Skip to main content

Full text of "Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin de Pontoise"

See other formats


CARTULAIRE 


DE 


L'ABBAYE  DE  SAINT-MARTIN 


DE 


PONTOISE 


MONTDIDIER, 


IMP.   G.  BEL  LIN 


PUBLICATIONS  DE  LA  SOCIÉTÉ  HISTORIQUE  DU  VEXIN 


\V 


CARTULAIRE 


DE 


L'ABBAYE  DE  SAINT-MARTIN 


DE 


PONTOISE"     "•  % 


PUBLIE    D'APRÈS    LES    DOCUMENTS    INÉDITS 
Par  J.    DEPOIN 

Secrétaire  général  de  la  Société  Historique  du  Vexin 

Administrateur  de  la  Société  Historique  de  Corbeil 

Membre  de  la  Commission  des  Antiquités  et  des  Arts  de  Seine-et-Oise 

Officier  d'Académie 


PONTOISE 

Aux  bureaux  de  la  Société  Historique 
1895 


m< 


\i  'i- 


INTRODUCTION 


'Abbaye  de  Saint-Martin  de  Pontoise,  primitivement 
connue  sous  les  noms  de  Saint-Germain  et  de  Saint- 
Martin,  auxquels  s'est  quelquefois  adjoint  celui  de 
Saint-Gautier,  son  premier  abbé,  a  eu,  du  onzième 
siècle  au  dix -huitième,  d'intéressantes  annales. 

Après  que  le  bon  renom  de  ses  moines  et  la  fa- 
veur des  rois  lui  eurent  attiré  les  libéralités  de  toute 
la  noblesse  d'alentour,  la  canonisation  de  son  fondateur  —  premier 
acte  solennel  de  ce  genre  constaté  en  France  —  en  fit  le  but  d'un  im- 
portant pèlerinage.  Ses  religieux  essaimèrent  non  seulement  dans 
tout  le  Vexin,  mais  dans  le  Parisis,  dans  le  Chambliois,  dans  le 
Beauvaisis,  dans  la  Brie.  Partout  on  les  retrouve  défrichant  les  forêts, 
plantant  des  vignes,  dirigeant  des  exploitations  agricoles. 


Il 

Il  en  fut  ainsi  trois  siècles  durant.  Au  lendemain  des  guerres 
désastreuses  qui  paralysèrent  à  un  si  haut  point  l'activité  industrielle 
de  toute  la  contrée,  le  vieux  moûtier  se  retrouva  sous  la  main 
d'abbés  commendataires.  Ce  sont  de  hauts  personnages  ;  ils  s'appel- 
lent: Laubespine,  Gondi,  Joyeuse,  Lorraine,  Etampes,  Retz,  Mon- 
tagu,  La  Tour  d'Auvergne,  Fénelon,  et  la  plupart  sont  revêtus  de  la 
pourpre. 

Plusieurs,  le  cardinal  de  Joyeuse  et  le  cardinal  de  Bouillon  entre 
autres,  s'attachent  avec  une  véritable  passion  au  sol  pontoisien.  Le 
premier  rêve  d'en  faire  le  chef-lieu  d'un  évêché  démembré  du  diocèse 
de  Rouen,  et  d'une  université  où  la  Compagnie  de  Jésus  mettrait  en 
œuvre  ses  méthodes.  Le  second  essaie  d'y  faire  surgir,  à  coups  de 
millions,  une  princière  demeure  :  mais  le  royal  créateur  de  Versailles 
ne  saurait  souffrir  les  tentatives  de  rivalités,  et,  les  prétextes  politi- 
ques ne  faisant  jamais  défaut,  Saint-Martin  sera  pour  le  fier  Emmanuel- 
Théodose,  comme  Vaux  pour  le  surintendant  Fouquet,  la  cause  d'une 
implacable  disgrâce. 

Au  début  de  ses  plans,  le  cardinal  de  Bouillon  a  forcé  ses  reli- 
gieux à  lui  céder  l'abbatiale  et  presque  tout  l'enclos  de  leur  monas- 
tère. Il  l'a  fermé  de  murailles  où  s'espacent  de  vastes  demi-lunes  en 
saillie  sur  lesquelles  sont  sculptées  ses  armes.  Au  centre  il  a  construit 
un  château  où  plus  tard  le  duc  d'Albret,  son  neveu,  abritera  Messieurs 
du  Parlement,  lors  de  l'exil  de  1720. 

Mais  le  peu  d'espace  qui  reste  à  la  Communauté,  la  pénurie  des 
ressources  dont  elle  dispose,  en  ont  restreint  le  recrutement;  l'esprit 
janséniste  vient  effacer  les  traces  rénovatrices  de  la  réforme  de  Saint 
Maur,  implantée  naguère  par  l'abbé  Gautier  III  de  Montagu  ;  c'en  est 
fait.  La  décadence,  qui  guette  l'une  après  l'autre  les  fondations  béné- 
dictines, voit  son  heure  sonner  pour  Saint-Martin. 

Si  misérable  est  devenu  ce  grand  cloître,  qu'on  en  délaisse  les 
arceaux  délabrés;  les  épaves  du  naufrage  sont  recueillies  dans  une 
pauvre  résidence,  le  petit  prieuré  de  Saint-Nicaise  de  Meulan.  Il  ne 
reste  à  la  Révolution  qu'à  venir  fondre  les  cloches  muettes  et  arracher 
l'or  des  tabernacles  déserts. 

Cette  fin  triste  ne  saurait  assombrir  à  nos  yeux  l'éclat  des  origines 
et  le  lustre  du  passé.  D'ailleurs,  en  dehors  de  l'intérêt  qu'elles  pré- 
sentent au  point  de  vue  de  l'histoire  religieuse  en  faisant  revivre  un 
chapitre  ignoré  des  Annales  des  Moines  d'Occident,  les  archives  de 


m 

Saint-Martin  de  Pontoise  sont,  pour  les  deux  Vexins  et  pour  une 
partie  des  diocèses  de  Paris,  Beauvais  et  Senlis,  une  mine  inépuisable 
de  renseignements  géographiques,  archéologiques,  biographiques, 
généalogiques;  on  y  retrouve  la  date  précise  de  l'établissement  de 
nombre  de  paroisses,  de  la  construction  d'églises  qui  subsistent 
encore.  C'est  dans  ce  fonds  précieux  et  surtout  dans  le  Cartulaire  qui 
en  rassemblait  les  pièces  primitives,  que  le  président  Lévrier  avait 
largement  puisé  pour  réunir  les  matériaux  de  sa  célèbre  Collection 
du  Vexin. 

Le  fonds  de  Saint-Martin  est  encore  aujourd'hui  presque  intact, 
on  peut  le  dire,  aux  Archives  de  Seine-et-Oise  dont  il  forme  une  des 
principales  richesses.  Il  comporte  69  cartons,  sans  compter  les  regis- 
tres, dont  un  surtout  présente  une  importance  exceptionnelle  :  nous 
voulons  parler  d'un  volumineux  manuscrit  ayant  les  dimensions  d'un 
antiphonaire,  où,  durant  tout  le  cours  du  XIVe  siècle,  les  divers  admi- 
nistrateurs de  l'Abbaye  ont  enregistré  les  conventions,  les  inven- 
taires, les  acquisitions,  les  recettes  et  dépenses  de  la  communauté  : 
c'est  un  Livre  de  raison  monacal  d'un  caractère  véritablement 
unique. 

Malheureusement  le  chartrier  de  Saint-Martin  se  trouve  actuelle- 
ment découronné  de  ses  principaux  fleurons  :  le  Grand  Cartulaire 
du  XIIe  siècle,  dont  M.  Léopold  Delisle  signalait  la  perte  dans  son 
appendice  au  Catalogue  des  Actes  de  Philippe- Auguste  (1),  et  un 
Petit  Cartulaire  dont  la  date  de  rédaction  nous  est  inconnue,  mais 
où  se  trouvaient  également  des  pièces  fort  anciennes. 

L'existence  de  ces  documents  disparus  est  constatée  non  seule- 
ment par  les  descriptions  qui  en  ont  été  faites  à  diverses  époques  dans 
des  expéditions  authentiques  d'actes  qui  y  étaient  reproduits,  mais 
aussi  par  les  extraits  qu'en  firent  Décamp,  Baluze,  le  P.  de  Machault, 
Dom  Poirrier  et  surtout  Dom  Claude  Estiennot,  prieur  de  l'abbaye 
sous  le  gouvernement  du  cardinal  de  Bouillon. 

Voici,  d'après  un  document  du  XVI0  siècle,  la  description  du 
Grand  Cartulaire  : 

«  Le  26  juillet  1521,  Guillaume  Crespin,  conseiller  en  cour  laye 
à  Pontoise,  garde  des  sceaux  de  la  châtellenie,  déclare  «  avoir  veu  et 


(1)  Paris,  1856,  p.  560. 


IV 

tenu  ung  livre  fort  ancien  en  forme  de  Cartulaire  relyé  en  aiz  et  cou- 
vert de  cuir  blanc,  escript  en  perchemin,  contenant  74  feuilletz,  le 
premier  d'iceulx  commençant:  Incipiunt  Capitula  Kartarum  ec- 
clesie  S.  Martini  Pontesiensis  ccnobii  Capitulum  I.  Privilegium 
Philippi  Régis...  et  le  dernier  feuillet  finissant  ainsi  :  Duo  diumalia, 
unum  breviarum  de  Valle  munda  nigrum.{2)  » 

Une  description  identique  se  trouve  au  bas  d'une  copie  de  la 
charte  de  fondation  du  prieuré  de  la  Buhotière,  collationnée  le  26 
juin  1631  (3). 

Quant  au  Petit  Cartulaire,  il  est  impossible  de  le  confondre  avec 
le  premier,  si  Ton  en  juge  par  le  portrait  absolument  différent  qu'en 
tracent  les  notaires  Boudault  et  Dagneaux,  le  13  janvier  1622.  C'est 
en  effet  «  un  gros  registre  en  parchemin  sain  et  entier  contenant  242 
feuillets,  appelé  le  Cartulaire  des  héritages  et  revenus  de  l'Abbaye  de 
St  Martin  prieurés  et  chappelles  en  despendant,  led.  registre  couvert 
de  bois  et  peau.  »(4) 

On  ne  saurait  trop  regretter  que  ces  deux  importants  recueils  de 
chartes  soient  actuellement  adirés.  Toutefois,  nous  ne  les  croyons  pas 
détruits.  D'autres  manuscrits  précieux  de  Saint-Martin  ont  également 
disparu  :  ceux  des  deux  Vies  de  saint  Gautier  et  du  Livre  des  mira- 
cles de  ce  saint  abbé  (5),  tandis  que  le  Martyrologe  du  XIIIe  siècle, 
aussi  détaché  du  fonds  de  Saint-Martin,  se  retrouve  aujourd'hui  au 
nombre  des  manuscrits  de  Saint-Germain-des-Prés,  à  la  Bibliothèque 
nationale  (6).  Il  y  a  donc  eu  certainement,  au  plus  tard  au  moment  de 
la  dispersion  des  religieux  au  XVIII"  siècle,  enlèvement  des  perles  du 
trésor  paléographique  du  monastère.  Une  d'elles  a  été  recueillie  par 
notre  grand  dépôt  national:  les  autres  se  sont  vraisemblablement  éga- 
rées plus  ou  moins  légitimement,  dans  des  collections  privées  qui  ne 
désirent  pas  se  faire  connaître. 


(2)  Arch.  de  Seine-et-Oise.  Fonds  St-Martin,  cart.  42. 

(3)  Id.  Cart.  44. 

(4)  Acte  extrait  à  la  requête  de  D.  Henri  Hennin,  prieur,  par  les  notaires  Boudault  et  Da- 
gneaux, le  13  janv.  1622.  Arch.  de  Seine-et-Oise,   cart.  51. 

(5)  Le  texte  de  ces  trois  opuscules  nous  a  été  conservé  par  les  Bollandistes.  Dom  Estiennot  a 
aussi  transcrit  les  deux  Vies  de  saint  Gautier,  d'après  les  originaux,  dans  son  Historia  monasterii 
Sti  Martini  supra   Viosnam. 

(6)  Mss.  lat.  12887. 


Quoi  qu'il  en  soit,  la  perte  du  Grand  Cartulaire  pouvait  être 
en  très  grande  partie  réparée,  et  c'est  la  tâche  que  nous  avons  assu- 
mée en  préparant  le  recueil  publié  par  la  Société  Historique  du 
Vexin.  Il  existe,  en  effet,  aux  Archives  municipales  de  Pontoise,  un 
ouvrage  en  trois  volumes  de  Dora  Claude  Estiennot  :  l'Histoire  ma- 
nuscrite de  l'Abbaye  de  Saint-Martin-sur-Viosne-lès-Pontoise  (7).  Ce 
travail,  rédigé  en  latin,  comprend  trois  parties  :  une  Histoire  des 
abbés;  un  Recueil  de  documents  liturgiques,  biographiques,  archéo- 
logiques, épigraphiques,  héraldiques,  etc.,  extraits  des  archives  de 
l'abbaye  ;  enfin  une  transcription  souvent  intégrale,  tout  au  moins 
analytique,  des  principaux  chapitres  du  Grand  Cartulaire  et  d'actes 
postérieurs  reproduits  d'après  les  originaux. 

Cette  œuvre  de  Dora  Estiennot  est  encore  certainement  une 
épave  de  saint  Martin.  Elle  provient  de  la  collection  de  Paul-Fran- 
çois Pihan  de  la  Forest,  subdélégué  de  l'intendant  de  Paris  dans  l'é- 
lection de  Pontoise,  et  celui-ci  la  tenait  apparemment  de  son  frère,  le 
bénédictin  dom  Alexandre,  qui  lui  fournit  sur  les  dernières  péripéties 
de  l'existence  du  monastère,  bien  des  détails  notés  dans  son  Histoire 
inédite  de  Saint-Martin  (8). 

Dom  Estiennot  a  tiré  encore  des  archives  de  son  abbaye  et  de 
celle  de  Saint-Germer,  et  de  quelques  autres  sources,  les  éléments 
d'un  recueil  historique  qu'il  dédia  au  bibliophile  Vyon  d'Hérouval 
sous  le  titre  d'Antiquités  vexinoises  [Antiquitates  Velocassium).  Le 
fonds  latin  de  la  Bibliothèque  Nationale  a  aussi  hérité  de  ce  souvenir 
du  laborieux  prieur. 


(7)  Historia  monasterii  Sti  Martini  supra  Viesnam,  auctore  D.  Claudio  Estiennot.  —  Mss.  ori- 
ginal, en  3  vol.  petit  in-fol.  (Bibl.  munie,  de  Pontoise  n°«  1558    à   1560.  Fonds  Pihan    de  la  Forest). 

T.  I.  Liber  priuius,  coruplectens  seriem  gestaque  Abbatuni  ab  an.  1069  fundationis  ad  an.  1670.  (n° 
1560).  Avec  une  épigramme  latine,  non  signée,  en  3a  vers  héroïques  (éloge  de  l'œuvre  et  de  l'auteur 
par  un  poète  anonyme)  —  une  dédicace  par  D.  Estiennot  au  cardinal  de  Bouillon,  datée  du  couvent 
de  St-Martin,  le  14  des  kalendes  de  janvier  1670  —  et  une  lettre  de  D.  Luc  d'Achery  à  D.  Estiennot, 
datée  de  St-Germain,  le  n  nov.  1670,   fête  de  St  Martin,  et  commençant  ainsi  : 

«  Perjucundum  mihi  fuit  audire,  mi  cariss"  Pater  te  in  eruendis  vetustioribus  chartis  quae  cum 
blattis  et  tineis  rlxantur,  quaeque  supersunt  illustrandis  Abbatiae  S.  Mart.  Pont,  pulvere  obsitis  ruo- 
numentis  operam  manare  ac  studium  impendere,  ut  inde  historiam  conficias.  » 

T.  II.  (n»  1559). 

T.  III.  (n«  1558). 

Le  mss.  de  D.  Estiennot    est   aujourd'hui  mutilé  ;    il  manque   au  tome  III  les  feuillets  ia-14,  31, 


VI 


Enfin  une  histoire  très  complète  de  notre  abbaye,  rédigée  d'après 
les  cartulaires  et  les  documents  originaux,  mais  en  s'inspirant  évi- 
demment du  choix  des  sources  fait  par  Dom  Estiennot,  se  trouve 
conservée  à  la  Bibliothèque  Mazarine  (9).  Elle  est  l'œuvre  d'un  béné- 
dictin de  Saint-Denis,  qui  a  laissé  aussi  sur  cette  abbaye  une  compila- 
tion intéressante. 

C'est  à  l'aide  de  ces  éléments,  ainsi  que  des  extraits  malheureu- 
sement trop  sommaires  insérés  dans  les  quatre  grandes  collections 
dont  nous  avons  parlé  plus  haut  (10),  qu'il  nous  a  été  possible  de  re- 
constituer, à  peu  près  dans  son  intégrité,  le  Grand  Cartulaire.  Les 
originaux  d'un  nombre  assez  important  des  pièces  qu'il  renferme  sub- 
sistent encore  au  dépôt  de  Versailles,  et  nous  ont  fourni  des  textes 
que  nous  avons  naturellement  préférés. 

Nousavonsterminé  avecleXIPsièclela  publication  du  Cartulaire 
proprement  dit.  Il  nous  semble  en  effet  certain,  d'après  les  indications 
fournies  par  Dom  Estiennot,  que  la  rédaction  du  Grand  Cartulaire 
est  l'œuvre  d'un  chartiste  de  Saint-Denis,  envoyé  à  Pontoise  en  1196, 
à  l'époque  où  le  monastère  ruiné  par  l'incurie  et  les  dilapidations  de 
ses  derniers  supérieurs,  fut  pendant  quelques  années,  sur  l'ordre  du 
roi,  réuni  à  l'abbaye  dionysienne,  pour  assurer  la  réforme  des  mœurs 
en  même  temps  que  la  restauration  matérielle  du  monastère. 

C'est  donc  un  ensemble  de  230  actes  que  nous  avons  réunis.  Il 
correspond,  à  très  peu  de  chose  près,  au  chiffre  des  chapitres  du 
Cartulaire.  Les  pièces  au  nombre  d'environ    six   cents,    postérieures 


40,  75-/6,  84,  86-89.  94»  ll2<  I2(>-I28,  H2,    138,  Mo,    i-P,  164-174.    Mais  il  y  a   tout  lieu  de  supposer 
que  ce  sont  simplement  des  feuillets  blancs  qu'on  a  enlevés  pour  utiliser  le  papier. 

(8)  Cette  histoire,  dont  la  première  partie  est  un  abrégé  remanié  de  celle  de  Dom  Racine,  est 
aussi  conservée  à  la  Bibl.  municipale  de  Pontoise.  Sur  la  vie  de  Dom  Claude  Estiennot  et  de  Paul- 
François  Pihan  de  la  Forest,  voir  les  Pionniers  de  l'Histoire  du  Vexin,  par  J.  Depoin,  dans  les 
Mémoires  de  la  Société  Hist.  du  Vexin,  t.  I,  p.  16  et  suivantes. 

(9)  Histoire  de  l'abbaye  de  S.  Martin  de  Pontoise,  or.  de  S.  Benoist,  cong.  de  S.  Maur,  1769,  au- 
thore  D.  Roberto  Racine,  presbitero  cong.  S.  Mauri  in  Gallia  atq.  monacho  mon.  S.  Dionysii  in 
Francia,  1769. 

Pap.  XXI  feuillets,  687  p.;  haut.  266,  larg.  186  mill.  xviir  s.  —  Ex  libris  S.  Dionysii  in 
Francia.  (Bibl.  Mazarine,  ms.  3368.) 

Cet  ouvrage  est  entièrement  en  français. 

(10)  Celles  de  Baluze,  Décamp,  le  P.  de  Machault  et  Dom  Poirrier,  conservées  à  la  Bibliothèque 
Nationale. 


VII 


au  XIIe  siècle,  que  nous  avons  tirées  tant  du  fonds  Versaillais  que 
des  transcriptions  de  Dom  Estiennot,  formeront  l'objet  d'une  publi- 
cation ultérieure,  exécutée  avec  les  procédés  analytiques  qu'exige  la 
rédaction  verbeuse  et  procédurière  des  documents  des  âges  plus 
récents. 

Pour  les  pièces  reproduites  dans  notre  Cartulaire,  nous  avons 
été  très  sobres  d'abréviations.  Celles  que  nous  nous  sommes  permises 
ne  portent  que  sur  des  formules  banales  dépourvues  de  tout  intérêt 
et  qui  sont  d'ailleurs  indiquées  par  des  sigles  très  faciles  à  ré- 
tablir (n). 

Nous  accompagnons  la  restitution  du  Cartulaire  d'une  série 
d'Annexés  et  d'Appendices  qui  figureront,  avec  la  Table,  dans  un 
fascicule  détaché. 

Les  Annexes  comporteront  : 

A.  Une  édition  définitive  du  texte  des  deux  Vies  et  du  {.ivre 
des  Miracles  de  saint  Gautier. 

B.  Des  extraits  du  Martyrologe  et  du  Nécrologe  de  St  Martin 
dont  la  rédaction  primitive  remonte  au  commencement  du  XIIIe 
siècle. 

Les  Appendices  consisteront  en  une  série  de  notes  historiques  et 
généalogiques  sur  les  principales  familles  bienfaitrices  de  l'Abbaye, 
et  dont  les  noms  reviennent  trop  souvent  dans  les  textes  publiés  pour 
que  nous  ayons  pu  employer,  à  leur  égard,  le  système  des  notes  en 
bas  de  page. 

A  ce  sujet,  nous  signalerons  une  innovation  que  nous  nous  som- 
mes permise  et  qui  n'en  est  guère  une  d'ailleurs  qu'au  point  de  vue 
français. 

Elle  consiste  dans  l'attribution  à  chaque  note  d'un  numéro  cor- 
respondant non  à  l'ordre  des  renvois  d'une  page,  mais  à  une  série 
unique  partant  du  commencement  du  volume.    Nous  considérons  ce 


(il)  Telles  sont  par  exemple:  /.  />.  q.  J.  —  tant  prirsentibus  quant  futuris  ;  S.  M.  P.  —  Sanctus 
Martinus  Porttisarensis  :  S.  et  I.  T.  —  Sanctœ  et  Individus  Trinitatis,  etc. 

Les  points  suspensifs  et  les  etc.  très  nombreux  dans  les  textes  empruntés  à  Dom  Estiennot  sont 
entièrement  imputables  à  celui-ci.  La  comparaison  de  ses  transcriptions  avec  les  originaux  ou  avec 
d'autres  sources  prouve  que,  malheureusement,  il  s'est  souvent  permis  des  coupures  portant  sur  des 
détails  indispensables  à  conserver  (Cf.  notamment  les  chartes  xi,  xxxiv,  xliv,  civ,  cxxxiv,  etc.) 


VIII 


procédé,  fréquemment  employé  dans  les  publications  historiques 
étrangères,  comme  étant  de  nature  à  faciliter  beaucoup  les  recher- 
ches, en  permettant  surtout  de  rappeler  sans  cesse  les  identifications 
géographiques  précédemment  fournies. 

Comme  dans  les  Cartulaires  de  l'Hôtel-Dieu  de  Pontoise  et  de 
X Abbaye  de  Maubuisson,  on  remarquera  que  nous  avons  fait  ressortir 
les  noms  d'hommes  et  de  lieux,  en  employant  à  leur  égard  des  carac- 
tères différents  du  texte  courant:  petites  capitales  pour  les  premiers, 
italiques  pour  les  seconds.  C'est  encore,  de  même  que  les  titres 
sommaires  placés  en  tête  de  chaque  document,  un  moyen  de  rendre 
les  investigations  plus  aisées  aux  chercheurs  contraints  de  feuilleter 
souvent  d'un  bout  à  l'autre,  pour  y  découvrir  une  indication  d'une 
ligne,  ces  genres  de  recueils  où  le  seul  classement  rationnel  est  l'ordre 
chronologique. 

J.  Depoin. 


CARTULAIRE 


DE 


SAINT-MARTIN  DE  PONTOISE 


I 

Sire  Amaury  de  Pontoise  obtient  d 'Héritier  Tostat 
la  restitution  d'un  alleu  à  Menouville,  donné  par  Dreux  de  Jérusalem. 

(Vers    1032) 


&Qfl^^ëefL  ROgo  qui  dicebatur  de  Jérusalem  (i)  dédit  Deo   et  Sancto  Ger- 


mano  Pontisariensi,  abbati  videlicet  Deoque  illic  servientibus, 
pro    anima  sua  et  animabus    antecessorum    suorum,    alodium 
suum  quod  habebat  apud  Mcnoldivillam. 
(Avant  1068) 
Quodam  vero  tempore  Hermerus  Tostata  (2)  calumpniavit 


partem  alodii  ipsius,   et  quia  ecclesia  Pontisariensis  ut  pote  novella  et  tenuis 


(1)  Le  président  Lévrier  (Collection  du  Vexin,  t.  xi,  preuve  259)  ne  doute  pas  un  instant  que 
«  Dreux  dit  de  Jérusalem  »  ne  soit  le  comte  de  Vexin  mort  en  1035,  à  son  retour  de  la  Terre  Sainte, 
où  il  avait  accompagné  Robert  le  Diable,  duc  de  Normandie,  son  suzerain  (Orderic  Vital,  1.  vu). 

La  rédaction  de  la  pièce  ne  s'oppose  pas  à  cette  hypothèse,  car  la  formule  «  abbati  videlicet  » 
employée  sans  nommer  Saint  Gautier,  premier  abbé,  ne  paraît  être  qu'une  glose  explicative.  D'ail- 
leurs, l'épisode  relaté  est  antérieur  au  diplôme  de  1069,  puisqu'on  dit  que  les  moines  n'avaient  alors 
aucun  défenseur,  tandis  que  Philippe  I"  les  prit  en  1069  sous  sa  protection  royale  ;  et  c'est  posté- 
rieurement à  cette  date  que  saint  Gautier  fut  choisi  pour  abbé. 


erat,  nullusque  fuit  qui  ex  parte  monachorum  resisteret,  perambulavit,  violentia 
sua,'eandem  partem  ut  voluit.  Domnus  autem  Amalricus  Pontisariensis  (3)  cum 
huic  rei  interesset,  videretque  injuriam  fieri,  deprecatus  est  memoratum  Hermerum 
quatenus  quod  injuste  invaserat  quietum  ut  monachi  habuerant,  redderet,  dicens 
detrimentum  anima;  sua?  esset,  si  imbecillibus  monachis  et  resistere  non  valen- 
tibus  violentiam  faceret.  Considerans  itaque  memoratus  Hermerus  anima?  sua? 
dampnum,  timensque  Dei  judicium,  tandem  quod  invaserat  reddidit,  audientibus 
his  et  vid'entibus  Amalrico  de  Pontisara  (3),  Roscelino  Bloieth  (4),  Amalrico 
majore,  Frogerio  de  Menoldivilla  (5),  Garnerio  Rufo  (6),  Haymardo  filio 
Odonis  Ixfamati  (7),  Herberto  Parvo  (8). 

(Ex  Cartulario,  cap.  123.  —  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  13). 

II 

Don  de  la  dîme  d' 'Hérouville  à  Saint-Germain  de  Pontoise. 

(Vers  1066) 

Rohaidis  de  Herulvilla  (9)  dédit  Deo  et  Sto  Germano,  ob  filii  sui  et  suae 
salutem  anima  omniumque  antecessorum  suorum,  decimam  suae  terrae, 
concedente  filio  et  filiabus  suis.  Hujus  rei  testes  existunt  Raynardus 
filins  Joszuini,  Raynoldus  filius  Gerardi,  Hubertus  de  Luzarchis  (io), 
Willelmus  filius  Morini(ii),  Odo  d'EsPEis  (12),  Herbertus  Rufus  (13),  Robertus 
de  Ws  (14),  Radulphus  Ponce,  Gerardus  de  Cavenzon  (15). 

(Ex  Cartul.  cap.  66.  —  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  20.) 

(2)  Tostata  pourrait  à  la  rigueur  se  traduire  par  Rostj;  le  Rôti  ou  le  Brûlé.  Dom  Estiennot  a 
pensé  que  ce  surnom  avait  rapport  au  fief  du  Brûloir,  à  Cergy  ;  il  n'y  a,  ce  nous  semble,  aucune  ap- 
parence. On  trouve  un  Gautier  Costat  (Galterius  Costatus)  prévôt  des  comtes  de  Vexin  au  milieu  du 
xi«  siècle  (Guérard,  Cartulaire  de  St-Père  de  Chartres,  p.  119).  On  rencontre  vers  la  même  époque 
Robert  Cossart  {Robertus  Cossartus)  dans  l'entourage  d'Hellouin  II,  vicomte  de  Meulan  (Id.,  p.  181). 
Nous  retrouverons  plus  loin  Gautier  Tossart  (Valterius  Tosardus)  chevalier  du  comte  Eudes  de  Cor- 
beil,  vers  1080.  Tous  ces  noms,  dont  l'orthographe  ne  nous  est  connue  que  par  des  transcriptions,  et 
ne  peut  être  rigoureusement  établie,  paraissent  des  variantes  du  même  type,  sans  doute  celui  de  Cos- 
sart, qu'on  retrouve  dans  les  siècles  suivants,  tandis  qu'aucune  des  autres  formes  n'a  subsisté.  On 
sait  que  le  t  et  le  c  se  ressemblent  beaucoup  dans  l'écriture  du  xr  siècle. 

(3)  Amaurj  de  Pontoise.  Voir  Appendice  I,  sur  la  famille  Déliés.  —  (4)  Roscelin  ou  Robert 
Bleuet,  chapelain  de  Guillaume  le  Conquérant,  puis  év.  de  Lincoln  (1092-1122).  V.  Ord.  Vit.  1.  X. 
Bibliotk.  sacrée,  XV,  194.  —  (5)  Menouville,  canton  de  Marines,  arrondissement  de  Pontoise.  — 
(6)  Garnier  le  Roux.  —  (7)  Eudes  le  Diffamé.  —  (8)  Herbert  Petit.  Nous  trouverons  plus  loin  une 
libéralité  de  ce  témoin. 

(9)  Hérouville,  canton  de  l'Isle-Adam.  —  Cette  donation  paraît  antérieure  à  l'élection  de  saint 
Gautier.  Elle  fait  peut-être  partie  des  libéralités  auxquelles  fait  allusion  le  diplôme  de  Philippe  1", 
et  que  les  seigneurs  du  pays  avaient  faites  à  la  communauté  naissante.  Suivant  Lévrier  (Coll.  du 
Vexin,  pr.  232),  Rohaide  d'Hérouville  serait  la  femme  de  Hugues,  comte  de  Dammartin.  Elle  est 
nommée  avec  son  fils  et  ses  trois  filles  dans  une  charte  d'environ  l'an  1080,  où  elle  donne  à  Cluny 
l'église  de  St-Leu  d'Esserent.  (Art  de  vérifier  les  Dates,  II,  661). 


III-IV 

Donation  par  Hugues  de  Gisors  de  deux  églises  à  V abbaye  de  Marmouticrs 

(1066) 

Ego  Hugo  (16)  saeculari  militias  mancipatus,  divino  animatus  instinctu,  ipsi 
Largitori  bonorum  omnium  aliquid  ex  ipsis  qua?  ab  eo  temporaliter  ac- 
cepi,  per  manus  pauperum  afïerre  decrevi  ;  quod  ut  probabilius  fieri 
possit,  illud  egregium  pauperum  genus  elegi  ad  hoc  faciendum. 
Sciant  quoque  omnes  présentes  et  futuri  cum  voluntate  et  assensu  meas 
conjugis  Mathildis  neenon  filiorum  meorum  Theobaldi,  Drogonis,  Hugonis 
atque  Lamberti,  donasse  me  fratribus  his  qui  in  Turoncnsi  cœnobio  quod  m  a  jus 
monasterium  dicitur,  quendam  locum  jure  hereditario  contingentem  mihi,  in 
honorem  S.  Audoeni  constructum,  cum  omnibus  sibi  subjectis  rébus  quas  con- 
tuli,  vel  quas  deinceps  per  me  vel  per  alios  in  jus  ipsius  loci  divina  pietas 
transferre  voluerit,  quatenus  eorum  orationibus  adjutui  mereamur  divino  con- 
sortio  adjungi.  Qui  locus  habetur  ab  oriente  Franciam,  ab  occidente  Norman- 
niam,  inter  utramque  patriam  fluentem  atque  alteram  ab  altéra  dividentem. 
Concedo  decimam  molendinorum  duorum  super  fiuvium  Eptam  et  quendam  fur- 
num  situm  juxta  monasterium...  Do  etiam  potestatem  monachis  utendi  bosco  S. 
Maria;,  sine  ulla  conditione,  id  est  ad  mansiones  faciendas  et  ad  calefaciendum 
et  ad  omnia  necessaria  quas  usus  hujus  vitas  exigit...  Datum  anno  1066. 

(Ex  ipsa  authentica.  D.  Estiennot,  1.  II,  fol.  196). 

(Vers  1066) 

Ego  Hugo  de  Gizorcio  Bartholom.«o  abbati  Majoris  monasterii{\i)  dedi 
ecclesiam  de  Gisors  in  honorem  SS".  Gervasii  et  Proihasii  constructam, 
in  pago  Rothomagensi  sitam  et  omnia  quse  ad  eandem  ecclesiam  per- 
tinent, quia  hactenus  ad  me  respexit  presbyter  ipsius  ecclesias:  quaprop- 
ter  cupio  ut  ipse  ejusque  successores  jure  perpetuo  ad  abbatem  Majoris  monas- 
terii  respiciant. 

(Ex  authentica.  D.  Estiennot,  1.  II,  fol.  196J. 


(10)  Luzarches,  arr.  de  Pontoise.  —  fn)  Morin  du  Pin  (Morinus  de  Pinu)  était  écuyer  d'Héluise, 
vicomtesse  de  Mantes;  il  signe  avec  son  fils  Gilbert,  en  1088,  une  charte  de  Roger  de  Beauinont. 
(Lévrier,  Collée,  du  Vexin,  pr.  193  et  226).  —  (12)  Epiais,  cant.  de  Marines,  arr.  de  Pontoise.  — 
(13)  Herbert  Je  Roux.  —  (14)  Us,  cant.  de  Marines.  —  (15)  Chavençon,  hameau  de  Neuville-Bosc, 
canton  de  Méru  (Oise).  —  (16)  Voir  Appendice  V,  sur  la  famille  de  Gisors.  —  (17)  Barthélémy  fut 
abbé  de  Marmoutiers  de  1064  à  1085.  (Gall.  christ,  t.  xiv).  Le  dessin  de  sa  tombe  est  dans  Gaignières. 
(B.  N.  Est.  Pe  i  f.  catal.  n"  261 1). 


—  4  — 

V 

Diplôme  de  Philippe  I  en  faveur  de  V Abbaye  de  St  Germain. 
(Avril-Août   1069) 

In  nomine  S.  et  I.  Trinitatis.  Ego  Philippus  Dei  gratiâ  Francorum  Rex.  [Cum 
novum  vetusque  Testamentum  patrem  matremque  carnalem  honorare  pne- 
cipiat,  dicendo  :  «  Honora  patrem  et  matrem  ut  sis  longrevus  super  terram  » 
Christian®  religionis  est,  ut  patrem  nostrum  Deum  et  matrem  nostram 
Sanctam  Ecclesiam,  cujus  regeneratio  spiritualis  plus  nobis  ad  salutem  anima, 
quam  carnalis  ad  salutem  corporis  proficiat,  honore  condigno  habeamus  ;  et 
quoniam  Abraham  filii  sumus,  Sarram,  id  est  Ecclesiam,  Agar  qnre  est  sinagoga, 
destructâ,  honorificabiliter  exaltemus,  ut  non  tanquam  filii  ancillra,  sed  tanquam 
filii  libéras,  in  medio  cœlestis  ecclesine  os  nostrum  mereamur  aperire,  et  impleti 
spiritu  sapientiae  valeamus  evidenter  proclamare  :  «  Domine,  dileximus  decorem 
domus  tuae  et  locum  habitationis  gloriae  tuae.  »  In  hâc  ergo  sanctâ  matre  Ecclesiâ 
in  quâ,  ut  dictum  est,  regenerati  habitare  cupientes,  hanc  terrenam  ecclesiam 
tyrannorum  pressuris  afflictam,  prout  possumus,  liberare  studeamus,  quia  scrip- 
tum  est  :  «  Qui  élucidant  me  vitam  œternam  possidebunt.  »] 

Elucidare  autem  volentes  ecclesiam  5".  Germant  per  deprecationem  proce- 
rum  Castri  Pontis  Isarœ,  Warnerii  (18)  scilicet  et  Amaurici  (3),  cœterorumque 
illustrium  virorum,  quorum  beneficiis  et  eleemosinis  in  tantum  surrexerat,  ut 
parietibus  circumdaretur,  et  a  paucis  monachis  Deo  servientibus  inhabitaretur  : 
quorum  supplicationibus  humillimè  condescendens,  pro  anima  patris  mei,  pa- 
rentumque  meorum  memorià,  ecclesiae  supradictx1  libertatem  hanc  tribui,  ut 
quidquid  semel  dono  vel  emptione  receperit,  absque  inquietudine  possideat. 
Et  ut  hoc  firmum  permaneat,  sigilli  mei  impressione  signavi,  meisque  fidelibus 
infrascriptis  ad  corroborandum  attribui. 

S.  Comitis  Hugonis  (19). 

S.  Walerani  (20). 

S.  Balduini  dapiferi. 

S.  Rainaldi  buticularii. 

S.  Walterii  cunstabularii. 

S.  Widonis  de  Monte  Letario  (21). 

S.  Adam  de  Insula  (22). 


(18)  Voir  Appendice  II,  sur  la  famille  de  Paris.  —  (16)  Suivant  Lévrier,  il  s'agit  ici  du  comte 
Hugues  de  Meulan,  et  non  de  Hugues,  comte  de  Dammartin.  Voir  Appendice  III,  sur  la  famille 
de  Meulan.  —  (20)  Gaîeran  II  de  Meulan.  —  (21)  Guy  I  de  Montîhérj-,  fils  de  Thibaut  Fil  d'étcupe. 
—  (22)  Voir  Appendice  VI,  sur  la  famille  de  Vlsle  Adam. 


—  5  - 
S.  Terboudi  de  Montmorentiaco  (23). 
S.  Lancelini  de  Bellovaco  (24). 
S.  Stephani  prsepositi  de  Parisio. 
Petrus  cancellarius  relegendo  subscripsit. 

Actum  ad  Pontem  Isarœ  anno  ab  Incarnatione  Domini  millésime»  sexagesimo 
nono,  regisque  Philippi  regnantis  nono  (25). 

(Ex  authentica.  D.  Estiennot,  lib.  I,  cap.  11.  —  Original  disparu. 
Vidimus  de  Jehan  Fermin,  notaire  apostolique,  en  date  du 
17  novembre  1490.  Cart.  44.  —  Transcription  incomplète,  omettant 
la  partie  du  texte  entre  crochets,  dans  le  Gallia  christiana,  t.  XI, 
preuves,  col.  17,  et  dans  Du  Chesne,  Histoire  de  la  Maison  de 
Montmorency,  preuves,  p.  25). 


VI 

Donation  à  St-Gcrmain,  par  Raoul  de  Cergy,  d'une  terre  près  la  chaussée 
romaine  entre  Pontoise  et  Puiseux. 

(Vers  1069) 

Radulphus  de  Cergiaco  (26)  filius  Majoris  dédit  quandam  terram  qu:e  est 
juxta  calceiam  inter  Pontisaram  et  Puteolos  (27),  Sto  Germano  Pontisa- 
riensi  et  monachis  illic  Deo  servientibus,  pro  anima  sua  et  animabus 
antecessorum  suorum,  concedente  Jeroldo  Rubeo  (28)  ex  cujus  fefo 
erat,  audientibus  et  videntibus  his  :  Wirrico  milite  et  Roberto  majore.  Hisdem 
videntibus  et  prresentibus  mensuravit  prœdictus  Jeroldus  Rubeus  suprascriptam 
terram,  et  ipse  tenuit  funem  ex  unâ  parte.  Post  mensurationem  terras  veneruntad 
Sanctum  Germanum  videlicet  Jeroldus  Rubeus  et  Wirricus  et  Robertus,  et 
comederunt  in  magna  caminata  quœ  erat  ante  portam  monasterii,  et  interea  alla- 
tum  est  eis  pulmentum  crudum,  unde  mirati  sunt  si  monachi  ex  eo   comederent, 

etc (29). 

(Ex  Cart.  cap.  62.  —  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  22). 


(33)  Il  faut  évidemment  lire  Tetboudi  :  Thibaut  de  Montmorency,  fils  de  Bouchard  III,  connéta- 
ble de  1083  à  1086.  —  (24)  Lancelin,  châtelain  de  Beauvais,  chevalier  de  la  maison  de  Dammartin, 
fonda  vers  1060  le  prieuré  de  Villiers  St  Sépulcre  (Louvet,  Hist.  du  Beauzoisis,  t.  I,  p.  105;  V"  de 
Caix  de  St   Aymour,  les    Châtelains    de  Beauvais,    ap.    Mém.  de  la   Soc.    acad.    de    l'Oise,    t.    XIII, 

P.   583-584). 

(25)  Philippe  I6r  ayant  succédé  à  son  père  le  4  août  1060,  cette  charte  est  antérieure  au  4  août 
1069,  et  postérieure  au  12  avril  1069,  date  de  Pâques. 

(36)  Cergy,  cant.  de  Pontoise.  —  (27)  Puiseux,  cant.  de  Pontoise.  —  (28)  Ceroud  le  Rouge. 

(29)  Cette  donation  paraît  antérieure  à  l'élection  de  saint  Gautier,  qui  n'y  est  point  nommé. 


—  6  — 

VII 
Cession  à  V abbaye  par  Herbert  Petit  d'un  bien  engagé ,  sis  à  Saint-Oucn . 

(Entre  1069  et  1092) 

Herbertus  Parvius  (30)  in  die  festivitatis  «S.  Germani  obtulit  et  dédit 
Deo  et  Sto  Germano  et  D°  Gauterio  abbati  et  casteris  monachis,  quod- 
dam  vademonium  de  Sancto  Audoeno  (3i)quod  ei  invadiatum  erat  ob 
sexaginta  quinque  solidos  et  unum  denarium.  Hujus  rei  sunt  testes 
Haymo  de  Montegermano  (32)  et  Radulphus  frater  ejus,  Guiardus  de  Frolcurt 

(})),   DROGO   DE   WlURIACO   (34),   JOSCELINUS   DE     BLERENCOURT     (35),     GoDEFRIDUS    DE 

Butincurt  (36),   Vitalis  de  Sancto  Martino,  Odo  Clericus  de  Menotvilla  (5)  et 

Geroudus  frater  ejus. 

(Entre  1099  et   1 104) 

Postea  defuncto   D°  Gauterio   abbate  et  succedente   ei   abbate  Theobaudo, 

Gislebertus,  nepos  memorati  Herberti   Parvi,    ad  quem  pertinebat  terra  ipsius 

vademonii,  dédit  ipsam  terramDeoet  sanctisconfessoribus  Martino  et  Germano, 

et  abbati  Theobaudo  et  monachis,    concedente   Guiardo  de   Montegermano  ex 

cujus  fefodio  erat,  et  uxore   ejus   nomine    Lucia.   Inde  testes  fuerunt  Drogo  de 

Rotnel  (37),  Herbertus  d'Espeis  (12),  Erchenfredus  Niger  de  Becherel  (38),  Gau- 

terius  de  Marcheil  (124),  Ursio  de  Boornel  (39).    Ex  parte  ejus  Gisleberti   fuit 

Hugo  de  Curtemont  (40)  dominus  ejus. 

(Ex  Cartul.  cap.  }$.  —  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  7). 

VIII 

Don  de  terres  à  V Aumône  par  Haymon  de  Montgerain. 
(Entre  1069  et  1092) 

In  illo  die  in  quo  Haymo  de  Montegermano  et  Azo  de  Cunty  (41)  partiti  sunt 
suas  terras,  in  ipso  die  venit  Domnus  Galterius  Abbas  ad  Haymonem,  qui 
erat  in  magna  cambial  a  B.  Germani,  et  interfuit  ibi  Vitalis  de  Sancto 
Martino,  diffinitum  que  fuit  ibi  quod  monachi  debebant  de  censu  de  terris 
quae  pertinebant  ad  Eleemosynam  (42)  et  fuit  recognitum  quoniam  viginti  et  unum 

(30)  Herbert  Petit  est  cité  dans  la  charte  de  Dreux  de  Jérusalem  {supra,  n°  i).  —  (31)  Saint-Ouen- 
l'Aumône,  canton  de  Pontoise.  —  (32)  Peut-être  Montgerain,  cant.  de  Maignelay  (Oise).  —  (33)  Frocourt, 
cant.  d'Auneuil,  arr.  de  Beauvais.  —  (34)  Guiry,  cant.  de  Marines.  —  (35)  Bellancourt,  cant.  nord 
d'Abbeville  (Somme).  —  (36)  Bouttencourt,  cant.  de  Gamaches  (Somme).  —  (37)  Le  Rosnel,  ham.  de 
Bréançon,  cant.  de  Marines.  —  (38)  Becherel,  quartier  de  Pontoise,  sur  l'Oise,  au  pied  du  château. 
—  (39)  Bornel,  cant.  de  Méru.  —  (40)  Courtemont-Varennes,  cant.  de  Condé-en-Brie  (Aisne).  — 
(41)  Conty,  arr.  d'Amiens.  —  (42)  L'Aumône,  à  St  Ouen,  près  Pontoise. 


—  7  — 
nummum  debebant  monachi  eidem  Haymoxi  de  duobus  arpennis  ubi  Elcemosyna 
sedet,  et  de  tribus  quarteriis  infra  eosdem  arpennos,  de  duobus  arpennis  sedecim 
nummos  et  de  tribus  quarteriis  quinque. 

Eodem  die  dédit  Haymo  Monachis  Sti  Germant  terram  in  qua  Galterius  (43) 
cornes  voluit  facere  sylvam,  sub  censu  duodecim  denariorum,  fueruntque  très 
solidi  tribus   minus  denariis   etc..    Testes   Guido  de   Froolcurt  (33),   Drogo  de 

POOILLY  (44) GARNERIUS  DE   MoXTEGERMANO  (32),  VlTALIS    DE    SaNCTO     MaRTINO. 

(Entre  1099  et  1 104) 

Longo  tempore  transacto,  Galterioque  abbate  defuncto,  idem  Haymo  et 
uxor  ejus  très  quarterios  supradictos  calumpniaverunt....  Concordaverunt  inde 
abbas  et  monachis  cum  illis....  Inde  testes  Ascelinus  de  Butixcurt  (36),  Drogo  de 
Vuiery  (34),  Wido  de  Froolcurt  (})),  Helo  de  Berlincurt  (35),  Andréas 
Picis 

Rogatu  predicti  Haymonis  concessit  Wido  Sylvanectensis  (45)  quidquid  idem 
Haymo  vel  alii  ecclesias  Sti  Germant  et  Sti  Martini  de  fefodio  suo  dederunt.  Inde 
testes...  Balduinus  de  Lex  (46),  Odo  de  Gonesse,  Hermerius  de  Vietel.  Iterum 
memoratus  Wido  Sylvanectensis  fecit  hoc  ipsum  concedere  uxori  suas  abbati 
Theobaldo  in  domo  sua  Sylvancctis  audientibus  fratribus  etc  ..  Si  quid  hase 
omnia  violare  prassumpserit,  excommunicatus  est  ab  abbate  Theobaldo  et  caete- 
ris  fratribus  congregationis.  Fiat.  Fiat. 

(Vers   11 10) 

Postea  Hugo  Malusfiliaster  (47)  accipiens  in  conjugium  filiam  Haymonis,  ca- 
lumpniavit  justitiam  terras  et  hospitium  Eleemosynœ,  et  accepto  placito  monachi, 
teste  Haymone,  derationaverunt  justitiam  terras  coram  his  testibus:  Galterio 
Tirel,  Radulpho  Delicato  (48),  Girardo  de  Carz  (49),  Yvone  de  Conflaxte  (50), 
Gauterio  Musavena,  etc... 

(Ex  Cart.  cap.  87.  —  D.  Estiennot,  1.   III,  1,  11.) 


(-(3)  Gautier  III,  dernier  comte  de  Vexin,  mort  empoisonné  à  Falaise  en  1063.  —  (44)  Pouilly, 
cant.  de  Méru.  Dreux  de  Pouilly  est  le  même  que  Dreux  de  Guiry  de  la  charte  VII. 

Haymon  de  Montgerain  avait  deux  frères,  Guy  et  Raoul. 

Sa  fille  s'appelait  Richilde;  elle  mourut  du  temps  de  l'abbé  Guillaume  Ier,  laissant  5  enfants: 
Haymon,  Yves  et  3  filles.  Haymon  et  Guy  ne  seraient-ils  pas  Wido  et  Haymo,  qui  signent  immédia- 
tement après  Galeran  I  de  Meulan,  la  charte  de  fondation  du  prieuré  de  Bouafle  ?    (Lévrier,  pr.  120). 

Aszon  de  Conty  pourrait  bien  être  Aszon,  l'un  des  chambriers  du  roi  en  1082    (Lévrier,  pr.  119). 

(45)  Guy  de  Senlis.  Voir  Appendice  II.  —  (46)  Lieux,  aujourd'hui  Vauréal,  canton  de  Pontoise.  — 
(47)  Hugues  Malfilâtre.  —  (48)  Raoul  II  Déliés.  Voir  Appendice  I.  —  (49)  Chars,  cant.  de  Marines. 
—  (50)  Conflans  Slf  Honorine,  cant.  de  Poissy.  Voir  Appendice  VIII,  sur  la  maison  de  Confions. 


IX 

Don  par  Etiguerran,   chevalier  de  Cléry,  de  l'église  de  Banthcht 
(Entre  1069  et   1092) 

Pro  Ecclesia  de  Banierlu.  Universis  tam  prassentibus  quam  futuris  notum 
(sit)  quoniam  Ingelramnus  miles  de  Clereyo  (51),  offerens  filium  suum 
Gauterium  in  monasterio  Sti  Germant'  Pontisariensis,  tempore  Gauterii 
primi  ipsius  Ioci  abbatis,  tradidit  eidem  loco  ecclesiam  de  Banterlu  (52) 
quemadmodum  ipse  et  antecessores  ejus  tenebant  liberam,  videlicet  ut  nemo 
possit  in  eadem  ecclesia  presbyterum  ponere  praeter  abbatem  Pontisariensem  et 
monachos  ejus.  Sciendum  itaque  est  quod  nullus  in  ecclesia  neque  in  atrio,  neque 
in  terra  altaris,  aliquid  accipiet  neque  de  sanguine,  neque  de  latrone,  neque  de 
aliquaforifactura,  neque  de  ulla  re,  nisi  abbas  et  monachi  Pontisarienses. 

Dédit  prasterea  Ingelramnus  tertiam  partem  décimas  et  totam  minutam  deci- 
mam  ejusdem  ecclesias  monasterio  Pontisariensi.  Dédit  etiam  dimidium  décimas 
de  Villcto  (53). 

Porrho  sciendum  (est)  quoniam  hase  ecclesia,  scilicet  de  Banterlu,  non  sol- 
vit  neque  synodum  neque  circadam. 

Hanc  eleemosynam  quas  supra  scripta  est,  concesserunt  Domnus  Almalricus 
de  Pontisara  (54),  Radulphus  que  Delicatus,  filius  ejusdem  Almalrici.  Horum 
omnium  testes  fuerunt  :  Berardus  de  Montegermano  (32),  filiusque  ejus.  Garinus 
Asinus  atque  Haymardus.  Odo  de  Banterlu  et  Haymardus  frater  ejus  (55). 

Quando  vero  supradictus  Ingelramnus  monachus  est  effectus,  hoc  ipsum  con- 
cedere  fecit  filios  suos  Droconem,  Herbertum  atque  Radulphum  per  fidem  suam. 
Hujus  denique  concessionnis  testes  fuerunt  :  Radulphus  vicecomes  (56),  Hay- 
mardus de  Banterlu,  Fulco  Asinus,  Droco  de  Beherval  (57),  Robertus  armiger 
Radulphi. 

(Ex  Cartubrio.  D.  Estiennet,  lib.  III,  1,  2}. 


(31)  Clery,  canton  de  Marines.  —  (32)  Danthelu,  cant.  de  Magny-en-Vexin,  arr.  de  Mantes.  Voir 
Appendice  XI.  —  (53)  Villette,  canton  de  Mantes.  —  (34)  Amaury  de  Pontoise  et  son  fils  Raoul  II 
Déliés.  Voir  Appendice  I. 

(33)  Haimo  de  Banterlu  figure  avec  Ingelramnus  Stephani  dans  une  charte  de  Payen  d'Oinville  ; 
et  dans  la  confirmation  par  Raoul  de  Gadancourt,  frère  de  Payen,  on  voit  les  mêmes  personnages 
dénommés  Haimo  de  Banterlu  et  Ingelramnus  clericus.  Mais  peut-être  ce  dernier  mot  est-il  cor- 
rompu et  faut-il  lire  Ingelramnus  Cleriacus  ?  (V.  Lévrier,  Preuves,  n°  269).  Ces  chartes  sont  malheu- 
reusement sans  date. 

(36)  Raoul  II Déliés,  vicomte  de  Pontoise.  — (37;  Barval,  hameau  de  Grisy,  cant.  de  Mannes. 


—  9  — 

X 

Hellouin  II  et  Guillaume,  vicomtes  de  Mantes,  abandonnent  à  St  Germain 

la  voirie  de  la  terre  d'Hcbêcourt. 

(Vers  1080) 

Notum  sit  omnibus  tam  futuris  quam  pnesentibus,  quod  Hilduinus  (58), 
vicecomes  de  Meante,  concessit  domno  Gauterio  abbati  Sti  Germant 
villicationem  terrse  de  Habicurte  (59),  quam  Hermerus  Tostata  (2)  illi, 
monachisque  ibi  commanentibus  donaverat. 

(Après  1099) 
Longo  autem  tempore  transacto,  Guillelmus  ejus  filius  huic  facto  nolens  ac- 
quiescere,  sub  sua  potestate  sicut  pater  ejus  primum  tenuerat,  eam  voluit  iterum 
reducere.  Exoratus  tandem  ab  amicis  suis,  sicut  ab  initio  Hilduinus  beato  Gau- 
terio donum  fecerat,  ità  Dno  Theobaldo  sibi  in  regimine  succedenti  ipse  Guil- 
lelmus et  pater  ejus  iterum  multis  praesentibus  simul  concesserunt  ;  quorum  no- 
mina  pro  testimonio  sunt  haec  :  Radulphus  Malusvicinus  (60),  Guillelmus  Rufi- 
nus  (61),  Simon  de  Vinneto  (62),  Hugo  filius  Erchenfredi  (63),  Drogo  frater  Guil- 

LELMI  DE  HERUVILLA  (9),   RoBERTUS  DE  FAVERILLO  (64),     GAUTERIUS     filius     HuGONIS, 

Raynaldus  nepos  Buccardi  de  Castelloforti  (65),  Balduinus  de  Lex  (46). 
(Ex  Cartul.  cap.  15,  p.  10.  D.  Estiennot,  lib.  III,  1,  6). 

