CARTULAIRE
DE
L'ABBAYE DE SAINT-MARTIN
DE
PONTOISE
MONTDIDIER,
IMP. G. BEL LIN
PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DU VEXIN
\V
CARTULAIRE
DE
L'ABBAYE DE SAINT-MARTIN
DE
PONTOISE" "• %
PUBLIE D'APRÈS LES DOCUMENTS INÉDITS
Par J. DEPOIN
Secrétaire général de la Société Historique du Vexin
Administrateur de la Société Historique de Corbeil
Membre de la Commission des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise
Officier d'Académie
PONTOISE
Aux bureaux de la Société Historique
1895
m<
\i 'i-
INTRODUCTION
'Abbaye de Saint-Martin de Pontoise, primitivement
connue sous les noms de Saint-Germain et de Saint-
Martin, auxquels s'est quelquefois adjoint celui de
Saint-Gautier, son premier abbé, a eu, du onzième
siècle au dix -huitième, d'intéressantes annales.
Après que le bon renom de ses moines et la fa-
veur des rois lui eurent attiré les libéralités de toute
la noblesse d'alentour, la canonisation de son fondateur — premier
acte solennel de ce genre constaté en France — en fit le but d'un im-
portant pèlerinage. Ses religieux essaimèrent non seulement dans
tout le Vexin, mais dans le Parisis, dans le Chambliois, dans le
Beauvaisis, dans la Brie. Partout on les retrouve défrichant les forêts,
plantant des vignes, dirigeant des exploitations agricoles.
Il
Il en fut ainsi trois siècles durant. Au lendemain des guerres
désastreuses qui paralysèrent à un si haut point l'activité industrielle
de toute la contrée, le vieux moûtier se retrouva sous la main
d'abbés commendataires. Ce sont de hauts personnages ; ils s'appel-
lent: Laubespine, Gondi, Joyeuse, Lorraine, Etampes, Retz, Mon-
tagu, La Tour d'Auvergne, Fénelon, et la plupart sont revêtus de la
pourpre.
Plusieurs, le cardinal de Joyeuse et le cardinal de Bouillon entre
autres, s'attachent avec une véritable passion au sol pontoisien. Le
premier rêve d'en faire le chef-lieu d'un évêché démembré du diocèse
de Rouen, et d'une université où la Compagnie de Jésus mettrait en
œuvre ses méthodes. Le second essaie d'y faire surgir, à coups de
millions, une princière demeure : mais le royal créateur de Versailles
ne saurait souffrir les tentatives de rivalités, et, les prétextes politi-
ques ne faisant jamais défaut, Saint-Martin sera pour le fier Emmanuel-
Théodose, comme Vaux pour le surintendant Fouquet, la cause d'une
implacable disgrâce.
Au début de ses plans, le cardinal de Bouillon a forcé ses reli-
gieux à lui céder l'abbatiale et presque tout l'enclos de leur monas-
tère. Il l'a fermé de murailles où s'espacent de vastes demi-lunes en
saillie sur lesquelles sont sculptées ses armes. Au centre il a construit
un château où plus tard le duc d'Albret, son neveu, abritera Messieurs
du Parlement, lors de l'exil de 1720.
Mais le peu d'espace qui reste à la Communauté, la pénurie des
ressources dont elle dispose, en ont restreint le recrutement; l'esprit
janséniste vient effacer les traces rénovatrices de la réforme de Saint
Maur, implantée naguère par l'abbé Gautier III de Montagu ; c'en est
fait. La décadence, qui guette l'une après l'autre les fondations béné-
dictines, voit son heure sonner pour Saint-Martin.
Si misérable est devenu ce grand cloître, qu'on en délaisse les
arceaux délabrés; les épaves du naufrage sont recueillies dans une
pauvre résidence, le petit prieuré de Saint-Nicaise de Meulan. Il ne
reste à la Révolution qu'à venir fondre les cloches muettes et arracher
l'or des tabernacles déserts.
Cette fin triste ne saurait assombrir à nos yeux l'éclat des origines
et le lustre du passé. D'ailleurs, en dehors de l'intérêt qu'elles pré-
sentent au point de vue de l'histoire religieuse en faisant revivre un
chapitre ignoré des Annales des Moines d'Occident, les archives de
m
Saint-Martin de Pontoise sont, pour les deux Vexins et pour une
partie des diocèses de Paris, Beauvais et Senlis, une mine inépuisable
de renseignements géographiques, archéologiques, biographiques,
généalogiques; on y retrouve la date précise de l'établissement de
nombre de paroisses, de la construction d'églises qui subsistent
encore. C'est dans ce fonds précieux et surtout dans le Cartulaire qui
en rassemblait les pièces primitives, que le président Lévrier avait
largement puisé pour réunir les matériaux de sa célèbre Collection
du Vexin.
Le fonds de Saint-Martin est encore aujourd'hui presque intact,
on peut le dire, aux Archives de Seine-et-Oise dont il forme une des
principales richesses. Il comporte 69 cartons, sans compter les regis-
tres, dont un surtout présente une importance exceptionnelle : nous
voulons parler d'un volumineux manuscrit ayant les dimensions d'un
antiphonaire, où, durant tout le cours du XIVe siècle, les divers admi-
nistrateurs de l'Abbaye ont enregistré les conventions, les inven-
taires, les acquisitions, les recettes et dépenses de la communauté :
c'est un Livre de raison monacal d'un caractère véritablement
unique.
Malheureusement le chartrier de Saint-Martin se trouve actuelle-
ment découronné de ses principaux fleurons : le Grand Cartulaire
du XIIe siècle, dont M. Léopold Delisle signalait la perte dans son
appendice au Catalogue des Actes de Philippe- Auguste (1), et un
Petit Cartulaire dont la date de rédaction nous est inconnue, mais
où se trouvaient également des pièces fort anciennes.
L'existence de ces documents disparus est constatée non seule-
ment par les descriptions qui en ont été faites à diverses époques dans
des expéditions authentiques d'actes qui y étaient reproduits, mais
aussi par les extraits qu'en firent Décamp, Baluze, le P. de Machault,
Dom Poirrier et surtout Dom Claude Estiennot, prieur de l'abbaye
sous le gouvernement du cardinal de Bouillon.
Voici, d'après un document du XVI0 siècle, la description du
Grand Cartulaire :
« Le 26 juillet 1521, Guillaume Crespin, conseiller en cour laye
à Pontoise, garde des sceaux de la châtellenie, déclare « avoir veu et
(1) Paris, 1856, p. 560.
IV
tenu ung livre fort ancien en forme de Cartulaire relyé en aiz et cou-
vert de cuir blanc, escript en perchemin, contenant 74 feuilletz, le
premier d'iceulx commençant: Incipiunt Capitula Kartarum ec-
clesie S. Martini Pontesiensis ccnobii Capitulum I. Privilegium
Philippi Régis... et le dernier feuillet finissant ainsi : Duo diumalia,
unum breviarum de Valle munda nigrum.{2) »
Une description identique se trouve au bas d'une copie de la
charte de fondation du prieuré de la Buhotière, collationnée le 26
juin 1631 (3).
Quant au Petit Cartulaire, il est impossible de le confondre avec
le premier, si Ton en juge par le portrait absolument différent qu'en
tracent les notaires Boudault et Dagneaux, le 13 janvier 1622. C'est
en effet « un gros registre en parchemin sain et entier contenant 242
feuillets, appelé le Cartulaire des héritages et revenus de l'Abbaye de
St Martin prieurés et chappelles en despendant, led. registre couvert
de bois et peau. »(4)
On ne saurait trop regretter que ces deux importants recueils de
chartes soient actuellement adirés. Toutefois, nous ne les croyons pas
détruits. D'autres manuscrits précieux de Saint-Martin ont également
disparu : ceux des deux Vies de saint Gautier et du Livre des mira-
cles de ce saint abbé (5), tandis que le Martyrologe du XIIIe siècle,
aussi détaché du fonds de Saint-Martin, se retrouve aujourd'hui au
nombre des manuscrits de Saint-Germain-des-Prés, à la Bibliothèque
nationale (6). Il y a donc eu certainement, au plus tard au moment de
la dispersion des religieux au XVIII" siècle, enlèvement des perles du
trésor paléographique du monastère. Une d'elles a été recueillie par
notre grand dépôt national: les autres se sont vraisemblablement éga-
rées plus ou moins légitimement, dans des collections privées qui ne
désirent pas se faire connaître.
(2) Arch. de Seine-et-Oise. Fonds St-Martin, cart. 42.
(3) Id. Cart. 44.
(4) Acte extrait à la requête de D. Henri Hennin, prieur, par les notaires Boudault et Da-
gneaux, le 13 janv. 1622. Arch. de Seine-et-Oise, cart. 51.
(5) Le texte de ces trois opuscules nous a été conservé par les Bollandistes. Dom Estiennot a
aussi transcrit les deux Vies de saint Gautier, d'après les originaux, dans son Historia monasterii
Sti Martini supra Viosnam.
(6) Mss. lat. 12887.
Quoi qu'il en soit, la perte du Grand Cartulaire pouvait être
en très grande partie réparée, et c'est la tâche que nous avons assu-
mée en préparant le recueil publié par la Société Historique du
Vexin. Il existe, en effet, aux Archives municipales de Pontoise, un
ouvrage en trois volumes de Dora Claude Estiennot : l'Histoire ma-
nuscrite de l'Abbaye de Saint-Martin-sur-Viosne-lès-Pontoise (7). Ce
travail, rédigé en latin, comprend trois parties : une Histoire des
abbés; un Recueil de documents liturgiques, biographiques, archéo-
logiques, épigraphiques, héraldiques, etc., extraits des archives de
l'abbaye ; enfin une transcription souvent intégrale, tout au moins
analytique, des principaux chapitres du Grand Cartulaire et d'actes
postérieurs reproduits d'après les originaux.
Cette œuvre de Dora Estiennot est encore certainement une
épave de saint Martin. Elle provient de la collection de Paul-Fran-
çois Pihan de la Forest, subdélégué de l'intendant de Paris dans l'é-
lection de Pontoise, et celui-ci la tenait apparemment de son frère, le
bénédictin dom Alexandre, qui lui fournit sur les dernières péripéties
de l'existence du monastère, bien des détails notés dans son Histoire
inédite de Saint-Martin (8).
Dom Estiennot a tiré encore des archives de son abbaye et de
celle de Saint-Germer, et de quelques autres sources, les éléments
d'un recueil historique qu'il dédia au bibliophile Vyon d'Hérouval
sous le titre d'Antiquités vexinoises [Antiquitates Velocassium). Le
fonds latin de la Bibliothèque Nationale a aussi hérité de ce souvenir
du laborieux prieur.
(7) Historia monasterii Sti Martini supra Viesnam, auctore D. Claudio Estiennot. — Mss. ori-
ginal, en 3 vol. petit in-fol. (Bibl. munie, de Pontoise n°« 1558 à 1560. Fonds Pihan de la Forest).
T. I. Liber priuius, coruplectens seriem gestaque Abbatuni ab an. 1069 fundationis ad an. 1670. (n°
1560). Avec une épigramme latine, non signée, en 3a vers héroïques (éloge de l'œuvre et de l'auteur
par un poète anonyme) — une dédicace par D. Estiennot au cardinal de Bouillon, datée du couvent
de St-Martin, le 14 des kalendes de janvier 1670 — et une lettre de D. Luc d'Achery à D. Estiennot,
datée de St-Germain, le n nov. 1670, fête de St Martin, et commençant ainsi :
« Perjucundum mihi fuit audire, mi cariss" Pater te in eruendis vetustioribus chartis quae cum
blattis et tineis rlxantur, quaeque supersunt illustrandis Abbatiae S. Mart. Pont, pulvere obsitis ruo-
numentis operam manare ac studium impendere, ut inde historiam conficias. »
T. II. (n» 1559).
T. III. (n« 1558).
Le mss. de D. Estiennot est aujourd'hui mutilé ; il manque au tome III les feuillets ia-14, 31,
VI
Enfin une histoire très complète de notre abbaye, rédigée d'après
les cartulaires et les documents originaux, mais en s'inspirant évi-
demment du choix des sources fait par Dom Estiennot, se trouve
conservée à la Bibliothèque Mazarine (9). Elle est l'œuvre d'un béné-
dictin de Saint-Denis, qui a laissé aussi sur cette abbaye une compila-
tion intéressante.
C'est à l'aide de ces éléments, ainsi que des extraits malheureu-
sement trop sommaires insérés dans les quatre grandes collections
dont nous avons parlé plus haut (10), qu'il nous a été possible de re-
constituer, à peu près dans son intégrité, le Grand Cartulaire. Les
originaux d'un nombre assez important des pièces qu'il renferme sub-
sistent encore au dépôt de Versailles, et nous ont fourni des textes
que nous avons naturellement préférés.
Nousavonsterminé avecleXIPsièclela publication du Cartulaire
proprement dit. Il nous semble en effet certain, d'après les indications
fournies par Dom Estiennot, que la rédaction du Grand Cartulaire
est l'œuvre d'un chartiste de Saint-Denis, envoyé à Pontoise en 1196,
à l'époque où le monastère ruiné par l'incurie et les dilapidations de
ses derniers supérieurs, fut pendant quelques années, sur l'ordre du
roi, réuni à l'abbaye dionysienne, pour assurer la réforme des mœurs
en même temps que la restauration matérielle du monastère.
C'est donc un ensemble de 230 actes que nous avons réunis. Il
correspond, à très peu de chose près, au chiffre des chapitres du
Cartulaire. Les pièces au nombre d'environ six cents, postérieures
40, 75-/6, 84, 86-89. 94» ll2< I2(>-I28, H2, 138, Mo, i-P, 164-174. Mais il y a tout lieu de supposer
que ce sont simplement des feuillets blancs qu'on a enlevés pour utiliser le papier.
(8) Cette histoire, dont la première partie est un abrégé remanié de celle de Dom Racine, est
aussi conservée à la Bibl. municipale de Pontoise. Sur la vie de Dom Claude Estiennot et de Paul-
François Pihan de la Forest, voir les Pionniers de l'Histoire du Vexin, par J. Depoin, dans les
Mémoires de la Société Hist. du Vexin, t. I, p. 16 et suivantes.
(9) Histoire de l'abbaye de S. Martin de Pontoise, or. de S. Benoist, cong. de S. Maur, 1769, au-
thore D. Roberto Racine, presbitero cong. S. Mauri in Gallia atq. monacho mon. S. Dionysii in
Francia, 1769.
Pap. XXI feuillets, 687 p.; haut. 266, larg. 186 mill. xviir s. — Ex libris S. Dionysii in
Francia. (Bibl. Mazarine, ms. 3368.)
Cet ouvrage est entièrement en français.
(10) Celles de Baluze, Décamp, le P. de Machault et Dom Poirrier, conservées à la Bibliothèque
Nationale.
VII
au XIIe siècle, que nous avons tirées tant du fonds Versaillais que
des transcriptions de Dom Estiennot, formeront l'objet d'une publi-
cation ultérieure, exécutée avec les procédés analytiques qu'exige la
rédaction verbeuse et procédurière des documents des âges plus
récents.
Pour les pièces reproduites dans notre Cartulaire, nous avons
été très sobres d'abréviations. Celles que nous nous sommes permises
ne portent que sur des formules banales dépourvues de tout intérêt
et qui sont d'ailleurs indiquées par des sigles très faciles à ré-
tablir (n).
Nous accompagnons la restitution du Cartulaire d'une série
d'Annexés et d'Appendices qui figureront, avec la Table, dans un
fascicule détaché.
Les Annexes comporteront :
A. Une édition définitive du texte des deux Vies et du {.ivre
des Miracles de saint Gautier.
B. Des extraits du Martyrologe et du Nécrologe de St Martin
dont la rédaction primitive remonte au commencement du XIIIe
siècle.
Les Appendices consisteront en une série de notes historiques et
généalogiques sur les principales familles bienfaitrices de l'Abbaye,
et dont les noms reviennent trop souvent dans les textes publiés pour
que nous ayons pu employer, à leur égard, le système des notes en
bas de page.
A ce sujet, nous signalerons une innovation que nous nous som-
mes permise et qui n'en est guère une d'ailleurs qu'au point de vue
français.
Elle consiste dans l'attribution à chaque note d'un numéro cor-
respondant non à l'ordre des renvois d'une page, mais à une série
unique partant du commencement du volume. Nous considérons ce
(il) Telles sont par exemple: /. />. q. J. — tant prirsentibus quant futuris ; S. M. P. — Sanctus
Martinus Porttisarensis : S. et I. T. — Sanctœ et Individus Trinitatis, etc.
Les points suspensifs et les etc. très nombreux dans les textes empruntés à Dom Estiennot sont
entièrement imputables à celui-ci. La comparaison de ses transcriptions avec les originaux ou avec
d'autres sources prouve que, malheureusement, il s'est souvent permis des coupures portant sur des
détails indispensables à conserver (Cf. notamment les chartes xi, xxxiv, xliv, civ, cxxxiv, etc.)
VIII
procédé, fréquemment employé dans les publications historiques
étrangères, comme étant de nature à faciliter beaucoup les recher-
ches, en permettant surtout de rappeler sans cesse les identifications
géographiques précédemment fournies.
Comme dans les Cartulaires de l'Hôtel-Dieu de Pontoise et de
X Abbaye de Maubuisson, on remarquera que nous avons fait ressortir
les noms d'hommes et de lieux, en employant à leur égard des carac-
tères différents du texte courant: petites capitales pour les premiers,
italiques pour les seconds. C'est encore, de même que les titres
sommaires placés en tête de chaque document, un moyen de rendre
les investigations plus aisées aux chercheurs contraints de feuilleter
souvent d'un bout à l'autre, pour y découvrir une indication d'une
ligne, ces genres de recueils où le seul classement rationnel est l'ordre
chronologique.
J. Depoin.
CARTULAIRE
DE
SAINT-MARTIN DE PONTOISE
I
Sire Amaury de Pontoise obtient d 'Héritier Tostat
la restitution d'un alleu à Menouville, donné par Dreux de Jérusalem.
(Vers 1032)
&Qfl^^ëefL ROgo qui dicebatur de Jérusalem (i) dédit Deo et Sancto Ger-
mano Pontisariensi, abbati videlicet Deoque illic servientibus,
pro anima sua et animabus antecessorum suorum, alodium
suum quod habebat apud Mcnoldivillam.
(Avant 1068)
Quodam vero tempore Hermerus Tostata (2) calumpniavit
partem alodii ipsius, et quia ecclesia Pontisariensis ut pote novella et tenuis
(1) Le président Lévrier (Collection du Vexin, t. xi, preuve 259) ne doute pas un instant que
« Dreux dit de Jérusalem » ne soit le comte de Vexin mort en 1035, à son retour de la Terre Sainte,
où il avait accompagné Robert le Diable, duc de Normandie, son suzerain (Orderic Vital, 1. vu).
La rédaction de la pièce ne s'oppose pas à cette hypothèse, car la formule « abbati videlicet »
employée sans nommer Saint Gautier, premier abbé, ne paraît être qu'une glose explicative. D'ail-
leurs, l'épisode relaté est antérieur au diplôme de 1069, puisqu'on dit que les moines n'avaient alors
aucun défenseur, tandis que Philippe I" les prit en 1069 sous sa protection royale ; et c'est posté-
rieurement à cette date que saint Gautier fut choisi pour abbé.
erat, nullusque fuit qui ex parte monachorum resisteret, perambulavit, violentia
sua,'eandem partem ut voluit. Domnus autem Amalricus Pontisariensis (3) cum
huic rei interesset, videretque injuriam fieri, deprecatus est memoratum Hermerum
quatenus quod injuste invaserat quietum ut monachi habuerant, redderet, dicens
detrimentum anima; sua? esset, si imbecillibus monachis et resistere non valen-
tibus violentiam faceret. Considerans itaque memoratus Hermerus anima? sua?
dampnum, timensque Dei judicium, tandem quod invaserat reddidit, audientibus
his et vid'entibus Amalrico de Pontisara (3), Roscelino Bloieth (4), Amalrico
majore, Frogerio de Menoldivilla (5), Garnerio Rufo (6), Haymardo filio
Odonis Ixfamati (7), Herberto Parvo (8).
(Ex Cartulario, cap. 123. — D. Estiennot, 1. III, 1, 13).
II
Don de la dîme d' 'Hérouville à Saint-Germain de Pontoise.
(Vers 1066)
Rohaidis de Herulvilla (9) dédit Deo et Sto Germano, ob filii sui et suae
salutem anima omniumque antecessorum suorum, decimam suae terrae,
concedente filio et filiabus suis. Hujus rei testes existunt Raynardus
filins Joszuini, Raynoldus filius Gerardi, Hubertus de Luzarchis (io),
Willelmus filius Morini(ii), Odo d'EsPEis (12), Herbertus Rufus (13), Robertus
de Ws (14), Radulphus Ponce, Gerardus de Cavenzon (15).
(Ex Cartul. cap. 66. — D. Estiennot, 1. III, 1, 20.)
(2) Tostata pourrait à la rigueur se traduire par Rostj; le Rôti ou le Brûlé. Dom Estiennot a
pensé que ce surnom avait rapport au fief du Brûloir, à Cergy ; il n'y a, ce nous semble, aucune ap-
parence. On trouve un Gautier Costat (Galterius Costatus) prévôt des comtes de Vexin au milieu du
xi« siècle (Guérard, Cartulaire de St-Père de Chartres, p. 119). On rencontre vers la même époque
Robert Cossart {Robertus Cossartus) dans l'entourage d'Hellouin II, vicomte de Meulan (Id., p. 181).
Nous retrouverons plus loin Gautier Tossart (Valterius Tosardus) chevalier du comte Eudes de Cor-
beil, vers 1080. Tous ces noms, dont l'orthographe ne nous est connue que par des transcriptions, et
ne peut être rigoureusement établie, paraissent des variantes du même type, sans doute celui de Cos-
sart, qu'on retrouve dans les siècles suivants, tandis qu'aucune des autres formes n'a subsisté. On
sait que le t et le c se ressemblent beaucoup dans l'écriture du xr siècle.
(3) Amaurj de Pontoise. Voir Appendice I, sur la famille Déliés. — (4) Roscelin ou Robert
Bleuet, chapelain de Guillaume le Conquérant, puis év. de Lincoln (1092-1122). V. Ord. Vit. 1. X.
Bibliotk. sacrée, XV, 194. — (5) Menouville, canton de Marines, arrondissement de Pontoise. —
(6) Garnier le Roux. — (7) Eudes le Diffamé. — (8) Herbert Petit. Nous trouverons plus loin une
libéralité de ce témoin.
(9) Hérouville, canton de l'Isle-Adam. — Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint
Gautier. Elle fait peut-être partie des libéralités auxquelles fait allusion le diplôme de Philippe 1",
et que les seigneurs du pays avaient faites à la communauté naissante. Suivant Lévrier (Coll. du
Vexin, pr. 232), Rohaide d'Hérouville serait la femme de Hugues, comte de Dammartin. Elle est
nommée avec son fils et ses trois filles dans une charte d'environ l'an 1080, où elle donne à Cluny
l'église de St-Leu d'Esserent. (Art de vérifier les Dates, II, 661).
III-IV
Donation par Hugues de Gisors de deux églises à V abbaye de Marmouticrs
(1066)
Ego Hugo (16) saeculari militias mancipatus, divino animatus instinctu, ipsi
Largitori bonorum omnium aliquid ex ipsis qua? ab eo temporaliter ac-
cepi, per manus pauperum afïerre decrevi ; quod ut probabilius fieri
possit, illud egregium pauperum genus elegi ad hoc faciendum.
Sciant quoque omnes présentes et futuri cum voluntate et assensu meas
conjugis Mathildis neenon filiorum meorum Theobaldi, Drogonis, Hugonis
atque Lamberti, donasse me fratribus his qui in Turoncnsi cœnobio quod m a jus
monasterium dicitur, quendam locum jure hereditario contingentem mihi, in
honorem S. Audoeni constructum, cum omnibus sibi subjectis rébus quas con-
tuli, vel quas deinceps per me vel per alios in jus ipsius loci divina pietas
transferre voluerit, quatenus eorum orationibus adjutui mereamur divino con-
sortio adjungi. Qui locus habetur ab oriente Franciam, ab occidente Norman-
niam, inter utramque patriam fluentem atque alteram ab altéra dividentem.
Concedo decimam molendinorum duorum super fiuvium Eptam et quendam fur-
num situm juxta monasterium... Do etiam potestatem monachis utendi bosco S.
Maria;, sine ulla conditione, id est ad mansiones faciendas et ad calefaciendum
et ad omnia necessaria quas usus hujus vitas exigit... Datum anno 1066.
(Ex ipsa authentica. D. Estiennot, 1. II, fol. 196).
(Vers 1066)
Ego Hugo de Gizorcio Bartholom.«o abbati Majoris monasterii{\i) dedi
ecclesiam de Gisors in honorem SS". Gervasii et Proihasii constructam,
in pago Rothomagensi sitam et omnia quse ad eandem ecclesiam per-
tinent, quia hactenus ad me respexit presbyter ipsius ecclesias: quaprop-
ter cupio ut ipse ejusque successores jure perpetuo ad abbatem Majoris monas-
terii respiciant.
(Ex authentica. D. Estiennot, 1. II, fol. 196J.
(10) Luzarches, arr. de Pontoise. — fn) Morin du Pin (Morinus de Pinu) était écuyer d'Héluise,
vicomtesse de Mantes; il signe avec son fils Gilbert, en 1088, une charte de Roger de Beauinont.
(Lévrier, Collée, du Vexin, pr. 193 et 226). — (12) Epiais, cant. de Marines, arr. de Pontoise. —
(13) Herbert Je Roux. — (14) Us, cant. de Marines. — (15) Chavençon, hameau de Neuville-Bosc,
canton de Méru (Oise). — (16) Voir Appendice V, sur la famille de Gisors. — (17) Barthélémy fut
abbé de Marmoutiers de 1064 à 1085. (Gall. christ, t. xiv). Le dessin de sa tombe est dans Gaignières.
(B. N. Est. Pe i f. catal. n" 261 1).
— 4 —
V
Diplôme de Philippe I en faveur de V Abbaye de St Germain.
(Avril-Août 1069)
In nomine S. et I. Trinitatis. Ego Philippus Dei gratiâ Francorum Rex. [Cum
novum vetusque Testamentum patrem matremque carnalem honorare pne-
cipiat, dicendo : « Honora patrem et matrem ut sis longrevus super terram »
Christian® religionis est, ut patrem nostrum Deum et matrem nostram
Sanctam Ecclesiam, cujus regeneratio spiritualis plus nobis ad salutem anima,
quam carnalis ad salutem corporis proficiat, honore condigno habeamus ; et
quoniam Abraham filii sumus, Sarram, id est Ecclesiam, Agar qnre est sinagoga,
destructâ, honorificabiliter exaltemus, ut non tanquam filii ancillra, sed tanquam
filii libéras, in medio cœlestis ecclesine os nostrum mereamur aperire, et impleti
spiritu sapientiae valeamus evidenter proclamare : « Domine, dileximus decorem
domus tuae et locum habitationis gloriae tuae. » In hâc ergo sanctâ matre Ecclesiâ
in quâ, ut dictum est, regenerati habitare cupientes, hanc terrenam ecclesiam
tyrannorum pressuris afflictam, prout possumus, liberare studeamus, quia scrip-
tum est : « Qui élucidant me vitam œternam possidebunt. »]
Elucidare autem volentes ecclesiam 5". Germant per deprecationem proce-
rum Castri Pontis Isarœ, Warnerii (18) scilicet et Amaurici (3), cœterorumque
illustrium virorum, quorum beneficiis et eleemosinis in tantum surrexerat, ut
parietibus circumdaretur, et a paucis monachis Deo servientibus inhabitaretur :
quorum supplicationibus humillimè condescendens, pro anima patris mei, pa-
rentumque meorum memorià, ecclesiae supradictx1 libertatem hanc tribui, ut
quidquid semel dono vel emptione receperit, absque inquietudine possideat.
Et ut hoc firmum permaneat, sigilli mei impressione signavi, meisque fidelibus
infrascriptis ad corroborandum attribui.
S. Comitis Hugonis (19).
S. Walerani (20).
S. Balduini dapiferi.
S. Rainaldi buticularii.
S. Walterii cunstabularii.
S. Widonis de Monte Letario (21).
S. Adam de Insula (22).
(18) Voir Appendice II, sur la famille de Paris. — (16) Suivant Lévrier, il s'agit ici du comte
Hugues de Meulan, et non de Hugues, comte de Dammartin. Voir Appendice III, sur la famille
de Meulan. — (20) Gaîeran II de Meulan. — (21) Guy I de Montîhérj-, fils de Thibaut Fil d'étcupe.
— (22) Voir Appendice VI, sur la famille de Vlsle Adam.
— 5 -
S. Terboudi de Montmorentiaco (23).
S. Lancelini de Bellovaco (24).
S. Stephani prsepositi de Parisio.
Petrus cancellarius relegendo subscripsit.
Actum ad Pontem Isarœ anno ab Incarnatione Domini millésime» sexagesimo
nono, regisque Philippi regnantis nono (25).
(Ex authentica. D. Estiennot, lib. I, cap. 11. — Original disparu.
Vidimus de Jehan Fermin, notaire apostolique, en date du
17 novembre 1490. Cart. 44. — Transcription incomplète, omettant
la partie du texte entre crochets, dans le Gallia christiana, t. XI,
preuves, col. 17, et dans Du Chesne, Histoire de la Maison de
Montmorency, preuves, p. 25).
VI
Donation à St-Gcrmain, par Raoul de Cergy, d'une terre près la chaussée
romaine entre Pontoise et Puiseux.
(Vers 1069)
Radulphus de Cergiaco (26) filius Majoris dédit quandam terram qu:e est
juxta calceiam inter Pontisaram et Puteolos (27), Sto Germano Pontisa-
riensi et monachis illic Deo servientibus, pro anima sua et animabus
antecessorum suorum, concedente Jeroldo Rubeo (28) ex cujus fefo
erat, audientibus et videntibus his : Wirrico milite et Roberto majore. Hisdem
videntibus et prresentibus mensuravit prœdictus Jeroldus Rubeus suprascriptam
terram, et ipse tenuit funem ex unâ parte. Post mensurationem terras veneruntad
Sanctum Germanum videlicet Jeroldus Rubeus et Wirricus et Robertus, et
comederunt in magna caminata quœ erat ante portam monasterii, et interea alla-
tum est eis pulmentum crudum, unde mirati sunt si monachi ex eo comederent,
etc (29).
(Ex Cart. cap. 62. — D. Estiennot, 1. III, 1, 22).
(33) Il faut évidemment lire Tetboudi : Thibaut de Montmorency, fils de Bouchard III, connéta-
ble de 1083 à 1086. — (24) Lancelin, châtelain de Beauvais, chevalier de la maison de Dammartin,
fonda vers 1060 le prieuré de Villiers St Sépulcre (Louvet, Hist. du Beauzoisis, t. I, p. 105; V" de
Caix de St Aymour, les Châtelains de Beauvais, ap. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII,
P. 583-584).
(25) Philippe I6r ayant succédé à son père le 4 août 1060, cette charte est antérieure au 4 août
1069, et postérieure au 12 avril 1069, date de Pâques.
(36) Cergy, cant. de Pontoise. — (27) Puiseux, cant. de Pontoise. — (28) Ceroud le Rouge.
(29) Cette donation paraît antérieure à l'élection de saint Gautier, qui n'y est point nommé.
— 6 —
VII
Cession à V abbaye par Herbert Petit d'un bien engagé , sis à Saint-Oucn .
(Entre 1069 et 1092)
Herbertus Parvius (30) in die festivitatis «S. Germani obtulit et dédit
Deo et Sto Germano et D° Gauterio abbati et casteris monachis, quod-
dam vademonium de Sancto Audoeno (3i)quod ei invadiatum erat ob
sexaginta quinque solidos et unum denarium. Hujus rei sunt testes
Haymo de Montegermano (32) et Radulphus frater ejus, Guiardus de Frolcurt
(})), DROGO DE WlURIACO (34), JOSCELINUS DE BLERENCOURT (35), GoDEFRIDUS DE
Butincurt (36), Vitalis de Sancto Martino, Odo Clericus de Menotvilla (5) et
Geroudus frater ejus.
(Entre 1099 et 1 104)
Postea defuncto D° Gauterio abbate et succedente ei abbate Theobaudo,
Gislebertus, nepos memorati Herberti Parvi, ad quem pertinebat terra ipsius
vademonii, dédit ipsam terramDeoet sanctisconfessoribus Martino et Germano,
et abbati Theobaudo et monachis, concedente Guiardo de Montegermano ex
cujus fefodio erat, et uxore ejus nomine Lucia. Inde testes fuerunt Drogo de
Rotnel (37), Herbertus d'Espeis (12), Erchenfredus Niger de Becherel (38), Gau-
terius de Marcheil (124), Ursio de Boornel (39). Ex parte ejus Gisleberti fuit
Hugo de Curtemont (40) dominus ejus.
(Ex Cartul. cap. }$. — D. Estiennot, 1. III, 1, 7).
VIII
Don de terres à V Aumône par Haymon de Montgerain.
(Entre 1069 et 1092)
In illo die in quo Haymo de Montegermano et Azo de Cunty (41) partiti sunt
suas terras, in ipso die venit Domnus Galterius Abbas ad Haymonem, qui
erat in magna cambial a B. Germani, et interfuit ibi Vitalis de Sancto
Martino, diffinitum que fuit ibi quod monachi debebant de censu de terris
quae pertinebant ad Eleemosynam (42) et fuit recognitum quoniam viginti et unum
(30) Herbert Petit est cité dans la charte de Dreux de Jérusalem {supra, n° i). — (31) Saint-Ouen-
l'Aumône, canton de Pontoise. — (32) Peut-être Montgerain, cant. de Maignelay (Oise). — (33) Frocourt,
cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais. — (34) Guiry, cant. de Marines. — (35) Bellancourt, cant. nord
d'Abbeville (Somme). — (36) Bouttencourt, cant. de Gamaches (Somme). — (37) Le Rosnel, ham. de
Bréançon, cant. de Marines. — (38) Becherel, quartier de Pontoise, sur l'Oise, au pied du château.
— (39) Bornel, cant. de Méru. — (40) Courtemont-Varennes, cant. de Condé-en-Brie (Aisne). —
(41) Conty, arr. d'Amiens. — (42) L'Aumône, à St Ouen, près Pontoise.
— 7 —
nummum debebant monachi eidem Haymoxi de duobus arpennis ubi Elcemosyna
sedet, et de tribus quarteriis infra eosdem arpennos, de duobus arpennis sedecim
nummos et de tribus quarteriis quinque.
Eodem die dédit Haymo Monachis Sti Germant terram in qua Galterius (43)
cornes voluit facere sylvam, sub censu duodecim denariorum, fueruntque très
solidi tribus minus denariis etc.. Testes Guido de Froolcurt (33), Drogo de
POOILLY (44) GARNERIUS DE MoXTEGERMANO (32), VlTALIS DE SaNCTO MaRTINO.
(Entre 1099 et 1 104)
Longo tempore transacto, Galterioque abbate defuncto, idem Haymo et
uxor ejus très quarterios supradictos calumpniaverunt.... Concordaverunt inde
abbas et monachis cum illis.... Inde testes Ascelinus de Butixcurt (36), Drogo de
Vuiery (34), Wido de Froolcurt (})), Helo de Berlincurt (35), Andréas
Picis
Rogatu predicti Haymonis concessit Wido Sylvanectensis (45) quidquid idem
Haymo vel alii ecclesias Sti Germant et Sti Martini de fefodio suo dederunt. Inde
testes... Balduinus de Lex (46), Odo de Gonesse, Hermerius de Vietel. Iterum
memoratus Wido Sylvanectensis fecit hoc ipsum concedere uxori suas abbati
Theobaldo in domo sua Sylvancctis audientibus fratribus etc .. Si quid hase
omnia violare prassumpserit, excommunicatus est ab abbate Theobaldo et caete-
ris fratribus congregationis. Fiat. Fiat.
(Vers 11 10)
Postea Hugo Malusfiliaster (47) accipiens in conjugium filiam Haymonis, ca-
lumpniavit justitiam terras et hospitium Eleemosynœ, et accepto placito monachi,
teste Haymone, derationaverunt justitiam terras coram his testibus: Galterio
Tirel, Radulpho Delicato (48), Girardo de Carz (49), Yvone de Conflaxte (50),
Gauterio Musavena, etc...
(Ex Cart. cap. 87. — D. Estiennot, 1. III, 1, 11.)
(-(3) Gautier III, dernier comte de Vexin, mort empoisonné à Falaise en 1063. — (44) Pouilly,
cant. de Méru. Dreux de Pouilly est le même que Dreux de Guiry de la charte VII.
Haymon de Montgerain avait deux frères, Guy et Raoul.
Sa fille s'appelait Richilde; elle mourut du temps de l'abbé Guillaume Ier, laissant 5 enfants:
Haymon, Yves et 3 filles. Haymon et Guy ne seraient-ils pas Wido et Haymo, qui signent immédia-
tement après Galeran I de Meulan, la charte de fondation du prieuré de Bouafle ? (Lévrier, pr. 120).
Aszon de Conty pourrait bien être Aszon, l'un des chambriers du roi en 1082 (Lévrier, pr. 119).
(45) Guy de Senlis. Voir Appendice II. — (46) Lieux, aujourd'hui Vauréal, canton de Pontoise. —
(47) Hugues Malfilâtre. — (48) Raoul II Déliés. Voir Appendice I. — (49) Chars, cant. de Marines.
— (50) Conflans Slf Honorine, cant. de Poissy. Voir Appendice VIII, sur la maison de Confions.
IX
Don par Etiguerran, chevalier de Cléry, de l'église de Banthcht
(Entre 1069 et 1092)
Pro Ecclesia de Banierlu. Universis tam prassentibus quam futuris notum
(sit) quoniam Ingelramnus miles de Clereyo (51), offerens filium suum
Gauterium in monasterio Sti Germant' Pontisariensis, tempore Gauterii
primi ipsius Ioci abbatis, tradidit eidem loco ecclesiam de Banterlu (52)
quemadmodum ipse et antecessores ejus tenebant liberam, videlicet ut nemo
possit in eadem ecclesia presbyterum ponere praeter abbatem Pontisariensem et
monachos ejus. Sciendum itaque est quod nullus in ecclesia neque in atrio, neque
in terra altaris, aliquid accipiet neque de sanguine, neque de latrone, neque de
aliquaforifactura, neque de ulla re, nisi abbas et monachi Pontisarienses.
Dédit prasterea Ingelramnus tertiam partem décimas et totam minutam deci-
mam ejusdem ecclesias monasterio Pontisariensi. Dédit etiam dimidium décimas
de Villcto (53).
Porrho sciendum (est) quoniam hase ecclesia, scilicet de Banterlu, non sol-
vit neque synodum neque circadam.
Hanc eleemosynam quas supra scripta est, concesserunt Domnus Almalricus
de Pontisara (54), Radulphus que Delicatus, filius ejusdem Almalrici. Horum
omnium testes fuerunt : Berardus de Montegermano (32), filiusque ejus. Garinus
Asinus atque Haymardus. Odo de Banterlu et Haymardus frater ejus (55).
Quando vero supradictus Ingelramnus monachus est effectus, hoc ipsum con-
cedere fecit filios suos Droconem, Herbertum atque Radulphum per fidem suam.
Hujus denique concessionnis testes fuerunt : Radulphus vicecomes (56), Hay-
mardus de Banterlu, Fulco Asinus, Droco de Beherval (57), Robertus armiger
Radulphi.
(Ex Cartubrio. D. Estiennet, lib. III, 1, 2}.
(31) Clery, canton de Marines. — (32) Danthelu, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Voir
Appendice XI. — (53) Villette, canton de Mantes. — (34) Amaury de Pontoise et son fils Raoul II
Déliés. Voir Appendice I.
(33) Haimo de Banterlu figure avec Ingelramnus Stephani dans une charte de Payen d'Oinville ;
et dans la confirmation par Raoul de Gadancourt, frère de Payen, on voit les mêmes personnages
dénommés Haimo de Banterlu et Ingelramnus clericus. Mais peut-être ce dernier mot est-il cor-
rompu et faut-il lire Ingelramnus Cleriacus ? (V. Lévrier, Preuves, n° 269). Ces chartes sont malheu-
reusement sans date.
(36) Raoul II Déliés, vicomte de Pontoise. — (37; Barval, hameau de Grisy, cant. de Mannes.
— 9 —
X
Hellouin II et Guillaume, vicomtes de Mantes, abandonnent à St Germain
la voirie de la terre d'Hcbêcourt.
(Vers 1080)
Notum sit omnibus tam futuris quam pnesentibus, quod Hilduinus (58),
vicecomes de Meante, concessit domno Gauterio abbati Sti Germant
villicationem terrse de Habicurte (59), quam Hermerus Tostata (2) illi,
monachisque ibi commanentibus donaverat.
(Après 1099)
Longo autem tempore transacto, Guillelmus ejus filius huic facto nolens ac-
quiescere, sub sua potestate sicut pater ejus primum tenuerat, eam voluit iterum
reducere. Exoratus tandem ab amicis suis, sicut ab initio Hilduinus beato Gau-
terio donum fecerat, ità Dno Theobaldo sibi in regimine succedenti ipse Guil-
lelmus et pater ejus iterum multis praesentibus simul concesserunt ; quorum no-
mina pro testimonio sunt haec : Radulphus Malusvicinus (60), Guillelmus Rufi-
nus (61), Simon de Vinneto (62), Hugo filius Erchenfredi (63), Drogo frater Guil-
LELMI DE HERUVILLA (9), RoBERTUS DE FAVERILLO (64), GAUTERIUS filius HuGONIS,
Raynaldus nepos Buccardi de Castelloforti (65), Balduinus de Lex (46).
(Ex Cartul. cap. 15, p. 10. D. Estiennot, lib. III, 1, 6).
XI
Fondation du prieuré de Mortcerf
(Vers 1080)
Rogerius (66), qui cognomento Burdinus nuncupatur, pro patris sui ac
matris, suae quoque animas proprias, atque salute fratrumque suorum et
sororum, antecessorum similiter et hseredum suorum omnium, medieta-
tem suse proprias terne scilicet Morissarti (67), et omnino quidquid in
ea habebat, dédit Deo et ecclesiae BU Germani Pontesiensis, monachis insuper
(58) Hellouin II, vicomte de Mantes, fils de Hugues et petit-fils de Hellouin I, fit aussi, avant
1061, des libéralités à l'église de St Père de Chartres. (Guérard, Cart. de S. Père, p. 181). Voir Ap-
pendice III. — (59) Abbécourt, hameau d'Orgeval, canton de Poissy.
(60) Raoul II Mauvoisin, seigneur de Rosny. — (61) Guillaume Rousselet, chevalier de Mantes,
donna la chapelle St Gilles, près cette ville, à Marmoutiers, pour en faire un prieuré, de l'assenti-
ment de Raoul Mauvoisin et de son frère Guerry. Il eut pour fils Eudes et Galon (avant irio). V.
