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^
CALENDRIER
HISTORIQUE
ET CHRONOLOGIQUE
DE
L'EGLISE DE PARIS,.
W^
AVERTISSEMENT,
L'Auteur de ce Calendrier prie'îhftâmrèent-^Airs
les Curés , Abbés, Abbelfes, Supérieurs généraux
& particuliers d'Ordres , Congrégations , Séminaires
Communautés , &c. de ce Diocéfe, <àc lui communi-
quer les remarques, & les pièces qui auroient pu
échaper à fa vigilance. Ils auront la bonté de les
adrefler au Sieur Hérissant Imprimeur-Libraire,
me Neuve Notre-Dam^s s^ crois Vejtas, à.Paiis. .
CALENDRIER
HISTORIQUE
ET CHRONOLOGIQUE
DE L'EGLISE DE PARIS ,
CONTENANT
L'Oiigine desParoifles , Abbayes, Monafléres, Prieurés,;.
Collégiales, &c. de Paris.
La mon des Evêques, Archevêques , & âe% Hommes-
illuftres du Diocéle.
Les évenemens clignes de remarque ; les Conciles teno^
à Paris j les Heréfies qui y onc été condamnées j
LA PRELATURE PARISIENNE,
te tout fous le titre des Patrons de chaque Eglife, fuivanî
le jour de leurs Fêtes, & reclifié fur les Tiires originaux
& fur plufieurs Manufcrits authentiques.
AVEC UNE TABLE ALPHABETIQUE,
Pour une plus grande commodité.
Far A, A/. Le Fevre Prêtre de Parkl
Bachelier en "théologie.
A PA RIS,
De l'Imprimerie d'Hz RJSSJlfT*
Chez Claude Her.ssant Pils , rue Notre- Daitt^
à la Croix d r , & aux trois Vertus.
M. DCC. XL VIT.
Avec Afprohatio» ^ Privilège d» I^ù
CALENDRIER
H IST O RI Q^U E
JEt CHRONOLOGIQUE
DE UEGLISE DE PARIS.
/, JANVIER.
A Cxrconcifion de J. C. a tou-
jours été en très-grande ve'-
nération dans FEglife Chré-
tienne. C'ert en efret un myf-
tére 5 où ce div^in Sauveur s'eft fournis
à la loi que Dieu donna autrefois à
Abraham pour tous \t^ mâles de fa
race , afin de la diilinguer (^ts autres
peuples. Mais J. C. en fe foumettant
à la loi de la Circonciiion par l'effu-
fion de fon fang àç,% les premiers jours
de fa vie , nous apprend à nous cir-
concire fpirituellement par le retran-
chement de nos defirs déréglés.
C'eft aukTi en ce jour que le Nom
de Jefus fut impofé à notre 'divin Sau-
yeu):, Nçm faint ^ Nom grand , Nom
A
I. 'Janvier,
ClRCOIT-
cisioNde
Jelus-Chrift,
modèle de la
circonciiioa
ou r-tran-
chem nt de
nos defirs dé*.
le S. ^?om
de Jîsus cé-
lébré chez le»
R. P. Jelui-
2 Calendrier HiSTORiQpE
i. Janvier. vénérahlQ que les Anges célèbrent
dans les cieux , que les hommes doi-
vent adorer ôc faire connoître fur la
terre , 8c que les démons craignent
dans les enfers : A^<???2 infiniment faint,
qui fait la gloire d'une Société illudre
par fa piété , diftînguée par (es lumiè-
res ; d'une Compagnie qui fe fait hon-
neur de le porter. En effet les Révé-
rends Pères Jefuites célèbrent la fête,
de ce faint Nom , par un culte parti-
culier , le premier jour Je l'année,
Plufieurs autres , Eglifes Se Maifons
religieufes en font aujffi en ce jour une
fête folemnelle , comme la Paroiiîè de
S. Jacques de la boucherie 5 celle de
S. Jean en grève , Ôcc.
Infdt'jtioa Inftitutîon de l'Ordre de cent cheva-
uers du S. ^°^^^'^ <^^^ ^' Effrit dans l'égUfe des Grands-
£ipric , l'an Augiiflïns à, Paris, l'an 1 575). "par Hen-
^ ^^* ri III. roi de France & de Pologne. On
croit que ce Roi form.a l'idée de cette
Chevalerie fur une autre plus ancienne,
inftituée fous le même titre du faint
Efprit à Naples dans le château de
i'Œuf en 13 p. par Louis d'Anjou de
la maifon de France, roi de Jerufalem
& de Sicile. On commença la
cérémonie de la nouvelle inftitutioa
des chevaliers du S. Efprit par les
premières Vêpres chantées en mufi<^us
DE L*ECLISE DE PaRIS. 3
le dernier jour de Tan 1578. Le Roi y i. lanvkr,
alTifla avec plufieurs Prélats <Sc les
Seigneurs qui dévoient être faits Che-
valiers. Après les évoques, Henri IIL
reçut de Ja main du grand Aumônier
Je manteau & Je colier du nouvel
Ordre. IJ fit enfuite vingt - fept che-
valiers. Le lendemain le Roi & l^s
chevaliers fe raflemblérent aux Grands-
Auguflins dans leur habit de l'Ordre,
pour la grand'Mefle , à laquelle ils
communièrent tous ; ce qui fut fuivi
d\in fedin que le Roi donna aux nou-
veaux chevaHcrs. Suivant \ts flatuts de
l'Ordre du S. Efprit rédigés en pj
articles, le nombre de ceux qui le
compofent ne doit être que de cent
perfonnes, outre le Souverain ou le
grand-maître de l'Ordre qui efi le Roi ;
&: dans ce nombre font compris neuf
Commandeurs ecclcfiaftiques , en
comptant le grand Aum.ônier de Fran-
ce Commandeur né par fa dignité,
quatre grands officiers de l'Ordre ;
fçavoir, le Chancelier, le Prévôt d^s
cérémonies, le grand iréforier & le
Greffier, qui font Commandeurs. II y a
de plus, quatre petits officiers de l'Or-
dre, qui font l'intendant, le généa-
iogifte ; le héraut-d'armes & l'huiffier,
A ij
4 Calendrier. Historique
///. JANVIER,
■^.Janvier, Sainte Geneviève vatrone de Paris ^
Saune Ge- ^ v ^ j ^ -
y^zviz'vETnorte a lage de quatre-vingts ans, en^
pairone de yirou ï an jop. SoD coîps fuc enterré
ran%97 ^ hors de la ville au midi , fur la mon-
Egiife de tagne qui depuis a pris Ton nom. Elle
^^^'"^^ mife dans la cave de l'églife que
Clovis & la reine fainte Clotilde fa
femme avoient fait bâtir à la foUici-
tation de cette Sainte , fous l'invoca-
tion des apôtres S. Pierre & S. Paul.
Ce prince fît élever cette églife , pour
s'acquiter du vœu qu'il en avoit fait
avant fon départ de Paris pour la guer-
re contre les Goths. Avant que Clovis
eût choifi ce lieu où il fit élever depuis
cette églife , c'étoit un cimetière , dans
lequel Prudence évêque de Paris eue
fa fépulture. Le bâtiment de Féglilb
des apôtres faint Pierre & faint Pau!
n'étoit pas encore achevé , lorfque Iç
roi Clovis mourut l'an Ji i. trentième
de fon régne <Sc la quarante-cinquième
de fon âge s & qu'il y fut enterré.
I.e veftibule de cette Eglife étoit ac-^
compagne de trois portiques, ornés
de peintures qui repréfentoient les
patriarches , \ç.^ prophètes , \^s martyrs
^ h^ çonfeflcurs. Cette abbaye fus
DE l'Eglise de Paris. 5
'd'abord deflervie par des moines ; elle h l^nvU^:
pafla enfuite entre les mains de cha-
noines féculiers , (Se enfin dans le dou-
zième fiécle fuccedérent \ts chanoines
réguliers de l'Ordre de faint Auguflin.
Ce fut fainte Geneviève qui fit élever
la première églife fur le tombeau de
faint Denys , en l'honneur de ce Saint :
églife qui efl devenue depuis une cé-
lèbre abbaye fous le nom de S. Denys
en France, Le fecours de fainte Gene-
viève a été imploré non - feulement
pour toutes fortes de maladies, mais
auin pour les calamités publiques. Vers
Tan S 87. un jour \qs Normands afiail-
iirent Paris en plein midi ; mais ils
furent vigoureufement repoufles , bat-
tus & mis en fuite par les foldats de la
garnifon animés par la préfence du
corps de fainte Geneviève, tranfporté
à la pointe de l'ifle derrière l'Églife
cathédrale où \cs ennemis étoient. L'an
845. Herbert abbédeSainte-Geneviève
( dans la crainte de la fureur des Nor-
mands qui ravageoient déjà Paris, )
avoit fait tranfporter d'abord à Athis
à cinq lieues de Paris, \ts reliques de
la Sainte. Enfuite il les fit tranfporter
à Dravet , où elles refièrent quelque
temps. On peut voir au 26. de Novem-
bre le miracle dts Ardens opéré par
A iij
G Calendrier HiSTOKiQUE
3. j/r»^A/m l'interceffion de fainte Geneviève^
l'an II 29.
Première Ce fuc le jouF de faint Barthelemi
fabblye' de 24' Août l'an 1 148. qiic l'abbé Suger
Saiane-Ge- introduifit dans Tabbaye de Sainte-
i'^ku^'c^ p^"^ Geneviève Eudes prieur de S. Viclor
rail 1 148. pour cher de la reforme, & douze de
44. Aoûr. fes frères , que Gilduin abbé de Saint-
Vidor ne lui accorda qu'avec beau-
coup de peine. Eudes fut béni abbé
le même jour par l'évêque de Meaux ;
<5c après la MefTe on le mit en poiTef-
fîon du cloître , du chapitre & àts
autres lieux réguhers. Le lendemain
l'abbé Suger, au nom du Roi, lui nt
préfent des droits de régale, h^s an-
ciens chanoines employèrent contre
ceux-ci \t^ calomnies, les menaces &
les mauvais traitemens, jufqu'à faire
forcer de nuit \^^ portes de ^é^'^A^^t par
leurs valets ; mais le régent Suger
menaça de punition corporelle ceux
qui troubleroient à l'avenir \ts cha-
noines réguliers dans leurs fonâ:ions.
\.^s faintes reliques & les archives fu-
rent remifes aux chanoines réguliers.
Les anciens chanoines avoient fouf-
rrait quatorze marcs d'or de la châllè
de fainte Geneviève. Le pape Eugène
favorila de toute fon autorité cett€
réforme.
DE l^Egltse de Paris. 7
Quoique la fociété des chanoines 5. J-^^^^'^^^
féculiers de Ste Geneviève fût déréglée,^ ^ ^ ^\
un nommé Guillaume , connu fous d'Eichiid ,
Je nom de S. Guillaume d'Efchild , 6, ^vai.
en étoit un des chanoines. Il embrafla
la réforme, Se fut fait fouprieur fous
Tabbé Eudes. Il fut fait abbé du mo-
naftére de l'ifle d'Efchild, vécut &:
mourut en odeur de fainteté la nuit
de Pâque 6. d'Avril 1203. à l'âge de
nouante -huit ans. Il a été canonifé
par le pape Honoré III. Tan 1^24.
On célèbre fa fête tous \ts ans à Sainte-
Geneviève. L'auftérité des premiers
chanoines de Sainte-Geneviève étoit
telle , qu'on ne fervoit à leurs repas
ordinaires , que du pain le plus grof-
fier avec des légumes fauvages. Ils
n'avoient pour vivre quatorze qu'ils
étoient, que le revenu modique de
deux prébendes.
Sur la fin du ix. fiécle \qs offemens ^s^aîme^GE^»
de fainte Geneviève furent tirés de fon ^ff-^ ^Ll%
tombeau , & mis dans une châffe quiunechâfieau
a toujours été depuis enrichie de plus ' ^' ^'^'^^-
en plus d'une infinité de pierreries.
Saint Eloi travailla à cette châffe ; on
en fit l'ouverture & la vifite au xii.
fiécle, du temps de faint Guillaume-
dont nous venons de parler. Un faux
bruit s'ètoit répandu qu'on avoit vole
A iv
s Calendrier Historique
^.]mvkr,\c chef de fainte Geneviève : le foi
Louis VIL écrivit à l'archevêque de
Sens comme Métropolitain , aux évê-
ques fes fufFragans ôc aux abbés de la
même province, pour \ts inviter à
examiner ce qui en étoit. Tous fe
\ rendirent à l'abbaye de Sainte-Gene-
' viéve au jour indiqué ; le Roi y vint
auffi avec \ts évêqucs de fa Cour.
La châflé fut ouverte en leur préfence,
on y trouva le chef de la Sainte , Se on
chanta aufli-tôt leT'e Z)^//;^ en allions
de grâce. Cependant un Evéque de
l'aiîemblée dit qu'on pouvoit avoir
fubfîitué une autre tête à la place de
celle de la Sainte : le fouprieur Guil-
•i; laume s'éleva conti-c lui , cria tout haut
^. que c'étoitune calomnie, Se dit qu'il
; étoit prêt d'entrer dans le feu avec la
fainte relique. La difpute s'échauffoit
' lorfque l'archevêque de Sens impofa
le filence à l'évêque , Se la querelle
finit. La châiTe de cette Sainte a été
élevée , comme on la voit aujourd'hui^
fur quatre colomnes de porphyre
l'an 1625". par hs foins 6c la piété de
M. le cardinal de la Rochefoucault
abbé de ce lieu.
îgiife de Eftienne IV. du nom , abbé réefulier
ijvercfiau- de Samtc-Genevievc , mieux connu
ée au XII. fous Ic Dom d'Eftlennc de Tournai 3
DE l'Eglise de Patiis. 9
élu évêque de Tournai Fan 11^2. -i. Janvier.
entreprit la reilauration de réglife de
l'abbaye de Sainte-Geneviève. II y
a voit trois cens ans que cette églife
a voit été brûlée en partie par la fureur
des Normands. Il en répara les mu-
railles, les voûtes. Se couvrit toute
Téglife de plomb , comme la flèche
du clocher Teft encore aujourd'hui. Il
rétabht aufTi le cloître, le chapitre,
les dortoirs, la grande chapelle inté-
rieure de la Vierge, ôc le réfecloire.
Il fit fleurir l'amour de la piété & des
lettres dans cette abbaye. Il y avoic
30ur-Iors deux écoles , l'une intérieure
Dour les Religieux de la maifon, ôc
.'autre extérieure à la porte de l'ab-
baye , pour les écoliers du dehors.
!^e P. Claude du Moulinet nous a
donné en 1679. les lettres d'Eftienne
de Tournai jointes à la vie de l'auteur.
Cette abbaye a donné Se donne en-
core aujourd'hui à l'Eglife des fujets
qui l'honorent par leur piété ôc par
leur fcience.
Ce fut au XII. fiécle c]ue le Chan- chance'ief
celier de fainte Geneviève prit ^on q^^ç^^^^ç^
origine. C'eft un officier commis par
l'abbé pour faire fa fondion , qui eft
de donner la licence d'enfeigner; de
forte cependant que ce chancelier qui
Av
10 Calendrier Historique
3. Janvier, autrefois avoit le droit de recevoir des
docleurs ôc des profelTeurs en toutes
les Facultés , n'a plus aujourd'hui que
celui de donner le bonnet de Maître
es arts.
Différends Au Hioîs de Juin de l'année 1202,
^l'esdlvlds ^'^"'^^^^ différend qui étoit entre TE-
l:^ies^ab1'és vêquc de Paris & les chanoines rçgu-
de siinte- jigj-s de Saintc-Geneviéve , touchant la
termi'nés' en jurifdidiou fui' la paroilTc de S. Eftien-
j 2 G z. 8c ne du mont Se quelques autres de leur
*^^^' dépendance, fut terminé. L'Evêque
Se l'Abbé pafierententr'eux un concor-
dat, dont voici les articles. „ L'Evêque
55 de Paris aura tout droit épifcopal ôc
„ parochial dans toute la paroiiTe de
, 3, laint Eftienne du mont; Se le prêtre
5, qui fera nommé pour lagouverneo
„ quoique chanoine régulier , fera pré-
5, (enté à TEvêque , recevra de lui le
„ foin des âmes , liera Se déliera les
3, paroiffiens , recevra de l'Evêque le
j, chrême Se l'huile fainte, Se aiïiftera
3, au fynode , fans payer cependans
5, aucuns droits à ce fujet. Dans
5, toute la paroiiTe du Mont , il ne fera
5, permis ni à l'Evêque , ni aux cha-
5, noinesjfans le confentement les uns
5, des autres , de bâtir de nouveau
3, aucune églife ou chapelle. L'Evê-
j, que donne aux chanoines deSaintC:^
DE l'Eglise de Paris, t i
5, Geneviève Téglife de Roifly, avec 3* J^^^'^?*;
3, le lieu de Vauderland, où ils pour-
,, ront bâtir une chapelle foumire à la
5, jurifdidion de l'Ordinaire. Lefdits
„ chanoines cèdent pour toujours à
5, l'Evêque la chapelle de fainte Ge*
5, neviéve des Ardens fife dans la cité,
„ (5c abandonnent la prébende 6c la
55 vicairerie qu'ils avoient à Notre-
5, Dame. "
Hardouin dePerefîxe, archevêque
de Paris, fut deux ans en procès avec
l'Abbé ôc les Religieux de Sainte-Ge-
neviève , au fujet de quelques ufages
dans lefquels étoient ceux-ci. Par ar-
rêt du 4. Juillet 166S. il fut fait dé-
fenfes à l'Abbé d'aiïifter à la procef-
fion du faint Sacrement en habits
pontificaux, d'y donner la bénédidion
au peuple , de faire promouvoir fes
Religieux aux Ordres par autre que par
l'Archevêque de Paris , Se de décerner
aucuns nionitoires,finon dans lescau-
fes qui lui feroient renvoyées par arrêt
ou parfentence d'un Juge féculierjOu
qui lui feroient dévolues.
Dans l'églife de fainte Geneviève efl:
dreifé contre le chœur un fépulchre Se
une réfurredion de J. G. de terre cuite,
travaillée avec beaucoup d'art. On les
croit de Germain Pilon. Il y avoic
A vj
I 2 Calendrier Historique
§ . jA?7vIey. au deflus deux figures priantes d'abbés
fort belles, que M. le cardinal de la
Kochefoucault a fait ôter.
Les petites colomnes qui ornent
le tabernacle du maître-autel , font
d'un marbre très-beau Se très-fin.
Plufieurs Conciles de Paris ont été
tenus dans VégliCQ de l'abbaye de
Ste Geneviève ; fçavoir, le quatrième
l'an 573 . le cinquième l'an 577. ôç le
fixième l'an 61^.
Ste"^^ Ge/e'' ^?^^^ ^^ Catalogue des abbés connus
yiéve. "^'<^efainte Geneviève. Herbert, l'an 845'.
Eudes premier abbé régulier, l'an 1 147.
Ertienne, depuis évêque de Tournay,
Ja même année 1 1 47. Garin, l'an 1 1 72,
Eudes IL l'an 1201. Eudes III. l'aa
2 2(5(5. Jean de Viri, l'ani 5 6$, Pliifippe
Coufin, l'an 1491. Jofeph Foulon,
J'an T jpo. Benjamin Brichanteau, Tan
1(505". ^- ^^ cardinal de la Rochefou-
cault, l'an i(5ip. Charles Faure, Taa
1622. Blanchart, Sec.
kéEmf Je Monfieur le cardinal de la Roche-
'abbaye defoucault, à qui Ic roi Louis XIIL
^iévei^^r^ donna l'abbaye de Sainte-Geneviève,
fiYiiiiézl'.^^ l'accepta que pour y rétablir le
bon ordre , Se à condition de la remet-
tre en règle, comme elle étoit du
temps de la célèbre réforme établie
dans cette abbaye par l'abbé Sugeç
I
DE l'Eglise de Paris, i 5
fous le régne de Louis VII. comme 3' Janvier^
on a vu ci-deQlis. En effet l'abbaye de
Sainte-Geneviève étoit tombée , com-
me la plupart des antres, dans un grand
relâchement, canfé par ks troubles qui
affligeoient le royaume depuis près
d'un fiécle. M. le cardinal de la Ro-
chefoucault, après avoir introduit à
Sainte- Geneviève douze chanoines
réguhers de la nouvelle réforme de
Saint- Vincent de Senlis, le 2 j. d'Avril
1624. il choifit l'un d'eux, nommé le
P. Charles Faure pour Ton coadjuteur,
fuivant la permilTion que le Roi lui en
avoit donnée dès le mois de Février
1622. Il fit plus; il aflbcia plufieurs
autres abbayes à celle de Sainte-Gene-
viève, qu'il rendit par-là chef dune
nouvelle Congrégation, dont il voulut
que le Supérieur général , électif de
trois ans en trois ans , fût en même
temps abbé de Sainte-Geneviève. Il
obtint pour cela des lettres patentes du
Roi en date du mois de Novembre
1626. enregiftrées au grand Confeil
le 1 1. de Mars 1630. avec des bulles
du Pape enregiftréesau même tribunal
le 31. d'Août 1(^34.
Frocelfions folemnclles de la châffe de Proceffiofij
fainte Geneviève pour les calamités jç^^"^.^jjl"g
publiques. Les plus remarquables fu-defamteCc^
ï 4 Calendrier Historique
renten 1556. en 167J. en 165)4. ^".
I705>. 6c la dernière a été le 25. Mai
1725.
VIL JANVIER.
7. janvier. Mort de Charles de Condren , fécond
Mort de Général de TOratoire. Ce Père etoit
?ona"n/e! d'une famille noble 6c chérie d'Henri
cond Gêné- j V. Il naquît au village de Vaubuin
'f Po' ^^' près de Soiffons le 15. de Décembre
,ten?r;r.r^88 Dans fa jeunke fon père lui
refufa la permiffion d'étudier en théo-
logie; mais le jeune Condren lut a
l'infçu de fon père faint Auguftin 6c
faint Thomas, avec quelques autres
livres de théologie. Il tomba malade;
Se fon père qui avoit fait voeu de
l'offrir à Dieu , avant même qu'il fut
né, lui permit d'embraffer l'état eccle-
fiaftique après qu'il fut revenu enfante.
Charles vint à Paris étudier en Sor-
bonne. , t-^ n
Il eut pour maîtres les Dofteurs
Gamache 6c Duval. Il fut fait Prêtre
en 1614. Se enfuite doreur. M. de
Berulle , fondateur de la congréga-
tion de l'Oratoire de France , fit faire
des prières exprès pour demander a
Dieu qu'il infpirât à ce faint homme
d'entrer en cette congrégation. Il y tut
reçu le 17. Juin 1617- ^ eut enluite
DE l'Eglise de Paris, i 5
la GOiK^uite de plufieurs perfonnes de 7. J^^'^i^f*.
piété , entre autres de M. de Donadien
évêqne de Cominges; de M. Olier,
fondateur du féminaire de S. Sulpice,
Se Curé de cette paroiffe ; du père
Claude Bernard, dit le pauvre Prêtre ^
enterré à la Charité ; Se de M, Ber-
tault , qui fe dévoua avec tant d'ar-
deur à la converfion des filles débau-
chées. En deux ans il étabh't quatre
maifons ; une à Paris au fauxbourg
Saint- Jacques, appellée de Saint-Ma=-
gloire ; une à Nantes ; une troifiéme
à Langres ; Se la quatrième à Niort.
Il fut confefTeur du Duc d'Orléans
frère unique de Louis XIII. Il fut le
pacificateur entre le Roi ôc Monfieur.
Il refufa le chapeau de cardinal Se
Parchevêché de Reims ; mais après la
mort du cardinal de Berulle il fut élu
Général en 1629. Il mourut le 7. de
Janvier 11541. Son tombeau eft dans
l'églife des Pères de l'Oratoire rue
Saint-Honoré , qui eft la première
maifon de la Congrégation. On a de
lui des difcours Se des lettres impri-
mées à Paris en 1(^48. LeP. Amelote
a compofé fa vie. Le Père Quefnel a
donné au public fon idée du Sacer-
doce , qui fut réimprimée pour Ja irai:
Ççme fois en 16^7,
1 6 Calendrier. Historiqije
VI IL JANVIER.
S. Janvier. Mort de Thibaud évêquc de Paris,
T^btud"^' l'an 1 1 59.Thibaud fnccéda à Efticnne
évêque de de Senlis dans le fîége épifcopal de
Paris, l'an Paris. Avant que d'être évêque,Thi-
^ ^^' baud étoit prieur de Saint-Martin des
Champs. Il fe trouva au concile de
SoiiTons, Fan iiJJ. Il obtint du roi
Louis VIL plufieur<: privilèges en
faveur de l'Eglife de Paris. Thibaud
mourut le 8. de Janvier Fan 1 1 jp. &
fut enterré dans l'églife de faint Martin
des Champs.
IX. JANVIER.
f. Janvier. Saint Julien, évêque du Mans.
s. JULIE jf Ce fut fous le tit.e de faint Julien
lé pauvre. ^^ Brioude (Se ( '-^int Julien évêque
^ Egiife de du Mans , que . 'liée l'églife ap-
râu"^ re^'^ ^^ pellée aujourd'k n- Julien le pau-
vre, fituée procht ' petit Châtelet.
Cette églife appai.:noit à deux
Chevaliers , l'un nommé Efîienne de
Vitry fils de Renard de PleifTeiz, ôc
l'autre Hugues de Monteler , qui la
donnèrent au monaftére de Longpont
près de Longjumeau , de l'Ordre de
Cluni. S. Grégoire évêque de Tours
étant venu à Paris, logea à S. Julien
martyr, près de la ptifgnde l'évêchéi
ce qui peut donner à penfer que Saint- 9« l^nvUtl
Julien pouvoit être alors un monaf-
rére, puifque faint Grégoire l'appelle
Ba/îUque^ terrae dont il fe fert aflez
ordinairement pour défigner les égli-
{ts abbatiales. Par ade du 30. Avril
i^yy. pafle entre les adminifîrateurs
de l'Hôtel-Dieu de Paris & Its Re-
ligieux de Longpont, le prieuré de
S. Julien le pauvre fut uni à l'Hôtel-
Dieu de Paris ; fur quoi intervint une
bulle d'Alexandre VJI. du 6. Mars
idjS. portant extindion du titre &
union de Tes revenus à cet hôpital.
L'union reçut fa dernière forme par
les lettres patentes du roi Louis XIV.
du mois de Juin 16^7. enregiflrées au
Parlement la même année.
X. JANVIER.
Saint Guillaume, fijrnommé Berruyer, ï<?. Janv^
fortoit des anciens Comtes de Nevers. ^- ^^ ^' ^ ^"
Il fut d'abord élevé fous la difcipline cifanohied^
de Pierre Lhermite Ion oncle maternel. l'Egiiie de
Il fut chanoine de Notre-Dame de j^,^;^;,f,^|:
Paris; mais il quitta le monde pour fe quedeEour-
retirer dans la folitude de Grammont, p| ' "^^^^
d'où il palTa dans l'Ordre de Cîteaux,
ôc fut abbé de Chalis dans le diocéfe
de Senlis , jufqu'à ce qu'on l'éleva fur
Je fiége épifcopal de Bourges le 2a.,
I s Calendrier Historique
kê.JaKv. Novembre iipp. H gouverna cette
églife l'efpace de neuf ans , 6c environ
neuf ans après fa mort il fut mis au
catalogue des Saints. Il mourut le ib.
de Janvier 1209. L'Eglife de Paris
honore fa mémoire , auiïi - bien que
rUniverfité , qui lui rend un culte par-
ticulier, comme au patron de la Nation
de France. La folemnité s'en faifoit
autrefois dans 1 eglife de fon nom , qui
étoit dans la rue du Fouarre; elle fe
fait aujourd'hui dans la chapelle du
collège de Navarre.
XIII. JANVIER.
I ? . ]anv. ^^i»^ Hllaire , évêque de Poitiers;
s.hilaireII a préfidé à un concile de Paris.
mort l'ail j| ^^ ^^^\^ j^ Tëglifc de faint Hilaire
^ïgiife dedans une bulle du pape Adrien IV.
faiiu Hilaire en date de l'an 115:8. On la rebâtit
*'^"imS. ^^çj.^ p^j^ i^'-fo. Elle a été reflaurée &
embellie par \ts foins d^ M. JoUin
do6leur de Navarre , &: Curé de cette
paroide depuis l'an 1600. jufqu'ea
1617. C'ert de cette paroifle que dé-
pend le collège d'Harcourt rue de la
Harpe, maître les procès que les curés
de Saint-Cofme ont intenté aux curés
de Saint-Hilaire, mais qu'ils ont tou-
jours perdus. La cure de Saint-Hilaire
DE l'Eglise de Parts, t 9
cd à la nomination du Chapitre de i^'Janv^
faint Marcel.
M(?r^deSuger, abbé de S. Denys. ^^^^«"^^^
Suger naquit l'an 1082. fous le régne ae s. Dcny$,
de Philippe I. A l'âge de douze ans^'^^^^r^*
il fut mis dans l'abbaye de S. Denys.
Il fut pourvu du prieuré de Touri en
Beauce. Il fut choifi pour aller au
devant du pape Calixte IL lorfqu'il
vint en France Tan 11 19. Ce pape
étoit à Bitonte, ville de la Fouille au
royaume de Naples, lorfque le moine
Suger l'alla trouver de la part du roi
Louis V I. Suger en revenant apprit
la nouvelle de fon éledion à Tabbaye
de Saint-Denys. Le Roi confirma {on
éledlion, Se alTirta à la bénédidlion
qui fe fit de cet abbé dans l'églife de
Tabbaye deSaint-Cenys par Tarchevê-
que de Bourges, le Dimanche de la
Paffion 12. de Mars de l'an 1122.
Suger fut ordonné prêtre le jour pré-
cédent, qui étoit le lendemain de fon
arrivée d'Italie. Il avoit alors plus de
quarante ans. Suger alTilla à plufieurs
Conciles. Il fut envoyé en amballade
à Rome, en Allemagne Se en Guyenne.
Ce fut à lui que le roi Louis VIL
commit le foin 6c l'exécutioç de la
première réforme de laMaifon'6;: cha-
noines de Saime-Geneviévc 5 où Suger
îO Calendrier Historique
^i^J^^*^» introduifit douze chanoines deSaint-
Vidor fous la conduite d'Eudes leur
prieur. Voyez fainte Geneviève y au 3. ^^
ce mois, lî \qs y introduifit le jour de
faint Barthelemi en 1148. Sugeravoit
été déclaré Régent du royaume, le
16. de Février, dans l'a(ren:îblée d'Ef-
tampes Tan 1147. Ce fut lui qui fit
rebâtir l'églife de l'abbaye de Saint-^
Denys telle qu'on la voit aujourd'hui,
à l'exception du portail Se ôqs deax
tours qui l'accompagnent , qui font
encore leé reftes vénérables de l'an-
cienne éghïe bâtie par Pépin Se Char-
Jemagne. Suger mourut à l'âge de
foixante ôc dix ans , le 13^ jour de
Janvier de Tan 11 ji. Il eft enterré k
S. Denys.
XK JANVIER.
'i\:,Janv, Saint Paul pYQmitï Hermite,mort
u/mkfHe- ^^ ^^' ^^^^^- C'efl fous l'invocation
mite, moit de cc Saint que l'églife des folitaires
auiv.iiécie. ^J^ Calvaire ou du Mont Valerien eft
bâtie , (Sec. Voyez, le i^ de Septembre.
s.Maur, Sahit Maitr abbé de Glannefeuil en
B^ort l'an ^j^j ^^^ ^ \\^^-^ çj^s premiers difciples de
'^* faint Benoifl, fut envoyé en France
par ce Saint. Saint Maur mourut Fan
584. au diocéfe d'Angers, dans fon
monaflére. Son corps eft à Saint-Maur
DE l'Eglise de Paris. 1 1
des FofTés proche Paris. Sous le pon- if. janvi
tîficat d'Audebert évêque de Paris , ^^°" ^f^t
Blidegifile, archidiacre de cette Eghfe, des foiK^'s^*
ayant obtenu du roi Clovis II. ou plu- prochcparis,
tôt de la reine Nantilde qui avoit la^'^" ^^^'
tutelle de fon fils , le vieux château
des Fofles , y fonda un Monafiére fous
l'invocation de la fainte Vierge Se des
apôtres faint Pierre & faint Paul , vers
l'an 659. Le premier abbé de ce
Monaftére fe nommoit Babolein, Il
gouverna l'abbaye des FofTés jufqu'à
ia mort. Il mit en fa place Ambroife ,
Tun de Tes difciples, qui eut pour
fuccefleur^ Aullroalde , Valderane ,
Madobode , Se Odon , fous lequel ks
reliques de faint Maur abbé de Glan-
nefeuil en Anjou furent apportées au
monaftére des Foffés, qui a pris depuis
le nom de S. Maur. Saint Babolein
avoit été difciple de faint Colomban,
Se mourut le 26. de Juin, au vu*
Cécle.
Au I X. fîécle , le monafiére de
Glannefeuil fut donné à l'abbaye des
Fofles par l'empereur Louis le Débon-
naire. Lqs moines de Saint-Pierre des
Fofles , à caufe des ravages des Nor-
mands, s'étoient retirés avec le corps
de faint Maur dans le monaftére dç
^effieu au diocéfe de Lj^on j nm^ ife
1 1 Calendrier Historique
?;. Janv» retournèrent au monaftére â^s Fofles
avec le corps de faint jMaur l'an 923.
Dans le même fiécle la réforme fut
introduite dans le monaftére de Saint-
Maur des Fofles , par faint Mayeul
abbé de Cluni, aux indances de Bou-
chard Comte de Paris, 6c de Çorbeil,
qui avoit obtenu cette abbaye du roi
Hugues Capet.
Au XI. fiécîe , environ l'an 109^.
Firrégularité de l'abbaye de S. Maut
des Fofles fit perdre à fon abbé le
droit qu'il avoit depuis long-temps fut
Fabbaye de Glannefeuil en Anjou,
autrement dite Saint- Maiir fur Loire,
Cette affaire fut examinée au concile
de Tours la même année, ôc Urbain IL
qui y préfidoit à la tête de quarante-
quatre prélats , donna gain de caufe à
l'abbé de Glannefeuil contre celui des
Foflïs. Saint Maur des Fofl^es eft pré-
fentement un Chapitre de chanoines^
Réforme de La réforme de faint Maur fut intro-
Bia^Ks"ma"i> <J"i^e aux Blancs-mantcaux à la place
teaux eu des Guillcmites qui y demeuroient.
\^^^\ vr Ce fut Henri de Gondi cardinal de
JLeur églife j:;^^ , a j n • • • J T^
tpn x68f . Retz , eveque de Pans , qui mtroduilit
en 1 6 1 8. les Bénédidins réformés dans
ce monaftére. Louis XIII. approuva
ce changement par des lettres patentes
^u 2^. Novembre de la même annéç^
DE l'Eglise de Paris. 2 3
Ce fut alors que les Bénédiâ:ins ré- 15. J^f^'v^
formés de France prirent Je nom de
Congrégation de Juin t Maur, Le monaf- Congréga-
tére des Blancs-manteaux a été rebâti Ma" r ^In"^
en 1685*. Le chancelier leTellier ôc 1^1 s.
Elifabeth Turpin fon époufe poférent
la première pierre le jeudi vingt-fixié-
me jour d'Avril , ôc firent préfcnt de
mille écus. Plufieurs perfonnes de
condition font enterrées dans cette
églife. Elle eft décorée d'un beau mo-
nument de marbre blanc , érigé à la
mémoire de feu M. le Lieutenant civil
Jean le Camus , dont le corps y fuG
enterré le 30. Juillet 1710.
La réforme de Saint-Maur fut intro- Réforiae ds
duitedans l'abbaye de Saint-Germain fp^bba^^^de
des prés par le zélé de Dom Claude s. Germain
Cotton, Prieur ôc Religieux d'une ^^^ p^^"^^'^^"
grande piété , un Vendredi 14. Février pévriêr.^ ^^
1 63 1. malgré les rum.eurs ô: ks oppo-
fîtions de quelques Religieux de la
maifon. Cette abbaye depuis la réfor-
me a profperé en toutes fortes d'avan-
tages fpirituels Se temporels. C'eftdans
ce monaftére que fe font perfeclionnés
les Religieux de la congrégation de
faint Maur les plus diftingués par leur
érudition ; Dom Hugues Mefnard,
Dom Luc d'Achery , Dom Jean Ma-
feillon^ Dom Thierry Ruiaart, Doin
24 Calendrier HisTORîQUE
is»J^^v. Pierre Coudant, Dom Guainier 6c
î>rkm°de ^^^ Edme Perreau * curés de faint
l'abbaye de Symphorien , vraiment refpedables »
s. Riquier , Sc plufieurs autres encore vivans , fi
^^fej^^'^^^ dignes de la réputation qu'ils onc
acquife parmi Içs fçavans de l'Europe.
Dom Thomas Blancpin eit celui qui
fut chargé de la principale diredion
fie Tédition de S. Augaftin. Ce reli«
gieux étoit aufll recommandable par
ion fçavoir, que par la fainteté de fa
vie. VoyeTi S. Germain y au 28 Mai. La
congrégation de S. Maur eil compo-
fée d'environ deux mille cinq cens
Religieux , diflribués en plus de cent
quatre - vingts abbayes ou prieurés
conventuels.
Réforme de La même réforme fut introduite
li^bba^'e dedans Pabbaye dc S. Denys en France,
,5. Penys , pat l'entrcmife du cardinal de la Ro^
ie^ ^/^Qç^' chefoucault , le 3 Août 163 3. Voyez.
S, Bon ou S. Bonnet, évêque de
Clermont en Auvergne, mort au
VIII. fiécle.
Chapelle de La chapelle de S. Bon a été bâtie
L^s'^Merry", '^^ ^^g"^ ^^ ^Ouis Ic GtOS , l'an 11^6.
i'Aii 1 1 5 6. * aux environs de S. Merry. Il en efl: fa f c
mention dans une bulle d'Innocent II.
en date du 20. Février r 1 3 (5. & adref-
ii^ à ACcelia abbé de S. Maur des
Foflçs^
DE l'Eglise de Paî^îs. i 5
Foflës,<|in avoit le droit de nommer
à cette chapelle. C'efi: maintenant
l'Archevêque de Paris qui y nomme*
XVL JANVIER.
S. Fitrfy Irlandois , abbé de S. Pierre i ^. JantK
de Lagn)^, mort l'an 6 p. Ce f^Jt en ^^, J^^,^^^^>
fa faveur qu'Erchinoald , maire du éfo.
Palais, fonda l'abbaye de Lag^ny ^ous^^^^j^y^^f
k pontificat d'Audebert évéque de LaînyVrait
Paris , environ l'an 647. S. Furiy qui ^-J-?»
étoit paiTé en France , d'Irlande où fa
f^jnteté avoit paru avec éclat , forma
depuis le deflèin de repaiTer en Angle-
t-erre pour y revoir Çts frères Foilan ôc
Ultan, & les églifes qu'il avoit autre-
fois inflruites durant {^s Millions apof-
toliques; mais il mourut en chemin à
Mezieres bourgade du Ponthieu , vers
l'an 650. le 16, de Janvier. Son corps
fut porté à Peronne dans Téglife qui
porte aujourd'hui fon ncwn, au il 7
avoit eu d'abord un monaflére^ changé
depuis en une collégiale de chanoines.
S. Emmien ou Emilien, S. Eloque6c-
S. Momble, que S. Furfy avoit amenés
d'Irlande avec lui, furent tous les trois
abbés de Lagny fucccffivement.
XVIL JANVIER.
Se Antoine abbé ôc patriarche dos
J3
i6 Calendrier Historique
i?. l^nv. Cénobites en Egypte , mort en la
v.l\,T' La célèbre abbaye de S. Antoine
Abbayede^es champs à Paris fut fondée l'an
farfiToS^'iipS. Elle fut donnée peu après à
' l'Ordre de Cîteaux du confentement
d'Eudes de Sully évêque de Pans,
l'an 1204. Eudes fe dépouilla de toute
fon autorité fur cette abbaye, afin
qu'elle fût gouvernée par TAbbé de
Cîteaux , le Père immédiat de l'abbaye
de S. Antoine d^s champs, félon les
ftatuts & conftitutions de l'Ordre. Le
Curé de S. Paul , fur la paroiffe duquel
• l'abbaye de S. Antoine étoit bâtie, fe
défifta de toutes fes prétentions, Se
FArchidiacre de Paris en même temps
renonça volontiers à toutes les fiennes.
Pierre de Nemours évêque de Pans ,
par (es lettres en date du mois de Mai
1 2 1 î- accorda à cette abbaye les droits
curiaux fur tout l'enclos , les domefti-
ques ôc les hôtes mêmes qui y feroient
reçus. La première abbefiTe fe nommoïc
Theovhanie , ÔC la deuxième /^gnes,
Robert de Meauvoifin fit bâtir , avec
r agrément de l'Evêque, la première
chapelle de ce Monaflére , fous le titce
de S. Pierre; il y choifit fa fépulture.
La grande églife telle qu'on la voie
aujourd'hui, eft m ouvrage de la
DE l'Eglise de Paris. 27
piété & de la magnificence du roi i7. J*«»'y«
o. Louis.
La dédicace s'en fit folemncllement Dédicace
]a quatrième fête de la Pentecôte de j%^\^,t*^!
rani23 5. far Guillaume eveque de ne , l'aa
Paris affilié de plufieurs autres évc- ^^n-
<3ues 5 en préfence du roi S. Louis &
de la reine Blanche fa mère. Ce pieux
Roi fit quelques donations à cette
abbaye, &c lui donna quelques exemp-
tions. Les comtes deMontfort dans le
-înème CiécÏQ firent auffi de grandes
libéralités à ce monaftére. Le pape
Innocent I V. lui donna de grands
privilèges. Renée de la Salle , religieufe
de Poifiy , fut une des plus illuflres
abbefies de S. Antoine des champs;
elle en prie poIîèiTion Tan i5oo. Elle
gouverna cette maifon durant trente-
fix ans. Ce fut elle qui commença à
faire obferver la clôture à fes Reli-
gieufes. Marie Le Bouthillier qui lui
iucceda, établit entièrement ce point
derégularité. Marie-Gabriel de Bour- rcye^if^^-
bon-Condé, princefiTe de la Maifon ^['^j;;/''^^
royale , en efl abbede aujourd'hui. i-abb-yl de
L'an 1 3 0.1es Religieufes de Saint- ^ Antome
Antoine furent obligées de fe réfu- //^ }„^X^^ê
gier dans Paris , à caufe des ravages iivrt,
quQ les Normands faifoient aux en-
i8 Calendrier Historique
t7. Janv. Le 16. Août ly^i. il fut ordonné
vÊlY^t ^^^^ ^'^^^^ ^^ Fromont avec un Reli-
s/Antoinè, gieux de l'Ordre de Citeaux & les
.^i'ânij-41-. pi'ieurs des Celeftins, dts Chartreux
êc de S. Martin des champs, fe tranf-
porteroient à l'abbaye de S. Antoine
dçis champs, pour en faire la vifite, &
ordonner tout ce qu'ils croiroient né-
ceflaire pour y rétablir la difcipline
, monaftique 3 ce q-u'ils exécutèrent heu-
reufemenc.
Re'.iî^ièux Cliarlcs V. dans la cinquième année
du petit de fon régne donna {qs lettres patentes
fgitfeT^dè pour l'établiiTement des Religieux hof-
ca 13.^8. picaliers de l'Ordre de S. Antoine à
Paris. Cet Ordre commencé l'an lop J.
par Gafton, aidé de fept autresGentils-
hommes du Viennois , fut confirmé par
le pape Urbain II. Pierre de Lober,
abbé & général de l'Ordre diC S. Antoi-
ne, érigea, conjointement avec le Cha-
pitre général , la nouvelle maifon de
Paris en commanderie , &c envoya pour
la gouverner Aimar Fulcevelli reli-
gieux de l'Ordre. Il amena avec lui de
l'abbaye de S. Antoine en Viennois
un nombre fuffifant de Religieux pour
faire l'office divin , & exercer l'hofpi^
talité envers les pauvres affligés de la
maladie qu'on nommoit Feu f acre on
de S. Jntoim, Us fc fervirent d'aboicl
DE lTglîse de Paris. 1 9
d'une chapelle, jufqu'à ce que Char- 17. j^»-v^
les V. parvenu à la couronne, leur eût
fait bâtir une éghfe, qui fut achevée
en 1368. La même année, le j. de
Juillet, le Roi leur accorda fes lettres
patentes.
Hugues d'Opteve , qui fucceda à
Aimar de FulcevelH décédé en 1 3 64-.
finit les contellations fufcitées par le
Curé de S. Paul ; l'accommodement fe
fit par une tranfadion en date du 26,
Février 1365". Cet accord fut confir-
mé par Eftienne évêque de Paris, 6c
par Pierre de Lobet général de l'Ordre.
Denys , patriarche d'Antioche ôc Béd'ace.
évêque de Paris, dédia folemnellement ^" régule d a
l'églifedu petit S. Antoine le Diman-^^^j^^e^^*^^''^."
che après la Fête-Dieu de Fan 144.2. 1442.
Le plus illuftre des commandeurs
ôc abbés généraux de Saint-Antoine
fut le cardinal de Tournon , doyen
du facré collège , 6c profès du petir
S. Antoine.
Antoine Brunel de Grandmont,
abbé & général de l'Ordre, obtint du
pape Paul V. la fuppreffion du titre de
la commanderie de Paris , Ôc convertit
cette maifon en un féminaire d'étude Réfoimcda
pour les jeunes Religieux de l'Ordre. ^^''' ^- f,""
La bulle de Paul V.eft du 3 .Avril 1618. Tekl '*
Louis XllL donna fes lettres patentes
B iij
3 0 Calendrier Historique
\7.]anv.lQ s, de Mai i6ip. En conféquence
Pierre de Sacjan, prieur-commandeur
du petit S. Antoine de Paris , donna fa
démiffion volontaire. Sa vie a mérité
d'être tranfmife à laportërité, comme
un modèle de vertu êc de régularité :
elle a été écrite par Jean de Loyac
abbé de Condom en 164 5. fous le titre
de ïhomme inconnu.
Le premier abbé de la réforme fut
Jean Chadain, élu pour trois ans en
Octobre 163 <5. La maifon de Paris a
été rebâtie en i68p. Les réformés de
France ne prennent aucuns degrés:
leurs Convers ne font admis à la pro-
fefTion qu'après douze ans d'épreuves,,
. Les Reii- Ce fut le pape Boniface VIIl. qui de
gicuxaupe-fij-i^pies hofpitaliers , la plupart laï-
ne faits cha- q^^^s , ht clianomes réguliers les rveli-
noinesrégu-gieiix de S. Antoine,fous la régie de
1197/'^" S. Auguliin , & donna à leur première
maifon le titre d'abbaye, dont le fupé-
rieur eft abbé & général de tout l'Or-
dre , compofé de plus de cent quatre-
vingt commanderies , en comptant
celle de France. Sa bulle efl de Tan
1297. Ces chanoines portent fur leurs
habits la figure de la lettre grecque
i:'au de couleur bleue , pour marquer
qu'ils étoient anciennement dévoués
au fervice des malades impotans. CeÇ;
DE L'EctiSE DE Paris. 3 t
chanoines peuvent poiTéder des béné-
fices à charge d'ames.
XIX, JANVIER.
Saint Sulpke, furnommé le Débon- p- ^^«'^v
naire. ^ ^ leDébonnai-
L'e2:hTe de faint Sulpice, la feulera more au-
paroiifiale de tout le fauxbourg Saint- ^^^'^^^'^"^
Germain, n'a été bâtie qu'après que
la chapelle de S. Pierre & de S. Pau!,
où font maintenant les Religieux de
la Charité, fe fut trouvée trop petite-
pour contenir les habitans du- faux-
bourg Saint-Germain , qui prenoit de
nouveaux accroifîemens. On trouve
dans les archives de l'abbaye S. Ger-
main un titre du 6. Février 1 3 80. oili
font marquées les charges que le Curé
de S. Sulpice étoit obligé d'acquiter à
la chapelle de S.Pierre, comme d'y
faire l'office de la veille & du jour de
Noël , aux quatre fêtes annuelles , à la
Circoncifîon , à l'Epiphanie , aux cinq
fêtes de la Vierge ; d'y dire la Mefle
& faire l'eau - bénite tous les Diman-
ches; d'y aller en proceffion Se célé-
brer la Meffe le jour des Cendres & le
Dimanche des Rameaux , <Sc d'y faire
l'office le jour de S. Pierre. Dans \qs
premières années de l'établiflement des
Religieux de la Charité, le Curé de
Biv
3 i Calendrier HisTourQpE
59, ]anv. S. Sulpice continua de faire ces fonc-
tions dans la chapelle de faint Pierre :
mais enfifï du confentement dç.s mar-
guilliers & moyennant la Comme de
dix-huit mille livres que ces Religieux
donnèrent , le Curé abandonna par une
tranfaciion de l'an 16^8. homologuée
au Parlement le 6. Mars 1660. tous
fes droits de proceffions, célébrations,
enterremens , & autres.
En i6c^6. on entreprit deconflruire
une nouvelle églife fous le titre de
S. Sulpice, fur les deffeins de Gamart
architede, dont la première pierre fuf
pofée par le Duc d'Orléans. Cette
églife fut placée à l'endroit où efl; celle
d'aujourd'hui. Le vailTeau de cette
première n'étant pas encore affez grand
pour le grand nombre de paroirfîens,
Louis Le Vau , premier archited:e du
Roi , donna d^aurres delleins , fuivant
lefquels on jetta de nouveaux fonde-
L^EgHfede mens Tan i6^<;. de Péglife qui fubfifte
cômJîwe aujourd'hui , & dont la reine Anne
rain6ff, d'Autriche, accompagnée de la prin-
cefle de Condé &: de la duchefle
d'Aiguillon , pofa la première pierre
le 20. de Février. Après la mort de
Louis Le Vau , Daniel Gittard , archi-
tede d'une grande réputation , conti-
nua cet ouvrage. Il vouloit qu'on
DE l^Eglise de Paris. 3 3
démolît la diapelle de la Vierge qui ^9'Janv.
n'étoit pas encore achevée, qui lui
paroiiToit peu régulière, ôc trop peu
Ipacieufe ; mais on fut d'avis de Tache-
ver fur les defleins de Louis Le Vau.
On bâtit enfuite le chœur, quia qua-
rante-deux pieds de large. Se foixante
ôc huit pieds de long ; il efl terminé
au fond par un demi-cercle de vingt
pieds de rayon. Il eft percé dans fon
contour de fept hautes arcades , Se les
pieds droits en font ornés de pilaflres
corinthiens, qui foûtiennent un grand
entablement enrichi de tous les orne-
mens convenables. Depuis le pavé
jufqu^à la corniche, ce bâtiment à
cinquante-(ix pieds Se demi de haut :
les bas côtés ont vingt-quatre pieds de
large fur quarante -fix pieds Se deux
pouces de haut. On a été dix-huit ans
à bâtir le chœur Se (qs bas côtés.
Quand le chœur fut achevé, on tra-
vailla à la croifée , qui a cent foixante
pieds de long fur cjuarante-dqux de
large , Se fe trouve ainfi plus longue de
quatorze pieds 6c plus large de deux,:
que celle de Notre-Dame, qui efl h:
plus grande églife de Paris.
Les travaux furent anétés en 161 <. . '"^^^^^^
Se ne turent repris qu en 1719. par en 167^0
M>.Languet de Gergy, digne curé de.^^p^^» ^a^
34 Calendrier Histokkïue
î9. pnv.ctttc paroifle, avec un zéie & une ar^
deur qui ont peu d'exemples. Le Roi
lui a accordé une loterie au mois de
Février î 72 1 . à l'aide de laquelle ôc des.
libéralités des perfonnes de piété , il
a toujours depuis continué , & efpere
achever ce grand ouvrage., La pre-
mière pierre du portail, du côté de la
rue des Foffbyeurs, a été pofée par
M. le Duc d'Orléans régent, le 5. Dé-
cembre 1719. Ce portail eft de deux
ordres, dorique Se ionique. Celui de
la croifée à main gauche efl aufïi
orné de deux ordres d'architedlure , le
premier de^ quatre colomnes corin-
thiennes, & le fécond de quatre co-
lomnes d'ordre compofite , avec un
fronton circulaire, La nef eft terminée
au dedans par un fort beau jubé , Se
au dehors par un grand portail com-
pofé de deux ordres. Aux extrémités
de ce portail feront deux hautes tours
odogones ; ces tours auront près de
trente-cinq toifes d'élévation ; elles
feront décorées de différents ordres en
pilaflres, ôc d'un attique au deffus, &
couronnées par un petit dôme. Les
defleins pour le dedans de la croifée
ont été donnés par M, Oppenort cèle--
bre architecte. Mais M. le Curé à pro«
pofé le deffein du grand portail, Ceiî
DE l'Eglise db Paris. 3 f
Pîlluftrè Italien Servandony chevalier 19. J^«'t'-
de rOrdre de Chrift , architede du Roi ,
qui a conduit le principal de tout cet
ouvrage. Le pieux Pafteur de cette
paroille, M. Languet, à qui le Roi a
donné une abbaye , ne s applicjue pa5
feulement à bâtir un temple au Sei-
fneur, mais encore à l'enrichir au
edans de tous hs ornemens âc embel-
lifTemens convenables, comme on peut
voir par le maître-autel, parla chapelle
de la fainte Vierge , Se le refte.
La dédicace folemnelle de cette
foperbe églife a été faite le mercredi
30^ jour de Juin 1745. ^^^^ '^ ^^^^^
de S. Pierre Se S. Sulpice , par M. de ^
Raflignac archevêque de Tours , con-
jointement avec vingt autres évêques
Ôc archevêques tous en habits ponti-
ficaux , ôc en préfence de tout le refte
de l'afTemblée du Clergé de France
qui fe tenoit alors. Ce Pafteur vigilant
eftauffi rinftituteur de la maifon de
r Enfant- Jefus , fituée au deflùs de la
barrière de Sève à Paris.
Jean- Jacques Olier abbé de PebraCj
Gonfeiller d'état, étoit curé de Saint-
Sulpice , lorfque Chriftophe Gamart
entreprit le bâtiment de cette églifco-
Son zélé ne fe borna pas à un édifice*
matériel. Il s'affoda avec Meffieurs^
3 6 Calendrier. Historique
*^. jAnv. Le Ragois de Bretonvilliers qui fut fon^
premier fuccefTeur, Antoine Ragu ier de-
PouITé dodeur de Sorbonne, Antoine-
Damien prêtre de S. Sulpice , ôc quel-
ques autres eccléfiaftiques , pour vivre
Semi-naireen communauté ôc former un fémi^
^s.suipice. j^^ij-g çJqj^ç [[ ^j- Jes premiers elTais à
Les années tt • i ti i r •
1648.1649. Vaugirard. Il acheta enluite une mai-
i^îQ- fon,rue du vieux Colombier, pour y
établir un féminaire deftiné à l'inftruc-
tion des jeunes eccléfiaftiques. La cha-
pelle fut bénite par le Grand-vicaire de
FAbbaye le 1 8. Novembre 1 650. & le
Nonce du Pape y célébra la première
Meile. Louis XIV. donna Tes lettres
patentes en 1645'. ^^ féminaire eft
dans une grande réputation , Se l'on,
en a de tout temps tiré des fujets pour
remplir les premières dignités de TE-
glife. Le fondateur mourut le 2. Avril
1(558. âgé de quarante-huit ans. Son
corps eflr confervé dans la chapelle dii
féminaire dans une bierre de plomb ^
Se fa mémoire efl: précieufe aux gens de
bien. Il a compofé plufieurs ouvrages
remplis de l'efprit de Dieu. Il naquis
à Paris le 20. Septembre 160S. Il fu|
gjcaad ami de S.. Vincent de PauL
DE l'Eglise de Paris. 57
XXL JANVIER.
Sainte Agnès , vierge <Sc martyre. 2.1. ]anvi
L'égiife de S. Euilache n étoit origi- Ste agne's^^
nairement qu'une chapelle bâtie fous "^^^^y^'^'^n
le titre dey^/;-?^^ Agnès ram2J4. dé- FoyeK.faint
pendante alors de §. Germain TAuxer- ^ufiache a»
rois. Jean Alais bourgeois de raris
fit bâtir cette chapelle > en fatisfadion
d'avoir été le premier auteur de l'im-
pôt d'un denier pour chaque panier de
poiflbns qui fe vendoit aux halles. Cette
chapelle fut peu après appellée du
nom de S. Euftache , & devint bientôt
paroifTe. Le Curé de S.. Euftache eut
de grands différends av€C le Doyen de
S.Germain TAuxerrois.Renaud évêque
de Paris les termina comm.e arbitre.
Les premiers fondemcns de l'égiife
d'aujourd'hui, nom.mée S. Euftache ^
furent jettes l'an 1532. & la première
Îierre fut pofée le 19. d'Août par
ean De la Barre prévôt dts mar-
chands : le chœur fut commacncé en
1 624. (Se achevé en 1 63 3 . Cette églife
eft bâtie d'une architedure gothique ,
mais fort délicate Se exhai i7ée. La mul-
tiplicité des piliers en cachent la beau-
té. Un nommé David en a été un des^
premiers architedes,.
3 S Calendrier Historique
iT,]anv, Mort de Dagohert L Tan 638.
Dafobe'rt L ^agoberc^ I. mourut & fut enterré à
i^àn 6 ^ S. S. Denys , où Ton fait tous Its ans Fan-t
^.^^"^'^^^^: niverfaire de fa mort, & de grandes
Pagobert i. aumônes.
Dagobert eft le principal fondateur
de l'abbaye de S. Denys, comme aufîi
procef- de plufîeurs autres,
«on , &c. Procejfien folemnelle du très-faint^
X'»nifir. Sacrement, à laquelle François L 8c
toute fa cour affifta un cierge à la main,
en réparation des facriléges des héré-
tiques, le jeudi 21. Janvier i J35. Le
Roi revint exprès de Blois où il étoit,.
& fut témoin de l'impudence & de
rimpiété des hérétiques, qui oférenr
femer pour la féconde fois dans la ville
& jufques dans le Louvre dts libelles
contre le S. Sacrement. Jean du Bellay
pour- lors évêque de Paris , ordonna^
une procefîion générale , où fut portée
la fainte Euchariflie avec les plus confî-
dérab'es Reliques honorées dans Paris.
Cette proceflîon fe fit le jeudi 21. Jan-
vier, qui fut fêté. On jeûna la veille,,
comme on avoit coutume de faire en
ce temps-là la veille de la Fête-Dieu.-
Les chaiïes de fainte Geneviève & de'
faint Marcc! furent portées à cette pro-^-
eeflion. L'Evêque de Paris portoit le'
faint. Sacrement dans une croix ;Joj3^>
î)E l'Eglise be Paris. 5 y
en dais de velours violet femé de ii, J^anv^
fleurs de lis d'or. Les bâtons du dais
ëtoient portés par le duc d'Angoulê»
me troifiéme fils du Roi, le duc de
Vendôme , le Dauphin ôc le duc d'Or-
Jeans fon frère. Le Roi fuivoit, nu'é
tête, un cierge à la main , Se en robe
de velours noir fourrée. L'Evêque de
Paris dit la Meffe folemnelle à iSîotre-
Dame, après laquelle le Roi alla dîner
à l'évêché.
Supplice de quelques hérétiques le Suppiîcè
jeudi 2 1. Janvier 1 53 5. Le Roi oc la i^^j, ;..^
Reine demeurérenc à N. Dame jufqu'à
ce qu'Audehert Valleton receveur de
Nantes, Jean Lenfant fruitier , maître
L^Hu illier clerc au greffe du châtelet,
ôc trois autres hérétiques euflent fait
amende honorable devant l'Eglife
cathédrale ; après quoi trois d'entre eux.
furent brûlés à la Croix du Trahoir , ôc
les trois autres aux halles. Ils étoient
fes auteurs des libelles féditieux Se im-
pies femés dans Paris. On inventa une
cfpéce d'eftrapade , où par le moyen
d'une corde on hs montoit en haut 5
& les bourreaux les laifférent tomber'
dans le feu à diverfes reprifes, pour
feire durer leur fupplice plus long-
temps : il parut fi ngoureux, qu il
attira quelques reproches à François L
40 Calendrier Historique
XXIL JANVIER.
21. ]mv. Saint Vincent, Diacre & martyr ea
Saint Vincent eftle titulaire de Saint-
Germain des Prés (Se de Saint-Germaia
FAuxerrois. Voyez, ait 28. de Mai ^ùïnt
Germain évêque de Paris ; & au ^lo.
de Juillet , faint Germain d' Auxerre.
XXV. JANVIER,
* j-r ifinv. Commémoration de S. Paul, Voyez aiî
5. Taux. 2p. de Juin.
XXVH. JANVIER,
z7' Janv. Saint Julien , évêque du Mans.
5»JuxiEîf. 5^ Julien évêque du Mans, au IIT^
fiécle , patron de la chapelle des Me-
neftriers rue S. Martin. Voyez, le 4. d@^
Novembre,
XX VI IL janvier:
a g. janv. Saint Charlemag-ne , roi de France , &
5^ ■'^c^'^^^ premier empereur d'Occident, naquit
iEMAGNE,dans un château appelle Ingelheira
run\'crfi!é P^^^ ^^ Mayence> vers l'an 742. Il fut
dePanïji'an baptifé pat S. Bonifacc archevêque de:
^^4' Maycnce. Il étoit û\s aîné de Pépin
le Bref., (Se de Berthe ou Bertrade-
Apres la mort de fon père, il fut-
Gouronné roi de France à No]ron If
t>E l'Eglise de Paris. 41
9. d'Oclobre l'an 768. Charleinagne iî,Jam>
fut couronné empereur d'Occident le
jour de Noël , à Rome par le pape
Léon IIL l'an 800. Ce fut dans le
cinquième voyage que ce pi ince faifoit
en Italie, où il fut accom.pagné de
Tlieodrade fa fille, qui parut en cette
cérémonie avec une pom.pe âc une
magnificence toute royale. Charlema-
gne fur la fin de fa vie fit fon tefîament.
Se ordonna que fa bibliothèque qui
ctoit nombreufe, fût vendue au profit
àcs pauvres : il lailTa de grands préfens
aux Métropoles de fon empire. Au
fortir du bain la fièvre le faifit, 6c la
pleureiiè î'y joignit. Enfin il m.ourut
a Aix-la-chapelie le 28. de Janvier
de Tan 814-. à l'âge de foixante Se
douze ans , dont il en avoit régné
quarante-cinq comm.e roi de France,
Se treize en qualité d'empereur d'Occi-
dent. Il fîit enterré à Aix- la-chapelle
en régWk de N. Dame qu'il avoit fait
bâtir. Durant fes repas il fe faifoit lire
l'hidoire des rois fes prédecefleurs , ou
quelque livre de S. Augufiin. Il pafToft
le printemps Se l'été à la guerre > une
partie de l'automne à la chaiTe» 6c
l'hiver dans les occupations du gou-
vernement. Charlemagne peut être
mis entre les auteurs eccléfiaftiq^ues
4 2 Calendrier Historic^uè
as. J^» a;. Latins , comme Conftaritin au rang
des Grées, à caufe des loix qu'il a
faites touchant la difcipline eccléfiaf^
tique , des lettres qu'il a écrites fur le
même fujet , Se des traités qu'il a fait
eompofer fur les matières eccléfiafti-*
ques. Il lifoit afîîduement l'Ecriture
fainte. Il avoir toujours le volume de
la Cité de Dieu au chevet de Ton lit.
Il commença le premier à introduire
en France le chant Se les rites de
l'Eglife Romaine. Il a été en Ci grande
vénération , que Frédéric harhe'roujfe
k fît élever de terre. Il fut alors cano-
nifé l'an i i6j. par le pape Pafcal IIL
qui tenoit le parti de Frédéric contre
Alexandre III. Depuis ce temps-là il
a été mis au rang à^s Saints dans plu-
fleurs martyrologes ; & l'on fait l'office
de fa fête dans plufieurs églifes, le
28. de Janvier, & le 27. ^de Juillet
TranrTâtion cellc de fa ttanflation , fans que jamais
au corps de Jes Papcs s'y foient oppofés. Dans
iemag.?e^^î^ <i'au"es églifcs OU fait un feryice pour
a 7, Juillet, le repos de fon ame. A Paris dans le
fîécle dernier on a retranché fon office
du bréviaire : mais on a continué d'en
dire la Meflfe folemnelle en diverfes
églifes particulières de la ville.
VUnlverfité qui le regarde comme
fon fondateur , célèbre tous les ans ïst
DE lTgltse de Paris. 4f
Tète, depuis Tan 1480. après un édiç
de Louis XL donné l'an 147 J»
XXIX. JANVIER.
Mort de Girbert évêque de Paris , ^9- Uni;*
Î) Mort de-
an I 124. , T. . r Girbert évè-
Girbert , archidiacre de Pans , lucce- que de Paris,
da à Galon dans le fiége épifcopai de^'*"^^^"*-
cette Ville. Il fît renouveller les anciens
privilèges de Ton églife, êc en obtint
de nouveaux. Girbert ne gouverna pas
long-temps l'Eglife de Paris , puifqu'il
mourut le 29. de Janvier Î124.
Saint Pierre Nolafaue , inftituteur des ^ PriRRïr
Religieux de l'Ordre de la Merci. f,°,",ti!^
Ces Religieux dans le xiir. fiéclecic.
formèrent ce nouvelOrdre, qui com-
mença en Efpagne. Pierre ÎNolarqne
leur fondateur étoit gentilhomme da
Languedoc , qui s'afibcia plufieurs-
compagnons , touchés comme lui de
retirer les Chrétiens captifs chei Its
Maures , de crainte que l'amour de la
liberté ne les fit renoncer à la foi.
Il fut aidé dans fon entreprife par
Raimond de Pegnafort, Dominicain
fon confefleur , & par Berenger évêque-
de Barcelone , qui lui donna folemnel-
kment Thabit dans fon églife cathé-
drale, en préfence de Jacques L roi.
d'Arragon ôq comte de Barcelone,, iç:
44 Calendrier Historique
'^^. janv. lo. Août 1223. Ses religieux portent
fur leur fcapulaire l'écu des armes
d'Arragon avec une Croix en chef.
Grégoire IX. approuva leurs conliitu-
tions en 139^. Ce qui les diftingue
des Mathurins ou Trinitaires, eft que
ceux de la Merci font nn quatrième
vœu d'aller racheter les efclaves , ôc de
fe livrer en otage pour eux, vœu que
Première ne font point ks Trinitaires, La pre-
înaifon des j-j^i^j-g maifon Quc DolTedérent à Paris
ReliçTieuxde , p, ,. . i^ i tT * • r 11
la Merci à Ics heligicux de la Merci , fut celle qui
Paris, l'an fut bâtic ptochc de S. Hilairc , à la
* ^^' place que Nicolas Barrière bachelier
en Théologie , Ôc procureur général de
la Merci, acheta d'Alain d'Albret
comte de Dreux, dans la cenfive de
Sainte-Geneviève , pour y bâtir une
chapelle & un collège pour les Reli-
gieux de fon Ordre envoyés à Paris.
En 1613. la reine Marie de Medicis
donna à ces Religieux l'ancienne cha-
pelle de Braque fondée en 1348. par
Arnouid de Braque Se Nicolas de
Braque fon fils, feigneurs de dillinc-
tion , fort connus lous \qs régnes de
Jean , de Charles V. ôc de Charles VI.
Cette chapelle étoit alors deffervie par
quatre Chapelains, qui leur cédèrent
leur maifon. C'eft aujourd'hui le mo-
naflère de N. Dame de la Merci, bâti
BE l'Eglise de Parts. 45
tout à neuf avec réslife. Cette corn- ^^>l^nv,
munauté eftcompofée d'environ vingt
Religieux, fous un fupérieur qualifié
Commandeur. "Cette ma ifon efi fituée
Rie du Chuime, quartier du Temple
ou du Marais , proche l'hôtel de
Soubife.
S. François de Sales , évêque de Ge- Arrivée de
néve, arriva à Paris l'an 1619. avec le ç'q^i^'^d^Ê
cardinal de Savoye. Il y établit les sa les à
Religieufes de la Vifitation fainte Ma- ^^^^^^^ ^'"^
rie , ÔCQ, Voyez la Vifitation de la voyez le
Vierg-e, le 2. de Juillet. !,• J"^.^'" >
XXX. JANVIER.
Sainte Bathîlde , née chez les Saxons 30' J-^«'^.
Anglois, étoit d'une race noble. Elle faitffe^'BA-
tomba en captivité , &fut vendue en THiiDE,i^aii
France. Clovis H. auffi charmé de ^^^*
fa vertu que de fa beauté , l'époufa.
Elle fit fleurir la piété dans ce royau-
me. Elle bannit la fimonie, ôc abolit
la coutume de réduire les Chrétiens
en fervitude. Elle fonda deux célè-
bres abbayes , Corbie ôc Chelles.
ChelUs étoit originairement une mai- Abbaye de
fon royale , iituée près de la Marne à vm.'^fiéck"
quatre lieues de Paris. Sainte Clotilde
femme de Clovis I. y a voit autrefois
bâti une chapelle fous le titre de faine
georges martyr, avec quelques cçUulçs
4^ Calendrier. Historique
$ô. ]mv, pour des Religieufes. Sainte BathiJde
changea cet ancien oratoire en une
grande cglife , Se augmenta le monaA
tére en bâtimens & en revenus. Le
monaflére de Chelles étoit double:
avec la communauté de Filles qui étoit
la principale, il y en avoit une autre
de Religieux defîinés à la diredion
éts Religieufes. Elle donna des pri-
vilèges aux abbayes de S. Germain ^qs
prés , de S. Pierre ou de Sainte- Gene-
viève > & de S. Denys. Elle afri{la,à
Noyon, aux funérailles de faint Eloi
fon principal confeiller. L'abbaye de
Chelles poffede le chef de faint Eloi,
Sainte Bathilde fe retira à Chelles ,
oii elle oublia qu'elle eût été reine
de France. Elle mourut dans los
exercices de piété le 30. de Janvier de
l'an 680. Elle fut inhumée à Chelles ,
fans aucune pompe, dans Vég\ï(ç: de
fàinte Croix , où elle relîa jufqu'à ce
qu'Erchenrade évêque ^e Paris fît
transférer fon corps, à la prière de
Louis leDébonnairejdans la nouvelle
églife de N. Dame de Chelles bâtie
par la prin-cefle Gifle ou Gifelle, fœur
de Charlemagne. La première abbefîe
de Chelles fe nommoit Bertille : c'écoit
fainte Bathilde qui l'avoit donnée à ce
aioaaflére, L'abbaje de Chelles ^
DE l'Eglise de Paris. 47
toujours été regardée comme l'une 5^, jarw^
des plus illuftres & des plus diflinguées
du royaume , foit par la piété , foit par
la qualité des fujets qui s'y font retirés
dans tous les fiécles. La princelTeZt??///^- Foje:^ le r*.
Jdélaïde dOrlea^s,^hhtfk de Chelles, ''['f"' '^"
a rait pendant la vie 1 honneur & la cheites^ÀU
gloire de cette abbaye^ lorfqu'elle la/'»^*^^^'^'''*
pofTédoitj mais elle s'en démit par
humilité quelque temps avant fa
mort.
La tranflation du corps de faînte ^""^**^°^*
Eathilde par Erchenrade évêque de thiideTran
Paris, de l'églife de fainte Croix en 8n.ie2<$.
l'églife de N. Dame de Chelles , fe fit ^^^""•
le 26. de Février de l'an 833. Voyez
îe 26. de Février, translation du çor^s
de f aime Bathilde»
IL FEVRIER.
La Purification eft la principale fête ^' ^cvrier*
de la confrérie de Notre-Dame de la
Carole , ainfi nommée parce que ce
fut Charles VI. qui établit cette con^ .
frérie dans l'éghïe du Prieuré royal de
S. Martin des champs , l'an 1 302.
7/7. FEVRIER. ,, .
?. Février,
Saint Blaife. Voyez au 21, Aoûtj^^'îfp'"^^^
48 Calendrier Historique
VL FEVRIER,
4. Tèvricr. Découverte deirdimtes de S, Amarîd,
Découverte !?„_ , « ^—
des reliques ^^^lî 2 67. . , , .
de faim L'on décoii vrit dans l'églife de faint
A M AND, Ççj.j^^^|^ ^^^ pj.^g Igg reliques de faint
Amand eveque de iVlaltnck, cachées
depuis long-temps derriérje Tautel de
la chapelle de S. Thuriau, dite main-
tenant de S. Félix. Elles avoient été
apportées à l'abbaye S. Germain du
temps de Charles le Chauve , pour l^s
fou lirai re à la fureur des Normands.
Ce fi]t en démolifTant cet autel , qu'on
trouva derrière , une armoire dans la-
quelle étoit une châfle couverte d'une
étoffe de foie, & au dedans plufieurs
odemens envelopés dans du taffetas.
On trouva aulTi au fond de la châiTe
un billet où étoient écrits ces mots :
Hic jacet S. Amandns efifcopus. On ne
douta plus que ce fuffent \çs reliques
du faint évéque de Maflrich. Quand
en tira les oiïèmens de la châffe, l'on
remarqua qu'il n'en manquoit pas un
ièul. Le menton du Saint fut donné
à l'ambaffadeur d'AIfonferoi deLeon^'
Eudes abbé de Sainte - Geneviève ,
Clément archidiacre de Laon , &
Barthelemi chanoine d'Orléans furent
honorés du préfent de quelques d(^ms
&
DE l'Eglise de Paris. 49
^c côtes de ce Saint. Le crâne fut mis 6. Févr.Ur»
dans un reliquaire de vermeil 5 mais
le corps fut enfermé dans une châile
nouvelle,
L'hidoire de la découv^eite du corps
de faint Amand a été écrite par un
Religieux de S. Germain anonymiC ,
rnais témoin oculaire , dont on con-
•ferve encore aujourd'hui le manufcric
original.
XL FEVRIER.
Samt Severin abbé d'Agaune , r-^
diocéfe de Narbonne , vint à Pari.^
pour rendfe la fanté à un de nos Rois: -
il fe retira enfuite à Châreaulandon en l'^t
<janinois , où il mourut fe 11. de '^'|j§^^
Février dans le VL fiécle. Ce S. Abbé s. scvc;
cil le patron titulaire de Téglife archi- ^'^'^ ^-i
prefbytérale (Se paroiffialedeS. Severin
à Paris. A cette -églife fut joint autre-
foislun ffionallére, qui fubfidoit encore
fous le régne du roi Henri I. Le curé
delà paroiiTe de S. Severin efl honoré
de la qualité d'Archiprêtre, qualité qui
lui donnoic infpedion fur \qs autres
inoindres paroiftes, pour en feire en-
fuite fon rapport à l'Evêque : mais
ce n'ell plus aujourd'hui qu'un tirre
d'honneur , fans autre privilège ou
fcnclion, que de précéder h^ autres
C
•VC; •
C
5 o Calendrier Historique
11. FéV. curés auxrynodes, ± d'allifter l'arche^
vêquc de Paris tous les ans à la béné-
diilion des faintes huiles.
Dès l'an 1 2 10, l'églife de S. Severin
étoit déjà érigée en paroiffe. La pre-
Premiére miére Confrérie de la Conception de
.Confrérie de 1^ Vierge qui fut établie en France,
i'abii^e'Tn fut érigée dans cette églife en 13 11.
îrince, l'an Ccttc couftérie fut indituéc au concile
' ^* ^ ^' provincial de Londres tenu l'an 1228.
Cette chapelle eft à la nomination
des adminiiirateurs de ladite confrérie.
On ne fçait précifément en quel temps
cette églife a été bâtie telle qu'on la
voit aujourd'hui. Elle eft dans le goût
Gothique , faite à diverfes reprifes.
Les peintures des arcades de la nef
font de Jacob Bunel , fameux peintre,
né à Blois, le même qui a peint le
tableau de la defcente du S. Efprit,
qui eft aux grands -Au gu (tins dans
la chapelle des chevaliers de l'Ordre
du S. Efprit. Le grand autel a été
refait & orné de marbre , comme
aufiî les piliers qui l'environnent , Se
cela des deniers de la fabrique , Se
de la quête qui fut faite. Il y a dans
cette églife les tombeaux de plu-
fleurs perfonnes illuftres , entre autres
de Jacques Billi natif de Guife : il
fcavoit les langues , il avok étudié
r>E l'Egltse de Pafvîs. 5 i
les Pères Se la Théologie, 6c a traduit ^*' ^^'^'^■^
pludeurs Pères Grecs; il étoic poëte
latin & François : nous avons plufieurs
de Tes ouvrages. Dans le cimetière efl
un tombeau élevé, fur lequel eft la
figure à demi - couchée d'un jeune
feigneur de la Frife Orientale , qui
rnourut étant écolier de l'Univerfité :
il fe nommoit Embda. Il a été conflruit
•par Iqs foins de fa mère. C'étoit un
iils unique , héritier préfomiptif de la
principauté de Frife.
Eftienne Pafquier , né à Paris ,
avocat général de la chambre des
Comptes 5 efl: enterré dans la chapelle
de fainte Barbe. Nous avons de lui
un volume de recherches furThifloire
de France , un recueil de plaidoyers
de fa façon.
Dans la chapelle du S. Sacrement
efl inhumé Gilles Perfonne, fieur de
Roberval , géomètre & profeffeur
loyal en mathématiques , mort le
27. d'^Odobre 167^. Il étoit de
l'académie des Sciences. Il a publié
j)lufieurs ouvrages de mathématiques
ien 16^6 , 4.75 ôc 48..
Louis Moreri eft auffi enterré dans
^ette églife. Il mourut en 1680»
à l'âge de trente-fept ans. C'eft lui
■i^ a donné le grand diclionnairç
C ij
5 1 Calendrier Historique .
ri, Tivr. hiilorique , qui a été augmenté A
confidérablement depuis fa mort, &
qui a donné occafion à celui de
Bayle.
Scevole & Loui» de Sainte- Marthe,
frères jumeaux, font enterrés dans les
charniers : leur nom efl Ç\ connu ,
qu'il efl: difficile d'ajouter aux éloges
que les plus illuflres ont donné à leur
mérite <5c à leur fçavoir,
Sâcrenjent Ç'^fl à Fterrc de Craon qu'on attri-
admtmarr bue Tabolition de la coutume où i:on
&rciiduaux ^foit depuis long-temps à Paris 6c en
vlTitU ' plufieurs autres lieux du royaume, de
reflifer le facrement de Pénitence aux
fuppliciés , comme l'on fait encore
aujourd'hui celui de rEuchariftie. Ce
n'eft que fous Charles VI. que Tor-
donnance en fut faite & publiée. Elle
efl datée du 1 1. Février de l'an 1396.
Elle porte que tant à Paris que dans
quelques provinces du royaume gou-
vernées par le droit coûtumier , Tufage
étoit , de temps immémorial , de refu-
fer le facrement de Confeffion à ceux
qui pour leurs démérites étoient con^
damnés à mourir ; mais qu'il a femble
à beaucoup de perfonnes que ce déni
étoit contre Fefprit de l'Eglife , qui
Xi^ refufe point ce facrement à ceu^C:
BE l'Église de Parts. 5 3
cui veulent le demander ; Se que le ïi.^e^^
Koi a été infîamment fupplié par Iqs
ducs de Berri , de Bourgogne, d 'Or-
léans & de Bourbon , par les autres
^rinces de Ton fang , Se par plufieurs
lommes fages & de fon confeil, d'abo-
ir cette coutume , Se ordonner que
, dorénavant le facrement de Confef'
fion fût accordé aux condamnés avant
leur mort. Le Roi afTembla les prin-
ces, Içs gens de fon Confeil, Se un
grand nombre de confeiliers du Par-
lement , du Châteîet , Se autres , en
prcfence defquels la matière fut pro-
pofée. La plus grande Se la plus faine
partie fut d'avis d'abolir l'ancienne
coutume. C'efl pourquoi le Roi or-
donna par un décret qui feroit perpé--
tuellement obfervé dans le royaume ,
qu'à ceux qui feroient condamnés à
mort, le facrement de Pénitence feroit
offert par les minières de la Jufiice qui
les auroient condamnés , Se qu'on le
leur adminidreroit avant qu'ils partii^
fent du lieu où ils étoient détenus ,
pour être conduits à celui du fuppli-
ce ; Se qu'ils feroient même menés
au Prêtre , en cas que la trideffe les
eût réduits en tel état qu'ils ne pen-
fafient pas à le demander. Le feigneur
de Craon fît élever enfuite auprès du
C iij
J4 Caiendrîer Historique
gibet de Paris une croix de pierre b
fes armes. C^éroft au pied de cette
croix que le confèfTeur devoir recevoir
, ja cohfelTion du criminel condamné .
à mort.
XIII, FEVRIER.
2:^. Tévr. I^a Reine mère fort portée à multi-
^jfi*^ ^^J^^ plier les pieux établiflemens , fe dé-
Tan jé+j-.'clara fondatrice deplufieurs, entr'au-
tres de l'eglife de N. Dame de la Paix
au fauxbourg S. Vidor. La douairière
de la Rocheguyon mit la première
pierre de cette églife le 13. de Février
de Tan 164J. L'Archevêque de Paris
fit la cérémonie.
On eil: redevable de la pieufe inflî--
tioî^aes^Jau" t^itioî^ ^^ la 7naifo?j de rînftru^îon des
YïesStWts an- pauvres filles , établie au fauxbourg
çiennement ^^ Gcrmalu par Icttrcs patentes du Roi
dfe,à préfent données au mois de Septembre 1657.,
rue roc-de- ^ enregifîrées au Parlement le 13..
NovicTat^de'î Février 1G61. à Marie de Gournay,
jéfiiites; l'an veuve de David RoufTcau marchand
^\ "^ du même fauxbourg. Marie de Gour-
nay fit un livre de résilemens pour
\q,s Sœurs de cette maiibn.
XIV. FEVRIER.
ii^ lévr. IX, Concile de Paris , Pan 84^^.
pour la confirmation delà dépofitioa^
DE l'Eglise de Paris. 5 5
tl'Ebbon , & l'affermiflement d'Hinc- i4. r/rr.
îîiar fur Je fiége de Reims.
Mortducar'dinal de la Roo^^foUfauîty^f^^'Jj.^^^
Tan 1(545. ^^ ^^^^^^ cardinal du titre cfeia Roche-
de S. Calixte , évêque de Senlis , abbé foucauit^i'in
de Sainte-Geneviève du mont à Paris, ^ '^^'
& de Tournus , grand-aumônier de
, France , commandeur des Ordres du
Roi , Se fous-doyen des cardinaux ;
il naquit le 8. Décembre iy^8. Il
étoit fils de Charles de la Rochefou-
eault , comte de Randan , Se de Fulvie
Pic fie la Mirandole. Le roi Henri III.
l'éleva à l'évêché de Clermont 5
Pan 158J. Louis XI II. pour l'avoir
plus proche de lui, voulut qu'il quittât
cet évêché pour celui de Senlis Pan
161 3. En 1607. Paul V. lui avoit
déjà envoyé le chapeau de cardinal.
Il travailla beaucoup pour faire rece-
voir le concile de Trente en France ,
pour détruire l'heréfie , Sç pour la
réforme des Ordres de S. Auguftin Se
de S. Benoit. Il fe démit de l'évêché
de Senlis en 1622. Se mourut âgé de
87 ans le 14. Février 16^^. Son corps
fut enterré dans l'églife de Sainte-Ge-
neviève , ôc fon cœur fut porté dans ^ r^
l'églife du collège des RR. PP. Jéfui- ^hb7'^Z
tes. Il avoit introduit la régularité '^^''^^''^^^'^-
dans fon abbaye;de laquelle les abbés* Te [Àt-t
C iv
5 6 Calendrier Historique
14. FévrAont devenus éledifs par Tes foins. Il
dè^m^'-^ai ^^^^^^ l'hôpital des Incurables par ade
des ilîc^c^T^ du 4. Novembre 1634. y donna deux
bics , i'an m'iHc huît cens foixante & lix livres
■^' de rente, Se une fomme de fept mille
fix cens livres. Par autre contrat du
îj. Avril Î636. ce pieux Se charita-
ble cardinal donna mille quatre cens
livres pour la fondation de trente-fix
lits. Enfin par contrat du 8. d'Août
363(5. il donna jufqu'à trente hu'u
mille livres , tant pour bâtir une
chapelle , que pour y entretenir le
fervice divin. Louis Xlîl. donna fcs
lettres patentes , pour confirmer cet
établidement, au mois d'Avril 1637»
^ui furent enregiflrées au Parlement
les 6, Mai, S. 12. S<, 16. de Juin de
la même année.
Réforme de S. Maur introduite à
Saint-Germain des prés Tan 1631.
Voyez S. Maur ^ au ly. Janvier,
XIX, FEVRIER.
19. Tévr. Mort dAdam abbé de Saint-Denys,
j m°abbé1c^'^^ II22. Cet abbé reçut le pape
sr^Denys"^, Pafcal II. daus Tabbaye de S. Denys,
l'an II12. Il fut em^ployé dans diverfes affai-
jîhb^s^ de res , Se eut quelques différends avec
s. Denyt , à Matthieu de Montmorency. Le pape
t-!u '^' '' Pafcal ILde retour à Rome lui écrivitu
DE l^Eglise de Paris. 5 7
L'abbé Adam mourut le ip. de Fé-
vrier de l'an 1122, & eut le moine
Suger pour fucceffeur.
XXIIL FEVRIER,
Mort de Galon ëvêque de Paris , i%.Tt-vr,
l'an 1 1 1 6. Galon fucceda à Foulque ^ï'^^t ^.^
dans le fiége épifcopal de Paris l'an^f^^^^p^^X,
II 04. Il fut facré d'abord évêque deran m 6.
Beauvais ; mais il fut transféré à l'évê- Voyex, les
ché de Paris. Galon alla à Rome, où Rièquei de
il rendit au roi Philippe de bons ^^^'^^rcl'ihn»
vices auprès du pape Pafcal IL d'où
il apporta des lettres de ce pape adref-
fées au clergé de Paris, pour l'engager
à aider le nouvel évêque en toutes les
occafions où il en auroit befoin. II
chafTa les Religieufes de Saint-Eloi
l'an II 07. Il fut abbé de S. Germain
des prcs fous Hugues Capet, abbé
de S. Quentin de Beauvais avant d'être
évêque de Paris. Galon mourut le
23. Février de l'an 1116,
Mort de la hienheiireufe Ifahelte , Mort Je la
l'an 1269. âgée de quarante-cinq ans, fc^u^d^f^n^c
fœur de faint Louis. Elle fonda l'ab- l^u'is ! rTn
baye de LongcTiamp l'an 1260. à^^^9-
deux lieues de Paris. Elle fut béatifiée ^^"S^^anip
en 1521. par Léon X. On fait fa fête
le 31. d'Août, veille de l'odave de
C V
58 Calendrier Historique
av Févr.S. Louis. Urbain VIII. permit de
d? la b! T ^ever Ton corps , & de le mettre dans
belle . le 4, une châfTe expofée à la vénération
Juin 1657. ^jg5 £delles ; ce qui fe fit avec beau-
coup de folemnité le 4. de Juin 1637.
par Jean-François de Gondy premier
archevêque de Paris. Ifabelle étoit.
une princefle plus diftinguée par Çqs
vertus , que par toute la fplendeur de
fa naifTance Se les appas de fa perTonne,.
Elle s^appliquoit à la ledure des livres
faints , entendoit parfaitement le Latin ,
Se n'écrivoit que dans cette langue.
Dès fa plus grande jeuneiTe elle fe
levoit la nuit, pour prier. Elle prit le
confeil des plus exceîlens hommes
qu'eût alors en France TOrdre des
Frères Mineurs , pour prefcrire des loix
à ce monaftére. Saint Bonaventure,.
Guillaume de Milletonne , Eudes de
Kofny , Geoffroy de Viezon ôc Guil-
laume d'Harcombour y travaillèrent
fortement. En 1260. le monaflére de
Longchamp fut achevé. Alexandre IV.
approuva leur première régie : mais
Urbain I V. la mitigea , d'où les Re-
ligieufes de Longchamp furent appel-
•lées Urhanifies. Leur abbeffe efl trien-
Ahb^ir^s de nale -, fous la direction des Cordeliers.
Lvn^champ ■^'Ls, prcmîérc églife fubfifle encore ,
^/^ ^i de ce ^^gç j^ plupart, des autres bâtimens
DE l'Eglise de Paris. ^^
réguliers. Voyez le 31. d'Août ,
fête de la B. Ifabelle de France , 6:c.
XXIV. FEVRIER,
Dédicace de Véglife de Vahhaye de 24. icvr,
faint Denys en France, l'an 777. Dédicace
L'églife de Saint-Denys en France sf '%cnyt''
venoit d'être achevée' par \qs foins en Praace 5^
de l'abbé Fulrard. C'étoit pour la^'^"77f-
troifiémê fois qu'elle étoit rebâtie.
Sainte Geneviève , au cinquiérne
fiécle fous Childeric , bâtit la pre-
mière églife fur le tombeau du faint
Martyr. Dagoberc l'an 629. la rebâtie
en fuite, & enfin Pépin & Charlemagne
la relevèrent encore au vin. fiécle.
Et la dédicace s'en fît en préfence du
roi Charlemagne le 24. de Février de
Fan 775. La fête fut célébrée avec
route la pompe digne d'un Roi fi ma-
gnifique : il en fignala la folemnité
par plufieurs bienfaits envers cette .
abbaye. On célèbre encore tous \ts
ans à S. Denys l'anniverfaire de cette"
dédicace le 24.'Février avec beaucoup
de folemnité. 11 ne refteplus de cette
ancienne églife, rebâtie par Pépin &
Charlemagne , que le portail , ôc les
deux tours qui l'accompagnent. Voyez
^, Iknys yd,\x p.d'Oâobre.
C-Yj;
èo Calendrier Historiqite
XXVL FEVRIER.
z6. Tévr, Tranjîation du corps de fainte
Tranflation Bathildc reine de France , & Reli-
re Ste Ba
t: H, I L D E , _
l'an 835. avoit fondée.
-^Kizlt^g^^^^ de rabbaye de Chelles qu'elle
L'empereur Louis le Débonnaire
allant à Aix-lâ-chapellc , s'arrêta en
paiTant à l'abbaye de Chelles , où
Helvide mère de Timperatrice Judith
rqye:(. les étoit abbefTc. Elle entretint l'Empereur
-ébbejîes /^ des mérites de fainte Bathilde 5 ôc lui fît
|a-2!«w. agréer que l'on transférât fes faintes.
reliques de l'ancienne églife deiâinte
Croix dans celle de Notre-Dame,bâtie
au ix.fiécle depuis quelques années par
l'abbefTe Gifelle fœur de CharlemagnCo.
Le tombeau de la Sainte fut ouvert
en préfence ôqs Prêtres âc de pîufieurs
autres perfonnes , le 26. de Février de
l'an 833. Son corps fut trouvé aufîi-
entier que le premier jour de fa mort.
Cette merveille attira à Chelles un-
grand concours de toutes fortes de per-
fonnes. Erchenrade é vêque de Paris s'y
rendit. L'Empereur à cette occafion fît.
préfent au monaftére de Chelles de la
t^rre de Coulon en Brie? encore au-
jourd'hui du domaine de l'abbaye de.
Chelles. Voyez fainte Bathilde ^_, au.
. 3^0. de Janvier..
1
DE l'Eglise de Paris. 6r
XXVI L FEVRIER.
Sainte Honorine, vierge & martyre 27. Thr,
vers l'an ^q^. Le corps de fainte J^?^^!'^:
H. o r Kl îft, vierge
onorine , vierge oc martyre , tut & martyre ^
apporté d'im villap'e appelle Graville, ^'•^'^ ^^s.
TT ri o I TT J Tranflatioii
entre Honfleurs & leHavre-de-grace , de fon corps
dans un château du Pincerais , bâti à Conflans ,
fur le confluant des deux rivières d'Oife j^^ ^ ^ j^^^*
Se de Seine , qui en a pris le nom de
Conflans Sainte- Honorine. Ce château
ayant été ruiné par Bouchart de"
Montmorency , Yves comte de Beau-
mont fur Oife & Adélaïde fon époufe
firent conilruire une nouvelle chapelle,
du temps de Geoffroi évêque de Paris
au XI. (iécle, & de fon confentement»
Cette chapelle étoit celle de leur
château ; ils y établirent les moines
de l'abbaye du Bec. Saint Anfelme?
abbé du Bec , 6c depuis archevêque
de Cantorbery, affida à la tranflation
dç.s reliques de fainte Honorine le 19.
de Juin de l'an 1082. Ce prélat établit
une communauté de (ts Religieux 5.
proche l'églilê de Notre-Dame de.
Conflans , où l'on dépoia le corps de
la Sainte. C'eft encore aujourd'hui
un prieuré dépendant de Tabbaye
du Bec^
Gi Caondri£r Historique
VIL MARS.
7, Mars. Saint Thomas d'Aquin tn 1274. fut'
«'fl^.^^^MifcipJe d'Albert le Grand , un des-
l'an 1 274, f premiers Jacobins qui enfeigna à Paris.-
Saint Thomas y profeda aufTi avec
une très -grande réputation. Le 23.
d'Odobre il reçut à Paris le bonnet de
Do6leur. Il entreprit alors l'apologie
é^s Ordres mendians contre Guillau-
me deSaint-Amoiir,dontil réfuta l'ou-
vrage des périls des derniers temps , par "
celui qu'il intitula , contre ceux cjui at^
laquent la Religion ^ c'efl-à-dire, la pro--
feflion reîigieufe. Le concile de Lyon'
fut tenu Tan 1274. Saint Thomas y fut
invité par le Pape, & mourut en che-
min. L'Univerfité de Paris informée
de la perce que l'Eglife venoit de faire
en fa perfonne, écrivit le mercredi avant
l'Invention de la fainte Croix de l'an
1274. au chapitre générai des Frères
Prêcheurs qui fe tenoic à Lyon , une
lettre remplie des éloges les plus hono-
rables à la mémoire du faint Doéleur.
Ils fupplient affedueufement le chapi-
tre général de leur accorder les os d'un
Doàèur qui leur écoit fi cher , & repré-
fentérent qu'il n'étoir pas convenable
qu on les déposât ailleurs que dans 1&
DE l*Eglise DE Paris. 6\
plus noble de toutes les Univerfités , 7. Màm-
où il avoit été nourri , & où il avoit ré-
pandu avec tant de fruit fon incompa-
rable dodrine. Avecfon corps ils de-
mandoient aufli quelques écrits fur la
Philofophie qu'il avoit commencés à
Paris, ôc qu'il avoit promis de leur
envoyer quand il y auroit mis la der-
nière main. C'étoient àts Commen-
taires fur Simplicius ôc fur les livres
du Ciel & du Monde , une exvofition du
'ïimée , & un Traité de la conduite &
élévation des eaux ; avec ce qu'il auroit
compofé fur la Logique. L'Univerfité
n'étoit pas d'accord au fujet de fa doc-
trine. Les uns la regardoient en géné-
ral comme àei oracles dont il n'étoit
pas permis de fe départir ; les autres
s'imagi; oient trouver des erreurs dans
Tes opinions 6c festhéfes. Le plus zcié
partifan de Thomas d'Aquin étoit Ro-
bert d'Oxford , Dominicain AnMois,
qui traitoit d hérétiques tous ceux qui
ne fuivoient pas en tout le faint Docr.
reur. Il avoit pour adverfaires Henri
de Gand, Gilles Romain, <Sc quelques
autres Dodeurs de-éputation. Eftien-
ne Tempier , évêque de Paris , voi^lut
concilier les efprits à ce fuiet. Il con-
voqua une affemblée nombreufe de
doàeurs , & après avoir pris leurs avis^ ,
^4 Calendrier Historique
7. Mars, il permit de difputer pour Se contre
fur certains articles extraits dts ou-
vrages de faint Thomas par fes adver-
faires.
Robert d'Oxford ne put goûter ce
décret; il donna au publicdeux écrits,
l'un contre quelques Théologiens de
Sorbonne, auteurs du parti qu'avoit
prisl'évêque ; ôc l'autre qu'il intitula :
Défenfe de Thomas d'Aciutn,
Ouvercure Au chapitre général des Domini-
pubiiqù^'^^ie^aiî^s qui fe tint à Paris l'an 1611.
s. Thomas , on ouvtit \ts premières difputes publi-
fan 1611. qyes, à l'école faint Thomas rétablie
deux ans auparavant. Voyez au 25,
Juillet, Jacobins rue favnt Jacques,
VI IL MARS,
%. Mars. Saint Jean de Dieu, mort en iS'fO.
Mort de fondateur des Frères de la Charité. Le
pÈ" Veu^ furnom de Dieu ne fut donné à ce Saint
l'an I f fo. que plus de 40 ans après fa nailTance.
11 étoit Portugais, du diocéfe d'Evora,
de parens pauvres. Il pafla la principale
partie de fa vie à fervir , ou à porter les
armes , jufqu'à ce qu'enfin il réfolut de
fe confacrer tout entier à Dieu Se à Taf-
fiiiance des pauvres malades. Ce qui le
détermina à ce nouveau genre dévie,
fut un ferraon de Jean d'Avila , prêtre
. d'une grande fainteté ; 6c le plus céle^.
DE l'Eglise de Paris. G j
bre prédicateur qu'il y eût pour-Iors en %. Maih
Erpagne. II iè mit fous fa conduite,
& par Tes a vis s'abandonna entiéremenî
aux travaux de la pénitence & an fer-
vice dQs malades. Il commença par en
nourrir quelques-uns du travail de Tes
mains; & à l'aide de quelques aumô-
nes il trouva moyen de louer deux
maifons, dont ilfitenfuite deux grands
hôpitaux avec le fecours de l'archevé-
que de Grenade, qui y contribua par
des fommes confidérables. Il vécut
ainiî dans l'exercice d<^ la charité de-
puis i$^o. jufqu'en 1550. qu'il mou-
rut le 8. de Mars , âgé de 55". ans : il
étoit né à pareil jour en 1 49 > . Sa fainte
vie (5c \qs miracles qu'on publia de lui
après fa mort , l'ont fait mettre au ca-
talogue des Saints , en i6po. par
Alexandre VIII. Quoiqu'il n'eût em-
bralTé aucun Inrtitut régulier, ni jamais
eu dedeinxie former un nouvel Ordre ,
il laiffa des difciples qui continuèrent
à fon exemple le fervice des pauvres
dans les hôpitaux qu'il avoit établis
à Grenade. Ceux-ci formèrent depuis
fa mort une nouvelle congrégation ,
que le pape Pie V. approuva par fa
bulle du premier Janvier i Ç72. Cle-
ment VIII. la confirma , & Paul V.
lerigea en Ordre religieux par fou
é6 Calendrier Historique
trMars. bref du 13. Février 1617. en obligeant
ceux qui voudroient y être reçus,
aux trois vœux accoutumés , & à un
quatrième defervir les malades. Il leur
donna en même temps permiiîlon d'a-
voir dans chaque maifon un feul Reli-
gieux prêtre , qui ne pourroit exercer
aucune charge ni office dans la
congrégation. Il autorifa par le même
bref les (iatuts, ou conditutions faites
dans leur chapitre général tenu à Ro-
me en 1 6 1 6. Marie de Medicis, époufe
d'Henri I V. avoir beaucoup de vé-
nération pour faint Jean de Dieu ,
dont elle avoit connu les difciples
établis à Florence. Elle en fit venir
cinq à Paris , qu'elle établit au faux-
bourg Saint-Germain, fous letirre de
tne^n^dfr ^^^^^^ ^^ ^^ Charité^ fuivant les lettres
Frères de la patentes qu'cllc Icur obtint du Roi y-
G^aricé,i'an g^ date du mois de Mars 1602. en-
regiftrées au Parlement le -14. Avril
1609. confirmées enfuite avec leurs-
flatuts & tous leurs privilèges par
Louis XIIÎ. au mois d'Août 162S.Sc
par Louis XIV. au mois de Décembre
1643. & depuis encore en 1665". Ils-
s'étabhrent d'abord dans la nie des
petits-Auguflins ; & en 1607. ayant
cédé la place à la reine Marguerite ,..
ils fe placèrent en une autre rempli^-
DE lTglîse de Paris. 6?
de jardins, près d'une ancienne cha- î.M^rfr
pelle de faint Pierre. Vo}'ez. au 1 9. Jan-
vier. Le Chef ou General de cette
congrégation fait fa réfidence ordi-
naire à Rome. Tous Jeurs hôpitaux
de France, au nombre de 36 ou en-
viron , font gouvernés par un Provin-
cial 5 qui a la qualité deVicaire géneraL
Il eft triennal , auffi-bien que fes qua-
tre affiftans , Se Içs Supérieurs de cha-
que hôpital. Celui de Paris , dont Té-
glife eu dédiée fous le titre de faint
Jean-Baptirte, eft le chef de tous les
autres établis dans le royaume. C'eft
le lieu de leur aflemblée triennale pour
Téledion des Supérieurs. Il fert auffi de
noviciat. La communauté efl: compo-
fée d'environ foixante Religieux , tant
profès que novices. Ils n'ont point de
menfe féparée ; tout eft commun ,
hs revenus Se les aumônes, & tout
s'emploie pour la fiîbfiftance des
frères & des pauvres. Il y a plus de
I jo lits, dbnt chaque malade a fon
lit particulier. On n'y reçoit que des
hommes ôc des garçons , attaqués de
toutes fortes de maladies curables ,.
non contagieufes^ On leur donne tous
les fecours dont ils peuvent avoif
befoin , tant fpiriruels que corporels,
La reine Aiine d'Autriche ayant reçu.
6 8 CALENt)RlEK HiSTOKlQUÈ
t»Mars, en 16^0. de Philippe IV. roid'Efpa-
gne fon frère , une relique du bien-
heureux Jean de Dieu, en fîtpréfenc
à leur églife, où elle fut portée de
Saint-Germain des prés en grande
cérémonie le 14.. Novembre de cette
même année , en préfence de cette
princeffe , de Monfieur frère du Roi ,
& de Mademoifelle. Voyez le 14. No-
vembre, la tranflation de fahit Jean de
Dieu. Les trompettes du Roi accom-
pagnèrent la cérémonie, où l'évêque
de Condon officia, ôc l'évêque d'A-
miens fît l'éloge du Saint. Le portail
de l'églife dts Frères de la Charité a
été confîruit en 173 1. fur le deffein
du fieur Cholot, architede.
Kôpitai des Lcs Frcrcs de la Charité ont dans
ceîir^^^i' n ^^ même fauxbourg, rue du Bac, un
lé^^u fécond hôpital pour hs convalefcens.
Il fut fondé en 1642. par Angélique
Favre , femme de Claude De BuUion
furintendant des finances. Mais com-
me elle ne vouloit pas être connue ,
elle fit cette fondation fous le nom
d'André Gervaife, chanoine de l'é-
glife de Reims. La fondation efl de
douze lits, pour autant de convalef-
cens. Ils y demeurent huit jours feu-
lement»
DE l'Eglise de Paris. 6^
IX. MARS.
Iranflation du corps du B. 7'homaf , x/anflatioa
prieur de S. Vidor, aflaffiné le Di- du corps du
manche 20. d'Août de l'an ii'3 3. qui ■J-'I"^^,^^^
fur trantere du cloître ou il avoit eter^u 1^67.
inhumé, dans leglife qui eft aujour-
d'hui la chapelle de faint Denys der»-
liére le chœur, Se cela par ordre du
Pape Innocent IL Mais François de
Harlay, archevêque de Paris, le fie
mettre à côté du grand autel , contre
k mur. Ses confrères mirent en 1667.
une table de marbre , fur laquelle eft
gravée une épitaphe qui donne à
Thomas la qualité de hienhsirreux ^
que faint Bernard lui avoit donnée
auparavant. Voyez le 20. d'Août ,
ajfaljinat du B. Thomas y &c.
Mort du Cardinal Mazjzrin , Tan ^^o^^ ^«
1661. Jules Mazarin ou Mazarini , zann'^Si^ij
cardinal , & premier minidre d'état 1 661.
en France j né dans le bourg de Pif-
çina dans l'Abruzze, le 14. Juillet
1 602. polTéda en même temps les évê-
chés de Metz, &: \qs abbayes de faint
Arnoul, de faint Clément, & de faint
Vincent de la même ville de Metz,
de Saint-Denys en France , de Cluny,
lie faint Vidor-lès-Marfeillc; de fainr
7 0 Calendrier Historique
p.Mars: Medard deSoiiïbns, de faint Martin
de Laon, de faint Taurin d'Evreux,
de faint Michel en l'ErmC; de Moif-
iac , (S:c, Dès fon jeune âge il fit pa-
Toitre beaucoup d'efprit , Se s'avança
dans les Lettres de la 'manière qu'on
les étudie en Italie. Ce qui lui donna
moyen d'entrer chez l'abbé Jérôme
Coîonna , qui fut depuis Cardinal.
Ce jeune feigneur allant étudier dans
l'univeriîté d'Alcala en Efpagne , fuc
fuivi par Mazarin , qui y apprit le droit,
6c qui à fon retour en Italie prit le
bonnet de Dodeur. Il fe poufta en-
fuite à la Cour de Rome ; ëc s'atta-
chant à Sachetti , depuis cardinal,
que le pape Urbain V 1 1 L envoyoic
en Lombardie , il s^ inftruifît des
divers intérêts des princes qui y fai-
•foient alors la guerre au fujet de Cazal
ôc du Montferrat. Peu après , le cardi-
!nal Antoine Barberin, neveu du Pape,
vint avec le caradére de Légat dans
le Milanez & en Piémont , pour tra-
vailler à la paix. Mazarin qui étoit
relié en Piémont, entra iî bien dans
les fentimens de ce cardinal , Se le
fervit fi à propos , qu'il eut ordre de
iContinuer Se d'agir avec Jacques Pan-
jcirole , non ce en Savoye , pour la
^oacltifion de ç.ette grande affaire. Iî
DE l'Eglise de Paris. yx
«'attacha à connoître les deiïeins des 5' ^^^^
François , des Impériaux , d^s Efpa-
fnols, du duc de Maiitoue , ôc du
uc de Savoye , Se prit des mefures
certaines pour accorder leurs intérêts.
La paix avoit été conclue à Ratisbon-
fie le 3. du mois d'Octobre; mais ks
François 6c Iqs Erpagnols refufoient
de l'accepter en Italie. Mazarin, qui
voyoic que ces refus rendoient inu-
tiles tous Tes foins , chercha de nou-
veaux expédiens pour faire recevoir
cette paix , ôc pour empêcher les
deux armées d'en venir aux mains.
Les Efpagnols qui affiégeoient Cazal^
avoient fait des retranchemens de fix
milks détour, Se étoient dans le def-
fein de fe bien défendre contre ks
François, qui s'étoient approchés de
la place, & qui vouloient forcer leurs
ennemis dans leurs ligm^s. Déjà les
deux armées étoient prêtes à donner
babille le 26.0d:obre 11530. Le ca-
non même d^s Efpagnols n'attendoit
que le fignal pour tirer , & les enfans
perdus de l'armée Françoife s'étoient
<:létachés , pour attaquer ks lignes ,
loi fque Mazarin , après avoir fait divers
vajages , écpropofé plufieurs moyens
pour faire accepter la paix , fortit des
retranchemens des Efpagnols 3 ik çou^
7 1 Calendrier Historique
^. Man. rant au galop du côté à^s François ,
, leur fit figne de la main & du chapeau^
en leur criant , la paix , la paix. En-
fuite il s'adreda au maréchal de Schom-
berg , qui commandoit ce jour- là
l'armée , ôc fît des propofitions que
nos Généraux acceptèrent , & qui
furent fuivies de la paix de Querafque ,
conclue le 6, Avril 163 1. Le nonce
Pincirole Se Mazarin s'y trouvèrent
de la part du Pape. Mazarin en eut
toute la gloire. Le cardinal de Riche-
lieu fut très - fatisfait de (à conduite ,
Se conçut pour lui une edime, qui lui
fut très favorable dans la fuite. Le
cardinal Antoine eut les mêmes kn^
timens pour lui , & le fit pourvoir par
le pape Urbain VIIL d'une place de
Référendaire des deux fignatures. On
î'envoya enfuite l'an 1634. Vice-legat
à Avignon, Se Nonce extraordinaire
en France. Ce fut là qu'il s'acquit ,
avec la connoiilance âQs affaires , l'ami-
tié du cardinal de Richelieu , Se la
bienveillance du roi Louis XIIL Sur
ia nomination de ce Monarque , le
pape Urbain VIIL le mit au nombre
des Cardinaux l'an 1641. Depuis,
le même Roi > après la mort du car-
dinal de Riclielieu , le fit confeiiler
d'état ^ 6c le nomma l'un des exécu-
teurs
DE l'Eglise de PAurs. 75
t'^iirs de Ton teflament. Ce Cardinal f . -^f^^A
continua à prendre Coin des affaires
pendant la minorité de Louis XiV.
ioLis la régence de la reine Anne
d'Autriche. Lqs commencemens en
furent très-heureux ; ks bons fuccès
cies armées du Roi firent donner des
louanges au minière. Mais dans la
fuite le peuple opprimé, ks Grands
jaloux defon élévation, murmurèrent
■ également contre lui. Ce fut le (ujec
ou le prétexte des guerres civiles en
i^-ip. 1650. i6yi.(Sc i6s2. On de-
manda (on éloignement au Roi : ôc
le Cardinal qui connut que c'étoic
pour lui une néceffité de k retirer ,
demanda fon CGngé,^ fortit du royau-
me, pour s'accommoder au temps.
Il étoit cependant tellement affuré de
fa bonne fortune, q^u'il mit cet acci-
dent au rang des plus grandes profpé-
ntés qui pou voient lui arriver pour fa
gloire. Tout ce que la France fouffrok
alors de fâcheux , renouvelloit la haine
du peuple contre le Cardinal : on
^onna divers arrêts contre lui ; on mit
la tête à prix, on vendit fa bibliothè-
que. Mais il para adroitement ces
coups, revint à la Cour plus puiffanc
fiue jamais , âc vit avec plaifir que
pudQUTs de ceux qui s'étoient le plus
D
74 CAL£NDÎLTERHlST08.IQiIE
r,.M.„. enTportés contre lui f^^f^J^i^/^f ^j]
miers à lui donner des louanges, u
?on nua depuis de rendre de grands
Sv ces . dont le plus important fut
S£ei;paix.Ili;aUalu.n.em^^^^^^
gocier l'an 1659- ^anslifle des Fai
fans avec Dom Louis de Haro .
mïnift'rdu roi d'Efpagne. Cette
Srande^ffaire y fut heureufement ter-
Sag^SoUve?Flianted'Efpa.
au cS ége appelle Maz..nnàc fon
laritea S-Penysac ^ ^^jf-g^B
de Février 1658. eny .
des Eeligieux de 1 Ordre de .am.
DE l'Eglise db Par.is. 75
Benaic tirés de Saint -Martin des ^.M^r
champs. Il donna à l'hôpital de faine
Louis une aumône de fept mille livres
pour y prendre foin des convalefcens
qu'on y enverroit de l'Hôtel-Dieu de
Paris. Il donna en une fois <:ent mille
livres pour bâtir ce cju'il y a de plus
■beau Se de plus folide à la Salpétriére,
S: par fon teftament il légua au même
Mpital la fomme de foixante mille
livres, ^ui ont été employées à conti-
nuer ks m.êmes^di&es , entre lefquek
1'cghfe dédiée fous le nom d€ 5. Louis
palfe pour un ouvrage fmgulier Se des
plus réguliers en ce eenre. Voyez
S. Louis , au 2 r. Août. Il fit beaucoup
de bien aux Pères Théatins , & fie
clever leur églife, qui n'a point été
achevée. Cet ïlluûxe prélat lailTa par
ion teflament une fomme de deux
milhons de livres pour bâtir k collège
qui porte-fon nom.. Louis XIV. donna
fes lettres patentes à ce fujet au mois
ae Juin 1 66^, Elles furent cnregifîrées
au Parlement le 14. Août fuivant.Tous
les batimens de ce collège ne furent
achevés entièrement qu'en 16-74 II
îut aggregé à PUniverfité , fuivant
1 intention du fondateur. Les penfion-
naires de ce collège font foixante
^-^^ans de gentilshommes , des pays
p ij
y G Calendrier Historique
f?. hi^^n. noLîvelIement conquis ou réunis à la
Coui-onne de France , qui font inf-
truits 'à Ha piété chrétienne & aux
belles lettres , & même aux exer-
cices convenables à leur naiiTance,
L'églife efl très-belle, & ôÀ^\it Tous
le titre de S. Louis. Voyez au ci"^^
Août j S, Louis >
X. M J R S.
ïo. Mars. S. Di'oElovée , abbé 8c difciple de faint
g j^^'^^"^^_ Germain évêque de Paris, & que ce
A.i'£ , abbé faint évêque donna pour premier abbé
&dnapicdeo^^ monaflére de S. Vincent. Ilmou-
évèque^^'^derut vcts l'an ^8o. le lo. de Mars, Son
Pnis , l'an corps fut înhumé dans l'Oratoire de
^^°' S. Pierre, qui étoit fitué à l'entrée de
l'églife de Tabbaye de S. Vincent ,
aujourd'hui S. Germain dç,s prés, au
feptentrion. Mais Tes rehques ont été
depuis transférées dans l'églife de cette
abbaye un 25, d'Avril ; on ignore
Tannée. Voyez le 25'. d'Avril , la
Iranflation de S, DroÉlovée,
Mort de s. Emilietj, abbé 5c difciple de faint
s. EMixiîNpurfy. .11 étoit palTé en France avec
f^^/ ^''"ce Saint vers Fan ^^47. Il remplie
'' les environs de Paris de l'odeur de
(es vertus, Se mourut le 10. de Mars
au vil. fiécle.
DE l'Eglise de Paris. 77
Mort de Richard de S, ViElor , le 10. lo- ^'^^rs.
cîeMars de l'an 1173. I^ étoit Ecof-^/^^^^^ ^;^
fois : û vint à Paris , fe fit chanoines!' Vicior ',
régulier de S. Auguflin dans l'abbaye ^'^'^ ^^"i-
de S. Victor. Il en fut prieur Tan
1164. Il compofa plufieurs ouvrages;
il mourut le 10. de Mars de l'an 1173.
On voit encore fon épitapbe dans
l'abbaye de S. Viélor.
XV L MARS.
Dédicace de l'églife des Révérends i^^-f^î^rs.
Pères Cai:mes de la place Mauberc j . ^f;^/^^
ian 1353. Voyez au 16. Juillet .des calts
ISIotre-Dame du Mont Carrnd, ^"^ \^ pî^'-'e
Maubert ,
XVÎL MARS- ^'^"Mn.
Defcente & Proceffion de la châffe de 17. Mars.
lainte Geneviève. Le Parlement, la Proce/Tiorâ
Vjlle & les autres compagnies ordi- \l ste'cf
mires s'y trouvèrent. Le Légat céle-NEvu'vs,'
bra la MefTe folemnelle. C'étoit du^**"^ '^94-.
temps de la ligue.
XVIIL MARS.
lan 14.47. Voyez au 4. Odobre. v^ei'é^Hfedc
]'Ave-Ma-
-^/X MARS. ^lA , l'art
Tranjlation des reliques ^^ 5^. K/V^s 19. ^/^r/..
R13rtyr. Trambrio^
CdcS.ViTE^
7 8 Calendriir Historique
M^.n. Saint Vite étoit un enfant de douze
ans , qui avoit foufFert le martyre dans
la Lucanie avec Modeffe & Crefcen-
ce 5 Tous l'empereur Dioclétîen. Ses
reliques furent apportées de Rome
pat l'abbé Fulrard , qui les avoit mifes
dans une églife du diocéfe de Parjs ,
qu'un de Tes parens avoit fait bâtir
«xprès ôc donnée avec fa terre à
l'abbaye de S. Denys. Cette églife
Qiï appellée préfentement S. Vite four
Mentmelia-n. Hilduiii abbé de Saint-
Denys, exilé au monaftére de la nou-
velle Corbie en Saxe , s'engagea à
l'abbé Varin & à fcs Religieux de:
leur faire part de quelques reliques ,
s'il avoit jamais la liberté de retour-
ner à fon abbaye de S. Denys. De
retour de ion exil , Hilduin oublia la
promelTe : mais l'abbé Varin étant
venu à S. Denys , follicita le préfent
qu'il lui avoit promis. Hilduin lui
donna le corps de S. Vite, du confen-
tement de l'Empereur > de l'évêque
de Paris Erchenrade , & de la No»
blefle du pays. Avant de livrer le
eorps de S. Vite . HiWuin le fit appor-
ter dans fon églife , où après une Meiîe
folemnelle il le mit entre les mains de
Fabbé Varin , un dimanche i^. de
Mars de l'an 8 3 6. Les reliques fureii^
BE l'Eglise de Paris. 79
d'abord portées à Meaux , puis à 19. ^^^7;-.
Rebais , Se enfin en Saxe , où les
Saxons nouvellement eonvertis le re-
çurent le 13. c!c Juin, comme un
gage de paix 6c de bénédidions.
Lettre du Roi pur la fête de S.Jofefh Lettre J.-î
en France par ofdi-e de Louis XIV. ^«^ pour u
, f. * 1 j t fête de lairt
qui expédia une lettre de cachet au j o 5 j- p „ ,
Parlement le 16. Mars i6(5i. pari'an 166:,.
laquelle il lui mandoit que la fête du
faint Epoux de la Vierge fût célébrée
dans tput Ton royaume , non-feulement
par la célébration dts offices divins
propres à une fête folemnelle , mais
encore par la ceffation du travail. Le
Parlement par fon arrêt du 17. Mars
ordonna que la fête de faint Jofeph
fût chommée dans tous les lieux de
fon reiïbrt , avec défenfes au peuple
d'ouvrir les boutiques , & de vaquer
aux oeuvres manuelles , & enjoignit
aux Lieutenans civil & criminel , au
Procureur du Roi au châtelet , Ôc aux
officiers de police, de tenir la main
à l'exécution de l'arrêt. Le Roi fit
écrire pareillement au duc de Ver-
neuil abbé de S. Germain àts prés
pour faire établir l'obfervance de
cette fête dans \qs lieux de la dépen-
dance de cette abbaye. La lettre e(ï
du 25. Mars.
D iv
8o Calendrier Historiqu-e
XXL M A R S,
""M^rdii ^' ^^^^oît, abbé du Mont Caffin^
patriarche "^ ^ patriarche dts moines d'Occident?
s. BiNoiT, niourut Tan 547. L'églife paroiffiale 5
^'^p/,^j^^.;^ connue aujourd'hui fous le nom de
Chapitre de S. Bcnolt, portoit autrefois le nom de
rânnr^'eft ^* ^^^^^^' C'étoit anciennement une
Aguotée. abbaye^ qui à l'accafion des troubles
du royaume fut dépouillée de fcs
biens , &c réduite en Chapitre de cha-
noines. Le Chapitre de S. Benoît a eu
pour chanoine un poète fçavant au
XII. fiécle; fçavoir, Leonius, qui fe
retira dans l'abbaye de S. Vidor fous
Ja diredion du célèbre Garin abbé
de ce monafiére. Leonius mourut en
Décembre l'an 1 1 87. Il y a à Paris
vingt-trois monafléres ou environ qui
fui vent la régie de S. Benoît , qui a
été fui vie en France dhs Fan 540.
Cette régie eft admîrabre pour fa
fageife, prudence & difcrérion ; c'en
la pratique de la perfedion évange-
lique.
Mort de M, Mort de M. Le Gaufre , fuccefleur
Xe Gaufre , clu pauvrc Prêtre Claude Bernard,
^'sémfntfre l'an i6^6. Le Téminairc des Trente-
des Trente- trois doit fou établidement à M. Le
^°^'' Gaufre, maître des comptes, qui y fît
des legs confidérables par fon tefla--
DE l*Eglîse de Paris*. 8 i
ment. Il étoit neveu d'Ambroife Le ii> M^rs,
Gaufre.
Benédi^lns de S. Denys. Voyez le
p. Odobre.
Benéditiins de S. Germain des prés.
