc, puis noir brun ; cellules sinueuses- 
étroites ; sp. : 12-13 v., noir brun. Odeur de moutarde. 
Versiforme : 2-4 cm. Chènes et hêtres. E -A. Alle- 
TIRE ER NRA SRI te SE ... O0. Hesseana Sacc. et Syd. 

— P. pineux à l'air, puis noirâtre, nu à la fin; base subfi- 
brilleuse ; glèbe blanche, puis gris brun ; cellules irré- 


gulièrement rondes, larges au centre ; sp. : 12-45 4, 
brunes. Odeur de cacao Subglobuleux Hêtres. A. Bel- 
Blue. 2 0 tee - A40'mutabilis Bomm:.et Rhouss: 


(1) O. asterosperma et les espèces de HESSE sont comestibles. 

(2) QuéLer a rangé cette espèce, lype du genre Oclaviana, dans son genre 
Hydnangium, malgré la base stérile qui la caractérise et dont sont dépourvues 
toutes les espè'es du genre Hydnangium. 


IPS Ce PP PE ME 


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4 


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vd 


189 F. BATAILLE. 


>. Glèbe blanche, puis paille, jaune ou orangée. .,......... 6 


— Glèbe blanche ou gris blanc, puis grise ou brun noir, à 
cellules petites, éfroites-oblongues ; p brunissant ; sp. 
MISE RS Pre Rd Rae ner RE... 


6. P. (1 mm.) laineux, radicellé, blanc paille ; glèbe jaune 
d’or ; cellules amples ; sp. : 12-14 », jaunes, à pédicelle 
long : aiguillons assez longs .. ..... .. O. lanigera Hesse. 

— P. non laineux et autrement coloré ; cellules petites ; sp. 
avec des aiguillons Courts... VER 7 


7. P. brunissant, ténu, nu ; glèbe jaunâtre : cellules très 
étroites, à la fin pleines ; sp :10-13 :, jaunâtres, à pédicelle 
plusicourt que leurdiamèire ... “Oflevis Hesse 

— P blanc, puis gris sale, rougissant au toucher, radicellé ; 
tissu des cloisons rougissant à l'air : cellules libyrinthées, 
jaunes ou jaune orangé : basides tétraspores ; sp. 

12-14 , paille brunâtre, à pédicelle aussi long que leur 
ATAMELES. 0 cour PR ET 0 CRD 0. lutea Hesse. 


8. P. (2 mm.) rougissant à l'air, puis brun, lisse ; glèbe 
grise ; sp. jaune brun. Sous les feuilles. . O. brunnea Hesse. 

— P. (1 mm.) blanc, jaunâtre au toucher, puis brunûtre, 
avec des sillons autonr de petites bosses inégales ; 
glèbe et sp. noir brun ; pédicelle court : 45 x. 
ÉVDOS CHINE TERRE SR RRRNEREE O. tuberculata Hesse. 


GENRE XIV. - Hydnangium Wallroth. 
[Du grec: vôvoy, truffe ; &yystov, cavité]. 


Péridium continu. parfois lacuneux en dessous, sans base sté- 
rile et arhize : glèbe parfois laiteuse, charnue ou charnue-gélati- 
neuse, molle ou ferme, parfois farineuse à la fin, d’abord blanche : 
cellules petites ; cloisons tenaces, non scissiles ; basides à 4, 2, 4 
spores rondes, parfois un peu ovoïdes, aculéolées, verruqueuses 
ou aspérulées, rarement lisses, de couleur pâle ou claire ; sté- 
rigmate assez long. Hypogés, puis généralement émergents. 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 


2 


LMP SCORUNU MA ANTEENNSE SANTE fINNALIR SPEARS En 


— P. perforé-lacuneux à la base, d’abord blanc ; radicelles 
rares ; cellules sinueuses. Bosselés, déprimés en-dessous, 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 183 


subglobuleux, subhypogés, puis semi-émergents. D. : 2-5 cm. 
Ghénes tb; -A;: 100 AN HN SNA AE TO PATÉDR CAN ERP I te 


2. Glèbe laiteuse, charnue, sulfurin verdoyant à l'air, puis 
farineuse ; lait blanc ; cellules rondes, pleines, puis creu- 
ses ; p. blanc, se tachant de citrin, puis ocracé, adhérent, 
ténu, enveloppé de cordonnets ramifiés, blancs ; sp. 
rondes : 13 uw, hkyalin glauque, granulées. Odeur de truffe 
et de mélilot. Bosselé, arrondi-oblong : 2 em. Dans la terre 
Sheensedes Vosges ne ei Rue * [. virescens ©. 


— Glèbe ni laiteuse ni farineuse ; cellules d’abord vides..... 3 


3. P. blanc ou blanchätre, puis parfois Jaunâtre ou ocré ; 
cellules petites, inégales ; sp petites : 4-8 !/, :. Globuleux, 
ÉTDERTENUSL UE AS ARE RME AE MS A ARE ER ns 4 


— P. autrement coloré ou sp plus grosses, rondes ... . .. 6 


4. P. épais, blanchätre, adhérent, arhize ; glèbe ferme, 
abricot ; cellules mûres pleines : sp. lisses et hyalines, 
rondes : 6 !/, uw. Odeur faible. D : 6-8 mm. Chènes. 
RÉSABRT Ne. SONT RATE EE AE Re ospermumésEule 


.— P. fénu et séparable : sp. finement échinulées et colorées. és) 


5. P. blanc, puis jaunâtre ou ocré, villeux-soyeux, puis nu, 
arhize ; glèbe élastique, ocracée, subinodore ; cellules demi- 
vides ; basides à 2-4 sp. rondes ou ovoïdes : 6 !/,-81/, u., citri- 
nes. D : 1-3 cm. Chênes, charmes. E.-A. * H. candidum Tul. 

— P. blanc, tenace, glabre, garni d'un mycélium membra- 
neux ou fixé par un funicule ; glèbe ferme, gris vert, puis 


ocracée ; cellules mûres pleines : sp. rondes et très 
petites : 4 x, argilacé ocracé. D : 1 !/, cm. Houx. 
IAE RSS RER 2102 Fe hysterangioides ful. 


6. P brun et nu ; glèbe élastique : sp (16-18 u) ocracées, 
verruqueuses.Subglobuleux,hypogé. Hongrie. H.nudum Hazsl. 


P. autrement coloré et non nu au début : cellules sinueu- 
ses ou flexueuses ; sp. aculéolées, jaunâtres. Emergents.. 


CN | 


1. P. adhérent, finement villeux, blanc, puis nu et purpurin 
carné ; glèbe mûre molle etincarnate, durcie par la dessicca- 
tion ; basides bispores; sp à aiguillons élevés : 2-3 . Inodore. 
Tubériforme : 2-5 em. Bois,bruyères. * H. carneum Wallr. (1). 


(1) Sp. : 12-14 h (HESSE), 13-18 u (DE Toni). 


184 F. BATAILLE. 


— P. séparable, iomenteux-papilleux, fauve rouillé ; glèbe 
ferme, jaunâtre : basides monospores ; sp. (15-16 u) à 
aiguillons courts. Odeur forte. Subglobuleux ou ovoïde- 


pyriforme : 3-4 cm. Terre argileuses. Environs de 
Nice rate RE A .. * H. monosporum Boud. et Pat. 


8. P. séparable, roux ; glèbe sans lait, ferme, rougeûtre, à 
cellules petites ; basides renflées, fétraspores ; sp. rondes : 
10-12 », ou ovoides : 10-14 X 9-10 ee Pa aculéolées. 
DAT TM AA RAM EEE AN EUR Re pe able ire 


— P. adhérent, argilacé ou roux à mn. glèbe laiteuse et 
charnue-gélatineuse, élastique : chair et lait blancs, vite 
roux et jaunes à l'air ; cellules (4-2 mm.) à hyménium /au- 
nâtre ; basides cylindriques, monospores : sp. pâle 
Jaunâtre, légèrement échinulées. Odeur faible et agréable 
détfruits amer LCR ME PERS * H Stephensii Berk (1). 


89. Fruit stipité ou à base saillante entourée d'une zone circu- 
laire et limitée ; glèbe avec une columelle simple ou rameuse. 


GENRE XV. — Arcangeliella Cavara 


[Dédié au botaniste italien J. ARCANKGELI]. 


Péridium ténu, lisse et fragile, intcrrompu-limité et perforé- 
lacuneux autour d’une base stérile arhize, peu saillante, petite et 
prolongée en columelle simple, ténue, à travers une glèbe charnue 
et molle, donnant un lait blanc jaunâtre ; cellules irrégulières et 
petites : basides à 3-4 spores rondes (8-10 »), aculéolées, blanc 
paille, à pédicelle long : 8-10 &; paraphyses courtes ; cystides 
aiguës, plus longues. baloaore hypogé, puis & demi épigé. 


ESPÈCE UNIQUE (2). 


A. Borziani Cav. P. jaune, taché de roux; glèbe blanc rosé, 
puis rousse à l'air, inodore; lait doux. D : 6-20 mm. Sapins. Italie. 


(1: LA. galatheium Q. (Enchir., DA He d'abord pommé par lui H.\ste- 
phensii Berk. (Ch. Jur. HIT, p. 18.t. 1, f. 9), en est la variété jurassienne, à 
chair ellail jaunissants, avec des spores ab De ee 12-14>x<11-12 ue, 
d’après M. ParouiLLarD. Dans la forme typique. la chair rougit à l'air : « soon 
acquering a red ling » ; de plus les spores sont ovoïdes, d'environ 13>x<9 1/2 y 
d'après TULASNE. La figure du champignon de QuéLer montre bien la base 
criblée qui caractérise l'espèce anglaise. 

(2) Cette espèce se rapproche des Hydnangium Stephensü el Pila, dont elle 
se distingue bien par sa base stérile prolongée en columeile. 


te y 4 y 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 185 


Genre XVI. Maccagnia Mattirolo. 
[Dédié au botaniste italien Martino MaccaGNo|. 


Péridium tfénu (!/, mm.), lisse, adhérent, avec une base sail- 
lante, obconique, courte, charnue, entourée d’une zone circulaire, 
limitée par un étroit sillon ; glèbe charnue-subgélatineuse, tenace, 
durcie et cornée par le sec, fauve, traversée par une columelle 
rameuse prolongeant la base, à rameaux divergents ; cellules 
petites, un peu opoides, presque pleines à la fin : basides à #4, rare- 
ment 2 spores pédicellées, légèrement paille verdätre, rondes et 
petites : 4-5 ., finement aculéolées. Subglobuleux, déprimé, hypogé. 


ESPÈCE UNIQUE. 


M. carnica Matt.. P. isabelle puis noisette brun, avec la zone 
basale plus claire, tomenteuse-laineuse : cloisons formées d'hyphes 
hétérogènes : les internes pleines d’une substance glycogène ; 
basides gélatineuses à la maturité. D : 7-10 mm, Vénétie. 


GENRE XVII. — Elasmomyces Cavara. 
[Du grec : acux, lame ; pôxns, champignon]. 


Péridium mince, subconcave en-dessous, marginé autour d’une 
zone circulaire non perforée, mais striée entre des lamelles très 
étroites, continuant le tissu péridial, rayonnant autour d’un stipe 
court et charnu ; glèbe charnue, traversée jusqu’au sommet par 
une columelle simple, épaisse, prolongeant le stipe; cellules 
petites et irrégulières ; cloisons anastomosées ; basides tronquées, 
à 2-4 spores rondes et aculéolées, colorées, pédicellées ; cystides 
lancéolées, longues. Subglobuleux, déprimé en-dessus, semi-épigé. 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 


1. P. blanc paille, mince : !/,-1 mm. ; stipe (!/,-1 cm. x 3-5 mm.) 
et columelle blancs comme les lamelles ; glèbe jaune ocré; sp. 
jaune brun, de 8-9 y ou de 14-15 p. D: 1-2 cm. Sous les aiguilles 


desapin. A: Italie. ::...... HAN E. Mattirolianus Cav. 
— P. blane ou roux; sp. pâle ocré, de 8 !/,-11 . Russie .... 2 
2. P. blanc; odeur douce. D: 3em.... E.kriukowensis Buch. 


be roux. D: 1 Cm. 21, ... E. michailowskianus Buch. 


186 F. BATAILLE. 


$. Farcti. 


Glèbe pleine ; spores kAyalines, avec une enveloppe gélatineuse. 


GENRE XVIII. — Leucogaster Hesse. 
[Du grec: }euxos, blanc: yasrap, ventre]. 


Péridium fénu, tendre ou mou, adhérent; mycélium filamen- 
teux, enveloppant ou radicant ; glèbe céracée ou tendre, puis 
gélatineuse, d'abord blanche, à cellules polygones et pleines : 
basides à 3-4 spores rondes, très rarement irrégulières. Fruit glo- 
buleux, mais très souvent irrégulier, plus ou moins hypogé. 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 
4. Glèbe et p. mûrs JaunûâtreS ou citrins; sp. parfois lisses, de 
12 x environ. D: !/,-3 cm. Bois feuillés. E-A. Allemagne... 2 
— Glèbe mûre châtain bai ou blan-hâtre ; p. lisse; sp. non 
lisses, rondes. D : 1 !/,-4 cm. Bois de conifères. Italie ...... 3 
2. Sp. crénelées-aculéolées, rondes ou non: p. floconneux ; 
odeur alliacée. Groupé. Chènes, hêtres. L. fioccosus Hesse. 
— Sp. lisses, rondes ; p. ponctué-poreux, à filaments mycé- 
liens. Odeur faible. isolé. Hêtres ..... L. liosporus Hesse. 


3. Glèbe mûre et p. châtain brun; p. fibreux, garni de fila- 
ments radicants ; sp. (12-15 u) à fins tubercules faisant pa- 


raître leur surface réticulée. Sapins ......... L. badius Mait. 
-- Glèbe blanchâtre:; p. d’abord blanc ou blanchätre : sp. : 
RATES AE ARR RE Re Die A 


\ 


L. Jaunâtre à la fin; sp. finement aculéolées. Odeur fongique 
fOSLESADINS. IE; ER MR Re :.. EL Bucholtzi Matt. 

— Sulfurin à la fin ; sp. réticulées. Odeur de Truffe, presque 
celle du Tuber Borchi. Pins, sapins. H-P.. L. fragrans Matt. 


ANALYSE ET DESCRIPTION DER HYMÉNOGASTRACÉES. 187 


TABLE 


des genres, des espèces et des variétés |!) 


Noms adoptés Auteurs Pages 
Arcangeliella.... Cav.in M. Giorn. Bot. Ital. (1900), p. 126.... 184 
BORA A... NO C ICT NAT NERO Enr A NPA sara nan PE 184 
Chamonixia..... Rollin PE SUR CNE RME00) Mb TEEN 171 
ÉÆSpiItOSAL. 0... toc ici M6 113 1Bataille 1912) #p.4129 04171 
Dendrogaster.... Buch., Beitrag. Hypog. (1902), p. 148-149.... 177 
connectens.:..... ER COCO MEN EN EU LE LORIE SE neue 178 
Elasmomyces.... Cav.in Malpighia (1897), p. 414........... 0 189 
kriuskowensis....[Secotiuml Buch:,/ roc: (cit. t.3, 1.110.070 0185 
MAO ANUS er OAV, oc cut pe 426,7 M UN ONU, 185 
michaïilowskianus  [Secotium] Buch., loc. cit , t. 8, f. 11 ........ 185 
Gautieria........ Matt Monogr-Mluber (1831) pA25 AE 178 

graveolens....... OC MCD ee TUTO ICO AC NIET 
LG SA ASE VERRE CEA RE ANNE SU à 2 SET RÉ PTNU SEE 178 

morchellæforrais.. Vitt., loc. cit., t. 3, f. 6 ; Corda, Ze. VI, t. 7, 
ANG D PNA ES AN ALT EN SES PACS A AU Te ner ME VE 178 

LOSC EEE ele Quélinep'2S bol. 111878) tp 0290/4102, 
TP TAN ER SE A PAPA EME P FE ERUR EE» ci PAS No RAC RE 178 
Hydnangium.... Wallr. in Klotzsch, Ælor. borus. VIT, p. 465.. 182 

Candide 0... LUDIQUE EYE PE DANS 67E 
A TA PA PR 0 ER ea ts a 183 

CARMEN C0 Mallnoctcre mul ep 7 CHAN EEMass" 


Gastr., t. 1, Ê. 144 ; [Octapania] Corda, Ze. 


NE TS AGORA een ur 183 
hpsteranmioidest 0 Dul Ep 07620622 RER ES NET rer D NLSS 
liospermum..... A A NP EL RE AS AREAS EN ERP A QRE 183 
MONOSpPOrUN..... "Boud.;et Patin Pat, ab n°692... 184 
nudum........... Hazsl. in Æedivigia (1877), p. 44; in Ver. 

Zool: Bot: Ges) Wien (1875): 322. 2000 183 
IEC RUE En Pat. in Bull. Soc. myc. Fr. (1910), p. 201, Î. 2 4184 
Stephensii....... Berk. in An. n. AHist. XIII, n. 300; Quél. 

Jur pt ANRT 109); NOctavianal 

Du, (p780 0 21 PE GE Corda sec Net 7 

1 07Mass Castres en 18% 
VILÉSCENS 4.00 BALE or RO VIRANDEE ERENENERN At 183 


(1) Les noms des variétés sont en ilaliques. Pour l’Iconographie, consulter 
lIndex iconum fungorum de SaAccARDO, vol. XIX et XX du Sylloge. 


188 


Hymenogaster... 
APOULICOLA RE EANEN 


ALÉNATIUS 200 0- 
Bullrardi 70° 
calosporus....... 
Cerebellum ...... 
CÉTEUS NPA 


CINEREUS EE RENE 
GICLINTIS ATEN 


Klotzschu 2: 
Hiacinns ere 


HIMOSUSERE RES 
luteus ... 


lycoperdineus.. 
MUVICUS EE PRE. 
NIVEUS ERA 
olvaceusreer 
palidus re rec 


pilosiusculus..... 
populetorum ..... 


pruinatus. eee 
pPUSILUSL LATE" 


F. BATAILLE. 


Vitt., Monogr. Tuber (1831), p. 20......... - 
P. Henn. in V. Bot. Brandb. 40, p. 146. t&. 1, 

EE RP NO ES EN M Sacce 
Bull p:78 00: 10, 1. 2:06. RRSSSEErE 


Nitt., p.23, 63:15; Tul, p71LMTSET0 MERE 
Tul., D. 70, t. 10, 1. 4 ; [var.| Hesse Peer 
Ta dans en iemeue docs CN CORRE 
Cav. in Rev. myc. (1894), p. 154, t. 414800." 
ÉTesSe 20129 020 
UE ps 19327107 5 24 PEN ES 
Vito dp. 215129 022 nulS D. 60, TE 
Le 10, f.. 3; Berk., Outlin., t, 20/4265 MasSs 
Gastr., t.1,1. 8; Hesse. l, t 7-99 Calle 
Gastér., Ï. 19 ; Dufour, f. 173 ; | Splanchno- 
myces]|.Corda, Ice: VIE 9, LAS RRERRERE 
Tul.; p. 65, t. 10, EL 9, Mass, Gas 
Ï.. 22-28 ; Brit. Fung. Flor/, pre 
Hesse Pate 
Hesse; p.128 55420 MR ENT CREER 
Hesse Ep 21297 
Ne joe PEN Eu 
Mass., Gastr,,t 
Payer, 12258. .512.0 m0 ce 
Tul.;-p: 64, t: 10, F7 19; “Hesse Lt MED 
ett. 7,1. 48; Mass Gastr., LL ERERER 
Tul.,.p. 66,t.1,f. 2ett. 10, f. 8: 1Hesseelr 
Hesse, l, p. 2epa L,173 1425 CREER 
Vite 2208 En oi ; P. COS 
Mass., Gastr., a 1 f. 18; Quel p.369, 
TOURS (Spleen Corda, Ze., 
VISt.:80r Fi On MO no Modo es: 
Vitt., p. 22, t. 5; Tul., p. 64, t.10, f.5; 
A Con, 1e ARRET 
B. et Br: in dr. n: Hist. (1848), p-2674lule 
p. 65, t: 10; f=7,,: Mass Gastre tee 
F2 08270 à ete ETS DR ORNE 
Vitt., p.24, 0.14, M9 "Ford. p. 1920 
ae p. 24, t. 5, f. 9; [Splanchnomyces] 
Zobel in Corda, Je: MIN 118 180 00 
B. et Br. in An. n. Hist. (1846), p.74; Mass, 
Gastrs, Le Toute 
Hesse, 1. p: 127; 1:17, Ta1S8 RSS 
Lul-, p: 66,1 40, 10: 0Hesse LÉ RME 
[Splanchnomyces] Corda, Ze. VI, t. 8,f. 83 
Hesse, [p.118 1.17 SA RSR 
B. et Br. in An. n. Hist. (1846), p. 75 ; Mass, 
Gastr.,t. 1, f, 21 


15. ; Hesse IP EMESE 
DE 1: “ A 


Lis) 


172 


173 


à 


ES 
QI I 
J 


176 
174 
175 
174 


176 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 18Q 


Rehsteineri...... Büch in 4n.)myc. (1908); 4.15, 1 181et120721 2: 175 
reniformis ...... HeSSOEDR AMONT ET ER RNe RRRNr s 176 
RURAL ue NA RD 2 CS TE A Te A RAR nee Re 173 
Spictensis :...... Pat PS" myc Pr, (114); p.350 2.20 172 
SOC LSMENNEENE JE RÉRCTEN COR ED A PARLE EP AE ET TU SRE 176 
lenersai ERA" Berk vin An. in. Hist KXT, n. 297 ; Ouclin., 


DANS RUE pa D ON ER A et TON UT 
1 ; Hesse, I, t: 7, {1 47 ; Mass., Gastr., t, 1, 
f. 4ett.4, f. 54 ; | Splanchnomyces] Corda 


HONTE NOT SAP Pere TE POS 172 
Thwaitesii ....... BhetBrin Ann Æist(48:6)p 75; 1TFul:, 
PET OIO AMEN ass Gas, 2570 
tomentellus ...... Hesse Re D MARIE" DORA ES eee ere ca 475 
Verrucosus....... Buch., Buch., Peitr, Hypog., p# 158, t, 8, f. 
LPO PE HORS CNE BEN EE Pt ne ME Beta A CRAN 173 
MU AriS es... Tul:;/ p.167, t. 10, 1:13: Cke, Handb., p. 359, 


f. 107; Mass:, Gastr.,ut. 4,11. 13 ; Hesse, I, 


OS CAEN TETE COS ARR RE RER ee 177 
Hysterangium.. Vitt., Monogr. Tuber. (1831), p. 13........... 166 
Calcareum....... Hesse pin 7 ML AIT et( 0 PAS Een 168 
cistophilum ...... SACS DATE LAS RE RP DRE VA PS RE QE AE RER 168 
clathroides....... Nate pr At er MU D 28002 00 
Gill., Gastér., f. 20 ; Hesse, I, t. 1. f. 10-14 
ett. 7, f. 19; Roumeg., f. 373 ; [Planchno- 
HycesNeanrduege NIAUUNS TNT RNA en 168 
coriaceum ,....... Hesse} p404 17,1 28 elite 0 FRE 25166 
CRUSSUNMU Le TN dr USD SO, AA Pen e res de 168 
fragile ire. AE A DR A RAT AU ONE Le PA PR NE RE ARR ES 166 
MARCUS Brest, funçs Trial) p:199, 1. 211, 1.12... 166 


membranaceum .. Vitt.,p. 14,t. 4, £ 1; Pat., Tab., n. 364; 
[Splanchnomyces] Corda, Ze. VI, t. 8,1. 78. 168 
nephriticum...... Berk, in An. n. Hist.'XIII, n. 298 ; Pirm. nat. 
Hist. Soc. (1881(, t. 3, f. 10 ; Mass.; Gastr., 
LI, 1.4, [var] Hesse, I, t. 7, f. 5: (Splanch- 


nomyces|\Gordai: 1e: VAE. 8, f 790000 167 
Y dE EEE A Matt. in Madpiglia ‘4900), p. 16.......... de UATGS 
Pompholyx ...... Tu DES PME Set PR 6... 167 
rubescens........ (Quél.) Pat. in B. $. myc. Fr. (1914) p. 351 ; 

Quél., Enchir., p. 246, comme var. d'Ayst. 

LlalNones EIRE een Ten 167 
rubricatum....... Hesse ip} 056M,RA5, t 5,1, 13-14) 1.16, 

PR OO A A EU TL 167 
siculum..... ee th Matt. id Malpighia (1900), p. 86, t.1,f. 8-10,. 167 
stoloniferum ..... Tulip 83 4014 8 Hesse, Lt 1, &/6-9,; 

FOLaUE ID 125 CPR PB NN 168 


Thwaitesii....... B. et Br. in An. n. Hist. (1848), p. 267, n. 377; 
fe Mass. Gasir.,t. 4,:4.80 ; Hesse, I, t,,7,f, 


190 
Leucogaster ..... 
padius "nr 0e 


Bucholtzus #7 
floccosus ...... 
ILAOTANS 0 20 
Hosporus . 7.7." 
Maccagnia ....... 


CARDIC Ar PA Ne ce 
Martellia......... 

mistiformis ...... 
Melanogaster.. 

ambiguus...... ee 


intermedius ...... 
odoratissimus .... 


rubescens........ 


sarcomelas ..... 
tuberiformis ... 


variegatus ....... 


Octaviana..... 
asterosperma 


brunnea rene 
depauperata..... 
Hesseana........ 
lanigera enter F5 


F. BATAILLE. 


Hesse in B..5. bot. Fr. (1888), p.102. 42251500 
Matt. 11 Wem. Ac. Soc. Tor. (1903), p-356,4: 

A ES OS AO A A EP ER RU RS 186 
Matt. in Malprohia (1900); p21 2080207186 
Hesse, I, p. 6$, avec nombreuses figures..... 186 


Matt. in Malpighia (1900), p. 20 . ...... PS TS 6 
Hesse, L,:p:70,;1.:3, 0140: RER 186 
Matt. in Mem. Acc. dri Linceiï (1921), p. 535- 
BRAS IE ae Din ie CCR 185 
Matt. loc cit./"avec figures 185 
Matt:in Malpishiu (1900), 78 PR 180 
2 oc cit, 1.1, 0 1-45 RES 180 
Corda in Sturm, Deutschl. FL IT, p. 1... ... 164 


Vitt. [Octaviana], p. 18. t. 4. f. 7: Tul. p. 9% 
t.-2,:1:5 et. 412 f,5*Corda, JC eNITAORS 
98. Mass, Gastr.:t. 4, fe SN Pat Mb 
D::268::54 NUE NL A CRE 13 C4 HE) 
Vitt. [Octaviana|, p. 20, t. 3, f. 14 ; Tul.. p. 97. 465 
[comme espèce] Berk. in An. n. Hist., XIII, n,. 
301; Corda, Ze. VI, t. 9,f. 90 ; Mass., Gastr., 
t. 1,f. 11 ; [comme variété de M. variegatus] 


Tuls pi 90 42 Ê 626 165 
BerkK in An: n° Hist. XII n° 2020 RS 165 
Vitt. [Octaviana]|, p. 19 ; Tul., p. 95 ; Hesse, 

Ï, t.4, 19-18 ett:7, FSU ER 165 


Vitt. [Octaviana], p. 18, t. 4, f. 12; Tul., p.96, 
t.. 2, 1. 6 et t. 12  1:7; Corda, Jc NES 
OR EUR M RE SE RNES AR Ree NNRNSR 164 
Vitt. [Octaviana];\p. 16,43, 5 26 ulep 97166 
Corda in Sturm, Deutschl. FL. III, t. 1; Ze. NI, 
t,,9, 1891; Quél.Jur, p.36 IP PME 
Pat:; Tab.;,1n: 269. Sn 
Vitt, [Ocraviana], p.16, 1.3, Pluie 
t:.2; 1.4 etit. 412, f.6 ; Corda”. Ze: NE 
91 ;, Mass., Gastir.,t. 1,:f. 10 ; Brit. Fung. 
FL. p. 11, f. 6; Cordier, t. 60, f. 1 ; Gill. 
Gastér..f: 21; Pat; Tab:, n°2306500 165 
Vitt., Monogr. Tuber. (1831), p° 15-080 
Vitt., p: 17,43, T1 7:53 Tul., p.78 2H 
Corda, Zc. VI, t. 7, f. 64; Cke, Handb., p. 
355 ; Mass., Gastr.,t. 1,1, 2 ett, ENRUAE 
Brit. Fung. Fl., p.11, f. 1; [Æydnangium] 
Quél; Jur., p.368, 11/1, 4 RS NRA HV A81 
Hesse; I, p.78... DS RNA TRE RENE ED 
Tul. pa78 tt 11 2 ne Je 481 
Sacc. et Syll. in Sacc. Syll. XIV, p. 267..... 181 
Hesse, I, p. 79, 1.16, 7-8, RTS 2 


165 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 191 


mutabilis ... 
ololeuca ...,.. 
tuberculata: 
Rhizopogon ..... 
boreals ren 
BTIare se de 


graveolens ...... 
lapponicus ...... 
lütedlus 3... 
provincialis. ..... 


Pumilionum .. 


Richoniella . ... 
leptoniæspora.... 


Sclerogaster... 
COMPACLUS 7 : 


Stephanospora .. 
carotæcolor. 


Torrendia........ 
pulchella.”. 4. 


ESS PEN ES UP PEINE STEP PNR RE 182 
Hesse in Pringsh.Jahrb. (1885), p. 255 ; Hypog, 

Deutschls It: 6, f. 5-6 etit. 7, £ 49... 182 
Bomm. et Rouss. in Rev. myc. (1885), p. 23... 181 
ARC Re es Re LEE SE CN RTE CIE 181 
Hesse 71007 le et ONEAUIGS2E 577 182 
BRAS Ym0MGasten pro selle PAT en. 168 
Karst., Symb.myc. Fenn. XNII, p. 161...... 170 
Boud. in Bull. Soc. Bot. Fr. (1885), p. 284, t.9, 

AO TCON ANT At AIO PERRET 170 
Vitt. [Hyteromyces] in Notiz nat. civ. Lomb.1, 

DS Tul pese Rs Sete 169 
Karst fin rBasidse pri) nee A OA 170 


(Eu) Du pe 87 ren Mass., Gaster, t. 1, 
f. 9; Gill, Gastér., f. 22 ; [Splanchomyces] 


Corde END SRE GAS RS ARE 170 
Tu Np=88/Pat ap tn 267 Gil Gaster,, 

l'A RÉ CUOTEBS cr OUde bo Dot 169 
[Æymenogaster] Ada in Bayer Bot. Ges. (1909), 

TO NA MR ME PeNDRSS LEE Per AE 170 


Lu p.89%t2 1 Lette il, 4; Mass, Gastr,,1 
F4 1%;tBres, Füungmansenr., t-1112;1 41%, 169 
QUE MP PS DD (LS) EDEN CE" 0 


RAS RTE ASIA ND AB EEE CRT 169 
A ER RSA PA ST LEE Pt NN A EN 169 
Cost. et Dufour, Æ#lor. champ , p. 203........ 179 


|Hymenogaster Rich. in PB. $S. Bot. Ffr., 1887, 

PAAMEMTLr-31, Cost ret Dufour, /0c.° cit. 

FASO SE PDO ET ME ne CIE es 179 
Hesse, Æypog. Deutschl., TX, p. 84..:........ 180 
[Octaviana Tul,, p. 79, t. 11, f. 3] Sacc., Syll. 

XI, p. 170; [Æydnangium| Quél., Enchir., 

DD en te DR. ee ANG ste 180 
Pat an BAS 77 rMIAOLA) Sp SAP CPE 179 
[Hydnangium Berk., Outlin., p. 293, t. 20, 

LA Dule ppt) Patuin Bull Soc. 

myc. Fr., 1910, p. 204, f. 3 ; [Octavianal] 


Cor das CANNES Conan 179 
Bres., in Atti Acad. Roveredo (1901), p.132 .. 170 
OC NC TE OS RE ER Re Ca mere 471 


192 


morchellæformis ... 


CRC D CO OO 


VÉLO C À 


ON ACCUS RAS 


tener 


COTES DOM ICI IOEONIO 


VUISATIS- eric 


ruhescens .... 


AMPISUUS. :........ 


VAMERAIUS ee . 


Broomeianus . 


F. BATAILLE. 


SYNONYMIE. 


Gautieria. 


Gautieria villosa Q., ir. B. S. bot. Fr., p. 200 ES: 
[, 7. 

? Octaviana mollis De Not., in Comm. Soc. critt., 
Ital., I, p. 38. 


Hydnangium galatheium Quél. Enchir., p. 247. 


Hymenogaster. 


Tuber moschatum Bull, t. 479. 

Hymenangium album Klotzsch., FI. borus, t. 466; 
[Æymenogaster| B. et Br. in An. n. Hist. XIII, 
n. 296; [R/izopogon| Berk. in Hook Brit. FI. II, 
p. 299. 

Hymenogaster populetorum Berk., Brit. Fung., 
n. 504. 

$Splanchnomyces Broomeianus Corda, Ic. VI t. 13, 
A0 YE 

Hymenogaster lilacinus Berk., Brit. Fung. n. 305. 

Hymenogaster argenteus Tul.. in Giorn. Bot. Ital.. 
Ï, p. 58. 

Hymenogaster griseus Tul. in An. Sc. nat. (1843), 
NAN SUR 


Hysterangium. 


Hysterangium clathroides Quél., Jur., p.  , I, 
RATES 


Melanogaster. 


Hyperrhiza liquaminosa Klotzsch., Flor. borus., 
t. 468; [Argylium] Wallr., Flor. crypt. Serm., 
n:2280: 

Melanogaster Alotzschii Corda, Ic. V, p. 23. 

Hyperrhiza tuberosa Fr., Ind. Syst., p. 102. 

Polysaccum tuberosum Fr. in Linnæa V, p. 695. 

Bulliardi inquinens Jungh. in Linnæa, V, p. 408, 
Pe6S eAl5: 

Tuber moschatum Sow., t. 426. 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES. 193 


Octaviana. 
HESSE Ana eee Octaviana mutabilis Hesse, I, p.77,t, 7, f. 10-15, 
Rhizopogon, 
Iuiéolus nr Tuber virens Alb. et Sdhw., Consp., p. 77,t.8, f. 3; 
LRhizopogon| Buch., Beitr. Hypog., t. 4, f. 18. 
NEA OPEN Tuber obtextum Spr., Plant. min. cogn. IT, p. 97. 
CS RER Splanchnomyces Cauvinianus Corda, Ic. VI, t.8, 
1870; 
= Splanchnomyces Rabenhorstii Corda, Ic. VE, t. 8, 
A TIS à 
RE el (eh. Hysterangium DuriæanumTul, in Chant, Cat.,p.75, 
PUDSRIERNE) POIORENS Lycoperdon œslioum Waulf. in Jacq.. Coll. I, p. 
344; [Tuber] Spr.. Syst. IV, p. 416 ; [Rhizoposon] 
Ë Fr., Syst. myc. IT, p. 29%; [{/{ymenangium] Rab., 
Krypt El, p.250; 
AS ni ne T'uber album Alb. et Schw.. Nisk., p. 77, 
= AGE OA OO Ilymenangium virens Klotzsch in Dietr. F1 Kôn, 
Pr. VI, p.382 ; [Splanchnomyces]| Corda, Ic. VI, 
LARGE 
Re one ae Splanchnomyces Klotzschii Corda, Ie. VE, €. 8, f. 75. 
D en Melanogaster Berkeleyanus Br. in An. n. Hist. 
(1843), p. 41; [Splanchnomyces| Corda, Ic. VI. 
18/21 185, 
NS ele Une Mylitta roseola Fr. Ind. syst.. p, 178 ; [Splanchno- 
myces] Corda, Ie. VI, t. 7, f. 68, 
A AAA Scleroderma reniforme Paul., t, 199, f. 3. 
OLA Se à ROBES Rlizopogon virens Kromp, ? 
Sclerogaster. 
compactus........ . Sclerogaster lanatus Hesse, Hypog. Deutschl. I, 


ÉD AR AE Tel OT 20, 


194 F. BATAILLE. 


Liste alphabétique des auteurs cités. 


ADA. 


ALBERTINI et SCHWEINITZ (Alb. et Schw.). 


BerkeLey (Berk.). 
BERKELEY et BRooE (B. et Br.). 


BommEr et RoussEAU (Bomm et Rouss.). 


. Bounieit (Boud.). 
Bucuozrz (Buch.). 
BuzcriarD (Bull). 
Cavara (Cay.). 
Cooke (Cke). 
CorDA. . 
CosTAnTIN (Cost.). 
DE Bary. 

DE Toni. 
Durour. 


Fiscaer Edmond (Edm. Fisch.). 


ForQuiGNoN (Forq.). 
Fries (Fr.). 

Gazer (Gill). 
Hazsiinski (Hazsl.|. 
Hennines P. (P. Henn.). 
Hesse. 

JAcQuUIN (Jacq.). 
Juxcxuxax (Jungh.). 


KarsTen (Karst.) 
KLorzscy. 

KromBnozz (Kromb.). 
Massee (Mass.). 
Marrirozo (Mat:.). 
PATouILLARD (Pat.). 
PAULET (Paul.). 
PAYER. 

PETRI. 

QuÉLET (Q. ou Quél.). 
RaBenHorsT (Rab.). 
Ricaon (Rich.). 
RozrLanp (Roll.). 
ROUMEGUÈRE (Roum.). 
SPRINGEL (Spr.). 
SAccARDO (Sacc.). 
SOWERBY {S0W.). 
STURM. 

Sypow (Syd.). 
Tucasne (T. ou Tul). 
WALROTH (Wallr.). 
Virrapini (Vitt.). 
ZLoBEL. 

Wuzren | Wulf.). 


Der 
FPE 


ANALYSE ET DESCRIPTION DES HYMÉNOGASTRACÉES, 195 


Principaux auteurs et ouvrages cités (!). 


ALBERTINI et SCHWEINITZ. — Conspectus fungorum. 1805. 
BERKELEY. — Ouilines of British Fungology. 1860. 
Boupier. — /cones mycologicæ. 


BREsADoLA, — Fungi Tridentini. 1881-1892. 


— 1 Funghi mangerecei e velenosi del Europa media. 1899. 
Bucnozrz.— Beiträge zur Morphologie und Systematik der Hypogæen.1902, 


Buzziarn, — Aistoire des Champignons de la France. 1780-1798, 
Cook. — Handbook of British fungi. 1871. 

* Corpa. — /cones fungorum hucusque cogniforum, 1837-1854. 
CorDier. — Les Champignons. 1876. 

CosranrTiN et Durour. — Nouvelle flore des champignons. 
Durour. — Atlas des champignons. 1891. 

FerquiGnon. — Champignons supérieurs. 1885. 

FRies. — Systema mycologicum. 1821-1832. 

Gizzer. — Champignons de France (Gastéromycètes). 


* Hesse. — Die Hypogæen Deutschlands. 1894. 
KARSTEN, — Symbolæ ad mycologiam fennicam. — 1871-1882. 
KLorzscn. — liora Borussica. 1833-1841. re 
KromBHoLz. — Albibungen und Beschreibungen der Schwänime. 1831-1847. 
* Massee. — À Monograph of the Gastromycetes. 1889. 
_ Brüish Fungus-Flora. 1892-1895. 
PATouILLARD. — 7'abulæ analyticæ. 1883-1889, 
PauLeT, — Traité des champignons. 1793. 
Payer. — Botanique cryptogamique. 
Petri. — Gasterales, 1909. 
QUÉLET. — Champignons du Jura et des Vosges. 3 parties. 1873-1875. 
Er Enchiridium fungorum. 1886. 
RABENRORST, — Deutschlands Kryptogamen Flora, 1844, 
ROUMEGUÈRE. — Cryptogamie illustrée, 1870, 
SAGCARDO, — Sylloge fungorum, Vol. VII-I, IX, XI, XIV, XVI, XVII, XXI. 
SOWERBY, — English fungi. 1797-1815. 
STURM. — Deutschlands Flora. 1798-1848. 
* Turasne. — Fungi hypogei. 1862. 
* Virranini. — Monohraphia Tuberacearum, 1831. 


(1) L’astérisque indique les ouvrages les plus complets sur les Hypogés à 
basides. Le Sylloge de SaccaARDO en donne toutes les descriptions. 


a 
196 F. BATAILLE. 


Principales publications et revues citées. 


An. myc. = Annales mycologici. Berlin. 

An. n. H. = Annals and Magazin of natural History. London. 

An. sc. nat. = Annales des sciences naturelles. Paris. 

B. S. bot. Fr. — Bulletin de la Société botanique de France. Paris. 

B. S. myc. Fr. = Bulletin de la Société mycologique de France. Paris. 

- Malp. = Malpighia, Genova. 

Mem Acc. dei Lincei.== Mémoires de l'Académie royale de Lincée. Rome. 
N. G. Bot. It. = Auovo Giornale Botanico ltaliano. Firenze. 

Rev. myc. = Revue mycolosique. Toulouse. 


Je tiens à exprimer ici toute ma gratitude à M. ParouiLLaR», 
pour les renseignements qu'il m'a donnés, ainsi qu'à M. Joacatm, 
qui a mis à ma disposition les Fungi hypogei de Tulasne et les 
Hypogés de Hesse. 


F. BATAILLE. 


ui 
“7 “y 


Deux empoisonnements par des Champignons. 


Par M MARTIN-SANS. 


En octobre 1921, M. D... 41 ans, de Castillon en Couserans 
(Ariège), trouve des « mousserons » à la lisière d'un pré Il apprécie 
beaucoup le Tricholome de St-Georges et ne manque pas de le 
ramasser quand il en rencontre. Sur l'observation que lui fait un 
étranger au pays qu'il est anormal de trouver en automne des 
vrais mousserons, M. D... assure que ce n'est pas la première fois 
qu'il en trouve et qu'il en mange en cette saison. Ces champignons, 
d'aspect rappelant l'espèce en question et d’odeur agréable, sont 
accomodés, frits à l'huile, par Mme S..., 80 ans, tante de M. D... 
Elle aussi apprécie les vrais mousserons et fait cuire ceux-ci 
comme tels sans hésitation. Ils sont aussitôt consommés au repas 
du soir par ces deux personnes. 

Vers minuit, quatre heures après le repas. M. D... est pris de 
coliques avec diarrhée et presque aussitôt de nausées bientôt 
suivies de vomissements ; ces phénomènes intenses de gastro- 
entérite durent toute la puit. l'rès inquiet de sa tante, M. D... se 
rend à son domicile et la trouve prise, dès la même heure, des 
mêmes symptômes d’empoisonnement. Sur le matin, les phéno- 
mênes d'intoxication disparaissent ne laissant plus qu'une pros- 
tration bien naturelle. 

Quelle est l'espèce coupable ? Nul doute que ce soit un tricho- 
lome, et un tricholome ressemblant assez au mousseron, plus par- 
ticulièrement sans doute à Tricholoma Columbetta ou à T. leuco- 
cephalum que les personnes empoisonnées avaient dû parfois 
consommer en automne, les prenant pour les mêmes mousserons 
que ceux de printemps. Le milieu du chapeau n’était pas teinté de 
jaune,ce qui semble éliminer 7'.resplendens et T. album, au moins 
sous leur aspect habituel Etait-ce peut-être T. spermaticum, 
donné comme suspect par certains auteurs, ou plutôt une variété 
de 7’. lascivum ? Au cours de l'automne dernier, on a recherché ces 
champignons, aux fins de détermination, mais sans résultat. 


* 
X # 


En novembre dernier, les journaux annonçaient qu'à Saint- 
Simon, banlieue de Toulouse, venait de se produire un empoison- 


198 E. MARTIN-SANS. 


nement mortel par les champignons. Les renseignements suivants 
furent aussitôt recueillis sur place et complétés auprès du médecin 
traitant (1). 

Vers les trois heures de l’après-midi, M. T..., 70 ans environ, 
vivant seul, pris de douleurs gastriques et abdominales avec 
vomissements -et diarrhée, alla demander aide à sa voisine et 
locataire : il lui déclara qu'il s'était empoisonné avec des champi- 
gnons, surtout des « mousserons », mangés au repas de midi. Les 
phénomènes de gastro-entérite avaient été si violents et si rapides 
que le vieillard n'avait pas eu le loisir ou la force d'aller à temps à 
la selle. Il suait très abondamment, avait le visage très pâle et les 
extrémités cyanosées et très froides. Isolée loin de tout secours 
immédiat, la locataire le fit coucher et lui fit prendre de l'huile 
d'olive ; il revint à la selle trois fois ; les matières étaient couleur 
jaune d'œuf. Le médecin arriva vers cinq heures et demie: il 
trouva le malade extrêmement déprimé et fit des piqûres d'huile 
camphrée qui n’amenèrent pas d'amélioration. À son départ, une 
heure après, le malade de plus en plus bas répondait encore aux 
questions mais confusément et par monosyllabes ; un quart d'heure 
après, il s'éteignait. 