Lévrier, pr. 193. —(6a) Vigny, canton de Marines,
(63) Hugues est sans doute le prévôt nommé dans la charte XX, dont le père, Erchenfroi, était
prévôt dès 1093 (V. infra) et assista, en cette qualité, à la dédicace de N.-D. de Poissy. (A. N.
K 191, n° 1).
(64) Le Favril, cant. de Thiberville (Eure). — (65) Chàteaufort, cant. de Palaiseau (S-&-0.)
— IO —
tam prsesentibus quam futuris, per manus Galterii abbatis atque Anscheri mo-
nachi qui primus terram hanc recepit, posito quidem coram omnibus hujus elee-
mosime vademonio super altare Sti Nicolaï capellae ejusdem Morissarti, in illa
siquidem die quà prima missa ibidem celebrata est [fratribus suis concedentibus
et sorore, domino equidem Rorico, de quo fevum est, petente atque concedente.
Et dna Isabeldis de Creciaco castro cometissa (68), ex qua omnes predictam ter-
ram tenunt, in eodem loco, eidemque missce* prxsens, hoc concessit, et quic-
quid habebat in terra data vel danda, in elemosina ista dédit, et ibi promisit
quod suos omnes heredes concedere faceret. Et si quis ex illa aliquid teneretquod
in hac elemosina amodo dare vellet, sicut quod supra concedebat.
Cum his vero adfuit Hugo de Curcellis (69) qui medietatem ejusdem terra?
Moressarti ex Gauterio Orphano (70) tenebat, [qui Gauterius homo Rogerii Bur-
dini ex eadem parte erat. Sicut re vera Rogerius Burdinus suae terrœ medietatem
dederat, similiter quoque ex eodem parte Hugo iste] medietatem suam dédit,
[concedente siquidem ejus uxore cum haeredibus suis et Gauterio Orphano cum
sua uxore et haeredibus suis, et Rogerio Burdino, et dno Rorico, de cujus fefo
terra erat, et dna Isabeldis comitessa concedentibus.
In hoc loco eademque hora,] Ebraudus ejusque frater Hugo, qui Malivicini
(71) cognomento vocantur [et quorum sororem habebat Hugo, cum prœdictis
afïuerunt,] qui omnes ex terra quam communiter habebant, particulam in hac ele-
mosina dederunt, [et duos novales alia in parte eadem determinavere, qua alii
supradicti dederunt, eorum siquidem uxoribus et haeredibus concedentibus, et]
dno Odone de Calmis (72), et dno Gelduino de Creciaco castro, [quorum fevum
erat, concedentibus cum suis uxoribus atque haeredibus. Et coram his omnibus]
Arnulphus [qui] Grundinus [cognomento nominatur, et Robertus Adelardis filius
villae DOMixi Martini, terram quam mixtam habebant in hac elemosina dederunt,
(66) Dom Estiennot a lu Robertus, mais nous croyons devoir adopter la leçon de la collection
Decamp, Roger Bonrdin ayant plus tard ajouté d'autres biens à sa première donation.
(67) Morteerf, cant. de Rozoy-en-Brie (Seine-et-Marne). Il existe aux Archives de Seine-et-
Marne (H 337) un plan parcellaire du terroir de Morteerf dressé en 1772, indiquant la censive des
Bénédictins de Pontoise. On y voit que le prieuré et ses dépendances occupaient 3 arp. 69 perches;
l'église et le cimetière paroissial, 42p.; le presbytère, 1 arp. 16 p.; diverses fermes, dont une à Mlle
Helvétius, 22 arpents.
(68) Crécy-en-Brie, arr. de Meaux. Isabelle de Crécy descendait d'Hugues de Crécy, de la fa-
mille des comtes de Corbeil (Hist. de Fr. xn, 25, 64, 154, 210^. Veuve de Bouchard II, comte de
Corbeil, elle se remaria à Guy le Rouge de Montlhéry et en eut, entre autres enfants, Lucienne,
fiancée à dix ans, en 1104, à Louis le Gros.
(69) Courcelles, cant. de Montereau (S.-et-M.)
(70) Gautier l'Orphelin. Cette famille paraît une branche de celle de Paris. Voir Appendice II.
(71) Evrard et Hugues Mauvoîsin. Peut-être faut-il lire Ernaudus (de Voulangis; infrà n° xiv).
72) Chaumes, cant. de Tournan (S. et M.) Le texte de la coll. Décamp porte à tort Calvis.
* La copie de la collection Décamp porte, on ne sait pourquoi, Millo.
— II —
septem arpentes, et prati unum arpentem. Eorum siquidem uxoribus atque hae-
redibus concedentibus omnibus.
Et] Robertus [qui cognomento] Rufus [appellatur de prœdicta villa, particu-
lam terras... Albuini in hac elemosina dédit, videntibus dictis omnibus istis.
Et isti omnes quorum nomina in cartula hac scripta sunt, datores videlicet et
concedentes ecclesiœ, facti sunt testes cum Isabella comitessa, Rogerius ejusdem
prepositus, Adelardus Mlrius (73), Odo miles de Damno Martino, Odoardus, Ge-
raldus, Rainaldus cognomento Rex de eadem villa.] Geroldus de Gerolvilerio,
[ejusque frater Garnerius, Gauterius, Robertus, Guerardus et] Lambertus de Cur-
trico (74) [sunt iterum ecclesiae testes.
Igitur qui suadona Deo ecclesiœque dederunt, et qui eorum donorum veri
testes sunt, beneficii cœnobii S. Germant' participes se esse credere possunt, id
est missarum, orationum et elemosinarum.
His itaque ecclesiae datis, et super altare vademoniis ab omnibus datoribus
positis,] Galterii (73) quidem Meldensiiun episcopi [et ejus decani (76) Roscf.lini
jussione, excommunicatio facta est, omnibus qui dederant laudantibus et etiam
audientibus aliisque multis. (Suit la formule de l'excommunication) Fiat, fiât.
(Ex. Cartul. cap. 126. D. Estiennot, 1. III, 1, 13 (analyse). — Coll.
Décamp, t. cm, fol. 208. Nous avons mis entre crochets les pas-
sages omis par D. Estiennot).
H
XII
ugo de Curcellis(69) vendidit monachis Pontesiensibus quandam terram
apud Moressartinm.
Testes Henricus de Conflento (77), Hugo de Marna (78), Herveus de
Dravelis (79).
(Ex Cartul. Coll. Décamp. B. N. t. cm, fol. 208).
(73) Méry-sur-Mame, cant. delà Ferté-sous-Jouarre (S.-et-M.)
(74) Courtry, cant. de Claye-Souilly (S.-et-M.)
(75) Gautier I Saveyr fut évêque de Meaux de 1048 à 1082.
(76) Roscelin, doyen de Meaux, siégeait en 1080; il était remplacé par Arnoul en 1095. (Gallia
christ, t. vm).
(77) Conflans, cornm. de Charenton-le-Pont (Seine).
(78) Marnes-la-Coquette, canton de Sèvres.
(79) Draveil, cant. de Boissy-St-Léger.
13
XIII
Abandon des droits de voirie à Mortccrf par Eudes,
comte de Corbeil.
(Vers 1080)
Odû comes de Corboilo (80) concessit Deo et Sto Germano Pontisariensi
quandam vieriam quam habebat in terra Morissarti, deprecante matre
sua Cometissa de Creceio, cum forficibus quas in manu tenebat, cum
quibus forficibus Robertus (81) monachus revestivit eum de bénéficie»
loci, quibus etiam forficibus statim idem comes totondit quemdam armigerum
Walterii Tosardi (82), audientibus his testibus : Gilberto deNivigella (83), Gau-
terio Tosardo, Arnulpho Grundino, Rogerio prefecto (84), Gaucherio Rufo, Ru-
rico Burdino (85) de Morissarto, Garnerio de Brith, Alberico venatore, Gelrico,
Roberto dispensatore, Advinando, Huberto, etc.
(Ex Cartul. cap. 153. D. Estiennot, 1. III, 1, 17. — Extr. par le
P. de Machault. B. N. MssClairambault, vol. dlxi, fol. 556).
XIV
Ebles II, comte de Roucy, abanbonne aussi sa voirie de
Mortcerf à V abbaye.
(Vers 1082)
Eblo de Roceio (86) Castro habebat quemdam consuetudinem, in terra
Morissarti, quae vieria vulgo dicitur, pro quâ postulavit eum Ro-
bertus de Mellento (Si) monachus Sti Germani Pontisariensis ut daret eam
Deo et Sto Germano et monachis ibi Deo servientibus. Cujus precibus
favens, supradictus Eblo donavit ipsam consuetudinem, audientibus his : Patri-
cio subpriore de Cellâ, Hildierio prefecto, Froberto foristario, Ernaudo de Vo-
LENGIACO, WlBERTO DE WeRARDO (87).
(80) Eudes, comte de Corbeil, succéda à son père Bouchard II, qui fut tué par Etienne, comte
de Blois, dans une guerre contre le roi Philippe Ier, après 1071, époque à laquelle il fonda l'église de
St-Spire. — Eudes mourut en 1112. (Mas Latrie, Trésor de chronologie, p. 1589).
(81) De Mellento (D. Est.) — Ce religieux appelé Robert de Meulan, semble prendre le rôle
d'abbé, sans doute durant le séjour de saint Gautier à Tours ou à Rome. Il est ici accompagné du
prévôt de l'abbaye, et, dans la charte suivante, du sous-prieur de la ceaule (de Puiseux).
(83) Voir note 2. — (83) Nesles la Gilberde, canton de Rozoy-en-Brie (S.-et-M.) — (84) Roger,
prévôt de St Germain de Pontoise. — (85) Rèry Bourdin. C'est le Rorico suzerain de Roger Bour-
din, nommé dans la charte XI.
— i3 —
Dédit vero de memoresuo monachis habitantibus apud Morissartum quan-
tum ad constructionem ecclesiœ suœ et ofïïcinarum suarum necessarium est. Simi-
liter concessit eis de nemore suo Hugo cornes de Domnomartino (88).
(Ex Cartul. cap. 153. D. Estiennot, 1. III, 1, 18).
XV
Fondation du prieuré de St Prix de Tour par Geo Q roi le Riche .
(Vers 1085)
Pro eccîesia S. Prœjecti de Turno. — Notum sit omnibus tam praesentibus
quam futuris Dominum Godefridum (89) ejusque uxorem ac eorum decen-
tem prolem ecclesiam villa? quse Turris (90) dicitur, et quidquid ad eam
pertinet, Domino ac beatissim:e ejus Genitrici beatoque Gcrmano atque
Sto ProjectOy omnibusque sanctis dimisisse, videlicet pro ejusdem Godefridi
anima, deinde pro eorum omnium animabus et praecedentium atque sequen-
tium, et alnidii medietatem dédisse pro culpas emendatione, eidem ecclesias
quam ipsi et eorum antecessores diu injuste tenuerunt. Eo pacto quatinus abbas
prassens Galterius, primus abbas, eamdem ecclesiam in disponendis monachis et
ejusdem ecclesias substantiis prout sibi meliùs videbitur secundum animas suas
salutem et omnium qui eam dimiserunt tractet. Deinde Abbatis sequaces, si se-
cundum Dominum in loco fuerint, et eandera ecclesiam prout possibilitas loci se
habebit, competenter tractaverint, similiter concedatur eis. Hujus rei testes exis-
tunt. Hervicus (91), TValterius, Amalricus, Robertus filius Arnulphi (92), Albertus
DE SOLIO, WaLTERIUS DE GeNTIACO (93), HeRBERTUS DE SPEIIs(l2), RoSCELINUS BlOIETH
(4), Henricus de Bereglisia (94), Ursio, Warinus Gambardus, Witmundus, Yvo DE
FAYO (95), BERNARDUS, VARNERIUS DE CUMENEIO (96).
(Ex Cartulario. D. Estiennot, lib. III, i, i).
(86) Ebles II de Roue/, fils d'Hellouin IV de Montdidier et cousin d'Eudes de Corbeil, succéda
à son père vers 1063. Il fut l'allié de Grégoire VII qui, en 1074, lui donna, sous condition d'un
tribut, toutes les terres qu'il pourrait reprendre aux Sarrazins (Art de vérif. les dates, t. II, p. 737).
Il épousa Sibylle, fille de Robert Guichard, duc des Pouilles. Il fut, en 1105, l'objet d'une expédition
de Louis le Gros, qui défendit contre lui les biens de l'église de Reims dont lui et son fils Guichard
s'étaient emparés.
(87) Voulangis, auj. St Martin-sur-Crécy, cant. de Crécy. — Guérard, cant. de Coulommiers
(S.-et-M.)
(88) Hugues I, comte de Dammartin, succéda à son père Manassès, tué en 1037. Il épousa
Rohaide (suprà, n° II) et en eut Pierre Ier, Hugues II, et trois filles, Basle, Adèle et Eustachie.
C'est contre lui qu'après la reprise du Vexin, Philippe Ior fit élever le château de Montmélian (His-
toriée Francité scriptores, t. XI, p. 158, 410 ; t. XII, p. 135. Art de ver/'/, les dates, t. II, p. 66 ri.
— »4 —
XVI
Gcoffroi, évêque de Paris, confirme la fondation précédente
(1085)
Privilcgium Goijjridi Parisiorum episcopi. — In nomine sanctre et indi-
vidus Trinitatis. Cum in cupiditatis tyrannide evertendâ regnoque kari-
tatis augendo laborandum sit omnibus qui veri corporis Christi membra
se esse appetunt, consilium est providere utilitati suae parvitatem nos-
tram qu:e in via quidem justitice nondum ambulat, sed ut ad eam perveniat inde-
fessè desiderat. Quia vero karitati, quse Deus est, humilitatem nostram placere
speramus, si karitatis opéra faciamus, indignum est necessaria petentibus, abun-
dantes petita negare, auremque misericordue precibus illorum obturare, manum-
que benedictionis retrahere. Ego igitur Godfridus (97) Dei gratia Parisiorum
episcopus, pietatis operibus inhœrere utile esse considerans et honestum, mona-
chis in ecclesia Sancti Germani prope Castrum Pontisaram Domino servientibus
ecclesiam in honore B. Projecti Arverncnsis episcopi (98) consecratam, cum
duabus partibus altaris ejusdem ecclesue in villa videlicet quœ appellatur Turnum
perpetuo jure habendam concedo.
Drogo quoque archidiaconus (99) cui tertia pars altaris ex officii sui jure
competit, ut ego duas, sic ille tertiam eis donat et annuit. Hoc quidem altare a
(89) Geoffroi, auteur de cette donation, est appelé « le Riche » (Godcfridus Dives) et sa femme,
Richilde, dans un texte du Cartulaire (cap. 138, cité par D. Estiennot, 1. III, iv, 10) qui relate les
dons faits à S. Martin par les ancêtres de Thibaut de Gisors. Il est nommé avant Payen de Neauphle,
père de Hugues et de Thibaut. Voir Appendice V, sur la famille de Gisors.
(90) Tour, auj. Saint-Prix, cant. de Montmorency.
(91) Hervicus est « Herveus, filius Godefridi Divitis », qui figure avec les Montmorency parmi
les témoins de la donation de l'église de Maisons par le roi Philippe I" vers 1090. (Du Chesne,
preuves de l'Hist. de Montmorency, p. 67).
(92) Robert, fils d' Arnold, avait sans doute pour père Arnoul, fils de Robert de Juziers, témoin
d'un don de Hugues Broute Saule vers 1052. (Lévrier, pr. 132). Cet Arnoul est probablement celui
qui remplit les fonctions de prévôt du comte Dreux, avant 1035, et d'écuyer du comte Gautier III,
mort en 1063. (Ib. pr. 107 et 196).
(93) Gency, hameau de Cergy, cant. de Pontoise.
(94) Belle-Eglise, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).
(95) Le Fay, ham. de Briançon, cant. de Marines. — (96) Commeny, cant. de Marines.
(97) Goffridus de Boulogne ab ann. 1060 ad ann. 1092 Episcopus Parisiensis. Ex San Marthanis.
(D.E.)
(98) Saint Prix, év. de Clermont, massacré en 673 .
(99) Dreux, archidiacre du Vexin, paraît avec le comte Gautier III à Melun, comme témoin
d'une charte du comte Eudes, fils de Manassès (Guérard, Cart. de S. Père, p. 334). Il était encore ar-
chidiacre de l'église de Paris en 1096 et fut remplacé en 1097. (A. N. K 20, n<" 6-17).
— «5 —
laicis antecessorum nostrorum dono diù injuste possessum et ab eis ut decebat
ecclesiae nostras redditum, praefatis monachis à nobis donatum est. Synodum
vero et circadam nobis retinemus, debitam quoque ecclesias nostrae subjectionem
minime relaxamus. Ut autem hoc firmum permaneat, carthulam istam manibus
propriis firmavimus nostrique archidiaconibus et canonicis firmandam tradidimus.
S. Goiffridi Parisiorum Episcopi. S. Droconis archidiaconi. S. Joscelini archi-
diaconi. S. Raynaldi archidiaconi. S. Johannis decani (ioo). S. Galeraxni canto-
ris. S. Gauterii sacerdotis et Meîdensium episcopi (loi). S. Fulconis sacerdotis.
S. Henrici levitœ. S. Alberici levitae. S. Hisembardi subdiaconi. S. Hugonis sub-
diaconi. S. Guidonis pueri. S. Alberti pueri. Wlgrinus cancellarius scripsit.
(Ex. Cartulario, cap. 5. D. Estiennot, lib. III, 1, 4.)
XVII
Abandon d'une rente à Cergy par Garnier de Gency.
(Entre 1069 et 1092)
Garnerio de Gextiaco (93) et uxor ejus concesserunt Deo et Sancto Ger-
mano tam abbati quam casteris monachis, quatuor denarios de vinea
et terra Henrici monachi (102) ad Cergy (26). Inde testes Hugo Tirel-
lus, Drogo Porchez, Vitalis de Sancto Martino, Engelherius de Sancto
Martino, Raynoldus filius Maynardi Carpentarii.
(Ex. Cartul. cap. 114, D. Estiennot, lib. III 1, 14).
(100) Jean de Grand Pont fut doyen de l'église de Paris de 1083 à 1089 (Gal/ia christ, t. vu).
(101) Gautier II de Chambljy était chanoine de Paris lorsque le roi Philippe I« le nomma évêque
de Meaux pour l'engager à bénir son union avec Bertrade. Il fut interdit par le Saint Siège, puis,
ayant témoigné son repentir, il obtint sa grâce, et le Pape obligea l'archevêque de Lyon à le recevoir
à la communion. Il fut sacré en 1085 par Richei de Sens. Ce prélat avait excommunié Robert, abbé
de Rebais, élu au siège de Meaux en 1083, ce qui détermina peu après le roi à nommer de son autorité
privée Gautier de Chambly évêque de cette ville. La date du privilège de Geoffroi, évêque de Paris,
est donc à placer en 1084 ou 1085. C'est à cette dernière date que s'est arrêté Dom Estiennot, pour
la raison suivante : « In chartà (episcopi Stephani) quae certè non data fuit ante 1123 dicitur monachos
possedisse (ecclesiam S. Prajecti) per 30 annos et amplius ; sed per amplius intelligi non potest ultra
40 annos, inde ut ab anno 1123 ascendendo ad 108^, invenies 39 annos aut 38. »
(102) Henri devint prévôt de l'abbaye sous saint Gautier (1092) et conserva cette charge sous
l'abbé Thibaut I".
{103) Forte Guischardus iste filius fuit Eblonis de Ruciaco, vir bellicosissimus (D. Estiennot).
Nous ne le pensons pas. Ebles II de Roucy vivait encore en 1105 (supra, note 86), et l'église St
Martin faisait partie de l'abbaye dès 1092. La date de cette charte est à fixer entre 1085, époque où
les actes relatifs à St Prix de Tour ne nomment que Saint Germain comme patron de l'abbaye, et
1092-1093, où le nom de Saint Martin lui est associé et tend à se substituer au sien.
(104) Peut-être Blargies, cant. de Formerie, arr. de Beauvais.
(105) Eudes le Valet. Cette famille a possédé de nombreux fiefs dans le Vexin, notamment à
Osny et Genicourt.
— i6 —
XVIII
De ecclesia S. Martini, quomoJo et a quibus data est monachis S. Germant.
(Entre 1085 et 1092)
Guiscardus (103) dédit monachis S. Germant' ecclesiam 5. Martini et
quidquid illic ad eum pertinebat et quidquid Villeheldis illic habebat.
Post ejus obitum hoc donum concessit ejusdem Guicardi uxor. Con-
cessit etiam hoc Robertus fîlius Arnulphi (92), qui erat eorum propin-
quus et pepigit quod hoc idem fratrem suum et sororem concedere faceret. Quod
et fecit. Pepigit etiam quod cum monachis ad archiepiscopum in Normannia per-
«eret et hoc ejus concessione firmaret et inde Amalricum monachis fidejussorem
tribuit, et Galterio abbati osc(u)lando fidem suam promisit quod haec omnia fi-
deliter faceret et nunquam amplius inde per se vel per alium, in quantum ipse
posset, monachi impedimentum haberunt. Quae omnia bene perfecit. Inde testes
Varnerius, Amalricus et Radulphus fîlius ejus (54), Eustachius de Marinis, Her-
merius, Radulphus de Ronello (37)» Paganus, Willelmus Migol, Erchenfredus fîlius
Odonis Nigri(38), Engerrannus de Clariaco (51), Roscelinus Bloet(4), Hugo fîlius
Roberti, Huboudus, Haymericus de Blerisiaco (104), Varnerius de Gos. Radul-
phus de Cergiaco (26), Albericus nepos Huberti monachi ; Odo Vasl-ï (to^), Hu-
BERTUS DE LESI (46), GlRARDUS fîlius HAYMERICI.
(Ex Cartulario. D. Estiennot, lib. III, 1,3. — Copie collationnée
d'après le Cartulaire. — Arch. de la Seine-Inférieure, G, 1847).
XIX
Don par Foucaud et Raoul, son fils, de prés entre Vallangoujard
et la Chapelle.
(Avant 1092)
Fulcoidus et uxor ejus atque Radulphus fîlius eorum, in domo eorum quae
erat Pontisarœ in castellario (106), prata quae sunt inter Vallem Ingelgar-
dis (107) et Capellam (108), ubi fossatum noviter erat factum a monachis
usque ad aquam terramque in monticulo super Capellam (109), ubi major
eorum Amaugarius et nepos ejus Johannes signa ponere facerant, Gauterio ab-
(106) Le Châteîier de Pontoise, construit sans doute par Philippe Ier après la reprise du Vexin.
(107) Vallangoujard, cant. de l'Isle-Adam.
(108) La Chapelle, commune de Labbeville, cant. de l'Isle-Adam.
Cette pièce suppose absolument que Foucaud et Raoul étaient les seigneurs de la Chapelle.
Foucaud (Fulcoidus) est nommé Fulcherius dans la charte confirmative d'Adam de l'Isle en 1092
(infrh).
— i7 —
bâte Beatissimi Germant aliisque servientibus Sancto, concesserunt... Testes Fro-
mondus Satellus (i io), Odo filius ejus, Willelmus de Herulvilla (9), Hugo de
Clenchemora (i 1 1), etc. . .
(Ex Cartul. cap. 89. D. Estiennot, 1. III, 1, 12)
XX
Don d'une terre à Osny par Guérin Lasnc
(Entre 1069 et 1092)
N
otum sit quod Garinus cognomento Asinus dédit terram de Oeniaco
(1 12), pro anima sua et animabus antecessorum suorum, S0 Gcrmano et
D° Gauterio abbati, et monachis illic Deo servientibus.
(Entre 1099 et 1104)
Longo autem post tempore, defuncto D° Gauterio abbate, successit ei Dnus
Theobaldus abbas, in cujus tempore calumpniavit eandem terram Fulco filius
ejusdem Garini Asini. Placito accepto, recognovit isdem Fulco donum sicut fac-
turai fuerat, et fecit concessionem ex sua parte sicuti suus pater fecerat, Deo et
sanctis confessoribus Martino et Gcrmano et abbati Theobaldo et cceteris monachis.
Audientibus his : Gauterio Tirello, Radulpho Delicato (48), Odone Vasleth
(105), Roberto Longo, Hugone praeposito (63), Guidone praeposito (128), Hugone
Malefiliastro (47), Hugone filio Eremberti (113), Guillelmo Trebuc, Guillelmo
de Herulvilla (9), Raniero genero Elinandi et Eustachio filio ejus, Galterio de
Foro (124), Almarico de Lex (46), Hugone Minutore (114).
(Ex Cartul. cap. 78. D. Estiennot, 1. III, 1, 10).
(109) Il s'agit d'une allée couverte qui a été fouillée par M. Maurice de Beurnonville en 1882
(V. Mém. de la Soc. Hist du Vexin, t. VI, p. xvi — xxn).
(110) Fromond Sauteau nous paraît le même que Fromond, frère d'Ives, comte de Beaumont-
sur-Oise, nommé dans un diplôme du 12 juin 1073. (A. N. Cartulaire de St-Germain-en-Laye,
T" 671 6, fol. 75). Nous pensons que c'est aussi le même que Fromond, frère de Garnier de Paris.
V. Appendice II.
(m) Nous n'avons pu retrouver dans le Vexin aucune trace de cette dénomination, fournie seu-
lement par des transcriptions peut-être fautives. Faudrait-il lire Clenchencorte, qui donnerait Cli-
gnancourt ?
(112) Osny, canton de Pontoise.
(113) Erembert ou Isembert, Sgr de Nogent-le-Roi (depuis appelé Nogent-l'Erembert), fils de
Renaud de Broyés et d'Héloïse sœur de Roger, év. de Beauvais, eut pour fils Hugues Bardoul Ier,
seigneur de Broyés, mort après 1038, et Isembert, év. d'Orléans, mort en 1063. (Le P. Anselme, t. II,
— i8 —
XXI
Sire Raoul de Basincourt et sa famille concèdent à V abbaye tous les
biens qu'ils possèdent auprès de Menouville.
(Avant 1092)
Domnus Radulphus de Basincourt (115) et Helvidis uxor ejus filiique
ejusdem dominas, scilicet Balduinus, atque Hermerus cognomento Pa-
ganus, primo sabbatho quadragesimae, eodem anno quo concesserant
terrulam juxta Manusdivtllam (5), iterum concesserunt D° Gauterio
Abbati et monachis omnibus servientibus Bto Germano Pontisiensi tam praesen-
tibus quam futuris pratum quod dicebatur Hcrberti et terram juxta pratum
positam, circa septem arpennos, sed non fuerunt mensurati, nec non campum
juxta illa Bto Germano dederunt. In his omnibus modo datis nihil sibi retinuerunt,
sed ut ipsi libéra habebant vel antecessores habuerant, monachis concesserunt,
praeter decimam et sex nummos census qui ita debent solvi. Legatus Domini
Manusdisvillœ (5) die festivitatis S' Remigii ad capellam veniet et nummos ab
illo qui illic rem B' Germani custodiet quasret, etc. Ac deinde praedicto abbati
Gauterio per dextras suas fidem suam quam à Christo habebant, promiserunt,
et in fide suâ christianâ eundem abbatem osculati sunt. Deinde ipse abbas ex-
communicavit ut anathema sit permaneat, si quis violare prassumpserit hoc pac-
tum. Huic rei adhibiti sunt testes isti : Robertus filius Hebonis, Guido praspo-
situs de Pontesio (128), Ingerrannus de Cleriaco (51) et Henricus suus major de
Mathument(ii6), Hugo filius Gauterii de Gentiaco (93), Radulphus de Blacancurt
(1 17), Goscelinus de Berlanicurt (35)... Paganus de Behercurt (118), Hugo de
Montiaco (119) etc..
(Entre 1099 et 1 104)
Post haec annis transactis pluribus, de rébus supradictis quas Radulphus
de Basincourt cum uxore sua Helvide ac privignis videlicet Balduino, Hermero
p. 337). Hugues Bardoul Ier eut pour enfants Barthélémy de Broyés, gendre de Raoul II, comte de
Crépy; Haderic, évêque d'Orléans; Isabeau femme de Simon Ier de Montfort, auxquels il faut ajouter
Erembert, père de Hugues, que cette charte nous fait connaître, et de Roger, chez lequel le prince
Louis séjournait en 1093 (in/rà, n° XXVIII).
(114) Hugues le Minier. Cette famille, qui occupait la charge de receveur de droits sur les grains
au marché de Pontoise, devint plus tard une des plus considérables de la ville.
(115) Bazincourt, cant. de Gisors (Eure).
(116) Ce nom est incontestablement corrompu. Peut-être faut-il lire Machemont, canton de Ribé-
court (Oise).
— i9 —
cognomento Pagano atque Odone, ex quorum parte hereditas illa erat, ecclesiie
SU Germant concesserat, Balduinus privignus ejus volens injuriam facere mona-
chis ejusdem loci, calumpniavit omnia quae de sua matre suoque vitrico vide-
bantur esse in Mainuldi villa. Tandem recognoscens quod monachos supra -
dictos injuste conturbaverat, ad monasterium eorumdem, illis volens satisfacere,
venit. Tune convocatis fratribus qui ibi aderant, ante altare sanctorum confessorum
Martini et Germant Balduinus ipse procedens ad pedes D' Theobaldi abbatis
cum multis lachrymis ab eo absolvi petiit.
Inde sumens librum quem abbas tenebat in manibus, quia injuste res eorum
calumpniaverat, satisfactionem faciens Deo et sanctis Confessoribus abbati caate-
risque fratribus super altare sanctorum posuit. Testes... Odo major, Gerardus Po-
TINUS(l20), VlTALIS DE BrIENZON (i 2l), HuBERTUS BuCELLUS, BALDUINUS DE CORBEJA...
Gauterius de Cergiaco (26), etc..
Deinde Dnus Theobaldus abbas et Henricus praspositus (102) pergentes ad
Pontesium, causa cujusdam placiti, ibidem invenerunt Odonem fratrem Balduixi,
qui concessit omnia, in port icn sancti Mclloni, quas ad monasterium S«m Martini
et Germani frater suus Balduinus concesserat monachis. Inde testes : Yvo de
CONFLENTIO (50), AlMARICUS DE LeX (46), GAUTERIUS DE AnNETO (l22), WlLLELMUS DE
HERULVILLA (9), WlLLELMUS flliuS WlLLELMI MlGOL (199), RADULPHUS DE SAGI (l 23),
Theoldus de Oeni (112), Gauterius de Foro (124).
Si quis aliquando concessionem hanc violare voluerit, ab abbate et mona-
chis anathema extiterit.
(Ex Cartul. cap. 68. D. Estiennot, lib. III, 1, 9).
(117) Blaincourt, canton de Clermont (Oise).
(118) Brécourt, ham. de Labbeville, canton de l'Isle-Adam.
(119) Mouchy-le-Châtel, canton de Noailles (Oise). — Hugues, fils de Renaud Ior, comte de
Clermont en Beauvaisis, auquel il succéda après 1084, avait été surnommé Hugues de Mouchy {Hugo
Montïacus), parce qu'il habitait ce château du vivant de son père. Il épousa Marguerite, fille
d'Hellouin IV de Montdidier, sœur d'Ebles II de Roucy (suprà, n° XIV, note 86). Il donna à
Richilde, l'une de ses filles, le château de Mouchy, en la mariant à Dreux de Mello: union dont il
eut fort à se repentir (Cf. E. de l'Epinois, Recherches historiques sur les comtes de Clermont, chap. X^.
(120) Gérard Potin, d'une très ancienne famille du Vexin, qui a longtemps habité Pontoise (V.
Cart. de l'Hâtel-Dieu de Pontoise, publ. par J. Depoin, pp. 30 et 92). Elle descend de Nivard Potin,
qui, en 1065, assista à une donation de Geoffroi de Gometz-le-Châtel en faveur de Marmoutiers
(Lévrier, pr. 136).
(121) Bréançon, canton de Marines,
(132) Aulnay, cant. du Raincy, ou peut-être Aunay, ancien hameau de St-Ouen-1'Aumône, sur
l'emplacement duquel fut construite, au xme siècle, l'abbaye de Maubuisson.
(123) Sagy, canton de Marines.
(124) Le même qui est nommé Gautier de Marcheil dans la charte VII. Cette famille s'appelle
indifféremment de Foro, de Mercato ou de Marcheil. (V. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, t. XIII, p.
569 et 763).
XXII
La terre de Livilliers est rendue à St Germain.
(Vers 1086)
De terra de Linvillaria (125) quam Heldradus et Adam lilius ejus ca-
lumpniabuntur, placitum fuit acceptum inter Gauterium Abbatem SU
Germani et suos monachos, et ipsum Heldradum et Adam suura filium,
quod deffinitum fuit juxta ecclesiam Sancti Melloni in loco qui dicitur
Malumverbum (126). Et in hoc placito Galterius abbas Sancti Germani et sui
monachi derationaverunt terram contra Heldradum et Adam suum filium quam
calumpniabantur. Présente etiam Roberto de Cantarana (127) fratre Adam ad
hoc placitum. Ex parte abbatis fuerunt Radulphus Delicatus (56), Eustachius de
Marinis, Fromondus Saltellus (iio), Guido praepositus (128), Odo Vaslez (105),
Herbertus de Espeis (12), Gauterius Bubo (129) et sui duo filii, Hugo de Clenche-
mora (m) et Arnulphus suus frater, Gislebertus prapositus (130).
(Ex Cartul. cap. 65. D. Estiennot, 1. III, 1, 19).
XXIII
Guillaume Aiguillon I abandonne une dîme à St-Ouen-V Aumône.
(Avant 1089)
Willelmus qui agnominabatur Aculeius, moriens, dédit Deo et S. Mar-
tino Pontisarensi tam abbati quam caeteris monachis prœsentibus et
futuris, decimam quam habebat in villa quee dicitur Sanctus Au-
deenus (31) ob remedium aninue videlicet suae.
Posteà autem haeres ejus Drogo iîlius Walonis de Calvomonte (131) nolens
concedere totam, concessit medietatem décimas eidem sancto et dicit se suam
(123) Livilliers, cant. de l'Isle-Adam.
(is6) Ce lieu dit Maleparole était sans doute un auditoire situé au château de Pontoise, près de
l'église St Mellon, sous le porche de laquelle on se réunissait aussi. — Cette dénomination se retrouve
également à Paris: dès 1230, Pierre le Maréchal cède à l'évêché de Paris 12 deniers de cens sur une
maison de la rue Malcparole. (Guérard, Cartulaire de N.-D. de Paris, t. III, p. 92).
(157) Adam de Chantereine figure comme témoin du don d'Eustache de Boury en 1104.
(128) Guy, prévôt de Pontoise {supra, n° XXI), exerçait ses fonctions en 1092 {infra, n" XXIII),
et les conserva jusqu'en 1104.
(129) Gautier Hibou, auquel l'ancienne paroisse d'Ibouvillers, commune de St-Crépin, canton
de Méru (Oise), a dû peut-être son nom.
(130) Gilbert était sans doute prévôt de Beaumont-sur-Oise. On retrouve en 1165 un person-
nage de ce nom occupant les mêmes fonctions (Douët d'Arcq, Reck. sur les comtes de Beaumont,
p. 16), et l'on sait qu'en fait, au xne siècle, presque toutes les fonctions étaient héréditaires.
uxorem, filiosque suos facere concedere Inde testes Fromondus Saltels(i io},
Robertus de Calvomonte (132), Haymardus de Montergermano, et fratres ejus
Wido et Radulphus (32), Guido pntpositus (128), Galterius de Alneto (122),
Drogo de Wiriaco (34), Galterius filius Roberti Parisiensis (133) et frater ejus,
Galterius Pisatius (134). Ex parte ejusdem Drogonis fuerunt testes hi : Ascelinus
de Butincourt (36) et Bernardus frater ejus, Gilbertus de Biarcourt (118),
Heremboudus.
(Après 1099)
Longo autem tempore ipse Drogo filius Walonis Jcrosolymitanum iter cu-
piens arripere, sciens medietatem decinue quam S0 Martino et monachis vi tam-
diu substraxerat, se peccato tenuisse, B' Gauterii successorem domnum videlicet
Theobaldum abbatem ad se fecit accedere Concessit Inde testes Radul-
phus Delicatus (48), Odo Vaslet (105), Robertus Longus, Hugo de Clenche-
mora (m), Archenfredus de Becherel (38), Guiardus filius Ymeri, Archenfredus
de Foro (124), Hugo de Gentiaco (93), Gauterius de Resbez (135), Garnerius
DE LlENCURT (136), GlROUDUS DE ANNERY (137), GlRARDUS POTINUS (i 20) ... RaDUL-
phus de Oeny (1 12) Odo de Hemarmonte (138) etc
(Source non indiquée. D. Estiennot, lib. III, i, 8. — Extrait d'après
le Cartulaire, dans Baluze, tom. LV, fol. 529).
(131) Dreux, fils de Galon de Chaumont-en-Vexin, était, selon toute apparence, le gendre de
Guillaume Aiguillon Ier. Galon, vicomte de Chaumont, est nommé dans la donation de l'église de
Liancourt à St-Père-de-Juziers, parle comte de Pontoise Gautier III, en 1059. (Lévrier, t. XI, pr. 142)
et dans une autre charte du même comte, donnée avant 1055. (Guérard, Cart. de S. Père de Chartres,
p. 199). Voir Appendice IV, sur les familles de Chaumont et de Trie.
(132) Robert dit l'Éloquent, de Chaumont, confirma aux moines d'Ouche tout ce que leur avait
donné Foulques de Chaudry, son vassal.
« Peu de temps après, — ajoute Orderic Vital, — comme il enlevait avec violence le butin qu"il
avait fait sur la terre de Saint-Ouen, il tomba de cheval tout armé, son casque entra en terre, il se rompit
le cou et mourut misérablement. Son corps fut enseveli par l'abbé Mainier (1066-1089) à Laillerie,
dans le chapitre des religieux de St Germer de Fly, qui y avaient un prieuré. Alors ses fils, Osmond II
de Chaumont, Gasce Ier de Poissy et Robert II de Beauvais (vidame de Gerberoy), confirmèrent à
St Evroul tout ce qui lui avait été donné par leurs prédécesseurs ». (Ord. Vital, liv. III, tome 11,
p. 126 de la traduction de M. Guizot, qui a vu Aillieres dans L'AilJerie, Flavigny dans Fly, et Poix
dans Poissy).
(1^3) Voir Appendice II. — Robert de Paris est le héros d'une anecdote célèbre qu'Anne Commène,
fille de l'empereur de Constantinople Alexis I8r, raconte en ses mémoires. L'empereur, après l'au-
dience solennelle accordée aux princes croisés, s'étant levé de son trône, un noble parisien alla s'y
asseoir. Admonesté par Baudoin, le futur roi de Jérusalem, il répondit avec tranquillité: « Pourquoi
ce vilain s'est-il seul assis, tandis que tant de grands chefs sont restés debout ? » Cet irrespectueux
chevalier était Robert de Paris, qui périt à la bataille de Dorylée pour avoir repoussé avec hauteur
les sages conseils d'Alexis. (Note sur Robert de Paris par le comte Riant, dans le Bulletin de la Soc.
de l'Hist. de Paris, 6e année, 1879, p. 130).
22 —
XXIV
Confirmation par Guillaume Aiguillon IL
(Après il 19)
Post mortem Drogonis filii Gualonis, et uxoris ejus, et filiorum suorum
Ingelranni atque Gualonis (139), filius ejusdem Drogonis Guillelmus Acu-
leus ad quem tota hœreditas rediebat, negavit se concessisse quondam
que pater ejus et mater et fratres ejus in eleemosina concesserant, id est
duos campos sub horreo monachorum quod est juxta villam Putcolis (27), et
hospites de Maudestor (140). Tandem consilio et laude suorum amicorum et ho-
minum, accipiens de karitate monachorum 60 solidos, concessit omnia que dede-
rant pater ejus et mater et fratres.
(Ex Cartulario. — B. N. Coll. Baluze, t. LV, fol. 529).
XXV
Confirmation des libéralités de Raoul de Ba{iucourt pat-
Adam II et Philippe, de Vlsle.
(1092)
ominus Adam et Philippus suus filius, nec non et uxor Philippi, apud
Insulam (22), in turri sua, pro animabus suis suorumque antecessorum,
multum supplicantibus Fromundo Saltello (1 10) et Guidone prasfaecto
(128) cum aliis pluribus, beatis confessoribus Martino et Gcrmano
cœnobii Poniesicnsis eisque servientibus t. f. q. p. concesserunt terram et pra-
tum, id est mariscum, ut prius concesserat Dnus Radulphus de Basincurt (115),
(134) Gautier de Poissj: C'est lui qui avec ses neveux Gautier Sans Avoir, Guillaume, Simon et
Mathieu, accompagna Pierre l'Hermite à la première Croisade. Il mourut à Philippopoli en 1096.
(Ord. Vit. 1. ix). Voir Appendice VII.
(135) Rebais, arr. de Coulommiers (Seine-et-Marne),
(136) Liancourt-St-Pierre, canton de Chaumont-en-Vexin (Oise).
(137) Ennery, cant. de Pontoise.
(138) Immarmont, ham. d'Osny.
(139) Galon, chevalier de Trie, fait prisonnier dans la guerre de Normandie par les Anglais, fut
échangé en in8 contre Raoul le Roux et ne tarda pas à mourir de ses blessures. Son frère Enguerran,
preux chevalier, l'un des défenseurs d'Andely, excommunié par l'archevêque de Rouen pour avoir
usurpé des biens d'église, suivit le roi Louis VI au siège de Châteauneuf-sur-Epte, en 11 19. Ayant
appris l'incendie d'Évreux, le roi ordonna à ses troupes de se replier et fit mettre le feu au camp.
Dans cette manœuvre, Enguerran fut atteint au sourcil, et quelques jours après, ayant perdu la raison,
il mourut des suites de sa blessure. (Ord. Vital., 1. XII).
(140) Maudétour, cant. de Magny-en-Vexin.
— 2) —
et uxor ejus filiusque ejusdem dominas. Terram dico sitam juxta Alnctum de
Valle Ingelgaràis (107) usque ad finem campi Hugonis Macerarii^ et pratum, id
est mariscum, juxta terram positum, usque ad proprium pratum Domini Ma-
nuldis Villœ (5). Et ex altéra parte aquas, terrulam quas est sita inter terras Sti
Germani usque ad aquam. Simulque isti domini concesserunt terram juxta Ca-
pellam et pratum subtus positum, ut Fulcherius concesserat. Facta sunt hase
anno ab Incarnatione Dni millesimo nonagesimo secundo, indictione xva, post
Pascha hebdomade prima, praesentibus his : Ansoldo fratre domini Ad^, Gau-
terio Musavena, Balduino qui eandem terram concesserat, Willelmo de Villy
(141), Raynaldo de Mor (142), Fulcone filio Alberici (143), Ascelino de Bochin-
viller (144), Garnerio clerico fratre Odonis Aurelianensis, Guidone praeposito
(128), Fromundo Saltello (i 10), Lamberto de Burgo, Huberto Espiebos, Adelardo
Calvo homine Guidonis praspositi.