Voyez le 28. Mai.
Bc?iédiclins des Blancs - manteaux.
Voyez le i j. Janvier.
Benédidins d' Argenteiiil , l'an 8co. Benédiait»
L'abbaye d'Argenteuil , autrefois en- ""/^^S^"',
vironnée de bois , eut" pour fonda- s co*' '^"^
teurs Ermanric Se fa femme Momane,
qui l'avoient bâtie fur leur héritage, &
donnée par teftan^ent au monaftére
de S. Denys : donation que le roi
Lothaire confirma. Il eft certain que
Pabbaye d'Argenteuil étoit dans fon
origine une abbaye de filles ; Se ce
n'étoit pas le feul monaftére de filles
fournis à l'abbaye de S. Denys. Char^
îemagne donna l'abbaye d'Argenteuil
àThéodrade fa ûlk, à titre de béné-
fice. Cette abbaye fut a!ors pendant
]a vie de cette princefTe , indépen-
dante de celle de S. Denys. L'an r 1 25?.
les Religieuies en furent chafiees à
caufe de leur mauvaife conduite. L'an
11^6. fous le pontificat de Thibaud
ëvêque de Paris , dans ledit monafié- Robe de-
le fut trouvée la robe fans couture ^* ^- ^ ^.r-
de Notre Seigneur, dont la couleiu fT^t ''''*"
D V
fz CAlENBRIERHlSTORlOyB
âLK^rï. eft tannée, tirant for le roux. Cette
* ' relique fut autrefois envoyée par Hm-
pératrice Irène à Charlemagrie , qui
en fît préfent au monaftére d'Argen-
teuil, où la princeffe Tlieodrads fa
fille étoitabbefle; mais peu d'années
après , lorfque les Normans rav^agé-
rent le pays, les Religieufes obligées
de s'enfuir cachèrent la faime Robe
dans une muraille, où elle refla plus
de trois cens ans. Lorfqu'elle eut enfin
été retrouvée en 1 1 j6. elle fut expo-
fée folemnellement devant tout le
jnonde . en préfence du Roi , de
î'£vêque de Paris, de plufieurs autres
prélats , Se de tous les feigneurs de la
Cour. Depuis ce temps elle a toujours
été révérée d'un grand concours de
peuple. La châlTe de venTieil , où elfe
eft aujourd'hui , a été donnée en 1 6So.
par Marie de Lorraine duehefle da
Guife,
BenédiEiins de S, Marttn des champs^.
dé Clugny & de U Chartre. Voyez le.
II. Novembre. ^
Senédiâi- Benédmims de la Vilk-tEveque , ^i aiî
î>e.s<ieiavi> l'^io Au commencement du régne
rafilT^de Louis XIlL les princefifes Cathe-
^* rine d'Orléans , de Longueville &
Marguerite d'Eftouteville fa fœur
©btinrent de Marie, ds.. BeauviUier^:
DE lTglise de Paris. ^3*
abbeiïe de Monrmartre , des Reli- ^^^^j^j.^^
gieufes de Ton monafîére pour fonder
Je prieuré de N, Dame de Grâce de la
Ville-l'Evèque fauxbourg S. Honoré ,
avec la permiffion du Roi obtenue au
mois d'Août l'an 161 2. Marguerite
d'Arbouze , depuis abbefîè Se réfor-
matrice du Val-de-Grace , aidée de
huit ou dix Religieufes, commença
cet établifferaent le 12. Avril 161^^
Le jour de Pâque lôij. elles com-
mencèrent à garder Tabdinence &
\ts jeûnes de la régie de S. Benoîc,
Montmartre 6c la VilIe-l'Evêque fu-
rent unis jufqu'au 10. Mai 1647,
Par un concordat de défunion ,
hs Religieufes de la VilIe-l'Evêque
donnèrent à celles de Montmarrre
trente-fix mille livres le 7. Septembre
1 647. pour \ts dédommager dts frais
que l'abbaye de Montmartre avoir faits
pour TétablifTement du prieuré de la
Ville-FEvêque. La prieure de la Ville-
FEvêque efl triennale , &; ne peut être
continuée que lix ans. L'Archevêque
de Paris confirme Ton éledion. Ce
monaftére qui efl: alTez vafîe , auroit
befoin d'une plus grande égYi^^^,
BenéS^Ànes Ançloifes àxx champ-de- Eenéd.aîj-
l'Alouette, en i6ip. ^:: f"^;
Vea laa i5i8. on vit arriver à léi?.
§4 Calendrier Historique
ix, Mars. Paris des religieufes Benédidlines An-
gloifes. Elles s'établirent au faiixboiirg
S. Marceau , au. champ-de-rAlouette.
Leur églife porte Je nom de A^. Dame
de bonne efpérance. Leurs lettres font
de 1681. enregiftrees au Parlement.
Benediai- Benédt^wes de Notre-Dame du Cal-
""^/" ^yl^^'vatre > au fauxbourg S. Germain ^
lézi.îé^j.en 162 1.
Et au Marais, tn 16^1,,
La reine Marie de Medicis veuve
de Henri IV. fit bâtir dans fon palais
du Luxembourg à Paris un monailére
de religieufes Benédidines de l'indi-
tut de Notre-Dame du Calvaire, Elle
les fit venir de Poitiers, & les dota.
Louis XIIL leur accorda des lettres
patentes au mois de Juin 1621. éc
d'autres au mois de Juillet 1634. en-
regiftrées au Parlement le 22. d'Août
de la même année. Le Père Jofeph
duTremblayjCapucin, fut Tinfiituteur
de la congrégation de Notre - Dame
du Calvaire.
Ce fut ce Père Jofeph qui procura^
à cette congrégation un fécond mo-
naliére à Paris , au quartier du Marais :
cette congrégation acheta la place.
Le Roi, le cardinal de Richelieu ôC
la duchefle d'Aiguillon fa nièce four-
Jiixeut aux frais de la conflruviion du^
DE l'Eglise de Paîits. 85
monaftére. Le Roi donna fes lettres lu Marri
patentes au mois de Septembre 163 3.
regi/ïrées au Parlement le 7. Septem-
bre 1635. d'autres lettres patentes au
mois de Janvier i6j6. regillrées au
Parlement le 31. Mai de la même
année. C'efl dans cette maifon que
réûde ordinairement la directrice gé-
nérale de l'Ordre du Calvaire com-
pofé de vingt monafléres , tous fitués
en France.
BenédiŒnes du Cherche -midi , en Bené^iâi-
^ nés du Cher'
2034. . . che-midi j,
Lqs religieufes Benédidines du^'a»^ i^^4»
Cherche-midi tirent leur origine de
Ta congrégation de Notre-Dame de
Laon 5 qui obtinrent de Louis XIIL
éts lettres patentes au mois de Septem-
bre, en vertu defquellcs çll^s s'éta«
blirent à Paris rue du Cherche-midi,
fous le nom de Religieufes de faint
Jofeph. Elles y vécurent fous la régie
de faint Auguftin jurqu'en i(56p.
que leur maifon fut changée en un
prieuré perpétuel de l'Ordre de faint
Benoît. Louis XIV. par fes lettres
patentes du mois de Septembre i6(5p..
confirma ce chanpjement , Se approuva „ ^-^^^ ^^^
1 érection de ce pneure lous le nom phueius 4^,
de Religieufes Benéditlines de Notre- ^J-^^rche-m'diy
Dame dç çonfolation dn Qherchç - mid^u /; J^f '^ ^ *^
iT. Mars,
Benédidi-
i de No-
ixe -Dame
de Liefle ,
^«11638.
ees dti Val-
àe - Grâce ,
l'an I 64 f .
H<? CALENDRIEa HiSTORIQJJE
Ces lettres forent enregiftrées at£
Parlement le j. Septembre 1671.
Benédi^ines d^ Notre-Dame de Lieffe ^
en 1(538.
Lqs religieufes Benédidines de
Notre-Dame de Lrelîe , établies rue
de Sevré fauxbourg Saint- Germain j-
viennent de Rethel diocéfe de Reims,
que les guerres obligèrent de quitter
pour venir à Paris au mois d'Août
ï6^6. Elles demeurèrent d'abord rue
du Vieux-Colombier, 6c furent enfuite
transférées , où elles font à préfent :
lieu appelle autrefois le jardin d'Olivet,
Anne de Montafié , comtefife de Soif-
fons y fe rendit leur fondatrice,
Louis XIIL aa mois d'Odobre
1638. leur donna ks lettres patentes
pour leur établiflêment au fauxbourg
Saint-Germain. Leur églife a été bâtie
en 16(53.
Benéditîines du Val-de-Grace , l'an
164Î.
La reine Régente Anne d'Autriche
ayant différé jufqu'à cette année 1 645^.
de s'acqiiiter d'un vœu qu'elle avoit
fait à Dieu d'élever à fon honneur
un temple magnifique , s'il lui donnoic
un Dauphin, entreprit de bâtir l'églife
ôc d'achever le m'onailére du Val-de-*
Grac^ r. autrefois nommé du Val-vro^
DE l'Eglise de Pams. ^7 ^
JgridyZU commencement claxîiL fiécle, ^** ^^
de l'Ordre de S. Benoît y fitué origi=-
nairement à Biévre-Ie-Châtcl à trors
lieues de Paris. Elle fit bâtir Péglife
de ce monaftére avec une fomptuofité
qui a peu d'exemples dans FEurope,
Elle voulut que le Roi même Ton filsp
encore enfant , y pofât la première
pierre; ce qui s'y fît avec beaucoup
de folemnité le i. d'Avril 1645,
L'Archevêque de Paris officia. Le
plan de cetre églife eft fuperbe ; tous
\qs plus petits endroits en font régu-
liers. Mercier, jManfart 8c le Duc en
furent les architedes» La peinture du
dôme reprefente la gloire d^s Bien-
heureux dans le ciel, le chandelier
à fept branches , Se la reine Anne qui
fait Ion offrande au Père éternel. Toute
cette peinture eft à frefoue y du deiïèin*
de Mignard. Dans la frife qui eft au
bas de ce dôme , on lit cette infcri-
ption ; Anna Aufirla D. G^ Franco-
riim regina regnique reBrix , eut fitbjech
Deus omnes hofies% iit conderet domum in
nominefiio. Ecc. A°. M. D. C. L. Pour
combler la magnificence de l'églife
du Val-de-Grace , on a élevé au tour
du principal autel fix colomnes torfesj
pareilles à celles de S» Pierre de RomCo.
Cet excellent ouvrage eft: digne de Isi
8S Calendrier. Kis70P<iQ.irï:
^iMars, piété d'une fi grande Reine , Se de U
capacité des fieurs Le Duc architede
& Anguier fculpceur ; le tout du def-
fein du chevalier Bernin. Sur l'autel
l'Enfant Jésus eft représenté en
marbre blanc dans la crèche , accom-
pagné de la Vierge ôc de S. Jofeph ,
qui font hs plus beaux ouvrages de
cet illufîre fculpteur. L'églife eft fous
le titre de Jefus naifjant. Le refle ûqs
édifices a été achevé du vivant de la
Reine , dans l'état où ils paroiflent
à préfent. La mère Marguerite De
Venix d'Arbouze pourvue de cette
abbaye par Louis XII L en 1618.
entreprit avec fuccès d'y rétablir l'ob»
fervance. Elle fut aidée dans fon en*-
treprife par deux Religieufes qu'elle
avoit amenées de Montmartre : elle
fit revivre dans le monaftére du Val-
de- Grâce le premier efp rit de la régie
de S. Benoît. Cette abbefie drefla des
conftitutions , qu'elle fit approuver
l'an 1(523. par Jean - François de
Gondy , premier archevêque de Paris.
Elle rendit Its abbefi^es triennales. La
royex. le mère d'Arbouze mourut le j 6. d'Août
'fllt%,t: i6z6, à Sery près de Dun-le-roi, où
te , â la fin cllc étoit allée pour réformer quelques
i^c£itvre, monaftéres. Son corps fuc apporté à
Paris le 22, du même mois > & en-
DE l'Eglise de Paris. §9
terré dans le choeur du Val-de-Grace , 1 1. M^m
d'où il a été transféré depuis dans
une chapelle , par refped à fa mé-
moire , qui eft en vénération dans
tout r Ordre.
Benéglitlînes de la Préfentaîton , rue Bcnédidlf-
des Polies , en 1 649. ''-' n.iti;tcf
L an 1649. Marie Courtin, veuve ^tion, ran
de Nicolas Billard fieur de Carrouge, 1 649-
donna neuf cens livres de rente , pour voyez îe
la fondation du prieuré des Benédic-z^p^^^^^,^;
tines mitigées au fauxbourg S. Vidtor; non , me det
êc l'an 1 650. la dame de Carrouge ^'^'^^
augmenta fa fondation de onze cens
livres de rente; ce qui alTura au mo-
naflére un revenu de deux mille livres.
Le Roi donna ks lettres patentes au
mois de Décembre 1656. Elles furent
enregiftrées au Parlement le 12. Jan-
vier i66j.
BenédWnes du S. Sacrement rueCaf- Benédi£ti-
fette, en 16 y 3. _ S^remem"!
Les religieufes Bénédictines du rué caffette^
S. Sacrement rue Caflette tirent leur^'^ti i6):j,
origine d^s Religieufes de Ramber-
villiers en Lorraine, que lç.s guerres
obligèrent de quitter leur monaflére
en 1640. La mère Catherine De Bar,
autrement appellée la mère MeUthilde
du S, Sacreisîent ^ prieure du monaftére
de la Conceptioa de Rambervilliers »
90 Calendrier Historique
tt,Mars, au diocëfé de Toiil, fut rinflitutrice
de cette congrégation de Filles confa-
crées à l'acloratron perpétuelle du
S. Sacrement. Plufieurs perfonnes de
piété contribuèrent à leur établiffe-
ment à Paris. Moniteur Piccotté,pieux
eccléfiafîique de la paroifTe de S. Sul-
pice , perfuada à la Reine mère d'appli-
quer à la fondation des Religieufes diî
S. Sacrement le vœu qu'elle lui avoie
ordonné de faire pour la pacification
des troubles du royaume. Le 25. de
Mars i(5j3. jour de l'Annonciation >
le S. Sacrement fut expofé dans le
nouveau monade re , dont les Religieu-
fes entrèrent le même jour en poffef-
fion. Au mois de Mai de la même
année Louis XIV. leur accorda fes
lettres patentes , qui furent enregil^rées
au Parlement. La Reine mère pofa
la première pierre de Tèglife le 12.
Mars 1654. Quoique la communauté
ne fût compofée que de cinq Reli-
gieufes » on commença dès ce jour
Tadoration perpétuelle de jour Se de
nuit , qui s'y eft toujours continuée
depuis. Leur égUCQ fut achevée en
1659. & la première bénédidion en
fut faite le 2 y. Mars de la même ajinée»
Leurs conftitutions dredées parla mère
Mewchilde furent approuvées » auiE-
DE l'Eglise de Paris. 91
bien que leur inftitot, Tan 166S. par ii^hîAtn
le cardinal de Vendôme légat en
France. Innocent XI. les confirma
en 1676. Clément XI. les a approu-
vées par un bref du i. Avril 1705*.
Ces Religieufes obfervent la régie de
faint Benoît dans toute fa rigueur, &
font un quatrième vœu de l'adoration
perpétuelle.
BenédiEî'wes d^IJfy, en l6^J, Benév^Yti^
Le monaflére des Benédidines,de j*]^^^ fjf^.*
la congrégation de fainte Anne, fondé
par Françoife-Henriette De la Fon-
taine , qui en fut depuis fupérieure y
s'établit àîfly près Paris vers Tan 1 650.
Cette fupérieure fît ériger fon monat
tére en abbaye par île Pape , le ip.
Janvier 1^57. Le Roi donna fes lettres
patentes au mois d'Avril 166^. Il
confentit que la fondatrice fut la pre-
mière abbefTe , 3c qu'elle pût feire ^^,^ /^/
choix d une coadjutrice capable àc ^bbfes d^jj:,
kii fucceder; après quoi il le réferva^/^j //^;f*
le droit de nommer àTabbayedlfly,
comme aux autres de fon royaume.
Lqs lettres patentes furent enregiftrées
au Parlement le i. Février 166^.
Benéâî^ines de Bon-fecours , au Benédi(fH*
fauxbourg S. Antoine, en 1(570. "« dcBon^
Dame Claude De Bouchavannes , ^'^7^''^'**'
veuve de Jacques Vignier coofeiller
9 i CalendmeR: Historique
%r.MArs. du Roi en Tes Confeils (S: diredion
de les finances , fonda le monaftére
des rehgieufes Bénédictines du prieu-
ré dQBo?i'fecours, au faux bourg Sainr-
Antoine , avec Je confentement de
l'Archevêque de Paris. Ces Religieu-
fes obtinrent ûqs lettres patentes au
mois de Juillet i66'j. qui furent en-
regifîrées au Parlement l'an 1670.
par arrêt du 16, de Mai.
Benédiai- Benéditîwes du S, Sacrement , rue
L^^ctf:;":^- Louis au Marais, en 1^^^^
rues Louis, Pat contrat paflc avec le cardinal
lani6S4. de BouilIon le 30. Avril 168^. \ts^
Rehgieufes du S. Sacrement acqui-
rent l'hôtel de Bouillon , rue Neuve
S. Louis ; & le contrat fut homolo-
gué au Parlement le 26. Août fuivant.
Elles en prirent pofTeffion le 16. de
Septembre de la même année , & éta-
blirent l'adoration perpétuelle du faint
Sacrement dans une maifon où \ç,^ .
hérétiques avoient autrefois tenu leurs
aiïemblées.
Bénédifti- Benédiciines de Valdofne , à Charen-
dofne,aCha- -r, ' i -n •
rénton, l'an ^^ Y ^ proche Paris une maifon de
2700. Benédidines confacrées au culte per-
pétuel du S. Sacrement. Elles fuivent
la régie de S. Benoît avec âts miti-
gâtions. Le nom de Valdofne leur vient
DE l'Egltse de Paris. 9 5
de l'endroic , où elles furent établies ^^'^^^^*
d'abord au diocéie de Châlons fur
Marne , où elles ont demeuré près de
fix cens ans, jufqu'à ce qu'elles ayent
été enfin transférées à Charenton ,
par l'avis du cardinal Louis-Antoine
de Noailles archevêque de Paris , Se
auparavant évêque de Châlons. Elles
entrèrent dans leur monaftére nou-
vellement conflruit , iî-tôt qu'elles
furent arrivées à Paris. La première
Mellè y fut célébrée le p. de Mai 1701.
jour de l'Afcenfion. Ce monaftére efl
bâti à l'endroit même où étoit aupa-
ravant le temple de Charenton. Le
cardinal de Noailles pofa la première
pierre de leur églife, le 6. d'Août de
la même année. Elle fut bénite par
le même prélat le 29. de Mai 1703.
feconde fête de la Pentecôte. L'ado-
ration perpétuelle du faint Sacrement
y a commicncé le jeudi faint de l'an
1 704. Leurs lettres patentes font du
mois d'Octobre 1700.
Benédiciines de la Saujfaye , l'an I JI J. Benédidi-
Voyez au 10. Mai, Dédicace deTé^lifençs de u
des Religieufes de la Saujfaye , &c, Sau/îaye ,
BcnédiB'wes de la Conce^ption , rue Benéd-di*
S. Honoré vis-à-vis les Capucins , nés de" ia
l'an 1^88. Vo^ez au 4. Oftobre , ^^^^s'^j^^î^^'^^^
Çapucirjef, lT,iUnim\
4 Calendrier Historique
zt.Mars. Bené divine s de la Magdeleine dc
Benédiiii- jj^j^l^ Vovcz au 22. Juillet,
res de ;a ^
f/5^:î:^! ^^^/- MARS.
11. Mars. TuUkathn en ijiy. du fameux
Covicoti^t, Concordat fait entre le pape Léon X,
r^'i 2 r 1 7 • ^ François I. le 1 1 . Décembre i y i J*
malgré les oppofitions de tous les
corps 5 6c les appels de l'Univerfité^
Le cardinal de Luxembourg , légat,
vint en France l'an i j 1 6, \\ fit fon
entrée le 29. de Janvier de la même
année, & préfenta au Parlement quel-
ques jours après le concordat. Outre
le bien général qui en réft.ilte , les deux
PuifTances trouvèrent chacune leur
avantage dans ce nouveau traité , qui
abrogeoit la Pragmatique-Sandion : le
Pape , par le revenu ôqs Annales ; <Sc
le Roi , par le droit de nommer à la
plupart àts bénéfices du Royaume.
Rcduaîoii Réditclion de Paris fous i'obéiflancc
ac Taris, l'an d'Henri IV. l'an I5'94.
^ r94« Qq furent François D'Efpinai , fei-
gnent de S. Luc , grand -maître de
l'Artillerie, qiii avoit époufé Jeanne
de CofTé de Briflac , fœur du compte
de BriQac , & ce comte , qui trouvè-
rent les iTioyens d'introduire Hen-
ri IVc dans Paris par la porte S. Denys.
Le comte de Briffe étoit pout-lof^
BE l'E<îlise de Parts. 95:
gouverneur. II alla au devant du Roi, n. Mam
a qui il fit préfent d'une riche écharpe
€n broderie. Le Roi en l'embraflant,
l'honora du titre de Maréchal de
France , & lui donna Fécharpe blan-
che qu'il portoit. L'Huillier prévôt
des marchands vint offiir au Roi Its
clefs de la ville. Le Roi continua fa
marche jufqua l'églile Cathédrale ,
où il arriva au bruit des trompettes ,
au fon des cloches , âc des acclanîa-
tions redoublées du peuple. Il y fut"
reçu par le fou chantre Dreux ëc le
refte du clergé ; car Tévêque , le
doyen ôc le chantre s'éroient retirés
dans les villes royales. Le fouchantre
ayant préfenté au Roi la Croix à
baifer, lui fit le compliment fuivant:
3, Sire 5 vous devez bien louer & re-
^, mercier Dieu , de ce que vous ayant
35 fait naître de la plus excellente race
„ des rois de la terre , vous ayant
5, confervé votre honneur , il vous
j, rende enfin votre bien. Vous devez
35 donc en ces ad:ions de grâces avoir '-
s, foin de votre peuple, à limitation
P, de N. S. J. C. duquel vous voyez ici
5, l'image 3c portrait , comme il a eu
3, du fien ; afin que par le foin que
5, vous prendrez de lui en le défen-
sjda^tà foulageantp l'obligiez d'au-
9 ^ Calendrier Historique
H|ï.-W^r^.'»^3"^,pîus à prier Dieu pour votre
^profpérité Se famé; Se que vous
,, rendant bon roi , vous puiffiez avoir
5>bon peuple. « Le Roi lui répondit
en ces termes : „ Je rends grâces , Se
55 loue Dieu infiniment des biens qu'il
5, m'a faits , dont je me reconnois
5, comme indigne ; ks reconnoiffant
5, en Cl grande abondance , que je ne
5, fçai véritablement comment je l'en
5, pourrai aflez remercier , mais prin-
5, cipalement depuis ma converfion à
5, la Religion catholique, apoftolique
5, Se Romaine, Se profeffion que j'en
5, ai dernièrement faite , en laquelle
5, je protefte , moyennant fon aide ,
:,, vivre Se mourir. Quant à la défenfe
,, de mon peuple , j'y employerai ton-
„ jours jufqu'à la dernière goutte ds
3, mon fang Se le dernier foupir de
„ma vie. Quant à fon foulagement ,
5, j'y ferai tout mon pouvoir en tou-
5, tes fortes , dont j'appelle Dieu Se
9,1a Vierge fa mère à témoins. " Le
Roi entendit enfuite la Meffe Se le
l'e Deiim , qui furent chantés en mufi-
que. Le fouchantre Dreux mourut
la nuit fuivante d'une attaque de ma-
ladie qui ne dura que deux heures ;
ceque lesfadieux imputèrent à puni-
tion divine. Voydz. an 2^. de Juillet.
Mon
TE l'Eglîse d£ Paris. 97
XXIII. MARS.
Mon de Claude Bernard^ furnommé ^^^ jv//rr;.
le pauvre Prêtre y Se vulgairement ap- More de
pelle le Fere Bernard , né à Dijon ^^^^^^^^f^,;
ie 16. Décembre i ^88. fils d'Eûïcnne pa^urlprhr,,
Bernard lieutenant général de Châlons''^'^ 1^4 k
fur Saône. Il avoic Tefprit vif, l'hu-
tncur enjouée ; Ôc délire dans toutes
ies belles compagnies , il aimoit les
fefîins , les fpeAdcles 6c les autres plai-
firs du liée le. Mais il fe dégoûta du ■♦
monde , & fe mit fous la conduite
du Père T^larnat , Jéiuite , qui lui
confeilla de prendre les ordres iacrés.
Bernard fut ordonné prêtre dans l'cgU-
fe du noviciat des Jéfuites , par Jes
mains de M. Camus évêque du Bellay ,
ôc il célébra fa première Meilé à l'Hô-
tei-Dieu de Paris , où il alîembla un
grand nombre de pauvres au lieu de ks
jDarens, ne voulant plus d'autre qua-
lité que celle de pauvre Prêtre. Il fer vis
vingt ans dansTHotel-Dieu avec une
ferveur incroyable ; il alla enfuite à
l'hôpital de la Charité , au fauxbourg
Saint- Germain , pour y confacrér fes
fervices au foulagement des malades.
Il prèchoit d'une manière apollolique
ck; peu étudiée; ce qui ne plaifoit pas
à toiît le monde : mais il méprifa h
E
9 8 Calendrier. HiSTORiQpE
*5. Mars, ceiifure des mondains. II continua Tes
prédications , non - feulement à la
Chariré , mais aufli dans les prifons &
les places publiques : il joignit ks
aumônes aux exhortations. Son zéîe
le faifoit monter fur Icséchafauds pour
convertir ou pour confoler les crimi-
nels condamnés à la mort; 6c Paris
a vu avec édification une infinité de
malheureux touchés Se repentans à
la potence. Il entretenoit l'amitié des
princes (Se des grands , pour avoir
plus de moyens de foulager les pau-
vres. II difoit hardiment la vérité ,
mais avec grâce, douceur , Se à pro*
pos. Entin , le i6. de Mars de Tan
1.5^1. au retour d'une exécution ,
où il avoit fait de grands efforts pour
convertir un criminel endurci , quife
rendit après une longue réfifiance , il
fut attaqué d'une violente douleur de
côté, dont il mourut le 23. de ce
mois. Le même jour fon corps fut
porté à la Charité, Se fut enterré en
un endroit du cimetière , dont une
partie eft aujourd'hui renfermée dans
l'enceinte de l'églife : c'eft du côté
de la chapelle de la fainte Vierge, ou
il e(l devant , repréfenté à genoux.
Son coeur fut porté aux Minimes de
Châlons fur Saône, dans la chapelle
DE l*Eglise de Parts. 99
de fes parens , où il fut reçu le 17.
Avril avec beaucoup de cérémonies.
C'en à M. Bernard qu'on e(l: rede-
vable de lecablilTemenc du féminaire
des Trente-trois. Voyez, le 7. Septembre,
XXIV. MARS.
Communauté de Madame de Miram îonj a. Mars,
Tan i66ç. ^°j^"l"-
Mane Bonneaii , veuve a 1 âge dedamedeMi.
feize ans de Jean-Jacques de Beau- ^^7^»°'^ » ^-^i
harnois leigneur de rv'iiramion , con- qç,,ç^,j^^,^
feiller au Parlement de Paris , fit uni^^j-.
étabîiiTement deperlbnnes de Ton fexe
qui vivoient en communauté , fur la
paroilTe de S. Paul , fous le nom de
la fainte Famille. Mais étant venue
loger fur la paroiilê de S. Nicolas du
Chardonnet , le nom, que portoit fa
communauté fut changé en celui de
fainte Geneviève , fous lequel elle obtint
la confirmation de Tarchevêque de
Paris de Perefixe , 6c des lettres pa-
tentes du Roi. Le principal emploi
de ces Filles efl d'enfeigner gratuite-
ment lesperfonnes de leur fexe. Elles
ont trois clalTes chez elles , où il en
vient chaque jour plus de trois cens.
Elles forment auffi des maîtrefles d'éco-
le pour la campagne , & les nourriilent
peadant quelques jours. Elles alTifteot^
E ij
I oo Calendrier Historique
z-^. Mars. [p'ivkudkmQnt ôc corporellement les
pauvres, S: fur-tout les malades & les
blcfles. Les Sœurs ne font remues à la
communauté qu'à l'âge de vingt ans
accomplis, Se après deux ans d'épreu-*
ves. Elles ne font point de vpeux ,
mais paflent feulement un contrat avec
laàipérieure : elles font l'oraifondeux
fois par jour , récitent enfcmble l'office
"de la fainte Vierge , Ôc fréquentent leur
paroifle. La Dame de Miramion mou-
rut le 24! de Mars 1696. âgée de
foixante-fept ans, après s'être rendue
iilullre par une infinité de bonnes
œuvres , ôc fur-tout par fa charité pour
les pauvres. Elle fut enterrée dans le
cimetiéce de S. Nicolas du Chardon-
net, Ôc fon cœur (ut mis dans la cha-
pelle de fa communauté,
Or-hciines, jjétablifcme?^ des pauvres Elles Or-
^V^ ^^79. p/;e./f;;^j-,rurlaparoiireS.SuIpice,s'eft
fait fous letitre^lc mdj^n de la Mère de
Dieu. Il fut confirmé par arrêt du Par-
lement du 24. X^iars 1679- ^^^ Pauvres
orphelines y font nourries 6c élevées.
XXK M4^S'
AnnonçiatiOxN de la très- fainte
if. Af/*r.«. Vierge. ^^.,,
raroiffc'de Lcs habitaus de la Ville- neuve,
K'^^ii^; autrefois de la parqiffe d^^ S. Laurent ,
t)E L Eglise de Paris, t c r
bâtirent une chapelle, 6c s'adrefTérent 3.j,M^ru
à Téveque de Paris Eufiache du Bellay,
qui en accorda la permiiïîon fous de
certaines conditions. Le curé de iàin:
Laurent 6c le Procureur général y don-
nèrent aufTi leur confentement , 6c îe
Parlement par arrêt du 12, d'Avril de
l'an 155*2. députa un des confeiliers
de la Cour pour informer de la com-
modité ou incommodité, conjointe-
ment avec le Prévôt des marchands.
Sur le rapport fait de l'enquête , la
Cour par arrêt du 21. de Mai de la
même année , permit aux habirans de
ce quartier de bâtir une chapelle , le
toutfuivant la permiffion de l'Evêque,
êc aux conditions qui y étoient con-
tenues.
Etahlijfement des Annonciades cé\t^cs Etabîiire-
ou bleues. Ce fut la marquife de Ver- ^^'l\ t"^^
neuil qui en nt venir neur de iSancy ^des céiciies
qu'elle établit à Paris. Le Roi leur^^^ ^^^^'^l '
donna Tes lettres patentes au mois de'*'^ ^
Septembre 1622. qui furent vérifiées
au Parlement le dernier d'Août 1623.
Elles obtinrent encore d'autres lettres
patentes qui furent vérifiées & confir-
mées en Décembre 16^6, Elles font
établies rue Couture-Sainte- Catheri-
ne : ç\\ts achetèrent leur maifon de
CharlesTiercelin 5 marqu is de Saveufe ,
E iii
TOI Calendrier HiSTOKïQUE
*;. Mars» & de Marie De Vienne fa femme, 6c
partie de François De Montmorency
de Bouteville , & de fa femme Eiifa-
beth De Vienne , le 9. Avril 1626*
Louis XIV. leur donna des lettres pa*
tentes au mois de Janvier 1 629. qui
défendent aux autres monafléres de
leur Ordre de faire aucun établiflement
fans le confentement de cette maifon
de Paris. La maréchale De Rantzau ,
célèbre par fa converfîon du Luthera-
nifme à la Religion catholique, a édi-
fié pendant quelques années le mo-
îiailére des Annonciades de Paris par
Ton humilité 8c fa ferveur. Elle en
fortit en 1 666. pour aller fonder une
maifon du même Ordre à Hildeshein
en Allemagne , où elle efl: morte dans
une éxade obfervance de la régie ,
âgée de quatre-vingts ans. Après la
fondatrice des Annonciades à Paris ,
on doit regarder comme leur princi-
pale-bieufaidrice la comtefie de Ha-
meaux. Leur églife & fa décoration
vient de la libéralité de cette Dame.
Son corps Se le cœur de fon époux
repofent dans l'églife intérieure.
Annoncia- £n 1629. les rcligieufcs Annoncïa-'
Dents!1'àn ^^^ de Paris envoyèrent à S, Denys k
1429' deux lieues de Paris quelques Reli-
gieufes pour commencer un nouvel
DE l'Eglise de Patois, i o ^
établiflement, qui fubride encore. On if-Af^'"^»
leur y donna nne maifon contenant
cinq ou fix arpens d'enclos.
L'Ordre des Annonciades a pris
Ton origine à Gènes, vers Tan 1602.
Une illuftre veuve de cette ville ,
nommée VitloWe Formari , fe renferma
avec quatre filles pieufes dans une
maifon , qu'elle convertit en monaflére
dédié à l'honneur de la fainte Vierge.
Clément VIII. Paul V. & Grégoi-
re XV. ont approuvé cet Ordre, qui
s'eft fort étendu en Italie , en France ,
en Allemagne Se ailleurs. Elles fuivent
la régie de faint Auguflin.
Paris a vu quelques autres établifTe-
tnens du même nom , qui ne fubliftent
plus.
Martyre de faînt Richard , enfant Saint R t.
âsfé de douze ans , tué par les Juifs c ^ a r. d
e Fontoile , du règne de Philippe tyr , v^^^
Augufte. Son corps eft confervc avec 1 1 S i.
refped dans l'égHle des faints Inno-
cents 5 où l'on prétend qu'il a fait
plufieurs miracles. Les Juifs ayant
commis plufieurs autres crimes, Phi-
lippe Augulle donna un édit au mois
d'Avril de l'an 1182. par lequel ils
furent condamnés <Sc obligés à vuider le
royaume dans le terme de la S. Jean ^
avec confifcation de leurs biens.
E iv
I Z49.
î C4 Calendrier Historique
de Pégii'ie Elle a été dédiée fous le titre de
<^pc^^^'iin^-hV Annonciation. Voyez S, QleJIin , au
''^'^'°' ip. xMai,ran 1370.
J^ X X MARS.
^0. Mars. Mort de Guillaume III. du nom ,
Mort cie^yAqyg ^q Patis, l'an 1249.
évéquc de Cjuiilauirie tint le lie^e Vingt & lin
Vins y Tan an, Sc mourut le 30. Mars 1249. 11
fut élevé dans rUniverfité de Paris :
il fut un palleur vigilant Sc définre-
reiTé. 11 fonda dans la chapelle de
Févêché, bâtie aulTi-bien quel'églife
Carhédrale, fous le titre de la fainte
Vierge, fept prébendes de chanoines
prêtres, pour y célébrer la Meflè chacun
fa femaine , à fon tour, ôc tous enfem-
ble Toffice divin de jour Sc de nuit.
Kaoul abbé de S. Vidor de Paris ,
Sc Maître Raimond Sc Henri Tubeuf
chanoines de Paris furent les exécu-
teurs de fon tedament. Le martyr<:?-.
loge de l'Egiife de Paris fait mention
de plu (leurs libéralités de ce prélat ;
entr' autres d'un reliquaire d'argent
doré , enrichi de pierreries , où il y
avoit des reliques de fainte Elifabeth ,
Sc des cheveux de la fainte Vierge,
11 donna aufli une cloche appeilée de
fon nom. Guillaume fut enterre dans
T)E l'Eglise de Paris, i o ^
la chapelle de S. Denys à S. Vicloi-, y3.Mam
L'an I5pi. Jean-Dominique Trajan
Napolitain donna une édition des
ouvrages de Guillaume imprimés à
Venife. Enfuite Tes Sermons furent im*
primés en Allemagne & à Paris en
1638. Son traité de la collation & plu-
ralité des bénéfices a voit été imprimé
à Strafbourg en 1607. ^^^^ on a
donné tous (qs ouvrages en deux vo-
lumes imprimés à Orléans l'an 1 674.
> ■ , II..,
/ /. AVRIL,
Sainte Marie Egyptienne Pénitente, i. Avril,
en Ç28. La chapelle de Ste Marie L^chapeiie
dï-T" ^ t rr iv/r delà Juliiea-
Lgypte, ou laJullienne, rue Mont- ^e , rau
martre, écoit la première églife d<^s i2f9»
Grands- Augu (lins , fous le régne de
S. Louis. Ce lieu étoit environné de
bois, & les Auguflins y demeuroienc
en 12 c^. Ils étoient dès -lors admis
dans lUniverfiîé : ils quittèrent ce
lieu , & s'établirent dans un endroit
aflez folitaire , appelle le Chardonnet :
c'eft où efl: préfentement le collège
du cardinal le Moine. Les Frères Er-
mites de S. Auguflin s'étant accom-
modés avec les Frères Sachets ou de
la Pénitence de J. C. qui furent abo-
lis , ils s'établirent fur le bord de la
E V
î 06 Calendrier Historique
^» Avril. Seine. Leur traité efl du 14. d'Oclo-
bre 1 29 3 , Ils y font encore aujourd'hui.
Voyez S, Auguftin , au 28. d'Août.
Mon de S, François de Paide , fon-
dateur de l'Ordre' des Minimes , le.
2. Avril I yoy.
mes"^-^Ni'- ^^^ Minimes de Nigeon furent ainfi
geoiroi^de appelles du nom d'une vieille tour
cha:iiot,i'ân carrée qui fe trouva dans leur enclos ,
^'^^^' lors de leur établiiTement en ce lieu ;
ou Boas-hommes , nom qui leur a été
donné depuis , à caufe des Bons-hom-
mes de Grandmont qui étoient au
parc de Vincennes , 6c dont ils prirent
auiïi la place. Ils s'établirent à Ni-
geon le 5. Novembre 1493. Jean
De Morbier , feioneur de Villiers-le-
Morhier, chambellan de Charles VIII.
leur donna la place. Cette donation
fut confirmée par Charles VIII. dans
Ces lettres patentes données aux Mon-
tils-lès-Tours au mois de Septembre
1493. La reine Anne de Bretagne
augmenta l'étendue de leur maifon Ôc
clos. Leur monaftére eft bâti fous le
titre de Notre-Dame de toutes Grâces ,
du nom d'une ancienne chapelle qui
étoit en ce lieu. Anne de Bretagne
pofa la première pierre de l'églife , qui
ne fut achevée que fous le régne de
François L & dédiée le 13. de Juiller
DE lTgltse DE Paris. io7
I J78. par Henri Le Meignen évequc 1. Air'J.
de Digne, par commiiTion de Pierre
de Gondy évêque de Paris , en pré-
fence du Roi , de la Reine ôc de plu-
lieurs feigneurs. Elle eft fort longue ,
haute à proportion: le chœur eft beau,
& le maître-autel magnifique. Les prin-
cipaux bienfaiteurs font enterrés dans
les chapelles. AlefTo, Dormeilon , ôc
De Lezeau , defcendus de la foeur de
S. François de Paule, font enterrés dans
cette églife. On ne doit pas quitter
cette églife fans avoir admiré le mo-
nument fuperbe de Françoife De Vei-
nix d'Arboufe , époufe d'Antoine Du
Prat alors maître des Requêtes 6c avo-
cat au Parlement de Touloufe , ôc
depuis premier Préfident de celui de
Paris , chancelier de France , évêque
de Meaux ôc d'Albi , archevêque de
Sens, cardinal ôc légat du faint Siège
dans le royaume. Elle mourut à l'âge
de 30 ans en 1 507. 6c c'efl Guillaume
Du Prat fon fils, évêque de Ciermont,
qui lui a fait élever ce monument, où
elle eft repréfentée dans les habillemens
du temps.
Saint François de Paule fut canonifé Canonifa-
par le pane Léon X. Tan icio. [q ^J:on de c^int
premier jour de Mai, qui etoit leDi-Pauic , r^n
>nanche de Quafimodo. Il fut mis au ^r'9>
E vj
I o 8 Calendrier Historique
i. Avril, calendrier des Saints avec office dou-
ble , par Je pape Sixte V. l'an i c8(5.
vlnctTn^ ' A^?"^ "3"^ ^^' Minimes fudent établis
l'anij-Sr.'à Vincennes , les moines de l'Ordre
de Grandmont y étoient ; leur monaf-
tére avoit été fondé par Louis VIL
l'an 1164. ^'^''^^ ^^ roi Henri IIL
en I J84. transfera les moines de Vin-
cennes au collège Mignon proche
S. André -des -Arcs. A la place des
moines de Grandm.ontjle roi Henri IIL
mit d'abord à Vincennes des Jeroni-
mites , enfuite dts Cordeliers , & enfin
chs Minimes tirés du convent de Ni-
geon. Ils en prirent polTelïion le 17.
d'Odobre de l'an 1585. Le pape
Sixte V. confirma cet établiflèment
par une bulle du 2^. Janvier 158(5,
Les Minimes furent encore maintenus
à Vincennes contre les oppofitions
des moines de Grandmont , par un
arrêt du Confeil de l'an 160^,
Minimes Les Pcres Minimes s'établirent
rln Té'i o.' d'abord à Paris rue S, Honoré , dans
* une chapelle de SteSufanne, ou des
cinq Plaies, à préfent S. Roch. Oli-
vier Chaillou , petit-fils de la fœur de
S. François de Paule , Se chanoine
de Notre-Dame de Paris , leur fit parc
de Tes biens , Se fe retira parmi eux :
(es biens fervirent à acheter une partie
DE l'Eglise de Paris. 109
3es jardins de l'ancien palais des Tour- 1. AvrlL
nelles près la Place royale , pour y
confîruire un convcnt, fuivant la per-
mifTion qu'ils en obtinrent du Roi le
ip. Juillet 1 61 0. La reine mère Marie
de Medicis fit payer de Tes deniers
royaux le prix du fonds qui avoir été
acheté , Se en fut la fondatrice. Les
marquis de la Viéville 6c de Sourdis ,
âc d'Eaubonne Se d'Ornaeflbn, con-
feillers d'état , firent en même temps
plufieurs dons, qui leur méritèrent la
qualité de principaux bienfaiclcurs Ôc
de fondateurs. L'Evêque de Greno-
ble , au nom de la Reine , pofa la
première pierre à leur églife le 18.
Septembre 161 1. Cette églife qui ne
fut achevée que plufieurs années après,
n'a été confacrée folemnellement que Dédicace
le 29. Août 1679. ^ous le titre de de pégUfe
S. François de Paule , par François Le f,'^^;;^^^^
Bouthillier de Chavigny évêque de 1679,'
Troyes. Saint François de Paule étoit
un ermite de Calabre , que Louis XL
fit venir en France en 1482. pour lui
rendre la fanté , qu'il ne put obtenir.
Le Roi le retint auprès de lui avec
{es Religieux au Plelîis-l es- Tours; &
après la mort de Louis XL Char-
les Vin. fon ûls leur fit bâtir dans
le parc de ce château un convent ,
I I 0 Calendrier HisToaic^UE
t. Avril, qui eft le premier de l'Ordre des Mi-
nimes en France. Le faint homme
7 vécut quelques années , & y mourut
le 2. Avril 1 507. dans un âge fort
avancé. Outre \ts trois vœux ordinai-
res , (qs Religieux en font un quatriè-
me de ia vie quadragéfimale. Cet Or-
dre a été approuvé par Sixte IV. en
14,74.. (Se confirmé par Jules IL
en lyoj.
^ Minimes Lcs MinimiCs de Paris ont eu parmi
Hiuftre*. ^^^ plufieurs hommes célèbres.
Les Pères Jean-François Niceron ,
verfé dans l'optique : Marin Marfen-
ne, grand ami de René Des- Cartes 8c
excellent philofophe ; fa vie a été
écrite par un de (qs confrères nonimé
Hilarion de Cofle ; & le Père Charles
Plumier , à qui Iqs Botaniftes font
redevables de plufieurs découvertes
' qu'il a faites dans fes voyages avec
des fatigues infinies. Il eft auteur d'un
livre latin & françois, intitulé, Vart
de faire toutes fortes de figures au tour ,
ouvrage eflimé des fçavans en méca-
nique. Les Minimes ont eu dts fujets
que leur mérite a élevés à l'épifcopat,
tels que \qs Pères Gafpar Dinet évêque
de Mâcon en 1 600. René Le Clerc ,
mort évêque de Glandeve en 165' t.
& Louis Dony d'Attichy de Marillac,
t>E L'Eglise de Paris, i î î
teveu de l'infortuné maréchal de i. Jvrsh
AlarilJac. II fut d'abord évêque de
Riez en 1628. enfuite d'Autun. Il a
écrit plufieurs ouvrages, fur-tout une
hi/loire générale de l'Ordre des Mi-
nimes, imprimée à Paris en 1624.
Le tableau du maitre-autel eft une
copie de la defcente de Croix de
Daniel & de Volterre. Dans Ja cha-
pelle de Notre- Dame de Bon-fecours
cH un fort beau tabernacle de bois de
poirier fort eflimié ; la figure de la
Vierge cil aufli fort belle"^, faite par
Burel. Dans cette chapelle eft aufîi le
tombeau de Mademoifelle d'Angou-
lême ; il eft très-digne d'être admiré.
Les tableaux du réfedoire font de La
Hire. Leur bibliothèque efl: très-belle
& des mieux fournies : leur chapitre
efl un des plus beaux de Paris.
Mort de Jean- Jaccjues 0 lier , curé do Mwt as
S. Sulpice , le 2. Avril 1 6 j8. à lage de ^\p^^" '
48 ans (Scdemi. Voyez S. Su Ifice a ^.ianv. s^'ui-^id ,!'Tn
VI. AVRIL. "^'^'
Saint Guillaume cCEfchild fut d'abord s. Guia=
un des chanoines féculiers de Ste Ge- d'tichiid* f
neviéve au xii. fiécle. Il embraffa lai'an no?,
réforme , <Sc fut fait fouprieur fous
l'abbé Eudes : il fut fait abbé du mo-
naftére de Tille d'Efchild , vécut &
, I r 1 Calendrier Historique
^,Avnl. mourut en odeur de fainteté la nuit de
Pâque 6. d'Avril 1203. à VkgQ de
quatre-vingt-dix-huit ans II a été
canonifé par le pape Honoré III.
l'an 1224. On célèbre fa fête tous les
ans à Ste Geneviève. Y ojqz fainte
Geneviève y au 3. de Janvier.
VIL AVRIL.
7. Avril Tranflat'ion d^s reliques de S. Maur
^^^•^'^^iij^tioii abbé , Tan S6'è,
ars.MAUîL Charles le Chauve fit tranfporter
abbé , l'an le corps de S. Maur, abbé de Glan-
^^^' nefeiîil en Anjou , dans l'abbaye de
S. Pierre d^s Fofles à deux lieues de
Paris. Il avoit déjà été tranfporté
dans la crainte des Normans , d'abord
au diocélé de Sths , puis en Bour-
gogne , (Se enfin au monaftére dts Foil
lés. Cette dernière tranflation fut fore
folemnelle. Enée évêque de Paris y
affifla , fuivi d'un grand concours de
peuple. Après avoir reçu les faintes
reliques à l'entrée du monaftére , il \qs
porta par piété fijr {ts épaules jufques
dans l'églife de S. Pierre , oia il les
mit dans un coffre de fer. Ce fut le
inercredi d'après le Dimanche de la
Paiïion 7. d'Avril de l'an 868. Charles
le Chauve le 7. de Février de l'année
86p. alla vifiter les reliques de S. Maur
DE l'Egltse DE Paris* 113
dans régliie des Foliés : il alla enfuite 7. ^-^riU
à S. Denys , d'où il envoya par Otulfe
moine de cette abbaye deux riches
tapis à l'églife des Foliés , pour couvrir
la châile de S. Maur aux jours des fêtes
folemnelles , lorfqu'on la portoic en
proceilion. Voyez S. Maur , i j. Janv.
VI IL AVRIL,
Mort de Foulques évêque de Paris,
l'an 1 104. S- -^'^>>'"'-
Foulques doyen du chapitre de p^ Jf^'^^^.j '^^^
Notre-Dame, après la mort deGuil-évcque de
laume de Montfort évêque de Paris ,^"^'^* ' ^'*'^
eut prel^que tous les luttrages pour
Févêché de Paris ; mais les deux ar-
chidiacres de cette églife fes conçut-
rens lui formèrent de grandes oppo-
iitions , ce qui cauià une divifîon fcan-
daleufe. Foulques foûtenu par l'Arche-
vêque de Sens , alla trouver lé pape
Pafcal II. qui fur le témoignage du
Métropolitain , & à la requête de
l'Eglife de Paris^portée par les dépu-
tés 5 le facra évêque de Paris : mais
Foulques mourut peu après , le 8^ jour
d'Avril de l'an 1104.
I X, A V R 1 L. 9. Avril
Saint Hugues , évoque de Pans ,s. huguï5
fut fuccelleur de Bcrnechaire dans lej,^^,^"'' ^}^^
fiége épifcopal de cette ville. y^oV
ÎÎ4 Calendrier HiSTOKTQuE
• f . Avril, Saint Hugues etoic fils de Drogoft
comte de Champagne, de d'Adeltrude
fille de Waraton maire du palais. 11 fut
élevé auprès d'Auflede Ton ayeule
maternelle , qui lui infpira de grands
fentimens de religion. 11 fe retira dans
l'abbaye de Jumiéges , 6c y embraiTa
Ja viemonaflique fous l'abbé Aicadre
ou Acar. Son mérite joint à la recom-
mendation de Charles Martel fon on-
cle, le porta fur le fiége épifcopal de
Rouen : il fut auffi abbé de Fonte-
nelle ôc de Jumiéges, Ôc eut en mxme
temps l'adminilîration des Eglifes de
Paris ôc de Bayeux. Mais on peut
dire que fi ce faint évêque pofîeda •
plufieurs bénéfices à la fois contre lt$
faints Canons, ce ne fut ni par cupi-
dité , ni par ambition , mais feulement
pour les fauver des mains des féculiers
qui en ce temps-là en diffipoient les
revenus. Il rentra à Jumiéges par
amour de la retraite , ôc y mourut le
p. Avril de l'an 730. 11 eft honoré en
ce jour comme faint , dans Téglife
de Rouen & dans celle de Jumiéges.
X I IL AVRIL.
^ Mort^dê ^^^^ ^^ Gîlduln ^ premier abbé de
Giiduia , s. Vidor proche Paris, l'an lijo.
?: a^'^é de Lorfque Guillaum.e de Champeaux
i'an 1 1 j-o. fut tire de s. Victor pour être evequc
DE l*Eglise de Paris. 115
de Châlons fur Marne, il donna pour M-^^^'*^*
prieur à fa communauté Gilduin le
plus cher ôc le plus illuftre de Tes dif-
cip les, l'an 11 ij.
Gilduin eft le premier qui fut ho*
noré du titre d'Abbé de S. Vidor.
Pendant les trente -cinq années que
l'abbé Gilduin gouverna le monaftére
de S. Vidor , il y fit fleurir la piété
Se la fcience. Gilduin mourut le 13.
d'Avril de l'an 1 1 50. Voyez J^. ViBor^
au 21. Juillet.
XFL AVRIL.
Mort' de Gozelin ^ évêque de Paris. i(>.JvriL
Gozelin fut d'abord chancelier de^^^^J'^/l
rrance ; puis abbe de Samt-Germam qaedeParis,
àts prés Ôc de Saint-Denys, & enfin ^'^^^ ^ S 6. eu
évêque de Paris l'an S84. du vivant '^*
du roi Carloman un des fils du roi
Louis le Bègue. Gozelin fueceda à
Ingelvin dans le fiége épifcopal de
Paris. Gozelin mourut durant la guerre
des Normans le 16. d'Avril de l'an
886. ou 887. Gozelin fut fort regreté
de fon peuple , dont il étoit la confo-
lation 6c le foûtien dans le temps de
calamité.
Exécution à mort de Berquin , l'an Exéi:utio«
j r'2Q ^ mort ce
\ • T> ' iT n- Berquiu,raJ|
i-ouis i>erquin eccleiiaitique gen-is29.
lié Calendrier Historique
^^* '^'^'^^^•tilhomme du diocéfe d'Amiens, qiiî
défendoic les fentimens de Luther , fît
amende honorable au parvis de Notre-
Dame; & après avoirvû de defTus ua
échafaud drefle à la Grève brûler Tes
écrits , il fut mené au pilori pour y
être tourné : il eut la langue percée, Se
Je front marqué d'une fleur de lys ;
il fut mis enfuite dans un tombereau.
Se reconduit à la Grève , où il fut
brûlé.
XIX, AV R IL.
canonifa- Canomfatlon de faint Prànçois de
tion de laiut ^^Aqs, évêoue de Genève Se inflituteur
Pfi SALES, de 1 Ordre de la Viutationjian i66y«
i'aiiiéér. ^ béatifié en 1661.
XXL AVRIL.
±\. Avril, Mort d^Ahaillard, l'an 1142.
Mortd'A- Pierre Abaillard fut un des plus fa'-
\fX'^'"''mcux dodeurs de Paris au xii. fiécle,
Se trop connu dans le monde par fes
difgraces pour être omis ici. Il naquit
au village de Palais , à quatre lieues
de Nantes en Bretagne. Il fut fçavant
Logicien : il vint à Paris , où il com-
batit Guillaume.de Champeaux , cé-
lèbre profeiTeur en philorophie. Abail-
lard devint amoureux d'HeloiTe, nièce
*- de Fulbert chanoine de la Cathédrale
à
DE l'Eglise de Paris. 117
de Paris. Abaillard en eut un fils, qui i^.^vriU
fut nommé Aftrolabe : il époufa en-
fuite Heloïfe. Fulbert Se ks pare n s
le firent cruellement mutiler, de telle
forte qu'il fut forcé à la continence.
Heloïfe entra dans le monaftcre d'Ar*
genteuii , & Abaillard prit J'habit de
moine dans l'abbaye de S. Denys.
Un livre qu'il fit fur le myflére de la
Trinité , fut condamné dans le concile
de Soilfons de l'an 1 1 24. Il fe fit enne-
mi des moines (es confrères, parce
qu'il nioit que leur faint Denys fut
l'aréopagite : il fe fauva de nuit auprès
de Tbibauld comte de Champagne,
qui lui donna un afyle proche de
Troyes : il y bâtit une chapelle fous
le titre de ParacUt , qu'il céda à fa
chère Heloïfe , qui y mourut. Saint
Bernard fut fon grand advxrfaire.
Abaillard mourut au monaflére de
S. Marcel de Châlons fur Saône , le
21. Avril 1142. à l'âge de foixante-
trois ans . dans its exercices d une ve-^
jtitable pénitence.
Dédicace de l'églife de S. Germain- j,j!]^fi|-^*^'^
dts prés , par le pape Alexandre III. s. Germait»
l'an 1163. ' '^^' ^i'^il
Ce Pape étant venu à Paris , l'abbé xr.&re \iû
de S. Germain des prés Hugues 111. ''^^^ 'i^î»
l'invita de faire la dédicace de Téolife
ii8 Calendrier Historique
II. Avril, de cette abbaye, qui vcnoic d'être ré-
parée par Tes foins. Le Pape affiftc
de douze cardinaux Se de pJufîeurs
prélats , dont étoit Jean archevêque
de Tolède , dédia le grand-autel eij
l'honneur de la fainte Croix Se des
martyrs S. Eftienne & S. Vincent, Se
fit ks onctions fiir le milieu de la
pierre , pendant que quatre évêques
en faifoient autant aux quatre coins
de l'autel , dans lequel le Pape ren-
ferma quelques faintes reliques. L'au-
tel matutinal Fut enfiiite confacré par
i'éyêque d'Oftie , aflifté de trois autres
évêques , fous l'invocation de faint
Germain. Le Pape déclara publique^
ment que l'égliié qu'il venoit de dé^
dier , étoit du patrimoine de S. Pierre,
Se foumife au feul Pontife Romain.
Cette cérémonie fe fit le 21. d'Avril
de l'an ïi6^.
Voyez S. Germain, au 28. Mai,
XXIL AVRIL.
Sainte Op.' Sainte opportune , abbefie d'Alme*
^P^V-'T- : î'iêche , diocéfe de Seks en Normandie,
Vîiu fiécie. Hildebrand évêque de vSeès fous le
ch!pk[e dl^^gP^ ^^ Charles le Chauve , dans la
SteOpportu- crainte de^ Normans , fut obligé de
^' fe réfugier du côté de Paris. Louis de
DE l*Eglise de Paris. î i 9
Germanie, frère du Roi , lui donna n, Avrth
la terre de Moucy-le-Neuf à quatre
lieues de cette ville , du côté de Senlis.
Hiidebrand y fit venir ks reliques de
fainte Opportune , autrefois abbeffe
d'Almenêche au diocéfe de Scès en
Normandie 5 &fœur de S. Godegrand
évêque de la même ville de Seès :
il fut aflâffiné. Se efl: honoré comme
martyr. Le corps de la Sainte fut
d'abord dépofé dans la maifon d'un
nommé Godin, qui fut bientôt clian-
gée en églife. Charles le Chauve
donna à Hiidebrand l'hermitage de
Notre-Dame des bois lès-Paris , fitué
à l'entrée d'une forêt qui l'environnoit
alors. Hiidebrand apporta dans cec
hermitage les reliques de fainte Oppor-
tune; 6c quand il \ts reporta à Moucy,
il laiiTa à Notre-Dame des Bois quel-
que partie de ce faint corps ; ce qui
fut caufe que lui &c Tes clercs bâtirent
une églife de leurs deniers dans cet
hermitage , qui prit le nom de fainte
Opportune , ainfi qu'elle fe nomme
encore aujourd'hui. C'^lî: à préfent
un chapitre ôc une paroifle de Paris.
Il y a dans cette églife une châlTe où
efl: une partie du corps de la Sainte,
qu'on porte aux proceiîions à côté
4e celle de f^int Honoré , quand ou
I20 Calendrier Historique
ii* Avril, defcend celle de fainte Geneviève. Il
y a auiïi un reliauaire où eft renfer-
mée une côte de la fainre abbede ,
donnée, comme ce qui efl: dans Ja
châfTe , par le même évêque de Sçès»
Hugues de Château- Girard , chefcier
du chapitre de Ste Opportune, obtint
en 1374-^ de Jean Du Puy abbé de
Cluny le bras droit de cette Sainte.
Il fut reçu 6c placé avec beaucoup de
folemnité en préfence du Roi , par
Aimery de Maignyac éveque de Paris ,
îe Dimanche dans l'odave de TEpi-
phanie. Le Chapitre de Ste Opportune
n'étoit compofé dans fon origine que
de quatre chanoines ; mais Kegnaud
évêque de Paris divifa Içs quatre pré-
bendes en huit, les revenus de cette
églife s'ctant augmcfiiés ; Se depuis
il y a toujours eu huit chanoines.
Il y a encore une femiprélrende qui
n'a que la moitié du revenu d'un
chanoine, quoiqu'il foit obligé de
fervir en pcrfonne Ôz d'afllfler à tous
les offices. La chefcerie qui eft la
principale dignité du Chapitre de
Ste Opportune , a été unie auffi-bien
que la cure à l'une des prébendes ,
éc les autres chanoines ont été ainfi
déchargés de l'adminitlration de la
cure. Sainte Opportune a toujours eu
foui
DE l'Egltse de Paris, i i i
fous la dépendance VégllCQ d^s SS, In- ii. Avril.
nocencs , dont la cure Se hs aurres
bénéfices font encore à préfent à la
nomination des Chanoines de fainte
Opportune.
Lqs premiers Chanoines deTainte
Opportune furent tirés de la ville de
Seès , Se étabh's en certe églife par le
'roi Charles ie Chauve frère de Louis
de Germanie , qui augmenta leurs
revenus. Le titre de Royale a été
donné à cette églife dans les lettres de
Committimus qui leur furent accor-
dées Tan 17 14. Le cliœur fut rebâti
^n il 54.
XXIIL AVRIL.
1 ; . ^v'/U,
Dédicace de l'églife des Cordelières i^uïi"' Ij
rue de TOurfine , Tan 145)7, K^-^^ cj'rdeiiéres,
éiu 4. Oclohre. ' -l'an 1497,
XXIV. AVRIL. ,4. ^^,,7.
Mort de
Mort de Theodidfe , évêque de Paris l'î^eoduire ,
Il fucceda à Anfclieric dans le fiégepIS"' i^â
épifcopal de Paris : il ordonna aco-9ii. '
lythe & foudiacre S. Girard moine
de S. Denys , Se enfuite Abbé de
Brogne au dijciéme fiécle. Theodulfc
^lourut ie 24= d'Avril de l'an 021,
12 2 Calendrier Historique
XXV, AVRIL.
Tf. Avril. trjanjlatlon des reliques de faint
Tranfluion Droclovée , premier abbé de S. Gt^:-
T'o%^E'\°'':'main des prés. Voyez, le lo. Mars.^
ranuée eft ][^ort dît B. Françoîs de la Barrière^
'-r,r-da abbé de Feuillans , l'an 1 600
B. Franqois Une colonie deKeligieux de i Ur-
^""^'abb^de^^^^ de Cîteaux arriva à Paris Içp. de
FeLiiian^s ! Juillet de Tan 1587. de l'abbaye de
l'an léoo, Feuillans à fix lieues de Ton loufe au
à pfns!' ri" diocéfe de Rieux , avec dom Jean Dç
ifS?. la Barrière leur abbé. Ce faint homme
étoitdeS.Céré petite ville du Quercy
au diocéfe de Cahors , où il vint au
monde le 29. Avril 1^44. A Vkgtdo,
dix-neuf ans , il fut pourvu de l'abbaye
de Feuillans , Tan i J63 . Dix ans après
il fe fît Religieux , & fut béni abbé
régulier par révêquQ.de Lombez en
1577. Dès la même année il reçut
des novices , qui fuivirent fon genre
de vie très-auiîére , qui paffoit en plu-
fieurs points la féverité des premiers
Religieux de Cîteaux.Tout leur temps
ctoit partagé entre l'oraifon , la pfal-
modie , <5c le travail des mains. ^ Ce
qu'ils accordoient au^ corps , étoic
moins pour le foûtenir que pour le
mortifier. La terre toute nue , & feule-
jnept couverte d'un ais , leur ft^Toiç
1
DE l'Eglise de Paîiïs. 113
de lit , & ils a voient pour chevet une -.^' ^"^^^
grofle pierre ou une pièce de bois.
Leur nourriture n'étoit que du pain
Je plus groiïier , quelques herbes cuites
ou crues , & de Teau pure. Le poiflbn
& les œufs leur étoient interdits en
tous temps , auffi-bien que la chair
ôc le vin.
Ils marchoient toupurs tête & pieds
nuJs : ils ne couvroient leur tête que
hors le monailére , d'où ils ne for-
toient gue pour aller prêcher dans les
lieux circonvoifins : ils gardoient une
grande foliciide <& fiience perpétuel.
Henri 111. voulut voir dom Jean De
la Barrière, ôc lui écrivit au mois* de
Mai 1583. de le venir trouver à Pa-
ris. Le faint Abbé s'y rendit au mois
d'Août fuivant, Se prêcha devant ic
Roi ôc dans plufieurs églifes de la
ville, avec unfuccès qui répcndoit à
la haute eftime que tout le monde
avoit conçue de fon mérite. 11 s'en
retourna à fon abbaye , à condition
qu'il reviendroit à Paris. Pour obéir
aux ordres d'Henri IH. il y revint
avec foixante-deux Rehgieux de fa
réforme, après vingt -cinq jours de
marche. Sur le chemin ils pratiquè-
rent les exercices du cloître : ils mar-
choient deux à deux, la croix à leur
1 14 Calendrier Historique
if. Avril, ictc, en manière de proceffion :^ ils
arrivèrent enfin à Vincennes , où le
Roi étoit. Il envoya au devant d'eux
jufqiràCharenton quelques feigneurs
de fa Cour, & fortit lui-même hors
de Ton château pour les recevoir. lis
furent conduits à lachapeile de Vin-
cennes ; & comme c'étoit l'heure de
Vêpres, ils les y chantèrent avec une
dévotion qui édifia toute la Cour,
Le lendemain l'Abbé de FeuiUans
célébra la Meffe, & y prêcha en pre-
fenceduRoi. Ils relièrent au bois de
Vincennes jufqu'au 7, de Septembre ,
qu'ils en ibrtirent pour habiter le
Peuir.ansjpQpaflère que le Roi leur avoit fait
^:".'-?;, bâtir rue S. Honoré, proche les
'.rs/. 'C^ipucins. Le bon Abbé demeura
près d'un an à Paris, 11 partit pour
Feuillans le premier jour d'Août de
l'an 1 584. il mourut à Rome le 25*,
Avril 1600. âsié de cinquante- fix ans.
Les Feuillans de Paris furent approu^
vès par une bulle du pape Sixte V ,
datée du II. Novembre 1587. fous
. le titre de Congrégation de Notre-Dam^
des Feuillans. Mais leur premiérç
auftèrité ne dura que dix -huit ans 3
c'eft-à-dire depuis 1577. q^^ com-^
mença la réforme, jufqu'en 1595. que
k pape Clément VIIL en modéra
t>E l'Eglise de Paris, t i J
la rigueur. Ce n'efi: que de nos jours, i^. Avril,
que par un bref de Clément XI. ils
ont été difpenfés de la nudité des
pieds. Le Général d^s Feuillans de
France eii abbé de Feuillans né. Il
eft triennal , & ne peut être continué
plus de fix ans de fuite : il demeure
lîx mois à Feuillans , \c^ autres fix
mois à Paris. Le monaftére que Hen-
ri III. avoit fait confiruire à ces Re-
ligieux, fît place peu-après à un autre
plus folide & plus fpacieux ; il fut
commencé en idôo. L'é^Iife fut achc- ^, ..
vee, ôc dediee le j. Août 1008. par le de ivgiire
cardinal François de Sourdis archevê-^^^-^f^^^'y^s
que de Bourdeaux, fous l'invocaticn*^lo%^i ^vl^
dtS, Bernard* Le portail, qui ell l'un i^oS.
des plus beaux de Paris , ne fut achevé
Gu'en 1624. Henri IV. leur donna
des lettres patentes en date du mois de
Mars 15^7. enregiftrées au Parlement
le 22. Avril de la même année.
Il y a eu plufieurs Feuillans qui fe Fcuiiians
font diftingués dans la prédication , J^'^j^^rcs.
à l'exemple de leur Père ; fçavoir ,
dom Percin de Montgaillard , Gafcon ,
d'une famille noble , & plus connu
fous le nom du petit Feuillans, Il étoit
venu à Paris avec dom Jean De la
Barrière. Il prêchoit avec éloquence,
4: fe faifoit admirer des dames de la
F iij
j z6 Calendrier HiSTORicïyE
^^^'^^^•Coiir. Durant la ligue il fe déclara
contre Henri III. qui lui en fit de
fanglans reproches ; ce qui l'obligea
de fe retirer en Flandre , où il mourut
abbé d'Orval. DomCofme, nommé
Koger dans le fiécle , fut prédicateur
ordinaire du Roi , ôc depuis évêque
de Lombez. Les Feuillans ont eu plu-
fîeurs autres fujers qui leur ont fait
auffi beaucoup d'honneur.
Pcuiiians li 7 a cncotc à Paris rue d'Enfer
dciamaironi^in autrc monaftérc de Feuillans ,
^"^,;^^,5^"defl:iné d'abord pour fervir de novi-
rue d'Enfer , cîat. La première pierre en fut pofée
l'an I en* le 21. Juin 1633. par Pierre Seguier,
alors garde des fceaux de France ; Se
celle ce l'églife qui n'a rien de re-
marquable, par Antoine De Barillon
confeilier d'état , Se par Louis De Ro-
chechouart comte de Maure , le 1 8,
Juillet 1 659. Ce monaftére ell fous le
titre dtsfaintsAnges Gardiens Noytz au
2. Odobre. Louis XIII. leur accorda
fes lettres patentes en Janvier 1631.
enregiftrées au Parlement le 3. de
Mars 1632. Il ne faut pas féparer ici
les Feuillantines de ceux qui en font
EtabiifTe- Ics fupéricurs & \qs diredeurs.
-tnent des L^ reine Anne £ Autriche voulut
««'l^'ran avoir des Feuillantines à Paris. Elle
ï6zi. en écrivit elle-même aux Feuillans
CE l'Eglise de Paris, 127
affemblës dans leur chapitre général t^^Avrïî.
à Pignerol. Sa lettre eft datée de
Paris du 5^. Mai 1622. Les fupérieurs
envoyèrent à Paris fix Religieufes du
monaftére de Touloufe. Elles parti-
rent le 30. Juillet 1622. Se arrivèrent
je 28. de Novembre : ^llts defcen-
dirent d'abord aux Carmélites rue
, S. Jacques , d'où elles furent conduites
à leur monaftére fitué dans le même
quartier, précédées d'une proceffion
de trente Feuillans. Les fix Religieu-
fes fui voient la Prieure menée par la
ducheffe de Mercœur. La première
fupérieure ou prieure fe nommoit
Marguerite De Clanjfe de Marchairmo?n ,
fille de Henri De Claufle confeiller
d'état 5 & de Denyfe De Neuville de
Villeroi. Elle avoit été mariée deux
fois : elle demeura veuve pour la fécon-
de fois à l'âge de vingt-deux ans. La
principale fondatrice des Feuillantines
de Paris efl: Anne Goblin, époufe de
Charles D'Eflourmel chevalier fei-
gnent de Plainville , gouverneur de
Corbie. L'églife de ce monaflére a Dédicace
été dédiée folemnellement le 1 6. Juil- ^^ l'égUfe
let 171p. par Louis dllliers d'Antra- f "efr'l'â
gués évêque de Ledoure, 17 19»
Voyez au 20, du mois d'Août ,
S, Bernani,
Fiv
^ 128 Calendrier Historique
* Réfo^rmê JntroduElîon de la réforme de faiVit
à l'abbaye de Vincent deScnlis à l'abbaye de Sainte-
vîéve ^T'an ^^"^viéve , par le eardinal De la Ro-
J6Z4.' "chefoucaulc, ]e2j. Avril 1624.
Voyez le 3, Janvier , /^f^r^ G^»^-
viéve , &:c.
i. ii; ^ /.
Ori'çrinede ^* Philippe & S. Jaccjues ;. Ap6trC5.
S.Jacques du Saint Jacqucs le miueur ell le patron
?aa"?fU. de Téglife paroiffiale de S. Jacques du
Haiitpas,
Lorfqiie l'on voulut transféfer \ts
Eenédiclins de S. Magloire à Thô-
pital de S. Jacques du Hantpas ,
depuis appelle S. Magloire , à caufe
des reliques de ce Saint qu'ils appor-
tèrent avec eux de la rue S. Denys ;
il y avoit déjà fîx ans que Téglife de
cet hôpital avoit été érigée en églife
fuccurfale (Se dépendante àts, paroiiTes
de S. Benoit , de S. Hippolyte <& de
S. Medard. Ce fut Guillaume Viole ,
é vêque de Paris , qui fît cette éredion ;
ce qui fut confirmé par une fentence-
de rOfficial de Paris du 21. Février
de l'an 1 566. Mais les nouveaux
botes de ce monaflére fe trouvèrent
r incommodés de l'office paroifTial qui
■- fe faiibit dans la nef de leur églife ^
DE l'Eglise de Paris, i î o
fbuvent à la même heure qu'ils célé- i» ^^^'
broient le leur au grand autel ; enforte
que \qs habitans de ce quartier , qui
fouhaitoienr avoir une églife particu-
lière , prirent occafion de-Ià de faire
bâtir 'tout proche une chapelle , qui
prit le nom de .S". Jacques du Hautpasy
que l'autre avoit quitté. Cette chapelle
achevée en i ^74. fubfifta jufqu'en
1630. qu'elle fut démolie, pour faire
place à une autre églife plus ample ,
qui fut commencée en cette année.
La première pierre y fut pofée le 2. de
Septembre par Jean-Baptifte Gaflon
de France duc d'Orléans , frère du
roi Louis XIIL Trois ans après , la
nouvelle égïiCQ fut convertie en pa-
roilTe par arrêt de la Cour du parle-
ment , confîrmatif de la fentence de
rOfficial de Paris, qui avoit ordonné
cette éreâ:ion. Cet arrêt donné au
mois d'Avril de l'an 16^3. mit fin
aux longues procédures des Curés ôc
Chapitre de S. Benoît, S. Hippolyte,
ôc S. Médard, aufquels il a m gn a une
rente annuelle fur la nouvelle cure de
S. Jacques du Hautpas. L'églife pa-
roifTiale de S. Jacques du Hautpas
n'a été achevée de bâtir que plus de
ijuarante ans après fa première fonda-
lion , par les libéralités d'Anne de
F V
î 3 0 CalendrierHistorique
s. M^'i, Bourbon duchefTe de Longueville ^
dont les entrailles y font inhumées
dans la chapelle du Bon - Pafteur.
On y lit une épitap he conçue en ces
termes : Anne-Geneviéve de Bourbon ,
frincejfe du Sang , duchejfe douairière de
Longuevïile , fouveraine de Neufchàtel,
T'rifle , mais -précieux dépôt.
Dieu la condinjït par une providence
particulière en cette paroiffe , & lui fit
trouver dans la maison des Carmélites ,
qui lui avoit toujours été chère , lafolitude
quelle cherchait 5 dans une grande mul-
titude de pauvres , un exercice perpétuel
à [a charité y & dans cette églije ruinée,
une occajîon d'élever un temple au Sei-
gneur , monument éternel de fa piété (^
de fa f ci. Enfin pleine de mérites & de
bonnes œuvres , détachée de toutes chofes ,
de la vie même , ^ toute occupée des
penfées de r éternité , elle mourut le 1 ^,
d'Avril 167p. âgée de cirtquante-neuf
uns fept mois.
L'an 1 643 . Jean Du Verger de Ha-
vranne, natif de Bayonne, & abbé de
S. Cyran , fut enterré dans Féglife de
S. Jacques du Hautpas, à côté du
maître-autel.
VAnge- X' Angélus ordonné y Pân 1472.
fm ordon- Qt fut Ic foi Louîs X I. qui paî
J47z/**" dévotion à la fainte Vierge fit ordou-?
à
BE lTgLISE de PÂÏIÏS. î 5 î
ner la pieufe pratique de réciter trois i. M^i,
fois ÏAve, Maria, au coup de midi.
Cette ordonnance fe fit dans un fer-
mon prêché à Notre-Dame de Paris
par Jean Brete dodeur en Théologie ,
après une proceiïion générale pour
la paix , le I . Mai de Tan 1472. Il fut
dit qu'on fonneroit déformais à midi
la grofe cloche de la Cathédrale, pour
exciter & faire reffouvenir le peuple
de Paris , par ce fignal , à faire cette
prière de la Salutation Angélique.
Toutes les églifes de ce Royaume
ont pratiqué depuis cette pieufe ôc
louable coutume.
Canonifation de S. François de Taule, Canonifa-
un Dimanche de Quafimodo i. Mai^'°"l^^^'"'^
r \i ,r 1 ^ -1 François
1519. par Léon X. Voyez, le 2. AvriL de Pauie ,
Ce même jour , Guillaume Chartier, ^'-^^^ ! ^ ^ ^•
ëvêque de Paris , tomba malade ; il cuiikume^
mourut fort regreté de toute la ville, charrier ,
Un auteur du temps rend de grands p^^i?"^ p^n
témoignages de fa piété 6c de fon 147 a!
fçavoir. Le Roi ayant appris la
nouvelle de cette mort , écrivit au
Prévôt des marchands âc aux échevins
de Paris , qu'il n'avoit pas eu lieu
d'être content de leur évêque , qui
avoit paru attaché au parti des princes
ligués , au préjudice de la fidélité
qu'il lui devoir , Se que pour cela i!
F vj
1 5 i Calendrier Historique
^. Mai» Jeyj. ordonnolt de lui drefler une épi-
taphe où fon infidélité fût exprimée,
pour en conferver la mémoire à la
poftérité. Au lieu de cette- épitaphe
û injurieufe , on en lifoit une autre a
il y a quelques années , dans le chœur
de la Cathédrale , fort honorable à
y cet évêque. On la trouve dans le
G allia Chriftiana.
IIL MAL
-^. Mat, Mort de Gitillaume de Cha'/'iaCjéyèque
More ieje Paris , l'an 1346. à Tâge de près
^e"chra^ ,de cent ans. 11 fut enterré à S. Vidor.
évèque de 7 t/- T'f J T
Paris , l'an I V. M A L
4. Mai» Mort de M. Louis- A moine de NoailleSy
More de archevêque de Parjs , Fan 1725).
^oTroe' .Ce prélat aufil diffingué par fa
iioaiiies,ar- piété exemplaire que par fon illuflre
TaS'ri'an^^^^^''^*^^' ^Icvé dans l'efprit du Chrif-
i-j%(^\ tianifme j dont^-ii a pratiqué les vertus
dhs fon enfance , Dieu Tappella à l'état
eccléfiaftique ; & il remplit de bonne
heure tous \ts devoirs de fa vocation.
Il fît fa Licence avec diflindion , &
fut reçu dodeur en Théologie de la
Faculté de Paris le 14. de Mars 1675.
Le Roi le nomma l'an 1 679. à l'évê-
ché de Cahors : il fut transféré à
Çhâlons fur Marne, l'an 1680. <5c
DE lTglise de Paris. 135
donna dans ces deux diocéfes des A'-^^^
preuves de fa vigilance Se de fa charité
vraiment paftorale. L'archevêché de
Paris , ville capitale du royaume de
France, étant venu à vaquer en 1(^9 J.
par la more de François de Harlay ,
Je Roi jetta les yeux fur l'évêque de
Châlons, pour remplir ce fiége im-
portant. Etant venu à Paris , il s'appli-
qua uniquement au gouvernement de
fondiocéfej&fîtd'excellensréglemens
pour la réforme du clergé. Doux, fa-
milier, acceiïible, il reçut les pauvres
comme les riches , avec la même
bonté, ôc s'étudia à les foulager dans
lears befoins. Il ne fe contenta pas de
travailler à conferver dans fon diocéfe
le dépôt de la foi catholique , parmi
ceux qui en faifoient profeffion depuis
iong-temps : il voulut encore en
inftruire parfaitement les nouveaux
convertis par une iniiruclion particu-
lière. Ce prélat avant d'être cardinal ,
avoit été appelle pour préfider à
rafifemblée du Clergé de l'an 1700-
Il a depuis préfidé à plu fleurs aflem-
blées générales , ordinaires Se extraor-
dinaires du Clergé de France. Il fut
fait cardinal du titre de Ste Marie fur
la Minerve , commandeur de l'Ordre
du S. Efpric , provifeur de la maifon
154 Calendrier HiSTORicjuE
*• ^'* Se fociété de Sorbonne , ôc fupérieiiï
de celle de Navarre. Il afîifta au concla-
ve tenu en 1700. dans lequel Clé-
ment X I. fut élu. Il fut nommé chef
du confeil 'de confcience en 171 J.
Il finit enfin fa vie dans fon palais
archiépifcopal , le 4. de Mai 1729.
Il eft enterré devant la chapelle de la
fainte Vierge, fous une tombe de mar-
bre noir, à Paris , dans fa Cathédrale.
s.M.i. V. MAL
Eud^sTlab- ^^"^^ ^^ Eudes, I.abbé des chanoines
bédé Sainte- régulicrs de Ste Geneviève, Tan 1 193.
Geneviève , Eudes , premier abbé àts chanoines
9 ? • f ^guiiers Je Sainte-Geneviève , revenu
à S. Vidor , d'où il avoit été tiré , 7
mourut le y. de Mai de l'an 1193.
Concile à CoïiciU a Paris, l'an 1224.
Tzl\l ^'''' Le j. de Mai de l'an 1224. il y eut
un concile national à Paris ; Conrard ,
cardinal-légat du Pape, y préfida. Ce
légat révoqua au nom dl-ionoré III.
l'indulgence publiée dans le concile
de Latran en faveur de la Croifade
contre les Albigeois.
V L MAL
Morc^d'Ef- ^^^^ d'Efiienne , évêque de' Paris i
tienne, évè- l'an I I42.
T^nl f yf ' L'évêque Eftienne qui s'étoit rendu
BE t'EcLisE DE Paris. 135 ^
recommandable dans le fiége épif- * *
copal de Paris , par fa vertu & par
fon zélé , mourut le fixiéme jour de
Mai de l'an 1142. Il fut inhumé à
S. Vidor, comme dans le lieu qu'il
avoic le plus chéri pendant fa vie.
IX. MAL
Mort d'Erchenrade , é vêque de Paris, 9- J^^'*
'l'an Se -7 Mortd'Er-.
lan »^7. _ chenrade ,
lirchenrade 11. du nom , evequeévéque de
de Paris, gouverna pendant vingt- ^*"*> ^'***
quatre ans l'Eglife de Paris. Il fe ^^'
montra zélé défenfeur de ladifcipline.
Se ferme dans la fidélité qu'il devoir
à Louis le Débonnaire & à Charles
le Chauve fon fuccedenr , malgré le
mauvais exemple de plufieurs évêques
fes confrères , qui prirent le parti ôqs
enfans contre leur père Se leur fouve-
rain. Il paroit aufîi qu'il favorifa la
liberté des monaftéres , qui tend au
bon ordre & à la difcipline des cloîtres.
Il mourut le p. Mai 857. Ilavoit affifté
au mois d'Août de l'année précédente
à une aflemblée qui fe tint à Bonceil.
X. M A L
I©. M au
Innitatres OU Maîhurins , l'an 12 09. ^a^urins
Les Religieux Trinitaires , ou Ma- j" ," ^i»^^
thurins, comme on Iqs appelle com- 1*09»
I 3 5 Calendrier Historique
lo. Af^/. rnunément , étoient à Paris avant
l'an 1209. poffédoient déjà la cha-
pelle de S. Madiurin. Cet Ordre fondé
par Jean de Matha, Provençal , dodeur
de Paris , & par Félix Ermite , fur-
nommé de Valois du pays de fa.
naidance , avoit été approuvé par le
pape Innocent III. fur la fin de 1 198.
avec la régie de ce nouvel inftitut
drefTée par Eudes évêque de Paris ,
& Abfalon abbé de S. Vidor , de
concert avec Jean de Matha. Les
premiers Religieux de cet Ordre me-
noient une vie des plus aufléres. Ils
jeûnoient une grande partie de l'année,
& n'alloient jamais à chevaL Comme
leur principale fondion étoit de ra-
cheter les efclaves Chrétiens d'entre
les mains des infidèles , ou même aulli
des infidèles d'entre les mains des
Chrétiens , pour les échanger avec
d'autres captifs , ils confacroient à cet
office de charité la troifiéme partie
de leurs biens. Dans la célébration
de l'Office divin ils fuivoient les rites
de l'abbaye de S. Vidor, autant que
leur petit nombre le leur pouvoir per-
mettre ; car ils n'étoient que fept dans
chaque maifon , trois clercs Se trois
laïcs , avec le fupérieur appelle mimfire^
qui étoic prêtre. Toutes leurs églifes
DE L'Eglise DE Paris. 137
dévoient être dédiées à la très-fainte i©. M^K
Trinité. Le chef d'Ordre efl: Cerfroi
près de Gandelu, -du côté de Meaiix^
lieu de la retraite du B. Félix. Au
inême lieu où efl leur monaflére à
Paris, il y a voit auparavant un hôpi-
tal ou aumônerie qui portoit le nom
de S. Benoît. De Tancienne chapelle
de S. Mathurin , donnée aux religieux
Trinitaires , leur eft venu le nom de
Mathurins , fou S lequel ils font plus
connus en France. En peu de temps
cet Ordre fit de fi grands progrès par
toute la Chrétienté , que quarante
ans après il avoit déjà fix cens mai-
fons. Le roi S. Louis favorifa de Tes
bienfaits celle de Paris; c'efl aufli la
maifon où les Généraux de FOrdre des
Trinitaires font ordinairement leur réfî-
dence. Leur égîife commencée depuis
long-temps , fut achevée de bâtir par
Robert Gasuin , vingtième Général
de cet Orcfte , & hifloriographe de
France, qui mourut le 22. de Mai Tau
1501. Il y efl enterré dans le chœur. Dédicace c^c
Dédkace de l'cdife des Relmeufes de^^^f^' /''
la SaitJJaye , 1 an i J i J. de U Sauf-
Les Religieufes de la SaufTaye étoient ^*y^ ' ^'^"^
originairement des femmes lépreufes,^^^^'
conduites ôz foignées par treize autres
femmes faines. Elles ctoienc déja.éta-
158 Calendrier HistORiQUE
tf . Mai. biies (ju temps de Louis VII. l'an u6i.
Mais on ne doit compter leur établiflfe-
ment comme Religieufes , que du ré-
gne de Louis XII. vers l'an ipy.
Prefque tous nos Rois ont confirmé
les privilèges de la Saudaye , Se leur
en ont accordé de nouveaux. Le pape
Clément V. accorda dts indulgences
à ceux qui affifteroient à la dédicace
de l'églife de la Sauflaye , qui fe fît
un 10^ jour de Mai, fous l'invocation
de la fainte Vierge. L'églife fut rebâtie
en l'an ipy. par Nicole De Lantilly
prieure de ce monaftére. Ces Reli-
gieufes fuivent la régie de S. Benoît.
X II L MAL
i^.Mai, Origine & étahlijfement des Carmes
^^'^^^'^}' Billettes à Paris, l'an 1204.
tnent des TT r • '
Carmes Bii- ^Juc femme avoit engage pour
-kttesàParis, trente fols, c'eft-à-dire pour environ
" ^^9'f« m^ demi-marc d'argent, tes plus beaux
habits à un Juifufurier. (Ceci arriva
au commencement du pontificat de
Simon Matiphas évêque de Paris. )
Vers la fête de Pâque de l'an 1290.
cette femme alla redemander {es ha-
bits au Juif, & le pria de les lui prêter
pour ce jour-là feulement, qui cette
année arrivoit au 2. d'Avril. Le Juif
lui dit que Ci elle vouloit lui rapporter
î>E l'Eglise de Parts. 139
le pain de l'Euchariftie qne les Chré- 15. A:f«/f
tiens appellent leur Dieu , il lui ren-
drait fes habits pour toujours & fans
argent. La femme s'y engagea ; & le
jour de Pàque étant venu , elle fe
préfenta à la Communion dans Téglife
de S. Merri fa paroiffe. Elle reçut la
fainte Hoftie , prit foin de la conferver
en entier , Se la livra au Juif. Celui-ci
la recevant. Je fçaurai bien-tot^ dit-il,
fi c'efl-là le cor-ps de /. C comme les
Chrétiens le publient. En même temps
il met l'Hoflie fur un coffre , ôc la
perce de plufieurs coups de canif. On
affure que le fang en fortit auffi-tôt
en abondance , comme d'un corps'
vivant. Le Juif d'abord furpris appella
fa femme ôc ks enfans , qui furenc
frapés d'étonnement à ce fpeâ:acle.
Mais le Juif au lieu de cefTer , enfonça
un c'ou à coups de marteau dans la
fainte Hoflie, qui continua de verfer
du fang. La femme toute effrayée
voulut arrêter fon mari ; mais lui de
rage prend l'Hoflie Se la jette dans le
feu. L'Hoflie en fortit , fans être en-
dommagée , Se fe mit à voltiger par
la chambre. Le Juif effaya de la pré-
cipiter dans le lieu le plus infed de
la maifon , Se la jetta enfin dans une
chaudière d'eau bouillante. On dit
140 Calendrier HrSTOKiQûÊ
î^. Mai, qye ['^3^ ^j^ fucrongie, queTHoftitf
en fortic entière , & que la femme vit
deffus la repréfentation de J. C. atta-
ché à la croix. Pénétrée de tant de
prodiges , elle fe retira dans un cabi-
net écarté , pour n'être plus fpecla-
trice des fureurs defon mari. Dans le
même temps on fonna la grand'Mefle
aux Religieux de Sainte-Croix de la
Bretonnerie qui étoient dans le voifi-
nage ; le fils du Juif étoit fur la rue
Des Jardins à la porte de la maiforî
de fon père, Se demanda aux paiTans
où ils allaient. Nous allons , dirent-ils,
à l'églife adorer Dieu. Ceft en vain ,
dit l'enfant ; car mon père lui a donné
tant de coups, qu'il ïa tué. La plupart
mépriférent le difcours de l'enfant ;
mais une femme plus curieufe entra
dans la maifon , fous prétexte de
demander du feu. Elle vit l'Hofle &
la reçut dans fa robe , d'oii €{\t la
fît palier dans un vafe qu'elle avoit
dans \ç,^ mains , (Se la porta fur le
champ au Curé de la paroifTe de S.Jean
en Grève , à qui elle fit le récit de
tout ce qui s'étoit paiTé. L evêque Si-
mon Matiphas fut informé de tout
par le curé , & fit. arrêter le Juif (Se
toute fa famille. Il fut interrogé par
Tévêque, <Sc ne nia pas le fait. L'évê-
j
DE l'Eglise de Parts. 141
que l'exhorta vivement à renoncer à 15. Af/?;,
Ton erreur; mais le Juif endurci la
foûtint avec opiniâtreté. L'évêque le
livra au bras féculier, Se le malheu-
reux fut condamné à être brûlé vif.
Comme on Tapprochoit de la pile de
bois deflinée à Ton fupplice , il die
hautement : Ah ! que ri ai -je un livre
^ui efi à la maifon ! le feu ne vourroit
aprfur moi. Le juge envoya quérir le
livre, on l'attacha au col du Juif;
mais le livre & lui furent bientôt
confumés par Its flammes. La femme
êc Its enfans fe convertirent ôc reçu-
rent le baptême, Se TEvêque leur don-
na la Confirmation, Voilà l'hiftoire
de la fainte Hoftie que l'on conferve
encore aujourd'hui dans l'éslife de
S. Jean en Grève , où elle elr portée
en proceiïion tous \qs ans , le jour de
l'oâave du S. Sacrement. Ce mira^
de fe répandit bientôt dans les pays
étrangers, Se y fit beaucoup de bruic.
Jean Villani , hiiîorien qui vi voit alors,
le rapporte dans fon hifloire de Flo-
rence. Un bourgeois de Paris , nommé
Rainier Flamhig j bâtit au même Jieu
où le miracle étoit arrivé , une cha-
pelle qui fut appellée la chamelle des
Miracles , l'an 125)4. On la donna
^nfuije aux Frères hofpitaliers de h
T4 2. Calendrier Historique
f j.M/î/. Charité de Notre-Dame de Châlons
fur Marne , à la demande de Louis
de Joinville , pour y fonder un mo-
naflére. Les Frères de la Charité Notre-
Dame célébroient autrefois la mé-
moire du miracle, par une proceffion
qu'ils faifoient le Dimanche de ^laft"
modo, La chapelle de ce convent fuC
dédiée le jour de S. Grégoire de Tan
13 jo. avec trois autels; le cloiire &
le chapitre furent bénis par Jean évê-
que de Bragonare, vicaire général de
Foulques ou Faucon évoque de Paris,
Ces Religieux changèrent dans la
fuite cette chapelle en églife. Pierre
* D'Orgemont , évêque de Paris , leur
permit de la faire déciier par le premier
évêque catholique Se dans la commu-
nion du faint Siège, qui voudroit leur
accorder cette grace.^ Ils s'adrefTérenc
à Jean De Goneffe évêque de NaiTou ,
réfidant aux Blancs-manteaux , Se il
Dédicace ^^^^j^ Icur églife fous le titre de la
dt' c^l^^^très-famterrïnl^é, & fous fin voca-
BiUetces : ^ jon de la fdlnte Vierge , le 1 3 . de Mai,
ïm^in^!'"' Ce monaftére porto it le nom de Pricw
* ré. Se ks Religieux faifoient profeffion
de la régie de S. Auguftln. Us porr
toient le nom de BlUettes , qui étoit
le nom de iamaifon du Juif; ils avoiene
cii;v'fepc maifons de leur OiJrç eî>
DE lTglise de Paris, i 43
France , dont le Général demeuroit i^.M^y^,
en celle-ci. Dans la fuite robfervance
fe relâcha çonfidérablement en ce
monaflére, 6c il fe trouva accablé de
dettes. Ces Religieux furent obligée
de le céder aux Carmes de la réforme
de Rennes dans la province de Tours ,
par contrat du 24 Juillet 1 6 3 1 . approu-
vé par l'Archevêque de Paris ôc par
le fupérieur des Religieux de la Charité
Notre-Dame, aux mois d'Août & de
Septembre fuivans » Se confirmé par
lettres patentes du roi Louis XI IL
données à Troyes le 26. Septembre
de la même année. Les Carmes ré-
formés obtinrent d'Urbain VIII. une
bulle , qui ne fut expédiée que le 12,
Février 1632. en faveur de l'union,
de ce monaflére à leur congrégation
réformée. Ils obfervent auffi la fête
folemnelle , le Dimanche de Quajï-
modo , établie par leurs prédecefTeurs
en mémoire du miracle de la fainte
Hoftie , & montrent encore le canif
dont le Juif fe fervit pour fon crime,
avec le vafe de bois dans lequel
l'Hoftie fut portée au curé de S. Jean.
XIV. M A h
Frocejïïon fameufe des Lmteurs , l'an . Proce/iîoa
^ ,/ <b ? desLigueurî,
I 44 Calendrier Historique
î4. Mai, Le parti oppofé à Henri IV. ou les
Ligueurs , ainfî qu'on \qs nommoic ,
regardoient ce prince commme inha- "^
bile à pouvoir jamais régner , s'il ne
Te rendoic de la religion catholique-
Romaine. Ces Ligueurs firent cette
année i fpo. une proceiïion fi bizarre
ôc fi ridicule , que \ts plus fages du
temps doutoient que la pofiérité pût
jamais la croire réelle & véritable ,
fi-ir la foi des hifioriens contemporains.
Voici la relation qu'ils nous en ont
laifiee. Le lundi 14. de Mai s'afTem.»
blérent jufqu'au nombre de treize cens
tant Prêtres que Religieux & écoliers, |
^ui firent une proccflion en armes, ^
pafierent en revue devant le Légat.
A la tête de cette milice eccléfiafiique
marchoient Guillaume Rofe évcque
de Senlis , & le prieur dts Chartreux ,
tenant chacun le Crucifix d'une main ,
& une pique de l'autre. Ils fe regar-
doient tous comme de vaillans Ma-
chabées , Se fe glorifioient de s'enten-
dre appeller de ce nom. Ils étoienc
fiiivis d'une nombreufe troupe de Re-
ligieux , tous la robe troufiee , le ca«
puchon bas , le cafque en tête , la
cuirafie fiir le dos, i'épée au côté,
le poignard à la main , 6c le mourqucc
fur l'épaule. Dom Bernard de Mont"'
gaillard ^
t)E x'Eglisî de Paris, i 45
gaillard, appelle k fetit Feuillant, i4.^^î*
fore connu par Tes prédications , s^y
diftingua encre tous les autres par fon
agilité, quoique boiteux, courant de
toutes parts , pour régler les rangs«
Julien Le Pelletier curé de S, Jacques
de la Boucherie , & Jean Hamilton
EcoiTois , curé de S. Cofme, traveftis
en foldats, comme quantité d'autres
eccléfiailiques , faifoient l'office de
fergens de bande. La nouveauté de
ce fpeccacle -attira tout Paris dans \t%
rues & aux fenêtres , pour voir mar-
cher en ordre de bataille cette efpéce
d'églife militante , qui avoit pour en-
feignes un Crucifix & l'image de la
Vierge. En pafTant devant le Légat
arrêté dans fon carrofle fur le pont
Notre-Dame, ils lui demandèrent fa
bénédidion ., & à l'inftant lui firent
par honneur une falv-e de moufquete-
rie. Mais quelques-uns de la troupe
qui avoient fans doute oublié que
leurs moufquets fuffent chargés à baie,
tuèrent un d^s officiers du Légat à
(ts côtés , ^ bleflerent un des domef-
tiques de l'ambafladeur d'Efpagng.
Cet accident obligea le Légat de fe
xetirer bien vite , de crainte de quelque
nouveau faiut etîcore plus func.fte.
i 46 Calendrier Historique
XV. MAL
is.Mnu Troceffion à Taris , l'an 1444.
procefTion {[ y eut à Paris une proceflion lo-
^'•^'''^*^** lemnelle pour la paix. L'Evêque de
Paris , celui de Beauvais , ôc deux
Abbés , portèrent le faint Sacrement
fur leurs épaules depuis l'églife de
S. Jean en Grève jufqu'aux Billettes,
àde-làlaproceffionalla à Sainte-Ca-
therine du Val des écoliers. Le lumi-
naire étoic de plus de cinq cens
torches , qui précédoient les famte?
reliques , qu on y porta en grand
nombre. On compta à la fuite de la
procellion neuf à dix mille perfonne?
fans les eccléfiaftiques. Après les
faintes reliques paroiiïbit le myflere
du Juif, c'eft-à-dire une repréfenta.-.
tion dramatique de tout ce qui s'etoit
pafie dans le xiii. fiècle, lorfque 1 on
mena au fupplice le Juif facrilège dont
*AuiMious avons parlé dans fon lieu ^,
^*^- Toutes les rues étoient tendues de
tapifferies 5 comme à la Fête-Dieu,
XV 1^ MAL
, ., . Saint Honoré, évêque.
rtfdon L'églife de S. Honoré fut fondée
de l'églife de l'an 1202. Renold Chenns & ScDilc
'aa""ot'fa femme , Jean fon frère , & Gile
DE i'EGLïSE DE P ARîS. ï 4 7
Femme de Jean , Jean Paulmier che- i6,Maf^
valier ôc Julienne fa femme furent les
premiers fondateurs d'une chapelle
qu'on bâtit d'abord ; ôc pour cela
il fallut avoir recours au prieur de
S. Martin des champs-, lequel , du
confentement du prieur de S. Denys
de la Chartre , accorda un arpent de
terre «dans la cenfive du prieuré de
S. Denys , pour y bâtir une éghfe ,
im cimetière , 6c une maifon prelhy-
térale ; le tout exemt de cens Ôc de
redevance, à condition qu'il ne feroit
permis à aucun laïc de bâtir dans
toute Fétenduc de cet arpent de terre,
L'aâ:e de conceiïion du prieur de
S. Martin des champs , à ce fujet, ell
de l'an 1 205. Il fallut outre cela avoir
l'agrément du Chapitre de S. Ger-
inain-l'Auxerrois , vu que Je lieu étoit
du territoire de leur paroiilê. Le doyen
Ôc les chanoines , en donnant leur
confentement , exigèrent que le cha-
pelain leur feroit ferment , ôc au curé
de la paroiffe du même S, Germain ,
de ne faire aucune fondion curiale.
Cinq ans après , Véglife de S. Honoré
(e trouva bâtie , ôc Renold Cherins
6c fa femme déclarèrent à Pierre évê-
que de Paris , que leur intention étoit
d'y établir un Chapitre de chanoines.
Gij
148 Calendmïr. Historique
16. Mai. Ils prirent fept ans de termes pouf
fonder ks prébendes ; après^ce temps
l'Evêque fe réferva le droit d'en régler
îe nombre. L'Evêque par Tes lettres
datées du mois d'Odobre de lan
I208. difpenfe de la réfidence les
premiers chanoines qui auront fonde
leurs prébendes , mais il y oblige ceux
qui leur fuccéderont. Il veut encore
que Renold & fa femme nornmenc
pendant leur vie aux prébendes de
S. Honoré , & qu'après leur mort la
collation en appartienne au doyen 5c
au Chapitre de S. Germain. Depuis
ce temps-là divers particuhers fonde-
rent des prébendes à la nouvelle Col
léeiale ; enforte qu'en 1257. il y er
avoit jufqu'au nombre de vingt-un
dont huit étoient facerdotales. ne^
naud évêque de Paris jugea a propos
de les réduire au nombre de douze ,
dont huit feroient facerdotales , deux
diaconales , & deux foudiaconales ,
avec obligation de réfider. Il ordonna
de plus que ces douze canonicats le-
îoient alternativement à la collation
de l'Evêque de Paris , & des doyen
& Chapitre de S. Germain-FAuxer^
rois. Les lettres de Tévêque Renaud
à ce fujet font du mois de Decenibre
de l'an 12^7. Le Chapitre de S. tiQ-.
en
9
î)E i^Eglise de Paris. 149
lîoré donna fon confentement à cette i^- ■W'»'.
rédudion , au mois de Juin de l'année
fuivante , Se le Chapitre de Paris la
ratifia au mois de Mars de Fan 125^*
car il y avoir eu une conteflation à
ce fujet entre l'Evêque de Paris Se
le Chapitre de S. Honoré. La fentence
d'Ardengus chanoine de Pavie , com-
mifTaire nommé par le Pape 3 ôc arbi-
tre choifi par les parties conteflantes ,
cft du mois d'Avril de l'an 1258^
Elle décide plufieurs articles fur
lefquels l'Evêque , les Archidiacre Se
Chapitre de S. Germain étoient en
difpute. Pour faire cefTer les fréquen-
tes conteftations qui arrivoient à
chaque vacance entre l'Evêque de
Paris ôc le Chapitre de S. Germain ,
on convint que cinq prébendes du
côté droit feroient à la collation de
TEvêque , ôc cinq du côté gauche à
celle du Chapitre de S. Germain ;
une fixiéme pour le chantre de Saint-
Honoré élu par les chanoines de la
même églife ôc placé dans la première
chaife à droite , Se l'autre fixiéme
pjrébende à gauche conférée alterna-
tivement par l'Evêque ôc le Chapitre
de S. Germain. Cette convention fut
confirmée enfuite à Rome , ôc enfin
autorifée par lettres patentes du Roi ,
G ii;
1 5 0 Calendrier HisTOKiQur
xè*MaU homologuées au Parlement en 1565»
L'églife de S. Honoré eft toute voû-
tée 5 mais bafle âc petite. Le cardinal
Du Bois , principal minilire , y efl:
enterré. On voit fon tombeau en
marbre , dans la chapelle à main
droite en entrant. Ce cardinal mou-
rut à Verfailles le 10. d'Août 1723.
Outre les douze chanoines , y compris
le chantre , qui eft Tunique dignité
de ce Chapitre, «nie en 1424. à la
prébende de Philippe De Vitry cha-
noine de S. Honoré , il y a deux
chapelains ôc un bas choeur coTnpofé
de quatre vicaires , quatre chantres ,
& fix enfans de choeur. Les chanoi-
nes deffervent tour-à-tour la cure , qui
efl: renfermée dans l'étendue de leur
cloître. Le patron titulaire de cette
Collégiale efl: S. Honoré natif de
Ponthieu, évêque d'Amiens, vers les
commencemens du vu. fiéclc , dont
la fête fe folemnife le 16. de Mai.
XV I IL MAL
Jife
Chapitre
Tremïêré pierre fojée pour 1 egli;
_»,.... des chanoines du S. Sépulchre , l'a
du S. Sépul- I 2 20.
dire , l'an phiJippe dc Valoîs , Hu commen*
'^''^* cément de fon régne, confirma la
fondation de l'églife du S. Sépulchre
DE l'Eglise de Paris. 151
de Jeruralem , fituée dans la rue î^*^^^^''
S. Denys. Plufieurs particuliers qui
s'étoient croifés à Paris , & avoient
fait voeu de paficr dans la Terre Sainte ,
s'alTociérent enfemble , 6c donnèrent
lieu à cette fondation par une nouvelle
confrérie que le roi Philippe VL
autorifa par Tes lettres données à Vin-
cennes le 6, Janvier de l'an 1329.
Dès le y. de Janvier 132J. Louis de
Bourbon comte de Clermont avoit
donné deux cens livres Parifis pour
acheter une place vuide de la rue
S. Denys , près de S. Magloire dans
la cenfive cie S. Merri, afin d'y bâtie
l'églife deflinée aux afTemblces des
nouveaux confrères du S. Sépulchre
de Jerufalem , & un hôpital pour les
pèlerins. La place fut achetée le der-
nier d'Odobre de la même année ;
& le 18. Mai de la fuivante , Guillau-
me archevêque d'Aufch , afîifté de
Guillaume évêque de Mande , pofa
la première pierre du bâtiment de cette
églife , avec le confentement de Hu-
gues évêque de Paris. Cette cérémo-
nie fe fit à la prière de Louis duc de
Bourbon, comte de Clermont Se de
la Marche, & chambellan de France,
qui 7 aiTifta , accompagné de Clé-
mence reine de France , d'Ifabelle
G iv
«.^/r.
I î 2 Calendrier Historique
reine d'Angleterre , de Blanche de
Bretagne veuve de Philippe d'Artois ,
Se d'un grand nombre d'autres per-
fonnes dediftindlion. L'autel de cette
cglife efl d'une très-belle menuiferie;
le tableau qui efl defllis , eft peint par
Le Brun : c'eft un préfent de Monfieur
Colbert. On donnait foixante fols Se
un pain aux pèlerins du S. Sépulchre ,
qu'on y logeoit autrefois pendant quel-
ques jours 5 après quoi on les ren-
voyoit 5 quoiqu'il n'y ait point eu
d'hôpital oâti, & qu'on Te foit borné
à l'églife feule , dont la nef Se les
chapelles n'ont été achevées qu'eu
Tannée 165J.
Il s'éleva un grand différend à
Foccafion de la nouvelle fondatiorr.
Comme l'églife du faint Sépulchre fe
irouvoit bâtie fur le fonds du Chapi-
tre de S. Merry , le Chapitre de Notre-
Dame , d'où celui de S. Merry dépend ,
prétendit avoir le même droit fur
réglife & Thôpital du S. Sépulchre.
Lts confrères du S. Sépulchre s'étant
rangés du côté du Chapitre , furent
excommuniés par l'Evêque de Paris,
qui mit aufTi leur églife en interdit,
lis en appellérent au Pape ; mais ils
furent mieux confeiliés. Ils députè-
rent Pierre De Lieuvilliers pour faire
DE l*EgLise de Paris, i 5 ^
à l'Evêque l'aveu de leur faute. Cette li* Mai»
foumiiïion eut Ton effet. L'Evêque
leva l'excommunication ôc l'interdit.
L'Evêque & le Chapitre s'accommo-
dèrent entr'eux. Le Chapitre de Notre-
Dame eut toute la jurifdidion fpiri-
tuelle fur l'églife du faint Sépulchre ,
avec droit de conférer les bénéfices
déjà fondés , ou qui le feroient dans
la fuite. Cette tranfadion fut confir-
mée par le pape Jean XXIL dans la
même année 1 3 29. ce qui dure encore
à préfent. Les chanoines du faint Sé-
pulchre font fujets à la corredion 6c
vifite du Chapirre de Notre-Dame.
Ces chanoines jouilTent des droits
paroiflTiaux fur tous ceux qui demeu-
rent dans l'enceinte de leur cloître.
Ils ont des fonts baptifmaux ; ils
marient , donnent le Viatique , enter-
rent ; en un mot , ils font toutes les
fondions de Curé. C'eft le chanoine
femainier qui en eft chargé. Une chofe
qu'il faut remarquer ici , c*efî que les
chanoines du faint Sépulchre , comme
ceux des trois autres Filles du Chapi-
tre de Notre-Dame, dont ce Chapitre
en eft une , reçoivent les derniers fa-
cremens & la fépulturc d'un Bénéfi-
cier de la Cathédrale député par le
Chapitre. Tous les bénéfices du Saint-
G V
I f4- Calendrier Historique
i^.j^i. Sépulchre ont été fondés , pour la^
plupart, par les confrères, depuis 1 32p.
jufqu'en i-^-iJ. Ce n'étoient dans leur
origine que des chapellenies , qui ont
été érigées depuis en canonicats pat
le doyen & le Chapitre de N. Dame.
L'églife du faint Sépulchre a été pen-
dant quelque temps unie à l'Ordre de
Notre-Dame du Mont-Carmel & de
S. Lazare. Le nombre des chanoines
eft de douze : en l'an 1 5 5 1 . ils étoienî^
au nombre de feize.
XIX. MAL
Saint F terre Celé (lin.
i^. Mm, Etabli femertt des Celefiins à Pàrîs r
Etabliffe l'an 1352. , ,. , -n '
jment de$^ ^^^ Celeftins furent étabhs a Fans
Palfs rVandans le même lieu que les Carmes
^ni* avoient occupé avant leur tranilation
à la place Maubert ; les Celeftins
y font toujours reftés depuis. Ils
n'avoient pour-lors que quatre mai-^
fons en France. Le fondateur de leur
Ordre eft S. Pierre de Mouron, né en
Italie vers l'an 121 J. Il fe retira aflez
jeune dans la folitude , & attira à lui
pîufieurs difciples , avec qui il forma
une congrégation qui- fut approuvée
au concile de Lyon par Grégoire X,
L'an 1271.. fous la régie de S, Benoit*
DE L Eglise de Paris, f 5 f
Cette nouvelle congrégation porta i^.^UU
d'abord le nom de .y. Damien ; mais
depuis que Ton fondateur , créé Pape
en l'an I2p4. eut pris le nom de
Celeflin V. tous Tes difciples furent
appelles Celeflins. Il fe démit du pon-
tificat la même année , & mourut le
19. de Mai de Fan 1296. Clément V. Ca^onifa-
le canonifa à Avignon l'an 1 3 13- p°"jr^r'^^
hts premiers Celeflins qui vinrent àcixîsxiM ,.
Paris au nombre de fix , furent tirés ^'^* ^ ^ M •
du monaflére de S. Pierre fondé par
.le roi Philippe le Bel Tan 1308. dans
la forêt de Cuife à deux lieues de
Compiégne. Robert De Jufly, chanoi-
ne de S. Germain TAuxerrois, <Sc fe-
crétaire du Roi , qui avoit été novice
parmi eux , & qui \ts affedionnoit
fort,- contribua beaucoup par Tes foins
& par fon crédit à ce nouvel établif-
fem.ent à Paris. Le roi Charles V. ûh
du roi Jean fit préfent à ces Religieux
d'une fomme de dix mille francs d'or
Î)0ur bâtir leur églife, à laquelle il mit
a première pierre. Elle fut dédiée Dédic^^ce
fous le titre de V Annenciaùon de la ^J J^^^^^
fainte Vierge le i 5. d'Odobre de l'an l'an 1V70!*
1 370. par Guillaume De Melun arche-
vêque de Sens , qui donna en prefent
une image de S. Pierre d'argent. Ce
même jour le roi Charles prefenta à
G vj
ij6 Calendrier Historique
i§. Mai TofFrande de la MelTe une grande
croix d'argent ; la reine Jeanne de
Bourbon Ton époufe donna une
image de la Vierge , d'argent doré ;
ôc Ton y préfenta au nom du Dauphin
leur fils un vafe auffi d'argent doré :.
il fert encore aujourd'hui à porter le
S. Sacrement le jour de la Fête-Dieu.
Le principal bienfaiteur des Celeftins
de Paris , après Charles V. a été Louis
duc d'Orléans , l'un de Tes fils , qui
leur donna la terre feigneuriale de
Porche - Fontaine proche Verfailles,-
Ce prince fut enterré dans leur églife,
dans une chapelle de la maifon a Or-
léans 5 où font entafles ,- pour ainfi
dire , les ouvrages de fculpture les
plus rares & les mieux finis qu'il y
ait à Paris. Les Celellins ont environ
quatre- vingt-feize monafîéres en Itâ*-
lie , ôc vingt-un en France , qui ont
tous titre de prieuré ; car il n'y a
dans cet Ordre qu'une feule abbaye
du titre du S. Efprit de SuImone>
qui eft le chef-lieu. La province de
France eft gouvernée par un Provin-
cial, qui a le même pouvoir fur los
monaftéres de France , que le Général
fur ceux de tout l'Ordre : le monaf-
tére de Paris en eft comme le chef en
ce royaume. Lqs Chapitres provin^^
Dr l'Eglise de Paris. 157
cîaux s'y tiennent tous ks trois ans. i%U^r
On y élit le Provincial Se les autres
officiers , ôc l'on y peut faire de
nouveaux flatuts pour l'obfervance
régulière.. Le cloître des Celeftins de
Paris fut commencé Tan 1539* &
achevé dix ans après. 11 coûta dix
mille fept cens foixante-dix-huit livres.
Les bons architedes ne craignent point
de dire que c'eft le meilleur morceau
d'architedure de Paris. Louis duc
d'Orléans fils de Charles V. avoit fa
cellule dans le dortoir : elle y eft
encore en fon entier. Il jeûnoit ,
veilloit avec ces Religieux , alloit à
Matines comme eux durant l'Avent
& le Carême. Ce prince leur a donné
la grande bible en velin , enluminée
& écrite à la main , qui avoit appar-
tenu à fon père Charles V. On la
voit dans leur bibliothèque , fignée
de Charles V. Se de Louis duc d'Or-
kans. 11 leur donna auffi une autre
grande bible en cinq volumes in-folio,
écrite fur le velin. Elle a toujours
fervi ôc fert encore pour lire au ré-
feéloir. Ce fut Louis XII. qui fit
drefler les tombeaux d'Orléans, com-
me il fe peut voir par cette infcription
latine : Ludovkus rex XIL quieti -per-
ptHns^ (^ memoru -pennni ilhtftrijfmo'-
158 Calendrier Historique
T%MaK rumprwcipum Ludovici avî , VakntinA
avU , Caroli ^atris 3- fiijjîmorum pîeft^
tilftmorumqut farentufn , ac Philippi pa-^
trui féliciter M, D. Il IL Le cœur
de François II. repofe dans un vafe
doré , fur lequel un ange tient une
couronne de bronze élevée en l'air,
le tout pofé fur une haute colomne
de marbre blanc , parfemée de flammes
de feu , & au bas trois petits enfans
qui femblent parler & le plaindre ,
chacun un flambeau à Ja main Se y
mettant le feu : en effet ce prince-
portoit pour devife une colomne ar-
dente, oùétoitune bande couronnée
avec ces mots latins. Lumen re^is^
La colomne torfe qui porte fur fon
chapiteau le cœur du connétable Anne
De Montmorency , eft du deflcin de
Jean Bullant , & de la façon de
Barthelemi Prieur, fculpteur huguenot
fauve du maflfacre de la S. Barthele-
mi , érigée à Thonneur d'Anne De
Montmorency. Elle fembie un peu
courte aux yeux de quelques criti-
ques ; mais aux yeux des connoif-
leurs elle paroît très-jufl:e & très-
accomplie. C'eft un morceau des
plus beaux de Paris, en fon efpéce.
Je ne finirois pas , fl je vouiois
rapporter ici les beautés & les inf-
DE l'Eglise de Paris, i 59
eriptions des tombeaux qui font dans i9.M^h
réslife des Celeftins.
Imreles religieux Celeftins qur,^„c^f-
ont vécu dans le monaltere de cet
Ordre à Paris , plufieurs fe font rendus
recommandables par leur piété &
leur mérite : tels font le Père Pierre
Pocquet , confefleur du bienheureux
Pierre de Luxembourg , cardinal ôc
évêque de Metz ; Jean BalTand , em-
ployé par le roi Charles VU. & par
Its papes Martin V. & Eugène IV.
en diverfes négociations important-
tes ; Guillaume Pvomain natif de
Paris , confeffeur & prédicateur du
roi Louis XL qui l'envoya vers Char-
les le Hardi , dernier duc de Bour-
gogne ; Pierre Bard fort eftimé de
Louis XI L Pierre Crefpet auteur de
quelques ouvrages de piété; Matthieu
de Gouffencour , Parifien ; Louis
Beurier , de Chartres ; & plufieurs
autres. ^ , ^ . t: tv ^
Sam Yves. L'églife qui eft a Pans , ,^f^f ^^^f^
rue S. Jacques fous fon nom , tut batie l'an 1346.
en 1346.
On peut aflurcr que leglife de
S. Yves eft une des premières conf-
truites fous fon nom , puifque fa ca- . Canonifa-
,- . r r ' I ^ i„ tion de la:n?
lîonifation ne fut faite que le ip. (^^yw^s.i'sm
Mai de l'an 1347. par le pape Clé- 1147.
T ^o Calendrier. Historique
r$^r Mai. rnent VI. Yves étoit de noble famille
de Bretagne. Il vint à Paris étudier
en Philofophie , Théologie ôc en
Droit. Il fut officiai dans les deux
Eglifes de Rennes ôc de Treguier r
où il fît fouvent la fondion d'avocat
pour les pauvres ; ce qui le fit nom-
mer l'avocat des pauvres. Il étoit aufîî
en même temps curé. Il mourut âgé
de cinquante ans, le ip. de Mai de
Pan 130^. Ce furent des écoliers
Bretons étudians à Paris, qui fourri-
rent aux frais du bâtiment de Téglife
de fon nom. Cette églife appartient
à préfent à une confrérie d'avocats ôc
procureurs, qui prennent tous le titre
de gouverneurs ôc adminiftrateurs de
cette chapelle. De ce nombre on en
choifit tous les ans un , qui eft admi-
niftrateur en charge , ôc a l'infpedicn
fur la conduite tant du Vicaire que
àcs autres deflèrvans. A la tête de
eettc confrérie font deux gouverneurs
ïionoraires , l'un eccléfiaflique Ôc
Fautre laïque. Dans cette chapelle
font quelques chapellenies de fort peu
de revenu , à la préfeutatioa des
confrères-
i
DE l'Eglise de Paris, i 6 1
XXI L MAL
Pompe funèbre de faint Lanis . l'an i^. ^^'.
TOrrT Pompe ftf.
* 7*' . rr J O T • "^^'^ "^^
Les précieux ollemens de 5. Louis s. Loms- ,
ayant été tranfportés à Paris furent ^'*" ^^7^'
inhumés à S. Denys avec une pompe
funèbre dont on n'a jamais vu & dont
on ne vena peut-être jamais une pa-
reille. Le convoi alla d'aborcl à
l'églife Cathédrale , où l'on pafla la
nuit à prier Se à chanter des pfeaumes ^
à la lumière d'un nombre infini de
flambeaux ôc de cierges. Le vendredi
au matin , la furveille de la Pentecôte
22. de Mai de Tan 1271» le roi Phi*-
lippe qui fucceda à S. Louis, accom-
pagné de l'Evêque ôc du clergé de
raris , de Tarchevêque de Sens , ôc
de toute la Cour , fignala fa piété Se
fa tendreflê pour fon père d'une ma-
nière bien particulière ; il porta fur
fes épau les, aidé de quelques feigneurs ^
les olTemens du pieux Roi fon père.
C'eft dans les endroits où il fe repo-
fa , qu'on a depuis élevé ces croix
qui font dans la plaine de S. Denys,
êc qui étoient autrefois le long du
chemin de Paris à cette abbaye ; afi'a
de confacrer par ce monument public
la mémoire d'une adion fi remarqua,-
i6i Caléndriîk Historique
Si. Mai, ble. Matthieu de Vendôme abbé de
S. Denys, à la tête de Tes Religkux,
fortit par refpedl au devant du convoi
environ jufqu'à une demi-lieue;& après
avoir reçu le corps , iis l'accompagné^
rent à leur églife en chantant. On chan-
ta l'office des Morts , qui fut fuivi de
îa MeiTe folemnelle; après quoi l'orï
inhuma les oflêmens du roi S. Louis
derrière l'autel de la Trinité dans un
cercueil de pierre, joignant le tom-
beau de Louis VIII. ion père Se de
Philippe Augufte fon ayeul. Saint
Louis avoit recommandé par Ton tef-
tament de ne point orner fa fépulture;
mais fon fils, qui ne crutpas être obligé
de lui obéir en ce point, lui fit drefler
un tombeau magnifique , oij l'or 5c
l'argent étoienc ce qu'il y avoit de
moins confidérable ; tant on admiroit
la beauté de l'ouvrage. Dieu rendit
le lieu de fa fépulture bien plus illuftre
par les miracles qu'il y opéra.
