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RECUEIL
DE
CHRONIQUES, CHARTES ET AUTRES DOCUMENTS
CONCERNANT
L'HISTOIRE ET LES ANTIQUITÉS
D£ LÀ FLANDRE
PUBLIA PAR LA SOCîSTfi D'fiHULATIOH DE BRUGES
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OARTULAIRE
DE l'ancienne
T-A.FIL1
DE BRUGES
Becueil de documents concernant le commerce intérieur
et maritime, les relations internationales et l'histoire
économique de cette ville,
PAR
L/QILLIODTS-VAN SEVEREN
Conservateur des Archives de la ville de Bruges.
BRUGES
IupRiMBniK DE Loris DK l'IiAN'CKK, ri'e Sainte-Claibe, 1.
1904.
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• 1
^^•^^is.
Les personnes qui désirent compléter leur collection ou
acquérir les publications de la Société d'Emulation, p .
vent s'* adresser à M. Louis De Plancke, imprimeur de
Société, rue Sainte-Claire, 1, à Bruges,
Les membres de la Société soit effectifs, soit ' . es^
jouissent d'une réduction de prix.
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LISTE DES MEMBRES
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉMULATION
POUR L'ÉTUDE DE
L'HISTOIRE ET DES ANTIQUITÉS
DE LA FLANDRE.
Membres Effectifs :
Messieurs :
1. Le baron Maurice de MAERB d'ABRTRYCKE, ancien officier de cavalerie, adjoint d'État-
Major, membre des sociétés d'histoire et d'archéologie de Brnxel les et de Gand, au château
d*Aertrjcke.
2. Alfred RONSE, ancien membre de la Chambre des Représentants, échevin de la ville de
Brages, officier de l'Ordre de Léopold, membre du Comité.
8
4. Edouard HOUTART, docteur en philosophie et lettres, avocat, au château de Monceau-sur*
Sambre.
5. Jules BROUCKAERT, chevalier de TOrdre de Léopold, décoré de la croix civique de 1" classe,
président da Mont de Piété, administ^tenr du bureau de bienfaisance de Courtrai, biblio-
phile, à Courtrai.
6. Le chanoine Arthur DE SCHREYEL, licencié en théologie, secrétaire de S. G. Mgr. l'Évoque
de Brages, membre du ComitIî.
7. J* EUTING, conservateur de la bibliothèque universitaire et réorionale de Strasbourg (Allemagne).
8. Louis GILLIODTS-van SEYEREN, docteur en droit, membre de la Commission royale pour
la publication des anciennes lois et ordonnances de la Belgique et de la Commission royale
d*histoire, conservateur des archives de la ville de Bruges, chevalier de l'Ordre de Léopold,
à Brages.
9. Le baron Arthur SURMONT de VOLSBERGHE, sénateur, ancien ministre de Tlndustrie et do
Travail, commandeur de TOrdre de Léopold, à Bruxelles.
10. Jean tan RUTMBEKE, bibliophile, membre correspondant de la Commission royale des
monuments, bourgmestre d'Oedelem.
11. Le baron Ernest van CALOEN, docteur en droit, décoré de la Croix de Léon XIII " Pro Ecclesia
et Pontifioe **, échevin, à Bruges.
12. Le baron François BBTHUNE, professeur à rUniversité catholique de Lonvain.
18. L*abbé Henri CLAETS, membre de TAcadémie royale flamande, cnré de Saint- Nicolas, à Gand.
374583
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Messieurs :
14. Maurice HAECK, à Harîebelce.
16. L'abbé comte van den STEEN de JEHAY, à Bruges.
16. Julien van CALOËN de BASSbIGJIEM, membre de la Commission administrative des Hospices
civils» à Bruges.
17. lie baron Chaules GILLES de TÉLICIIY, avocat, docteur en sciences morales et bîstoriqaes ;
docteur en sciences politiques et nociales, membre de la Chambre des Représentants, membre
de la Société archéologique de Namur, à Bruges. «
18. Le chanoine Ad. DUCLOS, membre-fondateur de la Gilde de S. Thomas et S. Lnc, membre
d^honneur et membre du Comité de la Société archéologique de Bruges, membre honoraire de
la société d'histoire et d'archéologie de Gand ; membre du Cercle historique et archéologique
de Courtrai, membre correspon^iaut de la Commission royale des monuments, etc., à Brngcs.
19. A. DIEGERICK, conservateur des archives de l'État, chevalier de l'Ordre de Léopold, à Gand.
20. Mgr. le baron Félix BETHUNE, archidiacre de la cathédrale de Bruges, décoré de la Croix do
Léon XIII " Pro Ecclesia et Pontifice ", chevalier de l'Ordre de Léopold, membre correspondant
de la Commission royale des monuments, président de la Société archéologique de Broges,
membre fondateur de la Gilde de S. Thomas et S. Lnc, à Bruges, membre du Comité.
21. L'abbé I. SPINOEMAILLE, vicaire de l'église de S»«-Marie Madeleine, à Bruges.
22. L'abbé Jules FERRANT, curé à Harlcbeke.
23. Henri PIRENNE, professeur h l'U Diversité de Gand, membre de la Commission royale d'histoire,
chevalier de l'Ordre de Léopold, à Gand.
24. Monseigneur Gustave- Joseph WAFFELAERT, évêque de Bruges, docteur en théologie, prélat
domestique de Sa Sainteté, officier de l'Ordre de Léopold, à Brngep.
25. Le vicomte Albéric de MONT BLANC, ancien sénateur, commandeur de POrdre de Léopold,
à Ingelmunster.
26. Le Président da grand Séminaire, à Bruges.
27. Jules LAMMENS, ancien sénateur, à Gand.
28. LÉON DE FOERE, docteur en droit, membre correspondant de la Société paléontologiqne et
archéologique de Charloroi, membre honoraire de la Société archéologique de Tonraine,
à Bruges, Secrétaire du Comité.
29. Le comte Amédée VISART de BOCARMÉ, membre de la Chambre des Représentants,
bourgmestre de la ville de Bruges, commandeur de l'Ordre de Léopold.
80. Le comte Thierry de LIMBURG-STIRUM sénateur, commandeur do l'Ordre de Léopold,
membre de la Commission royale pour la publication des anciennes lois et ordonnances
etc., à Bruxelles, Président du comité.
SI. Edouard JONCKHEERE, bibliophile, à Bruges.
32. Le Père Supérieur de la résidence des RR. P P. Jésnites, à Bruges.
33. Le chanoine Henri ROMMEL, iuspecteur des collèges épiscopauz, chevalier de l'ordre de
Léopold, décoré de la Croix de Léon XIII " Pro Ecclesia et Pontifice ", à Bruges, >ikmbri
du Comité.
34. Le R. P. CuTHBBRT ROBINSON, de la Congrégation des Oblats de S* Charles, bacbeUer en
théologie, à Bayswater, Londres.
85. Le baron Henri KERVYN de LETTENHOVE, chevalier de l'Ordre de Léopold, à 8* Michel.
36. EusÀBE PEYS, docteur en philosophie et lettres, chevalier de TOrdre de Léopold, membre
correspondant de l'Académie héraldique italienne de Pise, professeur honoraire d'athénée, à
Bruges.
37. Le chanoine Ernest REMBRT, vicaire -général de S. G. Mgr l'Évéque de Bruges, bachelier en
droit canon, chevalier de l'Ordre de Léopold, à Bruges.
38. Félix de COUSSEMAKER, docteur en droit, archiviste paléographe, membre de la Commission
historique du Nord, à Bailleul.
39. René de GRAVE-van SULPEB van ZURPE LE, président du tribunal de 1'* instance, chevalier
de l'Ordre do Léopold, à Fumes.
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Messieurs :
40. Ferdinand van dkr HAEGHEN, commandeur de TOrdre de Léopold, cLevalier des Ordres
de rÉtoile Polaire et de la Couronne royale de Prusse etc., membre de TAcadémie royale
de Belgique, membre correspondant de la Commission royale des monuments, bibliothécaire
de Tanirersité, à Gand.
41. Monseigneur Antoine STILLEMANS, évêque de Gand, docteur en théologie et en philosophie
et lettres, officier de TOrdre de Léopold.
42. Le baron Albert van ZUYLEN van NYEVBLT, docteur en droit, conservateur-a'ljoint des
archives de TÉtat, à Bruges.
43. Charles SENTROUL, docteur en philosophie, à Bruges-
44. Adilb MULLE de TERSCHUEREN, sénateur, commandeur de l'Ordre de Léopold, à Thielt.
45. L^abbé Joseph VANDERMEERSCH, docteur en théologie et en philosophie, professeur au
grand séminaire de Bruges.
46. A. J. WITTEEYCK, éditeur, à Bruges.
47. Le chanoineHKXEi VUYLSTEKE, directeur des Maricoles, à Bruges.
48. Arthur MERGHELY^NCK, écuyer, membre titulaire du Comité flamand de France, de la
Société historique, archéologique et littéraire de la ville d'Ypres, membre suppléant
da conseil héraldique de Belgique, à Ypres.
49. L'abbé H. L. MESSIAEN, curé à Westkerke.
50. L'abbé Camille CALLEWAERT, licencié en théologie, directeur du grand séminaire, à Bruges.
51. Le baron BETHUNE, membre de la Députation permanente dn conseil provincial de la
Flandre occidentale, président de la Gilde de S. "Thomas et S. Luc, à Bruges, membre
du Comité.
52. Le baron Albert van CALOEN, docteur en droit, conseiller provincial de la Flandre occidentale,
bourgmestre de Lophem, membre du Comité.
53. WiLFRiD C. ROBINSON, ancien zouave pontifical, décoré de la médaille de Léon XIII
*• Bene Merenti ", homme de lettres, membre de la Société archéologique de Bruges et
de la "Royal Historical Society" de Londres, à Bruges, Trésorier et Bibliothécaire.
54. L'abbé Léopold SLOSSE, curé à Rumbeke.
55. Le chevalier Amaury-Joseph-Charles de GHELLINCK d'ELSEGHEM, chevalier de TOrdre
de Léopold, membre de la Société des Bibliophiles flamands à Gand, de la Société des
Bibliophiles belges, de la Société archéologique de Mons et du Cercle archéologique
d'Enghien, à Bruxelles.
56. Guillaume-Louis DE VREESE, docteur en philosophie et lettres, membre correspondant de
PAcadémie royale flamande de Belgique, membre de la Société de Littérature Néer-
landaise à Leyde, chargé de cours à PUniversité de Gand.
57. Raphaël de SPOT, sénateur, chevalier de l'Ordre de Léopold, à Fumes.
58. Le Supérieur du petit séminaire, à Roulers.
59. L*abbé Jules VAN 8UYT, curé de Noordschoote.
60. Charles DE WULF, architecte, directeur de» travaux de la ville, chevalier de POrdre de
Léopold, à Bruges.
6t. Henri FRABYS, bibliophile, à Bruges.
62. Le vicomte Georoes de NIEUPORT, bibliophile, à Bruges.
^3. L abbé E. DE VOS, sous-secrétaire de l'évêché, à Bruges.
64. L*abbé A. SIX, vicaire, à Lichtervelde.
65. J. OPDEDRINCK, curé à Damme.
66* L'abbé Alphonse DE MK ESTER, licencié en droit canon, professeur au grand séminaire,
à Broges.
A7. Joseph HOUTAVE, bourgmestre, à Damme.
68. L*abbé G. C. A. JUTEN, vicaire. Sas de Gand.
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Membres honoraires.
Messieurs :
1. Louis DE BACKER, inspecteur des monuments historiques, chevalier des Ordres de la Couronne
de Chêne et de Henri-le-Lion de Brunswick, officier d* Académie, membre de la Commission
historique du département du Nord, de la Société des Arts et des Sciences de Douai, des
antiquaires de la Morinie, de la Société d'Émulation de Cambrai, etc., à Noordpeene.
2. Le R. Père Henri-Marie IWEINS, de l'ordre des Frères-Prêcheurs, membre de T Académie
d'archéologie de Belgique, membre correspondant de la Société des antiquaires de la Morinie
et du Comité flamand de France, à Lonrain.
8. N. DK PAUW, l" avocat général à la Cour d'appel de Gand, offîoier de l'Ordre de Léopold.
membre de l'Académie royale flamande, membre de la Commission des archives et de celle
des monuments de la ville de Gand, du Cercle archéologique de Termonde, etc., à Gand.
4. Le R. P. J. VAN DEN GHEYN, de la Compagnie de Jésus, membre de la Société d'anthropologie
et de la Société de géographie d'Anvers, à Bruxelles.
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En commençant ce travail, nous nous proposions de
donner dans une introduction, l'exposé historique dos
phases sucessives du mouvement économique de la ville de
Bruges, depuis l'origine jusqu'aux temps modernes. Mais
cette longue carrière, embrassant une période de dix siècles,
aurait pris, en cette place, un trop grand développement,
puisqu'il aurait fallu mettre sous les yeux du lecteur, une
quantité de textes qui se retrouvent dans le Cartulaire,
et qui faisaient ainsi double emploi ; tandis qu'en publiant
d'abord ces textes, nous pouvions ensuite formuler nos
conclusions, en les éclairant et fortifiant par des citations
puisées à d autres sources. Comme en matière de procédure
civile et criminelle, le lecteur remplissant la fonction de
juge, après avoir pris connaissance des preuves, sera mis
en mesure d'en tirer la conclusion quelle qu'elle soit,
concordante avec la nôtre ou non. Cette marche nous a paru
plus simple et plus logique.
Il suffira donc de dire, dans cet avis préliminaire,
quelques mots du sujet que nous avons traité, et de la
méthode que nous avons suivie.
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— 4 —
Sans entrer dans le détail des nombreuses définitions que
Ton a données de l'estaple, nous rappelerons qu'elle était
par essence un privilège de commerce, propre à cette
époque du moyen-âge, où le privilège était élevé au rang
d'une institution sociale. Pour saisir la pleine portée de
cette concession qui fut accordée primitivement, à une date
inconnue, à la ville de Bruges, il faut tenir compte de sa
position géographique, lui ouvrant à la fois, la voie de terre
et de mer. Le conmierce, sous son double aspect, intérieur
et maritime, y grandit rapidement, et suivit un progrès
continu et régulier sous la bienfaisante influence des
associations connues sous le nom de hanses. De plus,
l'évolution économique se lie intimement aux événements
politiques qui assurent ou relâchent l'ordre et la liberté,
ainsi qu'aux progrès de la science, de l'industrie et des
arts, qui amènent la richesse et le luxe. Nous appelerions
volontiers ce point de vue le côté externe; par opposition
aux facteurs internes, qui forment une partie intégrante de
cet organisme. Mais ici, il faut compter avec tous les
éléments qui constituent l'acte de commerce ; c'est-à-dire
la nature et l'objet des transactions et des échanges ; les
parties qui les contractent ; les intermédiaires qui y
participent; la monnaie qui en fixe le prix; les moyens
de crédit qui en garantissent l'exécution; les lois, us et
coutumes qui les sanctionnent ; les organes judiciaires qui
en font l'application; et par dessus tout cela, les règles
et ordonnances qui président aux transports maritimes et
aux relations internationales. Telle est, en résumé,
l'effrayante complexité de notre sujet.
Quant à la méthode que nous avons adoptée, c'est celle
qui a sei'vi de base à notre précédent Cartuhiire du Consulat
d'Espagne] avec cette différence, que les pièces éditées,
soit intégralement, soit par extraits ou analyses, dans
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— 5 —
V Inventaire des Chartes et les Coutumes du quartier de Bruges^
sont indiquées par renvoi, pour ne pas nous assujetir
à des réimpressions sans utilité et sans but. S'il en est
des actes ou des textes qui font exception, c'est que leur
importance ou leur rareté le justifiaient. De même nous
avons élagué un bon nombre de pièces secondaires, qui
n'ajoutaient rien de neuf à celles qui composent ce recueil.
Comme on le voit, le triage dans cette foule de documents
demandait une grande circonspection pour tenir un juste
équilibre entre l'excès du trop plein et celui du trop peu ;
et l'on pourrait à bon droit nous accuser de témérité,
si nous élevions la prétention d'avoir fait une œuvre
complète et épuisé le sujet.
Bruges, 1 Juillet 1904.
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i
1. — 862.
Nous transcrivons, à titre de renseignement, ce passage
de la chronique de Saint Bertin sur l'origine de Bruges et
de son commerce.
Qiiam villam Brugensem ipse Balduinus incepit, et contra
Danorum ac pyratarum incursiones munitione burgum, id est
castellum ciDxit, ... ac domos omnium canonicorum Sancti Donatiani
inclusit. Post hoc ad opus seu nécessitâtes illorum de castello
caeperunt ante portam ad pontem castelli conflucre mercemanni,
inde cariorum rerum mercatores, deinde tabernarii, deinde hospi-
tarii pro yictu et hospitio eorum qui negotia coram principe, qui
ibidem ssepe erat, prosequebantur, domus construere et hospitia
prœparare, ubi se recipiebant illi qui non poterant intra castellum
hospitari ; et erat verbum eorum : Vadamus ad pontem ; ubi tantum
accreverunt habitationes, ut statim ôeret villa magna, quœ adhue
in vulgari suo nomen pontis habet, nempe Brugghe in eorum vulgari
pontem sonat.
On sait que Pabbé Jean de Langhe, alias Iperius, auteur de ces
lignes, écrivait plus de cinq siècles après Tévèncment qull raconte.
D. Mabtbks, Theiaurui anecdot., t. UI, p. 520.
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— 9 —
Ende dit es tjugement; et les 5, 6, 7, 8, 11, 14 et 16, qui ne
reproduiseat pas cette finale.
M. Pardessus. Collection de lois maritimeSj t. I, p. 286, qui
appelle «primitifs», ces 24 articles, parce qu'ils sont les seuls
dont les manuscrits d'Angleterre et les yersions castillane et
flamande attestent l'existence, en donne une analyse sommaire
en ces termes :
Art. 1. Défense au patron de Tendre le navire, et cas où il peut
emprunter.
— 2. Défense au patron de mettre à la voile sans consulter
l'équipage.
— 3. Du sauvetage d'un navire naufragé.
— 4. Du cas où le navire est innavigable.
— 5. Obligation des gens de l'équipage de ne pas quitter le
navire.
— 6. De la police du navire, et du matelot blessé pour le
service.
— 7. Du matelot qui tombe malade dans le navire. *
— 8. Du jet pour sauver le navire.
— 9. Du mât et des ancres sacrifiés pour le salut commun.
— 10. Obligation du patron et de l'équipage de bien décharger
les marchandises.
— 11. Des pertes arrivées par le mauvais arrimage.
— 12. Des querelles des matelots entre eux et le patron.
— 13. Des frais de lamanage.
— 14. Du droit du patron de congédier un matelot.
— 15. Du dommage causé par un navire à celui qui est à l'ancre.
— 16. Du dommage causé par les ancres d'un navire à un autre.
— 17. Du louage des matelots à la portée ou au fret.
— 18. De la nourriture des matelots.
— 19. De l'obligation des matelots de continuer le voyage de retour.
— 20. Des droits des matelots en cas de prolongation ou de
raccourcissement du voyage.
— 21. Quand les matelots peuvent aller à terre.
— 22. Des indemnités dues par le chargeur en retard.
— 23. Du capitaine qui a besoin d'argent en route.
— 24. Des obligations du locman qui conduit un navire au lieu
de décharge.
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— 10 —
L'art. 25, de la punition du locman qui fait périr le navire, —
est une ajoute de la version française, qui ne se trouve pas dans la
version flamande.
Le. même auteur reproduit, au chap. IX, pp. 371 sv., le texte,
avec traduction française, de ces 24 articles, d'après la recension
défectueuse d'Adrien Verwer, Nederïants see-rechten^ avaryen, etc.
Amst. 1711 (*). Nous disons défectueuse, pour plusieurs motifs qu'il
serait trop long de détailler ici ; au reste, pour justifier cette
(') A la vérité, M. Pardessus, sur la représentation qu'on lui avait faite,
reproduit t. IV, pp. 19 à 29, une meilleure copie, avec commentaires plus ou
moins exacts, qui lui avait été fournie par les soins de M. Warnkoni^. Nous
disons plus ou moins exacts ; on pourra en juger par cette citation : «L'époque
h laquelle ont eu lieu, en Flandre et en Zélande, ces emprunts successifs des
Rôles d'Oléron n'est pas facile à déterminer. Il faudrait être très habile dans la
connaissance de la langue et de l'écriture de ces pays pour chercher à la fixer
avec ce secours ; et peut-être encore n'y parviendrait-on pas, parce que les copies
étaient rajeunis à chaque transcription. On peut toutefois présenter des conjec-
tures. Un privilège de 1331, analysé par d'Oudegherst, Annales de Flandre^
tome II, page 379, constate que les négocians des côtes occidentales de la France
obtinrent du comte de Flandre, la faveur d'avoir un entrepôt à Damme ; le port
de cette viUe y est appelé Sluys, nom qu'il n'a reçu que vers 1316. Jusqu'alors
on l'appelait Lamniensvliei ; d'où l'on peut conclure que l'introduction des Rôles
d'Oléron n'a pas été faite en Flandre avant le XI V« siècle n. Pour qui connaît
les origines de la ville de l'Écluse, l'erreur saute aux yeux. Nous ne répéterons
pas ce que nous avons écrit à ce sujet dans l'Introduction de la coutume de Sluys,
Recueil des Coutumes des petites villes et seigneuries enclavées dans le quartier de
Bruges, t. IV, pp. 443 sv. Mais qu'il nous soit permis de reproduire cette page
brillamment stylée de M. Van Dale, Een blik op de vorming der stad Sluis .'
Aan het eind van den zeeboezem troonde de machtige koopstad Brugge, die,
als eene andere koningin der zee, haren schepter zwaaide over het Zwin, en de
rijkste handelaren van aile natiën zich zag vestigen binnen hare muren. Daar-
heen ging de stroom van aile denkbare koopmanschap : zoowel het goud en het
zilver als het tin en het lood, zoowel het kostbare hermelijn, dat het feestgewaad
van vorsten en edelen tooide, aïs de onmisbare wol, waaruit het laken geweven
werd voor de kerels der mingegoeden: dââr was de stapelplaats van al het
heerlijke en nuttige, datnatuuren kunst den mensch leveren. En aan de boorden
van dieu stroom lag niet alleen het bloeiende Damme, in later tijd de woonplaats
van den vermaarden Jacob van Maerlant, maar daar vond men ook Monnikereede
en Hoeke, Mude en Sluis, bloeiende steden van wet, die leefden van de kruimkens,
die vielen van de tafel der koningin, en die alleen daardoor niet grooter, niet
rijker, niet machtiger zijn geworden, wijl het oudere Brugge in waarheid
de oudste brieven had, in het bezit was van uitgebreide handelsvoorrechten,
waarvoor het met angstvallige zorg waakte. Toch konden ook zij in ruime mate
deelen in de zegeningen, die de handel, scheepvaart en visscherjj ten allen tiden
verspreidden. Immers, de dichter heeft het naar waarheid gezegd :
De zee is rijk, de zee is groot,
Zout watcr geeft het zoetste brood.
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— 11 —
appréciation, il suffira de mettre en regard les deux textes (celui de
Verwer et le nôtre), de l'article 1.
Men maket eenen man tôt
schipper ; ende dat schip hooret
toe harer tween, drien of raeer ;
dat schip seilt vandaer, ende is
bevragtet te seilen in vreemde
landen, ende komet ter Sluise,
te Bordeeus, te Rochelle, te
Lissebon of anderswaer : die
schipper en mag dat schip niet
verkoopeiï, hy en hebbe oirlof
Tan den genen dien dat schip
toekoraet : maer heeft hy te
doene van victualie, soo mag hy
de touwen wel versetten met
rade syner schipluiden.
Ëerst, datmen maect enen man
meester yan enen scepe, tscip
behoort ij mannen of dry, tscyp
vaert vten lande danen het es.,
ende comdt terSluus, ofteBordeus
jof te Rochiele jof elre, ende es
gheyrecht omme tseilne in vreim-
den lande, de meester ne mach
niet vercoopen tscip, bine hebbe
procuracie vanden heeren. Maer
heift hi te doene van vitaelgen,
hi mach wel lecghen enicghe
vanden ghetauwe te pande, bi
rade vanden ghezellen vanden
scepe. Ende es tronnesse.
Il est évident que notre texte, au seul point de vue linguistique,
se distingue, sinon par tout Tarchaisme voulu, au moins par une
indéniable antériorité.
Nous ne suivrons pas M. Pardessus dans sa dissertation, tendante
à établir que la version flamande n'est qu'une traduction der rôles
d'Oléron français. Cela nous entrainerait bien au-delà des limites
que comporte notre sujet. Nous devons donc nous borner à une
seule observation concernant spécialement la ville de Bruges.
Verwer qui a donné la priorité à la compilation de Wisby placée
à la tète de son livre, déclare qu'il a eu entre les mains divers
manuscrits, lesquels portaient pour inscription : Ce sont ici les
jugements du droit maritime de Damme en Flandre. Malgré toutes
les recherches, ces manuscrits n'ont point été retrouvés après sa
mort.
Avant lui, Boxhorn, dans ses Additions à la Chronique de Zélande
par Reygersberg, t. I. p. 276, Van Leeuwen, dans la Batavia
illusirataf p. 137 et Smallegange, dans sa Nieuwe Chronyk van
Zeelandj p. 623, avaient publié ces mêmes articles sous le titre de.
Lois de Westcapeîle. Or, on peut se demander d'oii vient cette
attribution ?
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— 12 —
Il est prouvé historiquement que la ville de Bruges existait bien
avant Damme et Westcapelle, puisqu'elle fut visitée et évangelisée
par saint Eloi, saint Trond et saint Boniface, et que le comte
Baudouin Bras-de-fer y bâtit un château fort au Bourg, qui fut
achevé par son fils, Baudouin le Chauve, pour servir de défense
contre les Normands, au dire de la Chronique de Saint Bertin.
Comment les pirates normands seraient-ils arrivés à Bruges, sinon
par le havre du Zwin, qui la reliait directement à la mer? Une
charte d'Arnould I dit le Vieux, de 961, éleva Téglise de Saint
Donatien, reconstruite en 895, au rang des collégiales, avec un
chapitre de douze chanoines, du consentement d'Adolphe, évoque
de Tournai et de Wicfrid, évéque de Té rouanne. Ce qui suppose
une population assez nombreuse, et par conséquent, pour pourvoir
aux nécessités de la vie, adonnée au commerce et à l'industrie.
Il est avéré d'ailleurs, sur la foi des anciens monuments, que
Damme et l'Ecluse sont de construction plus récente ; et le
véridique Meyer, sur le témoignage des anciens chroniqueurs,
affirme que, dès le milieu du dixième siècle, le marché de Bruges
était ouvert au commerce, — mercaturse coramercia. Naturellement,
celui-ci prospéra d'une manière régulière, et prit dans la suite ce
grand développement qui le mit en relation avec les négociants de
tous les pays. Mais il serait arbitraire, comme le fait Pardessus,
de restreindre ce mouvement aux consommations intérieures et
aux besoins de la vie domestique, par le motif que la rareté de
l'argent en circulation réduisait les négociations à des échanges.
A notre sens, le titre de Jugemens de Damme est aussi apocryphe
que celui de Lois de Westcappélle ; et le plus rationnel, et conforme
aux traditions, puisque titre il faut, est encore celui qui se trouve
inscrit dans notre cartulaire Purpurenhouc*
La question d'origine de notre Waterrecht ou droit maritime,
comme toutes les questions d'origine en général, est enveloppée do
mystère; rappelons ce que le comte Daru exprimait si bien et qui
s'applique autant à la Venise du Nord qu'à celle du Midi.
« Quand on veut pénétrer dans les antiquités de l'histoire de
Venise, pour y découvrir l'état de sa législation commerciale avant
le treizième siècle, on ne trouve qu'incertitudes et obscurité.
Le savant patricien Sandi avoue l'inutilité de ses recherches sur
cet objet. Il faut bien sans doute qu'il ait existé des règles pour la
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— 18 —
décision de tous les conflits d'intérêts auxquels le commerce peut
donner lieu : mais ces lois n'ayant point été recueillies ni
conserTées, l'étude de la législation commerciale de ce peuple
célèbre ne fournit que quelques observations détachées, et il faut
que l'imagination se hasarde à suppléer ce que le temps a fait
disparaître d'un édifice qui sans doute n'avait pas un ensemble
régulier... Histoire de Venise, liv. XIX, n. 13.
8, — 1163, 19 Mars.
Traité d'alliance conclu entre Henri, roi d'Angleterre et
son fils Henri, d'une part, et Thierri, comte de Flandre et
son fils Philippe, d'autre part. Le comte doit au roi un
secours armé, de mille chevaliers; en récompense le roi
paiera au comte une rente annuelle de 500 marcs d'argent.
Kymer, Foedera, 1. 1, part. 1, p. 22.
En conséquence de ce traité, les barons, châtelains et autres
vassaux du comte de Flandre reconnaissent qu'ils doivent au roi
d'Angleterre, à sa réquisition, le service militaire, calculé à raison
de dix chevaliers pour un fief de trente marcs d'argent. Ibid., p. 23.
4. — 1167, 3 Avril.
Le comte Philippe d'Alsace confirme un ancien privilège
des habitants d'Ypres, d'après lequel en payant un denier
par bateau chargé de leurs marchandises, ils étaient
exempts de tous péages et exactions sur le cours d'eau
allant de Scipsdale à Dixmude. Si par une cause quelconque
ce canal devenait impraticable, ils jouiront du même
privilège pour le nouveau canal qui sera creusé. S'il y a
interruption de la navigation, ou si pour faire passer leurs
bateaux, ils sont obligés de les décharger en partie, les
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— u —
gens de l'équipage pourront eux-mêmes effectuer ce
déchargement.
DiBGBBiCK, Inventaire des chartes é^Tpres^ 1. 1, p. 6, n. 5.
Ce canal n'est autre que l'ancien Iperleet, qui s'abouchait par
Scipsdale, au port de Bruges.
WABNKONia et Ghbldolf, Hist, de Flandre^ t. V, p. 326.
5. — 1168, 27 Février.
Traité de paix conclu à Bruges entre le comte de
Flandre, Philippe d'Alsace et le comte Florent HI de
Hollande, par lequel il est stipulé entre autres :
" Premiers, que les hostagiers que le conte (de Flandre) avoit
prins pour les ysles de Zélande entre l'Escaut et Hedinzee,
demoureroyent à Bruges, et ne seroient rendus au conte d'Hollande,
par fideiussion ny autrement, ne fust le consentement et vouloir
du conte de Flandre. Que nul camp de bataille se feroit entre
les hostagiers desdictes ysles ailleurs qu'en la ville de Bruges...
" Que si aucun marchant de Flandre passant par Hollande fut
arresté pour debtes, iceluy marchant s'en pourra purger par
serment, afBn que son voyage ne luy soit retardé ; et sy l'arrestant
ne s'en veut contenter, que faudra qu'il poursuyve ledict marchant
devant son juge ordinaire ; et sy pardessus ledict serment faict,
le marchand est détenu ou empesché, le conte d'Hollande luy
payera tous ses despens, dommages et interests. Lequel contre
venant a ceste paix fourfera toute la terre, qu'il tient en fief de
la conté de Flandre, sans autre solennité de loy, et n'en jouira
jusques a ce qu'il auroit le tout reparé. (Traduction d'Oudegherst.
Chroniques et Annales de Flandre, fol. 134).
Arch. de PEvêché do Bruges. Fonds de S. Donatien, n. 28.
Ce traité fut confirmé, en Août 1248, par Guillaume, roi des
Romains*. Arch. départ, du Nord à Lille. Chambre de comptes,
Cart. B 62.
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— 15 — .
Wauters, Table chron.y t. II, p. 479, assigne à ce diplôme la
date erronée du 6 Mars 1167, puisque la Pâque tombait le 31 Mars
en 1168, et par conséquent le dimanche de Beminiscere le
25 Février, attendu que Tannée 1168 était bisextile. Cet auteur
cite les éditions suivantes : Bectieil des Traitez de paix, 1. 1, p. 23.
Martene et Durand, Thésaurus anecdotorum, 1. 1, col. 1035. Dumont,
Corps diplomatique, t. I, 1* partie, p. 87. Kluit, Historia critica
comitatus Flandriœ et Zeelandiœ, t. II, p. 184. Van Mieris,
Charterboek dergraven vanHolland, 1. 1, p. 112. Bondam, Charterboeh
der hertogen van Gelderland, p. 212. Paulus, Dissertatio inauguralis
de origine nexus Flandriam inter et Zelandiam, p. 32. Wielant,
Les antiquités de Flandre, dans De Smet, Corpus chronicorum
Flandriœ, t. IV, p. 408. Traduction française dans Oudegherst,
Annales de Flandre, p. 134 (Inédit.), et t. I. p. 420 (édit.
Lesbroussart).
On y peut ajouter Van den Bergh, Oorkondehboek van Holland en
Zeeland, t. I, n. 147, qui rapporte la confirmation du 14 Octobre
1206, ibid. n. 207. Butkens, Trophées de Brabant, liv. 4, p. 126.
Vossius, Annales HolL Zeelandiœ, liv. 2, h. a.
Van Grijpskerke, T Graafschap van Zeeland, p. 103, donne une
analyse du traité, et rappelle la confirmation faite le 31 Décembre
1204, par Louis, comte de Looz, au nom de sa femme Ada, de
Hollande, et imprimée par Kluit, op. cit., t. II, pars 1, p. 283;
Van den Berg, op. cit., t. I, 120 et par Wolters, Codex diplomat.
Lossensis, p. 66. Et le vidimus scellé par les évoques de Cambrai,
Tournai et Arras, le 18 Octobre 1210, conservé autrefois parmi les
chartes du château do Rupelmonde, et qui n'est pas renseigné dans
l'inventaire de Saint-Génois.
6. — XII« siècle (vers 1187).
Statuts de la hanse flamande, dite de Bruges ou de
Londres, qui doivent être observés d'après le record des
citoyens d'Ypres (texte latin) et d'après le témoignage des
échevius de Bruges.
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.— 16 —
Le texte latia a été imprimé par Wabnkonig, Hist, de Flandre y
t. Il, p. 508 ; et le texte français par Betjn. Lavainnb, Livre Boisin^
p. 151; La hanse de Londres, dans les Archives historiques et
littéraires du Nord de la France, an. 1829, 1. 1. pp. 177 à 185.
M. Pirenne, BulUtins de V Académie royale de Belgique, 3* série,
t. XXXVII, 2* partie, n. 1, a donné une intéressante étude sur
« la hanse flamande de Londres ».
7. — 1190 (vers).
Extraits de la Keure de Bruges relatifs au commerce.
17. Nemo infra praefinitos termines manens infra muros castri
gladium ferat, nisi sit mercator yel alius qui gratia negocii soi per
castrum transeat.
19. Si mercator si?e alius homo extraneus ante scabinos justitiae
causa venerit, si illi, de quibus conqueritur présentes sint Tel
inveniri possint infra tertium diem Tel saltem infra octaTum,
plenariam ei scabini justitiam faciant juxta legem castri.
20. Nemini in foro comitis stallos locare licebit; quod si locaTerit
et Teritate scabinorum super hoc couTictus fuerit, Ix solidos comiti
dabit.
Wabnkonig, Hist. de Flandre, t. II, p. 420.
8. — 1191, 25 Décembre.
Philippe, roi des Français, déclare abolir le droit de
higan de mer ou du* pillage des vaisseaux naufragés, dans le
Ponthieu et dans tous ses domaines, ainsi que dans ceux
du feu comte de Flandre, de la comtesse de Boulogne,
du comte de Ponthieu de Bernard de Saint- Valéry et de
Guillaume de Caïen.
L. Delisle, Catalogue des actes de Philippe Auguste, p. 84.
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— 17 —
9. — 1196, 24 Juin.
• L'empereur Henri déclare que Ton ne pourra plus rien
enlever aux marchands de ses États, naviguant avec leurs
marchandises, en cas de naufrage.
Pertz, Monumenta Gennaniœ historica. Leçes, t. II, p. 199.
10. — 1199, 18 Août.
Traité d'alliance contre la France, conclu entre Jean,
roi d'Angleterre et Baudouin, comte de Flandre, qui
s'engagent de ne pas faire la paix avec leur ennemi
commun, si ce n'est de leur assentiment mutuel.
Record office. RotuH chartarum in turri Londiniensi assenait,
1. 1, part. 1, p. 90.
Db Reiffenbero, Cartulaire du Hainaut^ t. I, p. 328.
11. — 1199.
Baudouin, comte de Flandre et de Hainaut, voulant
prévenir les maux infinis qui résultent de l'usure, défend
de prêter dorénavant de l'argent à intérêt.
Lbspinoy, Recherche des antiquitez et noblesse de Flandre, p. 11.
12. — 1200, Avril.
Le roi d'Angleterre Jean, informe les marchands de
Flandre et de Hainaut qu'ils peuvent commercer dans ses
Etats en payant les taxes accoutumées, et qu'ils y jouiront
de la même sécurité qui est assurée dans leur pays aux
marchands anglais.
Record office. Rotuli chartarum in turri Londiniensi asservati^
t, I, part, 1, p. 5:^,
2
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— 18 —
En même temps il fait connaitre qu'il leur a accordé un sauf-
conduit général, sous la même garantie. Ibid,, p. 60.
Et le 18 Mai, il informe ses justiciers de "cette disposition. Ibid.j
p. 64.
13. — 1200, 14 Août.
Copia privilegii nundinarum oppidi Brugensis.
Balduinus, Flandrie et Haynonie comes, dilectis suis scabinis
et Brugensibus, salutem. Noveritis quod vobis concessi nundinas
habendas in perpetuum ; ita videlicet quod nundine ille debent
incipere in feria secunda post octavas Pasche, et durare sicut alie
nundine terre mee ; duntaxat observanda in omnibus consuetudine
que apud Thorout observatur. Ut autem hoc ratum el stabile
permaneat jn posterum, prcsentem vobis paginam contuli, sigilli
mei appensione munitam.
Actum Ypre, jn caméra mea, anno Domini m. ce. mense augusti,
feria secunda, jn vigilia assumptionis béate Marie.
Cartulaire Ottden Wittenbouc, fol. 6, n. 2.
Waknkonio, Hist. de Flandre, t. IV, p. 223.
Meyerus, Annal, Fland.j fol. 18 verso, reporte l'institution de la
foire de Bruges bien plus haut. II écrit, sous Tannée 958, à
Tavènement de Baudouin le Jeune : « Aucta prœterea mercaturse
commercia, Brugis, Cortraci, Toralti, Casletique rcrum venalium
nundinas, statosque niercatus indictos ».
M. Kervyn de Lettenhove, Hist. de Fland.j t. I, p. 76, enchérit
encore sur ces données. Baudouin dit Bras de fer aurait construit,
vers 865, le château du Burg, aux portes duquel « se trouvaient,
d'un côté, la montagne du Mal (Mal-berg) oii se tenait l'assemblée
des hommes libres, et de l'autre, des hôtelleries pour les nombreux
marchands qui ne pouvaient être reçus dans le château du comte ».
Vredius, Fland. eihnica, remonte encore de deux ou trois siècles,
lorsqu'il dit, p. 491 : « Ex quibus apparet tum temporis, cum
Oudoënus scripsit (circa annum Christi 660) municipia fuisse loca
illa, ubi castrum aut burgum, ad quod populus conveniebat, quale
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^ 19 -^
fuit castnim Ganda, Corteriacum et Bruch, nunc Brugœ, quod
antea docuimus ^ fuisse prœcipuum et antiquissimum castrum
primorum Francorum » ; — et p. 406 : « Jam inde a Pharamundi
tempore dubium netniDi esse débet, quin ad castrum illud vêtus
fuerit vicus egregius, seu municipium Francorum et Saliorum n.
14. — 1200.
C'est li roiaume et les terres desquex les marchandises viennent a
Bruges et en la terre de Flandres, c'est a savoir les choses qui
ensivent ci-apres.
Dou royaume d'Angleterre viennent lainnes, cuir, pions, estains,
charbon de roche, fromaige.
Dou royaume d'Escoche viennent lainnes, cuir, fromaige et sui.
Dou royaume d'YlIande viennent cuir et lainnes.
Dou royaume de Norweghe viennent gerfaut, merriens, cuir bouli,
burre, sui, oint et pois, cuirs de bouc dont on fait cordouan.
Dou royaume de Dennemarche viennent palefroy, cuir, oint, sui,
cendre, harens, bacons.
Dou royaume de Suéde sen vient vairs et gris, sain, oint, sui,
cendre et harpois.
Dou royaume de Rossie vient cire, vairs et gris.
Dou royaume de Hongrie vient cire, or et argent en plate.
Dou royaume de Behaingne vient cire, or et argent et estain.
Dou royaume d'Alemaingne vient vins rinois, pois, cendre,
marrien, bief, fer et acier.
Dou royaume de Polane vient or et argent en plate, cire, vairs et
gris et coivre.
De levesche de Liège et de la entor viennent totes œvres de coivre
faites et de baterie et de grant marrien.
Dou royaume de Bougerie vient vairs et gris, herminne, sable et
letisse.
Dou royaume de Navarre vient filache dont on fait sarges,
cordouans, basane, ricolisses, amendres, peleterie, drap dont on
faites voiles a grans nez.
Dou royaume d'Arragon vient tcx avoirs corn de Navarre, et
safrens et ris,
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— 20 —
Dou royaume de Castele Tient grainne, cire, cordouans, basenne,
filache, lainne, peleterie, vif-argent, sui, oint, commins, bonis,
amecdres et fer.
Dou royaume de Lion vient autex avoirs com dessus est dit,
sans fer.
Dou royaume dEnteluse, cest de Sébile et de Cordes, vient miel,
oile dolive, cuirs, peleterie, cire, grans figues et raisins.
Dou royaume de Grenate vient cire, soie, figues, raisins et
amendres.
Dou royaume de Galice vient sains, vif-argent, vin, cuirs, peleterie
et lainne.
Dou royaume de Portigal vient miel, peleterie, cire, cuir,
grainne, oint, oile, figues, raisins, balai.
Dou royaume de Fecs en Affrique vient cire, cuirs et peleterie.
Dou royaume de Marroc vient autele marchandise, et commin et
succre brus.
Dou royaume de Segelmesse, qui siet près do la mer des Arènes,
vient dathes et alluns blans.
Dou royaume de Bougie vient peleterie de aingniax, cuirs, cire
et alun de plume.
Dou royaume de Tunes vient autel avoir comme de Bougie.
Dou royaume de Mailorgues vient alun et ris, cuir, figues qui
croissent ou pais.
Dou royaume de Sardeingne vient peleterie.
Dou royaume de Constantinoble vient alun de glace.
Dou royaume de Jherusalem ) . . . .
Tx t 17 • i. f vient poires et toutes espicene
Dou royaume de Lgipte ( f k •
De la terre au Souldant )
Dou royaume de Hermcnic vient coûtons et tote autres espicerie
dessus dite.
Dou royaume de Thartarie vient drap dor et de soie de moût de
manières, et pelles, et vairs et gris.
Et de tous CCS royaumes et terres desus dites viennent marcheant
et marchandises en la terre de Flandres, sans cex qui viennent dou
roiaume de France et de Poitou et de Gascoigne, et des III illes
ou il a moût de roiaumes que nous ne savons nommer, dont tous
les ans viennent marcheant en Flandres, et de mont autres terres.
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r^ 21 —
par coi nulo terre nest comparée de marcheandise encontre la terre
de Flandres.
Explicit.
Bibl. nat. msc. 274*»*», Notre-Dame^ fol. 18 verso et suiv.
BouRQUBLOT, Étudessur les foires de Champagne^ 1. 1, p. 206
dans les Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-
lettres, 2« série, t. V.
M. Bourquelot n'hésite pas à qualifier cette pièce de « document
très-instructif sur la question de provenance do diverses denrées
qui alimentaient au XIIP siècle le commerce de TEurope ».
Imprimé par Warnkonig, Hist. de Flandre, t. II, p. 512.
15. — 1204, 4 Juin.
Jean, roi d'Angleterre, de l'avis conforme de ses vassaux,
établit une assise sur les marchandises transportées de
France en Angleterre et passant par la Flandre, sauf celles
visées dans l'acte qui suit.
Record offlce, Rotuli litterarum patentium^ t. I, p. 42."
16. — 1204, 6 Juin.
Jean, roi d'Angleterre, déclare aux baillis des ports de
mer de ses États, qu'il a autorisé les marchands de Flandre
et autres pays étrangei-s, à commercer en Angleterre, à la
condition de payer une taxe montant .au quinzième de la
valeur de leurs marchandises. S'il venait à révoquer cet
ordre, les marchands auraient un délai de quarante jours
pour partir et emporter leur avoir.
Record office, Rotuli litt, pat., 1. 1, p. 43.
Les relations économiques de la Flandre et de TAngleterre datent
de bien loin, et certains actes semblent indiquer rétablissement de
colonies flamandes en ce pays. Nous n'en citerons qu'un exemple.
Vers 11 U| révéque de Saint-Davit, Wilfrid, accorde différentes
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_«*- ^3t'
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— 23 —
19. — 1205, 5 Juin.
Le roi d'Angleterre informé les gardiens des ports du
comté de Southampton que, moyennant le paiement de
vingt marcs, il a autorisé Pelage de Saint-Jacques à
conduire son navire en Flandre pour y vendre du vin.
Record ojice, Rotuli UU, claus,^ 1. 1, p. 41.
20. — 1205, 18 Juillet.
Le roi d'Angleterre, Jean sans Terre, remet à Gauthier
Feutre de Bruges, sa part dans ime prise de trente cinq
tonneaux de vin, appartenant à un bourgeois de la
dite ville.
Waknkonio, Hist. de Flandre, t. III, p. 198.
Pareille restitution est ordonnée, par ledit roi, le 7 Août 1205,
en faveur de Henri Bacbard. Becord office, Rotuli litierarum
clausarum^i. I, p. 45.
21. — 1205, 7 Août.
Le roi d'Angleterre, Jean sans TeiTe, à la prière du
comte de Namur, ordonne au vicomte de Northumberland,
de rendre à Chrétien le Long, marchand de Bruges, son
navire et sa cargaison, pour autant qu'on pourra récupérer
cette dernière.
D. Habdt, Rotuli liUer, cîaus. tit turri Londin,, 1. 1, p. 46.
Wabnkoivio, sut. de Flandre, t. III, p. 198.
22. — 1205.
Richard le Flameng et Guillaume, fils d'Etienne, ayant
donné au roi deux palefrois pour obtenir qu'il se tienne
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— 24 —
un marché le mercredi de chaque semaine à Darmouth, le
roi d'Angleterre ordonne au vicomte de Devonshire de faire
droit à leur requête.
Record office. Rotuîi de oblatis et Jlnibus, p. 295.
23. — 1206, 25 Janvier.
Le roi d'Angleterre, Jean, informe ses baillis, ses fidèles
et ses capitaines de galères (galioti), qu'il a autorisé Laurent
de Bruges à venir commercer dans ses États.
Record office, Rotuli Mit. paieniium, 1. 1, part. 1 , p. 59.
Le 3 Février 1206, il permet à Jean Pie de Plumbo^ marchand de
Saint-Omer, de transporter d'Angleterre en Flandre un navire chargé
de lard et de fromage. Ibid,, p. 59.
Même permis à Robert de Turnham pour transporter du blé.
Ibid.^ p. 59.
Le 26 Mai 1206, permis à Florent de Saint-Omer pour importer
en Angleterre des cuirs et des laines d'une valeur de mille marcs.
Ibid,, p. 65. ^
24. — 1207, 25 Janvier.
Parmi les nombreuses lettres de sauf-conduit délivrées
à cette époque par les rois d'Angleterre à des commerçants
brugeois, nous citerons à titre de spécimen la suivante :
Rex omnibus baillivis et ôdelibus suis et galiotis suis salutem.
Sciatis quod concessimus Laurentio de Bruges, filio Gervasii Ruffi,
quod salvo et secure eat et redeat per terram nostram Anglie cum
omnibus rébus et mercandisis suis, et negotietur in ea, tum faciendo
rectas et débitas consuetudines. Ita quod non educat bladum a
terra nostra nisi per nos.
Record office. RotuU Utier, paieniium, 1. 1, p. 59.
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— 25 —
Ces licences sont tantôt conçues d'une manière générale, —
p. ex. celle accordée le 14 Juin 1207, à deux marchands de
Saint-Omer, Ibid,, p. 73 ; — et tantôt limitées pour un terme
déterminé, — p. ex. jusqu'aux prochaines octaves de la Nativité
de la Vierge, 2 Août 1207 ; Van den BEnan, Oorkond, van HoU ,
t. I, p. 129.
25. — 1207, 29 Octobre;
Le roi d'Angleterre déclare que tous ceux qui achèteraient
des blés appartenant à l'archevêché ou au prieuré de
Cantorbéry, pourront les exporter vers la Flandre".
Record office, Roiuli Uit, pat, y t. I, part. 1, p. 76.
Le 15 Janvier 1208, il autorise l'exportation vers la Flandre de
six cents sacs de blé que l'archidiacre de Wells avait vendus à des
marchands. Ibid,^ p. 78.
26. — 1208, 13 Septembre.
Le roi Jean sans Terre permet aux marchands d'Ypres,
de Gand, de Bruges, de Saint-Omer, de Douai et de Lille
de se rendre dans le royaume d'Angleterre, de s'y arrêter
avec leurs marchandises, d'y commercer et d'en revenir
librement, pour autant toutefois qu'ils se conformeront aux
lois du pays.
D. Hardy, RotuH chart. in turri Lond,, 1. 1," p. 182d
et 18ÔÔ.
Varbnbebo, Relations diplotnatiques entre le comté de
Flandre et V Angleterre ^ p. 98,
27. — 1208, 25 Octobre.
Jean^ roi d'Angleterre, déclare que par affection pour le
roi Othon, il a permis à Guillaume de Rodenburg et à
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— 26 —
Hugues son frère, d'envoyer leur navire dans ses États,
pour y importer ou en exporter des marchandises.
Record office, Rotuli litt,pat,y 1. 1, part, 1, p. 87.
28. — 12()9, 1 Janvier.
Jean, roi d'Angleterre, après avoir recommandé au maire
et à la commune de La Rochelle différentes mesures pour
la sécurité de leur ville, les informe qu'il les à autorisés
à commercer librement dans ses États, ainsi que les
marchands des six villes de Flandre, à savoir : Saînt-Omer,
Arras, Gand, Ypres, Bruges et Lille, aussi longtemps
qu'elles lui seraient fidèles.
«... Coûcessimus et tam volumus quod mercatores terrarum
vestrarutn eant et redeant par totam potestatem nostram cum rébus
et mercandisis suis et negocientur : faciendo inibi rectas et débitas
consuetudines. Item volumus quod faciaut et sub eodem conductu
Dostro et in eadem pace nostra eant et redeant mercatores de sex
villis Flandrie, scilicet de Sancto Audomaro, do Attrebato, de Gant,
de Ypra, de Brugis, de lusula, quamdiu fuerint in eo statu quo
modo sunt et ad fidem nostram. »
D. Hardt, RptuU Mit. patentium, 1. 1, p. 91.
29. — 1213, 17 AvrU.
Le roi d'Angleterre informe les échevins et notables
des villes de Gand, Bruges, Ypres et Lille qu'ils peuvent
venir librement dans ses États, et que s'il révoquait cette
mesure, il les avertirait au préalable.
Rex scabinis et probis hominibus de Ypra, de Gaut et do Bruges
et de Insulis, salutem. Mandamus vobis quod secure veniatis in
Anglia ad negociandum cum rébus et mercandisis vestris tenendo
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— 27 —
•
nobis coQvenciones in carta vestra quam habemus contentas. Quia
vos et vestra in protectionem nostram suscipimus in yeniendo et in
morando et in roTertendo. Qui autem yenerint, Utteras patentes ville
Tostre afiferant testificantes quod de villa vestra sint, et nicbil nisi
suum proprium advocent. Et si forte contingat, quod absit, quod
nolumus vos in terram nostram ulterius venire, hoc vobis per
tantum tempus prescire faciemus, unum pacatos vos habebitis et
quod cum rébus vestris secure de terra nostra recedere poteritis.
D. Habdy, Boiuli îitter, patent,^ 1. 1, p. 98.
30. — 1213, 9 Juin.
Jean, roi d'Angleterre, déclare aux barons de Flandre et
de Hainaut, quHl a ratifié la convention conclue en son
nom, avec le comte Ferrand, par son frère, le comte de
Salisbury et son chancelier.
JCecord office. RotuU UH. pai., 1. 1, part. 1, p. 100.
Et le 20 Aoàt suivant, il informe les baillis du port de Saint-
Botulplie quMl a autorisé les Templiers d^Angleterrc à vendre en
Flandre la laine provenant de leurs troupeaux. Ibid., RotuU litt.
claus.j 1. 1, p. 148.
31. — 1214, 16 Mars.
Jean, roi d'Angleterre, prend sous sa protection Tabbaye
de Doest et lui donne le privilège de construire de nouveaux
vaisseaux et de réparer les vieux.
Dedimus etiam eisdem fratribus licentiam novas naves faciendi
et veteres emendandi, et ligna quelibet ad usus proprios comparandi:
Cronica mcnoêterii de DuniSf éd. Société d'Émulation} p. 152.
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32. — 1214 (vers).
La Philippide de Guillaume le Breton, éditée par Delepierre,
dans le Recueil de Chroniques de la Société d'Émulation, 2* série,
renferme plusieurs passages qui font allusion à la prospérité
commerciale de Bruges, à cette époque.
Brugia quse caligis obnubat crura potentum :
Frugibus et pratis dives, portuque propinquo....
Quo valde spaciosus erat Dam nomine vicus
Lenifluis jocundus aquis atque ubere glebœ,
Proximitate maris portuque situque supçrbus...
Hic Savaricus opes cunctis è partibus orbis,
Navigio advectas supra quem repperit omnem,
Infecti argent! massas, rubeique metalli,
Stamina Phœnicum, Sérum, Cicladumque labores,
Et quas hue mittit varias Hungaria pelles,
Granaque vera quibus gaudet squalata rubere,
Cum ratibus vino pleuis, Vasconia quale
Vel Rupella parit, cum ferro cumque metallis,
Cum pannis, rebusque aliis, quas Anglia, vel quas
Flandria contulerat, illuc mittantur, ut inde
In varias partes mundi dominisque reportent
Lucra suis....
On peut démêler à travers ce tableau poétique, l'importance
commerciale de Bruges où Savary, le lieutenant de Philippe Auguste
« trouva, bien au delà de ses espérances, des richesses apportées
par les navires de toutes les parties du monde ».
33. — 1215, Avril.
Les hommes de Salop ou Shropshire sont cités au banc
du roi, le jour de Pâques closes, pour répondre des entraves
qu'ils avaient apportées à des bourgeois de Bruges en
violation des privilèges — " contra libertates cartarum
quas habent de domino Rege. >»
Record office» RotuH litteraruin cîausarum, 1. 1, 203^.
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— 29 —
Le 161 Mai, le roi leur adresse encore le mandement qui suit :
Rex prabîs hominibus Salope, salutem. Mittimus ad partes
vestras dilectos et fidèles nostros Robertum de Curtenay et Walte-
rum de Verdun ad securitatem et defensionem parcium illarum
et ad castrum nostrum de Brugis custodiendum. Id, Bot. liU. pat,
t. I, p. 136.
34. — 1215, 21 Novembre.
Rex Falkes de Brente salutem. Mandamus vobis quod prestitum
faciatis servientibus nostris de Bruges, qui in castre nostro do
Bruges se possint sustinere nisi vicarius Salopensis hoc fecerit
sicut ei mandavimus.
Rex vicario Salopensi, etc. Mandamus tibi quod servientibus
nostris qui sunt apud Bruges liberaciones suas iiabere facias ; tam
quantum eis solveris tibi computari faciemus per visum eorumdem
servientium.
Record office. RotuH îillerarum ciausarum, t. I, p. 238.
35. — 1215, 2 Décembre.
Rex Thoma de Erdinton, etc. Mandamus vobis quod terram
Wrennie Walensis quam cepistis in manum nostram, habere
faciatis Roberto Teneray constabulario do Bruges quia illam
commisimus ei tenendam quamdiu nobis placuit.
Record office, Rotuli litt. dans,, 1. 1, p. 239*.
On peut douter que ces ordonnances s'appliquent à notre ville,
bien que M. Duffus Hardy, le savant éditeur des Rotuli les range
sous la rubrique de Bruges dans Vlnâcx nominnm, p. 669 et non
sous celle de Bruges ou Briâgnorth Salop dans V Index locorum^
p. 749.
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— 80 —
36. — 1222, 5 Novembre.
MaDclatum est bailliyis de Sandwich quod arrestari faciant catalla
vel marcandisas ad yalenciam sexcentarum librarum de catallis et
marcandisiis homiaum de Ipra, de lasula, de Gravelinges et de
Bruges, cum venerint in portum suum, et ea salvo custodiaat ad
satisfaciendum inde Willelmo filio Hervici, mercatori de Sancto
Audomaro *de catallis ad yalenciam sexcentarum librarum, qiias
homines predictarum yillarum ei abstulerunt, ut dicit, tempore
Joiiannis Régis, patris nostri, qûando erant ad fidem et seryiciam
suam, et tempore que idem Willelmus litteras habnit conductus et
protectionis predicti patris nostri.
Record ofice, Rotulilitt, claus,^ 1. 1. p. 519.
37. — 1223, 9 Septembre.
Même mandement que le précédent, conçu dans les
mêmes termes, sauf qu'il est adressé à R. de Nereford,
conétable de Douvres et que la somme de la saisie monte
à 500 livres.
Record oflce. Rotuli litt, claus,, 1. 1, p. 562^.
38. — 1223, 23 Octobre.
Mandement du roi d'Angleterre, Henri III, aux baillis
de Winchelsea.
Sciatis quod Johànnes et Sinerdus, burgenses de Bruges invenerunt
plegas coram nobis pro catallis suis arrcstatis apud vos per
preceptura nostrura pro Willelmo Hervei, quod si debuerint eidem
Willelmo rcspondcre do dampno ei illato tempore guerre a
FlandrcDsibus ut dicit, ipsi eadem catalla vel eorum precium in
manus vcstras restituent. Et ideo yobis mandamus quatinns omnia
catalla predictorum Johannis et Sincrdi apud vos arrestata predicta
occasiono, ois sine dilatione deliberari et eorum precium nobis
scire faciatis.
Record ofice, Rotuli HU, claut,, 1. 1, p. 667.
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— 31 —
89. — 1224, 7 Septembre.
Mandement du roi d'Angleterre, Henri III.
Baillivis nundinanim Winter et Winter qaod si mercatores de
terra Comitisse Flandrie, videlicet de Ipra, de Gant, de Brugeâ,
de Ardenburgo et de Dam fecerint vos securos in presencia Tbome
de Cirencestre quem dominus Rex ad eos ob boc mittit, per probes
homines Lond. Wint. Suhamt. sive Wigorn. sive Linc. sive Eborum
sive Oxonum, sive per alios probes homines de civitatibus et burgis
domini Régis, quorum nomina distincte et aperte in breviarl faciant,
quod mercatores de terra domini Régis, possint salvo et secure cum
rébus et marcandisis suis ire per terram et potestatem Comitisse
flandrie, et ibidem morari, et inde recedere, tune mercatores
de terra Comitisse quos in predictis nundinis arrestayerunt cum
rébus et mercandisis suis occasione precepti quod dominus Rex
eis fecit de illis .in eis arestandis cum rébus et mercandisis suis
qui sunt de Normandia et de potestate Régis Francie, sine dilatione
deliberari faciant cum rébus et catallis et mercandisis suis.
Ce mandement fut renouvelé, le 23 Septembre suivant, pour
le comté de Sutherland. Ibid., p. 622 et 647.
Record qfice, RotuH lift, claus., 1. 1, p. 620.
40. — 1224, 25 Septembre.
Ordre du roi d'Angleterre de lever le séquestre qui avait
été mis sur les marchandises appartenant à des habitants
dTpres, de Gand, de Biniges et de Bourbourg.
Record ofice, Rotuîititt, clauê., 1. 1, pp. 622 et 647.
Pareil ordre fut adressé au connétable do Douvres, le 17 Octobre,
qui avait saisi 4e navire de Hugues d'Ardenbourg. Jbid.^ pp. 625
et 650.
Et le 19 Octobre, aux baillis du port de Southampton pour une
partie de draps placés sous la garantie de Walter le Flameng.
iUd., pp. 625 et 651.
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— 32 —
41. — 1233, Juillet.
Le comte de Flandre, Ferrand, recommande les religieux
des Dunes aux baillis des ports d'Angleterre, les priant de
leur permettre de construire et réparer des vaisseaux ; il
promet, de son côté, d'accorder aux Anglais des facilités
du même genre, lorsque l'occasion s'en présentera.
Cartuîarium monasterii de Dunis, pp. 184 et 818.
42. — 1236, Avril.
Lettres de Jeanne, comtesse de Flandre, déterminant le
taux des droits de navigation sur la rivière la Lys.
Navis que vulgaliter vocatur scandre débet nobis solvere quando
vadit contra aqiiam xv denarios, quando vadit cum aqua xiiij den.
Naves vero que vocantur sceute, scerpoiscj danne, herle et hocbort^
debout nobis solvere quando vadunt contra aquara unaqueque
earum xij d. et quando vadunt cum aqua xj d.
Navis que vocatur //o5c/p, débet nobis solvere quando vadit contra
aquam vij d. et quando vadit cum aqua vj d.
Une taxe supplémentaire s'applique à Tentretien de recluse du
Windgat.
RoisiN, Franchises, lois et coututnes de Lille, p. 245.
43. — 1236, Juin.
Ordonnance des échevius de Biiiges et de Damme relative
ù la distance (jue l'on doit maintenir entre les écluses
existantes à Damme et les maisons voisines.
Warnkonio, Fîand, Staats und Rechts Gesch,, t. II, part. 2, p. 6.
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— 33 —
44. — 1237, 17 Novembre. v
Voici l'analyse donnée par le savant auteur : Lettres par lesquelles
Henri III, roi d'Angleterre, seigneur dlrlande, duc de Kormandic
et comte d'Anjou, fait connaître que Robert, avoué de Béthune, lui a
été député par la comtesse de Flandre, pour réclamer et offrir des
indemnités au sujet de saisies faites sur leurs terres respectives. Il
s'oblige envers ledit Robert de rendre à Gossewin de Roulers la
somme de 397 marcs, en compensation de 529 livres qu'il perdit au
temps du roi Jean, père dudit Henri, par suite des déprédations
commises sur lui par Robert Woudecot et ses compagnons, dans le
château de Scardeburg, le tout d'après la promesse faite audit
Gossewin par Guillaume, comte de Pembroke, naguère régent du
royaume pendant la minorité du roi ; — à Lambert d'Ypres et à ses
compagnons 500 marcs, pour la valeur des marchandises qui lui ont
été enlevées par Nicolas de Albiniaco; — aux marchands de la
comtesse, appartenant à la ville de Bruges, pour la valeur de
826 tonneaux de vin, il promet de donner 463 tonneaux de miel,
comptés à raison de 40 tonneaux de miel pour 80 tonneaux
de vin.
Si quelque diflBculté s'élève au sujet de cet arrangement, le roi
Henri nomme pour arbitres ledit Robert, avoué de Béthune et W.
élu Walentensis. Si ceux-ci ne peuvent accepter cette charge, il
désigne en place dudit élu, Jean de Lacy, comte de Lincoln et
connétable de Chestre, et permet à la comtesse de Flandre de choisir
qui elle voudra.
Le roi Henri s'est engagé envers Robert, à entretenir, moyennant
ces conditions, une bonne paix entre les pays d'Angleterre et de
Flandre.
Arch. de PEtat à Gand. Chartrier de Rupelmonde, n. 51.
De Saint Génois, Précis analytique des documents historiques
concernant les relations de la Flandre avec V Angleterre, d. 22,
dans le Messager des sciences hist., an. 1842, p. 268.
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45. — 1237, 4 Décembre.
Charte du roi d'Angleterre Henri III accordant, moyen-
nant 400 marcs sterlings, un sauf-conduit à perpétuité en
Angleterre pour les marchands de la Flandre, même dans
le cas où le comte de Flandre saisirait les biens des
marchands anglais.
Invent, analytique des archives de Douais série AA, p. 27.
Publié dans V Essai sur les relations commerciales de la ville de
Douai avec V Angleterre , p. 96.
DiERicx, Mémoires sur la ville de G and, 1. 1, p. 146.
Van Dûyse, Invent, des chartes de Gandy pi 11).
46. — 1238, 29 Octobre.
Thomas, comte de Flandre et de Hainaut, ordonne à ses
échevins et bailli de Damme de rendre justice à tout
plaignant et surtout aux étrangers, dans les trois jours.
Or, on sait que le magistrat de Bruges était chef de sens
de celui de Damme (wéttelijk hoofd), et qu'à ce titre la
voie de recours ou d'appel était ouverte devant lui.
Warnkonig, Fland. Staats und Rechts Gesch.^ t. Il, part. 2, p. 6.
Cette concessiou, toute en faveur du commerce, fut suivie d'une
autre qui en atteste le progrès. Par une charte ,de Septembre 1241,
le comte Thomas et la comtesse Jeanne permettent aux bourgeois
de Damme de faire construire une halle aux marchandises et leur
accordent encore d'autres privilèges. Ibid.^ p. 10.
47. — 1239, Mai.
Philippe, seigneur de Woestine, autorise les habitaîis du
métier d'Oostboui'g, du lieu dit Vieille-Havene, à établir un
fossé à travers son fief de Bardenezaude, près de Coxyde.
Wabxkonio, Fland, Staats undRechts Gesch.y t. II, part. 2, p. 160.
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— 86 —
48. — 1241, Janvier.
Charte de Thomas et Jeanne, comtes de Flandre et de
Hainaut, sur l'établissement d'échevins annuels à Bruges,
disposant entre autres :
Insuper maniioperarius quicumque fuerit, nisi per
annimi et diem a manuopere se abstinuerit, et hansam
LfOndoniensem sit adeptus, a nobis in scabinum eligi non
débet.
Cartul. Eoodenboec, fol. 296 verso, n. 2.
Warnkonig, éd. Gheldolf, t. IV. p. 230, ajoute cette note qui
se trouve dans le 4* Cartulaîre de Flandre, aux Arch. départ, du
Nord à Lille, pièce 72 : Nomina manuoperariorum sunt hec :
« tinctores, pelletiers, corde waniers, piscatorcs, carnifices, fabri,
pistores, burssatores, medeblanders, carpentarii, merconarii,
forraatores, tonsores, textores. »
49. — 1243, 17 Août.
Guillaume, comte de Hollande, prend sous sa protection
les marchands de Lubeck et de Hambourg qui viendront
commercer dans ses États, et fixe les péages qu'ils auront
à payer, notamment lorsqu'ils transporteront des draps de
Flandre.
Van Dbn Beroh, Oorkondenboek van Hollande 1. 1, p. 212.
50. — 1244, Janvier.
Le comte Thomas et la comtesse Jeanne confirment la
sentence arbitrale d'Eustache, bailli de Biniges, sui' le
difierend qui avait surgi entre les éclievins d'Ardenbourg
et les personnes habitant hors de cette ville, au sujet de la
construction d'un canal qui devait relier Ardenbourg
à la mer.
Wabnkonio, Fland, Slaals und Rechts Gesch., t. II, part. 2, p. 40.
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— 36 -
51. — 1249, 12 Novembre.
Lettre adressée par les échevins de Bruges aux juges,
échevins et autres citoyens de Cologne, déclarant qu'un
accord à l'amiable a totalement terminé le débat qui s'était
élevé entre eux.
Ennen et EcKERTz, Qu^Uen zur Gesch. der StaéU Kôlfty
t. II, p. 290.
Wautbrs, Table des diplômes imprimés^ t. IV, p. 574.
52, — 1250, 19 Mai.
Lettres de Guillaume, roi des Romains et comte de
Hollande, qui déclare avoir conclu, par la médiation de
Pierre, légat du pape, un traité de paix au sujet de la
Zélande, avec Marguerite, comtesse de Flandre. Ce traité,
qui confirmait les précédents, réglait entre les deux
souverains, le partage des jets de mer et autres précaires
(preces sive precariae seu dona communia sive excancie) ;
la tenue de plaids, la remise des amendes, et autres actes
de juridiction.
Arch. départ, du Nord à Lille, Chambre des Comptes,
Cart. B, 227.
53. — 1251, 9 Janvier.
Lettre de Béatrice, comtesse de Flandre, à Henri III, roi
d'Angleterre, afin de lui demander un sauf-conduit en
faveur de Raven Danwilt, bourgeois de Bruges.
Commission royale d'histoire. Comptes rendus, 2« série,
1. 12, p. 35,
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54. — 1251, 19 Mars.
Charte de Henri, roi d'Angleterre, confirmant celle de
son prédécesseur en faveur des marchands de Testaple
de Calais.
Henbicus, Dei gratia Rex Anglie et Francie, et domious Hibernie,
omnibus ad quos présentes litteras pervenerint, salutem. Sciatis
quod cum dominus Ricardus, nuper Rex Anglie secuudos post
conquestum pro melioratione ville uostre Calesie, ac utilitate,
tranquillitate et quiète mercatorum stapule nostre eiusdem ville,
et ut mercatores cum mercandisis suis ad eandem villam libeater
venirent, uuper per cartam suam quam conôrmavimus, inter alia
concesserit pro se et heredibus suis, communitati mercatorum
stapule predicte, quod ipsi mercatores de majore et constabularys
eiusdem stapule extunc liberam haberent electiouem quolibet anno,
circa festum Annuaciâtionis domiaice, et unum majorem et duos
constabularios de se ipsis eligerent, ordinarent et constitueront
per communem assensum eorumdem mercatorum, et homines
ministres et servientes pro eadem stapula necessarios quovis tune
future ad voluntatem suam. Si defectus in eisdem inveniretur
amovendus, et quod dicti maior et constabularii haberent potes-
tatem cognoscendi iu quibuscumque litibus et querelis, prêter
felonias et mahemia, tam videlicet de transgressionibus quam de
debitis, compotis, contractibus et aliis quibuscumque mercatores vel
mercandisas stapule taugentibus iuter mercatorem et n^ercatorem,
vel alios quorum una pars mercator vel servions' de stapule foret,
infra iurisdictionem stapule predicte, in villa predicta seu alibi
emergentibus, et plenam iusticiam partibus secundum legem et
consuetudinem stapule predicte faciendi ; et quod punitiones super
transgressionibus et debitis in dicta stipula seu alibi perpetratis,
et omnia alia predictos maiorem et constabularios fièrent, prout
in huiusmodi stapula fieri consuevit ; prout in carta et confirmatione
predictis plenius continetur.
Cumque postmodum dominus Henricus, nuper Rex Anglie, avus
noster acceperit extunc ut premittitur eligendos iuxta privilégia
predicta, seu alia privilégia eisdem mercatoribus ligeis suis per
predictos dominos vel gubernatores communiter vel divisim extunc
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coucedenda, facienda et stabilienda, rata, firma et accepta habere,
et pro ratis firmis et acceptis ibidem firmiter et iaviolabiliter
observari, prout in litteris predictis plenius continetur.
Jamque hinc est quod diversi tamen mercatores stapule nostre
predicte contra libertates et privilégia sua eis ut predictum est
concessa et confirmata, per quosdam malivolos colore dictarum
litterarum prefati avi nostri patentium, multipliciter in dictis
partibus Hollandie, Selandie, Brabantie et Flandrie, inquietati,
vexati, molestati et perturbati existerint, ut accepimus, non tantum
in ipsorum mercatorum stapule predicte dampnum non modicum
et gravamen, yerum etiam in eiusdem stapule adnichilationem
manifestam ; unde nobis supplicaverunt sibi de remedio in bac
parte providere, et quod ipsi libertates et privilégia sua habere,
ac eis mercatoribus partium predictarum seu deputatis suis
requirendi, petendi et recipiendi, ac de communi assensu merca-
torum ligeorum suorum predictorum statuta, ordinationcs et
consuetudines pro meliori gubernatione status eorumdem merca-
torum ligeorum suorum in ea parte videretur expedire, faciendi et
stabiliendi, et omnes et singulos mercatores ligeos suos prefatis
gubernatoribus sic eligendi, vel eorum locatenentibus seu eorum
alicui, aut alicui statutorum, ordinationum et consuetudinum
predictorum contraries, rebelles vel inobedientes, iuxta qualitatem
delicti sui, in ea parte rationabiliter puniendi; volens insuper
omnia iusta et rationabilia statuta, ordinaciones et consuetudines
per dictes gubernatores sic extunc eligendos in forma predicta,
faciendi et stabiliendi; necnon omnes iustas et rationabiles
ordinaciones, predictorum mercatorum ligeorum suorum de
communi assensu eorumdem mercatorum pro huiusmodi guber-
natione sua in partibus predictis iuxta privilégia et auctoritates
sibi per dominos vel gubernatores partium predictarum, communiter
vel divisim concessa, facta et stabilita, seu per dictes gubernatores
quod ob defectum boni et sani regiminis et gubernationis, diversa
dampna, discensiones, gravamina et angustie inter mercatores regni
sui Anglie ac aliorum dominiorum suorum, in partibus Hoiandie,
Selandie, Brabantie et Flandrie, ac in quibuscumque aliis partibus
transmarinis de amicitia sua existentibus commorantes et conver-
santes sepius ante ea tempera, mota fuissent et perpetrata, ac
maiora exinde> quod absit, tune futuris temporibus verisimiliter
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eveuire forinidiirentur, nisi pro meliori gubernatione ioter eosdooi
mercatores mutuo habendi raaous suas adiutrices celerius apponeret;
quinto die februarii, anno regai sui octavo, dampnis et periculis in
ea parte imminentibus precavere, et eosdem mercatores et alios de
dictis regnoque et dominiis suis, ad partes predictas tune venturos,
iuste et fideliter régi et pertractari intime desiderans, per litteras
suas patentes voluerit et tenore litterarum illarum concesserit eis-
dem mercatoribus, quod ipsi quotiens et quando eis placuerit in
quodam loco competenti et honesto ubi sibi placeret se congregare
et unire, et certas personas sufficientes et idoneas gubernatores sues
in eisdem partibus inter se ad eorum libitum eligere et optime
valerent, libère et impune; dans ulterius et concedens hujusraodi
gubernatoribus per predictos mercatores sic eligendis, quantum in
ipso sint potestates et auctoritatem spéciales, omnes et singulos
mercatores ligeos sues in eisdem partibus tune commorantes et ad
easdem partes de cetero venientes et déclinantes per se vel sufficien-
tes loca sua tenentes, regendi et gubernandi, ac eis et eorum cuilibet
in suis causis et querelis quibuâ^umque inter eos in partibus pre-
dictis motis vel movendis, plenam et realem iusticiam faciendi, et
quascumque questiones, contensiones, discordias et debatas inter
ipsos mercatores ligeos sues et mercatores partium predictorum
motas vel moveAdas reformandi reformationemque petendi, redi-
gendi, sedandi et pacificandi,et quecumque transgressionçs,dampna,
mesprisiones, excessus, violentias et iniurias mercatoribus partium
predictarum per predictos mercatores ligeos sues factas seu facien-
das redigendi, reparandi, restaurandi et emendandi, consimiles que
restitutiones, reparationes, restaurationes et emendationes de ipsis
iuxta concessionem sibi, ut prcdictum est, factam, uti et gaudere
valeant sibi et successoribus suis in perpetuum ;
Nos premissa considérantes ac supplicationi sue predicte favora-
biliter incliuati, pro eo quod littere ille quoad aliquos mercatores
stapul^ predicte aut eorum servientes pro eorum corpora aut bona
arrestando, attachiando, imprisonando, molestando sive gravando,
seu ad libertates et privilégia sua predicta aliqualitcr impediendo,
in lege nostra minus valide et insufficientes existunt ; de gracia
nostra speciali cartam prodictam, ac omaia et siugula libertates et
privilégia in eadem carta contenta et comraunitati -mercatorum
stapule predicte, ut predictum est, concessa rata habentes et grata
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ea pro nobis et heredibiis nostris quantum in nobis est, acceptamus,
approbamus, et Johanni Thosa nunc maiori, et Willelmo Obyn et
Johanni Argent nunc constabulariis stapule predicte, ac mercatoribus
eiusdem stapule et successoribus suis tenore presentium confir-
mamus, ac dictas litteras patentes prefati avi nostri quoad maiorem,
constabularios aut aliquos mercatores stapule predicte vel suc-
cessores suos aut eorum servientes aliqualiter in partibus predictis
pro eorum corpora aut bona arresta,adi, attachiandi, jmprisonandi,
molestandi sive gravandi, aut ad libertatos et privilégia sua pre-
dicta, ut predictum est, impediendi, invalidas fore et insufficientes
in lege reputamus et nuUius valoris aut efficatie per présentes
declaramus.
Volumus insuper quod prefati maior, constabularii et mercatores
stapule predicte, et successores sui, et eorum servientes de
quibuscumque arrestatiouibus, attachiamentis, punitionibus seu
correctionibus aliquibus, tam per corpora quam per bona sua
quecumque, super ipsos seu eorum aliquem, per prefatos mercatores
dictas partes HoUandie, Selandie, Brabantie et Flandrie fréquen-
tantes aut successores suos, vel per aliquos alios, colore sive virtute
dictarum litterarum patentium prefati avi nostri, imposterum
aliqualiter iaciendo, quieti sint et exonerati imperpetuum, nec
aliquo modo vigore sive occasione litterarum illarum futuris
temporibus raolestentur, inquietcntur, perturbentur in aliquo, seu
graventur ; volentes ulterius, et eisdem mercatoribus dictas partes
HoUandie, Selandie, Brabantie et Flandrie frequentantibus, firmiter
prohibentes quod ipsi et successores sui de aliquo quod contra
libertates et privilégia prefatis nunc maiori, constabulariis et
mercatoribus stapule predicte, aut eorum predeccssoribus ut
premittitur concessa et coufirmata, cedere valeati sub gravi
indignatione nostra et forisfacta omnium que nobis forisfacere
poterunt ; et non numquam mutant nec illud attemptent seu
attemptare présumant quovis modo, aliquo statuto, actu sive
ordinatione inde mandatis, factis, ordiuatis sive promisis non
obstantibus.
In cuius rei testimonium bas litteras nostras fieri fecimus patentes..
Teste Merpo.
Apud Westmonasterium, decimo nono die martii, anno regni
nostri tricesimo sexto.
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Sic sigDatum : Per ipsum Begem et de data predicta auctoritate
parlamenti et pro octo libris solutis in hanapis. Iye.
CartuJaire Rudenbouc^ fol. 98, n. 1.
bb. — 1251, 30 Septembre.
Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, fait
connaître qu'elle répartira la somme de trois mille livres
destinée à la construction du canal de Gand à Rodenbourg,
sur les habitants de Gand, ceux de Rodenbourg et tous
ceux qui participeront aux avantages de cette nouvelle
voie de navigation.
DiBRicx, Mémoires de la ville de Oand, 1. 1, p. 226.
La même princesse^ par un octroi du 20 Octobre 1251, autorise
les Gantois à prolonger ce canal jusqu'à TEchise, mais à condition
qu'on ne pourra opérer de décliargemeut qu'à Rodenbourg. Ibid.^
p. 225. Wabnkonig, Hist. de Flandre, t. III, pp. 280-282.
56. — 1252, Mai.
Tarif des frais de courtage arrêté par la comtesse
Marguerite et son fils Gui, à payer par les marchands de
la Hanse d'Allemagne à Bruges, Damme et Sluis.
Dit es die ordinandsche van den lone vanden makelaers.
Mon haddc van elkcn zacke wullen 12 stcriinges.
Van elken hondert vachten 4 d. sterlinges.
Van een last ossen huden, 10 se. goeder ouder payen.
Van een last coe huden 3 virliuge goeder payen.
Van een dusent scovel worx, dat mon vercoept buten jaerinarcten,
2 se. paresise, ende dat mon vercoept binnon jaermarcten 40 den.
vander dusent.
Voort van allen werke dat men vercoept ende dat ghelt beneden
16 marc, sal men gbeven 12 paresise vander dusent.
Voort, vander dusent scevenissen, 6 den. par.
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— 42 —
Van copere, van tine, van y serin ende dierghelike van den
hondert, 1 d. par.
Van elker waghe was, 6 d. par.
Van der voedre loods, 2 se. par.
Van hondert marc zelvers weghende, 4 par. vanden vercoepere.
Vanden buUione quiczelvers, 4 d. sterlinges.
Van elker marc goudes, 12 d. par.
Van elken corten vate wiins, 2 se. par.
Van elken vate aysiins, 6 d. sterlinges.
Van elken vate olien, toillien ende sardeyn smoute, van den vate
12 d. sterlinges.
Van den voedre zalsraoutes, 2 se. par.
Van aire vetter ware, die men bi waghe vercoopt, vander waghe
1 d. sterlinges.
Van ghinghebere,.pepere, van caneele ende van eottoon gaerne,
van elker baie 2 se. par.
Van eottoen wuUe, vanden honderde 12 d. par.
Van zedeware ende van alrehande eleenre speeerie, van elken
ponde, 1 d. tornese.
Van den hondert greynen, 12 d. sterlinges.
Van der baie Brizilien, 12 d. sterlinges.
Van buxvellen, van der last, 8 se. par.
Van der last gheets vellen, 4 se. par.
Van der dosinen eordewaens, 4 d. par.
Van der dosinen basaens, 4 d. par.
Van der dusent hazen vel, 2 se. par.
Van aire manière van pelleterie, van den honderde 4 d. par.
Van den hondert elippinghes, 4 d. par.
Van alrehande eleenen banden also Hassehen, van elken sticke
1 d. sterlinges; van alrehande groten banden also Vrankenvordsche
ende Bremsehe ende Zolinghe, van elken stieke, 3 d. sterlinges.
Van elker eleene tunnen, also pex, ende ter, ende hars 1 d. par. ;
van der grote int avenant.
Van der eintenere harpoyses, 1 d. par.
Van paerlen, van den ponde, 6 d. par.
Van den honderde linwandes ende kanevets, 1 d. sterlinges.
Van alrehande corne, sonder van evenen ende haveren, van elken
hoede, obol. ; van den honderde evenen ende haveren, 3 se. par.
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— 43 —
Van elken bake, 1 par.
Van elken vlecke, obol.
Van den honderde copperrokes, 1 d. par.
Van der deker zabel yellen, 1 d. par.
Van der deker calf vellen, 1 par.
Van alrehande oesterscher wullen, van der waghe, 12 d. p.
Van alrehande lininen gaerne, dat ghesponnen es, vanden
honderde 4 par.
Van elken timmere hermel vellen, 1 d. sterlinges.
Van elken timmér lasten, 2 par.
Van ottere ende van bevere, van den timmere 3 d. sterlinges.
Van den honderde vlasses, 1 d. sterlinges, ende vanden kippe
vlasses, 1. d. sterlinges.
Van der deker reevellen, 1. d. par.
Van der deker elinshuden, 6 d. sterlinges.
Van der deker hertes huden, 3 d. sterlinges.
Imprimé par Wabnkonio^ Hist. de FJand.^ t. II, p. 444 et par
HoHLBAUM, Hansisches Urkundenbuch, 1. 1, p. 157, n. 436.
Analysé dans Ylnventaire des cKtirtes de la ville de Bf*ttçes,
1. 1, p. 2, n. 3.
LWiginal de cette pièce est perdu, qui probablement était conçu
en latin, langage officiel de l'époque. Il en existe une copie dans
les archives de Lubeck, qui a été imprimée dans le Cartulaire
(Urkundenbuch) de cette ville, 1. 1, n. 270 ; et une autre dans les
archives de Hambourg, transcrite autrefois dans le Privil-egienbuch
der Siadie Damme^ Sluys und Br'ûgge. Ce n'est donc qu'une
traduction, qu'il est intéressant de comparer avec celle du
8 Mai r303.
57. — 1253, 13 Avril.
Charte de la comtesse Marguerite et de son fila, octroyant
divers privilèges de justice aux xnarcbands d'Allemagne.
Nos, Mabgabeta, Flandrie et Hainoie comitissa, et nos, Guido,
filius eius, cornes Flandrie, notum esse volumu3 universis presen-
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— 44 —
iibus et futuris présentera paginam inspecturis, quod ad instantiam
universorum mercatonim Romani imperii Hammenburgensisque
civitatis, et eorum nuntiorum ad hoc missorum, domini Hermanni,
filii Hogeri de Lubeke, et magistri Jordani de Hammenburgh
requisîtionem, de nostra bona voluntate predictis mercatoribus
omnibus concedimus, quod nullus mercator in coraitatu Fiandrie
duello provocetur, sicut nec in imperio mercatores Fiandrie possunt
provocari ; et quod nullus eorum possit forefacere bona alteriûs ;
sed malefactor pro suo delicto, secundum scabinagium et legem
terre, satisfaciat et puniatur.
Nullus etiam mercator imperii pro alteriûs débite coram scabinis
in Flandria contracte vei recognito detineatur, nisi principalis
débiter vel fideiussor ipsius ; et si contigeret principalem debitorem,
et fideiussorem vel fideiussores ipsius, ante solutionem talis debiti
recedere, et non reverterentur nec mitterent pro solutione facienda ;
ita quod oporteret creditorem eos sequi ad civitates vel oppida,
ubi haberent domicilia, scabini vel jurati dictorum locorum facerent
satisfieri creditori a principali debitore, vel fideiussore, vel ab
eorum heredibus, si tantum haberent in bonis, ad cognitionem sive
testimonium scabinorum Fiandrie coram quibus dictum debitum
recognitum fuerat vel contractum. Si autem non essent solvendo,
procédèrent contra eos secundum legem et consuetudinem dictorum
locorum.
lusuper cora vel bannus juri contrarius non fiât in mercatorum
preiudicium et gravamen ; et si super hoc contentio oriatur, judicio
scabinorum terminetur.
De quacunque etiam lite vel discordia mercator fuerit
calumpniatus in loco scabinagii, ubi scabini debent .judicare
delictum vel forefactum, aliter non poterit convinci nisi per
veritatem scabinorum, vel veritatem a scabinis acceptam ; et
convictus delictum suum secundum legem scabinorum et terre
emendabit.
Calumpniatus autem de lite vel alia re, non in vinculis teneatur,
si dare voluerit fideiussorem ydoneum, vel tôt bona habeat ibidem
que valeant suam emendam ; dummodo de hoc constare possit per
duos testes vicinos sues non suspectes ; quorum testimonio standum
erit ; nec poterit irritari, nisi de capite fuerit calumpniatus, vel de
^Qlembro ubi do membre judicatur.
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- 46 —
Causa autem mercatorum infra torcium diem, vel saltem infra
octavum in portu de Dam et de Brugis débet terminari ; nisi scabini
per suura juramentum dixerint infra talem terminum se eam termi-
nare non posse, et tune bona fide eam quam cito poterunt, termi-
nabunt.
Si autem mercator diem placiti sui expectare non poterit, fide-
iussor suus vel alius pro eo poterit respondere.
NuUus etiam mercator débet in litoribus Flandrio bona sua per
naufragium amittere que de fluctibus poterit eripere ; sed pacificc
fruatur eisdem. .
Preterea mercatores, vel eorum naves cuni fuerint onerate, si non
fuerint calumpniate légitime de aliqua re prius, violenter non
detineantur vel arrestentar, nisi recens factum evenérit, vel âlia
causa subsit, pro qua teneri possint secundum terre consuetudinem.
Si vero super débite mercator calumpniatus fuerit aliquis ibidem
non recognito per scabinos, purgare se poterit juramento suo sine
interpresura; et si se purgare noluerit, solvat et emendet secundum '
legem loci.
Si autem aliquis per infortunium armamentis navis sine dolo et
violentia et sine discordia ledatur, vel occidatur, vel extra navem
cadat, libère quivis eum juvare poterit sine forefacto, nec navis nec
bona mercatoris, nec aliquis hac occasione poterit arrestari vel
impediri.
In omnibus vero aliis, que in presentibus litteris non sunt expressa,
stindum est consuetudini vel legi terre Flandrie.
Ut autem omnia premissa in perpetuum robur optineant firmitatis,
présentes litteras sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari.
Datum Furnis, anno Domini m** ce** quinquagesimo secundo,
Dominica in Ramis Palmarum.
Orig. sur vélin ; deux sceaux contrescellés en cire verte,
pendant à des lacs de soie rouge; le premier perdu, le
deuxième brisé.
Arch. du Séminaire épiscopal de Bruges; chartes, n. 826.
Revue La Flandre y 1. 1, p. 246.
M. Hohlbaum, Hansisches Urkundenbuch, t. I, p. 137, n. 421,
reproduit le texte et la date littérale de cette charte, n'hésite pas
à la placer au 24 Mars 1252, en considération des autres chartes
çle privilèges qui furent concédées cette année. Ce scrupule dq
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~ 46 —
savant diplomatiste ne saurait nous arrêter, devant un texte d^une
authenticité irrécusable ; et cela d'autant moins, que le texte des
archives de Cologne concorde avec notre original, tandis que celui
de Lubeck qui omet les mots « in ramis » n'a que la valeur relative
d'une simple copie. Tel est encore l'avis de notre savant collègae,
M. J. Finot, Inv. sont, des Archiv. départ, du Nord, t. IX, p. 347,
note 3.
58, — 1253, 13 Avril.
Charte de la comtesse Marguerite et de Gui son fils,
octroyant les mêmes privilèges aux marchands de Gotland.
Ad instanciam universorum mercatorum .Romani Imperij
Godlandiam frequentantium, et eorum nuntiorum ad hoc minorum,
Hermaoni, etc..
Datum Furnis anno Domioi millésime ducentesimo quinquagesimo
secundo, Dominica in Ramis palmarum.
Orig. sur vélio. Fragment du scel de la comtesse contrescellé
en cire blanche, p. à lacs de soie rouge et verte. Le scel du
comte Gui est tombé.
Archives duSéminaire épiscopal de Bruges. Invent. des chartes,
n«828.
59- — 1253, 5 Mai.
Privilèges accordés par Marguerite, comtesse de Flandre
et de Hainaut, aux marchands des villes de l'Empire :
Cologne, Dortmund, Soest, Munster et autres, qui vien-
draient s'établir dans la ville de Damme, et ce à la prière
de Herman dit Roger de Lubeck et de maître Jourdan
de Hambourg, leurs envoyés.
Les principaux points concédés sont les suivants: Chaque mar-
ciiand pourra acheter et vendre sans payer le toulieu ordinaire ; on
ne pourra arrêter aucun marchand, ni saisir ses biens, dans cette
ville, pour quelque méfait que ce soit, commis ailleurs, à moins que
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— 47 —
le malfaiteur n'y ait été découTert et reconnu ; et toute contestation
à ce sujet sera tranchée par le comte de Flandre. Personne ne pourra
cumuler les fonctions de receveur des tonlieux, de jugeet d'échevîn.
Si le bailli refuse de rendre justice à un marchand dans un plaid, et
que ce fait soit connu des échevins, ceux-ci cesseront leurs fonctions
jusqu'à ce qu'on ait rendu justice au marchand. La Comtesse leur
concède de plus ses justes balances avec de justes poids.
« Scalas etiam nostras légitimas cum pondère nostro légitime
mercatoribus predictis trademus ibidem, n
Arch, départ, du Nord à Lille, Chamb. des Comptes, Cart. B, 504.
Warnkoîïio, Fland. Staats undRechts Gesch,^ t. II, part. 2, p. 15.
60. — 1255, 17 Mars.
L'avoue et les consuls de Brème, dans une lettre adressée
à la comtesse Marguerite et à Gui son fils, énumèrent les
libertés qu'ils ont accordées aux cités et aux marchands
de Flandre.
Sartorius, Geschichte der deutschen Hanse, t. II, p. 69.
61. — 1260, 1 Mars.
Lettre de privilèges accordés par le roi d'Angleterre,
Henri III, aux bourgeois et marchands de Bruges.
Hekbicus, bei gratia rex Anglie, dominus Hibernie et dux
Aquitanie, archiepiscopis, episcopis, abbatibus, prioribus, comi-
tibus, baronibus, justiciariis, vico comitibus, prepositis, ministris
et omnibus baillivis et fidelibus suis, salutem. Sciatis'^nos concessisse
et hac carta nostra confirmasse pro nobis et herprlibns nostris,
(lilectis nobis burgcnsibus et mercatoribus de Bruges, quod ipsi
in perpetuum per totam terram et potestatem nostram banc habeant
libertatem, videlicet quod ipsi vol eorum bona quocumqne locorura
in potestate nostra inventa non arrestentur pro aliquo débite, de
que fideiussorcs aut principales debitores non extiterint, nisi forte
ipsi debitprcs de eorum sint compûni£^ et potestate, habentes uiidç
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— 48 —
de debitis suis in toto Tel in parte satisfacere possiat, et ipsi
burgenses de Bruges per quos ipsa villa regitur, illis qui de terra
et potestate nostra extiterint, in justicia defuerint et de hoc
rationabiliter constare possit.
Et quod burgenses et mercatores predicti pro transgressione seu
forisfactura servientum suorum catalla et bona sua in manibus
ipsorum inventa, aut alicubi locorum per ipsos servientes deposita,
quatenus sua esse sufficienter probare poterunt non admittant.
Et etiam si dicti burgenses et mercatores aut eorum aliqui infra
terram et potestatem nostram testati decesserint vel intestati, nos
vel heredes nostri bona eorum confiscari non faciemus, quin eorum
heredes intègre ipsa habeant quatenus ipsa catalla dictorum
defunctorum fuisse, constiterit, dum tamen de dictis heredibus
notitia aut fides sufficienter habeatur.
Et quod ipsi eu m mercandisis suis in terram et potestatem
nostram secure vcnire et ibi morari possint, facientes débitas et
rectas consuetudines ; ita etiam quod si inter regem Francorum
aut alios et nos vel heredes nostros aliquo tempore guerra fuerit,
ipsi premuniantur ut infra quadraginta dies regnum nostrum cum
bonis suis egrediantur.
Quare volumus et firmiter precipimus pro nobis eU heredibus
nostris, quod predicti burgenses et mercatores et eorum heredes
per totam terram et potestatem nostram in perpetuum habeant
omncs libertates prescriptas.
Et prohibemus super forisfacturam nostram decem librarum ne
quis eos contrat hanc libertatem et concessionem nostram in aliquo
iniuste raolestare vel inquietare présumât.
His testibus venerabilibus patribus Egidio Sarrisburiensi et
Rogero Conventrensi et Lichfeldiensi episco2)is, Ricardo de Clare
comité Gloucestre et Herttord, Johanne Mansell, thezaurario
Eboracensi, Imberto Pugeys, Imberto de Montferrand, Nicholao
de Sancto Mauro, Ingeramo de Persy, Hugone do Dyve, Radulpho
de Bakepuz, Alano Burnel, Waltero de Burges et aliis.
Datum per manum nostram apud Sanctum Audomarum, primo
die marcii, anno regai nostri quadragesimo quarto.
Cette charte fut confirmée par le roi Edouard I, le 12 Juin 1285.
Cartul. GhefufvenbouCi fol. 45 verso, n. 2.
Inventaire des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 4, n. 6.
Imprimé par Wabnkonig, éd. Gheldolf, t. IV, p. 231.
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— 49 -
62. — 1264, 31 Août.
Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, informe
Henri, roi d'Angleterre, que ses États n'étant pas tran-
quilles, les marchands flamands y sont molestés ; elle le prie
de les protéger et d'ajouter confiance à ce que Jacques,
son clerc, lui dira de sa part.
63. — 1264, 10 Novembre.
Lettre de Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut,
à Henri HI roi d'Angleterre, afin de solliciter sa protection
en faveur des marchands flamands voyageant en Angleterre.
Commission royale d'histoire. Comptes rendus, 2« série, t, 12. p. 84.
64. — 1265, 17 Août.
Délégation donnée parla comtesse Marguerite aux fins
de régler les indemnités dues par les Anglais du chef de
prises au préjudice de négociants de Biniges et de Damme.
Le roi d'Angleterre étant en retard de payer à la comtesse
Marguerite le fief annuel de 400 marcs qu'il lui devait, celle-ci fit
saisir par ministère de Philippe de Bourbourg son sergent et Simon
Malet, bourgeois de Douai, les laines des marchands d'Angleterre
et dlrlande qui se trouvaient à Bruges et à Damme, pour une somme
de onze cent soixante sept livres cinq sous cinq deniers sterlings,
et les fit vendre au plus offrant.
Commission royale d'histoire. Comptes rendus, 2« série, t. 12, p. 30.
Imprimé par YABBNBEBa, Relat. diplom., p. 208.
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— 60 —
65. — 1265 (vers).
Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, et Gui
son fils, confirment la vente faite par Chrétien li Grans
(De Groote), boui^geois de Bruges, de laines de marchands
d'Angleterre et d'Irlande, qui avaient été confisquées par
leurs ordres, et garantissent Chrétien contre toute récla-
mation.
Messager des sciences historiques, 1870, p. 153.
66. — 1266, Juillet.
Dans le voisinage de Damme, dit M. Warnkonig, Messager des
sciences et des arts de la Belgique^ 1835, p. 167, au nord, à la
gauche du Zwyn, se trouvait autrefois un village appelé Monikereede.
Lorsque la ville de Damme commence à pencher vers son déclin, cet
endroit, situé près de la mer, prit en quelque sorte sa place.
Monikereede avait déjà obtenu, dès l'an 1331, des privilèges sem-
blables à ceux de Damme. Sa situation était telle que les habitants
de cette dernière ville furent inquiets de cette rivalité voisine, dès le
milieu du treizième siècle. C'est, sans doute, pour cette raison qu'ils
obtinrent, l'an 1266, une ordonnance de Marguerite qui défendait
aux habitants de Monikereede, d'avoir un canal navigable dirigé
vers le Zwyn. Ils promirent donc de faire leur waterganc tellement
étroit qu'aucun navire, petit ou grand, ne put passer.
Warnkoîïio, Flandr, Staats und Rechts Gesch., t. II, p. 16, n. 118.
67. — 1268, Mai.
Eustache, chambellan de Flandre et sire de Markene,
vend aux échevins et bourgeois de Damme sa part dans les
droits de mesurage qui se perçoivent dans cette ville et sur
le Zwyn.
WARNKONia, Fîand, Staats und Rechts Oesch., t. II, part. 2, p. 19.
Confirmé par la comtesse Marguerite, en Juillet 1272. Ibid,^ p. 21,
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— oi-
es. — 1267, 27 Juin.
Ordonnance formulée par la comtesse Marguerite et les
échevins des bonnes villes de Flandre concernant ceux qui
achètent aux foires de ce pays, les formalités auxquelles ils
sont astreints et les pénalités qu'ils peuvent encourir.
I. Au commenchement se dist me dame que viij jours devant
fieste falie et vnj jours apries, on ne puist vendre nul drap entir en
nulle des villes de Flandres, se chou nest en fieste, sour paine de
vint sous cascun drap taint en laine et le buriel, x sous de chelui
qui venderoit, et de chelui qui acateroit autant, se chou nest de
chiaus qui mainnent en une ville dont li uns puot vendre et acater
al autre le draperie de leur ville.
IL Et puis que on commenchera a loyer pour aller as fiestes en
Flandres, on doit clore toutes les halles de Flandres et tenir cloze
chellui jour que on commenche a loyer, jusques a vnj jours apries
fieste faille ; et est a entendre que estraigne marchant qui par mer
vont ou vienent qui ne sunt arriestant en le tiere me dame,
puent acater et vendre hors de fieste la ou il leur plaira, mais
on ne leur doit nulle halle ouvrir.
III. Encore dist me dame que vaire oevre, cuirs, chire, et tous
avoirs de pois, fors que laine et autres avoirs qui coustumement
suelleut venir as fiestes que vnj jours devant fieste faille et vnj jours
apries, on ne les puist vendre en nulle ville de Flandres, se che nest
a fieste ; fors que chil qui sont manant en une ville, chil les puent
vendre li un as autres ; et estraigne marchant qui par mer vont ou
viennent, chil ne sunt arrestant en le terre; et chil qui fieste verront
tenir, il ne puent vendre sen fieste non, ensi que deviset est sour
paine de lx livres.
rV^. Et si dist me dame dendroit les laines, que on ne puist vendre
nulle laine en nul liu en Flandres sen fieste non, vnj jours devant
fieste falie et xu jours apries, se chou ne sunt chil qui sunt manant
en une ville li uns a lautre pour leur ouvrage faire ; et qui contre
chou yroit, il seroit en fourfet enviers me dame de cascun sac
cent sous.
V. Encore dist me dame que quiconques acate avoir dedens fieste,
quels avoirs que chou soit, il ne le puet mener fors le ville, deschi
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— 62 —
atant quil ait fait le gret de chelui a cui il ara acatet, et sil sen alloit,
ou mènast lavoir sans gret &ire, il est tenus pour fuitius, et en quel
liu que on le trueve en Flandres, on le puet arrîester et faire tenir ;
et li marchans a cui on devera lo debte doit faire se debte connoistre
par les eschevins de le fieste la ou li avoirs fu vendus ; et chou que
li cschevin en connisteront et tiesmoigneront doit yestre tenut, ne
no se puet chius aidier de le loy de le ville ou il sera arriestés, ne
dautre par quoy li connissanche des eschevins de le fieste ne soit
tenue ; et le doit me dame pugnir comme fuitiu.
VI. Encore dist me dame que on ne puist vendre en nulle ville de
Flandres la ou fieste ait tant que fieste et paiemens dure, le lot de
vin que nu deniers outre le commun fuer assis es villes de Flandres
hors de fiostes, sour paine de cent sous le tonniel dauchoirre et de
franche, et de tel teil muison, et sour x livre le rinois.
VIL Encore dist me dame que dendroit les hosteus dont chil qui
venront as fiestos aront mestier, on les doit faire rewarder par
V preudhommes dont chil de Bruges meteront un, chil de Gand un,
chil d'Ypre un, chil de Lille un et chil de Douai un ; et par tel pris
que chil v y asseront ou li plus graus partie des v on ara les osteus ;
et qui encontre seroit, il seroit a x livres et pour chou ne demorroit
mie que on ne leur livrast lostel.
VIII. Encore dist me dame que se en ches chozes deseure escriptes
a aucune choze a esclarie ne a amender, ou a ajouster ou a amenuisier,
pour le proufit des fiestes et de le terre, elle en retient le pooir de
lamender par le consel des bonnes villes de Flandres ; et vint me
dame que chis bans et cheste ordenanche soit tenue à Miessines.
RoisiN, Franchises i lois et coutumes de la ville de Lille, p. 161.
69, — 1268, 23 Juillet.
Lettre de la comtesse Marguerite de Flandre apaisant le
désaccord qui s'était élevé entre les marchands de Flandre et
de Hambourg, et confirmant les franchises de ces derniers.
Nos, Mabgabeta Flandrie et Haynonie comitissa notum facimus
miiversis, quod cum inter burgenses et mercatores nostros
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— 68 —
Flandreuses ex parte uoa, et cives ac mercatores Hamburgenses ex
altéra, discordia mota esset super quadam carta sigillé civitatis
HamburgeQsis, ut dicebaot mercatores uostri Flandreoses, sigillata,
et in qua ipsi mercatores nostri Flandrenses asserebant sibi diversas
libertates et fraucisias competere apud Hamborg ; tandem de
bouorum coosilio mercatores nostri Flandrenses ex parte una, et
mercatores Hamburgenses ex altéra, super dicta discordia
ordinationi et dicte nostro se voluntarie subjecerunt, promittentes
super dictis discordia, libertatibus, francisiis et omnibus aliis,
occasione quorum dicta discordia mota extitit aut moveri posset
inter partes predictas, firmiter observare quicquid super premissis
de alto et basse ordinaremus seu etiam diceremus. Nos igitur ad
instantiam dictarum parcium ipsius negotii onere in nos assumpto
pro pace utriusque partis, ordinationem et dictum nostrum
proferimus in hune modum.
Primo videlicet, quod altéra pars alteram non poterit impetere
nec ad judicium evocare super veteribus interceptionibus et
dampnis, nisi coram illa legc, ad cujus judicium spectabit pars ipsa,
a qua hujusmodi interceptiones et dampna petentur.
De bonis vero et mercandisiis, postquam predicta in^epit
discordia, hiuc inde arrestatis, dicimus quod infra instans festum
Omnium Sanctorum plena ipsorum debebit fieri restitutio hinc
et inde.
Ordinamus etiam, quod cum mercatores nostro3 Flandrenses, et
eorum nuncios, mercandisias et bona a partibus nostris
Flandrensibus vel alienis adducere contigerit apud Hamburgh, ipsas
mercandisiaa et bona donec de eisdem se deliberaverint apud
Hamborgh in domibus seu extra domos, poterint collocare et
reponere, prout eis videbitur expedire ; et quod ipsi mercatores
nostri Flandrenses mercandisias et bona, que apud Hamburg
emorint, modo simili in locis, que sibi utilius et commodius
invenerint conducenda, ibidem poterunt collocare et reponere, ac
in ipsis locis reposita, quamdiu eis placuerit, retinero ; sed dicti
mercatores nostri apud Hamborgh vendere non poterunt bona, que
fuerint empta ibidem.
Preterea mercatores nostri Flandrenses apud Hamburg Tina
afforare non poterint nec ibidem ea vendere per amphoras seu
meniuras, nec pannoi icindendo eos per ulnas» neque bona alla
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I
— 54 —
Tendere particulâriter per numeratas denariatas, nisi hoc de
civium et mercatorum Hamburgensium processerit voluntate-
Item, dicimus qiiod mercatores nostri Flandrenses apud Hamburg
arrestari et detineri non poterunt pro alterius débite seu delicto.
Preterea mercatores nostri Flandrenses apud Hamburg arrestari
non poterunt nec captivari occasione alicujus querimonie, de qua
parati fuerint dare fidejussores sufficientes aut pignora ad valorem
querimonie competentia ad exspectandum ibidem justiciam sive
legem.
Omnes autem ordinationes, statuta sive coras, quas cives
Hamburgenses apud Hamburch facient super sues concives,
mercatores nostri Flandrenses pro se observare tenebuntur ibidem ,
hoc salvo quod ad solutionem taliarum et assisiarum dicti
mercatores nostri Flandrenses minime tenebuntur.
Dicimus etiam, quod omnes istas libertates, immunitates et
francisias predictas prefati mercatores Hamburgenses in terra
nostra habeant et habere debeant, quas quidem juxta prescriptam
ordinacionem nostram habere debebunt mercatores nostri
Flandrenses apud Hamburg.
Querimoniam vero, quam mercatores nostri Flandrenses apud nos
deposuerunt super arrestatione et detentione bonorum suorum
super Store facta, inquisitioni et declarationi nostre reservamus.
In omnibus vero predictis corrigendi et declarandi, prout nobis
expedire videbitur, quamdiu vixerimus, nobis retinemus liberam
facultatem.
Et hujusmodi ordinationem seu dictum nostrum in presentia
predictarum partium, necnon dilectorum et fidelium nostrorum
Johannis de Guistella domini de Formeselle, Johannis de Guistella
ejus tilii domini de Wastina, Philippi de Poêle, militum, magistri
Walteri de Furnis, prepositi Montensis vicecancellarii nostri, ac
scabinorum nostrorum et burgensium de Brugis, et etiam aliorum
quam pluribus fide dignorum duximus proferendum.
Actum Brugis, anno Domini 1268, die lune post festum sancte
Marie Magdalene.
HoHLBAUM, ffansisches Vrkundenbuch^ 1. 1, p. 227, n. 660.
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— 55 —
70. — 1268, 11 Août.
Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, octroie
à « ses bons amis » , les éclievins et bourgeois de la ville
d'Ardenbourg, la faculté de tenir une foire franche qui
s'ouvrira le lendemain de la Trinité, et durera quinze jours.
Kluit, Historia critica comitatiis HoUandiœ et Zeeîandiœ^ t. IL p. 774.
71. — 1272, 8 Novembre.
Arrêt du Parlement de Paris relatif à une saisie de laines
que la comtesse de Flandre avait fait opérer à Bruges, au
préjudice d'un marchand du pays de Galles, qui soutenait
être le sujet du prince Edouard, et non du roi d'Angleterre.
Beugnot, Les Oîim^ t. I, p. 914.
72. — 1272, 8 Novembre.
Quidam mercator de Gales venerat apud Bruges cum multis saccis
lane ; quo existente ibidem, cum clamata fuisset publiée, ex parte
comitisse Flandrie, quod ad feriam Insulensem iret quilibet, salvo
ire et salvo venire, idemque mercator, ob bannum hujusmodi
assecuratus, ad dictam feriam cum lanis suis veuisset, lane sue
capte fuerunt et arrestate per comitissam Flandrie, vel de ejus
mandate, ipsa ratum habente. Cum itaque peteret dictus mercator
sibi restitui dictas lanas cum dampnis inde habitis, usque ad valorem
octo millium librarum Turonensinm, offerens se probaturum, et
bannum ipsum taliter factum fuisse, et alia que in facto consistunt,
quantum sibi sufficeret, si sibi negaretur a parte adversa ;
propositum fuit, pro dicta comitissa, quod non tenebatur respondere
super hoc mercatori predicto, casu secundum consuetudiaem diu
habitam inter barones Francie, si unus injurietur alteri, possit
unus capere de bonis alterius et hominum suorum. Et ideo cum rex
Anglie bona mercatorum Flandrie arrestaverit in Anglia, veniendo
contra privilégia a regibus Anglie eis concessa, que reddere noluit
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— 56 —
a dicta comitîssa et per lltteras eciam domini Régis pluries
requisitus, ipsa de bonis hominum dicti Régis potuit arrestare,
non obstante banno predicto, eciam si factus fuisset, quod non
confitebatur, cum per bannum ipsum non intenderet inimicos seu
adversarios suos ad terram suam revocare ; et de hoc offerebat se,
quantum sibi sufficeret, probaturum, dicto mercatore dicente e
contrario quod guerra hujusmodi, eciam si talis esset, sibi non
debebat nocere, cum sit persona libéra nec sit de terra régis Anglie,
sed sit burgensis, et de terra domini Edoardi, et maxime cum,
facta restitutione mercatoribus Anglie pro bonis suis sibi ablatis
in Flandria per dictam comitissam, de bonis mercatorum Flandrie
in Anglia arrestatis que inter ipsos mercatores Anglie arrestatos
in Flandria dividebantur, nuUa de bonis ipsis sibi fuerit porcio
assignata tamquam non burgensis régis Anglie supradicti, et ex
adverso proposito, pro dicta comitissa, quod burgensia domini quam
proponebat, non debebat ipsi mercatori prodesse, cum idem sint
pater et filius, et ita bene arrestentur mercatores Flandrie per
dictum dominum Edoardum, sicut et per dominum Regem Anglie.
Tandem, auditis hinc inde propositis, cum per dictum bannum a
comitissa factum videantur assecurati fuisse, non solum homines
sui, sed potius alieni, presertim cum dicta feria non esset nova,
judicatum fuit quod, non obstantibus ab ipsa comitissa propositis,
respondere tenebatnr super hoc mercatori predicto, si probetur
bannum hujusmodi talem fuisse.
Bbugnot, Les Olim ou registres des arrêts, 1. 1, p. 914.
73, — 1274, 28 Juillet.
Traité de commerce entre Edouard I, roi d'Angleterre et
Marguerite, comtesse de Flandre et Gui son fils, stipulant
entre autres dispositions que les parties contractantes
mettront en liberté les marchands qui étaient détenus dans
leurs domaines respectifs, répareront les pertes et dom-
mages que ces marchands avaient essuyés et leur rendront
le droit de négocier librement.
Àrch. départ» du Xord à Lille. Chambre des Comptes, Cari. B, 181.
ByxHi F0$à$rai t. II, p. 89.
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— 57 —
En exécution de ce traité, le roi Edouard, à la demande du comte
de Flandre, chargea Foulques Lovel, archidiacre de Colchester et
Jean Beck, d^ouvrir une enquête au sujet des dommages qui avaient
été causés aux marchands des deux nations. Ibid., t. II, p. 39.
74. — 1275, Mai.
La comtesse Marguerite et le comte Gui, son fils, déclarent
que les habitants de Slepeldamme doivent participer à tous
les privilèges commerciaux de ceux d'Ardenbourg.
Wabnkonio, Fland, Staats und Rechts Oesch.y t. II, part. 2, p. 43.
75. — 1275, 19 Août.
Lettre de Marguerite, comtesse de Flandre, à Henri III,
roi d'Angleterre. Elle envoie à Londres Jean Bouwelin,
qu'elle charge de réclamer la restitution de certain vaisseau,
appartenant à des marchands de Bruges et de Damme, dont
les gens de Winchelsea s'étaient emparés.
Commission royale d'histoire. Comptes rendaa, 2« série, t. XII, p. 36.
76. — 1276.
Guillaume Caletot de Dieppe avait attmit devant le
Parlement la comtesse de Flandre en réparation du dom-
mage qu'il avait essuyé dans un port de Flandre par des
robeui*s ou pirates; mais il déclara se désister après les
renseignements qu'il avait reçus sur les us et coutumes
maritimes de Flandre (per probationes receptas de usibus
Flandrensibus).
BsvaxoTf La Olim ou regiêirei du arréiêt t. Il» p. 76.
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— 58 —
77. — 1277, 21 Septembre.
Privilèges accordés par Florent, comte de Hollande, aux
bourgeois ou marchands de Hambourg, afin qu'au lieu de
fréquenter en Flandre le port du Swin, ils viennent négocier
dans les ports de ses Etats, et en particulier à Dordrecht.
Van den Bebgh, Oorkondenboek van Holland en Zeeland, t. II, p. 148.
Semblables privilèges sont encore accordés, le 27 Avril 1278, par
le comte Florent aux habitants de Deventer, afin de les engager à
fréquenter les ports de ses Etats et surtout Dordrecht, au lieu de se
rendre au Zwyn. Ibid,, p. 155.
78. — 1279.
Fragment de rouleau en vélin, portant au dos en écriture de
répoque : Compte Jehan Lennoet bailliu del hauwe fait a Ghand
le X jour de janvier lan Lxxvnj.
Il commence par dix articles de calenges pour coups et blessures.
Ce chapitre est incomplet. Suivent î Item ontfanghen van calaengen
van vichtich ponden.
Ce sont des contraventions au règlement de Tétaple ; transbor-
dements de marchandises d^un vaisseau dans Tautre ; chargements
et déchargements clandestins ; fraudes d'objets de portage ; départs
de navires sans congé du bailli ; etc. On en jugera par le texte :
Int eerste ghecalcngiert Jacob den Cupre, van dat hi twee last
ters vandcn lande ter Sluus neder dedc jnt water, zonder orlof
vanden bailliu, pais omne xxiiij Ib.
Item, ghecalcngiert Janne den Ghortre van Comene, van dat hi
drie last caec harinx die hi cochte jeghcn eenen oosterlinc, over
sceepte zonder orlof vanden bailliu, pais omme xxij Ib.
ItefHj ghecalcngiert Jacob Dries, van dat hi tien balen meeden
over sceepte, zonder orlof vanden bailliu, pais omme xxx Ib.
Item, ghecalcngiert Matthys f. Pieters, van dat hi vanden lande
ter Sluus Jnt water dede, twalef steen wullen, zonder orlof van den
bailliu ; pais omme xij Ib.
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— 59 —
lienij ghecalengiert Joris van Roeselare, van dat hi vuten watre
ter Sluus up tland dede, dric last varschs harinx sonder tarde te
veurene te Brugghe ; pais omme xviu Ib.
Itetnj ghecalengiert Jan Riquaerts van Ypre, van dat hi xviu
tonnen harinx die hi cochte jeghen eenen oosterlinc, over sceepte,
zonder orlof Vanden bailiiu ; pais omme xxinj Ib.
Les autres infractions sont ainsi spécifiées :
Vanden lande ter Sluis int water neder dede zes tonnen vleeschs ;
Van dat hi over sceepte viertich balen rochen ;
Van dat hi een vat wyns portaige over sceepte ;
Van dat hi over sceepte drie last harinx die hi cochte jeghen
eenen oosterlinc ;
Van dat hi in een scip ghinc dat in Zwin quam eert ankervast
bertelt ende ghespect was ;
Van dat hi dalf eene zate ter Mude an tland omme eene plaite der
in te legghene.
Vient ensuite la recette du droit d'étaple des harengs.
Itemy ontfanghen van caecharinghe die men voert sinon staple ten
Damme, twalef groto van elker last.
Cette liste comprend 64 postes, donnant un total de 1614 lasts et
144 tonnes.
Le chapitre suivant est le prix des congés accordés pour portages
de vins, de poix, goudrons, bois, laines et garances.
Itenij ontfanghen van portaige van winen, van aile manieren van
orlove van peke, van terre, van houte, van wullen ende van meeden.
Les autres congés se rapportent au transport de porcs, à raison
d'un gros la pièce ; à la bière de Hambourg (amborgher biers), à
deux gros la tonne.
Le chapitre des dépenses qui clôture le compte, comprend outre
les gages du bailli qui sont de 20 Ib. et ceux de ses gardes (verlieden)
et sergents (serjanten) qui sont de 10 Ib. 4 s., les trois articles
suivants :
Item, zo heift de Bailiiu betaelt Josse van Wulfsberghe, van den
vichtiene Noremand wesende ter Mude jnde vanghenesse, dannot
datter drie waren ghe voert te Brugghe ; die waer tien daghen ter
Mude ne laghen. Ende dit vanden andren daghe van meye laetst
Torleden toot Sint Jansmosso midssomera daer naest volghende dat
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^ 60 —
de vanghenesse stont in Willem Voets handen; twee grote ende
eenen alven sdaeghs van elken, comt uij^^ nij Ib. xy s.
Item^ zo heift de Bailliu betaelt den steenwaerders vander Mude,
van coste vanden twaelef Noremans die noch ter Mude ligghen in
sheeren handen, van Sinte Jansmesse vorseid tote den sesse ende
twintichsten daghe van pietmaend nu laetst verleden, twee grote
ende eenen alven sdaeghs van elken, comt cxl Ib.
Item, zo heift de Bailliu doen maken ter Mude eenen stoc daer
men de quade mede corrigieren sal, staende voor de vanghenesse,
coste xxxnij Ib.
Ârch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailliage de Damme
et VEcluse^ n. 2732.
79. — 1280, 26 Août.
Charte de privilèges accordés par le comte Gui de
Flandre aux marchands d'Espagne et d'Allemagne qui
fréquentent le marché d'Ardenbourg, conformes à ceux de
Bruges.
Analysé dans le Cartuh du consulat d^EspagnCj p. 7.
HoHLBAUH, Hamisches Urkundenbuchf 1. 1. p. 295, n. 862.
Kluit, Hist. critica comit, Holl. et Zeelandiœ^ t. II) p. 828.
80, — 1280, 28 Septembre.
Ordonnance sur les monopoleurs, la police des gens de
métier, les communautés et \Q%gUdes ou confréries à Bruges.
Cet acte, bien connu et imprimé à plusieurs reprises, défend :
1^/ Aux marchands et courtiers, do se livrer au monopole (eninghe)
de toutes victuailles et objets do consommation (dat ter vitaillic
toebehoert).
2^/ Aux gens de métier, de se réunir à plus de sept membres, en
l'absence du doyen et de la miyorité des jurés (vinders). Leurs
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— 61 —
assemblées doiyent se tenir au Bourg, de midi et demi jusqu'à
l'heure de Vêpres ; sauf les couTOcations faites par le magistrat.
3^/ Aux communautés, de s'approprier les taxes qu'elles ont
levées sur leurs adhérents, et qui devront être remises au magistrat.
4^/ Aux étrangers, de venir s'établir en ville, sans se faire
inscrire sur les rôles de la bourgeoisie, en présence du doyen et de
deux jurés du métier, et du patron chez lequel ils se sont engagés.
5**/ A tous, de se réunir en gilde ou confrérie, et de tenir des
repas de gilde dans le rayon d'un mile, sous peine d'amende.
Les contraventions seront constatées par Técoutéte, assisté de
deux échevins ou de deux bourgeois.
Imprimé dans notre Coutume de la ville de BintgeSy 1. 1, p. 235.