La gastro-entérite était évidemment due à une intoxication par 
les champignons : mais la mort parait due. en réalité, à une auire 
cause (affection cardiaque ? ictus ?) déclanchée peut-être et masquée 
par l'indigestion grave. D'ailleurs la victime avaït déjà eu un mois 
auparavant une indisposition avec congestion intense de la face 
qu'elle avait attribuée à un coup de soleil. 

Quels étaient les champignons responsables ? Au dire des 
témoins, les matières vomies présentaient à peu près exclusive- 
ment des morceaux de champignons mal cuits, semblait-il, et 
souvent gros et encore reconnaissables. Ces matières avaient été 
balayées et jetées avant mon arrivée ; mais un panier à salade 
contenait, bien nettoyée et lavée, une bonne partie de la récolte de 
M. T..., et dans un coin dela cour où il avait fait ce nettoyage, se 
trouvaient toutes les épluchures, lambeaux d’épidermes et portions 
inférieures des pieds. Ces épluchures (comme les débris rejetés, au. 
dire des témoins) correspondaient exactement aux espèces conte- 
nues dans le panier à salade. 

.Celles-ci, encore humides, pesaient environ 130 grammes. Il y 
avait : une petite quantité de Lepiota excoriata peut-être avec des 
espèces voisines, mais déjà en voie de décomposition ; une petite 
quantité aussi de Marasmius Oreades ; — enfin pour près des 


(1) Qu'il me soit permis de remercier ici ce médecin, M.le Dr JULIAN pour sa 
parfaite obligeance. 


DEUX EMPOISONNEMENTS PAR DES CHAMPIGNONS. 199 


trois quarts du poids de Clitocybe rivulosa. Celui ci n’est nulle- 
ment consommé dans la région et avait été très certainement 
cueilli par confusion avec le Marasme montagnard, très connu et 
apprécié sous le nom de « mousseron » qu'avait précisément 
employé le vieillard; mouillées par la pluie, les deux espèces avaient 
pu être plus facilement confondues par la victime, qui pourtant 
récoltait souvent des champignons pour sa consommation. L’explo- 
ration des environs m'a montré l'existence des mêmes espèces : 
Lépiotes comestibles de fin d'automne, connues et consommées 
dans l'endroit sous le nom imagé de « mortes de froid »; marasme 
des montagnes, rare ; de-ci de-là des colonies de Clitocybe rivulosa. 
Dans un prése trouvait aussi en abondance Clitocybe nebularis, 
connu dans l'endroit comme comestible, mais dont je n’ai pas 
trouvé trace dans la récolte suspecte. : 

Au total, comme la quantité de Lépiotes ramassées par la victime 
me permet pas de penser qu’elle en ait absorbé des vénéneuses, tout 
au moins suffisamment pour provoquer une aussi grave gastro- 
entérite, l’empoisonnement parait surtout du au Clitocybe rivulosa, 
donné, généralement comme vénéneux ou suspect par les auteurs. 
Cependant MM. Sarrory et Maire signalent avoir « consommé 
sans danger » cette espèce (1). On ne peut donc la tenir pour très 
dangereuse, et ceci confirme l'opinion la plus plausible sur la 
cause réelle de la mort de M. T... qui ne serait pas due à la seule 
intoxication. Mais néanmoins, l’empoisonnement patent que je 
relate oblige à tenir le Clitocybe rivulosa pour gravement suspect, 
au moins si la cuisson en est insuflisante. 


(1) À. Sartrory et L. MAIRE, Les Champignons vénéneux, 1921, p. 71. 


j) 


Commission nationale pour la propagation 
de l'Etude pratique des Champignons, 


FONDÉE EN 1902. 


MM. 


Arnould, 200 faubourg Saint-Denis, Paris-X.— Chumpigneis supérreurs. 
Barbier, préparaleur à la Kaculté des Sciences. Dijon (Côte-d'Or), — Champr- 
dons ils supérieurs où Champignons sarcudés, particulièrement 4garicines. 
Bernard, J., pharmacien princ. en retraile, 31, rue St-Louis, La Rochelle 
; (Charente.[nférieure). — Champignons supérieurs. 
Abhé Bourdot. Si-Priesl-en-Murat, par Montimarault (Allier). — Champignons: 
SUPÔTLEUTS, 
Buchet, S.,3$8, Avenue dé l'Observatoire, Paris-VIe. — Myvomycèles. 
-Abbe Derbuel, Pevrus (Drôme).— Champignons supérieurs. 
Dufour, L. Laboraloire debiologie végétale de Fontaineblera. Avon (Seine 
et-Marne). —- Champignons surérieurs. 
Re Dumée, 45, rue de Rennes, Paris-VIe— /Jyménomyvcetles. 
Dupain.pliarmacien, La Mothe St-Hérav (Deux-Sèvres). — Chap. supérieurs. 
; Putertre, Emile, Vilry-le-Françcois (Marne), — Mucédinées et Champ. supérieurs 
Eoëx. directeur de la Station de Pathologie végélale. 11 bis, rue d'Alésia 
Paris XIVe — Champrynons parasiles des négelaux 
Grosjean, inslituleur. Maizières (Doubs. — Champ supérieurs. 
Hétier. Er., Arbois (Jura).— Champignonx supérieurs 
D' Labesse, Angers (Maine-et-Loire). — lutovicaléons : Maine. Aujou. Vendée 
Lagarde. Maître de Conférences à la Kacullé des Sciences de Strasbourg 


(Alsace . — Champignons supéreeurs 
j? Mabeu, !., 44, Avenue du Mairte. Paris-XI1Ve — Lochenx 
Maire. R .profcsseur à la Kacuilé des Sciences d'Alger. — Chompignons para 


kéles, Hypodémmes ele. 

Moreau, I!., maître de conférences à la Facullé des Sciences Jardin Bota - 
nique, nue sainte Catherine, Nancy (Meurthe et-Moselle) —.Mucorinées, 
J1yphomycèles . 

Dr Offner, Chef de Travaux à la Facullé des Sciences de (irenoble (Tsère).— 
Champ. du Dausniné. 


Dr Paroulllard, 0», avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine {Seine).— Champignons 
… etütuynes elen purliculier de [a Tunrste. 


Peltereau hotaire honoraire à Vendôme (Loir-et-Cher). — Chanpègnons supérieurs 
el spécralement les Botélés. 

D: Pinoy, inaitre de con'érences a la Faculté des Sciences d Alger. 

Radaïis, professeur à l'Ecole Snpérienre de Pharmacie, 4, av. de l'Observa- 


Ù toire, Paris-VI[:. — Rapporteur-général de 12 Commission. 

fe t Dr Trabut, Mustapha-Alger— Champignons de.lu flore de l'Algérée. 

4 eu 
MONOGRAPHIE DES TUBEROIDEES D'EUROPE 
. par M. BATAILLE. 

î 


Prix : 7 fr. 50 (5 fr. pour les Membres de la Société). 


S'adresser à M Maublanc, Secrétaire général de la 
Sociélé, ou à l'auteur. M Bataille, 4, rue de Vesoul, à 
Besançon. 


de PER Ph De RTS re 


AR er Les 


AVIS TRÈS IMP ORTANTS 


La Société Mycologique rachèterait les années suivantes d>: son Bullétin: 
1895, 1896, 1898, 1903, 190%, 1905, 1906,1908, 1909 et d'une facon générale toute | 
collection en bon état, ancienne ou d'une certaine élendue. Elle rachèterait . 
égalèment des exemplaires de la Table de Concordance de la Flore de 
Quélet. Pour les conditions, s'adresser à M. SERGENT, &3,. rue de 
Chateaudun, PARIS, IK°. 


1 22 en 


Toutes les COMintinicalions concernant le Buileon ho 
être adressées, à M. Mausraxc. Secrétaire général. 52, Boulevard (RE 
Saint-Jacques, Paris 

Les auteurs des notes et mémoires destinés au Bullelin sont priés de 
présenter à la Commission du Bulletin les manuscrits soigneusenient écrits. 
prêts à êlre remis à l'imprimeur. pu 

Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées 
dans le texte, ou à être tirées en planches, celles- -ci doivent être dessinées à 
Uencre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit. 
« Papier procédé », ou Cosetens en bonr:es photographies, de manière à en 
permettre Ja reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et. 
chiffres se nt mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les eas. 5 

D:15 le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en 

- planches, les auteurs sont priés de vouloir bien teuir compte de la réduction que … 
le elichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la repro- 
duction zincogravée tienne finalement dans le format 18 %< 18e, qui corres- 
pond à celui des planches du Bulletin. : 

L’exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés. 
différents reste soumise a l’appréciation de la Commission du Bulletin. 

Les dessins doivent parvenir au Secrétaire complèlement (erminés (y 
compris chiffres et lettres) et prêls à être remis au rare sans avoir. 
besoin d'aucune retouche. AE 


Temporairement, les membres de la Société devront le collaboration RC 
pécuniaire pour la publication de leurs illustrations et pour celle de leurs | 
travaux étendus. , 


ACTA 


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Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du 
Bulletin, les auteurs sont priés, après avoir reçu la première 
épreuve. de vouloir bien la retourner soigneusement corrigée. | 
accompagné: du manuscril, à M. Maublanc, 52, Boulevard 
Saint-Jacques, Paris.dans un délai maximum de six jours. Passé 
cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l’ ‘obligation 
de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. La 
correction des épreuves insuffisamment corrigées sera faite aux 
frais des auteurs. Les frais causés par des modifications ax. 
manuscrit primilif seront également supportés par les auteurs. 


TARIF DES VOLUMES PUBLIES PAR LA SOCIÊTÉ 


S'adresser à M. MAUBLANC. Secrétaire général, 52: Bou- 4 si 
levard Saint-Jacques, Paris. 3 


BULLETIN TRIMESTRIEL 


DE LA 


SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE 


DE FRANCE 


* Pour le progrès et la diffusion des connaissances relatives aux Champignons 


Se CT 


Tome XXXIX. _- 4e Fascicule. 


SOMMAIRE 


PREMIÈRE PARTIE. 
Travaux originaux : 


FE. Bataille. — flore analylique-descrip'ive des Hydnes 
ERP S IE SAUT DE RNA RENAR RE ae eur et Pr ntte 201 
J. Bellivier et V. Dupain. — Nule sur la Corlinarius 
pseutdo-botaris (Maire).— Cortinarins limonius (Quélet) 
NET) ER RS eee RE EN a ere en 217 
R. Morin. — NUE sur le Pleurolus Eryngii rencontré 
sur le lilloral de la Seine-Inférieure....,.2............ 2921 
= Chauvia.— Sur ia toxicilé d'Amanila virosa Fr 229 
S.-R. Bose.— Une Polyporacée nouvelle de l'Inde (PL. VIII) 296 
L. Garbowski. — Les Micromycèles de Crimée et des 
districts limitrophes de la Russie méridiona!e en consi- 
dération spéciale des parasites des arbre et des arbris- 
See Ie rs CEE EX ER ERP CNE en 227 
H. Bourdot et À Galzin. — //eterobasidieæ nondum 
DOSORINIEE EE RER ARNO eo 0 1 den CM 261 


ES Bataille et R. SARA UN — Un ‘Bole! de la Pour- 
boule. variété minor du Bolelas porphyrosporus (PI. XT) 267 
L. Azoulay — Nouvel empoisonnement dû aux c! Hpre 
DB OISE CSS a DE Pt CO LUE Hire) 
L. Bouchet. — “l'oa à :0€.— Scabello tou soc 979 
V. Dupain.— Un curieux cas de tératologie de l’'£ntlo- 


OU D EU DO PDT EE PRE AT LR RE RATE Pa EU 264% 
EL. Matin-Sans.— Forme anormal: de S/ropharia æru- 

DAS NOT RE ME NE MRC" AE ee 275 
G Poix.— Note sw: la presence l'Amaniq Cesare dans 

SN TERRES SES SALE ee A ARS oo dre 276 


DEUXIÈME PARTIE, 
Procès-verbaux des séances des 4 octobre et 6 dé- 


CEMMDIC 19230 en ee PR TRS Ne XNXTIT 
Table alphabétique des Auteurs des Notes et Mé- 

moire, publiés dans le Tome XXXIX (1923 .... XXNINX 
Table alphabétiques des espèces noûvelles décrites 

dans le tome XANTEREQIUDS NE P SR E CRRRe XLIT 
Table des principaux sujets figurant aux proces- 


verbaux des séances de année NOD A PROS ER ER EE NXEIV 


84, Rue de Grenelle, PARIS-VI[e arrt 
192% 


Publié le 25 février 1924, 


SOCIÈTE MYCOLOGIQUE DB FRANCE 


Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, 
à 46 heures, le 1° Jeudi . mois en HR se 


Jours des Séances pendant l'année 1924. 


Janvier | Février Mars Avril | Mai Juin | Septembre Octobre Novembre Décembre 
| L 


| 


5 | à 6 3 M5 ñ 115 5 


un. 
+ 
É 


RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. 


Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présenté à 
l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance 
suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du 
Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant 
en France et dans les colonies, et de 12 franes pour les membres à 
qui le service du Bulletin est fait à l'Etranger. 
Les cotisations soul affectées d’un supplément annuel de 5 fr. pour 
la France et de 8 fr. pour l'étranger. = 
Les manuscrits et toutes communications Concernant la rédaction 
et l'envoi du Bullelin trimestriel de la Société doivent étre envoyés 
à M. MAUBLANC, Secrétaire général, 52, Boulevard Sa aint-Jacques, 
PARIS (XIV). 
Les cotisations doivent être adressées à M. SERGENT, Trésorier, 
43, rue de Chateaudun, PARIS, IXe. (Compte de chèques postaux : PARIS 372-25). 


AVIS IMPORTANT. — COTISATIONS ; 


Le Bureau de fa Société Mycologique, dans le but de diminuer les 
frais nécessités. par le recouvrement. des cotisations, informe les. 
meémb'es de la Société qu'à avenir il ne sera plus envoyé de. 
quittances, le recu de ia poste étant suffisant pour justifier 
du paiement. 

Il prie inslamment ceux de ses membres qui ne se sont pas encore 
libérés de vouloir bien le faire sans retard. - 
Les cotisations restées impayées au 1 juillet seront recouvrées par 
le service des Postes, avec une majoration de 4 fr. pour tenir € compte 
des frais (soit 16 fr.). = 


BIBLIOTHÈQUE. 


Les ouvrages et les périodiques de la Bibliothèque sont à la disposi- 
tion des Membres de la Société lors des séances mensuelles. Le prêt 
à domicile en est autorisé pour une durée d’au plus un moïs. Toutefois. 
les ouvrages précieux doivent être consultés sur place. L'envoi des 
ouvrupes “de la a peut être fait aux membres éloignés de. 
Paris, à leurs frais et à leurs risques et périls. Les demandes d'em- 
prunt sont reçues par M. le D' Macrou, archiviste, Institut Pasteur, 25, 
rue Dutot, Paris, XVe. 

Les Membres de la Société sont priés d'envoyer à la Bibliothèque 
un exemplaire de leurs publications, | 


IVL 


“ 


Lit BE À AR Y 
COLUMSIA UNIVERSITY 


Flore analytique-descriptive des Hydnes terrestres d'Europe, 


par F. BATAILLE. 


: LES HYDNES TERRESTRES. 


Parmi les champignons de la famille des Hydnacées, un assez 
grand nombre d'espèces croissent exclusivement sur la terre.quoi- 
que toujours dans les bois, généralement sur sol siliceux ou décal- 
cifié, très souvent sous les conifères. On les distingue à leur 
pied central ou peu excentrique, plein, continué par un hyméno- 
phore dilaté en forme de chapeau ou de toupie, parfois déprimé, 
ombiliqué, en coupe ou en entonnoir, et dont la face inférieure 
est garnie d’aiguillons généralement décurrents et fins, de lon- 
gueur variable (1 à 10 millimètres). Ceux-ci sont recouverts par 
une couche hyméniale très ténue, formée de basides claviformes à 
4 spores globuleuses, parfois un peu ovoiïdes, petites, hyalines ou 
colorées, grenelées, verruculeuses, anguleuses ou aculéolées. 

Ces champignons constituent la section Mesopus du genre 
Hydnum de Fries. Plus ou moins larges, épais ou minces suivant 
les espèces, ils sont formés d’un tissu ou chair de structure et de 
consistance variables. Chez les uns (Carnosa), la chair est homo- 
gène, compacte, tendre ou fragile, généralement blanche à la cas- 
sure, quoique souvent colorée à l’air, pouvant se dessécher, mais 
putrescible avec l’âge et par l'humidité ; chez les autres (Lignosa), 
elle est fibreuse, subéreuse ou coriace, tenace, colorée, absorbant 
souvent l'humidité sans se décomposer, longtemps persistante. 

Le pied, parfois plus ferme ou plus dur que le chapeau, est 
aminci ou épaissi à la base. rarement cylindrique, quelquefois 
difforme, bulbeux ou tubéreux. Il est court ou peu distinct chez 
les espèces à chair subéreuse, genéralement plus long chez les 
autres. Quand le pied et le chapeau sont épais, celui-ci est sou- 
vent très large, de forme orbiculaire, convexe au début, puis géné- 
ralement plan ou déprimé au milieu, très rarement en entonnoir, 
avec la marge d’abord incurvée ou enroulée ; si, au contraire, le 
pied et le chapeau sont minces, celui-ci reste étroit, convexe-plan 
ou cyathiforme. Souvent tomenteux et de colorations variées, le 
chapeau est parfois glabre ou écailleux chez les grandes espèces 
charnues. Le pied des espèces fragiles est généralement blanc, au 


202 F. BATAILLE, 


moins au début, souvent cendré ou grisätre. Les aiguillons pré- 
sentent également des colorations variées, souvent changeantes à 
la maturité. La chair est généralement odorante ou parfumée. 

Les Hydnes croissent en été et en automne. 

Quelques espèces à chair compacte ou fragile sont comestibles ; 
mais leur saveur généralement amère les rend peu appétissantes. 
Cependant l'Hydne sinué (4. repandum Linn.) est de consomma- 
tion courante et, comme tel, vendu sur la plupart des marchés. Sa 
chair, comme celle de l’'Hydne imbriqué, confite dans de bon vinai- 
gre de vin, fournit un condiment apprécié, accompagnant agréa- 
blement les viandes. 


CLASSIFICATION. 


QUÉLET a érigé en genres les deux groupes de KRIEs : les Car- 
nosa sont devenus son genre Sarcodon, et les Lignosa son genre 
Calodon. De ce dernier il a distrait l'Æydnum candidum, à chair 
gélatineuse, pour en faire un 7remellodon (1). 

En adoptant ies deux genres de QuÉLET, je propose cette dernière 
espèce comme un type d'un nouveau genre terrestre, le genre 
Malacodon, différent du Tremellodon gelatinosum non seule- 
ment par son habitat, mais par son pied central, long et épais. 


Abbréviations et indications, 


Ch, = chapeau ; p. = pied ; ©. — centimètre ; m. millimètre ; Sp. = 
spore ; u (Micron) = 1 millième de millimètre. — Un tiret entre deux 
nombres séptre la plus petite dimension de la plus grande.— La longueur 
du chapeau est indiquée par deux nombres en parenthèse : un seul indi- 
que la plus grande dimension. — Les nombres indiquant la longueur et 

l'épaisseur du pied comme de la spore sont séparés par le signe X ; un 
seul indique la plus grande longueur. — L’astérisque indique une espèce 
croissant en France, le (v) une espèce observée par l’auteur. — Aig.= ai- 
guillons, — Com. = comestible. — Conv. = convexe. 


CLÉ DES GENRES. 


4.. Chaïr gélatineuse......."....:.......1:#: Na eGRon 
— Chair non gélatinéuse.............7.., 2e 


(1) Dans le genre Tremellodon, les basides sont cloisonnées verticalement ; 
on ignore leur forme chez l’Hydnum candidum. 


HYDNES TERRESTRES D EUROPE. 203 


2. Chair coriace, mince, blanc gris ou blanc de lait ; aig. 


restant blancsiou blanc dé lait"... Calodon (pp.) 
— Chair différente ou aig. autrement colorés sur l'adulte... 3 
SAR ZONE EL MINCE -COTIACe ND RNAR LU Calodon (pp.) 
— Ch. non zoné ou non mince-coriace.. ................... 4 


4. Chair bistre ou noircissant dansle pied, mince-subéreuse ; 


odeur de Fénu grec ou de Mélilot bleu........ Calodon (pp.) 
mn rCGnmadutérentestt ni. ris, ie ds. dre UD 
D. Chair zonée et subéreuse-tenace............ Calodon (pp.) 
= CHAETNON ZONCE LOU JnAQUE. nn... Done... uen 6 
6. Chair blanche, au moins à la coupe........ Sarcodon (pp.) 
_ORar colorée à la coupe. .::......2.0 nn. MS CS LEE 7 
HAOhainaune et 4cre-poiprée....1.... 00 Sarcodon acre. 
— Chair différente...... ..... ne TS Aa ape, HA RS 
SP Srisûtre où ch. écailleux....... M 20e Sarcodon (pp.) 
— P. non grisâtre ; ch. non écailleux...... Dar de a UD 
9. Ch. gris perle, à bord blane........... Calodon amicum, 
OR ATirementCOlOT és: eue ed ctaLlue chine ahte so ei en 10 
LOS EME Char ra piles EURE URI El Sarcodon (pp.) 
— P. et chair fermes ou tenaces....... GE DER METTRE DCS) RUE 


11. P. long 4-6 c., épais : 2-k c., napiforme ou subégal, à 


. chair compacte et homogène ; ch. épais ..... Sarcodon (pp.) 
— P. plus court, épais ou mince, d’un tissu ligneux, subéreux 
ou fibreux-coriace ; ch. mince ou épais....... Calodon (pp.) 


GENRE 1. — Malacodon F. Bai. 
[Du grec: uækaxos, mou ; oJeuç, dent.] 


Chair gélatineuse ; aiguillons mous ; stipe long et central. 


UNE ESPÈCE, 


M. candidum (Schmidt) F. B. P, long (5-8 c.), épais et tubé. 
reux, blanc, puis lilacin au toucher ; ch. orbiculaire (5-12 c.), 
pruineux et blanc ; chair d’un blanc de lait, plus compacte dans 
le pied, douce ; aig. Ayalins, courts, serrés. Hêtres, Saxe, 


204 F, BATAILLE. 


GENRE ÏÏ. — Sarcodon Quélet. 
[Du grec : gapxoôns, Charnu ; 6d0%e, dent.] 


Chair fragile et homogène, tendre ou ferme. très rarement 
zonée ou fibreuse, généralement blanche à la cassure, souvent 
amère et nauséeuse ; aiguillons charnus et fragiles ; pied généra- 
lement assez long et glabre ; chapeau souvent glabre ou écailleux. 
Espèces marcescentes, puis plus ou moins putrescentes. 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 


1. Chair du chapeau blanche ou blanchätre, tantôt non chan- 
geante, tantôt lilacine ou violetée à l'air ; aig. blancs, 
blanchätre gris, cendrés, gris ou gris brun. Conifères. 2 

— Chair ou aig. prenant d’autres colorations....... DS . 7 


9. Aig. adultes cendrés, blanchâtre gris, gris ou gris brun : 
p. cendré ou blanc, puis gris ; ch. non re au moins au 
début are RTL Mn de LEE D RAPES 


(eo 


3. P. aussi épais que long : 2-2 !}, c., cendré, à base not- 
râtre ; aig. gris brun, à pointe blanchâtre; ch. bistre rouillé, 
turbiné, puis plan (7-10 c.), tomenteux, puis floconneux- 
squammuleux; chair blanche,compacte. S.scabrosum (Fr.)Q. 

— P.et ch. différents, le premier glabre ; chair fragile...... 4 


4. Ch. pubescent, puis glabre et ruguleux, inégal (6-10 c.), 
souvent ondulé ou lobé au bord, cendré ou testacé ; p. 
cendré, épais, à base renflée : 3-5 c. ; chair molle, blanche, 
un peu gris brun au milieu et à la base ; aig. blanchâtre 
DIS ee SR ele ONE ss. 005 119, PAU RE NO 

— Ch. non glabre et blanc PP coReut puis teinté de lilas ou 
de chocolat, convexe- note (3-8 c.) ; p. et aig. blancs, 
puis gris: chair blanchâtre ou lilacine ; sp. : 6 x, hyalines. 5 


5. P. aminci en bas, souvent rameux, dur ; ch. pubescent 
ou finement tomenteux. Com.. ... .. *S.cinereum (Bull.)Q. 

— P. non aminci en bas, simple : 2-3 X 2!/, c., ferme, ch. 
à tomentum épais -floconneux, mou. Com. var. molle (Fr.) Q. 


6 Ch tomenteux, bordé de blanc, améthyste, puis ptoleté, 
ombiliqué ou déprimé (3-8 c.) ; aig. décurrents ; p. (2-4 < 
1-11}, c.), blanc, aminci et vineux en bas ; chair fibreuse, 
fragile, blanche, puis violetée, douce ; sp. très petites: 3 1); p. 
Com tre SUR PO AE LR AR S. violascens (A. et S.\ J. 


HYDNES TERRESTRES D'EUUOPE. 205 


— Ch. glabre, luisant, rouillé, plan-déprimé (5-10 c.) ; aig. 
écartés du pied par un cercle ; p. (2 !/,-3 c.) renflé 
en bas, glabre, luisant, blanc ; chair ferme, blanche. 
SAGRENTS MR EE en LES /politum|(Kr.) 


7. Chair du chapeau piolacée, vineuse ou noir violacé, au 
moins à l'air ; aig. mûrs rouillé brunâtre, châtains 
ou incarnat brun, avec le pied court, aminci en bas, 
5 IGIR D PONTS See, co RSC RES Dee hab te 
— Chair ou aig. avec denrées COLOTAUONS ARE LE NE RCA . 10 


8 Chair mince, violacée à l'air, molle-friable ; saveur 
faible et. agréable ; ch. plan ; ch. et p. pâle terreux ; 
ais. rouillé brunâtre ; sp. : 3 w, hyalines. Châtaigniers. 
IAE NS RER PRES SR Herrera Re erStionides (ass) 

— Chair épaisse et dure ou ferme. plus ou moins amère ; ch. 
ombiliqué ou déprimé (6-9 e.); aig. à pointe blanche ou pâle ; 
Speo NL 10crées où pallle brunûinre 2. NE 9 


9. Ch. incarnat fauve ou abricot, puis châtain pâle, avec 
le pied incarnat fauve, à base bleu bistre ou gris olivacé ; 
chair cassante et dure, blanche, puis vineuse ou violacé et 
olivâtre, d’un vert noir-à la base du pied ; odeur agréable de 
noyau de pêche.Boiïs et bruyères. Suspect. *S.amarescens.Q. 

— Ch. noir bleuâtre ou noir violacé, enfin aérolé-squam- 
muleux ; p roux fuligineux ; chair noir piolacé, rougeâtre 
dans le pied, Conifères .. S. fuligineo-violaceum (Kalch.). 


10. Ch..Jaune, puis olivätre ou bistré, plan (18 c.), hérissé- 
velouté ; p. ovoïide, souvent ramifié, villeux, crème olivâtre, 
à base cendré olive ; chair Jaune, humide, amère-poivrée ; 
aig. blancs, puis bruns, à pointe jaune ; sp. : 6u, 
aculéolées, jaunes. Bois sablonneux : pins, bouleaux, 
DUSPECLe.5.. 2 D Le SE A AS TE DES HV S-acre Q: 
HS peces Autrement COlOTÉES ne... PA LE 1 


11. Aig. blanc cendré ou gris clair ; chair bistre noir ou 
jaune pâle à l'air ; ch. écailleux, épais ; p. épais, glabre ; 
Sp) alines Com: ".02. 40 7.. RS Re Pa Un te . 12 
— Aig. ou chair prenant d'autres colorations .............. 13 


12. P. grisâtre, court ; ch. (10-30 c.}), convexe-ombliqué, puis 
plus ou moins en entonnoir, cendré, à larges écailles gris 
brun ; chair grise, puis bistre noir, zonée, dure, fragile 
amère ; Sp. : D-7 w Sous les conifères, rare dans les 
bois teutllus 2 couler . * S. imbricatum (Linn }) Q. 


206 F. BATAILLE. 


— P. blanc ou incarnat roussâtre, avec la base gris noi- 
râtre ; ch. (10 ce.) convexe-plan, ombiliqué, fauve incar- 
nat ou rouillé, à fines écailles brunes et fugaces ; chair 
blanche, puis jaune pâle, ferme ; sp. : 4-5 s. Boïs de 


CONHÉLES EE CE . . * S. subsquamosum (Batsch.) Q. 


13. P. blanc, court, aminci en bas ; ch. épais, convexe- 
bosselé, puis déprimé (4-8 c.), roussâtre, glabre, puis 
couvert d'écailles fibrilleuses et bai brun : chair blanche, 
ferme, sapide ; aig. roux clair, à pointe blanche ; sp. : 

5-7 u, jaunâtre fauve. Bois sablonneux, surtout de coni- 
ières. Coms SRE er .... * S. squemosum (Schæf.) Q. 
D ou- Ch dUérERt te eee Un EE st DE He 


14. P. grêle (5-8 c. X 4-7 m.), gris: aig. blanchâtres, puis 
incarnats ; ch. convexe-plan (4 c.), lisse et mince, gris 
cendré ; chair tenace, blanche. Conifères.. S. gracile (Fr.) Q. 

— Pet ch:différents.. A EN RÉ 0. 0 


15. Ch. en entonnoir (5-20 c.), lisse. inégal, brun; p. 
aminci en bas, blanc, puis roussâtre ou brunätre ; chair 
blanche, fibreuse-coriace, tenace : aig. décurvents, blancs. 
puis bais ou bruns : sp.: 45 X 3-ku, pâles. Bois de 
pins RE CR EE * S. infundibulum (Swartz.) Q. 

— P. ou ch. différents ; chair homogène. . ....... 10 MEAG 


16 P. blanc rosé et furfuracé, subégal (4-5 < 1-1 !} c.); 
ch. convexe (5-6 cm.), charnu, blanchâtre, rosé ou bistré 
vers le bord, glabre, à papilles rose rouge et fagaces 
(Schmidt) ; marge enroulée au début ; chair blanche, puis 
rosée à l'air, douceâtre ; odeur nauséeuse forte ; aig. décur- 
rents, blancs, puis roses ; sp. : 4 5 X 8 1/,-4 u, pales. Coni- 
fères. Allemagne..... .... S. fuligineo-album (Schmidt) (1). 

— Espèces autrement colorées ..… 17 


17. Cespiteux, en touffe large sur une base subrameuse, 
épaisse ; ch. inégaux, charnus, roux ferrugineux. à petites 
écailles fibrilleuses et apprimées ; ch. et p. pâles : p. nus: 
aig. rouillé brun. Forêts. Suède . S. versipelle (Fr) Q. (2). 

— Non cespiteux-rameux : ch. souvent lisse : chair plus ou 
moins amère ; p. glabre ou pruineux .... LS 


(1) LA. fuligineo-album Fr. (Xe., t. 3, !. 1) représente S. lævigatum à l'état 
jeune. (Voir Bresadoïa : Fung. Trid., Il, p. 32 et 33). 

(2) Pour Quérar, cette espèce serait une forme cespiteuse de S. subsquamo- 
sum, mais la couleur des aiguillons l'en éloigne. 


HYDNES TERRESTRES D EUROPE. 207 


18. P. (4-6 c.) napiforme ou subégal, épais : 2-4 e., bai 
rouillé ou teinté de gris ; aïig. longs : 1-2 cm. ; ch. épais, 
convexe-plan, déprimé (5-20 c.);: chair à odeur forte, un 
peu nauséeuse ; sp. paille ou très légèrement brunes. Bois 
de conifères surtout. .... Me din our ÉS AUIS OREEEe L) 

fragiles 

ainsi que la chair : odeur faible ; sp. : 6-8 x 6-7. Bois 

MARIO OT. Re nu 2. el ent AU 


19. P. bai rouillé comme le reste, épais en haut : 4 cm., 
aminci en bas : 1-2 c. ; ch. lisse et pubescent ; chair livide 
paille ; sp. : 7-8 X 5-7 1. Portugal... . . S. colossum (Bres.). 

— P. gris, gris rosé ou gris-lilacin, épais : 2-8 c.; ch. gla- 
bre, uni, puis souvent squammuleux, gris chamois, teinté 
de lilacin ou de bistre, avec la marge d’abord enroulée ; 
chair blanche, puis rougissant à l'air dans le jeune àge ; 
aig. piolacés, puis d’un brun chocolat ; sp. : 6-7 XX 4-5 y. 
Come AM PURE NS": levigatum (Swartz) O:(1), 


20. Ch. mince, convexe-plan (2 !/,-5 c.), fuuve-orangé ou 
safrané, un peu pelucheux ; p. subégal : 3-8 x !/,-1 em., 
crème, puis concolore ; chair tendre, très fragile, pâle 
aurore ; aig. courts, crème, puis incarnat fauve ; sp. 
paille) 1... S- repandum, var. rufescens (Pers:) Q: 

— Ch. épais, convexe-bosselé, souvent difforme (5-12 c.), 
pruineux ou villeux ; p. inégal ou difforme, épais, générale- 
ment épaissi en bas et en haut; chair dure, blanche ou 
blanc crème, puis crême paille ; sp. hyalines. .. ..... .. 21 


21. P. blanc, puis ocré en bas ; ch. crème carné ou nankin ; 
aig. blancs, puis crème carné. (v).. . S.repandum (Lin.) Q. 

— P.blanc crème et ch. blanc de lait, avec les aig. d’un blane |, 
eee puisincarnat/pale () 02.0. ..#/;#var: album Q: 


Genre III. — Calodon Quélet. 


[Du grec : xdhos, beau ; odoùs, dent]. 


Chair cortace-tenace ou subéreuse-élastique. très souvent 
zonée ou fibreuse, colorée, parfumée ou inodore ; aiguillons fins, 
de même consistance, généralement courts ; pied court, souvent 
tomenteux ; chapeau généralement tomenteux ou soyeux, souvent 
cyathiforme. Espèces pérennes ou très longtemps persistantes. 


(1) À l’âge avancé et à l’état sec la chair ne rougit pas. 


208 F. BATAILLE. 


CLÉ ANALYTIQUE DES ESPÈCES. 


1. Chair zonée ou variée de bleu d'azur ou de bleu lilas, an 
moins dans le chapeau, qui est cotonneux ou tomentueux ; 
PCOUrEESe EE RON CASE + 

— Chair autrement olone. He D 


Æ I 


2. P. azuré lilacin,épais, tomenteux ; ch. conv.-plan (5-9 c.). 
blanc ou blanc azuré : chair subéreuse-molle, puis 
dure, jaunâtre. à zones blanches et azurées ; aig. blanc 
azuré, puis châtains, à pointe blanche : sp. : 5-6 y, 
blanc-paille en tas ; odeur anisée. Conifères des mon- 
tagnes. (V) ce SR * C. suaveolens (Scop.) Q. 

— P. autrement coloré ; odeur non anisée......... TIRÉS 


3. Ch. bleu azuré, puis fauve au milieu, lilas au bord, orbi- 
culaire (5-9 c.) ; p. orangé safrané, puis fauve, épais,tomen- 
teux ; chair fibreuse, blanche, puis jaune, zonée de bleu 
lilas en haut, de jaune safrané en bas ; odeur un peu 
farineuse ; aig. blancs, puis brun chocolat, à pointe 
améthyste ou lilacine : sp. : 6 K 5 »., ocrées. Conifères des 
mMmontas nes (v.) 00. 2 + C. cæeruleum (RE da )}o 

— Ch. gris ou olive cendré, brunissant, obconiqne (3-15 e.), 
à tomentum blanchâire ; p.très court,moins épais en bas, fau- 
ve brunâtre ; chair subéreuse, à zones azurées ; aïg. bais à 
pointe pâle. Bruyères, bois de pins. C. compactum (Pers.) Q. 


& 


4. Ch., p. et chair jaune orangé: ch. conv.-turbiné (4-7 c.), : 
ondulé, tomenteux, d’abord blanc ; p. court, obcouique ou 
bulbiforme ; chair inodore, ferme, subéreuse et fibreuse, à 
zones fauve orangé ; aig. courts, blancs, puis pâle brunâ- 

tre sur fond jaune ; sp. : 4 !/,-5 !/, u. Conifères des monta- 
nes (M) por .:+. 3 C auräntiscum (en Q 
Espèces autrement colorées ......... | ETES RSS 


». Aïg. sulfurins ou Jjaunâtres, au moins à la pointe .. 
mn AIS QUIREMENCOLORCS EEE PENSE . 


SD © 


6. Ch. cyathiforme ou conchoïde (3-5 c.), mince, coriace, 
sulfurin, puis roux, villeux ; p. court ou oblitéré ; mycé- 
lium sulfurin ; chair sulfurin verdo)ant, puis olive noir ; 
aig. (1 mm.) sulfurins, roux à la base, couronnés de jines 
soies hyalines ; sp. : k x, épineuses. Cespiteux on connés. 
Forêts des montagnes. .......... * C. sulfureum (Kalch.) Q. 


HYDNES TERRESTRES D'EUROPE. . 209 


— Ch. obconique ou subdéprimé, à chair épaisse ; p. court ou 
très court ; aig. sans soies au sommet. Conifères .......... 71e 


7. Ch. (10-15c.), brun, lisse, à tomentum velouteux, mou ; 
p. très épais : 3-5c concolore ; chair subéreuse et sèche, 
brun cannelle ; 5 (6-9 mm.}, pâle brun avec la pointe un 
DE TRE AE Le Use eee o . CG. spadiceum (Pers.) Q. 
— Ch. mire mou, hérissé de fibres serrées ; p. ligneux ; 
chair du chapeau spongieuse et imbibée en temps humide, 
donnant alors, par la compression, un suc jaunâtre; aïig. 
courts, blancs, puis jaunâtre. Suède......... GC. mirabile (Fr.) 


8. Chair spongieuse-fibreuse, zonée, rougeûtre purpurin 
clair, pleine d’un suc purpurin rouge, souvent exsudant en 
gouttes limpides sur le chapeau; ch. orbiculaire (4-9 e.), bos- 
selé-anfractueux,tomenteux-floconneux,blanc.puis purpurin 
rouillé ; p. inégal et rouillé ; aig. blancs, puis carnés et 
châtains, à pointe blanche ; sp.: 4-5 !, 3-4 , hyalines. 
COMÉRES AVE)... dura. ..: * G. ferrugineum (Fr.) 

CES A TNSISUCITOUTE. LAN 2... mine rene 9 


9. Aig. blancs ou blanc de lait ; p. fluet et nu ; ch. mince. 
coriace, cyathiforme (2-4 c.). Bois siliceux, surtout de coni- 


HR eV RM A TR Ru RER Re A AR PANILAO 
— Aig. colorés, au moins sur l’adulte. RUNSAMP ANNE ME, 11 


10. Gris clair ou gris lilacin, à aig. blanes ; ch. soyeux, 
souvent zoné, avec une bordure blanche; chair blanc grison- 
nant ; sp.: 3-4 u, aculéolées. (v.). *C. cyathiforme (Schæf.) Q. 

— Entièrement blanc de lait ; ch. d’abord villeux, mou, non 
zoné, à pied épaissi en haut......... var. candicans (Fr.) Q. 


11. Ch cyathiforme (2-3 c.), ténu, coriace, soyeux, lisse ou 
crêtelé, zoné de gris, d'aurore, de rouge, de fauve et de 
châtain, puis gris noisette par le sec; p. (1 c.), mince, 
incarnat gris, puis briqueté ; aig. (1 mm.), carnés ou orangé 
pâle ; sp.: 3-ku, Dee aculéolées. Conifères des mon- 


ARE S RE RE ee Pe Le * C. variecolor (Secr.) Q. 
— Ch. différent ou aig. et sp. autrement colorés. .....:. Là 


12. Chair inodore et zonée de noir ou noire ; p. noir; 
aig. d’abord blancs, à sp. hyalines : ch. plan ou étalé, 
rigide, avec une bordure blanche. Surtout sous les coni- 
ÉROS Le RS ee COS EE CRE LS 


A0 | F. BATAILLE. 


43. Ch. (2-3 c.), mince, strié, hérissé de crêtes ou de pointes 
au milieu, soyeux, violet gris,puis noir ; p. (1-2c.X 3-5 mm.), 
aminci en bas et glabre : chaïr violetée et zonée de noir. 
coriace : aig. mûrs éincarnadins. Dans les bois de pins 
des montagnes... .... ns (CG. melaleuchm (fre) O0 

— Ch. (47c.), charnu. ne tuberculé, tomenteux, 
bleu-noir plus ou moins teinté de cendré, de gris olive par 
le sec ; p. épais, à base épaissie et tomenteuse ; chair notre, 


subéreuse, ferme ; aig. cendrés à la maturité ; sp. : 
RES (NN AE ee ee * C. nigrum (Fr.) Q. 


1%. P. gris olivâtre ou brun noïr, grêle ; aig. mûrs gris perle 
ou gris clair : sp. hyalines, aculéolées ; chair notrcissant 
dans le . ou bistre, à odeur de WMélilot bleu ou de Fénu 
grec. RUE RENE Re LL | RS + ll) 


45. Ch. en coupe (2-3 c.), gris, puis olivacé, couvert d’une 
épaisse toison soyeuse, avec une bordure lilacine ou 
blanche : p. gris, puis olivâtre, dur. cotonneux, à base 
fasoïide ; chair dure, subéreuse, gris-violacé, celle du pied 
noircissant ; sp. : 4-5 uv. Cespiteux ou connés. Bois aré- 
DAGCÉS ER nl CG nigrum, var. melilotinum Q. 

— Ch. orbiculaire (2-5 c.). sinué-bosselé, mou et mince, 
soyeux, bistre noircissant, puis cendré, bordé de blane : 

p. (2-3 c. x 2-3 m.), brun noir et glabre, à sommet épaissi ; 
chair mo'le et bistre : sp. : 3-4 u. Dans les forêts de sapins 
des montagnes..... He .... * CG graveolens (Delast.) Q. 


16. Ch. gris perle, blanc au bord, orbiculaire (5-9 c.), fes- 
tonné et anfractueux, tomenteux ; P- fauve pâle, court, 
fibreux et tomenteux, aranéeux : chair cotonneuse en haut, 
fibreuse en bas.gris pâle, puis lilacine, mince : aig. (2 mm.) 
gris argenté, puis lilacins, brunissant au toucher ; sp. : 
4-5 », kyalines. Odeur et saveur acidules, agréables. Bois 


feuillés siliceux. (v.)........ RE ne ..  C'amicumO;: 
— Ch. autrement ‘oloré, en coupe ou en entonnoïir à la 
fn ER SH CANTINE FOUR ER + REINE Et 7 


17. Ch. vert briqueté, puis brun, plan, puis en entonnoir, 
velouté, scrobiculé, avec les fossettes pleines de guttules, à 
odeur d'huile ; chair spongieuse-subéreuse : p. très court, 
brun; aig. bruns. Bois de pins.Portugal. C.fraceolens(Brot.) Q. 

— Ch. sans teinte verte ; odeur différente ; sp. fauves... .... 18 


HYDNES TERRESTRES D EUROPE. 211 


18. Ch. (2-4 c.) radié-ridé, crêtelé ou pelucheux, généralement 
zoné, ténu au bord,pubescent ou soyeux; p. mince: 3-5mm.; 
chair fibreuse et coriace, brun rouillé : sp. : 5-6 v. En cercle 
ou groupés dans les bois siliceux, surtout feuillés : chênes, 


hétres APR PEER EAN ST te 2 0) 
— Ch. lisse et non zoné, d'abord convexe-plan, épais et 
tomenteux ; p. velouté, assez épais : 5-10 mm.............. 21 


19. Ch. pubescent, zoné, pelucheux-scrobiculé, convexe-plan, 
puis en coupe,brun rouillé; marge fertile, d'abord blanche ; 
p. court: 3-6 mm., glabre, radicant, non bulbeux ; aïig. 
(1-2 mm.), d'un roux briqueté, avec la pointe incarnate 


Ge non. * G. zonatum, var. scrobiculatum (Fr.) Q. 
— Ch. soyeux-glabrescent et radié-ridé ou radié-crêtelé. 
mince ; p. à base non glabre et bulbeuse . ...... rene Al 


20. P. (4 !/,-3 c.) bai clair et villeux ; ch. cyathiforme, d’un 
rose rouillé, puis chocolat et brun, zoné-ridé ; marge 
stérile, blanchâtre : odeur aromatique ; aig. chatoyants, roux 
briqueté, à pointe grise. (v.). ..... *C. zonatum (Batsch) Q. 

— P.{1c.) châtain et soyeux, avec la base cotonneuse ; ch. 
ombiliqué, châtain, puis brun foncé, crêtelé, avec le milieu 
hérissé de pointes et de lanières ; marge blanche et fertile ; 
aig. gris clair, puis bais. (v.) ........ * var. Queleiii (Fr.) Q. 


21. Subéreux. Ch. (4-10 6.) ocracé, puis roux ou briqueté, 
taché de brun, bosselé ; marge blanchätre puis brune ; p. 
inégal, fauve rouillé ; chair brun rouillé, zonée ; odeur de 
mousseron ; aig. (5-6 mm.) brun purpurin, à pointe inear- 
nale ; Sp. : 5-6 w, grenelées. Cespiteux. Dans les bois de 
uns, EUNEETE OR A ER e : C. velutinum (Fr ) Q. 