XI 

Fondation  du  prieuré  de  Mortcerf 
(Vers  1080) 

Rogerius  (66),  qui  cognomento  Burdinus  nuncupatur,  pro  patris  sui  ac 
matris,  suae  quoque  animas  proprias,  atque  salute  fratrumque  suorum  et 
sororum,  antecessorum  similiter  et  hseredum  suorum  omnium,  medieta- 
tem  suse  proprias  terne  scilicet  Morissarti  (67),  et  omnino  quidquid  in 
ea  habebat,  dédit  Deo  et  ecclesiae    BU  Germani  Pontesiensis,  monachis  insuper 

(58)  Hellouin  II,  vicomte  de  Mantes,  fils  de  Hugues  et  petit-fils  de  Hellouin  I,  fit  aussi,  avant 
1061,  des  libéralités  à  l'église  de  St  Père  de  Chartres.  (Guérard,  Cart.  de  S.  Père,  p.  181).  Voir  Ap- 
pendice III.  — (59)  Abbécourt,  hameau  d'Orgeval,  canton  de  Poissy. 

(60)  Raoul  II  Mauvoisin,  seigneur  de  Rosny.  —  (61)  Guillaume  Rousselet,  chevalier  de  Mantes, 
donna  la  chapelle  St  Gilles,  près  cette  ville,  à  Marmoutiers,  pour  en  faire  un  prieuré,  de  l'assenti- 
ment de  Raoul  Mauvoisin  et  de  son  frère  Guerry.  Il  eut  pour  fils  Eudes  et  Galon  (avant  irio).  V. 
Lévrier,  pr.  193.  —(6a)  Vigny,  canton  de  Marines, 

(63)  Hugues  est  sans  doute  le  prévôt  nommé  dans  la  charte  XX,  dont  le  père,  Erchenfroi,  était 
prévôt  dès  1093  (V.  infra)  et  assista,  en  cette  qualité,  à  la  dédicace  de  N.-D.  de  Poissy.  (A.  N. 
K  191,  n°  1). 

(64)  Le  Favril,  cant.  de  Thiberville  (Eure).  —  (65)  Chàteaufort,  cant.  de  Palaiseau  (S-&-0.) 


—    IO    — 


tam  prsesentibus  quam  futuris,  per  manus  Galterii  abbatis  atque  Anscheri  mo- 
nachi  qui  primus  terram  hanc  recepit,  posito  quidem  coram  omnibus  hujus  elee- 
mosime  vademonio  super  altare  Sti  Nicolaï  capellae  ejusdem  Morissarti,  in  illa 
siquidem  die  quà  prima  missa  ibidem  celebrata  est  [fratribus  suis  concedentibus 
et  sorore,  domino  equidem  Rorico,  de  quo  fevum  est,  petente  atque  concedente. 
Et  dna  Isabeldis  de  Creciaco  castro  cometissa  (68),  ex  qua  omnes  predictam  ter- 
ram tenunt,  in  eodem  loco,  eidemque  missce*  prxsens,  hoc  concessit,  et  quic- 
quid  habebat  in  terra  data  vel  danda,  in  elemosina  ista  dédit,  et  ibi  promisit 
quod  suos  omnes  heredes  concedere  faceret.  Et  si  quis  ex  illa  aliquid  teneretquod 
in  hac  elemosina  amodo  dare  vellet,  sicut  quod  supra  concedebat. 

Cum  his  vero  adfuit  Hugo  de  Curcellis  (69)  qui  medietatem  ejusdem  terra? 
Moressarti  ex  Gauterio  Orphano  (70)  tenebat,  [qui  Gauterius  homo  Rogerii  Bur- 
dini  ex  eadem  parte  erat.  Sicut  re  vera  Rogerius  Burdinus  suae  terrœ  medietatem 
dederat,  similiter  quoque  ex  eodem  parte  Hugo  iste]  medietatem  suam  dédit, 
[concedente  siquidem  ejus  uxore  cum  haeredibus  suis  et  Gauterio  Orphano  cum 
sua  uxore  et  haeredibus  suis,  et  Rogerio  Burdino,  et  dno  Rorico,  de  cujus  fefo 
terra  erat,  et  dna  Isabeldis  comitessa  concedentibus. 

In  hoc  loco  eademque  hora,]  Ebraudus  ejusque  frater  Hugo,  qui  Malivicini 
(71)  cognomento  vocantur  [et  quorum  sororem  habebat  Hugo,  cum  prœdictis 
afïuerunt,]  qui  omnes  ex  terra  quam  communiter  habebant,  particulam  in  hac  ele- 
mosina dederunt,  [et  duos  novales  alia  in  parte  eadem  determinavere,  qua  alii 
supradicti  dederunt,  eorum  siquidem  uxoribus  et  haeredibus  concedentibus,  et] 
dno  Odone  de  Calmis  (72),  et  dno  Gelduino  de  Creciaco  castro,  [quorum  fevum 
erat,  concedentibus  cum  suis  uxoribus  atque  haeredibus.  Et  coram  his  omnibus] 
Arnulphus  [qui]  Grundinus  [cognomento  nominatur,  et  Robertus  Adelardis  filius 
villae  DOMixi  Martini,  terram  quam   mixtam  habebant  in  hac  elemosina  dederunt, 


(66)  Dom  Estiennot  a  lu  Robertus,  mais  nous  croyons  devoir  adopter  la  leçon  de  la  collection 
Decamp,  Roger  Bonrdin  ayant  plus  tard  ajouté  d'autres  biens  à  sa  première  donation. 

(67)  Morteerf,  cant.  de  Rozoy-en-Brie  (Seine-et-Marne).  Il  existe  aux  Archives  de  Seine-et- 
Marne  (H  337)  un  plan  parcellaire  du  terroir  de  Morteerf  dressé  en  1772,  indiquant  la  censive  des 
Bénédictins  de  Pontoise.  On  y  voit  que  le  prieuré  et  ses  dépendances  occupaient  3  arp.  69  perches; 
l'église  et  le  cimetière  paroissial,  42p.;  le  presbytère,  1  arp.  16  p.;  diverses  fermes,  dont  une  à  Mlle 
Helvétius,  22  arpents. 

(68)  Crécy-en-Brie,  arr.  de  Meaux.  Isabelle  de  Crécy  descendait  d'Hugues  de  Crécy,  de  la  fa- 
mille des  comtes  de  Corbeil  (Hist.  de  Fr.  xn,  25,  64,  154,  210^.  Veuve  de  Bouchard  II,  comte  de 
Corbeil,  elle  se  remaria  à  Guy  le  Rouge  de  Montlhéry  et  en  eut,  entre  autres  enfants,  Lucienne, 
fiancée  à  dix  ans,  en  1104,  à  Louis  le  Gros. 

(69)  Courcelles,  cant.  de  Montereau  (S.-et-M.) 

(70)  Gautier  l'Orphelin.  Cette  famille  paraît  une  branche  de  celle    de  Paris.  Voir  Appendice  II. 

(71)  Evrard  et  Hugues  Mauvoîsin.  Peut-être  faut-il  lire  Ernaudus  (de  Voulangis;  infrà  n°  xiv). 
72)  Chaumes,  cant.  de  Tournan  (S.  et  M.)  Le  texte  de  la  coll.  Décamp  porte  à  tort  Calvis. 

*  La  copie  de  la  collection  Décamp  porte,  on  ne  sait  pourquoi,  Millo. 


—  II  — 


septem  arpentes,  et  prati  unum  arpentem.  Eorum  siquidem  uxoribus  atque  hae- 
redibus  concedentibus  omnibus. 

Et]  Robertus  [qui  cognomento]  Rufus  [appellatur  de  prœdicta  villa,  particu- 
lam  terras...  Albuini  in  hac  elemosina  dédit,  videntibus  dictis  omnibus  istis. 

Et  isti  omnes  quorum  nomina  in  cartula  hac  scripta  sunt,  datores  videlicet  et 
concedentes  ecclesiœ,  facti  sunt  testes  cum  Isabella  comitessa,  Rogerius  ejusdem 
prepositus,  Adelardus  Mlrius  (73),  Odo  miles  de  Damno  Martino,  Odoardus,  Ge- 
raldus,  Rainaldus  cognomento  Rex  de  eadem  villa.]  Geroldus  de  Gerolvilerio, 
[ejusque  frater  Garnerius,  Gauterius,  Robertus,  Guerardus  et]  Lambertus  de  Cur- 
trico  (74)  [sunt  iterum  ecclesiae  testes. 

Igitur  qui  suadona  Deo  ecclesiœque  dederunt,  et  qui  eorum  donorum  veri 
testes  sunt,  beneficii  cœnobii  S.  Germant'  participes  se  esse  credere  possunt,  id 
est  missarum,  orationum  et  elemosinarum. 

His  itaque  ecclesiae  datis,  et  super  altare  vademoniis  ab  omnibus  datoribus 
positis,]  Galterii  (73)  quidem  Meldensiiun  episcopi  [et  ejus  decani  (76)  Roscf.lini 
jussione,  excommunicatio  facta  est,  omnibus  qui  dederant  laudantibus  et  etiam 
audientibus  aliisque  multis.  (Suit  la  formule  de  l'excommunication)  Fiat,  fiât. 

(Ex.  Cartul.  cap.  126.  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  13  (analyse).  —  Coll. 
Décamp,  t.  cm,  fol.  208.  Nous  avons  mis  entre  crochets  les  pas- 
sages omis  par  D.  Estiennot). 


H 


XII 


ugo  de  Curcellis(69)  vendidit  monachis  Pontesiensibus  quandam  terram 
apud  Moressartinm. 

Testes  Henricus  de  Conflento  (77),  Hugo  de   Marna  (78),  Herveus  de 
Dravelis  (79). 

(Ex  Cartul.  Coll.  Décamp.  B.  N.  t.  cm,  fol.  208). 


(73)  Méry-sur-Mame,  cant.  delà  Ferté-sous-Jouarre  (S.-et-M.) 

(74)  Courtry,  cant.  de  Claye-Souilly  (S.-et-M.) 

(75)  Gautier  I  Saveyr  fut  évêque  de  Meaux  de  1048  à  1082. 

(76)  Roscelin,  doyen  de  Meaux,  siégeait  en  1080;  il  était  remplacé  par  Arnoul  en  1095.    (Gallia 
christ,  t.  vm). 

(77)  Conflans,  cornm.  de  Charenton-le-Pont  (Seine). 

(78)  Marnes-la-Coquette,  canton  de  Sèvres. 

(79)  Draveil,  cant.  de  Boissy-St-Léger. 


13    


XIII 


Abandon   des    droits  de   voirie   à    Mortccrf  par    Eudes, 
comte  de  Corbeil. 

(Vers  1080) 

Odû  comes  de  Corboilo  (80)  concessit  Deo  et  Sto  Germano  Pontisariensi 
quandam  vieriam  quam  habebat  in  terra  Morissarti,  deprecante  matre 
sua  Cometissa  de  Creceio,  cum  forficibus  quas  in  manu  tenebat,  cum 
quibus  forficibus  Robertus  (81)  monachus  revestivit  eum  de  bénéficie» 
loci,  quibus  etiam  forficibus  statim  idem  comes  totondit  quemdam  armigerum 
Walterii  Tosardi  (82),  audientibus  his  testibus  :  Gilberto  deNivigella  (83),  Gau- 
terio  Tosardo,  Arnulpho  Grundino,  Rogerio  prefecto  (84),  Gaucherio  Rufo,  Ru- 
rico  Burdino  (85)  de  Morissarto,  Garnerio  de  Brith,  Alberico  venatore,  Gelrico, 
Roberto  dispensatore,  Advinando,  Huberto,  etc. 

(Ex  Cartul.  cap.  153.  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  17.  —  Extr.  par  le 
P.  de  Machault.  B.  N.  MssClairambault,  vol.  dlxi,  fol.  556). 

XIV 

Ebles    II,    comte   de  Roucy,    abanbonne    aussi  sa   voirie   de 
Mortcerf  à  V abbaye. 

(Vers    1082) 

Eblo  de  Roceio  (86)  Castro  habebat  quemdam  consuetudinem,  in  terra 
Morissarti,  quae  vieria  vulgo  dicitur,  pro  quâ  postulavit  eum  Ro- 
bertus de  Mellento  (Si)  monachus  Sti  Germani  Pontisariensis  ut  daret  eam 
Deo  et  Sto  Germano  et  monachis  ibi  Deo  servientibus.  Cujus  precibus 
favens,  supradictus  Eblo  donavit  ipsam  consuetudinem,  audientibus  his  :  Patri- 
cio  subpriore  de  Cellâ,  Hildierio  prefecto,  Froberto  foristario,  Ernaudo    de  Vo- 

LENGIACO,  WlBERTO  DE  WeRARDO  (87). 


(80)  Eudes,  comte  de  Corbeil,  succéda  à  son  père  Bouchard  II,  qui  fut  tué  par  Etienne,  comte 
de  Blois,  dans  une  guerre  contre  le  roi  Philippe  Ier,  après  1071,  époque  à  laquelle  il  fonda  l'église  de 
St-Spire.  — Eudes  mourut  en  1112.  (Mas  Latrie,  Trésor  de  chronologie,  p.  1589). 

(81)  De  Mellento  (D.  Est.)  —  Ce  religieux  appelé  Robert  de  Meulan,  semble  prendre  le  rôle 
d'abbé,  sans  doute  durant  le  séjour  de  saint  Gautier  à  Tours  ou  à  Rome.  Il  est  ici  accompagné  du 
prévôt  de  l'abbaye,  et,  dans  la  charte  suivante,  du  sous-prieur  de  la  ceaule  (de  Puiseux). 

(83)  Voir  note  2.  —  (83)  Nesles  la  Gilberde,  canton  de  Rozoy-en-Brie  (S.-et-M.)  —  (84)  Roger, 
prévôt  de  St  Germain  de  Pontoise.  —  (85)  Rèry  Bourdin.  C'est  le  Rorico  suzerain  de  Roger  Bour- 
din,  nommé  dans  la  charte  XI. 


—  i3  — 

Dédit  vero  de  memoresuo  monachis  habitantibus  apud  Morissartum  quan- 
tum ad  constructionem  ecclesiœ  suœ  et  ofïïcinarum  suarum  necessarium  est.  Simi- 
liter  concessit  eis  de  nemore  suo  Hugo  cornes  de  Domnomartino  (88). 

(Ex  Cartul.  cap.  153.  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  18). 


XV 

Fondation  du  prieuré  de  St  Prix  de  Tour  par  Geo Q roi  le  Riche . 

(Vers    1085) 

Pro  eccîesia  S.  Prœjecti  de  Turno.  —  Notum  sit  omnibus  tam  praesentibus 
quam  futuris  Dominum  Godefridum  (89)  ejusque  uxorem  ac  eorum  decen- 
tem  prolem  ecclesiam  villa?  quse  Turris  (90)  dicitur,  et  quidquid  ad  eam 
pertinet,  Domino  ac  beatissim:e  ejus  Genitrici  beatoque  Gcrmano  atque 
Sto  ProjectOy  omnibusque  sanctis  dimisisse,  videlicet  pro  ejusdem  Godefridi 
anima,  deinde  pro  eorum  omnium  animabus  et  praecedentium  atque  sequen- 
tium,  et  alnidii  medietatem  dédisse  pro  culpas  emendatione,  eidem  ecclesias 
quam  ipsi  et  eorum  antecessores  diu  injuste  tenuerunt.  Eo  pacto  quatinus  abbas 
prassens  Galterius,  primus  abbas,  eamdem  ecclesiam  in  disponendis  monachis  et 
ejusdem  ecclesias  substantiis  prout  sibi  meliùs  videbitur  secundum  animas  suas 
salutem  et  omnium  qui  eam  dimiserunt  tractet.  Deinde  Abbatis  sequaces,  si  se- 
cundum Dominum  in  loco  fuerint,  et  eandera  ecclesiam  prout  possibilitas  loci  se 
habebit,  competenter  tractaverint,  similiter  concedatur  eis.  Hujus  rei  testes  exis- 
tunt.  Hervicus  (91),  TValterius,  Amalricus,  Robertus  filius  Arnulphi  (92),  Albertus 

DE  SOLIO,  WaLTERIUS  DE  GeNTIACO  (93),   HeRBERTUS  DE  SPEIIs(l2),   RoSCELINUS    BlOIETH 

(4),  Henricus  de  Bereglisia  (94),  Ursio,  Warinus  Gambardus,  Witmundus,  Yvo  DE 

FAYO  (95),   BERNARDUS,  VARNERIUS  DE  CUMENEIO  (96). 

(Ex  Cartulario.  D.  Estiennot,  lib.  III,  i,  i). 


(86)  Ebles  II  de  Roue/,  fils  d'Hellouin  IV  de  Montdidier  et  cousin  d'Eudes  de  Corbeil,  succéda 
à  son  père  vers  1063.  Il  fut  l'allié  de  Grégoire  VII  qui,  en  1074,  lui  donna,  sous  condition  d'un 
tribut,  toutes  les  terres  qu'il  pourrait  reprendre  aux  Sarrazins  (Art  de  vérif.  les  dates,  t.  II,  p.  737). 
Il  épousa  Sibylle,  fille  de  Robert  Guichard,  duc  des  Pouilles.  Il  fut,  en  1105,  l'objet  d'une  expédition 
de  Louis  le  Gros,  qui  défendit  contre  lui  les  biens  de  l'église  de  Reims  dont  lui  et  son  fils  Guichard 
s'étaient  emparés. 

(87)  Voulangis,  auj.  St  Martin-sur-Crécy,  cant.  de  Crécy.  —  Guérard,  cant.  de  Coulommiers 
(S.-et-M.) 

(88)  Hugues  I,  comte  de  Dammartin,  succéda  à  son  père  Manassès,  tué  en  1037.  Il  épousa 
Rohaide  (suprà,  n°  II)  et  en  eut  Pierre  Ier,  Hugues  II,  et  trois  filles,  Basle,  Adèle  et  Eustachie. 
C'est  contre  lui  qu'après  la  reprise  du  Vexin,  Philippe  Ior  fit  élever  le  château  de  Montmélian  (His- 
toriée Francité  scriptores,  t.  XI,  p.  158,  410  ;  t.  XII,  p.   135.  Art  de  ver/'/,  les  dates,  t.  II,  p.  66 ri. 


—  »4  — 

XVI 

Gcoffroi,  évêque  de  Paris,  confirme   la  fondation  précédente 

(1085) 

Privilcgium  Goijjridi  Parisiorum  episcopi.  —  In  nomine  sanctre  et  indi- 
vidus Trinitatis.  Cum  in  cupiditatis  tyrannide  evertendâ  regnoque  kari- 
tatis  augendo  laborandum  sit  omnibus  qui  veri  corporis  Christi  membra 
se  esse  appetunt,  consilium  est  providere  utilitati  suae  parvitatem  nos- 
tram  qu:e  in  via  quidem  justitice  nondum  ambulat,  sed  ut  ad  eam  perveniat  inde- 
fessè  desiderat.  Quia  vero  karitati,  quse  Deus  est,  humilitatem  nostram  placere 
speramus,  si  karitatis  opéra  faciamus,  indignum  est  necessaria  petentibus,  abun- 
dantes  petita  negare,  auremque  misericordue  precibus  illorum  obturare,  manum- 
que  benedictionis  retrahere.  Ego  igitur  Godfridus  (97)  Dei  gratia  Parisiorum 
episcopus,  pietatis  operibus  inhœrere  utile  esse  considerans  et  honestum,  mona- 
chis  in  ecclesia  Sancti  Germani prope  Castrum  Pontisaram  Domino  servientibus 
ecclesiam  in  honore  B.  Projecti  Arverncnsis  episcopi  (98)  consecratam,  cum 
duabus  partibus  altaris  ejusdem  ecclesue  in  villa  videlicet  quœ  appellatur  Turnum 
perpetuo  jure  habendam  concedo. 

Drogo  quoque  archidiaconus  (99)   cui  tertia    pars   altaris   ex  officii  sui  jure 
competit,  ut  ego  duas,  sic  ille  tertiam  eis  donat  et  annuit.    Hoc  quidem  altare  a 


(89)  Geoffroi,  auteur  de  cette  donation,  est  appelé  «  le  Riche  »  (Godcfridus  Dives)  et  sa  femme, 
Richilde,  dans  un  texte  du  Cartulaire  (cap.  138,  cité  par  D.  Estiennot,  1.  III,  iv,  10)  qui  relate  les 
dons  faits  à  S.  Martin  par  les  ancêtres  de  Thibaut  de  Gisors.  Il  est  nommé  avant  Payen  de  Neauphle, 
père  de  Hugues  et  de  Thibaut.  Voir  Appendice  V,  sur  la  famille  de  Gisors. 

(90)  Tour,  auj.  Saint-Prix,  cant.  de  Montmorency. 

(91)  Hervicus  est  «  Herveus,  filius  Godefridi  Divitis  »,  qui  figure  avec  les  Montmorency  parmi 
les  témoins  de  la  donation  de  l'église  de  Maisons  par  le  roi  Philippe  I"  vers  1090.  (Du  Chesne, 
preuves  de  l'Hist.  de  Montmorency,  p.  67). 

(92)  Robert,  fils  d' Arnold,  avait  sans  doute  pour  père  Arnoul,  fils  de  Robert  de  Juziers,  témoin 
d'un  don  de  Hugues  Broute  Saule  vers  1052.  (Lévrier,  pr.  132).  Cet  Arnoul  est  probablement  celui 
qui  remplit  les  fonctions  de  prévôt  du  comte  Dreux,  avant  1035,  et  d'écuyer  du  comte  Gautier  III, 
mort  en  1063.  (Ib.  pr.  107  et  196). 

(93)  Gency,  hameau  de  Cergy,  cant.  de  Pontoise. 

(94)  Belle-Eglise,  cant.  de  Neuilly-en-Thelle  (Oise). 

(95)  Le  Fay,  ham.  de  Briançon,  cant.  de  Marines.  —  (96)  Commeny,  cant.  de  Marines. 

(97)  Goffridus  de  Boulogne  ab  ann.  1060  ad  ann.  1092  Episcopus  Parisiensis.  Ex  San  Marthanis. 
(D.E.) 

(98)  Saint  Prix,  év.  de  Clermont,  massacré  en  673  . 

(99)  Dreux,  archidiacre  du  Vexin,  paraît  avec  le  comte  Gautier  III  à  Melun,  comme  témoin 
d'une  charte  du  comte  Eudes,  fils  de  Manassès  (Guérard,  Cart.  de  S.  Père,  p.  334).  Il  était  encore  ar- 
chidiacre de  l'église  de  Paris  en  1096  et  fut  remplacé  en  1097.  (A.  N.  K  20,  n<"  6-17). 


—  «5  — 

laicis  antecessorum  nostrorum  dono  diù  injuste  possessum  et  ab  eis  ut  decebat 
ecclesiae  nostras  redditum,  praefatis  monachis  à  nobis  donatum  est.  Synodum 
vero  et  circadam  nobis  retinemus,  debitam  quoque  ecclesias  nostrae  subjectionem 
minime  relaxamus.  Ut  autem  hoc  firmum  permaneat,  carthulam  istam  manibus 
propriis  firmavimus  nostrique  archidiaconibus  et  canonicis  firmandam  tradidimus. 
S.  Goiffridi  Parisiorum  Episcopi.  S.  Droconis  archidiaconi.  S.  Joscelini  archi- 
diaconi.  S.  Raynaldi  archidiaconi.  S.  Johannis  decani  (ioo).  S.  Galeraxni  canto- 
ris.  S.  Gauterii  sacerdotis  et  Meîdensium  episcopi  (loi).  S.  Fulconis  sacerdotis. 
S.  Henrici  levitœ.  S.  Alberici  levitae.  S.  Hisembardi  subdiaconi.  S.  Hugonis  sub- 
diaconi.  S.  Guidonis  pueri.  S.  Alberti  pueri.  Wlgrinus  cancellarius  scripsit. 

(Ex.  Cartulario,  cap.  5.  D.  Estiennot,  lib.  III,  1,  4.) 

XVII 

Abandon  d'une  rente  à   Cergy  par  Garnier  de  Gency. 

(Entre  1069  et  1092) 

Garnerio  de  Gextiaco (93)  et  uxor  ejus  concesserunt  Deo  et  Sancto  Ger- 
mano  tam  abbati  quam  casteris  monachis,  quatuor  denarios  de  vinea 
et  terra  Henrici  monachi  (102)  ad  Cergy  (26).  Inde  testes  Hugo  Tirel- 
lus,  Drogo  Porchez,  Vitalis  de  Sancto  Martino,  Engelherius  de  Sancto 
Martino,  Raynoldus  filius  Maynardi  Carpentarii. 

(Ex.  Cartul.  cap.  114,   D.  Estiennot,  lib.  III  1,  14). 

(100)  Jean  de  Grand  Pont  fut  doyen  de  l'église  de  Paris  de  1083  à  1089  (Gal/ia  christ,  t.  vu). 

(101)  Gautier  II  de  Chambljy  était  chanoine  de  Paris  lorsque  le  roi  Philippe  I«  le  nomma  évêque 
de  Meaux  pour  l'engager  à  bénir  son  union  avec  Bertrade.  Il  fut  interdit  par  le  Saint  Siège,  puis, 
ayant  témoigné  son  repentir,  il  obtint  sa  grâce,  et  le  Pape  obligea  l'archevêque  de  Lyon  à  le  recevoir 
à  la  communion.  Il  fut  sacré  en  1085  par  Richei  de  Sens.  Ce  prélat  avait  excommunié  Robert,  abbé 
de  Rebais,  élu  au  siège  de  Meaux  en  1083,  ce  qui  détermina  peu  après  le  roi  à  nommer  de  son  autorité 
privée  Gautier  de  Chambly  évêque  de  cette  ville.  La  date  du  privilège  de  Geoffroi,  évêque  de  Paris, 
est  donc  à  placer  en  1084  ou  1085.  C'est  à  cette  dernière  date  que  s'est  arrêté  Dom  Estiennot,  pour 
la  raison  suivante  :  «  In  chartà  (episcopi  Stephani)  quae  certè  non  data  fuit  ante  1123  dicitur  monachos 
possedisse  (ecclesiam  S.  Prajecti)  per  30  annos  et  amplius  ;  sed  per  amplius  intelligi  non  potest  ultra 
40  annos,  inde  ut  ab  anno  1123  ascendendo  ad  108^,    invenies  39  annos  aut  38.  » 

(102)  Henri  devint  prévôt  de  l'abbaye  sous  saint  Gautier  (1092)  et  conserva  cette  charge  sous 
l'abbé  Thibaut  I". 

{103)  Forte  Guischardus  iste  filius  fuit  Eblonis  de  Ruciaco,  vir  bellicosissimus  (D.  Estiennot). 

Nous  ne  le  pensons  pas.  Ebles  II  de  Roucy  vivait  encore  en  1105  (supra,  note  86),  et  l'église  St 
Martin  faisait  partie  de  l'abbaye  dès  1092.  La  date  de  cette  charte  est  à  fixer  entre  1085,  époque  où 
les  actes  relatifs  à  St  Prix  de  Tour  ne  nomment  que  Saint  Germain  comme  patron  de  l'abbaye,  et 
1092-1093,  où  le  nom  de  Saint  Martin  lui  est  associé  et  tend  à  se  substituer  au  sien. 

(104)  Peut-être  Blargies,  cant.  de  Formerie,  arr.  de  Beauvais. 

(105)  Eudes  le  Valet.  Cette  famille  a  possédé  de  nombreux  fiefs  dans  le  Vexin,  notamment  à 
Osny  et  Genicourt. 


—  i6  — 

XVIII 
De  ecclesia    S.  Martini,   quomoJo  et  a  quibus    data  est  monachis  S.   Germant. 

(Entre  1085  et  1092) 

Guiscardus  (103)  dédit  monachis  S.  Germant'  ecclesiam  5.  Martini  et 
quidquid  illic  ad  eum  pertinebat  et  quidquid  Villeheldis  illic  habebat. 
Post  ejus  obitum  hoc  donum  concessit  ejusdem  Guicardi  uxor.  Con- 
cessit  etiam  hoc  Robertus  fîlius  Arnulphi  (92),  qui  erat  eorum  propin- 
quus  et  pepigit  quod  hoc  idem  fratrem  suum  et  sororem  concedere  faceret.  Quod 
et  fecit.  Pepigit  etiam  quod  cum  monachis  ad  archiepiscopum  in  Normannia  per- 
«eret  et  hoc  ejus  concessione  firmaret  et  inde  Amalricum  monachis  fidejussorem 
tribuit,  et  Galterio  abbati  osc(u)lando  fidem  suam  promisit  quod  haec  omnia  fi- 
deliter  faceret  et  nunquam  amplius  inde  per  se  vel  per  alium,  in  quantum  ipse 
posset,  monachi  impedimentum  haberunt.  Quae  omnia  bene  perfecit.  Inde  testes 
Varnerius,  Amalricus  et  Radulphus  fîlius  ejus  (54),  Eustachius  de  Marinis,  Her- 
merius,  Radulphus  de  Ronello  (37)»  Paganus,  Willelmus  Migol,  Erchenfredus  fîlius 
Odonis  Nigri(38),  Engerrannus  de  Clariaco  (51),  Roscelinus  Bloet(4),  Hugo  fîlius 
Roberti,  Huboudus,  Haymericus  de  Blerisiaco  (104),  Varnerius  de  Gos.  Radul- 
phus de  Cergiaco  (26),  Albericus  nepos  Huberti  monachi  ;  Odo  Vasl-ï  (to^),  Hu- 

BERTUS  DE  LESI  (46),   GlRARDUS  fîlius  HAYMERICI. 

(Ex  Cartulario.   D.  Estiennot,  lib.  III,  1,3.  —  Copie   collationnée 
d'après  le  Cartulaire.  —  Arch.  de  la  Seine-Inférieure,  G,  1847). 

XIX 

Don  par  Foucaud  et  Raoul,  son  fils,  de  prés  entre  Vallangoujard 

et  la  Chapelle. 
(Avant  1092) 

Fulcoidus  et  uxor  ejus  atque  Radulphus  fîlius  eorum,  in  domo  eorum  quae 
erat  Pontisarœ  in  castellario  (106),  prata  quae  sunt  inter  Vallem  Ingelgar- 
dis  (107)  et  Capellam  (108),  ubi  fossatum  noviter  erat  factum  a  monachis 
usque  ad  aquam  terramque  in  monticulo  super  Capellam  (109),  ubi  major 
eorum  Amaugarius  et  nepos  ejus  Johannes  signa  ponere    facerant,    Gauterio  ab- 

(106)  Le  Châteîier  de  Pontoise,  construit  sans    doute  par  Philippe  Ier  après  la  reprise  du  Vexin. 

(107)  Vallangoujard,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(108)  La  Chapelle,  commune  de  Labbeville,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

Cette  pièce  suppose  absolument  que  Foucaud  et  Raoul  étaient  les  seigneurs  de  la  Chapelle. 
Foucaud  (Fulcoidus)  est  nommé  Fulcherius  dans  la  charte  confirmative  d'Adam  de  l'Isle    en  1092 
(infrh). 


—  i7  — 

bâte  Beatissimi  Germant  aliisque  servientibus  Sancto,  concesserunt...  Testes  Fro- 
mondus  Satellus  (i  io),  Odo  filius  ejus,  Willelmus  de  Herulvilla  (9),  Hugo  de 
Clenchemora  (i  1 1),  etc. . . 

(Ex  Cartul.  cap.  89.  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  12) 


XX 

Don  d'une  terre  à    Osny  par  Guérin  Lasnc 
(Entre   1069  et    1092) 


N 


otum  sit  quod  Garinus  cognomento  Asinus  dédit  terram  de  Oeniaco 
(1 12),  pro  anima  sua  et  animabus  antecessorum  suorum,  S0  Gcrmano  et 
D°  Gauterio  abbati,  et  monachis  illic  Deo  servientibus. 


(Entre  1099  et  1104) 

Longo  autem  post  tempore,  defuncto  D°  Gauterio  abbate,  successit  ei  Dnus 
Theobaldus  abbas,  in  cujus  tempore  calumpniavit  eandem  terram  Fulco  filius 
ejusdem  Garini  Asini.  Placito  accepto,  recognovit  isdem  Fulco  donum  sicut  fac- 
turai fuerat,  et  fecit  concessionem  ex  sua  parte  sicuti  suus  pater  fecerat,  Deo  et 
sanctis  confessoribus  Martino  et  Gcrmano  et  abbati  Theobaldo  et  cceteris  monachis. 
Audientibus  his  :  Gauterio  Tirello,  Radulpho  Delicato  (48),  Odone  Vasleth 
(105),  Roberto  Longo,  Hugone  praeposito  (63),  Guidone  praeposito  (128),  Hugone 
Malefiliastro  (47),  Hugone  filio  Eremberti  (113),  Guillelmo  Trebuc,  Guillelmo 
de  Herulvilla  (9),  Raniero  genero  Elinandi  et  Eustachio  filio  ejus,  Galterio  de 
Foro  (124),  Almarico  de  Lex  (46),  Hugone  Minutore  (114). 

(Ex  Cartul.  cap.  78.  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  10). 


(109)  Il  s'agit  d'une  allée  couverte  qui  a  été  fouillée  par  M.  Maurice  de  Beurnonville  en  1882 
(V.  Mém.  de  la  Soc.  Hist  du  Vexin,  t.  VI,  p.  xvi  —  xxn). 

(110)  Fromond  Sauteau  nous  paraît  le  même  que  Fromond,  frère  d'Ives,  comte  de  Beaumont- 
sur-Oise,  nommé  dans  un  diplôme  du  12  juin  1073.  (A.  N.  Cartulaire  de  St-Germain-en-Laye, 
T"  671  6,  fol.  75).  Nous  pensons  que  c'est  aussi  le  même  que  Fromond,  frère  de  Garnier  de  Paris. 
V.  Appendice  II. 

(m)  Nous  n'avons  pu  retrouver  dans  le  Vexin  aucune  trace  de  cette  dénomination,  fournie  seu- 
lement par  des  transcriptions  peut-être  fautives.  Faudrait-il  lire  Clenchencorte,  qui  donnerait  Cli- 
gnancourt  ? 

(112)  Osny,  canton  de  Pontoise. 

(113)  Erembert  ou  Isembert,  Sgr  de  Nogent-le-Roi  (depuis  appelé  Nogent-l'Erembert),  fils  de 
Renaud  de  Broyés  et  d'Héloïse  sœur  de  Roger,  év.  de  Beauvais,  eut  pour  fils  Hugues  Bardoul  Ier, 
seigneur  de  Broyés,  mort  après  1038,  et  Isembert,  év.  d'Orléans,  mort  en  1063.  (Le  P.  Anselme,  t.  II, 


—   i8  — 


XXI 


Sire  Raoul  de  Basincourt  et  sa  famille  concèdent  à  V abbaye  tous  les 
biens  qu'ils  possèdent  auprès  de  Menouville. 

(Avant  1092) 

Domnus  Radulphus  de  Basincourt  (115)  et  Helvidis  uxor  ejus  filiique 
ejusdem  dominas,  scilicet  Balduinus,  atque  Hermerus  cognomento  Pa- 
ganus,  primo  sabbatho  quadragesimae,  eodem  anno  quo  concesserant 
terrulam  juxta  Manusdivtllam  (5),  iterum  concesserunt  D°  Gauterio 
Abbati  et  monachis  omnibus  servientibus  Bto  Germano  Pontisiensi  tam  praesen- 
tibus  quam  futuris  pratum  quod  dicebatur  Hcrberti  et  terram  juxta  pratum 
positam,  circa  septem  arpennos,  sed  non  fuerunt  mensurati,  nec  non  campum 
juxta  illa  Bto  Germano  dederunt.  In  his  omnibus  modo  datis  nihil  sibi  retinuerunt, 
sed  ut  ipsi  libéra  habebant  vel  antecessores  habuerant,  monachis  concesserunt, 
praeter  decimam  et  sex  nummos  census  qui  ita  debent  solvi.  Legatus  Domini 
Manusdisvillœ  (5)  die  festivitatis  S'  Remigii  ad  capellam  veniet  et  nummos  ab 
illo  qui  illic  rem  B'  Germani  custodiet  quasret,  etc.  Ac  deinde  praedicto  abbati 
Gauterio  per  dextras  suas  fidem  suam  quam  à  Christo  habebant,  promiserunt, 
et  in  fide  suâ  christianâ  eundem  abbatem  osculati  sunt.  Deinde  ipse  abbas  ex- 
communicavit  ut  anathema  sit  permaneat,  si  quis  violare  prassumpserit  hoc  pac- 
tum.  Huic  rei  adhibiti  sunt  testes  isti  :  Robertus  filius  Hebonis,  Guido  praspo- 
situs  de  Pontesio  (128),  Ingerrannus  de  Cleriaco  (51)  et  Henricus  suus  major  de 
Mathument(ii6),  Hugo  filius  Gauterii  de  Gentiaco  (93),  Radulphus  de  Blacancurt 
(1 17),  Goscelinus  de  Berlanicurt  (35)...  Paganus  de  Behercurt  (118),  Hugo  de 
Montiaco  (119)  etc.. 

(Entre  1099  et  1 104) 

Post  haec  annis  transactis  pluribus,  de  rébus    supradictis    quas   Radulphus 
de  Basincourt  cum  uxore  sua  Helvide  ac    privignis  videlicet  Balduino,  Hermero 


p.  337).  Hugues  Bardoul  Ier  eut  pour  enfants  Barthélémy  de  Broyés,  gendre  de  Raoul  II,  comte  de 
Crépy;  Haderic,  évêque  d'Orléans;  Isabeau  femme  de  Simon  Ier  de  Montfort,  auxquels  il  faut  ajouter 
Erembert,  père  de  Hugues,  que  cette  charte  nous  fait  connaître,  et  de  Roger,  chez  lequel  le  prince 
Louis  séjournait  en  1093  (in/rà,  n°  XXVIII). 

(114)  Hugues  le  Minier.  Cette  famille,  qui  occupait  la  charge  de  receveur  de  droits  sur  les  grains 
au  marché  de  Pontoise,  devint  plus  tard  une  des  plus  considérables  de  la  ville. 

(115)  Bazincourt,  cant.  de  Gisors  (Eure). 

(116)  Ce  nom  est  incontestablement  corrompu.  Peut-être  faut-il   lire  Machemont,  canton  de  Ribé- 
court  (Oise). 


—  i9  — 

cognomento  Pagano  atque  Odone,  ex  quorum  parte  hereditas  illa  erat,  ecclesiie 
SU  Germant  concesserat,  Balduinus  privignus  ejus  volens  injuriam  facere  mona- 
chis  ejusdem  loci,  calumpniavit  omnia  quae  de  sua  matre  suoque  vitrico  vide- 
bantur  esse  in  Mainuldi  villa.  Tandem  recognoscens  quod  monachos  supra  - 
dictos  injuste  conturbaverat,  ad  monasterium  eorumdem,  illis  volens  satisfacere, 
venit.  Tune  convocatis  fratribus  qui  ibi  aderant,  ante  altare  sanctorum  confessorum 
Martini  et  Germant  Balduinus  ipse  procedens  ad  pedes  D'  Theobaldi  abbatis 
cum  multis  lachrymis  ab  eo  absolvi  petiit. 

Inde  sumens  librum  quem  abbas  tenebat  in  manibus,  quia  injuste  res  eorum 
calumpniaverat,  satisfactionem  faciens  Deo  et  sanctis  Confessoribus  abbati  caate- 
risque  fratribus  super  altare  sanctorum  posuit.  Testes...  Odo  major,  Gerardus  Po- 

TINUS(l20),  VlTALIS  DE  BrIENZON   (i  2l),  HuBERTUS  BuCELLUS,  BALDUINUS  DE   CORBEJA... 

Gauterius  de  Cergiaco  (26),  etc.. 

Deinde  Dnus  Theobaldus  abbas  et  Henricus  praspositus  (102)  pergentes  ad 
Pontesium,  causa  cujusdam  placiti,  ibidem  invenerunt  Odonem  fratrem  Balduixi, 
qui  concessit  omnia,  in  port icn  sancti  Mclloni,  quas  ad  monasterium  S«m  Martini 
et  Germani  frater  suus  Balduinus  concesserat   monachis.   Inde    testes  :    Yvo    de 

CONFLENTIO  (50),  AlMARICUS  DE  LeX  (46),  GAUTERIUS  DE  AnNETO  (l22),  WlLLELMUS  DE 
HERULVILLA  (9),   WlLLELMUS  flliuS  WlLLELMI  MlGOL  (199),   RADULPHUS  DE  SAGI  (l  23), 

Theoldus  de  Oeni  (112),  Gauterius  de  Foro  (124). 

Si  quis  aliquando  concessionem  hanc  violare  voluerit,  ab  abbate  et  mona- 
chis anathema  extiterit. 

(Ex  Cartul.  cap.  68.  D.  Estiennot,  lib.  III,  1,  9). 


(117)  Blaincourt,  canton  de  Clermont  (Oise). 

(118)  Brécourt,  ham.  de  Labbeville,  canton  de  l'Isle-Adam. 

(119)  Mouchy-le-Châtel,  canton  de  Noailles  (Oise).  —  Hugues,  fils  de  Renaud  Ior,  comte  de 
Clermont  en  Beauvaisis,  auquel  il  succéda  après  1084,  avait  été  surnommé  Hugues  de  Mouchy  {Hugo 
Montïacus),  parce  qu'il  habitait  ce  château  du  vivant  de  son  père.  Il  épousa  Marguerite,  fille 
d'Hellouin  IV  de  Montdidier,  sœur  d'Ebles  II  de  Roucy  (suprà,  n°  XIV,  note  86).  Il  donna  à 
Richilde,  l'une  de  ses  filles,  le  château  de  Mouchy,  en  la  mariant  à  Dreux  de  Mello:  union  dont  il 
eut  fort  à  se  repentir  (Cf.  E.  de  l'Epinois,  Recherches  historiques  sur  les  comtes  de  Clermont,  chap.  X^. 

(120)  Gérard  Potin,  d'une  très  ancienne  famille  du  Vexin,  qui  a  longtemps  habité  Pontoise  (V. 
Cart.  de  l'Hâtel-Dieu  de  Pontoise,  publ.  par  J.  Depoin,  pp.  30  et  92).  Elle  descend  de  Nivard  Potin, 
qui,  en  1065,  assista  à  une  donation  de  Geoffroi  de  Gometz-le-Châtel  en  faveur  de  Marmoutiers 
(Lévrier,  pr.  136). 

(121)  Bréançon,  canton  de  Marines, 

(132)  Aulnay,  cant.  du  Raincy,  ou  peut-être  Aunay,  ancien  hameau  de  St-Ouen-1'Aumône,  sur 
l'emplacement  duquel  fut  construite,  au  xme  siècle,  l'abbaye  de  Maubuisson. 

(123)  Sagy,  canton  de  Marines. 

(124)  Le  même  qui  est  nommé  Gautier  de  Marcheil  dans  la  charte  VII.  Cette  famille  s'appelle 
indifféremment  de  Foro,  de  Mercato  ou  de  Marcheil.  (V.  Mém.  de  la  Soc.  acad.  de  l'Oise,  t.  XIII,  p. 
569  et  763). 


XXII 

La  terre  de  Livilliers  est  rendue  à  St  Germain. 
(Vers  1086) 

De  terra  de  Linvillaria  (125)  quam  Heldradus  et  Adam  lilius  ejus  ca- 
lumpniabuntur,  placitum  fuit  acceptum  inter  Gauterium  Abbatem  SU 
Germani et  suos  monachos,  et  ipsum  Heldradum  et  Adam  suura  filium, 
quod  deffinitum  fuit  juxta  ecclesiam  Sancti  Melloni  in  loco  qui  dicitur 
Malumverbum  (126).  Et  in  hoc  placito  Galterius  abbas  Sancti  Germani  et  sui 
monachi  derationaverunt  terram  contra  Heldradum  et  Adam  suum  filium  quam 
calumpniabantur.  Présente  etiam  Roberto  de  Cantarana  (127)  fratre  Adam  ad 
hoc  placitum.  Ex  parte  abbatis  fuerunt  Radulphus  Delicatus  (56),  Eustachius  de 
Marinis,  Fromondus  Saltellus  (iio),  Guido  praepositus  (128),  Odo  Vaslez  (105), 
Herbertus  de  Espeis  (12),  Gauterius  Bubo  (129)  et  sui  duo  filii,  Hugo  de  Clenche- 
mora  (m)  et  Arnulphus  suus  frater,  Gislebertus  prapositus  (130). 

(Ex  Cartul.  cap.  65.  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  19). 

XXIII 

Guillaume  Aiguillon  I  abandonne  une  dîme  à  St-Ouen-V Aumône. 

(Avant  1089) 

Willelmus  qui  agnominabatur  Aculeius,  moriens,  dédit  Deo  et  S.  Mar- 
tino  Pontisarensi  tam  abbati  quam  caeteris  monachis  prœsentibus  et 
futuris,  decimam  quam  habebat  in  villa  quee  dicitur  Sanctus  Au- 
deenus  (31)  ob  remedium  aninue  videlicet  suae. 
Posteà  autem  haeres  ejus  Drogo  iîlius  Walonis  de  Calvomonte  (131)  nolens 
concedere  totam,   concessit  medietatem  décimas   eidem  sancto  et  dicit  se  suam 

(123)  Livilliers,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(is6)  Ce  lieu  dit  Maleparole  était  sans  doute  un  auditoire  situé  au  château  de  Pontoise,  près  de 
l'église  St  Mellon,  sous  le  porche  de  laquelle  on  se  réunissait  aussi.  —  Cette  dénomination  se  retrouve 
également  à  Paris:  dès  1230,  Pierre  le  Maréchal  cède  à  l'évêché  de  Paris  12  deniers  de  cens  sur  une 
maison  de  la  rue  Malcparole.  (Guérard,  Cartulaire  de  N.-D.  de  Paris,  t.  III,  p.  92). 

(157)  Adam  de  Chantereine  figure  comme  témoin  du  don  d'Eustache  de  Boury  en  1104. 

(128)  Guy,  prévôt  de  Pontoise  {supra,  n°  XXI),  exerçait  ses  fonctions  en  1092  {infra,  n"  XXIII), 
et  les  conserva  jusqu'en  1104. 

(129)  Gautier  Hibou,  auquel  l'ancienne  paroisse  d'Ibouvillers,  commune  de  St-Crépin,  canton 
de  Méru  (Oise),  a  dû  peut-être  son  nom. 

(130)  Gilbert  était  sans  doute  prévôt  de  Beaumont-sur-Oise.  On  retrouve  en  1165  un  person- 
nage de  ce  nom  occupant  les  mêmes  fonctions  (Douët  d'Arcq,  Reck.  sur  les  comtes  de  Beaumont, 
p.  16),  et  l'on  sait  qu'en  fait,  au   xne  siècle,  presque  toutes  les  fonctions  étaient  héréditaires. 


uxorem,  filiosque  suos  facere  concedere Inde  testes  Fromondus  Saltels(i  io}, 

Robertus  de  Calvomonte  (132),  Haymardus  de  Montergermano,  et  fratres  ejus 
Wido  et  Radulphus  (32),  Guido  pntpositus  (128),  Galterius  de  Alneto  (122), 
Drogo  de  Wiriaco  (34),  Galterius  filius  Roberti  Parisiensis  (133)  et  frater  ejus, 
Galterius  Pisatius  (134).  Ex  parte  ejusdem  Drogonis  fuerunt  testes  hi  :  Ascelinus 
de  Butincourt  (36)  et  Bernardus  frater  ejus,  Gilbertus  de  Biarcourt  (118), 
Heremboudus. 

(Après   1099) 

Longo  autem  tempore  ipse  Drogo  filius  Walonis  Jcrosolymitanum  iter  cu- 
piens  arripere,  sciens  medietatem  decinue  quam  S0  Martino  et  monachis  vi  tam- 
diu  substraxerat,  se  peccato  tenuisse,  B'  Gauterii  successorem  domnum  videlicet 
Theobaldum  abbatem  ad  se  fecit  accedere Concessit Inde  testes  Radul- 
phus Delicatus  (48),  Odo  Vaslet  (105),  Robertus  Longus,  Hugo  de  Clenche- 
mora  (m),  Archenfredus  de  Becherel  (38),  Guiardus  filius  Ymeri,  Archenfredus 
de  Foro  (124),  Hugo  de  Gentiaco  (93),    Gauterius  de  Resbez  (135),  Garnerius 

DE    LlENCURT  (136),   GlROUDUS   DE  ANNERY  (137),   GlRARDUS  POTINUS  (i  20)    ...    RaDUL- 

phus  de  Oeny  (1 12) Odo  de  Hemarmonte  (138)  etc 

(Source  non  indiquée.  D.  Estiennot,  lib.   III,  i,  8.  —  Extrait  d'après 
le  Cartulaire,  dans  Baluze,  tom.  LV,  fol.  529). 


(131)  Dreux,  fils  de  Galon  de  Chaumont-en-Vexin,  était,  selon  toute  apparence,  le  gendre  de 
Guillaume  Aiguillon  Ier.  Galon,  vicomte  de  Chaumont,  est  nommé  dans  la  donation  de  l'église  de 
Liancourt  à  St-Père-de-Juziers,  parle  comte  de  Pontoise  Gautier  III,  en  1059.  (Lévrier,  t.  XI,  pr.  142) 
et  dans  une  autre  charte  du  même  comte,  donnée  avant  1055.  (Guérard,  Cart.  de  S.  Père  de  Chartres, 
p.   199).  Voir  Appendice  IV,  sur  les  familles  de  Chaumont  et  de  Trie. 

(132)  Robert  dit  l'Éloquent,  de  Chaumont,  confirma  aux  moines  d'Ouche  tout  ce  que  leur  avait 
donné  Foulques  de  Chaudry,  son  vassal. 

«  Peu  de  temps  après,  —  ajoute  Orderic  Vital,  —  comme  il  enlevait  avec  violence  le  butin  qu"il 
avait  fait  sur  la  terre  de  Saint-Ouen,  il  tomba  de  cheval  tout  armé,  son  casque  entra  en  terre,  il  se  rompit 
le  cou  et  mourut  misérablement.  Son  corps  fut  enseveli  par  l'abbé  Mainier  (1066-1089)  à  Laillerie, 
dans  le  chapitre  des  religieux  de  St  Germer  de  Fly,  qui  y  avaient  un  prieuré.  Alors  ses  fils,  Osmond  II 
de  Chaumont,  Gasce  Ier  de  Poissy  et  Robert  II  de  Beauvais  (vidame  de  Gerberoy),  confirmèrent  à 
St  Evroul  tout  ce  qui  lui  avait  été  donné  par  leurs  prédécesseurs  ».  (Ord.  Vital,  liv.  III,  tome  11, 
p.  126  de  la  traduction  de  M.  Guizot,  qui  a  vu  Aillieres  dans  L'AilJerie,  Flavigny  dans  Fly,  et  Poix 
dans  Poissy). 

(1^3)  Voir  Appendice  II.  — Robert  de  Paris  est  le  héros  d'une  anecdote  célèbre  qu'Anne  Commène, 
fille  de  l'empereur  de  Constantinople  Alexis  I8r,  raconte  en  ses  mémoires.  L'empereur,  après  l'au- 
dience solennelle  accordée  aux  princes  croisés,  s'étant  levé  de  son  trône,  un  noble  parisien  alla  s'y 
asseoir.  Admonesté  par  Baudoin,  le  futur  roi  de  Jérusalem,  il  répondit  avec  tranquillité:  «  Pourquoi 
ce  vilain  s'est-il  seul  assis,  tandis  que  tant  de  grands  chefs  sont  restés  debout  ?  »  Cet  irrespectueux 
chevalier  était  Robert  de  Paris,  qui  périt  à  la  bataille  de  Dorylée  pour  avoir  repoussé  avec  hauteur 
les  sages  conseils  d'Alexis.  (Note  sur  Robert  de  Paris  par  le  comte  Riant,  dans  le  Bulletin  de  la  Soc. 
de  l'Hist.  de  Paris,  6e  année,  1879,  p.  130). 


22     — 


XXIV 

Confirmation  par  Guillaume  Aiguillon  IL 
(Après  il  19) 

Post  mortem  Drogonis  filii  Gualonis,  et  uxoris  ejus,  et  filiorum  suorum 
Ingelranni  atque  Gualonis  (139),  filius  ejusdem  Drogonis  Guillelmus  Acu- 
leus  ad  quem  tota  hœreditas  rediebat,  negavit  se  concessisse  quondam 
que  pater  ejus  et  mater  et  fratres  ejus  in  eleemosina  concesserant,  id  est 
duos  campos  sub  horreo  monachorum  quod  est  juxta  villam  Putcolis  (27),  et 
hospites  de  Maudestor  (140).  Tandem  consilio  et  laude  suorum  amicorum  et  ho- 
minum,  accipiens  de  karitate  monachorum  60  solidos,  concessit  omnia  que  dede- 
rant  pater  ejus  et  mater  et  fratres. 

(Ex  Cartulario.  —  B.  N.  Coll.  Baluze,  t.  LV,  fol.  529). 

XXV 

Confirmation  des  libéralités  de  Raoul  de  Ba{iucourt  pat- 
Adam   II  et  Philippe,  de  Vlsle. 
(1092) 

ominus  Adam  et  Philippus  suus  filius,  nec  non  et  uxor  Philippi,  apud 
Insulam  (22),  in  turri  sua,  pro  animabus  suis  suorumque  antecessorum, 
multum  supplicantibus  Fromundo  Saltello  (1 10)  et  Guidone  prasfaecto 
(128)  cum  aliis  pluribus,  beatis  confessoribus  Martino  et  Gcrmano 
cœnobii  Poniesicnsis  eisque  servientibus  t.  f.  q.  p.  concesserunt  terram  et  pra- 
tum,  id  est  mariscum,  ut  prius  concesserat  Dnus  Radulphus  de  Basincurt  (115), 


(134)  Gautier  de  Poissj:  C'est  lui  qui  avec  ses  neveux  Gautier  Sans  Avoir,  Guillaume,  Simon  et 
Mathieu,  accompagna  Pierre  l'Hermite  à  la  première  Croisade.  Il  mourut  à  Philippopoli  en  1096. 
(Ord.  Vit.  1.  ix).  Voir  Appendice  VII. 

(135)  Rebais,  arr.   de  Coulommiers  (Seine-et-Marne), 

(136)  Liancourt-St-Pierre,  canton  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 

(137)  Ennery,  cant.  de  Pontoise. 

(138)  Immarmont,  ham.  d'Osny. 

(139)  Galon,  chevalier  de  Trie,  fait  prisonnier  dans  la  guerre  de  Normandie  par  les  Anglais,  fut 
échangé  en  in8  contre  Raoul  le  Roux  et  ne  tarda  pas  à  mourir  de  ses  blessures.  Son  frère  Enguerran, 
preux  chevalier,  l'un  des  défenseurs  d'Andely,  excommunié  par  l'archevêque  de  Rouen  pour  avoir 
usurpé  des  biens  d'église,  suivit  le  roi  Louis  VI  au  siège  de  Châteauneuf-sur-Epte,  en  11 19.  Ayant 
appris  l'incendie  d'Évreux,  le  roi  ordonna  à  ses  troupes  de  se  replier  et  fit  mettre  le  feu  au  camp. 
Dans  cette  manœuvre,  Enguerran  fut  atteint  au  sourcil,  et  quelques  jours  après,  ayant  perdu  la  raison, 
il  mourut  des  suites  de  sa  blessure.  (Ord.  Vital.,  1.  XII). 

(140)  Maudétour,  cant.  de  Magny-en-Vexin. 


—    2)    — 

et  uxor  ejus  filiusque  ejusdem  dominas.  Terram  dico  sitam  juxta  Alnctum  de 
Valle  Ingelgaràis  (107)  usque  ad  finem  campi  Hugonis  Macerarii^  et  pratum,  id 
est  mariscum,  juxta  terram  positum,  usque  ad  proprium  pratum  Domini  Ma- 
nuldis  Villœ  (5).  Et  ex  altéra  parte  aquas,  terrulam  quas  est  sita  inter  terras  Sti 
Germani  usque  ad  aquam.  Simulque  isti  domini  concesserunt  terram  juxta  Ca- 
pellam  et  pratum  subtus  positum,  ut  Fulcherius  concesserat.  Facta  sunt  hase 
anno  ab  Incarnatione  Dni  millesimo  nonagesimo  secundo,  indictione  xva,  post 
Pascha  hebdomade  prima,  praesentibus  his  :  Ansoldo  fratre  domini  Ad^,  Gau- 
terio  Musavena,  Balduino  qui  eandem  terram  concesserat,  Willelmo  de  Villy 
(141),  Raynaldo  de  Mor  (142),  Fulcone  filio  Alberici  (143),  Ascelino  de  Bochin- 
viller  (144),  Garnerio  clerico  fratre  Odonis  Aurelianensis,  Guidone  praeposito 
(128),  Fromundo  Saltello  (i  10),  Lamberto  de  Burgo,  Huberto  Espiebos,  Adelardo 
Calvo  homine  Guidonis  praspositi. 