Saint Génois, Invent, des chartes de Rupelmonde^ n. 270.
Warnkonio, éd, aheldolf, t. IV, p. 261.
81. — 1280, 29 Septembre.
L'avoué, les échevins, les consuls et toute la ville de
Stendal déclarent que les marchands fréquentant la Flandre,
ayant subi des mauvais traitements à Bruges, le comte
Gui, de concert avec la ville d'Ardenbourg, leur a accordé
de grands privilèges et le transfert de l'étaple de leurs
marchandises en cette ville.
Urkundenbuch der stadt Lubeck, 1. 1, p. 370, n. 405.
Hanserecesse^ 1. 1, p. 10, n. 13.
82. — 1281 (vers).
Lettre de Jean de Douai qui écrit de Bruges à Tavouê
et aux consuls de Lubeck, leur envoyant par mer la
requête des marchands espagnols et demandant qu'on lui
adjoigne promptement trois ou quatre personnes " déléguées
par le conseil de la cité et munies de pleins pouvoii's, afin
que lui-même pût, de concert avec elles, ti'aiter plus
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— 62 —
fermement avec les bourgmestres de Bruges. Il pensait,
d'ailleurs, ainsi que les marchands d'Espagne, que l'aflfaire
était urgente. A cette lettre était jointe celle des échevins
de Bruges annonçant tout ce qu'ils avaient décidé à cet
égard : mais, ajoutait Jean de Douai, les concessions qu'ils
faisaient, ne paraîtraient pas plus suffisantes aux consuls
de Lubeck qu'à lui-même et aux marchands d'Espagne, n
Urkundenbuch der stadt Lubeck, 1. 1. p. 383.
Hanserecesse, t. I; p. 11, n. 21. Hohlbaum, Hansiêches
Urkundenbuchy t. I, p. 303, n. 885.
M. Finot, op. cit., p. 23, à qui nous empruntons cette analyse,
rattache avec raison ce document, à la question du pesage et du
tonlieu de Bruges.
Cette conjecture est d'autant plus fondée que nous lisons dans
une lettre adressée par le magistrat de Dortmund à celui de Lubeck :
« Quod cum bone memorie dominus Johannes Monachus et Johannes
dictus de Dowage, vestri concives, pro retractatione injuriarum
factarum in Flandria, tam in theloneis quam ponderibus... pro
communi utilitate mercatorum omnium fidelissime laborarent. »
Luh. Urkundenbuch^ t. I, n. 521, à la date de 1287. HanserecessCy
t. I, p. 15, n. 27, sous celle de 1285. Hohlbaum, 1. 1, p. 361, n. 1035,
se prononce pour 1287, parce que Jean Monachus (Mànch) figure
comme député en Norwège le 3 Juillet 1287, et que sa mention au
23 Avril 1287 ne fait point supposer qu'il mourut avant. Lub. Vrk,,
t. I, n. 508 et 509.
83. — 1281, 25 Mai.
Deuxième Keure de Bruges.
L'art. 23 qui visait les marchands étrangers, était ainsi conçu
dans la traduction française :
Se markans estrangés a autres estrangés hom vient devant la
justice et les eschievins pour droit avoir, se cil dont il se plaint est
presens, li eschievins li feront droit dedens tiers jours; et se il n'est
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— 68 —
presenSy dedens wit jours, se les parties ne s^accordoient expressé-
ment à plus long tierme ; et se il n'est déterminei dedens ces termes,
li cuens le fera termineir par celui que il metera en son liu à ce
faire.
Cette disposition est reproduite textuellement dans la troisième
kcure du 4 Novembre 1304, art. 54; avec cette ajoute finale: Ende
es te verstane, dat so wat manne die coopt zonder voorwoorde van
borchtochten te daghe, hie es ghehouden van dien sculd voetstaens
te betaelne. Ibid.^ p. 335.
Wabnkonig, ^d. Qheîdolff t. IV, p. 268.
Imprimé dans notre Coutume de la ville de Bruges, 1. 1, pp. 240 et 286.
84. — 1281 (vers).
M. Finot, op. cit., p. 30, donne de cette pièce l'analyse suivante :
« Lettre des habitants et du magistrat de la ville de Dortmund
à ceux de Lubeck, les remerciant de leur avoir communiqué la
requête des marchands d'Espagne, d'Aragon, de Navarre, de
Portugal, de Gascogne et de Provence, relative aux affaires de
Flandre, et de n'avoir à cette occasion, épargné ni leurs peines,
ni leur argent. Ils déclarent qu'ils ont décidé de coopérer à tout
ce qui sera résolu au sujet d'une affaire qui les touche beaucoup,
comme d'ailleurs toutes les autres cités d'Allemagne. »
Cette affaire « qui les touche beaucoup, » n'était autre, d'après
le savant archiviste de Lille, que celle de la police du pesage et
la perception du tonlieu à Bruges. En effet, on ne rencontrait, à
cette époque, nulle part d'autre en Flandre, pareil concours de
marchands de ces diverses nations.
Semblables lettres sont adressées à Lubeck par les villes de
Munster et Goslar (s. d. vers 1281) ; Halberstadt (2 Mars 1281) ;
Halle et Magdebourg (4 et 8 Mars 1281). Voy. Hohlbaum, Hansischcs
Urkundenbuch, 1. 1, pp. 300-302, n. 870-72, 875-77.
M. Finot, Relations commerciales et maritimes entre la Flandre
et V Espagne au mogen-âge, dans les Annales du Comité flamand
de France, t. XXIV, an. 1898.
Urkundenbuch der stadt Lubeck^ t, I, p, 886.
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— 64 —
85. — 1281-82.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique : « Receptum commune », on lit;
Feria sexta post Donatianum, ab Ostone ex Sacco,pro redemptione
anuli de assisia bursarum, 1. s. Tune, a Basilic, de halla per
ebdomadas, lu s. iij d.
In die Béate Barbare virginis, a Petro filio Clare de Straten, prc
gbilda alutariorum, uu s.
In die Beati Martini, a Johanne Marael, de halla, cclviij Ib.
V s., IIJ d.
Tune... pignor. q. Tilla habuit de assisia makellcrum, xj Ib.
xiiiJ s.
Sous la rubrique : « Receptum pro burgagiis n :
In vigilia béate Lucie virginis, a Willelmo de Balarue, mercatore
de Moraplier, xl d.
In Tigilia A3cencionis domini, a Willelmo Nadael de Puuts, xl d.
Sabbato post Ëxaltationem sancte Grucis, ab Anthonio Lumbaerd
de Aist, XL d.
Sous la rubrique « Receptum de hansa », parmi les 19 récipien-
diaires, on remarque :
In die beati Martini byemalis, a Johanne filio Johannis Strunins,
V s. st.
In die cinerum, ab Anthonio Hugbaerdo de Arest, xxx s. st,
Ultima die Februarii, a Jacobo filio Jacobi Alouds, v s. st.
Tune a Jacobo filio Jacobi de Galoets supra wiich, xxx s. st.
Feria secunda post quasimodo, a Sophia de Craneburgh, xxx s. st.
Tune a Johanne de Daverlo cousceppere, xxx s. st.
Sous la rubrique « Extradatum ad equitationes » :
In vigilia Thorae apostoli, scabinis ibidem (apud Winendale), pro
moneta et emendationis core.
In die Epiphanie Domini, scabinis Insulis ad comitem et ad
scabinos Flandrie, pro moneta.
Tune procuratori misse Parisius, pro supplicando régi, ut non
reciperet quinque milia libras a quinque oppidis Flandrie, pro petita
et taxata ab ipso pro transgressione banni sui de moneta.
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— 65 —
Feria sexta post Oregorii, scabinis ad singula bona oppida
Flandrie et apud Audomarum pro requirendo consilio a scabinis
eorumdem super opère textorio et tinctorio, et aliis.
Feria quinta ante Letare, scabinis apud Winendale, pro négocie
draperie.
la Tigilia Barnabe, scabinis Parisius ad comitem, pro consilio
habendo contra iudicium a francis scabinis prolatum super
dicationem Roie a Brugensibus dicanda.
In crastino Magdalene, Johanni clerico et Denard Parisius, pro
solvendo tesaurario templi in libras, pro infractione banni régis
super moneta editi.
In die Mathei, scabinis Ypram pro négocie monete et Anglicorum.
Feria quinta post Exaltationem sancte Grucis, Denard et Hugone
Gant Insulis ad Anglicos.
Sous la rubrique « Extradatum nunciis » :
In medio martii^ nuncio de Lubeke.
Tune nuncio comitis litteras de Roma afferenti.
In medio mensis aprilis, nuncio de Duaco.
In octale Barnabe, nuncio de Lubeke.
In crastino Magdalene, nuncio comitis HoUandie litteras afferenti
super Yictoria sua contra Vriesones.
Tune clerico Gameracensi litteras afferenti magistrorum
nundinarum Gampanie.
Feria sexta ante Laurencii, Moukino misse ad regem Alimannie.
Sous la rubrique « Extradatum commune n :
In die Ginerum, clericis euntibus cum scabinis pro examinatione
ponderis.
Tune, sorrientibus per villam pondéra portantibus.
Ultima die Martii, pro trecentis libris, octo solidis, duobus
denariis acquisitis erga duos Allemannos circa festum Beati Martini,
et habitis a villa usque ad médium quadragesime, solummodo de
usura, xxxix Ib. v' s.
Feria tercia post Trinitatem, pro tribus cartis super modo
ponderandi confectis, in curia comitis datis, v Ib. xij s.
In vigilia Pétri et Pauli, domno Saline, legum professori, pro
consultatione ipsius facta super iudicio a francis scabinis de
dicatione Roie prolato.
6
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— 66 —
In crastino Magdalene, tesaurario templi Parisius, pro infractione
banni régis super moneta editi, x* Ib.
Tune Johanni scriptori, pro quatuor brevibus draperie.
In vigilia Pétri ad vincula, pro littera super ponderationem quain
scale Tocantur sigillé domui de Ghistella sigillanda.
Sous la dernière rubrique « Extradatum b.
Pro domo in foro constructa ad ponderationem, lvij Ib. ix s.
vnj d.
Arch. de la ville de Bruges.
86. — 1288 (vers).
Conditions des villes allemandes pour le rétablissement
à Bruges de l'étaple qui avait été transférée à Aardenbourg.
1. Dit es teerste point, dat die coopmanne beesschen, dat sie
willen weghen metten scalen ende dat die weighere weghe ende dat
die weighere doe sine hande van den scalen, ende dat die vercopero
jof man van sinentalven mach sine hand doen in de middewarde van
den scalen, omme dat tghewicbte niet en ga meër over dene zide
dane over die andere, ende dat die coopman mach wedersegghen
den weighere sonder mesdaet, ende dat die scalen suUen gaen al
over al, daer tgocd sal siin, in die selve manière, dat ohs die hcre
van Gistele betoghede, en datter overeen es ghedreghen, ende dat
die einser, die men heet de ponder, sal siin afghedaen ewelike
vortan, ende dat aile die goene die suUen weghen bi den scalen,
sullen helpen ghelden den cost diero toe ghedaen es omme te
besoekene, sonder namelike die porters vander stede.
2. Dit es tander point, dat wedcrscriift van dat die hère van
Ghistele sal hebben bcscreven, wat hi scukiich es te hebbene up elc
goed te toolnen, ende dat wederscriift sal me doen in sintc Jans
kerke ; ende jof die goene die de toolne ontfanghet, dade onrecht
enighen coopman, aise dat hi meer name van toolnen dane hi
sculdich ware te nemene, me eist sculdich te betoghene den hère van
der toolne, dat hiet betere ; ende ne willo hiet niet betren, dat die
hero vanden lande es sculdich te doen betren bi den scepenen van
Brugghe.
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— 67 —
8. Dat darde point es, dat ne gheen yreemde coopman ne warde
ghearresteerd ne ghedaen in ghevangbenessen, ne oec siin goed
omme ghene sticken binne den scependoeme van Brugghe, jof het
ne ware omme siins selves sculd jof omme borechtucbt daer hi selve
of borgbe ware, jof omme andere ding dat bi hadde gbedaen int land
van Vlaendren, jof bet ne ware dat sake dat men in enigbe port
badde te Toren gbearresteerd up den grave van Vlaendren jof up sine
liedon jof in enicb landscoep jof dat men badde wedersegbet wet te
docne, jof gbefaelgierd wet te doene, daer die goene woenende
waren, up wien dat men wilde arresteren.
4. Dat vierde point es, dat ne gbeen vreemd coopman ne si
gbevangben no gbearresteerd binne den scependoeme van Bruggbe,
eist dat sake dat bi borecbtocbt macb doen jof pande gbeven te
recbte te stane, jof bet ne ware van dorpeliken sticken.
5. Dat vicbte point es, jof enicb ander man cocbtc goed jegben
enigben coopman ende bire up gave godspenning, dat bi dat goed
ontfangben moeste, dat bi gbecocbt badde, binne den darden dagbe
dat biet gbecocbt hadde; jof dat bi gave borecbtucbt tgoed te
ontfanghene ; ende ware dat sake dat bi dit niet en dade, dat die
coopman niet ne ware sculdicb te boudene den coop jof bet ne
voegbede den coopman die tgoed vercocbt badde.
6. Dat zeste point es, jof enicb coopman jof knape verbuerde
enigbe zaken, waer bi dat siins selves lecbame jof siin goed ware
gbevallen in boeten, dat men siins beren goed no niemens anders
goed dane siins selves ne soude arresteren no nemen, ende dat die
bere van dien goede jof iemen van sinentalven mogbe dat goed
delivreren bi goeder orcondscepen, di bi doen sal voor scepenen, jof
bi goeder orcondscepen van dier stede, daer die goenen woenen
soude, die tgoed heesscben sal, jof bi orcondscepe van der stede,
daer bi bem tgoed sal bebben gbegbeven in banden.
7. Dat zevende point es, dat men togbe in die vrie feesten 3 dagbe
al buyt.
8. Dat acbtende point es, dat gbeen vreemde coopman no niemen
vreemder ne si in gbene boete dor ne gbeens wives wille, bet uq si
dat bi bare cracbt dade jof dat bi se sloegbe, ende daer of in suilker
boete aise die porters souden siin bi wette, waerd so dat bem
gbeviele.
HoHLBAUM, Hansisches Urkundenbuch, 1. 1, p. 905, n. 891 .
nanserecessâi 1. 1, p. 11, n. 22.
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— 68 —
87. — 1282 (vers).
Réclamation des marchands d'Espagne et autres auprès
du sire de Ghistelles au sujet du poids public de Bruges.
Arch, de VÉtat à Oand. Invent, des chartes de
Saint-Génois, p. 102, n» 830.
M. Finot, op. cit., p. 34, a donné Panalyse suivante de cette
pièce :
« Les marchands demandent de leur faire avoir pois de bàlanche,
c^est-à-dire qu'on fasse trois paires de poids dont son poseur en
conservera deux, tandis que la troisième paire restera déposée au
beffroi, sous la garde des bourgmestres et des échevins ; grâce à
cette paire de poids, on pourra toujours s'assurer quand on le
désirera, si les poids du peseur-juré n'ont pas subi d'altération.
Ils demandent qu'en tout ostél où les marchands se trouveront, il y
ait une paire de balances avec laquelle toutes les marchandises
seront pesées, et qu'après la vente, le poids déposé à l'hôtel du
sire de Ghistelles serve à vérifier s'il n'y a point eu d'altération
dans le pesage des denrées vendues. Enfin, ils réclament l'abaisse-
ment du droit de tonlieu do 6 deniers par marc de la valeur à
3 deniers, comme ce droit existait au temps des ancêtres dudit
seigneur et le conjurent de faire droit à leur requête le plus tôt
possible.
Publié par GhbldolFi ffist, de Flandre, trad. de
Warnkônig, t. IV, p. 275. Et par M. Vandbn Bûsschb,
dans la revue la Flandre, t. IV, p. 278. Flandre et
Portugal, p. 169.
Gheldolf publie à la suite une autre pièce, de la même époque,
adressée au Comte de Flandre par laquelle les marchands lui
demandent, en cas de refus du sire de Ghistelles, de leur assigner
tf un lieu soit au Dam ou ailleurs où ils puissent venir sauvement
et avoir pois droiturier par quoi chacun preudhom ait son droit,
et le comte lui-même ses droitures ». A défaut de quoi, ils devront
« vider la terre de Flandre, — car nous lavons longhement déporté
à nostre pierte et a nostre grant damage de nous tous ».
J6ÛÎ., p. 276.
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— 69 —
88. — 1282, Mai.
Le comte de Flandre, Gui de Dampierre, donne un
sauf-conduit aux négociants d'Angleterre ; promet de ne
pas les inquiéter au sujet des anciens diflférends, et leur
permet de se rendre en Flandre avec leurs marchandises,
pendant quatre ans, à partir de la Saint-Michel, en payant
seulement les droits et coutumes du pays ; il veut qu'on
ne puisse arrêter leurs biens pour aucun méfait conmiis
par quelqu'un de leurs serviteurs, à moins que celui-ci
soit leur associé dans ces biens.
Vàrbnbbro, Relations diplom. p. 157.
89. — 1282, 25 Novembre.
Convention conclue entre les échevins de Gand et ceux
d'Ardenbourg pour le creusement de la Lys et de la Lieve,
afin de relier ces cours d'eau à la mer.
Van Dutsb, Inoent, des chartes de la ville de Oand, p. 44.
90. — 1282 (vers).
Gui, comte de Flandre, fait connaître que, pour l'utilité
de la ville d'Ardenbourg et des marchands qui y trafiquent
il y a établi un bureau de change, qui sera tenu en fief.
Dm Saikt Génois, Invent, anal^t. des chartes
de Bupelmonde, p. 102.
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— 70 —
91. — 1283, 30 Mars.
Rodolphe, roi des Romains, après avoir convoqué et
consulté les nobles et féodaux chargés de protéger les
chemins, déclare que les marchands de tous les pays
allant aux foires de Fmnce, de Flandre et de Champagne,
doivent jouir de la plus entière sécurité et être indemnisés
en cas de spoliation.
Wabnkonig, Fland, Staats und Rechts Oesch, 1. 1, part. 1, p. 178.
92. — 1284.
Extraits du compte communal de cette année.
Les rubriques ayant été omises, nous indiquons les textes par
les feuillets :
Fol. 10^. In die Purificationis, Rembaldo Puetken de Lubeke,
pro redemptione carte, vj^ xxx* Ib.
Fol. 11^. Item xj* die maii,EgidioLanghe pro assaiisconpenendis...
Tune amissuin in huiusmodi assaiis, xl s.
Fol. 12. Pro bursis ad assaiam, nu s.
Fol. 13. In die Remigii, Grotebire quod missus fuit ad regem
Scocie cum litteris, pro labore suo, xniJ Ib.
Fol. 13^. Item Waltero Godriic, Paulo Calkere, Petro de Weida,
Matheo et Johanni de Gurtraco, pro nova halla construenda, lv^ Ib.
Item, in die Circonsitionis, scabinis Tornaci ad Comitem pro
Hyspanis et hiis.
Fol. 17. Sabbato post octavas Epiphanie, Robloet per Fredericum
lumbardum pro expensis ipsius in via et curia romana facienda,
vj» Ib.
Fol. 4^. Feria quarta post Nicholai, a Vincentio Macheo de
Liischebone, xxx s. sterl.
Sabbato post octavas Pétri et Pauli, a Bertranno de Luke de
Baione, xxx s. st.
Tune a Willelmo de Bernaia de Baiones, xxx s. st.
Sabbato post Bartholomei, a Piers Dentoingna de Momplier,
xxx s. st.
Arch. de la ville de Bruges.
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— 71 —
93. — 1285, 12 Juin.
Confirmation par le roi d'Angleterre, Edouard I, du
privilège accordé aux bourgeois et marchands de Bruges,
par son père, Henri III, en 1260.
Rudenbouc^ fol. 40 et 95.
Inventaire des chartes de Bruges ^ t. I, p. 18, n. 37.
Imprimé par Warnkonio, éd. Gheldolf, t. IV, p. 231.
94. — 1285.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique ^ De Burgagio », à la taxe uuiforme de 40 deniers,
on trouve :
lu crastino Innocentium, a Willelmo fabro de Nerboeue.
In die beati Vinceutii, a Jacobo de Caloots lumbardo.
In feria quarta post nativitatem beati Johannis, a Petro Reimout
de Monpelier.
Item tune a Johaune de Sumene de Moopelier.
Item tune a Petro apothecario de Monpelier.
In die Xpotori, a Willelmo Ernaud de Puys de Baiona.
In crastino Mathei, ab Henrico de Londre.
Sous la rubrique « De hansa », on voit seize entrées, dont trois à
5 s. sterlings et treize à 30 s. ; et parmi elles cinq femmes :
Godeleva de Hertsberghe beghina ; Katerina filia Sigeri Woelbru ;
Margareta filia Johannis de Ypra uxor Laurini Vinne ; Adelisa filia
Zoetkini Nonemeers ; — et un clerc, Johannes de Capella, clcricus.
Sous la rubrique « Extradatum pro equitatione », outre les
chevauchées des bourgmestres et échevins au château de Winendale,
et celles des messagers auprès des usuriers d^Arras, on distingue :
Dominica post nativitatem domini, Grotebroie in Angliam pro
carta Régis.
Feria tercia post Pentecosten, Nicholao Mester misse in Angliam
pro renovando privilegio a Rege Anglie induite.
Feria sexta post Trinitatem, scabinls Parisius pro négocie mouete.
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— 72 —
Sous la rubrique « Extradatum mmtiis », nous releyons :
In octavo Epiphanie domini, nuncio de Lubeke.
Ferla secunda post quasimodo, nuncio xvij yillarum.
Prima die Maij, Maukino misso ad bonas villas Flandrie et
alibi pro diebus ostensionis pannorum in nundinis brugensibus
mutandis.
Tune eidem pro arreragio vie quam fecit in Angliam.
In die Pentecostes, nuncio Symonis de Gandavo civis
Londonensis.
Feria quarta ante divisionem Apostolorum, rectorum nundinarum
Gampanie nuncio.
Tune nuncio N. Mester ex parte ville procuratoris in Anglia.
In octavo Xpofori, eidem Maukino apud Bints ad quemdam
lumbardum.
Die sequenti dominicam ante Bartholomei, nuncio xyij villarum.
Feria quarta sequenti, nuncio a majore xvu villarum misso.
Sous la rubrique « Extradatum commune », on lit :
Feria quarta post omnium Sanctorum, scabinis de Ypra pro
comiti Nivemensi de adiudicato eidem per patrem suum pro
iniuria sibi facta tempore ceditionis, pro termine omnium Sanctorum
anni lxxxuj, m. Ib.
In die omnium Sanctorum, Comiti Nivemensi pro dono sibi date
a pâtre suo et assignato ipsi patri débite in die omnium sanctorum
anni Lxxxnu, m. Ib.
Item tune Comiti Flandrie pro débite quod villa sibi debuit anno
et die predictis, pro cedltione predicte ville, xix" Ib.
Tune eidem Comiti pro reditu sibi débite de eadem in die
Remigii, m. Ib.
Sabbato sequenti nativitatem Johannis Baptiste, pro assaio
conponendo de monetis, xxy s.
In die Exaltationis Sancte Crucis, Nicholao Mestere misso in
Angliam pro deliberandis bonis ibidem arrestatis, xxvnj Ib.
Tune fossoribus supra arenam ubi situm est forum diei veneris,
xvij Ib., xvj d.
Arch. de la ville de Bmgei •
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— 73 —
95. — 1288, avril.
Lettre d'exécution du péage du pont à Wendin en faveur
des bourgeois et marchands de Bruges, accordée par Jean,
seigneur de Hames, et sa femme Marie, dame de Mortagne,
châtelaine de Tournai, avec l'approbation du comte de
Flandre.
Inventaire des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 22, n. 46.
96. — 1288.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Receptum ab orphanis » :
Feria quinta post Basilii, a Maria, Lisekin, Katerina, Coppino,
Hannekino et Daniele orphanis Eggheberti pistoris ex filia Danielis
de Bordeaus, vj^ Ib.
Sous la rubrique « Fxtradatum commune » :
In crastino Nativitatis Domini, Johanni Alardin et Petro de Zande
nomine restitutionis dampni ab ipsis habiti ex eo quod Yprenses,
Tomacenses, Attrebatenses, de sancto Andréa et Poperinghe licen-
tiati fuerunt stare extra hallam, xcu Ib. ij* s.
In Yigilia Philippi et Jacobi, pro expensis in ordinatione core
draperie facta, nj Ib.
Item, pro grue super forum facienda, ce Ib. vu s. x* d.
Item, pro spoia et dico de Dam reficiendis, et spoikin versus
Golkerke, v*' lxxvj Ib. xvj s.
Arch. de la ville de Bmgeâ.
97. — 1289, 1 Novembre.
Arrêt du Parlement de Paris confirmant Tordonnance du
roi sur les monnaies et déclarant qu'elle serait observée en
Flandre, malgré l'opposition faite par le comte.
Bbuonot, Les Olim^ t. II, p. 291.
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— 74 —
98. — Deest.
99. — 1290, 2 Juillet.
Lettre de le ordenance de le fieste de Thourout.
Cette charte de Gui Dampierre n'est qu'une application à la foire
de Thourout de Tordonnance qui avait été rendue par la comtesse
Marguerite << sur les fiestes de Flandres, ki furent mises sour li, par
lassent des eskevins de Flandres. »
Ce document se compose de sept articles, dont le premier concerne
la vente des draps ; le second, la clôture de toutes les halles jusque
huit jours après la fête ; le troisième, la vente de « Taire, oeure, cuirs,
cyre et tous autres avoirs de pois ; le quatrième, celles des laines ;
le cinquième, le paiement des achats ; le sixième, la taxe des vins ;
le septième, celle des *< hosteus n ou hôtelleries, qui sera fixée par
cinq prudhommes préposés par les villes de Bruges, Gand, Lille,
Douai et par les échevins du lieu.
Wàbnkonio, ffùt. de Flandre, t. Il, p. 496.
D'après Poriginal, muni de trois sceaux, aux archives du
royaume à Bruxelles, chartes de Namur, DD, 41.
Nous disions que cette charte, qui reproduit le texte de celle
reprise ci-dessus, n** 68, n'est qu'une application de cette ordonnance
du 27 juin 1267, « a le fieste de Thourout » ; et elle en décline le
motif en ces termes : « Li quele ville de Thorout apries nostre
decies et le decies de nostre chiere compaigne Isabiel Contesse
de Flandres et de Namur, doit venir a tenir yretaulement a nostre
hoyr, ke nous et no chiere compaigne Ysabiaus devant dite avons
ensanle ».
Observons encore qu'au point de vue diplomatique, le texte de
Warnkonig mérite plus de confiance que celui de Roisin qui n'est
qu'une copie.
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— 75 —
100.— 1290-91.
Extraits du compte communal de cette amiée.
Sous la rubrique « Receptum commune n :
Feria quinta ante Vincentii, pro lucro de cambio, cxxiuj Ib. y s.
Feria sexta post Basilii, ab Adam de Cotes aurifabro pro exitu
burgagii sui, mj** Ib.
Item, pro emenda de denariis prohibitis, xxv Ib.
Sous la rubrique « Beceptum de emendis » :
De emendis fileti, ix' s.
Item, a lombardis protractis de cambio, pro emendis suis,
xvj Ib. vj s. vnj d.
Sous la rubrique « Receptum pro hansa » :
Feria quarta ante Michaelis, Willelmo Coco juniori concessa
hansa per scabinos : (ei^o nihil).
Sous la rubrique « Receptum pro Burgagio » :
Feria tercia post Letare, a Jobanne Lombard, xl d.
Sous la rubrique « Extradatum commune » t
Nicholao Wandelard pro conductione domus sue ad warduram.
Amissum in cambio pro sterlingis et aliis monetis prohibitis per
Burgimagistros Tenditis, oxxxj Ib. y s. lU d.
Jacob Bonin pro tercia parte vie ad licina int ghenthof.
Johanni Hone pro quodam instrumente arondineo et pectine ad
texendum.
Pro vario opère presentato Jacobo Lonchard.
Decano sagorum et suis juratis pro salario sue, ly Ib.
Decano licinorum et yinders pro eodem, lxx Ib.
Decano campane et suis juratis de eodem, xxinj Ib.
Pro cordis que Yocantur cable ad gruem, x Ib. y* s.
Pro calceia in Yico fuUonum.
Makellario duorum pannorum yenditorum, et de halleghelt et
aliis minutis rebus.
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— 76 —
Sous la rubrique « Solutum pro expensis equitantium » :
In crastino Vincentii, magistro J. de Messine pro négocie monete
ad scabinos Flandrie Curtraci, lv s.
Feria quinta post nativitatem beati Johannis, Petro de Weida
in Ângliam ad Regem pro négocie de Bayonna.
Item, in divisione Âpostolorum, Jacobo Scinkel et Johanni Bonin
missis ad Regem Anglie.
Sous la rubrique « Extradatum nunciis » :
In vigilia Conversionis Sancti Pauli, nuncio xvij villarum.
Feria sexta post Pétri et Pauli, nuncio a magistro Jacobo de
Lewe ad Burgimagistros ex Anglia misse.
Sous la rubrique « Hec debentur orphanis » :
Katerine orphane Lamberti Loevins de vice lanari.
Orphanis Ostonis de Pendula.
Zegardo et Hanekino orphanis Zegardi illuminatoris.
Arch. de la ville de Bruges.
101.— 1291, 25 Mai.
Les échevins de Bruges attestent que demoiselle Marie
Bemai*s a cédé à Jean Hubrecht une rente annuelle de
quarante deniers de Flandre se prélevant sur un héritage
où se trouvent les chambres de Jean Oem, derrière la
maison de Cambron, dans VOliestrate.
De Smbt, Cartuîaire de Vabbaye de Cambron^ p. 534.
Analyse de M. Wauters. Table chronologique des
diplômes, t. VI, p. 346.
Le 17 Juin 1291 , Jean Doem, fils deWeitin et sa femme Marguerite,
cèdent à Jean Hubrecht leurs droits sur une halle composée do cinq
chambrées, derrière la maison de Cambron. iôid., p. 537. Le
5 Octobre 1291, Jean Dannild lui cède également une rente de
30 deniers de Flandre hypothéquée comme dessus. Ibid.j p. 585. Le
21 Août 1291, Hertoghe de Zelverin lui cède pareille rente de
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— 77 —
10 deniers. Ibid.^ p. 530. Le 8 Mars 1292, Lamsin Bonin lui cède
pareille rente de 46 deniers. Ibid.^ p. 532. Le 18 Août 1293, Walter
Bonin lui cède une autre de 2 deniers un tournois halling. Ibid.^
p. 531. Le 11 Juin 1294, Jacques, fils d'Âlard dTpres, lui cède une
de cinq hcMings. Ibid.j p. 536. Jean Hubrecht, à son tour, constitue
sur ce fonds une rente de 8 deniers au profit do Tabbaye de Gambron ;
et le 6 Janvier 1299, il cède à Tabbaye tous ses droits sur ledit
terrain, i&id., p. 533. — Appelé la halle de Jean Oem.
102. — 1291-92.
Extraits du comte communal de cette aunée.
Sous la rubrique « Receptum commune n :
Item a matre Basilii de Boemgard in deposito pro mittendo
per Basilium et Lamsinum eius filios ultra mare deo pro ipsis
solvientes, x Ib.
Ab Ostone ex Sacco, pro primo pagamento de halla, vj'' xl Ib.
Item, de eodem pro secundo pagamento, vj*' xl Ib,
Item, de eodem pro tercio pagamento, vj*' xl Ib.
Item, pro redditu de Braembergh et arena, a Jacobo Tor,
CGC Ib. V s.
Sous la rubrique « Receptum pro hansa » :
Dominica ante Nativitatem Domini, a Johanne de Ghalons filio
Johannis, xxx s. st.
Feria sexta ante Epiphanie, ab Egidio Zot de Leke.
Feria tercia ante Oculi, a Lamberto dicto Vogaet clerico, v s.
sterling.
Le total : Summa huius xxvu Ib. sterl. Valent lxxx x Ib.
Sous la rubrique « Solutum usurariis tam Attrebatensibus quam
aliis ».
Le total des paiements s'élève à 19,673 Ib. 16 s.
La rubrique suivante « Solutum orphanis », présente une première
somme de 1591 Ib. 14 s. 3 d. ; une seconde de 4436 Ib. 11 s. 5 */, d. ;
une troisième de 5419 Ib. 3 s. 10 d.
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— 78 —
Sous la rubrique « Extradatum commune » :
Johanni de Nova Curia, pro textorio Johanni Hone commodato.
Pro expensis illorum qui supra draperiam kueram fecerunt,
xxxij Ib.
Erembaldo Fabro pro ferris ad antiquam hallam...
Item, pro liguis et ferro ad gruem.
Pro Roya fodienda per Johannem de Dordrecht, lxxxx Ib.
Feria quinta ante Mathei, Johanni de Wale et Nicholao de
Dudsele missis apud Ypram pro ordinatione draperie.
Simoni de Geneyen pro ferris ad sagos signandos.
In vigilia Nativitatis Domini, fratri Symoni pro nova lialla,
iij"* viij*' Ib.
Tune Johanni de Dordrecht pro tempore tune retroacto pro
eadem, xxu^ Ib.
Feria tercia post Epiphanie Domini, commodatum Johanni de
Gurtraco et Johanni de Dordrecht pro lignis ad eandem, yj® Ib.
Sous la rubrique *< Solutum pro expensis equitantium n :
Feria tercia post dominicam ante Nicholai, Petro Steenkin misso
ad Regem Anglie pro discordia de Bayone.
Feria quinta post Penthecosten, Egidio Ram misso in Scotiam
pro pace ibidem acquircnda.
Meuse junio, Biervliet juniori Parisius pro repetendo débite in
quo Rex ville tenetur.
Feria tercia post Remigii, scabinis cum BieWliet juniori missis
in Angliam.
Arch. de la ville de Bruges.
103. — 1292, 6 Mai.
Edouard, roi d'Angleterre, accède au rétablissement de
la paix entre ses sujets et ceux du comte de Flandre ; il
ordonne la promulgation de ce traité, et autorise la reprise
des relations commerciales entre lés deux pays.
Rtmbr, Foederai t, I, part. 2, p. 769-760.
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— 79 —
104. — 1292, 23 Décembre.
Philippe, roi des Français, mande à ses baillis et prévôts
de respecter les franchises des marchands des dix-sept villes
de la hanse de Londres, qui s'étaient plaints des saisies
opérées sur leurs biens à Arras,par ordre du bailli d'Amiens.
Il défend de faire arrêter ces marchands, pour le compte de
leurs seigneurs particuliers, sans une permission spéciale
du roi.
Bkuonot, Olim du Parlement de Parité t. II, p. 837.
RoisiK, Franchises, lois et coutumes de la ville de Lille^p. 327.
Van Dutsk, Invent, des chartes de Gand, p. 60.
105. — 1292-93.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Receptum commuDe n :
Ab halla, xvj* lxxxx Ib.
Sabbato ante divisionem Apostolorum, a ballivo Viromandie pro
Rege Francorum, per manum Biervliet junioris, u™ Ib. in
diminutionem debiti quod Rex ville débet.
Item, iu DundiDis Thoralti pro locatione domus quam villa
ibidem habet, xuij Ib.
A Tor, de redditu de Braemberg pro termine transacto ante
Nativitatem beati Johannis Baptiste proximo preteritam, ccLvnj Ib.
xxviJ d.
Ab codem et de eodem termine pro redditu de arena, xliuj Ib.
XIX s. IX d.
A Deioardo et Petro Zuyn, pro arrcragio de grue, xxxviij Ib.
Pro licinis, pro anno transacto, clxiij Ib. vu s. ix' d.
Sous la rubrique « Receptum pro hansis » :
In crastino Basilii, a Johanne Bertoen juniori, v s. sterl.
Dominica post octavam Xpofori, ab Henrico de Velthem, xxx-s.
sterl.
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— 80 —
Sabbato postEemigii, ab Ysalda de Tielt, xxx s. stôrl.
Fcria quinta post Martini hyemalis, a Johanne de Menino
tabernario yini, xxx s. sterl.
Sous la rubrique « Extradatum commune » :
Gerardo receptori pro redditu comiti débite in die Remigii anni
domini m. ce. xc. secundi, m Ib. unde Burgimagistri habent litteras
suas.
Decano et capitule sancti Donatiani, pro emptione domus et fundi
de Cruninghe, vi*' 1 Ib.
Johanni de Duerdrecht pro cupa fontis ante Bursam, XTIJ Ib.
xvij* s.
Amissum in venditione monete minus bone, xyij Ib. u' s.
Prima die aprilis, decano licinorum pro arreragio de xviij ebdo-
madis sibi débite, xxiiu Ib.
Item, tune decano campane pro arreragio dicti temporis, xj Ib.
XIIIJ s.
Item, tune eidem pro signe plumbi pannis apponendo, y Ib.
Pro novo fonte ante novam hallam pro tempère retroacto ante
beati Basilii,..
Pro cera regine Cesilie presentata, xx Ib, vij s.
Amissum in cambio et in moneta minus iusto precio recepta,
CLXxxviij Ib. vnj s. nj d.
Guidam Alemanno hospiti Roberti de Bursa, lxx Ib. y s.
Feria secunda ante Màrci, commodatum Johanni Xaen pro negotio
ville promovendo in Angliam, yu Ib. xuj s. nu d.
Item, commodatum Meikino super receptis de hansis, xxxyj Ib.
ziiJ s. iiij d.
Item, promotoribus negotiorum ville in curia Régis francorum
erga Regem et sues, ix^ xl Ib.
Sous la rubrique « Solutum pro expensis equitantium n :
Sabbato sequenti diem Pasche, Coxino pro mercede equorum
suorum in Angliam.
Arch. de la ville de Bmges,
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— 81 —
106. — 1293, Mai.
Charte de droits et privilèges accordés par le comte
Gui de Flandre aux courtiers de Bruges.
« Premièrement que nul estrainge no bourgois de nostre dicte
Tille ne puent achater no venre aucune marchandise, ne ausi
marchander, lequel quil soit dedans nostre dicte ville et esche-
vinaige, sans avoir avccques eulx ung franc couretier, sur estre
en lamcnde de dix livres de parisis toutosfois quil en seroit atains
par certaine vérité et juge parles jurez de nos dis couretiers...
« Itemj que nul couretier ne peut faire ne ausi faire faire aucune
marchandise dedens nostre dicte ville et pays de Flandres, sauve
les prins lesquels nos eschevins et tout le commun de nostre dicte
ville ont consenti et ottroye lesdis couretiers...
« Item, que nos dis couretiers desorenavant pouront pander par
tout nostre dicte ville et eschevinaige, avecques deux jures de leur
compaigne et ung de noz sergans sermentez de nostre dicte ville
lequel sera en lieu de nostre escouthete, de toutes dettes lesquels
seront fais et passe par le jugement des jurez des susdiz couretiers ;
pour laquelle dette on poura tenir le corps desdits debteurs et
mettre en prison; et il demeura la jusques quil aura fait- pais et
acord de ladicte dette.
Cartulaire des courtiers, fol. 1, o. 1.
Cette charte fut confirmée le 6 Juillet 1393 par Robert de Nevers,
fils aine du comte de Flandre.
/6Kl.,fok2, n. 1.
HevM La Flandre, ao. 1881, p. 219.
107. — 1293, 6 Mai.
Gui, comte de Flandre, se plaint au roi d'Angleterre des
pertes que ses sujets ont éprouvées par suite du pillage d'un
navire par des sujets anglais, et exprime la crainte que
pareil fait ne trouble l'état du commerce. Il envoie au roi
6
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— 82 —
des députes, maître Jacques de Acris, clerc de son conseil.
Pierre de Wede habitant de Bruges et Guillaume de Speye
habitant de Damme, pour négocier à cette occasion.
Rymbr, Foedera, conventiones^ etc., t. II, p. 607.
108. —1293, 15 juillet.
Le comte Gui de Dampierre accorde des privilèges aux
Écossais pour négocier en Flandre; il leur permet de venir,
retourner et demeurer dans le comté, en payant les droitures,
coutumes et assises ordinaires, et promet de ne pas les faire
arrêter, à moins que le « très excellent seigneur Jean » , roi
d'Ecosse, ne voulut pas rendre justice aux Flamands qui
seraient dans ses états. Cet octroi était valable pour trois
ans, à compter du l*^"" Août, fête de Saint Pierre es Liens.
VàRENBERG, Kelalmis dtplomat., p. 168.
109. — 1294, 28 mai.
Edouard, roi d'Angleterre, informe le comte Gui Dam-
pierre, que ses relations avec le roi de France ayant changé
de nature, il a révoqué le sauf-conduit qu'il avait accordé
aux marchands de Flandre et l'invite à en donner avis à ces
derniers.
Ryheb, Fœdera, t. II, p. 636.
110. — 1294, 12 juillet.
Le roi de France, Philippe, réitère au comte de Flandre
l'ordre d'exercer la j)lus grande surveillance sur les côtes,
ports et districts maritimes de son comté, afin d'empêcher
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— 88 —
que des ^rmes, des chevaux ou des hommes ne soient
transportés en Angleterre, aloi*s en guerre avec la France.
Db Saikt Gbnois, 2nv€nt. des chartes de Rupelmonde, p 243.
111. — 1294-95.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Receptum ab orphanis » :
Feria quiuta post Pétri ad vinculf^, a Nicholao orphano Moinardi
de Yspania ex filia Henrici de Yspania, xxv Ib.
Sabbato ante Exaltationis Sancte Grucis, ab orphano Jacobi
de Perona...
Sous la rubrique « Receptum commune n :
Pro conductione nove halle in nundinis brugensibus, xxxv Ib.
Pro ceusu halle anni presentis, xvj*" xx Ib.
Pro locatione domus ville in Thoroud sita, xx Ib.
A Waltero Calkers filio Adelise pro censu gruis, xxxv Ib.
A Tor, pro redditu de Braembergh, cclxij Ib.
Sous la rubrique « Receptum pro hansis », on trouve six inscrip-
tions, dont deux à 16 s. 8 d. et quatre à 5 Ib.
Sous la rubrique « Solutum pro redditu ad vitam n :
Griele et Elisabeth filiabus Nicholai de Bursa, xiiu Ib.
Sous la rubrique <( Extradatum commune » :
Symoni Ketelare pro arreragio sibi débite pro via sua in Anglia.
Pro expensis coram draperie facientium, factis in domo Nicholai
Juedemaers...
Pro signaculis plumbeis pro pannis supra hallam signandis...
Johanni de Hesdin nuncio provisorum nundinarum de Champania.
Nicholao Judemare pro nova cuera draperie transcribenda, lU Ib.
Arch. de la ville de Bruges.
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— 84 —
112. — 1295, 3 Mars.
Lettre du roi de France, Philippe IV le Bel, au comte
Gui de DampieiTe, pour l'informor qu'il révoque les gardiens
placés par lui dans le comté de Flandre pour surveiller
l'importation et l'exportation des laines anglaises, et
défendre au comte de laisser transporter vers les Anglais
des armes, des chevaux ou autres choses quelconques
provenant du comté.
Arch. de VÉtat à Qand, Chartes de Rupelmonde, n. 760.
Messager des sciences hisi,, a. 1842, p. 314, o. 37.
113. — 1295, 17 Mars.
Le roi de France Philippe mande au comte de Flandre,
Gui Dampierre, de faire obsei'ver dans ses domaines les
ordonnances relatives aux monnaies et de ne pas y tolérer
le cours des monnaies étrangères.
Gaillard, Recherches sur les monmies des comtes de Flandre, p. 9.
114. _ 1295, 8 Mai.
Le roi de France avertit le comte de Flandre que ses
gens, au mépris des ordres du monarque, importent en
France des laines, des draps et d'autres marchandises
venant d'Angleterre, et molestent les officiers royaux qui
arrêtent ces objets ; il prescrit au comte des mesures
destinées à punir ou à prévenir ces excès.
De Saint Génois, Invent, des chartes de Rupehaonde, p. 221.
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— 85 —
115. — 1295, Mai.
Philippe IV, roi de France, mande au comte Gui
Dampierre qu'il autorise les marchands d'Ecosse à introduire
leurs laines et autres marchandises en France et en
Flandre.
Arch, départ, du Nord à Lille, Chambre des comptes, carton B. 366,
Ordre du roi, du 14 Juillet, adressé au comte de protéger les
marchands écossais. De Saint Génois. Invent, des chartes de
Rupelmondey p. 226.
116. — 1295, 22 Juin.
Philippe le Bel enjoint au comte de Flandi^e do faire
restituer à qui de droit les laines achetées en Brabant et en
Hollande, par des marchands de Florence et de Sienne,
et qui avaient été saisies en Flandre.
De Saint Génois^ Invent, des chartes de Rupelnwnde, p. 226.
117. _ 1295, 1 Novembre.
Simon de Trembleyo, Johannes ejus frater, Steplianus
fieront, pro Baldoino Boucel, constituerunt se plegios et
principales reddi tores domino Régi, de coriis per
Michaelem de Navarra, Brugis arrestatis, usque ad
summam duoruni millium Ubrarum Parisiensium, vel de
majori summa, si dicta coria plus valeant.
Beuonot, Les Ohm pu registres des arrêts, t. II, p. 396.
Cfr. n<* 121 ci-de99ous.
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-se-
ns. — 1295 (vers).
Consultation sur vingt-sept questions concernant les
privilèges et statuts de la ville de Bruges. Voici les points
qui touchent à la matière commerciale.
Item, demande est, se li sires de le terre puet constraindre ses
gens dune boene vile preueis et estraignes a amener et porter leur
avoir quel que il soit en ses franches festes hors de leur vile.
À ce je respon que j ne le puet de droit commun, se longue
coustume ne li done. Quod dominus est et judex perpetuus, ^icut
colligi potest exteoria illorumjura. Dig. si tempore. L. principalibus
et L. periculo.
Et se ladite gent ne portent leur avoir es dites festes, ains le
vendent hors des viles la u les franches festes sont. Demande est
se pour ce que il ne sont porteit es franches festes, li sires en puet
prendre tele exaction quant il le vendent hors des festes durant
les festes, comme il en prenderoit se il le vendissent es franches
festes.
A ce je respon que se li sires avoit droit de ce faire par longue
coustume, si ne pourroit il demander le exaction, puisque les
marchandises ne seroient vendues es franches festes ; mais si
pourroit demander son interes et samande, et par aventure en non
dinteres venrroit autant comme se les denrrees estoient vendues
es franches festes.
/fem, demande est, en combien de tems li sires acquiert en ce
faisant prescription et tenure.
Je respon que comme ce soit servitute, et ele oit cause discon-
tinue et non natu«\>], j convenrroit tens dcfat j ne feust mémoire.
D. de aqua cora. L. hoc jure. ïuq t2A»cfîiQ aq. de s. L. foram in imo.
De servit, gêner. L. servitutes.
Item^ demande est, se uns sires dune boene vile u &.» gent pueeat
tenir taverne et hanter toute marchandise en sadite vilb^ comme
il ne le fisent onques se puis un an non encha.
Je respon que oil, se la vile navoit prescrit en contre le segiïeur
en tel menière que li sires autre foiz sen fust esforciez, et la vilé^ U
eut contredit, et li sires se fut souferz, et lonc tens se fut ensi teni>;s.
\
{
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— 87 —
C. de servi, et aq., L. 1. Mais li sires paiera les drois de la marchan-
dise comme li autre marchant.
liemy en une contée a chiunc festes en divers lius, lesquels ont este
tenues de si grant tems dont il nest memore, dont costume est ke
cascune desdites festes a quinze jours de sa entrée, dusques au jour
de monstre, et trois jours de monstre, et quatre jours de paiement
après les jours de monstre. Et ordiné fu ke devers les quatre jours
de paiement, on paieroit lU deniers dele lib. seulement de tous dras
et laines kon i venderoit. Ore vient li sires, et prent, et a use de
prendre quinze ans de toutes autres marchandises, aussi bien comme
de dras et de laines. Demande est se on porroit contre-ester le
seigneur de prendre de toutes autres marchandises, fors de dras et
de laines; et comment, et par quel voie, et par qui.
Je respon que Ion le puet contreester, et par devant son juige
de droit ou de costume traire par action negatoire; ce diré-je plus
largement quant mestier sera ; et eit a savoir que la franchise et
libertez de la vile no puet estre perdue par si petit tens, car la
servitute a cause discontinue non naturel. De hoc dictum est supra.
Item, comme en une contée ait une vile, la quelle a esté franche
de paier tonlieu par toute sa chastelerie; ore est venus li sires et
autre dele chastelerie puis deus ans en encha et en lievent tonlieu.
Pour que demande est, comment et par qui on porra le seigneur a ce
constraindre kil sen déporte et fâche les autres déporter à lever ledit
tonlieu.
Je respon que len le puet fere constraindre par son souverein par
action negatoire; par la quele franchise eit maintenue qui ne prenne
encontre servitute. De Iwc in titulo Dig. si scr. vend.
Coutume de la viUe de Bruges, t. 1, p. 2GI, n. 16.
119. — 1296, 2 Novembre.
Charte d'Edouard I (IV), roi d'Angleteri'e, sire d'Irlande
et duc d'Aquitaine. Ce souverain, dans le but d'avoir la
paix entre ses sujets et ceux du comte de Flandre, accorde
aux Flamands la liberté du conmierce en Angleterre, en
Irlande, en Ecosse et dans le pays de Galles ; afin, dit le
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— 88 —
document, quo les laines et autres marchandises puissent
dore en avant estre accatées et acquises en nos terres avant
dittos et menées en Flandre et aillours.
Archives de l'État à Bruges. Chartes du Franc, Inventaire de
M, Vanden Bussche, p. 32, n. 76.
120. — 1296, 13 Novembre.
Le roi d'Angleterre Edouard permet aux marchands, aux
marins et à tous autres de ses sujets de se rendre dans le
port et la ville d'Ardenbourg, d'y séjourner et traficquer
comme ils le faisaient à Bruges.
KmiT, Historia critica Eollandia, t. II, p. 982.
121. — 1296.
Simon de Tremblay (de Trembleyo), Jean son frère et
Etienne Bérout se portent pleiges envers le Roi pour
Baudouin Boucel, de payer la valeur des cuirs arrêtés à
Bruges par Michel de Navarre, valeur estimée deux mille
livres et plus.
BouTABic, Actes du parlement de Paris^ 1. 1. p. 290, n. 2907.
0/j>M,II, fol. 112 r«.
M. Beugnot, t. II, p. 396 date cet.acte du 1 Novembre 1296.
122. — 1279, 7 Janvier.
Edouard, roi d'Angleterre, déclare que les marchands de
.Flandre jouiront dorénavant dans ses Etats, des mêmes
privilèges que ses sujets, les Lombards ou n'importe quel
autre peuple.
Rymu, Fotdera^ t. II, p. 740.
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— 89 —
Par un autre acte, il autorise les Flamands à acheter librement
de la laine en Angleterre, en Irlande et en Ecosse, comme ils
faisaient auparavant. De Saint Génois, Invent, des chartes de
Eupelmondej p. 257.
Et il s'oblige à faire rendre les prises qui pourraient être opérées,
dans son royaume, sur les biens des marchands flamands, et
déclare que les deux pays seront ouverts à Tavenir à leurs
marchands de la même manière. Ibid. p. 257.
Par réciprocité, le comte do Flandre promet de faire annuler,
en faveur des marchands d^Angleterre, dlrlande et du pays de
Galles, les arrêts et les prises qui seraient opérés sur leurs biens
en Flandre. Ibid.j p. 258.
123. — 1297, 8 Mars.
A la suite du traité d'alliance offensive et défensive, qui fut signé
le 7 Janvier 1297, au château de Winendale, entre le roi d'Angle-
terre Edouard et le comte de Flandre Gui de Dampierre, un traité
de commerce fut encore signé à Bruges, le 8 Mars, portant entVe
autres : *
Que tous les navires d'Angleterre, de Bayonne et des autres pays
du domaine du roi, et ceux du comte de Flandre, seront reçus dans
les ports de chacune des deux puissances sous le pavillon de leur
nation.
Que la peine du talion sera appliquée, de part et d'autre, pour
les cas de grand criminel, et celle de l'amende pour les autres;
sans qu'aucun de ces méfaits puisse entraîner la rupture du pacte
d'alliance entre les deux peuples.
Arch. départ, du Nord à Lille, chambre des comptes,
Cart. B 241. Invent, som., t. IX, p. 180, col. 2.
Rymbb, Fœdera, 1. 1, part. 2, p. 861.
124. — 1297, 23 Mars.
Philippe, roi de France, garantit le libre commerce du
Zwin et de la ville de Bruges.
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— 90 —
Philippus Dei gracia Francic rex universis présentes litteras
inspecturis, salutem, Notum facimus quod nobis placet et tenore
presentium concediraus quod cives et habitatores civitatis Lubicensis
ad villam nostram Brugensem et in fluvio Zueue quascumque
mercaturas ducere et inde reducere licite valeant, et mercari ac
ibidem salvo et secure morari, prout sibi viderint expedire, solvendo
deveria consueta ; promittentes quod eorum corpora non faciemus
nec permittemus arrestari pro aliquibus delictis perpetratis Tel
perpetrandis ab eis, nisi illa delicta forsan termiDalia fuerint, dum
tamen de stando juri sufficienter cavere possint et velint. Et si casu
aliquo émergente civium et habitatorum hujusmodi personas et
bona arrestari mandare vellemus, quadraginta dierum iuducias a
regno nostro cum bonis suis exeundi prestare tenemur eisdem.
Damus eciam omnibus justiciariis . et subditis nostris tenore
eorundem presencium in mandatis, quod cives et habitatores
predictos contra premissa non impediant aliquatenus aut molestant.
In cujus rei testimonium presentibus nostrum fecimus apponi
sigillum.
Actum apud Luriacum, vicesima tercia die mensis Marcii, anno
domini 1296.
UoHLBAUM, ffansisches Urkundenbuch, 1. 1, p. 418, n. 1237.
125. — 1297, 15 Avril.
Patente du roi d'Angleterre Edouard I, à ses justiciers et
baillis d'Irlande, annonçant qu'il a pris sous sa sauvegarde
et protection les bourgeois et marchands, sujets du comte
Gui de Dampierre, de Bruges et autres villes de Flandre,
avec leurs biens et marchandises, à leur entrée, sortie ou
départ du pays, à condition qu'ils acquittent les taxes
établies et n'exportent pas leurs marchandises vers la
France.
Record qfice. Calendar of Documents, Ireland, 1î93'1S0l,
p. 184, n. 293.
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— 91 —
126. — 1297, 21 Septembre.
Philippe, roi de France, accorde aux Allemands et aux
autres marchands, les Anglais exceptés, la liberté de faire
commerce à Bruges et dans le Zwyn.
Actum apud Anglomonasterium, in festo beati Mathei
apostoli....
SiBTORiTJB, Oeichichte der DeuUchen Hanse, t. II, p. 187.
127. — 1297-98.
Extraits du compte communal de cette année.
Sons la rubrique << Extradatum commune » :
Pro una palica seu baille facienda iuxta pontem Spoykin versus
Dam.
Johanni Loys pro transcripto chore draperie yprensis, lv s.
Henrico tegheldeckere pro veteri halla obturanda et retegenda.
Johani de Orscamp pro salarie sex ebdomade de nova halla.
Item, eidem sortem veteris halle ordinanti et facienti.
Baldnino de Houtawe et corpentariis pro jaunis faciendis in aqna-
ductu de Lisseweghe.
Fossoribus fossatum a Spoykin usque ad frettam Ysenbardi, in
tasco fodientibus, xxvj^ xxv Ib. xv" d.
Item, pro eodem fossato profundius fodiendo, et pro dico eiusdem
cum ramis arborum et wasonibus faciendo et reficiendo, nj"* vij^
vuj Ib. xvij s. viij* d.
Item, pro eisdem ramis et wasonibus ad dicum, calce, tegulis et
lapidibus ad dictum opus deyehendis, vj^ xcj Ib. x s. vu d.
Arch. de la ville de Bruges.
128. — 1298, 28 Avril.
Jean, comte de Hollande, accorde des privilèges aux
marchands et bourgeois de Groeiiingue qui fréquentent en
Flandre le port appelé le Swin et qu'il désirait attirer dans
ses États et en particulier à Dordrecht.
Tait dbn Bbbob, Oorkondenboek van HoUand, t. II, p. 467.
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— 92 —
129. — 1298, 10 Mai.
Le comte de Flandre, Gui de Dampien*e, accorde aux
marchands de Lubeck les mêmes libertés de commerce
dans le Zwin et par toute la Flandre, dont jouissent les
marchands de Hambourg.
Urkundenbuch der stadt Lubeck , 1. 1, p. 608.
HoHLBAUM, Hansisches Urkundenbuch, t. I, p. 428, n. 1279.
130. — 1298, 29 Novembre.
Sentence arbitrale prononcée par Raoul de Cleiinoiit,
connétable de France, sire de Nesle, sur la contestation
entre le seigneur de Gruuthuse et les échevins de Bruges.
Le premier prétendait que, hors le temps des franches
foires de cette ville, nul n'y pouvait importer et vendre
de la bière étrangère, qui ne fut brassée de son giniite et
qu'il avait le droit dp la confisquer ou d'afondrer les
tonneaux. Le connétable décide qu'il lèvera trois deniers
parisis par tonneau de deux setiers, et que la ville pourra
lui racheter ce droit, à raison de 30 deniers pour un,
du produit moyen de cinq années consécutives.
Invent, des chartes de Bt^çes, 1. 1, p. 58, n. 112.
131. — 1298-99.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Receptum pro Burgagiis » :
Feria quarta post Omnium Sanctorum, a Weitino boechiadere.
Feria tercia sequentivigiliamPurificationis, a Daniele Moerbloeme
pistori.
Domiuica post Purificationem, a Job de Scotia.
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— 93 —
Sous la rubrique « Receptum ab orphanis » :
A Petro orphano Pétri Florentins ex Maria uxore sua.
Item^ Willelmo et Lamberto orphanis Adèle filie Nicholai
Boghemakers ex Willelmo Olislares.
Griele filia Willelmi Liebaerds filii Roberti militis.
Nicholas et Griele orphanis Walteri de Lovanio.
Petro, Johanni, Waltero, Jacobo, Margeritc, Kateline, Cecilic et
Elizabeth orphanis Pétri Hallingbroed lakcnsniders ex Avesoeta
Hurels uxore sua. —
Sous la rubrique « Extradatum Commune n :
Hermanno loyeland alemanno pro arreragio a villa sibi débite.
Capellano constabularii per manus domini Alphini, pro sigillatioue
littere ordinationis facte per constabularium super servisias
bremenses, x Ib.
Tune olerico domini Alphini pro scriptura eiusdera littere, xx s.
Johanni cum ovo pro signaculis plumbeis, scilicet loye, ad opus
draperie, vu Ib. xvj s.
Sous la rubrique ** Extradatum nuntiis » :
In profesto Purificationis, nuncio rectorum nundinarum Campania,
Brugis litteras afferenti, xl s.
Feria UJ* post Nichasii, Symoni, Scott'e Coloniam misso, lU* Ib.
Feria u* sequenti diem beati Dyonisii, nuncio apud Maubuge
misso, XX s.
Arch. de la ville de Bruges.
132. — 1299, 31 Octobre.
Traité entre Robert de Béthune, fils aîné de Gui de
Dampierre, ayant l'administration du comté de Flandre, et
Jean II, duc de Brabant, au sujet des monnaies.
L'art. I stipule que les deux princes seront « parchonier et
compagnon euwelement » ; et que nul n^aura compagnie en nulle
autre monnaie, sinon du « commun assent et octroi, n
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— 94 —
II. Toutes monnaies étrangères n^auront cours en Flandre et en
Brabant ; quiconque les y apporterait, donnerait en paiement ou
Fecevrait, serait tenu comme « falz monoiers. »
III. Nuls marchands ne cangieres ne autres hoirs ne puet acheteir
argent ne billon, ne cange tenir. C'est à entendre que toutes les
canges soient abatues. Et si un marchand de Flandre ou de Brabant
allant en Angleterre, eut besoin d'argent, il doit s'adresser aux
« maistres des monnoies », qui le lui livreront « pour tel fuer que
raison portera, n
IV. Tous ceux qui tiennent « hosteil de marchans », ou qui sont
ou seront « coultier dargent », ne peuvent vendre argent, sous peine
d'amende de 50 livres ; mais ils devront, comme dessus, s'adresser
aux « maistres des monnoies ».
y. Les hôtels des monnaies seront réciproquement « bien et
suffisamment wardées», c'est à savoir, que le comte de Flandre
aura ses wardes en Brabant et le duc de Brabant aura les siens
en Flandre. Ils surveilleront de près les opérations du contrôle.
« Et quant li maistres des monoies auront fait leurs deniers et
il les verront délivrer, li wardaire y doivent estre présent et les doit
on délivrer de teil poit ke chi après sera deviseit. Et se on troeve le
march un sizain moins pesant ke doit, on le doit laissier passer par
manière que on fera a lautre journée tant plus fort. Et se ensi avient
ke on en troeve deus sizains feible, arrester les doit on sans délivrer
juskes a lautre journée ke on les aura fait plus fort. Et si on les
trouve plus faible ke deus sizains, oster doit on les plus foibles et
mettre au feu par les wardains ; et les autres doit on délivrer selon
leur droit. Et doit on tailler les deniers sur le biket. »
VI. Nul ne peut porter ni mener vendre argent ni billon, fors
aux dites monnaies, sous peine de confiscation de l'argent et d'une
amen' le de 50 livres.
VII. Pour la commune expédition de toutes gens, on fera en
chacune des monnaies jusqucs a vingt cinq marcs de petite monnaie,
et nient moins chacune semaine.
VIII. Dans chacun des deux pays, il n'y aura que trois ateliers,
où « on fera deniers de uovelle enseigne, ki seront tailliet sor cent
et quatorse sor le marc, et seront sor set deniers pougoise mains
a fin argent. Et courra chascuns deniers pour sis deniers paresis,
et achatera on argent a ouvrer sour cest novel piet le march de
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— 95 —
Colongne cent sous de tournois dou paiement de Brabant. Et
courront li deniers ki ore sont fais es monoies de nos dites terres,
selonc le estimation des recheurs ki pour chou a faire, seront
establi de par nous.
Gailliabd, Recherchei sur les fnonnaies des comtes de Flandre;
pièces jastif., p. 23, n. 13.
133. — 1299-1300.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Receptum commune » :
Ex lucro cambii diversorum pagamentorum, lxxxvij Ib. xx d.
A Laurentio, pro^edditu de Braembergh, cclxx Ib. v s. i d.
Abeodem, pro redditu de arena, xLVjlb. xv d.
Ab eodem, pro licinis juxta Hoye, xlvij Ib. xix s. v" d.
Ab eodem, pro licinis apud Cattevorde, xxu Ib. xu s. v* d.
Ab eodem, pro eodem apud Freren ackere, xvj Ib. xvj s. j d.
A domina de Wastina pro telonio ab ipsa ville debito, pro termine
medii martii anni xcviu, xv Ib.
A Waltero Calkre filio Adelisc pro Bettino monetario nomine
assecurationis burgagii eiusdem Bertini, c Ib.
Sous la rubrique <* Receptum pro burgagiis » ;
Feria quarta post quasimodo, a Johanne do Tournaco snour-
makere.
Sous la rubrique « Receptum pro hansis n :
In vigilia Anonciacionis béate virginis, a Symone Anglico pater-
noster makere tanquam libero.
Feria secunda post Ascensionem Domini, a Nicholao de MiUane
tanquam libero.
Sous la rubrique « Extradatum commune « :
Balduino de Lecke pro restitutione duorum panuorum . de
Maubeuge Brugis forefactorum.
Pro expensis fratris Willelmi de Caprike, Pétri Habiu et
agrimessorum factis ad inspiciendum aqueductum ad novum portum,
uij Ib. xnu s.
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— «6 —
Syraoni Ketelare et Petro cum ovo pro expensis factis apud
QOTum portum pro eodem (estimaudo bona ibidem arrestatis).
Pro pipis de Yrindachmarct mundando.
Matheo Hoft misse in Angliam pro expensis suis, v Ib.
Sous la rubrique » Solutum pro expensis equitantium » :
Ëbdomada post Penthecosten scabinos apud Monstreul.
In fine: Dans la liste des souscripteurs à Temprunt de la ville, on
relève les noms suivants de figure étrangère: Arnout de Maroc;
Johanis de Atrebato ; Johanis de Casleto ; Gabriel de Poperinghe ;
Joban de Deurdreght ; Lamsin de Ardembeurgb; Debboud de
Cassel ; Lamsin de Lodine ; Johan de Tornaco; Willelm de Maroc ;
Symon de Sancto Audomaro ; Johan de Hontscote ; Symon de Cigno;
Willelm de Cameraco ; Walter Butchel ; Meys de Avena ; Heinric
de Donza.
Arch. de la ville dç Bruges.
134. — 1299-1301.
Robert de la Bourse (de Bursa) de Bruges, mande au
conseil de Lubeck qu'il avait envoyé à son procureur,
Jean Félix, à Rome, l'argent qui lui était destiné, par
l'intermédiaire de la compagnie lombarde des Biche et
Mouche, au taux de 48 sols petits tournois au marc d'argent,
et le gros tournois à 15 deniers. La commission se monte à
12 deniers par livre, soit pour 20 1b. gros une livre, ou
5 pour cent.
Urkundenbuch der stadt Lubeck^ t. 111, p. 47, n. 47.
135. — 1299-1301.
Lettre du Conseil de Lubeck au Magistrat d'Osnabruck,
h la suite des plaintes des marchands de la Hanse résidents
à Bruges.
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— 97 —
«... Scripserunt nobis mercatores aliqui Brugis in Flandria con-
stituti, quod ibi multas injurias paciantur contra id, quod ibidem
consuetum extitit ab antiquo. Dicunt enim, si mercator aliquis aut
ejus nuncius seu famulus decedit ibidem, quod ad manus régis
Francie tolli debeat medietas bonorum, cuicunque eciam pertinen-
cium, que inventa fuerint in potestate taliter decedentis. Scribunt
cciam, quod si quis moritur in hoUe^ baillivus tollere velit de morte
talis hominis 26 solides et 8 denerios novorum sterlingorum, valen-
cium duas marcas grossorum. Item, scribunt, quod si quis veniens in
portum Swenonis carnis debitum exsolvit, baillivus ibidem nomine
régis debeat ipsius régis nomine pocius servare bona decedentis,
quam consules vel scabini; unde timemus, si bona talia pervenerint
in manu baillivi régis nomine, quod heredes ea recuperare poterint
difficulter. Insuper continent eorum querimonie, quod per modum
iiyuriarum ibidem instaurentur multe alie novitates...
En conséquence, le conseil de Lubeck propose de tenir une diète
en cette ville, qui forme le point central de la confédération (que est
quasi in medio sita), pour en délibérer et prendre telles mesures
que les circonstances commandent.
Hanse recesse^ 1. 1, p. 39, n. 79.
136. — 1302.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « ontfanghen van verbuerden goede binnen der
port van Brueghe n, figurent 358 sacs et une pocque (poke) de laines
confisquées, plus 33 sacs et une pocque remis en récompense à
divers pour prix de leurs services.
Ensuite 174 */« sacs furent vendus 3114 Ib. 10 d.
26 Vt sacs de laine d'Ecosse (scotscher wulle) vendus 574 Ib. 40 d.
ix*^L vachten scotsch, lxxj Ib. v s.
c scotsch zalms, vnj Ib.
Van Atrachtsen lakenen verbuert.
Van X sayen vercocht die waren eens coepmanç van Spaengen.
Van xxnj dakren huden die waren scotten vercocht.
Van XIX sidinen cleedren vercocht.
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— 98 —
Sous la rubrique ■ ontfaDghen in wine ende van wine i», dont le
montant s'élève à 14,048 Ib. 14 s. 4 d., on lit entre autres:
Bi den selvan telivrert Jaune den Deken ccc xciuj vate j pipe
uten scepe comendc die lakeden iu die wllinghe tote ccc lxxxj vate
ende J pipe, tvat te xu Ib ; hoc est nu" v*" Lxxvnj Ib.
Summa cxcinj vate Sinte Jans ende Gascoinge. Item xxx bastarde.
Item, bi Janne den Deken van nu laghelen wijns, houden
u roeden ende vu zesteren.
Item, van j laghele wijns van xxviu zesteren...
Item, van ix vaten wijns van Rochele...
Sous la rubrique « Imene ontfanc n :
Item, up ten viertiendaghe van jule, vander toelne vanden Damme,
ccccxcj Ib. nu d.
Item, van Pieterkin Deynards cnape van ghelde ontfangben jnt
wuUehuus.
Item, van Clayse van Lendrel buersemakere van ère boete, xxs.
Item, bi Jacob den oesterling ontfaoghen ter Sluus v s. vander
last harinx, clxxxix Ib. x s. Item, xlu Ib.
Bi den selven ende vanden selven te Blankenberghe, Toestende
ende te Dunkerke, cv Ib.
Sous la rubrique « Imene vte yghevene » :
Colaert den Gartere omme xnj daker huden ende xxv vate
asschen die waren lieden van Hesdin ; ende van ST Omaers te
bringhene uten Zuene te Brucghe ende te bestedene in Symoen
Bards kelnare, xlb.
Janne Kelremanno van makelardien van scotscher wuUe hi hem
vercocht, vj Ib.
Den makelars van makelardien van Clais Calkers wuUe....
Pieter Dunekine die vercochte x saycn, de waren j coepmans
vanSpaengen, van makelardien...
Bi Janne Heene ende Jacop den Cloppre ynomen in die halle
Mabutsche Iakene xxnj, ter zelfscotters bocf, cxlj Ib. xvj s. vnj d.
Bi den selven ynomen in die halle viu grote blawe valcnchiensche
lakcne ter zelscottcrs boef, lxu Ib. xnj s. nu d.
Bi den selven nu dornicsche lakeue blawe ter zelscotters boef,
xxx Ib. xnj s. nu d.
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— 99 —
Van u witten dobblen lysten ter witteu templiers boef.
Van ij dinnen sayen ten zwarten templiers boef.
Item, j JQghelschen van sineQ coste ghedaen te Brucghe wachtende
omme ghelt dat men hem sculdech was van corne, x Ib.
Joanne van Dornicke van sinon pensioene yassenert up die
tolne yanden Damme...
Sous la rubrique « Vte jegheven den boden n :
Item, I messagier die cam vanden marchs graven jn AUemaengen.
Item, boden commande van Inghelant.
Arch. de la ville de Bruges.
137. — 1302, 1 Août.
Privilège de Jean de Namur accordant aux poorters de
Bruges la franchise de tonlieux par toute la Flandre et la
liberté du commerce.
Invent, d-es chartes de la ville de Bruges, 1. 1, p. 3, n. 170.
Coutume de la ville de Bruges j 1. 1, p. 279, n. 23.
Ce privilège fut ci)nfirmé en 1305 par le comte Robert de Bethune.
Coui, ibid., t. I, p. 363, n. 29.
138. — 1303, 1 Février.
Edouard, roi d'Angleterre, confirme les privilèges dont
jouissaient dans ses États, les marchands de Flandre, de
Brabant et d'autres pays de l'Europe, et leur asstlre
protection et appui.
Urhundenbuch der Stadt Lubeck, t. II, p. 141.
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— 100 —
139. — 1303-1304.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « ymeene ontfang » :
Van der tolne van Brucghe, van sondaghes na der Lichtmessen
tote sondagbes na raeyedage, nu*' n Ib. vu s. u d.
Item, mey avonde van den hudenvetters vander tolne vanden
huden in den Braemberch, hem lieden verchenst tenen jare van
halfmarte die leden es, xx Ib.
Item, van Clayse van den caeshuse van den wegheghelde int
caeshuus, van den sclven, xx Ib.
Item, asschewocnsdaghe vander tolne vanden Damme, onde dat
daer toe behort, cxxuj Ib.
Item, dinxendaghes na palmesondaghe vanden selven, lxiiij Ib.
X s.
Item, van Jacops den Oesterling van achterstellen van v s. vander
last harinx, x Ib.
Item, van Jan Varsscinghe van ère halle staende buter
Vlamingportc die was ser Jan Hubrechts ende vercocht bi den
trésoriers, xiij Ib. viu s. iiu d.
Sous la rubrique « Ontfaughen vande)- pointinghe vander herevaert
van Zelant », on relève les noms propres de localités appliqués aux
personnes suivantes :
Diederike van Ghent ; — Lisbetten van Zuinarde; — Godevarde
van Duerdrecht ; — Jaune van Riddeworde ; — Gherart van Waes;
— Gabersse van Poperinghe ; — Vromonde van Eclo ; — Jaune
van Brabant ; — Lamsin Yperlinghe ; — Avesin vander Muden ;
— Adeline van Haltre ; — Kateline van Zelant ; — Lamsin van
Sint Omars ; — Merzooten Oesterlinx ; — Joppe van Berewyc ;
— Kateliue van Mouepellier ; — Clayse van Melaue ; — Syraon
van Biervliet ; — Joesse van Curtrike; — Der vrouwe van Bruessele ;
— Jjamsin van Tielt ; — Jacob van Doruike ; — Glaise van
Thorout ; — Wouter van Cassele ; — (iherard van Oestburch ;
— Lisemoede van Ostende ; — Gillis van Hondscote ; — Jacob van
Ghistelle ; — Pieter van Oudenburch ; — Diederike van Edenghem;
Janne van Atrecht ; — Janne van Haelst ; — Jaune van Ysendike ;
— Willem van der Niewer port ; — Weitin van Steenvorde ;
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— 101 —
— Adelino van Brabant ; Lisbette van Gaternesse ; — Adaem
Inghelsch ; — Janne van Oadenarde ; — Hughe van Ardenburch.
Sous la rubrique « Vte yghoven orame den cost vanden soudeniers
die laghen te Greveninghe » :
Willekin van Ghent ende sinen soudeniers van Inghelant...
Sous la rubrique «-Ghemene vte gheven » :
Item, j jnghelschen man over die restitutie van J sackc wullcn
ynomen op die zee van dien van Blankenberglie, xxnu Ib.
Van vighen ende rosinen ten Damme yarrestert, die waren eens
mans van Brabant, te Brucglie te bringhene ende te kelnaerne, xj s.
Van den vighen ende rosine stallcn te wachtene up die marct al
die vastene...
Lauwerse vten brouke, Willem van Osteys, Willem Poitevine
ende Michiel van Lo ysent in Ingheland te baron coste, v^ xliiij Ib.
xviu s. vij d.
Item, jleent den rudders int wech varon ter Sluus in Inghelant bi
coopmannen, daer of die stcde heft yfiniert, cl Ib. est. valent ix^ Ib.
Item, J oesterling in minderinghen vanden xvj Ib. die laghen
in commandis en tusschen hem ende Willem den Zackere, xxx s.
Item, eenen oesterling die onsen liedcn ghelt leende in Inghelant,
over sinen cost ende sine scade, cxlvj Ib. xvj s.
Sous la rubrique « Ghemeene ontfang n :
Vander tolne vanden Damme, van Sinio Deuijs daghe toter octave
van dartiendaghe, virj*^ viij Ib. v s. u d
Item, van scotschen zalme die lach onder scr Jans van Curtrikc,
vercocht X Ib. XV s.
Van Jeanne van S. Omaers van achterstellcn van u poken
wullen die hie scuMech blcef GiUis Doppe, xx Ib.
Van Boudekin vanden Berghc van Andries Bruster scult van
Scotland van hertshuden> xxx Ib.
Sous la rubrique « Vte yghoven omme den cost vanden boden » :
Sdinxendaghes in aire helighen daghe, den selven (bode ysent)
tYpre, te Riselle ende te Duay...
Smaendaghes na niewe daghe, enen messagier van Deurdrecht.
Svridaghes in die Kerstdaghe, enen messagier van Bordeaus
lettren bringhende.
Arch. de la ville de Bruges.
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— 102 —
140. — 1303, 8 Mai.
Jean de Namur et Gui, fils du comté de Flandre et
Guillaume de Juliers, prévôt d'Utrecht et archidiacre de
Liège, d'accord avec le magistrat de Bruges, et en récom-
pense des services rendus par les courtier, sanctionnent
les articles suivants :
P/ Personne ne peut faire courtage, s'il n'est inscrit au rôle des
bourgeois (*) et au rôle des courtiers, sous peine de 50 liv. parisis
d'amende ; lé récipiendaire doit avoir résidé an et jour dans la ville ;
et la taxe de sa franchise ou réception est fixée à 3 livres.
2*/ Le fils succède au père, dans l'office, sans être soumis à quelque
charge.
3^/ L'hôtelior ou courtier qui a pris la fuite pour cause de la
présente guerre, sera soumis à une nouvelle réception.
4^/ Le courtier ne peut s'intéresser ou s'associer dans aucune
entreprise commerciale, en Flandre (*) ; il peut acheter des marchan-
dises dans le pays, pour les revendre au-dehors.
5**/ Et réciproquement, il peut en acheter au-dehors pour les
revendre en Flandre.
6®/ Il peut faire tisser avec quatre métiers, et vendre ses draps à
la Halle, par pièce ou par taille.
7**/ Sa femme pourra débiter de la laine (').
8^/ Il pourra tenir un débit de vins.
9^/ Et acheter des chevaux, de la tourbe et du hareng, comme
par le passé.
10®/ Mais il lui est défendu de faire courtage de son propre bien,
sous peine de 10 liv. parisis à la première infraction ; de 20 liv. à la
seconde, et de 30 liv. à la troisième.
11'^/ L'hôtelier qui avait la garde de marchandises vendues à
l'intervention d'un courtier, ne peut prétendre à aucune part des
droits de courtage.
(^ Ces rôles {brieven) des bourgeob, tenus et contrôlés par Pautorité communale,
fixaient l'état civil des personnes, lequel n'était pas aussi complètement abandonné
à l'arbitraire qu'on le suppose généralement.
(■) C'est la défense prononcée par l'art. 86 du Code de commerce.
(*) Quant à la capacité juridique de la femme mariée, voy. notre Coutame de
Bruges^ t. II, p. 535.
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— 103 —
12^/ Il aura les trois quarts pour tout négoce fait par un courtier
avec UQ de ses hôtes.
13**/ Mais il ne pourra rien prétendre pour tout arbitrage (*). En
cas d^achat de marchandises de poids ou autres, il touchera la moitié.
14^/ Le courtier ne peut s'immiscer dans une affaire entamée par
un confrère, sous peine de 20 escalins d'amende.
15^/ Le courtier qui achète des marchandises confiées à un hôtelier,
ne lui doit aucune part<Iu courtage, à moins de stipulation contraire.
16**/ Le courtier appelé par le marchand à une vente non réalisée
de marchandises déposées chez un hôtelier, partagera le courtage
avec son confrère qui aura ensuite réalisé la vente.
17®/ Le compagnon qui fait l'arbitrage avec un hôtelier, partagera
le bénéfice; mais quant au négoce, on suivra la règle posée ci-dessus.
18"/ Chaque hôtelier peut s'attacher un franc compagnon, pour
traiter avec ses hôtes.
19*^/ Il ne prétendra rien à charge de son hôte, qui aurait loué
une maison et y aurait fait transporter les marchandises qu'il
achète, à l'intervention d'un courtier.
20**/ Mais il touchera la moitié du courtage, si les marchandises
sont transportées chez lui.
21**/ Le courtier qui n'exige pas le droit ou qui fait le commerce
pour son propre compte, encourra la déchéance.
22**/ Quiconque est banni d'une autre ville ou exclu de quelque
métier, ne pourra être reçu courtier.
23**/ Plus de deux courtiers ne pourront s'associer avec
l'assentiment des doyen et jurés, que pour six mois, sous peine de
50 liv. parisis d'amende, à la première infraction ; et de la
suspension pendant un an, à la seconde.
(*) Un mot dVxplication sur cette traduction. Baerteringhe^ dit Oudbmahs,
Wocrd.y 1. 1, p. 281) railhandel. Oud. eng. bartcring^; nu ook bartering en bartery.
To barter en barterer zijn nog in zwang. Ibid.j p. 31(5 : Barieeren, barteren =
roilen, verruilen. Voy. Vsrdam, Mid. woord,^ 1. 1, p. 688.
Je wisselde ende baerteerde
Mijn pasteide, ende verterde
Om die ander, die soe walc roec.
Vad. Mus., t. 1, p.47, v. 66.
Insuper incidcre potenint pannos suos laneos pro qaibuscumque mercaturis
baratrie, quod vulgariter barteringe vl^^qWhXxxv. — Die Oificialen der Reicheizeche
geben Bestimmungen, welche die Gewandschneider der Haûier Griechenmarkt
und Airsburg zu beobachten haben. 1326, 4 januar. Ennbn, Quellen zur Oesch.
i:o/«.,t.lV,p. 112, n. 128.
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— 104 —
24**/ Les courtiers qui se sont réfugiés à Saint-Omer, seront
rayés du tableau et ne pourront être réintégrés que du consentement
de rassemblée générale.
25^/ Le courtier accompagné de son marchand aura la libre
entrée dans la maison de l'hôtelier pour faire son oflSce.
26®/ Nuls portefaix ou déchargeurs de peaux, figues, pelleteries
ou autres objets, ne pourront faire le courtage ; mais ils devront
opter pour Tun ou l'autre métier.
21^1 Le courtier ne peut exercer une autre profession, sous peine
de déchéance.
28®/ L'hôtelier ne partagera le courtage de chevaux s'il n'a assisté
à la vente.
29®/ Ni le comptage d'argent, s'il n'y a stipulation expresse.
30®/ Le courtier qui nie sa dette d'hôtel ou s'adonne an jeu,
encourt la déchéance.
31®/ Celui qui achète pour son compte personnel, sera suspendu
pendant un an.
32®/ Celui qui consent un rabais ou trafique du courtage, subira
la même peine.
33®/ L'étranger à la Flandre, lors même qu'il serait devenu
bourgeois, ne peut être reçu courtier.
Suit le tarif des droits de courtage, arrêté de commun accord,
par le magistrat et les membres de la corporation. L'ancien tarif
de la comtesse Marguerite était devenu insuffisant, par suite de la
dépréciation de la monnaie ; le ducat était, en eflfet, descendu de
10 à 12 escalins. L'énumération des marchandises exotiques, dont
plusieurs arrivaient des bords de la Baltique d'une part, et de
l'autre des Indes et de l'extrême Orient, donne l'idée de l'étendue
des relations commerciales qui faisaient de notre place le trait
d'union entre le Nord et le Midi.
Eerst, zal men gheven van eenen grooten yrsschen sac wuUen,
vyf sceleghen vlaemschen van makelaerdyen ; ende van eenen sacke
wuUen die cleene es, twaelf peneghen jnghelsche ; endo zo wat
wullen die men coopt xij maerc iof daer boven, men zal gheven van
der scaerpelgiere vyf sceleghen vlaemsche. Eude van den hondert
vachten, twee peneghen vlaemsche.
Item, van een scaerlakene pleyn, achte sceleghen vlaemsche.
Item, van eenen strypten scaerlakene, drie sceleghen vlaemsche.
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— 105 —
Item, van eenen lakene plein met greynen ghemynghet, vier
sceleghen vlaemsche.
Item, van den strypten brucschen lakene ende van sayen die meii
heet Sinthomaersche saye, van elken, twee sceleghen vlaemsche.
Item, van zo wat lakene dat ghecost zal hebben vier maerc iof
daer boven, zo waer dat gheraaect zy, twee sceleghen vlaemsche.
Item, van zo wat lakene dat men coopt up de halle, bi der helne,
eenen pennyng vlaemsche van elker elne.
Item, van elker helne lakins die men coopt buten voor de halle,
eenen hallyng vlaemsche van der elne.
Item, van wasse, van elker waghe was,twaelf peneghen vlaemsche.
Item, van graeuwerke, van elker duust graeuwercx ghetydich,
twaelf peneghen jnghelsche.
Item, van der duust scevenessen, twaelf peneghen vlaemsche.
Item, van copre, van elken hondert copers, drie peneghen
vlaemsche.
Item, van thinne, van elken hondert thins, drie peneghen
vlaemsche.
Item, van loode, van elken voederloods, twaelf peneghen jnghelsche.
Item, van elken hondert yscrs, eenen pennyng vlaemsche.
Item, van quiczelvere, van den bulgoenen quiczelvers, viere
peneghen jnghelsche.
Item, van zelvre, van elker maerc zelvers, eenen pennyng
vlaemsche.
Item, van elker maerc gouds, twee sceleghen vlaemsche.
Item, van wino, van elken corten vate wyns, twaelf peneghen
jnghelsche.
Item, van elken vate asyns, zesse peneghen jnghelsche.
Item, van olyeû ende van smoute jn vaten, van elken vate olyen
ende smoute, twaelf peneghen jnghelschen.
Item, van den vate tourge ende saelsmouts, ende van andren
dinne smoute, van den voedre twaelf peneghen jngelsche.
Item, van vetten ware, van elker waghe vetter waren als men se
bi waghen vercoopt, van der waghe vier peneghen vlaemsche.
Item, van fruité, van fighen ende van rosinen, van elken vate
eenen pennyng jnghelsche.
Item, van elken vate sepscher fighen, twee peneghen esterlynx.
Item, van elken balen dadelen, twee peneghen esterlyncx.
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— 106 —
Item, van elker keerkea amandren, ende aizo van rysse, van
cominie ende y an anyse, zesse peneghen esterlynx.
Item, van goede van ghewichten, van elker kerke alaans,
ghyngbebeers, pepers, caneelen ende cottoengarens, ende Tan dics
ghelike, twee sceleghen vlaemsche ; ende van den honderden
cottoen wullen, achtiene penneghen vlaemsche.
Item, van specerijen, van elken ponde zedewaren ende alrehande
cleene speceryen, van den ponde, eenen zwarten tornoys pennync.
Item, van greynen, van brisille ende van recolissen, van elken
hondert greynen, vier sceleghen pari§ise ; van elken hondert brisils,
drie sceleghen vlaemsch ; van der baie recolissien, twee peneghen
esterlinx.
Item, van elker huut die men heet stramadurtsche, twee peneghen
vlaemsche.
Item, van elker last norenscher ende deinscher ossinre huuden,
een maerc payements.
Item, van elker last van alrehande cleenen roeynen norenschen
ende deinsche huuden, drie flingherlinghen.
Item, van schotschen huuden die costen dertich ponden jnghelsche
iof der boven, van der last, tien sceleghen jnghelschen ; ende die
der onder costen, van der last, drie fingherlingen.
Item, van marotschen huuden, twintich sceleghen vlaemsche
van der last.
Item, van bucxvellen, achte sceleghen vlaemsche van der last.
Item, van lyinesteene, van den honderde, eenen penning esterlinx.
Item, van der kiste vermelgioens, twee sceleghen vlaemsch.
Item, van den honderde wits zukers, zesse peneghen esterlinx.
Item, van der baie bruun zuukers, twee sceleghen vlaemsche.
Item, van den honderde spaenscher groenen, twaelf peneghen
vlaemsche.
Item, van der baie wieroock, twaelf peueghen esterlinx.
Item, van der waghe spaensch garen, zesse peneghen esterlinx.
Item, van der waghe spaenscher wullen, vier peneghen esterlinx.
Item, van den honderde zeilcleets, zesse peneghen vlaemsche.
Item, van den honderden Bourgengoens garens, zesse peneghen
vlaemsche.
Item, van der dousine cordewaens, achte peneghen vlaemsch.
Item, van alrehande pelterie van twintich sceleghen esterlinx iof
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_ 107 — ^
der boven, acbte peneghen vlaemsch van deû bonderde ; ende daer
beneden, Tier penegben vlaemscbe van den honderde.
Item, van clippiogben, van den bonderde, zesse penegben vlaemscb.
Item, megbins van Noormandien, van den bonderde, zesse
penegben vlaemscb.
Item, van bandrele, van der dousine, twee penegben vlaemscb.
Item, van allen cleenen banden van basscben, van den sticke,
twee peneghen esterlinx.
Item, van bliexen van Vrankenvoortschen ende van ZwoUinscben,
Tan den sticke, zesse penegben esterlinx.
Item, van paerden, van den ponde, acbte penegben vlaemscbe.
' Item, van bouden cleedren, van der maerc, tien peneghen
vlaemscbe.
Item, van tuerven, van der last, tien penegben vlaemscbe.
Item, van lynwade ende van canevetse, van den bonderde, zesse
penegben vfaemsche.
Item, van alrebando coorne, van den hoede, eeuen pennyng
vlaemscb.
Item, van baken, van den sticke, eenen pennyng vlaemscb.
Voord, van zo wat goede dat hier niet voorscreven noch besceeden
ne staet, acbte penegben van den ponde.
JUvue La Flandre, an. 1881 ^ pp. 129 et 222.
Cartulaire des coartiers, fol. 4, n. 2.
141. — 1303, 6 Juillet.
Jehans de le Hoye et Jehan Donker, deux échevins de
Bruges, déclarent que Pierre Steenkin, leur « conbourgois » ,
s'est engagé à payer à concurrence de cinquante livres
parisis, aux auditeurs établis par le comte et les cinq
bonnes villes, pour réparer les dommages causés aux
marchands.
Il parait qae Steenkin avait reçu un tonneau de miel, destiné à un
de ses hôtes. Menant de Vitain, marchand de Bayonne, et que
celui-ci n'ayant pas eu la marchandise, en réclamait le prix, évalué
à 50 Ib.
Invent» des chartes de Bruges, 1. 1, p. 164, n. 187.
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_ 108 —
142. — 1303, 5 Août.
Le roi de France, Philippe le Bel, prohibe le transport
hors du royaume, non seulement des laines et de tissus que
les étrangers venaient chercher en France, mais même des
matières premières propres à la teinture.
OrdonnaiKes des rois de France^ 1. 1, p. 381.
Cette ordonnance fut confirmée et renforcée par celles du 7 Novem-
bre et du 6 Février 1303-1304. Ihîd., pp. 420 et 424. Cfr. un arrêt de
1309 dans les Olim^ éd. Beugnot, t. III, p. 35. Afin de compenser la
perte de droits que cette interdiction devait occasionner au trésor,
une redevance de 12 deniers fut imposée sur chaque pièce de drap
de douze cannes vendue en gros, et de 7 deniers sur chaque pièce
vendue en détail.
143. — 1303, 21 Octobre.
Ordonnance de Philippe de Thiette et des cinq bonnes
villes de Flandre sur le monnayage.
« Pour le commun proufit de toute la tierre de Flandres aient
ordene et fait estatut que nus ne soit si hardis que il mèche au fu
denir qui son cours ait et qui boins soit et souffisans ne ne porche
hors de Flandres pour billion, et que nus ne fonde ne fâche fondre
argent fors es chiunc boines villes de Flandres ou es monnoie de
Flandres, fors orfèvre billion tant seulement pour leur ovrage, sous
peine de chiunquante libvres toutes les fois que il sera attains, et li
fondeur a chiunquante libvres et bannis un an hors de la conte de
Flandres. . »
Coutume de la ville de Bruges^ 1. 1, p. 468.
Inventaire des chartes de Bruges, 1. 1, p. 189, n. 193.
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_ 109 _
144, — 1304.
Ordonnance du magistrat de Bruges sur le commerce
d'épiceries en cette ville.
Cartui. Roodenboucy fol. 242. — Qhelu)tenbouc, fol. 20.
Confirmée par charte du 4 Mars 1470, par le duc Charles
le Téméraire.
Imprimée dans Vlnoentaire des chartes de Bruges^
t. VI, p. G, n. 1107.
Wabnkonio, éd. Gheldolf, t. IV, p. 316.
145, —1304.
- Extraits du compte communal de cette année, partie B.
Sous la rubrique : « Ymeue Vtgheven » :
Van ij vaten olien ende i pipe, ende van i pipe amandren.
Van cardewane ende besane, van coste eude van makelardien.
Van zoute te voerue vaader Sluus te Moerkerke.
Minen hère Boudin van Arssebrouc van beerhuden.
Van zacke te makene, endo van u huden.
Van crude te Curtrike yvoert.
Van I frockelakcne dat die clockeludre hadde up die hallo.
Plus loin sous la rubrique: « Dits ymene vtegheveue vander
herevaert van Zelant » :
Doe Heinrike vander Baerde, van scotelen, teelen ende lanternen.
Item, den selven van candelaers. — Van ketclen te makene.
Doe V knapen die clocke ende scelle luudden aïs mon ute voer.
Doe I knape van ludene als men ons heren bloed omme drouch.
Van I vate wyns vander jnghelscher wine.
Janne den Cammakre van ce jnghelscher scichten.
Coppin den Scuetellare van sulphure ysent te Zierixzee.
Van v™ lukenaglen, vu*" lasschenaglen ende van m lattenaglen.
Gabriele van Poperinghe, van den zelscutters frocke.
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— 110 —
Partie C dudit compte, 2 Octobre 1304 au 2 Février 1305
(n. st.) ;
Sous la rubrique : ■ Ghemene ontfanc » :
Van IX nappe met voeten, i taillioer, i scale, al zelverin die
weghen al xxij marc lu visdraghene, ende vercocht de marc
V Ib. X s., valent cxxv Ib. u s. vj d.
Item van ix nappe met Toeten, u deckelso, i scale, i voet, ende
weghen al xxxinj marc ende i loed, ende vercocht vxy Ib. x s. die
marc, valent cclxv Ib. ix s. vnj d.
Item IJ cronen u hoede ; ende vercocht i crone, c Ib. Dander
crone ende die u hoede weghende xyij onsen, ende vercocht viu ib.
die once, valent cxxxvj Ib.
Sous la rubrique des recettes « vanden wisselaers als van haere
boete van wisselne», on ne compte pas moins de trente et un
bureaux de changeurs, outre deux bureaux de prêts sur gages
(woekeraers).
Sous la rubrique « Dits tuteygheven n :
Palskine, van makelardien van wine van Rotchele.
Van waslichte ghebesecht in herevaerden te Par\js ende hier in
die port.
Van coste van den crâne ende van verlettene doe menne
vermaecte, ende van craneghelde van sheren ende der stede wine.
Den vischers bi burchmeesters van der hanse, xx Ib.
Sous la rubrique « Vander tolne van den Dam me vp mijns hère
Pieters Coninx m Ib. » il est noté cinq articles de recettes, s^élevant
ensemble à 412 V, Ib.
Sous la rubrique « Dit es vremden lieden ghegheven in rabate
van baro goede dat hem ghenomen was » ; on trouve les noms de
Willem Ernoude du Roc, Vincente de Lisseboene, Alphonsen
Martin et Jebau Pierres, Conrad Nombergaert van Aelmaingen.
Archives de la ville de Brages.
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- 111 —
146. — 1304, 10 Avril.
Lettres d'Edouard, roi d'Angleterre, au vicomte d'York
et à tous les autres officiers de justice, leur mandant de
faire publier dans leur bailliage que tous les négociants de
Flandre aient à quitter le royaume, avant la fête prochaine
de Saint Jean Baptiste, sous peine de perdre corps et biens.
Rtmbr, Fœdera, t. II, p. 944.
Par lettre du 7 Juia 1304, le roi justifie cette mesure par la raison
quUl ne peut, sans manquer à son serment et à Palliance quUl a
conclue avec le roi de France, leur permettre un séjour plus
prolongé. Ihid.y p. 946.
147. — 1305 (s. d.).
Confirmation de tous les anciens privilèges de Biniges
par le comte Robert III, dit de Béthune, et spécialement de
celui concernant la liberté de commerce et d'industrie
conçu en ces termes :
« Vort so wille wie dat helc mensche, die woenende es of woenen
sal binder stede van Brughe vorsek, al eveneens vri si ende blive;
ende dat hem helc mensche gbenere ende gheneren mach der binnen
mot aile manieren van coepmanscepe ende van neringhen zonder
valsch. n
Warnkonio, éd. Gheldolf, t. IV, p. 462.
148. — 1305, 26 Avril.
Les magistrats et la commune de Bruges remettent à
leurs délégués des lettres de pleins pouvoirs pour accepter
et ratifier les articles convenus pour le traité de paix qui se
négociait entre la France et la Flandre,
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— 112 —
Ces délégués étaient Guillaume de Osteis conseiller, Charles dou
Dam et Jean d'Oedelem. M. deLimbubg Stibum. Codex diphmatiçus
Flandriœ, t. I, p. 338.
149. — 1305, 2 Octo})re.
Les consuls et la commune de Lubeck se plaignent aux
consuls et à la commune d'Osnabruck de ce qui se pratique
en Flandre ; une réunion des cités de la Slavie à Wismar
a désiré que l'on convoque une assemblée générale pour
s'entendre à ce sujet.
HoHLBAUH, Hanmches Urkund., t. II, p. 36.
Hanserecessey 1. 1, p. 43.
150. — 1305, 10 Novembre.
Lettre du magistrat de Stendal au conseil de Lubeck
représentant les dommages que les marchands de la hanse
éprouvent en Flandre' par la diversité des monnaies, et
demandant que le conseil insiste auprès du comte pour
avoir une règle uniforme dans les ventes et achats.
tt ... Si poteritis, intendatis apud dominum comitem Flandrie,
promoventes scilicet, quod in tota Fiandria solo paimento emeretur
eteodem paimento sub débita ibidem po3sent persolvere mercatores.»
Mêmes plaintes des consuls et bourgeois de Soest, Munster,
Dortmund.
Hanserecesse, 1. 1, p. 43, n. 81.
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- 118 -
151. — 1305-1306.
Extraits du compte communal de cette année, divisé en
deux parties.
Partie A. Sous la rubrique « Ymene ontfang » :
Van den x sticken rijns wijns die Arnoud Van Rodenburch, portre
van Aken, der stcde vercochte, die welke trésoriers vercochten,
V'' inj" ij Ib. viij s. ij d.
Vîin Agnieten, Gillis weduwe van Hondscotcn als vanden chense
vanden huse ende van lande vander watermuelne vanden Wijngarde,
viij Ib. iij s.
Van Willerae van Houtkorke van Ypre ende sinen gheselschepe,
vander huere van S. Jans huse van Curtrike als vanden lU toghedagen
jn die brucghemarct.
Van der paerdemaerct, nu Ib.
Sous la rubrique « Ghemeene vteghoven » :
Onsen porters ende oesterlinghen jostorende hier vp die marct
grote vasten avonde, in waslichte hem ysent ende ghecocht te
Wouters metten eye, xuuj Ib. x s.
Van frute, rosinen, vighen ende daden ; van haringhe ; van
vetvissche die scepenen hadden te Paris waert varende.
Janne de Balay van Bayoene van xi^^ Ib. jnghelsche ende over
den stierman van sinen schepe als van xl Ib. jnghelsche, xxij Ib.
Van I waerdecors lakene tes scoutheten bouf van Harlem ycocht
ieghen Hugen den Vacht..
Van een waerdecors lakene teens sériants bouf van Harlem..
Conrade Nombergaerd portre van Noremberch van dat men hem
sculdech was van dornicschen lakcncn lii Jans Maechs tiden
trésoriers, clxv Ib. xij s.
Heinric van Haie den oesterling van viu boderaeu was ypresenteirt
minen hère den Grave, mier vrouwen van Neele, minen hère
Lodewike van Navers ende minen hère Guye als sier quamen van
Parys uter vanghenessen, cccl Ib. v s.
Partie B, de Septembre 1305 au 2 Février 1306.
Sous la rubrique « Ghemeene vtegheven n :
Stacine van Audenarde vander gregreinder zide vander honderd
8
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— 114 —
manne paruren, honderd acbte ende twintech goudine, valent te
LuiJ 8. tsic, dat es cccxly Ib. xu s.
Van mijns hère Gilles uteu brouke ende scepenen coste ghedaen
te Heinric van Tborout, omme daer raed te hebbene den stapel van
de wuUe te behoudene..
Pierre Phiscis van Portegale van zeeme ter stede bouf ycocht bi
Gabrielle van Poperinghe ende Pieter Naesse ende andre coeplieden
die hare ghesellen waren.
Boni signar den lombard van fauten van payemente dat hi leende
in die vaerd van Parys.
Berthelmieu Welle, portre van Lonnen van Inghelaut, van
XLVIJ Ib. xiiJ s. iiij d. jnghelsche van lughelant, die men hem
sculdech was up der steJe letteren, als van sinen goede dat
ghenomen was in Matheus scip van Lubcke, up welc goed quam
Thomaes Prophète, valent ccclxxvj Ib. xiu s. iiu d.
Ârch. de la ville de Bruges.
152. — 1305.
Confirmation par Robert, comte de Flandre, de tous les
anciens privilèges de la ville de Bruges, et spécialement de
ceux concernant le cens foncier et la liberté de commerce
et d'industrie.
Coutume de Ja ville de Bruges^ 1. 1, p. 365.
153. — 1305, 10 Avril.
La commune de Bruges écrit au roi d'Angleterre que la
Flandre reste ouverte aux marchands de toutes les nations,
et que le magistrat ne pouvait entraver les transactions
commerciales en excluant Tun ou l'autre peuple, et entre
autres les Écossais.
Rymbr, Fœdera^ t. II, 963.
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^ 115 ^
154. — 1306-1307.
Extraits du compte communal de cette année, divisé en
deux parties.
Partie A — Sous la rubrique « Vte ghegheven van costen van
riders n :
Blocke der stcide sériant ghesent ter Sluus in Asscencioens dagho
met lettren ommo toccoisoene vanden Bayoenres ende vander
Spainjolen, xu s.
Sous la rubrique « Vte ygheven omme coste van bode » :
Item I bode commcnde vanden feesten van Champaigne tsondachs
vor Sinxendaghe.
Partie B. — Sous la rubrique « Gliemene ontfanc n :
Van Janne f* Marie over de drapeniers van Brucghe als vander
huere vander stede huus te Thoroud, x Ib.
Van v Maubuetschen lakene die langhe stonden in de niewe halle
gheleghen hadden, de welke kalengierende was Henric bachten
Moestre, vercocht xxxix Ib.
Van vu verbuerde lakenen dat i ynghels mans waren van Briston,
IJ*^ LV Ib.
Van Janne van Banieres baionnois die ghearresteert was van
I valscher lettre die onder hem vonden was beseghclt vander stede
van Brucghe, xlix grote goudine te lU Ib. stic. Item lxxiij florinen
te XXX s. stic. Item xix Venissiene xxvni s. stic. Item i Koninghinne
over XLnj s. welc onder hem ghearrestert was ende loep in dese
somme, ij^ nu" v Ib. v s.
Sous la rubrique « Dit es vcrghoudcn van achterstelle vander
stede sculdc » :
Janne van Lo van Ypre van achterstelle dat hie in Inghelaud
leende bi Willem van Hoesters, Lauwers uten broeke, Marc van Lo
ende Willem Poitevine, die in Ynghelant ghesent waren, lU*" nu''*
XV Ib. XV s.
Glaise van Spiere den oesterlinc van j scepe ghecocht ter steden
Brucghen boef, xxxu Ib.
Den assisers van assisen van vu lakenen die j ynghels man ver-
buerde, die de stede dede vercopen, als over hare deel, lu Ib. v s.
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— 116 —
Jaone Vilain don lombaert vander compaignie van Perouze, in
minderinghe vando j^ Ib. die min hère Philippe igheven waren als
hie voer te Lions toten paeus, nj*' Ib.
Arch. de la ville de Bruges.
155. — 1307, (8. d.).
Le bourgmestre, les échevins et le conseil de Bruges
écrivent à Edouard, roi d'Angleterre, au sujet de la con-
duite des habitants de Winchelsea et de Sandwich, qui
avaient pillé un navire de Nieuport.
Ils écrivent encore, le 7 Juillet, en faveur de trois marchands dont
les biens ont été saisis par des pirates anglais.
Bulletins de la Cmnmission royale (T histoire,
3« série, 1. 1, p. 98.
156. — 1307-1308.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ghemene ontfanc » :
Vanden drapeniers van Brucghe, Jacoppe don Cloppere ende
sinon gheselscepe, als vander huere vanden toghedaghcn vander
steide huus te Thoroud, ix Ib.
Sous la rubrique « Ontfanghen van wissclaers aïs van pointiughcn »,
figurent 34 noms de changeurs pour une somme de 966 Ib.
Sous la rubrique « Vte ygheven weerclieden van delvene, van
backene tusschen Brucghe ende Damme ende binder stede », il est
porté en dépense une somme de 5296 Ib. ii s.
Sous la rubrique « Dit es tymcne vte ygheven » :
Janne van Aelst vanden boekcn te scrivenc vander lotinghe vander
oqde h^le.
Arch. i\e la ville <le Bruçfes.
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— 117 —
157. — 1307, IG Novembre.
Les magistrats et bourgeois d'Ardenbourg déterminent
les franchises dont les marchands allemands jouii*ont dans
leur ville quand ils y auront fixé l'étape qui se trouvait
auparavant à Bruges; et ils approuvent les conventions
faites pour leur établissement.
Hanserecesse, 1. 1, p. 4447.
158. — 1307, 1 Décembre.
Privilèges accordés aux Orientaux, autrement dits les
négociants de l'Empire romain ou de la Hanse d'Allemagne,
par Robert, comte de Flandre, qui, voulant suivre les traces
de ses prédécesseurs, prend ces négociants sous sa protection
spéciale, et leur garantit, dans l'étendue du comté, divers
avantages pour la facilité de leurs affaires, la conservation
de leurs biens et la liberté de leurs personnes.
Inventaire des chartes de Bruges^ t. I, p. 274, n. 224.
Cette charte se compose de dix-neuf articles, qui ne sont que la
traduction du texte latin contenant quinze articles, qui ont été
reproduits par M. Hohlbaum, Hansisches Urkwidenbuch, t. II,
p. 52, n. 121.
Nous y relevons ces deux passages essentiels et suggestifs,
formant les articles 2 et 3 :
Item, vendere, emere et marcandizaro possint invicem seu contra
quascunque alias personas in omni modo sive spccie venditionis et
emptionis, sive fuerit per argentum vel per monetam seu per
quascunque alias mercaturas, in quibus utilitatem suam optaverint
et profectum, prout eis videbitur expedire, excepte cambio pecunie
et omni couventione usuraria. Dicta mercimouia et bona omnia,
qualiacunque fuerint, libère valebunt extra terram nostram
deportare aut emittere, quocunque et quandocunque voluerint, sine
nostro vel nostrorum contradictionis impcdimento, omni fraude et
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— 118 —
malicia exclusis, soluto tamen nobis pleao theloneo a nostris
antecessoribus et senioribus consueto seu eciatn usitato.
« Preterea promittimus nos non ponere aliqua nova theolonei et
coustume statuta nec constitui permittemus super eosdem mercatores
et bona sua, nisi fuerit ex Toluntate eorumdeai et consensu ».
159. — 1308.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ontfanghen vanden fruitstallen up die maerct,
van rosinen, fighen ende datter toe behord n, on ne compte pas
moins de 112 postes, parmi lesquels : Katerine van Loevene, Kallcn
van Ypren, Kallen van Ghistele, Grielen van S. Omaers, etc.
Sous la rubrique « Ymene vte ghegheven n :
Mase van Durdrecht van honte ter fontaine boef bi den wingharde.
Symone van Geneven van tachen daer roen mede latte up doude
halle.
Janne van Sint Omaers van enen crucifixe vermaect vpt ghiselhuus.
Van iiij perden te houdene die der steide waren ommc te Putiors
te vaerne ende elder in der steide bedcrve.
Den cancellier sconinx van Noreweghe ghesent u bodeme was.
Williame Sensin van Spaengen van zeme verloren vor Zirixe.
Coppinc Kempen van scepenen costen ghedaen upt ghiselhuus
doe raen dînghede van cocpmans ende van makelaers.
Pirise Depery van Lissebonne van zeme hem ghonomen int beghin
vanden orloghe.
Van enen perde dat Jan van Huissen reed met scepenen tÂken
ende te Coelne.
Mincn hère den grave hem yleent nu achters na medewintre als
hie voer tAken ende te Coelne omme sine mansceep te doene den
niewen coninc van Allomaigne, ende wanof dat de steide gheassi-
gneerd es bi sinen lettren up die toelne vanden Damme, welke
lettren wie den nieuwen trésoriers vp igheven hebben metter achter-
stelle van deser rekeiiinghe, iij™ Ib.
Item, minen hère van Namen hem yleent ende wanof dat die
steide hevet sine hute hanghende lettren van assenemente, nj" Ib.
Arch. de la ville de Bragei*
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— 119 —
160. — 1308, 17 Mai.
Thomas Fin, receveur de Flandre, reconnaît avoir reçu
des échevins et des bourgmestres de Bruges, par l'inter-
médiaire de Gérard Gentile, associé de la compagnie des
Perruche de Florence, 2154 livres 15 sous monnaie de
Flandre, en acompte des 2404 livres 19 sous que la ville
devait pour sa quote-part dans le don fait au comte de
Flandre, pour son voyage à Paris.
De Limburg Stirum, Codex dipiom. Flnndriœ, t. II, p. S7.
161. — 1308, 8 Septembre.
Traité de commerce, sous forme de trêve, conclu à
Bruges, entre Robert, comte de Flandi'e et Ako, chancelier
du roi de Norwège, Haquin, pour cinq ans à dater des
présentes.
« Ita quod homines domini régis ad Flandriam, et îpsius dotninî
comitis ad Norwegîam, cum mercibus suis et rébus aliis libère
valeant interiip naTÎgare, ibidem morari secure, res suas vendere
et alias aptas eisdem emere, nisi illas, que iaterdicte fueraut ab
antiquo. Nec débet ab ipsis aliud thelonium exigi vel costuma, nisi
qualia fuerant aotiquitus exsoluta. »
Arch, départ, du Nord à Liliâf chamb. des comptes,
Cartul. B, 506, et 486.
Hevue La Flandre^ an. 1881, p. 104
162. — 1308, 7 Novembre.
Règlement des échevins et doyens de la ville de Gand
fixant le salaire des bateliers arrivant par la Lieve de
Bruges et de Damme à Gand. Le chargement ne pouri'a
excéder le poids do cinq tonnes de vin ou dix boisseaux
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— 120 —
(mudden) de grain, équivalant à trois lasts de hareng,
500 bardeaux, cinq lasts de cendres, 40 pots de beurre,
36 tonnes de bière de Lubeck et 33 de Hambourg; sept
tonnes de guède. Chaque bateau devra porter l'empreinte
marquée au fer chaud de la ville de Gand.
Une ordonnance du même magistrat, du 1 Février 1310, éleva le
salaire à 7 esc. 8 den. gros pour le trajet do Bruges, et à 6 esc.
8 den. pour celui de Damme.
DiEBicx, Mémoires sur la ville de Qand, 1. 1, p. 241.
163. — 1309, 29 Mars.
Edouard, roi d'Angleterre, informe le magistrat de
Bruges, qu'il leur envoie Gilles de la Motte, s'enquérir des
réclamations à charge des marchands ostei*lins qui se trou-
vaient avec leurs vaisseaux dans le Zwin; et il les prie
d'interposer leurs bon offices dans Tintérôt de sa cause.
Rymer, Fœd^ra, t. 111, p. 132.
164. — 1309, 12 Mai.
Edouard, roi d'Angleterre, requiert le comte Robert et les
cinq bonnes villes de Flandre de donner entière satisfaction
à des marchands anglais dont le navire, avec sa cargaison,
valant 555 marcs, avait été pillé par des Flamands.
Rtmbb, Fadâfrt, t. III, p. 141.
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— 121 —
165. — 1309, avant le 27 Juin.
Lettre du magistrat de Hambourg, au nom des villes
hanséatiques, au comte Robert de Flandre.
Nobili viro domino Roberto comiti Flandrie.
Inclito principi ac nobili viro domino Roberto comiti Flandrie
consules civitatis Hamburgensis obsequium benivolum et favorem.
Excellentie doroinationis vestre ac felicissime recordationis omnium
progenitonira vestrorum gratiarum actiones digne referre tenemur,
nam ex primevis temporibus ab eorura et post hoc a vestra
clementia diversarum libertatum collationes et earum firmas nobis
observationes et de omnibus terris et de locis dominationi vestre
sabjectis defensiones et pacis fomenta recepimus in hanc diem, pro
quibus libenter dominationi vestre in omnibus nobis possîbilibus
serviemus.
Recepimus autem vestre sinceritatis litteram iuter cetera vestrum
desiderium exprimentem, quod transitas mercatorum factus de
Brugis in Ordenburgum, Brngis iterum reverteretur, et ibi in bono
jure et pace mercalio tractaretur.
Ad que salva gratia respondcmus : cum, sicut iutelleximus,
mercatores diversarum terrarum, locorum et civîtatum contra id,
quod extitit ab antique, nullis eorum exigentibus meritis in Brugis
dtversas injurias et gravamina paterentur, nec supplicationibus aut
monitionibus vias invenirent, quibus eis in hiis consolatio prcberetur,
confugierunt, prout debuerunt, ad vestram clementiam, uua collatis
eis a vestra dominatione bonis libertatibus do voluntate dignitatis
vestre Ordenburgis cum suis mercibus transiverunt sperantes de
potentia vestra, quod eos ibi vélitis tam in progenitorum vestrorum
quam vestri ipsius libertatum gratiis confovere.
Quaro nos omni diligentia suppllcamus, quatinus ex eo, quod
dicti mercatores se longis temporibus jacuisse conquerantur in
dictorum Brugensium gravaminibus et pressuris, nec in eis
remedium invenirent, et nunc per gratiam vestram pervenerunt in
hune statum, ipsos in eo statu sic gratiose fovere curetis, ut
laudabiliter conservctur, quod motu necessitatis et vestre domina-
tionis nutu taliter inceptum est, ut ad serviendum obinde in omnibus
nobis possibilibus simus vestre magnificentie fideliter deputati.
HohlbàuXj Eansischei Urkundenhuch^ t. H; p. 61, n. 150.
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— 122 —
166. — 1309, 20 Août.
Publication adressée aux collecteurs des douanes de Tédit
du Roi, rendu à la requête de la « Communitas » du
royaume et portant que la levée des droits sur les draps et
avoir du poids appartenant à des marchands étrangers sera
suspendue jusqu'à nouvel ordre.
Record Ofice, Parliamentary Writs, t. II, p. 33.
167. — 1309, 27 Septembre.
Déclaration de Louis deNevers sur le poids d'Ardenbourg.
Invent, des chartes de la ville de Bruges, t. VI, p. 527, n. 1317.
Le texte est imprimé en entier loc, laud.
168. — 1309, 27 Octobre.
Le roi d'Angleterre, Edouard II, ayant appris que des
Écossais et rebelles de l'Estland venaient s'approvisionner
en Flandre, prie le comte, pour maintenir la bonne entente
et l'amitié entre les deux pays, de défendre ce commerce
illicite à ses sujets, absolument et sous des peines sévères
(districte et sub gravi pena).
Record Office, Rotuli Scotiœ, p. 78*», d. 2.
Ces lettres furent renouvelées le 5 Janvier 1315, le 25 Mars 1819.
Ibid., p. 186% n. 3 et 193% n. 4.
169. — 1309, 14 Novembre.
Privilèges et immunités accordés par les bourgmestres,
échevins et toute la commune de Bruges, aux marchands
de la Hanse teutonique.
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— 123 —
Cette charte n'est que la confirmation de la majeure
partie de la précédente.
Inventaire des chartes de Bruges, 1. 1, p. 299, n. 236.
Imprimée par Hohlbaum , Bans, Urk.f t. II, p. 65, n. 154.
Cîet auteur la fait suivre, p. 71, n. 160, de la confirmation donnée
par le comte Robert, le 24 Novembre 1309 :
Wie RoBBBECHT grave van Ylaendren maken kond ende kenlic
allen den ghenen die dese lettren zien zullen iof horen lesen : aise
die coepmanne van den Roemschen rikc van dcr Duutscher tongbe
ute onse stede van Brucghe ghetrect waren in onse stede van
Ardenburgh met liaerre coepmanscepe omme den stapel daer te
houdene ende in onse stede van Brucghe scuweden te comene omme
tonrecht, daer si hem of beclaghende waren, die hem dicken binnen
Brucghe waren ghedaen, so hobben wi bi den verzoekene van onsen
goeden lieden van Brucghe, omme die nutscepe ende tprofiit onser
vorseider stede van Brucghe ende ons ghemeens lands van Vlaendren,
ende omme ruste ende pais der coepmannen vorseid, daertoe so Tele
ghedaen bi onsen rade van Vlaendren, dat onse wllle es, dat die
coepmanne vorseid moeghen comen bin onser vorseider stede van
Brucghe, ende daer houdeu haren stapel van wuUen, van wasse,
van werke, van copre, van corne ende van airande andren goede....
Hanserecesse, t. I, p, 48, n. 90.
Enfin une nouvelle confirmation de ces privilèges fut donnée par
le comte Louis de Nevers, les 22 et 24 Mai 1338. Voy. tfcirf., t. II,
p. 271, n. 616 et 617.
170. — 1309, 15 Novembre.
Lettre du magistrat de Bruges confirmant la charte
précédente, en même temps que ces deux points : 1^/ les
marchands de la Hanse seront autorisés de quitter librement
la ville, en toute occasion, à leur volonté ; 2^/ ils ne
paieront que Tancien droit de courtage, tel qu'il avait été
fixé par les tarifs, sauf revision de commun accord.
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— 124 —
«... Dat den steiden van Oestland zo ghedaae vriheiden, lettren
ende zekereden aïs vorseid es, niet ghenoegheleic waren, zo
moeghen die coopmanne vorseid zeker ende vri haers lives eude
haersgoeds te weiken tiden dat zi willen, ziit bi lande iof bi watere,
weder ute Brucghe varen in anderen steiden daer zi willen...
« Ende dat zi zuUen gheven van makelardien zulken loen, als zi
van houden tiden hebben ghegheven, het ne ware, dat haren
heerscepe docbte datter an te beterne ware, bi hem ende bi ons,
als van wasse, van weerke ende van copere. »
HoHLBAUM, Hansisches Urkundenbuchj t. II, p. 69, n. 155.
171. — 1309, 20 Novembre.
Lettre du magistrat de Bruges pareille à la précédente,
en faveur des marchands de Brunswick, Goslar, Magde-
bourg, de toute la Saxe et même de tout l'Empire.
Sartobius, Oeschichte des Deutsche Hanse, t. XI, p. 254.
Cette déclaration fut ratifiée par Robert, comte de Flandre, par
une charte du 25 Novembre, datée du château de Maie. « Ghegheven
in onse huus te Maie bi Brucghe. » Ibid.j p. 255.
172. - 1309.
Ordonnance du magistrat de Bruges sur les changeurs
jurés, l'atelier d'affinage et le commerce des métaux premiers.
Inventaire des chartes de la cillé de Bruges, 1. 1, p. âOO, n. 237.
Voy. l'analyse détaillée loc. laud.
178. — 1309-10.
Extmits du compte communal de cette année, en diverses
parties.
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— 126 —
Sous la rubrique « Ontfanghen », fol. 18 :
Van den hère Jorise vander Matte, Ghiselbrecht van Zomerghem
endeWontren Huerbane ende harengheselscepe,xxvj"ccc xxxnjlb.
Van Willeme vander Lanternen ende Gillise vander Matte ende
haren gheselschepe vander bernecamere, lU™ v*' x Ib.
Van Robbrechte vander Cruce ende van sinen gheseiscepe vander
ouder halle, j" uu"^ Ib.
Van Rogiere van Coudebroec ende sinen gheseiscepe vander
nieuwer halle, v*^ iiij" v Ib.
Van Janne den Vos, van den crâne, clx Ib.
Vanden Kauwersinen vp Sinte Gillis dorp, cxxxiij Ib. vj s. viij d.
Sous la rubrique « Dit es tymeene huut ygheven », fol. 80 :
Arture van der Coppie van der tolne ende vanden gratien die
dlnghelsche hadden vanden hertoghe van Brabant te transcriveerne,
XX s.
Te meester JanBalkaerds alser Doosterlinghe vergadert waren,
van stroo ghestroit.
Janne de Vleckieres van den xvij steden vander fore van
Champayengen.
Sous la rubrique « Dits huut ygheven riders ende boden », fol. 52 :
Mijn hère Janne van Huutkerke, Jaune Streekaerde, Lauwers
huten broeke, Xaen Poiterie ende vêle andre vanden houdden ysent
ten Damme te sprekene jeghen Doosterlinghe, svrindaghes na sinto
Jans daghe.