— Subligneux. Ch. (4-6 c.) ferrugineux, puis bai brun ; p. 
subeylindrique ; chair brune, non zonée:; aig. ocré 
brun ; sp. : 4-5 u, muriquées. Dans les bois de chênes. 
RARE ne M ue C. montellicum (Sacc.). 


212 


F. BATAILLE. 


TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÉCES. 


Noms adoptés 


cæruleum. 


candicans... 


candidum. 


cinereum , 
colossum . 


CHOCO CCEOICNO 


Cyathiforme tu 


ferrugineum........ 


fraceolens. 


fragile. ... 


fuligineo-11bum . 


fuligineo-violaceum. 


eo es eee se te 


Auteurs Pages 


Quél., F1. myc., p. 449 ; in Bull. Soc. bot. Fr. 


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Er-Hym- Eur 2): 1600% Quels FI. myc., 

p. 446..... I . 206 
Delast. in Fr., An p. 509: Ice 6 Re 

Quel, Fi tnyc ps Re Re ANT 


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AL RE 62 Per pr ét 
Serre es 


le 


HYDNES TERRESTRES D EUROPE. 913 


imbricatum ........ Linn., Suec., n° 1257 ; Fr., Syst. myc. 1, p. 


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RES DO EM ete ARC SE 206 
ROnITESL. LA . Pass. in MN. Giorn. bot. ital. (1872), p. 157; 
Sac ny 08e XXT D S65 0 NT EE 205 
læevigatum .....,.... Swartz in Ver. Ak. Handl. (1810), p. 243; Fr., 
Hi Eur pas tSe SL C8 Quel 
FL. myc., p. 446 ; Barla, t. 32 ; Bres., Fung. 
Tai MED 1 A8. MAN EVA ESS 207 
melaleucum.....:.. Er eSuysEmyc M Ap 406 Quel -eFl'bmyc, 
DA RD RDV ES à A AE MERS Se 210 
melilotinum,....... Quél. in Bull. Soc. bot. Fr. (1878), p. 290 ; 7. 
RON D ES RERO ES DOTE 210 
NUIT ERNST En UM EUT AID O0 PIC UNS DEEE 209 
DIVERS Er. Hym'Eur., p599%: ie MD AESQuelS 
HlOMUC Ep EAST ee ne eeenlrisne ce «< 204 
montellicum........ Sacc., Michelia I, p. 7 ; Fl: crypt. üal., 
DÉMOS TRE CR NE NE Eee 211 
MRDUIN ee nee ec Fr., Syst. myc., L, p. 204 : ICE L. 5,f.2; Quél., 
FINMYC DEEE ER OEE Se as ARC C 210 
Doit... .... BLPPDiICrRS ID DD /E ESS VELO 0 PEER 205 
J'HAICTENOREER Br Mn Quel, Vurretthose dl p4277; 1120; 10e 
DEN ONU CSD RME IT A TI te ie Die terne cu 211 
HeDan dun... .., Éinns voue. n°42580 Er y Eur, p. 
601 ; Quél., F1. myc., p. 446 ; Bull., t. 172 ; 
Ée LE es AE LE RS RES SONNERIE DE CE 207 
BfeSCens in . ... Pers., Syn., p. 555 ; Fr., Æym. Eur., p. 601 ; 
| Quél F1 Umyc Up 447 Barla t.39/f 
RS SR Me A ie LTD CR ee 207 
SCabrosum......... Er QUE Pnc IT AD ALS8S RE PAPER EPA 20% 
scrobiculatum...... Fr., Obs. I, p. 143 ; Æym. Eur., p. 604 ; Le, 
or QUE PE PmYC tps 443 000 211 
Spadiceum,......... Bers lc etmDEScr pue nt 0 EME NET. 
Hym. Eur., p. 603 ; Quél., Enchir., p. 190. 209 
squamosum ..,..... Schæf:,t. 273; Fr., Epicr., p. 505; Quél., FT. 
TAUPE Dale e ee Me RD ste cilel le sors : 206 
suaveolens......... SCO Carr. AN D0E72 Pre Syst. MUC. I, 
; pn402 Quel JurvetWVoso 1 t.20, £. 4; 
RUE U CG ND ED RTE e 208 
subsquamosum..... Batsch., f. 41 ; Fr., Hym. Eur., p. 598 ; Quél., 
PUR EY CES DRE RE Re ee 206 
Sulfureum.......,.. Kalch., Ænum., avec fig. ; Quél., F1. myc., 
DAV Aer rune 208 
Variecolor.. :...,... Secr., Myc ll n°0418 Quel, Al Myc, 


De MD Ne 209 


AE 


velutinum...... 


versipelle. 


violascens ..... 


zonatum...... 


Hum. Eur P- 604 : ; Quél. 


ee Hym. PER OpS 598 ; Tc°, 


Encre pe ASS ERERES Te 

: Quél., FL. myc., p. 447 

fr. A9. Sc. 11887), t. 21, 1-44 
f. 11; Bres., Fung. Trid., 1] 


Batsch, f. 224 ; Quél., FT. my 


HYDNES TERRESTRES D'EUROPE. 945 


SYNONYMIE. 
Et Iydnum floriforme Secr., Mye. TT, n. 6 (ex Fries). 
LL — tomentosum Kromb., t. 5, f. 12. 
RE .….. Hypothele flabelliformis Paul.,t.385, f. 4 (ex Quélet). 
ECO [ydnum striatum Schæf., t. 271 (ex Quélet), 
RU Fat — torulosum Fr., Ic., t. 2, f. 2 (ex Quélet). 
LE ER — floriforme Schæf., t. 146, F. 1, 2, 3, 5 et 62. 
0 0 6 RER — tomentosum Fr., Syst. myc. I, p, 405. 
DANSE > floriforme Schæf., t. 146, f. 4 et 7. 
LA == floriforme Quél., F1. myc., p. 442. 
| Ve — Carbunculus Secr., Myc. III, n. 9. 
-fraceolens.......... elæosma Pers., Myc. Eur. Il, p. 163. 
agile. ........... Scutiger maculatus Paul., t. 34 (ex Fries), 
PAPER Le Hydnum canum Schw., Car., n.974 (ex Fries), 
DÉC COUP — fuscum fæœtens Secr., Myc. III, n. 14. 
ete à Hydnum squarrosum Nees, Syst., f. 240. 
sHoenois — ceroinum Pers., Myc. Eur. II, p. 158 
HER Hydnum fusipes Pers., Myc. Eur. II, t. 20, f. 4-6 
OO Hydnum bubalinum Pers., Myc. Eur, II, p. 161. 
Ge RES FA Hydnum fuligineo-album Fr. Ic., t. 8, f. 1 
(teste Bresadola). 
NME Hydnum pullum Schæf., t. 272. 
En NE CEA — cinereum Batsch., Î. 223. 
AU OS —  cinereum Pers., Myc. Eur. IT (ex Fries). 
ë AGREE — olivaceo-nigrum Secr., Myc. III, n. 15. 
A ERA NNeR — flavum Schæf., t. 318. 
-scrobiculatum...... — cyathiforme Bull. t. 156. 
:Squamosum. ....... — leucopus Pers., Myc. Eur. IT, p. 158. 
à 15 CAE ER —  fœtidum Secr.. Myc. 3, n.3. 
…_subsquamosum..... — badium Pers., Myc. Eur. II, t. 21. 
À se Scutiger subsquamosus Paul., t. 32, f. 1. 
GE DATA —  geogenium Fr , Hym. Eur., p. 610 ; Ic. t. 8. 
De. .. connatum Schultz Starg, p. 491; Fr., Syst. myc., 1. 
p. 405 ; Hym. Eur., p. 605. 
shie OEIL connatum hybridum Bull., t. 453. 


Bonatum ........... — concrescens Pers., Syn., p. 556. 


216 F. BATAILLE. 


Principaux auteurs et ouvrages cités. 


ALBERTINI et SCHWEINITZ. — Conspectus fungoruin. 1805. 
BanLa. — Les Champignons des Alpes-Maritimes. 1886-1890. 
Barscu. — Ælenchus fungorum. 1783-1789. 
BRESsADOLA. — Fungi Tridentini, 2 vol. 1883-1892. 
BroTERo. — Phytographia Lusitanica, 2 vol. 1816-1827. 
BuLziarb. — {Histoire des Champignons de La France. 1780-1798. 
FLora Danica. — 1761-1876. 
FRies. — Systema mycologicum, 3 vol. 1821-1832. 

_ EÉpicriseis systematicis mycologici. 1836-1838, 

— Hymenomycetes Europæi. 1874. 

— Sveriges atliga och giftiga Svampar. 1861. 
KnomBnozz. — Albidungen der Schwëômme. 1831-1849. 
Nees von ESENBECK. — Das System der Pilze. 1816. 
PauLer. — 7J'raité des Champignons. 1793. 
PERSOON. — Synopsis fungorum. 1801. 

— Icones et descriptiones fungorum. 1793. 

— Mycologia Europæa, 3 vol. 1822-1828. 

QuéLer. — Enchiridion fungorum. 1886. 

— Flore mycologique. 1888. 
SACCARDO. — Sylloge fungorum, Vol. VI. 


— Michelia, Commentarium mycologiæ ttalicæ. 1877-1880. 
SCHÆFFER. — Fungorum icones. 1762-1774. 
ScopoLi, — Flora carniolica. 1772. 


SECRETAN. — Mycographie suisse, 3 vol. 1833, 
SwarTz. — In Veteran Akadem. Handlungen. 


Re a Me Te. ne ie es 


SR Le de int Éd es TE 


Note sur le Cortinarius pseudo-bolaris (Maire). — 
Cortinarius limonius (Quélet). 


par MM. J. BELLIVIER et V. DUPAIN. 


(Planche VII). 


Chapeau charnu, épais, de 5 à 7 centimètres, d’abord convexe 
puis applani, jaune d’ocre pâle, présentant une couleur rouge- 
safrané au moindre toucher, à bords ondulés, incurvés, brillants, 
citrins, marge ornée des débris de la cortine qui est citrin-pâle 
puis brune. 

Chair douce puis un peu âcre, crême se teinlant de jaune souci 
aussitôt qu'on la froisse ou qu'on la coupe. 

Pied blanc ou légèrement jaune, robuste,plein puis creux, à peu 
près égal ou légèrement renflé à la base, flexueux, finement strié, 
fibrilleux, se teintant de rouge safrané au froissement, présentant 
au-dessus des débris de la cortine de petits grauules blancs. 

Lamelles assez larges, d’abord d’un jaune pâle, puis ocracées, 
un peu serrées, ondulées, adnées ou légèrement échancrées, mais 
ne descendant pas sur le pied par un filet: sur les individus jeunes 
elles paraissent réunies par un collarium. 

Spores ocracées, ellipsoïdes très allongées,lisses, 1 à 3 guttulées, 
de6sà9 un. 

Ce champignon présente sur le pied et sur le chapeau de fines 
fibrilles qui se teintent de rouge safrané au moindre frottement de 
sorte qu'au bout de peu de temps après sa récolte, il est entiè- 
rement rouge safrané,ce qui le fait confondre avec Cort. bolaris 
(Pers.). 

Bois du Fouilloux, près la Mothe St-Néray, octobre 1922. — Ce 
champignon se rencontre dans Les forêts argillo-calcaires,sous les 
arbres à feuilles caduques. Afin de faire la comparaison entre les 
deux espèces voisines, j'ai cru bon de présenter l’aquarelle du 
Cortinarius bolaris (Persoon) et sa GESCHPAÈR prises sur des 
individus frais. 


Gortinarius bolaris (Pers.), — Chapeau charnu, de # à 5 
centimètres de large, d'abord convexe puis applani, à bords 
incurvés, blancs et tomenteux dans le jeune âge, chapeau blanc 
recouvert de mouchetures rouge-feu ou safranées, placées en 


218 J. BELLIVIER ET V. DUPAIN. 


cercles concentriques,ce qui donne à l’ensemble de ce champignon 
une couleur rouge feu. | 

Chair blanche, se teintant de jaune safrané au frottement, 
d’abord douce et à la fin âcre et brûlante. | 

Lamelles serrées, échancrées par une dent se continuant en un 
filet décurrent sur le sommet du pied, d’abord crême-rosées puis 
ocracées. 

Cortine soyeuse, blanche, mêlée de filaments safranés. 

Pied flexueux, plein, légèrement renflé à la base, nu et satiné au 
sommet, recouvert au-dessous de la cortine et sur toute sa 
longueur de filaments safranés ; blanc, mais se teintant de jaune 
safran au toucher. | 

Spores ovoides, apiculées, pointillées, de 6 w à 8 u. 

Depuis plusieurs années, je remarquais un champignon ressem- 
blant à Cort. bolaris lorsqu'il avait été touché ou froissé, mais 
bien différent, comme couleur et comme aspect, vu sur le terrain. 

En octobre 1905, je l’envoyai à notre vénérable et regretté 
maître, Monsieur Boupier, sous le nom de Cortinarius limonius, 
espèce que je ne connaissais pas, mais que je trouvais ressembler 
au champignon que je lui avais adressé (1). 

Monsieur BOUDIER. trompé sans doute par la couleur uniformé- 
ment rouge safranée que les frottements du voyage avait fait 
prendre à mon cortinaire, me répondit : « C'est le Cortinarius 
bolaris ; limonius est d un beau jaune d’or, tandis que bolaris est 
rouge ». Cette détermination ne mayant pas convaincu. j'en 
parlai à notre savant collègue M. Marre, lors d'une rencontre au 
moment d’une session mycologique. M. Marre me dit : J'ai 
remarqué, en effet, le champignon auquel vous faites allusion.c’est 
bien une espèce différente du Cort. bolaris ; ce serait à vérifier. » 

Au mois de juillet 1914, j'eus la bonne fortune de récolter les 
deux espèces voisines, Cort. bolaris et le cortinaire litigieux. Je 
les adressai de nouveau à M. Boupier en lui écrivant que, selon 
mon avis, ces deux champignons différaient par la couleur et par 
plusieurs autres caractères, surtout par leurs spores tout à fait 
dissemblables. 

Je reçus la réponse suivante : « Je vous remercie de votre inté- 
« ressant envoi et surtout de l'attention que vous avez eue de 
« m'adresser les deux espèces voisines, Voici ce que je puis vous 
« en dire, quoique les champignons me soient arrivés assez 
« défraichis. L'un est bien en effet le vrai C. bolaris, cela ne fait 
« aucun doute, comme la seconde espèce qui lui ressemble tant est 


(1) C'était bien en effet le Cortinarius décrit par QUÉLET sous le nom de 
limonius, lequel n'est pas le Cort. limonius décrit par FRIES. 


NOTE SUR LE CORTINAHIUS. M9 


« bien une espèce différente. Je la connais et je l'avais depuis 
« longtemps assimilée à Cortinarius orellanus figurée par Cooke, 
« mais qui n’est pas celle de Quélet. Celle-ci par contre est celle de 
« mes icones. M. MAIRE en eflet en a causé avec moi dans ce sens 
« etje vois que probablement l'espèce figurée par Cooke est celle 
« de FRigs et la vôtre. Je ne sais plus que faire de Cort. orellanus 
« Quélet-Boudier. Mais à coup sûr la vôtre n’est pas limonius que 
« je connais et qui n'a pas cette couleur rouge. Je pense en 
« reparler avec M. MAIRE que je compte bien revoir à son retour 
« d'Algérie. Il me semble qu'il m'avait déjà cité ce nom de pseudo- 
« bolaris sans doute d’après vous. Je crois qu'il y aurait une rec- 
« tification à faire, tâchez donc de débrouiller la chose ». 

Malheureusement les évènements tragiques survenus peu de 
temps après ont empêché les deux maîtres de la Mycologie de se 
consulter à ce sujet. 

Dès lors, suivant les indications de M. Boupier, je me suis 
reporté à la description du Cortinarius orellanus (Fries) et j'ai vu 
que ce champignon était différent de l'espèce qui m'intéressait. 

Dans les Jymenomycètes Europæ, de FRies, j'ai lu page 371, 
n° 433, à propos de Cortinarius orellanus « pileo aurantio -fulvo, 
carne Ssimilari rubente, stipite . cortinaque fulois .. » Or, le 
cortinaire que je nomme pseudo-bolaris a le chapeau jaune ocracé, 
sa chair ne rougit pas, mais se teinte de Jaune safrané, son pied 
est blanc et non fauve ou jaune fruve et sa cortine est citron pâle 
et non fauve. D'autre, part FR1Es place son Cort. orellanus auprès 
de Cort. croceus, croceo-conus, malicorius, espèces plutôt grêles 
tandis que Cort. pseudo-bolaris est plutôt robuste. 

Enfin les spores sont différentes. D'après M. Marre (Bulletin de 
la Société My-cologique, 1910, p. 189) Cort orellanus Fries a les 
spores verruqueuses et apiculées à la base de 10 à 12 y ; celles 
de pseudo-bolaris sont lisses, non apiculées et moins grosses. 

Un autre caractère qui n’est pas à négliger, il me semble, c’est la 
propriété que Cort. pseudo-bolaris possède de rougir au moin- 
dre frottement, propriété qui lui est commune avec Cortinarius 
bolaris : ce caractère n'est pas indiqué pour Cort. orellanus ni par 
FRies, mi par M. Maire dans sa description du Bulletin de la 
Société Mycologique. 

Les Corlinaires pseudo-bolaris et bolaris se séparent nettement 
du Cort. limonius Kries, n'étant pas de la même tribu, Ceux-là 
appartiennent aux /nol/oma, tandis que Cort. limonius Fries est 
un 'elumonia. 


J'avais envoyé cette note à notre secrétaire général, M. 
MAuBLANC, en présentant le Cort, pseudo-bolaris, comme une 


Ç 


290 J. BELLIVIER ET V. DÜPAIN. 


espèce n'ayant pas encore été décrite, lorsque ce dernier après 
des recherches m'envoya un fascicule des Annales Mycologici. 
édité à Berlin, en 1913, où M. MAIRE avait décrit ce champignon 
sous le nom de Cort. pseudo-bolaris. Du reste ce champignon 
avait également été décrit, en 1912, dans la flore monographique 
des Cortinaires d'Europe de BaraLLE sous le nom de pseudo- 
bolaris (Maire in litt.): ce que j'ignorais également. Quoiqu'il en 
soit, je crois intéresser nos collègues en publiant cette note : car 
nombre d'entre eux ont dû être embarassés, comme moi, pour 
déterminer ce champignon et suivre l'erreur de QUuÉLET qui le 
confondait avec le Cort. limoï:ius de FRIEs. 

Les aquarelles ci-jointes qui représentent exactement les cham- 
pignons décrits sont dues au talent de nos confrères MM. Bezzivier 
et MALENÇON à qui j'exprime ma bien sincère reconnaissance. 


N.B — DIAGNOSE LATINE. — Cortinarius pseudo-bolaris 
R.Maïre. — Medio, magnitudine 5 à 7 cent./Pileo primum cor, vexo, 
dein explanato, fibrilloso, ochraceo-lutescente, margine sinuata, 
incurva, nitida citrina, cortinæ reliquias ostendente. 

Carne miti. paulatim acre, cremo colore, sed croceo minimo 
tactu. | 

Stipite subrobusto, farcto, œquali vel basi incrassato, striato, 
fibrilloso, sursum punctato granuloso. 

Pileo et stipite croceo-rubro tinctis minimo tactu. 

Lamellis primum lutescentibus dein ochraceis, sublatis, sub- 
confertis, adnatis vel sub-imarginatis sed non striis in stipite de- 
currentibus ; prima œtate in collarium conjuncetis. 

Sporis ochraceis, ellipsoideis fere cylindricis, lævibus, duo vel 
tres ocellas ostendentibus 

Bois du Fouilloux, prope la Mothe St-Méray, october 1922. 

In nemorosis locis frondosis, argilloso calcartis. : 


EXPLICATION DE LA PLANCHE Vil. 


I. Cortinarius bolaris. — «, jeune exemplaire : b, ie même en coupe ; €, deux 
individus adulles ; d, coupe ; e, basides ; /, spores. 


IL. Corlinarius pseudo-bolaris. — à, exemplaire grèle ; b, deux exemplaires 
normaux adultes et coupe ; c, basides et eystide ; d, spores. 


Note sur le Pleurotus Eryngii 
rencontré sur je littoral de la Seine-Inférieure, 


par M.R. MORIN. 


Pleurotus Eryngii. — (Champignon que j'avais déjà pu 
observer quand je le trouvais, peu abondant, sur les bords de la 
Loire, auprès de Tours, mais dont, à ma connaissance, je n'avais 
vu relater la présence sur le littoral normand. 

Je faisais le 15 septembre une récolte abondante du ZLepiota 
procera et de Psalliota campestris sur les falaises du cap d’Anti- 
fer, non loin du phare, à cent mètres environ de la mer : terrains 
non cultivés, où l’on enealre iei les vaches, et, par endroit, où 
poussent avec l'herbe toutes les fougères, les chardons et les 
fourrés qui cachent aussi les terriers de lapins. C'est là que j'eus 
la surprise de rencontrer une vingtaine d'échantillons du ?leurotus 
Eryngi. 

Je le reconnus aussitôt, tant par son gite : F£ryngium cam- 
pestre, que par ses caractères : Chapeau cinq à sept centimètres, 
convexe et enroulé sur les bords quand il est jeune ; puis vieillis- 
sant, bien déprimé au centre ; d'un brun foncé, tête de nègre, qui 
palit avec l’âge. Ici, tous attaqués et rongés par les limaces qui en 
font voir la chair blanche assez ferme. Pied souvent excentrique 
et vertical, assez court, que viennent rejoindre les feuillets blanc 
crème décurrents, quelquefois réunis entre eux. À la base, un 
léger duvet. plus blanc que le reste du pied, le recouvre jusqu'à la 
üge de l'£ryngium campestre. Cru, sa saveur est agréable : cuit, 
comme comestiblei (ceux que j'ai mangés étaient assez avancés, 
plein d’eau et d’un goût trop prononcé pour être agréable),je crois 
préférable de manger des échantillons jeunes et assez secs. 

Tous ont été trouvés au même endroit dans un rayon de vingt 
mètres, où, dix jours après, il en était repoussé autant, mais que 
les limaces et la pluie avaient encore abimés. Depuis,j'ai, mais en 
vain, cherché sa présence dans d’autres terrains analogues, que 
cependant tapisse en bordure de mer E£r3-gium campestre. 


Sur la toxicité d'Amanita virosa Fr. 


par E. CHAUVIN. 


La petite expérience dont nous rendons compte n'apporte pas 
de fait nouveau, mais la confirmation de la toxicité de Am. virosa 
Fr., toxicité comparable à celle de Am. phalloides Fr. 

Rappelons d’abord ce qu'est Am. virosa Fr. En voici la des- 
-cription : 

Chapeau charnu, blanc, parfois gris jaunâtre au sommet, d'abord 
conique. puis campanulé-conique, étalé. jamais déprimé au centre; 
visqueux par les temps humides, luisant et comme satiné par les 
temps secs ; marge sinuée el parlois quelque peu échanerée-lobée, 
lisse. Stipe cylindrique, d’abord farci puis creux,pelucheux, blane, 
présentant à la base un bulbe ovoïde plus ou moins prononcé. 
Anneau situé à la partie supérieure du stipe, membraneux, blanc, 
strié sur sa face supérieure, lacéré sur ses bords, rabattu sur le 
stipe, mais souvent déchiré et partiellement suspendu au bord du 
chapeau. Volve membraneuse, déchirée, persistante. plutôt 
engainante, blanche. Lamelles plutôt étroites (non ventrues), non 
arrondies en avant. Spores rondes, mesurant, d'après Boupier 
7-8 2, munies d'un apicule droit. Chair âcre. Odeur vireuse par- 
ticulière, qui, lorsque le champignon vieillit, est identique à celle 
que dégagent les vieux échantillons d'A. phalloides. 

C'est à tort qu'à un certain moment Quérer (1886, Enchiridon) 
a réuni À. verna et Am. virosa; ce sont deux espèces ou au moins 
deux sous-espèces distinctes. 

On distinguera 4. virosa Fr. de: a) A. verna Lam par son port 
plus grêle, son chapeau très conique dans le jeune âge au lieu 
d'être hémisphérique, prolongé irréguliérement d'un côté; ce qui 
l’a fait comparer par FRies à celui de //3-grophorus conicus Scop., 
la marge du chapeau intléchie en-dessous dans le jeune àge, 
l'anneau toujours lacéré : le stipe bien plus floconneux, surtout à 
la base, plein au début et plus grêle, les lamelles lancéolées et les 
spores sphériques et non piriformes. 

b) A. phalloides Fr. var. alba Witt. également par son chapeau 
conique, jamais vergeté (il est quelquefois vergeté chez phalloïdes- 
alba), son stipe pelucheux, (non glabre), son bulbe moins gros. sa 
volve moins ample appliquée sur le stipe, sa spore sphérique. 


SUR LA TOXICITÉ D AMANITA VIROSA. 293 


c) À. citrina Sch. var. a/ba Price (non toxique, d’après nous), 
également par son chapeau conique (non campanulé étalé ou 
déprimé), nu (pas de débris de volve, comme dans citrina alba), 
‘son stipe pelucheux, sa volve allongée le long du stipe, irréguliè- 
 rement déchirée (et non courte et nettement circoncise, comme 
dans citrina alba). 

Notre collègue, M. Albert LEcLAIR ayant récolté le 5 août, non 
loin de Bellême (Orne), un spécimen bien caractérisé de cette 
espèce rare, nous avons voulu vérifier, par injection à un cobaye, 
sa toxicité, bien que celle-ci ne fasse guère de doutes. En effet, 
M. SarrTory,dans son livre : Les Champignons vénéneux,dit que, 
d'après W. For», la macération de 6 gr. pour 50 cc. d’eau est hémo- 
lytique à —— et, chauflée à 60°, elle tue le cobaye avec signes 


300 


d intoxication aigüe. Cette espèce serait aussi riche en poisons 
(Amanita-hémoly:sine et Amanita-toxine) que l'Am. phalloides. 

Le champignon entier pesant 15 gr. est coupé en menus mor- 
ceaux et mis à macérer pendant deux heures avec 15 gr. de sérum 
physiologique stérile (eau salée à 10 p. 1.000). Une partie du. 
liquide filtré est chauffée une demi-heure à 65° et filtrée de nou- 
veau. 

k ce. de ce liquide ainsi chauflé sont injectés par voie sous- 
cutanée dans la cuisse d’un cobaye de 710 gr., le 6 août, à 14h. 1/2. 
Jusqu'au soir, l'animal ne présente aucun malaise. 

Le 7 au matin, il a la respiration rapide, des mouvements un 
peu convulsifs des lèvres. 

24 heures après l'injection, la respiration devient haletante, la 
démarche "pénible ; l'animal reste accroupi dans un coin : sion le 
force à fuir, il pouss® quelques cris 

Enfin le 7, à 20 heures, soit 29 heures 1/2 après l'injection, le 
cobaye émet une urine trouble, a des mouvements convulsifs des 
membres postérieurs, quelques hoquets et meurt après une agonie 
assez longue. 

L'animal n’a pas présenté de diarrhée, 

La mort avant été rapide, l’autopsie ne montre pas de lésions 
bien prononcées, Les organes sont normaux, à l'exception du foie 
hypertrophié, congestionné, « foie cuit » ; on remarque un peu de 
congestion du gros intestin et de la zone corticale du rein. 

Nous avons constaté comme W. Forp la grande richesse hémo- 
- [ytique de cette espèce. 

L'extrait ci-dessus, mais frais, à la dose de 2 gouttes pour 16 
gouttes de sérum physiologique, hémolyse en moins de cinq 
minutes, une goutte de sang humain, dilué au 1/2 avee du 
sérum oxalaté, 


294 E. CHAUVIN. 


Ce même extrait, chauflé'comme il a été dit, ne donne pas d’hé- 
molyse dans les mêmes conditions, ce qui confirme encore ce que 
l'on savait déja. depuis les recherches de W. Forp {1}, que la 
mort est due, dans l’'empoisonnement phalloidien, non à l’Ama- 
nita hémoly sine (ou Phalline), mais à un autre principe, sans doute 
l’'Amanita toxine, de W. Forp. 

Si, comme ilest probable, Am. verna est aussi toxique que 

A. pirosa, c'est avec raison, étant données les affinités botaniques 
et chimiques de ces champignons, que J.-E. GILBERT (2) en a fait 
des sous-espèces de Am. phalloides. 


La note ci-dessus était envovée, lorsque M.LEcLaAir nous à appor- 
té, provenant également des environs de Bellème (Orne), de beaux 
spécimens d’Am. virosa, bien typiques avec leur pied mince et 
long (1 cm. de diamètre sur 10 à 12 cm. longueur, pelucheux par 
zones ou marbrures, leur chapeau à sommet ovoïde-conique, à 
marge plus allongée d’un côté, rappelant en plus grand et moins 
aigu au sommet Hygrophorus conicus, l'anneau supère adhérent 
encore au chapeau sur presque tout le pourtour, la volve irrégu- 
lière, mais ample. Odeur vireuse très désagréable. 

Nous avons donné le 17, à 10 heures du matin, à un jeune chat 
pesant 900 gr. cinq grammes de chapeau cuit, finement haché avec 
de la chair de poisson. L'animal, à jeun, avala le tout prestement. 
À 10 heures du soir, ilne présentait aucun symptôme. C'est dans 
la nuit du 17 au 18 (environ 16 à 18 heures après l'ingestion: qu'il 
devint malade. 

Le 18, au matin, il présentait les mêmes symptômes que le 
cobaye ci-dessus, ne pouvant plus se mouvoir, avec q'elques mou- 
vements convulsifs des lèvres et une respiration de plus en plus 
haletante. 

Ces symptômes, et des mouvements spasmodiques de l’abdo- 
men, allaient s’accentuant jusqu’à la mort de l'animal survenue à 
19 heures. « 

Cette dose de 5 cc. donnée à un chat de 900 gr. peut être con- 
sidérée comme une dose massive, puisque l’animal a suecombé 33 
heures après l’ingestion, environ 16 heures après le début des 
premiers symptômes. 

A l’autopsie, on trouve un foie un peu cuit, mais beaucoup 
moins que pour le cobaye et surtout moins hypertrophié. 


(1) Rapporlée par A. SarroRY dans son livre : Les Champignons véné- 
neuxr. 

(2) GizsertT, Jean-Edouard. — Le genre Amanila Persoon.Thèse de doctorat 
en pharmacte, 1918. 


SUR LA TOXICITÉ D'AMANITA VIROSA. 295 


Les poumons sont normaux ; le cœur présente de la myocar- 
dite. | 

Hypertrophie et congestion intense de la zône corticale et des 
reins. 

Les intestins sont très congestionnés et contiennent un peu de 
sang. Il y a eu un peu de diarrhée, mais je n'ai pas constaté de 
vomissements. 

Comme pour le cobaye, la vessie est vide. 

Conclusion : Cette espèce paraît bien être d’une toxicité aussi 
élevée que An. phalloides. 


Une Polyporacée nouvelle de l'Inde, 


par M. S.-R. BOSE. 


(Planche VIII). 


Polyporus chocolatus Bose, nov. species. 


Chapeau stipité, plus ou moins arrondi, atteignant presque 
Îl cm. de diamètre, dur à l’état sec. épais d'environ 1 em.5, blanc 
jaunâtre intérieurement. Face supérieure polie, ridée à l’état sec, 
non zonée, de couleur isabelle pâle. Face hyméniale de couleur 
chocolat. : 

Stipe central, mass d'environ # em. de longueur sur 5,5 em. 
d'épaisseur, assez rigide, de coloration chocolat extérieurement. 

Pores petits et anguleux ; tubes d'environ 2 mm. de longueur. 
Chair dure, isabelle, atteignant 1 em. à 1 cm 5 d'épaisseur. Bord 
mince et entier. 

Spores rondes, 5-6 x de diamètre, de couleur jaunàtre-pâle. 
Gystides nulles. 

Has. A terre ; recueilli à Coimbatore (Madras), en mars 1921. 


Cette espèce n'a été confirmée comme nouvelle par M. C.-G. 
LLoyp, à qui je suis en outre redevable de m'avoir suggéré le nom 
de « chocolatus » : la surface hyméniale est en effet de couleur 
chocolat, contrastant avec la teinte isabelle de la face supérieure. 

M. Lioyp observe : QIL faut créer pour cette espèce une section 
nouvelle d'Ovinus. toutes les autres ayant les spores blanches. 
D'un côté.elle rappelle Polyporus friabilis envoyé précédemment 
par M. le Professeur Bose, mais il y a bien des différences entre 
les deux ». 

Polyporus chocolatus diffère en elfet de Polyporus. fin iabilis 
par son tissu dur, ses pores chocolat brun, tranchant sur la cou 
leur isabelle de la chair : chez P. friabilis. le tissu est tendre, 
fragile et friable et les pores de la même teinte isabelle que la 
chair. 

La Planche VIII représente une section transversale d'un exem- 
plaire de Polyporus chocolatus : nous y avons joint deux photo- 
graphies montrant l'aspect des faces supérieure et inférieure de 
Trametes cincta Bose, décrit précédemment dans ce « Bulletin » 


(V. T. XXX VIII, p. 173), mais non figuré. 


Les Micromycètes de la Crimée et des districts limitrophes 
de la Russie méridionale en considération spéciale des para- 
sites des arbres et des arbrisseaux fruitiers, 


par L. GARBOWSKI. 
(Planches IX et X). 


La flore mycologique parasitaire de la Crimée est peu connue 
jusqu’à présent. Il n’y a que deux publications concernant ce 
sujet : une de M. Warricu (1), où se trouvent énumérées 47 espè- 
ces de parasites, les plus fréquents. principalement sur des plan- 
tes cultivées, et une autre de M. W. TRANZSCHEL (2), qui énumère 
125 espèces, non-seulement sur des plantes cultivées, mais aussi 
sur des sauvages. 

Le présent travail donne une liste de 311 espèces de champi- 
gnons microscopiques, récoltés en différentes localités de la Cri- 
mée pendant 1916 et 1917, et examinés par moiau Bureau Myco- 
logique du Ministère d'Agriculture à St-Pétersbourg. Je me fais 
un plaisir d'exprimer au chef du Bureau, M. A. DE JACZEWSKkI, ma 
grande reconnaissance pour la permission qu'il m'a accordée de 
profiter des riches collections et de la bibliothèque du Bureau, de 
même à M. PAczoski. directeur du Musée à Cherson, et à M. 
W. Tranzscner, de l’Académie des Sciences, à St-Pétersbourg, 
pour quelques indications, qu'ils eurent la bonté de me donner, 
relatives à la détermination de certaines plantes phanérogames et 
de champignons. 

La plus grande partie des espèces que je vais énumérer, a été 
recueillie par moi-même aux environs de Symféropol, de Bach- 
czysaray et de Carassoubazar dans la partie centrale de la pénin- 
sule de Crimée et au pied des montagnes Tavel, Sably et Biyouc- 
Djancoy ; une partie provient du sud, des environs d’Alouszta, 
de Yalta et de Théodosie, et du nord du gouvernement de ‘Fauride, 
des environs de Mélitopol. En outre je mis dans ma liste quelques 
espèces récoltées par M. A. Kzatr en 1916 et par M. BARBARIN 
en 1913 et 1914. 


(1) W. WARLIicH.— Parasitnye griby v Crymon lelom 1895.— Selsk. Chosayst. 
i lesov. Vol 183, St-Pét 1896. 

(2) W. TRANZSCHEL. — Ænumeralio fungorum in Fauria « 1901 leclorum, 
Maler dla mycolog. flory Rossii, I, St-Pét., 1902. 


298 - L. GARBOWSKI. 


Parmi les champignons énumérés se trouvent 23 espèces nou- 
velles. Ce sont : 


Leptosphæria Woodrowi Wilsoni sur Eryngium campestre. 
Ophiobolus prunicola sur Prunus avium. 

Sphærulina violæ sur Viola sp. 

Phyllosticta berberidis sur Berberis vulgaris. 


— galegæ sur Galega officinalis. 

== cirsu lanceolati sur Cirsium lanceolatum. 
—  Tussilaginis sur Tussilago farfara. 

= urticina sur Urtica dioica. 

— mninuta sur Agropyrum repens. 

— biflori sur Gytisus biflorus. 

— hed)ysarina sur Hedysarum tauricum. 


— resedicola sur Reseda lutea. 

Placosphæria agropyri sur Agropyrum repens. 

Cy'tospora astragali sur Astragalus vesicarius. 

Ascochy'ta campanulæ sur Gampanula bononiensis. 

Cytodiplospora hedysari sur Hedysarum tauricum. 

Seploria artemisiana sur Artemisia vulgaris. 

— cytsina sur Eytisus ratisbonensis. 
—  resedæ sur Reseda lutea. 

Seploglœum pistaeiæ sur Pistacia muttica. 

Cercosporella echinulata sur Malachium aquaticum. 

Helminthosporium cucumericum sur Cueumis sativus. 

Cladorrhinum ricini sur Ricinus communis. 

Je cite encore nouvelles variétés : 

Lophodermium pæoniæ Rehm var. corallinæ sur Pæonia coral-. 
lina. 

Massaria vomitoria B. et G. var. fauriea sur Robinia pseu- 
dacacia. 

Cercospora acerina Hartig var. fatarici sur Acer tataricum. 

Septoria ari Desm. var orientalis sur Arum orientale. 

Coryneum microstictoides Sacc. et Penzig, var. Sanguisorbae 
sur Poterium sanguisorba. 


Enfin, je nomme deux nouvelles plantes-hospitalières : pour 
Uromyces anthyllidis (Grev.) Schrôt. Dorycenium latifolium 
et pour Phyllactinia corylea (Pers.) Karst. Geranium spec. 

Sur Ailanthus glandulosa j'ai trouvé une espèce de Cylospora, 
laquelle semble être identique avec Cytospora ailanthi(hB. et G.). 
J'ai caractérisé cette espèce exactement. 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 990 


: PERONOSPOREZÆ. 


= 


. Gystopus candidus Lév. 

Capsella bursa pastoris. Environs de Mélitopol, II-V-916, joint 
au Peronospora parasitica Tul. Envir. de Carassoubazar, 
16-V-916 ; Jardin de la Station pomologique, 18 IV-946. 

2. CG. bliti (Biv. Bern ) Lév. 

a) Amaranthus sp. Jardin pomol., 6-VI-916. 

b) Amar, retroflexus, Jard. pomol., 20-VII-917. 

3. G. portulacæ (DC.) Lév. 

Portulaca oleracea, Jard. pomol., 8-IX-916. 

5, G. tragopogonis |{Pers.) Schrüt. 

Artemisia spec. Togay près de Carassoubazar, 16-V-916. 

5. Plasmopara viticola Berl. et De Toni. 

Vitis vinifera. Arancza dans la vallée du fleuve Kacza, sur les 
feuilles, 18-VII-916 ; sur les fruits, IX-916. La vallée du 
fleuve Belbeck et les Jardins de Symféropol, en 1947. 

6. Peronospora alsinearum Casp. 

Stellaria media, Alouszta, dans les vignobles, 26-II1-916. 

. 7. P. trifoliorum De By. 

Melilotus offic. Jard. pomol., 6-VI-96. 

8. P: parasitica Tul. 

Capsella bursa pastoris. Envir. de Mélitopol, II-V-96. 

9. P. effusa (Grev.) Rabenh. 

Spinacia oleracea, Jard. pom. 19-V-917. 


UST'LAGINEÆ. 


10. Ustilago tritici (Pers.) Jensen. 

Triticum sativum. Envir. de Symféropol, 917 en été, 
11. U. maydis DC. 

Lea mays. Jard. pom. 917. 
12. Schizonella melanogramma (DC.) Schrôt, 

Carex sp. Doubki près de Symféropol, 17-[V-9416. 
3. Tilletia tritici Winter. 
Triticum sativum, les graines d’une provenance inconnue, 917. 
14. P. levis Kühn. 

Triticum sativum, 917. Cette espèce de carie du blé est la 
plus répandue en Crimée. 


[es 


15. Entyloma ranunculi (Bonord.) Schrüt. 
Ranunculus sceleratus, Doubki près de Symféropol, 17-IV- 
916. 


230 


16. 


18. 


19? 


21: 


L: GARBOWSKIÏ: 


UREDINACEZÆ. ; 


Uromyces astragali (Opiz) Sacc., IT: : | 
Astragalus glycyphylloides, Envir. de Bachezysaray, 17- VI- 
1916 


. Ur. terebinthi (DC.) Winter, III. 


Pistacia mutica. Envir. d'Alouszta, 22-VIII-916. 

Ur. anthyllidis (Grev.) Schrôt., Il, rarement [IT 

Doryenium latifolium, matrix nova. Envir. d’Alouszta, Av- 
VIII-916. 

Ur. caryophyllinus (Schrank) Winter, IT. 

Dian'hus pseudoarmeria, sur les tiges et sur les feuilles. 

Rives de Salghir près de Symfér., 8-IX-916. 


. Ur. Bæumlerianus Bubak, IT et IIT. 


Melilotus officin., principalement sur la face inférieure des 
feuilles, rarement aussi sur la face supérieure, Rives de 
Salghir, 8 IX-916. 

Ur. scillarum (Grev.) Winter, IIT. 

a) Scilla bifolia. Castel, près d'Alouszta, 9-IV- 916. 

b) Hyacinthus ciliatus. Doubki, près de Symféropol, 17 
IV-916. 


. Ur. alopecuri Seym., II et II. 


Alopecurus myosuroides Huds. (agrestis L.), Jard. pomol., 


6-VI-916. 


3. Ur. ficariæ (Schum.) Lév., III. 


Ranunculus ficaria, Castel, 9-IV-946. 


. Ur. thapsi (Opiz) Bubaäk, I. 


Verbascum thapsiforme. Jard. pomol., 916 et 917. 


. Puccinia graminis Pers., I. 


Berberis vulgaris. Les feuilles contaminées portaient sur la 
face supérieure Phyllosticta Westendorpii Thüm. Envir. 
de Bachezysaray, 27-IX-916. 


26. P. eryngii DC., III. 


Er ch campestre. Envir. d'Alouszta, 10-VII-916. 


. agropyri Ell. et Ev., I. 
SE o vitalba. Env. de Bachez, 19-VI-96. 


. P. simplex (Koern.) Eriks. et Henn., IT et III. 


Hordeum murinum, Jardin Nikitski, à Yalta, 12-VI-916. 


. P. centaureæ Mart., III. 


Centaurea orientalis var. calocephala. Env. d'Alouszta, 10- 


VI1-916. 


30. 


_‘30. 


30, 


37. 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 231 


P. malvacearum Mont., IIT. 

a) Malva silvestris. Env. d’Alouszta, 10-VI1-916. 
Angara, 28-V-916. 

b) Malva neglecta. Jard. pom., 7-VII-916 ; envir. de Caras- 
soubazar, 16-V-916 ; Sably, 5-X-917. 


| c) Althaea hirsuta. Jard. pom.. 8-VI-916. 


d) Althaea ficifolia, Jard. pom., 7-VII-916, 
e) Althaea rosea. Jard. pom., 10-VI-917. 


1. P. menthæ lers., II. 


a) Mentha silvestris. Env. d’Alouszta, 22-VIII-916. 
b) Calamintha Nepeta. Env. d’Alouszta, 17-VI11-916. 


. P. absinthii DC., III, rarement Il. 


Artemisia vulgaris. Rives de Salghir, près de Symfér., 
8-IX-916. 


3. P. cirsii lanceolati Schrôt., III, plus rarement IT. 


Cirsium lanceolatum, Rives de Salghir, près de Symfér., 


14-IX-916. 


. P. violæ (S hum.) DC., TII et I. 


a) Viola hirta I. Env. de Théodosie, 2-V-916. 

b) Viola sp. III Env. de Bachezys, 17-VI-916. 

P. falcariæ |(lers.) Fuck, O etI. 

Falcaria Rivini. Les spermogonies ouvertes et l'aecidium 
encore sous-épidermal sur les deux faces des feuilles. Jard. 
pom. 1-IV-916. Au même endroit, le 20-IV, l’aecidium 
ouvert. Alouszta, 26-111-916, spermogonies. Village Arancza 
sur la rive de Kacza, 4-IV-916. Spermogonies. 

P. liliacearum Druby, O et III. 

Ornithogalum sp. Envir. d’Alouszta, 26-IT1-916. Jard. pomol. 
20-IV-916. 

P. bupleuri falcati (DC.) Winter, I, IT et II. 

Bupleurum falcatum. Env. de Théodosie, 2-V 916. 


. P. thesii (Desv.) Chaïll., 1, IE, FT. 


Thesium ramosum. Env. de Théodosie, 2-V-916. 


. P. Cesatii Schrôt., IT. 


Andropogon Ischaemum. Rives de Salghir, aux envirous de 
Symféropol, 8-IX-916. 


. P. coronifera Kleb. (PB. lolii Niels.), O et I. 