(Ex  Cartul.  cap.   117.  De  palo  quod  concessit  Adam  de  Insitla.  —  Extrait 
dans  Clairambault,  Mél.  t.  dlxi,  f.  550.  D.  Estiennot,  III,  i,  25). 

XXVI 

Eudes  le  Roux  donne  le  rivage  de  S  tors  à  St  Martin. 
(Après  1092) 

Odo  Rufeus  (145)  dédit  Deo  et  ecclesiae  SS.  Martini  et  Germant  ripa- 
cium  de  loco  qui  dicitur  Septemsortes  (146).  Hase  concessio  fuit  facta 
apud  Insulam  in  domo  sua,  praesente  Dno  Adam,  ejusdem  castri  do- 
mino, et  Galterio  Musavena,  et  Yvone  de  Halfeto  (147)  et  Willelmo 
de  Villei  (141),  et  Guidone  Netflart,  et  Fulcone  Rufo.  Concessit  etiam  hoc 
donum  uxor  predicti  Odonis  nomine  Richildis. 

(D.  Estiennot,  1.  III,  1,  24.  Source  non  indiquée). 

(141)  Nous  croyons  qu'il  faut  lire  de  Viller  ou  de  Villari,  et  qu'il  s'agit  de  Villiers,  près  l'Isle- 
Adam,  aujourd'hui  Villiers-Adam.  Mais  il  existe  plusieurs  lieux  du  nom  de  Villy,  notamment  en 
Normandie.  Un  clerc  du  Roi,  chancelier  de  Beauvais  en  1262,  s'appelait  Jean  de  Villy  (Joannes  de 
Villiaco).  A.  N.  K  181,  n°  51. 

(142)  Mours,  cant.  de  PIsle-Adam. 

(143)  Foulques  est  un  des  fils  à'Aubry,  frère  d'Ives,  comte  de  Beaumont-sur-Oise,  et  que  nous  re- 
gardons comme  la  tige  des  sires  de  Coucy.  (Cf.  les  souscriptions  de  deux  chartes  de  1070  et  de  1079. 
(A.  N.  K  20,  n°  5  2  et  Cart.  de  St  Quentin,  pièce  publiée  dans  les  Mém.  de  la  Soc.  AcaJ.  de  l'Oise, 
t.  XIV.  p.  672). 

(144)  Bouconvilliers,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 

(145)  Eudes  le  Roux  était  fils  d'Ansoud  de  l'Isle,  frère  d'Adam  II.  En  1125  il  était  vassal  de  Ma- 
thieu le  Bel  pour  une  terre  à  Théméricourt  (A.  N.  LL  1157,  fol.  241). 

(146)  Septetn  Sortes  veut  dire  «  les  sept  lots  ».  Une  commune  du  canton  de  la  Ferté-sous-Jouarre 
a  conservé  le  nom  de  Sept-Sorts.  On  trouve  un  Septem  Sortes  dans  le  polyptyque  d'Irminon  (§xxiv 
de  Bisconcellâ);  il  était  situé  sur  la  Vaucouleurs  et  a  disparu  depuis.  Le  Septem  Sortes  de  la  charte 
qui  précède  pourrait  bien  être  Stors,  sur  l'Oise,  entre  Mériel  et  l'Isle-Adam. 


—  24  - 

XXVII 

Fondation  du  prieuré  de  la  Buhoticre 

(Après   1092) 

In  nomine  S.  et  I.  T.  Buhoteriam  ecclesiam  et  terne  medietatem  S.  Germano 
Sanctoque  Martino  de  Pontesia  Robertus  Adelaidis  films  (149)  dédit,  excep- 
tis  xx  arpennisquos  omnino  sine  parte  in  eleemosina  dédit,  et  aream  ad  habi- 
tandum,  eo  pacto  quod  si  quis  in  principali  terra  hospitii  eccleske  aliquam 
forifacturam  fecerit,  Robertus  duos  solidos  et  dimidium  habebit  et  monachi  qui 
justitiam  fecerint  alios  duos  et  dimidium  habebunt,  et  quicquid  hospes  forife- 
cerit,  nihil  praeter  v  sol.  ex  lege  solus  (Icg.  solvet),  excepto  furto  et  ad  luperium 
(Jeg.  adulterio).  [Dédit  etiam]  sine  parte  unum  arpennum  et  aliam  terram  per  di- 
midium pescheriae  et  tertiam  partem  sepulturaede  qui  (Jeg.  qua)  duas  alias  partes 
habebat.  Coram  illo  dédit  et  iterum  arpennorum  decimae  tertiam  partem.  Hoc 
quoque  ejus  fratres  concesserunt,  scilicet  Henricus,  Adelelmus,  Vualrannus  et 
Bernardus.  Hujusque  elemosin»  testes  suntEBRARDUs,  Robertus,  Ymgo  de  Elix 
(150)  de  cujus  feffo  est  ha?c  terra,  concessit;  hujusque  rei  testes  sunt  Robertus 
cognomento  Rufus,  Raibaldus  laiscolorarum  (?)  et  Hei.duinus  de  Cebruo  (151) 
Hanc  elemosinam  Robertus  dédit  pro  salute  anim:e  sui  patris,  matrisque  su'k, 
pro  se  et  omnium  fratrum  suorum,  sororumque  suarum,  atque  consanguineorum 
suorum  omnium. 

(Copie  collationnée  par  Dagneaux  et  François,  notaires  à  Pontoise,  le  20  juin 
1631 .  Cart.  44). 


(147)  Il  faut  lire  Htilseto,  probablement  la  Houssoye,  cant.  d'Auneuil,  arr.  de  Beauvais  (Oise). 
Arnulphus  de  Husseio  figure  dans  quatre  chartes  de  Mathieu  II,  comte  de  Beaumont,  de  1151  à 
1170.  (Douët  d'Arcq,  Récit,  sur  les  comtes  de  Bea:imont-sur-Oise,  p.  9-21). 

(148)  La  Buholiere,  proche  le  château  de  Grange-Menaut  en  Brie,  diocèse  de  Meaux,  doyenné 
de  Coulommiers,  paroisse  d'Amillis.  (D.  Racine,  Hist.  de  l'Abbaye  de  St  Martin,  Bibl.  Mazarine). 
Amillis  est  aujourd'hui  une  des  communes  du  canton  de  la  Ferté-Gaucher  (Seine-et-Marne). 

(149)  Il  faut  probablement  lire:  Rogerius  filins  Adelardi.  Alard,  l'un  des  chambriers  du  roi  (Ada- 
lardus,  camerarius)  souscrit  en  1069  le  diplôme  de  Philippe  Ier  en  faveur  de  S.  Vincent  de  Senlis. 
(Gallia    Christ,  tom.  X,  Preuves,  col.  206). 

(150)  Il  faut  lire  Flix,  aujourd'hui  Flaix,  canton  de  Villiers-St-Georges  (S.-et-M.) 

(151)  Chevru,  canton  delà  Ferté-Gaucher  (S.-et-M.) 


-    25  — 

XXVIII 

Le  prince  Louis  concède  à  St  Martin  une  réserve  de  poisson  dans  V  Oise 
(De  areâ  ad  gurgustium  in  Lsara). 

(•093) 

Quodam  tempore  Ludovico  puero,  Philippi  régis  filio  (152)  in  domo 
Rogerii  filii  Eremberti  (113)  jacente,  super  se  etiam  de  pallio  cooper- 
torium  habente,  supervenit  illic  Henricus,  SS.  Martini  et  Germant 
monachus  et  praepositus  (102);  quo  supplicante  Ludovicus  puer  de- 
dit  Deo  et  sanctis  confessoribus,  abbati  ac  monachis,  in  Lsarâ  subtus  Stum  Ger- 
manum,  unara  aquas  aream  ad  gurgustium  piscium  faciendum,  istis  audientibus: 
Philippo  de  Insula  (22),  Roberto  de  Bocunvilerio  (144),  Meingoto  de  Miliduno 
(199),  Alberico  Tornello  de  Pissiaco  (153),  Milone  falconario,  Hugone  de  Klen- 
chemora  (ii  i). 

(D.  Estiennot,  1.  III,  ai.  Source  non  indiquée.  —  Ex  Cartul.  cap.  72. 
Mél.  Clairambault,  t.  dlxi,  fol.  553). 


XXIX 

Roger  Bourdin  donne  à  Vabbaye  ce  qiïil  possédait  à  Mortcerf. 

(Vers  1093) 

In  nomine  S.  et  I.  T.  Ego  Rogerus  qui  Burdinus  cognominor  (66)  notum  fieri 
volo  t.  p.  q.  f.  quod  pro  anima  meâ  et  animabus  antecessorum  atque  haeredi- 
tum  meorum,  dono  Deo  et  ecclesias  S.  Germani  de  Pontesio  per  manum 
Dni  Theobaldi  abbatis  istius  loci  quidquid  habeo  in  villa  quae  vocatur  Mau- 
ressard  (67),  id  est  dimidium  plani  et  silvas  et  fundum  et  vicariam  quam  in  pro- 
prio  dominio  meo  teneo,...  ut  quantumeumque  terrae    istius    occupaverint   hos- 


(152)  La  date  de  1093  semble  s'imposer  pour  cette  Charte.  Le  jeune  Louis,  né  en  1081,  aurait  eu 
alors  douze  ans.  Le  prévôt  de  l'abbaye  Henri  est  cité  à  cette  même  date  :  Philippe  de  l'Isle-Adam 
paraît  avec  son  père  dans  un  acte  de  1092  {snprh,  n°  XXV). 

(133)  Aubry  Tourne  1.  Cette  orthographe,  donnée  par  Dom  Estiennot,  nous  semble  préférable  à 
celle  de  Teruellus  qu'ont  adoptée  pour  des  personnages  de  cette  famille,  les  éditeurs  d'Orderic  Vital, 
ainsi  que  Du  Chesne,  dans  l'Histoire  de  la  Maison  de  Montmorency  (Preuves,  p.  48,  à  propos  d'une 
terre  à  Carrières  sous  Poissy  usurpée  par  Simon  Tornel  et  restituée  en  1148  à  l'abbaye  de  Coulombs). 
Ce  surnom  désigne  probablement  les  concierges  de  la  Tour  construite  à  Orgeval,  et  où  les  châtelains 
de  Poissy  résidaient  au  XIIe  siècle  (A.  N.  Cartulaire  de  St  Germain-en-Laye,  fol.  80). 


—    26    — 

pites  domibus  aul  curticulis  de  monachis  teneant.  Participes  autem  tantumdem 
terne  de  communi  alia  in  parte  sortiantur,  quantumcumque  terrae,  id  est  com- 
munis,  propriis  aut  mutuatis  bobus  araverint,  nec  respectum,  nec  campipartem 
reddant,  etc.   [Testes  Galterius  Sarracenus,  Arnulphus  Grundinus,  Lambertus 

DE  CURTRY  (74),   EBROIDUS  DE  MoRESSART  (67),   ERNOLDUS  DE  CuRTRY.] 

(Ex  Cartul.  cap.  120.  —  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  23). 
—  Coll.  Decamp,  B.  N,  t.  cm,  fol.  208.  Les  pas- 
sages entre  crochets  sont  ceux  omis  dans  cette 
dernière  transcription,  plus  complète  que  celle 
de  D.  Estiennot  pour  le  reste  du  texte). 

XXX 

Hugues  de  Rouen  donne  à  St  Martin  tout  ce  qu'il  avait  à  Pontoisc. 

Ego  Hugo  Rothomagensis  nepos  Herluini  (  1 54)  quidquid  terrse  vel  vinearum 
habebam  in  partibus  Pontesii  Castri  dedi  Deo  et  Sto  Germano  et  Sto 
Martino.  Et  accepi  de  karitate  40  libras  par.  moneta?.  VLxc  sub  ulmo  quae 
est  ante  ecclesiam  B.  Germant,  ipso  Hugone  et  filio  suo  Roberto  majore 
audientibus,  qui  et  posuerunt  donum  super  altare  S.  Germani  cum  cultello  ha- 
bente  manubium  album  qui  fuisse  Ricardi  Carpentarii  dicitur,  quem  per  signum 
plicuit   Archenfredus  praefectus  (63).  Testes   Radulfus   Delicatus  et  filius  ejus 

Henricus  (48). 

(Ex  Cartulario.  Coll.  Baluze,  t.  LV,  fol.  520). 

XXXI 

Confirmation  de  la  donation  précédente, 
(1093) 

In  nomine  S.  et  I.Trinitatis.Notum  sit  o.t.p.q.f.  quoniam  Hugo  Rothomagensis 
nepos  Herluini  (154)  suae  aninue  cupiens  quasrere  salutem,  concessit  Deo  et 
S.  Germano,  videlicet  et  5".  Martino,  eisque  servientibus  monachis  tam  su- 
perstitibus  quam  venturis  quidquid  terrae  vel  vinearum  habebat  in  partibus 
Pontœsii  Castri,  ob  salutem  suse  animas,  suorumque  antecessorum  tam  vivorum 
quam  solutorum  debito  mortis,  neenon  et  illorum  quorum  beneficio  habebat  ter- 

(154)  Hugues  de  Rouen,  fils  d'Hugues  Broute-Saule  et  neveu  d'Hellouin  II,  vicomte   de  Mantes. 
V.  Appendice  III. 


—    27    — 

ram  illam  et  vineas.  ..  Inde  testes  Radulphus  Delicatus  (48)  et  filius  ejus  Hen- 
ricus,  Ado  Vaslez  (105),  Willermus  Vaslez,  Fromondus  Saltels  (ho),  Wido 
praepositus  (128),  Archenfredus  praepositus  (63),  Herbertus  de  Espeis  (12),  Ur- 
sellus  de  Boornel  (39)  Archenfredus  de  Marcheilo  (124),  Hugo  de  Clenchemora 
(m)  et  Arnulfus  frater  ejus,  Willelmus  de  Herolvilla  (9),  Robertus  de  Cergy  (26), 
Raynerius  gêner  Elinandi,  Hubertus  Espiebos,  Archemboudus  nepos  Guidonis, 
(128),  Raynoldus  de  Alvers(i^),  Walterius  de  Alneto(i2  2),  Hubertus  canonicus, 
Robertus  de  Luzarchiis  (10),  Radulphus  Parmentarius  et  filius  ejus  Gislebertus, 
Hubertus  Mazo,  Vitalis  de  Sancto  Martino. 

Postea  ierunt  duo  ex  monachis  Sti  Germant  ad  Rolhomagensem  urbem,  Ra- 
dulphus prior  et  Henricus  pi\-epositus(io2),  et  iterum  concessa  sunt  omnia  supra- 
dicta  ab  uxore  Hugonis  Emma  et  filiis  et  filiabus.  Inde  testes  Benedictus  archidia- 
conus  (156).  Benedictus  scholarius,  Richardus  filius  Herluini  (157),  Rogerius 
secretarius,  Gauterius  et  Osbertus  famuli  Benedicti  archidiaconi,  Goslinus  homo 
Hugonis.  Facta  sunt  hase  anno  ab  Incarnatione  Domini  M0  nonagesimo  tertio, 
Indictione  Iâ,  régnante  Philippo  Francorum  rege,  tempore  Gauterii  abbatis. 

(Ex  Cartul.  cap.  131.  D.  Estiennot,  1.  III,  1,  16.  —  Extrait  dans 
les  Mél.  de  Clairambault,  t.  dlxi,  fol.  533). 


XXXII 

Dreux  du  Rosnel  donne  V église  de  Grisy  à  St  Martin. 
(Après   1092) 

Drogo  de  Rotnel  (37)  infirmatus  dédit  Deo  et  Sanctis  Confessoribus 
Martino  et  Germano,  tam  abbati  quam  monachis,  quartam  partem 
villas  quae  dicitur  Nuelliacum  (158)  et  nemoris  et  terras  arabilis  et  jus- 
titiae  et  villicationis  et  sanguinis  et  banni  et  hospitum.  Postquam  autem 
convaluit  de  infirmitate,  venit  ad  monasterium  S.  Germant  cum  uxore  suâ  et 
filio,  et  fuit  recapitulatum  hoc  dimissum  in  auditorio  juxta  Sanctum  Germanum. 
Et  addidit  ad  hoc  quod  dederat  altare  ecclesias  de  Griseio  (159)  et  quidquid  de- 


(155)  Auvers-sur-Oise,  cant.  de  Pontoise. 

(156)  Benoît,  archidiacre  du  Vexin  dans  l'église  de  Rouen,  exerça  la  juridiction  ecclésiastique 
sur  Pontoise  à  partir  de  1092,  époque  où  Philippe  I"  donna  l'abbaye  de  St  Mellon  à  Guillaume 
Bonne  âme,  archevêque  de  Rouen.  (Cf.  les  Origines  de  la  Collégiale  de  St  Mellon  de  Pontoise,  par 
J.  Depoin,  ap.  Mém.  de  la  Soc.  Hist.  du  Vexifi,  t.  I,  p.  29). 

(157)  Richard,  fils  d'Hellouin  de  Conteville  et  cousin  germain  de  Hugues  Broute-Saule. 

(158)  Neuilly-lès-Marines,  cant.  de  Marines. 

(159)  Grisy,  cant.  de  Marines. 


_  28  — 

cimœ  ad  illud  pertinet,  et  decaniam  et  archidiaconatum  excepta  synodo.  Et  po- 
suerunt  donum  super  altare,  videlicet  ipse  Drogo  et  uxor  ejus  Bovilia  et  fïlius 
Garnerius.  Inde  testes:  Robertus  Longus,  Galterius  de  Foro  (124),  Haymericus 
de  Beriecclesia(94),  Willelmus  de  Heruvilla  (9),  Aszo  deCunty(4i),Raynoldus 
de  Lex  (46  et  183),  Hugo  de  Brienchon  (121),  Theodericus  de  Brienchon  (121). 

(Ex  Cart.  cap.  70.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  9). 


XXXIII 

Amaury  II  Délies ,  seigneur  de  Neuville,  se  fait  moine  à  S.  Martin. 

(Avant  1099) 


Q! 


uando  Amalricus  de  Novavilla  (160)  venit  ad  conversionem,  dédit 
Deo  et  Sto  Germano  Pontisariensi  medietatem  molendini  quod  est 
juxta  Rufum  mesnilium  (161),  Amalrico  seniore  pâtre  Radulphi  Deli- 
cati  dante  monasterio  eidem  molendinatam  de  villa  sua   quse  dicitur 

Croteiacus   (162)    ut   per    consuetudinem    irent    ad    memoratum    molendinum. 

Utriusque  doni  testes  existerunt  Radulphus  Delicatus   fïlius   Amalrici,  Archen- 

fredus  de  Beccherel  (38),  Hugo  de  Clinchemora  (m),  etc. 

(D.  Estiennot,  1.  III,  1,  23.  Source  non  indiquée). 


XXXIV 

Raoul  II  et  Raoul  III  Déliés  donnent  à  St  Martin  l'église  de  Clêry. 

(Vers    1099) 

Omnibus  tam  prassentibus  quam  futuris  manifestum  facere  volumus  quod 
Radulfus  Delicatus  et  fïlius  ejus  Radulfus  dederunt  Deo  et  S.  Martino 
quicquid  habebant  in  ecclesia  de  Cleri  (51),  id  est  potestatem  ponendi 
in  ea  presbyterum  quotiens  opus  esset,  et  medietatem  minuta  décima 
ejusd.  villas.  [Adelaidis   uxor    Radulfi    concessit    haec    omnia]  apud  Pontisaram 


(160)  Neuville,  canton  de  Pontoise. 

Amaury  II  de  Neuville,  fils  d'Amaury  I  Déliés  et  frère  du  vicomte  Raoul  II,  figure  comme 
religieux  de  St  Martin,  dans  une  charte  de  Lescelin  I"  de  Belle  Eglise,  de  la  fin  de  1099.  {infrà,  n° 
V).  Voir  Appendice  I. 

(161)  Rouxmesnil,  cant.  d'Offrainville,  arr.  de  Dieppe  (?) 

(162)  Crouy-en-Thelle,  cant.  de  Neuilly-en-Thelle  (Oise). 


—  a9  — 
castrum  ante    domum  ipsorum  videlicet  Radulphi  patris  et  Radulphi    filii,    coram 
his  testibus...  Guidone  prseposito  (128). 

(Ex  Cartulario,  cap.  176.  D.  Estiennot,  Antiquita- 
tes  Velocassiu7ti)B.'N.  mss.  lat.  12741,  folio 
51.  —  Ex  Cartulario.  Coll.  Baluze,  t.  LV,  fol. 
527.  Le  texte  de  Baluze  contient  seul  le  pas- 
sage entre  parenthèses  que  D.  Estiennot  a 
remplacé  par:  «  Hase  concessa  sunt  ».) 


XXXV 

Amaury  III  Délies  donne  une  part  de  la  dîme  de  Marquemont. 

(Après    1099) 


Operae  pretium  est  memorias  tradere  quod  Amalricus  Delicatus  et  uxor 
ejus  Heloidis  dederunt  in  eleemosina  pro  animabus  suis  et  omnium  an- 
tecessorum  suorum  Deo  et  Sto  Martino  Pontisarens i  abbatique  et  mo- 
nachis,  medietatem  quartae  partis  decims  Marcomontis  (167)  in  hare- 
ditatem  sempiternam.  Donum  autem  elemosinas  posuerunt  super  altare  5"//  Mar- 
tini tam  Amalricus  quam  et  uxor  ejus  Helvidis,  audientibus  et  videntibus  istis 
testibus  subtitulatis.  Ex  parte  Amalrici  et  uxoris  ejus  Helvidis  fuerunt  hi  testes  : 
Hugo  de  Fayel  (163),  Guillelmusde  Vals(i64),  Engelrannus  de  Buschelery  (165), 
Odo  de  Vals,  Drogo  major.  Ex  parte  autem  monachorum,  Fulco  de  Croteio 
presbyter  (162),  Elinandus  de  Coldreio  (166)  etc..  Notandum  quod  Dnus  abbas 
Theobaldus.  ..  etc. 

(Ex  Cartul.  cap.  25.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  8). 


(163)  Fayel,  ham.  de  St  Clair-sur-Epte. 

(164)  Vaux  sous  Meulan,  cant.  de  Meulan. 

(165)  Buchelay,  cant.  de  Mantes. 

(166)  Le  Coudray  St  Germer,  arr.  de  Beauvais. 

(167)  Marquemont,  commune  de  Monneville,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin. 


—  3o  — 

XXXVI 
Jean  Déliés,  Jils  d'Amaury  III,  se  fait  moine  à  St  Martin . 

Helvidis  uxor  Amalrici   Delicati   cum    adduxisset    filium    suum    Joan 
parvulum  ad  cœnobium  S.  Martini  ut  ibi  monachus  efïïceretur,  adduxit 
etiam  secum  majorem  filium  suum  Guarnerium    nomine,    fratrem  jam- 
dicti  Joannis,  qui  futurus  erat  miles  in  proximo  —  approbando  donum 
factum  a  pâtre,  qui  ibi  jacet,  de  décima  de  Marcomonte  (167). 

(Ex  Cartulario.  Coll.  Baluze,  t.  LV,  fol.  528) 

XXXVII 

Lccelin  de  Belle-Eglise  donne  a  St  Martin  Vcglise  de  St  Jacques 
et  fonde  un  prieuré. 

(8  Mai-21  Novembre  1099) 

Notum  sit  omnibus  t.  p.  q.  f.  quoniam  Lecelinus  de  villa  que  dicitur 
Beri  ecclesia  (94)  dédit  Deo  et  SS.  confessoribus  Martino  atque  Ger- 
mano  Pontesiensis  Cœnobii  et  abbati  et  monachis,  ecclesia  m  B.  Jacobi 
apostoli  quam  aedificaverat  in  confinio  Bcriecclesice.  Prius  quidem  do- 
num per  quendam  monachum  ecclesia?  nostrae,  Amalricus  nomine  (160),  trans- 
misit.  Postea  autem  abbas  monasterii  nostri  tune  temporis  Theobaldus  ivit  ad 
supradictam  villam  concessitque  eadem  Lecelinus  cum  uxore  sua  et  filiis  suis 
coram  parochianis,  ecclesiam  B.  Jacobi  et  duas  partes  oflerenda?  in  ecclesia 
B.  Martini  in  Nativitate  Domini,  id  est  denariorum  et  panum  et  candelarum,  et 
similiter  in  Theophania.  Turtellorum  vero  omnium  duos  partes  habent  monachi. 
In  festivitate  S.  Maria?  Candelorum,  duas  partes  candelarum  et  denariorum.  In 
Paschate  eodem  modo  ut  in  Nativitate  Domini,  et  in  festivitate  Sti  Bartholoma-i 
duas  partes  candelarum.  Dédit  etiam  Lecelinus  et  Alda  uxor  ejus  et  Albericus 
filius  eorum,  duas  partes  décimas  terrarum  Beriecclesiœ. 

...Quando  autem  ecclesia  ab  ipso  Anselmo  Belvacensi  dedicata  fuit  (168), 
voluit  isdem  episcopus  ut  ea  qua?  dederat  et  quomodo  ecclesiam  B.  Jacobi 
concesserat  coram   ipso   recitarentur Monasterio    factam    donationem     con- 


(168)  Anseau  II,  évêque  de  Beauvais,  mourut  le  si  novembre  1099,  d'après  l'Obituaire  de  la 
cathédrale  publié  par  M.  de  Marsy  (Mém.  de  la  Soc.  Acad.  de  l'Oise,  t.  xn,  p.  190).  Saint  Gautier, 
prédécesseur  de  l'abbé  Thibaut  I,  étant  mort  le  8  mai  1099,  cette  charte  se  trouve  datée  avec  une 
précision  absolue. 


—  3i  — 

firmat  coram  testibus  his  :  Adam  de  Praeriis  (169),  Lisiardus  archiadiaconus,  Ray- 
nerius  capellanus,  Hexricus  decanus  (170),  Hilduixus  de  Campaniis  (171),  Petrus 
de  Vallibus  (172),  Ansculfus  de  Larderiis  (173),  Wiboudus  de  Croy  (162),  Ge- 
roldus  Ambiaxexsis,  Albericus  Beliolus  (174),  Philippus  de  Guxdelcuria  (175), 
Haymo  de  Roxkerolis  (176),  Haymardus  de  Vindezolio  (177),  Bernardus  de  Boor- 

NEL   (39),    WlLLELMUS  DE   BaLLOLIO  (i  74) . 

(Ex  Cart.  cap.  123.  D.  Estiennot,  1.  III,  n,  29). 


XXXVIII 

Donation  de  la  dune  du   Tillajr,  à  Cléry,  par  Pierre  de  Pincencourt. 

(Vers   1099) 

Petrus  de  Pixcixcourt  (  1 7  8)  dédit  in  eleemosinam  Deo,  Slo  Martino  Pon- 
tisarensi,  abbati  et  monachis,  decimam  quam  habebat  apud  villam  que 
vocatur  Tilletus  (179)  quas  est  in  pago  Vulcassino,  concedente  Radulpho 
Delicato  (180)  ex  cujus  fefo  erat  eadem  décima,  unum  hospitem  apud 
Clareium  (51)  solventem  tria  sextaria  avenue  et  très  panes  et  très  capones  et  duo- 
decim  denarios.  Hic  etiam  hospes  de  fefo  Radulphi  Delicati  erat.  Donum  hujus 
decimaeet  hospitisposueruntsuperaltare5'/z'A/ar//«/RADULPHUsDELicATUs  et  Petrus 


(169)  Presles,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(170)  Henri,  doyen  de  Beauvais,  inconnu  aux  éditeurs  du  Qallia  christiana. 

(171)  Champagne,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(172)  Vaux,  harn.  de  Méry-sur-Oise,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(173)  Lardières,  cant.  de  Méru  (Oise). 

(174)  Aubry  de  Bailleul.  —  Bailleul-sur-Esches,  près  Esches,  cant.  de  Meru. 

(175)  Goincourt,  cant.   S.-O.  de  Beauvais. 

(176)  Ronquerolles,  cant.  de  l'Isle-Adam.  Haymon  ou  Haymard  était  curé  du  lieu  (infrà, 
n"  XLVII). 

(177)  Vineseuil,  «  Vinnecueï  »,  hameau  disparu  près  de  Chambly.  Voir  Ment,  de  la  Soc.  Acad. 
de  l'Oise,  t.  xiv,  p.  549.  Les  seigneurs  de  ce  lieu  se  nomment  Adam  vers  1102  [infrà,  n  XLIYi 
Thibaut  en  11 88  et  Adam  en  1206  (Mém.  de  la  Soc.  Acad.,  t.  xiv,  pp.  529-540). 

(178)  Pierre  de  Pincencourt  est  apparemment  un  cadet  de  la  famille  Déliés,  qui  avait  un  lion 
dans  ses  armes.  En  1247,  Jean  de  Pincencourt,  chevalier,  porte  trois  lions  passants  au  franc-canton 
plein  (Demay,  Inventaire  des  sceaux  de  Picardie,  n°  539).  Citons,  en  1210,  Guillaume  de  Pincen- 
court, bienfaiteur  de  l'abbaye  de  Gomerfontaine  (A.  N.  K  191,  n°  64)  et  en  1261,  Guérin,  mari  d'E- 
remburge,  vassal  de  Guillaume  de  Vernon,  châtelain  de  Montméliant,  pour  des  terres  à  Gouvieux. 
dans  le  comté  de  Beaumont  (Arch.  de  l'Oise,  h  686). 

(179)  Le  Tillay,  hameau  de  Cléry,  canton  de  Marines. 

(180)  Raoul  II  Déliés.  Voir  sufrà,  n"  XXXIV. 


—  3=  — 
de  Pincencurt  audientibus  et  vident,  istis  :  Roberto  filio  Virrici  de  Cergiaco  (181), 
Haymardo  nepote  Anserci(i32),  Petro  de  Puteolis  (27)  famulo  Pétri  eleemosinarii, 
Fulcone  Rufo,  Wermundo  pistore,  Roberto  de  Novilla  (160),  Raynaldo  Mananda 
(183),  Bernardo  de  Mereio(i84),  Richerio  de  Gaudiaco(i85),  Girardo  de  Malrepast 
(186),'  Rogerio  de  Berneio  (187),  Wirrico  et  Radulpho  filiis    Arnoldi  piscatoris, 

Ernoldo  bubulco. 

Postea  ivit  Domnus  abbas  Theobaldus  apud  Marculmontem  et  ibi  concesse- 
runt  hanc  eleemosynam  uxor  memorati  Pétri  de  Pincencurt,  Tecelina  nomine  et 
filia?  ejusdem  Arbreda,  Avelina,  Bencelina,  Adelissa,  Gontildis.  Concessit  etiam 
hoc  donum  Lecelinus  gêner  Pétri  (188).  Testes  Gauterius  presbyter,  Drogo  de 
Turleio  (189),  Gauterius  de  Coudreio(i66),  Gauterius  sutor. 

(Ex  Cart.  cap.  16.  D.  Estiennot,  III,  11,  1). 

XXXIX 

Arnoul  Mauclavel  de  Méru  donne  un  hôte  à  Amblainvillc. 

(1099) 

Operae  pretium  est  memoriae  tradere  quod  Arnulphus  Malus  Clavellus 
(190)  de  Meru  (191),  dédit  Deo  et  ecclesias  S.  M.  P.  quemdam  hospi- 
tem  apud  Umblevillam  (192),  qui  solvit  unoquoque  anno  in  festivitate 
SU  Rcmigii  xii  denarios  belvacenses  seu  decem  et  octo  parisienses, 
et  in  mense  martio  duos  belvacenses  denarios  sive  très  parisiacenses  (193),  et  ad 

(181)  Robert  de  Cergy  était  fils  de  Guerry,  chevalier  de  Cergy  en  1069  (suprà,  n°  VI)  et  beau- 
frère  à'Evroin  le  Maçon. 

(182)  Anserche  Pesance,  témoin  d'une  charte  postérieure  (n°  XLI). 

(183)  Renaud  de  Menandon,  appelé  ailleurs  Renaud  de  Lieux  (suprà  n°  XXVIII).  Menandon  est 
un  hameau  de  Cergy,  voisin  de  Vauréal.  Renaud  était  fils  de   Girard  (suprà  n°  II)  et  père  de  Payen. 

(184)  Bernard  de  Méry  reçut  de  Mathieu  I  de  Montmorency  la  charge  de  voyer  (villicus)  de 
Taverny  (Cf.  Histoire  de  Méry  sur  Oise,  par  le  comte  Edgar  de  Ségur-Lamoignon  et  J.  Depoin,  1" 
partie,  p.  14  \ 

(185)  Jouy  le  Moutier,  cant.  de  Pontoise.  —  (186)  Maurepas,  cant.  de  Chevreuse. 

(187)  Bernay  (Eure),  plutôt  que  Bernes,  canton  de  l'Isle-Adam,  dont  la  forme  onomastique  la 
plus  ancienne  est  Baierna. 

(188)  Il  est  très  vraisemblable  que  ce  Lècelin  n'est  autre  que  Lécelin  de  Belle-Église,  nommé  dans 
la  charte  précédente. 

(189)  Tourly,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 

(190)  Ce  surnom  vient  apparemment  de  Clavelits,  pusillis  infectus,  clavereleux,  d'après  Du 
Gange,  plutôt  que  de  Clavellus,  petit  clou.  Un  Raoul  Clavel  (Radulfus  Clavellus),  est  témoin  d'une 
charte  en  1148  (Tardif,  Cart.  des  Rois,  n°  503).  —  La  famille  Mauclavel  continuait  à  posséder  des 
biens  à  Amblainville  au  siècle  suivant.  En  1165  Payen  et  son  frère  Jean  Mauclavel  sont  vassaux  des 
Vallangoujard  pour  une  terre  à  Beauvoir  (A.  N.  LL  1541,  fol.  22). 

Robert,  fils  de  Payen,  est  témoin  d'un  acte  concernant  cette  même    paroisse    en    1 188    (A.  N.  LL 


— }}  — 

Nativitatem  Dni  duas  oblatas  et  duos  capones  (194)  et  unum  sextarium  avenae. 
Hoc  donum  factum  fuit  in  Capitulo  istis  audientibus  Gerardo  canonico  de  Insula 
(195)  etc..  Postea  vero  uno  fere  transacto  anno,  Domnus  Abbas  Theobaldus  de 
urbe  Belvaci  rediens  ad  domum  illius  divertit  (195),  atque  quod  ante  isdem  Ar- 
nulphus  dederat,  coram  testibus  confirmavit,  uxoremque  suam  filiosque  suos  hoc 
ipsum  concedere  fecit.  Hujusrei  testes  sunt  Hugo  presbyter  de  Sto  Andréa 
(196),  Robertus  et  Joannes  filii  Herberti  de  Espeis  (12),  etc. . . 

(ExCartul.  cap.  58  —  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  18.— Publié 
d'après  Lévrier,  t.  xn,  n°  593,  dans  les  Mémoires 
de  la  Soc.  Acad.  de  l'Oise,  t.  xiii,  p.  523). 


XL 

lie,  femme  de  Foulques  de  Chaudry  (197),  donne  à  St  Martin  ses  droits 
sur  V église  ci  la  dune  de  Puiseux. 

(Vers  1100). 

Ut.  p.  q.  f.  fidelibus  christianis,  notum  sit  quoniam  Yta  uxor  Fulcoidi 
de  Caudriaco  (198),  post  decessum  ejusdem  Fulconis,  decidens  in  in- 
firmitatem  Domnum  Theobaldum  abbatem Pontisariensis  Monasteriivjvo 
consilio  animae  sus  ad  se  venire  fecit.  Dédit  autem  pro  animae  suae  re- 
medio  et  omnium  antecessorum  suorum   animabus,  quidquid  in  ecclesia  de  Pu- 


1450,  fol.  101).  Il  paraît  avoir  épousé,  avant  1206,  Marie,  sœur  de  Girard  IV  de  Vallangoujard.  — 
Florie,  femme  de  Thibaut  Mauclavel  de  Sendecort  (Sandricourt)  approuve,  vers  la  fia  du  xn»  siècle, 
une  vente  faite  à  S.  Victor  par  un  de  ses  censiers.  (A.  N.  LL  1450,  fol.  100).  On  peut  donc  rattacher 
aux  Mauclavel  l'origine  de  la  seigneurie  de  Sandricourt,  qui  passa  depuis  aux  Hédouville  et  fut  cé- 
lèbre au  xv°  siècle  par  le  pas  d'armes  donné  par  Louis,  fils  de  Philippe,  maître  d'hôtel  de  Louis  XI. 
(Aymar  de  Manneville,  La  paroisse  d'AmblainviUe,  ap.  Mém.  de  la  Soc.  Acad.  de  l'Oise,  t.  xiii,  p. 
460).  Thibaut  Mauclavel  n'est  probablement  autre  que  Thibaut,  l'aîné  des  fils  d'Heimar  d'Amblain- 
viUe, vassal  de  Mathieu  II,  comte  de  Beaumont  en  1165.  [À.  N.  K  24,  n°  105). 
(191)  Méru,  arr.  de  Beauvais. —  (192)  Amblainville,  cant.  de  Méru. 

(193)  Ce  passage  fixe  le  rapport  de  la  monnaie  beauvoisine  et  de  la  monnaie  parisienne  .  un  sol 
de  Beauvais  vaut,  à  cette  époque,  un  sou  et  demi  de  Paris.  La  monnaie  de  Tours  était  encore  plus 
faible,  cent  sols  parisis  valant  cent  vingt-cinq  sols  tournois. 

(194)  Deux  oublies  et  deux  chapons.  Monet  définit  l'oublie:  «  Sorte  de  gofre,  pièce  de  menue 
pâtisserie  cuite  entre  deux  fers  gravés  de  rayes  longuetes.  » 

(195)  Nous  pensons  qu'il  s'agit  du  voyage  que  dut  faire  à  Beauvais  l'abbé  Thibaut  pour  demander 
à  l'évêque  Anseau  II  de  venir  dédier  l'église  S.  Jacques  de  Belle-Eglise,  et  dont  parlait  la  charte 
XXXVII  dans  une  partie  de  son  texte  supprimée  dans  la  rédaction  du  Cartulaire  ou  dans  la  trans- 
cription de  Dom  Estiennot. 

(196)  Hugues  est  le  premier  curé  connu  de  l'église  St  André  de  Pontoise. 

(197)  Chaudry,  commune  de  Parnes,  cant.  de  Chaumont-ea-Vexin. 


—  34  - 
teolis  (27)  vel  in  décima  ejusdem  villae  habebat,  post  decessum  suum.  Haec  omnia 
sicut  dictum  est,  Deo  et  S.  Martino  et  supra  memorato  abbati  dédit,  concedentibus 
filiis  suis  Gauterio,  Hugone,  Gervasio,   et  filia  sua  Lisuia,  coram  his  testibus: 
Radulpho  Delicato  seniore  (180),  Guidone  praeposito  (128)  et  Gilberto  filio  ejus 

(130),  HERBERTO  DE  ESPEIS  (12),  GUILLELMO  MlNGULFO  (199),  ARCHENFREDO  DE  BeCCHE- 

rel  (38),  Gauterio  Britone  (200),  Vitali  de  Sancto  Martino,  Raynerio  pistore. 
Post  decessum  autem  supra  memorato?  Yt/e  videlicet  uxoris  Fulcoidi  de  Cau- 
driaco,  Domnus  Abbas  Theobaldus  et  monachi  S.  M.  P.  cœnobii,  voluerunt  ha- 
bere  ecclesiam  de  Puteolis  et  decimam,  secuti  in  eleemosina  eis  data  fuerat. 
Verum  Gervasius  unus  ex  filiis  ejusdem  Ytve,  qui  hanc  eleemosinam  tune  tem- 
poris   tenebat,  negavit  hanc  eandem  eleemosinam  matrem  suam  dédisse  et  se 


concessisse. 

(Vers   1120) 


Qua  propter  accepto  placito,  Abbas  et  Monachi  cum  eodem  Gervasio  multis 

vicibus  de  eadem  eleemosina    apud  Montcm  Morenciacum  placitaverunt  etc 

Inde  testes:  Radulphus  Delicatus  (201),  Hugo  Saltellus  (202),  Boxifacius  filius 
Urselli  de  Boorxello  (39),  Herbertus  de  S0  Andréa  (203)  et  Clarembaldus  frater 


(198)  Foulques  de  Chaudry,  fils  de  Raoul,  chevalier  vexinois  en  1066,  donna  à  St  Evroul,  du 
consentement  de  son  frère  Goscelin,  l'église  de  Pâmes,  du  vivant  de  l'abbé  Mainier  (1066-1089). 
«  C'était,  dit  Orderic  Vital  (liv.  ni)  un  chevalier  brave  et  magnanime,  très  ardent  en  toutes  ses  en- 
treprises, prompt  à  la  colère  et  terrible  les  armes  à  la  main,  disposé  à  ravir  audacieusement  le  bien 
d'autrui,  comme  à  prodiguer  le  sien,  afin  de  mériter  le  frivole  éloge  de  magnifique.  Il  prit  pour 
femme  Ite,  fille  à'Hermer  de  Pontoise  (sans  doute  Hermer  Cossart,  supra  n°s  I  et  X,  note  2)  dont  il 
eut  Gautier,  Mainier,  Hugues.  Gervais,  Hermer,  Foulques,  et  une  fille,  Lisoie.  Mainier  et  Foulques 
furent  clercs;  les  quatre  autres  fils,  chevaliers.  »  Le  nom  de  Foulques  était  resté  dans  la  maison  de 
Chaudry  un  siècle  après:  un  chevalier  de  ce  nom  donna  le  quart  de  l'église  de  Berville  à  Ste  Cathe- 
rine de  Rouen,  à  la  suite  de  sa  guérison  d'une  maladie  incurable  par  l'intercession  de  cette  sainte. 
(D.  Duplessis,  Descr .  de  la  Haute  Normandie,  t.  1,  p.  339). 

(199)  Guillaume  (fils  de)  Maingaud,  appelé  ailleurs  Guillaume  Migol.  Ce  nom  s'est  conservé  à 
St  Ouen-1'Aumône,  dans  la  famille  Migaux.  Mai?igaud,  chevalier,  paraît  avoir  été  l'un  des  frères 
d'Ansoud  le  Riche,  fondateur  du  château  de  Maule,  et  de  Garnier  de  Senlis  (Cf.  les  souscriptions  d'un 
diplôme  de  1045,  A.  N.  K  19,  n°  25).  Nous  avons  vu  plus  haut,  n°  XXVIII,  un  Maingaud  de  Melun  en 
1093.  Guillaume  eut  un  fils  du  même  nom  que  lui  (suprà,  n°  XXII).  —  En  1283,  Sédile,  dame  de 
Chevreuse,  veuve  de  Guillaume  Maingot,  chevalier,  sire  de  Surgères,  vendit  460  arpents  de  bois  de 
sa  forêt  à  l'abbaye  de  Saint  Denis  (A.  N.  LL  1157,  fol.  583). 

(200)  Gautier  le  Breton.  Un  Galeran  le  Breton  fut  échanson  du  roi  en  1310  et  un  Henri  le 
Breton,  chanoine  de  Paris  en  1323.  (A.  N.  K  181,  nos  70  et  77). 

(201)  Raoul  II  Déliés.  —  (202)  Fils  de  Fromond  Sauteau.  V.  note  iro.  On  lit  dans  le  nécrologe 
de  l'église  N.  D.  de  Paris,  au  9  octobre:  «  Obiit  Hugo  Satellus  qui  dédit  nobis  x  libras  ad  reparandas 
sedes  in  choro  [les  stalles  du  chœur)  ».  (Guérard,  cart.  de  N.  D.  de  Paris,  t.  II,  p.  166). 

(203)  Saint-André-la-Marche,  arr.  des  Andelys  (Eure). 


—  35  — 
ejus,  Haymardus  filius  Hugonis  Malifiliastri  (47J,  Henricus  filius  Wascelini  (204), 
Bardulfus  de  Montmorenciaco  (205),  Petrus  pistor,  Rogerius  de  Cergy  (26), 
Buffoudus  filius  Ingelherii,Paganus  filius  Raynoldi  (183),  Fulco  Rufus,  Ebroinus 
gêner  Wiricci  (181),  Robertus  carpentarius,  Herbertus  Despeiis  (12),  Joszuinus 
et  Radulphus  filius  Ebroini  Mazonis  (181),  Stephanus  Luvellus,  Thiulfus  famulus 
abbatis  etc. 

Concesserunt  memorati  fratres  S0  M0  et  monachis  ecclesiam  de  Nongento  (206) 
et  atrium  ipsius  ecclesiae  et  tertiam  partem  decirrue  ejusdem  villas  et  nemus  quod 
dicitur  Sti  Martini.  Pepigerunt  etiam  Abbas  et  monachi  memoratis  fratribus  Hu- 
goni  videlicet  et  Hermero,  ut  si  vellent  fieri  monachi,  habitus  S'  Benedicti  et  ordo 
eis  daretur.  Hujus  pactionis  testes  supra  scripti  sunt. 

Post  h:ec  Domnus  Radulfus  Delicatus  venit  ad  ecclesiam  S.  M.  P.  et  con- 
cessit  eleemosinam  quam  dederant  Hugo  et  Hermerus  et  Gervasius,  scilicet  eccle- 
siam de  Nongento  et  atrium  ejusdem  ecclesias  et  tertiam  partem  decimae  ejusdem 
villas  et  nemus  quod  dicitur  S1  Martini,  prassente  Dno  Theobaldo  abbate,  astantibus 
monachis  ejusdem  congregationis,  audientibus  et  videntibus  istis  testibus  :  Herberto 
de  S0  Andréa  (203),  Hugone  Babolano,  Eustachio  deŒny  (112),  Adam  bolengerio, 
Rogerio  de  Corbeio,  Petro  pistore,  Fulcone  Rufo,  filiis  Ebroini  Mazonis  Joszuino 
et  Radulpho  (181). 

Gauterius  major  natu  filiorum  Fulcoidi  de  Caudriaco  et  Yt^e,  apud  Sàncium 
Dionysium  ante  Guibertum  (207)  ex  cujus  fefo  erat  ecclesia  de  Puteolis  et  décima 
ejusdem  villas,  concedit  eleemosinam  sicut  mater  et  fratres  concesserunt.  Inde 
testes  Radulphus  Delicatus,  Henricus  filius  Wazelini  (204)  Radulphus  Delicatus 
(201),  Yvo  de  Conflantio  (208),  Hugo  Saltellus,  Herbertus  de  S0  Andréa,  Berne- 
rius  de  Pontisara,  Richardus  de  Banterlu  (209),  Bartholoivleus  miles  ejus  (205), 
Arnulphus  miles  Yvonis  de  Hurseto  (147),  Vitalis  Verjus,  Adam  bolengerius. 


(204)  Henri,  fils  de  Gosseliji  de  Chaudry,  frère  de  Foulques.  Gosselin  est  apparemment  le  che- 
valier Gosselin  fils  de  Gautier,  qui,  ayant  été  gravement  blessé  à  Chaumont,  légua  en  1088  à 
l'église  de  Liancourt-en-Vexin  ce  qu'il  avait  dans  la  terre  de  Giraud  fils  d'Hermer  de  Pontoise 
(Lévrier,  pr.  227). 

(205)  Bardoul  ou  Barthélémy  de  Montmorency,  chevalier  de  Richard  I  de  Banthelu. 

(206)  Nogent,  hameau  de  l'Isle-Adam. 

(207)  Guibert  de  Saint-De?iis,  issu,  croyons-nous,  d'une  branche  de  la  famille  de  Paris. 

(208)  Yves  de  Confians  (Ste  Honorine)  était  un  des  chevaliers  de  Gautier  Tirel  en  1118  (Arch. 
de  l'Oise,  H.  172).  V.  Appendice  VIII. 

(209)  Richard  I  de  Banthelu,  fils  de  Thierryde  Montmorency,  était  frère  de  Hugues,  avec  lequel 
il  souscrivit  la  donation  de  l'église  de  Montmartre,  faite  à  St  Martin  des  Champs,  en  1096,  par 
Gautier  Payen,  vicomte  de  Meulan  (Lévrier,  pr.  245)  —  et  aussi,  croyons-nous,  de  Guillaume,  fils  de 
Thierry,  auquel  Henry  Ier  d'Angleterre  confia  la  garde  du  château  de  Noyon-sur-Andelle  (Charleval) 
qu'il  venait  de  faire  construire  en  n  18  (Ord.  Vit.  1.  xn).  Richard  quitta  les  Montmorency,  dont  il 
suivit  quelque  temps  la  fortune,  pour  s'attacher  à  Payen,  châtelain  de  Gisors,  qui  lui  fit  épouser  sa 
fille  Mathilde.  Les  Banthelu  portaient  d'abord  la  croix  pleine,  sans  brisure  (D.  Estiennot,    1.   II,  cap. 


-  56  - 

Altéra  autem  vice  domnus  abbas  Theobaldus   et  Odd   camerarius   S.  M.  P. 
perrexerunt  ad  Sanc ium  Dionysium  ut  qua^rent  concessionem  hujus  eleemosimt 

à  Guiberto  ex  cujus  fefo  erat.    Guibertus  concessit uxor  quoque  ejus  (Eufe- 

mia) Stephanus   quoque    frater   uxoris   Guiberti  concedunt Inde    testes 

Yvo  de  Conflantio,  Hugo  Malusfiliaster,  Ansercus  Pesance  (iS:),  Odo  filiusma- 
jorisde  Gaudiaco  [185),  Hilduinus  vierius  de  Valletrenne,  Paganus  filius  Raynoldi 
de  Lfjs  (46  et  1S3),  Rogekus  de  Cergy  (26),  Rayxoldus  de  Cella. 

(Ex  Cart.  cap.  iS.  D.  Estiennot,  1.  III,  n,  3). 

XLI 

Guiberi  de  Saint  Denis  donne  à  St  Martin   le  tiers  de  la  dimè  de  Puiseux. 

(Vers  11 00) 

Sciendum  quod  décimai  de  Puteolis,  cujus  duas  partes  nobis  dédit  Yta 
uxor  Fulcoidi  de  Caldriaco,  tenebat  in  dominio  suo  tertiam  partem  dominus 
Guibertus  de  S°  Dionysjo  ;  mater  etenim  uxoris  ejus  Eufemle  dederat  eam 
in  matrimonio  eidem  Eufemle  fîliae  su;e,  quando  eam  prefatus  Guibertus  in 
uxorem  sibi  assumpsit.  Yerum  cum  ipsa  Eufemia  infirmaretur  et  morti  proxima 
esset,  dédit  in  eleemosina  pro  sua  et  omnium  antecessorum  suorum  animabus 
Deo  et  Si5  Confessoribus  Martino  et  Germano  et  Monachis  cœnobii  Pontesiensis 
illam  quam  supra  diximus  tertiam  partem  décimas  de  Puteolis,  volente  hoc  et 
concedente  Guiberto  marito  suo  et  matre  sud  nomine  Saxctissima.  Erat  eodem 
tempore  prspositus  eorum  de  terra  suà  de  Puteolis,  Gauterius  Orieldis  (210)  quem 
propter  hoc  ipsum  ad  se  mandaverunt  et  eo  présente  recognovit  praefata  Eufemia 
eleemosinam  quam  fecerat  Deo  et  ecclesis  Pontesiensi  de  tertia  parte  décimas  de 
Puteolis  ut  diximus.  Aderunt  ibidem  tune  Guibertus  maritusejus  et  quidam  frater 
ipsius,  et  Radulphus  serviens  eorum.  et  aiii  plures.  Guibertus  vero  praecepit 
Gadterio  ut  citius  rediens  Dnum  abbatemTHEOBALDUM  Pontesle  ad  se  venire  face- 
ret.  Xec  mora  eadem  Eufemia  decessit,  et  Guibertus  et  alii  amici  ejus  adporta- 
verunt  ad  Sancium  Dionysium  ut  ibi  sepeliretur.  Gauterius  vero  cum  in  redeundo 
acceleraret  iter  obviavit  Dno  Theobaldo  abbati  apud  Sancium  Dionysium  in 
strata  Yincexti  de  Parisius  etduxiteum  in  eeelesia  S.  Dionysi  ubi  eadam  Eufemia 
nondum  sepulta  jacebat.  Quô  cum  venisset  recognoverunt  et  Guibertus  et  Saxc- 

vi),  mais  ils  changèrent  ces  armes  qui  étaient  celles  des  Montmorency  primitifs.  Richard  III,  en 
1195,  chargeait  son  écn  d'une  fasce  accompagnée  de  six  merlettes  (D.  Es:i  =  nnot,  Ant.  Veîotassium, 
B.  N.  mss.  lat.  12741,  p.  305). 

(aïo'1  Orielie,  prénom  féminin  devenu  nom    patronymique,  a  formé  dans  le  Midi  Auriol  et  dans 
le  Nord  Oriot,  nom  d'une  famille  d'Auvers-sur-Oise. 


-37  - 


tissima  mater  EuFEMLfi  et  alii  amici  ejus  eleemosinam  quam  fecerat  ecclesiae  suae 
et  sibi  Eufemia  priusquam  moreretur.  Adfuerunt  huic  rei  cura  abbate  Odo  sacrista 
monasterii  et  Petrus  Senonensjs  monachus  (211),  nepos  D.  Theobaldi  abbatis,  et 
Theulfus  coquus  et  Gauterius  Asinus  et  Rogerius  de  Caurcis  (212)  famuli. 

(Ex  Cart.  prope  finem.  D.  Estiennot,  1.  III,  iv,  5). 


(Cette  charte  appartient  au  règne  de  Thibaut  I.  Eudes,  chambrier  ou  sacristain,  Tolphe  (Adolphe 
cuisinier,  sont  contemporains  de  cet  abbé). 


XLII 

Foulques,  voyer  de  Pontoise,  en  partant  pour  la  Croisade, 
laisse  une  terre  à  S.  Martin. 

(1101) 

Fulcho  vierius  antequam  proficisceretur  m  Jérusalem  (213),  venit  in  capi- 
tulum  S.  M.  in  die  sancto  Pentecosten  in  praesentia  Dni  Theobaldi  Abba- 
tis et  omnium  monachorum,  et  dédit  Deo  et  E»  Marias  et  Sto  Martino  et 
monachis  in  sempiternum,  sive  moreretur  sive  viveret,  terram  quam  ha- 
bebat  ante  domum  Richardi  (214).  Testes  Odo  filius  Ymeri,  Giroldusde  Cergiaco 
(215),  etc.. 

(Ex  Cart.  cap.  125.  D.  Estiennot,  1.  III,  n,  24). 


(211)  Pierre  de  Sens  ou  Pierre,  moine  de  Sens  (?),  neveu  de  l'abbé  Thibaut  Ier. 
(213;  Roger  de  Cahors. 

(213)  Il  s'agit  ici  de  la  croisade  dirigée  par  Etienne  de  Blois,  Guillaume  d'Aquitaine  et  Hu- 
gues le  Grand,  comte  de  Vermandois,  frère  du  roi  Philippe,  qui  partirent  de  France  en  zxoa  (Wil- 
lelmi  Tyrensis  Hist.  1.  X,  cap.  xn). 

(214)  Cette  maison  était  voisine  de  la  primitive  église  Saint  Martin. 