(Ex Cartul. cap. 117. De palo quod concessit Adam de Insitla. — Extrait
dans Clairambault, Mél. t. dlxi, f. 550. D. Estiennot, III, i, 25).
XXVI
Eudes le Roux donne le rivage de S tors à St Martin.
(Après 1092)
Odo Rufeus (145) dédit Deo et ecclesiae SS. Martini et Germant ripa-
cium de loco qui dicitur Septemsortes (146). Hase concessio fuit facta
apud Insulam in domo sua, praesente Dno Adam, ejusdem castri do-
mino, et Galterio Musavena, et Yvone de Halfeto (147) et Willelmo
de Villei (141), et Guidone Netflart, et Fulcone Rufo. Concessit etiam hoc
donum uxor predicti Odonis nomine Richildis.
(D. Estiennot, 1. III, 1, 24. Source non indiquée).
(141) Nous croyons qu'il faut lire de Viller ou de Villari, et qu'il s'agit de Villiers, près l'Isle-
Adam, aujourd'hui Villiers-Adam. Mais il existe plusieurs lieux du nom de Villy, notamment en
Normandie. Un clerc du Roi, chancelier de Beauvais en 1262, s'appelait Jean de Villy (Joannes de
Villiaco). A. N. K 181, n° 51.
(142) Mours, cant. de PIsle-Adam.
(143) Foulques est un des fils à'Aubry, frère d'Ives, comte de Beaumont-sur-Oise, et que nous re-
gardons comme la tige des sires de Coucy. (Cf. les souscriptions de deux chartes de 1070 et de 1079.
(A. N. K 20, n° 5 2 et Cart. de St Quentin, pièce publiée dans les Mém. de la Soc. AcaJ. de l'Oise,
t. XIV. p. 672).
(144) Bouconvilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
(145) Eudes le Roux était fils d'Ansoud de l'Isle, frère d'Adam II. En 1125 il était vassal de Ma-
thieu le Bel pour une terre à Théméricourt (A. N. LL 1157, fol. 241).
(146) Septetn Sortes veut dire « les sept lots ». Une commune du canton de la Ferté-sous-Jouarre
a conservé le nom de Sept-Sorts. On trouve un Septem Sortes dans le polyptyque d'Irminon (§xxiv
de Bisconcellâ); il était situé sur la Vaucouleurs et a disparu depuis. Le Septem Sortes de la charte
qui précède pourrait bien être Stors, sur l'Oise, entre Mériel et l'Isle-Adam.
— 24 -
XXVII
Fondation du prieuré de la Buhoticre
(Après 1092)
In nomine S. et I. T. Buhoteriam ecclesiam et terne medietatem S. Germano
Sanctoque Martino de Pontesia Robertus Adelaidis films (149) dédit, excep-
tis xx arpennisquos omnino sine parte in eleemosina dédit, et aream ad habi-
tandum, eo pacto quod si quis in principali terra hospitii eccleske aliquam
forifacturam fecerit, Robertus duos solidos et dimidium habebit et monachi qui
justitiam fecerint alios duos et dimidium habebunt, et quicquid hospes forife-
cerit, nihil praeter v sol. ex lege solus (Icg. solvet), excepto furto et ad luperium
(Jeg. adulterio). [Dédit etiam] sine parte unum arpennum et aliam terram per di-
midium pescheriae et tertiam partem sepulturaede qui (Jeg. qua) duas alias partes
habebat. Coram illo dédit et iterum arpennorum decimae tertiam partem. Hoc
quoque ejus fratres concesserunt, scilicet Henricus, Adelelmus, Vualrannus et
Bernardus. Hujusque elemosin» testes suntEBRARDUs, Robertus, Ymgo de Elix
(150) de cujus feffo est ha?c terra, concessit; hujusque rei testes sunt Robertus
cognomento Rufus, Raibaldus laiscolorarum (?) et Hei.duinus de Cebruo (151)
Hanc elemosinam Robertus dédit pro salute anim:e sui patris, matrisque su'k,
pro se et omnium fratrum suorum, sororumque suarum, atque consanguineorum
suorum omnium.
(Copie collationnée par Dagneaux et François, notaires à Pontoise, le 20 juin
1631 . Cart. 44).
(147) Il faut lire Htilseto, probablement la Houssoye, cant. d'Auneuil, arr. de Beauvais (Oise).
Arnulphus de Husseio figure dans quatre chartes de Mathieu II, comte de Beaumont, de 1151 à
1170. (Douët d'Arcq, Récit, sur les comtes de Bea:imont-sur-Oise, p. 9-21).
(148) La Buholiere, proche le château de Grange-Menaut en Brie, diocèse de Meaux, doyenné
de Coulommiers, paroisse d'Amillis. (D. Racine, Hist. de l'Abbaye de St Martin, Bibl. Mazarine).
Amillis est aujourd'hui une des communes du canton de la Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne).
(149) Il faut probablement lire: Rogerius filins Adelardi. Alard, l'un des chambriers du roi (Ada-
lardus, camerarius) souscrit en 1069 le diplôme de Philippe Ier en faveur de S. Vincent de Senlis.
(Gallia Christ, tom. X, Preuves, col. 206).
(150) Il faut lire Flix, aujourd'hui Flaix, canton de Villiers-St-Georges (S.-et-M.)
(151) Chevru, canton delà Ferté-Gaucher (S.-et-M.)
- 25 —
XXVIII
Le prince Louis concède à St Martin une réserve de poisson dans V Oise
(De areâ ad gurgustium in Lsara).
(•093)
Quodam tempore Ludovico puero, Philippi régis filio (152) in domo
Rogerii filii Eremberti (113) jacente, super se etiam de pallio cooper-
torium habente, supervenit illic Henricus, SS. Martini et Germant
monachus et praepositus (102); quo supplicante Ludovicus puer de-
dit Deo et sanctis confessoribus, abbati ac monachis, in Lsarâ subtus Stum Ger-
manum, unara aquas aream ad gurgustium piscium faciendum, istis audientibus:
Philippo de Insula (22), Roberto de Bocunvilerio (144), Meingoto de Miliduno
(199), Alberico Tornello de Pissiaco (153), Milone falconario, Hugone de Klen-
chemora (ii i).
(D. Estiennot, 1. III, ai. Source non indiquée. — Ex Cartul. cap. 72.
Mél. Clairambault, t. dlxi, fol. 553).
XXIX
Roger Bourdin donne à Vabbaye ce qiïil possédait à Mortcerf.
(Vers 1093)
In nomine S. et I. T. Ego Rogerus qui Burdinus cognominor (66) notum fieri
volo t. p. q. f. quod pro anima meâ et animabus antecessorum atque haeredi-
tum meorum, dono Deo et ecclesias S. Germani de Pontesio per manum
Dni Theobaldi abbatis istius loci quidquid habeo in villa quae vocatur Mau-
ressard (67), id est dimidium plani et silvas et fundum et vicariam quam in pro-
prio dominio meo teneo,... ut quantumeumque terrae istius occupaverint hos-
(152) La date de 1093 semble s'imposer pour cette Charte. Le jeune Louis, né en 1081, aurait eu
alors douze ans. Le prévôt de l'abbaye Henri est cité à cette même date : Philippe de l'Isle-Adam
paraît avec son père dans un acte de 1092 {snprh, n° XXV).
(133) Aubry Tourne 1. Cette orthographe, donnée par Dom Estiennot, nous semble préférable à
celle de Teruellus qu'ont adoptée pour des personnages de cette famille, les éditeurs d'Orderic Vital,
ainsi que Du Chesne, dans l'Histoire de la Maison de Montmorency (Preuves, p. 48, à propos d'une
terre à Carrières sous Poissy usurpée par Simon Tornel et restituée en 1148 à l'abbaye de Coulombs).
Ce surnom désigne probablement les concierges de la Tour construite à Orgeval, et où les châtelains
de Poissy résidaient au XIIe siècle (A. N. Cartulaire de St Germain-en-Laye, fol. 80).
— 26 —
pites domibus aul curticulis de monachis teneant. Participes autem tantumdem
terne de communi alia in parte sortiantur, quantumcumque terrae, id est com-
munis, propriis aut mutuatis bobus araverint, nec respectum, nec campipartem
reddant, etc. [Testes Galterius Sarracenus, Arnulphus Grundinus, Lambertus
DE CURTRY (74), EBROIDUS DE MoRESSART (67), ERNOLDUS DE CuRTRY.]
(Ex Cartul. cap. 120. — D. Estiennot, 1. III, 11, 23).
— Coll. Decamp, B. N, t. cm, fol. 208. Les pas-
sages entre crochets sont ceux omis dans cette
dernière transcription, plus complète que celle
de D. Estiennot pour le reste du texte).
XXX
Hugues de Rouen donne à St Martin tout ce qu'il avait à Pontoisc.
Ego Hugo Rothomagensis nepos Herluini ( 1 54) quidquid terrse vel vinearum
habebam in partibus Pontesii Castri dedi Deo et Sto Germano et Sto
Martino. Et accepi de karitate 40 libras par. moneta?. VLxc sub ulmo quae
est ante ecclesiam B. Germant, ipso Hugone et filio suo Roberto majore
audientibus, qui et posuerunt donum super altare S. Germani cum cultello ha-
bente manubium album qui fuisse Ricardi Carpentarii dicitur, quem per signum
plicuit Archenfredus praefectus (63). Testes Radulfus Delicatus et filius ejus
Henricus (48).
(Ex Cartulario. Coll. Baluze, t. LV, fol. 520).
XXXI
Confirmation de la donation précédente,
(1093)
In nomine S. et I.Trinitatis.Notum sit o.t.p.q.f. quoniam Hugo Rothomagensis
nepos Herluini (154) suae aninue cupiens quasrere salutem, concessit Deo et
S. Germano, videlicet et 5". Martino, eisque servientibus monachis tam su-
perstitibus quam venturis quidquid terrae vel vinearum habebat in partibus
Pontœsii Castri, ob salutem suse animas, suorumque antecessorum tam vivorum
quam solutorum debito mortis, neenon et illorum quorum beneficio habebat ter-
(154) Hugues de Rouen, fils d'Hugues Broute-Saule et neveu d'Hellouin II, vicomte de Mantes.
V. Appendice III.
— 27 —
ram illam et vineas. .. Inde testes Radulphus Delicatus (48) et filius ejus Hen-
ricus, Ado Vaslez (105), Willermus Vaslez, Fromondus Saltels (ho), Wido
praepositus (128), Archenfredus praepositus (63), Herbertus de Espeis (12), Ur-
sellus de Boornel (39) Archenfredus de Marcheilo (124), Hugo de Clenchemora
(m) et Arnulfus frater ejus, Willelmus de Herolvilla (9), Robertus de Cergy (26),
Raynerius gêner Elinandi, Hubertus Espiebos, Archemboudus nepos Guidonis,
(128), Raynoldus de Alvers(i^), Walterius de Alneto(i2 2), Hubertus canonicus,
Robertus de Luzarchiis (10), Radulphus Parmentarius et filius ejus Gislebertus,
Hubertus Mazo, Vitalis de Sancto Martino.
Postea ierunt duo ex monachis Sti Germant ad Rolhomagensem urbem, Ra-
dulphus prior et Henricus pi\-epositus(io2), et iterum concessa sunt omnia supra-
dicta ab uxore Hugonis Emma et filiis et filiabus. Inde testes Benedictus archidia-
conus (156). Benedictus scholarius, Richardus filius Herluini (157), Rogerius
secretarius, Gauterius et Osbertus famuli Benedicti archidiaconi, Goslinus homo
Hugonis. Facta sunt hase anno ab Incarnatione Domini M0 nonagesimo tertio,
Indictione Iâ, régnante Philippo Francorum rege, tempore Gauterii abbatis.
(Ex Cartul. cap. 131. D. Estiennot, 1. III, 1, 16. — Extrait dans
les Mél. de Clairambault, t. dlxi, fol. 533).
XXXII
Dreux du Rosnel donne V église de Grisy à St Martin.
(Après 1092)
Drogo de Rotnel (37) infirmatus dédit Deo et Sanctis Confessoribus
Martino et Germano, tam abbati quam monachis, quartam partem
villas quae dicitur Nuelliacum (158) et nemoris et terras arabilis et jus-
titiae et villicationis et sanguinis et banni et hospitum. Postquam autem
convaluit de infirmitate, venit ad monasterium S. Germant cum uxore suâ et
filio, et fuit recapitulatum hoc dimissum in auditorio juxta Sanctum Germanum.
Et addidit ad hoc quod dederat altare ecclesias de Griseio (159) et quidquid de-
(155) Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise.
(156) Benoît, archidiacre du Vexin dans l'église de Rouen, exerça la juridiction ecclésiastique
sur Pontoise à partir de 1092, époque où Philippe I" donna l'abbaye de St Mellon à Guillaume
Bonne âme, archevêque de Rouen. (Cf. les Origines de la Collégiale de St Mellon de Pontoise, par
J. Depoin, ap. Mém. de la Soc. Hist. du Vexifi, t. I, p. 29).
(157) Richard, fils d'Hellouin de Conteville et cousin germain de Hugues Broute-Saule.
(158) Neuilly-lès-Marines, cant. de Marines.
(159) Grisy, cant. de Marines.
_ 28 —
cimœ ad illud pertinet, et decaniam et archidiaconatum excepta synodo. Et po-
suerunt donum super altare, videlicet ipse Drogo et uxor ejus Bovilia et fïlius
Garnerius. Inde testes: Robertus Longus, Galterius de Foro (124), Haymericus
de Beriecclesia(94), Willelmus de Heruvilla (9), Aszo deCunty(4i),Raynoldus
de Lex (46 et 183), Hugo de Brienchon (121), Theodericus de Brienchon (121).
(Ex Cart. cap. 70. D. Estiennot, 1. III, m, 9).
XXXIII
Amaury II Délies , seigneur de Neuville, se fait moine à S. Martin.
(Avant 1099)
Q!
uando Amalricus de Novavilla (160) venit ad conversionem, dédit
Deo et Sto Germano Pontisariensi medietatem molendini quod est
juxta Rufum mesnilium (161), Amalrico seniore pâtre Radulphi Deli-
cati dante monasterio eidem molendinatam de villa sua quse dicitur
Croteiacus (162) ut per consuetudinem irent ad memoratum molendinum.
Utriusque doni testes existerunt Radulphus Delicatus fïlius Amalrici, Archen-
fredus de Beccherel (38), Hugo de Clinchemora (m), etc.
(D. Estiennot, 1. III, 1, 23. Source non indiquée).
XXXIV
Raoul II et Raoul III Déliés donnent à St Martin l'église de Clêry.
(Vers 1099)
Omnibus tam prassentibus quam futuris manifestum facere volumus quod
Radulfus Delicatus et fïlius ejus Radulfus dederunt Deo et S. Martino
quicquid habebant in ecclesia de Cleri (51), id est potestatem ponendi
in ea presbyterum quotiens opus esset, et medietatem minuta décima
ejusd. villas. [Adelaidis uxor Radulfi concessit haec omnia] apud Pontisaram
(160) Neuville, canton de Pontoise.
Amaury II de Neuville, fils d'Amaury I Déliés et frère du vicomte Raoul II, figure comme
religieux de St Martin, dans une charte de Lescelin I" de Belle Eglise, de la fin de 1099. {infrà, n°
V). Voir Appendice I.
(161) Rouxmesnil, cant. d'Offrainville, arr. de Dieppe (?)
(162) Crouy-en-Thelle, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).
— a9 —
castrum ante domum ipsorum videlicet Radulphi patris et Radulphi filii, coram
his testibus... Guidone prseposito (128).
(Ex Cartulario, cap. 176. D. Estiennot, Antiquita-
tes Velocassiu7ti)B.'N. mss. lat. 12741, folio
51. — Ex Cartulario. Coll. Baluze, t. LV, fol.
527. Le texte de Baluze contient seul le pas-
sage entre parenthèses que D. Estiennot a
remplacé par: « Hase concessa sunt ».)
XXXV
Amaury III Délies donne une part de la dîme de Marquemont.
(Après 1099)
Operae pretium est memorias tradere quod Amalricus Delicatus et uxor
ejus Heloidis dederunt in eleemosina pro animabus suis et omnium an-
tecessorum suorum Deo et Sto Martino Pontisarens i abbatique et mo-
nachis, medietatem quartae partis decims Marcomontis (167) in hare-
ditatem sempiternam. Donum autem elemosinas posuerunt super altare 5"// Mar-
tini tam Amalricus quam et uxor ejus Helvidis, audientibus et videntibus istis
testibus subtitulatis. Ex parte Amalrici et uxoris ejus Helvidis fuerunt hi testes :
Hugo de Fayel (163), Guillelmusde Vals(i64), Engelrannus de Buschelery (165),
Odo de Vals, Drogo major. Ex parte autem monachorum, Fulco de Croteio
presbyter (162), Elinandus de Coldreio (166) etc.. Notandum quod Dnus abbas
Theobaldus. .. etc.
(Ex Cartul. cap. 25. D. Estiennot, 1. III, 11, 8).
(163) Fayel, ham. de St Clair-sur-Epte.
(164) Vaux sous Meulan, cant. de Meulan.
(165) Buchelay, cant. de Mantes.
(166) Le Coudray St Germer, arr. de Beauvais.
(167) Marquemont, commune de Monneville, cant. de Chaumont-en-Vexin.
— 3o —
XXXVI
Jean Déliés, Jils d'Amaury III, se fait moine à St Martin .
Helvidis uxor Amalrici Delicati cum adduxisset filium suum Joan
parvulum ad cœnobium S. Martini ut ibi monachus efïïceretur, adduxit
etiam secum majorem filium suum Guarnerium nomine, fratrem jam-
dicti Joannis, qui futurus erat miles in proximo — approbando donum
factum a pâtre, qui ibi jacet, de décima de Marcomonte (167).
(Ex Cartulario. Coll. Baluze, t. LV, fol. 528)
XXXVII
Lccelin de Belle-Eglise donne a St Martin Vcglise de St Jacques
et fonde un prieuré.
(8 Mai-21 Novembre 1099)
Notum sit omnibus t. p. q. f. quoniam Lecelinus de villa que dicitur
Beri ecclesia (94) dédit Deo et SS. confessoribus Martino atque Ger-
mano Pontesiensis Cœnobii et abbati et monachis, ecclesia m B. Jacobi
apostoli quam aedificaverat in confinio Bcriecclesice. Prius quidem do-
num per quendam monachum ecclesia? nostrae, Amalricus nomine (160), trans-
misit. Postea autem abbas monasterii nostri tune temporis Theobaldus ivit ad
supradictam villam concessitque eadem Lecelinus cum uxore sua et filiis suis
coram parochianis, ecclesiam B. Jacobi et duas partes oflerenda? in ecclesia
B. Martini in Nativitate Domini, id est denariorum et panum et candelarum, et
similiter in Theophania. Turtellorum vero omnium duos partes habent monachi.
In festivitate S. Maria? Candelorum, duas partes candelarum et denariorum. In
Paschate eodem modo ut in Nativitate Domini, et in festivitate Sti Bartholoma-i
duas partes candelarum. Dédit etiam Lecelinus et Alda uxor ejus et Albericus
filius eorum, duas partes décimas terrarum Beriecclesiœ.
...Quando autem ecclesia ab ipso Anselmo Belvacensi dedicata fuit (168),
voluit isdem episcopus ut ea qua? dederat et quomodo ecclesiam B. Jacobi
concesserat coram ipso recitarentur Monasterio factam donationem con-
(168) Anseau II, évêque de Beauvais, mourut le si novembre 1099, d'après l'Obituaire de la
cathédrale publié par M. de Marsy (Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xn, p. 190). Saint Gautier,
prédécesseur de l'abbé Thibaut I, étant mort le 8 mai 1099, cette charte se trouve datée avec une
précision absolue.
— 3i —
firmat coram testibus his : Adam de Praeriis (169), Lisiardus archiadiaconus, Ray-
nerius capellanus, Hexricus decanus (170), Hilduixus de Campaniis (171), Petrus
de Vallibus (172), Ansculfus de Larderiis (173), Wiboudus de Croy (162), Ge-
roldus Ambiaxexsis, Albericus Beliolus (174), Philippus de Guxdelcuria (175),
Haymo de Roxkerolis (176), Haymardus de Vindezolio (177), Bernardus de Boor-
NEL (39), WlLLELMUS DE BaLLOLIO (i 74) .
(Ex Cart. cap. 123. D. Estiennot, 1. III, n, 29).
XXXVIII
Donation de la dune du Tillajr, à Cléry, par Pierre de Pincencourt.
(Vers 1099)
Petrus de Pixcixcourt ( 1 7 8) dédit in eleemosinam Deo, Slo Martino Pon-
tisarensi, abbati et monachis, decimam quam habebat apud villam que
vocatur Tilletus (179) quas est in pago Vulcassino, concedente Radulpho
Delicato (180) ex cujus fefo erat eadem décima, unum hospitem apud
Clareium (51) solventem tria sextaria avenue et très panes et très capones et duo-
decim denarios. Hic etiam hospes de fefo Radulphi Delicati erat. Donum hujus
decimaeet hospitisposueruntsuperaltare5'/z'A/ar//«/RADULPHUsDELicATUs et Petrus
(169) Presles, cant. de l'Isle-Adam.
(170) Henri, doyen de Beauvais, inconnu aux éditeurs du Qallia christiana.
(171) Champagne, cant. de l'Isle-Adam.
(172) Vaux, harn. de Méry-sur-Oise, cant. de l'Isle-Adam.
(173) Lardières, cant. de Méru (Oise).
(174) Aubry de Bailleul. — Bailleul-sur-Esches, près Esches, cant. de Meru.
(175) Goincourt, cant. S.-O. de Beauvais.
(176) Ronquerolles, cant. de l'Isle-Adam. Haymon ou Haymard était curé du lieu (infrà,
n" XLVII).
(177) Vineseuil, « Vinnecueï », hameau disparu près de Chambly. Voir Ment, de la Soc. Acad.
de l'Oise, t. xiv, p. 549. Les seigneurs de ce lieu se nomment Adam vers 1102 [infrà, n XLIYi
Thibaut en 11 88 et Adam en 1206 (Mém. de la Soc. Acad., t. xiv, pp. 529-540).
(178) Pierre de Pincencourt est apparemment un cadet de la famille Déliés, qui avait un lion
dans ses armes. En 1247, Jean de Pincencourt, chevalier, porte trois lions passants au franc-canton
plein (Demay, Inventaire des sceaux de Picardie, n° 539). Citons, en 1210, Guillaume de Pincen-
court, bienfaiteur de l'abbaye de Gomerfontaine (A. N. K 191, n° 64) et en 1261, Guérin, mari d'E-
remburge, vassal de Guillaume de Vernon, châtelain de Montméliant, pour des terres à Gouvieux.
dans le comté de Beaumont (Arch. de l'Oise, h 686).
(179) Le Tillay, hameau de Cléry, canton de Marines.
(180) Raoul II Déliés. Voir sufrà, n" XXXIV.
— 3= —
de Pincencurt audientibus et vident, istis : Roberto filio Virrici de Cergiaco (181),
Haymardo nepote Anserci(i32), Petro de Puteolis (27) famulo Pétri eleemosinarii,
Fulcone Rufo, Wermundo pistore, Roberto de Novilla (160), Raynaldo Mananda
(183), Bernardo de Mereio(i84), Richerio de Gaudiaco(i85), Girardo de Malrepast
(186),' Rogerio de Berneio (187), Wirrico et Radulpho filiis Arnoldi piscatoris,
Ernoldo bubulco.
Postea ivit Domnus abbas Theobaldus apud Marculmontem et ibi concesse-
runt hanc eleemosynam uxor memorati Pétri de Pincencurt, Tecelina nomine et
filia? ejusdem Arbreda, Avelina, Bencelina, Adelissa, Gontildis. Concessit etiam
hoc donum Lecelinus gêner Pétri (188). Testes Gauterius presbyter, Drogo de
Turleio (189), Gauterius de Coudreio(i66), Gauterius sutor.
(Ex Cart. cap. 16. D. Estiennot, III, 11, 1).
XXXIX
Arnoul Mauclavel de Méru donne un hôte à Amblainvillc.
(1099)
Operae pretium est memoriae tradere quod Arnulphus Malus Clavellus
(190) de Meru (191), dédit Deo et ecclesias S. M. P. quemdam hospi-
tem apud Umblevillam (192), qui solvit unoquoque anno in festivitate
SU Rcmigii xii denarios belvacenses seu decem et octo parisienses,
et in mense martio duos belvacenses denarios sive très parisiacenses (193), et ad
(181) Robert de Cergy était fils de Guerry, chevalier de Cergy en 1069 (suprà, n° VI) et beau-
frère à'Evroin le Maçon.
(182) Anserche Pesance, témoin d'une charte postérieure (n° XLI).
(183) Renaud de Menandon, appelé ailleurs Renaud de Lieux (suprà n° XXVIII). Menandon est
un hameau de Cergy, voisin de Vauréal. Renaud était fils de Girard (suprà n° II) et père de Payen.
(184) Bernard de Méry reçut de Mathieu I de Montmorency la charge de voyer (villicus) de
Taverny (Cf. Histoire de Méry sur Oise, par le comte Edgar de Ségur-Lamoignon et J. Depoin, 1"
partie, p. 14 \
(185) Jouy le Moutier, cant. de Pontoise. — (186) Maurepas, cant. de Chevreuse.
(187) Bernay (Eure), plutôt que Bernes, canton de l'Isle-Adam, dont la forme onomastique la
plus ancienne est Baierna.
(188) Il est très vraisemblable que ce Lècelin n'est autre que Lécelin de Belle-Église, nommé dans
la charte précédente.
(189) Tourly, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
(190) Ce surnom vient apparemment de Clavelits, pusillis infectus, clavereleux, d'après Du
Gange, plutôt que de Clavellus, petit clou. Un Raoul Clavel (Radulfus Clavellus), est témoin d'une
charte en 1148 (Tardif, Cart. des Rois, n° 503). — La famille Mauclavel continuait à posséder des
biens à Amblainville au siècle suivant. En 1165 Payen et son frère Jean Mauclavel sont vassaux des
Vallangoujard pour une terre à Beauvoir (A. N. LL 1541, fol. 22).
Robert, fils de Payen, est témoin d'un acte concernant cette même paroisse en 1 188 (A. N. LL
— }} —
Nativitatem Dni duas oblatas et duos capones (194) et unum sextarium avenae.
Hoc donum factum fuit in Capitulo istis audientibus Gerardo canonico de Insula
(195) etc.. Postea vero uno fere transacto anno, Domnus Abbas Theobaldus de
urbe Belvaci rediens ad domum illius divertit (195), atque quod ante isdem Ar-
nulphus dederat, coram testibus confirmavit, uxoremque suam filiosque suos hoc
ipsum concedere fecit. Hujusrei testes sunt Hugo presbyter de Sto Andréa
(196), Robertus et Joannes filii Herberti de Espeis (12), etc. . .
(ExCartul. cap. 58 — D. Estiennot, 1. III, 11, 18.— Publié
d'après Lévrier, t. xn, n° 593, dans les Mémoires
de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiii, p. 523).
XL
lie, femme de Foulques de Chaudry (197), donne à St Martin ses droits
sur V église ci la dune de Puiseux.
(Vers 1100).
Ut. p. q. f. fidelibus christianis, notum sit quoniam Yta uxor Fulcoidi
de Caudriaco (198), post decessum ejusdem Fulconis, decidens in in-
firmitatem Domnum Theobaldum abbatem Pontisariensis Monasteriivjvo
consilio animae sus ad se venire fecit. Dédit autem pro animae suae re-
medio et omnium antecessorum suorum animabus, quidquid in ecclesia de Pu-
1450, fol. 101). Il paraît avoir épousé, avant 1206, Marie, sœur de Girard IV de Vallangoujard. —
Florie, femme de Thibaut Mauclavel de Sendecort (Sandricourt) approuve, vers la fia du xn» siècle,
une vente faite à S. Victor par un de ses censiers. (A. N. LL 1450, fol. 100). On peut donc rattacher
aux Mauclavel l'origine de la seigneurie de Sandricourt, qui passa depuis aux Hédouville et fut cé-
lèbre au xv° siècle par le pas d'armes donné par Louis, fils de Philippe, maître d'hôtel de Louis XI.
(Aymar de Manneville, La paroisse d'AmblainviUe, ap. Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xiii, p.
460). Thibaut Mauclavel n'est probablement autre que Thibaut, l'aîné des fils d'Heimar d'Amblain-
viUe, vassal de Mathieu II, comte de Beaumont en 1165. [À. N. K 24, n° 105).
(191) Méru, arr. de Beauvais. — (192) Amblainville, cant. de Méru.
(193) Ce passage fixe le rapport de la monnaie beauvoisine et de la monnaie parisienne . un sol
de Beauvais vaut, à cette époque, un sou et demi de Paris. La monnaie de Tours était encore plus
faible, cent sols parisis valant cent vingt-cinq sols tournois.
(194) Deux oublies et deux chapons. Monet définit l'oublie: « Sorte de gofre, pièce de menue
pâtisserie cuite entre deux fers gravés de rayes longuetes. »
(195) Nous pensons qu'il s'agit du voyage que dut faire à Beauvais l'abbé Thibaut pour demander
à l'évêque Anseau II de venir dédier l'église S. Jacques de Belle-Eglise, et dont parlait la charte
XXXVII dans une partie de son texte supprimée dans la rédaction du Cartulaire ou dans la trans-
cription de Dom Estiennot.
(196) Hugues est le premier curé connu de l'église St André de Pontoise.
(197) Chaudry, commune de Parnes, cant. de Chaumont-ea-Vexin.
— 34 -
teolis (27) vel in décima ejusdem villae habebat, post decessum suum. Haec omnia
sicut dictum est, Deo et S. Martino et supra memorato abbati dédit, concedentibus
filiis suis Gauterio, Hugone, Gervasio, et filia sua Lisuia, coram his testibus:
Radulpho Delicato seniore (180), Guidone praeposito (128) et Gilberto filio ejus
(130), HERBERTO DE ESPEIS (12), GUILLELMO MlNGULFO (199), ARCHENFREDO DE BeCCHE-
rel (38), Gauterio Britone (200), Vitali de Sancto Martino, Raynerio pistore.
Post decessum autem supra memorato? Yt/e videlicet uxoris Fulcoidi de Cau-
driaco, Domnus Abbas Theobaldus et monachi S. M. P. cœnobii, voluerunt ha-
bere ecclesiam de Puteolis et decimam, secuti in eleemosina eis data fuerat.
Verum Gervasius unus ex filiis ejusdem Ytve, qui hanc eleemosinam tune tem-
poris tenebat, negavit hanc eandem eleemosinam matrem suam dédisse et se
concessisse.
(Vers 1120)
Qua propter accepto placito, Abbas et Monachi cum eodem Gervasio multis
vicibus de eadem eleemosina apud Montcm Morenciacum placitaverunt etc
Inde testes: Radulphus Delicatus (201), Hugo Saltellus (202), Boxifacius filius
Urselli de Boorxello (39), Herbertus de S0 Andréa (203) et Clarembaldus frater
(198) Foulques de Chaudry, fils de Raoul, chevalier vexinois en 1066, donna à St Evroul, du
consentement de son frère Goscelin, l'église de Pâmes, du vivant de l'abbé Mainier (1066-1089).
« C'était, dit Orderic Vital (liv. ni) un chevalier brave et magnanime, très ardent en toutes ses en-
treprises, prompt à la colère et terrible les armes à la main, disposé à ravir audacieusement le bien
d'autrui, comme à prodiguer le sien, afin de mériter le frivole éloge de magnifique. Il prit pour
femme Ite, fille à'Hermer de Pontoise (sans doute Hermer Cossart, supra n°s I et X, note 2) dont il
eut Gautier, Mainier, Hugues. Gervais, Hermer, Foulques, et une fille, Lisoie. Mainier et Foulques
furent clercs; les quatre autres fils, chevaliers. » Le nom de Foulques était resté dans la maison de
Chaudry un siècle après: un chevalier de ce nom donna le quart de l'église de Berville à Ste Cathe-
rine de Rouen, à la suite de sa guérison d'une maladie incurable par l'intercession de cette sainte.
(D. Duplessis, Descr . de la Haute Normandie, t. 1, p. 339).
(199) Guillaume (fils de) Maingaud, appelé ailleurs Guillaume Migol. Ce nom s'est conservé à
St Ouen-1'Aumône, dans la famille Migaux. Mai?igaud, chevalier, paraît avoir été l'un des frères
d'Ansoud le Riche, fondateur du château de Maule, et de Garnier de Senlis (Cf. les souscriptions d'un
diplôme de 1045, A. N. K 19, n° 25). Nous avons vu plus haut, n° XXVIII, un Maingaud de Melun en
1093. Guillaume eut un fils du même nom que lui (suprà, n° XXII). — En 1283, Sédile, dame de
Chevreuse, veuve de Guillaume Maingot, chevalier, sire de Surgères, vendit 460 arpents de bois de
sa forêt à l'abbaye de Saint Denis (A. N. LL 1157, fol. 583).
(200) Gautier le Breton. Un Galeran le Breton fut échanson du roi en 1310 et un Henri le
Breton, chanoine de Paris en 1323. (A. N. K 181, nos 70 et 77).
(201) Raoul II Déliés. — (202) Fils de Fromond Sauteau. V. note iro. On lit dans le nécrologe
de l'église N. D. de Paris, au 9 octobre: « Obiit Hugo Satellus qui dédit nobis x libras ad reparandas
sedes in choro [les stalles du chœur) ». (Guérard, cart. de N. D. de Paris, t. II, p. 166).
(203) Saint-André-la-Marche, arr. des Andelys (Eure).
— 35 —
ejus, Haymardus filius Hugonis Malifiliastri (47J, Henricus filius Wascelini (204),
Bardulfus de Montmorenciaco (205), Petrus pistor, Rogerius de Cergy (26),
Buffoudus filius Ingelherii,Paganus filius Raynoldi (183), Fulco Rufus, Ebroinus
gêner Wiricci (181), Robertus carpentarius, Herbertus Despeiis (12), Joszuinus
et Radulphus filius Ebroini Mazonis (181), Stephanus Luvellus, Thiulfus famulus
abbatis etc.
Concesserunt memorati fratres S0 M0 et monachis ecclesiam de Nongento (206)
et atrium ipsius ecclesiae et tertiam partem decirrue ejusdem villas et nemus quod
dicitur Sti Martini. Pepigerunt etiam Abbas et monachi memoratis fratribus Hu-
goni videlicet et Hermero, ut si vellent fieri monachi, habitus S' Benedicti et ordo
eis daretur. Hujus pactionis testes supra scripti sunt.
Post h:ec Domnus Radulfus Delicatus venit ad ecclesiam S. M. P. et con-
cessit eleemosinam quam dederant Hugo et Hermerus et Gervasius, scilicet eccle-
siam de Nongento et atrium ejusdem ecclesias et tertiam partem decimae ejusdem
villas et nemus quod dicitur S1 Martini, prassente Dno Theobaldo abbate, astantibus
monachis ejusdem congregationis, audientibus et videntibus istis testibus : Herberto
de S0 Andréa (203), Hugone Babolano, Eustachio deŒny (112), Adam bolengerio,
Rogerio de Corbeio, Petro pistore, Fulcone Rufo, filiis Ebroini Mazonis Joszuino
et Radulpho (181).
Gauterius major natu filiorum Fulcoidi de Caudriaco et Yt^e, apud Sàncium
Dionysium ante Guibertum (207) ex cujus fefo erat ecclesia de Puteolis et décima
ejusdem villas, concedit eleemosinam sicut mater et fratres concesserunt. Inde
testes Radulphus Delicatus, Henricus filius Wazelini (204) Radulphus Delicatus
(201), Yvo de Conflantio (208), Hugo Saltellus, Herbertus de S0 Andréa, Berne-
rius de Pontisara, Richardus de Banterlu (209), Bartholoivleus miles ejus (205),
Arnulphus miles Yvonis de Hurseto (147), Vitalis Verjus, Adam bolengerius.
(204) Henri, fils de Gosseliji de Chaudry, frère de Foulques. Gosselin est apparemment le che-
valier Gosselin fils de Gautier, qui, ayant été gravement blessé à Chaumont, légua en 1088 à
l'église de Liancourt-en-Vexin ce qu'il avait dans la terre de Giraud fils d'Hermer de Pontoise
(Lévrier, pr. 227).
(205) Bardoul ou Barthélémy de Montmorency, chevalier de Richard I de Banthelu.
(206) Nogent, hameau de l'Isle-Adam.
(207) Guibert de Saint-De?iis, issu, croyons-nous, d'une branche de la famille de Paris.
(208) Yves de Confians (Ste Honorine) était un des chevaliers de Gautier Tirel en 1118 (Arch.
de l'Oise, H. 172). V. Appendice VIII.
(209) Richard I de Banthelu, fils de Thierryde Montmorency, était frère de Hugues, avec lequel
il souscrivit la donation de l'église de Montmartre, faite à St Martin des Champs, en 1096, par
Gautier Payen, vicomte de Meulan (Lévrier, pr. 245) — et aussi, croyons-nous, de Guillaume, fils de
Thierry, auquel Henry Ier d'Angleterre confia la garde du château de Noyon-sur-Andelle (Charleval)
qu'il venait de faire construire en n 18 (Ord. Vit. 1. xn). Richard quitta les Montmorency, dont il
suivit quelque temps la fortune, pour s'attacher à Payen, châtelain de Gisors, qui lui fit épouser sa
fille Mathilde. Les Banthelu portaient d'abord la croix pleine, sans brisure (D. Estiennot, 1. II, cap.
- 56 -
Altéra autem vice domnus abbas Theobaldus et Odd camerarius S. M. P.
perrexerunt ad Sanc ium Dionysium ut qua^rent concessionem hujus eleemosimt
à Guiberto ex cujus fefo erat. Guibertus concessit uxor quoque ejus (Eufe-
mia) Stephanus quoque frater uxoris Guiberti concedunt Inde testes
Yvo de Conflantio, Hugo Malusfiliaster, Ansercus Pesance (iS:), Odo filiusma-
jorisde Gaudiaco [185), Hilduinus vierius de Valletrenne, Paganus filius Raynoldi
de Lfjs (46 et 1S3), Rogekus de Cergy (26), Rayxoldus de Cella.
(Ex Cart. cap. iS. D. Estiennot, 1. III, n, 3).
XLI
Guiberi de Saint Denis donne à St Martin le tiers de la dimè de Puiseux.
(Vers 11 00)
Sciendum quod décimai de Puteolis, cujus duas partes nobis dédit Yta
uxor Fulcoidi de Caldriaco, tenebat in dominio suo tertiam partem dominus
Guibertus de S° Dionysjo ; mater etenim uxoris ejus Eufemle dederat eam
in matrimonio eidem Eufemle fîliae su;e, quando eam prefatus Guibertus in
uxorem sibi assumpsit. Yerum cum ipsa Eufemia infirmaretur et morti proxima
esset, dédit in eleemosina pro sua et omnium antecessorum suorum animabus
Deo et Si5 Confessoribus Martino et Germano et Monachis cœnobii Pontesiensis
illam quam supra diximus tertiam partem décimas de Puteolis, volente hoc et
concedente Guiberto marito suo et matre sud nomine Saxctissima. Erat eodem
tempore prspositus eorum de terra suà de Puteolis, Gauterius Orieldis (210) quem
propter hoc ipsum ad se mandaverunt et eo présente recognovit praefata Eufemia
eleemosinam quam fecerat Deo et ecclesis Pontesiensi de tertia parte décimas de
Puteolis ut diximus. Aderunt ibidem tune Guibertus maritusejus et quidam frater
ipsius, et Radulphus serviens eorum. et aiii plures. Guibertus vero praecepit
Gadterio ut citius rediens Dnum abbatemTHEOBALDUM Pontesle ad se venire face-
ret. Xec mora eadem Eufemia decessit, et Guibertus et alii amici ejus adporta-
verunt ad Sancium Dionysium ut ibi sepeliretur. Gauterius vero cum in redeundo
acceleraret iter obviavit Dno Theobaldo abbati apud Sancium Dionysium in
strata Yincexti de Parisius etduxiteum in eeelesia S. Dionysi ubi eadam Eufemia
nondum sepulta jacebat. Quô cum venisset recognoverunt et Guibertus et Saxc-
vi), mais ils changèrent ces armes qui étaient celles des Montmorency primitifs. Richard III, en
1195, chargeait son écn d'une fasce accompagnée de six merlettes (D. Es:i = nnot, Ant. Veîotassium,
B. N. mss. lat. 12741, p. 305).
(aïo'1 Orielie, prénom féminin devenu nom patronymique, a formé dans le Midi Auriol et dans
le Nord Oriot, nom d'une famille d'Auvers-sur-Oise.
-37 -
tissima mater EuFEMLfi et alii amici ejus eleemosinam quam fecerat ecclesiae suae
et sibi Eufemia priusquam moreretur. Adfuerunt huic rei cura abbate Odo sacrista
monasterii et Petrus Senonensjs monachus (211), nepos D. Theobaldi abbatis, et
Theulfus coquus et Gauterius Asinus et Rogerius de Caurcis (212) famuli.
(Ex Cart. prope finem. D. Estiennot, 1. III, iv, 5).
(Cette charte appartient au règne de Thibaut I. Eudes, chambrier ou sacristain, Tolphe (Adolphe
cuisinier, sont contemporains de cet abbé).
XLII
Foulques, voyer de Pontoise, en partant pour la Croisade,
laisse une terre à S. Martin.
(1101)
Fulcho vierius antequam proficisceretur m Jérusalem (213), venit in capi-
tulum S. M. in die sancto Pentecosten in praesentia Dni Theobaldi Abba-
tis et omnium monachorum, et dédit Deo et E» Marias et Sto Martino et
monachis in sempiternum, sive moreretur sive viveret, terram quam ha-
bebat ante domum Richardi (214). Testes Odo filius Ymeri, Giroldusde Cergiaco
(215), etc..
(Ex Cart. cap. 125. D. Estiennot, 1. III, n, 24).
(211) Pierre de Sens ou Pierre, moine de Sens (?), neveu de l'abbé Thibaut Ier.
(213; Roger de Cahors.
(213) Il s'agit ici de la croisade dirigée par Etienne de Blois, Guillaume d'Aquitaine et Hu-
gues le Grand, comte de Vermandois, frère du roi Philippe, qui partirent de France en zxoa (Wil-
lelmi Tyrensis Hist. 1. X, cap. xn).
(214) Cette maison était voisine de la primitive église Saint Martin.
(215) Le même que Geroud le Rouge, suzerain d'une terre près de l'abbaye, qui fait l'objet des
chartes VI et XLIV; il semble devoir aussi être identifié avec Gérard ou Giraud, fils d'Héritier de
Pontoise (Lévrier, pr. 227). « Girardus, filius Haymerici de Pontesere, » fit don, en un, d'une ferme
au prieuré de Liancourt (Lévrier, pr. 318).