Rhamnus cathartica. Spermog. et l’aecidium encore fermé. La 
forêt Chan-Eli, 27-I1V-916. 


1. P. bardanæ Cda, III. 


Lappa major. Jard. pomol, 6-VI-916. 


. P. bromina Eriks, II et III, 


Bromus sterilis. Alouszta, 31-V-916, 


239 


L. GARBOWSKÏ- 


3. P. Rossiana (Sacc.) Lagh.. III. 


Scilla bifolia. Environ de Sinélnichovo, station du chemin dé 
fer de Ecaterinoslav, Tel. sous-épidermal, 29-I11-916. 
. P. coronata Cda, forma agropyri Eriks, II. 
Agropyrum repens. Jard. pomol., 1-IV-916. Sur les plantes 
de l'année passée. 


. P. epilobii DC., Ill. 


Epilobium sp. Jard. pomol. 14-IX 916. 


. P. phragmitis (Schum.) Koern, III. 
Phragmites communis. Jard. pomol. 14-IX-916. 


. P. glechomatis DC., III. 


Glechoma hederacea. Jard. pomol. Sores de téleuto sur la 
face inférieure, rarement sur la face supérieure des feuilles, 
24-IX-916. Ibid. sur les pétioles, 23-VIII-917. Ibid sur les 
pétioles et sur les limbes des feuilles, 27-IX-917. 


. P. caricis (Schum.) Rebent., II. 


Urtica dioica. Envir. d’Alouszta, 24-IV-916. 


. P. annularis (Strauss.) Schlecht. 
Teucrium chamædrys. Env. de Théodosie, 2-V-917. 


. P. rubeñfaciens Johanns. 


Galium aparine. Tavel, 29-IX-917. 


. P. glumarum Eriks. et Henan., IL et III. 


Triticum sativum. Stavki près de Symférop., 12-VII-917, 


2. P. triticina Eriks. et Henn., II et III. 


Triticum sativum. Envir. de Symfér., 12-VII-917. 


3. Gymnosporangium Sabinæ (Dicks.) Winter, O, I. 


Pirus communis. Envir. d’Alouszta, 17-VIII-916. Envir. de 
Brachezysaray, 27-IX-916. Jard. pomol.. 10-V1-917. Sably, 
5-X-917. 

. G. conîfu um Plowr, I. 
Mespilus germanica. Alouszta, 30-V-916, 


5. Phragmidium rubi (Pers.) Winter, III. 


Rubus sp. Envir. d'Alouszta, 16-VIII-9I6. Rives de Salghir, 
près de Symfér., 14-IX-916. Jard. pomol., 28-VIII-917. 


5. Phr.disciflorum (Tode) James (subcorticium Winter).[, FT, IL. 


Rosa sp. Envir. de Bachezysaray, 17-VI-916. 
. Phr. rosæ pimpinellifoliæ Diet. I, 
Rosa pimpinellifolia, var. myriacantha. Envir. de Théodosie, 
2-V-916. 
. Phr. violaceum (Schultz) Winter, II, IT, 
Rubus sp. Envir. d'Alouszta, 16-VIIT-916. 


65. 


66. 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 333 


Coleosporium inulæ (Kze) Ed. Fischer, Il. 
Inula salicina. Envir. de Théodosie, 17-VI-916. 


. Gol. tussilaginis (Pers.) Klebaho, IE, III. 


Tussilago farfara, Envir. d’Alouszta, 22-VIITI-916. 


. Cronartium asclepiadeum Fries, IT, IIT. 


Vincetoxicum “p. Envir. d’Alouszta, 16-VIIT-916. 


2. Aecidium Solms-Laubachii Boy et Jacz, 


Adonis flammeus. Doubki, près de Symfér., 17-IV-946. 


. Aec. asperifolii Pers. 


Echium vulgare. Envir. de Bachezys,, 30-VIII-916. 


. Gæoma sp. (G. potentillæ Schlechtend ?) 


Potentilla micracantha, Castel, 9-IV-916. 


EXOASCINEZÆ. 


Exoascus deformans (Berk.) Fuckel. 
Persica vulg. Jard. pomol., envir. de Mélitopol, Jardin 

Nikitski, 1917. 

Les sortes Ælberta, Uruguay et Valparaiso étaient atta- 
quées le plus fortement. Au contraire, Lord Palmerston, 
Vaterioo, Léopoitd I, Pitmatston Orange, Jessie Kerr, 
Belle de Vitry, Baltet et Madeleine ont montré la plus grande 
résistance. 

Le traitement des arbres avec une solution du sulfate de 
cuivre de 1 ‘/,, selon la méthode américaine (1), au commen- 


cement du printemps, quand les bourgeons n'ont pas encore 


commencé à se renfler, s’est démontré très efficace. 


ERYSIPHACEZÆ. 


Podosphæra oxyacanthæ (DC) De By, var. tridactyla (Walir.). 
Prunus sp. Envir. d’Alouszta, 10-VIT-916. 


. P. leucotricha (Ell. ei Everh.) Salmon (Sphærotheca mali 


Burr.). 

Pirus Sur les fleurs des sortes Calville et Romarin ; 
envir. d'Alouszta, 13-IV.916. Sur les feuilles et les jeunes 
rameaux ; jardin Nikitski et jard. pomol., 1916. Joint au 
Cicinnobolus humuli Fautr., sur les sortes London Pippin 
et Romarin ; Ganyafès, près de Carassoubazar, jard. pomol. 
et dans la vallée du fleuve Kacza, 1917. 


(1) Err. WaALLACE and H.-H. WuETZEL. — Peach leafcurl. Cornell Univ, 
Exper. St. April 1910, Bullet. 276. 


234 : L. GARBOWSKI. 


68. Sphærotheca humuli (DC.) Burr. 
Humulus lupulus. Rives de Salghir, près de Symféropol, 

14-IX-916 ; Sably, 5-X-917. 

69. Sph. mors uvæ (Schwein.\ Berk. et Curt. 
Ribes grossularia. Jard. pomol., 1916, 4917 : envir. de Caras- 

soubazar, 16-V-916 ; Sably, 5-X-947, 

70. Sph. pannosa (Wallr.) Lév. 
Persica vulgaris. Jard. pomol. 1917, envir. d’Alouszta, 13- 

IV-916. 

Il est remarquable, que les sortes du pêcher, lesquelles ont 
montré relativement la plus grande résistance à 1 Fxoascus 
deformans (Berk) Fckl, étaient en même temps attaquées plus 
fortement par le Sphærotheca, que les sortes susceptibles à 
l'Exoascus. 

On sait que Sph. pannosa attaque aussi souvent les rosiers. 
S'appuyant sur la différence des organes de propagations de 
Sph. pannosa, trouvés sur le pêcher et sur le rosier, Woro- 
nichin (1) a proposé de distinguer deux variétés différentes de 
ce champignon : parietas persicae avec périthèces de 70-100 » 
de diamètre, asques de 70-100 X 55-75 x et spores de 
22-25 X 14-15,6 y, et varietas rosae, avec périthèces de 94- 
125 j., asques de 94-124<70-78 }. et spores de 25-30>x<15,6-17 w. 
Cette distinction ne semble pas avoir des bases suflisantes, 
parce que les dimensions citées ne sont pas constantes : j'ai 
trouvé,par exemple, que les dimensions de la forme sur le 
pêcher s approcheni plus des dimensions que cite Salmon (2), 
que de celles de Woronichin. Aïnsi la grandeur des péri- 
thèces était chez moi 88-122 >< 84-103 w, des. asques 
82-111 x 56-60 }. et des spores 22,3-28 X15-18,5 u.Chez Salmon, 
nous trouvons : périthèces 85-120 u, asques 88-115 <60-75 y 
et spores 20-27 >< 12-15 uw. On voit que les caractères morpho- 
logiques des formes, déterminées par Woronichin comme 
variétés distinctes, ne sont pas assez précises et qu'on devrait 
chercher à fonder la distinction des différents types du Sphæ- 
rotheca pannosa, s'ils existent en effet, plutôt sur des carac- 
tères biologiques, ce qui manque encore. | 

Outre les asques de la grandeur indiquée on trouve parfois 
dans les périthèces des asques plus longs et plus larges, 
de 123-141 X 56,63,5 1, à membrane très fine, avec des spores 
réunies au sommet (PI. IX. Fig. À). Ce sont évidemment des 


(1) N.-N. WORONICHIN. — Nieskolko slov o moueznistoy rosée [Sphaer- 
pannosa (Wallr.) Lév.]. Troudy Bureau po prikladnoy botanikie. 1914. VII-441. 
(2) Er. SALMON. — À Monograph of the Erysiphaceæ, N.-York, 1900, 


! 
a 
COR 


710 


72. 


74. 


75. 


LES MICROMYCÉTES DE LA CRIMÉE. 235 


asques mûrs et un peu gonflés, prêts à éjaculer leur contenu. 
En se prolongeant au moment de maturation, l’asque contri- 
bue sans doute à l'ouverture du périthèce même et sort 
activement au dehors. 

Les périthèces de Sphærotheca pannosa apparaissent 
d’abord sur les fruits, sur lesquels on les remarque comme 
des petits points noirs, formant sur Le fond blanc du mycélium 
des taches grises. Plus tard ils se forment et ils mürissent 
lentement aussi sur les jeunes rameaux et fonctionnent 
comme source de la contamination de l’année suivante. J’ai 
observé, sur les rameaux des pêchers, des périthèces avec 
spores qui n'étaient pas encore müres, au commencement du 
mois de mars. D’autre part, on trouve sur les fruits des 
périthèces mûrs à la fin de septembre. 

Il est probable que les ascopores provenant des fruits ser- 
vent à contaminer les rameaux jeunes de la même année, tan- 
dis que les organes de fructification, formés sur ces derniers, 
transportent le parasite sur les jeunes fruits au début de 
l’année suivante. 

Sur les fruits des sortes £lberta et Rouge de mai de Brigg, 
couverts d'un duvet, le champignon ne formait pas des péri- 
thèces. La cause était la contamination du parasite par 
Cicinnobolus humuli Fautr. 

Erysiphe taurica Lév. 

Verbascum phlomoides. Envir. d’Alouszta, 18-VIII-916. 

Er. polygoni (DC.) Salmon. 

a) Pastinaca sativa, sur les feuilles, les tiges et les fruits. 

Rives de Salghir, près de Symfér., 8-IX-916. 

b) Mahonia aquifolium. J. pom. 2?-VI-916. 

ce) Vicia spec. Tavel, 29-IX-917. 

d) Astragalus glycyphyllos. Biyouc-Djancoy, II-X-917. 

Er. cichoracearum DC. 

a) Plantago major. Rives de Salghir, près de Symférop.. 

24-IX-916. 

b) Galium aparine. J. pom., 6-VI-916. 

ce) Scorzonera hispanica. J. pom., 1917. 

Uncinula salicis (DC.) Winter. 

Salix sp. Joint au Cicinnobolus uncinulae Fautr. Rives de 

Salghir, 14-1V-916. 

U. aceris (DC.) Sacc. 
Acer tataricum. J. pom., 14917. 


. Phyllactinia corylea (Pers.) Karst. 


a) Corylus avellana. J. pom., 23-VIII-916. Sably, 5-X-917. 


236 


78. 


79% 


80. 


81. 


L. GARBOWSKI. 


b) Cornus mas. J. pom., 23-VIII-916. 

c) Cornus sanguinea. Biyouc-Djancoy, 11-X-917. 

d) Quercus robur, Biyouc-D;j., 11-X-917. 

e) Geranium spec. matrix nova. Biyouc-Djancoy, 11-X-917. 


. Microsphæra alni. 


Lonicera sp. Rives de Salghir, 1916, leg. A. Klatt. 
M. alni var. divaricata (Wallr.) Salmon. 
Rhamnus frangula, Sabiy, 5-X-917. 

Dimensions des asques 45-60 x 2858 y (Salmon : 
28-48 x 30-38 u), des spores 18,5-26 x 11-13 & (Salmon : 
18-23 x 9-12 y). 

M. berberidis Lév. 
Mahonia aquifolium. J. pom., 1915, leg. A. Klatt. 


PYRENOMYCETEAE. 


Apiosporium salicinum Kze (stat. imperl. Fumago vagans 

Pers.) 

a) Persica vulgaris. J. pom., 1917. 

b) Crataegus oxyacantha. Rives de Salghir, 1916. 

€) Prunus sp. Rives de Salghir, 1916. 

Stigmatea mespili Sor. (stat. imperf. Entomosporium macu- 
latum Lév.). 

Pirus communis. Sur Îles sauvageons dans une pépinière. 

Envir. de Mélitopol, 1916. 

Le champignon cause la chute du feuillage. Une fois, j'ai 
observé une déformation des feuilles, occasionnée. par ce 
parasite : les limbes commencçaient à se diviser, en même 
temps qu'ils montraient trois ou cinq. entailles, et parfois la 
feuille se changeaïit parfaitement en une feuille composée ; les 
stipules, ordinairement très étroites et courtes chez le poi- 
rier, changeaïent aussi l'aspect et se transformaient en petites 
feuilles, longues de À cm. et larges de 2 mm., aux bords den- 
tés, avec une nervure médiane bien distinguée ; le limbe de la 
stipule était assymétrique, du côté du pétiole deux fois plus 
étroit que de l’autre. 


2. Lophodermium pæoniæ Rehm. var. corallinæ var. nova 


(PL. IX, fig. 2). 
Paeonia corallina, var. triternata Pall. ; sur les tiges sèches, 
Castel, près d’Alouszta, 12-1V-916. 
Cette variété se distingue de la forme typique par les dimen- 
sions des périthèces (longueur env. 0,5 mm. et largeur env. 


86. 


87. 


58. 


89. 


90. 


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LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 237 


0,25 mm.), des asques (60-70><7-8 ) et des spores (30-45>%<1 u). 
La couche hyméniale est d’une couleur crème-claire (Fig. 
DDC): 

À lypo peritheciis ad 0,5 mm, longis et circ 0,95 mm, largis, hymenio 
leviter cremeo, ascis 60-70%x<7-8 w ef sporidiis 30-85X<1 Lu differt. Hab. in 
caulis siccis Paeoniæ corallinæ Relr. var. trilernatæ Pall. Castel prope 
Alusztam, Crimeu. 


. Loph. petiolicolum Fckl. (stat. immatur.). 


Quereus sp. ; sur les pétioles, joint au Mycosphærella punc- 
tiformis (Pers.) et Sphærulina myriadea (D CO), qui se 
trouvaient sur les limbes des feuilles. Castel, 9-IV-916. 


À Loph. juniperinum (Fries). 


Juniperus Sabina. Sur les montagnes, 1916. 


. Hysterographium elongatum | Wahlenb.) Corda. 


Quercus sp. Env. d’Alouszta, 10-VIT-916. 


H. fraxini (Pers.). 

Fraxinus excelsior, Tavel, 29-IX-917. 

Pleospora herbarum {Pers.) Rabenh. 

a) Linum flavum, var. tauricum; sur les tiges sèches de l’année 
passée. Env. de Théodosie, 2-V-916. 

b) Eryngium campestre. Env. de Théodosie, 2-V-916. 

c) Reseda lutea ; sur les tiges et sur les feuilles de l’année 
passée. Env. de Théodosie, 2-V-916, 

d) Echium altissimum, J. pom., 5-IX-916, leg. A. Klatt. 

PI. grossulariæ Fckl. 

Ribes grossularia ; sur une branche contaminée par Sphæro- 
theca mors uvæ Berk. et Curt. 

Les périthèces, de 1/4 mm. de diamètre et de 115 w de 
hauteur, aux parois de 15 u d'épaisseur, aplatis à la base, un 
peu coniques au sommet, se forment sous l’écorce, la sou- 
lèvent et, après l’avoir rompue, sortent en dehors. Asques 
75x15 u., spores 20-24 <6,5-10 , à 5 cloisons transversales et 
à cloisons longitudinales dans toutes les loges, excepté les 
extrêmes ; paraphyvses filiformes aux contours indécis. Togay, 
près de Carassoubazar, 16-V-916. 

Venturia inæqualis Aderh. (stat. imperf. F'usicladium den - 
driticum Fekl.). 

Pirus malus. Env. de Symfér. : joint à Madrotrichum populi 
Sacc., env. de Carassoubazar, 1916 ; Sably, 1917. 

V. pirina Aderh. (stat. imperf. Fus. pirinum Fckl.). 

Pirus communis, Jard. pom., envir. de Carassoubazar et 
d’Alouszta, 1916 et 1917, principalement sur la sorte Marie- 
Louise. 

La contaminaiion des fruits arrive parfois à 100 °/;. 


238 L. GARBOWSKI. 


91. Didymosphæria brunneola Niessl. 
Astragalus vesicarius. Env. de Théodosie, 2-V-916. 
92. Leptosphæria rusci (Wallr.) Sacc. 
Ruscus aculeatus. Joint au Phyllosticta ruscicola Dur. et 
Mont. Envir. d’Alouszta, 10-VII-946. 


93. L. eryngii H. Fab. 


Eryngium campestre ; sur la nervure médiane des limbes des 
feuilles. Envir. de Théodosie, 2-V-946. 


94. Leptosphæria Woodrowi Wilsoni sp. n. (1) (Fig. 1). 


Peritheciis solitariis, nigro-brunneis, ad 1/4 mm. diam., parenchymalicis, 
globosis, collo brevi ostiolo circ. 30 uw. diam. pertuso prædilis ; ascis 
cylindraceis vel elongato-claviformibus, 
55-65 X 9-12u ; paraphysis filifermibus, 
longiludine ascos 30-40 x superantibus, 
1-1,5 y largis ; sporidiis cylindraceis et 
cylindraceo-fusoideis. utrinque attenuatis 
et rotundatis, 3-septatis, ad septa constric- 
tis, cellulis mediis interdum paullum incrus- 
satis, aurantiaco-olivaceis, 14-18X4-5 y, 
basi mono apice oblique distichis. 

Hab. in parte molli foliorum siccorum Eryn- 
gii campestris, sociu Pleosporæ herbarum 
(Pers.) Rabenh., Pyrenopezizæ eryngü 
Fckl. et Leptotosphærixæ eryngi H. Fab. ; 


F1c. 1. — Leptosphæria Woo- ab ullima non solum minoribus ascis et 
drowi Wilsoni sp. n. Asques sporidiis auranliaco-olivaceis, sed etiam 
et spores, x 350. parte plantæ - matricis difjert  Crimea 


prope Theodosiam. 2-V-916. 
95. L. vagabunda Sacc. 

Quercus sp. ; sur les branches sèches, joint au Coryneum 

umbonatum Nees. Doubki, près de Symféropol, 17-IV-916. 
96. Ophiobolus prunicola sp. n. (Fig. 2). 

Peritheciis gregariis, late piriformibus, semi-immersis, basi in ligno ünst- 
dentibus, papilla brevi corticem prorumpentibus, contexlu fusco paren- 
chymatico, circ. 1/5 mm. diam.; ascis cylindraceis, bast attenuatis atque 
breviter pedicellatis,110-120X5,5-7 uw, paraphysalis, lunica apice paullum 
incrassata ; sporidiis filiformibus, fasciculatim conglobatis, ad 12-sep- 
tatis, cylindraceis, hyalinis, 80-100X2 y. 

Ab Ophiobolo antenoreo Berl. f. cerasi Roum. «scis,sporidits et forma 
peritheciorum difjert. 

Hab. in ramaulis Pruni avium, in horlo pomologico, Simferopoli, Crimea, 
20-VIII-916. 


RoumeGuËRE a décrit (Fungi sel. exsic. n° 6050) une espèce 
d’Ophiobolus sur le cerisier (Cerasus Mahaleb) sous le nom 
d'Ophiobolus antenoreus Berl. forma cerasi, à laquelle il a 

(1) Qu'il me soil permis de dédier cette espèce à M. WoO0pROW WILSON, 


honorable et illustre ancien Président des Etais-Unis, en signe d hommage 
pour la part qu’il a voulu prendre à la libération de la Pologne. 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 239 


donné la caractéristique suivante : f« Périthèces rassem- 
blés, subglobuleux, couverts,érumpents par son long article 
cylindracé, ruguleux. Thèques 
180-200 de long. Spores filifor- 
mes, même longueur, largeur 2 
uv, à gouttes nombreuses. »: 

J'ai examiné le n° 6050 de l’her- 
bier de C. RoUMEGUËRE au 
Bureau Mycologique du Minis- 
tère d'Agriculture à Saint-Pé- 
tersbourg ; mais, malheureuse- 
ment, je n'y pus pas trouver 
des périthèces du champignon. 16.2 — Ophiobolus prunicola 
En tout cas, une différence Hire 

L ; Asques et spores, x 350. 
considérable entre les dimen- 
sions des asques et des spores, ainsi qu'entre les formes 
des périthèces des deux types d’'Ophiobolus, laisse suppo- 
ser qu'il s’agit de formes différentes. 


97. Guignardia (Læstadia) BidwelliiViala et Ravaz (Stat. imperf, 
Phoma uvicola Berk. et Curt.). 

Vitis vinifera. Envir. d’Alouszta., 26-IV-916 (1). 

En Amérique et en France, ce champignon cause les plus 
grands dégâts par contamination des fruits, lesquels subis- 
sent une pourriture noire, appelée aussi Black-rot. 

En Crimée, la maladie s’est manifestée autrement dans un 
vignoble, près d’Alouszta, en 1916. La contamination de la 
vigne fut aperçue à la fin du mois d’avril,sur la partie basi- 
laire des jeunes sarments, près de la troisième ou la qua- 
trième feuille. La partie du jeune rameau, placée au-dessus 
de la partie atteinte. se tord, flétrit et meurt. Les jeunes 
grappes de fleurs périssent aussi. Des bourgeons latéraux 
inférieurs de la partie basale du rameau atteint se déve- 
loppent, plus tard, de nouveaux sarments, sur lesquels 
apparaissent de nouvelles grappes de fleurs. Ces fleurs 
retardées donnent des fruits qui n'arrivent pas à maturité. 
De cette façon, le champignon cause parfois une perte de 
90-75 1/, de la récolte. 

0. Mycosphærella maculiformis (Pers.) Auersw. var. Hippo- 
castani Jaap. 

Aesculus hippocastanum ; sur les feuilles de l’année passée. 
J. pom. 1-1V-916. 


C2 
(1) EL. GarBowsk1. — Xrak proyavilsia blackrot na youshnom beregou Kruma 
v. 1916, godou. Vestnik vinodielia, 1916, n° 11 et 12. 


240 
99 


100. 


101. 


102. 


105. 


L. GARBOWSKI. 


M. cerasella Aderh. (stat. imperf. Gercospora cerasella Sacc.). 
a) Amygdalus communis ; des petites taches aux bords pour- 
prés, au milieu blanchâtres, de 1,5-3 mm. de diam.,avec des 
touffes de conidiophores sur les deux faces des feuilles. 

Pépinières du jardin pomol., 16-VIT1-916. 

b) Prunus avium. J. pom., 28-VII-916, leg. A. Klatt. - 
M, eryngii (Wallr.) Cook. 
Eryngium campestre; joint aux autres champignons (v. n° 94). 

Env. de Théodosie, 2-V-916. 

M. leguminis cytisi (Desm.) Ces. et De Not. 
Cytisus laburnum ; sur les gousses. Envir. de Théodosie, 

2-V-916. 

M. sentina (Fuck.) Schrôt (stat. imperf. Septoria piricola Desm.). 
a) Pirus communis, 1916-1917. 

Dans les jardins de la Crimée,on trouve souvent des poiriers 
aux feuilles couvertes de taches blanches, causées par Sept. 
piricola Desm. La sorte Ferdinand montre une suscepti- 
bilité spéciale à ce champignon, surtout aux endroits clos, 
privés de la lumière et de la circulation de l'air. Au con- 
traire, aux endroits ouverts, bien éclairés et bien aérés, les 
arbres sont plus résistants, ce qu’on pouvait constater parfois 
dans le même jardin. Sur les jeunes arbres, les rameaux 
d'en bas sont ordinairement contaminés plus sévèrement que 
ceux du sommet. 

b) Pirus elæagnifolia. Env. d’Alouszta, 916. 


3. M. punctiformis (Pers.). 


Quercus sp. ; sur la face inférieure des feuilles. Castel, 
9-I1V-916. 


. M. iragariæ (Tul.) Linäau (stat. imp. Ramularia Tulasnei Sacc.) 


Fragaria hybrida. Env. de Carassoubazar, 1916 ; J. pom., 
1916 et 1947. 


Sphærulina violæ sp. n. (Fig. 3). 
Maculis ochroleucis, ochraceo margine limita- 
7 ‘4 lis, ad 1 cm. diam. ; peritheciis globosis, epi- 
phyllis, gregariis, membranaceo-parenchyma- 


Ë dicis, immersis, cire. 100 u diam., ostiolo pers- 
picuo, cire. 20 p diam. perlusis; ascis cylin- 


draceis vel clavulatis, supra rotundatis, basi 
\ { attenuatis, brevissime pedicellatis, 55-60 X 
10-11 u ; pseudoparapnysis longiludine aequali, 
2-3 L crassis, parcis ; sporidiis 5 seplatis, 


cylindraceo-fusoideis, utlrinque rolundatis, 


FIG. 3 X ; ‘io le ; Re 5 s 
à ne Cole paullum curvatis, hyalinis, irregulariter dis- 
Asques et spores, x 350 tichis, 20-21 X 3-3,5 


Hab.in foliis Violæ sp. Socia Pucciniæ violæ (Schum.) DC. prope Bachc=y- 
saray, Grimea, 17-VI-916. 


106. 


NLO7E 


108. 


109. 


115. 


116. 


IE 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 241 


Sph. myriadea (DC.). 

Quercus sp. Périthèces en groupes sur la face supérieure des 
feuilles atteintes par Mycosphærella punctiformis (Pers.), 
Castel, 9-IV-916. 

Gnomonia leptostyla (Fr. Ces. et De Noi. (stat. imperf. Mars- 
sonia juglandis |Libert.) Sacc.) 
Juglans regia. Env. de Bachezysaray, 17-VI-916 ; env. 

d’Alouszta, été 1916 ; les jardins de Symféropol, 1947. 

Massaria vomitoria B. et C. var. taurica, var. nova. 

À typo sporidiis 50-56 >< 14-15,5 w diftert. 

Hab. in Robinia pseudacacia, prope Melitopol, Crimea, 
1-V:916. 

Les asques étaient pour la plupart resorbés ; on trouvait 

rarement des asques de 170 > 20 v.. 

CGucurbitaria coronillæ (Fr.) Sacc. 

Coronilla Emerus. La route de Bachezys, à Czoufout-Calès, 


19-VI-916. 


. G. berberidis (Pers.). 


Berberis vulgaris. Biyouc-Djancoy, 11-X-917 


. GC. laburni Pers. 


Cytisus laburnum ; Sably, 5-X-917. 


. Diatrype disciformis (Hoffm.) Fr. 


Quercus sp., sur les rameaux secs. Envir. d’Alouszta,10-VIII- 


916. 


3. Pseudovalsa umbonata ([Tul.) Sacc. (stat imperf., Goryneum 


umbonatum Nees). 
Quercus sp., sur les rameaux secs. Doubki, près de Symfé- 


ropol, 17-IV-916. 


. Polystigma rubrum Tul. (stat. imperf. Polystigmina rubra 


Desm.). 

Prunus domestica. Joint au AMadrotrichum populi Sacc. 
Sably, 1917. Jardins de Symféropol, 1917. 

Phyllachora graminis (Pers.}. 

Agropyrum repens. Env. d'Alouszta, 16-VIIT-916. 

Dothidea ulmi (Drev.) (stat. immatur.). 

Ulmus campestris. J. pomol., 23-VIII-917, Sably, 5-X-917 ; 
Tavel, 29-IX-917 ; Biyouc-Djancoy, 11-X-917. 


DISCOMYCETEÆ. 


. Rhytisma salicinum (Pers) (stat. imperf. Melasmia sali- 
cina Lév.). 


242 


118. 


125. 


128. 


L. GARBOWSKI. 


a) Salix purpurea. Rives de Salghir, près de Symférop., 
8-IX-916, leg. A. Klatt. 

b) Salix sp., Sably, 5-X-917. 

Rh. acerinum (Pers.) (stat. imperi. Melasmia acerina Lév.}. 

a) Acer campestre. Tavel, 29-IX-917. 

b) Acer pseudoplatanus. Env. de Mélitopol, 17-VI-916. 


. Stamnaria equiseti (Hoffm.) Sacc. 


Equisetum sp. Rives de Salghir, 8-IX-916. 


. Pseudopeziza trifolii (Bernh.) Fckl. 


Trifolium pratense. Biyouc-Djancoy, 11-X-917. 


. Ps. tritolii (Bernh.), forma medicaginis (Lib.). 


Medicago lupulina, Biyouc-D;j., 11-X-917. 


. Pyrenopeziza eryngüii Fckl. 


Eryngium campestre. Envir. de Mélit., 2-V-916. 


. Sclerotinia fructigena Schrôt (stat. imperf. Monilia fructi- 


gena Pers.) 
Pirus malus, J. pomol., 1916-1917 ; la vallée du fleuve 
Belbeck. 1917. e 


. Sel. cinerea Schrôt (stat. imperf. Monilia cinerea Bon.). 


a) Prunus cerasus et Prunus avium. 

Dans les jardins de Mélitopol, les arbres étaient atteints très 
fortement en 1916 : au 10 mai, ils donnaient l'impression 
d’avoir été brûlés tout autour. Dans le jardin pomologique à 
Symféropol, le champignon se montre aussi chaque année 
sur le cerisier : les rameaux atteints plus sévèrement se 
sèchent et les arbres meurent peu à peu. 

b) Prunus domestica. J, pom., 1916 ; sur les fruits. 

Scl. laxa Aderh. (stat. imperf. Monilia laxa Ehreub.). 

Prunus armeniaca. J. pom., 1916-1917; envir. de Mélitopol, 
1916. 


. Dasyscypha cerina (Pers.). 


Acer campestre ; sur les rameaux secs, Tavel, 29-IX-917. 


: SPHÆROPSIDEZÆ. 


. Phyllosticta Westendorpii Thüm, 


Berberis vulgaris ; joint à Aecidium berberidis. Envir. de 
Bachczysaray, 27-1X-916. 

Ph. berberidis Rabenh. 

Berberis vulg. Biy. Dj., 11-X-917. 


4 


} 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 248 


129. Phyllosticta berberidicola sp. n. 

Maculis epiphyllis atrosanguinets, nervis cinclis, 3-5 mm. longis ; pycni- 
diis hypophytlis, subepidermalibus, globoso-depressis,atrobrunneis, cire. 
85x70 uw ; sporulis bacillaribus, rectis vel curvulis, utrinque rolundatis, 
apice paullum. incrassatis, hyalinis, gullulatis, 3,5-7<1-1,5 1. 

A Ph. berberidis Rabenh. sporulis atque habitu macularum differt. 

Hab. in foliis Berberidis vulgaris, prope Bachcezysaraj, Grimea, 27-IX-916. 

130. Ph. ajugæ Sacc. et Speg. 
Ajuga chia. Biyouc-Dj., II-X-917. 
131. Ph. populina Sacc. 

a) Populus alba ; sur les feuilles, à la chute. Symféropol, 95- 
IX-916. 

b) Populus nigra, J. pom., 20-VIII-916, leg. A. Klatt. 


132. Phyllosticta galegæ sp. 0. 
Maculis albis oblongis, brunneo cinclis, secundum nervos d'sposilis, 
paucis mm. longis ; pycnidiis epiphyllis raris, globoso-depressis, circ. 
150 x diam. sporutis cylindraceis, ellipsoideis, apice acutatis, rectis vel 
curvulis, hyalinis, gutlulalis 4,5-7X<2 . 


Hab. in foliis Galegæ officinalis, prope Aluszlam, Crimea, 16-VIII-916. 
133. Ph. eryngiana Sacc. et Fautr. 
Eryngium campestre. Envir. de Théodosie, 17-VI-916. 


134. Ph, saponariæ (Fuck.) Sacc. 


Saponaria offic., joint à Septoria saponariæ (DC.) Savi et 
Becc. Env. de Bachezys., 17-VI-916. 
135. Ph. primulicola Des, 
Primula acaulis ; joint à Septoria primulæ Bucknall, Envir. 
de Bachezys., 27-IX-916. 
136, Ph. prunicola (Opiz) Sacc. 
Prunus domestiea. J. pom , 8-IX-916, leg. A. Klatc. 
137. Ph. juglandis (DC.) Sacc. 
Juglans regia; joint à Marssonia juglandis |Lib.) Sacc. 
Envir. de Bachezys., 27-IX-916. 
138. Ph. plantaginis Sacc. 
Plantago major. Envir. de Bachezys., 17-VI-916. 
139. Ph. ruscicola Dur. et Mont. 
Ruscus aculeatus ; joint à Leptosphæria rusci (Wallr.) Sace. 
Envir. d'Alouszta, 10-VII-916. 
1:40. Ph. magnoliæ Sacc. 
Magnolia grandiflora : joint à Cladosporiun magnoliæ 
Lindau. Jard. Nikitski, 42-VI-916. 
11. Ph. althæina Sacc. 
Althæa hirsuta : sur la face supérieure des feuilles, atteintes 


sur la face inférieure par Puccinia malvacearum Mont. 
Jard. pomol., 8-VI-916. 


244 L. GARBOWSKI. 


142. Ph. urticina sp. n. 

Maculis minutis, rotundis, priseis, obscuro tnferiore parle folii cinclis, 
Pycnidiis obscure brunneis, circ. 65 w diam. ; sporulis bacillaribus, 
cylindricis, rectis vel curvulis, hyalinis, 4 5 X 1 y. 

A Phyllosticta urlicæ Sacc.. maculis. pycnidiis el sporulis differt 

Hab. In foliis Urticæ dioicæ in rivis fluminis Salghiri prope Simfero- 
polim, Crimea, 14-IX-916. 

143. Ph. cirsii lanceolati sp. n. 

Maculis myochrois, nigrescentibus, 3-5 mm. diam., rotundis vel oblongis, 
epiphyllis ; pycnidiis immersis, subcuticularibus, epiphyllis, parenchy- 
maticis, brunneis, globosis, 45-55 hp diam. : sporulis bacillaribus, 
hyalinis, 2-3 X 0,5-1 p. 

Hab. in foliis Cirsii tanceolali, socia Pucciniæ Cirsit lanceolati Schrôt.… 
in rivis Salghiri prope Simferopolim, Crimea. 14-IX-916. 

144, Ph. melissæ Bubak. 
Melissa offic. ; sur des taches, causées par des piqûres d'in 


sectes. J. pom., 14-IX-916. 


145. Ph. tussilaginis sp. n. 

Maculis obscure-brunneis, margine lutescentibus, ad 0,5 cm. diam., inter- 
dum confluentibus ; pycnidiis gregariis, epiphyllis, obscure brunneis, 
parenchymalicis, globos's, subepidermalibus, dein prorumpentibus, 55- 
S5 uw diam. ; sporulis bacillaribus, hyalinis, 3-k X0,75 1. 

A Phiilosticta farfuræ Sace. varietateque majori P. Brun, forma atque 
dimensionibus sporularum difjert. 

Hub. in foliis Tussilaginis farfaræ, socia Slagonosporæ lussilaginis(Gehl ) 
Died. én rivis flum. Salohiri, prepe Simferopolim, Grimea, 14-IX-916. 

146. Ph. libertiana Sacc. 

Viola spec. ; joint à Sphærulina violæ sp. n. et à Puccinia 

piolæ (Schum.). Env. de Bachczysaray, 17-VI-916. 


147. Ph. mahoniæcola (Pass.) Sacc., forma microspora Polacei. 
Mahonia aquifolium ; joint à Diplodina mahoniæ Hollos, 


J. pom., 5-D-916. 


148. Ph. mahoniæ Sacc. et Speg. 
Mahonia aquifolium, J. pom., 1916, leg. A. Klatt. 


149. Ph. minuta sp. aova. 

Pycnidiis fuligineis, 10-80 12. sporulis 1-1,5 X 0,5 a. Dimensionibus sporu- 
larum Phyllosticlæ minulissimæ Ell. et Ev. atque Phyllostictæ minutis- 
simæ Kab. el Buh. proxima. 

Hab. in foliis siccis Agropyri repentis, socia Paclosphæriæ agropyrisp. 
nov. alque Pacciniæ coronatæ Cda, formæ agropyri Ericks, en horto 
Slationis pomologicæ, Simferopoli, Crimea, I-IV-916. 

150. Ph. Briardi Sacc. 
Pirus malus, J. pom., 5-VIII-913, leg. S. Barbarin. 


151. Ph. rhamnigena 5acc. 
Rhamnus cathartica, Sably, 14-VITII-943, leg. Barbarin. 


152, Ph. Passerinii Berl et Vogl. 
Prunus mahaleb, 17-X-914, leg. Barbarin. 


153 


157 


158 
159 
160 


| 161 


162 


D 163. 


15%. 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE, 245 


. Ph. ruborum Sacc. 

Rubus fruticosus : sur la face supérieure des feuilles, atteintes 
sur la face inférieure par Phragmidium rubi (Pers.) Win- 
ter. Jard. pom., 27-VI-913, leg. Barbarin. 

Ph. syringæ Westend. 

Syringa vulgaris J. pom., 2-IX-916, leg. Klatt. 

. Ph. evonymi Sacc. 

Evonymus europæa. Rives de Salghir, 14-IX-916, leg. Klatt. 

. Ph. lappæ Sacc. 

Lappa sp. Rives de Salghir, 1916, leg. Klatt. 
. Ph. pirina Sacc. 
Pirus communis. Jard. pom., 1916, leg. Klatt. 

. Ph. Dulcamaræ Sacc. 

Solanum Dulcamara. Rives de Salghir, 1916, les. Klatt. 

. Ph. quernea Thüm. 

Quercus sp. Rives de Salghir, 1916, leg. Klatt. 
. Ph. tabaci Passer. 
Nicotiana hybrida. J. pom., 1916, leg. Klatt. 

. Phoma coronillæ West. 

Coronilla emeroides ; sur les sarments secs.Env. de Bachezys., 
19-VI-916. 

Ph. mororum Sacc. 

Morus alba ; sur les eimes des rameaux, devenant secs à 
cause de la contamination des feuilles par Sepitogloeum 
mori (Lév.) Br. et Cav. Env. de Mélitopol, II-V-916. 

Ph. urticæ Schulz et Sacc. 

Urtica dioica. Env. d’Alouszta, 1916. 


164, Ph. biflori sp. n. 


Pycnidiis fuscis parenchymaticis, subepidermicis, globoso-depressis, 100- 
1504; sporulis cylindraceis, oblusis, hyalinis, 5,5-7 X 1,5-2 y. 

Hab. in caulibus emortuis Cylisi biflori, prope Simperopolim, Crimea, 
17-1V-916. 


165. Ph. hedysarella Sacc. 


Hedysarum tauricum ; joint à Phoma hedysarina sp. n. 
Env. de Théodosie, 2-V-916. 


_ 166. Phoma hedysarina sp. n. 


Pycnidiis subcorticalibus, ligno insidenlibus, valde ellipsoideo-depressis 
basi et apice fere planis,parenchymaticis, parte basali primum contextu 
hyalino, apice fuscescentibus, dein tolis fuscis : sporulis cylindraceo- 
oblongis, apice atlenuali, paullum curvulis, hyalinis, gutlulats, 
10-12,5>X<1,5-2 pu 

A Phoma hedysarella Sacc. pycnidis et sporulis difjert. 

Hab. in caulibus siceis Hedysari laurici, prope Theodosiam, Crimea, 

2-V-916,. 


A 


246 


167 


168. 


169. 


1717 


172* 


L. GARBOWSKi. 


Ph. rseedæ Oud. 

Reseda lutea, joint à Pleospora herbarum (Pers.) Rabenbh. et 
à Septoria resedae sp. n. ; sur les feuilles sèches. Env. de 
Théodosie. 2-V-916. 

Ph. resedicola sp. n. 

Pycnidiis atricoloribus, parenchymaticis,basi hemisphaericis,apice appla- 
natis vel paullum concavis, cire. 140 à diam., ostiolo cire. 5 & alto poro 
pertuso ; sporülis cylindraceis, obtusie, reclis vel curvulis, hyalinis, 
5,5-8,5>x<2-3 y. 

À Phoma polystoma F. Tassi et Ph.resedae Oudem. pycnidiis et sporulis 
difjert. 

Hab. in caulibus Recclne luteae, prope Theodosiam, Crimea, 2-V-916. 

Ph. vulgaris Sacc. 

Clematis vitalba ; joint à Cladosporium herbarum (Pers.); 
sur les tiges de l’année passée. Rives de Salghir, I-IV-916. 


. Ph. poterii Fautr. 


Poterium sanguisorba; sur les tiges sèches. Env. d’Alouszka, 
42-1V-916. 

Cicinnobolus humuli Fautr. 

a) Vitis vinifera, Alouszta, 1916 : 

b) Pirus malus, Gan-Yafé, près de Carassoubazar, 1946 : 

c) Persica vulgaris, J. pom., 1917. 

d) Cucumis sativus. J. pom., 1916, leg. Klatt. 


CG. uncinulæ Fauir. 
Salix sp. Rives de Salghir, 18-TX- 916. 


. Vermicularia liliacearum Westend. 


Anthericum ramosum. Env. de Bachezys., 19-V1-916. 


. V. dematium (Pers.) Fries. 


Viola sp., sur les taches causées par Cercospora violæ Sace 
Rives de Salghir, 8-IX-916. : 


. V. eryngii (Corda) Fuck 


EÉryngium campestre ;: sur les tiges sèches de l’année passée. 
Env. de Théodosie, 1-V-916. 


. Placosphæria agropyri sp. n.{(Pl. IX, Fig.5). 


Stromatibus amphigenis, oblongis, alris. ad 260 y altis ; loculis nigris, 
depresso piriformibus, ostiolatis, at 175 u diam., perilhecits in loculis 
fere libere impostis, parenchymaticis, griseo-ochroleucis, parietibus 
15-20 y erassis ; sporophoris filiformibus, hyalinis, 20-301 u ; sporulis 
irregulariter fusoideis vel ellipsoideis, aculiusculis, continuis, guttula- 
lis, hyalinis, 12-16%2,5-3,5 L. Placosphæriæ Isachnes P. Henn. proxima. 

Hab. in foliüis siccis Agrogyri repentis, socia Pucciniæ coronalæ Corda, 
horlo pomologico, Simferopoli, Crimer, I-IV-916. 


. Pl dothideoides (Mont.) Sacc. 


Phragmites communis; joint au Puccinia Phragmitis (Schum.) 
Koern. Jar. pom. 14-IX-916, leg. Klatt. 


a 


% 
a 
}: 
5 


178. 


19e 


180. 


181. 


182. 


183. 


(1) 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 247 


Gytospora astragali sp. n. 

Stromalibus oblongis, immersis, trregulariter locellalis, apice poro per- 
tusis ; nucleo pallide fuligineo ; sporulis cylindraceis vel allantoideis, 
ulrinque paulium uculalis, hyulinis, bigullulatis, 5,5-8,5 X 2 y ; sporo- 
phoris filiformibus, apice paullum claviforme inflatis,hyalinis, 14-172 1. 

Hab. in Astragalo vesicario, socia Didymosphæriæ brunneolæ Niessl, 
prope Theodosiam Crimea, 2-V-916. 

Gystospora ailanthi(B. et C.) (PL IX, Fig, 4). 

Aiïlanthus glandulosa. Env. de Théodosie, 2-V-916. Par suite 
du manque de matériel de comparaison dans l’herbier du 
Bureau Mycologique et d’une diagnose suffisante (Saccardo, 
Sylloge, II, p.277). je ne peux pas identifier cette espèce 
assez sûrement. Voici une description plus détaillée : 

Stromatibus molliusculis, subculaneis, fuligineo-roseolis, in cortice pustu- 
latim elevato insidentibus, eundemque poro nigrescenti prorumpentibus; 
loculo centrali conoideo circum basim elevatam coniforme, loculis late- 
ralibus in sectione transversali ellipsoideis, depressis, radialim dispo- 
sitis ; Sporophoris filiformibus, versus apicem paullum incrassalis, 
simplicibus, hyalinis, 18-24 X 1,5-2 pu ; sporulis fusoideo-allantoideis, 
atrinque aculatis, guilulatis, hyalinis, 8,5-11 XX 2-3,5 LL. 

C. robiniae Schw. 

Robinia pseudacacia ; sur les rameaux secs. Env. de Méli- 
topol, I1-V-916. 

C. ambiens Face, 

Quercus sp. Env. d’Alouszta, 10-VIIT-916. 

Les conceptables étaient la plupart vides et partiellement 
désorganisés ; on y voyait à l’intérieur des filaments cloi- 
sonnés, jusqu'à 40 » de longueur et de 2-3 v de grosseur. Les 
pycenospores de 3-4 x 1,5 & se trouvaient en petite quantité. 
CG. Friesii Sacc. ; 

Abies pectinata, Jard. pom. 1916 ; leg. A. Klatt. 

Ascochyta althaeina Sacc. 

Althaea ficifolia. Tavel, 29-IX-917. 