Meester Willem Chuerlin ysent in Inghelland ende Coppin den
Reepere, van xxyuj daghen.
Arch. de ia ville de Bruges.
174. — 1310....
C'est le fameux passage au sujet de rétablissement à
Bruges d'une chambre d'assurance, qui a dérouté jusqu'ici
tous les historiens.
Chronjfhe van l'iaendereu, éd. t72.'>, ch. 40, p. 462,
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— 126 —
M. Pardessus. Collection de lois mariUmeSj 1. 1, p. 356, eu donne
la traduction suivante :
« Sur la demande des babitans de Bruges, an 1310, il (le comte
de Flandre) permit dans cette ville rétablissement d'une chambre
d'assurance, par laquelle les négocians pussent faire assurer leurs
marchandises exposées à des risques sur mer ou autre part, moyen-
nant quelques deniers pour cent, ainsi que cela se pratique encore.
Mais, afin qu'un établissement aussi utile aux négocians ne pût être
dissous aussitôt que formé, il prescrivit différentes lois et formes
que les assureurs ainsi que les négocians sont astreints à observer. »
M. Pardessus, loc. laud., qui s'était contenté d'attirer l'attention
et les recherches des savants sur ce texte, y revient au t. II, p. 370,
pour l'envelopper de suspicion en ces termes :
« On pourrait supposer que les assurances à prifue ont été usitées
à Bruges en 1310, si le passage de la Chronique de Flandre, dont
j'ai donné la traduction, t. I, p. 356, méritait une entière confiance.
Mais une chronique qui ne paraît pas avoir été écrite par un auteur
contemporain, est-elle d'une autorité irrécusable, lorsqu'aucun autre
document n'en justifie les énonciations ? Par quelle singularité le
règlement qu'on prétend avoir été donné en 1310 par un comte de
Flandre à la chambre d'assurance de Bruges, serait-il tombé dans
l'oubli chez un peuple qui, pendant le XIV* siècle et depuis, n'avait
cessé de se livrer au commerce? Si le contrat d'assurance était
connu à Bruges en 1310 au point d'avoir attiré l'attention du
législateur, ne s'en trouverait-il aucune trace dans les usages
maritimes des Pays-Bas méridionaux et septentrionaux, que j'ai
publiés, t. I, pages 355 et suivantes ? En me bornant à présenter
ces doutes, je dois faire remarquer que la première loi promulguée
en Flandre sur les assurances est de 1537, et que plus de cent ans
avant, dès 1435, les magistrats de Barcelone avaient publié sur
cet objet une ordonnance, modifiée et étendue en 1436, 1443, 1458,
1461, et définitivement rédigée en 1484.
« Il n'est peut-être pas aussi hors de propos de faire observer
qu'aucune des lois maritimes du Nord antérieures au XVIP siècle,
pas même la grande ordonnance anséatique de 1614, ne contient de
dispositions sur les assurances: aussi l'opinion commune des juris-
consultes septentrionaux est-elle que ce contrat a commencé dans le
midi de l'Europe,
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— 127 —
« Je ue dois pas omettre de dire qu^encore bien que la plus
ancienne loi de la Flandre sur les assurances soit de 1537, ce genre
de négociations y était en usage vers la fin du XV* siècle, ainsi que
le prouvent cette ordonnance, deux passages de Cranz, Vandalia,
lib. XIII, cap. IX et lib. XIV, cap. XX et Guichardin Descritiioni
di tiMi Paesi Bassi, page 126. n
Toutes ces affirmations se trouvent bien atténuées, lorsque l'auteur
revient pour la troisième fois au t. IV, p. 567, sur le texte do notre
chronique.
« Je dois donc, de bonne foi, dit-il, reconnaître que je me suis
exprimé d'une manière trop absolue quand j'ai repoussé t. II, p. 370,
ridée que les assurances fussent connues à Bruges en 1310. Je
pei'siste à croire que la- chronique de Flandre, seul ouvrage qui
contienne cette assertion, est trop moderne pour inspirer confiance.
Mais l'auteur avait peut-être quelques traditions qui devraient
exciter les savans de Flandre à faire des recherches. Si, comme il ne
me parait pas possible d'en douter, un document de 1318 constat^
que les assurances étaient connues à Pise ; si elles sont nommées
dans l'ouvrage de Pegolotti relatif au commerce de Florence com-
posé dans la première moitié du XIV^ siècle; si Uzzano, daus son
Traité de commerce composé en 1400, parle expressément, pages 119
et 128, des assurances faites à Florence pour Londres et pour
Bruges, il est naturel de croire que l'usage en était encore plus
ancien, car ces documents supposent un état de choses connu et
existant. »
Nous avons traité longuement cette question, avec pièces à l'appui,
dans notre Coutume de la ville de Bruges^ t. II, p. 104. Au reste, ce
serait singulièrement rétrécir la portée de nos chroniqueurs, que de
l'appliquer exclusivement aux assurances maritimes, à ces « rischio
de mare » dont parle Pegolotti. La pratique des assurances se
révélait sous diverses formes ; par exemple, le statut des courtiers
qui rendait la ville responsable de leurs malversations envers les
étrangers; question longtemps débattue et résolue par la charte de
privilèges du 14 Juin 1360. Et cette diversité d'application n'existait
pas seulement à Bruges; elle avait pénétré jusque dans des localités
de moindre importance en Flandre. Les éditeurs du Cartulaire de
Vabbaye de Saint Nicolas de Fumes le fout également remarquer.
« Il n'est pas jusqu'à l'assurapce mutuelle contre J'incendie (jue
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— 128 —
nous ue rencontrons dès 1241. Nous accordons, disent le comte
Thomas et sa femme, Jeanne, à Péglise de Saint Nicolas, du con-
sentement des éche^ins et des ceurheers de Furnes, qu'elle soit de la
même condition et sous la même protection, que sont les laies dans
la châtellenie de Furnes, pour ce qui concerne les incendies qui ont
lieu contre le gré du propriétaire, pourvu toutefois que l'abbaye
veuille contribuer au prorata de ses propriétés dans les frais occa-
sionnés par rincendie à autrui. On rencontre dans la charte de 1292,
une autre assurance mutuelle que tout le monde prend pour une
invention moderne, c'est celle par laquelle tous les habitants du
terroir de Furnes se garantissaient mutuellement contre la perte des
animaux. — « Il soit costume et usaigie dedens ledit tieroir de
Furnes... que tout chil qui i dimorent et ^partienent doivent payer
Hamelingh. » — La perte de leurs animaux était compensée par les
ressources que produisait cette taxe. Elle devait déjà être ancienne,
car l'abbé et le couvent de Saint Nicolas y protestaient qu'ils ont été
« en le Hamelinghen de sy loingtains dont il nest mémoire, et en ont
argent paiet et leveit et en sont bien chartreit de nos très chiers
contes et cohtesses de Flandre. »
175. — 1310, 12 Juin.
Corfirmation par Edouard, roi d'Angleten*e, de la charte
de privilèges octroyée aux Brugeois, par son prédécesseur
Henri III, le 1 Mars 1260. (Voy. Inventaire des chartes,
t.I, p. 4, n. 6).
Inventaire des chartes, V supplément, n, 4.
Orig. sur vélin, scellé comme dessus.
176. — 1310-11.
Extraits du comi^to comnumal de cette année.
Sous la rubrique « Dit es tghemeenc ontf.inc n :
Van den lorabaerden vp Sinte Gilles dorp, van dfit si leenen om
ij d. tpond... van eenen oesterschen bisscob, van huushueren van
,ser Jacob heester vten zacke, van enen jare iij Ib. grote.
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— 129 —
Sous la rubrique « Huut ygheveu ritlers ende boden n :
Donres daghe jn Sinte Gregoris daghe, eneii bodo commende van
den foren van champacnyen met lettereu.
Tsondaghe na Sinte Gregoris dagh, enen bode id.
Sous la rubrique « Ynieene huut ygheven » :
Michiel Metten eye ende sinen gheseischepe van dat de crâne
ledich stoet, als menue vermaect, doo hi ghefaelyerd was, van
viij woken ende drie daghen, Ixxiij s. x s.
Michel Crakebeene omme dat onseu porters was verboden weedt
te coepene ende te vercoepene als hi dassise haddc, over sine
scade v Ib.
Jacoppe dcn Backere, jn beteringhen van sinen solarise omme
der lichter munte wille, hem ygheven jn hoefscheden x Ib. (Suit
une liste pareille de tous les employés de la ville).
Arch. de ia ville de Bruges.
177. — 1310, Novembre.
Robert, comte de Flandre, assigne sur Tespier de Bruges,
une somme due à une compagnie de marchands génois.
Arch. dépari . du SordàLillCy ch. des comptes, B, 4i)9.
178. — 1310, 10 Novembre.
Le roi d'Angleterre Edouard, requiert Robert, comte do
Flandre, de ne plus recevoir dans ses domaines des brigands
et pirates, qui se sont enfuis des terres de Guillaume, comte
de Hainaut et de Hollande, et qui sèment l'inquiétude à ce
point que les navires envoyés en Ecosse pour amener des
vivres à l'armée du roi,- n'osent pas s'y aventurer.
Rymer, Foedera, 1. 111, p. 230.
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— 130 —
179. — 1310, 16 Décembre.
Edouard, roi d'AngloteiTe, requiert Robert, comte de
Flandre, de faire récupérer à des marchands anglais la
somme de deux mille deux • cents gros florins d'or, jadis
déposés au change de la ville de Bruges.
Rynkb, Foedera, t. III, p. 196.
180. — 1311, 23 Novembre.
M. Varenbcrgb, Histoire des relations diplomatiques entre le comté
de Flandre et V Angleterre au moyen âge, p. 264, donne l'analyse
suivante de ce document :
11 était indispensable d'en venir entre les deux pays à un accord
définitif au sujet de tous ces excès commis de part et d'autre.
A la fin de 1311, le 23 Novembre, les envoyés du comte, Jean
de Fiennes et Guillaume de Nevele, chevaliers, s'étant réunis avec
les mandataires du roi d'Angleterre à Westminster, posèrent les
bases d'un accomodement. 11 fut stipulé au sujet des excès,
meurtres et violences commis par les Flamands sur les Anglais et
réciproquement depuis l'avènement du roi, que : P/ les deux parties
nommeront de chaque côté des commissaires ou enquéreurs pour
examiner les faits; ceux du roi siégeront à Londres et ceux du
comte à Bruges; 2®/ le roi désigne à cet effet messire Robert
de Keudale, connétable de Douvres et gardien des cinq ports,
messire Henri de Cobeham le puiné, messire Jean de Northwood
l'aîné et messire Jean de Frisingfeld, chevaliers, donnant pouvoir
à tous et à trois ou deux d'entre eux d'agir dans cette affaire selon
la loi et coutume de la terre marchande; 3**/ ces commissaires
devront se trouver à leur poste pour commencer les enquêtes,
quinze jours après la Chandeleur, ou le 17 Février suivant;
4*/ les commissaires du comte devront se trouver à Bruges le jeudi
après la Mi-Carême, ou le 2 Mars; 5**/ les jugements et arrêts
obtenus par les Flamands ou les Anglais, jusqu'à la dat« du présent
accord, sortiront leur plein effet, mais il n'en pourra plus être
donné de nouveaux jusqu'au jeudi désigné plus haut; 6^;' il sera
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— 131 —
publié dans tous les ports du royaume, que tous Flamands qui se
rendront en Angleterre pour poursuivre leurs procès contre les
Anglais y pourront venir librement et sans crainte et devront s'y
trouver au jour désigné ; 7*/ que les Anglais qui auront à se plaindre
des Flamands, devront se trouver à Bruges au terme fixé, et qu'ils
pourront aussi s'y rendre librement; 8®/ qu'après les termes
susmentionnés les plaignants ne seront plus admis; 9^/ que les
plaignants pourront se faire représenter par leurs procureurs et
faire valoir toutes preuves servant à constater les dommages qu'ils
ont éprouvés; 10®/ les lettres patentes des communes de Flandre
et des chefs gardiens des villes d'Angleterre seront admises comme
bonnes preuves.
Le terme fixé pour la ratification de ce traité, ajoute l'auteur,
étant le jour de Noël, et le roi n'ayant pas encore reçu à cette
époque l'adhésion du comte de Flandre, il ne fut pas procédé à
l'exécution de cet accord.
Arch.de VÉtat à G and. Chartes de Rupehnonde, n. 1247.
181. — 1311-12
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ymeene ontfanc in lichter paye » :
Ontfanghen vander stede huus van Thoroud binden iij toghedagen,
XLiij Ib. vj s. viij d.
Vanden iij camcren dicre an staen binden iij toghedaghen
voerseid, xiu Ib. xviij s. iiu d.
Van dien van Ghent van assisen ontfanghen vp die nieu halle,
V Ib. xviij d.
Sous la rubrique « Huut ygheven riders ende boden » :
lughanghende april, Ileinric den Wildea ysent tYpere, te Risele
ende in al West Vlaendren, om hemlieden te sccghene dat sie hier
vri mochten comen ter brucghemacrct ende kcren, van vu daghen,
XLVJ s. vnj d.
Doe Hannekin van Arsebroec ysent in allen steden van Brabant,
om hemlieden te toghene ende te secghene dat zi vri mocLtcn
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- 132 —
comeQ ende keren ter brucghemaerct, van viii daghen, nj Ib.
TJ s. VIIJ d.
Sous la rubrique « Ymene huutygheveu » :
Jacob van Crauenburg van wino die Ciais van Leffioghe dede
kalen daer der Oesterlinghcn wille omme baren stapel hier te
houdene, xltj Ib.
Janne van Hoedelheem Wouter van Ansbeke van i scampelyoene
vaji I sinthomaers sayc, v Ib.
Den pijnres die der stede lood voerden van onder tghiselhuus jnt
weghehuus.
Arcb. de la ville de Bruges.
182. — 1312, 2 Mars.
An'êt déboutant Pierre Nadal de Béziers, commissaire
du Roi en Agenais, qui se plaignait de désobéissance et de
rébellion de la part de Bernard de la Deveze, bourgeois
d'Agen, et le condamnant à restituer audit Bernard
plusieurs objets qu'il avait été forcé de reconnaître lui
avoir enlevés. « Cinq draps, trois d'Ippre, c'est assavoir
deux bleus et ung rouge, et ung vert de Carcassone, et
ung de Bruges, que l'en appelle pifart ».
Bbuonot, Olim. IV, fol. 199 verso.
BouTARic, Actes du Parlement de Paris, l. II, p. 87, n. 3909.
188. — 1312, 20 Mai.
Edouard, roi d'Angleterre, voulant éviter que ses sujets
envoient à leur volonté des laines et des peaux en Flandre,
Brabant et Artois, ordonne que ces marchandises devront
d'abord être envoyées à une étape à fixer par le maire et
la communauté des marchands.
Messager des sciences historiques, 1871, p. 66.
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— 188 —
Cette mesure prohibitive provoqua les plus vives représailles.
Dès le 8 Juin, le roi Edouard écrit à Jean de Milford de lui
communiquer sans délai, les détails sur un combat naval qui a eu
lieu à Crawadon entre des Anglais et des Flamands. Bulletins de la
Commission royale d'histoire, 3* série, t. I, p. 99.
184. — 1312-13.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ymeene ontfanc jn goeder paye » :
Van Jaune den Meester jn rabate van vj'' Ib. lichter munten die hi
de stede sculdich was, lU*' Ib. lichter munten, valent c Ib.
Van wasdoeme van payemente, als vaudeu viere ende twintich
hondert ponden die der Jan capellaen niyns heren Robbrechts van
Vlaendren ontfinc over Jan Guy, de welke gherekent staen jn ons
liute gheven van sconinx ghelde jn de acht duseutich ponden vpten
hère Jaune voerseid ende Yaneguy den lombaerd; omme dat dher
Jan voerseid nam tpayement also als tien tiden werdich was in
Vrankerike, dats te wetene i groten goudiners penninc over neghen
ende twintich scheelen ; ende ander payement dior ghelike na
waerden ; ou Ib. xix s. u d.
Sous la rubrique «« Huut ghcgheven ridcrs ende boden » :
Hannekin van Arsebrouc ysent jn Enegouwen, jn Brabant, jn do
gocde steden met letteren van coudutc omme hier te commenc ter
brucghemarct ; sdonredaghcs vor onscr Vrouwen daghe in Maerte,
van viij daghen, liij s. iiij d.
Item, doe Cîoppin Kempen ysent in allcn den steden int West
Vlaendren, omt selve, van vu daghen, xlvj s. viij d.
Sous la rubrique ^ Huut ghcgheven jn rabate van sconinx ghelde » :
Oherard Gontile vauden gheselschepe vanden Perrudchen, over
hem ende over syn ghesolscheep aïs vanden acbterstelle vanden
drientwintich duseutich zos hondert ponden ende twee scheelghen
parisise die de stede schuldich was.
CoUuche Gales vanden gheselschepe vanden Bellard van Luke,
vanden selveo.
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— 184 —
Sous la rubrique « Gheraeene hute ygheven » :
Hannekin van Meessiae scrivende ter waerhedc als mea dinghede
. van coopmans ende makelars.
Coppin Kempen vander clocke te doen ludene ter brucghemarct.
Haanine den amman, Cornelise ende Arturs broeders van scrif-
turen die meester Willem Chuerlin voerde te Lubeke.
Janne van Marc die tfruut wachte in de vastene up de maerct,
van viij hecken die hi dede maken omme de firuut stalle te
bevredene.
Mase den scrivere van xinj brieven te scrivene van den barden
ende vanden gbehanghe vander niewer ordinanche die ghemaect
was up de pandinghe.
Zoetine Ketels van i par clederen te Jans boef van Oestburgh,
weghere vander garenmarct.
Van cortinghen vanden nu verbuerden lakenen die Everard
Rynvisch ende sine vinders vp gaven der stede, nu Ib. vnj s.
Vanden selven lakenen van makelaerdien, van strikene, van
assise, van halleghelde ende Griele Loedijos dièse vercochte, xlv s.
Michiele Crakebeene ende sinen gheselschepe vander assise
vander draperie, als van harcn loyen van Vf jare, xxu Ib.
Sous la rubrique « Huut ghegheven werclieden » :
Tsaterdagbes na jngaende April, Weitin f. Alards, an brucghcn
ende anden wissel.
Arch. de la ville de Bruges.
185. — 1312, 25 Juin.
Acte public, dressé à Bruges, invitant tous ceux qui
avaient souflfert, en Flandre, quelque préjudice de la part
des Anglais, à venir en faire la déclaration.
« Actum in loco publico et communi, videlicet in burgo
Brugensi, ante ecclesiam Sancti Donatiani. »
D« Saint Génois, Invent. cU^s chartes de Rupeîmonde, p. 868.
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— 185 —
186, — 1312, 26 Novembre.
Edouard, roi d'Angleterre déclare qu'il a donné pleins
pouvoirs à Guillaume de Dene, chevalier et à Richard de
Stury, bourgeois de Salopsbier, pour s'entendre avec les
députés de Robert, comte de Flandre, au sujet de tous les
débats qui sont survenus entre les Flamands et les Anglais
depuis son avènement.
Rtmxb, Foederû^ t. III, p. 361.
187. — 1313,. 15 Février.
Edouard, roi d'Angleterre, déclare accéder à l'accord
conclu par ses envoyés avec ceux de Robert, comte de
Flandre, touchant les démêlés qui avaient surgi entre les
marchands de deux nations.
£n échange, il sollicite le comte de Flandre de défendre
aux marchands flamands toute relation commerciale avec
les rebelles d'Ecosse.
Rynbb, Foedera, t. III, pp. 336 et 387.
Il semble que cette défense ne fut pas faite, ou tout au moins ne
fut pas obsorvée, puisque, à la date du 1 Mai 1313, le roi se plaiat
à Robert que treize navires de ses Ëtats, sont partis récemment
chargés d'armes et de vivres, du port du Swyn pour l'Ecosse, biea
que le comte ait été invité de sa part à ce que cela u'ait pas lieu.
iftiVî., p. 402.
188. — 1313, 19 Juin.
Edouard, roi d'Angleterre, donne ordre au maire et aux
vicomtes de Londres, de saisir les navires flamands qui
aborderaient dans les limites de leur juridiction.
Ktxbb, Foedtra, t. III, p. 419.
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— 186 —
189. — 1314, 26 Juillet.
Lettre du comte de Flandre, Robert de Béthune, au roi
d'Angleterre.
A trcs haut et très puissant et très excellent Prince, monseigneur
Eduart, par la grâce de Dieu Roi d'Engleterre, Duc d'Acquitaigne
et Seigneur d'Irlande, Robert, Cuens de Flandres, salut révérence
et honneur.
Sire, comme nous avons adeste prest et appareilles, et chou
apparut par vostre, de tenir et remplier et faire rempiler la pais
accorde, et point par la partie, la quelle a recouvrer a nostre
pooir, nous ne poons laissier bonnement.
£t nous volons et octreons, avons fait cryer,' commander et
publier par tous nos pays, que toutes maneres de marchands de
France, d'Engleterre et autres, pussent et porront, seurement et
sauvement, eaus, leurs maisines et leurs biens, venir, demorer,
marchander en no pais de Flandre, et retourner la il lou plerra,
sans arrest ne empeschement de nos, ne es personnes ne es biens ;
et chou vous tenrons et ferons tenir loiaument et en bonne foi.
Et sil soit accorde entre nous, nos gens d'une part, et vo maieur
et vo marchans d'Engleterre dautre, de tenir seurement et sauve-
ment leur estaple de laines et dautres biens en no ville de Bruges.
Nous supplions a vostre Royale Maieste quil lui plaise quen tiel
mauiere nos marchans de Flandres qui ores sont en vostre Royaume
et qui y venrout, pussent seurement et sauvement, et tous leurs
maisines et biens, demorer et marchander, et eu Flandres paiîsible-
ment retourner saus empeschement ni arrest, ne en personnes ne
en biens.
Et sil advenist par aucune ocoison, que ja navenra se Dieu plaist,
quil ne pleust a vostre Royale Maieste densi faire et tenir, et faire
tenir les previleges et les franchises que vo antecesseur et vous ont
dounei et octroiet, par leurs lettres ouvertes, et a nos et a nos
marchants de Flandres. Et chou quil vous plerra a faire des choses
dessus dictes voeillies no le mander par vos lettres ouvertes.
Donne a Bruges, lendemain dbu jour saint Jaque et saint Christo-
phore, lan de grâce m. ccc. xiiij.
Beaucourt, Brugschen koophandel, p. 23.
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— 137 -
190. — 1315, 12 Mars.
Lettres de protection et de sauf-conduit accordées par le
roi d'Angleterre, Edouard II, à ceux des bourgeois de
Bruges et de la châtellenie, qui font le commerce dans
ses États.
Inoentaire des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 316, n. 261,
19L — 1315, 28 Octobre.
Privilèges accordés par le duc de Brabant, Jean III, aux
marchands génois. Contient le tarif des droits à acquitter
sur les diverses marchandises importées à Anvers et
Berg-op-Zoom.
G. DesimokI) Documenti riguardanti le reîazioni di Oenova col •
Bradante, la Fiandra e la Borgogna, p. 373.
192. — 1315-16.
Extraits du compte communal de cette année.
SoQs la rubrique ^ Ghemeene ontfanc » :
Van Jacob Payele dea lombaerd vp sint Gillis dorp, als vandeu
ghelde dat hi der stade sculdich was den termine vaa tnedewintere
laets verleden, waen of dat hi ende zyn gheselscep der stede
lettereD hebben vaa dat zi vri leeaen mueghen tpond omme twee
peneghe ende niet hogher, cxlîiw Ib.
Van Boidin Weghebedde van dat hi der stede jaeriix sculdich es,
als van fauten van sinen wissele, waen of dat hi ende sine borgheu
io den steen laghen, bi Janne Gante sinon sweer, lxx Ib.
Van Gillis Xane dat hi leverde in droghen ghelde, cxxvu Ib.
viu d.
Van Louwerse huter meet, van lx ponden amandelen verbuerd,
XX s.
Van nu quaden lammiaeu voedersien verbuerd, x s.
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— 188 —
Sous la rubrique « Dit es tghemeene huutgbeven » :
Jaune vantler Hangiiele ende sinen gheselscepe ghekeerJ vaa
loyghelde vp Cruninghe, ghebesicht bi scepenen van */, jare,
vu Ib. X s.
Janne van Montalbane cytoien van Bordiaus, van dieu dat hem
de stede sculdich bleef int eerste orloghe, van wine, waen of dat
hem der stede letteren ghegheven was sprekende van IjXYJ Ib.
xuj s. luj d. par., tsaterdaghes nagrote vastenavond jnt jaer xiiu ;
de weike letteren of ghelost was omme xxxuj Ib. vj s, viu d.
Item, Gillis den Juede ende sinen gheselle van makelardien cm
die oflossinghe toe te bringhene, xnj s. iiu d.
Roegere Colomiers van dat hem Boidin Weghebedde sculdich bleef
in sinen wissel, viij Ib.
Pieter Wilyemette over Janne Cortebien, Watte Snaubien ende
over Willeme Houfhale vanden zelven, vu Ib.
Jacoppe Wilyemette over Albrechte van Colne, vanden zelven,
VJ Ib. X s.
Heinric van Minden, vanden zelven, vu Ib. x s.
Meester Justaesse van Sint Woubuergben, over Janne vanden
Stalle, vanden zelven, xl s.
Pieter van Roosbeke over sBackers wesen, vanden zelven,
XLVj s. vnj d.
Boudin van Lenscote over Colards kinderen van Orcbies, vanden
zelven, xvj s. vnj d.
Michiel den appelcopere over Thydeman van Ossenesse, vanden
zelven, xuij s.
Arch. de la ville de Bruges.
193. — 1315, 18 Novembre.
Le roi de France, Louis le Hutin, révoquant les défenses
faites par son prédécesseur, rétablit pi^esque intégralement
la liberté d'exportation des laines et des tissus.
Ordonnancée des roit de France^ 1. 1, p. 60S.
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— 130 —
t'
194. — 1315, 22 Décembre.
Louis, roi de France et de Navarre, permet aux mar-
chands de Hollande et de Zélande, d'acheter librement des
marchandises et denrées en Flandre, mais sans pouvoir
dépasser la quantité promise, et à condition que ce ne soit
pas pour ses ennemis.
Db Villbbs, Monumentt de VhUtoire des p'ovinces, 1. 111, p. 693.
195. — 1316, 17 Mars.
Edouard, roi d'Angleterre, répond à G. de Chatillon,
comte de Porcien, connétable de France, qui s'était plaint
que des transports s'efifectuaient constamment d'Angleterre
en Flandre, et vice versa ; il s'étonne de ce fait, d'autant
plus qu'il avait émis des défenses formelles à ce sujet.
Rtmbb, Foedera, 1. 111, p. 656.
196. — 1316, 30 Novembre.
Lettres du roi de France, relatives aux réclamations du
comte de Flandre, qui se plaint de ce que des navires et
marchandises appartenant aux Flamands, sont injustement
pris et retenus en Hollande ; entre autres deux navires
chargés, venant d'Atelles et appartenant à Jean le But et
son frère de Bruges ; un navire chargé de laines de Simon
d'Artrike ; des marchandises d'une valeur de plus de
200 Ib., de Pierre de Lamare; un navire chargé de paniers
corbis, de Gilles de Leviet, capturé près de Wletines.
Le roi ordonne de faire réparer ces dommages et de
s'abstenir désormais de toute déprédation.
Inventaire des chartes de Bruges, 1. 1, p. 319, o. 266.
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— 140 —
197. — 1316-17.
Extraits du compte communal de cette amiée.
Sous la rubrique « Onifaughen vander barnocatnere » :
Van Jaune vandeu Poele ende siuen ghescischepe, cc.iiij'^ xj Ib.
xnj s. luj d.
Sous la rubrique « Ghemeene ontfanc » :
Janue van Brakele vanden craue dieu hi hilt vander stede weghe,
van onser Vrouwen daghe in Maerte tote siut Jans daghe huutgaende
oust, eer menne vercochte, vnj Ib. iiij s.
Jan vanden Thorre ende sinen gheselschepe van den kabele
vanden crâne, l s.
Sous la rubrique « Hute ghegheven van achterstelle van salarise i» :
Zestich grote goudine, twee scheelghe grote over den goudiaen,
ende tlam over yiertiene grote.
Sous la rubrique « Huut ghegheven riders ende boden *> :
Van ère lettero die ghesent was den coninc van Ingheland van
sregents halven.
Van ère lettere ghesent den provoefst van Parys van sregents
halven omme de coepmanscepe te puplyerne.
Vander lettere originael van der coepmanscepe met dobblen
sterten.
Sgraven cansellier van Savoye aise vander verclaersinghe vander
coepmanscepen.
Van vêle vidimuse der of ghemaect. '
Arch. de la ville de Bruges.
198. — 1316, 7 Décembre.
Edouard, roi d'Angleterre, permet, à la prière de
Philippe V, roi de France, le rétablissement des relations
commerciales entre la Flandre et l'Angleterre, qui avaient
été défendues à la suite des plaintes faites par son
prédécesseur, le roi de France Louis, au sujet de la
rébellion des Flamands.
Ryxbr, Foedera, 1. 111, p. 583.
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— 141 —
Louis X, le Hutin, était mort le 8 Juin 1316 et son fils Jean,
le 19 Novembre suivant, auquel succéda Philippe V, dit le Long,
comte de Poitiers, son oncle.
199. — 1316, 16 Décembre.
Le roi de France, Philippe V, n'ayant pas réussi auprès
du roi d'Angleterre à retirer l'étape des laines de Bruges
et Anvers, pour la transférer à Saint-Omer, voulut l'obtenir
pour Calais et les villes situées sur les bords de la Seine ;
et avait entamé des négociations dans ce but. Mais Edouard,
afin de ne donner aucune réponse péremptoire, et peut-être
pour gagner du temps, donne ordre à ses baillis d'assembler
les principaux marchands à Lincoln pour les fêtes de
Saint Hilaire, c'est-à-dire pour le 27 Janvier suivant, afin
de discuter cette question.
« Nous n'avons trouvé nulle part, ajoute M. Varenberg, p. 278,
qu'il ait été donné suite à cette affaire, soit qu'on eut opposé au
roi de France une fin de non recevoir, soit que sa mort ait fait
tomber cette négociation dans l'oubli. »
Rymbr, Fœdera, t. Il, p. 281.
200. — 1317, 14 Février.
Sur les représentations des fabricants de Carcassone,
Narbonne et Béziers, le roi Philippe le Long remet en
vigueur la défense d'exporter les draps, les laines, la guède,
la garance, les chardons et toutes les matières premières
servant au tissage et à la teinture des draps ; il décide en
même temps que les draps écrus, dits toiles de laine,
devraient être teints et. achevés avant d'être portés à
l'étranger ; que les draps blancs doubles ne pourraient
être divisés en deux ; cjue les draps blancs simples devraient
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— 142 —
avoir à leurs bouts et dans toute leur longueur des signes
distinctifs, et que dans cet état seulement, ils auraient droit
de libre sortie.
Ordonnances des rois de France, 1. 1, p. G30 et t. XI, p. 44ô.
-k
Les exportations de laine furent dès lors Tobjet de permissions
spéciales. Cfr. Olim, t. III, p. 1034. En 1321, 19 Mai, un impôt fut
mis sur les tissus de laine, chanvre et lin, à la sortie du royaume.
201- — 1317, 14 Mars.
Sentence de Robert, comte de Flandre, sur le diflférend
qui s'était élevé entre les magistrats et bourgeois de FÉcluse
et ceux de la Mue ou ter Muyden, au sujet de la délimitation
de leurs juridictions respectives, telles qu'elles avaient été
établies par la charte du comte Thomas et de la comtesse
Jeanne du mois de Mars 1242.
Coutumes des petites villes et seigneuries enclavées, t. III, p. 264.
202. — 1317, 14 Avril.
Lettre du prévôt de la ville de Harfleur, aux bourgmestres
et échevins de Bruges, au sujet d'une cargaison de sel
achetée à Abbeville et qui parait avoir été détournée de
sa destination ; ce qui est cause d'un procès pendant devant
la cour échevinale de Bruge«.
Inventaire des chartes de Bruges, 1. 1, p. 321, n. 368.
203. — 1317, 18 Octobre.
Edouard, roi d'Angleterre, défend de molester les mar-
chands flamands qui se rendraient dans le royaume, et leur
permet d'y exercer librement leur commerce.
Rtmeb, Fœdera, t. II, part. I, p. 344, édit. 1816.
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— 143 —
204. — 1318, 15 Janvier.
Lettre de Robert, comte de Flandre, à Jean Sandal,
évêque de Winchester, pour le prier de faire restituer un
navire appartenant aux bourgeois de Bruges, et qui avait
été retenu à Norfolk, sous prétexte qu'il revenait d'Ecosse.
commission royale d'histoire. Comptes rendus y 2« série,
t. XII, p. 43.
205- — 1318, 13 Juillet.
Edouard, roi d'Angleterre, ordonne à ses vicomtes de
faire publier dans les limites de leur juridiction, la défense
de molester les marchands flamands qui feront le commerce
avec l'Angleterre ; la durée de cette concession est bornée
à la prochaine fête de Noël.
Rtmer, Fœdera, t. III, p. 719.
Par une lettre du même jour le roi déclare prendre sous sa
protection les dits marchands. i6ûl., p. 720. Et il la renouvelle
le 10 Juillet. Ibid., p. 721. Et il proroge le délai jusqu^à la prochaine
fête de l'Assomption, le 23 Novembre. Ibid.j p. 740.
206. — 1318, 22 Novembre.
Lettre du roi Edouard II aux vicomtes d'Angleterre,
pour inviter les principaux marchands à se réunir à Londres,
non plus comme l'avait désiré Louis X, afin de juger de
l'opportunité du transfert de l'étaple à Calais, mais afin de
confirmer ce privilège en faveur de la Flandre.
Rym«h, Foedera, t. II, p. 578 édit. 1816.
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— 144 —
207. — 1318, 14 Décembre.
Lettre de garantie délivrée par le magistrat de Bruges
aux marchands de la Hanse, sur le droit de balance ou
poids public et de l'atelier d'affinage ou chambre fondoire.
Wie buerghraeesters, scepenea ende raedt van dor steide van
Brucghc doen to wetene ende maken cont allen liedcn, dat bct
gheordineerd es bi ons lieden ende bi al der ghemeente van der
steide vorseid, dat die drie ghesworne weghers, die nu weghers siin,
ende vort aile die ghuene die na hemlieden weghers wescn sullen
bin der steide van Brucghe, cômen moetcn upt ghiselhuus vore
burghmeesters, scepenen ende raed van der steide vorseid in die
presencie der copmannen van den Roomschen rike, loialike ende
ghetrouwelike baren eed te doene zonder malengien, dat si al elken
copre ende vercopre gheven zuUen elkerlic tsiin sonder quade
behendigeheide iof fraude.
Ende dat ooc de vorseide drie gbesworne weghers ende aile die
ghuene die na hem comen sullen in hare stede, alst vorseid es,
comen sullen upt ghiselhuus te drien tiden van den jare, dat es te
wetene in Kerstcsavonde, in Paeschavonde ende in sinte Baves
avonde, na der vorseider copmannen yermaenne, ende doen haren
eed vor burghmesters, scepenen ende raed van der steide vorseit in
presencien der copmannen vorseid, loialike ende ghetrouwehke
sonder malengien, dat si nommer meer te ghenen daghen menscho
ghiften noch mieden nochte gheven sullen noch doen gheven bi
voreworden, noch sonder voreworde, omme weghers te blivene
binder steide van Brucghe.
Ende ware dat sake dat enich weghere van dien, die nu weghen
iof hier namaels weghen sullen, met aergheiden achterhaeld worde,
ende dat scepenen kenliic ghemacct ware, dien zouden scepenen
punieren upten ban na der wet van der steide van Brucghe in
presencien der copmannen vorseid, gheliic dat die privilegien
inhebben, de welke de steide van Brucghe den copmannen vorseid
hier vormaels beseghelt hevet (*).
(') Voy. la charte des privilèges du 14 Novembre 1309.
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— 145 —
Vort dat men tien copmans vorseid Beiheemsche penniaghen
ende aile andere manière van selvere ghetekent iof onghetekent,
dat si bringhen iof doen bringhen ter bernecamere, weghen sal ter
bernccaraere. Ende dat sal men hemlieden delivreren te ^oerne
cnde te draghene daer si willen, gheliic dat men hier vormaels
ghcdaen kevet, uteghe steken den selvere dat bin den lande van
Vlaendren gbemaect ware ende dat niet ghetekent ware ; endo
daerof zoude hem de vercopre moeghen delivreren cnde verclaeren
bi sinen ede aldaer ter stede vor den weghere van der bernecamere.
Ende hier bi so sal die weghere die indie bernecamere wesen sal,
sinen eed doen gheliic den anderen dien weghers vorseid, dats te
verstane ten dien vorseiden tiden van den jare na der vorseider
copmannen vermaene.
Ende aile dese dingen sal men houden wel ende getrouwelike,
ende doen houden also langhe als dese copmannen vorseid haren
stapel houden willen binder steide van Brucghe.
Ende omme dat wie buerghmeesters, scepenen ende raed van der
steide vorseid willen dat aile dese vorseide dinghen wel ende
ghetrouwelike ghehouden, bliven vast ende ghestade also langhe
aïs die vorseide coplieden haren stapel houden binder vorseider
stede also alst boven gheseid es, so hebben wie in kennessen van
deser ding dese lettren ghedaen zeiglen motter zeigle van onser
steide.
Dit was ghedaen int jaer ons Heren als men screef siin
incaernatioen dusentich driehondert ende achtiene, in sinte
Nichasis daghe in de maend van Décembre.
HoHLBAUH, Hamisches Urkundenbuch, t. II, p. 138, n. 336.
208. — 1318, 17 Décembre.
Robert, comte de Flandre, annonce à ses baillis et antres
sujets qu'un accord ayant été conclu avec le roi d'Angleterre
au sujet des dommages réciproques causés aux marchands
des deux pays, il accorde sa protection aux marchands
anglais qui viendraient en Flandre pour s'y livrer au
commerce.
DB LiMBUBG Stirum, Codex diplomaticus Flandrie, t. II, p. *Î31.
10
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— 146 —
209, — 1318-19.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ghemeene huutghegheven » :
Boidin van Belle van u nieuwen wecdevaten ende van te beslane.
Item, van J nieuwen meedevate ende van beslane met ysere.
liem^ van iij ouden meedevaten te brucghene met ysere ende te
verbindene.
Van den zeghele vanden wasse te langhene ende de letteren te
vergraveerne.
Van ère nieuwer loytanghe te makene ende te graveerne die men
besight up Cruninghe.
Van ère halver pinte ende van j derdendeele van j stoepe te
makene.
Van den maten te hykene vp tghiselhuus als zie vp ghenomen
waren achter porte ende te ziene ten ghewichten, van vier daghen.
Pieter Deynaerde van xxv poperincsche raatten ende van stro vp
tghiselhuus ghestroit.
Michiel vanden Walle, Bernaerd van Aertrike ende haren ghesel-
scepe vander nieuwer halle, over hare scade vander kuere diere
ghemaect was vanden toghedaghen ende van dat gheen poortere
vremde y want buten Vlaendren coepen ende vercoepen moeste ; ende
van andren kueren, hondert pond parisis, cnen groten tornois over
twaelf peneghen, valent cxj îb. u s. iij d.
Jan den Pinkere, Jan vander Anghele ende haren gheselscepe
vander assize vander draperie, over haer scade vanden kueren ende
ordinanchen die in de nieu halle vorseit ghemaect waren, lxvj Ib.
xiij s. nu d.
Boidin van Belle van cxxxv pond ghewichts nieus te makene, daer
men der jnghelscher lieder ghewichtcjeghen hycte, vu Ib. xs.
Vander raemvinders ysere te verraakene binden jare.
Pieterkin Goethand sambochts knape vanden wcvers in hoef-
schedcn over sine pine die hi hadde bi daghe ende bi nachte omrae
haer liede te vergaderne, xxx s.
Gillise Peleganse, knape vanden vulambochte, vanden zelven, xxs.
Fense van Davcrlo, knape vanden scers ambochte, van den
zelven, xiu s. nu d.
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— 147 —
Mya hère Inghette Tentyn, coepman van Geneven, over vyf
hondert grote goudiue of twee schelighe ouder grote tornoyse, over
den goudinen die hem de stede sculdich was, waen of dat hi hadde
cne lettere bezeghelt metter stede zeghële sprekende dat hi beset
vras vp de ni^ goote assise ; de welke lettere ende scout jeghens
loghette vorseit of ghecocht was omme vive ende dertich ponden
ouder grote tornoise ; valent met enen groten ten ponde grote van
wissele, cccclxviij Ib. xij s. nj d.
Wouter van Ansbeke vanden loy ysere te vergraveerne, daor de
deken ende de vinders vanden hallen mede pleghon te loyne vp
doude halle, yj s. vnj d.
Sous la rubrique « Ghemeene huutghegheven den personen die
hier naer bescreven staen, de welke die ghenomen waren huten
porters ende huut allen neringhen machtich, metgaders der wet,
omme raet te hebbene de vrihede vander stede te behoudene, ende
omme de goede liede vander stede ende vremde in payse ende in
rusten te zettene », — suit une liste de 73 postes à 4 Ib., au nombre
desquels figurent les corps de métiers suivants : wevers, vulres,
sceerres, vaerwers, vleeshouwers, vischgers, timmermans, mache-
naers, tegheldeckers, smeden, zelversmeden, swertvaghers,
tenynstoepmakers, cardewaniers, swartledertouwers ende wit-
ledertouwers, hudevetters, buersemakers, hauscoenmakers, cous-
sceppers, ende hoedcmakers, sceppers, lammynwerkers, wiel-
werkers onde drayers, outclectcoopers, grauwerkers, bakers,
wiltwerkers, cupers ende scrinewerkers, frutiers ende baerdmakors,
tycwevers ende lisecleetwevers, zadellars, kerseghieters, riem-
makers, sceedemakcrs, culctstickers eude paternostermakers,
dobbeerres, sciplieden, wynmeters, scroders, rynschen scroders,
makelaers.
En 1318, on recrcusa et élargit le canal du sablou, et par suite
de cet ouvrage il fut payé pour renlèvement de 54 rames ou liches
de foulon, appartenant à 29 particuliers, une somme par rame
variant de 1 •/« ^ ^ livres.
Arch. de la ville de Bragcs.
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— 148 —
210. — 1319, 27 Janvier.
Ordonnance du comte Robert de Flandre sur la liberté
de commerce et le droit de tonlieu à Ardenbourg.
Nous RoBEBS cucns de Flandres faisons savoir a tous, que nous
pour les bons et loiaux serviches que les bonnes gens de no ville
de Ardenbourch nous ont fait souvent en tans passei, et pour le
commun pourfit de nous et de no dite ville, avons donne, otrie et
consenti, donnons ottrions et consentons as bonnes gens de no dite
ville et a no dite ville, pondeles, balances et toutes autres manières
de pois, tels que on a uset et encore use en no paiis de Flandres,
et que dore on avant a tous jours mais, toute manière de gent,
soient de no dite ville ou de ailleurs puissent franchement peser
des dis pondeles, balanches et pois, et baillier et délivrer leurs
marchandises et toutes leurs autres coses, queles que elles soient,
qui appartienent a peser par les dis pondeles, balances et pois ;
a savoir est : bourgois a bourgois, estrange a estrange, bourgois a
estrange et estrange a bourgois.
Et ce avons nous donne, otriiet et consenti as devant dites
bonnes gcnts et a no dite ville pour les coses dessus dites que en
guerredon et en rémunération du grand serviche que ilz nous ont
fait ore nouvellement en ce, que ils nous ont acquis et delivret
dou leur le moitié du tonlieu qui appartenoit a Gérard le Mor, par
lesquelles coses ils ont accrut nostre hiretage grandement en no
ville dessusdite.
Et volons et otrions que li dessusdit pondeles, balances et pois,
et tout li esploit et pourfit qui venront desdis pondeles, balances et
pois soient tenu et gouvernei a perpetuitei par le main des eschevins
qui seront pour le tans en no dite ville ou par leur chertain
commans loialment et saus fraudes ; et que les deus pars des dis
esplois et pourfis soient converti par le main des dis eschevins en
le utilité et pourfit de no ville dessusdite ; et le tierche part sera
réservée et rendue a nous et a nos hoirs, contes de Flandres, en
tele manière que no entente est, que tout li esploit et pourfit qui
venront desdis pondeles, balanches et poys seront mis en une
boyste a ce députée ; lequele boyste aura deux fermures et deus
cleifs, dont nos tonloiiers ou ses lieustenans tenra le une cleif
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— U9 —
depar nous et li escheviu de no dite ville ou leur chertain commans
depar eaux tenra lautre.
Et toudis quant a nous et as dis eschevins boin samblera, on
ouverra le dite boiste et partira on ce que on trouvera dedens, si
que nous ou nos lieustenans en prendrons le tierch et li dit eschevin
ou leur lieutenans les deux pars.
Encore volons et otrions ausi, que toute manière de marchands,
de quelconques royaumes ou pays que il soient, puissent venir et
demorer avec leur marchandises sauvement et seurement en no
dite vile et retourner arrière dilleuc paisievlement en quelque tans
que ce soit, paiant a nous et a nos hoirs, contes de Flandres, le
droiture de no tonlieu, lequel nous ferons prendre et lever en telle
quantité et manière, que on le prent et lieve le tonlieu en no ville
de Bruges.
Et que tout privilège et franchises que li dit marchant autres
fois ont eu de nous ou de nos devauchiers pour venir et demorer
dedens no pais de Flandres, lesquels ils porront monstrer par
lettres ouvertes de nous ou de nos devanchiers, nous volons que il
les aient et les leur otrions, et que il engoissent plainement lesdis
marchans repairans en no dite ville.
Et pourmetons loialment et en bonne foy pour nous, nos hoirs
et successeurs, contes de Flandres, que toutes les coses devantdites
et cascune de ycelles warderons as bonnes gents d'Ardenbourch
dessusdits et a no dite ville, et le wardirons et ferons warandir
encontre tous perpctuelment ; et que nous ne querrons, ne ne
souflferrons que autre quierre art ne engien en manière nulle, par
lesquels les coses desusdites ou aucune dicelles puissent estre
enfraintes, empeschies ne amenusies en nul tans avenir.
Et quant a toutes les coses desusdites et a cascunes de ycelles,
bien et fermement tenir nous obliguons nous, nos hoirs et succes-
seurs, contes de Flandres dessusdis, et volons que nos chiers et
âmes fix Loys cuens de Nevres et de Réthest et Robert de Flandres
ses frères greiethent, loethent, consenthent, ratifiethent et pro-
metbent de tenir et faire tenir toutes les choses devant dites et
cascune de ycelles en manière que nous avons fait et que elles sont
dessus escriptes, et que il methent leur seaux a ces présentes
lettres avec le notre ; et de ce faire nous les requérons.
Par le tesmoing de ces présentes lettres seellees de notre seel,
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— 150 —
faites et données en no maison a Maie deles Bruges, le vinte
septisme jour du moys de Jenvier, lan de grâce mil trois cens diis
et wyt.
Suit la ratification scellée de Louis de Nevers et de Robert.
HoHLBAUM, Hansischei Urkundenbuch^ t. II, p. 139, n. 337.
211. — 1319, 25 Mars.
Lettres d'Edouard, roi d'Angleterre, à Robert, comte de
Flandre, au duc de Brabant, à la commune de Bruges, aux
magistrats de Damme, Nieuport, Dunkerque, Ypres et
Malines, pour les engager à ne pas donner asile aux Écossais
rebelles, et à ne leur prêter aucun secours.
Kymbr, Foedera^ t. III, p. 760.
Malgré Tadhésion de Jean, duc de Brabant, donnée le 30 Ayril,
Ibid,^ p. 766, — Robert, comte de Flandre, mande à Edouard qu'il
ne peut accéder à la demande qu'il lui a faite de rompre toutes
relations commerciales avec TÉcosse, attendu qu'il est d'usage en
Flandre de recevoir indistinctement tous les marchands étrangers ;
il n'entend pas cependant encourager les Écossais dans leur rébellion,
mais seulement tolérer le négoce avec eux et suivre la loi de son
pays. i6id., p. 770.
212. — 1319, 9 Avril.
Robert, comte de Flandre, appuie auprès d'Edouard, roi
d'Angleterre, les réclamations de Gilles d'Artryke et d'autres
marchands de Bruges, que des pirates anglais avaient
dépouillés de leurs biens.
Bulletins de la Commission royale d'histoire^ 3« série, 1. 1, p. 100.
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— 151 —
213. — 1319, Décembre.
Négociations de la république de Venise avec la Flandre.
L'ambassadeur accrédité près de l'Angleterre, détournera
sa route pour rendre visita aux communes de Flandre, et
tout en les remerciant pour la justice rendue en notre procès,
leur exposera la liste des griefs auxquels nos marchands et
sujets sont exposés, et en demandera le redressement. S'il ne
peut obtenir satisfaction sur tout ou partie de ces points, on
décidera que nos galères se rendront directement à Anvers,
où nos sujets ont été parfaitement reçus l'année dernière;
et à moins que nos sujets et propriétés obtiennent les mêmes
garanties à Bruges, un grand danger de perte pourrait bien
menacer la Flandre.
Arch. de Venise. Commemoriali, V, 2, p. 65.
Record Ofice. Calendar of staiepapers, Veneiian,
1. 1, p. 4, n. 12.
214. — 1320.
Les magistrats de Hambourg requièrent Robert, comte
de Flandi*e, de protéger des marchands d'Oldenbourg, qui
avaient été an'êtés en dépit de leura privilèges par ceux de
Bruges.
At^ch, déptrt, du Nord à Lille^ ch. des compt., B, 568.
I^ t6\q àes Présent wynen^ de 1319-20, fait mcation de- députés
envoyés à Bruges probablement dans ce but. « Doe smaendachs
na S. Pieters daghe (1 Aug.) navonts sceponen van Lubeke,
viu stopen. Item, scepenen van Hoenburch, viu stopen. Sdicen-
dachs daer na, scepenen van Lubeke, viu stopen. Item, scepenen
van Hoenburch, vnj stopen.
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— 152 —
215. — 1320, 2 Août.
Lettres du roi de France, Philippe V, accordant aux
Brugeois une année de répit pour le paiement des rentes
viagères et autres dettes, sauf les engagements contractés
aux foires de Champagne.
Inventaire des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 331, n. 279.
Eu ce moment, écrit M. Bourquelot, Éludes sur les foires de
Champagne, p. 195, la guerre s'allumait entre la France et la
Flandre, et des mesures rigoureuses furent prises pour arrêter les
relations commerciales entre les deux pays. Par lettres du 7 Août
1315 et du dernier de Février 1315(1316, nouv.st.), Louis le Hutin
défend de porter des marchandises en Flandre, et interdit à ses sujets
tout commerce avec les Flamands et les Brabançons. Depuis lors,
les marchands de la Flandre cessèrent de fréquenter les foires de
Champagne, qui perdirent ainsi un de leurs principaux éléments de
prospérité. Cette interdiction, ajoute cet auteur, p. 190, paraît avoir
déterminé les Génois à chercher d'autres moyens de communiquer
avec les Flandres ; — en citant à Tappui les Coutumes des foires de
Champagne, dans le Cariul. de Michel Caillot, imprimé dans la
seconde partie de ses Études, p. 367. Il y est dit que, par suite de
redit de Louis le Hutin, les Flamands ayant cessé de paraître aux
foires de Champagne, les Génois, « qui sont de tout temps des plus
grands marchans du monde et de la plus grande entreprinse »,
s'arrangèrent pour aller en Flandre par mer et à travers TAllemagne,
ayant fait rompre en mer une roche qui les empêchait de passer, et
que dès lors les marchands italiens abandonnèrent les foires de
Champagne.
216. — 1320, 17 Octobre.
Accord conclu entre le roi d'Angleterre Edouard et les
déput^'îs du comte Robert de Flandre, Eustache Lauwart,
chevalier, Guillaume le Doyen, échevin de Bruges, Nicolas
le Sage et Michel Belle, conseillers jurés et M« Jean Barlike,
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— 153 —
clerc de la ville d'Ypres, au sujet des discussions existantes
entre les deux pays.
Rymer, Foedera, t III, p. 862.
217. — 1322, 8 Mars.
Alliance conclue entre les villes de Bruges et de Gand
pour la conservation et la garantie mutuelle de leurs
libertés, coutumes et lois, ainsi que pour la sûreté et le
progrès du commerce de la Flandre.
Invent, des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 333.
218. — 1322, 25 Avril.
Les magistrats de Bruges réclament au roi d'Angleterre,
Edouard, le paiement d'une somme de 400 marcs pour
dommages causés par des sujets anglais à leur commerce.
Bulletins de la Commission royale d'histoire^ d« série, 1. 1, p. 106.
Le 6 Mai, le roi leur répond qu'il avait appris à regret que le
comte Robert avait, par représailles, donné Tordre d'arrêter les
marchands anglais et de saisir leurs biens et marchandises ; et il
leur présente de négocier un traité de paix pour arrêter ces excès
de part et d'autre. Rtmeb, lœderaj t. III, p. 951.
£t le 27 Mai, le comte de Flandre lui réplique que s'il a fait
mettre sous séquestre les biens des marchands anglais, il n'avait agi
que par réciprocité ; au reste, qu'il était tout disposé à envoyer des
députés pour poursuivre les négociations. Bulletins id., p. 101.
219. — 1322, 27 Octobre.
Charte du comte Louis de Nevers portant défense de
&briquer du drap dans l'étendue de la châtellenie de
Bruges, hormis seulement dans les franches villes de loi,
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— 154 -.
OÙ il existe des règlements pour la draperie. Il est
également défendu de vendre du drap ailleurs qu'à Bruges,
si ce n'est en temps de foire ; néanmoins la vente des
produits de la fabrication locale est permise dans les villes
où cette industrie existe d'ancienne date. Le bailli du
comte est chargé de la poursuite des contraventions ;
les peines comminées sont l'amende de 50 Ib. et la
confiscation.
Inventaire des chartes de Bruges^ 1. 1, p'. 337, n. 287.
Imprimée en entier loc, laud.
Copie vidimée par le magistrat de Bruges en date da
25 Juin 1610, aux Arch. de PÉtat à Bruges. Invent.
des chartes du Franc, p. 216, n. 586.
220. — 1323, 4 Avril.
Ordonnance de Louis de Nevers à l'encontre de ceux de
l'Écluse, portant règlement de l'étaple de Bruges.
Ce privilège de l'étaple gênait beaucoup ceux de l'Écluse,
et fut l'objet d'attaques incessantes. Le portage formait
exception ; aussi cherchent-ils à l'étendre outre mesure.
La querelle éclata, très-vive, au quinzième siècle. Philippe-
le-Bon nomma des commissaires pour examiner le fait :
c'étaient Jean de Thoisi et Jean van Ogierlande. Ceux de
Bruges présentèrent un mémoire, où nous lisons :
Et pour ce a remonstrer clerement que chose dancien temps a esté
tenu pour portage, et affin que ceulx de Lescluze puissent sans fraude
joir de ce que lappointement contient, qui toutesvoies doit estre
entendu pour leurs us seulement, veu que nulz biens jlz ne peuent
jllec vendre ne en tenir estapie; donnent les bonnes gens de Bruges
et du Dam oultre ce que cy après est declairie, et lequel jlz veulent
bien prouver par les bons marchans et maistres de neifs, flamens,
lombars, espaignols et autres qui dancien temps ont exerce en ces
marches, fait de marchandise et hante la mer.
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— 155 —
Premiers dEspaigne, Portugale, Lisbonne, Si ville et jllec environ
ont portage ; le maistre, contremaistre, charpentier de neifz, chacun
demi tonnelade ; quatre maronniers une tonnelade ; six grommettes
une tonnelade; et tous les paiges de la neif quatre quintaux.
Item, de fruit : le maistre, le contremaistre, le charpentier de la
neif, chacun quatre couples ou cincq au plus hault ; ung maronnier
deux couples ; ung grommet qui soit repute pour aussi bon que
ung maronnier aussi deux couples ; et trois pages autant que ung
grommet.
Item, les venans du Levant vers opponent et passant la mer
dEIspaigne : chacun maistre, contremaistre, charpentier, maronnier,
grommet et page ont portage de vins et dautres biens, si comme au
premier article est declaire ; mais nul avoir de poixs ne doit estre
vendu pour portage.
Item, de Poitiers, de la Rochelle et aillieurs ou len charge vins :
a chacun maistre, contremaistre et charpentier deux tonnels do
vins pour son portage ; ung maronnier ung tonnel ; ung grommet
une pipe ; et ung page ung tonnelet de vins ; mais ceulx qui char-
gent ensame nont aucun portage, ne norent oncques.
Item, de Scoonure ont portage : le maistre, le contremaistre, le
charpentier de la neif, chacun quatre quaques; ung marronoier
deux quaques;. et le grommet vaillant ung maronnier est repute
comme ung maronnier.
Item, les gallees nont aucun portage autre que chacun maronnier
a ung tonnelet de deux sextiers, quitz mettent sur leurs riemes.
Item, les caraques ne doivent avoir aucun portage, pour ce quilz
font leur voiage par louage de mois. Et une générale riegle est de
toutes neifz que aucun portage ne doit estre ou le maistre et les
maronniers ont part au fret.
Transcrit au Groenenb. A, fol-ÔSÎ'. Purperenb,, fol. 110.
/«r«rw/., t. VI, p. 531, n*» 1323.
Un autre document sans date, mais qui parait émaner de
la même époque, donne ime plus ample définition du
portage en ces termes :
Les flamens et tous autres chargans en quelque port que ce soit
de Bayone vers le oost Bayone en ce comprins venant sur louage et
portaige en la quantité et manière qui sensuit.
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I
— 156 —
Assavoir le maistre, contremaistre, charpentier chacun deux
tonneaulx, les marmuers et matelos ou grommes chacun ung tonnel
et deux pages pour matelot.
Item, de Scyne en Cales les maistres ou contremaistres charpen-
tiers chacun deux queues.
Les maronniers, les matelos chacun ung qui soit en vins, Terius,
nois, pommes et autres biens.
Item, les portugalois, chacun maistre, contremaistre, charpentier
et calfatre ung pipe de vin.
Chacun maronnier ou matelot demy pipe, et tous les pages comme
deux maronniers; mais sil nen y ôust que trois pages, ils seront
comptez pour ung matelot.
Et quant aux figues et rosins et autres biens, chacun maronnier et
matelot aura le poix de quatre quintaulx, qui font en figues cincq
pièces et la terce partie dune pièce, et en rosins huyt pièces.
Et le maistre, contremaistre, charpentier et calfaitier le double
de ce que dit est.
Item, Bischayens et tous autres Despaigne venant de CaptU finis
terre enca, par ce quilz se louent sur le tiers du fait nont aucun
portaige ; mais venans de la Caput finis terre tout comme les
Portugalois.
Item, quant aux carraques de Cathaloigne, Jeunes et Venise dont
les maronniers se louent par mois ou ans, les patrons, maistres et
maronniers nont aucun portaige, mais seulement les officiers ayans
chambres et de ce quilz portent en leurs chambres.
Assavoir le nochier et escripvain, chascuu quatre barils. Item,
ingrifor calefl. maistre dasso, torno, bouta, le compaignon du
nochier, u barils. Le soubzcscripvain, le barbier et le senescal
j baril.
Item, de Schone ou de Prusse ont chascun maronnier et matelot
quatre groz barils ou six petis.
Item, Dengleterre, Yrlande, Escoche ne doit estre aucun portaige,
se non seulement de char, saumon sien bure grasse, dont chascun
maronnier a quatre barils.
Item, len ne doit point donner congiet de sus couleur de portaige
vendre ou Zwin les parties de biens qui sensuivent :
Assavoir laine, miel, especerie, pelleterie, banals ; de ces parties
ne doibt on recevoir aucune pour portaige.
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— 157 —
Item, ne doile que jusques a xxxu lots et au dessoubz venans
de Gesaes.
Item, ne de vinaigre que jusques a lx lots venans en barils.
Item, ne de cyre en petites pièces jusques a lx livres venans en la
huche de celui qui le porte.
Item^ ne de canevas que jusques a lx aulnes de Flandre et venans
en la huche comme dessus.
Item, ne de fer ou autres biens de pois que jusques a lx livres
pesans.
Lavis est que tout ce que les poures maronniers vouldront vendre
en leaue ou mectre sus a Lescluse pour portaige et quils pour tel le
doivent faire oscripre par serment par le clerc du bailli comme len
fait de tous autres portaiges, pourveu que despeceries et autres
parties de marchandises dessus escriptes desquels leu ne peut soubz
couleur de portaige vendre en leaue, on ne souflferra point vendre
en leaue ne mectre sus a Lescluse.
Roodenb, A, fol. 58, n. 2.
221. — 1323, 6 Avril.
Charte d'Edouard II (V), roi d'Angleterre, accordant aux
Flamands sûreté et sauf-conduit, afin de leur permettre de
se retirer en toute sécurité de ses États, avant l'expiration
de la trève conclue entre lui et le comte de Flandre,
Louis de Ne vers, et qui expire à la Saint-Michel
(29 Septembre).
Arch, de VÉtat à Bruges, Invent, des chartes du Franc y
p. 52, n. 130.
Une déclaration du même roi, du 18 Avril suivant, assure durant
tout cet intervalle, la liberté du commerce aux Flamands. Ibid.^
n. 131. Invent, des chartes de Bruges^ t. I, p. 341 .
Le 22 Juillet 1324, le roi leur confirme tous privilèges
commerciaux à l'occasion de la prorogation de la trève.
Ibid., n. 134.
Originaux sur vélin ; scel équestre contrescellé en cire
biiinche, p. à s. <^.
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— 158 —
222. — 1323, 28 Septembre.
Lettre des échevins et conseil de la ville de Bruges à
Jean, duc de Brabant, en réponse aux réclamations qu'il
venait de leur faire présenter par son envoyé. La plus
importante de ces remontrances, et qui n'était pas plus
fondée que les autres, concernait la prise, dans le Zwin,
d'un navire chargé de marchandises pour compte de
négociants portugais, espagnols et autres, que le duc
protégeait et autorisait à commercer dans ses États. Le
magistrat lui donne l'explication suivante :
Après avoir mis le navire en question en embargo, ou s^était
assuré qu'il était français, et qu'il avait été pris, au large de Calais,
non par des Brugeois, mais par des corsaires flamands à qui le
comte de Namur avait délivré des lettres de marque.
Invent, des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 341, n. 21>2.
223. — 1324, 9 Avril.
Ordonnance de Louis de Nevers portant règlement de
l'étaple de Bruges, en ampliation de la précédente.
« Que toute manière davoir venant dedans le Zwin, quel que il
« soit, ançois que Ion le vende ou achate, viendra a son droit staple
« a Bruges, et non ailleurs, dont estaple sera, se ce nest avoirs que
« Ion puet mectre sus au Dam, par ainsi que les marchans laiment
« la mix a mectre sus que a Bruges....
(< Et semblabement porra Ion mectre sus a le Houcke et a le
« Monekerede toute manière de sec poisson, bief, sel, poy, ter...
(< Item^ que Ion ne tiengne a Lescluse nul estaple de draps, ne
« hostilles, ne trons, ne liches, ne ne taingne de nulle tainture.
« 7/em, que Ion ne tiengne a Lescluse nul pois outre soissante
« livres, sans malengien.
« Item^ on n^y tiendra nul change ni fondeure d'argent.
« Les petits métiers que Ton y fera, suivront les ordonnances et
« les keures de Bruges ; et on no pourra y introduire de nouveaux.
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— 159 —
« De même, on ne pourra y tenir estaple de bois.
« On n'y usera d'autre mesure que celle de Damrae, et d'autres
« mesureurs jurés que de ceux de Damme, Monekerede et Houcke.
« Item, que cil de Lescluse ne feront nulles forteresses, ne nulles
•( maisons défensables. »
Roodenb,^ fol. 53^, n. 2. Rudenb.y fol. 7, n. 2.
Jrch, départ, du Novd à Lille ^ chamb. des comptes,
carton B, 511.
224. — 1324, 14 Avril.
Sauf-conduit accordé par Guillaume, comte de Hainaut,
de Hollande, etc. aux habitants de Bruges, à la demande
de Louis, comte de Flandre, pour leurs personnes et biens,
jusqu'à la prochaine fête de Toussaint.
Bulletins de la Commission royale d^ histoire, 3« série,
t. VII, p. 374.
Prorogé le 23 Avril jusqu'aux prochaines fêtes de Pâques. Ibid.^
p. 374.
225. - 1324, 14 Août.
Lettres du roi d'Angleterre au comte Louis de Flandre,
par lesquelles il consent à prolonger les trêves conclues
entre les deux pays, et promet toute sécurité aux mar-
chands flamands, à condition que les marchands anglais
jouissent de la même protection en Flandre.
Rymer, Foedera, t. II, part. 1, p. 566 (édit. 1816).
226. — 1325, 16 Février.
Lettres patentes d'Edouard II, roi d'Angleterre, par
lesquelles, accédant aux vœux manifestés par les villes de
Bruges, Gand et Ypres, pour le rétablissement de la paix
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— 160 —
entre l'Angleten'e et la Flandre, il donne pleins pouvoirs à
Guillaume de Dene, chevalier et Etienne d'Abyndon pour
traiter des conditions.
Inventaire des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 356, n. 310.
Une lettre des deux délégués, du 7 Avril 1325, accorde une trêve
de quatre vingt dix jours pour assurer le libre négoce entre les
deux pays. 16/d., p. 335, n. 311. La ville do Bruges avait délégué
son bourgmestre, Guillaume den Doven. Rymee, Foedera^ t. IV,
p. 147. Le 28 Mai, le roi Edouard signe les lettres prolongeant la
trêve jusqu'aux: fêtes prochaines de Pâques. Ibid.j p. 151. Cette
trêve fut ensuite prorogée pour un an ; lettres du 23 Janvier et
2 Avril 1326. Ibid., pp. 188 et 199. Et par lettres du 29 Mars 1327,
pour deux ans. iftirf., p. 278.
227. — 1328, 11 Mai.
Lettres d'Edouard, roi d'Angleterre^ à la commune de
Bruges, pour l'engager à lui envoyer des députés, afin de
négocier la paix à conclure entre la Flandre et l'Angleterre.
Kymbb, Foedera, t. IV, p. 862.
228. — 1328, 8 Août.
Confirmation par Edouard, roi d'Angleterre, de la charte
de franchise accordée par son aïeul, le roi Edouard I, le
1er Février Tan trente huitième de son règne (1303), aux
marchands de Flandre, de Brabant, d'Allemagne et d'autres
pays. Cette charte détermine la manière dont le commerce
s exercera, les droits auxquels les marchandises seront
soumises, etc.
Rymbr, Foedera, t. IV, p. 361.
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— 161 —
229. — 1328, 14 Décembre.
Les bourgmestres, les échevins, les conseillers et toute la
communauté de la ville de Bruges, avec l'assentiment du
comte de Flandre, reconnaissent devoir à Donat, fils de
feu Pachio de le Peruche de Florence, une somme de
28,000livres parisis, remboursable par paiements mensuels;
dans cet acte interviennent les chefs des six sections de la
ville, les gouverneurs ou doyens des métiers et un certain
nombre de notables, qui tous y apposent leurs sceaux.
Invent, des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 389.
Voy. l'analyse et le commentaire îoc, laud.
230. — 1330, 12 Mai.
Procuration générale et spéciale donnée par la compagnie
des Peruches (Perucci) de Florence, pour soigner ses
intérêts en Flandre, et notamment ses relations avec la
ville de Bruges.
Invent, des chartes de Bruges, t. I, p. 422, n. 347.
Voy. ranalyse et les extraits loc. laud.
231. — 1330, 12 Juin.
Accord conclu entre Louis, comte de Flandre, et ses
cousins, Jean comte de Namur et Gui son frère. Ceux-ci
cèdent au comte Louis le droit qu'ils possèdent sur l'eau de
rÉcluse et du Zwyn, moyennant ime rente annuelle et
héréditaire de trois cents livres de petits tournois,
abandonnant leurs réclamations à charge de la ville de
Bruges moyennant le payement de quinze mille livres, et
pardonnent à cette ville, moyennant quarante mille livres,
u
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— 162 —
tout ce que les habitants ont méfait contre leur père, le
comte Jean de Namur.
Transcrit aa Hudenbouc, fol. 6 ; au Roodenbouc A,
fol. 2 verso ; au Oheiuwenbouc, fol. 226 verso, n. %
avec la date erronée de 1313.
Imprimé dans VInventaire des chartes de Bruges,
1. 111, p. 358-59.
Coutumes de la ville de Bruçes^ t. II, p. 100.
Coutumes des petites villes du quartier de B^mçeSy t. IV,
p. 505.
Sur les droits et devoirs du bailliage maritime de TÊcIuse, sa
compétence et sa juridiction, son histoire en un mot, voy. les
. commentaires que nous avons donnés dans les ouvrages précités.
232. — 1330, 12 Juin.
Cession du bailliage maritime de l'Écluse par le comt^
Jean de Namur et son frère Gui, au comte de Flandre,
Louis de Nevers.
Ifwetit, des chartes de Bruges, t. III, p. 858.
Imprimé en entier loc. laud.
Charte de confirmation par Jean de Namur du 1 Juillet 1330.
Arch. de Sluis, cartul. A, publiée dans les Bijdragen tôt de oudheid-
hunde van Zeeuws-Vlaand,, t. III, p. 143.
233. — 1330, 2 Août.
Confirmation par le roi d'Angleterre, Edouard III, des
letti'es par lesquelles son aieul, Edouard I, avait, le 12 Juin
1285, reconnu et confirmé les privilèges accordés par
Henri III en 1260, aux négociants bourgeois de Bruges. En
vertu de ces privilèges, les Brugeois, résidant dans les États
du roi, pouvaient librement disposer de leurs biens ; ils ne
répondaient que de leurs dettes et obligations personnelles,
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— 163 —
et de leurs cautions; en tout état de cause, ils seront admis
au bénéfice de discussion ; leurs biens ne peuvent être con-
fisqués ou ari'êtés pour délit de leui's serviteurs ou employés ;
leurs héritiers étaient admis à recueillir leur succession;
et en cas de guerre, ils avaient quarante jours pour se
retirer avec leur avoir, si bon leur semblait.
Invent, des chartes de Bruges, 1. 1, p. 425, n. 351.
234. — 1330, Septembre.
Cinq marchands génois, résidens à Bruges, avaient été,
par ordre du comte, arrêtés à leur retour d'Anvers et
incarcérés lau château do Beveren. La commune de Bruges
s'était émue de cette violation de ses privilèges, et elle
envoya ses délégués au prince, à Malines et Louvain, pour
réclamer la restitution des prisonniers et la reconnaissance
de sa juridiction. Les échevins font bonne justice, telle que
les nations étrangères n'ont génénilement aucun sujet de
plainte.
Invent, des chartes de Bruges j t. V, pp. 8 et 9.
235. — 1330, 7 Novembre.
Lettres du comte Louis de Nevers données au magistrat
de Bruges pour l'achèvement du cours d'eau nommé
nouveau lis, canal de Nieuive Leije,
Cet octroi réserve expressément les droits de tonlieu,
rentes, exploits du comte, qui ne pourront « de riens estre
amienris ou empiris. j)
Inventaire des chartes de Bruges^ t. I, p. 426, n. 353.
Il s'agit ici du recreuscment de la ZuiMeye ou caual de Bruges à
Saiat-Georges, pour lequel la ville fit d'importantes expropriations.
Voy. ifrwï., u. 362 et suiv.
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— 164 -^
236. — 1331, Février.
Gérard le Moor, chevalier, pour rentrer en grâce auprès
du comte de Flandre, lui transporte une rente, une maison,
récoutêterie avec le tonlieu d'Ardenbourg et la maison de
Beaupré, lez Bruges.
Arch, départ, du Xord à Lilîey oh. des compt., B, 656,
237. — 1331-32.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « ontfangheu vander stede erve n :
Ontfanghen vander ouder halle. Van Jacob van Tielt ende
gheselscepe, xj^'v Ib.
Item vander nieuwer halle. Van Janne vander Buerze ende
gheselscepe, xv^'x Ib.
Item vander crano. Van Willem van Wulfsberghe ende
gheselscepe, cccxj Ib.
Item vander barnecamcre. Van Janne van Hertsberghe ende
gheselscepe, cxxxvu Ib.
Sous la rubrique << ontfanghen vanden ghuenen die hare ghilde
loosden omme makelaers te sine », sont inscrits vingt deux noms
au prix de 3 Ib.
Sous la rubrique « ontfanghen vanden vicre groten assizen »,
figurent l'assise du vin pour 31,016 Ib. 19 s. 4 d. ; celle de la bière
pour 10,731 Ib. ; celle de l'hydromel pour 1825 Ib. ; celle du
pondre pour 3713 Ib.
Sous la rubrique « H'iut ygheven den pensionarisen buter poort i» :
Meester Gherart van Montaghu van sinon pensioene twiutich
ponden vranscher munte royale, te twalef sceligben ende zes
peneghen, valent in onser munten, xxiiij Ib.
Ârch. de la ville de Bruges,
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— 165 —
288. — 1351, 3 Mai.
Les bourgmestres, les écheviiïs, ïe coïweil et ioïkte lai
communauté de Bruges, avec l'intervention des capitaiûesr
des sections et des chefs de métiers, et du consentement
du comte de Flandre, reconnaissent avoir reçu d'Angelo
de Montaquarelli, pour lui et les autres membres de la
compagnie des Peruczes de Florence, la somme de
8,000 livres parisis, qu'ils s'engagent à remboui'ser par
paiements mensuels.
Invent, des chartes de Bruges^ t. I, p. 428.
Voy. l'analyse et le commentaire /oc. laud.
289. — 1331.
Le voyage de Flandre.
Proclamation du Sénat de Venise en faveur des galères
en partance pour la Flandre, et frappant les laines impor«
tées d'Angleterre et de Flandre, par la voie de terre, d'un
droit de 25 pour cent, jusqu'au retour de la flotte; et
après ce retour, d'un simple droit de 3 pour cent.
Arch. de Venise. Jifisii Senato, V, 14, p. 80.
Record Office, Calendar o/state papers, Venetian, 1. 1, p. 7, n. 21.
Les décrets du Sénat de Venise réglant les voyages d'Angleterre
et de Flandre se répètent d'année en année jusqu'à la fin du
quinzième siècle, sauf une suspension de quinze ans, de 1359 à
1374. Les conditions étaient ordinairement les mêmes ; et nous
n'avons rapporté que les principaux actes qui se distinguent des
autres par quelque disposition particulière, affectant notre pays.
« Les galères de Flandre, dit M. Rawdon Brown, Calendar,
préface, p. lxiv, formaient la plus remarquable flotte de la Répu-
blique de Venise, tant par l'éloignement de leur destination que
par la liaison commerciale qu'elles établissaient entre les ports du
Midi et de TOccident de l'Europe. »
Le savant auteur a tracé, d'après les documents originaux, le
tableau suivant des produits et objets manufacturés qu'elles impor-
taient dans nos contrées :
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-- 166 —
Name of Frodnoe
or
ManufieiotTire.
Site of the
Artiole'8 Qrowth
or
MantL£eiotare.
Where
prooured by
the
Venetians.
Remarks.
Spun cotton.
RawcottonorMal-
tese.
Cloths of silk.
Bawdekins of gold
and silk.
Damasks and satins
mostly black.
Camiets, mostly
black and fine;
and some violet-
coloured.
Dyed silks, yellow,
blue and ligbt
green.
Raw silk.
Double-twisted
wimple silks.
Lamb-skins.
Marchiani.
Indîa,
Cyprus,
Egypt.
Patras-Arta.
Venicc.
Venice.
Venice.
Angora and
Cyprus.
Persia,
Turkey,
Sicily,
Greece,
Italy.
Messina,
Calabria,
Almeria,
Malaga.
Venice.
Puglia.
Damascus,
Cyprus,
Messina.
Messina.
Venice.
Venice.
Venice.
Cyprus.
Aleppo,
Damascus,
Sicily,
Greece.
Messina,
Almeria,
Malaga.
Venice.
Messina.
The Venetian silk manufactures dated
from the year 1240. Marin, History of
Venetian Commerce, vol. 5, p. 252.
The Word in Venetian is Baldacchini,
from Baldacca sive Bagdad sive Baby-
Ion ; Mena^io : Le origini délia lingua
Italiana. Gmevra, 1685 ; and this mate-
rial being used for Canopies, they were
called in Italian Baldacchini,
Thèse silks were dyed in Venice.
The raw silks sold well in England,
and two Venetian Ibs., silk-weight,
were e^ual to 1 Ib. English.
In the original this manufacture is
styled ZendaUi torti dopi, The Venetian
Zendaïîe closeiy ressembled the BInglish
wimple, and the « zendada » silk is men-
tioned by Marin as h&ving been first
manufactured in the year 1240. Cendaî'
iuWf Sandali, a fine silk stuff. Webb's
Glossary. Household RoU of Bishop
Swinûeld.
Twe lamb-skins were of the sort now
called' Astrachan,
What Marchiani may hâve been I
am unable to ascertain.
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— 167 —
NameofProdtioe
or
Hanufiaottire.
Site of the
Artlole's Orowth
or
ManxifiEtotare.
Where
prooTxred by
the
Venetlans.
Remarks.
Gingers.
Malabar.
Alexandria,
Damascus.
Ginffer, in the 14 and 15*^ centuries,
was taken as a stimulant, and suppose
to be anti-scorbutic.
Cinnamon.
Ceylon.
Idem.
—
Pepper.
Hindostan.
Idem.
—
Cioves.
Ternate.
Idem.
—
Clove stems.
Ternate.
Idem.
This spice, termed by Paxi Fusti de
garofoH may possibly hâve been pvnenta.
Nutmegs.
Malacca.
Idem.
—
Cassia in the rééd.
East Indies,
Alexandria.
Alexandria.
—
Red sandal wood.
Tanasarim,
Goromandel.
Idem.
Red scandal-wood was considered an
astringent and tonic ; and taken inter-
nally to purify the blood and allay
sickness.
\enin,sive Ph>to-
lacca Scosandra.
Rast Indies.
Idem.
The flowers of this tree were purga-
tive and it also furaished a purple dye.
Wormwood.
Persia.
Constantinople,
Damascus,
Alexandria,
Aleppo.
Vermifuge and stimulant to men-
struation.
SaffroD.
Aquila,
Sulmona,
Romagna,
Tuscany,
Cremona,
Lombardy,
Puglia,
Bari.
Venice.
By the laws of the Grand Council,
date 21 Augusti 1288, it may be inferred
that the ireneral use of Saffron, in
Europe, comraenced at that period. It
was considered a cordial, a pectoral,
asanody no, an aperient, and an antidote
to poison and hystéries. It was also
employed for culinary purposes. Saf-
fron is supposed to hâve been first cul-
tivated in England A. D. 1582.
Mistic.
Scio.
Scio,
Alexandria.
Astilngent — anodyne, tonic.
Gtltogal.
East Indies.
Damascus.
Tonic, diuretic, stimulant to men-
struation.
Spikenard.
Idem.
Alexandria,
Damascus.
Supposed to be a remedy for stone :
diuretic, stimulant to menstruation,
antidote to poison, etc.
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NameofProduoe
or
ManufiEtoture.
Site of the
Artiole's Growth
or
ManufiEtoture.
— 168 —
Where
prooured by
the
Venetians.
Remarks.
Galbanum.
Sa! ammoniac.
Sagapen sive Gum
Seraphic.
Opopanax (gum).
Gum Dragon.
Gum Arabie.
Borax.
Camphor.
Ëast Indies,
Syria and Arabia.
Egypt.
Persia,
Macedouia.
East IndieS)
Southern Arabia.
Arabia.
Persia.
Bornéo.
Aleppo,
Alexandria.
Damascus.
Aleppo,
Alexandria.
Aleppo.
Alexandria.
Idem.
Idem.
Idem.
A remedy mentioned by Dioscorides,
and much in use with women.
Sudorific and aperient.
Id. Remedy in use with women.
Tonic. Remedy for hysteria.
Astringent-styptic. For an account
of the Dracœna Draco see Wellsted's
Travels in Arabia, vol. 2, p. 448, 449.
Used for glandular affections, to en-
courage menstruation, and for dlseases
of the spleen.
Used as an anti-scorbutic ; for hyste-
rical affections, etc.
The fore going articles of Eastern produce were stylcd by the Venetians
GrosS'Spice {Speciegrosse, whence the terms Grocer and Epicier). The Drugs
or Small spice (Specie menudé) with which they supplied England were of the
following kinds :
Name of Produoe
or
Manufacture.
Site of the
Artiole's Growth
or
Manufàoture.
Where
prooured by
the
Venetians.
Remarks.
Refined scammony.
Rhubarb.
Mauna.
Aloes.
Refined turbith.
Aleppo.
Persia.
Id. Syria.
Socotra.
Ceylon,
Su rat,
Goa.
Aleppo.
Constantinople
Damascus,
Aleppo.
Id. Alexandria.
Id.
Strong purgative. Botanical names :
Convolvulus Syriacus, Scammonia Sy-
riaca.
Gentle purgative.
Slightly purgative.
Purgative. Botanical name : Convol-
vulus Indiens.
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— 169 ^
Hame of Prodnoe
or
Mano&otiire.
Site of the
Artlole's Orowtli
or
Manafacture.
Where
prooured by
the
Venetians.
Remarks.
Terebenthiiia.
Seed-pearis for
poondiog.
Ambergriâ.
Mask.
Beizoe, tive Belzo-
rÎQ tive Belzui-
num.
Civet.
Tifliianies, $ive
Elichrysum.
Ctlamas vems seu
amaras. In Ita-
liaiiy«Calaoiita».
Storax.
Isie of Scio.
Persian Gulf.
Isle of Scio.
Shores of the
Indian Océan.
Asia and where-
ever the gazelle
is fonnd.
East Indies,
Siam,
Sumatra.
£ast Indies and
wherever the
hyœna is found.
East Indies,
Damascus,
Aleppo,
Alexandria.
Syria.
Alexandria,
Aleppo,
Damascus,
Constantinople.
Idem.
Alexandria.
Aleppo,
Constantinople,
Alexandria.
Alexandria.
Idem,
Damascus.
Idem,
Aleppo.
A liquid rosin or gluey liquid, pro-
cured oy incision from severai trees.
It was stronffly aperient, and admini-
stered in ooses varying from half a
drachm to one drachm, for ulcers in the
kidneys and bladder, for gonorrhœa,
and also as a diuretic.
Orientai pearh were used in the U*^
and 15^^ centuries for médicinal pur-
poses, and those of smallest size took
the name of seed pearis from their
shape. Being alkaline, they corrected
acidity, and were also supposed to be
an antidote to poison and an iuvigorat-
ing cordial, which may account for the
dissolved pearl presented by Cleopatra
to Marc Anthong. Dose from six grains
to half a drachm.
Tonic, and an exhilarating cordial,
an antidote to poison, and a strong
stimulant. It was supposed to render
women hysterical, to cure men of
melancholy. The dose varied from half
a grain to four.
A tonic and cordial, an antidote to
poison, etc. Dose from half a grain to
four grains.
A very strong-smelling résinons gum.
supposed to take effect on ulceratea
longs^ to cure asthma, to be an antidote
to poison, etc.
An anodyne, supposed to cure child-
ren of the cholic.
Plant of ilower said to be vermifuge,
and to facilitate menstruation, etc.
A reed whose pulp was very bit ter,
and supposed to aid menstruation, to
be antidote to poison, and an aperient,
etc.
A gum supposed to be a tonic and
emoilient, eic.
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— 170 —
NameofProduoe
or
Manufitotore.
Site of the
Artiole's Growth
or
Mano&otare.
Where
prooured by
the
Venetians.
Remarks.
Auripiffmentiim
seu Orpiment.
Persia.
Natolia.
Constantinople,
Damascus.
— .
Eléphants' teetb or
tusks.
—
—
At so many gold pennies (grossi)
per Ib. The gold penny was equal to
20 d. sterling. See Ruding, vol. 2, p. 70.
Green gingers.
—
. —
—
Preserved myrabo-
lans.
An Indian plum, resembling the
damson. They were considered purga-
tive and astringent in tbe same degree
as rhubarb.
Brown sugar.
Palerme.
—
—
Syruped fruits and
white confits.
Idem.
—
—
Currants.
Patras.
—
Of good quality, and sold well.
Dried prunes.
Naples,
Sicily.
—
—
Dates, coral and
cora! buttons or
beads.
Messina.
Of larffe size and good colour. The^
werd called Pater nostri, from their
ressemblance to the five large beads in
the Roman Catholic chaplet.
Gall-nuts.
Puglia.
—
—
Malmsies.
Candia.
—
Of good quality.
Wine.
Tyre.
■
By an Act, I Richard III (1433-34),
it is seen that the Venetians were
charged, with every butt of malmsey
and every butt of Tyre, to import ten
bow staves, under penalty of 13 s. 4 d.
Bow staves.
—
—
—
Books, maouscript
and printed, and
iliuminated
Works.
"
See an Act, I Richard III (1433-34),
conceming «lympners, bynders, and
imprynters. n
Paper.
—
—
See Commission to Bartolomeo Minio,
captain of the Flanders galleys, a. d.
Earthenware and
glass.
—
—
See safe conducts from Richard 11,
date September 17, 1399 and from
Henry IV, December 3, 1400.
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— 171 ^
Exports from Sicily conveyed by the Flanders Galleys to England.
Refined sugar.
Brown sugar
Molasses.
White comfits.
Syruped coofections.
Dried pruues.
Large coral beads or but-
tons, or Pater nosters.
Spun cottons.
Maltese cottons.
Raw silk, or silk yarn, from
Messina.
Saltpetre.
\ The dates assigned to the discovery of Madeira
I vary, in printed works.
! In Marin Sanuto^s Ms. diaries it is stated, date
j August 1496, that the discovery was made in 1450;
I that thenceforth the sugars of Cyprus, Alexandria,
f Syria, Damietta, Sicily, Valentia, and other parts
1 fell to a very low price ; and that, commencing with
) the year 1486, there arrived annually at Veuice
five or six ships, caravels, or barks, of from two to
five hundred butts each, freighted with Madeira
sugar.
Bij the forogoing list of Venetian exports it
appears that down to the year 1503 the sugars of
Sicily were preferred in England, to those of the
Levant or of Madeira.
Marchandise toaded by the Flanders Galleys in England.
Frankish wools (lane Franzesche). The term Frankisch was employed to
distinguish them from Eastern wools. Li the glossary of Anglo-Norman, etc.
(Munimenta Gildhallie, II, pt. 2, p. 272) we read « Francisse, Engl. Franks,
Frenchmen.
Tin in rods (in verga).
Dressed hides.
Broad cloths, called white bastards.
Narrow bastard cloths.
Essex cloths, 1 yard wide and
14 yards long. Essex cloths, broad and
narrow, sold at so many shillings the
dozen. When unshrank, they mesured
14 ells, which shrank to 12, and 16 ells
reduced themselves to 14, according
to the length of the cloths.
Tawney cloths of the width and
length of the Essex cloths, bot of
lower quality.
Fine medleys (mostovaleri ?) from
thirty to thirty-one yards long.
Colored cloths.
Broad medleys, according to the
colors required for the scales.
White kersies.
Kersies, dyed red, grey, green and
cream color; two yards and a half
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- 172 ^
Venetian tneasure in width ; aad frotn
15 to 16 or 18 yards in length, accord-
ing to quality.
Village medley cloths colored (Panni
vilazi mostovaleri accoloradi), nearly
two yards wide, and 24 yards long or
the reabouts.
Winchester cloths, good and broad,
each pièce being from 26 to 27 yards
long, and of good wool.
Winchester cloths, good and broad,
each pièce measuring from 26 to
27 yards in length, and of good wool.
Sufifolk medleys (mostovaleri), and
of other colors, they ware of good
appearance, but of bad wool, and
mesured from 36 to 40 yards the
pièce.
Friezes for night wear of loose
texture (sono lasse de sorte) and sold
well; they measured 24 yards, equal
to ten Sicilian « Canne n.
Unshorn friezes were of better qua-
lity; white and sold by the ell. The
single pièce measured 12 cils. Thèse
white friezes called « dozens n , cost from
18 to 32 shillings the dozen.
White Guildford cloths, werc sold
by the ell at the rate of from 2 to
3 ducats the pièce, according to qua-
lity, the pièce mensuring from 38 to
42 yards.
Cloths of London, Witney, and Lod-
don (commpnly called Norwich cloths)
were sold by the pièce.
There was one quality of London
cloth mesuring 30 ells the pièce when
shrunk, and sold accordingly, and when
it exceeded that measure, the surplus
was for the purchaser, who was, how-
ever entitled to indemnity if it fell
short of the stipulated quantity.
The white cloths of Witney were sold
by the pièce mesuring thirty ells.
The Loddon cloths were sold by the
pièce of twenty four ells, when shrank,
such being the stipulated measure ;
each pièce costing from 6 to 7 marks.
The mark hère quoted was a money of
account equal to about 3 s. 9 d. sterling.
Large ox-hides, Flemish-dressing,
sold by the pièce, and of ready sale at
ail the scales, especially in Sicily and
at Pisa.
Dressed calf skins sold by the dozen ;
they were required to be large, very
heavy, and well dressed ; and were
expected to weigh upwards of 30 Ibs.
the dozen.
For M^jorca, Pisa and Sicily, Eng-
land exported also by the Flanders
Galleys block tin(stagni in peza),which
was sold by the cwt., exceeding the
Venetian weight by two Ibs., and lead,
by the fother.
Wrought pewter was likewise in
demand for Venice, and the inter-
mediate ports ; the exportation of por-
ringers and platters of every sort being
very considérable.
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^ 173 —
The Flanders galleys did not load grain ; but in the year 1498 a
Yenetian ship, Daniel Pasqualigo master, on its return from
London took in a cargo of wlieat (probably of Englisch growth) at
Calais, at the price of one ducat for five Yenetian bushels, and
the narrator of the fact observes that by so doing Pasqualigo gained
more tban he would hâve done had he shiped sait at Ivica.
The English exports for Sicily, shipped on board the Flanders
galleys, consisted of varions sorts of cloth, most especially large
supplies of medleys (mostivaleri), kersies, and friezes.
Also tin in rods (stagni in verga), and pewter platters and
porringers. In addition to most of the same imports as those for
England, conveyed by the FJanders galleys, according to the
foregoing table, they also supplied Bruges with tably silks and silk
yarn from Syria ; dyed silk, yellow and light blue, cardamums,
lake gum from Bassora, Barbary wax» rock alum from
Cîonstantinople, te produce of Macedonia, woud, indigo, hepatick
aloes, gum cistus, ostrich feathers, etc.
The Flanders galleys, in addition to many of the aforesaid commo-
dities, also supplied Antwerp with suiphur from Sicily, ivory teeth
for combs, jewels and large pearls, rubis, turquoises and diamonds.
The exports of Bruges for Yenice, shipped by the Flanders
galleys, were rough bars of tin (stagni in vergaroza), double and
single serges, baizes of every sort, and some bastard cloths,
quantities of double and single caps, black and blue, cutlery,
wooUen gloves, white caps, etc. ; and Bruges through the Flanders
galleys, also supplied Naples, Puglia, Calabria with cloths, woollen
caps, and woollen gloves ; much cutlery and brass and tin-ware,
bow-strings, double and single serges, white thread, door
certains, etc.
From Antwerp Yenice exported by the Flanders galleys, double
and single serges, baizes of ail sorts, double and single caps of ail
colors, white night caps, and woollen gloves, cutlery, hardware, etc.
By the statutes for the Flanders galleys dated February 1347,
it is scen that at that period, amongst the merchandize which
constituted their homewards cargoes, was amber which paid freight
at the rate of 25 shillings (solides) gross, per thousand weight
troy ; but in Praxi's list of Fleraish exports there is no mention of
tbis substance.
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— 174 —
On pourrait allonger facilement cette liste à l'aide des documents
que nous avons reproduits ici et ailleurs, — sous réserve des ren-
seignements médicaux, qui semblent sujets à caution.
Sous le titre de Storia civile poliiica del comtnercio de Veneziani^
Marin a tracé un tableau complet du commerce de Venise. M. le
comte Daru, dans son Histoire de la république de Venise^ liv. xix, a
condensé cet excellent ouvrage avec une surprenante dextérité ;
nous ne pouvons nous empêcher d'en citer ce passage, un peu long,
qui projette un jour nouveau sur notre sujet.
Le commerce n'était pas seulement à Venise la profession de tous
les particuliers, il employait aussi la marine de l'État... Le gouver-
nement envoyait tous les ans dans les ports principaux, des escadres
de quatre ou six grosses galères, qui recevaient les marchandises
que les particuliers avaient à envoyer ou à faire venir. Cet usage
avait pour motif d'exercer la marine militaire, d'en tirer profit
pendant la paix, de faire, par cet appareil, respecter le pavillon
de Saint Marc, de fournir des moyens de commerce à ceux qui
n'étaient pas en état d'armer des vaisseaux pour leur compte. Mais
cette méthode, au lieu de favoriser le commerce, l'aurait frappé de
stérilité, si elle eût été conçue dans la vue du monopole. Ces galères
ne trafiquaient point pour le compte du gouvernement ; on les louait
à des spéculateurs pour le voyage, et, probablement par cette
raison, le commandement n'en était point donné à des patriciens.
Mais ces escadres n'étaient confiées qu'à des marins habiles, que le
gouvernement choisissait, et qu'il environnait de beaucoup de con-
sidération. Un grand nombre de jeunes nobles s'y embarquaient
pour acquérir l'expérience du commerce ou de la marine.
Voici quelle était la destination de ces escadres. Celle qui faisait
voile vers la mer Noire, se partageait en trois divisions: la première
longeait toutes les côtes du Péloponèse, et allait vendre à Constan-
tinople ce que la Grèce avait à fournir à cette capitale, et les mar-
chandises apportées de Venise ; la seconde se dirigeait vers Sinope
et Trébizonde, sur la côte méridionale du Pont-Euxin, pour y
acheter les productions do l'Asie arrivées par le Phase ; la troisième
s'élevait au nord, entrait dans la mer d'Azof, et allait, à l'embouchure
du Tanaxs, acheter, dans le port de Catta ou de Tana, et le poisson
qu'on péchait eu grande abondance aux bouches de ce fleuve, et les
marchandises de l'Orient, arrivées par la mer Caspienne, le Volga,
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— 175 —
le Tanaïs, et les divers objets que venaient vendre, sur cette côte,
les caravanes de Russes ou de Tartares. Ces deux divisions, à leur
retour, approvisionnaient Constantinople de ces divers objets, lais-
saient une partie de leurs cargaisons dans les ports de la Remanie,
de la Grèce ou de TArcbipel, et venaient déposer, dans les magasins
de Venise, ce qui était destiné à la consommation de l'Europe.
Une autre escadre parcourait les côtes de la Syrie: elle touchait
à Alexandrette, qui est le port d'Alep, dont le Soudan était lié par
un traité de commerce avec la république. Les Vénitiens avaient
dans cette échelle un comptoir, un consul, une église, un four ; ils
y payaient six pour cent de droit d'entrée et de sortie, excepté pour
les cotons qu'ils exportaient à meilleur marché ; leurs vaisseaux
allaient ensuite faire leur principal chargement à Bérythe, qui était
le port de Damas ; là ils étaient exempts de tous droits. En revenant,
ils s'arrêtaient à Famagouste en Chypre, puis à Candie, où ils
embarquaient du sucre; car, dès le quatorzième siècle, c'était un
des produits de cette île; puis enfin dans laMorée, approvisionnant
ces colonies de toutes les denrées du Levant, et prenant en échange
ce qu'elles avaient à fournir à l'Occident.
La troisième escadre allait chercher les productions do l'Egypte
et les marchandises de l'Asie arrivées par la mer Rouge. Les mar-
chandises que les Vénitiens importaient eu Egypte consistaient
principalement en produits du commerce de la mer Noire, notam-
ment en esclaves des deux sexes, et surtout en belles femmes do la
Géorgie et de la Circassie.
On voit que les flottes vénitiennes se dirigeaient sur tous les points
de communication que l'Europe avait alors avec l'Orient; mais
l'escadre destinée au plus long voyage était celle qu'on appelait la
flotte de Flandre. L'équipage de chaque vaisseau partant pour cette
destination ne pouvait pas être de moins de deux cents hommes.
La flotte touchait d'abord aux ports de Manfredonia, de Brindes,
d'Otrante, dans le royaume de Naples; puis elle devait aborder en
Sicile ; c'était là, qu'à la faveur des privilèges qu'ils avaient obtenus
du roi Guillaume, les Vénitiens chargeaient leurs vaisseaux de tous
les produits que cotte île fournissait aux peuples du Nord, notam-
ment de sucre.
L'escadre longeait ensuite toute la côte d'Afrique, en passant par
Tripoli, Tunis, Alger, Oran et Tanger. Sur toute cotte route, ellQ
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— 176 —
laissait les diverses marchandises dont les habitants de ces côtés
avaient besoin ; ceux-ci, accoutumés au retour périodique de cette
flotte, apportaient, à l'époque ordinaire de son arrivée, toutes les
productions de l'intérieur de l'Afrique. Tant que les Sarrasins furent
maîtres de ces contrées, ces ports furent animés par un commerce
considérable. Les Vénitiens, qui y étaient établis dès le milieu du
treizième siècle, avaient de grands privilèges et formaient des
caravanes, qui allaient faire les achats dans l'intérieur de ce
continent. Des foires célèbres se tenaient à Tunis, à Mogador. à
Oran, à Tanger. C'était là que l'Afrique recevait les marchandises
de l'Europe et de l'Asie, et livrait son froment, ses fruits secs, son
sel, son ivoire, ses esclaves et sa poudre d'or.
En sortant du détroit de Gibraltar, la flotte allait continuer ses
opérations sur la côte de Maroc, et après avoir approvisionné les
Barbaresques et les Maroquins, de fer, de cuivre, d'armes, de draps,
de meubles, d'ustensiles et de mille autres objets, elle prenait sa
direction le long des côtes occidentales du Portugal, de l'Espagne
et de la France, entrait dans les ports de Bruges, d'Anvers, de
Londres, achetait en Flandre et en Angleterre des draps non
teints, des laines fines, pour alimenter les manufactures vénitiennes,
et faisait des échanges avec les navires des villes anséatiques,
qui venaient prendre à ce rendez-vous les marchandises de
l'Orient, destinées à la consommation des peuples septentrionaux.
Les marchandises d'exportation, qui composaient le chargement
des vaisseaux destinés à ce voyage, consistaient principalement en
épiceries, drogues, aromates, vins, soies, laines et cotons filés,
raisins et fruits secs, huiles, borax, cinabre, minium, camphre,
crème de tartre et sucres, dont les Vénitiens étaient en possession
d'approvisionner la Flandre et l'Angleterre depuis la fin du
treizième siècle. Le lest des bâtiments se composait de terres
colorantes, de fer, do cuivre, d'étain et de plomb. Mais la plupart
de ces marchandises n'étant que des matières premières, n'offraient
au spéculateur que le bénéfice qu'il pouvait faire sur le prix
d'achat, accru des frais de transport, La vente des marchandises
fabriquées était bien autrement avantageuse ; aussi les vaisseaux
étaient-ils chargés en grande partie de glaces, de verre de toute
espèce, de riches étoffes de laine, de soie et d'or. Chaque voyage
procurait des échanges ou des ventes pour la valeur de plusieurs
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— 177 —
millions de ducats. Après s^étre pourvues de tous les objets que
la Flandre et l'Angleterre pouvaient fournir au midi de l'Europe,
les galères redescendaient vers le détroit de Gibraltar, s'arrêtaient
en France, à Lisbonne, à Cadix, entraient ensuite dans les ports
d'Alicante et de Barcelone, où elles prenaient des soies écrues, et
revouaient à Venise, en côtoyant les provinces méridionales de la
France et toute l'Italie ; ce voyage durait un an.
On ne peut s'empêcher de reconnaître dans ces voyages de long
cours, faits sur des vaisseaux de. l'État, mais pour le compte du
commerce, le modèle des compagnies que les Hollandais, les Anglais
et les Français ont organisées dans des temps postérieurs, pour le
commerce des Indes.
Ces sociétés avaient des privilèges. Les vaisseaux des particuliers
ne pouvaient pas entrer en concurrence avec les leurs, ni même>
aller dans les ports principaux où les grandes escadres devaient
toucher. C'était une faveur importante que l'exclusion de toute
concurrence dans les marchés où ces flottes allaient trafiquer. Mais
ces compagnies n'étaient point permanentes; chaque galère était
affermée séparément ; et il faut ajouter que le gouvernement mettait
ce privilège à un prix si modéré, qu'on ne pouvait attribuer l'adop-
tion de ce système qu'à l'intérêt bien ou mal entendu du commerce,
et non à un intérêt fiscal. D'ailleurs il faut remarquer que ces
dispositions, qui semblaient interdire tout commerce aux armateurs
particuliers dans les ports fréquentés par ces escadres marchandes,
n'étaient peut-être que des lois temporaires. Un auteur qui vient de
publier un livre sur le gouvernement de Venise, le soupçonne aussi.
« 11 faut observer, dit-il, que nous n'avons que des fragments de la
législation de ce temps là, et se garder de prendre cette prohibition,
qui n'était peut-être qu'une mesure de circonstance, motivée par
une guerre, pour une loi constante et générale, n
Ainsi l'État expédiait annuellement vingt ou trente galères de
mille, douze cents, deux mille tonneaux, dont la cargaison était
évaluée à cent mille ducats d'or pour chacune ; c'est-à-dire à plus
de dix sept cent mille francs.
On se demande quelle pouvait être la destination des bâtiments
appartenant au commerce, lorsque les flottes de l'État se réser-
vaient le privilège de fréquenter tant do ports. Les faits répondent à
cela. Le commerce de Venise entretenait en activité trois ou quatre
12
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— 178 —
mille navires. Oq encouragea toujours soigneusement et la
construction et l'armement des vaisseaux. Cette multitude de
bâtiments parcourait les deux rivages do l'Adriatique, tous les
ports du ponant, c'est-à-dire les côtes de Sicile, do Naples, de
l'État romain, de la Toscane, de Gênes, les côtes méridionales de
la France et les côtes orientales de l'Espagne ; enfin les échelles
du Levant qui n'étaient pas réservées aux escadres armées par la
république.
Beaucoup do ces vaisseaux appartenaient aux patriciens : les
jeunes nobles étaient obligés de faire quelques voyages sur les
vaisseaux de commerce, où, quand ils étaient pauvres, ils étaient
reçus gratuitement ; on leur fournissait même, s'ils en avaient
besoin, les moyens de faire une pacotille ; tant il entrait dans les
vues de l'administration de les porter vers cette profession.
240. — 1331, 21 Novembre.
Charte de privilèges accordée par le comte Louis de
Nevers aux marchands des villes de Saint Jean d'Angely et
de la Rochelle, consacrant Tétaple de leurs vins au port
de Damme.
Voici les principales dispositions concernant ce droit
d'étaple.
Que les marchans des villes de Saint Jehan Dangely et de la
Rochelle, leurs vins, leurs avoirs et leurs denrées amèneront,
envoyèrent ou feront apporter et amener en lessuyne et ailleurs en
nostre povoir, par mer ou par terre, pour venir a lestaple de nostre
ville du Dam.
Que aucunes nouvelles coustumes, loy ou establissement ne
soient ou puissent estre doresenavant imposées ou allevees de
nouvel contre les dis marchans ou leurs advouhez et adhérons, no
sur leurs denrées.
Que ils puissent vendre leurs vins et marchandises soient en nef,
en tonnaux ou escoutes, ou autres vaisseaulx, en eaue ou hors eaue,
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— 179 —
en rue ou colier ou ailleurs sans aucune amende encoure vers nous
ou vers autre, pourreu que lesdictes denrées soient venuez dedens
la franchise ou banlieue de la ville du Dam en paiant les coustumes
et redevances qui pour ce sont deues a présent.
Que lesdis marcbans, leurs variez et les gardes de leurs denrées
puissent tenir et garder continuellement les clefz des lieux ou
seront les vins et leurs marchandises ; et aler et venir esdis lieux
a leur volunte, par jour et par nuit, doiventre que par nuyt ilz
aient lumière ; et que ilz puissent leurs vins aoueller, et mesler
toutes manières de vins les vngs avec les autres, mais que ce ne
soit vin puant ou corrumpu.
Que aucune personne entre es lieux ou seront les vins et
marchandises desdis marchans sans la voulente de ceulx a cui
seront lesdictes marchandises, ne peser lesdis vins ; ou taster
diceulx sans la voulente desdis marchans, de nous ou de nostre
bailli de nostre commandement especial ou pour nostre nécessite,
soubz paine de soixante livres parisis, laquelle encourront vers
nous tous ceulx qui feront contre nostre dicte defifence.
7/em, nous octroyons ausdis bourgois et marchans et a leur
advouhez que leurs vins et marchandises quelles quelles soient,
ilz puissent vendre ou les garder si longuement comme ilz vouldront
ou icelles transporter ailleurs, toutes fois et la ou jlz vouldront,
par mer .et par terre, sans estre contrains a les vendre ou les
giter hors.
Nous defifendons que aucuns corretiers qui soit a présent ou sera
pour le temps avenir, ne puisse acheter vins dedens le comte de
Flandres pour revendre, no avoir compaiguie avecques aucune
personne pour marchandise, soubz painc de soixante livres parisis ;
laquelle encourront vers nous tous ceulx qui feront contre nostre
présente deffence.
lienij voulons et octroyons que depuis que congaoissance des
Chartres desdis bourgois et marchans aura este faicte pardovant les
eschevins de nostre ville du Dam, aucuns desdis bourgois et mar-
chans, ou de leur advouhez, ou les gardes de leurs denrées ne soient
tenu ne contrainct a plus que la chartre contendraet emportera. Et
deffendons que contre culx, ne sur leurs denrées ne soient faiz loy,
jugement ne exécution, jusques a tant quilz aient este deuement
semons et appeliez en leur propre personne se ilz sont trouve ou a
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— 180 ~
Ihostel en quoy ilz feront leur mansion en la ville du Dam se ilz
nestoient trouve en propre personne.
Item, voulons et commfindons que ausdis bourgois et marchans, et
a leurs advouhez et aux gardes de leurs denrées soient faiz droit et
loy en tout temps, non obstant guerres, messons, harangnissons et
autres empescbemens.
Itenif voulons et octroyons que lesdis bourgois et marchans, leurs
advouhez et leurs gardes de leurs denrées puissent toutes fois que ilz
vouldront entrer et yssir es nefz et autres vaisseaulx et lieux ou
seront leurs vins et marchandises, sans mener aucune personne
pour marchander hors de la francise ou banlieue du Dam.
IteiHj nous ne voulons, ains deffendons que pour délit ou fourSait
personnel et regardant la personne seulement du varlet ou de la
garde des denrées desdis bourgois et marchans, ou daucun deulx, le
bourgois ou marchant a cui seront les denrées soit moleste, ne ses
denrées empeschez ou confisquez.
Item, nous voulons que toutes fois que aucuns marchans seront
actaintz souffissamment et convenablement selon lancienne coustume
de affaictier vins de mauvais affaictement, celuy qui ainsi aura este
actaint, sera encouru vers nous en soixante livres parisis pour toute
paine et amende, sans ce que les denrées soient encourues ou four-
faictes vers nous ou les autres...
Cartulaire Groenenbouc B, fol. 190^, n. 2 et'204, n. 2.
Arck. départ, du Nord à Lille, chambre des comptes,
Cart. B, 512. Invent, som., t. IX, p. 354.
Cette charte fut successivement confirmée par Philippe-le-Hardi,
Décembre 1385; Jean-sans-Peur, Juin 1409; Philippe-le-Bon, Juin
1439; Ibid., fol. 192; Philippe-le-Beau, Septembre 1502; Ibid.,
fol. 204, n. 2.
241.— 1332-33.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ontfanghen vanden ghenen die hare ghilde
loosden omme makelaers te sine «, on compte 19 récipiendaires
h 3 Ib,
Digitized by
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— 181 —
Sous la rubrique « Huut ygheveu riders eude boden » :
Vp den x"**** dach vanden ouste, Henric vanden Velde ysent te
Wyshant achter sconinx liede van Ingheland, van viu daghen,
iij Ib. xij s.
Jacob de Scuetelare, Jan Cortscoef (échevins), Jan Xaen (con-
seiller) ysent te Wyshant id. vp den xj'** dach vanden ouste, van
vu daghen, xxv Ib. nu s.
Ils envoient un messager en Angleterre ^ omme lotteren van
geleede » (sauf-conduit).
Meester Ystor ysent in Holland toten grave van Henegauwen ;
omme onse conduut te vaerne jn Enegauwen, vpden xxix***" dach
van arselmaent, van vj daghen.
Sous la rubrique « Ghemeene huut ygheven n :
Van den lettren vanden karspinoysen te confirmeerne met sconinx
zeghele, met groenen wasse, de welke leeght vp tbeelefroot, vj Ib.
Item, Meester Reynaud de Molines die de confirmatie screef,
irj Ib. xij s.
Van scrifturen die camen huut Ingheland, xxx s.
Pieter Bun, meester vander compaengie vander Baerde, bi Jan
Cortscoeve als hi was tAvenyoen omme de absolutie te jmpetreerne
over de ghone die laghen Terdenburg tôt de kerke, xlij Ib.
Arch. de la ville de Bruges.
242. — 1333, 27 Avril.
Le roi d'Angleterre, Edouard III, demande par des lettres
particulières écrites aux trois villes de Flandre, de défendre
tout commerce avec les Écossais, ses ennemis, et de
déférer à sa justice les délinquants anglais.
« Et si foi-san ad vos de nostris subditis querelas deferri
contigerit, sic céleris appositione remedii attempta per
nos curabimus reformare quod ex hoc débetis merito
contentari. n
Record Ofice. Rotuli Scoiiœ, p. 233 b, n. 3.
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— 182 —
Par lettres adressées le 7 Juin au comte et aux chefs villes de
Flandre, le roi renouvelle ses remontrances au sujet des secours
envoyés aux Écossais. Rymbb, Foedera^ t. IV, p. 561.
243. — 1333, 8 Septembre.
Lettres d'Edouard, roi d'Angleterre, par lesquelles il
ordonne,- conformément au traité conclu récemment avec
le comte de Flandre et avec les villes de Bruges, Gand et
Ypres, de faire rendre aux marchands flamands les biens
qu'on leur aurait saisis, et proclame la liberté du com-
merce entre les deux pays.
Rtmbr, Foedera^ t. IV, p. 676.
Déjà le 15 Août, le roi avait fait proclamer que les marchands
étrangers pouvaient commercer librement avec PAngleterre, malgré
la guerre contre TÉcosse. 7Wd., p. 574.
Sur ces entrefaites, il avait conclu avec le comte de Flandre et les
magistrats de Bruges un accord qu'il rappelle dans sa lettre du
6 Octobre. Ihid., p. 578.
244. _ 1333-34.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ghemcene huutygheven » :
Pieter van Rabeke, Sanders Willem van Cattendyc, Pieter
Volprecht ende Clais van Lisscweghe, clerken van der vierscare,
als men dinghede van coopmannen ende van makelaers.
Wouter de Ruddere met bem hetende de balliu van Brucghe,
Heinric van Meetkerke, commisarissen, omme te besonkene die
ervachtichede van onser stede vanden ouden Zweine die ver-
donkert was, hoe varre datse der stede toebehorde, metgaders
scepenen van Brucghe ende vêle andren lieden, verteert binnen
iiij daghen, vj Ib.
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— 188 —
Janne Cortscove eude audren personen van te wisselne wit ghelde
omme royalle sgraven boef van Ghelre, ende dat Michiel Petyt
met hem voerde te Parys, ende es te wetene xw" vj^ ende
Lxvj royaelen, daer comt vp van wisselne, v Ib. xnj s. nu d.
Arch. de la ville de Bruges.
245. — 1334-35.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ontfanghen vanden glienen die hare porters-
ceep cochten biden hère ende bi der wet » :
Willem Springael van Douveren.
Jan Bani vun Dynant, de latoenmakere.
Sous la rubrique « Ontfanghen vanden ghenen die haro ghiido
loosden omme makelaers te sine » :
Pieter Neb, den paternoster makere.
Ferrant Gaerchie, van Sibelien.
Sous la rubrique « Huutggheven den coninc van Vrankcrike » :
Den trésoriers van Vrankeriko te Parys, den zevensten dach van
den ouste jn tjaer xxxv, daer of dat wi letteren hebben gheteekent
vander hand G. Michaelis, der trésoriers clerc, twee dusentich realo,
valent jn vranscher muuten twalef hondert ponden parisis, die
waerdich zijn in onser munten xv*^ Ib. par.
Arch. de la ville do Bruges.
Au compte de 1336-37, fol. 111, n. 6, la réduction de la monnaie
française est calculée sur ce pied : « Vichtich pond parisise, elc
scild over twintich sceeleghen tornoyze die wacrd syn in onso
munte achtien sceeleghen ende zes peneghen ; valent lyij Ib.
XYJ s. UJ d.
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— 184 —
246. — 1334, 5 Avril.
Edouard, roi d'Angleterre, ordonne à ses vicomtes de
faire publier que, jusqu'au prochain jour de l'Assomption,
les marchands de Flandre pourront librement commercer
dans ses États, comme le comte de Flandre l'avait fait
annoncer dans ses domaines pour les marchands anglais,
sauf ceux attachés au service du Duc de Brabant.
Rymbr, Foedera, t. IV, p. 607.
Cette trêve d'eatrecours fut prolongée pour un an, le 16 Août 1335.
Ihid.y p. 661.
Elle fut prorogée jusqu'à Noël 1336. Ihid.y p. 672.
Ce qui n'empêcha pas le roi d'Angleterre, sous prétexte de
représailles, de lancer l'ordre d'arrêter les marchands flamands qui
pourraient se trouver dans le royaume, et do saisir leurs biens,
5 Octobre 1336. i6/d.,-p. 711. Et le 18 Octobre, il adresse au
comte de Flandre et aux trois chefs villes, des lettres où il se
plaint des violences exercées, dans le comté, contre des sujets
anglais, au mépris de la trêve précédente, conclue entre les deux
États. 76id.,p. 713.
Pour une dernière menace, il annonce aux magistrats de
Bruxelles son intention de fixer en Brabant l'étape des laines
anglaises : et il adresse des lettres semblables à la commune de
Louvain et à celle de Malines, 10 Février 1337. Ihid,y p. 731.
Le 19 Mars, il écrit à Alphonse, roi de Castille, pour l'engager
à rompre toute relation commerciale avec les Flamands.
Ihid., p. 736.
Nous avons qualifié ces derniers écrits de menace : la pièce
suivante vient le démontrer ; n. 248.
247. — 1335-36.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Huutygheven riders ende boden » :
Wouter den Ruddere ysent ten Damme metten Venissiene, up den
IX"*'" dach vanden ouste, van J daghe, vj s.
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_ 185 —
Sous la rubrique « Huutygheveu van prosenten ende van boef-
scheden » :
Van paternostre dat gbesent was meester Stevens wive sconinx
cleerc, ende coste, lU Ib. vj s.
Sous la rubrique « Ghemeene huutygheven » :
Jacomard myns heren Ghuys clerc van Vlaendren, vander com-
missien vanden Ingheischen te scrivene, lu Ib.
Van ij coppien te scrivene vanden processe dat ghemaect was vp
die scade die dlnghelsche ghedaen hebben vp de Vlaminghe, daen of
dat myn hère van Vlaendren deene heeft ende de stede dandre,
V Ib. X s.
Arch. de la ville de Bruges.
248. — 1337, 10 Mars.
Edouard ni, roi d'Angleten-e, ayant appris que Ton
travaillait dans le port du Swyn à l'armement de cinq
vaisseaux destinés à porter des secours aux rebelles d'Ecosse,
ordonne à Jean de Wesenham de prendi'e toutes les mesures
pour les pourchasser et les détruire au besoin (expugnan-
dum, insequendum, capiendum et destruendum).
Record Office. RotuH Scotiœ^ p. 485 a, n. 2.
Cet édit fut renouvelé le 29 Mai suivant. Ibid.y p. 490 a, n. 3.
249. — 1337, 15 Avril.
Le roi d'Angleterre donne à ses délégués, l'évêque de
Lincoln, Henric Burwash, Guillaume de Mortagne, comte
de Sarun et Guillaume de Clinton, comte de Huntingdon,
pleins pouvoirs pour négocier avec les Flamands, et décider
la question de l'étape des laines, et celle du mariage de
Jeanne, sa fille, avec le fils aîné du comte de Flandre.
Rymbr, Foedera^ t. IV, p. 744.
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— 186 —
250. — 1337, 24 Décembre.
Demande par le Sénat de Venise, comme complément do
son décret du 20, de lettres de sauf-conduit pour les galères
allant en Flandre, à délivrer par le comte, Louis de Ne vers,
et les bourgmestres, échevins et conseillers de Bruges,
ainsi que par les quatre membres, pour encourager l'entre-
cours entre les deux pays.
Le consul de Venise on Flandre, et les nobles hommes
Dardo Polani et Frederico Boni, citoyens de Venise, étaient
chargés de présenter cette demande, et d'expédier par
retour du courrier, la réponse ainsi que des nouvelles de la
Flandre.
Record Ofice, Caîendar of State papers.
Venetian, 1. 1, p. 9, n. 29.
Pareille demande fut encore faite le U Janvier 1359, ihid,^
p. 11, n. 36.
Arch. de Venise. MUti Senato, V. 27, p. 106; 28, p. 83.
251. — 1338, 21 Mai.
Le comte Louis de Flandre donne une charte de libertés
et privilèges aux marchands de l'Empire qui font le com-
merce dans son pays ; il promet de les protéger en cas de
guerre et de leur fournir des sauf-conduits, par terre et par
eau, d'une durée de quarante jours.
Sartobics et Lappbnbbrg, Oesch, der Deutscheh Hanse ^
t. U, p. 355.
252. — 1338, 10 Juin.
Traité d'entrecours conclu entre le roi d'Angleterre et
les communes de Flandre.
RïMiB, Foedera, t. V, p. 53.
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- 187 —
Edouard III a^ait annoncé dans des lettres aux magistrats des
trois chefs-villes de Flandre, qu'il désirait vivement qu'une alliance
stable s'établit entre les deux pays pour leur avantage mutuel,
et qu'à cette fin, il leur envoyait ses ambassadeurs.
« Les communes flamandes, dit M. Kervyn de Lettenhove,
Froissartj t. II, p. 532, ne tardèrent point à répondre à ces lettres,
en envoyant leurs députés à Anvers pour y déterminer les
conditions d'un traité commercial, quoique Edouard III désirait
surtout la conclusion d'une alliance politique. Toutes les communes
de Flandre délibérèrent au sujet des négociations dont leurs
députés leur rendaient compte. Lorsqu'elles les eurent unanimement
approuvées, Jacques March et leurs autres députés retournèrent
à Anvers, où se trouvaient le comte de Gueldre et les ambassadeurs
anglais, et on y conclut, le 10 Juin 1338, un traité dans lequel la
neutralité de la Flandre était proclamée. L'Angleterre restait
ouverte au commerce des bourgeois flamands, tandis qu'il leur
était permis de repousser de leurs villes et de leurs ports les
hommes d'armes anglais et français, sauf le service dû à Philippe
de Valois par le comte à raison de son fief.
« Edouard III ordonna aussitôt après que toutes les étofi'es
marquées du sceau des villes de Flandre pourraient circuler
librement en Angleterre. »
263. — 1338, 13 Juin.
Lettre da roi de France accordant aux Flamands, à
l'instante prière de leur comte, le libre commerce avec les
Anglais.
Invent, des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 400, n. 444.
254. — 1339, 30 Janvier.