-.38.-
XLIII
Donation de Raoul, fils de Foulques
(Avant 1 124)
Notumsit omnibus t. p. q. f. quoniam Radulphus filius Fulconis (216) in-
firmitate quâdam gravatus domnum. abbatem Theobaldum mandavit
quatenus eum visitare dignaretur, sibique officium Christianitatis exhi-
bere. Quo pacto eodem Abbate présente dédit Deo et Sip Confessoribus
Martlno et Gcrmano post decessum suum vineam suam quam habebat juxta
portum Sti Martini (217). Testes Vitalis de Sancto Martino, Hildierius filius
Arnulphi de Œniaco (112), etc..
(Ex Cartulario. D. Estiennot, 1. III, n, 19).
XLIV
Le prince Louis renonce aux coutumes dont il jouissait sur la terre de F Abbaye
près la chaussée romaine.
(Vers 1102)
De terra juxta Calceiam quam concessit Ludovicus (218). Domnus Theo-
baldus abbas adiit ad domnum Ludovicum (219) in domo Galterii Ti-
relli, et dédit ei Ludovicus quidquid habebat in terra juxta Calceiam, id
est omnes consuetudines, audientibus et videntibus his : Drogone filio
Valonis (131), Radulfo Delicato (180), Roberto Calvo(2 2o), Vaszonede Peinsiaco
(216) Raoul semble fils du voyer Foulques, nommé dans la charte précédente, et nous croyons
pouvoir reconnaître en lui Raoul, neveu de Guy, prévôt de Pontoise, cité en 1104 dans la
charte XLVI.
(217) Nous pensons qu'il faut lire : juxta portant Sti Martini. Le « port St Martin » nous est in-
connu. On ne s'expliquerait guère, d'ailleurs, la présence d'une vigne près des bords de l'Oise, dans
un terrain submersible, au lieu qu'elle s'explique à merveille sur le sommet de la côte, où un vignoble
existe encore de nos jours.
(218) Il s'agit de la terre donnée par Raoul de Cergy (suprà n° VI) et qui est aujourd'hui encore
l'objet d'une servitude pendant la durée des foires de saint Gautier (4-5 mai) et de saint Martin (n-
13 novembre) créées en faveur de l'abbaye.
(219) Le titre de « domnus Ludovicus » donné au prince laisse supposer qu'il n'était pas encore
revêtu des pouvoirs et du titre de comte de Vexin, que son père lui conféra après 1104. Il faut donc
placer cette visite de l'abbé Thibaut avant le voyage de Louis le Gros en Normandie (1104) et après
1100, date où Gautier Tirel se réfugia en France. V. ci-après note 222.
(220) Rolert le Chauve, chevalier du comte Gautier III en 1060, se fit moine à Noron sur la fin de
sa vie (Cf. Guérard, Cart. de S. Père de Chartres, p. 625. Ord. Vit. 1. v).
— 39 —
(221), Garino Bubone(i29), Guidone Silvanectensi (45), [Guidone pneposito (128),
Hugone praeposito (63), Rainaldo pragposito (222), Huberto filio Terini et Roberto
filio ejus.
Haec acta sunt apud Pontisaram, ut dictum est, in domo Galterii Tirelli
(223), interfuerunt autem cum abbate duo ex monachis suis, Henricus (102) et
Odo (224). Investitus est autem abbas de ipsa terra a Domno Ludovico cum
glaiolo (22s) qui forte ibi jacebat].
(Ex Cart. cap. 83. Mél. de Clairambault, B. nat.
t. dlxi, fol. 553. — Ex Cart. cap. 73 (sic). D. Es-
tiennot 1. III, 11, 20. Copie incomplète des passages
entre crochets).
(221) Gasce Ide Poissy, fils de Robert l'Eloquent, et frère d'Osmond II de Chaumont, eut avec
les moines de Maule des démêlés que raconte Orderic Vital. Pour obtenir la concession de la terre de
Ste Colombe qui lui avait été aumônée, le prieur Hugues fit des cadeaux à plusieurs; notamment il
donna vingt-cinq sous à Gasce de Poissy, seigneur principal, et deux coupes de corne à lui et à sa
femme. Dans la suite tous ceux qui avaient accordé leur consentement se parjurèrent. Gasce, le plus
fort de tous et qui eût dû punir les autres s'ils avaient manqué à leur foi, saisit la chevance des hôtes
et pilla leurs maisons; ce lieu redevint solitaire. Plus tard, Amaury, fils de Gasce, ayant été tué,
les moines obtinrent de ce dernier et de ses héritiers, Goslin et Amaury de Beauvoir, la reconnais-
sance de leurs droits (Ord. Vit., liv. v).
(222) Renaud, prévôt de Beaumont-sur-Oise, fut l'un des bienfaiteurs de l'abbaye du Val. En 1173,
Mathieu II, comte de Beaumont, confirme un arrangement relatif à ses biens. (Douët d'Arcq, p. 22-23).
(223) La maison de Gautier Tirel est l'hôtel de Poix ou d'Orgemont, près du château de Pon-
toise, chef-lieu d'une seigneurie qui fut réunie plus tard à celle de Méry sur Oise.
Orderic Vital (lib. v) mentionne un Gautier surnommé Tirel parmi les enfants de Foulques,
doyen d'Evreux et de sa concubine Orielde. Foulques vivant dès 1049, se fit moine avant 1082, date à
laquelle il était remplacé comme doyen par Girard Ier (Gallia chr. t. xi). Toutefois nous ne croyons
pas qu'il y ait identité. Nous trouvons un Hellouin Tirel [Hilduinns Tireîlus) témoin de deux chartes,
l'une d'Hellouin II, vicomte de Mantes, donnée sous Henri Ier (1030-1061), l'autre de Gautier Payen,
vicomte de Meulan, vers 1069. (Guérard, Cart. de S. Père de Chartres, pp. 180 et 187). Orderic Vital
dit ailleurs que Gautier Tirel était « un chevalier distingué, né en France, riche châtelain de Poix
et de Pontoise», et Suger le qualifie vir nobilissimus (Hist. de Fr. xn, 12). Ce fut un des familiers de
Guillaume II d'Angleterre, qu'il tua malheureusement à la chasse le 2 août 1100. Après cette catas-
trophe, il se réfugia en France ; il épousa Alis, fille de Richard Giffard, et mourut longtemps après
à Jérusalem, « en faisant pénitence au pèlerinage de Dieu. » (Ord. Vit. 1. x).
(224) Henri était prévôt et Eudes chambrier de St Martin [supra n°XL).
(225) Gladiolus, coutelas. La cérémonie symbolique d'investissement se faisait fréquemment avec
nn instrument tranchant, épée, couteau, ciseaux, rasoir, etc.
(225) Bouchard IV (1102-1124) épousa en secondes noces Agnès, fille de Raoul II Déliés. C'est lui
dont le château fut pris et détruit par Louis le Gros en 1105.
— 4° —
XLV
Bouchard IV de Montmorency abandonne à St Martin trente sous de rente sur
le péage du chemin de Saint Denis .
(Vers 1102)
Ns. t. p. q. f. fidelibus quoniam Dnus Bucardus de Monte Morentiaco
(225) dédit Deo et SisConfessoribus Martino atque Germano Pontisarœ
et abbati et Monachis, in eleemosina pro animae sua; uxorisque sua?,
filiorum filiarumque suarum et omnium ant. suorum remedio, triginta
solidos de reditu quam habet in via quœ ducit à Pontisara ad Sanctum Diony-
sium Areopagitam. Isti triginta solidi dabuntur octavo die ante festum S. Martini
ad emendum ea quas necessaria sunt monachis festum ipsius sancti celebrantibus.
Hoc donum prius fecit Dnus Buccardus in capitulo S' M' Pis audientibus et viden-
tione his: Antelmo de Grooleto (226), Adam de Windoceolo (177), Widone de
Rupe(227), etc.
Postea autem Dnus abbas Theobaldus ivit apud Montent Morenctacum et
convocavit Dnus Buccardus milites ipsius Castelli et homines suos in domo
Hugonis de Luzarchis (10) et coram ipsis recognovit donum quod prius dederat
sicut dictum est, in Capitulo S. M. P. et filium suum Math^um concedere fecit
audientibus et videntibus his testibus: Richardo filio Theoderici (209), Balduino
Bello (228), Adam filio Fromundi (229), Antelmo de Grooleto (226), Hugone de
Luzarchis (10), Waleranno filio Hugonis de Mellento (230), Herveo Acrocante
prunum, Richardo de Villatinosa (231), Herveo de Duogilo, Roberto Basseto(233)
Raynardo fratre Godefridi clerici. Actum in domo Hugonis (234) apud Montent
Morentiacum
(Ex Cartul. D Estiennot, 1 III, 11, 15).
(226) Groslay, cant. de Montmorency.
(227) Guy de la Roche se laissa acheter par les Anglais et leur céda le château de la Roche-Guyon
en 1097 (Ord. Vital, 1. x).
(228) Baudouin le Bel, père de Mathieu et de Raoul le Bel, seigneur de Villiers-le-Bcl auquel
il a laissé son surnom.
(229) Fils de Fromond Sauteau. V. note no.
(230) Galeran, fils de Hugues III de Meulan, petit-fils de Galeran II qui signa le diplôme de
fondation de notre abbaye en 1069 (n° V, supra). Il mourut avant son père, car Orderic Vital dit po-
sitivement que Robert de Beaumontle Roger, petit-fils de Galeran II, succéda à Hugues, frère de sa
mère Adeline. Comme Robert était déjà comte de Meulan en 1104, il faut reporter la charte que nous
annotons aux premières années du xiie siècle.
(231) Villetaneuse, cant. de Saint-Denis en France.
(232) Deuil, cant. de Montmorency.
(233) Cette famille Basset était fort puissante sous les premiers Capétiens. L'origine de la fortune
des Montmorency vient du mariage de Bouchard II le Barbu (998-1005) avec la veuve du chevalier
Hugues Basset.
4ï —
XLVI
fustache, sire de Boury, et son frère Gaubert donnent à
St Martin V église de Boury.
(1104)
In nomine S. et I. T. Ego Eustachius de Burricio (235), notum fieri volo t. p.
q. f. quoniam ecclesiam S. Germani de Burricio et quidquid habebam in
dominio meo ad eandem pertinens, donavi ecclesias S. M. de Pontisara, in
eleemosiaa pro anima meâ conjugisque meas, filiorum filiarumque mearum
et omnium antecessorum nostrorum animabus. Dedi etiam decimam molendini
mei qui (sic) est juxta Burricium et terram liberam in quâ monachi construerent
ecclesiam et oflicinas suas facerent, pro remedio animae meas omniumque ante-
cessorum meorum. Hanc ecclesiam liberam, id est non solventem sinodum non
circaturam, non aliquam praebitionem, cum archidiaconatu quem in manu meâ
habebam et caetera quae supra scripta sunt donavi ut dictum est ecclesias S. M.
P. concedente Ermentrude uxore meâ, filioque meo Radulpho majore natu; et
tam ego E. quam uxor mea Er., filiusque meus Rad. posuimus donum super ai-
tare S. M. recipientes participationem beneficiorum memorati loci, audientibus et
videntibus his : Guillelmo de Charz (49) sororio meo et Guillelmo filio ejus, As-
celino de Burricio, Adam de Cantarana (236), Adam filio Adje Lupi (237), Ingel-
ramno filio Guillelmi de Busch [el] erio (238), Radulpho nepote Guidonis pras-
positi (215), Erchenfredo filio Erengoti, Tulfo pistore, Wermondo pistore,
Ansculfo sartore, Gauterio Mantello, Gerardo Malrepast (239), Aymerico
(234) Hugues de Lu^arches n'est autre que Hugues de Mouchy, comte de Clermont, seigneur de
la moitié du château de Luzarches, qui fut dépouillé par son gendre Mathieu, comte de Beaumont,
pour n'avoir pas pris part à la guerre soutenue par lui contre Louis-le-Gros, et auquel le prince fit
recouvrer ses forteresses en s'en emparant de vive force, après la réduction de Montmorency, en 1106.
(E. de L'Epinois, Comtes de Clermont, chap. x).
(235) Boury (canton de Chaumont, Oise) était avec Trie et Chaumont un des trois châteaux du
Vexin français contre lesquels, en 1097, Guillaume II, roi d'Angleterre, fit élever la forteresse de
Gisors (Ord. Vit. 1. x).
(236) Chantereine, ham. de Mantes-la- Ville. V. supra, n° XXII.
(237) Adam Le Loup. Cette famille du Vexin ne doit pas être confondue avec celle des seigneurs
de Villepinte, descendants d'Hugues le Loup de Senlis (1151).
(238) Guillaume de Buschelei (Buchelay, cant. de Mantes) est le prudent chevalier qui accom-
pagnait en Normandie en 1104, le jeune prince Louis, et qui découvrit la perfidie de Bertrade (Ord.
Vital. 1. xi).
(239) Manteau et Maurepas sont ici des surnoms de gens du peuple.
— 42 —
famulo abbatis, Alberto coquo. Actum publiée Pontisarœ anno Incarnati Verbi
m0 c° quarto, Indictione II1 (240), régnante Domino nostro Jesu Christo.
In die festivitatis Sti Germant de Burricio, présente Dno abbateTHEOBALDO et
Guidone priore et quibusdam monachis, rogatu memorati Eustachti, concessit
Walbertus (241) frater ejus ecclesiam 5"// Germant et quidquid Eustachius dede-
rat, audientibus istis: Eustachio Dno Burricii et Ermentrude uxore ejus, Ingel-
ramno presbytero, Hugone presbytero, Ascelino de Burricio, Adam Lupo, Hu-
gone Boverio, Roberto Goel (242), Haymerico famulo Abbatis, Teulfo pistore.
(Ex Cart. cap. 48. D. Estiennot, 1. III, 11, 12).
XL VI ANNEXE
Noie sur les droits du prieur de Boury.\
Le prieur prent la moictié en toutes les oblations qui sont faites en lesglise
de Bourris la ville, tant au baise main que autrement soit en argent,
en cire, en courroies? en testamens, laiz de darreniere onction, en espou-
sailles et es bans et en messes redimandées, s'aucunes en y avoit, et sem-
blablement la cire prent en la moictié des messes qui sont recommandées au prieur
et sy prent la moictié du pain deu lendemain de Nouel et le lendemain de Pasques.
Le prieur prent la moictié des menues dismes, c'est assavoir de lins, de chan-
vres, de chèvres, de pourceaulx, de veaulx, d'aigneaulx et d'ongnons.
Item a Dangu (243) la moictié d'une disme de chanvres, de lins, d'ongnons et
de tout ce qui y croist.
Le prieur doit payer la Visitation de l'archediacre, qui vault xxxv gros
tournois, quant il visite personellement, et quant il visite par procureur xxx
gros tournois et 11 s. au senne (244).
Le prieur doit quérir a l'église S. Germain a Bourris les cordes pour sonner
les cloches, m lampes ardans d'ceille, 11 cierges au grant autel, et la moictié du
vin pour acommicher(245) les bonnes gens a Pasque tant seulement.
(240) Corrupta est indictio, et pro ija legendum xija quas anno 1104 occurrebat. Cuni ex trans-
cripto acceperim, facile praedictuni mendum irrepsit (D. E.)
(241) Gaubert de Bourjr et Richard son frère, tous deux fils d'Herbert de Serans, commandaient
les troupes du Vexin français avec Osmond de Chaumont et Robert de Maudétour en 1097. (Ord.
Vit. 1. x).
(242) Fils d'Hildeburge de Galardon et frère d'Ascelin Goël. V. infra, n° LVI.
(243) Dangu, cant. de Gisors (Eure).
(244) Synode. L'exemption des droits de senne et de chevauchée inscrite dans la charte d'Eustache
ne s'appliquait qu'à l'église paroissiale.
(245) Faire communier, de accommicare, dérivé de mica.
— 43 -
Le prieuré doit chacun an au curé de Bourris deux muis de blé et ung muy
d'avaine sur le dismage de la d. ville.
Sensuivent les terres qui doivent disme et redisme au prieuré, c'est assavoir
de disme et redisme, du cent xv gerbes, et de simple disme en la manière acous-
tumée.
(Texte du xve siècle. Fragment sur papier. Cart. 45).
XLVII
Huboud de Ju^iers se donne à V Abbaye.
(Vers 1104)
Huboudus clericus fîlii Rogerii de Gisetio (246) obtulit et dédit semetipsum
Deo in monasterio S. Martini Pontisariensis ad suscipiendum ordinem
monachicum quando vellet. Dédit etiam eidem monasterio decimam
suijuris quam habebat apud Banterlu (52) audientibus et videntibus his:
Yvone decano, Warixo clerico, Radulpho de Clariaco, Girardo, Boldardo,
Frogerio, Fulcoxe Rufo, Ebbronio genero Wirrici, Rogerio famulo et Buffoudo
famulo, Theoldo famulo et Wermuxdo famulo, Guidoxe asinario et Girardo asi-
nario, Alberto coquo et Wilhelmo coquulo, Gauterio Asino.
Isdem Huboudus pepigit per fidem suamsorores suas adducere ad monasterium
et hanc eleemosinam concedere eas facere. Quod et fecit. Quando autem adducta?
sunt ad monasterium sorores ejusdem, concesserunt donum sicut supradictum est
et posuerunt super altare, videlicet Stephaxus de Giserio , maritus primogenitas
sororis, ibique recapitulata fuit omnis hase pactio et eleemosina sicut facta est et
superius scripta, coram his testibus : Rogerio famulo et Bulfoudo famulo, Fulcone
Rufo, Frogerio, Hexrico puero, Wermundo pistore et Teulfo pistore, Alberto
coquo, Radulpho filio Ebroini (181).
Huic etiam concessioni interfuerunt praesentes Yvo decanus, Radulphus de
Clareio, Hilduixus de Clareio(5i).
Postquam autem haec, ut superius scriptum est, facta sunt et concessa, quae-
sierunt monachi à Miloxe de Coxflaxtio (50) concessionem hujus décimas, quoniam
Huboudus clericus ipsam decimam ab ipso in fefum tenebat ; quod aliquamdiù
idem Milo facere distulit. Tandem accepto ab amicis consilio, denominato die venit
ad monasterium S. M. P. cum uxore sua et filio nomine Odoxe ; et concesserunt
tam ipse Milo quam uxor ejus et filius decimam quam Huboudus clericus apud
(346) Juziers, cant. de Limay, arr. de Mantes.
Huboud, sans doute le grand-père de celui-ci, était maire de Juziers. Il est nommé dans une charte
du comte Gautier III, vers 1052, relative à la donation de l'église de Guiry par Hugues Broute-Saule
(Lévrier, pr. 132) avec Robert fils d'Arnoul, cité dans les chartes précédentes (nos XV et XVIII).
— 44 —
Banterlu abipso Milone in fefo tenuerat, S. M. P. et abbatis et monachis perpetuo
ab eis jure possidcnJam. Inde testes Radulphus de Clereio, Thevikus miles, Hugo
Boverius, Drogo de Roxcherollis(i76), Fulcherius filius Otholdi, Bernardus faber,
Hubertus cultellarius, Bencelinus nepos Giberti domini, Rogerius de Cergiaco,
Anfredus, Stephanus Luvellus, Radulphus filius Ebroini, Wermoxdus pistor, etc.
Post mortem Milonis de Conflantio cujus supra memoriam fecimus, saisivit
Johannesde Maigxiaco (247)illam partem décima? quam habebant monachi... unde
requisivit eundem Johannem domnus abbas Theobaldus et habuit colloquium cum
eo in loco quodam juxta Maigniacum. Huic colloquio interfuerunt ex parte
abbatis ipsi : Radulphus de Clariaco, Hugo de Banterlu (52), Theodulphus et Ro-
gerius famuli abbatis ; ex parte Johannis Petrus de Burricio, caserius. In hoc col-
loquio spopondit abbatiTHEOBALDO isdem Johanxes se concedere decimam quam
saisiverat etc..
(D. Estiennot, 1. III, 11, 2. Source non indiquée).
XLVIII
Ade de Moussy cède à St Martin ses droits sur les églises d'Amblainville.
(Vers 1104)
Certum sit omnibus quod Addade Monciaco (248) et fllii ejus Petrus (249)
et Gregorius (250) et Fulco Halegrondus (251) qui sororem eorum in
conjugio habuerat, etfilia ejusdem Fulconis Halegrondi dederunt ecclesie
S. M. P. quicquid in ecclesiis Umbleville et in eadem villa habebant,
prêter decimam et feodum Ansculfi de Nova Rua (252), et prêter ligamenta sac-
(247) Magny-en-Vexin, arr. de Mantes. Jean de Magny avait dû épouser une fille de Miles de
Conflans, car celui-ci laissait d'autres héritiers directs.
(248) La seigneurie de Mouchy-le-Châtel étant, à cette époque, possédée par Dreux de Mello,
nous croyons devoir identifier Monciacus avec Moussy, cant. de Marines, dont le territoire est limi-
trophe de celui de Chars. Toutefois il est à remarquer que dans un diplôme de 1103, relatif au Cha-
pitre de Beauvais, on voit parmi les témoins du Chapitre, Drogo de Monceio, Odo Halegros et nepos
ejus Fulco. (A. N. K 189, n° 3).
(249) Pierre de Moussy (Petrus de Monciaco) tenait à l'église de Paris, dont il était chanoine,
une prébende dépendant du fief de Luzarches. Guy III de Senlis et Marguerite, sa femme, abandon-
nent en 1160 à l'évèque Maurice de Sully leurs droits sur cette prébende (A. N. K 24, n° 52 . —
Guérard, Cart. de N. D. de Paris, t. I, p. 40).
(250) Grégoire de Moussy est probablement le père de Grégoire, chevalier de Campremy (cant.
de Froissy, Oise) qui figure en 1154 dans une charte de Sagalon de Milly en faveur de Froidmont.
(Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t, vu, p. 492). En 1219, un autre chevalier de Campremy, Simon,
épouse la petite-fille de Gautier de Vallangoujard, et reparaît à Amblainville comme seigneur en
partie de cette paroisse. Un de ses fils, Grégoire de Campremy, est curé de Hodenc-en-Bray en 1275
(Ibid. t. xiii, p. 459).
- 45 —
corum (253) [excepto quod semimodium frumenti de eadem décima pro animabus
suis parentumque suorum monachis ccdesie S. Peiri servientibus concesserunt.l
Hujus doni testes sunt Ansculfus de Nova Rua, Kamboudus presbiler, [Haimar-
dus presbiter de RonkeroUs (176), Drogo famulus, Teulfus pistor, Gillebertus
sancte Genovefe presbiter (255) ; Ibi enim hoc donum factum est ; et Albericus
filins Bertranni de Kambleio (256). Hoc donum confirmavit in capitulo S. Mar-
tini Gerardus de Charz (257) et filius ejus Girardus, de cujus feodo erat, et an-
nuerunt monachis omnino liberum quidquid pertineret ad possessionem illorum
et omne quod daretur eis de feodo suo, ita ut non amisisset suam servitutem].
(Extrait d'un Cartulaire ancien. — Vidimus de 1521.
Cart. 42. — Extrait incomplet. B. N. Lat. 12741, p.
253, publié dans les Mém. de la Soc. Acad. de l Oise,
t. xiii, p. 524, où les passages entre crochets sont
omis).
XLIX
Le corps de saint Flaive est transféré d'Ermont à St Martin,
pendant le siège de Montmorency.
(1105)
Corpus beatissimi Flavii Confessons ablatum est de quodam vico Pari-
siaci territorii Hermone vocabulo (258), a quodam monacho monas-
terii SS. Confessorum Martini et Germani quod est juxta Pontisaram
Castrum et repositum in eadem monasterio a Dno abbate Theobaldo
qui erat ejusdem loci secundus abbas anno ab Incarnatione Dni 1105, régnante
(251) La famille Halegron appartient au Beauvoisis. Gosceh'nus Haligro est témoin d'une do-
nation de Geoffroi de Pisseleu, év. de Beauvais, aux chanoines de St-Just-en-Chaussée, l'an 1107. Il
signe avant Lancelin, le châtelain Eudes et Robert de Chaumont. (Arch. de l'Oise, fonds S. Just,
publ. par M. l'abbé Pihan dans les Mém. de la Soc. Acad. de l'Oise, t. xn, p. 400).
(252) Hugo de Rua Nova figure parmi les témoins d'un diplôme donné par Louis VI au palais
d'Orléans, en décembre 1112. (A. N. K ai, n» 52). Cette famille s'appelle indifféremment de Nova
Rua ou de Novo vico. Cette dernière forme subsiste aujourd'hui dans Neufvy-sur-Aronde, canton de
Ressons-sur-Matz (Oise).
(253) Il s'agit d'un droit en nature sur la récolte du blé, perçu au moment de la mise en sacs.
(254) Hajymar était curé de Ronquerolles en 1099 et Tkéoul, boulanger de l'abbaye en 1104. Ces
synchronismes, à défaut d'autre indication, nous ont fourni une date approximative.
(255) Sainte-Geneviève, canton de Noailles. — (256) Chambly, cant. de Neuilly-en-Thelle.
(257) Girard de Chars figure dans diverses chartes précédentes. Son fils Girard II était, en 11 18,
l'un des chevaliers de Gautier Tirel (Arch. de l'Oise H. 172). Il était suzerain d'Amblainville et c'est
à lui que nous rattachons les Girard de Vallangoujard, qui eurent les mêmes droits seigneuriaux au
xn» et xiii" siècle sur cette paroisse.
(258) Ermont, cant. de Montmorency.
-46-
Philippo Francorum rege, tempore quo Ludovicus filius ejus obsidebat Montem-
morenciacum. [Ex pervetusto Mss. Codice. — Hactenus in praefato monasterio
asservatur corpus dicti S. Flavii, ejusdem dies festus colitur sub ritu festivita-
tum 21 ordinis et 2œ classis, 23 augusti (259).]
(D. Estiennot, Antiq. Velocassium, B. N. Mss. lat. 1 2741, p. 94).
Ejus sacne reliquae in capsa lignea, variis coloribus depictâ continentur, pa-
titque prœfata theca in majori altari ecclesiae S. Martini, in cornu epistolas expo-
sita. (D. Estiennot, 1. II, fol. 101).
L
Erchenfroi de Becherel se fait moine à St Martin .
(Vers 1105)
Archexfredus de Becherel (38) veniens ad' conversionem monachorum
dédit Deo et S. M. P. et Abbati et monachis, concedente uxore sua
Floeuth et filiis suis Garnerio atque Pagano, decimam quam habebat
apud BeJiervaïîem (57) et quatuor arpennos pratorum qui sunt inter
Novam villam (160) et Jhoy supra Isaram (185), et quoddam aquodium apud
Becherel (38) et quoddam quarterium vineae inter Becherel, etc.... Inde testes
Radulphus Delicatus (180), Radulphus et Amalricus filii ejus, etc....
(D. Estiennot, 1. III, n, 9. Source non indiquée).
(239) Nous croyons intéressant de compléter ces indications sommaires par les détails que four-
nit h cet égard le manuscrit de Pihan de la Forest, plus complet que celui de Doni Racine :
« Thibaut I" enrichit son abbaye de plusieurs reliques authentiques telles que celle de saint
Flaive ou Flavius, prêtre, dont le corps entier se conserve dans une châsse au Trésor. Ce saint Fla-
vius était inhumé dans la chapelle de Marcilly-en-Champagne, laquelle porte encore son nom. De-
puis ces ossements avaient été transférés à Villemaur, à Sens et au village d'Ermon dans la vallée
de Montmorency. Lorsque le prince Louis, fils de Philippe Ier, faisait le siège de Montmorency, les
habitants d'Ermon abandonnèrent leur village et leur église. L'abbé Thibaut informé de leur réso-
lution envoya de ses religieux enlever les saintes reliques et les mettre à couvert des désastres insé-
parables de la guerre. Il les fit placer au haut du grand autel du côté de l'épître, où elles ont été
pendant plusieurs siècles. En 1661, le corps de saint Flaive fut transféré dans une châsse plus belle;
sa fête se célébrait le 23 août avec cessation de travail pour les religieux...
» On croyait encore être redevable à Thibaut I" du chef de sainte Félicité, mère des sept
frères martyrs, enfermé dans un buste de vermeil représentant l'image de la sainte.
» Dans un inventaire de la sacristie fait en 1412 on lit: « Item, le chief sainte Félice, tout d'ar-
gent suroré, avec son étui que Domp Jehan Hurel, prévôt de céans, fist faire. » A son retour de
captivité l'abbé Pierre le Boucher déclare: « A ma revenue de route j'ai trouvé... un vaisseau d'ar-
47 -
LI
Garnier et Payai de Becherel donnent à St Martin l'église de Vallangoujard.
(Vers ii 20)
G
arxfrius Archenfredi de Becherel filius et Paganus ejus frater conce-
dunt monasterio ecclesiam Vallis Engclgardis (107). Sed et Garnerius
in ipso [cœnobio] monachum profitetur.
(Ex Cartul. cap. 193. D. Estiennot, 1. I, cap. vu).
LU
Thérould, abbé de Coulombs, cède à St Martin des droits sur un bien
à Cergy, venant du moine Gireaume .
(Entre 1105 et 11 15)
Toroldus abbas Columbensis (260) dédit Dno Theobaldo abbati et mo-
nachis Pontisariensibus quandam terram et vineas apud Cergiacum (26)
quas erant de hasreditate Gerelmi monachi, quas habebat in vadimonio
ob lx solidos Hubertus Alec (261), unde redemerunt monachi Ponti-
sartenses xxxv solidatas ; cùm vero dabunt xxv solidos, habebunt rema-
nentem.
(Ex Cart. cap. 104. D. Estiennot, 1. III, 11, 22).
gent où estoit le chef de sainte Félice pesant 14 marcs et 6 onces, vendu par les Anglais pour 86
livres 16 sous parisis... *
» Il racheta, non le reliquaire, mais la relique, qui se trouvait en 1661 « dans un chétif groupe
de cuivre porté sur un piédestal de même métal. » D. François Chevalier, prieur de Morcerf, fit
faire en 1680 une belle tête de vermeil pour lui donner une plus digne demeure.
» Les reliques de saint Flaive furent données par les derniers religieux de St Martin aux Car-
mélites, qui au moment des ravages de la Révolution, prises de frayeur, brûlèrent les authentiques
et se partagèrent les reliques. »
(Pihan de la Forest, Hist. de l'abhaye de St Martin, p. 13. Bibl. mun. de Pontoise).
(260) Thérould, abbé de Coulombs en 1105, mourut le 20 octobre 1115 (Lucien Merlet, Hist. de
l'abbaye de Coulombs).
(261) Harenc, familia in Vulcassino multum propagata, dédit monasterio abbatem Joanxem Ha-
rbnc ann. 1530 (D, E.) On connaît l'histoire si terriblement dramatique de Raoul Harenc, châtelain
du donjon d'Evreux, en n 19, qui, pour venger son fils emmené comme otage et aveuglé par Eus-
tache de Breteuil, s'empara des filles de celui-ci et leur fit couper les mains et crever les yeux (Ord.
Vital, 1. xn). — Roger, fils de Raoul, donna à l'évêque d'Evreux le patronage de l'église [de Gau-
ville (Arch. de l'Eure, G. 122, n° 46).
Cette famille avait pour armes trois jumelles (Sceau d'Adam Harenc, chevalier en 1243, ap.
H
- 48 -
lui
Extrait d'une charte concernant la famille de Ronqucrollcs
ugo de Ronquerollis (176) frater Haymardi de Parcexc (262) uxorem
habet Gilam et ex eâ liberos Guarnerium (263) et Droconem, circa an.
11 10. (Ex Cart. majori, cap. 36. D. Estiennot, 1. II, p. 9).
LIV
Baudoin de l'Isle fait venir à son lit de mort l'abbé Thibaut
et abandonne à St Martin un cens à Menouville.
(Vers 11 10)
Balduinus de Lislula (264) decidens in infirmitatem quâ et mortuus est, ro-
gavit ad se venire Theobaldum abbatem S. M. ad Insulam Castrum in
quo jacebat, quo veniente deprecatus est eum memoratus Balduinus
multis precibus ut faceret eum afferre ad monasterium, quo monachus
fieret. Quod ut petivit impetravit. Dédit itaque isdem B. monachis S. M. pro
Douët d'Arcq, Inventaire, n«« 2371 à 2373. Teulet, Layettes du Trésor des Charles, II, 507. — Cet
Adam, seigneur de Chaillot en 1239, jouissait, en 1231, d'une censive à Paris, près le châtelet du
Grand Pont. (A. N. LL 496 fol. 269 et LL 1595, fol. xxix) qu'il vendit au roi, de concert avec
Jeanne sa femme, pour 50 livres parisis).
Il ne faut pas la confondre avec une famille parisienne du même nom, ayant un hareng pour
armes parlantes (Sceau de Guillaume Hareng en 1282. Douët d'Arcq, ibid), à laquelle appartenait
« maistre Pierre Harenc, advocat et bourgeois de Paris, » arbitre d'un procès en 1317 (A. N. LL 44,
fol. 4J5).
(262) Persan, canton de l'Isle-Adam.
(263) Garnier était seigneur de Renouval, aujourd'hui hameau de Ronquerolles.
En 1163, « Guarnerus de Renoldi vaîle et Ligardis, ejus uxor, faciunt pacem eum Odone de Run-
ckeroltiis, in prsesentia Matha;i, comitis Belli montis, concessu Mathasi, filii dicti Mathaei et conii-
tissae Aeledis. » (Extraits de chartes du Bec, communiqués par M. Léopold Delisle à M. Métayer-
Masselin de Bernay. Note fournie par M. Veuclin).
La terre de Ronquerolles près Chambly fut donnée par Philippe-Auguste en 1192, avec celle
d'Attainville, en augment de fief, à Mathieu III, comte de Beaumont, comme faisant partie de la
dot de la comtesse Aliénor, sans doute par suite de l'extinction de la branche descendue de Hugues
(Teulet, Cart. des rois, t. I, p. 169). Eudes de Ronquerolles appartenait à une autre branche qui s'é-
tablit à Ronquerolles, paroisse d'Agnetz, cant. de Clermont, et qui fit de grandes libéralités à l'ab-
baye de Lannoy. (L'abbé Deladreue, Hist. de Lannoy, ap. Mêm. de la Soc. Acad. de FOise, t. x,
passim. — E. de l'Epinois, Comtes de Clermont, ch. v, § n).
(264) L'Islette est la plus petite des deux îles de l'Oise sur lesquelles fut établie la forteresse de
l'Isle-Adam. — Baudoin est le fils d'Helvide, remariée à Raoul de Bazincourt, dont il est question
dans la charte XXI, relative à Menouville.
- 49 ~
anima suâ et animabus antecess. suorum, censum duodecim denariorum quem
accipiebat de culturâ monachorum quas est juxta Mainoldivillam (5), inter duas
aquas. Rogavit Robertum generum suum qui erat hasres ejus et Mariam filiam
suam quae erat uxor ejusd. Roberti, quatenùs firmum concédèrent hos duodecim
nummos quos monachis dederat. Qui et concesserunt etc.... Testes: Paganus
de Aurelianis, Odo de Aurelianis, Sanxon de Insula.... Adelissa mater Anselini
Domini Insulte, Agnes uxor Balduixi etc....
(Ex Cartul. cap. 74. D. Estiennot, 1. HT, 11, 21).
LV
Hubert Boucheau donne en mourant son fils et ses biens à V Abbaye.
(Entre 11 10 et 1124)
Hubertus Bucellus morieiis obtulitfilium suum Deo et S. M. P. ut fieret
monachus et dédit monachis ibidem Deo servientibus domum suam
quœ est ad molendinum de Bayarth (265) et masuram et vineam. Con-
cesserunt eadem Hugo vicecomes de Calvomonte(266)... Partem ipsius
domûs quas est super aquam concessit Paganus de Gisortio, et uxor ejus Ma-
thildis, et filii eoram Hugo et Herv^eus, et Richildis et Idonea sorores eorum,
etc. (267).
(D. Estiennot, 1. III, 11, 27. Source non indiquée).
(265) Moulin sur la Viosne, à Pontoise, à l'extrémité de la rue Basse. — (266) Voir Appendice IV,
sur les maisons de Chaumont et de Trie.
(267) Paganus ille de Gisortio, urbem suam de Gisors, Henrico Anglorum régi, Ludovico
Crasso Francorum régi hoste infensissimo, cum pretio vendidisset, seu potiùs eam Henricus usur-
passet, annuente tamen Pagano, bellurn crudele Reges inter, et comités de Meulant, aliosque pro-
creavit. De eo vide Suggerium in vita Lttdov. VI et Mezeray, in Ludov. Crasso (D. E.) — Cette dona-
tion est postérieure à 11 10, date de l'accord conclu à la suite de cette guerre entre Henri I" et
Louis VI, et antérieure à 1124, époque où Payen ayant voulu livrer le château de Gisors aux
Français, fut dépouillé par Henri I" de son titre de châtelain, dont ce monarque investit Hugues,
fils de Payen, resté à son service (Ord. Vit. I. xn).
5° —
LVI
Vie de la B. Hildeburge de Gallardon, châtelaine tVIvry,
religieuse à St Martin .
\Incipii vit a Due Hildeburgis, que dédit nobis id quod habemus ni va lie Gait-
diaci *].
Tempore quo rex Philippus Henrici régis filius, regni Francorum regebat ha-
benas, fuit quaedam femina, Hildeburgis nomine, de nobili prosapia in
pago Carnotensi, Castro GaJardone exorta (268). Hujus pater extitit
Herv.ïus, Castri Galardonis temporalis dominus, potens divitiis et ho-
noribus ; genitrix vero illius Beatrix vocata, et ipsa parentili generositate eximia ;
quas cum infantiae pueriti:eque transisset annos, eam adolescentili œtate subeunte,
nobilis adolescentula legaliter et honorificè, ut dignum erat, a parentibus in matri-
monium conjuncta est viro generoso facultatibusque locupletato Roberto Ibriensi
(269).
Succedenti deindè tempore congruo, peperit très filios, quorum primus, Asce-
linus cognomento Goellus, secundus Willelmus (**) utrique milites insignes, ter-
tius Robertus clericali ordine insignitus. Deindè venerabilis matrona, conservans,
quod ait Apostolus, honorabile connubium, omnibus et thorum immaculatum,
honorabiliter viro suo fidem conjugii custodivit; corpus suum integerrimè a cor-
ruptione adulterii, atque ab aliéna commixtione impollutum, Deo cui omnis mun-
ditia et incorruptio placet adjuvante, conservavit.
Porrho vir ejus memoratus Robertus cum jam senescere inciperet, (hic ver-
bum omissum) grandi cor suum visitante (270), apud semetipsum pertractans cum
(268) Gallardon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir). On y voit encore les restes d'un donjon du
xi» siècle. Philippe I" régna du 4 août 1060 au 3 août 1108.
(269) Robert d'Ivry. Ivry-la-Bataille, cant. de Saint-André (Eure).
(270) Doin Luc d'Achery a lu : « gratià Dei cor suum visitante, » qui nous paraît une excellente
leçon {Spicileg. t. II, p. 153). Orderic Vital, avec sa franchise habituelle, donne une tout autre
raison de la retraite de Robert d'Ivry dans le cloître :
< Non multo post, stiinulo gravis morbi divinitùs in verendis percussus est, metuque mortis ruo-
nachus Beccensis factus est. » \U\>. V, ap. Hisi. de Fr., t. XII, p. 611).
(*) L'intitulé de ce chapitre du Cartulaire ne nous est connu que par la transcription du P.
de Machault. — Le nécrologe de S. Martin porte au 3 juin la mention suivante: « Obiit -j- Hilde-
burgis religiosa sanctimonialis, que Hildeburgis dédit nobis plurima bona apud Gaudiacum et apud
Quiquenpoit, prout (in vita) ipsius continetur, que in anniversario suo (legitur). » Les mots qui sui-
vaient : « Officium fiât, » ont été grattés au xvi» siècle (B. N. Mss. lat. 13889).
(") Il est à tort appelé Wiltinus dans le texte donné par Dom Luc d'Achery.
— 51 —
prophète David, quoniam adhasrere Deo bonum est, et ponere in Domino Deo
suo spèm suam, et quia mundus transit et concupiscentia ejus, omnia hujus
mundi oblectamenta, necnon fugitivos honores, omnia et vanitatum delubria, qua?
humana corda a cœlesti desiderio retrahunt, atque ad infernalia tormenta trahunt,
deserere decrevit ; sanctorumque monachorum contuberniis aggregari, perseve-
ranti animo, semetipsum instituit.
Desiderii itaque sui procrastinationem non ferens, uxori suas venerabili Hil-
deburgi suisque filiis atque familiaribus amicis votum suum patefacere curavit ; quo-
rum consilio, licet propositum suum differre atque perturbare diutius conarentur,
ordinatâ domo suâ positisque rébus suus, Beccense cœnobium expetiit, ibique mo-
nachus efïectus, residuo vitae suas tempore, religiosè humiliterque conservatus
vitam finivit, atque, ut credimus, sanctorum monachorum cœtibus sociatus, re-
gnum Dei percepturus, requiem asternam introivit.
Post obitum vero Roberti, cura deinceps venerabiiis vidua Hildeburgis in
viduitate suâ se castificare atque a conjugio abstinere mallet, filii ejus et amici
timentes ne, quia adhuc juvenis erat, a consortio viri se abstinere non valeret,
suaserunt ei quatenus iterùm viro nuberet. Quorum consilio diù multùmque re-
luctans, cessit invita, timens ne si eis cedere detrectaret, aliquod turpe sibi, suis-
que filiis ac parentibus, de incontinentiâ emergeret.
Cùm vero quidam miles nobilis, divitiis honoribusque fulgens, ei nubere
gestiret, constituto die venit cum multo militum comitatu, ut eam uxorem acci-
peret. Praeparavit vero se venerabiiis matrona, induens se pretiosis vestibus mul-
ticoloribus. Verùm cum per gradum ligneum de domo egrederetur, repente gradus
ligneus corruit, ipsaque ad terram corruens graviter per totum corpus, maximèque
circa coxas, allisa est; qua propter evidentibus inditiis, a Domino hoc flagello
percussam se animadvertens, seque ipsam miseram, meretricemque incusans, nul-
latenùs alicui ampliùs se nubituram protestata est.
Quomodo autem reliquo vitag suas tempore vixerit, qualiter corpus suum
mortificaverit, quibus elemosinis et abstinentiis, operibusque sanctis, Domini mi-
sericordiam promeruerit, aliquantisper pro posse declarabimus. Monasteria plura
monachorum sanctimonialiumque perlustrans. societates participationesque ora-
tionum et beneficiorum expetebat et accipiebat, eisque caritatem pro viribus im-
pendebat. Undè locum morandi apud S. Petrum Camotensem, et apud S. Mariant
Cohimbensem, et apud S. Mariam Beccensem, et apud S. Taurinum Ebroicensem,
et apud S . Mariam Ibriacenscm, ab habitatoribus locorum ipsorum expetiit, et
pro voluntate suâ accepit.