(215)  Le  même  que  Geroud  le  Rouge,  suzerain  d'une  terre  près  de  l'abbaye,  qui  fait  l'objet  des 
chartes  VI  et  XLIV;  il  semble  devoir  aussi  être  identifié  avec  Gérard  ou  Giraud,  fils  d'Héritier  de 
Pontoise  (Lévrier,  pr.  227).  «  Girardus,  filius  Haymerici  de  Pontesere,  »  fit  don,  en  un,  d'une  ferme 
au  prieuré  de  Liancourt  (Lévrier,  pr.  318). 


-.38.- 

XLIII 

Donation  de  Raoul,  fils  de  Foulques 
(Avant  1 124) 

Notumsit  omnibus  t.  p.  q.  f.  quoniam  Radulphus  filius  Fulconis  (216)  in- 
firmitate  quâdam  gravatus  domnum.  abbatem  Theobaldum  mandavit 
quatenus  eum  visitare  dignaretur,  sibique  officium  Christianitatis  exhi- 
bere.  Quo  pacto  eodem  Abbate  présente  dédit  Deo  et  Sip  Confessoribus 
Martlno  et  Gcrmano  post  decessum  suum  vineam  suam  quam  habebat  juxta 
portum  Sti  Martini  (217).  Testes  Vitalis  de  Sancto  Martino,  Hildierius  filius 
Arnulphi  de  Œniaco  (112),  etc.. 

(Ex  Cartulario.    D.  Estiennot,  1.  III,  n,  19). 

XLIV 

Le  prince  Louis  renonce  aux  coutumes  dont  il  jouissait  sur  la  terre  de  F  Abbaye 

près  la  chaussée  romaine. 

(Vers   1102) 

De  terra  juxta  Calceiam  quam  concessit  Ludovicus  (218).  Domnus  Theo- 
baldus  abbas  adiit  ad  domnum  Ludovicum  (219)  in  domo  Galterii  Ti- 
relli,  et  dédit  ei  Ludovicus  quidquid  habebat  in  terra  juxta  Calceiam,  id 
est  omnes  consuetudines,  audientibus  et  videntibus  his  :  Drogone  filio 
Valonis  (131),  Radulfo  Delicato  (180),  Roberto  Calvo(2  2o),  Vaszonede  Peinsiaco 


(216)  Raoul  semble  fils  du  voyer  Foulques,  nommé  dans  la  charte  précédente,  et  nous  croyons 
pouvoir  reconnaître  en  lui  Raoul,  neveu  de  Guy,  prévôt  de  Pontoise,  cité  en  1104  dans  la 
charte  XLVI. 

(217)  Nous  pensons  qu'il  faut  lire  :  juxta  portant  Sti  Martini.  Le  «  port  St  Martin  »  nous  est  in- 
connu. On  ne  s'expliquerait  guère,  d'ailleurs,  la  présence  d'une  vigne  près  des  bords  de  l'Oise,  dans 
un  terrain  submersible,  au  lieu  qu'elle  s'explique  à  merveille  sur  le  sommet  de  la  côte,  où  un  vignoble 
existe  encore  de  nos  jours. 

(218)  Il  s'agit  de  la  terre  donnée  par  Raoul  de  Cergy  (suprà  n°  VI)  et  qui  est  aujourd'hui  encore 
l'objet  d'une  servitude  pendant  la  durée  des  foires  de  saint  Gautier  (4-5  mai)  et  de  saint  Martin  (n- 
13  novembre)  créées  en  faveur  de  l'abbaye. 

(219)  Le  titre  de  «  domnus  Ludovicus  »  donné  au  prince  laisse  supposer  qu'il  n'était  pas  encore 
revêtu  des  pouvoirs  et  du  titre  de  comte  de  Vexin,  que  son  père  lui  conféra  après  1104.  Il  faut  donc 
placer  cette  visite  de  l'abbé  Thibaut  avant  le  voyage  de  Louis  le  Gros  en  Normandie  (1104)  et  après 
1100,  date  où  Gautier  Tirel  se  réfugia  en  France.  V.  ci-après  note  222. 

(220)  Rolert  le  Chauve,  chevalier  du  comte  Gautier  III  en  1060,  se  fit  moine  à  Noron  sur  la  fin  de 
sa  vie  (Cf.  Guérard,  Cart.  de  S.  Père  de  Chartres,  p.  625.  Ord.  Vit.  1.  v). 


—  39  — 
(221),  Garino  Bubone(i29),  Guidone  Silvanectensi  (45),  [Guidone  pneposito  (128), 
Hugone  praeposito  (63),  Rainaldo  pragposito  (222),  Huberto  filio  Terini  et  Roberto 
filio  ejus. 

Haec  acta  sunt  apud  Pontisaram,  ut  dictum  est,  in  domo  Galterii  Tirelli 
(223),  interfuerunt  autem  cum  abbate  duo  ex  monachis  suis,  Henricus  (102)  et 
Odo  (224).  Investitus  est  autem  abbas  de  ipsa  terra  a  Domno  Ludovico  cum 
glaiolo  (22s)  qui  forte  ibi  jacebat]. 


(Ex  Cart.  cap.  83.  Mél.  de  Clairambault,  B.  nat. 
t.  dlxi,  fol.  553.  —  Ex  Cart.  cap.  73  (sic).  D.  Es- 
tiennot  1.  III,  11,  20.  Copie  incomplète  des  passages 
entre  crochets). 


(221)  Gasce  Ide  Poissy,  fils  de  Robert  l'Eloquent,  et  frère  d'Osmond  II  de  Chaumont,  eut  avec 
les  moines  de  Maule  des  démêlés  que  raconte  Orderic  Vital.  Pour  obtenir  la  concession  de  la  terre  de 
Ste  Colombe  qui  lui  avait  été  aumônée,  le  prieur  Hugues  fit  des  cadeaux  à  plusieurs;  notamment  il 
donna  vingt-cinq  sous  à  Gasce  de  Poissy,  seigneur  principal,  et  deux  coupes  de  corne  à  lui  et  à  sa 
femme.  Dans  la  suite  tous  ceux  qui  avaient  accordé  leur  consentement  se  parjurèrent.  Gasce,  le  plus 
fort  de  tous  et  qui  eût  dû  punir  les  autres  s'ils  avaient  manqué  à  leur  foi,  saisit  la  chevance  des  hôtes 
et  pilla  leurs  maisons;  ce  lieu  redevint  solitaire.  Plus  tard,  Amaury,  fils  de  Gasce,  ayant  été  tué, 
les  moines  obtinrent  de  ce  dernier  et  de  ses  héritiers,  Goslin  et  Amaury  de  Beauvoir,  la  reconnais- 
sance de  leurs  droits  (Ord.  Vit.,  liv.  v). 

(222)  Renaud,  prévôt  de  Beaumont-sur-Oise,  fut  l'un  des  bienfaiteurs  de  l'abbaye  du  Val.  En  1173, 
Mathieu  II,  comte  de  Beaumont,  confirme  un  arrangement  relatif  à  ses  biens.  (Douët  d'Arcq,  p.  22-23). 

(223)  La  maison  de  Gautier  Tirel  est  l'hôtel  de  Poix  ou  d'Orgemont,  près  du  château  de  Pon- 
toise,  chef-lieu  d'une  seigneurie  qui  fut  réunie  plus  tard  à  celle  de  Méry  sur  Oise. 

Orderic  Vital  (lib.  v)  mentionne  un  Gautier  surnommé  Tirel  parmi  les  enfants  de  Foulques, 
doyen  d'Evreux  et  de  sa  concubine  Orielde.  Foulques  vivant  dès  1049,  se  fit  moine  avant  1082,  date  à 
laquelle  il  était  remplacé  comme  doyen  par  Girard  Ier  (Gallia  chr.  t.  xi).  Toutefois  nous  ne  croyons 
pas  qu'il  y  ait  identité.  Nous  trouvons  un  Hellouin  Tirel  [Hilduinns  Tireîlus)  témoin  de  deux  chartes, 
l'une  d'Hellouin  II,  vicomte  de  Mantes,  donnée  sous  Henri  Ier  (1030-1061),  l'autre  de  Gautier  Payen, 
vicomte  de  Meulan,  vers  1069.  (Guérard,  Cart.  de  S.  Père  de  Chartres,  pp.  180  et  187).  Orderic  Vital 
dit  ailleurs  que  Gautier  Tirel  était  «  un  chevalier  distingué,  né  en  France,  riche  châtelain  de  Poix 
et  de  Pontoise»,  et  Suger  le  qualifie  vir  nobilissimus  (Hist.  de  Fr.  xn,  12).  Ce  fut  un  des  familiers  de 
Guillaume  II  d'Angleterre,  qu'il  tua  malheureusement  à  la  chasse  le  2  août  1100.  Après  cette  catas- 
trophe, il  se  réfugia  en  France  ;  il  épousa  Alis,  fille  de  Richard  Giffard,  et  mourut  longtemps  après 
à  Jérusalem,  «  en  faisant  pénitence  au  pèlerinage  de  Dieu.  »  (Ord.  Vit.  1.  x). 

(224)  Henri  était  prévôt  et  Eudes  chambrier  de  St  Martin  [supra  n°XL). 

(225)  Gladiolus,  coutelas.  La  cérémonie  symbolique  d'investissement  se  faisait  fréquemment  avec 
nn  instrument  tranchant,  épée,  couteau,  ciseaux,  rasoir,  etc. 

(225)  Bouchard  IV  (1102-1124)  épousa  en  secondes  noces  Agnès,  fille  de  Raoul  II  Déliés.  C'est  lui 
dont  le  château  fut  pris  et  détruit  par  Louis  le  Gros  en  1105. 


—  4°  — 

XLV 

Bouchard  IV  de  Montmorency  abandonne  à  St  Martin  trente  sous  de  rente  sur 

le  péage  du  chemin  de  Saint  Denis . 

(Vers    1102) 

Ns.  t.  p.  q.  f.  fidelibus  quoniam  Dnus  Bucardus  de  Monte  Morentiaco 
(225)  dédit  Deo  et  SisConfessoribus  Martino  atque  Germano  Pontisarœ 
et  abbati  et  Monachis,  in  eleemosina  pro  animae  sua;  uxorisque  sua?, 
filiorum  filiarumque  suarum  et  omnium  ant.  suorum  remedio,  triginta 
solidos  de  reditu  quam  habet  in  via  quœ  ducit  à  Pontisara  ad  Sanctum  Diony- 
sium  Areopagitam.  Isti  triginta  solidi  dabuntur  octavo  die  ante  festum  S.  Martini 
ad  emendum  ea  quas  necessaria  sunt  monachis  festum  ipsius  sancti  celebrantibus. 
Hoc  donum  prius  fecit  Dnus  Buccardus  in  capitulo  S' M'  Pis  audientibus  et  viden- 
tione  his:  Antelmo  de  Grooleto  (226),  Adam  de  Windoceolo  (177),  Widone  de 
Rupe(227),  etc. 

Postea  autem  Dnus  abbas  Theobaldus  ivit  apud  Montent  Morenctacum  et 
convocavit  Dnus  Buccardus  milites  ipsius  Castelli  et  homines  suos  in  domo 
Hugonis  de  Luzarchis  (10)  et  coram  ipsis  recognovit  donum  quod  prius  dederat 
sicut  dictum  est,  in  Capitulo  S.  M.  P.  et  filium  suum  Math^um  concedere  fecit 
audientibus  et  videntibus  his  testibus:  Richardo  filio  Theoderici  (209),  Balduino 
Bello  (228),  Adam  filio  Fromundi  (229),  Antelmo  de  Grooleto  (226),  Hugone  de 
Luzarchis  (10),  Waleranno  filio  Hugonis  de  Mellento  (230),  Herveo  Acrocante 
prunum,  Richardo  de  Villatinosa  (231),  Herveo  de  Duogilo,  Roberto  Basseto(233) 
Raynardo  fratre  Godefridi  clerici.  Actum  in  domo  Hugonis  (234)  apud  Montent 

Morentiacum 

(Ex  Cartul.  D    Estiennot,  1    III,  11,  15). 

(226)  Groslay,  cant.  de  Montmorency. 

(227)  Guy  de  la  Roche  se  laissa  acheter  par  les  Anglais  et  leur  céda  le  château  de  la  Roche-Guyon 
en  1097  (Ord.  Vital,  1.  x). 

(228)  Baudouin  le  Bel,  père  de  Mathieu  et  de  Raoul  le  Bel,  seigneur  de  Villiers-le-Bcl  auquel 
il  a  laissé  son  surnom. 

(229)  Fils  de  Fromond  Sauteau.  V.  note  no. 

(230)  Galeran,  fils  de  Hugues  III  de  Meulan,  petit-fils  de  Galeran  II  qui  signa  le  diplôme  de 
fondation  de  notre  abbaye  en  1069  (n°  V,  supra).  Il  mourut  avant  son  père,  car  Orderic  Vital  dit  po- 
sitivement que  Robert  de  Beaumontle  Roger,  petit-fils  de  Galeran  II,  succéda  à  Hugues,  frère  de  sa 
mère  Adeline.  Comme  Robert  était  déjà  comte  de  Meulan  en  1104,  il  faut  reporter  la  charte  que  nous 
annotons  aux  premières  années  du  xiie  siècle. 

(231)  Villetaneuse,  cant.  de  Saint-Denis  en  France. 

(232)  Deuil,  cant.  de  Montmorency. 

(233)  Cette  famille  Basset  était  fort  puissante  sous  les  premiers  Capétiens.  L'origine  de  la  fortune 
des  Montmorency  vient  du  mariage  de  Bouchard  II  le  Barbu  (998-1005)  avec  la  veuve  du  chevalier 
Hugues  Basset. 


4ï  — 


XLVI 

fustache,  sire  de  Boury,  et  son  frère  Gaubert  donnent  à 
St  Martin  V église  de  Boury. 

(1104) 

In  nomine  S.  et  I.  T.  Ego  Eustachius  de  Burricio  (235),  notum  fieri  volo  t.  p. 
q.  f.  quoniam  ecclesiam  S.  Germani  de  Burricio  et  quidquid  habebam  in 
dominio  meo  ad  eandem  pertinens,  donavi  ecclesias  S.  M.  de  Pontisara,  in 
eleemosiaa  pro  anima  meâ  conjugisque  meas,  filiorum  filiarumque  mearum 
et  omnium  antecessorum  nostrorum  animabus.  Dedi  etiam  decimam  molendini 
mei  qui  (sic)  est  juxta  Burricium  et  terram  liberam  in  quâ  monachi  construerent 
ecclesiam  et  oflicinas  suas  facerent,  pro  remedio  animae  meas  omniumque  ante- 
cessorum meorum.  Hanc  ecclesiam  liberam,  id  est  non  solventem  sinodum  non 
circaturam,  non  aliquam  praebitionem,  cum  archidiaconatu  quem  in  manu  meâ 
habebam  et  caetera  quae  supra  scripta  sunt  donavi  ut  dictum  est  ecclesias  S.  M. 
P.  concedente  Ermentrude  uxore  meâ,  filioque  meo  Radulpho  majore  natu;  et 
tam  ego  E.  quam  uxor  mea  Er.,  filiusque  meus  Rad.  posuimus  donum  super  ai- 
tare  S.  M.  recipientes  participationem  beneficiorum  memorati  loci,  audientibus  et 
videntibus  his  :  Guillelmo  de  Charz  (49)  sororio  meo  et  Guillelmo  filio  ejus,  As- 
celino  de  Burricio,  Adam  de  Cantarana  (236),  Adam  filio  Adje  Lupi  (237),  Ingel- 
ramno  filio  Guillelmi  de  Busch  [el]  erio  (238),  Radulpho  nepote  Guidonis  pras- 
positi  (215),  Erchenfredo  filio  Erengoti,  Tulfo  pistore,  Wermondo  pistore, 
Ansculfo    sartore,    Gauterio    Mantello,    Gerardo   Malrepast  (239),   Aymerico 


(234)  Hugues  de  Lu^arches  n'est  autre  que  Hugues  de  Mouchy,  comte  de  Clermont,  seigneur  de 
la  moitié  du  château  de  Luzarches,  qui  fut  dépouillé  par  son  gendre  Mathieu,  comte  de  Beaumont, 
pour  n'avoir  pas  pris  part  à  la  guerre  soutenue  par  lui  contre  Louis-le-Gros,  et  auquel  le  prince  fit 
recouvrer  ses  forteresses  en  s'en  emparant  de  vive  force,  après  la  réduction  de  Montmorency,  en  1106. 
(E.  de  L'Epinois,  Comtes  de  Clermont,  chap.  x). 

(235)  Boury  (canton  de  Chaumont,  Oise)  était  avec  Trie  et  Chaumont  un  des  trois  châteaux  du 
Vexin  français  contre  lesquels,  en  1097,  Guillaume  II,  roi  d'Angleterre,  fit  élever  la  forteresse  de 
Gisors  (Ord.  Vit.  1.  x). 

(236)  Chantereine,  ham.  de  Mantes-la- Ville.  V.  supra,  n°  XXII. 

(237)  Adam  Le  Loup.  Cette  famille  du  Vexin  ne  doit  pas  être  confondue  avec  celle  des  seigneurs 
de  Villepinte,  descendants  d'Hugues  le  Loup  de  Senlis  (1151). 

(238)  Guillaume  de  Buschelei  (Buchelay,  cant.  de  Mantes)  est  le  prudent  chevalier  qui  accom- 
pagnait en  Normandie  en  1104,  le  jeune  prince  Louis,  et  qui  découvrit  la  perfidie  de  Bertrade  (Ord. 
Vital.  1.  xi). 

(239)  Manteau  et  Maurepas  sont  ici  des  surnoms  de  gens  du  peuple. 


—  42  — 

famulo  abbatis,  Alberto  coquo.  Actum    publiée    Pontisarœ  anno  Incarnati  Verbi 
m0  c°  quarto,  Indictione  II1  (240),  régnante  Domino  nostro  Jesu  Christo. 

In  die  festivitatis  Sti  Germant  de  Burricio,  présente  Dno  abbateTHEOBALDO  et 
Guidone  priore  et  quibusdam  monachis,  rogatu  memorati  Eustachti,  concessit 
Walbertus  (241)  frater  ejus  ecclesiam  5"//  Germant  et  quidquid  Eustachius  dede- 
rat,  audientibus  istis:  Eustachio  Dno  Burricii  et  Ermentrude  uxore  ejus,  Ingel- 
ramno  presbytero,  Hugone  presbytero,  Ascelino  de  Burricio,  Adam  Lupo,  Hu- 
gone  Boverio,  Roberto  Goel  (242),  Haymerico  famulo  Abbatis,  Teulfo  pistore. 

(Ex  Cart.  cap.  48.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  12). 


XL VI    ANNEXE 
Noie  sur  les  droits  du  prieur  de  Boury.\ 

Le  prieur  prent  la  moictié  en  toutes  les  oblations  qui  sont  faites  en  lesglise 
de  Bourris  la  ville,    tant  au  baise  main  que   autrement  soit  en    argent, 
en  cire,  en  courroies?  en  testamens,  laiz  de  darreniere  onction,  en  espou- 
sailles  et  es  bans  et  en  messes  redimandées,  s'aucunes  en  y  avoit,  et  sem- 
blablement  la  cire  prent  en  la  moictié  des  messes  qui  sont  recommandées  au  prieur 
et  sy  prent  la  moictié  du  pain  deu  lendemain  de  Nouel  et  le  lendemain  de  Pasques. 
Le  prieur  prent  la  moictié  des  menues  dismes,  c'est  assavoir  de  lins,  de  chan- 
vres, de  chèvres,  de  pourceaulx,  de  veaulx,  d'aigneaulx  et  d'ongnons. 

Item  a  Dangu  (243)  la  moictié  d'une  disme  de  chanvres,  de  lins,  d'ongnons  et 
de  tout  ce  qui  y  croist. 

Le  prieur  doit  payer  la  Visitation  de  l'archediacre,  qui  vault  xxxv  gros 
tournois,  quant  il  visite  personellement,  et  quant  il  visite  par  procureur  xxx 
gros  tournois  et  11  s.  au  senne  (244). 

Le  prieur  doit  quérir  a  l'église  S.  Germain  a  Bourris  les  cordes  pour  sonner 
les  cloches,  m  lampes  ardans  d'ceille,  11  cierges  au  grant  autel,  et  la  moictié  du 
vin  pour  acommicher(245)  les  bonnes  gens  a  Pasque  tant  seulement. 


(240)  Corrupta  est  indictio,  et  pro  ija  legendum  xija  quas  anno  1104  occurrebat.  Cuni  ex  trans- 
cripto  acceperim,  facile  praedictuni  mendum  irrepsit  (D.  E.) 

(241)  Gaubert  de  Bourjr  et  Richard  son  frère,  tous  deux  fils  d'Herbert  de  Serans,  commandaient 
les  troupes  du  Vexin  français  avec  Osmond  de  Chaumont  et  Robert  de  Maudétour  en  1097.  (Ord. 
Vit.  1.  x). 

(242)  Fils  d'Hildeburge  de  Galardon  et  frère  d'Ascelin  Goël.  V.  infra,  n°  LVI. 

(243)  Dangu,  cant.  de  Gisors  (Eure). 

(244)  Synode.  L'exemption  des  droits  de  senne  et  de  chevauchée  inscrite  dans  la  charte  d'Eustache 
ne  s'appliquait  qu'à  l'église  paroissiale. 

(245)  Faire  communier,  de  accommicare,  dérivé  de  mica. 


—  43  - 

Le  prieuré  doit  chacun  an  au  curé  de  Bourris  deux  muis  de  blé  et  ung  muy 
d'avaine  sur  le  dismage  de  la  d.  ville. 

Sensuivent  les  terres  qui  doivent  disme  et  redisme  au  prieuré,  c'est   assavoir 

de  disme  et  redisme,  du  cent  xv  gerbes,  et  de  simple  disme  en  la   manière  acous- 

tumée. 

(Texte  du  xve  siècle.  Fragment  sur  papier.  Cart.  45). 


XLVII 
Huboud  de  Ju^iers  se  donne  à  V Abbaye. 
(Vers   1104) 

Huboudus  clericus  fîlii  Rogerii  de  Gisetio  (246)  obtulit  et  dédit  semetipsum 
Deo  in  monasterio  S.  Martini  Pontisariensis  ad  suscipiendum  ordinem 
monachicum  quando  vellet.  Dédit  etiam  eidem  monasterio  decimam 
suijuris  quam  habebat  apud  Banterlu  (52)  audientibus  et  videntibus  his: 
Yvone  decano,  Warixo  clerico,  Radulpho  de  Clariaco,  Girardo,  Boldardo, 
Frogerio,  Fulcoxe  Rufo,  Ebbronio  genero  Wirrici,  Rogerio  famulo  et  Buffoudo 
famulo,  Theoldo  famulo  et  Wermuxdo  famulo,  Guidoxe  asinario  et  Girardo  asi- 
nario,  Alberto  coquo  et  Wilhelmo  coquulo,  Gauterio  Asino. 

Isdem  Huboudus  pepigit  per  fidem  suamsorores  suas  adducere  ad  monasterium 
et  hanc  eleemosinam  concedere  eas  facere.  Quod  et  fecit.  Quando  autem  adducta? 
sunt  ad  monasterium  sorores  ejusdem,  concesserunt  donum  sicut  supradictum  est 
et  posuerunt  super  altare,  videlicet  Stephaxus  de  Giserio  ,  maritus  primogenitas 
sororis,  ibique  recapitulata  fuit  omnis  hase  pactio  et  eleemosina  sicut  facta  est  et 
superius  scripta,  coram  his  testibus  :  Rogerio  famulo  et  Bulfoudo  famulo,  Fulcone 
Rufo,  Frogerio,  Hexrico  puero,  Wermundo  pistore  et  Teulfo  pistore,  Alberto 
coquo,  Radulpho  filio  Ebroini  (181). 

Huic  etiam  concessioni  interfuerunt  praesentes  Yvo  decanus,  Radulphus  de 
Clareio,  Hilduixus  de  Clareio(5i). 

Postquam  autem  haec,  ut  superius  scriptum  est,  facta  sunt  et  concessa,  quae- 
sierunt  monachi  à  Miloxe  de  Coxflaxtio  (50)  concessionem  hujus  décimas,  quoniam 
Huboudus  clericus  ipsam  decimam  ab  ipso  in  fefum  tenebat  ;  quod  aliquamdiù 
idem  Milo  facere  distulit.  Tandem  accepto  ab  amicis  consilio,  denominato  die  venit 
ad  monasterium  S.  M.  P.  cum  uxore  sua  et  filio  nomine  Odoxe  ;  et  concesserunt 
tam  ipse  Milo  quam  uxor  ejus  et  filius  decimam   quam   Huboudus  clericus  apud 


(346)  Juziers,  cant.  de  Limay,  arr.  de  Mantes. 

Huboud,  sans  doute  le  grand-père  de  celui-ci,  était  maire  de  Juziers.  Il  est  nommé  dans  une  charte 
du  comte  Gautier  III,  vers  1052,  relative  à  la  donation  de  l'église  de  Guiry  par  Hugues  Broute-Saule 
(Lévrier,  pr.  132)  avec  Robert  fils  d'Arnoul,  cité  dans  les  chartes  précédentes  (nos  XV  et  XVIII). 


—  44  — 
Banterlu  abipso  Milone  in  fefo  tenuerat,  S.  M.  P.  et  abbatis  et  monachis  perpetuo 
ab  eis  jure  possidcnJam.  Inde  testes  Radulphus  de  Clereio,  Thevikus  miles,  Hugo 
Boverius,  Drogo  de  Roxcherollis(i76),  Fulcherius  filius  Otholdi,  Bernardus  faber, 
Hubertus  cultellarius,  Bencelinus  nepos  Giberti  domini,  Rogerius  de  Cergiaco, 
Anfredus,  Stephanus  Luvellus,  Radulphus  filius  Ebroini,  Wermoxdus  pistor,  etc. 

Post  mortem  Milonis  de  Conflantio  cujus  supra  memoriam  fecimus,  saisivit 
Johannesde  Maigxiaco  (247)illam  partem  décima?  quam  habebant  monachi...  unde 
requisivit  eundem  Johannem  domnus  abbas  Theobaldus  et  habuit  colloquium  cum 
eo  in  loco  quodam  juxta  Maigniacum.  Huic  colloquio  interfuerunt  ex  parte 
abbatis  ipsi  :  Radulphus  de  Clariaco,  Hugo  de  Banterlu  (52),  Theodulphus  et  Ro- 
gerius famuli  abbatis  ;  ex  parte  Johannis  Petrus  de  Burricio,  caserius.  In  hoc  col- 
loquio spopondit  abbatiTHEOBALDO    isdem  Johanxes  se  concedere  decimam  quam 

saisiverat  etc.. 

(D.  Estiennot,  1.  III,  11,  2.  Source  non  indiquée). 


XLVIII 

Ade  de  Moussy  cède  à  St  Martin  ses  droits  sur  les  églises  d'Amblainville. 

(Vers  1104) 

Certum  sit  omnibus  quod  Addade  Monciaco  (248)  et  fllii  ejus  Petrus  (249) 
et  Gregorius  (250)  et  Fulco  Halegrondus  (251)  qui  sororem  eorum  in 
conjugio  habuerat,  etfilia  ejusdem  Fulconis  Halegrondi  dederunt  ecclesie 
S.  M.   P.    quicquid  in  ecclesiis    Umbleville  et  in  eadem  villa  habebant, 
prêter  decimam  et  feodum  Ansculfi  de  Nova  Rua  (252),  et  prêter  ligamenta  sac- 


(247)  Magny-en-Vexin,  arr.  de  Mantes.  Jean  de  Magny  avait  dû  épouser  une  fille  de  Miles  de 
Conflans,  car  celui-ci  laissait  d'autres  héritiers  directs. 

(248)  La  seigneurie  de  Mouchy-le-Châtel  étant,  à  cette  époque,  possédée  par  Dreux  de  Mello, 
nous  croyons  devoir  identifier  Monciacus  avec  Moussy,  cant.  de  Marines,  dont  le  territoire  est  limi- 
trophe de  celui  de  Chars.  Toutefois  il  est  à  remarquer  que  dans  un  diplôme  de  1103,  relatif  au  Cha- 
pitre de  Beauvais,  on  voit  parmi  les  témoins  du  Chapitre,  Drogo  de  Monceio,  Odo  Halegros  et  nepos 
ejus  Fulco.  (A.  N.  K  189,  n°  3). 

(249)  Pierre  de  Moussy  (Petrus  de  Monciaco)  tenait  à  l'église  de  Paris,  dont  il  était  chanoine, 
une  prébende  dépendant  du  fief  de  Luzarches.  Guy  III  de  Senlis  et  Marguerite,  sa  femme,  abandon- 
nent en  1160  à  l'évèque  Maurice  de  Sully  leurs  droits  sur  cette  prébende  (A.  N.  K  24,  n°  52  .  — 
Guérard,  Cart.  de  N.  D.  de  Paris,  t.  I,  p.  40). 

(250)  Grégoire  de  Moussy  est  probablement  le  père  de  Grégoire,  chevalier  de  Campremy  (cant. 
de  Froissy,  Oise)  qui  figure  en  1154  dans  une  charte  de  Sagalon  de  Milly  en  faveur  de  Froidmont. 
(Mém.  de  la  Soc.  Acad.  de  l'Oise,  t,  vu,  p.  492).  En  1219,  un  autre  chevalier  de  Campremy,  Simon, 
épouse  la  petite-fille  de  Gautier  de  Vallangoujard,  et  reparaît  à  Amblainville  comme  seigneur  en 
partie  de  cette  paroisse.  Un  de  ses  fils,  Grégoire  de  Campremy,  est  curé  de  Hodenc-en-Bray  en  1275 
(Ibid.  t.  xiii,  p.  459). 


-  45  — 
corum  (253)  [excepto  quod  semimodium  frumenti  de  eadem  décima  pro  animabus 
suis  parentumque  suorum  monachis  ccdesie  S.  Peiri  servientibus  concesserunt.l 
Hujus  doni  testes  sunt  Ansculfus  de  Nova  Rua,  Kamboudus  presbiler,  [Haimar- 
dus  presbiter  de  RonkeroUs  (176),  Drogo  famulus,  Teulfus  pistor,  Gillebertus 
sancte  Genovefe  presbiter  (255)  ;  Ibi  enim  hoc  donum  factum  est  ;  et  Albericus 
filins  Bertranni  de  Kambleio  (256).  Hoc  donum  confirmavit  in  capitulo  S.  Mar- 
tini Gerardus  de  Charz  (257)  et  filius  ejus  Girardus,  de  cujus  feodo  erat,  et  an- 
nuerunt  monachis  omnino  liberum  quidquid  pertineret  ad  possessionem  illorum 
et  omne  quod  daretur  eis  de  feodo  suo,  ita  ut  non  amisisset  suam  servitutem]. 

(Extrait  d'un  Cartulaire  ancien.  — Vidimus  de  1521. 

Cart.  42.   —  Extrait  incomplet.  B.  N.  Lat.  12741,  p. 

253,   publié  dans  les  Mém.  de  la  Soc.  Acad.  de  l  Oise, 

t.  xiii,  p.   524,   où  les  passages  entre   crochets  sont 

omis). 

XLIX 

Le  corps  de  saint  Flaive  est  transféré  d'Ermont  à  St  Martin, 

pendant  le  siège  de  Montmorency. 

(1105) 

Corpus  beatissimi  Flavii  Confessons  ablatum  est  de  quodam  vico  Pari- 
siaci  territorii  Hermone  vocabulo  (258),  a  quodam  monacho  monas- 
terii  SS.  Confessorum  Martini  et  Germani  quod  est  juxta  Pontisaram 
Castrum  et  repositum  in  eadem  monasterio  a  Dno  abbate  Theobaldo 
qui  erat  ejusdem   loci  secundus  abbas  anno  ab  Incarnatione  Dni    1105,    régnante 

(251)  La  famille  Halegron  appartient  au  Beauvoisis.  Gosceh'nus  Haligro  est  témoin  d'une  do- 
nation de  Geoffroi  de  Pisseleu,  év.  de  Beauvais,  aux  chanoines  de  St-Just-en-Chaussée,  l'an  1107.  Il 
signe  avant  Lancelin,  le  châtelain  Eudes  et  Robert  de  Chaumont.  (Arch.  de  l'Oise,  fonds  S.  Just, 
publ.  par  M.  l'abbé  Pihan  dans  les  Mém.  de  la  Soc.  Acad.  de  l'Oise,  t.  xn,  p.  400). 

(252)  Hugo  de  Rua  Nova  figure  parmi  les  témoins  d'un  diplôme  donné  par  Louis  VI  au  palais 
d'Orléans,  en  décembre  1112.  (A.  N.  K  ai,  n»  52).  Cette  famille  s'appelle  indifféremment  de  Nova 
Rua  ou  de  Novo  vico.  Cette  dernière  forme  subsiste  aujourd'hui  dans  Neufvy-sur-Aronde,  canton  de 
Ressons-sur-Matz  (Oise). 

(253)  Il  s'agit  d'un  droit  en  nature  sur  la  récolte  du  blé,  perçu  au    moment  de  la  mise  en  sacs. 

(254)  Hajymar  était  curé  de  Ronquerolles  en  1099  et  Tkéoul,  boulanger  de  l'abbaye  en  1104.  Ces 
synchronismes,  à  défaut  d'autre  indication,  nous  ont  fourni  une  date  approximative. 

(255)  Sainte-Geneviève,  canton  de  Noailles.  —  (256)  Chambly,   cant.   de  Neuilly-en-Thelle. 

(257)  Girard  de  Chars  figure  dans  diverses  chartes  précédentes.  Son  fils  Girard  II  était,  en  11 18, 
l'un  des  chevaliers  de  Gautier  Tirel  (Arch.  de  l'Oise  H.  172).  Il  était  suzerain  d'Amblainville  et  c'est 
à  lui  que  nous  rattachons  les  Girard  de  Vallangoujard,  qui  eurent  les  mêmes  droits  seigneuriaux  au 
xn»  et  xiii"  siècle  sur  cette  paroisse. 

(258)  Ermont,  cant.  de  Montmorency. 


-46- 
Philippo  Francorum  rege,  tempore  quo  Ludovicus  filius  ejus   obsidebat   Montem- 
morenciacum.  [Ex  pervetusto    Mss.   Codice.  —  Hactenus    in  praefato  monasterio 
asservatur  corpus  dicti  S.  Flavii,    ejusdem  dies  festus  colitur    sub   ritu    festivita- 
tum  21  ordinis  et  2œ  classis,  23  augusti  (259).] 

(D.  Estiennot,  Antiq.  Velocassium,  B.  N.  Mss.  lat.  1 2741,  p.   94). 

Ejus  sacne  reliquae  in  capsa  lignea,  variis  coloribus  depictâ  continentur,  pa- 
titque  prœfata  theca  in  majori  altari  ecclesiae  S.  Martini,  in  cornu  epistolas  expo- 
sita.  (D.  Estiennot,  1.  II,  fol.  101). 

L 

Erchenfroi  de  Becherel  se  fait  moine  à   St  Martin  . 
(Vers  1105) 

Archexfredus  de  Becherel  (38)  veniens  ad'  conversionem  monachorum 
dédit  Deo  et  S.  M.  P.  et  Abbati  et  monachis,  concedente  uxore  sua 
Floeuth  et  filiis  suis  Garnerio  atque  Pagano,  decimam  quam  habebat 
apud  BeJiervaïîem  (57)  et  quatuor  arpennos  pratorum  qui  sunt  inter 
Novam  villam  (160)  et  Jhoy  supra  Isaram  (185),  et  quoddam  aquodium  apud 
Becherel  (38)  et  quoddam  quarterium  vineae  inter  Becherel,  etc....  Inde  testes 
Radulphus  Delicatus  (180),  Radulphus  et  Amalricus  filii  ejus,  etc.... 

(D.  Estiennot,  1.  III,  n,  9.  Source  non  indiquée). 


(239)  Nous  croyons  intéressant  de  compléter  ces  indications  sommaires    par  les  détails  que  four- 
nit h  cet  égard  le  manuscrit  de  Pihan  de  la  Forest,  plus  complet  que  celui  de  Doni  Racine  : 

«  Thibaut  I"  enrichit  son  abbaye  de  plusieurs  reliques  authentiques  telles  que  celle  de  saint 
Flaive  ou  Flavius,  prêtre,  dont  le  corps  entier  se  conserve  dans  une  châsse  au  Trésor.  Ce  saint  Fla- 
vius était  inhumé  dans  la  chapelle  de  Marcilly-en-Champagne,  laquelle  porte  encore  son  nom.  De- 
puis ces  ossements  avaient  été  transférés  à  Villemaur,  à  Sens  et  au  village  d'Ermon  dans  la  vallée 
de  Montmorency.  Lorsque  le  prince  Louis,  fils  de  Philippe  Ier,  faisait  le  siège  de  Montmorency,  les 
habitants  d'Ermon  abandonnèrent  leur  village  et  leur  église.  L'abbé  Thibaut  informé  de  leur  réso- 
lution envoya  de  ses  religieux  enlever  les  saintes  reliques  et  les  mettre  à  couvert  des  désastres  insé- 
parables de  la  guerre.  Il  les  fit  placer  au  haut  du  grand  autel  du  côté  de  l'épître,  où  elles  ont  été 
pendant  plusieurs  siècles.  En  1661,  le  corps  de  saint  Flaive  fut  transféré  dans  une  châsse  plus  belle; 
sa  fête  se  célébrait  le  23  août  avec  cessation  de  travail  pour  les  religieux... 

»  On  croyait  encore  être  redevable  à  Thibaut  I"  du  chef  de  sainte  Félicité,  mère  des  sept 
frères  martyrs,  enfermé  dans  un  buste  de  vermeil  représentant  l'image  de  la  sainte. 

»  Dans  un  inventaire  de  la  sacristie  fait  en  1412  on  lit:  «  Item,  le  chief  sainte  Félice,  tout  d'ar- 
gent suroré,  avec  son  étui  que  Domp  Jehan  Hurel,  prévôt  de  céans,  fist  faire.  »  A  son  retour  de 
captivité  l'abbé  Pierre  le  Boucher  déclare:  «  A  ma  revenue  de  route    j'ai    trouvé...  un  vaisseau  d'ar- 


47  - 


LI 

Garnier  et  Payai  de  Becherel  donnent  à  St  Martin  l'église  de  Vallangoujard. 

(Vers  ii  20) 


G 


arxfrius  Archenfredi  de  Becherel  filius  et  Paganus  ejus  frater  conce- 
dunt  monasterio  ecclesiam  Vallis  Engclgardis  (107).  Sed  et  Garnerius 
in  ipso  [cœnobio]  monachum  profitetur. 

(Ex  Cartul.  cap.  193.  D.  Estiennot,  1.  I,  cap.  vu). 


LU 

Thérould,  abbé  de  Coulombs,  cède  à  St  Martin  des  droits  sur  un  bien 
à  Cergy,  venant  du  moine  Gireaume . 

(Entre  1105  et  11 15) 

Toroldus  abbas  Columbensis  (260)  dédit  Dno  Theobaldo  abbati  et  mo- 
nachis  Pontisariensibus  quandam  terram  et  vineas  apud  Cergiacum  (26) 
quas  erant  de  hasreditate  Gerelmi  monachi,  quas  habebat  in  vadimonio 
ob  lx  solidos  Hubertus  Alec  (261),  unde  redemerunt  monachi  Ponti- 
sartenses   xxxv    solidatas  ;    cùm   vero    dabunt    xxv     solidos,     habebunt     rema- 

nentem. 

(Ex  Cart.  cap.  104.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  22). 


gent  où  estoit  le  chef  de  sainte  Félice  pesant  14  marcs  et  6  onces,  vendu  par  les  Anglais  pour  86 
livres  16  sous  parisis...  * 

»  Il  racheta,  non  le  reliquaire,  mais  la  relique,  qui  se  trouvait  en  1661  «  dans  un  chétif  groupe 
de  cuivre  porté  sur  un  piédestal  de  même  métal.  »  D.  François  Chevalier,  prieur  de  Morcerf,  fit 
faire  en  1680  une  belle  tête  de  vermeil  pour  lui  donner  une  plus  digne  demeure. 

»  Les  reliques  de  saint  Flaive  furent  données  par  les  derniers  religieux  de  St  Martin  aux  Car- 
mélites, qui  au  moment  des  ravages  de  la  Révolution,  prises  de  frayeur,  brûlèrent  les  authentiques 
et  se  partagèrent  les  reliques.  » 

(Pihan  de  la  Forest,  Hist.   de  l'abhaye  de  St  Martin,  p.  13.    Bibl.  mun.    de  Pontoise). 

(260)  Thérould,  abbé  de  Coulombs  en  1105,  mourut  le  20  octobre  1115  (Lucien  Merlet,  Hist.  de 
l'abbaye  de   Coulombs). 

(261)  Harenc,  familia  in  Vulcassino  multum  propagata,  dédit  monasterio  abbatem  Joanxem  Ha- 
rbnc  ann.  1530  (D,  E.)  On  connaît  l'histoire  si  terriblement  dramatique  de  Raoul  Harenc,  châtelain 
du  donjon  d'Evreux,  en  n  19,  qui,  pour  venger  son  fils  emmené  comme  otage  et  aveuglé  par  Eus- 
tache  de  Breteuil,  s'empara  des  filles  de  celui-ci  et  leur  fit  couper  les  mains  et  crever  les  yeux  (Ord. 
Vital,  1.  xn).  —  Roger,  fils  de  Raoul,  donna  à  l'évêque  d'Evreux  le  patronage  de  l'église  [de  Gau- 
ville  (Arch.  de  l'Eure,  G.  122,  n°  46). 

Cette  famille  avait  pour  armes  trois    jumelles    (Sceau    d'Adam    Harenc,    chevalier    en  1243,  ap. 


H 


-  48  - 
lui 

Extrait  d'une  charte  concernant  la  famille  de  Ronqucrollcs 

ugo  de  Ronquerollis  (176)  frater  Haymardi  de  Parcexc  (262)  uxorem 
habet  Gilam  et  ex  eâ  liberos  Guarnerium  (263)  et  Droconem,  circa  an. 
11 10.  (Ex  Cart.  majori,  cap.  36.  D.  Estiennot,  1.  II,  p.  9). 

LIV 

Baudoin  de  l'Isle  fait  venir  à  son  lit  de  mort  l'abbé  Thibaut 
et  abandonne  à  St  Martin  un  cens  à  Menouville. 

(Vers  11 10) 

Balduinus  de  Lislula  (264)  decidens  in  infirmitatem  quâ  et  mortuus  est,  ro- 
gavit  ad  se  venire  Theobaldum  abbatem  S.  M.  ad  Insulam  Castrum  in 
quo  jacebat,  quo  veniente  deprecatus  est  eum  memoratus  Balduinus 
multis  precibus  ut  faceret  eum  afferre  ad  monasterium,  quo  monachus 
fieret.  Quod  ut  petivit  impetravit.  Dédit  itaque  isdem    B.   monachis  S.   M.  pro 

Douët  d'Arcq,  Inventaire,  n««  2371  à  2373.  Teulet,  Layettes  du  Trésor  des  Charles,  II,  507.  —  Cet 
Adam,  seigneur  de  Chaillot  en  1239,  jouissait,  en  1231,  d'une  censive  à  Paris,  près  le  châtelet  du 
Grand  Pont.  (A.  N.  LL  496  fol.  269  et  LL  1595,  fol.  xxix)  qu'il  vendit  au  roi,  de  concert  avec 
Jeanne  sa  femme,  pour  50  livres  parisis). 

Il  ne  faut  pas  la  confondre  avec  une  famille  parisienne  du  même  nom,  ayant  un  hareng  pour 
armes  parlantes  (Sceau  de  Guillaume  Hareng  en  1282.  Douët  d'Arcq,  ibid),  à  laquelle  appartenait 
«  maistre  Pierre  Harenc,  advocat    et  bourgeois    de  Paris,  »  arbitre  d'un  procès  en  1317  (A.  N.  LL  44, 

fol.  4J5). 

(262)  Persan,  canton  de  l'Isle-Adam. 

(263)  Garnier  était  seigneur  de  Renouval,  aujourd'hui  hameau  de  Ronquerolles. 

En  1163,  «  Guarnerus  de  Renoldi  vaîle  et  Ligardis,  ejus  uxor,  faciunt  pacem  eum  Odone  de  Run- 
ckeroltiis,  in  prsesentia  Matha;i,  comitis  Belli  montis,  concessu  Mathasi,  filii  dicti  Mathaei  et  conii- 
tissae  Aeledis.  »  (Extraits  de  chartes  du  Bec,  communiqués  par  M.  Léopold  Delisle  à  M.  Métayer- 
Masselin  de  Bernay.  Note  fournie  par  M.  Veuclin). 

La  terre  de  Ronquerolles  près  Chambly  fut  donnée  par  Philippe-Auguste  en  1192,  avec  celle 
d'Attainville,  en  augment  de  fief,  à  Mathieu  III,  comte  de  Beaumont,  comme  faisant  partie  de  la 
dot  de  la  comtesse  Aliénor,  sans  doute  par  suite  de  l'extinction  de  la  branche  descendue  de  Hugues 
(Teulet,  Cart.  des  rois,  t.  I,  p.  169).  Eudes  de  Ronquerolles  appartenait  à  une  autre  branche  qui  s'é- 
tablit à  Ronquerolles,  paroisse  d'Agnetz,  cant.  de  Clermont,  et  qui  fit  de  grandes  libéralités  à  l'ab- 
baye de  Lannoy.  (L'abbé  Deladreue,  Hist.  de  Lannoy,  ap.  Mêm.  de  la  Soc.  Acad.  de  FOise,  t.  x, 
passim.  —  E.  de  l'Epinois,  Comtes  de  Clermont,  ch.  v,  §  n). 

(264)  L'Islette  est  la  plus  petite  des  deux  îles  de  l'Oise  sur  lesquelles  fut  établie  la  forteresse  de 
l'Isle-Adam.  —  Baudoin  est  le  fils  d'Helvide,  remariée  à  Raoul  de  Bazincourt,  dont  il  est  question 
dans  la  charte  XXI,  relative  à  Menouville. 


-  49  ~ 
anima  suâ  et  animabus  antecess.  suorum,  censum  duodecim  denariorum  quem 
accipiebat  de  culturâ  monachorum  quas  est  juxta  Mainoldivillam  (5),  inter  duas 
aquas.  Rogavit  Robertum  generum  suum  qui  erat  hasres  ejus  et  Mariam  filiam 
suam  quae  erat  uxor  ejusd.  Roberti,  quatenùs  firmum  concédèrent  hos  duodecim 
nummos  quos  monachis  dederat.  Qui  et  concesserunt  etc....  Testes:  Paganus 
de  Aurelianis,  Odo  de  Aurelianis,  Sanxon  de  Insula....  Adelissa  mater  Anselini 
Domini  Insulte,  Agnes  uxor  Balduixi  etc.... 

(Ex  Cartul.  cap.  74.  D.  Estiennot,  1.  HT,  11,  21). 


LV 

Hubert  Boucheau  donne  en  mourant  son  fils  et  ses  biens  à  V Abbaye. 

(Entre  11 10  et  1124) 


Hubertus  Bucellus  morieiis  obtulitfilium  suum  Deo  et  S.  M.  P.  ut  fieret 
monachus  et  dédit  monachis  ibidem  Deo  servientibus  domum  suam 
quœ  est  ad  molendinum  de  Bayarth  (265)  et  masuram  et  vineam.  Con- 
cesserunt eadem  Hugo  vicecomes  de  Calvomonte(266)...  Partem  ipsius 
domûs  quas  est  super  aquam  concessit  Paganus  de  Gisortio,  et  uxor  ejus  Ma- 
thildis,  et  filii  eoram  Hugo  et  Herv^eus,  et  Richildis  et  Idonea  sorores  eorum, 
etc.  (267). 


(D.  Estiennot,  1.  III,  11,  27.  Source  non  indiquée). 


(265)  Moulin  sur  la  Viosne,  à  Pontoise,  à  l'extrémité  de  la  rue  Basse.  —  (266)  Voir  Appendice  IV, 
sur  les  maisons  de  Chaumont  et  de  Trie. 

(267)  Paganus  ille  de  Gisortio,  urbem  suam  de  Gisors,  Henrico  Anglorum  régi,  Ludovico 
Crasso  Francorum  régi  hoste  infensissimo,  cum  pretio  vendidisset,  seu  potiùs  eam  Henricus  usur- 
passet,  annuente  tamen  Pagano,  bellurn  crudele  Reges  inter,  et  comités  de  Meulant,  aliosque  pro- 
creavit.  De  eo  vide  Suggerium  in  vita  Lttdov.  VI  et  Mezeray,  in  Ludov.  Crasso  (D.  E.)  —  Cette  dona- 
tion est  postérieure  à  11 10,  date  de  l'accord  conclu  à  la  suite  de  cette  guerre  entre  Henri  I"  et 
Louis  VI,  et  antérieure  à  1124,  époque  où  Payen  ayant  voulu  livrer  le  château  de  Gisors  aux 
Français,  fut  dépouillé  par  Henri  I"  de  son  titre  de  châtelain,  dont  ce  monarque  investit  Hugues, 
fils  de  Payen,  resté  à  son  service  (Ord.  Vit.  I.  xn). 


5°  — 


LVI 


Vie  de  la  B.  Hildeburge  de  Gallardon,  châtelaine  tVIvry, 
religieuse  à  St  Martin  . 

\Incipii  vit  a  Due  Hildeburgis,  que  dédit  nobis  id  quod  habemus    ni  va  lie  Gait- 

diaci  *]. 

Tempore  quo  rex  Philippus  Henrici  régis  filius,  regni  Francorum  regebat  ha- 
benas,  fuit  quaedam  femina,  Hildeburgis  nomine,  de  nobili  prosapia  in 
pago  Carnotensi,  Castro  GaJardone  exorta  (268).  Hujus  pater  extitit 
Herv.ïus,  Castri  Galardonis  temporalis  dominus,  potens  divitiis  et  ho- 
noribus  ;  genitrix  vero  illius  Beatrix  vocata,  et  ipsa  parentili  generositate  eximia  ; 
quas  cum  infantiae  pueriti:eque  transisset  annos,  eam  adolescentili  œtate  subeunte, 
nobilis  adolescentula  legaliter  et  honorificè,  ut  dignum  erat,  a  parentibus  in  matri- 
monium  conjuncta  est  viro  generoso  facultatibusque  locupletato  Roberto  Ibriensi 

(269). 

Succedenti  deindè  tempore  congruo,  peperit  très  filios,  quorum  primus,  Asce- 
linus  cognomento  Goellus,  secundus  Willelmus  (**)  utrique  milites  insignes,  ter- 
tius  Robertus  clericali  ordine  insignitus.  Deindè  venerabilis  matrona,  conservans, 
quod  ait  Apostolus,  honorabile  connubium,  omnibus  et  thorum  immaculatum, 
honorabiliter  viro  suo  fidem  conjugii  custodivit;  corpus  suum  integerrimè  a  cor- 
ruptione  adulterii,  atque  ab  aliéna  commixtione  impollutum,  Deo  cui  omnis  mun- 
ditia  et  incorruptio  placet  adjuvante,  conservavit. 

Porrho  vir  ejus  memoratus  Robertus  cum  jam  senescere  inciperet,  (hic  ver- 
bum  omissum)  grandi  cor  suum  visitante  (270),  apud  semetipsum  pertractans  cum 


(268)  Gallardon,  cant.  de  Maintenon  (Eure-et-Loir).  On  y  voit  encore  les  restes  d'un  donjon  du 
xi»  siècle.  Philippe  I"  régna  du  4  août  1060  au  3  août  1108. 

(269)  Robert  d'Ivry.  Ivry-la-Bataille,  cant.   de  Saint-André  (Eure). 

(270)  Doin  Luc  d'Achery  a  lu  :  «  gratià  Dei  cor  suum  visitante,  »  qui  nous  paraît  une  excellente 
leçon  {Spicileg.  t.  II,  p.  153).  Orderic  Vital,  avec  sa  franchise  habituelle,  donne  une  tout  autre 
raison  de  la  retraite  de  Robert  d'Ivry   dans  le  cloître  : 

<  Non  multo  post,  stiinulo  gravis  morbi  divinitùs  in  verendis  percussus  est,  metuque  mortis  ruo- 
nachus  Beccensis  factus  est.  »  \U\>.  V,  ap.  Hisi.  de  Fr.,  t.  XII,  p.  611). 

(*)  L'intitulé  de  ce  chapitre  du  Cartulaire  ne  nous  est  connu  que  par  la  transcription  du  P. 
de  Machault.  —  Le  nécrologe  de  S.  Martin  porte  au  3  juin  la  mention  suivante:  «  Obiit  -j-  Hilde- 
burgis religiosa  sanctimonialis,  que  Hildeburgis  dédit  nobis  plurima  bona  apud  Gaudiacum  et  apud 
Quiquenpoit,  prout  (in  vita)  ipsius  continetur,  que  in  anniversario  suo  (legitur).  »  Les  mots  qui  sui- 
vaient :  «  Officium  fiât,  »  ont  été  grattés  au  xvi»  siècle  (B.  N.  Mss.  lat.  13889). 

(")  Il  est  à  tort  appelé  Wiltinus  dans  le  texte  donné  par  Dom  Luc  d'Achery. 


—  51  — 

prophète  David,  quoniam  adhasrere  Deo  bonum  est,  et  ponere  in  Domino  Deo 
suo  spèm  suam,  et  quia  mundus  transit  et  concupiscentia  ejus,  omnia  hujus 
mundi  oblectamenta,  necnon  fugitivos  honores,  omnia  et  vanitatum  delubria,  qua? 
humana  corda  a  cœlesti  desiderio  retrahunt,  atque  ad  infernalia  tormenta  trahunt, 
deserere  decrevit  ;  sanctorumque  monachorum  contuberniis  aggregari,  perseve- 
ranti  animo,  semetipsum  instituit. 

Desiderii  itaque  sui  procrastinationem  non  ferens,  uxori  suas  venerabili  Hil- 
deburgi  suisque  filiis  atque  familiaribus  amicis  votum  suum  patefacere  curavit  ;  quo- 
rum consilio,  licet  propositum  suum  differre  atque  perturbare  diutius  conarentur, 
ordinatâ  domo  suâ  positisque  rébus  suus,  Beccense  cœnobium  expetiit,  ibique  mo- 
nachus  efïectus,  residuo  vitae  suas  tempore,  religiosè  humiliterque  conservatus 
vitam  finivit,  atque,  ut  credimus,  sanctorum  monachorum  cœtibus  sociatus,  re- 
gnum  Dei  percepturus,  requiem  asternam  introivit. 

Post  obitum  vero  Roberti,  cura  deinceps  venerabiiis  vidua  Hildeburgis  in 
viduitate  suâ  se  castificare  atque  a  conjugio  abstinere  mallet,  filii  ejus  et  amici 
timentes  ne,  quia  adhuc  juvenis  erat,  a  consortio  viri  se  abstinere  non  valeret, 
suaserunt  ei  quatenus  iterùm  viro  nuberet.  Quorum  consilio  diù  multùmque  re- 
luctans,  cessit  invita,  timens  ne  si  eis  cedere  detrectaret,  aliquod  turpe  sibi,  suis- 
que filiis  ac  parentibus,  de  incontinentiâ  emergeret. 

Cùm  vero  quidam  miles  nobilis,  divitiis  honoribusque  fulgens,  ei  nubere 
gestiret,  constituto  die  venit  cum  multo  militum  comitatu,  ut  eam  uxorem  acci- 
peret.  Praeparavit  vero  se  venerabiiis  matrona,  induens  se  pretiosis  vestibus  mul- 
ticoloribus.  Verùm  cum  per  gradum  ligneum  de  domo  egrederetur,  repente  gradus 
ligneus  corruit,  ipsaque  ad  terram  corruens  graviter  per  totum  corpus,  maximèque 
circa  coxas,  allisa  est;  qua  propter  evidentibus  inditiis,  a  Domino  hoc  flagello 
percussam  se  animadvertens,  seque  ipsam  miseram,  meretricemque  incusans,  nul- 
latenùs  alicui  ampliùs  se  nubituram  protestata  est. 