4. À. ribesia Sacc. 


Ribes nigrum, Sably, 5-X-917. 


. À. laburni Kab. et Bub. 


Cytisus laburnum. J. Nikitski, 12-VI-916 ; sur les feuilles. 

L objet, cueilli par moi, de même que celui de l’herbier du 
Bureau Mycologique (1), avaient des spores plus petites que 
celles que l’on trouve dans la diagnose de cette espèce (2) et 
se rapprochent plus à l’espèce citée sous le même nom chez 
Saccardo (3). Cette dernière espèce attaque les rameaux et en 


KABar et BuB4Âk. — fungi imperf. eæsiccati, n° 712. 


(2) F. BuBAK und J.KABAT.— Mycologische Beitrage. Hedwigia, v. 52, p.347, 
(3) SAGGARDO.— Sylloge, III-395, 


PE PIRE 


- 


248 


186. 


187. 


188. 


189. 
190. 
191% 


192. 


ES 
Ne] 
©2 


L. GARBOWSKi. 


conséquence devrait être rapportée au genre Diplodina. Mais 
si on admet pour Ascoch)'ta la définition de H. Diedicke (1), 
en y comptant non seulement les parasites des feuilles, mais 
aussi ceux des parties ligneuses, on devrait réunir les deux 
espèces citées, savoir Ascochyta laburni Kab. et Bub. et 
Asc. laburni Sacc. en une seule espèce. 


Ascochyta campanulae sp. n. 

Maculis griseo fuliginosis, versus marginem paulatim brunnescentibus, 
diffasis ; pycnidiis gregarüs epiphyllis, obscure brunneis, parenchyma- 
tico contextu, paullum depressis, circ. 150 à diam., poro distinclo per- 
tusis ; sporulis cylindraceis reclis, uirinque rotundatis, nonnunquam 
paullum curvoulis, medio septalis vel confertis, hyalinis, guttulatis, 
5,6-8,5 X 2,5-3 U ; conidiophoris filiformibus 71,5 y. 

Ab Ascochyta bohemica Kab. ef Bub. maculis et sporulis difjert. 

Lab. in foliis Campanulæ bononiensis, prope Bachezysaray Crimea. 


A. trifolii Bondarez et Troussova. 

Trifolium sp. Env. d’Alouszta. 16-VITIT-916. 

A. mercurialis Bres. 

Mercurialis annua ; joint au Cercospora mercurialis Passer, 
J. pom., 14-IX-916. 

A. aristolochiae Sacc. 

Aristolochia clematitis. J. pom., 23-VII-916, leg. Klait. 

À. syringae Bres. 

Syringa vulg., rives de Salghir, 5-VIII-913, leg. Barbarin. 

A. chlorospora Speg. 

Prunus spinosa. J. pom., 29-VIII-916, leg. Kiatt. 


À. sambuci Sacc. 
Sambucus ebulus, J. pom., 29-VIII-916, leg. Klatt. 


3. À. graminicola Sacc. 


Secale cereale ; joint au Septoria graminum Desm. District 
Dnieprowski dans la partie nord-ouest du gouvernement de 
Tauride, IEI-915, leg. Barbarin. 


. À. potentillarum Sacc. 


Potentilla recta. Env. de Bachczys, 17-VI-916. 


. À. piricola Sacc. : 
Pirus malus : sur les feuilles joint au Fusicladium dendri- 


ticum Fckl. et au /ladrotichum populi Sace. Gan-Yafé, près 
de Carassoubazar, 1916. 


. Diplodina grossulariae Sacc. et Briard. 


Ribes g:ossularia ; joint au Aendersonia grossulariae Oudem., 
sur les rameaux contaminés par Sphaerotheca mors uvae 
Berk. et Curt. Ilogay, près de Carassoubazar, 16-V-916. 


(1) H. Drepicke. — Die Ableilung Hyalodidymaæ der Sphærioideen. Annales 


Mycologici, 1912, vol. X, p. 135. 


< 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE, 249 


197. D. mahoniae Hollés. 

Mahonia aquifolium. J. pom.,5-V-916. Sur les feuilles sèches. 
Selon la terminologie de H. Diedicke, cette espèce devrait 

être rapportée au genre Ascochytella. 

198. Gytodiplospora hedysari sp. n. 

Stromatibus subcorlicialibus, 1/2X< 2 mm. longis, gregariis, basiplanis, 
conlexltu flavo-brunneo, parte apicali parietibus incrassatis, brunneis, 
apice ostiolo perforatis,loculo centrali majore, loculis lateralibus paucis, 
minoribus ; sporulis cylindraceis, didymis, cellulis sæpius inæqualibus, 
utrinque rotundualis, hyalinis, numerosis 5.5-7 X 2 y ; sporoforis filifor- 
mibus, hyalinis, 10 X 1 4. 

[ab. in caulis siccis Hedysari laurici, socua Phomx hedysarellæ Sacc. et 
Phomæ hedysarinæ sp. novæ, prope Theodosiam, Crimea, 2-V-916. 

199. Darluca filum (Bivon) Castagne. 

a) Hordeum murinum, joint au Puccinia simplex (Kærn.) Er. 
et Henn.; Jard. Nikitski, 12-VI-916.. 

b) Alopecurus myosuroïides, joint au Uromyces alopecuri 
Seym. J. pom., 6-VI-916. 

200. Septoria ribis Desm. 

Ribes nigrum. J. pom , 1916 et 1917. 
201. S. apii Chester et Dietrich. 
Apium graveolens. J. pom., 917. 

202. S. petroselini Desm. 
Petroselinum sativum. J. pom., 917. 
203. S. clematidis Rob. et Desm. 
Clematis vitalba.Sably,5-X-917 ; envir.d'Alouszta 18-VITI-916: 
env. de Bachezys, 17-VI-916. 
204. S. lapparum Sacc. 
Lappa sp. ; joint au Pucc. Bardanae Cda. J. pom.. 6-VI-916. 
205. S. populi Desm. 

a) Populus alba. Symféropol, 25-IV-916. 

b) Populus nigra. J. pom., 16-VITI-9#6 ; joint au Phyllosticta 
populina Sacce., 20-VIT-916, leg. Klatt. 

206. S. humuli Westend. 

Humulus lupulus. J. pom., 10-VI-917, 

207. S. cirsii Niessl. 

Cirsium arvense. Env. d’Alouszta, 16-VIII-916 : env. de 
Théodosie, 2-V-916. 

208. S. plantaginea Passer. var. plantaginis majoris Sacc. 

Plantago major. Env. d'Alouszta, 16-VIII-916 ; rives de 
Salghir, 8-IX-916. 

209. S. saponariae (DC.) Savi et Becc. 
Saponaria offic. Env. de Bachezys , 17-IV-816, 


250 


210. 


2141" 


DADE 


21592 


to 
Es 
ES 


218. 


219. 


L. GARBOWSKI. 


S. primulae Bucknal]. 

Primula acaulis. Env. de Bachezys., 27-IX-916. Prycnides de 
100-125 y de diam. , brun-foncé, parenchymatiques,enfoncées 
profondément, munies d'un col de 60 » de longueur ; pyc- 
nospores droites, hyalines en forme de petits traits. 
20-50 x 0.5 y. 

S. vincetoxici (Schub.) Auersw. 

Vincetoxicum sp. Env. de Bachezys.,19-VI-916. 

S. cornicola Desm. 

Cornus sanguinea. Env. de Bachezys..19-VI-916. 

S. berberidis Niessl. 

Berberis vulgaris. Env. de Bachezys , 17-VI-916. 

S. unedonis Rob. et Desm. 


. 


Arbutus andrachne. J. Nikitski, 16-VI-916. 


S. Passerinii Sacc. 

Hordeum murinum. Env. d’Alouszta, 16-VIII-916. 

S. ebuli Desm. et Rob. 

Sambucus ebulus. Env. d'Alouszta, 16-VII1-916. 

S. crataegi Kickx. 

Crataegus oxyacantha. Rives de Salghir, 14-IX-916, J. pom . 
24-IX-916. 

S. bidentis Sacc. 

Bidens lripartita. Rives de Salghir, 14-IX-916. 

Septoria artemisiana sp. n. 

Maculis primum brunneis, dein nigrescentibus, 5-5 mm. diam., margine 
foliorum difjusis et parltem folit oceupantibus ;-pycnidiis epiphytllis, 
gregariis, parenchymalicis, obscure brunneis,immersts, culiculim sale- 
vantibus, 100-125 & diam., orbicularibus ; sporulis cylindraceo-clavi- 
formibus, una parle gradalim ualtenualis atque acalulis, alter parte 
allenuualis repenle el rolundatis, 1-7 seplalis reclis vel curvulis, 
hyalinis, 60-70 XX 2-3 y. 

Socia Cercosporæ ferragineiæ lekl el periltheciis sterilis parenchymatico 
contexlu ad 200 n diam. Sporulis a Seploria artemisiæ Passer el a S. 
fusca Peck difjert. 

[Hab. in Arlemisia vulgari in rivis Salghiri prope Simferopolim, Crime«a. 

S. convolvuli Desm. 

a) Convolvulus sepium. Rives de Salghir, 8-IX-916. 

b) Convolvulus arvensis. J. pom., 26-VIII-916. 

S. cruciatae Rob. et Desin. 

Galium rubioides. Env. de Bachezys., 17-VI-916. 

S. turcica Bubäk. 

Mercurialis a a. Env. de Bachezvs.. 17-VI-916. 

M alis annua. Env. de Bachczys., 17-VI-91( 

S. cytisina sp. n. 

Maculis griseo-fuliginosis, murgine sulevalo cinclis : picnidiis epiphyliis, 
piriformibus. contexte parenchymalico. osliolo  paullum incrassato, 
b5-70 X 60 90 n ; sporulis linearibus, gullulalis, reclis, 35 50 X1 p. 


22%. 


225. 


226. 


PDP 


228. 


220h 


230. 


A es 


232. 


233. 


2397. 


236. 


239). 


238. 


239. 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 251 


Hab. in foliis Cytisi ralisbonensis, socia peritheciis sterilis parenchyma- 
licis parle inferiore carundem macularum.prope Bachcrysaray, Crime, 
17-VI-916. 

S. scillae Westend. 

Scilla bifolia Castel, près d’Alouszta, [V-916. 

S. ari Desm. var. orientalis, var. nova. 

A typo sporulis rectis, hyalinis, 15-30 X 0,5-1 y differt. 

Hab. in foliis Ari orirrlalis, prope Alousztam, Crimeu. 

S. resedae sp. n 

Pycnidiis atro brunneis, globoso-ovoideis circ. 140 & diam., contexlu dis- 
tincte parenchymatico, cellulis 5,5-7 w diam. ; sporulis reclis, aculis, 
20-30 X< 1 p, hyalinis. 

Hab in foliis siccis Resedaæ luleæ, prone Theodosiam, Grimea, 2-V-916. 

S. Fuckelii Sacc. 

Tussilago Farfara. Rives de Salghir, 916, leg. Klatt. 

S. xylostei Sacc. et Winter. 

Lonicera sp. Rives de Salghir, 916, leg. Klatt. 

S. graminum Desm. 

Triticum vulgare ; joint au Puccinia trilicina Er. et Henn. 
Env de Symféropol, 16-IV-96. 

S. polygonicola (Lasch.) Sacc. 

Polygonum lapathifolium. J pomol., 29-VITI-916, leg. Klatt. 

S. cardunculi Passer. } 

Cynara scolymus. J. pom., 49-IX-916, leg. Klatt. 

S. salviae-pratensis Passer. 

Salvia verticillata. J. pom., 28-VII-916, leg. Klatt. 

S. curvata (Rabenh et Braun.) Sacc. 

Robinia pseudacacia J. pom., 25-VII-916, leg. Klatt. 


31. S. verbenae Rob. et Desm. 


Verbena offic. J. pom., 8-IX-916, leg. Klatt. 

S. epilobii Westend. 

Epilobium spec.; joint au Puce. epilobii DC. Rives de Salghir, 
14-IX-916, leg. Klatt. 

S. sinarum Speg. 

Dianthus pseudoarmeria. Env. d'Alouszia, 19-VIII-916. 

Phleospora eryngii P. Magnus. 

Eryngium campestre ; joint au Phyllosticta eryngiana Sacc. 
et Fautr. Env. de Théod., 17-VI-916. 

Ph1. Sydowiana Allesch. 

Clematis vitalba. Env. de Bachezys., 27-IX-916. Tâches brunes 
de 5 mm. de diam. ; pseudopy ee largement ouvertes, 

nv. 125 de diam.; pycnospores 65-90 X 3,5-5,0 u. 
Stagonospora tussilaginis (F-ki.) Died. 
Pussilago Farfara. Rives de Salghir, 14-IX-916, 


952 L. GARBOWSKi. 


240. Goniothyrium concentricum |[Desm.) Sacc. 

Yucca gloriosa. Jard. Nikitski, 1916 

242. G. Fuckelii Sacc. 
Rosa sp. Env. de Bachezys.. 17-VI-916. 
242, G. Gastagnei Sacc. 

Jasminum fructicans : sur les fruits secs. Env. d’Alouszta. 
1916. 

213. Hendersonia sarmentorum West. f berberidis Sacc. 

Berberis vulg. ; sur les feuilles et sur les rameaux, joint au 
Phyllosticta berberidicola sp. n. Env. de Bachezys., 
27-IX-916. 

214, H. grossulariae Oudem. 

Ribes grossularia ; sur la partie basale des rameaux conta- 
minés par Sphaerotheca mors uvae Berk. et Curt. logay. 
près de Carassoubazar, 16-V-916. 

2,5. Gamarosporium coronillae Sacc. et Speg. 

Coronilla emeroides ; sur les rameaux devenant sees joint au 

Phoma coronillae West. Env. de Bachezys. . 19-VI-916. 
216. G. robiniae ( West.) Sacc. 
Robinia pseudacacia ; joint au Massaria vomitaria B. etC. 
var. taurica, var. nova. Env. de Mélitopol, I-V-916. 
247. G. elaeagni Potebnia. 
EÉlaeagnus angustifolia. Env. de Théod., 2-V-916. 
218. Leptothyrium berberidis Cooke et Mass. 

Berberis vulg. ; sur les feuilles devenant sèches, joint au 
Phyllosticta berberidicola sp. n. Env. de Bachezys., 27- 
IX-916. 

249. L. populi Fuck. 

Populus tremula. Env. d’Alouszta, 16-VII1-016. 

250. L. protuberans Sacc. (PL. IX, Fig. 6 et PL. X, Fig. 8). 

Potentilla reptans Rives de Salghir, 14-IX 916. 

A la base des fleurs et sur les akènes. Les feuilles des 
plantes atteintes sont contaminées par Ramularia arvensis 
Sacc. Les conceptacles du champignon occupent à peu près 
un quart de la superficie des akènes ; ils sont de la même 
couleur brune que les akènes, et à cause de cela impercep- 
tibles. L'embryon de la semence contaminée ne se développe 
pas ouavorte, de sorte qu'on trouve seulement le reste d'em- 
bryon dans la cavité entourée par les couches du testa. 

Les conceptacles se composent d’une eouche extérieure, de 
20 y, des cellules parenchymatiques, brunes, sous laquelle se 
trouve une couche des conidiophores : ceux-ci sont de 25-80 w 
de longueur et 1 y de largeur; certains filaments arrivent à 50 y 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMEE. 253 


longueur. La partie filamenteuse du couvercle d’un concep- 
tacle est de 7-15 y de hauteur. Entre la partie filamenteuse et 
la couche brune parenchymatique se trouve une couche tran- 
sitoire de 5-7 u d'épaisseur. Les spores bicornues aux extré- 
mités aiguës, 5-7 X | 1. 

Leptothyrium protuberans Sacc. est la septième espèce 
fructicole du genre Leptothyrium (4). 


MELANCONIEZÆ. 


251. Gloeosporium lagenarium |(Passer.) Sace. et Roum. 
a) Gucurbita melo. J. pom., 916. 
b) Cucumis sativus ; sur les feuilles au stade de Colletotri- 
chum. J. pom., 27-VII-916, leg. Klatt. 
252. Gl. fructigenum Berk. 
Pirus malus ; sur les feuilles de la sorte Reinette de Cham- 
pagne. Gan-Yafé, près de Carassoubazar, 1916. 
253. Gl. campestre Passer. 
Acer campestre. Env. de Théodosie, 2-V-916. 
251. G1l. umbrinellum Berk. et Br. 
Quercus sp. Rives de Salghir, 916, leg Klatt. 
255. Melanconium sphærospermum (Pers.) Link. 
Phragmites communis. Rives de Salghir, 14-IX-916 
256 Septogloeum quercus Diedicke (Gylindrosporium quercus 
Sorok.) 
Quercus sp. Env. d'Alouszta, 11-VIII-916. 
257. S. salicinum (Peck ) Sacc. 
Salix sp. Rives de Salghir. 141X-916. 
258. S. mori (l.év.) Briosi et Cav. (Phleospora.maculans Brreng.). 
Morus alba. Env. de Mélitopol, 11-V 916. 
259. Septogloeum pistaciæ sp. n. (PI. IX, Fig. 3). 
Pistacia mulica. Envir. d’Alouszta, 22-VII1-916. 
Maculis flavescentibus, diffusis ; acervulis numerosis, gregariis, majore 
numero epiphyllis, minore hypophyllis, nigris, ad 1-5 mm. diam , 110- 
120 y profunde conlextu folii immersis, primum epidermide lectis, dein 
fissa epidermide apertlis ; conidiophoris hyalinis, filiformibus, apice 
roltundalis, 40-45 X 2 n ; conidiis plerumque falciformibus, cylindra- 
ceis, utrimqur rotundalis, septa unica in parles duas fere æquales 
divisis, ad seplum leniler constrictlis, multiguilulalis, hyalinis, 28-36 


X 2-3,5 LL ; raro ad 42 4 lcngis. 
Hab. in foliis Pistaciæ maticæ. prope Alus= bros Crimea, 22-VII1-916. 


(1) Voici les autres espèces fructicoles de Leplothyrium : 
1. L. pomi (Mout.et Fr.) ; 2. L. carpophilum Pass. ; 3. !,. conigenum Pegl.; 
4. L. leguminum (Cooke) Saec. ; 5, L, palustre Fautr. ; 6. L. carpini Brun. 


RE TRE 1 E 


CARTES o Lé 


261. 


L. GARBOWSKI. 


Coryneum foliicolum luck. 

a) Pirus communis. Sably, 5-X-917. 

b) Cornus mas. Biyouc-Djancoy, II-X-917. 

Coryneum microstictoides Sicc. et Penzig., var. Sangui- 
sorbæ, var. nova. 

Acervalis ad 1/3 mm. dium., soliiariis, dense in caulo disposlis, epider- 
midem sulevantibus alque prorumpentibus : conidiophoris filiformibus 
15>xX1 u,mox evanescentibus ; contidiis fumosis, ler septalis, 14-18X<5 6 u. 

Hab. in caulis siccis Poterii Sanguüisorbæ. Aluzta, Crimea, 12-1V-915. 


CG. Beyerinckii Oudem. 


Persica vulgaris. Alouszta, 30-111-916. 


Les bourgeons des jeunes rameaux atteints par le champi- 
gnon ne se développent pas ; l'écorce se fend et des fentes 
suinte de la gomme. La fructification du champignon apparaît 
sur des taches brunes, entourées d'une bordure foncée, Enfin 
les rameaux meurent, 


HYPHOMYCÉTES. 


Oidium Tuckeri Berk. |Uncinula necator (Schw.\ Burr.] 
Vius vinifera. Env. d’'Alouszta, 917. 

©. erysiphoides Fr. 

a) Hyoscyamus niger. J. pom., 20-VII-917. 


- b) Gerinthe minor. Biy.-Djanc., II-X-917. 


LD 
D 
Ot 


c) Rosa sp. J. pom., 10-VI-917 : env. de Carassoub., 16-V-916: 
Alouszta, 24-IV-916. 

O. quercinum v. Thüm. 

Quercus sp. Env. d’'Alouszta, 30-V-916 : rives de Salghir, 
1-X-917. 

Ovularia decipiens Sacc. 

Ranunculus sp. Rives de Salghir, 14-IX-916. 

©. obliqua (Cooke). 

Rumex sp. Rives de Salghir, 1-VIII-916, leg. Klatt. 

GCercosporella echinulata sp. n. (PI. X, Fig. 9). 

Macalis nullis ; cæspilutis inferiorem parlem folivrum flaccescentium et 
latescentium coacto gossypio niveo induentisus, paulalim lolam super- 
ficiem occupanlibus : conidiophoris fusciculis densis stomatibus erum- 


pentibus, hyalinis, confertis, sursum copiose cchinulalis, dentalis, 
25-35 X 3,5-4 à ; conidiis numerosissimis, reclis vel leniler curvulis, 


una parle lentler incrassalis et rotundatis, allera acutis, ? seplalis, 


hyalinis, 35-110 XK 1-9 & 
Hab._ in foliis Malachii aquatici in rivis Salghiri prope Simferopolim. 
Crimea. 


269. 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 259 
Ramularia arvensis Sacc. 
a) Potentilla reptans Rives de Salghir, 14-IX-916. 
b) Potentilla sp. Sably, 5-X-917. 


R. variabilis l'ckl. 
Verbascum thapsiforme. J. pom., 28-VIII-917. 


R. lysimachiæ v. 1hüin. 
Lysimachia punctata. Env. d'Alousztà, 16-VIIL-916. 


R. sambucina Sacc. s 
Sambucus ebulus. Env. d’Alouszta. 16-VIII-916. 


R. pastinacæ Bubak. 
Pastinaca sativa. Rives de Salghir, 14-IX-916. 


R. beticola Fautr. et Lamb. 


Beta trigyna. J. pom., 26-VI1-916. 


R. urticæ Ces. 
Urtica dioica. J. pom., 6-VI-916. 


R. pratensis Sacc. 

Prunus sp. J. pom., 6-VI-916. 

R. picridis Fautr et Roum. 

Picris hieracioides., Rives de Salghir, 8-IX-916. 
BR. cirsii Allesch., var. cirsii arvensis C. Massal. 
Cirsium arvense. J. pom., 26 VIII-916. 

R. cynoglosi Lindroth 

Cynoglossum pictum. Alouszta, 31-V-916. 


R. galegæ Sacc. 


Galega offic. Rives de Salghir, 8-IX-916, leg. Klatt. 


Cladorrhinum ricini sp. n. (PL X, Fig. 7). 

Maculis fuligirosis, primum 1-2 cm. diam. irregalaribus, lum diffusis el 
magnam parlem foliorum languidorum autumnalium occupantibus, 
hyphis sporophoris solilariis vel paucis cæspilulis congregalis, primum 
olivascentibus, basi paullum inflalis, dein ramosis, distratis, mullisep- 
talis, fuliginosis, 15-50X 4-7 y ; contdiis ellipsoideis, hyulinis, conlinuis, 
levibus, denliculis hypharum superficialium oriunlibus, 5,5 XX 3-4 p. 

[ab. in foliis Ricini communis in horlo pomologico, Sümferopoli, Crimeu, 
6-IX-916. 

Hadrotichum populi Sacc. 

a) Pirus malus. J pom., 26-VIII-916. 

b) Pirus communis, sur les feuilles. J. pom.. 1917. 

c) Prunus domestica. Sably, 5-X-917. 

Sur les feuilles, atteintes par le champignon, se forment 
des taches rouge-foncé, blanchâtres au milieu, un peu 
sonflées, de 2-4 » de diam. Les conidiophores olivacés, de 
25-40 y de longueur, forment des touffes épaisses ; conidies 
hyalines, ovoïdes, de 4-5 x 2-3 1. 

d) Populus nigra. J. pom., 16-VII1-916. 


256 


L. GARBOWSKIe 


e) Sorbus aria. J. pom., 19-IX-916, leg. Klatt. 

Hadrotrichum populi Sacc. joue en Crimée un rôle consi- 
dérable, comme espèce nuisible aux arbres fruitiers, surtout 
aux pommiere. Je l'ai rencontré sur différentes sortes de 
pommiers au Jardin pomolôgique non seulement sur les 
feuilles, mais aussi sur les fruits. Sur ceux-ci le champignon 
cause des taches rondes blanchâtres, jusqu’à 1 em, de diam., 
entourées par une bordure rouge-brun et ponctuées de noir 
par les toufles des conidiophores croissant à travers l’épi- 
derme tué.Ces taches ressemblent beaucoup à celles que cause 
Phoma pomorum, un autre champignon nuisible aux pom- 
miers Il est probable que les dégâts, produits par Hadrotri- 
chum populi, ont été maintes fois attribués à Phoma 
pomorum. 

Sarcopodium roseum (Corda) Fr. 
Thesium ramosum ; sur les tiges sèches. Env. de Mélitopol, 

2-V-916. 

Dicoccum asperum Cda. à 
Pirus malus ; sur les feuilles d’un pommier sauvage sur des 
taches. produites par des piqüres d'insectes ; spores de 

25-30 . Gan-Yafé, près de Carassoub.. 16-V-916. 
Gycloconium oleaginum Cast. 

Olea europea ; cause la chute des euilles. Jard. Nikitski, 916. 
Fusicladium pyracanthæ (Thüm.) Rostr. 
Pyracantha coccinea : sur les fruits et sur la face inférieure 

des feuilles. Env. de Bachezysaray, 27-VI 616. 


Cladosporium cucumerinum Ell. et Art. (Scoiecotrichium 


melaphthorum Prill. et Delac.). (PL X, Fig. 10). 


Cucumis sativus ; sur les fruits. J. pom., 27-VII-917. 

Ce champignon apparut dans le Jardin de la Station pomo- 
logique sur une culture entourée de tous les côtés par des 
arbres et des arbrisseaux fruitiers. Presque tous les fruits 
étaient contaminés : ils étaient couverts de taches profondes, 
desquelles suintait souvent de la gomme. Les fruits atteints 
restaient petits. Sur les taches apparaissent des toufles de 
comidiophores à la base un peu entamés, au sommet presque 
hyalins et dentés, portant quelques cloisons transversales 
(jusqu’à 5). Les conidiophores sont de 150-300 y de longueur 
et de 2,5 3,7 w de largeur. Les conidies ovoides, de la forme 
d'un limon ou fusiformes, lisses, sans couleur ou un peu oli- 
vâtres, ont de 10-25 x 4-6,5 w. On trouve aussi des conidies 
cloisonnées de 25-50 y. de longueur. Au sommet et à la base — 
au lalon — la membrane des conidies est épaissie, Les coni- 


ke 
à 


289. 


2) 


2 


90. 


Le 
C2 


LES MICROMYCÈTES DE LA CRIMÉE. 257 


dies germent facilement dans une goutte d'eau en faisant 

sortir le filament germinatif un peu du côté de son extrémité 

épaissie. 

Le champignon ne passa pas sur les cultures voisines de 
concombres, mais la récolte de la culture atteinte était HUE 
anéantie. 

C1. herbarum (Pers. 

1) Astragalus glycyphylloides ; joint au Uromyces astragali 
(Opiz) Sacc. Env. de Bachezysaray, 17-VI-916. 

2) Saponaria offic., joint au Septoria saponariæ (DC) Savi et 
Becc. Env. de Bachczys., 17-V]-916. 

3) Crataegus oxyacantha, joint au Coniothecium phyllophi- 

. lum Desm. Rives de Salghir., 14-IX-916. 

C1. magnoliæ Lindau. 

Magnolia grandiflora. J. Nikitski, 12-VI-916. 

Glasterosporium carpophilum Aderh. 

a) Prunus cerasus. J. pom. 917. 

b) Prunus avium. J. pom., 917. 

€) Prunus armeniaca ; sur les fruits. J. pom., 917. 

Ceratophorum setosum O. Kirchner. 

Cytisus laburnum ; sur les feuilles. Env. de Bachezys.. 
17-VI-916. . 

Helminthosporium cucumerinum sp. n. 

Maculis flavis pallidis, marginis-distinclis ad 1,5 cm. diam. ; conidio- 
phoris solitariis, parte basali semel seu biseplatis, parle apicali denti- 
culalis, irreguraliter parte media inflatis el curvatis, obscure olivacets, 
ad 75 p. longis et circ. 7,5 w largis ;: conidiis fasiformibus seu clavifor- 
mibus, apice rotundatis, 6-10 septalis, obscure olivaceis, 18-95 X< 13-174, 
anulo basali distincto 3-4 u diam et cürc. Ty allo. 

Hab. in foliis cucumeris sativi, Simferopoli, Crimeu, IV-916. 

Cercospora circumscissa Sacc. (P. X, Fig. 11 et 12) 

a) Amygdalus communis. J. pom., 917. 

b) Prunus domestica, joint au Polystisgmina rubra (Desm.) 
Sace. et au Phjiosticta prunicola (Opiz) Sace. J. pom., 
8-IX-916, leg. Klatt. 

Les amandiers du Jardin pomologique étaient atteints très 
fortement par ce champignon. Vers la moitié de l'été appa- 
raissent sur les jeunes feuilles. en grande quantité des taches 
gris-brun, rondes, de 1,5-3 mm. de diam. Le tissu foliaire à la 
place des taches se sèche et tombe, laissant des trous ronds, 
semblables à ceux que cause Clasterosporium carpophilum 
Aderh. Les feuilles commencent bientôt à tomber en grande 
quantité, en sorte qu'à fa moitié du mois de septembre les 
arbres en sont presque dépourvus.En automne le champignon 


298 


[S) 
We) 
(ee) 


209% 


LE 
L. GARBOWSKI. 


passe sur les jeunes rameaux, causant des taches rondes, rou- 
geätres, profondes. de 2-4 mm. de diam. Autour des taches 
plus vieilles l'écorce se tend. Sur la coupe transversale d’un 


rameau atteint on voit la destruction complète de l'écorce 


et partiellement du bois. Sur la partie centrale de la tache, 
sur un cercle grisätre de l’épiderme tué de 1-2 mm. de 
diam., on voit des petits points noirs. Ce sont les touffes des 
conidiophores, de 100-250 y de diam. et de 90-125 de hau- 
teur. qui apparaissent à travers l'épiderme (Fig. 14). Plus 
tard la toufle des conidiophores s'élarge et forme un petit 
coussin parenchymatique, couronné par les extrémités des 
conidiophores (Fig. 12). Les dimensions des cellules du tissu 
parenchymatique d’une touffe vieille sont au milieu de la 
touffe 9-13 : de hauteur et 5-7 » de largeur, vers les bords 
2.5-5,5 y de largeur. Les extrémités libres des conidiophores 
au-dessus de la touife 11-20,5 z de longueur et 2,8-3,7 x de 
largeur. Les conidiophores sont d’une couleur olive-enfumée, : 
avec denticulations hyalines ; les conidies hyalines arrondies, 
avec un petit talon à la base, à 1.2 ou 3 cloisons transver- 
sales, mesurent 24-40,5 X< 2,8-3,7 1. 

Elles se rencontrent seulement après la pluie ; pendant des 
longues périodes de sécheresse, si fréquentes en Crimée, on ne 
les trouve pas. 


G. althaeina Sacc. 
Althaea ficifolia. Rives de Salghir, 14-IX-916 : Tavel,29-IX-917. 


G. beticola Sacc. 


a) Beta cicla. J. pom.. 7-IX-917. 
b) Beta vulg., Sably. 5-10-917. 


GC. rosicola Passer 
Rosa spec., Sably. 5-X-917. 


GC. microsora Sacc. ; 

Tilia sp, Env. d’Alouszta, 16-VIII-916; env. de Bachezys.. 
19-VI-917. 

Cercospora acerina Hartig., var. tatarici, var. nova. 

Maculis faliginosis, cntro albicantibus el prorumpentibus, 2-6 mm. diam.; 
cæspitulis paucis, præcioue hypophyllis. ex parte epiphyllis ; hyphis 
conidiophoris fasciculalis, perspicue olivaceis, sursum hyulinis el nodu- 
losis, 20-25 >< 3-8,5 p ; conidiis cylindraceis, reclis vel curvulis, utrin- 
que rolundalis, seplalis, viridulis, 40-65 X< 3-*# 11. 

A-lypo conidiophoris et conidiis atque matrice difjert. 

Hab. in foliis Accri tatarici prope Bachczysaray rimea, 17-VI-916. 

G. pulvinata Sacc. et Wint. 

Morus nigra. Env. de Bachezys., 17-IV-916, 


500. 
301. 
302. 
303. 


304. 


309. 


306. 
307. 


208. 


309. 


910. 


911. 


LES MICROMYCÈLES DE LA CKIMÉE. 259 


G. capparidis Sacce., var. macrospora Lriosi et Cavara. 

Capparis spinosa. Env. d’Alous’ta, 22-VIII-916. 

C. dubia (Ries.), 

Chenopodium album. Rives de Salghir, 14-IX-916. 

GC. violæ Sacc. 

Viola odorata. Rives de Salghir, 8-IX-916. 

GC. ferruginea l'uck. 
Artemisia vulgaris. Rives de Salghir, 8-IX-916. 
C. mercurialis Passer. 

Mercurialis annua. J. pom., 14-IX-916.; env. de Bachezys.. 
17-VI-916 ; Sably, 5-X-917. 

GC. meliloti Oudem. 

Melilotus officinalis, joint au Uromvyces Bauemlerianus 
Bubàk. Rives de Salghir, 8-IX-916. 

GC. taurica Tranzschel. 

Heliotropium europæum. J. pom.. 9-IX-91%, leg. Barbarin. 

Goniothecium phyllophilum LDesm. 

Cratægus ox\acantha. Rives de Salghir, 14-IX-916. 

Macrosporium malvæ v. Thüm. 

Malva silvestris ; sur les tiges des plantes, très fortement 
atteintes par Puccinia malpacearum Mont.,Env. d’Alouszta, 
18-VIII-916. 

M. commune Rabenh. 
Capsicum annuum ; sur les fruits. J. pom.. 3-X-917. 
Tuberculina persicina (Ditm ). 

Pirus communis; sur les spermogonies de Gy-mnosporangium 

Sabinæ (Dicks.) Wint. Sably. 5-X-917. 
Tubercularia nigricans (Bull.) Link. 
Acecr negundo ; sur les rameaux secs. J. pom.. 5-V-916. 


260 


L. GARBOWSKI. É 


EXPLICATION DES PLANCHES IX et X. 


PLANCHE IX. 


FIGURE 1.— Un asque mür de Sphærolheca pannosa (Wallbr.) Lév. avec spores 


FIG. 


CIG. 


FIG. 


FIG. 


FIG. 


Fi1G. 


réunies au sommet, au moment de sortir d’un périthèce. x 275. 


. 2. — Lophodermium pæoniæ Rehm., var. coraliinæ, var. nova.-- a) Coupe 


d'un périthèce, X 85. — b) Une partie de la couche hyméniale avec des 
asques et des paraphyses, x 275. - €) Spores, X 35‘1. 

3. — Septogloeum pistaciæ Sp. n. — a) Coupe d’un stroma, X 50. — 
b) Spores X 350. 


s. 4. — Cytospora ailanthi (B. et C.). Coupe d’un conceptacle, X 85. 

. 5.— Placosphæria agropyri Sp. n.— «} Coupe d'un stroma avec des péri- 
thèces, X 125.— b) Spores X 350. 

. 6. — Leplothyrium protuberans Sacc. — a) Partie inférieure d'un concep- 
tacle avec la couche hyméniale. — b) Spores. — c) Partie du couvercle 
d'un conceptacle, >< 350. 

PLANCHE X. 
7. — Gladorrhinum ricini sp. 5. Hyphes, sporophores et conidies, x 350. 
8.— Coupe d’une semence de Potentilla replans, attaquée par Lepto-- 
thyrium protuberans Sacc., X< 50. 
9,— Cercosporella echinulala sp. n Une coupe de conidiophores et de 
conidies, x 350. 
10.— Concombres allaqués par Cladosporium cucumerinum EIl. et Ev. 1/3. 
11. — Cercospora cireumscissa Sacc. Une toufie de conidiophores avec 
des conidies sur un rameau, >x< 530. 
12. — Cercospora circumscissa Sacc. Une ftoufle de conidiophore 


vieillie, x 530. 


Heterobasidieæ nondum descripiæ, 


par H. BOURDOT et A. GALZIN. 


1. Platyglæœa micra. 


Parce effusa, mucosa, subopalea, dein maculæformis pallide 
fulvescens. — Hyphæ conglutinatæ, vix distinctæ, 0,5-2 u ; basidia 
ovoidea, demum elongata, suberecta, 3-septata, 15-21 X 4-5 v, 4 
sterigmatibus 9-12 v lg. patulis, unilateralibus ; sporæ oblongæ, 
k,5-6 X 4 , promycelio brevi conidium ipsis conforme gignentes. 

Oct. ad ligna putrida Populi , Sous-Jumels, Aveyron. 


2. Platyglœæœa vestita. 

Effusa, mucoso-gelatinosa, v. subceracea, crassiuscula, sordide 
hyalina sicco sæpius subevanida, filamentis albis laxe intertextis 
vestita. — Hyphæ myceliales, 8-10 » tenuiter tunicatæ enodulosæ, 
ramos emittentes erectos, flexuosos torulososque, 60-100 >< 6-10 1, 
ad 40-50 : emergentes ; basidia obovata, dein cylindraceo-clavata, 
40-50 >< 9-10 w, 1-3 septata, sterigmatibus conicis, dein gracilibus, 
ad 20 & longis ; sporæ oblongo-ellipsoideæ, v. subeylindraceæ, 
oblique basi acutatæ et lateraliter depressæ, 15-21-30 >< 5-7,5-9 pu. 

Hieme. ad ramulos et frustula congesta, Ericæ, (renistæ, Rubi, 
Quercûs, Alni, etc. Sat frequenter in Aveyron collecta ; etiam in 
Anglia a D. Pearson reperta. 


3. Tremella spicata. 

Ovoidea, dein depressa, 3-8 mm. granoso-tuberculata, gyrosa, 
opalea, sicco pallide fuscidula. — Hyphæ distinctæ, 2,5-4 », tenui- 
ter tunicatæ, plus minus nodulosæ ; paraphyses simplices v. ramo- 
sæ ; basidia subsessilia spicata disticha, obovata, 16-21 x 9-12 u, 
2-4 sterigmatibus subulatis : sporæ ovoideæ, basi oblique atte- 
nuatæ, 7-10.X 4,5-7 y, sponte delapsæ albidæ. 

Sept. -Nov. ad ligna cariosa Quercûs. 


4. Tremella glacialis. 

Ceraceo-subcartilaginea, limpida, sicco nitidula nec difluens : 
receptaculis minutis, 0,4-1 mm. mox reticulatim vel areolatim con- 
tiguis, nec proprie confluentibus. Hyphæ vix distinciæ, 1-2 y; 
basidia ovoidea, 7-10 XX 5-8 , 2 (-4) sterigmatibus subulatis, 
10-20 x 1-1,5 & ; sporæ oblongæ, basi acutatæ, sæpe lateraliter 
subdepressæ, 5-6-8 X 3-5 y, latere germinantes. 


262 H. BOURDOT ET À. GALZIN. : 

Per annum, præsertim ineunte hieme, ad quælibet ligna cariosa, 
uda, frequens, in variis Galliæ regionibus, etiam in Anglia col- 
lecta. : 


5. Tremella fusispora (7. albescens Sacc. et Malbr. 
Sacc. Syll. VI, n. 8429 ?). 


Sparsa, guttæformis, 0,2-0,6 mm., limpida, aquosa, demum 


opalea, mucosa, evanescens. - Hyphæ 1,5-5 uw : basidia sphæroi- 
dea, 15-18 x 12-16 w, 2-4 sterigmatibus clavulatis, 50-60 X<3-3,5 w ; 
sporæ oblongæ fusoideæ, v. uno latere applanatæ, 12-18-21 XX 
5-6-8 , absque promycelio sporam secundariam gignentes sibi 
conformem. À = 

Octobri, ad folia emortua Junci effusi, Aveyron, — 1°. albescens 
ad Rumicem crescens. descriptione convenit. sed sporis ignotis 
nimis incerta. 


6. Sebacina laceata. 

Late effusa, mucoso-gelatinosa, subhyalina, Iævigata, sicco lac- 
cata, fulvo-spadicea. — Hyphæ 1-3 w, tenuiter tunicatæ, partim 
gelatinosæ, ramos graciles dendrophysales emittentes ; basidia 
ovoidea, 15-24 X 9-13 », racemosa v. subspicata, sterigmatibus 
2-4 flagelliformibus, 30 X 2-3 u ;: sporæ oblongæ v. eylindraceæ, 
subarcuatæ, oblique basi attenuatæ, 12 15 >< 6 9 x. 

Per annum, præsertim ab Aprili ad Junium., ad truncos et ramos 
dejectos Pini et Rhamni alpinæ : le Larzac. 


Sebacina mesomorpha. 


Indeterminata, tenuis, mucoso-gelatinosa, passim granulosa. 
sordida, in sicco ocraceo-fulvescens, v.-fuscescens, ambitu prui- 
noso. — Hyphæ 0,5-3 », gelatinosæ, ramos dendrophysales gra- 
cillimos emittentes : basidia obovata, 10-12-16 >< 9-19 w, 2-4 sterig- 
matibus flexuosis, 30 X 1,5-2 w : sporæ subcylindraceæ, leviter 
arcuatæ, 9-12 XX 4,5-6G u. 

Maio ad Januarium, ad ramulos dejectos Rosæ, ÉESNUTE 
Quercûs, Fagi, etc., variis locis Galliæ collecta. 


8. Sebacina opalea. 

Subinterrupta, lævis, mucoso-gelatinosa, opalea, sicco fusces- 
cens, sæpius evanida. — Hyphæ vix distinctæ, 0,5-2 u, dendro- 
physes gracillimæ ; basidia 9:43 >< 8-10 v, subspicata, 2-4 sterig- 
matibns flexuosis, 30-45 X 1-2 y ; sporæ obovaiæ v. oblongæ, valde 
depressæ et oblique, acutatæ, virguliformes, 1-guttulatæ, 7-11 X 


Res FE 
9-11 U.. 


Hieme ad ligna putridissima Æfraxini, Popu/i, Ulmi. ad Poly-- 
poros vetustos, haud rara. 


: 


RE RENE PSE 


A2 Le RTE), 
LÉ 


re 


HETEROBASIDIEÆ NONDUM DESCRIPTÆ. 263 


Forma pergamenea : crassior, persistens, pelliculam rigidam, 
pel ucidam, sponte separatam efformans. Ad Salicem capræam, 
cineream. 

Forma s/ratosa : crassior, persistens : hyphæ 2-3 stratis verti- 
calibus dispositæ, superiore basidifero. Ad Cerasum. 

_Sebacinæ n. 6, 7 et 8 quasi greges magis condensati, in serie 
continuata à S. livescente et S. laciniata ad S. fugacissimam con- 
siderandeæ. 


9. Sebacina sphærospora. 


Indeterminata, ceraceo-gelatinosa, granuloso-tuberculosa, sub- 
plicata, opaleo-fuscescens, demum mucosa, sicco evanescens v. 
rufescens, haud nitens.  Hyphæ parum distinctæ, 0,5-2 y, ramos 
paraphysales simplices ramososve-emiltentes ; basidia ovoidea, 
8-9-12 X G-10 », 2-4 sterigmatibus 16-30 << 1-2  ; sporæ obovato- 
sphæroideæ, basi apiculatæ, 4 4,5-6 >< 3.5-5,5 1, guttulatæ, promy- 
celio 6-10 X 1-1,5 & germinantes. 

Per annuim, æstate et autumno magis frequens, ad truncos et 
ramos putridissimos A{ni glutinosæ tantum. — Optime vegeta 
Corticio livido subsimilis, itaque cum Tremella viscosa Pers. con- 
ferenda. 


10. Exidiopsis calospora. 

Adnata, tenuis, ceracea, grisea leviter lilaceo tincta, dein mu- 
cosa, maculæformis, pruinosa. — Hyphæ tenuiter tunicatæ, 2-4,51 ; 
basidia subglobosa, 15-16 <12-13 w, sæpius 2 stcrigmatibus 3 y di; 
sporæ fusiformes, flexuosæ, 24-30-36 >< 4-45 1, sæpe geniculatæ, 
vel lateraliter crasse spicalatæ, hinc tricuspidatæ. 

Octobri ad Martium, ad ligna putridissima A/ni, Ulmi, Populi, 
Juglandis, Quercüs et Cerasi ; Allier, Aveyron. Tulasnellæ 
calosporæ Boud. spora similis, sed genuina Æxidiopsis basidiis 
evidenter tremellineis. 


11. Tulasnella lactea. 

Effusa, tenuissima, ceraceo-pruinosa, lactea. — Hyphæ 3-4 v, 
tenuiter tunicaiæ, enodulosæ; basidia obovato-oblonga 8-12 >< 4,5- 
6 à ; sterigmatibus ovoideis, apice longe subulatis, 8-11 y longis ; 
sporæ subglobosæ, 3-3,5 1 d. vel 3-4 X 3 uv, l-guttulatæ. 

Septembri, ad-ligna putrida Cratægi, Mali. 