Le comte Louis de Nevers confirme ces trois points de
privilèges de la corporation des ^ hostelliers et couretiei's »
de la ville de Bruges :
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— 188 —
1^ Que nul ne peut devenir courtier à Bruges, s'il n'est
bourgeois et n'a résidé un an et un jour; 2^ que nul étran-
ger y peut faire acte de courtage sous peine de 50 livres
parisis d'amende ; 3^ que tout hôtelier ou courtier qui faillit
et fuit, est déchu, quand il ferait sa paix avec les parties ;
mais s'il établit la nécessité où il s'est trouvé de se garantir,
il pourra rentrer " en la compagnie » .
Cariulaire des courtiers, fol. 3, n. 2.
Revue La Flandre, an. 1881, p. 146 et 249.
Ce privilège fut successivement confirmé par lettres patentes de
Louis de Maie, du 1 Février 1346 (v. st.) ; de Philippe-le-Bon, duc de
Bourgogne, datées d'Arras « ou mois de Novembre » 1429.
D'autres confirmations furent encore données par Philippe-le-
Hardi, « a Ypre, ou mois de May » 1384; par Jean-sans-Peur,
« a Bruges, ou mois de May » 1405 ; et enfin en termes généraux
comprenant tous les autres privilèges, par le roi Louis XI, « a
Hesdin en Artois, ou mois dOctobre» 1463.
255. — 1339, 15 Février.
Statut du magistrat de Gênes décrétant qu'une grande
partie des mesures relatives à la navigation en Romanie et
en Syrie fut appliquée à celle pour la Flandre et
l'Angleterre, et trace plusieurs règles sur la navigation au
delà de la Sicile vers Tripoli, Tunis et File de Majorque.
On y fit des additions les 23 Juin et 14 Juillet 1340.
Sauli, Historiœ patri4e monumenta, t. II, col. 352.
256. — 1339, 12 Août.
Edouard, roi d'Angleterre, déclare qu'il a donné ordi'e
de faire dégager des joyaux qu'il avait mis en gage à
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— 189 —
Bruges, et reconnaît devoir de ce chef la somme de
9600 florins de Florence, qui a été payée aux marchands
de la compagnie des Bardi ; une dette de 6,400 deniers
fut reconnue du même chef à la compagnie des Peruzi.
Rymeb, Foederay t. V, p. 120.
257. — 1339-40.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ghemeene ontfanc » :
Vaa Meus Gaien ende siaen yseiscepe gouverners, dat zy sculdich
bleven meester Robeerd scouiax clerc van Ingheland, vau v*lv hoed
taerwen, die zy ieghen hem cochten, v*' iiu" j Ib. xj s.
OntfaDghen van sconinx ghelde van Ingheland bider hand Clais
Raepsaeds, vj*' lxxiiij Ib. xv s.
Item van sconinx ghelJe van Inglieland, bider hand myn ser
Gherart van Rasinghem upper marscale van onser stedc, cxx Ib.
Item van sconinx ghelde van Ingheland, bider hand Jan Koofts
ende Clais Scuetelaers, van meester Thomaso Dadditoen, sconinx
trésorier van Ingheland, ce Ib.
Vanden cauwersinen vpt wyc dat zy ghelecnt hebben der stcde,
JiUlS^ XL Ib.
Vander compaengie vanden Peruutsen, dat zy gaven der stede te
helpen ter orloghe, xviu'^ Ib.
Vander compaengie vanden Baerde, dat zy der stede gheleent
hebben, iiu" Ib.
Arch. de la ville de Bruges.
258. — 1339, 3 Décembre.
Tmté d'alliance conclu entre le duc et les villes de
Brabant et celles de Flandre, consacrant l'union politique,
commerciale et monétaire des deux paj^s.
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— 190 —
On y stipulait entre autres :
Les marchands des deux pays pourront librement y cir-
culer, vendre et acheter toute espèce de marchandises.
On frappera une monnaie commune pour les deux pays,
qui ne pourra jamais être modifiée ; la Flandre fera vérifier
la monnaie frappée en Brabant, et le Brabant réciproque-
ment celle qui aura été frappée en Flandre.
DiBGBRiCK, Invent, des chartes éPTpres, t. II, p. 109, n. 504.
Voy. l'analyse détaillée loc, laud.
259. — 1340, 13 Mars.
Lettre de privilège en faveur Bruges, donnée par le roi
d'Angleterre.
Rex coUectoribus custumarum suarum in portu civitatis sue
Londoniensis, salutem. Licet nuper vobis mandavimus quod
quadraginta solidos de singulis mercatoribus lanas versus partes
de Bruges in Flandria ducere volentibus pro quolibet sacco lane
quem ad easdem partes adduxerint de custuma et subsidio nobis
inde debitis ad opus nostrum et sacrum eorumdem mercatorum
de solvendo nobis apud dictam villam de Brugges quadraginta
solidos pro quolibet sacco laue ibidem adducto de libero dono suc
in subsidium expeditionis negotiorum nostrorum in eisdem partibus
recipatis. Quia tamen juxta conventiones inter nos et burgimagistros,
scabinos et alios dicte ville de Brugges et quarumdem aliarum
villarum in Flandria initas prius concessimus mercatoribus Flandrie
quod ipsi sexaginta solides pro singulis saccis lane quos extra
regnum nostrum educent nobis pro custuma et subsidio predictis
usque ad festura Pentecostcs proxime futurura, et ab eodem
festo per unum annum proxime sequentem tantum solverent absque
alio onere ab eisdem pro lanis suis exigendum, ita tamen quod
lanas aliorum pro suis propriis minime advocarent. Volentes
eosdem homines de Flandria pretextu laudabilis gestus soi crga
nos favorabilius prosequi in hac parte, vobis mandamus quod
dilectum nobis Egidium de Praet, mercatorem de Flandria,
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— 191 —
qnadraginta saccos lane, de lanis suis propriis, in dicto portu
carcare et ad dictas partes de Brugges duccre absque impedimento
pérmittatis, receptis prius sexaginta solidis pro siogulis saccis lane
predicte ad opus nostrum pro custuma et subsidio supradictis, ac
etiam sacramento ejusdem quod dicti quadragiata sacci sunt
proprie lane sue nuUa fraude interveniente.
T. R. apud Westmonasterium xiu die Martii.
Record Office, Rotuli Scotiœ, p. 585 b. n. 3.
260. — 1340, 14 Mars.
Lettre du roi Edouard III qui fixe pour quinze ans Tétaple
des laines anglaises à Bruges.
« Itemy comme nous aions consenti, ottroiet et promis as dessus-
diz babitans de Flandres que lestaple et marchandises des laines de
tout nostre Eoyalme Dengleterre et de tous nos autres terres et pays
de cha la mer, soient mis, exerce et maintenu es pays de Brabant
ou de Flandres, a perpétuité ; et desia avons mis ledit estaple
dycelles laines en y ces pays de Brabant ou de Flandres a tous jours
ensy que par nos autres lettres sour che faites plus plainement poet
apparoir; savoir faisons a tous que nous avons mis et mettons par le
teneur de noz présentes lettres le dessusdit estaple et marchandises
des laines do tout nostre dit Royalrae Dengleterre et de noz autres
terres et paizs par decba la mer en la ville de Bruges en Flandres,
par lespasse de quinze ans continuelz prochains en siewantz; a tenir,
exercer et maintenir ledit estaple et marchandise des dictes laines
en ycelle ville de Bruges, et nonnj mie ailleurs, par lespasse de
quinze ans dessusditz. »
Rud^nb., fol. 28% n. 2.
Edouard III, dit M. Varenberg, p. 333, venait de se déclarer roi
de France, et cela sur le conseil d'Artevelde. — Et M. Kervyn,
Hist. de Fland.y t. II, p. 309, ajoute : Plaçant désormais sa royauté
sous Tégide des communes flamandes, il reconnut leur zèle et l^appui
qu'elles lui offraient, par trois traités également importants. — Le
premier porte que le roi d'Angleterre protégera les navires des
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— 192 —
marchauds flamands ; que leurs draps pourront librement circuler
en Angleterre; que les conventions commerciales faites on Flandre
sous le scel des bonnes villes seront obligatoires en Angleterre
contre les marchands anglais; et que l'étape des laines sera perpé-
tuellement établie en Flandre ou en Brabant. — Le second traité,
celui que nous rapportons sous ce numéro, fixa pour quinze ans
rétapie à Bruges.
Arch, départ, du Nord à Lille, chambre des comptes, Cart. B, 265.
Inv. som., t. IX, p. 203.
Le troisième traité avait un caractère plutôt politique que com-
mercial. Cependant, il stipulait la confirmation de tous les privilèges
que les bonnes villes avaient obtenus de Robert de Béthune après
la bataille de Courtrai ; Tinterdiction d'imposer aucune taxe
nouvelle sur les marchandises de France ; l'émission d'une « bonne,
loyale et commune monnaie d'or », en France, en Flandre et en
Brabant, avec un signe distinctif pour chaque pays; et qui aurait
cours légal en Angleterre.
Quant à cette dernière clause, le roi Edouard, par lettre du
8 Septembre 1345, chargea deux gentilhommes anglais, Guillaume
de Stury et Thomas de Melbourne, maire de l'étaple des marchan-
dises à Bruges, de traiter avec les villes de Flandre au sujet de la
frappe de la monnaie d'or promise en 1340 et qui devait être
appelée « le noble ». Et il réitère ces instructions par une ordon-
nance du 24 Mars 1346. Rymeb, Foedera^ t. III, pp. 59 et 77.
261. — 1340, 3 Août.
Ordonnance du roi Edouard III sur la saisie et l'exporta-
tion des laines.
Rex dilectis et fidelibus suis Willelmo de Emeldon, Willelmo de
Kelseye cancellario suoBerewici super Twedam,Roberto de Angertou
et Waltero de Haule servienti sue ad arma, salutem. Sciatis quod
cum nuper attendentes quod a tempore quo quadraginta solidi de
singulis saccis lane per mercatores indigenas et sexaginta solidi
per mercatores alienigenas extra regnum nostrum Anglie vehendis,
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— 193 —
pro expeditione quorumdam arduorum negotiorum nostrorum nobis
concessi fuerunt, quidam homines mercatores et alii nos de subsidio
predicto defraudare machinantes, lanas de partibus Northumbrie,
Cumbrie et Westmorlandio ac partium adjacentium usque villam
nostram de Borewico super Twedam, tam per terram quam pcr
aquam cariari et eas ibidem cokettari, et exinde ad partes trans-
marinas ubi custuma decem solidorum tam solvitur, duci fecerunt,
pluries publiée proclamari et ex parte nostra fir miter inhiberi
focerimus ne quis mercator seu alius cujuscumque status vel condi-
tionis existeret, lanas aliquas de dictis partibus Northumbrie,
Cumbrie et Westmorlandie ad dictam villam Berewici sub foris-
factura lanarum earumdem duceret seu cariari faceret quovis
modo ; proclamationem et inhibitionem predictas in singulis locis
dictarum partium Northumbrie, Cumbrie et Westmorlandie
publicari facientes; ac intelleximus jam de novo quod quidam
mercatores et alii proclamationem et inhibitionem predictas
parvipendentes et penas in eisdem contentas non verentes, lanas
dictarum partiurù Northumbrie, Cumbrie et Westmorlandie in
non modica quantitate duci et cariari fecerunt, et indies cariare
non desistunt, nos de dictis custuma et subsidio quadraginta
solidorum nobis ut premittitur concessis, taliter defraudentes in
nostri contemptum, damnum et prejudicium, ac expeditionis
dictorum negotiorum nostrorum retardationem, necnon contra
formam proclamationis et inhibitionis predictarum; nos nolentes
tam prejudicialia et nobis dampnosa, si taliter perpetrata fuerint,
relinquere impunita, assignavimus vos conjunctim et divisim ad
scrutiuium de hujusmodi lanis iu villa et portu dicte ville Berewici
faciendum et id inquirendum sacramentum proborum et legis
hominum ville predicte et partium adjacentium, tam infra libertates
quam extra de nominibus illorum qui lanas hujusmodi ad eandem
villam sou portum vel alibi ut nos de custuma et subsidio predictis
taliter defraudarent de dictis partibus Northumbrie, Cumbrie et
Westmorlandie, et aliis partibus Anglie diixerunt vel cariari
fecerunt, quo tempore, qualitcr et quo modo, et de numéro saccorum
lane ad eandem villam seu portum ejusdem sic adductorum, ac
pretio eoruradem ; et ad omnes lanas de dictis partibus usque
villam predictara seu portum ejusdem contra proclamationem et
inhibitionem predictas taliter adductas, que per vos vel aliquem
13
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— 194 —
vestrum inveniri contigerit, in manum nostratn tanquam nobis
forisfacta capiendum et seisiendum, et ad eas in navibus reponi et
ad partes Flaadrie, ad opus nostrum, cum omoi celeritate duci vel
cariari faciendum vel etiara transmittendum et thesiis garderobe
uostre ibidem liberaudum et ad fines et redemptiones de omnibus
illis quos in hac part« culpabiles inveniri contigerit, habita con-
sideratione ad delicti quantitatem capiendum, prout juxta discre-
tiones vestras fore videritis faciendum, et ad certificandum nos
cum festinatione qua fieri poterit de nominibus illorum qui lanas
hujusmodi ad dictam villam et portum ejusdem de partibus
Northumbrie, Gumbrie et Westmorlandie et aliunde de Anglia
taliter duxerunt, ac de toto facto vestro in hac parte. Et ideo vobis
mandamus quod omnibus aliis pretermissis, premissa cum omni
diligentia faciatis et exequamini in forma supradicta. Damus
autem custodi nostro dicte ville Berewici necnon vicecomitibus,
baillivis et aliis fidelibus nostris, tam in Marchia Anglie quam
Scotie, sive fuerint infra libertates sivo extra tenore presentium in
mandatis, quod vobis et cuilibet vestrum in premissis et executione
premissorum intendentes sint cousulentes et auxiliantes quotiens
et prout eis vel eorum alicui sciro faciatis ex parte nostra.
In cujus etc.
T. prefato custode apud Kenyngton iertio die Augusti.
Record Office. RotuH Scotiœ, p. 598 a, n. 3.
262. — 1340, 13 Octobre.
Lettres per lesquelles Edouard, roi d'Angleterre,
s'engage envers les villes de Gand, de Bruges et d'Ypres,
à leur fournir trois mille cinq cents sacs de laine anglaise
de la dernière tondaille, et ce à raison de dix marcs par sac,
de telle monnaie que le roi est tenu de payer aux dites
villes. Il se charge de faire transporter, à ses frais, ces
sacs de laine jusqu'aux ports où ils seront embarqués. Il
répond de tout accident qui pourrait arriver à ces laines,
jusqu'à leur débarquement à l'Écluse. Les délégués des
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— 195 —
Flamands auront le droit d'examer la laine avant qu'elle
soit empaquetée et de faire ouvrir les ballots déjà fermés.
DiBGBBiCK, Invent, des chartes d'Tpres, t. II, p. 122, n. 512.
Imprimé par Hohlbaum, Hansisches Urk,, t. III, p. 321, n. 567.
263. — 1340, 4 Novembre.
Sous ce titre : « De kuere van vorbaude ghomaect tusschen den
hostelliers ende den cnapen. »
Cette pièce est mal intitulée, puisqu'elle cootient, outre l'accord
avec les hôteliers et leurs « varlets », une véritable ceure ou
règlement d'ordre intérieur, élaborée par les chefs du métier (deken
ende hoofdmannen) et approuvée par tous les membres de la
corporation. Elle sanctionne des modifications importantes, et
pour ce motif, mérite d'être analysée.
Art. 1. Le conseil d'aministration se compose de deux doyens et
de quatre conseillers jurés ou hoofdmans^ qui seront élus partons
les membres, à la majorité des voix ; et la liste sera transmise
chaque année au magistrat.
2. Les doyens et hoofdmans sortants do charge ne seront
rééligibles qu'après deux ans d'intervalle.
3. Leurs fonctions sont gratuites ; ils ne recevront que leurs
robes ou parures et les profits des amendes qui leur sont dévolus
par les ordonnances.
4. Aux processions du Saint-Sang, le métier payera quatorze
cierges, et do plus 40 escalins gros tournois pour le repas des
doyens et de leurs compagnons.
5. Sur la demande d'entrée d'un postulant, les doyens et jurés
rendront compte dans la huitaine ou à la première assemblée
générale qui suivra, du résultat de leur information au sujet de
l'état et de l'honorabilité du candidat ; et tous droits de réception
seront versés dans la caisse communo.
6. Aucune personne née en Flandre ne pourra être reçue, si elle
n'a la bourgeoisie de Bruges et n'y réside depuis an et jour.
7. Nul étranger de la Flandre peut être courtier de Bruges ou
faire acte de courtage, quelle que soit la durée de sa résidence en
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— 196 —
cette ville, sous peine de 50 livres parisis d'amende pour chaque
contravention.
8. L'hôtelier ne peut tenir sous clef les biens de son hôte, si
celui-ci est présent et séjourne en ville.
9. Le courtier ou hôtelier qui, de propos délibéré, s'enfuit
emportant les biens du client, encourt la déchéance irrévocable ;
mais s'il faillit par défaut de ses hôtes ou de mauvais débiteurs, il
exposera le fait au doyen, et pourra, s'il est excusable, rester dans
le métier.
10. Celui qui a été banni d'autres villes ou exclu d'autres métiers,
pour méfaits ou délits, ne sera point admis parmi les courtiers
brugeois.
11. Chaque hôtelier peut prendre à son service un compagnon
(cnape), sans plus, qui ne soit pas courtier et pourra guider ses
hôtes ; et si le courtier passe un contrat avec un marchand dans un
hôtel, sans être suivi d'exécution, et si l'hôtelier conclut après ce
marché avec le même acheteur, le courtier qui aura amené ce
dernier, touchera son droit de courtage intégral.
12. Le compagnon engagé par l'hôtelier doit être né en Flandre.
13. L'hôtelier n'interviendra pas dans les achats eflfectués par son
compagnon, eu dehors de son hôtel, à moins d'être appelé par l'une
ou l'autre partie.
14. Il ne prétendra rien des droits du courtier qui a traité avec les
hôtes d'autrui, à moins d'être appelé par les deux parties.
15. Il ne peut niettre de compagnon dans la maison de son hôte,
sous peine de 10 liv. par.
16. Ni prêter sa firme à un courtier, sous la même peine pour
chacun d'eux.
17. Le courtier qui tait quelque arbitrage avec les hôtes, partagera
les droits de courtage avec l'hôtelier.
18. De même pour la vente.
19. Tout récipiendaire doit payer l'entrée complète, sans aucune
retenue.
20. Le courtier ne peut cumuler la fonction de portefaix ou entre-
prendre le transport de marchandises, sous peine de suspension
pendant un an.
21. Toutes les amendes seront partagées par tiers entre le prince,
la ville et la corporation.
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— 197 —
22. Toutes les dispositions qui précèdent, doivent être rigoureuse-
ment observées.
Cartul. des courtiers, fol. 4, n. 2.
264. — 1341-42.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ghemeene huutygheven » :
Meester Pieter Matten vander waerheide te scrivene vander
draperie ende vauden ghiselen vanden Vrien, xij s.
Ghiselins clerc van Roeselare van copyerne die alianse van
Ingheland, van Vlaendreo, van Braband ende van Henegauwen,
xxxvj s.
Bi Sanderse van 1 copie toebehorende den weifambachte, vander
secghene vander draperie dat myn hère van Vlaendren seide, v s.
Janne den Wulf myns beren notaris van Vlaendren, vander
privilège te scrivene vander draperie tusschen dieu vanden Vrien
ende van onser stede vanden drieu neringhen, xuj Ib. iiij s.
Pieter van Sandoraeria, coopman van Oosten, jn minderinghe van
dat hem de stede sculdich es van wasse, dat de stede onttinc ende
bekeerde jn hare profyt, cxliiij Ib.
Den hère Jacbb den Scotelarc,^ proofst van onser Vrouwen, van
dat men hem tachter bleef van sinon cancvetse dat was yvoerd jn
Ingheland de wulle in te p.ickene die ons de coninc sculdich bleef,
cxxvj Ib.
Van vj rollen te scrivene vander ordiuanche vauder draperie
jnt Vrie, xij s.
Van costcn die ydaen syn vp die wulle bi Thomas Withostael-
ende Pieter den Ternincmakere, doe zij waren in Ingheland, eerst
van ccLXXxvj sacken wullen te packenc van elken sacke vier
sceelighen, daer comt vp lvij Ib. iiu s.
Item, vanden costen vanden lu packers van xxviij weken,
elken u s. sdaghes, daer comt vp lviij Ib. xvj s.
Item, van j man de vorseide wulle te sortene eor mensc packede,
van xxviij weken elkes daghes van sinon wedden lU s. Item,
elkes daghes van sinon coste nj s. met sinon knape. Summa
Lxnj Ib. XVJ s.
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— 198 —
Item, den pynres van draghene de vorseide cclxxxvj sacken
wullen vander huus daer zoe ghelevert was tote den huus daer mense
packede, van elken sacke xviij d., daer comt vp xxj Ib. ix s.
Item, van stro ende van gaerne ter vorseider wulle, xxx s.
Item, te Excester vander voorseider wulle te huushueren van
xxvnj weken van j huus, xviij s. de weke. Item, van ij andren
husen xu s. ter weke ; daer comt vp xlij Ib.
Item, de vorseide wulle te draghene toten waghene, van elken
sacke xu d.; daer comt up xuu Ib. vj is.
Item, de vorseide wulle te voerne van Excester tote Copsam;
van waghenhuere van elken sacke vyf sceelighen; daer comt vp
LXXJ Ib. X s.
Item, vande vorseide wulle vanden waghene of te draghene toten
huus te Copsam ; van elken sacke twaelf peneghen ; daer comt vp
xnij Ib. VJ s.
Item, van huushueren vander vorseider wulle te Copsam, xv Ib.
Item, vande vorseide wulle te draghene vander huus toten watere ;
van elken sacke xviij d.; summa xxj Ib. ix s.
Item, van scuuthuere vander wulle te voerne toten scepe daer
mense loet ; van elken sacke xij d.; summa xiiu Ib. vj s.
Item, van u knapen die de vorseide wulle wachten te Copsam;
van xj weken ; laj s. sdaghes ; summa xv Ib. viu s.
Item, te diversen tiden dat die maronniers verteerden eer zy
ghereet waren te zéilne, iiij Ib.
Item, van xv*' lxviij elnen canevets daer raen de vorseide wulle
jn packede, van elken honderde zes pond achtien sceelighen ; daer
comt vp ex Ib. V s. vj d.
Item, j sériant van wapenen van xxvnj weken, elkes daghes
nj s.; daer comt vp xxix Ib. viw s.
Item, vanden costen vander vorseider sériant, van sinon u knapen
ende van sinen u paerden van xxvnj weken, van elken daghe
vichtien sceelighen; daer comt vp cxlvij Ib.
Item, in hovescheiden divorsen lieden te Excester, cxvj Ib vnj s.
Item, ygheven jn sconinx hof van Ingheland jn hovescheiden,
cxxvij Ib. xiij» s.
Vanden costen die ydaea syn omme Hannar Lope te bringhene vte
Ingheland jn Vlaendren, eerst te Lonnen van xinj daghen te coste
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— 199 —
van elken daghe drie sceelighen, xlij s. Item, dcn u serianten dio
den vorseiden Hannar vinghen, xij s.
Item, J sériant ende j clerc die metten viconten van commissien
ende andere brieven omme onslieden mede te helpene, xlij s.
Van sciphueren daer de vorseide Hannar Loep mede over cam in
Vlaendren, xviij Ib.
Item, van dat wie woeren tuschen Lonnen ende Westmonster
daghelyx, xu Ib. vj s.
Item, van over te vaerne tuschen Douvere ende Wisand, jn diver-
sen manieren ende warfsten, xviij Ib.
Omme die coste van Janne van Sampenoit, als hi ysent was over
die zee, vj Ib.
Item, van Willem van Steenland, die te u stonden was ysent,
xij Ib.
Vanden costcn die ydaen syn bi Picter van Bassevelde f. ser
Niclais, doe hi ysent was jn Bertaengen toten coninc van lagheland,
omme der stede be.lerve ; eerst van sciphueren van Dunkerke tote
jn Zandwyc, nu Ib. x s.
Bi Pieter vorscit te crude ende te wassine kersen die hi cochte
te Lonnen, xlyiij s.
Item, bi Pieter vorseit van i sériant die voer met lU paerden
ende met u archiers die de hertoghe van Corne wai lies met hem
zende omme hem te gheledene van Lonnen tote daer men sceepte,
van x daghen, hem ygheven omme sine coste te doene, wcder te
keerne ende jn hovescheden vj Ib.
Bi Pieter vorseit van j parde dat hem of ghinc te Saeisbcrf,
iij Ib. X s.
Item, van verliese van parden te Ploimude, omme dat zy niet ne
doechde over te voerne, vj Ib.
Item, van scipvrechten van Ploimude tote jn Bertaengen, xxvij Ib.
Item, van scipvrechten te Brest tote saint Grimoulai du Boys,
uu Ib. X s.
Van J sériant van mire vrouwen weghe van Bertaengen die hem
ybrochte jn sconinx hère met vj ysellen vj daghen met hem
wesende te sinon coste, hem ygheven weder mede te keerne ende
jn hovescheden, vj Ib.
Van nu parden die hem ende sinon yselscepe ontvoert waren
te Kenper Cotentyn, hem te coste te sinon deele, xiiij Ib. vnj s.
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— 200 —
Item, bi Pie ter vorseit scapitaens knape van Eybou die ons
ybrochte vorden casteel ter Roie daer vianden ja laghen, te sinen
dele te coste ini Ib. x s.
Van j parde dat hem verhaende jnt heere vor Vennes, x Ib. nij s.
Van veriiese van parden te saint Grimoulai dou Bois ter
sceepinghe, xij ib.
Te scipvrechten van saint Grimoulai dou bois tote Brest, xlv s.
Van j craiere di hi huerde met sinen ysellen te Brest, ende van
vitailgen die ziere jn daden ; de welke craiere niet en mochte vter
avenen bi faute van winde ; so dat hi daer biiven moeste ende hi
iiadde vp sine vrecht bleef verloren, ix Ib.
Van J scafife die zy vervrechten syn yselle ende hi mede te
comene vte Bertaengen tote Exmude jn Ingheiand, van vrechten
te Pieters dele, xviu Ib.
Omme dat Pieter ende syn yselle daden den stierman zeilen die
scaffe vp tland daer zoe brac in stix, omme versekerteide van haren
live, te coste den stierman jn beteringhe, vj Ib.
Van veriiese van parden die Pieter cochte tExcester ende weder
moeste vercopen te Lonnen, vj Ib.
Bi Pieter vorseit van cledren die hi maecte omme hem
cuschelike te toghene vor die herenjnt hof, te sinen knape ende
sinen garsoen, xij.lb.
Item, van j bode die hi sende te Norwelle, tote moester Pauwelse
ende tote der joncfrau Van Aertevelde, dat zoe hem verbeiden soude
jof J scip hueren, irj Ib. xu s.
Van IJ archiers die aldaro mot hem waren varenJe ende kereude
te coste van haren wedden, vj Ib.
Van diverse costen van rudders ende van sciltknapen van Braband
ende van Aelemaengen, van sconinx ministruelen, die Pieter ende
sine ghesellen daghelix up vielen omme die eere vanden lande van
Vlaendren te verwerve; ende die coste van den serianten ende
vanden arciiiers hier voren ghenoomt te Pieters dele, xxxvj Ib.
Van sciphueren van Norwelle tote jnt Zwin, tsinen deele, xx Ib. v s.
Arch. de la ville de Bruges.
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— 201 —
265. — 1343, 3 Janvier.
Ordonnance d'Edouard III sur l'exportation des laines
et peaux.
Rex collectoribus custumarura suaruna in porta Berewici super
Twedam, salutem.
Cura nuper pro commuai utilitate uiorcatorum tam regni aostri
Anglie quam extraueorum coacesserimus quod stapula laaaram et
aliarum mercandisarum ad stapulam extra dictum regnum aostrum
traduci solitarum ia villa de Bruges ia Flaadria tcneatur; volontés
quod omnes homiaes majores et miaores alienigene et indigène
cujuscumquo status et conditionis extiterint, lanas ac merces alias
ad stapulam adduci solitas extra dictum regnum nostrum educere
volontés, collectoribus custumarum nostrarum iu portu ubi dictas
laaas et mercandisas carcari coutigerit, jurare et securitatem facere
teneantur, quod ipsas ad dictam stapulam et non alibi traducent,
ibidem juxta modum stapule venditioni exponendas, et super hoc et
super custuma débita pro diclis lanis et mcrcandisis soluta fient
indenture inter dictes coUectoros et ductores lanarum et mercan-
disarum predictarum, quorum pars altéra sigillé nostro quod dicitur
coket et altéra sigillé dictorum ductorum consignentur ; ita quod
dicti collectores partem indenture peaes eos sub sigillo dictorum
ductorum remaaentem habeant ad secretarium nostrum cum com-
potum suum reddiderint, et prefati ductores alteram partem sigillo
nostro predicto signatam ut predicitur majori et constabulario dicte
stapule statim cum applicuerint ostendent et libèrent ; quam iidem
mtgor et constabularius ad dictum secretarium ad onerandum ibidem
dictos collectores mittere teneantur. £t quia jam per nos et con-
silium nostrum ordinatum existit quod omnes lane, pelles lanute et
coria de comitatu Northumbrie et de partibus viciais extra dictum
regnum nostrum educendum in portu de Berewico et non alibi in
naves carcentur et exinde ad partes Flandrie, ad stapulam nostram
ibidem traducantur solvendo nobis.
Quadraginta solides pro quolibet sacco lane,
Quadraginta solides pro quibusiibet trescentis pellibus lanutis, et
Quatuor libras pro quolibet lasto coriorum,
de subsidio nobis per mercatores regni nostri Anglie ultra
custumam inde debitam concesso, usque ad iestum Nativitatis
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— 202 —
saactl Johannis Baptiste proxime futurum percipiendum ; Vobis
mandamus quod ab omnibus hominibus tam alienigenis quain
iadigeuis cujuscumque status vel conditionis, et sive de dicta villa
Berewici sive aliuade extiterint, lanas, coria seu pelles lanutas
quecumque extra dictum portum de Berewico educere voleutibus,
quos in omnibus que ad legem dicte stapule pertinent sicut
mercatores de regno nostro gubernare et eidem stapule intendere
voluraus, solutis vobis ad opus nostrum custuma et subsidio
predictis, juramentum et securitatem .in forma predicta recipiatis,
ipsosque coram vobis similiter jurare et securitatem invenire
faciatis quod ipsi majori dicte stapule intendent et se ei in omnibus
legem stapule concernentibus reformabuut {sic) et indenturam inde
inter vos et ipsos modo débite fieri faciatis dicta juramentum et
securitatem ac quantitatem lanarum et mercandisarum sic
custumatarum et eductarum continentem, ita quod partes inden-
turarum illarum pênes vos rémanentes ad secretarium nostrum
super redditione compoti vestri habeatis, sicut predictum est.
Volumus etiam et vobis mandamus quod unam medietatem
subsidii predicti de lanis, coriis et pellibus de Anglia provenientis,
et totam custumam lanarum coriorum et pellium eorundem dilectis
nobis Henrico Muddepenyng, Johanni de Wold et sociis suis,
mercatoribus AUemannie, quibus easdem custumam et medietatem
dicti subsidii et aliam medietatem ejusdem subsidii dilectis nobis
Nicholao Bertelmeu et sociis suis, mercatoribus de Luca, quibus
aliam medietatem ejusdem subsidii sub certa forma concessimus,
vel eorum in hac parte attornatis per indenturam inde modo débite
conficiendam liberetis. Et nos vobis inde in compote vestro
debitam allocationem habere faciemus et totum hujusmodi subsidii
de lanis coriis et pellibus lauutis de terra Scotie in dicto portu
carcandis ultra custumam inde debitam recipiatis, et eadem
custumam et subsidium salvo ad opus nostrum custodiri faciatis,
quousque aliud a nobis habueritis iu mandatis.
T. custode predicto apud Wyaton, secundo die Januarii.
Record Office. Rotuli Scotiœ, p. 635 a, n. 3.
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— 208 —
266. — 1343, 20 Octobre.
Le roi Edouard III, en récompense des fortes dépenses
qu'ils se sont imposées pour la défense de leur ville contre
les incursions des Écossais rebelles, accorde aux bourgeois
de Berwick, licence d'exporter en Flandre 200 sacs de laine
anglaise à un taux réduit.
« Quod ipsi ducentos saccos lane in proximioribus partibus
Marchie Anglie versus Scotiam ubicumque voluerint emere et usque
dictam yillam Berewici ducere et cariare in navibus in portu ejus-
dem ville, in presentia attornatorum dictorum mercatorum soluta
custuma dimidie marce, pro quolibet saccorum eorumdem carcare
et ad partes Flandrie ad stapulam nostram ibidem ducere possint.
Voientes quod iidem burgeuses de subsidio quadragiuta solidorum
de sacco uobis de laois regai uostri ad partes exteras ducendo, per
certum tempus concesso, de eisdem duceutis saccis sint quieti.... n
Record Office. Rotuîi Scotiœ, p. 642 a, n. 2.
267. — 1343, 20 Novembre.
Franchises accordées par le Ruwaert de Flandre aux
« marchans, maistres de neifs et maronniers de la flote
dEspaingne arrivée au Sueen a Lescluuse. »
Cartulaire du consulat étEtpagne^ p. 8.
Le texte est imprimé loc. laud.
Confirmation par Louis deNevers, 4 Novembre 1348; Ibid.y p. 13.
Ampliation en 50 articles, par Louis de Maie, 15 Avril 1367;
Ibid.y p. 17.
Et les autres chartes de confirmation y rapportées, à la Table
analytique, p. 618.
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— 204 —
268. — 1344-45.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Ghemeene ontfanc ».
Ootfanghen vanden goeverneerres Meus Gaien ende sinen
yselscepe cl"" ysers dat ghecocht was omme die stede mede te
goevernerene doe men voer ter Siuus eude te Deuremonde ; ende
was ghecocht jeghen Jan Warandse, coopman van Bilebau ; van
elkea honderde twaelf sceeleghen vier peneghen : sunima ix*^xxv Ib.
Sous la rubrique « Ghemeene liuutygheven » :
Jan Warandse, corapaingioen van Bilebau, van cl"' ysers die de
goeverneerres cochten doe men voer ter Siuus ende te Denremonde,
omme die stede daer mede te goeverneerne, elc hondert omme
dertiene sceelighen zes peneghen ; summa j" xij Ib. x s.
Clément van Duunre vân makelaerdion vanden vorseiden ysere,
vu Ib. X s.
Arch. de la ville de Bruges.
269. — 1344, Juillet.
Le roi de France Philippe VI rétablit tous les anciens
privilèges des foires de Champagne et de Brie.
Ordonnances des rois de France, t. II, p. 202.
Imprimé par Hohlbaum, Hannisches Crkund., t. ni, p. 452, n. 658.
Cette ordonnance fut revisée au mois de Septembre 1345, et
complétée par celle du 6 Août 1349. Ordon, des rois de France^
t. II, p. 305. IsAMBEBT, Becueil des anciennes lois franc., t. IV, p. 546.
« Philippe de Valois, comme ses prédécesseurs, dit M. Bourquelot,
Études, p. 309, annonce le rétablissement de l'ancien état, des
anciennes coutumes et franchises de ces foires, prescrit formelle-
ment Texécution dos règlements et s'engage à ne rien faire qui leur
porte atteinte. II renouvelle les articles relatifs aux conditions de
séjour que les marchands étrangers devaient remplir pour avoir
droit aux privilèges, interdit l'exportation des laines hors du
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— 205 —
royaume, et établit des règles pour l'étalage des denrées par chaque
métier, pour la visite des draps et des épices, pour le prêt à intérêt,
pour Tauthentication des actes, etc.. Mais plus on avançait, plus
les efforts de la royauté restaient impuissants pour empêclier la
ruine des marchés privilégiés de Troyes, Lagny, Bar et Provins. »
270. — 1345, 13 Mars.
Lettre d'Edouard III aux bourgmestres, échevins et
conseillers de Bruges les informant qu'il a fait inviter ceux
de ses sujets qui font le commerce des laines à fréquenter
l'étape de ladite ville.
Roy as chiers et foialx bourgmestres, eskevyns et conseilx de
la ville de Bruges, salutz.
Nostre bien amez marchant, Thomas Melchebourne, meire de
lestaple, est venuz pardevers nous et nous a clerement monstrez
lentier amour que vous portez tousiours vers nous, quele chose
nous entendimes, et comment vous avez ottroicz bonement que
chescun home venant a lestaple y puisse franchement achater
leynes et les amesner et carier dilloecques, tant par terre comme
par mer, par la ou il ira son profit faire, sans destui-bauce mettre
en temps a venir ; de quoy nous vous savons tresbon grée, et
désirant z le pluis partant que ledit estaple soit maiutenu et garde,
et le reparir des marchundz illeques le plus... a ese et profit
de vous.
Si avons mandez molt estrettement par nos briefz par tous les
countes et portz de nostre roialme dËngleterre, de faire crier et
proclamer que tous ceux que amesnent leynes, quirs ou pealx
tannetz hors de nostre dit roialme, les amesnent audit estaple et
nul partout sur quant quils purrent forfaire devers nous; et se
nulz iacent au contraire, nous les ferons si punir, que autres ent
seront chastiez. Par quoi nous vous prions et chargeons en lamour
que vous facetz auxi crier et fermement garder devant vostre pooir
les choses que sont ottroiez de nostre*part, ajoustantz plenere foy
et credence audit meire do ce quil vous dira de par nous en cesto
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— 206 —
part et es autres choses tochantes comme profit et maiateance et
amendement dudit estaple.
Donne a Westminster, le xnj jour de martz.
Vabenbergh, Relations diplomatiques entre la Flandre
et P Angleterre^ p. 443.
Ces bonnes dispositions ne durèrent pas longtemps. Par lettre
du 5 Avril 1348, le roi Edouard, voulant favoriser sa nouvelle
conquête et avoir un entrepôt dont il fut maître sur le continent,
transporta à Calais l'étape des draps, plombs, étains, cuirs et
autres produits anglais, laissant toutefois celle des laines à Bruges ;
il obligea tous ses sujets, comme les étrangers, à se rendre à Calais,
les premiers pour mettre leurs marchandises en vente, les autres
pour les acheter. Rymeb, Foederaj t. III, p. 158.
271. — 1347 à 1361.
Sous ce titre : Statuten des hansisches Kontors zu Brugge ;
M. Hohlbaum a recueilli les décisions les plus importantes qui
intéressent spécialement Thistoire commerciale de notre ville. On
peut les diviser, dit-il, pour la période de 1340 à 1361 en plusieurs
groupes, savoir : V celles du 28 Octobre 1347, sur l'organisation du
comptoir de Bruges, ses réunions au réfectoire du cloître des Carmes,
son li^re de statuts, sa division en trois sections, l'élection des
six aldermans, leur compétence et celle de l'assemblée générale ;
2^ celles concernant les relations avec Ardenburg, notamment en
fait de draperie; 3** de même avec Poperinghe ; 4** celles qui touchent
au droit et aux usances du commerce ; 5® celles qui règlent la pro-
cédure et les effets de la déchéance. Nous citerons comme exemple
cette décision de la diète de 1348-49.
« Vort so wellen se, dat neghen van en luden neghen gud vercopen
sal, dat men uppe scaden wederumme vercopen wil binncn Brueghe
eder binnen den lande van Ylaendren, noch neghen royde ghelt at
to lenene uppe pande eder uppe brève uppe termine, umme mer
gheldes eder bâte darvan to hebbene, binnen der stede ende lande
vorseghet. £nde ware dat sake, dat enich man hiermede bedragben
worde met der warhede ende men en overtughen mochte met twen
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— 207 —
guden copluden eder met mekelers, die darover ghewest hadden, de
solde beteren den copluden vorseghet vif scellinghe van elken punde,
also hoghe also de summe lopet. Ende te welken tyde de olderlude
wellen, so moghen se eue elken, den se wellen, vermanen bi sinen
eede de warhede to secghene van desen dinghen.
HoHLBAUM, Hansisches Urkundenbuch, t. III, p. 344, n. 573 à 676.
Cfr. Hanserecessey t. I, p. 74, n. 143.
272. — 1348, 7 Janvier.
Accomodement entre les marchands de la Hanse résidans
à Bruges et les marchands écossais de Hildemessen, sous
forme d'endenture, confirmé par le magistrat de la ville de
Bruges. (Cfr. ci-dessous n. 273).
Cartulaire Groenenbouc C, fol. 64.
273. — 1348, 24 Avril.
Accomodement fait par le magistrat de Bruges avec les
Écossais, de S. Andrews et Cupar Fife, qui avaient capturé
et conduit chez eux un navire chargé appartenant à des
membres de la Hanse.
Invent, des chartes de Bruges^ 1. 1, p. 602, n. 462.
Cet acte passé en forme d'endenture en trois originaux, confirmé
par le magistrat de Bruges, portait que pour réparation des dom-
mages, lesdits marchands d'Ecosse paieront au tonlieu de Bruges au
profit des négociants d'Allemagne, de chaque sac de laine, 4 gros
tournois, de chaque last de peaux brutes, 12 gros et de peaux sèches
8 gros ; de chaque paquet de toisons ou laine brute, à l'avenant, en
prenant pour base la taxe ci-dessus. Si dans la suite, un accord
général de réparation des dommages venait à se conclure avec les
autres villes d'Ecosse, le décompte qu'il y aurait lieu de faire, sera
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— 208 —
effectué par la loi de Bruges, qui a présidé à la confection du
présent acte.
Le 7 Juin 1348, quatre députés des marchands de la Hanse
donnent, par acte passé devant le magistrat de Bruges, délégation à
Jean den Ysercopere, aux fins de rechercher et constater les dom-
mages qui avaient été occasionnés par les pirates écossais, en les
évaluant selon le tarif des réparations fixé ci-dessus. Invent, des
chartes de Bruges, t. I, p. 502, n. 462.
Le 29 Août 1348, Adam Thoi*, porteur de procuration des quatre
villes d'Ecosse. — Aberdun, Dundee, Saint Johusthon et Edimbourg,
— signe un compromis par lequel il s'en rapporte à la décision dos
échevins des quatre membres de Flandre, au sujet de la réparation
des dommages causés par les pirates écossais. Ibid., t. I, p, 503,
n. 464.
274. — 1348, 14 Juin.
Sous ce titre : Copie de ungne lettre de credence pour les
commissaires des quatre grosses villes de Escosse sur le différent
suscript, et contient la dite lettre entre aultres choses ceste
clausule : juge nous comme vous vouldries estre jugies, et mesure
nous de telle mesure que vous vouldriez quon vous mesurast.
Lettre écrite par les aldermans, baillis, conseaux et communs
des villes d'Aberdeen, Edimbourg, Dondee et Perth (Saint Jehan),
au nom d'elles et des autres grosses villes du royaume d'Ecosse,
au magistrat de Bruges, par laquelle ils annoncent que se rendant
à ses conseils et raisons pour terminer le débat pendant entre ceux
du royaume d'Ecosse d'une part, et aucuns marchands d'Allemagne
et de Flandre d'autre part ; ils ont donné procuration à Adam Thor,
bourgeois d'Edimbourg et Williame de Feth, bourgeois de Dundee,
pour traiter et accorder sur lesdites contestations. Il se récrient
cependant sur Tingérence de ceux de Flandre :
«... A moult grant tort avez suscite et nourri descort entre nous
et vous pour loccasion de la neif dAllemaigne, tant pource que les
biens ne les personnes ne la neif ne furent pas vostres, que pource
que la mesprison, se mesprison soit, ne se fist mie dedens vostre
jurisdiction ne par nulle personne de nostre roiaulme. Et par
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— 209 -
inesme la raison, que tous tous en mêliez, sen pourroient meller
ceaux dEspaigne, Arragon et Portugal, et quiconques vouldroient,
et ensi auront une querelle juges sans nombre, que seroit grant
inconvénient. Et par mesmes la raison vous pourriez vous mesler
des occisions faites entre nous et les Englois hors de vostre juris-
diction, et nous auxi des mesprisons faictes entre vous et voz
anemis hors de la nostre ; lesquelles choses sont plainement
contraires a droicture.
CartuL Groenenbouc C, fol. 65.
Imprimé par Hohlbaum, Eansisches Urk., t. III, p. 64, n. 131.
275. — 1348, 24 Juillet.
Procuration donnée par Jean Breidel de Bruges aux fins
de poursuivre le reliquat à lui dû par feu Johan Bervic
de Reval.
« ..Scilicet septem pannes, de quibus idem Joh. Bervic pro parte
sibi contingente unam libram gross. Turon. dicto Joh. Breidel
debens remansit, necnon certam quantitatem de fructibus quadrage-
simalibus, qui constituerunt quatuor libr. gross. Tur., de quibus
idem Joh. Bervic partem mediam Joh. Breidel eciam debens
remansit. n
HoHLBAUH, Eansisches Urkundenbuch, t. III, p. 66, n. 134.
276. — 1348, 4 Novembre.
Charte de privilèges accordés par le comte de Flandre,
Louis de Maie, aux marchands et marins du royaume de
Castille et d'Espagne.
Invent, des chartes de la ville de Bruges, t. II, p. 130, n. 664.
Imprimée en entier loc, laud,
H
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— 210 —
277. — 1348, Décembre.
Edouard III, roi d'Angleterre et Louis, comte de Flandre,
ratifient les articles arrêtés par leurs députés, et confirment
les anciennes alliances entre l'Angleterre et la Flandre ; et
ledit comte pardonne aux villes de Gand et de Bruges tout
ce qu'elles ont fait contre lui pendant leurs rébellions.
Arch, départ, du Nord à Lille , ch. des compt., B, 815.
278. — 1349, 30 Avril.
Charte de privilèges accordés par Louis de Maie, comte
de Flandre, aux marchands de la Hanse d'Allemagne.
Cartulaire Ouden WiUenbouCy fol. 4, n. 1.
C'est la confirmation des chartes accordées par le comte Louis
de Nevers, les 21 et 24 Mai 1338. (Voy. ci-dessus n. 251.)
279. — 1349.
Cette ordonnance, connue sous le nom de grande
ordonnance, disposait dans son art. 5 : « Attendu que les
traites et passages de toutes laines de nostre royaume et
dehors ont esté et sont la cause de l'amoindrissement et
empirement de toutes foires et autres marchandises de
nostre royaume, et aussi que, pour cause d'iceux traites et
passages, grande partie de nostre royaulme et nostre
peuple est grandement endommagé.... »»
Ordonnances des rois de France, t. II, p. 308.
Dix ans plus tard, 13 Janvier 1360, la liberté fut rétablie, avec
réserve du payement des droits, et des tarifs variables et arbitraires
furent décrétés par les gouverneurs de province. D. Vaissette,
Hist, de Languedoc^ t. IV, preuves.
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- 211 —
280. — 1349, 22 Août.
Le comte Louis de Maie accorde, à la prière du magistrat
de Damme et des trois chef s- villes, aux marchands des pays
du Nord (mercatoribus terre Nordensis), un sauf-conduit de
trois ans, poui* commercer librement en Flandre.
« ...Bonum et securum conductum veniendi, eundi et redeundi
per totam terrain nostram Flandrie cutn suis bonis et tuercimoniis
UQÎvcrsis concedimus per présentes et a data presentium usque ad
teneoiutn ; addito super hec, quod in dicta terra nostra nichil mali
fecerint ; dum tamen iafra festum béate Marie Magdalene proximo
futurum uoiversitas dicte terre suos ordinaverit procuratores,
sindicos et majores spéciales potestatem habentes satisfaciendi
quibuscumque subditis nostris de injuriis atque dampois per gentes
dicte terre iliatis, prout postulat ordo juris. »
HoHLBAUM , Bantisches Urkundenbuchy t. III, p, 75, n. 154.
281. — 1350, 2 Janvier.
Louis de Maie accepte la caution qui a été versée de cent
marcs par des bourgeois d'Ypres, poursuivis par ceux de
Bruges et de Damme pour avoir amené des vins dans le
Zwin en violation du privilège d'étaple.
Ghegheven te Brugghe, den anderen dach van laumaeut jnt
jaer XLIX.
Imprimé par M. db Lixbubo Stibum . Cartulaire de
Louis de Maie, 1. 1, p. 103, n. 100.
282. — 1350, 7 Mai.
Décision du magistrat de Bruges au. sujet de l'estaple
d'Angleterre.
« A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront, li
Bourgmaistre, Eschevins et conseil de la ville de Bruges, salut et
cognoissance de vérité. Comme de nouvel altercations et débats
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— 212 —
aient este par devant nous sur ce que aucunes personnes voloient
procéder et aler avant sur un certain arrest aleur instance par le
seigneur et par les Eschevins sur aucuns deniers ou biens estans en
la main du maire ou de la compaignie des marchans de lestaple
Dengleterre; le maire, les connestables et les diz marchans dudit
estaple disans au contraire que les meismes deniers ou biens avoient
este par grand temps avant et estoient encore arrestez alinstance
dun marchant dudit estaple deuement par la loy de le court dudit
estaple, lequel arrest duroit ancores; lequel il pooient faire et devoit
estre de value, sicommo il disoient, non contrestant ledit second
arrest, par un point contenus entre les aultres en leurs privilèges et
francises a eulx ottroyees et données par nostre treschier, tresame
et redoubte seigneur et princho naturel sans moyeu, le comte de
Flandres, de Ne vers et de Rethel, et par ses trois boines villes de
Flandres, Gaud, Bruges et Ypre, duquel point ilz offroient a faire
plaine foy par le teneur dudit privilège, lequel il demandèrent que
leur fust entiremcnt tenus, ainsi que on leur avoit promiz. Lesquelles
choses dessusdictes par nous oyes dune part et dautre, feismes lire
et examiner diligaument en la présence de tout le grant conseil de
ladicte ville de Bruges, les privilèges et francises des devantdis
marcheans Dengleterre ; es quelx on trouva expressément entre les
aultres choses cest point estre contenu ;
« Cest assavoir que les dis marchans Dengleterre puissent avoir et
aient dedens leschevinage de Bruges leurs assemblées, cours et
congrégations de leurs compaignons, marcheans du pays Dengleterre,
si souvent que il leur plaira; et que il aient povoir de amender et
de adrechier entre eaulx toutes manières de contracts, convenances
et trespaz entre eulx laictes touchants ala dicte compaignie sans
trespaz qui touche vie ou membre ; lequel sera reserve ala commune
loy de ladicte ville.
« Sachent tous que eu sur ce par nous et par lidit grant conseil
bon aviz et meure délibération, considérant que nostre dit sires et
prinche veult en toutes manières que lesdis privilèges et francises
des avant dis marchans leur soient entièrement tenues et gardez ;
et que raisons bien donne que on le fâche ; promettons loyalmcnt
et en bonne foy, a lordonnanco dudit grant conseil, a tenir bien
fermement et loyalmcnt as avant diz marchans Dangleterre le
point entièrement dessus transcript et les choses expressément en
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- 213 —
ycellui contenuz, avecques les aultres choses en leur dit privilège
et francise expressees.
« En tesmoignago desquelles choses avons nous ces lettres
seellees du seel de la ville de Bruges ; qui furent faicles et données
lan de grâce mil. ccc. et cincquante, le septisme jour du mois
de may. »
"^ . CaHuîaire Ouden Wittenbouc, fol. 17^, n. 2.
Les communes de Flandre, écrit M. Varenberg, p. 390, avaient
avant tout en vue leur intérêt, leur prospérité, qui dépendaient do
leurs bonnes relations avec les voisins d'outre Manche, tandis que
ramitié de la France no pouvait être pour elles qu'un danger
continuel et la ruine de l'industrie. L'importation des laines
anglaises et leur manipulation qui dounaient le pain à une multitude
d'ouvriers, n'étaient pas une branche à laquelle les Flamands
auraient renoncé à la légère. Un acte conservé dans les archives
de l'Echiquier constate la haute importance de ce négoce par le
déplacement d'un capital de 294,184 livres anglaises, qu'il
occasionna en 1354.
283. — 1351, Janvier.
Mémoire des plaintes des marchands écossais de ce qu'on
avait contrevenu en Flandre aux privilèges à eux accordés
par les comtes. (Cfr. la pièce qui suit).
Arch, dépaH, du I^ord à Lille, ch. des compt., B, 824.
284. — 1351.
Plaintes adressées par les aldermans de Bruges au
magistrat de cette ville.
Dans ce formulaire relevant autant de points en guise de violation
de leurs privilèges, on remarque les suivants :
Un capitaine de navire fut saisi et emprisonné pour un méfait
commis à bord par un de ses matelots, quoiqu'il offrit de constituer
caution.
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— 214 —
D ne peut exporter de marchandises quUl a débarquées au Zwin
et dont le toalieu a été acquitté, sans compter avec le bailli.
S'il fait échouer son navire pour le radouber, on exige une taxe
de 6 d. gr., sous peine de saisie.
SUl embarque ou débarque des marchandisas la nuit, on lui inflige
double amende.
Pour relever une ancre dont le cable est brisé, on lui impose une
taxe de 4 Ib. parisis.
Nul navire ne peut être vendu sans congé du bailli, sous peine de
10 Ib. parisis.
On a interdit, ou restreint dans d'étroites limites, la vente des
objets de portage.
On enlève au capitaine et à ses gens d'équipage leurs armes, ou
on les oblige à les déposer.
On ne leur permet pas de consommer la bière qu'ils apportent
d'outre mer, sans payer assise.
Les marchands de grains de Bruges prétendent avoir la préfé-
rence pour la vente des grains importés au Swin.
La responsabilité des courtiers-hôteliers est strictement person-
nelle, tandis qu'elle devrait s'étendre également à leurs employés.
Les plaignants avaieut revendiqué récemment un navire et sa
cargaison pris par les Écossais, et ils avaient obtenu l'oxéquatur
des États de Flandre et un jugement des échevins de Bruges, dont
ils n'ont pu poursuivre jusqu'ici l'exécution.
Enfin ils demandent une balance ou maison de poids particulière
à trois clefs, dont l'une sera remise au seigneur de Ghistelles, la
seconde à la ville, et la troisième restera aux mains des marchands.
Bamereces$ey t, I, p. 90, n. 158 et 159.
285, — 1351, 1 Septembre.
Lettre des marchands hanséates résidens à Bruges,
adressée au conseil général à Hambourg, par laquelle ils se
plaignent du déni des Brugeois à poursuivre les extorsions
des Anglais, malgré l'assentiment du comte et des États de
Flandre ; et du refus qu'ils leurs opposent à leur accorder
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— 215 —
une balance ou maison de poids particulière, à Tinstar deâ
Anglais et des Espagnols , et à faire droit de leui's griefs
au sujet de la violation de leui's privilèges. Ils font part
de leur résolution unanime de reprendre au 2 Février
prochain leur étaple à Ardenbourg et d'user de leui's
privilèges à Anvers, et demandent qu'à la suite de la
communication de leurs cahiers de plaintes aux villes et
aux maîtres de Prusse et de Livonie, on leur obtienne
satisfaction par les moyens de contrainte, tel que la
défense de commercer à Bruges.
«... Quapropter omnes mercatores de Almania predicti a vobis
amicabiliter desiderant et affectanb, quod omnia bona, que sub
Ycstra potestate navigata iuerint ad Telificaudum ad partes
Flandrie, ad sepedictum locum venditionis mercimoniorum, dictum
stapély veDiant, et non ad aliquem alium locum, de quo certitudiaem
et plenariam securitatem vobis prestari faciatis... Id certo etiam
scitote, quod si domus statere seu libre, ut dictum est, omuino
nobis fuerit denegata in civitate Brugensi, in quantum ibidem
persevcrare et manere dcbemus mediante vestro et aliarum
ci?itatum, ad quas verterimus, consilio, illam fore diem, quam
nunquam mercatores remendabunt atque deflebunt in partibus
Flandrie. Quare vestrum sapiens consilium super boc habituri sitis
et nobis rescribentes. »
Hanserecesse, t. 1, n. 161.
286, — 1351, 25 Décembre.
Louis de Maie confirme à ceux de Moenkereede le privi-
lège d'estaple de tout poisson sec; et « toutes manières de
marchans dévoient ledit pisson amener en ladicte ville et
non ailleurs, n
Donné à Maie le xxv*^ jour de Décembre, lan LJ.
Imprimé par M. de Limbubo STrauM. Cartuîaire
de Louis de Maie, 1. 1, p. 395, n. 440.
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— 216 —
287. — 1351-52.
Extraits du compte communal de cette amiée.
Sous la rubrique « Ghcmcne huutgheyene n :
Jaune van Medelc van waerheiden ghehoort yp den steen van den
Lucoyseu ende Venissiane...
Casiû Parys vanden selven...
Jan (lea Vos, als wisselaer, van goudinen ghelde te wisselne om
wit ghelt.
Le compte suivant do 1352-53, fol. 126-27, donne les motifs de cet
échange de monnaies :
« Omme den weescn mode te ghenoughene; — daer de delvers
vanden Damme medc betaelt waren. •
Arch. de la ville de Bruges.
288. — 1351.
Le maire, les jurés et échevins de Bayonne consentent à
une trove marchande entre leur ville et les lieux circon-
voisins, et les villes de Bruges, Gand, Ypres, l'Écluse et
autres cités de Flandre.
Arch. départ, du Nord à UUe^ chambre des comptes, Cart. B, 827.
289. — 1353, 2 Août.
Le roi d'Angleterre, Edouard III, pour venger les actes
de pillages commis par les corsaires flamands et restés
impunis, enlève à la ville de Bruges l'étape des laines, et
la transporte dans onze villes anglaises et quatre villes
d'Irlande.
Walsingaham, Hist. Angîim brevis, p. 170.
L'anêté du 2 Août, écrit M. Varenberg, p. 390-, fut le coup le
plus rude porté aux manufactures flamandes. Dès ce moment,
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— 217 —
rindustrie drapière ne fit plus que décliner ; un grand nombre
d'ouvriers flamands, fuyant les rigueurs de Louis de Maie et assurés
de trouver en Angleterre de grands avantages, cédèrent aux invita-
tions d'Edouard et émigrèrcnt; ils dotèrent ainsi l'étranger d'une
source de richesses tarie pour leur patrie.
290. — 1364, 27 Octobre.
De graves discordes ayant divisé les Flamands et les
habitants de Bayonne, les maire, jurés et toute la
communauté de cette ville accordent aux négociants de
Flandre une trêve et un sauf-conduit pour une année, à
conipter de la Saint-Michel prochaine, afin qu'ils puissent
en toute sécurité fréquenter la place de Bayonne et traiter
des conditions d'une paix définitive et durable.
Invent, des chartes de Bruges^ t. II, p. 17, n. 509.
291, — 1355, 13 Janvier.
Lettre des marchands du Sleswich à Louis de Maie le
priant de protéger la liberté commerciale.
Strennuo principi ac domino reverendo comiti terre Flandrie
consules ceterique meliores, universa quoque communitas in
Edomshert sub domino duce principe Waldemaro Sleswicensi
salutem et id sapero quod est justum. Dominorum principum
interest, quod judicum refert, omnes Christi fidèles verosquo
mercatores jussu dominico mercancias veras in omnibus exercentes
iu cunctis promovere. Vestro discrecioni clarius elucescat, dum
hactenus nostri patres ac predecessores pro mercanciis regionem
vestram vestrumque comitatum visitaverant, eorum bona non
arrestabantur nisi arrestatione trium dierum comitisque arbitrio,
ut aut infra memoratos dies comparent aut quita dimittentur ;
quapropter clementem bonitatem vestram iu biis scriptis humiliter
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— 218 —
exoramus, quatinus nostros modernos mercatores nunc temporum
terrain Flandriam visitantes jure antiquo et supradicto uti atque
frui permittatis ; cognoscentes quod si preces nostre in hac parte
fuerint pênes vos exaudite, vestri comitatus mercatores nostros
fines pro mercanciis affectantes, ubicunque voluerint, procul dubio
erimus promoturi ; sin autem, nostris conterraneis strictius
iohibemus capitali sub sententia bonorumque omnium sub optentu
omniumque rerum amissione, quatinus de cetero vestrum patriam
pro mercimoniis visitare non conentur ; premissoque tamen, bonum
pro ingrate reddentes, quod si vestri mercatores nostrum portum
visitare volontés, ipsos benivolo suscipere et caritative intendimus
pertractare.
Datum in pretorio universitatis nostre, anno Domini 1355, in
octava Epyphanie.
HoHLBÀUic, Hansisches Urkundenbuch, t. III, p. 139, n. 320.
292. — 1356, 13 Janvier.
Lettre du doge de Venise, Jean Gradenigo, aux bourg-
mestres et échevins de Bruges, dont il réclame l'interven-
tion en faveur des créanciers de Pierre Ciaura, vénitien,
qui s'était enfui. Le doge étant informé que les facteurs du
dit Ciaura à Bruges, ont entre les mains des marchandises
et une somme de 4,800 ducats appartenant à ce dernier,
espère que les créanciers seront payés et il les recommande
à la bienveillance de nos magistrats.
Invent, des char Us de Bruges, t. II, p. 24, n. 616.
293. — 1357, 16 Mai.
Lettre d'Edouard III accordant licence aux bourgeois
de Berwick d'exporter en Flandre des laines anglaises,
moyennant un léger droit de sortie.
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— 219 —
« Rex vicecomitibus, majoribus, baillivis,miûistris et aliis fidelibus
suis ad quos etc. salulera. Sciatis quod de gracia nostra speciali et
in relevationem status dilectorum nobis burgensium uostrorum ville
Berewici super Twedatn in eadem villa residentium concessimus et
licentiam dedimus prefatis burgensibus quod ipsi mille saccos lane
in comitatibus Lincolni, Eborensi et Northumbrie emere et pervidere
possint ad partes Flandrie traduceados, et si ipsi tôt saccos lane de
lanis suis propriis citra festum Pasche proxime futurum habere
yaleant, unam marcam de quioquaginta solidis de custuma et subsidio
singulorum dictorum mille saccorum, videlicet de quadringeutis
saccis in portu de Kyngeston super Hull, de trescentis saccis in
portu de Sancto Bartholomeo et de trescentis saccis in portu Novi
Castri super Tynam, volumus allocari. Et si forte iidem burgenses
ad tantam summam lanarum omendere non sufiiciant, volumus et
concedimus quod dicti burgenses unam marcam de custuma et
subsidio singulorum quadringentorum saccorum lane de dicto numéro
mille saccorum aliis mercatoribus quibus pro majori commodo suo
expedire viderint citra festum predictum concedere possint et quod
una marca prefatis burgensibus de singulis sexcentis saccis de dictis
mille saccis et una marca mercatoribus quibus concessio predicta
per dictes burgenses sic facta fuerit de singulis residuis quadrin-
geutis saccis in custuma et subsidio predictis citra dictum festum
Pasche allocentur, ita quod dicti burgenses mille marcas de custuma
et subsidio predictis in relevationem status sui habeant de dono
nostro. Et ideo vobis mandamus quod predictos burgenses per se et
attornatos sues dictes mille saccos lane in comitatibus predictis, in
locis ubi eis melius expedire videbitur emere et ad portus predictos
exinde ad partes Flandrie traducendos absque impedimcnto aliquo
cariare permittatis. In cujus etc.
Becord OJlce, Botuîi Scotiœ, p. 805 a, n. 2.
294. — 1557-58.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Uutghevene van stoffen » :
Van ij pontgarens ende van tenine taecken ; yan leideren ende
van tolen ghebesicht ter tenten ; yan iW^ lix ellen canevets ten
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voorseiden tenten ; van ghelewer tolen ende v sticken blawer tolen
ende voetcoorden ; vaa xlij ouden tenteii ende pawelyoenen vute
te slaue ende weder in te doene der stede toebehorende, vanden
mfisten vanden vuersten vanden voorseiden tenten te vermakene.
Sous la rubrique « Vutgheven minen hère van Vlaenderen » :
Van den presten die de cooplieden van diversen natioenen leenden
der stede om onsen prinche te betaelne jn minderinghe vander
voorscider somme van der oflossinghe ende cope vander nieuwer
renten ende vander achterstellen ; de welke prest de vorseiden
cooplieden belooft was ende belooft es te betaelne bi maenden van
der stede goed.
Suivent six postes de 1200 Ib. et un septième de 800 Ib.
Sous la rubrique « Ghemene vutgheven » :
Ghegheven H. vander Vliederbeke te myns heren bouf van
Vlaendren omme de costen van eenre manière van privilegen vander
baillie vanden watre, bi beveelne van den buerchmeesters, lxxij Ib.
Enen lombaerd van u zidinen cammecate, xxxix Ib. xu s.
Arch. de la ville de Bruges.
295.— 1358, 24 Mai.
Copies de la lettre de créance et de la procuration dont
étaient porteurs les délégués do Bruges près des magistrats
de la ville de Lubeck et des autres membres de la Hanse
d'Allemagne.
Invent, des chartes de Bruges y t. II, p. 35, n. 528.
Le texte est imprimé loc. îaud.
296. ~ 1358, Janvier-Mars.
Projet d'un octroi de privilèges à donner par le comte
Louis de Maie aux marchands de la Hanse.
HoHLBAUU, Hansisches Urkundenbuch^ t. III, p. 170, n. 392.
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- 221 —
Ce projet, calqué en partie sur les octrois de 1307 et 1309, fat
reproduit presque en entier, dans le privilège du 14 Juin 1360.
(Voy. ci-après n. 311).
297, — 1358, 4 Avril.
Charte de privilèges accordés par le comte Louis de Maie
aux marchands de Lombaidie et de Toscane, qui viendront
commercer en Flandre et en la ville de Grammont pendant
neuf ans.
L'art. 3 portait : « Et si leur promettons et avons enconvent, que
nous ne lairons ou soufferrons nul autre marchant Lombard, Toscain,
juys, caoursin ne autres afforains, faisans semblables négociations,
manoir ne demoui'er en no dicte ville, se ce nest par le volante des
dis marchaus et leur compaignons et de leur commant especial, par
tout le dit terme, n
HouLBAUM, Hansisches Urkundenbuch, t. III, p. 349, n. 576.
Cette charte semblerait se limiter à la Tille de Grammont et aux
cioq ou six bénéficaires y dénommes. Cependant, il ne faut pas la
prendre à la lettre ; puisqu'il est incontestable que des Lombards
existaient avant cette époque à Bruges et y avaient formé de
puissantes maisons.
298. — 1358, 29 Juin.
Charte de privilèges reconnus et confinnés par le
magistrat de Bruges aux marchands de Venise.
Entre autres articles, voici ceux qui touchent à notre sujet :
« 7/ew*, que du jour que les galécs seront arrivées a Lescluse, les
marchaus de Venise puissent achater et revendre en la ville de
Bruges les marchandises qui venront es dictes galées par lespace
de XLV jours, et icelles revendre en ladictc ville apres-ce que les
galées se seront parties, sans mesfait.
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— 222 —
« Itemj que du jour que lesdictes galées seront arrivées a Lescluseï
les dis Venissiens puissent monstrer et vendre chacun jour leurs
merceries par lespasse de quarante cincq jours, ainsi que
anciennement a este accoustume, sans mesfait.
« Et que lesdis marchans de Venize puissent achater et faire
chargier dedcns lesdictes galées telles marchandises que leur plaira,
sans rieus paier plus de coustume quil est acoustume de ancien
temps ; sauve en tous aultres poins et entre aultres personnes les
lois, francises, libertez, coustumes et usages de ladicte ville ».
Cartulaire Ouden WiUenbouc^ fol. 17, n. 2.
299, — 1358, 2 Août.
Louis de Maie, en reconnaissance dos bons offices qu'il a
reçus des Brugeois, confirme leur privilège d'estaple, et
promet de n'établir d'estaple dans aucune autre ville, et de
poursuivre, sur la dénonciation de cinq échevins, tous abus
qui seraient commis au contraire par son bailli en leaue de
L'Écluse ou ses sergents, en les suspendant par un an de
leur charge.
Rudênb.y fol. 47, n. 1. Roodenb, A, fol. 7', n. 2.
Imprimé dans V Inventaire des chartes de Bruges^ t. III, p. 12,
et par M. T. db Limburq Stibum, Cartulaire de Louis de
Maie, n« 676, p. 641.
Pour saisir les motifs et la portée de cette pièce, nous ne pouvons
que renvoyer au commentaire que nous avons donné à la pétition des
magistrats de la ville de Dordrecht à Edouard III, roi d'Angleterre,
pour la conservation de leur droit d'étaple des laines. Manuscrit
Galba, B, I, p. II.
300. — 1358, (Novembre ou Décembre).
Le magistrat et la commune de Bruges, renouvelant
les privilèges antérieurement octroyés, accordent aux
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— 228 —
négociants de Tempire romain (van den roomschen rike)
qui tiennent en cette ville le siège de leur commerce, les
indemnités et les garanties jugées les plus propres à favoriser
l'activité des affaires et la sécurité des relations.
Ces lettres de concession, qui ne contiennent pas moins
de soixante neuf articles, réglementent, autant que possible,
les rapports journaliers des marchands de la Hanse, soit
avec le public et les autorités de terre et de mer, soît avec
les autres négociants et les intermédiaires du commerce,
soit enfin entre eux et en ce qui concerne leurs personnes
et leurs ouvriers.
Invent, des archives de la ville de Bruges y 1. 1, p. 266, n. 222.
Voy. l'analyse de ces articles loc, îaud.j et la minute d'un projet
contenant vingt articles, qui sont tous reproduits ou fondus dans
Pacte qui précède. Ibid., p. 274, n. 223.
Cfr. HoHLBAUM, Eansisches Urh., t. III, p. 170, n. 392
et p. 199, n. 430.
30L — 1358-135».
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Vutghevene ridors ende boden » :
Ëen messagier commende vanden hertoghe van Lancaestre, den
x** dach in octobre, met lettren an de stede, xxviij s.
Den xx° dach in octobre, Henric van Montenberghe ysent in
sconinx hère van Inghelant, om den staet te wctene van sinen
orloghe ende hem te volghcno jn Vrankerike, vj Ib.
Een hemelyc bode ghesent bi Pieter den Scotelare in sconinx hère
van Inghelant den xxij° dach in laumaent, hem ygheven bi den
beveelne van buerchmeesters, v Ib. vuj s.
Sons la rubrique << Ghemene vutgheven » :
Van X copyen te scrivene vanden brieven die die van Ypre
upgaven jnt ghemene parloment up dordenanche van der munte, die
ghelesen waren voor poorters ende voor alleneringhen, xxx s.
Arch. 4é la ville do Bruges.
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— 224 —
302. — 1359 (vers).
Fragment d'un exposé de griefs que les marchands de
la Hanse prétendaient avoir soufferts à Bruges, Damme,
l'Écluse et aux environs.
Invent, des chartes de Bruges^ t. II, p. 37, n. 630.
Voy. l'analyse et le texte loc. laud.
303. — 1359, Janvier-Mai.
Vingt articles de privilèges à accorder aux marchands
de la Hanse pour le rétablissement de leur étaple à Bruges.
Le texte de ces articles est reproduit par M. Hohibaum, Hans.
UrJc.y t. lU, p. 199, n. 430 ; nous les avions reporté par méprise à
l'année 1307 ; voici leur analyse :
1) Ils pourront importer toutes marchandises à Tétaple de Bruges
et de Damme, et les exporter par terre ou par eau en acquittant
le droit de tonlieu.
2) En cas de guerre ou de rupture avec l'Allemagne, le naagistrat
de Bruges promet de garantir leurs personnes et biens durant
40 jours et do leur fournir un sauf-conduit ; ce terme sera doublé
et même triplé, si des vents contraires ou autres causes plausibles
ont retardé leur départ.
3) Les marchands admis à la jouissance de l'étaple et y résidans,
seront libres de quitter pour s'établir dans une autre ville de
Flandre.
4) Aucun ne pourra être appelé en duel dans la ville de Bruges.
5) Le marchand ou son serviteur qui sera condamné du chef de
meurtre ou banni par le tribunal de Bruges, n'aura pas ses biens
confisqués, suivant la franchise de cette ville ; mais il devra donner
dos sûretés pour le paiement des amendes qu'il aurait encourues.
6) Après le chargement du navire, le marchand ne sera plus
arrêté, à moins qu'il ne s'agisse de dettes contractées ou caution-
nées depuis ; et pour toute autre cause, il pourra se libérer en
fournissant un répondant.
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— 225 —
7) Tout marchand pourra Tendre son yin à la broke, comme le
font les poorters,
8) On ne pourra saisir le vin en bateau ou le faire décharger
par justice ; mais le créancier devra suivre les voies ordinaires
du droit.
9) Le marchand victime d'un vol, peut revendiquer son bien
volé, et on lui fera bonne justice.
10) Si un marchand sollicite pour raison légitime, des lettres de
sauf-conduit, la magistrat ne pourra refuser.
11) Si la ville de Bruges reste en faute à l'égard d'un marchand,
il sera couvert par la protection du prince.
12) Le serviteur ne pourra engager le bien de son maître, par le
jeu ou son délit.
13) Le courtier assermenté ne pourra prendre aucun intérêt dans
les affaires auxquelles il prête son office.
14) Si quelque tonneau placé à la grue venait à filtrer ou à couler
par la faute des porteurs (wiintreckers iof sleders), ceux-ci payeront
l'indemnité.
15) La ville sera responsable jusqu'à concurrence d'une somme de
mille livres parisis, de tous dommages^ occasionnés aux marchands
par les hôteliers ; et elle leur fera constituer caution.
16) On pourra vendre en toute franchise et sans payer de droit
de halle, en cette ville, les draps gris venant d'Allemagne.
17) On pourra vendre librement le seigle, le sel et le bois, à bord
dans le Zwin, sans devoir décharger à l'Écluse.
18) Si la ville de Bruges restait en faute dans l'exécution d'un de
ces points, elle devra l'amender au dire du prince et des deux autres
chefs-villes ; sous la réserve expresse de son privilège d'étaple.
19) Les draps anglais que les marchands d'Allemagne importeront
dans le Zwin, y devront rester à bord empaquetés sans qu'on puisse
les décharger ou mettre en vente ; mais on pourra les réexporter
librement par mer, quoique ce soit contraire aux statuts de la
draperie de Bruges.
20) Sur toutes les plaintes et contestations que les marchands
produiront à charge de la ville ou des bourgeois, le magistrat, après
avoir ouï les parties, promet de rendre bonae et impartiale justice,
selon les lois de la cité, sous la réserve de ses privilèges et libertés.
Inventaire des chartes de Bruges, 1. 1, p. 274, n. 228.
15
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— 226 —
804, — 1359, 26 Mars.
Charte de privilèges des marchands anglais à Biniges.
A raison de son importance et de ses intéressants détails, nous
transcrivons ici le texte de ce document.
Nous, LoYS, contes de Flandres, duc de Brabant, conte de
Nevers et de Rethel, et sires de Malines, faisons savoir a tous ceulx
qui ces présentes lettres verront ou oiront que nous à la diligente
supplication et humble requeste de noz feaulz et bien amez
Bourgmaistres, Eschevins, conseil et noz bonnes gens communalment
de nostre ville de Bruges, pour le proufit avancement et
multipliement de nostre dit pays de Flandres, et especialment de
nostre ville do Bruges, des marchans et marchandises venans,
estans et repairans en icelle nostre ville ; et sur le boin avis et
meure délibération par nostre graut conseil, avons donne, grec et
octroyé, donnons, gréons et octroyons de grâce especial pour le
temps avenir, a tous les marchans du royame, de la seignorie le
Roy Dangleterre, tenans leur congregacion de eulx et de leur
marchandise sur le gouvernance de leur gouverneour en nostre
dicte ville de Bruges, les poins, grâces et francises qui sensuient.
Cest assavoir que les tous devant dis marchans, leurs valiez et
leurs maisines avecques leurs biens et marchandises puissent
sauvement et seuremcnt en nostre dicte ville de Bruges et en tout
nostre pays de Flandres, venir, aller et demeurer par terre et par
aighe, et illecques vendre, acheter et marchander toutes manières
de marchandises appartenans a leur congregacion, lesquelles ils
amenront de leur pays ou par ailleurs aient achatees, ou il
vouldront mieux a faire leur profit li une encontre lautre, et a tous
aultres estraignes marchans, a leur volonté, sans assise paier.
2. 7/ew», sil changent ou barretent aucunes do leurs marchandises
encontre draps en nostre dicte ville de Bruges, quilz meismes
puissent ces draps faire porter a leurs hosteulz et vendre ou
changier a leur compaignons sans calaingie ou assise paier par
ainsi que cilz qui les achate ou prent par change, les maine hors
de nostre dit pais de Flandres sans tenir estaple des draps
dessus dits.
3. Itefn, que noz eschevins de nostre dicte ville de Bruges seront
prestct appareillie toutefois que les dessus diz marchans vouldront
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— 227 —
et los requerront, de amender, croistre et amenusier en la présence
des diz marcbans, le poix de nostre dicte ville de Bruges, aprez le
droit poix original ; lesquels nous volons quil aient en leur garde et
pooir, seelle du seel de nostre dicte ville de Bruges.
4. Item^ que toute la laine soit pesée bien et loyalment, continuel-
ment en clof, sans donner villain trait ou decevable ; et que li peseres
soit esleuz par noz escbevins de nostre dicte ville de Bruges et par les
diz marcbans, par ainsi que on en puist avoir loctroy de cellui ou de
celle a qui il appartient hiritablement a eslire le dit peseur; et que
li dis peseres lacent serment par devant noz dis escbevins et par
devant les dis marcbans de bien et loyament peser ainsi que dit est,
pour le vendeur et pour lacbateur. Et se il ne le faisoit, quil soit
puniz par nostre loy de nostre dicte ville en la présence des diz
marcbans et un aultre miz en son lieu.
5. //em, que les devant diz marcbans voisent aval nostre dicte
ville de Bruges, et regardent les maisons quil vouldront avoir que
plus pourâtables leur seront pour leur aisemens, et que il les puissent
louer ou prendre par taxation de noz escbevins, par sepmaines, par
mois, par demi années ou par années, sil voullent; et que aprez ce
que elles leur seront louées ou taxées, ne leur seront ces dictes
maisons encbiries, ne a aultrui louées, tant comme il ou aucuns de
leur compaignons les vouldront tenir pour les pris des louages ou des
taxacions, et faire en segurete a loste des devant diz priz. Et sil
avenoit que aucuns de noz bourgois de nostre dicte ville ne voulsist
laissier avoir les maisons asdiz marcbans, si comme dit est, il seront
par nostre loy de nostre dicte ville ace contraint.
6. Item^ que les devant diz marcbans et leur valiez ne soient
enprisonne dedens lescbevinage de nostre dicte ville de Bruges pour
meffait nul, sil ne toucbe vie ou membre, sil puissent trouver wages
ou plaiges souffissans du meffait amender.
7. Item^ se aucun des diz marcbans ou de leurs valles estoient
portraitz de vendre, dacbeter ou de draps monstrer a aultrui que a
leurs compaignons, quil sen puissent purgier par le serment deulx
et de leiu*s compaignons par devant noz diz escbevins et par devant
les diz marcbans.
8. ItetHy se aucun des diz marcbans yendesist laines ou aultres
marcbandises veues, marquées, pesées et délivrées a lacbateur,
nulle plainte ne soit oye, receue, no amende faicte ; mais se plainte
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— 228 —
venoit de laines ou d'autres marchandises nient monstrees, nient
veues, amende raisonnable en seroit faicte, par le dit de noz dis
esclievins, en la manière qui sensieut.
Cest assavoir que toute fois que plainte vendroit sur ce, deux noz
bourgois bonnes gens de nostre dicte ville et deux preudhommes
souffisants des diz marchans Dengleterre seront esleus pour oir le
débat entre les parties, et pour eulx appaisier. Et ce que les trois
de ces quatre personnes diront par un acort dudit débat, sera fais
de la dicte plainte ; et se les quatre personnes dessus dictes, ou les
trois deulx si que dit est, ne puissent estre a un acort de terminer
le dit débat, reporter le doivent tantost, et les raisons dembedeux
les parties par devant noz diz eschevins et par devant les diz
marchans, liquel seront tenu de terminer le dit débat, le plus tost
quil porront convenir.
9. Item, quil puissent avoir et aient dedens leschevinage de
nostre dicte ville de Bruges leur assemblées, court et congregacion
de leur compaignons marchans du pays Dengleterre, si souvent quil
leur plaira : et quil aient povoir de amender et de adreschier entre
eaulx toutes manières de contracts, convenents et trespaz entre
eulx faictes touchans la dicte compaignie, sans trespas qui touche
vie ou membre ; laquelle sera réservée a nostre commune loy de
nostre dicte ville de Bruges.
Et sil aveuoit que aucuns des diz marchans ou leurs vallets fust
approchiez ou poursivis daucun fourfait touchant vie ou membre,
que son corps soit gardez sauvement et honnestement pour xl jours
aprez ce quil sera pris par le justiceur ; ainsi que dedens les
xl jours devant diz ou puist avoir congnoissance du dit trespas
fourfait ; ou icellui par délibération de ses amiz corrigier sans faire
calaigne pour ce sur nostre justicheur ou sour noz eschevins du
lieu la ou li corps sera priz ou arrestez.
10. Itern^ que les couretiers qui doivent entre eaulx faire les
marchandises, soient jurez par devant les diz marchans de faire
leur devoir pour le vendeur et lachateur, et de esclarcir bien et
loyalment les convenences entre eaulx faictes, prendant deaulx
leur serviche, ainsi que on a ancienment usct.
11. liem^ que les porteurs qui doivent servir as diz marchans
fâchent leur serment de bien et loyalment servir de nuit et de jour,
se mestiers est, et de leur avoir sauver ; et quil puissent eslire
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— 220 —
porteurs aleur volente ; et que nulz estrangiers porteres ne mette
main a leur biens sans leur grès.
Et se aucuns couretiers ou porteres mesfaisoit ou trespassast
envers les devant diz marchans, que lidis marchans aient pooir
de restraindre as couretiers leur monstre et as porteurs leur
portage jusques a tant que li mesfais soit bonnement amendez.
12. Item, que les diz marchans puissent avoir en leurs hosteulz
toutes manières de vitailles et de buvraiges pour leur despens,
sans vendre as estraigniers, sans assise payer, hors miz vins dont
il paieront assise.
13. Item, si aucuns homs quelx quil soit demeurant en nostre dit
pays de Flandres, qui soit justiciables, doit debte a aucun des diz
marchans ou a leur valles, dont il aient lettres de noz Eschevins ou
aultres lettres obligatoires seellees du seel de le debteur, et ne
fuissent payes a leur jour,, que main sera mise a leur requeste as
corps et as avoir du debteur, jusques a tant que lesdiz marchans
seront plainement parpaiez ; et se le debteur escapast do prison,
que nostre dicte ville en soit tenue as marchans créditeurs de la
dicte debte.
14. Iteniy que nulz vallets des diz marchans ne puist fourfaire
par nulle manière de fellonie ou de trespas quil puist faire dedeils
leschevinage et francise de nostre dicte ville de Bruges, les biens
de son seigneur no daultruy, lesquels lui sont bailliet pour garder
ou pour vendre.
15. Item y que nulz des diz marchans, leurs valles ne leurs biens
ne soient arrestez ne attechîez, ne enchient dammage pour mesfais
avenus ou roberies faictes par mer ou par terre, par aucun qui soit
du royamo, pooir ou seignorie le Roy Dangleterre, la quelle chose
est a entendre aussi bien des mesfais, arrestz et roberies du temps
passet comme du temps avenir ; mais le laron, robeur ou chil
qui les soustiennent, sil sont trouvez dedens nostre pays de Flandres,
soient puniz pour Jour mesfaiz ; et les marchans en seront quites.
16. Item, se aucuns des diz marchans fuissent desrobez par force
en nostre dicte ville de Bruges a plaine veue hors miz laron, nostre
dicte ville en seroit tenue do restorer par la cognoissauce de noz
eschevins.
17. Item, se les biens ou marchandises des diz marchans fuissent
desrobez sur mer, et après les roberies faictes, ameneez dedens
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— 230 —
nostre dicte ville, et les diz marchans le scevent, quil soient recens
a prouver leurs biens par leurs marcques et par bonnes gens de la
compaiguie dez diz marchans, sans justice destourber de cheluy en
qui mains les biens ou marchandises seront trouvez ou dautre.
18. ifem, que les diz marchans, leur valiez ou leurs biens ne soient
arrestez dedens nostre dicte ville de Bruges pour fait content, con-
venences ou debte daultruy, se chilz qui se plaint, ne puet monstrer
que li arrestez soit debteurs ou pièges de ce pour quoy on le a
arrestet.
19. liemy que les diz marchans puissent dedens les francises de
nostre dicte ville de Bruges, armures achater, avoir et porter, sans
de riens estre calengiez ; mais se il se mesfaisoient ou trespassaissent
de leur armures, bâtissent, navraissent ou tresissent sanc daucun
homme qui ne soit de leur compaignie, que leyr mesfait soit amendet
par nostre loy de nostre dicte ville, en la présence des diz marchans.
Et sil avenoit, que ja ne aviegne, que aucuns homs fust ociz ou
malaigniez par aucun des diz marchans ou de leurs valiez, que lidit
malfaiteur soient puoy vie pour vie, et membre pour membre, selon
la loy et le coustume de nostre ville de Bruges.
20. Item, que les diz marchans puissent avoir et aient une maison
peur leurs laines et leurs aultres avoirs peser ; et que nostre eschevin
mettront un homme suffisant en celle maison, pour chel avoir garder;
et se damages en venoit par le defaulte do icellui gardeur, nostre
dicte ville en seroit tenue de restorer ; et que nulz biens pesez seront
délivrez, fors par la volento du vendeur.
21. Item, que les dis marchans, leurs valles ne leur biens ne seront
arrestez, atachiez, molestez, grevez ne adommagiez pour nulle
manière de debte, contreite, convenant ne obligacion faicte anostre
dit pays de Flandres par le Roy Dengleterre en temps passet ne
pour le temps avenir, tant que les diz marchans demourront tenant
leur congregacion de leurs biens et marchandises soulz le gouver-
nement de leur gouverneur en nostre dicte ville de Bruges.
22. Item, se guerre sourdoit, que ja naviegne, entre le Roy
Dengleterre ou aultre seigneur quelx quil fust, et nous et nostre
pays de Flandres, tenuz sommes et uostre dicte ville a garnir et
faire savoir apertemont et ouvertement as diz marchans par
Ix jours devant que aulx leur vallets ne leur biens ne seront priz
ne arrestez ; par quoy il leur vallets et leur biens puissent bien et
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— 231 —
sauvement vuydier hors de ûostre dit pays de Flandres ; et doivent
avoir leur lx jours devant diz sauf-conduit de nous et de noz gens,
et voiture a leur frait pour eauli aler et mener leurs biens par
terre et par ayghe quelque part quil vouldront.
23. Et aprez celle guerre appaisie ou en aucune aultre manière
respitee, que les dis marchans puissent avecques leur biens revenir
en nostre dicte ville de Bruges pour leur proufit faire en la manière
devant dicte.
Et tous les poins, grâces et francises dessusdictes leur avons nous
octroyeez et greetz a la supplication et requeste de nostre dicte
ville de Bruges, tant et si longuement que les dis marchans tendront
leur congregacion de leurs biens et marchandises soulz le gouver-
nement de leur gouverneur en nostre dicte ville de Bruges, et nient
plus longuement; sauve les lois, privilèges, francises et ordonnances
de nostre dicte ville de Bruges ; lesquelles entre aultres cas et
personnes volons demeurer du tout en leur virtut.
24. ItetUy ancores octroyons nous as diz marchans sil perdent
leurs biens et marchandises, ou leur neifs sour la mer, et les dis
biens arrivaissent a terre sour le coste de nostre pays de Flandres,
que les diz biens quelx quil soient, seront sauvets as diz marchans
paians les coustages raisonnables fait pour sauver les diz biens par
le regard de noste bailli et de noz eschevins du lieu.
25. lieitij que toutes manières dor et dargent en plate soient
araeneez en nostre dit pays de Flandres et enportees sans coustume
paier par les diz marchans. Et que largent eu plate qui est affinez
en nostre dicte ville de Bruges, soit aussi bons et aussi fins comme
cilz de lensaigne de nostre ville de Gand.
Et ces deux points darrains leur octroyons nous tant seulement
jusques a nostre rapcl ; eaulx tenant leur dicte congregacion en
nostre dicte ville de Bruges, comme dessus est dit.
Et sil avenoit que les deux points cy devant escript fuissent par
nous rappeliez, et les diz marchans pour loccoison de ce voulsissent
départir, eaux et leur dicte congregacion de nostre dicte ville de
Bruges, nous volons quil aient après ce que le dit rapcl leur
sera certiflfyet lespace de lx jours do vuydier le sauf-couduit et
voiture a leur frait, en le mosme manière que dessus est déclare.
Et pour ce que nous volons que les choses dessus dictes soient
bien et fermement tenues et gardées en la manière que dessus est
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— 232 —
dit, si avons a la humble supplication de uoz bonnez gens de nostre
ville ces présentes lettres seele ; en tesmoing de ce, de nostre
grand seel, avecques le seel de nostre dicte ville de Bruges pour
le plus grande seguretes de toutes les choses dessus dictes.
Et nous Bourgmaistres, Eschevins, conseil et toute la communaulte
de la ville de Bruges, pour ce que toutes les choses dessus dictes
sont par nostre trescher et très redoubte seigneur et prinche
naturel sans moien, noseigneur le Conte de Flandres, Duc de
Brabant, Conte de Nevers et de Rethel, et sire de Malines, octroyées
et faictes a nostre humble supplication et diligente requeste pour
le prouât et lamendement de son dit pays de Flandres, et
espccialment de sa dicte ville de Bruges, si avons ces présentes
lettres fait sceller du seel dicelle ville de Bruges, en tesmoing de
vérités, avecques le seel de nostre dit seigneur et prinche.
Lesquelles furent faictes et données en la ville de Gand, le
XXYJ® jour du mois de mars lan de grâce mil coo. cinquante et huit.
Par monseigneur en son conseil ou quel furent mess. Loys de
Namur, le seigneur de Praet, mess. Franque de Haie, le seigneur
de Dudsele, vous et mess. Jehan de le Delfs, recepveur de Flandres,
H. Vliedebbeke.
Cartulaire Ouden WillenbouCy fol. 18, n. 1.
Imprimé par Yabbnbbroh, Relations éUplom,^ p. 447.
En reconnaissance de ces privilèges, qui avaient été accordés par
Louis de Maie, à la suite d^une sédition qui avait éclaté à Bruges
sous le coup des mesures arbitraires prises contre les marchands
anglais résidant en Flandre, Edouard III, par un acte du 22 Novem-
bre 1359, assura toute protection aux Brugeois pour trafiquer libre-
ment dans se3 États. Rymeb, tœdera^ t. III, p. 459.
305. — 1359, avant le 5 Juin.
Projet d'une lettre de privilèges en 69 articles à accorder
par la ville de Bruges aux marchands de la Hanse, pour
servir de modèle à l'octroi du 5 Juin 1359.
Inventaire des chartes de la ville de Bruges, 1. 1, p. 266, n. 212.
Voy. l'analyse détaillée loc. laud.
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— 233 —
306. — 1359, -5 Juin.
Privilèges accordés par la ville de Bruges, aux marchands
de la Hanse teutonique, à la condition qu'ils reviendront
s'établir en cette ville, et y tiendront, comme par le passé,
Té tape de leurs marchandises.
Inventaire des chartes de Bruges^ t. II, p. 45, n. 632.
Cette charte, en 72 articles, leur assuraitiajouissance des libertés
les plus larges, eu tout ce qui concernait leurs personnes, leurs
biens et leurs opérations de commerce. Elle n'était au reste que la
confirmation du privilège de mai (voy. plus haut n. 303) et parait
avoir été rédigée conformément aux notes rapportées par des
envoyés de Bruges, au retour de leur mission en Allemagne. Une
députation de neuf membres désignés par nos magistrats, fut
chargée d'aller faire la remise de ces privilèges à l'assemblée
générale des marchands Orientaux, qui devait se tenir à Lubeck,
à la Saint-Jean 1359, et où allaient se rendre également des
délégués du comte de Flandre.
Cette charte de franchises fut confirmée par le comte Louis
de Maie, le 30 Juillet 1360.
Voy. le texte et les commentaires loc. laud.
807. — 1359, Novembre.
Cahier de plaintes des marchands écossais à charge de la
ville de Bruges, au nombre de sept chefs, savoir :
VI Dans les ventes de laines et autres marchandises, lorsque le
marché est conclu, par devant courtiers, et les arrhes reçues,
• l'acheteur, par diverses ruses, cherche à retarder le paiement de
trois, quatre et cinq mois; ce qui occasionne un préjudice parfois
intolérable.
2^i Si le vendeur, à bout de patience, s'adresse à la justice, il se
voit exposé à toutes sortes d'avanies.
3®/ L'acheteur après avoir pris livraison des laines, réclame long-
temps après au sujet de la qualité et intente une action injuste.
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— 234 —
4^/ Parfois encore il les traine malicieusement dans la maison du
poids public, durant trois et quatre mois, au détriment du vendeur.
5®-6**/ Le bailli en leaue et ses oflSciers prélèvent des taxes indues;
confisquent le billon comme eschoite, et arrêtent les contrevenants
qui ne sont relâchés que moyennant d^énormes cautions.
7*»/ Les hôteliers de Bruges exercent des vexations tout aussi
grandes, que ni les plaintes en justice, ni le fournissement de
cautions ou plegeries ne sont parvenus à extirper.
Hom«BAUM, Hantisches Urhundenbuch, t. III, p. 352, n. 579.
308. — 1359, 15 Novembre.
Promesse de privilèges faite par le comte Louis de Maie
aux bourgeois de la ville de Kampen, dont la teneur est
ainsi rappelée dans la lettre de confirmation du duc de
Bourgogne, Jean-sans-Peur, datée de Gand, 4 Avril 1407 :
« Comme feu nostre treschier seigneur et aieul, monseigneur Loys,
jadiz conte de Flandres, dont Dieux ait lame, eust baillie a ceulx
de la ville de Campen ses lettres patentes scellées de son seel
escriptes en flament, contenant en efifect, que les bourgois de ladicte
ville de Campen sestoient accordez des poins de leurs privilèges
et de leurs dommages avecques nostre dit feu seigneur et aieul et
ses villes, et que ce meisme, que par eulx et par icellui feu nostre
seigneur et aieul, son conseil et ses villes avoit este fait et conclud
a la journée de Ursselle, quil vouloit de point en point tenir et
accomplir aux diz bourgois aussi bien de leurs franchises que de
leurs diz dommages; et en oultre leur promettoit, ou cas quil
baillast ou consentist aux Osterlins aucunes greigneurs franchises,
que tout ce moismes il bailleroit et consentiroit ausdiz do Campen,
et leur bailleroit tel et semblable scelle de previleges, que lesdiz
Oosterlins auroient de lui ; et que a iceulx boiu^gois de Campen se
pourroient bien attendre ; et sur ce venir, aler et retourner franche-
ment avecques leurs biens et merchandises ou pays de Flandres,
cessant toute fraude, n
RegUter van Charters en Bescheiden van Kampen^
t.I, p. 59, 11.131.
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— 235 —
809. — 1359, 30 Novembre.
Charte de privilèges accordés par Louis de Maie aux
marchands d'Ecosse.
Nous, LoYS, cuens de Flandres, duc de Brabant, coûtes de Nevers,
de Rethel et sires de Malines, faisons savoir à tous que nous, pour
commun et évident prouffit et multiplication des marchandises par
lesquelles nostre pays de Flandres est le plus soustenu, afin que
mieulx en soit amende et accreu ; avons par bon avis et conseil,
et par meure délibération, consenti et encore consentons et
ottroyons, pour nous et pour noz hoirs, a tous marchans du Royaume
Deschoce veolians venir et fréquenter doresenavant nostre dit pays
de Flandres, en privilège et en franchise, les poins et articles qui
sensuient.
1. Premièrement, que les dessus diz marchans et chacun a
pluitant et si longuement que ilz tenront lestaple de leurs
marchandises en nostre pays de Flandres, puissent venir eulx^ leurs
biens, varies et mesines, franchement et paisiblement dedans nostre
conte et pays de Flandres, en paiant a nous et autres, leur droit
tonlien et autres redevances accoustumees anchiennement.
2. Itemj que nuls du Royaume Descoche, ne leurs biens quelx-
conques soient arrestez en manière aucune, ne detenuz pour debte
ne obligacion quelconque, ou les devant diz marchans en leurs
propres personnes par noms et surnoms ne se sont obligiez comme
principaulx ou comme pleiges.
3. Item, que on ne puist aucun marchant du Royaume Descoche
prendre ne tenir en prison de meffait aucun, qui ne touche vie ou
membre, par ainsi que le marchant ou marchans que le fait auront
fait, aient tant de biens que pour amender ledit meffait, ou puissent
faire bonne souffissant seurte demander ycelui méfiait a nous et
a partie.
4. liem^ sainsi estoit que aucun marchant du Royaume Descoche
feist aucun fait ou il deust de droit perdre vie et avoir ; et il eust
entre mains avoir aucun appartenant a autres marchans qui ne
fcuist mie sien, en quel lieu quil feust, que lesdis marchans a cui
ledit avoir appartenroit, nous doivent enfourmer souffissaument
ou noz gens a ce députez que lesdis biens que ledit malfaiteur aura
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— 236 —
eu entre mains, soient leurs propres sans fraude et malengien. Et
ladicte informacion faicte a la quele nous les devrons recevoir, ils
pouront par congiet de nous ou de nostre receveur pour le temps,
mettre main a leurs diz biens et les exploittier comme leurs
propres.
Lesquelz privilèges et articles dessus expressez nous avons con-
senti et accorde as dessus diz marchans du Royaume Descoche,
sauves tous autres privilèges, franchises et libertez de noz devan-
chiers ou de nous a quiconque ce soit donne avant la date de ces
lettres, et jusques a nostre voulente et rappel.
Et ou cas que pour occoison aucune les pleust a rappeler a nous
et a noz successeurs, si avons consenti et accorde pour nous et noz
hoirs, as dessus diz marchans que ilz aient espace de trois fois
quarante jours ensuians lun lautre, de vendre et exploittier leurs
biens, et de vuidier nostre dit conte et pays avecques leurs biens et
marchandises sàuvement sans arrest ou empeschement aucun de
nous ou d'autres, en paiant leurs redevances et droittures.
Parle tesmoing de ces lettres seellees de nostre seel.
Données a Gand, le penultime jour du mois de novembre lan de
grâce mil ccc. cincquante et noef.
Ainsi signé: Par monseigneur en sou conseil, ou quel estoient
mons. de Ghistelle, mons. de Maldeghem, vous Jehan de le Fauchille
receveur de Flandr. et plusieurs autres. Labibbbt.
Cartulaire OucUn Wittenbouc^ fol. 170, n. 2.
Cette charte de privilèges fut successivement confirmée par le
duc Philippe-le-Hardi au mois d'Août 1394, et par le duc Jean-sans-
Peur, au mois de Mai 1407. ifced., fol. 170 verso, n. 1. Cfr. Arch.
départ, du Nord à Lille, ch. des comptes, cart. B, 513.
310. — 1359-60.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique «< Ghemeene vutgheven » :
Ghecoch i zelverinen nap metten voete ieghen Davite van Comene,
ende woucb uj maerc ende uj vierdinghe ; ende costc do maerc
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— 287 —
X 8. Yij d. groten ; de welke nap ghepresenteerd was den her
Piètre vaa Leffingbe aïs hie huwede ; somma xxxiij Ib. xvj s.
mj d. parisise.
Huit coupes ou hanaps furent encore présentés au prix variant
de 10 à 13 sols de gros au marc d'argent.
Ghegtieven meesler Ghiselbrecht van te doen scrivene der
Oosterlinghen privilegen, versekertheden, lettren van makelaer-
dyen, procuratien ende andren brieven, die Lyevin Everboud ende
Godscale Bredeveld met hemlieden voerden te Lubeke ; ende van
den copyen, v Ib.
Item^ den selven van u copyen vanden allianchen van Ingbeland
ende Vlaendren, xl s.
Item^ vanden zidinen corden daer de zeglen an hingen van desen
vorseiden lettren ; ende van zidinen lynte ghebesicht an de lettren
vanden compromisse die de stede ende aile de neringhen vander
port beseghelden ; ende van u pond cottoens daer de vorseide
privilegien in gheleit waren ; ende ene lade daertoe ghemaect daer
sie in waren ghevoert ; somma irj Ib. xvu s.
Meester Ghiselbrechte vorseid ghegheven van u copyen te doen
scrivene van den payse van den u coninghen ghesent te Ghend
ende tYpre, vj Ib.
Arch. de la ville do Bruges.
311. — 1360, 14 Juin.
Le comte Louis de Maie confinne, renouvelle et élargit
la charte des privilèges des marchands de la Hanse
d'Allemagne.
Ce texte latin qui comprend 38 articles, se réfère aux
chartes précédentes de 1307, 1338 et 1349, et est imprimé
en entier loc. laud.
Arch. de PÉtat à Bruges. Cartul. Wittenbouc, C, fol. 30.
HoHLBAUM, Hansisches Urkundenbuch, t. III, p. 243, n. 495.
Les trois chefs-villes de Flandre, Bruges, Gand et Ypres,
confirment, par acte séparé du même jour, la charte du comtQ
Louis de Maie. Ibid., p. 249, n. 496. Hanserecesse^ t. I, p. 159,
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— 238 —
Il nous est parvenu deux autres textes, Pun en flamand en
53 articles, Tautre en français en 26 articles ; ainsi qu^une seconde
confirmation par les trois chefs-villes. Ibid.f p. 250, n. 497 et
p. 267, n. 498. Hanserecesse, 1. 1, p. 301, n. 345 et sv. Arch. départ,
du Nord à Lille, chamb. des comptes, Cart. B, 514. Urkund.
Lubecky t. IV, p. 626.
La charte de privilèges était suivie d^une ordonnance ou tarif
fixant les droits de courtage, Ibid.^ p. 268, n. 499 ; laquelle fut
également confirmée par les trois chefs-villes, /frîd., p. 271, n. 500.
Imprimé dans VInventaire des chartes de Bruges, t. II, p. 66 avec
commentaires.
Et le comte, par acte du même jour, promet de maintenir et
observer ces privilèges, quels que soient les droits et franchises
particuliers; Ibid., p. 272, n. 501; cette déclaration est encore
confirmée, le même jour, par les trois chefs-villes ; et de rechef le
18 juin. Ibid., p. 274, n. 502 et 503.
M. Hohlbaum a publié en entier tous ces textes, avec leurs
variantes, d'après les meilleurs manuscrits, soit en original ou en
copie ; et il en fait une étude comparative très intéressante, à
laquelle nous renvoyons volontiers le lecteur.
312. — 1360, 29 Juillet.
Lettre du comte Louis de Maie aux trois chefs-villes de
Flandre, leur enjoignant de faire bonne justice de ceux qui
auraient tué, blessé ou volé un marchand de la Hanse,
en appliquant la loi du talion.
Cartul, Ouden Wittenhouc^ fol. 3 verso, n. 2.
Cette lettre fut confirmée le même jour, et de rechef le 7 Juin
1392, par les deux villes de Gand et Ypres. iiid., fol. 5, u. 2.
Hanserecesseyt. I, p. 168 et 169.
Les Brugeois, de leur côté, la confirmèrent par une missive
adressée à la diète de Lubeck, le même jour de son émission.
Hanserecesse, 1. 1, p. 171, n. 243.
Imprimée par IIohlbaum, Hansisches Urk,y
t. m, p. 279, n. 509.
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— 289 —
Les aldermans, dans une missive adressée le 22 Janvier 1S70 au
conseil de la Hanse, la rappelaient en ces termes : Das se was man
eynen coufman von dem Romischen riche oder synem knape brechte
vam lybe zeu dem tode, oder en virlemte, das man den halden mag
alzo lange, das der ricbter ader di wett dorzeu come, unde das man
den richten sal, als lyp vor lyp unde glet vor glet.
ffanserecesse, 1. 1, p. 479, n. 518.
313. — 1360, 29 Juillet.
Lettre des trois chefs-villes de Flandre au conseil de la
Hanse, annonçant leur acceptation du projet de privilèges
qu'il leur avait soumis, portant l'exclusion de la ville de
l'Écluse.
« Quia igitur super presentatione libertatum et privelegiorum ac
restauratione dampnorum, nuperrime vobis pro parte nostra
oblatorum.... intentionaliter affectantes, quod specificatio ville de
Sluus de dictis privelegiis penitus tolleretur. »
Lubeck. Urkmd., t. III, p. 382, n. 368.
314. — 1360, 24 Août.
Lettre de protestation des marchands de la Hanse au
magistrat de Bruges, lui dénonçant diverses infractions à
leurs privilèges.
Le premier fait est le suivant. Une ordonnance prescrivait de
mettre en vente à Bruges tout le grain qui était apporté à l'Écluse.
Or, un chargement de grain plus ou moins avarié avait été débarqué
à l'Écluse, et saisi par le bailli parce qu'on ne l'avait pas transporté
dans la quinzaine à Bruges; ce qui avait occasionné une perte
évaluée à un tiers.
Le second fait est celui-ci. Un marchand de Prusse avait vendu à
Damme 80 tonnes de potasse, et 80 autres tonnes qui furent emme-
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— 240 —
nées de TÉcluse. Le bailli de Damme avait saisi les 25 Ib. gros
formant le prix de la vente. Le marchand demanda la main-levée
en invoquant le privilège qui accordait aux hanséates la liberté de
commerce par toute la Flandre. Renvoyé de la loi de Damme à celle
de Bruges, il en appela devant le conseil du comte, qui valida la
saisie. Deux mois après, le bailli de Damme ouvrit de force le
magasin où la potasse était déposée, en vendit 41 tonnes et empocha
Targent (unde stak dat gheld in sine bursen).
Les tonloieurs de Bruges ont, sans autorisation, élevé le droit sur
la laine anglaise à 2 gros par livre; et ils ne se contentent plus de
la déclaration sous serment des marchands, mais fouillent les
marchandises pour leur taire passer une visite arbitraire.
Ils prétendent même un droit de tonlieu des navires qui ont
appareillé et sont sortis du Swin, mais doivent y rentrer à cause du
mauvais temps ; ce qui est directement contraire à leurs privilèges.
Eanserecesse, 1. 1, p. 174, n. 249.
315. — 1361, 13 Mai.
Projet de privilèges à accorder par le comte de Flandre
aux bourgeois de Kampen, suivi d'un modèle de confir-
mation par les villes de Bruges, Gand et Ypres.
La plupart des dispositions de ce traité international de naviga-
tion et de commerce, conçu dans le sens de la plus large liberté,
étaient empruntées aux actes d'union de la Hanse.
Invent, des chartes de Bruges, t. II, p. 77, n. 642.
Voy. l'analyse des 51 articles loc» laud.
Il parait par les copies des chartes définitives, en date du 13 et
du 23 Mai 1361 , conservées dans VOuden Wittenbouc, fol. 13 et suiv.,
que ce n'est pas le comte qui a délivré ces lettres de privilèges,
mais bien les trois chefs-villes de la Flandre, sous la confirmation
du prince. D'un autre côté, il résulte des lettres originales reposant
dans les archives de Kampen, que les bourgeois de cette ville ont
reçu de notre comte une concession, à laquelle la ville de Bruges
j^e pouvait souscrire sans amoindrir ses propres droits, mais que
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I
- 241 —
les villes de Gand et d'Ypres ont reconnue. Voy. Molhuyzbn,
Begister van charters en bescheiden in het oude archiefvan Kampen^
1. 1, p. 40, Privil. bl. 51.
Deux autres pièces, qui forment annexes à la charte de privilèges,
fixent Tune les droits de courtage, la seconde la répression et les
pénalités des délits, sur le modèle de celles délivrées aux marchands
de la Hanse d'Allemagne, les 14 Juin et 30 Juillet 1360. Ibid.j p. 41.
816. — 1361, 23 Mai.
Ordonnance des trois chefs- villes de Flandre, fixant la
taxe des courtages pour les bourgeois et marchands de
Eampen.
CartuL Ouden Wittenhouc, fol. 25 verso, n. 1.
C'est la copie du tarif arrêté pour les marchands de la Hanse
d'Allemagne, imprimé dans VInventaire des chartes de Bruges,
t. II, pp. 66 à 69.
317. — 1361, 14 Décembre.
Ordonnance de Louis de Maie rectifiant le cours de la
monnaie.
Pour remédier aux griefs articulés par les marchands, qui se
plaignaient surtout de Tincertitude des monnaies étrangères par
suite de leur conversion et défaut d'aloi, et sur Tavis des députés des
villes réunis dernièrement le 4 Décembre à Gand avec ceux de son
conseil, le comte arrête les points suivants :
1. Eerst, dat men nemen ende gheven zal in paiemente den
finen niewen goudinen penninc, die men slaet in Vlaendren ende in
Vrankerike, gheheeten franken, over zevenendetwintech grote, ende
Vlaendresche mottoene, die ghelopen hebben tote hier, over achte
ende twintech grote.
2. Item, dat niemen en gheve noch en neme in paiemente ander
munte dan miins heren munte van Vlaendren ende sconinx munie
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-2i2 —
yan Yrankerike, iof bet ne ware sine munte, die men niet anders
nemen zal dan over haer werde, also men se vaiueren zal in ayenante
van miins iieren munte van Vlaendren, ende up vyftich pont paiisise
ende tgoet verbeurt.
3. Item, dat niemen eenegbe munte en cope, boillon, goud of
zelvere, om in andre munte te voerne dan te Gbent in miins heren
munte vorseid, up tgoet te verbeurne, deen helt miins hère vorseid,
een vierendeel der stede ende een vierendeel diet bevonde.
4. Item, so wat vremde munte die wisselare coept, dat hi die
staphants in den wissel ontwee snide sonder letton ; ende waert so
dat men se onder den wisselare gheheel vende, dat ghelt ware ver-
beurt ende viiftich pont parisise daermede.
5. Item, waert so dat enich van den finen munten vorseid verarghet
worde ende de wisselare name of gave over de werde van der fiinre,
sonder staphants den hère ende der wet dat te ghevene te kenne,
om te valueme naer haer werde, dat ware up zestich pont parisise,
alsmenich.waerf als ment bevonde.
HoHLBAUM, Hansisches Urkundenbuch, t. HI, p. 355, n. 583.
318. — 1361-62.
. Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Vutgheven van présent wine » :
Des vrydachs, den xxnj*** dach in sporcle ghecocht j lagbel wyns
houdende xxvj zestren ende nu stoops, twelke ghepresenteeid was
den grave van Zudvolc, ende coste de roedo sonder assyze, xj Ib.
X s. gr.
Item, j laghel wyns houdende xvij" zestren, ghepresenteerd
enen bisscob van Ingheland.
Itefn, J laghel houdende xj" zestren ghepresenteerd enen Van
sconinx upper clerken van Ingheland.
Item, J laghel houdende xu zestren ghepresenteerd enen baen-
reche van Ingheland.
• Item, J laghelkin wyns van v zestren ghepresenteerd enen deken
sconinx raed van Ingheland.
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^ 243. —
Sous la rubrique « Ghemeene vutgheven n :
Ghecocbt jeghen sire Pierres Cape, den lombaerd, uij goudine
cledren, de welke ghepresenteerd waren mire Trauwen van
Ylaendren, mijns heren ons princhen moeder; ende coste tstic
xuj Ib.
Item^ jeghen Pieter Scandalioene lombard mj goudine cledreui
de welke ghepresenteerd waren mire vrouwen van Boergoengen als
soe intland cam ; ende coste tstic xxxyj Ib.
Jeghen den selven xinj zidine cledren taerse ; ende coste tstic
XIX Ib. XYJ s. ; die waren ghepresenteerd mire vrauwen van
Bourgoengen vorseit, te ère camere.
Arch. de la ville de Bruges.
319. — 1362, 23 Janvier.
Lettre de privilèges accordés par les trois chefs-villes de
Flandre, avec l'asseni^iment du prince, aux marchands et
bourgeois de Nuremberg.
Comme cette charte est encore plus développée que celle de
Kampen, nous la transcrivons ici en entier.
Copie vanden vryheden van dien van Noremberghe.
Wij, Buerchmeesters, Scepenen, vooch, raed, dekene, vinders,
ghezwoorne ende al tcommun vanden drie steden van Vlaendren,
Ghend, Brucghe ende Ypre, doen te wetene allen den ghonen die
desen lettren zullen zien of horen lesen dat wy, omme de bâte,
nutscip ende profyt van ons ende van allen den goeden lieden
ghemoenlike van den lande van Vlaendren, ende omme cooplieden
ende coqpmanscepe te meer te treckene ten lande waert van
Vlaendren^ ende omme neeringhe meer te vuUen te hebbene ende
te Yoedene binnen den steden end'e lande voorseit, hebben
ghewilkuort over ons ende over onse naercommers ; 1. dat. aile do
boorgheren van Noremberghe, met haren goede ende met haren
ghesinde moghen commen in de steden, juridictie ende propren
dominie van onsen naturliken, gheminden ende gheduchten heere
ende prinche, den grave van Vlaendren, hertoghe van Brabant,
grave van Nevers, van Rethers ende heere van Mechline, waer
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— 244 —
dat zy willen ende hem bequamelixt dinct te antiereUe hare
coopmanscepen Tan alrande goede, dat zy brÎDghen willen, van
wat lande dat zyt brînghen, bi watre of bi lande, vry te varene
ende te commene ende te keerne ende te blivene jnt land, ende
weder faute den lande te varene te haren profite onghehindert,
haer scoenste ende beste te haren profite te doene met haren goede,
bi vryheden die hier naer ghescreven staen te antierne, te userene
ende ghetrauwelike te houdene tallen daghen, also lanc als zy
tland van Vlaondren verzouken willen, also dat hier binnen der
stede daer die boorgheren in leicht hare coopmanscepen ende haer
goed, zij miuder clene of groot, tallen daghen ende tallen tiden
vercopen moghen wanneer dat zy willen, ende copen andre goed,
elc met andren, iof met wien dat zy willen ende begheeren. Ende
dat zy haer goed dat zy daer niet vercopen willen, moghen weder
fauter stede iof fauten lande voeren bi watre of bi lande, so waer
dat zy willen ende begfaeeren, gheldende haren recfaten tfaol, ende
dat zij mogfaen copen perde ende andre cleene dingfaen daer gfaeene
grote macfat en leicfat. Ende dat mogfaen zy weder vercopen zonder
begryp.
2. Voort, zo es gfaeoctroyert den voorseiden boorgheren, waert
dat zake dat eenich van faemlieden beniemaerd worde van
eenegherande goede te copene ende te vercopene, dat scepenen den
borghere voor faem zuUen mogfaen ombieden voor de waerfaede,
ende zuUen faem zecgfaen dat fai beniemaert es van copene ende
van vercopene, ende van wat goede fai beniemaert es.
Ende zy dat zake dat fai des lyet, zo zal fai vallen in de ghenade
van onsen princfae ende van scepenen van der boete.
Ende zy dat zake dat fai des niet en lyet ende fai faem daer of
verclaersen wille bi zinen eede, zo zal fai los ende ledicfa gfaaen van
der boete.
Ende zij dat zake dat fai niet lyet, ende bi faem niet verclaersen
wille bi zinen eede, zo zuUeu scepenen daerof de waerfaede boren ;
ende wôrd fai danne bedragfaen daerof, bi der goeder waerheden,
zo zal fai ghehouden ziin van der boete.
3. Voord, zo es faem glieoctroyert dat men faouden zal de
ordonnancie die ghemaect was van der balancfae ende van den
gfaewicfate ; dats te verstane int clof te weghenc ende den wegfaere
de hand van der scale te doene zonder bosfaeit ende quade
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— â45 —
beliendicbeit ; ende de scalen te wisselne, dats te verstaue alser iù
vêle goeds es, dat ment mach deeleo. Ende voort al te houdene dat
de ordonnancie in heift, de welke ghemaect was bi onsen voorseiden
princbe, bi zinen voorders, bi den heere van Ghistele, bi scepenen
van Brucgbe, coopmans van den lande, coopmans van Aelmaengen
ende van Spaengen, die gheregistreist staen in ons voorseids princen
registre.
4. Voort, es hem gheoctroyert te hebben weder ghewicbte van
den waghe, ende van dat daer toe behoort. Ende van den zelven
ende van dat daertoe behoort gheteekent metter stede teekin van
Brucghe iof daer de borghere leicht. Ende ware dat zake dat
tghewichte int weghehuus ende in de bernecamere te ykene stonde,
dat zoude men betren in meersene ende in minderno up zinen
rechten staet, also dicke alst nood zal zyn bi scepenen in de
presencie der borgheren voorseit.
5. Voord, de weghere zal doen zinen eed voor scepenen in de
presencie der borgheren voorseit, wel ende ghetrauwelike te
weghene den copere ende den vercopere, ende elken tsine te
ghevene. Ende ware dat zake dat faute ware in den weghere
vorseit, ende dat scepenen kenlic ghemaect ware bider waerheden,
danne zoudene scepenen up den ban, in de presencie der borgheren
voorseit ; ende men zoude nemen eenen andren in zinen stede
ghelijc als voorseit es. Ende voort ter welker waghe de vercoopere
voorseit zijn goed wille doen voeren, daer zal ment hem weghen.
6. Voorty zal de stede int weghehuus dat ghemeene wesen zal,
zetten eenen suffissanten man. die wachten zal den coopmanne
goed; ende ware dat zake dat bi fauten van den voorseiden
wachtere.scade quame in so wat manieren dat het quame, ware jof
de voorseide wachire der voorseiden borgheren goed delivreirde
zonderden oorlof van den vercopere, ende dat scepenen redenlic
ende kenlic ghemaect ware, daer of zoude de stede ghehouden zyn
den coopman voorseit de scade te verse ttene.
7. Voorty zo wat huse of kelnare dat de borgheren voorseit
hueren willen binnen der stede, daer die boorgheren in leicht in
te woenne iof haer goed in te lecghene, dat mense hem niet
verdierft hare termine ghedurende ; ende es dat zake dat zyse
langher begheren danne hare termine, dat zyse moghen behouden
omme de zelve huere zonder verdiersten.
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— 246 —
8. Voort, es hem gheoctroiert dat men gheenen boorgheren vaor-
seit iof zinen knape in yaûghenessea houden zal omme Techten of
omme striden, bi aiso dat bi mach vinden goed iof soffissante boor^fae
dat te beterne, befaoudeu des, dat ne streckt te live noch te lede te
verliesene.
9. Voort^ dat men van den vorseiden borgheren gheenen in Tan-
ghenessen leeden zal omme gheemande scult, daer gheen wettelicke
tsaerter af en es, al3 langhe als bi wisen mach bin den lande van
Vlaendren also vele ziins goeds als die scult ghedraecht voor hem
te stane wetten te pleghene iof soffisante persone diene Terborghen
wetten te pleghene.
10. Voord^ dat gheens borghers van Noremberghe knape voorseits
ziins heeren goed verdobblen mach, noch met gheenrande spele, no
mesdaet verbueren mach, no vervechten ; ende dat gheen borghere
voorseit over anders sculd, no mesdaet ghehouden zal ziin, danne
omme zine propere scult iof mesdaet; het en ware dat hi kenlic
borghe wate.
11. Voorty dat die voorseide borghers in die stede voorseit met
hare gheselscepe, ghemeene vergaderinghe moghen hebben open-
barlike aise dickent als zii willen, omme te ordenerene onde te
corrigierene aile voorwoorden ende aile ordenancen onder hem-
lieden "ghemaect, ende pimieren aile mesdaden, die onder hem-
lieden ghevallen, naer hare ordenance. Behouden den mesdaet die
streckt te live of te lede te verliesene.
12. Voorty van wullen, van werke, van wasse, van copere, van
alretiere goede vercocht besien ende ghedelivreirt in de stede
voorseit van den vorseiden coopman daer of ne zal wesen claghe
ghehoort, noch bâte ghedaen ; ende ware dat zake dat wuUe ende
andertiere gped niet besien ware in de voorseide stede, ende clage
daer of quame voor scepenen, dat zal men betren bi scepenen als
verre alst redelic es, bi den verstane van den borgheren vorseit.