Miracle C'cft à Von 1274. Qu'ou rapporte
«fe la Croix j 1.1 • ; ? j* a ^ ^ • ,
penchante , "H double mirack qu on dit être arrive
l'an 1 274. à cette occafîon. Un voleur ayant pris
le faint Ciboire de l'églifc paroifîlale
de S. Gervais à Paris , alla cacher la
divine Hoftie qui y étoit renfermée,
au pied d'une croix fur le grand chemin
de S. Denys. La croix , dit l'hiftorien
I
DE lTglise Di Paris. 163
Doublet , fe pencha auffi-tot par ii« ^^^
refped au faint Sacrement. Ce mira-
cle fut connu après que le voleur eut
été arrêté par un orfèvre , à qui if
voulut vendre le Ciboire qu'il avoit
dérobé. Alors ayant découvert à la
flueffion toutes les circonftances de
fon crime , il fut ordonné par arrêt
qu'avant d'exécuter le criminel , on
le conduiroit devant la croix où il
avoit caché la fainte Hoftie ; Se qu'afin
que la réparation du facrilége fut plus
folemnelle , l'Evêque de Paris accom-
pagné de fes chanoines , c5c de la pa-
roine de S. Gervais , fe tranfporteroit
au même lieu , où l'Abbé ôc les Re-
ligieux de S. Denys viendroient auiS
en proceffion ; & ce qui n'eft pas
moins remarquable , le Parlement
devoit sY rendre en corps. C'étoit un
vendredi premier jour de Septembre»
Lorfque tout le monde fut arrivé au
lieu marqué , il y eut difpute entre
FEvêque de Paris (Se l'Abbé de S. De-
nys, à qui leveroit déterre la fainte
Hoflie ; chacun de fon côté alléguoic
fes raifons ^ l'un comme évêque , Se
l'autre comme feigneur de la Juftice
du lieu. Mais on fut bien furpris de
voir tout-à-coup la fainte Hoflie s'éle-
ver d'elle-même en l'air , & s'allet
ïé4 Calendrier Historique
W2. Mai repofer fur le livre que tenoitle Curé
de S. Gervais. Ce prétendu miracle
décida le différend ; le curé reporta
le faint Sacrement en fa paroiffe. Voilà
une hiltoire bien circonftanciée ; il
feroit à fouhaiter qu'elle fût appuyée
fur de meilleures preuves. Il ne s'en
trouve rien ni dans Thifiorien Guillau-
me de Nangis qui vivoit en ce temps-
là 5 ni dans aucun de fes continuateurs,
quoique fort attentifs aux évenemens
extraordinaires. Auffi Doublet , d'où
j'ai tiré ceci , ne rapporte point d'autre
témoignage que les vitres de S. Ger-
vais 5 où cette hiftoire fe voyoit dé-
peinte ; mais ne fçait-on pas que les
peintres fe font donné de tout temps
la liberté d'orner de fixions les hiftoi-
res les plus fîmples ? Tout ce qu'on
Î)eut donc conclure de ceci , eft que
e fond de l'hîftoire paroît véritable ;
mais que hs circonftances miracu-
leufes fentent fort la fable. On faic
tous les ans le premier Dimanche de
Septembre , dans l'églife de S. Gervais,
une folemnité en mémoire de cet
événement ; ce qui eft une fuite de
la réparation qu'on fît alors à la fainte
Hoftie profanée.
ï)E L'Eglise de Paris. 165
XXVL MAL ,,.j^^,.
Dédicace de l'églife àts Chartreux de ï'éoure
Tan l^2C. Voyez, le 6. OHobre. àcs char^
XXVIII. MAL MM.
^(7r? ^^ yk7>^ Germain évêque de 18. Af^/.
Paris, l'an C7<^- r'^^^'A' ^^
ciaint Germain qui tut choili pour^^^^i^T^évè-
iévêque de la ville de Paris, étoit néq^e'ieP-îfJSi
dans le territoire d'Autun vers l'an ^'^" ^ ^
496. Son père fe nommoit Eleuthere ,
(& fa mère Eufebie. Après une pre-
mière jeunefTe pafîee dans Tinnocence
.& dans l'étude des Lettres , il entra
dans l'état eccléfiaflique. Saint Agrip^
pin évêque d'Autun l'ordonna diacre»
ôc prêtre trois ans après. Nedaire ,
fuccelTeur de faint Agrippin , le £t enfin
Abbé de S. Symphorien , monafiére
fitué dans un des faux bourgs d'Autun.
S'il n'avoit pas encore profeilé la vie
monaftique , il l'embraua pour-lors ,
& conferva toujours depuis ce genre
de vie. Auffi-tôt qu'il fut élevé fur le
Siège de Paris, fa piété y brilla dans
tout fon éclat. On admira fa vertu ,
fe^talens, laullérité defes jeûnes, la
rigueur de fes veilles , la force de ks
prédications, fon^aiïiduité aux offices
Jjiyiqs dans hs plus grands frpid^ ;
ï 6 6 CAtEKDRlERHlSTOB.lQUE
^Î.Mai. fur-tout fa charité pour les pauvres
acheva de lui gagner le cœur de tout
fon peuple. Le roi Childebert avoïc
tant de vénération pour faint Germain
fon évêque , & il l'écoutoit fi volon-
tiers , • qu'on peut regarder comme
une fuite de fes bons confeiîs , tout
ce que le Roi fît pour l'honneur ôc
k progrès de la Religion, les égliles
qu'il bâtit , les monaftéres qu'il fonda ,
Se les largeffes qu'il répandit avec
profufion aux pauvres , jufqu'à faire
rompre fa vaiflélle d'or & ^^'^^gf"^'
pour être employée en aumônes. Auili
l'on ne doute pas que faint Germain
n'eût la principale part à la célèbre
ordonnance que Childebert publia
contre les reftes de l'idolâtrie & di-
verfes fuperftitions payennes,^ encore
en ufage dans le royaume. L'ordon-
nance porte que ceux qui refuferont
de kider brifer les idoles qui feront
trouvées dans leurs champs ou ailleurs,
feront obligés de fe préfenter à l'au-
dience du Roi pour y répondre en
perfonnes ; ôc qu'à l'égard des autres
qui profaneront par leurs diflolii-
tions les jours de Dimanches , de
Pâquc , de Noël & des autres fêtes,
ils feront punis, les cfclaves de cenC-
coups de fouet , de les perfonnes libres
il
DE l'Eglise de Paris, i 6 7
d'une autre façon , apparemment -^' ^^^^
d'amende pécuniaire.
L'an y 5.7. Childebert tomba mala-
de au château de Celle en Brie , entre
Melun oc Montreau. Saint Germain
le vifita , pria pour lui; & en lui im-
pofant \ts mains , le guérit. Le Roi ,
jen reconnoilTance , lui donna ôc à kn
cglife la même terre où il lui a voie
fendu la fanté , avec toutes Tes dépen-
,dances. C'eftce qu'on nommeàpré-
knt la grande par oîjfe. Il ajouta à fa
donation un petit lieu , nommé auiîi
la Celle en Provence , pour fournir
au luminaire de fon églife. L'on voit
par ce titre datdSie Tan 47. du régne
de Childebert , que l'églife de Paris
portoit dès -lors le nom de la fainte
Vierge. Peut-être même que la pre-
mière églife bâtie par faint Denys dans
ia ville avoir été dédiée fous l'invoca^-
tion de la Mère de Dieu. Du moins
ne peut-on nier, après le tém^oignage
que nous venons d'alléguer , & les
autres que l'on a d'ailleurs , que la
Vierge n'ait été honorée comme titu-
laire de l'églife cathédrale de Paris ,
depuis Childebert jufqu'à préfent. ^^^,^^.^^^^
L on doit compter comme lun de l'abSaye
des principaux ouvrages publics par^^^j^* ^"^
OÙ laint Germain fignala davantage p^él", vH
1 68 Calendrier Historic^ue
%% Mai ^°^^ pontificat, la célèbre abbaye qui
porte aujourd'hui fon nom , fondée
de fon temps Ôc bâtie par le roi Chil-
debertjfous rinvocation de S. Vincent
martyr. La relation de ce qui donna
îieu à cette fondation , ne déplaira
peut-être pas au ledeur. Amalaric
roi des Goths, prince Arien , faifoic
fouffirir de mauvais traitemens depuis
long-temps à la reine Clotilde foa
époufe fœur de Childebert , ôc fille
du grand Clovis ôc de fainte Clo-
tilde. Childebert, pour en tirer ven-
geance, avoit porté dès Tan J31. la
guerre en Efpagne. 11 étoit revenu
vidorieux de cette^emiére expédi-
tion , ôc avoit ramené la reine Clo-
tilde fa fœur , qui étant morte en
chemin , avoit été enterrée dans la
bafilique des Apôtres. Childebert
entreprit une féconde expédition en
Efpagne , environ onze ans après ,
fans qu'on en fçache ni le motif, ni
îç fuiet. Son frère Clotaire l'y accom-
Î)agna ; ôc ayant joint enfemble toutes
eurs forces , ils mirent le fîége devant
Sarragoffe. Les habitans conflernés
earent recours aux jeûnes & à la priè-
re , & fe revêtirent de cilices. En ce
trifte équipage ils portèrent autour
des muraille^'laiiunique de S.Vincenc
martyr
DE l'Eglise de Paris, i 69
martyr, en chantant des pfeaiimes. Les 18. Mai.
femmes fuivoienc en habit de deuil ,
Its cheveux épars, Se ia tête couverte
de cendres. Lts affiégeans ilirpris de
la nouveauté de ce fpedacle, eurent
d'abord foupçon de queiq-je maléfice ;
mais les deux Rois informés de la vé-
rité , furent tellement fcifis à ia vue de
cet appareil de religion , qu'ils levè-
rent le fiége ; & contens de s'être
rendus les maîtres de la plus grande
partie de rEfpagne, ils revinrent en
France chargés de riches dépouilles.
C'eft tout ce qu'en a écrie faint Gré-
goire de Tours.
Childebert avant de lever le (îé^e
de Sarragoftè, ûi venir l'Evêque , lui
demanda quelques reliques de faine
Vincent; èc en ayant obrenu i'étole ,
il bâtit à fon retour k Paris une éghfe
en l'honneur du faine Martyr. C'eft
ce qu'un ancien auteur , mais poliérjeur
à faim Grégoire de Tours de plus d'un
fiécje, en a auiïi écrit. Aimoin , moine
de Fleury , rapporte la m.ême chofe
dans fon hiftoire. Il ajoute feulement
que le roi Childebert mit dans Téglife
de faifit Vincent , outre fon étoie ,
quantité de vafes précieux , calices ,
croix , couvertures d'Evangiles , qu'il
^WQk apportés de Tolède. Ce qm
I 70 Calendkieb. Historique
18. Mai. ces deux auteurs nomment l'étole de
faint Vincent, Giflemare , auteur du
IX. fiécle & moine de S. Germain,
l'appelle indifféremment tunique &
étole , comme exprimant chez les
anciens la même chofe , c'efl-à-dire
tout habit long , . & tel que le faint
Lévite le portoit à l'ordinaire & dans
Tufage commun , avant que les mi-
niftres de l'Eglife fuffcnt diftingués
par des habits particuliers. Il y a toute-
fois des fçavans modernes, quifaifant
deux habillemens de ce qui femble
n'en n'avoir été qu'un , veulent que
ceux de Sorragoilê ayent retenu pour
eux la tuniqiie de f^ûnt Vincent , Se
donné aux François fon étole , non
pas même dans fon entier , fi nous
en voulons croire les aigreurs Efpa-
gnols , qui affûtent qu'on en montre
encore une partie dans Féglife de
Sarragoffe.
Première Qu on pcufc à ccfujet cc que 1 on
b?''^i^saini^ voudra , il eft certain que le roi Chil-
èlnrjr', debert fit bâtir hors de la ville de
bntic par p^j.'^ ^^p^g églife cn l'honncur de
nn^tfo^'iaint Vincent, quelques années après
fa féconde expédition d'Efjjagne.
Comme fon deffein étoit d'y faire
garder avec l'étole du faint Martyr
une croix d'or enrichie de pierreries,
DE i.'Eglise de Pakts. 1 71
il voulut que le bâtiment fût condruit iS. M^^.
en forme de croix , & en partie en
l'honneur de la fainte Croix ; ce qui l'a
fait appeller par Forcunat la, bafdique
defa'vAte Croix, Cette églife étoit foûte-
nue de coîomnes de marbre , ôc ouver-
te de grandes fenêtres : les lambris
étoient dorés , les murailles ornées de
peintures à fonds d'or , & le pavé fait
de pièces de rapport ou de marque-
terie. Les dehors répondoient à la
magnificence du dedans ; puifque
tout l'édifice écoit couvert de cuivre
doré : ce qui jettoit un fi grand éclat,
que le peuple en prit depuis occafion
de nommer cet églife S. Gey-maw le
duré, L'églife ayoit quatre autels aux
quatre coins. A l'orient étoit le
principal, qui étoit dédié à la fainte
Croix âc à faint Vincent ; Se ce fut
dans la démolition de cet autel fous
le régne de Pépin, que l'on trouva
l'étole ou tunique du faint Martyr,
avec des reliques de faint Eftienne ,
qui avoient été enfermées defibus ;
ce qui a fait mettre ce Saint au rang
dts titulaires de cette églife. Au fepten-
trion étoit placé le deuxième autel ,
cai fut dédié fous le titre des martyrs
iaint Ferreole ôc faint Ferrution.
Au raidi étoit uq troifiéme , fous
Hij
ï 7 i Calendrier Historique
i8. Mai, le titre de S. Julien de Bnoude ;
enfin Je quatrième étoit placé a i'occi"
dent, fous l'invocation des SS. Ger-
vais ôc Protais martyrs , SS. Celfe
enfant ôc Georges. A l'entrée de
l'églife étoient encore deux oratoires;-
l'un au midi , en l'honneur de faine
Symphorien martyr, que S. Germain
choifit pour fa fépulture , ôc qui fut
celle de (on père Se de fa mère. L'autre
oratoire étoit vis-à-vis, au feptentrion,
dédié fous le titre de S. Pierre , qui
fiit le lieu de la fépulture de S. Drodo-
vée premier abbé de ce monaflére.
Voilà quelle étoit la première églife
de S. Vincent , bâtie par Childebert.
Non-feulement Childebert enrichie
cette nouvelle églife de quantité d'or-
nemens précieux , mais il la dota
-encore d'amples revenus pour Ten-
tretien d'une commiUnauté de moines
qu'il pria S. Germain d'y établir. Le
fonds principal de la dotation , outre
le territoire de l'abbaye, étoit le fief
ou domaine d'Ilfy dans fon entier,
avec la Seine & toutes les pêcheries ^
les ifles Se les autres appartenances ,
dans toute l'étendue depuis le ponc
de la ville de Paris , iufqu'à l'endroic
où la petite rivière de Sève fe joinc
à la Seine. Childeberc y ajoûca l'ora-
DE l'Eglise de Parts. 173
toire ou chapelle de S. Ancleol martyr. ^^' ^^^^o
Cette chapelle eft devenue paroilTe oiginede
fous le titre de S. André des Arcs, ^i^^l^l'^'f!
Ion premier titulaire elt le même mar-
tyr S. Andeol. II fit cette fondation
à la prière de S.Germain évêque de
Paris , du confentement des autres
évêques & àz^ Grands du royaume.
' Saint Germain obtint aufli du roi
Childebert pour Tabbaye de S.Vincent
le privilège d'exemption , quoiqu'il
paroifTe v^ç.ï\ avoir fait expédier les
lettres que quelques années après. Ce
privilège confille principalement à
aifTer aux Religieux la liberté d'élire
eur Abbé , à ôter à l'Evêque <Sc à toute
autre perfonne la difpofition des biens
temporels du moncilére , à laifTer jouir •
en paix la communauté de fes revenus
fous l'autorité royale.
Samt DroEïovée qui avoît été dif- SaîntDroc»
ciple de faint Germain à Saint-Sym-n^S'^abbrdê
phorien d'Autun , & qu'il avoit infiruit s. Germain
félon les régies de faint Antoine & de fso^''' ^'^"^
faint Bafile , fut donné par ce faint
Evêque pour premier Abbé au nou-
veau monafiére joint à l'églifc de Saint-
Vincent , lorfque cette maifon fut en
état d'y recevoir une communauté.
Fortunat relevé dans {ç.'^ vers le mérite
& la vertu de faint Drodovée, qu'il
H iij
1 74 Calendrier HiSTORîQiJE
xZ.MaL reprefenre comme un parfait difciple
de faint Germain, de qui il a voit appris
l'art de gouverner. Le même poëtele
recommande ailleurs comme l'un de
(qs meilleurs amis , à Loup & à Val*
don 5 diacres du palais. Il efl certain
que le faint Abbé fit garder de fon
temps la régie de faint Antoine & de
faint Bafiiedans fon nouveau monaf-
tére : celle de faint Benoit y fut obfer-
vée un fiécle après, ainfî que dans la
plupart des .manafléres de France,
Saint Drodovée mourut vers l'an ^80.
le 10. de Mars , jour auquel on célèbre
tous les ans fa mémoire. Son corps
fut inhumé dans l'oratoire de S. Pierre ,
d'où fes reliques ont été depuis tranf-
ferées dans i'églife de Saint- Vincent ,
un 2 j . d'Avril ; mais on ignore l'année,
deh ^rt^'^a? ^^ ^^ certain que cette églife fut àé"
ie UhfT^e ^iéc le 2 3. de Décembre de l'an 5 5*7.
rahhaye Plufieurs Evêques s'étoient rendus à
|;^^^"!"^'^*" ' Paris avec plufieurs Seigneurs pour y
célébrer la fête de Noël avec le Roi.
Saint Germain profita de cette occa-
fion , ôc confacra pour-lors la nouvelle
baGlique , fous le titre de la fainte
Croix Se de faint Vincent. Six Evê-
ques l'accompagnèrent dans la céré-
monie de cette dédicace, & confacré-
rent avec lui les autels fous le nom des
DE lTgltse de Parts. 175
Saints que l'on a déjà nommés. Outre lî. Mm,
les bienfaits que faint Germain avoir
procurés au nouveau mon artère , il
donna des terres de Ton patrimoine
dans l'iluxerrois &: dans le Nivernois ,
tant pour le luminaire de Téglife , que
pour l'anniverfaire de fon père & de
la mère , qui y avoient été enterrés
dans la chapelle de S. Symphorien.
Depuis plus de vingt ans que le faint
évéque Germain occupoit le (îége de
Paris , fa conduite particulière étoit un
modèle de piété 8c de régularité la plus
parfaite. Il continuoit (qs fondions
avec le même zélé, malgré fon g^rand
âge, & les auftérités de fa pénitence.
Il n'avoit cefie d'inftruire fon peuple
par fa parole & par ks exemples. Tout
prêchoit en lui la modeftie , Thumilité
& la mortification ; ks habits , ks
meubles , ëc fa table. Ses repas étoienc
toujours accompagnés de quelque lec-
ture de piété, j^près avoir paiTé les
journées entières à écouter Its plain-
tes des pauvres, il employoit fonvent
une partie de la nuit à prier dans l'ègli-
fe , quelque froid qu'il fit; & il s'y
rendoit toujours le premier. En voya-
ge, ouilparloit deDieu , ou il chan-
toit Çts louanges , il récitoit toujours
roffice tête nue , même à cheval , quoi-
Hiv
I 7 6 Calendrier Historic^b
zS.M^i. que foLivent expofé à la pluie & à la
neige. Il poiïeda les qualités pafiora-*
hs dans un degré éminenr. On ne peut
douter de fa fermeté , après le traitç-
inenc qu'il fit au roi Caribert , ôc le
difcours qu'il tint àSigebert & à Brune- .
hv^ut , Se en plufieurs autres occafions»
S'étant trouvé dans des temps très-
difficiles, ôc au milieu de trois rois,
Sigebertj Contran & Chilperic, qui
fouhaitoient tous également d'avoir
la ville de Paris , il eut befoin d'une
prudence confommée, pour ménager
tant d'intérêts difPérens. En un mot
fa charité , fa vigilance , fa douceur ,
êc (qs autres vertus lui méritèrent l'efti-
nie Se la vénération du clergé, de la
lîobleiTe & du peuple, Se générale-
ment de toute la France.
Une vie fi fainte ne pouvoit être
terminée que par une mort précieufe
devant Dieu , Se devant les hommes.
Saint Germain prédit le jour qu'elle
devoit arriver; car quelques jours au-
paravant il commanda à fon Secrétaire
d'écrire près de fon lit ces paroles:
Le ci^ûjuiéme des calendes de Juin. Ce
fut d'abord une énigme ; mais le fens
n^en demeura pas long-temps caché ,
puifqu'il mouRit en effet au jour mar-
qué dans cet écrit 5 le 28. de Mai de
DE I Eglise de Paris. 17 7
Tan 576. âgé d'environ 80 ans. Son 18. /-^r^r?,
corps fut enterré dans la chapelle de
Saint-Symphorien qu'il avoir fait bâtir
au bas de réglife de Saint- Vincent ,
au côté droit du veftibule.^Dans la
marche du convoi , lorfque le corps
pafTa devant .les prifons , on relâcha
les prifonniers ; & ils aiîiflérent à {qs
obféques, pour lui marquer leur recon-
noiffancc. Dieu honora le tombeau du
S. Evêque deplufieurs miracles, donc
on peut voir le récit dans faint Gré-
goire de Tours, 6c dans Fortunat qui
a écrit la vie de faint Germain évêque
de Paris. Le roi Chilperic fit Pépita-
phe du faint Evêque en vers, rappor-
tée par Aimoin , qui peut bien l'avoir
retouchée , pour en honorer l'auteur
peu inftruit des régies de la pocfie.
Saint Ouën paroît avoir été Tun des
premiers qui ait donné à l'églife de
Saint- Vincent le nom àt Saint-Germain
avant la tranfiation de Tes reliques faite
fous Pépin.
Outre la célèbre abbaye du nom de paroi/re de
faint Germain évêque de Paris, il y a,^^^/"^^-"-
1 1 • / * • -i- î-'- 'e - vieil :
dans ia cite une ancienne Egine pa- rannée i»-
roiffiale qui porte le titre de S. Ger-*^"^^-*^^'
main-le- vieux. Q"^^'Jes-uns veulent
qu'elle ait été bâtie dans le lieu qui
avoit autrefois fervi d'hofpice à faine
Hv
17S Calendrier Historique
is. Mat, Germain & à Tes difciplcs , lorfqir'ëtanc
Abbé de Saint-Symphorien d'Autun ,
il éroit obligé de venir à Paris. D'au-
tres croient que c'eft à caufe que le
corps dur faint Evêque a été gardé
quelque temps , durant \qs guerres d^s
Normans , dans cette églife originai-
rement dédiée à faint Jean-Baptifle ;
que le nom de faint Germain lui en
efl: refté depuis. Le patronage de
Téglife de S. Germai n-le- vieil appar-.
tennoit autrefois à l'Abbé &: aux Reli-
gieux de Tabbaye de Saint-Germain
dts prés , qui le cédèrent à FUniver-
fité par une tranfadion de l'an 1368.
confirmée parle pape Urbain V. l'an-
née fuivante. Voyez. au 2 <y. Juillet.
A caufe du ravage que firent les Nor-
àe^s^ Ger- nians , le plus grand nombre des moi-
main louf- nés de Tâbbaye de Saint-Germain-des-
fureur ^des P^^^ ^^ retirèrent avec les reliques du
Kormans. faint Evêque , d'abord à Combe- la-
ville en Brie, puis à Efmant du côté
de Sens , Se enfin à Nogent-l'Artaud
fur la Marne , toutes terres de leur
(dépendance.
Les Normans enfin , laifiant le royau-
me en paix , on rapporta pour-lors le
corps de faint Germain à Paris dans
Ton églife. La voie de l'eau parut la
plus çommod^ ; on ipit, ks faintes
DE l'Eglise de Paris. 179
reliques dans un bateau fur la Marne , is. Mai,
d'où il fut aifé de le faire defcendre par
la Seine à Paris. Lorfque ceux qui le
conduifoient, furent arrivés au-deflbus
de l'endroit où la petite rivière de Bié-
vre fe perdoit alors dans la Seine , une
grande foule de peuple , accourue fur
le rivage, laifla à peine la liberté au
Clergé de Paris de tranfporter le pré-
cieux dépôt. Les chanoines de la cathé-
drale eurent les premiers l'honneur de
Je tranfporter. Après eux les clercs de
Saint-Pierre ou de Sainte-Geneviève
fe chargèrent de cet honorable far-
deau. Enfin , \qs moines de l'abbaye
de Saint-Germain prirent la châiTe , &
la portèrent à leur églife , en gémiflanc
fur le déplorable état où ils voyoient
la ville. Us arrivèrent au monaflére fur
les Cix heures du foir, le dix-neuviè-
me de Juiliet, ôc dépofèrent le corps du
faint-Evêque dans la chapelle de Saint
Symphorien , lieu de fa première fèpul-
ture,dans un tombeau préparé exprès ,
en attendant que l'églife brûlée parles
Normans eût été réparée. Lorfqu'elle
fut en état , l'abbé Gozhn y ût repor-
ter le corps du faint évêque de Paris
Germain , en préfence du roi Charles
le Chauve , de la reine Richilde fon
époufe, ôc d'Ingelvin évêque de Paris,
H vj
îSo Calendrier Historique
a8. M.Tî, qiîi ie trouvèrent à cette tranflation ;
mais ce ne put être qu'après l'an-
née 865).
Les moines de l'abbaye de Saint-
Germain , que Its armes vidorieufes
du roi Eudes mettoient à couvert dé
toute crainte 5 ayant reporté à leur égli-
fele corps du faint Evêque, ils laifle-
rent toutefois un de (es bras à S.Ger-
main-le-vieil , en reconnoiffance de
l'hofpitalité qu'on lui avoit donnée
dans ce lieu pendant le fiége de Paris,
Le corps du Saint fut mis dans une
nouvelle châfle préparée par les foins
de l'abbé Eble, qui i'avoit enrichie de
plufieurs ornemens précieux, de même
que le comte Eudes, non encore facré
roi, ôc plufieurs Seigneurs , comme il
fe voit par les vers gravés fur la châfTe
refaite depuis par l'abbé Guillau-
me IIL du nom, évêque en 1405).
Guillaume, difciple de S. Mayeu!
êc abbé de Saint- Bénigne de Dijon ,
accepta l'abbaye de Saint-Germain des
prés , Se la gouverna avec un grand
nombre d'autres , dont il étoit le ref-
taurateur. Il veilla à rétablir dans
l'abbaye de Saint- Germa in des prés le
fpirituel Se le temporel fort dérangés.
îl obtint du roi Robert l'exemption
de certaines charges fort onéreufes^
DE l'Eglise de Paris, i S t
sufquelles on voiiloic affujettirla plû- iS. Mah
part des terres de cette abbaye.
Un jour de l'année 8S6, ou Sy. que
les citoyens de Paris fe croyoient per-
dus par les ravages desNormans, ils
coururent au tombeau de S. Germain
cvêque de Paris, pour implorer (on
a{îiftance;l'onentendoit crier de tous
côtés : Saint Germain , ayesipitiédc nous,
, Cette confiance dans la-protedion du
faint Evêque excita la raillerie des
infidèles; mais Dieu exauça Ton peu-
ple, & la conflernation fut bientôt
changée en joie. Lts Normans furent
obligés de fe retirer le dernier jour
de Janvier de l'an 'è86. mais ils tin-
rent toujours la place bloquée. Dans
cet intervalle quelques-uns d'entr'eux
entrèrent pour piller dans l'abbaye de
Saint-Germain des prés : mais le corps
du Saint avoit été tranfporté dans la
ville, & étoit gardé dans l'églife de
Saint Germain - le - vieil. Abbon , livrer,
témoin oculaire de ce qui fe palTa au p"/s^^,^ %
fiége de Paris, raconte que ceux qui temps' de
oférent profaner l'églife ou le tombeau Gozeimévê-
u bâint en cette occauon , furent punis viiie*
fur l'heure de mort fubite ôc violente.
Voyez au 2 J. de Juillet , tranjlation de
faint Germain , évêque de Paris. Voyez
aulTi à la fin de ce livre, les Abbés de
Saint-Germain des prés.
i§ 1 Calendrier Historique
■' ■
/. J U 1 N,
^bédica'ce Dédicace du grand j^utel de l'églife
de l'autel de dc Montmartre en l'honneur des bien-
Mommame ^^"^ "^^^^y^^ faintDenys, Ruftique&
par le pape Elcuthere par le pape Innocent III.
lanocentii], Pg^ 1 147. Ce Pape accorda des indul-
lan 1 147. '/ r.
gences a ceux qui viiiteroient cette
églife en ce jour.
V. le p. d'Od. Vahhaye de Montmartre^
I I L JUIN.
3. j«m. Sainte Clo tilde reine de France, fem-
Morc de j i^i • t • • u ' •
St^CLOTtL me de Clovis I. premier roi chrétien.
J>E » l'an Elle le convertit à la foi de Jefus-Chrift.
^'*'^' Elle prit foin de faire enterrer Théo-
balde Se Gonthier Tes petits-fils , que
Clotaire poignarda en préfence de
Childebert. Us furent inhumés dans
la bafiiiquedesfaints Apôtres, aujour-
d'hui Sainte-Geneviève. Elle fe retira
enfuite à Tours oh elle mourut dans
les exercices de la pénitence , vers
l'an J45. Son corps fut apporté de
Tours à Paris, ôc inhumé par fcs ûls
Childebert & Clotaire dans l'églife des
SS. Apôtres auprès de Clo vis fon mari
ôc de Clotilde fa fille , femme d'Ama-
laric roi des Vifigoths , décedée quel-
ques années auparavant. On y folem-
nife fa fête le 3 . Juin. Son corps y eft
I
DE l'Eglise de Paris, i 8 3
renfermé dans une châfle d'argent. 5- J"^'^*
Cette Sainte fît bâtir à Chelles une origine
chapelle fous le .titre de S. Georges ^^ l'abbaye
martyr, avec quelques cellules pour
des Religieufes : ôc c'eft l'origine de
l'abbaye de Chelles.
IV, JU 1 N. 4. Inin.
Tranflation
T'ranflation de la bienheureiife Ifahelle , de la B. is a-
l'an 1637. Voyez, le 1^. Février. j^^^^l ^'***
V L JUIN,
VIII. Concile de Pyirif , l'an 82p. à é, ^u'm»
caufe des calamités publiques. Ce futY^^'n^"^^*
un Dimanche 6. Jum 829. que ceran 829,
concile s'ouvrit dans l'églife de Saint-
Eftienne-le-vieux , qui étoit à côté de
la cathédrale , à l'oppofite de S. Jean-
le-rond. Dans celle - ci qui fubilfte
encore, étoit le baptiftaire , 6c dans
celle- là dont il ne relie plus rien , l'on
donnoitla confirmation. A ce concile
aiïîftérent vingt-cinq Evêques dts qua-
tre provinces , de Reims, de Sens, de
Tours , ôc de Rouen , avec leurs mé-
tropolitains. Les ades de ce concile
font divifés en trois parties, qui font
autant de Livres. Le premier , qui
contient cinquante - quatre articles ,
traite de la dignité , & des devoirs des
Evêques, desPafteurs,de leur miniC-
184 CalendrierHistorîque
^. Juin, tére, tant par rapport à eux-mêmes >
qu'aux âmes qui leur font confiées^
en un mot de tout ce qui concerne la
Religion chrétienne. . Le fécond livre
comprend \qs principaux devoirs dts
rois , en treize articles , pour être pré-
fentés à Fempereur Louis, &: à Lothaire
fon fils qu'il avoit alJocié à l'empire
éhs l'an 817. Dans le troifiéme livre
compoie de 27 articles, les Evêques
infiftent fur la tenue des conciles ,
rétabliffement des écoles publiques ,
au moins en trois lieux de Tempire , 6c
fur \qs entreprifes mutuelles des deux
puififances eccléfiallique & féculiére.
Comme dans ce concile de Paris
il étoit ordonné aux chefs des com-
munautés eccléfiafliques & régulières
de, pourvoir aux befoins tant fpiri-
tuels que temporels de ceux qui com-
pofoient ces com.munautés, ce ftatuî
cl3nna lieu au partage des biens que
firent dans ce fiécle les Evêques avec
leurs Chanoines , & Its Abbés avec
leurs Religieux ; afin d'ôter aux uns
& aux autres tout prétexte d'abandon-
ner l'office divin. Incade pour-lors évê-
que de Paris , l'un de ceux qui avoient
afFifté à ce concile , fut le premier
à exécuter ce règlement. Il préfenta
à l'affemblée des Evêques une charte
t>E l'Eglise de Parts, i S 5
contenant le dénombrement, des ter- ^. J»^''^
res & revenus qu'il abandonnoit à
fes frères Jes Chanoines de Ton églife ?
tant pour leur fubfifhnce , que pour
le luminaire, l'entretien des bàtimens.
Se l'exercice de rhofpitalité à l'égard
des chanoines <Sc des moines étrangers,
Ladimede toutes les terres devoit être
donnée à l'hôpital de S. Chriflophle*, "J^'^'^^'f^
nom
aujourd'hui nommé l'Hôtel-Dieu , où fHôîei-Diea
les Chanoines avoient coutume d'aller
à certains jours laver les pieds des pau-
vres. La charte de l'Evêque Incade
fut approuvée Se foufcrite par [çts qua-
tre Archevêques préfens au concile
de Paris; fçavoir, Ebbon de Reims,
-Aldricde Sens, Ragnoard de Rouen ,
& Landran de Tours ; après lefqueîs
fîgnérent quatre Evêques , fans comp-
ter Incade qui étant aveugle n'avoit
pu y foufcrire comme les autres , mais
avoit fait feulement une croix pour
marque de fa fignature.
Ce ne fut pas feulement Pévêque
Incade qui fe conforma à l'ordonnance
du concile de Paris , mais aulTi Hilduin
archichapelain du palais de l'Empe-
reur, Se tout à la fois abbé de Saint-
Germain dçs prés, de Saint-Denys,
& de Saint-Medard de Soiffcns. Il pré-
vint même Té vêque Incade, en ce qu'il
îS5 Calendrier Historique
i$. Juin, partagea les biens de fon abbaye cl€
S. Medard de SoifiTons , avec fa com-
munauté compofée alors de cent trente
Moines. Il fixa le nombre de ceux d^
Saint-Germain des prés à fix vingt,
aufquels il affigna pour leur fubfiftance
une certaine quantité d'efpéces en
bled , vin , cire , miel , graiffe ( dont
on fe fervoit au lieu de beurre,)volaiIles
& œufs pour les fêtes de Noël de de
Pâque , fel & autres provifions nécef-
faires,avec huit terres; fcavoir, An-
tony , la Celle , Maroles près de
Montereau , Lafchant, Nogent- F Ar-
taud, Efpigneul ou Efpinay fur Oife,
Valenton, Efmant, Se la forêt d'Otte,
pour ks habits , la fubfiftance des ma-
lades , la réception des hôtes , Se les
autres befoins de la communauté. Il
fit ratifier Tadle de ce partage par les
empereurs Louis Se Lothaire fon fils ,
qui le confirmèrent par leurs lettres
datées des Ides de Janvier, Pan fei-
ziéme de l'empire de Louis , indic-
tion feptiéme , à Aix-îa-çhapelle, ce
qui revient au treizième de Janvier de
Tan 829. Hilduin dans la fuite en ufa
de même à l'égard de fon abbaye de
Dédicace Saint-Denys.
de vàçrUie DédJc.^ce de Téglife des Cordeiier s ,
des coVie Y 126^. Voyez, au 4. dO^obre,
liers , Tan J -^ *
t)E l'Eglise de Paris. 1S7
Mort de Renaud , évêque de Paris , 6- Juin,
Tan 1268. \ ^ ^Ynz^à ^^
Renaud de Corbeil, évêque de Paris, évé^q^^e de
fit en mourant pkifieurs libéralités P'^s , l'aa
à Ton Eglife, entr'autres d'un calice ^*^^*
d'or pefant plus d'un marc & demi,
lien fit aufll quelques-unes à Tabbaye
de Saint-Vidor où il fut inhumé. Ce
fut Eudes, évêque de Bayeux, qui fit
\qs cérémonies funèbres de Çts obfé^
ques le 7. du mois de Juin , le lende-
main de fa mort. Les Religieux de
S. Vidor dans leur necrologe appel-
lent Renaud leur frère.
Saint Norbert , inftituteur de l'Ordre 5 -^ok^
de Prémonftré Tan 1221. Il fut fait sert, iniii-
Evêque de Mas^debourg. Jean ^bbép'J'^^^'^^ J^^|*
& général de l'Ordre de Prémonflré l'in iiiiS
établit à Paris un collège pour l'inf-
trudion de (çs jeunes Religieux. Il
acheta pour cet effet de Gilette deprémonrirés
Houzel, bourgeoife de Paris, veuve '"^.,tHa ut e-
de Jean Sarrazin , une maifon quipor- /j'^2. *^
toit le nom de Pierre Sarrazin , rue
Hautefeuil. L*aâ:e eft de l'an 125*2.
Ce collège prit le nom depuis de
Prieuré. Les fondemens de leur Eglife
d'aujourd'hui furent jettes en i5i8.
Elle ell déd'îéo fous l'invocation de
S, Jean âc de fainte Anne. En 1^72.
la porte de ce collège , qui étoit da
I 8 8 Calendrier Historique
é» Juin, côté des Cordeliers , fut placée rue
Hautefeujl , ôc l'autel fut tourné de
l'orienta TocGident. Louis XIII. don-
ra ks lettres patentes au mois de Juil-
let 1617. En i6î8, l'Abbé de Prè-
monfiré publia des Ratuts le 2.d'Avril,
qu'il voulut qui fuffent obfervés par
\gs Religieux dans cette maifon. Le
Père Goflet, abbé de Prémonftré , les
confirma le 17. Mars 1623.
Prémondrés £^j. Prémor^firés reformés de la Croix
de la Croix r v c /^ • •> '
rouge , faux- rouge , fauxbourg S. Germam, s cta-
bourgS.Ger- blirentà Paris l'an 1662. par les foins
r^'éz.' ^''" ^^ P^'^^^ Terrier profès de l'abbaye
d'Ardenneen Normandie , qui obtint
d:i Roi dQS lettres patentes au mois
cl'0<^obre de la même année pour
l'établiflement des Chanoines réguliers
réformés de Prémonflré. Elles furent
enregidrées au Parlement le 10. Mars
1671. Le Roi & la Reine fe portèrent
fondateurs de cette maifon. Leur mo-
naPiére fe nomme du famt Sacrement
ou de lu Conc.'ftion, au carrefour de
la Croix rouge. Leur nouvelle églife
efl: bâtie depuis quelques années , auf-
ii-bien que leur monallére. Ils expo-
fent tous [ç.s Samedis letrès-faint Sacre-
ment à la vénération des ^dé\c^. Ces
Religieux font de la Congrégation de
faint Norbert , & fe confacrenr au culte
DE l'Eglise de Paris. 189
dn très-faint Sacrement aufTi-bien qu'à 6. Juin*
celui de la Conception de la mère de
Dieu. La place qu'ils occupent à Ja
Croix rouge, leur tue vendue par Marie
Le Noir, veuve de René Charrier rvxw
decin du Roi. Elle la leur vendit le 1 6.
Oclobre 1661.
Hôpital de la Trinité y Tan 1202. HApitai de
Deux frères, Jean Palée6c Gnillau-|fJ,"^;^^/
me Eftuacol, du temps d'Eudes de
Sully , évêque de Paris , iondércnc
l'hôpital de la Trinité. On l'appella
d'abord l'hôpital de la Croix de la
Reine. Thomas abbé d'Hermiéres de
l'Ordre de Prémonftré en Brie , à la
prière des fondateurs , y envoya trois
Mcligieux prêtres de fon Ordre, pour
y prier Dieu , tant pour les fondateurs
que pour leurs deux autres frères Adam
clerc, (Se Adam Le Queux <Sc Richende
fe femme, avecpromeile que cesReli-^
gieux n'éxerceroient aucunes fonc-
tions curiales dans la chapelle de la
Trinité , que du confentement du
Doyen & du Prêtre ou Curé de Saint-
Germain-I'Auxerrois , dans la paroifiè
duquel fe trouvoit alors fltué cet hôpi-
tal, à l'exception de leurs frères & des
pèlerins paflans, à qui ils pourroient
adminiflrer les Sacremens. h^s Reli-
gieux d'Hermiéres oui porfedé çç|
t 90 Calendrier HisTOB-iQui!
t.]Hm. hôpital iufqu'en 1562. qu'ils le don-
nèrent à louage aux confrères de la
Paffion pour y repréfenter les laits
remarquables tirés de l'Ecriture fainte ;
ce qui a déseneré en fpeaacjes profa-
nes, jufqu'à ce que le Parlement y
mit ordre, en rétabliflant cet hôpital
pour de pauvres enfans.
VIL JUIN.
7 !«,«. Portion de la vraie Croix donnéckVlen-
pottioudeu i-iTroon.abbé deS. Denys,l an 1205.
vraie Croix ^^ ..^j j^ France Philippe Aiigufte
STe de étant à Paris reçut en prefent de Bau-
s.Deiiyspai j • e,-nrereur de Conltantmop e
^S^t■un morceau de la vraie Croix de la
îior. longueur d'un pied , des cheveux
de notre Seigneur , une épine de la
couronne , de fa robe de pourpre .
une côte de faint Philippe apôtre &
une de (es dents. Après avoir enchalle
le bois facré dans une croix d or enri-
chie de pierres piécieufes , & mis Is
relie dans un reliquaire d or il ht
pr<-fent du tout à Henri, abbe de Saint-
Denys; & Henri le même jour 7. de
Juin I20<. les porta en grande céré-
monie dans fon Egiife. ou elles ont
été gardées jufqu'à ce jour avec tout
A^\p refoeft dû à un fi lacre dépôt.
;Ctno!'évèq«£ de Paris, l'an 1250.
DE l'Eglise de Paris, i 9 t
Gautier de Château-Thierry , ci- "^^ J*^''*
devant chancelier de Végïue de Paris',
fut élu évêque de Paris. Ce fut à fa
prière , lorfqu'il n'étoit encore que
chancelier, que le pape Innocent l.V,
permit aux pauvres écoliers de la porte
Saint-Vidlor appelles les Bons- Enf ans ^
d'avoirune chapelle dans leurmailon,
& d'y célébrer le fervice divin, fauf
\ts droits de la paroilTe. Gautier ne
fut évêque qu'un an. Le martyrologe
de l'églife de Paris marque fon décès
au 7, de juin fous le feul nom de
Gautier évêque , fans ajouter de Châ-
teau-Thierry. Il fut enterré dans le
chœur de l'églife cathédrale , aux
pieds de l'évêque Eudes. Son épi-'
taphe lui donnoit les qualités de vrai
dodeur de la foi catholique ^ ôc
d'homme de Dieu.
Ce Collège des Bons-Enfans efi main- Orij^ine 6%
tenant un iéminaire fous la diredicn ^«^'ége dçs
des Prêtres de la miiïion de S. Lazare, fans* * ^""
Leur chapelle eft dédiée à S. Firmin.
Matthieu de Vendofme abbé de Saint-
Denys affigna quinze livres p^r//// de
revenu pour l'entretien d'un chape-
lain , fur la pif voté de Paris. S. Louis
légua par fon teftam.ent foixante livres
au collège des Bons-Enfans ; fon fils
le comee d'Alençon donna au mçnr.e
19 2- Calendrier Historique
collège quarante fols. Voyez S. Vin-
cent de Paul, au ip. Juillet.
V I 1 1. JUIN.
Paroi/Te de Saint Medard, évecjue.
S. u^dztd. Il eft très difficile de marquer
au jufle l'origine Se la fondation de
la paroifië de Saint-Medard. Elle eft
très-anciepné 5 ôc fondée par le Cha-
pitre de Fàbbaye de Sainte -Gene-
viève , ôc dont les Religieux font les
Seigneurs Se les préfentateurs. Elle
ctoit peu confidérable au commen-
cement. En 1 5 86. l'on a aggrandi cette
Eglife de toute la longueur du chœur.
La chapelle de la communion a été
bâtie à neuf en i6i$. comme elle eft
à préfent,
IX. JUIN.
Dédicace de tégUfe paroifîîale de
Saint-Laurent, rani^2p. Y oyez faint
Dédicace de
S. Laurent , * a
l'au Ï429. Laurent, lO. Août.
Profanation Profanation de Péglife de S, Medard y
de i'égiite de le 27. Décembre 1561.
yl^ifti.' U^^ miniftre hérétique nommé Jean
' ?ylalo , ci-devant prêtre Jiabitué de la
paroiite de S. André des arcs , prêchant
en un lieu nommé le Patriarche , dans
un jardin appelle laCerifaie faux bourg
S. Marceau proche S, Medard , s'y
trouva
DE l'Eglise de Paris, i 9 5
trouva fi interrompu par k bruit des f . J^^'**
cloches 5 qu'il envoya quelques-uns
de (es auditeurs POur les faire cefTer.
Le vacarme fut n grand , que l'églife
deSaint-Medard fut profanée. Gahaf-
to/i , chevalier du Guet , entra à cheval
dans TEglife. G^^^?/?^/? qui avoit déjà
une fois échapé au parlement , fut
condamné à être pendu pour avoir
excité le tumulte, auiïi-bien queAV^i
d'argentWm des archers du Lieutenant
du PrevÔL En réparation des facrilé-
ges qui fe comm.irent dans l'églife de
Saint-Medard, on fit une procefiTion
folemnelle du S. Sacrement le 14. Juin
de l'an 1^62.
Communauté des Frêtrcs Anglais , Com*r«-
Tan 1^87. "^^'^ /^'
ues rarmee 16S4. Jean rerret 5 giois , Vin
Thomas Godent, Jean Beraut , Sc^^^i-
Bonaventure Giffart , dodeurs en
Théologie, ôc Edouard Lutton, tous
cccîéfiaftiques féculiers natifs d'An-
gleterre , avoient obtenu des lettres
patentes du Roi au mois de Février
pour établir à Paris ou dans les faux-
bourgs une communauté d'EccIéfiaf-
tiques de leur nation , pour y vivre
félon les ftatuts qui leur feroient dreiïes
par l'Archevêque de Paris. Cet Arche-
vêque y donna fon confentcmen.c te
1 94 Calendrier HTSTORrQUE
12. Septembre i68y. & les lettres du
Roi furent enregiiirées an parlement
le p. de Juin de Fan 1687.
X. J U I N.
ïQ. j/^î». 5'^f«r L^a:;2^r7 évêque de Paris , fuc-
s.la^ndry cefieur d'Audebert fous le règne de
éve-i'ij de Cloyis IL Dans ie temps d'une grande
*^^^^^^"^'^'*"difette ce faint Evêque vendit jufqu'à
fà vàiiïelle &c (es meubles pour foula^
gérla mifére publique, fans épargner
les" vafes facrés de fon Eglife, L'Hôtel-
Dieu de Paris paffe pour im monu-^
ment de la piété & de la charité de
faint Landr^jqui le premier fonda cette
maifon , mais qui a été beaucoup
augmentée depuis. Elle a été bâtie à
la place même de celle d'Erchinoald
maire du palais de France. S. Landry
mourut l'an 6j5. Se fut enterré à Paris -j
dans i'églife de S. Vincent,aujOurd'hui
S. Germain-i'Auxerrois.
Egiifc ps- La paroiffe dans la cité qui porte
s? Lanary ! ^" "^"^ ^^ ^' Landry , étoit une cha-
on ignoie pcllc oii cc faint Evêque venoit faire ^1
l'f""^'''. *^^ fes prières proche la m^fîfon où il de- 1
ion origine. ' • A? n -rr • , . I
meuroit. C elt une parôiiie qui etOiC
à la nomination de Saint - Ger-?
rnain-rAuxerrois. Maurice De Suily ,
evêque de Paris , leva le corps de faine
Landry s l'an 1 171. (Se le mit dans une
DE l'Eglise DE Paris. X95
châfle de bois doré , où il refta juf- '°' •^"*^'
qu*en l'an 1408. que Pierre D Orge-
inont auffi évêque de Paris le transféra
dans une autre châlTe d'argent Je
4. Septembre de la même année; ôc
après en avoir tiré âtux ofTemens pour
Téglife paroilTiale de S. Landry , il fit
élever la nouvelle châfle lur une
colornne derrière le grand autel de
'l'égliie de S. Germain -TAuxerrois.
Mais elle en a été ôtée depuis que
l'on a refait en m.arbre le grand autel.
On voit dans régUCe de S. Landry le
tombeau en marbre de l'habile 8c
célèbre fculpteur Girardon, mort le
premier de Décembre 171 J.
X L J U I N,
Keparationjaite a L image de lajainte Réparation
Vierge , profanée , rue des Roûers , faite n l'ima..
Tan 1528. ï vierge"
Ilfe gîifla fourdement jufques dans profané?^ \
Paris quelques Luthériens îconoclaf- ^"e des Ro-
tes, qui la nuit du Dimanche de la^^^^g^
Pentecôte dernier jour de Mai , abba-
tirent la tête d'une figure de la Vierge ,
qui étoit dans le mur d'une miaifon
de la rue dts Rofiers , qui fait le coin
de la rue des Juifs qui répond à la
petite porte de S. Anfoine : ils rom-
pirent aufii la tête de l'enfant qu'elle
1 ij
ï 9 6 Calendrier Historique
%i, ]um. tenoit, les jettérent toutes deux der-
rière des pierres , donnèrent quelques
coups de poignard dans la robe de
ia figure, foulèrent aux pieds Se traî-
nèrent dans la boue Ton couvre-chef.
Les têtes furent trouvées le mardi, ôc
portées au Lieutenant criminel. Le
Roi , averti d'un tel facrilège , donna
plu (leurs ordres pour la découverte
êc là punition des coupables, avec
promeile de mille écus pour ceux qui
les feroient trouver. Il ordonna qu^on
fît une image d'argent , de la grandeur
de celle qui avoit été profanée , 6c
qu'on préparât une grille de fer pour
tenir en sûreté l'image nouvelle après
qu'il l'auroit placée lui-rnême. On
apprit en même temps qu'en un village
à quatre lieues de Paris on avoit pris
deux hommes qui rompoient une autre
image de la Vierge , à la follicitation
d'un berger, qui confeiTèrent qu'ils en
avoient ainfi mis en pièces plu (leurs
autres ; & que pour chaque image
qu'ils rompoient , on leur donnoic
cent fous. Le Mardi devant la Fête-
Dieu 9, de Juin, le redeur 8c luni-
verfité firent une procefTion , où afTifîa
le clergé de Sairit-Gervais en chapes,
avec les Religieux de Paris ô: un
grand luminaire, Trente jeunes écQ-
î>E l'Egltse DE Paris. 19?
liers des meilleurerfamilles, <Sc autant ".J^»'^^»
de chaque collège , au nombre d'en^
viron cinq cens , portoienc chacun
un cierge allumé. LaprôcelTicn partit
dQS Mathurins , Se fc rendit à la rue
des Rofiers , où elle s'arrêta à un autel
drefle devant l'image. Chacun y fit
préfentdefon cierge. Onallade-là à
Sainte-Catherine du Val, où l'en chan-
ta unemeiTefolemnelle, accompagnée
de prédication. Mais la cérémonie
la plus éclatante qui fe fit pour cette
réparation, fut celle du 11. de Juin
jour de la fête-Dieu. Le parlement
fe rendit à cheval à Sainte- Catherine
du Val des écoliers, & attendit en
ce lieu l'arrivée du Roi. Il y eut quel- -
ques différends au fujet du pas dans
la marche de la proceffion qui fuc
réglée par le Roi même. François I.
arriva un peu avant onze heures à
Sainte-Catherine , Ôc TEvêque de Paris
chanta la mefle folemnelle. Après la
3neffe, laprocefTion compofée detouc
le clergé de Paris , de plufieurs évê-
ques ôi abbés , d'un grand nombre
de princes Se feigneurs , du parlement
& de la ville , ce qui formoit un
nombreux cortège , arriva à la.riiedcs* .
Rofiers , par la grande rue S. Antoine.*
Le Roi avoit fait faire un pilier de pierre
1 iij
î 9 8 Calendrier Historique
XI. ]um, avec une place grillée deftinée à rece-
voir l'image d'argent. L'Evêque de
Lifieiix pola cette image fur une efpé-
ce d'airtel qui étoit à côté ; <Sc le Roi
fe mit à genoux avec toute l'alTemblée :
alors \qs muficiens de fa chapelle chan-
tèrent l'antienne Ave , Regina cœlorurriy
Se TEvêque de Lifieux dit une oraifon.
Enfuite le Roi ôta l'ancienne image,
Se mie la nouvelle à fa place , la baifa ,
& ferma la grille de fer Iqs larmes aux
yeux, ût fa prière, Se s'en retourna
enfuite. Les Minimes de Migeon vin-
rent en proceffion à cette nouvelle
image le Mardi i6. de Juin, Se le
lendemain hs Quinze- Vingts ; ils aiîîf-
térent à la mefTe à S. Gervais. L'image
d'argent que François L pofa, fut déro-
bée en l'an 15*45. Se on en mit une
autre qui n'étoit que de bois ; mais
celle-ci fut encore brifée par les héré-
tiques en l'an 15 5; T. Se TEvêque de
Pari^ en pofa folemnellement une
autre qui étoit de marbre.
X I L JUIN.
11. Juin. Premier départ de S. Louis pour la
Premier cj-oi fade, Tan 124.8.
s. wspot Le 12. de Juin , qui étoit un Ven-
^a croifVie , dredi d'après la Pentecôte, S. Louis
l'an I z-i-S. ^11^ ^ Saint-Denys où le légat lui don-
DE l'Eglise de Parts, i 9 9
na les marqurs de Ton pèlerinage pour n. Jf-^»»
h Terre-fM'.ce, c'eft-à-dire , refcharpe
& le bourJor. , avec Toriflâme. Saine
Louis revint le mèine ionr à Paris , 3c
alla nud* pieds enrendre la mefTe à
Notre-Dame ôc à l'abbaye de Saine-
Antoine des champs , accompagné
des proceflions de la ville j âc d'une
grande foule de peuple : ayant recom-
mandé le fuccès de Ton voyage aux
Religieux , il monta à cheval pour
aller à Corbeil. La reine Blanche fa
mère l'accompagna jufqu'à Clugny :
la jeune reine Marguerite fon époufe
fit tout le voyage d'outremer avec
lui. Mais cette croifade fut maiheu-
reufe pour faint Louis.
XIV. JUIN.
D/part du roi Louis VIL pour la 14. j«;».
Terre-fainte , l'an 1147. Départ de
La croiiade avoit ete prechee des pour ucroi-
Tan 114J. mais le Roi ne partit de ^^^^^ j ^'^^
Saint-Denys , après y avoir pris toutes ^ ^ ^ '' *
les marques de fon pèlerinage , que
le Samedi d'après la Pentecôte , le 14.
de Juin de l'an 1147. & ne fut de
retour de cette croifade* qui eut un
fort mauvais fuccès , qu'en 1 14p. plus
de deux ans après.
I iv
2 0O CALENDKîEKHlSTOUfQyE
1 4. Juin, Procelfion folemnelle à Sainte Me dard ,
is.MeJard,! an i%ti, al occalicn de la prorana-
l'an ifÉ-î. tion de Cette églife parles proteÛans,
l'an I j6i. Voyez S, Medard au 8. de
ce mois.
XV. JU I N,
if.j«w. Jitahî'ifftment des ReVgteufes de Fontê^
Religieuses 'i;r^^/^, noiTimées Filles-Dïeii à Paris
Yrau'/r pt ^"«^ Saint-Denys,^ Tan 149$;
iis,ou Filles- Guillaume , évêque de Paris , ayant
?^^cn s"^c<^^verti par fcs prédications patheti-
rân i49f.'9ties pîufieurs ûlles débauchées , les
railembla dans un monsflére , bâti
fous le titre de Filles- Dieu, Ce fut
d'abord un hôpital pour ces pauvres ,
filles Se femmes , qui fut bâti 'en Ja
cenfive de S. Lazare fur la terre d'un
bourgeois de Paris , nommé Guiliau- i
me Barbette. Vers Tan 1230 , on
leur permit d'avoir un cimetière, âts
fonts baptifmaux , & deux cloches ,
chacune tout au plus du poids de
cent livres, Se de faire des procefîîons
quand elles le jugeroient à propos. Le
roi faint Louis doit être regardé com-
me le fondateur de ce monadcre ,
puifqu'il ordonna qu'elles feroient au
nombre de deux cens , & leur affigna
fur fon trefor une rente de quatre cens
livres, qui étoit confidérable alors.
DE L^EgLTSE de VAKïSé lO I
Cette coir.munauté dans le fiécle fiii* u- J«/».
vant fut réduite à moins de la moitié :
l'an 1280. lapefîe emporta une partie
de ces Religieufes , qui furent réduites
à foixante. Le roi Jean dans la fuite fixa
leur nombre à cent. A caufe des guerres
dts Anglois fous le règne de Char-
les V. ces Religieufes furent obligées
de quitter leur première maifon qui fut
rafée , & de fe retirer au dedans de la
ville , au lieu où elles font aujourd'hui
rue Saint-Denys. C etoit ancienne*
ment un hôpital du nom de Ste Ma-
deleine , auiïi appelle Maifon-Dieu ,
fondé par Imbert de Lions , bourgeois
de Paris. Cet hôpital étoit deftiné
pour recevoir les pauvres femmes
mendiantes qui pafleroient à Paris.
Elles y logeoient une nuit, ôc étoient
congédiées le lendemain matin avec
un pain Se un denier. Lqs Filles-
Dieu bâtirent donc en ce lieu dts
lieux réguliers , fépares de la falle de
l'hôpital. Elles chantoient les divins
offices, comme les autres Religieufes;
êc quelques Sœurs converfes avoient le
foin des pauvres femmes qui y étoienc
reçues à l'ordinaire. Dans la fuite cette
maifon dépérit faute d'œconomie , le
fervice divin ne s'y faifoit plus; de
telle forte que le roi Charlc^ VIIL
I V
loi Calendrier Historique
î;. jnm, de l'avis de Ton confeil , la donna aux
Religieufes réformées de Tordre de
Font-évrault, donc la princefTe Marie
d'Orléans fa parente fe trouvoic pour-
lors abbelTe. Jean Simon évêque de
Paris ayant donné Ton confencement,
l'Archevêque de Bourges , que le pape
Sixte IV. avoic délégué à cet effet ,
nomma Tes agens , qui introduifirent
le 15*. de Juin de l'an 149 j. huit Reli-
gieufes 6c fept Religieux de l'ordre de
Font-évrault dans la maifon dos Filles-
Dieu. Depuis ce temps cette maifon
eft demeurée unie à l'ordre de 'Font-
évrault fondé par Robert d'Arbriffelles
Tan iii^. La première Prieure du
. monaftére dç.s Filles-Dieu de Paris >
depuis leur union à Font-évrau!t, fut
Jeanne Turquain, religieufe de Fon-
taine, du même ordre , proche Meaux»
L'année fuivante 14^6. on commença
le bâtiment de YégW^Q qui e(î encore
aujourd'hui. Elle fut achevée l'an
i5'o8. & dédiée la même année par
Tévêque de Paris Eftienne Poncher.
La communauté eft à préfent au
nombre d'environ quarante Religieu-
fes fans \qs converfes. Deux Religieux
de Font-évrault 5 nommés par l'Ab-
beffe générale de l'Ordre , font \ts,
Diredeursde cette maifon. L'an 1581.
DE l'Egxîse DE Paris, 203
Pierre de Gondy, évêque de Paris, unie
la chapelle de rhôpital à Téglife des
Religieufes.
XV 1 1 L JUIN:
Sainte Marine, l'an 1228. n.'Suin,
L'ée^lifede Sainte-Marine fut bâtie ,^'';^^'^ ^^
'-',, r» j I y^ • 1 S:e Alarme ,
avançai an 1228. du temj3s de Cjuii-Paa 1228.
laume III. évêque de Paris. C'efî la
paroiflè de TArchevêché. Elle eft à
la nomination de l'Archevêque. Elle
eil placée dans la cité , rue S. Pierre
aux bœufs, cul-de-fac de Sainte-Ma-
rine. L'OfSciaiy marie celles qui onc
manqué.
XIX, JUIN.
Tranflat'ion des reliques de fainte ^9- .te.
Honorine, vierge & martyre, le 19. dT'ste^Ho*^
Juin de l'an 1082. norine,l'aa
Saint Anfelme, abbé du Bec, <Sc^°^^*
depuis archevêque de Cantorbery ,
aflifta àcette tranflation. Y ojtz fainte
Honorine , au 27. Février.
Saints Gervais & Protaif frères , Hôpital de
martyrifés à Milan durant la perfécu- f»âiwi7iV
tion de l'empereur Néron au premier
fiécle.
L'an 1171. fut fondé Thôpital de
S. Gervais. Le pape Alexandre IIL
confirma cet établiffement par la bulle
I vj
104 Calendrier. Historique
'^f. Ju^n. ^g j j^p^ (2e furent des Frères qui deiler-
virent d'abord cet hôpital. Foulques IL
évêque de Paris y introduifît quatre
Reiigieufes l'an 1300. Le cardinal de
Gondy évêque de Paris fupprima
entièrement les Frères l'an 1608°. ôt
confia îe gouvernement de cette mai-
fon aux Reiigieufes de l'Ordre de
S. Auguflin ; elles y étoient déjà alors
au nombre de quatorze Tan 16 5" y*
Elles achetèrent l'hôtel d'O , vieille
rue du Temple , <Sc y furent transférées
pour y vivre régulièrement , ôc j
continuer rhofpitalité. Leur première
chapelle Ôc demeure fe voit encore
aujourd'hui rue de la Tixeranderie.
Elle fut dédiée l'an ii^i. par Guillau-
me évêque d'Evreux , en l'honneur
de fainte Anaftafie veuve & martyre.
On y voit la repréfentation d'un an-
cien hofpitalier de cette maifon , à
genoux aux pieds d'un Crucifix , fur
la muraille de la chapelle.
Orioine Pierre Lombard , èvêquc de Paris ,
des parSiflcs érigea en paroiffe l'églife de 5. Jean
de s. Ger ^^ Qréve , ainfi nommée du lieu de &
Véo! & de fituation fur le bord de la Seine. Il
s. Jean en jugea à propos de partager en deux
Vil! ^''" pour cela la paroiiTe de S. Gervais.
Voyez le 24. de ce mois , S. Jean en
Grève,
CE l'Eglise de Paris. 2 o j
Véglïfe de S, Gervats eft l'une des T<),Juhfè
plus anciennes de Paris, puifau'il en
efl fait mention dans la vie de faint
Germain évêcjue de Paris écrite par
Fortnnac auteur du vi. fiécle. Eile
fut bâtie d'abord vers l'an 560. Se
fut dédiée aux faims Martyrs Gervais
êc Protais. L eglife telle qu'on la voit
aujourd'hui, efï des mieux bâties. La
chapelle de la Vierge pafle pour belle,
& edeftimée comme un chef-d'oeuvre.
Dans cette paroiiTe on ne fouffre point
que perfonne foit enterré dans l'enclos
de cette chapelle ; de peur qu'en
ébranlant les fondemens, on ne ruine
ce bel ouvrage. Le modèle du portail
fert de retable à l'autel de cette chapelle
de la Vierge ; il efl: racourci par pied.
Ce contretable eft de bois , fait par
Antoine De Hanci. Le tableau du
maître-autel efl peint par Varin. Le
portail a été commencé en i6op. Se
eft regardé comme un chef-d'œuvre
de l'art par les plus habiles architedles.
Il eft compofé des trois ordres Grecs
l'un fur Tautre ; le Dorique , l'Ionique
Se le Corinthien , dont toutes les
proportions font régulièrement obfer-
vées. Les deux premiers ordres font
chacun de huit colomnes, & le troi-
fiéme de quatre feulement. Ce portail
2o6 Calendrier. HiSTepuQUE
ï9' J«^». ^ vingt-fix toifes de haut. Jacques De
Brode, Tun des plus habiles architec-
tes de Ton temps,en a donné le deflein ;
& Monart l'a exécuté. Les figures
hautes font de Guilain, & les bades
de Boudin. Les portes font Ci bien
faites Se fi bien fufpendues , que même
dans le milieu elles ne fe joignent pas
moins aujourd'hui que le premier jour.
C'ed l'ouvrage du nommé De Hanci.
Le roi Louis XI H. mit la première
pierre à ce magnifique portail , à la
prière de l'intendant de Tes bâtimens ,
de Fourcy , 6c des marguilliers de
, ^ cette églife. Ce portail doit être re-
gardé comme le plus beau morceau
d'architedure qu'il y ait en France,
s.jeanea L'églifc de Saint-Gcrvais ne pou*
Grève , a:cie yaj^l; pj^^g contcuir Ic grand nombre
vais,' énV*^^^ paroiffiens qui s'augmentoient de
en paroirrejour en jour, fut obligée d'ériger en
^'^^'"''•paroiiTe l'an 1212. la chapelle de
S, Jean en Grève , qui n'étoit qu'une
fuccurfale ou aide de S. Gervais : mais
l'éredion de la nouvelle paroifTe de
Saint-Jean ne put fe faire qu'aux
dépens du curé de Saint -Gervais,
avec le confentement de l'abbé du
Bec, du prieur de Meulent, & de
leurs communautés , comme patrons
•de la .cure de Saint- Gervais. Ce drôic
D£ l'Eglise de Paris. 207
de patronage de l'abbaye du Bec & 19- J^^'^^»
du prieuré de Saint-Nigaife de Meu-
lent venoit à ces monadéres des
Comtes de Meulent , feigneurs d'un
fief appelle encore aujourd'hui le
monceau ou le fré Saint-Gervais , fon-
dateurs du prieuré de Saint-Nigaife ,
membre dépendant de l'abbaye du
Bec en Normandie. L'évêque de Paris
Pierre Lombard partagea le plus éga-
lement qu'il put le terrain ôc îespolTef-
fions de l'églife de Saint- Gervais. Il
voulut que le curé de Saint-Gervais
garda fe maifon contigue à fon églife ,
& qu'en ligne de reconnoidance 6c de
dérivation le curé de Saint- Jean fût
déformais obligé à quelques-unes des
anciennes charges de celui de Saint-
Gervais. A ce rang ilmet i'obligauon
de donner cinquante fols parifis ôc
trois feptiers du meilleur froment à
l'églife de Paris , lorfqu'elle ira le jour
de S. Gervais célébrer tierce , la grand-
meffe ôc fexte à Téglife des SS. Gervais
ôc Prota's ; de plus le jour de S. Marc ,
de fe trouver à la rue de la Morteilerie ,
ôc d'y encenfer , à deux encenfoirs ?
la croix ôc le chapitre de Notre-Da-
me à leur palTage pour aller en pro-
ceffion à S. Paul des champs ; enfin
de donner un ou deux des chapelaîiis
2o8 Calendrier Historique
ï^. Juin, de s. Jean , pour porter la relique de
la fainte Vierge le lundi des rogations,
jour auquel le chapitre de Notre-Da-
me va proceffioneliement à Mont-
martre. L'évêque ajoute , que tous les
ans , au jour des morts , le curé de
S. Jean fera obligé d'aller en procef-
fion au cimetière de la paroiffe Saint-
Gervais,
XXL JUIN. ,
11. juin. Saint Leufroi, abbé.
ssVLeufrof, ^^"^ ^^ régne de Charles III. dît
Ouëii, Tu- le Simple, mr la fin du neuvième
AgoL' f ^^éck , les Religieux de la Croix Saint-
apporcées l Lcufroi , au diocéfc d'Evreux, appor-
raris,ix.fié- térent à Paris les reliques de S. Leufroi
fciCnfe!°^^ur premier abbé, celles de S. Ouën
archevêque de Rouen , de S. Turiafve
évêque en Bretagne , & de S. Agofroî
frère de faint Leufroi. Ils dépoférenc
ces faintes reliques dans l'abbaye de
S. Germain des prés pour les garantir
de la fureur des Normans. Lorfque
les moines de l'abbaye de la Croix
Saint-Leufroi s'en retournèrent à leur
monaflére, qui eft fitué fur le terri-
toire de Madric fur TEure , ils laifle-
rent à l'églife de S. Germain des prés
les reliques de faint Leufroi Se de faint
Turiafve , en reconnroiffance de la
i
DE l'Egltse de Paris. 109
retraite qu'on avoit bien voulu leur aI'J«/^
donner clans cette abbaye. Les reli-
ques de S. Leufroi furent gardées d'a-
bord dans une chapelle ou oratoire,
qui ctoit une aide de S. Germain TAu-
xerrois , & qui fubfilloit encore au der-
iner fiécle proche du grand châtelet ,
mais qui ne fubfifte plus depuis l'an
2584. qu'elle a été démolie. Ce Sainr
eft encore aujourd'hui le patron de la
chapelle de la prifon du grand châtelet.
En Tan 1222. les reliques de ce S. Abbé
étoient dans l'églife de S. Germain
des prés ; 8c l'abbé Gautier en fit faire
cette année la tranfîation dans une
châlTe neuve de bois couverte de lames
chargent , par Gui évêque de Carcai^
fone. L'abbé de la Croix S. Leufroi
s'étant trouvé à cette cérémonie , ob-
tint un olTement d'un bras du Saint,
& l'emporta dans fon abbaye , après
ravoir faitenchâiïer dans un reliquaire
d'argent. On accorda auffi une côte
du même Saint à Téglife paroiffiale
^e Surefne à deux lieues de Paris , pf,r^"ae il
où faint Leufroi eft honoré depuis ceparoi/îè de
remps-là comme patron titulaire. Surefne.
X X I L JUIN. "• ^'"'^^
Mort cîe
Mort de Simon de Bîicy , évêque de 1^"'''" . "î^
•n • 1} -^ ' i Bucy , éve-
X'ans, lan 1304. çuedeParls,
l'ail 1304.
1 1 o Calendrier HisTôRiQyfî
^t. Juin. Simon de Bucy après avoir fage-
ment gouverné cette églife refpace de
quatorze ans, mourut le 22. de Juin
de l'an 1304. Il eft mis au nombre
des bienfaiteurs de la Cathédrale, à
laquelle il donna quarante livres tour-
nois de rente amortie qu'il avoit ac-
quife dans la prévôté de Montmo-
rency. Il légua auiïi par teflament »
pour la fondation de fon anniverfaire,
la terre de Graveline , qu'il avoit
achetée de Gazon évêque de Laon»
Il fît encore quantité d'autres legs en
faveur , foit des chanoines de S. Denys-
du-Pas. foit de ceux de S. Jean-!e-
Rond , de l'Hôtel - Dieu , des mar-
guilliers , tant clercs que laïques de
Notre-Dame , Se enfin d'autres parti-
culiers. Tous ces dons font voir que
cet Evêque avoit fçu, par fon œco^
nomie , augmenter de beaucoup fon
temporel. Il rebâtit à grands frais la
plupart de ks maifons à la ville & à la
campagne. Il eft dit en particulier
qu'il conftruifit la grande fale de Tévê-
ché. C'eft la même qui fubfifte encore ,
Se qui fait une cks principales beautés
de ce palais. Il fut enterré dans la
chapelle qu'il avoit lui-même ornée
ôc confacrée fous le nom de S. Rigo
bert.
j
i3E l'Eglise de Paris. 1 1 1
XX î IL JUIN, Mort de
Geneviève
Mort de Geneviève Boucjîtet , réior- Bouquet ,
matrice de l'Hôtel-Dieu , l'an ^66$.'^'^^^
Voyez, au 2<:> Juillet, Dieu, Ta»
•i66f.
X J\: / K JUIN.
Départ de ThUip^e-Augufte pour la Départie
croifade, l'an iioo. . Philippe au-
n» • ! • A n • • • T ?"^e pour la
rhilipe-Augiilte , qui a voit pris la croifade ,
croix au mois de Janvier, J'an iiS8. ï'an H9«>.
dts mains de Guillaume , archevêque
de Tyr, ne partit cependant que le
24. de Juin de l'an iipo. après avoir
été fe recommander à Dieu & aux
faints Martyrs à Saint-Denys , où il
reçut des mains de l'Archevêque de
Reims les marques de Ton pèlerinage
de la Terre- fa inte , le bourdon & la
gibecière. Il prit enfuite delTus Its
corps des faints Martyrs l'orifiame ou
étendart , & partit avec pour Vezelai ,
accompagné de Richard ror d'An-
gleterre. Il fut de retour au bout de
deux ans, après un aflez mauvais fuc-
ces dans fes expéditions.
Saint Jean-Bapti/h eft le patron de ^' ^^^^ ^^
l'églife de Saint- Jean de Latran, Les
chevaliers de Saint - Jean de Latran
font du même ordre que ceux du Tem-
ple. Ils font nommés Frères Hofpita*
2 1 1 CaIêndiiier MiSTORîQUÊ
*4. J«/». tiers de Saint- Jean en Jerufalem. Il J
en^a de trois fortes; i^. des nobles,
qu'on appelle Ghevaliefs de S. Jean
de Rhodes ou de Malte > ils font
grands Commandeurs 3 2°. les Che-
valiers fervans, ce font eux qui ont
\qs petits prieurés ; enfin hs troifiémes
Chevaliers font Prêtres , pour faire le
fervice divin:ils ont \ts chapelles, cures
6c les autres petits bénéfices dé la colla-
tion des Commanderies. On n'efl pas
certain de Tantiquité de ce lieu bâti
dans rUniverfii!é. Le plus ancien mo-
nument qu'on en trouve, ell: un tom-
beau de l'an 1295). On appelle cet
endroit S. Jean de Latran à latere ?a^
rifimfts y c'ed-à-dire , à côté & près
de Paris. Voyez les Grands- Maîtres
de l'Ordre de Malte , à la fin de ce
livre.
5.Jean-lc- L'églife de S, Jean-le-Kond proche
ilond. Notre-Dame eft dédiée à faint Jean-
Baptilie. C'étoit le baptiftére de Végli-
fe cathédrale. Elle ell très- ancienne.
Elle étoit déjà bâtie au IX. fiécle.
Saint Jean-Baptifie eft le patron de
Thôpital de Bicelire.
^ Bicerire , Biccflre ou Vinceflre , appelle da'
Vzn 1Z04. nomde Jean Wincederévêqueen An-
gleterre. Cette maifon lui avoit appar-
tenu en 120^. Le duc de Berri qui
DE l'Eglise de Paris, i t ^
la rebâtit depuis, la donna aux cha- x^'Jftm
Doines de Notre-Dame en 141(5. Elle
fut abandonnée, âc devint enfin une re-
traite à voleurs. En 1 6$ 6, elle fut don-
née à l'Hôpital-général , & fert à pré-
fent de retraite aux pauvres. L cglife
fut bâtie (Se dédiée (ousIq nomdefaint
lean-Baptifle. Cet hôpital eft une des
trois maifons de l'Hôpital-général.
Sam Jean-Baptifie, Saint Jean
Pierre Lombard , évêque de Paris 3 P^^?^"^^^^*
érigea en paroiflê l'an 1212, réglifes;"jcan ca
ie S.Jean, qui n'étoit avant qu'une ^'^'-"^^ » ^'*"
liccurfale ou aide de la paroifTe de*^'^'
>. Gervais. En 1373. le cimetière
jui étoit particulier à la paroiflè de
>. ^Jean, fut changé en marché tel
ju'il efl: aujourd'hui , à l'occafion de
leux frères qui s'y entretuérent. Le
iroit que la paroiflè de S. Jean s'tù.
rrogé d'enrerrer dans le cimetière
le S. Gervais, ne lui vient que d'un
ncien ufage ou coutume qui a pafle en
Toit, quoique dépendant de Saint-
jervais i Se ce droit a été confervé
l'églife de Saint- Jean par ks arrêts
Li parlement de 1J63. 1^85. ôc 1 J87,
/éghfe de S. Jeaii en Grève efî d'un
oût gothique; elle fut bârie en 132^,
Ile qu'elle ed aujourdliui. Galeran
:nite de Meulent tranfporu au mof
2 14 Calendrier HisTORiCLUS
; s.i.Juin. naftére du Bec Se à celui de S. Nigaife
de Meulent la nomination qu'il avoit
des églifes de S. Gervais 6c de S. Jean ,
l'an 1141. Cette ëglife de S. Jean
efl: enrichie de quantité de faintes reli-
ques certaines & authentiques. En
13 12. l'égîire de Saint-Jean de Lyon
envoya àl'égliie de S. Jean en Grève
à Paris un petit coffre d'un pied âc
demi de longueur ou environ , dans
lequel étoient renfermés les os d'un
bras de faint Polycarpe , quelques offe-
mens de faint Irenée évêque de Lyon-
Se martyr, un bras de faint Juft aufli
évêque de Lyon , un bras de S. Ce-,
faire évêque d'Arles , un bras de faint
Philibert évêque de Bourges , &c.
L'églife de S. Jean poffede de temps
immémorial des reliques de S. Jean-
Baotifte ; mais on ne fçait ni d'où ,
ni 'de quel temps on les a. Cette
églife reçut en 1673. ""^ parcelle
du crâne que Ton dit être de S. Blai^
évêque de Sebafte. On montre au m
à S. Jean en Grève une mitre dont
faint François de Sales s'eflfervi. Elle
efl de fatin blanc, toute fimple, un
peu ufée 6c gâtée , ayant été pendant
quelque temps fur la tête du S. évêque
dans fon tombeau. Il y a auffi un olTe-
niem du fécond doigt du pied gauche
DE l'Eglise de Paris. 115
de ce faine évêque. Cette églife a ^^* ^^^^*
de ce Saint un fermon de rAflbm-
ptiou de la fainte Vierge , écrit
tout entier de fa main , Se qu'il a
prêché à Saint - Jean en Grève le
jour de cette fête. On conferve auflî
quelque chofe de fon foye , de fa chair
Se de fon fang. Ce fang eft de celui
qu'on tiroit à ce Saint lorfqu'il étoit
nialadc. Son valet de chambre en por-
toit à Madame de Chantai , fonda-
trice de la Vifitation , qui le faifoit
fécher pour le conferver par refped,
On a dans cette églife un quadre d'ar-
gent , avec deux glaces , lequel ren-
fermée la protcftation de demoifelle
Louife de Chatel , veuve de M, Char-
lemoify , écrite toute entière de la
main de faint François de Sales. Ce
fut pour cette demoifelle que ce faint
Prélat compofa fon livre de Vlntro-^
dutiion à la vie dévote. On a un ro-
chet du faint Evêque , fon bonnet
carré doublé de taffetas violet. Ce
Saint a été béatifié en 1661. & cano^
nifé le 19. Avril 166^. M. Loifel ,
curé de S. Jean en Grève, ôc chance-
lier de Tèglifede Paris, fut grand ami
de S. François de SdÀQs.
En 1408.1e célèbre Jean Gerfon,
chancelier de Téglife Se de l'univer-
lié Calendrier. Historique
tjL luin fifé de Paris , dont le nom de famille
ctoit Jean Charlier , rut nomme cure
de S. Jean en Grève; mais il ne gou-
verna pas long- temps cette paroiflè :
car cinq ans après, c'efi: - à-dtre ,
en 1413. le roi Charles VI. l'envoya
au concile général de Confiance en
qualité d'ambaiïadeur. Il fut comme
i^ame de ce concile; mais après fa
tenue n'ofant revenir en France , où
le Duc de Bourgogne étoit alors tout-
puiiïânt, il s'exila lui-même ;&s'étanc
déguiféen pèlerin , il fe retira d'abord
en Bavière , & enfuite à Lyon cher
\^s Celeftins dont fon irere étoit
prieur. Etant à Lyon en 141 8, \q%
Chanoines de S. Paul de cette ville
le firent Prébende & Chanoine hono-
raire : il y mourut en 142p. le 12. Juil-
let, âgé de 66. ans-, il fut enterré dans
i'égiife de S. Paul de Lyon. Il s'eft
fait à fon tombeau un grand nombre
de miracles.
Le 30. Novembre 1724. içx.t de
faint André , le nouveau miaître-autel
de S. Jean en Grève fut béni par
M. le Cardinal de Noailles, archevê"
que de Paris ; mais la chapelle de la
communion de cette paroiflè n'a été
bâtie que ^\^ ans après, c'eft-à-diret
t\\ 1734. des deniers de AlefïireFelik^
Efnaulc^l
I
DE lTglise de Paris. 117
Efiiaulc, curé de cette églife. Il avoic i^.jumr
pus pofTefiïon de cette cure en Décem-
bre 171 2. &: mourut le premier Jan-
vier 1742. âgé de 8(5 ans.
C'efl: en mémoire du célèbre mira-
cle arrivé en 1290. fur la paroifïe de
S. Jean en Grève , rue ôqs Jardins ,
que l'on nommiC aujourd'hui des Bil-
iettes , à l'occafion de la fainte hoftie
profanée par un Juif, qu'eft établie
la pvt'ocefilon qui fe fait à S. Martin
des champs tous les ans le mardi de
Pàque , à laquelle afTiftent les révé-
rends Pères Benedidins des Blancs-
manteaux, les révérends Pères Carmes
Billettes, les RR. PP. Capucins du
Marais , M. le Chapelain des Audriet-
tes , Mrs hs Prêtres du Saint-Efprit , ôc
hs enfans de cet hôpital s'y trou-
voie^it autrefois.
X X r L JUIN.
Saint BaboUin , difciple de S. Colom- ^s^If^l.^
fcan , fut premier abbé de l'abbaye de e o l e i y ,
S. Pierre-des-Foffés^ dite S. Maur A' Z)'^^ ^^
proc-iie rans.
Saint Babolein gouverna l'abbaye
des Foffés jufqu'à ce qu'étant prêt de
mourir , il choifit pour abbé en fa
Elaceunde Tes difci pies nommé Am-
roife 5 à qui l'on donne pour îucceP
K
te
2iS Calendrier Historique
té,]mn. feurs Auftroalde , Valderane , Mado-
bode & Odon , fous lequel les reliques
de faine Maur, abbé de Giannefeuil
en Anjou , furent apportées au monaf-
tére des Foffés , qui en a pris depuis
le nom de S. Maur. Voyez S, Maur y
1 5. Janvier.
XXIX. JUIN,
%$, Juin, Saint Pierre ^faint Paul princes des
apôtres, martyrifés fous l'empire de
Ncron l'an 13. de fon empire, de
- J.C.77V
Egiifesfous II y a à Paris plufieurs églifes dé-
s^ Fie^^ '^^diées en l'honneur des bienheureux
apôtres S. Pierre ôc S. Paul : Clovis
premier roi chrétien fît bâtir fous l'in-
SainteGe- vocation de S, Pierre & de S, Paul
neviévc,yi. /'/^/jp e^ui porte aujourd'hui le nom de
fainte Geneviève , au fixiéme fiéclco
Vojtz fainte Geneviève i 3. Janvier.
s. Pierre de» Véglife de S. Pierre des Arfls eft une
ticle' ^ ' ^'paroiffe qui n'a rien de particuHer qui
mérite d'être rapporté. Il y en a qui
croient qu'elle fut ainfi nommée de
cette maladie épidémique vulgaire-
ment appellée des Ardens ; d'autres
dérivent ce furnom du vieux mot fran=
çois Ars qui fignifie brûlés. L'ori-
gine de cette églife eft du douzième
fiécle. Elle fut bâtie fur le terrain que
1
DE l'Eclîse de Paris, i 19
renfermoic le monaftére de S. Martial , 19» J«w»
dont faiiite Aure étoit abbeile, & qui
fut bâci par faine Eloi.
Léglije de S. Fierre-aux-bœufs efl: une s. pirne
paroille qui ne fut ainfi nommée que *'^^ Bœut$.
parce qu'elle étoit la paroifie dts bou-^"*
chers de la ville de Paris , & à caufc
des figures de bœufs qui font au por-
tail. Il Y 3 ^^"^ bulle du pape Inno-
cent IL où il eft fait mention de tou-
tes ces petites églifes dépendantes du
prieuré de S. Eloi : cette bulle eft
datée de Pife le 10. àts Calendes de
Mars de Tan 1136. fixiéme de fon pon>
tificat. Ainfi l'églife de S. Pierre-aux-
boeux tire fon origine duXIL fiécîe.
La paroille qui porte aujourd'hui le Egun? d€
nom de S. Sulpice^ étoit anciennement -^"""^Suipice
appellée de S. Pierre, qui en efl le^";;,^^;^,^.
premier patron. Voyez au 19. de Jan^iéeS. Piertc.
yier, faint Sulpice,
XXX. JUIN.
Cûmmémoratïon de faint Paul apôtre, jo» J«<«*
-martyrifé à Rome Tan 67. de J. C.
La varoiffe de S. Faul qui eft aujour- ^ . . ,
dhai une ûqs prmcipalcs de Pans ,]aparoiiredc
étoit dans fon origine une chapelle^, p^ui, vu.
que faint Eloi bâtit au v 11. (îécle. ^^^*
On Tappelloit S, Faul des champs ,
parce qu'elle étoit hors la ville ; <Sc elle
iio Calendrier Historique
!•• jum, étoic jointe à un cimetière deftiné aux •
Reli^j-ieufes du monaftére de Ste Aure ,
que ce Saint avoit fait bâtir à Paris,
On honore à S. Paul un faint Abbé
pommé Quintilien,^ fupérieur des moi-
nes qui gouvernoient le monaftére
dont fainte Aure étoit abbefle. Ce
Saint fut inhumé dans cette chapelle
du vivant de faint Oiiein. On célèbre
auffi à S. Paul la fête de fainte Aure
le J. d'Odobre. Voyez le 5.0dobre,
fainte Jure.
E.v.'-. de LV;^///^^^5'.F^w/n'aétéén^eeenpa-
s.Pa^uiJeve-roifTe qu'après Tan 1107. Elle a ete
nueparoiffc^^l^^^l^ fous Ic régne de Charles VII.
'"' " Ellefutdédiée l'an 143 1. par Jacques
du Châtelier , évêque de Pans. C'ecoit
autrefois la paroiiïe de nos Rois , lorf-
qu'ils faifoient leur féjour au palais
de S. Paul &à celui des Tournelles,
fitués pour - lors fur cette parqiffe,
Charles I. Dauphin de France fut
baptifé à S. Paul avec une pompe ôç
cérémonie vraiment royales , l an
1268. le 3. Décembre. Cette cure
eft de la nomination de l'Archevêque
de Paris, comme doyen de S. Maur
& prieur de S. Eloi. Le charnier eft
• un des plus grands & des plus beaux
qu'il y ait à Paris. La chapelle de a
Gommunion eft fort bpUe, Nicollç
2,
DE I'Eglise de Paris. 22 t
Gilles, qui a écrit le premier les An- ^o.]uln>
nalesdeFranceA'q'-'ii^^ourutle 10. de
Juillet 1J03., ell enterré à S. Paul.
Robert Cenalis, très-fçavant évêque
d'Avranches, mort en 1560. eft en-
terré dans le choeur. Le fameux Fran-
çois Rabelais , natif de Chinon en
Lorraine, & qui fut curé de Meudon,
fut enterré dans le cimetière de Saint-
Paul Tan 1553. Jean Nicot Maure
des requêtes , ambaffadeur de France
en Portugal , d'où il apporta à, la reine
Catherine de Medicis la fameufe
plante nommée tahac , efl auffi enterré
en cette églife.
L J U 1 L L E r.
Sam Martial evêque de Limoges, i. ^uilleu
apôtre d'Aquitaine , mourut au troi-
fîéme fiécle.
Ce fut faintEloi qui fit conffruire e?^'^^ ^^q
dans la cité l'églife de S. xMartial avec ^^\^l'lf^l
le monaflére , au lieu où étoit aupara-
vant fa maifon : il yavoit trois cens Re-
ligieufes, dont fainte Aure fut la pre-
mière abbeffe. L'églife de S. Martial
étoit le chœur de l'églife dt^ Reli-
gieufes de cette abbaye. Saint Eloi
honora cette églife dts reliques de
faint Martial, qu'il fit venir exprès de
Kiij
111 CaiendkterHistokîqite
t, Juillet, Limoges. La traniîation en fut fort
folemnelle, accompagnée de la déli-
vrance des priibnnicrs. Cette églife
^ de S. Martial a été réduite en paroifîe
l'an II 34. Cette églife a été dans la
fuite des temps divifée en deux , dont
la nef fous le titre de faint Eloi , fer vie
aux Benédidins de S. Maur dts FoA
fés , enfuite aux Prêtres féculiers qui
leur furent fubftitués l'an 1530. par
Jean Du Bellay évêque de Paris ^
abbé dç S. Maur des Foilés , Se prieur
EtabiiiTc-^^ S. Eloi; ^ enfin aux Barnabites,
ment des ré- qui l'ont rebâtie depuis leur établide-
^ci^i'^iJ^h'-^^^'^ en ce lieuTan 163 i. par Jear^
xes , i'aa" François De Gondy archevêque de
léji. Paris. De l'autre partie de la même
églife, qui étoit le chœur dts Reli-
gieufes , on ea fit la paroifiè qui por-
îoit le nom de S. Martial , dont Féglifc
fut rebâtie fous le régne d'Henri IIL
en 1 584. mais qui eft détruite aujour-
d'hui, èc dont il ne relie que la place
& le petit portail derrière i'églife des
Barnabites,
Mémoire Mémoire du jmracle des Billettes ^
aesB^^lmes'^'^^ i25)o. Voycz k 13. de Mai.
i'aaia9o/ jj JUILLET.
a. Juillet, ^^ Vtjttatmi de lafaïnuVtergey faite
* à fainte Elifabctb.
DE l*Egltse de Paris. 115
Relmeiifes de, la Vifitation établies à ^' l"*'^^^^;
ans 1 an 16 19. ^ de u vifua-
Le Cardinal de Savoye avoit amené non a Paris,
avec lui à Paris François de Sales , ^'^'^ ^ ^^'
évêque de Genève , qui avoit fondé
depuis peu en Savoye un Ordre de
filles fous le nom de la Vifitation de
fainte Marie. Plufieurs perfonnes de
piété défirérent en avoir un femblable
à Paris. On lui témoigna ce defir.
A Tes ordres la vénérable Mère Jeanne-
FrançoifeFremiot de Chantai le vint
trouver, & amena avec elle le plus
de Religieufes qu'elle put. Elle arriva
de Bourges à Paris avec trois Reli-
gieufes \q6. Avril i6ip. Elles fepla- vifitâdoti
cérent d'abord au fauxbourp[ Se rue ^^^ ^"^^ »
ST 1) x 1^ .-- rue S. Jac-
.Jacques, 1 an 1623. avec la permif- q„e$, 1613.
fion de Henri De Gondy , cardinal
de Retz, évêque de Paris. Le faint
Evêque leur fondateur y célébra la
première Melfe , &: y prêcha. En 1 628. vi/iration
Ja Merc Helene-AngeliqueL'Huillicr, \l^^^ ^j^^^[^^;
pour- lors fupérieure & bienfaiclrice 7ne, léTs.
de cette maifon , les plaça rue S. An-
toine , où elles font aujourd'hui,
M. De Syllery fit bâtir l'églife, dont
il pofa la première pierre le 3 i. 0<flo-
bre 1632. François Manfart, fameux Didicacede
architecte, en a donné le deitein. Ellercgin^-^dei»
fut dédiée le 14. Septembre 16^4.^''^'*';°" •
K IV ne, 16 H-
2 14 Calendrier Historiqite
a. juillet, paj- André Fremioc archevêque de
Bourges, fous le titre de Notre-Damf
des Anges,
vifîtation On fonda encore à Paris une troi-
Sre Marie ,fiéme maifon de cet Ordre en 1660.
l'Tn 167^9.' d^"s la rue Montorgueil, doncles Re-
ligieufes furent tranferécs en 1673.
rue du Bacq, fauxbourgS. Germain.
Ces Religieufes fuivent la régie de
S. Augufîin. Elles ne chantent point,
ne récitent point le grand Office, ôc
n'ont point \çs auftérités des anciens
Ordres. Ce genre de vie efî à la por-
tée des fiiles les plus délicates.
Dédwtice de léglije des révérends Fera
DécHcace-/^'^"^^'^» ^^^ ^- Antoine, l'aa 1676.
dp l'é.ure Voyez S, Imace , ^ 1 . Juillet.
jélirtes , rue
S. Antoine, / / /. JUlLL^ET.
l'an 1676.
^* Juillet» Image de la fainte Vierge , maltraitée
rue aux Oues, Pan 1418.
Image de Un foldat fuiOe fortant d'un cabaret
îa Sce Vier- ^q j^ ^^^q ^ux OuCS , OÙ 11 avoit pCtdu
Tée rue aux fo^^ argent au jeu, ie 3. de Juillet de
Oaes , l'uni'an 1418. s'empotta dans fa fureur
^*^^^' jufqu'à donner plufieurs coups de
couteau à une image de la Vierge
ui étoic au coin de cette nie. On
it qu'il fortit du fang de cette image.
Le inalheureux fut arrêté & puni ati
l
DE l*Eglise de Paris. 225
même endroit. L'image fut tranfpor- j. juiUs:,
tée à S. Martin àQs champs : c'eft celle
qui eft à une des deux chapelles qui
font aux deux côtés de la grande porte
du chœur dans la nef de VéglKe. On
Ja nomme Notre-Dame la miraculeufe.
Il s Y fait tous les ans un concours de
dévotion le 3. de Juillet; ôc le foir
on brûloir un SuiflTe d'ofier devant une
autre image de la Vierge , placée au
même lieu où celle-ci étoit auparavant.
Au lieu du feu d'artifice qu'on tiroit
à la fête de la Vifitation rue aux Oues,
il fe chante à préfent un falut folem-
nel à Saint-Leu , qui efl la paroiffe de
ce quartier.
IV. JUILLET.
4. Juîlhf»
Mort de Louis De Beaumont , dit De ^ ^;^°" ^®
1 T^ A /A j D • lî Louis De
la Foret , eveque de Pans, 1 an 1472. Beaumonr ,
Louis De Beaumont, évêque de =1^^ OeiaPo-
Paris , mourut le 4. de Juillet de l'an aïpaS
1472. âgé feulement de 4J ans. Il 147-^
ordonna par fon tefîament qu'on en-
terrât fon corps fous le crucifix à la
porte du choeur , dans de la terre ap-
portée exprès du cimetière des Inno-
cents. Voyez Us Evoques de Paris , à
la fin de ce livre.
Kv
%%6 Calendrier Historique
V. JUILLET,
s- Jmllet, Turlupins hérétiques , brûlés à Paris
lieritf 7s"' ^'^" 1372.
brûlés "Sn Quelques hérétiques nommés TWr-
^17^' htpins furent brûlés à Paris , Tan 1 372.
Ils ajoûtoientaux erreurs àts Beguards
plufieurs infamies. Une femme entre
autres, nommée Ferronne à! Aubenton f
native de Paris , ayant été condam-
née comme coupable de cette heréfie,
fat brûlée vive dans le marché aux
pourceaux hors la porte S. Honoré 9
le 5. de Juillet de la même année.
Proceffion Trocejfion àe la. Châjfe de fainte Ge-
ie la Ghnfieneviéve, l'an 1725. à Toccafion des
Gcne^viéve calamités pubh'ques. Cette procefTion
ran 1 7^7. ' fe fit avec les cérémonies ordinaires.
VIIL JUILLET.
9. Juillet, Mort dJdam de S,ViSÎ9r ^ le 8. de
vSorVi'an Adam vivoit du temps de Richard
^^77' de S. Vidor. Adam étoit Breton,
II Gompofa quelques ouvrages , auffi-
feien quefon épitaphc en quatre vers,
que Ton voit dans le cloître de l'ab-
baye àtS, Vidor, où il a été entend*
On lui attribue piufieuis miracles.
DE l'Eglise de Paris. 217
IX. JUILLET.
Etahlijfemerjt des révérends Pères FeulU 9 • hiUlet,
Idfis à Paris, rue S. Honoré , Tan i J87. mentïesrl"
Voyez, le 25. Juillet. verends Pe-
Proceffion de la Châfe defameGerie^lll^f^^^'^^
viéve , l'an 1622. noré * l'an
On fit le 9. de Juillet 1622. une^''^^-
proceffion folemnelle Ôc générale , où , P^^o^emoa
fut portée la châfle de fainte Gène- deSt^Ge^î-^
viéve avec toutes les cérémonies ^''éve , ran
accoutumées. C'étoit à caufe de la^^^'*'
guerre , de la famine 6c de la conta-
gion qui étoient à Paris & dans le
royaume.
X JUILLET.
Dédicace de Véglife de S. Rûch. VoyeZ lo. ^itlîeu
au 16. Août, ^^t
XIL JUILLET.
s. Roch.
Tranjlation de plufieurs reliques , i^. li*ilUu
l'an 1444.
'Plufieurs faintes reliques que les
guerres avoient fait tranfporter ail-
leurs, furent rapportées dans leurs égîi- .
fes. Le corps de faint Cloûd, gardé du "orpT de
depuis 1 6 ans dans i'églife de S. Sym- ^aintcioud ,
phorien de la cité , fut reporté le 12. de^'*" ^^^^'
Juillet de l'an 1444. dans la collégiale
de fon nom à deux^ lieues de Paris.
Kvj
2z8 CALENDRïBa Historique
XIIL JUILLET.
I ^ . Juillet, Saint Turiafve , évêque en Bretagne
Saint Tu- ai^ VIL fiécie. Y oy cz faînt Leufroii
£^cie- au 21. de Juin.
Mort de -^^^^ ^^ £'z^^f/ Dtf ^yj/Z/^ , évêqUC de-
Eudes ou Paris, Tan 1208.
OiondeSui- Eudcs û\s d'Archarabaud/eigneur de
Zpadl,^ran Sully , ôc frerc de Henri archevêque d<5
laoS. Bourges , defcendusi'un êc l'autre des
Comtes de Champagne, & parens du
Roi d'Angleterre d'un côté , & du Roj
de France de l'autre, fucceda à Mau-
rice de Sully dans le Siège épifcopàl
de Paris. 11 fut élevé à Paris , appliqué
aux faintes ledures , faifant l'aumône 3.
& pratiqua \ts autres oeuvres de piété.
Dans un voyage qu'il fut obligé de
faire à Rome, le pape Grégoire VIIL
& les Cardinaux lui rendirent dts.
honneurs extraordinaires. Avant que
d'être évêque de Paris , il étoit chan-
tre de l'églife de Bourges. Il eut que^
ques différends avec l'abbeffe deChèl-
les de ce temps-là , au fujet de la jurif-
did:ion. Le pape Celellin IIî. donna
gain de caufe à l'évêque. Philippe-
Augufle lui envoya des fold^ts, qui
le maltraitèrent avec tant d'indignité,
qu'il fut obligé de fortir de fon évê-
ché à pied, privé de tous fes biens ^
DE lTgusë de Paris. 219
à caufe qu'il obéît à la fentence d'in-i3- J^»^^'^^
terdit que le pape Innocent III. jetra
fur tontes les églifes du royaume ,
parce que ce Roi répudia Ingeburge
fa femme légitime , pour épouier
Agnès , tille du Duc de Meranie & de
Bohême. Ce prélat eut quelques dif-
férends avec ks chanoines de Sainte-
Geneviève au fujet de la paroiiTe de
Saint -Ertienne du mont; ce qui fut
réglé à Tavantage des deux parties.
Eudes de Sully , évêque de Paris, ^^^,^ ^,,
mourut le 13.de Juillet de Tan 1208.^*^?^.^ Je
après douze années d'épifcopat. Il ^^^^.jj^
beaucoup de droiture & de delmre-
reflement dans la difiribution des bé-
néfices. Ses ftatuts fynodaux font les
plus anciens que nous ayons de
l'Eglife de Paris.
Dédicace de l'égUfe des Minimes ou DéJicacede
Bons-hommes, à Chaillot , le 13.1'ég'ire dci
_.,, oT7 or -J Minimes oa
Juillet 1578. Voyez S. François de^^^,.i,om-
F aide , au 2. AvriL mes,àChaii,
lot , V'ait
XIV, JUILLET. 1^78.
Saint Bonaventure y mort Tan 1274. '^^' >^^^
Saint Bonaventure , Religieux de j-^.^^° g^^^^^
rOrdre des Mineurs , naquit en Ita* vemure,i-a&
lie l'an 1221. Alexandre De Halés ii74'.
Cordelier , mort à Paris le 21. Août
124J. qui enfeigna la Théologie à
î 30 Calendrier Historique
ii.Jmllet. Paris aux Cordeiiers, eut pour prin-
cipal difeiple le grand S. Bonaven-
ture , qui fut auffi dodeur de Paris
le mêrne jour que S. Thomas d'Aquin ,
avec lequel il contrada une fainte
amitié. Saint Bonaventure enfeignoic
la Théologie à Paris , lorfqu'on le
choifît pour le huitième Miniftre gé-
néral de Ton Ordre , à Vàge de trente-
cinq ans , & de fa profeffion le trei-
zième, en 12 j5. Saint Bonaventure
fut un de ceux qui travaillèrent à
drefler la régie de l'abbaye de Long-
champ, en 1260. Le pape Grégoi-
re X. le fit cardinal ôc évêque d'Al-
bani , êc le manda au concile de
Lyon, où il décéda le 14. de Juillet
de l'an 1274. étant âgé dé cinquante-
trois ans. Le pape Sixte IV. le ca-
nonifa l'an 1482.
Commu- Communauté de la fainte Famille à
èeharonne, Au mois de Mai. de Tan 16S6,
l*aîi 1^89. Catherine De Chanlat, veuve du fieur
Le Maire , avoit obtenu d^s lettres
patentes par lefquelles il loi étoit
permis de s'établir avec tel nombre
de femmes ou filles féculiéres qu'elle
jugeroit à propos , dans la maifon
Ïu'elle avoit acquife au bourg de
Ibaroniie , pour y vivre , <Sc celles
DE L'BGti^i DE Paris. 1 3 I'
qui leur fuccederoient , en commu- i4. Jf*illfîi
nauté 5 fous le nom de Séminaire des
Filles féc\iliéres de la fainte Famille de
V adoration perpétuelle du faim Sacrement ^
fous la direâ:ion &: la dépendance de
FOrdinaire , & fuivant les fiatuts &
réglemens qui leur feroient donnés
par l'Archevêque de Paris ; y recevoir
& y attirer, autant qu'il fe pourroit ,
de jeunes filles du village de Cha-
ronne & des autres lieux qui vou-
droient y venir, & les inftruire gra-
tuitement d^s faints mydéres de la
Religion catholique ; leur apprendre
à lire > écrire , & faire \ts ouvrages
conv^enables à leur fexe & à leur état.
L'Archevêque de Paris avoit donné
fon confentement le 15. de Mars
1688. Après les autres formalités
néceffaires , le Parlement vérifia les
leures patentes le 14. de Juillet i68p,
à condition que celles qui entreroient
dans la communauté , ne pourroient
difpofer de leurs biens à fon profit
au-delà de trois mille livres , de y
payer des pen fions au deflus de ciûq
cens livres par an.
23 i Calendrier Historique
XVL JUILLET.
16. Juillet. Notre-Dame du Mont-CarmeL
de u ^^lace Etabltjjement des Carmes de la placê
Mauben , Maubcrt, l'an 12^6.
Tan i z î 6. £^5 Carmes de Paris tirent leur ori-
gine du Mont-Carmel dans la Palefti*
ne* Saint Louis en amena ïix avec
lui en France : il avoit trouvé ces
Religieux établis fur la montagne du
Carmel. Ces Religieux de l'Ordre de
Notre-Dame du Mont-Carmel font re-
monter leur origine jufqu'au prophète
Elie , qu'ils refpedent comme leur
patriarche. Saint Louis les établit
d'abord à Paris hors la ville, l'an 1256.
fur le bord de la Seine , au lieu où
font aujourd'hui \ts Celeftins. Us y
bâtirent une chapelle avec quelques
pauvres cellules : on'Ies appelloit alors
les Barrés , à caufe de leur man-
teau barré de blanc Se de brun , qu'ils
quittèrent dans la fuite pour en pren-
dre un blanc. La première maifoa
qu'ils occupèrent , étoit dans la pa-
roiffe S. Paul proche la Seine, comme
nous venons de le dire. Mais \qs inon-
dations étoient fi grandes depuis plu-
fieurs années , qu'ils ne pouvoient
^Ibuvent fortir de leurs cellules de
n alloient qu'en bateau s leur maifon
î>E L*EôLisE DE Paris. 233
en étoic rilinée en partie : de pins ils i^. ];ii!l(f,
étoienr fort éloignés de PUniverfité,
où ils ne pouvoient par conféquent
aller étudier. Le Roi , en confidéra-
tion de leur fainte vie, leur donna la
maifon du Lyon , qui avoit autrefois
appartenu à Pierre De la Broche , û-
tuée rue & montagne Sainte -Gène*
Tiéve , pour y bâtir un nouveau ma-
naftére de leur Ordre, Se y prier Dieu
tant pour lui Se fes prédéceileurs 3
que pour la feue Reine fa femme ^
Jeanne com.tefle de Champagne Se
reine de Navarre. Les Carmes s'y
établirent , & Tévêque de Sagonne
bénit leur nouveau monaftére le
mardi de la Semaine-Sainte de Pan-
née 13 19. auffi-bien que leur cime-
tière.
A l'endroit oi\ ces Religieux ve*
noient de bâtir leur nouveau monaf-
tére , était une ancienne chapelle de
la Vierge , qui dépendoit de la Ca-
thédrale, & qui fait encore aujourd'hui
partie de l'églife des grands Carmes.
Ils bâtirent une églife plus grande
avec le fecours des libéralités de la
reine Jeanne d'Evreux , troifiéme
femme 6c veuve du roi Charles IV.
dit le Bel. Elle fit vendre pour cela
tous fes joyaux , perles , diamans de
1 3 4 Calendrier Historique
t€. Juillet, {^ couronne, émerauvies , fa couronne
d'or^ Tes pierreries, ôc la fleur-de-lys
d'or couverte de pierreries , qu'elle
a voit eu à Tes noces ; outre cela
quinze cens florins d'or qu'elle donna
Dédicace pouf cc fujct à CCS Religieux. Elle
des^cflmes vit cettc églîk achcvée , & aflTifta à
de la place la dédicacc qui s'en fit le Dimanche
Maubert , j^ ^gj.^ , o ^ o par Qui dc Boulopjne
cardinal, en preience de trois autres
reines , Blanche de Navarre fille du
roi Phihppe III. 6c veuve de Phi*"
lippe VI. Jeanne comreiTe d'Auver-
gne &: de Boulogne , reine de France 5
Se Jeanne de France fiiie du roi Jean,
reine de Navarre.
Blanche dont nous venons de par-
ler , veuve de Philippe VL à l'imita^
tion de la reine Jeanne , donna aux
Carmes par teflament un reliquaire
d'or , enrichi de pierreries , où étoit
enchâiTée une partie d'un des clous de
notre Seio^nenr. Cette Reine mourut
le j.d'Odobre de l'an 1398. Sitôt
que les Carmes en eurent la nouvelle 9
ils vinrent à l'hôtel où cette Reine
étoit dëcedée. Six d'entr'eux étoient'
revêtus d'ornemens d'éghfe , Se tous
les autres avoient des cierges allumés.
Ils prirent la fainte relique, Se h por-
tèrent avec foiemnité dans leur églife^
M
t>E l'Egltse de Paris. 135
çn chantant un cantique exprès. A lè, JuUUr,
l'entrée de rëglife Girard évêque prit
le faint clou , Se le pofa fur l'autel
principal.
Mort de Pierre D^Oroemont > évêque ^. M°^, ^*
de Pans, 1 an 1409. ^ ^ gemontévè-
Pierre D'Orgemont , évêque de quede Paris,
Paris depuis Tan 1384. avoir été^'"'' '•^''9*
transféré du Siège épifcopal de Te-
jouanne à celui de Paris, par l'autori-
té de Clément VIL * pape d'Avignon. * Antipape.
Pierre étoit fih du chancelier D'Or-
gemont, & mourut à Paris le id Juillet
de l'an 1409. Voyez les Evêques de
Paris, à la fin de ce livre.
Dédicace de l'églïfe de l'hôpital ^?/ de l'é^^iife^de
S» Efprity l'an 1503. l'hôpuai da
Quelques perfonnes de piété , tou ^^"Vf!;^/
chees de la milere ou ils voyoïent
réduits quantité de pauvres orphelins
deffituésdetoutrecours,acherérentune
maifon Se une grange dans la Grève ,
joignant l'hôtel du Dauphin , en la pla-
ce de laquelle efl: aujourd'hui l'Hôtel-
de-ville. Jean de Meullenc , évêque
de Paris , permit d'y bâtir une églife
ou chapelle , où il établit une confré-
rie du S. Efprit, pour exciter les Mé^
hs à contribuer de leurs aumônes à .
un ouvrage fi digne de leur piété.
Le pape Urbain V. qui fut élu la
i 3 6 Calendrier. Hisf ortouê
ti. Juillet. tnème année à Avignon , confirma
cet écabliflement , Se donna un an 8c
quarante jours d'Indulgence à ceux
qui vifiteroient le nouvel hôpital ;
ce que renouveilérent depuis Tes fuc-
cefTeurs Grégoire IX. Se C'ément VIL
Les adminirtfateurs en l'an 1406.
firent bâtir l'églife qu'on voit aujout-
d'hui. Elle fut bénite le 4. Août par
Gérard de Montaigu , évêque de Paris,
Elle fut depuis dédiée folemnellement
le 1(5. de Juillet 1J03. Cet hôpital
s'eft beaucoup accru depuis par les
libéralités de plufieurs particuliers.
On n^y reçoit que des enrans de l'un
Se de l'autre fexe , nés à Paris de lé-
fitime mariage , Se auffi baptifés à
aris , Se dont les pères Se les rneres
font décèdes à l'Horel-Dieu. Ils j
font reçus au defTous de Page de neuf
ans. Les bâtards , les étrangers , Se
les enfans trouvés en font exclus. Par
lettres patentes du roi Louis XIV.
du 23. de Mai de l'an 1680. l'admi-
niftration de cet hôpital fut unie à
celle de l'Hôpital général de Paris ,
Se lesadminillrateurs de celui-ci furent
chargés du gouvernement de l'autre.
La confrérie de Notre-Dame de Liefle
fut fondée le 8. de Septembre de
Tan 141 3. dans l'églife de l'hôpital
DE l*Eglise de Paris. 237
du Saint-Etprit. Les premiers 6c pria- 16, JuilUn
cipaux bienfaicleurs furent le roi Char-
les Vï. & Ifabeau de Bavière fa fem-
me 5 le duc de Guyenne leur fils aine,
Jeanne de Bourgogne du.cheiTe de
Betfort , 6c Jacques Du Chaftelier
cvêque de Paris ; 6c par privilège
fpécial il ell: défendu d'ériger à Paris
aucune autre confrérie du même nom,
' Dédicace de Véglife des Feuillantines ^ .'^^'^^^^^^^
le 1(5. de Juillet Tan 1715). par Louis VeuiiÎLti^-'^^
D'IUiers d'Antragues , évêqae de"" » l'aa
Ledoure. 1719.
XVIII. JUILLET.
Saint Thomas (î Aqidn. A Paris on ^^'ll'l^^'^'
en tait la rete en ce jour ; mais , luivant d'Aciuin.
le Romain , c'eft le 7. de Mars. Voyez
le 7. Mars. _
XIX, JUILLET.
IranflationdeS. Magloire , Tan 13 18. «^^' Jullleu
Voyez le 24. d'Odobre J'-f^AU.
Saint Vincent de Faut, lan looo. gloire, l'an
L'inflitur des Miffionnaires Laza- ^ ^^^-^
rifles prit naiffance au collège dts s. ' vinceiu
Bons-Enfans vers le commencemenc '^^^^^^ ' ^***
(je l'an 162J. Le faint prêtre Vincent ^uiiôndes
de Paul en fut le fondateur. Françoife Bons-Enfani
De Silly , comtefle de Joigny , ^l'^^^^^r.
h comte de Joigny Emmanuel De
13S Cajlendrier Historique
ï^. JuHUf. Gondy Ton époux , Général ôqs Ga-
lères de France , furent les principaux
bienfaiteurs de cette congrégation.
Ils donnèrent à Vincent de Paul une
fomme de quarante mille livres pour
cette fondation , avec pouvoir de
choifir tels eccléfiaftiques qu'il juge-
roit à propos, & qui feroient fous fa
diredion fa vie durant ; à condition
néanmoins que nonobflant cette di-
reâ:ion, il relîeroit dans leur maifon,
pour leur continuer & à leur famille
l'affiftance fpirituelle qu'il leur avoic
rendue dès l'an 1609. qu'il y étoit
entré en qualité de précepteur de leurs
enfans. Vincent de Paul s'étant dans
la fuite retiré au collège des Bons-
Enfans , travailla à rétabliflement de
fa congrégation , qui fut approuvée
par l'Archevêque de Paris le 24.
d*Avril 1(526. La communauté qui
n'étoit d'abord que de quatre perfon-
nes 5 s'augmenta confidérablement.
Urbain VI IL érigea par une bulle
expreflfe cette compagnie en congré-
gation , fous le titre de la Miffion ,
permettant au fondateur dedrelTer des
réglemens pour y maintenir le bon
ordre. Louis XII I. autorifa cet inf-
titut par fes lettres patentes du mois
de Mai 15-^2. vérifiées au Parlement
I
DE l*Eglise de Paris. 139
en Septembre de la même année, ^9' J^ii^^f»
Les prêtres de la Mi f ion en 1632. ^^,ç^,,^^
entrèrent dans le prieuré de S. Lazare s. Lazaie ,
à Paris, appartenant pour-Iors anx^'^^^^î**
chanoines réguliers de S. Vidor, qui
le cédèrent à ces MiiTionnaires par
un concordat fait entr'eux le 7. de
Janvier 1632. Cette maifon de Saint-
Lazare , par la réfidence que le Gér
iKral y fait, eft devenue le chef-lieu
de la congrégation de la MiJJîon,
Vincent de raul eft l'auteur des alfem-
blées ou confréries de charité dans
chaque paroifTe de Paris : il a établi
les Sœurs de la Charité , 6c contribué
à établir celles de la Croix : il aflifta
Louis XIIL à la mort , & fut chargé
pendant dix ans du foin des affaires
eccléfiaftiques : il acheva de compo-
ferfes régies & conftitutions en 1658.
Il mourut le 27. de Septembre 1 660,
âgé de quatre-vingt-cinq ans , & fut
enterré dans le chœur de l'églife de
S. Lazare , au pied du maître-autel.
Mais il en a été levé & mis dans une
châflfe. Il a été canonifé & mis par
Clément XU. au catalogue des Saints.
Gn en fait la fête le ip. de Juillet,
jour de fa canonifation. Voyez à la
fin de ce livre, les Supérieurs gêner au;(
de cette eongré^ation.
5 40 Calendrier Historique
19. Juillet. Sœurs de la Charité ou Sœurs Grijh >
Sœurs rie la Pan l6^2.
Chante, ou ti 5 ' • J '• r ' 1 1
sœurs grifes, ^^ S .cioit cleja tormc , du temps de
i^di) i^fj. faint Vincent de Paul , un nouvel
établifiement très -utile au public ;
c'eil: celui des Filles de la Charité ou
Sœurs Grifes Cervantes des 'pauvres.
Elles furent placées proche la maifon
de S. Lazare , & la demoifelle Le
Gras leur fondatrice '\ts mit fous la
conduite de Vincent de Paul inflitu-
teur de la Miffion, On les a depuis
appellées Sœurs Grifes , à caufe de la
couleur de leur habit. Elles ont foin
dts pauvres malades , ôc vont dans Iç,^
provinces , & même dans \ts pays
étrangers. II y en a préfentement plus
de douze cens difperfées en différens
lieux , & même jufqu'en Pologne.
Elles ont deux cens quatre-vingt-fix
établiOemens , dont il y a environ fix
vingts hôpitaux. Toutes leurs maifons
ont relation à celle de Paris , où la
Supérieure efl élue tous les trois ans »
fous la diredion perpétuelle du Ge-
neral de la Million. Il y a quarante
de cts filles aux Invalides , vingt aux
Jncurables , ôc plus de quatre-vingt
dans \qs principales paroilTes de Fa-
ns^ JLeurs ftaturs & réglemens furent
approuvés par le Cardinal de RetSj
- le
1
DE l'Eglise di Paris. 1 4 r
le" 18. Janvier kSjj. Se elles obtinrent
des lettres patentes au mois de No-
vembre i(5y8. enregiftrées au Parle-
ment le i^. de Décembre de la même
«nnée,
XX. JUILLET.
Mort de Robert dit U Dévot , roi de ^^- J«^*^^^.
France, l'an 103 1._ R,S,t
Le roi Robert étoit fort affidu aux Dévot,roide
offices divins , ôc û affedionné aux ^q J j^' ^*^*
pauvres , qu'il en avoit toujours en
tous lieux grand nombre à fa fuite.
Il leur lavoit fouvent les pieds , (5c
leur fervoit lui - même tous \ç:s jours
à manger ; ce qui lui fit donner le
furnom de Dévot, Il mourut à Melun ^
dans l'exercice des œuvres de piété,
le 20. Juilkt de l'an 103 1. à VdigQ de
fcixante-un ans, après trente-trois ans,
neuf mois & quatre jours de régne.
Il fut facré roi le premier jour de Jan-
vier de l'an 988. du vivant de fon
père , à qui il fucceda l'an 997. II
eut pour femmes 1°. Berthe , & en
fécondes noces Confiance d'Anpu »
fiîle de Guillaume I. comte de Pro-
vence. Le corps du roi Robert fut
apporté de Melun à Paris , <5c à^-\k
fiit inhumé à l'abbaye de S. Denys
itsprès de Hugues Capet fon perc,
h»
2 41 Calendrier HisTORiQiJE
19, juillet. VhumQUT impérieufe de la reine
Confiance donna beaucoup d exer-
cice Se de mérite à la vertu du roi
Robert, qui étant naturellement bon,
ne négligea rien pour Tadoucir. ^
Mort de Mort de Pierre Lombard , éveque
1?lerreLom- Jg p^^jg ^ l'an I l6o.
detS Pierre Lombard , éveque de Pans ,
îi6o. appelle le maître des fentences , etoïC
natif de Novarre ville d'Italie dans
la Lombardie , d'où il a tiré fon nom
de Lombard. Il y en a qui difenc
qu'il naquit dans un htmeau , dit en
latin Lumen omnium, qui étoit du ter-
ritoire de la même ville. Après s être
diftingué par fon fçavoir dans l'Uni-
verfité de Paris déjà très-floridante ,
il fut pourvu d'un Qanonicat à Char-
tres. Philippe fils du roi Louis VL
dit le Gros , & frère deLouis V IL
dit le Jeune, qui n'étoit qu'Archidia-
cre de l'églife de Paris , refufa cet eve-
ché pour le céder à Lombard c^ui
avoit été fon maître , en confidération
de fon rare mérite , (Se voulut par cette
«eflion lui donner des marques de
fa reconnoiiïance. Pierre Lombard
fut le fucceffeur de Thibauld dans le
Siège épifcopal de Paris , en 1 1 Jp.
ou II 60. & mourut en 1160. U eit
rauteur de l'excellent ouvrage dç§
E>E lTglise de Paris. 245
Sentences , divifé en quatre livres , ' &: zo. ]iiiUeu
commenté par Guiliaume d'Auxerre,
Albert le Grand , S. Thomas , S. Bo-
aventure , Guillaume Durand , G'ûIqs
De Rame , Gabriel Major , Scot ,
Okam , Effius , & plufieurs autres.