12. Tulasnelia rosella. 
Effusa, ceracea, porulosa, rosella, demuin contigua, pallescens, 
rimulosa.  Hyphæ 3-7 v, tenuiter tunicatæ, enodulosæ ; basidia 


-Obovata, 14-15-24 X 10-15 &, 2-4 sterigmatibus subglobosis, 6-9 4 


d., dein-ellipsoideis et fusiformibus, 19-21 << 6-7 uw ; sporæ fusi- 


964 H. DOURDOT ET A. GALZIN. 


formes flexuosæ, 18-24-45 X 3-4 1, sæpe geniculatæ v. lateraliter 
crasse spiculatæ, hinc passim tricuspidatæ. 
Martio-Decembri, ad cortices Pini, et ramos Callunæ in pinetis ; 


Aveyron, Allier : Vienne (P. Brébinaud). — 7. calosporæ Boud. 


proxima, sed suis locis constans. 


13. Tulasnella albo-lilacea. 


Pruinosa, sparsa, demum confluens et crassior, ceracea, subin- 
crustans, alba lilaceo tincta, pallescens et arida, ambitu subsimi- 
lari — Hyphæ 4-45 u, tenuiter tunicatæ, enodulosæ ; basidia obo- 
_vata, 14-90 % 8-9 , 2-4 sterigmatibus ex obovatis fusiformibus, 
10-15 X 5-6 u ; sporæ ellipsoideæ, breviter basi attenuatæ, 8-10 X 
5-6 

Hieme, ad vetusta ligna et cortices Quercüs, ibique muscos in- 
crustans ; Aveyron. 


14. Tulasnella pruinosa. 

Indeterminata, pruinosa, ceracea, tenuissima, porulosa, dein 
subcontigua albo-grisea vix roseo tincta. — Hyphæ 2-4 y, tenuiter 
tunicatæ, enodulosæ, subbasidiales vulgo in duo segmenta obo- 
vala, basidiformia divisæ, ex quibus singulis duo alia segmenta 
similia, vel duo basidia enascuntur : basidia obovata, 8-10-14 < 
D-6-8 u, 2-4 sterigmatibus ovoideis, subulatis, 10 w cire. longis ; 
sporæ oblongæ, oblique basi attenuatæ, et lateraliter subdepressæ, 
6-7-9 X 3-4,5 1. 

Martio-Decembri ad ligna putrida Castaneæ, sat frequenter, 
Aveyron ; ad Corylum, Allier. 


15. Tulasnella rubropallens. 

Inderminata, ceracea, mollis, pallide roseo-lilacea, dein arida, 
rimulenta; pallescens. — Hyphæ 4-6 y, tenuiter tunicatæ, nodulis 
paucis : basidia obovata, 10-14 X< 7-8 , 4 sterigmatibus e globosis 
fusiformibus ; sporæ cylindraceæ arcuatæ, 7,5-9 X 3-4 u, promy- 
celio dorsali germinantes. 

Decembri, ad cortices et ligna Alni glutinosæ, Aveyron. — 
Aspectu et structura Corticio rubropallenti similis, sed mollior et 
basidia tulasnelloidea. 


16. Tulasnella bifrons. 

Effusa, interrupta, primitus ceracea, corticiformis, mox gelati- 
noso-mucosa, opalea. — Hyphæ, 1,5-3 , tenuiter tunicatæ, sparse 
nodulosæ : basidia piriformia, 6-10 XX 4,5-6 , 4 sterigmatibus, e 
globosis oblongis apice tenuiter subulalis, cire. 10 XK 4 uw: sporæ 
oblongtæ subcylindraceæ, rectiusculæ, 4,5-6 XX 3,5-4 u. 

Aprili, ad ligna decorticata Pini, Millau. 


CE 


HETEROBASIDIEÆ NONDUM DESCRIPTÆ. 265 


17. Tulasnella vernicosa. 

Effusa. mucoso-gelatinosa, crassiuscula, sordide hyalina, sieco 
fuscidula, laccata, — Hyphæ 1-2 4, gelatinosæ ; basidia piriformia, 
10-12 X 7-8 y, # sterigmatibus oblongis mox fusiformibus, apice 
subulatis (basidia raro formata, sensim evolutione sterigmatum 
absorpta) ; sporæ oblongo-subellipsoideæ, vix depressæ, 5-7,5 
XX 3-5 pu. 

Martio-Septembri, ad ligna putrida Populi, Juglandis, ete. 


18. Tulasnella sordida. 

Late effusa, gelatinosa v. ceraceo-mucosa, tenuis, æqualis, opalea 
sordida v.fumosa, sæpius evanescens. — Hyphæ 2-7 uw. tenuiter 
tunicatæ, enodulosæ ; basidia obovato-oblonga, 8-16-30 X< 6-12 u, 
2-4 sterigmatibus oblongis, 9-10 X 4-5 x, dein fusiformibus, 10-15 
X 4,5-5,0 w ; sporæ variæ obovatæ v. oblongæ, basi attenuatæ, 
rarius latere depressæ, 5-9-12 >< 4-8 u. 

Per annum, ad ligna putrida Mali, Castaneæ, Quercäs. Alni, 
Crenisiæ, etiam ad ligna fabrefacta et Poriam megaloporam ; 
haud rara. 


19. Tulasnella obsecura. 

Maculæformis, tenuissima, mucoso-gelatinosa, obscure hyalina, 
fuscescens, subevanida. — Hyphæ 3-4 1, tenuiter tunicatæ, enodu- 
losæ ; basidia obovata 8-9-12 >< 4,5-6-8 , mox flaccida, 4 sterig- 
matibus, ex obovatis anguste fusiformibus, 9-15 X 2,5-3 u; sporæ 
obovato-subglobosæ, basi atlenuatæ, 4,5-6 X 3,5 v, l-guttulatæ. 

Julio-Decembri, ad ligna putrida Populi, Juglandis, Aveyron. 


20 Tulasnella araneosa. 

Laxe araneosa. — Hyphæ 3-8 x, tenuissime tunicatæ, enodu- 
losæ, substrato irrepentes ; basidia obovata v. piriformia 8-15 
X< 6-8 x, 4 sterigmatibus sphæroideis, mox fusiformibus, 9 >< 4-5 
et flaccidis ; sporæ obovato-oblongæ, oblique basi attenuatæ, v. 
lateraliter no 6-8 XX 4-5 Lu. 

Octobri et Novembri, ad ligna putrida À {ni, Fraœini et Cerasi ; 
Aveyron, Allier. 


21. Giæœotulasnella metachroa. 


Late effusa, subinterrupta, ceraceo-mollis, obscure hyalina, plus 
minus violaceo tincta, demum fuscescens v. evanescens. — Hyphæ 


-3-6 uw, tenuiter tunicatæ, sat crebre nodulosæ ; glæocystidia cylin- 


drica v. fusiformia obtusa, subflexuosa, tenuiter sed rigidiuscule 
tunicata, 24-60 :< 7-10 &, succo hyalino homogeneo farcta ; basidia 
obovata, 12-18 >< 8-12 u, 2-4 sterigmatibus subglobosis, oblongis, 


ED "4 


A 


266 . H. BOURDOT ET À. GALZIN. 


demum fusiformibus, 15 X 7,5 w ;: sporæ subglobosæ v. late ovoi- 
deæ, basi acutatæ, 6-9 X 6-8 y. 
Per annum, ad ligna putridissima Pini, Populi, Mali, etc. 


29. Ceracea crustulina, 


Effusa, adnata, ceracea, tenuis, contigua, lævis, ex isabellina 
fulvo-pallida, ambitu pruinoso reticulato pallido. - Hyphæ 3 v, 
tenuiter tunicatæ, sparse nodulosæ ; basidia anguste clavata, 
30-45 X 3-4, sterigmatibus 2 divergentibus, 12-15 X 2,5-3 y ; 
sporæ hyalinæ, cylindraceæ, oblique basi attenuatæ, subarcuatæ. 
haud septatæ, 9-12 X 3-4 y. | 

Maio, ad ligna putrida Fagi, St-Guiral. Gard. 


Un Bolet de la Bourboule, variété minor 
du Boletus porphyrosporus. 


par MM. Frédéric BATAILLE et Richard CRAWSHAY, 
(PI. XD. 


J'ai reçu de mon excellent ami anglais, M. Richard CrawsrAY (1), 
un Bolet récolté par lui sous les sapins dans la première quinzaine 
d'août 1923, aux environs de la Bourboule (Puy-de-Dôme), une 
première fois à proximité de la Cascade à Barbe (800 mètres 
d'altitude), une seconde fois sur le plateau de Charlane (1.200 
mètres d'altitude). Ce Bolet est une variété minor du B.porphyros- 
porus Fr. En voici la description, d'après mes observations et 
d'après les notes et les beaux dessins de M. CRAwWsSHAY. 


Boletus porphyrosporus l'r., var. minor. 


Chapeau convexe-hémisphérique, pulviné (4-5 cm.), peu épais : 8-10 mm, 
finement velouté-soyeux, fuligineux olivacé ou brun olivacé, noir- 
cissant au bord par l’attouchement, 


Pores irréguliers, ronds-polygones, assez petits, gris ocracé ou gris 
olivacé, brunissant, rose pàle purpurin près du bord, où ils se tachent 
de noir au toucher. 


- Tubes Libres autour du pied, assez lins, allongés : 8-10 mm., séparables 
Le] ) 
entre eux comme du chapeau, blanc fuligineux ou un peu ocrés, 
puis roussâtres à l'air, débordant un peu la marge du chapeau. 


Szipe dur, plein, pruineux-pubérulent, brun fuligineux ou brun bistré, 
blanchâtre ou blanc ocré à la base, plus ou moins incurvé, mesurant 
en moyenne 5-6cm. de long sur 8-10 mm. de large en haut et 
1 em.1/2 en bas. 


Chair ferme et blanche, tardivement roussâtre à l'air, à la fin molle, 
légère, fuligineux bistré, puis noire, celle du stipe.fibreuse; saveur 


(1) M. Richard CRAWSHAY a servi en France durant la guerre en quaïité 
d’aide-major attaché au corps médical de l'hôpital de Bourg-en-Bresse. 
Fervent mycologue, il vient séjourner chaque annéc en France. Je viens de 
recevoir encore de lui, toujours des environs de la Bourboule, jies Russula 
amæna Quél. (punctata Gill.), badia Quél., amethislina Quél., Aurora Bres. et 
mustelina Fr., ainsi que le Boletus radicans, dont la chair est vraimenL£. plus 
douce qu’amère, ainsi que j'ai pu le constater plusieurs fois, 


268 FRÉDÉRIC BATAILLE ET RICHARD CRAWSHAY. 


de noisette ; odeur agréable, un peu celle du Polyporus acanthoïdes, 
devenant fétide à la décomposition. Elle teint rapidement l'eau en 
brun bfstré. 


Spores ellipsoïdes-fusoïdes, généralement 3-guttulées, d'abord ocracé 
pâle, puis gris rosé, mesurant en moyenne : 13-16X5 6 y. 


Dans la mousse et les graminées, sous les sapins, sur sol 
schisteux-volcanique, aux environs de la Bourboule. 

Cette variété se distingue du type par sa petite taille et surtout 
par la couleur de sa chair, qui ne bleuit pas à l'air dans le voisi- 
nage des tubes. Elle se rapproche aussi du B. fuligineus Fr., qui 
s’en éloigne par son pied glabre et beaucoup plus grand, mesurant 
jusqu à 7-8 cm. de long sur 3 à 4 cm. d'épaisseur à la base. 


ALL: 


Nouvel empoisonnement dû aux champignons secs (1), 


par M. le Dr Léon AZOULAY. 


Le 14 août, les. journaux annonçaient qu'un empoisonnement 


avait eu lieu à Drap, près de Nice. Surpris d’un tel accident à 


cette époque et par une telle sécheresse, je soupçonnai un empoi- 


sonnement par les champignons secs. Il en était bien ainsi,comme 


me l’écrivit le Dr Baresrre, Directeur du Bureau d'Hygiène de 
Nice. 

Les époux Lambert avaient mangé, avec leur enfant, de ces 
champignons achetés à un épicier de la localité. Le mari fut 
malade pendant 24 heures ; la femme et l'enfant, 48 heures. Un 
échantillon de ces champignons put être obtenu par M.BALESTRE ; 
il était dans un tel état de décomposition et répandait une odeur 
telle que M. BaAzEsTrRE se demanda si l’on était en présence d'une 
intoxication fongique vraie ou d’une intoxication par ingestion 
d'aliments avariés. Cet état de décomposition empêcha l'examen. 

Voilà done un nouveau cas, authentique, d’empoisonnement 
par les champignons secs. 

Je me permettrai d'en rappeler un autre, que notre: collègue, 
M. RicHarMe, de Condrieu, a signalé, en juin dernier, à la 
Société Linnéenne de Lyon et dont il m'a fait part : Champignons 
achetés à Lyon ; le père et deux jeunes filles très fatigués environ 
deux heures après le repas, nausées, vomissements rapides ; une 
autre personne, qui n'avait goûté que la sauce,n’eut que de légères 
coliques. 

Je n'ai pas voulu retenir le cas dont le D' Dimoux-DimE, de 
Lyon, m'a fait mention. Un ouvrier ayant acheté des champignons 
secs en vrac, à Lyon, les a mangés le 14 juillet au soir, et c’est 
seulement le 16 au matin qu’il a eu des vomissements, des vertiges, 
de la diarrhée. Le trop long délai entre l’ingestion et les accidents 
ne plaide pas en faveur de l’authenticité de ce cas. 

Quoi qu'il en soit, les 5 cas véridiques d’empoisonnement par 
les champignons, que je connais, ont tous eu lieu dans le Sud- 


St: 


(1) Comme je l'ai dit à la dernière séance de l’Assemblée générale, j'ai fait au 
Congrès d'Hygiène, le 25 octobre, une communication sur les empoisonnements 
par champignons secs el les mesures à prendre contre eux (Note du 16 janv. 
192%). 


270 L. AZOULA Y. 


L’empoisonnement de Nice m'a incité à écrire aux Directeurs 
des Services agricoles des départements producteurs. une lettre- 
circulaire par laquelle je leur demandais d’agir sur les récoltants 


et négociants. directement et par la presse, de leur indiquer. 
quer, 


d’après l’article de l'Agriculture Moderne (14 oct. 1922), les règles 
et les raisons de toutes les opérations pour l’obtention des cham- 
pignons secs, de conseiller aux négociants en gros une grande 


sévérité pour les champignons venus de l'étranger, et enfin d'aider 


à l'enseignement mycologique pratique dans les écoles et à la fon- 
dation de coopératives de séchage et même de vente. | 

Auparavant, pour exercer sur ces négociants et récoltants une: 
action d’un autre genre, j'obtins du Syndicat de l’ Epicerie Fran- 
çaise, de fpublier dans son journal, le 8 juin 1922, le rapport 
que je fis à votre Commission et qui à servi de base au vœu par 
vous adressé au Ministre de l'Agriculture. Les épiciers ont été 
ainsi avertis du danger auquel ils s’exposent et exposent leurs 
clients en leur vendant des champignons secs non contrôlés. 

J'ai, d'autre part, insisté auprès des consommateurs pour qu'ils. 
achètent les champignons secs dans certaines conditions que vous. 
lirez plus loin. | 

Dans différentes publications, dont la dernière est la &« Régle- 
mentation sur les Champignons » (Rev. d'Hyg., août 1993), j'ai 
insisté auprès des autorités. municipales, et des Directeurs de 
Bureau d'Hygiène pour qu'à l'exemple de Grenoble ils règle- 
mentent la vente des champignons secs. 

J’ai demandé à des Inspecteurs d’Académie de départements- 
intéressés, de faire insérer dans le Pulletin de l'Enseignement 
primaire, la note suivante : : 

Pour éviter les empoisonnements par les champignons secs. — 
Il s’est produit des empoisonnements par les champignons secs. 
qui ont mis en danger la vie de plusieurs personnes. 

Il faut savoir que les champignons vénéneux, récoltés par 
erreur avec les bons. ne perdent pas leur poison en séchant et 
que les bons champignons empoisonnent s'ils sont véreux, gâtés, 
vieux avant le séchage et s'ils sont séchés ou conservés malpro- 
prement. 


I. — Ceux qui récoltent et sèchent des champignons pour les 
vendre ou pour eux doivent donc : | 

1° Apprendre avec une personne instruite et bien savoir les 
signes particuliers par lesquels on reconnait, sans se tromper, les. 
cèpes à sécher ; 

2° Ne récolter que ces cèpes, chaque sorte séparément, sans 
l’aide d'enfants. 


: 
k 
- 
? 


NOUVEL EMPOISONNEMENT DÜ AUX CHAMPIGNONS SECS. 271 


3° Les récolter frais, pas véreux, pas vieux, non mouillés, les 
transporter sans les tasser ; 

4° Les vérifier, le plus tôt, un par un, sorte par sorte, avant le 
sécha age et jeter tous ceux à peine différents ou incomplets ou 
véreux, âgés, gâtés, écrasés ou fermentés ; 


5° Les sécher au plus tôt, de préférence entiers ou coupés pro- 
prement en tranches minces sans séparer le pied, sur des claies 
propres, dans des endroits propres, jamais à terre, vite, par beau 
temps ou au four ou mieux dans des appareils : 

6° Les conserver dans des endroits secs, aérés, sains, à l’abri 
des poussières, des insectes, de tout ce qui peut les salir. 

En cas d'accident, les récoltants coupables peuvent être pour- 
suivis. 


IT. — Ceux qui veulent manger des champignons secs doivent : 


1° Ne pas acheter les champignons sentant mauvais; sales, ayant 
mauvais air, MOISIS ; 


2° Les trier avant de les mettre à tremper et jeter les morceaux 
qui ileur paraissent différents de ceux qu'ils ont voulu acheter ou 
qui sont moisis, véreux ou gâtés ; 

3° Les mettre à tremper, les faire cuire et les manger le jour 
même] où ils les ont achetés, ou les conserver bien au sec avant 
de s’en servir. 


€ 


Tou soc. — Scabello tou soc, 


par M. L. BOUCHET. 


à 


Les idées les plus bizarres ont régné autrelois sur l’origine des 
champignons ; mais, dans tous les temps et chez tous les peuples, 
on à su distinguer un certain nombre d'espèces de champignons 
comestibles. 

Athénée, dans son Banquet des savants, nous donne l'opinion 
des Grecs de l'antiquité sur les champignons. Hippocrate & 
Euripide nous parlent des & ud21$ » comme aliment. La fille de 
Pausanias fut incommodée pour avoir mangé Qudxnre ». Cicéron 
dans sa lettre à Gallus, à propos de la loi somptuaire, lui parle 
des champignons : ..fungos, helvellas... Horace (4° Satire, Liv. 
Il, sur les préceptes culinaires des Epicuriens) parle des champi- 
gnons. Ovide, dans ses Fastes (Liv. EV, 697° vers), nous parle de la 
consommation des champignons à la campagne. Pline l'Ancien, 
mort en 79, sous l'Empereur Titus, nous donne, dans son Histoire 
naturelle, d’amples renseignements sur les champignons. De nos 
jours, les champignons rentrent de plus en plus dans l’alimenta- 
tion grâce à des comités régionaux de vulgarisation. Aïnsi ma 
ville, la ville de Poitiers. devient-elle de plus en plus mycophage ; 
son marché est, en période fungique, abondamment pourvu d'’es- 
pèces variées. 

On peut dire que la consommation des champignons, plus ou 
moins grande selon la région, est générale en France. Cependant 
le hasard m'a fait connaître un coin de notre sol où les indigènes 
ont pour les champignons une aversion toute particulière. 

Cette année, j'ai séjourné en Bretagne, ce pays de la Foi, du 
Mystère, de la Légende et du Paganisme ; j'étais à Brignogan, 
près Landerneau. 

La sécheresse de fin août et de la première quinzaine de septem- 
bre n’a pas été propice à une poussée fungique ; cependant, j'ai 
trouvé assez abondamment le chmpignon rosé Psalliota campes- 
tris-pratensis dans les pâturages environnants la Chapelle Pol, 
sur la côte, commune de Plouneour-Trez. Ma récolte en mains, je 
m'approche d’un berger de 14 à 15 ans environ et je lui pose cette 
question : Comment appelles-tu cela ? — «Tou soc. » J'ai voulu 
lui faire préciser sa rép nse, mais peu familiarisé avec la langue 
française, il n'a pu me répondre. 


TOU SOC. — SCABELLA TOU,. SOC. 279 


Plus loin, j'avise des travaiileurs en plein champ ; on fait le 
cercle et je pose la même question. La même réponse fut instan- 
tanée : Tou soc : deux d'entre eux qui parlaient bien français 
dirent : « Seabello tou soc, crapaud ; ne mangez pas cela, mon- 
ieur, ça vient du crapaud. » 

Chemin faisant, je rencontre un abbé. - «M. l'abbé, voudriez- 
vous me dire pourquoi on appelle ce champignon tou soc ou sca- 
bello tou soc? » 

.. — « Tou soc est ici le nom du crapaud et scabello tou soc veut 
. dire escabeau du crapaud. Le crapaud va s'asseoir la nuït sur le 
champignon ; c'est la légende, et nos populations ne mangeront 
jamais ce champignon, pourtant abondant à certaines époques. 
Dans la contrée, on ne mange aucun champignon ; on le considère 
_ comme un maléfice de la terre combiné avec le venin du crapaud. 
Je vous avoue que moi-même, je l’ai en haute aversion ,scabello 
+ tout soc. » 
: Cette idée qui règne en Bretagne, tout au moins dans cette 
région de Plouneour-Trez, était encore, il y a trente ans, assez 
répandue en Poïtou. D’aucuns, avant de récolter un champignon, 
regardaient bien s'il n’y avait pas au pied un crapaud ou un ser- 
pent. L'absence de tout animal donnait une sécurité au récolteur. 


+ 


ORNE NERE 


Un curieux cas de tératologie de l'Entoloma lividum, 


par M. V. DUPAIN. 


Dans un lot de champignons qu’on m'avait apporté à examiner 
le 14 octobre 1993, Let un champignon bizarre comme je 
n'en avais jamais vu | 

Après examen, je reconnus que j'avais affaire à une monstruosité 
de l’Entoloma lividum. L’odeur de farine. la couleur des lamelles, 
la couleur et la forme polygonale des spores ne me laissaient aucun 
doute sur la détermination de cette espèce. 

Voici la description du monstre que j'avais entre les mains : 

Le stipe long de six centimètres environ et d'un diamètre de 
quatre centimètres était normal. 

Les lamelles courtes, ventrues et peu serrées étaient amincies et 
de couleur rose : elles étaient écartées du pied d’un centimètre 
environ. Elles commencaient à se ramifier à leur base, maïs ces 
ramifications allaient en s’accentuant à mesure qu’elles se rappro- 
chaient du chapeau. A partir de la marge formant un rebord 
fortement sinué, le chapeau était recouvert d’un hyménium à 
pores dédaliformes. 

Ce chapeau d’une couleur crême-rosé, convexe et présentant de 
nombreuses anfractuosités avait l'aspect d’un chou-fleur ayant 
subi les effets de la gelée. 

Je me suis assuré que ces pores dédaliformes étaient bien une 
continuité de l’hyménium, le microscope m'ayant révélé des 
basides et des spores. 


Forme anormale de Stropharia æruginosa Curt. 


par L. MARTIN-SANS. 


Dans une communication faite à la séance d'octobre, j'avais 
signalé un champignon dont les caractères ne concordaient exac- 
tement avec aucune description classique ; Agaricinée à feuillets 
rosés, volve et anneau, à chapeau en cloche, uniformément vert 
foncé, visqueux, portant de nombreuses écailles blanches, à stipe 
élancé et fistuleux, que je pensais être un lusus de Volvaria 
gloiocephala dont elle avait la taille. Or, si je n’ai pu retrouver 
cette forme, j'ai trouvé à la fin d'octobre dernier, tout à fait dans 
les mêmes parages (bois d'Orleix, aux environs de Tarbes), un 
exemplaire de Stropharia æruginosa bien caractérisée par sa 
taille, sa forme, son chapeau étalé, visqueux, vert sur la marge, 
jaunâtre au centre, son stipe fistuleux à anneau au-dessous du- 
quel se trouvaient des écailles, enfin par la couleur et la forme de 
ses spores ; mais le chapeau était couvert presque jusqu au centre 
des mêmes écailles blanches, triangulaires, peu adhérentes, régu- 
lièrement disposées, que la pseudo-volvaire ; de plus, à défaut de 
volve aussi nette que chez celle-ci, une lame de mycélium bien 
individualisée formait plus bas que les petites écailles situées au- 
dessous de l’anneau, un manchon accolé sur la base du stipe. Aussi 
malgré la différence de taille et de port, je pense que la forme 
signalée plus haut était une anomalie de Stopharia æruginosa. 


Note sur la présence d'Amanita Cæsarea dans les Vosges, 


par M. G. POIX. 


Le D' FErry, de St-Dié, dans son ouvrage : Etudes sur les Ama- 
niltes, page 6, s'exprime en ces termes : « On a signalé cependant 
la présence d’'Amanita cæsarea, aux environs de Rambervillers ». 

J'ai constaté de visu, la présence de ce champignon en 1916, en 
juillet. A 200 mètres environ de la gare de Rambervillers, en plein 
bois de Romond, j'ai trouvé un groupe de 2 individus très bien 
développés, munis de leur volve, ne laissant aucun doule sur leur 
authenticité. Ce groupe avait poussé sur un tas de décombres, 
entre autre des vieilles briques, déposé sur le talus du chemin de 
fer. La situation du lieu ne permet pas de supposer qu’antérieure- 
ment des débris d’amanite y avaient été apportés par qui que ce 
soit. C’est donc bien naturellement que ces champignons étaient 
venus. 

Un garde des forêts à qui j'en parlai me diten avoir vu de 
pareilles et me mena les voir, à ma désillusion je ne trouvai que 
des amanites tue-mouches. Ce fut toutefois une bonne occasion de 
lui montrer la différence entre les deux espèces. Par la suite je 
n'ai jamais plus rencontré ou entendu parler de ces champignons 
quoique j'ai batiu bien du ‘terrain en Vosges et Meuse. Je conclus 
à leur extrême rareté. Il est de toute évidence que l’oronge estun 
champignon méridional par excellence, ainsi à Brive il y en a 
beaucoup, à Tenasson, Dordogne, à 20 kilomètres plus au nord il 
est bien plus abondant et à Bergerac, à 120 kilomètres de là, on le 
ramasse à pleins paniers ; il est à noter toutefois, qu'il y a des 
années d’abondance et inversement. Pour terminer, je cite ce 
curieux dicton limousin : «Quand l’oronge paraît, le cèpe s’en 
va ». Il y a là du vrai et du faux. J'ai vu des années à oronges 
très belles en cèpes, le reste n’est que coïncidence. 


ÉLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE T. XXXIX, PI, VII 


I. CORTINARIUS BOLARIS Fr. — Il. CORTINARIUS PSEUDO-BOLARIS R. Maire. 


BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE T. XXXIX, PI. VIII 


1. POLYPORUS CHOCOLATUS Bose. 


0-3. TRAMETES CINCTA Bose: Face supérieure (2) et face inférieure (3). 


BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE T. XXXIX, PI. IX 


BUPPBEMNNDE" LAUSOCIÉÈTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE T. XXXIX, PI. X 


SURBENNNDEULA SOCIÉTÉ MVNCOLOGIQUE DE FRANCE T. XXXIX, PI, XI 


B ô 


R. Crawshay pinx 


BOLETUS PORPHYROSPORUS var. MINOR (F. Bat. et R. Crawshay). 


Le 


L) 


+ 


PROCÉS-VERBAUX DES SÉANCES 


Séance du 1°" Février 1928, 


La séance est ouverte à 16 heures sous la présidence de M. Fro, 
Président. 


Le procès-verbal de la séance de décembre est adopté. 


Décès. — M. le Président annoncela mort de M. Gaston BonNIER, 
membre de l’Institut, membre à vie de la Société Mycologique. 


Admissions. - Sont nommés membres de la Société Mycolo. 
-gique : 

M. Gaston Poix, chirurgien dentiste, 6, boulevard de la Répu- 
blique, Brive (Corrèze), présenté par MM. Rapaiïs et DUMÉE. 

M. G. More, directeur du Service vétérinaire municipal, 90, 
rue de Roanne, Saint-Etienne (Loire), présenté par MM. Azouray 
et MAUBLANC. Ê 

M. Alfred Jacquor, à Audincourt (Doubs), présenté par 
MM. Amsrurz et DUuvERNoY. 

M. Humpurey, pathologist, Old soils Building, University 
Madison (Wisconsin), Etats-Unis; 

M. J. FErMoN, 94, rue Blanche, Paris (9°) : 

M. le D' M. Mori, 13, rue Saint-Hippolyte, Montbéliard 
(Doubs) ; 

M. Paul PENET, contrôleur civil, à Tabarka (Tunisie) ; 

M. A. Varrée, horticulteur, la Roche-des-Arnauds (Hautes- 
Alpes), 

Présentés par MM. Fron et MAUBLANC. 


Correspondance. — MM. G. BERTRAND et CoRBIÈRE remercient 
la Société de leur élection à la vice-présidence pour 1923. 

Mme Pascaz, MM. Bauory, Meyer et RicHELMr remercient de 
leur admission. 


1i SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Correspondance écrite. — M. Morer, re nercie la Société de son 
a lmission. 


Communications écrites. — M. PaArouizLArD : Herborisations 
mycologiques au Cambodge. 


M. Morez : L'inspection des Champignons à Saint-Etienne. 


Bulletin trimestriel. — M. MaAuBLanc fait connaître que la pibli- 
cation du 4° fascicule de 1922 a été retardée par une grève des 
ouvriers imprimeurs qui, commencée à la fin de décembre, vient 
seulement de se terminer. Il espère que ce fascicule pouRse être 
distribué vers la fin de février. 


Comptes du Trésorier. — M. SERGENT donne connaissance des 
comptes de l’année 1922, qui seront insérés par ailleurs au 
Bulletin. Si les frais d'impression ont été élevés, il y a augmen- 
tation sur le produit de Ïa vente des publications et sur la rentrée 
des cotisations. Bien qu'actuellement les cotisations arriérées 
soient presque toutes régularisées, et que, de ce fait, la somme 
encaissée à ce titre doiveêtre désormais inférieure au chiffre atteint 
en 1929, la Société se trouve dans des conditions financières très 
satisfaisantes. 


M. Ie Président remercie M. SERGENT de son excellente gestion. 


‘Communications — M. Lurz présente des échantillons d'une 
curieuse déformation d’un Agaric qui, développé sur le fond d’un 
vieux baquet en bois, tourné vers le sol, portait des lames régu- 
lièrement rayonnantes sur la face du chapeau opposée à l'insertion 
du pied. M. Duuée perse qu'il s’agit d'exemplaires anormaux de 
Schizophy um commune. 

M. Due remet pour le Bulletin une note sur un rare hypogé, 
Leucangium carthusianum (Tul.), récolté près d’Albertville, par 
M. Burceï. Il présente, en outre, aux membres présents, une pièce 
aussi rare qu'intéressant ; il s’agit d'un autographe de BurLLIARD. 


M. le D' AzouLray donne lecture d’une co nmunication sur Je 
recrutement des vérificateurs de champignons. 


: La sianc: el levée à 15 heures. 


se 26 nr fi 2 x ER | 


SÉANCE DU 12 AvriL 1998. IIT 


Séance du 1°" Mars 19928, 


La séance est ouverte à 16 b, 1/4, sous la présidence de M, 
FRoN, Président. 


Le procès-verbal de la séance du 1‘ février est adopté. 


à Admissions. — M. CorBassonN, pharmacien, 16 ter, rue St- 
Firmin, à Briare (Loiret), présenté par MM. FroN et MAUBLANC, 
est nommé membre de la Société Mycologique. 


Communications orales. — M. le D' Azouray présente des 
échantillons de champignons secs altérés, vendus à Grenoble, et 
attire l'attention sur le danger que peut en présenter la consomma- 

- ton. Il annonce la création à Marseille d’un office mycologique 

à confié à M. le D' C. GABRIEL. 

Il présente ensuite une note sur les sources de recettes que le 
contrôle des champignons peut procurer aux municipalités, note 
publiée récemment dans la Revue d'Hygiène et de Police sani- 
taire. Enfin, il donne connaissance des premières pages d’un rap 
port général sur la consonwmation et le contrôle des champignons, 
conclusion de l’enquête à laquelle il s’est livré. 

M. le Président remercie M. le D' AzouLay de ses communica- 
tions, à la suite desquelles quelques observations sont présentées 
par MM. les D'° HameLz et Burer, par M. Gabriel BERTRAND, etc. 

M. MaLexçon présente des fragments de bois de hêtre prove- 
nant de Meudon et désorganisés par le mycélium de Panus 
conchatus. 

M. BizrrARp fait circuler des tubes contenant diverses moisis- 
sures cultivées sur un nouveau milieu à base de carotte et d'œufs ; 
le développement y est très rapide et les périthèces s’y forment 

fréquemment. 


La séance est levée à 17 h. 1/4. 


Apport de M. le D' HAMEL : 


Auricularia Auricula-Judæ. 
Collybia velutipes. 


IV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Séance du 12 Avril 19923. 


La séance est ouverte à 16 heures 1/2 sous la présidence de 
M. ParouILLARD, ancien président. 


Le procès-verbal de la séance de mars est adopté. 


Admissions. — Sont nommés Membres de la Société : 


M. Nrcoras, professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse 
(Haute-Garonne), présenté par MM. R. MAIRE et BATAILLE. 

M. MarTiIN-Saxs, Chargé de Cours à la Faculté de Médecine et 
Pharmacie de Toulouse (Haute-Garonne), présenté par MM. 
PERROT et PRUNET. 

M.Louis Borre,Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, Brabant (Belgique), 
présenté par MM. ParouizLaARD et MAUBLANC. 

M. DeconirAUT, droguiste à Rouen (Seine-Inférieure), présenté 
par MM. Hamer et AZOULAY. 

M. CAsTAnIER, Pharmacie Stella, 5, Place Mogador, Mascara 
(Oran), présenté par MM. MauBLanc et SERGENT. 

M. MouA, Pharmacien, 46, Boulevard Magenta, Paris, présenté 
par MM. JAviLLiER et SERGENT. 

M. Demetrios Cavapas, 29, rue Plutarque, Athènes (Grèce), 
présenté par MM. ArNaup et Foëx. 

M. Vincent SremMaszko, Professeur à l’Institut de Phytopatho- 
logie de l'Ecole Supérieure d'Agriculture, Skierniewice (Pologne), 
présenté par MM. Bezssonorr et Foëx. 


Correspondance. — M. FroN s'excuse de ne pouvoir assister à 
la séance. MM. CorBassoN et MALMANCHE remercient de leur 
admission, 


Communications écrites. — M. F. Baraizze. — Flore analytique 
et descriptive des Hyménogastracées d'Europe. 


M. le D' Pixoy. — L'œuvre de Pasreur et les progrès dela 
Mycologie. 


MM. Bercivier et Dupain. — Note sur le Cortinarius pseudo- 


bolaris R. Maire. 
M. B. PEYRONEL. — Fructification de l'endophyte à arbuscules 
et à vésicules des mycorhizes endotrophes. 


M. J. LAGarDE. — Sur quelques champignons comestibles 
accidentellement vénéneux. 


Fa 


SÉANCE DU 12 AvRIL 1993. vV 


M. Dumér fait quelques réserves au sujet de cette dernière 
communication. M. PATOUILLARD ajoute qu'aux Philippines on 
consomme en abondance une Volvaire (Volvaria esculenta) très 
voisine de la Volvaire gluante. 

M. l'Abbé pe BeLLaING et M. Hion adressent des listes de 
champignons récoltés aux environs de Tours et de la Baule 
(Loire-Inférieure). 


Communicaticns verbales. — M. Foëx présente des échantillons, 
provenant de Vouvray et communiqués par M. SERGENT, de 
rameaux de vigne en partie recouverts des fructifications trémel- 
loïdes orangées d’un Pionnotes, probablementidentique à P. Bias- 
soletianum ou Cesatii. Le champignon a pris cette année un grand 
développement, et causé des dégâts par pourriture des bour- 
geons. 

M. Foëx fait, en outre, circuler des photographies de dessins 
représentant les conidiophores de diverses Erysiphées ; il pense 
que ces organes peuvent donner des caractères utiles à la distinc- 
tion des espèces, bien qu'ils aient été négligés jusqu'ici. 

M. Bucuer présente d'énormes échantillons de Reticularia 
Lycoperdon ; ce Myxomycète s’est développé dans le jardin de 
l’'Archevèché de Bourges, sur un bateau mérovingien trouvé 

-autrefois dans le lit du Cher. 


M. Dumée remet la fin de son travail sur la conservation des 
champignons supérieurs et présente des échantillons de Polypores 
traités par le pétrole et de Tricholoma tigrinum conservés au 
formol. 

M. le D' Burer demande que la question des poisons fongiques 
soit mise à l’ordre du jour de la Société Mycologique. 

M. CAEN demande s’il existe un rapport entre l’hygrophanéité 
des champignons et leur structure. M. PArouiLLARD pense que ce 
caractère est dû à des particularités anatomiques, mais non iden- 
tiques pour les diverses espèces. 

M. Hæim présente des planches pourries couvertes des fructifi- 
cations d’un Oospora qui paraît se rapporter à O. vitellina Preuss. 
Il offre à la Société des tirages à part de deux notes publiées au 
Bulletin de la Société botanique sur un Puccinia nouveau et sur 
les caractères de la flore mycologique alpine. 

M. MALENGÇON remet pour le Bulletin une note sur la destruction 
d'un Hêtre sous l’action du Panus conchatus. 


La séance est levée. 


Envoi de Madame Bou : 
_ Disciotis venosa. 


Apport de M. Dumér : ee 


Verpa digitaliformis (Le Mans, M. LeGué).. 
Merulius rufus (Saint-Dié, M. Ferry). 
_Puccinia U'mbilici (Côtes-du-Nord). 
Apport de M. MAUBLANC : 


 Sarcosphæra eximia (coronaria). 


Apport de M. Her: 


Helvella albipes. __ Flammula carbor 
Morchella spongiola. ei _ Oospora vitellina 


AVIS DU TRÉSORIER. vil 


La Mycologie en Tchécoslovaquie. 


Comme suite à la liste, parue au Bulletin mensuel de décembre, 
des Sociétés suisses d'Histoire naturelle, nous donnons ci-dessous 
quelques indications, communiquées par notre Collègue, M. 
O. Kruzis-Ranpa, de Prague, sur les Sociétés tchécoslovaques 
s’occupant de l'étude des champignons. 

La Société botanique tchécoslovaque (Ceskoslovenskà spolecnost 
botanicka), l’une des Sociétés scientifiques les plus importantes, a 
une section mycologique ; un de ses membres, qui, en outre, fait 
partie de notre Société, M. KaviNA rédige une rubrique mycolo- 
gique dans la Revue « Prinodni veda » (Sciences naturelles), qui 
paraît mensuellement saufen juilllet et en août et est la seule 
publication tchécoslovaque où paraissent régulièrement des 
travaux mycologiques. 

Les champignons fournissent, en outre, le sujet de notices 
publiées de temps à autre, mais non régulièrement, dans les trois 
Bulletins suivants : 

« Vestnik spolecnosti nauk » (Bulletin de la Société savante) ; 

« Casopis spolecnosti museo ceskeho » (Bulletin de la Société 
du Musée de Bohême); 

« Priroda » (La Nature), organe du Club d'Histoire naturelle de 
Brno. 

Enfin, deux jeunes Sociétés, nées depuis la guerre, ont pour but 
l'étude des champignons, ce sont : la Société Mycologique tchéco- 
slopaque (Ceskoslovenskàa spolecnost mycologicka) et le Club 
Mycologique tchécoslovaque (Ceskoslovenska mycologicky klub), 
dont le Président, M. VeLoNovskx, professeur de botanique à 
l'Université de Prague, est l’auteur d’un important ouvrage, les 
«Champignons de Bohême » (Ceske houby),contenant la description 
de toutes les espèces trouvées en Bohême par lui et ses collabo- 
rateurs. 


Avis du Trésorier. 


La Société Mycologique est obligée, chaque année, de dépenser, 
au seul profit de l'Administration des Postes, des sommes relative - 
ment importantes, pour la rentrée des cotisations d’un certain 
nombre de ses membres. 


VIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


La Société a pensé qu'ilsuflirait de faire appel à la bonne volonté 
de ces derniers pour mettre fin à ces dépenses, nuisibles aux 
intérêts de tous. 

Nos Sociétaires trouveront inclus dans le premier fascicule 1993, 
un mandat établi à notre compte de chèques 372.95. 

Nous les prions instamment de vouloir bien lui réserver bon 
accueil,de le remplir dès réception et de nous le retourner dans des 
délais aussi brefs que possible. 

Les sommes ainsi rentrées, sans frais pour la Société, dans le 
premier trimestre de chaque année, et productives d'intérêts, 
permettront, dans une certaine mesure, d'apporter au Bulletin 
d'heureuses modifications et améliorations. 

Ce mode de paiement par mandat chèque ménage en même temps 
que les intérêts de la Société l'intérêt de nos membres, puisqu'il 
réduit au minimum les frais de règlement de leurs coüsations, 
0 fr. 15 par cotisation, qui,rappelons-le ici, a été portée à 45 francs. 


Excursions de la Société. 


& 


Le Bureau de la Société Mycologique a décidé de continuer. 


cette année les excursions. 

Les membres de la Société qui ont l'intention de participer régu- 
lièrement à ces excursions sont priés de bien vouloir en aviser le 
Secrétaire général, en lui adressant la somme de 2 franes, desti- 
née à couvrir les frais d'envoi des convocations. 


Le Gérant : L. DECLUME. 


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Imprimerie et Lithographie Lucien DEGLUME, Lons-le-Saunier. 


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Rapport sur la session générale organisée en octobre 1922, 
aux environs de Lyon, par la Société Mycotogique de France, 


par M. A. MAUBLANC. 


La Société Linnéenne de Lyon, à l’occasion des fêtes de son 
centenaire, avait convié la Société Mycologique de France à tenir 
à Lyon sa session générale annuelle ; le programme, adopté à la 
séance de septembre, et. par ailleurs, scrupuleusement suivi, 
comportait les séances et excursions suivantes : 


Samedi 7 octobre. — À 14 h. 1/2, séance d'ouverture à la Faculté des 
Sciences. Nomination du Bureau de la Session el communications diverses. 


Dimanche 8. — A Tarare (Rhône), avec le bienveillant concours de la 
Société des Sciences naturelles et d'Enseignement populaire de Tarare, Départ 
de la gare de Tarare, en auto, à 8 heures, par le Pin-Bouchin, excursion dans 
les bois de Rochefort. Déjeuner à Amplepuis et retour en auto par les Sauvages. 
À 15 heures, à Tarare, exposition mycologique; à 16 h. 15, séance dans la salle 
des fêtes ; à 17 h. 30, conférence de M. le professeur HUGOUNENQ sur «les 
Origines de la Vie. » 


Lundi 9.— Départ de Tarare à 7 heures, pour les Echarmeaux ; excursion 
dans les bois de la Roche d’Ajoux el du Saint-Rigaud. Déjeuner aux Echar- 
meaux ; retour à Tarare. À 16 heures, séance de travail, caustrie de M. Pro- 
THIÈRE, visite des collections. À 17 h. 30, visite du Musée des Tissus de la 
Chambre de Commerce de Tarare, réception à l'Hôtel de Ville, retour à Lyon. 


Mardi 40._— Excursion à Saint-Bonnet-le-Froid. 


Mereredi 14. — À 9 heures, visite du Parc de la Tête-d’Or et du Muséum 
d'Histoire naturelle. A 14 h. 1/2, séance à la Faculté des Sciences, visite des 
laboratoires des Facultés. 


Jeudi 42. — Visite à Vienne (Isère), organisée par le Groupe viennois de la 
Sociélé Linnéenne. Excursios mycologique en auto-cars, visite des Musées et 
Monuments historiques. 


Vendredi 13. — Le matin, préparalion de l'Exposition. Le soir, excursion 
.mycologique à Charbonnières-les-Bains. 


Samedi 44. — À 10 heures, séance de clôture de la Session mycologique à 
la F'acullé des Sciences ; à 14 heures, Exposition mycologique dans les locaux 


de l'Exposition permanente de Ia Foire de Lyon ; à 19 h. 1/2, banquet à l'Hôtel 
de l'Europe. \ 


Disons de suite que la Session a brillamment réussi, grâce à 
l'organisation parfaite «lue à nos collègues de Lyon, de Tarare et 


x À. MAUBLANC. 


de Vienne, parmi lesquels il nous faut citer M. le D" Rrez, 
MM. PROTHIÈRE et FALcoz, sans oublier les dévoués membres du 
bureau de la Société Linnéenne, Mi. CHiFFLor, Président, Nico», 
Secrétaire général et RAvVINET, Trésorier. 