13. Voorty zo wat manne die makelare es in die stede vorseit van
den vorseiden boorgheren coôpmanscepe ende goede, dat hi zal doen
zinen eed voor scepenen, in de presencie van den borgheren voorseit,
recht makelare te wesene ende no gheen gheselscip te hebbeue in
den goede daer hi makelare af es ; ende rechtichede daer in te
zecghene den copere ende den vercopere. Ende ware dat zako dat
hi daer of vonden ware in fauteui dat zoude hi betren bi ftcepenen
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— 247 —
in de prosencie van den borgheren eer hi nemmermeer penninc
wonne met makelaerdien an der borgheren goed onde an coopman-
scepen voorseit.
14. Voortf zulten scepenen voorseit keuren maken ende bouden
bi den Bailliu van der stede daer die borgheren leicht vp de piinres
die hem dienen zuUen, die profitelic ziin der stede ende den boor-
gheren voorseit.
Ende ware dat zake dat een piinre onredelike mesdade jeghen
den borgheren voorseit, dat die boorgheren hebbe macht dat hi
nemmermeer penninc en winne in haren dienste, voor dat hiet
hemlieden ghebetert zal hebben bi scepenen in de presencie der
boorgheren.
15. Voortj wat goede die borgheren voorseit of hare cnapen den
scuutelieden ende den waghenaers delivreirden, zijt bi ghetale of
zonder ghetal, dat zuUen zij den boorgheren of haren knapen weder
delivreren vul ende al; ende en daden zij des niet, iof dat zij
ghemaecte voorwoorde braken bi den welken die borgheren vorseit
worden verlet of scade namen, dat zoude zijn ghebetert bi scepenen
bi verstane van den boorgheren.
16. Voorty dat gheen makelare makelaerdie hebben zal, zonder
de ghene die over den coop of coopmanscepe wesen zal ; ende van
makelaerdien van zaelsmoute ende van coorne te metene, daer of
zullen die boorgheren gheven also aïs die ordenancie in heift.
17. Voort, dat men gheene boorgheren van Noremberghe mach
doen nemen ander payement, danne zulc als hi besproken heift met
voorwoorden van zire coopmanscepe, ende vp welke coopmanscepe
dat gods penninc ghegheven wordt ; zonder zij de coopmanscepe zal
vast bliven ende hebben voortghanc.
18. Voort^ dat men den vorseiden boorgheren ende haren cnapen
recht ende wet doen zal van wetteliken sculden daer die daghe of
leden zijn, jeghen wien dat bet zij, binnen derden daghe dat zijt
verzonkèn zullen ; ende waert dat zake dat eenich boorgher voorseit
die wet niet ombeden mochte te volghene, zo mach elc borgher
eenen andren zetten in zine stede voor scepenen zonder begrijp, die
wet tachtervolghene.
19. Voort, dat aile borgheren voorseit ende hare knapen wapenen
draghen moghen ende coopen ghelijc eenen poortre ; ende wijn ende
ahrande vitailge brlnghen moghen binnen der stede voorseit, bi also
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— 248 —
dat zij ghelden de costumen van der stede ; ende dat zijt vercopen
moghen te haren besten.
20. Voortf dat elc boorgher vercopen mach zine winen, ende doen
tappen, omme doude assise aise van elker roede wijns een pond
groten, die ghewoenlic zijn ; of zine wine anders vervoeren, waer dat
hi wille te vercopene.
21. Voord, mach elc boorgher die zine wine te tappe vercopen
wille, zijn ghesinde hebben dat hem effene comt omme redenliken
loon ; ende dat ghesinde zal hem niement nemen, also langhe als hîj
des ghebruken wille.
22. Voord, wanneer wijns breke es, zal men der borgher winen
prouven, zonder wederzecghen ; ende als zij gheprouft zijn, mach
hise vercopen omme ghelt, als hi aire dierst mach boven der stede
zetten.
23. Voort^ van vulle wine, zal men gheene assise gheven.
24. Voord^ ware dat zake dat eenifch vat wijns lekende worde,
ende dat tvierendeel min of meer hute vloette van den wine, dat
mach men stoppen ende weder vullen jeghenwordich tween trou-
weghe lieden, ende den assisere niet daer over te heesschene.
25. Voord, no bailliu no tolnare no makelare zal van den borghere
wyn nemen, noch huten scepe doen halen, noch laten halen; maer
hi zal hem laten (^) ghenoughen met zinen plegheliken rechte.
* 26. Voort, mach elc bi zijns zelves ghesinde zine winen aflaten
ende zine winvaten weder binden laten.
27. Voort, ware dat zake dat eenighe wine vp den crâne daer
mense mede vten scepe trect, iof bi den wiintreckers of voerres
hute ghoten of verzuimt worden, die scade zullen de ghene weder
vprechten bi wien zij verzwimet ziin die voorseide wine.
28. Voortj moghen die voorseide boorgheren hare sépulture
kiesen waer zij willen ; behouden der prochien recht daer zij in
sterven.
29. Voort j dat die voorseide boorgheren moghen hebben alrande
vitailge ende alrande manière van dranke dat zij bringhen bi der
zee of bi lande ; hute ghesteken wijn onder hare mesnieden te
verteerne binnen haren herberghe, zonder assise der of te ghevene,
vp dat ziit niet voort vercopen.
(*) Ce mot est mis en surcharge.
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— 249 —
30. Voort^ zo ne zal gheen poortere vander stede daer die
boorgher voorseit in leicht, tholnare wesen binnen der stede
voorseit, noch gheselle van tholno.
31. Voort^ ware dat zake dat eenicbe hosteliers clerc of zijn
knape ontfingho der ghasten ghelt of goed, ende dat goed of ghelt
wech droughe, daer of zal die hostelier ghehouden wesen.
Ende ware dat zake dat eenicb boorghere scade ontfingbe van
den hostelier, daer voren zal die stede ghehouden wesen, daer die
coopman in leicht.
32. Voortj ware dat zake dat eenicb van den voorseiden boor-
gheren ghelt leide in den wissel daer die coopman licht, of beheeten
ware van pay mente vp eenen wisselare, ende de faute in den
wisselare ware, daar of zal die stede voorseit daer die boorghere
leicht, ghehouden wesen. Ende voor hem ghelden behoudeu sheren
recht van den wisselare.
33. Voortf es hem gheoctroiert dat zij moghen bringheu coron
binnen den lande van Vlaendren, waer dat zij willen, ende haer
profyt der mode doen, naer haren wille. Ende daer vp no van
gheenrande goede dat zij bringhen in die stede ne zuUen wesen
dekeu noch vinders; zonder vp was alleene dat niet bezeghelt
en es.
84. Voort, ware dat zake dat eenicb scip, daer inghelsche lakene
in waren, int Zwin came of elre bin den graefscepe van Vlaendren,
dat goed mach men daer vte scepen ; endé die lakene ende goed
in een ander 5cip laden, ende vry huter stede ende huten lande
voeren, waer dat men wille, zijt bi lande of bi watre, behouden den
heere zinen rechten thol.
35. Voort, graeu lakene die van oostwaert ghebrocht zijn, die
mach men vercoopen waer men wille, zonder halve ghelt.
36. Voort, aile lakene in welker stede binnen den lande van
Vlaendren dat mense zal maken, die zuUen bebben ende behouden
hare rechte mate in de langhe ende in de breedde, ende hare
rechte wide, also dat zij int beghin ende voort middel ende int
hende ghelyc breet zyn, ende ghelijc goed, elc in zire tire, ende
gans tusschen beede henden, ende onghesneden ; ende die ecghen
zullen niet breeder zyn danne zij van ouden tiden ghesijn hebben.
37. Voort, een scipheere mach zyn scip vp dat land zetten,
wanneer dat hem behouft ; ende betren wanneer ende also dickent
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— 250 —
alst hem nood es ; ende ziJDs scips ghetauwe zooken alst hijt
verloren beift ; ende dat anetasten ; ende mach zijn scip te wintre
laghe yp zetten, zonder brok.
38. Voortj zeilt een scipheere zijn scip gbeladen of ongbeladen
buter bavene daer hi ab*eeds zinen tbol af betaelt beift, ende bi
comt bi winde ende bi weidre, weder in die bavene, al neemt bi
weder meer ander goed in, daar af es bi gbeenen tbol sculdicb,
also verre alst voren vertbolnet es.
39. Voortj ware dat zake dat eenicb boorgber zijn goed bi zinen
eede vertbollet badde, des goeds dat bi vertboUet beift, en zal men
niet meer. openen, vpslaen nocb besien. Ende den tbolne van allen
goede zal men nemen int recbte tbolbuus.
40. Voort, van eenen gansen scepe met coren gbeladen, zal men
niet meer gbeven danne drie plegbelike maten.
41. Voorty ware dat zake dat eenicb van den voorseiden boor-
gberen of van baren cnapen dood gbeslegben worde binnen der
voorseide stede of lande, ende daer niemen van zinen magben ware
clagbe daer af te doene, ende der wet te voighene, dat die Buercb-
meester van der stede vorseit, die raed es, sculdicb es daer af
clagbe te doene ende der wet te volgbene over de magben van den
doden. Ende ware dat zake dat eenicb van den magben van den
doden int land ware, die claghen wilde ende niet en durfde commen
voor bogben omme der wet te voighene daer of, omme ontziennesse
van der wederpartien, of van den ghonen die hem toebehoren,
dat scepenen metten bailiiu daer die boorgher in licht, hem zullen
doen hebben zeker gheleede omme in welker stede van Vlaendren
daer die clagbere clàghen zoude te voighene ziere clagbe ende
recht, ende wet te heesschene, ende tontfane.
42. Voortf waert dat zake dat eenicb bofghere of zijn knape in
z\jn l\jf iof let gherechticht ware omme zine mesdact, over dies
mans goed en zal men omme die mesdaet nemmeer rechten.
48. Voorti ware dat zake dat eenicb van den tholnaers van
der stede daer die boorgher licht, den voorseiden boorgber
veronrechten van den tbolne, dat scepenen al te hants dat zouden
doen betren.
44. Voort, waert dat zake dat eenicb borgber of hare cnapen
vorseit berovet of vermoordt worde binnen ons voorseiden princhen
9trome iof lande, of zo waer dat dat gheroofde goed ghevoert wordei
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— 251 —
iof moordenare toe quame in landen, in steden, uit velden of dorpeo,
Tolghede die claghere naer of yemen van zinen weghe, ende hem
daer of gheen recht iof gbeliic over ghescien mochte, quame daer
naer die rovere bin den lande van Viaendren, dien mocht men
arresteren ende bouden toter tijd datter recbt ende wet af ghesciet
ware. Ende ware dat zake dat zulc berooft goed vonden ware
binden lande van Viaendren, dat men dat den Toorseiden boorgher
delivreren zal, also verre als hijt met ziere marke iof met goeder
informacie betoghen macb ^nde prouven dat hem toebehoort, al
waert dat yemene in vryen marcten ghecocht hadde.
45. Item, waert dat eenich dief iof moordenare, iof die woude
veronrechten eenighen boorghere binnen den voorseiden lande van
Viaendren begrepen worde metter mesdaet, dat men dien arresteren
ende hoaden mach zonder broke, zo langhe datter rechtere ende
wet toecome omme van dien mesdoene rechts ende wet te pleghene
naer den faite.
46. Item, waert dat eenich goed gherooft in anders heeren
seignorie te eenigher stede iof poort ghevoert ware, ende die
gheroofde of yement anders over hem, daer volghede dat goed met
rechte weder yessche ; ende hem rechts gheweghet worde, dan
zoude die rovere zo waer dat binden vorseiden lande vaii Viaendren
bevonden worde, moghen wordcn ghearresteirt ende ghehouden
toter tyt datter recht ende wet afghesciet ware ; ende zo waer dat
zulc berooft -goed bevonden ware binden voorseiden lande van
Vlaeadren, dat men dat den voorseiden boorghere delivreren zal,
aise verre als hijt met zii^e marke of met goede informacie betoghen
mach ende prouven dat hem toebehoort, alwaert dat yemene in
vryen marcten ghecocht hadde.
47. Voortj zo en zullen niet min makelaers wesen ter Sluus van
zoute dan viere, die en zullen ooc gheene compaignie noch ghezel-
sceip hebben met dien die dat zout vercopen ; noch deel, noch
gheselsceip hebben in dien zoute.
48. Voortmeer^ wat goede die boorgheren vercochten te Ghend,
daer namen zy boven makelaerdien ende boven tholne vyf grooten
van den ponde groten ; dies zo zal die boorghere die zyn goed te
Ghend vercoopt ende daer bringhet, gheven zinen rechten thol ende
makelaerdie also men van bouden tiden plach te ghevene ; ende
daer boven niet.
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— 252 —
49. VoortmeeTy wat die boorghere bringhet van liinwade bin den
lande van Vlaendren ende daer vercoopt, die zal gheven x re€i>e
voor J hondert, ende niet meer.
50. Voort, de liinwaed reep ende de want reep zullen gheliic
lanc wesen.
51. Voort^ dat die boorgheren ende hare cnapen die haring
brioghen bin den lande van Vlaendren, moghen den haring ver-
vnllen ende bake der iip ghieten, na harer profite.
52. Voort^ waert dat yemene van den voorseiden boorgheren dat
bastaert ware, came binnen Vlaendren ende daer verstoorve, zyn
goed zullen zinen naaste hebben ; ende anders niemene.
53. Voort^ wat scepe die met corne commen binden lande van
Vlaendren iof binnen ons princhen ghebode, welc scip dat men
eerst beghianet te metene, dat zal men vort huten meten eer dat
men huten anderen scepe coren meten beghinne.
54. Voort, zo en zal men niet meer gheven van jnghelschen
packen no atrechsten no yerschen, dan van elken stick j jngheische.
55. Voorty dat een sciphcere laden ende ontladen mach voor de
zonne of naer de zoune, wanneer het hem ende zinen vrechtlieden
eflfen comty zonder begryp.
56. Voort^ zo zal men aile oude tholne gheven, als die oordon-
nancie in heift ; ende daerboven niet.
Waerbi dat wy maken cent allen lieden dat wy omme tghemeene
•proffyt van den voorseiden steden endo ghemeenen lande van
Vlaendren zullen houden ende doen houden, van pointe te pointe,
aile de dinghen ende articlen boven ghescreven ende elc bi hem,
over ons ende onse nacommers ; ende zetten ombrekelike ; ende
begheeren dat dese voorseide boorgheren ghemeene ende elc van
hemlieden desen lettre, vryheide ende previlegie, in allen articlen
ende pointen, in aire wys ende voor men also zy boven ghescreven
zyn, ende also mense aire zekerst ende aire best vernemen mach,
ende also zy aire vryest ende aire best cven commen moghen,
zonder onse iof eenichs anders wcdersprake, J^aisivelike ende
vryleke te eeweghen tiden ghebruken zullen ; ooc niet weder
gtaende eeneghe lettren of previlegien (bi) ons of onse voordren
ghegheven, iof hiernamaels mochten werden ghegheven bi onsen
heeren graven van Vlaendren, die ghesyn hebben iof namaels
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- 25a —
wesen, mochten ; alsô dat die lettren of previlegien boven gbe-
screven den voorseiden boorgheren te gheenre scade zuUen zyn
of commen.
57. Voort, zo consenteren wy den boorgheren Toorseit, waert dat
eeuich boorghere van Noremberghe bi tempeeste of bi node van
der zee, zyu scip storde of brake, ende dat goed te lande quame ;
iof waert dat die cooplieden haer scip ruumden bi vreeseu van den
revers, zo moghen zy haer goed behouden also verre als ment met
haren marken of met warachteghen tughe betoghene mach,
betaleude aerbeits loon.
58. Item, waert zo dat eenich van den boorghers van Noremberghe
ghedrevea came masteloos of roedloos, bi aventuren van der zee,
jnt Zwia of eldere up die coste van Vlaendren, ende yement vp
tscip ware, dat elc dien scepe te helppn commen mach, ende
helpen zonder an yement orlof daer af te nemene ende zonder
verbueren ; ende waie eenich goed vten scepe gheworpen, na dat
tscip gheseten ware; dat goed den coopmanne behouden zal bliven
ende haren erfnamen.
59. Item, dat men gheenen boorghere van Noremberghe heesschen
zal te campe, noch zy weder.
60. Item, waert zo dat eenich oorloghe of twistinghe viele of came
tusschen den grave van Vlaendren, onsen heere ende den heere van
Noremberghe, of andere heeren, ende die boorgheren van Norem-
bei^fae hem dies niet onderwonden, zo zouden zy ende haren goed
alomme in Vlaendren veilich wesen ende onghelet, dat oorloghe
durende.
61. Item, of eenich boorgher van Noremberghe of zyn ghesinde
binnen sceipe borde met onghebruke, ghequetst worde, als met des
sceper ghetauwe, of dood bleve zonder twist, of ghewont, of buten
borts viele, die mach elc te helpen commen zonder eenich ghebrec
of mesdaedt; ende dies zal syoorseits cdopmans scip ende goed
bliven onghearresteert ende onghehindert.
In kennessen van welken dinghen hebben wy dese letteren
bezeghelt metten zeghelen van den voorseiden drie steden huut-
hanghenden.
Die waren ghemaect ende ghegheyen jnt jaer ons heeren
M, ccc. LXJ vp den xxîij"*®" dach van laumaend.
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— 264 —
De môme que pour Kampen, cette lettre de privilèges était saiirie
d^uno ordonnance fixant la taxe des courtages en termes identiques
à celle des Orientaux, transcrite dans VInventaire des chartes de
Bruges, t. II, p. 66 à 69.
Le 25 Janvier 1362 (n. st.)y les trois chefs-villes scellèrent une
reconnaissance par laquelle elles déclaraient que c'était à leur
instante prière, que leur prince, le comte de Flandre, avait approuvé
cette concession de privilèges. Gartul. Ouden Wittenbouc^
fol. 32, n. 1.
320. — 1362, 20 Avril.
Lettre close de Laurent Celsi, doge de Venise, accusant
la réception de celle que le magistrat de Bruges lui avait
adressée, le 16 Mars dernier, au sujet d'un arrangement à
conclure entre deux négociants vénitiens, Nicolas Cire et
Laurent de Polis. Il mande que l'un d'eux, Laurent de
Polis, à laissé expirer la quinzaine, durant laquelle il
pouvait librement se présenter en vertu d'un sauf-conduit.
Le doge promet d'informer notre magistrat du résultat de
la nouvelle assignation donnée au négociant, pour
comparaître dans le courant du mois de Mai.
Invent, des chartes de Bruges, t. II, p. 85, n. 547.
821. — 1362, 27 Septembre et 26 Novembre.
Le roi d'Angleterre défend, par ces deux décrets, l'expor-
tation des marchandises hors de son royaume.
Btmbb, Fœdera. t. III, part. 2, pp. 677 et 683.
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— 266 —
822. — 1363, 28 Janvier.
Lettres patentes du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine,
Edouard III engageant ses bons amis, les gens de Flandre,
à renouer leurs relations de commerce avec la ville de
Bayonne, les dissensions entre Bayonnais et Flamands
étant assoupies, suivant la publication faite par ces derniers
à l'Écluse.
Invent, des chartes de Bruges, t. II, p. 123, n. 554.
Voy. le texte et le commentaire /oc. laud.
328. — 1363, 1 Mars.
Le roi d'Angleterre, cherchant de plus en plus à renouer
les anciennes relations entre ses États et le comté de
Flandre, mais ne désirant pas revenir sur la mesure qu'il
avait prise en enlevant à la ville de Bruges l'étape des laines
de son royaume, pour la transférer dans les villes d'Angle-
terre, voulut néanmoins prouver ses bonnes intentions aux
Brugeois en rapprochant de leur contrée l'entrepôt de ce
produit indispensable à leur industrie ; et par décret de ce
jour, il décida l'octroi de l'étape des laines à Calais.
Vabbnbbbo, Eelat, diplom., p. 897.
324. — 1363, 19 Mai.
Acte passé devant le magistrat de Bruges, par lequel
les trois aldermans des marchands d'Allemagne, Amoud
Leeuwerke, Inghelbrecht Scarpenbergh et Herman
Cordelets, reconnaissent avoir reçu 150 Ib. gr. tourn.,
conformément à la convention de Lubeck arrêtée entre le
comte et les trois chefs-villes de Flandre, d'une part, et les
marchands de la Hanse, d'autre part.
Invent, des chartes de Bruges, t. II, p. 121, n. 651,
Voy. le commentaire loc, laud.
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— 256 —
825. — 1363, 2 Juillet.
Les délégués de la Hanse réunis à Lubeck, après avoir
attendu l'arrivée de ceux de Cologne, remettent à ceux
de la Prusse la copie des libertés et privilèges qui leur ont
été concédés récemment en Flandre.
Lubech, UrKundenbuch, 1. 111, p. 496, n. 468.
826. — 1363, 12 Novembre.
Les consuls de Lubeck reconnaissent, au nom de la
hanse teutonique, que le comte Louis de Flandre a fait
remettre aux aider mans et marchands à Bruges, une
somme de 150 Ib. gros, à titre d'indemnité, de navires
échoués et pillés — ante Andarpium.
Arch, départ, du Nord à Lille ^ chambre des comptes, B, 883.
Imprimé par Kunzb, Hans. Urh,^ t. IV, p. 49, n. 102.
827. — 1363, U Novembre.
Traduction d'une déclaration des alderman, bailli .et
autres bourgeois de Perth, en Ecosse, adressée aux
magistrats de Mude, en Flandre, à qui ils affirment que la
paine encourue par Jacques Cale, maître du navire (jodfeerae^
est méritée, attendu que son méfait a été légalement établi,
sans qu'il y ait eu appel du jugement.
Invent, des chartes de Bruges, t. II, p. 123, n. 553.
Voy. le commentaire loc. laud.
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— 267 —
828. — 1364, 6 Mars.
Réclamation des magistrats de Perth, en Ecosse, aux
bailli et échevins de Mude, en Flandre, pour la levée d'une
saisie pratiquée sur les biens de noble homme Alain de
Irskyne ; attendu que, en vertu du jugement intervenu,
cos biens n'étaient point passibles d'arrêt.
Invent, des archives de Bruges, t. II, p. 125, n. 555.
329. — 1364, 14 Novembre.
Lettre du roi d'Angleterre, Edouard III, qui abaisse les
droits d'étaple des laines et pelleteries anglaises, amenées
à Calais par les marchands de Berwick au taux de
40 deniers par sac de laine, de 40 id. par farde de trois
cents toisons et 4 id. par dacre (10 pièces) de peaux.
Record Ofice, Botuli Scotiœ, p. 888 a, n. 3.
330. — 1365, 4 Octobre.
Acte de décharge donné aux magistrats et à la commune
de Bruges par six a Werwans de la Hanse d'Allemagne, pour
la caution qu'ils ont fournie au comte de Flandre, des
quinze cents écus par lui promis à la Hanse ; cette somme
ayant été payée par le receveur général, Pierre Janszone.
Invent, des chartes de Bruges , t. II, p. 127, n. 561.
Il convient de rapprocher de cette pièce la suivante :
Prudentibus viris et honestis, dominis proconsulibus et coasulibus
civitatis Thoniun ac universis civitatibus terre Prussie littera cum
tota reverencia presentetur.
Vrentlike grote vorscreven, Ghi heren, Juwer erbaricheit gheleve
to wetene, dat wi juwen brief wol verstaen hebben, aise dat ghi uns
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— 268 —
bidden uade beiden, dat wii de maro goldes solden wedergheTen.
Wetet, ghi Iieren, dat wi des nîcht machtîch ea sin, wentc wi nicht
meer dan eyn zestendeel sin ; doch so hebbe wi ghewesen vor dem
ghemenen copmanne unde hebben beghert unde ghebeden met aile
unser macht umme de marc goldes weder to gevene. Darup hevet
uns de ghemene copman gheantwordet, dat en de marc goldes noch
to tiden nicht sta weder to ghevene, er se yt ghescreven an de
ghemene stede. Darumme beseyt, wat ghi darmede to doene
hebben, weute wi es aliène nicht machtich en sin, alsi wol weten.
God si met ju, ende ghebeid to uns. Ghescreven to Brugge des
naesten midweken vor palmedaghe (25 Mars 1366).
Bi dem aldermanne unde den ghemenen copluden van Prussen
nu to Brugge wesende.
HoHLBAUM, Hans, Urk., t. IV, p. 68, n. 169.
Une lettre de rappel fut encore écrite le 13 Septembre 1366.
Ibid.yH. 196.
331. — Deest.
332. — 1366, sans date.
Copie des privilèges accordés par le comte de Flandre
aux marchands et marins du royaume de Castille et
d'Espagne, par extension des privilèges de l'an 1348.
(Voy. ci-dessus n. 276).
Invent, des chartes de la ville de Bruges ^ 1. 11, p. 129, n. 664.
Imprimée en entier loc. laud.
Vidimée par les « bourgmaistres, advoez, eschevins, conseil et
toute la communaulte des villes de Gand, Bruges et Ypre n, à la
date du 20 avril 1366. Cartul. Ouden WUtenbouc, fol. 26 verso, n. 1
et 28, n. 1. On voit par cet acte que la lettre des privilèges,
accordée ci-dessus par le comte Louis de Maie, était ainsi datée :
« Donne à Gand le xv* jour du mois davril, lan de grâce
mil ccc. Lxvj. V
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888. — 1366, 24 Juin.
Lettre du conseil de la Hanse aux états de Prusse, annon-
çant ce qui suit :
Litteris aldermannorum et meroatorum Brngis existencium per
nos receptis didicimus, quare ipsi ad premonicionem alias commuDÎ
mercatori factam et graeiam commuais boni et salutis quandam
ordinanciam et mandatum, matura deliberacione prehibita, concor-
diter statueront, videlicet ut nullus extra portum Zwene velificare
deberet, nisi octo diebus post Brugense forum elapsis, sub pena
unius marce auri.
Et à la diète tenue le 11 Mars 1369, on adopta le recès suivant :
« Quia aldermanni mercatorum in Brugis, fréquenter moniti per
littcras communium civitatum, nolunt reddere marcam auri, data
est licentia cuillbet, cui hujusmodi marca ablata est, videlicet quam
receperunt a naucleris, quibus alias perceperunt, ut non velificarent,
ut ipsam extorqueat ab illis, qui fuerunt aldermanni tune temporis et
qui postea fuerunt et adhuc sunt, ubicumque ipsos arripere posset. »
ffanserecesse, 1. 1, p. 3é0, n. 381.
884. — 1366, 8 Octobre.
Lettre de procuration délivrée par Nicolas Hauweschilt
de Bruges à Jehan Harinchals pour poursuivre le recouvre-
ment d'une obligation de deux mille florins de Florence,
souscrite en son nom et au nom de Jehan Zonnebalch
décédé, à charge des marchands de la hanse, Henri Leesten
et Jean Jonghe.
Lubeck. Urkundenbuch, t. m, p. 629, n. 593.
885. — 1367, 7 Décembre.
Jugement prononcé par le comte Louis de Maie en
cause de Bruges et Damme, d'une part, et la commune de
l'Écluse d'autre part.
Rudenb., fol. 54^, n. 1. Roodenb. A, fol. 9. Purperenb,, fol. 110.
Analysé dans V Invent, des chartes^ t. 2, p. 141, n. 568.
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Sur les démêlés de Bruges et de Sluis, le comte décide qu'en
principe toute marchandise venant au Zwin, sera estaplée à Bruges,
sauf celles qui peuvent être estaplées à Damme, suivant la teneur
des privilèges ; et qu'à Sluis, nulle estaple ne sera tenue de draps
ou filature ou teinturerie ; et qu'on n'y pourra vendre en leaue que
les objets de portage servant à l'usage personnel.
Le conseil du Duc fit publier encore cette décision à Sluis,
le 31 Mars 1419.
Imprimé par Hohlbaum, Sam, Urk,, t. ÎY, p. 91, n. 284.
386. — 1368, Octobre.
Lettre d'endenture ou charte-partie par laquelle Jehan
de Caldham, marchand de Pyckering en Angleterre, d'une
part, et Gérard de Wynendale, bourgeois et vintir de
Bruges, d'autre part, conviennent d'expédier et vendre en
Angleterre, de compte à demi, une partie de vin du Rhin,
de la valeur de 78 Ibi 12 8. gros tournois. Caldham qui est
chargé du placement de ce vin, laisse à Bruges, pour y être
vendue, une partie de draps de couleur et cinq draps et
demi rayés, sur le produit desquels son associé Wynendale
touchera la somme qui lui reviendi'a lorsque la partie de
vin. sera réalisée.
Invent, des chartes de Bruges^ t. II, p. 149, n. 576.
837. — 1369, du 19 Janvier au 20 Février.
Enquête ouverte à Gênes, par le vicaire du podestat, sur
le sort d'une partie d'amandes, expédiée de Marseille, en
destination du port de l'Écluse, en Flandre. Le navire qui
avait charge cette marchandise, fut forcé, par la tempête,
de relâcher au port de Colonia, où se trouvaient quatre
galiotes du roi de Castille, Pierre-le- Cruel. U paraissait
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— 261 —
prouvé, par la déposition de plusieurs témoins, que des
hommes de l'équipage de ces galiotes, ayant abordé et
envahi le navire, enlevèrent de force cette partie d'amandes
et la déposèrent dans la maison d'un Juif, nommé Salomé
Abennes de Tolède, qui était le collecteur des droits de
douane du gouvernement en GaUcie; qu'elle fut de là
envoyée à Séville, et, par l'entremise d'un facteur du roi,
vendue à deux négociants, Balthasar SpinuUi et Ferrant
de Casterea, qui connaissaient la source criminelle de la
marchandise; que ces derniers enfin, après l'avoir fait
changer d'emballage, l'envoyèrent à Bruges pour y être
vendue à leur profit.
Invent, des chartes de Bruges, 1. 11, p. 154, n. 586.
Extrait imprimé loc. îaud.
338. — 1369, 18 Février.
Lettre des aldermans et marchands résidans à Bruges au
conseil de la Hanse.
Ersamen wisen ende beschedenea luden, den heren burgher^
mesters ende raet to Lubeke ende den ghemenen steden bi der zee
in de duutsche Banzc behoerende, detur.
Vrentlike groete met unsen willighen deynste vorseit. Ghi heren.
Juwen breif hebbe wy wel verstaen, den gi uns nu latest santen
aise van der marc goldes, warvan gi ene antworde weder begherden.
Hierumme, ghi heren, wy gheven to kennene juwer beschedenheit,
dat de ghemene copman darup noch beraden is, aise wij ju tovoren
ghescreven hebben, aise dat wij de ordinancie holden willen, de
ghemaket is bi den heren ratluden, de hir ghesant werden vol-
machtich van der ghemenen stede weghene, unde bi den ghemenen
copmanne, to der t\jd datse bi alsodaner macht unde eendracht
Terandert werde, aise ghemaket is. Warumme dat wy oetmodeliken
bidden juwe groete beschedenheit, dat gi wol wellen doen ende
laten den copman bliven bi der ordinancie ende vriheiden, de se
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— 262 —
van aides gbehat hebbeo, wente de copman doch ghenoech te
doende hevet, umme sine vriheit behalden to staende in Ylandren,
dat groet goet costet^ to welken costen de meeste deel van dessen
marken goldes alreide sin utegheven in behouf ende orbaer des
ghemenen copmaus. Yortmer, ghi heren, alsi uns screven van der
corte van den lakenen, dar hebben uns de ghoede lude van
Ylandren up gheantwordet, aise Ghent, Brugge ende Ypre, dat se
dat vorseyn willen, dat et betert warde. Got beware juwe herlicbeit,
ende ghebeit to uns. Ghescreven to Brugge des ersten sonnendachs
in der vasten.
Bi den alderluden unde deme ghemenen copmanne van Almanien
nu to Brugge wesende.
HoHLBAUM, Hanê. Urk., t. lY, p. 119, n. 296.
339. — 1369, 18 Juin.
Plainte au sujet de la succession d'un marchand de la
Hanse ouverte à Bruges. Le fait est clairement exposé en
ces termes :
« Eyn synes broder sone gheheyten Albracht Rebber, eyn
kopman, starf to Brucge in Ylanderen unde hadde uppe dey tyd
gud in Pruzen unde ander gud, dat eme tohorde unde syn was
unde was uppe dem weghe to Pruzen wort, unde dat gud quam up
to Pruzen na syme dode. Ok en was syn neve vorghenant nyn
borgher in Pruzen. Des underwant sich dey homester van Pruzen
aile des gudes unde entheldet eme dat gud, dar he rechte neste
erve to is, unde de homester en hevet dar neyn recht to unde
neyne rede, dan hy spreket, syn neve dycke vorghenant were
unechte kynd ; dat wy meynet, dat hey eme darumme syn gud
nicht myt rechte efte myt besceydenheyt vorenthaiden en mughe,
wante syn neve in Pruzen nicht en starf, ok dar keyn borgher was,
vortmer dat gud eyns deyles na syme dode in dat lant to
Pruzen quam... »
KuKai, Bam. Urkund.t t. lY, p. 123, n. 308.
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— 2è3 —
340. — 1369, 31 JuiUet.
Lettre du magistrat de Brnges au conseil de la Hanse,
se plaignant de la capture du navire de ses bourgeois.
Jacques Ruebs et Jacques Visch, chargé de 3 */« l^'Sts de
harengs, faite par le suppôt Steenbecs, sous prétexte que
ce hareng, au mépris du règlement, avait été soumis à la
Balaison près d'Ëllenboghe, avant la Saint-Michel.
^ Quod contra edictum super hoc factum allecia apud Ellenboghe
ante festum Sancti Michaelis sale parari fecerat, quamquam
coutrarium verum erat, quod se sufficienter probaturum obtulerat. »
lub^ck. Urkund,, t. III, p. 758, n. 693.
841. — 1368-69.
Extrait du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Qhemeene huutgheven », fol. 81 verso, n. 7 :
Ghegheven Robrechte vander Buerze, van eene gracie gheinpetrert
an den coninc van Vrankerike dat aile coopliede van Vlaendren vri
moghen varen bi watre ende bi lande, x vranken te xxxuj s.
grote Stic.
Arch. de la ville de Bruges.
842. — 1370, 6 Jum.
Traité de commerce et d'entrecours, signé à Londres,
entre le roi d'Angleterre et les trois chefs- villes de Flandre.
Les préliminaires furent ainsi rédigés:
Ces sont les choses parlées et touchées par les honorabres pores
en Dieu, William ercevesque de Canterbois, William de Wyncestre
channceller Dengleterre, Symon de Londres, Thomas de Buresme,
Jehan de Ely, Jehan de Nicole, William de Wyncestre et Thomaes
Dexcestre tresorer Dengleterre, touz evesques et nobles et poissants
seigneurs ; Jehan duc do Lancastre, Humfroy de Behun de Herreford,
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— 264 —
Esmen de Mortimer de la Marche, Richard de Stafferd, Thomas
de Beaucamp de Warrewyck, William de Montager de Salebois,
William de Ufford de Suchfolque, touz comtes ; et Henry de Perchy,
et sire William de Latimer senescal des hostiel le Roy ; Jehan sire
de Neville, admirai de la mer ; Rauf sire de Basset, monseigneur
Henry Strep ; monseigneur Rogier Beauchamp, seigneurs du consail
le Roy de France et Dengleterre, etc.; messire Philippe Massemme,
messire William de Stavele, messire Casin de Mol, fiez au chastellain
de Wynendale, chevaliers; maistre Jehan du Gardin, clerc prevest
de Seint Verilt de Gand, Jacop Willebard, Ghyselbrecht van
Coudehowe, Clays van Abeur, eschevyns de Gand; Tydeman vanden
Berghe, Williaraen van Bouchoute, Tyderyck Minne, eschevins de
Bruges ; Clays Belle, Waultier Creeselin, eschevins de la ville Dypre,
et maistre Jehan vanden Spikre clerc de meisme la ville de Ypre ;
messages du counte et le pays de Flandres ; sur bon amour et ameiste
entre les seigneurs et subgies dune part et dautre, et sur aucunes
ordenances des biens et marchandises passants es nefs et aultres
vessealx sur la mer ; les queles parlanches et ordenanches seront
reportez au conte et as ses bones gens du dict pays ; sur quel
report le capitene de Calais serra certifie de la responsse dedans
le premier jour daoust prochain avenir, ou plus tost si on puet.
Premièrement parle est par le conseil as messages dessusdictea
que les seigneurs et leur gens et subgies dune part et daultre,
tant marineis et autres quelconques tant de cea la mer comme de
la, et par especial les gens dudict pays de Flandres et touz ceulx
de lobeissance dudit Roy de France et Dengleterre, par terre et
par mer puissent franchement et paisiblement entrecommercer et
marchander et converser lun avesque lauLtre leurs propres biens,
harnoys et marchandises, tout aussi amiablement, seurement et
franchement comme en temps de bonne pais et sans aucun
empeschement pour chose faite du temps passez, parpaiant a lune
partie et a lautre les devoirs et costumes.
Item, pour causes de pluseurs damages, arrestz, empeschementz
este venus et porront vraisemblablement avenir en après a ceux
dudit pays de Flandres a cause de lamener par mer les biens et
marchandises des ennemys ledit Roy de France et Dengleterre,
afin que tieux debatz, arrestz et empeschemens cessent ; et que
pensent accord, amour et ameiste entre les ditz seigneursi leurs
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— 265 —
dHz pays et subgicz estre nourriz et continuez, parle est et touche
que nuUuy marchant ne aultre dudit pays de Flandres ne chargera
aucune neif ne aultre vesseal alant ne retournant par mer,
daucunes biens des ennemis ledit Roy, et par especial de France et
Despaigne, ne dautres ennemis quelcunques, presens et aTenir,
par aucune corrumture fraude ou malengien ; et que ledit counte
ne ses subgiez dudit pays ne feront nulle personne desdix ennemis
le Roy frank bourgois des villes ou pays de Flandres afin
deschiver teele couverture. Et que la chose le mielz porra estre
cognueue et les gens du pays de Flandres le plus franchement
puissent passer par la mer, parle est que chascun nief
ou yesseal qui eusi sera charge, aura avesque la chartre
partie desoubs signe de tabellion publique faisant expressément
mencion des biens et marchandises qui y serrent comprijf,
et a quiel persone les ditz biens sont et appartiegnent, au quel lieu
il estoit charge et aussi en quiel port il se deschargera ; et sur ce
ledit counte receue bone et loyale informacion des bieps comprii^
en ladicte chartre et es dits nief et vessalx par gens notables,
creables et dignes de foy, et non pas par les hostes des dits euemis,
et receue caucion suffisante que les biens ne sont napartienent as
aucuns des dits desleis le counte de Flandres tesmoignera par ses
lettres ouvertes que les choses comprises en la dite chaertre sont
véritables et que ladicte caution est ensi receue, et par monstrant
la dite chartre et la lettre du counte avecques ses .... ilz passèrent
par la mer francement paisiblement et sans aucun empêchement
faire par les gens ou subgies le dit Roy.
Item^ parle est par especial que nul des subgiez dudit counte
ou pays de Flandres namenesra ne ferra amesner par la mer
aucunes armeures, artillerie ne vitailles a les enemis pour eulx
eidier refrecher ou conforter a lencontre dudit Roy de France et
Dengleterre, ses amis aydantz adherends ou complices quelconques
présents ne avenir ; saulf et except tant seulemeat les armueres
necesseres pour la garde et défense des propres corps des maistres
et maronniers estoiantz es nief et vessealx avant dits. Et si aultres
armeures ou aucune aultre chose se trouvera estre fait au contraire
des pointz avant couches par aucuns du pays de Flandres ou aultre
subgiez dudit conte, la punissent de leurs corps et des biens sera
et appartiendra au Counte de Flandres» et la forfaiture des biens et
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— 266 —
marchandises, vitailles, armeures au Roy de sabdict ; les queles
fourfaitures seront baillies et deliveres a un officier illeques députe
de par le Roy pour ent garder son droit et profit.
ItetHy pour plus grande seurte des gens et marchandises de
Flandres et pour mettre la chose en exécution si avant comme il
appartient au Roy, le Roy a desia charge de bouche et encores
chargera par lettres de son grant seal ses admiralx de la mer,
connestabie du chastiel de Doverre, et gardeins mair et baillif de
tous les poortz, havenes et Tilles Dengleterre et de Calais, quilz
et chascun deulx facent et face publier par toutes les villes et lieux
que tous les subgiez et chascun deulx pour li tiengnent et gardent,
et facent bien et duement tenir et garder tant que en eulx est,
lesdits points et articles, sans les eniraindre ou aler a lenconire
de eulx par aucune manière ; et si aucun des subgietz le Roy face
au contraire, il sera puny par les admiralx et connestabie subdit
en corps et en biens selonc le quantité du meffait et si rigoureuse-
ment que aultres y prendront exemple.
V Et que nulle négligence faveur desport ne défaut se ferra en ce
cas sur leur legeance, et sous peine de quanques il porront
fourfaire au Roy.
Item, que toutes cestes choses se ferront par lacord et consente-
ment exprès du conte, des bonnes villes et des communes de tout
le pays de Flandres et dautres boues villes de lobeissance dudict
conte, avesque toutes les modifications et clauses que porront
profiter et avancer la besoigne a leffect et profit dessusdicts.
Donne a Londres le sezisme jour de Juyn lan de grâce mille
troysc^ns septant.
Cartul. Qroenenbouc onghécoUeerty fol. 7, n 2.
843. — 1370, 4 Août.
Lettres d'Edouard, roi d'Angleterre, confirmant le ti'aité
conclu, le 24 Juillet 1370, entre le comte et les trois chefs-
villes de Flandre, d'ime part, et le roi d'autre part, qui
stipulait la liberté commerciale entre les deux pays, en
exceptant les ennemis du roi de France.
Àrch, départ, du Nord à Lille, chamb. des comptes, Gart. B, 376.
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— 267 —
344. — 1370, 5 Décembre.
Lettre de Charles V, roi de France.
Sur les plaintes du comte de Flandre et de bourgeois de Bruges,
d'Ypres et du Franc, que des vaisseaux armés de Ponthieu et de
Sainte-Valery, de Normandie, étaient venus en Pestrom de Flandre,
et y av^ent soubz umbre de dommagier les ennemis du roi, capturé
des navires marchands, écoaBais, allemands et antres an port de
rÉcluse, tué et getez en mer ou fait prisonniers les équipages et
pillé les cargaisons.
Le roi ordonne do mettre les captifs en liberté ; de restituer les
vaisseaux et marchandises ; de punir les coupables ; il défend à ses
navires de guerre de naviguer, sans nécessité, dans Testrom de
Flandre et promet sa protection aux nations amies qui font le
commerce avec ce pays.
Invent, des chartes de Bruges, t. II, p. 185, n. 613.
Imprimé par Hohlbaum, Bans. Urh.f t. lY, p. 155, n» 308»
345. — 1370, 7 Décembre.
Lettres patentes du roi de France, Charles V, par
lesquelles il déclare accueillir favorablement les supplica-
tions du comte de Flandre et des bourgeois de Bruges,
dTpres et du Franc, afin d'obtenir sa protection pour leur
commerce, qui est menacé d^une ruine totale par suite de
Totat de guerre. Le roi déclare prendre sous sa sauvegarde
spéciale les négociants qui fréquentent les ports et xnarohéa
de Flandre; dans ce but, il nommera des juges commis-
saires, particulièrement chargés de connaître des affiiires
commerciales, de maintenir les privilèges des marchands,
et même d'accorder, au besoin, à leurs navires et
marchandises, la protection de son pavillon ; de réprimer
toute agression dont ils auraient à se plaindre.
Invent, des chartes de Bruges^ t. II, p. 186, n. 618.
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— 268 -
346. — 1370, mi-Décembre.
Lettre des marchands du comptoir de Bruges au magistrat
de Lubeck, au sujet de la prise d'un navire d'un négociant
de Hambourg, faite dans le Zwin par des corsaires
normands, qui avaient emmené la cargaison sur les côtes
de France. Le comte et les trois chefs-villes de Flandre
vont envoyer au roi des délégués pour réclamer restitution
des biens capturés.
HoHLBAUM, Hans. Urk.y t. IV, p. 169, n. 374.
Ce ne fut pas la seule fois que ces pirateries donnèrent lieu aux
pressantes réclamations des négociants de la Hanse. Voy. Invent,
des chartes^ t. H, p. 472.
847. — 1371, 27 Avril.
Traité de commerce entre l'Angleterre et la Flandre.
Cet acte remarquable sanctionne une liberté commerciale à peu
près complète.
« Que les seigneurs, les gents, subgets, maistres des neefs,
maroiniers et inarcbans desdits seigneurs d^uae part et d'autre, tant
decha la mer comme de là, par terre et par mer, et tous autres bons
marchands non estans ennemis de Tun lez ne de Tautre, puissent
franchement et paisiblement converser marchandement et entre-
marchander Pun avec l'autre, et amener leurs propres biens et les
biens d'autres marchands non estans ennemis de l'un lez ni de
l'aultre, tout aussi amiablement, franchement et paisiblement
comme en temps do bonne paix faire le soloient, en payant decha
et de la les devoirs et coustumes. n
La provenance et la destination des marchandises, la nationalité
du navire et de l'équipage seront constatées par la charte-partie et
les lettres ouvertes sous le scel de la ville ou port d'attache.
Sont marchandises prohibées les armures, artillerie ou vitailles,
sauf celles nécessaires pour la garde et défense dos neifs et de ceux
qui les montent.
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— 269 —
Le comte de Flandre n^admettra à la bourgeoisie de ses rilles et
pays aucun ennemi du roi.
Cette dernière clause avait plutôt un caractère politique.
Rtmbb, Fœdera^ t. Ill, part. 3| p. 806.
Déjà, le 4 Août 1370, Edouard III avait confirmé les privilèges des
marchands de Flandre. Rtmeb, Fcsdera^ t. III, part. 2, p. 898.
348. — 1371, 24 Mai.
Sur les plaintes du magistrat de Bruges, le roi d'Angle-
terre, Edouard III, ordonne à ses officiers de faire rendre
prompte justice à quelques marins flamands, qui avaient
souffert des agressions de ses sujets.
Invênt. des chartes, t. II, n. 616.
Rtmeb, Foedera, t. III, part. 2, p. 917.
Malheureusement on n^en tint aucun compte. Les pirateries
reprirent de plus belle ; et le 7 Février 1372, le roi manda à tous
les capitaines de ses ports de tenir prêts les vaisseaux nécessaires
pour lui et ses troupes, et fit garder le passage entre Calais et
Douvres si étroitement, qu'aucun navire ne pouvait plus sortir des
ports de Flandre ou y entrer.
C'était donc un véritable blocus. Les communes murmuraient ;
Louis de Maie nomma ses commissaires qui avec ceux du roi,
signèrent, le 20 Mars 1372, la convention de Marcq près de Calais.
Rymeb, t. III, part. 2, p. 938.
Au fonds, ce n'était encore qu'une trêve ; la guerre avec la
France déjouait tous les calculs d'une paix défioite. Des conférences
s'ouvrirent à Bruges, en Juin 1375 ; après plusieurs mois de
discussions, les plénipotentiaires conclurent, le 12 Mars 1376, la
prolongation de la trêve pour un an. Vers la Noël, la conférence
fut de nouveau reprise à Bruges ; mais ne put aboutir.
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— 270 —
849. — 1371, avant le U Août.
Lettre des aldermane du comptoir de Bruges au conseil
de la Hanse.
« Juwer erwerdicheit gheleve te wetene, dat eyn schep gheroeft
unde ghenomen es vp dem strome des greven van Vlanderen, aise
in dat opene van den Swene, dar van de schiphere ghenant es
Twestreng. Dit schip was gheseghelt van Hamborch ende was
gheladen met coplude gocde, aise coper, botre, hering, brunswicsche
lakene, lentwant, was ende werc, ende vêle reydes gheldes an
ghelde. Dit hebben gherovet ende ghenomen die van Normedyen,
ende hebben dat volk swarlike ghevangen, ende hebben dat goet
ende vangenen ghevoert in de Summe, ende dit goet is ghedeilt in
sessen, also ons te kennen is ghegbeven van den van Brugge, den
wyt clagheden, de eren boden dar umme sanden ; de welke bode
den van Brugge brieve weder brachte, aise dat dit vorseide goet
gevoert es in ses stede, die gheleghen sin under der crone van
Vrancrike, aise sente Walrabs, Deypen, Cortoy, Boenen, Herfloyr
unde Abbeville; so, ghi heren, dat wi dit vervolghet hebben vor
den greven, ende begherden dat goet weder to hebbene, ende den
stroem te vryene na unser privilegien, also uns beseghelt is, vry te
comene, te varene ende te kerene te watre ende te lande, behalden
dem heren sinen rechten toi.... »
Luàeck, Urhundenbuch, 1. 17, p. 152, n. 168.
A la suite de cette lettre, dénonçant cet attentat, le conseil de la
Hanse écrivit au comte de Flandre et aux trois chefs-villes, pour
leur demander, en forme de représailles, Tapplication de Tarticle
de leurs privilèges disposant : « Si aliquis mercator in terris sive
in aquis (Flandrie) spoliatus fuerit, et bona spoliata in alterius
domini juredictionem, ad aliquam civitatcm, opidum aut locum
perducta fueriut, et spoliatus vel aliquis altus vice sua sequtus ibi
huiusmodi bona iure repecierit et sibi fuerit iusticia denegata,
tniic idem spoliator dclinquens, ubicunque infra limites terre
Flandrie inventus fuerit, poterit arrestari et teneri, quousque lex et
iusticia de ipso fuerint exequte». C'est-à-dire qu'on permit et
autorisât : « quod ipsi virtute pretactorum privilegiorum possint
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— 271 —
illos, qui 6 predictis tj civitatibus ad Ye8to*as terras (Flandrie),
civitates seu iuredictiones applicuerint, aut eorum bona tenere et
arrestarO) donec ipsis eorum bona, dampna et interesse fuerint
restaurata ». Ibid.j pp. 154 et 156, n. 160 et 161.
350. — 1371, 25 Août.
Quatre cahiers de papier contenant l'inventaire et la
description des marchandises des Anglais arrêtées et
vendues à l'Écluse.
Inventaire des chartes de Bruges^ t. II, p. 188, n. 616.
Documents intéressants sur le commerce de cette époque. Voyez
la nomenclature des objets saisis, avec la dénomination des mesures
de quantité, de capacité ou de poids, avec les notes et commentaires
loc. laud.
851. — 1372, 4 Juin.
Lettre du roi d'Angleterre, Edouard III, sur une plainte
du magistrat de Bruges.
^ Rex maiori et bailli vis ville de Dertemutb, salutem. Burgi*
roagistri, scabini et consules ville de Bruges in Flandria per eorum
patentes litteras sigillo commuai ipsius ville signatas nobis graviter
conquerendo monstrarunt, quod homines ville de Dertemuth
qiiandam navem de Lubek vocatam Godberaetj ferro et aliis diversis
mercimoniis oneratam, unde Johannes Gulsand erat magister, de
novo supra mare propre Eysant iuxta Britanniam ceperunt hostiliter
et eam cum bonis et rébus in eadem navi existentibus ad illam
villam de Dertemuth secum duxeruut, in qua quidem navi quidam
Gildolfus Josep, burgensis dicte ville de Bruges, poni fecit centum
et quadraginta quintalla ferri pro ducendo illa de Ispannia usque in
portum de Swynne in Flandria. Quare prefati burgimagistri, scabini
et consules nobis cum instancia supplicarunt, quatinus iui:ta
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— 272 —
formam tractatus inter nos et Flandrenses ultimo habiti, ferram
predictum Hugoni Cas, famulo dicti Gildolfi, presentium portitori,
restitui mandaremus. Vobis igitur firmiter iniungendo mandamus,
quatinus, cum Yobis legittime constare poterit, dicta bona ad
dictum Gildolfum pertinere, tune centum et quadraginta quintalla
ferri prcdicta, que in navi predicta capta fuerant, ut prefertur,
eidem Hugoni nomine magistri sui predicti per credenturam inde
inter vos modo débite conficiendam absque difficultate seu dilacione
aliqua statim viris presentibus liberari et integraliter restitui
faciatis, ita quod propterea ad nos clamor non veniat iteratus.
Teste rege, apud Westmonasterium, quarto die Junii, per consilium. t
Lubeck, Urkundenbuck, t. lY, p. 169, n. 175.
Le 20 Juin 1372, le comte Louis de Maie donna commission aux
députés qu'il envoyait à Gravelines pour conférer avec ceux du roi
d'Angleterre au sujet des dommages que les sujets dos deux pays
avaient éprouvés dans leur commerce. Arch. départ, du Nord à
Lille, cb. des Comptes, Cart. B, 515.
352. — 1372, 13 Décembre.
Lettre des marchands d'Allemagne résidans à Bruges au
conseil de la Hanse, qui se plaignent entre autres des
lenteui'S des procédures et de la partialité de la justice, du
refus de la ville de garantir les hosteliers, entraves mises à
l'importation des bières de Hambourg, impositions sur la
vente des draps et insécurité des personnes dans la ville
de Bruges; comme aussi des nouvelles taxes sur le hareng
et la bière prélevées dans celle de l'Écluse.
HoHLBAUM, Hans» Crk,, t. IV, p. 182, n. 433.
Dans une autro lettre, du 9 Avril 1873, ils se plaignent encore des
charges apportées au commerce des poissons, des exactions des
baillis, etc. Ibid.j n. 438.
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— 273 —
853. — 1373, 5 Avril.
Lettre de Louis de Maie, comte de Flandre, approuvant
le traité du 24 Juillet 1370, avec l'Angleterre relatif à la
liberté d'entrecours, et réservant les indemnités dues aux
marchands de Flandre, du chef des prises.
Annexe : Instructions relatives à certains articles de ce traité,
sous ce titre : « Ceulx sont les choses que les ambassadeurs
d'Englcterre veillent expressément et clerement estre contenuz et
comprins en cest présent traité. »
Arch, départ, du Nord à Liiie, chambre des comptes, Cart. B. 275.
354. — 1374, 14-18 Juillet.
Les événements de Flandre ayant piâs un développement
si considérable, qu'ils appellent l'attention de tous les pg,ys
intéressés, le Sénat de Venise décide de constituer un
comité, avec l'autorisation du conseil, composé du doge,
de conseillers, des chefs des quarante et des'principaux des
ordres, qui élirait un ambassadeur auprès du roi d'Angle-
terre; celui-ci muni d'un mandat et d'instructions, aurait
pouvoir de prendre toutes les mesures utiles et nécessaires,
pour garantir la sûreté des navires, des personnes et des
biens. Toutes les dépenses seraient à charge des marchands
engagés dans le voyage. D'après les renseignements obtenus
du consul vénitien à Bruges, cet ambassadeur devrait être
une personne agréable au roi ; sa mission serait limitée à
quatre mois ; un décret spécial fixerait son traitement et le
personnel qui raccompagne. Le consul de Bruges fut auto-
risé à prélever une taxe d'un demi pour cent sur toutes les
marchandises qui seraient apj)ortée3 ou exportées sous la
protection de l'escadre, par les galères ou autres vaisseaux.
Record Office, Calendar of State papers. Venetian, 1. 1, p. 13, n. 45 et 46.
18
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— 274 —
 la suite de ces mesures, le gentilhomme Marco Morosiui fut élu
ambassadeur.
Sa lettre de créance le chargeait de poursuivre, de concert avec le
consul de Bruges, le règlement et la liquidation du compte des
indemnités pour pertes et dommages essuyés par les marchands
vénitiens ; entre autres celle de 19 baies de serges et 4 baies de
draps d'une valeur de 6500 ducats ; et celle de trois baies de draps
évalués à 45 livres gros tournois, appartenant à Giovanni Grimani.
Ces pertes remontaient à 1370; mais il devra s'informer à Bruges,
de celles qu'on aurait essuyées depuis, et s'assurer que les sauf-
conduits nécessaires ont été exactement délivrés. Cette lettre de
créance datée du 24 Juillet 1374, était scellée par le doge Andréa
Contarini. itid., p. 14, n. 47.
Arch. de Venise. Misti SenatOj V, 34, p. 129.
Une lettre de Morosini, adressée au Sénat le 17 Août 1375, fait
connaître la bonne marche de ses négociations ; l'escadre de Flandre
est heureusement arrivée àSluis; et le relevé des indemnités est
mcflndre qu'on l'avait supposé. 76/d., p. 18, n. 54.
355. — 1374, 8 Septembre.
Sous ce titre : vanden vriendeliken secghene dat onse
prinche zeide tusschen der stede ende den oulderraans,
sprutende uten sculden die joncvrauwe vaa Ruddervoorde
den Oosterlinghen sculdich was.
Wij LoDEwijc grave van Vlaenderen, hertoghe van Brabant,
grave van Nevers, van Rethel ende hère van Mechline, doen te
wetene allen lieden, dat up tghescil, dat was vor ons tusschen onsen
goeden lieden, bourghmeesters, scepenen ende raed van onse stede
van Brucghe of eene. zide, ende den aldremans licghende in onse
vorseide stede, in den name ende over de ghemeene cooplieden
van Aelmaengen of ander zide, uten occusoene van sculden, die
joncvrauwe edele van Ruddervoorde, houdende herberghe ende
hostelrie van cooplieden van Aelmaengen iu onse vorseide stede,
sculdich wesen niochte eneghen van den cooplieden vorseit, dwelke
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— 276 —
ghescil partien keerden iran al tal tonser ordinanchen ende
bêloofden te houdene tgoud dat wy ordineren zouden :
Wij, omme tvorseide ghescil of te lecghene, omme betors wille
ende zeker zaken ons daertoe porrende uten bliveae vorseit, bebben
gheordiQe>rt ende ordineren in vormen van Triendeliker ver-
effeninghe, ende niet over recht, dat den vorseidea cooplieden van
Aelmaengeu dese waerf ghenouch ghedaen zal wesen van den
sculden, die de voorseîde joncvrauwe edele hemlieden sculdich
ende tachter bleef te goeder trauwen ; ende dat bi deser onse
ordinanche, de voorseide cooplieden gheen nieuwe recht ghecrighen
zuUen mueghen hebben, noch eenicghe possessie mueghen allegieren
van den zaken, daerof ghescil was jeghen onse stede vorseit,
noch onse vorseide stede van Brucghe in gheenre manieren
verachtert noch vermindert wesoa van haren prcvilegen ende
vryheden, maer dat elke partie staen zal jeghen dandre
onvermindert van haren previlegen, vryheden ende rechte, also
vry, als zij stonden eer wij de voorseide zaken ordeneerden bi
consente van partien ende in der raanieren verscreven. In
kennessen van desen lettren beseghelt met onsen zeghele.
Gliegheven te Ghend, den vni dach van September int jaer ons
Heren, 1374.
Cnriul, RudenbouCy fol. 62 b, n. 2.
356. _ (1374) 1412, 5 Novembre.
Expédition d'un contrat à la grosse reconnu par Jean
Westvale, bourgeois de Pruce, maître de la cogghe Saint
Esperit, pour la somme de 355 francs d'or, que Gérard
de la Rocque lui a prêtés en la ville de Laredo, pour le
besoin dudit navire, et à la condition de pouvoir le faire
vendre à son profit si la somme susénoncée ne. lui est pas
remboursée, conformément aux clauses stipulées.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 533, n. 1325.
Nous avons cité sous le même numéro, plusieurs spécimens de
connaissements, chartes parties, contrats à la grosse, etc. passés
en Espagne, avec les textes.
Imprimé par Hohlbaum, Hans, Urh.<, t. IV, p. 201, n. 48S.
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I
— 276 —
357. — 1375, 20 Janvier.
Décret du Sénat de Venise, vu que la reprise des voyages
de Flandre et leur augmentation sont tout à l'avantage de
la cité, et qu'il importe pour les maintenir et développer
de les entourer de nouvelles franchises ; — qui institue et
nomme à cet eflfet un comité chargé d'obtenir un sauf-
conduit du roi d'Angleterre pour un de ses délégués, et
dispose que les fonds nécessaires seront fournis par la
'trésorie au moyen d'une taxe à prélever sur les voyages de
Majorque et de Flandre.
Arch. de Venise. Misti Senato, V, 34, p. 163.
Record OJlce. Calendar qf statc papers, Venctian, 1. 1, p. 18, n. 50.
Un décret du 20 Mars suivant nous apprend que Pietro Bragadino
fut chargé de cette mission; et charge le capitaine de la flotte de
sUnformer auprès du consul de Bruges, de son résultat ; et s'il n'a
pas réussi, de s'employer à son accomplissement. Ibid,^ p. 18, n. 51.
Le compte communal de 1374-75, fol. 73, n. 29, contient à ce
sujet la mention énigmatique : Ghecocht jeghen Janne van Rudder-
voorde j vergout croes weghende iiu maerc ende j vierdiue ; ende
coste de maerc xxj s. grote; de welke gheprosentert was Janne
Salemoene, die tprosent dede van den Venizoene ande wet van
tconinx weghe van Inghelant, liij Ib. xj s.
358. — 1375.
Item, ghearrestert onder Jehan de Martines van Spaingen eeo
ghedeel spaensche ghelts die men heet marboutine, de welke
toebehoren zouden dominus de Ferrandes de Surye in Spaengen,
de welke ballinc es van sinon hoofde bider wet van Brucghe van
der doot Michiel de Vervyssche. Ten welken dat Jan de Martines
ende u coplieden mitsgaders hem, haren eet daden dat hier
nimmer onder hem hadde danne do waerde van xx oude scilden
den vorseiden dominus toebchorende, valent xliuj Ib.
Arch. du royaume à Bruxelles, Cotnpte du bailli de Bruges^ n. 1271.
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— 277 —
859. — 1375, 8 Septembre. ^
Règlement arrêté par le conseil de la Hanse et les
aldermans du comptoir de Biniges.
« In nomine Domini, amen. In den jare uns Heren m. ooc. lxxv,
up unser Vrouwendach, aise gbeboren wert, do wart geordinert
unde overeen gedregen bi den bere, den sendeboden der gbemenen
Oosterscben steden, die te dien tyden in Ylaendren gbesent waren,
aïs ber Symoen Swerling van Lubeke ende ber Hartwicb Beteke
Tan den Elvingbe, met ganser macbt der gbemene Oosterscben
steden vorscreven, bi rade ende volbort der alderlude ende des
gbemenen coopmans van Almanien up de tijt to Brucgbe wesende,
dese pointen die bier na volgben bescreven.
1. Int oerste, were dat sake dat eenicb man die beboorde in des
coopmans recbt van Almanien, enigben manne siin goed of gbelt
ontvoerde oft vorvlucbticb mede worde uten lande, jof de in kerken
of up enigbe vribeit mede gbinge, ende be bem binnen ses weken
dar naest volgbende niebt vereffende noch verlikede met den
gbenen den be bar goed of gbelt ontvoerd badde, of sculdicb ware
bleven, dat men den man recbte vort sal wisen ute des coopmans
recbte, ende dat be des recbtes in gbenre stede dar de coopman es,
gbebruken sal, nocb dar in bevriet siin ; ende dat ne gbeen
coopman vorscreven met bem sal bebben bandelingbe, gbeselscap
jof gbemenscap up die boete van ener maerc goldes.
2. Vortmer, so en sal be gben gbelede bebben in gbenre stede die in
des copmans recbt es, also langbe dat be den gbenen den be bar goed
ontvoert beft, oft sculdicb es bleven, also vélo bebbe ghedaen alst
redelic es, dat en gbonoge ; ende aise be dat gbedaen beeft, so sal
dat staen ten wille des gbemenes coopmans vorscreven, of se enne
weder willen nemen to gbenade ende in des coopmans recbt van
Almanien vorscreven jof nicbt.
3. Vort sowart gbeordiaert ende overeen gbedragben bi don
vorscrevenen dat ne gbeen man, de in des coopmans recbte es,
gbene lakene sal copen of doen copen in gbenre stede, be ne suUe
se doen striken er be se ontfangbe, up de boete van vif scillingb
grote van elken lakene dat be ongbestreken ontfingbe. Vort welk
laken boven anderbalf elen te cort valt, dat en sal be nicbt ontfaen,
ock up de boete van v sol. grote van elken lakene.
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— 278 —
4. Vort, so en salmen ghene lakene auders volden noch doen
volden, dan it gewonlic is ; mar se sullen beholdeu her rechte
volden der stede, dar se inné ghemaket siin, up de boete van
V sol. grote van elken lakene ; ende des nicht te latene.
5. Vort, so en sal gheen coopman voorscreven enighe ghezegelde
oft ghelode lakene copen oft doen copen, de dweernade hebben,
ock up de vorsede boete van v sol. grote van elken lakene.
6. Vort, ware dat sake dat enich man in vrien marcten lakene te
vercopen badde, ende he der nicht toghen en wilde up den eersten
toechdach, vor none ende achter none, also wol aise up de anderen
twe toghedaghe, van dem manne en sal gheen coopman voorseid
enighe laken copen noch doen copen in d^m maercte vorscreven,
noch binnen vertien daghen dar na, up de boete van v sol.
grote van elken lakene.
7. Vort, so sullen de alderlude machtich siin, en elken man
de in des coopmans recht es, te vermanen bi sinon eede de rechte
waerheed te secghene, of hi de voorscreven pointe ghehouden hebbe
oft nicht.
Luàeck, Urkmdenb,, t. IV, p. 284, n. 266.
Hanserecesscj t. II, p. 110, n. 97.
M. Koppmann fait suivre cet acte, d'une résolution des àldermans
du 25 Novembre 1375, conçue en ces termes :
1. Vort int selve jaer vorscreven up sinte Katherinen dach, do
wart overeen ghedraghen ende gheordineirt bi den selven vorscreven,
dat so wanner enich coopman vanden Romeschen rike of sin knape
binnen Brucghe, jof dar de coopman lecht storve ende quame van
live ter doot, so sal des coopmans clerck of cnape omme gaen ende
gheven dat te kenne in al den herberghen ende husen dar de
vorscreven cooplude in lecghen of wonen, dat se comen des avents
to der vigilien om Gode, al die willen.
2. Vort, wanneer dat men dat liick begraven sal, jof de nutvart
doen sal, so sullen al de ghene die in des coopmans rechte siin,
vergaderen vor dat huus dar dat liick in es, ende ghemeenliken dem
like volghen ter kerken, ende offeren ter messe also ghewonlic es.
Ende wie des nicht en dade, die sal hebben verbuert drie grote also
dickent aise hi dit versumede. Ende wie de vorscreven drie grote
nioht ut en gheve des eersten daghes, aise hi dar umme ghemaent
worde, die sal gheven des anderen daghes ses grote; ende en gheve
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— 279 —
hi der nicht ut, so sal hie des derden daghes gheven 12 grote of des
vierden dachs twe scellinghe grote, sonder wedersecghen. Ende waxe
dat sake, dat sich hir eaich man teghen sette, ende de vorscreven
boete nich ut gheven en wilde, dat sullen die alderlude machtich siin
te rechtene na der ordinancien. Ende aile de boeten die hir van
ghevallea of comen moghen, die sal men kcren tôt profite den
ornamente ende dat dar toe behort.
3. Vort, so sal men elcks jaers kiesen ut elken derdendele enen
man, ende die drie man sullen bewaren dat goldene cleet ende
ornanient ende dat daer toe behort, een jaer lanck ghedurende.
860. — 1376.
Calaengen van diversen aventuren.
Kenier Dominge ende Lukas Hevainges, coplieden van Florenche,
wonende ter stroche te Brucghe in sint Jans strate, ghecalengiert
ende in den steen ghedaen als dat zij hem zelven heere ghemaect
zouden hebben ende binnen hare herberghe ghevanghen houdende
J Ledenard de Benison van Florenche, als over scult die zij hem
eesschende waren, ende hem besloten hilden zijns ondank ende
jeghen sinon wille, sonder consent van den heere, aise men zeide;
de welke verborght stonden binnen ère macnd naer Sint Jans dach
mitszomers in te coramen elc up j paine van m. Ib. par., daer of dat
dher Tydeman van den Berghe borghe bleef over Lukas Hevainges
vorseit zinen gast ; van den welken dher Tydeman vorseit den
scoutheten vernoucht heift van der vorseide paine van m. Ib. over
Lukas vorseit zinen gast, mits dat hi ten vorseidcn daghe niet in ne
quam, de welke m. Ib. de Scouthete gherekent heift in sine laetste
rekeninghe die hi dade ten Damme. Ende van den andren m. Ib.
daer of dat Franchoys van Zinghene borghe bleef over Renier
Dominge vorseit zinen gast, so heift hi der of betaelt Zegher van
Langhmersch ontfangher van Vlaendre te dier tyt, v*^ Ib.
Ende es te wetene dat van den andren v^ Ib. par. die Franchoys
van Zinghene vorseit tachter es bleven over zinen vorseiden gast,
mi mynen gbeduchte heer bevolen heift bi eenen brieve, dat ic hem
ODghemoeyt zoude laten ende zonder calaenge, toter tyt dat ic met
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- 280 —
minen gheduchten heere ghesproken hadde iof dat ic ander bevel
van hem hebben zoude,.daer de Scouthete gheen mentioen of maect
in zyn ontfanc.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de Bruges do
14 Septembre 1376 au 5 Janvier 1377, n. 1276.
361. — 1377, 20 Mai.
« Sur le demande faicte par devant nous, par Morael de Mari,
marchant genevois contre Gautier Ludovici maitre dune neif
chargie en Maliko de certaines quantités de baies damandeles, de
sucre blanc, de fighes de Malike, de zebibi de Malike et de poudre
de sucre ; lesquels biens ledit Morael avoit recheut ou port du Zwin
hors de le neif du dit Gautier, mouilles, gastees et tellement
empirez par le deffaulte dudit maistre et de sadicte neif, laquelle
si comme lidis Morael disoit ne avoit este si stagne ne si bonne
de scotille, que elle devoit avoir este. Et demandoit li dis Morael
que les dis biens fuissent regardez, et que li dis maistres lui fuist
condempnez a paier si avant que on trouveroit que les diz biens
par le deffaulte dudit maistre et de sadicte neif estoient empirez.
« A laquelle demande lidis maistre respondi quil nestoit tenuz de
faire aucune amende audit Morael ; car sadicte neif avoit este
partout le voiage et est bien stagne, et que le scotille avoit aussi este
bonne et souffisante ; et que par le deffaute de ce, les diz biens
navoient este empirez. Et requist li dis maistres que sa dicte neif et
le scotille fuissent regardet par cheaus qui se cognoissent. £t ce fait,
que on lui fesist droit.
« Laquelle demande et response desdictes parties par nous oyes ;
et ladicte neif et scotille selon nostre ordonnance et sentence
regardées par cheaus qui sen cognoissent; et pour tant que ladicte
neif fu trouvée tout ledit voiage faisant bien stagne, et le scotille
bon et souffisant comme estre devoit ; et que ce que desdiz biens
moulliet et empiret estoit, ce avoit este par le tempeste de le mer et
de mal temps, et non mie par le deffaulte de le neif, ne de ledicte
scotille; lu jugie par nous, loy faisant, que li dis maistres devoit
estre quite et délivre de le demande dudit Morael; et en fu par
nous, loy faisant, absols par les raisons dessus dictes.
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— 281 —
« Ghe fu fait et jugiet lan de grâce m. cco soixante dix et sept, le
XX® jour du mois de may. »
Cartulaire Ouden WittenbouCy fol. 138, n. 1.
362. — 1377 1 Novembre.
Dit ziin de costen die Gherard Rephin bailiu van Blankenberghe
ende Tan Oestende biden bevelle van minen heere den souverein
bailiu van Ylaendren ghedaen ende betaelt heift, omme toccusoen
van Lxvj ghevanghene die den vu»**" dach van november int jaer
liXxvij hute eere barge van Harfleu die voor Oestende bi tempeeste
ende onghewederte vander zee schuerde ende bedaerf, ghevischt
ende gbevanghen waren ; de welke bi wachte ende verwaerde naer
zyn beste ende alsoe vorseit es xxiiij daghen lanc ghedurende,
ende daer naer zy waren in andren steden vervoerd biden bevelle
van minen gheduchten heere.
Eerst up den vij**®** dach van november vorseit, doe de vorseide
ghevanghene ghevischt ende ghevanghen waren, den andren dach
ende den derden der naer, dat myn heere de souverein bailiu de
goede lieden vanden Vryen steden ende lande- vanden Vryen
tOestende quamen, hadde de bailiu te wachtene ende te bowaerne
aile Lxvi de vorseide ghevanghenen lU daghen lanc, van haren
costen van elk u gr. sdaghs, draght xix Ib. xvj s.
Ende als miin heere de souverein ende de goede lieden vorseit
van Oestende schieden, zy zenden eenen den meesten capitein bi
Boudin Floreinse te Ghend te minen heere waerd, ende voerden
eenen andren met hemleden te Veurne ende te Berghen waerd ;
doe bleven hem Lxmj ghevanghene xiiu daghe lanc ghedurende,
van haren costen van elk u gr. sdaghes, draght iiij'''^ ix Ib. xij s.
lieniy daer naer waren tote vnj vanden vorseiden ghevanghenen
ghevoerd te Gend, te Brugghe ende tYpere, ende doe blever hem
noch Lvi ; de welke bi wachte ende verwaerde vu daghe lanc
ghedurende, ende doe waren zy aile vervoerd tandren steden biden
bevelle van minen gheduchten heere ; van haren costen van elken
ij gr. sdaghes, draghen xxxix Ib. inj s.
Item^ soe was den bailiu bevolen bi minen heere den souverein
bailiu, mer Roegier van Ghistele ende andren van mijns heeren
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— 282 —
lieden, dat hi bi hem nemea zoude tote xij goeden sterkea
ghezellen ende die hueren bi daghe ende bi nachte, omme de
vorseiden glievanghenen te lielpea wachtene ende verwaerne ; de
welke de baillu Imerde elken over dach ende over nacht vi gr.
sdaghes, ende waren de personen hiernaer volghende :
HaninKindekio, JanKieu, JanPauwel, \
JanBout, Jan vanderSeine,Pietervander j elken xnij daghe onder
Heile, Willekin Soen, Ruebin Everard, > dach ende nacht vj gr.
Heine f. Jans, Pieter van Aken, Heine \ draghen Llb. viijs.
Butkin, Heine Willems, /
HaninBien, Jan Kindelin, Heine f. Jans, ] „ , , j j u
/ elken X daghe onder dach
Heine Butkin, Heine Willems, Ruebin > , . . ,.
^ , ' \ ende nacht, xvuj Ib.
Everaerd, ]
Item y dede de baillu maken xxix paer boijen met al datter
toebehord, de welke metten ghevanghenen wech ghevoerd waren,
ende costen elc paer x gr. draghen xiiu Ib. x s.
Item, van vj® stroys daer de ghevanghenen in laghen, xviu gr.
thondert, draghen v Ib. viu s.
Item, van berniughe, viere, kerslichte, potten, pannen ende
andere vaysielmente gheoorbeurt omme de ghevaughene, xv Ib.
Item, van een huus ende kelnare daer de ghevanghene ende dièse
verwaerden in laghen, viij Ib.
Item, soo betaelde de baillu biden bevelle van minen hère den
souverein baillu van eenen parde daer de gevanghen te Ghend up
ghevoerd was, ende eenen knecht dier weder brochte, lu gr.
Item, dén baillu van sinen costen ende aerbeide van al der tyt
dat hi de ghevanghene wachte.
Somme ij^ lxij Ib. x s.
Costen ghedaen bi Boudin Floreins baillu van Oudenburch omme
toccusoen vanden ghevanghene vorseit.
Eerst, sende miin heere de Souverein baillu,. den baillu van
Oudenburch met eenen ghevanghen van Oestende te Ghend waerd
tote minen gheduchten heere, van sinen costen met nj parden ende
iiij lieden lU daghen, viu Ib. xvuj s.
Item, van tween huer parden viu gr. sdaghs, draghet xlviij s.
Item, daer naer was de baillu vorseit bi bevelle van mer Gbeerart
van Rasinghe ende andren van minen heereu van miins heeren
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— 283 —
rade ghesent te Bergheu met zekeren laste an minen heere den
Souvereia baillu onde Willem de Rekeaare weder mede der achter
ghesend, van haren costen met nj parden van inj daghen, ende
eenen huerparde dat Willem de Rekenare inj daghen huerde, boven
dat^y aten met minen heere den Souverein baillu als zy bi hem
waren te costen, vij Ib. xv s.
liem, daer naer was de baillu vorseid ghesend, bi den bevelle van
minen heere den Souverein baillu met sinon letteren anden baillu
van Veurne ende van Berghen dat zy zekere quanti teit vanden
ghevanghenen met haren lieden te Ghend zenden souden, ende
anden baillu van Oestende dat ht den baillu van Oudenburch vorseid
zekere quantiteit vanden ghevanghenen tOstende over leveren soude
omme up siin plicht metter andere ghevanghene te Ghend te voerne ;
vanden costen vanden ghevanghene vanden waghenaers ende parden
dièse voerden, vanden baillu vorseid ende sinon lieden dièse hem
hilpen/wachten ende ver waren te costen xxvj Ib. vnj s.
Somme vande costen vanden baillu van Oudenburch, xlv Ib. ix s.
Somme van al den costen van beede den baillus vorseid,
iw*' vu Ib. XIX s.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
Bruges de Septembre 1377 a Janvier 1378, n. 1283*>.
363. — 1377.
Ontfanghen van zeedrifte.
Item, dede de bailliu visschen xvnj kisten onder goede ende
quade de welke buter vorseiden bargen (*) ghedreven quamen, ende
in presentien van minen hère den scoutheten, baillu van minen
hère Roegier van Ghistele, vanden goeden lieden vanden lu steden
ende lande vanden Vryen, upghesleghen ondaen waren ende der
binnen vonden de parcheele hier naer volghende, dats te wetene :
neughentie huven ghestoflfert, neghen paer hanscoen, achte paer
pipen, een gans beenharnasch, een paer greven, twalef platen
{») n s'agit de deux navires de guerre (bargen van oorloghen) qui étaient
échoués devant Ostende.
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— 284 —
onder goede ende quade, viere pancbiere, vive gorgieren, eene
yserino brouc, twee lyf ysere, drie paer pollavien, neghene
zwerden, drye scildekiae, eenen knyf met selvere beslegheo,
zeveue andere kniven onder quade ende goede ; de welke wapenen
aile twee kisten daer zy zomigbe in gbesloten wareu, ende twe
coferen met gbescotte ; waren gbevoerd te Brugghe te Gillis
wapenmakers bi den bevelle van minen gbeduchten bere bi sinen
lettren omme te schiierne ende te bereedene ende tsinen buus ten
pawelgoene te Wondelghem te voerne. Ende dandere xvj kisten
staen nocb te Ystacs Pieroots int buus.
Item dede de baillu zîdent visscben huten bodemc vander
vorseiden bargea ende delven der omtrent buten zande de
parcbeolen bier naer volgbende, dats te wetene : drye pancbieren,
twee gorgieren, tiene buven onder quade ende goede, viere
gbebeele platen, twee paer banscboen, een beenbarnascb, viere
pipen ende een scbive van tween partien ; twelke aldier gbelicke
te Gillis wapenmakers te Bruggbe gbevoerd was omme te scbuerne,
te bereedene ende metten andren barnasscbe wecb te sendene te
myns beren buse ten pawelgoene te Wondelgbem vorseit.
Arch. du royaunie à Bruxelles, Compta du bailli de
Brujîfes du 21 Septembre 1877 au 11 Janvier 1378,
n. 1283.
364. — 1377, 12 Déœmbre.
Jugement des échevins qui admet pour héritier de
Jean Cools, « den paternostermakere », décédé à Bruges,
Thideman, Simon et Metkin Wilde de Lubeck ; ordonne
la délivrance de la succession, consistant en une somme de
9 Ib. 8 s. gr. et un quart d'une maison sise rue des Carmes ;
et accorde main-levée de la saisie apposée d'office par
l'écoutête Olivier vander Steenbinigghe.
Cart. Ouden Wittenbouc, fol. 138 b, n. 2.
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— 285 —
365. — 1378, mi-Avril.
Plainte de la ville de Thorn à Louis de Maie sur les
exactions qui se commettaient au Zwin de l'Écluse.
o Dat use copman van Almanyen in juwme lande ligghende van
den juwenrosteyrt ys, also dat eren schepen tho der Zluus ère
zegele unde rodere ghenomen synt unde vêle der coplude iu den
Stëen gesettet synt, ende de anderen in borghehand gbebracht
synt... »
HoHLBAUM, Hans. Urh.y t. IV, p. 255, n. 623.
366. — 1378, 7 Mai.
Otto Garet, Bonîface Royer et Arnoud Leeuwerke prétendaient
avoir une créance de 12,000 francs à charge de Jean Zuderman, et
ils l'avaient fait arrêter de ce chef. Comme ils ne pouvaient produire
de titre ou autre prouve de l'obligation (dat zij no wettelike kennesse
no verband ne hadden), le tribunal des échevins défère le serment
litisdécisoire à Zuderman.
« Was ghewijst dat hij zijn hand uphefifen zoude ende zweeren ten
« heleghen recht ende waer te zegghene van dies hem scepenen
« vraghen zouden ; twelke hi dede. Daer vraechden hem scepenen
« bi zinen heede, hoe vêle hi Otten ende Bonifacius vorseit van den
« voorseiden heessche sculdich of tachter ware ; ende hi verclaerde
« bi zinen eede, dat hi hem penninc noch hallinc daerof sculdich
« no tachter was. n
A son tour Zuderman réclama la restitution des frais de geôle,
avec dommages intérêts.
« Daerup ghewijst dat, om dat hemlieden Jan Zuderman van haren
heessche niet sculdich ne was ende zi met haren onrechte in den
Steen ghedaen hadden, dat zine scadeloos houden zouden van zinen
wetteliken costen van den voorseiden Steene. »
La dessus Zuderman dut promettre au tribunal qu'il n'exercerait
aucune représaille envers quelque habitant de Flandre.
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— 286 —
« Ende aldaer zo zekerde Jan ZudermaQ ende beloirede bi ziere
trauwe, bi ziere eere ende zekerthede nimmermee den lande van
Yiaendren of eneghen persoonen van den lande, noch haren goedo,
yet te eesscliene, te calengierne, te arresteirne, te pandene of te
mesdoene, noch bi gheenen andren van zinen wegheghedaen te zine
in enegher manière sprutonde uten occoisoene van den voorseiden
arreeste of ute eneghen andren occoisoene den voorseiden arreeste
touchierende. •
Cart, Ouden Wiitenbouc, fol. Ul, n. 2.
367. — 1378, 24 Mai.
Lettres de non-préjudice données par le comte de
Flandre à la ville de Bruges, parce que ses ofl&ciers avaient
levé, dans les villes subalternes du Franc, un certain
nombre de marins.
Ces troupes placées sous le commandement de Tamiral de
Flandre, devaient, de Taveu des États du pays, garder les côtes et
assurer la protection du commerce.
Invent, des chartes de Bruges^ t. II, p. 293, n. 634.
368. — 1378, 30 Mai.
Un recès adopté à la diète de Stralsund, ce jour, portait :
20. Item^ is den greven van Vlanderen, sinon dren steden unde
tho der Slus ghescreven umme de pale vor der Slus. Ok so sint
brève ghesant tho Brugge umme de lakene tho beredene ende tho
voldende.
22. //etn, is over en ghedraghen, dat nen copman in Vlanderen
jeneghe lakene annemen scal, de se korter dar vint wen ene elne.
Dat scal anstan op Santé Mertcas daghe nu nast komende.
Hanserecesse^ t. II, p. 166, n. 166.
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— 287 —
869. — 1378, 30 Mai.
Lettre de protestation adressée par les marchands de la
Hanse résidens à Bruges, au comte Louis de Malo, notam-
ment au sujet du nouveau règlement adopté en cette ville,
sur la préparation et le pliage des draps, et sur lesi exactions
commises à l'Écluse.
« .... Preterea quia querulose intelleximus, quod flumen vestrum
Swen per pilas adeo existit coartatum, quod multe nayes ex ipsa
coartacione super easdeiù pilas invite propulse per ipsos de Slusis
talliantur et dampnificantur sine culpa, humiliter et instantissime
Yobis supplicaotes, quatenus servicii nostri intuitu graciose ordinare
dignemini, ne opus (existit querulari) amplius de prémisse, non
permittentes aliquem mercatorem, si forte quod absit aliqua uavis
necessitate venti vel tempestatis super pilas propulsa fuerit, ali-
qualiter exinde per eosdem de Slusis talliari. Ceterum, magnifiée
princeps et domine, sigoificacione communis dicti mercatoris
(querulose) didicimus, illos de Bruggis nuUatenus permittere Telle,
quod panni per mercatores nostros comparati in villa vestra
Bruggensi preparentur, prout prius preparari solebant, quodque
eciam panni alio modo nunc in suis extremitatibus ac finibus com-
plicantur, quam prius. Unde nos et dictus mercator graviter
dampnificamur, humiliter vestre serene dominacioni supplicantes,
quatenus hujusmodi defectus et alios, quos vestra nobilitas viderit
emendandos, repleri et suppleri jubeatis, graciose et districto
precipiendo... »
Eanserecessej t. II, n. 166, p. 178.
370. — 1378, 20 Septembre.
Lettre de plaintes à charge du magistrat de Bruges,
adressée par les aldermans au conseil de la Hanse. En
dehors de quelques faits particuliers, ils citent :
Vortmer so hebbe wy dicke versocht an die van Brugge, dat se
uns wolten laten unse lakene laten ghereden, gheliic dat se in
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— 288 —
vortiden bebben ghedaen ; so dat schiot dat uds des nicht mach
geschen.
Il paraît que ces dénonciations trouvèrent écho dans le conseil,
qui rédigea vers cette même époque, plusieurs cahiers de plaintes,
tant à charge du bailli en leau et ses officiers, que des lois de
Bruges et de l'Écluse ; et entre autres :
« De beideigher van Ghystele hebben van don stokvische to
toUen van elcken punt grote 4 grote int lant, contrarie unzen
vryheden.
« De tolner to Brugge unde to Damme nemen toUen, des wy
nicht schuldeg syn ; dat is to wetende : van sarken die men varwen
laet, unde van der varwen unde van dem vordeende lone, wil he
hebben van elck pund grote, 2 grote.
« Dat de copman vêle ghebrek vindet in velen lakenen, binnen
Vlandern ghemaket, de welke binnen ghesneden unde gestoret syn,
unde nochtaen bezeghelt unde gheloiet ; unde ok hebben su m
lakene breder lysten, wen se van oldes pleghen to hebbende, unde
sin lakene sere te corte.
« Item claghe wi over dre Normannes, die ter Sluus ghevanghen
syn opt land vor seerovers, unde bidden justicien dar over de
sulven to doende, de se nu hebben lopen laten.
« Item, dat die van Brugge dat gholt min setted, wenne id de
copman gekoft heft, dat schaed em, wanne hie in deme markede is.
« Wanne sie deme copmanne een recht wisen contrarie sinon
privilegien, dar en mag hie nicht wedder spreken, sie en slaen
ene mid der boute ».
Eanserecesse, t. II, p. 180, n. 167.
371. — 1378.
Calaengen van diveersen aventuren.
Willaume Sigales de Catteloengere ghecalengiert omme dat hi
ghecocht soude hebben sauflfraen boven der kuere, twelke de
scouthete ghecalengierd liadde biden deken vander cruuthalle, over
verbuerd pais ghemaect van myns heren deele ter bede vanden
hère Jacob Metten eye den houden, omme xLvnj Ib,
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— 289 —
Pieter de Mol, Pieter de Wilde, onde Jan Voet van Campen
ghecalengiert omme dat zi ghecocht souden hebben ter Sluus iat
Zwin, eeae quantiteit van cancnrpe, twelke de scouthete ghear-
resteerd hadde te Brucghe over verbuerd, mids der vriheide die de
vorseide stede heift dat mon gheen goed copen mach het en zi
commende tsinen rechten stapele binder stede van Brucghe
voorseit ; pais ghemaect ter bedo van goede lieden omme cl Ib.
Arch, du royaume à Bt^uxeUes. Compte du bailli de Bruges
du 20 Septembre 1378 au 5 Janvier 1379, n. 1287.
372. — 1378-79.
Extrait du compte communal de cette amiée.
Sous la rubrique, in fine, fol. 93, « Ende der ghuenre namen wie
mon de vorseide somme van achterstelle sculdich ende tachter es »,
on lit :
« Eerst Lazare Guinise ende Janne Teesten, coopliede van Luken,
van ghelde dat zie leenden der stede ton orbore vanden ghedelve
van der nieuwer Leye, alzonder de costen diere vp ghelopen zyu,
men weet hoevele, nj*" Ib. gro. valent in parisise lU" vj*^ Ib.
Item, van preste ende van poîntinghen ghehaelt an onse poortors,
an de natien ende an de sraale stedeu...
Van Piètre Bruneelle, lucois, v Ib.
Van Willem Barbari, florentin, v Ib.
Van Jacoppe vanMelane, x Ib.
Item Zondaghe de florentin, v Ib.
Jakemaede Fabe, lucois, v Ib.
Glaise Gridouche, v Ib.
Coenrade Bona dona, v Ib.
Gualuamc Roba, v Ib.
Item, den floreutinen, c Ib.
Den plasentiuen, c Ib.
Den Venetianen, c Ib.
Den Catteloengers, c Ib.
Den Melanoyses, nu** Ib.
Den Lucoysen, lxx Ib.
Den Geuevoysen, l Ib.
Arcb. de la ville de Bruges.
19
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- 290 —
878. — 1378.
« Che sont les plaintez des bourgoys de TEscluse en Flandres
faites à cause des dampnaiges qu'ils ont eus des gens du Roj
d'Engleterre, les quels ils ont poursuivi longtemps par devant les
seigneurs du conseil du Roy avant dit et de notre très redoubté
seigneur, Monseigneur le Comte de Flandres, dont ancoire ils n'ont
point eu fin ne détermination, n
Une annexe comprend l'enquête sur les pertes éprouvées par des
marchands et pêcheurs de Bruges, Nieuport, etc. du fait des
courses des navires anglais.
Arch, départ, du Nord à Lille , chamb. des comptes, Cart. B, 515.
374. — 1379, 21 Janvier.
« En la plaine cambre deschievins de la ville de Bruges, cognîssoit
Pieres Chense de Tribuke quil a eu et recheu de Marko Spinghele,
marchant genevois, lxxij Ib. xv s. de gros, pour le frait de
plusieurs manères de biens de pois appartenans a pluseurs marcbans
genevois que la barge do Vivieres appellee Sainte Kateline a
ammene en Flandres eu ce darraim voiage quelle a fait de Siville ou
elle fu affretio et chargie par Luquin Gentil, et parti dileuc ou mois
de septembre darrain passe ; et vint en Flandres, le viu* jour de
décembre darrain passe ; desquelles marchandises fu marchans sur
ladicle barge lidis Marke Spinghele, et de la barge estoit maistres
au départir de Sibile, Jehans Marchie do Tribuke, qui trespassa sur
le voyage ; et après son trespas en a este et est maistres lidis Pierre
Chense de Tribuke; duquel frait lidiz Pieres Chense se tient pour
bien content et appaiet ; et en quita ledit Marque Spinghele et tous
autres a au quitance en puet appartenir, et leur promist a tenir
desdommagies de ladicte somme, et de tous ceux et frais qui en
porroient onsievir. Et se de ce audit Piere Chense aucune chose
defailloit, ce ont enconvent et promis Jehans Pieres de Solture,
marchant de Caestre, Loppe, Marin de Vivieres, Jehans Pieres de
Trobyke do Vermeau et Francisco Mighelis de Buberu, comme
plesge pour lui, et chacun pour le tout, a parfaire plainement;
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— 291 —
lequel frait fu paie et ladicte plcsgerie receue par jugement
deschevins susdis. *
« Actum lexxj* jour de jenvier, anno m. ccc. Lxxvnj. Eschevins
Jorges Dartrike, Jacques de Leke, Gheraert de la Moere, Polz
Scuwinc. n
Cartuïaire Ouden WittenbouCy fol. 143, n. 4.
875. — 1379.
OntfaeQ van diverse aventure van jnhelschen lakene.
Eerst van mj" ellen blaeus lakens, elc elle xx s., valent iiijlb. xs.
Item, van nj* ellen rood lakens, elc elle xvj s., val. lvj s.
Item, van xvj ellen ghemiogs lakens, elc elle xxvj s., val.
XX Ib. XVJ s.
Item, van v ellen groens lakens, elc elle xvij s., val. iiu Ib. v s.
Item, nocli van eere ellen groens lakens, xvij s.
Item, van ix ellen blaeus lakens, elc elle xviij s., val. viu Ib. lu s.
Item, van jnj ellen wit lakens, elc elle x s., val. xl s.
Item, van xinj ellen wits lakens, elc elle virj s., val. v Ib. xij s.
Item, van xviij ellen sraal wits lakens, elc elle v s., val.
nu Ib. X s.
Item, van xvuj ellen smal grau lakens, elc elle xj s., val. ix Ib.
xviij s.
Item, van eere élue smal grau lakens, xiu s.
Item, van lu* elne smal wit lakens, elc elne vj s., val. xxj s.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
Bruges du 10 Janvier au 9 Mai 1379, n. 1290.
376. — 1379.
Calaengen van diversen aventuren.
« Loy de Ram vander Sluus ghecalaengiert dat hi ghecocht soude
hebben ter Sluus hyerssche raantelen eer dat si camen te haren
rechten staplo te Brucghe ; pays ghcmacct ter bede van goeden
lieden omme xxxvj Ib.
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— 292 —
Willem de Proest vander Sinus ghecalaengiert al diereghelyke,
etc.. xxxiiij Ib. n •
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
Bruges du 10 Janvier au 9 Mai 1379» n. 1290.
377. -- 1379, 26 Mai.
Traité conclu à Calais entre les commissaires anglais et
ceux du Comte de Flandre, pour le règlement des dommages
faits sur mer, à rencontre des sujets des deux pays.
Arch. départ, du Nord à Lille ^ ch. des compt., Cart. B, 615.
Il paraît que ce projet ne put entraîner l'approbation d'aucune
partie. Aux plaintes des Anglais, les députés de Flandre répondaient
par deux mémoires, également pertinents, qui rejetaient les torts
des deux côtés, ièid., Cart. B, 516.
378. — 1379, 24 Juin.
Dans le cahier de plaintes produites à la diète de Lubeck
par le conseil de la Hanse à charge des villes de Flandre, se
trouvent les points suivants qui concernent spécialement la
ville de Bruges :
10. Le seigneur Roger de Ghistelle prélève 4 d. gros par livre de
stocvischy qui en fut de tout temps affranchi.
11. On prétend également un droit de tonlieu de 2 d. par Ib.
pour les étoffes dites zarlcen destinées à la teinture.
13. Des draps sont livrés sous la garantie du plombage officiel,
qui n'ont pas les dimensions requises.
Rép. Omnes et singuli panni ubicumque in terra Flandrie ficndi
debent mensuram debitam — non sint laciores quam ut antiquitus
esse solebant.
IIattsrrrcei4f, t, Tllj p. 330, n, 323.
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— 293 —
379. — 1379-80.
Octroi, donné aux Brugeois, de creuser un canal de
jonction de la Lys à la Reye.
Invent, des chartes de Bruges, t. II, p. 367.
Voy. rexplication de ce travail qui fut suspendu par la jalousie
des Gantois loc. laud.
880. — 1379-1380.
Rapport des délégués de la Hanse d'Allemagne sur les
événements qu'ils avaient vu passer sous leurs yeux en la
ville de Bruges.
Eu raison de sou importance politique et commerciale, nous
reproduisons ici cotte pièce remarquable, malgré sa longueur.
Witlik zy, dat wy Jacob Plescow van Lubeke, Ludolf Holdenstedè
van Hamborch, Johan Cordelitze van Thoren, unde Eveft Wy strate
van Dorpmunde, sendoboden der menen zeestede, de nu lest int jaer
uuses Heren 1379 to Lubeke oppo sinte Johans dach (24 jun.) ver-
gadert weren, seghelden van Hamborch in sinte Bartholomeus
avende des hilghen apostels (23 aug.), unde queemen tocr Slus in
dem hilghen avende, aise unse vrowe gheboren wart (7 sept.). Dar
queemen de olderlude van Brugghe to uns, unde beeden uns wilkome
wesen, unde brachten uns to Brugghe in mid dem kopmanue unde
entfenghen uns erliken. Des senden uns de schepcne van Brugghe,
de do weren, erenwyn myt 6 kannen ; unde queemen des andcren
dnghes dar na (8 sept.), unde beeden uns wilkome wesen sere
vrentliken, unde segheden uns, dat wi selven wol zeeghen, wo id do
stunt in den steden unde in dem lande to Vlandren, dat do vore
binnen 8 daghen uppe staan was, unde beeden uns vlytlikcn, dat wy
uns Torheelden ene korte wyle; se hopeden dat id kortliken to
vrede unde to eendracht weder komcn solde. Des neeme wi unse
beroad mid dem copmanne, unde worden des enes, dat wi uns ene
wyle vorbolden wolden, ne deme, dat it in dem lande do also stunt.
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— 294 —
unde hadden aile wol ghchopet, dat id drade to enem ghuden ende
scholde komen hebben. Unde altohant dama, do senden de selven
schepenen uns een vat wynes to wilkome.
2.Dar na so lete wi den menen copman vorbodcn to denCarmeliten,
unde leten en Torstaen unso werf, wor op uns de meenen seestede
over sand hadden, unde leten en Yorelesen aile de article van den
van Godlande unde van Lyflande, van den van Brunswich, van den
4 personen ; men do raraînghe van Engheland lete wi lesen allenen
vor den olderluden unde den 18 mannen, unde sanden de raminghe
vort over to Engheland (*).
3. Dar na do dit lant also noch stunt, unde de unmoet jo de
grotter wart, do quara de grave van Vlanderen selven to Brugghe yn.
Des meneden wy 4 wol, dat wi erae selven ghesproken wilden
hebben, men de copman, de seghede wol, dat dit eme noch nicht
nutlQ on docbte wescn, na dame aise id tlo stuuL Unde uuder des,
aise do grave men ene naclit to Brugghe weseii haddcj so vel dat de
van Ghend mit grotter mancracht ghewapont uth thôghen int land*
Undê aise de grave to Brugghe dat horde, do tooch lie hastclîken
van daer. Unde aise wy dat vornamen, do ghingbe wi to den
schcpeuen van Brugghe, uade seghed'en en, dat uns leyt were, dat
he m drada van Bniggbe toghen wcre, woutc wi woldcn gh(*rno
mid em selven, dar ze by wesen hadden, ghesproken hebben.
Des antwordcdeu ze uns unde seglieJeUs daÈ erem bereu alsodaa
wcrf vore vaUen were, dat he jo do ridea muste. Alcn ze haddou em
van uns ghesccbtj unde dar umme so badde he den prevost van
Harlebekc dar ghelaten, mid nus van zyner wcgheu tû sprekeude,
undo bedon uns, dat wy des auderon neghesten daghes to eu
komen woldcti up der schcpeuen hun^\ dar woldeu ze den prevost
van Ilarlebeke by briughcn. Des dedo wi also, unde f|ucemen dar
up dat huus. Dar vuude wy deu prevost, unde leten em unde den
borgherrnesteren un île schepeneo uuse werf vorstan,.wor up wi
(^) C@ pa^sagfe (aM allusioû h quatre rocès adaptas pnr la diète r|ui avait êtd
tenue k Lu bock le 24 Juin j^r^rédent. Ln premier cou cernait le débat tnitro ceux
ih Gotland £?t de Himla d*uue part, et ceux de Livoni© de Tautre au sujet du
rtiglement des jtidoniuites. Le second, une réclamation de ceux de BrÛDswtck*
Li^ lroiaii>mei la justifiration de quatre bsQSoato^ accusés ]y^v le conseil des
aldoruiftua de Bruges* Lo quritriême, Peu v ai d'une lettre de La g-t-'Ut^ndltê de la
hanse tttt roi et aux rjrandà d'An^deterre pour obtenir k confirmation de leura
privilèges et le rcttouveUe tuent du traité d'entrecQur».
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— 295 —
dar ghekomen weren, unde bcden ze^ dat ze dar to hulpen
by dem graven unde den steden, dat uns eende woerde van
unsem werve, unde dat ze dar an dacbten, wo kort wi ère boden
to Lubeke enden unde entworen, unde ok, dat id ghinghe tjeghen
den winter. unde dat wi swarliken hadden to bus to komende ; unde
segheden en der rede vêle, aise wi uterlikest mocbten. Dar up so
andwordeden ze uns, aise de prevost van des graven weghen, unde
de borgbermestre van der stede wegben, unde beeden uns sere
vlytegben, dat wi dor des graven unde zyner stede willen uns nicht
vorlanghen wolden laten, unde ene corte tiid vorbolden, wente ze
hopeden dat aile ding drade to eenem guden ende solden komen,
unde beden uns utermate sere mid velen reden, also dat wi na rade
des copmannes en daer ane twideden to ener corter tiit.
4. Dar na, do wi zeeghen, aise na sinte Micbelis dagbe (29 sept.)*
dat de twidracht jo de grottre wart unde syk nicbt en satede,
do sende wi na rade des copmannes deme graven enen bref, wo wi
na eendracht der stede unde zyner sendeboden, de to Lubeke
weren, hyr to Brugge komen weren, unde dar langhe leghen
badden, dat he wol wyste, also wy uns vormoededen, unde beeden
enc, oft be uns anders icbt wolde, dat he uns dat wedder screve.
Des screef he uns wedder zyn andwort, aise hyr na volghet in
der scrift :
Lodovicus cornes Flandrie, dux Brabancie, cornes Nyvernensis,
Registetensis et dominus Machlinie. Amici carissimi. Vidimus
seriose, que nobis per vestrum nuncium, harum portitorem, nuper
scripsistis super facto more vestre, que vobis nec mirum onerosa
multum existit ; super quo vobis scire placeat, quod obstantibus
inconvenienciis adhuc in patria nostra durantibus ad celeriorem
cxpedicionem vestram vacare nequiverimus ; unde dolemus toto
corde, vos rogantes obnixe, quatenus adhuc expectare velitis,
eu m négocia, sicut scitis, tangant totam patriam nostram ; et
speramus, quod in brevi tempestas ista sedabitur, et ad pacis
dulcedinem revertetur. Deo concedente ; qui vos féliciter custodiat
et ad votum. Scriptum Aldenardi die 8 mensis Octobris.
5. Aise wi desscn bref ghelesen hadden, le te wi don copman
tosamende komen, unde worden des to rade mid em, dat wi dor des
graven bede willen uns noch vorbolden wolden ; unde hadden aile wol
ghehopet, dat id drade to enem guden ende scholde komen hebben.
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— 296 —
6. Dar na, do de 3 stede unde de van den Vryen mid groter
mankraclit vor Aldenart legheu, unde de olden borghermeystre
unde schepenen van Brugghe dat mesten deel van auxste ut Brugghe
weken waren, to volghende dem graven, do queemen to uns de
dekene van den ambachten unde de andere hovetlude van der stede
to Brugghe, de do toer tiit regereden, unde entschuldegheden syk,
dat ze uns so gutliken nicht en deden, aise ze gherne wolden,
wente wi zeeghen wol, wo id nu stunde in den steden unde in dem
lande mid eren duchteghen heren, unde beden uns up allen deenst
unde vrentschop, dat wi uns nicht vorlanghen leten, unde beyden
wolden bet to sinte Mertens daghe (11 nov.), een cort vore ofte na,
wente ze hopeden, dat aile ding under en to enem ghuden ende
komen scholde, unde wolden unsen copman bi aile zyne rechte
holden unde vor zynen voeten sterven. Des seghede wi en, ze
zeeghen wol, dat wi hir langhe legheu hadden mid groten kosten
unde vordrete, unde en stunde uns nicht wol lengher to vorbeydende,
unde hadden vêle rede dar af, men jodoch so wolde wi uns gherne
bespreken, unde en eyn antwerde gheven. Unde under des, aise wi
mid dem copmanne dar umme spreeken, so gbevel uns vore van
dem copmanne to Enghelande, dat na rade des copmannes hyr to
Brugghe user twe over mosten teen to Engheland, unde koren dat
mid eendracht vor dat beste, dat wi de van Brugghe dar ane twiden
wolden, unde leten en dat vorstaen, unde beden ze, dat ze dar to
hulpen, dat wi ghoendet worden, unde dat ze dachten an unse langhe
legher, unde spreeken mid en dar van, so wi uterlikest mochten.
7. Dar na aise do unser twe to Engheland scholden riden up
sinte Mertens dach, des ghinghe wi al 4 to den van Brugghe enen
dach dar byvoren, unde leten en vorstaen, dat user 2 werf hadden
to Engheland, unde beeden ze, dat ze wol deden dor eendracht
unde vrentschop willen, unde ordineren unde bestellen dat also
bynnen der tiit, dat de 2 in Engheland weren, dat wi nicht lengher
lettet worden, wan ze wedder van Enghelant queemen. Dat ueemen
ze to syk sere gutliken, unde segheden, ze wolden syk dar ane
bewisen, zo ze hoghest kunden unde mochten na aile erer macht,
wente ze hopeden, dat aile ding under des twisschen eren heren
unde en to reste unde to vrede komen scholde.
8. Vortmer wente vêle klaghe queemen vor uns unde vor den
koopman van schipheren unde koepluden, dat ze sere beswaret
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— 297 —
werdea van den tolneren in Holland, wan ze dar komen van noet
weghene, unde dat ze nicht van dennen mothen wedder uth
zeghelen, raen ze raoeten gheven to tolne, wat de tolnere van en
osschet, allen dat ze eren bonnik nicht en breken, unde en moghen
nicht bliven by den tolnen, aise de bezeghelden brève inné holden :
zo worde wi to rade mid dem meenen copmanne, dat twe van uns,
aise her Ludeke unde lier Everd, over teen scholden an den
hertoghen to Holland, mid em van desser sake to sprekende. Unde
aise her Jacob unde her Johan van Brugghe toghem in sinte Mertens
daghe to Engheland wart, aise de recessus van der dachvard to
Engheland inné holt, dar na do toghen her Ludeke unde her Everd
to Holland, unde queemen an sinte Katherinen daghe (25 nov.) in
den Haghen, dar ze den hertoghen vunden, unde leten em vorstan
des copmans ghebrek unde ère werf, unde beden en deenstliken
van der meenen stede weghen unde des meenen koopmannes, dat
ho den copman lete bliven bi dera olden tolnen, also zine
bezeghelden brève inné heelden, unde dat he dar boven nicht
beswaret worde, unde beden so zo drepelikest konden unde mochten.
Des andwordede he en unde zeghede, dat zyne brève spreeken
uppe wedderzegghent, unde de hadde he weddersecht to rechter
tiit, unde na dem dat de kopman zines undaukes queme an
zin land, unde ziner kopenschop dar nicht bruken ofte verkopen
en wolde, zo en mochte he noch en wolde zine rente unde recht-
heyt overgheven ; men weret, dat de kopman zyn land zoeken
wolde, zin gud dar inné to vorkopene unde to brukende, dar wolde
he gheerne ummo spreken, unde doon den also vêle, aise moghelik
were. Unde went zo anders nicht van em hebben kunden, so toghen
ze wedder to Brugghe.
9. Da)* na aise her Jacob unde her Johan des vrydaghes vor
wynachten (23 dec.) to Brugghe wedder komen weren uth Engheland,
do ghinghe wi al 4 in sinte Johannis daghe dar na (27 dec.) to den
borghermeystren unde schepcnen, de do weren to Brugghe uppet
schepenehus, unde gheven en to kendende, wo wi dar ghekomen
waren, wo wi dar langhe leghen hadden, unde wo de grave ère hère
by zinen boden unde breven, unde ero vorvaren de do seten, unde
ok een deel erer unsghebeeden hadden to beydende also langhe, dat
ze mid eren horen eues worden weren, aise hyr vorscreven steyt;
unde beeden ze uterliken, na deme dat do twisschen eren heren unde
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— 298 —
en unde dem ganzen lande van Godes gnaden een vrontlik ende
maket were, unde ze uns do wol enden mochten, dat ze dar to
dachten, unde also vogheden, dat wi sunder lengher vortoch binnen
Brugghe endet unde entworen wurden, aise to Lubeke over een
dreghen wart. Dar up neemen ze ère beraad, unde andwordeden
uns, dat en leet were, dat wi zo lenghe lettet weren, unde dankeden
uns hoghe, dat wi uns zo gutliken vorholden hadden, unde wolden
dar to doen mid aller macht, dat wi vrentliken gheendet scholden
werdeu; unde wente wi wol wisten, dat de sake nicht anrorede ze
aliène, men thovoren eren heren unde de stede Ghent, Ypren, unde
dat meene land to Vlanderen, zo wolden se van staden an ère brève
senden an eren heren unde an de twe stede vorscreven, unime unse
werf to beghinnende unde to endende, unde beeden uns, dat wi uns
nicht vorlanghen leten, wente ze en wolden dar nicht ane zu men.
Dar lete wi uns do na rade des kopmannes ane voeghen, unde
senden ok allike wol hem Alberte unsen scrivere mid credencie-
breven an de van Ghend, unde vort to den grave to Denremunde,
en to zegghendo ghelik, aise wi den van Brugghe secht hadden,
unde sunderliken, weret, dat uns neen kort ende wurde, zo moste
wi proven wat wy to doende hadden. Des sande uns de grave wedder
ziin andworde an oneme brève, de aldus ludde van worde to worde :
De grave van Vlandren, hertoghe van Brabant. Lieven ende
gherainden vriende. Wi hebben by hern Albert Rodenborch ontfaen
juwen letteren van ghelove, hebben ok wel vcrstaen tgoent dat hi
ôns gheseit heift van uwen weghcn. War up wilt weten, dat onse
wet van Brugghe gistren ons scref up de selve sake, den welken wi
verandwordedeu, ende ok gheven te kennen, dat niet bi onsen
toedoeue ghesiin en heift, dat ghi dat alzo langhe gheleghen hebt,
ende het ne was ons noyt leyt dat ter enegher matorie ghesiin
heift, dat ghi aldus hcbt moeten beden ende letten, ende hadden
gherne ghesien, dat ghi over langhe tiit telivercrct hadt ghesiin.
Ende, licvcn vrionden, overraids dat onse vorscreven wet ons nu
heift ghescrevcn, dat zi meenen kortelike bi ons te zendeue, zo zal
men clarliker up die sake rooghen spreken, dan men uu soude
moghen scriven, ende es onse mecnde altoes dar in zo te doene,
dat in ons goen ghebrek sal wescu, of God wille, die u bewaren
moet in ziele ende live. Ghescreven te Denremunde des laetsten
dach van Décembre.
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10. Aise wi desen bref ghelezen haddea, zo ghinghe wi to den
borgernieystren unde schepenen to Brugghe, unde leten en den
sulven bref ok Icsen, unde beden ze, dat ze vord nu arbeideden
umme enen ende, wcnte ze moesten beghinnen. Des andwordeden
ze uns unde zegheden, dat ère hère hadde en ok enen bref
ghesand in der selver wyse ; unde des wolden ze ère boden
mid den van Ghend unde van Ypren sunder vertoech senden to
eren heren, umme ene dachvard to makendo, unde beden uns, dat
wi dar up beyden wolden.
11. Unde under des so hadde wi Hermannese, des copmannes
clerk, ghesand to Ypren, de quam to wedder, unde brachte uns
enen bref de ludde aldus :
Gheminden vriende. Wi hebben ontfaen juwe vriendelike letteren
an ons ghezend, by den welken wi beseflfen, dat u sonderlike zere
verlanghet, also es ons wel recht dinken, na den langhcn tiiden die
ghi verbeid hebt ; twelke ons met herte leet es, ne ware de grote
cause van lette die gheweist heift, also ghi wel ghoweten hebt.
Dies u ghelieve te wetene, dat ons die goede liede van der stede van
Brugghe niet langhe verleden ons van der zelver zake ghescreven
hebben; dar up wi gheandword hebben, dat wi altoes ghereet wesen
zullen, wanneer dandre twee steden ten goedinkene van onsen
gheduchten prinche ons zullen laten weten eneghe dachvard, omme
up juwe zake te sprekene tuwer deliveranche ende ghercetschepe,
daer toe wy ons stellen zullen met al onser vermoghene, zo dat an
ons gecn ghebrek wesen zal. De welke andworde u wille ghenou-
ghene up îûhouden van uwen brieve. Gheminde vriende, God zii
met u. Ghescreven desen nieuwendach.
Voghd ende schepene van der stede van Ypren.
12. Altohant zo lete wi deme copmanne de brève lezen, unde
spreken mid en al so, dat uns unde dem kopmanne nutte unde gud
dochte wesen, dat wi uns verhelden also langhe, dat de 3 steden
ère boden to dem graven senden, umme ene zekere dachvard to
makende unde ère andworde dar up to horende. Dar up zo senden
de 3 steden ère boden an den graven, de do to Riisle was, unde
queemen wedder to uns to Brugghe des dingsedaghes na twelften
(16 Janv. 1380), unde brachten uns enen bref van den graven in
den worden aise hyr na volghet :
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— 300 —
De grave van Vlandren, hertoghe van Brabant. Lieve Vriende.
Onse drie steden hebben bi oas ghesend van haren lieden, omme
ene zekre dachvart le hebbene up de zaken daer ghi omme
ghecomen ziit ; ende overmids dat wi up onse vertrecken zLin te
Atrecht wart om zeere grote zake, daer toe wi moeten selve
verstaen, so laten wi u weteu, dat wi ton tiiden nu ghene zeker
dachvart konnen ne moghen stellen ; maer wanner wi van daer
wedder coraen siin, so sullen wi zekeren dach ordeneren, ende
dat ten cortsten, dat wi gutliken suUeu moghen. Ende dat wilt
int beste nemen. Lieve vriende, God zii met u. Ghescreven te Risele
den 7 dach van Laumaend.
13. Aise wi den bref ghelezen hadden, ghinghe wi to den sende-
boden van den 3 steden wedder, unde vragheden en, oft ze uns
anders iet segghen wolden, wen de bref inné hadde. Des segheden
ze uns, wo ze van der 3 steden weghen hadden ghewesen bi eren
heren, dem grave, to Riseie, unde hadden eme unse werf to
kennene gheven, eme biddende othmodeliken umme ene corte
dachvart uns to legghende, unde unse werf to endendo. Des hadde
ho en gheandwordet, wo he moste teen dor groter zake wilien to
Atrecht, to sprekende twisschen den koninghe van Vrankriken
unde dem hertoghen van Britannien, dar grot macht ane leghe,
mar wanner he van danen wedder queme, zo wolde he uns gherne
enden, so he eerst kunde. Des beden ze uns op allen dienst unde
vriutschop, dat wi dar up beyden wolden, went datgheleeden were,
ofto bette to Lichtmissou ; unde under des zo wolden ze wedder to
em teen, unde eme bidden umme ene corte dachvart uns to
ordinerende. Do vraghede wi ze, wanner he zyn zegghent zegghen
scholde to Atrecht. Do segheden ze uns, op den neghesten dach
sinte Vincentii (22 jan.). Dar op wi en de antwordeden unde
segheden, dat wi des nicht verbeyden wolden noch en mochten,
wante wi zeeghen wol, van wennen uns de lettinghe queme, unde
wolde de grave, he mochte wol enen dach mid uns gheholden
hebben, eer ho ut dem lande tooch, unde wuudre uns sere, dat he
unde ze uns so togheren wolden, unde he unde se wol wisten, wo
snel unde wo gutliken de ère to Lubeke lest gheendet worden ;
unde hadden vêle rede mid en dar af ; unde segheden eu, na deme,
dat uns nu nicht anders van en weddervore, unde ère hère unde
ze uns nu wol enden mochten, zo moste wi proven, wat wi to
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doende hadden, unde bringghent wedder to den gbenen, de uns
uthe sand hadden. Wor van ze sere under queemen, unde beden
uns dor God unde dor vredes willen, dat wi zo nicht en spreeken,
op dat vrintschop unde eendracht twisschen uns unde den eren
bleve, unde dat dat grote arbeyt unde de groten koste nicht
verloren worden, de alrede daan weren an beydentsyden ; unde
wi scholden en des loeven van ganzen tniwen, dat it en yan al
eren herten leyt were, dat wi zo langhe lettet weren, unde wolden
syk dar ane bewisen, zo ze hoghest kunden unde mochten, dat wi
unde ze jo vrind bliven wolden, unde beden uns unime een gutlik
beter andword. Do wi zeeghe dat ze nicht afleten unde en ernst
was, do seghede wi en, dat wi uns gherne beraden wolden, unde
en des neghesten daghes een andword gheven.
14. Dar op so lete wi des neghesten daghes, aise des midwekens
(lljanv.), de olderlude unde den meenen copman beboden, unde
letcn en al desse rede, der noch vêle meer was, vorstaen, wat ère
raad dar to were. Des worden ze enes mid uns unde wi mid en, dat
uns allen nuttc duchte wesen, dat wi uns verholden wolden noch
12 daghe, aise bet to sinte Vincencii daghe (22 jan.), unde
dat de 3 stede under des ère boden wedder to ereme heren
to Atrecht senden mochten, umme ene corte dachvart uns to
ordinerende.
15. Aise wi des under uns enes worden weren dor des besten
willen, zo ghingho wi des namiddaghes wedder to den boden der
3 stede, unde segheden en na velen reden, de wi tosamende hadden,
uppe dat id unse schuld jo nicht wesen scholde, so wolde wi aver
uns gherne vorholden umme erer bede willen 10 daghe ofte 12,
bet to sinte Vincencii daghe, unde dat ze under des to erem heren
senden, also dat uns den een ende worde, wente wi en menden den
nicht leng to togherne. Des segheden ze, de tiit were en sere cort,
eer ze wedder to hus quemen, unde syk dar op besprecken, unde
to erem heren to sondene, so queme de tiit umme, unde ok so
en kunde ère hère binnen der tiit syn diug dar nicht enden.
Men aise ze horden, dat ze anders nicht van uns hebben kunden,
do annameden ze de tiit, unde dankeden uns hoghc. Ok zo zeghede
wi en dat, dat wi nenen dach buten Brugghe holden wolden, aise
to Lubeke over en dreghen was ; unde dar mede sr*hedcde wi uns do»
Dat was des midwekens na twelftefl.
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— 302 —
16. Dar na des anderen soadaghes, de sintc Viacencii dach was
(22 Jaii7.) do de 12 daghe vorgoen weren, sande uns de grave,
de do to Atrecht was, enen bref by syae redenen bode, welke bref
hyr na volghet van woorde to woorde aldus :
De grave van Vlacndren, hertoghe van Brabant. Lieve vriende.
Wi screven u onlanx leden ons wezene te Rissele, dat wi do ghene
dachvaert ordineren consten, om een hende te makene van den
zaken dar omme ghi commen zyc binnen onsen lande mids den
belette dat wï trecken moesten by onser liever vrauwen ende
moeder omme grote zaken, die wi te.doene hadden; so dat wi nu
dar up gheaviseirt hebben so verre, dat wi ene dachvart gheorde-
neirt hebben op uwe zaken op van morghen in 14 nachten te
wesene in onse stede van Risele, in de herberghe, dar wi dienne
meenen te wesene, of God wille ; ende bidden u dat ghi dan daer
wesen wiit, want wi meenen de dachvart te houdene ende wi
hadden eer de dachvaert gheordineirt hadden wi goelike moghen,
Lieve vriende, God zy met u. Ghescreven t' Atrecht desen donredach
19 dach van Laumaend.