On trouva dans cet ouvrage , après
la mort de Pierre Lombard^ une pro-
poficion qui a été condamnée par les
Scholaffiques Se par Je pape Alexan-
dre IM, C'eft celle qui eft exprimée
€n CCS termes ; Chriftus fecimdîim quod
eft homo , nm e/l aliquod,
Joachim , abbé de Flore dans le
royaume de Naples , écrivit contre
le JYlaitre des Sentences , Se fut lui-
même condamné dans le iv. concile
deLatrantenu en 1215. Pierre Lom-
bard a auiïi laiiTé d^s commentaires
fur [Qs Pfeaumes Se fur hs Epitres de
famt Paul. Cet évêque fut enterré
dans le milieu du chœur de l'égfife
de S, Marcel au fauxbourg du mcme
nom , où l'on voit encore fon tom-
beau & fon épitaphe. Les Bacheliers
en licence de la Faculté de Paris
jpnt obligés de faire tous fes ans dans
ieghfc de S. Marcel Ton fervice , le
io, de Juillet , qui fut le jour rfe fa
LJj
2 44- Calendrier. Historique
to. Juillet, Sainte Marguerite, ^
Paroiflc de L'églife de Sainte-Marguerite faux-
saiate-Mar- Uç^^^nr S. Antoinc , autrefois Uiccur-
Î6zT/ &ïale ae S. Paul , fut bâtie vers l'an
i?iî- 1628. d'abord comme chapelle par-
ticulière , pour fervir de fépulture a
Paul Fayet dodeur en Théologie ,
curé de S. Paul, & chanoine de Notre-- ,
Dame. Ce fut ce pafteur qui la ht ^
conftruire à ks frais & dépens. JVlais j
cette églife , après avoir été fuccurlale
de celle de S. Paul , fut érigée en pa.
roiffe l'an 1712. Le fondateur Paul
Fayet y eft enterré. ^ ^
Monfieur Jean-Baptiftc Goy prêtre,
doaeur en Théologie de la Faculté
de Paris , a été le premier cure de
l'églife paroiffiale de Stc Marguerite
fauxbourg S. Antoine. ^}^^X\^
Paris au mois de Mars 1666. ôc cit
mort le 18. de Janvier i73^'- . . ;
Mort de Jacques-Bonne Gigault
de Bellefont , archevêque de Pans ,
un mercredi 20. Juillet 1746. en^-
terré le jour fuivant dans le chœur de
la Cathédrale,
XXI. JUILLE7.
^i. iHillet. Saint ViUor mart^rifé à Marfeille i\
s.*vS:'f"*l.ibaye de S. Viftot n'étoit 4m
t>E l'Eglise de Paris. 245
Ton origine l'an 1108. qu'une chsL- zi, Juilî^*
pelle hors les murs de Paris , dédiée
Tous le nom de faint Viclor , dans
laquelle fe retira Guillaume De Cham-
peaux , après avoir pris l'habit de
Chanoine régulier. Louis VI. roi de
France fut le fondateur de l'abbaye
de S. Viclor de Paris. Guillaume
De Champeaux doit être regardé
comme rinftituteur des chanoines de
S. Vidor , Se Gilduin Ton fuccedeur
comme le premier qui fut honoré du
titre d'AbSé au commencement de
l'an iiij. Cet Abbé gouverna ce
monaflére quarante ans. Les premiers
chanoines de S. Vider étoient fort
éxads aux offices divins de jour Se
de nuit : ils travailloient des mains
à certaines heures , gardoient le filen-
ce , jeûnoient régulièrement depuis
la Ste Croix jufqu'à Pâque, faifoienc
les proclamations en Chapitre , 6c
joignoient l'étude des Lettres au de-
voir de leur état. Us tinrent même
une école publique , d'où plufieurs
fçavans hommes fontfortis. S. Bernard
vifita cette abbaye auffi-bien que faint
Thomas de Cantorbéry , en paffant
à Paris. On garde à S. Viclor de Paris
le manteau de S. Bernard Se le cilice
du faine archevêque de Cantorbéry
L iij
24^ Calendrier Historique
iï. Juillet. Thomas. Dhs le temps de la morts
du roi Louis VIII. Tabbaye de Saint-
Vii^or de Paris devint chef d'une
congrégation , <5c comptoir fous elle
quarante abbayes. Dans la fuite plus
de cent monafléres , plufieurs églifes
cathédrales ôc abbayes illuftres furent
afibciées & le font encore à cette
congrégation de S. Vidor. Elle avoit
£es ftatuts particuliers rigoureufement
obfervés , & (ts chapitres généraux
tous les ans, fur le modèle de l'Ordre
de Ckeaux. Mais la congrégation,
s'eft défunie par le malheur àts temps »
par le relâchement de chaque monaf-
tére , ôc par l'établinèment de la
congrégation de France , à iaqnelle-
ne voulut pas fe joindre la maifon
de Saint-Vidor; parce qu'il falloir fe
fouflraire à la jurifdidion del'Evêque
de Paris. Le pape Pafcal II. confirma
la fondation de l'abbaye de S. Vidor
de Paris par une bulle datée de Latran
le premier de Décembre de l'an 1 1 14.
viaorins feiziéme de fon pontificat. L'abbaye de
Mkftres. g^ y .^^^ ^ ^^^^^ A^ |,£g|j^g plufieurs
grands hommes , tels que le bienheu-
reux Thomas prieur,Hugues, Richard,
Adam , Acard dont Monfieur Gour-
dan a traduit les œuvres fpirituelles ,,
Sanceuil ^, Gourdan , ^ quantité dau-
DE l*Eglise de Parts. 147
très , ainfi qu'on les verra chacun 11. J»i7/</.
aux jours de leur mort, marqués dans
ce calendrier. Voyez les Abbés de
S. ViElor , à la fin de ce livre.
Fondation de l'abbaye de Gercy , Abbaye de
Tan 1269. ^ . ?r6L'^'**
Alfonfe comte de Poiriers , & la
comcefle Jeanne fon époufe fondèrent
l'abbaye de Gercy en Brie, au diocéfe
de Paris , avec le confentement de
i'évêque Eftienne ôc du Curé de la
paroifie de Gercy , pour des Reli-
gieufes de l'Ordre de S. Augufiin, <Sc
de l'obfervance de l'abbaye de Saint-
Viclor de Paris. Ils leur affignérent
cinq cens livres de rente. L'évêque
de Paris Eflienne confirma cette fon-
dation le même mois. La comtefle
de Poitiers fondatrice fut enterrée
dans cette abbaye. Elle mourut le
ij. d'Août de l'an 1270. La première
abbelîè de Gercy s'appelloit Auda
ou Oda. Elle mourut en 1294. Ame-
line lui fucceda , & mourut le 30,
Septembre 1304-
XXIL JUI L L ET.
Sainte Marie- Magdelewe, Paroiirede
L'cglife de la Ma^deleine fituéei^^^ag^-ieiei-
t i/^*')'' c ' 5 ne dans la C>
dans la Cite n etoit autrerois qu une^éjranneeeft
fimple chapelle de S. Nicolas, chan- incatame.
L iv
248 Calendrier HiSTORiQtrE
ai. J«i//^/.gée depuis en paroilTe , fous le nom
de Ste Magdeleine, dont le Curé a
le titre d'Archiprêtre aufTi-bien que
celui de S. Severin. Dans cette églife
efl établie la grande confrérie de Ja
Ste Vierge. Voyez, au i^, d'Août, Saim
î^icolas eft encore aujourd'hui un des
. , patrons de cette paroifl'e.
3a m^àçiti- Paroiflè de la Magdekine à la Ville-
iie de la Vil- rEvêcjlte,
itnfé^"!' , L'églife de la VilIe-FEvêque fut
érigée en paroifle l'an 1639. ^t Tan
3659. le 8. Juillet le fieur Sevin
coadjuteur de Cahors ^ ancien évêque
de Sarlat, bénit la première pierre de
ia nouvelle égiifc. Elle fut pofét
par Madenioifeile. Anciennement ce
n'étoit qu'une chapelle dont le roi
Charles VIII. avoit pofé la première
pierre , & où ce prince avoit fait éri-
ger une confrérie royale , dans laquelle
il s'étoit fait enregiflrer le premier
avec la reine fon époufe,
r a Ma gde- Eta bl iffement des Filles de la Magdt^
leinerue des /^-^^ n^^ t/CtQ
pjoche le nobert De Montry , marcliand de
'^.^"^P-^' ^'^'^ Paris , ayant rencontré dans cette
ville deux filles débauchées qui lui
témoignèrent un grand defîr de
converfion, les retira chez lui proche
la Croix-rouge fauxbourg S. Germaias
DE L'Eglise de Paris. 249
La marquife de Maigneiay , foeur du n. julHef
cardinal De Gondy , fe rendit leur
fondatrice, -en leur achetant une mai-
fon le 1(5. Juillet 162a. qu'elles occu-
pent préfentement, rue des Fontaines
proche le Temple, fous le nom de
Filles de la Magdeleme. Elle leur fit don
de cent-un mille fix cens livres par
teftament. Louis XlîL donna Tes lettres
patentes en Mai 1625. enregiftrées
à la Chambre dts comptes. Ur-
bain VII L autorifa cet inftitut par
une bulle du 15. Décembre 163 1.
Cette communauté eft d'environ foi-
xante perfonnes. Elles profeflent la
régie (Je S. Auguflin, Cette maifon
eff gouvernée par quatre Religieufes
de rOrdre de la Vifitation , au choix
de l'Archevêque de Paris. Leuréglife
fut bâtie en 1680. & dédiée fous
l'invocation de la Vierge, par l'Eve-
que de Digne , le premier Dimanche
de Septembre r^Sj.
Religieufes de la Magâeleine de Trot- J^%^^^^^^
f ij^ • o ^ ^^ Trainel,
nel , tan 1648. ^ l'an 1648,
L'érablifTement des Religieufes de
Trainel fut confirmé par lettres pa-
tentes. Anne d'Autriche régente leur
fit des libéralités. La prieure de la
Magdeleine de Trainei e(i nommée
par l'Abbefle du Paraclet. Meflire^
\3
2 5^0 Calendrier HîsTOKiqy^
ti. Juillet. Marc-René De Voyer de Paiilmi d'Af»
genfon , chevalier , minière d'état 9
garde des Sceaux de France , Se chan-
celier de l'ordre militaire de S. Louis ^
décédé le 19. de Mai 1721.3 beau-
coup contribué par Tes hbéralités au
rétabliiïement & à la décoration dé
l'églife de ce monaftére, à côté de
laquelle il a fait bâtir une^ chapelle
fous le titre de S. René , où il a or-
donné par Ton tedament que Ton cœur
fût mis. Il a aulli bien rétabli le tem-
porel de cette maifon , & fait élever
au dehors de fort beaux bâtimens.
Voyez à la fin de ce livre les Prieures-
ferpécuelks de Traiftel,
X XIV. JUILLET.
24. Juillet, Etahliffement des Enfans - Rouges y
Hôpital des l'an I 534».
^'f """^raT Marguerite de Valois , foeur unique-
fnV *" de François I. première femme de
Henri d'Albret roi de Navarre, établit
l'hôpital des Enfans-Dleu , mieux
connu aujourd'hui fous le nom d^s^
Enf ans-Rouges. Le Roi fon frère lui
céda à cet effet une fomme de trois
mille fix cens livres tournois , donc
douze cens livres furent employées
par le préfident Briçpnnec à l'achat
d'une maifon avec coui & jardin^
DE l*Eglise r)E Paris. 2 5 r
ainfi que porte le contrat de vente *4. J^iiteti
du 24. de Juillet de l'an 1534. Le
'refte fut em ployé en réparations 9
meubles , nourriture Se autres befoins
des premiers enfans admis dans le
nouvel hôpital fitué rue Portefoin
près du Temple. François I. qu'on
peut regarder comme le premier fon-
dateur de cet hôpital, avec la Reine
fa fœur , donna ks lettres patentes
en faveur des Enfans-Bieu , au mois
de Janvier de l'an i$^6. Elles furent
enregiflrées au Parlement le premier
de Mars de la m.ême année. Il s'y
déclare le fondateur de cette maifon;;
il veut qu'on y reçoive tous hs pau-
vres petits enfans qui feront trouvés
à l'Hôtel-Dieu, orphelins de père &
de mère ; exceptés ceux qui feront
nés Ôc baptifés à Paris , qui doivent
être reçus à l'hôpital du S. Efprir r
Se non les bâtard^- , que le doyen Se
le Chapitre de Notre -Dam^e ont
acccûtiimé de recevoir Se de faire
nourrir pour l'rmour de Dieu ; &.
il ordonne que ces petits Enfatis-Dieu:
foient vêtus d'étoffes rouges en f3gn&
de charité , & perpétuellement appel-
lés Enfans- Duu^
t vj
1^1 CAlENDKIERHlSTORrQjrg
X XV. JUILLET.
2^. Juillet. Tranjlamn de S. Germain évêqne
defaintGer-ae Faris , 1 an 754.
main évéque H y eut à Paiis unc célébre céré-
dePans,l'an^^^jg . ^^ ^^^ ^ l'oCCafion de la
Tranflation du corps de S. Germain
évêque de Paris , à laquelle le roi
Pépin affifta avec fes deux fils Char-
les âgé de douze aîis y ôc Carloman..
11 s'y trouva un grand nombre d'évê-
ques ôc de feigneurs , Se une prodi*
gieufe foule de peuple. Il y avoiti
cent dix-huit ans que le faint Evêque
avoit été inhumé dans la chapelle
de S. Symphorien, joignant le vefli-
bule de Téglife de S» Vincent. Ce
fut Lantfroy qui ëtoit pour-lors abbé
de ce monaftére depuis vingt ans ,
qui en forma le deflein & le mit en
exécution. Le 24. au foir on tira de
terre le cercueil de pierre dans lequel
ëtoit le corps de S. Germain , que
l'on tranfporta de la chapelle de
S. Symphorien au bas de la nef de :b
grande églife, où il refla la nuit fui-
vante qui fe pafTa toute en chant & ea
prières. Le lendemain matin 25. de
Juillet de Tan 7J4. le Roi fe rendit
àl'églife accompagné des deux prin--
CCS fes fils > des évêques & des fei
DE l'Eglise de Paris. 2^5
gneurs de fa Cour, comme le ]om^f» Jf*^^^fU
précédent. Il porta par honneur fa part
d'un û faint fardeau , aidé de plufieurs
feigneurs. Ils portèrent le faint corps
jufque fous le rond point de l'églife»
derrière le grand-autel , où le cercueil
fans avoir été ouvert , fut defcendu
dans la fofle ; parce que la coutume
lie s'étoit pas encore introduite
d'élever les corps âcs Saints fur les
autels. Ce fut depuis ce temps que Temps an-
Téglife de S. Vincent changea peu- f <^ii'^\b^y«
, D j c Tr* ° r de S. Vin-
a-peu fonnom decy. Vincent en celui ceut aprisie
de S. Germain des prés , qu'elle a tou- nom de Saint
,1 • \T r i^ • Germain de»
jours porte depuis. Voyez S. Germain, prés , i»an
au 28. Mai. T4-
Révélation faite au pape Eftienne II. névébtion
dans l'éÊjlife de l'abbaye deS.Denys,^^''.^ ^"p^?^
t, ° ' ^ ^ Eftienne II*
^2^754. l'an 7 f 4.
Ce Pape étoit venu en France Tan
7J4. pour implorer le fecours du
roi Pépin contre Its Lombards : il
tomba malade à l'extrémité à S. De-
nys , où le Roi Favoit fait conduire»
Les mxdec^ns défefperérent de fa fan-
té ; mais ce Pape rempli de foi, alla
fe mettre en prières dans I eglife de
S. Denys , où , dans la ferveur defon
oraifon il vit devant l'iutel \ts apô-
tres S. Pierre & S. Paul avec le bien-
heureux martyr S. Dcnys; qui le guéril
2 54 Calendrier Histortoue
^f. Juillet, ^ i^{i ordonna de dédier Tautel de
cette églife en l'honneur des Apôtres
Pierre & Paul ; ce qu'il exécuta le
lendemain. Ce Pape raconta au Roi
ce qu'il avoit vu, Se comme il avoit
été guéri.
Paroi iTe de Saint JacijUCf le Majeur i Apôtre.
faBoudfe'dJ^ Saint Jacques le Majeur eft le pa-
l'année ^jn- tron de S. Jacqucs-de-la-Boucherie.
certaine. A Téglifc de S. Jacqucs a été donné
le furnom de la Boucherie , Toit à
caufe du voifinage de la grande bou-
cherie, foit à caufe que les bouchers
avoient leurs maifons autour de cette
églife. Son origine eft obfcure. On
dit que c'étoit anciennement une cha-
pelle de Ste Anne , qui fous le régne
de Philippe Augufte devint paroifîè.
C'eft le Prieur & ks Religieux de
S. Martin des chan^ps qui préfentent
à la Cure de cette paroifîè. II y a
dans la même églife trois chapelles
qu'ils confèrent alternarivement avec
l'Archevêque de Paris. Le Prieur de
S. Martin a la moitié du cafucl de
la Cure. Plufieurs Curés de S. Jacques
ont voulu fe délivrer de cette obliga-
tion, mais fans aucun fuccès ; le pape
Innoce- f III. donna une bulle du
20. Décembre i20jp. en faveur des
Religieux* Le concile de Bafle porta-
i
n
DE l*Eglise de Paris. 255
le même jugement. Le Parlement de if* Jttîl^eU
Paris a prononcé de même en 1626»
en laiiTant cependant au Curé le choix
de cinq cens livres tous les ans avec
la moitié des cires ou la moitié du
eafuel.
Saint-Jacques deV Hofîtal^ l'an 1 3 10. s. Jacqa?»
Saint-Jacques de l'Hôpital fut ainfi t'^^^^^lf'
nommé à caufe de l'hôpital qui étoit
joint à la chapelle pour les pèlerins
& pauvres pafTans de l'un & de l'autre
fexe, fondé environ l'an 1315). Ce
ne furent d'abord que des chapelains
qui deffervirent la chapelle de cet
hôpital. Depuis 1482. l'églife de
S. Jacques a été delTervie par vingt
titulaires , dont les huit premiers ont
pris le titre de Chanoines , & \qs
douze autes ont retenus le nom de
Chapelains. La première pierre de
l'églife fut pofée par la reine Jeanne
d'Èvreux troifiéme femme de Char-
les le Bel. Elle fut dédiée par Jean pédîcace^e
De Marigny, évêquedeBeauvais, lel^?!!^ "^S
r\k \. r> r S. Jacques dç
premier Octobre 1327. Le rut cette l'hôpitai^-M
Beine qui donna à cette églife un^^*/^
doigt de l'Apôtre S. Jacques, qui y
fot porté de S. Magloire en grande
pompe le 2. Mai de la même année
£ar TEvêque de Paris. Depuis 1722.
i collation des bénéfices de Saint*
1^6 Calendrier HisTourQui
i;. /«/^^r. Jacques appartient au grand-maitre
de l'Ordre du Mont-Carmel ôc de
S. Lazare de Jerufalem , auquel ordre
cet hôpital efî uni maintenant. Les
huit chanoines & Its douze chapelairrs
font tour à tour de femaine l'office
divin 8c le fer vice canonial.
On comptoit dans cet hôpital qua-
rante-fîx Hts & plus , où chaque nuit
ctoient reçus foixante ou quatre-
vingts pauvres ; chaque pauvre reçu
au gîte la nuit , avoit le quart d'un
pain , un denier, & un goblet devin,
dont les trois faifoient la chopine. Ce
furent des bourgeois de Paris qui
avoient fait le voyage de S. Jacques
CD Galice, qui commencèrent cet hô-
pital vers l'an 13 ij. Se ils rétabli-
rent enfuite me S. Denys , l'an 1 3 ip*
Saint Chrifiophîe , martyr.
ParoîfTetle L'ëglifc de Saint-Chriftophlc étoît
chieM''Jnn^e ^^us fou Origine la chapelle de la mai-
' edi incertai fou d'Erchiuoîld maire du palais de
'^fiécie"^ ^"' F^^"^^' ^ comte de Paris. Il donna
^ ^^* cet*"e chapelle à l'églife de Paris. Elle
devint paroifië de fa Cité. Les Cha-
noines de Notre - Dame de Paris y
Dommoiert comme curés primitifs.
Ils y alloitnrcertains joirrsde Pannée
en procefTion y faire le fer vice divin >
comme le jour de la fête de S. Chfi(^
DE l'Eglise de Paris. 257
Sophie ; ils y faifoient dation aux ly. ]**iltti.
premières Vêpres , & les chantres y fai-
foien^ l'office. Les Chanoines y por-
toient les cendres le premier jour de
carême. On a commencé à démolit
cette églife fi ancienne le Lundi-Saint
27. Mars 1747. pour faire une place
plus étendue devant la Cathédrale.
Sawt Chriflophle eft le titulaire ^^ ^^^^''^J'^fJ*
Téglife, de V HoteUDieu de Paris, qui ^ej^"a'né3*o
dansfon origine étoit lamaifon d'Er- ou 690.
chinoald, & enfuite devint un monaf-
tére dont une nommée Landeîrude
étoit une des premières abbefles ,
l'an 690, Ce fut faint Landry évê-
que de Paris qui commença le pre-
mier cet hôpital , qui fut doté de là
dîme des biens de rtglife de Paris.
En 1384. on fit des réglemens
pour l'adminiftration de cet hôpital,
qui ne font plus en vigueur»
En 1 1 68. les lits de Tévêque de
Paris <5c dts Chanoines morts de
Notre-Dame étoient donnés à l'Hô-
tel-Dieu. En 150J. cet hôpital fut
confié à huit adminiftrateurs bour-
feois. On y fit une nouvelle réforme. **o^ ^
' c \ \ ' Geneviève
,nnn au commencement a\\ dernier Bouquet
fiécltGeriewéve Bouâjuetj dite du S. Nom réformatrice
de Jefus, établit une nouvelle réforme, cicu'"^^*tâ
Elle étoit fille d'un orfèvre de Paris > ii^%\
258 Calendrier HisTORiQijg
ât. ^mliet. Se fut placée dans fon bas âge auprès
de la reine Marguerite. Elle retourna
chez Tes parens. Par le cicfir de la retrai-
te , elle forma le deiîêin d'entrer à
V^ve- Maria ; mais elle fut entraînée
à l'Hôtel-Dieu dans la vue d'y fervir
les pauvres malades. Elle y prit Thabit
à vingt-deux ans. On n'y faifoit alors
profeffion qu'après douze ans d'épreu-
ve. Elle y fit profeffion à 3 j. ans.
Elle devint maîtreffe dts Novices.
Elle rétablit la vie commune dans la
maifon. On l'envoya fervir les pefti-
ferés à l'Hôpital S. Louis. Elle pan-
foit ces malades, & même baifoic
leurs puftules les plus horribles. Elle
retourna enfuite à THôtel-Dieu, où
elle prit foin de Tapoticairerie. Elle
fut faite prieure malgré elle. C'eft elle
qui fit faire dts tours de lits , car il
n'y en avoit point encore aux lits de
cet hôpital. Elle fit donner dçs fan-
dales aux malades, qui avant écoienc
obligés de marcher nuds pieds. Ce
fut par fes confeils que les Religieufes
quittèrent leurs noms de famille pour!
prendre ceux de quelques Saints A
Dour être inconnues au monde. Après]
3lufieurs autres réglcmens , allant à
'oraifon avec fa communauté la veille f
deS. Jean-Baptifleen 1665. ellemoi^j
lut fubitement à l'âge de 7^. ans,.
I
TJE l'Eglise de Paris. 2 5^9
L'ëglife de rHôtel-Dieii fut bâtie 2;. jutUeL
par Oudard de Maucreux changeur ôc , ^giife de
bourgeois de Paris , qui moumt le 27. Dieu^, l'an
Décembre 138J. Les bienfaiteurs de 13 §f*
l'Hôtel-Dieu font le cardinal Antoine
Du Prat , légat du Pape en France :
il mourut le 3. Juillet 15* 3 5*. Henri IV.
qui a fait conftruire en 1606, la falle
-de S. Thomas ; Pompone De Bellié-
•Vre, qui a fait bâtir la falle de S. Char-
les. Jean Forget baron de Mafflé,
préfident au Parlement légua en 1 61 1 .
cent mille livres. L'Archevêque de
Paris en cft le premier adminiflrateur
• honoraire avec les premiers préfidens
du Parlement, de la Chambre des com-
ptes (3c dt^ aydes ; le procureur géné-
ral du Parlement , le lieutenant de
police, ôc le prévôt des marchands ,
& outre cela douze bourgeois admi-
fîiflrateurs comptables.
L'hôpital de l'Hôtel-Dieu de Pams
a eu pour médecin dans le dernier
fîéclele pieux ôc fçavant Louis Morin^
Il naquit au Mans en i 63 J. le 11. Juil-
Jét de pauvres parens. II fit Tes huma-
nités dans fa patrie , & vint enfuire étu-
dier la philofophie à Paris , où il fut
reçu dodeur en médecine vers 1662,
Il fut médecin de l'Hôtel-Dieu de
faris. Il fe levoit régulièrement tous
2 6o CaLENDKIEK HiSTORiQUI
î/. Jutliet» les jours à deux heures du matin pouî
prier , Se vifiter les pauvres malades
dans les falles de cet hôpital. Il j\
guérit un homme attaqué de la rage $
ce qui fut regardé comme extraordi-
naire. Il fe retira à Tabbaye de Saint-
Viâ:or,oii il mourut le i.Mars 171 J.
âgé de près de 80 ans , laiUant à Tes
héritiers une bibliothèque confidéra-
blc , ôc un Index alphabétique d'HypO-
crate, écrit de la main.
Jacobins rue Jacob'ws à Parts rue S, Jacques ^
aniii7. g^.^^ Dominique, dont le nouvel
Ordre approuvé par le pape Inno-
cent IIÎ. venoit d'être confirmé par le
pape Honoré III. fon fuccefleur, en-
voya quelques-uns de (ts principaux
difciples à Paris ; fçavoir, Matthieu
avec le pouvoir de vicaire général :
il l'a voit fait Supérieur du couvent de
«ouloufe; Bertrand, religieux très-
iftére, & deux autres pour y faire
leurs études , fçavoir , Jean De Na-
varre, & Laurent Anglois, qui furent
fui vis par Mannes frère de laint Do-
minique , Michel Efpagnol , & Au-
thiers Normand frère convers , fept en
tout. Ils arrivèrent à Paris le 12. de
Septembre de Tan 12 17. Ils fe logè-
rent d'abord dans une maifon proche
DE l'Egbise de Pakis. 1 5 I
le parvis de la cathédrale , entre le ij. JuithK-
palais de levêque & l'Hôtel -Dieu;
mais Jean doyen de S. Quentin en
Vermandois, Se TUniverfité leur don-
nèrent, à la prière du pape Honoré,
une maifon vis-à-vis Véglik de Saint-
Eftienne des Grès. Cqs Religieux s'y
éîablirent le 6. d'Août de Tan 1218.
L'Univerfité leur demanda pour toute
reconnoiflance, leurs priéres,<S: le droit
de fépulture dans leur églife. Saint
Dominique leur inftituteur vint Fan-
née fuivante à Paris, & trouva ces
Religieux au nombre de trente. II
leur marqua lui-même les lieux régu-
liers, le cloître, le dortoir, le réfec-
toire , ôc des cellules, II affedionna
beaucoup ce convent. Etant allé en-
fuite à Boulogne , il envoya à Paris
Renaud de S. Gilles dodeur célèbre,
qui y avoit enfeignc autrefois le droit
canon pendant cinq ans. Renaud prê-
cha dans cette ville avec un fuccès
incroyable, mais il mourut au bout
de deux ans de profeflîon dans l'Ordre,
Ses compagnons n'ayant point encore
ni chapelle , ni cimetière à Paris , ils
enterrèrent fon corps dans 1 eglife du
prieuré de Notre-Dame des champs
ou des vignes , aujourd'hui les Car-^
gjçlites , mais pour-lprs poÛTedé f^
2^1 Calendrier Historique
»f. Jutlla. Jes Religieux de Marmoutier, qui leur
permirent pendant quelque temps d'y
faire l'office divin ; ce qui leur mérita
un remerciment de la part du pape
Honoré III. Ce Pape écrivit aufli au
Chapitre de l'églife de Paris & le re-
mercia , lorfqu'il eut appris que les
chanoines avoient enfin permis aux
Frères prêcheurs d'avoir une églife
avec un cimetière, en faifant défifter
le curé de S. Benoit de fon oppofi-
tion. Cette lettre du Pape efl de l'an
I220. C'efl: de cette première églife
des Dominicains , bâtie à Paris dans
la rue appellée de S. Jacques , que
leur efl: venu le nom de Jacobins par
. toute la France. Auffi leur églife re-
connoît pour patron faint Jacques le
majeur, dont ils font la fête le 2 j. Juil-
let, Saint Louis leur fit bâtir depuis
un dortoir Se des écoles. Le même
Roi fit achever la nouvelle églife des
Jacobins, Se leur fit beaucoup d'au-
tres largefles. L'an 1556. Nicolas'
Hennequin, bourgeois de Paris, fin
bâtir leur cloître de pierres détaille,
La réforme fut établie en ce monaf-
tére,l'an 161 1. Pierre, cardinal De
Gondy , donna cinquante mille livres
aux Religieux de S, Jacques ^ Se Du
Tillct baron de la Buiffiere leur fit
DE l'Eglise de Paris, i (î 3
auffi des aumônes très confidérables. if- J«i//^'*
Cet Ordre a éré très-célebre par le
grand nombre de dodeurs qu'il a don-
nés à Téglife , Ôc d'où font fortis plu-
fieurs Papes , quarante - huit Cardi-
naux 5 des confeffeurs ôc des prédica-
teurs des Rois de France , Se un très-
gr.nd nombre d'Evêques& d'Arche-
vêques. L'églifè des Jacobins ru€
S. Jacques eft remplie de fépultures
royales. On y voit ks tombeaux des
chefs de trois branches de la maifon
royales , de Bourbon , d'Evreux , Se
de Valois. On a auffi dépofé dans la
même cglife les coeurs de plufieurs
Rois 6c Princes.
; L'an 1229. les Jacobins commen-
cèrent à ouvrir leurs chaires de Théo-
logie. Ils eurent de grands différends
avec rUniverfité, l'an 1 2 j 3 . En 1 40 3 •
ils furent rétablis dans rtJniveriîté. Ils
furent réformés l'an 1502. 6c ils tin-
rent un chapitre général en 16 11. Ce
fut enfin cette année qu'on ouvrit les
premières difputes à l'école de Saint?»
Thomas rétablie deux ans aupara^
yant.
' Jacobins rue S, Honoré , l'an l^i i. Jacobins me
. Le zélé du père Sebaftien Michaë- l'^^TelV
lis introduifit une nouvelle réforme
dans quelques conyents des Domini-
1 64 Calendkieb. HisTOKiQjrE
■4y. Juillet, cains du Languedoc & de la Provence*
Le père Galamin général de l'Ordre ,
& depuis cardinal, fupplia le Roi &
la Reine régente fa mère , de permettre
au Père Michaëlis de bâtir à Paris un
nouveau convent de Frères prêcheurs
de fa réforme ; ce qui lui fut accordé
par lettres patentes du mois de Septem*
bre 1611. & vérifiées au Parlement
le 23. de Mars 161 3. L'évêque de
Paris Henri De Gondy en fut le prin-
cipal fondateur, par le don qu'il fit de
cinquante mille livres pour la (Irudlure
tant du convent que de l'églife. Jean
Du Tilla: de la Buiffiere y contribua
auffi de fes largefTes. Les deux reines
Marie de Medicis & Anne d'Autriche
enrichirent cette églife de plufieurs
reliquaires très-précieux. Ce convent
eft devenu depuis comme le berceau
de la réforme des Jacobins de la pro-
vince de S. Louis ; c'eft leur noviciat.
Le Père Michaélis, qu'on peut regar^
der comme le reftaurateur de l'Ordre
de S. Dominique en France , fut le
premier vicaire général de cette con-
grégation réformée , & tout à la fois
premier prieur du convent de la rue
S. Honoré, où il mourut l'an 161 8.
dans une grande réputation de faiiL-
.K
DE L Eglise de Parts. 265
Ce convenc a donné à leglife plu- if. luillgt,
iieurs excellens écrivains; enrr'autres jj^^^'°^^'"^""*
le Père Jacqaes Goar, mifTionnaire
ap odolique dans Je Levant , indruic
à fonds des différens rits des églifes
Grecques , (5i: le Père François Com-
befis aulîi très-verfé dans \zs langues
fçavances ^ Jacques Quecif , Michel
Le Quien, èc plufieurs autres donc on
peut voir les ouvrages.
Jacobins du famcboiirg S. Germain > JacobîBt'âu
Tan i6ii. - ^^"^^o"l^.
Le même elpric de retorme quii'an n^it,
donna naiiTance au convent des Ja-
cobins de S. Honoré , produifit quel-
ques années après , celui du fauxbourg
5\ Germain. Leur général Nicolas Ro*
dol^pliieen entreprit la fondation fous
le titre de Noviciat général de l'Ordre
de S. Dominique en France. Il obtint à
ce fujet un bref du pape Urbain VIIL
en date du 20, d'Août 1629. portant
défenfe à tous fupéricurs Domini- "
cains des convents de France , de
recevoir aucun novice , que dans les
maifons réformées de l'Ordre défi-
gnées par le Général , à peine de
nullité. Il obtint auiïi de Louis XIIL
ÔQs lettres patentes données à Fon-
tainebleau au mois de Juillet 16^2.
T^fifiees au Pailemmc le 4. d'Août
M
i66 Calendrier Historique
tf. Juillet. çIq la rnême année. Ce fut au faux-
bourg S. Germain, où ces Religieux
font à préfent , que coniiiiencerent
à s'établir quatre Religieux tires du
convent de S. Honoré ; ils y entrèrent
I-^ jour de PAiTomption Fan 1631,
Le Nonce du Pape célébra la pre-
mière melTe qui fe dit dans leur
chapelle. Le cardinal De Richelieu
ed regardé comme le fondateur de
ce nouveau convent , auquel il donna
une rente de deux mille livres fur la
ville. A la petite chapelle a iiiccede
une églife magnifique , du dellein de
Pierre Bulet architede du Roi & de
la ville. La première pierre en fuC
pofée le y. de Mars 1682. par Hya-
cinte Serroni premier archevêque
d'Alby , ci-devant Religieux de
S. Dominique. Elle n'eft point encore
achevée. Ce convent fert aujourd hui
de noviciat pour les maifons réfor-
mées : il eft immédiatement foumis
à la iurifdiclion du Général de TOr-
dre. On voit dans cette églife le
tombeau du maréchal De Navaiîles.
Abjuration JhjuratîQn d Hctiri m à S. Denys ,
d'Henri IV. l'an l<9^. ^ .,,
i'.ini5-y5- j^^ Dimanche 2 J. Juillet IÇ.9^
Henri IV. alla du matin à S. Denys
en ^<^rande pompe? ôc s'arrêta dcvanl'
DE l*Eglise de Paris. 267
k portail de Véglïk abbatiale , y fît^T' MV«<,
fon abjuration entre les mains de
J'Archevêque de Bourges , qui lui
donna rabfoiution des cenfures 6c le
baifer de paix. Le Roi entendit la
Mefle folemnelle , Se la cérémonie
finit au bruit des acclamations réité-
rées de Hw le Roi.
XXVL JUILLET,
Dédicace de V autel de l'églife dc,^^ ^^,7/^^
S. p^nvy par le pape Eflienne II. en' Dédicace'
exécution de l'ordre qu'il en avo^f^]^^'^"'^^**^*^
reçu de faint Denys même dans unes!"penTf,
révélation, la veille 2j.de ce mois,i'an 7f4./
l'an 7J4. II le dédia en l'honneur des
apôtres S. Pierre & S. Paul. II accor-
da de grands privilèges à Tabbaye de
S. Denys. Avant de quitter cette
abbaye ^ il fe fit donner quelques
reliques du faifit Martyr . dont il fit
préient a l'éj^Iife qu'il commença de
faire bâtir à Rome , fous le nom de
S. Denys , & que le pape Paul I. du
nom , fon frère 6c fon fuccefleur, ache-
va après lui.
Tranflatïon de S. Marcel m KHr. fié- Tranfînir.*
çle. Voyez S. Marcel , au 2. No-^^ s. M;^'r'
yembre. cei auxni.
M if.
i68 CAtENDRiiK Historique
XXVIL JUILLET.
1-. J^^'^^^'f' rranflation de faint Charlemagne,
.^.rXtVoye.ie29,Jar^^-er.
niagne. Trandatton des reliques des bb. Oeor-
fef.^-^::;: ^"dIx "Rêl^-.eux de l'abbaye de
»'^- S. Germain des prés , Ufuard & Odi^
lard.entreprirent le voyage d bfpagne ,
dans l'efpérance d'avoir facilement le
corps de faint Vincent martyrife a
Valence. Us partirent avec la per--
miffion de leur abbé Hilduin 11. qiu
Ifur obtint même pour cela des lettres
de recommandation du roi Charles le
Chauve. Etant arrivé à Uzcs , is_ fu-
rent fort étonnés d'apprendre de 1 eve-
que du lieu, nommé Valfrid , que le
■ corps de faint Vincent qu ils cher-
choient , avoit été transfère de Valen-
ce à Bénevent : en quoi cebonhve-
Gue fe trompoit ; puifque ce n etoit
pas à Bénevent , mais a Sarragofle
ûu'il avoit été porté des 1 an «JJ.
par Audalde moine de Conques au
Siocéfe de Rodés , à qui eveque
Senior l'avoit enlevé , & qu il confer-
va dans l'églife de Sarragoffe fous le
faux nom de S. Marin , jufques vetî
l'an 864. que Salomon comte de
Cerdaigne l'obligea de le rendre pour
DE l*Eglise de Paris. 269
être apporté à Caftres. Nos deux 17* J«»V/*/.
voyageurs, malgré ce qu'on put leur
dire , ne laiiTérent pas de continuer
leur route. Arrivés à Barcelone, ils
s'adrefTérenc à Sunifroi vicomte de la
ville. 11 leur parla des SS. Georges
ôc Aurele , qui avoient, depuis peu
fouffcrt le martyre à Cordoue. Ufuard
ôc fon conipagnon fur ce récit conçu-
rent le delTein d'avoir leurs reliques j
pour n'avoir pas fait inutilement un
fi long voyage. Ataufle évêque de
Barcelone , ôc Sunifroy leur décla-
rèrent le grand danger des chemins
à caufe des courfes des Maures ; mais
hs voyant réfolus à tant de rifques »
ils leur donnèrent des lettres pour les
plus conGdérables de Cordoue. A la
faveur de ces lettres , ils obtinrent de
Saul évêque de Cordoue ôc de Samfon
abbé de Pillemar le corps entier de
S. Georges moine ôc martyr, ôc celui
de S. Aurele , à l'exception du chef >
avec la tête de fainte Natalie femme
d'Aurele ôc martyrifée avec lui. Avec
un fi faint préfent ils revinrent en
France : mais au lieu de venir à Paris,
ils s'arrêtèrent à Efmant terre de la
dépendance de leur monaftére au dio-
céfe de Sens , où ils trouvèrent la
plus grande partie de leur cornmu-
M il)
1^0 Calendrier Historiquï
17. j/////f^.j^auj-^^ qui s'y ctoit réfugiée avec le
corps de S. Germain évêque de Paris ,
pour éviter la fureur dts Normans.
Ils y arrivèrent le 20. d'Odobre. Le
roi Charles le Chauve fut aufli-tôt
averti de leur arrivée , & témoigna .
beaucoup de joie de voir fon royaume
enrichi de reliques fi précieufes. Tou-
tefois pour s'aiTurer davantage de la
vérité, \\ envoya à Cordoue un confi-
dent , nommé Mencion , qui confirma
ce que les deux moines de Paris
a voient rapporté del'hiftoire àts trois
faints Martyrs ; à quoi il ajouta mê-
me de nouvelles circonRances , qui
augmentèrent la vénération qu'on
avoit pour eux. Les ades de leur mar-
tyre avoient été écrits par Eu loge
prêtre de Cordoue, & depuis martyr,
Ge fut fur ces aélcs Se fur le récit
d'Ufuard & d'Odilard , qu'Aimoin
moine de l'abbaye de Saint-Germain
dies prés écrivit l'hifîoire de cette
tranflation. Les rehques de S. Geor-
fes & de S. Aurele , avec le chef de
te Natalie , font encore aujourd'hui
honorées dans Féglife de S. Germain
des prés, d'où leur culte s'eil étendu
dans le diocéfe. On célèbre tous les
ans leur fête le 27. Juillet. Ufuard
Tun de ceux à qui Ton eft redevabk
DE l'Eglise de Parts. 1 7 i'
de ce préfent , eft l'auteur du marty- ^7* J«i^^'^
rologe dédié à Charles le Chauve ,
dont on fe fervoit dans la plupart des
églifes de France , fur-tout dans celle
de Paris. Ufuard étoit François de
nation, âc fe confacra à Dieu en pre-
nant rhabit de Religieux dans le mo-
naftére de l'abbaye de S. Germain des
prés à Paris.
' Profanation du faint Sacrement -? j^'t!"sa^''
5. Sulpice y Tan 164.8. cremenc à
L'an 1648. fut commis à Paris un s. Subice ,
déteflable facriiége dans l'églife pa- ^" ^ + •
roilliale de S. Sulpice. La nuit du 27.
au 28. de Juillet, deux voleurs entrés
par une fenêtre de l'églife de S. Sul-
pice , forcèrent le tabernacle de la
chapelle de la Vierge, enlevèrent le
faint ciboire , de jettérent hs faintes
hofties dans le coin d'un confefTionnal,
Le bruit de ce facriiége s'étant répan-
du dans Paris , alarma toutes Its per-
fonnes de piété. En réparation on fie
une proceiTion folemnelle le jeudi
6. d'Août. Toutes les boutiques du
fauxbourg furent fermées ce jour- là ,
& les rues par où devoir paOer la pro-
ceffion tendues detapifferies. Le Non-
ce du Pape porta le S. Sacrement fous
un dais. La reine Anne d'Autriche
accompagna la proceffion , (Se plu-
Aï iv
17 1 Calendrier. Historique
fleurs autres princeiTes & dames de
la Cour. On fait tous les ans à Saint-
Sulpice une réparation folemnelle de
ce facrilége.
XXVIIL JUILLET,
28. Juillet.
Sufception Sufccftion de la fa'inte Croix , le 2 S,
de la raime j^^illç^ q^^j ^^q\^ ^^^ Vendredi de
Croix, l'an ,. ^ i r^• l r •
1109. i an II 09. ou le Dimanche luivant,
Anfeau chantre Sz prêtre du faint
Sépulchre de Jerufalem , envoya à
Galon évcque de Paris une portion
confidérable de la vraie Croix pour
fa Cathédrale. Galon l5t mettre en
dépôt cette fainte relique dans l'éghfe
de S. Cloud à deux lieues de Paris ,
ie vendredi 28. de Juillet 11 05). (Se
3e Dimanche fui vaut il alla lever
ce précieux dépôt , accompagné da
clergé de Paris , de l'apporta dans fon
églife en grande cérémonie. Cette
fainte relique eft encore aujourd'hui
religieufement confer\^ée à Notre-Da-
me de Paris , avec les adles authenti-
ques que le chantre Anfeau envoya
en même temps de Jerufalem.
'%r^^iéf; XX ÎX, JUILLET.
proccifion
pour la ré- Première frecefflon de la rédiiElion de
Tans , l'att , j- • M
1^04. Le 25?. ae ce mois il y eut une
i
DE l'Eglise de Paris. 2 7 5
proceffion générale de laSce Chapelle 19. Juillet*.
a Notre-Dame. Outre les reliques des
paroilTes , on porta à la proceflion le
tableau de S. Sebaftien Se le chef de
S. Philippe 5 qui font des reliques de la
Cathédrale ; Se de celles de la Ste-Cha-
pelle, la croix de Vidoire , la vraie
croix, la couronne d'épines & le chef
de faint Louis. Le Roi aflifta à cette
proceiïion avec tous les officiers de la
Couronne & de fa maifon , ks Cours
fouveraines , le Châtelet , Se le corps
de ville. L'Evêque de Langres y offi-
cia , Se Miron évêque d'Angers y prê-
cha après l'Evangile. Les Ordres
Mcndians y affilièrent , excepté les
Jacobins. On appella depuis cette
S)roceffion la froceffion du Roi y qui fe
ait encore tous les ans le 22, de
Mars en adions de grâces de l'heu-
reufe délivrance de Paris , & de fa ré-
dudlion à Pobéiffance de fon légitime
Souverain.
Alort de Hugues de Befan^on , évêquè Mort de Hu-
de Paris , Tan 1332. P" ^^ ^e-
^ -* lançon, eve-
X XX L JUILLET. T ^^ ^'"''
Tan 1^52.
Saint Germain évecjue d'Auxerre 551. juillet;
mort à Ravenne en Italie , l'an 449-j„f^j"^?yT
Ce fut ce Saint qui paffanc par q^uedUuxerl
Kanterre confacra, à Dieu falncere,ran449»
2.74 Calendrier Historique
II imilet Geneviève encore ieune. L'églife de
' EgiiCe dêSaint-Germain-rAuxerrois reconnmc
s. Germaiiv Chîlcïebert pour Ton fondateur. Elb
l'Auxenois.^^^^ d'abord bâtie en l'honneur de
faint Vincent. On lui a donné depuis
le nom de S. Germain d'Auxerre ,
fans qu'on fçache l'origine , ni la rai-
fon de ce changement. Saint-Germain-
l'Auxerrois fut d'abord un monaflére
pendant long -temps. On appelloit
cette abbaye Saint - Germain -te- rond.
Le roi-Robert la rebâtit vers l'an iooo>
On ignore le temps que cette abbaye
fut changée en un Chapitre de cha-
noines. Humbert évêque de Fans
accorda aux chanoines de S. Germain-
TAuxerrois la collation d^s prében-
des de Ste-Opportune l'an ïo^o. &
c'eft le titre le plus ancien qui falle
mention de S. Germain-FAuxerrois
comme d'une églife collégiale. Saint-
Germain - l'Auxerrois étoit encore
deffervie par des moines au xi. fîécle»
Le Chapitre nommoit un prêtre pour
la cure de cette églife. Ce prêtre ne
devoit prendre que la qualité de vicai-
re perpétuel : . fon clergé faifoit un
corps à part dans la même églife. Ce
curé avoit place dans le choeur au
côté droit , immédiatement après le
deruier chanoine. i»c doyen comme
DE l'Eglise de Pakis. 2 r j
chefcier jouiflbit de tous les droits dos 51. JmUèr,
curés primitifs. Il avoit toutes les cires,
la moitié des revenus de la paroiile, Se
tous les profits tant des jours de faine
Germain , que des quatre grandes fêtes
folemnelles. II étoit défendu au curé
de faire aucune fonclion curiale aux
cérémonies où le Chapitre fe trou voit
en corps. Le doyen avoit droit d'admi-
' niftrer les facremens ôc de faire toutes
les fondions curiales le jour de faint
Germain ôc aux quatre fêtes annuelles ,
à la réferve de 1 Extrême-ondion ôc
du faint Sacrement que l'on porte aux
malades. C'eft un arrêt du Parlement
du p. Mars de Tan 1634. ^"^ ^^ ^^
règlement. Par un autre arrêt du 23.
de Juillet de l'an 1639. le Parlement
confirma au doyen la qualité depafteur
Se de curé.
Enfin les chanoines de S. Germain-
l'Auxerrois ont été réunis à ceux de
Notre-Dame en 1744.
La châlTe de faint Landry évêque
de Paris efl dans l'églife de Saint-
Germain-l'Auxerrois : elle étoit autre-
fois élevée au deflTus du maître-autel ,
avant qu'il fut refait en marbre.
L'églife de Saint-Germain en Laye , S. Germain
aujourd'hui églife paroiiïiale , fat bâtie ^^^^'ç^"'^'*''
par le roi Robert , dit le Dévot , vers
M V j
17 6 CAtENDRIHRHiSTOKîQUE
3 T. Juillet, l'an 1000. C'ctoitalorsunmonaftére,
& depuis un prieuré dépendant de
l'abbaye de Colomb de l'Ordre de
S. Benoît , ôc enfin une paroifîe.
etjfmKla^eur ^^^'^^ Ignace de Loyola , indituteur
desjéfuïtes. de la compagnie de Jefus , Tan 1 5: 5<5.
raniyyé. L'inftitut des révérends Pères Jc-
fuites efl: celui qui s'cfl: le plus étendu
êc le plus accrédité dans le monde.
Saint Ignace de Loyola leur fondateur
ëtoit Efpagnol. 11 quitta la profellion
des armes à l'âge de trente-trois ans
pour étudier \ts premiers élemens de
la langue latine. 11 vint à Paris étu-
dier au coWégQ de Montaigu , il étu-
dia en Philofophie à Sainte -Barbe
fous Jean Pefia célèbre profelTeur, &
fit fa Théologie aux Jacobins. Pierre
LeFévre Savoyard , François Xavier,
Jacques Lainez , Alfonfe Salmeron ,
Nicolas Bobadilla , tous quatre Efpa-
gnols , & Simon Rodriguez Portu-
guais furent (qs compagnons. Le i j.
Août 1534. ils entendirent tous hs
fept la Meiïè dans VégYi(Q de Mont-
martre, y reçurent le corps de notre
Seigneur, & firent vœu à haute voix
d'entreprendre le voyage de Jerufa-
lem pour la converfion dts infidèles ,
ou toute autre mififion, au gré du Pape,
Étôt qii'ils auroient achevé leur cours
DE l'Eglise de Vakis. 177
de Théologie. Ce fut dans ce faintM. J^^^'^H
lieu quefaint Ignace jetta les premiers
fondemens de fon Ordre , qui fut ap-
prouvé enfuite fous le nom dt fociété
ou comfagniedi^ Jcfus , par deux bulles
du pape Paul III. l'une du 27. Septem-
bre 1540. & Tautre du mois d'Odo-
bre 1 54.9. Saint Ignace futchoifi pour
général perpétuel de la nouvelle fo-
ciété. Il envoya de ^ç.s difciples en
Allemagne , en Bavière , en Efpagne,
en Portugal , en Ecodè, en Irlande ôc
même aux Indes. Il refla prefque feul
à Rome. Jacques D'Equia vint en
France : il logea à Paris avec {q,s
compagnons . Jérôme D'Omenefches
& Jean-Baptifle Viole, au collège des
Lombards. Mais en 15^0. Guillaume-
Du Prat évêque de Clermonc les re-
tira chez lui rue de la Harpe.
En i^jo. faint Ignace obtint du
{)ape Jules III. fucceÏTeurde Paul III.
a confirmation de fon Ordre. Alors
les Jéfuites obtinrent du roi Henri II.
des lettres patentes pour leur établiiTe-
ment, Tan i^yi. au mois de Janvier.
Guillaume Du Prat leur bienfaiteur
qui mourut le 22. Odobre 1560.
leur légua fix mille livres pDur établir
un collège à Paris , fans compter les
feigneuries de Comede-le-Mode &
2 78 Calendrier HisT0Rï<5^UÊ
^r. Juillet» Aimns d'Artiere. Il leur légua auiH
quinze cent quarante- cinq livres de
rente annuelle , Se avec cela deux cens
écus d'or auiTi de rente annuelle Se
perpétuelle , à condition d'entretenir
îîx pauvres écoliers. Leur Tociété fuç
approuvée par le Clergé de France
aiTembléeàPoilTy, le lundi ij. Septem-
bre 1561. Ayant été mis en pofTef-
fion du legs de l'Evêque de Cler-
EtabïifTe- niont , ils achetèrent une grande mai-
inencdes jé. fon , appelléc la Cour de Langres , rue
s!"j!cquer, ^- Jacques , àç,s fleurs Hennequin (Se
Tan i/éj. Prévôt en î J63. Ce fur là qu'ils s éta-
blirent pour enfeigner la jeuneiTe. Le
sp. Février de la même année ils ou-
vrirent leur collège , auquel ils donnè-
rent le nom de collège de Clermont de
la fociété de Jefus,
Maifonpro- Outrc le colIégc de Clermont, ifs
fuite$''"rue ^^^nt dans Paris deux autres maifons
s. AntQine , confidérables , l'une deflinée aux
l'an 1^80. profès , & l'autre aux novices de
. 'Ordre. Le cardinal Charles De
; Bourbon leur iit don de l'hôtel à'Am^
ville rue S, Antoine : il l'acheta de
Magdelcine de Savoye veuve d^Anrre
De Montmorency connétable de Fran-
ce. L'a(^e de donation efî du 12. Jan-
vier 1580. Ce fut Evrard Mercurien
général des Jéfuites ? qui accepcâ ^.3^
^1
I
BE l'Eglise de Paris. 179
donation Je 26. Février de la même^î» Ju'dhu
année. Le cardinal De Bourbon leur
fît bâtir une chapelle fous l'invoca-
tion de S. Louis roi de France. En
1619. les Jéfuices firentelever l'calife,,^^'^^^ "^^l
15 • • j?L • r- f r Jeiuice$,rue
Sue Ion voit au jourd hui. Ce tut frère s, Antoine ,
lartel-Ange Jéfuite Lyonnois , habile i'*" * ^ ^ ?•
architede, qui en donna Iqs premiers
defTeins. Louis XIIL pofa la première
pierre le 7. Mars 1627. La conduite
de cet édifice fut abandonnée au Père
François Derand , Jéfuite Lorrain ,
bien inférieur dans la connoiflànce de
Tarchitedure au frère Martel -Ange.
Cette églife fut achevée en 1641. Le
cardinal de Richelieu en fît l'ouver-
ture le jour de i'Afcenfi.on , par une
meffe folemnelle. Cette églife ne fut Dédicace^
dédiée fous l'invocation de S. Louis «^^«'"«^égiifc,
que le 2. Juillet 16^6, par François ^'"^^ ^^^^'
Faure évcque d'Amiens. Lqs rois
Louis XIIL 6c Louis XIV. ont rendue
cette églife dépofitaire de leurs coeurs
après leur mort.
Le Noviciat des Jéfuites efî fitué NoTriciaî
fauxbourfij S. Germain à la place de "î" •'^i""!*'
1 ancien hôtel de Mezieres. Ce fut
Magdeleine Luilh'er, femme de Claude
Le Roux fleur de Ste-Beuve, conferl-
ler au Parlement, qui acheta cet hôtel
pour ce nouvel établiffement l'an i dia
28 o Calendrier HisTORic^i
'"si* Juillet, On Y éleva d'abord quelques bâtf-
mens, Se une petite chapelle. Mais
on a bâti depuis une églife fort peu
fpacieufe à la vérité , mais l'une des
plus régulières en architedure qui
foient dans Paris. C'eft François
Sublet de Noyers fecretaire d'état , qui
en a fait la dépenfe. Frère Martel-
Ange donna les defleins de cet édi-
fice, ôc le conduifit lui-même avec
une intelligence qui a fait voir depuis
à tout le monde combien il excelloic
dans Ton art au defflis du Père Derand ,
qu'on lui avoit préféré dans la conf-
trudion de l'églife de Saint- Louis.
Henri De Bourbon , évêque de Metz
Se abbé de S. Germain d^s prés , y mie
* la première pierre le lo. Avril 1630.
Cette églife fut dédiée fous le titre
de faint François Xavier apôtre des
Indes.
Saint Ignace mourut l'an i$<^6.
feiziéme de la fondation de fon inP
titut.
Jéfuites il- Il n'y a point d'Ordre dans l'églife ,
^ies, qui ait produit plus d'écrivains en
tout genre de littérature. Leurs maifons
de Paris en ont donné un grand nom-
bre, foit théologiens, foit philofo-
phes , hifloriens , mathématiciens ,
poètes , grammairiens ; &c. Lqs plus
^ DE l'Eglise de Vkkis. iSr
didingués de tons font les Pères Jac- ^i» IftHtefi
ques Sirmond Se Denys Petau , dont
le nom & les écrits font en eftime
chez tous les fçavans de l'Europe.
Ceux qui ont porté l'éloquence de
la chaire au plus haut degré de per-
feâ:ion où nous l'ayons vue dans le
fîécle pafTé, font les PP. de Lingen-
des, Cheminais, & Bourdaloue, tous
trois univerfellement eflimés. C'eft
encore de la focieté des Jéfuites que
nos Rois, depuis Henri llî. jufqu'à
Louis XIV. ont tirés leurs confefieurs.
On en compte ij choifis pour cette
fonclion , depuis le Père Claude-
Matthieu qui a été le premier honoré
de cet emploi , jufqu'au Père De Lu
niéres,
L'églife des révérends Pères Jéfui-
tes de la maifon profefTe à été bâtie
fous l'invocation de faint Louis , com-
me nous l'avons dit. Le portail de
cette églife a été conflruirpar ordre
du Cardinal de Richelieu : c'efl ce
que porte cette infcription qui eft au
, portail :
SanElo Ltidovîco -régi Ludovicus XIîL
rex Bafilkam ; Armanâus caràhnalis ,
diix de Richelieu , Bafil'iCd^ frontem ^o-
fuit.
Ce portail ell trop chargé d'orne-
1 s 1 Calendrier Historique
'.^r. Juillet, rnens. Le corps deréglifeferoit beau,
s'il n'étoit aiiffi gâté par les orne-
mens. La chaire eft de fer, bien tra-
vaillée par François Le Lorrain : Gaf-
ton duc d'Orléans en a fait \ts frais.
Le tableau du maître-aiitel repréfentc
faint Louis enlevé au ciel. Cette pein-
ture eft de Vouct. Louis XI IL amis
la première pierre à cette églife ac-
compagné du premier Archevêque de
Paris M. de Gondy.
/. A 0 u S r.
f . Ao»t» ^otre - Dame de la Mercy , fêtée à
Féglife de la Mercy le premier Dimian-
che d'Août.
Religieux Lcs Rcligicux de la Mercy établis
ilni^T/'^^ Paris, l'an ijiy.
anifir. y^ p^^^ p^j.|^ collège fut fondé
à Paris , pour l'ufage des Religeux
de la Mercy, autrement dit de Notre-
Dame de la Rédemption d^s captifs.
Ces Religieux form.érent un nouvel
Ordre dans le treizième fîécle. Ils com-
mencèrent en Efpagne. Ils reconnoif^
fent pour fondateur Pierre Noiafque
gentilhomme du Languedoc , qui s'af-
focia plu (leurs compagnons , touchés
comme lui du defir de'retirer les chré-
tiens captifs chez les Maures : il fut
DE l'Eglise de Pakis. 283
aidé dans Ton entreprife parRaimond i. Acàn
de PegnaFort, Dominicain, Ton con-
fcfieur, (5c par Berenger évêque de
Barcelone , qui lui donna folemnel-
lement l'habit dans fon églife cathé-
drale , le 10. d'Août de Tan 1223.
en préfence de Jacques I. roi d'Arfa-
gon & comte de Barcelone. Sur le
icapulaire il y avoit lecu des armes
d'Arragon avec une croix en chef ,
comme le portent encore tous ceux
de cet Ordre. Leurs conRitutions fu-
rent approuvées par Grégoire 1 X.
l'an 139^. Ce qui les diftingue des
Mathurins ou Trinitaires , employés
comme eux à la rédemption des
captifs 5 eft que ceux de la Mercy
font un quatriéine vœu, qui eft d'aller
racheter \^s efclaves , & de fe livrer
en otage pour eux ; vœu que ne font
point \ts Trinitaires. Quoique cet
Ordre fe fût étendu en France aufîi-
bien qu'en Efpagne 3c ailleurs , dès
le premier fiécle de fa fondation , il
n'avoit encore eu aucune maifon dans
la capitale du royaume , jufqu'à ce
que Nicolas Barrière bachelier en
théologie , procureur général de la
Mercy, acheta d'Alain d'Albret, comte
de Dreux une place près de S. Hilaire ,
dans la ceiilive de Stc- Geneviève ^
k
1 8 4 Calendrïer Historique
«, AoUf, pour y bâtir un collège & une cha-
pelle pour les Religieux de Ton Ordre
envoyés à Paris. Outre ce collège hs
Religieux de la Mercy obtinrent de-
puis par la faveur de la reine Marie
De Medicis , en Tan 1 6i 3 . l'ancienne
chapelle De Braque fondée en 1348.
par les feigneurs Arnoul De Braque ,
ôc Nicolas De Braque père Se fils.
Cette chapelle étoit alors deiTervie par
quatre chapelains , qui leur cédèrent
leur maifon.C'eft aujourd'hui le mo-
naflère de Notre-Dame de la Mercy.
Cette communauté efl: compofée
d'une vingtaine de Religieux , fous
un Supérieur qualifié du titre de Com-
mandeur.
Congréga- Rdîgteiifes de la Congrégation de Notre*
Won àc^o- Dame à Charonne, l'an 1644.
cre- Dame à q^^ Religicufcs fc placèrent à Cha.
Charonne , t-h'^ • ^ î j i
l'an 1^4. ronne. ïLWçiS avoient obtenu des let-
tres patentes dès l'an 1643. ^^'^ mois
d'Août. La Ducheffe d'Orléans fut la
fondatrice de ce monaflére ; elle le
dota de fix mille livres de rente , Ôc
donna foixante & cinq mille livres
pour l'acquifition de la terre de Cha-
ronne. Les lettres patentes furent en-
rcgiftrées le 23. Février 1645:.
1
DE l'Eglise de Paris. 285
IL A OU S r.
Troceffion pour la profpérité des ^ >^^^^*
J T • T7TTT P . P.'OCCfTion
armes de Louis Vlll. 1 an 1224. ^our laprof-
On fie à Paris , le 1, d'Août pourpéiité des
la profpérité des armes de Louis VIIL '^^"^^^ ^^^ ^^
une proceflion générale de toutes les l'an 1124».
Cglifes de la ville , depuis Notre-Dame
jufqu'à l'abbaye de Saint-Antoine àç,^
champs. Trois Reines affiflérenc à
cette proçeffion , fçavoir^ Ifamberge
veuve de Philippe- A ugufte , Blanche
reine de France , & Berengere fa nièce
rsine de Jeruialem.
Tranfiation de plufieurs reliques , Tranflatio»
Tan 144J, \ f?"/f "^"''^
Le faint clou <Sc la portion de la cour ^'^^^ * "^"^ ^*
ronne d'épines de notre Seigneur, qui
fe gardent dans le trefor de S. Denys,
furent rappoitées de Bourges à Paris >
& dépofées d'abord à Notre-Dame
des champs le 2. Août de l'an 1445»
?LU milieu d'une proçeffion générale
de toutes \qs paroides de la ville. Le
lendemain l'on porta \qs faintes relir
ques à S. Maglojre rue S. Denys, où
l'Abbé & les Religieux de S. Denys,
revêtue de chapes^ les vinrent prendre
accompagnés des paroiffes de Paris.
On chanta une m.efle folemnelle ,
après (juoi l'Abbé de }es Religieux ds
2 8 6 C ALEN DRIER HISTORIQUE
S. Magloire en chapes condt]i firent
par honneur ceux de S. Denys ju fcjueîi
hors de la ville.
/ / /. A ov sr,
5. Aoîiu ïntroduEiion de la réforme de S. Maur
Réforme de à rabbaye de S. Denys, Tan 1612.
i'abbaye de Voyez ^. iTto.'r au 15. Janvier , ou
s. Denyj , S, Denys au o. Odobre.
l'an 161%.
IV. A o u s r.
4. Août. SrAnt Dominique, l'an 1 2 17.
Saint Do^ Saint Dominîqi>e inflituteur des
rlii 'i 2^1 7. Frères- Prêcheurs , dits Jacobins. Voyez,
le 2^. Juillet.
Filles de ^i^^^-T ^^ <5'. Thomas , rue d'Orléans
S. Thomas , au Marais , Se rue Vivienne , l'an
rue d'Or- J529.
rais , & rue Lcs Rcligieufes de Ste Catherine de
Vivienne , Sicunc , de l'Ordre de S- Dominique,
^ S intFodui firent a raris , & avoient
obtenu des lettres patentes dès le
mois de Décembre 162p. enregidrées
au Parlement le 3. de Juillet 1(530.
Elles font placées rue d'Orléans au
Marais. Il y a un autre monallére du
même nom ôc du même Ordre , rue
Vivienne , pkif récent cjue celui du Ma^
r^Jf. Il y a auffi unç autre maifon de
Filles de S. Thomas , au fauxbourg
S' Germain j ruç de Se%'e , vis-à-vis
I
DE l*Eglïse de Paris. 187
les Petites - maifons ; mais c'efl de 4- Août^
S. Thomas De Villeneuve archevêque ^ "^Tlfomls
de Valence. Ces filles font hofpita- rie viiie-
liéres,c& fuivent la régie de S. Auguftin. ^^ 5^^^^ '"^^
Elles font des voeux (impies ; (Se en *
Its prononçant , elles reçoivent un
anneau d'argent qu'on leur met au
doigt. Leur inftituteur a été le Père
Ange Le Froufl: , Auguflin réformié ,
prieur de Lamballe , mort le 1 6.
d'Odobre 1697. Après la mort du
Père Le Prouft , elles élurent feu
Mr De la Chetardie curé de Saint-
Sulpice pour fupérieur , auquel a fuc^
cédé Mr l'abbé Languet auiïi digne
curé de cette paroilTe.
Mort de Jean-Baptifie De Santeml^ Wort de
diacre & chanoine de Saint-Vidor jf^De^^Saft-
ian 1697. tpjii de
Santeuil naquit à Paris le 12. Mai f; ^'l^°f •
Ï631. 11 étudia au collège des Je-
fuites. Son inclination & fon génie
poétique furent cultivés ^hs fa jeunefle
dans fa rethorique , par le Père Coflart
Jéfuite. A l'âge de vingt-deux ans il
entra dans l'Ordre des Chanoines ré^
guliers de l'abbaye royale^e S.Victor :
il ne voulut point recevoir l'ordre de
prêtrife. II a compofé quantité de
pièces de poëfie latine , dans lefquelles
^1 a excellé , les unes facrées , & Ic^
î88 Calendrier Historique
4* Aoàt, autres profanes. Ses poëfies facrées
ou eccléfiailiques font un grand nom-
bre d'hymnes d'une rare beauté , ^
qui font inférées pour la plupart dans
le nouveau Bréviaire de Paris, & dans
celui de Cluny. Il a fait quantité
d'înfcriptions publiques , d'épigram-
rnes , &; d'autres pièces élégantes àQ
fublimes. Vers la fin de fa vie , il eue
un différend avec \^^ Pères Jéfuites,
au fujet d'une épigramme qu'il avoic
faite fur le port du cœur de Mr Arnauld
à Port-P\oyal. lis fe battirent en vers
à coups de plumes : ils fe réconciliè-
rent enfin. Mr le Prince De Condé
honora Santeuil de fa bienveillance,
(& le mena aux états de Bourgogne
en I (5p7. Il mourut dans ce voyage
à Dijon le 4. d'Août de la même
année , âgé de foixante-fix ans. Son
corps fut rapporté à Paris , & enterré
dans le cloître de l'abbaye de Saint-
Vidor.
K AOUSt.
y. Août, Saint Yon , S, Lucain & S. Taxent,
S. \^^m ' Les reliques <le ce dernier font àSaint-
$£,s, Paxent,Martin des champs. Ils furent difciples
^^'^•^^•-'^•de faint Denys, & furent martyrifcs
dans différens endroits de ce diocéfç
au liï. fiéçle.
Dédicace
BE l'Eglise de Pakîs . 2 S 9
Dédicace de l'édife des FeuiUans , péJkicecje
rue S. Honore, lan 1608. Voyez p^^iiia„s,j,^e,
au 2C. Avril, dom Jean De la. Bar- s. Honoré
K /. A 0 U S 7.
EtahlvTement des Jacobins à Paris, ^-^^l^--
lan 1218. le 6. d Août. Voyez le 2 y. i Paus .
Juillet , Jacobins, Tan 1 1 1 S.
' La T'y ans figuration eft le patron de
i'églife de S. Sauveur, l'an 12^4.,
L'é^life de S. Sauveur ctoit ori-^^i^®'^*^ ''•*
. ^ t 11 ï s. Sauveur »
ginaircment une chapelle qu on nom- l'au i ^ ,- ^..
irioit la chamelle de la T'our , bâtie par
faint Louis vers Tan 12^4. Cette
chapelle dans la fuite devint fuccur-
iale de I'églife de S. Germain^rAu-
xerrois. Elk fut rebâtie & aggrandie
Tan 1560. Le charnier à côté de la
facriflie fut rebâti en 1622. Cette
cure étoit de la nomination du Chapi-
tre de S. Germa in-l' Au xerrois.
J-lopitaldesFetites-maifonf, Pan IJ jy. HA-^i^ai
L'églife des Petites - maifons eft^es Pecùc*-
bâtie fous le titre de la Transû^ura-T'''''^ '
tîOH ou de ô. ôauveur. Cet hôpital
dans fon origine étoit une maladrerie
où l'on renfermoit les lépreux Se autres
malades. ^ En i J44. cette maladrerie
fut détruite par ordre de la Cour du
Parlement. En 1^57. THôtei-de ville
2 90 Calendrier Historique
é. Aûùu y rebâtit un hôpital pour y renfermer
I o. les mendians incorrigibles , 2^. les
vieux & les infirmes , 3'^. les enfans
teigneux, les femmes fujettes^ au mal
ca^uc , & les pauvres infenfés. Jean
Luillier fieur de Bouiencour , préfi-,
dent à la Chambre à^s comptes , con-
tribua beaucoup à rétabhflement de
ce nouvel hôpital. Ce fut un chirur-
gien habile qui en fut d'abord le
gouverneur, avec un autre chirurgien
pour le foulager. On y mit deux prê-
tres pour y dire la Meffe Se admmiilrer
les Sacremens. Les pauvres les moins
malades fervoient les autres. Quelques
vieilles femmes lavoient le hnge. Le
nom de Petites -maifons eft venu à
cet hôpital dts m.aifons baiTes &: peti-
tes , où font logées autour de la cour
quelques perfonnes âgées & infirmes.
La chapelle a été rebâtie en 1615. &
bénie le 6. Avril de la même année.
Rcpiratioiî réparation au S, Sacrement de l'autel
"::.::.' f profané à S. Sulpice l'an 1648. Voyez.
s. Si^^ice,^^ 2j. Juillet.
i an 1 64^. ^^^^^ ^^ François Du Harlay , arche-
Pz.^î,o" Du vêque de Paris , Tan 1 69 J . ^
Haiiav, a.» François Du Harlay , archevêque
^:;^^^';.f:;de Paris, duc 6c pair de France ,
prpvifeur de Sorbonne ôc de Navarre ,
'un des quarante de l'académie Fran-
I
DE l'Eglise DE Pakis, 2.91
çoife , fils d'Achilles , marquis de <^. -^-'■
Champvallon, naquit à Paris en 162J.
L'étude des belles Lettres fut fa paflion
dominante ; Ôc les progrès qu'il y iir ,
lui acquirent un grand fonds d'éru-
dition. La Théologie n'eut pas moin.s
de charmes pour !ui , il s'y appliqua
avec un fuccès très -heureux ; & les ,
applaudiflcmens qu'il reçut en Sor- ,
bonne où il prit le bonnet de douleur,
portèrent l'Archevêque de Rouen Ton
oncle à fe démettre en fa faveur , de
l'abbaye de Jumiéges Ordre de faint
Benoit. Peu de temps après , l'Abbé
De Champvallon parut à raflembléc
du Clergé en 165*0. en qualité de député
du fécond ordre. Se y donna des preuves
d'une habileté confommée. Son oncle
réfolut alors de fe repofer fur lu i du far-
deau de fon Eglife ; Se l'aiTemblée ap-
plaudilTant à ce choix, fur lequel elle
avoitété confultée,députa vers laReinc
régente en faveur de l'abbé de Champ-
vallon , qui fut nomm.é archevêque
à l'âge de vingt- fix ans. Cette grande
jeuneiTe ne lui fit rien perdre Je l'at-
tention qu'il dev^oit à la conduite de
fon diocéfe. II y ûgnala fon entrée par
un fermon qu'il fit dans fon églife
métropolitaine , & s'étudia dans la
fuite à m.archer fur [qs traces de foi|
Nij
29 1 Calendrier Historique
6. Amt, préciecefTeur ; mais rien ne lui fut plus
giorieux dans \t^ vifites fréquentes
qu'ii faifoit de fon diocéfe, que \ç,^
converfions qu'il y fît par fes prédica-
tions , en faveur de la Religion catho--
lique. \^^^ preuves qu'il donna de fon
zélé pour le repos de l'Etat dans le
tumulte des guerres civiles, le firent
choifirpour mettre la couronne fur la
tête du roi Louis XIV. au jour folem-
nel de fon Sacre à Reims en 1 6 54, Huit
ans après , ce Prince le mit au nom-
bre des Commandeurs de fon Ordre
du S. Efprit. A la réception du car-
dinal Chigi à Paris en i(564. ce fut
l'Archevêque de Rouen qui fut choifi
par le Clergé pour porter la parole.
Dans un fçavant difcours qu^il y fie
en latin , il foûtint parfaitement cette
haute réputation d'éloquence qu'il
s'étoit acquife en tant de rencontres ,
& fur-tout dans un carême qu'il avoic
prêché à Paris dans l'églife des Mini-
mes, avec une affiuence prodigieufe
d'auditeurs. La pefte qui défola la
ville de Rouen en 1658. le fît déter-
miner à s'y enfermer : mais cette ville
ne jouit pas long-temps de {ç:% foins ;
car le Roi pour remiplir la place de
IvJ. de Perefîxe archevêque de Paris ,
n^ort en l'an i57i. jetta les yeux fur
I
DE L'Eglise de Paris. 293
PArchevêqne de Rouen. Il feroit trop ^' -^^^'*
long de marquer par combien de
nouveaux établiffemens il s'efi fignalé
dans le diocéfe de Paris. Les miiTions
qu'il difiribua dans toutes les paroif-
ks , parlent aflez pour lui, aufli-bien
Gue les rëglemens falutaires des Syno-
des tenus en 1673. ^ 1^74- ^es confé-
rences publiques de morale qu'il fie
en 1682. 1683. & 1684. dans la gran-
de falle de Ton palais , avec un fruit
inconcevable ; \ts mandemens qu'il
publia fur la fin de fa vie pour le fou-
lagement des pauvres, {on zélé pour
la converfion des hérétiques, & pour
Tinflrudion des nouveaux convertis.
11 a préfidé en chef à plus de dix
atlembîées générales du Clergé. Il
étoit à la tête d'un bureau compofé
de plufieurs confeillers d'état, qui fe
tenoit dans l'archevêché pour les af-
faires eccléfiafliques. Le Roi admet-
toit une fois la femaine l'Archevêque
de Paris à une audience particulière
dans fon cabinet, à laquelle il s'étoit
préparé par une meure difcuilion des
matières qu'il devoit rapporter. Auiîi
fa Majeflé lui a fouvent donné des
maraues publiques de la fatisfaclion
qu'elle avoit de (ts fervices , foit par
l'affranchiiTement de la Terre de Bie-
N iij
2 94 Calendrier Historique
6.A€Ùt, val, qui fut détachée du domaine en
fa faveur; foit par Péreclion d'un du-
ché (Se pairie pour les Archevêques
de Paris ; foit enfin par la nomination
de fa perfonne au cardinalat, dont une
mort trop prompte l'empêcha de re-
cueillir rhonneur & le fruit. Il fut
frapé d'une apoplexie, qui l'emporta
le 6. Août i6pî. âgé de 70. ans.
VIL A 0 u S r.
7. Acîtt, Saint Gaétan,
Théatins Le cardinal Mazarin fit venir de
a Taris , Romc à Paris quelques Théatins ,
i'.nié^S. |,^^ j^^g^ ^,^ nombre defquels croit
dom Ange De BiiTari, qu^il choiCt
pourfon confeiTeur. 11 leur acheta une
maifon fur le quai Maîaquais , vis-à-
vis les galeries du Louvre, le 26. Mai
1642. pour la fomme de cinquante-
quatre mille livres. Le 7. Août 164^.
dom Placide RoulTel , prieur de l'ab-
baye S. Germain dts prés bénit la
chapelle , célébra la m.elTe , fit fonner
les cloches , & expofa le S. Sacrement,
^ur les onze heures avant midi le Roi
arriva accompagné de la Reine mère ,
& plaça la croix qu'on voit encore
aiijourdluii fur le frontifpice de leur
maifon, qui porte le nom de Ste.Anne
U Ruy:ut. Dom François -Marie De
DE l'EglîSe de Paris. 195
Monaco, premier Supérieur de cette
maifon, obrint du Roi des lettres pa-
tentes enregidrées au Parlement le
29. Mai i<5j3. Cette maifon des
Théatins eft la feule qu'il y ait en
France de cet Ordre , fort étendu en
Italie où il prit nailTance vers l'an
1524. fous le nom de Clercs régu-
liers. Ils reconnoilTent pour fondateur
' S. Gaétan Gentilhomme Vicentin ,
avec fon compagnon Pierre Caraffe
évêque de Théati au royaume de Na-
ples 5 dont ils ont été appelles Théa-
tins. Pierre Caraffe fut depuis pp.pe
fous le nom de Paul IV. Les Théa-
tins font profeflion d'un entier aban-
don entre les mains de la .Providence ,
& d'une vie toute apoftolique. Leur
inftitut à été approuvé par Clé-
ment VII. en 1524. Les Théatir>s
n'eurent à Paris qu'une aflez petite
chapelle : mais le cardinal Mazarin
leur fondateur leur légua par fon tefla-
ment cent mille écus pour bâtir une
églife, dont la place qu'ils achetèrent
Je 9. d'Avril 1662. leur coûta 72 mille
livres. Dom Guarino Guarini célèbre
architecte de leur congrcgatfon , ôc
qu'ils firent venir d'Italie à Paris , com-
mença le nouvel édifice d'un dQiïeln
lurdi Si fingulier. Le Prince de Conti
N iV
Aotft,
illutlr
196 Calendrier HiSTORK^uE
7. Aoât. en pofa la première pierre au nom dé
Louis XIV. le 28. Novembre 1662.
Cette ég ife demeura imparfaite juf-
qu'en 17 14. qu'on a repris l'ouvrage
fur de nouveaux deflèins donnés par
Lievain archirecle de Paris, les fonds
n'étant pas fuffifans pour l'entière exé-
cutions des premiers deflèins.
Titéatins l^çs Percs Théatins ont donné à
l'Eglife d'habiles prédicateurs, entre
autres , le Père Du Bue fçavant conrro-
verfite, le Père Quinquet, le Père Bour-
fault , mais fur-tout le révérend Père
François Boyer, que le Roi a nommé
llicceirivemenr en 1730. Evêque de
jMirepoix , en J736. Précepteur de
Monlèigneur le Dauphin , en 1745.
Aumônier de Madame la Dauphine ,
Ôc à qui il a depuis trois ans confié la
feuille des bénéfices. C'efl par les
libéralités dudit feigneur ancien Evê-
que de Mirepoix ,que feconftruit cette
préfente année 1747. le portail de
Téglife des Pères Théatins fur ks def-
feins du fieur Des Maifons architede.
Le portail efl compofé de deux ordres
d'architedure , le premier Ionique &
ie fécond Corinthien , ôc eft terminé
par lin fronton où fe voit la Religion
foulant à ks pieds l'heréfie : enfuire
dudit portail cd un vedibule orné de
DE l'Eglise de Pa?vI4. :i 97
piladres d'ordre Dorique, S: termi-
né par un portique qui fait l'entrée de
ladite églile.
X. A 0 u sr.
Saint Laurent archidiacre ^ martyrifé ig. /^rùt.
près de Rome fur le chemin de Tivoli , P-jroifîe •«
l'an 258. fous l'empereur Valerien ,^y\^^ 14I9V
quelques jours après la mort de faint
Ayfle pape.
'La paroifle de S. Laurent , fous la
première race de nos Rois, éroit une
abbaye d'où faint Domnole abbé fut ^ .
tiré en 566. pour être évêque du
Mans.
Cette abbaye efl devenue depuis Didxace
une adez grande paroilTe , dont l'églife derégi.fe de
fut dédiée l'an 1429. le 9. Juin par J „ J'^^^^^ *
Jacques Du Chafteliei" évêque de
Paris. Elle a été rebâtie prefque à neuf
fous Henri IIÎ. en ijp^. En 1622.
on a bâti le portail qui eft affez beau.
Cette ancienne abbaye de S. Lau-
rent étoit poffedée par faint Domnole
du temps de Childebert L Elle com-
prenoit avec l'églife de S. Laurent
tout le terrain occupé depuis par le
prieuré de S, Lazare.
C'efl Le Pautre architede célèbre ,
qui a donné ledeflein du maître-autel ,
qui eft d'un goûc tout particulier,
N V
298 CALEi^DRitR. Historique
10. Aoàt. Les ftatues méritent toute ratt^'nuon
des curieux. La chapelle de la Vierge
fut fondée en 1^3 1. par Dame Jeanne
De TaiTeiine , veuve de noble homme
Regnault de Guilionnec , écuyer pan-
netier de Charles VIL roi de France.
Le curé de S. Laurent a droit de don-
ner cette chapelle avec l'agrément de
l'Archevêque. ^
ori^inede En iJ^iMe ^o. d'Aout OH com-
■ la paroifie de mença à bâtir une chapelle a la v iiic-
vdr'Ta; neuve, qui eft aujourd'hui la paroilTe
/rri'. Notre-Dame de Bonne -nouvelle ,
pour la commodité à^s habitans qui
étoient trop éloignés de la paroifie de
S. Laurent. .
La paroiiTe de S. Laurent efl de la
nomination du Prieur & Religieux de
S. Martin des champs.
w,„ Mort du cardinal Du Bols , l an 1723 •
ja ordinal GuiUaume Du Bois , cardinal ,
Du Bois, aj-chevêque , duc de Cambrai , prin-
'^^'^'^'^ cipal & premier miniftre de Fran-
ce , naquit à Brive-la-Gaiîlarde dans
le bas Limoufin le 6. Septembre 1 656.
Ce fut Innocent XllL qui le fit car-
dinal le 16. Juillet 1721. LeRoile
créa principal & premier niiniltre
le 22. d'Août 1722. Le cardinal Du
Bois mourut à Verfailles le ic Août
1^23. âgé de foixante-fept ans. litut
i an 12 2 0,
DE l'Eglise de Paris. 199
inhumé le 19. en Téglife de S. Honoré i<^- -^<^^^>
à Paris, donc il étoir chanoine-hono-
raire. On y voit Ton tombeau en
marbre , fur lequel il efl repréfenté.
Il eft dans la première chapelle en en-
crant à main droite.
XL A OU ST.
La Sufception de la fainte Couronne n. AGÛt,
d épines à Paris, l'an 12^0. _, Sufccpcicn
V • r • ' ^ -n de la fajnte
!>amt Louis roi de l^rance envoya couronne ,
à Conflantinople deux Dominicains,
Jacques & André , pour délivrer la
fainte Couronne d'épines engagée
pour des fommes très- confidéra blés.
Mais comme on fut dans rimpoiïibili-
té d'y fatisfaire , un nommé Quirini
Vénitien prêta la fomme de 13 134
hyperperes. L'an 123 8. en Septembre,
la fainte Couronne arriva heureufe-
ment à Venife. Le Roi & la Reine
envoyèrent dts ambaffadeurs à la ré-
publique de Venife, quirembourférent
au terme marqué la fomme que Qui-
rini avoit avancée. Le Roi & la Rei-
ne allèrent au devant de ce précieux
inftrument de notre falut. Ils rencon-
trèrent la fainte Couronne à Ville-
neuve-l' Archevêque entre Troyes &
Sens. Cette fainte relique étoit ren-
fermée en une triple caffette. La pre-
N vj
300 Calbndrîer Histortque
I j. AoUt. miére étoir de bois : on l'ouvrit , Se
on vérifia ies fceaux qui étoient fur
\à féconde cafTetre d'argent. Après
\^s avoir rompus, elle fut ouverte ; &
l'on trouva la fainte Couronne d'épi-
» Elle eft^^s dans une cadette d'or. * On l'ex-
dansuncryf-pofa à la véuération de tous \qs aflif-
tai de roche, ^.^j^g^ Cecî fc pafTa le lo. Août 1239.
On arriva à Paris huit jours après. La
fainte Couronne fut portée parle Rai
<& le comte d'Artois ion frère , d'abord
à la Cathédrale, & d^-lk à la chapelle
de S. Nicolas dans l'enceinte du Pa-
lais , autrefois bâtie par le roi Roberto
Guillaume évêque de Paris & tout le
clergé de cette ville fe trouvèrent à
cette cérémonie : la mère & Tépoufe
de S. Louis y aflidérent. Cette céré-
monie fe fit le jeudi 18. d'Août 1239.
Voyez, le 1 8. Août.
xiiL jousr.
ï;. Août, Sairjt Hîppolyte , martyr,
s^ hT^^oi"^^ 11 eft parlé de l'églife de S. Hippo-
té : l'annJe' I/tc dausunc bullc du papc Adrien IV.
eii incerui- en date du 27. Juin 1 1 58. Cette églife
*'** eft d'une très-ancienne fondation > ôc
on ne fçait pas en quel temps elle a
été érigée en paroifie. Le curé de
S. Hippolyte a droit de nommer alter-
nativement avec le chapitre de Saint'
DE l'Egltse de Parts. 301
Benoît à la cure de S. Jacques du ij.^^^^
Haurpas. Mais c'efl: le Chapitre de
S. Marcel ^ui nomme à la cure de
S. Hippolyte.
Mort de Henri De Gondy , évêque Mort àc
de Paris, ôc cardinal de Retz ,»^'^y P*v
1 an 1622. que de Pari»,
Henri De Gondy, évêque de Pa-i'«it^ ^*^»«
ris Se cardinal de Retz, fuivoit le Roi
en Poitou & en Guyenne, en qualité
de Ton premier miniftre, lorrqu'il fut
attaqué d'une fièvre maligne au camp
devant Béziers, dont il mourut le 13.
d'Août de la même année, à lagede
cinquante ans , après vingt -quatre
années d'épifcopat. Son corps fut
apporté à Paris , & enterré à Notre-
Dame dans la chapelle de fa famille,
le 7. d'Oclobre 1622.
Profanation du faint Sacrement à Profanation
S. Jean en Grève , l'an 1648. '^^ ^^'"^, ^f
L auteur du lacrilege commis asainc-jean
S. Sulpice cette même année dem.eura ^," ^^^o^»
inconnu. Mais il n'en fut pas de *" ' "^ '
même de celui qui en commit un
fembîable dans Téglife de S. Jean en
Grève le 1 3. d'Août. Il fut découvert
& puni , comme il le m,éritoit. On fit
auffi une réparation publique au faint
Sacrement par une procefïion folem-
Beile,qui fe fit le Dimanche 6. Septem-
5 02 Calendrier Historique
iS*Aûf*t, bre. Plufieurs perfonnes de la première
diftindion y affidérent. _
XV, A O U S 7.
Cathédrale L' AJfompt'ton de la Ste Vierge efl: depuis
fous ^e titre très-long- temps la fête principale de
Dame? dès l'églife Cathédrale de Paris. Iq. Ce
le VI. ficcie. fut faint Denys qui fit bâtir la première
églife à i'endroic même où Ton voie
encore la Cathédrale. 20. On croie
que ce fut par le confeil de S. Germain
cvêque de Paris , que Childebert en-
treprit de rebâtir l'églife de Paris trop
petite alors. II la rebâtit fur les ruines
de l'ancienne , bâtie par les premiers
fidèles à la pointe de Tifle. Il y a des
auteurs qui difent que Clovis L la
commença : il eft certain au moins
que Childebert l'acheva. Elle étoic
foûtenue de trente colomnes de mar-
bre. On y mit des vitres qui répan-
doient au dedans une grande clarté.
Enfin Fortunat, poète du temps, dit
que Childebert n'oublia rien pour
augmenter le culte divin , par les am-
ples revenus dont il dota cette églife.
Saint Germain Se Childebert vivoienc
au VI. fiécle. On voit par un tire de
l'an quarante-feptiéme du réf ne de
Childebert, que l'églife de Paiis por-
toit dès-lors le nom de la fainte Visr-
DE l'Eglise de Parts. 303
ge. Ce qui peut faire croire que la ly. Ack^
première égJife bâtie par faintDcnys,
ctoit dédiée fous Finvocation de la
Mère de Dieu. Il eli très-certain au
moins que depuis Childebert lafainte
Vierge efî la patrone titulaire de l'égli-
fe cathédrale de Paris. Les premiers
chanoines de Notre-Dame avoient
coûtumie d'aller à certains jours laver
les pieds àts pauvres à THôtel-Dieu.
Ces chanoines étoient établis à No-
tre-Dame avant le ix. (iécle; <5c c'efl
à ce temps qu'on doit rapporter leur
infiitution. Ils étoient gouvernés par
àts doyens , dont Ton conferve en- ^ ^^^
core aujourd'hui une longue fuite, p^^^L àt
au moins depuis l'an ppi. Il paroît^'^^''^' ^'
que les chanoines de Notre-Dame ^^''"/'/f-,^^
vivoient en commun au ix. fiécle. £giife <ic
Maurice De Sully, évêque de Paris, ^°''"^ •^*"
efl le principal auteur du bâtiment de
l'égliie cathédrale de Paris , telle qu'on
la voit aujourd'hui. On ne fçait pas
précifément l'année qu'il en jetta \ts
premiers fondemens. Ce fut le pape
Alexandre III. réfugié en France , qui
en pofa la première pierre. Le grand-
autel fut confacré la quatrième fête de
la Pentecôte de l'an 1 182. par Henri
légat apoftolique , & par l'évêque
Maurice De S\À\^. Ce grand édifice
j
3 ^4 Calendrier Htstoriqijs
f y. Août, ne fut pas achevé du temps de
Maurice , comme on en peut juger
par l'infcription gravée au portique
méridional de la croifée , du côté de
l'Archevêché , qui dit que ce morceau
d'ouvrage ne rut commencé qu'en
12^7. par maître Jean De Chelles
architede. Anno Dom'mi MCCLVIL
menfe Februano , Id. 11. hoc fuit incœ-
ptum Chrifti Genitricis honore , Kallenfi
latomo vwente Joanne magifiro. CeC
édifice a dans oeuvre 65 toifes de
longueur fur 17. de haut, & 24. de
largeur. A deux à^% portes de l'églife
S. Denys efl: repréfenté en fculpture
avec une partie de fon crâne coupé.
Les ferrures des portes ont été faites
depuis plus de cent cinquante ans.
Un nommé Bifcornet en fut le ferru-
rier. Les gonds en font admirables.
On croit que c'eil: du fer limé & fondu.
On ne fçait comment les portes on:
été pendues. On montoit autrefois à
cette églife par treize marches. Sesfon-
demens font affis fur pilotis. Au dedus
Ats trois portes , fur une même ligne,
de toute la largeur du frontifpice font
vingt-huit figures en pierre des Rois
\ts, principaux bienfaid:eurs de cette
églife , depuis Childebert \, jufqu'à
Philippe-Augufle , fous le régne du-
DE l'Eglise de Parts. 5 o 5
quel on croit que le portail fut ache- ^^
vé. La hauteur des tours eft de 34
toifes. La plus grofTe cloche pefe
quarante-quatre mille. Le derrière de
l'églife Se tous les dehors font décorés
de pyramides , d'obélifques , de co-
lomnes, de figures, Se de tant d'orne-
mens qu'ils font à profufion. La ma-
gnificence du dedans furpaHe les beaux
dehors de cet augufte temple. Dans
la nef les tableaux qui font aux piliers
de l'églife , font autant de prefens
que les orfèvres ont faits le premier
jour de Mai. La Pentecôte de Blan-
chart eO: univerfellement admirée ,
comme la lapidation de faint Eflienne
& le martyre de S. A ndré par Le Brun ,
la converfion de S. Paul par La Hire.
Le chœur e(l le plus beau de Paris ,
fur-tout depuis que le maître-autel a
été refait avec hs chaires dçs chanoi-
nes, Se les deux chapelles de la fainte
Vierge 6c de faint Denys , aux deux
côtés de la porte du chœur, fous
le pontificat de monfei^neur l'illuf-
trirtime Se réverendiffime Louis-
i^ntoine deNoailles, archevêque de
Paris; le tout conflruit par ordre de
Louis XIV. en éxecution de la décla-
ration du roi Louis Xin. ditle Jufre,
donnée à S. Germain-en-Laye le io>
Mk.
^ oÊ CalendrieuHistoRîqjje
^S' Affût. Février 1538. par laquelle Sa Majeflé
pour monument immortel de la con-
fécration qu'elle a faite à Dieu de fa
perfonne , de fa couronne , de Ton
fceptre 6c de Tes fu jets , fous la protec-
tion de la fainte Vierge, a promis de
faire conflruire de nouveau le grand-
autel de l'églife cathédrale de Paris.
Cette déclaration confirmée par celle
de Louis XIV. fon fils, fut donnée à
Dijon le 2^. de Mars 1650. Il n'y a
point d'églife au monde où on officie
avec plus de pompe ôc de grandeur.
La mufique eft une des plus complet-
tes ; aufîi le Chapitre qui defire que
l'office fe fafle avec majeftë ôc décence,
eft curieux avec raifon de bons maî-
tres ôc de belles voix , ôc les récom-
penfe en bons bénéfices. Les hiftoi-
res gothiques qu'on voit autour du
chœur au dehors dans les bas côtés,
ont été commencées par maître Jean
Roux 5 ôc achevées par maître Jean
Le Bouteiller l'an 1 3 J2. On n'enterre
dans le chœur que des princes , prin-
cefles ou évêques. Ce fut Philippe-
Augufte qui fonda à Notre-Dame,
l'an 1 186. les quatre premiers chape-
lains , prêtres deftinés à prier pour
l'ame de Louis VII. fon père, <5c
de Geoffroy comte de Bretagne en-
DE l'Eglise de Paris. -^oJ
terré à Notre-Dame. C'eft au xii. fiécle i f . ^o^<'
que \t^ chanceliers ont pris leur ori-
gine.
Plufieurs illuflresperfonnages, tous chanoinçs
chanoines de cette célèbre cathédra-^^^^^'"'
le, ont honoré l'Eglife de Paris ;
entre autres Pierre Le Chantre fameux
dodeur, auteur de plufieurs fçavans
ouvrages de théologie : il fe retira dans
l'ordre deCîteaux à l'abbaye de Long-
pont, où il mourut l'an 1 197. Pierre
De Poitiers chancelier de cette égVik^
un des premiers do(fleursrcholafîiques
qui compofa plufieurs traités de théo-
logie: il mourut l'an 1200. Michel De
Corbeil doyen de cette églife , arche-
vêqiie de Sens l'an 1 194. patriarche
de Jerufalem , eft mort en fvlovem.bre
I199. Pierre De Corbeil chanoine Se
dodeur de l'églife de Paris, évêque
de Cambray , & enfin archevêque
de Sens l'an 1221. m.ourut le 3. de
Juin 1222. Hugues De Champ fleury »
après avoir été chanoine de l'églife
de Paris, fut évêque de SoiiTons, Se
chancelier de France fous le régne
de Louis le Jeune. Pierre Le Mangeur
qui après avoir été doyen de l'églife
de Troyes, fut chancelier de l'églife
de Paris : il compofa l'hifioirc fcho-
laitique 3 il fe retira à S. Vidor, où
m
3 ©s Calendrier Histgriq^/é
i^. Août, il mourut, ^dam De P entrent cha-
noine de Notre-Dame l'an 114.J. fut
enfuite évêque de S. Afaph en Angle-
terre: il affifta au concile de Latran
ôc au concile de Paris de Fan 1 14J.
Odon ou Eudes de Chdteauroux ,
chanoine & chancelier de réglife de
Paris, fut créé cardinal parie pape
Innocent IV. Tan 1244. légat du faint
Siège dans le voyage d'outremer avec
S. Louis qu'il accompagna à Ton re^
tour. Il mourut à Orviete le 25*. Jan-
vier T273. Il a compofé dts homélies
que nous avons en deux volumes.
Je pourrois en nommer encore plu-
fleurs autres , mais l'énum^ération en
feroit trop longue.
Evéché Je L'évêché de Paris a été érigé en
Paris érisé archevêché par le pape Grégoire XV.
îbéTrln^'^^^f la requifition du roi Louis XIII.
j6i2. par bulle du 13. Novemibre 1622.
On lui a donné pour fuffragans Char-
tres 5 Meaux Se Orléans : avant ce
temps c'étoit un évêché fufFragant de
l'archevêché de Sens : les Evêques
de Paris étoient confeillers - nés du
Parlem.ent , 6c ne cédoient le pas dans
les aflfemblées qu'aux Archevêques.
Le premier archevêque a été MelTire
Jean -François De Gondy , grand-
maître de la chapelle du Roi , ôc
I
DE l'Eglise de Paris. 309
coinmandeur de l'Ordre du S. Efprir. '^* '^^^^^
Le Roi a illuHrë ce Siège d'une nou-
velle dignité, Payant érigé en duché-
pairie par lettres patentes données à
Verfailles au mois d'Avril 1674. ^"^^^^
le titre de Duc de S. Cloud.
La jurifdiclion de TArchevêché ed
rOfficialité , compofée d'un officiai,
d'un promoteur & un greffier, la-
quelle a Ton étendue fur tout le dio-
céfe de Paris. L'Archevêché a une
autre Jullice appellée la Temporalité^
qui eft exercée par un juge qui connoic
dQs appellations des jugemens (Se
fentences rendues en matière civile
par \t$ officiers de Juflice, dépendan^-
tes du temporel de l'Archevêché.
L'Archevêché de Paris a préfente-
ment quatre ruffiagans;fçavoir,Meaux,
Chartres , Orléans &c Blois. Blois a
été nouvellement démembré de 1 evê-
ché de Chartres, & érigé en évêché
l'an 165)8. par le pape Innocent XIL
à la requifition du roi Louis XIV.
&c a été donné pourfuffi-agant à l'Ar-
chevêché de Paris.
De ces quatre évêchés il n'y a que
celui de Meaux, qui foit de la géné-
ralité de Paris.
L'Archevêché de Paris efl divifé
'n fept doyennés , non compris la
310 Calendrier Historique
î s. Août, ville , fauxbourgs 5: banlieue de Pa-
ris ; fçavoir, le doyenné de Mont-
morency, de Cheîlcs , du Vieil-Cor-
beil , de Lagny , de Champeaux »
de Monthléri , de Châreaufort. Il efl
corripofé de vingt-trois Chapitres,dGnt
il y en a treize dans la ville de Paris;
de trente-une abbayes , dont il y en a
quatre d'hommes , comprife celle de
S. Magloire , unie à l'Archevêché ;
6c fix de filles dans Paris ; de fbixante-
fîx prieurés , dont onze dans la ville ,
fauxbourgs ôz banlieue de Paris ; de
cent quatre-vingt-quatre monafiéres
& communautés lecuîiéres 8c réguliè-
res , dont il y en a cent vingt-quatre
dans la ville , fauxbourgs Ôc banlieue
de Paris; de quatre cens foixante-qua-
torze cures, dont cinquante-neuf dans
la ville 5 fauxbourgs Se banlieue de
Paris ; de deux cens cinquante-(ix
chapelles, dont quatre- ving-dix dans ^
la ville , fauxbourgs Se banlieue de
Paris, non comprifes celles de Notre- '|
Dame; de trente-quatre hôpitaux pour •
les malades, dont cinq dans la ville f.-
fauxbourgs Se banlieue de Paris.
chapitrecie Le Chapitre de Notre-Dame de
K-.tre- Da- Paris efl: le plus confidérable du royau-
^^' me , moins par le grand nombre de
fcs bénéfices 6c de leur revenu , que
DE l*Eglîse de Paris. 3 1 1
par le mérite Se la cliftindion de ly. Mèe»
meiïîeurs les ecclëfiaftiques qui le
compofent. Il y a huit dignités qui
peuvent être poiTedées par d'autres
que par des chanoines , iT;ême le
doyenné. 1=^. Le doyenné qui a une
prébende jointe , a le double du reve-
nu d'un chanoine. 2°. La chantrerie a
le double d'une prébende. 3 ^.L^archi-
diaconé de Paris ; 40, Tarchidiaconé
de Jofas ; 5;°. l'archidiaconé de Brie ;
6^. la fouchantrerie ; 7^^. la chan-
cellerie; S^, le pénitencier , Se cin-
quante - un canonicats. Outre ces
dignités Se canonicats, il y a fix vicai-
res perpétuels fous le titre de S. Maur
desFoflés, âcS. Denys delà Chartre,
de Saint -Viélor , de S. Martin des
champs, de S. Marcel, Se ancienne-
ment de S. Germain-l'Auxerrois , Se
deux vicaires de Saint-Aignan, &une
chapelle foudiaconale de ce nom. Il y a
cent cinquante chapelles fondées dans
leglife de Notre-Dame. Lqs chapelains
font divifés en deux communautés,
l'ancienne Se la nouvelle. L'ancienne
a le droit de Commit timus.
Les Chapitres de S. Denys-du-Pas, Annexas
compofé de douze canonicats ; de i^ ^-j^^'^^^ '^^
S. Jean-le-Rond , compofé de huit. ^
Ces Chapitres font ce qu'on appelle
li
3 I i Calendrier Historique
i^.Acûf, |ç^ Annexes de l'Eglife de Paris. Les
matines fe chantent à minuit dans
cette cathédrale. Le Chapitre a en-
viron cent quatre- vingt mille Hvres de
' revenu , non comprifes les maifons
canoniales , qui font vendues par le
Chapitre aux chanoines , lorfque
quelqu'un d'eux meurt fans les avoir
réfignées en perfonne auChapitre.Ces
meflieurs ont quatre-vingt-fcize mi-
nots de Tel annuellement , par fonda-
tion faite en leur églife par le roi
Louis XIL Se Charles duc d'Orléans.
Je n'entreprendrai point de décrire
ici les privilèges , droits & exemptions
de cette Eglife : il me fuffit de dire
qu'elle eil la première du royaume ,
& que la piété de nos Rois pour cette
bafilique les a tous portés à l'enrichir
de leurs dons & concevons, êc à lui
laiiïèr quelques célèbres moiiumens
de leur zélé pour la Religion.
Le Chapitre de Notre-Dame efl
appelle Régent de l'Archevêché de
Paris Scde vacante : il e(t indépendant
de la jurifdidion de FArchevêque , ôç
a fa jurifdidion féparée, qui efl exer-
cée de même que celle de l'Arche-
vêque par un officiai , un promoteur
& un greffier : elle s'étend fur les
cuuaoiiics , bénéficiers , chapelains
DE l'Eglise de Parts. 3 t ?
&: officiers de l'E^life de Paris , fur ^^ ^^*'
les quatre Filles de cette E^iife , fur
l'Hôtel-Dieu de Paris, ôc a'ncienne-
ment fur Téglife de Saint- Chriftophe.
Tous les bénéficiers font jufîiciables de
J'Officiai du Chapitre , c^ font tenus de
comparoitrelc 19. Marsan fynode qui
fe tient au Chapitre, Se d'y répondre
en perfonne. Et comme Mgr TAr-
chcvêque fait {çs vifitcs dans ce qui
dépend de fa jurifdiction , le Chapitre
tait les fiennes de même par ks dé-
putes dans les Heux qui font de fa dé-
pendance, S: pourfuit les coupables
jufqu'à fentence définitive.
Le Chapitre a auiïi une autre jurif t
didiion pour fa temporalité , qui
s'exerce par un bailhï : ( c'eft
aujourd'hui M. Sarrazin frère de
M. Sarrazin chanoine -diacre, qui
travaille à l'hiftoire du Chapitre de
cette célèbre Cathédrale. ) Il y a
un procureur fifcal ôc un greffier.
Cette jurirdidion s'appelle la Barre
du Chapitre : elle a été accordée par
Jes Rois de France à TEglife de Paris
de temps ijnmémorial , notam.ment
par lettres patentes du roi Louis XL
du mois de Septembre 14.^5'. confir-
mées par autres lettres patentes du
'J4-. Août 1576, regiiîrées au Parle-
O
3Ï4 CAtENDUlERHlSTORlQUB
i.Acàt. ment le 2. Septembre fuivant. Les
appels de ces jurifdiaions de F Arche-
vêque & du Chapitre font portés
immédiatement au Parlement.
'rEghfe de Paris peut être regardée
comme la mère des fciences.C'étoit an-
ciennement dans le parvis de Notre-
Dame,à la maifon qui eft entre l'Arche-
vêché & rHôtel-Dieu , que fe tenoit
l'école des belles Lettres. C'eft pour-
quoi le Chancelier de l'Eglife de Pans
ell Chancelier de FUniverfité, & le
Chantre a le gouvernement des peti-
tes écoles. Le Pénitencier a auffi une
jurifdiaion pour les cas réfervés , &
tout ce qui regarde le for intérieur,qu'jl
exerce par lui-même en vertu de fa
dignité
Les trois Archidiacres ont chacun
droit de vifite dans l'étendue de leur
archidiaconé. L'Archevêque de Pans
a la préfentation & la collation des
dionités de fon Eglife &: des canoni-
cats , à la réferve des dignités de
Doyen 5c de Souchantre , & des deux
canonicats de S. Aignan , qui font
conférés par le Chapitre. Les canoni-
cats de S. Denys-du-Pas & de S. Jean^
le-Rond font auffi à la préfentation
& collation des doyen , chanoines
Içghapitrec Us font appelles Bénéfice^
i
DE l'Eglise de Pakîs. 3 1 3
fcrvitoriaux ; parce qu'ils ne peuvent is.Aiât.
ccre conférés qu'à dts eccléiiafiiques
qui ont fervi dans l'Eglife de Paris, le
temps marqué par les itatuts. Outre ces
bénéfices qui font à la collation du
Chapitre , il y en a pludeurs autres
qu'il a droit de conférer , dont il a
cré fait une diftribution entre Iq%
chanoines ; enforte que chaque pré-
bende a un nombre de bénéfices
annexés à fa collation particulière.
Il y a quatre Chapitres qu'on appelle Q.uatrcFiii«
les Filles de l' Archevêché , qui font tenus y|chi^^'^''
de marcher quand l'Archevêque les
inande : fçavoir,
Saint Marcel , anciennement Saint-
Cermain-l'Auxerrois , Saint-Honoré ,
à. Sainte-Opportune. Le Chapitre
de S. Marcel a un doyen Se quatorze
chanoines , & dix-fept chapelles. Le
tout eft à la collation de T Arche-
vêque.
Le Chapitre de Saint- Germain-^
î'Auxerrois étoit compofé d'un doyen,
d'un chantre , & de treize canonicats ,
ôc onze chapelles. Ces bénéfices
étoient conférés par l'Archevêque de
Paris. Mais c croit le Chapitre de
S* Cermain qui donrioit le doyenné
& la çhantrerie. Ce Chapitre eft réuni
préfenremenc à celui de Notre-Dame,
Oij
î I (, Calendrier Historw3ue
u.Acl». Le Chapitre de S. Honoré a un
chantre & onze canonicats. La digni-
té de chantre & cinq canonicats fonc
à la collation de l'Archevêque de
Paris , & cinq étoient à la collation
du Chapitre de S. Germain-l'Auxer-
rois , & Mr l'Archevêque & le Cha-
pitre de S. Germain alternativement
avaient la collation du onzième ca-
nonicat. „ . ^
Le Chapitre de Sainte Opportune
eftcompole d'un chefcier & de neuf
canonicats, à l'un defquels la cure &
la chefcerie font jointes. Les chanoines
de Saint-Germain-l' Auxerrois avoient
la collation de ces bénéfices. .
.- -,...Tir„ Il y a auffi quatre autres Chapitres
"-^N^ocre- qu'on nomme Us Filles de ^otre-Dame,
~ fur lefquels le Chapitre de i Eg.lrib
de Paris a jarifdiaion ; fçayoïr, baint-
Mcrry , le S. Sépulcre , S. Benoit &.
S. Eftienne-des-Giés.
Le Chapitre de Sa.nt-Merry a un
chefcier & fix canonicats. Le chefcier
et chanoine & curé. Six chapelles en
titre. Ce font deux chanoines de
Notre-Dame qui confèrent ces bene-
^Té Chapitre du Saint-Sépulcre a
feize canonicats t ce font deux cha-
noines de VEglife de Pans qm les
de
BE l^Eglise de Paris. 3 1 7
confèrent akernativemenc , Se les admi- i ^.Ac^j.
niftrateurs de rhôpical du Saint- Sé-
pulcre.
Le Chapitre de S. Benoit n'eil com-
pofé que de (ix canonicats fans aucune
dignité : ce font fix chanoines de
rEghfe de Paris qui en confèrent
chacun un. 11 y a douze chapelains
à la collation des chanoines de S. Be-
noît. La cure de S. Benoit efl: à la
nomination du Chapitre.
Le Chapitre de S. Eflienne-des-
Grés efl compofé d'un chefcier Se de
douze canonicats. Ces bénéfices font
à la collation de deux chanoines de
Notre-Dame : ils en donnent fix
chacun.
Depuis S. Denys jufqu'à MefTire
Chriflophe De Beaumont, aujourd'hui
archevêque de Paris , on compte cent
vingt évêques , dont fix font honorés
comme faints ; dix, qui ont été Cardi-
naux , & quelques-uns Chanceliers de
France.
Pierre Lombard , évêque de Paris Evèque? de
en II 59. fut précepteur de Philip- ^^^^^^ i^^^-
pes de France, fils de Louis VL Cct^fence!
évêque fe rendit célèbre par fa pro-
fonde érudition.
Guillaume d'Auvergne qui lui fuc-
Geda , fut fort fçavant dans ks lettres
O iij
nlk
3^8 Caljendrier HisTôRtQyî
îj.Acftt, facrées ôc profanes : ce fut lui qui
dans une aiFemblée de dof^eurs te-
nue chez les Jacobins en 1238. ûz
condamner la pluralité dss bénéfices.
Le cardinal Du Bellay, évêque de
Paris, n'oublia rien fous hs ordres
de François I. pour contenir Hen-
ri VIIÎ. roi d'Angleterre dans l'unité
de la foi. Voyez à la fin de ce livre
les Evêques y Archevêques & Doyens
de l'Eglife de Paris,
châffe de La châiïe de S. Marcel eil à Notre-
5. Marcel. Damc , placée fous l'arcade de der-
rière le chœur. Elle efi: de vermeil
doré 5 faite en forme d'^égli^ç. avec
deux bas côtés couverts de fleurs de
lys cizelées <Sc appliquées dans âts
compartimens à lozange , dont Its
enfoncemens font de lames d'or , en-
richie tout autour de plufieurs figures
d'or qui reprefentent la vie du Saint 5
êc de vitrages d'or émaillé , avec un
grand nombre de toutes fortes de pier-
res précieufes. Cette châfle étoit pla-
cée autrefois derrière le grand autel
fur une plaque de cuivre , & foûtenue
de quatre colomnes aufli de cuivre ^
d'environ quatre pieds de haut»
Il y a dans l'églife de Notre-Dame
quantité d'autres châdes & faintes reli-
ques très- vénérables.
DE l'Eglise de Paris. 5 1 9
La grande Confrérie de la Vierge i^.Aohî,
fut établie l'an 11 68. dans Fégliie Grande
delà Magdeleine de la cité. Elle nef;^^;;;^;;^^^^^^
fut compofée d'abord que de trente- lau uéS.'
fix prêtres , & d'autant de laïques
feigneurs ou bourgeois notables de la
ville. Les femmes n'y furent admifcs
qu'en 1224. au nombre de cinquante.
La Reine mère (Se plufieurs dames de
piété defirérent d'y être admifes. De-
puis ce temps -là le Roi & la Reine
en font toujours confrères , <$c dans
\^s trois ordres de cette compagnie
on ne reçoit que des perfonnes Xt'^
p]us qualifiées. Pour être reçu dans
cette fociété , il faut avoir été agréé
par quatre des confrères , deux prêtres
& deux laïques. Cette confrérie a
deux principaux officiers qui fe font
par éiedion , l'un qualifié Abbé , qui
eft ordinairement l'Archevêque de
Paris, & l'autre porte le titre de Doyen ;
& c'eft toujours quelque magiilrat
du premier rang. La principale fête
de cette confrérie de la Vierge efi: le
jour de TAfTomption ; & le lundi dans
Todave de cette fête tous les confrères
affemblés à la Magdeleine dans la cité
vont en proceffion à quelqu'églife , à
leur choix.
Louis XL un Dimanche jour de la
Oiv
3 20 Calendrier Historique
i;. Aok, Nativité de la Vierge , fortit de fon
hôtel des Tournelles pour aller en
dévotion à Notre-Dame : il s'arrêta
en paflant dans 1 eglife de la Magde-
leine , où il fe lit infcrire dans la
grande confrérie des bourgeois de
Paris ; ce que tirent auffi en même
temps l'Evêque d'Evreux 5: plufieurs
feigneurs de la fuite du Roi.
Origine des Lcs Keiigîeitfes de t j4jf(»nfîion , rue
deïiiîbm'.^^^"^ Honoré, tirent leur origine des
non, °"^^ Haudriettes établies rue de laMortel-
Tau 1^27. jj^j-ie^ Pan 1327.
Eftienne Haudri étant allé en pè-
lerinage au tombeau de S. Jacques à
Cofnpoftel , demeura fi long-temps
dans fon voyage , qu'on crut qu'il
Fondation ^^<^^î mort. Quand le bruit s'en fut
des Hau- répandu 5 Jeanne fa femme ailembla
rln^iTa?. ^^^^ ^^ maifon une douzaine de pau-
vres veuves , avec qui elle s'occupoit
d'oeuvres de piété. Eliienne Haudri
trouvant à fon retour , que fa femme
avoit fait un hôpital de fa maifon , ne
voulut pas s'oppofer à \qs intentions :
non -feulement il confentit que cette
communauté de veuves y perfiflât ,
mais il donna même de quoi en alTu-
rer l'étabhffem.ent. Eftienne Haudri
& Jeanne fa femme leur bâtirent une
chapelle dans lemêmelieuj où ikfu-
DE l'Eglise de Paris. 5 1 î
rent enterrés l'un Se l'autre. Jean if. ^---'*'^
Haudri leur fils dota dans la même
chapelle de l'hôpital des Haudriettes
deux chapellenies , de Fagrément de
l'Evêque de Pariis , qui lui en laiiTa la
préfentacion pour la première fois feu-
lement. Cet hôpital , comme tous
les autres , avoir (qs flatuts particu-
liers , qui furent confirmés par le
Cardinal de Pife légat du Pape en
France, l'an 1414. ce quifubfifta juf-*
qu'en Tan 1622. que les Haudriettes
furent transférées proche la porte EcabiifTc-
S. Honoré, où elles ont fait bâtir ^J^'^^^^^'^
une allez belle églife fous le titre dedci'Àiromp-
VAJfomfùon. Le cardinal François "«'^'^^^^"Jf
De la Rochefoucault, qui travailla ;.^i^ lé^zV
plus que perfonne à cette tranflation ,
leur donna la régie de S. Auguftin,
qu'elles fuivent aujourd'hui fous l'au-
torité 6c la jurifdiclion du grand-
aumônier de France fupérieur-iié de
cette maifon.
Premiers vœux de S. Ignace de Loyola Premiers
l'an 1^4- Voyez S, hnace de Loyola , V^""^ ^^
^ -'t'- .,1 ' ^ s. Ignace ,
au 31. Juillet. l'aaifM.
Vœu de Louis XIIL l'an 1638. vœu de
Louis XIÎI. en reconnoiffance des f^ste'vier'
vidloires qu'il remporta en 1637. parge , l'an
Tinterceffion de la fainte Vierge, fe mit/ ^ ^ ^'
au commencement de Tannée fui vante,
Ov
^22 Caiendrier. Historique
jj. Aem, I. li&fes états fous fa proredion particu-
lière. Il en fit expédier le i o. de Février
des lettres patentes, par lerquelles il en-
joignoit à tous les Archevêques &Evé-
ques de Ton royaume de faire faire com-
mémoration de cette déclaration aux
grandes Méfies qui fe diroient tous les
ans à perpétuité dans Its églifes cathé-
drales & autres de leurs diocéfes, le jour
de FAffomption. II ordonna en même
temps, qu'après \^s vêpres du même
jour il fût fait une procefTion fotem-
«elle , à laquelle affifleroient les Cours
fouveraines ou principaux officiers-
des lieux : ce qui s'ohferve encore-
aujourd'hui par toute la France. Le
Roi fit vœu , par cette même décla-
ration , de faire conftrii ire de nouveau
le grand-autel de Notre-Dame. Vœu
qui n'a été accompli que long-temps
après, mais avec beaucoup de magnî-
licence , par le roi Louis XIV^ foîî
^h 6c fon fuccefîèur.
XVL Aousr,
t^. Août, Saint Eoch eft le patron de la paroifle
5^^^^°^^^^^ érigée fous l'invocation de ce Saint p.
' l'an 1 576.
Le 9. Novembre 1^21. Jean Di-
nocheau marchand de beflail & Jeanne
D€Îa¥ai fa kmme foiidéxeaî & &eB$
t>E l'Eglise de Paris. 325
bâtir une chapelle fous le titre des i^» -^«^^^
cinq Plaies de notre Seigneur ; à con-
dition qu'il y feroit dit trois MeiTes
par femaine , 6c que les Dimanches
il y auroic pain béni ôc eau bénite.
En 1576. cette chapelle fut changée
avec celle de Ste Sufanne en une égiife
pour fervir de fuccurfaie de la paroiiTe
de Saint-Germain-rAuxerrois. Jean-
François De Gondi par fes lettres du
30. Juin 1633. érigea cette égiife en
paroiiTe , avec toutes les folemnités
6c formalités requifes , 6c en établie
premier curé perpétuel Jean RoufTe ,
qui jufqu'alorsy avoitfait ks fondions
de vicaire amovible. La première
pierre de Féglffe de S. Roch a été
pofée par Louis XIV. <5c la Reine fa
mère au mois de Mars 16J3. Douze
ans après, c'eft-à-dire le 22. Novem-
bre 1(56 j. TArchevéque de Paris fit
la tranflation d'un os du bras droit de Tranfration
faint Roch , que le curé 6c les marguil-^s reliques
liers avoient obtenu de l'Archevêque^'^f'^f^'j/
d'Arles, du Général des Mathurins 6c
âQS Confuls d'Arles. La châffe d'argent
du poids de cent quarante marcs , où
cet olTement eft renfermé , fut dépofée
d^abord dans l'églife des Capucins ;
& c'eft de là qu'elle a été transférée
à S» Roch en grande cérémonie.
O vj
3 ^4 CaLLNDIVÎBR HlStORîCtUE
ï6. Août. Le portail de cette égVikj qui vient
d'être achevé , eft d'un très -bon
goût ôc fort eftimé dçs plus fçavans
en architedure. Il eft du deiTein du
fieur De Cofte. Il a été conftruit en
1739. ôc achevé en 1740. ôc le Di-
manche 10. Juillet de la même année
Dédicace Cette églifc a été confacrée par Jean-
cierégiifedcgapj-iflg.jQfgpl^ Languet archevêque
Saint Rûchjj V A/r ^i_ ' • -J
l'aa 1740. de Sens. M. Cheret etoit cure de cette
paroifTe.
Mort de Mort de Marguerite De Venix d'A?'-
De^^ven^x ^<?^(A, abbcfte ôc reformatrice du Val-
d'Arboufe , de-Grace , Pan 1626,
for^maafce^' ^^^^^ abbaye étant tombée dans le
du Val - de- relâchement , la mère Marguerite De
Grâce , Vcnix d'Arboufc pourvue de cette
abbaye par Louis XIIL en 161 8. en-
treprit avec fuccès d'y rétablir l'obfer-
vance. La place où eft fîtuée cette
abbaye rue S. Jacques , eft celle où
le cardinal De Berulle logea d'abord
les Pères de l'Oratoire , avant de \qs
établir rue S. Honoré. Cette place
fut achetée au nom de l'abbaye du
Val-de-Grace le 7. Mai 1621. pour
le prix de trente- fix mille livres que
la reine Anne d'Autriche fit donner,
& le Roi ûz don des droits feigneu-
riaux. La tranflation des Religieufes
dç Yal-profond ou du yal:de-Grac§
DE l'Eglise de Paris. ^15
à Paris, feiic le 20. Septembre 1621. ^^'- -^^^*^'
Denys Le Bianc vicaire général de
TEvêque de Paris fît la bénédidion
du nouveau monaflére , fous le titre de
Vahhaye du Val- de- Grâce de Notre-Da^
tne de la Crèche , que portoit Fancienne
maifon. Le 7. Janvier 1626. après
fept ans de gouvernement , Margue-
rite D'Arboufe fe démit volontaire-
ment de la charge d'Abbeffe , & la
Mère Louife De Milley fut élue abbef-
fe triennale. La Mère D'Arboufe mou-
rut le 16. Août 1626. à Sery près de
Dun-le-Roi. Son corps fut apporté à
Paris le 22. du même mois , ôc enterré
dans le chœur d^s Religieufes du Val-
de-Grace , d'où il a été transféré
depuis dans une chapelle : fa mé-
moire ell en vénération dans tout
l'Ordre.