Parmi les membres de la Société Mycologique qui prirent part 
à la Session, citons : 


Mlle AzBessarD, MM. CxiFrrLor, D'CoNDOMIxE, FALCoz, GuraRT, 
JAGQUET, JoAcHimM, KONRAD, D' MAGniN, A. MAGNIN, René MAIRE 
et Mme Maire, MM. MARTIN-CLAUDE, MAUBLANC, MorQUER, 
Mme PAGE, M. Em. PERROT, PINET, PLOYÉ, POUCcHET, PROTRIÈRE, 
D' Rrez, Dr Rogzin et M. RoBLiN, M. SERGENT. 


Parmi les personnes étrangères à la Société, signalons Mlles 
CLozEL, CHAMBRET et GERHARDT, M. CouvREUR, professeur et 
M. CLÉMENT, préparateur de physiologie à la Faculté des Sciences, 
M. SÉRULLAZ, ancien président de la Société Linnéenne, M. Nicop, 
RavineT, auxquels se sont joints de très nombreux amateurs, 
notamment aux excursions de Tarare et de Vienne. 

Les récoltes furent abondantes, moins peut-être qu'on eût pu 
le croire en une année aussi favorable ; il est vrai qu'en 1922 les 
Champignons se sont montrés pendant tout le courant du printemps 
et de l’été et que la poussée d'automne a été précoce ; il était 
visible, surtout dans les environs de Tarare, sous un climat plus 

roid et à une altitude déjà relativement élevée, que des herbo- 
risations plus précoces eussent permis la récolte d'un nombre 
d'espèces plus grand. Par contre, les échantillons étaient généra- 
lement abondants et, si aucune grande rareté ne fut rencontrée, 
bien des formes intéressantes ont été observées, comme on le vera 
sur les listes que nous donnons plus loin. 


< 


Séance d'ouverture. 


(7 octobre 1923). 


La séance est ouverte à 4 h. 1/2, à la Faculté des Sciences, sous 
la présidence de M. CuiFFLor, président de la Société Linnéenne 
de Lyon, qui prononce l’allocution suivante : 


MESDAMES, MESSIEURS, 


Au nom de la Société Linnéenne dont nous fêterons le Centenaire dans 
quelques semaines, j'ai le très grand honneur de vous souhailer la bienvenue 
et de vous remercier d’avoir bien voulu choisir la ville de Lyon comme siège de 
la Session générale de la Société Mycologique de France à laquelle tant de biens 
nous rattachent depuis longtemps. Vous avez voulu, en venant à Lyon, sous les 
auspices de la Société Linnéenne donner à cetle aïeule, une marque d'estime el 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1999. xi 


d'amitié. Croyez qu'elle vous la rend bien. Malgré son âge, elle a bon œil et 
bonnes jambes et n’a pas encore besoin des traitements de VORONOrF pour 
refaire ses forces. Il faut bien dire qu’elle a comme Président d'Honneur un 
médecin, le D' RIEL que vous connaissez tous et qui lui infuse « un je ne sais 
philtre », qui la rend à chacune de ses séances, de plus en plus vaillante. 

Vous allez, Mesdames et Messieurs, dans les quelques jours que vous voulez 
bien nous accorder, visiter quelques sîtes merveilleux du Lyonnais, sous la 
conduite de Mycologues, dignes continuateurs des THERRY, VEUILLOT, CONVERS, 
ete, etc. Vous trouverez dans ces monts du Lyonnais de quoi satisfaire vos goûts 
scientifiques el vous emportlerez, je l'espère, bons souvenirs de ces promenades. 
M. PROTHIÈRE, de Tarare, nous recevra demain etlundi dans les grandes forêts 
qui entourent la ville. M. FaLcoz, de Vienne, vous guidera dans les riants 
vallons de sa vieille cité gallo-romaine si intéressante au point de vue 
archéologique. 

Et il vous restera, Mesdimes et Messieurs, quelques heures de loisirs pour 
visiter cetle bonne vile de Lyon, parfois décriée ef qui ne le mérite pas, sa 
Foire, son Pare, ses Musées et les Laboratoires de la Facullé des Sciences. 
M. le Doyen DÉPÉRET, Membre de l’Institut, a bien voulu mettre à votre dispo- 
sil'on le grand amphithéatre pour tenir vos réunions. Nous l'en avons déjà 
remercié et nous le remercierons encore en volre nom. 

Mesdames et Messieurs, vous êles ici chez vous et je vous réitère encore une 
fois nos souhaits de cordiale bienvenue. 


Après quelques mots de remerciements de M. MAuBLanc, on 
procède à la nomination du bureau de la Session ; sont élus à 
l'unanimité : 


Président...... M. le Professeur GUIART. 

Vice-Présidents M. le D: Rrez et M. Joacxim. 

Secrétaire... . M. MaAuBLanc. 

Trésorier. .... M.RaAviINET, trésorier dela Société Linnéenne. 


M. Gurarr, en prenant place au fauteuil, remercie de l'avoir 
choisi pour présider la Session, puis donne la parole à M. le 
D' Riez, qui expose le programme des excursions. 
M. le D' MAGnin parle d'une herborisation faite en 1905, en vue 
de la Session mycologique de Nancy, au Grand Colombier, entre 
800 et 1.500 m ;les espèces récoltées ont été déterminées par 
Quécer. M. le D' BreriN fait remarquer que, dans cette localité, 
l'influence du sol calcaire ne se fait pas sentir sur la végétation qui 
comporte des plantes silicicoles (Calluna vulgaris) développées 
sur l’épaisse couche d’aiguilles de pin recouvrant le sol. 

M. CGrirrLor signale un cas tératologique qu'il a observé en 
Haute-Savoie sur Spathularia flavida ; quelques échantillons de 
cette espèce étaient ramifiés (soudure ou ramification ?) 


La séance est levée. 


XII A. MAUBLANC. 


Excursions aux environs de Tarare. 


(8 et 9 octobre). 


Partis de Lyon de bon matin, les excursionnistes étaient reçus 
à la gare de Tarare par M. PROTHIÈRE, accompagné de nombreux 
membres de la Société des Sciences naturelles et d'Enseignement 
populaire de Tarare. Sans perdre de temps, on prit place dans des 


autos qui prirent la direction d’Amplepuis ; malheureusement, le 
temps était gris et brumeux, la pluie même vint gâter cette 
matinée. 

Un arrêt dans les bois de Rochefort permit de faire la première 
herborisation de la Session, et. principalement sous les résineux, 
les espèces suivantes furent recueillies : 


Amanita gemmata (—junquillea), muscaria, porphyria. 
Armillaria (Cortinellus} bulbiger. 

Boletus badius. 

Calocera viscosa. 

Cantharellus tubiformis. 

Clavaria cinerea, pallida, rugosa. 

Clitocybe geotropa, pithyophila. 

Collybia tuberosa. 

Cortinurius acutus, claricolor, impennis, paleaceus, purpurascens, scandens. 
Cracibulum vulgare. 

Flammula carbonaria. 

Fomes annosus. 

Hygrophorus niveus, pratensis, pudorinus. 
Hypholoma capnoides, dispersa, fasciculare. 
Inocybe Gaillardii (?) 

Ithyphallus impudicus. 

Lactarius aurantiacus, quietus. 

Lepiota carcharias, clypeolaria. 

Mycena viscosa. 

Omphalia fallax, 

Peziza aurantia. 

Pholiota unicolor. 

Phylacteria Jaciniata. 

Russula amæna, atropurpurea, feilea, ochroleuca. 
Stereum purpureum. 

Tricholoma saponaceum, variegatum. 


Après ces récoltes, on se dirige rapidement sur Amplepuis où 
les excursionnistes, reçus par la Section Amplepuisienne de la 
Société des Scienves naturelles de Tarare, visitent le Musée 
d'histoire naturelle qu'elle vient de créer et qui montre toute 
l’activité déployée dans cette région. 

Mais le temps presse : aussitôt le déjeüner, on retourne à Tarare, 
par une route pittoresque, qui longe le barrage du Pin-Bouchin. 


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SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 19922. LUI 


Une exposition de Champignons était préparée par les soins de 
la Société des Sciences naturelles de Tarare, dans une salle toute 
tendue de larges bandes de mousseline ;. les échantillons classés 
par notre collègue M. Poucet, sont disposés dans l’ordre de la 
classification tout autour de la salle, tandis qu’au centre sont 
groupées les espèces comestibles et vénéneuses de la région. 

Après un trop rapide coup d'œil, les excursionnistes visitent le 
siège et les collections de la Société des Sciences naturelles, dont 
M. ProTmÈRE expose le but ; les résultats obtenus sont très remar- 
quables dans cette région industrielle où la consommation des 
champignons a pris une importance considérable et est devenue 
une précieuse ressource pour la population ouvrière ; grâce à 
l'Office mycologique, 150.000 kilos sont ainsi consommés annuel- 
lement à Tarare, sans qu’on ait eu à enregistrer le moindre 
accident. | 

La journée est terminée par une conférence où M. le Professeur 
HuaounEenQ, Doyen honoraire de la Faculté de Médecine de Lyon, 
examina avec infiniment d'esprit et d'art le problème des origines 
de la vie, puis par un banquet animé où MM. PROTHIÈRE et GUIART 
prirent la parole. 

La journée du lendemain était consacrée à une excursion aux 
Echarmeaux : le temps malheureusement se trouvait toujours 
inclément et ce n’est que par de rares éclaircies que les excursion- 
nistes purent admirer les paysages magnifiques du plateau des 
Salles et de la Croix de Nicelle. L'herborisation dans les bois de 
Conifères de la Roche d’Ajoux et du Saint-Rigaud fut fructueuse ; 
les espèces suivantes furent notamment rencontrées : 


Amanila gemmata, muscaria, rubescens. 

Bolbilius vitellinus. 

Bolelus edulis, elegans, piperatus. 

Cantharellus cibarius, tubiformis. 

Clavaria cineren, cristala, pallida 

Clitocybe aurantiaca, fritilliformis. 

Collybia cirrhata, collina, distorta, tuberosa. 

Corlinarius castaneus, cinnamomeus et var. semisanguineus, dichrous, 
glaucopus, imbutus, miltinus, purpurascens, scutulatus, sebaceus. 

Coryne sarcoides. 

Craterellus cornucopioides. 

Entoloma sericellum. 

Flammula flavida, astragalina. 

Ganoderma lucidum. 

Geaster marginatus. 

Hebeloma circinans, glutinosum, senescens. 

Helvlla elastica. 

Hydnum graveolens, repandum, rufescens, frlieineo-vi/12c2am 

Hygrophorus erubescens, hypothaius 


XIV A. MAUBLANC. 


Hypholoma capnoides, epixanthum. 

Inocybe geophila. 

Tthyphallus impudicus. $ 

Lactarius deliciosus, scrobiculatus, serifluus. 
Lepiota amiantina, Badhami, carcharias. 
Lycoperdon gemmatum, hirtum. 

Marasmius amadelphus. 

Microglossum viride. 

Mutinus caninus. 

Mycena viscosa. 

Polyporus cæsius. 

Russula fallax. 

Tricholoma hordum (?), portentosum, sejunctum, ustale, etc... 


Le retour se fit rapidement pour permettre de regagner Lyon le 
soir. Les excursionnistes, après une réception par la municipalité 
de Tarare, durent quitter la ville sans pouvoir visiter le Musée des 
tissus de la Chambre de Commerce, en remerciant M. PROTHIÈRE 
et tous les membres de la Société des Sciences de Tarare de 
l'accueil qu'ils leur avaient fait et les félicitant de l’œuvre qu'ils 
menaient à si bonne fin. 


Excursion à Saint-Bonnet-le-Froid. 


(Mardi 10 octobre. 


Les excursionnistes, réunis à 7 h. 15, à Vaugneray, à l’arrivée 
du train de Lyon, se mettent de suite en route sous la direction 
de M. le D' Rtez et de M. Nicaup, pour explorer successivement 
des pelouses montueuses, puis des bois mêlés jusqu'à Saint- 
Bonnet-le-Froïd. La liste suivante contient les principales espèces 
récoltées : 


Agaricus campester, silvaticus. 

Amanita muscaria, porphyria, rubescens. 

Boletus badius, chrysenteron, elegans, luteus. 

Bovista plumbea. 

Calocera viscosa. 

Clavaria abietina. 

Clitocybe aurantiaca, catinus, dealbata, diatreta, nebularis, phyllophila, 
rivulosa. 

Clitopilus orcella. 

Collybia butyracea, conigena, fragilis, maculata, velutipes. 

Coprinus plicatilis. 

Corlinarius cinnamomeus, multiformis, saniosus. 

Crepidolus mollis. 

Crucibulum vulgare. 

Dacryomyces deliquescens. 

Entoloma sericeum. 

Flammula hybrida, tricholoma. 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1922. XV 


Galera hypnorum, tener. 
Gomphidius glutinosus, tener. 
Hygrophorus coccineus, conicus, cossus, hypothejus, lucorum, virgineus. 


Hirneola auricula Judæ. 
Lactarius aurantiacus, deliciosus, piperatus, quietus, rufus, subumbonatus. 


Lepiota amiantina, carcharias, cristala, felina, procera, rhacodes. 
Lycoperdon gemmatum, hirlum, hiemale. 

Marasmius oreades, ramealis, scabellus. 

Mycena alcalina, epipterygia, galericulata, gypsea, hæmatopoda, luteo-alba, 
Omphalia fibula. 

Panæolus campanulatus. 

Paxillus involutus. 

Polyporus adustus, hirsutus. 

Russula amæna, cyanoxantha, delica, integra, purpurata, subfætens, xeram- 


pelina. 

Scleroderma vulgare. 

Stereum sanguinolentum. 

Stropharia æruginosa, coronilla. 

Tricholoma equestre, imbricalum, nudum, panæolus, portentosum, rutilans, 
terreum. 


Une courte excursion faite l'après-midi aux environs immédiats 
de Vaugneray fournit quelques espèces non récoltées le matin, 
notamment : 


Amanila citrina, pantherina, reculita. 

Clitocybe orbiformis. 

Corlinarius glaucopus, semisanguineus, traganus, 
Hygrophorus chlorophanus. 

Lactaria proxima. 

Laclarius chrysorheus, controversus. 

Mycena inclinata. 


La matinée du mercredi 11 octobre était consacrée à la visite du 
Parc de la Tête d'Or, sous la conduite de M. CuarrrLor ; les célè- 
bres serres, où se trouvent réunis en superbes exemplaires les 
représentants des flores exotiques, firent l’admiration de tous, et, 
comme la Mycologie ne doit pas perdre ses droits, quelques cham- 
pignons furent même observés sur le terreau (Coprinus, Mycena, 
etc...) et les vieux troncs (div. Polypores et Stereum, Pholiota 
cylindracea). Un bel échantillon de Ganoderma applanatum fut 
récolté sur un arbre du Parc. La promenade fut malheureusement 
trop rapide, car la matinée était terminée par la visite du 
Muséum d'Histoire naturelle, 


Séance du 411 octobre. 


La séance est ouverte ouverte à 16 h. 1/2 sous-la présidence de 


M. Gurarr. 
M. le D' Mani présente des dessins de deux cas de tératologie 


XVI A. MAUBLANC. 


mycologique : le premier est relatif à une déformation de Mrcena 
poly gramma., rencontrée dans une grotte à Bournois (Doubs) et 
caractérisée par l’atrophie du chapeau, l'allongement du pied et le 
grand développement de la pilosité. Le second cas a été observé 
à Besançon dans une cave, où se délevoppe chaque année, sur une 
place primitivement occupée par de la sciure imprégnée de divers 
liquides, une forme rapportée à Pleurotus spodoleucus. 

M. Joacuim fait remarquer qu'il s'agit sans doute du Clitocybe 
cryptarum, espèce rencontrée dans des conditions analogues. 

M. Konrap, après avoir remercié de l'accueil fait aux Mycolo- 
gues étrangers, présente des observations sur diflérentes espèces 
du Jura suisse : richoloma adstringens Fr. et formes du groupe 
Melaleucum, Clitocybe olearia qu'il suppose avoir été parois con- 
fondu avec Cl. aurantiaca, origine de la soi disant toxicité de ce 
dernier, Entoloma Bloxami Berk, Nolanea maialis KFr., Eccilia 
apiculata Fr., Cortinarius arenatus Pers., Polystictus carpineus 
Sow. et hirsutus (Wolf), Dædalea unicolor Bull., Clavaria trun- 
cata Quél. et Morchella elata Fr. var. nivea Konrap». Il fait eir- 
culer des planches remarquablement précises et exactes représen- 
tant ces espèces ainsi que des formes voisines. 

Quelques remarques sont faites, notamment par MM. PLovf et 
BRETIN qui ont rencontré le Clitocybe olearia, réputé méridional, 
dans l’Aube et aux environs de Gisors, mais avec une teinte plus 
foncée que celles des planches de M. Konrap. 

M. CuiFFrLor présente, au nom de M. le D° AzouLAYy, une modi- 
fication de la méthode de détermination instantanée de la couleur 
des spores : celles-ci, recueillies à l’aide d’un pinceau fin, sont 
déposées par souches sur du papier blane et noir ou sur une pla- 
que de verre où on peut les examiner par transparence ou sur un 
fond coloré. M. SERGENT fait remarquer que M. R MaiRE a décon- 
seillé l'emploi de la lame de verre pour l'examen des spores de 
Russules et qu'en outre l'étude microscopique des spores ainsi 
obtenues n'est pas possible. 

M. Marrix-CLAUDE donne connaissance des dispositions de 
l'ordonnance du 11 septembre 1922, modifiant celle du 12 juin 1820, 
qui réglementait jusqu'à ces derniers temps la vente des champi- 
gnons sur le marché de Paris. Diverses observations sont présen- 
tées par MM. KoNRAD. PROTHIERE, PLOYÉ, etc..., notamment sur 
la limitation du nombre des espèces à admettre, la réglementation 
de la vente des champignons secs, etc. 

M. le D' Riez donne lecture d’une lettre par laquelle M. Gabriel 
BERTRAND demande l'envoi d'échantillons de Bolelus strobilaceus 
en vue d'essais sur le chimisme de cette espèce. 

La séance est levée à 17 h. 1/2. 


SESSION GÉNÉRALE D OCTOBRE 1999, XVI 


Excursion à Vienne (Isère). 
12 octobre. 


Partis de Lyon dès le matin, les excursionnistes étaient reçus à 
la gare de Vienne par le groupe viennois de la Société Linnéenne, 
parmi lequel MM. Fazcoz et JACQUET, les organisateurs de l’excur- 
sion. Des autocars emmènent de suite la troupe nombreuse des 
Mycologues et, après avoir traversé le Rhône, gravissent les pen- 
tes de la rive droite ; pour la première fois le temps est favorable 
et c'est à travers la brume qui se lève qu'apparaît la ville de 
Vienne, bâtie en amphithéâtre au bord du fleuve, entourée de 
collines pittoresques que le soleil dore. 

Voici les principales espèces récoltées au cours de cette 
excursion : 


Agaricus silvalicus. 

Amanila muscaria, pantherina, rubescens, spissa. 

Bolelus badius, bovinus, piperatus. variegatus. 

Clitocybe brumalis, clavipes, frililliformis, isabellina. 

Clilopilus orcella. 

Collybia velulipes. 

Corlinarius acutus, anomalus, cinnamomeus, cristallinus, imbutus, mucosus, 
privignus, tophaceus, vibralilis. 

Gomphidius viscidus. 

Hebeloma Sinuosum. 

Hydnum scrobiculatum. 

Hygrophorus chlorophanus, hypothejus, nemoreus, niveus. 

Lactarius aurantiacus, deliciosus, quietus, rufus. 

Lepiota gracilenta, procera. 

Lenziles sæpiaria. 

Lycoperdon cœlatum. 

Panæolus campanulatus. 

Russula adusta, integra Fr.. lepida, li acea, nitida ?, olivascens, purpurata, 
punctala, sanguinea, xerampelina. 

Thelephora laciniata. 

Tricholoma equestre, imbricatum, panæolus, portentosum, rutilans, sapona- 
ceum, ustale. 


Le retour à Vienne se fit pour le déjeuner servi sur des tables 
artistiquement décorées de guirlandes de craterelles, tandis que se 
dressaient des compotiers garnis de divers champignons et notam- 
ment de beaux exemplaires de Polyporus benzoinus. Au dessert, 
plusieurs toasts furent portés par MM. FaLcoz, CHiIFFLOT, 
KonRraAp, ete. 

L'après-midi fut consacré à une rapide visite de la ville de 
Vienne : sous la conduite de M. Vassy, conservateur du Musée, 
et de M. Faure, président des Amis de Vienne, les excursion- 


XVIII A. MAUBLANC. 


nistes purent admirer les monuments antiques de la vieille cité et 
les collections réunies dans ses musées. 


Excursion à Charbonnières. 
143 octobre. 


La matinée avait été consacrée à la préparation de l'exposition 
du lendemain ; l’après-midi, sous la conduite de M. le D' Rrez. 
eut lieu une herborisation dans les bois de Charbonnières à laquelle 
participa M. René Marre et au cours de laquelle on récolta : 


Agaricus comtulus, campester. 

Amanila citrina, gemmata, muscaria, pantherina, rubescens. 

Boletus badius, chrysenteron, piperatus, sanguineus, versipellis. 

Clalvatia cælata. 

Clavaria cristata. 
. Glitocybe brumalis, cyathiformis, diatreta, inversa, odora, phyllophila, 
vibecina. 

Clitopilus prunulus. 

Collybia drsophila, maculata, ocellata, platyphylla, semitalis. 

Corticium polygonium. 

Cortinarius anomalus, armeniacus, causlicus, cinnamomeus, hinnuleus, lar- 


gus, torvus, Fr. 

Craterellus cornucopioides. 

Dadalæa quercina. 

Entoloma clypeatum, nidorosum, sericeum. 

Fistulina hepatica. 

Flammula gommosa. 

Hebeloma sacchariolens, sinapizans. 

Helvella crispa. 

Hydnum repandum. 

Hygrophorus arbustivus, chlorophanus, coceineus, conicus, nemoreus, niveus, 
pratensis, Russula, sciophanus. 

Hypholoma dispersum, fasciculare, hydrophilum, sublateritium. 

Laccaria laccata. 

Lactarius chrysorheus, mitissimus, quietus, pyrogalus, serifluus, subdulcis, 
theiogalus. 

Lepiota amiantina, clypeolaria, excoriata et var. mastoidea, procera, rhacodes. 

Lycoperdon gemmatum, umbrinum. 

Marasmius oreades. 

Merulius tremellosus. 

Mycena epipterygia, flavo-alba, inclinata, polygramma, pura. 

Omphalia fibula, integrella, umbellifera. 

Panus stiplicus. 

Paxillus involutus. 

Pleurotus algidus. 

Pluteus cervinus. 

Psathyrella gracilis. 

Psilocybe ericea ? 

Russula æruginea, adusta, atrorubens, delica, depallens, fallax Cooke, fra- 
gilis, lepida, lutea, nigricans, sororia, xerampelina. 


Fe: 


SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 19292. XIX 


Schizophyllum commune 

Sclerodermu vulgare 

Stereum gausapatum. 

Thelephora terrestris. 

Tricholoma argyraceum, columbelta, equestre, loricatum, nudum, sapo- 


naceum. 
Tubaria furfuracea. 


Séance du 14 octobre. 


La séance est ouverte à 10 heures, sous la présidence de M. 
GurART. 


Admissions. — Sont proclamés membres de la Société Mycolo- 
gique : 

M. le D' BreriN, chargé de cours à la Faculté de Médecine, 
pharmacien en chef de l’asile de Bron (Rhône), présenté par MM. 
CairrLor et MAUBLANC ; 

M. Poucuer, 33, rue Thomassin, Lyon ; 

M. Pier, à Denicé (Rhône) ; 

M. JosserAND, Marcel, 19, rue de Bourgogne, Lyon ; 

Mme PAG, 12, rue des Nouvelles Maisons, Lyon-Vaise, pré- 
sentés par MM. Gurarr et R1IEL. 

M. Faccoz, pharmacien à Vienne (Isère), présenté par MM. 
CuiFFLor et MAUBLANC. 

M. Jacquer, Claude, 4, Quai Riondet, Vienne, présenté par 
MM. CuirrLor et SERGENT. 

M. le D' Conpomine, Médecin de l’Asile de Bron (Rhône), pré- 
senté par MM. Brerin et MAUBLANC. 

M. SIMONNEAU, G., 87, rue de la République, Lysn, présenté par 
MM. MarTiIN-CLAUDE et MAUBLANC. 


Communications. — M. le D' A. MAGniN présente une impor- 
tante notice consacrée aux Mycologues lyonnais, et notamment au 
docteur J. HÉNex, dont il retrace l'œuvre, et présente de remar- 
quables aquarelles dues au talent de Mme HÉNoN. 

M. René Marre fait une communication sur les formes voisines 
de Crepidotus mollis, distinctes par la forme et l’ernementation 
de leurs spores ; elles dérivent naturellement d'espèces sans afi- 


- nité entre elles et leur grande ressemblance extérieure n’est qu'un 


phénomène de convergence. 

M. Gurart parle du rôle que la figuration des champignons a 
joué dans l’art et présente des ivoires japonais représentant des 
Agrics fort reconnaissables. 


XX À. MAUBLANC. 


Il se félicite du succès obtenu pour les excursions des jours pré- 
cédents, remercie tous ceux qui y ont contribué et déclare close 
la Session mycologique de Lyon. 


Exposition. 


L'exposition, qui terminait la session, était organisée dans une 
salle de l'Exposition permanente de la Foire de Lyon, Quai de 
Retz ; la préparation en avait été assurée grâce à nos coilègues, 
M le D° Rrez et M. Poucuer, qui s’y sont consacrés avec un entier 
dévouement ; aux échantillons récoltés pendant les excursions, 
étaient venus se joindre de nombreux et importants envois qui 
ont permis de présenter aux visiteurs une collection suflisamment 
complète des champignons de la région lyonnaise. La liste suivante, 
dressée par M. le D' RïrezL à qui je suis heureux d'adresser mes 
remerciements, donne d’ailleurs toutes les espèces exposées : 


Amanita phalloides, ciltrina, gemmata, pantherina, muscaria, spissa, rubes- 
cens, vaginata. 

Lepiota procera, rhacodes, excoriata, aspera, cristata, clypeolaria, helveola, 
granulosa. amiantina, ‘archarias, naucina. 

Armillarisa mellea, robusta. 

Tricholoma grammopodium, melaleuceum. irinum, sœvum, nudum, sordi- 
dum, Panæolus, Georgii, aggregatum, cartilagineum, atrocinereum, sapona- 
ceum, ho:dum, virgatum, sulfureum, rutilans, truncalum, imbricaltum, triste, 
argyraceum, equesire, columbetta, portentosum, sejunetum, acerbum, striatum, 
pessundatum, ustale. 

Collybia erythropus, dryophila, butyracea, maculata, distorla, grammo- 
cephala, fusipes, radicata, orbiformis, conigena, cirrata, luberosa, longipes, 
velutipes. 

Laccaria laccalta et var. amethystina. 

Clitocyhbe cyalhiformis, expallens, Suaveolens, diatreta, geotropa (type et 
variété presque blanche), gigantea, gilva, infundibuliformis, inversa, flaccida, 
cerussala, phyliophila, dealbata, nebularis, viridis, aurantiaca (lype el var. 
nigripes). 

Mycéna filopes, plicosa, vitrea, epiplerygia, galericulala, rugosa, poly- 
gramma, pura, flavoalba, echinipes. 

Omphalia fibula. 

Pleurotus corticalus, ostrealtus, Eryngii. 

Hygrophorus coceineus, puniceus, conicus, chlorophanus, psillacinus, 
pratensis, nemoreus, virgineus, niveus, chrysodon, eburneñs, penarius, lucorum, 
arbustivus, pudorinus, hypotheius, limacinus, agathosmus. 

Nyctalis asterophora. 

Cantharellus carbonarius, cinereus, Friesii, cibarius, tubilormis, lutescens, 
cornucopioides. 

Lactarius blennius, scrobiculalus, torminosus, plumbeus, controversus, 
deliciosus, chrysorrhœus, quietus, pyrogalus, aurantiacus, subdulcis, milissi- 
mus, Camphoratus, serifluus, azonites, glyciosmus, rufus, flexuosus, vellereus. 

Russula lutea, ochracea, aurata, integra, punctata, xerampelina (et var, 


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SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE 1999. XXI 


erythropoda), olivacea, emelica, fragilis, sanguinea, Queletii, ochroleuca, cyano- 
xantha, graminicolor, depallens, nigricans, adusta, delica. 

Marasmius scabellus, amadelphus, ramealis, oreades, urens. 

Panus slipticus. 

Lentinus cochlealus, tigrinus. 

Volvaria gloiocephaia. 

Pluteus cervinus, leoninus. 

Eutoloma lividum, madidum, sericeum. 

Leptonia lampropus. 

Glitopilus prunulus. 

Dochmiopus variabilis. 

Pholiota radicosa, destruens, squarrosa, cylindracea, marginata, mutabilis, 
caperala. 

Flammula ochrochlora,. 

Inocyhbe asterospora, geophylla (à feuillets couleur de terre, « lamellis 
demum lerreis » Fries). 

Cortinarius largus, multiformis, glaucopus, purpurascens, rufoolivaceus, 
causticus, decoloratus, mucosus, coltüinitus, elalior, duracinus, bicolor, imbutus, 
decipiens, castaneus, oblusus, Berkeleyi, brunneus, scululalus, hinnuleus. 
alboviolaceus, anomalus, orellanus, phœniceus (millinus), semisanguineus, 
cinnamomeus. 

Hebeloma crusluliniforme, sacchariolens. 

Grepidotus mollis. 

Paxillus alrolomentosus, isvolulus. 

Gompludius viscidus, glutinosus. 

Agaricus campestler, sylvalicus, arvensis, sylvicola, flavescens. 

Stropharia coronilla, æruginosa, semiglobala. 

Nematoloma lasciculare, sublaterilinm, cannoides. 

Hypholoma appeudiculalum. 

PanϾolus campanulalus. 

Coprinus comatus, imicaceus, atramentarius. 

Schizophyllum commune. 

Lenzites sæpiaria, flaccida, tricolor, trabea. 

Dædalea unicolor, quercina, 

Trametes suaveolens, hispida. 

Polyporus ovinus, calceolus, picipes, acanthcides, perennis, Schweinilzii, 
cϾsius, stypticus, sulfureus, imberbis, fumosus, amorphus, adustus, hir- 
sulus, versicolor, belulinus, marginalus, annosus, applanatus, conchatus, 
“pec'inalus, fomentarins, rulilans, hispidus. 

Boletus badius, granulalus, gentilis, bovinus, variegalus, piperatus, luteus, 
flavus, elegans, chrysenteron, sublomentosus, edulis, pinicola, luridus, erythro- 
pus, cyanescens, castaneus, ruius, scaber, porphyrosporus, strobilaceus. 

Fistulina hepati:a. 

Merulius (remellosus. 

Hydnum repandum, rufescens, imbricatum, violaceo-fuligineum, subsqua- 
mosum, acre, ferrugineum, amicum, erinaceus. 

Irpex fuscoviolaceus. 

Sparassis crispa. 

Glavaria rugosa, cristala, Kunzci, cinerea, flava, formosa, corniculata, abie- 
ina, vermicularis, fragilis, fusiformis, inæqualis, pislillaris, truncala. 

Thelephora terrestris. 

Stereum crislulalum, hirsulum, purpureum. 

Hymenochaete jerruginea. 


XXII A. MAUBLANC. 


Phallus impudicus. 

Clathrus cancellatus. 

Cyathus sericeus, crucipulum. 

Scleroderma verrucosum, vulgare. 

Astraeus stellalus. 

Geaster rufescens. 

Lycoperdon gemmatum, excipuliforme, piriforme, echinatum, fragile, 
cœlatum, hiemale. 

Galocera flammea, cornea. 

Gyrocephalus rufus. 

Tremellodon gelatinosum. 

Tremella foliacea, mesenterica. 

Auricularia tremelloides. 

Hirneola auricula-Judæ. 

Phragmidium violaceum. 

Physomitra esculenta (à l’état sec). 

Helvella crispa, lacunosa, sulcata. 

Otidea onotica, leporina. 

Pseudotis abietina, radiculata. 

Peziza aurantia. 

Lachnea hirsuta. 

Giliaria scutellata. 

Cheilymenia subhirsuta. 

Leotia lubrica. 

Coryne sarcoides. 

Bulgaria inquinans. 

Tuber æstivum. 

Xylaria hypoxylon. 

Nectria cinnabarina. 


L'exposition obtint un plein succès et la foule des visiteurs ne 
ne cessa de se presser devant les tables. 

Un banquet servi à l'Hôtel de l'Europe clôtura la Session ; plu- 
sieurs des membres de la Société Mycologique venus de loin 
avaient été obligés par leurs occupations de quitter Lyon et ne 
purent assister à cette dernière manifestation pendant laquelle Ia 


plus franche cordialité ne cessa de régner. M. CniFFLor prit la 


parole au dessert et remit à plusieurs de ses hôtes une médaille 
commémorative du centenaire de la Société Linnéenne. M. 
GurarT, PError, KonNRAD, MAUBLANC, PROTHIÈRE, MARTIN- 
CLAUDE vinrent successivement féliciter les organisateurs du suc- 
cès de la Session et les remercier de leur dévouement. 

Pour terminer et compléter ce très rapide compte-rendu, nous 
insérons quelques observations sur les espèces les plus intéres- 
santes récoltées au cours des excursions ; nous tenons à en remer- 
cier M. Joacnim, dont tous ceux qui ont suivi la session ont pu 
reconnaître la science et l’obligeance. 


Notes sur les principales espèces récoltées pendant 
les excursions de la Session mycoogique de 1922, à lyon, 


par M. L. JOACHIM. 


Nous avons pensé être agréable à nos collègues en indiquant 
dans une note spéciale les espèces les plus intéressantes rencon- 
trées dans les diverses localités explorées pendant la Session. Ils 
en auront de cette façon une idée plus exacte. 


Armillaria bulbigera Alb. et Schw. — Ic. Cooke, t. 20 ; 
Dufour, Atl. Champ... t. 8 ; Fries, Le.,t. 26, fig.2; Gillet, t. 48 ; Pa:., 
t. 613. Cortinellus Pat.— Cortinaire à spores blanches. -- Tarare. 


‘Omphalia faliax Q., 20° suppl., PL VI, fig. 5. — Lamelles 
blanches puis incarnates. On le prendrait facilement pour Clitopilus 
orcella.— Tarare. 


Hygrophorus erubescens Fr.— [c. Cooke, t.888; Illust. Sver. 
al. Svamp, 1. 65 ; Ricken, Blatterpilze, t. 4, fig. 2. — Nettement 
distinct de Zy-gr. russula. Il pousse en montagne sous les coni- 
fères alors que //y gr. russula habite les bois feuillus de la plaine. 
ILest moins grand, moins trapu, plus élancé ; le chapeau est 
piqueté de rose sur fond blane, la chair et tout le champignon se 
tachent de jaune par le froissement les spores sont plus grandes et 
non arquées. Tygr. capreolarius Kalch. et //y gr. purpurascens 
Alb. et Schw. sont biens voisins et se rapprochent par certains 
caractères de //ygTr. erubescens el par d’autres de Hy gr. rus- 
sula. — Les Echarmeaux. 


Hygrophorus sciophanus Fr. Ic: Cooke, t. 937 ; Fr. t. 167, 
fig 1. — Chapeau strié, plus ou moins visqueux, sanguin ; pied 
fauve ; lamelles incarnates. — Charbonnières. 


Collybia fragilis Q.. 21° suppl. PL IV, fig 4. Gris bistre, 
hygrophane, très fragile, odeur de farine. Lamelles sinuées, gris 
glauque. Prés montueux. — Vaugneray. 


Mycena viscosa Secr. Forme des forêts de conifères confondue 
avec Mc. epipterygia, plus spéciale aux bois feuillus. Secr. 
Mycogr. Suisse, Il, p. 312, sub agarico alcalino viscoso, non Myc. 
alcalina Fr. Ce champignon a une odeur de suif rance, la chair 
blanchätre passe au rouge brun en vieillissant, tandis que Myc. 


XXIV Le JOACHIM. 


epipterygia a une odeur de moisi accentuée et la chair reste 
blanche. Les Echarmeaux. 


Russula amæna Q., 10e Suppl., PI. VIIL, fig. 10. — Chapeau 
pruineux, farineux, ainsi que le pied, tantôt sec, tantôt visqueux. 
Odeur de Lactarius volemus. — Tarare. 


Russula xerampelina Fr. — Polymorphe. La chair en vieil- 
lissant se tâche de brun et dégage une odeur d'écrevisse cuite. 
Cette odeur se développe aussi à la cuisson. — Charbonnières. 

Cortinarius eaustieus Fr. —- Ie. : René Maire, B. S. M.EF., 
Tome XX VI, PL 5, fig. 1,2, 3,4. Revêtement amer, chair douce 
ou presque douce, pied et chapeau légèrement visqueux dans la 
jeunesse.  Charbonnières. 


Cortinarius traganus Fr. — Ic. : Maublanc, fig. 19 ; Michaël 
fig. 63 : Dufour, Atl. des Champignons, pl. 86.- Les lamelles sont 
brun rouillé dès le début, alors qu'elles sont d’abord violettes dans 
Cort. hircinus. Son odeur est camphrée et moins forte que dans 
ce dernier. Quélet réunit dans Cort. amethystinus Sch.,traganus, 
hircinus, camphoratus.  Vaugneray. 


Cortirarius semi-sanguineus Brig. — Îc.: Gillet, t. 329. — 
Est un Cortin. cinnamomeus avec les lamelles pourpre sanguin. 


Cortinarius miltinus Q.—=phæniceus Bull. — ic. Cooke, t.i785. 
-- Difflère de semi-sanguineus par le chapeau chamois teinté de 
rouge et par le pied également teinté de rouge. 

Inocybe hirtella Bres.— Ic. Fungi Trid., t. LVIIL, fig. 1. (Cha- 
peau paille pointillé de fins flocons fauves. Odeur légère d'amandes 


amères. Quélet en fait une variété de lucifuga. — Charbonnières. 


Hebeloma glutinosum Lindg. — Ic.: Fr., t. 112, fig. 1 ; 
Juillard, PI. 97, fig. 2. — Réuni avec raison par Quélet à Flam- 
mula lenta Pers. Quand il est frais, il est parsemé de petites 
mèches blanches et fugaces et recouvert d’un épais mucus ; par sa 
couleur et sa station sur le bois mort, il donne l'impression d’un 
Flammula ; mais quand il est plus avancé et lorsque les squames 
ont été lavées par la pluie, il prend l'aspect d’un Jebeioma. - Les 
Echarmeaux. 


Hebeloma sacchariolens Q. 9° Suppl. PL I, fig. 2. — Cha- 


peau fauve pâle plus foncé au centre. Odeur de fleurs d’oranger. 
-— Charbonnières. 


Flammula hybrida Fr. -Ic.: Bull., t. 598 ; Cooke, t. 615.— 
Chair ferme, amère ; odeur désagréable. Quélet enifait une variété 
de sapinea. Chapeau glabre, tandis qu'il serait moucheté de petits 
flocons ténus dans sapinea. — Vaugneray. 


EXCURSIONS DE LA SESSION EN 199292. XXV 


Flammula astragalina Fr.— Ic. : Barla, t. 23 ; Cooke, t. 435 ; 
Fr. Icones, t. 117, f. 2. Chapeau citrin., rouge safrané ; chair amère, 
citrine, noircissant au toucher. — Les Echarmeaux. 


Hypoloma expixanthum Fr. — Ic. : Cooke, t. 560 ; Fr. t. 133, 
fig. 2. - Lamelles non jaunes, grises cendrées ; chapeau satiné ; 
chair blanc jaunâtre ; saveur amère ; capnoides a le chapeau gla- 
bre, la chair blanche et une saveur douce. - Les Echarmeaux. 


Hypoloma udum Fr. - Ic. : Cooke, t. 569. — Lamelles blan- 
chatres, puis gris violacé ; Hyph dispersum a les lamelles paille 
verdâtre, le pied plus raide. 


Boletus sanguineus Fr. — Ic.: Gillet, t. 436 ; Quél., 12° 
Suppl., PL VI, fig. 13. var. gentilis. — Pellicule visqueuse rouge 
groseille décolorante, chair rose. Tubes d’un jaune éclatant, — 
Charbonnières. 


Polystictus benzoinus Wahl. Znodermus fuliginosus Scop. 
(Quel.). — Ic. : Kalchbr., t.36, fig. 1. Fr., Ic. 183 ; Rea, Trans. Myc. 
Soc., IL, pl. 12. - Chapeau multiple velouté, bai brun, zoné, avec 
un enduit bleu noir au bord ; tubes crème, puis bruns. -— Vienne. 


Phylacteria palmata Fr. - Ic. : Gillet, t. 580. — Odeur nau- 
séabonde dès le début. — Vienne. 


Hydnum fuligineo-violaceum Kalch. — Ie. :t. 35, fig. 2., 
Bres, Fung. Trid., t. 139,— Quélet réunit à cette espèce Zydn. fuli- 
gineo album Schm. qui est bien différent. J’ai trouvé cette dernière 
avec MM. Dufour et Lacodre à Fontainebleau, en juillet, dans un 
bois de pins ; excellent comestible, d’après M. Lacodre qui le recher- 
che spécialement ; elle a une odeur très nette de suc de réglisse 
qui se développe à la dessiccation. //ydnum fuligineo-violaceum 
se rapproche plus de Jydn. amarescens Q. (1° Suppl., PL XI, 
fig. 14) qui n’en est peut-être qu'une variété. — Les Echarmeaux. 


Clavaria pallida Schæffer, pl. 286. — Tronc épais. court, humi- 
cole, crême ocre pâle, blanchâtre à la base ; rameaux serrés, épais, 
assez courts, de même couleur ; extrémités légè: ement lilacinés 
dans la jeunesse. Nous l’avons appelé assez longtemps Clavaria 
rufescens qui ne paraît pas différer nettement de C{. botrytis. Il 
se rapprocherait assez comme couleur de C{. stricta, mais ce der- 
nier a Le tronc grèle et lignicole et l'extrémité des rameaux citrine 
. dans la jeunesse. — Les Echarmeaux. 


PROCÉS-VERBAUX DES SÉANCES 


Séance du 8 Mai 1923. 


La séance est ouverte à 16 heures sous la présidence de M. FRoNw, 
président. 
Le procès-verbal de la séance d'avril est adopté. 


M. le Président annonce la nomination de M. DANGEARD comme 
professeur à la Sorbonne 


Admissions. — Sont admis comme membres de la Société : 


M. LAGARCE, Frédéric, étudiant en pharmacie, 29, Avenue de 
l'Observatoire, Paris (5°), présenté par MM. AMsTuUTz et SERGENT. 

M. SmorLacHA, D'Fr., professeur à l’Université de Prague ; 

M. Vesezy, R., instituteur à Prague ; 

M. Zvara, J , fonctiounaire municipal à Prague ; 

M. Mezzer, V., instituteur à l'Ecole primaire supérieure, 
DomaAzLice (Tchécoslovaquie), 

Présentés par Mlle DEcary et M. SERGENT. 

M. Kzika, D' J., professeur agrégé à l'Ecole polytechnique, 
Kosire-Vaclavka 333, Prague, présenté par MM. Kavina et 
MaAuUBLANC. 

M. BatrerA, Chemin des Essarts, Bron (Rhône), présenté par 
MM. RïEL et Poucuer. 

M. CHaiGNeaAU, Robert, pharmacien, Gisors (Eure), présenté par 
MM. Joacaim et MAUBLANC. 


Uorrespondance écrite. — M Macrou s'excuse de ne pouvoir 
assister à la séance. MM. CasraniER et MaARTIN-SANS remercient 
de leur admission. 

M. le D' MAaxix adresse à la Société des tirages à part de ses 
publications botaniques : des remerciements lui sont adressés. 


Commuuication écrite. — M. l'Abbé Bourpor et M. A. GALZIN : 
Hyménomycètes de France : Méruliés. 


Communications verbales. — M. MorriarDp donne lecture d'une 
notice biographique consacrée à M. G. Bonnier. Il signale, en 
outre, l'apparition de Morilles sur de vieilles affiches entassées 
dans un terrain vague près de la Mairie du 5° arrondissement. 

M SErGenr présente le premier fascicule du Bulletin de la 


EC 


SÉANCE DU 3 MAI 1993. XXVII 


Société Mycologique de l'Est, contenant un travail de M. LAGARDE 
sur les Morchellacées ; il présente, en outre, une thèse sur les 
Clavaires rameuses par M. RENOUr. 

M. SERGENT signale que le Pionnotes qu'il a rencontré en 
Tourraine sur les rameaux de vigne (voir Séance d'avril) est connu 
des viticulteurs bordelais qui en débarrassent les ceps avec une 
brosse en chiendent. 


Excursions. — La prochaine excursion aura lieu le jeudi 10 mai, 
à Chantilly. 


La séance est levée. 


Apport de M. SERRA : 


Tricholoma melaleucum, crist«. 


Apport de M. TIMBERT : 


Tricholoma Georg'i, melaleucum. Collybia dryophila. 


Envoi de M. MARTIN-CLAUDE : 
Entoloma clypeatum. Morchella elata. 
Pleurotus ulmarius. 