17. Aise wi dessen bref ghelesen hadden des selven sondaghes
quemen to uns in dat reventere to den Carmeliten, de borghermeystre
van Brugghe unde de sendeboden van Ghent unde van Ypren, unde
leten uns vorstaen, wo ze bi erem heren, dem graven, gewesen
hadden to Atrecht unde wo he de dachvart ghelecht hadde to Risele
up den anderen dach na Lichtmissen (3 fév.) to holdene, aise ze syk
vormodeden dat he uns ok ghescreven hadde, unde beden uns boven
al, datze beden hadden, dat wi to der dachvart komen wolden. Des
andwordede wi en, dat uns ère hère de grave, eenen bref dar van
ghesand hadde, unde uns wunderde utermaten sere, dat ère hère
uns daghe leghede buten Vlanderen unde so ianghe tiit, unde he
unde ze wol wisten wo Ianghe wi to Brugghe leghen hadden, unde dat
de dach to Lubeke gheordeneret wart to Brugghe to holdene, wente
de stede hadden willen, ze wolden den dach ghelecht hebben to
Colne ofte in Ilollant, men dat ze dem graven to eren unde to mako
na beghoringhe ziner boden unde erer dach ghelecht hadden to
Brugghe, unde dar ummc tjeghen der stede endracht unde buten
erem bevele, so en woide wi buten Brugghe nene daghe holdcn aise
wi en ok segheden do wi lest van en schededen ; unde hadden vêle
rede daer af mid en. Also ze dit 4ioerden, worden ze sere ontset, so
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— 803 —
dat ze nicht wol wisten wat se zegghen scholden, mon se segheden,
id were en leyt unde id en were ère schult nicht, unde ze hadden
eren heren berichtet unde beden, zo ze hoghest kunden unde
mochten, unde wi wisten ok wol dat ze ene boven zinen wlllen dar
nicht to dwinghen kunden, unde beden uns dor God unde up allen
dienst den ze uns doen mochten, dat wy andachten, wo syk de zake
nu hadden in dem lande to Vlandren, unde beden uns utermaten
uterliken, dat wi wol deden unde bespreken uns bet, unde gheyen
en eyn gud andworde. Des segheden wi dat wi uns gherne wolden
bespreken meu wy yrucbteden wol, dat wi en anders nicht segghen
kunden, men wi en airede secht hadden, unde dar up so neeme wi
unse beraad van dem sondaghe up den mandach (23 jan.).
18. Des lete wi des mandaghes morgen de olderlude unde den
menen copman vor uns komen tôt den Carmeliten unde leten
en den bref vorlesen, unde gheven en to kendene, wat us yan
den Vlaminghen des andren daghes weddervaren was, unde wat
wi en dar up gheandwordet hedden, aise hyr vorscreven is,
unde beden ze, dat ze dar umme spreken unde dachten dar up
wat mest nuttest were, oft wi den dach to Risele holden scholden
edder nicht ; unde dat ze uns eren willen dar up segheden. Des
beredden se syk twie over, unde quemen to uns unde segheden,
nademedatwi eren willen eerst unde toyoren horen wolden, zo
koeren ze dat aile mid ener ganzen eendracht yort beste, dat wi de
dachyart to Risele nicht en heelden, also yerne aise id uns
behaghede. Unde also wurde wi eues mid en unde ze mid uns mid
beradene moede, dat wi dar by bliven wolden, de dachvart to
Risele nicht to holdene. Dar mede ghink de meene copman yan
uns, behalyen de olderlude unde de 18 man bleyen by uns. Unde
altohand so quemen de borghermeystere yau Brugghe unde de
scndeboden van Ghent unde yan Ypren to uns int reyentere.
Des andwordede wy en unde segheden, aise wi yore secht hadden,
mid langhen reden, wo wi to Brugghe komen weren, dar do dach
ghenomen were, unde dar langhe leghen hadden, aise ze wol
wisten, unde dat wi id laoghe noech unde gutliken veryolghet
hadden, dat wi wol wisten, dat id unse schuld nicht en were ;
unde dar umme so en mochten wi noch en dorsten boven der stede
eendracht mid eren boden unde tjeghen der stede beyele to Risele
nene dachvart holdeo, wente wolde ère hère, he mochto wol uas
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— 304 —
alrede ghcendet bebben, eer be van Ylandren tôcb ; unde beedcn
ze, dat ze uns dar euboven nicbt meer en beeden ; unde des gheliik
so wolde wi ok erem heren scriven iinse andworde up zinen bref ;
unde wat uns byr van en weddervaren were, dat moste wi wedder
to unsen steden bringben, de uns utghesand badden, unde badden
des nenen loven bat, dat ère bere unde zee uns byr so langbe
wolden toevet bebben. Des segbeden ze, dat en dat van berten leet
were. Unde also so segben, dat se anders neen andword van
uns bebben mocbten do beden ze aver uns sere drepeliken
dat wi uns nocb verholden wolden byr to Bruggbe bette to der
selven tiit oppe sinte Blassii dacb (3 fev.), ze wolden under
des wedder senden an eren beren, den graven, unde bopeden des,
dat men den selven dacb byr to Bruggbe mid uns boolden scbolde,
unde wolden syk dar anc bewysen dat wi dat merken scbolden,
dat id ère scbult nicbt wesen scbolde unde beeden uns, aise wi
en gbesecbt badden, dat wi unse andworde der gbeliik an eren
beren ok scriven wolden, unde dar na wolden ze ok ère brève
maken. Des bespreke wi uns mid den olderluden unde mid den
18 mannen, unde worden des to rade, dat wi en dar ane volgben
wolden umme erer groten bede willen ; unde segbeden en dat
wedder unde beeden ze uterliken dat ze uns donne enen ende
gbeven to edder van, dar wi uns an bolden mocbten. Unde dar
mede scbedede wi uns do, unde seoden dôme graven unse andworde
an eme brève, aise byr na volgbet :
Magnifico principi, domino L(odouico), comiti Flandrie, domino
Brabancie, etc.
Recommendacione bumilium et devotorum nostrorum obsequio-
rum cum omni reverencia et bonore premissis. Magnifice et illustris
princeps et domine. Littera vestranobis per presenciura portitorem,
super termine placitorum in crastino Purificaciouis béate Marie
Virginis in Risele ut scribitis, observando, per vos assignato,
directa, reverenter per nos recepta et sane intellecta, excelleuti
vestre dominacioni respondendo cupimus fore notum, quod quamvis
pridem in termine placitorum, ia festo uativitatis beati Johannis
Baptiste per communes civitates maritimas in civitate Lubicensi
observato, presentibus ambaxiatoribus vestris et trium villarum
vestrarum, eedem civitates propter diversas causas, intor vos ex
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— 806 —
vestros, ex una, et ipsas ciyitates, parte ex altéra, pendentes,
quendam placitorum terminum in civitate Goloniensi aut in
HoUandia concepissent obscrvandum ; tamen dicte civitates juxta
affectum eorumdem ambaxiatorum vestrorum et ad commodum
vestrum, ut eo majorem vobis reverenciam ac bonam et devotam
exhibèrent voluntatem, necnon ad parcendum laboribus yestris,
una eu m prefatis vestris nunciis plénum protunc mandatum ad hoc
obtinentibus post multos et diverses Iractatus in terminum placi-
torum in villa vestra Bruggensi concordarunt observandum, quem-
admodum iidem vestri ambaxiatores, ut estimamus, plenius vos
informarunt. In qua quidem villa vestra Bruggensi nos a festo
nativitatis béate Marie virginis attentis precibus vestris primo nobis
per dominum prepositum sancti Donaciani et scabinos vestros
Bruggenses, ac deinde litteratorie directis, necnon eciam trium
villarum vestrarum suprasciptarum, stetimus et adhuc stamus satis
onerose et tediose, et rêvera juxta tenores litterarum vestrarum
nobis directarum utique sperassemus, quod tamdiu retardati
minime fuissemus, quoniam dudum et citius finem negociorum
nostrorum debuissemus habuisse. Quare nos ultra prefatam con-
cordanciam et contra commissionem per predictas civitates nobis
actam dicto termine per vos assignato non audebimus nec valebimus
in dicto loco Risele aliquatenus interesse, quod illustri vestre non
veiit dorainacioni displicere. Verum quia nuncii dictarum 3 villarum
vestrarum nos multimodis precibus valde instanter exorunt de-
crevimus amore vestri et induitu precum villarum vestrarum dictum
terminum placitorum expectare, et in villa vestri Bruggensi, si
placeat, vobiscum et secum observare, ne nobis aut nostratibus
de cetero aliqua culpa vel negligencia obinde inpingi possit vel
imponi ; candem domioacionem vcstram magnificam obsequiosis
precibus exorantes, quatinus, onerosa mora et benigna prosecu-
cione nostris graciose attentis, tailler ordinare dignemini, ut in
dicto termine videlicet in crastino Purificacionis béate Marie
virginis, sine ulteriori prorogacione fiualiter expediamur, cum
non deceat nos extuuc diucius retardari. Scriptum Briigis, etc.
Jacobus Plescow de Lubeke, Ludolfus Holdenstede de
Hamborch, Johannes Cordelitze de Thorun, et Everhardus
Wytstrate de Tremonia, arabassiatores communium civi-
tatum maritimarum, humiles vestri.
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— 306 —
19. In der selyen tiit quam vor uns unde Tor den kopman
Wolter Nacht mid credencie breven van dem hertoghen Ghelren
unde van ziner stad van Arnhem, 2 sprekene an uns unde
2 an den copman... (Nous passons cet article, étranger à notre
sujet.)
20. Dar na aise des graven bode van Vlanderen des dingste-
daghes, de sinte Pauls avent was (24 Janv.), mid unsem brève
de hyr vorscreven is van Bruggho reden was, des neghesten vry-
daghes (27 Janv.) dar na do saude de selve grave uns wedder
zinen bref bi zinen ridenen boden, aise fair na volgket :
Ludovicus, cornes Flandrie, dux Brabancie. Amici dilecti.
Vidimus ea, que nobis scripsistis super termine tenendo Bruggis
in crastino Purificacionis béate Marie virginis proxime futuro :
unde scire velitis, quod superinde deliberabimus et satis cito
voluntatem nostram vobis significabimus, Deo concedente ; qui vos
conservet féliciter et ad votum. Scriptum Insulis, die 26 mensis
Januarii.
21. Vortmer dar na des anderen vrijdaghes (3 Fév.) vor vastel
avende quam to uns to Brugghe meyster Peter Van der Zype,
des graven clerk unde rad, unde brachte uns enen bref van dem
graven, aise hyr nascreven steyt :
De grave van Vlaenderen, hertoghe van Brabant. Lieve gheminde
vriende. Aise van der dagvart die laetsten ghcordineert was up
in vrydaghe eerst comende up die zaken daer omme ghi langhen
tiit gheleghen hebt binnon onsen lande, dat by ons niet en es,
also ghi weit, so laten wi u weten, dat wi ter eeren van der
heren van Prûsen ende van u, die hier comen ziit over den ghe-
menen copman, wel ghemeent hadden te senden ter vorscreven
dachvart te Brugghe, om de te houdene, alsoot behorde; maer
nu zyn ute ghetrocken een groot hoop van dien van Ghend ende
ziin commen te Curtrike, ende hebben daer met ghewapender
hand ende ontplokene banieren vêle overdaden ghedaen ende noch
doen, sonder eenige redene ofte bescheet, ende maken hem aîdus
heren van onsen lande; ende wat zii voort meenen te doene,
ne connen wi niet weten ; ende peiosen dat u noch niemene
goedes mogelik denken soude, dat wie met sulken lieden soude
traitieren of daechvard houden. Ende ons es leed dat jemand by
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— 307 —
der OTerdaet yan dien van Ghend verachtert zii, eade dat ghi langhe
hebt moeten ligghen in onsen lande zonder meer orboors te doene,
dwelke by ons niet te commen es. Ende wilt ghi iet dat wi doen
moghen, dat latet ons wetea ; ende wi zullent gherne doen. Ende
wilt gheloTen onsen gheminden clerk ende raed, meester Pieter
Van der Zipe, bringher dezes briefs, van dat hi u der ot zegghen
zal van onsen weghe. Lieve vrienden, God zii met u. Gliescreven
te Riissele den eersten dag van Sporkle.
22. Aise wi dessen bref ghelesou iiadden, seghede uns mester
Peeter ok der gholiik met den munde unde entschuldighede zinen
heren unde seghede ok dat sin hère, de helde de van Ghend vor
syne vyande, aise wi wol proeven mochten, dat em mid en nene
daghe stunde to holdene; unde wente he uns anders nicht en
seghede, so bespreke wi uns, unde andwordeden em, dat he wol
wiste aile zaken wor umme unde wo wi hyr ghekomen weren unde
hir langhe tiit ghelegen hadden dor des graven bede wilien, de
he uns ghedaen hadde mid breven unde mid boden ; unde hadde
he ghuden wilien dart to hat, ho mochte uns langhe tiit wol
gheendet hebben sedder der tiit, dat he syk mid zinen steden
unde lande vorlikent hadde. Unde des hadde wi nu sinen bret
unde ok zin werf wol verstaen, unde na deme aise he uns anders
nicht en bocde, so moste wi proven, wat wi to donde hadden.
Dar mode schedede he van uns.
23. Dar na des selven vridaghes, aise mester Peter van us
ghegaen was to den Carmeliten, so quam vor uns in unâe herberghe
der stede clerck van Brugghc, Roebert van der Buerse, unde bat
uns, dat wi uns nicht vorlanghen leten, wente de van Ghend unde
van Ypren weren nu eerst ghekomen, unde weren bègherende van
uns, oft wi jenighe tidinghe hadden van eren heren, deme graven,
dat wi en de to kennene wolden gheven. Des wo)*de wi to rade, '
dat wi Roberte des graven bref leten lezen, unde dat he de
inholdinghe zynen heren wedder zegghen mochte; unde worden
ok des enes mid em na zinre werve, dat wi des selven daghes
to vespertiit komen wolden to den Jacobinen mid den van Ghend,
Brugghe unde Ypren dar to sprekende.
24. Aise wi do to vespertiit dar queemen, do seghede uns de
boden der vorscreven 3 stede, wo ze ère boden bi eren heren
ghehat hadden umme ene dachvart mid uns to holdene, unde
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- 308 —
badden en ghebeden, so se bogbest kundeu unde mochten; welken
boden he gheandwortet hadde, dat he uns dat wol enbeden unde
scriven wolde, also dat ze noch nicht wol wisten, wat dar ane
daan were, unde beden uns, oft wi jenighe tidinghe dar Tan
hadden, dat wi en dat zegghen wolden. Des bespreke wi uns,
unde segheden en, wo de grave mester Peter van der Zipe mid
enem brève to uns ghesand hadde, unde wat he uns enboden
hadde, des mochte en ère clerk Robert wol berichten, wente
derae hadde wi dat vor middaghe secht, unde de hadde ok den
bref selven ghelezen. Des bespreken ze syk, unde beden uns,
dat wi en den bref wolden lezen laten. Dar up wi en andworden
unde segheden, dat des neen behoef were, wente ère clerk mochtes
en wol berichten. Unde wente se jo nicht aflaten, unde uns jo
meer beden, so worde wi to rade, dat wi en den bref lezen leten.
Do de bref ghelesen was, do andwordeden de van Ghend unde
segheden, dat en dat harde meer weren over te scrivene, unde
were en leyt van al eren herten, dat id also ghevallen were,
unde beden uns mid den van Brugghe unde van Ypren, dat wi
uns verholden wolden; so wolden to eren heren wedder senden,
sik to ontschulghendc unde em to biddene unde informerende,
syn herte soete to makonde, dat he dachvart mid en unde mid
uns holden scholde, aile zake to eme guden ende to bnnghende,
unde beden uns utermaten hoghe. Dar up so bespreke wi uns,
unde segheden en, dat wi des gravcn bref wol vcrnoraen hadden,
unde dat ze uns ghesecht hadden ; unde wolden ze uns anders nicht
segghen, wen se noch ghedaan hadden, so moste wi proven, wat wi
to donde hadden, unde bringhen dat selve wedder to den steden, de
unsute sand hadden, men uns en stunde op de stucke, de us noch
weddervaren weren, nicht leugher to beydende. Do se dat hoerden,
do beeden ze uns noch meer, unde leten nicht af, dat wi uns beraden
wolden, bette en sonavende des neghèsten morghens, unde gheveu
en een gutlik andworde. Under des so wolden se syk ok dat wi
echt umme erer bede willen, uppe dat wi id jo gutliken vorvolghen
wolden, gherne des andren morghens to en komen wolden up der
schepene bus, to horende, oft ze uns anders icht zegghen wolden.
Dar mede schedede wi uns do.
25. Des andren neghèsten morghens, aise des sonavendes (4 Fév ),
queme wi to en up der schepene hus. Des vraghcden ze uns, oft wi
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uns noch anders nicht bedacht hadden, imdo beden umtne een gud
andworde. Des seghcde wi en, so wisten wol, wo wy des andren
a vendes ghescheden weren ; wi en kunden en anders nicht segghen,
wen wi daan hadden men wolden ze uns icht segghen, dat wolde wi
gherne van en horen. Des beden ze uns aver noch meer, wen se je
vore daan hadden, dat wi uns verholden wolden; se meenden to
erem heren to sendene, unde hopeden, dat aile ding to enem ghuden
ende komen scholde. Unde aise ze unde wi hir over seten, unde vêle
rcde hyr af hadden, unde ze zaeghen dat se anders nicht van uns
hebben konden, do beeden ze uns, dat wi en unse sake bescreven
gheven ; se wolden mid uns daran spreken, unde don uns allent, dat
redelik were na erer macht, unde beholden den copman hi al zime
rechte. Dar up wi en andworden unde segheden, dat uns des sera
verwundrede, dat ze uns aldus togheren wolden; wante ze wol
wisten, dat oren boden, de to Lubeke weren, de sake bescreven
gheven weren ; dar umme so en were des neen behoef, dat men se
en hyr ander werve gheve. Aise se dat zeeghen, dat ze uns dar nicht
mede togheren mochten, do segheden de van Ghend, id were recht,
de sake leghet dar vor en allen bescreven ; se wolden gherne mid
uns dar ane spreken. Unde wente id do bi der maaltiit was, so
worde wi des to rade mit dem copraanne, dat wy des neghesten
mandaghes, alzo in dem vastelavende dar wedder to en komen
wolden, tho horende van en, wat ze uns segghen wolden.
26. Des mandaghes morghens in deme vastelavende (6 Fév.), do
quaeme wy wedder up der schepene hus. Des beden ze uns aver
up dat nye de dre stede vorescreven, dat wy beyden wolden ; ze
hopeden, eren heren also tho biddene, dat is cort en ende werden
scholde ; unde wan de copman mer vor en queme, so wolden en
kort enden unde entweren, unde worde dar by jemende mysdan,
me scholde dar drie in deme jare atquestien zitten unde correxion
doen over aile de ghene dar me over claghen wolde. Ahe ze zeghen,
dat wy uns dar nicht an kereden, do nemen ze de scrift vore, unde
lesen aile de article, de en tho Lubeke bescreven gheven weren,
unde wente dar itzwelke article mede weren, der se nicht wol
vornemen, aise ze segheden, so beden ze uns, dat we en de vorclaren
wolden, unde nemen dar ene tiit tho, dat se mit uns dar ane
spreken moghen; ander des so wolden se vorboden den van Ghistelo
unde de baliuve dat se dar by quemen. Dar up wy uns bespreken
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— 310 —
myt deme copmanne, unde segheden en weder, dat her Albert,
unse scrivere tho eu komen scholde, se to berichtende ia den
articlen, in welken se twyveien, unde wenthe wy binnen eme daghe
ofte twen nicht berede en worden kundén, so wolde wi des
neghesten donredaghes in der yasten (9 Fév.), also ze begherden,
gherne dar weder tho en komen, unde horen aver, wat ze uns
seghen wolden, men dor unsen willen en dorften se nemende
Yorboden. Dar mede ghinghe wy de van en. Unde des mandaghes
zande wy hern Alberte myt twen oldermannen tho en, tho ver-
clarende en de article, dar ze ane twyvelden.
27. Dar na aise des ersten donredaghes in der vasten ghinghe
wy up den schepenen hus, dar wy de van Ghent unde van Ypren
mit den van Brugghe vunden, unde beghunden unse rede, aise wy
dar vore af ghescheden weren, unde zegheden en, se wysten wol,
wo wy en al de article vorclaret hadden lathen na erer begheringhe,
unde wolden ze uns nu anders wat segghen, unde sunderlikon van
den twen articlen : int erste, dat unse copman in volicheyd sunder
syn vordenst uns allen tho hone in den steen ghezat ward, unde
umme den scbaden, den de copman ghenomen heft an lyve unde an
gude in des graven strome an zyne sekeren leyde, dat wolde wy
gherne van en horen ; unde wolden se uns vor de sake unde vor
aile andere sake, de wy en bescreven hadden gheven,doon beteringhe
unde wandel, aise vêle aise redelike unde moghelik were, unde
unsen copman by syme rechte gantzliken laten na lude unser
privilegien, de wy hebben van erem heren, de se uns confirmeret
hebbet, unde de se uns ghelovet hebben tho holdene an guden
truwen, so wolde wy den gherne vorder myt en dar ane spreken,
wan se uns eren willen gezecht hadden. Des vragheden se uns, oft
wy anders yenighe claghe tho en hadden, behalven de se alrede
hadden. Dar up wy en andwerden, dat wy vêle coplude hadden,
de hiir nu in deme lande nicht en weren, unde dar umme so wolde
wy unse coplude unvorsumet daer ane wesen. Des hoven se up,
unde segheden erst van deme article, wo unse coplude in den steen
ghesat ward; unde hadden vêle rede dar af in der wyse, als et
mester Peter vor den menen steden to Lubeke verandwerdede, unde
segheden, it en were also nicht gheramet als et schude, unde were
daen int beste, unde beden uns utermaten hoghe, dat wy it vrintliken
to uns nemen, wente it were daen to vormydeno en erghér. Dar up
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— 311 —
andwerdede wy wedder, also it tho Lubeke vorandwerdet ward,
unde zeghedeu, dat wy it nummer mcer in beste nemen wolden,
wente wy wysten wol, dat it uns in dat beste nicht ghedaen were ;
dat schene wol by velen reden, de wy en dar to zegheden. unde
sunderliken by den ghenen, den tor Slus ère seghele unde rodere
nomen worden, unde an den steen dar gheset worden, ok ane ère
schult; men wolden se uns anders niet segghen mer word, unde
dar mede holden, so hadde wy alrede alto langhe leglien : so moeste
wy unde wolden des graven bref, den he uns lest ghezand heft,
unde de rede unde word, de se uus nu ghezecht hebben, weder to
den steden bringhen, wente wy en wolden uns vor unsen groten
hoen, smaheyt unde schaden myt nenen worden payen laten.
Des segheden se uns wedder, wy seghen wol, wo it nu in den steden,
in deme lande unde an erer wet stunde, dat nement behalven en
nu in der wet sete, de in vortyden dar seten hadden ; unde mcnden
jo unse privilégia uns gans unde al in erer macht tho holdene,
unde vrentscap myt uns to hebbene ; undé were wor ane broken,
se wolden na al erer macht dar so vêle umme doen in vrentscapcn,
also redelik unde moghelik were, unde na vormoeghe unser
privilegien. Dar up wy wedder antwordeden, dat wy wol ghehored
hadden vêle word van en, de de menen stede wol eer ghehord
hadden, dar en kunde wy uns nicht an keren, wente hadde den
menen steden dar ane noeghet, wy en weren dar nicht ghekomen.
Des segheden se : up dat wy seghen, dat se jo beghereden vrentscap
unde ondracht myt uns tho hebbende, unde dat se uns nicht
myt worden holden wolden, se hadden uns nu ère begheringhe
zecht, dat wy nu zclven rameden unde escheden moghelike ding ;
se hopeden dat se, oft God wil, aile sake na erer macht unde na
redclikheyJ mit uns tho ghude maken wolden, dat wy jo vrient
blyven scholden. Des nemen wij unse beraad unde bespreken uns
mit deme copmanne, der meer den 10 ofte 12 dar myt uns was,
unde quemen wedder to en, unde vragheden en, oft se uns umme
aile sake de wy tho en hadden, dar se ene scrift af hadden,
beteringhe unde vol wolden doen na redelicheyd myt vuUer macht,
sunder eren heren, unde jenich anval edder myddel, so wolde
wy gherne mit en daer ane spreken. Des segheden se uns, wy
wisten wol, dat de grave van Vlanderen ère hère were, unde se
sine undersaten, unde der en mochten se sik nicht wol underdoen
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— 312 —
sunder ene ; men wes eren dren steden to queme, dar wolden se
enen gantzen ende mit uns ane maken, unde wolden to erem heren
zenden, ene biddene ; also se hopeden, dat he dar to senden
scholde. Men jedoch, so hopeden se, dat se aller sake mit uns
wol eues werden scholden, unde bidden uns, dat wy en dar
an volgheden. Dar up wy en andwordeden unde segbedeo,
also wy en er ghezecht hadden : se wisten wol, dat se,
aise de dre stede, an eren confirmacien uns an guden truwen ghelo-
vet hadden, oft uns jenich gebrek schude tjeghen unse privilégia
by deme graven oft anders yemende, dat se uns dar vul scholden
vore doen ; dar wy se umme maneden ; unde na deme, dat ère hère,
de grave, nene daghe mit uns holden wolde na inholdinghe synen
brèves, unde se syk aller sake nicht mechteghen en wolde mit
uns to endende, so en kùnde wy dar sake niet scheden ; men wat
uns de grave hadde ghescreven an syne brève unde wat se uns
hadden ghesecht, dat wolde ni gherne wedder to den steden brin-
ghen ; unde wolden se dar senden boden ofte brève, vor de steden
vorghadren, dat worde en wol to wetene, dat mochten se doen.
Unde dar mede schedede wy do van en, unde weren* des enes
gheworden mit deme copmanne, dat wi dor up wolden binnen
dren daghen ofte voren van dar to hus ghetogen hebben.
28. Dar na des neghesten daghes, aise des vrijdaghes vor Invo-
cavit (10 Fév.) also wi mit den olderluden unde mit den 18 mannen
to den Carmeliten wolden ghesproken hebben umme enen ende
unses werves unde wechtenes, quemen aver to uns de van Bruggho,
Ghent unde Ypren unde segheden mang vêle anderen reden, dat
en sere verwunderde, dat wy gisteren also van en schededen,
na deme, dat wy dat zelven wol kesen mochten, dat se it gherne
gud seghen, unde jo gherne vrintscop mit uns helden, unde by
en nicht stunde dar ores heren willen, unde beden uns aver dor
God unde umme allen eren dienst unde vrintscop, dat wy anseghen
eren guden willen, unde dachten an dat grote arbeyd unde de
koste de an beyden siden ghedaan weren, dat de also nicht
verloren worden, unde sunderhken umme der van Ghent willen,
dat it ruchte up en nicht stande bleve na lude des graven brève,
unde vormaneden uns, dat de van Ghent je des copmans vrint
ghewesen hadden, dat wy ons noch ene korthe wyle vorholden
wolden, dat se to ereme heren senden mochten de article, de
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— 313 —
em anroreden, wente de brève weren alrede screven, unde wolden
to em zenden prelaten unde andere drepleke lude, em vrintliken
biddene, also dat se hopeden, dat he sachters unde beters modes
werden scholde, enen guden ende mit uns to makene ; unde hadden
vêle rede dar af. Des bespreke wi uns met deme copmanne,
unde quemen wcder to en, unde vragheden en, ofte de grave
erer bede nicht twyden wolde unde bliven by deme brève, den
he uns ghesand hadde, oft se syk mit gantzer macht mit uns
vorenen wolden van al den saken vorghezecht. Ook seghede wy
en, dat uns vêle meer verwunderde van en, na deme dat unse
copman so sere ovele ghehandelt unde vorhonet were van en,
unde grot beschadet unde veronrechtet were, unde wy dor
vrintscop to en comen weren, unde aldus langhe tyd dar gheleghen
hadden, unde dat ze uns mit worden so helden unde jo nicht
en enden, wente se langher tyd ghenoch ghehad hadden to ereme
heren to sendene, unde zegheden en vêle rede, de wi en vore
zecht hadden.
29. Dar up se uns antwordeden unde zegheden, dat wy dat
zelve wol koren, dat en des nicht, stunde to doende, men se
wolden to ereme heren senden, aise vore screven is, unde de
van Ghent unde van Ypren wolden under des to hus teen, unde
komen wedder vulmachtich, mit uns to endene, oft ze kunden;
unde wered, dat ère hère en jo noch nicht volghen wolde,
dar ane se nicht en hopeden, so wolden se doch, so se hopeden,
aller sake mit uns eues werden to eneme guden ende, unde
doen uns, dat redelik were, na lude unser privilegien. Des worde
wy to rade mit deme copmanne, dat uns aile nutte duchte, dat
wy en des nicht wol weigeren mochten, unde ok sundorliken
dor der van Ghent willen, unde zegheden en mang vêle reden,
dat wy um erer unde der van Ghent bede willen uns gherne
vorholden wolden bette tome sondaghe Remîniscere (19 Fév.) ;
unde dar na so en wolde wy nicht leng ghetogherd wesen. Dat
annemede se unde dankeden uns hoghe, unde segheden uns,
se wolden dar to doen al eren vlyt, dat wi jo vrint blyven
scholden. Unde dar mede schededen se do van uns.
30. Des solven vrydaghes na vespere (10 Fév.) quam des graven
bode mit eme brève sprekene an den menen copman, dat se twe
van en des noghesten donredaghes na Invocavit (16 Fév.) by em
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— 314 —
hebben scholden to Rysele, unde dat se dat nicht en leten by
allend, dat se yan om lielden. Up den selven tyd hedde he ok
dar verbodet aile de nacien de binnen Brugghe weren. Des ward
de copman to rade, dat se dre personen to Risele to em senden.
Under des, also se dar werd reden, aise des mydwekens na
Invocavit (15 Fév.), sande uns de grave enen bref in dessem Inde :
De grave van Viandcren, hertoghe van Brabant. Lieve vrinde. Gy
weit hoe dat wy onlanx leden an u zonden onsen gheminden
clerc ende raed, meester Pieter van der Zype, met onsen lettren
inhoudende onse meeninghe up die sake van uwen traictiete, also
wy vermoeden dat gy noch wel in ghedinkenesse hebt. Daer op gy
onsen voorscreven clerc doe verandwordet by monde, gheliic dat
bi ons overbracbt heift, ende niet min. Alzichten gy bebt tractiet
ghebouden met onsen steden, sonder an ons te zendene van uwen
lieden om uwen uterliken begherte ende meniogbe ons der of te
laten wetene, also ons dinct dat gy wel had gheraoghen doen,
behouden uwer eeren. Maer wel is waer, dat nu oose steden van
Brugghe ende van Ypren daer up an ons ghesent hebben, den
welken wy verandword hebben, also wy vermoeden, dat zy over-
draghen zullen ; ende omme dat wy ons als goed hère altocs quiten
souden willen ende doen dat wy schuldich ziin te doene, om aile
zaken ten besten te comene, ende wy nu cortelinghe meenen te
ridene daer wy groteliken te doene hebben; so versouke wy u
ende begheren, dat gy binnen onsen lande blyven wilt totcr tiit
dat wy weder ghekeert zullen ziin, dwelke cortelinghe wesen zal,
of God wille ; die u bewaren moet. Ghescreven te Risele den
16 dach van Sporkele.
31. Dar na aise des sonavendes vor Reminiscere (18 Fév.),
quemen de dre personen weder to Brugghe van Risele, den welken
dar ghezecht was van des graven wcghen, ghelik also de vorscrevene
bref inné helt unde anders nicht.
32. Dar na also des mandaghes na Reminiscere (20 Fév.) queme
wy up tler schepene bus to den van Brugghe, Ghent unde van
Ypren, aise se uns hadden bidden laten; unde vragheden uns, oft
wy jeniche tydinghe ofte brève van erem heren hadden, dat wolden
se van uns gherne horen. Dar up wy en antworden unde zegheden,
dat oro hère ons enen bref ghezand hadde, in welken stunde,
dat de van Brugghe unde van Ypren by em ghewesen hadden.
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— 315 —
welke he verandwordet badde, also se overdraghen scholden, aise
he sik vermoedede. Dar umtney wolden ze uns nu anders wat
segghen up de rede, aise wy lest van en schededen, dat wolde wy
gherne van en horen. Des nemen se ère beraad, unde zegheden
uns, se wysten wol, wor up dat wy dar gbekomen weren, unde dat
wy so langhe vorbeytet badden uni erer bede willen dor vrintscop
unde endracht willen unde profites ères landes, des se uns nemmer
to vuUen ghedanken kunden ; men wol wered waer, dat de dre
stede by deme graven gbewesen badden, unde dat he dor zake
willen riden moste van lande, dar be to donde badde ; unde wend
se uns dar op nicbt leng togberen en doersten, so weren se van den
dren steden belasten uns to zeggbene, dat se borede weren, deme
copmanne al sine vribeid na inboldingbe unser privilegien to-
boldene in allen saken ; unde wolden dar vore wesen mit al erer
macbt, dat biir negbest de copman bruken scbolde al siner
privilegien, aise se besegbelt weren, unde dat, oft God wil, nener
clagbe meer noied scbolde wesen, wente it stunde nu anders in
den steden, unde an deme lande, wen it in vortyden doen badde.
Ok so weren so berede, uns to donde van erer steden wegbene unde
der gbenerde under en beseten weren, aise vêle, aise redelik unde
mogbelik were ummo unse clagbe, de wy to en badden, na al erer
moghellcbeyd, also dat se jo vrintscop mit uns meenden to bebbene ;
mer wente ère hère dar nu nicbt bykomen kunden, unde wy ok wol
segben, wo it nocb stunde in deme lande, so duchte en wol, dat se
dor afwesendes willen ères beren aile sake, der vêle eren beren
angbingben, nicbt wol mit uns do toer tiit enden kunden ; men
waner, ofl God wil, ère bere wedder to lande queme, unde se bet
enes mit em weren, so wolden se dar to arbeyden unde belpen,
dat wy vrintliken vorenet scbolden werden; ook so vruchtede
se wol, also wy selven wol merken mochten, weret also, dat se
nu mit uns wat bracbten to eme ende sunder eren beren, dat
dat ère hère beyde van en unde van uns vor groten unwillen nemen
mocbte, unde dat it biir namales wedder mocbte broken werden.
Hirumme so beeden se uns utermaten bogbe unde degbere, dat
wy besorgheden aile desse sake, unde wol to herten nemen dat
grote arbeyd unde koste de van beden syden gbedaan s/n, unde dat
wy it vor nemen umwillen en nemen, unde gutlike to den steden
bringhen wolden, unde ok dat wy ener anderen dachvaert mit en
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— 316 —
ramen wolden, dat se to uns, oft wy to en, komen mochten, unde
dat aile sake dar up in gude stande bleven 1 jaar ofte 2, wenthe ze
hopeden dat se under des, ofte eer, mit eren heren wol enes werden
scholden. Dar up wy uns bespreken mit deme copmanne unde
segheden en wedder, dat se wol wisten, wo wy hiir ghekomen weren
mit gantzer vuUe macht van den menen stede weghene mit en to
endene; wy loveden des wol, dat se it gherne gut seghen; men wat
uns van deme graven mit boden unde breven unde ok van en weder-
varen were van des, dat wy dar ghekomen weren, bette in de tiit,
dat wolde ny gherne to den steden bringhen, wor de erst vorgadren,
unde wolde ze dar senden, dat mochten ze doen ; ok so se segheden,
dat se den copman by alleme rechte laten wolden syne privilégia
toholdende, aise vorscreven is, dat neme wy gherne; men nene
dachvart kunde wy mit en nemen, wente wy en wisten nicht, wo
drade wy to hus komen mochten, unde wanner unde wor de stede
vergadren mochten ; wente ander wylen quemen se to samende up
sinte Johannis dach ofte up sinte Jacobes edder vore edder na.
Do se dat hoerden leten se nicht af, unde beden uns noch meer,
dat wy uns bet wolden beraden up de selven sake, unde gheven en
en beter andworde na erer begheringhe, wente en duchte, so se
segheden, dat wy wol enes daghes mit en ramen mochten up der
stede behach. Des bespreke wy uns mit deme copmanne; unde
zcgheden en, dat se wol hadden ghehord, wat wy en ghezecht
hadden, unde des en kunde wy en anders nicht zegghen, wan wy
en ghezecht hadden, men wi wolden gherne to unsen stede bringhen,
so wy gutlikest kunden unde mochten, eren guden willen unde
begheringhe ; unde wolden en de stede dar up wat wedder scriven,
ofte nicht, dat stande an en, wente daer en wolde wy uns nicht ane
vorbynden. Dar mede schedede wy van en.
33. Den dinxstedaghes dar na (21 Fév.) so quemen to uns to den
Carmeliten de van Brugghe, Ghent unde van Ypren, unde vornyeden
al do rede, de se uns des anderen daghes byvoren ghezecht hadden,
unde na dem, dat se den copman by syne rechte holden wolden na
inholdinghe der privilegien unde doen uns na al erer macht, al dat
se schuldich weren to donde, so wolden se gherne weten, of ère
lude velich in unse land varen unde komen mochten, gheliik aise
se beet hiirto ghedan hebben ; unde ofte dar up ok unse copman
ère land wedder versoken wolde der ghelik ; unde dat wy in der
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_ 817 —
negensten dach^ard by den steden werren wolden umme ene
anderen dacbvart, dar na upt andre jaer to holdene, dat wy
to samende komen mochten, wy to en ofte ze to uds ; wente se en
dorsten nicht wol weder to hus komen, se en wisten dar enen ende
van ; wente it were en ruchte in deme lande, dat de copman van
Almanien rumen wolde ut Ylandren, des se doch nicht en hopeden,
wente were tjeghen em ghebroken, me scholde em jo doen aïs yele,
aise redelik unde moghelik were. Unde brachtent uns utermaten
na mit sere yrintliken worden. Des zeghede wy en, dat wy en
anders nicht zegghen kunden, wen wy en des andern daghes dar
byroren ghesecht hadden, dat wy de rede unde al de andren
gherne gutliken to den steden bringhen wolden unde werven, so
wy best kunden unde mochten. Unde wente se jo nicht an laten,
uns jo meer to biddene, so neme wy unse beraad up den neghesten
dach dar umme, dat wy mit deme copmanne dar umme spreken
wolden.
34. Dar up zo le te wy den copman vorbeden des negesten
daghes aise des mydwekens na Reminiscere (22 Fév.), unde
leten em al desse redo yerstan ; unde na ereme rade mit
gantzer endracht, so andworde wy den dren steden Yorscreyen
in al der wyse, aise vorscreven is; men meer zegheden wy en,
dat wy gherne um erer bede willen werven wolden by den steden,
dat se en wedder scriven scholden, aiso se eerst kunden unde
mochten, dar na dat se enen dach ghenomen hadden, wor unde
up wat tiit de wesen scholde, unde wolden se daer to zenden,
dat mochten se doen. Unde also wy do zweghen, do vragheden
se uns aise umme den copman. Do zeghede wy, dat uns duchte
neen nood wesen dor up vordere to andwordene; wente de wyle
dat se den copman by rechte helden unde em gutliken deden,
so mochte syk dat ok wol bocren, dat wy den eren des ghelike
wedder deden, also wy bette herto jo dan hadden. Do zegheden
se: wo umme juwen copman by uns to blyvende. Dar to wy
andwordeden, dat wy en ghenoch ghezecht hadden, unde dat se
syk dar ane moeghen leten. Wente wy koren wol dat vor dat
beste, dat wy uns dar nicht vordere ane verbynden wolden, meer
wan wy en ghesecht hadden. Mer wy beden se wol dar umme,
dat wy vruchteden, dat it vor deme Zwene ovele staan wolde,
dat se dar vore weren unde dar to dachten, dat unse copman
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_ 318 —
nicht meer dar beschadet worde an live ofte an gude, wente jo
wy dar meer beschadet worden, jo wy meer up se to claghende
hadden. Des zegheden se, se wolden dar so to doen, so se best
kunden unde mochten, unde in allen saken syk aiso bewysen, dat
it unsen steden wol behagben scholde, unde dat de copman meen-
liken en danken scholde ; went it stunde nu anders in den steden
wen it in yortyden ghedaen hadde. Ok segheden se uns, dat se
mit den van Brugghe alrede vordreghen hadden, dat se dat bot
tjeghen de Lombarde (*) wedder af doon scholdon, unde dat se
Johanni Sudormanne doen wolden allent, dat recht were, unde eme
jewelken unsen copmanne na inholdinghe unser privilegien. Dat
hoerde wy gheme, unde dermede so scbedede wy van en yrintlyken
mit eme gantzen ende.
35. Vortmer dar na des neghesten yrydaghes (24 Fév.) lete wy
Torboden den menen copman, unde spreken mit en van aile
unsen werven, unde ok umme de 4 personen, aise uns de stede
bevolen hadden. Unde wente de copman des nicht wol eues was,
so nemen se ère beraad, under syk te sprekene, also dat se to
lesten gans altomale in yrintscap endrachtich worden, dat se den
4 personen umme der menen stede unde unsen willen endrachtlikcn
unde vrintliken to^^bvvuu ai, ù^t ^u tjtî^neji nvn (Juithiiiti ^tieiiiiîl
baddeu. Do dat gescheu was, seghodc wy eu : wûret dat jenietid
ia bBydeu syden, biimeo landes ofte buten landes, jenighe rede
meer dar af makede to twydracht, dat scholden de sted« unde de
copman also richten unde corrigoreo mit enemc, dat en ander
dar an deukeo scholde.
Uitmer^tHU^ t, U, p. 213, u. 192,
381.— 1380 (vers).
Règlement de Bruges sur le commerce des r^ombards»
couim unique par le bureau de la Hanse de ïhoru à celui de
Dantzig,
(') Uno lettre des atdermnm de Bruge» deQOJirajt ïc fait de cette piraterie r
De NortmEina .^in kifiuen Yor dat Swcn io des graven strom van Vîanderen mit
gnïter macht wtj] init 11) barzeû, unde hebben dar gbenonieQ 13 scbe^ïo^
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— 319 —
Dyd is dat ghebod van allerhande goede, dat de van Brugghe
hebben gbemaket uppe do Lombarde.
Alun
mandelen
riis
zepe
lacrissie
comyn
bruscb
bosbom
bayeys
van elken 12 balen.
Tyn, 16 stucke.
Quicsilver, sulfer, papir, pot-
Bucker, van elken 8 stucke.
Anis, bomwulle, spanscbgroene,
Termelioen, wynsten, sal-
peter, van elken 3 balen.
Brotsucker, 2 scalen van 30
broden.
Lake, peper, gingeber, parys
cornOi greyne, caneel, wirok,
muscaten, wormecrut, zer-
mertan
(var. carnwy), plumen alun, van elken 2 balen van 200 weghens
(pund).
Langpepers, sedvar (var. ceduwaer), zide mordicaz, ynde, minye,
elk 200 weghens.
SaSran, neghelken, galigan, cubeben, muscaten blomme, carde-
momen, van elken 60 pund.
Vroude ende wunne, rebarbara, suckercandy, borraz, grone
gingeber, lasur, id.
2 vate olyes ofte meer.
Fighen, rozinen, vau elken slababsch ofte gheringhe, 60 coppelen.
Czipsche fighen seu malika, fighcn marbella, rozinen tatersch seu
malika, dat sin de beste, van elken 50 corve ofte stucke.
Dadelen, 10 balen.
Pilterie, dat is ruware, van olker manire 1 baie.
Item 3 balen roetes, dat is talch.
Item 2 balen was van Spanien.
1 pipe olye van Bayen van 60 Ib. ofte 360 punt.
2 pipen ofte 1 grot vat smers.
Vortmcr al andre goot, dat hier nicht ghescreven staet, des
mach gheen vremt man min copen dan hundert punt weghens.
De boete van elken es 50 Ib. parizize.
Hamerecesse, t. II, p. 235, n. 209.
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— 820
Il est saDS doute intéressant de rapprocher de cette liste qui
donne la nomenclature des diverses marchandises qui se traitaient
sur la place de Bruges, le tarif suivant qui en présente le prix-
courant au marché de Venise en 1409, et que Pierre Karbon,
facteur du célèbre Hildebrand Veckinchusen, àlderman de la
Hanse à Bruges, insérait dans une lettre écrite à son patron
le 25 Mars de cette année.
Dyt gud verkoft men to Venedyen umme bar ghelt 1409 adi.
25 merzo.
Peper de Kago vor 57 ducaten.
Enghever rot daz 100, 34 d.
Enghever Ballendyn daz 100,
24 d.
Enghever Cholobyn daz 100, 20d.
Enghever Mekyn daz 100, 11 d.
Lane Eanel daz 100, 16 d.
Gros Kanel fyn daz 100, 13 d.
Suker van Domascha, id. 20 d.
— — Tryple, id. 18 d.
— — Ysele, id. 18 d.
— — Palerraa, id. 16 d.
— — Venedyen, id. 24 d.
Sukerkandy van Domascha, id.
35 d.
Suker van Alexsander, id. 34 d.
Sukermel, id. 8 à 10 d.
Bryselyenholt Cholobyn, id. 36 d.
— Almeryn, id. 28 d.
Lâcha fyn, id. 23 d.
Endyck, id. 32 d.
Wyrok Toresyn, id. 20 d.
— van Alexsander, id. 16 d.
Mero, id. 22 d.
Sandely rot, id. 6 d.
Wormkrot, id. 16 d.
Seno in bleder, id. 6 d.
Orepermente, id. 14 d.
Negelen, daz pund, 9 Vj groten.
Muschaten, id. 12 gr.
Muschatenblomen, id. 30 gr.
Galengan, id. 10 gr.
Lane peper, 4 gr.
Kardemomen, id. 15 gr.
Kobeben, id. 19 gr.
Pardyskorn, id. 5 gr.
Sedewar fyn, id. 5 gr.
Gron engever, id. 9 gr.
Schamenya fyn, id. 32 gr.
Tarbete, id. 11 gr.
Boras in steynen, id. 19 gr.
Kanfer, id. 2 ducaten.
Senofys, daz 100, 27 d.
Quycsulver, id. 120 d.
Spans gron, id. 124 d.
Saveran van Tuschan, daz pund,
40 groten.
Saveran Lumbart, id. 38 gr.
— van der Marke, id. 28 gr.
BomwuUe van Derbant, daz 100,
10 */« ducaten.
Bomwulle Akere, id. 9 */j d.
— Scham, id. 8 d.
— rot, id. 5 V, d.
Sartzen daz stuke vor 3 d.
Werch fyn, daz 1000 .vor 70 d.
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^ 821 —
Sabelen, daz 100, 82 d.
Marteren, id. 30 d.
Hermelyn, id. 12 d.
Semesche hosen, daz dosyn , 6 Vj d.
Ambra fyn paternoster, 2 V« d.
Imprimé par Stibda, Hansisch-Venetianische Handels-
beziehungen im 45 Jahrhundert, p. 128.
M. Stieda, pp. 72 sv., présente encore le tableau suivant de
la réduction des monnaies qui avaient cours au commencement
du quinzième siècle, dans les transactions commerciales de la
Hanse d'Allemagne avec la Flandre et les autres pays.
Il les distingue en six espèces, savoir; le ducat, le noble, le
franc, la couronne de France, le florin de Hongrie, le florin du
Rhin; outre trois monnaies de compte, savoir le mare de Lubeck,
le marc de Cologne et la livre de Flandre.
D'après les dififérentes pièces qu'il a dépouillées, il fixe la
valeur du ducat à 30,2 à 30,16 et 31 gros de Flandre, suivant
les cours de Bruges; 1000 ducats sont comptés à 1263 francs et
5 gros. En 1409, le ducat valait un marc de Lubeck, et en
1418, 20 s.
Le noble varie dans les comptes de Lubeck, à cette même époque,
de 35 à 37 esc. et monte en 1416, jusqu'à 45 esc. 9 */« d. En
Flandre le noble anglais se trouve côté en 1400 = 6 esc;
1423 = 6 esc. 8 gros ; 1424 = 6 esc. 4 gros.
Le franc s'y trouve côté, en 1404 à 33 gros; 1411 à 33 id. î
1420 à 36 id. ; 1428 à 42 gros et 2 esterlins. Il est naturellement
plus élevé que ses divisionnaires, le rider^ le scild^ etc. Ce dernier
se comj)tait en 1400 à 22 gros 2 esterlins ; en 1428 à 28 gros.
La couronne de France était, en 1409, cotée au même prix que
le marc de Lubeck et le ducat. A Hambourg, Wismar et Lunebourg
elle est comptée, en 1410, pour 17 esc. 3 d. En Flandre, on la
trouve, en 1408 à 40 gros ; en 1411 à 41 ; en 1424 à 44 ; en 1430-32
à 48 gros.
Le florin d'or de Hongrie avait, en 1409, une valeur de
37 à 38 gros, 600 = 690 florins du Rhin. Un compte de Dantzig de
1410, le met au même prix que le ducat.
Le florin d'Allemagne se comptait, à Lubeck, en 1371 en raison
de 10 esc. ; en 1389 de 12 ; en 1403 de 13 ; en 1410-18 de 14 ;
en 1423-24 de 16 ; en 1441-50 de 21 esc.
21
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— 322 —
Le florin du Rhin se trouTait marqué, en Flandre, en 1895 & 31
gros 16 mites : en 1408 à 33-35 gros 12 mites ; en 1409 à 32 gr. ;
en 1411 à 33 gr. ; en 1415 à 33 gros 18 mites ; en 1416 à 35 ; en
1417 à 34 ; en 1418 à 38 ; en 1419-20 à 32-34 ; en 1427 à 40 ; en
1431 à 45 ; en 1434 à 50 gros anciens ou 36 nouveaux.
Le marc de Lubeck se cotait à 16 escalins de 12 deniers ; celui
de Cologne à 12 esc.
On connaît les subdivisions de la livre de Flandre.
= 20 escalins = 240 deniers = 720 esterlins = 5760 mites.
L'esterlin avait encore la désignation de engel ou englisch,
angelot. Au commencement du quinzième siècle on établit en
Flandre la distinction entre vieille et nouvelle monnaie. On trouve,
à ce sujet, dans une correspondance, que sept escalins nouveaux
équivalaient à treize anciens, et dans une autre, que 50 gros anciens
égalaient 36 nouveaux.
Quoiqu'il en soit, on peut, à l'aide des documents d'après
Gbantoff, Hist. Schrificn^ t. III, p. 265, établir cette échelle de
réduction de la livre de Flandre en monnaies.
de Lubeck :
et de Prusse
:
1328 : 6 m.
13 sch.
11 d.
1328
3 m.
14 scot
1403 : 6 »
10 »
3 „
1400
. 2 »
12 .
1406 : 6 »
4 r,
0 »
1404
: 3 »
7-12»
1410 : 6 »
0 »
2 „
1412
4 r,
12 „
1418 : 4 ,
10 ,
2 ,
1416
: 10 »
0 »
1430 : 4 „
0 ,
0 „
1420
: 8 „
19-21 »
1421
: 8 ,
6 ,
1425
: 7 »
18 »
1431
: 6 ,
0 »
En général, la livre de Flandre était comptée, au début du
15* siècle, à 3 m. 12 scot. Cfr. Sattleb, Handélsrechnungm des
deuischen Ordens^ p. 41 sv.
Il convient de rapprocher ces données numismatiques de celles
que nous avons recueillies dans VInventaire des chartes^ Table
analyt. v® Monnaies, p. 297 et les renvois.
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- 828 —
882. — 1380, 20 Mars.
Lettre de Richard II, roi d'Angleten'e, concernant
certaines réclamations présentées par des marchands de
Bruges et de l'Écluse.
Rex, carissimo avunculo nostro Edmundo, comiti Cantabrie,
constabulario castri sui Dovoor et custodi quinque portuum suorum,
val ejus locum tenenti, salutem.
Gravera querimoniam mercatorum villarum deLescluse etBrugges
in Flandria recepimus continentem quod licet ipsi diversas naves
cum allece, frumento et aliis mercandisis et bonis suis propriis
apud Somrae carcari fecissent, ad easdem naves et mercandisas
usque le Swyu in Flandria, prout eis licuit, ducendum, dicte tamen
naves et mercandise supra raare versus dictas partes de Swyn, sub
confidencia amicitie nostre velando, per homines nostros ligeos
dictorura quinque portuura vi et armis capte et infra libertatem
portuum predictorum ducte et ibidem iniuste détente exiscunt, in
status ipsorum mercatorum destructionem et depauperationem
manifestam, et contra formam tractatus et concordie inter nos et
Flandrenses habitorum, prout per litteras nostras testimoniales sub
communi sigillo ville de Bruges sigillatas, in cancellaria nostra
ostensas, plenius poterit apparere ; uude nobis supplicarunt ut eis
super restitutione mercandisarum et bonorum suorum predictorum
justiciam fieri jubere dignaremur.
Nos volontés ipsos mercatores tanquam amicos nostros pertrac-
tare, et ipsis prout universaliter facere tenemur justitiam fieri in
premissis, vobis mandamus quod vocatis coram vobis mercatoribus
predictis vel eorum attornatis et aliis quos noveritis in hac parte
fore evocandos, ac visis cartis testimonialibus de bonis et mercau-
disiis suis, et audita querela ipsorum mercatorum, si légitime pro-
bare poterunt naves et bona et mercandisas predictas ad mercatores
Flandrenses et non ad aliquos alios de inimicitia nostra existentes
pertinere, et contra amicitiam inter nos et Flandrenses existentem
per gentes predictas capta fuisse, tune eisdem mercatoribus super
restitutione et liberatione navium, bonorum et mercandisarum
predictorum absque omni dilatione et sine difficultate aliqua faciatis
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— 824 —
debitum justicie materiam vel causam habeant pênes nos olteriiifl
querelandi.
Teste me ipso. Apud Westraonasterium, xx die martii.
VarbnberoH) Relations diplomatiques entre la Flandre
et V Angleterre^ p. 460.
383. — 1380, 17 Mai.
Lettre du comte Louis de Maie annonçant à tous
marchands étrangers, résidents en Flandre, qu'il leur
retire, par suite des conspirations et des troubles politiques,
sa protection et sauvegarde, et les invite à se retirer du
pays.
Ute dieu dat gy wetet ende te uwer kenDesse wel komen
is dat upsat, de rocringe ende conspiratie die unse drie steden
Ghent, Brugge eode Yper ende andere van onsen landen van
Vlandern ghemaket ende ghedacn hebben, ende noch daghelix
doen in contrarie van ons, ende gii in onsen lande ghebleven
syt ende bliven hemlieden te conforterne, sustencrne ende uwe
copraanschepe under hemlieden doende, die unse vyande syn,
twelke niet redelic noch moghelic eu is, noch ons langher stat
te doghenc, u wesende in onse beschermenesso ende sauvegarde ;
So ist dat wy u laten weten dat wy u buten onse sauvegarde
doen, ende onbeden u, dat gy stappans rumt onse land van
Vlandren met juwen goede und kopmanschepen ; of anders dat
gy nyet en doen ende u yet misschieve in lyve oft in goede, in
wat manieren dat yt waro, onse meyningho is hier mode vorwaret
te stane jeghen u.
Hanserecesse, t, II, p. 232, n. 204.
D'après une lettre écrite par le consulat d'Allemagne à ceux
de Thorn, le 31 Mai 1380, les marchands étrangers, à la réception
de la lettre du comte, s'étaient adressés au magistrat de Bruges,
qui leur promit aide et protection, en attendant la réunion des
trois chefs-villes qui devait se tenir prochainement à Bliiges.
Ende aldar up verautwordcn so uns ute eener gemenen
eendracht, ze wolden uns beschermen und neraen uns in sekere
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— 325 —
gelede, unse lyf uud unse goet, to lande unde to wâtere ende
onse privilégie holden, aise uns beseghelt waren...
Une autre missive du même jour, donne la relation du combat
livré par les Gantois et Yprois contre ceux de Bruges, sur le
marché dn Vendredi, le 29 Mai. Ibid., p. 234, n. 206.
384. — 1381, 10 Avril C).
Sentence des échevins de Bruges en cause de Martin
Paulet, « eschuier du royaulme de Navarre » , et Andrieu
Rapoude, « marchant de Luques », facteur de Dyne
Rapoude, son frère, " marchant de Luques et bourgois
de Paris ».
Paulet avait remis à Eyne Raponde à Paris une provision de
1800 francs, « pour les ravoir et estre rendu en la ville de
Bruges par manière de change, disant que de cedit change des
lettres closes en faisoient mention. » Présentées audit Andrieu,
celui-ci refusa de les reconnaître, disant « que elle no lui tou-
chaient, et par lettres dautrui il ne pou voit estre chargie ne
querqué. » Le tribunal des échevins fit assigner Dyne Raponde,
à certaine journée, « quil venist respondre devant ladicte loy de
Bruges. » Sur se, Jehan RapoQde se présenta, au jour fixé, au
nom de Dyne, et répondit à la demande de Paulet, qu'à la vérité,
les 1800 francs avaient été remis entre les mains de Dyne à
Paris, mais depuis « cette somme avait este arrestée par le procu-
reiir de nostre sire le Roy de France ou parlement de Paris, et
que après ladicte somme avait este sententie appartenir et estre
confisquie audit Roy, pour le fourfaiture et coulpe dédit Paulet ».
Et il exhibait les lettres patentes dudit parlement, et concluait
« par ce, estre quite de la demande. »
(1) La fête de Pâques tombant en 1380 le 25 Mars et en 1381 le 14 Avril,
il y eut dans cet intervalle deux fois le 10 Avril. Mais notre pièce relatant le
«joesdi nij^jour d'avril, lan m. ccc. quatre vins», et le 4 Avril 1681 étant un
jeudi, il en résulte que notre traduction en style moderne est exacte.
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— 326 —
La << plaine cambre descheyins » jugea et sentencia que si ledit
Martin Paulet croyait avoir à demander encore quelque chose,
« il le demandast et poursuiist en la ville de Paris la li contractz
fu fait. »
Cartuî. Ouden WiUenbouc, fol. 146 verso, n. 5.
385. — 1381, 30 Mai.
François Cavere, sous la caution de Denis Priem de
Milan et Jacques Crakebeen, avait acheté des marchands
d'Allemagne deux ballots de pelleteries (graeuwercs), au
prix de 100 Ib. gros. Cavere faisant défaut, lesdits
marchands assignèrent ses cautions en paiement, ou sinon,
en restitution des ballots. Le tribunal des échevins leur
adjuge ces conclusions.
Cariul. Ouden Wittenboue, fol. U5»», n. 2.
386. — 1381, 30 Juin.
Les magistrats de la ville reconnaissent avoir reçu en
prêt de Momel Damar, négociant de Gênes, la somme de
20 Ib. de gros, dont ils avaient besoin à cause de l'état de
guerre existant entre le Comte et les Gantois ; ils promettent
de la lui rendre la veille de la Noël prochaine.
Invent, des chartes de BrugeSy 1. 11, p. 363, n. 646.
Voy. le commentaire toc, laud.
387.— 1381, 26 Novembre.
Mandement du roi de France, Charles VI, adressé à son
amiral, à son bailli d'Amiens et à tous ses officiers de terre
et de mer, leur ordonnant non seulement de no mettre
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— 327 —
aucun obstacle au commerce des marchands de Flandre,
mais de les protéger au besoin contre les écumeurs de mer
et autres malfaiteurs.
Invent, des chartes de Bruges , t. II, p. 471, n. 646.
Imprimé par Uohlbàcm, Hans. Urk,, t. IV, p. 300, n. 735.
Une autre pièce, du même jour, yisant spécialement les écumeurs
français, ordonnait la restitution des prises et la punition des
coupables, /frid., n. 647 et 648.
388. — 1382, 9 Mars.
Lettre du conseil de la Hanse aux trois chefs-villes de
Flandre, les priant de prendre des mesures efficaces pour
réprimer les pirateries des Normands dans le Swin.
« Aise gi sulven wel weten dat onse kopman in unse recht
beborende groâiken unde swarliken van tiden to tiden beschadighet
werd in lyve unde in gude vor dem Zwene van den Normans unde
van anderen luden, unde dat hi in velen anderen stucken verun-
rechtet werd van den juwen unde van anderen luden, unde binnen
juwen ghebiede unde velicheyt, boven unde jeghen vryheit unde
privilégia die uns bebrevet unde bezeghelt zint.... »
ffanterecesse, t. II, p. 295, n. 245.
389. 1382, 5 Mai.
Lettre des marchands d'Allemagne résidens à Bruges,
au conseil de la Hanse, par laquelle ils font part des événe-
ments qui viennent de se passer en Flandre ; la victoire de
Philippe d'Artevelde au Beverhoutsveld du 3 Mai; la
défaite des Brugeois et la prise de leur ville ; la proclamation
de la liberté commerciale; la protection des marchands
étrangers et le maintien de leui*s privilèges.
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— 328 —
Unsern vruntlichen grues myt stetim denste czuvorn. Ir herria
unde Içbin fruade. Uwyr erbarcheyt to wyr czu wyssen, das nu an
des heyligea crucis tage, des dritten tages an dem Meye, do quoraen
de von Gent mit ereme hère uf eyne myle na Brughe ; unde an dem
selbin tage, to vesperczyt, do czoch der grève mit den von Brughe
unde van den Vryen, unde mit den synen keghen se uns czu velde ;
unde des abendis czu sunne underganghe quamen sy czu samene
unde stritten mitten andir, unde de van Gent wunnen den stryt ;
unde de grève, unde de von Brughe de mit ym fluchtich wordin,
jageden wyder in de stat unde begrififen de were wyddir uf dem
markte. Unde de van Gent volgetin mit vechtinder haut bis uf den
market, unde do obir den stryt unde ouch de stat, unde habin vyl
volkis geslagin. Unde so en haben keynen vremden kopman misse-
daen noch an libe noch an gude. Unde also vort des morgens, do
se der stat mechtich waren, do tatin se eyn ghebot by der clocken,
das aile couflute mochten varin unde, keren vry libes und gutes,
unde missetete yn ymant, das solde man rychten an synen lip.
Ouch waren de alderlute von des ghemeynen coufmans weghen
vor de houbitlute von Gent, dy yn antworten das se den koufman
woldin beschyrmen unde ym syne vryheyt unde privilégia vollen-
komeliick holdin, unde hoften corizlich dys lant van Flanderen
also czu zasen, das is eynes suUe bliven; unde batin ouch den
kaufman, ab se ère botin ostwart an de ghemeynen stete worden
sendin von des landis wcgin, das wyr das wyrben woldin unde
scriven an de ghemeynen stede, also wen se dar queraen, das
man so vorderen wolde unde yn gute gereytschaft wolde tun. Uff
dusse czyt scribe wyr is uch myt den corczsten, was uns aber
hiir nach weddirvert, unde wie aile dyne werdin bliben, das wyl
wir uck ouch scribin mit den irsten, das wir konnen. Tut wol,
wen ir dussen briff habit ghelesen, so sendit yn vort den anderen
stetin, den uch dunkit, das se is S)illich wyssen, adir de copie.
Ouch syn offe dusse czyt der houptman unde de andere, de czu
diire czyt das reyment hiir czu Brugghe habin, by dem coufmanne
gheweset, unde haben den coufman wol ghetroest unde wyllen
den coufman by rechte holden, unde im in allen dinghen ghereyt-
schaft; unde ure vorderinghe tuen, also das se hoffen, das yn
der coufman danken sulle. Do mete pâege uwer God ende ghebit
czu uns in allen gheczyten. Datum Brugge die 8 Maye.
Banieftcesse^ t. III, n. 148, p. 1S9.
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— 329 —
390. — 1382, 15 Mai.
Louis de Maie déclare ne plus prendre sous sa protection
et sauvegarde, attendu les troubles qui régnent en Flandre,
les marchands étrangers qui font le commerce dans ce pays.
Wij LoDEwijc, grave van Vlandren, hertoghe vaa Brabant, grave
van Artois ende vaa Bourgoigaen, palatin, hère van Salins, grave
van Nevers, van Rethel ende hère van Machline doen te weten
allen lieden : ute dien, dat onse steden van Brugghe, van Yppre
ende andre smale steden met onsen ghemeinen lande van Vlaendren
teghader zijn gheallyert ende ghecoppelt met dien van Ghend in
contraricn van ons, aiso openbaer es, twelke ooc wel commen es
te kennessen van allen cooplieden, van wat natien ende gheborten
Eij zijn, nu wesende ende residencie doende bin onsen graefscepe
ende lande van Vlaendren ; ende overmids dat de vorseide coopliede
niet wederstaende der vorseide coppelinghe, roeringhe ende
conspiratien, noch bin onsen lande bleven zijn ende bliven,
hemliedeu conforterende, sustenerende ende haer coopmansceip
onder hemlieden doende, die onse viande z\jn, dwelke niet meughelic
noch redenlic en es, noch ons langher staet te ghedoghene,
hemlieden wesende in onse beschermenesse ende sauvegarde ;
so eist, dat wij dit aensiende ende merkende, aile de vorseide
cooplieden, van wat natien dat zij zijn ende wie zij zijn, met haren
goede, catheylen ende mesnieden,doen ute onser vorseide sauvegarde
ende beschermenesse, ende die doen met allen te nieute ende
wederroupen.
Voord om dat onse zeghele, die wy plaghen te useerne, aHe
bleven zijn ende onghereet in den handen van onse vianden, so
hebben wij die zeghele groot ende cleene wederroupen ende
nemmermeer derof te useerne in. eenegher manieren, ende useren
noch ten tiden van den zeghele ons ghetraus rudders ende raed,
sheren van Ghistele, ter stond dat onse nieuwe zeghele bereet
znllen zijn, dat cort zai wesen.
Ombieden ende bevelen allen onse officiers, bidden endo
verzouken allen andren, die dese lettren ghetoocht worden,
dat z\j al thinhouden van desen lettren willen doen pnblyeren
ende openbaren, aise wel bin onsen landen als derbuten, wanneer
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— 330 —
ziJDS Terzocht worden bi den bringher dies briefs, derin doende
also zij zouden willen dat wy daden, deur hemlieden in gheiiken
zaken of in meerren, hadden zijs te doene.
Ghegheven te Rysseje, onder den zeghei sheeren van Ghistele
Yorseid, den xv dach van Meye int jaer ons Heren m. ccc.
tweendet achtentich .
Bi miin heere bi monde, présent vêle Tan sinen rade.
Arch. de Lilie, chambre des comptes B, n. 999 et 616.
891. — 1382, 10 Juin.
Lettre des marchands d'Allemagne résidens à Bruges
au conseil de la Hanse à Lubeck.
« ....Waer up, ghi heren, ju gholieve to weten, dat in den tiden,
do ju die kopman zine not unde ghebrek claghede ende over scref,
do stond it hir anders in dem lande dan it nu doet, unde heddet
fair in dem state unde punten stande ghebleven, so wolde ju die
kopman gherne boden hebben giiesant in juwer begherte. Nu hebbe
ghi wol vornomen ut den briven, die wy ju lest santen, wn
unde in wat manieren die van Ghend Brugge hebben ghewunnen
unde mestliik dit land altemale, unde die grève is ut deme
lande, unde al die ghene die tôt zine rade hebben ghewest,
unde dat régiment des landes is al vorandert unde in andre bande
ghekomen. Unde noch so is dit lant toroale zere vorworren unde
in ghene zate van vrede noch van eendracht ghekomen. Unde
in also vêle, aise wy noch hebben ghemocht, so hebbe wy alrede
vervolghet unde verzocht an die ghene, dar uns dat nutte an
ducht^, umme uterlike to wetene unde ju to scriveno wat zie
by deme kopmanne meynen to doene, unde af zie eme zine
vriheit unde privilegion meynen to haldene ; unde vêle andre
punte die uns nutte duchten, vorzocht to des kopmans behouf;
so dat uns een deel dar up vorantword is, gheliik wy vor hebben
ghescreven, dat dit lant noch nicht also wol eens en zii, dat
man uns hir zeker unde uterlike up kunne vorantworden ; sunder
zie hopen dit lant cortlike also eens te werden, dat zie uns van
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— 331 —
allen zaken zo meyoen to verantworden, dat uns wol ghenoegea
zulle ; unde ère meyuen zii deme kopmanne zine vribeit unde
privilegien vol unde al to haldene unde die nicht to mynren.
Anders so en kunne wy noch ghene antworde ghecrigen. Unde
dar umme hevet die ghemeyne kopman raet ghebat also uterlike,
aise he mochte, up dese sake ; unde en kan nicht toI ghemerken, na
dat aile ding nu ghelegen ziin, dat it not zii up dese tiit boden van
bir to senden ; wante uns diinket dat man van ghenen zaken uterlijk
ende nocb ter tiit gbecrigen en kunne bit to der tiit dat it bir eens
deels anders gbesatet werde in dem lande. Unde bir umme bidde
wij juwe wisheit unde bescbedenbeit, zo vlytlike aise wy mogen,
dat gbi vor ogben nemen den stat dis landes, aise be vor is ghewest,
unde in wat maniren dat he nu vorandert is ; unde wizen vorzich-
tegen raet dar up bebben, wat best gbedaen ofte gbelaten zii, na
dat aile ding nu ghelegen zin, wante wy nocb ghenen zekeren wegh
ghemerken en kunnen waer up dat id bir yn den lande stande zulle
bliven, sunder dat wy in allen dingen des besten hopen.
Vortmer ghelieve ju to weten, dat een pimt is dar den kopmanne
zonderlinge grote macht ane leghet, dat is van vêle luden die deme
kopmanne vêle sculdich zin, der een deel dot gbebleven zin in
desem orloge unde een deel vordreven unde entweken zin ; den die
van Ghend, umme dat zie en contrarie zin ghewest, ère gut unde
erve hebben ghenomen, unde noch, aise wii zorge bebben, nemen
Eullen, waer by zie noch ère erfnamen ghene macht en solden
hebben, dié scbult die zii sculdich ziin, to betalen; des die kopman
tomale in zwaren schaden koroen zolde, contrarie ziner vribeit unde
privilegien. Darumme wii ju zunderlinghe met groten ernste bidden,
dat gbi dat also uterlike unde drepelike scriven wellen an die drie
stede Ghend, Brugge unde Ypren ; unde zunderlinge unde voorerst
an die van Ghend, wante dar die groteste macht ane leghet, dat zie
daer zodanen raet up hebben unde dat also vorwaren, dat deme
kopmanne zine schult moghe betalt werden. Wante wy hopen, al
hadde enigh man ziin liif unde zin goed verboerd, nochtan solde
man van rechte zine scult vor af btîtalen, anders so were dem
kopmanne alto bart, dit land te verzoekene up sodan begriip unde
achterdeel zines gudes. Der ghelike zin die van Mecbelen grot gut
sculdich deme kopmanne, sunderlinge den die met wullen plegben
to gane, unde hadden bir vaste lakene gebracht in den Bruggen-
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— 332 —
marct, daer zie den kopman cns dels soldcn hebben betalt. Binnon des,
or zie van hir voeren, do wart die stad ghewuanen, uude ère lakeue
zin on hir van der halle ghenomen, dat wii grote zorge hebben,
die kopman zuUe al den schaden hebben moeten, wante die meeste
kop en hebben nicht behalden ère schult mede to betalen, daer
die kopman ok alto zwaerliken ane were, solde ho alzo zin gut
vorliezen. Dit hebbe wii ok vervolget, so wy beste mochten, dar wii
ok noch ghene uterlike antworde van crighen en kunnen.
Vortmer, also ghî vor dicke wol hebben vornomen, wie die
Normans grote moord unde schade deme kopmanne hebben ghedaen
hir vor deme Zwene, unde noch also wy zorgen, nicht af en zullen
laten ; dat ok een der grosten punte is, dat deme kopmanne lange
tiit anliggende is ghewest, unde noch is hir yn dem lande, dat ghi
dat ok to herten nemex^ unde zulke brieve des scriven an die
vorghescroTone 3 stede, dat des ghene not mer en zii, also veire
aise die den kopman hir yn dem lande hebben wellen, gheliik dat
ère meyninge es, als zie zeggen....
Hanserecesse^ t. II, n. 249, p. 900.
Lubec\, UrX., t. IV, p. 454, n. 411.
Voici la circulaire écrite par le conseil de la Hanse, à la suite de
cette lettre, et adressée aux trois chefs-villes de Flandre, à la date
du 24 Juin 1382.
Post salutacionem. Leven sundcrgen vrendes. Wy bidden juwe
erbaren vorsichticheit, dat gy dat alzo willen vogen und vorwaren,
dat unsemo kopmanne syne schulde mogen betalt werden van dem
luden de eme grot gud schuldich syn, der er dei dot gebleven syn
in dem orloge, dat in juwen lande gewezen heft, und en del
uutweken syn. Want wy hopen, al hadde jenich man syn lyf und
Byn gud vorbort, nochtan scholde men van rechte syne schulde
vor af betalen, anders so were deme kopmanne alto hart, juwe
lant to zokende, up verlus sines gudes und schaden. Ok hebbe
wy wol vornomen, wo dat den van Mechelen de unsemo kopmanne
vêle schuldich syn, ère lakeno, dar se en schulden hebben mede
behiii, ^vuiuuu guauui^jti ni der balle to Btiig^L-, alsu dat de mesto
hop en hebbca uieht beboldeu ère schulde mede to betalende.
Hir umme so bidde wy juwe erbarlieit mit groteo vUte und emstei
dat gy unsen kopmanne dar so aae betracbten, dat be des nenen
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- 888 —
schaden bebbe, wante be dar alte swarliken ane were, werit alzo
dat syne scbulde eme unbetald bleveo. Vortmer, aise gy Tore wol
dicke bebbe Yornomeni wo de Normans groten mort und scbaden
bebben gedan unsem kopmanne vor dem Zwene und noch, alzo
wy wol Trucbten, nicht aflaten schullen, dat er des grotesten
beswaringe und zake is, de unseme kopmanae lange tiid beft
anliggende wezen in juweme lande. War umme wy juw vorsicbtigen
bescbedenbeit Triintliken und deger bidden, dat gi id aiso TOgen
willen und vorwaren, dat des nen not mer en sy, want yd deme
kopmanne swar were, in sulkem groten erenture juwe lant und
haveme to zokende.
892. — 1382, 10 Août.
Lettre de Louis de Maie au magistrat d^ Anvers.
tt Lieye vriende. Wij bebben ontfaen uwe lettren ende wel gbesien
tgoend dat gbi ons gbescroyen bebt toucbierende enigben goede
Tan vremden coeplieden van Aelmaengien, van Lombardien ende
Tan anderen landen, waerop wij u laten weten, dat wij vermoeden
dat u wel kenlic ende openbaer es, dat onse lant ende lieden
van Vlaendren daer binnen wesende langhen tijt bem gbedragben
bebben ende dragben aile dagbe in groter overboricbeden jegben
ons, bem lieden boudende over onse openbare viande. Ende
daeromme bebben wij over langbe tijt aile manieren van coep-
lieden, die met bemlieden coopmanscepe ofte gbemeenscepe
badden, ende onse lant banteerden, ende baer goed gbedaen uut
onser beschermenesse, sauvegarde ende protexie, ende bemlieden
verboden coopmanscepe oft gbemeenscepe met onsen vorseiden
vianden te bebbene ende te bedrivene, of bemlieden te susteneerne
oft te foYeerne in eneger manieren; ende soo wio de contrarie
dade, dat wij die over onse openbare viande bouden souden van
live ende van goede, alsoe wel ter kennessen van allen nation
comen es of met rechte sculdicb es te sine. £nde sijn wel
gbeinformert, dat de wulle ende ander goed begrepen in uwen
lettren ute onser stede van Bruggbo comen es ende coplieden
toeboert binnen onser vorseider stede wesende ende anderen
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— 834 —
onse stede onde lant Torseit banterende eude met hemlieden
coopmanscepe ende ghemeenscope bebbende in overboricbeden
ende ter contrarien yan ons, soe dat wij niet en meenen in enegber
manieren van zulken oft gbeUken goede enegbe deliverancie te
doene, nocb oec te consenterne dat dat enicb goed te Vlaendren
waert lide nocb van danen kere ongbelet, toter t^t dat zy tonswart
gbedaen suUen bebben tgoend dat zy sculdicb sijn te doene.
Ende Toert als van dat ghi ons scrijft, dat wij ons lief souden
laten sijn, dat ghi de conduyte yan uwere jaermarct alomme
an onse steden van Vlaendren zenden zoud mogben ende publieren,
soe laten wij u weten : al eist dat wij ter eeren van onsen lieven
sone den bertogbe ende onser docbter der bertoghinne van
Bourgongne altoes tprofijt, de eere ende welvaert van der
stede van Antwerpen gerne zagben ende dore u zouden doen alsoe
verre, aise wij gbelike souden mogben bi béscbeede, niet min bi
den reden vorseit, gbi muegbt wel weten dat de vorseide onse steden
van Vlaendren onse openbare viande sijn, alsoe vorseit es, soe
dat ons in gbeenre manieren bebouden onser eere ende staet te
gbedoegbene, dat enigbe coepliede van onsen vorseiden lande van
Vlaendren bemlieden aldus boudende in overboricbeden ende
contrarien van ons, tuwere jaermarct vrylec comen souden. Ende,
lieve vriende, ons verwondert gbenoucb dat gbi zulke zaken ane
ons begbeert of verzouct, daermede onse viande zouden sijn
gbesusteneert ende gbevoet, aldus blivende in overboricbeyt,
gbemerct dat wij enen langben tijt bebben u beere gbesijn, ende
met groten arbeyden, costen ende moynissen altoes gbepijnt de
stat van Antwerpen ute commère te bringbene, daer soe groetelic
in was, alsoe gbi wel wet, ende nocb gerne daerin doen souden
onse beste, daer wy doen mocbten, mids dat gbi jegben ons
niet daet, also gbi sculdicb syt te doene. Lieve vriende, God zij
met u.
Gescreven te Hesdyn, den lO»**" dacb in Ouste.
HoHLBAUM, Hans, Urk , t. IV, p. 309, n. 764.
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— 885 —
898. — 1382, 5 Décembre.
Lettre du député Albert van Halle, lue à la diète de
Stralsund, fait le récit de la bataille de Roosebeke, de
la mort d'Artevelde, de la rentrée du comte Louis de Maie
dans ses États et de la pénible situation du commerce en
Flandre et spécialement des négociants étrangers à Bruges.
Inveni. des chartes, t. IV, p. 310.
Yoy. le texte imprimé hc, laud.
ffanserecesse, t. II, p. 806, n. 256.
894. — 1382-83.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Vutgheyen ridera ende boden » :
Den xxuj'^° dacb jn novembre, Janue Busscaerde der stede
sergant, ten Damme omme tâot datter commen was te doen lidene
ende ia te comene bi besteede ende daer wesende, van yj dagben,
xij Ib.
Sous la rubrique « Ghemeene vutgberen » :
Ghegbeven bi beyeilne van den oapitein ende den raedslieden
van der stede sconincstavels boden van Vrankerike die hier camen
omme de jnghelsche wuile den vorseiden constayels toebebo-
rende, jn bovescheden c vranxscbe vranken te xxxvnj grote tstic
0 nu" X Ib.
Arch. de la ville de Bruges.
895. — 1383, 10 Février.
Lettre des marchands d'Allemagne résidens à Bruges
au conseil de la Hanse, qui donne les détails suivants
sur la situation du commerce en Flandre et spécialement
à Bruges.
«... Doch is uns overgheven bi dem heren unde sinen edelen
rade, aile lude unde gud, dat int lant komen is ofte komen sal,
van des dat de hère dat lant wan, dat sal vry keren unde varen
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— 886 —
op syne vryheit unde op sinea rechten toUen, like dat it vorea
dede. Ok hebbea wy ju wol screyen, wo dat gheboden was te
Brugc, aile gud dat dar binncQ was, do de stede vordinghet was,
dat solde vrij wesen 12 grote van dem punde ; nu sint komen
des beren lude unde hebben ok ghenomen uten herbergben bi
60 stucken wasses, beyde Pollensch unde Ryghes, unde dat ghewe-
gben laten, op dit se, is dat eyndracbt wert twiscben dem beren
unde dem kopman, de bere sait betalen ; anders ist vorbort gud.
Ok dunket uns wol, al were unse gud binnen Brucgbe vry, id
en were buten nicbt vry ; aldus so is de kopman al umme besor-
gbet. Unde wy hebben de van Brucgbe in aile dacbvarden ghebeden
unde belastet, des kopmans beste to wesene, dar se grotliken inné
gbearbeydet hebben. Unde nocb hebben se ère sendeboden belas-
tet Tan den ghantzen landen weghen, Tor dem kopman to spreken,
dar de dachvart sal wesen yor dem beren opten eersten donredach
in der vastene (12 Février), unde na umsen vorstane zo willen se
al ère macht darto don, aise um den kopman in dem lande to
blyvene. Ok sint de yan Gheht leyder also volhardet, dat dar
neyne beteringe ane vonden. Vortmer bidden wy ju vlyteliken,
juwen wisen raet hierop to hebbene, mit den anderen steden, dat
de kopman by like unde bi siner vryheit mochte blyven, unde
dièse tidinghe laten weten, dart ju best gheliven sal, wente Lubeke
und Sund hebben disser like van uns brève. Unde wy sagheu
gherne, mochte de kopman bi siner vryheit bliven, wente dar
wy pleghen to gheven van eynen stop wyns 1 Engelschen van
assyse, dar nemen se nu 3 Ëngelsche contrarie unser vryheit. Ok
so hebben wy wol brève bat hir vortydes, dat eyn dachvart solde
wesen van den steden 14 daghe na Paschen (5 Avril)....
HoHLBAUM, Hans, Urk., t. IV. p. 318, n. 767.
396. — 1383, 3 Avril.
Le grand maître de la Hanse, Konrad Zôllner von
Rothenstein, écrit au comte de Flandre que, suivant les
rapports qu'il a reçus, ceux de Bruges ont frappé les
marchandises d'un impôt de 12 gros par livre, et les vins
d'une taxe nouvelle.
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— 837 —
« ... Quod in civitate Brugis edictum exiit, quod omnia boaa
ibidem existencia, sicut ipsa fuit conventa civitas, datis 12 grossis
de 1 Ib., esse deberent libéra et soluta, quod tameu esse factum
speramus absque convoncione mercatorum et absque suis demeritis
processisse.... Et quod quia terra Flandrie propter gwerrarum
commociones magnos sumptus sufferret et expensas affectaret, ut
antecessor noster consenciendo ipsos mercatores induceret, quod
ordinacionem, quam inhabitatores Brugis feceraut, acceptarent,
Tidelicet quod omnes vioum propinare volentes de quelibet metroca
seu mensura vini unum grossum Fiamincgalem, dare tenerentur... n
Il supplie le comte de maintenir et défendre les anciens privilèges,
qui assuraient aux marchands do la Hanse la liberté du commerce
dans ses États.
Banserecesse, 1. 111, p. 143, n. 166.
397. — 1383, Juillet.
Dans les instructions données aux ambassadeurs flamands
qui furent envoyés à Londres, vers le roi Richard, pour
conclure une alliance avec Philippe d'Artevelde et les
villes de Flandre, on lit :
ItetUf leurs dicts privilèges et escrits renouvelés et confirmés,
supplient les dits députés humblement que les estaples des
marchandises des laines d'Engleterre soient mis à perpétuité en
Flandre, et que la ville de Gand ou leurs successeurs puissent
mettre ledict estaple en quelconque lieu ou ville de Flandre qu'il
leur plaira ; ils considèrent que ce seroit le proufict évident
d'ambedeux lesdicts pays d'Engleterre et de Flandre ; et, pour
les trois premières années, ledict estaple soit mis en la ville de
Bruges, et qu'à ce nostre dict et très-redouté seigneur le roy
veuille adjouster sa bénigne grâce.
M. Kbrvyn de Lbttenhove, Œuvres (k Froissart^
Chroniques, t. X, p. 464.
22
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— 338 —
898. — 1383-84.
Echos de la bataille de Roosebeke,
Ser Woutermans ambacht.
Nichodemus Jan f. Reingheirs ghecalengiert yan dat hi trac
mettea iDgheIschen vuten lande, contrarie etc. als sy van voor
Ypre schieden ; pais om dat hyt dede also nu gheseit es vute
vreesen van eenighe diesse dreigheden te vanghene, om xxxyj Ib.
Van verbuerden cateliken goede vanden ghonen die te Rosebeke
bleven, contrarye minen heere. (six postes variant de 3 à 30 Ib ;
le dernier comprend un cheval, deux charrues, des bâtiments,
un chartii).
Ostende.
Jan Pieters Henric f. Wouters ghecalengiert van dat hi Oestende
over hilp gheven met andren den Ingheischen ende dien van Gent,
dacrof dattene de bailiiu vinc. £ndo omme dat hi oud ende cranc
was, so maecte hem de bailiiu vanghenesse in zyn huus, daer staerf
hi ghovanghen man zynde. Ende Kateline syn dochter dedene doen
ter herde sonder consent van den heere ; pais van dien om xvnj Ib.
Galaengen van diverson avonturen.
Joris van Poperinghe ghecalaengeirfc van dat hy berucht was
dat hy ghezeit zoude hebben doe die van Ghend vor Bruggbe
waren dat hi wilde dat een duust gantoyse te Brugghe up de
maerct ghesyn haddeu ; om twelke dat hy ghevacn was ende in
den steen ghedaen ; pais ghemaect van goeden lieden van zyne
teliveranche om l Ib.
Gillis de Jaghere ghecalaengiert omme dat hi schiet vander
Nieuwerpoort ten tyden alsde Ingheische ende die van Ghent up
braken van vor Ypere onde quam ter stede waertz van Brucghe ;
omme twelke hi in den steen ghedaen was ende gheexamineirt
omme te wetene hoe hi hem ghedreghen hadde vor Ypre ; vanden
welken *men niet daer of bevinden ne conste ; pais ghemaect ter
bede van goeden lieden omme xu Ib.
Wouter Inghels ghecalaengiert van dat hi voer vor Ypre alser
de Ingheische laghen omme siin kint te soukene, twelke hi daer
doot ghescoten vant ; ende aïs zy up braken, so quam hi terstat
waert van Brucghe, ende daer so liep een gheruchte up hem dat
hi ghealyert souple hebben ghesyn metten Ingheischen ende haer-
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leder baniere ghedreghea also men seide ; omme twelke de scout-
heten dedene examineren, vau den welke hi noyt lyen en wilde
ende lacb in den steen xuij weken : pais ghemaect van ziere
teliTeranctie ter bede van goeden liedeu omme lx Ib.
Jan Hueytz de wagbenare ghecalangiert ende in den steen
ghedaen omme dat hi berucht was dat hi eens ontloed proveanche
te Oudenaerde, de welke proveanche quam te baten ende profyte
dien van Ghent, also men seide : omme twelke de scoutheten lietene
composeren ende pays maken ter bede van goeden lieden miths
dat menre vuterieko ghene waorhede of conste bevinden, omme
xxiiij Ib.
Compte du 4 Mars au 19 Septembre 1384, n. 1297.
Woumen.
Jacob van der Woestine ghecalaengiert van dat hy was ten stride
te Rosebcke ende hilp tvolc vergaderen, mitsgaders anderen om
ten stride te treckene, ende hilp met sinen medepleghers over
gheven, also men zeide, de prochien van Eessino ende van Clerken;
pais mits dat niemen vanden ghobuers over hem claechde ende dat
hyt doen moeste by bedwanghe van den rebelieu, om cxxxu Ib.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges
du 4 Mai 1383 au 2 Mars 1384, n. 1296.
399. — 1384, 27 Avril.
Confirmation par Philippe et Marguerite de la charte
du 2 Août 1358, de Louis de Maie, au sujet du privilège
de l'étaple de Bruges. (Voy. ci-dessus, n® 299).
« Comme nostre treschier seigneur et père le Comte de Flandres
« darrainement trespasse, dont Dieux ait lame, eust donne et
« ottroie anoz bonnes gens de nostre ville de Bruges, certaines
« lettres lesquelles nont mie este trouvées avecques les aultres
« lettres de leurs previleges que de grâce especial leur avons
« données et rcbailliees... n
Rudenb,, fol. 78'^, n. 2. Roodenb,, fol. 68.
Roodenb, A, foi. W.
Traoscrit dans V Invent, des chart,<, t. III,
p. 12, no 659.
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— 840 —
400. — 1384, 11 Juillet.
Philippe le Hardi, comte de Flandre, ordonne à ses
baillis do leaue de TEscluse et de Damme et à leurs
lieutenants, de se conformer étroitement aux anciens
privilèges en vertu desquels la ville de Bruges, exclusive-
ment à toute autre place, est le lieu d'étape où toutes
les marchandises doivent se rendre.
Invent, des chartes de Bruges, 1. 111, p. U, n.
401. — 1384, 11 Juillet.
Philippe le Hardi, comte de Flandre, mande à son bailli
maritime, à son amiral et aux magistrats de Bruges, qu'il
vient d'accorder aux négociants portugais la liberté
d'importer leurs marchandises en Flandre et d'y prendre
des chargements en retour, le tout de la manière
accoutumée.
Invent, des chartes de Bruges, t. III, p. 15, n. 663.
402. — 1385.
Fol. 7 verso, n. 8. Recepte de diverses aventures.
Bernard Puis huissier de la Piere de Bruges apporta au bailli
zxj pieches dor, cest assavoir xv mailles de xxxiiij s. la pieche.
Item ij frans u pieters et j vies escu ; lesquels il disoit quil estoient
trouve en la doncJcercamer la aucuns de rebelles qui furent iusticie
le avoient repris ; du quel argent ledit bailli rendi a Bernart dessus
dit pour payer le mestre qui avait gari aucuns povres prisonniers
V mailles; item au valelon qui le apporta a cognoissance le dit
argent j pieter. Rest qui demeure dudit argent, xxvij Ib. xvnj s.
Fol. 8, n. 1. Recepte des régies (en surcharge: jes) de la mer
quon appiele zeedrefi.
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— 341 —
De la neif de Campe qui brisa entre Blaokeberghe et Oosteude
dont le bailli compta en compte en may des parcheles qui estoient
vendu, et dont il resta a compter des armures et des vies draps;
cest assavoir des armures xinj cotes de fer, vj pioches que bachines
que capiaux de fer, lesquels furent si errinnees de la mer que on les
peut mie bonnement faire clers; vendu lesdictes armures pour
Lvj escus ; de ce rabaton de tenir net lesdictes armures xxu s. gr.
reste xlv escus, valent lhij Ib.
Item, vendu les vies draps, cest assavoir xviu oketons quon
appielle wambais, les aucunes de draps et autres de fustane ;
xxviij pièces de linges, draps, caprons et autres...
Fol. 13, n. 6. Item, une maisonchelle derrière le moustier Saînct
Sauveur en le ruwe quon apielle coorstrafkin.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte da bailli
de Bruges, n. 19675.
403. — 1385, 10 Janvier.
Décret du Sénat de Venise sur Tappareillage de quatre
galées pour le voyage de Flandre, d'une durée de 50 jours.
En arrivant en ce pays, le capitaine assemblera les patrons
çt les marchands vénitiens de la place, au nombre de
douze en tout, qui, considérant soigneusement l'état de
la contrée, détermineront à la majorité des voix, le plus
tôt possible, en quel port de Flandre ou du Brabant ou
de Middelbourg la flotte jettera l'ancre, pour le plus grand
avantage du commerce. Si la majorité croit plud profitable
de diviser l'escadre et d'en détacher une partie soit pour
la Flandre, le Brabant, Middelbourg ou Hampton, en ce
cas, cette partie sera expédiée dans les 20 jours vers
le port désigné, toujours à condition que le délai de
50 jours ne soit pas dépassé.
Arch. de Venise. Misti Senato, V. 39, p. 32.
Record Qfice. Calendar of state papers^ Venedan,
t. I, p. 30. n, 97.
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— 342 —
404. — 1385-86.
De Michiel Kuerloos, Pieter Ballemaker et autres tous leurs
consors bottequiniers entre la ville de Lescluse et du Dam,
lesquelz avoient entre eulx fait ung monopole contre lordonnance
et statutz sur ce faits, et en préjudice des marchans et estrangiers ;
pour quoy ilz furent mandes en la chambre de ladicte ville de
Lescluse. Et après la calaigne illec sur eulx par cedit bailli et le
bourgmaistre du courps faicte, prièrent destre prins en grâce et
submission. Et pour ce que iceulx bottequiniers sont gens de petit
estât et povres, ils turent prins en grâce et submission pour la
somme de lx Ib. par. a partir moitié a moitié ; icy pour la part
de mondit seigneur, xxx Ib. par.
En marge : soit ou compte ensuivant apporte enseignement que
ainsi se puist faire, cest assez que la ville ait ce droit; ou autrement
le bailli rendra le tout.
Ârch. du Royaume à Bruxelles, Compte du bailli de l'Ecluse
du 12 Août 1385 au 1 Septembre 1386, n. 13927.
405. — 1385, 15 Janvier.
Philippe le Hardi proclame la liberté des relations
commerciales de la Flandre avec toutes les nations,
l'Angleterre exceptée.
Le duc de Bourgogne ne négligeait rien pour que les marchands
étrangers s'engageassent à rétablir leurs comptoirs en Flandre.
La promesse que Ton demanda aux marchands génois était conçue
en ces termes :
« Les Genevois tenront leur estaple ou pays de Flandres comme
ils firent avant les guerres, et promettront que dedens oyt ou
dix ans ils ne deschargeront, ne feront deschargier aucuns leurs
biens, ne marchandises ou pays d'Engleterre, se premièrement
elle ne ait esté mennée et deschargiée ou pays de Flandres à
sa droite estaple, et de ce li commune de Gennes se obligera à
une certaine peine. »
KiBVTN DB Lbtsbkbovb, Œuvres de Froisêarif t. X, p. 582.
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— 343 —
£q dépit des ces assurances, le conseil dé la Hanse écrivait le
19 Janvier 1386, à ses suppôts :
Vos scire presentibus affectamus, amicos nostros de hanza
Teuthonicorum in partibus Brabancie pro prescnti existentes nobis
hiis diebus suis litteris reserasse, omnes et singulas dissensiones,
controversias et lites, quibus comitatus et districtus Flandrie longis
temporibus affligebatur, fore sopitas, conpianatas et totaliter
reformatas ; et quod vigore bujus communes mercatores et quilibet
eorundem habeant cum suis mercibus prefatum comitatum et
districtum Flandrie visitandi liberam facultatem. Et licet jam
dicta, pro quibus Deus, a quo omnis pax manet et bonitas, est
merito commendandus, in communium mercatorum utilitatem
notabiliter vergant et profectum, nichilominus tamen nobis videlur
commun! mercatori utile et expédions existere, quod nullus
mercator de hanza predicta cum rébus et bonis suis causa
mercacionis visitet partes Flandrie predictas, nisi prius commun!
mercatori per dominum terre Flandrie predicto modernum
privilégia, gracie, jura et libertates, eidem commun! mercatori et
civibus eorum per predecessores prefat! domini induite et concesse,
fuerint lucidius confirmate, idque eciam, quod dicti mercatores
cum Flamingis agere de retroactis temporibus habuerint, fuerit
totaliter conplanatum. Unde solitam prudenciam vestram attendus
deprecamur, quatenusde et super premissis dignemini, soUicitudine
adhabita, propensius cogitare, et ad ea, quo commun! mercator!
utilia extiterint, operam et diligenciam quam poteritis adhibere...
ffanserecesse^ t. II, p. 373, n. 814.
406. — 1386 27 Avril.
Lettre de Philippe le Hardi, comte de Flandre, au
magistrat de Cologne, par laquelle il annonce que les
commotions qui ont troublé le pays étant apaisées, il
garantit aux marchands étrangers sécurité et liberté
complètes.
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— 344 —
....Sedatis guerris que in nostra Flandrie patria pluribus annis,
prout ad vestras noticias non ambigimus devenisse, duraverunt,
quarum occasione vestre civitatis et patrie mercatores, qui prefatam
patriam nostram frequentare et mercaturas suas subditis nostris
communicare antea consueverant aliasque eidem civitati et patrie
convenientes inde reportare, ab hoc nec mirum penitus cessaverunt,
eademque patria nostra per nos opérante Deo fiierit et stet in
pacis tranquillitate reformata : nos, qui curiosa cogitatione de
ampliori reformatione ejusdem incessanter existimus solliciti,
amiciciis vestris harum série intimare curavimus, predictos merca-
tores vestros ad eandem patriam nostram posse secure cum suis
mercimoniis et quibuscumque bonis accedere, quodque contractum
fedus amicicie, libertates et previlegia per predecessores nostros
Flandrie comités hactenus concessa prefatis mercatoribus vestris
faciemus efficaciter et inviolabiliter observare et litteris nostris
non solum ratif&cabimus, verum eciam ampliabimus, si sit opus.
Ipsos quoque in suis juribus fovebimus et ab omnibus injuriis et
yiolenciis in predicta patria nostra immunes preservabimus et
libères, et si que eis fuerint illate, reparare mandabimus indilate.
Quam ob rem benivolencias vestras nobis caras, quantum possumus,
exortamur, quatinus mercatores vestros et patrie ad hoc, quod
veniant et ad patriam nostram antedictam suas mercaturas trans-
ducant, velut ante predictarum guerrarum ortum, indncatis; eisdem
et universis ceteris, quibus fuerit expediens, suprascripta pro
parte nostra cum veritate firmiter asserentes, nosque fore cupides
vobis et ipsis in quibuscunque gratis pro posse complacere. Datum
Parisius, 27 Aprilis.
HoHLBAUM, Hans. VrJî,^ t. IV, p. 365, n. 868.
407. - 1386.
Hecepte de diverses calainges.
Fol. 1 verso, n. 5. Jelian le Coppelare et Wautier f. Henry Alaerts
calengies de ce quil estoient suppechonne quil avoient pillies une
partie de brebis ainssi quon disoit appartinans a Piere Ondeyrs,
ou temps que li Englois gisoient devant Biervliet. Compose veu que
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— 345 —
lesdis Jehan et Wautier adonques se tenoient au les de monseigneur,
et que ils fisrent ledit fait en temps de guerre pour xvuj Ib. gros.
Fol. 5, n. 7 : Vedast le Pot calengies de ce quil estoit souppecones
que il avoit emble j vache ou temps que les Eaglois gisoient devant
Yppre...
Fol. 7 verso, n. 4. Recepte de diverses aventures.
Vendu a Jehan de Brouborch x vassiaux de waranches gisans
en la paroche de Oostkerke, et eskierent a monseigneur par la
fourfaiture de Boudin Zabbe, et fii vendue a Wautier f. Jehan
cescun vassial xxiij gros.
Arch. du royawne à BruxeîUs, Compte du bailli de Bruges,
n. 13676.
408. — 1386, 8 Mai.
Décret du Sénat de Venise portant que si les patrons
et marchands des galères, pendant qu'ils se trouvent au
port de Sluis, jugent à la majorité des voix, qu'il leur
serait profitable de mettre à la voile, soit en tout soit
en partie, pour le port de Hampton, et d'y décharger
ou charger des marchandises, ils le pourront faire ; mais
cette concession est limitée pour un trajet qui n'excédera
pas cinquante jours, non compris ceux du départ et de
l'arrivée. Cependant s'ils y voient quelque danger, on leur
laisse l'option d'aller ou non à Hampton, ayant toujours
égard à la sûreté de l'escadre. On engage les patrons à
charge de pénalité, de recevoir toutes marchandises des
nationaux et étrangers, en destination de Venise et de
n'en refuser aucune.
Arch. de Venise, MUti Senato, V, 40, p. 28.
Record ofiee, Calendar qf itates papers^ Venetiau^
t. I, p. 30, n. 981.
Semblable concession fut donnée le 11 Janvier 1390. lhid,j
p. 32, n. 102.
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— 346 —
409.,— 1386, 16 Juillet.
Points de règlement édictés par le magistrat de Bruges
pour les mesureurs de toiles (den gezelscepe van der
aelmoesene vanden lynwaetmeters).
La taxe est fixée comme suit :
» Van olken honderde, dat de meters meten zuUcn metter coorde,
8 miten ; ende van dat zy niet meten zuUen, daerof zuUea de meters
hebben vier miten van elken honderde.
« Van elken sticke, dat de meters meten zuUen metter elne, lanc
wesende boven den 50 elne, hoe lettel of hoe vele dat het ware,
darof zuUen de meters hebben 8 miten vanden sticke; ende van
elken sticke dat de vorseide meters niet meten en zullen metter
elne, hoe cort dat het zij, daerof zo zullen zij hebben vier miten
van elken sticke. »
La taxe sera payée par le vendeur et l'acheteur, pour les toiles
vendues en ville. Et pour celles expédiées à l'étranger, par l'expé-
diteur.
Le marchand étranger qui livre des toiles faites de pur fil ou de
filasse (gemaket van vlasse of van werke) sans les soumettre au
mesurage, payera la taxe à côté de l'acheteur.
Il est interdit aux mesureurs d'exiger davantage, sans une ordon-
nance spéciale de la loi (zonder bevelen vander wet).
HoHLBAUM, Bafis, UrX.t t. IV, p. 867, n. 875.
410. — 1386, 3 Août.
Requête adressée au duc de Bourgogne, comte de
Flandre, par les humbles marchands étrangers de diverses
nations fréquentant la ville de Bruges, pour lui exposer
qu'Ërnoul Janssone qui tenait la maison de feu Rais Mulard,
a naguères pris et arrêté sur mer, en la juridiction dudit
Duc, sept nefs chargées de marchandises appartenant tant
aux bourgeois de Bruges qu'aux dits marchands, à leur
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— 347 —
très grand dommage et préjudice ; car ils comptaient
pouvoir se rendre en toute sécurité à la foire d'Anvers,
sur la foi du « cri et sauf-conduit » délivré par le Duc ;
lequel Ernoul n'a voulu rendre ces marchandises que
contre le payement d'une somme de 900 livres de gros,
montant d'une créance qu'il prétendait avoir contre le Duc
et dont il réclame le remboursement.
Arch, départ, du Nord à LiiUt Chamb. des comptes, Cart. B, 517.
411. — 1386, 25 Septembre.
Lettre du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, au
conseil de la Hanse.
Le conseil avait projeté do tenir une diète à Cologne,
le 11 Novembre, et invité le duc à envoyer ses délégués
pour aplanir les difficultés pendantes. Le duc s'excuse
de ne pouvoir se rendre à cette invitation à cause de
la guerre de Gueldre qui intercepte les chemins, et propose
une réunion dans une ville de Hollande ou Zélande.
Hancerecesse, t. II p. 994. n. 834.
Le conseil admet Texcuse, et propose de tenir la réunion à
Dordrecbt, le V Mai. Ibid., p. 895, n. 836. (28 Octobre 1386).
412. — 1386, 6 Novembre.
Philippe, filz de Roy de France, Duc de Bourgoingne, Conte
de Flandres, Dartois et de Bourgoingne, palatin. Sire de Salins,
Conte de Rethel et Seigneur de Malines, atous ceulx qui ces lettres
verront, salut. Savoir faisons que pour ce quil vint pieca a nostre
congnoisance que les borchmesters et escbevios du terroir du Franc
et aussi de pluseurs chastelies des liens voisins a?oient cesse et
cessoient de faire I07 en grand escandle, domaige et preiudice de
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— 348 —
nous, de la chose publique et de nos subges des lieus dessus dis ;
nostre ame et féal chancelier et pluseurs de nos conseillers et
ofiSciers de nostre commandement firent asembler a Bruges, ou
chapitre del église Saint Donas, les députez de nostre ville de
Bruges, dune part, pour ce que le Franc les regardoit et aussi les
députes dudit teroir du Franc, dautre part ; pour savoir les causes
et ocasions du ces dessusdit, et nous rapporter ce quilz en trouve-
roient pour ordonner sur ce, sicomme y appartendroit.
Par lesquels députes du Franc fut propose par devant nos dictes
gens quils estoient fondes en lois, previleges, franchises et usaiges
par nos prédécesseurs. Contes de Flandres, et que nous avions
conformes leurs previleges et bons usaiges ; et que les borchmestres,
eschevins et autres gens de Bruges navoient que veoir ne que
congnoistre ou teroir du Franc en cas de visitacion de taintures
ne autrement ; et que le teroir du Franc esloit pire voisin a la ville
de Bruges; et que ce non obstant Xpofle le Stichere, lors doien
des warances a Bruges, et aucuns de ses jurez du commandement
de ceux de la loy de Bruges, environ Pasques daraines passées,
sestoient transportes dedens ledit teroir du Franc, bien par lespace
de lieue et demie ou la loy de Bruges na que congnoistre, en lostel
de Guillaume Kinnic, et illec de fait avoient visite certaine quantité
de warance appartenant audit Guillaume ; et pour ce quilz avoient
semble ausdiz doien et jures quil y avoit trop de terre et quelle
nestpit pas convenable, la voient fait coper aus cours et condempner
ledit Guillaume en son absence senz le oir en la somme de
cinquante livres; et avoient fait certaines autres visitacions en
certains autres lieuz dudit teroir. Lesquels choses venuez a la
congnoissance dudit Guillaume, il se traist par devers lesdis
borechmestres et eschevins du Franc, estans en leur vieuscare
a Bruges, pour lui pourveoir si comme il appartendroit.
Ce nonobstant tantost que ledit Guillaume t\x partis de ladicte
vierscare, coulz de la loy de Bruges le firent prendre et mettre en
prison pour cause de lamende dessus dicte, en laquelle il avoit este
condempnes ; pourquoy les députes dudit teroir du Franc se trairont
par devers nostre bailli de Bruges et les Borechmestres et eschevins
de Bruges en requérant la délivrance dudit Guillaume qui estoit
hoste et manant du teroir du Franc ; de laquelle délivrance faire les
dis de Bruges furent delaians et refosans.
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— 849 —
£t depuis se trairent lésais du Franc par devant nostre souve-
rain Bailli de Flandres et les gens de nostre conseil estans a
Liille, en requérant que leurdit hoste feissent délivrer. Lesquels
souverain Bailli et gens de nostre conseil en parlèrent ans diz
de Bruges, lesquels ne vaudrent consentir la délivrance dudit
prisonnier.
Disans ceux du Franc que pour ceste cause avoient cesse de faire
loy, selonc ce quilz ont use et accoustume de si long temps quil nest
mémoire du contraire. Requerans que par nous fust declairée la
visitacion dessusdicte avoir este indeuement faitte et leur dit hoste
indeuement condempne, prins et emprisonnez ; et que tout ce fust
mis au nient, et quil fust délivres franchement, et que ceux qui
aYoieut fait la prise, fusent condempne a le amender.
Disoient oultre lesdis du Franc que tant par previleges et com^
posicions anchiennes comme par coustume et usaige, toutesfois que
aucuns debas se meut par un bourgois de Bruges contre un hoste
du Franc, se le bourgois de Bruges commence le débat ou lieu que
leu dit le Bourc dedens Bruges, et mesmes en la vierscare ou jour
que les dis du Franc tiennent leur pies, les escevins du Franc se en
ont la coDgnoissance, et que les dis escevins tenans leurs plais et
seans en jugement ou lieu dessus dis....
(Et ils citent le cas d'un bourgeois de Bruges qui, au sortir d^un
procès, avait donné « une buffe » à un homme du Franc, et fut
condamné et emprisonné pour cette agression.)
Et. de la partie des dis de Bruges, par manière de avis et
excusation, fut dit et propose que ce estoit une ville fondée sur
marchandises, et que les denrées qui estoient visitées par la I07
de Bruges ou les députes dicelle, estoient réputées bonnes et
loyaux, et que tous marchans en estoient contons, et quil y avoit
certaine ordonnance qui declaroit combien de tiere povoit avoir
en un cent de garance ; et que si plus y avoit, la garance nestoit
pas loyaus ; mais devroit estre coadempnee et coupée, et celli
aqui elle appartenoit, seroit condempne a le amender ; et que
le teroir du Franc estoit danciennete de la cbastellerie de Bruges ;
avoient use et acoustume, et estoient en possession et saisine de
si longtemps quil nest mémoire du contraire, pour le proufit de
la marchandise, de fair visiter ou teroir du Franc les taintures,
mesmement les garances, et de condempner en amende ceux
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— 350 —
qui en so faisoient fausete notable ; et que en usant de leurs dictes
coustumes, possessions et saisines, de leur commandement, ledit
Xpofle et autres ; ses jures sestoient transportes ou dit teroir
du Franc, et avoient trouve en lostel dudit Guillaume garance
non loial pour ce quil y avoit trop de terre et aultrement, et
pour ce laToient fait coupper, et condompner ledit Guillaume en
amende de cinquante livres ; lequel Guillaume ils avoient fait mettre
en prison, jusques a tant quil eust paie lamende dessus dicte.
. Sy disoient que bien et deuement avoient fait les explois dessus
dis et que atort ceux du Franc avoient cesse do faire loy. Et
quant aleur bourgois dessus dit, lequel ceux du Franc avoient
fait mettre en prison, pour offence par lui perpétrée en jugement,
disoient que par les previleges, franchises et usaiges de ladicte
ville de Bruges, toutes fois que aucun bourgois dicelle est mis
en prison, il convient quil soit mis hors sur ses pies sil nest
condempne par loy, et que ledit Pierre Bastart navoit point este
eondampne ne convencus par loy ; et pour ce a la requeste de
ceux de Bruges, qui ne savoient la cause de sa detencion, il fust
mis hors par nostre escoutete de Bruges ; si disoient que bien et
deuement avoit este délivres et que lesdits du Francn avoient cause
deulz en doloir....
Comme par instruction le Duc manda vers lui à TÉclu^e les
députés de Bruges et du Franc, en réservant le principal, —
« attendu que ledit Guillaume a este délivres de prison au joieux
avènement de monseigneur le Roy » ; — et annonce qu'il commettra
« certaines et bonnes personnes qui feront par nostre main la
visitaciou desdictes garances, et auront provision de par nous de
pugnir les personnes et condompner les denrées ce pendant ainsi
quil appartiendra*». Et en tant quil touche le principal de tous les
debas dessusdis, nous commettrons de nos gens qui se informeront
plus ad plain des fais desdictes parties, et ce quils en trouveront,
rapporteront pardevers nous. Et aussi feront veoir les previleges
et lettres des quelx lesdictes parties se voudront aidier, et tout
veu, en ordonneront selon raison. Et avons commande et enioint
ausdis du Franc que dores en avant, senz plus delaier, ilz facent
loy comme ils ont acoustume, et qnils signefient aux autres
chasteleries qui ont cesse comme dit est, quelles facent aussi loy
comme par avant.
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— 851 —
£q tesmoing de ce, nous avons fait mettre nostre scel à ces
lettres. Donne a Lescluse le sexime jour de novembre lan de grâce
mil CGC. quatre vins et six.
Original sur vélin, icellé et contrescellé en cire rouge,
à d. q. d. p.
Signé sur le pli : Par mons. le Dac en son Conseil ou
quel TOUS et plaseurs autres esties « Ghbbbodx ».
Arch, du royaume à Bruxelles, Chartes de Flandre,
n. 669.
413. — 1386-87.
FoL 5 verso, n. 2. — Recepte de geis de mer.
Item jetta en lille de Gadsant par fortune de mer j petite neif
appelle cogscip appartenant a Wautier le Vleyere de Dourdrecht,
en laquelle estoit biens des marchans de Gouloigne, de Dourdrecht,
de Utrecht et de Brabant, et aussi Dengleterre, cest assavoir
ij balles de piaux dangneux, u balles de piaux de conins et draps
Dengleterre ; les quelx biens Dengleterre le bailli prist en ses
mains comme fourfais, et les aultres marchandises délivra as
aiiltres marchands dessusdis sur certaine caution et seurte ; de ce
vendu ce qui estoit perissans ainssi que sensieut :
Premiers les u balles dangneulx a Jehan Lilau de Bruges pour
xiJ Ib. par. le cent, vj" comptes pour ledit cent, et contenoient
xxiiu^L, denrée des marchans ; et les piaux qui furent gasté de
la marée furent dedens compris ; monte en somme u^mj^xnu Ib.
Item, les piaux de coninx vendu a Jehan Blankaerd coultier des
marchans Dalemaigne, les quelx piaux estoient asses péris par la
marée, et estoient bien tailliez de tantost plus enpirer ; contenoient
les deux baHos iiu" v*' piaux, vj*'^ comptez pour le cent, a
vj Ib. xij s. le cent ; valent en somme u^'iiij^^xvij Ib.
Item, une balle do draps appelle Jcerseyt^ laquelle coatenoit
xLYiiJ pièces ; et pour ce que ladicte balle la première moitié a
Gadsant iu entamée, fu elle perie et gastee en partie, et pour ce
que le saison de tel drap de fourure se passe, le vendi le bailli a
Zegher Beyaerd pour nu Ib. xvjs. par. la pièce, valent ij^'xxx Ib,
vuj s.
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— 352 —
Fol. U, a. 5. Itom, fu commande audit bailliu de Bruges par
mondit très redoubte seigneur de bouche présent Damas de Bussy
de convoyer le cLarroy de monseigneur quant il se parti de Bruges
après le Roy avoec tant de gens bien estofifes que on le puist mener
bien et sauvement contre les ruebeurs et malfaiteurs jusques a
Yppre ; hors pour lU jours a xvj chevaulx ; despendu xlij Ib.
xvnj s.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges,
n. 13675.
414. — 1387, 15 Janvier.
Lettre de sauf-conduit accordée par le duc Philippe le
Hardi, « aux marchans et maistres de neifz des royaumes
de Portugale et de Largarbe. »
£n tout semblable à la lettre du 31 Juillet 1387, accordée aux
Irlandais (voy. ci-après n. 424), sauf cette ajoute au serment à
prêter devant le bailli en leaue ou son lieutenant : ^ quilz ne yront
oudit pays Denglc terre, n
« Donne a Paris le xv* jour de janvier lan de grâce mil
ccc. uijxx et six.
Signée : Par mons. le Duc put vous et plus, autres du
conseil. Ghebbode.
Cartulaire Ouden Wittenbouc, fol. 23 verso, n. 1.
Une seconde lettre de sauf-conduit délivrée par le même aux
mêmes, donnée à Vernon-sur-Saine le 28 Juillet 1387 et portant la
signature de Gherbode, ne contient pas la restriction apposée
ci-dessus. Ibid.j fol. 24, n. 1.
Analysée dans VInventaire des chartes de Bruges^
t. m, p. 104, n. 688.
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-^ 353 —
415. — 1387, 15 Janvier.
Mandement de Philippe le Hardi, comte de Flandre, à
l'amiral, au bailli maritime et à tous autres officiers du
comté, afin qu'ils accordent une entière liberté de com-
merce et de navigation à toutes les nations, les Anglais
seuls exceptés.
Invent, des chartes de Bruges^ t. III, p. 95, n. 686.
Publié en entier loc, ïaud. Voy. le commentaire ibid,
A rapprocher de cette pièce, la lettre du duc Philippe au sujet de
la capture d'une coque allemande dans les eaux du Zwin qu'on avait
prise à tort pour un bâtiment anglais ; Janvier 1387. Hohlbaum,
Hans. Urk., t. IV, p. 370, n. 884.
416. — 1387.
Fol. 5, n. 2. Recepte des geis de mer.
Les pescheurs de Heys trouvèrent sur la mer flotans cstragier que
on dist laghaen xu baies damandcles, lesquelx estoient grandement
emperiz de la mer ; dou quel laghaen selonc coustume, ceulx qui
les menèrent a terre eurent la moitié; et lautre moytie vendi le
bailli a Jehan le Coc, cspecicr de Bruges, cescune baie pour xu s.
de gros, qui valent vu Ib. nu s.; montent ensemble les vj baies,
XLIU Ib. iiij s.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli
de Bruges, n. 13675.
417. — 1487, 28 Février.
Lettre de sauf-conduit du comte de Flandre pour les
marchands et autres bonnes gens qui ne seront bannis,
fugitifs ou ennemis du Roi et du Duc, et qui désirent se
rendre à la prochaine foire de Bruges, toute sûreté étant
promisé à ces voyageurs pendant quinze jours avant la
fête, toute la fête durant et quinze jours après.
Invent, des chartes de Bruges, t. III, p. 104, n. 687.
2:î
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— 854 —
418. — 1387.
Fol. 12, n. 1. Caleuges de diverses aventures.
On trouve plusieurs gens des métiers bannis — « du meisme &it «,
— sans être plus défini, ce qui voile probablement quelque délit
politique ; mais dont le bannissement ne profita guère au prince,
si l'on eu juge par ces textes :
Hem, Jehan Groeniug, banis du meisme fait, dont les cateulx
qui furent à sa maison, furent calengiez et prisiez ; mais pour che
quil devoit plus de lowage que les cateulx ne montent, et que par
le loy dclle ville, vont lowages de maisons devant toutes debtes
nen a ay rien rechu de la moitié revenant au prince.
Et est assavoir que des aultres qui sont banis de moitié nen a
on riens rechu, car premièrement aucuns doivent plainte plus que
leurs cateulx ne valent ; si que le seigneur et li hoyr nus uy veut
mettre main. Et aultrement chieulx qui ont vudiet tous leurs
cateulx, fors le meisme maison, qui sont demore avesque le charge
et les obligations que les gens ont sur leurs dictes maisons, la
sont et demeurent en tel estât tant que le souverain bailli de
Flandres en aura brdine ainsi que a che apparteudera.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges,
n. 13675.
419. — 1387, 1 Mai.
En suite de la résolution du 28 Octobre de l'année précédente,
une diète des délégués de la Hanse et du duc de Bourgogne s'ouvrit
à Dordrecht.
Le duc y était représenté par le seigneur Jean de Gruthuse, et le
doyen de Saint Donatien, M. Wilhem et la ville de
Bruges, par M. Nicolas Schoorkin, pensionnaire, Jean de Muntcre
et Williem de Backer, échcvins et Jean de Clarout conseiller. La
ville de Gaud y avait ses qualve délégués ; celle d'Ypres deux et le
pays du Franc deux.
Entre autres points concernant particulièrement la Flandre, on
y traita du fait de Temprisonnoment à Bruges et PEcluse de
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— 855 —
quelques marchands de la Hanse ; des pirateries exercées par les
Normands en vue des côtes et dans les eaux du Zwin ; de la
complicité, ou sinon de la négligence des autorités dans la
répression ; et des exactions commises à Damme.
Hanserecesse, t. II, p. 401, n. 342.
Après quelques réunions, la diète fut transportée le 17 Juin à
Anvers.
La ville de Bruges y était représentée par son pensionnaire
M. Nicolas Schoorkio, ses deux bourgmestres Jacques vanden
Vagheviere et Jean Metteneye, et divers anciens échevins et
conseillers.
La discussion fut longue et pénible, comme on peut le voir par
la relation qui nous en a été conservée. Ibid,^ pp. 406 et sq..
Et non moins longue étaient la liste des griefs articulés par les
aldermanSy la défense des accusés et la réplique des dénonciateurs.
Ibid.y pp. 412 à 444.
420. — 1387.
Fol, 5 verso, n* 3, Recepte des geis de mer.
Premièrement sur le floedemerc de Heis jetteront par fortune
de mer deux baies de piaeulx de conins qui estoient moult
grandement emparys pour ce que si longuement avoient juges
en la dite mer ; lesquels le dit bailli vendi a Guillaume Joiaerd
bourgois de Bruges pour xxj Ib.
Item, jetteront par fortune de mer sur le Hoedemerc de Cadsant
yj baies de piaeulx de conins.
Item, sur le floedemerc de Waterduues une petite balette de
poivre.
Item, sur le floedemerc de Heys xxxvu pcaulx de vaches.
Arch. du royamne à Bruxelles» Compte du
bailli de Bruges, n. 13075.
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— 356 —
421. — 1387, 28 Juin.
Points et articles accordés entre le comte de Flandre,
les bonnes villes dudit pays et les marchands d'Allemagne
au sujet du commerce.
Les députés de Flandre et les ambassadeurs des villes d'Allemagïie
concluent généralement à un rapport à leurs commettants ou à
monseigneur de Flandre, et au besoin a une information ultérieure.
Quelques articles donnent- lieu à une conclusion différente. Dans
plusieurs on promet satisfaction ; p. ex. :
8. De la complainte de la baie de draps estant en Postel de
Lievin Everbout à Bruges, la ville de Bruges en fera satisfaction
aux marchans.
Dans d'autres on décide définitivement.
12. De la complainte touchant Guy Buuc de six chevaelx par lui
prins à TEscluse, semble aux députez de monseigneur et des villes
que restitution en appartient estre faite.
Les députés flamands cherchent à cimenter l'alliance par cette
promesse formelle.