A droit ôc à gauche du grand-autel
font deux grandes grilles , dont l'une
féparele chœur des PveJigieufes d'avec
l'églife, ôc l'autre ferme une chapelle
où repofent les cœurs de la Reine
mère Anne d'Autriche fondatrice de
cette abbaye , & de la Reine , ôc d'au-
tres Princefles du fang royal. Voyez
au 21. Mars, Bené divine s du Val- de-
Grâce. Voyez auffi à la fin de ce livre
Içs Abbejfes du Val-é-Gracçt
326 Calendrier Historique
t%.Aok, XVII L Aousr.
Sufception Sufception de la fainte Couronne d'épi-
couronnr^^^ à k Saintc-Chapelle , Fan 1239.
d'épines , Saint Louis fut celui de tous nos
Vin i * ?^. Rois qui fignala le plus fon zélé pour
les inrtrumens de la Paiïion de notre
Seigneur J. C. La fainte Couronne
d'épines fut mife en gage par les
Grands de Canftantinople , pour une
fomme très-confidérable qu'ils avoienc
empruntée des Vénitiens. Pancrace
Gaverfon , camérier commun des Vé-
nitiens , en fut le dépofitaire. Elle fut
placée dans leur églife de PanK)-Crator
à Conilantinople. Saint Louis ayant
appris cet engagement, envoya auffi-
tôt à Conftantinople y pour la déli-
vrer , deux Religieux de l'Ordre de
S.Dominique, Jacques ôc André, qui
furent accompagnés d'un homme affi-
dé, à qui on donna des lettres pour
le Bayle ou gouverneur de la capi-
tale de cet empire. Ces envoyés étant
arrivés , on ne put fatisfaire le roi
S. Louis, à caufe de l'état préfent des
affaires. Mais il fut réglé que fcs en-
voyés porteroient eux-mêmes la fainte
relique à Venife , Se feroient accom-
pagnés des députés de l'Empire de
des plus nobles d'entre les Vénitiens»
DE l'Eglise de Paris. 327
Quand dÏQ fut embarquée , Vatace ^^-^a^i^
empereur dts Grecs arma des vaifTeaux
Se tâcha de l'enlever ; mais elle arriva
heureufement à Venife. Jacques laif-
fant André à fa garde , vint en dili-
gence avec les députés de l'Empire »
informer le Roi de tout ce qui s'étoit
palTé. Saint Louis Se fa mère envoyè-
rent des ambafladeurs à la république
de Venife y ôc écrivirent à Tempereur
Frédéric pour le prier de donner fû«
reté aux porteurs de la fainte Couron-
ne , quand ils reviendroient en France.
Les ambafladeurs de France ne furent
pas plutôt arrivés à Venife , qu'avec
le fecours des marchands François
qui s'y trouvèrent, ils rembourférent
au terme marqué la fomme que Qui-
rini Vénitien avoit avancée. Le paye-
ment fait , les Vénitiens permirent de
l'emporter. L'empereur Frédéric de
fon côté procura toute fureté aux
voyageurs dans les provinces de fa dé-
fendance. Durant le voyage jufqu'à
aris, on donna à cette feinte Cou-
ronne des marques d'un grand refpeâ:
par-tout où elle palla. Arrivée près
JParis , on drelTa un grand échaffauc
vis-à-vis l'abbaye de S. Antoine des
champs , d'où pluiîeurs prélats revêtus
|)ocitificalemeût nioBtiérenî la faiBîe
3iS Calendrier Historique
M. Aom, Couronne à tout le peuple affemblé.
Le Roi ordonna à tous ]ç,s Chapitres
& monaftéres de Paris de venir pro-
ceiïionneliement au devant de la fainte
Couronne d'épines, avec leurs reli-
ques; ce qu'ils exécutèrent. Guillaume
évêque de Paris avec tout Ton clergé
y vint. Saint Louis dépofa fes habits
royaux , vêtu d'une fimple tunique ;
& les pieds nuds , fe chargea de Tho»
notable fardeau de la fainte Couronne.
Voyez le lo. Août, la Sufeeption.
Mémoire Mémoire de la vi^ioire de Philippe le
delavidoireB^/, l'an I3O4.
fe ^Bcf ^^^ Philippe le Bel fe voyant engagé à
l'An i J04, tle grands frais pour foûtenir la guerre
qu'il faifoit contre les Flamands , avoit
obtenu du pape Boniface VI IL de
lever fur les églifes du royaume de
nouveaux fubfides. Il fembloit que
cette guerre ne dût pas finir fi-tôt ;
mais deux vidoires fignalées qu'il
remporta en moins de quinze jours »
Tune fur mer,(Sc l'autre fur terre , chan-
gèrent toute la face des affaires. Phi-
lippe le Bel fe trouva en perfonne au
combat fur terre , donné à Mons-en-
Puele entre Lille & Douay. La ba-
taille fut des plus fanglantes. Le Roi
y fut dans un extrême danger de fa
yic. Les Flamands avoient avancé
t)E l'Eglise de PaFvIS. 319
quelques propofitions pour amufer 'S-
les François, qui s'étoient répandus
çà ôc là fur la vaine adurance d'un
traité qu'ils croyoienc qu'on ailoic
conclure , & le Roi même avoit com-
mencé à quitter une partie de (on
armure. Les Flamands voyant les
chofes en cet état , firent irruption
dans le camp du Roi avec tant de
violence, que le comte de Valois fut
obligé de prendre la fuite. Le Roi
prefque tout défarmé, invoqua lek*
cours de la fainte Vierge , monta à
cheval , Se repoufla heureufement les
ennemis. Anfeau De Chevreufe porte-
oriflame y périt. Le Roi attribua à
l'afTiflance particulière de la fainte
Vierge & des deux principaux pro-
tedleurs de fon royaume S. Denys d:
S. Louis, l'avantage qu'il eut en cette
mémorable journée. A fon retour à
Paris il alla faire fes prières à l'abbaye
de S. Denys, à laquelle il donna cent
livres de rente à prendre fur le trefor
royal. Il vint aulli à Notre-Dame de
Paris, rendre fes adions de grâces à la
fainte Mère de Dieu : il donna auffi
cent livres de rente à cette cathédrale,
La figure équeHre de Philippe le Bel,
élevée contre un des piliers de la nef
de Notre-Dame du côté méridional,
Af»fi
3 3® Calendrier Histork^e
ité4out, ^ ^j.^ poféc en cet endroir pour con-
ferver la mémoire de cette adion
fignalée. Elle ne reprefente le Roi
armé que de fon cafque & de k^
gantelets, fans braflars, mais tel qu'il
(e trouva au moment que \ts Flamaixîs
voulurent le furprendre. Dans l'églife
de Paris on fait encore tous les ans ,
le t8. d'Août, mémoire delà célèbre
vid:oire remportée parle roi Philippe
Je Bel, fous le nom de Notre-Dame de
la Vîâoire', ôc dans celle de S. Denys
le 22. qui fut le jour même de la vic-
toire , on dit une Meile d'adions de
grâces en l'honneur du faint Martyr.
^o.A.,u. XX. Aousr.
Affaiîînatdu Affaffmat du bienheureux T'hcmas
B. Thomas, pjjeyj. ^^ 5^ Vlcloî de Paris , un Di-
prieur de ^ , a ^ v
S. vidor, manche 20. Août lan 1133.
l'an 1 1 n. Les démêlés qu'Eftienne évêque de
Paris eut avec Thibaut Notier archi-
diacre de fon églife , furent caufe du
meurtre de Thomas prieur de l'abbaye
de S. Vidor de Paris. Eiîienne étant
allé par ordre du Roi , vifuer Tabbaye
de Chelles pour en réformer \ts abus,
cet Evéquc fut accompagné de l'Abbé
& du Prieur de S. Vidor, de l'Abbé
de S. Magloire, du Souprieur de Saint-
Martin des champs 3 &:c. Comme ils
DE l'Eglise de Paris. 5 3 t^
revenoient de cette vifice, paflantprès ^o. Ath
du château de Gournay, les neveux
deThibaud NorierjVaiTaux du feigneur
de Gournay, vinrent fondre lepée à
la main, fur cette troupe défarmée.
Comme ils en vouloient particulière-
ment au prieur Thomas , qu'ils regar-
doient comme le confeil de l'Evêque^
ils le percèrent de coups entre les bras
de Tévéque Eftienne. Thomas eut -^
encore le temps de faire fa confeiTion
& de recevoir le faint Viatique. Tho-
mas pardonna à fes ennemis, & mou-
rut pour la juflice le même jour qui
étoit im Dimanche 20. Août de Tan
1133. Le pape Innocent II. confirma
la fentence d'anathême du concile de
Jouarre contre les meurtriers du bien-
heureux Thomas > il priva Thibaud
Notier & fes complices de leurs
bénéfices ; mais on ignore ce qu'en
ordonna la juftice féculiére. Le bien-
heureux Thomas fut porté à Paris ^
inhumé d'abord dans le cloître à Saint-
Vidor , & bientôt après transféré par
ordre du Pape dans l'églife qui eft au-
jourd'hui la chapelle de faint Denys
derrière le chœur. Cette tranflation eff
marquée au 9. de Mars dans le nécro-
loge de Tabbaye de S. Vi^flor. Voyez
au 5) . de MdiXs^TranJlation du bunheuretix:
Tho?nas.
3 3 2L CalendrierHistoriquê
ao» Aùùt, Saint Bernarà ^ abbé de Clairvaux.
Port- Royal L'cibbaje de Fort -Royal des champs
rl-wzT'*^^ l'Ordre de Cîteaux, eft appellée
'^* dans les anciens titres Porroit , èc a pris
depuis le nom de Port- Roy al d^s champs.
Ce monaftére fut bâti pour des fiiies
dans une vallée proche deChevreufe,
joignant la forêt Iveline à fix lieues de
Paris. Eudes De Sully évêque de Paris,
& Marthilde De Garlande femme de
Matthieu De Marly de la maifon de
Montmorency, comblèrent cette ab-
baye de leurs libéralités, hts rois
Louis VIÏI. 6c faint Louis furent auiîi
\qs bienfaiteurs de cette abbaye , <Sc
Jean comte de Montfort'TAmaury
augmenta conlîdérablement \qs fonds
de cette maifon. La première abbeiïè
s*appelloit Eremberge : elle a eu quinze
abbefles en tout. Cette Abbaye ne
fubfifte plus.
Port- Royal Lcs fondcmens de léglife de Port^
de Paris, i?(?)'^/ ^^ P^Hx futCUt jCttés Ic 22.A Vtil
raui646. j^^^^ Elle fut achevée en i6^8. &
bénite le 7. Juin de la même année
par l'Archevêque de Paris. Le but
principal de cette maifon efl l'adora-
tion perpétuelle du très -faint Sacre-
ment. Voyez les Abbcjfes de F or t- Roy d
de Paris ^ à la fin de ce livre.
Le cardinal De Noailles, archevê-
DE l'Eglise de Paris. 3 3 3
que de Paris, lupérieur de l'abbaye ^-o.Acut,
de Port-Royal à^s champs, rendit Je ^i^^^^^"'^^*^^™
1 1. Juillet 1709. un pecret de lupprel- hcs champs,
fîon du titre d'abbatial de Port-RoyaU'a" ^709»
des champs & de réunion de ks biens
à Port-Royal de Paris après une bulle
de Clément XI. du mois de Mars
1708. En v^ertu de cette bulle Se du
décret donné en conféquence , la
Dame Rouflélet de Chateault abbefle
de Port-Royal de Paris- alla prendre
pofleffion de Port-Royal des chamjps
^ le premier Odobre 170p. ce qui fut
fuivi de la difperfîon générale des Re-
ligieufes de cette maifon , au nombre
de vingt-deux , Se de la deftruâ:ion
totale des bâtimens de ce mon-aîlére;
Se cela par un arrêt du Confeil d'état
du Roi rendu le 26, Octobre 1709,
Sç exécuté le 29. fuivant par M. Marc»
René D'Argemon conieiller d'état ^
Sç pour-lors lieutenant général de po-
lice. La deflrudion des bâtimens ne
fe fit qu'en 17 10. Les Religieufes de
Port-Royal font de l'Ordre de faint
Bernard. Voyez les Ahbejfes de Tort-»
Royal , à la fin de ce livre, Fétede faint
Eîides De Sully , évêque de P^^// , ^f "^"^^^ ^°"-
inftitua dans la Cathédrale l'an 1207. (lesDc^suny',
la fête de faint Bernard canonifé par^'a-^i^i^^?'
Alexa;idre II L depuis çnviron trente
5 3 4 Calendrier. Historique
^^^ Aolrt, ans. II afligna nn fonds pour la rétribn-
tion dQs matines , qui écoit de ^\x de-
niers pour chaque chanoine préfent, Se
autant à chacun des quatre marguiliiers
prêtres.
Ce fut^y. Bernard qui fit condamner
à Paris Abaillard : il prit la défenfe
d'ERienne évêque de Paris, & s'em--
ploya pour cet évêque au fujet du
meurtre deThomas prieur de S. Vidor,
L'an ï 14J. il* prêcha la croifade , qui
eut un fort mauvais fuccès. 11 fît con-
damner Gilbert De la Porée en 1 147.
Il convertit Henri frère du roi
Louis VII. Il fit fubfifler Pierre Lom-
bard , qui fut depuis évêque de Paris.
^Bernardins, En 1244. Eflienne De Lexinton ,
abbé de Clairvaux , Angîois de naif-
fance , ôc d'une d^s premières familles
de fon pays , obtint du pape Inno-
cent IV. la permJ.ffion d'établir un
collège à Paris pour y faire étudier
les jeunes Religieux de fa maifon.
Tan 1244. Il avoit fait bâtir dans ce
collège de S. Bernard une chapelle
qui a été changée en une grande 6c ma-
gnifique églifcjque le pape Benoît XIL
qui y avoit été profeiïèur , ôc le çar^
dinal Guillaume Curti furnommé Le
Biancj entreprirent dans le fiéclefui-
vmt î mai5 qu'ik n'ac.heyéfent pas.
fc'âiî IS44..
DE l^Eglise de Paris, s 3 5
Cette églife aiiroit peu de pareille , lo. Aokt*
fi elle avoic été achevée ; ce qu'il y a_ ^s^^^^. ^^^
\ r • n i-i 1 ' r \' ' Bernardins»
;de tait, eit dune beauté iinguiiere.
La defîrudion de Port -Royal des
champs a contribué à Ton embelIifTe-
ment, par le tranfport qu'on y a fait
en 171 o. du grand-autel &; des chaires
du clioeur faites du temps de Henri IL
& d'un ouvrage de menuiferie très-
çurieufement travaillé , & fini avec arc
6c délicatefTe. La première pierre de
cette églife a été pofée le 24. de Mai
23 3 8. Guillaume Du Vair, évêque de
Lifieux & garde des fceaux de France,
eft enterré dans une chapelle de cette
églife.
Etahlîjfemerjt des Religieufes de V Ordre Zctnitàmci
de Citeaiix , de la congrégation de^^^^^'^SPf^-
S. Bernard , <§c de la million de Gre-j^f 8,'
noble. Elles fe placèrent d'abord rue
Pot-de-fer près le Noviciat dts Jéfui-
IQS, Leur monafîére porta le nom de
Sainte-Cécile. Elles furent obligées
de quitter ce lieu , & elles allèrenc
demeurer rue du Bac ; mais deux ans
après elles achetèrent trois maifons
d'Antoine & de François Bonigalic
rue de Vaugirard , où t\hs ont enfin
bâti le monaftére où elles demeu-
rent à préfent. Leur fondation fe fie
àt$ aiimQnes d^ diverfcs perfcnnes?
3 3^ Calendrier Histortque
%o.Aoàt, Louis XIV. donna Tes lettres patentes
en Février 1666. regiflrées au Parle-
ment le 5". Février 1669. Ces Reli-
gieufes firent le vœu de fe confacrer
au culte du Sang précieux de notre
Seigneur : eUes en prirent le titre au
lieu de celui de Sainte-Cecile , le 20.
Février KSjp. La cérémonie s'en fit,
êc le p. de Janvier de l'année 1660,
Je culte public du Sang précieux com-
mença dans leur chapelle par l'expo-
fition du faint Sacrement : ce qui s'eft
toujours continué depuis tous les ven-
dredis. Leur fupérieure cil triennale.
La première fe nommoit Therefe de
Jeftis,
Teuiiîans , FeuUlans , Feu'îllantwes , Voyez le
Feuiiiaïui- 2j. Avril , Jean De la Barrière,
"pantetronc L'ahbaje de Pantemont bâtie fur Ic
ra» \e-%. penchant de la montagne de S. Sym-^
phorien proche Beauvais , ayant été
ruinée en 164(5. par les fréquentes
inondations de la rivière d'Avalon,
elles fe retirèrent d'abord à Beauvais
proche la Cathédrale. Mais Hélène
De Cotentin de Tourville , nommée
Abbeffe en 1567. transfera fa commu-
nauté à Paris, & obtint le confente-
ment de l'évêque de Beauvais , de
rarchçvéque de Paris <Sc de l'abbé de
Ciceaux , & des lettres patentes ^%
date
DE l'Egltse de Paris. 357
date du mois d'Août 1 672. Elles ache- i<>. Août,
téreat dQS adminiftrateurs de l'Hô-
pital général la maifon qu'elles occu-
pent rue De Grenelle , fauxbourg
S. Germain , où avoîent été logées les
Beligieufes du Verhe incarné, L'abbede
Hélène De Cofîentin de Tourville y
ed morte le 12. de Décembre 171 j.
âgée de quatre -vingt^icux ans. Voyez
les Abbejjcr de Fantemont , à la fin de
.ce livre.
Religieiffes Bernardines de Vahhaye Abbaye
aux Bois (tn idj^. î'aai6T4.'
A la place où font aiîjGurd'huî les
Religiçufes Bernardines de l'abbaye
aux Bois^ étoient auparavant les Filles
de l' Annonciade , dites des Dix-Vertus.
Leur monaftére fut donné à l'abbeffe
de l'abbaye aux Bois en Picardie , Or^
dre de Cîteaux , au diocéfe de Noyon.
^ui établit en ce lieu à Paris en 165*4.
iHie communauté de Religieufes,
Voyez les Abbejfes de ce monaftére, à la
iîn de ce livre.
XXL Aousr.
Mort d* Alexandre De Halès,tn 124 J. ^{i ^''f^'
Voyez faint Bon aventure y au 14. deiexandrc"^ dé
Juillet. Haies, l'am
S. Symphorten, martyr à Autun. '**^'
Matthieu comte de Beaumont •
P
3 3^ Calendrier HîSTOKiQUE
zi.Août. pour racheter un voyage de Jerufa-
Charciie i^j-^^ ^.j,^|'i[ devoir faire , donna à E'ides
f'^wT.y^'évêque de Paris le lieu où fut bâde
réc^life de S. Symphorien ou de S. Blai-
fe en 1207. appellée aujourd'hui U
Chapelle de S. Luc ou des FeintrcS.
Il Y établit des chapelains obligés à
réhdence. Alienor comteffe de Ver-
mandois donna le fonds principal
pour leurfubfiflance.Garnier de Sainte
Lazare , bourgeois de Paris , & Agnès
fa femme fe joignirent à la comtelTe
de Vermandois pour doter la nouvelle
écflife. Il y avoit quatre chapelains , &
ils dévoient faire l'office divin comme
dans une collégiale. Le comte de
Beaumont fonda dans cette églife un
cinquième chapelain. Ce comte & la
femme font enterrés dans cette églife.
Y oyez faint Luc, le 18, Odobre.
Paroifleie Saint Sjmfborien eft le fatrondeU
s. Sjmvi-^^'-paroijJe de S. Symphorien a 1 abbaye
î^'n-iot"ae S. Germain des prés. Cette chapelle
Tibbaye de a été bâtie fur le tombeau de laint
s. G«mainç^^^^lj^ évêque de Paris , Ôc eft de-
^'' ^ venue la paroilTe de l'enclos de cette
abbaye. Ce font les révérends Pères
Bénedi(ains qui la delTervent. Voyez
au 29. Odobre la mort d'un de fes
curés céUbreSc
Dr L Eglise de Paîiis. 339
XXIV. Aousr.
Sam Barthelemiy apôtre & martyr , ^^- ^'^^^'
au_premier (iécle.
L'églife paroiffiale de S. Barthele- ?aroire<^e
mi étoit anciennement une collégiale thelemi T
de chanoines , bâtie par nos Rois.i'au 9^7.
Hugues comte de Paris , au dixième
fiécTe , l'an 9 6 y. dépcfa dans cette
ég\\^Q: \ç,s corps de S. Magîoire , de
S. Samfon , de S. Malo , de S. Séna-
teur , de S. Léonard , de S. Levien ,
le 16. d'Odobre. Ce comte rebâtit
cnfuite magnifiquement cette églife ,
& la fit dédier fous le nom de Saint-
Barthelemi <Sc d^S, Magloire. Il l'éri-
gea en abbaye , dont \qs Religieux
fui voient la régie de S. Benoît : il fit
de grands dons à cette abbaye. Les
Religieux de ce monadére fe trouvant
trop refferrés dans la cité, & trop im-
porcunés du voifinage de la Cour, en
1138. ils allèrent fe loger proche la
chapelle de S. Georges , que Hugues
le Grand , père de Hugues Capet >
avoit donnée'aux chanoines de Saint-
Barthelemi , chapelle fituée alors hors
\qs murs de la ville , du côté de Saint-
Laurent , lieu où font à préfent les
Filles Fénitentes rue S. Denys. Les
Moines ayant ainfi quitté leur églife
Pij
^40 Calendrier HisTORiQUB
n.A^ùt. j'e Saint-Barthelemi, elle reprit fo"
ancien nom , & devint paroiffiale. 11 Y
refta toutefois un Moine avec e titre^
de Prieur.fous la dépendance de 1 Abbe
de S. Magloire. 11 y a dans cette eglile
quatre chapelles fondées par nos Rois; ,
fçavoir , les chapelains de S. Fiacre , de
S. Mathurin , de Saint-Eftienne aupur-
d'hui nommée de S. Brieu-des-Vaux ,
de Sainte- Anne & de Sainte-Catherme.
Sainte Clotilde femme du roi Clo-
vis fit baptifer dans cette éghfe deux
enfans qu'elle eut de ce Ro. , 1 un
en 48 ï. & l'autre en 486. 1 y a eu
cette églife trois confréries, lune de
Ste Catherine érigée en 1 3 H- "."f °^
S. Sebaftien & de S. Roch , engee
en 149(5. & la troifiémc du S. Sacre-
ment , qui efl la première du S Sacre-
ment qui a été établie a Pans : elle tut
érigée en I S 18. Le maître-autel a ete
refait fur les deffeins du fieur Sloilte
atchitefte. Cette cure eft de la nomw
nation de M. l'Archevêque de Pans,
comme Abbé de S. Magloire. ^
Mott de Saint Ouën ou Dadon , archevêque
f ^Â7'de Rouen, l'an 683.
^"^^'^ Avant d'être archevêque , S. Oiien
cardoit le fceau du Prince en qualité
2e référendaire ou chancelier. C etoi?
du régne de Dagobcr;, Plufieurs aftes
DE l*Eglise de PaPvîs. 341
originaux que S. Ouën foufcrivic de ^4- ^ofîf'
fa main en cette qualité , font foigneu-
fement confervés au monaflcre de
S. Denys. Saint Ouën fut envoyé
en Aufîrafie vers Pépin , pour pacifier
les troubles qui étoient alors. A {on
retour S, Ouën étant venu trouver le
roi Thierri à Clichy , pour lui rendre
compte de fa négociation , il y fut faiiî
de la fièvre, Se troubla bientôt par fa
mort la joie de la paix qu'il avoic
rapportée. Le lieu où il mourut près
de Clichy , a pris depuis le nom dé
S. Ouën. C'eft préfentement une pa-
roiile.S.Ouën mourut le 24. Août 68 j.'
Introdu^ion de la réforme des -premiers rai-bTye^ac
Chanoines régidiers dans l'abbaye de S:nnte - Ge-
Sainte-Seneviéve. Pan'i^s.
Ce fut le jour de faint Barrhelenn
24. Août environ Tan 1 148. que l'ab-
bé Suger introduifit dans l'abbaye de
Ste-Geneviéve, 6cc, Voyez Ste Gene-
viève au 3. de Janvier.
Dédicace de la paroijfe de S. Martin D.'Jica:ede
fauxbourpj S. Marceau , l'an 1480. par c^^'l'f *^^
Louis De Beaumont eveque de raris. faoxbourg-
Journée de S. Barthelemi , l'an 1 572! jV -^^i^rccau ,
Il fe paffa dans Paris une fcéne dts T ^^, °,'
plus tragiques , au iujetde laKeligion, s. Banhcio-
Le Samedi 2 j. d'Août après diner, '"i > i'-^n
la Reine niere mena le Roi âc le Duc ' ^'^^*
" Piij
3 4^ Calendrier HiSTOKicyjE
d'Anjou fe promener dans le jardin des
Thuilleries , où fe trouvèrent auffi le
Duc de Nevers, le bâtard d'Angoulê-
me,Biragiie ôc les Comtes deTa vannes
Se de Retz. Là Te tint un grand confeiî
fur l'affaire de la Religion. La Reine
qui défiroit qu'il n'y eût en France
que la Religion Romaine qui dominât,
commença par ouvrir fon avis , êc dit :
Ceux après Icfqîuîs nous avons couru fi
hng-ttm^s ^font maintenant dans U filet.
L'amiral de CoUgnî .ft au lit , & ne
peut agir. Le Roi de Navarre ç^ le Frin^
ce de Condé font logés au Louvre^ bien
gardés , & ne nous Jçauroicnt échaj)er.
Qucind nous ferons déjaits des chefs, nous
n avons jlus rien à craindre du refte.
Tour dix Hugmnots nous avons dix mille
Catholiques a leur oppofer. Les Parifiens
font armés ^ ils feuvent fournir 6o mille
hommes hitn équipés s & il ne leur faut
pas plus dune petite heure pour extermi-
ner toute la race huguenote. Si Fon perd
une fi belle occafîon , la France fera bicTh-
tôt tmbrafée d'une quatrième guer^'e civile.
Ce fentimenr de la Reine fut approuvé
de tous. Le Roi de Navarre & le Prin-
ce de Condé furent épargnés , à condi-
tion qu'ils rciitreroicnt l'un <5c l'autre
dans l'ancienne Religion de leurs
pères. Le Duc de Guife fe chargea
DE l'Eglise de Paris. 343
avec plaillr de l'éxéciuioxi fui vante. ^4 ^<^^f»
Sur le foir furent pofés par ordre
du Roî douze cens arquebuiiers fur
le bord de la rivière le long des rues j
êc aux environs du logis de l'Amiral,
On porta quantité d'armes au Louvre
& ailleurs. La nuit venue, le Duc de
Guife ordonna de la part du Roi à
Jean Charron préfident de la Cour
àçs aides , pour-Iors prévôt des Mar-
chand , d'avertir Its quarteniers &
dixeniers de faire armer leurs gens ,
âc de fe rendre eux - mêmes fur le
minuit à PHôrel-de-viHe , pour y rece-
voir fes ordres. Il y nt auffi venir Clau-
de Marcel ancien prévôt cks Mar-
chands, fort accrédité parmi le peu-
ple. Alors il leur révéla tout le fecret :
il leur dit que l'heure étoit venue d'ex*
terminer tous les Huguenots ; que le
Roi qui ne vouloir pas manquer une
fi belle occafion , leur ordcnnoit de
faire mettre les bourgeois fous les ar-
mes ; de leur faire attacher , pour fe
reconnoître , un linge blanc au bras-
gauche Se une croix blanche au cha-
peau ; qu'après minuit on allumât par-
tout des flambeaux aux fenêtres ; que
Je tocfin de Thorloge du Palais feroit
le fignal pour commencer le mafia-
cre des Huguenots dans tout Paris 5
Piv
3 44 Ca lendrier Historicvtje
14. AoHt. & que le Roi prendroic foin que dans
\tî, provinces du royaume on fuivit
incontinent l'exemple de la capitale.
Vers le minuit, le Roi commanda
de faire main bafle fur tousjes Hugue-
nots. La Reine fitfonner a S. Germain
TAuxerrois avant le jour 24. d'Août,
fête de S. Bartheîemi. Le Duc de
Guife, (Se le Chevalier d'Angoulême,
accompagnés d'une nombreufe efcor-
te , allèrent auffi-tôt au \og\^ de l'Ami-
ral. -Labonne qui en avoit \t^ clefs ,
entendant qu'en demandoit à parler
à i'Arhiral delà part d,\^ Roi , ouvrit;
& à rinilant il fut maffacré à coups
de poignards avec ceux du dedans
qui fe préi entèrent. Les arquebufiers
forcèrent la porte de la baife cour, &
fe firent jour à coups d'épées &; de
plftolersiufqu à l'appartement de TA mi-
rai 5 qui venoit de finir i^ts prières avec
Merlin fon minifîre pour fe préparer
à la mort. Befne Allemand, domefli-
que du Duc de Guife , s'adreffant à
l'Amiral qui étoit debout en robe de
chambre : N'es-tupas, dit-il yl'Amit'al?
Ccfl moi-même , répondit-il : puis ,
yAms homme , aJ3Ûta - t-il , tu devroîs
davantage refpetier mes cheveux blancs.
Mais tu ne m'ahbregeras la vie cjne de
fort ^eiî. Le Befne pour toute rcponfe
- ^1
DE l'Eglise de Paris. 345
lui porta un coup dans la poitrine , ^h-^oûu
6c d'un fécond coup fur ia tête leren-
verfa parterre. Les autres l'ayant ache-
vé, jettérent le corps par la fenêtre
dans la cour. Le Duc de Guife le
voyant , dit : Cefi lui-même , je le recon^
nois 5 5c s'écria : Courage ^foldats , 710US
avons bien commencé ^ allons aux autres ;
le Roi le commande.
Cependant fonna le tocfin au palais.
On cria par-tout : Aux armes, La tête
de l'Amiral fut féparée de fon corps,
portée au Roi & à la Reine ; fon cada-
vre fut pendu par les pieds au gibet
de Montfaucon. Tous \ç,s Religion-
naires qui fe trouvèrent chez l'Amiral ,
ou logés aux environs , furent mafla-
crés. Un femblable carnage s'exerça
au Louvre fur une douzaine de Gen-
tilshommes de la fuite du Roi de Na-
varre 6c du Prince de Condé. Nancy-
capitaine des Gardes les ayant fait
-mener hors la porte du Louvre avec
•leurs domefiiques , ils y furent tués
par les Suiffes fous les yeux du Roi,
qui crioît d'une fenêtre, qu'on n'en
laiflatéchaper aucun. Le Roi fît épar-
gner Grammont , Gamache , Duras
éc quelques autres , comme étant alTu-
ré qu'ils changeroient aifément de
^Religion, jLe Pxince de Condé à qui
P V
^4^ Calendrier Historique
14. Août* Iq f^oi n'a voit accordé la vie qu'à ce
prix, rejetca une telle condition ; mais
il fut menacé d'avoir la tête tranchée »
s'il ne changeoit de fentiment dans
trois jours.
Pendant que ceci fe padoit au Lou-
vre, le Duc deNevers , Tavannes ,
&.Montpenller couroient par les rues
à cheval, criant que l'Amiral ôc les
Huguenots avoient confpiré contre
le Roi, la Reine fa mère , ks deux
frères , Se même contre le Roi de Na-
varre; que la confpiration avoit été
heureufement découverte , ôc que le
Roi com.mandoit de faire main bafîè
fur tous les Religionnaires, avec per-»
million de piller Se faccager leurs mai-
ions. Les Bourgeois armés , 6c les
foldats partagés dans tous les quartiers >
faifoient par-tout de terribles exécu-
tions. Plufieurs feigneurs de marque
furent envelopés dans cette fanglante
adion. Tout le Dimanche , jour de
S. Barthelemi , fut employé à tuer ôc
faccager. Sur le foir on publia à fon
de trompe par tout Paris , de la part
du Roi , ordre à chacun de fe retirer ,
avec défenfe à qui que ce fût , fut
peine de la vie de fortir de fa maifon »
a rexception des Gardes du Roi , Ôc
4es Capitaines de la yilie avec leurs
I
DE l'Eglise de Palus. 347
archers. Le carnage continua cette nuit 14» -^^«^
Se les deux jours fuivans. On planta
des corps-de-gardes aux portes de la
ville , dont le Roi fe fit apporter les
clefs, afin qu'aucun Huguenot n'écha-
pât par amis ou par argent. Pierre De
la Place, premier préfidentde laCour
des aides fut tué le lundi ôqs pre-
miers, en allant au Louvre^ où Ton
feignit que le Roi le demandoit. Il
arriva qu'en ce même temps une épine
blanche refleurit au cimetière des In-
nocents : tout le peuple y courut, cria
Miracle , fonna les cloches , Se prit cet
événement pour un figne vifible que
Dieu vouloit faire refleurir la Religion
catholique par la deftrudion des héré-
tiques. Ceux-ci au contraire inter-
prétèrent la chofe à leur avantage , en
comparant au buifibn ardent de Moyfe
cette épine fleurie dans le feu de leur
perfécution. A quoi ils ajoûtoient que
Dieu avoit permis que le prodige
arrivât dans un lieu donc le nom étoic
un témoignage public de leur inno-
cence.
Il y a des Hiftoriens qui font mon-
ter le nombre de ceux qui furent tués
dans Paris feul Se dans les fauxbourgs ,
à plus de cinq mille, d'autres à dix
mille, fans diftindion d'âge, defexe,
Pvj
34§ Calendrier Historique
24. AûHt, Se de condition ; Gentiishommes, Ma-
giftrats , marchands , écoliers, artifans,
femmes , filles ôc enfans. Le fameux
Crucé orfèvre, en montrant fon bras ,
fe vantoit depuis d'avoir tué 400 per-
fonnes pour fa part à la journée de
S. Barthelemi.
Le mardi fuivant le Roi accompa-
gné des Princes (es frères, du Roi de
Navarre , ôc d'un grand cortège de
Seigneurs de fa Cour , après avoir
entendu une Méfie folemnelle , alla
tenir fon lit de juflice au Parlement,
où il déclara que s'il s'étoit porté à
une voie G violente , ce n'avoit été
que pour prévenir l'horrible conjura-
tion de l'Amiral contre toute la Mai-
fon royale, ôc contre le Roi de Na-
varre même. Ainfi le Roi prévint le
malheur de voir tomber la couronne
fur la tête du Prince de Condé chef
du parti Huguenot , ôc peut-être fur
TAmiral même, allez ambitieux pou£
ofer monter fur le thrône , après la
ruine de toute la famille royale.
Abiuration Lc Roi avoit fort à cœur la conver*
du Roi^ de fJQn du Roi de Navarre , Se du Prince
du pîincc de de Condé : il les réduifit enfin. Ils firent
Condé. abjuration lun «5c l'autre entre les
mains du Cardinal de Bourbon leur
joncle j ^ pour les lier davantage; on
DE l'Eglise de Paris. 549
les engagea à écrire au pape Gregoî- i4« Aoh^
re Xîil. quiJes félicita de leur recour
au fein de l'Eglife catholique. Le
Prince de Condé fit Ton abjuration ,
dans la grande chapelle de la Vierge
de Tabbaye de S. Germain dts présu-
mais fa converfionne dura pas. Voilà
la fin du récit de cette trifte journée
à laquelle on donna dans la fuite le
nom de S. Barthelemi, jour auquel
on en commença l'exécution & qui
eut de longues fuites.
Mort du Cardinal de Retz, arche- Mort dé
vêque de Paris, Tan 1679. à l'âge ^arainai de
j ^.- . r r ^nRetz arche-
de loixante-ux ans ; (on corps eltvèquedep^
enterré à S. Denys, dont il étoit abbé, "s , l'a»
1679.
XXV. A 0 u S r.
Saint Louis roi de France fut facré 25-. Aorn.- '
Tan 1226. s. Louis,-
Il fit bâtir à Paris l'églife des Corde- ^e! ^' ^**^
liers vers Tan 1230. porta la fainte Cou-
ronne, nuds pieds, Tan 1239. fonda la
Ste-Chapelle à Paris , l'an 1 242. prit la
Croix Fan 1244. fonda la chapelle de
Vincennes Tan 1248. partit pour la
croifade l'an 1248. revint à Paris
l'an 12J4. amena \qs Carmes à Paris
la même année; augmenta \qs fonds
de la Ste-Chapelle l'an 1256 établit
les Chartreux à Paris l'an 1257, éta-
^ jo Calendrier Historique
â;. Acût. blic les Religieux de Sainte - Croix
l'an 1258. fonda les Quinze-vingts
l'an 1260. fie une ordonnance fan-
glante contre ks blafphémateurs Tan
Mort de 12(53. Il mourut Tan i^yo.IIfutcano-
lt'i^7o!'^i^? l'an 1297. Latranflation de ks
reliques fe fit Tan 1392. Se fa fête fut
établie de précepte Fan i5i8.
Paroifre de Paroîjjc de Saint^Louis dans rijle , au
Saint- Louis - fiprlp
dansHneau^Vl- lieCle. ^
XVI. fiécie: iNicoIas Le Jeune, maître Cou-
ccaafne *" ^^^^^ ' ^^^^^ ^^^^ "^^^^^ ^^"^ ^'^^^ Notre-
Dame une petite chapelle , où l'on
difoit la Méfie les Fêtes âc ks Diman-
ches. Quand l'Ifle eut commencé à
fe peupler, Jean- François De Gondy
premier archevêque de Paris érigea
cette chapelle en paroiffe. A cette
chapelle a fuccedé une églife qui a
été bâtie à pluGeurs repriles , par le
fecours d'une loterie. Elle fut bénite
fous l'invocation deS, Louis par Har-
douin De Perefixe , archevêque de Pa-
ris, le 20. Août 1 679. ôc le grand autel
fut confacré par l'Evêque de S. Malo
M. De Guemadeuc. François Le Vau
a été le premier architede de ceC
édifice : c'efl; Gabriel Le Duc qui a
donné les deiîeins fur lefquels on a
mis cette églife en i état où elle eft g
préfent.
DE L'Eglise de Paris. 3 5 r
Le portail eft orné de quatre colom- if. ^o^f»
nés doriques ifolées , accompagnées
d'un entablement Se d'un fronton , le
tout d'une architedure fort régulière ôc
d'un goût très-exad. Le cardinal de
Noailles archevêque de Paris pofa
la première pierre de la nef, le 7. de
Septembre 1702. Elle fut achevée
en 17 14. Louis Guiard. de S. Julien ,
chanoine de l'églife de Paris, en fut le
premier curé. C eft le Chapitre de
Notre-Dame qui nomme à cete cure.
Saint Louis des Jéfiiit es ,rut S.Antoine, s. loafs de»
Voyez S. Ignace de Loyola , 31. Juil-frn:ôi«?
let.
Les Quinz.e'vingts , Tan 12 60. EtabiiiTe-:
Le fameux hôpital dts Quinze- mept de
vingts pour les pauvres aveugles deî[^°^^j|j^^
Paris, efl aulTi un des pieux monumens vingts , v^^
de la charité de S. Louis. En 1260. ^^^^*
la maifon des aveugles étoit déjà bâ--
tie , aufli-bien que la chapelle de cet
hôpital qui fut dédiée à faint Rémi;
S. Louis y plaça pour chapelain Jean
Biram, ci-devant chapelain dans l'égli-
fe de S. Jacques de Paris. Quelques
Hilloriens modernes fe font trompés
quand ils ont rapporté que S. Louis
fonda cette maifon pour trente che-
valiers à qui les Sarrafins avoient cre-
-yç les jeux pendant fa captivitéc
3 5 i Calendrier Historique
is. Août, C'efl une pure fable. S. Louis dota
cette maifon de trente livres parifis de
rente fur Ton trefor pour le potage
dQs pauvres , (Se autres befoins, 6c
ordonna que le nombre de trois cens
pauvres par lui établis en cette maifon
y feroit toujours confervé, & que les
places vacantes feroient remplies à la
nomination du grand Aumônier qu'il
avoit établi vifiteur de cet hôpital. Le
jour de la fête de S. Rémi patron de
la chapelle, S. Louis alTifta à l'office
que les aveugles y faifoient faire avec
beaucoup de folemnité. Le pape Aie-»
xandre IV. par une bulle du 23. Juiî'
let 1260. adrefleeàS. Louis, approu-
va la fondation des Quinze-vingts,
& accorda un an d'indulgence à ceux
qui en vifiteroient la chapelle dans les
difpofitions convenables le jour de
S. Remi^, & lç:s trois mois depuis cette
fête. Clément IV. par fa bulle du
premier Odobre 1265". recommande
cet hôpital à tous \ts Evêques & Pré-
lats de France , afin qu'ils favorifent
les quêteurs que \ts Quinze- vingts
enverront dans lex provinces diffé-
rentes. Le pape Jean XXIIL les
éxemta de reconnoître la jurifdidioa
de l'Evêque & de l'Archidiacre , êc
Jes fouKolt à celle du grand Aumô?
DE l'Eglise de Paris. 3 5 3
nier de France, pourvu qu'il fût dans ir- -^*M
les Ordres facrés; finon l'autorité de-
voit êcre dévolue au premier chape-
lain de cet hôpital. Voyez les Grands-
Aumoniers de Fr.rnce , à la fin de ce
livre.
Fondation cr hàtimenî de la Ste^Cha- Tondaticm
velle, Tan 1242. 124Ç. & achevée?^ .^^■^.'"^""'^
/ ' [J j .^'' . , -p, delà Saintc-
en 1247. par b. Louis roi de rrance. chapcie ,
Plufieurs "Reines y ont été couronnées, i'^" 1 2.4^-
Les Evêques & les Docteurs s'y font
aiTeniblés pour détruire (efchifme qui
s'éleva l'an i394. \J^ impie y pro-
fana la fainte Hoflie, l'an 1 5 o 3 . Le feu
prit à la Sre-Chapelle, l'an 1630. La
chantrerie de cette égHfe fut fondée
4'an 13 rp.
Les Cordeliers 6c les trois autres
Ordres mendians font obligjés à cer-
tains jours d'y venirfaire l'office. Outre
bs Auguftins que Philippe le Bel
obligea d'y faire le fervice divin , le
même Roi y obligea auiïî les Jacobins
& les Cordeliers, le jour de S. Louis ,
ôc les Carmes le 3. de Mai , fête de
l'invention de la fainte Croix.
Les hommes illuflres ds la Ste-Chapelle HomtKrt
font Pierre Dailly, Adrien DeBoifTy ,['^^^^^^5^ j^
Philibert^Babou , DelaBourdaifiere,ia sle-Cha^
Odet De Châtillon. & Pierre DeF^^^c*
Gondy, tous cinq cardinaux. Jean
I
3 5 4 Calendrier Historique
,4;. Août, Morcis chantre , chanoine de la Sainte-
Chapelle, & cdnfeillerau Parlement?
qui étoit fort inllruit dans ce qui
concerne le fpirituel & le temporel
de Ton églife, dont il a drt^t un état
fort infrrudif, mourut en 1481. Phi-
lippe Des Pones natif de Chartres ,
poète célèbre qui mérita les faveurs
de Henri 111. & de Henri IV. mourut
en 1606, Jean Gillot, confeiller au
Parlement , tra^/aiîla au Catholicon
d'Efpagne avec Rapin, le Roi ôi Paf-
ferat ; il fit faire le tableau de la pro-
cefl'ion de la Ligue; il étoit homme
dode & très-officieux. Nous avons
un très-grand nombre de {es lettres
imprimées avec celle de Scaliger :
il mourut en 1619. Gilles Dongois
& Charles Du Tronchay, verfés l'un
& l'autre dans las antiquités, & parti-
cuhérement dans celles de leur Eglife,
dont ils ont laiffé des mémoires. Jac-
ques Boiieau dodeur de la maifon de
Sorbonne , auteur de plufîeurs ouvra-
ges d'érudition , dont on peut voir
\çiS titres & \ç.^ extraits dans la Biblio-
thèque dts auteurs èccléfialligues par
Louis-Elie Du Pin. Jacques Boileaii
étoit frère de Nicolas Boiieau , le plus
fçavant & le plus célèbre poëte de
ces derniers temps. Nicolas Orefiîis
T)E L'Eglise dé Paris. 3^5
fvX aiifn un des plus illuflres chanoi- ly» -^'^^
nés de Ja Sre-Chapelle. Il naquit en
Normandie dans le xiv. fiécle. Il firt
dodeur de Paris , grand-maître du
' collège de Navarre , chanoine de la
Sainte-Chapelîe, précepteur de Char-
les V. Ôc enfuite évêque de Lifieux
en n77. après Alfonfe Chevrier. Il
traduifiten François la Bible, le livre
du Ciel, du Monde , les morales ôc la
politique d'Ariflote avec le livre des
fvemcdes de Tune ôc de l'autre fortune,
fait par Pétrarque. Il publia un fçavant
Ouvrage de communie atione idiomatum.
On garde en rnanufcrit fa vcrfion fran-
Çoife de la Bible dans la bibliothèque
du Roi. Il y a de lui plufieurs autres
ouvrages manufcrits.
Saint Louis fonda un Chapitre corn- chapîtie u
pofé d'un Tréforier, de huit canoni- ^'^^uç'jj^ç^P^-
cats. Philippe le Long en 13 18. enrf$.
fonda cinq ; enforte qu'ils font le
nombre de treize. Le Tréforier a droit
d'officier pontificalement avec la mi-
tre , fans crofTe quand il n'efl: point
cvéque. Le revenu des canonicats eft
inégal. L'office de chantre eÇx atta-
ché à une prébende. Les bénéfî-
ciers font logés. Il y a fix chapelles
f)erpétuelles. Ces chapelains font aufïï
ogés. Tous ces bénéfices font à la
7
!
5 5 6 Calendrier Historique
i;. -<^tf/é^ collation du Roi. La Sainte -Cha-
pelle dépend immédiatement du fainC
Siège.
Egiife de L'édife de la Ste-Chavclle efl le chef-
la Ste-Cha- i7_ "^ ^ j ^ 1 ^1 r • *
pelle , l'an ^ œuvre de tons les temples que lamt
u^i.&c. Louis a fait bâtir. C'eft un des plus
fuperbes , & un édifice des plus magni*
flques. La piété de ce pieux Roi a
été heureufement fécondée par Pin-
duflrie des architedes. Ils ont furpaf-
fé la portée de leur fiécle , & même
ils font Tadmiration du préfent; ScW
femble que quelque main plus qu'hu-
maine a travaillé pour un fan^fiuaire
deftiné à garder les vénérables reli-
ques &c inrtrumens qui ont fervi à la
paflion de notre divin Sauveur. II ne
faut plus aller en Palefline pour y trou-
ver (Se y refpeder les vertiges de notre
rédemption : ils font au milieu de
Paris , & dans le fein de notre grande
ville; puifque faint Louis a fait bâtir
cette chapelle pour y dépofer la cou-
ronne d'épines , des clous , l'éponge
êc la lance <Sc une grande partie du
bois de la Croix ; Sz c'efi à caufe de
la fainteté de ces reliques , que le nom
de Sainte a été donné à cette Cha-
pelle. La charpenterie du clochec
pafTe pour la plus belle & la plus
hardie de Paris ; ce clocher penche^
Ï5E l'Eglise de Paris. 557
Tnais ce défaut vient de réxécution 1^» J-^àtl
<iu travail, & non du deilein ; ce clo-
cher efi: fait en cul de lampe. Les
vitres de cette chapelle font trcs-bel-
les , & on a perdu le fecret de cette
compofition : les compartimens de fer
qui les foûtiennent, font tous difFérens
à fort ingénieux,
Au lieu même où la Ste-Chapelle
eft bâtie , le roi Robert , fils de Hugues
Capet 5 avoit fait bâtir une chapelle
en 1022. fous le nom deNotre-Da^
me de l'Etoile , & de S. Nicolas, à
caufe de l'ordre des Chevaliers de
TEtoile qu'il 7 inftitua depuis, mais
que Charles VII. abolit dans la fuite
à Clichy. Voyez les Tréforurs de U
Ste-Ch a-pelle de Paris, à la fin de ce livre.
Sainte-Chapelle de Vincennes , Tan Saime-c^-
1248. pellede Via-
Ce fut s, Louis qui dota la chapelle 1T4I!' ^*
de Vincennes, bâtie fous le titre de
S. Martin.
Charles V. fit bâtir Tan 137p. la
chapelle qu'on y voit à préfent. Lts
fondemens de cette Sainte -Chapelle
ëtoient à peine jettes lorfque le Roi
Charles V. mourut l'an 1 3 80. L'ou-
vrage fut interrompu fous la plûparç
dts Rois ks fucceiTeurs jufqu'à Fran-
|ois L & ne fuç entièrement achevç
5 5 s Calendrier HisTORîQfJE
%$, Aoh. ^'-^s fo'Js Henri IL vers l'an 1770.
Cette chapelle a le titre de Sre-Chr:---
pelle royale de Vincennes. EHe edau
milieu de la cour de l'ancien château.
Une curiofîté qui fe voit dans la cha-
pelle de Vincennes , efl- une cuvette de
cuivre rouge , ornée de plu fleurs figu-
res , d'un travail très-ancien. Cette
pièce a fervi de baptiflaire à p'ufieurs
enfans de France : on l'a portée à
Fontainebleau pour le baptême de
Louis XIII. Jean Coufin fut celui qui
peignit les belles vitres de cetteSainte-
Chapelle.
Son CUapi- £^ Chapitre de la Ste^Chapelle au loU
de Vincennes eft compofé d'un tréfo-
rier, d'un chantre, & de douze cha-
noines, compris le chantre , de i\\ cha-
pelains ou vicaires perpétuels , de
quatre enfans de choeur, & de deux
huifliers bâtonniers. Voyez les Tréfo^
riers de la Sainte-Chapelle de Vincennes ,
à la fin de ce livre.
s. Lottttde» ^^Int Louis des Invalides , l*an i (Î74,
Invalide» , Louis XIV. de gloricufc mémoirCf
r«tt 1674- ^yp^^ donné la paix à fes peuples qui
futfignée à Aix-la-Chapelle, Sa Ma-
jefté en voulut faire goûter les avan-
tages à ceux qui aux dépens de leur
fang , & au péril de leur vie avoienc
contribué à ce glorieux repos dont
«Cft
DE l'Eglîsh de Parts. 359
jouiflbic le royaume. C'efl ce qui i^.xcut
porta ce Prince à corriger les abus
qui fe commettoient depuis long-
temps par les Moines laïcs , dont il
réunit ks biens à l'hôtel des Invali-
des , en y joignant deux deniers
pour livre, fur la dépenfe qui fe fait
dans l'extraordinaire des guerres du
royaume. Ce grand Roi en fit un fonds
6c dQs revenus fuffifans pour l'établif-
fement d'un projet que les Rois ks
prédecefleurs avoient plufieurs fois
tenté fans aucun fuccès , mais dont
l'accompliflement étoit réfervé à la
prudence, à la fageffe & àlapuiffance
de Louis XIV.
• Vhotel royal des Invalides efî fitué H6tei royâ!
prefque au milieu de la plaine de^^* invaii-
Grenelle , à l'extrémité du tauxbourg
S. Germain. Il efl: environné d'un
payfage qui rend fa fituation auflî
agréable que l'air qu'on y refpire la
rend falutaire.
la principale entrée efl du côté
du Septentrion , <Sc fait face à la Seine»
Cette entrée fe fait remarquer par fa
fymétrie 6c fa beauté. Au côté du
midi le portail & le dôme de la
grande églife fe font admirer dans
tous les ordres qui les compofent.
En entrant dans cette maifon du
3^0 Calendrier Historiqus '
^^f* Aoht.coté du feptentrion , on fe trouve
dans la Cour royale ; elle efl: environ-
née de quatre-vingt portiques qui en
Ibûtiennent quatre-vingts autres, ce
qui forme de grandes galeries. Au
fonds de cette cour efl: le portail de
Féglife de la maifon , cornpofG de
deux ordres d'architecture ionique Ôc
oompoCte à la Françoife. II y a un
cadran,au deiïïis duquel efl une grande
lanterne à jour. A l'entrée de cette
cour royale, font à droit & à gauche
quatre grands réfedoirs pour les fol^^
dats. On j voit dts tableaux d'une
grande beauté , qui reprefentent au
naturel les guerres <Sc \qs vidcires de
Louis XIV. Il y a auffi quatre plus
petits réfedoirs pour Its officiers , qui
ne cèdent point en beauté aux plus
grands,
Egiîfe des L'éalife des Invalides efl divifée en
;&iyaiides. deux. La première efl celle qui efl
du côté du feptentrion. Elle efl com-
pofée de la nef, des bas côtés & du
chœur. On l'appelle l'églife de la
maifon , parce qu'elle efl deftinée pouc
\q^ officiers & les foldats invalides.
Lautre églife efl du côté du midi ? &
s'appelle l'églife du dôme , à caufe
[u'elle ellpour toutes les perfonne^
lu dehors.
Au
3;
DE L*E<3LÎSE DE PaUIS. 3 6 î
Au bas de la nef de l'églife de la ^t-^'^'^^
maiibn efl un jubé qui porte un buffet
d'orgues , qui fe fait admirer par fa
belle menuiiërie. Se par lafçavanre
ordonnance de (qs jeux. Cette égîife
a trente-deux toifcs de long fur onze
de large. Elle efl: éclairée de cinquan-
te-quatre croifées. La partie fupérieure
de la nef faitje chœur de l'églife , d'où
rien n'empêche les féculiers de voir
hs fondions eccléfiaftiques , Se Iqs
cérémonies qui fe font à l'autel. Lar-
chitcclure de cette égîife efl d'un ordre
corinthien qui a toutes (es proportions,
qui font accompagnées de tous les or-
nemens de fculpture convenables.
L'églife du dôme eft au midi, elle
efl: de figure carrée, de 26 toifes ou en-
viron à chaque face : aux quatre coins
font quatre belles chapelles ornées de
fculpture Se de peinture. Au dQŒus
(i'un vuide de douze toifes de diamè-
tre ft yoit élevé le fuperbe dôme fup-
porté par huit gros piladres. Le fanc-
tuaire eft dans un efpace ovale de
neuf toifes. Le grand-autel eft ifolé ,
Se fort admirable pour fa ftrudure.
Cette églife eft pavée de pierres de
iparbre entrelaffées de différentes coup-
leurs. Lqs peintures de cette églife
£i>nt admirables,
Q
3 6 1 Calendrier Historique
xs.Août, Les beautés du dehors de cette
églife ne cèdent en rien à celles du
dedans. Son frontifpice fait face au
niidi , avec vingt quatre colomnes
détachées fur deux ordres qui régnent
fur les faces. L'ordre dorique & le
corinthien foûtiennent le portail ; on
monte à cette égVik par quatorze ou
quinze marches : à fon entrée font
deux autres colomnes faites fur le
modèle du veftibule du temple de
Salomon. Ce fuperbe édifice eft éclair
ré tout-autour de cinquante-une fenê-
tres hautes 5c larges, & de douze lucar*
nés dans la calote du dôme.
Ce font les Prêtes mifïïonnaires de
S. Lazare , au nombre de vingt, qui
exercent dans Féglife & la maifon
royale <\qs Invalides les mêmes fonc-
tions que les curés dans leurs paroif*
Dédi-âce Dédïçace de S. Louis du Louvre ^
'^fc^'e^l'a" 1744- Voy^^ i^ ^9- '^^ Décem-
l'an 1744. hre.
S. Louis L'eglîfe du collège des Qu(Ztre-Nations
àc% Quatre efl; fous Tinvocation de faint Louis,
N.c:ous. Yoyez le p. Mars, /^ cardinal Maz,a^
rin.
Sacriiécre Sacrtlégc commis à la Ste^Chapelle l
€h!.dk''°''^^ IÎ03.
p"»rfo;.' Un vendredi 25. d'Août de Tan-
DE l'Eglise de Paris. 3 6 3
née 1503. un jeune homme appelle is-Aeàt.
Hermon de la FoiFe entra dans la
Ste-Chapelle pendant la grand'MelTe ,
ëc arracha la fainte Hoftie des m.ains
d'un Prêtre qui difoit une Mefle baffe
dans la nef: le peuple courut auiïi-
toi fur lui , & Tarréta fur l'cfcalier »
où il laiffa tomber cette fainte hoflie.
Il fut conduit en prifon à la concier-
gerie du palais. Y)hs que la grand'-
MelTe fut linie , le Prélat officiant ,
accompagné du Clergé de la Sainte-
Chapelle , alla proceffionnellemcnt
recueillir ce qui étoit reflé de la fainte
Hoftie fur le pavé de l'efcaher. On
n'en demeura pas là. Pour réparation
du facrilége , le même Clergé avec
les quatre Ordres mendians <Sc les Ma-
îhurins fie une proceffion folemnelle
le Dimanche 27. d'Août; ôc le Ven-
dredi fuivant, la Cathédrale accom-
pagnée de rUniverfité , d^s quatre
Ordres mendians , & dts paroifîes de
la cité , alla prpceffionnellement au
palais. Dans ces deux proceflîons le
S. Sacrement fut porté avec beaucoup
xie folemnité & de révérence. A l'égard
du criminel , il fut condam.né par arrêt
du Parlement , à avoir le poing coupé
au bas de Tefcalierdela Ste-Chapelle,
4c à être enfuite mené au marché auj§t
3 64 Calendhier Historique
^^,Aout. pourceaux, où il eut la langue cou-
pée j <Sc fut brûlé vif.
s. Louis Hofnal général , Tan 1656. dont
de l'Hôpital ^^ Louis elt le patron titulaire.
S;^dZ Ce ne fut qu'en 1656. mie l'on
Veiu6,-6. commença à travailler avec lucces ;a
l'éxecution des projets formés depuis
long-temps touchant les pauvres vali-
des qui étoient en grand nombre dans
Paris. Louis XIV. informé de l'utilité
d un tel deffein , donna Ton édit au
mois d'Avril 1656, portant établie
ment de l'Hôpital général, pour y
renfermer les pauvres mendians de la
ville & fauxbourgs de Paris. Cet édic
ïvt vérifié au Parlement le premier
Septembre fuivant. Le Roi donna les
maifonsde Bicêtre& de la Salpêtriere
pour cela. Louis Abelli, depuis éve-
«ne de Rodés, en fut le premier Rec-
teur. On ne peut voir ces maifons
& l'ordre merveilleux qui s'y obferve
à l'égard dufpirituel & du temporel,
qu'on ne foit frapé d'admiration ,
comme du plus bel ouvrage que la
charité ait jamais produit. Aufliétoit-
il refervé à la piété du roi Louis XIV,
qui entre les autres monumens dont
il a illuftré Paris , a voulu favorifec
celui-ci d'une manière particuhére ,
en s'en déclars^t le fondateur ôç Jg
protçfteqr,
DE l^Eglise de Paris. 365
X XV L A 0 U S-ï,
Concile à Paris i l'an 12^4. z^.Acut,
Le Cardinal de Ste-Cecile Simon ^ J^^^^'^-^
de Brie , légat du S. Siège , préfida \^,^ i^i 64.
à un concile tenu à Paris, l'an 1264.
le 26. d'Août. S. Louis qui fe trouva
à ce concile, excité par les remontran-
ces du Légat 5 fit une ordonnance
très-févére contre les blafphémateurs.
Le Roi tint la main à l'exécution, & Bi^^^p^-.f^a-
fit punir un bourgeois de Paris blaf- '^^^^^'^'^ '
phémateur, en lui faifant appliquer un
fer chaud fur les lèvres ; 6c pour im-
pofer filence à tous ceux qui murmu-
roient de cette févérité , il dit ces pa* ■
rôles dignes de remarque : Je vouârois
être marqué de même , & je porter ois vo-
lontiers cette difformité toute ma vie ,
"çourvH que ce vice fut entièrement banni
de mon royaume,
XXV IL Aousr.
17. Aoutk
■■ Uranjlation â^t^ reliques Aq.S. Geor- Trar.nuioa
ges, defaint Aurele &: de fainte Na-gJs , ÂÙreie
talie martyrifés à Cordoue. Voyez ^^' ^^ i me xa-
le 27. Juillet, i'. Georges, "^^"•
Mort de Guillaume De Montfort évê- '^.^^'^^ '^^
que de Pans, lan iiot. Ce Mm.r-
Guillaume I. fils de Simon comte i'^^'-f - ^^'è.^"'=
de Montfort, fut élevé à Chartres par f,^,, ^'''' '
3^6 Calendrier Historique
%■]. Août, le célèbre Yves qui en étoit évêque*
Il fut facré Evêque de Paris par Richer
archevêque de Sens/on métropolirainj
quelques jours avant la S. Rémi de
Tan iop(5. L'ëvêque Guillaume fit
un voyage à Rome au fujet d'un dif-
férend qu'il avoit avec les Religieux
de Lagny , touchant leurs privilèges.
Guillaume donna aux Chanoines de
fa cathédrale l'églife de S. Chriftophe
& tous ]€S droits qu'il pouvoit y pré-
tendre, l'an 105)7. ^^ donna aux Moi-
nes de S. Martin des champs le pa-
tronage des Curés de Conflans, de
Clamard, de Montmartre & de Pan-
tin. Il ne gouverna l'Eglife de Paris
qu'environ cinq ans , âc mourut le
27. Août de l'an iioi.
XX VI IL j OU sr.
18. Août. S- ^ngiiflin évêque d'Hyppone.
Grands- l,es Grands Auçuftms furent fondés
rZa^o '^'«n i^jo fous le régne de S. Louis.
Leur première eghle etoit la cha-
pelle de la Jiiiïienne ou de Siç: Marie
d'Egypte , rue Montmartre : ils y
étoient encore en 125p. Ils allèrent
demeurer enfuite dans un lieu aflez
folitaire, c'eft-à-dire au Chardonnet,
au lieu même où efi: bâri aujourd'hui
le collège du Cardinal le Moine ^ &:
DE l'Eglise de Parts. 3 67
enfin ils s'établirent fur le bord delà iZ.Aout^
Seine au lieu même où ils font encore ,
6c où demeuroient avant eux les Fre^
res Sachets , avec qui ils s'accommo-
dèrent. Leur églife a été bâtie à plu*
fiCLu-s reprifes. Charles V. eut la prin-
cipale part à cet ouvrage. Elle fut
dédiée l'an 1453. par Guillaume
Chartier évêque de Paris.
Ils furent réformés en i6^ç. par le
pape Paul Luchini leur General. Ce
font eux qui font le fervice divin à
la Ste-Chapelle le jour de la tranfla-
tion des reliques de S. Louis. Ils fu-
rent encore réformés en 16-^1. C'ed
dans leur églife qu'a été fondé âc
inftitué l'Ordre du faint Efprit. Le
tableau de l'autel de la chapelle du
S. Efprit, eft de Bunel, habile pein-
tre. Il reprefente la defcente du Saint
Efprir fur les Apôtres. Le poète Bel-
leau a été enterré dans la nef de cette
églife, aufli-bien que Du Cauroi fa-
meux muficien. Jean - Baptifle De
Gond/ & Barthelemi Le Prieur font
enterrés dans cette églife. L'afTemblée
du Clergé fe tient chez les Grands-
Auguflins. Le Parlement y a aulTi
tenu fes féances.
Fetits- Auguflins i l'an 1612. Petit?- Au-
La reine Marguerite De Valois, pour f 5^/"
Qiv
3 6 8^ Calendrier Historique
i!^. Août, s'acqiiiter d'un vœu, logea dans l'en-
ceinte de Ton hôtel \çis Auguftins dé-*
chauffés , ( dits aujourd'hui Petits -Pe"
res) qu'elle fit venir d'Avignon, hç
Père Matthieu de Ste-Françoife , vicai-
re général de cet Ordre , étoit à leur
tête. Elle avoit deffein d'en faire un
monallére de Ç\x Religieux Prêtres y
& quatorze Frères. Mais ayant été mé-
contente du Père François Amet pro-
cureur général de cet Ordre , &: con-
feffeijr de cette Reine , tWt ItSr obligea
d'en fortir en ï6i2, ôc elle pafla un
contrat avec les Auguftins chauffés"
de la réforme de Bourges. Paul V.
approuva ce changement par un Bref
du i^. Août 1^13. Louis XÎIÏ. don-
na Tes lettres patentes en Décembre
fuivant, regiflrées au Parlement le 9.
Février 1 614. La reine Anne d'Autri-
che pofa la première pierre de leur
églife le i^. Mai i6ij. on mit deux
ans à la bâtir. A côré du makre-autei
eft la chapelle de la Vierge , qui eft
. celle que la reine Marguerite avoit
fait bâtir, dont la voûte ed en dôme,
la première qu'on ait vu à Paris bâtie
de cette forme. C'eft là que repofe le
cœur de cette Reine. L'églife fut dé-
diée fous le nom de S. Nicolas de
; Tolentin. Ce conventelHe neuvième
DE l'Eglise de Paris^. 3<j9
des trente-un de la réforme de Bour- £8. Août\
ges, gouvernée par un feul Provin-
cial, fous la dépendance du Général
de tout rOrdre des Auguftins , qui fait
fa réfidence à Rome. Ces Religieux
renoncent au titre de do6leurs.
FetitS'Teres, l'an 1^20. LesPetits-
Quelques années après s'établirent piacc-des-
au fauxbourg Montmartre les Petits- y^^^'^o^^^^* ?
Pères , 6c y demeurèrent dix ans ; mais ' * ^ ^ \^V
enfin en 1 629. ilsfe placèrent au lieu où
ils font encore aujourd'hui. Louis XIII,
pofa la première pierre de cette églife le
9. Décembre 1625). fécond Dimanche
d'Avent. Elle a été achevée fur \ç,s def-
feins du fleur Cartaut architede.
Le Roi voulut que la nouvelle
églife portât le nom de Notre-Dame
des Vidoires , en reconnoiflance de
celles que Dieu lui avoir fait rem-
porter à la Rochelle qu'il avoit
réduite l'année précédente. Le Roi
donna ks lettres patentes au même
mois de la même année. Elles furent
regiftrées au Parlement le 25. Juin
de Tan 1633.
Thomas de Je fus , Auguftin Portu-
gais, de Tillurtre maifon d'Andrada,
fut le premier auteur de la réforme
des Auguftins déchaufles > & la fiC
recevoir en Portugal en ic6c. Les
9. y.
3 7o Calendrier Historique
18. Jc^cpcîes Matthieu Se François Amet en
furent les propagateurs en France, où
par la fuite elle a formé trois provin-
ces , qui comprennent trente-quatre
con vents , fous un vicaire général ,
approuvé par le Supérieur général du
grand Ordre des Auguftins , réfidanr
à Rome. Ces Religieux ont une mai-
fon à Argenteuil , 6c une autre aux
Les Loges, Loges dans la forêt de S. Germain-
1 an 1648. ej^.^Laye. Ce dernier monaflére fuc
fondé par la reine Anne d'Autriche ,
en Février 1648. fous le nom de
JSJotre- Dame de Grâce. Louis XI IL
donna (es lettres patentes au même
mois de la même année.
On a établi depuis dans 1 eglife de
Notre-Dame des Vidoires à Paris
une confrérie des Sept douleurs de
la Vierge , dont la reine Anne d'Au-
triche fe déclara protectrice, par lettres
patentes du 20. Décembre 16^6.
Reliîïieures RcUguufes de la Miféricorde , l'ap
clelaMiféri- j^^ j,
corde proche -/ * > • t o t* • r
S. suipice , La congrégation dts KeLgieufes
l'anséfio de la Miféricorde de l'Ordre dç
S. Augullin a commencé dans la ville
d'Aix en Provence , fous la diredioa
d'un faint Prêtre nommé Antoine
Yvan. Leur principal inftitut ell de
recevoir des Reiigieufes faiis dot. Elles
BE lTolise de Paris. 57 i
s'établirent au fauxbourg S. Germain ^%. Actn.
en 16 ji. Urbain VI 11. avoit déjà
approuvé leurs flatuts le 3. Juillet
164-2. Le Père Yvan mourut d'apo-
plexie à Paris dans la facriftie â^s Reli-
gieufes de la Miféri corde, le 8. Oclo-
bre 1653. Il fut enterré dans le chœur
de ce monaftére. La Reine mère vifi-
toit fouvent la Mère Magdeleine reli-
gieufe de ce monaflére, qui en fut la
première fupérieure & bienfaiâ:rice.
Chanoineffei Au^u faines de Belle-chaffe , Chanoinef-
l'an 1636. _ ^ _ , '^Xf^
Les religieufes Chanoinefles du 16^6.'
Saint-Sépulcre, établies à Belle-chafle,
arrivèrent de Charleville à Paris le
jour des Rameaux de l'année 1632.
La baronne de Plancy les attira en
cette ville. Barbier , riche partifan ,
obtint de Louis XIH. des lettres pa-
tentes qui furent vérifiées au Parle-
ment ; après quoi il difpofa de fa
maifon firuée au fauxbourg S. Ger-
main , en faveur des Chanoinefles du
Saint-Sépulcre. Le jour delaPréfen-
tation de Notre-Dame 21. Novem-
bre 1636. elles vinrent en proceffion
à leur nouveau convent , où la Croix
du Saint-Sépulcre fut plantée, & la
première Mefle dite folemnellement.
jElks étoient au nombre de cinq , ôç
Qvj
3 72 Calendrier HrsTOîiiQiJB
iS Acm, avoient pour fupérieure la MereOdi-
lie de Caiîro. La Mère De Verdaille
qui fut prieure , fut la principale bien-
faiclrice de cette maifon. C'eft de ce
Gonvent de Paris que font forties X^s^
Religieufes chanoinefTes du Saint- Sé-
pulcre, dont Louis Charles D'Albrec
duc de Luynes s'efl: fervi pour éta-
blir une maifon du- même Ordre dans
^ ,. . , fa terre de Luynes vers l'an i(5c6.
de l'Âffom- Augufhnes de l Jjfomftton , rue S. Ho-
pîion , ru€ noré. Voyez le 1 5". Août , rAffomption.
s. Honoré. Augitftines Hoffitaliéres de la Place-
.f^ttft^oyÛQ ôc de la Raquette , l'an 1^29.
ce-royale & Lc 2^. de Juin 1 629. Iqs premières
deURaquet-Religieufes Hofpitaliéres fondées par
2^529. ^" ^^ Pvlere Françoife De la Croix , firent
leurs vœux , après que Magdeleine
Brulart, veuve du fieur Faufe maître-
d'hôtel du Roi , fe fut déclarée leur
fondatrice. Elles logèrent d'abord aiî
fauxbourg S. Germain , où elles vécu-
rent d'aumônes. La reine Anne d'Au-
triche leur facilita les moyens de s'éta-
blir auprès des Minimes de la Place-
royale. Elles en obtinrent la permif-
(ion de Jean - François De Gondy
archevêque de Paris , qui leur avoic
donné des flatuts dès Tan 162^,
Urbain VI IL approuva ces flatuts
par un bref du 10. Décembre kS^j,
BE l'Eglise DE Paris. 373
Le monaliére de la Raquette a reçu *s. Aûûti
d'autres conflitutions , que le faint
Siège n'a point encore approuvées.
Ces Religieufes achetèrent une autre
maifon au fauxbourg S. Antoine , au
quartier de la Raquette, où elles onc
établi un fécond hôpital. La chapelle
efl: dédiée à faint Jofeph. Dans cette
maifon , comme à celle de la Place-
royale , on fait vœu d'hofpitalité ,
fous la régie de S. Augufîin, & l'on
y eft fournis à la jurifdidion de TAr-
chevêque de Paris. Les lettres paten-
tes pour f hôpital de la Charité de
I^otre^Dame de la Raquette font du
mois d'Odobre 1639. vérifiées au
Parlement le ip. Décembre fuivant.
La MereFrançoifeDe la Croix, à
qui le public efl redevable de PétabliiTe-
ment de cette congrégation en faveur
des pauvres- fem.mes malades , naquit
au diocéfe d'Orléans fur la fin diî
xvL fiécle. La balTeiTe de fa nailfance
Se de fa fortune ne Tempêcha pas
d'afpirer & même de réuffir à une
entreprife aufîi grande que celle de
fonder un nouvel Ordre de Religieux
{es , qui s'eft répandu en beaucoup
d'endroits. Elle étoit entrée jeune
dans un monaftére d'Hofpitaliéres 3
au diocéfe d'Evreux en Normandie^
3 74 Calendrier Historkmje
lî.AoAt. Mais elle en fortic , avant d'y avoir*
prononcé Tes vœux , Se vint fe réfu-
gier à Paris avec trois ou quatre autres
novices du même monaflére , Se elle
établit en cette ville ce nouvel infîitur.
A^Sduc i^'^'f^""'' ,^^^^^^f'^ au fauxbourg
fauxbourg ^' Antoine, 1 an 1655".
f'âif r^°'"^ ' ^^^ Religieufes Angloifes de l'Ordre
^^' de S. Auguftin s'établirent proche
la porte S. Antoine, Ôc obtinrent dts
lettres patentes au mois de Mars de
cette année i(5jj. enregiftrées au
Parlement : par ces lettres il eft die
que l'Abbeffe Se \ts Religieufes ne
pourroient avoir de Françoifes plus
de dix Religieufes profefTes.
XXIX. Aousr.
^v'J'i'i . ^^î^^ '^''''y ^" ^^^"t Mederic abbé
Chapitre de VlVOit aU VII. fiéck.
s.Merry,au Saint Mctrjr étoît d'uHc famille
sii.iiecie. ^Q|3|g d'Autun : il fut abbé du mo-
naflére de S. Martin dans cette ville.
II fe retira à cinq quarts de lieues de
la ville 5 dans un hermitage qu'on
appelle aujourd'hui la Celle de S. Merry.
Il fut fait prêtre. Dans un voyage de
dévotion , venant à Paris aux tom-
beaux de S. Denys & de S. Germain
dont le nom étoit fi révéré à Autun ,
il tomba malade en chemin, & s'arrêta.
T)E lTglise de Parts. 375
à Melun dans le monaflére de Cham- ^5.^^^^:
peaux , qui eft aujourd'hui une collé-
giale de chanoines. Etant arrivé à
Paris, il fe logea dans un des faux-
bourgs au nort de la ville , dans un
monaflére qui joignoit la chapelle de
S. Pierre. II y vécut deux ans Se
neuf mois dans de grandes infirmités ;
enfin il mourut un 29. d'Abût. Il fuc
enterré dans la chapelle même de
S. Pierre , fur les anciens débris de
laquelle a été bâtie au xvi. fiécle ,
fous le régne de François L une
églife qui efl devenue depuis collé-
giale Se paroiffiale , du nom de
S. Merry, foumife à la jurifdidion du
Doyen & du Chapitre de N. Dame.
Il y a fept prébendes dans cette
églife , en comptant le chefcier ou
curé 5 toutes à la collation du Chapitre
de Notre-Dame.
La tranflation du corps de faint
Merry dans un endroit plus honora-
ble que celui où il avoir été enterré ,
fut faite fous le pontificat de Gozelia
évêque de Paris , Theodebert étant
curé ou chapelain de S. Merry le 29.
ou 31. d'Août de l'an 884. Les reli-
ques de faint Merry font dans une
châfle d'argent ; élevée au deflus du
^rand-autel.
3 7^ Calendrier MisTORiQUE
^9. Aotit. Saint Frodulphe que Je vulgaire
s. F R o- appelle Af;7^ Frou, ôc qui étoit difci-
faine Ffou. P^^ de laint Merry , qui 1 avoit levé
dts Fonts de baptême , confeilla à
faint Merry de venir en dévotion à
Paris aux tombeaux de S. Germain
& de S. Denys. Il vint avec lui à Paris,
où il mourut. Son corps eft confervé
dans Téglife de S. Merry , où il eft
honoré.
Dédicace de Dédicace de Véglife des Minimes de
Mmimes " Pai'is , l'au 1675). Voycz s, François.
Placeroya'e, i^^ Faule , aU 2. Avril.
Tan 1679.
XXX, Aousr.
rSé'jica^cTde Dédicacc de Véglife des Recollets , Fan
l'égiife des 161^, Voyez au 4. Odobre.
Recollets ,
raai6i4. XXXI, A OUST,
3 1. Août. Etablijfement de la fête de la htenheu-^.
Fête delà ^^^X ifalelle de France , vieree , fon-
btenheuieufe i -^ • "^ i t t i' -r» •
ifabeiie de datricc de Longchamp proche Paris,
France, ton- l'an I 5'2I.
tongdiamp, "^^^^ ^^^^^ iœut de faint Louis ,
i*ani;2i. prînceflè plus diftinguée par Tes vertus,
que par ta fplendeur de fa naiffance.
Elle n'eut point d'autre époux que
Jefus-Chrift , par le confeild-Haimeri,
autrement dit Henri De Vari chan-
celier de TEglife de Paris , fôn confef-
feur. Elle fit jetter les premiers fonde^
DE l'Eglise de Paris. 377
mens d'une égîife l'an 1260. ôc d'un 51. AosiA
monaftére de filles de l'Ordre de
S. François , avec le fecours du Roi
Ton frère , dans une prairie agréable ,
appellée Longchamp , couverte d'un
côté par le bois de Boulogne , Se
bornée de l'autre par Ja rivière de
Seine. Saint Bonaventure , Guillaume
De Millctonne , Eudes De Roni ,
GeoÇroi De Viezon Se Guillaume
D'i^rcombourg , tous de l'Ordre de
S. François , travaillèrent avec la prin-
cefTe Ifabelle à drefler \ts flatuts qui
furent approuvés par le pape Ale-
xandre IV. mais qui furent mitigés
par Urbain IV. Ton fuccefleur. Ce qui
fit que les Religieufes de Longchamp
furent appelîées Urbanifies , Se toutes *
celles de leur Ordre qui s'y confor-
mèrent dans la fuite. Le monafîére
fut achevé en 1261. le 25. de Juin de
la même anrée. Vingt fiWts reçurent
l'habit de Religieufe : on donna à cette
maifon le titre de V Humilité de Notre-
Dame ; elle a repris celui de Long^
champ.
La mauvaife fanté de la princefle
Ifabelle l'empêcha de fe confacrer à
Dieu par les vœux folemnels de la
Religion : après une vie pénitente ,
die mourut le 22. ou le 23. Février
3 7§ Calendrier Historique
)i* Aokn, l'an 126p. à l'âge de quarante- cincï
ans. Léon X. par un bref de Tan 1521.
- déclara Ifabelle de France bienhea-
reufe , & permit aux Religieufes de
Longchamp d'en faire tous les ans la
fête le 31. d'Août, veille de i'odave
de S. Louis. Urbain VIIL permit de
lever fon corps de terre & de l'expofer
dans une châlTe à la vénération des
fidèles. Ce qui fut exécuté le 4. de
Juin 1637. par Jean -François De
Gondy , premier archevêque de Paris.
L'abbaye de Longchamp a fervi &
lert encore aujourd'hui de retraite à
un très-grand nombre de filles de la
première qualité, qui s'y font confa-
crées à Dieu parles voeux folemnels.
Leur AbbefTe eft triennale , fous la
diredion des Cordeliers. La première
églife fubfide encore avec la plupart
des autres bâtimens réguliers. Voyez
lesAbheJjes de Longchamp dans la Pré-
lature Parifienne , à la fin de ce
livre.
..Sefternh. ^- SEPTEMBRE.
u^pSele ^^^^t Leu , falnt Gilles font ks pa-
s.Leus.Gii tronsdelaparoifle qui porte leur nom ,
sLIdIT ^^^"^^ ^"^ ^' -D^^y^- ^^^^ ^^^^^ ^^^^
v'il\i^l']!' gmdLiïtmQnt une petite chapelle fuc-
T)E l'Egltse de Paris. 379
curfale de la paroilTe de S. Barthelemi , i • ^^pf^h
pour la commodiré de ceux qui ha-
bitoient rue S. Denys. Les habitans
s'étant augmentés , on fut obligé de
défunir la chapelle d'avec S, Barthe-*
Icmi , de l'ériger en églife paroiffiale,
& d'y mettre un curé l'an 1235. du
pontificat de Guillaume III. évêque
de Paris. En 161 1. on augmenta de
beaucoup cette nouvelle paroifle :
André Du SauiTay , depuis évêque ,
en étoit pour- lors curé. Il eut de
grandes conteftations avec Pierre BefTe
curé de S. Barthelemi, qui ne furent
terminées que le 11. d'Août 1617.
Cette églife a dix-huit toifes de long
fur huit de large. On honore dans
cette paroifle fainte Cordule vierge ôc
martyre , l'une des compagnes de
fainte Urfuîe , à ce que l'on dit : on
y vo't fon chef enchâfle en argent ;
la fête s'en fait le Dimanche fuivant
celle de fainte Urfuîe. Il y a deux
chofes de remarquables dans cette
églife ; 10. le tableau du maître-autel ;
c'eft un chef-d'oeuvre <5c le dernier
effort du peintre Porbus , ôc l'une dts
merveilles de Paris; ce tableau repre-
fente la dernière cène de notre Sei-
gneur avec ^Qs Apôtres. C'eft dom-
mage que cet habile peintre ait man-
3 §0 Calendkteïl Histokic^e
t* Septemh. que dans un point de l'hiftoire , qui
reprefenre. toujours ks orientaux cou-
chés , Se non aiïîs pour prendre leur
repas. 2^. Dans une chapelle à côté
droit du chœur , un tombeau de mar*
bre merveilleufement travaillé : c'eft
celui de dame Marie Des Landes
cpoufe de Chrétien De Lamoignorl
préfident à mortier , 6c mère de Guil-
laume De Lamoignon premier préfi-
dent. Marie Des Landes mourut le
31. Décembre de l'an 16^1. La pa-
roifle Saint-Leu , Saint-Gilles eft de la
nomination de Mr l'Archevêque de
©é.iicace de ^^^'^^ 5 comme abbé de S. Maglcire.
régiife des 1. Dimanche de Seftembre , dédicace
Ma ^deidne* de Téglife d^s Filles de la Magdeleine
prodie "k proche le Temple, l'an 1685.
lîaTé'sr! //. SEPTEMBRE.
luSeptemh. Saint Laz.are rejfnfcité par J. C, étoiû
frère de Marie de de Marthe qui reçu-
rent chez elles J. C. Voyez, au ip. de
Juillet,
5. Lazare ^^ maifon de s. Lazare dans Ton
juxii.frécie. origine étoit un prieuré au commen-
cement du XII. fiécle. Cette maifon
devint un hôpital de lépreux jufqu'à
la fin du xvT. fiécle. Les Religieux
de cette maifon fui voient la régie de
S. Auguftin^ & l'an 1536. quand oa
DE l'Eglise de Paris. 3 8 i
reforma l'Hôtel-Dieu de Paris, Saint- ^* Septewbi
Lazare fut Tune des quatre maifons
d'où Ton tira des chanoines réguliers
pour ks mettre dans cet hôpital. Voye;?;,
le i^. Juillet.
Mort de Claude Du Moulinet , illufîre Mort d^
Genovéfain. 11 naquit à Châlons en ciaude D\«
Champagne , l'an 1620, il étudia à ^^^^"f ^|y^
Paris en philoibphie : il fe fit cha-
noine régulier de Sainte-Geneviève ;
ii fut procureur général de cette con-
grégation. Sqs ouvrages font les lettres
d'Eflienne évêque de Tournai, enri^
chies de notes très-fçavantes ; Vhifioire
des Papes par médailles depuis Martin V,
jufcju^ à Innocent Xl.çiz 1 6 jS, Réflexions
fur V origine des chanoines féculiers , ^
fur l antiquité des chanoines réguliers ;
des dijférens habits des chanoines & des
ehanoineffes régulières ; Dijfertation fur
la mitre des anciens ; Dijfertation d'une
tête diris , trouvée à Paris au cabinet
de Ste Geneviève , imprimée en 1 65)2.
Il a compofé beaucoup d'autres ou-^
yrages qui n'ont point paru. Claude
Du Mouhnet mourut à Paris dans
r.abbaye de Sainte-Geneviève , le 2^
Septembre de l'an 1 687. âgé de foixai]^
t^-fept ans.
381 Calendrier. Historique
VIL SEPTEMBRE.
7. Septemh. Saint Clûud prince du fang royal de
France , fils de Clodomir roi d'Or-
léans.
Collégiale Saint Cloud s'étant fauve du maiTa-
4eS. Cioud.^j.^ de (es frères, fe mit fous la con-
duite de faint Severin, Ôc fe fit moine.
Il fe retira enfuite en Provence , d'où
il revint à Paris , où Eufebe évêque
de cette ville le fit prêtre. Ce Saine
bâtit un monaflére à Nogent fur Seine
à deux lieues de Paris ; il y finit Tes
jours vers l'an j6o. Le monaflére de
S. Çloud fubfidoit encore du temps
de Charlemagne, oc même long-temps
après. Il a été changé depuis en ur^
collégiale de neuf chanoines, qui pof-
fedent les reliques de leur faint patron,
Nogent étoit un village d'où s'efl
formée une petite ville appellée au-
jourd'hui S. Cloud 5 avec titre de
duché appartenant aux Archevêques
de Paris.
Séminiire Etahlljfement du fémîfîaire des Trente-^
1^5-7. On efl redevable de la pieufe fon^
dation du féminaire des Trente- trois
à Claude Bernard , appelle commu-
nément/^ p^/zi^r^ Prêtre. Louis XIV.
donna fes lettres patentes au ^moi?
DE l'Eglise de Paris. ^ 8 5
d'Avril i65'7. enregidrées an FrïIq'7» Se^temhi^
mène le 7. de Septembre de l'année
fuivante.
Les pauvres clercs deftinés à for-^
mer ce:te communauté achetèrent ,
avec les libéralités des perfonnes
pieufes, l'hôtel d'Albiac , rue Mon-
tagne-Sainte-Geneviéve, où ils font
aujourd'hui. Anne d' Autriche fut
leur bienfaiclrice , auiïi-bien que les
fleurs Gauftre maître des Comptes ,
& Juif bachelier en Théologie. Il eft Hommes
forti d'excellens fujets de cette mai- iiiuftres des
fon : entr'autres le fieur Filleux , qui a ^^^"'^■^^'^^•*
confommié fa vie dans les mifîions
aux infidèles ; le fieur Beauvais , du
diocéfed'Am.iens, bachelier en Théo-
logie de la Faculté de Paris , 6c plu-
fîeurs autres qui ont travaillé utiiemenç
pour l'Eglife.
VI IL SEPTEMBRE.
Nativité de la très-fainte Vierge efl î.Septewh,
la fête principale de l'é^life paroifiTiale ronjation
de Notre-Dame de Boulogne proche deB^'^i^^;^/^
Paris, fondée Fan 1320. l'an 13 19/
Comme les pèlerinages étoient fort
à la mode en ce temps-là , quelques
bourgeois de Paris , qui a voient fait
autrefois celui de Notre-Dame de
Boulogne fur mex , ôq cjui s'étoienç
'3 §4 Calendrier Historique
'$, Sepemh. aflociés à la confrérie établie au même
jieu, crurent ne pouvoir mieux fatif-
faire aux engagemens qu'ils avoienc
contrariés , qu'en fondant une chapelle
de Notre-Dame , fur le miOdéle de
celle de Boulogne. Gircrd De la
Croix & Jean De la Croix fon frère,
avec quelques autres de la confrérie
de Notre-Dame de Boulogne fur mer ,
s'adreflerent pour cela au roi Phi-
lippe V. qui leur permit de faire bâtie
une églife ou chapelle au village de
Menus près S. Cloud , ôc d'y éri-
ger une confrérie entr'eux ;■ mais il
voulut que le prévôt de Paris ou quel-
que député de la part affiflât à leurs
aflemblées , pour empêcher qu'il n'ar-
rivât du fcandalé. Ses lettres patentes
font datées du Viviers en Brie , au
mois de Février 1319. Le village de
Menus faifoit partie d^s fonds donnés
par le roi Louis VL pour la fondation
de Tabbaye de Montmartre : ce qui
fut caufe qu'il fallut avoir recours à
Jeanne De Repenti qui en étoit pour-
loi;s abbeffe. Non-feulement tWç, con-
fèntit à la condrudion de la nouvelle
églife ; mais elle donna de plus l'amor^
dflTement d'une place contenant cinq
arpens de terre ou environ , pour y
bâtir cette églife , qui ferqit appeilée
DE l'Eglîse de Paris, 3 S j
la chapelle de Notre-Dame dcBoulog-ne §. Sepemhi
far Seine, C'eft ce qu'on voit par \ts
lettres de l'abbefTe Jeanne De Repenti
132G. Cette égliie fut peu de temps
après érigée en paroifTe, 6c démembrée
de celle d'Auteuil. Mais il j eut di^s
conteftations entre TEvêque de Paris
d'une part , &: ks Curés & confrères
de l'autre , qui furent terminées le
10. Février de Tan 1343. par fentence
, de Foulques De Chanac évêque de
Paris/uccefTeur de Guillaume De Cha-
cacfon oncle, établi patriarche d'Ale-
xandrie l'an 1242. par le pape Clé-
ment VI. L'Evcque précendoit que h
collation de la cure <5c de tous ks bé=
néfîces fondés ou à fonder à Notre-
Dame de Boulogne, lui appartenoit;
qu'on lui devoit rendre compte de
rous les deniers des revenus de cette
Gglife ; qu'il devoit avoir le droit de
procuration dans la vi/ite de cette
même églife. Les confrères difoienc
de leur côté, que comme fondateurs.
ils Revoient être patrons de l'églife
ôc de tous ks bénéfices qui y étoient
ou y feroient fondés ; que l'Evêquc
n'avoir rien avoir dans les comptes;
enfin que l'Evêque n'ayant point droit
de procuration dans l'églife d'Auteuil
à caufe qu'elle étoii: dans la banlieue
R
3^6 Calendrier Hîstoriqus
s. Scuemh, ^- ^^^'^^ » ^^ ^^'^^ devoir point avoir
* non plus dans celle de Boulogne ,
pour la même raifon. Le Curé , d'autre
parc, fc plaignoit que \ts revenus que
\ç.s confrères lui avoient alîignés 5
étoient trop modiques. Sur tous ces
différends il fut dit, du confentement
des parties, qu'à la première vacance
de la cure i'Evêque la conféreroit de
plein droit-, qu'à la féconde vacance,
\ts confrères préfenteroient , & ainlî
alternativement dans la fuite ; qu'en
cas que le Curé voulût permuter ,
FEvcque recevroit fa réfignation , Se
conféreroit la cure de plein droit , fans
préjudice de l'alternative dans \qs au-
tres vacances. La même alternative
fut établie pour \cs vicaireries , chapel-f
lenies . & autres bénéfices fondés ou
à fonder dans cette églife. Aux comptes
de la Fabrique affiflera le Curé au nom
de I'Evêque , avec les députés (}q%
Gonfreres. L'églife de Boulogne de-
meurera quitte du droit de procura?»
tien, moyennant la fomme ae vingt
livies parifis de rente non amortie ,
que \qs confrères affigneront à I'Evê-
que à Paris ou ailleurs dans fon fief,
A l'égard d^s demandes du Curé , il
fiit arrêté qu'on s'en tiendroit au
Concordat que les confrères ayciene
F
f
DE t/Eclise de Paivis. 587
fait avec lui. Cette fentcnce en forme 8. Seftcmh.
d'accord fut confirmée par le pape
Clément VI. le 10. Mai i^4).
La Nativité de la très-fainte Vierge ^7. tî^me
ed la féconde fcte de la confrérie de ^^ toute joie
Notre-Dame de tmte joie ou de la Car oie ^ ^'^j^^^ ^ ^*"
ainfi nommée, parce que ce fut Char-
les Vî. qui l'établit à S. Martin dt%
champs Fan 1302. La Chandeleur cii
cfl la premiiére fête.
XL SEFtEMBRE,
Mort de Maurice D^ Sully cvéquc ir. sept.
de Paris, l'an 1196. m^^" ^^
Maurice De Sully- , après avoir été sv^iyT^^^
archidiacre de l'églife de Paris, en fut q«€ Je Par s.
fait évêqne Pan 1160. Il étoit d'une ''^'' ^^^^'
famille pauvre & obfcure : il enfeigna
à Paris la Théologie , Se y prêcha avec
applaudiHement : il baptifa Philippe
Augufle fîls du roi Louis VU. Se d'A-
délaïde fa femme , l'an r 1 6^, Depuis
que Maurice De Sully, père des pau-
vres, lailTa l'an ï i6i>. fon lità l'Hôrel-
Dieu , les Evêques 5c chanoines de
l'Eglife de Paris depuis ce temps font,
obliges de laîffer après leur mort leur lie
à cet hôpital. Ce fut ce zélé Se pieux
prélat qui fit rebâtir Téglife cathédrale •
de Paris 5 tel le qu'on la voit encore au-
jourd'hui. VQyez./'^^wpn'i?;?, 1 ^\Aoùtr-
3 88 Calendrier Historique
^i s,pf Maurice De Sully gouverna l'Eglifed^j
Paris trente-fix ans , & mourut le 1 1 .
Septembre de l'an ii 96. Il fit de grands
biens 8c de grands prefens à Ton églife :
il fonda quatre abbayes , deux de cha-
noines réguliers, Herivaux Se Hermié-.
' res , ôc deux de filles , Hier & Gif, de
rOrdre de S. Benoît. Comme plufieurs
fçavans du temps de Maurice doutoient
de la réfurredion des corps , ce digne
prélat fit écrire ce fameux paflage de
Job: Credo quôd Kedempor meus vivlt,6cc.
il ordonna qu'après fa mort on mît
cet écrit fur fa poitrine. 11 fut inhumé
au milieu du cœur de l'abbaye dç
S. Vidor , où l'on voit fon épitaphe.
XIL SETtEMBKE.
11. Sept* Arrivée des Jacobins h Paris , l'an
à "^^^îm "' î ^ ï 7- Voyez au 2 5 . Juillet , Jacobins^
:-aaixi7» x///. SEPtEMBRE,
ï^^.Sept, j[^Qj'f; cTEftietwe Temfier évêquc
nen^exl-de Paris, Pan 1279. ^ ^
pier,évéque Eftiennc Tempier eveque de Pans
ae Paris, j-^ourut Ic 1 3 . dc Septembre 1279,
"^^'''" Le martyrologe de l'Eglife de Paris
fait mention du grand nombre d^ks
libéralités , parmi lefqueiles on compte
deux pots d'argent doré du poids de
fingt-deux marcs 6c plus, deftinés à
DE l'Eglise de Paris. 389
fjarder les faintes huiles ; d'un calice lySefti
d'or avec fa patène denveme métail,
du poids de quatre marcs , dont on
fit un ciboire pour conferver les fain-
tes hoflies ; de plufieurs livres & or-
nemens , Se d'un legs duquel , après
fes dettes payées , fon fuccefleur fît un
acquêt confidérable à Gentilly. Eflien-
ne Tempier étoit en grande confidé-
ration auprès de S. Louis ; puifque
ce faint Roi lui avoit laifTé , pendanc
fon voyage de la Terre-Sainte , le
pouvoir de conférer tous hs bénéfi-
ces qui vaqueroient à la nomination
du Roi. Philippe III. eut aufîi pour
ce prélat beaucoup de vénération , Se
lui donna une place diflinguée dans
un confcil de régence.
XIV SEPTEMBRE.
IJ Exaltation de la faint e Croix, 14, Sept,
L'empereur Heraclius ayant vaincu
Cofroës , roi des Perfes , rapporta la
vraie Croix dans la ville de Jerufalem ,
Fan 629.
La -paroijfe de Sainte-Croix de la Cité Ste-Croîx
étoit originairement un oratoire dé- '^^ ^^ ^-^^^ *«
dié fous le titre de S. Hildebert ou ""''' '''^^''
Hildevert évêque deMeaux, &difci-
ple de faint Faron , auffi-bien que
(on fuccefleur. Cette églilè fut érigée
R iij
3 90 Calendrier, Historique
É4»Sept. en paroifTe du temps que le pape
Pafca] II. vint len France au com-
mencement du xri. fîécJe , (5c prit le
nom de fainte Croix. Eile fut com-
mencée à être bâtie en 1450. *elle fat
dédiée fans être achevée en 1 5 11. &
enfin finie en 152^.
înrtmt-nens Injïritmens de la. Taffion de /. C»
^^J^^-'^^'^'^apportés à Paris , l'an 124.1.
lonés àPa- Baudouin empereur de Conflanti-
lis , l'an nople ayant été oblige d'engager la
^^^' plupart dts reliques de fa chapelle ?
fnint Louis dé:^êcha d^s, perfonnes de
confiance , avec l'argent néceffaire ^
de les dégagea. C'étoit un fort long
morceau du bois de la vraie Croix ,
fur lequel \ts empereurs faifoient leurs
fermens folemncîs ; le fer de la lance.
Une partie de l'éponge » une partie
du rofeau , une partie du manteau de
pourpre. Toutes ces faintes reliques fu-
rent apportées à Paris à la Ste-Chapelle
le 1 4. Septembre t 24 1 . S. Louis alla au
devant avec toute fa Cour & le Clergé
de Paris , $c on leur rendit les mêmes
refpeds qu'à la fainte Couronne.
E atli.Te- Etabli ffement de Sainte-Croïx de la
irent de „ ^ ■' . i, ^o
5ainte.Croix-S?"f^O«?7m^, laU 12^8.
de ja Breton- Lcs EeligTCux de Saintc-Croix font
i^.''V '^'^ UI1S congrégation de chanoines ré-
guliers inftituée vers le commence-»
Dï l'Eglise de Pakîs. 3 9 t
ment du xiii. fîécle par le bienheureux U' Seft*
Théodore de Celles , chanoine de
Liège. Le chef-lieu de cet Ordre efl
le monaftére de Clairlieu bâtie fur
une colline proche l'Hui , entre
Liège ôc Namur. Saint Louis informé
de la fainte vie de ces Religien.ix , en
fît venir à Paris , Se les établit dans
le lieu qu'ils occupent aujourd'hui
rue de la Bretonnerie. Leur églife
a été dédiée fous le titre de VExalta^
tion de Sainte-Croix. Le plus remar-
quable entre ceux qui font enterrés
dans cette églife , eft Barnabe Briiicn
préfident à mortier au Parlement de
jParis : c'étoit l'un des plus fçavans
hommes de fon temps , & célèbre par
les cruautés que les fcize exercci'enc
contre lui en i jpi. Il fut enterré k
16. Novembre de la même année ,
fous le régne de Louis XIIÎ. Le cardi-
nal De la Rochefoucaulr , qui aimoit
le bon ordre , introduifit les ch^^noincs
réguliers de Sainte-Geneviève dans
le monaftére de Sainte- Croix de la
Bretonnerie. Ils n'y rcflérent que trois
mois 5 & fe retirèrent par ordre du
Roi du i^. Odobre 1641.
Le Calvaire ou le Mont - Valerien ,
fîtué à deux lieues de Paris , entre
Surefne & Ruel , eft une montao;ne
R iv
3 9i Calendrier Historique
14. Se^t, afTezroide , fur laquelle on a bâti pliî=^
fleurs petites chapelles, où l'on a repré-
fenré plafieurs fujets de la PafTion de
notre Seigneur , que les ûdélcs vien-
nent honorer, fur-tout dans l'odave
de rExaltation de la fainte Croix.
naM^°"'d^5 L'éghïe Se le bâtiment des Prêtres
p.'èt'^es, l'an font fiir h fommct. En 1633. s'eft
^^3 3- établie en ce lieu une congrégatian
fous le nom de Fret/ es du Calvaire,
Le roi Louis XIIL engvîgea un faine
Prêtre , appelle Mr Charpentier , à
venir faire cet étabhffement. Leurs
premières lettres patentes furent expé-
diées au mois d'Août 1(^33. & con-
firmées par autres lettres patentes de
Louis XIV. données à Paris au mois
deJui-n 1650. regiftrées au Parlement
le 13. Décembre dt la même année.
Voyez les Supérieurs de cette congrêga"
îxon du Calvaire dans la Prélature Pa-
riiienne , à la fin de ce livre.
Plu (leurs perfonnes de piété vont
en cette maifon faire dts retraites édi-
fiantes. La vénération de ce lieu avoit
introduit une efpéce de pèlerinage ,
que l'on 7 faifoit la nuit du jeudi au
vendredi faint , en portant àç^s croix
d'une cxceiTive groffeur; mais l'indé-
cence & les abus qui s'y commettoienr,
en^a^érenc feu Mr le Cardinal D^
- DE l'Eglise de Paris. 393
Noaillcs à fupprimer cette dévotion. 14. Scp,
Ce lieu eft de la paroilTe de Ruel.
Mais ce qui efl aofii d'une grande Solitaires,
édification , ce font des folitaires ou^'^'^ \aoo,
hermites qui fe font retirés en ce lieu ,
où ils fe maintiennent toujours fous
une régie très-auflére. Ils tirent leur
origine de plufieurs fiécles. Pierre IV.
du nom, {xanoTdméD'Orgtmont^ qua-
tre-vingt- quatorzième évéque de Paris,
.mort le 16. Juillet 1409. rapporte en la
quatrième partie de Tes œuvres , que
l'an 1400. fous le régne de Charles
de Valois, feptiéme du nom , roi de
France , il y avoit un hermitage au
Mont-Valerien , auprès de Surefne ;
& qu'un pénitent, nommé Antome ^
s'étoit renfermé fur ce Mont en une
cellule fort étroite : cette cellule fut
abbatue du temps des guerres civiles
entre X^s, Ducs d'Orléans & de Bour-
gogne, & depuis on a bâti l'hermi-
tage de S. Sauveur au fommet de cette
montagne. En cet hermitage fut une
Anachorète , fœur Guillemette Fof-
fard native de Paris, & de la paroiiTe .
de S. "Sauveur , laquelle fit bâtir la
chapelle fous ce titre, avec la grande
cellule , par les aumônes de "Henri
Guyot & de Gilles Martine fous le
régne de Henri IL
Rv
3 94CALENDRIERHlSTORtQUE
3 4. Sept. Q^ rapporte de cette fainte fille ,
qu'après s'être mife en prières pendant
la nuit, elle prenoit de l'eau au pied
de la montagne & la portoit Jufqu'au
fommet, en fi grande quantité , qu'elle
fuffifoit aux maçons pour tout le jour>.
ce qui fut regardé comme une mer-
veille. Elle pratiquoit de grandes
auftérirés , ne fe nourriiTant fouvent
que de pain ôc d'eau 5 ôc fe conten»
tant prefque de la fainte Communion.
Ayant pafle cinq années en jeûnes ,.
en prières Se en grande pénitence , elle
mourut faintement Tan 1561. fous le
régne de Charles IX. Se fut enterrée
à l'entrée de la chapelle de l'hermi-
tage de S» Sauveur qu elle avoit bâtie»
Jean HoufTet , natif du viHage de
Chaillot près ks Bons-hommes , ayant
pris rbabit d'hermire, fucceda à Guil-
lemete Foffard , Se fut le troifiémc
anachorète du Mont-Valerien. Il y
fut entretenu parles aumônes de Henri
Guyot^ dont il avoit été domeflique>
êc par les fecours d'autres perfonnes
charitables : il a pafle quarante -lix
ans en cet hermitage , où , après avoir
mené une vie très-auflere Se très-édi*
fiante , il mourut le 3. Août 160^^
êe fut inhumé près de fœur Guille-
fîiette Foffard, enprcfence du clergé^
DB l'Eglise de Pari5. 5 9 f
de plufieurs feigneurs, Se d'une mul- j^ ^^^^
titude de peuple , le j. du même
mois.
Séraphin De la Noue, Parifien ,
quatrième anachorète de cet hermita-
ge , en fut mis en polTeffion par l'Abbé
de S. Denys , & par Henri De Gondy
cardinal de Retz , évêque de Paris ^
le 8. Août i(5op. II avoit reçu Thabic
d'hermite à pareil jour un an aupara-
vant , par les mains du Père Ange
MaOSeus , anachorète Florentin , en
l'hermitage du Mont S. Ange , de
l'évêché de Viterbe. Cet anachorète
du Mont-Valerien fut entretenu par
les aumônes de la reine Marguerite de
Valois, première époufe d'Henri IV.
Se la dernière PrincefTe de la niaifon
de Valois. Voilà l'origine des Soli-
taires du iMont Valerien.
Boterays en fon Poème intituië ,
Lutetia , loue Se honore fort cet hef-
mitage en ces termes :
Imminet aecherio propc vcrtice Valerins mon«,
Inclufî fpelunca Senis qui limen eremi
Sex propè abhinc luftris non exiit : iile vetcflos
Agypti patres , Syrixque horrentis adéquat ,
Qualis erat nigro qui paftus ab alite Paulus ,
Hirfutxqne hnjus tunica:, qui Amonias hau'eSr
ïortunate fenex , qui fammâ i rupe jacente*
Ryj
3 9^ Calendrier HiSTOiiiQ.uï
14. q » Defpicis urbis opes & verè defpicis , urbs eft
Magna tibi, mons exigvius , provincia & ingens
Scruptaque in hoirenti defbira ergaftula faxor
Leur églife a été rebâtie depuis
quelques années fous le titre de l'An-
vonciation. Mgr le Duc de Chartres
en a pafé la première pierre.
^cr'^oi/^ ^^'^^^-^ ^^ ^^ Croix, Fan 1641.
l'an 1641/ L'établifiement des Rdtgieufes de la
Croix ^ de l'Ordre de S. Dominique ,-
dans la rue de Charonne au fauxbourg
S. Antoine.
Leur fondatrice fut Marguerite De
Senaux, femme de Raymond De Garî-
bal confeiller au Parlement de Tou-
loufe. Son mari fe fit Chartreux , de
elle Religieufe de l'Ordre de S. Do-
minique , où elle prit le nom de Mar-
guerite de Jefitf, Elle entra dans h
monaftére qu'elle avoit fondé , rue
de Charonne , le 16. Janvrer 1 641.
:Rue Royale, Les Filles de la Crol-c y rue Royale y
Fan 1 6+3 . firent inftituées par la dame De Villes-
neuve. La DuchefTe d'Aiguillon (2
porta pour leur fondatrice l'an 1(543.
êc leur donna trente mille huit cens
cinquante-une livres. Elles obtinrent
des lettres patentes au mois de Juillet
1(544. enregiflrées au Parlement h
3, de Septembre 16^6*
DÉ l'Egli5E de Paris. 397
Charlote de Lancy, Tune des filles l'^^Scpt-
de cette communauté de la Croix ,
lue Royale , en forma une nouvelle
du mê777e inflitiit à Rucl , avec la per- a Ruel j
miflion de l'Archevêque de Paris ^'^^^ '^^^'
donnée le 4. de Mai 1 649. Elle obtint
du Roi des lettres patentes le 17. de
Septembre 16^5;. enregiftrées au Par-
lement le 7. Septembre léj^.
Enfin Hardoain De Perefixe, arche-
vêque de Paris, confentit, Tan 16^4.
Ieliu5. de Mai , à un autre établilTe-
ment de Filles de la conçrég-aùon de la .^"^ ^* P*^
Croix 5 dans la paroille S. Cjervais. vais , Tau
Le Roi donna Tes lettres patentes au i68#^^
mois d'Août i68(5. par lefquelies il
veut qu'elles jouilTent de toutes les
immunités (Se exemptions dont jouif-
fent les maifons cloîtrées & religieu-
{ç,s du diocéfe de Paris. Ces lettres
furent enregiftrées au Parlement l'an-
née fuivante.
Dédicace de ïêglïfe de la V'ifiîaûon ^^^^^^^^
rue S. Antoine, Tan 1654. VoycTL ^î/ laviiftanon;,
2. Mllet. "«^ s. An-
toine ) ian
XV, SEFtEMBRE, ^^^^'
Saint Lîihin , évèque de Chartres ^ 1 s. Sept,
ctoit l'un des plus illullres qui com- ^yê^e^^ d^
poférent le fécond concile de Paris , cha«i€«, .
affemblé pour la dépoûtion de 1 cv^«
5 9 s Calendrier Historiqjtb
t s» Sept, que Salfaraque ; avant l'épifcopat il
avoic été moine. Le roi Childebert
Thonoroit d'une manière particulière.
Ce Roi l'invita de venir palier les fêtes
de Pâque à Paris , pour y officier à la
place de l'Evêque qui étoit nouvelle-^
ment décédé. 11 logea à S. Laurent
qui étoit pour-lors un monalîére. II
appaifa par Ces prières un embrafement
qui menaçoit toute la ville d'un in-
cendie général au vi. fiécle.
Mort de Mort de Marie Le Bouthillier abbefle
î^ol"hiiii«^ *^^ S. Antoine des champs, le ij»
Tan 1 6 f a . ' Septembre i6$.2,
Marie Le Bouthillier fufcceda à
Ren-ée De la Salle. Elle établit entiè-
rement la clôture que Renée De la
Salle avoit commencée de faire obfer-
ver dans l'abbaye de S. Antoine des
champs. Elle augmenta le clos de
cette abbaye de feize arpens : elle
obtint du roi Louis XIV* la confir-
mation de tous les privilèges accordés
à fon abbaye par les Rois ks prédé-
cefleurs : elle bâtit un nouveau logis
abbatial. Elle mourut le i j. Septem-
bre de l'an i6j2. Voyez les Abbejfes
de S, Antoine des champs dans la Pré-
lature Parifienne , à la fin de ce livre,
i^^?if?'d« Dédicace de régîife des Cekftins à
ceLfiins , ' Farisy en l'honneur de l' Annonciation^
DE l'Eglise di Paris. 399
par Guillaume De Melun archevêque u. ^^P^*
de Sens, Fan 1370. ^ ^ ^^^^^ ^^
Mort de Denys Du Moulin évèqueDç,,ys d^,
de Paris, Tan 1447. Mouiin,évc-
Denys Du Moulin patriarche ^ ^^-^^J^ll^^jJ
tioche , ci-devant archevêque de Tou-
loufe, & l'un des principaux confeil-
lers du roi Charles VII. ésoit un
homme fort avare & très-ami du pro-
cès , deux qualités bien oppofées à
celles que faint Paul demande dans
un évêque. 11 confacra Téglife du
Petit-Saint- Antoine , en l'an i^^2^
celle des Innocents en l'an 144J. &
celle d^s Béguines ou de l'A ve-Maria ,
en l'an 1447. Il étoit natif de la ville
de Meaux , en faveur de laquelle il fi^
quelques fondations avant fa mort ,
qui arriva le 15. de Septembre de-
l'an 1447.
XVL SEPTEMBRE.
Ahfoluti&n publique (^ Henri IV, à ^f}^,'^^*
Rome par le pape Clément VIII. a-Henri ivi
Tan lypj. l'amyçy;
XVIL SEPTEMBRE,
Saint Lambert ç{\ le patron titulaire i7-Septi;
de la paroifTe de Vaugerard proche v^ugTrard *
Paris, l'an 1341. i'aiiM4i*
Gérard Moret , abbé de S. Germain
40 0 Calendrier Historique
i7. Sefh (^Qs prés , fit bâtir une maifon régu-
lière pour les Religieux convalefcents
de fon abbaye , avec une chapelle dé-
diée à S. Vincent , à Valboitron ; mais
le nom de Valboitron fat changé dans
la fuite en celui de Val ou Vaugerard ,
à caufe des bâtimens qu'y avoit faits
cet abbé Gérard. Il ne relia que la
chapelle qui a été abbatue fur la fin
du XVII. (lécle. Vaugerard étoit de
la paroifTe d'iflfy : mais les habitans
du village de Vaugerard voulurent
avoir une paroifTe particulière. On
commença par bâtir une chapelle
l'an 1341. Foulques évêque de Paris
confentit à l'éredibn de cette chapelle
en paroifTe. Simon De BulTy confeiller
d'état fut le bienfaicleur & le fonda-
teur de cette paroifle , qui porte au-
jourd'hui le titre de S, Lambert,
XVIIl. SEPTEMBRE.
iS. Sgpt, ^^'^'^t Thomas de Villeneuve , arche^
vêque de Valence.
Tilles He Lcs Hofpitaliércs de S. Thomas 3
S. Thomas , ^^ fauxbourg S. Germain , rue de Sève,
^^ 'vis-à-vis les Petites-maifons , fuivenîr
la régie de S. -Auguftin ^ Voyez, h
4. Août,
DE l*Eglise de P ARÏS. 4 0 1
XX, SEPTEMBRE,
Saint Euftache mjirtyr, V oy tzfainte s^.°Êus'ta«^
Aznès . le 21. Janvier. chi.
XV, SEPTEMBRE.
Saint Firmin évêque,l'an izjo. ^s-^eft.
Le féminaire des Bons-enfans.Ft?)'^;^ ' ^^^"^*
le 7. de Juin,
XXVI. SEPTEMBRE,
La première pierre de la nouvelle ^^*Se^U
églife des Enfans-Trouvés , rue Neuve
Notre-Dame , fut pofée par madame
la Ducbelle de Luynes , au nom de
la Reine , le lundi au matin 26, Se-
ptembre 1746.
XXVÎI, SEPTEMBRE.
Saint Ceraune, ou S, Ceran , fucceda 17. Se^t.
à révêcjue Simplice. s. cerau-
Il afliffa au fixiéme concile de Paris dc^parTs!^^^^
tenu dans Téglife des SS. Apôtres ,
aujourd'hui Ste-Geneviéve. Il étoic
verfé dans l'étude àt^ faintes Ecritu-
res : il s'appliqua à recueillir les ades
àts> faints Martyrs de Ton temps. On
doit beaucoup regreter la perte de
ce recueil qu'avoit flut S. Ceran ; ce
qui nous auroit pu iniîruire de ce qui
regarde les Martyrs des Gaules <5c \z%
4^2 Calendrier Historiqjjb
*7. -S'^/^ premiers Evêques de Paris , dont on
ne fçaic prefque rien. A Sainte-Ge-
neviève , lieu de la fépulture de ce
faint Evêque , on en fait une fête fo-
Jemnelle le 27. de Septembre. La
châfTe de faint Ceran eft expofëe à la
vénération des fidèles qui vifitent ce
jour-là fon tombeau dans la chapelle
fouterraine de 1 eglife , à côté gauche
de celui de fainte Geneviève. On
célèbre auffi tous îes ans dans la même
églife la fête de la Tranflation de ks
reliques , le 1 6. de Novembre.
Saint Cofme & S. Damien,
PâroijTc de Ce fout Ics Religieux & P Abbé de
i»"n^ 2^2. 'S. Germain des prés qui ont fait bâtir
Téglife de S. Cofme & de S. Damient
vers Tan 12 12. & dont le patronage
leur avoit été confervé par l'accord
fait entr'eux & TEvêque de Paris ;
^ mais le patronage de cette paroiflê
appartient préfentement à l'Univer-
fité , par arrêt du Parlement de Fan
Mort de Mort de fatnt Vincent de Paul y Scc>
c'b.V'b Voyez le ip. Juillet.
Paul. XXVIIL SEPTEMBRE,
""s' Chaû- ^^''^^ Chaumont,
mont, tue La Sœur Anne De Croze eft re*
s. Denys , prardée à iufte titre comme la fondai?
DE L'Eglise DE Paris. 403
trîce du féminaire des ûllcs de Wmon 18. Seffi,
Chrétienne pour l'inflrudlion des nou-
velles Catholiques , & des filles ddW"
tuées de protedion <5c de fecours tem-
poreL Elle fut la première Supérieure
de cette communauté. Louis XIV.
leur donna Tes lettres patentes au mois
de Février 1673. En 1683. elles
achetèrent pour quatre-vingt-douze
mille livres l'hôtel de S. Chaumont,
Eres la porte S. Denys , où elles s'éta-
lirent trois ans après. Leur principal
emploi eft d'élever de jeunes filles dans
\ç:S exercices de la piété, & particu-
lièrement dts orphelines & àts nou-
velles converties.
Mort du Père Ange De Joyeufe 'pç^^^'l/g
Capucin, l'an 1608. ^ D^JoyeuTe!
rîenri De Joyeufe , com.te de Bou- Capudn ,
chage , fut fi touché de la mort de fa*'^" ' ^""^^
femme Catherine De la Valette foeur
du Duc d'Epernon , qu'il quitta le
monde , & le fit Capucin le 4. de
Septembre de Tan 1 587. malgré les
regrets du Roi & de tous Tes amis.
Il eft connu fous le nom du Père Ange
De Joyeufe. Il mourut à Rivoly en
Piedmont le 27. de Septembre 1 608.
âgé de quarante-fix ans , au .retouf
d'un Chapitre général tenu à Rome.
La Duchefle de Montpenfier fa fiU^
49 4 Calendrier Historique
àî^Sepi, unique fît rapporter en France fon
corps , qui fut inhumé au pied du
grand autel de Péglife des Capucins
de S. Honoré.
XXIX. SEPTEMBRE.
*?. Sept. Sam Michel OU la Dédicace de tégUfe
de faint Michel Archange au mont
Gargan en la Fouille , au vl fiéclé.
Eglife ou Véalife de S, Michel, cour du Palais^
s/^MkHcI^ étoit déjà bâtie au xii. fiécle ; puifque
cour du Pa* Louis VII. y fit baptifct fon fils Phi-
XII. iîéde." ^^PP^ Augufte , le Dimanche 22. A0Û6
l'an Ti6j. Cette églife s'appelloic
S. Michel de la Fiace. Fhilippe Au-
;ufl:e y fonda Tan 12 10. la confrérie
le S. Michel du Mont-de-la-mer, pour
\qs pèlerins qui ont fait le voyage de
S. Michel
Mort de Mort de Claude De SanteuU de S. Ma-
s-Magioire, Claudc De Sautcuil de S. Magloire-
Van i6§4. étoit frère de Santeuil chanoine régu*
lier de S. Vidor. Il naquit à Paiis le
3. de Février de l'an 1628. Il étoit
en commerce avec les fçavans de fon
temps : il compofa un grand nombre
d'Hymnes , dont peu ont vu le jour.
Sa converfation étoit agréable ôc
enjouée. Il excitoit les gens de lettres
à écrire ôc à donner leurs ouvrages
1:
r>E lTglîse de Paris. 40 j
au public. Claude De Sanceuil mourut ^'' ^^t^
à raris le 29. de Septembre 1684.
à l'âge de cinquante-fix ans 6c huic
mois, ôc fut enterré dans le cimetière
de la paroifle de S. Jacques du Haut-
pas. 11 avoir demeuré au féminaire
de S. Magloire; ce qui lui fit donner
k titre de Madorianus,
o
/. OCTOBRE,
Dédicace de Véglife de S, Jaccjues de Dédicace de
tHopitaly Tan 1^27. Voyez le2C,^- Jacques
de Juillet. ' f-::^;^';^.
Defiritciion de Vabbaye de Port-royal Deflruaioa
des champs , Van 170p. V07ezle20.de Por:-
d'Août. diam^'"''*
/. Dimanche d'Octobre, S. CW/wown'anT/ o o ,
archevêque de Lyon , l'an 1(573, ^- Chaî/.
Voyez le 28. Septembre. mont ,
^ 1 an 1 6 7 5 ,
//. OCTOBRE.
Mort de M. Pierre De Beridle, z,03ohre.
Van 162Q. Voyez le 24. d'Odobre. ..^'^^ '^e
"^ * "*■ Air De Ee-
ïulle , cardi-
Les faints Anges Gardiens font les '"'^i . l'ai;
titulaires d'une maifon de Feuillans , ^f^^^^; ç>^^^
rue d'Enfer proche le Luxembourg, diens , t^
Voyez au 25. d'Avril , dom Jean De ^'^^'^^*
la Barrière,
4o6 Calendrier Historique
III. OCTOBRE.
ç. Ocîohre,
S.GER.ARD, Sawt Gérard , moine de S, Dstjyr ,
rifi 97/.^ ' Gérard , feigneur de B rogne , fut
envoyé par Berengcr comte de Na-
mur vers Robert comte de Paris , avec
qui il avoit une affaire à traiter. Gé-
rard venant à Paris pafia par S. Denys,
où la piété (5c la curiofité l'arrêtèrent.
Comme il y entendit parler de plu-
sieurs Maintes reliques honorées dans
cette églife , il fouhaita d'avoir celles
de faint Eugène niartyrifé autrefois à
Deuil près de Montmorency. Les
Moines de cette abbaye regardoienc
ce Saint , non-feulement comme dif-
ciple de faint Denys , mais encore
comme le premier évêque de Tolède.