Apud Ibriacum hospitalem domum, receptui hospitum peregrinorum et pau-
perum, ex proprietate suâ filiique sui Goelli, furnumque constituit, quibus pro
posse impensas prasparavit (271).
(271) Dans l'Inventaire des archives de l'Eure, série H p. 75, M. Georges Bourbon a relevé une
— b2 -
Videns vero propter fréquentes guerras quas filii sui finitimis suis faciebant,
quietè se ibi vivere non posse, a filio suo Goello res suas quas in confinio Gau-
. villa?, quas est juxta Isaram, jure hœreditario possidebat, poposcit sibi dari,
quatenus securius quietiùsque ibi vivere valeret, et ab ipso bénigne accepit ; quo
impetrato, Pontisaram venit.
Est autem ibi juxta Pontisaram monasterium in honore S. Martini, quod tune
regebat Theobaudus, sanctae memoriae, abbas. Cognoscens siquidem loci illius ha-
bitationem opportunam, frequentare cœpit locum, notaque abbati et fratribus
facta est, participationemque beneficiorum loci expetens pro vohintate suâadepta
est.
Post modum vero xenodochium juxta prœdictum S. Martini monasterium
fecit, pauperculamque domum ad suam habitationem, in quâ, quia erat monasterio
contigua, quoad vixit morata est.
Adamavit itaque locum monasterii Pontisaricnsis super omnes domos quas
viderat et noverat, fecitque ex proprietate suà, intra claustra monasterii domum
infîrmariam, ornavitque ecclesiam multis ornamentis, quae usque hodiè in monas-
terio conservantur. Si quando victualia monachis deerant, ipsa pro posse suo il-
lorum indigentiam supplebat. Hase et alia in laicali adhuc habitu posita faciebat,
et cum religionis habitu indueretur, facere non desistebat. Abbatem ex suo pro-
prio ipsa vestiebat, multisque fratribus vestimenta praebebat.
Quantum autem sibi parca fuerit, quàm larga aliis, non facile valet edisseri.
Domabat carnem suam multis cruciatibus, ne insolesceret spiritumque subju-
garet, secundùm Apostolum : « Spiritu ambulate, et carnis curam ne feceritis in
concupiscentiis. » Quis vero audiat et facile credat, quantis vicibus et per aesta-
tem et per hyemem ad orationem procumbens, ventrem et genua nudabat, et sic
terras et pavimentis adhœrebat? Hoc plané ideo faciebat quatenus caro frigesce-
ret, nec libidinis calorem sentiret.
Tolerabat nimios algores, famé sitique arebat, ut tuam, Christe, couseque-
retur misericordiam. Et quia psalterium in juventute sua didicerat, psalmos die
ac noctu decantabat.
His aliisque operibus bonis, religiosa sanctimonialis insistebat. Volens de-
nique ecclesiam S. Martini redditibus ampliare, expetivit filium suum Goellum,
multisque eum precibus deprecata est, quatenus pro salute animae suae, uxorisque
note du xvue siècle sur « le jardin de l'Aumône », appartenant aux religieux d'Ivry à cause de leur
office d'aumôniers.
« Ce fut Hildeburge, baronne d'Ivry, qui donna ledit jardin, avec une maison qui y estoit bastie
pour y loger les pauvres. Guillaume Lupel son fils, baron d'Ivry, confirma cette donation l'an 1145
par une charte fort ancienne et fort autentique. Cette donation fut encore confirmée en 1300 par Guil-
laume, seigneur d'Ivry. »
Guillaume Louvel, second fils d'Hildeburge, épousa une soeur de Galeran III, comte de Meulan,
vers 1123. (Ord. Vit., liv. xu).
— 53 —
suae, filiorum filiarumque snarum, omniumque antecessorum suorum animabus,
daret Deo et sancto Martino, monachisque Pontisarensibus in elemosinâ haeredi-
tatem suam quam habebat apud Gaudiacum (272). Qiiod facere recusavit. Ve-
rumtamen quoniara multis vicibus repetivit, tandem hoc concessit ut monachi
totà vitâ matris suas supradictam haereditatem haberent, atque post decessum
ejus uno tantùm anno.
Factum est autem, cum uno anno post transitum religiosa3 sanctimonialis,
monachi tenuissent hanc elemosinam, ut post finem anni Goellus eam in suam
potestatem redigeret. Quâdam autem nocte, jacebat Goellus in lectum suum,
videbatque se esse in ecclesià S. Martini Pontisariensis, inter altare principale
et matutinale, ubi mater ejus faciebat mandatum trium pauperum, lavans eorum
pedes ; ipse vero tenebat bacinos cum aquà et manutergium, ut matri suae servi-
ret. Ipsa aspiciens in eum tanquam furibunda loquebatur ad eum, dicens :
« Impie surreptor, quare surripuisti michi elemosinam quam dederam servis
Dei?» et volebat eum percutere de cultello album manubrium habente, quem
tenebat in manu sua, dicens : « Nisi reddideris michi hasreditatem raeara, morte
morieris. » Evigilans, uxori sus narravit quae viderat, statimque misit nuntium
qui faceret ad se venire Domnum abbatem Theobaldum. Cui venienti retulit
Goellus quas viderat et audierat -, et hasreditatem omnem quam habebat apud
Gaudiacum abbati supradicto, monachisque Pontisariensibus reddidit. Haec om-
nia concesserunt uxor ejus Elisabeth et fîlii ejus Robertus et Willelmus coram
adhibitis testibus.
Alià vice, apparuit praedicto Goello mater, suâ manu tenens marsupium va-
cuum, et dicebat ei ut praestaret sibi quatuor libras drocacensis monetae. Quod et
fecit, misitque per capellanum suum Willelmum ad ecclesiam S. Martini ad fa-
ciendum anniversarium matris suae. Similiter fecit omnibus annis quibus su-
pervixit.
Dédit etiam decimam sterlinorum suorum de redditibus quos habebat in
Angliâ, omnibus diebus vitae suae. His modis religiosa sanctimonialis terruit
Goellum filium suum et mansuefecit, et amicum fecit ecdesiœ Pontisariensis et
monachis ibi Deo servientibus.
Mortua est autem Hildeburgis sanctimonialis in senectute bona, plena die-
rum et bonorum operum. Obiit autem tertio nonas junii, et sepulta est in ecclesià
S. Martini Pontisariensis, ad cujus tumbam post mortem ejus, miracula multa,
Deo faciente, ostensa sunt, régnante Domino nostro Jesu Christo.
(Ex Cartulario majori, cap. 134. D. Estiennot, 1 II,
fol. 13-16. Edité dans le SpiciJegium de D. Luc d'A-
(272) Ce domaine de Jouy le Montier, près Pontoise, constitua l'une des fermes de l'abbaye,
qu'on appela dès cette époque la ceaulle (cella) parce qu'un moine s'y rendait à certains moments
pour surveiller les travaux agricoles.
— 54 -
chery, d'après la même source, éd. 1723, t, 11, p. 153. —
Extraits par le P. de Machault dans les Mél. de Clai-
rambault, t. dlxi, fol. 553-556. — Voir aussi Mabillon,
Acta SS. ord. S. Bcncdicti, ix, 833 et seqq.) (a).
LVII
Ascelin Goël confirme le don de la ceaulle de Jouy le Mouticr
fait à St Martin par sa mère Ilildeburge.
(Vers 11 16).
De hoc qtwd Hiidcburgis de Ibriaco dédit, quidquid habebat apud Gaudiacum.
Universis sanctae ecclesije fdiis t. p. q. f. cognitum sit quoniam Hilde-
burgis mater Goelli de Ibriaco (273) dédit Deo et SS. Confessoribus
Marîino atque Germano in eleemosinam pro mariti sui filiorumque
suorum animarum remedio. quidquid haereditatis habebat in Valle
Gaudiaci (185). Hanc quidem eleemosinam noluit tune temporis Goellus conce-
dere, sed Dei opérante clementiâ compunctus, tandem concessit, uxoremque
(a) Notes de Dom Claude Estiennot sur la vie précédente
l)> xjnodochio nulla supersunt ; oliai fuisse situm prope rivuluiu de Viorne a senioribus accepi.
Paupercula vero douius a paucis annis (ante ann. 1672) destructa fuit. Contigua erat parti crucis
septentrionali ecclesias, eique adhaerebat. Ostiuui inerat per quod die noctuque ecclesiaui ingredi po-
terat. Cuj us quidem clavis in ipsius monumento, a paucis annis inventa fuit. In dicta cellulà, quam-
diu vixit, morata est; mortua et sepulta in concavo mûri ecclesias (") juxta sacellum S. Waltcrii.
Ejus sepulchrum a paucis diebus, de licentià mei superioris, aperui, reliquias ejusdem beatae viduae
reperi, sed et in ossibus capitis coxarum crurumque cicatrices et coxarum allisiones (uti ejus vita
referti animadaverti. Parteiu aliquam ejusdem clavis, sui potius annulum cathenae, parum plumbi et
nonnullos carbones reperi. Sed nihil oninino scripturn, quaquâ solertià exquisierirn, invenire potui.
Inerat ejusdem celluke sacellum in quo (uti vita referti orationes fundebat, et in quo sepulta est, in
cornu altaris, ita ut locus in quem aqua post ablutionem manuum sacerdotis (effunditur) eideni se-
pulchro responderet, et aqua in ipsuni caderet.
(D. Estiennot, notae ad vitaoi B. Hildeburgis, 1. II, fol. 16).
Doaius infirmaria hactenùs (1672) superest, usibus prophanis destinata, stabuli vice, videlicet
equis suscipiendis. ^îdificium altum et aniplum est, et ad instar dormitorii constitutum, ab ipso dor-
aiitorio sexaginta passibus distans. Habet longitudinis XL, circiter passus, latitudinis vero XX circiter.
(D. Estiennot, 1. II, fol. 16).
(') Dans un en/eu.
(273) Ascelin Goël, dont Orderic Vital raconte en maint endroit les aventures, dépouillé d'Ivry
après la retraite de son père dans l'abbaye du Bec, bâtit le château de Bréval (liv. v, vu, vin et
xn). Cotait, en 1087, un chef de partisans normands qui se distingua par la dévastation du Mantois.
En 1089 il enleva la forteresse d'Ivry à Guillaume de Breteuil et la livra au duc Robert de Nor-
— 55 —
suam Isabel filiosque suos Willelmum (271) atque Robertum concedere fecit supra-
dictam eleemosinam, videlicet quidquid hœreditario jure possederat in valle
Gaudiaci, ecclesiae memoratum confessorum, pro anima suâ et patris matrisque
suas et filiorum filiarumque suarum et uxoris suce omniumque aiitecessorum
suorum. Ut autem hoc domum firmum et ratum constaret, testes hos adhibuit
quorum nomina subtitulata sunt. S. Roberti Bastardi Rufi, filii ejusdem Goelli.
S. Gauterii de Sparnone (274) fratris ejusdem Roberti. S. Ingenulfi de Salciaco
(275). S. Hugonis Rufi. S. Goelli venatoris. S. Raynoldi de Rouman (276). S. Hu-
gonis filii Huberti filii Alelmi. S. Richardi Cressonis (277). S. Goelli de Trocha.
S. Garnerii majoris de Gaudiaco (183). S. Odoxis famuli monachorum. ELec pro-
locutus est Willelmus capellanus de Ybriaco (269: qui etiam huic dono interfuit.
Hase carta fuit scripta jussu ejusdem Goelli in abbatia Ibriaccnsi, coram abbate
ejusdem loci nomine Duranus (278), et Theobaudo abbate Pontis arien si.
Quando Ysabel uxor Goelli eleemosinam supradictam apud Anetum Cas-
tellum concessit, affuerunt eidem concessioni Willelmus capellanus. Garxerius
major et duo pueri obsides quorum unus vocabitur Osmundus filius Roberti vice-
domini de Girberreyo (279), alter vero dicebatur Robertus filius Roberti de Buhui
(280). Affuit etiam Axfredus famulus monachorum.
Rogante denique et jubente praedicto Goello, excommunicati sunt ab abbate
Theobaldo et a monachis S. M. P. omnes qui hanc eleemosinam quas supra scripta
est injuste calumpniaverint aut per violentiam auferre tractaverint. Fiat, fiât.
(Ex Cart. cap. 133. D. Estiennot 1. III, 11, 26. — Mél.
Clairambault, t. dlxi, fol. 553).
mandie. Mais Guillaume l'ayant rachetée à grand prix, Ascelin l'attaqua en 1094, le fit prisonnier,
le contraignit de lui donner sa fille Isabelle (dont il eut septfils^, et de lui confier la forteresse d'Ivry,
qui lui fut enlevée plus tard. Il était mort en 1119, date où Robert, son fils et héritier, fit sa paix
avec le roi d'Angleterre. Ascelin Goël fut un des bienfaiteurs de St Taurin d'Evreux (Arch. de l'Eure,
H. 793). Le surnom qu'il portait est une forme gutturale du type breton bien connu : Juhel.
(274) Epernon, cant. de Maintenon (Eure-et-Loir).
(275) Saussay, cant. d'Yerville (Seine-Inférieure).
(276) Roumare, cant. de Maromme (Seine-Inférieure).
(277) Cette famille Cresson est sans doute celle qui a donné son nom à Vaucresson et à Cres-
sonessart, auj. Cressonsacq, cant. de St-Just-en-Chaussée (Oise). Un écart de Marines s'appelle les
Cressons. Au siège de Montmorency par Lonis le Gros en 1105 fut tué un chevalier nommé Rahn-
boldus Creton, ou plus probablement Creçon (Duchesne, preuves, p. 32).
(278) Durand, 3e abbé de Notre-Dame d'Ivry, monastère fondé en 1071. Le Gallia, t. xi, col.
652, ne contient aucune indication sur le temps où il a vécu.
(279) Gerberoy, cant. de Songeons (Oise). Robert était fils de Robert l'Eloquent de Chaumont
(V. note 132). Le vidamé de Gerberoy fut réuni à l'évêché de Beauvais en 1194 (Louvet, Hist. du
Beauvaisis, I, 664).
(280) Buhy, cant. de Magny-en-Vexin, arr. de Mantes.
- 56 -
LVIII
Privilegium Ludovici Régis 17
(2 avril-14 août 1 1 16)
In Christ: nomine. Ego Ludovicus Dei dispensante misericordia in regem
Francorum sublimatus, notum fieri volo t. f . q. et instantibus quoniam nos-
tram adiit presentiam Goellus de Ivriaco (273) rogans ac obnixè deprecans
quatinus pro animarura patris mei et matris meas predecessorumque nos-
trorum remedio, terram quam in valle Gaudiaci( 185) jure hcereditario possidebat
cura vineis et nemore et hospitibus, insuper quidquid ibi habebat, quoniam sci-
licet ecclesiam B. Martini Poniisarieusis pro sui et matris suœ anima dederat,
eidem ecclesia; quantum ad nostram regiam majestatem pertinebat in perpetuum
concederemus. Quod ita et fecimus. Verum ut hoc ratum, etc..
Actum Parisius anno Incarnati Verbi MCXVI, regni Nostri octavo, Ade-
laidis Reginse (281) primo, astantibus in palatio nostro quorum nomina subti-
tulata suntet signa.
S Anselli dapiferi. S. Gisleberti buticularii. S. Hugonis constabularii. S.
Guidonis camerarii. Data per manum Stephani cancellarii.
(Ex. Cart. cap. 2. D. Estiennot, 1. III, 11, 25. —
De Machault, ap. Mélanges Clairambault, t.
DLXI, fol. e)z)}).
L1X
Richard de Montmorency-Bantlulu donne à Si Martin V église
de Moncelles, à Tavemy .
(Vers 1 121)
Rich ardus filius Theoderici de Moxtmorentiaco (209) dédit ecclesiam S .
Mariée de Moncellis (282) in eleemosynam ecclesiœ Sanctorum Confesso-
rum Martini et Germani de Pontisarâ videlicet ob salutem animre suae et
antecessorum suorum qui diù injuste tenuerunt ipsam ecclesiam. Dédit
autem isdem Richardus quidquid habebat in memoratâ ecclesiâ, id est potes-
(281) Adélaïde, fille d'Huaibert II de Maurienne et de Gille de Bourgogae, épousa Louis VI
le 2 avril 11 16. Elle eut en douaire Auvers-sur-Oise et se remaria, ea 1138, avec Mathieu de Mont-
morency, connétable de France. Elle se sépara de lui, de son consentement, pour se faire religieuse
à Montmartre et mourut, presque sexagénaire, dans cette abbaye, en 1153.
(282) Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame.
- 57 —
tatem ponendi in ecclesiâ presbyterum et justitiandi ipsum sicut ipse solebat,
eoncedente Fulcardo fratre suo, et posuerunt ambo donum super altare SU
Martini coram his testibus. Ex parte ipsius Richardi fuerunthii: Fulcardus
frater, hujus doni concessor, et testes Theoldus presbyter de Banterlu (52), Ra-
dulphus de Cleriaco (3 i), Paganus de Argentogilo (283), Paganus nepos Odonis
de Banterlu, Anderlinus de Cleriaco. Ex parte monachorum fuerunt hii : Yvo
capellanus monachorum, Lisiardus Bruto (200), Herbertus hospes mona-
chorum... etc..
(Vers 11 28)
Transacto autem fere septem annorum spatio, cum monachi S. Martini Pon-
tisariensis solide et quietè tenuissent ecclesiam Stce Mariée de Monccllis, cospe-
runt monachi Stœ Honorinœ calumpniare eandem ecclesiam. Quod cum audisset
Richardus qui memoratam ecclesiam S. M. P. dederat, mandavit Roberto priori
Stœ Honorinœ (284) colloquium ad fojitcm Erignati (285), statutoque die venit
memoratus Richardus ad jamdictum locum cum quibusdam amicis suis et homi-
nibus, scilicet Dno Pagano de Nealfo(267) socero suo, Gisleberto de Bezu (286),
Guiardo filio Ymeri (287) et Guillelmo fratre ejus, Bartholom^o milite (205),
Gauterio filio Odonis de Banterlu, Theobaldo abbate, Guidone monacho, etc. Alio
tempore mandavit Richardus Dnum abbatem Theobaldum apud Pontisaram et
prassente eodem, locutus est cum Roberto priore Stœ Honorinœ, rursusque nomi-
navit très dies placiti, si placitare de supradictâ calumpniâ vellet , quod Prior
facere recusavit. Testes hujus rei sunt Drogo de Rotnel (87), Guillelmus filius
Sanswallonis, Bartholom^us, Gauterius filius Odonis de Banterlu, etc.. Cum
Priore fuerunt Lethardus prior 5"// Pétri (288), etc.
(Ex Cartul. cap. 38. D. Estiennot, 1. III, 11, 10).
(283) Argenteuil, chef-lieu de canton de l'arr. de Versailles.
(284) Robert était encore prieur de Conflans Ste Honorine en 1147 (Arch. de S.-et-O. Prieuré
de Conflans).
(285) Eragny, canton de Pontoise. — 1 (286) Bézu-St-Eloi, canton de Gisors.
(287) Wiardus filius Haymeri figure parmi les chevaliers de Gautier Tirel, au château de Poix,
en 111S (Arch- de l'Oise, H 172). Voir note 215.
(288) Lèthard ou Lisiard, proche parent d'Hellouin, fondateur de l'abbaye du Bec, fut reçu
moine dans cette abbaye en 1099, à l'âge de quinze ans, par l'abbé Guillaume. Nommé prieur de
Pontoise sans doute du vivant de cet abbé (mort en 1124), puis prieur du Pré {de Prato), il
devint, en 1139, général de l'ordre (Chron. Beccense, B. N. Mss. lat. 12884, fol. 195).
- 58 -
LX
Fouchard de Montmorency-Banthelu donne à St Martin V église de
St Lcu, près Taverny.
(i 122)
Fulcardus frater Richardi filii Theoderici de Montemorenciaco (209)
decidens in infîrmitatem de quâ et mortuus est, fecit ad se venire Dnum
Theobaldum abbatem monasterii S1 Martini, causa consilii animas suas, et
pnesente D° Gaufredo Rothomagensi archiepiscopo (289) dédit ecclesiae
S H Martini Pontisariensis in eleemosinam ecclesiam StiLupi (299) quae est juxta
Tahcrniacum et quidquid décimas et oblationum ad eandem ecclesiam pertinebat
quas in dominio suo habebat, pro remedio animas suae omniumque antecessorum
suorum.
Hanc eleemosinam dédit memoratus Fulcardus, prassente Dno Gaufredo
archiepiscopo, ecclesias S. M. coram his testibus: Richardo archidiacono Rotho-
magensi, Rogerio canonico etc.. Rogerio archidiacono SU Mclloni (156), Ri-
chardo de Pertiaco (291), Radulpho de Clery (31), Bernardo Balzano, etc.
Posteat ivit Dnus Theobaldus abbas ad Banterlu (52), adhuc superstite Ful-
cardo, ut exoraret Richardum fratrem Fulcardi pro concendendâ eleemosinâ (ex
ejus enim fefo erat) qui libenter concessit, uxoremque suam Mathildem duosque
filios suos Richardum atque Guillelmum adhuc infantulum, duasque filias suas
Mathildem et Agnetem concedere fecit. Inde testes : Yvo decanus, Guillelmus
clericus filius Bancelini, Arnulphus diaconus filius Drogonis, Odo de Banterlu,
Radulphus de Cleriaco, Bartholom^us de Monte Morenciaco (-05), Paganus
nepos Hugonis de Argentogilo (283), Balduinus et Albericus armigeri Richardi,
Fulcherius dapifer Richardi, Stephanus miles nepos Odonis, Bencelinus pellipa-
rius, et Hugo et Bernardus filii ejus.
Huic concessioni non interfuit Theodoricus major filius Richardi. Sed in die
Parasceves, rediens de Sancto Dionysio ad Sanctum Martinum post adoratam
crucem, jubente pâtre suo, idem Theodericus in conspectu Dni Theobaudi abbatis
et omnis conventus monachorum S. M. fecit et posuit donum super altare ejus-
dem sancti omnium eleemosinarum quas dederunt pater ejus et patruus Fulcardus,
videlicet ecclesias Ste Marie de Moncellis et SU Lupi de Taberniaco et decimarum
et omnium rerum ad easdem ecclesias pertinentium. Harum omnium eleemosinarum
fecit et posuit Theodorious filius Richardi donum super altare S. M. ut dictum
(289) Geo ff roi, élu archevêque de Rouen en iiio, mort le 23 novembre 1128.
(290) Saint Leu Taverny, cant. de Montmorency.
— 59 —
est. Hujus rei testes sunt, Richardus de Perticato (291), Herbertus de Serrans
(292), Joannes de Magniaco (247) et Herbertus frater ejus (293), Bartholomeus de
Montemorenciaco (205), Gauterius filius Odonis de Bantellu, Paganus nepos
Hugonis de Argentogilo (283), Gauterius de Groyleto (226), Yvo de Stratis (294)
et frater ejus Guarinus, Gauterius de Curcellis (295), Balduixus de Gonessa
(296) armiger Richardi, Gauterius filius Widonis de Insula (22). Haymericus et
Theolus et Albertus famuli monachorum.
(Ex Cart. cap. 39. D. Estiennot, 1. III, 11, 11).
LXI
Girbert, évêque de Paris^ confirme à St Martin la possession des églises
Notre Dame de Monceaux et Saint Leu de Taverny.
(26 Mars-3 Août 1122)
Quoniam Dominus non exigentibus meritis nostris, sed sua propitiante
misericordia, nos Ecclesiarum suarum pastores esse voluit et consti-
tuit, earum utilitati et tranquillitati attention cura necessarium
ducimus providere et prodesse, nostrorumque fratrum possessiones
ex attributo officio sustentare, conservare, ampliare, eorum vero maxime quo-
rum mérita et subsidia credimus nobis suffragari in tremendo et districto
examine.
Noverint igitur omnes quod Tebbaldus abbas ecclesiœ Bti Martini de Ponti-
sara et cum eo quidam ex monachis suis presentiam nostram adierunt, requi-
(291) Le Perchay, cant. de Marines. Richard du Perchay se croisa et, le jour de son départ, fit
de grandes libéralités à l'abbaye de Josaphat. (B. N. Mss. lat. 10102, fol. 58).
(292) Serans-le-Bouteillier, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). Voir note 241.
(293) Nous avons retrouvé sur cet Herbert de Maghy un intéressant document constituant son
affiliation à l'ordre des Hospitaliers de Jérusalem (depuis les chevaliers de Malte):
Notum sit o. t. p. q. f. quod dnus Herbertus de Magniaco et uxor ejus Eremburgis concedente
fàlio eorum Teobaldo, dederunt Deo et 5. Hospitali Iherusalem vineas suas et très hospites in valle
de Joi et duos hospites apud Pontesie castrum, ut in presenti bonorum que fiunt in S. H. participes
fiant, et in futuro ab eterno judice animabus suis remunerationem sentiant. Si autem predictus Her-
bertus in Iherusalem ire voluerit, consilium fratrum et auxilium domus habebit. Hoc donum factum
per manum fratrisGoscELiNi Blat, coram Robeuto decano de Aiencurt et ceteris fratribus Bertranno
Harduino et Petro de Bievre.
(Orig. Arch. nat. S 5135).
(294) Estrées-St-Denis, chef-lieu de canton de l'arr. de Compiègne.
(295) Courcelle-Epayelle, cant. de Maignelay (Oise).
(296) Gonesse, arr. de Pontoise.
— 6o —
rentes ut nos eorum necessitatibus condescendentes, ecclesiam et altare Bte Marie
de Monceîîis (282) eorum monasterio ex charitate in perpetuum possidendam
concederemus.
E^o vero Girbertus D. G. Parisiorinn episcopus (297), eorum justam petitio-
nem benignâ mente suscipiens, assensu D. Stephani loci illius archidiaconi, et
accepto religiosorum virorum consilio et totius capituli nostri consensu communi-
cato, prenominatam ecclesiam cum altari, annuente Burcardo de Monte Moren-
ciaco (225) qui eam de episcopali feodo possidebat, annuente etiam Ricardo
Teoderici filio (209), qui eandem ecclesiam ab eodem Burcardo de feodo tenebat ;
retento quidem presbyteiatu et omnibus quecumque ad presbyteratum perti-
nent, obedientia etiam et consuetudine Parisiensis ecclesie in omnibus retenta,
monasterio B. M1 ut determinatum est ex integro in perpetuum possidendam
concedimus ; eo videlicet tenore, ut ecclesia B. M' in ecclesia B. Mariœ de Mon-
cellis monachos constituât, qui semper inibi Deo militent. Hoc autem ne obli-
vionis incommodo possit deleri, aut ab invidis retractari aut infringi, carthe
presenti commendavimus et nomini nostri authoritate et sigilli nostri impres-
sione eam muniri voluimus.
S. Girberti episcopi. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archi-
diaconi. S. Henrici archidiaconi. S. Tebbaldi archidiaconi. S. Teodorici presbyteri.
S. Landonis presbyteri. S. Philippi presbyteri. S. Roberti diaconi. S. Willellmi
diaconi. S. Frederici diaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Drogonis subdiaconi.
S. Alberti subdiaconi. S. Anselli pueri. S. Andrée pueri.
Actum publiée Parisius in capitulo Ble Marie, anno Incarnationis Dominice
M0 C° XXII0, epacta XIa, Rege Ludovico anno XIIII0, anno Episcopatus Gir-
berti V°. Thebaldus cancellarius scripsit.
(Orig. sans sceau, cart. 37. — Ex ipsa authentica. D. Estiennot,
lib. III, 11, 6).
LXII
Règlement êpiscopal relatif à la enre de St Leu de Taverny.
(26 Mars-3 Août 1 122)
In N. S. et I. T. Ego Girbertus Dei gr. Parisiorum episcopus (297) accepto
religiosorum virorum consilio, et tocius capituli nostri consensu commu-
nicato ecclesiam SU Lupi (290) cum altari, annuente Buchardo de Monmo-
renciaco (225), qui eam de episcopali feodo possidebat, annuente etiam
Richardo Teoderici filio (209) qui eandem ecclesiam SU Lupi de Taberniaco ab
(297) Girbert fut évêque de Paris de 1117 h 1123,
— 6i -
eodem Buchardo in feodo tenebat, assensu etiam donni Stephani, loci illius ar-
chidiaconi, Teobaudo abbati et monachis Sti Martini de Pontisara ex caritate in
perpetuum possidendam concedimus. Eo videlicet tenore ut présente sacerdote
defuncto vel remoto, ab abbate alius canonice eligatur, et michi vel successori
meo presentetur ac sic canonice substituatur. Sinodum vero et circadam michi
retineo, debitamque illius ecclesie subjectionem minime relaxo... Hoc autem ne
oblivione possit deleri aut in irritum revocari, carte presenti commendamus et
nominis nostri auctoritate et sigilli nostri impressione eam muniri volumus.
S. Girberti Epl. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archidiaconi.
S. Henrici archidiaconi. S. Tebbaldi archidiaconi. S. Teoderici presbiteri. S. Lan-
donis presbiteri. S. Philippi presbiteri. S. Roberti diaconi. S. Willelmi diaconi.
S. Frederici diaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Drogonis subdiaconi. S. Alberti
subdiaconi. S. Anselli pueri. S. Andrée pueri. S. Johannis pueri. Actum publiée
Parisius in Capitulo Béate Marie. Anno Incarnationis Dominice M0 C° XXII0.
Epacta XK Tebaldus cancellarius scripsit. Rege Ludovico anno XIII0. Anno
episcopatus Girberti V° Ç).
(Orig. sans se. Cart. 47).
LXIII
Pierre, e'vêque Je Beauvais, concède à St Martin V église
Si Aubin de Cliambly.
Ego Petrus D. G. Belvacensis episcopus (298) notum fieri volo t. f. q. p.
quod Math.^us cornes de Bellomonte ad nos venit et ecclesiam Sti Albini,
capellam videlicet matris Ecclesias Sti Martini de Cambliaco (256) in
manu nostra reddidit, et omninô nobis liberam dimisit. Nos autem divinâ
misericordiâ compuncti et ejusdem comitis petitioni acquiescentes, praedictam
capellam ad augmentum S88 religionis, ecclesiœ Sti M. de Pontesio gratis dona-
vimus et salvo jure Belvacensis ecclesiae et nostro et suas praedictœ matris ecclesie,
et archidiaconorum et decanorum nostrorum, perpetuo possidendam conces-
simus. Quod quia firmum et inconvulsum omnibus asvis permanere decrevimus,
privilegium istud inde fieri praecepimus et sigilli nostri autorithate corrobora-
vimus. Actum anno Incarnati Verbi M0 C° vigesimo. tertio, indictione ia, presen-
(298) Pierre I, évêque de Beauvais (1114-1133).
(*) Ces indications conviennent toutes à l'année 1122, sauf celle relative au règne de Louis VI,
qui doit être lue « anno xim. » Louis VI ayant été sacré le 3 août 1108, la charte est antérieure au y
août 1122.
— 62 —
tibus et audientibus ipso Theobaldo ecclesiae Bti M. de Poniesio tune existente
Abbate,etmonachisejus Widone et Waltekio, Odoxe SU Symphoriani Abbati
(299), Radulpho SU Quintini abbate (300), Petro Clerico illius, Rogerio Belva-
censis ecclesi* decano, Fulcone m [ag] estro, Huberto, Herberto capellano,
Rambaldo et Haymerico, Henrico archidiacono, Ursione sucentore, Ursione Gois-
berti, Ogero Waleranxo, Radulpho Delicvto (201), Radulpho de Mairu.
(D. Estiennotl. III, 11, 7. Source non indiquée. — Cette
pièce n'a pas été connue de Douët d'Arcq).
LXIV-LXXIV
Libéralités attribuées par Dom Estiennot au gouvernement
de Thibaut I.
(1099-1124).
I XIV. — Lecelinus, Albericus de Beriecclesia (94), Philippus de Gundelcurt
(17s), decimam, et id quod possidet monasterium apud Berieccle-
siam, largiuntur. (Ex Cartulario, cap. 123 et 124).
LXV. — Radulphus de Lobiis (301), Gauterius Bubo (129), vineas apud Œny
(112); Radulphus Malusvicinus (60) ibidem prata, legant; Ray-
nardus Ferrarius id omne quod possidebat, deserit. (Cap. 73 et 71).
LXVI. — Eustachius de Genciaco (93) veniens ad conversionem plantas suas
apud Genciacum et vineam qu:e est ad Favariam monasterio attri-
buit. (Cap. 80).
LXVII. — Odo de Cergiaco (26), Huberto filio suo Jerosolymam proficiscente,
terram quam habebat apud Cergiacum monasterio Sti Martini lar-
gitur. (Cap. 81).
LXVIII. — Hugo de Bustello consuetudines et alia nonnulla quae possidebat
apud Puteolos (27) concedit. (Cap. 83).
LXIX. — Girardus Haymerici filius (287) vineas de Ulmo monasterio Ponti-
sariensi relinquit. (Cap. 87).
(299) Eudes I, moine de St Germer, élu abbé Je St Symphorien de Beauvais, après la mort de
Bérenger, arrivée le 25 septembre 1112. Il se retira à St Germer en 1126. {Gall. Chr. t. IX,
col. 808).
(300) Raoul, élu le 4 octobre 1105 abbé de St Quentin, mort le 14 avril 1136. (Gall. Chr. t. IX
col. 820).
(301) Les Loges, près St-Germain-en-Laye ?
-63 -
LXX. — Robertus Helonis filius (302) et Willelmus Roberti filius medie-
tatem decimae de Haradvilcrio (303), quartam partem decimae de
Mcnolvilla (5), decimam novem hospitum apud Aaronvillam (304),
decimam de perticato suo et de Nocimento (305) et de Umblenvilla
(192), decimam apud Vasquiniol 'as (177) et quartam partem décima?
de Behervilla (306), monasterio largiuntur. (Cap. 90).
LXXI. — Odo de Marinis veniens ad conversionem monachorum, dat Deo et
abbati et cœteris monachis Sti Martini quicquid habebat apud Cor-
sellam (307) villam. (Cap. 106).
(Analyses. D. Estiennot, lib. II, cap. vu).
LXXII. — Drogo de Clariaco (51) factus monachus, concedente uxore suà
Eremberge et filio suo Gauterio, dédit Deo et Sto Martino Pontc-
siensi duos hospites apud Cormclias in Vulcassino (308), coram
his testibus : Herberto et Radulpho fratribus ejusdem Drogonis,
Pagano de Brehercurt (118), Guillelmo Salvagenesta, Hugone de
Gentiaco (93).
(Ex Cart. cap. 30. — D. Estiennot 1. III, m, 6).
LXXIII. — Drogo de Wallonio filium suum Andr^am offert Deo in monasterio
S. M. sub Theobaldo I circa an. 1 1 1 5, decimasque apud Anvers (155)
et Butery (309) cedit.
(D. Estiennot, 1. II, fol. 53).
LXXIV. — Drogo de Populiaco vel Wuiriaco (44) et Mathildis uxor ejus
dederunt Deo et Sto Martino Poniesiensi quidquid habebant in
decimâ de Morhncourte (310) e* ln ecclesià ejusdem villa?, coram
his testibus : Haymone de Wuiriaco, Roberto prœposito de Calvo-
monte, Odone presbytero, Gauterio Pisatio (134), Vitale de S"
Martino, Garnerio Rufo (6), Godefrido Normanno. Interfuit huic
donationi Odo de Conflantio (50) et Drogo filius ejus qui etiam
concesserunt hoc domum eisdem testibus : ex eorum enim fefodio
(302) Hejilo figure comme témoin d'un acte relatif à St Waast en 1023, et signe aussitôt après les
comtes Dreux et Raoul, avant le sire de Montmorency et Foulques de Vexin, évêque d'Amiens.
(Duchesne, Hist. de Montmorency, preuves, p. 13),
(303) Haravilliers, cant. de Marines.
(304) Arronville, cant. de Marines.
(305) Noisement, paroisse d'Ariiblainville.
(306) Berville, cant. de Marines.
(307) Courcelles-sur-Viosne, cant. de Marines.
(308) Cormeilles-en-Vexin, cant. de Marines.
(309) Butry, ham. d'Auvers-sur-Oise, cant. de Pontoise.
(310) Moulincourt, près Neuilly-en-Thelle (Oise).
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erat Drogo filius Odonis de Conflantio iterum concedit supra-
dictum donum, sicut jam pater ejus concesserat, audientibus et
videntibus his : Radulpho Delicato (52), Milone de Conflantio,
Hugone Malefiliastro (47), Guidone praeposito (128), Guarinboldo
Burdoxe, Hugone de Gentiaco (93), Boudardo famulo, Alelmo
famulo à'Espcis (12), Radulpho famulo, Herberto famulo.
(Ex Cart. cap. 27. D. Estiennot, 1. III, m, 4).
LXXV
Indications sommaires tirées du Cartulaire.
A: _ Yvo de Conflentio (50) et uxor Margarita, tempore Theobaldi abbatis
successorîs Gauterii primi abbatis.
B: — Guido de Cergiaco (26), pergens Hierosolymam...
C: — Odo clericus de Calvomonte, filius Odeline, rediens de Hierosolyma.
D: — Amalricus de Curcellis (307) et Yvo filius ejus.
E: — Theobaudus filius Drogonis de Conflantio (50), uxor ejus Adelaida. et
filii sui Albericus et Stephanus, filiœque sui Ada et Richildis et
Mabilia.
(B. N. Coll. Baluze, t. LV, fol. 520).
LXXVI
Liste de divers personnages de famille noble ayant pris
V habit religieux à St Martin.
EUSTACHIUS DE GeNCY (93).
(Ex Cartul. cap. 81. — D. Estiennot, 1. Il, fol. 65).
JûHANNES DE PONTISARA.
Johannes Vasleth (105), dominus de Jeraucour (31 1).
Gerelmus de Umblevilla (192).
Odo d'Hérouville (9).
Johannes de Allodio (312), dominus à' Avertie (313).
Hugo de Lupidomibus, Leurmaisons (314), an. 127 1.
Johannes dominus de Argentogilo (282).
(311) Gérocourt, hain. de Genicourt, cant. de Pontoise.
(312) Les Alluets-le-Roi, cant. de Poissy. — (313) Avernes, cant. de Mannes.
(314) Lormaison, cant. de Méru(Oise).
- 65 -
Gaufredus de Ronkerolis (176), comitis de Beaumou t-sur-Oyse nepos.
Gaufredus de Lyf.ncort (136).
Johanxes de Ham lès Ccrgy (26).
Odo de Marixis, Dominorum Gisortianorum affinis.
(Ex nécrologie» et authenticis. — D. Estiennot,
Antiq. Velocassium, B. N. Mss. lat. 1 274 1).
LXXVII-LXXXIV
Actes attribues par Dom Estiennot au gouvernement de Guillaume I
(1124-1135)
LXXVII. — Terrain quam Gualaxdus de Curdemexche (313) monasterio
rapuerat, Willelmus abbas saisivit, et Gualaxdus eam justo
domino reddere cogitur (Ex Cartul. cap. 169).
LXXVIII. — A Rayxoudo de Curdemexche quandam terram in Valle Gaudiaci
(185) decem solidis émit (Cap. 170).
LXXIX. — Odo Brito (200) moriens redditse admonachum fratribus S. Pétri
de Umblevillâ (192) deditque illis decimam de Ultravicinio (316)
(Cap. 174).
LXXX. — Richildis (43) mater Haymardi Malifiliastri (317) morti proxima
Willelmum abbatem mandat et Deo, Sto Martino, abbati et mona-
chis Pontesiensibus justitiam terras quae dicitur Campus Piquant
prope Pontisxram concedit. Dum in basilica Sti Martini tumulatur,
Haymardus et Yvo filii, Richeldis, Cometissa et Emelina filias
super altare donum reponunt, coram Yvone de Fremercurt(3i8)
aliisque testibus (Cap. 181).
LXXXI. — Rogerius Mazo monachum professus sub abbatis Willelmi regi-
mine, rnulta ejus monasterio légat, quae et a fîliis et filiabus ejus
conceduntur coram Joaxxe de Cormeliis (308), Adamo de Ripa,
Gauterio de Monmorexcy et Theoboudo de Alyers (15s) testibus
(Cap. 185).
LXXXII. — Gila relicta Radulphi Traboxis de Pontisarâ filium suura Yvoxem
D. Willelmo abbati ut faceret monachum offerens, cum eo quoque
(315) Courdimanche, cant. de Pontoise.
(316) Outrevoisin, paroisse d'Ainblaiuville, cant. de Méru.
(317) D'après Lévrier, Dict.du Vexin, t. xlii, les armes des Malfilâtre sont: de... à la fasce
réduite ou au filet en fasce de...
(318) Frémecourt, cant. de Marines.
- 66 —
hospitem unum apud Œ ni a cum (112) et duos morsellos prati et
duos arpennos terne super Goomontcm, coram Willelmo de Rin-
HART, THEOBALDO, ROBERTO et FULCONE DE PUTEOLIS (27), ALELMO DE
Buxi (319), Alberto et Petro de Buxi fratribus Alelmi, Adamo de
Ripa, monasterio in perpetuum donat (Cap. 1 86).
(Analyses. D. Estiennot, lib. I, cap. vin).
LXXXIII. — Eum (abbatem Willelmum I)Theobaldo successisse disserte asse-
runt carthae : prima quidem qiu-e de domo et torculari Gaudiaci
(qure Odo major monasterio surripuerat), in quâ legitur quod cum
domina Hildeburgis de Ibriaco(268) monasterio Sti Martini id omne
quod suum erat in valle Gaudiaci [terras videlicet et vineas, et
prata et domum et torcular] legasset, famulum quem habuerat,
nomine Garnkrium qui super domum terramque curam gerebat,
administratorem reliquit. Post decessum ejusdem Hildeburgis Theo-
baldus abbas et monachi minus circà istud domum solliciti cum
essent, prredictus Garnerius domum cum invasione arripuit ; habi-
tavitque in eâ usque dùm ultimâ cogente infirmitate de vitâ des-
perans, mandavit Domnum Theobaldum abbatem, confessusque est
ei, audientibus multis, et domum et masuram et alia plurima quae
habebat se injuste tenuisse, veniamque implorans reddidit omnia.
Discedente indè D. Theobaldo abbate et Rothomam proficiscente,
priusquam rediret Garnerius obiit. Post cujus obitum Odo filius
eodem modo quo pater, consentiente Odone prœposito Sti Martini
(224) qui erat ejus consanguineus, domum arripuit, habitavitque in
ea usque ad obitum D. Theobaldi abbatis. Quo defuncto, domnus
abbas Willelmus successor ejus, diligentius res inquirens, harum
veritate compertâ, Odonem ad placitum provocat, et bona monas-
terii récupérât, et cum Odone paciscitur.
(Ex Cart. cap. 153. Analyse dans D. Estiennot, lib. I,
cap. vin. Autre analyse presque identique du P.
de Machault, dans Clairambault, Mél. t. dlxi, fol.