Quomodo  autem  reliquo  vitag  suas  tempore  vixerit,  qualiter  corpus  suum 
mortificaverit,  quibus  elemosinis  et  abstinentiis,  operibusque  sanctis,  Domini  mi- 
sericordiam  promeruerit,  aliquantisper  pro  posse  declarabimus.  Monasteria  plura 
monachorum  sanctimonialiumque  perlustrans.  societates  participationesque  ora- 
tionum  et  beneficiorum  expetebat  et  accipiebat,  eisque  caritatem  pro  viribus  im- 
pendebat.  Undè  locum  morandi  apud  S.  Petrum  Camotensem,  et  apud  S.  Mariant 
Cohimbensem,  et  apud  S.  Mariam  Beccensem,  et  apud  S.  Taurinum  Ebroicensem, 
et  apud  S .  Mariam  Ibriacenscm,  ab  habitatoribus  locorum  ipsorum  expetiit,  et 
pro  voluntate  suâ  accepit. 

Apud  Ibriacum  hospitalem  domum,  receptui  hospitum  peregrinorum  et  pau- 
perum,  ex  proprietate  suâ  filiique  sui  Goelli,  furnumque  constituit,  quibus  pro 
posse  impensas  prasparavit  (271). 

(271)    Dans  l'Inventaire  des  archives  de  l'Eure,  série  H  p.  75,  M.  Georges  Bourbon  a  relevé  une 


—     b2     - 

Videns  vero  propter  fréquentes  guerras  quas  filii  sui  finitimis  suis  faciebant, 
quietè  se  ibi  vivere  non  posse,  a  filio  suo  Goello  res  suas  quas  in  confinio   Gau- 

.  villa?,  quas  est  juxta Isaram,  jure  hœreditario  possidebat,  poposcit  sibi  dari, 
quatenus  securius  quietiùsque  ibi  vivere  valeret,  et  ab  ipso  bénigne  accepit  ;  quo 
impetrato,  Pontisaram  venit. 

Est  autem  ibi  juxta  Pontisaram  monasterium  in  honore  S.  Martini,  quod  tune 
regebat  Theobaudus,  sanctae  memoriae,  abbas.  Cognoscens  siquidem  loci  illius  ha- 
bitationem  opportunam,  frequentare  cœpit  locum,  notaque  abbati  et  fratribus 
facta  est,  participationemque  beneficiorum  loci  expetens  pro  vohintate  suâadepta 
est. 

Post  modum  vero  xenodochium  juxta  prœdictum  S.  Martini  monasterium 
fecit,  pauperculamque  domum  ad  suam  habitationem,  in  quâ,  quia  erat  monasterio 
contigua,  quoad  vixit  morata  est. 

Adamavit  itaque  locum  monasterii  Pontisaricnsis  super  omnes  domos  quas 
viderat  et  noverat,  fecitque  ex  proprietate  suà,  intra  claustra  monasterii  domum 
infîrmariam,  ornavitque  ecclesiam  multis  ornamentis,  quae  usque  hodiè  in  monas- 
terio conservantur.  Si  quando  victualia  monachis  deerant,  ipsa  pro  posse  suo  il- 
lorum  indigentiam  supplebat.  Hase  et  alia  in  laicali  adhuc  habitu  posita  faciebat, 
et  cum  religionis  habitu  indueretur,  facere  non  desistebat.  Abbatem  ex  suo  pro- 
prio  ipsa  vestiebat,  multisque  fratribus  vestimenta  praebebat. 

Quantum  autem  sibi  parca  fuerit,  quàm  larga  aliis,  non  facile  valet  edisseri. 
Domabat  carnem  suam  multis  cruciatibus,  ne  insolesceret  spiritumque  subju- 
garet,  secundùm  Apostolum  :  «  Spiritu  ambulate,  et  carnis  curam  ne  feceritis  in 
concupiscentiis.  »  Quis  vero  audiat  et  facile  credat,  quantis  vicibus  et  per  aesta- 
tem  et  per  hyemem  ad  orationem  procumbens,  ventrem  et  genua  nudabat,  et  sic 
terras  et  pavimentis  adhœrebat?  Hoc  plané  ideo  faciebat  quatenus  caro  frigesce- 
ret,  nec  libidinis  calorem  sentiret. 

Tolerabat  nimios  algores,  famé  sitique  arebat,  ut  tuam,  Christe,  couseque- 
retur  misericordiam.  Et  quia  psalterium  in  juventute  sua  didicerat,  psalmos  die 
ac  noctu  decantabat. 

His  aliisque  operibus  bonis,  religiosa  sanctimonialis  insistebat.  Volens  de- 
nique  ecclesiam  S.  Martini  redditibus  ampliare,  expetivit  filium  suum  Goellum, 
multisque  eum  precibus  deprecata  est,  quatenus  pro  salute  animae  suae,  uxorisque 


note  du  xvue  siècle  sur  «  le  jardin  de  l'Aumône  »,  appartenant  aux  religieux  d'Ivry    à  cause  de  leur 
office  d'aumôniers. 

«  Ce  fut  Hildeburge,  baronne  d'Ivry,  qui  donna  ledit  jardin,  avec  une  maison  qui  y  estoit  bastie 
pour  y  loger  les  pauvres.  Guillaume  Lupel  son  fils,  baron  d'Ivry,  confirma  cette  donation  l'an  1145 
par  une  charte  fort  ancienne  et  fort  autentique.  Cette  donation  fut  encore  confirmée  en  1300  par  Guil- 
laume, seigneur  d'Ivry.  » 

Guillaume  Louvel,  second  fils  d'Hildeburge,  épousa  une  soeur  de  Galeran  III,  comte  de  Meulan, 
vers  1123.  (Ord.  Vit.,  liv.  xu). 


—  53  — 
suae,  filiorum  filiarumque  snarum,  omniumque  antecessorum  suorum  animabus, 
daret  Deo  et  sancto  Martino,  monachisque  Pontisarensibus  in  elemosinâ  haeredi- 
tatem  suam  quam  habebat  apud  Gaudiacum  (272).  Qiiod  facere  recusavit.  Ve- 
rumtamen  quoniara  multis  vicibus  repetivit,  tandem  hoc  concessit  ut  monachi 
totà  vitâ  matris  suas  supradictam  haereditatem  haberent,  atque  post  decessum 
ejus  uno  tantùm  anno. 

Factum  est  autem,  cum  uno  anno  post  transitum  religiosa3  sanctimonialis, 
monachi  tenuissent  hanc  elemosinam,  ut  post  finem  anni  Goellus  eam  in  suam 
potestatem  redigeret.  Quâdam  autem  nocte,  jacebat  Goellus  in  lectum  suum, 
videbatque  se  esse  in  ecclesià  S.  Martini  Pontisariensis,  inter  altare  principale 
et  matutinale,  ubi  mater  ejus  faciebat  mandatum  trium  pauperum,  lavans  eorum 
pedes  ;  ipse  vero  tenebat  bacinos  cum  aquà  et  manutergium,  ut  matri  suae  servi- 
ret.  Ipsa  aspiciens  in  eum  tanquam  furibunda  loquebatur  ad  eum,  dicens  : 
«  Impie  surreptor,  quare  surripuisti  michi  elemosinam  quam  dederam  servis 
Dei?»  et  volebat  eum  percutere  de  cultello  album  manubrium  habente,  quem 
tenebat  in  manu  sua,  dicens  :  «  Nisi  reddideris  michi  hasreditatem  raeara,  morte 
morieris.  »  Evigilans,  uxori  sus  narravit  quae  viderat,  statimque  misit  nuntium 
qui  faceret  ad  se  venire  Domnum  abbatem  Theobaldum.  Cui  venienti  retulit 
Goellus  quas  viderat  et  audierat -,  et  hasreditatem  omnem  quam  habebat  apud 
Gaudiacum  abbati  supradicto,  monachisque  Pontisariensibus  reddidit.  Haec  om- 
nia  concesserunt  uxor  ejus  Elisabeth  et  fîlii  ejus  Robertus  et  Willelmus  coram 
adhibitis  testibus. 

Alià  vice,  apparuit  praedicto  Goello  mater,  suâ  manu  tenens  marsupium  va- 
cuum,  et  dicebat  ei  ut  praestaret  sibi  quatuor  libras  drocacensis  monetae.  Quod  et 
fecit,  misitque  per  capellanum  suum  Willelmum  ad  ecclesiam  S.  Martini  ad  fa- 
ciendum  anniversarium  matris  suae.  Similiter  fecit  omnibus  annis  quibus  su- 
pervixit. 

Dédit  etiam  decimam  sterlinorum  suorum  de  redditibus  quos  habebat  in 
Angliâ,  omnibus  diebus  vitae  suae.  His  modis  religiosa  sanctimonialis  terruit 
Goellum  filium  suum  et  mansuefecit,  et  amicum  fecit  ecdesiœ  Pontisariensis  et 
monachis  ibi  Deo  servientibus. 

Mortua  est  autem  Hildeburgis  sanctimonialis  in  senectute  bona,  plena  die- 
rum  et  bonorum  operum.  Obiit  autem  tertio  nonas  junii,  et  sepulta  est  in  ecclesià 
S.  Martini  Pontisariensis,  ad  cujus  tumbam  post  mortem  ejus,  miracula  multa, 
Deo  faciente,  ostensa  sunt,  régnante  Domino  nostro  Jesu  Christo. 

(Ex  Cartulario  majori,  cap.  134.  D.  Estiennot,  1   II, 
fol.  13-16.  Edité  dans  le  SpiciJegium   de    D.    Luc  d'A- 

(272)  Ce  domaine  de  Jouy  le  Montier,  près  Pontoise,  constitua  l'une  des  fermes  de  l'abbaye, 
qu'on  appela  dès  cette  époque  la  ceaulle  (cella)  parce  qu'un  moine  s'y  rendait  à  certains  moments 
pour  surveiller  les  travaux  agricoles. 


—  54  - 
chery,  d'après  la  même  source,  éd.  1723,  t,  11,  p.  153.  — 
Extraits  par  le  P.  de  Machault  dans   les   Mél.  de   Clai- 
rambault,  t.  dlxi,  fol.  553-556.  —  Voir  aussi   Mabillon, 
Acta  SS.  ord.  S.  Bcncdicti,  ix,  833  et  seqq.)  (a). 

LVII 

Ascelin  Goël  confirme  le  don  de  la  ceaulle  de  Jouy  le  Mouticr 
fait  à  St  Martin  par  sa  mère  Ilildeburge. 

(Vers  11 16). 
De  hoc  qtwd  Hiidcburgis  de  Ibriaco  dédit,  quidquid  habebat  apud  Gaudiacum. 

Universis  sanctae  ecclesije  fdiis  t.  p.  q.  f.  cognitum  sit  quoniam  Hilde- 
burgis  mater  Goelli  de  Ibriaco  (273)  dédit  Deo  et  SS.  Confessoribus 
Marîino  atque  Germano  in  eleemosinam  pro  mariti  sui  filiorumque 
suorum  animarum  remedio.  quidquid  haereditatis  habebat  in  Valle 
Gaudiaci (185).  Hanc  quidem  eleemosinam  noluit  tune  temporis  Goellus  conce- 
dere,    sed   Dei   opérante  clementiâ  compunctus,   tandem  concessit,    uxoremque 

(a)  Notes  de  Dom   Claude  Estiennot  sur  la  vie  précédente 

l)>  xjnodochio    nulla  supersunt  ;  oliai  fuisse  situm  prope  rivuluiu  de    Viorne  a    senioribus  accepi. 

Paupercula  vero  douius  a  paucis  annis  (ante  ann.  1672)  destructa  fuit.  Contigua  erat  parti  crucis 
septentrionali  ecclesias,  eique  adhaerebat.  Ostiuui  inerat  per  quod  die  noctuque  ecclesiaui  ingredi  po- 
terat.  Cuj us  quidem  clavis  in  ipsius  monumento,  a  paucis  annis  inventa  fuit.  In  dicta  cellulà,  quam- 
diu  vixit,  morata  est;  mortua  et  sepulta  in  concavo  mûri  ecclesias  (")  juxta  sacellum  S.  Waltcrii. 
Ejus  sepulchrum  a  paucis  diebus,  de  licentià  mei  superioris,  aperui,  reliquias  ejusdem  beatae  viduae 
reperi,  sed  et  in  ossibus  capitis  coxarum  crurumque  cicatrices  et  coxarum  allisiones  (uti  ejus  vita 
referti  animadaverti.  Parteiu  aliquam  ejusdem  clavis,  sui  potius  annulum  cathenae,  parum  plumbi  et 
nonnullos  carbones  reperi.  Sed  nihil  oninino  scripturn,  quaquâ  solertià  exquisierirn,  invenire  potui. 
Inerat  ejusdem  celluke  sacellum  in  quo  (uti  vita  referti  orationes  fundebat,  et  in  quo  sepulta  est,  in 
cornu  altaris,  ita  ut  locus  in  quem  aqua  post  ablutionem  manuum  sacerdotis  (effunditur)  eideni  se- 
pulchro  responderet,  et  aqua  in  ipsuni  caderet. 

(D.  Estiennot,  notae  ad  vitaoi  B.  Hildeburgis,  1.  II,  fol.  16). 

Doaius  infirmaria  hactenùs  (1672)  superest,  usibus  prophanis  destinata,  stabuli  vice,  videlicet 
equis  suscipiendis.  ^îdificium  altum  et  aniplum  est,  et  ad  instar  dormitorii  constitutum,  ab  ipso  dor- 
aiitorio  sexaginta  passibus  distans.  Habet  longitudinis  XL,  circiter  passus,  latitudinis  vero  XX  circiter. 

(D.  Estiennot,  1.  II,  fol.  16). 

(')  Dans  un  en/eu. 

(273)  Ascelin  Goël,  dont  Orderic  Vital  raconte  en  maint  endroit  les  aventures,  dépouillé  d'Ivry 
après  la  retraite  de  son  père  dans  l'abbaye  du  Bec,  bâtit  le  château  de  Bréval  (liv.  v,  vu,  vin  et 
xn).  Cotait,  en  1087,  un  chef  de  partisans  normands  qui  se  distingua  par  la  dévastation  du  Mantois. 
En  1089  il  enleva  la  forteresse  d'Ivry  à  Guillaume    de    Breteuil  et  la    livra    au  duc  Robert  de  Nor- 


—  55  — 
suam  Isabel  filiosque  suos  Willelmum  (271)  atque  Robertum  concedere  fecit  supra- 
dictam  eleemosinam,  videlicet  quidquid  hœreditario  jure  possederat  in  valle 
Gaudiaci,  ecclesiae  memoratum  confessorum,  pro  anima  suâ  et  patris  matrisque 
suas  et  filiorum  filiarumque  suarum  et  uxoris  suce  omniumque  aiitecessorum 
suorum.  Ut  autem  hoc  domum  firmum  et  ratum  constaret,  testes  hos  adhibuit 
quorum  nomina  subtitulata  sunt.  S.  Roberti  Bastardi  Rufi,  filii  ejusdem  Goelli. 
S.  Gauterii  de  Sparnone  (274)  fratris  ejusdem  Roberti.  S.  Ingenulfi  de  Salciaco 
(275).  S.  Hugonis  Rufi.  S.  Goelli  venatoris.  S.  Raynoldi  de  Rouman  (276).  S.  Hu- 
gonis  filii  Huberti  filii  Alelmi.  S.  Richardi  Cressonis  (277).  S.  Goelli  de  Trocha. 
S.  Garnerii  majoris  de  Gaudiaco  (183).  S.  Odoxis  famuli  monachorum.  ELec  pro- 
locutus  est  Willelmus  capellanus  de  Ybriaco  (269:  qui  etiam  huic  dono  interfuit. 
Hase  carta  fuit  scripta  jussu  ejusdem  Goelli  in  abbatia  Ibriaccnsi,  coram  abbate 
ejusdem   loci  nomine  Duranus  (278),  et  Theobaudo  abbate  Pontis arien si. 

Quando  Ysabel  uxor  Goelli  eleemosinam  supradictam  apud  Anetum  Cas- 
tellum  concessit,  affuerunt  eidem  concessioni  Willelmus  capellanus.  Garxerius 
major  et  duo  pueri  obsides  quorum  unus  vocabitur  Osmundus  filius  Roberti  vice- 
domini  de  Girberreyo  (279),  alter  vero  dicebatur  Robertus  filius  Roberti  de  Buhui 
(280).  Affuit  etiam  Axfredus  famulus  monachorum. 

Rogante  denique  et  jubente  praedicto  Goello,  excommunicati  sunt  ab  abbate 
Theobaldo  et  a  monachis  S.  M.  P.  omnes  qui  hanc  eleemosinam  quas  supra  scripta 
est  injuste  calumpniaverint  aut  per  violentiam  auferre  tractaverint.  Fiat,  fiât. 

(Ex  Cart.  cap.  133.  D.  Estiennot  1.  III,  11,  26.  —  Mél. 
Clairambault,  t.  dlxi,  fol.  553). 


mandie.  Mais  Guillaume  l'ayant  rachetée  à  grand  prix,  Ascelin  l'attaqua  en  1094,  le  fit  prisonnier, 
le  contraignit  de  lui  donner  sa  fille  Isabelle  (dont  il  eut  septfils^,  et  de  lui  confier  la  forteresse  d'Ivry, 
qui  lui  fut  enlevée  plus  tard.  Il  était  mort  en  1119,  date  où  Robert,  son  fils  et  héritier,  fit  sa  paix 
avec  le  roi  d'Angleterre.  Ascelin  Goël  fut  un  des  bienfaiteurs  de  St  Taurin  d'Evreux  (Arch.  de  l'Eure, 
H.  793).  Le  surnom  qu'il  portait  est  une  forme  gutturale  du  type  breton  bien  connu  :  Juhel. 

(274)  Epernon,  cant.  de  Maintenon  (Eure-et-Loir). 

(275)  Saussay,  cant.  d'Yerville  (Seine-Inférieure). 

(276)  Roumare,  cant.  de  Maromme  (Seine-Inférieure). 

(277)  Cette  famille  Cresson  est  sans  doute  celle  qui  a  donné  son  nom  à  Vaucresson  et  à  Cres- 
sonessart,  auj.  Cressonsacq,  cant.  de  St-Just-en-Chaussée  (Oise).  Un  écart  de  Marines  s'appelle  les 
Cressons.  Au  siège  de  Montmorency  par  Lonis  le  Gros  en  1105  fut  tué  un  chevalier  nommé  Rahn- 
boldus  Creton,  ou  plus  probablement  Creçon  (Duchesne,  preuves,  p.  32). 

(278)  Durand,  3e  abbé  de  Notre-Dame  d'Ivry,  monastère  fondé  en  1071.  Le  Gallia,  t.  xi,  col. 
652,  ne  contient  aucune  indication  sur  le  temps  où  il  a  vécu. 

(279)  Gerberoy,  cant.  de  Songeons  (Oise).  Robert  était  fils  de  Robert  l'Eloquent  de  Chaumont 
(V.  note  132).  Le  vidamé  de  Gerberoy  fut  réuni  à  l'évêché  de  Beauvais  en  1194  (Louvet,  Hist.  du 
Beauvaisis,  I,  664). 

(280)  Buhy,  cant.  de  Magny-en-Vexin,  arr.  de  Mantes. 


-  56  - 

LVIII 

Privilegium  Ludovici  Régis    17 

(2  avril-14  août  1 1 16) 

In  Christ:  nomine.  Ego  Ludovicus  Dei  dispensante  misericordia  in  regem 
Francorum  sublimatus,  notum  fieri  volo  t.  f .  q.  et  instantibus  quoniam  nos- 
tram  adiit  presentiam  Goellus  de  Ivriaco  (273)  rogans  ac  obnixè  deprecans 
quatinus  pro  animarura  patris  mei  et  matris  meas  predecessorumque  nos- 
trorum  remedio,  terram  quam  in  valle  Gaudiaci(  185)  jure  hcereditario  possidebat 
cura  vineis  et  nemore  et  hospitibus,  insuper  quidquid  ibi  habebat,  quoniam  sci- 
licet  ecclesiam  B.  Martini  Poniisarieusis  pro  sui  et  matris  suœ  anima  dederat, 
eidem  ecclesia;  quantum  ad  nostram  regiam  majestatem  pertinebat  in  perpetuum 
concederemus.  Quod  ita  et  fecimus.  Verum  ut  hoc  ratum,  etc.. 

Actum  Parisius  anno  Incarnati  Verbi  MCXVI,  regni  Nostri  octavo,  Ade- 
laidis  Reginse  (281)  primo,  astantibus  in  palatio  nostro  quorum  nomina  subti- 
tulata  suntet  signa. 

S  Anselli  dapiferi.  S.  Gisleberti  buticularii.  S.  Hugonis  constabularii.  S. 
Guidonis  camerarii.  Data  per  manum  Stephani  cancellarii. 

(Ex.  Cart.  cap.  2.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  25.  — 
De   Machault,    ap.    Mélanges    Clairambault,   t. 

DLXI,   fol.    e)z)}). 


L1X 

Richard  de  Montmorency-Bantlulu  donne  à  Si  Martin  V église 
de  Moncelles,  à   Tavemy . 

(Vers  1 121) 

Rich ardus  filius  Theoderici  de  Moxtmorentiaco  (209)  dédit  ecclesiam  S . 
Mariée  de  Moncellis  (282)  in  eleemosynam  ecclesiœ  Sanctorum  Confesso- 
rum  Martini  et  Germani  de  Pontisarâ  videlicet  ob  salutem  animre  suae  et 
antecessorum  suorum  qui  diù  injuste  tenuerunt  ipsam  ecclesiam.  Dédit 
autem  isdem  Richardus  quidquid  habebat   in  memoratâ    ecclesiâ,    id   est   potes- 

(281)  Adélaïde,  fille  d'Huaibert  II  de  Maurienne  et  de  Gille  de  Bourgogae,  épousa  Louis  VI 
le  2  avril  11 16.  Elle  eut  en  douaire  Auvers-sur-Oise  et  se  remaria,  ea  1138,  avec  Mathieu  de  Mont- 
morency, connétable  de  France.  Elle  se  sépara  de  lui,  de  son  consentement,  pour  se  faire  religieuse 
à  Montmartre  et  mourut,  presque  sexagénaire,  dans  cette  abbaye,  en  1153. 

(282)  Moncelles,  partie  du  territoire  de  Taverny  où  se  trouve  l'église  Notre-Dame. 


-  57  — 
tatem  ponendi  in  ecclesiâ  presbyterum  et  justitiandi  ipsum  sicut  ipse  solebat, 
eoncedente  Fulcardo  fratre  suo,  et  posuerunt  ambo  donum  super  altare  SU 
Martini  coram  his  testibus.  Ex  parte  ipsius  Richardi  fuerunthii:  Fulcardus 
frater,  hujus  doni  concessor,  et  testes  Theoldus  presbyter  de  Banterlu  (52),  Ra- 
dulphus  de  Cleriaco  (3  i),  Paganus  de  Argentogilo  (283),  Paganus  nepos  Odonis 
de  Banterlu,  Anderlinus  de  Cleriaco.  Ex  parte  monachorum  fuerunt  hii  :  Yvo 
capellanus  monachorum,  Lisiardus  Bruto  (200),  Herbertus  hospes  mona- 
chorum... etc.. 


(Vers  11 28) 

Transacto  autem  fere  septem  annorum  spatio,  cum  monachi  S.  Martini  Pon- 
tisariensis  solide  et  quietè  tenuissent  ecclesiam  Stce  Mariée  de  Monccllis,  cospe- 
runt  monachi  Stœ  Honorinœ  calumpniare  eandem  ecclesiam.  Quod  cum  audisset 
Richardus  qui  memoratam  ecclesiam  S.  M.  P.  dederat,  mandavit  Roberto  priori 
Stœ  Honorinœ  (284)  colloquium  ad  fojitcm  Erignati  (285),  statutoque  die  venit 
memoratus  Richardus  ad  jamdictum  locum  cum  quibusdam  amicis  suis  et  homi- 
nibus,  scilicet  Dno  Pagano  de  Nealfo(267)  socero  suo,  Gisleberto  de  Bezu  (286), 
Guiardo  filio  Ymeri  (287)  et  Guillelmo  fratre  ejus,  Bartholom^o  milite  (205), 
Gauterio  filio  Odonis  de  Banterlu, Theobaldo  abbate,  Guidone  monacho,  etc.  Alio 
tempore  mandavit  Richardus  Dnum  abbatem  Theobaldum  apud  Pontisaram  et 
prassente  eodem,  locutus  est  cum  Roberto  priore  Stœ  Honorinœ,  rursusque  nomi- 
navit  très  dies  placiti,  si  placitare  de  supradictâ  calumpniâ  vellet ,  quod  Prior 
facere  recusavit.  Testes  hujus  rei  sunt  Drogo  de  Rotnel  (87),  Guillelmus  filius 
Sanswallonis,  Bartholom^us,  Gauterius  filius  Odonis  de  Banterlu,  etc..  Cum 
Priore  fuerunt  Lethardus  prior  5"//  Pétri  (288),  etc. 


(Ex  Cartul.  cap.  38.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  10). 


(283)  Argenteuil,  chef-lieu  de  canton  de  l'arr.  de  Versailles. 

(284)  Robert  était  encore  prieur  de  Conflans  Ste  Honorine    en    1147    (Arch.  de  S.-et-O.  Prieuré 
de  Conflans). 

(285)  Eragny,  canton  de  Pontoise.  — 1  (286)  Bézu-St-Eloi,  canton  de  Gisors. 

(287)  Wiardus  filius  Haymeri  figure  parmi  les  chevaliers  de  Gautier  Tirel,  au  château  de  Poix, 
en  111S  (Arch-  de  l'Oise,  H  172).  Voir  note  215. 

(288)  Lèthard  ou  Lisiard,  proche  parent  d'Hellouin,  fondateur  de  l'abbaye  du  Bec,  fut  reçu 
moine  dans  cette  abbaye  en  1099,  à  l'âge  de  quinze  ans,  par  l'abbé  Guillaume.  Nommé  prieur  de 
Pontoise  sans  doute  du  vivant  de  cet  abbé  (mort  en  1124),  puis  prieur  du  Pré  {de  Prato),  il 
devint,  en  1139,  général  de  l'ordre  (Chron.  Beccense,  B.  N.  Mss.  lat.  12884,  fol.  195). 


-  58  - 


LX 

Fouchard  de  Montmorency-Banthelu  donne  à  St  Martin  V église  de 
St  Lcu,   près   Taverny. 

(i  122) 

Fulcardus  frater  Richardi  filii  Theoderici  de  Montemorenciaco  (209) 
decidens  in  infîrmitatem  de  quâ  et  mortuus  est,  fecit  ad  se  venire  Dnum 
Theobaldum  abbatem  monasterii  S1  Martini,  causa  consilii  animas  suas,  et 
pnesente  D°  Gaufredo  Rothomagensi  archiepiscopo  (289)  dédit  ecclesiae 
S  H Martini  Pontisariensis  in  eleemosinam  ecclesiam  StiLupi  (299)  quae  est  juxta 
Tahcrniacum  et  quidquid  décimas  et  oblationum  ad  eandem  ecclesiam  pertinebat 
quas  in  dominio  suo  habebat,  pro  remedio  animas  suae  omniumque  antecessorum 
suorum. 

Hanc  eleemosinam  dédit  memoratus  Fulcardus,  prassente  Dno  Gaufredo 
archiepiscopo,  ecclesias  S.  M.  coram  his  testibus:  Richardo  archidiacono  Rotho- 
magensi, Rogerio  canonico  etc..  Rogerio  archidiacono  SU  Mclloni  (156),  Ri- 
chardo de  Pertiaco  (291),  Radulpho  de  Clery  (31),  Bernardo  Balzano,  etc. 

Posteat  ivit  Dnus  Theobaldus  abbas  ad  Banterlu  (52),  adhuc  superstite  Ful- 
cardo,  ut  exoraret  Richardum  fratrem  Fulcardi  pro  concendendâ  eleemosinâ  (ex 
ejus  enim  fefo  erat)  qui  libenter  concessit,  uxoremque  suam  Mathildem  duosque 
filios  suos  Richardum  atque  Guillelmum  adhuc  infantulum,  duasque  filias  suas 
Mathildem  et  Agnetem  concedere  fecit.  Inde  testes  :  Yvo  decanus,  Guillelmus 
clericus  filius  Bancelini,  Arnulphus  diaconus  filius  Drogonis,  Odo  de  Banterlu, 
Radulphus  de  Cleriaco,  Bartholom^us  de  Monte  Morenciaco  (-05),  Paganus 
nepos  Hugonis  de  Argentogilo  (283),  Balduinus  et  Albericus  armigeri  Richardi, 
Fulcherius  dapifer  Richardi,  Stephanus  miles  nepos  Odonis,  Bencelinus  pellipa- 
rius,  et  Hugo  et  Bernardus  filii  ejus. 

Huic  concessioni  non  interfuit  Theodoricus  major  filius  Richardi.  Sed  in  die 
Parasceves,  rediens  de  Sancto  Dionysio  ad  Sanctum  Martinum  post  adoratam 
crucem,  jubente  pâtre  suo,  idem  Theodericus  in  conspectu  Dni  Theobaudi  abbatis 
et  omnis  conventus  monachorum  S.  M.  fecit  et  posuit  donum  super  altare  ejus- 
dem  sancti  omnium  eleemosinarum  quas  dederunt  pater  ejus  et  patruus  Fulcardus, 
videlicet  ecclesias  Ste  Marie  de  Moncellis  et  SU  Lupi  de  Taberniaco  et  decimarum 
et  omnium  rerum  ad  easdem  ecclesias  pertinentium.  Harum  omnium  eleemosinarum 
fecit  et  posuit  Theodorious  filius  Richardi  donum  super  altare  S.  M.  ut  dictum 


(289)  Geo ff roi,  élu  archevêque  de  Rouen  en  iiio,  mort  le  23  novembre  1128. 

(290)  Saint  Leu  Taverny,  cant.  de  Montmorency. 


—  59  — 
est.  Hujus  rei  testes  sunt,  Richardus  de  Perticato  (291),  Herbertus  de  Serrans 
(292),  Joannes  de  Magniaco  (247)  et  Herbertus  frater  ejus  (293),  Bartholomeus  de 
Montemorenciaco  (205),  Gauterius  filius  Odonis  de  Bantellu,  Paganus  nepos 
Hugonis  de  Argentogilo  (283),  Gauterius  de  Groyleto  (226),  Yvo  de  Stratis  (294) 
et  frater  ejus  Guarinus,  Gauterius  de  Curcellis  (295),  Balduixus  de  Gonessa 
(296)  armiger  Richardi,  Gauterius  filius  Widonis  de  Insula  (22).  Haymericus  et 
Theolus  et  Albertus  famuli  monachorum. 

(Ex  Cart.  cap.  39.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  11). 


LXI 

Girbert,  évêque  de  Paris^  confirme  à  St  Martin  la  possession  des  églises 
Notre  Dame  de  Monceaux  et  Saint  Leu  de   Taverny. 

(26  Mars-3  Août   1122) 

Quoniam  Dominus  non  exigentibus  meritis  nostris,  sed  sua  propitiante 
misericordia,  nos  Ecclesiarum  suarum  pastores  esse  voluit  et  consti- 
tuit,  earum  utilitati  et  tranquillitati  attention  cura  necessarium 
ducimus  providere  et  prodesse,  nostrorumque  fratrum  possessiones 
ex  attributo  officio  sustentare,  conservare,  ampliare,  eorum  vero  maxime  quo- 
rum mérita  et  subsidia  credimus  nobis  suffragari  in  tremendo  et  districto 
examine. 

Noverint  igitur  omnes  quod  Tebbaldus  abbas  ecclesiœ  Bti  Martini  de  Ponti- 
sara  et  cum  eo  quidam   ex  monachis  suis  presentiam  nostram  adierunt,   requi- 


(291)  Le  Perchay,  cant.  de  Marines.  Richard  du  Perchay  se  croisa  et,  le  jour  de  son  départ,  fit 
de  grandes  libéralités  à  l'abbaye  de  Josaphat.  (B.  N.  Mss.  lat.  10102,  fol.  58). 

(292)  Serans-le-Bouteillier,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise).  Voir  note  241. 

(293)  Nous  avons  retrouvé  sur  cet  Herbert  de  Maghy  un  intéressant  document  constituant  son 
affiliation  à  l'ordre  des  Hospitaliers  de  Jérusalem  (depuis  les  chevaliers  de  Malte): 

Notum  sit  o.  t.  p.  q.  f.  quod  dnus  Herbertus  de  Magniaco  et  uxor  ejus  Eremburgis  concedente 
fàlio  eorum  Teobaldo,  dederunt  Deo  et  5.  Hospitali  Iherusalem  vineas  suas  et  très  hospites  in  valle 
de  Joi  et  duos  hospites  apud  Pontesie  castrum,  ut  in  presenti  bonorum  que  fiunt  in  S.  H.  participes 
fiant,  et  in  futuro  ab  eterno  judice  animabus  suis  remunerationem  sentiant.  Si  autem  predictus  Her- 
bertus in  Iherusalem  ire  voluerit,  consilium  fratrum  et  auxilium  domus  habebit.  Hoc  donum  factum 
per  manum  fratrisGoscELiNi  Blat,  coram  Robeuto  decano  de  Aiencurt  et  ceteris  fratribus  Bertranno 
Harduino  et  Petro  de  Bievre. 

(Orig.  Arch.  nat.  S  5135). 

(294)  Estrées-St-Denis,  chef-lieu  de  canton  de  l'arr.  de  Compiègne. 

(295)  Courcelle-Epayelle,  cant.  de  Maignelay  (Oise). 

(296)  Gonesse,  arr.  de  Pontoise. 


—  6o  — 

rentes  ut  nos  eorum  necessitatibus  condescendentes,  ecclesiam  et  altare  Bte  Marie 
de  Monceîîis  (282)  eorum  monasterio  ex  charitate  in  perpetuum  possidendam 
concederemus. 

E^o  vero  Girbertus  D.  G.  Parisiorinn  episcopus  (297),  eorum  justam  petitio- 
nem  benignâ  mente  suscipiens,  assensu  D.  Stephani  loci  illius  archidiaconi,  et 
accepto  religiosorum  virorum  consilio  et  totius  capituli  nostri  consensu  communi- 
cato,  prenominatam  ecclesiam  cum  altari,  annuente  Burcardo  de  Monte  Moren- 
ciaco  (225)  qui  eam  de  episcopali  feodo  possidebat,  annuente  etiam  Ricardo 
Teoderici  filio  (209),  qui  eandem  ecclesiam  ab  eodem  Burcardo  de  feodo  tenebat  ; 
retento  quidem  presbyteiatu  et  omnibus  quecumque  ad  presbyteratum  perti- 
nent, obedientia  etiam  et  consuetudine  Parisiensis  ecclesie  in  omnibus  retenta, 
monasterio  B.  M1  ut  determinatum  est  ex  integro  in  perpetuum  possidendam 
concedimus  ;  eo  videlicet  tenore,  ut  ecclesia  B.  M'  in  ecclesia  B.  Mariœ  de  Mon- 
cellis  monachos  constituât,  qui  semper  inibi  Deo  militent.  Hoc  autem  ne  obli- 
vionis  incommodo  possit  deleri,  aut  ab  invidis  retractari  aut  infringi,  carthe 
presenti  commendavimus  et  nomini  nostri  authoritate  et  sigilli  nostri  impres- 
sione  eam  muniri  voluimus. 

S.  Girberti  episcopi.  S.  Berneri  decani.  S.  Ade  precentoris.  S.  Stephani  archi- 
diaconi. S.  Henrici  archidiaconi.  S.  Tebbaldi  archidiaconi.  S.  Teodorici  presbyteri. 
S.  Landonis  presbyteri.  S.  Philippi  presbyteri.  S.  Roberti  diaconi.  S.  Willellmi 
diaconi.  S.  Frederici  diaconi.  S.  Hugonis  subdiaconi.  S.  Drogonis  subdiaconi. 
S.  Alberti  subdiaconi.  S.  Anselli  pueri.  S.  Andrée  pueri. 

Actum  publiée  Parisius  in  capitulo  Ble  Marie,  anno  Incarnationis  Dominice 
M0  C°  XXII0,  epacta  XIa,  Rege  Ludovico  anno  XIIII0,  anno  Episcopatus  Gir- 
berti V°.  Thebaldus  cancellarius  scripsit. 

(Orig.  sans  sceau,  cart.  37.  —  Ex  ipsa  authentica.   D.  Estiennot, 
lib.  III,  11,  6). 


LXII 

Règlement  êpiscopal  relatif  à  la  enre  de  St  Leu  de  Taverny. 
(26  Mars-3  Août  1 122) 

In  N.  S.  et  I.  T.  Ego  Girbertus  Dei  gr.  Parisiorum  episcopus  (297)  accepto 
religiosorum  virorum  consilio,  et  tocius  capituli  nostri  consensu  commu- 
nicato  ecclesiam  SU  Lupi  (290)  cum  altari,  annuente  Buchardo  de  Monmo- 
renciaco  (225),  qui  eam  de  episcopali  feodo  possidebat,  annuente  etiam 
Richardo  Teoderici  filio  (209)  qui  eandem  ecclesiam  SU  Lupi  de    Taberniaco  ab 

(297)  Girbert  fut  évêque  de  Paris  de  1117  h  1123, 


—  6i  - 

eodem  Buchardo  in  feodo  tenebat,  assensu  etiam  donni  Stephani,  loci  illius  ar- 
chidiaconi,  Teobaudo  abbati  et  monachis  Sti  Martini  de  Pontisara  ex  caritate  in 
perpetuum  possidendam  concedimus.  Eo  videlicet  tenore  ut  présente  sacerdote 
defuncto  vel  remoto,  ab  abbate  alius  canonice  eligatur,  et  michi  vel  successori 
meo  presentetur  ac  sic  canonice  substituatur.  Sinodum  vero  et  circadam  michi 
retineo,  debitamque  illius  ecclesie  subjectionem  minime  relaxo...  Hoc  autem  ne 
oblivione  possit  deleri  aut  in  irritum  revocari,  carte  presenti  commendamus  et 
nominis  nostri  auctoritate  et  sigilli  nostri  impressione  eam  muniri  volumus. 
S.  Girberti  Epl.  S.  Berneri  decani.  S.  Ade  precentoris.  S.  Stephani  archidiaconi. 
S.  Henrici  archidiaconi.  S.  Tebbaldi  archidiaconi.  S.  Teoderici  presbiteri.  S.  Lan- 
donis  presbiteri.  S.  Philippi  presbiteri.  S.  Roberti  diaconi.  S.  Willelmi  diaconi. 
S.  Frederici  diaconi.  S.  Hugonis  subdiaconi.  S.  Drogonis  subdiaconi.  S.  Alberti 
subdiaconi.  S.  Anselli  pueri.  S.  Andrée  pueri.  S.  Johannis  pueri.  Actum  publiée 
Parisius  in  Capitulo  Béate  Marie.  Anno  Incarnationis  Dominice  M0  C°  XXII0. 
Epacta  XK  Tebaldus  cancellarius  scripsit.  Rege  Ludovico  anno  XIII0.  Anno 
episcopatus  Girberti  V°  Ç). 

(Orig.  sans  se.  Cart.  47). 


LXIII 

Pierre,  e'vêque  Je  Beauvais,  concède  à  St  Martin  V église 
Si  Aubin  de  Cliambly. 

Ego  Petrus  D.  G.  Belvacensis  episcopus  (298)  notum  fieri  volo  t.  f.  q.  p. 
quod  Math.^us  cornes  de  Bellomonte  ad  nos  venit  et  ecclesiam  Sti  Albini, 
capellam  videlicet  matris  Ecclesias  Sti  Martini  de  Cambliaco  (256)  in 
manu  nostra  reddidit,  et  omninô  nobis  liberam  dimisit.  Nos  autem  divinâ 
misericordiâ  compuncti  et  ejusdem  comitis  petitioni  acquiescentes,  praedictam 
capellam  ad  augmentum  S88  religionis,  ecclesiœ  Sti  M.  de  Pontesio  gratis  dona- 
vimus  et  salvo  jure  Belvacensis  ecclesiae  et  nostro  et  suas  praedictœ  matris  ecclesie, 
et  archidiaconorum  et  decanorum  nostrorum,  perpetuo  possidendam  conces- 
simus.  Quod  quia  firmum  et  inconvulsum  omnibus  asvis  permanere  decrevimus, 
privilegium  istud  inde  fieri  praecepimus  et  sigilli  nostri  autorithate  corrobora- 
vimus.  Actum  anno  Incarnati  Verbi  M0  C°  vigesimo. tertio,  indictione  ia,  presen- 


(298)  Pierre  I,  évêque  de  Beauvais  (1114-1133). 

(*)  Ces  indications  conviennent  toutes  à  l'année  1122,  sauf  celle  relative  au  règne  de  Louis  VI, 
qui  doit  être  lue  «  anno  xim.  »  Louis  VI  ayant  été  sacré  le  3  août  1108,  la  charte  est  antérieure  au  y 
août  1122. 


—    62    — 

tibus  et  audientibus  ipso  Theobaldo  ecclesiae  Bti  M.  de  Poniesio  tune  existente 
Abbate,etmonachisejus  Widone  et  Waltekio,  Odoxe  SU  Symphoriani  Abbati 
(299),  Radulpho  SU  Quintini  abbate  (300),  Petro  Clerico  illius,  Rogerio  Belva- 
censis  ecclesi*  decano,  Fulcone  m  [ag]  estro,  Huberto,  Herberto  capellano, 
Rambaldo  et  Haymerico,  Henrico  archidiacono,  Ursione  sucentore,  Ursione  Gois- 
berti,  Ogero  Waleranxo,  Radulpho  Delicvto  (201),  Radulpho  de  Mairu. 

(D.  Estiennotl.  III,  11,  7.  Source  non  indiquée.  —  Cette 
pièce  n'a  pas  été  connue  de  Douët  d'Arcq). 


LXIV-LXXIV 

Libéralités   attribuées  par   Dom    Estiennot   au  gouvernement 
de    Thibaut  I. 

(1099-1124). 

I  XIV.  —  Lecelinus,  Albericus  de  Beriecclesia  (94),  Philippus  de  Gundelcurt 
(17s),  decimam,  et  id  quod  possidet  monasterium  apud  Berieccle- 
siam,  largiuntur.  (Ex  Cartulario,  cap.  123  et  124). 

LXV.  —  Radulphus  de  Lobiis  (301),  Gauterius  Bubo  (129),  vineas  apud  Œny 
(112);  Radulphus  Malusvicinus  (60)  ibidem  prata,  legant;  Ray- 
nardus  Ferrarius  id  omne  quod  possidebat,  deserit.  (Cap.  73  et  71). 

LXVI.  —  Eustachius  de  Genciaco  (93)  veniens  ad  conversionem  plantas  suas 
apud  Genciacum  et  vineam  qu:e  est  ad  Favariam  monasterio  attri- 
buit.  (Cap.  80). 
LXVII.  —  Odo  de  Cergiaco  (26),  Huberto  filio  suo  Jerosolymam  proficiscente, 
terram  quam  habebat  apud  Cergiacum  monasterio  Sti  Martini  lar- 
gitur.  (Cap.  81). 
LXVIII.  —  Hugo  de  Bustello  consuetudines    et  alia   nonnulla   quae  possidebat 
apud  Puteolos  (27)  concedit.  (Cap.  83). 
LXIX.  —  Girardus  Haymerici  filius  (287)  vineas  de  Ulmo  monasterio   Ponti- 
sariensi  relinquit.  (Cap.  87). 


(299)  Eudes  I,  moine  de  St  Germer,  élu  abbé  Je  St  Symphorien  de  Beauvais,  après  la  mort  de 
Bérenger,  arrivée  le  25  septembre  1112.  Il  se  retira  à  St  Germer  en  1126.  {Gall.  Chr.  t.  IX, 
col.  808). 

(300)  Raoul,  élu  le  4  octobre  1105  abbé  de  St  Quentin,  mort  le  14  avril  1136.  (Gall.  Chr.  t.  IX 
col.  820). 

(301)  Les  Loges,  près  St-Germain-en-Laye  ? 


-63  - 

LXX.  —  Robertus  Helonis  filius  (302)  et  Willelmus  Roberti  filius  medie- 
tatem  decimae  de  Haradvilcrio  (303),  quartam  partem  decimae  de 
Mcnolvilla  (5),  decimam  novem  hospitum  apud  Aaronvillam  (304), 
decimam  de  perticato  suo  et  de  Nocimento  (305)  et  de  Umblenvilla 
(192),  decimam  apud  Vasquiniol 'as  (177)  et  quartam  partem  décima? 
de  Behervilla  (306),  monasterio  largiuntur.  (Cap.  90). 

LXXI.  —  Odo  de  Marinis  veniens  ad  conversionem  monachorum,  dat  Deo  et 
abbati  et  cœteris  monachis  Sti  Martini  quicquid  habebat  apud  Cor- 
sellam  (307)  villam.  (Cap.  106). 

(Analyses.  D.  Estiennot,  lib.  II,  cap.  vu). 

LXXII.  —  Drogo  de  Clariaco  (51)  factus  monachus,  concedente  uxore  suà 
Eremberge  et  filio  suo  Gauterio,  dédit  Deo  et  Sto  Martino  Pontc- 
siensi  duos  hospites  apud  Cormclias  in  Vulcassino  (308),  coram 
his  testibus  :  Herberto  et  Radulpho  fratribus  ejusdem  Drogonis, 
Pagano  de  Brehercurt  (118),  Guillelmo  Salvagenesta,  Hugone  de 
Gentiaco  (93). 

(Ex  Cart.  cap.  30.  —  D.  Estiennot  1.  III,  m,  6). 

LXXIII.  —  Drogo  de  Wallonio  filium  suum  Andr^am  offert  Deo  in  monasterio 
S.  M.  sub  Theobaldo  I  circa  an.  1 1 1 5,  decimasque  apud  Anvers  (155) 
et  Butery  (309)  cedit. 

(D.  Estiennot,  1.  II,  fol.  53). 

LXXIV.  —  Drogo  de  Populiaco  vel  Wuiriaco  (44)  et  Mathildis  uxor  ejus 
dederunt  Deo  et  Sto  Martino  Poniesiensi  quidquid  habebant  in 
decimâ  de  Morhncourte  (310)  e*  ln  ecclesià  ejusdem  villa?,  coram 
his  testibus  :  Haymone  de  Wuiriaco,  Roberto  prœposito  de  Calvo- 
monte,  Odone  presbytero,  Gauterio  Pisatio  (134),  Vitale  de  S" 
Martino,  Garnerio  Rufo  (6),  Godefrido  Normanno.  Interfuit  huic 
donationi  Odo  de  Conflantio  (50)  et  Drogo  filius  ejus  qui  etiam 
concesserunt  hoc  domum  eisdem  testibus  :  ex  eorum   enim   fefodio 


(302)  Hejilo  figure  comme  témoin  d'un  acte  relatif  à  St  Waast  en  1023,  et  signe  aussitôt  après  les 
comtes  Dreux  et  Raoul,  avant  le  sire  de  Montmorency  et  Foulques  de  Vexin,  évêque  d'Amiens. 
(Duchesne,  Hist.  de  Montmorency,  preuves,  p.  13), 

(303)  Haravilliers,  cant.  de  Marines. 

(304)  Arronville,  cant.  de  Marines. 

(305)  Noisement,  paroisse  d'Ariiblainville. 

(306)  Berville,  cant.  de  Marines. 

(307)  Courcelles-sur-Viosne,  cant.   de  Marines. 

(308)  Cormeilles-en-Vexin,  cant.  de  Marines. 

(309)  Butry,  ham.  d'Auvers-sur-Oise,  cant.  de  Pontoise. 

(310)  Moulincourt,  près  Neuilly-en-Thelle  (Oise). 


-  64  - 

erat Drogo  filius  Odonis  de  Conflantio  iterum  concedit  supra- 

dictum  donum,  sicut  jam  pater  ejus  concesserat,  audientibus  et 
videntibus  his  :  Radulpho  Delicato  (52),  Milone  de  Conflantio, 
Hugone  Malefiliastro  (47),  Guidone  praeposito  (128),  Guarinboldo 
Burdoxe,  Hugone  de  Gentiaco  (93),  Boudardo  famulo,  Alelmo 
famulo  à'Espcis (12),  Radulpho  famulo,  Herberto  famulo. 

(Ex  Cart.  cap.  27.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  4). 


LXXV 

Indications  sommaires  tirées  du  Cartulaire. 

A:  _  Yvo  de  Conflentio  (50)  et  uxor   Margarita,   tempore   Theobaldi    abbatis 

successorîs  Gauterii  primi  abbatis. 
B:  —  Guido  de  Cergiaco  (26),  pergens  Hierosolymam... 
C:  —  Odo  clericus  de  Calvomonte,  filius  Odeline,  rediens  de  Hierosolyma. 
D:  —  Amalricus  de  Curcellis  (307)  et  Yvo  filius  ejus. 
E:    —  Theobaudus  filius  Drogonis  de  Conflantio   (50),    uxor  ejus  Adelaida.  et 

filii    sui   Albericus     et    Stephanus,     filiœque    sui    Ada    et     Richildis    et 

Mabilia. 

(B.  N.  Coll.  Baluze,  t.  LV,  fol.  520). 


LXXVI 

Liste  de  divers  personnages  de  famille  noble  ayant  pris 
V habit  religieux  à  St  Martin. 

EUSTACHIUS  DE  GeNCY  (93). 

(Ex  Cartul.  cap.  81.  —  D.  Estiennot,  1.  Il,  fol.  65). 

JûHANNES  DE  PONTISARA. 

Johannes  Vasleth  (105),  dominus  de  Jeraucour  (31 1). 

Gerelmus  de  Umblevilla  (192). 

Odo  d'Hérouville  (9). 

Johannes  de  Allodio  (312),  dominus  à' Avertie  (313). 

Hugo  de  Lupidomibus,  Leurmaisons  (314),  an.  127 1. 

Johannes  dominus  de  Argentogilo  (282). 


(311)  Gérocourt,  hain.  de  Genicourt,  cant.  de  Pontoise. 

(312)  Les  Alluets-le-Roi,  cant.  de  Poissy.  —  (313)  Avernes,  cant.  de  Mannes. 
(314)  Lormaison,  cant.  de  Méru(Oise). 


-  65  - 

Gaufredus  de  Ronkerolis  (176),  comitis  de  Beaumou  t-sur-Oyse  nepos. 

Gaufredus  de  Lyf.ncort  (136). 

Johanxes  de  Ham  lès  Ccrgy  (26). 

Odo  de  Marixis,  Dominorum  Gisortianorum  affinis. 

(Ex  nécrologie»  et  authenticis.  —  D.  Estiennot, 
Antiq.  Velocassium,  B.  N.  Mss.  lat.  1 274 1). 


LXXVII-LXXXIV 
Actes  attribues  par  Dom  Estiennot  au  gouvernement  de  Guillaume  I 

(1124-1135) 

LXXVII.  —   Terrain    quam    Gualaxdus    de     Curdemexche    (313)     monasterio 
rapuerat,    Willelmus    abbas    saisivit,  et    Gualaxdus    eam    justo 
domino  reddere  cogitur    (Ex  Cartul.  cap.  169). 
LXXVIII.  —    A  Rayxoudo  de  Curdemexche  quandam  terram  in    Valle  Gaudiaci 
(185)  decem  solidis  émit  (Cap.  170). 

LXXIX.  —  Odo  Brito  (200)  moriens  redditse  admonachum  fratribus  S.  Pétri 
de  Umblevillâ  (192)  deditque  illis  decimam  de  Ultravicinio  (316) 
(Cap.  174). 

LXXX.  —  Richildis  (43)  mater  Haymardi  Malifiliastri  (317)  morti  proxima 
Willelmum  abbatem  mandat  et  Deo,  Sto  Martino,  abbati  et  mona- 
chis  Pontesiensibus  justitiam  terras  quae  dicitur  Campus  Piquant 
prope  Pontisxram  concedit.  Dum  in  basilica  Sti  Martini  tumulatur, 
Haymardus  et  Yvo  filii,  Richeldis,  Cometissa  et  Emelina  filias 
super  altare  donum  reponunt,  coram  Yvone  de  Fremercurt(3i8) 
aliisque  testibus  (Cap.  181). 

LXXXI.  —  Rogerius  Mazo  monachum  professus  sub  abbatis  Willelmi  regi- 
mine,  rnulta  ejus  monasterio  légat,  quae  et  a  fîliis  et  filiabus  ejus 
conceduntur  coram  Joaxxe  de  Cormeliis  (308),  Adamo  de  Ripa, 
Gauterio  de  Monmorexcy  et  Theoboudo  de  Alyers  (15s)  testibus 
(Cap.  185). 
LXXXII.  —  Gila  relicta  Radulphi  Traboxis  de  Pontisarâ  filium  suura  Yvoxem 
D.  Willelmo  abbati  ut  faceret  monachum  offerens,  cum  eo  quoque 


(315)  Courdimanche,  cant.  de  Pontoise. 

(316)  Outrevoisin,  paroisse  d'Ainblaiuville,  cant.  de  Méru. 

(317)  D'après  Lévrier,  Dict.du    Vexin,   t.  xlii,  les    armes  des  Malfilâtre  sont:  de...  à  la  fasce 
réduite  ou  au  filet  en  fasce  de... 

(318)  Frémecourt,  cant.  de  Marines. 


-  66  — 

hospitem  unum   apud  Π ni  a  cum  (112)  et  duos  morsellos  prati  et 
duos  arpennos  terne  super  Goomontcm,  coram  Willelmo  de   Rin- 

HART,   THEOBALDO,    ROBERTO   et   FULCONE  DE  PUTEOLIS  (27),    ALELMO   DE 

Buxi  (319),  Alberto  et  Petro  de  Buxi  fratribus  Alelmi,  Adamo  de 
Ripa,  monasterio  in  perpetuum  donat  (Cap.  1 86). 

(Analyses.  D.  Estiennot,  lib.  I,  cap.  vin). 

LXXXIII.  —  Eum  (abbatem  Willelmum  I)Theobaldo  successisse  disserte  asse- 
runt  carthae  :  prima  quidem  qiu-e  de  domo  et  torculari  Gaudiaci 
(qure  Odo  major  monasterio  surripuerat),  in  quâ  legitur  quod  cum 
domina  Hildeburgis  de  Ibriaco(268)  monasterio  Sti  Martini  id  omne 
quod  suum  erat  in  valle  Gaudiaci  [terras  videlicet  et  vineas,  et 
prata  et  domum  et  torcular]  legasset,  famulum  quem  habuerat, 
nomine  Garnkrium  qui  super  domum  terramque  curam  gerebat, 
administratorem  reliquit.  Post  decessum  ejusdem  Hildeburgis  Theo- 
baldus  abbas  et  monachi  minus  circà  istud  domum  solliciti  cum 
essent,  prredictus  Garnerius  domum  cum  invasione  arripuit  ;  habi- 
tavitque  in  eâ  usque  dùm  ultimâ  cogente  infirmitate  de  vitâ  des- 
perans,  mandavit  Domnum  Theobaldum  abbatem,  confessusque  est 
ei,  audientibus  multis,  et  domum  et  masuram  et  alia  plurima  quae 
habebat  se  injuste  tenuisse,  veniamque  implorans  reddidit  omnia. 
Discedente  indè  D.  Theobaldo  abbate  et  Rothomam  proficiscente, 
priusquam  rediret  Garnerius  obiit.  Post  cujus  obitum  Odo  filius 
eodem  modo  quo  pater,  consentiente  Odone  prœposito  Sti  Martini 
(224)  qui  erat  ejus  consanguineus,  domum  arripuit,  habitavitque  in 
ea  usque  ad  obitum  D.  Theobaldi  abbatis.  Quo  defuncto,  domnus 
abbas  Willelmus  successor  ejus,  diligentius  res  inquirens,  harum 
veritate  compertâ,  Odonem  ad  placitum  provocat,  et  bona  monas- 
terii   récupérât,  et  cum  Odone  paciscitur. 