Ils ne parurent pas difpofés à fe def-
faifir de (ts reliques. Quelques-uns
pourtant firent entendre à l'Envoyé
de Namur qu'on pourroit le fatisfaire
un jour, s'il vouloit fe faire Religieux-
parmi eux. C'étoit un honnête refus ;
mais la chofe toutefois n'étoit pas fi
éloignée qu'ils fe l'imaginoient : foie
que Dieu eût déjà infpiré le dégoût
du monde à Gérard , foit qu'il fe fentit
pour-lors frapé des exemples de ver-,
tu qu'il remarqua dans ceue maiibn ,
DE l'Eglise DE Paris. 407
il en fortk avec la réfolucion d'y re- 5- ^^^^'''t
venir pour Te confacrer à Dieu dans
la retraite. En effet il n'eut pas plutôt
terminé fa négociation auprès du
Comte de Paris, qu'étant retourné à
Namur en rendre compte à Berenger ,
il lui fit en même temps l'ouverture
de Ton defléin. Il en communiqua
auffi avec Efîienne évèque de Ton-
gres, qui étoit tout à la fois Ton oncle
maternel & fon évêque ; ôc après avoir
obtenu leur permifTion , il revint à
. S. Denys, demanda l'habit monafiique,
& fut admis dans la communauté ,
à laquelle il donna plufieurs biens
qu'il poUedoit en Lorraine. Quoiqu'il
fut déjà homme fait , il n'avoit aucune
teinture des lettres : il commença par
fe faire inftruire ; Se en peu de temps
il fit un tel progrès dans l'inrcHigence
des faintes écritures , aufll-bien que
dans toutes les vertus de fon état ,
que dès la féconde année de fon entrée
dans la maifon , le Doyen qui gou-
vernoic le monafiére fous les Abbés
laïcs, le jugea digne d'entrer dans les
Ordres facrés. Theodulphe pour-lors
évêque de Paris le fit d'abord acoly-
te , (Se foudiacre l'année fuivante.
Fulrard fon fuccefleur le fit diacre
i'aniiée d'après , & à cinq ans dç-là
4e$ Calendrier HisTORic^uE
f*0^ûbre» Gérard fut ordonné prêtre par Adelme
qui a voit fuccedé à Fulrard dans le
Siège épifcopal de Paris. Gérard ,
après dix ans de féjour à S. Denys ,
(e crut affez bien dans l'efprit des
Moines, pour en obtenir les reliques
de faint Eugène qu'il a voit tant dëfi-
rées. lis lui accordèrent en effet une
bonne partie du corps du faint Martyr,
avec la permiffion de fe retirer à
Brogne. Il mena avec lui douze Reli-
gieux de S. Denys , qui fer virent à
former la nouvelle communauté qu'il
fubftitua en la place des clercs qu'il
avoit mis à Brogne dix ans aupara«
vant. Il fut tout à la fois Se le fonda-
teur 6c le premier Abbé de ce mo-
naflére , qu'il fournit d'abord à Tab-
baye de S. Denys ; mais il le délivra
depuis de cet ailujettiffement. II mou-
rut à Brogne , couronné de travaux &
de mérites , l'an 9J9. le 3. d'Oslo*
bre , jour auquel le martyrologe de
l'Eglife de Paris en fait mention. On
compte jufqu'à dix-huit monafléres ,
la plupart dans les Pays-bas , qu'il
réforma. Tant d'heureux fuccès & le
mérite de fa fainteté le doivent faire
regardernon-feulement comme un des
célèbres reftaurateurs de la difcipline
féguliéïQ du dixième fiéçle , mais
encore
©E l'Eglise de Parts. 409
encore comme un des plus fainus
Religieux qui ayent honoré le diocéfe
de Paris.
ir, o croBR E.
Saint François d'jîjjlfe.
Ecabliffemenc d^s Cordeliers à Pa- 4. oâohre.
fis, Pan 1230. ^ ^^ ^ 4Pam,rari
Durant le pontificat de i'évêque li?^'
Guillaume, les Frères Mineurs, ap-
E elles vulgairement Cordeliers , s'éta-
lirenc à Paris au même endroit où
ils font aujourd'hui, avec la permif-
fion de l'Abbé Se des Religieux de
S. Germain des prés. Saint François
ayant deflein de p aller en France , en
fut détourné par le cardinal Hugolin ,
depuis Pape fous le nom de Grégoi-
re IX. mais il envoya feulement quel-
ques-uns de ^Qs difciples , qui furent
reçus à Paris favorablement dhs Pan
12 17. fans toutefois y avoir encore
<Fétablifrement fixe. Le cardinal De
Vitry, qui vrvoit alors , fait un grgnd
éloge de cet ordre naidant. Ces Re-
ligieux s'établirent enfin fur le terri-
toire de S. Cofme 6c de S. Damien ,
fauf les droits curiaux de S. Cofme ,
afu mois de Mai Pan 1230. Dix ans
après leur établifiement, on Icurper-
fnk d'avoir une églife, des clocher &
4 î o Calendrier Historique
4. Octobre, un cimetière. Saint Louis fit bâtir
Dédicace de leuf églife. EIIc ne fut dédiée qu'après
.régiKe cics(-Qj^ retour de la Terre-fainte , le 6. de
i*ani26^ Juin de lan 1263. lous iinvocation
de Ste Magdeleine. Le Roi leur laifla
une partie de fa bibliothèque , avec
quatre cens livres d'argent , qui étoit
Dour-lors une fomme fort confidéra^
3le. Le 19. de Novembre de Tan 1 j8o.
'églile des Cordeliers fut brûlée : le
choeur , Its chapelles , une partie du
cloître , plufieurs tombeaux de marbre
& de bronze furent ruinés. Le bâti-
' ment , tel qu'il eft aujourd'hui , fut
réparé par les libéralités du roi Hen-
ri III. èc par Its foins de Chrifîophe
De Thou premier préfident , 6c de
Jacques -Augu (le De Thou fon fils.
Cette églife a trois cens vingt pieds
de longueur, & plus de quatre-vingt-
dix de largeur , y comprifes l^s cha-
pelles. Le grand-autel a été réparé &ç
orné magnifiquement l'an 1703. il efi;
foûtena de colomnes de marbre jafpé ,
fort hautes Se bien choifies. Le tableau
Ïui eil très-beau , a été peint par Le
ranc. Le fleur De Buliion furinten-
dant a fait les frais de cet autel , ôc un
nommé Mercier en a donné le defiein.
Deux célèbres confréries font dans cet-
te égliiejriine du tiers Ordre de S. Fran^
DE l*Eglise de Parts. 41 t
5;ois, Se l'autre du faine Sépulcre dont 4- Ocî$hrc.
es Cordeliers ont la garde à Jerufa-
lem depuis Tan 1336. Leur cloître
conftruit Tan 1683. eft le plus fpa-
cieux & le plus beau qui fe voye
dansaucune'Maifon religieufe de Paris^
Il contient environ cent cellules. Le
rcfedoire eftauffi très-grand. Ce con-
venc eft le collège de tout l'Ordre. Il
a donné à l'égliie de très-grands 6c
célèbres dodeurs ; entr'autres Aie- Cordeiia-s
xandre De Halès , Anglois; Jean D-^^^"^"'^^'
la Rochelle, l'un de ceux qui donnè-
rent leur avis fur la pluralité des béné-
fices en 1238. Guillaume DeMeliton;
Jean De Parme, Général de l'Ordre
en 1247. fainr Bonaventure qui fut
difciple d'Alexandre De Halès. Ce
Saint fut docteur de Paris , huitième
miniftre général de fon Ordre , à VkgQ
de trente -cinq ans, enfuite évêque
d'Albe, & cardinal ; Nicolas de Lyre ;
Jean Scot. Voilà les plus fameux
d odeurs Cordeliers qui ont brillé à
Paris.
Cordelières de V Ave- Mari a.
Les Religieufes de Ste Bepue , au- Reiigi'enrrs
<. r • ^ ' -n • ^- 5 de l'Ave-
trerois nommées tSeguines , mais qu on j^^.^^^
ne connoît plus depuis long-temps 1 484'
que fous le nom de ï Ave- Maria ,
doivent leur établilTement au roi
Sij
.ria , l'au
4r 1 Calendrier Historique
Ocîohre, faint Lonis , qui en fit venir un grand
nombre à Paris, vers Tan 12 j8. Leur
principal érabliffement étoit au mo-
naflére de V Ave- Maria; mais il yen
avoit auflî à Sainte- Avoyç <Sc ailleurs.
Cétoient des Religieufes qui vi voient
fous la eondiiite d'une Abbefie : elles
faifoient les trois voeux de Religion.
Par lettres patentes du roi Louis XL
en date de l'année 1^80. ce Roi
donna le monaftére d^s Bégui-
nes près les Celefîins , aux Reli-
gieufes de la tierce Ordre pénîtcnte &
observance de Monfieur S, François , &
ordonna que la maifon des Béguines
s'appeliât déCorm^k l'Ave-Maria. Ces
lettres furent enregifîrëes au Parlement
le premier jour de Mars de la même
année. On parla bientôt après d'éta-
blir les Religieufes de Ste-Claire dans
cette maifon. L'Univerfité y donna
fon confentement ; & Jean Berenger
dodeur en théologie, parlant pour le
Recleur, déclara au Parlement le 8. de
Février 1482. que l'Univeriîté conti-
nuoit dans l'oppofition qu^elIe avoit
fait autrefois à l'établiflement des Re-
ligieufes du tiers Ordre dans la mai-
fon des Béguines , & confentoit que
les Filles de Ste-Claire , qui deman-
jdcient a y demeurer, 7 fuflent admifps.
t)E l'Eglise dî Parts. 415
Xa Cour répondit qu'elle verroit le
procès appointé, & qu'elle feroit juf-
tice aux parties, ainfi qu'il appartien-
droit par raifon. Il y eut , pour ainfi
dire, conflit de lettres patentes ; car
Anne de France fille de Louis XL Se
Dame de Beaujeu , en obtint en faveur
des Filles de Ste-Claire , contraires à
celles qu'il avoit accordées aux R'eli-
g.icufes du tiers Ordre. Plufieurs par-
ties intervinrent dans le procès, qui
fut porté à ce fujet au Parlement , qui
par arrêt du 2. de Septembre de l'an
1482. enregiftra hs lettres patentes
obtenues par les Religieufes du tiers
Ordre. La Dame de Beaujeu & les
Religieufes de Ste-Claire furent dé-
boutées de l'effet de leurs lettres pa-
tentes ; mais en même temps il fut
défendu aux Religieufes de VAve-
Maria d'ériger en ce lieu aucun cou-
vent de Cordeliers de l'obfervance ,
ni aucun autre édifice pour les loger.
Les Religieufes de VAve-Maria , après
avoir défendu leurs droits contre les
Filles de Ste-Claire , pafférent bientôt
de la conteftation, à l'admiration des
vertus <5c dts aufférités de ces Reli-
gieufes , (5c les invitèrent d'elles-mêmes
à venir s'établir dans leur maifon.
Cela fe fît l'an 1^8^. par l'entremife
S ii],
4T 4 Calendrier HisTORiQjJ*
de la Reine, qui avec le confentementî
du pape Innocent VIÎI. fît venir de
Lorraine quatre de ces Religieufes ,
pour les mettre à VJlve-Marîa. Elles
y furent conduites par Nicole Jeffroy •
fondatrice du couvent de Metz. Elle
étoit demeurée veuve , à VkgQ de
vingt' trois ans, du feigneur De Louve
deLe(liniet,qui FavoitlailTée héritière
de tous Tes biens. Après hs avoir tous
vendus , Nicole pofa la première pierre
du convent de Metz qu'elle fonda , ôc
alla faire fon noviciat Se ks vœux au
convent d'Anvers; enfuire de quoi,
elle fe renferma dans celui de Metz
avec onze Religieufes en Tan 1481.
Ce fut de-Jà qu'on la tira au grand
regret de fes Filles , pour établir à
Paris par fon moyen ce merveilleux
genre de vie , qui lemble , par fon auf-
térité furprenante , fu rpalTer les forces
de la nature humaine. En peu de temps
la m ai fon de VAve-Alaria fe trouva
remplie de cinquante-huit filles , ôc
elles font encore à peu près le même
nombre préfentement. Elles n'ont
aucunes rentes, Se ne vivent que d'au-
mônes : elles n*ont aucun commerce
au dehors , 8c elles fe contentent de
n'être connues que de Dieu feul , de
qui elles attendent leur récompenfe l
DE l*Egltse de Paris. 41 y
elles ne répandent point dans le pu-
blic de lettres circulaires fur la mort
de leurs plus faintes Sœurs. Comme
les Religieufes de Ste- Claire de Metz
ctoient conduites par ks Religieux
de l'Obfervance de S. François de la
province de Paris réformée , celles de
VAve-MarJa demandèrent au roi Char*
hs VllI. d'être auffi gouvernées par
les mêmes Religieux. II le leur accor-
da ; Se par ks lettres patentes de l'an
148 j. il leur flit permis de loger douze
de ces Pères auprès d'elles. Par les
libéralités de la Keine mère, on bâtie
Je convent des Religieux , où l'on
voit encore une à^s anciennes tours
de la ville. Ces Religieufes marchent
pieds nuds à plate terre en, tout temps :
elles ne mangent jamais de viande ,
ni ne prennent de bouillons gras, même
dans les plus dangéreufes maladies.
Elles jeûnent toute l'année , excepté
les Dimanches & le jour de Noël ; <5c
dans leurs jeûnes elles ne font qu'un
repas vers l'heure du midi. Elles n'ont
point de cellules, ni de Sœurs conver-
ks : elles font elles-mêm.es tous les
travaux pénibles de la maifon , cou-
chent fur la dure , ne portent point
de linge , 6c Te lèvent à minuit : elles
dem.eurent au chœur jufqu'à trois
S iv
4 ï 6 Calendrier Historkjui
4^ Q^ohe. heures. En confidération de leuf
mrême pauvreté, ie Parlement, par
Ion arrêt du 17. de Janvier de l'aa
i(5o4. leur permit de faire quêter en
toutes ks égJifes de Ja ville ôc faux-
bourgs, non-feulement en Carême.,
mais encore tous ks Dimanches 6c
fêtes de Tannée , conformément aux
lettres patentes qu'elles en avoîent
obtenues le 28. de Juillet de l'an 1603..
Dans le chapitre de ces Religieufes,
font enterrés , par permiffion du Pape ,
Matthieu Mole garde des fceaux de
France, Se Renée Nicolaï fa femme:
ks autres perfonnes de leur famille
ont leur fépulture dans Végl'ik , de
même que celle de la maifon De la
Mark. 11 y a dans cette églife plufieurs
n^^;.,-.. (epultures de perfonnes illuftres mt
i^Ihir dT [^"^ naiffance. L'églife de V^ve^Arlria
l'Ave - AU- fut dédiée le 1 8. de Mars de Tan 1447
'44- ^''" P^^ ^e^ys patriarche d'Antioche, <Sc*
éveque de Paris. Voyez les Abbejfe^
de V Ave-^ Maria dans la Prélature Pa-
nfienne , à la fin de ce livre,
d^'^'ïonr • ^'""^'^'^^'^ '^^ i^ongchami^ proche Pa-
champ. ^ ^*^s. Fbr^:2L /<r2 5. FfW/Vr. Voyez auffi
/^/ Ahhejles de Longcham^ , à la fin de
ce livre.
Cordeliè-
res , rue
'l'^ Cordelières du fauxhourg S, Marcçaii
ronifine , Tue de rOurfine, l'an 1280.
T)E l'Eglise de Parts. 417
Thibaud VIL roi de Navarre, S: 4. oachr^
comte de Champagne , qui avoir
époufé Ifabeau féconde fille de faine
Louis , fonda Tan 1270. dans un des
fauxbourgs de Troyes un monafïére
de filles tous Ja régie de S. François,
comme elle étoit obfervée dans l'ab-
baye de Longchamp près de Paris ,
dont ks Religieufes furent appellées
Urbanifles ; parceque leur obfervance
futaurorifée parle pape Urbain IV.-
qui leur permit d'avoir dts rentes à
la diftindion des Religieufes de Sainte-
Claire ou Clarifies, qui n'en ont point,
conformément à leur première régie
approuvée par Innocent IV, Cqs
Religieufes de Troyes furent transfé-
rées l'an 1289. à Paris au fauxbourg
S. Marceau. Gallien DePois,chanoine
del'Eglifede S. Omer, légua par fon
tefîament de l'an 1287. ^^o^s maifons
qu'il avoit dans ce même endroit ^
pour fervir à la fondation de leur
convent. L'églife fut bâtie fous l'in-
vocation de S. Eftienne & de faintc
Agnès.. L'an 1497. le grand-autel fut Dédicace d^-^
bati avec un autre qui eft proche, & ^'égiife des-»
l'un & rautre furent confacrés le.^et'our!:
123. Avril de la même anné€ , par fine, l'iui*
Jean-Simon De Champigny évêque ^'^^^'
deJ^aris, le grand-autel fous les noji^:
SVv
4i S Calindrier Historique
4. Ocîohre. de Ste Claire Se de S. François , &
l'autre fous celui de S. Louis évêque
de Marfeille. Henri IL par Tes lettres
du mois de Février de Tan 1551.
regiflrées au Parlement le 8. Août
I5'J3. confirma aux Religieufes &
Abbeffes du couvent des Cordelières
deTéglife de Sainte-Claire à TOurfine
lès Saint-Marcel près de Paris , tous
les privilèges , franchifes , libertés &
exemptions qii'elles avoient de la libé-
ralité des Rois {qs prédécefleurs.
Marguerite de Provence , veuve du roi
faint Louis , s'étoit retirée depuis
long-temps dans ce mcnaftére , dont
elleeft regardée comme la fondatrice.
Cette Reine mourut à Paris ie mer-
credi avant Noël de l'an 125? 5. Blan-
che fille aînée de faint Louis, 3c veuve
de Ferdinand fils aîné d'Alfonfe X,
roi de Léon & de Callille , fe retira
dans ce monaftére, & y fit de grandes
^ largefTes. Elle y mourut le 7. de Juin
' de l'an 1 3 22. & y fut inhumée. Voyez
les Abbejfes de ce monafiére , dans la
Prélature Parifîenne, à la fin de ce
livre.
Far lettres patentes du roi Louis Xllh
en date du 2j. Mars 1632. vérifiées
au Parlement le 17. Août 1633. ^^
tut permis aux Abbe0e ^ Prieure &
Be l'Église de Paris. 419
COnvent de Sre-Claire 5 dncsCordelié- 4^0c7ohrf,
ref, fifes au fauxbourp: S. Marcel, de 7f !^" '^'^'■'
ronder ôc inltituer dans la ville un de Greneiie,
petit convent de leur Ordre en forme ^"^"xbourg
de fecours à leur monaftére du fsi^'^^- i-lxi^Ts^V
bourg ; (S: à cette fin , d'acquérir les
places ôc maifons néceflaires pour cet
établidement. Dès la même année le
3 I . Décembre, Pierre Poncher audi-
teur en la chambre des Comptes , ôc
Sœur Marguerite Poncher fa fœur ,
leur donnèrent une maifon ôc une
place dans la rue Des Francs-Bour-
geois au Marais , ôc FArchevêque
de Paris agréa ce nouvel établifîe-
ment par (es lettres du 23. Mai de
l'an 1632. Ce monaftére prit le nom
de Rellgienfes de Ste-Claire de la Natu
vite. Elles s'y trouvèrent trop à l'étroit,
ôc achetèrent l'hôtel de Beauvais fitué
dans la rue de Grenelle au fauxbourg
Saint-Germain , à l'entrée de la rue ,
où le Doge de Gènes , accompagné
de quatre des principaux Sénateurs de
la république , avoit lo^é en 1686,
avec une nombreufe fuite. Le roi
Louis XIV. par fes lettres patentes
du mois d'Août de Tannée fuivant^»
vérifiées au Parlement le 2. Septem-
bre 1687. permet à ces Religieufes de
s'y établir. Ces Religieufes ont £ak
S V)
41 o Calendrier Historique
4,oBobre.. leur églife de la falle des bals de cel-
hôtel de Beau vais , avec fort peu de
dépenfe. Outre le nom de Filles de
la Nativité, on leur donne au (fi celui
de Petites Cordelières, Elles reçoivent
leurs confefleurs de la main de l'Ar-
chevêque de Paris ; mais elles font
cependant foumifes aux Supérieurs
généraux des Cordeliers , fans aucune
dépendance du convent de S. Mar-
ceau , d'où elles ont été tirées origi-
nairement. Elles fuivent la régie des
Religieufes de S. François , appellées
Urhamfiesy avec des conftitutions par-
ticulières , Se ont une AbbelTe perpé-
tuelle. Voyez les Ahhejjes de ce mmaf-
tére , dans la Prélature Parifienne , à la
fin de ce livre.
Capucins, EtabHJfement des Capucins k Paris ,.
î^eS-Hcmol'gn 157/5.
j^,?'^.. *" Le cardinal Charles de Lorraine
ayant connu les Capucins au concile
de Trente , en fit venir quatre en
France , qu'il établit dans fon parc
de Meudon l'an 1 5 64. Mais ces quatra
Capucins Italiens retournèrent dans,
leur pays après la mort du Cardinal.,
Le Père Pierre Defchamps , natif.
d'Amiens , qui a voit quitté les Co -*
deliers, pour prendre la réform edes^
Jgapuçins d'Italie, en iSJZ* fut l^
DE l'Eglise de Paris. 4 1 r
ipremier Capucin François. Il établit ^* ^^'^^^*'-
a Picpus près Paris un petit convent
de fon inrtitut, avec la permiffion du
pape Grégoire XIII. âc du roi Char-
les IX. l'an 1574. Mais bientôt après
arriva le Père Pacifique de Venife en
qualité de commiffaire général de fon;
Ordre en France , avec douze de fes
Frères prêtres ôc deux laïcs. Ils dcf--
cendirent d'abord au convent de Pic-
pus , d'où la Reine mère Catherine
deMedicis les tira tous l'an 1576. pour
les établir dans la rue S. Honoré, où
ils font aujourd'hui. Leur églife a été
bâtie fous le titre de VJJfomption, Le
fameux Le Brun a peint le tableau
du maître-autel, où la Vierge eft fort
bien reprefentée enlevée au ciel. Cette
églife a été rebâtie en partie en 173 y,
furledeflei ufieurTanneveauarchi-
tede. Il y a dans ce convent environ
cent ou fix-vingt Capucins.
Ils ont encore deux autres maifons Convent-
dans Paris , fans compter celle de Mew de MeSdon *'
don ^ bâtie par le cardinal de GuifePâni;7^'
neveu du cardinal de Lorraine, en
1576. & renouvellée en i68p. parle
Marquis de Louvois miniflre & fecré--
taire d'état. ^.m„<.;«*,
. . Gapucinss
Le noviciat des Capucins eft dans de la racL-
feur maifon du fauxboijrg S. Jacques pvJilTu.
412 Calendrier HisTôRiQ.uE
OMre, où les établit le cardinal Pierre De
Gondy évêque de Paris Tan 1613, La
place leur fut léguée par François De
Godefroy feigneur de la Tour. Porbus
a peint le tableau du maître-autel.
Capwcins Leur Convent dn Marais fut bâtî
du Marais, l'an 1022. lls cu foHt redevables au
Vmiôzi. ^^^jij. ^ ^^ ^^1^ ^y p^j.^ Athanafe
Mole, qui en fut le premier Supérieur
ou Gardien. Le tableau du maître-
autel reprefente la nailTance de J. C,
Il cft de La Hire , comme celui de
S. François.
Origine des Les Capucins viennent d'une réforme
Capucins. ^^ l'Ordre de S. François, commen-
cée en Italie l'an i J25. par un Frère
Mineur nommé Matthieu BaiTi , du
convent de Montefalcone. Leur pre-
mier chef fut Bernardin Okhin natif
de Sienne en Tofcane , qui fut depuis
un miférable apoftat êc hérétique.
Leur nom de Frères Mineurs Capu^
ans leur a été donné de leur capu-
chon pointu , qu'ils croient être la
vraie forme de l'habit de S. François.
Ce fut le pape Paul III. qui confirma
la réforme des Capucins Tan i$^6.
& leur donna un vicaire général.
Nos Rois édifiés de la vie auflére de
ces nouveaux enfans de S. François,
les ont gratifiés de plufieurs pri v iléges ^
Illuares.
T)E lTglise de Pakts. 413
par lettres patentes regiftrées au Parle- 4. oBoln^
ment. On compte en France fix à fept
Aîiille Capucins , diftribués en trois
cens quatre-vingt-feize convents.
Entre les plia diftinçués des Camidns Capucim
on doit mettre au premier rang Henri
De Joyeufe , compte de Bouchage.
Voyez, jfa mort , le 27. de Septembre.
Le Père Jofeph de Paris , fî connu
dans le monde fous Je miniftére du
Cardinal de Richelieu. Il donna Tes
premières années aux miiTions : il
compofa quelques ouvrages de piété,
6i enrichit TEgliie de France du nou-
vel Ordre ûts Bénédictines du Cal-
vaire. Le Cardinal de Richelieu goûta
fon efprit , & fe fervit de lui dans dt%
affaires importantes. Ses fervices furent
fi agréés , que le Roi , pour le récom-
penfer, le nomma au cardinalat. Mais
la mort qui le prévint en 1639. ne
lui permit pas de parvenir à cette haute
dignité. Les autres Capucins les plus
illuftres font Jean-Baptifle Brufîart ,
commiffaire général des Capucins en
France; Benoît De Canfeld , Anglois,
& Archange De Pembrok, Ecolfois,
tous deux de noble naiffance & zélés
miffionnaires ; Michel De Marillac
laommé à l'évêché de S. Malo , mort
k2p.de Juillet 1631. Bernardin P«
4^4 Calendrier HisTORTQuE
>0^.^r..Xhois de la famille des Souffier, iî
refiafa l'évêché d'Amiens auquel il fut
nommé; Bernard De la Tour prédi-
cateur de Louis XIII. Jean-Marie
DéFreflbn confeiTeur de Henriette de
France reine d'Angleterre , femme da
toi Charles L enfin le Père Séraphin
de Paris , que Louis XIV". choifit pour
Tun de (es prédicateurs ordinaires»
G'étoit un vrai prédicateur évange-
lique Se digne de fervir de modèle
aux autres. Il mourut à Paris dans le
eonvent de S. Honoré le lo. de Se^
ptembre 171 3. à l'âge d'environ foi-
xante-dix-fept ans.
Ori'^ine ^^^^ Religieux du Iters- Ordre di
'& étabilrte-vî. François ^ qu'on nomme Tênnens <^-
Scpu/res"^'* s'établirent à Paris l'an ^ 1600. Ce
l'An 1600', n'étoit dans leur origine qu'une
congrégation de perfonnes féculiéres
de l'un & de l'autre fexe. Mais cette
congrégation étant devenue régulière
dans la fuite , eut le même fort que
la plupart àts autres Ordres. 'Les Re-
ligieux fe relâchèrent de l'auftérité
primitive. L'un d'entr'eux nommé-
Vincent MufTardjParifien, pouffé d uni
faintzéle, les réforma vers Tan 15*95..
Le premier couvent de cette réforme*
eft Francon ville entre S. Denys &
Bofîtoife I &le (econd celui de Picpus^
'de l'Eglise de Paris. 415
petit village joint à préfent au faux- ^» OâifhiB'
bourg S. Antoine. C'efl: de ce lieu
que le peuple les a nommés Ficpt/Jjes^
quoique leur vrai nom foit celui de
Témttnts réjormés au tiers Or are de
S. Franfois, Certe réforme s'ell depuis
fort étendue dans le royaume. Elle
eft divifée en quatre provinces , qui
comprennent foixante convents. Le
chef de tous eft celui de Picpus , où
ces Religieux furent établis par Jeanne
Du Sault veuve de René De Roche-
chou art comte de Mortemar , da
confentement du roi Henri IV. <5c de
Henri De Gondy évéque de Paris.
Louis XIII. pofa la première pierre
de Téglife le 13, de Mars de Tan 1611.
& leur donna le 3. de Juillet 1621,
des lettres patentes, dans lefquelles
il prend k qualité de fondateur de ce
conVent. Ces lettres furent vérifiées
au Parlement le 21. d'Août de la
même année. Cette communauté eil
de plus de foixante Religieux.
Les mêmes Religieux ont un autre Pi?re» it
fetït convent à Paris , qui leur ^ert^^^^"^^^^ *
d'hofpice, fous le titre d^ Notre-Dame
de Naz^areth. L'églife ôc le convent ont
été bâtis en 161 3. Les PicpulTes en
achetèrent la place la même année ,
far contrat paffé pardevaat Le Moine
4 i ^ Ga LENDRIER HlSTORTQUë
4'OMre, ^ Parques notaires au Châtelet dâ
Paris , le 30. Oélobrc de la même
PicnufTes de année. La maifon qu'ils ont â Bellcville,
Bciiev^'e , a été Fondée par Jean Bordier Se
^ ' Marie Bricard fa femme en 1(538.
fous le titre de Notre-Dame de Mifé-
rîcorde,
Reliçrienfes Les RcUgieufes de Sainte -Elifabeth
heth]^vll^ P^nV fuivent la réforme de Picpus,
adjj. & doivent aufli leur établiiTement au
Père Vincent Muflard, En 161 3. c^s
Filles furent fondées par plufieurs par-
ticuliers, qui leur donnèrent d^s mai-
fons ou dQs rentes. Le Roi leur donna
fes lettres patentes au mois de Janvier
1614. Ces lettres furent enregifirées
au Parlement le premier d'Août de
l'an 1617. En i6i(5. deux Religieu-
fes du couvent de Salins en Bourgogne,
nouvellement aggrégées à la nouvelle
réforme, vinrent à Paris pour diriger
douze Religieufes , tant fiW^s que
veuves , qui les attendoient. De ce
nombre étoit une fœur du Père Muf-
fart avec leur belle-mere. La reine
Marie de Medicis mère de Louis XIIL
affifta à la cérémonie de leur clôture,
avec la reine Anne d'Auftriche épou-
fe de ce Prince , & fe déclara leur
fondatrice , conjointement avec le
Roi fon fils. Ce fut elle qui mit 1^
, t)E l'Egiise de Paris. 41?
première pierre de l'églife Se du mo- 4. 0^(?Jr^
iiaflére,qui furentcommencéseni 628.
éc où les Religieufes n'entrèrent que
deux ans après : car elles avoient de-
meuré dans une maifon que les Re-
ligieux de Picpus leur avoient achetée
*dc l'autre côté de la rue , pour leur
fervir d'hofpice , en attendant que leur
monaftére fut bâti. Leur première Su-
périeure fut la Merc Claire-Françoife
De Befançon , qui fut fondatrice
conjointement avec Françoife De Be-
fançon fa mère , du monaflére de
'Verceil à trois lieues de Befançon,
transféré depuis à Salins dans le comté
de Bourgogne.
Recollets l'an 1(^03. Ceux-ci, non ^ Recoiietd
plus que les Pénitents, n'ont point de '*" ^^°^»
Général particulier comme \ts Ca-
pucins. Ils reconnoiflent celui des
Cordeliers , qui efi: regardé comme le
chef de tout TOrdre de S. François.
Ce fut principalement à la foUicita-
tion de François de Gonzague , ci-
devant Général des Francifcains , de-
puis évêque de Mantoue , & pour-lors
nonce du Pape en France, que fut
introduite dans ce royaume la réforme
dts Recollets, qui avoit pris naiffance
en Itahe quelques années auparavant.
Henri De Gondy évêque de Paris
I
45-8 CAtïNftRiER HlSTOKlQtît
%,0^ohre, i^^^ permit dès le 4. d'Avril i6oî*
de s'établir dans cette capitale ; mais
ils ne fe fixèrent au fauxbourg S. Mar-
tin dans la maifon de Jacques Cotard
marchand tapiflier & d'Anne Gofife-
lin fa femme ? bourgeois de Paris >
qu'ils reconnoifTent pour leurs pre-
miers fondateurs, qu'en l'an i6oj-
comme il paroît par le contrat de
donation de la maifon, pafTé le 14.de
Décembre de la même année , âc
autorifée par lettres parentes du roî
Henri IV. données à Paris le 6. Jan-
vier 1604. Ils bâtirent d'abord une
petite églife, que LeonorD'Eftrappes
Uidicacede archevêque d'Aufch confacra le 19.
l'église des Décembre de Tannée i6oy. mais qui
?Ji°i 614! f"^ bientôt changée en une plus gran-
de , dont le même prélat fît la dédi-
cace fous le titre de V Annonciation
de la fainte Vierge, le 3 o. d'Août 1 6 1 4.
Le fieur De Bullion furintendant des
Finances , & Pierre Seguier chance^
lier de France , font leurs principaux
bienfaiteurs. La reine Marie de Me^
dicis qui les affedionnoit , fe déclara
par fes lettres de Janvier 160^. fon-
datrice de ce convent de Recollets, &
frotedlrice de leur réforme. Le feu roî
,ouis XIV. \ts a employés en qualité*
de fes aumôniers dans fes armées^
î)H l'Eglise de Paris. 419
Le roi Henri IV, donna fon confen" 4. OSiohr/l
iement à rétabliffement d'un conventyjiZ/^^'c)!^*
de Capucines , comme il paroît par
fcs lettres vérifiées en Parlement le
12. Oflobrc 1602. 11 accorda cette
Çermiffion à la prière de Françoife de
Lorraine Ducheffe de Mercœur, qui
fe chargea d'exécuter l'ordre que la
feine Louife De Vaudemont veuve de
Henri III. en avoit laifle par fon tef-
Cament au prince Piiilippe- Emmanuel
de Lorraine 5 Duc de Mercœur, {on
frère & fon héritier univerfel , lequel
mourut en 1 5o2. environ un an après
la Reine fa fœur. La reine Louife
avoit defliné pour cette fondation une
fomme de vingt mille écus. Mais
cette fomme n'étoit pas fuffifante, 5c
la DuchefiTe de Mercœur fuppléa au
îefte. Elle acheta Fhôtel de Retz ,
appelle l Hôtel du Perron , vis-à-vis
les Capucins , aufquels elle avoit
fouhaité que les nouvelles Religieufes
fuflent foumifes. Ce que le pape Clé-
ment VIII. agréa par fon bref de l'an
1603. qui ordonne aux Capucins de
fe charger de leur conduite. Cet hôtel
fut bientôt converti en monaftére ,
dont laDucheffe mit la première pierre
ïe 29. de Juin 160^. Se l'an 1 606. Dédicace de
îe 18. de Juin l'églife fut dédiée p^îcfucwet'\
£iaude Cocquelay évêque de Digne. l'anT'i't" .
I
4 3 <^ Calendrier HrsTORTQug
^* '^^'Pendant qu'on travailloit à cet édifi.
ce , la DucheiTe de Mercœur afiembla
dans une maifon qu'elle avoit à la
Raquette, au fauxbourg S. Antoine,
douze filles qui demandoient à être
admifes au nouveau monadére , ôc
leur fit donner l'habit de l'Ordre dès
le 14. de Juillet de Tan 1604. La
maifon qu'on leur bâtiiToit, fe trouva
en état de les recevoir vers la fin du
înois de Juillet de l'an 1606» La
Ducheflê de Mercœur hs fit venir en
Ton bôtel qui en étoit proche ; d'où
hs Capucins , au nombre de quatre-
vingt , les allèrent prendre en pro-
ceffion , pour les conduire en leur
églife. Le cardinal Pierre De Gondy ,
affifté de l'Evêque de Paris fon neveu,
les y attendit , revêtu de Tes habits
pontificaux-. Après quelques prières,
ce Prélat leur mit à chacune une cou-
ronne d'épines fur la tête , & la Du-
chefTe de Mercoeur prefenta à chacune
des PrincelTes qui afTiftoient à la cé-
rémonie , une Religieufe à conduire ,
au nouveau monaftére. Les Capucins
continuèrent à marcher en proceffion.
Les Rehgieufes les fuivoient, & après
elles marchoit le Cardinal De Gondy ,
accompagné du Provincial Se du Perc
Ange De Joyeufe , pour-lors Gardien
des Capucins de la rue S. Honoré.
15E l'Eglise de Parts. 431
La Mefle fut célébrée Iblemnellcment 4. Off^bre^
par le Cardinal ; ôc après la prédica-
tion du Père Ange, les Religieuies
furent introduites dans leur cloître.
Les douze novices firent profeflion
le 21. Juillet de l'année iuivante ,
c'eil-à-dire, Tan 1607. Les Capuci-
nes relièrent dans ce lieu fort étroit
& fort incommode , jufqu'en 1688.
Ce font maintenant à la place xies
Capucines, des Benédidines fous le
titre de la Conceptio/7. Elles en forti-
rent pour habiter le nouveau monafté-
re que le roi Louis XIV. venoit de
leur faire bâtir , beaucoup plus fpa-
cieux Se plus commode , vis-à-vis le
monaftére des Feuillans , à Tune des
deux ouvertures de la nouvelle place
des conquêtes ou de Louis le Grand,
élevée fur les ruines de l'ancien hôtel
de Vendôme. On y transfera le corps
de la reine Louifc leur fondatrice.
Le Duc de Crequi' ambailadeur du
Roi à Rome , ayant reçu du pape
Alexandre VIL en 166^. un corps
àes catacombes honoré du nom de .
faiftt Ovide martyr , en fit depuis
prefent aux Capucines , qui l'expofent
tous les ans dans lear églife , où il y
a pour -lors un grand concours de
peuple. Le portail de leur églife a été
tedte. Ces Keligieufes furnafTent de
.beaucoup l'auaérité d^s Capucins.
iNon-ieulement comme eux, eJies
Vivent d'aumônes; mais encore mar»
clîenttoujours pieds ntids, fans Toques
niiandaies, dans tous leurs lieux ré-
guliers, excepté la cuifine âc le jardin -
eiles prati<]uent une telle abftinence ,
-qu dks n'ufent jamais de chair, même
ûans les maladies mortelles. Avec
cela elles pratiquent un jeûne , ua
lilence, une folitude , Se d'autres ma-
-cerations corporelles , qui paroîtroient
au deffus des forces de la nature , fi
^iles n'étoieat accompagnées de h
toi Se de l'efpérance d'une vie future
a: bienheureufe. Ce couvent efl k
ieul des Capucines qu'il y ait en Fran-
ce. Ces Religieufes font fous la con-
duite des Capucins , qui les dirigent
& Jeurfourniflènt des frères pour la
q^jete. ^
V. OCTOBRE.
Sre AuKE , au monaltere que faint Eloy fit bâtir
abbefrc,raiia Pans , compofé de trois cens Reli.
^^î" gîeufes, l'an ô^s-
,F^^^y^ clont fainte Aure étoit
^beile , portoit le nom de S. Martial ,
iiruéc
BE l'Eglise de Parts. 435
fituée dans la Cité , qui enfuite n a f- Ociolrc,
plus été qu'une paroiiTe détruite depuis
quelques années, & réunie à la cure de
S. Pierre des Ar-cis. Sainte A ure prédit
fa mort, Se à cent foixante de Tes Reli-
gieufes qui moururent avec elle de la
peile dont la ville de Paris fut alors
frapée, ie 4. d'Oiftobre de l'an <55'J.
fous le pontificat d'Agilbert évêquc
de Paris. Leurs corps furent tous in-
humés dans le cimetière de S. Paul,
d^oxi celai defainte Aure fut apporté
cinq ans après dans le cimetière de
Ton abbaye de S. Martial. Il eii confer-
vé dans l'églife de S. Eloi, qui a été
bâtie depuis au même lieu proche le
palais , 5c qui efl deffervie par \qs
Barnabites. On célèbre tous les ans
fa fête le J. d'Odobre dans le diocéfe
de Paris , mais avec folemnité dans
l'églife de S.. Paul ôc dans celle de
S. Eloi. Voyez la commémoraifon de
S. Paul, le 30. Juin ; Se le premier
Décembre ^faint Eloi ,* Se faim Martial^
le premier Juillet,
VL OCTOBRE.
Saint Bruno, fondateur de l'Ordre ^-^^ohre.
des CharrreiiY Eubhflè-
aes ^^narcreux. ^ ment des
(^aand 1 Ordre des Chartreux vmt chartreux à
«'établir à Paris , il y avok déjà près \f'^l^ ^'**
43 4 Calendrier Historique
^» Ocîohre. ^^ ^^^"^^ qiiatre-vingts ans qu'il étoit.
inflitué. Saint Bruno leur Fondateur
fe retira avec quelques compagnons
dans des rochers efcarpés , lieu qu'on
nomme encore aujourd'hui Chartreufe^
audiocéfe de Grenoble. Ce Saint étoit
natif de Cologne , & chanoine de
Rheims. Saint Louis écrivit en 1257,
à dom Bernard De laTour prieur de la
grande Chartreufe, 6c treizième Géné-
ral de rOrdre , pour l'engager à lui
donner quelques-uns de fcs Frères qu'il
vouloit établir près de Paris. Le Gé-
néral obéit au Roi , & envoya dom
Jean De JofTeram prieur du Val-
Sainte-Marie, au diocéfe de Valence ,
avec quatre autres Religieux vers
S. Louis , qui leur affigna d'abord
pour demeure le village de Gentilly ,
à une heue de Paris; mais ils fupplié-
rent le Roi de leur accorder fa maifon
de Vauvert entourée de hautes mu-^
railles. Le Roi la leur céda volontiers.
Le chemin ou la rue qui y conduit,
s'appelîoit le chemin dijfy, enfuite la,
rue de Vauvert , Se enfin la rue d'Enfer ,
à caufe de l'opinion où a été long-
temps le menu peuple de Paris, que
le château de Vauvert étoit autrefois
une retraite de malins efprits qui tour-
fpentoient ceux qui en ofoient appro-
•
DE l'Eglise de Pakis. 43 5
cher. Les Chartreux établis en ce heu 6. cHohn-
qui eft dépendant de la paroiiîc de
S. Severin , eurent quelques conte/ta-
tions avec leur curé ; mais elles furent
terminées en préfence de l'évêque Re-
naud cette même année 125*8.
Piufieursperibnnes de piété contri-
buèrent par leurs libéralités à la conC-
Crudioa de leur monaflére. L'ancienna
chapelle du château , qui fert encore
aujourd'hui de réfedoire , étoit leur
première églife : ils bâtirent quelques
cellules à la hâte. Saint Louis ht com-
mencer la grande églife , dont fa mort
interrompit le bâtimenr. On le reprit
en 1276. Jean De Gérées tréibrierde
TEglife de Lizieux <5c chapelain du
roi Philippe le Long , employa de
grandes Tommes à achever cette égàïÇ,^
û y fervit même de m.anoeuvre. La
charpente fut pcfée S: achevée de
couvrir Fan 1324. L'églife fut dédiée T^é^ksccde
l'année fui vante , le 26. Mai , par Jean ''.'-^^^ ^ ''*^«
D'Aubigny évêque de Troyes , fous v^nT^Trl
l'invocation de la trè^-fainte Vierge
Se de faint Jean-Baptifle. L'églife e/l
accompagnée de fept chapelles bâties
& fondées par différens particuliers.
Il y a une huitième chapelle hors de
l'églife, 6c c'eft la feule où les femm.es
eatrent. Elle fut confacrée fous l'iû-
Xij
43^ Calendrier. Historique
6» Octobre, vocation de la fainte Vierge & de
faint Blaife , le 14. de Mai 1^60.
Le vaifTeau de la grande églife efl:
fort réfonnant. La boiferie efl fort
belle. Le cloître où font \ts ce 'Iules
cfl: d'une grande étendue. On y
compte vingt -huit cellules féparées
Tune de l'autre , dont chacune efl
accompagnée d'un jardin 6c compofée
de deux ou trois pièces de logement.
Jeanne d'Evreux , femme du roi Char-
les le Bel , alloit fouvent vifiter ces
Religieux : elle fit bâtir leur infirme-
rie avec fix cellules accompagnées de
jardins, avec une chapelle; & le tout
fut achevé en 1341. Plufieurs perfon^
nés de diflindion font enterrées dans
réglTe dts Chartreux ; fçavoir entre
autres , Pierre de Navarre comte de
Mortain mort en 141 2. Jean De Dor-
mans mort le 7. Novembre 1373.
évêque de Beauvais , cardinal &
chancelier de France ; Guillaume De
Dormans fon frère aufTi chancelier ^
mort le II . Juillet 1373. enterrés tous
deux dans le chœur. Plufieurs évêques
y font aufTi enterrés. Au même lieu
font aufTi Amé de Genève mort le
4. Décembre 1 3 69. Philippe D'Har-
court premier chambellan du roi
Charles VI. Ce Philippe mourut Iç.
DE l^Eglise de Paris. 437
^5. d'Odobre 1414. Jean De la e.oMre,
Lune qui mourut en 135)5. Guillau-
me de Sens premier préfident au
Parlement de Paris, mort le 11.
d'Avril 135)9. Adam de Cambrai ,
aufli premier préfident , mort le ij.
Mars 1456. Le petit cloître eft en-
vironné de tableaux qui reprcfentent
la vie de faint Bruno , peints fous la
conduite d'Euftache Le Sueur , dont
il y en a trois de fa main. C'étoit un
des plus habiles peintres du fiécle der-
nier. Les vers latins qui accompagnent
ces tableaux, font aflez mauvais. Ces
tableaux font couverts de volets de
bois 5 pour les préferver de la malice
des envieux. Les Religieux de cette
Chartreufe font au nombre de quarante
(ans Us Frères 6c les donnés.
VIL OCTOBRE,
Notre-Dame de la vlBoîre , ou Cha^- 7* ^^obr(.
fîûincjfes de S, Denys de la Vi^oire , à f^s de PicpL~
PicpUS, l'an 1640. l'an 1640.'
Jean-François De Gondy , arche-
Vêqiie de Paris , fît venir de Rheims
fîx Keligieufes pour commencer l'éta-
bliflement des Chanoineffes de S. Au-
guftin , du titre de Notre-Dame de la
l'ivoire de Lepante , dont elles font la
fête le 7, d'Odobre. Louis XIV.
Tiij
45 s CALlBMt)RTERHlST0Rr(3Ul
.7. Ocîtfèrf. leur accorda Tes lettres patentes au
mois de Décembre 164.7. enreginrées
au Parlement le 4. d'Août 1655". Ces
Reîigieufes font établies à Picpns , au
fauxbourg S. Antoine. Leur première
prieure fut Sufanne Tubeuf fœur de
Tubeuf furintendant des finances de
la Reine , Se depuis préfident de la
chambre des Comptes. îl y a préfen-
tement quarante Reîigieufes de choeur
Se dix Converfcs dans cette maifon ,
fous une Prieure triennale , dont
l'éledion doit être confirmée par
TArchevêque de Paris. Elles ne re-
connoiiTent ni fondateur , ni fonda-
trice , ôc ne font point hofpitaliéres.
Elles fui vent la régie commune de
S. Augufcin.
VI ÎL OCTOBRE.
s. cBohre, Sainte Pélagie Se la Pitié.
^'"'^hi^l C'eft au zélé de madame De Mi-
w<:.iciaPici',ramion qu'on eft redevable de l'éta-
rau 166), blidement des refuges de la Pitié Se
de Ste Pélagie. Elle donna dix mille
livres pour ce deffein , aufli-bien que
les Dames , la Ducheffe d'AiguiJIon,
Farinvilliers 6cTraverfé, qui en don-
nèrent autant. Madame De Miramion
drefla la régie de ces maiibns. Le Roi
donna ks lettres patentes au mois
DE l'Eglise DE Paris. 43^)
d'Avril 1665. qui furent enregiflrées
au Parlement le y. Juin fuivant. Ces
maifons furent établies pour ks filles
6c femmes débauchées , quoicju'il y
en ait de bonne volonté.
IX, OCTOBRE,
S.v,m D^nys , Afotre de la l'rj'nce , <).cjictre,
premier évcqiie de Paris , où il vint^p:-^^;^^^'^^'
prêcher la foi de J. C vers Tan 250. rrance , de
fous le pontificat de faint Fabien. H premier évè-
■y ht batir une egliie a 1 endroit ou\'aaifo.
e(t aujourd'hui la Cathédrale. Il eut
la tête tranchée avec le prêtre Ruflique
6c le diacre Eleuthere ^cs compagnons,
fur la montagne confacrée à Mars ,
appellée depuis Montmartre. Il fut
enterré dans le lieu où fe voit aujour-
d'hui à deux lieues de Paris la célèbre
abbaye de fon nom.
Ce fut fous le régne de Childeric
roi de France au cinquième fiécle ,
que faince Geneviève fit élever fur le
tombeau de faint Denys la première ^ Premier
ésilife qui ait jamais été bâtie en fon ,?'.'[" '^''^ y
honneur. Ce rut aux trais oc dépens s. Dciys,aa
du Clergé & du peuple de Paris, ^^f^"}^^^^^
Sainte chargea du foin de la conftruc- inccnaine,^^
tion de cette églife un prêtre nommé
Genès.
Dagobert roi de France efl le fon-
Tiv
440 Calendrier HiSTORK^^UE
f . OBohre, dateur principal de la célèbre abbaye
de S. Denys. Dodon efi: le plus an-
cien abbé de ce monaftére. Dagobert
Second Bâ- rebâtit tout à neuf Téglife Se le mo-
nment,l>an ^^^^^^^ ^,^| ^ ^^.^j^ -qJ^^ ^ -j ^embellit
de toutes fortes d'ornemens précieux;
il la dota d'amples revenus , pour Ten-
trerien d'une communauté nombreufc
qu'il voulut qui chantât les louanges
de Dieu le jour ôc h nuit, à l'exem-
ple des Acemétes d'Orient, 6c ainfi
qu'on le pratiquoit aux monaflércs
d'Agaune , de S.Martin de^Tours , 6c
de S. Germain des prés.
HôteVDicu H fonda aufii près de i'églife un
J^^^'^P'^^Ji^^J hôpital pour Jes pèlerins.. C'efl: au-
éz^\ ]Ourd'hui r Hôtel-Dieu de la ville de
Saint-Denys. Dagobert fonda ceue
abbaye l'an 629.
Le pape Eltienne II. dédia l'autel
de Téglife de S. Denys le 26. de
Juillet de l'an 7^4. Voyez à ce fujet
le 26. Juillet , Dédicace de l'autel de
S. Denys, (Sec.
Troifiémc L'églifc de S. Denys fut rebâtie de
Eitiment. nouvcau Sc commencée par Pépin Se
Charlemagne , 6c fut achevée par les
foins de Fulrard abbé de ce monaflérê.
Il refle encore aujourd'hui de cette
ancienne églife le portail & les deux
tours qui l'accompagnent. La dédi-
DE l'Eglise DE Paris. 441
cace s'en fit le 24. de Février de ^. oaohrf,
l'an 775. Voyez le 24. Février, Dé- Dédkacedt;
dicace de Véglife de S, Denys. sf^Denys '
Hilduin, abbé de Saint-Denys auvan 77 r. '
îx. fiécle, fous Je régne de l'empereur
Louis le Débonnaire roi de France,
mit la réforme dans cette abbaye ;
Benoît abbé d'Aniane 6c Arnould de
Nermontier n'y avoient pu réuffir.
Il fixa le nombre des moines à cent
cinquante. Au même fiécle 5 dans la
crainte de la fureur des Normans, les
moines de l'abbaye de Saint-Denys
tranfportérent les corps àts faints
Martyrs leurs patrons à Nogent fur
Seine, dans le Hurepois , à fix lieues
de Troyes , au mois d'Odobre Tan
859. Les Normans continuant tou-
jours leurs ravages dans la France ,
les moines de S. Denys tranfportérent
les reliques dts faints Martyrs leurs
Satrons à Confevreux , le premier de
fovembre 876. Les faintes reliques
furent mifes depuis dan< Téglife de
S. Martin , où cPes reftérent jufqu'au
mois de Juin de l'année fui vante 877*
La mort de faint Mayeul , que Hugues
Capet avoit prié de réformer l'abbaye
de S. Denys , fufpendit pour quel-
ques temps cette réforme , qui fut en-
Cuite exécutée au dixième fiécle par
Ty
44^ Calendrier Historique
$,Ocîohre,S. Odilon fucceffeur de S. MayenU
Il rétablit dans cette abbaye l'obfer-
vance régulière , qui y étoit entière-
ment déchue. Au même fiécle dans
cette abbaye fe tint un concile qui
n'eut aucun fuccès.
Vers l'an 1053. ^^ ^^ répandit un
faux bruit que le corps de faint Denys
premier évêque de Paris avoir été
trouvé dans l'églife de S. Emeran à
RatiilDonne, ôc qu'on l'avoit fait voir
au pape Léon IX. qui étoit pour-lors
en Bavière. Pour faire cefler les bruits
qui fe répandoient de plus en plus à
ce fujet en Allemagne ? on fit publi-
quement l'ouverture de la châiTe de
faint Denys 5 & on expofa fes reliques
aux yeux de tout le monde ; cette
cérémonie fe fît le p. de Juin de
Tan 10J3. Malgré cette vérification
les habitans de Ratifbonne continuent
toujours d'ailurer que le corps de faint
Denys efl: à S, Emeran , quoiqu'ils
n'en puilîènt rien montrer. Ils difent
qu'il y a été tranfportè fous l'empereur
Ârnoul par un nommé Gifalbert qui
l'avoit enlevé furtivement de l'abbaye
de S. Denys du temps de l'abbé Eble?
vers l'an 892. Cette fable n'a rien
diminué de la dévotion des étrangers
lîe toutes nations > aulli-bien <jue €ks
DE l'Eglise DE Paris. 443
François , pour ks reliques de faint 9. oâdrei
Denys premier évêque de Paris. Plu-
fleurs Papes qui font venus en Fran-
ce, ont eu pour demeure Fabbaye de
S. Denys , pendant leur féjour dans
ce royaume. Au xii. fiécle Suger abbé ^
de S. benys fit rebâtir i'églife de cette sc^fjf,^^^^
abbaye, telle qu'on la voit aujourd'hui, Bâtiment de
à l'exception du portail Se des deux ^'^P}^^ ^^
tours qui raccompagnent, qui lont xn. fiéde.
encore les refies vénérables cie l'an-
cienne églife , rebâtie par Pépin ôc
Charlemagne. Celle qui exifte au-
jourd'hui eii faite en forme de croix ;
fa longueur efi de trois cens quatre-
vingt-dix pieds, fa largeur de cent,
âc fa hauteur de quatre- vingt. Elle
fut confacrée Pan 1140. au mois de
Juin par Samfon archevêque de
Rheims, afTifié de dix-huit prélats,
qui dédièrent ks autels des chapelles
en préfence du roi Louis dit le Jeune,
de fa mère , de fon époufe , âc des
principaux feigneurs de fa Cour, La
réforme de S. xMaur flit introduite dans Referme
cette abbaye par Tentremife du Car- f's^Den^!
dinal de la Rochefoucault, le 5. Aoûtran lé^j.
1633. Voyez les Abhés de S. Denys
dans la Prélature Parifienne , à la fin
de ce livre»
444 Calendrier Historique
'• ^^'^''- Ce font les Dames de S. Cyr qui
Î)ofredent maintenant les revenus de
a menfe abbatiale de S. Denys,
s. Denys Saint Denys de la Chartre,
fre,iuSé- ^^^^ ^^ commencement du xi. fié-
cie! ' cle Anfold & Reitrude furent les pre-
miers fondateurs de l'églife de S. De-
nys de la Chartre. Elle fut d'abord
pofledée par dts chanoines , enfuite
par le Roi , & enfin donnée à S. Mar-
tin des champs.
Le roi Louis VL dit le Gros ,
l'an II 3 3. donna aux Religieux de
S. Martin des champs S. Denys de la
Chartre en échange de l'églife & des
dixmes de Montmartre, que ces Re-
ligieux cédèrent au Roi en faveur
d'une abbaye de Filles , que la reine
Adélaïde fa femme fonda au même
lieu fous la régie de faint Benoît , au
XII. fiécle vers l'an 1 133. Cet échan-
ge fe fit par l'entremife d'Eliiennede
Senlis évêque de Paris. Les Religieux
de S. Martin àts champs poffedent
encore aujourd'hui ce prieuré : l'ade
de cet échange fe fit dans le Chapitre
de Notre-Dame, l'an 1133. Le car-
dinal Mazarin voyant en i6ç8. que
les Rehgieux de Ckiny avoient aban-
donné ce prieuré , y établit la con-
yentualité le 23, de Février de 1^
I
r)E l'Egli5e de Paris. 445
même année , en y introduifant des ^«0^^^^^
Religieux du même Ordre , tirés de
S. Martin des champs. La menfe
priorale, après avoir été pofledée par
quelques Prieurs commendataires , a
été enfin réunie à la communauté de
S. François de Sales , fondée en fa-
veur des Prêtres invalides du diocéfe
de Paris , par Louis-Antoine cardi-
nal de Noaiiles, archevêque de cette
ville.
Uahhaye de Montmartre , lieu du,^bbaye<îtf
martyre de lajnt Denys premier eve-i'aa 1133,
que de Paris, l'an 1133.
Ce furent d'abord dts eccléfiafli-
ques féculiers qui pofîedérent l'églife
de Montmartre , jufqu'à ce qu'elle fut
donnée aux Religieux de S. Martin
des champs , qui la cédèrent au roi
Xouis VI. dit Le Gros , au xn. fiécle,
Tan 113^. pour la fondation d'une
abb-nye de Filles, que la reine Adélaïde
fa femme voulut faire. Le roi Louis VL
donna l'an 1134. fa chartre de fon-
dation de l'abbaye de Montmartre.
Le pape Honoré IIL confirma cette
fondation. Innocent IIL étant venu
en Fr:mce, alla à Montmartre Tan
1 147. le premiier jour de Juin , & y
dédia le ^^rand-autel en l'honneur des
feints martyrs Denys , Ruflique &
44^ Calendrier Histork^e
t* Ocîohe, Eleuthere , Se accorda des indulgen-
ces à ceux qui vifiteroient cette égiife
en ce jour. La première abbefle
s'appelloit Adelaïs. Voyez les Ahbejfes
de Montmartre , à la fin de ce livre 9
dans la Prélature Parifienne. C'efl
peut-être la fondatrice même; car la
reine Adélaïde , fondatrice de ce lieu ,
s''y retira & y mourut l'an 1154. un
an après fa retraite. Son tombeau ,
quoique fort (impie , étoit autrefois
devant le grand-autel ; mais l'an 1 645,
Marie De Beauvilliers , abbefle de
Montmartre , le ûi transférer dans le
chœur dts Religieufes ; & quelque
temps après , Françoife-Renée de Lor-
raine , qui a voit fuccedé à Marie
De Beauvilliers, fît refaire à neuf ce
tombeau , (Se y fît graver une épitaphé
moderne , pour faire revivre la mé-
moire de cette pieufe Reine , fonda-
trice de cette abbaye. On ignore de
quel endroit la première AbbeiTe &
les prcn^éres Religieufes de Montmar-
tre furent tirées.
L'églife de la paroifle de Mont-
martre etoit ancienrement 1 egliie
des Religieufes , & qui aupara-
vant fcrvoit aux Religieux de Saint-
Martin dQ.s champs , qui la poffé-
doient.
%
' DE l^Egltse de Paris. 447
Véglife de S. Denys du P.is fut fondée 9. Ocîohrtè
Pan 1 148. fous le pontificat de Thi- s. Dcaya
baud évêque de Paris. Ce furent i»aa ii"s/
plufieurs chanoines de la Cathédrale
qui la fondèrent , fçavoir Simon de
Pecy ou PoilTy , Ofmont fon frère , &
Simeon de S. Denys. 11 y eut d'abord
cinq prébendes , divifées en dix par
ordonnance du Chapitre de Notre-
Dame l'an 1282. aufquelles on en
ajouta encore deux , pour faire le
nombre de douze. Mais il n y a plus
aujourd'hui que dix chanoines, cinq
prêtres &:cinq diacres ou foudiacres s
tous fournis à la jurifdidion de la
Cathédrale. L'églife de S. Denys du
Pas fut ainfi nommée , foit à caufe
que le faint Martyr endura quelque
fupplice en ce lieu , foit à caufe du
degré qu'il falloir monter pour y en-
trer. Cette églife étoit bâtie au dou-
zième fiécle.
XL OCTOBRE.
Mort dMilhert ou Jdihert^ évêque ^\' ^^^f:
cle rans , 1 an 680. gibert, hrè-
Agilbert étoit de Paris même. Hque de Paris»
pafla en Irlande, puis en Angleterre,^'^" ^^^^
pour s'infîruire dans les faintes écritu-
res : il fut évêque de Dorchefîer que
Jui donna Coinwalch roi de Weflfex
44? CalendrierHistoriqijh
if. OM. ou des Saxons occidentaux. Il revint
en France , à caufe de quelque mé-
contentement , où il fut fait évêque
de Paris : il gouverna cette églife
avec le zélé & la vigilance d'un véri-
table pafteur. Le Roi de Wefîfex
envoya vers lui , pour lui faire fatisfacr-
tion Se le prier de revenir; mais ilfe
contenta d'y envoyer Eleuthere prêtre,
qui étoit fon neveu , qui fut facré
évêque de Weftfex par Théodore ar-
chevêque de Cantorbery. Agilbert
étant allé à l'abbaye de Jouarre en
Brie, diocéfede Meaux, dont Tele-
childe ou Techilde fa fœur étoit
la première Abbeffe , il y mourut
en l'année 6So. âc fut enterré dans
le caveau de la chapelle qu'il y avoit
fait bâtir en l'honneur de faint Paul
premier hermite. Son corps a été trou-
vé le j. d'Avril de l'an 16^2. dans
la même chipelle , mais dans un
autre endroit où il avoit été caché ,
de peur que ks Parifîens qui le re-
demandoient , n'en eulTent connoif-
fance Se ne TenlevalTent.
Recinfes Rtcliifes ait cimetière des Innocens ^
des Inno iaiT 144.2.
cenrs , l'an Un auteur du XV. fiécle parle d'une
'H42. reclufe nommée Jeanne La Vodriére,
que TEvêque de Paris enferma dans
ï>E l'Eglîse DE Paris» 449
tine petite cellule bâtie tout à neuf n.'o^eh
dans le cimetière des Innocens , le
II. d'Odobre de l'an 1442. ce qui
fe fit avec cérémonie, puisqu'il y eue
fennon pour la reclufe en préfence
d une grande foule de peuple. Telle
flit aurti AlixfurnomméeLaBougote,
qui après avoir fervi quelques années
à l'hôpital de Sainte -Catherine, fut
conduite en cérémonie au même ci-
metière des faints Innocents , & renfer-
mée dans ime cellule. Elle y vécue
fi faintement , que le roi Louis XL
lui fit élever depuis un tombeau de
bronze après fa mort, arrivée le Di-
manche 2p. de Juin de Tan 146^,
Ce fut par une reclufe , que commença
la dévotion du Mont-Valerien ou du
Calvaire proche Paris , où s'établi-
rent depuis àçs prêtres Se des foli-
taires.
X I L OCTOBRE.
Deflnimon des Chevaliers du Temple, ^^'^^'^*
j- cr- /• -ni •!• T -D 1 Abolition
dits Templiers , par rhiiippe Le Bel , de l'Ordre
dont cinquante-fept furent brûlés vifs^ *^" '^^'^•'
1, -^ Tr- o ; • phers , l'an
an 1307. Voyez, au 20, de. ce mois, 1307.
XV. OCTOBRE. ,^.ofl,j.
Sainte theréfe vierge, Meic & réhr- j^"{^'^';^
jïiatrice des Carmes & Carmélites s. Jacques ,
l'an iés4<
4 î o Calendrier Historique
'^^ O^ch, déchaufTés , de l'étroite obrervance.
Cette Sainte mourut fur le ibir du
quatrième jour de ce mois , au feizié-
me (iécle , Tan i ^S^.
Uéglife de Notre-Dame des champs,
aujourd'hui les Carmélites de la' rue
S. Jacques, appartenoit (Se étoit ancien-
nement occupée par les Religieux de
Marmoûtier. En Tan 1342. ce mo-
naftére étoit éxemt de l'Ordinaire.
Foulques évêque de Paris dans la
même année fe fit facrer évêque dans
cette églife par le cardinal Ambaud,
évêque de Tufculum ou Frefcati ,
nonce du Pape. Ce prieuré a été
deflervi par les moines de Marmoû-
tier jufqu'en l'an 1604. R"^ l'églife
fut donnée avec lemonaftére aux Re-
ligieufes Carmélites de la réforme de
fainte Theréfe.
Etabiifle- Ce fut uu commencement du régne de
Ca^rmcsd" ^^^^^ XHL quc s'établirent à Paris
chlTf^é% \ les Carmes déchaufles. Paul V. écrivit
l'âniéii. à Henri IV. pour l'engager à les re-
cevoir dans la capitale de fon royau-
me. Il lui envoya en même temps
deux de ces Religieux avec un brefi
Ceux-ci étoient encore en chemin ,
lorfqu'iîs apprirent la mort tragique
du roi Henri IV. Ils arrivèrent à Paris
au mois de Juin. Robert Ubaldin
DE l'Eglîse de Paris. 451
'•tîonce leur procura un logement aux ij.oMth
Marhurins; mais ils pafTérent bientôt
de-Ià au collège de Cluny , où ils
refiérent jufqu'à ce qu'ils eulTent ob-
tenu Pétabliiïement qu'ils fouhaitoient.
Ce fut par rentremife Se le crédit du
cardinal De Joyeufe , qu'ils obtinrent
des lettres patentes en date du mois
de Mars 161 1. qui furent enfuite en-
regiflrées au Parlement. Henri De
Gondy évêque de Paris leur donna
fes lettres le 22. Mai de la même année.
Le même jour , fête de la Pentecôte ,
les Carmes déchauffés prirent pofîêf-
fion de la maifon qui leur fut donne'e
au fauxbourg S. Germain , rue de
Vaugerard , par Nicolas Vivian maître
des Comptes , leur fondateur. La reine
mère Marie de Medicis , le 20. de
Juillet 161^. pofa la première pierre
de leur églife , qui ne flit achevée qu'en
1 620. bénite le 19. de Mars par Char-
les de Lorraine évêque de Verdun ,
& dédiée folemneilement le 21. de Dédicace de
Décembre i6z<y. fous l'invocation decafmc's jI!
S. Jofeph , par Eleonor D'Eflampeschauflés ,
de Valençay évêque de Chartres. Cette ^'^" 1 éz j-«
églife eft une des plus ornées qu'il y
ait à Paris. Le couvent dts Carmes
déchaufles efl: très-auflére Se très-ré-
gulier : il a produit un grand nombre
'*r aai. iK p^^^NDRiER Historique
.«/. OS>b. de Religieux contemplatifs , dokr la
Vie toute cachée en J. C. a été &"eft
retire ""^^'^"'''^ édification pour
Dédicace de l'églife des Cekftim ,
ian 1370. Voyez, le ip. Mai.
XVI. OCTOBRE.
^e S. Ma.§'°'i;^ ' de S. Samfon , de S. Malo ,
gloire au de i,. Sénateur ou Sinier, de S. Leo-
^ard,deS Levien,&c. àl'égHfe
fie S. Barthelemi, au dixième fîécle
More J°J^^ ^-.Vr'' ^" ^4. Oaobre.
Philippe i^-^o'-t de Philippe de France archi-
France. ar-diacre dcl'Eglife de Paris, l'an ii6i
rB^ir.t,,r "''PP^d? ^^'"^^ ^^«'^ f^^^^ du
P«i. , l'an "^01 LOUIS VIL Par une humilité &
*i6i. une genérofité qui a fait & fera l'admi-
ration de la poflérité , il céda fon
droit a 'evéché de Paris à Pierre
Lombard , & refta archidiacre de cette
H'![e; mais il fe maria à une fil Je de
Ihibaud comte de Champagne, dont
Il tut fepare par Samfon archevêque
de Kheims , à caufe du degré de
confanguinité. Il rentra dans letat
eccleùaltique, & mourut le 1 6. d'Oclo-
bre ii5i, il fut inhumé derrière le
grand-autel de l'églife cathédrale de
taxis, ou l'on a trouvé fon combeaB
E>E l'EglisI de Paris. 453
de plâtre en iC^ç. Il y avoit l'infcr^ i^. 0^^^
ption fuivance lur la pierre qui le
CGUvroit. Uic jacet fUiiis Ludovici
Craffi régis Francoritm , archidiaconns
I Ecck/t£ Parijïenjïs , qui ohiit an^
! vo MCLXL On compte auiïi un
Pierre De Clermont fils de Robert De
Bourbon , & petit-fils de faint Louis ,
entre les archidiacres de cette églife.
f XVII L OCTOBRE.
Saint Luc , Evangeîifie y mourut à it.Ocîohà.
Fatras ville d'Achaïe , fuivant quel-
ques-uns , ou en Bithinie, fuivant le
martyrologe Romain , au premier
fîécle.
La chamelle de S. Luc , qui eft au- Chapelle
jourd'hui la chapelle des Peintres , ^,^ ^^ j^^JJ
étoic dans Ton origine au xt. fiécle
une paroifie qu'on nommoit S. Gilles,
S., Leu , mais différente de celJe qui
porte le nom de ^S". Leu , S. Gilles ,
fîtuée dans la rue S. Denys. On voit
dans la chapelle baffe d^s Peintres un
puits , des fonts & trois autels ; ce qui
prouve qu'elle fut une paroiffe : mais
dans fa première origine c'étoit une
collégiale de trois ou quatre chanoi-
nes , avant d'être devenue paroifle.
Cette paroiffe eft maintenant fuppri-
p?^e , & réunie à la paroiffe qç ii
454 CalendrieBcHistor.iquev
Xt.oBûb. Magdeleine dans la Cité. Cette cha-
pelle portoit autrefois le nom de pa-
roiiTe de S. Symphorien. Elle ferc
ms intenant de chapelle aux Peintres ,
qui lui ont donné le nom de S. Luc
leur patron. Voyez S. Sym^horkn , le
22. Août.
XIX. OCTOBRE.
ï9. Ocîob. Mort de Garin^ abbé de S. Viclor,
More de ij^^ , , ^ .
des.viaor, L'ahbaye de S. Vidor fut rcmife
r«aii94. j^^^ ^j^ nouveau luftre fous le gou-
vernement de l'abbé Garîn. Il donna
plufieurs de Tes Religieux qu'on lui
avoit demandé des pays étrangers pour
gouverner des monaftéres. L'arche-
vêque de Bourges Eftienne De la
Chapelle, & l'évêque de Lifieux Ar-
noul choifirent l'abbaye de S. Vidor
pour fe retirer. Garin s'aiTocia à plu-
fieurs monaftéres de l'Ordre de S. Be-
noît, à S. Germain des prés, S. Mar-
tin des champs, Hiére, Se plufieurs
autres. Il vit un de fes difciples , nom-
mé Hugues , de la maifon de Pierre
de Léon , élevé au cardinalat. Mais
il eut en même temps la douleur de
voir mourir les meilleurs fujers de fou
abbaye, fçavoir Leonius poète, & ci--'
devant chanoine de S. Benoix .de
1
DE l'Egltse de Paris. 455
Paris, more en Décembre de l'an 1187. ^^' ^^^^«
Adam de S. Vidor , qui Fut connu par
ces hymnes appelléesPro/fj, Se en ufa-
ge de ion temps dans Téglife. -Adam
de S. Vidor étoit Breton de naiilance :
11 mourut en Juillet Tan iip2. On
prétend qu'il a fait plufieurs miracles,
tudes premier abbé des chanoines
réguliers de Sainte- Geneviève, reve-
nu à S. Vidor, d'où il avoit été tiré,
Ôc qui mourut le y. Mai de Tan 1 1^3,
L'abbé Garin mourut le ip. Gdobre
de l'an 1 194.
Mort de BartheUmi , évêque de Pa- ^^rt de
ris Tan 10.11 Bartheiemi,
ris, 1 an 1227. „^^ , , évêque de
Le 20. ou le ip. d Octobre de Pans , raa
Tan 1227. mourut l'évêque de Paris ^*'*^*
Barthelemi , qui fut enterré dans le
chœur de fon églifc cathédrale. Le
jour de fon décès ell marqué au 20.
dans fon épitaphe, mais dans le mar-
tyrologe de l'églife de Paris il eft mis
au 19. Son épitaphe le compte pour
le foixante-quatorziéme êvêque de
Paris. Barthelem i eut quelques contef-
tations avec le Chapitre de S. Ger-
main-FAuxerrois. On nous a auffi
confervé deux ades de l'évêque Bar-
thelemi 5 J'un daté de Pan 1224. au
fujet des différends entre le Doyen de
Saint -Germain Se le Curé de ladite
45 ^ Calendrier Historique
cglife ; ôc l'autre du mois d'Odobre
de l'an 122^. qui contient un régie-
iBent pour la réfîdence des chanoines
de S. Marcel.
XX. OCTOBRE.
i«. O^oh» Mandement de Mgr V Archevêque dt
ï:^t^"Kll^''' P^"^ ^^ retranchement de plu-
ciKrl'que deheurs fêtcs , l'an 16(56*.
f/rètranïè'. ^^ "Ombre de fêtes caufoit alors
meiude'pki'^^-e t^op ^équcntes interruptions dans
,iîeurs fères .fecommcrce & dans le travail. L'Ar-
i'a» iéé6. chevêque de Paris , par un mandemenc
du 20. d'Odlobre de l'an 1666. en
retrancha une partie; & le Roi, pat
fes lettres de cachet du 27. Novem-
bre , ordonna au Parlement de tenir
la main à l'éxecution du mandement,
-& d'entrer au palais \^^ jours à^s fêtes
retranchées. Le Parlement , par foa
arrêt du premier Décembre ^ le réfer-
va de vaquer les jours de S. Barthe-
lemi, de S. Nicolas , àç,s Innocents,
& de la dernière fête de la Pentecôte;
& du refte ordonna l'enregiftrement ,
Ja publication & l'exécution du man-
dement de l'Archevêque éç des lettres
du Roi.
Evêché de Evêché de Parts érigé en Archevê^
^l^.'^^' l'an i(Î22, V,yc^k is.d4oût,
ché , r^i> *
1
%
DE l'Eglise de Paris. 457
XXL O Cro B R E.
Sainte Vrfuîe vierge 6c martyre ^^^'Oc%hrç,
pQtrone de Sorbonne.
Qri^we & établlffeTnent de la célèbre ^^^^^^ ^fW
ma'îfon de Sorbonne , l'an 12^0. Sorbonne ,
On place l'origine du Fameux col-^*^^ ii^o.
iége de Sorbonne , defliné à l'étude
de la Théologie , à la première année
de l'épifcopac de Renaud De Corbeil
cvêque de Paris. Les commencemens
de cette maifon furent fort petits ,
inais elle e(l devenue trcs-confidéra-
h\t dans la fuite. Robert De Sor-
bonne ou Sorbon , ainfi nommé du
lieu de fa naiflance auprès de Rhetel
en Champagne , en fut le premier fon-
dateur. Il fut chanoine de Cambrai,
& enfuitede l'Eglife de Paris : faint
Louis l'eflimoit fort. Robert obtint
de la reine Blanche une maifon fituéc
vis-à-vis le palais dts Thermes , rue
Coupe-gueule ou Coupe-gorge, ainfî
qu'on la nommoit alors : c'étoit peur
^ loger quelques clercs , & leur facili-
ter le moye^ d'étudier en Théologie*
Cette maifon s'accrut confidérable-
lîienten peu de temps. Leurs premiers
maîtres furent Guillaume De S, Amour^
Eudes De Douay & Laurent Langtoîu
X'établiiTcmenc de ce collège oeca*
4î8 Calendrier HiSTORiQUH
i-i'Ocîohre.iiQ^^^ dV transférer les leçons de
Thcalogie qui fe faifoient auparavant
dans l'évêché. Robert mourut Tan
J274. Cette maifon efl maintenant
très-con(idérable, fur-tout depuis que
le Cardinal de Richelieu Ta renou-
vellée dans fes bâtimens , ornée d'une
magnifique églife , & comblée de fes
bienfaits. La première pierre de ce
fameux collège fut pofée le 4. Juin
de Tan 1629. ôc l'on mie deffus une
grande médaille d'argent , où la Sor-
bonne étoit repréfentée fous la figure
d'une vénérable vieille , qui tenoit une
bible de la main gauche, 6c avoit la
droite appuyée fur le temps , avec
cette infcription autour : IJuîc forte
îgiife deho'/iâ fenefcebam. On bâtit enfuite
Sorbonne ^'^prlife : Qn en mit la première pierre
au mois de Mai 103 J. on y mit une
grande médaille , où étoit gravé le
portrait du Cardinal de Richelieu ,
avec de grandes infcriptions. Les
chanoines de Sainte-Geneviève con-
fervent dans leur bibliothèque une
médaille femblable, en bronze. L'af-
ped de ce fuperbe temple eft magni-
fique : le portail de devant eft ma-
jeilueux ; \qs> colomnes , Its pilaflres
ôc les niches du premier ordre font ua
très-bel effet. Les quatre Docteurs cie
DE l'Eglise DE Paris. 459
l'Eglife placés au delTus des pilaftres n.o^ohre*
qui foûciennent le dôme , font très-
bien faits. La voûte an dedans du
dôme cfl peinte par Champagne*
Guilain , fameux fcuipteur , a fait deux
figures qu'on admire, Tune reprefente
la Science foulant les livres aux pieds
avec un foleil à la main fait en miroir,,
6c élevée fur la croifée gauche du
porche. L'autre figure elt de l'autre
côté : elle reprefente la Vérité tenant
de la main gauche un livre , de la droi-
te une pahr.e , Se auprès d'elle une
•églife fur laquelle elle met un pied.
Toutes ks figures font de pierre de
Ton n ère , prefqu'auffi belles que le
marbre. Les quatre piiaflres qui foû-
tiennent le dôme , font vuides. La
cloche de cette églife s'entend bien
loin dans Paris , depuis neuf heures
du foir jufqu'à neuf heures Se demie.
Le chrifl: de marbre qui efl au maître-
.auteljell: un chef-d'œuvre de fculpture,
auiïi-bien que le tombeau du Cardi-
nal qui elt au milieu du choeur. Ce
collège a donné à l'Eglife, Se fur-tout
à celle de Paris, un très-grand nom-
bre de célèbres docteurs , qui l'ont
illuflrée par leuréminente piété Se par
leur fcience profonde. Il feroic im-
poflible de les nommer tous ici,
V il
460 Calendrier Historique
% \. Octobre» UrfuUnes 5 rue S, Jacques , Fan i6llf
ru^^s^ Tac- ^^ ^^^ naître une communauté de
ques ,* l'an Religicufes Uffulines par les foins de
%ôii> Magdeleine Luillier , qui en efl rcr
gardée comme la fondatrice. Elle étoiç
fille de Jean Luillier préfident de la
chambre des Comptes de Paris , & de
Renée Nicolaï. Sur la réputation que
les Urfulines établies à Aix en Pro-
vence s^étoient acquife d'élever par^
faitement bien la jeuneffe de leur fexe,
on en avoit fait venir deux à Paris \
Tune appellée Françoife De Bermont ,
êc l'autre Lucrèce De Montez, Elles
arrivèrent en cette ville au mois de
Mars 1608. elles furent logées à l'hôtel
de S. André , rue S. Jacques. Magde-
leine Luillier voulut former une com-
munauté de ces Filles; mais elle exi-
gea en mênxe temps , que de fécu*
Tiéres & fans clôture qu'elles ^toient
alors , elles feroient déformais Reli-
gieufes cloîtrées, & feroient, outre
les trois voeux ordinaires de Religion,
un quatrième vœu particulier de va^
quer à l'*inftrudlio.n des jeunes filles,
A ces conditions elle paffa un contrat
de deux mille livres de rente perpé-
tuelle pour l'entretien de douze Reli-
gieufes , après en avoir obtenu per«?
giiflion pcir letp:es ptentes du flpj
I
t)E lTgiise de Paris. 461
en date du mois de Décembre 161 1. ii.o^*^*-
regiftrées au Parlement Je 12. de
Septembre de l'année fuivante. Le
pape Paul V. permit d'ériger en corps
de Religion ce qui n'étoit auparavant
qu'une communauté de Filles fécu-
liéres. Sa bulle eli datée du 13. de
Juin 161 2. Se adrelTée à TEvêque de
Paris. L'hôtel de S. André fut converti
en monaftére. AnneDeRou(Tj^,abbefle
de S. ERienne de Rheims , arriva à
Paris le 11. de Juillet 1612. pour
former aux exercices du cloître les
fujets qui fe préfenteroient , & le 11.
de Novembre fuivant elle donna l'ha-
bit à douze filles. Henri De Gondy
préfent , officia à la Mefle , & pofa le
îaint Sacrement dans la chapelle du
nouveau monaftére. Cette première
chapelle dQS Urfulines fut changée
quelques années après en l'églife qui
fubfilte aujourd'hui ; à quoi la fon-
datrice contribua d'une fomme de fix
mille livres. La première pierre en
fut pofée par la reine Anne d'Autri-
che, le 22. de Juin 1620. miars elle
ne fut achevée qu'en 1627. & bénite
le 14. de Mars de la même année par
Jean -François De Gondy, premier
archevêque de Paris. On compte
jQuatorze cens convents de cet Ordre
Viij
46 i Calendrier Historkmje
':^i.0Mre, dérivés de celui de Paris. C'eft de ce
premier monafîére que furent tirées
les Lrfuljnes de la rue Sainte-Avoye ,
aufFubien que celles de Pontoife ôc
ce S. Denys.
ruY^'sai'nce: ^^' 'T'"' f' ^^''^'^'''' ^^ ^^'^'^'^
Avoye,i'an^^^>'^ ^^^ "H changement qui fut fait,
iéz2. puîiqu'il 7 avoir depuis long-temps
une communauté dans le même lieu.
On voit par un aéle de l'Official de
c A^ ^^ l'-n 1283. qu'un chefcier de
S. Merry , nommé Jean Suivant, Se
une veuve de Paris, appellée Conftan-
ce de S. Jacques, y avoientfaitbâtirà
frais communs une maifon en faveur
de quarante pouvres veuves , fous la
direction des cliefciers de S. Merry.
Cette maifon & la chapelle étoient
encore occupées par des Religieufes
Begumes , lorfque les Urfulines y
furent introduites , par un concordat
que celles-ci firent avec ks Urfulines
ôc avec le curé ou chefcier de S. Merry ,
comme patron de cette ancienne mai-
fon. ^ Ce concordat paiTé le 31. de
Janvier 1612. Se approuvé par Henri
De Gondy cardinal de Retz Se évê-
que de Paris, fut confirmé par lettres
patentes du Roi , du mois de Février
1623. & vérifiées au Parlement dans
le même mois. Les Urfulines font
T>E l'Eglise de Paris. 463
fous la régie réformée dcS. Au gu{\in;^^'Oclobrf .
Se Paul V. voulut que leur premier
monaftére de Paris fut bâti fous le
titre de Saune -Urfule}, ôc Guillaume
Geflin , Jacques Gallemand ôc Tho-
mas Gallot dodcurs de Sorbonne ,
en euflent la conduite dépendamment
de l'Ordinaire. Mais Urbain VIII.
par fa bulle du 6. de Novembre 1 626.
leur permit d'avoir deux eccléfîafli-
ques féculiers ou réguliers , de queî-
u'Ordre que ce fût , pour être l'un
eux fupérieur ôc adminiftrateur du
inonaflére, au choix de l'Evêque de
Paris 5 qui pourroit les continuer fix
ans Ôc davantage , s'il le jugeoit né-
ceffaire.
XXIl. OCTOBRE.
Saint Gérard moine de l'abbaye de ^i-'O^Uhre.
S. Denys, étoit feigneur de BroanCs.c'^^J^l^'j;
avant d'être moine. II mourut à Bro-i'àu 9^9. '
gnele 22. d'Octobre de l'an 95-9. au
dixième fiécle. Voyez le 3. d'Odobre,
faint Gérard,
Révocation de tEdit de Nantes , Ban ni, Te-
i
menràuCal-
_ . _^_ , vinifme ,
Louis XI V. lan 168 y. raméSr.
ou bannifTement du Calvinifme paryj^,j,,ne
Vir
4^4 Calendrier Historkqji
XXIK OCTOBRE,
z^.OMre. Saint Magloire , évêcjue en Bretagne ,
mort dans Tifle de Gerfey, au feptic-
me fiécle.
ï^îfFérentes Ses reliques furent tranfportées au
J;r";ïhues?'''"f ^ï^ ^^ -^^^^^^ P^^s de Dlnan,.
de S.' Ma- ^ c^"'e aes ravages des Normans l'an
gloire. 8^7- Sous le régne de Lothaire au
dixième ^léclQ , ks corps de S. Ma-
gloire , de S. Samfon, de S. Malo ,
de S. Sénateur ou Sinier, de S. Léo-
nard, de S. Levien , âc de pluiieurs
autres , furent apportés à Paris , 6c
furent dépoies dans VégUCe collégiale,
anciennement bâtie par nos Rois fous
l'invocation de S. Barthelcmi : cette
tranilation fe fit le i6. d'Odobrc
avec beaucoup d'appareil. Quand
Jes Bretons voulurent s'en retourner,
le comte de Paris Hugues retint le
corps de S. Magloire avec une por-
tion âts reliques de S\ Samfon , de
S. Malo, de S.- Sinier, Sec. Le conite
Hugues fit alors de la collégiale de
S. Barthelemi une abbaye de moines
de l'Ordre de S. Benoît fous le titre
de .y. Af^^.W^, & leur fit de grandes
libéralités. Voyez à ce fùjet au
24. Août, S. Barthele-mi. Les Moines
de l'abbaye de S. Magloire , pai la
Bî L'Et;LisE DE Paris. ^ 46 5
yonation de Hugues Capet , étoient ^j^.ocîohr^-
entrés en poflefTion de la chapelle de
S. George , que Hugues Je Grand
fon père avoit donnée aux chanoines
de S. Barthelemi. Cette chapelle étoît
fîruée hors les murs de la ville du côté
de S. Laurent , avec la terre adjacente
pour fervir de cimetière. Cette cha-
pelle de S. George portoic alors le
nom de S, Magloire , & c'eft où de-
puis a été transférée l'abbaye de
S. Magloire, au lieu où font à préfenî:
les Filles Pénitentes rue S. Denys ,
l'an 1 1 3 8. que \ts Moines de l'abbaye
de S. Magloire fe trouvant trop refTer-
rés dans la cité , s'y allèrent loger,
Aloïs la chapelle de faint Geor-
ge fut changée en une églife dédiée
fous le nom de J'. Magloire , & Ton-
y mit fes reliques. Ces Moines refïé-
rent dans cette abbaye, rue S. Denys,
jufqu'en 1572. que par un double
changement on les contraignit de paf-
fer à S. Jacques cîu Hautpas , où efl
aujourd'hui le féminaire de S. Ma-
gloire, & l'on transfera hs Filles Pé-^^^^^^^^f
nitentes de l'hôtel d'Orléans ( à pré- jTioite , rur
fentdeSoiflbns,) à Tabbaye deSaint-f ^^"T* ^^
Magloire, rue S. Denys, où elles font^'"^^* ^fi^-
encore aujourd'hui.
La confulîon & le trouble que les
Vv
4^6 Calendrier Historique
.â4.0^(>^rf.dérordres de la ligue jettérent dans
les cloîtres , prodiiifit un grand relâ-
chement parmi les Filles de Saint-
Magloire.
Pour y remédier , la Mère Marie
Alvequin fut tirée de l'abbaye de
Montmartre , avec Tept autres Réii-
gieufes, qui entrèrent à S. Magloiré
le 2. Juillet de l'an 1616. La fainte
vie ôc les exhortations des nouvelles
Religieufes y rétablirent en peu de
temps le bon ordre , toutefois avec
quelques modifications des anciennes
auflérités , auparavant pratiquées dans
ce monaflére , tant à l'égard des veilles,
Gue de l'abfiinence en certains jours.
Cette maifon eft gouvernée par une
Supérieure , qui s'élit tous les trois
ans , mais qui peut être continuée
jufqu'à quatre ou cinq fois. L'évêqiie
de Paris Jean Simon, dans hs confti-
tutions qu'il donna à ces Religieufes,
avoit ordonné qu'il y auroit proche
le même monaflére des Religieux ,
qui fuivroient aulTi la régie de S. Au-
guftin , (Se qui, après une année de
noviciat , feroient profefTion à la gran-
de grille du convent entre les m3ins
de la Supérieure ôc du Père Confef-
feur. Ce deffein n'étoit pas nouveau ,
m fans exemple : mais il y a lieu de
DE l'EgItse de Paris. 467
douter fi la chofe n'en demeura pas i4'0.'?^^r^.
au fimple projet ; puifque les chroni-
ques de cette maifon âc les hiftoriens
ue font aucune mention de ces Reli-
fieux proche le monaftére des Filles
énitentes ou de S. Magloire.
La reine Catherine de Medicis fît
fécularifer l'abbaye de S. Magloire ,
ôc le tout fut réuni à la menfe épifco-
pale de Paris. Elle réfolut auffi de
bâtir un nouveau palais à l'hôtel
d'Orléans occupé par ks Filles Péni-
tentes , qu'elle fe propofa de transfé-
rer au monaflére de S. Magloire , en
transférant les Religieux de S. Ma-
gloire à l'hôpital de S. Jacques du
Hautpas au fauxbourg S. Jacques.
Cette affaire traîna quelques années.
Le Roi donna {qs lettres patentes au
mois de Décembre 1572. mais les
bulles de Grégoire XII L ne furent
expédiées que le premier ât Mars
de l'an 1 580. & ne furent enregifirées
que le 7. du même mois de Tan 1586.
La congrégation des Fr êtres de VOra- pj^l^ls*"' '^J*
tQtre prit i^^aiilance à Paris au mois rontoire ,
de Novembre 1611. Pierre De Be-^'*" ^^^'*
rulie encore pour-lors fimple prêtre >
mais déjafort connu par Tétabliffcment
des Carmélites de France , en fut
J'inftiÊUteur. 11 étoit de Paris , fife de
y vj
4^8 Calendrier Hi^TORrQcJË
X^.oMre. Claude De Berulle confeiller en Par-
lement , & de Louife Seguier tante da
chancelier de ce nom. Après avoir
pafie fes premières années dans Tétude
des faintes lettres ôc dans 1 exercice
de toutes fortes de bonnes œuvres , il
s'appliqua entièrement à établir une
congrégation de Prêtres > avec ki^'-
quels il pût procurer la réformation
du fécond ordre du Clergé ; en quoi
iine fit que fuivre les fages confeifs de
S. François de Sales , ôc fur-tout la vo-
lonté de fon évêque Henri De Gondy^,
Pour réuffir dans ce grand deiTein 3
il s'aflbcia cinq prêtres fçavans ôc ver-
>j>j.ç^jejs tueux > Jean Barjce , François Baurgoin
ïrêcres de dcpuis général y Fattl Mctéz^eau, Ziri"
iX>£àtQUe^ /:É>f^^ Berard >. ôc Giûllaume Gibieu ,
prefque tous dodeufs en Théologie
de la Faculté de Paris. La reine Ma-
rie de Medicis favorifa de tout fon
pouvoir une fi fainte entreprife ; car
non-feulement elleFautorifa par lettres
patentes du Roi dhs le mois de Dé-
cembre 161 1. vérifiées au Parlement
le 4. Décembre 1612, mais encore
voyant, deux ans après, le merveilleuji:
progrès de ce nouvel inflitut, elle en
follicita l'approbation du faint Siège;
Paul V. en effet l'approuva par fa
.Jbullfr du iQ. de Mai 11611* ^^^^ ^^
Be lTglise de Paris. 4.6 9
tïOm de congrégation de l'Oratoire de i^^.O^ohr^
N. S. J, C. en France , fur le modèle
de celle de Rome fondée par le faiiK
prêtre Philippe De Nerf. La dévo-
tion principale de Pierre De Berulle ,
êc qu'il a rendue commune à toute
fa congrégation, a été d'honorer d'ua
culte particulier les myftéres de J. C.
da»s fon Incarnation , dans fon enfan-
ce , ôc dans les autres adions de fa
vie. hts Prêtres de f Oratoire s'éta-
blirent d'abord en une niaifon qu'ils
louèrent , rue S. Jacques , appellée
îhotel du fetit Bourbon y. habité ci-de-
vant par des hérétiques > & abbata
depufs pour faire place aux nou^
veaux bâtimens de l'abbaye du Val-
de-Grace.
Les F ère s de t Oratoire achetèrent i^orat©^*-^^
de la Duché 'e de Guife l'hôtel du rue s. hc^
Bouchage ^ dont la principale entrée ^^^^ y l'^a
ctoit pour-lors fur la rue du Cocq , ^ ^'''
tenant d'un côté au Louvre , & de
l'autre à la rue S. Honoré. Cet hôtel
leur fut vendu quatre -vingt -mille
francs. Ils firent bâtir l'éghfe qui y
cil jointe, Se qui pafTe pour une des
plus régulières de Paris , dans le goût
de i'architedure antique- moderne.
Elle ne fut achevée > telle qu'elle eft
auiouidhui, qu'en idji, Marie &:
470 Calendrier Historique
ii»0&ohre.Medïds , Marguerite De Gondy maf-
qiiife de Maignelais , ôc Achille De
Harlay , pour-lors prêtre de TOratoi-
re 5 6c depuis évêque de S. Malo ,
contribuèrent Je plus ?_ux frais de cet
édifice, qui eft du defTein de Jacques
Le Mercier habile architede. Le por-
tail a été commencé en 1744. ^
achevé en 1745. ^^ ^^ ^^ deffein du
fleur Cacquet architede. Comme
la réputation du Père De Berullc
augmentoit tous ks jours, il fut appelle
à la Cour , ôc employé par le Roi
dans plufieurs négociations délicates.
Quand la Reine mère , mécontente
fe fut retirée à Angoulême , il eut ordre
de l'aller trouver ; & il fit fi bien , qu'il
lui perfuada de retourner à la Cour
avec le Roi fon fils. Il fut envoyé
peu après vers Urbain VI IL pour
îolliciter la difpenfè du mariage entre
Ch r'es prince de Galles, depuis roi
d'Aniîleter'-<^ , «S: Henriette de France
fœur =ie L nis XIII. & après l'avoir
obtenue , il accompagna en Angleterre
la jeune Princelfe, à qui le Roi Tavoit
donné pour fon principal confeiller.
A fon retour il perfuada au Roi dé
tourner {qs armes contre les hugue-
nots , 6c l'on 3tti 'bua à (gs fages confeils
M fiége delà Rochelle. Urbain VIIL
t)E l'Egc^se de Paris. 471
iaccorda au Roi le chapeau de C^rdï- ^^^Q^che»
nal pour le Père De Berulle , qui ne
jouit pas long-temps de cette dignité ,
puifqu'il mourut le 2. d'Odobre de
ran 1 62p. deux ans après fa promo-
tion. La congrégation de l'Oratoire
eft aujourd'hui compofée d'environ
quatre-vingt-maifons. La maifon de
la rue S. Honoré , la première Se la
plus conlidérable de toutes , fut fort
favorifée de Louis XIIL qui la déclara
Chapelle royale du Louvre , par ks
lettres du mois d'Avril 1627. Le =
même Roi par fon brevet du dernier
Mars 1637. permit l'union de Tabbaye
de Notre-Dame de Juilly de l'Ordre
de S. Auguftin à la même maifon ,
qui en jouit a prêtent.
Uenri De Gondy , cardinal de Retz. , Séminaire
qui avoît contribué en qualité d'évê-gf^j^e'^^^ê
que de Paris, à l'établinement de las. Jacques,
co grégotiondeTOratoire, lui donna ^'^" ^^i^>
une nouvelle marque de prédilerlion,
en rintroduifant dans l'abbaye de
S. M g'oire transférée à S. Jacques
du Haurpas , préférablement aux
autres communautés régulières. 11
obtint à ce fujet en leur faveur des
lettres patentes en date du mois de
Juillet 161 8. regiftrées au Parlement
Je p, de Février i6ip. Il chargea en
47 î Calendrier. HisTORi^irë
^i»0o7obre, même temps ces Pères d'inftruire Sc
d'entretenir douze féminariftes ou
efpéces de bourfiers , qui doivent être
nommés par l'Archevêque de Paris.
Ainfî la maifon de S. Magloire doit
être regardée comme le premier fémi-
naire de ce diocéfe. Le Père Tho-
maffin , fi verfé dans l'antiquité ecclé-
fîaflique , y a commencé ôc établi des
conférences fur l'hiftoire de l'Egiife
Sc des Conciles.
' Maifon de Les Fr êtres de P Oratoire ont une
Pînfticution, troifiéme maiTon au deflus des murs
Mil i6f 0., j^^ Chartreux , qu'on nomme rinfli-
tution. C'ell le lieu où ils donnent les
premières inftruélions aux jeunes gens
qui Te prefentent jx)ur être du corps
de leur congrégation. Cette maiibn
fut fondée en kSjo. par NicoIas^
Pinetce , treforier de Gafton-Jean-Ba-
^' ptifte duc d'Orléans. Ce Prince lui-
. même obtint des lettres patentes du
Roi. La première pierre de l'églife
flit pofée en fon nom le 1 1. de No-
vembre K^jy. & le 7. de Novem-
bre 16^7. François De Caulet j
©éaîace de évêque de Pamiers , confacra cette
rinfthutioa églifc ttï Thonncur du myftére de
de roratoi- la Trinité , fous le titre de la
te , l'an ;pYéfentat\on de mtrt Seigneur J. C am^
DE l'Egltse de Parts. 47 3
La congrégation de l'Oratoire , i^.Octolrte*
GUoiqued'inRitution nouvelle, a déjà .„ /'^"^
P A j 1 j> 11 ilUiftres de
toLirni un grand nombre a excellens l'Cjnoirc
fujers. Ils ont fur-tout brillé dans les
chaires. C'efl au Père Senault à qui
Ton eft redevable d'avoir purgé l'élo-
quence de la chaire de cet amas
confus d'érudition profane , dont les
prédicateurs chari3;eoient leurs fermons
avant lui. Les Pères Guillaume Le
Boux 6c Jules Mafcaran , tous deux
morts évêques , l'un de Perigueux ,
& l'autre d'Agen , ont encore enchéri
fur le Père Ssnault ; & en dernier heu ,
le célèbre Père MafTiHon évêque de
Clermont. Mais ce n'cfl pas feulement
dans l'éloquence , que ]ts Pères de
rOratoire ont excellé. Le Père Jean
Morin , de la mxme congrégation ,
a mérité la réputation d'un des plus
fçavans hommes de fon fiécle , par la
connoifTance des lan,2:ues orientales.
Jean Morin naquit à Blois Tan i Jpi.
de Luc Morin & de Jacquette Gauf-
fand, tous deux Calviniftes. Il fit fes
humanités à la Rochelle : il étudia
en Philofophie à Leydeen Hollande>
les Mathématiques 5c le Droit ; enfuite
il s'adonna entièrement à la Théo-
logie & aux langues orientales. Il
]rinc à Paris, & fut coaverti à la Re-
474 Calendrier Historique
%^,Oâohe, ligion Catholique par le cardinal Du
Peron : il entra parmi \ts Pères de
l'Oratoire ; il fît imprimer à Paris la -
verfion des Sentantes en 1628. u dé-
fendit cette verfion par un ouvrage
dont la première partie fut imprimée
en 1633. ^^^^^ ^^ ^^^^^ ExercttationeS
hihliothec^ S la féconde partie fut im*
primée après fa mort en 1 669. 11 a voit
Î)lus de quarante ans, quand i! publia
'hiftoire de la délivrance de l'Eglife
par Conftantin ; Se de la grandeur Se
fouveraineté temporelle , donnée à
l'Eglife Romaine, imprimée en 1630.,
Il a donné , Exercitattones EccUJtafticd ;
de Pœnïtentia ; de facris Ordimhus. Il
fit revivre le Pentateuque Hébreu^
Samaritain , dont on n'avoit point
parlé depuis S. Jérôme ; il le fit im-
primer dans la bible polyglote de Pa-
ris. Le Père Jean Morin fut fans con-
tredit un des plus profonds fçavans
de fon temps. On a de lui quantité
d'ouvrages pofthumes. 11 mourut le
28. Février idjp. âgé de foixante-
huit ans. Sa vie a été écrite par
Mr Simon. Le Père Jérôme Vignier,
auffi fort verfé dans les mêmes lan-
gues , a paru fort inftruit de Thilloire
particulière de France , tant facrée ,
que profane^ en quoi fe font auffi
DE l'Eglisb de Paris. 47 5
diftingiiés le Père Charles Le Comte i^>Oflohtr,
Se fon difciple le Père Gérard Du Bois.
Les Pères Louis Thomaffin, écrivain
de la plus vafte érudition , Nicolas
Malhranche , grand philofophe , Ber-
nard Lami , auteur de plufieurs traités
de divers genre , Jacques Le Long ,
Se plufieurs autres ont illuftré la ré-
publique des Lettres par l'excellence
de leurs ouvrages. Voyez à la fin de
ce livre, dans la Prélature Parifienne ,
les Supérieurs généraux de la congréga-
tion de l'Oratoire.
XXVllL OCrOBRE.
Saint Simon , faint Jude , apôtres ^i%.oHolr€%
martyrifés en Méfopotamie , après
avoir converti plufieurs Gentils à la
foi , au premier fiécle.
11 y a des hifloriens qui prétendent Les chè-
que ce fut fous le régne de Louis VIL ^^l'^^ç ^^^
que les Chevaliers du Temple s'éta-i'an 1211'.
blirent à Paris l'an 1148. Mais je
crois qu'il faut reculer plus tard leur
fondation au xiv. fiécle. On n'a
prefque nulle connoifiance des an-
ciens titres de ce lieu. Le plus ancien
titre connu efl un ade de 121 1. du
mois de Novembre.
L'Ordre dts Templiers efl îe plus Ordre des
ancien de tous ks Ordres militaires. J^mpiieis ,
l'an II 18.
\
47^ Calendriïr. Historique
"iiî^Oâohre, H prit naiflance à Jerufalem en 1 1 18.
Ils furent logés près du Temple, d'où
ils prirent le nom de Templiers. Leur
principale fondlion fut de garder hs
chemins contre les voleurs, pour îa
fureté des pèlerins. Le pape Honoré IL
êc le Patriarche de Jerufalem Eftienne
leur donnèrent une régie & un habit
particulier : ils faifoient les trois vœux
de Religion. Cet Ordre s'étendit en
peu de temps par toute la chrétienté.
On vie dans le fiécle fuivant, que le
progrès de cet Ordre ne répondit
point à ces heureux commencemens,
C'efl pourquoi S. Bernard dit d^s
premiers Templiers , qu'ils aliment la
douceur des moines à la valeur des gens
de guerre.
L'Ordre des Templiers devînt fi
riche & fi nombreux , qu'il fe rendic
formidable aux Puiflànces mêmes.
Philippe le Bel fut le premier des
Souverains de l'Europe , qui fe dé-
clara ouvertement contre l'Ordre
des Templiers. Ayant été inftruit
par deux chevaliers d'entr'eux , Tua
prieur de Monfaucon dans la pro-
vince de Touloufe , & l'autre nom-
mé Noffb-Dei, Florentin, des défor-
dres & àçs abominations qu'ils di-
foient s'y commettre; fur leur récit ip
î)E l*Eglise de Paris. 477
il y eut un ordre d'arrêter tous les ^S.OiSr^'^r/^
Templiers du royaume en un même
jour. Ce qui fut exécuté le vendredi
15. Octobre de l'an 1307. Tans exce-
pter Je Grand-maître ou Prieur , qui
étoit pour-lors au Temple , Se qui
fut arrêté comme les autres. Tous les
biens de l'Ordre furent faifis en même
temps par toute la France. Cette ma-
nière de procéder contre un Ordre
religieux choqua d'abord le Pape ,
que le Roi appaîfa dans la fuite ; ôc
ils s'unirent fi bien enfemble , qu'ils
concoururent l'un Se l'autre à la def=
trudion de cette fociété. Le Pape
envoya vers le Roi deux de Ces Car-
dinaux, Berenger & Eftienne, qui
reftérent à Paris depuis le mois d'Août
de l'an 130p. jufqu'au mois de Mars
de l'an 1 3 1 1. tout 'occupés des pro-
cédures faites par les Inquifiteurs de
la foi <5c les autres juges en divers lieux.
Le Roi de fon côté fit une juftice fe-
vére Se publiqiie des Templiers dé-
clarés les plus criminels , dans une
affemblée des Evéques de la province
de Sens tenue à Paris. Ces pauvres
miferables , au nombre de cinquante-
neuf , furent brûlés vifs en pleine
campagne, aux environs de Tabbayc
jje §• 4ûtoine des champs , commç
47 8 Calendrier Historique
^ s. Oc7c^rÉ-. coupables d'heréfie , Se du crime in-»^
fàme toujours puni par le feu. Ils
fouffrirent tous ce fupplice avec la
dernière confiance , protefîant tou-
jours de leur innocence devant tout
le peuple. Neuf autres Templiers fu*
rent audi brûlés peu après. On poufla
la rigueur jufqu'à exhumer le corps
de Jean De Thurcy , ci-devant tréio-
rier du Temple ; & ce qui fe trouva
de fes offemens fut brûlé, comme
les re (les d'un hérétique déclaré, Se
d'un homme femblable aux habitans
de Sodome. On tint enfuite le
concile général de Vienne ; Se dans
la deuxième feffion , où le Pape Se
le Roi de France étoient préfens le
22. Mai de l'an 13 12. fut publiée la
bulle de condamnation Se d'abolition
de l'Ordre des Templiers , avec dé-
fenfe à qui que ce fût d'en prendre
l'habit , fous peine d'excommunica-
tion. Ondifpofa en même temps des
biens & des particuliers de l'Ordre.
Jacques De Molay , Grand-maître ,
gentilhomme Bourguignon, Se trois
autres principaux de l'Ordre ; fçavoir,
Guy commandeur de Normandie Se
frère du Dauphin d'Auvergne, Hu-
gues De Peraldo , Se un quatrième
furenc feulement condamnés à uno
OE l'Eglise de Paris. 479
priibn perpétuelle, à la prière du Pape i%,Ocîohr^
qui o'en étoit réfervé Je jugement. Il
envoya pour cela à Paris deux Car-
dinaux , qui firent drefler devant le
grand portail de la Cathédrale un
cchafaud , où montèrent après eux
ces quatre accufès. Là en prèfence de
tout le peuple , fut lue la confefîion
qu'ils avoient faite de la corruption
générale de leur Ordre. On lut auflî
la fentence qui Iç^s condamnoit à une
prifon perpétuelle. Mais après cette
iedure , toute raffemblée fut fort fur-
prife d'entendre le Grand-maître ôc
le frère du Dauphin fe rétraèler hau-
tement , ôc dire que tout ce qu'ils
avoient avancé contre leur Ordre
devant les juges , étoit faux ; qu'ils
n'avoient parlé de la forte que par
complaifance pour le Pape & pour
le Roi ; que leur Ordre étoit très-
faint, & qu'ils étoient prêts à fouffrir
Ja mort pour foûtenir cette vérité. Lqs
Cardinaux déconcertés par ce défa-
veu folemnel , remirent \ts accufés
-entre les mains du Prévôt de Paris ,
qui les reconduifit en prifon. Le Roi
averti de ce qui venoit d'arriver, en
communiqua avec fon Confeil ; de le
foir même qui étoit un lundi 11. de
Mars de l'an 13 14. Ton çooduifit ,
4So Calendi?lier Historique
^sO^fihrf, fans autre forme de procès , le Grand-,
maître Molay Se Gui commandeur de
Normandie , dans une petite ifle de
la Seine , du domaine de J'abbaye de
5. Germain des prés , entre le jardin
du Roi & les Auguftins ^ où tous deux
furent brûlés vifs. Ils perfîflérent juf-
qu'à la mort dans leurs derniers fen-
timens , en laiffant d'eux une mémoirô
féquivoque d'innocence ou d'opiniâ-
treté 5 fuivant qu'il pkit à chacun
d'en juger. Les deux autres qui ne
s'étoient pas dédit, eurent la vie fauve ,
mais ils furent enfermés dans uneprî-
fon. Telle fut la fin -de l'Ordre des
Templiers , dont on peut voir la
condamnation décrite plus au long
par Pierre Du Pu y , dont l'ouvrage
poflhume a été imprimé en 1654.
avec l'extrait de tous hs ades authen-
tiques , qui concernent cette affaire,
Tùne des plus importantes qui fe fût
agitée depuis long-temp5. En France •
en Angleterre, & dans la plupart dos
autres royaumes , les biens des Tem-
phers furent unis , avec tous leurs pri-
vilèges , à l'Ordre des Hofpitaliers
de Saint- Jean de Jerufalem , depuis
appelles l^s Chevaliers de Rhode , ôc
_enfin de Malthe , qui en jouiflent depui<;
fç teinps-là^
Clàiienç
DE l'Eglise de Pakis. 48 i
Clément V. par une bulle adrelTée iS. oâùâ»
aux adminiftrateurs des biens des
Templiers, leur ordonna de remettre
ces mêmes biens entre Iqs mains du
Grand-maître âc des Fre!"es de l'Ordre
de S. Jean de Jerufalem , nommés
aujourd'hui les Chevaliers de Malthe^
Ce qui fut exécuté avec quelqijes
coiKeiiations, à caufe que le trefor du
Roi ayant été long-temps en dépôt au
Temple, il étoic difficile que la dé'i-
Trance d'cs biens fe pût faire fans cela,aii
fujet des comptes que demandoient les
officiers du Roi. Outre les biens confia
dérables qu'ils héritèrent des Tem-
pliers , on leur en donna encore beau-
coup d'autres; & toutes ces richedes,
jointes aux grands exploits de guerre
que ces Chevaliers ont faits en tant
d'occafions pour l'utilité & l'honneur
du nom Chrétien , ont rendu cet
Ordre le plus floriiTant de tous les
Ordres militaires de la Chrétienté.
//. NOVEMBRE.
Saint Eîiflache, Voyez Sainte Agnès ^ ^*s^ EusTa-
au 21- Janvier. ch>;.
Mort d; Jacques Du Chalîellier , , ^^°" ^'*
eveque de Fans, 1 an 1438. Il mou- chafteiiicr ,
rut de la contagion qui étoit à Paris : évéque à^
il fut enterré dans le choeur de Notre- iT's ^'^*
4Si Calendiiier Historique
Dame. II avoir dédié Téglife de
S. Laurent Tan 1425). & celle de
S. Paul Tan 143 t.
///. NOVEMBRE.
^.Novemb. Saint Marcel , le pins illiifire Se Ic
év^qte^^^dJ P^"s connu des évêques de Paris de^
Piris , au puis S. Dcnys , vivoit du temps dés
XV. aéde. empereurs Gratien & Théodofe. Il
fucceda à Prudence dans le Siège
épifcopal de Paris. On fçait peu de
chofe de Ton pontificat. Fortunat , qui
a écrit fa vie , s'eft beaucoup plus
étendu fur fes miracles que fur la
conduite de fa vie. Saint Marcel fuC
inhumé hors de la ville dans une
chapelle dédiée à S. Clément , âc
qui étoit jointe à un cimetière au
ïv. fiécîe. Sous Louis le Débonnaire
cette chapelle fut changée en une
églife du nom de S. Marcel , qui ayant
été détruite Se réparée plufieurs fois,
fubfifte encore à préfent, Se eft defler-
chapkre de vie par un Chapitre de chanoines,
i^n^^r'^s ' Cette églife a premièrement été defler-
vie par des moines ; mais elle tomba
enfin entre les mains des chanoines
féculiers vers Tan 11 58. Les reliques
de S. Marcel furent tranfportées fous
k pontificat d'Eudes DeSullyévêquc
de Paris , & fous le régne de Philippe
DE l'EglîSe de Pakis, 4S 5
Augufte au xii. ficelé, dans l'Eglife 3.^VJ^^K
cathédrale , où elles font confervées
avec piété 6c refped. On en célèbre la
Tranfiacion le 2(5. Juillet. Saint Marcel
cfl honoré avec S. Dcnys Ôc Ste Gene-
viève, comme l'un des trois principaux
îutélaires de cette grande ville.
Pierre Lombard^ évêque de Paris,
qui mourut en 1 1 6^ efi: enterré à
S. Marcel. On 7 voit Ton cpitaphe
que Mr Morel , chanoine de cette
cglifc, a fait faire en l'honneur de ce
fçavant & illuftre Evêque. La voici.
Hîc jczcet Tetrus Lombardus Pari^
f en fis Epifcopns , cjui compo/iih l'ibnim
Sententiarum ,gîoJfaf Pfaîmorum cr Epi"
flolartim ^ cujus ebitûs dies efl l^* Kal,
Ai^gufii,
IV. NOVEMBRE.
SiHnt Chartes Borr ornée , archevêque 4. ^owtfé*
de Milan, de cardinal.
Lts Pères de la Dodrine Chré- ^eres ée
tienne font du nombre de ceux dont h Ç^^^'^"^
ïi^ ni II- Il A, <-nrecienne,
la Cour & le pubhc ont le plus goûte ran i6z6.
i'inftitution. Dès l'an 1610, la reine
Marie de Medicis leur fît expédier de3
lettres patentes fous le nom du roi
Louis Xni. fon fils , pour approuver
leurétabliiTement en France. En 1 626^
Jcan-jFrançois De Qondy , premier
Xij
4S4 Calendrier Historique
^^^'^^'^^' archevêque de Paris, les reçut en
' cette ville & dans tout fon diocéfe ,
par un acle du 2S. Août de ia même
année. Le 16. Décembre de la fui-
vante, le Père Antoine V'igier, Tun
des premiers difciples du vénérable
Céfar De Bus inftituteur de la con-
grégation de la Dodrine Chrétienne,
acheta de Julien Joly eccléfiafiique
du diocéfe du Mans, une vieille &
Tpacieufe maifon , appellée rhotel de
Verherie , rue des FofTés S. Vidor.
C'efl: fur les ruines de cet hôtel que
les Pères de la Dodrine Chrétienne
commencèrent en 1(533. la maifon
qu'ils occupent aujourd'hui. Lesper-
fonnes qui ont le plus contribué à la
fondation 6c au bâtiment de cette
maifon, font Martin Ciftole, chanoi-
ne régulier de Sainte-Geneviève , &
curé de S. Eflienne-du-Mont , Guil-
laume Perrochel doyen de la chambre
des Comptes , mort en 1658. Julien
Joly dont nous venons de parler , Jean
Du Tillet , greffier en chef du Parle-
ment de Paris , Louis De Cailleboc
Sieur de la Salle, Pierre Hinfehn cor-
relieur des Comptes ; avec les fecours
qu'ils tirèrent de la reine Anne d'Au-
triche , de la PrinceUe de Condé ,
du Cardinal de Richelieu , <S; çIq
DE lTglise dê Paris. 48 5
Îlufieurs autres perfonnes qualifiées. 4'^ov(n.h,
.a chapelle de ces Pères efl: fous l'in-
vocation de S. Charles.
Ils ont une autre maifon à S. Julien s. juHen
des Menefirters , rue S. Martin. A "^^^.^r^^'f;^
place d^s Prêtres établis à S. Julien s. Martin ,
dts Meneflriers par les adminillrateurs j"^jF^'"^^^
de la confrérie des maîtres joueurs de chrédcnnc >
violon ou maîtres à danfer, la reine l'ar^ 1^4+'
Anne d'Autriche établit les Pères de
laDotflrine Chrétienne en 1644. avec
beaucoup d'oppofitions de la part
d^^ maîtres à danfer. Par fentence de
l'Officialité du 15). Juin 1649. la
chapelle <Sc lç,s lieux en dépendans fu-
rent unis à la congrégation ôts Dodri-
naires ; 6c le Grand-aumônier par Tes
lettres du 20. Juillet 1^53. confentit
que rhôpital de S. Julien qui avoic
alors quatre cens livres de rente , fût
uni à la même congrégation. Toutes
ces unions furent confirmées par arrêt
du Confeii du 2. Juillet 1658.
Sainte Berthille , -première ahbejfe de Ste Bfje.-
Chelles, étoit d'extraclion noble , <^' p^f^jére ^ '
un modèle de la piété la plus parfaite. abbcOe de
Ce fut fainte Bathilde qui la donna à^^^'"; *»*
l'abbaye de Chelles pour premiére^^^*
Abbefie. Sainte Berthille mourut un
4. de Novembre au vu. fiéclc. Voyez
les Abhejfcs de Chelles, à la fin de ce livre*
X ii]
486 Calendrier Historiqùh
^ « h^c^rt* ^^^^^W^'^^^t de l' hôpital des hwttra--
bies ,"Ta*n^^^-^3 ^^ fauxboufg Saint - Germain ^
aéj4. Tan 1634.
Le Cardinal De la Rochefoucaiift
en eft le principal fondateur. Par adc
du 4. Novembre 1634. ^^ donna à
cet hôpital deux mille huit ceB5 foi-
xanre-fix livres de rente , êc une fom-
mc de fept mille fix cens livres : il
donna auffi une autre fomme de qua-
torze cens livres ; ôc enfin ce chari-
sable Cardinal , pour procurer aux
malades les confolations fpirituellcs ,
Se faire faire le fervice divin dans cet
hôpital , par contrat du S, Août de
l'an 1636. donna jufqu'à trente -huit
mille livres, tant pour bâtir unecha-*
pelle , que pour y entretenir le fervice.
Louis XIII. donna ks lettres patentes
au mois d'Avril 1637. enregiflrées au
Parlement le 6. Mai de la même
année.
VIL NOVEMBRE.
7. novemh, Chrifiophe De Baumont de Repair prît
Mgr De pofleffion de l'archevêché de Paris
^.^he'^êque' î^ lundi au matin 7. Novembre 174(5.
de Paris , Dicu nous confetvc un Prélat, qu'il
rm 17^6, j^Q^^ a donné félon fon coeur. Longî^
tnâme dierum repleut îllnm , & cjlemast
iiUi falmare fuum^
DE l^EgÛse de Paris. 487
XL NOVEMBRE.
Saint Martin archevêque de Tours , 1 1 . î^cv^
mortjla nuit du fanicdi au Dimanche ,
Vàn 3P7.
Le monaflére de S. Martin des champs s. Martin
eft un monument de la piété du roi[!"^^'|'^'^!^'^^
Henri I. qui le fonda Pan io5o. Du
temps des Rois de la première race ,
il y avoir déjà hors de la ville de Paris
une éghfe du nom de S. Martin d^s
champs , qui fut ruinée par l'irruption
& la cruauté des Normans. Henri I.
rebâtit cette éghfe tout à neuf, <5c j
mit dts chanoines. Ce Roi donna de
grands privilèges à cette éghfe , & y
fit de grands dons. A la mort du roi
Henri cette églife n'étoit pas eiiciére-
ment bâtie. Philippe fon fucceffeur fgn
fit achever. Elle fut dédiée 7 ans après
en préfence du Roi. Les chanoines
ne reftèrent dans S. Martin des champs
que jufqu'en 107p. que le roi Philippe
leur fubftitua les moines de Cluny y
pour-lors en grande vénération. Saint-
Martin àts champs n'a que le titre
de Prieuré gouverné par des Prieurs,
foit réguHers , foit commendataires.
Le premier prieur établi paj S.Hugues
abbé de Cluni, fut Uriïon. Sous le
gouvernement des premiers Prieurs ^^
X iv
4S8 Calendrier Htstorique
ii,Nov. fut donné au monaftére de S. Martin
des champs Ste-Opportune de Moucy,
aujourd'hui prieuré fimple. Le prieuré
de S. Martin des champs compte
aujourd'hui vingt-neuf prieurés de fa
nomination , deux vicaireries perpé-
tuelles dans Téglife de Notre-Dame
de Paris ; une autre dans Notre-Dame
d'Edamjpes; quatre cures dans la ville
de Paris ; fçavoir , S. Jacques de la
Boucherie 5 S. Nicolas d^s champs,
S. Laurent , S. JoiTe, outre vingt-cinq
autres dans le diocéfe de Paris , ôc
environ trente en d'autres diocéfes ,
fans parler de plufieurs chapelles. Ce
fut Urbain II. auparavant moine de
Cluny , qui confirma par une bulle
de 1097. Tacquifition que firent les
moines de Cluny de Tabbaye de
S. Martin des champs. Voyez à la
un de ce livre , les Prieurs de S» Mar-
tin des champs , ôc les Supérieurs géne^
raux de cet Ordre,
Saint Martin premier titulaire de
la Sainte -Chapelle de Vincennes ,
l'an 1248. Yoyczfaint Louis, au 25.