553, d'après le Cartulaire, cap. 138. Nous en
avons tiré les détails mis entre crochets).
(319) Boissy-l'Aillerie, canton de Pontoise, primitivement Boissy-l'Aiglerie (dénomination ana-
logue à la Louvière, la Renardière, etc). Cette étymologie fournie par une pièce originale de 1202,
aux archives de Saint-Denis (A. N. L 838), a échappé à l'abbé Loisel, auteur d'une Histoire de
Boissy, éditée sous les auspices de la Société du Vexin.
- 67 -
LXXXIV. — In die quâ Eurois uxor Eustachii de Œxiaco (112) allata est apud
S. M. P. et ibi sepulta est, dédit idem Eustachius pro anima suâ
et uxoris sine, et pro animabus omnium antecessorum suorum
terram quam habebat juxta Molendinum Richardi, nullâ retentà
justitiâ aut consuetudine, in perpetuam h:ereditatem. Item concessit
idem Eustachius terram quam dédit 5. Marti no Helixaxdus fïlius
Gauterii de Marcheilo (134) quam multotiens calumpniaverat idem
Eustachius. Hœc omnia concesserunt duo filii ejus Garxerius et
Hugo et duœ filial ejus Helvidis et Mexissexdis, et Hildeardis filia
Mexissexdis, et mariti earum, id est Hilduixus et Albertus. Hujus
doni testes sunt : Ermexoldus presbyter, Hf.rveus de Labevilla
(320), Theoudus de Œxiaco et Guillelmus frater ejus, Raymuxdus
de Œxiaco, Martinus de Œxiaco, Radulphus c;ementarius.
(Ex Cart. cap. 23. D. Estiennot, 1. III, m, 3).
LXXXV
Gautier Tire! h Jeune est enterré dans le cloître de Saint Martin.
(Entre 1 124 et 1135)
Die qua Gauterius fïlius Gauterii Tirelli (223) mortuus est, cum corpus
ad sepeliendum ad ecclesiam S. Martini Pontisarensis cœnobii delatum
est, antequam sepelieretur, mater ejus venerabilis Adelissa (223) dédit
in eleemosinam dicto monasterio pro remedio anime filii sui defuncti,
omnes consuetudines et justicias quas habebat Gauterius Tirellus et ipsa in terra
monachorum et in hospitibus, et in quibuslibet rébus que sunt apud Liuviller
(125). Hujus rei testes sunt Pagaxus de Nielfo (267), Radulfus Delicatus, Yvo
de Conflentio (208) et fïlius ejus Radulfus, Drogo de Rotxello (37) et alii.
Quando Hugo Tirellus (321) frater memorati defuncti venit Pontisaram, dédit et
concessit ecclesiœ S. M. eleemosinam quam dederat mater sua, audientibus
Pagano de Nealfio et duo bus filiis Herveo et Theobaldo.
Subsequenti tempore, quando Gauterius Tirellus pater memorati Gauterii
juvenis rediit de pago Ambianensi Pontisaram, venit ad monasterium ubi filius
suus jacet tumulatus, dédit que.... quidquid uxor filiusque ejus dederant.
Gauterius Tirellus decimam habebat apud Baillolum (174), in quodam
(320) Labbeville, cant. de l'Isle-Adam.
(321) Hugues Tirel fit en 1137 des libéralités importantes aux abbayes du Val-Notre-Dame et de
St-Martin-des-Champs (Tardif, Cartons des Rois, nos 431 et 433).
— 68 —
campo qui dicitur M ansus S H M artini, non pcrtinentcm ad magnam dccimam
ejusdem villae. Hanc decimam dédit in eleemosinam S. Martino Pontisarensi.
(Ex Cartulario. Coll. Baluze, t. LV, fol. 527).
Wuîpiïli in- ni us Ada uxore Hugoxis Tirelli monasterio a majoribus suis
concessum fuisse denegante, abbas Willelmus cartham Gauterii Tirelli et Hu-
goxis filii ejus qui concesserant pro anima Gauterii pueri jacentis in Clausiro
Sti Martini ante ostium ecclesiae. Ada legit, Drogo miles de Pice se adfuisse
testatur, nemusque suo Willelmus monasterio conservât (Ex Cart. cap. 162).
(Analyse. D. Estiennot, lib. I, cap. vin).
LXXXVI
Confirmation par Etienne, évêque de Paris, de l'église
St Prix de Tour à VA bbaye.
(Entre 1 130 et 1134)
In nomine S. et I. T. Ego Stephanus D. g. Parisiorum Episcopus (322), Mona-
chis in ecclesia Sancti Martini, Sanctique Germani prope castrum Pontisa-
ram Domino servientibus, ecclesiam in honore B. Prejeeti, Alvernensis (98)
Episcopi, consecratam, que est in villa cui nomen est Turnum jam olim
eisdem a predecessore nostro bona memoria Gaufrido episcopo concessam et ex
tune ab ipsis per triginta et eo amplius annos canonice possessam, perpetuo pos-
sidendam cum duabus partibus altaris concedo et authoritate sigilli mei confirmo.
Hoc et praemissis adjicio ut isto sacerdote Theodulfo nomine defuncto vel
remoto (323), ab ipsis alius canonice eligatur et ab eisdem vel mihi vel successori
(322) Ex antiquà familià D. Sylvanectensium, pâtre Guidone de Senlis, de Turre, domino de
Chantilly et d'Ermenonville ortus. Eum ex D. D. de Garlande stirpe oriundum œstimant aliqui,
negarunt San-Marthani. Sigillum authentiese episcopum sacris vestibus indutum exhibet. Stemma
vero gentilitium taie: de gueules à 5 coupes d'or, 1, 3 et 1.
Stephanus qui supra, de Sentis vocabatur; ex Cancellario Francire Paris, episcopus, ab anno
MC. XXIII ceci. Paris, rexit ad an. M.C.XL, ut patet ex ejus epitaphio quod visitur in monasterio
Sti Victoris Paris, ubi jacet Stephanus.
Henricus puer, régis Ludovici Crassi et Adelaidis filius, est qui primum episcopus Bellovacensis,
deinde Rhemensis Archiep. fuit (D. E.)
Frère cadet de Louis VI qui naquit en 11 19, il était alors jeune clerc de l'église de Paris. Cela
suppose la charte postérieure à 1130 et antérieure à 1154, époque à laquelle Henri embrassa la règle
de S. Benoît et devint abbé de plusieurs monastères, notamment de St Mellon de Pontoise. Voir
les Origines de la collégiale de St Mellon de Pontoise, par J. Depoin, ap. Mém. de la Soc. Hist. du
Vexin, t. I, p. 35).
(523) Theodulfo sacerdote defuncto, vel reinoto. Ex hoc verbo remoto nempè ab officio curâque
pastorali, argui videtur tune bénéficia curasque religiosis viris ad nutum a superioribus commissas
fuisse, à quibus (cum œquum videbatur) amoveri poterant et ad vitam cœnobiticam ac claustralem
revocari. Nonnulla revocationis hujuscemodi exempla occurrunt in sequentibus. (D. E.)
-69 -
meo presentatur ac sic canonice substituatur. Synodum vero et circadam mihi
retineo, debitamque illius ecclesie subjectionem minime relaxo. Ut autem hoc
firmum perpetuo maneat, consensu Capituli Parisicnsis ecclesL-e et personarum
subscriptione corroboratur. S. Stephani Ep. S. Berneri decani. S. Ade precentoris.
S. Stephani archid. S. Theobaldi archid. S. alterius Theobaldi archid. S. Gisle-
berti presbyteri. S. Theodorici presbyteri. S. Ivoxis diaconi. S. Guillelmi
diaconi. S. Guixeraxdi diaconi. S. Pétri subdiac. S. Auberti subdiac. S. Pétri
subdiac. S. Helberti subdiac. S. Henrici pueri filii Régis (322). S. Bartholomei
pueri. S. Urbani pueri. Data per manum Augrixi cancellarii.
(Orig. cart. 46. — Ex ipsa authcntica. D. Estiennot, 1. III, 11, 17).
LXXXVII
Hugues d 'Amiens, archevêque de Rouen, reconnaît le droit de patronage
de St Martin sur la cure dWmolainvillc .
(Entre 1 130 et 1135)
Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus (324) Kmis filiis suis decanis,
presbyteris et omnibus Dei fidelibus clericis et laicis per Vulcassinum
constituas, salutem, graciam et benedictionem. Noverit omnium ves-
9 trarum universitas quam filius noster Willelmus abbas Pontesare
legitimis testibus et sacramento disrationaverit ante nos personatum et presen-
tationem presbiterorum ecclesie de Omblevilla (192), ecclesie sue Pontesare
jure pertinere. Quapropter mandamus atque precipimus quatenus eandem pre-
sentationem in pace amodo habeat nec de ea aliquis eidem contrarius existât.
Salvo juro (sic) pontificali et parrochiali. (*)
(Orig. sans se. Cart. 36. — Publié dans les Mém.
de la Soc. Acacl. de TOise, t. XIII, p. 526).
(32.1) Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen en 1130, mort le n novembre 1164.
(*) Cette pièce appartient évidemment au gouvernement de l'abbé Guillaume I", puisqu
1135, le même archevêque confirme sans aucune restriction, à Thibaut II, successeur de Guillaume,
les droits de l'Abbaye sur les deux cures d'Amblainville.
7o —
LXXXVIII-XCI
Actes attribués par Dont Estiennot au gouvernement de Thibaut II.
(ii35-"47)
LXXXVIII. Hugo Mazo, concedente uxore suâ Maria, monasterio Sanmarti-
niano duas domos apud Pontisaram cas tr uni, unum torcular,
quinque quarterios vinea? apud Montent Lan J uni (183), testibus
Roberto milite deCergi(iSi) aliisque, in perpetuum cedit.
LXXXIX. — Homines de Moncdlis (282), consuetudinem quandam quam
temoniacum (a) vocabant de data decimâ, faciente cupiditate ite-
rura accipientes, facti peenitent, monasterioque restituunt ; pro
hoc beneficio abbas Theobaldus statuit quod, omni hebdomadâ,
duœ missae pro illis decantabuntur, una pro vivis, altéra pro
defunctis, cum officiis ad hoc pertinentibus; defunctorum cor-
pora sepelient in ecclesiâ S. Martini ; pro defuncto quolibet très
missas decantabunt monachi cum officio, vivos et defunctos in
suis beneficiis suscipient, id est in missis, orationibus, vigiliis,
etc. Scribent nomina eorum in suo memoriali etc. (Cap. 119).
XC. — Theobaldus de Maldestor (325) unoquoque anno in vitâ suâ dat
monachis Pontisariensibus decem solidos, et post decessum
suum alios decem solidos, ad procurandos monachos in die Pen-
tecostes, apud Pontisaram in teloneo suo ; concedente Lucia
uxore sua, et Roberto filio ejus, coram testibus Herberto de Ma-
GNIACO (293) MlLONE DE GOZEXGRES (326), DROGONE DE BuXI (3 I 9),
Herveo cellerario (Cap. i^1)).
XCI. — Quadam femina, Richildis nomine, neptis Riculfi de villa qui
dicitur Turnns (90), dat monachis Pontisariensibus, tempore
Theobaldi abbatis, vineam suam et duos arpennos terra? arabilis
(Cap. 163).
(Analyses. D. Estiennot, 1. I, cap. ix).
(325) Thibaut I de Mauàctour et sa mère Aalis approuvèrent la fondation du prieuré de Concer-
vin à Us vers 1117. (Lévrier, pr. 324).
Les seigneuries de Maudétour, cant. de Magny-en- Vexin ; Santeuil, cant. de Marines; Boucon-
viiliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise) appartenaient à la même famille. L'abbé Loisel (Hist.
de Boissjy l'Aillerie) voit dans Thibaut I de Maudétour un fils de Robert I de Bouconvilliers, qui
accompagnait à Pontoise le jeune prince Louis (le Gros) en 1093 (suprà, n° XXVIII).
(326) Gouzangrez, cant. de Marines.
(a) Dom Estiennot ajoute: Quid vero per temoniacum sit inlelligendum, haud safis mihi constat.
Une note du président Lévrier sur le manuscrit original définit ce mot, d'après Ducange, tributum
seu pensitatio pro currus temone.
7* —
XC1I
Simon de Vigny donne à St Martin sa part de la dîme de Persan.
(Entre 1 135 et 1 147)
Simon de Vineto (62) et uxor ejus Beatrix cognominata Flandina die circumci-
sionis Domini veneruntap monasteriumS'. M. P. et dederunt eidem Sancto
in eleemosinâ pro animabus suis et omnium antecessorum suorum quidquid
habebant in decimà ecclesiœ villoe qucc dicitur Parcenc (262), et in eâdem
villa, posueruntque donum super altare S. Martini, audientibus et videntibus
his : Ex parte Simoxis et uxoris ejus fuerunt testes Amalricus de Curcellis (307),
Adam Belvesinus (327). Postea Dnus abbas Theobaldus ivit apud Mcllantum,
rursùsque idem Simon et uxor sua Flandina recognoverunt eleemosinam
quam S. M. P. dederunt, et fecerunt eandem eleemosinam concederefiliam suam
Elizabeth et duos filios Hugonem et Simonem, coram his testibus Fromundo de
Walone et Guillelmo fratre ejus, Garnerio prceposito de Mellanto, etc.
(Ex Cart. cap. 47. D. Estiennot, 1. III, 11, 28).
XCIII
Donation par Thibaut, filï+de Girard {de Chars), d'un bien à St Ouen V Aumône.
(Vers 1135)
Theobaldus filius Girardi (328) moriens dédit Deo et St0 Martino pro
anima suâ culturam de Valle de Crena et duos solidos et duos denarios
censûs et quidquid habebat frater ejus apud Sanctum Audœnum (31).
Haec concesserunt Girardus pater et Girardus filius et Maria uxor
Girardi filii. Hujus rei testes sunt: Ingelrannus de Charz (49) et Ingelrannus de
Bucheleio (165), Gauterius de Brehercute (i i 8), Harpinus de Valle Engelgardis
(107), Robertus de Monasterio (329) et alii... Radulfus de Monte Alyerio etc..
(Ex Cart. cap. 143. D. Estiennot, 1. III, v, 2).
(327) Adam I, châtelain de Beauvais, succéda à son père Eudes III entre 1134 et 1139 ; il se
croisa en 1147. (V. Les Châtelains de Beauvais, par M. de Caix de Saint-Aymour, ap. Mém. de la Soc.
Acad. de l'Oise, t, xm, p. 587). Cette charte appartient donc au gouvernement de l'abbé Thibaut II.
(328) Thibaut était fils de Girard II de Chars, nommé dans la charte XLVIII, et frère de Girard
III de Vallangoujard, qui fut blessé au siège de Neufmarché en 1152. Voir note 257.
(329) Le surnom de Monasterio ou de Monasteriis appartient à la famille de Chambly, dans la-
quelle le prénom de Robert est fréquent. V. Douët d'Arcq, Rech. sur les Comtes de Beaumont-sur-
Oise, pp. 17, i8, 34, 233.
— 72 -
XCIV
Geofjroi des Al! nets donne à St Martin la dîme d'Avenirs.
(Avant le ior Novembre 1 135)
Mémorise tradere nobis utile videtur esse quod Godefridus de Allodio
(312), concedente matre sua Erenburge, et uxore ejusd. Godefridi et
fratribus ejus Hugone, Roberto etJoHANNE (qui postea monachus effec-
tus est) dédit ecclesià? S. M. P. et abbati Theobaldo, monachisque
ibidem Deo servientibus quidquid habebat in decimâ villas quae dicitur Avesnes
(313), id est tertiam partem etc..
Porrho Domnus abbas Theobaldus venit ad archiepiscopum Hugonem (324)
qui tune erat apud Andeleium et duxit secum memoratum Godefridum qui red-
didit predictam decimam Archiepiscopo coram Dno abbati Theobaldo et duobus
archidiaconis Fulberto atque Waleranno, et Haymardo tune decano et Adam de
Valmundensi (330) et multis aliis... Archiepiscopus autem absolvit eundem
Godefridum de hoc quod injuste, ut pote laïeus, eandem decimam tenuerat. His
hoc modo gestis, revestivit archiepiscopus D. abb. Theobaldum de eadem decimâ
perpetuo jure ab ecclesià S. M. P. possedendâ.
Revertente vero D. Theobaldo abbate et Godefrido de Andeleto (331) ad
Banterlu , afïuit ibi mater Godefridi et duo fratres ejus Hugo et Johannes qui
omnescum eodem Godefrido per iidem suam pepigerunt nunquam ecclesiae se
nocituros, uno omnibus modis quibus possent adjuturos, ne deinceps ecclesià
pnedictam decimam perderet. Deinde perrexit ad ecclesiam Sti Gereonis de
Banterlu (52) et posuerunt donum super altare ejusd. ecclesià, coram his testibus:
Richardo de Banterlu (209), Theoderico, Richardo, Hugone filiis Richardi,
Hugone nepote ejusdem, Gauterio de Banterlu, Stephano de Banterlu, Willelmo
filio ejus, Radulpho de Clery (51), Adam de Argentolis (283), Pagano de Argen-
tolis, Willelmo de Leenscurte (136), Radulpho Xormantio, Bartholomœo de
Montmorentiaco (203), Girardo de Hulseto (147), Hugone filio Bencelini, Ray-
nerio Bucello, Crispino de Ruello (332), Hugone de Bruolio (}})), Fulcone pre-
posito, Hugone filio Bertramni. His ita gestis rogavit D. Abbas Theobaldus
dominum Drogûnem de Rotnello (37) patrem Drogonis juvenis, quatenùs pro
anima suâ et pro omnium antecessorum suorum animabus concederet prœdictam
decimam; ex ejus enim fefo erat. Qui libenter concessit... Factum est autem cum
(330) Valrnondois, cant. de l'Isle-Adam.
(331) Les Andelys (Eure).
(332) Le Ruel, comni. d'Haravilliers, cant. de Marines.
(333) Le Breuil, ham. de St Clair-sur-Epte, canton de Magny-en-Vexin.
— 73 —
idem Drogo pater Drogonis infirmaretur et faceret se afferre ad monasterium S.
M. P. ut ibi fieret monachus. Venit cum eo filius ejus Drogo, et duaa sorores
ejus Eremburgis et Adda ; deprecatusque est Domnus abbas Theobaldus Drogo-
nem filium Drogonis ut suprascriptam decimam quam Godefridus de Alodio
dederat et pater suus Drogo concesserat, ipse quoque concederet.., Quod et
fecit... Inde testes... Odo de Populacio (44), Radulfus Corsanctus (334), Bonefa-
cius, Herbertus de Ruello (329), Radulfus Saracenus, Hubertus de Ronello (37),
Robertus filius Enguelerii, Henricus filius Harduini, Ulbertus rétro monaste-
rium (335) ; Eremburgis (336) uxor Willelmi de Basincurte (115); Adda (j)(>),
uxor Odonis de Populiaco (44); Vilana uxor Clarembaudi.
(Ex Cart. cap. 19. D. Estiennot, 1. III, 11, 4).
XCV
Confirmation à V Abbaye, par V archevêque de Rouen, des églises et des dîmes
qu'elle possède dans son diocèse.
(ier Novembre 1 135)
Hugo Dei gr. Rothomagcnsis Archiepiscopus (324), dilecto filio suo
Theobaudo abbati S. Martini monasterii Pontisariensis, tuisque suc-
cessoribus canonice substituendis in perpetuum.
Romanorum pontificum decernit authoritas et sanctorum canonum
statuta prasceptaque mandant imperialia, ut monasteria quaeque consilio episco-
porum in quorum parochia sita sunt, pie disponantur et regulariter ordinentur,
omnisque eorum possessio et quidquid jure ad ea pertinere videtur, ita pontificali
privilegio muniatur ut nulli posterorum ea auferre vel minuere liceat ; ut nulla
ecclesiastica persona praster episcopum suum eis dominare praesumat ; ut nullaa
laicas seu secularis personae potestas conturbet ea vel opprimet. Ea propter mo-
nasterium 5". M. Pontisariensis prout tempore venerabilium prasdecessorum
meorum archiepiscopum Rothomagensium Johannis, Guillelmi, Gaufredi (337),
(334) Raoul Corsaint. Cette famille possédait au xn« siècle la mairie de Montgeroult, que
Geneviève, veuve de Dreux Corsaint, vendit en 1219 à l'abbé de Saint Denis (Loisel, Hist. de Mont-
geroult, p. 24).
(335) Dessons-le-Moutier.
(336) Les filles de Dreux de Rosnel, Eremburge et Adda, étaient mariées, la première à Guillaume
de Bazincourt et la seconde à Eudes de Pouilly.
(337) Jean II succéda à saint Maurille, mort le 9 août 1067. — Guillaume I Bonne-âme, nommé
en 1079, mourut le 9 février 1110. — Geoffroi, élu ensuite, mourut le 25 octobre 1128 et fut rem-
placé par Hugues III d'Amiens.
- 74 —
liberum et proprium Rothomagensis ecclesire cœnobium ad nostra usque tempora
pervenit, ita privilegii nostri authoritate roboramus et pontifîcali sanctione muni-
mus, ut nulli unquam nisi Domino Papae et Rothomagensis ecclesiae subditum
fiât. Quidquid autem liberalitas regum, largitio pontificum, benevolentia principum
seu quorumlibet pietas iidelium monasterio cui Deo authore prcesides, carissime
fïli Theobalde, jam donavit vel aliquando prasstare voluerit, nos authoritate pon-
tifîcali rata manere mandamus ut sanctis prrestita vel Deo dicata. De quibus h:ec
pauca subnotare volumus, videlicet quidquid juris, quidquid decimarum, quid-
quid oblationum habet in ecclesiis vel parrochiis de Valmundeis (330), de Ileru-
villa (9), de Valle Engelgardis (107), de Haraviler (303), de Behcrvillâ (306), de
Curcéllis (307), de Trierio (338), de Avesnis (313), de Tilleio (179), de Cleriaco
(51), de Banterlu (52), de Ruuilis {5)8), de Puteolis (27), de Umbleinvilla (192),
de Marcomontc (167), de Borrito (235), de Morlencurt (339), et decimam quam
dédit Drogo de Gallonio quce est inter Butery (321) et Heruvillam (9). H;ec
et alia ad pnefatum monasterium jure pertinentia conservanti et protegenti salus,
pax, honor, pmestitur a Domino.
Quisquis vero ejusdem monasterii pnelibatam libertatem seu possessionem
temerario ausu perturbare vel minuere prœsumpserit, ultioni divinœ subjaceat et
cum dampnatis et proditis sortem maledictionis accipiat. Amen.
Ego Hugo Rothomagensis Archiepiscopus ss.
Ego Fulbertus Vulcassinensis Archidiaconus ss.
Ego Gaufredus Rothomagensis ecclesias decanus ss.
Ego Rogerius Roth. archidiaconus ss.
Ego Valerannus Roth. archidiaconus ss.
Ego Robertus Roth. archidiaconus ss.
Ego Girardus decanus ss.
Ego Valbertus decanus ss.
Ego Raynaldus decanus ss.
Data Rothomagi kl. Novembris. Actum est hoc anno Incarnati Verbi M0 C°
trigesimo quinto. Innocentio II féliciter PP. Romano, Ludovico Rege Francorum
glorioso, principante in Normannià rege Anglorum Henrico magnifîco.
(Ex Cartulario cap. 3. D. Estiennot, 1. III, iv, 1).
(338) Il s'agit apparemment de Triel (cant. de Poissy), qui, comme la plupart des paroisses précé-
dentes, faisait partie du doyenné de Meulan. Rituild est peut-être Rugles, arr. d'Evreux.
(339) Molincourt, comm. de Berthenonville, cant. d'Ecos (Eure).
- 75
XCVI
Confirmation de V autonomie de la chapelle prieurale
St-Pierrc d' A m bla inv il le.
(1136)
H[ugo] Dei graftia] Rothomogensis archiep[iscopu]s delecto filio T[heo-
baldo] abb[at]i Sti Martini Pontisariensis ejusque successoribus cano-
nice substituendis in perpetuum. Equum est ut qui grfatije Dei assi-
due deserviunt, et pacem que Dei est et que hominum corde atque
op[er]um exibitione sectantur, gr[ati]am et pacem ab his qui gratis accep[er]unt
consequantur. Nos itaque quieti ac paci omnium et precipue eorum qui in con-
gregatione sancta positi, D[omi]no sub disciplina religionis deservire videntur,
studentes, ep[iscop]ali nostra auctoritate concedimus etpresenti pagina corrobora-
mus, ut capella Sti Pétri de Umblcnvilla (192) et fr[atr]es monachi, videlicet Sti
Martini Pontisariensis hanc libertatem donatione nostra obtineant; ab omni inquie-
tationeliberi sint, et elemosine et oblationes que ibi a fidelibus sive parrocbianis
matris eccl[es]ie illius ville, sive a quibuscumque aliis fidelibus offeruntur, capelle
et monachis remaneant. Nemo ig[itur] nec sacerdos nec laicus eos deinceps super
his inquietet. Specialis enim nostra est, et sub manu propria capellam illam, sicut
et alia que abbatie Sti Martini proprii juris esse dinoscuntur, tenendo fovemus et
protegendo retinemus. Facta est a nobis hec donatio anno incarnationis
d[omi]nice M. C. XXXVI. Parrochianos autem memorate ville qui excommuni-
cationem Domni Guillelmi Rothomagensis archiepiscopi (337) timebant, ab ipsa
excommunicatione absolvimus.
(Orig. avec fréquentes abréviations tironiennes. Sceau
perdu. Cart. 41. — Publié dans les Mèm. de la Soc.
Acad. de l'Oise, t. XIII, p. 524. Copie collât. Arch.
de la Seine-Inférieure, G 1847. — Ex Cartul. cap. 4.
D. Estiennot, 1. III, iv, 2).
(340) Hic Odo, nomine hujus III, ex abbate S. Geremari Flaviacensis anno 1136 ad annum
usque 1147, ex San Marthanis, Bellovacensem rexit ecclesiam.
Indictio mendosa et erronea est, nec enim anno 1142 erat indictio 2a, sed y, ideoque vel legen-
dum « anno 1139 » quod quidem erat ind° 2» et Odo Belvacensis ep^, vel « Ind» 5a». Cum hase
Cartha ex ipsa authentica quae modo deest, transsumpta fuerit, irrepsisse menduin haud difficile fuit
(D. E).
Nous avons retrouvé l'original, inconnu de D. Estiennot, aux Archives de S.-et-O. ; il poite en
toutes lettres « quadragesimo secundo » et « indictione secunda ».
-76 -
XCVI1
Odon III, évêque de Beanvais, confirme à St Martin
cinq églises de son diocèse.
(1142)
Ego Odo Dei gratia Belvacensis episcopus (340), notum fieri volo tam p.
q. f. quod Teobaudus monasterii Pontisariensis abbas, multum nos depre-
catus est, quatenus ecclesias quas tempore predecessorum nostrorum fidèles
christiani pro remedio animarum suarum ecclesie S. Martini Pontisariensis
dederunt, nos ex parte nostra concederemus et sigillo nostre auctoritatis corro-
boraremus. Nos autem divina misericordia compuncti, ejusdem Abbatis peticioni
adquiescentes, voluntatem ejus adimpleri bénigne concessimus, salvo tamen jure
Belvacensis ecclesie et nostro et archidiaconorum et decanorum nostrorum. Et
ut hoc firmum omnibus seculis permaneat, privilegium istud inde fieri precepimus
et sigilli nostri auctoritate corroboravimus. Actum publiée anno Incarnati Verbi
millesimo centesimo quadragesimo secundo, indictione secunda. Quicumque
autem hoc irritum fecerit, id est ecclesie S' Martini subtraxerit, anathema sit.
Hec sunt autem ecclesie que nobis subjecte sunt, ad ecclesiam Belvaccnscm
pertinentes quas ecclesie Sli Martini Pontisariensis concessimus: Ecclesia SH
Gcorgii de Ronkerolis (46), (341). Ecclesia Su Albini de Cambliaco (256). Ecclesia
Stl Martini de Bericcclesia (94). Ecclesia Stl Jacobi quae est juxta memoratam
villam. Ecclesia Su Martini de Nogento (206).
(Orig. cart. 1. D. Estiennot, 1. III, iv, 8, ex Cart. cap. 11).
(341) On lit dans l'Histoire de Saint Martin, par Pihan de la Forest (mss. de la Bibl. munie, de
Pontoise), p. 168 :
« Raoul, fils de Raoul dit le jeune, seigneur de Lieux, avait des terres et des vignes au terroir de
Ronquerolles. Se trouvant à l'article de la mort, il n'oublia point un lieu que plusieurs de ses
ancêtres avaient aimé et enrichi par leurs libéralités, où plusieurs s'étaient faits religieux et où
d'autres étaient enterrés. Il lui donna en aumône tout ce qu'il possédait en biens, coutumes et une
partie de bois, pour le salut de son âme et de celles de tous ses ancêtres. Sa mère Agnès et sa femme
Adde, en y donnant leur consentement, se présentèrent dans l'église de Saint Martin et y déposèrent
l'acte sur l'autel en présence d'un grand nombre de témoins du temps de l'abbé Thibaut, successeur
de saint Gautier. Cette première fondation du monastère de St-Georges de Ronquerolles fut suivie
de la piété des fidèles Eudes, évêque de Beauvais, en confirma l'établissement par lettres de
1142 ».
Ce passage, emprunté à l'Histoire manuscrite de Dom Racine, conservée à la Bibliothèque Maza-
rine, se réfère à une charte dont le texte ne nous est malheureusement pas parvenu. Elle a trait,
non à un seigneur de Lieux, mais à Raoul IV Déliés, fils de Raoul III et d'Agnès ou Hahuis, qui
probablement était de la famille de Ronquerolles, ce qui expliquerait son intervention dans la
donation. Voir note 263.
77 -
XCVIII
Thibaut II de Gisors abandonne à St Martin deux moulins tannerets
à Pontoise pour accomplir un legs de sa mère.
Q
(Vers 1142)
uoniam quidem in omni rerum substantiâ nihil homine mutabilius, ne
apud futuros ea quas antiqui statuerunt oblivione delerentur, ideo
tam p. q. f. not. fieri volumus quoniam Theobaldus de Gisortio filius
Pagani de Nigelfo (267), dédit Deo et ecclesias Sti Martini Pontisa-
riensis et monachis ibid Deo servientibus duo molendina tannetacia apud cas-
trum Pontisarense, quas multo ante, mater ejus eidem ecclesiae dederat, sed tune
isdem Theobaldus concedere noluit ; postea vero gratiâ Dei cumpunctus quod
injuste tenuerat bénévole reddidit Donum istud factum fuit in capitulo die
quàdam dominicâ in ramis Palmarum, audiente et concedente uxore ejus Agnete,
hoc ipsum concedentibus nepotibus suis Herveo atque Fulchardo, sororeque
ipsius Theobaldi Richildi. Huic dono interfuerunt testes plurimi, scilicet Hugo
Babolanus , Guillelmus de Argenteolis (282), Herveus , cellerarius mona-
chorum.
Ipsâ etiam die post processionem quas in memoriam Dni nri J. C. adve-
nientis in Jérusalem ad Crucem usque extenditur (*), congregato iterum in
ecclesiâ S. M. innumerabili populo qui pêne totius ejusdem ecclesias parietes
impleverat, finitoque sermone qui pro aedificatione populi factus fuerat, hujus
rei facta est mentio. Omnes autem hoc audientes, magno lastificati gaudio Omni-
potentem glorificantes, Theobaldum uxoremque ejus Agnetem magnis vocibus
benedixerunt qui tantum beneficium ecclesiae nostras impenderat, sicque factum
est ut tôt fièrent hujus rei testes quot etiam auditores. Quicumque igitur pras-
fata molendina ecclesiae S. M. vi aut ingenio abstulerit, sive qui rentam eorum
quae ad caanam monachorum instituta est, alio loco converterit, absque con-
sensu totius capituli, ex authoritate Dei Patris et Filii et Spiritûs Sancti et
Sanctorum Canonum et ex authoritate Dni Theobaldi Abbatis conventus S. M.
se esse excommunicatum noverit.
(Ex Cart. cap. 61. D. Estiennot, 1. III, iv, 3).
(") Processio de quâ fit mentio in cartha, jam a temporibus S1 Galterii fieri solita, nostris fit
quoque temporibus. Pergit ad Crucem extra septa monasterii. Habetur quoque concio (D. E.)
-78
XCIX
Guillaume Je Banthclu lègue à V 'Abbaye une terre à Briençon
et est enterré à St Martin .
(Vers 1 142)
S cire debent t. f. q. f. quoniam Willelmus fîlius Richardi de Banterlu (52)
morti proximus dédit Deo et Sto Martino et monachis Pontisariensibus
fornum unum quem habebat apud Brienchon (121) et quandam terram
qu.-e vocatur cultura Je Salceio (342) cum frumento quod in eâ seminatum
erat. Est autem hrec cultura major omnium culturarum suarum, et est inter
Brienchon et Rosnel (37). Interfuerunt huic donationi Yvo presbyter de Gisortio,
Hugo de Fay (95), Gauterius de Brienchon, Odo de Fayaco, Willelmus de Basin-
curt(ii5), Arnulphus de Bezu (286), Willelmus Martels.
Quando autem allatum fuit corpus ejus ad ecclesiam S. M. antequam huma-
retur, quatuor fratres ejus, Richardus sciliect, Herveus, Fulcardus atque Hugo
praefatum donum concesserunt, multique testes huic concessioni interfuerunt,
videlicet : Domnus S tephanus de Banterlu, Robertus de Beeley (343), Herveus
capellanus Theobaldi de Gisortio, Bernerius de Cergiaco, etc. Johannes de Ma-
gniaco (247), Johannes de Clereyo (51), et Ingelramnus frater ejus, Hugo de Mas-
cheria, Allelmus de Charz (49), etc..
(Ex Cart. cap. 60. D. Estiennot, 1. III, m, 8).
Mathieu I Je Montmorency confirme les legs Je son père BoucharJ IV
à St Martin et à J 'autres églises.
(Entre 1 143 et 1 157)
Matheus de Montemorenciaco omnibus hominibus suis atque fidelibus
salutem. Noveritis quod Burchardus pater meus dédit ecclesie B.
Martini Je Campis, et ecclesie B. Martini Je Pontesio, ecclesie S. Ho-
norine Je Confiuentio et ecclesie Cluniaci decem libras in transverso
suo de Francurtvilla (344), in elemosina singulis annis. De his decem libris volo et
concedo ut ecclesia S. Honorine juxta dispositionem patris mei xxx sol. singulis
(342) Sausset, ham. d'Haravilliers. — (343) Le Bellay, cant. de Marines.
(344Ï Franconville, cant. de Montmorency.
— 79 -
annis a firmario qui ipsum transversum ad firmam habebit, recipiat octo diebus
ante festum Virginis Marias. Quod si dominus Montismorenciaci ipsum trans-
versum in manu propriâ retinuerit, monachi predictarum ecclesiarum apud Fran-
curtvillam in crastinum octavorum festivitatis S" Dionysii conveniant, et ibi
precepto Dni Montismorenciaci convocatis servientibus ad ipsum transversum
colligendum constitutis, faciant idem servientes fïduciam predictis monachis
quod dommus Montismorenciaci nec aliquis alius de redditu predicti transversi
aliquid habebit, donec jam dictarum ecclesiarum monachis satisfactio sit ab ipsis
servientibus, ità ut ecclesie B. Martini de Campis prior recipiat partem suam de
predictis decem libris, deinde ecclesia S. Martini de Pontesio, postea ecclesia
S. Honorine xxx solidos, reliquos ecclesia Cluniacensis. Si vero predicti servien-
tes fïduciam predictam facere ipsis monachis renuerint, et dominus Montismo-
renciaci ad hoc eos cogère noluerit, aut alios ministros ponere qui fïduciam eis
faciant et fideliter, sicut suprascriptum est, istam elemosinam reddant, adeant
Parisiensem episcopum qui, audità querimoniâ eorum, in totâ terra domini
Montismorenciaci ecclesiasticam justiciam exerceat. Eapropter volo ut ista
charta testimonio et auctoritate sigilli Domni Theobaldi Parisiensis episcopi,
cum testimonio subscriptorum testium confirmetur, etc. (sic).
(A. N. LL 135 1, fol. cxi).
CI
Henry de Belle Eglise, en partant pour la croisade, fait un don à Si Martin.
("47)
Henricus de Beriecclesia (94) profecturus in Jérusalem (345) venit in
capitulum S. Martini Pontisariensis cum uxore suâ et aliis pluribus, ut
se Domni Theobaldi abbatis caeterorumque fratrum orationibus com-
mendaret, deditque Deo et S. Martino, si in via moreretur, duos modios
frumenti, unoquoque anno in molendino suo de Beriecclesia; concesserunt hune
donum fratres ejus et uxor ejus Ermengardis. Testes fuere: Drogo de Visnecello
(177), Ascelinus de Gundelcuria (176), Haymardus frater ejus, Henricus de Mon-
(345) C'est aux fêtes de Pâques 1147 que la Croisade de Louis VII fut acclamée dans l'assemblée
de Vézelay. Le rendez-vous fut fixé à Metz le 30 mai 1147, et l'armée royale partit de cette ville le
14 juin. (V. Mém. de la Soc.Acad. de l'Oise, t. xiv, p. 224). — La Chronique de Vézelay dit d'ail-
leurs formellement que Guillaume II, élu abbé de Vézelay en 1161, gouverna pendant quinze ans le
monastère de Pontoise. Cela reporte son avènement au courant de 1147.
80 —
tegny(346), Radulphus Comes cliens Henrici, Albericus armiger ipsius Henrici.
Contigit autem dum praefatus Henricus iter ageret cœptum, abbatem Theo-
baldum fmîre vitam. Cujusloco successh abbas Willelmus. Sed et Henricus in
viâillâ mortuusest. De ejus morte postquam fama audita est, Domnus abbas
Willelmus Ermengardem ejus uxorem petiit, et ammonuit eam quatenus donum
suprascriptum adterminaret ; quce petitionibus ejus gratanter annuens, unum
modium in Natale Domini, alium in nativitate S. Johannis Baptista disposuit. (Ex
Cartul. cap. 161).
(Analyse. D. Estiennot, lib. I, cap. vin. — En regard du
premier alinéa, D. Estiennot a écrit ces mots : Sunt ipsamet
Qartularii verbà).
Cil
Marguerite de Gisors, mère (TEnguerran de Trie, est enterrée
à St Martin.
("47)
Universorum t. p. q. f. tradidimus notitiae quod Margarita uxor Wil-
lelmi Aculeii DE Treja (347) gravi urgente infirmitate, ad extrema per-
ducta, consilio fratris sui Theobaudi de Gisortio dédit Deo et S. Mar-
tini de Pontisarâ monachisque cœnobii ejus, pro anima suà et viri sui
Willelmi et pro animabus omnium antecessorum suorum, jure perpetuo in furno
suo de Pontisarâ xx solidos ad coquinam fratrum, présente ibi Dno Willelmo
cœnobii prœfati abbate, quem ad hoc ipsum mandaverat, ut se diligentius ora-
tionibus ejus commendaret. Qu:e postquam defuncta est, ad ecclesiam BU Mar-
tini sicut vivens decreverat, delata, ibique ab abbate et toto conventu honorificè
sepulta est. Ad cujus exequias affuerunt frater ejus Theobaldus et quatuor filiae
suœ, Oda scilicet et Ydonea et Adelaidis et Mathildis, sed Ingelramnus filius
suus non affuit; prohibuit enim Theobaldus avunculus ejus eum venire, ne de
(346) Montigny, canton de Maignelay (Oise).
(347) Trie-Château, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
En 1146, Guillaume Aiguillon II (Guilielmus Aguillons) de Trie fut témoin avec Anseau II de
l'Isle, de la confirmation donnée par Renaud II, comte de Clermont, à une libéralité de Réry de
Goussainville aux moines du Val (Tardif, Cart. des Rois, n» 492). Marguerite étant appelée sa femme,
et non sa veuve dans le texte, on ne s'explique l'absence de Guillaume aux obsèques relatées ici que
par sa participation à la Croisade de Louis VII. Un grand nombre de nobles du Beauvaisis, leur
évèque en tête, s'y rendirent, parmi lesquels Evrard de Breteuil et Manassès de Bulles, qui périrent en
1147, à la journée de Laodicée (E. de Lépinois, Rech. sur les comtes de Clermont, chap. x). Nous
pensons donc que la mort de Marguerite doit être rapportée à l'année 1147: elle se placerait en
tout cas entre 1146 et 1161.
— 8i -
matris suae decessu indiscrète dolens abundantiore tristitiâ gravaretur (34%).
Completoque ex more officio, processerunt ad altare Sti Martini (349) Theobaldus
frater defunctas et quatuor ejus fîliae ; donum quod mater vivens fecerat [pré-
sente abbate et monachis, necnon multis aliis tam clericis quam laicibus] super
altare posuerunt. Denique non post multum tempus Th. de Gisortio adduxit
Ingelramnum nepotem suum ad Poniisaram et fecit eum concedere donum ma-
tris suœ. Testes Theobaldus de Gisortio, Gobertus de Fay (95).... W. de Ar-
GENTOGILO (282) ....OdO DE MeRU etc..
(D. Estiennot, 1. III, m, 3. Source non indi-
quée. — Ex Cartulario, ap. Denyaud, His-
toire de Gisors, t. I, fol. 65. Mss. de la
Bibliothèque de Rouen. — Ce dernier texte,
inexact dans les premières lignes, contient
les passages entre crochets, omis par D. Es-
tiennot, mais ne donne aucune des souscrip-
tions de témoins.)
cm
Mathilde, veuve de Hugues de Gisors, donne à St Martin la dîme de ses
moulins de Gisors et de Be\u, le jour du convoi de son mari.
(25 Mars, vers 1148)
Omnibus fidelibus t. p. q. f. notum sit quoniam Hugo filius Pagani de
Nealfo (350) quando defunctus fuit, delatum est corpus ejus ad eccle-
siam S. M. P. ad sepeliendum ; die vero Annuntiationis S83 Marias quâ
sepultus est, affuerunt ad exequias ejus uxor ipsius nomine Mathildis et
frater defuncti nomine Theobaldus atque soror ipsius nomine Richildis et multi
alii. Antequam autem sepeliretur, uxor ejus Mathildis, concedente Theobaldo
suprascripto et sorore ejus Richildi, dédit in eleemosina ecclesiae S. M. et mo-
nachis ibi Deo servientibus, decirriam molturas molendinorum suorum qui sunt
apud Gisortium et decimam molendinorum de Be^u (286) pro anima defuncti et
(348) Denyaud remarque fort à propos, sur ce passage « qu'il ne faut pas assister à l'office des
morts pour troubler la piété. »
(349) Priscum et dévote agendi morem (Denyaud).
(350) Pagani, id est domini pagit ex hœreditate Richeldis, filiaî Simonis de Nielfa (Note de De-
nyaud). On sait que Du Cange affirme, au contraire, qu'on donnait le surnom de paganus (païen)
aux enfants dont le baptême avait été différé. V. note 267.