Séance du 7 juin 1928. 


La séance est ouverte à 10 heures sous la présidence de M. FroN, 
président. 


Le procès-verbal de la séance de mai est adopté. 
Admissions. — Sont nommés membres de la Société : 


M. Gurrar, Daniel, Moret sur-Loing (Seine-et-Marne), présenté 
par MM. Poixsarp et ROYER ; 

M. LaroN, Ernest, à Bousval, Brabant (Belgique), présenté par 
MM. L. Borre et MAUBLANC ; 

M. Larccoux, à Monésay-sur-Allier, par Chatel-de-Neuvre 
(Allier) ; 

M. le Prof. Reginald Buzzer, University of Manitoba, Winnipeg 
(Canad:), présentés par MM. SERGENT et MAUBLANC ; 

M. LavocaT, pharmacien, rue Thomassin, Lyén (Rhône), 
présenté par MM. FRoN et SERGENT ; 

M. Humgcor, Robert, 5, rue Désiré Richebois, Fontenay-sur- 
Seine (Seine), présenté par MM. Kuaxer et MALENÇON. 


Correspondance écrite — MM. BATrETA, CHAIGNEAU et LAGARCE 
remercient de leur admission. 

M. BRraNnDox signale les inexactitudes nombreuses et dangereuses 
contenues dans l'article « Champignons » de l’ouvrage intitulé ; 


XxvIii SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


la Médecine végétale et le régime biologique par le D' A. Naro- 
DETZKI : Ce livre est tiré à un très grand nombre d'exemplaires et 
répandu partout. Le Secrétaire général est chargé de protester 
auprès de l’auteur et de demander des rectifications pour les 
prochaines éditions. 

M. le D' MaAaniN, à propos de sa communication faite à la 
session de Lyon, signale que le Pleurotus spodoleucus Fr. a été 
trouvé dans une cave à Besançon, ainsi qu’en fait foi une note de 
M. BaraïLLe dans le Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle du 
Doubs (n° 14%, 1907, p. 69). 


Communications écrites. — E. MarTiN-Sans : Deux empoison- 
nements par les Champignons. 


Communications verbales. — M. MarTiN-CLAUDE signale une 
communication faite récemment à l'Académie de Médecine par 
MM. Rémonp et CoLOMBIER qui attribuent des cas de poliomyélite 
à une intoxication par le Mousseron, espèce qui deviendrait dange- 
reuse pendant la saison chaude. Il fait des réserves sur des 
conclusions des auteurs. 

M. le D' AzouLray s'associe aux réserves faites par MARTIN- 
CLAUDE et met en lumière l'imprécision de la communication 
signalée ; il y a pu avoir eu confusion entre le Mousseron et des 
Tricholomes blancs ou même l’Entoloma lividum : par ailleurs, 
on ne connaît pas de lésions analogues dans les empoisonnements 
par les Champignons. ; 

M..'le Dr Azouray présente différents modèles de fiches légen- 
dées, destinées à accompagner les lots de champignons mis en 
vente après contrôle. Il donne lecture d’une note sur la nécessité 
de la publication périodique d’une liste des Champignons dont les 
propriétés alimentaires ont été nouvellement établies. I fait 
ensuite connaitre les principaux résultats de l'enquête qu'il a 
entreprise sur la vente des Champignons, leur contrôle et l'orga- 
nisation des marchés. 

M. le Président remercie M. AzouLaY de ses intéressantes 
communications. 

M. Duuée signale l'intérêt des dessins et moulages conservés 
au Musée Barla et invite Les Mycologues à les visiter. 

Il fait connaître qu'il a reçu de M. LEcLarr une Amanite qu'il 
rapporte à Amanita Éliæ et considère comme voisine de 
l’A. junquillea. 

La Société décide de tenir une séance'supplémentaire le 1° jeudi 
de juillet ; en outre, la prochaine excursion aura lieu le 17 juin 
dans la forêt de Marly. 

La séance est levée. 


—— 


Le Gérant : L. DECLUME. 


PROCÉÈÉS-VERBAUX DES SÉANCES 


Séance du 5 juillet 19238. 


La séance est ouverte à 16 h. sous la présidence de M, FRoN, 
président. 
Le procès-verbal de la séance du 7 juin est adopté. 


Admissions. — Sont nommés membres de la Société : 


M. le D'C.-G. Luquero, à Santander (Espagne), présenté par 
MM. FroN et MAUBLANC ; 

M. Maruieu, Félix, 31, rue Sainte-Marthe, Toulouse (Haute- 
Garonne), présenté par MM. Brers et PArOUILLARD 


Correspondance écrite. — M. le D' KzikAa remercie de son 
admission. 

M. le Président donne lecture d’une lettre par laquelle le prési- 
dent de l'Association française pour l'Avancement des Sciences 
demande que la Société Mycologique soit représentée au prochain 
congrès annuel tenu à Bordeaux du 30 juillet au 4 août. M. FroN 
est désigné. 

MM. CouLon fait connaître qu'il rédige au « Mercure de 
France » une chronique mycologique paraissant plusieurs fois par 
an et adresse la première, insérée au numéro du 15 mai. 


Communications verbales. — M. le D' AzouLraYy présente quel- 
ques observations sur les moyens qui lui paraissent les plus pro- 
pres à augmenter l'intérêt des expositions mycologiques. Il termine 
ensuite l'exposé des résultats de son enquête sur le contrôle et la 
vente des champignons. M. le Président remercie M. AzouLaY de 
ses communications. 

M. MALENÇON présente une aquarelle d’une espèce rare récoltée 
au cours d’une dernière excursion de la Société à Ozouer-la- 
Ferrière : il s’agit du Pluteus berylus, forme se rattachant à 
P. cervinus. 


XXX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


M. FroN présente un travail sur les champignons du Perche et 
la toxicité de certaines espèces, thèse pour le doctorat en phar- 
macie offerte à la Société par son auteur, notre collègue M. 
CHAUVIN. 


Session générale. — La Société Mycologique tiendra à Paris sa 
session de 1923, dans la première quinzaine d’octobre : le pro- 
gramme définitif sera présenté à la séance de septembre, mais dès 
maintenant est adopté le principe d’excursions dans les Forêts de 
Marly, de Compiègne, de Carnelle et de Fontainebleau. 

La séance est levée. 


Séance du 6 septembre 1928. 


La séance est ouverte à 16 heures sous la présidence de M. 
Due, ancien président. 


Le procès-verbal de la séance de juillet est adopté. 


Admissions. — Sont nommés membres de la Société : 


M. PoTIER DE LA VARDE, les Eaux, par St-Pair-sur-Mer (Man- 
che), présenté par MM. CorBiÈère et Dumée. 

M. BurrTon, 4, rue Léopold Robert, Paris, présenté par Mlle 
Decary et M. LHoMME. 

Madame Aupouï, les Hymonans, Cartelègue (Gironde), présentée 
par MM. Dumée et MauBLAxc. 


Correspondance imprimée — La Société a reçu un important 
travail monographique sur la famille des Saprolégniacées, par 
M. W. Coker, professeur à l'Université de la Caroline du Nord, 
et en outre toute une série de publications du jardin botanique de 
Petrograde. 


Correspondance écrite. — M. le D' LuquEero remercie de son 
admission. 

M. Mais signale la découverte du Pleurotus olearius faite à 
Mirville (Seine-Inférieure), au cours d’une excursion du groupe 
mycologique de la Société Linnéenne de la Seine maritime ; ce 
. champignon croissait probablement sur les résidus d’une souche 
d'orme et sa phosphorence a été nettement observée. 

M. L. Borre, à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac (Belgique), demande 
l'envoi d'exemplaires d’'Amanita phalloides. À ce propos, M. 
CAHEN, se plaçant au point de vue juridique, demande si un phar- 


SÉANCE DU 6 SEPTEMBRE 1993. XXXI 


macien ou un herboriste peut envoyer des espèces toxiques sans 
enfreindre les dispositions de la loi sur les substances vénéneuses. 
Plusieurs des membres présents font remarquer qu'il s’agit non 
d’une vente, mais d'un envoi fait dans un but scientifique. 

M. l'abbé de BezLAING adresse une liste de champignons récoltés 
aux environs de Tours et de St-Benoiït (Vienne) au cours de 1923. 


Communications — L. GarBowsktr. — Les Micromycètes de la 
Crimée et des districts limitrophes de la Russie Méridionale. 

F. Baraizze. — Flore analytique descriptive des Hydnes terres- 
tres d'Europe. 

Bose. — Un Polypore nouveau de l'Inde. 

E. CHAUVIN. — Sur la toxicité d’Amanila virosa Fr 

A propos de cette dernière communication, M. MALENÇON fait 
circuler des dessins des Amanita virosa et verna. 


M. Dumée fait remarquer que, dans le Bulletin, la place de la 
table des matières varie suivant les années et demande que désor- 
mais la disposition en soit constante. 


Session générale. — Par suite de la sécheresse persistante, la 
Société décide en principe de reculer la session générale jusqu'à la 
2° quinzaine d'octobre ; une décision sera prise à la séance d’octo- 
bre ; toutefois, si les conditions atmosphériques se modifient de 
facon à laisser prévoir une poussée de champignons, le secrétaire 
général est autorisé à convoquer, avant cette séance, les membres 
de la Société, à temps pour que la session ait lieu du 15 au 21 
octobre. 


La séance est levée. 


Envoi de M. Ricaezuir, à Entrevaux : 


Trametes cinnabarina. 


Apport de MM. Serru et BuRET : 


Polyporus dryadeus. 
Hirneola Auricula Juda. 


Champignons observés aux environs de Tours, pendant le tri- 
mestre avril-juin 1923, par M. J. de BELLAING : 


Collybia grammocephala, fusipes, dryophila (bois de Grammont. 

Lentinus variabilis (St-Avertin, en mai), et une forme mésopode (Veigué, en 
juin : détermination de M. PATOUILLARD). 

Plutsus nanus (Tours). 

Pholiota præcox, ægerita. 

Cortinarius cinnamomeus, saturninus. 


Bolbitius titubans (Ste-Radegonde, Montlase. Ditellinns bois de Gramr 
Paxillus lamellirugus (bois de Grammont). 
Hypholoma appendiculatum (Tours). 

PanϾolus campanulalus, fimicola (Ste-Radegonde). 
Coprinus comatus (Tours, dès avril, sous chassis). 
Polyporus leptocephalus (forêt d'Amboise). 

Aleuria humicola (en mai, Tours). 

Phallus caninus (bois de Grammont). 


par M. J. de BELLAING : 


Marasmius urens, rotula. 
Mycena gypsea. 
Pleurotus cornucopioides. 


PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES 


Séance du 4 octobre 1923, 


La séance est ouverte à 16 heures sous la présidence de 
M. G. BertrRAND, Vice-Président. 


Le procès-verbal de la séance de septembre est adopté. 

M. le Président annonce qu’à l’occasion de la promotion Pasteur, 
les distinctions suivantes ont été accordées aux Membres de la 
Société : 

Officiers de la Légion d'honneur : MM. CosTaNTIN, DANGEARD, 
RaADAIS, SIMON, TRABUT. 

Chevaliers : MM. BouGauLt, CHAUVEAUD, CORBIÈRE, GUÉRIN, 
Lurz, R. Maire, MIRANDE, PAVILLARD, POIRAULT, PORTIER et 
VUILLEMIN. 

Des félicitations sont votées aux nouveaux promus. 


Admissions. - Sont nommés Membres de la Société : 


«M. CraAwsHAy, Richard, 76, Victoria Street, London, S. W., 
présenté par MM. Bararzze et MAUBLANG. 

M: CunninG@xaAM, G.-H , Mycologist to the New Zealand Depart- 
ment of Agriculture, 71,:Fairlie Terrace, Wellington (Nouvelle- 
Zélande), présenté par MM. Foëx et MAUBLANC, 

M. Prévosr, G , Docteur en Médecine, 5, Boulevard de Roche- 
chouart, Paris, IXe, présenté par MM. ParouiLLarpD et BIErs. 

M. pe BeLLenor, 18, rue de Lorraine, Monaco, présenté par 
Mile Decary et M SERGENT. 

M: Pageor. L., pharmacien, 64, rue au Pain, St-Germain-en- 
Laye (Seine-et-Oise), présenté par MM. Hérissey et SERGENT. 


Communications. — F. Baraizee et R. Crawsuay.— Un Bolet 
de la Bourboule, var. minor du Boletus porphyrosporus (avec 
une planche en couleurs). 

R. Mori. — Note sur le Pleurotus Eryngii rencontré sur le 
littoral de la Seine-Inférieure. 


XXXIV : SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 
M. PELÉ fait quelques observations sur les espèces suivantes : 


Pleurotus olearius, rencontré à la Chapelle-Glain et à Saint- 
Etierne-de-Mer Morte (Loire-Inférieure), toujours sur Chêne et 
toujours phosphorescent à l’état frais. 

Naucoria escharoides, assez fréquent d’août à octobre sur les 
talus humides des ruisseaux, sous des Aunes ; les spores mesurent 
126.5, conformément aux indications de Saccardo (Flora 
Ïtalica). 

Lepiota Georginae. observé en octobre 1922, aux Raillières-en- 


Challans (Vendée), petite espèce toute cotonneuse, à duvet se 


détachant facilement. 
Tricholoma saeoum, abondant le 16 j janvier à Machecoul (Loire- 


Inférieure), après des gelées. 


. Communications verbales. — M. ViNGENS remet une courte note, 
en réponse à M. CHENANTaISs, sur le sillon des ou des 


Xylariacées. 
M. Dumée présente Pholiota aurea de la part de M. Man, du 


Havre, et un bel exemplaire d’Amanita echinocephala, irouvé 


près de Meulan par M. BerGÈs. À propos de cette dernière, il 
demande à ceux de nos Collègues qui ont observé les Amanita 
solitaria et strobiliformis de bien vouloir lui communiquer leur 
aprréciation sur la valeur de ces deux formes. M. GILBERT signale 
que M. l'Abbé BourvorT regarde ces deux Amanites comme non 
spécifiquement distinctes. 

M. Dumée dépose sur le bureau la dernière revue mycologique 
publiée par M. M. CouLrox dans le Mercure de France: Il sigriale 
que, suivant les observations de M. Burzer, Craterellus cornuco- 
pioides se montre particulièrement abondant tous les 3 ou 4 ans. 

Enfin, il expose le plan d’un ouvrage de vulgarisation qu'il a 
préparé et dans lequel sont figurées et décrites en détail une 
quarantaine d'espèces comestibles recommandables, à l'exclusion 
de toutes espèces vénéneuses. 

M. le D' AzouLay appuie la manière de voir de M. Dust et 
estime qu'il faut apprendre au gros public seulement les chañi- 
pignons comestibles. Ilse propose de publier une afliche repré- 
sentant 24 à 28 espèces alimentaires que les instituteurs seraient 
arpelés à faire connaître scientifiquement dans leur entourage. Il 
insiste sur la nécessité qu'il y a d'apprendre les champignons non 
pas dans des livres, mais avec une personne compétente. 

M. MALENçoN estime qu’il est dangereux de ne pas connaître les 


espèces vénéneuses ressemblant aux champignons COMRRALS et 


qu'il peut en résulter des méprises fatales. 


SÉANCE DU OCTOBRE 1993, XXXV 


e 


Session générale. La session, qui doit se tenir à Paris, est 
reculée par suite des conditions atmosphériques ; elle aura lieu du 
20 au 28 octobre, suivant un programme qui sera adressé sitôt que 
possible aux Membres de la Société. 


La séance est levée. 


Apport de M. AurRÈRE (Forêt de Sénart) : 


Clitocybe odora. listulina hepatica. 
Tricholoma sejunctum. Daedalea biennis. 
Pholiota cylindracea, spectabilis. 


Séance du -6 décembre 1923, 


La séance est ouverte à 16 heures sous la présidence de M. FroN, 
Président. 
Le procès-verbal de la séance d'octobre est adopté. 


Admissions. — Sont nommés membres de la Société Mycolo- 
gique : 

M. Alfred AcouLon, Expert près la Cour d'Appel, 51, avenue 
Malakoff, Paris, présenté par MM. MarriN-CLAUDE et GIRARD, 

M. Roussez, Pharmacien, 54, rue des Bourguignons, Asnières 
(Seine), présenté par MM. Royer et SERGENT. 

M. Fernand Perir, Ingénieur-Chimiste, Outreau (Pas-de-Calais), 
présenté par MM. Frox ét MAUBLANC. 

M. LALOUEITE, Galvanoplaste, Hameau de la Folie, par Four- 
chambault (Nièvre), présenté par MM. MAUBLANC et SERGENT. 

MM A. et L. Degas, 84, rue de Ménilmontant, Paris (20°), 
présentés par MM. Frox et MAUBLANC. 

M. Edgard WALHEIN, Palais de Trianon, Versailles (Seine-et- 
_ Oise), présenté par MM. VEerMoREL et MAUBLANC. 
M. Marror, 19, avenue du Grand Sentier, Epinay-sur-Seine 
(Seine), présenté par MM. MALexçoN et MAUBLANC. 
: M. A. Prrar, Université Charles, Prague (Tchécoslovaquie), 
‘présenté par MM. L. Maire et SERGENT. 

M. Elie RAyNAUD, 50, rue de la République, Carcassonne (Aude), 
présenté par Mile DEcary et M. BRÉBINAUD. 

M. Bou, 2, vue de la Paix, Paris, présenté par Mile DEcary, 
cet M. SERGENT. 


XXxvI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE: 


M.le D' Domingos Jannotti Nerro, à Muriahé, Minas Geraes 
(Brésil), présenté par MM. TorREND et MAUBLANC. 

MM. AcouLox et ROUSSEL, ayant rempli les formalités, sont 
proclamés membres à vie. 


Correspondance - M. le Secrétaire signale, outre plusieurs 
remerciements de membres nouvellement admis, une lettre de 
M. Dupaix, donnant des renseignements sur des excursions 
entreprises cette année par la Société botanique des Deux-Sèvres. 
et invitant la Société Mycologique à organiser une session aux 
environs de la Rochelle et de Poitiers. 


Communications écrites. — H. Bourpor et A. GALzIN. — Hete- 
robusidieæ nondum descriptæ. à, 2 

MM. Bourpor et A. GALZIN. — Hyménomycètes de France : IX. 
Phylactériées. 

M. Merzer.  L'ornementation des spores de Russules. 
-Æ. CHAUVIN. — Nouvelles recherches sur la non toxicité de 
Amanita citrina Sch, et Voloaria gloiocephala DC. 

Quelques observations sont présentées à propos de cètte 
dernière communication par MM. Brrciarp, D' Burer, etc... 
notamment sur l’action des hémolysines. 


A. Poucuer. — De la responsabilité encourue par les organisa- 
teurs d’excursions mycologiques et par ceux qui déterminent les 
champignons. 


M. le D: Azouray fait observer que la Société populaire nor- 
mande de Mycologie. dans ses statuts datant du 31 janvier 1923, 
a inséré l’article suivant : 

« Art. 16. — La Société n'intervient soit en dehors, soit pendant 
les excursions, qu'au titre de simple conseil pratique ; en consé- 
quence, elle ne peut engager dans aucun cas sa responsabilité dans 
les accidents de toute nature qui viendraient à se produire. » 


La Société décide de consulter M. CAHEN sur la question de 
droit posée par M. Poucuer. 


Communications verbales. — M. DuméE remet une note de 
M. Mar sur le Pleurotus phosphoreus (olearius), rencontré à 
Merville (Seine-Inférieure), et sur la phosphorence de ce champi- 
gnon. MM. BucHeT et JoacuiIM ont trouvé cette espèce réputée 
méridionale, la 1'< dans le Cher, la 2° aux environs de Belfort, et 
ont également observé la phosphorescence des feuillets. M. Mau- 
BLANC fait observer que le nom d'olearius, repris par FRiEs, est 


seul valable selon les règles de la nomenclature et que l'espèce 


rentre dans le genre Clitocjbe, ainsi que l’a reconnu M. R. Maire. 


Li. ‘ 


SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1993. XXX VII 


M. Fox remet une note de M. BACHTINE, envoyée par M. px 
JAGZEWSKI, sur un nouveau Peronospora, P. Transzcheliana, 
parasite des fleurs de Melampyrum pratense. 

M. le D' Azouray, au nom de M. le D' Voirix, Inspecteur 
d'hygiène du département de la Meuse, signale la découverte 
d'Amanita cæsarea près de Bar-le-Duc ; la présence de cette 
espèce inconnue dans la région peut s'expliquer par le semis de 
spores provenant d'épluchage d'oronges reçues pendant la guerre 
par des formations militaires venant du midi ; le mycélium a pu 
fructifier au cours d’une année très favorable, ce qui ne s’est pas 
reproduit depuis lors. M. le D' Voirix donne en outre une liste 
des champignons consommés dans la Meuse : les accidents sont 
plus fréquents au cours des été chauds et humides et dus surtout 
aux Amanita phalloides et pantherina, et aux Russules acres. 

M. Frox présente un atlas de Pathologie végétale qu'il vient de 
publier. 

M. Dumée remet un article publié par la Dépêche de Cherbourg 
au sujet de la croix de la Légion d'honneur décernée à M. Cor- 
BIÈRE, Vice-l résident de la Société. 


Election du Bureau pour 1924. — Le dépouillement du scrutin 
donne le résultat suivant : 


Président..." M. Gabriel BERTRAND... . 141 voix ELu. 
MÉDOoMÉE 1 une 5 — 
M. GUILLIERMOND........ QT 
Vice-Présidents. .. M. GUILLIERMOND....... 137 ELu. 
M. l’Abbé LorToN....... 147: —: Erx. 
ME TOACHEME = 


Le Bureau de la Société pour 1924 est composé de la façon 
suivante : 


RÉSIdent. Re eee ... M. Gabriel BERTRAND. 
Vice-Présidents........ .... M. GUILLIERMONDL. 

M. l’Abbé LorroN.. 
SECRÉLALTE, DénÉT AL... M. MAUBLANC. . 
Secrétaires des séances ..... MM. ALLORGE el MALENÇON. 
Trésorier....... RARES .... M. SERGENT. 
RChIBIStE eee ri M. Macrou. 
Archiviste-adjoint........... M. R. Herm. 
Membres du Conseil... ,.., MM. Dan&Eearp et FRoN, 


La séance est levée, 


Pleurotus ostrealus. . He Pr me Tatanias Varfaracen, 
Pholiota aurea. A . ares ; | Paper us s picipes 
.—  terrigena . a ue 


- Hyphotoma sublateritium. 


x 


PET Oi 4 M. LALOUETTE : 


© Tricholoma pessundatum. 
Hygrophorus nemoreus. 


TABLE ALPHABÉTIQUE 
- Auteurs des Notes et Mémoires publiés dans le 


. TOME XXXIX (1923) 


DU 


BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE. 


Pages 
PREMIÈRE PARTIE, 
Azoulay (L.).— Le recrutement des vérilicateurs de champignons. 73 
Id. — De l'utilité des rapports annuels sur les marchés aux cham- 
pignons pour les progrès de la mycologie ..,........... Ua 77 
Id. — Nouvel empoisonnement dû aux champignons secs. 269 
Bataille (F.). — l'lore analytique et descriptive des Hyménogas- 
157 


ACÈSS C'IBRONENENT PRE ASE ARE 
Id. — Flore analytique et descriptive des [ydnes terrestres 
DITES IA TRRME SRE RS AE SR ES a RS EE NET 
Bataille (F.) et Grawshay (R.). — Un Bolet de la Bourboule : 
Morainon Poletusiporphyrosporus (PI EXT). Un 
Bellaing (J. de). - Quelques observations sur les champignons 
des environs de Tours pendant le trimestre janvier-mars 1923... 
Bellivier (J ) et Dupain (V.).— Note sur le Cortinarius pseudo: 


bolaris Maire — Cortinarius limonius Quél. (PL VII)............ 
Billiard (G.). — Milieux favorisant la culture des moisissures... 
Bose (S.-R.). — Une Polyporacée nouvelle de l'Inde (PI, VIII)... 
Bouchet (L.). — Tou soc — Scabello tou soc....,.,..,.... SUR 


Bourdot (H.) et Galzin (A.). — IHyménomycètes de l'rance. IX. 
Méruliés 2: SR CRM ne ele teen ele D et er en css cn Re ei 


XL SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. 


Buchet (S.). — Une curieuse station de Reticularia Lycoperdon 


Bu ee re dde De Honte 46 à 
Burlet. — Voy. Duuée et Burcer. 
Chauvin (E.). — Sur la toxicité d’Amanita virosa Fr....,....... 
Chenantais (J.-E.). — Valeur taxinomique du sillon germinatif 

des ascospores chez les Pyrénomyeèles........,..3.4...7"°0"%# 


Dumée (P.)et Burlet. — Note sur le Leucangium carthusianum 
Tule (AR Ne TN te rue EEE Are 

Dupain (V.).— Un curieux cas de tératologie de l’Æ£utolomo lividum 

Id. — Voy. Bezuivier et Dupain. 

Galzin (A.). — Voy. Bourpor et GaALzin. 


Garbowski (L.).— Les Micromycètes de la Crimée et des districts 
limitrophes de la Russie méridionale, en considération spéciale 
des parasites des arbres et tee arbrisseaux fruitiers (PI. IX et X, 


3 fig.) QUEUE CE TSOROSOEOEONORMCEUROECE IEC) here ais teotenentne, ee ee. 0. © 010 ee... 
Konrad (P.). — Notes critiques sur queiques champignons du 
JuraiBl CLR SAR ET A MO Mec dos oc 
Lagarde (J.). — Sur quelques champignons comestibles acciden- 


tellement vénéneux:2:.5. 1120 era ere RENTE SAR ARE 


Magnin (A.). — Présentation de deux monstruosités de champi- 
SnOons (PA NT, dfio SLR Re Ste one con co OS 


Id. — Herborisatlon mycologiquie au Grand-Colombier-du-Bugey 


Id. — Aperçu d'une Histoire de la Mycologie dans la En 
ÉONNAISe SA RM UR EL Le APR RER en naine CDR 
Malençon (G.). — Sur un cas de parasitisme de Panus conchatus 
Bull fier RS D LEE A Ro 0 0 € O9 0 0 © 


Martin-Sans (E.). — Deux empoisonnements par les champi- 
ÉRONS RS er Riel cela 2 anse CCE SHARE ee 
Id. — Forme anormale de Stropharia æruginosa Curt....... : 
Molliard (M.). — Gaston Bonnier (1853-1922)............,....... 
Morel. — L'inspection des champignons dans la ville de Saint- 
HUICNDe. ES US RES NEA ENS et ER HE 
Morin (R.). — Note sur le Pleurotus Erungi rencontré sur-le 
litioral de la Seine-Infénieuren te M PES eee 


Patouillard (N.). — Herborisations mycologiques au Cémbotige 
(PLIIV et Vi Lip. texte). MN MENT RM 
Peyronel (B.). — Fructification de l'endophyte à arbuscules et à 
vésicules des Mycorhizes endotrophes (1 fig.)................... 


Pinoy (P.-E.). — L'œuvre de Pasteur et les progrès de da 
Mycologies etre SRE AN es ee ST + Let 


Poix, G.— Note sur la présence d'Amanita cæsarea dansles Vosges 
Liste générale des Membres de la Société mycologique de France. . 


156 


222 


65 


62 
274 


276 


TABLE DES MATIÈRES. XL1 


DEUXIÈME PARTIE, 


Joachim (L.). — Notes sur les principales espèces récoltées 
pendant les excursions de la session Mycologique de 1922, 
à LAON NS OU AITOMANCENE RER Re SR A eee os XXII 
Maublanc (A.).— Rapport sur la session générale organisée 
en octobre 1992 aux environs de Lyon par la Société Mycolo- 


mique debÉranCe 4.54 cover Rene Dre IX 
La Mycologie en Tehéco-Slovaquie............. ee Gi de Dre VII 
Procès-verbal de la séance du 1er février 1923...... na Aer te I 

— lergmars0295 0 ee le III 
— AD AMIE OU comes CES IV 
_ STONE LOS NP RE Er XXVI 
= TO PE Eee os re XXVII 
_ DA A0 RER XXIX 
= 6Pseptembre 1923 "Feet ere XXX 
— HROCtODRE T0) PL EE A MERE 
— Gidécembremt023 MEME XXXV 
AIS QE TRÉSORERIE ERA PA ee RES VII 
Excursions de la Société... ...1. 1000 PMU ar VIII 


Dates de publication des fascicules du Tome XXXIX : 


Hasc+ 1 (pp. “1 88).,......... nel me niet 15 juin 1923. 
0 2 pp: 89-196). .......:.... RAR OR CPR 31 juillet 1925. 
5 (DD 492-200). see. scaseeee.eces 15 octobre 1923. 
DPI 27bhe met end. te centres Re 25 février 1924. 


en es + 


TABLE ALPHABÉTIQUE 
espèces nouvelles décrites dans le 


Tome XXXIX (1923). 


Pages 

Anthostomella-albicineta Pat... RER PE RER “07 
AscochytarcampanulæiGarD ee RL eee Ce Re CE RE 218 
* Boletus porphyrosporus Fr., var. minor Bat. et Crawsh........,. 267 
Caldesiella fragilissima !B. et C ), var. cambodgiana Pat.......... 53 
Ceracea crustulina Bourd. et Galz...... . HR ne Rae A AO 
Cercospora acerina Hart., var. tatarici Garb...... .............. 258 
%Cercosponellarechinulata Garb er tr ere EE 254 
CladorrhinumePienmAGarD RE Re EE MR 255 
Contophora-media Bourd ét Gale AO RES Hbesee 1402 

—— DESIROLLES AB et G ere ce EE Sn TES, 
Coryneum microstictoides Sacc. et Penz., var. Sanguisorbæ Garb .. 254 
Cyphella (Solenta)carnea Pat Sent MERE RE 134 ER REES 
Cytodiplospora Hedysari Garb....... RE DO AL no Ur 
CutosporczlstrasaleGarbe se RTE PL Re TOR 247 
= Dendrocaster Cambodsensis Pate 0e er TURN EE 50 
Exridiopsis\calospora Bourdet Calz 2" ARE CREER 263 
Ganoderma (Amauroderma) pallens Pat............... Wéhosenbooe 52 
Glæotulasnella metachroa Bourdetl\Galz: #27" "TP RSR 265 
Helminthosporiumcucumerinum,Garb. 050." "er CCE TRE CRE 20207 
* Leptosphæria Woodrowi-Wilsoni Garb..:..,....: 238 
Leucoporus chætoloma Pat. "ARR EE PERTE CORRE 49 
LophodermitimeDiospyrt Pate ERNEST 56 
é — Pæoniæ Rehm. var. corallinæ Garb....:.... 236 
Massaria vomuüoria B. et C., var. taurica:Garb....... 0888 241 
Merulius slaucinus Bourd. et Galz CA SR SE ER EERERREE 105 

RE LI A CE PACE ET UE SR OO ES EE ee 60 à A MENENSREEe 104 

—.; _phlebioides Br'etiG. 5.6: 204222 UMP RER EEE 10% 
* Morchella clata Er var alba Konrad "RP ER 4% 
Neopeckiarsepulta Pal 2 Re RO CNRC CEE OR EEEREE ere 


(1) Les espèces marquées d’un astérisque * sont figurées, 


éduthtiel nee À 


clic Tele ji sir if dns Vi étang CRE RP ST Et PR SES Sr a ES DAT 


3 
3 
s 


TABLE DES MATIÈRES. 

MOphiobolus prunicolaGarb. 3 5....... meute. LT, 
Phoma hedysarina Garb........... RO TO TR AE ROUE 
==: RERO EN 0 RE RS RO EC 
MPlacospherta Aoropynt Carbon Sn er ee ne 
Do eonrendbourd eh Galz sit ta SEA ENe A, R 
 — DESIRE VO UE SNL er era lee Ne ml sent deuu e Gt ete 
PÉDIDBonsehocolatts Bose A AR RENARD ER EEE Rien 
Porcal. dhoe D'OR REA TRE ER TR ER Re ES 
Poster rbenbendicola GarbEe re i ER ALL Re Le, LOL. 
_ COCO CE De ER An Re nc SR ar RP 
— Crrsitlanceolatt GarD NE RE ee ON en eue 
— Cale CE Reese Re SES Re Rene 
_ HN ULO CA LD ERREURS Re AUS ele. Re ele 
— MUSSUIdetnts GARDE PRE PRE 
— DIROUOOAC EN DL SR RS RE TE OR EC 
DebeCinaMCireumantalPats. nee haie cemremenes das lee oc os 
 — leu Bourdael al Er PERTE ee Lee ce 
_ MESOMOND MB rel CR PAU ERTA T ER ee R 
_ ORGUE AS ERCUNE P QUE DR NA NE PA ARE OE  AREPRES CUS SE OR ee © 
— SORERTOO AR) A AN CR OUR PERS ARE SEC RRE 
wSeptoslæum Pistaciæ Garb............ ee eo OU CUT 
Sepionta Art Desm., var. ortentalis Garb...........:..... DRCT EAP E 
— CENTS TAN AE CAD PSN SR RE Re ele no mtelete 
_— CUS CRE AL D EE SRE ee NN ae den En NS ste nee, share ee ere 
_ RES AICAT DE AS TR ee relate s Le cles Mania : 
PiSpiærulina Violæ Garb:...:......... AS BCE AT SAN ENG RIRE 3 
melephonalacten Pat NS LR. Len ue. eee 
Tremella fusispora Bourd. et Galz....... RSR ER CR EL A Ge 
— GAROU NOT CEE PAR ER I PA OT RON 

M SDiGdita Be etG.. Sn... 0... RS TE RENE MURS 
Hirlasnellaralbo-lilaceaBourt: et Galz..:..5 400... 
= GRO EOS DA UOTE ER ee ee ee een reme ei iaetele 

— BR TONSABER CN C. 2e ee marne tete ae oi Liesere ce se ‘ 

— lacteq BELGE SRE, in. RAI à MD RC Eos LEA 
— OS CL AA DA EU CRE ANS UN EP RTE LE fees 
— DUR OS DB RERO A ne ete ce le does 
— FORME ET Cie re. He Re Re ee 
— RO ROD OUEN SAN EC EN RS CRE RE Et 
— SORA AC LCR RE UE Re M ES tre er. 
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TABLE 
des principaux sujets figurant aux procès-verbaux des séances 


de l'ANNÉE 1923. 


{non compris ceux qui ont donné lieu à la publication d’une note ou d’un 
mémoire dans le Bulletin de la Société Mycologique). 


Pages 
Amantila cæsarea dans la Meuse (M. AzouLay),............ XXXVII 
Amanita echinocephala près de Meulan (MM. Dumée et 

BERGES Ne dar Men anse vire de Re STE XXXIV 
Amantta Elæ (MADuMmÉe): NE TIRE PT ta te XX VII 
Champignons desséchés (M. AzouLAY).... ................ III 
Champignons récoltés à Tours et à Saint-Benoït (Vienne), 

PAM = Te BEEPAING RCE ee eee EN nc Eee XXXI 
Gompies du rÉSOrIEReee Re 2 Ce ro ee II 
Conidiophores des Erysiphées (M. Foëx})....,........... Le 
Conservation des échantillons de champignons (M. Dumée).. V 
Contrôle des champignons (M. AzouLay)...............: ee LL XXVIII 
Cripidotus mollis et formes voisines (M. R. Maire).......... XIX 
Béformation d'un Agaric (M Burz) 7 C Te n LEeS Il 
Détermination de la couleur des spores (MM. Azouray et 

DERGENT}22 0 che ne Sun o emle 0 cie ne 2 ia SE RO RE XVI 
Blection-duBureau pourI2r "ER 2 EEE re XXXVI 
Empoisonnement altribué au Mousseron poussé pendant la 

saison chaude (MM. Marrix-CLAUDE, AZOULAY),.....,..... XXVIII 
Expositions mycologiques (M. AzoULAY).................... XXI 
Oospora vitellina sur planche pourrie (M. R. Hem). ....... V 


Pionnotes sp. sur rameaux de vigne (MM.Foex,SERGExT). V, XXVII, XXIX 


lleurotus olearius en Seine-Inférieure et dansle Nord ,sa phos- 
phorescence (MM.Maiz, Bucuer, Joacaim, PELÉ). XXX, XXXIV, XXXVI 


Pleurotus spodoleucus à Besançon {M. MAGNiN)............. XXVIII 
Pluieus berylus à Ozouer-la-Ferrière (M. MALENCÇON) ...0... XNXIX 


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V ulgarisation de hi connaissance ie anne comes- 
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Stechert & Co. (Alfred_Hafner,) Booksel 


lers & Importers, 
uyvesant 5165-66 a 31-33 East 10th Street 


. BRANCHES : UE 

? Star Yard Carey St, W. C. 2. “New York, PER rOet- Sr T CPR ER 1926 
ospital Strasse No. 10 RAT 4? 

ue de Conde’. : FAT 


4 We are in receipt of a réport from 

d Stating that "Bulletin Societe Mycologique 
ance" supplement for volume 39 does not exist, 
8 O0 Fasc. H has been sent to the library. 


Yours very truly, 


G. E. STECHERT & CO. 


FOR ADD ESS. 


+ 


_N. Y. Botanical Garden 


HEYE A 


COLUMBIA 


AVIS 


Quelques exemplaires de : 


BaRLA, J -B. — Les Champignons des Alpes-Mari- 
times, Nice 1880, in-folio, 80 p., 68 pl. col. 

Viennent d’être retrouvés chez les héritiers de feu BARLA. 

Les Membres de la Société Mycologique de France, désireux 
de se procurer cet ouvrage, n'auront qu’à s'adresser à M. Paul 
LecHEevaLiEr, libraire, 12, rue de Tournon, Paris, 6°. 


È Prix pour les Membres de la Société 
Enilivraisons:: ui nn M 80 francs 


BARLOMNEMNUE TS MEME AMEN 100 — 


À la même librairie, vient d’être réimprimé : 


BATAILLE, F. — Les Bolets, 2° tirage (nevarietur). Æ fr. 


Avis très important. 


Répondant à notre appel, un certain nombre de Sociétaires de 
bonne volonté se sont empressés de nous verser leur cotisation 
pour l’année courante. La plus grande partie des cotisations reste 
cependant à recouvrer. Le trésorier a été empêché par des circons- 
tances indépendantes de sa volonté, de lancer ses recouvrements 
postaux fin Janvier, comme il l'avait annoncé. Mais. dans une 
huitaine à dater de la parution de ce Bulletin, les quittances 
seront présentées aux Sociétaires qui n'auront pas répondu à ce 
dernier avis. Ces quittances seront majorées des frais de recou- 
vrement, soit 2 fr. 

Nous rappelons que les cotisations sont dues au commencement 
de chaque année ; elies représentent un capital iraportant qu'un 
hon Trésorier serait impardonnable de laisser improductif, au 
taux actuel de l'intérêt. 

Par suite des restrictions budgétaires, le Ministère des Affaires 
étrangères a été amené à réduire de moitié la subvention qu'il 
nous allouait. Des temps durs s’annoncent et nos Sociétaires ne 
se refuseront pas à envisager la situation telle que nous la leur 
exposons en loute sincérité ; ils voudront bien se persuader que 
le sort de notre Bulletin est lié de plus en plus au paiement régu- 


lier de leur cotisation ; ils voudront bien nous aïder à recruter 
de nouveaux membres, à pousser à la vente de notre Bulletin, de 
l’Iconographie de M. JuLLIARD-HARTMANN et des Monogrele 
de M. BATAILLE. , 

Enfin, nous serions reconnaissants aux collègues qui nous 
douncent des notes, de bien vouloir apporter une contribution 
pécuniaire à l’impression de leurs travaux. 

« Faites-nous de Honnes finances et nous vous ferons un beau 
Bulletin ». 


Les cotisations restent fixées à : 


15 francs pour la France 
20 0 + "pour | Ptranger 


Compte de chèques postaux : Paris 372.25. 


Commission nationale pour la propagation 
de l'Etude pratique des Champignons, 


FONDÉE EN 1902. 


= 


MM. 


Arnould, 200, faubourg Saint-Denis, Paris-X.— Champignons supérieurs. 
Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences, Dijon (Côte-d'Or), — Champr- 
gnons dits stpérieurs Où Champignons sarcudés, particulièrement Agaricinés. 


Bernard, J., pharmacien prince. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle 


(Charente-Tnférieure). — Champignons supérieurs. 
Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). — Champignons 
supérieurs. 


Buchet, S.,38, Avenue de l'Observatoire, Paris-VI°. — Myvomycèles. 

AbDbE Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. 

Dufour, L. Laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau. Avon (Seine 
| el=Marne). =- Champignons surérieurs. 
| Dumée, 45, rue de Rennes, Paris-VIe— yménomycèles. 
| Dupain. pharmacien. La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ: supérieurs. 
à 5 Dutertre, Emile, Vitry-le-IFrancçcois (Marne). — Mucédinées el Champ. supérieurs 
… … Foëx. direcleur de la Station de Pathologie végétale, {1 bis, rue d’'Alésia 
! Paris XIVe — Champignons parasiles des végélaux. 

Grosjean, instituteur, Maizières (Doubs). — Champ supérieurs. 

… Hétier, Er., Arbois (lura).— Champignons supérieurs 3 

D' Eabesse, Angers (Maine-et-Loire).— /ntorications : Maine. Anjou, Vendée. 

Lagarde, Maitre de Conférences à la Faculté des Sciences de Strasbourg 


. (Alsace . — Champignons supérieurs. 
Mabeu, J,, 44, Avenue du Maine, Paris-XIVe:— Lichens. 
17 Maire, R.,professeur à la Kaculté des Sciences d'Alger. — Champignons para 


sèles, Hypodrrmés, etc. 

Moreau, K., chargé de cours à la Faculté des Sciences de Clermont-Fer- 
1and.— Mucorinées, Hyphomycèles. & 

+ …  D' Offner, Chef de Travaux à la Faculté des Sciences de Grenoble (Isère) — 

FR Champ.du Daurniné. 

- _ D: Patouillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine).— Champignons 

Nr evoliqnes el en particulier de la Tunisie. 

Peltereau notaire honoraire à Vendôme (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs 
el spécialement les Boléles. 

Dr Pinoy, maitre de con érences à la Faculté des Sciences d Alger. 

Radais, professeur à l'École Supérieure de Pharmacie, 4, av. de l'Observa- 
toire, Paris- VIe. — Rapporteur-général de la Commission. 

D: Trabut, Muslapha-Alger.— Champignons de la flore de l'Algérie. 


MONOGRAPHIE DES TUBÉROÏDÉES D'EUROPE 
à | par M. BATAILLE. 2 


Eux 7 fr. 50 (5 fr. pour les Membres de la Société). 


=  S'adresser à M Maublanc, Sccrétaire général de la 
+ Société, ou à l'auteur, M Bataille, 14, rue de Vesoul, à 


Besançon, 


AVIS TRÈS IMPORTANTS 


La Sociélé Mycologique rachèterait les années suivantes de son Bulletin: 
1895, 1896, 1898, 1903, 1904, 1905, 1906, 1908, 1909 et d’une facon générale {oute 
collection en bon état, ancienne ou d’une certaine étendue. Elle rachèterait 
également des exemplaires de Ia Table de Concordance de la Flore de 
Quélet. Pour les conditions, s'adresser à M. SERGENT, 43, rue de 
Chateaudun, PARIS, IX*®. 


Toutes les communications concernant le Builetin devront 
être adressées, à M. Mausranc, Secrétaire général, 52, Boulevard 
Saint- -Jacques, Paris 


Les auteurs des notes et mémoires destinés au Bulletin sont priés de 
présenter à la Commission du Bulletin les manuscrits soigneusement He - 
prêts à être remis à limprimeur. 

Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées 
dans le texte, ou à être tirées en planches, celles- -Cci doivent être dessinées à | 
l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit | 
« Papier procédé », ou consister en bonres photographies, de manière à en | 
permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et } 
chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. 

Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en 
planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que 
le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la repro- 
duction zincogravée tienne finalement dans le format 13 x 18em, qui corres- = 
pond à celui des planches du Bulletin. . 

L’exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés 
différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. 14 

Les dessiüs doivent parvenir au Secrétaire complètement terminés (y 
compris chiffres et lettres) et prêts à être r:mis au graveur sans avoir 
besoin d’aucune retouche. * : 

Temporairement, les membres de la Société devront leur collaboration 
pécuniaire pour la publication Ge leurs illustrations et pour celle de leurs 
travaux étendus. 


Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du 
Bulletin, les auteurs sont priés, après avoir reçu la première 
épreuve. de vouloir bien la retourner soigneusement corrigée, 
accompagnée du manuscrit, à M. Maublane, 52, Boulevard 
Saint-Jacques. Paris.dans un délai maximum de six jours. Passé 
celte limite, la Commission du Bulletin serait dans l’ obligation 
de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. La 
correction des épreuves Rite corrigées sera faite aux 
frais des auteurs. Les frais causés par des modilications au 
manuscrit primitif seront également supportés par les auteurs. 


TARIF DES VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ 


S'adresser à M. MATBELANC,. Secrétaire général, 52, Bou- 
levard Saint-Jacques, Paris. 


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