Août.
s^^M^rtln ^"^^^^ Martin efl le titulaire de la
ériirée en pa- paroilTe bâtie fous Ton nom au faux-
roifle , l'an bourg S. Marccau , l'an 1480. ^
^^ ®* Sous le pontificat de Louis De
BE l'Eglise de Paris. 489
Beaumont évêqae de Paris , l'églife n.Nov,
de S. Martin joignant S. Marcel , ^
qui n'ëtoit dans fon origine qu'une
chapelle , fut érigée en paroille Tan
1480. On la rebâtit Se on l'accrut
alors, ôc elle fut dédiée parTEvêque
de Paris le 24. d'Août de la même
année. On 7 a fait depuis des répa-
rations confidérables , qui l'ont rendue
plus commode.
Fondation du collège de Chiny , Tan Collège c^e
Ce fut Yves De Vergy, abbé deizoc^.
Cluny , qui fonda ce collège à Paris.
Il acheta la place , bâtit le réfedoire,
le dortoir & la moitié du cloître.
Yves , fon neveu & fon fuccefleur ,
bâtit l'églife , le chapitre Se l'autre
moitié du cloître , avec une biblio-
thèque. Ce collège fut defliné pour
le logement dçs Religieux de l'Ordre
qui viendroient étudier à Paris. On
fît d^s réglemens pour ce QoWégt ,
dont voici l'extrait principal. Suivant
ces flatuts , le collège de Cluny eft"
particulièrement deftiné à l'étude de
la Théologie. Toutes les femaines ,.
ou du moins de quinze jours en quinze
purs , il y aura dts difputes for des
queftions de Tl:téoIogie. Chacun étu-
diera en filence dans fa chambre : oa
Xy
49 o Caeendrier Historique
iii.l^cv, ne fréquentera point la ville, Se on nj;'
fera point de courfes ; on ne mangera
dehors qu'avec des perfonnes de l'Or-
dre y Se on ne le fera qu'avec la per-
miflion du Supérieur.. Perfonne ne
fortira fans permiflion. Quand quel-
qu'un fera obligé de fortir pour quelque
affaire, on lui donnera un compagnon :
deux jeunes gens ne forciront point
cnfemble ; perfonne ne paflera la nuit
hors du collège , à Tinfçu & fans la
permiflion du Supérieur , qui ne rac-
cordera que dans le cas d'une grande
Se urgente néceflité. Perfonne ne fera
admis dans ce collège, s'il n'apporte
fa penfion en entier, quelque capa-
cité qu'il ait d'ailleurs. Aucun Rieli-
gieux de l'Ordre de Cluny envoyé
à Paris pour étudier, ne logera ailleurs
qu'au collège de l'Ordre , fans une.-
permiflion fpéciale de l'Abbé.
XIL NOVEMBRE,
Mort Mort de Kenoul D' Hambliere évêquc.
D'Ho^X'de Paris, l'an 1288.
i€ , évêque Eenoul D'Hombliere OU D'Hom-*
«a i^ll ' bloniere Normand , dodleur en Théo-
logie , célèbre par fa doélrine Se par
fa vertu , avoit été curé dtS. Gervais^
Se étoic alors chanoine de ia Gathé-
ilralci, comme il paroît par une lettre.:
(
j
que le Pape dcrivk fur fon ilîjet au i^- -^'^'y•'
roi Philippe le Hardi, en date du 27.
Juin 1280. Rcnoul ne tint k Siège
que neiîf ans , & mourur ie 12.. de
Novembre 1288. Il laifla ai fon églife
on calice d'or avec fa patène, le tout
du poids de plus de trois marcs d'or.
Il légua auffi par fon teftament la^
fomme de trois cens livres parifis ,
pour fonder l'office de la fête de la
Conception de lafainte Vierge, dont
îl paroit avoir été rinftituteur dans
fon églife..
XITL NOVEMBRE.
Mort de Henri de France , l'an 1 1 74r 1 3 • "^^ov;-
Henri porta le titre d'abbé de Saint- ^^^Jf^ ^.
Denys de la Chartre. Il étoit chanoi- Fratiœ ,;
ne de Notre-Dame de Paris : il eut i'ani^74*-
plufieurs bénéfices ; il fe fît moine de
Clairvaux , mais il fut enfuite élu évê-
que de Beau vais en 1 1 49. & fut enfuite
archevêque de Reims , jufqu'à fa mort
Qui arriva le 13.. de Novembre: de
lan 1174.
XIV. NOVEMBRE.^
14. N(n/i'
Tranfiation de la relique de S, J'^^^ J^'lf^"^^',
'de Dieu, V^"^ î66o. Voyez au 8.Mars/de s/je?n!
Svhan de Dieu. de-Dîeu j,
49 i Calendrier Historique
XVI, NOVEMBRE.
1^. Nov. 'ïranjlathn des reliques de S, Ceran
Trannation q^ Ceraune , évêque de Paris. Voyez^
des reliques « o / *
de S. Ceran. /^ 27. Sepembre,
XIX. NOVEMBRE.
sfintf em- ^^^''^^^ EUfaheth. Voyez le 4. d'Odo-
sABiTH. bre.
Concile -^^ 19* '^^ Novembre de Tan 12 ($4.
à Paris , il fe tint à Paris un concile , où Von
rani 264. ^j.^^^^^ fur le clergé un fubfide de
vingt fols par cent livres , pour les
befoins de la Terre-Sainte.
XX. NOVEMBRE.
10, Nov. Saint Edmond > roi & martyr.
Benédidins Les Bcnédidins Anglois demcnre'-
a ^^'^''^''"rentd^abord au fanxbourgS. Germain ,
enfuite au fauxboiirg S. Jacques. La
première pierre de leur églife fut pofée
en 1674- Cette é2:lire fut bénite en
1677. P^^ Ml" ^^ Noaiiles , fous l'in-
Tocation de S, Edmond, Louis XIV»
donna Tes lettres patentes le 28. Juin
1684 regiftrées au Parlement le 30*
Avril 1689.
21. N.'u. XXL NOVEMBRE.
Préfenta- /; a i , //-
tfon, rue des Le monaftere de la Préfentatton , rue
^jf%! ^'" des Poftes j tire fon origine de Marie
I
DE l'Eglise de Paris. 49 5
Coiirtin, veuve de noble homme Ni- ^i- ^''^''
colas Billard, feigneur de Carrouge;
laquelle veuve donna Pan 1649. une
rente annuelle de deux mille livres
à Magdeleine De Vallès, Marguerite
DeFromont, Michèle Richou & Ca-
therine Rondeau , toutes quatre Reli-
gieufes Benédidines , qui avec la per-
miffion de l'Archevêque de Paris Jean-
François De Gondy , vivoient enfem-
ble retirées dans une maifon de la rue
d'Orléans , paroifTe S. Medard , ôc vin-
rent enfuite demeurer l'an 1671. dans
celle qu'ils achetèrent du fleur Oli-
vier, fituée rue des Fortes fauxbourg
S. Vidtor , où elles font aujourd'hui.
Voyez le 2 1 . Mars , Benédl^ina de
la FréfentatiorK
XX IL NOVEMBRE, n.i^ov.
Mort dc
Mort de Jean De Mentant, évêque ]i^''. f^
de Pans, lan 1364. Il mourut de la évêque de
perte qui étoit à Paris» à l'âge de p^^^s» ^'^n.
quatre-vingts ans. ^ ^ ^'
tranflation des reliques de S, Rock r ^^'^f^y^^^^^
l'an 1665. Y ojqzIq 1 6. Aoùu S. Rock. de s. Rochj^
_ Tan I 66 f.
XXIV, NOVEMBRE,
Saint Severin , moine ôc folitaire 24. Nov^
proche Paris , fous la conduite duquel ^^^^^^"^
fe retira faint Cloud. Nous n'avons ""
4 94 CALENDMERHiSTORIQUE
%é*Nov. aucune hiftoire de ce Saint. Après
avoir pafle plufîeurs années dans
réxefcice de la contemplation , fa
haute piété lui mérita la vénération
des peuples pendant fa vie Se après fa
mort. Saint Severin mourut fous le
régne de Childebert le 24. de No-
vembre. Ce n'eff point ce Saint qui
cft le patron de l'églife paroifTiale de
S. Severin à Paris ; mais celui dont on
fait la fête le 11. de Février.
ivtort d'Ef- Mort d'Eftienne Boumt , évêque de-
tienneBour- Paris , Tan 1325".
Tc'parir, .L'évêquede Paris Eflienne II L
*Aft i?ar#' dit Bourrer , mourut le 24. de No-
vembre 132^. C'étoit un prélat fort
attaché à la do<^rine de S. Thomas ^.
qu'il fît examiner par vingt -quatre
dodeurs & trente-neuf bacheliers ,
qui tous la déclarèrent très-faine, &
conforme à la foi & aux bonnes
mœurs. Il fit fare cet examen pour
fermer la bouche à quelques faux fça-
vans , qui prétendoient que S. Tho-
mas étoit tombé dans quelques erreurs
condamnées par les évêques de Paris r
calomnie qui retomboit fur le faint
Siège , qui avoit mis depuis peu Tho-
BQas d'Aquin au catalogue des Saints,>
Dï l'Eglise de Paris. 495^
XXV. NOVEMBRE.
Sainte CatheriTU, vierge & martyre , 1;. N^v..
au IV. fiécle.
Le grand concours des pèlerins ^^^^fj^^^
l'hermitagede Notre-Dame des Bois, ^j^'^">„V, l'an
aujourd'hui Sawte-O-pportime , a donné 1184.
lieu à la conftrudion de l'hôpital
voifin , appelle de Sainte-Gatherïne ,
rue S. Denys , <& quelquefois aufli
l'hôpital dtSaime-Opportme. Cet hô-
pital au fondé l'an 1 1 84. il fut d'abord
adminiftrcpar des Frères Hofpitaliers,
qui fe firent enfuite aider par des Soeurs.
Leur chapelle fut rebâtie & réparée
l'an 1479. Se la dédicace s'en fit fous
l'invocation dtfainte Catherine ôc de
fainte Marguerite. L'an 1521. François
Poncher , évêque de Paris , ordonna
Su'il n'y auroic plus à l'avenir des
Religieux dans cette maifon. Les Re-
ligieufes fuivent la régie de faint
Auguftin. Suivant les ftatuts de cette
maifon , autorifés par Euftache Du
Bellay évêque de Paris , les Religieu-^
fes doivent être au moins au nombre
de neuf; mais elles font préfentement
au nombre de trente ou environ,occu«
pées au fervice de près de cent per-
fonnes qu'elles nourrififent & qu'elles
jbgenc 5 ou dont elles payent le gîte
49 ^ Calendrier Historique
l^s*Nûv, pendant plufieurs jours. Elles font
enfevelir Se enterrer dans le cimetière
des SS. Innocents les corps de ceux
qui meurent dans les prifons de Paris,
ou que l'on trouve noyés ou morts
dans les rues de cette grande ville.
Origine du Véglife de Sainte-Catherine de l'Ordre
slin"e^ Ci- ^^ ^^^ ^^^ écoliers fut bâtie à Paris ,
therine de l'an 1229. Cet Ordre avoit été fondé
la couiture , ciès Fan i2or. par quatre célèbres
an 1Z29. pj.Qfe(feyj.s de Paris, Guillaume, Ri-
chard, Evrard &Manafsès, dans une
vallée profonde & fauvage, du diocéfe
de Langres , fur \ts confins de la
Champagne & de la Bourgogne. Ils
y bâtirent d'abord quelques mafures
avec un oratoire , & fe fournirent à
l'obfervcuice dts Chanoines réguliers
de S. Vidor. Un grand nombre d'éco-
liers fe joignit à eux , ce qui fit donner
à leur inftitut le nom d'Ordre du Val
des écoliers. Ils eurent l'approbation
du faint Siège & de l'Evêque de
Langres. Mais ils ne purent demeurer
long-temps dans ce premier féjour au
milieu dts rochers , incommodés
tantôt par l'abondance des neiges ,
par la chute des eaux caufées par la
chaleur , & e: fin par les vents 8c les
tempêtes. Robert De Torote , évêque
de Langres , les transfera dans uae
De lTgltse de Paris. 49 7
autre vallée plus agréable , l'an 1224. -^* ^^"^^
où ils bâtirent une églife Se un mo-
naftére. Alors ils cherchèrent les
moyens de s'établir à Paris , pour y
pouvoir vaquer à l'étude. Dans cette
vue ils y envoyèrent un des leurs ,
nommé Manafsès prieur de Notre-
Dame dans rifle à Troyes. Nicolas
Gibouin bourgeois de Paris ôc Pierre
De Bruine donnèrent trois arpens de
terre Se un champ pour ce nouvel
établiflëment ; Se comme ce champ
ëtoit cultivé , cela fit donner le nom
de Coultiire à tout le terrein d^s envi-
rons. En ce même temps \ts archers
de la garde du Roi , appelles alors
Sergens d'armes , bâtirent l'églife de
Ste-Catherine dans le lieu qui avoit
été donné aux chanoines du Val âts
écoliers. Guillaume évêque de Paris
y donna Ton confentement , Se faint
Louis dota la nouvelle églife de trente
deniers par jour. Les fucceileurs de
ce pieux Roi , Philippe le Hardi ,
Philippe le Bel , Charles V. &
Louis XI. firent depuis de grands
préfens Se concefTions à leglife de
Sainte- Catherine. Les fergens d'armes
en bâtifiant cette églife s^acqu itèrent
du vœu qu'ils avoient fait à la bataille
de Bouvines , lorfque gardant le pom:
49 8 Calendrier. HisTORiQUB
a;. î^fiv» de cette place , & voyant Philippe
Augufle en danger , ils avoient pro-
mis de bâtir une égïife à l'honneur
de fainte Catherine , fî Dieu délivroic
heureufement le Roi. Dans le xiv. fic-
elé vers Tan i^6$. ces fergens d'ar-
mes s'érigèrent en confrérie. Pour y
être admis , il falloit donner deux
francs d'or en y entrant , Se un tous
les ans. Tous les mardis de la Pen-
tecôte les confrères dînoient dans
l'églife , Se avoient droit de fépulture
dans le cloître .ou dans le chapitre.
Quand quelque fergent d'armes étoit
mort, Ton ccu Se famalTe étoient fuf-
pendus dans l'églife. On voyoit en-
core fous Henri III. plufieurs tombes
de ces fergens d'armes du Roi dans
le cloître de Sainte-Catherine , avant
qu'il eut été rebâti à neuf, comme il
eft aujourd'hui. La fondation de cette
églife eft écrite fur deux pierres du
portail , où eft auiïi repréfenté d'un
côté le roi S. Louis entre deux archer$
de fa garde , qui tiennent chacun une
mafTue , Se de l'autre eft un chanoine
régulier revêtu de fa chape , ayant
à fes côtés deux hommes armés de
pied en cap. Les deux infcri prions
difent : A la prière des fergens d'armes y
Mr S, Louis fonda cette églife , & y mit
DE l'Eglise de Paris. 499
la fremiére fierre. Ce fut pour la joie ^^ ^^'^'
de la viEloire qui fut au -pont ds Bouvineft
Van 12 14. Les fergem d'armes four le
temps gardoient ledit pont , & vouèrent
^ue fi Dieu leur donnait vi^oire ^ ils fort^
deroient une églife de fainte Catherine ;
er airtfi fut-il. Après Manafsès qui for-
ma ce nouvel écabliiTement, ce mo-
naftére fut gouverné par Guy , &
après lui par Evrard , & fucceflive-
rnent par quinze autres prieurs régu-
liers , jufqu'à Philippe Hurault le pre-
mier des commendataires , décédé
l'an I J39. Dans le dernier fiécle que
Fabbaye de Sainte-Geneviève fut ré-
formée , le Père Faure premier Su-
périeur général paiïa un concordat
avec \qs Religieux de Sainte-Cathe-
rine y Se prit podeflion de; ce monaf-
tére , accompagné de fix dé fcs Reli-
gieux , le 2J. d'Avril de l'an 162c,
Les fépultures tes plus remarquables
dans cette églife font celles de Pierre
D'Orgeraont chancelier de France ,
décédé le 20. de Juin de l'an 138p.
d'Antoine Sanguin cardinal , mort
en 1559. de Valence Balbienne y
femme de René De Birague , depuis
cardinal ôc chancelier de France ,
morte le premier de Janvier de l'an
1572. du cardinal René De Biragu^i
500 Calendrier Historique
chancelier de France , marié avant
que d'être d'églife, décédé à l'âge de
foixante-quatorze ans , le 24. de No-
vembre l*an 1 J83.
XXVL NOVEMBRE.
"lê.Nov. Mémoire du miracle des Ardens.
neviTve des ^^ ^^'^^ ^^ ^^^^^^ ^^^ affligée d'uîie
Ardens, l'an maladie qu'on nommoit dts Ardens ,
»^i9« l'an 1129. Eftienne De Senlis pour-
lors évêque de Paris ordonna d^s
prières publiques. Dans cette calamité
on réclama raiTiiîance de fainte Ge-
neviève , on fie une proceflion for
Jemnelle avec ks reliques. Les mala-
des en foule s'emprefTérent de la tou-
cher ; & l'on aflfure qu'au même mo-
ment tous furent guéris, à l'exception
de trois , dont l'incrédulité ne fervit
qu'à faire briller davantage la gloire
de fainte Geneviève. Le pape Inno-
cent IL qui vint en France Tan 1 1 30.
ayant été informé du fait , en confa-
cra la mémoire par une fête qui fe
fait tous \ts ans à Paris le 26. de
Novembre , fous le nom du Miracle
des Ardens. L'on bâtit enfuite au lieu
où arriva ce miracle proche Notre-
Dame , une églife du titre de Sainte-
Geneviève la -petite OU des Ardens, Elle
appartint d'abord aux chanoioes de
DE l'Egl?se de Paris. 501
Sainte-Geneviève , qui la cédèrent i^.N^v*
depuis à l'Evêque de Paris Tan 1202.
Se el!e ètoit une des paroides de la
cité. Mais en 1747. elle a ère démo-
lie , pour faire place à l'hôpital des
Enfans- Trouvés qu'on bâtit en ce
lieu,
XXX. NOVEMBRE.
Saint André 9 apôtre Se martyr, au ^'^^^Nov,
premier fiécle.
Saint André ètoit frère de faint
Pierre, Se le premier qui fut appelle à
l'apoRoiat , l'un des quatre qui de-
mandèrent à J. C. quand arriveroit
la deftruction de Jerufalem.
L'ègJife paroiffiale de S. André des s. André
Arcs ètoit dans fon origine , du temps i^* ^'^^ '
de Chiidebert vers l an 5*57. un ora-
toire ou chapelle que ce Roi donna au
monafîère de S. Vincent qu'il venoic
de fonder , à la prière de S. Germain
évêque de Paris, Le premier titulaire
de cette paroiffe eftS. Andeol martyr,
fous l'invocation duquel cette premiè-
re chapelle étoit bâtie. Depuis , l'Abbé
Se les Religieux de S. Gefmain des
prés firent bâtir en 12 12. ou environ
Fèglife de S. André. Le patronage en
appartient à l'Uni verfitc, parunarrcc
iJu Parlement de Fan 1345.
r®i Calendrier Historique
' '• '■ ' ' 1 1 ^1 »i
/, DECEMBRE.
t, Décemk Saint Eloy prit tiaidance dans le
Saine Eloy Lîmoufin i il fut orfévre ck monétaire,
éf^9l *" iï vint à Paris : il fur honoré de Clo-
taire IL & de Dagobert fucœflêur de
Clotaire. Ce Roi l'envoya en Bre-
tagne pour négocier le retour des Bre-
tons à Ton obéiiïànce. Il orna d'or Se
de pierreries les châiTes de fainte Ge-
neviève , de S. Germain de Paris , de
S. Marcel , de S. Severin , de fainte
Colombe,(5c de plufieurs autres. Il orna
le tombeau de S. Denys d'un ouvrage
admirable. On voit encore aujourd'hui
le nom de S. Eloy fur quelques mon*
noies d'or frapées à Paris fous Dago-
bert I. & Ciovis IL II fonda le mo-
naftére de Solignac près de Limoges
pour des hommes , & un autre pour
des filles dans la maifon que le Roi
lui avoit donnée à Paris : il y aflem*
bla jufqu'à trois cens Religieufes , fous
la conduite de fainte Aure qu'il leuf
donna pour première abbefîe. Lô
circuit cle cet ancien monaftére , au*
t refois fermé de hautes murailles »
s'appelle encore aujourd'hui la cein-
ture de S, Eloy , & comprend les rues
de la cité où font les églifes paroiffia-
îes de Sainte-Croix autrefois hôpital >
DE L Eg\ise DE Paris. 503
de S. Pierre ûqs Arfis Se de S. Mar- »• l>^i'f^^*
tial. Il bâtit une chapelle hors la ville ,
que l'on appelloit S. Paul des champs ;
elle ëtoit jointe à un cimetière deftiné
aux Religieufes de Ton monaftére de .^.
Paris. Cette chapelle eff devenue une lapaîoin-e dp
des principales paroides de Paris. Le s. Paul.
Supérieur des moines qui gouver-
noienc la communauté de Ste Aure ,
s'appelloit Quintilien. Il fut inhumé
dans cette chapelle du vivant de faint
Ouën. On en fait la fête tous les ans
à S. Paul. Saine EI07 répara dans la
cité l'églife de S. Martial , premier
evêque de Limoges ; & il l'honora ât%
reliques du même Saint , les ayant fait
venir exprès de cette ville. Il appaifa un
grand incendie à Paris : il pourkiivit les
hérétiques de fon temps 5 & fur-tout \q%
Monothélites qu'il fit chafler du royau-
me. Enfin il fut fait évêque de Noyon,
vers l'an 646. & mourut l'an 6^^.
Sainte Bathilde alla à Noyon, & affilia
à fes funérailles dans une grande triftet
fe. Le corps de faint Eloy eft à la Ca-
thédrale de Noyon , & fon chef a été
donné depuis à Tabbaye de Chelles,
& l'un de fes offemens à l'Eglife ca-
thédrale de Paris. Les Religieufes du
xnonaftére de S. Eloy s'étant déréglées,
^ ayant perdu toute pudeur, furent
5 © 4 Calendrier Historique
vécemh. enfin chaflees de (eur inonafiére l'an
1 107. après cinq cens ans d'écablifle-
menten ce lieu. Ce monafîére conte-
noit le terrein occupé aujourd'hui par
les rues de la Caiendre , de la Barille-
rie , de la Draperie, de Sainte-Croix
êc de la Juiverie. La difperfion de ces
Religieufes donna lieu àTëredionde
plufieurs paroiUes , qui font S. Martial ,
dont on prétend que l'églife aujour-
d'hui ruinée étoit l'ancien choeur de
celle des Religieufes de Saint-Eloi,
8. Pierre des Arfis , S. Pierre aux
Bœufs 5 & de Sainte-Croix de la
• cité. L'abbaye de S. Eloy l'an 1 1 34.
fut réduite en prieuré dépendant de
l'abbaye de S. Maur desFofles. L'égli-^
fe des Barnabites , dite de S. Eloy,
efl: une partie de l'églife de S. Mar-
tial bâtie par faint Eloi , mais qui
dans la fuite fut divifée en deux par-
ties, dont l'une fous le titre de i*. Eloy,
fervit aux Benédidins de S. Maur des
Fofles, 'enfuite aux Prêtres féculiers
qui leur furent fubftitués l'an 1^30.
• par Jean Du Bellay évêque de Paris ,
abbé de S. Maur des Foiïes , & prieur
de S. Eloy ; Se enfin elle appartient
aujourd'hui aux Barnabites, qui Tonc
rebâtie depuis leur étabîidement dans
ce lieu Tan 163 i. par Jean-François
De
DE l'Eglise DE Paris. 505
De Gondy archevêcjue de Paris. De i. Bis^emt;,
f autre partie de ia même ëglife , on
en fît la paroifle qui portoit le nom
de S. Mamial, dont réglife fut rebâ-
tie fous le régne d^Henri 111. Tan i j 8-^.
mais qui eft détruite aujourd'hui , Se
■dont il ne refie que la place Ôc le
petit portail derrière l'églile dQs Bar-
nabi tes.
Les Clercs réguliers de la congrêga- Bjrnnbîtes,
tion de S, Paul , nommés autrement ''^''^^/ 9°
Barnahiies , s'établirent à Paris Tan
1629. Le 9. de Juin 16^1. TArche-
vêque de Paris les mit en poffeiriou
du prieuré de S. Eloy , où ils font au-
jourd'hui proche le Palais. Louis XÎIL
leur donna Tes lettres patentes en date
du II. Décembre 163^. L'éghre de
S. Eloy étoit fi baffe , quand elle k]t
donnée aux Barnabites , qu'il falloic
defcendre dix -huit marches pour y
entrer. Ils en ont confidérablement
relevé le plan, & l'ont embellie peu à
peu. Il y a préfentement un portail
d'une architecture correde, conduite
fiir \ç:^ defleins de Cartault. Ce fi.c
vers Tan 1530. que l'Ordre des B ;r-
nabites prit naiflance à Milan. Artoine-
Marie Zacharie , Barthclemi Ferrari c^
Jacques-Antoine Morigia , tous trois
geaul^homrae-s , le premier de Cr(>-
y
i
5oé Calendrier. Historique
ï. Décewhrnonc , Se les deux autres de Milan ,
en font regardés comme les premiers
fondateurs. Ces Clercs réguliers furent
appelles de S. Paul du nom de leur
première chapelle à Milan. Le nom
de Barnahites leur a auffi été donné »
à caufe de Téglife de S. Barnabe à
Milan , dont ils étoient en podefrion
dhs Fan 1545". Ces Clercs réguliers
ne vivoient d'abord que d'^aumônes ,
(Se n'avoient aucuns revenus, fuivant
leurs premières conftirutions dreiTées
par Antoine-Marie Zacharie : ce qui
a changé dans la fuite. Ils font éta-
blis pour les miffions & autres fonc--
tions facerdotales. Clément VII. fa-
vorifa de approuva cet inflitut parfon
bref du mois de Février i>33. Ils
font les trois vœux de Religion,
Paul III. en iH)- ^^s mit fous la
protedion du faint Siège. Le Supé-
rieur général de cet Ordre s'élit tous
les trois ans , fans pouvoir être conti-
nué que pour trois autres années feu-
lement.
Chapelle ]^q bâtiment de la Chapelle des orfèvre f,
ra!wj-T"'à l'endroit où il eft m.aintenant , étoic
anciennement un hôpital avec une :
chapelle appellée la chapelle de la Croix
de la Reine, Cette chapelle eft fituée
proche le grenier au Sel fur la pa«
DE lTglîse de Paris. ^07
toide de S. Germain-rAuxerrois. Lci^- ^^^"-^^-^^
place qu'elle occupe, fut achetée par
ks Gardes de l'orfèvrerie , Tan 1 399.
On y bâtit un hôpital avec une cha-
pelle fous rinvocation de faint Eloy.
Mais ce bâtiment ne fut achevé que
fous le régne de Louis XII. Tan i > 1 5"°
Il y avoit une fale où Ton mit des lits :
au deflus on pratiqua des logemens.
Les pauvres marchands orfèvres , âgés
ou infirmes, de même que les pauvres
veuves d'orfèvres furent reçus dans
leur nouvel hôpital. Sous le régne
de Henri IL le corps des marchands
orfèvres arrêta que ces vieux bâtimens
feroient démolis , ôc qu'on éleveroit
à la place une chapelle de pierres de
taille ornées de fculpture , ôc conRruite
fuivant les proportions de l'architeclu-
re. Le bâtiment ne fut achevé que
fous Charles IX. en l'an 1^66. Les
figures de Moyfe , d'Aaron Se des
Apôtres , que Ton y voit , font du
fameux Pilon. La chapelle eiî delTer-
vie par un chapelain , un diacre 5c
tin foudiacre d'Office , ôc deux chan-
tres, ôcc tous aux gages du Corps,
& à la nomination des Gardes en
charge. Les pauvres marchands orfè-
vres déplacés par la démolition de
Tancien hôpitaL furent diflribués dans
\
fo8 Calendrier HïsroRîQUE
I, Décemh, les chambres des maifons dépendantes
du bureau , fituées depuis la chapelle
en tournant le long de la rue Jean-
Lointiers , ou ils font toujours demeu-
rés depuis , & où le Corps continue
de pourvoir à tous leurs befoins , avec
une charité dont on voit peu d'exem-
ples dans les autres compagnies.
Mort de Mort de la comtejfe d'Hercfvvïde ,
u comtefiej^çiiprip^.fg j^ l'abbave de Chelles.
au vir. fie- Elle avoit ete auparavant temme
de. d'Edelher & m.ere d'AduIfe roi d'Ei-
tangle en Angleterre, ou d^s Anglois
orientaux. Elle mourut à Chelles dans
les exercices de la plus haute piété ,
au VII. fiécle, un premier Décembre.
IL DECEMBRE.
t, Décemh, Conc'ik de Farts, l'an 1104. à Toc-
conaie de ^^^Qj^ de rabfolution donnée àPhi^
paris , lan - j t
S 104. lippe 1. roi de rrance excommunie
pour fon commerce criminel avec
Bertrade. Lambert évéque d'Arras ,
nommé par le Pape en la place de
Pichard fon légat, y préfida. Le Roi
le préfenta à l'aflembiée dans la pof-
ture d'un pénitent \qs pieds nuds ,
renonça publiquement à fon péché,
(5c reçut l'abfolution ; après quoi ayant
touché lesfaints Evangiles , il s'adrefla
à l'Evêc^ue d'Arras comme délegug
DÉ lTglîse DE Paris. 509
cîu S. Siège , ôc fie ferment de renon- *• i>^cemh
cer à tout commerce criminel avec
Bertrade, de de ne fe trouver avec
elle qu'en préfence de témoins non
fufpedis. Bertrade jura la même chofe
furies Evangiles, & reçut aufli l'abfo-
lution. Ceci fe paffa le deuxième jour
de Décembre de Tan 1 1 04-. en pré-
fence de deux Archevêques, d'Âm-
bert de Sens, & Raoul de Tours ; de
dix Evêques , fçavoir, Yves de Char-
tres , Jean d'Orléans, Humbaud d'Au-
xerre. Galon de Paris, Manaffés de
Meaux, Bâudry de Noyon, Si Hu-
bert de Senlis, (Scc.de quatre Abbés,
Adam de S. Denys, Rainold de Saint-
Germain des prés, Olric de S. Ma-
gloire, & Renaud de la Sainte-Trinité
d'Eftampes, avec plufieurs autres per-
fonnes de diftindion clercs ôc laïques.
Saint François - Xavier apôtr.e des Mimons
Indes , èc un des premiers compa- ^,"*"S^'" 3
gnons de S. Ignace de Loyola. ■*" ^ ^'
Bernard de Sainte-Thérefe, évêque
de Babylone, érigea le Séminaire d^s
Miflîons étrangères , rue du Bacq ,
derrière les Incurables , en faveur des
miffions dans \ts pays étrangers , ôc
par préférence dans la Perfe , où il
avoir travaillé avec beaucoup de fuc-
cès. En 1683. l^s diredeurs du Se-
Y iij
5 I o Calendrier Historique
%»Vécemh.r[\mdJ\ït ont fait bâtir une églife à
deux étages , dont la première pierre
fut pofée par François De Harlay ar-
chevêque de Paris. Voyez les Supé-
rieurs du Sémiûuî're des MiJJlons étran-*_
gères ^ à la fin de ce livre.
IV, DECEMBRE.
4, t>écemh. Van 1641. /f 4. De Décembre moii^
M<^rt du rut à Paris le Cardinal de Richelieu:
j^ichcieu ^ âgé de 5" 8. ans , dont il en avoit pafle
Pan 2642. vingt dans leminiflére. Il fut inhumé
dans Téglife de Sorbonne qu'il avoiî
fait bâtir. Le Roi fit faire un fer vice
folemnel pour lui à Notre-Dame, où
toutes \ts Cours afTiilérent par (on
ordre : le cardinal Mazarin y affifta»
La pompe du convoi répondit à la
grande autorité que ce Miniflre avoit
eu pendant fa vie. Ce Cardinal étois
troifiéme fils de François Du PlciTis,
feigneur de Richelieu, chevalier des
ordres du Roi, & grand prévôt de
France, & de Sufanne De la Porte,
Il naquit à Paris le 5. de Septembre
de l'an i 58 J. Il fe nommoit Armand-
Jean Du Pleiïis de Richelieu. Il fut
élevé dans les lettres, où il fit en peu
de temps un très-grand progrès. Son
inclination le portoitaux grandes cho-
fes. Dans la fuite il fut fait cardinal >
t>E l'Eglise de Paris. 511
dont il reçut le chapeau de Grégoi-4. vécemK
re XV. le 5. Septembre 1622. duc
de Richelieu Se de Fronfac 5 abbé gé-
néral de Cluny , de Cîteaux , de Pré-
montré 5 de Mont-majour - lès-Arles 3
de Fleury , de S. Medard de Soif-
fons , de S, Riquier, de Charoux , de
Ja Chaife-Dieu, de Signy, Sec. Pair
ôc Amiral de France, commandeur
des Ordres du Roi , grand - maître ,
chef Se furintendant général de la
navigation Se commerce de France ,
gouverneur Se lieutenant général
pour le Roi en Bretagne, fécretaire,
Se enfin principal minifire d'état. Ce
Miniflre avoir de grandes qualités,
quoique Tes ennemis lui reprochaffenc
une infinité de défauts. C'étoit un
génie fort élevé , qui fçat habilement
fe fervirdes moyens que les occafions
lui préfentoient de monter au premier
rang. 11 compofa un livre de contro-
verfes. Se plufieurs autres de piété.
On a publié fous fon nom en 1688.
un teftament politique qui marque une
grande étendue de génie, Se une pro-
fonde connoiiTance des intérêts de la
monarchie. Aubry Se le Père Le Moine
ont écrit fa vie. On en a auffi im-
primé une à Amflerdam en 16^5.
iV
5 II CalenDrtïk Historique
VL DECEMBRE,
<■. Décemh. Saint Nicolas évêcjue â? Myre en Lycté^
chapeUede,^^Qj.j ^^^^ y^^ ^^^^ ^^^^ Tempire du
s. Nicolas au .^ n • o i. r i ^^ '
pa'ais , l'an grand Conltantin.Kobcrt dit Je Devot,
jooo. f5{s cJe Hugues Capet, fit bâtir quel-
ques années après être monté fur le
thrône, une Chapelle de S, Nicolas dans
Ton palais, vers l'an looo.
s. "Micoiss Robert comte de Dreux ^ frère du roi
l'L^Tr-V Louis VIL fonda un hôpital en faveur
dts pauvres clercs écoliers l'an 1187-
au lieu où étoit autrefois S. Nicolas
du Louvre. Comme i'églife de Saint-
Thomas du Louvre devoit être com-
mune aux chanoines 8c aux écoHcrs
de l'hôpital , logés les uns & les autres
daU'S le même enclos & dotés par le
même fondateur , ils eurent enfemble
dts différends qui feccrminérent aune
réparation. Le maître de l'hôpital &
les écoliers obtinrent de l'Evêque de
Paris, l'an 12 17. permiffion d'avoir
une chapelle & un cimetière pour
eux ëc leurs domefliques , en dédom-
mageant la paroifle de S. Germain-
l'Auxerrois de fes droits. Cette maifon
fut alors appellée Vhopital des pauvres
écoliers de S, Nicolas , fous le nom duquel
fut bâtie leur chapelle. Ces écoliers
€n 1226. avoient une aflbciation de
1
DE l'Eglise de Paris. 5 1 3
prières avec les abbayes de S. Denys, i.Décemh
de S. Germain des prés, (Sec. Entre Jcs
fujets qui furent élevés dans cet hôpi-
tal, il y en eut plufieurs d'un mérite
fingulier, & par-delTus tous S. Yves,
Breton de naiilance, avocat de pro-
feflion , que fa piété rare & fa charité
pour les pauvres ont fait placer au
catalogue des Saints. Le cardinal Jean
Du Bellay évêque de Paris fuppri-
ma l'an 1541. le maître, \ts deux
chapelains , & les quinze écoliers ou
bourliers de cet hôpital , & mit en leur
place dix chanoines aufquels il donna
pour chef un prévôt. Depuis ce temps
cet hôpital a été changé en une collé-
giale , qui portoit anciennement le
nom de S. Nicolas du Louvre. Ce font
\qs Archevêques de Paris qui nommenc
à ces canonicats , excepté à un feul
appelle Gallichiers , qui eft en patro-
nage laïque. En 1744. les chanoines
de S. Nicolas du Louvre ont été réunis
à ceux de S. Thomas, & ne font plus
qu'un corps. On \ts nomme à préfent
Us ch.inoines de S. Louis du Louvre,
S, Nicolas eft le patron de l'églife
p^roiffiale qui porte le nom de 5". Ni- Orfîtinede
çol.is des champs, Végive de
Il y a un ade de Guillaume De^tschamoV
Dcignelay , eu qualité deveque deranxi^o,
Y V
4i4 Calîndriek Historique
'f* Vécemh.Fatis y daté du mois de Mars 1220.
qui contient la conceiTion du cime-
tière de S. Nicolas des champs par
le prieur ôc les religieux de S. Martin
des champs. S. Nicolas des champs
qui efl: aujourd'hui une dts grandes
paroiffes de Paris, n'étoit , ainfi que
bien d'autres , dans Ton origine , qu'une
fîmple chapelle qu'on fut obligé de
convertir en paroiiTe par l'accroifle-
ment des habitans de ce lieu autrefois
defert & inhabité. Cette paroifTe n'eut
d'abord pour cimetière que la cour
du prieuré de S. M irtin. Dans la fuite
le Prieur Se les Religieux de ce mo-
naflére cédèrent à la paroilTe de Saint-
Nicolas des champs une place vuide,
fpacieufe Se fermée de murailles, pour
fervir de cimetière. Ce furent les.
moines de S. Martin des champs qui
firent bâtir à leurs frais Se dépens
réglife paroifîiale de S. Nicolas des
ehamps, telle qu'on la voit aujourd'hui.
Origine de ^' Nicolas cff auffi le patron de
régiife del'églife paroifTialequi porte le nom de
âô Chardon- ^- Nicolas du Chardonnet^
»et , i*an Guillaume évêque de Paris deman-
•'*5®* da aux religieux de Tabb^ye de Saint-
Vidor la terre du Chardonnet pour-
lors inhab'tée. Ces chanoines la lui
accordèrent. Guillaume y bâtit uî^ê
DE L'ESLISE DE pARîS. 5 I f
chapelle l'an 1230. dont les environs 6, T>écmh*'^
fe peuplèrent de telle forte que treize
ans après, c'e(t-à-dire, l'an 1243.16
même Evêque fut obligé de changer
la chapelle en une églife paroiffiale ,
fous l'invocation de S. Nicolas. Cette
églife fut rebâtie de dédiée l'an 3425.
le 1 3 . de Mai par Jean De Naut evê-
que de Paris , à la requête de MefTîre
Auguftin liabarre curé de cette églife.
Etant tombée en ruine , on recommen-
ça à la rebâtir Tan i6^6, Martin tré-
forier de France pofa la première
pierre. Elle fut difcontinuée, & ache-
vée en partie Fan 1705). par le fecours
d'une loterie. On voit dans cetteéglife
les tombeaux de plufieurs iîlufJresper-
fonnages; de Jean Selve premier pré-
fîdent du Parlement, mort en 1529, •
de Jérôme Bignon avocat général ,
mort le 7. Avril 16^6. âgé de 67. ans y
magiftrat d'une piété éxemplaire,d'une
équité la plus éxade, & d'un fçavoir
immenfe ; de Charles Le Brun , que
le:, ouvrages de peinture qu'il a faits
immortaliferont.
Le Sém'maïre de S. Nicolas du Char- séminaifc
donnet reconnoît pour fon inftituteur^^J:,'^';^^^^
«,. r, iTA ,^ - du Chardon-
Adrien Dourdoiie prêtre, ne le premier ^et , v^ï\>
Juillet 1J84. à Brou au diocéfe de 1 651»
Chartres , de païens peu avantagés
Y V)
5 1 6 Calendrier Historique
4, Décemh. des biens de la fortune. Ce faint Prê-
tre avoit dès Tannée 1 6x2. le jeudi
de la première femaine de carême ,
^ commencé une communauté de dix
eccléfiadiques au collège de Reims.
Ils vinrent loger enfuite dans une mai-
fon voifine de S. Nicolas du Char-
donnet , où ils furent introduits par
Compain fîls d'im fécretairedu Roi,
à qui cette maifon appartenoit. Ar-
mand de Bourbon, prince de Conti,
leur donna quarante mille livres pour
en faire le payement , fans autre char-
fe que celle de n'en parlera perfonne.
Is obtinrent des lettres patentes da-
tées de S. Germain en Laye, au mois
de Mai de la même année, enregidrées
au Parlement le 8. du même mois. Ces
pieux eccîéfiaftiqnes faifoient dès le
commencement de leur inftitution ,
de fréquentes conférences fur leur état >
qui devinrent en peu de temps fort
célèbres. Jean François De Gondy ,
premier archevêque de Paris, érigea
leur fociété en féminaire en 1644. Le
Supérieur de ce féminaire ne prend
que le titre d'économe. Voyez les
Suféieiirs du Sémi?îaire de S. Nicolas
Bâfnêmede'^'' ^^<^^^ortnet , à îa fin de ce bvre.
Chules vr. Baf terne folemnel de Charles VI. Dau^
Y^lll^;^^' r^i'^ ^ l'an 1368.
aa/368/ Charles VI. naquit à l'hôtel de
k
DE l'Eglise de Paris. 5 1 7
S. Paul à Paris , un Dimanche 3. Dé-"^* ^écemb^
cembre de Tan 1368. Le Roi voyant
Tes vœux accomplis, alla au fil tôt à
Notre-Dame , où il fit chanter une
Mefle en actions de grâces à Tautel de
la Vierge hors du chœur. Quelques
jours après le Roi alla à S. Denys, &
fît diftribuer aux ëglifes collégiales de
Paris trois mille florins d'or. Le mer-
credi fuivanr, le nouveau Prince fut
baptifé dans l'églife de S. Paul en
grande cérémonie. Deux cens valets
de pied portant chacun une torche de
cire blanche, commençoient la mar-
che; mais vingt-cinq feulement entré-:
rent dans l'églife , & \ts autres repè-
rent au dehor>. Enfuite marchoit Hu-
gues de Châtiilon maître dts arbalef-
triers de France , avec un cierge à la
main. Suivoit immédiatement le com-
te deTancarville , portant une coupe
où étoit le fel. Enfjite venoit la reine
Jeanne d'Evreux qui portoit l'enfant,
ayant à côté d'elle le Comte de Dam-
maftin. Le Duc d'Orléans oncle du
Roi fuivoit, 8c après lui les Ducs de
Berri , de Bourgogne , de Bou'hon,
& pinceurs autres Seigneurs. Après
p^roifToit la reine Blanche veuve de
Phi'ippe<]e Valois, accompagnée de
la DucheHe d'Orléans , de la Com-
teffe d'Harcorurt , de la Dame d'Aï-
5 î S Calendrier Historique
é, Décemh.hret , ôc des autres Princefles Se Dames
de la Cour , toutes richement vêtues,
avec des couronnes fur la tête. Le
Cardinal de Beauvais, Jean de Dor-
iTians chancelier de France, les atten-
doit à la porte de l'églife, accompagné
d'Eftienne ancien évêque de Paris ,
cardinal, des Archevêques de Lyon &
de Sens ; des Evêques d'Evreux , de
Coûtance , de Troyes , d'Arras , de
Meaux , de Noyon , & du nouvel
Evêque de Paris ; Se avec eux étoient
les Abbés de S. Getm-^in des prés,
de Sainte-Geneviève, de S Vi(flor,&
de S. Magloire, tous en aabits pon-
tificaux, la mitre en tête, ôc la crofîe
à la main. Le Cardinal de Beauvais
baptifa le petit Prince , qui fut appelle
Charles , du nom de fon père Ôc de
fon parrain Charles De Montmorency,
Le Roi fit enfuite diliribuer à la porte
de l'églife de Sainte- Catherine du Val
des écoliers vingt deniers parifis à
tous ceux qui fe préfentérent ; & la
prefiè fut II gran Je,qu'il y eut plufieurs.
femmes étouffées dans la fc ule.
é.Décemh. VIII. DECEMBRE.
Religieufes n ,- ■ r i i ^ - r'^-
Àe b Con Keligiettjes de la Lonceftton , rue baint-
cepiion , rue Honoré vis - à - vis les Capucins ^
^aifj'rs's. ' l'^^ 1688. Voyez Ca^uâneSf 4. Odob,
Î5E i'Eglîse de Parîs. 519
Kelmeiifes de la Conception , rue du 8. DérfrrB,
Bacqlauxbourg S. Germain, ou i^.-^^^^/J"/,^^^
collèges. Voyez au 4. Odobre.
XIIL DECEMBRE.
Saint Joffe frère du comte Judicael tn
Bretagne, vint à Paris avec le Comte
fon frère : il fe retira enfuiteen Pon- *^' ^^'^^^*
thieu où il fe fit moine.
L'églife de S. Jodè fut bâtie à l'en- Paroi.Tedt
droit où ce Saint avoir demeuré. Ce Saim-joire 5
fut d'abord' un hôpital pour les paflans**^ ^^ ^^
& les pèlerins , dont la chapehe ëtoit
fur le territoire de S. Lauren-t. Du
temps de Regnaud évêque de Paris ^
on fit de cette chapelle de S. JoiTe
une paroifTe l'an 1260. avec le ccnfen-
tement d'Evrard prieur de S. Martin
éts champs, & de Jean curé de Saint-
Laurent. Radulphe archidiacre de Pa-
ris , & Luc chanoine de la même
ëglife , furent com.mJs pour l'éredion
de cette paroiiïe, & ordonnèrent que
cette paroiiïe fcroit comme à l'ordi-
naire du patronage de S. Martin dts
champs.
Pierre De Nemours , évêque de Paris , ^^^^^ ^^
partit au commencement de Fan 12 18. é!4o'J^e""de
pour la croifade avec fon frère Gau- P^^is . l'a»,
tier chambellan du Roi, le Comte de ^^^^'
Ne vers ^ plufieurs autres Seigneurs , &
j 2 o Calendrier Historique
îyVéçmh. quQÏquQs évêques. Car on ne faifoit
alors aucun fcrupule d'abandonner Ton
troupeau pour ces fortes d'expéditions.
Pierre avant fon départ fit Ton tefta-
ment, par lequel il légua tout ce qu'il
avoit en fonds de terre , en argent , en
ornemens , aux églifes ôc aux hôpi-
taux de fon diocéfe. Il laifTa à l'ab-
baye de S. Vidor, outre un prefent
confiderable en argent & en ornemens,
fa grande bibliothèque, c'efl-à-dire, j
une bible ou quelqu'autre corps d'où- '
vrageen dix-huit volumes. Son tefta-
ment dl du mois de Juin de l'an 1 2 1 8.
S'étant embarqué fur mer, il arriva
devant Damiette , que les croifés ne
prirent que le 13. de Novembre de
l'année lui vante. Ce voyage fut fore
trifte pour TEvêque de Paris : car il y
mourut devant Damiette, peu de temps
après fon arrivée en l'année 1218.
le 1 3. de Décembre , comme le mar- i|l
que le Nécrologe de S. Vidor. Son
frère y fut pris par les Sarrafins.
XIV, DECEMBRE. '1
u.vécemh Conco daf de Léon X. avec François I.
Conjor.^atqui (lonue lux Rois de Fr mce la no-
^^ !'^''pja'^. mi»' lotion aux bénéfices , Se aux Pnpes
ç^fs" I. Wn les .i.:inat s 0.1 revenus d'un an. des
^Pf' bénéfices 3 l'aa 1515.
ï>E l'Eglise db Pams. jii
XX, DECEMBRE, .
Z7^ c/f?r nommé Amattry, natif de i^-^^'f^^^-
Bene au pays de Chartres, enfeignag^ pumuon
long-temps à Paris la Philofophie, d'où d'Amaury 32
il pafTa enfuite à la Théolopie. C'étoit ^^ ^" ^^?f'
un Içavant a lentimens particuliers, mo.
Tous les catholiques fe récrièrent con-
tre fa nouvelle dodrine. Amaury , pour
fe défendre , alla au Pape qui le con-
damna. Lorfqu'il fut revenu à Paris ,
rUni\'^erfîté l'obligea de fe rétracter.
II le fit de bouclie , mais non de cœur.
Le chagrin 6c le dépit qu'il en conçut,
le rendirent malade ; <5c étant mort
bientôt après , il fut enterré dans le
cimetière joignant l'églife de S. Mar-
tin des champs. L'erreur ne finit pas
avec lui. Après fa mort s''élevérent
quelques-uns de fes difciples, infedés
de nouvelles erreurs ^ de maximes
les plus corrompues. Ils enfeignoient
que la puiiTance du Père éternel avoir
duré autant que la loi de Moyfe ;
que Jefus-Chrifî qui Tavoit abolie,
avoir fondé la nouvelle loi , laquelle
finifToit en leqr temps, c^ell-à-dire ,
au bout de 1200. ans; & qu'à celle-
là fuccederoit la loi du S. Efprit qui
devoit mettre fin aux Sacremens , &
fanclifîer les hommes par TefFuilon de
J22 Calendrier Historique
ïoP/rm^.fa grâce, fans aucun adle extérieur.
Ilsétendoient la vertu de charité juf-
quk dire , que ce qui étoit péché ,
cefToit de Têtre quand il étoit fait par
charité ; Ôc en conféquence commet-
toient les dernières infamies, en pro-
mettant l^impiinité aux femmes Ôc aux
, fimples dont ils abufoient , fous pré-
texte que Dieu eft la bonté même,
com.me s^il ceflbic pour cela d'être
jufte. Ils nioient le paradis , Tenfer ôc
laréfurredion des morts : ils condam-
noient d'idolâtrie le cuite des Saints
ôc Thonneur rendu à leurs reliques. Ils
difoient que Jefus-Chrift n^eft pas au-
trement dans TEuchariflie , que dans
tout autre pain ; que Dieu avoit éga-
lement parlé par Ovide ôc par faint
Auguftin ; que le Pape étoit Tante-
chrift , ôc Rome une Babyione , ôc
plufieurs autres impiétés de ce genre.
Ils publioient aufîi que le Roi feroit
le maître de Tunivers, ôc fon fils im-
mortel. Le bruit de cette nouvelle
dodrine vint aux oreilles de Pierre
cvêque de Paris , ôc de Frère Guerin
de rOrdre de S. Jean<ie Jerufalem,
principal confeiller du roi Philippe-
Augufte , ôc depuis chancelier de
France <Sc évêque de Senlis. Ils en-
voyèrent fecrétemenc un clerc nom^
%
DE lTglîse de Paris. 523
mé Raoul de Nemours , homme expé- ^^ T>^c(fnH
rimenté; on lui donna un prêtre pour
adjoint. Ils parcoururent en trois mois
\ts diocéfes de Paris , de Langres ,
de Troyes de de Sens , pour connoître
à fond \ts gens de la nouvelle lede
compofée de Prêtres , de Clercs , Se
laïques de Tun Se de Tautre fexe. On
les prit, Se on \ts emmena *à Paris
dans les prifons de TE vêque. Ils étoient
(Quatorze : fçavoir, Guillaume de Poi-
tiers foudiacre , Bernard foudiacre ;
Guillaume orfèvre, qui et oit regar-
dé comme le chef de la bande Se leur
prophète , Efliennc curé du Vieux-
Corbeil; Efiienne curé de la Celle,
Dudon ou Dadon élevé du . dodeur
Amaury ; ilavoit étudié la théologie
près de dix ans : Elyman acolyte ,
Eudes diacre , Guerin prêtre , Se quel-
ques autres. Pour les examiner, on
aflèmbla les Evêqucs voifins Se plu-
fieurs Dodeurs en théologie. Dans
ce concile on propofa leurs erreurs ,
que quelques-uns d'eux reconnurent
Se foûtinrent opiniâtrement. Lts autres
parurent d'abord ébranlés ; mais fe
voyant predés de fe dédire, ils per-
fiftérent dans leurs premiers fentimens
avec les autres. Etant convaincus d*he-
réfic ils furent condamnés , dégradés
j 24 Calendrier Historique
^bVécemy. publiquement de leurs Ordres, Se livrés
à laCour du Roi, qui écoit pour-lors ab-
fent. A fon retour , il fie mener les cou-
pables hors la porte deParis dans le lieu ■
appelle Champeaux , c'ed à-dire aux
halles , où dix furent brûlés ; ks qua-
tre autres furent condamnés à une pri-
fon perpétuelle. Une infinité de monde
fut préfente à cette exécution , qui fe
fit le 20. de Décembre de l'an 1210.
Le concile condamna la mémoire
d'Amaury. Son corps fut déterré , Se
fes os jettes fur le fumier. Mais on
parJonna aux femmes que les héréti-
ques avoient féduites. Le concile gé-
néral de Latran afiemblé en 1215*.
confirma la condamnation d'Amaury
& de fa dodrine , comme méritant
d'être traitée d'infenfée, plutôt que
d'hérétique.
Condam- ^^^ livres de la métaphy/îcfue d! Arlftote
nation des apportés de Conflantinoplc , 6c tra-
lirrcs d'A- ^ jj^ ^j p,j.g^ ^^ j^^-jj^ étoicnt pour-
riftote, l'an , ^ .o , i / i uT
fa 10. lors enfei^nes dans les écoles publi-
ques de Paris. Les Evêques & les
Dodeurs du concile de Paris croyant
que les fubtilités de ces livres avoient
donné lieu à la nouvelle heréfie , &
pouvoient devenir la fource de pîu-
fieurs autres , ordonnèrent de les jet-
ter tous au feu , & défendirent fous
peine d'excommunication deleslire^
DE l'Eglise de Paris. 515 , ,
oe les tranlcnre , ou de \ç,s retenir.
Qi]ant aux livres de la phyfique du
même Philofophe , qu'on enfeignoir
depuis quelques années à Paris, la
lednre en fut interdite pour trois ans.
Les livres d'un dodeur nommé David,
& les traités de théologie en François,
furent en même temps condamnés
pour toujours, & jettes au feu. Gré-
goire IX. dans une de (qs lettres de
Tan 12^1. fait mention dts livres de
la phyfique d'Ariflote défendus par
le concile de Paris.
XXL DECEMBRE.
Dédicace de l'églife des Carmes ^^'^^f^/^^^^
déchauffés, Fan 162^. Voyez au i^.v^oufc^ des
d'Octobre , SamuThérefe, Carmes dé.
châuflés l'ai;
XXIIL DECEMBRE. ^^^r-
Dédicace de la première églife de
S. Germain des prés fous le titre de
la Sainte-Croix & de Saint-Vincent,
i'an ^^y. Voyez le 28. de Mai ^ Saint
Germain évêqite de Paris.
Anniversaire de Childehert & d'Ul- . .^""î^^.^^"
trogothe fa femme , à l'abbaye S. Ger- aebef/?^&
main des prés, dont ils fonr les pre-^'uitrogo*
jniers fondateurs. J;'^/* ^^^"^
Après que Childebert eut été long-
$cmp5 malade au iic , il mourut enfii;^
me.
î 2 é Calendrier. Historique
itfVécemh.y.^^ J58. à Paris, Sa pompe funèbre
fe fit avec beaucoup d'appareil dans
1 eglife de S. Vincent ou de Ste Croix.
S'il eut d'abord un tombeau élevé de
terre , ( ce qui n'étoit guéres d ufage
pour-lors ) ou fi on lui en éleva un
depuis, il eft certain qu'il ne fut pas
plus refpeclé dans les ravages des
Normans que tant d'autres ornemens
magnifiques dont l'égîife même étoic
décorée ; ce qui a donné lieu aux Reli-
gieux de cette abbaye de renouveller
<Sc d'orner Tancienne fépulture de leuc
fondateur , toutes \ç.s fois qu''ils ont en-
trepris la réparation de leur églife.
h^s Religieux réformés de la Con-
grégation de S. Maur en i6j6. intro-'
duirs depuis plus de trente ans dans
Tabbaye de S. Germain d^s prés ,
ayant donné une nouvelle forme au
chœur de leur églife , tranfportérent
le tombeau du roi Childebert de la
place où il étoit fous Tabfide entre le
grand autel & Tautel matutinal, au
milieu du choeur , comme il eft à
prefent. On mit dans un même cer^
cueil de plomb , divifé en deux par-
ties , d'un côté Its oflfemens du roi
Childebert , & de l'autre ceux de la
reine Ukrogothe , avec deux infcrip-
cioBs gravées fur deux lames de cuivre.
CE l'ÏÏgItse de Paris. 517
Sur ce cercueil commun à l'un & kisVêcemh
l'autre fut mife une table de plomb
femée de fleurs de lys , avec les noms
de Childebert âc d'Ukrogothe. Tout
cela ell pcfé en terre , & au delTus a
été élevé un tombeau de pierre orné
de plufieurs pièces de marbre. Les Reli-
gieux de cette abbaye célèbrent. fort
folemnellementtous les ans le 23. Dé-
cembre VanniverfaWe du roi Childebert
& de la Reine Ultrogothe leurs fonda-
teurs .
Monde Jean Simon évtQUQAtV^ùs. ^°:* ^^
., /-. , A * .. J 1 Jea" Simon
Tan 1502. Cet eveque mourut de la évèque de
perte qui ravageoit Paris. P"is » i'aa
XXVL DECEMBRE,
Saint Eflienne premier diacre Se prcr
mier martyr , lapidé par les Juifs près
de Jerufalem , quelques mois après
rÀfcenfion de Notre Seigneur, rre-
mier fiécle.
Véglife de S, Eflienne des Grés étoit Egiife de
anciennement une abbaye, & eft la^- Ef^ie'i"^
plus ancienne églife de Paris. Il y a l'année'^L-
des hirtoriens qui difent que cette ëgli- co«nue,
fe fut confacrée autrefois avec celle
de Notre-Dame des champs , & de
S. Benoît, par S. Denys premier évè-
que de Paris. M. Baluze allure que
le concile de Paris de l'an 82p. fe
pnc enTéglife de S. Eflienne des Grés,
d-Déce h^ ^^ Calendrier HistoRiQif S
% , ecem rQç^^^ç^ églife a pris pour furnoin dans
ks titres en latin de Greffibiis , &; non
pas de Grdcïs , ou ah cgrejfis. Le Cha-
pitre de Notre-Dame avoit coutume
de venir en prcoeflîon à S. Eftienne
des Grés le jour de l'invention de
S. Eftienne, & de recevoir fix livres
parifis de rente annuelle pour cette
procefîion. S. Eflienne à^s Grés efl: un
Chapitre qui eftune des quatres filles
de Notre-Dame. 11 efl fujet à la jurif-
diflion du Chapitre de l'Eglife de
Paris. 11 efl compofé d'un Chefcier de
de douze canonicats. Ces bénéfices
font à la collation de deux chanoines
de Notre - Dame, lis en nomment
fix chacun.
Saint François deSaîes étudiant au
collège dts révérends Pères Jéfuites
alloit fouvent faire Tes prières dans
Téglife àtS. Eflienne dts Grés devant
l'image de latrès-fainte Vierge Notre-
Dame de Bonne -délivrance. Il y fît
même vœu de chafleté. La confré-
rie de Notre-Dame de Bonne- déli-
vrance fut établie dans l'églifc de
S. Ellienne des Grés , Tan I y J2.
11 y avoit anciennement une églife
bâtie fous l'invocation de S. Eflienne-
le-> vieux , à l'oppofite de S. Jean le
Rond; à l'autre côté delà Cathédrale.
BE l'Eglise de Pakis. 529
Saint Efiiemie eft le patron deTéglire i6.Déa-m9,
paroiiTiale qui porte le nom deSainc-
Edienne du Mont.
Comme 1 eglife bafTe de Ste-Gene- zgiifc de
viéve , qui fervât d'abord de paroifle l* EJ^^ennc
, I ^ j ' , du Monc ,
aux habicans de cette montagne de ^'amaai.
Ste-Geneviéve, ne pouvoit plus conte-
nir le grand nombre de paroiiTiens , on
obtint en 1222. du pape Honoré IIL
la permiffion de bâtir une nouvelle
eglife pour le fervice de la paroifTe.
Elle fut contigue à celle de Ste-Ge-
neviéve ; Se il n'y avoit point de porte
à l'extérieur , enforte qu'on n'y entroid
que par celle de Ste-Geneviéve. On
voit encore deux arcades de pierre dans
le mur de l'aile du côté de S. Ellienne ,
qui fervoient d'entrée à cette eglife
par celle de Ste-Geneviéve. Les fonts
baptifmaux ne furent ôtés de la cha-
pelle baffe de Sainte-Geneviève qu'en
1(524. Ce furent ks Marguiîliers qui
en 1JÏ7. firent bâtir une nouvelle
eglife, qui eft celle qu'on voit à pré-
fent; l'Abbé de Ste -Geneviève leur
céda du terrein pour cela , en obli-
geant feulement les paroiffiens de lui
préfenter tous les ans, le jour de la
fête de S.Eflienne , une livre de bou-
gie rouge. En 1637. Philippe Le Bel
qui en étoit curé , fit bâtir le choeur,
Z
5 3 0 Calendrier Historique
.i^. Décem. Les Margiiilliers Tan 1 605. firent bârir
Jes charniers. Jofeph Foulon abbé de
Sainte-Geneviève en donna la place.
Le 2. d'Août de Tan 1610. la reine
Marguerite de Valois pofa la première
pierre du portail , comme on le lit fur
une table de marbre noir qu'on y a
placée. Cette Reine donna mille écus
pour cet ouvrage. En 1624. l'Abbé
donna permiffion aux paroifTiens de
hauiTer leur tour , à condition que les
cloches ne fulTent point plus él^véts
que la couverture de l'églife. Par ar^
rêt du 8. Avril 163 J. TAbbé ôc \qs
Religieux de Sainte- Geneviève font
maintenus dans la feigneurie fpirituelle
êc temporelle de S. Eflienne du Mont ,
dans le droit de préfider à la procef--
fîon du S. Sacrement, d'y porter la
croix & le ciboire de l'abbaye , d'offi-
cier aux deux fêtes du patron , de
nommer le prédicateur du carême, de
lui donner la bénédidion , 6c détenir
la première place dans l'Œuvre. L'Ab-?
bé Se \ts Religieux fe font relâchés
depuis de quelques - uns dts droits
que cet arrêt leur donnoit, Le plus
ancien curé de cette paroifTe s'appel-
loit Barthélémy, dont il eft fait men-
tion du temps de Maurice de Sully
çvêque de Paris , environ l'an 1 1 8Qa
DE L^GLISE DE PaRIS. 5 3 I
Ce Curé eil qualifié Capcllamisfar2ùiéi2.6,Décemh
Genovefd,
Le pape Innocent III. rendit une
fentence en date du 24. de Décem-
bre de l'an 1201. au fujet d'un diffé-
rend qui s'éleva alors entre Eudes de
Sully évêque de Paris , &: Jean abbé
de Sainte-Geneviève & les chanoines
pour la paroiile de Saint-Efiienne du
Pvîont. Le Pape déclara que l'Abbé de
Sainte- Geneviève pouvoit placer ôc
deftituer le Curé de S. Eftienne du
Mont, Se adjugea du relie \qs autres
droits épifcopaux dans toute la paroifle
du Mont. Au mois de Juin fuivant ,
l'Eveque de Paris cS: l'Abbé de Ste-Ge^
neviéve paiTérent cntr'eux un concor-
dat qui mit lin à tous leurs différends.-
Voyez le 3. Janvier , Savate-Geneviève.
XXV IL DECEMBRE.
Saint Jean lEvangeliflc efî le fécond ^7. T>écem,
patron de ré^Ziiireparoifîi aie de S. Jean,.^'^'^^"^^"^'*
en Grève. Cette egliie rut dediee fous 2. patron iè
l'invocation des SS. Jean-Baptifte & '^f Jeaneu
i'Evangelifle. VoyeT^U 1^, Juin. ^''^^^c.
Mort d'Enée évêque de Paris, l'an MorH'E-
870. "^^ î évêque
Enée avoit d'abord été notaire dui'au s^'ol
palais de Charles le Chauve , fous le
C^I^aacelier de France Louis abbé de
Z ij
^^ , 552 Calendrier Historique
•Décerna S. Denys. Enée fut enfuite élu évêquc
j de Paris d'une commune voix, à la
I prîe'î"e du Roi , comme peiTonnage
I indruic dans les fciences divines Ôc
ij humaines , très-di flingue à la Cour
l par fa probité Sç h régularité de (es
I mœurs; enfin comme prélat d'un fore,
grand mérite. Enée eut part aux prin-
î cipales affaires eccléfiafliques de fon
temps. On lui défera l'honneur de ré-
pondre aux reproches des Grecs par-
tifans du fchifme de Photius, com-
miiïîon qui ne fut confiée qu'aux plus
fçavans Evêques , & aux écrivains les
plus renommés de ce temps-là. Son
ouvrage nous eft reflé avec celui de
vRatram moine de Corbie , qui écri-
vit aulTi fur cette matière. Par cet
ouvrage Enée nous fait alTez connoî-
tre qu'il étoit fçavant dans la ledure
des Conciles 3c des Pères. Enée mou-
rut en 870. Ingelvin lui fucceda dans
le Siège épifcopal de Paris ; on i2:nore
le jour de fa mort, qui arriva Tan 884.
:i:iâaoa Profanation de l'égiife de S. Medardj
..^^"^j^Vmz le s. Juin,
XXVIIL DECEMBRE,
, Zgiiiè ass Les faints Innocents mafTacrés à Be-^
Saiius-inno- fj^leem 6c aux environs par l'ordre du
I pJlc "'"''''' roi Kerodc. On aiîlire que l'égiife de§
DE l'Eglise de Paris. 533
Saints-Innocents a été bâtie des dé- ^^'^^^^''''^'
pouilles des Juifs qui commirent tant
d'excès au xîl fîécîe , Se qui ayant fait
foufFrir le martyre à un jeune enfant
de douze ans, furent enfin chaffés du
royaume, l'an 1 182.
Sainte- Opportune a toujours eu ^Supériorité
fous fa dépendance Téo-life des Saints- tZ ï''"c''^"
- r fc> . nés de Sic-
Innocents , comme on le peut voir par o.^porrunc
plufieurs bulles des Papes , Adrien IV. Jf^.'^^c.^^'l.'^f^
du 12. de Mai de l'an 11 JS?. Alexan-cem^îi' "''°'
drelll.du t. d'Oclobrede l'an 11 78.
6c Urbain III. du ^ . de Juin 1 1 8(5. Cela
a duré depuis ; la cure Se les autres
bénéfices de l'Eglife des Sts-Innocents
font encore à préfent à la nomination
des Chanoines de Ste-Opportune.
XXIX. DECEMBRE.
Sûint 'Thomas archevêque de Can- i^.Décem,
torbéry 5 martyrifé dans fon é.^life e^^'i^."'"^''^
i an 1170. pour en avoir loutenu les du Louvre,
droits contre Henri II. roi d'Angle- ^'^" »i^7«
terre. Ce fut le pape Alexandre IIL
qui le canonifa.
Robert comte de Dreux , frère de
Louis VII. roi de France, fit bânr à
Paris une églife l'an 1 1 87. fous l'in-
vocation de S, Thomas archevêque
de Cantorbéry Se martyr : il y fonda
quatre canonicats. En 14.28. il yavpic
Z iij
5 54 Calendrier Historique*
30. Décem» vingt-huit prébendes , qui ont été ré-
duites depuis à un doyen éledif , &
à onze chanoines dont ce Chapitre efi
maintenant compofé. Le Roi , entré
dans les droits des anciens Comtes de
Dreux 5 nomme à quatre canonicats :
ëc à l'égard dts autres , il a l'alternative
avec l'Archevêque de Paris.
Leur égiife a été rebâtie en 1744.
ôc les Chanoines réunis à ceux de
S, Nicolas du Louvre la même année.
La dédicace de leur égiife a été faite
fous l'invocation de S. Louis roi de
France , par l'archevêque de Paris
Charles GafpardeVintimille desCom-
tes de Marfeille du Luc , le jour de
S. Louis de la même année 1744.
Le cardinal Fleury efl enterré dans
cette égiife, qu'on nomme préfente-
ment S. Louis du Louvre.
XXX. DECEMBRE.
>'airon de EtûUijfement de la maifon royale de
Saint cyr , S. Louis à S. Cyr pour l'éducation de
-U16S6. jj,QJ^ j.çj^ jeunes Demoifelles nobles,
Tan 1686. Le 15. de Juin de cette
même année la manfe de S. Denys ,
^ fuivant la volonté de Louis XIV. fut
jointe & donnée à ce fujet à la maifon
royale de S. Cyr. Voyez, dans la Préla^
ture ^arifienne , Us Abhés de S. Cj/r,
PRELATURE PARISIENNE
0 U
CATALOGUE
HISTORIQUE ET CHRONOLOGIQ^UE
Des Evêques , Archevêques & Doyens
de l'Eglife Métropolitaine de Paris ; des
Abbés Réguliers & Commendataires >
Abbefles , Prieurs &: Supérieurs Généraux
des Abbayes ou Congrégations de ce
Diocéfe.
EVES §JJES DE PARIS,
t Saint denys, ran ifo,
Mallon.
MafTus.
Marcus,
f AJventus.
Viclorin , ?4^»
Paul, 560.
Prudent.
Saine M AR CEL.
I© Vivien.
Félix.
Flavien.
Urficin.
Apedemius , Apcdinius , ou Apedianns ,
Ij- Heraclius, l'an 5-11. fi^,
Probac.
Melius, ^'ôn-j-j]. j-^S. r4i.
Safarac, 5-49,
Eufebe I, j- 5- i ,
Ziv
53^ Trélatître Tarlfunne ,
ao Saint GiraiaiNj Van. f f f ,
Ragnemode, «-7^,
Eulcbe II.
Faramnnde.
Siniplice.
aj" Saint CerauNI.
^ Leuf^ebert.
Audoberr.
Saim Landry,
Chrodoberc , ^ f <?»
50 Sigobode.
Importun , (366»
Saint Agilbert cv. Aglibert.
Si go ("roi , 69 T.
Tiunoalde, i)()6,
<3 f Adulphe.
Bernechaire.
Saint HuGUis j mon m 71®»
Aîerfeïde.
Fcdole.
40 Ragnecapt,
Madalbert.
DcodeFroi 7T7.
Erchcnradc I, 7 7 f»
Ermenfrede, 809.
4f Inehade , S i i.
£rchenrade II, S^ i.
£née , mort en 8 ^o.
ïngelvin , 871.
Gozelin , mort en 886. ou 807.
yo Anfcbcric.
Thcodulfe.
Pnlrade , ç 2 î.
Adelhelme.
Gautier I.
5" 7 Alberic.
Confiant,
Garin.
Rainauld I.
Eiifiard.
éo Giflebert.
Ramïuld II,
Azelin Des Trancins,
Francon,
Evêdjiieî de Paris,
Imbert De Vergy ,
Gaufroi De Boulogne ,
Guillaume I. DeMontfort,
Foulque.
Gaion.
Girbert ,
Eftienne I. De Senlis.
Thibaud.
Pierre I. Lombard , mort en
Maurice De Sully , mort en
Odon De Sully.
Pierre II. De Nemours, mort en
Guillaume II. De Scignclny,
Barthélémy.
Guillaume III.
Gaultier II. De Château-Thierry 5
Rainauld III. De Corbeil.
Eftienne 1 1. Tempier , mort en
ReuGulf D'Hombliere.
Simon Maciras , dit De Bucy.
Guillaume IV. De Baufet j dit D'Au
rillac.
Eilicnne III. De Bourret ,
Hugues II. De Befançon.
Guillaume V. De Chanac.
Foulque 1 1. De Chanac.
AudoLiin ou Ouen Aubert.
Pierre IlL De la Forée.
Jean I. De Meullent.
Eilienne IV. De Paris.
Aimeri De Maignac.
Pierre IV. D'Orgcmont, mort en
Gérard De Moncaigu.
Jean II. De Courcecuiffe.
Jean JII. De la Roche-taillée..
Jean IV. De Nant.
Jacques Du Chaftellier ,
100 Denys II. Du Moulins,
mort en
Guillaume VI. Charrier.
Louis De Beaumor.c, dit De la Forêt
Jean V. Simon De Cham^n^ny.
EHieniie V, De Ponchcr.
JOf François I. De Pencher,
Z V
^r
70
7r
'80
Sr
90
^r
io?o.
ic6 r.
1097.
II 17
1 164.
1 196.
1119.
1249-
IS79.
I î^o.
I4C9,
141 S.
1459.
34+7.
1472.
'5 3 s trilature Farîfienne ,
Jean VI. Du Bellay.
EutUche Du Bellay..
108 Guillaume Viole ,
Pierre V. De Gondy.
110 Henri De Gondy.
ARCHEVES^JJES DE PARIS,
I Jean-François De Gondy,
z Jean-François-Paul De Gondy.
3 Pierre VI. De Marcî.
4 Hardoin De Peretîxe de Beaumont.
y François De Harlay de Champvalon.
é Louis- Antoine De Noailles, mon U
4. Mal de Van Ijiq-a
y Charles- Galpar Guillaume De Venti-
mille des Comtes de Marfeille du
Luc , mort le i^. Mars 174^,
8 Jacques-Bonne Gigault de Bellefont.
ç Chriftophe Beaumont Du Repair »
Archevêque de Paris, U 7 .Novembre 174^*
à qui Dieu donne un paiiîble &
long gouvernemeni. Doinïnus
conjervet eum , 6' viyipcet eum ,
& beatum fadat illum in gloria
fua.
DOYENS DE LA METROPOLE
de Paris,
H
I X A I R. ».
Maldaguin,
Garin.
Alberic.
f Francon.
Ingelard.
Lizierne.
Odon.
Milon.
ïo Jean I. De Grand- Pom.
Foulcon,
Bernicr,
Doyens *de la Métropole. 539
BArtheleim De Senlis.
Clément.
X f Barbedor.
Hervé De Montmorency de Marly.
Michel De CorbeiU
Huçues I.
EflFenne I. l'an izlê*
10 Gautier.
Hugues II.
G.
Ernaud De Courveville,
Philippe De Nemours.
J f Jean II. De Provins.
Giraud.
Luc De Lœudêves
Guillaume I. De Valgrigneufe.
Godefroi I. De Poatcherroa 1264.
^o Godefroi II.
Nicolas I. 1^9)'
Jean III.
Pierre I. De Belle-Perche.
Roger D'Armigniac.
; f Simon De Guiberville.
Amiûus Le Ratit.
Guidon De Baudet.
Olivier Saladin.
Pierre II. De Gros.
40 Firmin De Coquerel.
Vital De Pruilly.
Raimond Saïga.
Pierre III. De Montercvelle.
Eftjcnne II. De Paris.
4f Aimery De Maignac.
Jacques Le Riche.
Pierre IV. De Pacy.
Jean IV. Chanteprime.
Jean V. Tudert.
j-O Guillaume II. Cottin.
Albert De Rourvroy de S. Simon,
Thomas De Courcelles,
Jean VI. L'Huillier.
Jean VII, L'Huillier.
y f David Chambellan,
Guillaume III,
Zvj
5^4^ Trelature Partjîennel
Jean VII T. Du Drac.
Jean IX. Jouvenel des Urfîns.
Antoine Le Cirier.
6q Auguitin Le Cirier.
Louis Seguier.
Jean-Franqois De Gondy*
Dominique Seguier.
Nicolas 1 1. Tuderc.
G^ Jean-Baptille I. De Contes.
Jean-Baptifte II. De Bongueret le Blanc, cfe
Bourchardieres de Mofni.
Jean-Bapcifte-Charles Des Frifches de Braf-
feufe de Preiieigny.
Jacques Alain de Gontaut.
Louis-Abraham De Harcourt de Beuvron,
70 Jean-Cyprien De S. Exupery , natif de Sarlat,
Chanoine de la Carhédrale de Paris ,
le j. Février 27J0. Chantre le i6. No"
vembre 1739- 6* Doyen le lundi 14. Avril
3747. ^ °^l^ heures du matin»
ABBE'S DE s. GERMAIN DES PRES.
3 Saint DROCTOVrE y difciple de
faint Germain , l''^'^ f f ^»
mort en Mars le vj. des ides f8o.
Scubillon , iriorc le 2,z. Septembre 606^,
Didier, qui gouverna feize ^^s.
Gaufeion , mort en 636»
y Germain.
Sigon.
Childerann.
Hunfrid.
Authairc l.
JO Valdr orner , _ ^9 7*
mort le x. des calend. de Mai.
Ckedelmaire , il gouverna dix-fept ans.
Bahon .
Sigofroi gouvemoit eri 7 30f
^utkaire^IL
'jihhes d%S, Germain dts 'prés. 5*4.1
■J f Lantfredc ou Lantfroy en 7?r»'
Sous Ion gouvernement fut transféré
de l'on tombeau dans la grande églife le
corps de faim Germain q.ii étou en-
terré dans la chapelle de S. Symphorien.
Cette tranflation fe f:: le viij. des calend.
d'Août , ou 2f. Juillet, 7 7+'
Lanttrede mourut le xj. des ides de
Février 7 7r«
Wichad ou Inchad gouverna à peine trois ans.
Il mourut les calend. de Novenibre.
Robert I. précepteur de Pépin perc de Char-
lemagne. Ce fut ce Robert qui établit
dans fon monaftérc une académie d'étude,
d'où Ibrtircnt dans la luice de Içavans
écrivains ; comme j Abbon , Aimoin ,
Ufuard , &c.
Il mourut le viij. des calendes de Mars
environ 8 il
Hïrminon. Le jour de fa mort cft marqué
le 1 o. d'Avril.
Hilduin 1. mort le 22. Novembre 84l«
10 Ebroin y mort le i S , Avril 85* 8,
Qo^lin I.
Hilduin IL abbé de S. Germain l'an 878.
mort le vij. des ides de Juin 877.
Co\elin II. mort le xvj. des calendes de
Mai §86.
Ebules OLi Eblon. Ce fut lui qui donna ua
bras de laine Germain à i'églifc aujour-
d'hui appelJjée de S. Germain-U-vieux . Il
mourut levj.des nones d'Odobre 892.
a f Huholde.
Robert II. comte de Paris. Sa more le if,
de Juin un Dimanche 92.?*
Hugues I. fur nommé h Grand, \\ mouruc
à Dourdan , un Dimanche xvij. des
calendes de Juillet 9 f 6.
Hugues IL dit Capet ., roi de France, mort
le 2+. Octobre 99 7-
Gualon , abbé l'an 979. mort le 18. de
Janvier , du temps du roi Lothaire.
50 Aîberic , abbé ran-990. more le yiij. des
calendes d'Odobre,
'54^ T ^ stature Tartjienne]
Morard. De Ion temps les études fleurirent
dans fon monaftére. Ce fut lui qui bâtit
l'égiife de l'abbaye de S. Germain , tcile
qu'on la voit aujourd'hui. Il mourut les
calendes d'Avril l'an 1014.
In^on de la famille royale. Il mourut le
iv. des calendes de Février 1026.
Le bienheureux Guillaume I. Il mourut à
Fcfcamp , les calendes de Janvier 10^ i.
Adralde , more le xviij. des calendes de
Septembre.
5 j- Hubert y abbé l'an 106 1. mort le xv. des
calendes de Janvier 1062.
Robert III. mort le 29. Janvier 1072.
Pierre I. De Lolfeleves , abbé l'an 107^.
mort le viij. des calendes de Jan-
vier 1082,
Hugues III.
Ifembert , mort le xv. des calendes
d'Août lioj.
^.O Rainauld.
Guillaume II. Abbé l'an 1109.
Rainauld , pour la féconde fois abbé , mort
le 1 <\ . Décembre i i i 6,
Hugues IV. moine de S. Denys. Ce fut fous
fon gouvernement que les Religieufes
d'Argenteuil furent chafTées » & le mo-
naftére rendu à l'abbaye de S. Denys
l'an II 29. Hugues eut pour neveu le
fameux Guillaume , abbé de Refchilde.
Gllon , moine de S. Denys , enfuite Prieur
de S. Germain des prés , fut fait Abbé
malgré lui. Il mourut en 1147,
4 y Hugues V. De Crefpy , moine de Cluny ,
entuite Priecir de S. Arnoulf de Crefpy,
mort le I 9 . Avril 1172.
Godefroi I. mort le i 6. Février 1 1 f f»
Thihauld , moine de Vezelay , mort à Vezelay
le 2î. Juillet 1 1 62,
Hugues VI. De Moncelle , moine de Vezelay
l'an 1162. Ce fut fous fon gouverne-
ment que réglife de S. Germain des prés
fut dédiée , après Pâques , par le pape
Alexandre III, le ai. Avril 1163. Ce
(Ahhés de S, Germain des frés. J43
tue ccc Hugues qui tinc lu r les fonts du
baptême le fils du roi Louis VU. appelle
dans la fuite Phili;ipe Augufte , un Di-
manche 22. d'Août 116). avec Hervé
abbé de S.Vi(flor, & Odon qui Tavoic
été de Sainte Geneviève , mort le vj,
des calendes d'Avril i i 8 i ,
Foulcon , mort le 2. Mai 1192.
yo Robert IV. mort le i+. Mars 1204.
Jean 1. De Vernon , abbé en 1207. Delon
temps s'éleva un grand différend entre
l'Evêque de Paris , le doyen Hugues 8c
le Chapitre de Paris , 8c Guillaume ar-
chiprêtre & curé de S. Severin , d'une
part ; Sc Jean abbé de S. Germain des
prés & Radulphe curé de S. Sulpice , de
l'autre , touchant la jurifdiclion épifcopale
& paroiifule , fpirituelle dans le territoire
de S. Germain des prés , au-delà du Petit-
pont. Ce fut auifi en ce temps que Jean
fit bâtir l'églife de S. André de Laas ,
appelle dans la fuite de S. André des
Arcs ^ à l'endroit où il y avoit une cha-
pelle de S. Andeol martyr. Il fit auflï
bâtir celle de S. Cofme. Il mourut le
4. Novembre 121 6.
Hugu:s Vil. De Flaicort , mort le premier
Décembre 1220.
Gaultier, mort le f. Février 1224.
Odon y mort le i ^ . Mai ^ ^ 1 î •
tr Simon, mort en 1244,
Hugues VIII. d'IJfiac , mort le f . Dec. 124e.
Sous fon gouvernement fut bâtie la ma-
nifique chapelle de la Vierge , qui eft au
dedans dumonaftére. 11 le fervitdu même
architecte , qui avoit bâti le léfedoirc
qui efl: d'une grande beauté.
Thomas De Mauleon , abbé en 1248. mort
le Dimanche des Rameaux 2i. du mois
de Mars i^ff-
Gérard De Moret. Ce fut de fon temps que
les moin^rde l'abbaye de S. Germain
des prés eurent du Pape l'an I2f8. la
permiflion de fefcryir d'aumuiTes conve»
544 Trélature Tarl/ienne ;
iiables à leur état, po'jr fe garantir da
froid. Ce qui a été en ufage à l'abbaye
S. Germain des prés, julqu'à ce que la
réforme de Chezal-Bei.oit 'fut introduite
dans ce monallére. Mort le 24. Décem-
bre 1278.
Raimond y Religieux de S. Viclor de Mar-
feille , abbé en iij<^. mort en iiSS,
60 Jean IL De Commes.
Jean III. mort en i ■» o,? ,
Pierre II. De Corpalaîs , mort le ^. du mois
d'Avril I ^ ^^.
Jean I V. De Prejfy , natif de Bourgogne
l'an 1^40. Il traduiflt en François le
commentaire de Bernard Religieux du
Mont-Caiîîn, fur la régie de S. Benoit.
Cette verfion eft gardée encore aujour-
d'hui dans la bibliothèque de S. Germain
des prés. Mort le i 7. Décembre 1 9 f ^ .
Il eft enterré dans la chapelle de iaint
Symphorien.
Gaudefroi II. De Coutures , mort le 24..
Avril j^ 1 rÇ.
é f Nicolas Deladlte , mort le i o. Juillet 1^67.
Ricard D'Atry ou De Laître , moit le i f.
Juillet M 87.
Il eft enterré devant le grand-autel de
réglife fous une tombe de marbre.
Guillaume III. L'Evêque. Cet Abbé futpré-
fent l'an 1^92. à la tranflation des reli-
ques de faint Louis dans une châffe d'or ,
commencée par Charles V. & parfaite
par Charles VI. Mort le 11. de Décem-
bre de l'an 141 8,
Jean V. Bourron , mon i f. Avril 14^6.
Drogonde Montaudier. Il fe démit en 14^9.
^O Hervé Morillon f mort 2 f. Février 1460.
Henri I. Mené t mort 21. Avril 1461.
Robert IV. De Lefpinajfe. Cet Abbé dilTipa
les biens de fon abbaye. Il eut un grand
procès avec fes Religieux, qui le gagnè-
rent l'an T 47 f .
God^froi III. Flofeau. Ceik du temps de cet
Abbé Fan 1484. que fut éublie la fouç
A ll^s de £. Germain des prés. 5*4 J
Saint -Germain par lettres patentes de
Louis XI. 8c l'ouverture de cette foire
le fie le ^. de Février de l'an 14S6.
Cette foire ell coinpolee de trois cens
quarante perites loges ou boutiques. Cet
Abbé mourut le 30. Avril i f o^*
Guillaume IV. Briçonnet fut premièrement
marié ; ealuite Archevêque de Rheims
& de Narbonne , Cardinal, & Chancelier
de France; Abbé en 1^04. Il réfigna à
fon lils en i fO?»
Guillaume V. Briçonnet, évèque de Meaux.
Ce fut lui qui procura le 2 f . Janvier de
l'an ifié. la réforme de Chezal - Be-
noit à Ion monaftére relâché. Cet Abbé
mourut le 24. Janvier i f 5 ?•
f^rançoïs ,C^iA\v\xi deTournon. Sous cet Abbé
fut unie à l'abbaye S. Germain la congré-
gation de Chezal-Benoit l'an i 5-4^. Ce
fut (eus Ton gouvernement que Charles IX.
choifit Tabbaye S. Germain pour fa de-
meure pendant quelque temps , le 5. de
Juin if6i. à caufe des différends qui
étoient entre les novateurs & les Catho-
liques. Cet Abbé eft enterré dansTéglifc
du coîL^ge des Pcres Jéfuitcs à Tournon,
Mort le 2.2. Avril iféz.
€harUs I. de Bourbon , cardinal , archevêque
de Ro'Jen , abbé de S. Ouën de Vendôme ,
de Corbie,&c. Sa fœur Renée de Bourbon
abbe/Te de Chelles , dans la crainte des
hérétiques qui ravageoient tout , fe retira
avec Tes Religieules dans la maifon abba-
tiale de Ion frère, le 28. Juin if6z,
jufqu'au 2é. de juillet fuivant. Elles y
pratiquèrent tous les exercices réguliers ,
chantant la Mefle & les Vêpres dans la
grande chapelle de la Vierge de ladite
abbaye.
Sous fon gouvernement l'an ij"??.
la chapelle de Puteaux fut érigée en fuccur-
fale de la paroiffe de SureTne.
Mort à l'âge de foixance-fept ans ,
un mercredi 9. Mai if9^»
54^ 'Prélattire Tarlfienne ,
Charles IL de Bourbon , fils de Louis Prince
de Condé,appeIlé Cardinal de Vendofme,
eniuite de Bourbon. More Ibudiacre 9
à râgc de trente - deux ans , un famedi
^o, Juillec I f 94*
Jean VI. Percheron; mais François de Bourbon
Conti en perçut les revenus , quoique
marié : il étoic fils de Louis de Bourbon
Prince de Conti , & d'Eleonore de
Roye.
Jo Louis I. Biàffon , mort en léiy.
Henri II. de Bourbon , duc de Verneuil &
évêquc de Metz. Cet Abbé confentit à
l'établilTement des Petits- Auguftins dans
le fauxbourg S. Germain l'an léi^. 8c
à celui des Récollectes de Sainte - Claire
de Verdun, ruerluBaq, l'an 1627. Le
I O. Avril l'an 1630. il pofa la première
pierre de l'égliie du noviciat des Pcres
Jéfuites , rue Pot de fer au fauxbourg
S. Germain. Il permit l'établiflement du
noviciat des Jacobins dans ledit fauxbourg,
le 10 Juin i6^a. celui des Incurables^
le 2 o . Janvier 16^8. celui des Rcligieu-
fes du S. Sacrement , rue Caffecte , le
9. Mars i6f ?. Il fe démit le 1 1. Octo-
bre de l'an 1669. & mourut le 28. Mai
de l'an 168 2.
Jean CaJImir , roi de Pologne , arriva à l'abbaye
le 24.. Novembre 1669. Mort le 16.
Décembre 1672,
II ell enterré à Cracovie en Pologne
dans réglife des Percs Jcluites. Son cœur
eft a l'abbaye S. Germain dans la chapelle
de S. Placide , appellée aujourd'hui de
S. Cafimir. Tous les ans le 16. Dé-
cembre on fait fon anniverfaire folemnel
à l'abbaye S. Germain.
Qu'dlaume VI. Egon , cardinal de Pursftem-
berg , mort dans ion palais abbatial , le
10. Avril 1704.
âgé de foixante-quatorze ans. II eft en-
terré dans réglife de l'abbaye S. Germairi
dans la chapelle de fainte Marguerite , ok
Allés de S. Germain des frés. 5'4'y
eic Ton combeau Se Ion épicaphe en
marbre,
^«(/kr cardinal D'Efirées^ troifiéme fils d'Àn-
nibal D'Eftrées maréchal de France. Le
z^. d'Août 1704. il pofa la première
mpierre du fuperbe maître- autel de l'abbM'e
S. Germain. Il mourut d Tâge de qua-
tre vingt fept ans , dans Ton palais abba-
tial , étant évéque d'Albe , abbé de
Longpont , cardinal, doyen de l'Acadé-
mie Françoife , commandeur des Ordres
du Roi, &c. le 18. Décembre à dix
heures de nuit i 7 i+»
11 ell enterré dans la même chapelle que
fon prédcce fleur.
$r HeRri III. De Thiard de Biffi , évêque de
Meaux , cardinal , prie poflc/ïion de
l'abbaye S- Germain le jour des Cendres
6. Mars i 7 1 f . Il pofa la première pierre
du fécond pilier de la net de l'églife de
S. Sulpice , à gauche en entrant , le 17.
Février 1722. A l'e$ dépens 8c à ceux
Àe la congrégarion de S. Maur , fut bâti
le fameux efcalier , qui conduit du dortoir
au chœur, en 17^6. avec une aile du
eloitre , du côté du Septentrion , 8c trois
étages de bâcimens au deffus.
Cet Abbé mourut dans fon palais abba-
tial , un vendredi z6. Juillet 17^7.
Il fut illuftre par la pureté de fes mœurs ,
& fur-tout par fes grandes largefies envers
les pauvres. Il etl enterré dans fon églife
cathédrale de Meaux.
%6 Louis IL de Bourhon-Condé , Comte de Cler-
mont , proclamé Abbé par le Roi le
if. Août 17^7. après s'être démis des
abbayes de S. Claude , de Marmoûtier &
de Cercamp : il prit pofreflîon par pro-
cureur le révérend Père dom René La-
neau Supérieur général de la congréga-
tion de S. Maur, le 7. Septembre de la
même année.
54^ Trélature Tarifitnne ,
SUPERIEURS GENERAUX
de la congrégation de S. Maur.
#
•
Martin tesniere.
Colomhan Régnier.
Martin Tefniere , pour la quatrième
fois.
Maur Dupont.
Jean y dit Grégoire TarriJJe ,
ié2^.
Jean Harel ,
1648.
Bernard- Jean Àudebert ,
1660,
Vincent Mar folle ,
161 z.
Michel, dit Benoît B racket ,
i6Si.
10
Evroult- Claude Boitard,
16S7.
Simon Bougis ,
J 699.
Arnoulf De Loo ,
17 i I.
Charles Petey De l'HoJîallerle ,
1714.
Denys De Sainte-Marthe ,
17x0.
If
Pierre Thibaut ,
17^7-
Jean'BaptiJie Alaidon ,
17^9'
Hervé Menard ,
I7n-
Claude Du Pré,
11^6.
I^
René Laneau ,
T7?7.
Gineral pour la troifîéme fois )
1742.
ABBÉS DE S. DENYS
en France.
DoDON, l'an 627.
Cunoald , ^ ? I •
Aigulfe, ^ 6rr.
Ce fut lui qui fie vendre les vafes facrés
de l'églife de S. Denys pour les pauvres,
Wandeberthte , ^ f 7 .
Charderie , " 678.
Chaînon, 6^6»
Dalphin ou Dauphin»
Jhbés de S. Benys en France, 5'4p
Chillart , 7 1 6.
Turnoalde. Il mt enfuice évéque de Paris.
Hugues 1.
BcTthoalâ , 7 2^»
Godohald j 726.
Analbert , TfO.
Fuirard , 7 f o.
Ce Fuîrard renàit de grands fervi^es à
Ton abbaye pour les revenus tciriporels :
& c'cd de Ton temps que fut dédiée
réglile de S. Dcnys bâtie par le roi
Pépin.
Maginaire ou Malnairc , 7 84.
Fardulphz , natif de Lombardie , & mort le
zz, Uéjembre 786,
Vdldon ou V ait on.
De fon temps vivoit un nommé Dun^
^j/, reclus dans lemonaIl:ére de S. Denys,
homme pieux & fore Içavanc.
H'dduin , difriple d'Alcuin , 8x4.
Il mourut le 30. Oclobre 84 2.
Louis I.
Charles L die le Chauve , roi de France , efl
mis au Qombre des Abbés de S. Dcnys »
pour avoir employé les revenus de cette
abbaye en faveur du peuple. Ce Roi
mourut le 6. Odobre S 7 7.
Cofdin L qui fut cnfuite évéque de
Paris. 878.
Ehulon , neveu de Gofclin , mort en Oclo-
bre 892,
Odon I. roi de France, mort le 3. Janviec
de l'an 8 9 S.
Robert I. Duc de Bourgogne , &c. mort en.
l'an 925.
Hugues IL dit le Grand, Duc de France ,
Comte de Paris, mort le 16. de Juia
de Pan 9f 6.
Hugues IIL dit Capet roi de France , en-
terré à S. Denys en 99 7 1
Gofelin IL
Robert IL
Garin .
Viyisn. ÎOcS»
IJO Trélature Tanfienne^
Hugues I y.
Ramier , lo6t.
Mort le i8. Janvier 1071,
Guillaume I. I O 7 I •
Yves 1. mort en 1094. Ce fut lui qui reçut
dans l'abbaye de S. Denys Suger dès
fa plus tendre jeuncfie,
|f Adam, 1099»
Suger y abbé très-célebre, naquit l'an loSi.
en Allemagne dans un petit village pca
connu. Il fut abbé de S. Denys l'efpacc
de vingt-neuf ans, & mourut à l'âge
de foixante-dix ans , l'an ilfi.
Odon IL de Deuil lieu de fa naiflancc ,
abbé en 1 1 j- i.
Mort en i \6z .
Odon m. de Taverny , lieu de fa naiflance
à trois lieues de Saint - Denys , mort
en I 1 ^9»
Yves IL abbé en 11^9»
More en 1172.
j^o Guillaume de Gap abdiqua en il 86.
Hugues V, Foucault y abbé en liS^,-,
More un vendredi 24. d'Oclobre de
l'an 1197.
Hugues VL de Milan , mort le 1 i. Avril
de l'an i ZQ4.
Henri L Trqon , abbé en 12 04,
Mort le 2 2. dilobrc 1221.
pierre L de Nantçuil , mort le 6. Février de
l'an 1228.
vj- Odon IV. Clément, 1229,
Sa piété fut en (i grande vénération an
roi S. Louis , qu'il le choifîc pour tenir un
de fes fils fur les fonts facrés du baptême
& le nommer , l'an 1244. v
Guillaume III. De Macouris , m0rtle4.de
Mars I 2 r4.
Henri IL Mollet , noble de Normandie 9
abbé en Février I2,f4.
Mathieu de Vendcfme , mort au mois de
Seprembre 128e.
Reignault Giffart. De fon temps l'an 1297^
faint Lpuis roi de France, enterré 44
'Ahhés de S.*De77yf en Francs, j j i
s. Denys , tue levé de terre 8c canonils
par Boniface VIII.
Reignault GiiTarc mourut au mois de
Mars I •{ 04.
fO Gilles I. De Pontoifc f abbé en 1^04,
Mort à la £11 de Janvier 1 5 Z f .
Guidon I. De Châtres ,abbéen i^zf.
Mort le 22. Février i^ro.
Gilles II. Rigaud , mort le Dimanche des
Rameaux 10. Avril i ^ f i.
Gautier De Pontoife , mort le 4. Novembre
de l'an r "J r4.
Robert II. De Fontenay , mort en i ^ é^.
ff Guidon II. De Monceau, mort le 2 S. Avril
de l'an 1^98.
Philippe I. De Vlllette , abbé en l 59S.
Jl fut tué le 12. Juin 1418.
Jean I. De Bourbon , abbé eu 1418.
Il permuta en 14? o.
Guillaume IV. De Farrechal , natif de Bour-
gogne , abbé en 143 O,
Mort le 16. Janvier 1440.
Philippe IL De Gamaches , uditiîàeV'icztàic^
abbé en i++^«
Mort le 2 S. Janvier 1464.
^O Jean II. Geoffroi , moine de Lizieux , abbé
le I z. Juin 1464,
Mort le 24. "NTovembre 14''^.
Jean III. De Vllliers , dit De la Grofiaye ,
abbé le I ^. Mai I474«
Mort à Pvome le é. Août 1499.
Antoine De la Haye , natif d'Angers , abbé
le 7. Oclobre 1499»
Mort le 20. Janvier l 704.
Pierre IL Gouffier de Boljfy , abbé le 26. de
Décembre ifOf*
Mort le 8. Janvier Iflé.
Aimar Gouffier, abbé le ^O. Mai If 17»
Mort le 9. Oclobre if2S.
6^ Louis IL De Bourbon-Vendofme , abbé le z6%
Mai ifzÇ»
Mort à Paris le 1 1 . Mars iff?*
Son coeur eft à S. Denys fous une co-
lomne de maibre , hors le choeur à côté
yy2 Trélattire Tarijlennel
de la grille du cô:é du feprentrion : il
eft repréfenté à genoux au haut de cette
colomne , fur laquelle cl1: cette infcri-
pcion : Le caur du Cardinal de Bourbon^
Charles IL de Lorraine , abbé en J f f7.
Mort à Avignou Is 26. Décembre de
l'aa ij'7+-
Son corps fut apporté à Rheims , 8c
enterré dans l'égli'è cathédrale Tous une
ton:be de marbre noire, le ^o. Janvier
fuîvant.
Lculs III. de Lorraine , abbé le 1 1 , Octo-
bre de l'an î f " f?
Tué à Blois le 24.. Décembre ifSS. i
l'âge de trente-fix ans.
Charles^ 1 IL Cardinal De Vendofme & en-
fuite De Bourbon , ^ ifSç,
Il tut préfent à l'abjuration de Henri IV.
dans l'églife de S. Denysle zf* Juillee
de l'an i f 9 ^ . Mort dans l'abbaye de
S. Germain des prés le ^o. Juillet de
l'an I ^94. à l'âge de trente- deux jins.
Louis IV. de' Lorraine , abbé en l J'94»
Mon le 2, I. Juin i6zï .
^O Henri III. de Lorraine, 29. Octobre 1622»
De Ton tem.ps la réforme de S. Mauir
fut introduite dans le monaftére de Sainte
Denys Pan 16^5. Il quitta l'état ecclér
fiaftique pour 'c marier en 1641.
Armand de Bourbon , Prince de Conty ,
abbé le 1 7. Juillet 1642.
Il quitta ics bénéfices pour le marier avec
Anne-Marie Martinczzi , nièce de Jules
cardinal Mazarin , le^ 2 2 . Février ï6f^.
Jules Cardind Maiarin , régent du royaume ,
abbé le 16. Mai 16^4.
Mort le 9. Mars 166 x. On célèbre
tous les ans fon anniverfaire à S. Denys
folemnellement le 7. Novembre.
Y 5 Jean-François-Paul De Gondy , archevêque de
Paris, cardinal de Retz, abbé 2 2.Juiilec
de l'an iî?62.
Mort le 24. Août 1679* à l'âge de
foixaute-cinq ans onze mois.
Depuis
Ahhés de €". Dcnys en France, y J 5
Depuis ce dernier Abbé , la mcnic
abbatiale de S- Denys a été réunie d U
mai on lovale de S. Cyr l'an réS6.
Voyci dam ce Calendrier au dernier Dé-
cembre.
On doit ajouter à ce caralo^ue un
nommé Aléert , prêtre & abbé de Sainc-
Denys , mort le iv. des calcnd-'s d'Août :
mais on ignore l'année. C'eû: ce que
marque un ancien nécrologe de l'abbaye
de S. Germain des prés.
ABBÉS DE S. VICTOR
de Paris.
5 CrILD U IN, natif de Paris, difciple de
Guillaume De Champeaux premier infti-
tuteur des Chanoines réguliers de Saint»
Victor, mort le i ^ , Avril i i-ff.
Achard , natif de Donifrout en Normandie,
élu évéque en lié:.
Gontîer , dilciple de Guillaume De .C'^am-
peaux , abbé en i i 6 z.
Mort le 2 f . Juil'et de la même année.
E-nife , Anglois, dit Hervé , quicca l'on ab>aye
en 1172.
Mourut un 13. de Mai trois ou quatre
aas après.
ç- GaW^ mourut en i i 94. îe 19. Octobre ,
après avoir gouverné vingt -un ins 8c
demi.
M.ohert I. abbé en l^Çf»
Mort le 16. Novembre 1197.
Bernard I. mort en i 198. le^zS. Mai.
^hfalon mort en 120^ le i 7. Septembre.
Jesui J. natif d'All.'magne : après avoir été
vin^t-fix aiîs abbé , il renjnça à cette
dignité , & mourut un z^. Novembre
quelques années aprè*.
■^0 Pierre L abbé en 1229.
Mourut le i6, d'Odobre 12 H»
Aa
5J4 Tréhture Farîjîenne ;
X I Raoul abbé en Ï2?4«
Il fe démit de Ton abbaye , & mourut
le 8. Novembre 1x41.
Afcclin t qiii moarut le i 1 . Janvier \i6l,
s'é ant démis de 'on abbaye en i i f 4.
Robert II. natif de Melun , mourut le 18.
Décembre iz6^.
Thibault , compagnon des SS. Thomas d'Aquin
& Bonavencure , mourut le 1 1 . Juia
de Tan 1274.
If Pi<rr« //^. mourut le 2+. Octobre 1189,
André I. De Galles mourut le a. Avril 1294,
£u^5 ou Orfcf mourut le 7 . Septembre i 3 ©o,
Ga_y mourut le 19. Novembre 1^02.
Guillaume De Resbe^ mourut le 4. Novem-
bre 1 ^ [ I.
%0 Jean II. mourut le 2^. Novembre i?29.
Aubert De Mallly , natif de Picardie , mouruc
le I 2. Avril i î+f.
Guillaume II. dit (^ S. Lo d*pù il naquît )
mourut le 8. Juin 1^49»
Jean III. dit de Bruyères , réfigna fon abbaye
entre les mains du Pape l'an 13(^0. dC
mourut le v Avril i ^64.
Bernard IL furnommé de Me:^o , mourut le
2 I Mai 1367.
4f Pierre III. furnommé de Saul^ , d'où il
naquit, mourut le 7. Octobre 1583,
Pierre IV. dit le Duc , natif de Roiiîy en
France, mourut le 12. Juin 1400.
Jean l V. dit le Boiteux , natif de Puifeaux
en Gaftinois, mprt le 28. Octobre 4c
l'an 1400.
Geoffroi Pellegay , natif de Paris. Ce fat cet
Abbé qui le 5 . Juillet 1402. reçut du
Duc de berry Jean , oncle du Roi de
France , le pied de S. Vidor patron de
ladite abbaye. Ce pied efl: demeuré
jufquà ce jour lan$ corruption avec fa
«hair. On le voit le jour de S. Vicier
cxpofé dans le choeur. Il ell enchâfle dani
une pyramide de cryftal.
GeofFroi mourut le 5, d'Août 4^
r«n 1452.
jihhes de S. ViElor. Ç JÇ
^jMri 1 1. furnommé Barre , natif de ViUiers-
le bel, mort le 2f. Octobre 1448.
)• Jtan V. dit la Maffè , natif de Paris , mort
le ^ I. Mai 145" S.
Jean VI. fiirnommé Nicolài jt natif de Paris»
mort le 28. ou 29. Novembre 1474.
Ce furent les parens de cet Abbé qui
donnèrent à l'abbaye de S. ViAor un
oflement du bras de fainte Marie-Maçrde-
leine , enchâfle dans doure marcs d'ar-
gent. On 'porte cette châfTe tous les
ans en proceilion le jour de faince Magde-
leine.
Cermain Le Moine , natif de Paris , mort le
dernier de Septembre 14S8.
Nîcaife Delorme j natif de Noyon en Picar-
die , en I f 14.
Il réfigna fon abbaye à Jean Bordier ,
& mourut le 6 de Janvier if 16.
Jean VU. dit Bordier, natif de Paris. C'eft
cet Abbé qui a fait élever en ifi?.
réglife de S. Victor , telle qu'on la voit
aujourd'hui , mais qui eft demeurée im-
parfaite par fa mort. L'Evéque de Lan-
gies Michel Boudet le 8. de Décembre
de la même année pofa la première
pierre de cette églife , & ledit Abbé
celle du choeur. Cet Abbé mourut le
16. de Novembre if4^. après avoir
réfigné piufîeurs fois.
I r Antoine Caracciolo , fils de Jean Prince de
Melphe , Napolitain , maréchal de
France 1 &c. 11 fut contiaint de fe dé-
mettre de fon abbaye , qu'il réfigna à
Louis de Lorraine frère du cardinal de
ce nom, l'an 1 f fo.
ABBÉS COMMENDATAIRES
de S. Vidor.
t Pierre LIZET, natif de Salers en
Auvergne, premier Préfident de Paris»
»orc le 7. Juin 1 f f4.
A a ij
5 J 5 Treîature T-artfîenne ,
a Louis de Lorraine , cardinal de Guife ^ mort
la nuit du vendredi laint aa i'amedi 29-,
Mars 1778.
Charles de Lorraine , fils de Charles Duc de
Lorraine , & de Madame de France,
Henri 1 1 T. le fit Abbé de S. Vidor à
l'âge d'onze ans. Il mourut le 24. No-
vembre 1607. à Nancy, où il cfl enterré
dans réglife primaciale.
François De Harlay , natif de Paris, abbé de
5. Vidor à l'â^e de Ceize à dix-fep: ans,
f Monfieur De Coajlin , abbé en 166^,
Mort en 1706. L'abbaye en œccnomac
jufqu'en I 7 i 6,
Le cardinal Gualurio , mort en 1728.
7 Monfieur i>é/7//^-ydme5 de Benrich, Eyéqiie
de Solfions , abbé en 1728.
ABBÉ3 DE SAINÏE-GENEVIÉVE.
I OdON l 1148.
Alhsrt , 1161,
Garln , 1 i . •
Hugues y II.»
y Eftienne I. natif d'Orléans, évéqu€ de Tour*
n^^'. . IÎ76.
/ean /. Z7e Tocy ou roi^ry , 1192.
Galon y abbé en 1222,
Mort en 122 g.
Herhert , abbé e.i 3 2 : X»
More en t 24O.
Rchert L De la Ferté-Milon , abbé eni 240,
Du temps de cet ALbé l'an 1242. les
xeliqncs de fainte Geneviève furent
transférées d'une vieille cbâffe de bois
dans une d'argent. L'annivcrfaire de
Robert cft le xiV. des «calendes ds
Septembre.
JO Bi^^HZi, abbé en 124^.
Mon à Rome en 1247. Scvn annivef'
faire ell le o. de Mai.
Odoh IL e\ enterré daiu k cloître à l'entrée
du Chapitre, X 247^
jiihés àt Sittnte-Gemvuve, 5* J7
î 2. Arnoulf Di RcmainvlUe.
Il le détr.it avant fa more le vi, dej
ides d'Oaobre 12S6.
Son anniverfaire elfc le 10. Octobre.
GuHlauTTte I. d'Juxtrre.
Jl ne gouverna que deux ans , & mourut
le xiv. des calendes de Mai.
Gucrïn d'Anddy, Son annivertaire le28.de
Fé^-rier.
j j" J&an IL De Vi , déjà abbé en 1292,
Mort le 2f. d'Aoû: 1298.
Jean III. De Roïjfy , mort en 1^07.
Sous Ibii gouvernement mourut Pierre
D'Alliac, chanoine deSain:e-Geneviéve,
perlbnnage d'une grande piété, le 20»
Septembre I 307.
Jean IV. de S. Leu , 1 ^c8.
More en i ^ ^4. Son anniyerfaire le
xvr. des calcn.ies d'Août,
Jean V. De Borrefte , abbé en 1114»
More en i 34^ .
Robert II. De la Garene.
ftO J^^ ^ ^- ^^ ^'O' J ^^^è. en I ^4.4.
More en 13 f 8. Son anniverfaire le
viTi, des caleiuies de Février.
Jean VIL d'Ardenne , abbé en ^1^8.
Mort en 1563. Son anniverfaire le
X. des calenâf-s de Juin.
Jean VIII. De Bafemain.
Il eli le premier des Abbés de Sainte-
Geneviève , qui Tan 1377, le 1 3 . Fé-
vrier , ait entré dans'la Cathédrale avec
fes habits pontificaux , en mirrc & -la
crofTe à la main. Ce qui ne le fîc qu'avec
la permifîion du Dt^ycn & des Chanoi-
nes. Jean mourut le vi. des calendes de
Novembre.
Ejîlenne II. De la Pierre étoic déjà abbé en
l'an 13S9'
Mort en 1405'. Sons fon îrouverne-
ment mourut le 26. du mois de Mars
de l'an 1404.. le célèbre Thomas -
Benoit, prieur régulier de Sainte Genc-
yiéve,
Aâ il]
J J 8 frélafure Tart/tertne ;
François 1. De Nyons , 1406»
More le 6. Juillet à Avignon , 1424.
Sf Radulfe Marefchal , 14 '4*
Priioiinier par les Anglois . il paya pour
fa rançon vingc écus d'or. Il mourut
le <-. d'Aoûc 1^16.
Robert III. Michon. Sa mort le ix. des ca-
lendes de Novembre , ou i f . Odobre dc
l'an 1471. 11 eft enterré dans l'églife.
Pierre l. Caillou , ^ 4 1 JT»
Il célébra l'office en habits pontificaux
dans la Cathédrale de Paris le 1 ^. Oclo- .
bre 143 «'. pour Ifabellc reine de France,
veuve de Charles VI. morte le ^0. de
Septembre précèdent. Pierre mourut le
»*. d'Août 1460.
fean IX. Bouvier , mort le 17. ou 18. No-
vembre 1479.
Philippe I. L* Anglois , abbé en 1479.
M rr le IV. dts cal. de Nov. 1488.
|9 Philippe II. Cou^n, i^^ZZ»
Morr le xv. des cal. de Mai l f Ht
Guillaume IL Le Due,
Mort !e 5. Juillet i fî?* v» ^^^ nonci
de Juillet.
Philippe III. Le Bel , mort en 17^8.
Joftph Foulon , natif de Paris , abbé en i J" fS,
Mon le 7. Août 1607. Il eft enterré
au milieu de la chapelle de Notre-Dame
deMiléricorde, où on voit Ion maufoléc
travaillé par le célèbre Nicolas Pilon,
Benjamin De Brlchanteau ^ abbé en 1607»
Mort en 1619. 1. III. ^es ides de Juillet,
3f François II. De la Rochefoucault , cardinal,
eft celui qui ace. p.ant l'abba-ye de Sainte-
Geneviève, y a in-roduit la réfirme de
l'abbaye de S. Vincent de Senlis le zy,
ë*Aviil 1624. Il prit poiîr coopéiateurs
de cette cntreprife N. De Marillac garde
des Sceaux , le préfident Mole , & les
fieurs De Lczeau & De Venhamont :
Gtegoi e larifTe général de la congré-
gation de S. M ur, & faint Vincent de
Paul fuient conieiilexs dans cetie affaixeo
Ahhés de Salnte-Genevuve. y 5 9
Il mouriu le 14. Février : 645*. à l'Age
de quatre-vingt-l'epc ans. 11 rendit les
Abbés de Saiute-Geneviéve éledifsTrien-
naax & Supérieurs généraux de toute la
congrégation. Il fut le feul Abbé com-
mendâ taire.
ABBFS TRIENNAUX
Et Supérieurs Généraux de Sainte- Geneviève.
j Charles Faure , 16^4.
François I. Boulart, 1640.
Charles Faure , pour la féconde fois, 1643.
Mort le 4. Novembre 1644.
François II. Blanchart.
If François B lanchart y pour la féconde fois.
Antoine I. Sconin.
François Blanchart , pour la troifiéme fois &
curé de S. ElHenne du Mont.
François III. Boulart , mort le v. des ides de
Janvier 1667. de fon âge foixantc-
deux.
François Blanchart , mort le Vu. des ides de
Février 167 f. de fon âge foixanve-
neuf.
30 Paul Beurrier , mort le af. Janvier 1696.
à l'âge de quatre-vingt-huit ans.
Erard Fîoriot , " 1681.
M or t le 14. Janvier i é 8 f . âgé de foixan-
te-trois ans , de proteflion 4+.
Jntoine II. Watrle , mort le ^\. Juillet
de l'an i6i8. âgé de foixante-dix-Iept
ans.
François IV. Morln , mort le 16. Novem-
bre 1691.
Jtan J. De Montenay. Sous fon gouverne-
ment tu: faite une proceflîon de la châffe
de fainte Geneviève ) fçavoir le 27, Mai
de l'an 1 694.
J f Jean-Baptijîe Chauhert , mort le 3 . Mai de
l'an 1703. âgé de fojxame-un aris.
y^O Trélature Tarifitrine^ -
i 6 hin De Mont&nay , mort le lo. Juin i 707,
âgé de loixance-quacorze ans.
Claude Paris, mort le if. Juiliec 171 1. âgé
de roixanre-feize ans.
Jean II. Paulin'ur , abbé en 1709»
Du temps de cet Abbé, l*an 1710,
Charles-Maurice Le Tellier , archevêque
de Reims, laifTa par fon teftament figné
de fa main le y. Novembre 1700. à
Sainte-Geneviève la bibliothèque com.po-
lee de feize mille volumes. Cet Arche-
vêque mourut le 22. du mois de Févriet
de l'an 1710.
Gabriel De Riberolles , i^atif de Paris , abbé
en 171 f,
5 0 Jean Paidimer , élu pour la troifiéme fois.
Mort le 6. Mars ifz'j . âgé de 81 ans.^
Gabriel De Riberolles , élu pour la quatrième
fois.
Mort le ^. Novembre 1737. âgé de
quatre- vingtTept ans,
Pierre Sutaine.
François III. Patot , abbé en 17 J9,
14 Lazare Chambroy , en Se^'.ÇxnhTif I74λ
PRIEURS DE S. MARTIN DES CHAMPS.
j L/RSUS ou Urjîon , 1079»
Thibauld I. 1108»
Matthieu I. cardinal, évéque é'Albe , légat
du faint Siège , i 109»
Odon I. 1127,
f Matthieu II. 1 1 2 9.
Hugues I.
Thibauld II. XI 4*.
in fuite évêqoe it Pans.
Odon II. 1 144.
Simon De Merlo , l 1 f i ..
J O Barthélémy , Il r'4,
GuiUaumt /. 1 1 T 7»
Vùh.vild III. 1 1 f 9>
'Prieurs de ^ Martin des Champs, ^6l
.1 ^ Gaultier de Catalogne , 1 i 68.
enluite abbé de Cluny , 117e.
Robert I, 3 19?»
If Guillaume II. I20 7-,
en luire abbé dc Clany le dix-huitiéme y
l'an 12C7.
Guidon I, I î O f
PUrre 1. 1 îo8.
Foulcon I, I 209,
Jean I. 1 2 2 ^ .
S 0 Baudouin , I 2 2 f .
Evrard Du Pas , l 2 4 i.
Jdilon De VergiaCj 1 261,
cnluite Piienr <\e Sainte -Marie de la
Cbari-é fur Loire.
Hugues IL De Vergiac on Du Verger , 1262,
Vves De Chafant , 1272*
enfuite abbé de Clany, ï 2 7 f .
j y Pierre II. I 28f.
Robert IL 1289.
Pierre III. De Ruillé , 1 29 i.
Jacques L l î 9 8 .
Odon ou Eudes III. De Chapitelle de Troan»
de y I ^ O I.
30 Hugues HT. 1^14»
Bertrand De Pehriac , évéque de Vabre ,
Tan I 5 2 I.
Jean IL De Pinu ou Du Pin, dodeur en
Théologie , i ? f ?•
enfuite prieur de Cluny , i 5 6<).
Bernard I. Le Févre , I ^ 70.
Bernard IL D'Aigrefeuil , i?7?'
cnui:e évéque du Vivarais ,1^76.
^ j Guillaume III. De Bajule , i ^ 7 é.
Pierre IV. De Montaigu , cardinal, évéque
de Lordun , I 3 S é.
Jean III. De Boume-^eau , 1^88.
Pierre V. '^ 7,90,
Foulcon IL De Blandes , 1^91.
^O Jean I V. Alvema , i 4. o f .
Guidon IL De Nourry , I4.17.
Guillaume IV. De Bofcovarion , 1422.
Jacques IL Seguin, ' 14,24»
évéque de Fit jus , I4f2.
S62 Preîature Vanfieme ;
Jac^is Juvenal Des Urfins , l4.fU
pacriar.he .l'Antio.he . archevêque de
Beims & évéqiie de Poitiers , le quacre-
vjng' cinquième, I4fô.
4f Jean De Montlamhirt , 14.^7.
eniuite éveque de Poitiers , & enfin
éveque de Montauban , 1470.
Cuillaume V. DeJiouteviUe , cardinal & ar-
cheveque de Rouen , ,.7 ,
Robert IJL Defpinay, évêqae de Nantes 1
Jatgues IIJ. d'Jmèci/è , jj^l]
■ > //^^ 1.^ ^'"""^ ^^ quarante-troifîéme.
^»<£ri Defpnay , cardinal prêtre , archevêque
& connte de Lyon , archevêque de Bour-
deaux , primat des Gaules & d'Aquitaine,
l'an J4q8
fO ^A'i^e Bourj^omg, jjJo!
Elt:enne Gentils , 1 ro8.
Hermand Nicolas , I f ? ^*
Antoine ViaUrt , archevêque de Boiiracs ,*
primat d'Aquitaine, & patriarche , i r 6 ? .
/ac^ww 7 f^ ^TO«/or , i f 7 é».
ff François Chapellier, J^Qz',
Claude Dormy , évêquc de Boulogne , i r o c!
Jacques V. rignier, j ^\l^
■LMiS I. cardinal prêtre, archevêque de Bon e ,
^^^" 1622.
Louis II. De Nogaret , cardinal de la Va-
lette, i6««.
60 Armand' Jean Du Plefis , cardinal, duc de
Richelieu , pair de France , & cinquante-
unième abbé de Cluny , i^n»
Jean-Baptifie Amadour de Richelieu , mon
en I 662.
Emmanuel -Jofeph De Vignerot du PleJlîs ,
comte de Richelieu , mort à Venife
en I 66 r.
Pierre VI. De Godefroi de Beauvilliers.
Jules-Paul De Lionne , mort le f . Juin de
Tan I 7 2 I.
$f Charles De Saïnt-Albin , né le f. d'Avril
de l'an 1698. a pris pofle/Iion le 26.
Siijirteurf f^eneraux de Cluny» J < j
Février 1718. 11 ell a lîî archevêque
de i^ambrai , abbé de S. Oucn de Rouea»
& de S. Evroult.