— 82 —
pro animabus omnium antecessorum suorum. Et hoc sciant omnes quoniam haec
eleemosina fuit data et concessa ad ea qua sunt necessaria coquinae monachorum,
audientibus cunctis qui aderant, tam monachis quam clericis quam etiam et laicis.
Hujus rei testes afïuerunt Hugo vicecomes de Calvomonte (266), Hugo de Ma-
rinis et filius ejus Theobaldus, Richardus de Banterlu (209) et Willelmus et Herveus
fratres ejus, Gauterius de Marinis, Girardus filius Girardi de Charz (257),
Drogo de Conflantio et Gauterius frater ejus, Alelmus de Valle et Drogo frater
ejus, Yyo presbyter SU Gcrvasii de Gisors, Theobaudus canonicus 5"// Mellont,
Herbertus praepositus Theobaldi et Girelmus avunculus ejus, Guido armiger ejus
et Drogo coquus ejus.
Quicumque hanc eleemosinam calumpniaverit, vel vi abstulerit, aut coquinae
monachorum substraxerit, anathema sine fine permanebit. Fiat, Fiat.
(Ex Cart. cap. 137. D. Estiennot, 1. III, m, 10).
CIV
Eudes de Lieux donne des rentes et, après sa mort, tous
ses biens à l'Abbaye.
(25 Mars, vers 1148)
Odo de Lex(46) dédit in molendino suo prope Pontisaram duos modios
et dimidium annonae. Ad ecclesiam pergens, donum super altare posuit
in prœsentia D. Wilhelmi Abbatis et monachorum, receptis à Lecelino
monacho prasposito triginta solidis, ubi etiam fecit donum S. M. de
omnibus rébus suis quas possidebat post decessum suum et de omnibus rébus
suis quas erant invadiatas, quatenus S. M. eas redimeret et jure perpetuo possi-
deret. Ista omnia concessit Fulco frater ejus, qui etiam dédit viridarium suum....
et quidquid retinebat in vitâ suâ dédit S. Martino post decessum suum
etc.
(Ex Cart. cap. 149. D. Estiennot, 1. III, m, 11. —
Dom Estiennot a omis dans sa transcription
un passage qui rattachait cette charte à la pré-
cédente (*)
(*) « On finissait cette cérémonie (l'enterrement de Hugues de Gisors) lorsque Eudes de Lieux
se rendit dans l'église de St Martin, manda l'abbé Guillaume et ses religieux, et posa sur l'autel
l'acte d'une donation de deux muids et demi de grain qu'il faisait à leur monastère... (Cartulaire,
ch. 149). » — D. Racine, Histoire tnss. de Saint-Martin, p. 132. Bibl. Mazarine).
_ 83 -
CV
Confirmation de ces dons par Thibaut de Maudétour.
(Vers 1149)
Sciendum est quod Odo de Lex dédit Deo et S. Martino Pontcsiensi et
monachis ej. loci omnes res suas ubicumque essent, seu liberae seu inva-
diatas, ita dico si monachi eas qui invadiataa erant redimere vellent. Inva-
diaverat autem ipse Odo de Lex Odoni majori de Gaudiaco quandam
terram quas est apud Curdemanchc (325) quam Willelmus monasterii Pontesicnsis
abbas à prasfato Odone redemit. Erat autem ista terra de feufo Theobaldi de Mal-
destor, contigitque hoc tempore quod praedictam terram abbas Willelmus redi-
mere volebat, ipsum abbatem scilicet ire ad festivitatem Sœ Marice de Maldestor,
ibique missâ celebratâ, perrexit indè ad donum praadicte Theobaldi, rogavitque
eum, Theobaldum scilicet, uxoremque ejus LuciAM de cujus parte feufum movebat
quatenùs hoc donum quod fecerat Odo de Lex de prasdictâ terra concédèrent.
Concesserunt itaque terram illam Deo et S. Martino monachisque ej . loci Theo-
baldus^de Maldestor (323) et Lucia uxor ejus, fdiique eorum Robertus et Hugo nec-
non et filiae Adalaïdis et Beatrix, ut monachi loci illius liberam et quietam et ab
omni feufo absolutam in perpetuum possiderent. Quapropter dédit abbas Wil-
lelmus Lucle uxoris Theobaldi quendam palefridum obtimum. Rei hujus testes
sunt Gaszo de Aiencourt (350), Stephanus de S0 Cyro (350), Gaufredus Viculus,
Willelmus de Bacelmont (351), Willelmus de Wallonio, Godefridus de Buxidio
(319), Petrus de Bucunvillerio (144).
(Ex Cart. cap. 150. D. Estiennot, 1. III, ni, 12).
CVI
Thibaut II de Gisors confirme toutes les libéralités faites à V Abbaye par lui
et ses ancêtres .
(Vers 1149)
In nomine S. et I. T. Nobilis est scripture thésaurus. Emergentibus autem
occurrit calumpniis et rerum seriem incommutatâ loquitur veritate. Ego
Theobaudus de Gisortio parentum meorum et antecessorum asmulatus vestigia,
ecclesiam B. M. Pontisariensis propensius fovens, fratres qui in ea divino
mancipati sunt obsequio fideliter diligens, pluribus eam decoravi honoribus, pos-
(350) Aincourt, cant. de Magny-en-Vexin. — St-Cyr-en-Arthies, cant. de Magny.
(351) Bachaumont, comm. de la Villetertre, cant. de Chaumont-en-Vexin Oise^
- 84 -
sessionibus ampliavi et auxi redditibus. Quecumque vero mea sunt adepti largi-
tione, dono, liberalitate, beneficio, eis in perpetuum habenda, tenenda, possidenda
libère et quiète, concedo ; et hanc paginam auctoritatis mee sigillo confirmo et
munio. Ea vero que habent, que tenent, que possident de me, propriis distinguo
nominibus. — Ecclesiam Bl Prejecti de Turno (90). Insulam que Tclcusa dicitur
(352). Decimam molendinorum meorum de Baiart et de Botellicr; et très panes
in die Pasche de tribus minis bladi quas Baardus débet, et trio molendina tenne-
rez(^3) scilicet Baiart etBotclieret eum qui (57V) est in vico de MoJins. Ecclesiam
de Harumvilla (304) et terciam partem décime quam per meum consilium et
auxilium adepti sunt. Ecclesiam de Monci in Vulcassino (248) et terciam partem
décime bladi et décima alliorum. Ecclesiam de Belleio in Vulcassino (343) et liber-
tatem quam habent de S0 Dyonisio pro qua eis remissi sunt in eternum lv solidi
et m modii vini, vi sextaria minus, et habent duos modios hiemales in granchia
de Ccrgi (26). Decimam molendinorum de Gisortio et de Besu (286), et meum
novutn Burgiim quod est extra portam Pontisare .
(Orig. sans sceau, cart. 1. — D. Estiennot, 1. III, iv, 10).
[Ex cartha Hugonis Archiepiscopi data anno M. C. L. I. constat has dona-
tiones ante praefactum annum factas fuisse, has enim refert et approbat, monas-
terioque in perpetuum possidendas confirmât.
Expositionem hujus confirmationis seu potius ampliorem donationum rela-
tionem habes in Carthulario cap. 138, ex quo sequentia referuntur, quae quidem
intelligentice tum historiœ tum genealogias comitum Gisortianorum utilia fore
haud dubiè judicabis:]
Theobaldus, Pagani de Gisors et nobilis matronas Mathildis filius, domnum
Theobaldum abbatem monasterii Pontisiensis deprecatus est quatenus eleemosi-
nas quas dederunt ecclesiae Sancti Martini antecessores in cartha scribere faceret.
Quod et fecit. Hase ergo sunt :
Godefridus Dives (89) et Richildis uxor ejus concesserunt ecclesiam SU
Prœjech de Turno, decimam ejusdem villas tam vini quam annonae et medieta-
tem alnidii Turno vicini, et terram apud Linviliers (125).
Paganus de Gisortio uxorque ejus Mathildis dederunt decimam molturas
molendinorum Baiarth et Boutcillicr apud Pontisaram. Paganus deinde in monas-
terio Su Martini monachum professus, dédit insulam Teleusœ quas est super flu-
vium Ysarce (352).
Hugo filius Pagani mortuus sepelitur in aede Sa Martini. Mathildis ejus
relicta et Theobaudus frater dant decimam molendinorum de Gisortio et de Besu.
(352) L'Ile de Cergy, dite l'Ile Touïeuse, aujourd'hui réunie à la berge.
(353) Id est: tannum raolentia (D. E.). Ces moulins étaient sur la Viosne, dans le quartier appelé
les Tanncrets, et depuis, par corruption, les Etannets.
-85 -
[Theobaudus ea quae in authentica prœcedenti referuntur, quœ quidem sigil-
lata est; at sigillum ita déstructura ut nulli characteres appareant, ideoque hic
exprimi non potui].
(Note de D. Estiennot sur la charte précédente).
CVII
Hubert de Méry est enterré à Si Martin.
(Avant 1149)
Emelina uxor Huberti de Mery (428) et Radulphus et Balduixus filii ejus,
eodem die quo adtulerunt memoratum Hubertum ad sepeliendum in cimi-
terio SH Martini Pontesiensis, dederunt censum Hervei supra dicti et
justitiam, et omnes consuetudines ejusdem ecclesiae in eleemosinam, pro
anima patris sui Huberti et omnium antecessorum suorum. Hoc donum concessit
Hugo de Clichy et uxor ejus Helvidis filia memorati Huberti. Hujus rei testes
sunt: Petrus de Froolcurt (33), Herveus de Mery, Lambertus et Fulco nepotes
Hervei.
(Ex Cart. cap. 22. D. Estiennot, 1. III, in, 2).
CVIII
Raoul, chevalier d 'Auv ers-sur-Oise ', donne la moitié
de ses biens à V 'Abbaye.
(Vers 1149)
Radulphus miles de Alvers (155) medietatem omnium rerum quas ibi pos-
sidebat, abbati Willelmo suoque monasterio largitur, coram Philippo de
Valmundeis 03°) et duobus militibus ejus, Hugone scilicet filio Radulphi
Vasleth (105) et Ansculfo filio Gauterii de Flaerlu, Adam de Frepellun
(354), Adam et Petro de Logiis (301) fratribus uxoris domni Radulphi, Hatoxe de
Ruviny (355), Ligerio de Ruviny, etc. Venit Radulphus ad ecclesiam Sti Martini,
ponitque donum super altare, prassente Domno Willelmo abbate aliisque multis
(Ex Cartul. cap. 166).
(Analyse. D. Estiennot, lib. I, cap. vin).
(354) Frépillon, canton de Montmorency.
(355) Ruvigny, canton de Lusigny (Aube).
86 —
CIX
Le chevalier Raoul d'Anvers se fait moine à SI Martin. La reine Adélaïde
confirme le don de ses biens à l'Abbaye.
(Vers 1149)
In nomine S. et I. T. Amen. Cunctis sanctas Ecclesiae fidelibus t. f. q. p.
notum fîeri volumus quoniam Radulphus miles de Alvers rerum omnium
medietatem quas ibidem de nostro censu tenebat, tam in hospitibus quam
in terris et pratis et vineis et censu, ecclesias Sti M. Pontisarce, ubi raona-
chus effectus est, pro animae suas suorumque antecessorum remedio, in perpe-
tuum dédit. Insuper et donum suam et mansuram ejus cum vineâ quam de nobis
idem Radulphus ad medietatem hasreditario jure tenebat, post mortem uxoris
suce Richildis ad cujus dotem prasfata domus pertinebat, eidem ecclesiae con-
cessit, hoc tenore ut quamdiu prasnominata Richeldis vixerit, ipsa ad praefatas vineas
facturam, medietatem unam tribuat et monachis medietatem reliquam. Ego ita-
que Adelaidis regina mater Ludovici illustrissimi Francorum régis (281), praes-
cripti militis devotionem quam erga prastaxatam B. Martini Pontisarœ eccle-
siam habebat pro favore amplectens, donum illud quod pietatis gratiâ fecerat
sicut prasdictum est, pro salute et animas meas remedio, dominique mei Ludovici
piissimi Francorum régis, filiorum nostrorum, Guillelmi ejusd. ecclesiae abbatis
amicorumque suorum petitione cum casteris quas multotiens prasfatas ecclesias
concessi, eleemosinis in perpetuum confirmavi, prassentemque cartham ne ab
ullo successorum nostrorum infringi vel impediri valeat, sigilli proprii impres-
sione signare et muniri prascipi. Huic autem concessioni interfuerunt quorum
nomina subtitulata sunt et signa : S. Guillelmi abbatis ejusdem ecclesiae. S. Gir-
berti monachi. S. Liescelini monachi. S. Domini Yvonis de Merlo Belvacensis
decani (336). S. Guidonis de Chela (357). S. Drogonis clerici. S. Joisberti clerici.
S. Johannis clerici. S. Ludovici de Choisy ejusd. reginas... dapiferi. S. Pagani de
Bestisi (357). S. Philippi de Valmundeis (330). S. kvrn de Logiis (301). S. Ansculfi
de Pueilly (44). S. Isembardi. S. Raynaldi majoris de Alvers. S. Johannis Parvi.
S. Garnerii Belsarii. S. Dominas Gentte puell^ (358). S. Dominas Avin;e. S. Do-
minas Richildis de Alvers.
Data per manum Thom.« ejusd. Reginas tune notarii.
(Ex ipsâ authenticâ. D. Estiennot, 1. III, m, 1. — Sigillum
exhibet regina m stantem veste talari regiâque cum am-
plissimis manicis indutam. In circuitu legitur : Ad
Francorum re (D. E )
(356) Yves de Mello fut doyen de Beauvais de 1145 à 1152, d'après le Gallia Christiana. Il
est à présumer que ce diplôme fut donné pendant la Croisade et l'absence de Louis VII, en 1148
ou 1149.
- 87-
CX
Autres actes de la reine Adélaïde.
In die Ascensionis D. N. J. C. Hervœus de Mery (428) et uxor ejus Euvruis filia
Aszonis (44) dederunt quidquid habebant hœreditatis, tam in vineis quam in
terris arabilibus, ecclesia? S. M. P. Abbati et fratribus ejusdem loci, pro
animabus suis et omnium antecessorum suorum. Hoc donum concessit
Regina Adelaidis et jussit ut Raynaldus major de Alvers revestiret ecclesiam
S. M. de hoc dono. Quod et factum est, audientibus et videntibus istis : Garnerio
Belsario, Ligerio de Ruviny (355), Radulfo de Clery (51) etc
(Ex Cart. cap. 20. D. Estiennot, 1. III, 11, 5).
CXI
C
um nepotibus Radulphi de Alvers paciscitur atque precibus Adelaidis
reginae, filiis Hervei de Meri et Radulphi de Alvers posteris, de donis a
majoribus suis monasterio suo factis, abbas Willelmus multa remittit.
(Ex Cartul. cap. 182. D. Estiennot, 1. I, cap. vin.)
(357) Lachelle, canton d'Estrées-St-Denis (Oise). — Béthisy-St-Martin ou Béthisy-St-Pierre, cant.
de Senlis (Oise).
(358) Gente, qui figure ici parmi les filles d'honneur de la reine Adélaïde, était sans doute fille
de l'italien Obizon, médecin de Louis VI, qui en 1128, en présence du roi et de la reine, fit un
échange important d'immeubles situés à Paris, avec sa femme Gente dont il s'était séparé.
En 1137, Louis VII exempta de tous droits un four construit à Champeaux par Adélaïde, sur-
nommée Gente (Adeleudis quœ Genta cognominatur), et celle-ci, avant 1147, donna aux Templiers
un moulin sous le Grand-Pont de Paris « pro anima nobilissimi Francorum régis venerandas mé-
morise Ludovici (VI) qui me benignitate regià enutrivit. » (Tardif, Cart. des Rois, n0' 402, 420,
432 et 498. A. N. K 22, n° 5<; K 22, n» 9«; K 23, n° 2; K. 23, n» 154). On voit par cette dernière
charte, donnée en présence de Louis VII et de sa mère Adélaïde, que Gente était la pupille du
feu roi.
CXII
Thibaut, cvêque de Paris, confirme à St Martin Vcglise
Saint Prix de Tour.
("49)
In nornine S. et I. T. Ego Teobaudus Dei gr. Parisiornm episcopus (359) mo-
nachis in ecclesia Sti Martini Sanctique Germani prope Castrum Ponti-
sare Domino servientibus, ecclesiam in honore Bti Prejecti Alvcrnensis
episcopi (98) consecratam, que est in villa cui nomen est Tumum, jam olim
eisdem à predecessoribus nostris bone memorie Gaufredo atque Stephano epis-
copis concessam et ex tune ab ipsis per triginta et eo amplius annos canonice
possessam. perpetuo possidendam cum duabus partibus altaris concedo, hoc
etiam collaudante Archidiacono ejusdera ecclesire Guermundo, authoritate sigilli
mei confirme Insuper adjicio ut sacerdote praefate ecclesiae defuncto, vel remoto,
ab ipsis alius canonice eligatur, ut ab eisdem vel mihi vel successoribus meis
presentetur, ac sic canonice substituatur. Synodum vero et circadam mihi re-
tineo, debitamque ipsius ecclesie subjectionem minime relaxo. Actum est hoc
Parisius anno ab Incarnatione Domini M0 C° XL0 VIIII"10, episcopatus autem
nostri IIII0. S. Guermundi archidiaconi. S. Yvonis archidiaconi. S. Guidonis de
Chela (356). S. Radulphi de Miliduko. S. Osmundi de Pensiaco. S. Joannis de
MONTEHOMERO.
(Orig. cart. 46. — D. Estiennot, 1, III, iv, 9. Sigillum
antitistem sacris vestibus indutum exhibet. (D. E.)
Ce sceau est perdu.)
(359) Istc Theobaldus expriore Sti Martini de Campis ad sedem regias urbisepiscopaleni evectus
est, ut volunt San Marthani M° C° XL°, sed eos erroris arguit authentica, quae cum data sit anno
M0 C° XL° IX°, episcopatus vero anno IV°, eum nonnisi anno M0 C. XL. V° sedisse constat, quod
quidem ex ipsius epitaphio falsum demonstratur, vel sedem per quinquiennium vacasse, vel epis-
copum qui ab anno M. C. XL ad annum M. C. XL. V ecclesiam Parisiensem administravit à San
Marthanis aliisque vel omissum vel ignotum ipsis fuisse (D. E.)
(La charte originale porte bien « M° C° XL° VIIII0 episcopatus nostri 1111°. » On sait qu'à cette
époque, les princes entravaient souvent les élections des évêques, pour pouvoir jouir, pendant les
vacances, des revenus des églises.)
Ad optimum virum (Theobaldum episcopum) scripsêre Petrus Cellensis, lib. I, epist. 21; Clu-
uiacensis, lib. IV, epist. 40. Obiit Idibus Januarii, sepultusque est ante majus altare basilicœ Sti
Martini Parisiensis (D. E.)
-89-
CXIII
Foulques de Lieux, frère convers, donne une métairie à Gency
et des biens à Menandon.
(Vers 1149)
Sciant omnes quod Fulco de Lex (46) dédit Deo et S" Martino et abbati et
monachis cœnobii Pontcsicnsis, tanquam redditus et frater ejusdem loci,
mediatariam illam quam filii Kanduini de Gency, Alhericus videlicet et
Ermenoldus, tenebant de eo in vineis quas sunt rétro donum illorum apud
Gency et censum domus illorum.
Domnus vero abbas Willelmus redemit à pnedictis filiis Kanduini partem
Fulconis quam habebant ab eo in vadimonio pro xxx et octo solidos. Testes :
Robertus de Brueil (333)> Rogerius de Mellento... etc.
(Ex Cart. cap. 186. D. Estiennot, 1. III, v, 14).
CXIV
Fulco de Lex dédit nobis duos denarios census ad infirmariam et nos dedi-
mus ei quindecim denarios ad redimendam cappam suam. Ermenfredus de
Montlandon (183) et Hunoudus debent unum denarium de duobus areis
quae sunt sub Monîandon juxta fontem de Cantarenâ, Henricus filius Elion
de Monlandon unum denarium de quâdam areâ quae est ibidem. Hic census est
ad octavas S1 Dionysii. Testes qui affuerunt concessionis quam fecit Theobaudus
filius Johannis de Valle, de nemore de Joy (185) quod prius concesserat idem
Johannes, morante filio suo in Angliâ: Guillelmus de Neuilly (158), Reboudus
de St0 Martino, Radulphus filius Adam, Raynaudus nepos ejus.
(Ex Cart. in fine, cap. 206. D. Estiennot, 1. III, vi, 14.)
CXV
Philippe de France, chevecier de Saint Mellon de Pontoise, confirme les dons
d" Eudes et Foulques de Lieux à St Martin.
(Entre 1 149 et 11 5 7).
Notum sit u. t. p. q. f. quod ego Philippus, illustrissimi Francorum Régis
frater, et capicerius ecclesias S** Melloni de Pontisarâ (360) concedo et
confirmo ecclesias Sti Martini et Stl Gauterii (sic) et abbati et monachis
ejusdem loci molendinum de Martin et hortum, quantum ad capice-
rium pertinet, quod Odo de Lex et Fulco frater ejus dederunt pragfatae ecclesias
(360) Anteannum 1161 data fuit charta; quo Petrus Lombardus episcopalera infulam et Philip-
pus archidiaconatum Parisiensem suscepere.
— 9o —
etmonachis in eleemosina. Insuper eleemosinam illam quam [fecit] Radulphus de
Alvers et alias eleemosinas quas ibidem habent, concedo eis et confirmo, sicut
in cartha matris meœ quam de concessione eorum habent, continetur. Et ut ista
omnia qure pnenominataî ecclesiae et monachis concedo, ipsi in perpetuum possi-
deant in pace, pnesentem cartham sigilli mei authoritate muniri et corroborari
prœcipi. Actum publiée apud Paris/us in domo, astantibus et videntibus quorum
nomina subtitulata sunt et signa: S. Guillelmi d'Essarth. S. Barbedor. S. Theo-
BALDI DE CORBOLIO. S. OsMUNDI DE PlSSIACO. S. PETRI DE PuTEOLIS (j6 i).
(D. Estiennot, 1. III, v, 7. Source non indiquée.)
CXVI
L'abbé Guillaume reçoit à St Martin la famille de Thibaut II de Gisors
exilé par le Roi.
(11 50)
Contigit aliquam oriri discordiam inter Ludovicum regem Francorum et
Theobaldum de Gisortio, propter quam etiam terra suae mansionem
interdixit ei rex (*). Dnus vero Theobaldus eâ die quâ de terra régis
exiit, duxit secum Dnum Willelmum abbatem ad villam suam quae di-
citur Bcclcium ubi erat tota familia sua, quam abbas Willelmus adduxit ad cceno-
bium SU Martini Pontisarœ, ut ibi moraretur, donec régi pacificaretur Theobal-
dus. Et dum adhuc apadBeleium (343) erant simul concesserunt Deo et eccl*5 S. M.
Olim Capicerius in ecclesia S. Melloniana Thesaurarius quoque dicebatur, uti ex diplomatibus
Philippi Adeodati et Philippi Valesiani constat in quibus eum ab abbate alterum fuisse legitur. Capi-
cerius modo San-Mellonianus tantum cum vicariis sedet in omnibus, canonicis inferior, munia ipsius
hœc sunt : pulsare campanas, ornare altaria, reliquias et vasa argentea custodire, ornamenta conser-
vare et praeparare, sacramentum extrema; unctionis omnibus perurbem Pontesiam in agone positiscon-
ferre, diebus Rogationum missas decantare. Authoritate et censu curiali gaudet intra claustrum S«
Melloni, censu quidem modico, et a mensa canonicorum et capituli omnino distincte Eligitur a decano
et canonicis, et est ad vitam. In processionibus generalibus extra ecclesiam S11 Melloni missam solem-
nem célébrât Hase ex D. D. Botthé canonico San Melloniano, qui chartas ecclesia; suas perscrutatus
est, didici (D. E.)
(361) Ces signatures paraissent émaner de chanoines de Notre-Dame de Paris. Barbedor devint
doyen du chapitre en 1165 et mourut entre 1181 et 1184 (Mortet, Maurice de Sully, ap. Mém. de la
Soc. de l'Hist. de Paris, t. XVI). Thibaut de Corbeil était chanoine de Paris en 1175 (A. N. K 25,
n° 74). Osmond, clerc de Notre-Dame en 1134 (A. N. K 22, n° 82) était promu sous-diacre en 1156,
puis chanoine diacre dès ii59(Mortet, ibid.). Pierre, archidiacre de Josas en 1156, fut remplacé par
Philippe de France (A. N. LL 42, fol. 60). Guillaume d'Essarts est sans doute un chanoine diacre
nommé simplement Guillaume en 1134.
(*) Cette disgrâce de Thibaut de Gisors semble avoir eu pour cause un incident de la guerre qui
éclata en 1149 entre la France et la Normandie.
— 9i —
et abbati et monachis decimam quam dederat eis Robertus de Relhi (362),
jubente hoc ipsum Theobaldo, uxor ejus Rohaidis et sororia ejus Mathildis quae
fuerat uxor Hugonis de Gisortio fratris Theobaldi, et filius ejusdem Mathildis
Johannes, nepos Theobaldi, et soror Johannis Idonea.
(D. Estiennot, 1. III, v, 4. Source non indiquée).
CXVII
Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen, concède à St Martin
V église collégiale de Notre-Dame de Maudétour.
(Avant 1151)
Ego Hugo Dei gr. Rothomagensis archiepiscopus (324), monasterium Bti
Martini quod est constructum juxta Pontisaram amplificare et honorare
pro posse meo cupiens, trado eidera monasterio ecclesiam Béate Dei ge-
nitricis Virginis Marias quae sita est in confinio municipii quod vocatur
Maldestor, ita videlicet ut si divina gratia eis imperaverit qui raemoratam eccle-
siam vel res eid. ecclesiae pertinentes injuste ut pote temporaliterlaici possident,
Deo pro animarum suum salute dare, monasterio B. Martini Pontisariensis sol-
lempniter tribuant. Nostra itaque pontificali authoritate definitum et prohibitum
est, ut nulli monastico vel clericali seu sanctimoniali ordini eam habere liceat,
nisi monachis S. M. P. quibus ipsam jure hereditario concedo possidendam.
Quicumque autem huic concessioni meas refragarerint, et quae a me defïnita sunt
violare presumpserint, judicium Dei nostramque judicalem sententiam sustine-
bunt. Haec publiée acta sunt et dicta in auribus clericorum, monachorum atque
laicorum qui ad dedicationem ecclesiae memorataa convenerant. Ex quibus testes
sunt : Rotroldus et Laurentius canonici B. Marice, Raynoldus decanus, Aszo
presbyter ipsius ecclesias, Odo presbyter de Arteja (363), Robertus prior de Ver-
liaco (364), Willelmus filius Osmundi, Theobaldus de Maldestor (325), Drogo de
Mlllento, Hugo de Rupe (365), Ingelramnus de Charz (49), Richardus de Perticato
(291), Daelenus miles Theobaldi, Fulcoidus de Genefvilla (366), Adelaïdis de
Maldestor, Lucia uxor Theobaldi.
(Ex Cart. cap. 135. D. Estiennot, 1. III, iv, 4).
(362) Reilly, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
(363) Arthies, cant. de Magny-en-Vexin.
(364) Vesly, cant, de Gisors.
(365) La Roche-Guyon, cant. de Magny-en-Vexin.
(366) Genainville, cant. de Magny-en-Vexin.
- 92 -
CX VIII
Raoul le Valet donne à St Martin l'église et la dîme de Genicourt et la chapelle de
Livilliers. Engucrran Aiguillon confirme cette donation.
(Avant n 51)
Sciendum est quod Radulphus Vallez (105) in capitulum S. Martini veniens,
Hugoni Archiepiscopi Rothomagensi ecclesiam de Jhicrincourt (367), redde-
dit et majoris décima? tertiam partem et totam minorem extra partem, et ca-
pellam de Linvilario (125). Ista omnia reddidit Radulphus Vaslez, Hugoni
archiepiscopo (324) per manum Theobaldi canonici de Pontisarâ, quem in loco
suc- adesse ipse jusserat archiepiscopus, et per ejusdem Theobaldi manum reves-
tivit de his archiepiscopus Dnum Willelmum abbatem S** Martini. Dédit quoque
idem Radulphus unum hospitem et quidquid habebat apud Jherincurt. Habebat
autem Radulphus filiumnomine Johannem puerum clericum quem abbas Willelmus
suscepit et monachum fecit. Habebat et filiam nomine Aalis, quam abbas W. apud
Kalam (368) suscipi fecit et sanctimonialemfieri. Concesserunt autem ista Emelina
uxor Radulphi et duo filii ejus Bartholom^ius et Hugo qui etiam promiserunt se
rogare Ingelramnum Aculeium de cujus fefo heee erant. Quatenus ipse concederet.
Insuper etiam fidem suam dederunt, et Gauterius Brito cura eis quod ista ergà
Ingelramnum garantirent et deservirent, sicut et aliud fefum. Testes Garnerius
vicecomes (369), Henricus de Montegny (346), Petrus de Asinariis (370), Gerou-
dus canonicus de Insula, Haymardus Malusfiliaster, etc.
(Source non indiquée. D. Estiennot, 1. III, ni, 14.)
(CXIX)
Willelmus Abbas adiit Ingelramnum Aculeium (371) die qnâ Theobal-
dus de Gisortio avunculus ejus profectus est ad Sanctum Jacobum
et precatus est eum quatinus eleemosinam Radulphi Vaslez ita ec-
clesiaB SU Martini concederet, ut quicumque fefum teneret vel in
cujuscumque manus veniret, ecclesia semper eleemosinam in pace haberet...
(367) Genicourt, cant. de Pontoise.
(368) L'abbaye de Chelles.
(369) Garnier, vicomte de Beaumont-sur-Oise en 1122 (A. N. LL 135 1, fol. 40).
(370) Asnières-sur-Oise, cant. de Luzarches.
(371) Enguerran Aiguillon, fils de Guillaume II et de Marguerite de Gisors ; il était encore
enfant lors de la mort de sa mère, en 1147 (supra, n° Cil).
— 93 -
Concessit itaque hoc super vallem Alvei(j"]2), rogantibus et laudantibus idipsum
praedicto Theobaldo de Gisortio et Willelmo de Merlou, avunculo Dni Abbatis,
et multis aliis. Testes Galo de Calvomonte, Albericus de Bobers (373), Hugo de
Turli(i89), Gauterius de Marinis, Richardus de Banterluto, Hugo de Insula,
Amalricus Rufus, Haymardus Malusfiliaster, Alelmus de Charz. Et notandum
quod tune temporis isdem Ingelramnus adhuc juvenis erat et absque uxore (371).
(ExCart. cap. 189. D. Estiennot, 1. III, m, 19.)
CXX
Adam de Valmondois donne à St Martin V église et la dîme
de la paroisse de St Quentin.
(Avant 1151)
Adam de Valmundensi dédit in eleemosinam Deo et S. Martino Pontesiensi
et abbati et monachis ecclesiam S. Quintini de Valmundensi et atrium
ejusdem ecclesias et decimam ad eand. eccl. pertinentem. Hœc omnia
dédit memoratus Adam pro anima suâ et animabus antecessorum suo-
rum, nullâ retentâ justitiâ aut consuetudine. Dédit etiam duos arpennos pratorum
et de nemore suo ad clausuram et ad asdificandas domos monachorum inibi ha-
bitantium, et de mortuo nemore quantum sufficeret ad ardendum. Dédit etiam
usuarium nemoris sui hospitibus monachorum sicut suis hospitibus. Hujus dati
fuerunt testes ex parte Ad^: Guarinus de Fontinellis (374), Ingelramnus filius
Guillelmi de Charz (49), Gerardus major. Ex parte monachorum : Simon Malus-
filiaster, Paganus de Longhessa (375), Ooo Brachium Lupi, Gerardus de Bobetio
(373), Guido frater Roberti monachi, Christianus bubulcus, Guillelmus filius
Garnerii de Curcellis (307), Christianus de Cergiaco (26), etc..
Hoc donum sicut suprascriptum est, concessit frater ejusdem Ad.e nomine
Gualerannus apud Marculmontem (167) et posuit donum super altare SU Martini
ejusd. villas coram his testibus : Pagano archidiacono, Odone presbytero, Lam-
berto de Senooz (376) et Ansculfo filio ejus, Garnerio de Fay (95), Garnerio de
Chaucy (377), Hugone de Turly (189), Petro de Pinxencurt, Gauterio de Cou-
dreyo (166), Fulcone de Guicceilo, Hugone molendinario, Hugone famulo Amal-
rici, Radulpho de Cergiaco (26).
(Ex Cartulario. D. Estiennot, 1. III, v).
(372) La vallée d'Auge.
(373) Boubiers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
(374) Fontenelles, comm. de Nesles-la- Vallée, cant. de l'Isle-Adam.
(375) Longuesse, cant. de Marines.
(376) Senots, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise). — (377) Chaussy, cant. de Magny-en-Vexin.
- 94 —
CXXI
Agnès d'Osny donne une dîme à Arronville.
(Avant ii 51)
Tp. q. f. notificari volumus quoniam Agnes de Oenio (112) filia Lecelini
et Aldje de Beriecclesia(377) vivens et sana dédit Deo et Sto Martino
Pontisariensi et monachis ibidem Deo famulantibus totam suam partem
• decimae quam habebat apud Arumvillam (304) scilicet tertiam partem
minutae et tertium tractum ejusdem decimae, et tertiam partem decimae totius an-
nonce, dimidiumque dominatum presbyterii. Hoc factum ammonitione Dni Lece-
lini monachi, nepotis ejusdem Agnetis, qui tune temporis in abbatiâ praefecturae
dignitatem administrabat.
(Ex Cart. cap. 59. D. Estiennot, 1. III, vi, 1).
CXXII
Hugues d' Amiens, archevêque de Rouen, confirme
tous les biens de l'abbaye.
Hugo Dei gratia Rothomagensis archiepiscopus (324) carissimis filiis suis
Guillelmo abbati et conventui SU Martini Pontisariensis salutem in
perpetuum.
Grata Deo et acceptabilis devotio sancta fidelium, spe et desiderio
celestibus inhians eminentiâ potestatis sibi divinitus collatâ, ibi subditis habet
providere ut cum viderit opportunum, numquam eisdem dissimulet consilii et
auxilii solatium exhibere. Cum igitur quibuscumque catholicis et precipue reli-
giosis hoc ipsum debeamus, erga quidem illos obnoxiores existimus, quos amplius
ordinem suum diligere et ferventiùs religione adherere cognoscimus. Proinde,
dilecti in Domino filii, sanctis vestris provectibus "congaudantes, ecclesiam et lo-
cum in quo Deo auctore congregati estis cum decimis et terris, redditibus et
beneficiis omnibus eidem loco pertinentibus vobis concedimus, decerneiites ut
prefata vestra ecclesia ab omni exauctione et inquietudine libéra sit et quieta
(377) Lècelin I de Belle Eglise et Aude, sa femme, fondèrent en 1099 un prieuré dépendant de
St Martin {suprà, n° XXXVII). Agnès, leur fille, épousa un seigneur d'Osny. Lècelin, qui occupa
successivement à St Martin les charges de sacristain, de prévôt et d'abbé, était apparemment fils
à'Aubry de Belle-Eglise et petit-fils de Lècelin I#r.
— 95 —
neque alicui alii obnoxia teneatur persona, nisi soli Romano Pontifici et archie-
piscopo Rothomagensis ecclesie, cum quidquid etiam ibidem habeatis, de feodo et
dominio existât ipsius ecclesie Rothomagensis. Ecclesias quoque et décimas, béné-
ficia et possessiones quas possidetis authoritate quâ preeminemus, vobis canonicè
collata confirmamus, atque in posterum quietiùs possidenda, Deo opitulante,
corroboramus. Quorum insuper nomina subnotare congruum duximus.
Ecclesiam de Valmondcis (330) cum tribus partibus duarum partium décime
tam majoris quam minute.
Ecclesiam Vallis Engelgardis (107) et duas partes majoris décime et totam
minutam decimam.
Ecclesiam de Griseio (159) et tertiam partem majoris décime et totam minu-
tam decimam.
Ecclesiam de Gerincori (367) cum capellâ de Linviler (12$) et tertiam partem
majoris décime de Genncort et totam minutam decimam, et decimam omnium
arpentorum et redecimam de bladis dominorum ipsius ville, et duos hospites.
Ecclesiam de Arunvilla (304) et tertiam partem majoris décime et minute et
tertiam partem redditus hospitum qui sunt in atrio.
Ecclesiam Sancti Martini de Umblevilla (192) et dimidium modium frumenti
in décima ejusdem ville et capellam SH Pétri in eadem villa, et decimam de Ui-
travesin (316), et redecimam dimidii molendini et annone Radulfi de Alvers in
eadem villa.
Ecclesiam Marcomonte (167) et v. partes majoris décime et totam minutam
decimam.
Ecclesiam de Bom\ (235) et decimam arpentorum, et decimam et redecimam
culturarum Domini ipsius ville, et totam minutam decimam totius ville, et decimam
denariorum de Bosco de Sert fonte (378).
Ecclesiam de Maldestor (140).
Ecclesiam de Banterlu (52) et totam majorem decimam et minutam et duos
hospites et x sol. in censu hospitum Domini ipsius ville et dimidium modii fru-
menti in molendino Gualteri de Banterlu.
Ecclesiam de Cîeri (31) et meditatem décime tam majoris quam minute et 11
hospites.
Ecclesiam de Monceio (248) et tertiam partem majoris décime et medietatem
minute.
Ecclesiam de Puteolis (27) et tertiam partem majoris et sextam partem mi-
nons.
Capellam de Rognel (37) et très partes majoris décime, et totam decimam
essartorum de Marinis et campipartem, et unum modium fromenti in granchia
Domini Rognel et iv modios vini in Valle Gaudiaci in redditu Domini de Rognel.
(378) Sérifonlaine, cant. du Coudray-St-Germer (Oise).
-9G-
Capellam de Ruel (332) et duas partes décime terrarum de Ruel, et medieta-
tem décime terrarum Drogonis de Mesjafin, et medietatem quarte partis décime
terrarum Su Dionysii et duas partes totius minute décime.
Capellam de Hamoucort (469) et decimam de Brinnencort (379) que pertinet
ad eandem capellam, scilicet alliorum et cœparum, et lini et camne.
Apud Ccrgcium (26) quandam partem décime lini et camne.
Apud villam que dicitur Ham (}^o) decimam cujusdam territorii, et decimam
camporum que sunt inter Buteri (309) et Hairoviïlam (9) et decimam de proprio
Clause Régine et de culturis suis apud Aîvers (155).
Apud Hairoviïlam (9) decimam territorii illius quod monachi S' Pétri de
Pontisara laborant.
Apud Haravillcr (303) medietatem majoris décime et tertiam partem minute.
Apud B eh er villam (306) sextam partem décime tam majoris quam minute.
Apud Stum Crispinum (381) eas partes majoris décime quas habetis in gran-
chia ejusdem ville et in granchia de Ebboviler (381), et in granchia de Haillien-
cort (381), et sextam partem minute.
Apud Morleincort (382) tertiam partem décime.
Apud Tilleium (179) totam decimam.
Apud Avesnas (313) tertiam partem décime.
Apud Triel (338) tertiam partem décime.
Apud Corcellas (307) decimam alliorum et ceparum et lini et camne.
Sextam quoque partem décime de Laleria (460) et redecimam de bladis Do-
mini de Espies (12).
Apud Poniisaram decimam molendinorum Theobaldi de Gisortio, de Baiart
et de Boteilier, scilicet très modios annone et ad Pascha très panes quales molen-
dini debent reddere, et ibidem duos molendinos tannerez quos dédit predictus
Theobaldus apud Gisortium et Be\u et decimam molendinorum Hugonis de
Gisortio.
Apud Hebecori (382), terram et hospites quos ibidem habetis.
Medietarias vero quas habetis apud Bclcium (343), apud Cumcnis (96), apud
Go^cugres (326).
Apud Villulam (53), niior sextaria annone in molendino.
Apud Ableges (383), terras et hospites quos dédit {sic) Anculfus de Hous-
villa et antecessores ejus.
(379) Brignancourt, cant. de Marines.
(380) Hani, ham. de Cergy, cant. de Pontoise.
(381) Saint-Crépin-Ibouvillers, cant. de Méru (Oise). — Haillancourt, comm. de St-Crépin. —
Moulincourt, comm. d'Ully-St-Georges, cant. de Neuilly-en-Thelle (Oise).
(382) Hébécourt, cant. de Gisors, et non Abbécourt, comme l'indique par erreur la note 59.
(383) Ableiges, cant. de Marines.
- 97 —
Apud Œncium (112), terram et hospites quos habetis ibi.
Apud Pcrchcium (291), unura hospitem, et in memoribus Domini, mortuum
nemus ad ignem et ad escharaz, quantum singulis diebus duo asini ferre potuerint.
Granciam quoque que Crfla (272) dicitur cum omnibus terris ad eam per-
tinentibus.
Apud II 'amer -mont (138) duos hospites.
Apud Busseium (319) hospites de Rihart et [h]ortos.
Apud Marinas duo arpenta nemoris, et duos hospites apud Poniisaram.
Molendinum de Martino et terram de Cor démanche (315) quam dédit vobis
Odo de Leus et quam etiam concessit Theobaldus de Maldestor (325), de cujus
fefo erant, et uxor ejus et fîlii.
Medietatem vero molendini de Touveia quam dédit vobis Guillelmus Aguil-
lons (347) et hospites de Maldestor de quibus etiam dimisit vobis omnem
justitiam.
Quin etiam et xx sol. quos dédit Margarita uxor Guillelmi prefati apud
Pontisaram in furno suo, concessione Enqelranni filii sui (372).
Furnum vero de Arcu et xx sol. quos dédit vobis Theobaldus de Maldestor,
concessione uxoris sue et filiorum suorum in teloneo suo de lana apud Ponti-
saram.
Duas etiam havatas salis quas habetis in Joro Pontisare unoquoque sab-
batho.
Insulam quoque que dicitur Tclosa (349) cum censu et justitia quam dédit
vobis Paganus de Neelfle (267).
Burgum Beati Martini cum justitia et minagio et debitis consuetudinibus.
Apud Aneri (137) unum hospitem et alium apud Cormiïias (308) et terram
arabilem, et apud Briencioncm (121) culturam de Salceio et furnum in eadem
villa que dédit vobis Guillelmus de Banterlu moriens. Medietatem autem molen-
dini Comitis quod ita nuncupatur. Granciam quoque de Linviler (125) et hos-
pites et terres quàs ibi habetis, de quibus omnem consuetudinem et justitiam
dédit vobis Gualterus Tirellus et Hugo filius ejus.
Tertiam vero partem terre que dicitur Nuil Ua eu m (158), scilicet nemoris et
hospitum et terrarum arabilium.