39. En oultre pour ce que les diz ambassadeurs ont requis le pays
de Flandres estre affranchi et gardé, est l'intention desdis députez
de monseigneur et de ses villes, qu'on le gardera si souffisament,
que les marchans d'Alemaigne pourront seurement venir en
ycelui pays, tant par terre comme par mer, et de la retourner
paisiblement faisant leurs marchandises comme ilz faisoient
paravant. »
Cependant une réserve est formulée pour les plaintes que les
Allemands n'ont pas produites.
42. Et des plaintes, qui ne sont venues à cognoissance, dont les
Alemans requièrent à demeurer en leur droit affin de avoir ce que
raison donra, est ordonné, que icelles plaintes demourront en estât,
jusques adont, que sur les poins sur lesquels il a esté traitié, sera
finablement conclud et plus longuement non.
Arch. départ, du Nord à Lille , chambre des comptes,
Cart. B, 10«2.
Hanserecessf, t. II, p. 444, n. 34(î.
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— 357 —
Cette concession avait été précédée des pièces suivantes :
Mémoire des privilèges et francliises que demandent les mar-
chands de la Hanse pour commercer en Flandre ;
Instruction donnée par le comte de Flandre aux députés qu'il
envoie à Hambourg oii doivent se rendre ceux des villes de Flandre,
pour traiter du commerce avec les marchands de la même Hanse ;
Mémoire des remonstrances à faire au comte de Flandre, tant
sur le commerce que sur les affaires de ce pays. Ibid., Cart. B, 1063.
Ces points portaient spécialement sur des « complaintes n faites
par des particuliers qui se prétendaient lésés d'une et d'autre part.
Ainsi Herwic Eedveld et ses compagnons se plaignent qu'on
leur avait enlevé 60 lasts de hareng ; pour lesquels il leur est
payé 60 livres de gros.
Puis, c'est Ravens Jonghen à Bruges auquel on a enlevé du vin
de son celier. C'est Clais Holyte de Hambourg dont on a pillé
la nef chargée de charbon.
C'est Maes Tiels dont la nef chargée de draps d'Angleterre
fut pillée en mer par ceux d'Ostende et d'Hughevliet.
422. — 1387.
Fol. 16 verso, n. 5. Item, bailla ledit bailli du commandement
de monsieur le souverain bailli de Flandres et aultrcs du conseil
a une secrète personne journelment estant a Middelborgh entre
les banniz et rebelles du pais de Flandres eulx sentir comment
et en quel manière ils voudroient grever le pais de mondit
seigneur, la somme do xviu Ib. xviu s.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges,
n. 13675.
428. — 1387, 20 Juillet.
Les deux chefs-villes de Flandre et le collège du Franc,
ayant envoyé une députation à Philippe-le-Hardi, pour
l'informer que plusieurs vaisseaux du Portugal et des
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— 358 —
Algarves s'étaient rendus en Zélande et que d'autres, en
grand nombre, se disposaient à les suivre, faute de trouver
en Flandre la protection convenable, le comte, pour relever
le commerce, accorde aux négociants et aux marins
portugais, ainsi que à leurs familles ôt domestiques, les
libertés dont les autres étrangers jouissent en Flandre.
Inventaire des chartes de Bruges^ t. III, p. 104, n. 688.
Voy. Tanalyse et un extrait du texte loc, Hud.
424. — 1387, 31 Juillet.
Lettre de sauf-conduit accordée par le duc Philippe-
le-Hardi « aux marchans et maistres de nefz du pays
D'irlande. n
«... Savoir faisons que dcsiraas de cuer lavancement et aug-
mentacion de la marchaadiso en nostre dit pays de Flandres, et
que icellui nostre pays qui longuement a este en grant desolacion
puisse estrc remiz sus et marcliandise y avoir son cours, voulons
et nous plaist, et par ces présentes avons accorde et octroyé,
accordons et octroyons a tous marchauz et maistres de neifz dudit
pays D'irlande, quilz, leurs familles, valles et mesines, avccques
leurs vaisseaux, marchandises et biens puissent doresenavant,
tant quil nous plaira et jusques a nostre rappel, paisiblement
venir, arriver et descendre sans armeures en nostre dit pays ;
illecques vendre, achater, marchander, demeurer, rechargier et
retourner sans empeschement ne destourbier, de nous ou daucuns
de noz officiers ou subgez. Par ainsi toutes voies que les dis
marchans et maistres de neifs quant ilz seront descenduz en
nostredit pays, seront tenuz de jurer et promettre devant vous,
nostre bailli de leaue ou vostre lieutenant, que ace députons,
quilz ne traicteront ou pourchaceront en notredit pays, ne avec-
ques les subgez dicellui ne aultres, aucune chose au contraire
de monseigneur le Roy, de nous et de nostre pays dessus dit,
et bailleront souffisante seurte aux marchans et habitans de nostre
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dit pays de Flandres quilz puissent aler, arriver, seiourner, mar-
chander, ensemble leurs familliers, valles, mesines, biens et
marchandises oudit pays Dirlande, et en retourner paisiblement,
sans empeschement ne destour hier aucun.
» Et sil avenoit que pour aucunes causes nous rappellissions
nostre présent sauf conduit, lesdis marchans et maitres de neifs
dudit pays Dirlande, qui lors seroient ou auroient aucuns biens
ou marchandises en nostre dit pays, auront temps de vuyder
hors dicellui leurs corps et biens jusques a trois mois après la
publication de nostredit rappel.
« Si vous mandons, etc. Donne a Vernon sur Saine le derrain
jour de juillet lan de grâce mil ccc. nu''* et sept, n
Invent, des chartes de Bruges^ t. III, p. 106, n. 690.
Cartuîaire Ouden Wittenbouc, fol. 22, n. 1.
425. — 1387, 31 Juillet.
A la demande des députés de Gand, de Bruges, d'Ypres
et du Franc, Philippe-le-Hardi accorde aux marchands et
marins de Berwic, la liberté de commerce et de navigation
en Flandre.
Cartul. 'Ouden Wittenèouc, fol. 19 verso, n. 1.
Cet octroi repète les conditions et jusqu'aux termes du précédent.
Il fut renouvelé en octobre 1398. Voy. ci-dessous n. 483.
.Voy. le commentaire dans l'Inventaire des chartes
de Bruges, t. III, p. 105, n. 689.
426. — 1387, 7 Août.
Mandement du duc de Bourgogne, Philippe-le-Hardi, à
Nicolas de Fonte nay, gouverneur de ses finances, d'avoir à
faire payer au procureur de « l'Ordre des seigneurs de
Prusse », la somme de 40 Ib. 3 8., montant des biens qui
avaient été saisis sur l'ordre du feu comte de Flandre
Louis de Maie, qui « après la desconfiture avenue en
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Bruges, le tiers jour de mai Tan mil iii*^ iiii^'^ fet deux »,
avait fait publier et commander que « aucuns marchans de
quelconques nations qu'ilz fussent, ne venissent en nostre
pays do Flandres, ne y feissent leui*s marchandises avecq
ceulx dudit pays qui lors se tenoient en rébellion contre
nostre dit feu seigneur et père; et ceulx qui feroient le
contraire, on les tenroit pour enemis en les mettant hors
de sauvegarde ; laquelle icellui feu seigneur lors rappella.
Et depuis, après la bataille de Rosbeke, nostre dit feu
seigneur et père eust fait arrester et mettre en ses mains
tous les biens des marchans qu'il avoit trouvés au pays
comme fourfaiz et confisquez à lui, pour la cause dessus
dicte, etc. »
Arch. départ, du Nord à Lille, chamb. des comptes, Cart. B, 517.
427. — 1387, 23 Septembre.
Message du duc Philippe à ses amez et feaulx conseillers,
le doyen de Saint Donat de Bruges, messire Philippe de
Mamines, sire de le Capelle, souverain bailli de Flandre et
messire Pierre de le Zijpe ; comme il avait été convenu,
au traité d'Anvers, entre les députés des bonnes villes de
Flandre et ceux des bonnes villes de la Hanse d'Allemagne,
de réparer les dommages que les marchands avaient
essuyés de la part des corsaires flamands ; et que récenunent
certains vaisseaux chargés de poisson sec « que Ion dist
stocqueviz t? et de « sain appelle zelsmout » , avaient été
l)illés « nagueres après la bataille de Rosebeque » au port
de rÉcluse ; le duc prie ses mandataires d'avertir les
Alemans de son prochain retour, et qu'il pourra alors
juger de la restitution à faire.
Escript à Dijon, le 23 jour de Septembre.
HoHLBArM, Hans, Urk,, t. IV, p. 381, n. 902.
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Le 29 Septembre, il confère aux mêmes -conseillers le mandat de
s'enquérir de retendue des dommages soufferts par les marchands
d ^Allemagne, et de condamner les coupables à faire restitution par
toutes voies de contrainte ; et de plus, do poursuivre tous ceux
« qui attempteront contre le teneur des lettres de sauf conduit
dernièrement délivrées à Cambray (*) pour Tavanchement de la
marchandise, et de faire punicion selon le meffait. »
« Donné à Argilli le penultisme jour de septembre, lan de grâce
1300 quatre vins et sept. » Ibid., n. 904.
428. — 1387, 22 Novembre.
Lettre des magistrats des quatre membres de Flandres
adressée à la diète de Lubeck par laquelle ils se déclarent
prêts à reprendre les négociations interrompues à Dordreclit
et Anvei's, et à se rendre à la séance fixée au l^* Mai
prochain, à Lubeck.
Hanserecesse, t. III, n. 364, p. 373.
Cette lettre est une réponse à l'invitation faite par le conseil de la
Hanse le 9 Octobre précédent. Ihid,, n. 363.
429. ~ 1387, 28 Novembre.
Traité entre les autorités de la ville de Calais d'une
part, douze députés des villes de Gand, Bruges et Ypres,
ainsi que trois députés du Franc d'autre part, à l'effet
d'entretenir la paix entre l'Angleterre et la Flandre, ^ans
l'intérêt des relations commerciales.
Orig. sur vélin, en forme de charte -partie.
Sceau de Guillaume de Beauchàmp, capitaine de Calais, gouverneur
de la Marche, en cire rouge, p. îi d. q.
Arch. de VÉtat à Bruges, Invent, des chartes du Franc, p. 9J, n. 255.
Arch, départ, du Nord à Lille^ Chambre des comptes, Cart. B, 517.
(*) Lettre du 15 Janvier 1387. Voy. ci-dessus, n. 415.
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430. — 1388.
Fol. 6 verso, n. 1. Recepte des geis de mer.
Premièrement jeté ea lille de Caedsant un mast decoppes dune
neif de Portegale de laquelle sa maieste prent part, vendu vj Ib. vj s.
£n la dite neif qui périt devant Blankeberghe qui fu chargie de
vins et dun parc doille, rejetèrent en lille de Cadsant et devant
Heys LXYJij tonnaulx, lesquelx par la congnoissance de Clay de
Boneem et Jehan Scinkel hommes de fief, furent délivrez as
marchans qui le siewirent et ainsi quil appert par un extrait et
papier que le bailli en rent oultre la court, excepté xj tonnaulx de
vin qui estoient grandement laxees et ne vindrent que a no plains,
et furent vendus par le receveur gênerai de Flandres par recry et
par recrois a Jehan le Sec appelle Malprins, chacun tonnel pour
xvj escu du Dam, qui valent a xxu gros lescu, nu Ib. xv s. et
ij deniers de gros, montant les ix tonnaulx xxxnj Ib. xvj s. vj d.
gr. de ce rabat on pour le frait que Piere Paris maistre de la neif
en receu vu frans pour chacun tonnel, monte les ix tonnaulx
Lxiij frans, qui valent a xlu gros la pieche, xj Ib. vj d. gros.
Item, pour lesdis xj tonnaulx warder en Caedsant par xuj jours et
xuj nuys, et de les en mener dillec au Dam, pour chacun tonnel
XYUJ s. luj d. gr., montans les xj tonnaulx x Ib. xx d. gr. Item,
a la femme Thomas de le Bussche bourgoise de Bruges, qui vérifia
que ou dit vendage elle avoit u tonnaulx de millcurs et de plus
plains dont lui convenoit rendre lavenant desdiz u tonnaulx qui
monte au deseure les frais lu Ib. nu s. viij d. gr. Item, pour les
despens dudit recheveur Alard Gheerboud, et Mathys Demendonc
coultier, fais par le temps que les vins furent vendus xyiij s. gr.;
demeure net que le bailli compte viu Ib. xj s. viij d. gr. qui
valent cuj Ib. par.
Lq3 poissonniers de Walravens ydo trouvèrent sur la mer flotant
une rade dune neif, laquelle il enmenerent a terre, et fu vendue
pour viij Ib. vnj s., dont les poissonniers eurent la moitié ; monte
la part de monseigueur nu Ib. nu s.
Devant Blankeberghe fu amené a terre par les poissonniers
j tonnel de sain do serdenies lequel fu moult pouris pour ce quil
estoit emplis deaue de la mer ; lequel fu vendu a Loys de Rue
pour xu Ib. xu s. De ce rabaton pour les frais quil cousta damenre
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de Blankeberghe a Bruges lij s.; et v Ib. que Jehan do Potière
receu pour la moitié pour la part des poissonniers ; demeure que
le bailli compte v Ib.
Item rejetterent tant devant Oosthende que devant Blankeberghe
certaines pièces de chire jusques ou poys de vnj*^ iiu^^ viu Ib.,
lesquels nul marchans sieuwireut et furent venduz en la présence
don clerc du receveur gênerai de Flandres, a Marc le Mil especier et
bourgois de Bruges pour v s. vj d. la livre, monte ij^ xluij Ib. luj s.
Fol. 13, n. 4. Calaeuges de diverses aventures.
Weynemaer de Wettere, tondeur damouches, calengiez dou dyen
et des jurez dou mestier des foUons quil avoit fait foller une
quantité damouches hors délie franssise délie ville ; lequel seroit
selonc lordenanche et cueres de leur mestier laraende de l Ib.
et les amouches forfaites. Dont monseigneur en doit avoir le
tierch, la ville le .tierch et les gouverneurs dou mestier des foUons
le tierch, lui laissiet composer pour le part de monseigneur pour
uj Ib. de gros, valent xxxvj Ib. par.
Arch. du roffautne à Bruxelles, Compte da bailli de Bruges, n. 13675
431. — 1388, 15 Mai.
Rapport de Guillaume de Namur, gouverneur de Flandre
au duc Philippe de Bourgogne.
Les députés des trois bonnes villes de Flandre et du
Franc étaient venus à Lille pour déposer entre ses mains,
les plaintes « de vos baillifs. n Elles portaient principale-
ment sur les restitutions des prises aux marchands allemands
et les négociations avec les Anglais à Calais. Les députés
qui avaient été convoqués à la « journée de Lubeck n ,
déclaraient nettement qu'ils ne s'y rendraient point, si l'on
ne donnait aux Allemands une satisfaction inmiédiate :
car ils n'entendaient plus délayer après les décisions qui
avaient été adoptées aux journées de Dordrecht et
d'Anvers. Ils demandaient donc que le Duc envoyât à ses
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officiers « une commission simple et absolue, » qui avait
été promise à l'audience de Vernon, pour la restitution
« du surplus sur le corps de la ville de l'Écluse ». A ces
conditions, ils consentent de se rendre à Lubeck, avec le
doyen de Saint-Donat de Bruges, auquel ils prient le Duc
d'écrire des « lettres très acertes, car il se excuse moût
fort de y aller. »
HoHLBAUM, Hans, Urk., t. IV, p. 390, n. Sfâi.
432. — 1388.
Fol. 12 verso, n. 4. Recepte de diverses aventures.
Robert Thoraaes descoche calengiez davoir fait aucunes
marchandises, lesquelles il devoit avoir menne a Bruges a lestapie
premiers avant quil les mist ailleurs a vente ; lequel fut contre le
franchise et lordenanche dou dit estaple delle dite ville ; lui laissiet
composer délia dite calaenge aie pryere des bourchmeesters pour
vj Ib. de gros, valent lxxij Ib. par.
Fol. 1 verso, n. 2. Hannekin le fil Pierre filz Jaque Dughcvliete
qui denist avoir cachiet le cure de la paroche Dughevliete, et pour
ce que les curez sont en la sauvegarde de mon très redoubte
seigneur, ainsi quon dist, le calenga le bailli davoir enfraint ladicte
sauvegarde et len laissa composer considère quil estoit desou/x
son eage, pour xu Ib.
Fol. 13, n. 2. Piètre Delle hute qui fut justiciet et caupiet la
tieste sour le marquiet devant le halle pour che quil fut ung du
conseil et des acomplices delle muetation qui fut ordene pour faire
a la Saint Jehan ent ung an. Et le avoir et les biens demorant
après ledit Piètre, fu calengiez, dont les debtes montoient plus
hault biaucoup, que li avoir ne valoit. Si en esta li Eschouteets sa
main ; mais la vefve dudit Piètre avoit cclleiement retenu chine
milliers do quareulx pour mâchonner. Et pour che que nelles a
mie raporte aie cognoissance dou seigneur, calengiez et vendues
les dis quareulx xxu gr. le millier ; valent v Ib. x s.
Arch. de Brusceîles. Compte du bailli de Bruges, d. 13676.
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433. — 1388, 13 Octobre.
Lettre du duc Philippe à Conrad Zollner von Rothen-
stein, « magistro generali ordinis béate Marie Theutoni-
corum. n
Confirmaut sa lettre précédente, il estime que pour apaiser
et finir toutes dissensions qui se sont élevées avec les marchand»
de la Hanse au sujet de la restitution des dommages, le moyeu
le plus sûr serait de tenir une conférence entre les députés des
deux parties, " omnes querele veteres sedabuntur et ab eis toUetur
penitus quevis occasio ulterius conquerendi. » Il le prie donc d'inter-
poser son autorité pour arriver à un si heureux résultat.
« Datum in Insulis, die 13 mensis Octobris. «
HoHLBAUM. Hans, Urk.t t. iv. p. 405, n. 984.
Une pareille lettre fut écrite au même par le magistrat d'Yprcs,
le 17 Octobre. Ibid, n. 949.
Le Duc écrit encore, le 13 Décembre, une semblable missive
aux magistrats de Lubeck, Hambourg, Wissemare, Rostock,
Mesonde et Lunebourg. « Scriptnm Parisius, 13 die hujus mensis
Decembris. » Ibid., n. 954.
Le 6 Janvier 1389, le grand maître van Rothenstein, commu-
nique le message du duc Philippe et des trois chefs-villes de Flandre
au conseil de la Hanse, en le recommandant à sa sérieuse attention,
puisqu'il a pour but le rétablissement du commerce et le bien
être du marchand ; deme ghemeynen kouffmanne zu nutze und
zu vrome. » Ibid., n. 959.
434. — 1389, 27 Mai.
La diète tenue à Lubeck adopte les recès suivants relatifs
à l'étaple.
2. Vortraer, dy wylc der stapil mit der woUe czu Kaleys ist, zo
sal der kouflfman den stapil mit der woUe halten czu Bergen an
deme Zome. Were is aber, dat de stapel van Kaleys gelecht worde,
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so schal do gemeae kopman y an der stede wegen dos macht IicbboD,
don stapcl van Dorghcu to loggonde in eno andere stede in Braband,
wo is deme kopmanne evene kurapt cudo profitlich is.
4. Item, wat gud mon to dem stapel koft, dat mach mon wol
Toren in Zeland und yd dar utschepen in Engeland ofte westward,
sunder int Zwen der Ylamingbon.
14. Item, went dat jenigo schiphern buten dos kopmannes recbto
in den osterschen stoden edder havene cm sulven loden, um to
segelnde in Holiand odder Zeland, so mach ellik kopman sin gud
mit em in schepen in Hollaud und Zeland to untfande und vort to
dom stapele to bringende sunder begrip.
15. Item, is georlovet dem kopmanne dat ho mit synen gude
moghe varen ut dem stapele in Brabant in vryen markeden; und
wan do market geleden is, wat gudes em overlopet, schal he brin-
gen wcder to dem stapele.
Hanserecfsse, t. III, p. 440, n. 425.
485. — 1389, 16 Juin.
Charte de privilèges intitulée : « Copie vanden privilegien
vanden Cataloengers. «
Cartulaire Ouden Wittenbouc^ fol. 22^, n. 1.
Imprimé dans le Cartulaire du consulat d'Espagne, p. 19.
486. — 1389.
Traité d'alliance des aldermans de Bruges et de la ville
de Saint-Omer au sujet du commerce des draps.
Item want int jaer 1389 tusschen der stede van Senthocraars unde
don coepman van der Ductschcn Hcnze overeyn godregen was,
dat to wat tijdcn enich cocpraan van der vorscrevenen Henze
binnen der vorseider stede van Senthomaers umme dar lakene to
kopene qwcme unde he dat dem meyer van der vorseider stede to
kennende gbeve, so solde de meyer stappans darna de halleclocke
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— 867 —
doen luden unde doen bestellen unde ghebeden by alleu don portera
van Senthomars, se weren opsetters oft bereders, under den weikea
dat enighe lakene to Senthomars mocbten staen, id were in pcersen
oft gebonden unverkofft, elken aile zijne lakene de he badde, ter
halle van Senthomars to brengene unde elken vorseiden Tor zijne
pijie lakene te staene, umme de dem vorseiden coepmanne to
toghene te verkopene na zijneu begherte ; unde des so solde de
coepman hebben dren daghe vry to kopene, unde daerenboven en
solde gbeen porter van Senthomars enighe lakene koepen oft doen
koepen. Ock weren enighe lakene ter peerse, die ères zeghels
nicbt werdich en weren, die solde meu snyden au dree stucks elk
van den anderen.
Vort so solde van elken lakene ghaen zes grote to makelerdie
alsulkes gheldes, darby dat de vorseide lakene gekofft werden,
unde de eyne heift daraf solde de weerd hebben binneu Senthomars
unde de andere helft des coepmans van der Henze weerd binneu
Brucge oft eldere dar de coepman liggende were.
Yort so eu soldeu de van Senthomars ghene upsate maken
jeghens dem vorscreven coepman van erer draperie unde kopenschap
weghene, die dosser vorscrevene eyndracht mochte contrarie ghaen.
KuNZR, Hans. Urk., t. IV, p. 436, n. 994.
437. — 1389, 29 Septembre.
Articles proposés par le conseil de la Hanse au duc
Philippe, pour être inscrits dans la charte de privilèges
à octroyer aux Orientaux. Voici le résume :
1. Les trois chefs-villes de Flandre seront responsables de tous
dommages occasionnes aux marchands, soit par terre ou par mer.
2. Tout vol ou meurtre commis au préjudisc d'un marchand
sera poursuivi et puni, et la ville, château ou village où le crime
a été commis, en répoudra.
3. Concerne les objets trouvés en mer.
« lienij vellet ok so, dat schiphercn ofte koplude in de hense
behorende ghud visscheden in der zee, unde dar medc quemcu
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in dat Swen, dat mogben zc antworden deme copmaune mit wetcn-
heyt der balyuus to der gcnen behoef de dar recht to hebbea ;
uade dat mogben ze ok don zunder aile begrip ; unde queme
des denne to der warbeyt, dat sodanne gbud in de liense nicht
bcborede, so scbal me dat antworden deme bayluue, unde de
copman scbal notlos dar ane stan ; bebolden redelik arbcydesloa
den genen die it gbevisscbet bebben.
4. Lorsque des banséates auront querellé ou perpétré quelque
crime entre eux, les officiers du Duc n'en connaîtront que sur
la plaiulie du marcband.
5. Garantie sera donnée contre le cbangement ou altération de
la monnaie.
6. L'entrée et la sortie du Swyn resteront libres, de jour et
de nuit.
7. Les successions des marcbands seront liquidées par les aider-
nians^ à l'exclusion du bailli ou écoutète du Duc.
8. La corde servant de mesure aux draps, sera longue de
10 aunes de Flandre.
9. Les banséates seront exempts du 8* gros de l'assise.
10. Tous les anciens privilèges seront confirmés par le Duc.
11. Toute infraction sera réprimée par le magistrat de Bruges.
Hansevecesse^ t. III, n. 444 et 445, p. 458.
438. — 1889, (Septembre à Décembre).
Points et article^ acceptés par les trois chefs-villes de
Flandre pour être inscrits dans la charte de privilèges des
marchands de la Hanse.
Cette liste de neuf articles correspond à la précédente, sauf que
les n^" 5 et 1 1 y sont omis ; c. à. d. ceux relatifs à la monnaie et à la
juridiction du magistrat de Bruges.
Arch. départ, du Xordà Lille, chambre des comptes,
reg. B, 1598.
Hanserecesse, t. III, p. 471, n. 455.
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489. — 1389, 20 Décembre.
Ordonnance de Philippe, Duc de Bourgogne, comte de
Flandre, ayant pour objet de fixer le cours et de défendre
l'exportation des espèces monnayées.
Inventaire des chartes de la ville de Bruges^ 1. 111,
p. 130, n. 706.
Voy. l'analyse et lo texte de ce document loc, laud.
Cette ordonnance répondait au vœu exprimé à la diète de Lubeck,
le 29 Septembre 1389.
f}. lieni, ys in tiden gheleden de monte dicke verandert, dar de
copman van quam in groten schaden. Ok is dicke de munte ghesat
vor sum yarmarkeden min dan ze de copman ghenomen hadde, dar
de copman ok van quara in groten schaden. Hir to zo bidde wi juwes
rades, dat it so in dat privilegium kome, dat dat land unde de
copman der ane verwaret syn. Hanserccessc^ t. III, p. 459, n. 444.
Par application de cette ordonnance, on lit dans le compte com-
munal de 1394-95, fol. 81 verso, n. 4: « Item doe gheghevcu bi
bevcilne van borghmeesters van xx vransche cronen die waren
ghedaen smclten orame assay te makene bi den ghedeputeirdcn
vanden ghemeenen lande mids den nicwen croonen die men te
Dornike slonch, de welke vêle aerghere waren dan de oude cronen,
ende was tvorseid assay ghevoert te Rysselc voor ons ghcduchts
heeren raed alwaert bleef Item, van den vorseideu cronen te
fineirne, xu s. lu d. gro. Item, van verliese verloren an ghoud,
iij s. xj d. gro. Dacr comt vp al lU Ib. xviij s. ix d. grote. »
440. — 1390, 13 Janvier.
Lettres de sauf-conduit délivrées par le duc Phillippe
aux marchands « tant d'Alemaigno comme daillcnrs «,
qu'ils puissent « aler, venir, demourer, séjourner eu nostre
ville de Anvers et illec vendre leurs denrées et marchan-
dises quelzconques, en nous paiant les devoirs accoustu-
mez. » Il leur assure et fera assurer par ses officiers et
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— 870 —
justiciers, « leurs justes possessions, droiz, usages, fran-
chises, libertez et saisines, n et il leur permet :
£i en signe de nostre sauvegarde en cas de eminent péril facent
mettre noz penoaceaulz en et sur les nefz, marchandises et biens
quelzconques...
« Ces présentes après troiz ans non valables.
« Donne a Bruges, le 13 jour de Janvier Tan de grâce mille
troiz cens quatrevins et neuf. »
HoHLBAUM. Hnm. Urk.f t. IV. p. 436, n. 996.
441. — 1391 (vers).
Instructien gheseut bi den steden Ghend, Brucghe,
Ypre, etc.
Instructions envoyées aux députés flamands qui se
trouvaient à Hambourg pour y négocier un traité avec
les plénipotentiaires de la Hanse d'Allemagne.
Ces instructions contiennent les quatre points suivants :
VI Les députés tâcheront d'obtenir que le premier paiement des
indemnités à faire à la Hanse ne doive être effectué que vers la
mi-Août.
2^/ Qu'ils puissent revenir avant peu jusqu'à Berg-op-Zoom,
Dordrecht, ou enfin Amsterdam ; néanmoins si on exige qu'ils
restent à Hambourg jusqu'à la réalisation du premier versement,
ils peuvent y consentir à condition que les Oosterlins reprennent
immédiatement leurs rapports d'affaires avec la Flandre.
3**/ Quant à l'arrestation des personnes accusées d'avoir lésé ces
négociants, il faudra parer la difficulté au moyen des lettres du
roi de France et du comte de Flandre, dont l'obtention préalable
est nécessaire d'après les lois du pays.
4**/ A toute extrémité, les députés pourront consentir que la
Flandre se charge de poursuivre la réparation des dommages, que
lesdits négociants pourraient éprouver à l'avenir de la part des
habitants de ce pays.
Inventaire des chartes de Bruges, t. III, p. 909 n. 726.
Voy. le texte imprimé et le commentaire loc, laud.
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— 871 ~
442. — 1391.
Chi après sensieyent les cateulx des conspirateurs qui furent
justiciet le xxviu* jour du mois daougst derrain passe et les autres
banys le xxxj* jour dudit mois, et furent fourfait leur cateulx a
monseigneur et prisiet par les priseurs de le ville par la manière
que chi après sensieut.
Premiers après Pierre de le Scelle tisseran, justicyet se trouva
en sa maison inj lisons, v bufifez, j mais lit, j couvertoir, prisiet
xxxvj s. Item, iij escrins, j kayerc, u lisons et une aulmare, y Ib.
vnj s. IteiUj J kouche, j lit, j couvertoir, u banquiers et viij
coussins, mj Ib. nu s. liemj vnj pioches destain que plas que
escuweles, xyiij s. Montent les parcheulx dessus nommez xij Ib.
Yj s. Duquel le vefve prent le moitié; et comme de la part de
monseigneur parmi ce que la dite vefve demeure et paie toutes les
debtes, lui laissiet racater le revenant pour vu Ib. nu s.
Les autres fauteurs de la conspiration sont ainsi désignés :
Jaque Valke, ^orge Doyere, Jehan Hubert, Soyer de le Neste,
Clay de le Dwerstrate, Willequin Mornin, tous tisseransjusticiez,
avec confiscation de leurs biens.
Margriete de le Dwerstrate ; Thierri Prappard brouetteur; Gilles
Losequin, Dankart Rase, Martin le Visch, Jehan Speilman, Cornelis*
Rase, Pierre Zeghers, Haunin Zeghers, Coppin Troye, Pierre et
Hannin Blomme, Pierre le Knuut, Coppin Stevins et Coppin Dou-
denburch, tisserands; et Henri le Zwane, vieux chavetier; tous
bannis de Flandre pour cinquante ans, avec confiscation comme
dessus.
Cet article du compte suivant se rapporte sans doute à un chef
des conjurés.
« De le femme de Victor de Werkino pour lâchât de la moitié des
meubles et cateulx que ledit Victor et sa dicte femme avoicnt
ensemble ou temps que nagueres le dit Victor fu bany de le conte et
pais de Flandres par laloy de la ville do Bruges do conspiration et
esmeute; et a cause dicelli ban tous les biens dudit Victor par
ladicte loy jugiez pour confisquiez a monseigneur. Et comme de sa
seigneurie et droit de ceulx qui ainsi sont baniz doit estre. Desquels
meubles et cateulx trouve furent en leur maison ou il demoroient
en ladicte ville les parceulx qui sensuient ;
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Premiers u grans lis et vu petis atout les couvertoirs sergez
kuitez lincheulx et talis y appartenans. Item xxv coussins, atout
V draps de tapisserie a mettre sur baus et sièges ; lu pièces
de toile liugne coutcoant environ lx auluez ; u noires faillez :
longhes cloquez et iij courtes ; j mantel bleu et j grise cote de
ladicte femme feure ; j plichon et encore vu pièces de vestemoos,
cnsamble des aultres vieuscs choses de leurs restures de petite
value. Item darmoierie une pieche, une paire de braceles, j cappel
et iij huvetez de for, lU haches. Item xxu pièces que nappes,
tenailles et linchuclx. Item xij escrins que grans que petiz. Item
en vaislemente destain une bouteille de lot, u de demi lot et
J de pinte, lU pos de lot et v de demi lot, ensemble environ
LxviJ pièces que plus tailloirs escuelles et sausserons destain.
Item en vaislemente de cuisine v pos de cuevre, v caudrons et
X pièces que paiellez, bachins, lavoirs et candelars. Item encore
XXV pièces de vaislemente de fer de cuisine. Item j pièce de
blanc drap de grosse laine contenant environ xvirj aulnes. Item
environ xu heux de ble, v sacx que petis que grans dambre.
Item comme ledit Victor et sa femme soloieut faire boulir sauvon,
trouve y fu ix tonncaulx plains et en deux tonneaulx en cescune
une partie de ladicte sauvon ; une grande caudriere ou on le
boulist ; XV tonneaulx de lissive ; nu** et xviu tonneaulx de
cendres et aultres choses servans a faire ledite sauvon. Encore
J tonnel plain do quon appelle coper spise ; u tonneulx de sel,
une quantité de tourbes et laigne. Item d^argent part deux sacque
lez de mites, nu aultres petiz de blanque monnoie et nu pièces
dor ; cest argcut et mites de value denviron u Ib. de gros.
Ensemble les vaislemens de bos, si comme sièges, bans, kayeres
et diverses aultres menues choses aval la maison. Et pour considé-
ration ebue a la petite value des dis cataulx, dont fors que la
moitié nappartenoit a monseigneur, et que ledit escouthete de
plus ne se pooit appcrcevoir dont il estoit tailliez de recouvrer
ne aussi daucunes debtes par lettres papiers ne aultres ensen-
gnemens quon leur peuist devoir, ains trouve pluscurs debtes quil
dévoient ; et pour en co faire le plus grand proffitde monseigneur
après que bonne pieche lavoit tenu en calaingne, et par diligence
faisant de plus en extraire, et que ladicte femme se tenoit fort
a faire parchon, donne a elle le parchon do monseigneur de tous
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— 373 —
cateulx dudit Victor par achat en gênerai soit en debtes ou aul-
trement, par bon advis sur ce chu et parmi ce quelle doit
deschargier monseigneur de toutes debtes que ledit Victor pooit
devoir, pour in^ lx Ib.
. Semblable composition fut faite pour le rachat des cateux de
Baudouin Stoop, banni comme ledit Victor de Werkene.
Arch, du royaume à Bi*uxeUes, Compte du bailli de
Bruges, de Mai à Septembre 1391, n. 13677.
443. — 1391, 3 Août.
Lettre du magistrat de Bruges au conseil de la Hanse,
pour le prier d'intervenir et de l'assister dans ses débats
avec des marchands d'Allemagne (mercatores partium
Almanie.)
« Vos humiliter deprecantes quatinus pro finali utilitate et
effectu favorabiliter nobis assistere dignemini et velitis vestris
auxilio, consilio et favore, presertira super composicione et
coucordia querelarum, in quantum villam nostram Brugensem
quomodolibet respiciunt seu concernunt... «
Lubeck, Urkundenbuchy t. IV, p. 601, n. 545.
444. — 1391.
Amendes de vj Ib. selonc les Kueres.
Le bailli ensamble deux eschevins et le clerc du Franc et deux
jurez des warance» se transporta ou mestier dArdenborch, et jUec
trouva que Wautier Hoosschaerd avoit fait ouvrer u baies de
warance, laquelle warance en cescune baie ncstoit point dune
couleur, dont laraende de cescune baie est vj ib.
Ledit bailli trouva oudit mestier que Guillame le Clinkere avoit
fait ouvrer xij baies, esquelles avoit plus de terre que selonc les
Kueres et ordinanches y en devoit avoir, dont lamende est l Ib.
et que les iiij corrons dévoient estre coppes. Et pour ce que
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— 374 —
lesdites baies et warances avoient este faites sur la prevoste de
Bruges et que ledit Willame maintenoLt que pour ce ledit bailli
ne devoit avoir cognoissauce sur icelle warance et que les amendes
si aucune y appartenoit, dévoient estre a monseigneur le Prévost,
pour ce le laissa le bailli composer pour Lxnu Ib.
Arch, du royauiiie à Bruxelles, Comptd.du bailli de
Bruges de Mai à Septembre 1891, d. 19677.
445. — 1391, Octobre.
Philippe, comte de Flandre, donne pouvoir à Nicolas
de le Clite, Henri de Spire et Richard de Beerst, ses con-
seillers, de traiter à la diète de Hambourg, des articles
concernant le commerce entre la Flandre et P Allemagne.
Instructions données auxdits commissaires et confirmées par les
quatre membres.
1. « Pour apperoir à tous et estre notoire le droit et la rayson que
le pais de Flandres voclt faire et contenter un chascun a lonneur de
leur droiturier seigneur et du pais », il est avisé de tenir les offres
faites aux marchands d^ Allemagne à Anvers, et de tenir aux dis
marchands leurs anciens privilèges et franchises.
2. « Item, quant est de leur complainte, quil dient eux avoir este
miz en prison, contraire leurs privilèges, il est avise, que a lonneur
de Dieu et desdiz marchans, par le manière que leur fu présente a
Angwers, certaines personnes desdictes trois bonnes villes et terroir
du Franc venront a Carmes en la ville de Bruges en la présence
desdis marchans, en disant que ladite prise leur desplaist, et que a
plaisir de Dieu jamais plus n'en avenra; et avecque ce, lesdites
villes et terroir du Franc envoyèrent certaines personnes desdites
villes et terroir du Franc a lonnour de Dieu et desdis marchans en
pèlerinage, une partie a saint Jaque en Galisse et autres a Roume
pour ladicte cause, n
3. Quant à Tindemnité de 56,100 francs alloués aux marchands à
Anvers et à Lubeck, la moitié sera payée dans un an après leur
retour en Flandre, et l'autre moitié l'année suivante.
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— 375 —
4. ■ Item, quant est de ce que lesdis marchans requirent, saucun
deulx feussent murdriz ou robez par forche ou violence dedens le
pays et estroem de Flandres par aucuns des gens des yilles,
chasteaulx ou havenes de Flandres, que le pays de Flandres soit
tenuz den faire restitucion; il est avise, que ledit pays en fera
restitution si avant quil apparra des dommaiges par information
deue.
5. « Itemy quant est des cordes, assavoir est des mesures des draps
ou pays de Flandres, lesquelles il requirent estre tout dune moison,
le pays veult en ce consentir volentiers, que la mesure soit ainsi,
quelle a este danchien temps.
En retour, les marchands déclareront renoncer à tous débats
et demandes, et seront tenus de hanter le pays de Flandre avec
leurs marchandises, tant et si longuement que on leur tiendra
leurs privilèges dessusdis.
De leur coté, le comte sera prié de donner son adhésion à tous
ces points et articles.
Arch. départ, du Nord à Lille, Chamb. des comptes, Cart. B, 1139.
Hanserece$8ê, t. IV, p. 23, n. 20.
Une instruction plus détaillée, ajoutait les points suivants :
Le traité de 1360 servira de base aux négociations ; il pourra
être amplifié et modifié ; mais aucune concession nouvelle ne sera
faite en préjudice de la seigneurie et de Théritage de monseigneur.
Puisque leurs anciens privilèges les entament déjà grandement;
quant auz confiscations et successions des bastars et naufrages
et drois de tonlieux, à tenir juridiction et avoir cognoissance do
cause en la forfaiture des draps d^Engleterre, quilz ne puissent
estre emprisonnez fors en certains cas, que leurs denrez sont
plus franches que ne sont celles des quelconques marchans, et
en pluseurs autres poins contenuz es dis privilèges, concernons
tant le seigneur comme les bonnes villes du pays de Flandres
nauroient pas si grans franchises os bonnes villes de la dite hanse.»
La condition du retour des Osterlins est plus accentuée, par
ces mots : « et que en icelui pays tenront leur estaple, n — et
« quilz en auront bailliées les lettres, » — et que les privilèges
octroyés «dureront tant seulement par le temps quilz fréquenteront
ou pays de Flandres. »
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— 376 —
446. — 1391, 11 Novembre.
Recès pris à la diète de Hambourg, où la ville de Bruges
était représentée par l'échevin Gilles Basyn et le pension-
naire Jacques vanden Vagheviere.
Ces recès emportent l'acceptation des conditions proposées par
le comte et les quatre membres, avec de légères modifications.
Ainsi les pèlerinages en expiation des arrestations arbitraires
devront s'accomplir dans les six mois, et se composeront de seize
personnes honorables (erlike personen) envoyées à Saint-Jacques
de Compostelle, de seize à la vieille Rome (to Olden Rome) et de
quatre au Saint-Sépulcre (to dem liilghen grave unses Heren).
L'indemnité pour dommages est fixé à 11,100 Ib. gros, dont la
moitié payable huit jours après Pâques à Amsterdam, et l'autre
moitié un an après leur retour.
Une lettre sera scellée par le Duc pour la libre entrée et sortie
du Zwin, tant de jour que de nuit, et confirmant la répression en
cas de meurtre et de vol, et la responsabilité des trois chofs-villes.
Hanserecesse, t. IV, p. 30, n. 38.
Les autres points concernent la restitution des frais de sauvetage;
les successions des marchands de la Hanse, décédés en Flandre,
qui sont de la compétence exclusive des aldermmis ; enfin l'assise
do la bière qui reste limitée à 8 gr. par tonne.
Ibid., p. 37, n. 39.
447. — 1391, 19 Décembre.
Décret du Sénat de Venise pour l'appareillage de deux
galères pour le voyage de Flandre. L'une portera le
capitaine en destination de Sluis ; l'autre en destination de
Londres. Dans les deux places, elles resteront quarante
jours, ceux de lar rivée et du départ non compris. Lorsque
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— 377 —
les galères seront au large du Caput Doble, (') le capitaine
prendra les mesures nécessaires pour l'embarquement des
marchandises dans les deux places respectives.
Arch. de Venise, Misii Senato, v, 42, p. 35.
Record Ofice. Calendar of state papers, Venctian,
1. 1, p. 32, n. 105.
448. — 1391 (vers la fin de).
Instructions envoyées aux députés flamands qui se trou-
vaient à Hambourg pour négocier un traité, avec les
plénipotentiaires de la Hanse d'Allemagne.
Ces instructions roulaient spécialement sur les quatre points
suivauts :
1**) Les députés tâcheront d'obtenir que le premier versement
de Tindemnité à faire à la Hanse ne doive être effectué qne vers
la mi-août.
2®) qu'ils puissent avant pou revenir jusqu'à Berg-op-Zoom, Dor-
drecht ou enfin Amsterdam ; si cependant on exige qu'ils restent
à Hambourg, jusqu'à la réalisation du premier paiement, ils peuvent
y consentir, à condition que les Oosterlins reprennent immédia-
tement leurs rapports d'affaires avec la Flandre.
3®) Quant à l'arrestation des personnes accusées d'avoir lésé ces
négociants, il faudra parer la difficulté au moyen des lettres du
Roi de Franco et du Comte de Flandre à ce sujet.
(') Dana un décret du 2 Janvier 1397, le Sénat annonce que, suivant
information, le Capui Doble n'est pas un port, mais une rade peu sûre, et qu'à
^ miles en deçà il existe un b(»n havre appelé PoHus Caméra, M. Brown identifie
ces noms comme suit : Doble or Dople, caput = the Downs, frequented by
Venetian merchants. — Portus Caméra, is styled by Hall (éd. 1809, p. 34).
" Camber before Rye ». By that namo the seaport seems to bave been known in
England in A. D. 1503, the fifth year of Henri IV reign. The word « Caméra »,
may, 1 apprehend, be translated by « castom house » or « treasury i».
Ihid.^ p. 36, note.
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— 378 —
4^) A toute extrémité, les députés pourront consentir que la
Flandre se charge de poursuivre la réparation des dommages que
lesdits négociants pourraient éprouver de la part d^habitants de
ce pays.
Invent, des chartes de Bruges, t. III, p. 210, n. 726.
ffanserecesse, t. IV. p. 69, n. 67.
449. — 1392.
Oftlaingnes de diverses aventures.
De Anthoine de Yaltere et Nicholay son frère, lucois, lesquelz
ledit escouthete avoit fait emprisonner en la ville de Bruges, en
eulz imposant larchin pour certaine quantité de perles appartenans
a Emanuel Sacarie et Jorge Gravel genevois, par ledit Anthoine
avoir este emportez larchineusement hors de la ville de Londres, et
il aveuc iceulz venant a la maison dudit Nicholay son frère en la
ville de Bruges, par ycoUui Nicholay sachant le fait avoit este
receux fourcelez et soustenuz.... «
Ils avaient présenté en vente ces perles à certains marchands ;
mais on parvint à les saisir et à les rendre aux dits génois ; par ces
raisons et à la prière des amis, et entre autres de Digne Raponde,
le bailli composa pour 300 Ib. par.
Areh. du ropaunie à Bruxelles, Compte du bailli de Bruges
du 8 Janvier au 6 Mai 1392, n. 13678.
450. — 1392, 29 Mars.
Les quatre membres de Flandre avaient sollicité du Duc
rimposition d'une assise de 8 gros par tonne de bière
d'Allemagne importée par les marchands de la Hanse, vu
que la consommation de cette bière portait préjudice à
celle des « cervoises appellees hoppenbier » de Flandre,
laquelle payait un droit de 2 gros; et leurs députés, dans
une audience à Amiens, présentent au Duc, la cession en
sa faveur, de deux gros des huit gros d'assise susdite.
Invent, des chartes de Bruges, t. IV, p. 296.
Arch. départ, du Nordà LUle, chambre dei comptes 6, 1106.
Imprimé par Kukzb, Eansis. Urk*, t. Y, p. 1, n. 1.
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— 379 —
451 — 1392, 29 Mars.
Décret du Sénat de Venise pour le voyage de Flandre.
Attendu que Teatière cargaison de Tune des galées de Flandre
et les quatre cinquièmes de celle de Tautre, consistent en mar-
chandises en destination de la Flandre, de sorte qu'il n'y a guère
qu'un cinquième pour Londres, le capitaine devra, à son arrivée
au Caput Dople ou au Swin, transborder dans des vaisseaux ou
allèges les biens destinés pour Londres; et le coût qui en résultera,
sera compté aux maîtres. Si les galées ne peuvent atteindre le
Caput Doble et y jeter l'ancre, ou s'il ne s'y trouve pas de batimens
disponibles, le capitaine adoptera le parti qui lui semblera le
meilleur.
Arch. de Venise. Misti Senato^ Y, 42, p. 51.
Record ofice, CaUndar of state papers^ Venetian^
t,l, p. 32, n. 106.
452. — 1392, 5 Mai.
Charte de privilèges accordée par le roi de France,
Charles VI, aux négociants de la Hanse Teutonique, sous
le vidimm du duc de Bourgogne, Philippe-le-Hardi, en date
du 20 Mai 1392, et sous celui de M. Pierre de Grandmont,
chanoine, conseiller du roi et son garde du sceau en la
cité de Tournai, assisté de M^ Huart de Quartes et Lion
Danquasnes, tabellions royaux jurés en la dite ville, en
date du 31 Mai 1392.
Imprimée dans V Inventaire des chartes de la ville de Bruges,
t. m, p. 229, n. 736 et 796.
Cartulaire Ouden Wittenbouc, fol. 9 verso, n. 1,
Arch. départ, du Nord à Lille. Ghambuè des comptes,
Cart. B, 1169.
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— 380 —
453. — 1392, 12 Mai.
Charte de nouveaux privilèges accordt^s par Philippe-le-
Hardi aux négociants de la Hanse d'Allemagne pour la
conservation de leurs personnes et de leurs biens, dans
toute Té tendue du pays de Flandre.
Imprimée dftns lltireniaire des chartes de la tille de
Bnt^es, t. Ilï, p. 224, Q. 734, 739 et 740.
Cftrt. Ouden WUUhhmv^ fol. 1, n. 1 liminaire et fol. 5
verâOr D- 8.
Cette charte fut couSrméc parles trois chefs-villes de Flandre,
Gaud, Bruges et Ypies, le 7 Juiu suivant. Ibid,^ p. 232,
D, 757 et 738^
Elle fut encore vidimée par Jeau, abbé de SaiQt-André, le 10 Juin
suivant. Ibid.^ p, 242, u. 744.
Art'h. de l'État à Bnigci. CnHulaire Witlenbouc, fol. 64.
Vov. lo commentaire dans V Invent, des chartes de Bruges ,
Une traiiurtioû flaoïande ^e trouve dans VOuden Wittenbouc,
fol. (î, n. 2. Cfr. huent., ibid., p. 241, n. 741 à 743.
lubftk. />*., t. IV, pp. tll5 sq. n. 558 k 562.
454. — 1392, 12 Mai.
PïTiLiPPUs, quondam Francoruni régis filius, etc. Dilectis capi-
tatiio et castellana castrî uostri, necnoii baillivisaque et ville nostre
de SI usa, eoruuKpie locatencntibus ccterisque officiariis, servien-
tibus, ministris et subditis nostris put rie uostre Flandrie, prescn-
tlbus et fil tu ri s, saUitem. llecepta suppltcatioue incolarum et sub-
ditorum dicte patrie uostre Flandrie hu militer requirentium quod
mercatores commuuîum civitatnm Romani imperii de hanza thcuto-
Qiea t:iirn ^nibus super disceuciouibu?^ jamdiu motis inter nos et
dictos snbdito3 nostros ex uua parte, et dictes mercatores parte ex
altéra, occasions injuriarum et danipuorum eisdem mercatoribus
seu UQunuUis eorumJeui nt a?iserebant, illatorum, propter quod
patrlam tvoâtram cum boni^^^ et mercimouiis suis visitare per aliquod
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— 881 —
temporis spatiam ipsi mercatores denegarunt ; tractatu pacis duxi-
inus coDCordandum deinceps portum nostrum de Slusa ut ad navcs
eonimdem quo ibidem af&uent liberutn accessum die noctuque
Taleant, absque soluciono pecunio seu alla exactîone proiode freuda
întrare et exire. Nos predicte supplicationi ac in favorem dictorum
mercatorum et raercature que in profitum communem vertitur,
favorabilitor annuentes, vobis raandamus districle precipientes et
Tcstrum cuilibet quatenus dictos mercatores et eorum quemlibet
quamdiu patriam nostrara Fiandrie predictam, cum bonis et merci-
TOoniis suis trequentaverunt, tociens quotiens indiguerunt et ab eis
fueritis rcquisiti, seu alter vestrum cui pertinerit fuerit requisitus,
dictum portum nostrum de Slusa- intrare et exire, die noctuque,
pcrmittatis; cathenam seu aliam clausuram in et circa serpitos
ibidem appositas, cxperientes et facientes aperire absque impedi-
mento qualicumque, nec ob hoc ab eisdem mercatoribus seu eorum
aliqno pecuniam vel aliud contra eorum voluntatcm sumatis vel
recipiatis; quoniam de gracia spécial! sic fieri volumuset jubemus.
Datum in villa nostra Insulensi, sub sigillo nostro, die duodecima
meusis Maij, anno domini millésime ccc nonagesimo secundo.
Cartul. Ouden Wittenbouc, fol. 7 verso, n. 2.
Confirmé par les trois chefs-villes de Flandre le 7 Juin suivant.
Un texte flamand se trouve i6id., fol. 8, n. 1.
KuNZE, Hansis. Urk,^ t. V, p. 17, n. 10.
Lubeck, Vr\., t. IV, p. 634, n. 567.
455 — 1392.
Calaingnes de diverses aventures.
De Herry de Hedes changueur que certaines personnes vindrent
a luy, a son changes pour avoir changiet x couronnes dor du
Roy, lesquelles il prinst en paiement pour la valeur de xxxvnj s.
et un denier parisis ; lequel est encontre lordonnance et man-
dement de la monnoie de monseigneur ; dont il fut calengiet del
escoutbete, lui laissant composer pour xl franx qui valent lxvj Ib,
par.
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— 362 -^
De Daneel le Ha mer pour lo quint denier de don a lui bailie
par les lombars de Bruges, par \ertu de certaines lettres obligatoires
de la somme de xz pioters dor, dout monte le quiat denier a
T pieters, qui valent ix Ib. par»
Li escouthete entendit que aucuns tenans changes en la ville
de Bruges cbangoient pluseurs deniers dor sans copper et mettre
a billon^ lequel est encontre les ordonnances de la mpnnoye,
lequelle ordonnance bien coraprent que tous deniers venant a
leur main et non coppez, exceptez nobles de Flandres, coronnes
et féaux de France, doivent estrc fourfciis, pour quoy li escouthete
pour ce euquerrir se transporta ensemble deux eschevins ou dit
changue, et trouva desoubz Henry dû Hedes changeur les deniers
qui sensu ïent tous entiers, assavoir est c et xj florins de Hollandes
a values sxiiij s. le pièche, montent cxxxiu Ib, nu s. Item xxxvij
couronnes de Brabaut a xxx s. le pieche, montent lv Ib. lx s.
Item XJ que ducas que florins de Genneues a xxxj s. vj d. le
piècbc, montent xvij Ib, vj s. vj d* Item uj frans contrefais
a XXXJ s, iiij d, le pioche, montent nu Ib. xnu s.; montent
pour tout u'^ X Ib. xnu s, vj d. par.
Item^ a trouve ledit escouthete somblablement a la vefve Jehan
de de Courtray an changna les deniers qui sensuient tous entiers,
assavoir est iiiJ^' et lu il or lus de Hollande a xxiiu s. le pieche,
valent nu''* xtx Ib. xu s. Item vj nobles Dengleterre a lxix s.
VJ d. le pièche, valent xx Ib. xvu s. Item xx coronnes de Brabant
a XXX s. le pièche, valent xxx Ib. Item xj piètres de Brabant
a XXXV j s. le pièche j valent xix Ib. valent viJ s. Item vnj florins
de Ryn a xxx s. le piècbo, valent xu Ib. Item mj frans contrefais
a XXXJ s* inj d. le pièche, valent vj Ib. v s. nu d.; montent
pourtûut ciTu^* viu Ib, X s. mj d* par,
ArcA. du. royaume à Bf^tt^^Ne^. Compte du bailli de Bruges
du ti Mai au 16 Septemïife 131*2, u. 13678.
456, — 1392, 6 Juillet.
Lettres des conBuls et citoyens de la ville de Lubeck,
par lesiquelles ils reconimîssent. t^nt en leur nom qu'en
celui des autres villes de la Haiiee* que le traité conclu
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— 888 —
avec le comte de Flandre et les quatre membres du pays,
sortira son effet pourvu que les envoyés de ces derniers
fassent à Amsterdam, au jour do l'Assomption, le premier
paiement de 5,550 Ib. de gros, de cinq francs d'or chacune,
soit la moitié des 11,100 Ib. accordées pour les indemnités
reconnues ; et y apportent la charte de privilèges ainsi
que l'obligation de pareille somme, pour complément des
indemnités convenues. A ces conditions les marchands de
la Hanse promettent de reprendre, avant la fin du mois
de Septembre, leurs relations de commerce avec la Flandre.
Invent, des ekaries de la ville de Bruges^ t. m, p. 344, n. 747.
Imprimé en entier loc, laud.
Hansereceise, t, IV, p. 71^ n. 70.
457. — 1392, 17 Septembre.
Lettres revei*sales de garantie, données par la ville de
Bruges, aux trois autres membres de Flandre, pour le
paiement de sa part dans les 5,550 Ib. de gros, la livre
évaluée à cinq francs de France, formant la seconde moitié
de l'indemnité de 11,100 Ib. accordée aux négociants de
la Hanse.
Cartul, Ouden WiUenbouc, fol. 8 verso, n. 3.
Pareilles lettres avaient été souscrites par les villes de Gaad et
d'Ypres, le 13 Septembre précédent. Ibid., fol. 10 verso. Invent,
des chartes de Bruges, t. III, p. 246, n. 751 et 752.
Cette somme de 5,550 Ib. fut versée à Amsterdam, entre les
mains de Jean de Hoyere, bourgmestre de Hambourg, délégué à
cet effet. Voy. Invent., i6tW., pp. 252-53, n. 760 et 761.
Les lettres des trois villes étaient de plus garanties, par un
acte spécial scellé par 24 notables, savoir : Jean, fils de Jean
Utenhove ; Nicolas Utenhove ; Jacques vauden Pitte ; Jean vanden
Kerchove ; Jacques vanden Houtkine ; Jacques van Herbur ;
Lievin de Maech ; Jean van Hoodevelde ; Jacques de Pottere ; do
la ville de Gand ; — Gilles Hooft, Wautier van den Scake ;
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— 884 —
Guillaume Langberacrtsoae ; Jacques de Heict, Gilles Hostc,
Régnier vander Stiegholo ; Olivier Poite ; Pierre do Seul ; Pierre
van Yclitegbem ; de la ville de Bruges ; — Gilles van Loo ; Jean
Belle ; Jacques Fagheel ; Jacques de Vos ; Georges de Rifce ;
Michel vander Huele ; de la ville d'Ypres. Cartul. Ouden WiitcnbouCy
fol. 11, n. 2.
Pour les autres versements qui furent faits par les villes de
Flandre aux délégués de la Hanse, en acquit des traités, voy.
Invent, des chartes de Bruges^ t III, p. 253, n. 761 à 763 ; p. 373,
n. 224 et 855 ; p. 415, n. 857 et 859. Hansercccsse, t. IV, p. 75,
n. 76 à 96, et p. 88, n. 99. Kunze, Rans. Urk,, t. V, pp. 36-39.
458. — 1392, 17 Septembre.
Lettres de la ville de Bruges :
Considérant le débat qui avait surgi entre le pays et les marchands
de la Hanse et qui est apaisé ;
Considérant les privilèges et confirmations naguère consentis ;
La ville s^engage envers les trois autres membres de Flandre à
s'opposer, de commun accord avec eux, aux prétentions que les
villes ou les négociants de la Hanse viendraient à élever pour
obtenir du pays ou de quelque ville en particulier, d'autres faveurs
ou privilèges que ceux qui leur ont été si libéralement octroyés.
Invent, des chartes de In ville de Bruges, 1. 111, p. 247, n. 753.
Des lettres reversâtes du même engagement furent délivrées par
la ville de Gand, le même jour et par celle d'Ypres, le 24 Septembre.
Ibid., n. 754 et 755.
D^un autre côté, lors de l'enregistrement des privilèges susdits,
le 26 Août, il fut dit aux députés des quatre membres, « proteste
et déclare par le chancellier ou nom de monseigneur, présent
messeigneurs les autres du conseil cstans a Lille, que ou cas que
ledit pays de Flandres se mettait en rébellion contre mondit seigneur
de Bourgoingne et de Flandres ou ses successeurs, que lesdites
grâces et ottrois que il a faictes ausdis marchans, soient de tout
annullees, et que ainsi feust enregistre bien et notablement es
registres de sa chambre, affin quil en feust mémoire ou temps
avenir. » Kunzb, Hans. Vrlc.^ t. V, p. 35.
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— 385 —
459. — 1392, 21 Octobre.
Lettres des consuls de Lubeck et de Hambourg, écrites
en présence des consuls de Rostock et de Wisman, par
lesquelles ils reconnaissent avoir reçu des ambassadeurs
du Comte et du pays de Flandre, 1^) la confirmation
des anciens privilèges de la Hanse ; 2^) la charte de
nouveaux privilèges ; 3") la lettre du roi de France à
ce sujet ; 49) la confirmation de ces privilèges par les
trois villes capitales de la Flandre, et 5^) l'obligation de
5,550 Ib. de gros. Toutes les conditions du traité étant
ainsi remplies, les marchands de la Hanse promettent de
rétablir, pour la prochaine fête de Ste-Lucie, 13 Décembre,
leurs rapports de commerce avec la Flandre.
Invent, des chartes de la ville de Bruges , t. III.
p. 249, n. 757.
Imprimé en entier loc. laud.
460. — 1392, 30 Novembre.
Lettre des délégués de Prusse assemblés à Marienbourg
au conseil de la Hanse, relativement au commerce de
Flandre et à la traversée du Sund. Ils émettent, à ce sujet,
Tavis suivant :
« Dat nymand schal zeghelen dyt iar dor den Sund, heu edder
her wedder mit allerhande ghude, ho en zeghelo mit encr vlote
van X schepen und nicht myn. We dat brekt, he sy binnen landes
edder buten landes bezeteu, de disses landes ghud vouret, démo
manne edder schepe schal men hir inme lande neen ghud laden
binnen vyf iaren... »
Lubeck» lykund.^ t. IV, p. 686, n. 669.
25
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461. — 1392, 30 Décembre.
Décret du Sénat de Venise pour l'équipement de trois
galées pour le voyage de Flandre. Deux galées iront à
Sluis, le capitaine restera à bord de l'une d'elles, et la
troisième ira à Londres ; elles resteront dans ces deux places
quarante jours. Si la galère pour Londres n'a pas un
chargement plein, on pourra le compléter en prenant à
bord des marchandises pour la Flandre ; et vice versa.
Arrivé au Caput Dolle, le capitaine fera opérer le trans-
bordement de ces marchandises ainsi chargées pour com-
pléter la cargaison, aux frais, risques et périls des chargeurs.
Ceux-ci devront également soigner pour les sauf-conduits,
tant d'Angleterre que de Flandre, de manière que les galées
puissent avancer en toute sécurité.
Arch. de Venise. Misii Senato, V, 42, p. 90.
Record Office, Calendar of State papers^ Venetian,
t. 1, p. 33, n. 109.
462. — 1393, 21 Janvier.
Relation de l'assemblée des délégués de la Hanse tenue
à l'hôtel de ville de Bruges.
« Ilem, up den dach sinte Angactea was bestellet en dachvart
in der schepen hus binncn Bruggbe, dar vorghadert weren de hère
vaii Ghistelea unde des hertogheu rad vaa Burghundien, de van
Ghend, Brugghe, Ypren, de van deu Vryen, unde de vorstan des
hcren munie. Des wero wi dar glian mit den olderluden unde een
del van den achticn mannen, unde handelden dar de werve, de
hir na gbeschreven stan... »
Ces points de la discussion étaient les suivants :
Vj Le cours de la monnaie. On proposa d'arrêter un projet de
tarif et de le soumettre à la sanction du Duc.
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~ 887 —
2^/ L'obstruction du barre de PÊcluse et le redressement des
estacades. Renvoyé à une enquête, avec promesse d'y faire droit.
3**/ Publication des chartes de privilèges à la halle. Envoyé un
messager au Duc pour avoir son approbation.
4**/ L'assise de 8 gros sur la bière. Promesse de ne pas l'augmenter.
5**/ Accord d'un prêtre pour faire le service religieux.
lieni spreke wi unde beden, dat mon deme kopmanne ghunde
prestere tho hebbene ghelik also wi dat vore gheworven hadden.
Dar autworden se also tho : se weren lekelude, unde were in
crer macht nicht, mer id were in papen macht ; unde de hadden
determiueret tho blivene by hère matricikerke tho Dorneke ; unde
dar mede weren se nicht afghetreden deme pawese tho Rome,
noch thotreden pawese Clémente ; unde meneden id stunde en
nicht tho dunde.
ffanserecesse, t. IV, p. 109, n. 134.
463. — 1393.
Un appelle Martin Cruus fut justichiez en la ville de Bruges
pour ce quil avoit rongie pluseurs pièces dor, et après lui demou-
rerent que trouve estoit en sa chambre quil avoit lieuwee iiu"
et nu pièces dor, que grans que petiz, et j peu de monnoie
dargent estant bullon ; desquelx pièces dor les lxuij estoient
bullon ; le j assavoir lxv faulz et les autres xix telz qui sensuient :
assavoir xiiu couronnes, nu demi nobles, j moutton de France ;
et des quelx LXinj qui bullon estoient, ensemble le bullon dargent,
ledit escouthete délivre au wardain de la monnoie qui lui en rendi
pour leur valeur iiu'''^ xnj Ib. xvnj s.: et les aultres dessus
nommez qui cours avoient, valent xxxv livres nu s.; montent
ensemble cxxviu Ib. xviu s.
Arch. du royaume â Bruxelles, Compte du bailli de Bruges
de Septembre 1393 à Janvier 13U4, n. 13678.
lbi(h, Compte de Janvier à Mai 1394.
De Gille Kempe calengiet pour ce quil avoit vendu une ,quanti-
teit de florins de Florence plus hault pris qui sont avaluez encontre
lordonnance de la monnoye, lui laissie composer par le conseil
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— 388 —
du recheveur de Flandres, du bailli de Bruges et de la garde de
la monuoye pour 1 nobles qui valent ciiij** Ib. par.
Ibid. Compte de Técoutête de Bruges du 10 au 30 Mai 1394.
De Herry de Hedcn, changeur en la ville de Bruges, liquelz avoit
un valet qui selonc que plaineraent vint a cognoissance, avoit vendu
certain monnoie dargent, assavoir gaughelaers a plus hault feur
que lordenancbe de la monnoie contient, dont ledit son valet fu
banniz x ans et dont ledit Henry samble ledit ban avoir deservi,
si comme ledit escoutbete maintenoit....
464. — 1394, 8 Août.
Charte de privilèges accordés aux marchands d'Ecosse.
Cari. Ouden Wittenbouc, fol. 44, n. 2.
Imprimé dans VInventajre des chfittes de Bruges,
t. V, p. 802. Voy. le texte et le commentaire.
A la suite du texte latin, le Cartulaire ajoute :
Ende vanden voorseiden poiaten was den voorseiden cooplieden
copie gbegheven gheteekent met Jan Gher bouts hand.
liem, os te wetene dat den voorseiden cooplieden toe gheseit es
bi speciaelre gracie dat waert also dat eenich vanden voorseiden
cooplieden berucht worden van eenighen zaken anclevende penninc
boeten spru tende bute makelaerdien of van hostelrien, dat men
hem daer af ter eerster waervan verscuwen zal, ende hemlieden
gbeven te kennene, dat zys hem voortan houden ; want waert also
dat zys hem daer bovcn niet en hoeddeo, ende daer af bedreghen
worden metter goedcr waerheit, dat zy daer af staen zullen te
zulcker correctien als daer toc behoort, zonder fraude ende zonder
eenich malengieu.
Le compté communal de cotte année 1393-94 clôturait par un
boni de 139 Ib. 8 s. 8 d. parisis, qui servit do prix de la charte du
8 Août suivant cette annotation in fine, fol. 72 verso, n. 3 :
De welke vorseide somme van hondert neghene ende dertich pond
achte scellinghen ende achte pêne parisise, Pieter Boudin Jans
ende Jan Bouts betaelt hebben minen heero den canchellier van
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~ 389 —
Bourgoengeu, ton beveilne vaQ borghmeesters over de coafirmatîe
van den privilegen vau dea Scottea bi hemliedea niewelinx ver-
creghen an onscu gheduchtea hcere ; twclke privilège de stede van
BrucgUe nochte harewaert heift, mids der rcdene dat de natie van
den Scotten nocb tvorseide ghelt der stede sculdicb es.
465. —.1394, 30 Décembre.
Décret du Sénat de Venise pour l'appareillement de
quatre galères pour le voyage de Flandre, des meilleures
de Tarsenal.
Deux iront à Sluis et deux à Londres, et resteront dans ces
places 50 jours, non compris ceux de Tarrivée et du départ ;
ce terme ne peut être excédé, sous peine d^une amende de
400 livres pour le capitaine et de 200 pour chacun des patrons ;
ces pénalités sont irrémissibles.
La galère de Londres pourra compléter son chargement avec des
marchandises destinées pour la Flandre ; et vice versa. Arrivées au
Cap Doble, elles transborderont ces marchandises sur des vaisseaux
ou allèges, et les enverront à leur destination aux frais et risques
des affréteurs, avec toutes les mesures de prudence et de sûreté
requises...
Le reste concerne la paie des équipages.
Record Office. Caiender of iiaie papers, Venetian^
1. 1, p. 34, n. 114.
466. — 1395.
De Nickoiay de Risona genevois calaingie par lescouthete de
ce que es parties de Gernate sur la mer deuist avoir prins et
toUu par forche darmes des vins de Jehan de Fontaines maronnier
marchant maistre de certaine nef de Catelane ; et dedens ladicte
nef navre par lui ou ses aidans aucuns des gens dudit Catelaen ;
du quel meffet ledit calaingnies sexcusa. Sur quoy lescouthete par
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— 390 —
linformatîon de certains marchans trouva clerement que bien fu
vray que ledit genevois alans sur mer atout sa crake quidans
poursivir certains desrobeurs, trouva ladicte nef de Catelane, et
que sans son gre aucun "de ses gens maronniers tollirent aucunes
choses dudit Catelaen ; et quant ledit genevois senty et sapercheu
que cestoit un marchand et non desrobeur, il lui rendi tantost
le sien et fist plaine restitution ; lesquelles choses considérées
et veu que ledit genevois le fist a bonne intention, lescouthete
le laissa composer par le conseil et advis daucuns des gens de
monseigneur pour c franx, qui valent clxv Ib. par.
Arch* du royaume à Bruxelles, Compte de Pécoutête de Bruges
du 6 Janvier ou 10 Mai 1895, n. 13678.
467. — 1395, 27 Février.
Décret du Sénat de Venise portant : lorsque les galères
de Flandre sont surchargées de lourdres marchandises de
sorte qu'elles ne peuvent plus prendre des épices ou autres
choses légères, elles pourront transborder une partie des
premières dans les galères de Londres qui n'auraient pas
leur pleine cargaison, et ainsi celles de Flandre pourront
charger les marchandises légères. Arrivé au Cap Doble,
ou à la pointe Sainte-Catherine, ou ailleurs, le capitaine
enverra à destination les marchandises chargées pour la
Flandre sur une des galères de Londres, soit par celle-ci,
soit par d'autre vaisseau aux frais du patron, pourvu que
les galères ainsi chargées ne dépassent pas la ligne de
flottaison et puissent être convoyées par la voie qui
paraîtra la plus avantageuse. Et réciproquement pour les
marchandises en destination de Londres qui seraient
chargées sur des galères de Flandre ; de manière qu'en
tous cas, la marchandise ne souffre aucune surtaxe.
Arch. de Venise. Misti Senato, V, 44, p. 47.
Record Office» Calendar qf state papers, Venetian^ t. I,
p. 86, n. 116.
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— 391 —
468. — 1395.
Do diverses calaiuges.
De Florens varlet Phelippe de le Spage des marches de Hollande,
liquelx vient du marc.hiet de Jabbeque parmi la ville de Bruges et
devoit aler devers lesdictes marches de Hollande, ainsy quil dist au
sergent du dit mestier, lequel regarda se le dit Florens porta aucun
billonsur lui, et trouva v couronnes qui valent chascune au pris de
xxxij s. par., valent viij Ib. Item vj florins de Hollande quon dist
mannekins, chascun au pris de xxiiij s., valent vu Ib. luj s. par.;
une aultre mailge doir de xix s.; monte tout xvj Ib. iij s. par.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
Bruges du 10 Mai au 20 Septembre 1395, n. 13678.
Par réciprocité, pour empêcher l'exportation des espèces mon-
nayées, on portait toutes entraves au commerce avec l'étranger.
Ainsi nous lisons au compte communal de 1395-96, fol. 67, n. 5:
« Den zevensten dach in April, Victor van Lisseweghe ghesendt te
Berghen an den Zoom ter maerct omme te vernemene of enighe
poorters vanBrucghe ter vorseide maerct waren omme coopmanscepe
te doene, mids dat allen poorters verboden was. »
Et au compte de 1398-99, fol. 67 verso, n. 5: « Den xxv"'*'' dach
in September, den hère Janne van Roesselare ghesendt ter Sluus
anden bailliu vanden watre vp stic aneroerende twee poorters van
Brucghe ghevanghen wesendc ter Muyde met vu jughelsche nobele
ende vj nacien guldine daer raede dat zy meenden te truckene
tAndwerpe ter maerct. »
469. — 1395, Décembre.
Lettres patentes du doge Antoniotto Adorno ordonnant
la publication du traité d'amitié et de commerce conclu
entre la république de Gênes et le duc de Bourgogne,
comte de Flandre. Cette charte de privilèges confirmait
celle qui avait été accordée par le comte Louis de Maie,
et qui fut suspendue par les troubles politiques. Elle
consacrait les points suivants :
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— 392 —
i^) En cas de guerre de la république avec une autre puissance,
aucun de ses citoyens ne pourra être arrêté, ni ses biens saisis,
par terre ou par mer ; seulement il demeurera responsable de son
propre délit.
2®) Si le duc comte de Flandre décrète l'expulsion des marchands
génois de ses États, il leur accordera un délai de huit mois pour
se retirer.
3**) Item, si quisquam in villa de Slusa vel supra mare in portu
ibidem stipendiariis, in et super caraquas, naves seu galeidas
Januenses venientibus vitualia aut alia bona crederet seu aliqualiter
prestaret, in ipsorum qui sic crederent vel prestaront cederet
periculum, dictique stipendiarii ob hoc nec pro quocumque débite
quod per ipsos in dicta villa de Slusa vel supra mare in dicto portu
factum foret, capi poterunt, nec in corpore seu bonis arrestari.
4**) Le capitaine accusé de voies de fait envers les gens de son
équipage, ne pourra être poursuivi en Flandre, sinon que la mort
ou la mutilation ne s'en est suivie.
5®) Les marchands de Gêoes jouiront d'une pleine liberté de
commerce en Flandre.
Ils auront à payer pour les laines anglaises qu'ils importeront
et exporterout par l'Écluse ou un autre port de Flandre, 24 gros
par sac de soixante clous, et par paquet en proportion ; mais
à condition que ce même droit soit exigé des marchands italiens,
espagnols et catalans.
£t pour les draps anglais qu'ils en exporteront, il sera dû 2 pour
100 de la valeur.
6^) Enfin, ils observeront fidèlement les prescriptions do l'estaple,
pendant dix ans.
Promisimus insuper et promittimus, mediantibus privilegiorum et
libertatum articulis predictis, quod predicti mercatores Januenses
stapulam bonorum et mercaturarum suarum in dicta patriaFlandrie,
in rectis locis stapularum, vulgariter esiaples nuucupatarum, modo
et forma quibus tenere solebant antequam ipsam stapulam in
Anglia posuerint per decennium in festo Sancti Paschalis anni
nonagesimi septimi inchoandum statuent et continue tenebunt sub
pena amissionis privilegiorum et libertatum predictorum ; nec
dictas suas mercaturas exonerabunt intérim vel exonerare facient
in dicta patria Anglie, nisi prius fuerint apportate in dicta patria
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Flandrie ad dicta sua loca stapularum et ibidem vendita, sub pena
a.missioDis privilegiorum predictorum et commissionis quindecim
mille nobilium, si secus agerent, comiti Flandrie applicaudorum,
cessantibus dolo et fraude quibuscumque.
£t si aliqui mercatorutu Januensium predictorum eorum bona et
mercimonia dicto durante deceonio exouerarent vel exonerare
facerent m dicta patria Auglie, contra buiusmodi statutum et
presentium seriem littcrarum, quod absit, nos eo casn infra unius
mensis spacium postquam buiusmodi delictum nobis sufficienter
apparuerit, dictes mercatores sic delinquentes tenebimur e civjtate
et districtu lanue bannire et relogare ; et expost ipsos, ut aliis
cedat in exemplum, pro posse nostro, in corporibus et bonis punire
publicareque omnia bona eorum esse forefacta ; et tamquam dicto
domino duci et eius successoribus comitibus Flandrie confiscata
in manibus ipsorum poni debere ad commodum et profectum
eorumdem. Que mediante, nos et communitas Januensis a dicta
emenda immunes permanebimus, et absquo libertatum et privile-
giorum amissione predictorum.
Si vero nos in buiusmodi punicione, modo prefato, infra terminum
prefatum, négligentes — quod Deus defendat, — essemus vel
remissi, extune nos et dicta communitas lanuensis erga dominum
ducem et sues successores predictos, dictam emendam quindecim
mille nobilium incurremus, et una cum hoc dicta privilégia et
libertates amittemus et amittere volumus ipso facto.
Arch. du roi/aume à Bruxelles. Minute originale sur vélin.
Imprimé par Desimoni, Documenti, p. 385.
Le transfert de Tétaple des Génois en Flandre souleva dans la
suite, quelques difficultés, ainsi qu'il résulte de ce texte du compte
communal de Bruges de 1397-98, fol. 25 verso, n. 2 : « Wulfart van
Moerkcrke ende Rasse vander KeythuUe, vp ten xxj^'®" dach vaa
October, (gesent) te Ghent, ten parlemente, raetten steden omme
raed ende avys te hebbene oft oorborlic was dat men den stapel
van den cooplieden van Gieneven leide in Vlaendren die nu legbet
jn Ingbeland. »
A leur retour à Bruges, les marchands génois se constituèrent
en corps de nation, à Tinstar des autres négociants de nationalité
étrangère.
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^ 394 —
Voici ce que M. Desimoni, op. latkd.^ pp. 523 sv., écrit au sujet
de Torganisatiou de leur inasseria ou nMSsarie :
Nous n'avons aucune donnée qui permet d'indiquer avec précision
à quelle époque remonte sa fondation. Toutefois il est rationnel
d'admettre qu'elle ne fut pas postérieure au commencement du
quinzième siècle, si l'on réfléchit au développement que notre trafic
prit à cette date eu Flandre et à la nécessité qui en résultait pour
les marchands établis en ce pays de s'assurer une protection et une
défense. De plus, nous en trouvons déjà le nom daus une lettre de la
république datée de Juin 1412. (Docum. IV, p. 138). Dans le prin-
cipe, les chefs de toutes les maisons de commerce, majores domuSy
composaient la masseriay qu'ils fussent nobles ou non, pourvu qu'ils
fussent âgés de plus de 18 ans et résidassent plus d'une année dans
le pays. Ils choisissaient, chaque année, parmi eux un consul et
deux conseillers, qui entraient en charge le 24 Avril, lendemain de
la fête de Saint Georges. Mais depuis les réformes de 1528, l'entrée
dans la mctsseriaf et par conséquent ses fonctions, furent déclarées
le privilège exclusif de ceux qui étaient inscrits au Libro délia
civilta (Doc. CLXXII, p. 484). Et même pour tout dire, il ne nous
semble pas que ces emplois datent proprement de l'époque de la
masseria, puisque parmi un assez grand nombre de lettres, on en
voit adressées dès le commencement aux chefs et marchands à
Bruges, taudis qu'il est fait mention de leur consul pour la pre-
mière fois, le 5 Mai 1461 (Doc. CXI, p. 433).
La masseria était en outre une sorte d'organe politique dans les
relations entre la république de Gênes, et les magistrats de Bruges
et les comtes de Flandre. C'est ainsi que nous voyons, en 1439,
que le gouvernement de Gênes chargea la masseria de présenter à
Philippc-le-Bon ses lettres touchant l'union tant désirée des Églises
grecque et latine (Doc. LXII, p. 415) ; qu'elle servit d'intermédiaire
pour les correspondances du gouvernement avec les marchands
génois résidant en Angleterre ; qu'elle mérita les éloges pour les
mesures qu'elle avait mises en œuvre au succès d'un arrangement,
en 1466, entre Edouard IV et la République (Doc. CXIV, p. 434).
Même celle-ci ne refusait jamais de condescendre à ses avis,
chaque fois qu'elle le croyait utile. C'est ce que nous atteste un
document de la plus haute importance, par lequel elle n'hésite pas
d^ordonner à son propre ambassadeur auprès de Louis XI, roi de
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— 395 —
France, d'agir de concert avec les marchands de Bruges et d'après
leurs conseils (Doc. CXXXII, p. 448, du 21 Nov. 1474).
L'autorité de la masseria s'accrut encore au seizième siècle. En
vertu d'un décret de la République, confirmé par le roi Philippe II,
elle établit un tribunal, qui connaissait en première instance, sur
le territoire de sa juridiction, do toutes les causes civiles survenant
entre Génois (Doc. CLXXVI et CCV, pp. 491 et 495, 26 Août 1564
et 26 Mars 1571). Ensuite, comme l'honneur de la nation exigeait
certaines dépenses, la masseria fut autorisée par la République,
non moins que par les gouverneurs de la Flandre, à percevoir sur
toutes les opérations faites par ses marchands sur cette place,
un droit, lequel durant les temps les plus favorables, fut de
50 p. 100 (Doc. CXLIX, p. 460, 24 Nov. 1501), mais se réduisit
ensuite à un tiers (Doc. CLXXII, p. 481, 30 Mai 1530). On
l'appelait indifféremment denier de la masseria ou de la nation ;
— Denario délia Masseria o délia Nazione.
On l'appliquait à des usages divers ; il servit également à la
construction d'une Loggia ou hôtel propre aux marchands (Doc.
LXV, p. 416, 1 Sept. 1425); secours aux pauvres matelots et autres
indigents ; célébration de services religieux à la fête de Çaint
Georges et aux principales fêtes de l'année ; aumônes aux églises
et couvents de Paris et autres endroits ; largesses extraordinaires
et feux do joie à l'entrée des souverains, auxquels on faisait,
en cette circonstance, confirmer et amplifier les privilèges (Doc.
CXLIX, p. 460, 34 Nov.1501 ; Doc. CLX, p. 466, Avril 1515).
Rappelons à ce propos qu'Olivier de la Marche décrivant, en 1468,
les grandes fêtes de Bruges à l'occasion des noces de Marguerite
d'York avec Gharles-le-Téméraire, exalte le zèle et la magni-
ficence des compagnies génoises, dont l'une du nom de Spinola,
était la rivale des Fugger et des Welser de la Hanse allemande (*).
(1) Voici le passage auquel Serra, t. IV, p. 2i, fait allusion : Après iceux,
venoient les genevois, qui faisoyent aller devant eux une belle fille à cheval,
représentant la pucelle, fille du Roy, que Sainct George garantit du Dragon:
et Sainct George venoit après, armé de toutes armes, son cheval couvert de
damas blanc, et une croix de velours cramoisi ; et la dicte pucelle estoit vestu
de damas blanc, et son cheval couvert de velours cramoisi : et après celle
histoire, suyvoient trois pages, vestus de damas blanc, et leurs chevaux de
damas violet; et puis suyvoient les marchans Genevois, iusques au nombre
de cent et huict, tous vestus de drap violet, n Les Mémoires de messire Olivier
de la Marche^ 8« éd., Brux. 1616, p. 625.
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— 396 —
Elles ne se distioguèreut pas moins un siècle plus tard, à rentrée
de Philippe d'Autriche à Anvers (1548). où sous la direction et
d'après les dessins d'Etienne Ambroise Schiappalaria da Vezzano,
opulent amateur des arts et des lettres, elles érigèrent un grand
arc corinthien à deux frontons, ornés de nombreuses inscriptions,
statues et histoires. Schiappalaria en publia lui-même la gravure,
et l'Estrella fait observer que cet arc pouvait être comparé à
ce qui s'était fait de meilleur dans l'antiquité. Belobano. Délie
feste ecc. dei Genovesi, nell' Archivio siorico lialianOy série III,
vol. XIV, parte 1, p. 114.
La masseria avait à Bruges un banc spécial à plusieurs sièges
dans le chœur des Augustins (Doc. LXXIV et CLIX, pp. 419 et 466 ;
6 Mars 1445 et 31 Mars 1512); à Anvers également dans celui des
Frères Prêcheurs (Doc. CLXIX, p. 478; 4 Mars 1528, Cod. Brux.,
fol. 65); et ses membres s'y asseyaient de droit aux fêtes princi-
pales. Les documents qui rapportent la concession de ces bancs do
la part de ces religieux, exaltent la pieuse et continuelle générosité
des Génois à leur égard; et un diplôme de Charles V rappelle
« les grandes réparations que ilz font en leglise des Jacoppius
dedens nostre ville d'Anvers ». (Doc. CLXX, p. 479; 13 Mars 1532,
Cod* Brux., fol. 28).
Pour l'historique de l'hôtel consulaire des Génois, connu sous le
nom de Genevoische Loge, voy. la Table analytique de VInventaire
des chartes de Bruges j p. 235 et V Inventaire de V École BogaerdCj
1. 1, p. 211.
470. — 1396.
Recepte des geis de mer.
Des xij onces dor dont mention est faicte par mémoire au compte
précèdent, lequel fu prisies a viij frans louche, si a ledit bailli
garde ledit or jusques a la foire de Bruges et a fait enquérir en
ladicte foire entre tous les marchans, tant des estraingiers comme
aultres et a fait le mieux quil a peu, et na point peu trouver quil
ait tant valu comme il fu prisiez; si la vendu a Jehan Dalost,
orfevere demeurant a Bruges pour mieux fait que laissiet pour
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— 897 —
s. Yij d. gros ; montent les xij onches a la somme de xij Ib.
vu s. vj d. gros ; valent oxLvnj Ib. x s.
Et des loncbes de quaral dont pareillement mention est fait oudit
compte précèdent, et lequel fu prisies a ung franc loncho, non vendu
pour ce quil na peu avoir que demi franc de louche.
Ârch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges
du 10 Janvier au 7 Mai 1396, n. 13679.
Au compte suivant de Mai à Septembre 1396, ifcid., le bailli
constate qu'il est parvenu à vendre les 50 onces de corail à 15 gros,
soit donc 37 *l^\h. par.
471. — 1396, 11 Mars.
Convention conclue entre le magistrat de la Rochelle
et de Saint- Jean d'Angely, d'une part et celui de Damme
d'autre part, pour régler le payement des frais et taxes
dûs par les facteurs et négociants de la Rochelle aux
courtiers, tonneliers, etc. de Damme, du chef de la vente
de leurs marchandises, et qui jusque là avaient été cause
de nombreuses réclamations.
Arch. de l'État à Bruges. In vent, des chartes du Franc,
p. 103, n. 266.
472. — 1396, 21 Mars.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront.
Bourgmaistres, Eschevins et Conseil de la ville de Bruges, salut.
Savoir faisons que comme pour le fait des commotions qui dorraine-
ment ont este ou pays de Flandres, pluseurs marchaus estraigniers,
par especial les marchans du pays do Gcnnes qui souloient tenir
lestaple de leurs marchandises ou dit pays de Flandres, ayeut
delaissie a fréquenter ledit pays de leurs biens et marchandises,
et de y tenir leurdit estaplc ; mais le ont miz ou pays Dengleterre ;
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— 898 —
et par ce le fait de la marchandise ait este et soit moult diminue
oudit pays de Flandres, ou preiudice grandement de nous et des
habitans de ladicte ville de Bruges, et contre le proufit commun du
pays de Flandres dessusdit, ainsi que notoirement est apparu et
appert do jour en jour.
Et il soit ainsi que par certain traittie tenu et eu secrètement par
aucuns du conseil de nostre très redoubtc seigneur, monseigneur le
Duc de Bourgoigne, conte de Flandres, Dartois et de Bourgoingne, a
ce députez de par nostre dit seigneur, ensemble aucuns députez de
par nous et ladicte ville de Bruges, dune part; et aucuns de par les
marcbans dudit lieu de Gcnncs, dautre part;
Nostre dit très redoubtc seigneur, a nostre humble supplication
et de sa grâce, ait accorde de donner certains privilèges ausdiz
marchans de Gennes, parmy ce quilz seront tenuz de tenir lespace
de dix ans duraus, qui commenceront au jour de Pasques lan mil
CGC. iiij^^ et dix sept, Icstaple de leurs biens et marchandises ou
dit pays de Flandres es lieux des drois estaples, selon la fourme et
teneur des lettres qui sont devisees de donner sur ce, tant de par
nostre dit seigneur, comme de par les Duc et communaulte de
Gennes, et aussi pour les frais que len a euz et soustenus en la
poursieute de ceste chose, qui a longuement este démenée, et pour
aucunes aultres causes a ce mouvans, par ledit traittie len devra
paier audit Duc de Gennes et en aucuns aultres lieux certaines
sommes de deniers, aux termes sur ce pourparlez ; de laquelle
somme la part et portion que en doit payer la dicte ville de Bruges
monteroit a douze mil frans, dont desia len a paye deux mil et
cincq cens frans, et ainsi reste ancoires a paier neuf mil et cinq
cens frans. De laquelle reste nostre dit seignieur, a nostre requeste,
ait respondu pour nous, et promis de la payer au dit Duc de
Gennes et ailleurs ou il appartendra.
Pour ce est il que nous recognissons la grâce et courtoisie
que nostre dit seigneur de sa humilité nous a en ce faicte,
dont humblement nous lui eu remercyons, avons promis et
promettons de payer ladicte somme de neuf mil et cincq cens
fraus aux termes sur ce prins, selon le dit traittie, et de acquiter
de ce loyalment, et des doramagies nostre dit seigneur senz
aucun deffault. Et a ce avons obligie et obligons par ces présentes,
nous et toute la communauté de ladicte ville de Bruges, et noz
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biens et les leurs, présent et avenir quelxconques envers nostre
très redoubte seigneur dessus dit.
En tesmoing de ce nous avons fait seeller ces lettres du
grant seel de ladicte Tille, faictes et données lan de grâce
mil ccc.nij" et quinze, le xxj* jour du mois de mars.
Original sur vélin, scellé en cire brune.
Arch. du Royaume à Bruxelles, Chartes de Flandre, n. 563.
Au compte communal do 1395-96, fol. 23. n.8, on trouve :
Den xxv'*®° dach in septembre, ghegheven Mornel Damas den
genevoys, in vulre betalinghe van dat hem de stede sculdich bleef
in de rekeninghe Ciais Barbizaens ende Jan Bies van tween parden
ende van eenen bode die bi zendde in de name yander stede te
Gheneven jnt jaer xciiu ende xcv, x Ib. u s. vj d. grote.
473. — 1396, 16 Juin.
Lettres de non-préjudice données à la ville de Bruges
par Philippe-le-Hardi, parce qu'il a nommé aux fonctions
de bailli maritime à l'Écluse, son secrétaire Gilles de Vulre
(le Foulon), bourgeois de cette dernière ville.
« Attendu que par vertu de certain privilège obtenu par nostre
dicte ville (de Bruges) et donne a ycelle ou temps pieca passe
daucuns de noz prédécesseurs Contes de Flandres, aucun bourgois
de la ville de Lescluse ou marie dedens leschevinage dicelle, ne
povoit tenir ne exercer ledit bailliage de leaue... »
CnrtuL Roodenbouc, A, fol. 14, n. 1.
Invent, des chartes de Bruges, t. III, p. 368, n. 816.
474. — 1396.
Recepte de diverses aventures.
De Baudouin Lecot demeurant en Houthaeuwe, lequelx tient
certaine quantité de herpz, dont la moitié appartient a mondit
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— 400 —
seigneur, desquelx il a gaingnie ceste année xxu loz de miel, qui a
este vendu chacun lot v groz; monti lesdis xxu loz a v Ib. x s. par.,
de laquelle somme la moitié appartient a mondit seigneur, qui
monte lv s.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges
du 17 Septembre 1396 au U Janvier 1397, n. 13679.
475. — 1397, 3 Février.
Lettres de commission concédant à Jean de Maroilles,
secrétaire du duc, les droits de congé sur les navires
marchands mis en la place de Wulfhout à l'Écluse et
ailleurs, et sur tous les dams ou rejets qui sont du côté de
la ten'e vers l'Écluse jusque près de Bruges, à condition
que ces droits reviendront, après la mort dudit Jean, au
domaine de l'Écluse.
Arch, départ, du Nord à Lille, chamb. des comptes, Cart. B, 1860.
476. — 1397, 18 Juillet.
AiTêt du parlement de Paris, concernant les droits et
taxes à payer pour les marchandises venant par eau de la
ville et châtellenie de Crespy.
Expédition sur vélin, sans sceau ni signature.
Arch, de VÉtat à Bruges, Invent, des chartes du Franc,
p. 104, n. 268.
477. — 1397, Octobre.
Charte de privilèges accordés par le duc Philippe-le-
Hardi aux marchands et bonnes gens do la ville de
Neufchastel (Newcastle) sur la rivière de Tine au pays
d'Angleterre.
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— 401 —
Cet octroi est conçu dans des termes identiques que celui des
marchands Berwic. (Voy. ci-dessous n. 483).
Donne a Paris ou mois doctobre lan de grâce mil ccc.iiu^^ et
dixsept.
Signe : par mons, le Duc a le relation du Conseil ou quel vous
estiez, Daniel.
Cartulaire Ouden Wittenbouc, fol. 32 verso, n. 1
478. — 1398, 24 Mars.
Ordonnance des marchands allemands à Bruges sur le
commerce des draps en Flandre.
lUm^ int jar 98 upten 24 dach in Merte so overdroghen de
alderlude unde 18 man unde worden des eyns mit eyner gantsen
eyndracht unde elck man dat seghede by zijnen eyde, dat en
mestlick guet dochte unde profijtlikest were vor dem gemeynen
coepmanne, dat gheen coepman van der Duetschen Hanze enighe
lakene kopen en sal noch doen kopen in enighen steden, de wedder
to verkopene noch doen te verkopene enighen coepmanne hijr in
den lande van Vlanderen sunder argelist, up de boete van elken
Ib. gr. to verborene 5 s. gr. ; utghescheden de Enghelsvaer moegen
uemen lakene an ère schult. Mer wert sake, dat se enighe lakene
bijr tor halle kofften ofte deden kopen umme reede ghelt, de hijr
wedder to verkopene, ofte vorburthirden umme enigherhandc guet
anders dan alleyne umme wulle, de soldeu in der selven vorseiden
boete staen, alze vorseid ys, dat ys to verstane van elken Ib. gr.
5 s. gr.
KuNZE, Hàns. Urk., t. V, p. Ib'l, n. 311.
479. — 1398.
De diverses calaingnes.
De sire Bertouche Dido, patron dune craque de Venise, li quelx
avoit sa dicte neif gisant ou port de Lesclusc, et avient que par
force de vent et orage de temps, le xxj* jour do novembre darrain
passe les cables de ladicte neif rompirent, si quelle flota jusques
2(i
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— 402 —
sur terre asses près du dyc, ou quel lieu elle giit bien par lespace
de XV jours ; laquelle craque ledit patron fist fouir hors du savelon
et mettre oudit port, sans do ce prendre congies audit bailli, dont
la punition seroit selon les previleges dudit Franc sil en eust foui
ou dyc de perdre le poing dextre et tous ses biens en la grâce du
seigneur ; do laquelle mesusanse ledit bailli le calaingna et le
laissa composer, veu quil est destraingne pays et quil ne cuidoit
aucune cose meffaire et ausy ne toucha point a dyc comme dit est,
pour X nobles, valent xxxvj Ib. par.
Jrch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de
Bruges du 14 Janvier au 6 Mai 1398, n. 13679.
480. — 1398, 12 Avril.
Lettre de la diète de Lubeck aux chefs-villes de Flandre
et au duc de Bourgogne, au sujet des plaintes des aider-
nians de Bruges et des infractions à leurs privilèges.
« Wi begercn juw to wetende, dat uns de copman in Vlanderen
wescnde clegeliken vorkundeget heft, dat eme mennigerhande
gebrek und bewernisse weddervare an ichtes welken steden des
landes to Vlandern, also dat etlike coplude, wanneir se ud dem
lande varen willen, berecht unde en ère gelt genomen werd mit
erer teringe ; ok werden etlike gevangen unde in den steen gelecht
umme de stille warheit unde umme andere sake, dar van men
borgen nieten mach, und ok an unwonliker assise unde nyewo
kostume, de up ère béer gesettet werd boven inholdinghe der
privilegien... n
Hancerecesse, t. IV, p. 427, n. 446.
481. — 1398, 24 Mai.
Lettre des aldernians de Bruges à la diète de Lubeck au
sujet de la répression de la piraterie.
« Alze wy jw to andcren tiden hebben geschreven, wo dat dy
vitalienbroders in korten tiden schadcn hebben gedaen under dy
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— 403 —
zide van Flandren, war up dat land Flandren ghemeDliken schcpe
geordineret hadde met wapenden volke, dar mede sy meenden
stark genouch te zine, die vorschrevenen vitalienbruders uter zee
to dryyeae : welk doch moste achterlaten zien umme keringhe und
gebrekes wille von wynde. Wor umme na der tit borgemestere,
schepen und raed uns by en verboden deden in dy camere, uns
vragende, wat raed wy hir to wiston, und vort, oft wi iciit wisten
underscheit van der leghentheit der watere und der lande, dar dy
zelven vitalienbroders in und ut vorkeren? War up wy vorantworde,
dat wy neghenen guden raed dar to en wisten ; mer wy hopende
waren, dat ghi, heren, in juwer stat to der dachvard vorgadert
meenden dy zake to tractyrene und to bandelne, in wat wize dy
copman mest mochte bescbermet to ziine...
Hansevecesse^ t. IV, p. 433, n. 45Ç.
482. — 1398.
De la recepte des monnoyes.
De Ferrier de Comilles de Maillorque, marchant demeurant a
Bruges, liquelz avoit nagaires chargie a uug nomme Alain
Termaieur porteur de lettres, certaine quantité de boillon dargent
pesant xxviu marcs et v onches de Troyes, pour porter a Paris
et le délivrer illec a Jamont de la Crois do Tolouse, demeurant en
ladicte ville de Paris ; laquelle chose est contre lordonnance faicte
par mondit seigneur, son couseil et commun pays de Flandres sur
le fait de ses monnoyes, dont lamende et puuition est ledit boillon
estre fourfait a monseigneur, et ceulx qui le portent ou font porter
estre bannys certain terme hors du pays de Flandres ; ainsi que
lesdictes ordonnances plus aplain le déclarent ; le quel Alain estoit
en chemin vers la porte pour aler hors dicelle ville, ledit escouthete
fist prendre par aucuns des sergans atout ledit boillon. Et en oultre
ledit escouthete calaingna ledit Ferrier davoir fait emporter ledit
boillon comme dessus. Sur quoy ledit Ferrier confessant que par
commandement dudit Rament de la Crois a qui il estoit facteur
comme il dist, et noii sachant de ladicte ordonnance, comme il
affirma par son serement, il avoit chargie ledit boillon audit Alain
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— 404 —
pour porter au lieu commo dessus, humblement priant audit
escouthete que considère ce que dit est, lequel escouthete par lavis
et conseil du recepveur de Flandres et du bailli de Bruges, receut
ledit Ferrier a composition dudit ban et mesfait pour la somme
de CL Ib.
Et des xxviij marcs et v onches de Troies de boillon dargent
dessusdis lesquelx sont délivre as maistres, de la monnoye de
mondit seigneur a Bruges, qui en ont rendu audit escouthete le
droit pris acostumez en ladicte monnoye, cest assavoir de cescun
marc xvu s. vj d. gros valent xxv Ib. xi d. gros, qui monte en
parisis ainsi quil appert par certification desdis maistres nj*^ Ib.
xj s. par.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte de Técoutêto
de Bruges du 16 Septembre 1398 au 13 Janvier 131)9,
n. 13679.
483. — 1398, Octobre.
Charte de privilèges accordés par Philippe-le-Hardi
aux marchands de Berwic.
Philippe, fils de Roy de France, duc de Bourgoigne, comte
de Flandres, Dartois et de Bourgoigne palatin, sire de Salins,
conte de Rethel et seigneur de Malines, savoir faisons a tous
presens et avenir, nous avoir este humblement expose de la partie
des marchans et bonnes gens de la ville de Berwiic sur la rivière
de Twede ou pays Dengleterre, que comme ilz aient très grant
désir, voulente et affection de fréquenter de eulx et leurs biens
et marchandises nostre pays de Flandres, et en yceli nostre pays
de faire et hanter fait de marchandise, ainsi que bonnes gens
et marchans doivent faire ; en nous humblement supplians que
attendu ce que dit est, et affin que plus seuremeut ils puissent
fréquenter et hanter nostre dit pays sans avoir destourbier ou
empêchement, il nous pleust aulx octroier et consentir les choses
cy aprez declairees.
Cest assavoir que les diz marchans et bonnes gens de ladicte
ville puissent venir en nostre dit pays atout leurs biens, marchan-
dises, familiers et serviteurs quelconques, y demourer, seiourner.
1
•H
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— 405 —
aler, passer et retourner, de jours et de nuys, fraacement paisi-
blement et sans destourbier ou empeschcment aucun, en faisant
de leurs diz biens et marchandises leur meilleur et greigneur
prouffit, sicomme et par la manière que plus expédient et prouffi-
table leur semblera estre fait, selon le cas, en paiant leurs droitures
et redevances accoustumces.
Et que se le cas avcnoit, que Dieux ne veuUe, que aucune
guerre, contempt ou discension sourdoient ou avenoient entre
naonseigneur le Roy ou ses successeurs Roys de France et
leur Royaume ou nous, ou noz successeurs, contes de Flandres,
et nostre dit pays de Flandres, dune part ; et nostre treschier
seigneur et nepveu, le Roy Dengletterre ou ses successeurs Roys
Dengleterre et leur Royaume Dengleterre, dautre part ; que dilec-
ques en avant les diz marchans et bonnes gens de ladicte ville
puissent avoir lespace de trois mois entiers continuelment ensuians
aprez les dictes guerres, contempt ou discensions meuz ou avenuz,
comme dit est, affiu que cependant lesdiz marchans et bonnes
gens de ladicte ville puissent vuidier leurs corps, biens et
marchandises de nostre dit pays do Flandres francement et
paisiblement sans aucun empeschement ou destourbier leur estre
fait ledit terme durant en aucune manière.
Et en oultre que aucuns des diz marchans et bonnes gens do
ladicte ville ne soient prins, arrestez ou détenus pour meflfait ou
debtc dautrui en aucune manière, fors tant seulement le debteur
ou malfaiteur qui perpétré auroit lesdictes debtes ou mcffait.
Pour quoy nous, ces choses considérées, desirans do tout nostre
povoîr augmenter le fait de la marchandise, et que tous marchans
estrangiers soient roceus et traictiez favorablement en nostre dit
pays de Flandres, sans destourbier ou empeschement aucun ;
attendu les longues trieves et aliances qui sont a présent entre
mondit seigneur le Roy et son Royaume dune part, et nostredit
seigneur et nepveu le Roy et son Royaume Dengleterre, dautre part;
Aux diz marchans et bonnes gens de ladicte ville de Berwyc
avons octroie et consenti, et par la teneur de ces présentes, de
grâce especial, octroyons et consentons, pour nous, noz hoirs et
successeurs, comtes de Flandre, que doresenavant lesdiz marchans
et bonnes gens, eulx, leurs familiers et serviteurs, puissent hanter
et fréquenter, venir, entrer, seiourner, demeurer, retourner en
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— 406 —
nostre dit pays de Flandres, et en noz villes et lieux dicêiui
nostre pays, et y amener leur diz biens marchandises, et faire
fait de marchandise en la manière que dit est ; et joir et user
francement et paisiblement des choses cy dessus declairees selon
la fourme et teneur de ces présentes jusques au rappel de nous
ou de noz successeurs, Contes de Flandres.
Si donnons en mendement, etc.
Donne en lostel de la Grance ou Mercier lez Paris, ou mois
Doctobre lan de grâce mil cccnij" et dix huit.
Ainsi signées : Par mons. le Duc en son conseil ou quel mons.
le Conte de Nevers, vous et plurs. autres pus. Ghebbobe.
Cariulaire Ouden Wittenboue, fol. 20 n. 1.
484. — 1399, 21 Mars.
Lettre du Duc Philippe pour réprimer les exactions du
bailli en leaue et de ses officiers.
Phelippe, filz du Roy de France, duc de Bourgoingne, au
souverain bailli de nostre pays do Flandres ou a son lieutenant,
salut. Nous avons entendu que nostre bailli de leaue et aucuns
autres noz officiers de nostre pays de Flandres prennent et exigent
dos pescheurs frequentans la mer de nostre dit pays, oultre leur
gre et voulente, grant quantité de barencq fraiz et autres poissons
de chacune neif, et sefforsent de le continuer et de le prendre et
avoir comme se feust a eulx deu de raison et quilz y eussent droit.
Et combien de courtoisie au commenchement lesdis pescheurs pour
acquérir la grâce de noz officiers leur feissent des presens et dons
desdis harencs et poisson ; mais depuis ils ont acreu et en ont volu
et veuUent avoir plus grant quantité, telle que lesdis pescheurs ne
le peuent bonnement supporter; en grand preiudice et dommaige du
bien commun et de la marchandise de nostredit pays de Flandres,
mesmement que pour ceste cause pluseurs pescheurs ont délaisse a
fréquenter la mer de nostredit pays de Flandres, et encoires
pourront plus faire, se par nous ne estoit sur ce pourveu.
Sur quoy nous ayons fait respondre aux députez qui pour ce sont
venuz de vers nous, que ce nest point nostre voulente ne jntencion
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— 407 —
de Touloir ne souffrir que noz gens ou oflficiers exigent desdis
pescheurs lesdis harencs et poisson, ou preiudice du bien commua
et de la marchandise de nostredit pays de Flandres.
Ancois Toulons quil sen cesse de tout.
Si TOUS mandons et expressément enjoignons que vous faictes
commandement et deffense de par nous audit bailli de leaue et
autres noz officiers a qui il appartiendra, et a chacun deulx, quilz
cessent doresenavant de prendre, exiger ou recepvdir lesdis harencs
et poisson desdis pescheurs, soit par courtoisie ou autrement
comment que ce soit, sur peine de soixante solz parisis, monnoye
de nostre pays de Flandres, pour chacune fois quilz feront contre
nostre dicte deffence.
Et se depuis nostre deffence vous trouvez aucun avoir fait ou
attempte au contraire, si le reparez ou faictes reparer et remettre
sans delay au premier estât et deu ; et avecq ce punicez ceulx qui
ainsi auront fait ou attempte, de telle pugaicion et amende envers
nous, comme vous verrez quil appartient, en faisant faire restitution
a partie, selon ce que vous verrez quil sera a faire et que le cas
requerra ; et a ces choses et a chacune dicelle faire, procédez et
entendez si diligamment que vous ne doyez estre recommandez de
diligence. Car ainsi le voulons noz estre fait pour considération
des choses devant dites, non obstant quelzconques ordonnances,
mandemens ou deffences a ce contraires.
Donne a Paris le xxj* jour de mars lan de grâce mil ccc. inj*'' et
XVIIJ.
Cartul. Oheluwenbouc, fol. 231 verso, n. 2.
485. — 1399.
Recepte de geiz de mer.
Don homme mort gettez en lille de Wulpes le jour de lascension
derrain passe, nomme Thiry Intfas comme len disoit, de la ville
Dutreit, lequel la veille de lascension, en singlant vers le port de
Lescluse en une neif de Harlem, sur une place séant en la mer
devant ledit port appellee Laire, ladicte neif par tempeste et infor-
tune de mer, se pery, et fu noyé icellui Thiry, et gettez comme
dit est en lille de Wulpes. Sur lequel fu trouve par Clay de Bonem
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— 408 —
et Simon Bette, serviteurs oudit ille de Wulpes sur le fait du geit
de mer, présent Coppin filz Jehan filz Clay varlet audit Clay de
Bonem, sires Josse curet de Wulpes, Pierre Bongart, Lem Bloc,
Jehan filz Guillame BIox, Coppin Stier, Jehan Doedin, Jehan filz
Pierre Locmans et plusieurs aultres, et portez en la main dudit
bailli par lesdis commis sur ledit fait de geit de mer, telles sommes
de deniers qui sensuient, a savoir c nu*'' xvj nobles dor du coing
de Flandres qui valent vij^ v Ib. xij s. par. monnoie de Flandres;
viij mailles dor de Hollande au pris de xvnj gros la pièce valent
vu Ib. nu s. par.; ung escu de France a la coronne de la valeur de
xxxvu gros; ung florin a lealne dexxxvugros; une coronne de
Brabant et une aultre de Henau au pris de xxx gros la pièce, valent
lU Ib. par. en blance monnoie de Flandres la somme de xlv Ib.
IX s. par.; en boillon dargent vendu par ledit bailli viij Ib. xiiu s.
par.; montent les parties dessus dites vu'' lxxiu Ib. xuj s. par.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
Bruges de Mai à Septembre 1399, n. 13679.
486. — 1399, 1 Juilet.
Lettres d'obligation par lesquelles quatre échevins de
la ville reconnaissent devoir à Benoit Cathain, marchand
de GêneS; la somme de 601 Ib. 7 s. 3 d. de gros, pour
prix de 34 balles de poivre payable au 1^^ Janvier
suivant.
Invent, des chartes de Bruges, t. III, p. 418, n. 864.
Il sagit ici d'uae de ces opérations auxquelles la ville avait
quelquefois recours pour se procurer des fonds ; elle achetait à
crédit des marchandises et objets de consommation, et revendait
au comptant ; la perte qu'elle éprouvait était souvent moindre
que rintérèt qu'elle aurait eu à payer en empruntant la même
somme. Un article du Compte de 1400-1, fol. 29, n. 5 nous indique
que l'intérêt du prêt à cette époque était de 16Vi pour 100. Cfr.
ibid., t. IV p. 49 et 50.
Mais ces opérations toujours chanceuses, qui suffisaient à battre
monnaie et à parer aux nécessités du moment, se résolvaient
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— 409 —
également en perte, contrebalançant à peine l'intérêt de ces em-
prunts déguisés. Ce fut le cas pour 47 tonnels d'huile d'olive,
achetés à Bathelcmi Spinelli de Florence, et 22 tonnels achetés
à Lasare de Vinande de Gènes, aux prix de 7 Ib. 5 s. et 10 s.,
sur lesquels on perdit 24 Ib. 18 d. et 5 Ib. 16 s. 7 d. gros. Ibid.
t. IV. pp. 62 et 63.
Là ne se bornaient pas les avances d'argent faites à la ville
par les riches marchands étrangers ; beaucoup étaient consacrées
aux travaux d'utilité publique.
L'article suivant du Compte de 1398-99, fol. 27 verso, n. 1,
sa rapporte à une semblable opération : « Den xviij"*'" dach in
hoymaend ghegheven den hère Niclais Barbezane ter aeldinghers
bouf van Fortegheren de Forteghere, den lucoys, in vulre betalinghe
van dat de stede tachtere onde sculdich bleef Fortegheren vorseit,
van dat hi de stede leende ten ghedelve bouf van der nieuwer
Leye vanden welken hi lettren hadde onder den groten zeghele
vander stede u* iiu'^'^ xvj vranken gherekint te xxxnj groten. f»
487. — 1399, 25 Juillet.
Ordonnance des marchands allemands à Bruges sur le
déchargement à l'Écluse.
liem, int jaer 99 upten 25 dach in Julio so wart overdregen
by den gemeynen coepmanne unde by den dren derdendelen
yngebracht, dat gheen coepman van der Duetschcn Hanze sal guet
3laen tor Sluus vpt land, id zij holt, koren, pick, theer unde assche,
hier ofte harincgh, offc wat guede dat id zij, utgesteken kistcn unde
matten, sunder arghelist, enich guet daerynne te hebbene. Unde
ock so mogen coeplude an land brengen moenstcr van koerne in
ères werdes herberge, umme daer to toghene. Unde so we dat hijr
jeghens dede, de solde hebben verbuert van clken Ib. gr. 5 s. gr.
Ock wart sake, dat enich coepman vorseid guet verkoffte met
eynen losen godspennyncge enighen porters van der Sluus ofte
ymande anders, de dat daer upt land sloge, dat dan de alderlude
suUen vermanen by zynen eyde, de rechte warheit daervan to
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— 410 —
zeghene ; unde de dâermede in loesbeyden ofte fauten bevondea
worde, de solde de vorseido boete dabbelt verbuert bebben, dat ys
to Terstane van elken Ib. gr. 10 s. gr.
KuNZB, Hans. Urk., t. V, p. 193, n. 379.
Cette ordonnance fut modifiée en partie par la suivante :
Item, int jaer 1401 upten anderen dach in Octobri so wart den
coopluden van Hamborch dit vorseide point toegegeven umme bede
willen der stad van Hamborch, also dat de vorseiden copluden cr
bier tor Sluus moegen upt land slaen, went dat de coepman anders
beraden zij. Ibid,, p. 258, n. 504.
IR
488. — 1400, 22 Février.
Lettres d'appointement de Philippo-le-Hardi, comte de
Flandre, entre les villes de Bruges et de l'Écluse.
Il est défendu à cette dernière de tenir estaple de « bois, poy et
ter n ; ni de draps et manteaux, « tains ou non tains n 'dlrlande et
d^Écosse ; et de tenir « ostîlles de draps, trons liches, fondeure
dargent, ne poix oultre soixante livres, ne estaple de draps. »
Invent, des chartes, t. III, p. 427, n. 867.
Cette lettre est imprimée en entier loc, îaud.
Arch. du royaume à Bruxelles. Chartes de Flandre, n. 675.
489. — 1400, 16 Mars.
Parmi les « poins et articles que les députez des marchans de
waides » d'Amiens avaient proposés aux « bonnes gens de la ?iUe
de Bruges », se trouvait le suivant :
« Quil soit deffendu que aucuns hostes ou courretiors de Bruges
ne puissent achater waides, ne avoir part ne compaiguie avecq
autruy pour les mener vendre autre part en Engleterre, a Calais ou
ailleurs ; car en ce lesdiz marchans seroient grevez, tant pour les
fraudes qui y porroient estre commises, comme en lacquest qui
seroit plus grant amener vendre en autre pays que a Bruges ; lequel
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— 411 —
acqucst ceulx dAmiens porroieat avoir par menant vendre leurs
marchandises es diz pays comme il seroit en eulx et porroient aussi
bien faire que autres sil leur plaisoit.
« Respondent, lesdis de Bruges que audit point jls se consentent,
pourveu que les courretiers et hosteliers desdis waides ne soient
reprins se en temps avenir aucuns de leurs hostes dEngleterre, de
Calais, dËscosse ou dautres marces leur escripsissent que pour eulx
ils achatassent certaine sorte de waide, se en tel cas ilz leur
envoyaissent ledit waide, par ainsi que ledit courretier ou hostelier
ny eust part et quil ny eust point de fraude.
Par une réponse subséquente, insérée ibid.^ fol. 163 verso, n. 1,
ceux de Bruges ajoutaient : << Que quant leurs waides seront arrivez
a la crenne (grue) de Bruges, quilz soient miz sur terre dedens
lendemain vespre du jour quils seront arrivez ; et dedens trois jours
aprez, menez et mis es cfaeliers; et que pour le crenne ilz soient
quites par paiant six mites du tonnel. Et pour le salaire de ceulx
qui les metteront hors de leaue et merront es cheliers, deux gros
et demi, comme on souloit faire anciennement. Et en tant que on
en a prins ou volu prendre ou lieu de six mites deux gros, et au lieu
de deux gros et demi quatre gros, que ce soit ramené a raison selon
lancien usage.
<< Respondent les dis de Bruges quil nest mémoire dhomme,
sauve la revereuce de ceulx qui le dient, que parmi paiant
six mites pour tonnel, lesdiz marchans Damieos feussent
quites a louvrage de le crenne ; et suppose que ainsi
feust, si ne seroit ce pas rémunération condigne ne raisonnable ;
car les cordes dont on sacque les diz tonneaulx sur terre,
cousteroient autant ou plus que les six mites dessusdictes ne
pourroient monter, sans le salaire de ceulx qui les sacqueroient.
Et aussi doit on avoir considération que ledit monter sur terre est
au péril de la ville ou de ceulx qui le crenne ont achensie ; et que
saucune aventure survenoit, que la marchandise se perisist es
mains de ceulx de la crenne, que il fauldroit a yceulx censiers ou
a la ville ledit dommage restituer aux marchans. Si ne voient pas
lesdis de Bruges que le salaire que len paie pour ladicte crenne,
assavoir deux gros pour le tonnel et quatre gros pour les laboureurs,
qui lesdictes waides mainent dudit crâne es cheliers a leur péril
en quelque lieu de la ville que ce soit, soit desraisonnable, et
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— 412 —
meismemeat que naguerrcs lesdis laboureurs en souloient prendre
six groz pour tonnel. Et prient yceulx de Bruges que en considération
de droit et de rémunération de labour lesdis marchans Damions
en veullent estre contons, si comme tous autres marchands de
France, Dytalie, Daragon, Cathaloigne, Castille, Portugal, Engle-
terrc et Escoce sont en cas pareil.
« Itemy au second point disant que pour le vendu de leurs
waides, il soient quites pour tous courretages pour un franc du
tonnel ; et que en tant quil en a este plus prins, que ce soit
ramené a lancfaien usage, ou par paiant un franc du tonnel comme
il offrent. Et que sur co defence soit faicte a grosses paines a
tous que plus avant il ne contraingnent ne exigent la chevauce
derdis marchans.
« Respondent lesdis de Bruges que au dit point il se assentont
pour la bonne affection que ils ont aux dessusdis marchans dAmiens,
et aiBn quil appere que lesdis de Bruges ne quierent pas leur
singulier prouiBt, mais le bien comman de la marchandise, que
du tonnel de waide Ion ne donne pour courretage plus que demi
noble qui n'excède t)as grandement le franc qui souloit avoir cours
en temps passe ; et se les frans eussent cours comme jadiz souloient,
lesdis de Bruges se tenoient par contons du franc.
Cartulaire Ouden Wtttenàouc, fol. 64, n. 1.
490. — 1400. 19 Mars.
Le duc Albert de Hollande prend sous sa sauvegarde
pour un mois, les aider mans et négociants de la Hanse,
résidents à Bruges.
Af'ch. de VElat à la Haye, Meoioriale B. M., fol. 836.
491. — 1400. 10 Septembre.
Den tiensten dach in september den hère Niclais Bacrbezane,
den hère Colaord Cortscove ghesendt te Parys an onsen ghcduchten
hère van Bourgoingen ende an minen hère den cancellier up stic
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— 418 —
van der nieuheit yanden Iakensniders die begonsten te husene
ende laken to Tercopene ter snede ende in grote buten der Sluus
jnt Vrye, up Roeger Davyds land, contrarie den privilegen ende
vryheden vander stede yan Brughe ; omme onsen geduchten heere
te supplyerne dat gheremedyert te hebbene ; van zevene ende
twintich daghen, elken nj Ib. par. sdaeghs ; somme u* xvj Ib.
Après plusieurs démarches semblables, les Brugeois avaint obtenu
commission :
Den vyfsten dach in sporkele, den beere Janne van Roesselare
ende Victoor van Leffinghe ghesendt ter Sluus anden capitein ende
anden bailliu up tstic van eere commissie verbiedende den Iaken-
sniders laken te snidene of te vercopene in groots buten der Sluus
jut Vrye.. n
Compte communal de Bruges, de UOO-1,
fol, 78 verso, n. 2 et passim.
492. — 1400.
Recepte de biens de bastars.
De feuz Franchequin et Callekin, les enfans de sire Franchois
Bladelin prestre, bastars, lesquelx sont trépasses a Bruges ; après
eulx est demore en argant comptant en la ville de Diquemue
desoubs la loi la somme de xxiiij Ib. par, dont monseigneur
XVJ Ib. par.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de Bruges, du
20 Septembre 1400 au 10 Janvier 1401, n. 13680.
498. — 1400.
Recepte de diverses callainges et aventures.
De Hanskin le Costere dit van den Velde ne Dutrecht, lequel fu
pris par le bailli pour ce quil estoit souppechonne de lui soustenir
et user de faulx dez, cest assavoir dcz qui avoient deux as ou deux
six ; duquel et du cas pareil la punicion est en la ville de Lescluse,
le ban trois ou six ans hors de ladicte ville, sans plus. Considère
que cestoit un povre compaignon dautre pays que de Flandres ou do
Lescluse, et que dudit ban il ne faisoit conte ; et avec ce selon la
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— 414 —
coustume de ladite ville de Lescluse on neii use non a use aaltre
punicion que dit est, et ce par les franches veritez, le recea en
composicioa pour vint nobles, valent lxxij Ib. par.
Arch, du royaume à Bruxelles ^ Compte da bailli de l'Écluse da
20 Septembre 1400 au 10 Janvier 1401, n. 13925.
494. — 1401.
Recepte des monnoies.
Le joesdi en la âepmaine de la tore de Bruges darrain passe,
lescoutete ala avoecq xj eschevins aux hosteulx ou on tenoit
bostelerie, aux tavernes et maisons des changeurs useriers et tafle-
tiers pour y enquérir se aucuns avoit fait contre les ordonnances de
monseigneur. Et par especial aux diz cangeurs taverniers useriers
et tafelettiers pour y trouver monnoies deffenduez qui ilz povoient
avoir rcceu dedens ladicte fore sans estre coppes. Desquelles les-
coutete trouva inj pièces dor a la maison des grands lombartz
appellees cautoersine, uu pièces dor dont lamende est de chacune
pièce, ij fois lx s. et lor fourfait. Et par ce que lesdis cauwersins
sont affranchi comme bourgois de Bruges, par quoy il ne puent
fourfaire leurs biens, ledit escoutete ne fait compte desdictes pièces
dor ; mais a prins ladicte amende qui monte xxnij Ib.; de laquelle
il prent le quint denier a cause de son office ; demeure la part
de monseigneur qui monte xix Ib. iiu s. par.