(Ex  Cart.  cap.  153.  Analyse  dans  D.  Estiennot,  lib.  I, 
cap.  vin.  Autre  analyse  presque  identique  du  P. 
de  Machault,  dans  Clairambault,  Mél.  t.  dlxi,  fol. 
553,  d'après  le  Cartulaire,  cap.  138.  Nous  en 
avons  tiré  les  détails  mis  entre  crochets). 


(319)  Boissy-l'Aillerie,  canton  de  Pontoise,  primitivement  Boissy-l'Aiglerie  (dénomination  ana- 
logue à  la  Louvière,  la  Renardière,  etc).  Cette  étymologie  fournie  par  une  pièce  originale  de  1202, 
aux  archives  de  Saint-Denis  (A.  N.  L  838),  a  échappé  à  l'abbé  Loisel,  auteur  d'une  Histoire  de 
Boissy,  éditée  sous  les  auspices  de  la   Société  du  Vexin. 


-  67  - 

LXXXIV.  —  In  die  quâ  Eurois  uxor  Eustachii  de  Œxiaco  (112)  allata  est  apud 
S.  M.  P.  et  ibi  sepulta  est,  dédit  idem  Eustachius  pro  anima  suâ 
et  uxoris  sine,  et  pro  animabus  omnium  antecessorum  suorum 
terram  quam  habebat  juxta  Molendinum  Richardi,  nullâ  retentà 
justitiâ  aut  consuetudine,  in  perpetuam  h:ereditatem.  Item  concessit 
idem  Eustachius  terram  quam  dédit  5.  Marti  no  Helixaxdus  fïlius 
Gauterii  de  Marcheilo  (134)  quam  multotiens  calumpniaverat  idem 
Eustachius.  Hœc  omnia  concesserunt  duo  filii  ejus  Garxerius  et 
Hugo  et  duœ  filial  ejus  Helvidis  et  Mexissexdis,  et  Hildeardis  filia 
Mexissexdis,  et  mariti  earum,  id  est  Hilduixus  et  Albertus.  Hujus 
doni  testes  sunt  :  Ermexoldus  presbyter,  Hf.rveus  de  Labevilla 
(320),  Theoudus  de  Œxiaco  et  Guillelmus  frater  ejus,  Raymuxdus 
de  Œxiaco,  Martinus  de  Œxiaco,  Radulphus  c;ementarius. 

(Ex  Cart.  cap.  23.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  3). 


LXXXV 

Gautier  Tire!  h  Jeune  est  enterré  dans  le  cloître  de  Saint  Martin. 

(Entre  1 124  et  1135) 

Die  qua  Gauterius  fïlius  Gauterii  Tirelli  (223)  mortuus  est,  cum  corpus 
ad  sepeliendum  ad  ecclesiam  S.  Martini  Pontisarensis  cœnobii  delatum 
est,  antequam  sepelieretur,  mater  ejus  venerabilis  Adelissa  (223)  dédit 
in  eleemosinam  dicto  monasterio  pro  remedio  anime  filii  sui  defuncti, 
omnes  consuetudines  et  justicias  quas  habebat  Gauterius  Tirellus  et  ipsa  in  terra 
monachorum  et  in  hospitibus,  et  in  quibuslibet  rébus  que  sunt  apud  Liuviller 
(125).  Hujus  rei  testes  sunt  Pagaxus  de  Nielfo  (267),  Radulfus  Delicatus,  Yvo 
de  Conflentio  (208)  et  fïlius  ejus  Radulfus,  Drogo  de  Rotxello  (37)  et  alii. 
Quando  Hugo  Tirellus  (321)  frater  memorati  defuncti  venit  Pontisaram,  dédit  et 
concessit  ecclesiœ  S.  M.  eleemosinam  quam  dederat  mater  sua,  audientibus 
Pagano  de  Nealfio  et  duo  bus  filiis  Herveo  et  Theobaldo. 

Subsequenti  tempore,  quando  Gauterius  Tirellus  pater  memorati  Gauterii 
juvenis  rediit  de  pago  Ambianensi  Pontisaram,  venit  ad  monasterium  ubi  filius 
suus  jacet  tumulatus,  dédit  que....  quidquid  uxor  filiusque  ejus  dederant. 

Gauterius   Tirellus   decimam  habebat    apud   Baillolum    (174),    in    quodam 


(320)  Labbeville,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(321)  Hugues  Tirel  fit  en  1137  des  libéralités  importantes  aux  abbayes  du  Val-Notre-Dame  et  de 
St-Martin-des-Champs  (Tardif,  Cartons  des  Rois,  nos  431  et  433). 


—  68  — 

campo    qui   dicitur  M ansus  S H  M artini,   non   pcrtinentcm  ad  magnam  dccimam 
ejusdem  villae.  Hanc  decimam  dédit  in  eleemosinam  S.  Martino  Pontisarensi. 

(Ex  Cartulario.  Coll.  Baluze,  t.  LV,  fol.  527). 

Wuîpiïli  in- ni  us  Ada  uxore  Hugoxis  Tirelli  monasterio  a  majoribus  suis 
concessum  fuisse  denegante,  abbas  Willelmus  cartham  Gauterii  Tirelli  et  Hu- 
goxis filii  ejus  qui  concesserant  pro  anima  Gauterii  pueri  jacentis  in  Clausiro 
Sti  Martini  ante  ostium  ecclesiae.  Ada  legit,  Drogo  miles  de  Pice  se  adfuisse 
testatur,  nemusque  suo  Willelmus  monasterio  conservât  (Ex  Cart.  cap.  162). 

(Analyse.  D.  Estiennot,  lib.  I,  cap.  vin). 

LXXXVI 

Confirmation  par  Etienne,  évêque  de  Paris,  de  l'église 
St  Prix  de  Tour  à  VA  bbaye. 

(Entre  1 130  et  1134) 

In  nomine  S.  et  I.  T.  Ego  Stephanus  D.  g.  Parisiorum  Episcopus  (322),  Mona- 
chis  in  ecclesia  Sancti  Martini,  Sanctique  Germani  prope  castrum  Pontisa- 
ram  Domino  servientibus,  ecclesiam  in  honore  B.  Prejeeti,  Alvernensis  (98) 
Episcopi,  consecratam,  que  est  in  villa  cui  nomen  est  Turnum  jam  olim 
eisdem  a  predecessore  nostro  bona  memoria  Gaufrido  episcopo  concessam  et  ex 
tune  ab  ipsis  per  triginta  et  eo  amplius  annos  canonice  possessam,  perpetuo  pos- 
sidendam  cum  duabus  partibus  altaris  concedo  et  authoritate  sigilli  mei  confirmo. 
Hoc  et  praemissis  adjicio  ut  isto  sacerdote  Theodulfo  nomine  defuncto  vel 
remoto  (323),  ab  ipsis  alius  canonice  eligatur  et  ab  eisdem  vel  mihi  vel  successori 

(322)  Ex  antiquà  familià  D.  Sylvanectensium,  pâtre  Guidone  de  Senlis,  de  Turre,  domino  de 
Chantilly  et  d'Ermenonville  ortus.  Eum  ex  D.  D.  de  Garlande  stirpe  oriundum  œstimant  aliqui, 
negarunt  San-Marthani.  Sigillum  authentiese  episcopum  sacris  vestibus  indutum  exhibet.  Stemma 
vero  gentilitium  taie:  de  gueules  à  5  coupes  d'or,  1,  3  et  1. 

Stephanus  qui  supra,  de  Sentis  vocabatur;  ex  Cancellario  Francire  Paris,  episcopus,  ab  anno 
MC.  XXIII  ceci.  Paris,  rexit  ad  an.  M.C.XL,  ut  patet  ex  ejus  epitaphio  quod  visitur  in  monasterio 
Sti  Victoris  Paris,  ubi  jacet  Stephanus. 

Henricus  puer,  régis  Ludovici  Crassi  et  Adelaidis  filius,  est  qui  primum  episcopus  Bellovacensis, 
deinde  Rhemensis  Archiep.  fuit  (D.  E.) 

Frère  cadet  de  Louis  VI  qui  naquit  en  11 19,  il  était  alors  jeune  clerc  de  l'église  de  Paris.  Cela 
suppose  la  charte  postérieure  à  1130  et  antérieure  à  1154,  époque  à  laquelle  Henri  embrassa  la  règle 
de  S.  Benoît  et  devint  abbé  de  plusieurs  monastères,  notamment  de  St  Mellon  de  Pontoise.  Voir 
les  Origines  de  la  collégiale  de  St  Mellon  de  Pontoise,  par  J.  Depoin,  ap.  Mém.  de  la  Soc.  Hist.  du 
Vexin,  t.  I,  p.  35). 

(523)  Theodulfo  sacerdote  defuncto,  vel  reinoto.  Ex  hoc  verbo  remoto  nempè  ab  officio  curâque 
pastorali,  argui  videtur  tune  bénéficia  curasque  religiosis  viris  ad  nutum  a  superioribus  commissas 
fuisse,  à  quibus  (cum  œquum  videbatur)  amoveri  poterant  et  ad  vitam  cœnobiticam  ac  claustralem 
revocari.  Nonnulla  revocationis  hujuscemodi  exempla  occurrunt  in  sequentibus.  (D.  E.) 


-69  - 

meo  presentatur  ac  sic  canonice  substituatur.  Synodum  vero  et  circadam  mihi 
retineo,  debitamque  illius  ecclesie  subjectionem  minime  relaxo.  Ut  autem  hoc 
firmum  perpetuo  maneat,  consensu  Capituli  Parisicnsis  ecclesL-e  et  personarum 
subscriptione  corroboratur.  S.  Stephani  Ep.  S.  Berneri  decani.  S.  Ade  precentoris. 
S.  Stephani  archid.  S.  Theobaldi  archid.  S.  alterius  Theobaldi  archid.  S.  Gisle- 
berti  presbyteri.  S.  Theodorici  presbyteri.  S.  Ivoxis  diaconi.  S.  Guillelmi 
diaconi.  S.  Guixeraxdi  diaconi.  S.  Pétri  subdiac.  S.  Auberti  subdiac.  S.  Pétri 
subdiac.  S.  Helberti  subdiac.  S.  Henrici  pueri  filii  Régis  (322).  S.  Bartholomei 
pueri.  S.  Urbani  pueri.  Data  per  manum  Augrixi  cancellarii. 

(Orig.  cart.  46.  —  Ex  ipsa  authcntica.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  17). 


LXXXVII 

Hugues  d 'Amiens,  archevêque  de  Rouen,  reconnaît   le  droit  de  patronage 
de  St Martin  sur  la  cure  dWmolainvillc . 


(Entre  1 130  et  1135) 


Dei  gr.  Rothomagensis  archiepiscopus  (324)  Kmis  filiis  suis  decanis, 
presbyteris  et  omnibus  Dei  fidelibus  clericis  et  laicis  per  Vulcassinum 
constituas,  salutem,  graciam  et  benedictionem.  Noverit  omnium  ves- 
9  trarum  universitas  quam  filius  noster  Willelmus  abbas  Pontesare 
legitimis  testibus  et  sacramento  disrationaverit  ante  nos  personatum  et  presen- 
tationem  presbiterorum  ecclesie  de  Omblevilla  (192),  ecclesie  sue  Pontesare 
jure  pertinere.  Quapropter  mandamus  atque  precipimus  quatenus  eandem  pre- 
sentationem  in  pace  amodo  habeat  nec  de  ea  aliquis  eidem  contrarius  existât. 
Salvo  juro  (sic)  pontificali  et  parrochiali.  (*) 

(Orig.  sans  se.  Cart.  36.  —  Publié  dans  les  Mém. 
de  la  Soc.  Acacl.  de  TOise,  t.  XIII,  p.  526). 


(32.1)  Hugues  d'Amiens,  archevêque  de  Rouen  en  1130,  mort  le  n  novembre  1164. 

(*)  Cette  pièce  appartient  évidemment  au  gouvernement  de    l'abbé    Guillaume    I",    puisqu 
1135,  le  même  archevêque  confirme  sans   aucune    restriction,  à  Thibaut  II,  successeur  de  Guillaume, 
les  droits  de  l'Abbaye  sur  les  deux  cures  d'Amblainville. 


7o  — 


LXXXVIII-XCI 
Actes  attribués  par  Dont  Estiennot  au  gouvernement  de  Thibaut  II. 

(ii35-"47) 

LXXXVIII.   Hugo  Mazo,  concedente  uxore  suâ  Maria,   monasterio  Sanmarti- 

niano  duas  domos  apud  Pontisaram  cas tr uni,  unum  torcular, 
quinque  quarterios  vinea?  apud  Montent  Lan J uni  (183),  testibus 
Roberto  milite  deCergi(iSi)  aliisque,  in  perpetuum  cedit. 
LXXXIX.  —  Homines  de  Moncdlis  (282),  consuetudinem  quandam  quam 
temoniacum  (a)  vocabant  de  data  decimâ,  faciente  cupiditate  ite- 
rura  accipientes,  facti  peenitent,  monasterioque  restituunt  ;  pro 
hoc  beneficio  abbas  Theobaldus  statuit  quod,  omni  hebdomadâ, 
duœ  missae  pro  illis  decantabuntur,  una  pro  vivis,  altéra  pro 
defunctis,  cum  officiis  ad  hoc  pertinentibus;  defunctorum  cor- 
pora  sepelient  in  ecclesiâ  S.  Martini  ;  pro  defuncto  quolibet  très 
missas  decantabunt  monachi  cum  officio,  vivos  et  defunctos  in 
suis  beneficiis  suscipient,  id  est  in  missis,  orationibus,  vigiliis, 
etc.  Scribent  nomina  eorum  in  suo  memoriali  etc.  (Cap.  119). 
XC.  —  Theobaldus  de  Maldestor  (325)  unoquoque  anno  in  vitâ  suâ  dat 
monachis  Pontisariensibus  decem  solidos,  et  post  decessum 
suum  alios  decem  solidos,  ad  procurandos  monachos  in  die  Pen- 
tecostes,  apud  Pontisaram  in  teloneo  suo  ;  concedente  Lucia 
uxore  sua,  et  Roberto  filio  ejus,  coram  testibus  Herberto  de  Ma- 

GNIACO  (293)   MlLONE  DE    GOZEXGRES  (326),    DROGONE    DE   BuXI  (3  I  9), 

Herveo  cellerario  (Cap.  i^1)). 

XCI.  —  Quadam  femina,  Richildis  nomine,  neptis    Riculfi    de   villa    qui 

dicitur   Turnns  (90),    dat    monachis    Pontisariensibus,    tempore 

Theobaldi  abbatis,  vineam  suam  et  duos  arpennos  terra?  arabilis 

(Cap.  163). 

(Analyses.  D.  Estiennot,  1.  I,  cap.  ix). 

(325)  Thibaut  I  de  Mauàctour  et  sa  mère  Aalis  approuvèrent  la  fondation  du  prieuré  de  Concer- 
vin  à  Us  vers  1117.  (Lévrier,  pr.  324). 

Les  seigneuries  de  Maudétour,  cant.  de  Magny-en- Vexin  ;  Santeuil,  cant.  de  Marines;  Boucon- 
viiliers,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise)  appartenaient  à  la  même  famille.  L'abbé  Loisel  (Hist. 
de  Boissjy  l'Aillerie)  voit  dans  Thibaut  I  de  Maudétour  un  fils  de  Robert  I  de  Bouconvilliers,  qui 
accompagnait  à  Pontoise  le  jeune  prince  Louis  (le  Gros)  en  1093  (suprà,  n°  XXVIII). 

(326)  Gouzangrez,  cant.  de  Marines. 

(a)  Dom  Estiennot  ajoute:  Quid  vero  per  temoniacum  sit  inlelligendum,  haud  safis  mihi  constat. 
Une  note  du  président  Lévrier  sur  le  manuscrit  original  définit  ce  mot,  d'après  Ducange,  tributum 
seu  pensitatio  pro   currus  temone. 


7*  — 


XC1I 

Simon  de  Vigny  donne  à  St  Martin  sa  part  de  la  dîme  de  Persan. 

(Entre  1 135  et  1 147) 

Simon  de  Vineto  (62)  et  uxor  ejus  Beatrix  cognominata  Flandina  die  circumci- 
sionis  Domini  veneruntap  monasteriumS'.  M.  P.  et  dederunt  eidem  Sancto 
in  eleemosinâ  pro  animabus  suis  et  omnium  antecessorum  suorum  quidquid 
habebant  in  decimà  ecclesiœ  villoe  qucc  dicitur  Parcenc  (262),  et  in  eâdem 
villa,  posueruntque  donum  super  altare  S.  Martini,  audientibus  et  videntibus 
his  :  Ex  parte  Simoxis  et  uxoris  ejus  fuerunt  testes  Amalricus  de  Curcellis  (307), 
Adam  Belvesinus  (327).  Postea  Dnus  abbas  Theobaldus  ivit  apud  Mcllantum, 
rursùsque  idem  Simon  et  uxor  sua  Flandina  recognoverunt  eleemosinam 
quam  S.  M.  P.  dederunt,  et  fecerunt  eandem  eleemosinam  concederefiliam  suam 
Elizabeth  et  duos  filios  Hugonem  et  Simonem,  coram  his  testibus  Fromundo  de 
Walone  et  Guillelmo  fratre  ejus,  Garnerio  prceposito  de  Mellanto,  etc. 

(Ex  Cart.  cap.  47.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  28). 

XCIII 

Donation  par  Thibaut,  filï+de  Girard  {de  Chars),  d'un  bien  à  St  Ouen  V Aumône. 

(Vers  1135) 

Theobaldus  filius  Girardi  (328)  moriens  dédit  Deo  et  St0  Martino  pro 
anima  suâ  culturam  de  Valle  de  Crena  et  duos  solidos  et  duos  denarios 
censûs  et  quidquid  habebat  frater  ejus  apud  Sanctum  Audœnum  (31). 
Haec  concesserunt  Girardus  pater  et  Girardus  filius  et  Maria  uxor 
Girardi  filii.  Hujus  rei  testes  sunt:  Ingelrannus  de  Charz  (49)  et  Ingelrannus  de 
Bucheleio  (165),  Gauterius  de  Brehercute  (i  i 8),  Harpinus  de  Valle  Engelgardis 
(107),  Robertus  de  Monasterio  (329)  et  alii...  Radulfus  de  Monte  Alyerio  etc.. 

(Ex  Cart.  cap.  143.  D.  Estiennot,  1.  III,  v,  2). 

(327)  Adam  I,  châtelain  de  Beauvais,  succéda  à  son  père  Eudes  III  entre  1134  et  1139  ;  il  se 
croisa  en  1147.  (V.  Les  Châtelains  de  Beauvais,  par  M.  de  Caix  de  Saint-Aymour,  ap.  Mém.  de  la  Soc. 
Acad.  de  l'Oise,  t,  xm,  p.  587).  Cette  charte  appartient  donc  au  gouvernement  de  l'abbé  Thibaut  II. 

(328)  Thibaut  était  fils  de  Girard  II  de  Chars,  nommé  dans  la  charte  XLVIII,  et  frère  de  Girard 
III  de  Vallangoujard,  qui  fut  blessé  au  siège  de  Neufmarché  en  1152.  Voir  note  257. 

(329)  Le  surnom  de  Monasterio  ou  de  Monasteriis  appartient  à  la  famille  de  Chambly,  dans  la- 
quelle le  prénom  de  Robert  est  fréquent.  V.  Douët  d'Arcq,  Rech.  sur  les  Comtes  de  Beaumont-sur- 
Oise,  pp.  17,  i8,  34,  233. 


—  72  - 

XCIV 

Geofjroi  des  Al! nets  donne  à  St  Martin  la  dîme  d'Avenirs. 

(Avant  le  ior  Novembre  1 135) 

Mémorise  tradere  nobis  utile  videtur  esse  quod  Godefridus  de  Allodio 
(312),  concedente  matre  sua  Erenburge,  et  uxore  ejusd.  Godefridi  et 
fratribus  ejus  Hugone,  Roberto  etJoHANNE  (qui  postea  monachus  effec- 
tus  est)  dédit  ecclesià?  S.  M.  P.  et  abbati  Theobaldo,  monachisque 
ibidem  Deo  servientibus  quidquid  habebat  in  decimâ  villas  quae  dicitur  Avesnes 
(313),   id  est  tertiam  partem  etc.. 

Porrho  Domnus  abbas  Theobaldus  venit  ad  archiepiscopum  Hugonem  (324) 
qui  tune  erat  apud  Andeleium  et  duxit  secum  memoratum  Godefridum  qui  red- 
didit  predictam  decimam  Archiepiscopo  coram  Dno  abbati  Theobaldo  et  duobus 
archidiaconis  Fulberto  atque  Waleranno,  et  Haymardo  tune  decano  et  Adam  de 
Valmundensi  (330)  et  multis  aliis...  Archiepiscopus  autem  absolvit  eundem 
Godefridum  de  hoc  quod  injuste,  ut  pote  laïeus,  eandem  decimam  tenuerat.  His 
hoc  modo  gestis,  revestivit  archiepiscopus  D.  abb.  Theobaldum  de  eadem  decimâ 
perpetuo  jure  ab  ecclesià  S.  M.  P.  possedendâ. 

Revertente  vero  D.  Theobaldo  abbate  et  Godefrido  de  Andeleto  (331)  ad 
Banterlu ,  afïuit  ibi  mater  Godefridi  et  duo  fratres  ejus  Hugo  et  Johannes  qui 
omnescum  eodem  Godefrido  per  iidem  suam  pepigerunt  nunquam  ecclesiae  se 
nocituros,  uno  omnibus  modis  quibus  possent  adjuturos,  ne  deinceps  ecclesià 
pnedictam  decimam  perderet.  Deinde  perrexit  ad  ecclesiam  Sti  Gereonis  de 
Banterlu  (52)  et  posuerunt  donum  super  altare  ejusd.  ecclesià,  coram  his  testibus: 
Richardo  de  Banterlu  (209),  Theoderico,  Richardo,  Hugone  filiis  Richardi, 
Hugone  nepote  ejusdem,  Gauterio  de  Banterlu,  Stephano  de  Banterlu,  Willelmo 
filio  ejus,  Radulpho  de  Clery  (51),  Adam  de  Argentolis  (283),  Pagano  de  Argen- 
tolis,  Willelmo  de  Leenscurte  (136),  Radulpho  Xormantio,  Bartholomœo  de 
Montmorentiaco  (203),  Girardo  de  Hulseto  (147),  Hugone  filio  Bencelini,  Ray- 
nerio  Bucello,  Crispino  de  Ruello  (332),  Hugone  de  Bruolio  (}})),  Fulcone  pre- 
posito,  Hugone  filio  Bertramni.  His  ita  gestis  rogavit  D.  Abbas  Theobaldus 
dominum  Drogûnem  de  Rotnello  (37)  patrem  Drogonis  juvenis,  quatenùs  pro 
anima  suâ  et  pro  omnium  antecessorum  suorum  animabus  concederet  prœdictam 
decimam;  ex  ejus  enim  fefo  erat.  Qui  libenter  concessit...  Factum  est  autem  cum 


(330)  Valrnondois,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(331)  Les  Andelys  (Eure). 

(332)  Le  Ruel,  comni.  d'Haravilliers,  cant.  de  Marines. 

(333)  Le  Breuil,  ham.  de  St  Clair-sur-Epte,  canton  de  Magny-en-Vexin. 


—  73  — 
idem  Drogo  pater  Drogonis  infirmaretur  et  faceret  se  afferre  ad  monasterium  S. 
M.  P.  ut  ibi  fieret  monachus.  Venit  cum  eo  filius  ejus  Drogo,  et  duaa  sorores 
ejus  Eremburgis  et  Adda  ;  deprecatusque  est  Domnus  abbas  Theobaldus  Drogo- 
nem  filium  Drogonis  ut  suprascriptam  decimam  quam  Godefridus  de  Alodio 
dederat  et  pater  suus  Drogo  concesserat,  ipse  quoque  concederet..,  Quod  et 
fecit...  Inde  testes...  Odo  de  Populacio  (44),  Radulfus  Corsanctus  (334),  Bonefa- 
cius,  Herbertus  de  Ruello  (329),  Radulfus  Saracenus,  Hubertus  de  Ronello  (37), 
Robertus  filius  Enguelerii,  Henricus  filius  Harduini,  Ulbertus  rétro  monaste- 
rium (335)  ;  Eremburgis  (336)  uxor  Willelmi  de  Basincurte  (115);  Adda  (j)(>), 
uxor  Odonis  de  Populiaco  (44);  Vilana  uxor  Clarembaudi. 

(Ex  Cart.  cap.  19.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  4). 


XCV 

Confirmation  à  V Abbaye,  par  V archevêque  de  Rouen,  des  églises  et  des  dîmes 
qu'elle  possède    dans  son  diocèse. 

(ier  Novembre  1 135) 

Hugo  Dei  gr.  Rothomagcnsis  Archiepiscopus  (324),  dilecto  filio  suo 
Theobaudo  abbati  S.  Martini  monasterii  Pontisariensis,  tuisque  suc- 
cessoribus  canonice  substituendis  in  perpetuum. 
Romanorum  pontificum  decernit  authoritas  et  sanctorum  canonum 
statuta  prasceptaque  mandant  imperialia,  ut  monasteria  quaeque  consilio  episco- 
porum  in  quorum  parochia  sita  sunt,  pie  disponantur  et  regulariter  ordinentur, 
omnisque  eorum  possessio  et  quidquid  jure  ad  ea  pertinere  videtur,  ita  pontificali 
privilegio  muniatur  ut  nulli  posterorum  ea  auferre  vel  minuere  liceat  ;  ut  nulla 
ecclesiastica  persona  praster  episcopum  suum  eis  dominare  praesumat  ;  ut  nullaa 
laicas  seu  secularis  personae  potestas  conturbet  ea  vel  opprimet.  Ea  propter  mo- 
nasterium 5".  M.  Pontisariensis  prout  tempore  venerabilium  prasdecessorum 
meorum  archiepiscopum  Rothomagensium  Johannis,   Guillelmi,   Gaufredi  (337), 


(334)  Raoul  Corsaint.  Cette  famille  possédait  au  xn«  siècle  la  mairie  de  Montgeroult,  que 
Geneviève,  veuve  de  Dreux  Corsaint,  vendit  en  1219  à  l'abbé  de  Saint  Denis  (Loisel,  Hist.  de  Mont- 
geroult, p.  24). 

(335)  Dessons-le-Moutier. 

(336)  Les  filles  de  Dreux  de  Rosnel,  Eremburge  et  Adda,  étaient  mariées,  la  première  à  Guillaume 
de  Bazincourt  et  la  seconde  à  Eudes  de  Pouilly. 

(337)  Jean  II  succéda  à  saint  Maurille,  mort  le  9  août  1067.  —  Guillaume  I  Bonne-âme,  nommé 
en  1079,  mourut  le  9  février  1110.  —  Geoffroi,  élu  ensuite,  mourut  le  25  octobre  1128  et  fut  rem- 
placé par  Hugues  III  d'Amiens. 


-  74  — 
liberum  et  proprium  Rothomagensis  ecclesire  cœnobium  ad  nostra  usque  tempora 
pervenit,  ita  privilegii  nostri  authoritate  roboramus  et  pontifîcali  sanctione  muni- 
mus,  ut  nulli  unquam  nisi  Domino  Papae  et  Rothomagensis  ecclesiae  subditum 
fiât.  Quidquid  autem  liberalitas  regum,  largitio  pontificum,  benevolentia  principum 
seu  quorumlibet  pietas  iidelium  monasterio  cui  Deo  authore  prcesides,  carissime 
fïli  Theobalde,  jam  donavit  vel  aliquando  prasstare  voluerit,  nos  authoritate  pon- 
tifîcali rata  manere  mandamus  ut  sanctis  prrestita  vel  Deo  dicata.  De  quibus  h:ec 
pauca  subnotare  volumus,  videlicet  quidquid  juris,  quidquid  decimarum,  quid- 
quid oblationum  habet  in  ecclesiis  vel  parrochiis  de  Valmundeis  (330),  de  Ileru- 
villa  (9),  de  Valle  Engelgardis  (107),  de  Haraviler  (303),  de  Behcrvillâ  (306),  de 
Curcéllis (307),  de  Trierio  (338),  de  Avesnis  (313),  de  Tilleio  (179),  de  Cleriaco 
(51),  de  Banterlu  (52),  de  Ruuilis  {5)8),  de  Puteolis  (27),  de  Umbleinvilla  (192), 
de  Marcomontc  (167),  de  Borrito  (235),  de  Morlencurt  (339),  et  decimam  quam 
dédit  Drogo  de  Gallonio  quce  est  inter  Butery  (321)  et  Heruvillam  (9).  H;ec 
et  alia  ad  pnefatum  monasterium  jure  pertinentia  conservanti  et  protegenti  salus, 
pax,  honor,  pmestitur  a  Domino. 

Quisquis  vero  ejusdem  monasterii  pnelibatam  libertatem  seu  possessionem 
temerario  ausu  perturbare  vel  minuere  prœsumpserit,  ultioni  divinœ  subjaceat  et 
cum  dampnatis  et  proditis  sortem  maledictionis  accipiat.  Amen. 

Ego  Hugo  Rothomagensis  Archiepiscopus  ss. 

Ego  Fulbertus  Vulcassinensis  Archidiaconus  ss. 

Ego  Gaufredus  Rothomagensis  ecclesias  decanus  ss. 

Ego  Rogerius  Roth.  archidiaconus  ss. 

Ego  Valerannus  Roth.  archidiaconus  ss. 

Ego  Robertus  Roth.  archidiaconus  ss. 

Ego  Girardus  decanus  ss. 

Ego  Valbertus  decanus  ss. 

Ego  Raynaldus  decanus  ss. 

Data  Rothomagi  kl.  Novembris.  Actum  est  hoc  anno  Incarnati  Verbi  M0  C° 
trigesimo  quinto.  Innocentio  II  féliciter  PP.  Romano,  Ludovico  Rege  Francorum 
glorioso,  principante  in  Normannià  rege  Anglorum  Henrico  magnifîco. 


(Ex  Cartulario  cap.  3.  D.  Estiennot,  1.  III,  iv,  1). 


(338)  Il  s'agit  apparemment  de  Triel  (cant.  de  Poissy),  qui,  comme  la  plupart  des  paroisses  précé- 
dentes, faisait  partie  du  doyenné   de  Meulan.  Rituild  est  peut-être  Rugles,  arr.  d'Evreux. 

(339)  Molincourt,  comm.  de  Berthenonville,  cant.  d'Ecos  (Eure). 


-  75 


XCVI 


Confirmation  de  V autonomie  de  la  chapelle  prieurale 
St-Pierrc  d' A  m  bla  inv  il  le. 

(1136) 

H[ugo]  Dei  graftia]  Rothomogensis  archiep[iscopu]s  delecto  filio  T[heo- 
baldo]  abb[at]i  Sti  Martini  Pontisariensis  ejusque  successoribus  cano- 
nice  substituendis  in  perpetuum.  Equum  est  ut  qui  grfatije  Dei  assi- 
due deserviunt,  et  pacem  que  Dei  est  et  que  hominum  corde  atque 
op[er]um  exibitione  sectantur,  gr[ati]am  et  pacem  ab  his  qui  gratis  accep[er]unt 
consequantur.  Nos  itaque  quieti  ac  paci  omnium  et  precipue  eorum  qui  in  con- 
gregatione  sancta  positi,  D[omi]no  sub  disciplina  religionis  deservire  videntur, 
studentes,  ep[iscop]ali  nostra  auctoritate  concedimus  etpresenti  pagina  corrobora- 
mus,  ut  capella  Sti  Pétri  de  Umblcnvilla  (192)  et  fr[atr]es  monachi,  videlicet  Sti 
Martini  Pontisariensis  hanc  libertatem  donatione  nostra  obtineant;  ab  omni  inquie- 
tationeliberi  sint,  et  elemosine  et  oblationes  que  ibi  a  fidelibus  sive  parrocbianis 
matris  eccl[es]ie  illius  ville,  sive  a  quibuscumque  aliis  fidelibus  offeruntur,  capelle 
et  monachis  remaneant.  Nemo  ig[itur]  nec  sacerdos  nec  laicus  eos  deinceps  super 
his  inquietet.  Specialis  enim  nostra  est,  et  sub  manu  propria  capellam  illam,  sicut 
et  alia  que  abbatie  Sti  Martini  proprii  juris  esse  dinoscuntur,  tenendo  fovemus  et 
protegendo  retinemus.  Facta  est  a  nobis  hec  donatio  anno  incarnationis 
d[omi]nice  M.  C.  XXXVI.  Parrochianos  autem  memorate  ville  qui  excommuni- 
cationem  Domni  Guillelmi  Rothomagensis  archiepiscopi  (337)  timebant,  ab  ipsa 
excommunicatione  absolvimus. 

(Orig.  avec  fréquentes  abréviations  tironiennes.  Sceau 
perdu.  Cart.  41.  — Publié  dans  les  Mèm.  de  la  Soc. 
Acad.  de  l'Oise,  t.  XIII,  p.  524.  Copie  collât.  Arch. 
de  la  Seine-Inférieure,  G  1847.  —  Ex  Cartul.  cap.  4. 
D.  Estiennot,  1.  III,  iv,  2). 


(340)  Hic  Odo,  nomine  hujus  III,  ex  abbate  S.  Geremari  Flaviacensis  anno  1136  ad  annum 
usque  1147,  ex  San  Marthanis,  Bellovacensem  rexit  ecclesiam. 

Indictio  mendosa  et  erronea  est,  nec  enim  anno  1142  erat  indictio  2a,  sed  y,  ideoque  vel  legen- 
dum  «  anno  1139  »  quod  quidem  erat  ind°  2»  et  Odo  Belvacensis  ep^,  vel  «  Ind»  5a».  Cum  hase 
Cartha  ex  ipsa  authentica  quae  modo  deest,  transsumpta  fuerit,  irrepsisse  menduin  haud  difficile  fuit 
(D.  E). 

Nous  avons  retrouvé  l'original,  inconnu  de  D.  Estiennot,  aux  Archives  de  S.-et-O.  ;  il  poite  en 
toutes  lettres  «  quadragesimo  secundo  »   et  «  indictione  secunda  ». 


-76  - 

XCVI1 

Odon  III,  évêque  de  Beanvais,    confirme  à  St  Martin 
cinq  églises  de  son  diocèse. 

(1142) 

Ego  Odo  Dei  gratia  Belvacensis  episcopus  (340),  notum  fieri  volo  tam  p. 
q.  f.  quod  Teobaudus  monasterii  Pontisariensis  abbas,  multum  nos  depre- 
catus  est,  quatenus  ecclesias  quas  tempore  predecessorum  nostrorum  fidèles 
christiani  pro  remedio  animarum  suarum  ecclesie  S.  Martini  Pontisariensis 
dederunt,  nos  ex  parte  nostra  concederemus  et  sigillo  nostre  auctoritatis  corro- 
boraremus.  Nos  autem  divina  misericordia  compuncti,  ejusdem  Abbatis  peticioni 
adquiescentes,  voluntatem  ejus  adimpleri  bénigne  concessimus,  salvo  tamen  jure 
Belvacensis  ecclesie  et  nostro  et  archidiaconorum  et  decanorum  nostrorum.  Et 
ut  hoc  firmum  omnibus  seculis  permaneat,  privilegium  istud  inde  fieri  precepimus 
et  sigilli  nostri  auctoritate  corroboravimus.  Actum  publiée  anno  Incarnati  Verbi 
millesimo  centesimo  quadragesimo  secundo,  indictione  secunda.  Quicumque 
autem  hoc  irritum  fecerit,  id  est  ecclesie  S'  Martini  subtraxerit,  anathema  sit. 

Hec  sunt  autem  ecclesie  que  nobis  subjecte  sunt,  ad  ecclesiam  Belvaccnscm 
pertinentes  quas  ecclesie  Sli  Martini  Pontisariensis  concessimus:  Ecclesia  SH 
Gcorgii  de  Ronkerolis  (46),  (341).  Ecclesia  Su  Albini  de  Cambliaco  (256).  Ecclesia 
Stl  Martini  de  Bericcclesia  (94).  Ecclesia  Stl  Jacobi  quae  est  juxta  memoratam 
villam.  Ecclesia  Su  Martini  de  Nogento  (206). 

(Orig.  cart.  1.  D.  Estiennot,  1.  III,  iv,  8,  ex  Cart.  cap.  11). 


(341)  On  lit  dans  l'Histoire  de  Saint  Martin,  par  Pihan  de  la  Forest  (mss.  de  la  Bibl.  munie,  de 
Pontoise),  p.  168  : 

«  Raoul,  fils  de  Raoul  dit  le  jeune,  seigneur  de  Lieux,  avait  des  terres  et  des  vignes  au  terroir  de 
Ronquerolles.  Se  trouvant  à  l'article  de  la  mort,  il  n'oublia  point  un  lieu  que  plusieurs  de  ses 
ancêtres  avaient  aimé  et  enrichi  par  leurs  libéralités,  où  plusieurs  s'étaient  faits  religieux  et  où 
d'autres  étaient  enterrés.  Il  lui  donna  en  aumône  tout  ce  qu'il  possédait  en  biens,  coutumes  et  une 
partie  de  bois,  pour  le  salut  de  son  âme  et  de  celles  de  tous  ses  ancêtres.  Sa  mère  Agnès  et  sa  femme 
Adde,  en  y  donnant  leur  consentement,  se  présentèrent  dans  l'église  de  Saint  Martin  et  y  déposèrent 
l'acte  sur  l'autel  en  présence  d'un  grand  nombre  de  témoins  du  temps  de  l'abbé  Thibaut,  successeur 
de  saint  Gautier.  Cette  première  fondation  du  monastère  de  St-Georges  de  Ronquerolles   fut    suivie 

de  la  piété  des  fidèles Eudes,    évêque   de    Beauvais,    en  confirma  l'établissement  par    lettres  de 

1142  ». 

Ce  passage,  emprunté  à  l'Histoire  manuscrite  de  Dom  Racine,  conservée  à  la  Bibliothèque  Maza- 
rine,  se  réfère  à  une  charte  dont  le  texte  ne  nous  est  malheureusement  pas  parvenu.  Elle  a  trait, 
non  à  un  seigneur  de  Lieux,  mais  à  Raoul  IV  Déliés,  fils  de  Raoul  III  et  d'Agnès  ou  Hahuis,  qui 
probablement  était  de  la  famille  de  Ronquerolles,  ce  qui  expliquerait  son  intervention  dans  la 
donation.  Voir  note  263. 


77  - 


XCVIII 


Thibaut  II  de  Gisors  abandonne  à  St  Martin  deux  moulins  tannerets 
à  Pontoise  pour  accomplir  un  legs  de  sa  mère. 


Q 


(Vers  1142) 

uoniam  quidem  in  omni  rerum  substantiâ  nihil  homine  mutabilius,  ne 
apud  futuros  ea  quas  antiqui  statuerunt  oblivione  delerentur,  ideo 
tam  p.  q.  f.  not.  fieri  volumus  quoniam  Theobaldus  de  Gisortio  filius 
Pagani  de  Nigelfo  (267),  dédit  Deo  et  ecclesias  Sti  Martini  Pontisa- 
riensis  et  monachis  ibid  Deo  servientibus  duo  molendina  tannetacia  apud  cas- 
trum  Pontisarense,  quas  multo  ante,  mater  ejus  eidem  ecclesiae  dederat,  sed  tune 
isdem  Theobaldus  concedere  noluit  ;  postea   vero    gratiâ    Dei   cumpunctus   quod 

injuste  tenuerat  bénévole  reddidit Donum    istud   factum    fuit  in  capitulo   die 

quàdam  dominicâ  in  ramis  Palmarum,  audiente  et  concedente  uxore  ejus  Agnete, 
hoc  ipsum  concedentibus  nepotibus  suis  Herveo  atque  Fulchardo,  sororeque 
ipsius  Theobaldi  Richildi.  Huic  dono  interfuerunt  testes  plurimi,  scilicet  Hugo 
Babolanus  ,  Guillelmus  de  Argenteolis  (282),  Herveus  ,  cellerarius  mona- 
chorum. 

Ipsâ  etiam  die  post  processionem  quas  in  memoriam  Dni  nri  J.  C.  adve- 
nientis  in  Jérusalem  ad  Crucem  usque  extenditur  (*),  congregato  iterum  in 
ecclesiâ  S.  M.  innumerabili  populo  qui  pêne  totius  ejusdem  ecclesias  parietes 
impleverat,  finitoque  sermone  qui  pro  aedificatione  populi  factus  fuerat,  hujus 
rei  facta  est  mentio.  Omnes  autem  hoc  audientes,  magno  lastificati  gaudio  Omni- 
potentem  glorificantes,  Theobaldum  uxoremque  ejus  Agnetem  magnis  vocibus 
benedixerunt  qui  tantum  beneficium  ecclesiae  nostras  impenderat,  sicque  factum 
est  ut  tôt  fièrent  hujus  rei  testes  quot  etiam  auditores.  Quicumque  igitur  pras- 
fata  molendina  ecclesiae  S.  M.  vi  aut  ingenio  abstulerit,  sive  qui  rentam  eorum 
quae  ad  caanam  monachorum  instituta  est,  alio  loco  converterit,  absque  con- 
sensu  totius  capituli,  ex  authoritate  Dei  Patris  et  Filii  et  Spiritûs  Sancti  et 
Sanctorum  Canonum  et  ex  authoritate  Dni  Theobaldi  Abbatis  conventus  S.  M. 
se  esse  excommunicatum  noverit. 

(Ex  Cart.  cap.  61.  D.  Estiennot,  1.  III,  iv,  3). 


(")  Processio  de  quâ  fit  mentio  in  cartha,  jam  a    temporibus    S1   Galterii    fieri    solita,    nostris  fit 
quoque  temporibus.  Pergit  ad  Crucem  extra  septa  monasterii.  Habetur  quoque  concio  (D.  E.) 


-78 


XCIX 

Guillaume  Je  Banthclu  lègue  à  V 'Abbaye  une  terre  à  Briençon 
et  est  enterré  à  St  Martin  . 

(Vers  1 142) 

S  cire  debent  t.  f.  q.  f.  quoniam  Willelmus  fîlius  Richardi  de  Banterlu  (52) 
morti  proximus  dédit  Deo  et  Sto  Martino  et  monachis  Pontisariensibus 
fornum  unum  quem  habebat  apud  Brienchon  (121)  et  quandam  terram 
qu.-e  vocatur  cultura  Je  Salceio  (342)  cum  frumento  quod  in  eâ  seminatum 
erat.  Est  autem  hrec  cultura  major  omnium  culturarum  suarum,  et  est  inter 
Brienchon  et  Rosnel  (37).  Interfuerunt  huic  donationi  Yvo  presbyter  de  Gisortio, 
Hugo  de  Fay  (95),  Gauterius  de  Brienchon,  Odo  de  Fayaco,  Willelmus  de  Basin- 
curt(ii5),  Arnulphus  de  Bezu  (286),  Willelmus  Martels. 

Quando  autem  allatum  fuit  corpus  ejus  ad  ecclesiam  S.  M.  antequam  huma- 
retur,  quatuor  fratres  ejus,  Richardus  sciliect,  Herveus,  Fulcardus  atque  Hugo 
praefatum  donum  concesserunt,  multique  testes  huic  concessioni  interfuerunt, 
videlicet  :  Domnus  S tephanus  de  Banterlu,  Robertus  de  Beeley  (343),  Herveus 
capellanus  Theobaldi  de  Gisortio,  Bernerius  de  Cergiaco,  etc.  Johannes  de  Ma- 
gniaco  (247),  Johannes  de  Clereyo  (51),  et  Ingelramnus  frater  ejus,  Hugo  de  Mas- 
cheria,  Allelmus  de  Charz  (49),  etc.. 

(Ex  Cart.  cap.  60.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  8). 


Mathieu  I  Je  Montmorency  confirme  les  legs  Je  son  père  BoucharJ  IV 
à  St  Martin  et  à  J 'autres  églises. 

(Entre   1 143  et  1 157) 

Matheus  de  Montemorenciaco  omnibus  hominibus  suis  atque  fidelibus 
salutem.  Noveritis  quod  Burchardus  pater  meus  dédit  ecclesie  B. 
Martini  Je  Campis,  et  ecclesie  B.  Martini  Je  Pontesio,  ecclesie  S.  Ho- 
norine Je  Confiuentio  et  ecclesie  Cluniaci  decem  libras  in  transverso 
suo  de  Francurtvilla  (344),  in  elemosina  singulis  annis.  De  his  decem  libris  volo  et 
concedo  ut  ecclesia  S.  Honorine  juxta  dispositionem  patris  mei   xxx  sol.   singulis 


(342)  Sausset,  ham.  d'Haravilliers.  —  (343)  Le  Bellay,  cant.  de  Marines. 
(344Ï  Franconville,  cant.  de  Montmorency. 


—  79  - 
annis  a  firmario  qui  ipsum  transversum  ad  firmam  habebit,  recipiat  octo  diebus 
ante  festum  Virginis  Marias.  Quod  si  dominus  Montismorenciaci  ipsum  trans- 
versum in  manu  propriâ  retinuerit,  monachi  predictarum  ecclesiarum  apud  Fran- 
curtvillam  in  crastinum  octavorum  festivitatis  S"  Dionysii  conveniant,  et  ibi 
precepto  Dni  Montismorenciaci  convocatis  servientibus  ad  ipsum  transversum 
colligendum  constitutis,  faciant  idem  servientes  fïduciam  predictis  monachis 
quod  dommus  Montismorenciaci  nec  aliquis  alius  de  redditu  predicti  transversi 
aliquid  habebit,  donec  jam  dictarum  ecclesiarum  monachis  satisfactio  sit  ab  ipsis 
servientibus,  ità  ut  ecclesie  B.  Martini  de  Campis  prior  recipiat  partem  suam  de 
predictis  decem  libris,  deinde  ecclesia  S.  Martini  de  Pontesio,  postea  ecclesia 
S.  Honorine  xxx  solidos,  reliquos  ecclesia  Cluniacensis.  Si  vero  predicti  servien- 
tes fïduciam  predictam  facere  ipsis  monachis  renuerint,  et  dominus  Montismo- 
renciaci ad  hoc  eos  cogère  noluerit,  aut  alios  ministros  ponere  qui  fïduciam  eis 
faciant  et  fideliter,  sicut  suprascriptum  est,  istam  elemosinam  reddant,  adeant 
Parisiensem  episcopum  qui,  audità  querimoniâ  eorum,  in  totâ  terra  domini 
Montismorenciaci  ecclesiasticam  justiciam  exerceat.  Eapropter  volo  ut  ista 
charta  testimonio  et  auctoritate  sigilli  Domni  Theobaldi  Parisiensis  episcopi, 
cum    testimonio    subscriptorum    testium   confirmetur,   etc.   (sic). 

(A.  N.  LL  135 1,  fol.  cxi). 


CI 
Henry  de  Belle  Eglise,  en  partant  pour  la  croisade,  fait  un  don  à  Si  Martin. 

("47) 

Henricus  de  Beriecclesia  (94)  profecturus  in  Jérusalem  (345)  venit  in 
capitulum  S.  Martini  Pontisariensis  cum  uxore  suâ  et  aliis  pluribus,  ut 
se  Domni  Theobaldi  abbatis  caeterorumque  fratrum  orationibus  com- 
mendaret,  deditque  Deo  et  S.  Martino,  si  in  via  moreretur,  duos  modios 
frumenti,  unoquoque  anno  in  molendino  suo  de  Beriecclesia;  concesserunt  hune 
donum  fratres  ejus  et  uxor  ejus  Ermengardis.  Testes  fuere:  Drogo  de  Visnecello 
(177),  Ascelinus  de  Gundelcuria  (176),  Haymardus  frater  ejus,   Henricus  de  Mon- 


(345)  C'est  aux  fêtes  de  Pâques  1147  que  la  Croisade  de  Louis  VII  fut  acclamée  dans  l'assemblée 
de  Vézelay.  Le  rendez-vous  fut  fixé  à  Metz  le  30  mai  1147,  et  l'armée  royale  partit  de  cette  ville  le 
14  juin.  (V.  Mém.  de  la  Soc.Acad.  de  l'Oise,  t.  xiv,  p.  224).  —  La  Chronique  de  Vézelay  dit  d'ail- 
leurs formellement  que  Guillaume  II,  élu  abbé  de  Vézelay  en  1161,  gouverna  pendant  quinze  ans  le 
monastère  de  Pontoise.  Cela  reporte  son  avènement  au  courant  de  1147. 


80  — 


tegny(346),  Radulphus  Comes  cliens  Henrici,  Albericus  armiger  ipsius  Henrici. 
Contigit  autem  dum  praefatus  Henricus  iter  ageret  cœptum,  abbatem  Theo- 
baldum  fmîre  vitam.  Cujusloco  successh  abbas  Willelmus.  Sed  et  Henricus  in 
viâillâ  mortuusest.  De  ejus  morte  postquam  fama  audita  est,  Domnus  abbas 
Willelmus  Ermengardem  ejus  uxorem  petiit,  et  ammonuit  eam  quatenus  donum 
suprascriptum  adterminaret  ;  quce  petitionibus  ejus  gratanter  annuens,  unum 
modium  in  Natale  Domini,  alium  in  nativitate  S.  Johannis  Baptista  disposuit.  (Ex 

Cartul.  cap.  161). 

(Analyse.  D.  Estiennot,  lib.  I,  cap.  vin.  —  En  regard  du 
premier  alinéa,  D.  Estiennot  a  écrit  ces  mots  :  Sunt  ipsamet 
Qartularii  verbà). 


Cil 

Marguerite  de  Gisors,  mère  (TEnguerran  de  Trie,    est  enterrée 

à  St  Martin. 

("47) 

Universorum  t.  p.  q.  f.  tradidimus  notitiae  quod  Margarita  uxor  Wil- 
lelmi  Aculeii  DE  Treja  (347)  gravi  urgente  infirmitate,  ad  extrema  per- 
ducta,  consilio  fratris  sui  Theobaudi  de  Gisortio  dédit  Deo  et  S.  Mar- 
tini de  Pontisarâ  monachisque  cœnobii  ejus,  pro  anima  suà  et  viri  sui 
Willelmi  et  pro  animabus  omnium  antecessorum  suorum,  jure  perpetuo  in  furno 
suo  de  Pontisarâ  xx  solidos  ad  coquinam  fratrum,  présente  ibi  Dno  Willelmo 
cœnobii  prœfati  abbate,  quem  ad  hoc  ipsum  mandaverat,  ut  se  diligentius  ora- 
tionibus  ejus  commendaret.  Qu:e  postquam  defuncta  est,  ad  ecclesiam  BU  Mar- 
tini sicut  vivens  decreverat,  delata,  ibique  ab  abbate  et  toto  conventu  honorificè 
sepulta  est.  Ad  cujus  exequias  affuerunt  frater  ejus  Theobaldus  et  quatuor  filiae 
suœ,  Oda  scilicet  et  Ydonea  et  Adelaidis  et  Mathildis,  sed  Ingelramnus  filius 
suus  non  affuit;  prohibuit  enim  Theobaldus   avunculus  ejus   eum   venire,    ne   de 


(346)  Montigny,  canton  de  Maignelay  (Oise). 

(347)  Trie-Château,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 

En  1146,  Guillaume  Aiguillon  II  (Guilielmus  Aguillons)  de  Trie  fut  témoin  avec  Anseau  II  de 
l'Isle,  de  la  confirmation  donnée  par  Renaud  II,  comte  de  Clermont,  à  une  libéralité  de  Réry  de 
Goussainville  aux  moines  du  Val  (Tardif,  Cart.  des  Rois,  n»  492).  Marguerite  étant  appelée  sa  femme, 
et  non  sa  veuve  dans  le  texte,  on  ne  s'explique  l'absence  de  Guillaume  aux  obsèques  relatées  ici  que 
par  sa  participation  à  la  Croisade  de  Louis  VII.  Un  grand  nombre  de  nobles  du  Beauvaisis,  leur 
évèque  en  tête,  s'y  rendirent,  parmi  lesquels  Evrard  de  Breteuil  et  Manassès  de  Bulles,  qui  périrent  en 
1147,  à  la  journée  de  Laodicée  (E.  de  Lépinois,  Rech.  sur  les  comtes  de  Clermont,  chap.  x).  Nous 
pensons  donc  que  la  mort  de  Marguerite  doit  être  rapportée  à  l'année  1147:  elle  se  placerait  en 
tout  cas  entre  1146  et  1161. 


—  8i  - 

matris  suae  decessu  indiscrète  dolens  abundantiore  tristitiâ  gravaretur  (34%). 
Completoque  ex  more  officio,  processerunt  ad  altare  Sti  Martini  (349)  Theobaldus 
frater  defunctas  et  quatuor  ejus  fîliae ;  donum  quod  mater  vivens  fecerat  [pré- 
sente abbate  et  monachis,  necnon  multis  aliis  tam  clericis  quam  laicibus]  super 
altare  posuerunt.  Denique  non  post  multum  tempus  Th.  de  Gisortio  adduxit 
Ingelramnum  nepotem  suum  ad  Poniisaram  et  fecit  eum  concedere  donum  ma- 
tris suœ.  Testes Theobaldus  de  Gisortio,  Gobertus  de  Fay  (95)....  W.  de  Ar- 

GENTOGILO  (282)   ....OdO  DE    MeRU  etc.. 

(D.  Estiennot,  1.  III,  m,  3.  Source  non  indi- 
quée. —  Ex  Cartulario,  ap.  Denyaud,  His- 
toire de  Gisors,  t.  I,  fol.  65.  Mss.  de  la 
Bibliothèque  de  Rouen.  —  Ce  dernier  texte, 
inexact  dans  les  premières  lignes,  contient 
les  passages  entre  crochets,  omis  par  D.  Es- 
tiennot, mais  ne  donne  aucune  des  souscrip- 
tions de  témoins.) 


cm 

Mathilde,  veuve  de  Hugues  de  Gisors,  donne  à  St  Martin  la  dîme  de  ses 
moulins  de  Gisors  et  de  Be\u,  le  jour  du  convoi  de  son  mari. 

(25  Mars,  vers  1148) 

Omnibus  fidelibus  t.  p.  q.  f.  notum  sit  quoniam  Hugo  filius  Pagani  de 
Nealfo  (350)  quando  defunctus  fuit,  delatum  est  corpus  ejus  ad  eccle- 
siam  S.  M.  P.  ad  sepeliendum  ;  die  vero  Annuntiationis  S83  Marias  quâ 
sepultus  est,  affuerunt  ad  exequias  ejus  uxor  ipsius  nomine  Mathildis  et 
frater  defuncti  nomine  Theobaldus  atque  soror  ipsius  nomine  Richildis  et  multi 
alii.  Antequam  autem  sepeliretur,  uxor  ejus  Mathildis,  concedente  Theobaldo 
suprascripto  et  sorore  ejus  Richildi,  dédit  in  eleemosina  ecclesiae  S.  M.  et  mo- 
nachis ibi  Deo  servientibus,  decirriam  molturas  molendinorum  suorum  qui  sunt 
apud  Gisortium  et  decimam  molendinorum  de  Be^u  (286)  pro  anima  defuncti  et 


(348)  Denyaud  remarque  fort  à  propos,  sur  ce  passage  «  qu'il  ne  faut  pas  assister  à  l'office  des 
morts  pour  troubler  la  piété.  » 

(349)  Priscum  et  dévote  agendi  morem  (Denyaud). 