SUPERIEURS GENERAUX
de rétroiçe Obfervance de l'Ordre de Cluny,
j Hubert roliet, jé^,
Grégoire Tarijffe , l 6 6,
Hubert Rûllet , pour U l'econde fois , 1641-.
Perte Lucas , ié+6,
f Jo/cph B raconter , I64.9.
Mayeul Vorvcle , I < f O.
OdiLon De Bujfiere , 1 6 f i «
Antoine De Montfiquet , I 6 f î»
Théophile Guillot , 16f^.,
2 0 /éJn Morlet , I é f f»
Antoine De Moitjiquet , pour !a féconde
os l6f6»
Matthieu Jaqueffbn.
Arfene Mathelin , l66r»
Théophile Guillot , pour la {cconde fois , 1662,
J j- Eufebe Thordlon , 1664.
Théophile Guillot, pour U troifiéme fois ,
l'an I66f.
Eufebe TkorlUon , pour la féconde fois , 1669.
Théophile Guillot, pour la 4e fois, 1670,
Eufebe ThorUlon , pour la ^e foii , 1 67 i,
t • Theoph'li Quillot ', pour la f c fois , 167e.
Pierre Simon , 1 6 7 8 .
Matthieu Melin f^ 1 6 8 f .
Pau/ Rabujfon , 1699,
Matthieu Melin , pour la féconde fois y i 70 i .
f,y lldefonfe Sarrasin, '7^4^
PW Rabujfon , pour U troifiéme foi$ 1 i 7 ol.
Sebafl'un Vincent, I714.
C/au^e Rabufon , 171 7.
Gérard Poncet , 11 il*
9 o /*«« Fricaut , 1 7 2 8 .
Jcan-Baptifte Maître , 1 7 ? i.
^tbafiUu VmiTU , pour la féconde fois , 1 7 3 j-.
^6^ Trélature Farîjîcnne ;
Gérard Poncet^ ponr la tioifiéme fois , 17^?,
le 27. Septembre au Chapicre général
tenu à Cluny. Les Vifiieurs,Jean-Baptifle
Maitre , & Jean-François Dcshéc ; prieur
de S. Martin des champs , Nicolas
Lefpinafre j procureur général , Claude
Baudinot.
^4 PUrre René , 17+6,
élu à l'afTemblée générale de la Réforme ,
tfnuc le Zf. Juin 1746. au prieuré de
Souviîjny près Moulins en Bourbonnois,
Les Viliteurs , Nicolas Fourefticr , Sc
Jean Bouché j a/fillans du Général , Ge-
rarcJ^Poncet , Jean Fricaut ; procureur
général , Claude Baudinot ; prieur dc
S. Martin des champs , François RoUet.
ABBESSES DE CHELLES.
Sainte berthilde, s^êi
Vilcome.
Ermangardc.
p Clémence.
Afccl'ine 1.
Sybille.
Marjîlie.
Gifle ou Gl/elU.
IQ Helv'idc /.ou Hçgilvîde.
Hirmintrude , fem 11e de Charles le Chaavc ^
morte en i O 69.
Rôti de , fille de C-'^^rles le Chauve^
Matkilde L morte en ma,
Ameline l. ou Aveline , ï l ? 7*
Maale ou Mathilds IL 1 1 f 6.
Helvide II. 1 I f 6.
Afcçline IL 1178.
Marie L De Duny , Il 78. & i i 8 ^.
Ameline IL i 1 9^•
Marie II. Di Nery , 120^.
Mathildc 11 L De Berchcrc* i 2 o S .
Mathild^,
If
S^0
Mhcfs âe Chellef. C^Ç
MathïUi IF De CorbcïL, iizo.
Florence , 12 2:.
Marguerite I. De Nery , I 2 ; o .
t, j* PetroniUe I. De Mareuil , I 2 ^ i .
Mathilde V. De Nanterre ou De Nar.tiuil ,
l'ai) 12 fo.
Adeitne De NcRt:uil , I2S0.
Alix L Cllgnet d'Oùs , ï ,♦ I I ,
Marguerite II. De Pacy , 1^17,
3 O Paronïlle IL De Paroy , I ?48.
Alif oa Adeline IL De Pacy , I ,' ^4.
Jeanne L De Soijjy ou Soïfy , 1^6 ,»,
Agnès L De la Queue , i ? 64,
Jeanne IL De la Forefi , l-^b^,
^f Jeanne III. De Roye, 1^82.
As,nès II. De Neufviile , ^'^9 9»
Alix IL DcTu^oiote ou De Thorete , 1414.
Marie IIL DeClcry, 14.20.
IJ'ahelU ou EUiabeih De Pollye , 1429»
40 Cathirine De Lignieres , ^47 f«
ABBESSES TRIENNALES.
I Jeanne L De la Rivière, l f 00.
Marie I. De Reilhac y If lO.
Marie II. Cornu.
Catherine 0-1 Marguerite De Chatriprond, I f i 8.
ç- Barbe De TalUnfac , religieule de Chelles ,
l'an ifiS.
Magdelcine Des Chelles . 1 f 2 8 .
7 Jacqueline D'Amignon , religieufe de Chelles ,
Vin ïr4*»
ABBESSES TITULAIRES
Et perpétuelles , de nominadon royale.
s Rtnée De Bourbon , cinquième fille <}iC Char-
les Duc de Vendofme , Religieuse de
Fontevrauld , l '4?«
Marie De Lorraine, fille de ClauJe Duc d*Au-
male & de Loui'e De Brerc , 1^79,
HarU' Henriette De Bourbon , l6zy.
Bb
^66 Prélatîfre Tartjïenne ,
Magdeldne Vc la Porte de la Mellhraye ^
l'an 1629,
ioLis fon gouvernement l'abbaye de
Ch'-lles refleuric en toute forte de ver-
tus. Il (eroit trop long de rapporter ici
tout le bien que cette digne Abbeffc
a fait. C'cft elle qui a fait élever &
refaire le maitre-autel en marbre , &
orné de cuivre doré , le tabernacle d'ébc-
nc bc d'argent, & plusieurs châfTesd'Hii
travail admirable, les jardins & le nou-
veau dorroir , &c. Elle donna en prefenf
en 164.7. aux religieux Benédicîins de
Corbie une portion confidérable de la
mâchoire lupérieure de fainte Bathilde-,
Elle mourut un vendredi 4. Septembre
léyi. âgée de foixante -quatorze ans,
François Senaut, précre & fupérieur gé-
néral de l'Oratoire de Jefus, a fait fon
oraifon funèbre. Madame De Blemur a fait
fon éloge au tome 1 1. page400, des Reli-
gieufes Bénédictines qui fe font diftin-
guées par leur pi té dans le fiécle dernier,
j- Marguerhs - Guldone De Coffé , fille de Fran-
çois De CofTé Duc de Brifiac , Pair de
France , Si de Guidone Ruellan fon épou-
le; abbeiïe , 167 i,
Catherine ^De Scorailles de Roujfde , 1 680.
Marguérite-Guidone De Cojfé , pour la féconde
fois abbe/Te, ^ 1688.
Agnes ou Charlote-Jgnès De Villars , fille de
Pierre marquis 6c chevalier, &c. & de
Marie - Anne Gigault de Bellefonds ,
en ^707.
Adélaïde tfOrleans » fille de Philippe Duc
d'Orléans, régent du royaume. Elle fie
(es voeux a Chelles fous le gouverne-
ment de Charlcte - Aillés De Villars,
Louis XV. la fit abbefle de Chelles le
iC. Mai 1719. Elle en prit polTelîîon
le 6. Juin de la même année. Cette
Prineeflê a fait rebâtir à neuf prefque tout
le monaftére de Chelles à (ç% propre
iépcri» 3 & ayec vii^e libéralité yxaimeuç
Jhhejféf de Montmartre: J67
royale. Elle (e démit de Ton abbaye par
une humilité & une modeftie qui ont
peu d'exemples , le 3 . d'Odobre 17^4.
Se le retira à Paris danis le mt>naftére de
la Magdelc-ine de Trainel , où elle ell
mor-e.
I© Anne De CUhnont Gejfan , religieufe de
Chclles , après avoir été abbeffe de S. Paul
de Beaurepaire , de l'Ordre de Cifteaux «
diocéfc de Vienne , fut faite abbeffe
de Chelles , èc a pris poffefTîon le zji.
Janvier 173 f*
ABBESSES DE MONTMARTRE.
Ad
20
EL AÏS, iii4«
Chrifiïnc De Courtehrom s 11 37»
Adèle , 1 1 f 4»
Eiifabeth , l'^79»
Heloife I. laiS.
PetronilU , 1 ^ ? 9 •
Agnès I. 12,47,
Emeline , 1 1 6 O •
Heloife II, izà*.
Mathilde Du Frenoy ^ 1270.
Alips , X280.
Adeline D*Ancllly , IzSf.
Philippe , 1299.
^ie Efe Mîncy , l î O f .
I f Jeanne I. De Repenti , l ? 1 7»
Jeanne 1 1. De Valengoujart , 1^28.
Jeanne III. De Morteri ou Dt Morten, l ? f 4.
JfabeUe De Rieux , 1^76.
Jeanne IV. Du Coudray , 1^98,
%0 Simone D'Hervdle , 1429.
Agnès II. Des lardins , I4?^«
Petronille II. De Harajfe , 14^?.
*j Marguerite J. Langlefche o^x Langîoîs , l^TJ*
Bb
5^8 Trilature Tartjtenne;
ABBESSES TRIENNALES.
2 Marie I Cornu , i f O t ,
Martine Du Moulin , religieuse de Chellcs ,
l'an iflO.
Claudine Mayelle , religieufe de Chelles ,
l'an
1 r I f.
Antoinette Augjer , religieufe de Chelles ,
puis abbede de Gif , enfin abbeiîe de
Montmartre, ifiS.
j Catherine De Charron, J^i6.
Antoinette Augler , pour la féconde fois.
Ce fut fous fon fécond gonrernement
que S. Ignace vint à l*abbaye de Mont-
martre , & y fit fes premiers vœux avec
neuf de fes compagnons , le jour de TAf-
fomption , i f j^,
Marie IL Cathln , i 740»
Jeanne Le Lièvre , 1 î"4-l»
9 Marguerite De Hctvard , I f4.2,
ABBESSES TITULAIRES,
de nomination royale.
ï Catherine de clermont
»
fille d'Antoine II. baron & vicomte de
Clermont , confeiller & Chambellan da
Roi , & d'Anne de Toiticrs, l f6o.
Claude De Beauvllllers , X f 89,
Catherine II. De Havard , I f ÇO.
N. De Cenante.
f Marie De BeauvVUers , ir98«
Françolfe-Renée De Lorraine deGuife, 1664,
Marie- Anne De Lorraine d'Harconrt , i 6 8 | .
Marie Eleonore Gîganlt de Belle fonds t 1700.
Marguerite De Kochouart de Montpipeau ^
l'an I 7 I 7.
AbbefTe qui gouverna avec prudence , &
qui remit tout en bon état dans fon mo»
naftére.
ÏO Louife-Emllie De la Tour-d' Auvergne , l'jï'j,
Catherine III. Dt la Rechefêucault Coujage ,
l'an J7Sr«
$69
ABBESSES DE S. ANTOINE DES CHAMPS
à Paris.
Tf
HE0PHAN2E, laïa.
Agnès I. 12 14.
Amick , 12 21.
Agnès IL De Mauvoifin , fœur <Ju fondatcnr
de la chapelle S. Pierre à Pcntrée da
monaftére * i * 1 1 •
y ^m/«V //. D% Brian de Vill^cfhf , 1240,
Jeanne 1. 2 2 f ^ .
Guillcnutte , l 2 f J".
Jeanne II. 2 2^6.
Philippe , 1267.
20 Agnès III. I27r.
Heldife 1. De Moncy d'Aunoy , 1287.
Laure De TrefeiKens, I29f.
Gillette De Beaumont-au-bois > l 2 9 8 •
Alix De la Roche , î 5 04«
X f Heloife IL AUaire , 2 ^ l S .
Murguerite L Petit, 1114»
tille d'un bourgeois de Pari*.
Petrondle I. De Coudé , pareoic de Pierre
De Condé archidiacre de 5oifl*ons ,
l'an 1 19 ï •
Aftulifu De Bourdon , native de Paris > i ^ 1 S.
) Marguerite IL D'AlUmant , native de Paris,
/ l'an . Iir9«
ÎO Drocque De Chevrel ou Dé Bourgoîgne, i 3 7 2. •
C'eft elle qui a fait fondre la principale
cloche de cette abbaye.
Jeanne IIL Du Pont , 2 3 8 I .
Jacqueline De C hantepr 17714 , *19^«
Marguerite 1 1 1. 1416.
PetronilU IL U Duc , dite lé DucheJJe ,
»T
l'an
1417
Emerentienne De Calonn€ ,
1419
Marie L De Gouy ,
2440
2489
Jeanne IV. Thibouji ,
Martine Ballltt ,
1497
JfabeUi Simon ,
Xf02
Bb ilj
570 Trelature Parl/temel
1 9 Jtanne V. De Longuejoue , i T ^ f «
Sous fon gouvernement fut réformée
l'abbaye de S. Antoine.
Marguerite IV. De Vaudetar , 17 74»
Anne De Thou , i f 7 2 .
Jeanne VI. Camus de Pontcarré, i f^é.
Magdeleine I. Brulaft , I ^ ^6,
5f Jeanne VIL Du Puy , de la famille de
Vatan , I f 97»
Renée De la Salle , i6qo,
Marie II. BouthilUer ^ i6^6.
Elle établit la clôture. Elle mourut en
l'an i6f2.
Magdcleine IL Mole , religieufe de Chellcs ,
l'an i6f2,
Françoife Mole, auflî religieufe de Chelles,
l'an l6Si.
40 Marîe-Magdeleine De Mornay de MontchevreuU,
l'an 1709»
Marie- Annt'Eltonore De Bourèon-Condé , fille
de Louis III. duc de Bourbon , 8c de
Louife Franqoife de Bourbon , appellée
Mademoifelle De Nantes; née le il.
Décembre 1690. prit le voile dans
l'abbaye de Fontevrauld le 2 o.Ma: 170e.
fît profefTion le 26. Mai 1707. & fut
abbefle de Saint- A moine le 9. Mai 172^»
GRANDS- AUMONIERS
de France.
S
Al NT GERMAIN , évêque de
Paris.
Saint Bertkaîrc ou Bercaîre , qui fut en fuite
évèqae de Chartres.
Saint Sulplce, archevêque de Bourges»
Saint Rujlic,
Saint Gènes.
Saint Leodigar»
Aglibert.
Theutaire,
Ourjimau
GranâS'Âimomers de France, J7?
XO Saint Vulfran.
Grimon f abbé de Corbie.
Fidrard ) abbé de S. Denys.
Ens:ilram.
Hildebolde , archevêque de Cologne»
I j- Hilduin I. abbé de S. Denys.
DrôgoK y évéque de Metz , fils naturel de
Charlemagne.
Ehroln y évéque de Poitiers.
Hdduin IL
Goiclin , évéque de Paris.
ZO Odon y évéque de Beauvais.
Hugues I. àh Le Vénérable.
Liutuvari , évéque de Verceil.
Ebule y abbé de S. Germain des prés.
Gautier.
' a j- Anfcherlc , évéque de Paris.
Herivé y archevêque de Reims.
Abb»n y évéque de Soiflbns.
AnfegLJe , évéque de Trois- Châteaur.
Valbert , évcque de Noyon.
^0 Artald y auparavant archevêque de Reims,
Oldaric y archevêque de Heims.
Adalbcron.
Rainaud y fils de Bouchard comte de Ven-
dolme.
Roger I. fils d'Odon comte de Blois & de
Chartres.
^ f Francon , doyen de l'Eglife de Paris.
Baudouin I.
Alard y cnfuite évéque de Soiflbns.
Richard y enfuite archevêque de Bourges.
Gervais , archevêque de Reims.
jLQ Baudouin II.
Eujiache.
Pierre I. abbé de S. Germain des présa
Gaudefroi I. évéque de Paris.
Urfion y énfuite évéque de Senlis.
45- Roger IL
Guillaume L évéque de Paris.
Gilbert y enfuite archevêque de Tours.
Eftienne I. De Garlande.
Hervé D e Montmorency dc Marly , doyen de
ÎEglife de Paris.
J72 Trêlature Tartfienne ;
j- o Michel I. De Corheil , doyen de l'Egîife de
Paris , & enfuite archevêque de Sens.
Pierre IL De Belleperche , doyen del'Eglifc
de Paris, enfuitc archevêque de Sens.
Guerin De Montaigu , évêquc de Senlis.
Guillaume II. De Mejmes.
Gautier De Chamhly , évêque de Senlis.
yj* Guillaume III. De Sana , l'an izSy.
Frère Simon De la Chambre, IZ96.& 18.
Legier on lÀfier , 1^,00.
Prête Jean I. Des Granges , prieur de Royal-
lieu , de l'Ordre du Val deî Ecoliers.
Pierre III. ï ?09»
<o Jean II. De S. Juft.
Frère Jean III. Du Tour , de l'Oidre des
Templiers.
Gilles I. De Condé.
Frère Jean IV. De Grandprè y de l'Ordre d a
Val des Ecoliers, 1I14-
Frerc Guillaunu I V. De Unais ou D'Igny ,
l'an 151 j.
6f Gilles IL De Pontoife , abbé de S. Denys.
Frère Jean V. De Brumei , de TOrdre de
la fain te Trinité , l^zi.
Guillaume ou Jean Morin,
Nicolas De Neuville , ï 1 2, ?•
Guillaume V. De FeucheroUes , Prcie de l'Or-
dre de S. Jean de jerufalem , J3i9«
^O Rainaud L Saget,
Pierre IV. De S. Placide» i ?44'
Michel IL De Brecht, doAcur en Théolo-
gie de la Faculté de Paris, i f H»
Jean VL Drain.
Garnier De Beron , chanoine de la Saintç-
Chapelle de Paris , I? f?»
^ j* Gace De Charuepie.
Sylvejire De la CeroelU , enfuite évêque de
Cou^an:es , ^ ^ ^4»
Pierre V. DelProuverville , 1^66»
Denys De Co ours , IJoO.
Michel II L De Crenay , 138a.
So Pierre VL D'Ailly , né à Compiégr- de
pauvres par eus , 1388.
Il fut grand- maître <la collège de Na-
'Granâf" AHmomers de France, y 7 î
varrc , chancelier de l'Esli'e de Paris ,
tréforier de la Sainre Chapelle , enfuitc
archevêque de Cambrai , & enfin car-
dinal.
fl G'dUs m. Defchamps , natif de Rouen y
enfuice eveque de Coutanccs j & car*
dinal.
Pierre VIL Mignot , l ^ 9 f»
Hugues IL BUnchet , IÎ97»
Jl fut au/ïi tréforicr de la Sainte-Cha-
pelle de Paris.
Pierre VI IL Prophète, I?99»
Jj* /caa F//. De Courucuiffe , I409.
11 tut enîuite évéque de Paris.
Philippe I. Aymenon , 1412.
Efiienne IL De Montmoret , 1422.
Jean VI IL 2?âu^, profcfTeur en Théologie»
tréforier de la Sainte -Chapelle de Paris ,
grand-aumonier du Roi, & évéque de
Langres , 1449»
lùuîs I. De Comhorn « chanoine & comte de
Lyon, 1461,
90 Guillaume VI. Guyot,
Jean IX. Balue, 34^4.
Il fut évéque d'Angers, & cardinal.
Pierre IX, De Gadoï , archevêque de Bour-
ges.
-Jnge Catthon de Naple«, médecin de Louis XI.
enfuite archevêque de Vienne.
Jean X. Thuyer , 148^»
f f Jean XL De RJiely , doâeur en Théologie
de la Faculté de Paris , chanoine de
réglife de Paris , doyen de S. Martin
de Tours , & évéque d'Angers 3 confefleur
de Louis XI,
Godcfroî IL De Pompadour , natif de Limo-
ges , chanoine & comte de Lyon , pré-
fident à la cour des Aides , confeiller
du Roi , & en même temps évéque de
Perigueux , &c. ^491*
François I. Le Roi.
Adrien Gouffier , évêqut de Coutancf s » &
cardinal, 'fl?*
Il fut enfuite érêquc d'Albe.
s 74' Trilatme Tariftennè \
François II DefmouUns Rochtfort , i ,« y -,
n avoïc été nommé à l'évêché de
Cnndom.
îOO Jean X IL U Veneur, ûis da comte de
pl'ieres, j
^I, fut cardinal , évêque & comte de
Jmtomi Sanguin , dit Cardinal de Mtudon ,
J an '
évêque d'Orléans, archevêque de tÙ^
îou'e, abbé de Flexjry.
P/^i/ip/^ér //. Z?c Co/e ds Brîjac , j r.-
Mort Je 24. Novembre 1 r 4.8.
/'/Vrr^ X. Du Chatel , j - g
Mort le ^ Février 1 nz. Il fut évéquê
de Maçon.
5^r«ûri P^ /J,,/A/ir , abbé de Pontîevov ,
l'an ^ '
Mort le r. Mai ij-r^.
îOf Louis IL De Breié, tréforier de la Sainte-
Chapelle de -Paris , évêque de Meaux ,
l'an irrp.
Charles D'Humiéres , évêque de Baveux ,
1 an i^TQ
Jacques Amiot, doyen de l'Eglifc d'Orleanf*
•» l'an j ré4..
Mort le 6. Février ifOî.
Ralnaud IL De Beaune, IfÇ?.
archevêque de Bourges , mort à Paris lé
27. Septembre t5o6.
/ac^uw 77. Davy du Perron , évêque d'Ev reux
& cardinal , créé Grand-Aumonier en
Mort le Î-. Septembre 161 8. de Ton âge
loixante trois ans.
110 François III. Delà Rochefoucault , cardinal
évêque de Senlis , Grand-Aumonier en
abbe de Samte-Geneviéve en léio
Alfonfe-Louis DuPUjîs de Richelieu , co^x'àïnzl
Grand-Aumonier en 1622,
M^rt à Lyon le z^. Mars lôf^.
Antoine Barberin , neveu du pape Urbain VIIT.
cardinal évêque de Poitiers , Grand- Au-
Tréforiers dtla Sawte-Chapelle. J 7 J
monier de Louis XIV. en i6f ^. ar-
chevêque de Reims & abbé de S. EvrouU»
Mort à Rome ^ Aoûc 1671.
llj Emmanuel - Th€odofe De La Tour , cardinal
de Bouillon, abbé de Cluny , de S. Oucn »
de Rouen, &c. Grand- Aumônier en
Tan 1671,
More à Rome le 7. Mars 1700. de Ion
^ge foixante douze.
PUrre XL Du Camhout de Coîjlin , chanoine
de l'EgliCe de Paris , abbé de S. Vidlor
de Pansi &c. cardinal évéque d'Orléans ,
GranJ-Aumoi.ur en 1 700,
Mort à Verlaillcs le f. Février 1706.
•î I f Toujfaint De Forbin de Janfon , abbé de
S. Pierre de Corbie , &c. cardinal çvèque
deBeauvais; Grand-Aumonier en iyo6.
Mort à Paris le 24.. Mars 171^.
Armand-Gaflon-Maximilien cardinal De Rohan ,
archevêque de Strasbourg , Grand- Aumô-
nier en 1711»
TRESORIERS
de la Sainte- Chapelle de Paris.
Matthieu mort en 1278.
Grégoire De Meullent.
Pierre I. Micourt , trérorier en I ^ O I .
Çuidon I, î ^ O I •
Ce fut de fon temps que fut apporté le
chef de faine Louis à la Sainte- Cbapelle
en 1^06.
Oudart en I ^ £ 8.
Mort le 1 2. Octobre 1^5^. enterré aux
Chartreux.
Jean /. De Meullent , tréforier en 1^4^»
évéque ie Paris à la fin de i^fi.
Hugues I. De Neaufle , de chanoine devenu
tréforier, l^f*.
Pierre II. Houdanc , tréforier en i î J" *»
More le 4. Juin i^6^.
57 5 Trélature Tarijtenne l
Amotiif J. De G r an dp ont f en IJ^t»
More en 1^76.
XO Hugues IL Boileaut çv\ I ^ 7 <$.
Pierre III. D'A'dly , natif Ae Compiégne ,
homme de profonde érudition , tréfo-
rier en i ^ 9^,
Clément Petit , de chanoine fait tréforicr en
l'an ^^96,
Mort en 1^99.
Guidon II. Chrétian t en ï?97»
Hugues III. Blanchet y de chanoine tréfo-
rier en 1 ^ 99,
Mort le 24. Avril I406.
j f Ifambert Martel , qui portoit l'oiiflâme fous
Charles V. trélbricr en 1406.
Mort le îS. Avril 1408.
Jacques I. De Bourbon , trélorier À l'âge de
quatorze ans en 140 8,
C'eft depuis ce temps U qu'il ne peut y
avoir de tréforier qui ne foit Prêtre.
Mort moine CclelUn le il. de Juillet
de Tan 1429.
Arnoulf IL Charreton.
Jean II. Manchon, confefTcur dc Charles VI»
Philippe I. De RuUy.
Mort le 7. Septembre 1440.
ao Pierre I V. Bechebien , médecin de Charles VII,
tréforier en J 44'^»
enfuite évêqne de Chartres.
Olivier I. Du Chanel, évéc^c d'Uzès , tré-
forier en I44r«
Antoine I. Du Bec Crefpin , de chanoine de
l'Eglife de Paris trélorier en I447«
enfuite archevêque de Narbonne, &c.
Jean III. D'AuJfy , né de pauvres parens ,
bourfier du collège àc% Cholers , célèbre
docteur , confcflcur de Charles VII. fou
grand-aumonier » & tréforier en 1449.
enfuite évéq^ie de Laagces.
Guidon III. Le Bel, clerc tonfuré, nommé
tréforier en I4r S,
2 y Jacques II. Le Moreau , tréforier en 146 8,
Guidon, IV. U BeJ. jouic de la tréforcric
ça 1469.
Olipltf
Tréfcrïers He la Sainte-Chapelle, -J77
■Oliv'ur IL De Ponthrlsnt , fouiia:re nommé
à la trérorcrie ; mais n'en jouit qu'après
avoir été fait Prêtre, en 1476-
Cilla I' De Ponthriant , tréfbricr en l fOf.
Nicolas I. De Coijuehourne , tréforicr en
i'aii iflO.
j^O Robert I. De Coputhourne , tréforier et\
l'an ^ I r I 7.
Phâip-pe II. Pot , tréforier en l f 20.
More le i. Avril 1724.
Robert IL Cenal , natif de Paris , dodeur de
Sorbor.ne , tréforier e-i if if»
Mott le 27. Avril is6o.
Philibert Bahou de la Bouidaljiert , très-
r<;avaiit en Grec & en Latin, tréforier
en Jr?l-
enAïue évéqae d'Auxerre, &c.
Jean. IV Du Dric , doyen de l'Eglife àz
Par'5 , tr-^forirr en I \ 4^^*
I j- Antolm IL D'E^rées , rréforîer en i r f f.
François T.. De Butor, tréforier en l f f 9.
François II. Babou de la Bourdaljiere , fou-
diacre, mais tréforier en if6o«
par autorité d'une bulle du fouverain
Ponti-'e.
Pierre V. De Gondy , natif de Lyon , tréso-
rier en ^ I j-6é*
de-i^x -ans a^rès évéqne de Paris^
Lau'is De Bre^é 3 évéque de Meaux , Bcz,
tré'or:er en 1 5-70.
4,0 Nicolas IL De Vdlars , chanoine de l'Eglife
de Paris, en.uiie évêque d'Agen , tréfo-
rier en ^ I $-89,
Mort le 10. Décembre 160 S.
Claude De Gelas , tréforier des Saintes-Cha-
pelles de Paris & de Vincences, & évèque
d'Ase»^.
Bernard Pnvojî , :haaoine de l'€glife de Paris,
tréfo. et en i r94-«
Jean V. Touchart , précepteur du cardinal De
Bourbon , ivèque de Meaux., more le
8. luillct 1797.
Ahcl De Moatliaru
Ce
J7S Trélamre Tanfienne ,
4f Charles De Baliac , évêque de Noyon $ &
auparavant créforier en IfçS»
Gi//e5 //. DeSouvré ,évçq\:kc d'Auxerre, &c.
trélbrier en i6l ^,
Çahriel De Marand , nommé en lô'^i- dc
n'en jouit qu'en ^ ^1 î«
Mort le 7. Avril i6^<^,
Annas De Levls de Vantadour ne fut tréfo-
rier que dix jours, & s'en démit pour
être archevêque de Bourges.
Edouard Mole ^ évéqae de Bayeux, tréforicr
en ié49>
Mort à Paris le 7. Avril \6<;^^
10 Pierr4 VI. Mole, fans ècre d^ns les Ordres
iacrés , jouit de la trélbrerie un an , mai»
il s'en démit.
€l<iude Auvry , évêquc de S. Flour > &c. tré-
forier en 16 fî»
Mort le 9. Juillet léS?»
Lotùs-Gafion FUuriau , natif de Tour$j tréfo-
rier en 1687,
cnfuite évêque d'Orléans.
Antoine III. Bochart de Champîgny de Noroy ,
tréforicr en i 699.
«4 Nicolas Vichi de Chamron , tréforier le 22. de
Septembre 17 19»
TRESORIERS
de la Sainte- Chapelle de Vincennes»
Pierre de moiins, tréforier
en MSf,
Guillaume I. Crétin , ancien chantre de la
Sainte -Chapelle de Paris , tréforier en
l'an If 20.
N. Florette , confeiller du Parlement de Paris,
tréforier en l f 7 7
Jean Halmlton , tréforier en ^f9l»
N. De Morenne , curé dc S. Gervais , tré-
forier en iî97i
'Doyens du Chapitre de S. Marcel J *jç
C Guillaume IL Dupeirat, trél'otiei en 1604.
Claude De Gelas , tréforicr des Saintes Cha-
pelles de Vincennes & Paris. i 6 i 2,
Philippe RioUan. , abbé de Plavigny, tréfo-
r-er en i 649.
Henri-Félix De Tajfy , tréforier en 167 i.
10 Nicolas Héron , dodeur de Sorbonne j tré-
forier en 1790.
Jean-Jacques Bochan de Saron , tréforier en
l'an 1 704.
Antoine Arrault , tréforier en I 7 2 ^ .
XO
If
DOYENS
du Chapitre de Saint-Marcel.
H
U B ERT y du temps de Lizierne dcycn
de l'Eglife de Paris , &^d'Imbert evéquc
de Paris.
Gilbert , en 1 1 ? ? •
De Ton temps Eftienne évêque de Paris ,
de fon confentement , donna une pré-
bende à l'abbaye de Saint- Victor dC
Paris.
Guidon ,
xifS.
Nivelon.
An feinte ,
1171.
AfceliH ,
1177.
Mort un svi. des cakndes d*Avril.
Rainauld L
119e.
Hugues ,
IZOf.
Michel 7.
12 08»
Rainauld II.
12^8.
Pierre L De Condct ,
1271»
Vincent De Barret ou Darvct ,
1272.
Eftienne De Dernei ,
1272,
Pierre IL De Villepreux ,
127?.
Nicolas I. De S. Diiier. Il fu:
enterré i
S. Marcel en 1^x7.
Pierre III. Caucher ,
Mît-
Jean L De Nanterre ,
J41 ê*
Jean IL D'Huh&rt,
14] i-
CciJ
5^0 Trêîature Tarifienm ;
Jean II L De Courfd , I4Tr*-
SO Jean IV. Chuffart , 1 + 3T*
J^an V. Fournier , l^fo..
De ("on temps en 1469^. furent fondues
les cloches de S. Marcel.
Arture De Vaudetar , 147 f,
Guillaume De Vaudetar , 1404,
Marc Tenacler , mort le ïO- Janvier 1496.
enterré à Notre-Dame.
« f Louis Seguier , préfident du Parlemeac , en
l'an ir22,
Maurice Bullion , i f ^ 9'.
Gilles S pi famé , I f r 6.
François I. Le Court > I f <5 î •
Gabriel Le Dean, If66.
fO Jjcqucs II. Naudct y lyyo.
Nicolas II. Moyen.
Jean VI. Le Tëllier , 1 f 74«-
Jean VU. Du Vair ^ îfSf..
François II Pefiel, 1 fS8,
^ f Pierre IV. De la Porte , ï5'9+«
Laiare Brouffel , J é 2 ^ .
Jacques III. B arrin , I ^ 4 f •
Prieur de Laï , & chanoine de la
Sainte Chapelle de Paris.
Florent Millet , 1664,
De Ion temps Louis XJV. unit la
Juftice du Chapitre de Saint- Marcel
au Châtelet de Paris , & abolit le droiç
de maîtrile au fauxbourg S. Marceaiu
De fou temps auffi fut établie la manii-
facHiure l^cs Gobelins.
Michel IL Millet, léSf,
40 Louis-Henri Colonne du Lac, jyoï.
Mort en 1 7 ? 5. <.
Jion-Jofeph Li Normant , 17 31*
ABBESSES DE GIF.
2 E REMBURGE, iiSo.
IfahelU De S. Aubin, ItSo.
Jeanne I. De S. Mars, I^fé.
J Yfene Du Voifin , J^6z.
Bcattix D'Argcnteuil , I57O0
Jeanne II. D'Aunoy-, I^^j^.
Jacqueline La Salvarcjfe , 1 4. i f .
Marguerite I. Carouffy , I ^.i ^ »
XO Marguerite II. La Picarde, l^fz,
Jeanne III. De Rauville , 141-2.
Marguerite III. Dorouer , J /^èj,
Jeanne IV. De Sully , 147 e.
Jeanne V. De la Rou£., l^jg,
2 f Florence De Forge , 149^..
Jeanne VI. De Francieres , If ce.
ABBESSES TRIENNALES.
î Antoinette I. Augier , I p 7»
Marguerite I. De S. Benoit,, i^z^,
Marguerite II. Gouge, If 29.
Hélène ruLrd , I T 1 7«
y Jeanne Boullard ,, If43a-
ABBESSES TITULAIRES,-
de noQiination royale.
% Jeanne r. De Blojjet ,. I'f4^,.
Jeanne IL De Carna^a , If.71.
Anroinette De la Beraudiere » l rS+«
Françolfe I. M'ée de. Guifpré , I600,
J^- j Magde'eine 1. De Montenay , I 6 T O,
, ' .j. Magdeleine II DeMornay FillarceoMe , fille -
dr Louis le:j^eur de Villjr^<cni;: . &
d: Mi'^df rine de Ciro'.iches . ré.ii.
idagdeleim 1 21. De Mornay Vïllatceaux 3,
méi;e de là précédents, ^ 163.841.
Ce iij
'$$2 Frétature Tarïftenne l
Catherine Morant , I^tTr
françoifc II. De Courtili de Boyon, l6f4.
Morcc en 1669.
10 MagdeUinc IV. Hurault de Cheverny , i66g,
Anne-Vicloire De CUrnwnt dc Monglat , etl
l'an 167 U
Morte en i 701.
Anne-EleonorC'Marle De Sethune d'Orval ,
fille de François comte , 8c enfuite
duc d'Orval , premier écuyer de la reine
Anne d'Autriche ; & d'Anne de Har-
ville de Palaifeau fa féconde fiemmc.
Morte en 175^,
t f Mark-Anne. De Segur de Ponchat , 1 740»
modèle de vertu 8c de piété.
ABBESSES DE S.
CYR.
X GaNESINE, çix
iiSz»
Mildehurge ,
1200.
Milefende ,
i|07.
Petronllle I. DePeU^
1^8.
p IfabelU I. De Varenne,.
157?.
Jeanne I. De Verfailles,
Denyfe I. Du Coudrai ,.
1590»
Jeanne II. Du Coudrai ,
1^90.
Joyeufe De Nemours ,
1406»
10 Jeanns III. De G ar entières ,
i^if-
Cécile Turpin ou La Turpine ,
1441.
Guilleme.te La Servante ,
I4fi.
Jfabelle H. De Montboucher »,
1479.
Jeanne IV. De Humiéres ,
147Ï»
j f Marguerite I. Le Fevre ,
1480*
Magdeleine l. De Luxembourg y
Robine Appricarde ,
J486.
1490.
Agnès Guitlerme ,
Petronille II. Guillerme »
ir47-
if49.
Elle fit rebâtir le dortoix.
«0 Marguerite IL Ra^uier j,
Françoijh L DupleJ^ y
I r r r»
1Î63.
Ckatloîc Jboty
2>S^P
MagdeUlnt 1 1. HcnnequÏR , fort peu de temps.
Marguerite III. Pardier , IfTï.
% ^ D^nyfe IL De Saillis , i f 9 1 •
Claudine De Beaune , if^f»
Jeanne V. Arnaud t fœur de Jacqucline-Marie-
Angellque Arnaud. Jeanne fucabbeffe de
S. Cyr à l'âge de fix ans , par la tavear de
Mr Marion avocat-général au Parlement
de Paris. Jeanne Je démit en i 6q7,-
& te retira à Port-royal , où elle f-'ut
appeilée la Mère Agnès Arnaud.
Marguerite 1 V, Dcjportes , fille de Mr Def-
portes auditeur des comptes ) abbeiïe en
l'an i^O?.'
Morte en l6z ^,
Catherine Defportcs , 1 6 f r •
JO Eliiabeth D^Aligre, i66^r
Morte en 1699. â Pantemont à Paris.
Françoife II. D'Aligre, léS8.
Morte en i 7 i 9.
Françoife III. D'AUgr€p 172^,
3 5 De Chavigny.
ABBESSES D'HIERRÊ.
t HlLDIJRDE, iMÎr
Clémence /. 1 1 f 9 •
Eve y ri77»-
Euftachie I. IZirJ^
y Aveline , 12-3 7 r
Ermengar34.
Eufiachie. 1 1.
Jfabelle I. 12^0..
Marguerite F^ 127 J»
%Çf Jeanne /.
Agnès l.
Marguerite II»- lîçi»-
Elifahetk I.
Marguerite III. Dû Courteoay, fille de Jean IL
leigneur d'Hierie ^ mo«e civ ifiz.
jj^ Agnès IL TL%lZo-
CUmçnic II*'
'^S^ Trélatùre Tarifienne ,
Ellfabeth II. De VerfailUs , morte en x ^ ^ g;.
Agnès III.
Agnès IV. Delà Charteretu,monc en i ^ 6q»
SjO Petronille De Machau ,. i960.,
Marguerite IV.
Marguerite V. Des Chefnes.
Marguerite VI.
Marguerite VII. De Montaglanti.
Zf Huguette D£ Chacy , I447i-
Marguerite VIII. De Guaculs.
Guillemette I. Le Camus ^ morce en 14^9.
Jeanne IL D& Rauville.
Jeanne III. Allcgrin^. 14.88 a
^.O Guillemetti II. ALlegrin*
ABBESSES TRIENNALES..
I Marie I. De Savoîfyé
Marie IL D'EfioutevilU: , fille de- Charles
leigneiir de ViUsbgn , & d'Helene De
Beaiivau. Morte en if^y»,
Marguerite Le Grand ^ morte en I 744?-
Anne De Rainville.
JV EJliennette De Guaigny.
Marie De Pijfeleu,
ABBESSES TITULAIRETS,,
de nomination royale.
îi Atttoinette De Luxembourg , fille de Charles
comte de Bricnne , & de Charlotte
D'Edouteville , i r f y».
Catherine- Al fonfe Des Urfms , RWe de Chrif-
tophe baron de Trainel , feigneur de lav .
Chapelle, &c. & de Magdeleine de- ♦
Luxembourg. i6iz..
Morte en i 6^ 6..
Claire- Diane D'Angennes dé Ramhouiltet ,,
fille de Chnrle5 iriarquis de Rambouillet ,.
chevalier, des Ordres du Roi 5 &. dé.'
Catherine De Vivcnnc.,
Morte en 1707,.
Athejfes ctHlerre. ^^^
Cathertne-Charlote D'Angennes , foeur de la
précédente,
Sufanne De Crujjûl d'I/fei, fille de Franqois
duc d'Ufez chevalier des Ordres du Xoi,
8c de Marguerite Apchier ù féconde
femme, ^ 1 6 9 i .
Morte au monaftére du Précieux-Sang
à Paris, le 12. Janvier 1730»
Marie-Tnercfe Defmarefi , fille de NiCola»
Deimareft conleiller d'Etat , & de Mag-
dcleine De Bccharnel. ^jo^»
PREMIERES ABBES SES
au. Val de Grâce,
I Ad A RIE L 1204,
Efliennette De Villeneufvc
Edouarde , 1 2 i ^ •
Marie IL 1 2 ^ s.
jf Agnès, 1182»
Jeanne I. I ^oo»-
Mabille De Champlajfreux , n^^g»
Denyfe La Ninode , I3 77»^
Jeanne IL La Ninode , ^3 99*^
10 Marguerite 1. Du Rouvray , 14^01,
Marguerite IL De Prei, I44O.
Jeanne III. Hermade ^ Î4fl»
Guillemette De Sully , i^6g^
Philippe De Rondon » I48G.
J j" Antoinette De Conan , I481»
Catherine De Tcrcy y, I494..
Jacqueline De Ballieu , I f I I •
ABBESSES TRIENNALES.
X Anne De Broyés , I f I f ,
Urfule Enjorrant , I f :0<»
Marguerite Le Jongleur , I f 4 1 •
Ifabelle Charles , I 5-4r ..
t Anne L Da U.r„;il.
'SS6 TriîatureFarîfîetîjfi:
Françoife Jabln , "^ ' .,
7 Anne IL Le Bret , ^ràE,
I r 74-
ABBESSES TRIENNALES,
de nomination royale.
1 Zoalfe De Reîlhac , ,,„,
î HdcneBnmct, ^ p ^'
? Marguerite De Veny d'Arhou^t , ' 6 i g'
^éef f îS2^ de Val-proPonde tranfl
^^B^SSES TRIENNALES,
d'indulc royaL
r Anne IL De Mungot , de l'Incarnation ,
Marguerite Du Four, pour la féconde foit',
en T / Q
Anne De Mangot , pour la féconde io\%\
léSé,
Anne I II, De Barry , de S. Jofeph :eâ
lan i^aA
• ^ ff «r^«:^ Perreau , de S. Paul , 1 6 o p*
JO Mane.FrançoifeBillon,d^.UV^f^xo^^, ijVÛ
Geneviève Perreau , pour Ja féconde fois ,
en I7i8
Ai-a^^/.;/:^ Zan^/ci, , de S. Hyacinthe ,'
1724,
mcoU De Compans , de Sainte-Mechtilde',
en 172^
GabrUlle De Migenna du Bourgneuf , di
Saxuce Sophie , • 1729.,
587
ABBAYE AUX-BOIS.
A
GNES I.
r» 1207.
Aux De Grampré , . , ^ ,
BUnchi De Varenne , IZ^.'
Agnes IL De Morans, Hl^l'
T Nicole Rufine, IIV'
Nicaife DeU Barre, \fji'
Petronule De la Ruelle, i ri 6
Marie I. De Sainte-Maure . r ^ , /
- GabrielleDeBarencoun, WH'
X© Florence De Belloy , ^yl\
Anne de Bay encourt , I r q - '
Jeanne De Rueïl Defrmrejis , l6or'
Magdeleme De lannoy , ,eoç\
Charlote De Lannoy , i Arl
If Marie II. De Lannoy, r6zV
^^ Marie -Magdeleine- Urbaine -Thenfe D'Albert
d'Ailly de Pequigny y j^^é,
Marguerite de Monchy de Montcavrel ,1687
Mane-Anne De HarUy de Chanvallon , ea
l'an r 7 I r
f 9 Marie.AngeUque~Gabrielle Dg Seaglie Ferrite
en *
I7ZZ.
ABBESSES DE LONGCHAMPS.
J AgNTS I. D'Annerl, j^^t,
Mathllde De Guiencourt , ti»A*'
Agnès II De Harcourt, lA'
Julunne De Toyes , morte en I 2 7 o, ^ '
f Jeanne I. De Nevers , '^ t-,Q3
Jeanne IL De Grèce, \lll'
Jeanne IIL De Vitry , Wlf
Jeanne IV. De Harcourt, '^^l'
,« iî''"^' ^'r^^!- ^"'"'^' vingt-un ans »bhcik\
1 0 Marie L De Lions , , ^ 3
fe^nns FL Df BouchivilU , j \^^'
'53 3 Prétature Partfteme ,
Jgrtès III. Du Liège, 1149*
Marie IL De Gueux, abbcfle douze ans.
Agnès IV. La Chevrd , 11^9-
l ^ Jeanne VIL D& U Neuville , I ? 7 f-
Laurence Jacob , ^^9^»
Jeanne VI IL La Godicharde.
Agnès V. D'Ijfy, i+OZc
Jeanne IX. Des Effarts , 1 4 1 8.
2,0 Marie IIL I>e U Poterne , 143 7-
Marguerite Gentianne , '^î'*
Jeanne X. La Porchère, ^^J'
Jeanne XL Gerente , 1484.
. Jacqueline De Mailly , Ifoo-
4^ Jeanne XIL De Hacqueville » 1 r I4«
Catherine L Picard, 1^2-
Jeanne XIU. De Mailly, morte en i f 40.
Georgette Cœur , morte eu I î yo*
Louifc De Ccnafme, ir&O.
. -o Marie IV. Lotùn , /^^^'
CAar/cf <; Z?e ^^ Chambre , morte ca i y 6 7 •
^72/22 De Fontaines , I TTS.
Jeanne XIV. De Mailly , i f So»
Françoife Potiers , ^ t°f
^r Bonne P'Amours, ^ ^°o
Claudine-EVtfabeth De Madly , 1629.
Maedeleine Placain.
40 cJmne ///. ^^ Bclhevre, 1 6 n^
Claudine De BeUievre , 1668.
Ckudine-Ifabelle De Madly , pour la troiliemc
. . 107^*
Catherine-Marie Dorât, lill'
Catherine-EVifabeth De Gourn<ty , • 167^.
4 r Marguerite-Ifahelle De Flecelles , 1 679.
^ ^ Catherine-Marie Dorât , pour la féconde fois ,
I 6 o Z«
CarAmne-iW^ri. Dorât , pour la troifiemc
r o MarU-Anne Dorat,^om la féconde fo s,i 694.
^ Cath^r^e-Marie Dorât, pour la q^^^^^^^^^^^
Alhejfts de Longchampf, 3:89
f* Marlc-Anm Dorât, pour la troilîétr.e fois,
en _ 1700.
Elifaheth-Henrlette Gu'.gnard^ I700.
Catfurine-Marie Dorât , pour la cinquième
fois , 170^.
ff Marguerite-Agnès NoUt i I7c6«
£lifabeth- Henriette Guignard , pour la féconde
fois, 1709.
Marguerite- Agnès Nolet , pour la féconde fois 5
en 17 12.
Catherine-Elifabeth Le Cofquino , I 7 i f »
Marguerite- Agnès Nolct , pour la troifîéme fois,
en 171s,
.éo Catherine-Elifabeth Le Cofquino ^ pour la fé-
conde foi«.
Marie- Anne Le Tau , X 7 2 I «
Catherine-Elifabeth Le Cofqùno , pour la a-oi-
(îéme & quatrième fois, en 1724,.
& eu 172-7-.
Marie-Anne Le Jau 3 pour la féconde fois ,
en 17^ o^
Catherine-Elifabet Le Cofquino , pour la cin-
quième & iîxiéme fois , ea 17??*
& en 173 e.
é f Therefe De Tourmont , ^l'il»
Anne De Teurmont ^ 1740*
ABBESSES DE PANTEMONT.
z Marguerite l ii%6.
IfabelU , I î ^4,
Oie.
f Margueriu IL
Marguerite IIL De Vu mît , l^So»
Marguerite I V. De Rinçâvilh ^ ï ? 7 f»
Henriette , I41 f«
Marthe Maquerelle , 1428.
19 Nicole, 144 ï»
Marguerite V. I479.
jrfn/Kî /. Z?jf CatélUs, 149^»
55cO. Trélamre Parîjtenne ;
Marguerite Vl. Trifd , I f î ^.
Anne IL I ^zi^
Ij Huguctte Du Creil ou Z?£ Cre'dly ,. if^o»
Françoife I. Ogïer ou Ogcr, Xff z,
Franço!je IL De Fontaines, i<ç6z,
Catherine I. Loifel. , 1 f 68a
Margiie/ltc VIL Loifel , î y 6 8 .
2 0 Catherine IL De Guivcrlay , 1786.
Charlotte I. De Cavois ou Z?<; Cavoîe, 1623.
Jeanne I. Thierry f morre en i 0^1.
Jeanne IL De Berry , dite Oger , 1641»
Françoife IIL Le Charron, I 644.
Z,f Heleine-Cojlentin De Tourville ^ lééy.
Charlotte IL Colbert de CroiJJy ^ 1718a
Anne^Benigne-ConJlance-Julie De Rohan , fille
de Charles prince de Guemenée , duc
de Montbafoa & Pair de "France ; née
en t 6 8 7 . le ; I. Octobre , de Charlotte-
Elifabeth De Cochefilec , abbefle de
Pamemont ça Décembre î.719»
ABBES S ES DES CORDELIERES^
rue de l'Ourfine , fauxbourg S. Marceau.
I Gilles de sens aux palec^
TEAUX, i27f,
Edeline L
Edeline. IL De VilUnetryCrU-^ol , 129S»
Felicie De Paris , 1309..
j^ Marie L D& Provins, 1^22»
Marguerite L De S. Quenùn,
Marguerite IL De Pontoife , l 3 ^ 4,
Marguerite IIL De Meaux ) ^ ?4I«
Marie IL Recaupée y I144«»
1 0 Jeanne L Çulioé , l 3 f l •
Marie IIL De^ Hangefi , 1360,
Jeanne Culdoé , 1^72»
pour la féconde fois. Morte en odeur de
fainteté.
Marie De. Hangefi , pour U féconde fois 9
ALd^JJef des Cordeliens. Jpl
'Confiance IfiheUe , I l 9 f •
5 j- Philippe I. La Mlgnonn: , I407-.
Marie IV. De Pellierc , 141S.
Marguerite IV. De Landres , 1410.
Elifakîîh De PcUiere , 14^5'
Jeanne II. La Brune, 144'^»
-2 0 Jeanne III. De Brucelles, I44)«
Marguerite De Landres , pour la féconde tbis ,
en I4ri'
Jeanne l V. De la Grange , 14^9'
Marguerite V. De Bellefqye , 1 ^6 ■^ ,
Antoinette Cendre, I474.
if Jeanne V. Pied-de-fer , ^477.
Jeanne VI. Formant, 14S0.
Marie V. De Bajîncourtf I4S4,
Jeanne VII. De Croy , I4S4.
Margueritte VI. Hafierelle , î f 1 2.
■50 Jeanne VII h De la Grange , l f i 6.
Renée Loiiet , I f 20.
Magdelelne I. De Befançon^ J f i 8 .
Françcife De Couvrcn , I f | 9 .
Catherine Maulevam , ïf44'
JJ* Jeanne IX. De Monceault , i Î4^.
Claire De Clerq , I f î" O .
Jeanne X. De Soulefour , i T é ^ .
Philippe IL D'Antennes , de Rambouillet ,
en J 5-64.
Geneviève De Befançon , 1^7 6.
40 Marie VI. De Bergeresu , 1 f S i-,
Denyfe Bourdereul , 1 6Q4.
Marie VII. Jacquette ^ 160 S.
Marguerite VIL De Villemontéi , 16 lé.
ABBESSES TRIENNALES.
j Magdeleine I. Le Prêtre, i^^f'
Magdelelne IL Le Réovrs ^ , ^^?f
Judith De Forgues , ' 1 6 ? S*
Marie Chapellier , 1641.
f Jacqueline Crefpin , 3 6 44 •
Marie Chapellier , pour la féconde fois , i 6 f é«
Jacqueline Crefpin , pour la cinquième fois >
en J 6 î 9 •
D d ij
çpa Prétature Tanfienm ;
ÏO
ïf
5®
Magdelelne III. Neret, l66î:
EUfaheth Meraut , 1674,
Geneviève Le Febvre , i é 7 f ,
Magdeleinc IV. Gaudart , 1684.
Geneviève Le Febvre , pour la feconùe fois ,
en I 699,
pour la féconde fois y
I 70 I .
1704,
pour la troifiéme fois ,
17CT.
I7M.
1-719.
1 7^ T'
I7?i
MagdeUint Gaudart
en
Claude Gaudart , ■
Magdeleine Gaudart
en
Heleine Gayardon ,
Catherine Marchand ,
Marie-Anne Gayardon
Anne-Marguerite De Meromont ,
Marie- Anne Grayardon ,
quatrième fois ,
pour la troifiéme 8c
i-'^j,8c I 741..
ABBESSES DES PETITES CORDELIERES t
rue de Grenelle , fauxbourg S. Germain.
I Marguerite poncher, léir.
Michel Le Triboulcau , I 6 6 0 .
Jeanne Le Febvre d'Eaubonne.
N. Berthaud.
y Denyfe-Elifabeth De Sallo , morte le a f . de
Mai 17^9.
Anne Greffe, 1719»
ABBESSES DE L'AVE-MARIA.
B
ARBE L LE CONTE, morte en
l'an If 02.
Jeanne I. Banchere , i f O »«
Bénédicte Louet , i T 1 4»
Marguerite Bajfejie^f If 19*
^;î«e Regnard.i If 4s a
Alhjfes de ? Ave- Marra. ^5^5
% Barbe IL Amoureufe ,. I f 49,-
F~ançoïfe L Mdiand , Iffé.
^rançoifê II. Dt Mallgnac ,. If 62.
GabrielU I. Royer , lyjg,
10 Marie T. Royer , 1 T79»
Jeartne IL De Montgermaîn. ,. ^ Î90.
Cécile Scanant , 1 f 9 ^ ,
Jeanne III. Le Sage, If 94.,
Claire Lambert , I f 9 f »
ïj» Agnès I. Bellier, 1610.
Jeanne IV. de la Croix, J6zi,
MagdeUine L Petit, de la Pa/îion , r6zf,
Marie IL de S. Jean l'Evangelif^e , 1628,-
MagdeUine- Petit y delà Tafiion , l<^4?»
20 Agnès IL de S. Didac , l6f4..
Jeanne V. de la Transfiguration, léyé,
w^^/2« ///. de Jefus, 1680-
Françoife IIL Du Hamel , des Stigmates 9
en 1692.
Françoife IV. Germain, de Saint -Michel ,
en I7I2,
îf Af<3ritf IIL Aury, duS.-Efprît, 17^24.
^flr^e m. Le Conte , de la Sainte-Trinité,
en 1 7 î ^.
Magdeleine II. Guiot , de Sainte- Anne ,
en 17^8.-
Françoife IV. Du Pleffîs d*Argentré , de
Sainte-Marguerite , i 74 !»•
SUPERIEURS GENERAUX
de la Miîîïon de S. Lazare.
Saint VINCENT de paul,,
né le 24 Avril i f-6.
Sa Congr eation en 164.1,
Mort le 27. Septembre 1660. décla-
ré bienheureux par Benoit XIII. en.
Tan 1704. canonifé par Clément XII.
lé 16. de Juin 1737. Louis Abelly
a écrit fa vie,
Reni Alnwa^^ xéêi^.
Dd iij:
ÎP4 Trêlature Tarijtennè J
Edme Jolly , I^T^t
Nicolas Pierrott , ï ^ 9 7 •
f François Watel , 170^0
Tiea/i /, Bonnet , 1711.
SUPERIEURS GENERAUX
de la Doârine Chrétienne»
I César DE BUS , mort le jour de
Pâque If. Avril 1607» à l'âge de
foixante trois ans,
Antoine. I. Sifoine , 1 6 0 7 .
Antoine 1 1. Vigur , i 6 i o.
Hercule Audifret , ' 1647.
j- Baudouin De Breux t I é r ^ .
AiX/2 /. AJlier , I 6 f 7 .
-François f. Aujas , I é é 6 .
Jieaxï //. Vincent, JÔj'^.
Charles Gauiherot , 1678.
I o Thomas Chevalier , I é 8 f .
Mari-Antoine De Roys , 1 6 S 8 .
Arnauld Milhet , 1689.
Pierre Annat , i 694.
Barthelemi L'Hôpital , 1700.
î j* Pierre Annat, pour la féconde fois > lyof.
François II. Bouilhade, I 7 1 1-
/^a/z II. Griffon , Il 11.
EJiiennC'René Ckaujfac , 1729.
Mathurin Baccarere , 173^.
20 Antoine III. Jaume , 17^7,
SUPERIEURS GENERAUX
de l'Oratoire de Jefus.
Pierre de berulle , i é i lo
Charles De Gondren , 1629.
François Bourgoing , I 64 1.
Supérieurs de Séminaires, y 9 y
Jean-François Senault , 16^5,
Ahsl-Louis De Sainte-Martht , ibjz.
Pierre-François D'Arercs de la Tour f 1696c
Louis Thomas de La. Valette , 17?^,
SUPERIEURS
-du Séminaire de S. Nicolas du Chardonnec.
Nicolas bourdoise,
I 6zo,
François ÎP'iart.
Thomas Le Juge ,
1647-
Nicolas 1 1. Thiery ,
I 6 )- 4.
Jean I. Barrât,
1660.
& pour la féconde fois j
i66^
Gilles PaJÎCy
ié66.
Jean IL De Beauvais ,
I 6Gq,
& pour la féconde fois,
167a.
Michel ChamiUart ,
167B.
pour la féconde fois «
T6Sr.
pour la troifiéme fois ,
1690.
Pierre PiUon , quatre fois fupérieur en 16S+,
1695. I 696. & I 70f.
Lambert Berton ,
1687,
Firmin Palet , fept fois fupérîei^ ,
1699.
1702. 1 7 14. 11 in. I 7Z j.
1726.
&
172-9.
ÎO
Gilbert Gandolia Defcoureaux , trois fois fu-
périeur ,en 1708.1711. & 172 e.
Jean II L Cfievrelat , deux fois fupérieur ,
en 17 12. & _i 73 r.
ï 4 Philippe-Leonore Le Vallois , deux fois fupé-
rieur , en I 7^8. & 1741.
SUPERIEURS
du Séminaire de Saint- Sulpice.
JeAN-JACQUES OLIER, léfo.
Mixandre Le Ragois de BraonvilU^s ^ i6s7»
Î9:S r. ^r Stature Tanftenne ,.
Louis Tronfon , t/CSa^
François. Lcfchafier, \Zl^^*
f Charles-Maurice Le Pdetkr ,. 172 r'
Jean. Couturier , r -, -, l
I7?î
A B B E S S E S D' I S S Y.
£^ RJNÇ0I5E- HENRIETTE DE LA:
FONTAINE, 15,^.,^
Julie Bouthdlier , ■ lérS..
Elifabeth B outhïlUer , 1694.!
Charlotte De Caumont de la Force,, I 7 1 4I
SUPERIEURS
des Prêtres du Mont - Valerien.
31 Hubert CHARPENTIER ,, cinq foh
fupérienr, léfo,
Pierre I. Loifel , docleitr de Sorbonne 8c
curé de S. Jean en Grève , i 6f i,
^7r</re 7: Baillu , I 6 f 7,
/«d/z De la. Fond, i6éo*
Principal du collège de Nàrbonne.
% Pierre IL Coudere ,. vicaire de S. Sulpice de
Paris, lééy.
Gabriel' De Ley'is de Quelus-, léyj,.
Jacques Hardy, .[nette de la congrégation de
S. Sulpice , 8c fupirieur du Calvaire
* 5'V 1680.
Xowj D^ Màr'dlac, prêtre de Paris & dodeur
de Sorbonne.
Jean^FranççU 12 è Valderîe d$ Ufcure > i é S |.
iO /'ierz-é /.//. Ckurïer de Fefcamps , léSf*
Jean-François De Valderk de Lefcure , pour
la féconde Fois , 1688,
François I. De Mofny , prêtre de Paris ,.
Jofepk. Bfunet ,, do<fle-ur de Sorbonne , eU:
Supérieurs du Mont-VaUrun . J p 7
François De Mofny , pour la troifîéme &
quatrième fois , ^1701. 1704*
3 f Jofeph Brunet , pour la féconde fois , en
l'an 1704.
André IL Anicle , prêtre de Paris , deux fois
fupérieur en 1710. 171^.
Jofeph Brunct , pour la troifiéme fois , en
l'an 1716.
Claude Henneqiûn d'Ecquevîlly , chanoine
honoraire de l'EglUe de Paris , deux
fois, en 1 f 1 C). 8c i-j zi^
François 11. Du Sault , dccleur de Navarre,
en 172 f. & 1 728.
3,0 Leuïs-Aïexandre ^o/rcf, docteur de Sorbonne^
en 171?»
Jean-Jacques-FrançoU De la Roque , prêtre de
Paris , 17^6.
Louis- Alexandre Nolret , pour la féconde fois ,
en I74-λ
PRIEURES PERPETUELLES
de la Préfentation , rue des Polies.
Catherine bachelier, léfo.
Marie-Therefc-Berthe De Clermont.
Marie - Charlotte Du Chalard , morte en
l'an 170^.
Charlotte D''Argoug4s de Rannt , morte en
l'an 1709.
f^. De Riherolles , 1709-,
Marguerite - Elifabith ^ Armand Di Richelieu »
en 1712,
5P^ Prêlamre Tarîfienne.
SUPERIEURS
du Séminaire des MifTions Etrangères.
I Michel gazil, ,^6^.
François I. De Meurs, j^^
Michel Ga^L pour U leconde fois , i6(it\
François IL Be^ard, 1670.
f Luc tcrmand , 1674^
Fran<;oh Beiard, pour la féconde fois , i 6 7 7
Jacques-Charles De Brifacier , léBi.*
& encore huit fois après.
Louis Tiherge , . /:
N. Jobard f ' ;f9'*
BO Jacques-Charles De Brlfacïcr , le même^ que*
ci-deiTus, 1776,
More à Paris le 25. Mars de là
même année.
Alexis De Comhes , 17% 6,
ABBESSES DE PORT-ROYAL
de Paris,
I DoROTHE'E PERDREAU, 166^,
Elifabeth-Marguerite De Harlay de ChanvaUon ,
Marie -Anne De Harlay de ChanvaUon ,
Mane-Louife-Françoife De RoufeUt de Château-
Rcgnault, jéç.
^ £o/«y« £)e Montpeiroux , 1711.
«ncore vivante en i 741,
Trelature Tartjîenne, ^f^
ABBESSES
de Sainte- Geneviève de Chaillot ,
de nomination royale.
Claire -CECILE colbert, parc«tc
du fameux Coibert ininiltie d'éra: ,
en i6jj,
Marie-Magddeine Perreau , i 6 S t .
Marle^Anne Le Llere , l6Sé.
hannc-Magdeleine De Prunelé de S. Germain ^
fille de Jacques IV. De PruHelé baron
de S. Germain , 8c de Jeanne-Agnès
^^.
De Rigné , prit pofleffion le 6. Décem-
bre I 7 I î •
le démk en 17^2. & le ^ i. Décembre
s'efl^etirée aux Petites-Cordeliéres du
fauxbourg S. Germain.
Louife - Françoife Du Vivier de Toumefort »
profelîe du moaaftére de Belle-ChafTe ,
en 1752.
PRIEURES PERPETUELLES
de TraineL
X Isabelle de vespant, 14x6.
Efiiennette , 1468,
Catherine Le Grand. I47r.
HeUine De TourguiUeray ^ 149 a..
f Eleonore De Coquillera^ , 149 6,
Jacqueline De Dye , If 12.
Michelle De Beguyin * ^. 2 f 44.
Antoinette De CouJJaye , ' ^^64,,
Louife De Coujfay , ir^7«&lj'7a.
10 Philippe De la Fin, 1784.
Claude-Philippe De Veny d'Arhouic , 1621.
& l6Z2,
' Charlotte Di Vfny d'Arbouse ^ l66f.
^00 Frêlature Parîjîenne.
Cïlhertine , Franço'ife De Veny d'Ârbow{i dd
V'dlemont t I700.
14 Imcc D'Artagnan de Montefquîou , 1724»
PRIEURES PERPETUELLES
du Cherche-Midi,
Françoise de longaunay de
FRANQUEVILLE , morte le 18. Juin
de l'an lépf. âgée de foixante-quinze
ans.
Charlotte De Longaunay de Fran^uevllU , morte
en 1712.
Marie De Walmejky , de S. Benoît,^ 12»
Annc-Valere Mcraut , t?^Z4.
L»ulfi'Efîiennem De U Jarrle , 171 f«
%
TABLE ALPHABETIQUE
DU CALENDRIER
KlSTORlâ^JE ET CHRONOLOGIQUE
DE L'EGLISE DE PARIS*
yi.Baillard. VoVes 4 1. Avril 1141. pag. ii6-
^iJ^îye - aux - Bois , v. 20. Août 16^4. pag. 3^7,
• Ses ibbefles , J'. Prélatnre P ar'ifiennc , p. 5-87.
'Abjuration du Roi de Xavine 6<; du Prince àz
Condé, V. Z4. Août y p. ■54.3.
'Jihjolutïon. d'Henri IV. v- l 6. Septembre i j-^ )-«
^(iim abbé de S. Dcnys , v. 19. F&vrï^r iizi,
pdg. if 6.
Adam de S. Viclor , v. 8. Juillet iiyy./j, aaé,
A-glibert évêqiic de Paris. Sa mort, 680. /j 447.
^^;z« (Ste) , V. 2 1. Janvier , 2. Novembre &
20. Septembre.
Amand [ S.) Dccouveite de fes reliques, y. é.
Février 1267. /?. 47.
Amaury hérétique. Sa punitîoH , *-. 20. Décembre
l'an izi0i p. f 2 1.
^nt^rc - des - Arcs ( S. ) voy^^ ^ o. Novembre f f 7,
pû^. j-oi.
'-(^rt^c De Joyeufe , Capucin (Le P.) Sa mort y
V. 28. Septembre 1608 p. 40 5 .
Angélus ordonné, v. i. Mai 1472. ;?. 1^0.
Anges Gardiens, ou Feuillans , rued'Ewfer , ifoyer
2 . Octobre , p. 40 ^ . 6* 2 r • Avril, p. 126.
Anglais ( Benédidins ) ,r. 20. A'bv. i 674. ^, 4g2,
Anglais (Communautc dQS Prêtres) , v. 9. Juin ,
L'an I 6 S 7 p&g. 19^.
Anglais (Séminaire) v. 9. /«in 1687. />. 19?»
Angloifes [ Religicu es ) du Champ dc-1' Alouette ,
Vo2.i. Mars lOiq.pag. 8j.
a
îj f j4 B L E
Anglol/es ( Rclis^ieufes ) au fanxbourg S. Antoine ,
*-. 2 8. Août T 6f f. p. ? 74.
Anniverfaire de Childeben à l'abbaye S. Germain ,
V. 1^ Décembre, 2 S. Aidi.
Annonc'iades Bleues , rue Couture-Sainte- Catherine y
V. z f . Mars 1612. /7â^. loi.
Annonciades à S. Dcnys proche Paris , v. 2j-. «fé
A/ar5 1629. pag. 102.
Antoine [S.] abbaye , v. ij. 4e Janvier T198,
pag. z6. ij. &c. Ses abbefles , v. PréUture
Par'ijlennc i pag. ^6c).
Antoine (Le Petit" S. ) v. 17. Janvier i^é'è. p,z%^
Chanoines- Réguliers , izgj.p. 30.
Arbouse ( Marguerice De V^enix d' ). Sa mort y
16. Août I 626. p. ^24.
Archevêché de Paris. Son érection j r. i f . ^•iîf 1622.
pag. -508.
Archevê<jues de Paris > v. /a Prélature Parificnnc ,
pag. ns.
Archidiacre de Paris , v. i é. Octobre iiéi./>. 4^2,
Ardens 1 Miracle des) , v. 26. Novembre & %,
Janvier.
Argenteuil prieuré proche Paris, v. 21. Mars 800»
Arijîotc. Condamnation de ics livres, l'ani 21c.
V. 20. Décembre y p. f 24.
AJfomption , Fête de la Cathédrale , v. i 7 . -<^ouf.
AJJomptlon ( Religieufes de 1'), t^. i f . ^oîlf 1622,
p^l'. 1ZO.& 521.
Augujlins ( Grands- ) , v. 2 S. y^ouï i 2 yo. p. ^ 66,
Auguftins ( Petits- ) , v. 28. -4o«« i 6 i 2. p. ■? 67.
Aumôniers ( Grands- ) de France y v. la Prélature
Parifienne , pag. r70.
Ave-Maria. Cordelières- Réformées, v. 4^. Octobre y
1484. />. 411? Leurs abbeiTes, v. la Prélature
Parifienne, pag. f9 2.
^i^ar/l Sainte) abbefle, yoyei f. Octobre t l'an 6f J".
pag. ^%Zf
B.
Jl L^HABETKlV E. iij
B.
Aholùn [ S.) , premier abbé de S.Maur JesFo.îés,'
vcyci^ 1 f. Jdnyier , png. ii.
Bamabites , y. j. Décemhre 1629. pa^. fCf. Ô
I. /uifZ^t 16^1. ^^. 2 z 2. '
Barrière { Dom François De la ) voyj^ z f . -4rrii
1600. /J«^. I 2 2.
Baptême loiemnel de Charles V I. v. 6. Décembre ,
l'an 1368./?. r l'Ç .
BartheUmi (S.) ParoifTe , v. 24. ^o«i 96 f.
Bart/wUmi ( MaHacre de U S. ) v. 24. Août i y 7 a .
BartniliTTÙ évèque de Paris, v. 19. Oclohre izif ,
pag. 4 5-^.
Bathilde (Sainte"), v. ^o. /:ir2v;Vr éSo. pag, 45",
Sa Tranflation , V. 26. /Vvri^r 83^. />. 60.
B&aumont { Mr De ) archevêque de Paiis , vovq
V. "j . Novembre 1746. f<îg. 48 6.
B<lU-<h£^c [ ChanoiiieiTes de ^ v. ; S . Août i (î 5 6 .
F^g'_ 17 1.
Benédiciins Anglois , voye^ 20. Novembre iCj-i-,
pag.4.^z.
Bénédictines du fauxbcurg S. Vidor , v, 21. -Mari,
l'an I 649. p. 89.
Benoit ( S. ) Pccit Chapitre , ParouTe , v. 21. Mars.
Bernard ^S.) v. zc Août.
Bernard {S.) Sa fé:e fondée dans la Cathédrale ,
V. 20. Août 1207. p. '^'^^'
Bernard (Claude) , die le pauvre Prêtre, v. 23.
Mars I 641. p. 97.
Bernardines de l'abbaye • aux Bois, f. 20. Août ,
l'an I 6f4. p. 337.
Bernardins. Leur églife , v, 20. -<4or?t 1 244«
/"ig. 314- . , , ,
Berquin , Hérétique exécute, v. 16. Avril i 5'29.
BerthllU [ Sainte ) , première abbcffe de Chellej ,
V. 4. Novembre y p. 48 f.
Berulle (Cardinal de ^. Sa mort, 1629. p. 40 f .
f. 2. 6* 24. Octobre.
Biceflre , hôpital, ♦. 14. 7«m 1204. p. 212,
Billettcs [ Miracle des) , v. i. Juillet 1290.
ïv T ^ s z i:
Élancs-manteaux , v i f . Janvier: La réforme de
S. Maur y eft in roduice , 1618. pag. u.
Leur églile , i6S^. p. 22.
Bon [ S. ] ou S. Bonnet , v. 1 ^ . di Janvier. S3
chapelle proche S. Mcrry , 11 ^6. p. z^.
Bonavcnture ; ( S. ) v. 14. Juillet. Sa mort , 1 274»
Bois [ Le cïrduial Du) , v. 10. Août iji-f,
fag. 2 9 S.
Sonne- Nouvelle , Ta roi H e , v. 2f. JVfarj i7f2o
^tig. I 00. 6* I o. -r^oyf I 5" f I. j>. 298.
Bons Enfans , féminaire , 5'. 19. Juillet j6lf.
& z ^, Septembre. Origine de cette maifbn j
V. 7. Juin y pag. 191.
Bons-Hommes , de Chailloc , v, 2. Avril 149 ^#
/Jdg. loé. 6* I ^. Juillet y p. 219.
Bon-Secours , taaxbourg 5. Antoine j v. 2 i. Marsy
Van 1670. f^^. 9 I .
Boulogne^ CNocr'- Dame de) pap&ifle proche Paris ,
V. 8. Septembre l'^zo. p. ^S^.
Bouquet (Geneviève i. Sa mort, r. 2 f . Juilliti
l'an ié6f. j3. 2Ç7. 6? 2f S.
Bourret \ Eftienne ) évèque de Paris. Sa mort , y. 24,
Novembre i^^z^. pag. 494.
Bouthiilier ( Marie Le) abbcfîe de Saint Antoine^
Sa more , v. i j*. Septembre 16 f 2« ^. 5 9 S,
G.
LyAlvalrs ( Le Petit- *) , fauxbourg S. Gcrmftin 9
V. 2 1. Mars i6zi. pjg. 84.
Calvaire , au Marais , v. 2 i. ikfiJ/'i 1655.
Calvaire, ou Mont-Valerien. Prêtres, Solitaires 5
V. 1^. Septembre y p. ? 9^1. ^9^-
Calvlnifme banni du royaume , v. 2 2. Octobre i62> f»
pag. 4^^
Capucins y rue S. Honoré , v. 4. Oclohre 1^7^.
pa^. 420.
Capucins de Meudon , v. ^.Octobre ifé. /?. 42 r»
Capucins y rue S. Jacques , v. 4. Oâobre 1615»
f^^. 4^1. 422.
Capucins du Marais, v 4. Octobre i 622.^.422,
Capucins ilibUlres, v. 4. Oclohre , p. 42?»
'j4 I^PKÀBETlqU r. V
Capucines , y. 4. Oclchre i 604. p. 429»
Carmes de la Place Mauberc , v. j6. Ju'dla ll%6-
pag. 151, & j6. Mars.
Ca/T7ï« Billettes , vojq i ^. Mai 1294. P- ^l^*
Dédicace de leur églile , i ? . Mai , a/inée incer-
taine.
Carmes Déchaufîes , v If. Ocïohre y l'an i6il»
pag. 4f o. &c.
Carmélites, rue S. Jacques, %\ I J* Octobre 1604.
/.ag. 449. S-c. „ ^ .
Caro/é ( Notre- Dame de la ) , v. 8 . Septembre 1^02.
/»tg. 5 S 7.
Cathédrale de Paris, v. i f . Août, au fixiéme fiécle ,
pag. ■J02. ô-c.
Catherine de la Cukure (Sainte), prieuré, y. îf.
Novembre 1 2 2 9^ p.i^. 496.
Catherine ( Siinte ) hôpital de Pilles , v. if. iVo»-
vemhre i i 84. pag. 49 f .
Celejiini , v. 2 5-. iWari , i 9. Mal i '^^t. p, I f 4.
Saint Pierre Ceieftin canonisé le 19. Mai.,
l'an 3^i^'
Ceraune évéque de Paris (S.) v. 27. Septembre y
pag. 40 1 . 6'c.
Chapelle 1 Sainte- ] , y. 2 f . ^o«r , /'<!« 1241,
pag. t î ^ • ^-c.
Sacrilège commis à la Sainte-Chapelle y
V. 2 f . Août Van J f o 5 . pa^. 362.
Tréforiers de la Sainte Chapelle de Paris ,
y. Prclature Tarifenne , pag. f7f.'
Chapeke de Vincennes ( Sainte- ) , v. 2 t..Aoutiz^2.
pag. 3 f 7^ 6" II. Novembre.
Tréforiers de la Sajnte-Cbapelle de Vin-
cennes , voyeb la Prilature Parifienne ,
pag. ^78.
Chapelle des Orfèvres , voyei i. Décembre ifiÇ.
p«ig. fo6.
Charité [ Les Frères de la ) , v. 2. Mars 1 6oi,
pag, 66. &c.
Ckarlîc f Soeurs de la ") , ou Sœurs Grifes, v. 19»
Juillet léf^. pag. 140.
CharUmagne (S.) v. i8. Janvier y 27. Juillet. Sa
tT^^ort ,814. pd^. 40. 6'c.
Charles VI. Son Baptême, v. 6. Décembre l 5 6 S,
fJ^. fié.
^ iij
\
V] T ^ B L É
Charles De Condrin , fécond Général de PÔritofr^,
V. 7. Janvier t pag» 14.
Charonne s Congrégation de Notre Dame à ) , voy£i
I. Août lèjf^.pag, 284.
Chartisr éveque de Pans (Mort de Guillaume) >
V. \ . Mai 1^1 z. pag, i ^ i .
Chartreux , v. 5. Odobre 1278. pag. 4^ ^ .
Chafiellier évêqie de Paris ^Morc de Jacques Du )
V- 2 . Novembre 14^8. pag. 48 I ,
Chaumont ( S.) Communauté, rue Saint-Denys,
voye:^ I . Octobre , 6* 28. Septembre Van 1686.
pag. ^:iz.
"Chelles , abbaye. Son origine , t. ^. Juin , vers
5140. iSj./» 18?. 6* /â«vier, p. 4f.
HerelVvide, comteHe, religieufe de Chelles,
Sa more, v. 1 Décembre, au feptiéme
(îécle, /)aj:. f 08.
AbbefTes de Chelies, v. PrilatureParîfienn^,
pag. 764.
Cherche-midi y prieuré, v. 21. M^.'-5 16^4.. p- 8 f.
Ses Prieures perpétuelles , v. Prélature Parifiennea
pag. 600.
Chevaliers du Temple, yoj^^ 28. Octobre iail«
pag. 47 r . ô-c.
Chevaliers de l'Ordre du S. Efprit , voy^^ i. Janvier 9
pag. 2.
Cblldebert Roi de France . fondateur de l'abbaye
S. Germai n,v. 28. Af^i, pag. i 68. Son anni-
verlaire j v. 13. Décembre, pag. f 2f.
Ckrljlophe i, S. ) paroifl'e , y. 2 f. Juillet , au feptiéme
fiécle , /ûg. 2 f 6.
Circondjîon. Premier modèle de la Circoncifion ^
ou du retranchement de nos defirs déréglés ,
pag. I .
Ctaade Du Moulinet. Sa mort , r. 2. Septembre
1687. f<i|r. -581.
Cîctllde [ Sainte ] reine de France , fondatrice de
Chelies, v. ^o. Janvier, p. 4^. Ù^.Juin f4f«
pag. 182.
Cloud [S.] petit Chapitre & paroifle proche Paris,
V. 7. Septembre. Sa Tranflation , v. i z. Juillet ^
Van 1444. p^^. 227.
■ Crofw roi de France , fondateur de l'abbaye de
Sainte-Geneviève, v, 3. Janvier, pag. 4,
i
> L PfJ J B ET I CiV S, VIJ
tiuny i Collège, v. i i. Novembre iz6g. p. ^Sq.
Supérieurs généraux de l'étroicè Obfervanrede
C'-uny, V. PréUture Panfienne , pag. fo^.
Conception ( Première confrérie de la ) y. i i. de
c Février, fo.
Conception { Retigieufes de la 1 % rue S. Honoré ,
V. 2 1. Mars, 8. Décembre de l'an i68S,
pag. nS.
Conception { Religieufes de la ) , rue du Bacq j
V. 8. Décembre , pag. ^\<)'
Conciles à Paris , v. 14. Février 84e. pag. f 4.
f. Mai 1214. pag. 1^4. 6. Juin 829.
pag, 18^. z 6. Août izôjf.. p. '^6'). 10. No-
vembre 1264./'. 492. 6" 2. Décembre 1104,
pag. foS.
Concordat enrre Léon X. pape & François I. roi
de France , v. 14. Décembre I f i f . pag- y ao.
Cf 22. AI ar5 I f I 7 . p. 94.
■Condren \ Mort de Charles De 1 , fécond Général
de l'Oratoire , v. 7, Janvier , /'an 1641.
p^g. 14.
ConfeJJîon accordée aux crkninels, v. 11. Ftvner ^
l'an 1^96. pag. fz.
Canfians Sainte- Honorine ■, prieuré proche Paris ,
V. 2 7 . Février , 19. Juin,
Confrérie ( Première ) de la Vierge établie en Fran-
ce , V. II. Février I ^ i i .
Confrérie de Norre Dame de Bonne -délivrance ,
V. i6. Décembre iffZ.p. fzS.
Confrérie ( La grande ) de la Vierge , v. i j. Août
1168. pag. -? I 9 .
Convalefcens ( Hôpical des), v. 8. Mars 164a,
pag. 68.
Cordeliers , v. 4. Odlobre 12^0. pag. 409. Dédi-
cace de leur égliie , 126^. pag. 410.
Cordeliers illuftres , v. 4. Octobre y pag. 411.
Cordelières, rue de l'Ourfîne v. 4. Oflobre , 1289.
Dédicace de kur églii'e , v. 4. Octobre , p. 41 7-,
27. ^vri/ 149 7. Leurs abbeffes , v.Prélature
Parifienne i pag. f90.
Cordelières , rue de Grenelle , fauxtourg Saint-
• Gern-ain , voye^ 4. Octobre de l'an 1687»
p. 419. Lcius abbellirs , v, PréUture Parifienne-^
pag. 5-92.
VÎi] T ^ B L £
Cofme ( S. ) paroi-fl'e , v. i-j. Septembre 1212;;
pag, 402.
Couronne d'Epines ( Su.'ceprion delà fainte ) , v. i lo
6* I S . Août 12^9. pag. 299. 92e. '?27. &c,
Croifades , v. 14 Juin 1147- 24. Juin 1190*
11^ Juin T 248. ;j<i^ 199.198. III.
Croix ^ Suîcepcion delaldinte ) , y, zS. Juillet 1109»
pag, 11%.
Crc/Af penchante. Son miracle^ v. 22. Afâi 1274,
pag. i6t.
Croix ( Portion de la vraie )' donnée à l'abbaye de
S»Deny$, v, 7. Juin 1207. />. 190.
Croix ( Filles de la ) , v. 14. Septembre, p. 3 9 5. &:c»
€^roi.v ( Sainte ) dans la cité , paroi/Te , au xij. lîécley
V. \ .^. Septembre y pag. '^'èq.
Croix ( Sainte) de la Bretonnerie , v. 14. Sep^
temhrc 12^8. pag. 390. 391.
Cyr (S.) proche Verfailies 1 1686. v. ■50. Decenr-.
bre , pag. ^ 3 4. Ses abbeffes , v^ PréUture Pa-
rijîennc , pag. J■S^.
D.
J^ Agohert roi de Fraryce.Sa mort , v. 21. lanviir^
l'an 638. Son annivcrl'aire , pag, 37.
Dédicace de l'éslife de Saint-Germain des prés>
V. 2 I . Avril ii6j.p:îij.&zS. Mai f f 7.
^/j^. 174.
Dédicace de l'ésiife rie l'abbaye de Sa:nr-Denys,
- voyei 24. Février, l'art 7 7 f . p. 79.26. Juillet y
9. Octobre.
Dédicace de réglifc de l'abbaye de Montmartre 9
V. i , Juin , I 14-7.^. I S 2. 9. OBobrc, p. 44f ,
Dédicace de î'églife de l'abbaye S. Antoine 5 voy^^
1 7. Janvier 1233. /jû^. 2 7 .
Dédicace de l'éslife des Ccrdelkrs , 6. Juin ji6f»
V. 4. Octobre, pag. 410. .
Dédicace de I'églife des Chartreux , Z'tf;i 1325-,.
Dédicace de I'églife de Saint Jacques de l*Hôpital 7
I . Octobre 1327. r. 2 f . /wf/Zez , p. 2 f f .
Dédicace de I'églife des Carmes , place Maubert j
1 6. Mars 13 f J . V. i 6, Juillet , p. a 34.
Dédlcau de l'é^life des Celeftins , i f • Ociobre 1^70,
V. 10. Mai , pag. I r f .
Dédicace de l'églife de Saint-Laurent, v. 9. Juin^
l'an 1420. pag. i 9 7 .
Dédicace de l'egliîe du Petic-Saint-Antoine , voye^
I 7. Janvier I 44Î . f û^- î P .
Dédicace de réglife de i'Ave-Maria , r. 1 S Mars ,
l'an 144.'-. V. jif.. OHobre , pag. 4.1 é.
Dédicace de l'églife paroiffiale de Saint - Martin ,
V. 24. Août T4S0. /J. ■541. I i.A^ov.p.48 8.
Dédicace de l'églife des Cordelières , rue de l'0«r(i-
ne , 2^r -4vri/ 1497. voye^ 4. OHohre ,
pag. 417.
Dédicace de Téglife du Saint-Efpric , y. 16. Juillet,
l'an I f o?. /?• 2^ f .
Dédicace de l'églife de la Saïï/Taye , v. lo. Afji,
/'jn I f I ^. pdg. \ 11.
Dédicace de l'églife des Bons-Hommes à Chaillotj
i '^ . Juillet^ 1 ^ 1 2 . V. z. Avril, p. 106.
Dédicace de l'éclife des Capucmes, i 8. Juin 1606.
V. 4. Oclohre , pac- 4^9.
Dédicace de réslife des Feuilîans , rue Saint -Ho-
noré , ^.Août 160 S. V. 1^. Avril, p. 189.
Dédicace de l'églife des RpcoUets à Paris, ^C Août
l'an 1614. V. 4. Oclohre y pag. 428.
Dédicace le l'églife des Carmes DschaufTés ,21. Dé-
cembre i6zf. V. 1 ^. Oclohre, pag. 45" i^
Dédicace de Tédife des Cirmes Billettes » ro)'^Ç
I ^. Mai i année incertaine, pag. 14-i.
Dédicace de Péelife de la Villtation, rue S. Antoi-
ne , 14. Septembre 16^4. roye^ 2. Juillet >
paçr. 22^.
Dédicace de l'églife de l'Inftitution de l'Oratoire )
7. Novembre i6f 7. v. 24. Oclohre, p. 472.
Dédicace de l'églife paroifîiale de Saint-Louis dans
rifle , V. 27. Août, p. ^ f o.
Dédicace de l'églife des Jefuites rue S. Antoine j
2. Juillet 1676. V. %i. Juillet, p. 279.
Dédicace de l'églie des Mir.imes de Paris, 29. Août
l'an 1610. V. z. Avril, p. 109.
Dédicace de l'égli'e de la M^sz-lcleine proche le
Temple , voyei en Septembre i 6 S r . pag. ■780.
Dédicace de l'églife des Feuillantines, i 6. JuiUit ^
L'an 1719.V. z f . Avril , T^3^, 117.
X r ^ B L £
Dédicace de l'églife paroiffiale de S. Rocîi , voye^
^ lO. Juillet y p. 17 6» i6. ^dûr i 740. />. ? 44.
Dédicace de l'églife de S. Louis du Louvre , 2 r. ^oiïr
/'a;z 1^44. v. 29 Décembre f pag. f 34.
Dédicace de l'églife paroiilîale de S. Sulpice, 3 o . /«/«
/'^72 I 7 4 f . V. 19. Janvier , p. 3 f .
Dédicace de l'autel de l'églife de S. Denys , voye:^
26. Juillet 7 ^4. p, 267.
Denys ( S. ) abbaye , au cinquième fiéde , v. 9. Oclo-
hrc, pag. 439. &G.
Abbés de S. Denys , v. Prélatwe Parljîenne ,
pag. r48.
X/^/î^5 de la Chartre , au xj. iiéde , v. 9. Octobre ,
pag. 444.
Denys^ ( S. ) du Pas , petit Chapitre , v. 9. OBohre >
/'û/ï 114S.P. 447.
Denys ( Chanoinefîes de Saint-) de la Victoire à
Picpus , V. 7. Octobre i 640. f. 437.
Denys T)i\ Moulin évèque de Paris. Sa mort, foy^^
If. Septembre 1447. p. ^99»
Doctrine- Chrétienne ( Pères de la) v. ^.Novembre »
l'an 1616. pag. 48 3.
Supérieurs Géreraux de la Dodlrine Chré-
tienne , v Prélature Parljzcnne , p. 794.
Dominique (S.) v. 2f. Juillet, ^. Août y p. 260.
& 286.
Doyens de l'églife de Paris ) v. Prélature Parifienne ,
pag- r^S.
Doyens du Chapitre de S. Marcel, v. Prélature Pa^
rifienne , p. 5-79.
Droctûvée (S.) >-. io.Af<ir5 y 80. i^. Avrils
X^, Mai j p. 76. 122. & 17?.
xi Co/<; ( Ouverture de 1' ) de S. Thomas d' Aquin ,
V. 7. Mars 1 6 I I . pag, 64.
£iiï (^ Révocadon de 1' ) de Nantes, v. 22. Octo"
bre i 68 f. pag. 46 3.
Elifabeth. . Sainte ) , couvent proche le Temple , voyei
4. Octobre 1613. pag. 42 e.
Elcl ( S.) prieuré, v. Barnabitesy v. i. Décembre 3
pag. f 02. &C.
 LP^n A s ET 1 q^v E, y\
Eloi ou Chapelle des Orfèvres, v. i . Décembre,
pag. foé.
Emilien [S.) v. lO. Mars 647 pag. 76.
Ence évèque de Paris. Sa mort, v. 27. Dccem'
ère Sjo. pag. 7 ^ I.
Enfans-Trouvés f voyei i6. Septembre l'an jj^6»
pag. ^01.
fifprit ^Iniiiciuion de l'Ordre du S.) v. i,JanvUrg
l'an 1 f -9 pag. z.
Efprit (Le S.) hôpital, v. i . Juillet y p. 28 f.
Efiknne ( S. ) des Grés , petit Chapitre , v.i6. Dc^
cembre , pag. y Zl ,
EJlienne (S.) du Mont , paroiffe , v. lô.Déccm^
bre I 2 z 2 pag. 729.
Efilennt Tempier. Sa mort , v. i ^ . Septembre izjg,
pag ^8 8.
jEudes , premier abbé de Sainte-Geneviève , roye^
f. Mai 119^ pag. 1^4.
Evéques de Paris. Foje^ /e catalogue des Evêques 6»
Arcluvcqucs de Paris , dans la Prclature Pari"
Jîenne , pag r ^ 5" . &c.
Erchenrade , évêque de Paris. Sa mort, voyet
9. Mai 8f7. p. I^f.
EJlienne , évéque de Paris. Sa mort , voyet
6. Mai I 142. />. I ^4..
Thibaud, éveque de Paris. Sa mort , voyer
8. Janvier 1 i fO. fag. i 6.
£uif« i?£ 5a//y , évéque de Paris. Sa mort y
V. ir. Juillet 120 S. p. 2 2 S.
Pierre D'Orgemont , évéque de Paris. Sa
more, V. 16. nj/i//e/ 1409 p. 25^:
Louis De Beaumont , évéque de Paris. Sa
mort, V. 4. Juillet 1472. p. 22 f.
Bvêché de Paris érigé en Archevêché , v. i j-, ^o«r,
pag. 309.
Eujîache ( S. ) pafoifle , r. 2 i. Janvier i 2 5-4.^. 5 6,
Jr Amille (La fainte 1 Communauté à Charonne,
V. \^. Juillet !$%(). p. 2^0.
Fcf« retranchées , J'. 10, Octobre i 666. pag. ^^ é,
Feuillans à Paris , rue S. Honoré ,9. Jnille^ l f 87.
y. Zf. Avril, pag. 124,
XÎJ T .4 B X £
FeuilUns , n\t d'Enfer, voyei if. Avril K^j^.
pag. \ z6. & X. Octobre , pag. ^o f .
Feuillantines, voyez 2r. Avril lôzi.pa». 126c
Filles- Dieu , rue S. Deuys , î'. if. /«ôi I49f,
vag. zoo.
Firmin [S.) v. i f . Septembre , pag. 40 r .
Foulques , évgque de Paris, v. 8. yivriZ i 104.. p. 11^,
Frant-ois de Paulc (S.)* »'• z. Avril., pag. 107. Sa
canonifation /^ i. Mai 1^19. pag. i ^ i .
François de Sales (S.) à Paris, v. z^. Janvier ^
l'an 1619. pa^. 4+. 6- 2. /u/Z/é/ , p. 2 t 5 . Sa
canonifation, le 19. ^m/ lééf. Béatifié
fan ï 661 - pag. lié,
François (Le bienheureux) abbé , v. a j-. Avril,
l'un 1 600. /Jdg. 122.
Frodulphe ou Fro« ( S. ) , f. 29. Août , p. ^76^
/«r^ (S.) à Lagny , v. 16. Janvier, l'an éfO.
\j"-r4Zort , ( Mort de ) évêque de Paris , v. 2 ^ . Fî^
vrier \ 116. pag. 7 7 .
Garin, abbé de S. Victor, v. 19. Octobre 1194.
f^^- 4^4-
Gaufre ( Mr Le ) , J'. 2 I . JWari i é4<î. p. 2o.
Gautisr févèque de Paris. Si mort , i 2 fO.f. i 90.
Geneviève [ Sainte] patrone de Paris, au fixiéme
fiécle , V. z. Janvier joq. pag. ^. Son églile ,
pag. 4. reftaurée , pag. S .
Celte Sainte mile dans une châfle au neu'
viéme lîéclc , v. '^.Janvier, pag. 7.
Réforme de cette abbaye,v. 24.^0tt( I 14S»
pag. ■541. 6* ^. Janvier , pag. 6.
Chancelier de Sainte-Geneviève, f. 9.
Diiférends entre les Abbés de Sainte-Ge-
neviève 3c les Evéques de Paris , terminés en
1202. & 166S. pag. 10.
Dernière rérorme de l'abbaye de Sainte-
Geneviève U Z^. Avril i<>24. V. ^.Janvier,
pag. 12.
Procédons de la cUâffc de Saiiue-Çenevié-
ye , p.ag. .13.
A LT tf ^ B ET I (lU s. \n\
Abbés [ de laintc Geneviève , vo^ei pag. f f6.
& rf?. ^c.
Ccncvicve [SdÀ\Mc ^ des Ardens , ParoiflCjV, a^.
Novembre l i 2 9 . ^tzg. f o O .
Geneviève (^ Sainte ) de Chaillot , vojej fes AbefTes ^
Geneviève Bouquet, Réformatrice del'H6cel-Dieu.
Sa mort , L'an i 6 6 f. v. 2 f . Juillet , p. a f 7.
Gérard (Saint). Sa mortjvoyq ^. Octobre 9f9,
Ccrcy , Abbaye , voyei z i . /uiZ/c'f r 2 6g. pag. 247.
Germain ( Saint ) évéquc de Paris , v. 28. A£di f 7 6.
pag. léf.
Germain ( Saint] des Prés , Abbaye, /W f fO^
y. 2 S. iVijz,p. 167. 6- 21. Avril, p. i i 7. i i 8.
Germain ( S. ) des Prés , vo)'.;^ les Abbés , Prélaturc
Parijîenac , pag. 740.
Girmain ie vieux ( Saint ) , Paroiiïc , yoye^ 28. 3ffl* ,
pag. 17 7" année incertaine.
Germain d'Auxerre [^ Saint ) , voye^ ^ i . Juillet 449.
pag. 17 ^ . Pareille , r. pag. 274. 6* 27 f .
Germain ça Laye ( Saint y , Prieuré à 4. lieue*
de Paris, l'an lOOO. fpj'«{ ^j. Juillet,
pag. 27 f. û-c.
C^z-vaii ( Saint )> voyc( 19. 7ai/z ^60. pag. 2040
20 f .
Gervais, CH6pital de Saint ) , voyci i 9 . /«in 1 1 7 1 «
Gi/" { Abbeiïes de ) , v. pag. f S r . r ^ i,
Gilduin ^ ptemïet Abbé de Sainr Victor, v,l%.
Avril 1 I fo. ;». I 1 4. 6" 1 1. /^i7/^i , pag. 247.
Ciri«« , évêque de Pans, y. 29. Janvier , 1114,
pag. 42.
Goielitt .évêque de Paris, yoyei 16. ^vri/ S8é. 0»
887. p. II f.
Guillaume d'Efchild ( Saint ] , chanoine féculier de
Sainte - Geneviève , voj-e^ ';. Janvier j yi^. j ,
& 6. Avril, 120?. /?fl^. III.
Guillaume Berruyer ( Saint ) , clxinoine de Notre-
Dame, r. 10. Janvier 1209. p. 17. l8.
Guillaume de Chaaac. Sa mort, y. '^.Mai i^^6»
pag. M s.
xir
^ e L x
H.
H.
Arlay , archevêque de Paris { François du "). 5^
n\on ^ V . 6 . Août 1697. p. 290. fi'c.
Haudriettes , l'an I ^ 2 7 . v. l y . Août , pag. 321.
Henri de France , Abbé de Saiiit-Dcnys de la Char-
tre , V. I ^ . Novembre i r 74. pag. 49 i .
Henri IV. Roi de France. Son abjuration , fon ab-
Iblution, V. zf. /ui//ef .f^^. 266. 267. & 16»
Septembre. l f 8 f . pag. ^99.
Henri dr Go'ndi , évêque de Paris. Sa mort , v. i ^ .
Août 162 i.pag. ^01.
Hérétiques exécutés à mort , v. 21. Janvier If^f.
j3â^. ^ S . 6* 20. Décembre i £ i o. pfl|'. f 2 i . é'c.
H terre \ Abbeffes d' ) -. '»'• pag. f 8 ^ . 6*c.
Mdalre ( Saine ), Paroifle, roy^^ i 5. Janvier, p. I 8.
Hippolyte ( Saine "), Paroifie jV. i-^. Août, pag. 300.
dnng'e incertaine.
Honoré \S3.int] , Chapitre, Z'«;i i 20i.»'<>_r^{ 16. Afa/,
p. 14e. &c.
Honorine (Conflans Sainte-), Prieuré , v. zj. Février,
p , 6 1 . 6* I 9 . Juin 10 S 2 . pag. 205.
Hôpital des Enfans rouges, l'an i 5- 5 4. r. 24. Juillet,
pag. 2f O. if I.
Hôpital général , l'an i6f6. voyei 2f. Août,
p. ^64.
Hofpitaliéresy Place royale , Z W i é 2 9 . r. 28. ^o«< ,
p. ?7 2.
Hofpitaliéres de la Raquette, Z'd/î l 5 5 9. r. 2 8 . -<4oz2/,
Hôtel-Dieu , voyei 10. /«/'« , p. i 94. fi' 2 ^.Juillet ,
pag. 25-7.
Hugues [ Saint ) , évêque de Paris , r. 9. -<4mZ 753,
;7û^. I ij. 114.
Hugues de Belançon , évêque de Paris > V. 2,9 . /w'i-.
Iftl^^lZ.pag.i-JS'
J LP>lt j t STI<lO M. XV
J.
J Acoh'im , rue Saint- Jacques , Van 1217. ^« -f •
Juillet y p. 2,éo.
Jacobins y rue Saint Honoré , Van 1611, v. 2).
Juillet, p. 26^.
Jacobins fauxbourg Saint- Gprmain , l'an 16^1*
V. 1 ^.JuUiei^ ç. i6f. &c.
Jacebines J rue d'Orléans au Marais, l'an 1619. v. 4.
Août , p. .28 e.
Jacobines^ rue Viviemie ,- voye^ ^. Août , p. tS6,
Jacques [ Saine ) de la Boucherie , vov«{ x f . JullLt ,
pag. z^/\.. année incertaine.
Jacques (Saint) de l'Hôpital, Van i ^ i 9. r. 2. ^.Juillet,
p. aff.
Jacques [ Saint ) du Haut-pas , Z'^n i f65. v. i. Mai ,
p. 128.
/w/l ( Saint s le Rond , au IX. fiécU , y. 24^ Juiny
pag. 211. 212.
/e.3« I Saint ) de Latran , voye^ 24. Juin ^ p. 2 t 2 .
Jean ( Saint ) en Grève , Paroin'e , v. 19. Juin
1212.^5^.104. 6" 24. Juin., pag.2iî;.
Jean [ Saint \ de Dieu , v. 8. Mars if f o. p. 64. ^c.
\^. Novembre, pag. 491.
/«;jn dcMeulant, évèque de Paris, v. 22. Novem-
bre^ 13 6.^. pag. 49 ^.
Jefuites rue Saint Jacques , /'an i 7 6 ^ . r. 31. /«///« ,
p. 27S._
Jefuites rue Saint Antoine , /'un i y 80. v. ^ l . Juillet y
pag. 278. 279.
Jefuites rue Pot-de-fer, fauxbourg Saint-Germain,
ZW 1 6 10. pag. 279. 6'c.
Ignace [ Saint ) , de Lovola , v. ^ i. Juillet i f ^ é.
p. 276. 6* I f . Août.
Incurables , Hôpital , l'an 16^4. v. p. y6.6'p. 485.
Innocens { les Saints) , Paroifle, au XII. JiécU ,
V. 18. Décembre, pag. f^z.
Inflitution-, mailbn des Pères de l'Oratoire , l'an i 6 j o.
pag. ^7Z.
Jnjh-uclion , Communauté de filles , l'an 16^4.
3tvf r ^ B Z E
7.v.Z.^, , H6te^^royal , l'an x 6 74. v.>., . ,. Ao^^
Jofeph [Smn], Sa /été, y. 19. Af^;., ,^61.
/(#. (Saint ), Paroi/Te, Van i 2 6 ^ . r. i 5 . P.Vm^,,,
IfahclU de France r la bienheiireufe) ,v. 2*. F.'m>
1^, Abbaye proche pXrîs, /'d/i I 6 f 7. y. 2 1 Mar,
/« f.n (Saint ) le pauvre , v. 9. /.„v/.r , p!a x 6
p' 4L 6^ ^17.^""^^^'-^ ^44. v;27:>Jw,
/«^.^ne ( Chapeile^cie la) , ^on 2 a f 9 • ^«>^q 2 . ^m7,
L.
LjAmlert (Saint) „ Paroi(!e de Vau^irard , rafi
1^41. v.ii. Septcmhn y)^. xqq, A.00,
Landry (Saint ) , Paroifle , V. 10. A'i/z , pag. i 94.
année incertaine. ^^
Laur.nt, Saint) , Paroifle , Van 1429. y. 10, Août,
p. 297.
i-^î^re, 1 S. ) au XlI.fiécU , V. 2. Septembre, pag. , So.
Ses miiïîon narres , ^^1622.0^^. 228. fr
^relaturePar'ifienne,\',.^<^'^^.
Itu (S.int), Pj£oiiîè,^'a/ii2jy.y.i. 5^/fcm^rtf,
p. ?78. "^^ -^
i:^«/roi ( Saint ), Patron de la chapelle du grand Cbâ-
T' /r' IV ''" ^-^•/^'^''^^) V. 2 1 . jzùn , p. 20S. 20g.
i-ie//«î,( Notre-Dame de ), Bénédictines , ^^n 1 é 2 S.
1'. 21. Aftfr5, p. 8é.
Ligueurs, leur prccelïïon , roje^ 14. Afai irgo.
/'^^. 14?. 144. é-c. '^
-to^« i les ) , /-a;! i6^8. r. 28. ^oiîr, p. Î70.
Lombard [ Pierre) évèqne de Paris, v. 20. /«i/Ztf/
I 160. ;7. 242. fi-c. Son Epitaphe, pag 482,
Longchamp, abbaye proche Paris , Z'^/z i 2 6©% 2 7
. i'evr/^;-, p. 7 7 . ^ 8 . Ses AbbefTes , p. r S 7. é-c.
i^«« (Saint), Roi de France, v. 2 f. Août,^, o.q ^g.
Sa pompe funèbre, ;>. 161. léa.
louis l Saint ) dJ Louvre , Chapitre .v.l^.Aout,
ZoJ:yuV^rJ;ne,raroi(Ie,.«^r^/^c/*,
lue [ Saint ) , Chapelle des Peintres , au XL JicBc ,
y. 18. Octobre, çi^'^n-
M.
JMAzddclne ( Sainte ),Paroifre de la Cité ,y. 2i,
Juillet uacr. 247. û-c. année inurtains.
Mas^lé^ ; sinte ^t Parole de la Ville- l'Evcquc ,
>|.^:.„^t\â;a^i-âeJa)delaVine^^^^
MagcUUlne de Trainel , Benedrctmes , i an 164».
V. 1. Juillet, p. 249. ,0
Ma^Jc/on«r«, rue des Fontaines , I an 161 5.
Magloîfci s\Tnt* ) , maifon de l'Oratoire , l'an l é i S.
V. 24. Oc?oi«, p. 471. ^,,
Jliarc.Zl Sainte évéque de Paru, au ^f^'/^"'
V \ . Novembre , pas^. 482. Chapitre de S. Mar-
pas. î iQ. Ses Doyens , p^g. f 79- T^o-
Margii..^. Sainte ] , Paroi-Je , .n i 6^8. 6- i 7 I a.
V. ZO. Juillet , p. 1^. J»^,-,»S
Aiarinc( Ste ). Paroi(re de l'Archevêché ,/ fl/i I 2 2b.
v.iî>. Juin, p 203. .
Martin l Saint! des chariips , Prieure , Z an lOéCT.
venir I I . Novembre , pag. 4S 7 • Ses Prieurs ,
p. r60. Ê-c.Ses Supérieurs généraux , p. T 6?.
Hjin ( Saint ) , ParoKTe , Var. 1 4^0. v 1 1. Ao>e«.
^mp. 488.Sadédica:e,v. -4. .4o«r , p. 341-
JWa»A«rm5, Z^an i .-OP. v. lO. Mat, p- MT- ^^•
JWa«r ( S.WesFofTés, /W 6^9- Cl«P«fe > ^'^ ^ î- •'^'»"
Ala«r ( R^^orme de Saint) aux Blancs-mameaux ,m
Tôfs P 4 2. A l'abbaye Saint Germain des
Pré en 1^6 , l • p. 2 V A l'abbaye de S.Denys , en
fé!, p. U. ni"ft^^^ ^' ^"^ Congrégation de
^lac Maur, i^. z 3 . 6-c. Ses Supériet^rs généraux ,
Maurice de Sully évêque de Paris. Sa mort , r. î T.
Septembre ii<^ 6. p. '^ S -j»
Maiarin [ le Cardinal ). Sa more , v. 9. Mars 16 6u
pag, 69.
Medard ( Saint ), ParoifTe , v. S. Juin, paa. 102,
année incertaine, Pioce/fion à cette ParoifTe ,
V. 1^. Juin \ s 6t. p. zoo,
Mercy { la ) , ûr. XIU. fiicU , v. 29. Janvier, pag. 4.2.
Merry ( Saint ) , ParoifTe & Chapitre , v. 29. Aoûts
,.. PfS- ^4- ?7f.
;vi;cAe/ 1 Saint) , Chapelle cour du Palais, au XII,
JïccU , V. 2 q . Septembre , p. 404.
Minimes de Chaillot, /'an 149 ^. v. 2. ^m/, p. i o^.
De Vinccnncs , l'an i f 8f. ^. i©^. De Paris,
i-*n\6\o. p. 10%. &c.
Miramiones , l'an i é6 f. v. 24. Afûr5 , p. 99.
Miféncorde ( Religieufes de la ) proche Sainc-Sulpice,
/'dTî léfi. V. 28. Août, pag. 570.
Mïjfions étrangères, Van 1665. v. a- Décembre,
p. r 09. Ses Supérieurs, p. y 98.
Mont-martre , abbaye , /W i i ^ ^ . v. 9. Ociohrc ,
p.4+f. 6- i8 2.SesAbbeflcs,/ 5-6-.6'c.
Mont-Valerien ovi Calvaire, voyei i^. Septembre ^
p. ^91.6'C.Ses Supérieurs,;?. ^(^6. ^qj.
Morin ( Louis ) , médecin de l'Hôtel - Dieu y
/û^. 2^9. &c.
N.
fSlAiareth ( les Pères de ) proche le Temple ,
Ifn I 6 I 5 . y. 4. Offo^re , p. 42 j-. àBelleviUe ,
lan I 6; 8. p. 426.
Armo«/-5( Pierre de) évèque de Paris. Sa mort,
r. I ^.Décembre 1218. p. ^:g. j-20.
iVïco/a5 ^ Sa:^- ), chapelle du Palais , l'an looo.
V. 6 . Décembre , p. 5-12.
Nicolas iSaiiu ) du Louvre, r<i?z 1187. v. 6. Z?g-
eembre , p. ^ i 2.
i^co/di ( Saint ) des Champs, ParoifTe , Van lizo.
p fi?- r 14-
ificolas( Saint ] du Chardonnet, Paroi/Te. l'an 12^0.
p. f 14. Son féminaire ,p. f i 7, Ses Supérieurs 5
'A f^H A iET 1 <IV E, XIX
f^oaUles [ Louis Antoine de) , Archevêque de Paris,
Sa mort . v. 4. Mai i -j zc} . p. 1 -^z. &c.
Notre-Dame ou la Cathédrale , vc»re{ i f. Août ,
p. 502. Oc. Ses Evèques & Archevêques ,
p. y 3 f . Ses Doyens , p. f 3 S .
O.
^ Lier (M. ) , Curé de S. Sulpice. Sa morr,
V. 2. Avrill 6tS. p. III.
^f Fortune ( Sainte) , Chapitre & ParoiJe , ro>q 2 2.
Avril, pag. iiS. e><;.
Oratoire [ les Pères de ), Ta/z i é lî. v. 24. Octobre,
p. 464. è-c. Ses Supérieurs généraux , p- r 94.
Orfèvres { Chapelle des ) , voye^ i. Décembre ,
pag. 306. ô-c.
Orphelines (^ Communauté des j , v. 24. ^ar5 1679.
fa^. 100.
Ouïn ( Saint , ParoifTe proche Paris, v. 24.^0*/,
pag. 340. 541.
P.
y ^ijf { Notre Dame de la) , v. 13. Févrieri<t 4^ ^ ,
p. f4.
Pantemont ^ Abbaye , v. 20. y^o«r , p. 3 ^ 6. &c. Ses
Abbefîcs , />. fSç. 5'90.
Pdr/5 ( Rédudion de ) , voye:^^ 22. Afar5 1^94.
p. 94 &c
PaJJlon de J. C. ( Inftrumens de la ) apportés à Paris,,
V. 1^. Septembre 114.1. p. 39O.
Paul ( Sa! nt ") , ParoifTe , voye^ % o , Juin , pag. 220,
& 221.
Paxent [ Saint ] , ///. y?ec/e , v. f . Août , pag. 288.
Peintres [ Chapelle des ) , v. 18. OHobre , pag. -473.
& 4r4-
Pénitence ( Sacrement de ) rendu aux criminels ,
V. II. Février i 3 9 6. /». r 2 . ô-c.
Pélagie ( Sainte ' , refuge , /'û/ï 16 6 y . v. 8. Octobre ,
pag. 438.
Petites-Maifons ^ Hôpital , Z'j/î i j- y 7, v. 6, Août ,
p. 289. 290.
PethS'Peres de la place des Vidoires ^ l'an i6i^,
y. z8. Août , p. 389.
Philippe de France , Archidiacre de Paris. Sa
more, V. 16. Octobre, ij6 ï > pag. /^.^ 2.
Picpujfes ( Religieux ) , l'an 1600. voyei 4. Octobre ,
p, 424.
Piepus'y Chanoineffes de ] , l'an 1 640. v . 7 . Octobre ,
?• 4?7-
Pierre ( Saint ) & Saint Paul , Patrons de l'abbaye
de Sainte-Geneviève , v. 5. /anriet , poig, ^. ô-c,
29. /wi» , pag. irS.
Pierre ; Saint ) , premier Patron de rEglife de Saint-
Sulpice,r. i<). Janvier, pag ^ i. &c.
Pierre { Saint ), premier Patron de l'Eglife des Frères
de la Charité, /.'. u.
Pierre { Saint ) des Arfis , Paroiffe dans la cité , au XII,
fiêcle , V, ic).fuin, pag. 218.
Pierre fSaint ) aux bœuts , ParoifTe , au XÎI. fiéde,
pag. 2:9.
Pitié { la S Hôpital, Van 166 f. voyei S. Ocloère ,
p. 4^6.
Port-Royal de Paris,ri:ni646. v, 20. yioaf, p. j ^ 2,
Ses AbbefTes , p. f 9 8.
Prémontrés , rue Hautefeuille , /*â/ï 12 f 2. v. 6. /ui»^
p. 187.
Prémontrés de la Croix rouge , fauxbourg S. Ger-
main , lan 1672. p. 18S.
Préfentation ( Réligieufes de la), rue des Pofles,
l'an ié49.v, 21. Novembre, \). 492. Ses Priearcs
perpétuelles , /?. f 97.
Procejficn delà chà(îc de Sainte Geneviève , y. 17^
Afdri I r94..;? 77-î- Janv.^,\%.C). JuU. 1 622,
/>. 2 2 7 . f . AiZ/eî I72f. p. 226.
Profanations du lamt Sacrement aux Billettcs j
y. i. Juillet 1290. ;>. 2 22. à Saint - Sulpice ,
^f. Juillet 1648./^. 271. 6. Août, pag. z g Q,
à la Sainte Chapelle , 2f.^o«« iro?- f» ? T?*
6- ^62. ô-cSi: aSaint-JeancnGréve, i^.A^iii
1648. /«i^. 301.
n ^'
\^l/atre-Nations y Collège célèbre, yani66fo
P^ë- 7r. 7 6.
Quinie-vingts , Hôpital ^Van 12 6o. v, a f. Atùt ,
p. ^ + 1. fi-c.
R.
I\.Aquettc (la; > Hofpitaliércs , /'û« lôaç. y. aS,
Août , p. ^72.
ReJufes àu. Cimetière des Innoccns, y. 11. 03.olr6
1442.6' 1466. /7. 44S. 6-449.
Recollets ^ Tan 160S.V. 4^, Octobre, p. 429. ô-^:.
Rcduclion de Paris, lo)^ zz. Mars , Van 1994.
ftf^. 94. ô-c.
RenouL d'Hombliere, évêque de Paris. Sa mort >
r. r2. Novembre 1 2S8. /). 490.
iSew ( le Cardinal de ) Z'^ni 6 7 9 . royg^ 14^.. Août ,
P- 149-
Richard de Saint Vitlor , rojq lo. Mars i 175.
P^S'll-
Richard [Saint ) martyr, ioyei 2f. Al<:rj lïSlé
^ pag. 10^.
Richelieu ( le Cardinal de ) , v. 4. Décembre 1642,
/7. rio. fi I.
iJo^e ( la Sainte ) de Notre Seigneur , v. 21. Mars
II ré. /J. 81. 82.
Rtch [ Saint ) ,Paroifîe , l'ani^jé. v. 16. Août y
p. 522. &c.
Rochefoucanlt (\q Cardinal de la ) , voyci 14. Fé-
vrier l64f . p. 4r.
Rouges { Enfans ) , Hôpital, l'an If 34. r. 24.
Juillet , p. 2 fO. 2 f 1.
S.
O écrément ( Relîgieufcs du faint ) rue CafTette,
l'an lér^. -J'. 2 1. Mar5, p. 89. Au Marais ,
en I 684. /?. 92.
Salpêtrlere ou Hôpital gênerai. Van 16 ^ 6,r.l^.Aoât,
p. -564.
XXÎÎ T .4 B L È
Sang ;>r«zV«j»(Religieufes du ), l'an léf 8. v.iÇi,
Santeuil Je Saine Magloire. Sa mort, y. 29. Sepum-
bre 1684./?. 404.
Santeuil re Saint Victor. Sa more, y. 4, Aoùtiég'j ,
p. 2S7.
5âa//âyeCReligieufes*dela ] ,/'û« i fif.v. 21. Aîûr5,
P-9Î-.
Sauveur ) Samc ) , Paroiffe , l'aniz f 4. voj<e^ 6. Août,
p. 28Q.
Scpulchre ( Saint ) petit Chapitre , Van i ^ 29. v. iS.
Aliii , p. I fo. &c.
Severin ( Saint ") , Paroifle , l'an i 2 i o. voyei 1 1,
Février , p. 48.
Scverin Solitaire , v. 24. Novembre , p. 49 ^ .
Simon de Bucy , évèque de Paris. Sa more, v. la,
/uin 1304. p. loq.
Simon (Jean). Sa mort, r, z-^. Décembre 1 f0 2,
f. fi?.
Symphorien [ Saint ^ , ParoifTe de Penclos de l'Ab-
baye de Saint-Germain , v. 2T .Aoùt^ p. ^58,
i'truri Gri/èi . Z'dn i 6 7 ? . v. 1 9 . Juillet , p. 240.
Solitaires au Calvaire , Z'd/i 1400. v. 14. Septembre j
p. ^ 9 ^ . &(:. (
Sorbonne. Collège célèbre ,/W 12 f O. r. 21. Ociobre,
p. 477. 6'c.
5«^r, Abbé de Saint Denys. Sa mort, v. l'^.Jan-'
vler 1 1 f I . ;>. 1 9 .
Sulpicc I Siint ). Paroifie célèbre, v. 1^. Janvier ,
p. 3î.6v.
Son S-n-.inaire, i6^2.pag. ■j 5-, Les Supérieurs
dudic Séminaire , p. ç 9 f . 796.
Supplice d'hérétiques, vcry^l 21. Janvier i^ff.
pag. 38. 5 9 *
Sufception de la fainte Couronne d'épines à Paris,
r^/r 12 3 9.V. Ti. ^our, p. 299. à la Sainte-
Chapelle, V. iS.^owt, pag.j2 7.6^c.
Sufception de la vraie Croix , r. a 8. /w7/« 1 1 Ç9,
/. a 7 a.
Atr *A atT i<ioB. xinj
T.
±EmpU[ le), Templiers , royei 28. Oclohrij
pag. 475-. &c.
Théatins , l'an 16^8. v. 7. Août, p. 294. 6*^.
Théodulphe , évèquc de Paris. Sa mort , v. 24. -/4wii
Thomas à^ \q\ûn [ Saint] , >-. f .Mars y p. 62. 6"^.
Thomas ( Le bienheureux , ) Prieur de Saine Vidor ,
y. 20. Août \ 1 '^■^. p. l'^o. & (). Mars , p. 69,
Thomas [ Filles de Saint ) , rue d'Orléans au Marais ,
& rue Vivienne , v. 4. Août , pag. 286.
Thomas { Filles de Saint]) , rue de Sève, voyq iS,
Septembre, p. 40 O^
Trente-trois , Communauté eccléiiaftiquc , l'an 16 fj,
^. ?: ?S2. 385
Trinité, Hôpmi , l an 1101. "V- 6. Juin, p. 109.
Turlupins hérétiques , r. f . /«i//« 1^72. /r, 22 5.
V.
r.
Al-di-Grace , Abbaye, i'^n 1 6 2 i . v. p. 724. Ses
Abbefles, p.^^S- fSé. - -^ ^
Valdofne çtoche Paris, l'an 1700. royc^ ii.Mars^
p. 92.
ITau^lrard { Paroifle de j l'an i 7 4 î . v. i 7 . Septembre ,
p. 399 400.
Vicloïre de Philippe le Bel , l'an 1 5 04. y. i S. Août ,
p. 5 28. 6*^.
TiBor [ Saint ) , Abbaye , l'an 1 1 o S . >. 21. JuilUtj
p. 244. t-f. Ses Abbés ,/>. f f 7. Ê-c.
Vierge [ Images de la fainte ) profanées , rue aux
Ouës ,>.-?. Juillet 141 8. p. 224. Rue des
Roficrs , l'an i j- 2 S. v» 11. Juin , p. 197. &c.
Vierge [ première Confrérie de la Sainte ) , établie i
' Paris , l'an i ^ 1 1. r. 11. Février , p. j-o.
Vintent (Saint) de Paul, ♦'.19. Juillet 1660.
p. 257. fi-c.
Vifitation Sainte Marie , l'an i6l<^. voyçi> 2. Juillet^
p. 11-^. &c.
Vau de Louis XIII. > l'an 1678. yp)^^ z ;■. Açût,
p. 321.
XXIV *ï .4 h L E,
Votust ( premiers ) de faine Ignace de Loyola , Van
l/rfulines rue Saine - Jacques , l'An i6li. voyci^
Zip Octobre, pag. 460. é^tf,
Y.
Jl Ves , ( Saint), VaH X347. royei 19. Uù ^
pag. I f9. iee.
FIN.
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