Granciam etiam que est desuper Buteri (309) et terras et vineas et prata que
ad eam pertinent.
Apud Alvers (155) terram quam dédit vobis Herveus et Eurois uxor ejus et
vineam que est prope riyam Isare. •
Omnem etiam terram et hospites et censum et vineas et prata et medietatem
Clausi Régine et masuram et omnia que dédit vobis Radulfus de Alvers, conces-
sione Adelaidis Régine.
Apud Hainovilîam (384) duos hospites.
(384) Hénonville, cant. de Méru.
- 98-
Capellam que dicitur de Mainouvilla (5) et sextam partem décime ipsius ville,
decimam quoque allodii et campipartis, et hospites et census et culturam de
Valle de Crcna cum ceteris terris arabilibus predicte capelle pertinentibus (385).
Preterea, quecumque possessiones aut bona in presentiarum juste et cano-
nice possidetis vel, Deo propitio, justis quibuscumque modis in futurum
adipisci poteritis, firma et illibata vobis perraaneant, et sub sancte Rothomagensis
ecclesie protectione et defensione consistant. Salvo, prout justum est, jure pon-
tifîcali et parochiali. Cunctis autem hec et alia que justa sunt vobis conservan-
tibus sit pax D'1 N. J. C. quatenus et hic fructum bone actionis percipiant etapud
districtum judicium premia externa pacis inveniant. Amen.
Quicumque autem hanc nostre constitutionis paginam sciens, contra eam
temere venire temptaverit, secundo tertiove commonitus, si non digne satisfa-
cerit, maledictum et excommunicatum se esse sciât, atque in extremo examine
districte ultioni subjaceat. Actum est hoc Rothomago anno ab Incarnatione Do-
mini M0 C° L° 1° régnante in Francia glorioso rege Ludovico et principante in
Normannia duce Henrico.
Ego Hugo Rothom. archiepiscopus ss. — Ego Gaufridus decanus ss. —
Ego Osmundus archidiaconus ss. — Ego Fulbertus archidiaconus ss. — Ego Ra-
dulfus thesaurarius ss. — Ego Gilo archidiaconus ss. — Ego Guillelmus
cantor ss. — Ego Robertus archidiaconus ss. — Ego Hugo archidiaconus ss. —
Ego Laurentius cancellarius ss. — Ego Robertus subcantor ss. — Ego magister
Gaufridus ss. — Ego Guarinus canonicus ss.
(Orig. sans sceau, cart. 2. — Ex authentica. D. Estiennot, 1. III, v, 1.)
CXXIII
Legs d'un clos de vignes à Argenteuil par Reine de Banthelu, dame de Jagny.
(Entre 1 151 et 1161)
S
ciendum est quod Regina uxor Radulphi militis de Jehannello (386) vivens
et sana concessit eleemosinam illam de feodo de Jehannello quem Radul-
phus maritus suus dédit Deo, Sto Martino et ecclesiae Pontisiensi. Ipsius
etenim feodi medietas pertinebat ad eam, pro eo quod Radulphus et ipsa
(385) Le même archevêque confirma en 1157, à l'abbaye de Saint-Denis, la possession d'un cer-
tain nombre d'églises situées dans le diocèse de Rouen :
« In Vilcasino : ecclesiam Sti Pétri de Calvomonte cum tribus sibi adjacentibus capellis, scilicet
Ste Mariae, Sti Johannis, et ecclesià de Cailloel; — et ecclesiam de Cergiaco quae nec sinodum nec
circatam persolvunt; — ecclesias de Buxiaco, de Sagiaco, de Cormeliis, de Monte Gerulfi, de Able-
giis, de Charz, de Sto Claro, de Monte Geuvoldi, de Novocastro.
» In Normannia: ecclesias de Moriniaco, de Liliaco, de Floriaco, de Bernevalle, de Sto Martino,
de Fregellis. » (A. N. LL 1158, fol. 271.)
— 99 -
simul adquisierant illum. Cum autem infîrmaretur illa Regina et morti proxima
esset, dédit et concessit Deo et Sto Martino et ecclesiœ praefatae pro suâ et o. a. s.
animabus in augmentum eleemosinae suœ, quendam clausum vineag quem habebat
de matrimonio suo apud Argentogilum\ aut totam tertiam partem totius hasredi-
tatis suae quam pater suus sibi dederat in matrimonium, ubicumque esset. Cum
vero mortua esset et apud ccclesiam S. Martini sepulta Pontesiœ, noluit hoc ejus
donum concedere Fulcardus frater ipsius ; immo cœpit contradicere et calump-
niari ipsum clausum Dno Guillelmo abbati et monachis S. M. dicens se numquam
hanc sua? sororis eleemosinam concessurum; etpropterea convenerunt ad placitum
ipse abbas et ille Fulcardus apud Montmorency in curia Dni Mathvei, ubi judicio
ipsius Mathasi et curias ejus terminata est inter eos hoc modo ista querela: Dnus
Mathveus et curia ejus judicio decreverunt justum esse quod abbas et ecclesia
aut totum clausum habcrent sicut eis fuerat datus, aut totam tertiam partem
totius matrimonii prasfatas Régine prout ipsa adhuc vivens disposuerat. Ipse vero
Fulcardus consilio a suis accepto maluit abbatem et ecclesiamhabere tertiam par-
tem matrimonii sororis suas Régine quam totum clausum. Concessit itaque idem
Fulcardus Deo et Sto Martino et ecclesiae Pontesiensi pro anima sororis suas in
eleemosinâ, coram Domino Math^eo de Montmorency et multis aliis nobilibus viris,
tertiam partem ipsius clausi et tertiam partem decem hospitum. Pepigit etiam ibi-
dem idem Fulcardus per manum Domini Math^ei de Montmorency quod partiretur
et clausum et hospites quandocumque abbas vel monachi submonerent eum de
partitioni, et quod hanc eleemosinam semper ecclesiae tueretur et deserviret.
Testes : Dnus Math^eus de Montmorency, Paganus Bouvellus, Hugo de Orgesvals
(387), Radulphusde Jehannello, Bernardus vierius de Taverny (184). Ex parte abba-
tis : Lecelinus monachus sacristâ, Guido frater Radulphi de Jehannello, etc..
(D. Estiennot, 1. III, v, 12. Source non indiquée).
R
CXXIV
adulphus miles de Jeanhello feodum suum de Jeanhello monachis S. M.
dimittit. Hujus occasione nascuntur discordiae, pluresque pactiones.
(Ex Cartul. cap. 195. — Analyse. D. Estiennot, 1. I, cap. x).
(386) Jagny, cant. de Luzarches. — Reine, femme du chevalier Raoul Je Jagny, était fille de
Richard II de Banthelu et sœur de Fouchard III, que nous voyons ici à la cour de Mathieu I de
Montmorency. Les Banthelu possédaient encore des biens à Argenteuil à la fin du xn« siècle, comme
nous le verrons plus loin par une libéralité de Richard IV, datée de 1196.
(387) Orgeval, cant. de Poissy.
100 —
CXXV —
Don d'un fief au Val de Jouy, par Robert de Liancourt et ses hoirs.
(Entre 1 151 et 1161)
Robertus de Liencurt ( 1 3 6) tenebat quendam fefum de Abbate Sti Martini
Pontisariensis cœnobii in Vaîle Gaudiaci (185). Mathjeus vero de Fle-
sardis tenebat quandam partem hujus fefi de eodem Roberto, quam in
matrimonio acceperat. Hanc partem illius fefi dédit pragfatus Math^eus
Deo et Sto Martino, abbati et monachis Pontesiensibus pro anima suâ uxorisque
suas et omnium antecessorum suorum animabus, concedentibus filiis suis et filia-
bus, Garnerio, Ansculfo, Gauterio, Rerico (389), Adalina, Richilde, Fresende.
Concessit quoque hoc praenominatus Robertus de quo tenebat sœpedictus
Math^eus fefum. Concesserunt etiam hoc filii ejusdem Roberti Yvo Domnus
vero abbas Willelmus dédit eidem Math^eo de charitate Sti Martini quatuor
libras et decem solidos Pontesicnsis monetae. Testes Hugo de Calci (377) tribunus,
Albericus de Coldreio (166), Robertus filius ejus, Hugo de Bechinvillier (3%$),
Willelmus de Flesardis, Hugo Agueio, Willelmus de Valle.
'(Ex Cart. cap. 170. D. Estiennot, 1. III, m, 15).
CXXVI
Thibaut de Gisors et son neveu Jehan confirment un accord entre l'abbé Guil-
laume II et Thibaut de Ronquerolles, ainsi que le don, par Mathilde
de Gisors, d'une rente en Angleterre.
(Entre 1 151 et 1161)
Eo tempore quo facta est concordia inter Dnum Guillelmum abbatem cœ-
nobii Pontesicnsis et Dnum Theobaldum de Ronkerolis (176) de décima de
Arunvillâ (304) contigit Dnam Mathildem quas fuit uxor Hugonis de Gi-
sortio fratris Dni Theoba^di graviter infirmari apud Charç (47), ob quam
causam mandavit Dnus Theobaudus de Gisortio Dnum Willelmum Abbatem cœ-
nobii Pontesicnsis ; qui cum venisset, dédit prefata Mathildis Deo et S0 Martino
et ecclesiae Poniesiensi pro anima viri sui Hugonis et suâ, omniumque ant. s.
(388) Bachivilliers, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
(389) La transcription ,de D. E. porte Gauterio de Rico, ce qui est une faute évidente. Réry
est un diminutif familier de Ferry.
— 101 —
unam marchant argenti in redditu suo de Angliâ reddendam unoquoque anno in
Pascha ; volenle hoc et concedente Johanne fratre suo, nepote domni Theobaudi,
ipsoque Theobaudo. Ibi itaque retulit Dnus abbas Guillelmus Dno Theobaudo
concordiam quam inter se fecerant ipse et Theobaudus de Ronkerolis de decimà
de Arunvillâ, placuit que concordia eidem Theobaudo et concessit gratanter de-
cimam illam quae erat de feodo suo Dno abbati et ecclesiae Pontcsiensi. Johannes
quoque nepos ejus concessit hoc eidem ibi, et eleemosinam matris suae de mar-
cha argenti et omnes eleemosinas quas antecessores sui dederunt ecclesiae Ponte-
sicnsi ubicumque sint. Testes : Yvo presbyter de Gisortio, Guido presbyter de
Cliar^ Gauterius de Insula miles, Hugo de Banterluto nepos Domini Theo-
baudi, Drogo de S0 Cyro (34B), Garnerius Aculeius, etc.
Persévérante vero infirmitate fecit se supra dicta Mathildis adportare ad ec-
clesiam Pontesiensem ; Theobaudus et Johannes nepos suus, films Mathildis. ibique
rogante Dno abbate et conventu, posuerunt donum super altare... Testes Guiar-
dus Aculeius serviens Dm Theobaudi, Gillebertus et Gauterius nepotes Guiardi,
Garnerius Aculeius, etc..
(Ex Cart. cap. 194. D. Estiennot, 1. III, v, 15.)
CXXVII
Girard III de Vallangoujard, blessé au siège de Neufmarché, reçoit Vliabit
religieux à son lit de mort et est inhumé à St Martin.
(11 52)
Noverint universi quod Girardus de Valle Engelgardis (107), cum apud
castellum quod Novumforum (390) dicitur, vulneratus fuisset ad mortem,
Dnum Willelmum ccenobii Pontisiensis abbatem ad se mandavit, et
quia mortis proximus erat, ut ab ipso monachus efficeretur precatus est
eum. Et factum est ita. Prius tamen dédit Deo S0 Martino et abbati et monachis
ccenobii Pontisiensis in eleemosina pro suâ et omnium antecessorum suorum
animabus totam decimam suam de Beleeio en Parisy (391), videlicet ut monachi
prœfati ita eam liberaliter sicut ipse habuerat, semper habeant. Dédit etiam eis
quatuordecim solidos census apud Pontesiam et très hospites. Sed cum mortuus
esset et Pontesice ad jam dictum allatus cœnobium, priusquam tumularetur, pre-
cati sunt Dnum abbatem Willelmum et monachos uxor ipsius Girardi Maria et
milites qui cum eâ erant, quatenus de his xiv solidis census, v solidos concédè-
rent Sto Mellono, asserebantque quia praefatus Girardus aliquando ita hoc dispo-
(390) Neufmarché, cant. de Gournay, arr. de Neufchâtcl-en-Bray (Seine-Inférieure).
(391) Belloy, cant. de Luzarches.
102
suerat propter quemdam cereum quem debebat ad festivitatem SU Melloni.
Dnus vero abbas Willelmus super hoc monachos suos consulens, respondit eis se
voluntatibus eorum satisfacere si eadem Maria concederet Deo et ecdcsiœ SU
Martini et monachis quidquid eis aliquando datum fuerat de haereditate suâ vel
parentum suorum. Quod ipsa gratantissime fecit Et filius ejus Theobaldus, et
Sarracena de Logio (46) soror Girafdi et Adam de Buxeria (392) maritus Sara-
cesje, et Hadvidis de Cergy (424) soror Girardi et Saracen^;, et Yvo de Heduvilla
(393) maritus Hadvidis posuerunt donum super altare SU Martini, audientibus
et videntibus his: Galterio de Marinis, Galone de Meru, Harpino de Valle En-
gelgardis, Abberico Le Goez, Drogone de Yvry (269), Walterio de Boornel (39),
Willelmo de Fay (95), Pagano fratre ejus, Osmundo de Charz (42), Radulfo fratre
ejus, Garxerio monacho de Valle, Adam de Buxeria (392), Girardo de Delage
(392), Theobaldo de Charz, Gauterio de Brehercurt (ii8), Hugone de Triaigniel
(394), Jancelino de Boornel (39), Girardo de Menulvilla (5), Garnerio Le Goez,
Gauterio de Froolcurth (j)).
(D. Estiennot, 1. III, v, 3. Source non indiquée).
CXXVIII
Procès verbal de la canonisation solennelle et de la translation des reliques
de saint Gautier.
(4 Mai il 53)
Anno Incarnati verbi m0 c° liij0, Quinto nonas maias, Eugenio univer-
sali papa Romano, Francorum Rege Ludovico, Pontesaram veni ego
Hugo Rotli\omagensis\ dictus archfiepiscopus]. Convenerunt pariter
Teobaldus Parisiac\us\ et Teobaldus Silvanect\ensis\ venerandi pontifices.
Présidente monasterio SU Martini Abbate Will[el]mo, Assistentibus quam multis
religiosis et autenticis personis. Clero et populo multipliciter aggregato, Missa
super hoc legatione et assensu magnifiçi Remorum archiep[iscopi] Sansonis et ali-
quorum Gallic pontificum. Tune apertum est monumentum abbatis Walterii pre-
fati monasterii Pontesiarensis SU Martini. Invitantibus, imrao cogentibus miraculis
non vanitate sed veritate choruscantibus in presenciarum et multis retroactis tem-
poribus. Quia vero sancta et celebris ac pernecessaria sanctorum patrum devotio
penitencium misereri maxime consuevit, pre inefïabili gratia redemptoris nostri
(392) Laboissière et le Déluge, communes du canton de Noailles (Oise).
(393) Hédouville, cant. de l'Isle-Adam.
(394) Trainel, cant. de Nogent-sur-Seine (Aube).
- io3 —
qui peccata dimittit et pre manifestatione fîdelis servi sui patris Walterii cujus
reliquias presens ecclesia reverenter aspexit, et miraculorum ejus gloria letificari
meruit, Christi fidelibus ipsius patris Walterii bénéficia implorantibus peniten-
cialis oneris indulgenciam statuimus tribuendam : De penitenciis ergo crimina-
lium que septennio concluduntur, pie confitentibus et vere penitentibus, Annus
integer, et reliquorum annorum pars tercia relaxatur. His vero qui annorum qua-
tuordecim penitenciam susceperunt duo anni integri, et residui temporis pars
tercia condonatur. Viginti autem annorum très annos remittimus et residui tem-
poris partem terciam indulgemus. De penitenciis vero quadraginta annorum et eo
amplius totam medietatem remittimus, et reliquorum annorum partem terciam
condonamus. De parvulis vero qui baptizati vel sine baptismo infra septem annos
per negligenciam parentum mortui sunt, penitenciam parentibus ipsorum remit-
timus, excepta sexta ïeria in ebdomada, in qua etiam si ad ecclesiam penitens
perrexerit, Qualem karitate ei presbiter suus dederit, talem habeat. Si vero infir-
mus fuerit, aut mulier pregnans vel debilis qui jejunare non possit, dicat septies
pater nosier vel faciat bonum quod potuerit. Partem vero terciam de penitenciis
minorum peccatorum remittimus et oblita peccata ommino condonantur. Hec
autem prescripta indulgencia a die crastina inventionis sancte Crucis in annum
integrum et singulis hujus presentis anni diebus cunctis ad memoriam Sancti
venientibus sub gracie divine confidencia a nobis concessa est. A stipulatione
autem reverendorum patrum episcoporum et ceterorum qui beati Walterii trans-
lationi présentes assisterunt statuimus, ut prefati Sancti festiva memoria sequenti
die proxima inventionis Sancte Crucis annuatim celebretur. Pia etiam et mise-
ricordi ipsorum patrum consideratione decrevimus, ut quia habundante iniquitate
his novissimis temporibus pauci dignos penitencie fructus faciunt, uberioris indul-
gencie gratia peccantibus subveniatur. Quapropter omnibus illis qui ipsa die
inventionis Sancte Crucis qua die beatum corpus levatum est, et die crastina in
qua recolitur anima celebritas Sancti, ad ipsum sanctum gracia remissionis adve-
nerint, ipso quocumque advenient anno de qualibet provincia vel episcopatu
sancti clemenciam adierint, suprascriptam indulgenciam plenarie impendimus.
Ad hec me quidem indignum, et peccatis gravibus, et culpis veteribus oneratum,
jure confiteor, unde multa et magna misericordia Dei totus indigeo. Suffraganti-
bus itaque meritis et precibus pii patris Walterii abbatis Dni nostri graciam et
matris misericordie clemenciam et omnium sanctorum miserationem assiduam
suppliciter exoro, et ecclesie catholice communioni transitum meum, finemque
commendo.
(Orig. sans sceau, Cart. i. — Vidimus de Guillaume, archevêque
de Rouen en date à Pontoise, d'octobre 1294).
— 104 —
CXXIX
Engucrran de Bouconvillicrs se fait moine à St Martin
(Vers ii 55)
Ingelrannus filius Willelmi Rosty decidens in infirmitatem, venit in elemo-
sinâ S. Martini, precatusque est raonachos quatenus se reciperent, et si mo-
reretur, facerent monachum. Factumque est itâ. Ipseque Ingelrannus dédit
unum hospitera apud Jhcrincourt (367) et censum quem eadeni ecclesia ei
debebat de terra de Commcny (96). Theobaudus de Maldestor (325) de cujus fefo
erat haec eleemosina, mandat Dno Willelmo abbati ut Ingerrannum monachum
faciat, ejusque eleemosinam ratam habet et confirmât. (Ex Cartul. cap. 167).
(Analyse. D. Estiennot, lib. I, cap. vin).
Ingelrannus de Bouconyilliers monachum professus circa an. MCLV. (Carth.
cap. 167).
(D. Estienno., 1. II, fol. 65 66).
cxxx
Yves de Mello, ayant donne une fête à Pan'r à V occasion du jour de l'an,
se voit obligé d'engager son patrimoine.
De terra quant habemus apud S. Lupum de Serranto. Dominus Gille-
bertus de Melloto habebat de patrimonio suo unam villam in territorio
Parisiens/' qui dicitur Beuranc (395) quam etiam ipse et sui antecesso-
res tenuerant in alodium semper. Hanc villam et quicquidin ea habebat,
dédit idem Gillebertus in eleemosina Yvoni filio suo, quum fecit eum clericum,
et ipse Yvo tenuit eam in manu sua et in suo dominio quamdiu voluit. Contigit
vero eumdem Yvonem quoddam festum facere Parisius I kal. januarii, et propter
ejus expensas invadiavit prasfatam villam Stephano dapifero . Post aliquantum
vero temporis quidam ipsius Yvonis frater, Guillelmus nomine, voluntate et im-
perio ejusdem Yvonis, redemit eam et tenuit de fratre suo in vademonio, et insu-
per prestavit ei, de suo, super eandem villam, tanquam fratri suo per multas vices.
Cum autem idem Guillelmus voluisset ire Hierosoiymam, ea ipsa die quam movit
(395) Boran, cant. de Neuilly-en-Thelle, arr. de Senlis (Oise).
— 105 —
itcr, congregatis supra Mellotum (396) multis amicis suis, facta est ibi coram
omnibus mentio inter ipsum Yvonem et Guillelmum fratrem ejus de vademonio
villae de Beuranc, et cum commemorasset Guillelmus ea qua* fratri suo Yvoni
per raultas vices prestaverat super eamdem villam, recognoscente eodem Yvone,
pervenit debitum usque ad c. marcas argenti. Quo facto, locuti sunt duo fratres
simul, et disposuerunt inter se quid facerent de villa. Aderat itaque ibi inter alios
eorum amicos, Dnus Guillelmus tune temporis cœnobii Pontcsiensis abbas, nepos
Yvonis et Guillelmi, visumque est eis quod in manu ejus dimitterent villam,
quoniam idem Yvo jam disposuerat deserere seculum, et in manu sua non volebat
eam tenere. Dimiserunt itaque villam de Benrenc in manu nepotis sui Guillelmi
abbatis, eadem conditione quod ipse abbas prestaret prefato Yvoxi xl lib. ad
solvenda débita sua, et haberet in vadimonio pro xl lib., et donec ei reddentur,
haberet redditus villae in eleemosina. Et abbas haec fecit. Disposuerunt etiam hoc
ibidem de eadem villa duo fratres et abbas nepos eorum, cum aliis amicis suis qui
erant ibi, quod cum abbas vellet dimittere villam, Rainaudus nepos abbatis, et
frater Dni Guillelmi de Melloto haberet eam in haereditatem. Yvo siquidem patruus
abbatis dédit ei totam haereditatem suam quam de pâtre suo habebat in villa, et
Guillelmus frater Yvonis concessit et vadimonium suum. Habuit tamen xl lib.
abbatis. His ita dispositis de villa de Beuranc^ cum Guillelmus orationibus abbatis
nepotis sui et conventus cui preerat ipse abbas diligentius sese commendavisset,
ibidem dédit in eleemosina eisd. abbati et ecclesias Pontesiensi quae sibi servierat
multociens, quandam terram quam habebat apud S. Lu puni de Serrento (397) et
hospites et redditus quos habebat in eadem terra, dédit etiam quosdam servos cum
ancillis quas habebat in eadem villa, cujuscumque homines essent, et apud Ponte-
siuni unum servum fabrum, nomine Hecelinum. Testes Yvo decanus Belvacensis
(356), Guillelmus de Anogilo (398) nepos ejus ; Theobaldus archidiaconus Belva-
(396) Mello, cant. de Creil, arr. de Senlis.
Celte charte fournit une généalogie très intéressante de la famille de Mello
Gilbert de Mello
Yves, clerc. Guillaume, croisé en 1157. N....
Une fille mariée Yves, doyen Guillaume, abbé N...
au seigneur d'Auneuil de Beauvais. de St Martin.
Guillaume d'Auneuil. Renaud de Mello. Guillaume le Jeune, sire de Mello.
Les personnages non dénommés sont apparemment le Dreux II et le Dreux III de la gé-
néalogie du P. Anselme, laquelle est d'ailleurs en désaccord avec le document ci-dessus. Les
Mello descendaient d'un premier Dreux, marié à une sœur d'Yves, comte de Beaumont-sur-
Oise. (Hist. génial., t. VI, p. 58).
(397) St Leu d'Esserent, cant. de Creil. — (398) Auneuil, arr. de Beauvais.
— 106 —
censis , Guillelmus junior dominus de Merlo, Radulfus de Folengiis (399),
Gauterius de Deverio de Belvaco et Gauterius Rufus sororius ejus, Godefredus
de Buri (235).
(Ex Cartulario. Coll. Baluze, B. N. tom. lv, fol. 529-530).
CXXXI
Diplôme de Louis VII autorisant rengagement du fief de Guillaume
de Mello à V Abbaye, pendant la Croisade.
(1157-1158)
Ego Ludovicus Dei gr. Francorum Rex. Notum facimus universis presenti-
bus et posteris quod Guillelmus de Mello feodum quod habebat à nobis in
Bclvcsio pro peregrinatione sua Jerosolimitana abbati Pontisarœ\>ro sexa-
ginta libris invadiavit. Quod nos ad precem ejus concessimus, heredibus
quidem ipsius permanente salva hereditate. Et ut res nota sit, sigillo nostro con-
firraari precepimus. Actum Corbolii anno ab Incarnatione Domini M0 C° LVII0.
Astantibus in palatio nostro quorum subscripta sunt nomina et signa. S. ^omitis
Theobaudi dapiferi nri. S. Guidonîs buticlarii. S. Mathei camerarii. S. Mathei cons-
tabularii. Data per manum Hugonis cancellarii.
(Ex ipso diplomate. D. Estiennot, 1. III, v, 6. — Orig. cart. 29. Publié par
Luchaire, Actes de Louis VII, n° 395, d'après Lévrier, Coll. du
Vexin, t. XII, fol. 214).
CXXXII
Bulle d'Alexandre III, confirmant les biens de V Abbaye.
(13 Janvier 1160, N. St.)
[Une bulle d'Alexandre III, du 13 janvier 1160, n. st., confirme l'Abbaye dans
la possession de tous les biens et bénéfices indiqués dans la charte n° CXXII.
L'ordre et le texte sont identiques. Mais la bulle contient en plus les passages sui-
vants : ]
In archiepiscopatu Rotomagensi: aliam tertiam partem décime de Arunvilla
(304). Apud Griseium (159) medietatem tercie partis décime et unum trac-
tum, et medietatem dominii in grangia. Apud Behcrvillam (306) unum mo-
dium annone. Grangiam que sita est super vallem Gaudiaci (185) cum
nemore, terris arabilibus, vineis et hospitibus juxta flumen Esie manentibus.
(399) Foulangues, cant. de Neuilly-en-Thelle.
— 107 —
Terras etiam et hospites, vineas, justitiam hospitum, que ibidem tenetis à mona-
chis SU Martini de Campis, pro quibus singulis annis redditis eis censum triginta
et quinque sol. parisiensis monete. Apud Rodoïium (332) capellam ejusdem ville
cum appendiciis suis. [In episcopatu Belvaccnsi: ecclesiam Su Martini de No~
gento (206) et tertiam partem majoris décime, et decimam vini, lini et camne.
Ecclesiam SH Georgii de Runcherolis (176) et medietatem totius décime tam ma-
joris quam minute, et medietatem omnium que ad presbyteratum pertinent. Ca-
pellam Su Albini de Cambliaco (256), tertiam partem minute décime et vini.
Quandam decimam juxta Freisneium (400). Grangiam quoque, que dicitur Bee-
leium cum nemore et terris arabilibus. Tertiam partem décime de Parcenh (262),
et vini et annone. Ecclesiam SU Martini de Bcriecclesia (94) et duas partes majoris
décime et totam decimam in propriis terris ipsius ville, tam in vineis quam in
terris arabilibus, et totam decimam lanificum, et minutam decimam. Capellam
Stijacobi que sita est juxta eandem villam. [In episcopatu Parisiacensi: ecclesiam
SU Marie de Monticellis (282) et totam decimam annone et medietatem totius
minute décime. Ecclesiam SU Lupi de Taberniaco (290) et totam decimam annone
et medietatem totius minute décime, et quidquid in territorio Fulcaudi de S'°
Dionysio, quod est situm in his duabus predictis parrochiis, habetis. Totam vide-
licet minutam decimam et totam decimam vini. Apud Plesseium (401) totam de-
cimam annone, excepto quod monachis SU Dionysii de eadem décima singulis
annis solvetis decem sextarios annone. Apud Plesseium quod dicitur Manta me-
dietatem minute décime. Ecclesiam Su Prejecti de Turno (90) cum duabus parti-
bus altaris, et totam decimam ejusdem ville tam annone quam vini, de totam mi-
nutam decimam et totam decimam de Montsu (402). Capellam de Molinnon (403)
cum duabus partibus altaris. Apud Belleium (391) quandam partem décime ejus-
dem ville. [In episcopatu Meldensi: villam de Moresarto (67) et capellam cum
omnibus ad eas pertinentibus, et prioratum Buoiherie (148) et capellam cum
omnibus ad easdem pertinentibus. Libertatem quoque a venerabili fratre nostro
Hugone Rothomagensi archiepiscopo concessam, etc.
(Orig. sans sceau, portant les signatures autographes
du Pape et de sept cardinaux. Cart. 1. — Cette bulle
est datée de la première année du règne d'Alexandre
III, qui fut élu Pape le 7 septembre 1159).
(400) Fresnes-l'Eguillon, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
(401) Le Plessis-Bouchard, cant. de Montmorency.
(402) Montsoult, cant. d'Ecouen.
(403) Montlignon, cant. de Montmorency.
— io8
CXXXIII
Gireaume} curé cTAmbhinville, lègue à St Martin une part
de la dîme de Genicourt.
(Avant 1161)
Sciant omnes quod Gerelmus presbyter de Umblevilla (192), cum morti
proximus esset, dédit in eleemosina monachis Sti Martini cœnobii Ponte-
siensis qui eura fecerunt monachum, pro suâ et antec. suorum animabus,
unam domum quam habebat in decimâ de Gaineircort (367), videlicet
quartam partem quam tenebat de patriraonio suo. Hanc decimam debebant ei
guarantire et deservire Abbertus {sic) filius Haymonis Fageth, qui habebat Agne-
tem (sic) praefati Girelmi in uxorem. Contigit vero quod, die quâdam denomi-
natâ, convenerunt apud Gainericorth Dnus Willelmus abbas cœnobii Ponte-
siensis et multi alii viri nobiles quos secum duxit idem abbas, ut requireret deci-
mam praedictam à praefato Abberto qui saisierat eram. Idem vero Abbertus
auditâ requisitione Abbatis, consilio et laude amicorum suorum et eorum qui ibi
aderant recognovit coram omnibus jus Abbatis et monachorum, et eleemosinam
suam de decimâ supradictâ, et reddidit eam ibidem abbati et ecclesiae Ponte-
sienst ipse et uxor sua Agnes et filius eorum Petrus, adhuc parvulus. Et pepige-
runt per fidem suam quod garantirent eam et deservirent ecclesiae semper. Hujus
etiam rei dederunt Abbati fidejussores Petrum Salnerium qui tune temporis cus-
todiebat et manu tenebat terram Alberti, et Johannem de Ernencuria (404) et
Petrum fratrem ejus qui omnes pepigerunt per fidem suam quod si Albertus de
supradictâ pactione deficeret, ipsi suam ecclesiae facerent eleemosinam in pace
habere. Hoc ipsum pepigit Dnus Galo de Calvomonte pro voluntate abbatis et
dédit hujus rei seipsum fidejussorem abbati et ecclesiae. Horum omnium testes
sunt praefati jussores et Guiardus presbyter de Gaynericort, Rayxardus presbyter
de Umblevilla, qui tune erat diaconus (*) de Camblico (256), Ansculfus pellipa-
rius, Garinus de Fossa, Fulco filius Herberti, Ado li Gris.
Posteâ die uominatâ venerunt ad Pontcsiam praefatus Albertus et Agnes uxor
ejus ad ecclesiam Sti Martini et recognoverunt ibi coram multis testibus hase
(404) Enencourt-le-Sec, cant. de Chaumont (Oise).
(') Lege decanus.
— 109 —
omnia, sicut superius descripta sunt; concesserunt que abbati et monachis et ec-
clesiœ eleemosinam suam de decimâ supradictâ et posuerunt.... concessionis
hujus super altare Sti Martini audientibus et videntibus istis quorum nomina
sunt haec: Guiardus presbyter, Guillelmus nepos ejus, Herbertus diaconus, Ray-
NOLDUS DE PETRALATA (405), etc..
Sciendum vero quod idem Albertus habuit pro concessione décimas de Gai-
nericurth, de karitate ecclesiaa Sti Martini decem libras parisiensium de quibus
abbas Guillelmus unara sibi partem persolvit. Contigit [1161] autem eo tempore
quod idem Guillelmus factus est abbas Vi^eliacensis (406) et Dnus Lecellnus suc-
cessit ei in abbatiam Sti Martini, interea. Albertus iterum saisivit decimam pro
remanenti denariorum qui sibi promissi fuerant. Dnus vero Lecelinus abbas et
idem Albertus quàdam die convenerunt apud Calvummontem, et ibi ipse abbas per-
solvit Alberto, iv libras denariorum qui sibi adhuc debebantur. Et pro confirma-
tione pacis, dimisit ei in pace octo minas bladi quas ipse Albertus de decimâ
acceperat. Albertus vero dimisit ibidem et reliquit Abbati decimam liberam et
quietam, et promissit se semper esse in adjutorium ecclesias Pontesiensi quo de-
cimam in pace habeat. Horum omnium testes sunt : Hugo de Galardon (268),
prior Sti Pétri, etc..
(D. Estiennot, 1. III, v, 16. Ex Cart. cap. 200).
(405) Pierrelaye, cant. de Pontoise.
(406) Guillaume II de Mello fut élu abbé de Vézelay le jour même de la mort de son prédé-
cesseur, le 14 octobre 1161. Voici comment la Chronique de cette abbaye, publiée par D. Luc d'A-
chery (Spicilegium, t. III, p. 536), relate son élection:
« Vizeliacenses fratres una Yoce et communi assensu elegerunt sibi Patrem génère nobilem, probi-
tate conspicuum, virum ab adolescentiâ sacris instructum disciplinis, tam in ipso ubi susceptus e^t
Vizeliacensi quam in Cluniacensi cœnobio, videlicet Guillelmum abbatem Sti Martini Pontisarensis,
quod monasterium ipse per xv annos regens, possessionibus et îedificiis multis ampliaverat. »
Guillaume avait d'abord été moine à Vézelay, puis à Cluny, avant de devenir abbé de Saint
Martin.
C Or, remarque M. Anthyme Saint Paul dans une note fort intéressante qu'il a bien voulu nous
communiquer, — le chœur de St-Martin de Pontoise (Voir le Monasticon gallicanum) avait des cha-
pelles à division paire comme à St-Denis, et était de son école : cela expliquerait pourquoi Guil-
laume, après avoir bâti le choeur de son abbaye de St-Martin sur le type de St-Denis, aurait, se
trouvant à Vézelay, commencé sur le même plan le choeur de Vézelay, terminé bien après sa mort
(arrivée en 1171), vers 1190 ou 1200. Ce ne sont que des probabilités, déduites de la ressemblance
des trois églises de St-Denis, de St-Martin de Pontoise et de Vézelay, et surtout de la difficulté d'ex-
pliquer pourquoi, à cinquante ans de distance, Vézelay imitait si bien St-Denis, s'il n'y avait eu des
communications spéciales d'un abbé. Ne pas oublier que Mello est situé tout aux environs de Creil
et non loin de Pontoise. »
— no —
CXXXIV
Philippe de Valmondois fait appeler au Rosnel l'abbé Guillaume II pour que
ce dernier lui administre V Extrême -Onction.
(Avant ii 60)
Notum sit omnibus quod Philippus de Valmondoiz (330), cum morti
proximus esset mandavit Dnum Guillelmum Abbatem cenobii Ponte-
siensis ad Rotncllum ubi jacebat, de salute anime sue cum eo locuturus.
A quo cum oleo sacro fuisset inunctus, dédit Deo et Sto Martino,
abbati et monachis cenobii Pontcsiensis pro anime sue remedio, partem suam
cuiusdam nemoris quod est in valle Gaudiaci, cujus una medietas erat sua et altéra
Ydonee sororis Richardi de Bantelluto et sexdecim arpennos terre de Valmon-
doi{ [quos monachi Sti Martini qui sunt apud Valmondot\] faciebant de eo ad
medietatem, concedente fratre suo Gauterio. Testes: Hugo de Calci (377),
Gauterius de Brienzon (121), Radulfus Corsenz (334) et Drogo filius ejus, Her-
bertus del Ruel (333) [Ulbertus Mansuerius abbas de Valle] (407), Simon de Cam-
panis [Carpentarius, miles Philippi], Godefridus de Amblevilla (192), [Garnerius
DE UZ DE SUPER MONASTERIUM (335) LeTRANNUS DE Uz (14), RoLLANDIS UXOr SyMONIS.
Coram vero prefatis testibus pepigit supradictus Gauterius quod ipse hanc ele-
mosinam faceret concedere fratrem suum, neenon et sororem suam, quod id
fecit].
Contigit autem Dnum Abbatem Guillelmum ire ad Insulam, gratia cujusdam
concordie que facta est inter Ansellinum de Insula et eundemGAUTERiuM. Cumque
ab Insula rediret, concessit hanc elemosinam soror Philippi et Gauterii apud
Val/nondoi\, audientibus et videntibus his: Abbati de Marches Radulphi (408),
[Theobaldo canonico], Drogone de Serranno (293), Waleranno de Levomonte
(409), [Willelmo de Amblevilla (192), Godefrigo fratre ejus, Gauterio Torello,
Hugone de Calci].
(Copie non authentique du xv9 siècle, cart. 39. — Les passages entre
crochets sont omis dans la transcription de D. Estiennot, 1. III, m,
17, faite d'après le Cartulaire, cap. 180).
(407) Notre Dame du Val, auj. l'Abbaye-du-Val, corani. de Mériel, cant. de l'Isle-Adam.
(408) Marcheroux, comm. de Beaumont-les-Nonains, cant. d'Auneuil (Oise).
(409) Lèveniont, coinm. Je Hadancourt-le-Haut-CIocher, cant. de Chaumont-en-Vexin (Oise).
1 1 1
cxxxv
V Archevêque Je Rouen confirme à V Abbaye un don fait par le comte d'Eu,
de },ooo harengs à prendre au Tréport.
(Avant 1161)
Hugo Dei gr. Rothomagcnsis archiepiscopus, carissimis filiis suis....
W. abbati ceterisque fratribus in ecclesia Bti Martini apud Pontisaram
consistentibus in perpetuum. Meretur devotio fidelium ut quanto in
Dei servitio ferventiores existunt, tanto apud ecclesie prelatos majorem
gratiam debeant invenire, et de quibus juste postulaverint, citiùs valeant impe-
trare. Proinde eleemosinam illam quam filius noster dilectus Johannes cornes
Augi vobis fecit, videlicet quinque millia allectium annuatim ecclesie vestre pro
salute anime sue et o. a. s. in vicecomitatu Ultris portis reddenda ad festivitatem
sancti Andrée, et nos concedimus, atque authoritate qua Deo authore preemine-
mus, predictam eleemosinam ratam in posterum confinnavimus. Decernimus quo-
que sententiam anathematis super omnes illos qui prenominatam eleemosinam
amodo minuere, vel ab ecclesia vestra alienare attentaverint, ceterisque qui hanc
eleemosinam cum aliis quas possidetis vobis conservaverint, peccatorum suorum
omnium remissionem et vitam percipere sempiternam concedimus.
(Ex authenticâ. Sigillum Hugonem sacris vestibus indu-
tum exhibet. D. Estiennot, 1. III, in, 8. — Orig. avec
sceau brisé. Cart. 37).
CXXXVI
Guerry, chevalier de Tour, est enterré à St Martin .
(Avant 1 160)
Ns. o. quod quando Kuerricus miles de Turno (90) morti proximus
esset, monachi Sti Martini cœnobii Pontesiensis qui sunt apud Tur-
num fecerunt eum monachum ad succurrendum (410). Cum vero
• mortuus esset, attulerunt eum ad ecclesiam Sti Martini parentes sui
ut ibi sepeliretur. Ubi cum sepulturœ illius compléta fuissent obsequia, precati
sunt ibidem Dnum Guillelmum abbatem et conventum Henricus filius defuncti et
(410) Quos sensus patitur terminus « monachus ad succurrendum 2>, vide notas Acherianas in
Guibertum, p. 635 (D. E.)
112 —
alii qui ibidem aderant parentes illius, quatenus quendam clericum Richardum
nomine, quem genuerat illi Kuerricus pro misericordia susciperent in monachum.
Quorum petitioni abbas et conventus annuentes, puerum susciperunt et fecerunt
monachum. Pragfatus vero Henricus frater pueri et alii parentes dederunt Deo et
ecclesie Sti Martini pro anima defuncti et pro puero in eleemosina xiv denarios
censûs quos monachi de Turno debebant Kuerrico et hœredibus ejus de granchiâ
suâ de Turno, et de curia ejus granchins et de arpenno quod est juxta granchiam.
Dederunt etiam et concesserunt omnem istarum rerum justitiam et decem alios
censûs denarios alibi cum justitiâ eorum et parvam quandam decimam quam
habebant juxta Monthsu (402), pepigerunt que quod hanc eleemosinam facerent
concedere Auldam uxorem defuncti et alios eorum filios. Hujus rei testes sunt et
fidejussores: Havinus presbyter de Sto Lupo (290), Gauterius presbyter de Erme-
non (258), Stephanus de Ballolio (411), Antelmus frater ejus, Kuerricus de Aqua
bona(4ii) nepos defuncti, Drogo li Cornuz, Guillelmus Pascensbuwum, Math.eus
de Insula, Noe de Turno, Hilduinus Faber.
(D. Estiennot, 1. III. v, 13. Source non indiquée).
CXXXVII
Procès au sujet de terres à B ois sy-V Ailier ie .
(Avant 1161)
Sciendum quod abbas Guillelmus Ponfisiensis, postea Vi{elliacensis, obti-
nuit in causa contra Odonem de Turno (90) et contra Terricum de Media-
villa sex arpennos terrae. Posteà vero dederunt ei pecuniam ut posside-
rent dictam terram ipsi et haeredes eorum in perpetuum, atque déferrent
in abbatiam Su Martini singulis annis quibus terra illa ferret fructum, de eodem
fructu vu minas. Deferentibus autem datur de consuetudine panis, vinum, et gé-
nérale, etc..
(Ex Cart. in fine. D. Estiennot, 1. III, v, 11).
Terram juxta Buxiacum, incuriâ praedecessorum deperditam et a cœnobii do-
minio alienatam Willelmus restituit ; Odonem de Furno (sic) injustum ejusdem
terrae tune detentorem esse demonstravit, tandemque pro bono pacis eidem
Odoni et Theodorico de Mediavilla, qui suam esse contendebant terram dimittit,
dummodo quot annis très minas monasterio exsolvebant. Pacti testes sunt Azo de
Buxiaco (319), Gauterius de Cormeliis(3o8), Willelmus de Fonte, aliique nonnulli.
(Ex Cartul. cap. 177. — Analyse. D. Estiennot, 1. I,cap. x).
(411) Baillet, canton d'Ecouen. — Eaubonne, cant. de Montmorency.
Les dernières chartes seront réunies aux Annexes et Appendices
dans le second fascicule du Cartulaire.
«NDIIW UCT. NOV 7 884
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2615
P58C37
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