(350)  Pagani,  id  est  domini  pagit  ex  hœreditate  Richeldis,  filiaî  Simonis  de  Nielfa  (Note  de  De- 
nyaud). On  sait  que  Du  Cange  affirme,  au  contraire,  qu'on  donnait  le  surnom  de  paganus  (païen) 
aux  enfants  dont  le  baptême  avait  été  différé.  V.  note  267. 


—    82   — 

pro  animabus  omnium  antecessorum  suorum.  Et  hoc  sciant  omnes  quoniam  haec 
eleemosina  fuit  data  et  concessa  ad  ea  qua  sunt  necessaria  coquinae  monachorum, 
audientibus  cunctis  qui  aderant,  tam  monachis  quam  clericis  quam  etiam  et  laicis. 
Hujus  rei  testes  afïuerunt  Hugo  vicecomes  de  Calvomonte  (266),  Hugo  de  Ma- 
rinis  et  filius  ejus  Theobaldus,  Richardus  de  Banterlu  (209)  et  Willelmus  et  Herveus 
fratres  ejus,  Gauterius  de  Marinis,  Girardus  filius  Girardi  de  Charz  (257), 
Drogo  de  Conflantio  et  Gauterius  frater  ejus,  Alelmus  de  Valle  et  Drogo  frater 
ejus,  Yyo  presbyter  SU  Gcrvasii  de  Gisors,  Theobaudus  canonicus  5"//  Mellont, 
Herbertus  praepositus  Theobaldi  et  Girelmus  avunculus  ejus,  Guido  armiger  ejus 
et  Drogo  coquus  ejus. 

Quicumque  hanc  eleemosinam  calumpniaverit,  vel  vi  abstulerit,  aut  coquinae 
monachorum  substraxerit,  anathema  sine  fine  permanebit.  Fiat,  Fiat. 

(Ex  Cart.  cap.  137.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  10). 


CIV 

Eudes  de  Lieux  donne  des  rentes  et,  après  sa  mort,  tous 
ses  biens  à  l'Abbaye. 

(25  Mars,  vers  1148) 

Odo  de  Lex(46)  dédit  in  molendino  suo  prope  Pontisaram  duos  modios 
et  dimidium  annonae.  Ad  ecclesiam  pergens,  donum  super  altare  posuit 
in  prœsentia  D.  Wilhelmi  Abbatis  et  monachorum,  receptis  à  Lecelino 
monacho  prasposito  triginta  solidis,  ubi  etiam  fecit  donum  S.  M.  de 
omnibus  rébus  suis  quas  possidebat  post  decessum  suum  et  de  omnibus  rébus 
suis  quas  erant  invadiatas,  quatenus  S.  M.  eas  redimeret  et  jure  perpetuo  possi- 
deret.  Ista  omnia  concessit  Fulco  frater  ejus,  qui  etiam  dédit  viridarium  suum.... 
et  quidquid  retinebat  in  vitâ  suâ  dédit  S.  Martino  post  decessum  suum 
etc. 

(Ex  Cart.  cap.  149.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  11.  — 
Dom  Estiennot  a  omis  dans  sa  transcription 
un  passage  qui  rattachait  cette  charte  à  la  pré- 
cédente (*) 


(*)  «  On  finissait  cette  cérémonie  (l'enterrement  de  Hugues  de  Gisors)  lorsque  Eudes  de  Lieux 
se  rendit  dans  l'église  de  St  Martin,  manda  l'abbé  Guillaume  et  ses  religieux,  et  posa  sur  l'autel 
l'acte  d'une  donation  de  deux  muids  et  demi  de  grain  qu'il  faisait  à  leur  monastère...  (Cartulaire, 
ch.  149).  »  —  D.  Racine,  Histoire  tnss.  de  Saint-Martin,  p.  132.  Bibl.  Mazarine). 


_  83  - 

CV 

Confirmation  de  ces  dons  par  Thibaut  de  Maudétour. 
(Vers    1149) 

Sciendum  est  quod  Odo  de  Lex  dédit  Deo  et  S.  Martino  Pontcsiensi  et 
monachis  ej.  loci  omnes  res  suas  ubicumque  essent,  seu  liberae  seu  inva- 
diatas,  ita  dico  si  monachi  eas  qui  invadiataa  erant  redimere  vellent.  Inva- 
diaverat  autem  ipse  Odo  de  Lex  Odoni  majori  de  Gaudiaco  quandam 
terram  quas  est  apud  Curdemanchc  (325)  quam  Willelmus  monasterii  Pontesicnsis 
abbas  à  prasfato  Odone  redemit.  Erat  autem  ista  terra  de  feufo  Theobaldi  de  Mal- 
destor,  contigitque  hoc  tempore  quod  praedictam  terram  abbas  Willelmus  redi- 
mere volebat,  ipsum  abbatem  scilicet  ire  ad  festivitatem  Sœ  Marice  de  Maldestor, 
ibique  missâ  celebratâ,  perrexit  indè  ad  donum  praadicte  Theobaldi,  rogavitque 
eum,  Theobaldum  scilicet,  uxoremque  ejus  LuciAM  de  cujus  parte  feufum  movebat 
quatenùs  hoc  donum  quod  fecerat  Odo  de  Lex  de  prasdictâ  terra  concédèrent. 
Concesserunt  itaque  terram  illam  Deo  et  S.  Martino  monachisque  ej .  loci  Theo- 
baldus^de  Maldestor  (323)  et  Lucia  uxor  ejus,  fdiique  eorum  Robertus  et  Hugo  nec- 
non  et  filiae  Adalaïdis  et  Beatrix,  ut  monachi  loci  illius  liberam  et  quietam  et  ab 
omni  feufo  absolutam  in  perpetuum  possiderent.  Quapropter  dédit  abbas  Wil- 
lelmus Lucle  uxoris  Theobaldi  quendam  palefridum  obtimum.  Rei  hujus  testes 
sunt  Gaszo  de  Aiencourt  (350),  Stephanus  de  S0  Cyro  (350),  Gaufredus  Viculus, 
Willelmus  de  Bacelmont  (351),  Willelmus  de  Wallonio,  Godefridus  de  Buxidio 
(319),  Petrus  de  Bucunvillerio  (144). 

(Ex  Cart.  cap.  150.  D.  Estiennot,  1.  III,  ni,  12). 

CVI 

Thibaut  II  de  Gisors  confirme  toutes  les  libéralités  faites  à  V Abbaye  par  lui 

et  ses  ancêtres . 

(Vers  1149) 

In  nomine  S.  et  I.  T.  Nobilis  est  scripture  thésaurus.  Emergentibus  autem 
occurrit  calumpniis  et  rerum  seriem  incommutatâ  loquitur  veritate.  Ego 
Theobaudus  de  Gisortio  parentum  meorum  et  antecessorum  asmulatus  vestigia, 
ecclesiam  B.  M.  Pontisariensis  propensius  fovens,  fratres  qui  in  ea  divino 
mancipati  sunt  obsequio  fideliter  diligens,  pluribus  eam  decoravi  honoribus,  pos- 

(350)  Aincourt,  cant.  de  Magny-en-Vexin.  —  St-Cyr-en-Arthies,  cant.  de  Magny. 

(351)  Bachaumont,  comm.  de  la  Villetertre,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin    Oise^ 


-  84  - 

sessionibus  ampliavi  et  auxi  redditibus.  Quecumque  vero  mea  sunt  adepti  largi- 
tione,  dono,  liberalitate,  beneficio,  eis  in  perpetuum  habenda,  tenenda,  possidenda 
libère  et  quiète,  concedo  ;  et  hanc  paginam  auctoritatis  mee  sigillo  confirmo  et 
munio.  Ea  vero  que  habent,  que  tenent,  que  possident  de  me,  propriis  distinguo 
nominibus.  —  Ecclesiam  Bl  Prejecti  de  Turno  (90).  Insulam  que  Tclcusa  dicitur 
(352).  Decimam  molendinorum  meorum  de  Baiart  et  de  Botellicr;  et  très  panes 
in  die  Pasche  de  tribus  minis  bladi  quas  Baardus  débet,  et  trio  molendina  tenne- 
rez(^3)  scilicet  Baiart  etBotclieret  eum  qui  (57V)  est  in  vico  de  MoJins.  Ecclesiam 
de  Harumvilla  (304)  et  terciam  partem  décime  quam  per  meum  consilium  et 
auxilium  adepti  sunt.  Ecclesiam  de  Monci  in  Vulcassino  (248)  et  terciam  partem 
décime  bladi  et  décima  alliorum.  Ecclesiam  de  Belleio  in  Vulcassino  (343)  et  liber- 
tatem  quam  habent  de  S0  Dyonisio  pro  qua  eis  remissi  sunt  in  eternum  lv  solidi 
et  m  modii  vini,  vi  sextaria  minus,  et  habent  duos  modios  hiemales  in  granchia 
de  Ccrgi  (26).  Decimam  molendinorum  de  Gisortio  et  de  Besu  (286),  et  meum 
novutn  Burgiim  quod  est  extra  portam  Pontisare . 

(Orig.  sans  sceau,  cart.  1.  —  D.  Estiennot,  1.  III,  iv,  10). 

[Ex  cartha  Hugonis  Archiepiscopi  data  anno  M.  C.  L.  I.  constat  has  dona- 
tiones  ante  praefactum  annum  factas  fuisse,  has  enim  refert  et  approbat,  monas- 
terioque  in  perpetuum  possidendas  confirmât. 

Expositionem  hujus  confirmationis  seu  potius  ampliorem  donationum  rela- 
tionem  habes  in  Carthulario  cap.  138,  ex  quo  sequentia  referuntur,  quae  quidem 
intelligentice  tum  historiœ  tum  genealogias  comitum  Gisortianorum  utilia  fore 
haud  dubiè  judicabis:] 

Theobaldus,  Pagani  de  Gisors  et  nobilis  matronas  Mathildis  filius,  domnum 
Theobaldum  abbatem  monasterii  Pontisiensis  deprecatus  est  quatenus  eleemosi- 
nas  quas  dederunt  ecclesiae  Sancti  Martini  antecessores  in  cartha  scribere  faceret. 
Quod  et  fecit.  Hase  ergo  sunt  : 

Godefridus  Dives  (89)  et  Richildis  uxor  ejus  concesserunt  ecclesiam  SU 
Prœjech  de  Turno,  decimam  ejusdem  villas  tam  vini  quam  annonae  et  medieta- 
tem  alnidii  Turno  vicini,  et  terram  apud  Linviliers  (125). 

Paganus  de  Gisortio  uxorque  ejus  Mathildis  dederunt  decimam  molturas 
molendinorum  Baiarth  et  Boutcillicr  apud  Pontisaram.  Paganus  deinde  in  monas- 
terio  Su  Martini  monachum  professus,  dédit  insulam  Teleusœ  quas  est  super  flu- 
vium  Ysarce  (352). 

Hugo  filius  Pagani  mortuus  sepelitur  in  aede  Sa  Martini.  Mathildis  ejus 
relicta  et  Theobaudus  frater  dant  decimam  molendinorum  de  Gisortio  et  de  Besu. 


(352)  L'Ile  de  Cergy,  dite  l'Ile  Touïeuse,  aujourd'hui  réunie  à  la  berge. 

(353)  Id  est:  tannum  raolentia  (D.  E.).  Ces  moulins  étaient  sur  la  Viosne,  dans  le  quartier  appelé 
les  Tanncrets,  et  depuis,  par  corruption,  les  Etannets. 


-85  - 
[Theobaudus  ea  quae  in  authentica  prœcedenti  referuntur,  quœ  quidem  sigil- 
lata  est;  at  sigillum  ita  déstructura    ut  nulli  characteres  appareant,   ideoque  hic 
exprimi  non  potui]. 

(Note  de  D.  Estiennot  sur  la  charte  précédente). 


CVII 

Hubert  de  Méry  est  enterré  à  Si  Martin. 

(Avant  1149) 

Emelina  uxor  Huberti  de  Mery  (428)  et  Radulphus  et  Balduixus  filii  ejus, 
eodem  die  quo  adtulerunt  memoratum  Hubertum  ad  sepeliendum  in  cimi- 
terio  SH  Martini  Pontesiensis,  dederunt  censum  Hervei  supra  dicti  et 
justitiam,  et  omnes  consuetudines  ejusdem  ecclesiae  in  eleemosinam,  pro 
anima  patris  sui  Huberti  et  omnium  antecessorum  suorum.  Hoc  donum  concessit 
Hugo  de  Clichy  et  uxor  ejus  Helvidis  filia  memorati  Huberti.  Hujus  rei  testes 
sunt:  Petrus  de  Froolcurt  (33),  Herveus  de  Mery,  Lambertus  et  Fulco  nepotes 
Hervei. 

(Ex  Cart.  cap.  22.  D.  Estiennot,  1.  III,  in,  2). 


CVIII 

Raoul,    chevalier    d 'Auv ers-sur-Oise ',    donne    la    moitié 
de  ses  biens  à  V 'Abbaye. 

(Vers    1149) 

Radulphus  miles  de  Alvers  (155)  medietatem  omnium  rerum  quas  ibi  pos- 
sidebat,  abbati  Willelmo  suoque  monasterio  largitur,  coram  Philippo  de 
Valmundeis  03°)  et  duobus  militibus  ejus,  Hugone  scilicet  filio  Radulphi 
Vasleth  (105)  et  Ansculfo  filio  Gauterii  de  Flaerlu,  Adam  de  Frepellun 
(354),  Adam  et  Petro  de  Logiis  (301)  fratribus  uxoris  domni  Radulphi,  Hatoxe  de 
Ruviny  (355),  Ligerio  de  Ruviny,  etc.  Venit  Radulphus  ad  ecclesiam  Sti  Martini, 
ponitque  donum  super  altare,  prassente  Domno  Willelmo  abbate  aliisque  multis 
(Ex  Cartul.  cap.  166). 

(Analyse.  D.  Estiennot,  lib.  I,  cap.  vin). 


(354)  Frépillon,  canton  de  Montmorency. 

(355)  Ruvigny,  canton  de  Lusigny  (Aube). 


86  — 


CIX 


Le  chevalier  Raoul  d'Anvers  se  fait  moine  à  SI  Martin.  La  reine  Adélaïde 

confirme  le  don  de  ses  biens  à  l'Abbaye. 

(Vers  1149) 

In  nomine  S.  et  I.  T.  Amen.  Cunctis  sanctas  Ecclesiae  fidelibus  t.  f.  q.  p. 
notum  fîeri  volumus  quoniam  Radulphus  miles  de  Alvers  rerum  omnium 
medietatem  quas  ibidem  de  nostro  censu  tenebat,  tam  in  hospitibus  quam 
in  terris  et  pratis  et  vineis  et  censu,  ecclesias  Sti  M.  Pontisarce,  ubi  raona- 
chus  effectus  est,  pro  animae  suas  suorumque  antecessorum  remedio,  in  perpe- 
tuum  dédit.  Insuper  et  donum  suam  et  mansuram  ejus  cum  vineâ  quam  de  nobis 
idem  Radulphus  ad  medietatem  hasreditario  jure  tenebat,  post  mortem  uxoris 
suce  Richildis  ad  cujus  dotem  prasfata  domus  pertinebat,  eidem  ecclesiae  con- 
cessit,  hoc  tenore  ut  quamdiu  prasnominata  Richeldis  vixerit,  ipsa  ad  praefatas  vineas 
facturam,  medietatem  unam  tribuat  et  monachis  medietatem  reliquam.  Ego  ita- 
que  Adelaidis  regina  mater  Ludovici  illustrissimi  Francorum  régis  (281),  praes- 
cripti  militis  devotionem  quam  erga  prastaxatam  B.  Martini  Pontisarœ  eccle- 
siam  habebat  pro  favore  amplectens,  donum  illud  quod  pietatis  gratiâ  fecerat 
sicut  prasdictum  est,  pro  salute  et  animas  meas  remedio,  dominique  mei  Ludovici 
piissimi  Francorum  régis,  filiorum  nostrorum,  Guillelmi  ejusd.  ecclesiae  abbatis 
amicorumque  suorum  petitione  cum  casteris  quas  multotiens  prasfatas  ecclesias 
concessi,  eleemosinis  in  perpetuum  confirmavi,  prassentemque  cartham  ne  ab 
ullo  successorum  nostrorum  infringi  vel  impediri  valeat,  sigilli  proprii  impres- 
sione  signare  et  muniri  prascipi.  Huic  autem  concessioni  interfuerunt  quorum 
nomina  subtitulata  sunt  et  signa  :  S.  Guillelmi  abbatis  ejusdem  ecclesiae.  S.  Gir- 
berti  monachi.  S.  Liescelini  monachi.  S.  Domini  Yvonis  de  Merlo  Belvacensis 
decani  (336).  S.  Guidonis  de  Chela  (357).  S.  Drogonis  clerici.  S.  Joisberti  clerici. 
S.  Johannis  clerici.  S.  Ludovici  de  Choisy  ejusd.  reginas...  dapiferi.  S.  Pagani  de 
Bestisi  (357).  S.  Philippi  de  Valmundeis  (330).  S.  kvrn  de  Logiis  (301).  S.  Ansculfi 
de  Pueilly  (44).  S.  Isembardi.  S.  Raynaldi  majoris  de  Alvers.  S.  Johannis  Parvi. 
S.  Garnerii  Belsarii.  S.  Dominas  Gentte  puell^  (358).  S.  Dominas  Avin;e.  S.  Do- 
minas Richildis  de  Alvers. 

Data  per  manum  Thom.«  ejusd.  Reginas  tune  notarii. 

(Ex  ipsâ  authenticâ.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  1.  —  Sigillum 
exhibet  regina  m  stantem  veste   talari  regiâque  cum  am- 

plissimis   manicis    indutam.  In  circuitu  legitur  :  Ad 

Francorum re (D.  E  ) 

(356)  Yves  de  Mello  fut  doyen  de  Beauvais  de  1145  à  1152,  d'après  le  Gallia  Christiana.  Il 
est  à  présumer  que  ce  diplôme  fut  donné  pendant  la  Croisade  et  l'absence  de  Louis  VII,  en  1148 
ou  1149. 


-  87- 

CX 

Autres  actes  de  la  reine  Adélaïde. 

In  die  Ascensionis  D.  N.  J.  C.  Hervœus  de  Mery  (428)  et  uxor  ejus  Euvruis  filia 
Aszonis  (44)  dederunt  quidquid  habebant  hœreditatis,  tam  in  vineis  quam  in 
terris  arabilibus,  ecclesia?  S.  M.  P.  Abbati  et  fratribus  ejusdem  loci,  pro 
animabus  suis  et  omnium  antecessorum  suorum.  Hoc  donum  concessit 
Regina  Adelaidis  et  jussit  ut  Raynaldus  major  de  Alvers  revestiret  ecclesiam 
S.  M.  de  hoc  dono.  Quod  et  factum  est,  audientibus  et  videntibus  istis  :  Garnerio 
Belsario,  Ligerio  de  Ruviny  (355),  Radulfo  de  Clery  (51)  etc 

(Ex  Cart.  cap.  20.  D.  Estiennot,  1.  III,  11,  5). 


CXI 


C 


um  nepotibus  Radulphi  de  Alvers  paciscitur  atque  precibus  Adelaidis 
reginae,  filiis  Hervei  de  Meri  et  Radulphi  de  Alvers  posteris,  de  donis  a 
majoribus  suis  monasterio  suo  factis,  abbas  Willelmus  multa  remittit. 

(Ex  Cartul.  cap.  182.  D.  Estiennot,  1.  I,  cap.  vin.) 


(357)  Lachelle,  canton  d'Estrées-St-Denis  (Oise).  —  Béthisy-St-Martin  ou  Béthisy-St-Pierre,  cant. 
de  Senlis  (Oise). 

(358)  Gente,  qui  figure  ici  parmi  les  filles  d'honneur  de  la  reine  Adélaïde,  était  sans  doute  fille 
de  l'italien  Obizon,  médecin  de  Louis  VI,  qui  en  1128,  en  présence  du  roi  et  de  la  reine,  fit  un 
échange  important  d'immeubles  situés  à  Paris,  avec  sa  femme  Gente  dont  il  s'était  séparé. 
En  1137,  Louis  VII  exempta  de  tous  droits  un  four  construit  à  Champeaux  par  Adélaïde,  sur- 
nommée Gente  (Adeleudis  quœ  Genta  cognominatur),  et  celle-ci,  avant  1147,  donna  aux  Templiers 
un  moulin  sous  le  Grand-Pont  de  Paris  «  pro  anima  nobilissimi  Francorum  régis  venerandas  mé- 
morise Ludovici  (VI)  qui  me  benignitate  regià  enutrivit.  »  (Tardif,  Cart.  des  Rois,  n0'  402,  420, 
432  et  498.  A.  N.  K  22,  n°  5<;  K  22,  n»  9«;  K  23,  n°  2;  K.  23,  n»  154).  On  voit  par  cette  dernière 
charte,  donnée  en  présence  de  Louis  VII  et  de  sa  mère  Adélaïde,  que  Gente  était  la  pupille  du 
feu  roi. 


CXII 

Thibaut,  cvêque  de  Paris,  confirme  à  St  Martin  Vcglise 
Saint  Prix  de  Tour. 

("49) 

In  nornine  S.  et  I.  T.  Ego  Teobaudus  Dei  gr.  Parisiornm  episcopus  (359)  mo- 
nachis  in  ecclesia  Sti  Martini  Sanctique  Germani  prope  Castrum  Ponti- 
sare  Domino  servientibus,  ecclesiam  in  honore  Bti  Prejecti  Alvcrnensis 
episcopi  (98)  consecratam,  que  est  in  villa  cui  nomen  est  Tumum,  jam  olim 
eisdem  à  predecessoribus  nostris  bone  memorie  Gaufredo  atque  Stephano  epis- 
copis  concessam  et  ex  tune  ab  ipsis  per  triginta  et  eo  amplius  annos  canonice 
possessam.  perpetuo  possidendam  cum  duabus  partibus  altaris  concedo,  hoc 
etiam  collaudante  Archidiacono  ejusdera  ecclesire  Guermundo,  authoritate  sigilli 
mei  confirme  Insuper  adjicio  ut  sacerdote  praefate  ecclesiae  defuncto,  vel  remoto, 
ab  ipsis  alius  canonice  eligatur,  ut  ab  eisdem  vel  mihi  vel  successoribus  meis 
presentetur,  ac  sic  canonice  substituatur.  Synodum  vero  et  circadam  mihi  re- 
tineo,  debitamque  ipsius  ecclesie  subjectionem  minime  relaxo.  Actum  est  hoc 
Parisius  anno  ab  Incarnatione  Domini  M0  C°  XL0  VIIII"10,  episcopatus  autem 
nostri  IIII0.  S.  Guermundi  archidiaconi.  S.  Yvonis  archidiaconi.  S.  Guidonis  de 
Chela  (356).    S.  Radulphi  de  Miliduko.    S.    Osmundi    de   Pensiaco.   S.  Joannis  de 

MONTEHOMERO. 

(Orig.  cart.  46.  —  D.  Estiennot,  1,  III,  iv,  9.  Sigillum 
antitistem  sacris  vestibus  indutum  exhibet.  (D.  E.) 
Ce  sceau  est  perdu.) 


(359)  Istc  Theobaldus  expriore  Sti  Martini  de  Campis  ad  sedem  regias  urbisepiscopaleni  evectus 
est,  ut  volunt  San  Marthani  M°  C°  XL°,  sed  eos  erroris  arguit  authentica,  quae  cum  data  sit  anno 
M0  C°  XL°  IX°,  episcopatus  vero  anno  IV°,  eum  nonnisi  anno  M0  C.  XL.  V°  sedisse  constat,  quod 
quidem  ex  ipsius  epitaphio  falsum  demonstratur,  vel  sedem  per  quinquiennium  vacasse,  vel  epis- 
copum  qui  ab  anno  M.  C.  XL  ad  annum  M.  C.  XL.  V  ecclesiam  Parisiensem  administravit  à  San 
Marthanis  aliisque  vel  omissum  vel  ignotum  ipsis  fuisse  (D.  E.) 

(La  charte  originale  porte  bien  «  M°  C°  XL°  VIIII0  episcopatus  nostri  1111°.  »  On  sait  qu'à  cette 
époque,  les  princes  entravaient  souvent  les  élections  des  évêques,  pour  pouvoir  jouir,  pendant  les 
vacances,  des  revenus  des  églises.) 

Ad  optimum  virum  (Theobaldum  episcopum)  scripsêre  Petrus  Cellensis,  lib.  I,  epist.  21;  Clu- 
uiacensis,  lib.  IV,  epist.  40.  Obiit  Idibus  Januarii,  sepultusque  est  ante  majus  altare  basilicœ  Sti 
Martini  Parisiensis  (D.  E.) 


-89- 

CXIII 
Foulques  de  Lieux,   frère  convers,  donne  une  métairie  à  Gency 
et  des    biens  à    Menandon. 
(Vers    1149) 

Sciant  omnes  quod  Fulco  de  Lex  (46)  dédit  Deo  et  S"  Martino  et  abbati  et 
monachis  cœnobii  Pontcsicnsis,  tanquam  redditus  et  frater  ejusdem  loci, 
mediatariam  illam  quam  filii  Kanduini  de  Gency,  Alhericus  videlicet  et 
Ermenoldus,  tenebant  de  eo  in  vineis  quas  sunt  rétro  donum  illorum  apud 
Gency  et  censum  domus  illorum. 

Domnus  vero  abbas  Willelmus  redemit  à  pnedictis  filiis  Kanduini  partem 
Fulconis  quam  habebant  ab  eo  in  vadimonio  pro  xxx  et  octo  solidos.  Testes  : 
Robertus  de  Brueil  (333)>  Rogerius  de  Mellento...  etc. 

(Ex  Cart.  cap.  186.  D.  Estiennot,  1.  III,  v,  14). 

CXIV 

Fulco  de  Lex  dédit  nobis  duos  denarios  census  ad  infirmariam  et  nos  dedi- 
mus  ei  quindecim  denarios  ad  redimendam  cappam  suam.  Ermenfredus  de 
Montlandon  (183)  et  Hunoudus  debent  unum  denarium  de  duobus  areis 
quae  sunt  sub  Monîandon  juxta  fontem  de  Cantarenâ,  Henricus  filius  Elion 
de  Monlandon  unum  denarium  de  quâdam  areâ  quae  est  ibidem.  Hic  census  est 
ad  octavas  S1  Dionysii.  Testes  qui  affuerunt  concessionis  quam  fecit  Theobaudus 
filius  Johannis  de  Valle,  de  nemore  de  Joy  (185)  quod  prius  concesserat  idem 
Johannes,  morante  filio  suo  in  Angliâ:  Guillelmus  de  Neuilly  (158),  Reboudus 
de  St0  Martino,  Radulphus  filius  Adam,  Raynaudus  nepos  ejus. 

(Ex  Cart.  in  fine,  cap.  206.  D.  Estiennot,  1.  III,  vi,  14.) 

CXV 

Philippe  de  France,   chevecier   de   Saint  Mellon  de  Pontoise,  confirme  les    dons 

d" Eudes  et  Foulques  de  Lieux  à  St  Martin. 

(Entre  1 149  et  11 5 7). 

Notum  sit  u.  t.  p.  q.  f.  quod  ego  Philippus,  illustrissimi  Francorum  Régis 
frater,  et  capicerius  ecclesias  S**  Melloni  de  Pontisarâ  (360)  concedo  et 
confirmo  ecclesias  Sti  Martini  et  Stl  Gauterii  (sic)  et  abbati  et  monachis 
ejusdem  loci  molendinum  de  Martin  et  hortum,  quantum  ad  capice- 
rium  pertinet,  quod  Odo  de  Lex   et  Fulco  frater  ejus  dederunt  pragfatae  ecclesias 

(360)  Anteannum  1161  data  fuit  charta;  quo  Petrus  Lombardus  episcopalera  infulam    et  Philip- 
pus archidiaconatum  Parisiensem  suscepere. 


—  9o  — 

etmonachis  in  eleemosina.  Insuper  eleemosinam  illam  quam  [fecit]  Radulphus  de 
Alvers  et  alias  eleemosinas  quas  ibidem  habent,  concedo  eis  et  confirmo,  sicut 
in  cartha  matris  meœ  quam  de  concessione  eorum  habent,  continetur.  Et  ut  ista 
omnia  qure  pnenominataî  ecclesiae  et  monachis  concedo,  ipsi  in  perpetuum  possi- 
deant  in  pace,  pnesentem  cartham  sigilli  mei  authoritate  muniri  et  corroborari 
prœcipi.  Actum  publiée  apud  Paris/us  in  domo,  astantibus  et  videntibus  quorum 
nomina  subtitulata  sunt  et  signa:  S.  Guillelmi  d'Essarth.   S.  Barbedor.  S.  Theo- 

BALDI  DE  CORBOLIO.  S.  OsMUNDI  DE  PlSSIACO.   S.   PETRI  DE  PuTEOLIS  (j6  i). 

(D.  Estiennot,  1.  III,  v,  7.  Source  non  indiquée.) 


CXVI 

L'abbé  Guillaume  reçoit  à  St  Martin  la  famille  de  Thibaut  II  de  Gisors 

exilé  par  le  Roi. 

(11 50) 

Contigit  aliquam  oriri  discordiam  inter  Ludovicum  regem  Francorum  et 
Theobaldum  de  Gisortio,  propter  quam  etiam  terra  suae  mansionem 
interdixit  ei  rex  (*).  Dnus  vero  Theobaldus  eâ  die  quâ  de  terra  régis 
exiit,  duxit  secum  Dnum  Willelmum  abbatem  ad  villam  suam  quae  di- 
citur  Bcclcium  ubi  erat  tota  familia  sua,  quam  abbas  Willelmus  adduxit  ad  cceno- 
bium  SU  Martini  Pontisarœ,  ut  ibi  moraretur,  donec  régi  pacificaretur  Theobal- 
dus. Et  dum  adhuc  apadBeleium  (343)  erant  simul  concesserunt  Deo  et  eccl*5  S.  M. 


Olim  Capicerius  in  ecclesia  S.  Melloniana  Thesaurarius  quoque  dicebatur,  uti  ex  diplomatibus 
Philippi  Adeodati  et  Philippi  Valesiani  constat  in  quibus  eum  ab  abbate  alterum  fuisse  legitur.  Capi- 
cerius modo  San-Mellonianus  tantum  cum  vicariis  sedet  in  omnibus,  canonicis  inferior,  munia  ipsius 
hœc  sunt  :  pulsare  campanas,  ornare  altaria,  reliquias  et  vasa  argentea  custodire,  ornamenta  conser- 
vare  et  praeparare,  sacramentum  extrema;  unctionis  omnibus  perurbem  Pontesiam  in  agone  positiscon- 
ferre,  diebus  Rogationum  missas  decantare.  Authoritate  et  censu  curiali  gaudet  intra  claustrum  S« 
Melloni,  censu  quidem  modico,  et  a  mensa  canonicorum  et  capituli  omnino  distincte  Eligitur  a  decano 
et  canonicis,  et  est  ad  vitam.  In  processionibus  generalibus  extra  ecclesiam  S11  Melloni  missam  solem- 
nem  célébrât  Hase  ex  D.  D.  Botthé  canonico  San  Melloniano,  qui  chartas  ecclesia;  suas  perscrutatus 
est,  didici  (D.  E.) 

(361)  Ces  signatures  paraissent  émaner  de  chanoines  de  Notre-Dame  de  Paris.  Barbedor  devint 
doyen  du  chapitre  en  1165  et  mourut  entre  1181  et  1184  (Mortet,  Maurice  de  Sully,  ap.  Mém.  de  la 
Soc.  de  l'Hist.  de  Paris,  t.  XVI).  Thibaut  de  Corbeil  était  chanoine  de  Paris  en  1175  (A.  N.  K  25, 
n°  74).  Osmond,  clerc  de  Notre-Dame  en  1134  (A.  N.  K  22,  n°  82)  était  promu  sous-diacre  en  1156, 
puis  chanoine  diacre  dès  ii59(Mortet,  ibid.).  Pierre,  archidiacre  de  Josas  en  1156,  fut  remplacé  par 
Philippe  de  France  (A.  N.  LL  42,  fol.  60).  Guillaume  d'Essarts  est  sans  doute  un  chanoine  diacre 
nommé  simplement  Guillaume  en  1134. 

(*)  Cette  disgrâce  de  Thibaut  de  Gisors  semble  avoir  eu  pour  cause  un  incident  de  la  guerre  qui 
éclata  en  1149  entre  la  France  et  la  Normandie. 


—  9i  — 
et   abbati   et   monachis   decimam    quam   dederat  eis  Robertus   de  Relhi  (362), 
jubente  hoc  ipsum  Theobaldo,  uxor  ejus  Rohaidis  et  sororia  ejus  Mathildis  quae 
fuerat  uxor  Hugonis  de  Gisortio  fratris  Theobaldi,  et  filius  ejusdem  Mathildis 
Johannes,  nepos  Theobaldi,  et  soror  Johannis  Idonea. 

(D.  Estiennot,  1.  III,  v,  4.  Source  non  indiquée). 


CXVII 

Hugues  d'Amiens,  archevêque   de  Rouen,  concède  à  St  Martin 
V église  collégiale  de  Notre-Dame  de  Maudétour. 

(Avant  1151) 

Ego  Hugo  Dei  gr.  Rothomagensis  archiepiscopus  (324),  monasterium  Bti 
Martini  quod  est  constructum  juxta  Pontisaram  amplificare  et  honorare 
pro  posse  meo  cupiens,  trado  eidera  monasterio  ecclesiam  Béate  Dei  ge- 
nitricis  Virginis  Marias  quae  sita  est  in  confinio  municipii  quod  vocatur 
Maldestor,  ita  videlicet  ut  si  divina  gratia  eis  imperaverit  qui  raemoratam  eccle- 
siam vel  res  eid.  ecclesiae  pertinentes  injuste  ut  pote  temporaliterlaici  possident, 
Deo  pro  animarum  suum  salute  dare,  monasterio  B.  Martini  Pontisariensis  sol- 
lempniter  tribuant.  Nostra  itaque  pontificali  authoritate  definitum  et  prohibitum 
est,  ut  nulli  monastico  vel  clericali  seu  sanctimoniali  ordini  eam  habere  liceat, 
nisi  monachis  S.  M.  P.  quibus  ipsam  jure  hereditario  concedo  possidendam. 
Quicumque  autem  huic  concessioni  meas  refragarerint,  et  quae  a  me  defïnita  sunt 
violare  presumpserint,  judicium  Dei  nostramque  judicalem  sententiam  sustine- 
bunt.  Haec  publiée  acta  sunt  et  dicta  in  auribus  clericorum,  monachorum  atque 
laicorum  qui  ad  dedicationem  ecclesiae  memorataa  convenerant.  Ex  quibus  testes 
sunt  :  Rotroldus  et  Laurentius  canonici  B.  Marice,  Raynoldus  decanus,  Aszo 
presbyter  ipsius  ecclesias,  Odo  presbyter  de  Arteja  (363),  Robertus  prior  de  Ver- 
liaco  (364),  Willelmus  filius  Osmundi,  Theobaldus  de  Maldestor  (325),  Drogo  de 
Mlllento,  Hugo  de  Rupe  (365),  Ingelramnus  de  Charz  (49),  Richardus  de  Perticato 
(291),  Daelenus  miles  Theobaldi,  Fulcoidus  de  Genefvilla  (366),  Adelaïdis  de 
Maldestor,  Lucia  uxor  Theobaldi. 

(Ex  Cart.  cap.  135.  D.  Estiennot,  1.  III,  iv,  4). 


(362)  Reilly,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 

(363)  Arthies,  cant.  de  Magny-en-Vexin. 

(364)  Vesly,  cant,  de  Gisors. 

(365)  La  Roche-Guyon,  cant.  de  Magny-en-Vexin. 

(366)  Genainville,  cant.  de  Magny-en-Vexin. 


-  92  - 


CX  VIII 


Raoul  le  Valet  donne  à  St  Martin  l'église  et  la  dîme  de  Genicourt  et  la  chapelle  de 
Livilliers.  Engucrran  Aiguillon  confirme  cette  donation. 

(Avant   n  51) 

Sciendum  est  quod  Radulphus  Vallez  (105)  in  capitulum  S.  Martini  veniens, 
Hugoni  Archiepiscopi  Rothomagensi  ecclesiam  de  Jhicrincourt  (367),  redde- 
dit  et  majoris  décima?  tertiam  partem  et  totam  minorem  extra  partem,  et  ca- 
pellam  de  Linvilario  (125).  Ista  omnia  reddidit  Radulphus  Vaslez,  Hugoni 
archiepiscopo  (324)  per  manum  Theobaldi  canonici  de  Pontisarâ,  quem  in  loco 
suc-  adesse  ipse  jusserat  archiepiscopus,  et  per  ejusdem  Theobaldi  manum  reves- 
tivit  de  his  archiepiscopus  Dnum  Willelmum  abbatem  S**  Martini.  Dédit  quoque 
idem  Radulphus  unum  hospitem  et  quidquid  habebat  apud  Jherincurt.  Habebat 
autem  Radulphus  filiumnomine  Johannem  puerum  clericum  quem  abbas  Willelmus 
suscepit  et  monachum  fecit.  Habebat  et  filiam  nomine  Aalis,  quam  abbas  W.  apud 
Kalam  (368)  suscipi  fecit  et  sanctimonialemfieri.  Concesserunt  autem  ista  Emelina 
uxor  Radulphi  et  duo  filii  ejus  Bartholom^ius  et  Hugo  qui  etiam  promiserunt  se 
rogare  Ingelramnum  Aculeium  de  cujus  fefo  heee  erant.  Quatenus  ipse  concederet. 
Insuper  etiam  fidem  suam  dederunt,  et  Gauterius  Brito  cura  eis  quod  ista  ergà 
Ingelramnum  garantirent  et  deservirent,  sicut  et  aliud  fefum.  Testes  Garnerius 
vicecomes  (369),  Henricus  de  Montegny  (346),  Petrus  de  Asinariis  (370),  Gerou- 
dus  canonicus  de  Insula,  Haymardus  Malusfiliaster,  etc. 

(Source  non  indiquée.  D.  Estiennot,  1.  III,  ni,  14.) 


(CXIX) 

Willelmus  Abbas  adiit  Ingelramnum  Aculeium  (371)  die  qnâ  Theobal- 
dus  de  Gisortio  avunculus  ejus  profectus  est  ad  Sanctum  Jacobum 
et  precatus  est  eum  quatinus  eleemosinam  Radulphi  Vaslez  ita  ec- 
clesiaB  SU  Martini  concederet,  ut  quicumque  fefum  teneret  vel  in 
cujuscumque  manus  veniret,   ecclesia  semper  eleemosinam  in  pace  haberet... 


(367)  Genicourt,  cant.  de  Pontoise. 

(368)  L'abbaye  de  Chelles. 

(369)  Garnier,  vicomte  de  Beaumont-sur-Oise  en  1122  (A.  N.  LL  135 1,  fol.  40). 

(370)  Asnières-sur-Oise,  cant.  de  Luzarches. 

(371)  Enguerran  Aiguillon,  fils  de  Guillaume  II    et  de  Marguerite    de  Gisors  ;  il    était  encore 
enfant  lors  de  la  mort  de  sa  mère,  en  1147  (supra,  n°  Cil). 


—  93  - 
Concessit  itaque  hoc  super  vallem  Alvei(j"]2),  rogantibus  et  laudantibus  idipsum 
praedicto  Theobaldo  de  Gisortio  et  Willelmo  de  Merlou,  avunculo  Dni  Abbatis, 
et  multis  aliis.  Testes  Galo  de  Calvomonte,  Albericus  de  Bobers  (373),  Hugo  de 
Turli(i89),  Gauterius  de  Marinis,  Richardus  de  Banterluto,  Hugo  de  Insula, 
Amalricus  Rufus,  Haymardus  Malusfiliaster,  Alelmus  de  Charz.  Et  notandum 
quod  tune  temporis  isdem  Ingelramnus  adhuc  juvenis  erat  et  absque  uxore  (371). 

(ExCart.  cap.  189.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  19.) 


CXX 

Adam  de  Valmondois  donne  à  St  Martin  V église  et  la  dîme 
de  la  paroisse  de  St  Quentin. 

(Avant  1151) 

Adam  de  Valmundensi  dédit  in  eleemosinam  Deo  et  S.  Martino  Pontesiensi 
et  abbati  et  monachis  ecclesiam  S.  Quintini  de  Valmundensi  et  atrium 
ejusdem  ecclesias  et  decimam  ad  eand.  eccl.  pertinentem.  Hœc  omnia 
dédit  memoratus  Adam  pro  anima  suâ  et  animabus  antecessorum  suo- 
rum,  nullâ  retentâ  justitiâ  aut  consuetudine.  Dédit  etiam  duos  arpennos  pratorum 
et  de  nemore  suo  ad  clausuram  et  ad  asdificandas  domos  monachorum  inibi  ha- 
bitantium,  et  de  mortuo  nemore  quantum  sufficeret  ad  ardendum.  Dédit  etiam 
usuarium  nemoris  sui  hospitibus  monachorum  sicut  suis  hospitibus.  Hujus  dati 
fuerunt  testes  ex  parte  Ad^:  Guarinus  de  Fontinellis  (374),  Ingelramnus  filius 
Guillelmi  de  Charz  (49),  Gerardus  major.  Ex  parte  monachorum  :  Simon  Malus- 
filiaster, Paganus  de  Longhessa  (375),  Ooo  Brachium  Lupi,  Gerardus  de  Bobetio 
(373),  Guido  frater  Roberti  monachi,  Christianus  bubulcus,  Guillelmus  filius 
Garnerii  de  Curcellis  (307),  Christianus  de  Cergiaco  (26),  etc.. 

Hoc  donum  sicut  suprascriptum  est,  concessit  frater  ejusdem  Ad.e  nomine 
Gualerannus  apud  Marculmontem  (167)  et  posuit  donum  super  altare  SU  Martini 
ejusd.  villas  coram  his  testibus  :  Pagano  archidiacono,  Odone  presbytero,  Lam- 
berto  de  Senooz  (376)  et  Ansculfo  filio  ejus,  Garnerio  de  Fay  (95),  Garnerio  de 
Chaucy  (377),  Hugone  de  Turly  (189),  Petro  de  Pinxencurt,  Gauterio  de  Cou- 
dreyo  (166),  Fulcone  de  Guicceilo,  Hugone  molendinario,  Hugone  famulo  Amal- 
rici,  Radulpho  de  Cergiaco  (26). 

(Ex  Cartulario.  D.  Estiennot,  1.  III,  v). 


(372)  La  vallée  d'Auge. 

(373)  Boubiers,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 

(374)  Fontenelles,  comm.  de  Nesles-la- Vallée,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(375)  Longuesse,  cant.  de  Marines. 

(376)  Senots,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise).  —  (377)  Chaussy,  cant.  de  Magny-en-Vexin. 


-  94  — 

CXXI 

Agnès  d'Osny  donne  une  dîme  à  Arronville. 
(Avant  ii  51) 

Tp.  q.  f.  notificari  volumus  quoniam  Agnes  de  Oenio  (112)  filia  Lecelini 
et  Aldje  de  Beriecclesia(377)  vivens  et  sana  dédit  Deo  et  Sto  Martino 
Pontisariensi  et  monachis  ibidem  Deo  famulantibus  totam  suam  partem 
•  decimae  quam  habebat  apud  Arumvillam  (304)  scilicet  tertiam  partem 
minutae  et  tertium  tractum  ejusdem  decimae,  et  tertiam  partem  decimae  totius  an- 
nonce, dimidiumque  dominatum  presbyterii.  Hoc  factum  ammonitione  Dni  Lece- 
lini monachi,  nepotis  ejusdem  Agnetis,  qui  tune  temporis  in  abbatiâ  praefecturae 
dignitatem  administrabat. 

(Ex  Cart.  cap.  59.  D.  Estiennot,  1.  III,  vi,  1). 


CXXII 

Hugues  d' Amiens,  archevêque  de  Rouen,  confirme 
tous  les    biens  de  l'abbaye. 

Hugo  Dei  gratia  Rothomagensis  archiepiscopus  (324)  carissimis  filiis  suis 
Guillelmo  abbati  et  conventui  SU  Martini  Pontisariensis  salutem  in 
perpetuum. 
Grata  Deo  et  acceptabilis  devotio  sancta  fidelium,  spe  et  desiderio 
celestibus  inhians  eminentiâ  potestatis  sibi  divinitus  collatâ,  ibi  subditis  habet 
providere  ut  cum  viderit  opportunum,  numquam  eisdem  dissimulet  consilii  et 
auxilii  solatium  exhibere.  Cum  igitur  quibuscumque  catholicis  et  precipue  reli- 
giosis  hoc  ipsum  debeamus,  erga  quidem  illos  obnoxiores  existimus,  quos  amplius 
ordinem  suum  diligere  et  ferventiùs  religione  adherere  cognoscimus.  Proinde, 
dilecti  in  Domino  filii,  sanctis  vestris  provectibus  "congaudantes,  ecclesiam  et  lo- 
cum  in  quo  Deo  auctore  congregati  estis  cum  decimis  et  terris,  redditibus  et 
beneficiis  omnibus  eidem  loco  pertinentibus  vobis  concedimus,  decerneiites  ut 
prefata  vestra  ecclesia   ab   omni  exauctione  et  inquietudine   libéra   sit   et   quieta 


(377)  Lècelin  I  de  Belle  Eglise  et  Aude,  sa  femme,  fondèrent  en  1099  un  prieuré  dépendant  de 
St  Martin  {suprà,  n°  XXXVII).  Agnès,  leur  fille,  épousa  un  seigneur  d'Osny.  Lècelin,  qui  occupa 
successivement  à  St  Martin  les  charges  de  sacristain,  de  prévôt  et  d'abbé,  était  apparemment  fils 
à'Aubry  de  Belle-Eglise  et  petit-fils  de  Lècelin  I#r. 


—  95  — 
neque  alicui  alii  obnoxia  teneatur  persona,  nisi  soli  Romano  Pontifici  et  archie- 
piscopo  Rothomagensis  ecclesie,  cum  quidquid  etiam  ibidem  habeatis,  de  feodo  et 
dominio  existât  ipsius  ecclesie  Rothomagensis.  Ecclesias  quoque  et  décimas,  béné- 
ficia et  possessiones  quas  possidetis  authoritate  quâ  preeminemus,  vobis  canonicè 
collata  confirmamus,  atque  in  posterum  quietiùs  possidenda,  Deo  opitulante, 
corroboramus.  Quorum  insuper  nomina  subnotare  congruum  duximus. 

Ecclesiam  de  Valmondcis  (330)  cum  tribus  partibus  duarum  partium  décime 
tam  majoris  quam  minute. 

Ecclesiam  Vallis  Engelgardis  (107)  et  duas  partes  majoris  décime  et  totam 
minutam  decimam. 

Ecclesiam  de  Griseio  (159)  et  tertiam  partem  majoris  décime  et  totam  minu- 
tam decimam. 

Ecclesiam  de  Gerincori  (367)  cum  capellâ  de  Linviler  (12$)  et  tertiam  partem 
majoris  décime  de  Genncort  et  totam  minutam  decimam,  et  decimam  omnium 
arpentorum  et  redecimam  de  bladis  dominorum  ipsius  ville,  et  duos  hospites. 

Ecclesiam  de  Arunvilla  (304)  et  tertiam  partem  majoris  décime  et  minute  et 
tertiam  partem  redditus  hospitum  qui  sunt  in  atrio. 

Ecclesiam  Sancti  Martini  de  Umblevilla  (192)  et  dimidium  modium  frumenti 
in  décima  ejusdem  ville  et  capellam  SH  Pétri  in  eadem  villa,  et  decimam  de  Ui- 
travesin  (316),  et  redecimam  dimidii  molendini  et  annone  Radulfi  de  Alvers  in 
eadem  villa. 

Ecclesiam  Marcomonte  (167)  et  v.  partes  majoris  décime  et  totam  minutam 
decimam. 

Ecclesiam  de  Bom\  (235)  et  decimam  arpentorum,  et  decimam  et  redecimam 
culturarum  Domini  ipsius  ville,  et  totam  minutam  decimam  totius  ville,  et  decimam 
denariorum  de  Bosco  de  Sert fonte  (378). 

Ecclesiam  de  Maldestor  (140). 

Ecclesiam  de  Banterlu  (52)  et  totam  majorem  decimam  et  minutam  et  duos 
hospites  et  x  sol.  in  censu  hospitum  Domini  ipsius  ville  et  dimidium  modii  fru- 
menti in  molendino  Gualteri  de  Banterlu. 

Ecclesiam  de  Cîeri  (31)  et  meditatem  décime  tam  majoris  quam  minute  et  11 
hospites. 

Ecclesiam  de  Monceio  (248)  et  tertiam  partem  majoris  décime  et  medietatem 
minute. 

Ecclesiam  de  Puteolis  (27)  et  tertiam  partem  majoris  et  sextam  partem  mi- 
nons. 

Capellam  de  Rognel  (37)  et  très  partes  majoris  décime,  et  totam  decimam 
essartorum  de  Marinis  et  campipartem,  et  unum  modium  fromenti  in  granchia 
Domini  Rognel  et  iv  modios  vini  in  Valle  Gaudiaci  in  redditu  Domini  de  Rognel. 

(378)  Sérifonlaine,  cant.  du  Coudray-St-Germer  (Oise). 


-9G- 

Capellam  de  Ruel  (332)  et  duas  partes  décime  terrarum  de  Ruel,  et  medieta- 
tem  décime  terrarum  Drogonis  de  Mesjafin,  et  medietatem  quarte  partis  décime 
terrarum  Su  Dionysii  et  duas  partes  totius  minute  décime. 

Capellam  de  Hamoucort  (469)  et  decimam  de  Brinnencort  (379)  que  pertinet 
ad  eandem  capellam,  scilicet  alliorum  et  cœparum,  et  lini  et  camne. 

Apud  Ccrgcium  (26)  quandam  partem  décime  lini  et  camne. 

Apud  villam  que  dicitur  Ham  (}^o)  decimam  cujusdam  territorii,  et  decimam 
camporum  que  sunt  inter  Buteri  (309)  et  Hairoviïlam  (9)  et  decimam  de  proprio 
Clause  Régine  et  de  culturis  suis  apud  Aîvers  (155). 

Apud  Hairoviïlam  (9)  decimam  territorii  illius  quod  monachi  S'  Pétri  de 
Pontisara  laborant. 

Apud  Haravillcr  (303)  medietatem  majoris  décime  et  tertiam  partem  minute. 

Apud  B eh er villam  (306)  sextam  partem  décime  tam  majoris  quam  minute. 

Apud  Stum  Crispinum  (381)  eas  partes  majoris  décime  quas  habetis  in  gran- 
chia  ejusdem  ville  et  in  granchia  de  Ebboviler  (381),  et  in  granchia  de  Haillien- 
cort  (381),  et  sextam  partem  minute. 

Apud  Morleincort  (382)  tertiam  partem  décime. 

Apud  Tilleium  (179)  totam  decimam. 

Apud  Avesnas  (313)  tertiam  partem  décime. 

Apud  Triel  (338)  tertiam  partem  décime. 

Apud  Corcellas  (307)  decimam  alliorum  et  ceparum  et  lini  et  camne. 

Sextam  quoque  partem  décime  de  Laleria  (460)  et  redecimam  de  bladis  Do- 
mini  de  Espies  (12). 

Apud  Poniisaram  decimam  molendinorum  Theobaldi  de  Gisortio,  de  Baiart 
et  de  Boteilier,  scilicet  très  modios  annone  et  ad  Pascha  très  panes  quales  molen- 
dini  debent  reddere,  et  ibidem  duos  molendinos  tannerez  quos  dédit  predictus 
Theobaldus  apud  Gisortium  et  Be\u  et  decimam  molendinorum  Hugonis  de 
Gisortio. 

Apud  Hebecori  (382),  terram  et  hospites  quos  ibidem  habetis. 

Medietarias  vero  quas  habetis  apud  Bclcium  (343),  apud  Cumcnis  (96),  apud 
Go^cugres  (326). 

Apud  Villulam  (53),  niior  sextaria  annone  in  molendino. 

Apud  Ableges  (383),  terras  et  hospites  quos  dédit  {sic)  Anculfus  de  Hous- 
villa  et  antecessores  ejus. 


(379)  Brignancourt,  cant.  de  Marines. 

(380)  Hani,  ham.  de  Cergy,  cant.  de  Pontoise. 

(381)  Saint-Crépin-Ibouvillers,    cant.  de  Méru  (Oise).  —  Haillancourt,   comm.  de   St-Crépin.  — 
Moulincourt,  comm.  d'Ully-St-Georges,  cant.  de  Neuilly-en-Thelle  (Oise). 

(382)  Hébécourt,  cant.  de  Gisors,  et  non  Abbécourt,  comme  l'indique  par  erreur  la  note  59. 

(383)  Ableiges,  cant.  de  Marines. 


-  97  — 

Apud  Œncium  (112),  terram  et  hospites  quos  habetis  ibi. 

Apud  Pcrchcium  (291),  unura  hospitem,  et  in  memoribus  Domini,  mortuum 
nemus  ad  ignem  et  ad  escharaz,  quantum  singulis  diebus  duo  asini  ferre  potuerint. 

Granciam  quoque  que  Crfla  (272)  dicitur  cum  omnibus  terris  ad  eam  per- 
tinentibus. 

Apud  II 'amer -mont  (138)  duos  hospites. 

Apud  Busseium  (319)  hospites  de  Rihart  et  [h]ortos. 

Apud  Marinas  duo  arpenta  nemoris,  et  duos  hospites  apud  Poniisaram. 

Molendinum  de  Martino  et  terram  de  Cor  démanche  (315)  quam  dédit  vobis 
Odo  de  Leus  et  quam  etiam  concessit  Theobaldus  de  Maldestor  (325),  de  cujus 
fefo  erant,  et  uxor  ejus  et  fîlii. 

Medietatem  vero  molendini  de  Touveia  quam  dédit  vobis  Guillelmus  Aguil- 
lons  (347)  et  hospites  de  Maldestor  de  quibus  etiam  dimisit  vobis  omnem 
justitiam. 

Quin  etiam  et  xx  sol.  quos  dédit  Margarita  uxor  Guillelmi  prefati  apud 
Pontisaram  in  furno  suo,  concessione  Enqelranni  filii  sui  (372). 

Furnum  vero  de  Arcu  et  xx  sol.  quos  dédit  vobis  Theobaldus  de  Maldestor, 
concessione  uxoris  sue  et  filiorum  suorum  in  teloneo  suo  de  lana  apud  Ponti- 
saram. 

Duas  etiam  havatas  salis  quas  habetis  in  Joro  Pontisare  unoquoque  sab- 
batho. 

Insulam  quoque  que  dicitur  Tclosa  (349)  cum  censu  et  justitia  quam  dédit 
vobis  Paganus  de  Neelfle  (267). 

Burgum  Beati  Martini  cum  justitia  et  minagio  et  debitis  consuetudinibus. 

Apud  Aneri  (137)  unum  hospitem  et  alium  apud  Cormiïias  (308)  et  terram 
arabilem,  et  apud  Briencioncm  (121)  culturam  de  Salceio  et  furnum  in  eadem 
villa  que  dédit  vobis  Guillelmus  de  Banterlu  moriens.  Medietatem  autem  molen- 
dini  Comitis  quod  ita  nuncupatur.  Granciam  quoque  de  Linviler  (125)  et  hos- 
pites et  terres  quàs  ibi  habetis,  de  quibus  omnem  consuetudinem  et  justitiam 
dédit  vobis  Gualterus  Tirellus  et  Hugo  filius  ejus. 

Tertiam  vero  partem  terre  que  dicitur  Nuil Ua  eu  m  (158),  scilicet  nemoris  et 
hospitum  et  terrarum  arabilium. 

Granciam  etiam  que  est  desuper  Buteri  (309)  et  terras  et  vineas  et  prata  que 
ad  eam  pertinent. 

Apud  Alvers  (155)  terram  quam  dédit  vobis  Herveus  et  Eurois  uxor  ejus  et 
vineam  que  est  prope  riyam  Isare.  • 

Omnem  etiam  terram  et  hospites  et  censum  et  vineas  et  prata  et  medietatem 
Clausi  Régine  et  masuram  et  omnia  que  dédit  vobis  Radulfus  de  Alvers,  conces- 
sione Adelaidis  Régine. 

Apud  Hainovilîam  (384)  duos  hospites. 

(384)  Hénonville,  cant.  de  Méru. 


-  98- 

Capellam  que  dicitur  de  Mainouvilla  (5)  et  sextam  partem  décime  ipsius  ville, 
decimam  quoque  allodii  et  campipartis,  et  hospites  et  census  et  culturam  de 
Valle  de  Crcna  cum  ceteris  terris  arabilibus  predicte  capelle  pertinentibus  (385). 
Preterea,  quecumque  possessiones  aut  bona  in  presentiarum  juste  et  cano- 
nice  possidetis  vel,  Deo  propitio,  justis  quibuscumque  modis  in  futurum 
adipisci  poteritis,  firma  et  illibata  vobis  perraaneant,  et  sub  sancte  Rothomagensis 
ecclesie  protectione  et  defensione  consistant.  Salvo,  prout  justum  est,  jure  pon- 
tifîcali  et  parochiali.  Cunctis  autem  hec  et  alia  que  justa  sunt  vobis  conservan- 
tibus  sit  pax  D'1  N.  J.  C.  quatenus  et  hic  fructum  bone  actionis  percipiant  etapud 
districtum  judicium  premia  externa  pacis   inveniant.  Amen. 

Quicumque  autem  hanc  nostre  constitutionis  paginam  sciens,  contra  eam 
temere  venire  temptaverit,  secundo  tertiove  commonitus,  si  non  digne  satisfa- 
cerit,  maledictum  et  excommunicatum  se  esse  sciât,  atque  in  extremo  examine 
districte  ultioni  subjaceat.  Actum  est  hoc  Rothomago  anno  ab  Incarnatione  Do- 
mini  M0  C°  L°  1°  régnante  in  Francia  glorioso  rege  Ludovico  et  principante  in 
Normannia  duce  Henrico. 

Ego  Hugo  Rothom.  archiepiscopus  ss.  —  Ego  Gaufridus  decanus  ss.  — 
Ego  Osmundus  archidiaconus  ss.  —  Ego  Fulbertus  archidiaconus  ss.  —  Ego  Ra- 
dulfus  thesaurarius  ss.  —  Ego  Gilo  archidiaconus  ss.  —  Ego  Guillelmus 
cantor  ss.  — Ego  Robertus  archidiaconus  ss.  —  Ego  Hugo  archidiaconus  ss.  — 
Ego  Laurentius  cancellarius  ss.  — Ego  Robertus  subcantor  ss.  —  Ego  magister 
Gaufridus  ss.  —  Ego  Guarinus  canonicus  ss. 

(Orig.  sans  sceau,  cart.  2.  —  Ex  authentica.  D.  Estiennot,  1.  III,  v,  1.) 

CXXIII 

Legs  d'un  clos  de  vignes  à  Argenteuil  par  Reine  de  Banthelu,  dame  de  Jagny. 

(Entre  1 151  et  1161) 


S 


ciendum  est  quod  Regina  uxor  Radulphi  militis  de  Jehannello  (386)  vivens 
et  sana  concessit  eleemosinam  illam  de  feodo  de  Jehannello  quem  Radul- 
phus  maritus  suus  dédit  Deo,  Sto  Martino  et  ecclesiae  Pontisiensi.  Ipsius 
etenim  feodi  medietas  pertinebat  ad  eam,  pro  eo  quod  Radulphus  et  ipsa 


(385)  Le  même  archevêque  confirma  en  1157,  à  l'abbaye  de  Saint-Denis,  la  possession  d'un  cer- 
tain nombre  d'églises  situées  dans  le  diocèse  de  Rouen  : 

«  In  Vilcasino  :  ecclesiam  Sti  Pétri  de  Calvomonte  cum  tribus  sibi  adjacentibus  capellis,  scilicet 
Ste  Mariae,  Sti  Johannis,  et  ecclesià  de  Cailloel;  —  et  ecclesiam  de  Cergiaco  quae  nec  sinodum  nec 
circatam  persolvunt;  —  ecclesias  de  Buxiaco,  de  Sagiaco,  de  Cormeliis,  de  Monte  Gerulfi,  de  Able- 
giis,  de  Charz,  de  Sto  Claro,  de  Monte  Geuvoldi,  de  Novocastro. 

»  In  Normannia:  ecclesias  de  Moriniaco,  de  Liliaco,  de  Floriaco,  de  Bernevalle,  de  Sto  Martino, 
de  Fregellis.  »  (A.  N.  LL  1158,  fol.  271.) 


—  99  - 
simul  adquisierant  illum.  Cum  autem  infîrmaretur  illa  Regina  et  morti  proxima 
esset,  dédit  et  concessit  Deo  et  Sto  Martino  et  ecclesiœ  praefatae  pro  suâ  et  o.  a.  s. 
animabus  in  augmentum  eleemosinae  suœ,  quendam  clausum  vineag  quem  habebat 
de  matrimonio  suo  apud  Argentogilum\  aut  totam  tertiam  partem  totius  hasredi- 
tatis  suae  quam  pater  suus  sibi  dederat  in  matrimonium,  ubicumque  esset.  Cum 
vero  mortua  esset  et  apud  ccclesiam  S.  Martini  sepulta  Pontesiœ,  noluit  hoc  ejus 
donum  concedere  Fulcardus  frater  ipsius  ;  immo  cœpit  contradicere  et  calump- 
niari  ipsum  clausum  Dno  Guillelmo  abbati  et  monachis  S.  M.  dicens  se  numquam 
hanc  sua?  sororis  eleemosinam  concessurum;  etpropterea  convenerunt  ad  placitum 
ipse  abbas  et  ille  Fulcardus  apud  Montmorency  in  curia  Dni  Mathvei,  ubi  judicio 
ipsius  Mathasi  et  curias  ejus  terminata  est  inter  eos  hoc  modo  ista  querela:  Dnus 
Mathveus  et  curia  ejus  judicio  decreverunt  justum  esse  quod  abbas  et  ecclesia 
aut  totum  clausum  habcrent  sicut  eis  fuerat  datus,  aut  totam  tertiam  partem 
totius  matrimonii  prasfatas  Régine  prout  ipsa  adhuc  vivens  disposuerat.  Ipse  vero 
Fulcardus  consilio  a  suis  accepto  maluit  abbatem  et  ecclesiamhabere  tertiam  par- 
tem matrimonii  sororis  suas  Régine  quam  totum  clausum.  Concessit  itaque  idem 
Fulcardus  Deo  et  Sto  Martino  et  ecclesiae  Pontesiensi  pro  anima  sororis  suas  in 
eleemosinâ,  coram  Domino  Math^eo  de  Montmorency  et  multis  aliis  nobilibus  viris, 
tertiam  partem  ipsius  clausi  et  tertiam  partem  decem  hospitum.  Pepigit  etiam  ibi- 
dem idem  Fulcardus  per  manum  Domini  Math^ei  de  Montmorency  quod  partiretur 
et  clausum  et  hospites  quandocumque  abbas  vel  monachi  submonerent  eum  de 
partitioni,  et  quod  hanc  eleemosinam  semper  ecclesiae  tueretur  et  deserviret. 
Testes  :  Dnus  Math^eus  de  Montmorency,  Paganus  Bouvellus,  Hugo  de  Orgesvals 
(387),  Radulphusde  Jehannello,  Bernardus  vierius  de  Taverny  (184).  Ex  parte  abba- 
tis  :  Lecelinus  monachus  sacristâ,  Guido  frater  Radulphi  de  Jehannello,  etc.. 

(D.  Estiennot,  1.  III,  v,  12.  Source  non  indiquée). 


R 


CXXIV 

adulphus  miles  de  Jeanhello  feodum  suum  de  Jeanhello  monachis  S.  M. 
dimittit.  Hujus  occasione  nascuntur  discordiae,  pluresque  pactiones. 

(Ex  Cartul.  cap.  195.  —  Analyse.  D.  Estiennot,  1.  I,  cap.  x). 


(386)  Jagny,  cant.  de  Luzarches.  —  Reine,  femme  du  chevalier  Raoul  Je  Jagny,  était  fille  de 
Richard  II  de  Banthelu  et  sœur  de  Fouchard  III,  que  nous  voyons  ici  à  la  cour  de  Mathieu  I  de 
Montmorency.  Les  Banthelu  possédaient  encore  des  biens  à  Argenteuil  à  la  fin  du  xn«  siècle,  comme 
nous  le  verrons  plus  loin  par  une  libéralité  de  Richard  IV,  datée  de  1196. 

(387)  Orgeval,  cant.  de  Poissy. 


100    — 


CXXV  — 

Don  d'un  fief  au   Val  de  Jouy,  par  Robert  de  Liancourt  et  ses  hoirs. 

(Entre  1 151  et  1161) 

Robertus  de  Liencurt  ( 1 3 6)  tenebat  quendam  fefum  de  Abbate  Sti  Martini 
Pontisariensis  cœnobii  in  Vaîle  Gaudiaci  (185).  Mathjeus  vero  de  Fle- 
sardis  tenebat  quandam  partem  hujus  fefi  de  eodem  Roberto,  quam  in 
matrimonio  acceperat.  Hanc  partem  illius  fefi  dédit  pragfatus  Math^eus 
Deo  et  Sto  Martino,  abbati  et  monachis  Pontesiensibus  pro  anima  suâ  uxorisque 
suas  et  omnium  antecessorum  suorum  animabus,  concedentibus  filiis  suis  et  filia- 
bus,  Garnerio,  Ansculfo,  Gauterio,  Rerico  (389),  Adalina,  Richilde,  Fresende. 
Concessit    quoque    hoc   praenominatus    Robertus    de    quo    tenebat    sœpedictus 

Math^eus  fefum.  Concesserunt  etiam  hoc  filii  ejusdem  Roberti  Yvo Domnus 

vero  abbas  Willelmus  dédit  eidem  Math^eo  de  charitate  Sti  Martini  quatuor 
libras  et  decem  solidos  Pontesicnsis  monetae.  Testes  Hugo  de  Calci  (377)  tribunus, 
Albericus  de  Coldreio  (166),  Robertus  filius  ejus,  Hugo  de  Bechinvillier  (3%$), 
Willelmus  de  Flesardis,  Hugo  Agueio,  Willelmus  de  Valle. 

'(Ex  Cart.  cap.  170.  D.  Estiennot,  1.  III,  m,  15). 


CXXVI 

Thibaut  de  Gisors  et  son  neveu  Jehan  confirment   un    accord  entre  l'abbé    Guil- 
laume II  et  Thibaut  de  Ronquerolles,  ainsi  que  le  don,  par  Mathilde 
de  Gisors,  d'une  rente  en  Angleterre. 

(Entre  1 151  et  1161) 

Eo  tempore  quo  facta  est  concordia  inter  Dnum  Guillelmum  abbatem  cœ- 
nobii Pontesicnsis  et  Dnum  Theobaldum  de  Ronkerolis  (176)  de  décima  de 
Arunvillâ  (304)  contigit  Dnam  Mathildem  quas  fuit  uxor  Hugonis  de  Gi- 
sortio  fratris  Dni  Theoba^di  graviter  infirmari  apud  Charç  (47),  ob  quam 
causam  mandavit  Dnus  Theobaudus  de  Gisortio  Dnum  Willelmum  Abbatem  cœ- 
nobii Pontesicnsis  ;  qui  cum  venisset,  dédit  prefata  Mathildis  Deo  et  S0  Martino 
et  ecclesiae  Poniesiensi  pro  anima  viri  sui  Hugonis  et  suâ,  omniumque    ant.   s. 


(388)  Bachivilliers,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 

(389)  La  transcription  ,de  D.  E.  porte  Gauterio  de  Rico,  ce  qui  est   une  faute    évidente.  Réry 
est  un  diminutif  familier  de  Ferry. 


—    101    — 


unam  marchant  argenti  in  redditu  suo  de  Angliâ  reddendam  unoquoque  anno  in 
Pascha  ;  volenle  hoc  et  concedente  Johanne  fratre  suo,  nepote  domni  Theobaudi, 
ipsoque  Theobaudo.  Ibi  itaque  retulit  Dnus  abbas  Guillelmus  Dno  Theobaudo 
concordiam  quam  inter  se  fecerant  ipse  et  Theobaudus  de  Ronkerolis  de  decimà 
de  Arunvillâ,  placuit  que  concordia  eidem  Theobaudo  et  concessit  gratanter  de- 
cimam  illam  quae  erat  de  feodo  suo  Dno  abbati  et  ecclesiae  Pontcsiensi.  Johannes 
quoque  nepos  ejus  concessit  hoc  eidem  ibi,  et  eleemosinam  matris  suae  de  mar- 
cha argenti  et  omnes  eleemosinas  quas  antecessores  sui  dederunt  ecclesiae  Ponte- 
sicnsi  ubicumque  sint.  Testes  :  Yvo  presbyter  de  Gisortio,  Guido  presbyter  de 
Cliar^  Gauterius  de  Insula  miles,  Hugo  de  Banterluto  nepos  Domini  Theo- 
baudi, Drogo  de  S0  Cyro  (34B),  Garnerius  Aculeius,  etc. 

Persévérante  vero  infirmitate  fecit  se  supra  dicta  Mathildis  adportare  ad  ec- 
clesiam  Pontesiensem ;  Theobaudus  et  Johannes  nepos  suus,  films  Mathildis.  ibique 
rogante  Dno  abbate  et  conventu,  posuerunt  donum  super  altare...  Testes  Guiar- 
dus  Aculeius  serviens  Dm  Theobaudi,  Gillebertus  et  Gauterius  nepotes  Guiardi, 
Garnerius  Aculeius,  etc.. 

(Ex  Cart.  cap.  194.  D.  Estiennot,  1.  III,  v,  15.) 


CXXVII 

Girard  III  de  Vallangoujard,  blessé  au  siège  de  Neufmarché,  reçoit  Vliabit 
religieux  à  son  lit  de  mort  et  est  inhumé  à  St  Martin. 

(11 52) 

Noverint  universi  quod  Girardus  de  Valle  Engelgardis  (107),  cum  apud 
castellum  quod  Novumforum  (390)  dicitur,  vulneratus  fuisset  ad  mortem, 
Dnum  Willelmum  ccenobii  Pontisiensis  abbatem  ad  se  mandavit,  et 
quia  mortis  proximus  erat,  ut  ab  ipso  monachus  efficeretur  precatus  est 
eum.  Et  factum  est  ita.  Prius  tamen  dédit  Deo  S0  Martino  et  abbati  et  monachis 
ccenobii  Pontisiensis  in  eleemosina  pro  suâ  et  omnium  antecessorum  suorum 
animabus  totam  decimam  suam  de  Beleeio  en  Parisy  (391),  videlicet  ut  monachi 
prœfati  ita  eam  liberaliter  sicut  ipse  habuerat,  semper  habeant.  Dédit  etiam  eis 
quatuordecim  solidos  census  apud  Pontesiam  et  très  hospites.  Sed  cum  mortuus 
esset  et  Pontesice  ad  jam  dictum  allatus  cœnobium,  priusquam  tumularetur,  pre- 
cati  sunt  Dnum  abbatem  Willelmum  et  monachos  uxor  ipsius  Girardi  Maria  et 
milites  qui  cum  eâ  erant,  quatenus  de  his  xiv  solidis  census,  v  solidos  concédè- 
rent Sto  Mellono,  asserebantque  quia  praefatus  Girardus  aliquando  ita  hoc  dispo- 


(390)  Neufmarché,  cant.  de  Gournay,  arr.  de  Neufchâtcl-en-Bray  (Seine-Inférieure). 

(391)  Belloy,  cant.  de  Luzarches. 


102 


suerat  propter  quemdam  cereum  quem  debebat  ad  festivitatem  SU  Melloni. 
Dnus  vero  abbas  Willelmus  super  hoc  monachos  suos  consulens,  respondit  eis  se 
voluntatibus  eorum  satisfacere  si  eadem  Maria  concederet  Deo  et  ecdcsiœ  SU 
Martini  et  monachis  quidquid  eis  aliquando  datum  fuerat   de  haereditate  suâ  vel 

parentum  suorum.  Quod  ipsa  gratantissime  fecit Et  filius  ejus  Theobaldus,  et 

Sarracena  de  Logio  (46)  soror  Girafdi  et  Adam  de  Buxeria  (392)  maritus  Sara- 
cesje,  et  Hadvidis  de  Cergy  (424)  soror  Girardi  et  Saracen^;,  et  Yvo  de  Heduvilla 
(393)  maritus  Hadvidis  posuerunt  donum  super  altare  SU  Martini,  audientibus 
et  videntibus  his:  Galterio  de  Marinis,  Galone  de  Meru,  Harpino  de  Valle  En- 
gelgardis,  Abberico  Le  Goez,  Drogone  de  Yvry  (269),  Walterio  de  Boornel  (39), 
Willelmo  de  Fay  (95),  Pagano  fratre  ejus,  Osmundo  de  Charz  (42),  Radulfo  fratre 
ejus,  Garxerio  monacho  de  Valle,  Adam  de  Buxeria  (392),  Girardo  de  Delage 
(392),  Theobaldo  de  Charz,  Gauterio  de  Brehercurt  (ii8),  Hugone  de  Triaigniel 
(394),  Jancelino  de  Boornel  (39),  Girardo  de  Menulvilla  (5),  Garnerio  Le  Goez, 
Gauterio  de  Froolcurth  (j)). 

(D.  Estiennot,  1.  III,  v,  3.  Source  non  indiquée). 


CXXVIII 

Procès  verbal  de  la  canonisation  solennelle  et  de  la  translation  des  reliques 

de  saint  Gautier. 

(4  Mai   il 53) 

Anno  Incarnati  verbi  m0  c°  liij0,  Quinto  nonas  maias,  Eugenio  univer- 
sali  papa  Romano,  Francorum  Rege  Ludovico,  Pontesaram  veni  ego 
Hugo  Rotli\omagensis\  dictus  archfiepiscopus].  Convenerunt  pariter 
Teobaldus  Parisiac\us\  et  Teobaldus  Silvanect\ensis\  venerandi  pontifices. 
Présidente  monasterio  SU  Martini  Abbate  Will[el]mo,  Assistentibus  quam  multis 
religiosis  et  autenticis  personis.  Clero  et  populo  multipliciter  aggregato,  Missa 
super  hoc  legatione  et  assensu  magnifiçi  Remorum  archiep[iscopi]  Sansonis  et  ali- 
quorum  Gallic  pontificum.  Tune  apertum  est  monumentum  abbatis  Walterii  pre- 
fati  monasterii  Pontesiarensis  SU  Martini.  Invitantibus,  imrao  cogentibus  miraculis 
non  vanitate  sed  veritate  choruscantibus  in  presenciarum  et  multis  retroactis  tem- 
poribus.  Quia  vero  sancta  et  celebris  ac  pernecessaria  sanctorum  patrum  devotio 
penitencium  misereri  maxime  consuevit,   pre  inefïabili  gratia  redemptoris  nostri 


(392)  Laboissière  et  le  Déluge,  communes  du  canton  de  Noailles  (Oise). 

(393)  Hédouville,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(394)  Trainel,  cant.  de  Nogent-sur-Seine  (Aube). 


-  io3  — 

qui  peccata  dimittit  et  pre  manifestatione  fîdelis  servi  sui  patris  Walterii  cujus 
reliquias  presens  ecclesia  reverenter  aspexit,  et  miraculorum  ejus  gloria  letificari 
meruit,  Christi  fidelibus  ipsius  patris  Walterii  bénéficia  implorantibus  peniten- 
cialis  oneris  indulgenciam  statuimus  tribuendam  :  De  penitenciis  ergo  crimina- 
lium  que  septennio  concluduntur,  pie  confitentibus  et  vere  penitentibus,  Annus 
integer,  et  reliquorum  annorum  pars  tercia  relaxatur.  His  vero  qui  annorum  qua- 
tuordecim  penitenciam  susceperunt  duo  anni  integri,  et  residui  temporis  pars 
tercia  condonatur.  Viginti  autem  annorum  très  annos  remittimus  et  residui  tem- 
poris partem  terciam  indulgemus.  De  penitenciis  vero  quadraginta  annorum  et  eo 
amplius  totam  medietatem  remittimus,  et  reliquorum  annorum  partem  terciam 
condonamus.  De  parvulis  vero  qui  baptizati  vel  sine  baptismo  infra  septem  annos 
per  negligenciam  parentum  mortui  sunt,  penitenciam  parentibus  ipsorum  remit- 
timus, excepta  sexta  ïeria  in  ebdomada,  in  qua  etiam  si  ad  ecclesiam  penitens 
perrexerit,  Qualem  karitate  ei  presbiter  suus  dederit,  talem  habeat.  Si  vero  infir- 
mus  fuerit,  aut  mulier  pregnans  vel  debilis  qui  jejunare  non  possit,  dicat  septies 
pater  nosier  vel  faciat  bonum  quod  potuerit.  Partem  vero  terciam  de  penitenciis 
minorum  peccatorum  remittimus  et  oblita  peccata  ommino  condonantur.  Hec 
autem  prescripta  indulgencia  a  die  crastina  inventionis  sancte  Crucis  in  annum 
integrum  et  singulis  hujus  presentis  anni  diebus  cunctis  ad  memoriam  Sancti 
venientibus  sub  gracie  divine  confidencia  a  nobis  concessa  est.  A  stipulatione 
autem  reverendorum  patrum  episcoporum  et  ceterorum  qui  beati  Walterii  trans- 
lationi  présentes  assisterunt  statuimus,  ut  prefati  Sancti  festiva  memoria  sequenti 
die  proxima  inventionis  Sancte  Crucis  annuatim  celebretur.  Pia  etiam  et  mise- 
ricordi  ipsorum  patrum  consideratione  decrevimus,  ut  quia  habundante  iniquitate 
his  novissimis  temporibus  pauci  dignos  penitencie  fructus  faciunt,  uberioris  indul- 
gencie  gratia  peccantibus  subveniatur.  Quapropter  omnibus  illis  qui  ipsa  die 
inventionis  Sancte  Crucis  qua  die  beatum  corpus  levatum  est,  et  die  crastina  in 
qua  recolitur  anima  celebritas  Sancti,  ad  ipsum  sanctum  gracia  remissionis  adve- 
nerint,  ipso  quocumque  advenient  anno  de  qualibet  provincia  vel  episcopatu 
sancti  clemenciam  adierint,  suprascriptam  indulgenciam  plenarie  impendimus. 
Ad  hec  me  quidem  indignum,  et  peccatis  gravibus,  et  culpis  veteribus  oneratum, 
jure  confiteor,  unde  multa  et  magna  misericordia  Dei  totus  indigeo.  Suffraganti- 
bus  itaque  meritis  et  precibus  pii  patris  Walterii  abbatis  Dni  nostri  graciam  et 
matris  misericordie  clemenciam  et  omnium  sanctorum  miserationem  assiduam 
suppliciter  exoro,  et  ecclesie  catholice  communioni  transitum  meum,  finemque 
commendo. 

(Orig.  sans  sceau,  Cart.  i.  —  Vidimus  de  Guillaume,  archevêque 
de  Rouen  en  date  à  Pontoise,  d'octobre  1294). 


—  104  — 

CXXIX 

Engucrran  de  Bouconvillicrs  se  fait  moine  à  St  Martin 
(Vers  ii 55) 

Ingelrannus  filius  Willelmi  Rosty  decidens  in  infirmitatem,  venit  in  elemo- 
sinâ  S.  Martini,  precatusque  est  raonachos  quatenus  se  reciperent,  et  si  mo- 
reretur,  facerent  monachum.  Factumque  est  itâ.  Ipseque  Ingelrannus  dédit 
unum  hospitera  apud  Jhcrincourt  (367)  et  censum  quem  eadeni  ecclesia  ei 
debebat  de  terra  de  Commcny  (96).  Theobaudus  de  Maldestor  (325)  de  cujus  fefo 
erat  haec  eleemosina,  mandat  Dno  Willelmo  abbati  ut  Ingerrannum  monachum 
faciat,  ejusque  eleemosinam  ratam  habet  et  confirmât.  (Ex  Cartul.  cap.  167). 

(Analyse.  D.  Estiennot,  lib.  I,  cap.  vin). 

Ingelrannus  de  Bouconyilliers  monachum  professus  circa  an.  MCLV.  (Carth. 
cap.  167). 

(D.  Estienno.,  1.  II,  fol.  65  66). 


cxxx 

Yves  de  Mello,  ayant  donne  une  fête  à   Pan'r  à  V occasion  du  jour  de  l'an, 
se  voit  obligé  d'engager  son  patrimoine. 

De  terra  quant  habemus  apud  S.  Lupum  de  Serranto.  Dominus  Gille- 
bertus  de  Melloto  habebat  de  patrimonio  suo  unam  villam  in  territorio 
Parisiens/'  qui  dicitur  Beuranc  (395)  quam  etiam  ipse  et  sui  antecesso- 
res  tenuerant  in  alodium  semper.  Hanc  villam  et  quicquidin  ea  habebat, 
dédit  idem  Gillebertus  in  eleemosina  Yvoni  filio  suo,  quum  fecit  eum  clericum, 
et  ipse  Yvo  tenuit  eam  in  manu  sua  et  in  suo  dominio  quamdiu  voluit.  Contigit 
vero  eumdem  Yvonem  quoddam  festum  facere  Parisius  I  kal.  januarii,  et  propter 
ejus  expensas  invadiavit  prasfatam  villam  Stephano  dapifero .  Post  aliquantum 
vero  temporis  quidam  ipsius  Yvonis  frater,  Guillelmus  nomine,  voluntate  et  im- 
perio  ejusdem  Yvonis,  redemit  eam  et  tenuit  de  fratre  suo  in  vademonio,  et  insu- 
per prestavit  ei,  de  suo,  super  eandem  villam,  tanquam  fratri  suo  per  multas  vices. 
Cum  autem  idem  Guillelmus  voluisset  ire  Hierosoiymam,  ea  ipsa  die  quam  movit 


(395)  Boran,  cant.  de  Neuilly-en-Thelle,  arr.  de  Senlis  (Oise). 


—  105  — 
itcr,  congregatis  supra  Mellotum  (396)  multis  amicis  suis,  facta  est  ibi  coram 
omnibus  mentio  inter  ipsum  Yvonem  et  Guillelmum  fratrem  ejus  de  vademonio 
villae  de  Beuranc,  et  cum  commemorasset  Guillelmus  ea  qua*  fratri  suo  Yvoni 
per  raultas  vices  prestaverat  super  eamdem  villam,  recognoscente  eodem  Yvone, 
pervenit  debitum  usque  ad  c.  marcas  argenti.  Quo  facto,  locuti  sunt  duo  fratres 
simul,  et  disposuerunt  inter  se  quid  facerent  de  villa.  Aderat  itaque  ibi  inter  alios 
eorum  amicos,  Dnus  Guillelmus  tune  temporis  cœnobii  Pontcsiensis  abbas,  nepos 
Yvonis  et  Guillelmi,  visumque  est  eis  quod  in  manu  ejus  dimitterent  villam, 
quoniam  idem  Yvo  jam  disposuerat  deserere  seculum,  et  in  manu  sua  non  volebat 
eam  tenere.  Dimiserunt  itaque  villam  de  Benrenc  in  manu  nepotis  sui  Guillelmi 
abbatis,  eadem  conditione  quod  ipse  abbas  prestaret  prefato  Yvoxi  xl  lib.  ad 
solvenda  débita  sua,  et  haberet  in  vadimonio  pro  xl  lib.,  et  donec  ei  reddentur, 
haberet  redditus  villae  in  eleemosina.  Et  abbas  haec  fecit.  Disposuerunt  etiam  hoc 
ibidem  de  eadem  villa  duo  fratres  et  abbas  nepos  eorum,  cum  aliis  amicis  suis  qui 
erant  ibi,  quod  cum  abbas  vellet  dimittere  villam,  Rainaudus  nepos  abbatis,  et 
frater  Dni  Guillelmi  de  Melloto  haberet  eam  in  haereditatem.  Yvo  siquidem  patruus 
abbatis  dédit  ei  totam  haereditatem  suam  quam  de  pâtre  suo  habebat  in  villa,  et 
Guillelmus  frater  Yvonis  concessit  et  vadimonium  suum.  Habuit  tamen  xl  lib. 
abbatis.  His  ita  dispositis  de  villa  de  Beuranc^  cum  Guillelmus  orationibus  abbatis 
nepotis  sui  et  conventus  cui  preerat  ipse  abbas  diligentius  sese  commendavisset, 
ibidem  dédit  in  eleemosina  eisd.  abbati  et  ecclesias  Pontesiensi  quae  sibi  servierat 
multociens,  quandam  terram  quam  habebat  apud  S.  Lu  puni  de  Serrento  (397)  et 
hospites  et  redditus  quos  habebat  in  eadem  terra,  dédit  etiam  quosdam  servos  cum 
ancillis  quas  habebat  in  eadem  villa,  cujuscumque  homines  essent,  et  apud  Ponte- 
siuni  unum  servum  fabrum,  nomine  Hecelinum.  Testes  Yvo  decanus  Belvacensis 
(356),  Guillelmus  de  Anogilo  (398)  nepos  ejus  ;  Theobaldus  archidiaconus  Belva- 


(396)  Mello,  cant.  de  Creil,  arr.  de  Senlis. 

Celte  charte  fournit  une  généalogie  très  intéressante  de  la  famille  de  Mello 

Gilbert  de  Mello 

Yves,  clerc.         Guillaume,  croisé  en  1157.  N.... 


Une  fille  mariée  Yves,  doyen  Guillaume,  abbé  N... 

au  seigneur  d'Auneuil         de  Beauvais.         de  St  Martin. 


Guillaume  d'Auneuil.  Renaud  de  Mello.       Guillaume  le  Jeune,  sire  de  Mello. 

Les  personnages  non  dénommés  sont  apparemment  le  Dreux  II  et  le  Dreux  III  de  la  gé- 
néalogie du  P.  Anselme,  laquelle  est  d'ailleurs  en  désaccord  avec  le  document  ci-dessus.  Les 
Mello  descendaient  d'un  premier  Dreux,  marié  à  une  sœur  d'Yves,  comte  de  Beaumont-sur- 
Oise.  (Hist.  génial.,  t.  VI,  p.  58). 

(397)  St  Leu  d'Esserent,  cant.  de  Creil.  —  (398)  Auneuil,  arr.  de  Beauvais. 


—  106  — 

censis ,   Guillelmus  junior    dominus    de    Merlo,    Radulfus   de   Folengiis   (399), 

Gauterius  de  Deverio  de  Belvaco  et  Gauterius  Rufus  sororius  ejus,  Godefredus 

de  Buri  (235). 

(Ex  Cartulario.  Coll.  Baluze,  B.  N.  tom.  lv,  fol.  529-530). 


CXXXI 

Diplôme  de  Louis  VII  autorisant  rengagement  du  fief  de  Guillaume 
de  Mello  à  V Abbaye,  pendant  la  Croisade. 

(1157-1158) 

Ego  Ludovicus  Dei  gr.  Francorum  Rex.  Notum  facimus  universis  presenti- 
bus  et  posteris  quod  Guillelmus  de  Mello  feodum  quod  habebat  à  nobis  in 
Bclvcsio  pro  peregrinatione  sua  Jerosolimitana  abbati  Pontisarœ\>ro  sexa- 
ginta  libris  invadiavit.  Quod  nos  ad  precem  ejus  concessimus,  heredibus 
quidem  ipsius  permanente  salva  hereditate.  Et  ut  res  nota  sit,  sigillo  nostro  con- 
firraari  precepimus.  Actum  Corbolii  anno  ab  Incarnatione  Domini  M0  C°  LVII0. 
Astantibus  in  palatio  nostro  quorum  subscripta  sunt  nomina  et  signa.  S.  ^omitis 
Theobaudi  dapiferi  nri.  S.  Guidonîs  buticlarii.  S.  Mathei  camerarii.  S.  Mathei  cons- 
tabularii.  Data  per  manum  Hugonis  cancellarii. 

(Ex  ipso  diplomate.  D.  Estiennot,  1.  III,  v,  6.  —  Orig.  cart.  29.  Publié  par 
Luchaire,  Actes  de  Louis  VII,  n°  395,  d'après  Lévrier,  Coll.  du 
Vexin,  t.  XII,  fol.  214). 

CXXXII 

Bulle  d'Alexandre  III,  confirmant  les   biens  de  V Abbaye. 
(13  Janvier  1160,  N.  St.) 

[Une  bulle  d'Alexandre  III,  du  13  janvier  1160,  n.  st.,  confirme  l'Abbaye  dans 
la  possession  de  tous  les  biens  et  bénéfices  indiqués  dans  la  charte  n°  CXXII. 
L'ordre  et  le  texte  sont  identiques.  Mais  la  bulle  contient  en  plus  les  passages  sui- 
vants :  ] 

In  archiepiscopatu  Rotomagensi:  aliam  tertiam  partem  décime  de  Arunvilla 
(304).  Apud  Griseium  (159)  medietatem  tercie  partis  décime  et  unum  trac- 
tum,  et  medietatem  dominii  in  grangia.  Apud  Behcrvillam  (306)  unum  mo- 
dium  annone.  Grangiam  que  sita  est  super  vallem  Gaudiaci  (185)  cum 
nemore,  terris  arabilibus,    vineis  et  hospitibus  juxta  flumen  Esie  manentibus. 

(399)  Foulangues,  cant.  de  Neuilly-en-Thelle. 


—  107  — 

Terras  etiam  et  hospites,  vineas,  justitiam  hospitum,  que  ibidem  tenetis  à  mona- 
chis  SU  Martini  de  Campis,  pro  quibus  singulis  annis  redditis  eis  censum  triginta 
et  quinque  sol.  parisiensis  monete.  Apud  Rodoïium  (332)  capellam  ejusdem  ville 
cum  appendiciis  suis.  [In  episcopatu  Belvaccnsi:  ecclesiam  Su  Martini  de  No~ 
gento  (206)  et  tertiam  partem  majoris  décime,  et  decimam  vini,  lini  et  camne. 
Ecclesiam  SH  Georgii  de  Runcherolis  (176)  et  medietatem  totius  décime  tam  ma- 
joris quam  minute,  et  medietatem  omnium  que  ad  presbyteratum  pertinent.  Ca- 
pellam Su  Albini  de  Cambliaco  (256),  tertiam  partem  minute  décime  et  vini. 
Quandam  decimam  juxta  Freisneium  (400).  Grangiam  quoque,  que  dicitur  Bee- 
leium  cum  nemore  et  terris  arabilibus.  Tertiam  partem  décime  de  Parcenh  (262), 
et  vini  et  annone.  Ecclesiam  SU  Martini  de  Bcriecclesia  (94)  et  duas  partes  majoris 
décime  et  totam  decimam  in  propriis  terris  ipsius  ville,  tam  in  vineis  quam  in 
terris  arabilibus,  et  totam  decimam  lanificum,  et  minutam  decimam.  Capellam 
Stijacobi  que  sita  est  juxta  eandem  villam.  [In  episcopatu  Parisiacensi:  ecclesiam 
SU  Marie  de  Monticellis  (282)  et  totam  decimam  annone  et  medietatem  totius 
minute  décime.  Ecclesiam  SU  Lupi  de  Taberniaco  (290)  et  totam  decimam  annone 
et  medietatem  totius  minute  décime,  et  quidquid  in  territorio  Fulcaudi  de  S'° 
Dionysio,  quod  est  situm  in  his  duabus  predictis  parrochiis,  habetis.  Totam  vide- 
licet  minutam  decimam  et  totam  decimam  vini.  Apud  Plesseium  (401)  totam  de- 
cimam annone,  excepto  quod  monachis  SU  Dionysii  de  eadem  décima  singulis 
annis  solvetis  decem  sextarios  annone.  Apud  Plesseium  quod  dicitur  Manta  me- 
dietatem minute  décime.  Ecclesiam  Su  Prejecti  de  Turno  (90)  cum  duabus  parti- 
bus  altaris,  et  totam  decimam  ejusdem  ville  tam  annone  quam  vini,  de  totam  mi- 
nutam decimam  et  totam  decimam  de  Montsu  (402).  Capellam  de  Molinnon  (403) 
cum  duabus  partibus  altaris.  Apud  Belleium  (391)  quandam  partem  décime  ejus- 
dem ville.  [In  episcopatu  Meldensi:  villam  de  Moresarto  (67)  et  capellam  cum 
omnibus  ad  eas  pertinentibus,  et  prioratum  Buoiherie  (148)  et  capellam  cum 
omnibus  ad  easdem  pertinentibus.  Libertatem  quoque  a  venerabili  fratre  nostro 
Hugone  Rothomagensi  archiepiscopo  concessam,  etc. 

(Orig.  sans  sceau,  portant  les  signatures  autographes 
du  Pape  et  de  sept  cardinaux.  Cart.  1.  —  Cette  bulle 
est  datée  de  la  première  année  du  règne  d'Alexandre 
III,  qui  fut  élu  Pape  le  7  septembre  1159). 


(400)  Fresnes-l'Eguillon,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 

(401)  Le  Plessis-Bouchard,  cant.  de  Montmorency. 

(402)  Montsoult,  cant.  d'Ecouen. 

(403)  Montlignon,  cant.  de  Montmorency. 


—  io8 


CXXXIII 


Gireaume}  curé  cTAmbhinville,  lègue  à  St  Martin  une  part 
de  la  dîme  de  Genicourt. 

(Avant  1161) 


Sciant  omnes  quod  Gerelmus  presbyter  de  Umblevilla  (192),  cum  morti 
proximus  esset,  dédit  in  eleemosina  monachis  Sti  Martini  cœnobii  Ponte- 
siensis  qui  eura  fecerunt  monachum,  pro  suâ  et  antec.  suorum  animabus, 
unam  domum  quam  habebat  in  decimâ  de  Gaineircort  (367),  videlicet 
quartam  partem  quam  tenebat  de  patriraonio  suo.  Hanc  decimam  debebant  ei 
guarantire  et  deservire  Abbertus  {sic)  filius  Haymonis  Fageth,  qui  habebat  Agne- 
tem  (sic)  praefati  Girelmi  in  uxorem.  Contigit  vero  quod,  die  quâdam  denomi- 
natâ,  convenerunt  apud  Gainericorth  Dnus  Willelmus  abbas  cœnobii  Ponte- 
siensis  et  multi  alii  viri  nobiles  quos  secum  duxit  idem  abbas,  ut  requireret  deci- 
mam praedictam  à  praefato  Abberto  qui  saisierat  eram.  Idem  vero  Abbertus 
auditâ  requisitione  Abbatis,  consilio  et  laude  amicorum  suorum  et  eorum  qui  ibi 
aderant  recognovit  coram  omnibus  jus  Abbatis  et  monachorum,  et  eleemosinam 
suam  de  decimâ  supradictâ,  et  reddidit  eam  ibidem  abbati  et  ecclesiae  Ponte- 
sienst  ipse  et  uxor  sua  Agnes  et  filius  eorum  Petrus,  adhuc  parvulus.  Et  pepige- 
runt  per  fidem  suam  quod  garantirent  eam  et  deservirent  ecclesiae  semper.  Hujus 
etiam  rei  dederunt  Abbati  fidejussores  Petrum  Salnerium  qui  tune  temporis  cus- 
todiebat  et  manu  tenebat  terram  Alberti,  et  Johannem  de  Ernencuria  (404)  et 
Petrum  fratrem  ejus  qui  omnes  pepigerunt  per  fidem  suam  quod  si  Albertus  de 
supradictâ  pactione  deficeret,  ipsi  suam  ecclesiae  facerent  eleemosinam  in  pace 
habere.  Hoc  ipsum  pepigit  Dnus  Galo  de  Calvomonte  pro  voluntate  abbatis  et 
dédit  hujus  rei  seipsum  fidejussorem  abbati  et  ecclesiae.  Horum  omnium  testes 
sunt  praefati  jussores  et  Guiardus  presbyter  de  Gaynericort,  Rayxardus  presbyter 
de  Umblevilla,  qui  tune  erat  diaconus  (*)  de  Camblico  (256),  Ansculfus  pellipa- 
rius,  Garinus  de  Fossa,  Fulco  filius  Herberti,  Ado  li  Gris. 

Posteâ  die  uominatâ  venerunt  ad  Pontcsiam  praefatus  Albertus  et  Agnes  uxor 
ejus  ad  ecclesiam  Sti  Martini  et  recognoverunt  ibi  coram  multis   testibus   hase 


(404)  Enencourt-le-Sec,  cant.  de  Chaumont  (Oise). 
(')  Lege  decanus. 


—  109  — 

omnia,  sicut  superius  descripta  sunt;  concesserunt  que  abbati  et  monachis  et  ec- 
clesiœ  eleemosinam  suam  de  decimâ  supradictâ  et  posuerunt....  concessionis 
hujus  super  altare  Sti  Martini  audientibus  et  videntibus  istis  quorum  nomina 
sunt  haec:  Guiardus  presbyter,  Guillelmus  nepos  ejus,  Herbertus  diaconus,  Ray- 

NOLDUS  DE  PETRALATA  (405),  etc.. 

Sciendum  vero  quod  idem  Albertus  habuit  pro  concessione  décimas  de  Gai- 
nericurth,  de  karitate  ecclesiaa  Sti  Martini  decem  libras  parisiensium  de  quibus 
abbas  Guillelmus  unara  sibi  partem  persolvit.  Contigit  [1161]  autem  eo  tempore 
quod  idem  Guillelmus  factus  est  abbas  Vi^eliacensis  (406)  et  Dnus  Lecellnus  suc- 
cessit  ei  in  abbatiam  Sti  Martini,  interea.  Albertus  iterum  saisivit  decimam  pro 
remanenti  denariorum  qui  sibi  promissi  fuerant.  Dnus  vero  Lecelinus  abbas  et 
idem  Albertus  quàdam  die  convenerunt  apud  Calvummontem,  et  ibi  ipse  abbas  per- 
solvit Alberto,  iv  libras  denariorum  qui  sibi  adhuc  debebantur.  Et  pro  confirma- 
tione  pacis,  dimisit  ei  in  pace  octo  minas  bladi  quas  ipse  Albertus  de  decimâ 
acceperat.  Albertus  vero  dimisit  ibidem  et  reliquit  Abbati  decimam  liberam  et 
quietam,  et  promissit  se  semper  esse  in  adjutorium  ecclesias  Pontesiensi  quo  de- 
cimam in  pace  habeat.  Horum  omnium  testes  sunt  :  Hugo  de  Galardon  (268), 
prior  Sti  Pétri,  etc.. 

(D.  Estiennot,  1.  III,  v,  16.  Ex  Cart.  cap.  200). 


(405)  Pierrelaye,  cant.  de  Pontoise. 

(406)  Guillaume  II  de  Mello  fut  élu  abbé  de  Vézelay  le  jour  même  de  la  mort  de  son  prédé- 
cesseur, le  14  octobre  1161.  Voici  comment  la  Chronique  de  cette  abbaye,  publiée  par  D.  Luc  d'A- 
chery  (Spicilegium,  t.  III,  p.  536),  relate  son  élection: 

«  Vizeliacenses  fratres  una  Yoce  et  communi  assensu  elegerunt  sibi  Patrem  génère  nobilem,  probi- 
tate  conspicuum,  virum  ab  adolescentiâ  sacris  instructum  disciplinis,  tam  in  ipso  ubi  susceptus  e^t 
Vizeliacensi  quam  in  Cluniacensi  cœnobio,  videlicet  Guillelmum  abbatem  Sti  Martini  Pontisarensis, 
quod  monasterium  ipse  per  xv  annos  regens,  possessionibus  et  îedificiis  multis  ampliaverat.  » 

Guillaume  avait  d'abord  été  moine  à  Vézelay,  puis  à  Cluny,  avant  de  devenir  abbé  de  Saint 
Martin. 

C  Or,  remarque  M.  Anthyme  Saint  Paul  dans  une  note  fort  intéressante  qu'il  a  bien  voulu  nous 
communiquer,  —  le  chœur  de  St-Martin  de  Pontoise  (Voir  le  Monasticon  gallicanum)  avait  des  cha- 
pelles à  division  paire  comme  à  St-Denis,  et  était  de  son  école  :  cela  expliquerait  pourquoi  Guil- 
laume, après  avoir  bâti  le  choeur  de  son  abbaye  de  St-Martin  sur  le  type  de  St-Denis,  aurait,  se 
trouvant  à  Vézelay,  commencé  sur  le  même  plan  le  choeur  de  Vézelay,  terminé  bien  après  sa  mort 
(arrivée  en  1171),  vers  1190  ou  1200.  Ce  ne  sont  que  des  probabilités,  déduites  de  la  ressemblance 
des  trois  églises  de  St-Denis,  de  St-Martin  de  Pontoise  et  de  Vézelay,  et  surtout  de  la  difficulté  d'ex- 
pliquer pourquoi,  à  cinquante  ans  de  distance,  Vézelay  imitait  si  bien  St-Denis,  s'il  n'y  avait  eu  des 
communications  spéciales  d'un  abbé.  Ne  pas  oublier  que  Mello  est  situé  tout  aux  environs  de  Creil 
et  non  loin  de  Pontoise.  » 


—   no   — 


CXXXIV 


Philippe  de  Valmondois  fait  appeler  au  Rosnel  l'abbé  Guillaume  II  pour  que 
ce  dernier  lui  administre  V Extrême -Onction. 

(Avant   ii 60) 

Notum  sit  omnibus  quod  Philippus  de  Valmondoiz  (330),  cum  morti 
proximus  esset  mandavit  Dnum  Guillelmum  Abbatem  cenobii  Ponte- 
siensis  ad  Rotncllum  ubi  jacebat,  de  salute  anime  sue  cum  eo  locuturus. 
A  quo  cum  oleo  sacro  fuisset  inunctus,  dédit  Deo  et  Sto  Martino, 
abbati  et  monachis  cenobii  Pontcsiensis  pro  anime  sue  remedio,  partem  suam 
cuiusdam  nemoris  quod  est  in  valle  Gaudiaci,  cujus  una  medietas  erat  sua  et  altéra 
Ydonee  sororis  Richardi  de  Bantelluto  et  sexdecim  arpennos  terre  de  Valmon- 
doi{  [quos  monachi  Sti  Martini  qui  sunt  apud  Valmondot\]  faciebant  de  eo  ad 
medietatem,  concedente  fratre  suo  Gauterio.  Testes:  Hugo  de  Calci  (377), 
Gauterius  de  Brienzon  (121),  Radulfus  Corsenz  (334)  et  Drogo  filius  ejus,  Her- 
bertus  del  Ruel  (333)  [Ulbertus  Mansuerius  abbas  de  Valle]  (407),  Simon  de  Cam- 
panis  [Carpentarius,  miles  Philippi],  Godefridus  de  Amblevilla  (192),  [Garnerius 

DE  UZ  DE  SUPER  MONASTERIUM  (335)    LeTRANNUS  DE   Uz    (14),   RoLLANDIS  UXOr  SyMONIS. 

Coram  vero  prefatis  testibus  pepigit  supradictus  Gauterius  quod  ipse  hanc  ele- 
mosinam  faceret   concedere    fratrem    suum,  neenon    et   sororem   suam,  quod  id 

fecit]. 

Contigit  autem  Dnum  Abbatem  Guillelmum  ire  ad  Insulam,  gratia  cujusdam 
concordie  que  facta  est  inter  Ansellinum  de  Insula  et  eundemGAUTERiuM.  Cumque 
ab  Insula  rediret,  concessit  hanc  elemosinam  soror  Philippi  et  Gauterii  apud 
Val/nondoi\,  audientibus  et  videntibus  his:  Abbati  de  Marches  Radulphi  (408), 
[Theobaldo  canonico],  Drogone  de  Serranno  (293),  Waleranno  de  Levomonte 
(409),  [Willelmo  de  Amblevilla  (192),  Godefrigo  fratre  ejus,  Gauterio  Torello, 
Hugone  de  Calci]. 

(Copie  non  authentique  du  xv9  siècle,  cart.  39.  —  Les  passages  entre 
crochets  sont  omis  dans  la  transcription  de  D.  Estiennot,  1.  III,  m, 
17,  faite  d'après  le  Cartulaire,  cap.  180). 


(407)  Notre  Dame  du  Val,  auj.  l'Abbaye-du-Val,  corani.  de  Mériel,  cant.  de  l'Isle-Adam. 

(408)  Marcheroux,  comm.  de  Beaumont-les-Nonains,  cant.  d'Auneuil  (Oise). 

(409)  Lèveniont,  coinm.  Je  Hadancourt-le-Haut-CIocher,  cant.  de  Chaumont-en-Vexin  (Oise). 


1 1 1 


cxxxv 

V Archevêque  Je  Rouen  confirme  à  V Abbaye  un  don  fait  par  le  comte  d'Eu, 
de  },ooo  harengs  à  prendre  au  Tréport. 

(Avant    1161) 

Hugo  Dei  gr.  Rothomagcnsis  archiepiscopus,  carissimis  filiis  suis.... 
W.  abbati  ceterisque  fratribus  in  ecclesia  Bti Martini  apud  Pontisaram 
consistentibus  in  perpetuum.  Meretur  devotio  fidelium  ut  quanto  in 
Dei  servitio  ferventiores  existunt,  tanto  apud  ecclesie  prelatos  majorem 
gratiam  debeant  invenire,  et  de  quibus  juste  postulaverint,  citiùs  valeant  impe- 
trare.  Proinde  eleemosinam  illam  quam  filius  noster  dilectus  Johannes  cornes 
Augi  vobis  fecit,  videlicet  quinque  millia  allectium  annuatim  ecclesie  vestre  pro 
salute  anime  sue  et  o.  a.  s.  in  vicecomitatu  Ultris  portis  reddenda  ad  festivitatem 
sancti  Andrée,  et  nos  concedimus,  atque  authoritate  qua  Deo  authore  preemine- 
mus,  predictam  eleemosinam  ratam  in  posterum  confinnavimus.  Decernimus  quo- 
que  sententiam  anathematis  super  omnes  illos  qui  prenominatam  eleemosinam 
amodo  minuere,  vel  ab  ecclesia  vestra  alienare  attentaverint,  ceterisque  qui  hanc 
eleemosinam  cum  aliis  quas  possidetis  vobis  conservaverint,  peccatorum  suorum 
omnium  remissionem  et  vitam  percipere  sempiternam  concedimus. 

(Ex  authenticâ.  Sigillum  Hugonem  sacris  vestibus  indu- 
tum  exhibet.  D.  Estiennot,  1.  III,  in,  8.  —  Orig.  avec 
sceau  brisé.  Cart.  37). 


CXXXVI 

Guerry,  chevalier  de  Tour,  est  enterré  à  St  Martin . 
(Avant  1 160) 

Ns.  o.  quod  quando  Kuerricus  miles  de  Turno  (90)  morti  proximus 
esset,  monachi  Sti  Martini  cœnobii  Pontesiensis  qui  sunt  apud  Tur- 
num  fecerunt  eum  monachum  ad  succurrendum  (410).  Cum  vero 
•  mortuus  esset,  attulerunt  eum  ad  ecclesiam  Sti  Martini  parentes  sui 
ut  ibi  sepeliretur.  Ubi  cum  sepulturœ  illius  compléta  fuissent  obsequia,  precati 
sunt  ibidem  Dnum  Guillelmum  abbatem  et  conventum  Henricus  filius  defuncti  et 


(410)  Quos  sensus  patitur  terminus  «  monachus  ad  succurrendum  2>,  vide    notas   Acherianas  in 
Guibertum,  p.  635  (D.  E.) 


112    — 


alii  qui  ibidem  aderant  parentes  illius,  quatenus  quendam  clericum  Richardum 
nomine,  quem  genuerat  illi  Kuerricus  pro  misericordia  susciperent  in  monachum. 
Quorum  petitioni  abbas  et  conventus  annuentes,  puerum  susciperunt  et  fecerunt 
monachum.  Pragfatus  vero  Henricus  frater  pueri  et  alii  parentes  dederunt  Deo  et 
ecclesie  Sti  Martini  pro  anima  defuncti  et  pro  puero  in  eleemosina  xiv  denarios 
censûs  quos  monachi  de  Turno  debebant  Kuerrico  et  hœredibus  ejus  de  granchiâ 
suâ  de  Turno,  et  de  curia  ejus  granchins  et  de  arpenno  quod  est  juxta  granchiam. 
Dederunt  etiam  et  concesserunt  omnem  istarum  rerum  justitiam  et  decem  alios 
censûs  denarios  alibi  cum  justitiâ  eorum  et  parvam  quandam  decimam  quam 
habebant  juxta  Monthsu  (402),  pepigerunt  que  quod  hanc  eleemosinam  facerent 
concedere  Auldam  uxorem  defuncti  et  alios  eorum  filios.  Hujus  rei  testes  sunt  et 
fidejussores:  Havinus  presbyter  de  Sto  Lupo  (290),  Gauterius  presbyter  de  Erme- 
non  (258),  Stephanus  de  Ballolio  (411),  Antelmus  frater  ejus,  Kuerricus  de  Aqua 
bona(4ii)  nepos  defuncti,  Drogo  li  Cornuz,  Guillelmus  Pascensbuwum,  Math.eus 
de  Insula,  Noe  de  Turno,  Hilduinus  Faber. 

(D.  Estiennot,  1.  III.  v,  13.  Source  non  indiquée). 


CXXXVII 

Procès  au  sujet  de  terres  à  B ois sy-V Ailier ie . 
(Avant    1161) 

Sciendum  quod  abbas  Guillelmus  Ponfisiensis,  postea  Vi{elliacensis,  obti- 
nuit  in  causa  contra  Odonem  de  Turno  (90)  et  contra  Terricum  de  Media- 
villa  sex  arpennos  terrae.  Posteà  vero  dederunt  ei  pecuniam  ut  posside- 
rent  dictam  terram  ipsi  et  haeredes  eorum  in  perpetuum,  atque  déferrent 
in  abbatiam  Su  Martini  singulis  annis  quibus  terra  illa  ferret  fructum,  de  eodem 
fructu  vu  minas.  Deferentibus  autem  datur  de  consuetudine  panis,  vinum,  et  gé- 
nérale, etc.. 

(Ex  Cart.  in  fine.  D.  Estiennot,  1.  III,  v,  11). 

Terram  juxta  Buxiacum,  incuriâ  praedecessorum  deperditam  et  a  cœnobii  do- 
minio  alienatam  Willelmus  restituit  ;  Odonem  de  Furno  (sic)  injustum  ejusdem 
terrae  tune  detentorem  esse  demonstravit,  tandemque  pro  bono  pacis  eidem 
Odoni  et  Theodorico  de  Mediavilla,  qui  suam  esse  contendebant  terram  dimittit, 
dummodo  quot  annis  très  minas  monasterio  exsolvebant.  Pacti  testes  sunt  Azo  de 
Buxiaco  (319),  Gauterius  de  Cormeliis(3o8),  Willelmus  de  Fonte, aliique  nonnulli. 

(Ex  Cartul.  cap.  177.  —  Analyse.  D.  Estiennot,  1.  I,cap.  x). 


(411)  Baillet,  canton  d'Ecouen.  —  Eaubonne,  cant.  de  Montmorency. 


Les  dernières  chartes  seront  réunies  aux  Annexes  et  Appendices 
dans  le  second  fascicule  du  Cartulaire. 


«NDIIW  UCT.      NOV  7    884 


PLEASE  DO  NOT  BEMOVE 
CARDS  OR  SLIPS  FROM  THIS  POCKET 


UNIVERSITY  OF  TORONTO  LIBRARY 


BX 

2615 

P58C37 


v.2