Apostille en marge : soit parlé de ceste partie a messieurs du
conseil afin de parler a lescoutete pour savoir la cause quil a
tenu paisible lesdis caoursins desdis deniers dor, car il semble
quils ne doivent estre afranchis comme bourgois.
liem^ a la taverne au Paon a Bruges, dont sont taverniers les
hallemans de Coloigne, trouva ledit escoutete a la cognoissance des
diz echevins xj deniers dargent monnoie deffendu, vaillant environ
xviij groz ; lesquelx deniers il calaigna comme fourfaitz a mon
dit seigneur, de chacun des deniers lamende do v s., qui monte
iij Ib. xiij s.; desquelx ledit escoutete prent le quint denier a
cause de son office ; demeure la part de monseigneur qui monte
Lviij s. V d. par.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte de Técoutête de Bruges
du 10 Janvier au 2 Mai 1401, n. 13680.
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— 415 —
495. — 1401, 6 Mars.
Ordonnance des marchands allemands à Bruges sur les
saisies.
« Item int jaer 1400 upten 6 dach in Meerte wart overdregen by
den alderludcn unde 18 maDnen : so welk man, de guet ia handea
hedde van enigfaen manne, de em schuldicb were, imde eyn ander
man den de selve man ock schuldicb were, rostlrde dat vorseide
guet under dem gbennen de dat in banden bedde, dat rostement
sal van werde wesen unde voergaen de bebbende weere also verre,
aise he dat selven tovoren nicbt rostijrt en bedde. »
KuNZB, ffatu. Urk„ t. V, p. 250, n. 484.
496. — 1401, 4 Août.
Charte de privilèges accordés par Philippe-le-Hardi, aux
<* marchans et bonnes gens de la ville et cité de Noertwyts
(Noorwic) et de Robert Dominiels ou pays Dengleterre » ;
et conçue dans les mêmes termes que celle octroyée aux
marchands de Berwic en Octobre 1398. (Voy. ci-dessus,
n. 483).
Cartul. Ouden Wittenboue, fol. 20 verso, n. 1.
497. — 1401.
De Tideman Grauwe, Henninc Kisau et Steffe Grobe, tous trois
maistrcs des neifs allemans, lesquelx acompaigniez de pluseurs
leurs maronniers bien jusques a vint, et se combatirent lun contre
lautre moult fort ; ouquel débat il en avoit aucuns navrez ; pour
lequel ledit bailli en prinst jusques a six ou sept, et les autres
senfuirent en leurs neifs. Et par toute le diligence que le bailli en
fist, ne povoit savoir par eulx ne par autrui les noms des combatans,
no oussi les parties comment ilz se combatirent, pour le mettre a
loy selon ce quil appartendroit et que on est acoustume ; non
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— 416 —
contrestant que lesdis maistres et maronniers requirent tousiours
loy et en firent escripre par les bourguemaistres et eschevins de
Bruges quon eulx fesist droit et rayson. Pour lequel ledit bailli les
mist a loy au mieux que faire bonnement povoit ; et au jour de
plait, les bourguemaistres et eschevins de Lescluse dirent au bailli
que très bien estoit approuve le débat et nombre de personnes ;
mais nulz nen congnissoit les noms des personnes qui y estoient
adiournez ne contre qui ne comment ilz avoient le débat ; non
contrestant que le bailli avoit adiournes les meismes personnes et
par leurs noms qui firent ledit débat. Et parmi ce estoit en aventure
de estre tout jugiez au néant. Par ladvis dudit bailli et par moyen
diceulx de la loy furent traitties les dessus nommez trois maistres
des neifs, pour eulx tous a composition, pour lxxij Ib.
Arch, du royawne à Bruxelles, Chambre des comptes.
Compte du bailli de l'Ecluse, du 9 Septembre liOl
au 9 Janvier 1402 (n. st.), n. 13^)26.
498. — 1401, Novembi-e.
Lettre des marchands allemands à Bruges pour la pro-
chaine séance de la Hanse à Lubeck.
Houorabilibus ac circumspectis viris, dominis nunciis consulari-
bus communium civitatum Hanse Theutonice proxime ad placita
coDgregandis et presertim domiuis proconsulibus et consulibus
civitatis Lubicensis, dominis et amicis nostris sincère predilectis,
littera presentetur.
Post salutacionem. Hcren unde sunderlinges guden vrende. Juwer
vorsenegher wijsheid genoge to wetenc, wu dat borgemestere,
scliepene unde rad der stad van Brugge up den 20 dacli in Octobri
latest vorleden uns vor en in schepenekameren to Bruche vorboden
deden unde glievon uns to keanen, dat dat Swen vor der stede van
der Sliuis bynneu zekeren tijden hcrward also zeer vorlandet were
unde also uodiep ghewordeu, dat de scliepe nicht wol sunder anxt
van vorderveue biunen den vorscrevenen Zwen licghen en mochten ;
unde segeden vort, dat ère hère de hertoge van Borgonien unde zijn
^ad darup alsodanen rad unde vorseinegeit gehat badden, aise
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— 417 —
voorby dat se meynden, dat dit solde gebettert werden, unde sunder*
linge by alsodanen poiuten, aise desse cedele hijrynne besloten van
worden to worden utwijset unde vorclaret. Dewelke pointe se uns
bescreven overgheven, begherende dat schipheren van unser Hanse
de vorscreven pointe mede holden wolden, ghelick aise de ghene
don mosten, de in unser Hanse uiclit en weren, unde dat wij er
darvan en antworde wedder seggen wolden, aise wij eirste mocliten.
Ock so segeden se, dat dat solde wesen up de schipheren unser
Hanse vorscreven, sundcr cnigerhande broke van en to esschende
ofte to nemene, unde ock sundcr begrip ofte vorminrynge van unsen
privilegien unde vriheiden, waut se wol bekanten, dat se alsodanige
vornomede pointe up dcghcne in unse Hanse behorende sunder
unsen willen unde vulbord nicht ordiniren en mochten, dat ock
node don wolden, aise se segeden. Hijr so quamen wij tosamene,
beide copmanne unde schipheren van unser Hanze, unde drogen
eendrachtliken overeyen, dat uns alsodane pointe unde ordinancie
vorscreven nenerkie wijs en stonden over to ghevene unde to
ghevene vulbordene, de to holdende : ok en stonden se uns nicht
over to ghevende, id en were by juu heren bevele unde volkomenen
willen, want wy seyn dat dagelix, so wat dat iest overgifft ut
guderticheit, unde dat kompt in zyne ghewoonte, dat moet namaels
vor en recht geholden werden. Ock so werden unse privilégie dach
by daghe genoch vormynret unde gecortet ; wert sake dat wy dan
ichteswat overgheven, so solden uns also vêle de mer vormynret
werden. Ock so segeden somighe scheperen van unser Hanse, de
dit land van Vlanderen wol 30 jaer vorsocht hadden, wo dat dat
Zwen van der manichvoldiget van schepen nicht vorlandet en were
noch en worde, mer dat id wer geschein in den vlaraeschen
orloge, do dat Zwen overgepalt was unde dat water synen vryen
ganck nicht hebben en mochte ; unde dar by segeden sie, dat dat
Zwen vorlandet unde sere undiep gheworden were. Desse antwerde
brechte wy wedder an die vorscrevene burgermestere, schepene
unde raed van Brucge. Unde do se horden mank anderen worden
dat wij dese pointe sunder juw heren vulbord unde willen nicht en
mochten overgeven, do weren sie van uns ernschaffcigen beghe-
rende, dat wy dit an juw heren scriven wolden, dus wy en nicht
wol wederseggen en mochten. Darumme scrive wy juwer groter
vorseineget over desse pointe, de welke uns nicht profijtlik zin over
27
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— 418 —
to ghevene, ake wy dat besynnen unde bekennen konnen. Mer doch
so wes juw heren by jaw wysen raede hijr enboven hijrby geleTcn
willen to done, dat sy genouchlik juw beren over to scrivene den
vorscreven borgermesteren, scbepeuen imde raed der stad van Bmcge
mit dea irsten ; dat wy uns van ju heren begeren copie over te
sendene, up dat wy moghen weten, wou dat wy dit suUen hoIden.Unse
hère Got beware ju heren aile tijd in zeilen unde in lyve. GescreTen...
By den alderluden unde den ghemenen copman van der Dutschen
Hanse ine to Brucge in Vlanderen wezende.
Voici les points proposés par ceux de Bruges :
1. Eîrst, dat aile de cogghen, schepen, craers» evers ende bai^en,
gheladen of ongheladen, die men in den zomere of in den wintere
zetten sal up de waze neffcns de stede vander Sluus, men legghe
aizo na den husen van der vorscreven stede, als men goelike sal
moghen, dats te wetene langs der zelver stede, beginnende voor
tcasteel, ende van dar toter porten van Brunghers, behouden des,
dat de selve schepen niet te lecghen dan eens scheps dicke deen
neffens den anderen, dats to verstane tende vore der stede wart
ende tachter ende ten Zwene waert, up de boete van...
2. Item, dat aile manieron van schepen hoedanich zy zin, die int
vorscreven Zwin komen zuUen, dats te wetene tusschen der Sluis
ende der Mude, men legghe langs den stromc, te wetene de
cogghen, schepen, crayers, evers ende bargen drie schepe dicke
deen neffens den anderen ; pleyten, cleene cogghen, schepen van
Brabant, de Hollandsche, Zeelandsche ende van anderen vremden
steden, viere schepen dicke deen neffens den anderen ; onde de
schuten ende soyen 6 schepen dicke deen neffens den anderen, wel
gheankert voren ende bachten ; te dieu eynde dat ze niet dragen
metter hogher vloet noch met der ebbe dwers den vorscreven
Zwene ; up de boete van...
KuNZE, Hansis. Urk., t. V, p. 261, n. 509.
499. — 1402.
Amendes de Keures, de mesmesure quon dist tcanjffiiet, de
marchans, de couletiers et des franques veriteis dont les deux pars
appartiennent a monseigneur, et a la ville le tiersch.
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— 419 —
Ârnoud Scoutete de Meyere et Inghelbrecht in den ghier, les-
quels sont affranchi a la hanze Dalemaigne, lesquels veulent main-
tenir par leurs franchises quilz ont de monseigneur que on ne
poet faire nul estatus sur eulz depuis lan lxij ; pour ce est il
que ledit escoutete ne compte riens.
Arch» du royaume à Bruxelles, Compte de récoutéte de
Bruges du 9 Janvier au Mai U02, n. 13681.
500. — 1402.
Recepte de diverses calaingnes.
De Jehan fils Xpaen Weyts et Jehan Sucht le jovene, lesquelx
estoient prins ou mestier de Jabbeque par le crichouder et la loy
du Franc comme waerhede lieden pour porter tesmoingnage par
devant la loy dudit Franc, do la franque vcrite quon dist duer-
ghiÂcnde waerhede dont la costume est que quant aucunes personnes
sont prins et députez pour raporter tesmoingnage de vérité <k)mme
dit est, ils ont a ce terme et dilacion; et quant aucuns sont
defaillans de non raporter ledit tesmoingnage dedens ledit terme,
lesdis defaillans sont reputez exlex^ cest a dire weiteloos, tant que
le conte de Flandres vit. Et pour ce que les dis ainsi prins et
députez furent defaillans de raporter leur tesmoingnage, ilz eussent
este escript au livre et registre dudit Franc weiteloos; et lesquelx
defaillans ledit bailli aiant compassion de eulx, par lavis de mon-
seigneur le souverain bailli, veu que ce sont très povres gens moult
chargies de femmes et de petiz enfans et autrement de bonne
famé et renommée, les a receu a composition pour xviij Ib. par.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de Bruges
du 9 Janvier au 8 Mai 1402, n. 13681.
501. — 1402, Mai.
Extraits du compte communal de cette année, fol. 55
verso.
Sous la rubrique « Vutgheven ten orloghe dat mon ghedaen
soude hebben ter zee jeghen de revers », on porte une dépense de
161 Ib. 12 d., ainsi libellée :
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— 420 —
Eerst, den xxiij***** dach in meye ghogheven Lodewyke van
Aertrike aïs vpperhooftman van vichtich scotters die ghesendt
waren ter Sluus omme te treckene jeghen de likedeelers ter zee,
de welke scepe ran Vlaendre ghcnomen liadden.
Une seconde compagnie do quatorze marins était placée sous
les ordres do Vhooflman Jacques de Grave. Six caisses de pièces
d'artillerie (laden met ghescotte) et deux bateaux de munitions
furent destinés à cette expédition, commandée par Tamiral Jean
Blanckaerd.
Arch. de la ville de Bmges.
502. — 1402.
De Winant Van Bellen de Deventer lequel estoit souppechonne
davoir donne en payment a Hughe Traversons quatre florins de
Gbelre, lequel il nya ; pour quelle chose les oudermans Dalle-
maingne firent grandes poursieutes et plaintes devant la loy de
Bruges et de Lescluse dudit bailli pour ce quil avoit callaingiez
et arrestez ledit Winant dudit cas, pour lequel ledit bailli fu juge
de approuver ledit cas, lequel il souffissammeut approuva ; pour
lequel ledit Winant fu jugiez par loy audit lieu de Lescluse en
lamende de chacun florin en deux foiz lx s. par. ; reccu icelles
monte xxnu Ib.
De Jehan filz Volkart, lequel estoit sur le chemin pour aler
a Ambourch, et pour ce ledit bailli le fist regarder se aucun
billon avoit sur lui ; ou il trouva six mailles de Ghelre, une maille
DhoUande, une maille de Liège et une maille de Rin ; lesquelx
ledit bailli envoia en la monnoie a Bruges, posent une onze Empire
ij Ib. XIX s. somme net xiiij s. v d. comme il appert par certiffi-
cation soulz le seel de Berthel Thomaes, maistre particulier de
la monnoie a Bruges ; dont le .V" denier appartient audit bailli;
montent les quatre pars de monseigneur vj Ib. xviu s. v d.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de TÉclase
du 9 Janvier au 8 Mai 1402, d. 13925.
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— 421 —
508. — 1402.
Recepte de diverses calenges et aventures.
De certain quantiteit de personnes qui furent calengiet par
lescoutete davoir este a la foire de Berghes sur le Zoom au deseure
la defifense et estatus fais en temps passe en la ville de Bruges,
que nuls bourgois ne habitans en ycelle de lors en avant alast
a la dicte foire sur estre puni et condempne a la taxation des
eschevins, sans autrement déclarer aucune amende; sur quoy bourg-
maistres et eschevins requirent audit escoutete quil voulsist déporter
de mettre lesdictes personnes en prison pour le cas dessus dit,
dont ils se firent fort de mieulx faire inquisition pour retrouver
ceulx qui avoiont fait le contraire contre ledit estatut, et que de
ce qui trouve en seroit, ledit escoutete voulsist demeurer au dit
et ordenance deulz, en prommettAnt par leurs sermens quils ont
fait a monseigneur quils se acquiteroient bien et que le droit de
monseigneur et do la ville seroit garde ; et dirent que par droit
ledit escoutete le devoit faire, vcu que ledit estatut ne fait autre-
ment mention que ceulz qui yroient alencontre seroient punis a
lordenance et taxation desdis eschevins dessusdis ; et aussy veu
que autrefois aucunes personnes dicelle ville du meisme cas en
ont este reprins, de quoi monseigneur no eut onques maille ne
denier; mais le firent amender lesdictes personnes en faisant aucuns
ouvrages qui estoient nécessaires a ladicte ville, ou pelgrimages,
ou autrement. Si que eue considération a ce que dit est, ledit
escoutete prist conseil a aucuns de messieurs sur ladicte requeste,
lesquelz dirent pour mieulx fait quilz se accordèrent, mieulx que
ledit escoutete en demeure a leur dit et ordenance, que aleir ou
procéder righoreuscment contre eulz, veu les promesses quils
avoient faiz envers lui.
Sur quoi ledit escoutete leur accorda ladicte submission ; mais
fist tout jours la plus grande diligence quil povoic pour eulx
ramentevoir et de venir a chief de ladicte chose. Et a la
fin quant il eurent tout enquis, donnèrent oultre en somme quilz
eurent trouve en diverses personnes qui eurent rompu ledit estatut
sans les nommer par nom ou surnom lesqueles ilz ont jugie et
ordonne lun plus, lautres mains; qui porte en somme environ de
LUU Ib. ou Lv Ib. gr. et le remauant de uij ou v Ib. de gros
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— 422 —
seroit distribue entre les gens de leurs officiers qui bien et son-
guesement ont fait ladite enqueste, et aussi audit escoutete et a
ses gens ; receu la part de monseigneur qui valent uj^ Ib.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte de Técoutéte de Brages
du 9 Janvier au 8 Mai 1402, n. 19681.
504. — 1402, Août.
Compte communal de 1401-2, fol. 120, n. 1.
Sous la rubrique « Ghemeene vutgheven » :
Item ghegheven Johannes de Watenes van eenen bouke daer in
dat men ghescreven heift dit jaer lanc aile de Iakene die die van
der Sluus ghecocht bebben binnen desen jare hier binnen der stede
omme te vercopene ter Sluus; «ende vanden loyen daer men de
Iakene mede loyt, vj s. xj d. grote.
Item, den xxix"^" dach in oustmaend, ghegheven bi beveilne
van borchmeesters, den kercmeesters van Onser Vrouwen kerke in
Brucghe, twelke ontfinc Bertelmeeus Springhele, de genevoys, daer
toe dat buerchmeesters ende scepenen ghemeenlike gheconsenteirt
hadden jnt jaer xovij, de somme van hondert pond groten te
hulpen den pilaren van der kerke die men aldaer maken soude,
omme de verzekernesse vander vorseider kerke ; te betaelne de
vorseide somme van ghelde binnen viere jaren ende te* viere
payementen....
Arch. de la ville de Bruges.
505. — 1402, 22 Novembre.
Les aldernians et marchands hanséates à Bruges écrivent
aux consuls et conseillers des villes de Livonie pour se
plaindre qu'on leur envoie des peaux de martres et
zibelines dont la tête et les pattes sont coupées, et qui par
conséquent ne trouvent pas d'acheteurs. Ils insistent afin
que des mesures soient prises et des ordres donnés pour
faire cesser ces abus.
KuKzs, ffans. Urk.t t. Y, p. 279, n. 566.
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— 423 —
506, — 1402-3.
Compte communal de 1402-3, fol. 120 verso.
Don xxiij***" (lach in oustmaend, ghegheven bi beveilue van
borcbmeesters, Jacoppo van der Hce, maenre vanden cordewaniers,
Clais Snauwaert, Mathys Maertins ende Wouter Bac, vinders, van
dat zy gbesendt waren ter Sluus omme Kuere te soukene...
Même dépense potir les cbefs et jurés des corporations des
tonneliers, des barbiers, des boulangers.
Cette inquisition se répète les années suivantes. Voy. C. 1403-4,
fol. 124 verso et 125 ; C. 1404-5, fol. 137 verso, n. 1 ; etc.
Arch. de la ville de Bruges.
507. — 1403.
De Jehan Blote, marchant de Zwolle, lequel estoit soubzconne
davoir naguerres vendu a un autre marchant de Colloinge en la
ville de Bruges, environ de trois cens florins forgios sur le fourme
de Rin lesquelx levesque Dutrecht fait forgier en une ville appelle
Run ; pour lequel ledit bailli le arresta et lui mist sus ledit cas.
Bien est vray que ledit Jehan confessa audit bailli et soubzbailli
seulement davoir vendus les florins dessus nommez audit marchant
a xxxj gros et un esterlinc la pièce, et ce en la ville de Bruges en
la maison de Jehan Borton, mais ne le vouloit confesser devant
aucune loy ne tesmoings ; et disoit oultre, quant il se avoit mieulx
advisez, que cestoit par ce que la maison ou monseigneur fait tenir
sa monnoie estoit fermée, et ne sentretenoit plus ou il estoit en
entencion de les y emporter, a la prière de Jehan Camphin et Jehan
Borton qui grandement arguèrent quon ne devoit faire aucune
callaingne des monnoies, veu que la maison de ladicte monnoie
estoit fermée, et oussi disrent que cestoit un povre compaignon
serviteur des marchans de ladicte ville de Zwolle; par moyen de
François de le Hofstede conseillier de monseigneur (*) et pour
mieulx faire que laissier, le receu en composition pour nu^ xvj ib.
Arch, du roffaume à Bruxelles, Compte du bailli de l'Ëclase
du 8 Janvier au 7 Mai 1403, n. 13925.
(*) Oq lit à Farticle suivant : « François de le Hofstede, dit le Cupre, receveur
gênerai de Flandres et Dartois. «
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— 424 —
508, — 1403.
Autre mémoire des biens demeurez après le trespas de feu Henry
Nieustat Dambourgli qui ou mois doctobre derrain passe se noya
par desesperation ; desquelx biens qui estoient es mains et gouver-
nement dudit feu Henry, nappartenoit a lui que le vj* part, comme
Tideman Lunenbuerch a jure et approuve devant la loy de Lescluse ;
et les autres v pars appartenoient a lui ; de autant quon en trouva
en la ville de Lescluse est astimez sur la somme de xxv nobles, et
icelle mise es mains dudit bailli, et en sont fait signefiances en
manière dinventoire (*), dont lune ont les oudermans de le hanze
et lautre ledit bailli, comme il peut apparoir par ladite signefiance
et certiffication de la cause dessus dicte de la loy de Lescluze soubz
le scel de ladicte ville. Dont ledit bailli ne fait nul compte, pour ce
que ladicte cause est en question devant messieurs du conseil a la
poursuite de ceulx de Bruges, ou nom desdiz oudermans qui main-
tient davoir lesdis biens par vertu de certains privilèges.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de rEcluse
du 8 Janvier au 7 Mai 1403, n. 13925.
509, — 1403, 29 Août.
Accomodement arrêté entre les messagers de Flandre et
d'Angletterre touchant la marchandise.
En une longue endenteure de papier, conteuant trois fouillez
de menue lettre donnée le jour dessusdit xxix* daoust, ou sont
contenuz plusieurs poius, lun de la délivrance de tous les
prisonniers dAngleterre et de Flandre sans paier rançon, et
plusieurs autres poins comprins en lendenteure appointiee en juing
cccc et ni a Leulinghem, entre les messaigiers de France et
d'Angleterre, et est a supposer que ces poins et autres ont este
bailliez par les Anglois.
« Itein, que les biens des Anglois arrestez a Lescluse aprez
lappoinctement fait a Londres en mars ccc et deux, par le conseil
(») = endenture.
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— 425 —
dAngleterre et les députez de Flandres, soient restituez entièrement
SL ceulx a qui il appartiennent.
Item, que aucun dAngleterre ou de Flandres, mesmement de
Gravelinglies, sur paine de corps et davoir, depuis la publication
du traictie qui est encommancie, ne porra armer navire sanz congie
du souverain, cest assavoir du Roy dAngleterre ou du conte de
Flandres, chacun pour ses subgez ; de laquelle licence ilz font foy
par lettres seellees du seel du seigneur et de ladmiral du pais ;
esquelles lettres sera declaire la cause de larmee du navire et en
quel lieu il devra aler.
Item, que aux raarchans frequentans le pais de Flandres, et leur
navire et biens, ne sera fait aucun dommaige en lestrun de la mer
de Flandres par les Anglois ou leurs alyez ; eVsaucuns faisoient le
contraire, ils seroient punis et constraints de restituer.
//ew, que es nefs de Flandres en la première partie seront
paintes les armes de Flandres et les armes de la ville dont les nefz
partiront, et aussy au bout du mat de la nef ; et parmi ce les nefz
de Flandres passeront paisiblement par la mer sans arrest ; mais
que elles ne portent biens de ennemis, et que les Flamens estans
esdictes nefz ne facent aide aux nefz des François, Escoz ou autres
ennemis d'Angleterre ; autrement les biens des François ou Escoz
que les Flamens advoueroient pour eulx, et aussy les propres
biens des Flamens estans esdictes nefz assistans aux ennemis des
Anglois, oultre la paine corporelle, seroient confisquez.
Itemj que chacun maistre de nef partant daucun port de Flandres,
prendra lettres certifficatoires des gouverneurs de la ville dont
il partira soubz le seel dicelle ville, contenant a qui la nef et
les biens appartendront ; et parmi ce les nefz passeront seurcment.
Item, que le conte de Flandres et les eschevins et autres ofiiciers
des villes de Gand, Bruges, Ypres et du Franc, declaireront par
leurs lettres a perpétuelle mémoire la ville de Gravelinghes estre
assise en pays de, Flandres, et le seigneur et capitaine dicelle,
quant a icelles ville et les habitans estre subgez aux ordonnances,
lois et coustumes des Flamens tant seulement, et aux trieves et
appoinctemens prins, faiz et a faire.
Item, est ordene que nulz Flamens, mesmement de Gravelinghes
ne autres habitans de Flandres, ne leurs alyez ne assisteront pas
par aide, conseil ou faveur au préiudice des Anglois ou de leurs
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— 426 —
alyez par terre ne par mer, aux François ne aux Escoz, soubz
grieves paines corporelles et pecunielles a infigor par les conser-
vateurs qui seront députez pour lesdictes trieves particulières.
Item^ que le Roi dAngletterre pour sa partie et le conte de
Flandres et les lois desdictes villes et du Franc pour leur partie,
députeront chacun trois conservateurs pour faire garder lesdictes
trieves dentre Flandres et Angleterre, et sur ce envoyèrent leurs
lettres scellées de leurs seaulx a Calais au x* jour dudit mois
de Novembre.
Vabenbbboh, Relayons diplomatiques, p. 514.
510. — 1403.
Ce sont les frais et mises dudit bailli.
A Jehan Melis pondeur de la ville de Bruges de ce quil pendit
et traina hors la maison par desoubz le seul hors la ville de Lescluse
Henry Nieustat, marchant Dambourech, qui par desesperacion se
noya en une iourque ; duquel il lui convenoit avoir double gaigne,
ou aultrement neust voulu faire le traveil de le tirer hors du puits
et aultres ordures qui a ce furent a faire; paie a iccllui Jehan, xu Ib.
Item, au carton a qui les chevaulx furent prins pour le traîner, x s.
Item, pour cordes, iiij s.
Item, pour larbre auquel il fu pendu, xu s.
Àt'ch, du royaume à Bruxelles, Compte da bailli de TËcluse
da 17 Septembre 1403 au 13 Janvier 1404, n. 13925.
511. — 1403.
De Robert Cayeul, lequel ledit bailli prinst a la requeste et pour-
suite des députez de Bruges, pour ce quil avoit vendu et tenoit
estaple de draps en la ville de Lescluse, alencontre le privillege du
staple de ladicte ville de Bruges et lappointement naguerres fait
par monseigneur entre icelle ville de Bruges et la ville de Lescluse,
et est lamende de lx Ib. selonc ledit appointement ; a la prière de
monsieur le capitaine du chastei a Lescluse et Pierre de Cauchois
maistre du garnison dudit chastei, ledit bailli sen submist en
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— 428 —
512, — 1403, 21 Septembre.
Règlement arrêté par les lois de Bruges, Damme,
Monikereede et Houcke pour le droit de mesurage des
marchandises dans le Zwin, sous ce titre :
« Copie vander ordenancie vander verstapelioghe ende vaaden
loone vanden goede dat 1er mate behoort, in der maaieren hier
naer verclaerst. »
!• Upten 21° dacli vaa Septembre anno 1403, so waren vergadett
in de scepenencamere te Bnigghe dheer Lieven Scaetelare burch-
meester ende scepeneu met hem Jan van Hodenaerde, J^^cob BonÎD,
Jan Brise, Jan Bortoen, Jacob Gheerolf, Jan de Veltre, Aernoud
Reyphin, Danieel van den Walle, Jacob van den Steene ende
François de Cupere, burchmeester van den courpse ende bi hem
Jan Hoste raed ; item van der stede weghe van den Damme, Pieter
van den Leene, burchmeester van den courpse, ende met hem
scepenen Jacob Goederic, Clais de Vassere, Tydeman Bailge,
Jan Herenboud ende Jacop Everboud secretaris clerc van den
Damme ; item van der Monekereede, Hendric Wielant ende Vranke
van der Groedo, burchmeesters, ende met hcmlieden scepenen
Pieter Moenaerd ende Willem Beoostere ; ende van den Houcke,
Jan filius Jacob, burchmeester, ende met hem scepene Jan
Lambrechts. Ende aldaer zo was gheordeneert ende overeen
gbedregen bi den voorseiden steden omme te moderecrne up de
clachten die de coopman daghelicx dede' van den ghebreke,
oughereescepe ende belette dat hi badde bi den meters vanden
Damme, Monekerede ende Houke, mids dat men hemlieden uiet
ghcdoghen en wilde, dat zij haerlieder goed verstapelden, aist
hemlieden van noode was ende zij wechvaerdich ende ghereet
laghen omme zeilen, in der manieren dat hier naer vollecht.
1. Eerst dat men gheenrande goed, dat ter mate behoord ende
iut Zwin comt, voortan sal laten verstapelen, het en zij dat de
coopman, diet ghecocht sal hebbeu, zo ghereet licghe omme zeilen,
dat bi zinc reyse derbi verletten zoude ; ende alst alzo ghevallet,
zai de coopman scbuldich zijn te ghane ter stede, daer men de
meters plegheUke vind, ende den ghezwoorne die over de meterie
ghestellet z\jn, zine noodsinne te kenne te ghevene ; ende daoue
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— 429 —
zullen twee meters schuldich zija te gane ten scepo met al hare
ghereescepe ende daerover te tnetene met harer mate, eist twee,
drie ofte vier hoed ofte meer. Ende as dat zake, dat côpere ende
vercopcre an hemlieden begheeren ommo de haeste, ende het van
noode es tghoed ghestapelt te hebbene, se zal de vercopere
ghehouden zijn daer zinen eed te doene hoe velc hi sgoedts ter
stcde, daer hijt lood ende ghelevert was, ontfinc. Ende men zal
den copere vraghen ofti hi hem daer mede ghepait houd, ende
danne zullen de meters dat overslaen naer haeren goedinkene,
eiide zecghen «dus vêle hoeden machser wesen»; ende danne zal
men se schuldich zijn te vernoughene, ghelijc of zijt al ghemeten
hadden ; behouden dies, worden de meters în eeneghe gebreke
van doen tghoend dat voorseid es, dat men se zo notabelcken
derof corengieren zoude, dat zijs hem een ander tijd derof wachten
zouden. Ende ware ooc dat zake, dat eenich coopman in ghebreke
ware van doene tgoend dat voorseid es, dat men corengieren zal
als contrarie den stapel ghedaen hebbende. Behouden dies, dat
men gheen verzeilt goed verstapelen en zal moghen, macr schuldich
es ghemeten te zinc metter mate van den Zwene, omme den copere
te verwaerne.
2. Voor es wel moghenlic ende wel ghecostumeerd, dat alrande
goed dat up eens copers aventure comt over zee ende over zand,
dat hijt overschieten mach ende weren daert hem ghelieft, zonder
de mate te useerne ; behouden dies, dat hijt schuldich es deu
meters, twee of drie of meer, te kenne te ghevene, eer hijt over-
sciet, dat up zijn aventure commen es. Ende worder yement vonden
contrarie doende, dat ware of hi contrarie den staplen ghedaen
hadde.
3. Voort es te weten dat elc mètre sculdich es te hebbene
van den coopman diene te werke stellet, redenlic ende tamelic
zine costen, also langhe als hi» werct, ofte viere grote elc métro
over elkc maltijd, ende dit ton wille van don coopman ; behouden
dies, dat de meters hare mallijd sculdich zijn te houdenc bin don
scepe daer zij werken, weder men hem ghelt gheift of costen.
4. Taxacie van den loone van den meters.
Eerst zullen de meters hebben van cleenen zoute ende van
smedecolen vier ende viertich grote van elken honderde ; behouden
dies, dat de vercopere sculdich es tmeteghelt te betaelne ; ende
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KViijr^
A -!
— 480 —
metens zys min dan een hondert, so zullen zij hebben van elken
hoede twee inghelsche.
Item, van grouven zoute, van houtcolen, van tarewe, van rugghe
ende van allen anderen manieren van grane, zijn de meters sculdich
te hebbene twintich grote van elken honderde, dats te wetene
twalef grote van metene van den vercopere ende achte grote van
sturtene van den copere ; ende metens zijs min dan een hondert,
zo zullen zij hebben van elken hoede een inghelsche.
Item, van bloumen zal men gheven van elken hoede twee
inghelsche.
Item, van al dat men bi tunnen meten zal, daer zal men of
gheven van elken tunne eenen inghelsche, ende vier miten van
sturtene.
Ende van musselen van elken hoede eenen ingelschen ende vier
miten van sturtene.
De collacie van desen es ghedaen ende gheti'ocken uuten registre
van den privilegien der stede van den Damme folio 12 bij mi,
Walbn.
KuNZB, ffatis. Urk., t. V, p. 297, n. 589.
il
513, — 1403, 4 Novembre.
Compte communal de 1403-4, fol. 80 verso, n. 3.
Den vierden dach van November, ghesendt te Biervliet anden
ammirael van Vlaendre ende te Hugheviiete, vp tstic vanden goede
ghenomen bi den coorvers van Vlaendre zekeren cooplieden van
Âlmaingen, van HoUand, van Zeeland ende ooc poorters van
Brucghe, vp den stroom van Vlaendre.
Arch. de la ville de Brages.
514, — 1403, 21 Novembre.
Compte communal de 1403-4, fol. 82 vei'so, n. 2.
Den xxj'^^° dach in November, den heere Jan Bortoene, den
heere Jan Biesen ende Victore van Leffinghe ghesendt tAtrecht,
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— 481 —
an onsen gheduchten heere van Bourgoengen ende an minen heere
den canchellier, met den ghedeputeirden van den anderen steden,
omme te yerandwordene onsen gheduchten heere vp tversouc vander
subventie die onse gheduchte vrauwe verzocht hadde te hebbene
Tan haren lande van Vlaenderen; ende vp diversche pointe ane-
roerende den stapele; ende vp tfait vaadcn sneden van lakenen
commende samen ende ghetauwen diet men bout jnt Vrye contrarie
den privilège vander stedo, omme dat gheremedyert te hebbene...
Arch. de la ville de Brnges.
515, — 1403, 6 Décembre.
Ordonnance sur la navigation arrêtée par la diète de
Lubeck pour les marchands de la Hanse à Bruges.
Item, int jaer 1403 up sente Nycolaus dach weren de radenende-
boden van den zeesteden der Duetschen Hanze to Lubeke vorgaddert
tor dachvart, daruyte dat se screven an dem gemeenen coepman to
Brucge wesende van der vorseiden Hanze, wat dat se eyns geworden
weren, wu dat ment solde holden met der zeghelacie, aiso :
1. Dat neyn schipher noch met ladenen scheppen noch met
ballasten scheppen zeghelen sal na sente Mertijns daghe (11 Nov.)
uyte der havene, daer he donne ynne ys; id en were dat he uytghe-
zeghelt were van daer he gheladen were, unde qwemo war in
Norwegen edder in andere havcne, so mach he vort zeghelen,
daerhen he willen hadde te zeghelende.
2. Wert over dat welk schip geladen were vor sente Nycolaus
daghe (6 Dec.) met hère edder met herincge met vuUer last, so
mach de schipher zeghelen in den market, daerhen he ghewonnen
ys, wu he dat met ziinen rechte beholde dat hc anders neyn guet
van kopenschap ynne hebbe, wen béer edder herincgh.
3. Vortmer aile schipheren, daer se met eren scheppen winter-
laghe licghen, de sullen van daer nicht zeghelen vor cathedra Pétri
(22 Jan.); id en were dat welk schiphere zijn schep loede met bere
edder met harincge, unde de mach zeghelen to unser Vrouwen
daghe te Lechtmissen (2 Fév.).
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— 482 —
4. Unde wauner de schipheren also licgendc blivcD, aise vorseid
ys, so en darff de coepman neyne vrucht uytgeven, ofift de coepman
upscbeppen wil. Jodoch mach men zeghelen binnen landes met
kleynen scheppen up dat bogeste van 24 lastcn.
5. Unde oflt enich scbipber edder coepman, de in der Hanse
ys, hiir en jegbens dede, in welker stad bavene de qweroe, de
scbipber sal ziin sebep undo de coepman ziin guet vorboert hebben.
Were over de scbipbere edder coepman nicbt inder Henze, we
denne dat scbip edder guet koffto, be were borger edder gast,
de solde dat scbep unde guet vorboert bebben. Bebeide over de
scbipber dat scbep, so solde nymand daerna binnen eynen halven
jaere dat scbip scbeppen.
6. Vortmer wanneer eenich scbipber wor in de bavene kompt
na sente Mertijns dagbe (11 Nov.), de sal eynen breiff met sick
brengen, bewisende, up wat tiit bo gbescbeppet unde rcde was
met vuUer last to zeghelendc.
KuNZE, Hans, Urk., t. IX, p. 307, n. (KX).
516. _ 1403-4.
Compte communal de 1403-4, fol. 15, n. 3.
Ontfangben van Nicolaes Prometeur, den genevoys, over tmesgryp
dat bi mesdaen badde jegben den heere ende scepenen, van wette-
liken arreste te brekene, daen of dat hi der stede beteringbe dede
van xxvnj Ib. par.
Arch. de la viUe de Bruges.
517, — 1404, 16 Januari.
Compte communal de 1403-4 fol. 50 verso, n. 1
Den zestiensten dacb in laumaend, gegbeven Bertelmeeus Spinelli,
Francke Lommelin ende Augusiyn Catbaen, in minderingbe van
dat de stede sculdicb blcef van salpêtre ende sulfere bi bem doe
gbelevert der stede, van den welken zy lettren bebben dat mense
betalen zal bi payementen.
Arch. de la ville de Bruges.
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— 433 -^
518. — 1404, 1 Mars.
Les bourgmestres, échevins, conseil et toute la Gom-
munauté de la ville de Bruges accordent, « pour eschiever
le plus grant perte et dommage du peuple dicelle ville »,
à Odon Royer, fils de Percheval, à Guillaume et Odon Royer,
frères et fils de François du pays de Lombardie, prorogation
pour quinze ans, de l'octroi " de prester en la maison des
Lombars, séant en icelle ville de Bruges, monnaies d'or et
d'argent a toutes manières de gens pour deux deniers la
livre la sepmaine de prouffit «, qu'ils avaient obtenu du
prince en 1402.
« Considerans le grant multitude des personnes qui de
Valenciennes, de Tournay et dautres marchés sembatoient
naguerres en ladicte ville sur la Prevoste, prestans illecq
leurs deniers et en prenant excessivement plus grans acrois
et proufi&t que les dessusdis lombars ne font, et dont le
commun de ladicte ville est trop plus grève en plusieurs
manières quil nest par lesdiz lombars. »
Cette faveur est consentie aux conditions suivantes :
Lesdits Odon et Guillaume Rôyer, leurs varies et mesines, sont
reconnus par ces présentes, et tenus pour bourgeois, et par
conséquent justiciables du magistrat.
Ils ont congé et licence « de prester en ladicte ville de Bruges
en leur maison a toutes manières de gens monnoies dor et dargent
pour deux deniers la livre la sepmaine de prouffit tant seulement,
sans cheoir pour ce en amende envers ladicte ville. »
Item, de marchander de toutes manières de marchandises, si
comme autres noz bourgois font paiant leur assise, n
Ils seront quittes et exempts de ost et chevauchées, de guet, de
pointinghes, de tailles, de zettingues et de tous prêts à ladite ville,
« et dune pointingue que Ion appelle getter ou sac, » à moins qu'ils
soient trouvés « par bonne vérité, » avoir prêté au-dessus du taux
fixé, et en ce cas même, ils ne devraient contribuer en la pointinguo
appelée getter ou sac que deux fois en sept ans.
28
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— 434 —
Telle monnaie qu'ils prêteront, leur devra être rendue ou la
valeur en autre bonne monnaie, non défendue, ayant cours aa
pays de Flandre.
Ils pourront prêter sur tous gages que Ton apportera en leur
hôtel, qu'ils garderont an et jour ; « et dillecq en avant en pourront
faire leur voulente sans meffait. n
£t sera un deulx creu par son serment que tant ils les auront
gardés, sans en faire autre preuve. Et ils ne pourront être contraints
de rendre les gages, « se ils nont leur principal et leur acrois. »
« Item^ se lesdis lombars veullent changier les noms daucun deulx
pour aultres, nous les devrons changier sans contredit » — c'est-à-
dire qu'ils auront la faculté de céder leur établissement à d'autres.
Le magistrat les prend sous sa sauvegarde et leur assure sa
protection.
La présente « convenence » commencera le 4 Août 1405, date de
l'expiration de leur précédent octroi. Elle durera quinze ans
ensuivants, et pour reconnaissance, les dits lombars paieront chaque
année, le jour de la Saint Jean-Baptiste, à la ville, une somme de
24 Ib. gros, dont 12 Ib. seront rabatues à chaque terme sur les 130
qu'ils ont prêtées à la ville.
Enfin, le magistrat leur promet « loyaument que a nul autre
lombard ou toscan il ne donnera tôle grâce de franchise, et qu'il ne
soufifrira semblable négociation faire en la ville de Bruges.
Cariul. Ouden WUUnbouc, fol. 65, n. 1.
519. — 1404.
De Gautier le Brune, lequelx sestoit obligiez a loy a Jehan
Scommmelin la somme de xxxvj Ib. par. a payer a irj termes,
a chacune fois xu Ib. par, sur lamende de xu Ib. par. quon dist
wetlélichallintscipy dont il a este en deffault, receu ix Ib. par.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
Brages, du U Janvier au 5 Mai 1404. n. 13(î82.
Ibid,, Compte du 5 Mai au 23 Septembre 1404.
De Josse filz Bouduin, li quelx fu calengie par ledit bailli a
cause davoir emble ung engien nomme en flamenc hilte en quoy
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— 485 —
on prent anguilles, appartenant a Rogier Houstin, lui laissie com-
poser veu que cest un très povre compaiguon qui en soufifri grant
pénitence en prison, pour vj. Ib. par.
520, — 1404, 8 Avril.
Ordonnance de la diète de Lubeck au sujet de la
juridiction des marins et capitaines de navires de la Hanse.
Item int jaer 1404 des clinxedages na Quasimodo geniti weren
de raddessendeboden van den zeesteden van der Duetschen Hanze
to Lubeke vorgaddert tor dachvart, daeruyte dat se an den
gemeynen coepman van der vorseiden Hanze to Brucge wesende,
screven wes dat se eens geworden weren, wu dat ment holden solde
met den schipmans, de met enighen schipheren van der vorseide
Hanze vueren, unde dat in dcssen wiise, aise hiir nagescreven steit:
dat welk schipman edder schepperskint, de met enighen schipheren
de in der Hanze gezeghelt hevet, sick nicht wil an des copmans
rechte voegen laten, den schipman edder boesman sal neyn
schipiier na der tiit wetende vueren, by boete des coepmans rechte.
KuNZB, Eans. Urk„ t. V, p. 312, n. 607.
52L — 1404.
Recepte de diverses callainges et aventures.
De Ghebbe la femme Egbart filz Henry, bourgoise de la ville de
Lescluse, laquelle estoit souppechonnee davoir sceu et aidie que
aucuns varies des Englois et Hierlandois estans sur les deux barches
Dierlande, japieca seignoureusenient arrestez ou port de Lescluse
par le bailli de leaue avec autres neifs, biens et marchandises
dedens ; A la requeste daucuns de Flandres endommaigiez par
lesdis Englois et Hierlandois, pour estre iceulx Flamens recom-
pensez de leurs despens et dommaiges ; prinrent et amenèrent en
Zellande certains biens et marchandises hors dicelles barches ; pour
lequel ledit bailli le prinst et mist en prison. Dont les bourgmaistres
et eschevins de ladicte ville firent pluscurs et grandes requestes
pour le avoir délivre veu quelle estoit bourgoise, et non condempne
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— 436 —
par loy en aucunes choses. Sur lequel ledit bailli leur respondi par
pluseurs fois que faire ne le devoît pour certaines causes, quil leur
disoit. Et fu tant traitie par la prière dicelle loy ; et par especial
Pierre Bruusch qui afferma audit bailli par son serement que
cestoit une très povre femme. Veu aussi que partie ne le poursieroit
ne ledit bailli do leaue qui fist ledit arrest, le receu sauve le droit
des parties en composition pour vnj nobles, valent xxviw Ib.
%YJ s. par.
Ârch, du royaume à Bruxelles , Compte du bailli de l'Éciose
du 5 Mai au 22 Septembre 1404, n. 13925.
522, — 1404-5.
Compte communal de 1404-5, fol. 14-15.
Sous la rubrique « Ontfanghen van diversen boeten »:
Van Floreins Hughen zuene ende van Pieter f. Philips, coop-
lieden van HoUand, over tmesgryp dat zy ossen cnde beesten up
ghedaen hadden te Slepeldamme ende vercocht binnen der stede
van Ardembuerch, twelke was contrarie den stapelo vander, stede
van Brughe.. xij Ib.
Van eenen scipman van Berghen, bi der band van Jan Slype,
bailliu vanden watre, van dat hy zyn last te broken hadde, licg-
hende gbeladen ter Sluus jnt Zwin ende dede voeren tAndwerpe
sonder te commene te Bruughe tsinen rechten stapele, twelke
contrarie es der ouderpossessie vanden rechten vanden stapele iiulb.
Van drien cordewaniers van Andwerpe over tmesgryp dat zy
ghecocht hadden ter Sluus up tland twee ende twintich dekere
huden, twelke es contrarie den stapele van der stede vaa
Brucghe.. xvj Ib.
Van Baudewin Vilaine van Doornike, over tmesgryp dat hi
couscn vercocht hadde ter Sluis contrarie den stapele vander stede
van Brucghe.. xvj Ib.
Van viero Zeelanders over tmesgryp da^t zy ghedaen hadJea
contrarie den stapelo vander stede... uj Ib. xu s.
Van Jacop f. Jans vander Sluus over tmesgryp dat hi lakene
vercocht hadde up de keure, contrarie de privilège vander stede...
xu Ib.
Arch. de la ville de Brages.
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— 437 ~
523. — 1404.
Recepte de diverses callainges et aventures.
De Ghiselbrecht van Inghen nez de la ville de Campes, lequel
environ passe dun an vendi en leaue six barils de ter ou environ,
dont la moitié appartenoit a damoiselle la femme de Jehan de
Cleyhem, senz icellui mener a lestaple ^e Bruges ou il devoit estre
menez avant quil fust vendus, selon le privillege dudit estaple,
et avoit a ce aie et offense contre icelli estaple. Pour laquelle chose
ledit Ghiselbrecht par ce quil senti que le bailli de leaue le querroit
et faisoit quérir de ses sergans de ce prendre et arrester, se tenoit
tousiours hors de la juridiction du bailliage de leaue en la ville de
Lescluse ; laquelle chose icellui bailli de leaue donna a congnoistre
au bailli de Lescluse, moiennant que par icellui feust prins que la
composicion qui de ce venroit soit a partir a moitié et a mettre
icelle chacun en son compte ; dont iceulx baillis a ce accordèrent.
Et advint que naguerres après ce, icellui Ghiselbrecht fu prins
dudit bailli de Lescluse et mis eu prison pour ladicte cause. Et ce
venu a la congnissance des bourgmaistres et loy de Bruges par
aucuns ses bien voellans mandèrent ledit bailli de Lescluse a
Bruges pour de ce savoir la cause. Es quel lieu icellui bailli
lendemain chevaucha et leur donna tout le advenu dndit fait a
congnoistre et comment il fu prins. Et ce oy dirent et jugèrent que
lo dit Ghiselbrecht a ce avoit aie et offence contre lestaple de
Bruges, et quil le devoit amender selon la qualité du meffait a ma
très redoubtee Dame et.oussi a la ville de Bruges, dont ils firent
poursieute, voulans de ce avoir amendise dudit Ghiselbrecht selon
la qualité du meffait et contenu de leur privillege. Veu que cestoit
petite chose, a la prière de Jehan le Broukere et Lambsin Buuc
ses hostes, lesdiz baillis de leaue et de Lescluse sur ce eu bon
advis ensemble, le recurent de ce de par ma très redoubtee Dame
en grâce et composition pour xx nobles, le noble compte a iiJ Ib.
xij s. par. Dont icellui bailli de leaue a la moitié, et aussi receu
de ce lautre moitié qui monte xxxvj Ib. par.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Lecluse
du 2 Octobre 1404 au 12 Janvier 1406, n. 13925.
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— 438 —
524. — 1404, après le 16 Octobre.
La diète de Liibeck décide d'envoyer aux villes de
Flandre un message contenant entre autres demandes :
« Woldea de Vlaemscheu steden, de Brabaatschen, Hollantschen
und Zelantschen dar to vertiiogett uad bidden laten mit breven offt
mit bodeo, dat se de Engelsclieii lakene vorbeden wolden in unde
dorch ère lande to vorene, dat were wol gut und dar mede mochten
de Engelsclien zere gedreiiget werden.
La même demande est adressée aux villes d^Anvers et de Malines.
Eanserecesse, t. VIII, p. 660, n. 1018.
525. — 1405, 26 Janvier.
Lettres d'obligation des trois chefs- villes de Flandre,
qui s'engagent à indemniser des marchands de la Hanse
d'Allemagne du chef de pri^^es faites par des pirates de-
Nieilport,
hwrni. (trs chartes de Bruges, t. III, p. 624.
Vcjy. Ttitifilyse et le commentaire loc. laud.
526. ~ 1404<5.
Extraits du compte communal de cette année, qui
prouvent l'ensablement du Zwin.
FoL 69j n. 4, Tsaterdacghs den andren dach in meye, ghegbeven
Jan Noosen, spey bouder van den Damme, van eere scute die ver-
droaken ende verzaat ladi voor den steeghere ter Muenekereede,
vte te doeno eude to lirokone» niids dat de vaert zo zeere belem-
tnerde dat uieme nîel varen mocbte met scepen...
Fol. 112, n. 6. Don zeveiUienstoa dach in hoymaeud, Jacop den
Verse gheseudt tor Sluus anden bailliu vanden watre vp tstic van
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— 439 —
eenen groten scepe dat ia de vaert bi den Houcke verdroncken lach,
omme vte ghedaen te hebbene.
Fol. 140, n. 3. Ghegheven bi beveilne van buerchnieesters Heinric
den Backere bailliu van der Muenekereede, van eenen groten scepe
dat verzand lach in de vaert bi der Muenekereede toebehorende
Jan f* Diedericx vte te doene ende de vaert te doen rumene,
xxiuj s. grote.
L'année suivante, on résolut d'améliorer la rade de Monikereede.
Compte de 1405-6, fol. 73, n. 4: Ghegheven den heere Janne van
Roesselare van costen bi hem den maenre van den sciplieden, den
speyhoudere van den Damme ende andren ghedaen als zy ghesendt
waren ter Muenekereede, omme aldaer te bestedene eene caye te
makene ende aile de staken die daer stonden vte te doene. »
Arch. de la ville de Bruges. /
527. — 1405, 22 Mars.
Les marchands d'Allemagne écrivent de Bruges gi la
diète de Hambourg :
tt Juwer wîsheit gheleve to weten, wo dat de Engelschen up
dessen dach umtrent 4 undo 5 an de klocke na middage sint
gekomen int Swein, unde also wy vorstan hebbeu van den genen
de mit der hast van der SIuus quemen, so sin so dar komen mer
denne mit 100 schepen ; unde aise wy vorstan, so sal en noch eene
vlote nakomen. Unde wes se willen hebben, des en wete wy jw noch
nicht to scrivende, men wy duchten, dat de copraan dar by nemen
mach groten schaden, beyde an schepe unde an gude, wente in dat
inkomcnt van den Engelschen so nemen se 2 schepe van juwer
stad komende, de int Swen wesen wolden ; dar van dat dat derde
schip uutseghelde, dat mit den vorscreven 2 schepen quam, aise
wy vorstan. Hier umme beghere wy van juwer groten vorsichtigen
wisheit mit grotem ernste, dat gy beyde, schepe unde gud, dar
by jw willen don liggen unde nicht van dar laten segelen.... n
Hanserecessâj t. V, p. 181, n. 253.
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— 440 —
528. — 1405, 7 Avril.
Compte communal de 1404-5, fol. 100 verso, n. 6.
Item, den zevensten dach in April, den heere Jacop Breydele
ghesendt ter Sluus, aldaer hi bleef licghende bi beveilne ende
overeendraghene van der wet ghemeenlike, omme te verwaerne
trechte vanden stapele van der stede van Brucghe, ende was vte
achte ende twintich daghe ; ende hadde lU s. gro. sdaeghs.
Arch. .de la ville de Bruges.
En attendant qu^elle devint permanente, cette mission fut
temporaire. Ainsi, elle se trouve confiée, le 5 Octobre 1405, à
David van de Walle, qui eut pour adjoint Victor van Lisseweghe ;
Iç 6 Mars 1406, à Laurent Zuerinc ; le 5 Avril, à Gilles Doppe ;
le 2 Mai, à Louis van den Berghe. Compte de 1405-6, fol. 70 verso,
n. 5 ; 71, n. 1 ; 84 verso, n. 3 ; 87 verso, n. 4 ; 90 verso, n, 5.
529. — 1405, 21 Avril.
Requête présentée par les députés des quatre membres
de Flandres, au duc Jean-sans-peur et demandant d'assurer
la propriété du pays par la conclusion d'un traité commer-
cial avec l'Angleterre sur l'achat des laines et la fabrication
des draps.
La Flandre, disaient-ils, ne peut être comparée à d'autres pays
qui se suffisent à eux-mêmes, puisqu'elle vit principalement des
relations commerciales qu'elle entretient par mer avec tous les
royaumes, et le commerce exige la stabilité, la paix et le repos.
Invent des chartes de Bruges, t. III p. 508.
630. — 1405.
De Jehan Grigoire, bourgois et couUetier de Lesclusc, auquel
passe un an ou environ, un marchant de France, qui son hoste
estoit, lui donna certaine somme dargent, pour avec icelle achater
certaine quantité de harrens caques affin den avoir meilleur
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— 441 —
marchle; lequel Jehan Grigoire achata ledit harrenc a certains
termes et tenoit largent dudit marchand son hoste, mais fist faire
certaines lettres obligatoires, lesquelles il seella de son seel comme
plege, et prinst un signet estrainge soubz umbre du seel dudit
marchant et en seella icelles lettres comme principal ; lesquelles
il donna audit allemand. Et quant le terme que les dessus nommez
Jehan et allemand avoient accorde, estoit escheu, icellui marchand
Dallemagne vint audit lieu de Lescluse et il trouva le dessus
nomme marchant de France, demanda a icellui son argent, lequel
respoudoit que il ne li devoit riens et quil lavoit bien paie. Car
ledit Jehan Grigoire son hoste paia ledit harrenc tout sec sur le
piet, dont lautre disoit le contraire, monstrant les lettres obliga-
toires seellees de son seel, avecques le seel dudit Jehan, qui oussi
laveit seellee comme sou plege ainsi que dit est. Et ce Tenu a la
congnoissance dudit bailli, pour icelles fraudes prinst icelli Jehan
et mist en prison, ou il demouroit bonne espasse de temps. A la
prière de Godefroy le Sauvaige, bailli Dardembourg et pluseurs
aultres ses amis, veu quil estoit bourgois, et que partie estoit
content dudit Jehan Grigoire ; et oussi que par loy riens len nen
jugeroit sur lui excepte par voie de ban, le receu par grâce en
composicion pour lx Ib.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de l'Écluse du
12 Janvier au 11 Mai 1405, n. 13925.
531. — 1405, 8 Juin.
Message du duc de Bourgogne aux villes de la Hanse.
JoHANNBS, dux Burguudie, cornes Flandrie, Arthesie et Burguu-
die, honorabilibus viris, eonsulibus villarum hanse Almanie et
quibus libet ipsorum salutem et sincère dilectionis affectum. Anjici
carissimi, Nostras pervenit ad aures, quod gens perversa Auglicana,
omni honore ac fidelitate privata, in mercatores et cives vestros
multocies irruit, bona et mercaturas suas prede exponando rapaci,
sine causa; quare vos illorum facti inimici, attendentes, quod
similiter villis nostris et subditis de Flandria gens predicta Angli-
cana multa intulerat dampua, bona ipsorum et mercancias hostiliter
depredando, cum ipsis villis et subditis nostris confederacionem
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— 442 ~
tractare voluistis, tamquam bcniroli et amici, ut de bonis ablatis
et injuriis illatis rcstauracionem facilius possetis habere conde-
centem. Et de noTO, videlicet a mense citra, gens infamis prcfata,
certo tractatu durante inter Anglicos et Flandrenses, subditos
nostros, nobis eciam visitantibus patriam nostram predictam in
nostro jocundo et dominii nostri primo adventu, in ipsa non expec-
tantibus aliquorum insultus, portum nostrum de Sclusa multo
navigio furtivo intrare presumpsit, nobis et subditis nostris dampna
et injuria, si potuisset, illatura, proditorie, sicuti ut nostis, consue-
vit. Et quia suum dampnabile propositum minime potuit cxecusioni
mandare, obstantibus gentibus et subditis nostris de Sclusa, non-
nullas domos et mansiones juxta maris litus situatas incendiis
cremari conata est. Quocirca amiciciam vestram in quantum possu-
mus deprecamur, quatenus, cum vos et nostri predecessores ac
subditi semper fiieritis temporibus retroactis bono zelo simul juncti,
velitis una cum nobis, qui rêvera toto posse in Anglicorum et
illorum amicorum exitum cum Dei auxilio vacare intendimus, de
cetero similiter in ipsorum dampnacionem operam dare efficaeem ;
non prebendo aures vestras ad ea, que ex parte illorum per
ambaxia tores suos, quos ad presenciam vestram proposuerint ut
dicitur, destinare de presenti, dicta fuerint, cum profecto omni
yeritate et fidelitato careant, ymmo pocius dolo, prodicione
et fictione venenosa sint sufifusi ; licet forte vobiscum in suis
fictis et dolosis sermonibus pacem seu confederacionem aut
dampnorum sibi illalorum restitucionem habere requirant, ut tanto
facilius sue prodicionis finem in vestri et parcium vicinarum
prejudicium ot gravamen valeant pertingere. Et insuper relit
amicicia vestra prefata certam diem et locum aptum assignare,
quibus gentes vestre et nostre habeant convenire et super ista
materia conferre, quemadmodum per dilectum et fidelem servitorem
nostrum Rogerium R. de Colonia, presencium lalorem, quem ad
vestram presenciam bac de causa deslinamus, poteritis plenarie
informari ; cui in dicendis ex parte nostra fidem velitis adhibere
creditivam, nobis significantes quoque grata, que pro certo adin-
plebimus bono corde juxta posse. Amici carissimi, Altissimus vos
conservet féliciter et longeve.
Scriptum in villa Gandensi die 8 Junii.
Hanserecessât t. V. p, 183. n. 266.
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— 448 —
532. — 1405.
De Jehan fils Jacques Caucheteur, bourgois et demourant a
Lescluse, lequel naguerres fu callengiez par ledit bailli pour ce quil
trouva desoubz lui certaines piécettes de drap de diverses coulleurs,
dont il avoit vendu lun de la longuer de dix aulnes pour xnij groz
laulno a un nomme Pieter le Brune, demeurant audit lieu de
Lescluse; laquelle chose Ion ne peut faire en icelle, sans aler et
offencer contre le previlloge de lestaple de Bruges. Veu que dedens
ladicte ville de Lescluse ne peuent demourer que trois detailleurs
de drap, dont il nest nul. Et par ce, selon le contenu dudit previllege,
le doit amender en cors et en biens selon la qualité du me£Eait, tant
a mondit très redoubte seigneur, comme a ladicte ville de Bruges.
Et oussi quil trouva desoubz icellui Jehan quatre dousaines de
cauches rudes de drap Dengleterre, dont lamende est xx s. par. de
chacune paire, selon lordonance et estatut nagaerres sur ce faicte
par le bailli et loy de ladicte ville. Considère que cest un povre
homme et que ledit drap estoit bien rudes et de petite valeur, le
receu par grâce en composicion, de ce que dit est, en tant quil
touche a monseigneur, pour yuj Ib. de gros, valent iiu" xyj Ib. par.
Ârch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de FËcIase
du 11 Mai au 21 Septembre 1405, n. 13925.
538. — 1406, 14 Mars.
Jean, duc de Bourgogne, confirme les privilèges des
marchands de Venise, « a la prière et requeste de nostre
treschier ami le Duc de Venise. »
Cette pièce définit ainsi les objets de portage :
« /fem, que les maronniers des galées qui sont poures gens,
pourront franchement vendre leurs petiz tonneles de vin et autres
buvrages quilz portent dessus la couverture des galées, sans ce
quilz en paient assiz aucun, si comme souloit estre anciennement ;
par ainsi que dedens le tiers jour aprez ce quilz seront arrivez, les
capitaines dessusdis dicelles galées bailleront oultre par escript la
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— 444 ~
ou il appartenra, tous lesdis tonneles et combien ilz tiennent, et
quilz ny facent nulle fraude. Durans ces deux derreniers poins,
seulement chincquaute jours entiers en chacune année. »
Cart, Ouden Wiltenbouc, fol. 21, n. 1.
534. — 1406.
De Marguerite yefve de feu Pieter Riquart, bourgoise de Lescluse ;
laquelle a la requeste do Jorge de Lille, estans a Lescluse envoiez
de ceulx de Bruges comme commis a garder le droit de lestaple
do la dicte ville de Bruges, comme ceulx de Bruges sont accoustume
de mois a mois; fu callaingie par ledit bailli de ce quelle avoit
achetée a un allemand trois tonneaulx Dambourch empliz de peaulx
de conins Despaigne crues, et iceulx vendus a un hollandais, sans
avoir menez a leur droit estaple, qui est contre le droit dudit
estaple. Et selon le contenu du previllege dicellui. Ion le doit
amender a mon dit seigneur et a ladicte ville en corps et en biens,
selon la qualité et quantité du meffait Considère que icelle vefve
est une très povre aisnee femme, et que a ce ne quidoit riens
avoir meffait, ne encouru contre le droit dudit estaple, a la humble
prière dicelle, et pluseurs aultres ses amis ; par moyen et traitie
des bourgmaistres de Bruges, lors estans audit lieu de Lescluse,
et oussi dudit Jorge qui de ce se tienrent ou nom de ladicte ville
pour content ; veu que cestoit petite chose et de i^etite valeur,
le receu de ce par grâce en composicion pour tant quil touche a
monseigneur pour xxiJ Ib.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de PÉclusc
du 10 Mai au 20 Septembre 1406, n. 13925.
585. — 1406, 5 Juin.
Ordonnance des aldermans et marchands de la Hanse à
Bruges au sujet du commerce des vins et des draps avec
la Livonîe.
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— 445 —
1. Intjar 1406 qwaem den alderluden des gemeyoen coepmans
van der Duytschen Hanze ter kennisse yaa den Lijfflandeschen
steden by eren sendeboden de uppe de tijt hijr io Ylaenderen
wezen, wu dat sick de Russen beclagende weren, dat de vate, de
enighe coepludo Yan der vorseiden Hanze daer int land brachten
van zoeten wijae, de welke de Russen pleghen te kopene, up de
tijt nicht also groet bevondcn en worden, aise se in Yortijden
plaghen to zijne ; unde ock, dat de wijne vorseit nicht also recht«
verdich bevonden worden, aise se yan rechte schuldich solden zijn.
Unde de selven sendeboden begherden uten naemen der vorseiden
steden van Lijfflande yan den alderluden vorscreven, dat se darup
wolden vorseyn wesen, dat dat mochte gebetert werden. Waerumme
de vorseiden alderlude int jar forseit upten 5 dach in Junio deden
vorgadderen den gemeynen coepman vorseit, dar de alderlude
overdrogen met den 18 mans unde overluden, dat gheen coepman
van der vorseiden Hanze alsodane wijne, aise vorseit ys, in Lijfflande
senden sal dan in boetcn offt vaten, de also groet zijn, aise se in
vortijden plaghen to zijne ; unde de wijne also rechtverdich, aise
se schuldich zijn te wesene. Welk coepman van der vorseiden
Hanze, de hijr jeghens dede, aise de mynre boete offt vate koffte
offt maken dede, unde de wijne veranderde, anders dan se schuldich
sijn to wesene, de solde verbuert hebben jeghens dem coepman
vorseit eyne marck goldes, also dicke aise he dat dede; undo
darto en solde de nummermeer also guet man na geholden zijn,
aise he tovoren was.
2. Item umme dat de vorseide sendeboden ock den alderluden to
kennen geven, wu dat sick de Russen zeer beclagende weren van
den lakenen, de in Lijfflande gebracht worden, dat se zeer te kort
helden, so wart aldusdane ordinancie hijr navolgende, to anderen
tijden by den coepmanne geordiuiert, by den vorseiden alderluden,
18 mans unde overluden up de vorseide tijt geconfirmeert :
L Int irste, dat negheen coepman van der vorseiden Hanze enighe
lakene sal kopen offt doen kopen in gheenre stedc, he en sulle se
doen striken, er he se untfauge, up do boete van 10 se. gr. van elkcn
lakene, dat he ungestreken uutfenge.
IL Vort welk laken boven dre quartijr te kort vallet, dat en sal
he nicht untfaen, ock up de boete van 10 se. gr. van elken lakene.
Men welk coepman de lakene gekofft hedde, de to kort helden, de
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— 446 —
mach de Iakeae selyen doen an den raemeti slaen ; onde wert dat
se dan noch te kort vellen boven die quartijr, sal men de lakene
nicht oestwart senden ; men qwemen se up de langhede, aise vorseit
ys, so mach men se oversenden.
III. Vort so en sal men gheene lakene anders Tolden noch doen
volden, dan id gewontlick ys, men se sullen beholdea ère rechte
solden der stede, dar se ynne gemaket zijn, up de boete Tan 10 se.
gr. van elken lakene, unde des nicht to latene.
lY. Item so en sal gheen coepmau vorseit enighe gezeghelde ofit
geloyde lakene kopen offt doen kopen, de dwernade hebben, up de
boete ock yan 10 se. gr. yan elken lakene.
KuNZB, ffans, Vrl., t. V, p. 373, n. 722.
536. — 1406.
Emoul de Berquen et deux autres caucheteurs, bourgeois
de l'Écluse, paient par composition au bailli une amende
de 36 Ib. par. pour avoir acheté en cette ville, deux demi
draps bleu de la valeur de huit gros l'aune, pour en faire
des cauches de maronniers; qu'ils auraient dû achètera
Bruges et non ailleurs, conformément au contenu du
privilège de l'estaple.
Ârch. du royaume à Bruxelles, Compte da bailH de
l'Écluse du 20 Septembre 1406 au 10 Janvier 1407,
n. 13925.
537. — 1406, 25 Novembre.
Ordonnance des aldermans et marchands de la Hanse à
Bruges sur les devoirs des hôteliei*s et courtiers.
Item, int jaer 1406 uptea 25 dach in NoYembri wart by dem
ghemeynen coepman OYereyndreghen unde by den dren derdendelen
iugebracht, dat elc coepman van der Hanze in dem stapele to
Brucge vortan alsodaene poente by der stede van Brucge geordiniert
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— 447 —
holden sal, aise hijr nagescreven staet, daerynne dat de osteliers
suUen gehouden zijn van dem gude, dat ère gaste koepen sullen,
up de boete van elken pont grote te verbuerne 5 s. gr. unde daerto
eyne marck golde aiso dicke aise daer ymand med^ bevonden
worde, de daerjeghens dede.
Dit ziJQ de poente, daer de oesteliers inné gehouden suUen zijn
van den gude, dat er lude gaste koepen sullen.
1. Irst van so wat gude, dat enich oestelier koepet met zijoen
gasten ende men dat schcpenen kentlick maken mach, dat he daeraf
geholdisn sal zijn, by also dat gebreck waere an den vorseiden gaste.
2. Item, int gelike, waert dat eens oesteliers knape, makelare
zijude ofte zijn vrye knape, de int papijr yan der stede staet, de
moghende y s makelardie to doene, van zijnen weghen, enich gued
koffte met enighen van des vorseiden oesteliers gasten unde men
dat schepenen kentlick maken mochte, dat de oestelier daeraf
gehouden sal zijn, by also dat gebreck waere an den vorseiden gaste.
3. Item, waert dat enich coepmaa sonder zijnen weerd ofte zynes
weerdes knapen, de machtich zijn makelardie to doene, enich gued
koffte ende men dat to kennene ghave den vorseiden weerd, weer-
dinne ofte enich van den vorseiden knapen moghende makelardie
to doene van zijnen weghene ende men dat schepenen kentlick
maken mochte, dat de vorseide weerd daeraf geholden solde wesen,
by also dat de verkopere ofte de verkopige enich ghebreck daeraf
hadden an den vorseiden gast.
4. Item, also van den taxe van den makelaers, dat de makelaers
schuldich zijn to hebbene unde de coeplude schuldich zijn to
ghevene van makelardien ende daeraf enighe enich geschil hadden,
dat se daeraf komen vor schepene, men sal en daeraf tallen tijden
gued recht doen.
KuNZB, Hans, Urk., t. V, p. 393, n. 750.
588. — 1407, 10 Janvier.
Traité d'entrecoura et de commerce entre la Flandre et
l'Angleterre conclu par le Duc de Bourgogne, Jean-sans-peur.
Invent, des chartes de Bmges, t. III, p. 528.
Imprimé en entier loc* iaud*
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448 —
539. — 1407, 5 Avril
Appointement de Jehan, duc de Bourgogne, dans la
querelle suscitée entre ceux de Bruges et ceux du Franc,
sur la draperie.
Inventaire des chartes de la ville de Bruges^ t. III, p. 584,
n. 676 et 906
Voy. cette analyse et le commentaire loc. laud.
Arch, de l'Etat à Bruges, Invent, des chartes du Franc.
p. 109. n. 278. et 677.
Imprimé dans Priem, Documents extraits du dépôt des
Archives de la Flandre Occidentale^ à Bmges, t. VI. p. 183. •
Il existe aux Archives du royaume à Bruxelles, Collect. des
chartes de Flandre, u. 575, uu origioal sur veliu, scellé et contre-
scellé en cire verte, portant au dos en écriture de l'époque :
« Lettres de reecepisse de la ville de Bruges de lordonnance pro-
nunciee par monseigneur sur le débat qui estoi entre ceulx de
Bruges et ceulx de Franc, pour cause des ostilles, troncs, liches
et vente de drap quon tenoit laquelle ordonnance lesdis de
Bruges promettent a tenir » .
Un récépissé semblable fut délivré par le magistrat du Franc,
le 3 Août 1408.
540. — 1407, 30 Avril.
Charte de privilèges accordés par le duc Jean-sans-Peur
aux marchands d'Ecosse.
Jehan, duc de Bourgoingne, conte de Flandres, Dartois et de
Bourgoigne palatin, seigneur do Salins et de Malines, savoir faisons
a tous presens et a venir, que nous pour le bien commun et évident
prouffit, multiplication, augmentacion et accroissement de la
marchandise de nos pays de Flandres, par lesquelles nostre dit
pays est le plus gouverne et soustenu en estât, et pour le bien,
frcquentacion et gouvernement du peuple dicellui ;
Avons par bon conseil, advis et meure deliberacion et a Ihumble
supplication de noz bien amez les bourcmaistres et eschevins de
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— 449 —
nostre ville de Bruges, et pour contemplacion diceux, consenti,
octroyé et accorde, consentons, octroyons et accordons pour nous
et pour noz hoirs a tous marchans du Royaume Descoce qui
Touldront venir et fréquenter doresenavant nostre dit pays de
Flandres, eu privilège et en franchise, les poins et articles cy après
declairez et qui sensuient.
1. Premièrement, que les dessus diz marchans et chascun deulx
puissent venir eulx, leurs biens, varies et mesines, et amener leurs
denrées et marchandises franchement et paisiblement dedens
nostre conte et pays de Flandres, sans aucun destourbier ou
empeschement en payant a nous et autres le droit tonlieu et autres
redev^ances accoustumees. Et aussi tost quils seront arrivez ou
entrez ou Zwin a Lescluse ou en autre port en nostredit pays
de Flandres, nous les avons prins et retenuz, prenons et retenons
par ces présentes en nostre sauve et especial garde et protection.
2. Item que lesdiz marchans et subgez dudit Royaume Descoce
sitost quils seront arrivez et entrez dedens ledit port du Zwin ou
es metes dicelui, puissent licitement prendre place a terre en tel
lieu que bon leur semblera et plaira; moyennant ce que ilz ne
chargeront ne deschargeront de leurs nefs ou vaisseaulx aucuns
avoirs ou marchandises, sinon aux degrez et lieux accoustumez ;
excepte tant seulement vitailles, pour la sustentacion des marriners
et marchans estans esdictes nefz ou vaisseaulx.
3. liem, que lesdiz marchans et subgez en chargeant et deschar-
geant leurs biens et marchandises de leurs dictes neifz et navires,
puissent icelles neifz et navires mettre coste a coste lun lautre
audehors des estaques en tel nombre que bon leur semblera, et
dedens ycelles, jusques au nombre de quatre, et non plus.
4. Item, se il avenoit que lesdis marchans, leurs navires et biens
se feussent partiz de nostre dit pays de Flandres et de la mer
dicellui, et après par fortune de temps ou autre cause survenant,
leur convenist retourner dedens ledit port du Zwin, et ils voul-
sissent oultre leur première charge, mettre ou chargier en leurs
dictes nefz et navires autres marchandises, faire le pourront en
paiant le tonlieu de tout lavoir estant en ycelles neiz et navires,
ensemble de ladicte creue, ainsi quil est use et accoustume estre fait
journellement a tous autres marchans venans et frequentans oudit
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— 450 —
lieu. Et aussi quils puissent mettre de lune neif en lautre pour eulx
deschargier partie de leurs biens, se ilz se sent oient trop chargiez,
sans yceulx Tendre et sans porter preiudice au droit estaple de
Bruges.
5. lient, que lesdis marchans puissent avoir certain commiz qui
sera auctorisez de nous, et auquel nous donnons povoir et auctorite
de poursievir, requerre, demander et deffendre les biens diceulx
marchans et subgez vers tous et contre tous selonc les articles et
poins contenus en ce previlege, et aussi selon les lois et coustumes
dicellui pays par toutes les villes et pors estans dedens nostre pays
de Flandres, et aussi en noz autres pays estans audehors dicellui
nostre pays de Flandres ; pourveu que le dit commiz ou procureur
ait commission souffissant du Roy Descoce pour ce faire et quil en
fasse dcuement apparoir a nous ou a nostre conseil.
6. Itefn, voulons ou cas dessusdit que ledit commiz soit favorable-
ment et amiablement traitie et receu en ce quil aura a faire et
poursuir pour ladicte cause envers tous nos justiciers et subgez, et
les loys de nosdis pays, et que on li face droit et raison, et la
meilleure expédition que faire se pourra selonc les estatus qui seront
fais sur ce par ledit Roy Descoche, par ainsi quils ne soient preiudi-
ciables a nous, a noz dis pays, ni contre les ordonnances et estatuz
fais et a faire en yceulx.
7. Item, se ou temps avenir escheoit que aucun marchant et
subjet du Royaume Descoce feust calengiez par aucun de nos
officiers de nostre dit pays de Flandres pour cause daucuns
coustumes ou ordonnances faittes ou a faire par nous ou par les
loiz de nostre dit pays, nous voulons que ledit marchant et subget
soit aussi franc que sont communaument les autres marchans
frequentans en nostre dit pays.
Lesquels previleges et articles cidevant declairez et expressez,
nous avons consenti, octroyé et accorde aux dessusdis marchans
du Royaume Descoche, sauve tous autres previleges, franchises et
libertez de nos prédécesseurs ou de nous a quelconques ce soit
donne avant la date de ces lettres. Et ou cas que pour aucunes
causes pleust a nous ou a noz successeurs rappeller ce présent
previlege, nous avons consenti et accorde pour nous et noz hoirs
aux dessusdiz marchans quils aient espace de trois fois quarante
jours ensuians lun lautre de vendre et exploitier leurs biens et de
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— 451 —
vxiydier nostredit conte et pays, avecques leurs biens et marchan-
dises sauvement, sans arrestz ou empeschernent do nous, en
payant leurs debtes, redevances et droitures.
Et se es choses dessus dictes ou en aucune dicelles escheoit ou
temps avenir aucune obscurte ou plus grant déclaration, nous
reservons a nous et noz successeurs, contes ou contesses de
Flandres, linterpretation, déclaration et détermination dicelles.
Si donnons en mandement, etc.
Donne en nostre ville dYpro, le darrain jour dAvril lan de grâce
mil cccc. et sept.
Signé : Par mous, le Duc vous présent. J. de Satjls.
Cartulaire Ouden Wittenbouc^ fol. 170 verso, n. 2.
541. — 1407, 30 Avril.
Lettres patentes de Jean, duc de Bourgogne, comte de
Flandre, confirmant ce qu'il a réglé par ses lettres du 5 du
présent mois, relativement à la fabrication et à la vente
du drap dans l'étendue du Franc de Bruges. (Voy. la pièce
précédente).
Collection des chartes des métiers. Drapiers, n. 383.
Transcrit au Moodenàouc, fol. 86.
542. — 1407.
A sire Jehan Beveland, priestre, chapellain de leglise Nostre
Dame de Lescluse, a cause quil a dit pour lame de feu Tidekin de le
Heyde, de le hanse Dallemaigne, nagaires exécute par le souverain
bailli de Flandres audit lieu de Lescluse seignereusement, une
messe de Requiem, chacun jour un an durant, lequel commencha le
V® jour de décembre darrain passe et pardura ledit an durant; et
avec ce daler toutes les sepmaines trois fois, après la messe célébrée,
tout revestu au sépulcre dudit feu Tidekin, cest asavoir le dimence,
le lundi et le vendredi, en disant telles oreisons quil appertient; par
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— 452 —
convenance a lui faite par ledit bailli par commandement de mondit
seigneur, a lui paye la somme do xxiiu escuz dor appelle cotfronncs,
comme il appert par certiffication soubz le scel de Godefroy le
Sauvaige, bailli Derderabourch et receveur de Lescluse, par des-
charge dicelle de mondit seigneur et quittance dudit messire Jehan
Beveland soubz seaulx des eschevins de Lescluse ceulx cy rendues
a court, valent xlviij Ib. par.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de TEcluse da
10 Janvier au 9 Mai 1407, n. 13925.
543. — 1407, 10 Mai.
Ampliation des privilèges accordés aux marchands
écossais.
« A tous ceulx qui ces présentes lettres verront et oiront, Bourg-
maistres, Eschevins et conseil de la ville de Bruges, salut. Comme
pour cause daucunes complaintes et dolences que les marcbaos du
Royaulme descoce qui de leurs biens, denrées et marchandises
avoient accoustume de hanter et fréquenter le pays de Flandres,
avoieut faictes a treshault et puissant prinche, le duc Dalbanie,
gouverneur duditRoyaulmeDescoce,jcellui Duc et les autres seigneurs
du grand conseil dudit Royaulme eussent envoyé pardevers nostre
très redoubte seigneur et prinche, noseigneur le duc de Bourgoingne,
conte de Flandres, et pardevers les bonnes gens de la ville de
Bruges, nobles et discrètes personnes, messires Gautier Stewart,
chevalier, viconte de Perth, maistre Guillaume de Lawedrc, licencie
es loys et en decres, archidiacre do London, Jehan Gille et Jehan
de Lethe, escuicrs, ambassateurs dudit gouverveur et Royaulme
Descoce ; affin derapetrer et obtenir do nostredit très redoubte
seigneur et prinche, et des bonnes gens de ladicte ville de Bruges,
refourmacion daucuus peins, esquelx lesJis marchans se disoieut
avoir este grèves ou dit pays de Flandres, contraire do leurs
previleges et les anciennes coustumes et usages dudit pays. Et
aussi pour de nostre très redoubte seigneur et de ladite ville
obtenir et avoir déclaration daucuns poins et articles esquelx par
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— 453 —
aventure lesdiz marchans doubtoieat trouver aucune obscurté ou
empeschemeut pour le temps avenir.
Savoir faisans que en greigneur déclaration des previleges, bonnes
coustumes et usages des dessusdiz marchans Descoce, lesquelx
noas vouldrions adiez favorablement traittier en tous leurs affaires,
avons pour nous et noz successeurs, Bourgmaistres, eschevins
et conseil de ladicte ville de Bruges, tant que en nous est, sans
preiudice toutes voies de la noblesse de nostredit très redoubte
seigneur, a yceulx marchans et subgiez Descoce, frequentans de
leurs biens, denrées et marchandises ladicte ville de Bruges
et y tenans entièrement leur estaple, accorde les poins qui
sensuient.
1. Premiers, se aucun dommage advient aux dessusdiz marchans
et subgiez Descoce sur lestrom et jurediction de Flandres, la ville
de Bruges fera toute la greigneur diligence quelle pourra sans
fraude, affin que lesdiz Descoce ainsi adomoKigiez puissent estre
restituez de leursdiz dommages, ainsi et par la manière quelle feroit
se le cas fust avenu a ses propres bourgois.
2. Item, feront lesdiz de Bruges toute leur diligence que se lesdiz
marchans et subgiez Descoce, es biens et marchandises quils
amenront ou feront venir dedens le Zwin, ne seront par arrest ou
dit Zwin et port de Lescluse plus molestez ou oppressez que
les marchans dAlemaigue frequentans le pays de Flandres ou
autres.
3. Itenij que nul desdiz marchans ou subgiez Descoce pour quelque
délit civil ou criminel quon lui poura jmposer, ne sera trait ou
oppresse par iugement de la loy en ladicte ville de Bruges ou en
ycellui port de Lescluse, plus que les marchans dAlemaigne, fre-
quentans le pays de Flandres, ou autres.
4. Item, que lesdiz marchans et subgies auront ung conservateur
de leurs previleges, auctorisie par nostre dit très redoubte seigneur,
lequel poura poursuir, pourchassier, requérir et deffondre les biens
desdiz marchans et subgiez et leurs drois et actions en ladicte ville
de Bruges, vers tous et contre tous ; et que ledit conservateur sera
illecq bien honorablement et favorablement traittie en tous ses
affaires et besoignes.
5. Item, que lesdiz marchans et subgiez dudit Royaulmo Descoce
feront des payemens des denrées et marchandises quilz achateront
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— 454 —
en ladicte ville de Bruges, creuz ainsi et par tele manière comme
sont les raarchans dAlemaigne et dautres nations residens en
ladicte ville.
6. Itemy que aux diz marchans et subgiez Descoce en la vente ou
achat que de leurs denrées et marchandises ils feront ou pouroîeat
faire en la ville de Bruges sans coule tier, Ion fera tel droit et
foy en ladicte ville comme len fera aux marchans Dalemaigne
ou aultres.
7. Item, que lesdis marchans et subgiez pouront achater en
ladicte ville de Bruges vivres et autres leur nécessitez ausi
liberalment que les marchans dAlemaigne et dautres nations
quelxconques.
8. Item, se par ledit conservateur ou par aucun ou aucuns
desdiz marchans ou subgiez Descoce complainte vient aux bourg-
maistres, eschevins et conseil de ladicte ville daucuns excès ou
oultrages fais aux 'dis marchans ou subgiez Descoco par aucuns
couletiers ou laboureurs, les dessusdis bourgmaistres, cchevins et
conseil puniront ou feront punir lesdis couletiers et laboureurs
de leurs dis excès tellement quil sera exemple a tous aultres.
9. Item, que le poseur en la ville de Bruges sera tenu de oster
mains et pies de la balance, jusques a ce que lachateur et vendeur
soient daccord de leur poix; et que ledit poseur sera tenu de
jurer a sa première institution de bien et loyaulment peser les
denrées et marchandises ausi bien ou prouffit du vendeur comme
de lachateur sans prenre ou exiger aucune chose fors seulement
son droit anciennement deu et accoustume.
10. Item, se aucune desdiz marchans ou subgiez Descoce feust
calengie pour cause daucuce transgression quil puist avoir commis
ou perpétrez civilment contre aucuns estatus ou ordonnances de
ladicte ville de Bruges, que pour la première fois tel marchant
ou subgiet se poura purgier de ladicte calaigne par son serement
et en estre quite.
En tesmoing de ce nous avons fait sceller ces lettres du seel
aux causes de la dicte ville de Bruges. Faictes et données lau de
grâce mil quatre cens et sept, le xj"* jour du mois de may.
CartuL Ouden Wittenboue, fol. 169, n. 1.
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544. — 1407.
De Phelippe de Valmerbeke, ammaii du mestier Doostburch,
lîquelx fu calengie par le dit bailli, a cause davoir adjourne par cry
deglise Jehan filz Pierre Jans, a estre a un certain jour de plait
devant la loy du Franc, a lencontre de Riquart filz Pauwels, et ce
sans le sceu ne commandement dudit Riquart, laquelle chose est
deflfendu selon les liueres sur lamende de vj Ib. par.
Ârch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de Bruges
du 2 Mai au 19 Septembre 1107, n. 13685.
545. — 1407, 20 Mai.
Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, comte de Flandre et d'Artois,
lieutenant et capitaine général du roi de France, Charles VI, dans
les marches de Picardie et de Westflandre, ordonne à tous
conétables, amiraux, sénéchaux, gouverneurs, capitaines, mayeurs,
échevins, bourgmestres, conseillers, justiciers, officiers et sujets,
de laisser paisiblement commercer les marchands de la Hanse
d'Allemagne, et de réprimer sévèrement tous attentats que comet-
traient les gens de guerre levés pour s'opposer uniquement aux
incursions des Anglais, ennemis du Roi.
« Ghegeven bin onser stede van Brucge, den xx*° dach van Meye,
int jaer van gracien m. cccc. ende vu. »
Lubeck, Urkund.i t. V, p. 16:t, n. 169.
546. — 1407.
Reçu de Martin, fils Martin, né de la ville de Middelbourg, sur
la complainte de la loi de Bruges, parce qu'il avait vendu en leaue
certaines quantités de cauches à divers marchands d'Allemagne,
« estans en la hanse », au mépris du privilège de lestaple, la somme
de dix nobles à 3 Ib. 12 s. pièce, au total 36 Ib. parisis.
Jrch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
PÉcluse du 10 Mai au 19 Septembre 1407, n. 13925.
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— 456 —
547. — 1407.
Josse Diederixzone, caucheteur, demeurant en la ville de Middel-
bourg, avait vendu secrètement, depuis des années, des fardeaux
de cauches faits de draps d'Angleterre, à des marchands allemands,
en fraude du privilège d'estaple. Il fut pris par le bailli à l'Écluse,
qui en référa à la loi de Bruges. Celle-ci, après information préa-
lable, le condamna à une amende de 200 couronnes, dont moitié au
profit du prince, soit 180 Ib. parisis.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de l'Écluse
du 19 Septembre 1407 au 9 Janvier 1408, n. 13925.
548. — 1407.
Jean Bonnier, facteur de Michel Uutot, marchand de Bretagne,
avait acheté à la foire d'Anvers 24 baies de garance, qu'il fit mener
par eau jusqu'au Zwin de l'Écluse pour être dirigées de là, par voie
déterre, vers la Bretagne, sans passer par l'étaple de Bruges. Le
bailli, — « considérant quil estoit jovene estraingne marchand qui
point ne savent les costumes ne franchises de la dite ville », —
composa pour 72 couronnes qui valent 144 Ib. parisis.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges
du 19 Septembre 1407 au 9 Janvier 1408, n. 13685.
549. — 1408.
Sensuient les amendes de keures, de mesmesure quon dist
îvannimet, de marchans et de coultiers et des franches vérités
dont les deux parts appartiennent a monseigneur et a la ville le
tiers.
Amendes de ceulx qui ont fait mesmesure quon dist toanimei
dont laraende est x Ib.
Amendes de ceulz qui ont emene cervoise estraigne de dens la
ville en tonneaulx Dalemaigue en guise de cervoise Dalemaigne,
Uout Uimctidc tv^L 1. Ib,
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— 457 —
Amendes diceulx qui ont vendu vin a broche plus hault que le
feur de la ville, soit l Ib.
Id. daler seoir devant un tonnel de vin avant que ycellui est hors
a un sestre près quil ait premiers brochiet, soit L Ib.
Id. de cabares qui plus de vin mandent que quatre los a cop,
soit X Ib.
Id. de taverniers qui donnent ou promettent aucunes courtoisies
as cabarettiers ou a leurs meisines pour mander leurs vins,
soit X Ib.
Id. de ceulx qui font emplir vins en canes ou en boutaillos et le
revendent avant, soit x Ib.
Id. de ceulx qui ont contredit a emplir boutailles qui sont
gaugiees, soit x Ib.
Id. de ceulx qui vendent leurs vins plus chiers dehors en los
ou en boutailles que a ceulx qui boivent dedens leur chelier,
soit xlb.
Id. de ceulx qui vendent leurs vins sans baniere et tiennent
aucuns qui boivent dedens leurs cheliers, soit x Ib.
Id. de ceulx qui mettent leurs vins en aultre fust que en fust
des pays dont les vins sont, soit L Ib.
Id. de ceulx qui font coulterie et point franc coultiers ne sont,
soit L Ib.
Id. de ceulx qui sont coultiers et font marchandise comme
bourgois, soit l Ib.
Id. de ceulx qui ont achate plus hault que la value de v Ib. de
gros sans coultiers, L Ib.
Id. de ceulx qui prestent plus hault que u d. de la livre ou argent
sur Chartres, l Ib.
Id. de ceulx qui achatent poUailles ou voUilles a une lieue près
de la ville pour les revendre avant en ycelle, x Ib.
Id. de ceulx qui ont emmené dor ou dargent en aultres mon-
noijes que en monnoyes de monseigneur, l Ib.
Id. de ceulx qui ont plus brasset de cervoise quils nont payet en
lassise, l Ib.
Id. de ceulx qui nont point brasset chacun brassage apart
lui, X Ib.
Id. des maisons, chambres et estuves pourtrais la on a tenu
ribaudie et mauvaise compaingnie, iij Ib.
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— 458 —
Amendes dhommes maries qui tiennent hostel avecq aultres femmes
que leur droite femme espousee et femmes mariées qui tiennent
hôtel avecq aultres homme que leur droit mari espouse, x Ib.
Id. de ceulx qui ont loue leurs maisons ou chambres pour y tenir
ribaudie ou mauvaise compaiognie, x Ib.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte de Pécoutéte
de Bruges du 17 Septembre 1403 au U Janvier
1409, n. 13685.
550. — 1408, 3 Janvier.
Appointement entre ceux de Bruges et ceux d'Hondschote
au sujet de l'étaple des serges.
« Je Anthoine de Craon, chevalier, seigneur de Beauvergier et de
Hondscote, fay savoir a tous que comme après aucunes doléances
que mes bonnes gens de Hondscote eulx mellans douvrage de sayes
me avoient faictes de ceulx qui en la ville de Bruges reçoivent le
droit du hallage, pour ce que chacune pièce desdictes sayes de
Hondscote ammenez en ladicte ville de Bruges a vendre, lesdis
halleurs avoient demande et exige deux gros de Flandres, lesquelx
sembloient aux dessusdiz de Hondscote a eulx irngortables, veu le
petit pris que valent lesdictes sayes; jaye a la prieroet'"ï^ûu^ste de
mesdictes bonnes gens si avant parle, aveucq les bourgmrA^j[^^»
eschevins et conseil de ladicte ville de Bruges, que ilz aient le lï
dudit hallage en tant quil touche mesdictes bonnes gens de Hondscote^
modère par la manière quil sensuit.
Assavoir que de cy enavant mes dictes bonnes gens de Hondscote
ne paieront du droit du hallage en la dicte ville de Bruges que ung
gros de Flandres pour chacune pièce de sayes du grant le, et que
demi groz de Flandres pour chacune pièce de sayes du petit le.
Pourveu que moyennant ladicte grâce mes dictes bocnes gens de
Hondscote seront tenus do mener leurs sayes entièrement en la
dicte ville de Bruges, sans en tenir aucune estaple se ce nest es
cinq frances foires de Flandres, assavoir es foires de Bruges,
Dypres, de Lille, de Thorout et de Messines tant seulement; et sur
ce donner a la ville de Bruges telle recongnoissance quil appar-
tendrolt.
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— 459 —
Et il soit ensi que mes dictes bonnes gens de Hondscote qui de
lâdicte modération sont tresbien coateus, et sont en entencion et
volente de tenir leur estaple en la dicte ville de Bruges par la fourme
et manière que les bourgmaistrcs, eschevins et conseil de la dicte
ville les ont requis, maient prie comme ceulx qui point nont du seel
commun, que la dicte recognoissance je veuUe faire pour eulx;
Pour ce est il que je, Anthoine de Craon, seigneur de Beauvergier
et de Hondscote dessusdit, cognois et confesse loyaulment moy
avoir este présent, ou le dit traitie a este fait avecq les bourg-
maistrcs, eschevins et conseil de la ville de Bruges dessus diz par
la manière que dessus est dit, et que moyennant ladicte grâce,
mes dictes bonnes gens de Hondscote eulx mellans de louvrage de
la sayetrie, pour eulx et pour leurs successeurs, ont en ma pré-
sence promis et jure de tenir leur estaple de leurs sayes de Honds-
cote entièrement en ladicte ville de Bruges, ainsi et par la fourme
que dit est dessus.
Et en tesmoing de ce, ay je a leur diligence, prière et requeste,
ces lettres sellées de mon seel.
Données a Bruges le tiers jour de janvier lan mil cccc. et sept.
Cartulaire Ouden WittenbouCi fol. 172^ n. 1.
551. _ 1408, 3 Février.
Motion du Sénat de Venise.
Cinq galées sont appareillées pour le voyage de Flandres, dont
trois pour Londres et deux pour Sluus ; la durée du trajet est fixée
à 50 jours, non compris ceux du départ et de rarrivéc.
Comme les rameurs se répandent à Londres et Bruges dans les
tavernes en y dépensant au delà de leur paie, de sorte que les
patrons sont obligés de faire le tour des tavernes pour les dégager
à grands peine et frais ; il est ordonné que tous ceux qui auront
dépensé dans les tavernes jusqu'à quatre ducats au delà de leur
paie, seront dégagés par les patrons, avec la réserve que la somme
sera portée à leur débit ; et si elle excède quatre ducats, on
imposera au délinquant une pénalité de 50 pour cent, comme à un
banqueroutier.
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— 460 —
Aucune barque ou vaisseau ne peut preudre en charge des
marchandises pour la Flandre ou Londres, dans les deux moi5
après le départ de l'escadre, sous peine d'une amende de 100 ducats
d'or a encourir par les chargeurs.
Le capitaine commandant restera à bord de l'une des deux
galères allant à Sluis. Si les deux galères ne suffisent pas pour
l'arrimage de toutes les marchandises destinées à Bruges, l'une des
trois galères de Londres les accompagnera jusqu'à Sluis avec
l'excédant de leur cargaison, sans qu'elle puisse passer l'estacade ;
mais elle devra de suite faire le déchargement au delà, et partir
pour Londres. Cependant le capitaine a l'option de prendre avec
lui à Sluis la troisiène galère ou non, suivant la charge surabondante
des deux autres.
Arch. de Venise. Misii Senato, V, 47, p. 163.
Record Office. Calendar of stale papers. Venttian,
1. 1, p. 44, n. 158.
552. — 1408, 1 Mars.
Le bureau du bailliage qui se trouvait adossé au Steen,
était la propriété de la dame abbesse de Marquettes, et
fut donné à ferme à Victor de Lisseweghe, lorsque à sa
mort le bail au prix de 18 Ib. parisis par an, passa au
bailli en vertu de l'octroi suivant :
» Jehan, duc de Bourgogne, comte de Flandres, etc. A noz amez
et feaulx les gens de noz comptes à Lille, salut et dilection. Nous
volons et vous mondons que la somme de dix huit livres parisis de
nostre monnoie de Flandres que nous avons ordonne a nostre
ame et féal conseiller le bailli de Bruges, Robert de Capples,
payer chacun an tant quil exercera ledit office de bailli, a reli-
gieuse dame labesse de Marquettes pour le louage dune chambre
ou il fait sa continuelle résidence, laquelle est assise desoubz le
prison de nostre ville de Bruges, pour un an qui finira en mai
prochain venant, vous aloes en son premier compte quil rendra
par devant vous, et rabatez de la recepte des esplois de son office,
pour rapportant sur ce quitance de ladite abbesse de chacua
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— 461 —
paiement sans contredit. Car ainsi nous plaist il estre fait, non
obstant ordonnances, mandemens ou deffenses a ce contraires.
Donne a Paris le premier jour de mars lan do grâce mil cccc. et sept.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de Bruges
du 9 Janvier au 7 Mai 1408, n. 13685.
553. _ 1408, 2 Mars.
Pétition des marchands de l'estaple à Calais au roi
d'Angleterre Henri IV.
IIII. Item, que tous les marchandises appartenantz a lestaple
soient de cy en avant amesnez a mesme lestaple et nient ailiers sur
peyne de forfaiture dicelles, et que nulle commission soit gaunte a
contrarie. Et si aucun soit gaunte, quil soit outrement rapellez et
anuUez par vertu del acte a faire en cest présent counseil.
Réponse : Quant a le quart article soient les estatutz en celle
partie faits, gardez et observez.
Record Office. Acts ofprivy Council, 1. 1, p. 305.
554. — 1408.
Recepte de geiz de mer.
Le jour notre Dame de la Chandeleur par la tempête et orage
de mer qui lors survint se despecerent et rompirent sur l'île de
Cadsand, à l'entrée du port du Zwin de l'Écluse, une caraque de
Gênes et une hulc de Portugal. Une partie de la cargaison fut
sauvée et pêchée par les pêcheurs, chartons et laboureurs de
l'endroit, et saisie par le bailli. Les marchands génois résidons à
Bruges, consîgnataires de ces biens, les réclamèrent ; et à la prière
de messires Jacques de Coiirtiamble, Pierre de Montbertaut
trésorier du Duc, M. Raoul le Maire et le receveur général de
Flandre se trouvant alors à Bruges, le bailli leva la saisie et fit
la délivrance, sous caution avec l'engagement de payer les coûts
et frais raisonnables de sauvetage ; — à l'exception d'une quantité
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-- 462 —
d'arbalètes et hunettes de Gênes, lesquelles furent mises, par
ordre, en la garnison de monseigneur. Les marchandises ainsi
rendues furent estimées par experts à la somme de 4349 Ib. 5 s. par.
Arch. du Royaume à Bruxelles, Compte du bailli de
Bruges du 15 Janvier au 8 Mai 1408, n. 13685.
555. — 1408.
Recepte de ceulx qui ont vendu vin a banieres dedens la foire de
Bruges, dont chacun doit lu Ib. tout appartenant a monseigneur,
lequel eschiet es comptes de Septembre.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte de l'écoutête de Bruges
du 15 Janvier au 8 Mai 1408, n. 13685.
556. — 1408.
Recepte de diverses calenges et aventures et davoir estrayer.
De feu Guillame Joye lequel avant que les trieves entre mon-
seigneur, son pays de Flandres et les Engles furent faites ne publyes,
et en plaine guerre, amena grande quantité de waides de Flandres a
Middelbourch et de Middelbourch en Engleterre, et lui estant oudit
pays Dengleterre ala dévie atrespas; dont lesdites marchandises
de waides furent vendues illec et distribues par les mains de mar-
chans de Luques au j)roffit des amis dudit deffunct. Et est vray que
lesdis marchans luquois naguères envoyèrent largent desdites waides
a Bruges pour le envoyer et rendre ausdis amis et hoirs dudit feu
Guillame. Et ce venant a la cognoissance dudit escoutete, il calenga
ledit argent dedens ladite ville de Bruges et le mist en arrest, comme
confisquie et fourfait a monseigneur, par ce que ledit feu Guillame
estoit subget de raondit seigneur, et non obstant quil estoit plaine
guerre, il avoit amené telles marchandises et soustenu lesdis anemis
de monseigneur et de son pais ; dont si avant sur ce fu procède a la
poursieute daucuns amis et hoirs dudit feu Guillame, quils en
dcmourerent ou dit de Jehan Bieze et Lubrccht Scuetolarc bourch-
maislres de Bruges par le moyen desquels il fu ordonne quils en
amenderoient a monseigneur de la somme de u"" Ib. par.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte de Tccoutête de Bruges du
15 Janvier au 8 Mai 1408, n. 13685.
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~ 463 —
557. — 1408, 4 Jutii.
Lettre des ambassadeurs anglais au conseil royal d'An-
gleterre, sur la prorogation de la trêve marchande avec la
Flandre.
Record office, Acts ofprivy Council^ 1. 1, p. 310.
Imprimé dans notre Cotton manuscrit Galba B, /, p. 269,
avec note.
Cfr. la lettre du roi Henri IV pour la publication du traité,
Décembre 1409. Ibid, p. 821 ; et Cotton, p. 283.
658. — 1408, 20 Juillet.
Les quatre membres de Flandre accordent au duc Jean-
sans-peur, une aide de 108,000 couronnes, de 48 gros la
pièce, faisant 259,200 livres parisis, tant à l'occasion de
sa joyeuse entrée, que pour les grands frais qu'il avait eu
à supporter au sujet des relations commerciales entre
l'Angleterre et la Flandre.
Arch, de VEtat à Bruges, Chartes du Franc, n. 297.
La répartition de ce subside avait donné lieu à la révision du
transport de Flandre, comme nous l'avons longuement exposé dans
Vlnveni, des chartes de Bruges, t. IV, pp. 20 sq,
559. — 1408.
De divers calenges et aventures et davoir estrahyer.
De Guillame Bonnedone lequel passe lu ans on environ soy
transportant devers Lescluse de dens le Zwin pour achater illec
certaine quantité de laines Dengleterre gisans ou dit Zwin de dens
une coguesscute adonc robees en mer sur les Engles lors ennemis
de nostre très redoubte seigneur et de son commun pais de Flandres,
de dens laquelle coguesscute ledit Guillame en acliata une partie
et les fist emmener de dens la ville de Bruges, en faisant en oultre
son proffit ; laquelle quantité de laines estoit avoir de lestaple de
Bruges, dont ceulx de Bruges sont bien soufiissament p)evilegies
que quelqun vend ou achate aucun avoir appartenant a lestaple
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— 464 —
avant quil y soit dessenous et ce soit fait apparoir deuement par
devant la ioy dilloc, il doit estre calengie do corps et do biens,
et en amende a nostredit seigneur et a ladicte ville selon la qualité
et quantité du mesus. Par quoy ledit escoutete qui en pau de temps
encha ait apprit ledit achat fait par le dessus dit Bennedone dont
il a tellement poursievi que il le a fait apparoir notablement et
prouve par vraye information, que la calenge selon les previleges
dessusdis de corps et de biens, sur lequel il a tant et si avant
procède, que ledit Guillame en est condempne par ladicte Ioy
pourveu la quantité de son mesus, de en amender audit escoutete
ou nom de monseigneur de la somme de u^ escus de Franco qui
valent iiij'^ Ib. par.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte de récoutéte
de Bruges du 7 Mai au 17 Septembre, 1408, n. 13685.
560. — 1408, 22 Juillet.
Décret du grand Conseil de Venise. Le capitaine des
galnres de Flandre et les marchands avaient écrit que
ser Antonio de Ponte, patron de l'une des galères destinées
à Londres, avait d'abord amarré à Sluis pour décharger les
marchandises adressées à Bruges, et que les « présidents »
et échevins de Sluis avaient prétendu que toutes lesdites
marchandises destinées à Londres contenues dans la galère
de Ponte, fussent débarquées et envoyées à Bruges en
inspection et évaluation ; ce qui le retarda à Sluis pour
opérer le rechargement. Et en conséquence de ce retard,
les marchands de Londres avaient souflFert une perte, puis-
que le délai de relâche qui avait été fixé à 50 joura, se
trouva réduit à 38. Il est arrêté que ce délai ne commen-
cera à courir que du jour de l'arrivée à Londres de la
galère de Cà de Ponte, pourvu qu'elle n'excède pas une
prorogation de 12 jours.
Arch. de Venise. Gr'iud Council Leona, p. 172.
Record Office. Calendar of state pnpers^ Veneiian, t. 1,
p. ibf n. 161.
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— 465 —
561. — 1408.
Recepte de diverses calaingnes.
De Gille Laet englois li quelx en lan mil iiu'^ et vj, par tempeste
de mer se arriva en une neif DoUande a terre au mestier Doost^-
borch, en une place appelle le Groede, et illec par le sergent du
lieu ledit englois fu prins en ycelle neif entre beaucop doUandois,
comme avenus a mondit seigneur et mis en prison a Bruges, ou il
a juyt a très grant povrete et misère lespasse de deux ans ou plus,
et jusques a nagaire que les marchans englois estans présentement
a Bruges, le ont rachate audit bailli, et en aumoisne lui donne et
paye son rancbon pour v nobles Dengle terre a nij Ib. la pièce,
monte xx Ib. par.
Arc h. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges
du 17 Septembre 1408 au 14 Janvier 1409, n. 13685.
562. — 1408.
De diverses calainges et aventures et davoir estrahier.
De certaine quantité de biens mobles trouves par ledit escoutete
en lostel de Jehan Honin, nagaires après ce que ledit Jehan Honin
ensemble aultres fu banis de conspiration par vertu duquel ban tous
les biens meubles et immeubles dudit Jehan furent confisquies a
monseigneur et lors exécutes par Andrieu de Doay, receveur gênerai
de Flandres et Dartois et aultres ad ce commis par mondit seigneur ;
dont la femme dicellui Jehan vouloit dire que les biens chy après
décharges estoient a estraingnes marchans qui lors estoient en
aultres pays comme elle disoit, et non a Jehan son mary ; mais a
présumer estoit le contraire estre vérité ; par quoy ledit escoutete
les calaingna au nom de mondit seigneur comme avoir estrahier et
les tint en séquestre en atendant an et jour se aucun y venist qui
aucun droit y eiist demande selonc la costume de la ville de Bruges ;
et par ce que ledit terme est passe et nullui ny est venu dedens ledit
terme, y a mis main de par mondit seigneur et les a fait prisier par
les priseurs jures de la ville, et yceulx vendus a Lauwereyns Cayin
au pris et a la somme qui sensuient : premiers un lit de x quartiers
30
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— 466 —
de large avec le chevets pour u nobles qui vallent vu Ib. nij s. par.;
les gordines de soye Dengleterre royes de vert et de vermeil appar-
tenaus audit lit pour v Ib. vnj s.; un aultre petit lit appelle contre-
heddcj pour xlvdj s.; une petite quieute et une petite sarge vermelle
pour xxxvj s.; monte en somme xvj Ib. xvj s. comme il appert par
certification sur ce faicte.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte de l'écoutâte de Bruges
du 17 Septembre 1408 au 14 Janvier 1409, n. 13685.
563. — 1408-9.
Extraits du compte communal de cette amiée, relatifs à
la surveillance et au maintien du privilège de l'estaple de
la draperie.
« Fol. 57, n. 8. Den vnj"*®° dach van Septembre, den lieere Janne
van Oudenaerde ende heere Aernoud Reyphin ghesendt te Jabbeke
metten deken ende vinders vander lakinballe, omme dat men daer
niet doen soude contrarie den appointemente tusschen do stede
van Brughe ende dien vandea Vrijen bi onse gheduchte heere
ghemaect vp de vente ende snede van lakenen int Vrije ; van eenen
daghe elc iij Ib. x s.
Fol. 64, n. 3. Den xj"**° dagh van November, heer Pietren van-
den Steene bi Zegheren den Neve ende Jacop Reingoot, gbesent
te Ghistele, metten deken ende vinders vander lakinballe, omme
te wetene wat lakenen men daer vercochte ende bi wien, in con-
trarie der vryheden vander stede van Brughe; van eenen daghe,
elken iij Ib. x s.
Fol. 80 verso, n. 1. up onser Vrouwen dach den xv'*'" dach van
Ougst, heer Aernoud Reyphin ende Zegher den Neve, ghesendt te
Jabbeke, etc. ut supra. Semblables visites furent faites à la fête
de la Chandeleur à la foire d'Oudenbourg ; le 19 Décembre, à celle
de l'Ecluse. Fol. 99, n. 3.
Ainsi nous lisons dans le Compte de 1410-11, fol. 80, n. 2. « Den
andren dach van Sporkele up onser Vrouwen dach ter Lichtmesse
heer Lievin Scuetelare burchmeester, Jacoppe den Broolosen ende
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â
— 467 —
Janne Baert ghesendt tOudenbuerch, omine te bewaerne dat men
daer gheene lakene vercopen zoude danne de gone die tOudeaburch
voorseit ghemaect ende ghedrapiert waren, naer tinhouden vanden
Tryheden vander stede van Brucghe. »
Arcb. de la ville de Bruges.
564. — 1408, 4 Octobre.
Accord avec les marchands de la Hanse sur les droits
de ballast dans le Zwin.
Item desse nabescrevene pointen worden deme ghemenen
copmanne to kennende gegeven unde gheorlovet int jaer do men
scref 1408, upten vierden dach in Octobre. Als yan den gheschille
wesende tusschen den pachters vanden ballast ter Sluus of een
zijde, ende den oudermans yander Duitscher Hanze over ende in
de name van den coplieden van Alemaingen of ander zijde, es
gbeappointiert by mynen hère den cancellier ende by mynen hère
van den rade in maniren hijr navolghende :
1. Erst dat de coplieden vander vorseiden Hanze van nu vortan
ne zuUen ncmen noch doen nemen ballast in eniger maniren an
tland van Cadsant of an den dijck, die leicht an tcasteel ter Sluis,
upte boete van 3 Ib. parisese, te verburen jeghens mynen ghe-
duchten hère van elken bote ballaste, aiso dicken ende also
menichwerven alsij danof bevinden zullen wesen de contrarie
doende.
2. Item^ dat de vorseide vander Hanze zullen moghen halen of
doen halen ballast by huers selvers schiplieden ende dienaers
sonder fraude, ende by niemand anders, te Wulpenhouck, ten
Reinghersvliete ende up tgoend dat mer Jan van Oostkerke
maintenert houdende in leene ende in manschepe van minen
gheduchten hère ; betalende den pachters vanden ballaste, van
elken bote ballastes dat sy zullen halen of doen halen, vorende
tghewichte van twee vaten wijns, enen inghelschen als uter causen
vander aervachticheide van minen gheduchten hère. Ende eist dat
de vorseide booten meerder zijn of mindere zijn danne tghewichte
van twe vaten wijns, aise vorseit es, dat sij danof betalen zullen
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— 468 —
den vorseiden pachcers van elken bote int avenant van der grote
van den meesten meer ende van den minstcn min dan encn
inghelschen. £nde van tghoent dat sij nemen zuUen upte plecke
tobehorende mer Janne van Oostkerke, danaf zullen sij hem
vernoghen te haren beste.
3. liein, dat de vorseide van der Hanze zullen mogen bestedea
den ballastvorers hare schepen te bellastene in taswerke omœe
sulke summe aïs sij onderlinghe zullen konnen veraccorderen ;
ende daer sij aldus haerlieder schepen doen ballasten omme ene
sekere somme van ghelde, zullen onghehouden blijven den vorseiden
pachters van den ballaste iet te betalen, maer zullen de ballastvorers
vermoghen van alsulkcr somme als tusschen hemlieden onderlinge
besproken sal wesen. De welke ballastvorers den vorseiden pachters
betalen zullen van elken bote groot wesende aise vorseit es, eaen
jnghelschen.
4. Item, up dat de vorseide van der Hanze haren ballast nemen
jeghens de vorseide pachters, zullen sij gheven van elken bote
groot wesende in der manieren vorseit 4 grote ; maer de vorseide
pachters en zullen niet gehouden zijn den vorseiden van der Hanze
elken vorseiden boot ballast te leverne omme de vorseide 4 grote
het en zij dat zij willen.
KuNZB, Ham. Urk.j t. V, p. 541, n. 853.
565. — 1409, 31 Janvier.
Simon Vander Banc et consorts avaient attrait Jean den
Voghel qui avait cautionné jusqu'à concun^ence de 200 Ib.
gros Jean Baudeel, le titulaire du bureau de change érigé
par la ville de Bruges en face de la nouvelle halle. Le
collège des échevins, après avoir vérifié l'acte de caution-
nement et les titres de créance des demandeurs, vu la fuite
et déconfiture dudit Baudeel, condamne de Voghel à payer
la somme de 200 Ib. gros.
CartuL Groenenbouc, A, fol. 13, n. 2.
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I
— 469 —
566. — 1409, 30 Avril.
Grande charte de privilèges accordés par Antoine, duc
de Brabant, aux marchands de la Hanse d'Allemagne qui
viennent commercer et s'établir à Anvers, avec le tarif
spécial du tonlieu qu'ils y ont à payer.
Luieck, Vi'K t. V, p. 243, n. 245.
567. — 1409.
De diverses calangnes.
De Pieter le Zellandre et Michiel Rieman, lesquels furent sous-
pesonnes davoir achate en la yllle de Lescluse environ trente six
livres de laine et icelle amenée en la ville Doudemborch, laquelle
chose estoit contre lestaple de Bruges, dont selon les previleges
dicelle ville la punition seroit, si fu trouve, destre en la volunte du
seigneur et lavoir confisquie a luy et a ladicte ville de Bruges. Ce
venu a la cognoissance dudit bailli, les calcngia de ce que dit est ;
ouquel ledit Piètre et Michiel se opposèrent plainement, disant que
ja sur eulx ne seroit prouve ; neantmoins ils sen mirent du tout en la
ordonnance et discrétion dudit bailli ; liquel après ce sen fist plaine-
ment informer oudit lieu de Lescluse et ailleurs; et trouva que bien
fu vray que ladicte laine alerent bien en une maison a Lescluse et
dirent a ccUui qui les avoit a vendre, quil amenast sa laine a Bruges
la li achatorient ; et ainsi il fu fait ; eulx de ce laissie composer a
leur prière et requeste, considère que par loy monseigneur ne eut
riens eu, pour xl Ib. par.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges
du 6 Mai au 16 Septembre 1409, n. 13696.
568. — 1409.
« Recepte de diverses calengnes.
« De Jehan filz Wouters, brasseur, nez de Herlem, calangie par
ledit bailli, a cause que passe a nj ans il amena audit mesticr
Doostbourch, c et xxxvj toneaux de cervoise de Herlem, sans de
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— 470 —
ce payer selon la costume le gt-utegheld, appartenant a mondit
seigneur; luy de se laissie composer paravant jugement, bien que
ledit bailli se doubtoit de faillir de proeve, et aussi considère son
povre estât, et que ledit bailli lui fist payer a Godefroy le Sauvage
recepveur gênerai de Flandres et Dartois ledit gruteghéld^ est
assavoir de cescun tonnel u gros, pour xviij Ib. par.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de Broges
du 6 Mai au 16 Septembre U09, n. 13696.
569. — 1409.
De diverses calenges, aventures et davoir estrahier.
De Hannequin Gonincpepre, lequel a cause davoir faictes et
commises certaines aliances diverses personnes pour en faire
esmauvement de peuple dont grant effusion de sanc estoit taillie
dersivir contre et au préjudice de la seigneurie de mon très
redoubte seigneur, de la ville de Bruges et des bonnes gens dicelle,
a este a la poursieute dudit escoutete ratains et convaincus a loy
dudit fait et bannis selon les privilèges et franchises dillecq
cincquante ans hors du pays de Flandres de conspiration ; par
vertu duquel ban tous les biens appartenans audit Hannequin sont
confisquies contre mondit seigneur ; et est asavoir quil avoit une
somme de xvj Ib. de gros en argent comptant, dont Roger Tellecorne
et Arnoul Michiels estoient garde comme tuteurs dicellui Hannequin,
attendu quil fu orphenin ; a laquelle dite somme de xvj Ib. de gros
ledit escoutete a mis la main et ycelle levée ou nom de mondit
seigneur, et valent ciu*^ xij Ib. par.
Son complice Henri Stryc, subit le même sort.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de
Bruges du 14 Janvier au 6 Mai 1409, n. 13685.
570. — 1409, Octobre-Décembre.
La geurre «itre l'Angleterre et la France, venait de reprendre
avec plus d'intensité. L'effroi fut grand à Bruges, écrivions-nous.
Des ambassades en portent au Duc la sincère expression.
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;
— 471 —
Le Duc cette fois, faisant droit aux iutérêts des communes,
ordonna de garder la neutralité. Sa volonté ne fut pas suivie.
La faction incorrigible des Leliaerts, confondant les lois surannées
de la chevalerie avec celles de Tbonneur, alla mettre la patrie aux
prises avec le monarque anglais et aux pieds de la monarchie
française.
Le 25 Octobre se livre la bataille d'Azincourt.
La noblesse flamande avait à réclamer, dans ce désastre, sa
large part de responsabilité et d'imprévoyance.
Parmi les morts, on citait les sires de Wavrin, d'Auxy, etc.
Kebvyn, Hisi. de Flandre, j III, 148. Veut on savoir quelles étaient
les conséquences, pour notre pays, de toutes ces expéditions et de
ces liens vassalité? On connaît Taventure de Boucicaut à Gènes, en
1409. Tandis qu'il était allé recevoir, sous l'obéissance du roi.
Milan livré par Jean Galeas Vinconti, la faction gibeline, excitée
par le seigneur de Vérone et le marquis de Montferrat, soulevait
Gènes Les insurgés forcent la citadelle, massacrent la garnison et
son chef, le seigneur de Lafayette, lieutenant du maréchal. £h
bien ! pour punir cette trahison, envers son suzerain, le Duc de
Bourgogne fit arrêter et jeter en prison les négociants génois fixés
à Bruges. Cet acte violent et injuste provoqua un grand émoi dans
la ville, et même dans toute la Flandre. Le 6 Octobre, les États de
Gand s'en occupèrent spécialement à leur réunion (C. 1409-10,
fo 33, n. 3). Et le 11, des délégués, parmi lesquels M*' Scoorkin,
de Coning et de la Keythulle, représentant la commune brugeoise,
partent pour Paris, chargés de la mission suivante.
Fol. 83 verso, n. 3. Den xj"^*" dach van October, meester Niclais
Scoorkin ghesent te Parys an onseu gheduchten heere, met meester
Diedericke den Coning ende Janne van den Keythulle, te dien hende
dat de cooplieden van Genève die binnen der stede van Brucghe van
onsen gheduchten heeren weghe ende bi zinen bevoUe ghelet waren
ende haerlieder goed ghearresteirt, omme de verradenesse wille die
te Geneuen ghesciet was vp Boursicaut gouverneur van sconiux
weghe ons souverains heeren te Geneuen voorseit, van der yoors.
lettinghe ende areeste ongheslaghen mochten worden, van
SIX daghen... »
Le 3 Novembre, le chancelier convoque les États à Gand et leur
transmet le consentement du Duc de relâcher les prisonniers et de
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- 472 —
lever la saisie de leurs biens (fol. 84 verso, n. 5). Pour plus de sûreté,
on sollicita du chancelier, le 31 Décembre, un sauf-conduit pour les
Génois et les marchandises qu'ils apportaient aux foires de Flandre,
jusqu'à la Saint-Jean prochaine (fol. 87 verso, n. 1).
Invent, des chartes de Bruges^ t. IV, p. 342.
571. — 1409, 9 Décembre.
Décret du Sénat de Venise qui délègue le frère Jérôme
de l'ordre des Ermites de S*- Augustin, comme ambassadeur
auprès du Duc de Bourgogne, pour en obtenir les sauf-
conduits habituels pour les galères de Flandre et de
Londres.
Record Office. Calendar of State papers, Venetian^
1. 1, p. 51, n. 176.
Les frais de cette ambassade s'élevèrent à 54 Ib. gros ou
648 ducats d'or, la livre de gros équivalant à 12 ducat. Un décret
du Sénat du 10 Avril 1410, décide que ces fonds seront fournis en
partie par les chargeurs. Ibid^ p. 52, n. 182.
Arch. de Venise, Misti Setiato^ V, 48, p. 118.
572. — 1410 (vers).
Du change et des modifications apportées en faveur des
Italiens.
Cartul. Groenenboec A, fol, 32 verso, n. 3.
Imprimé dans la Coût, de la ville de Bruges, t. I, p. 455,
avec un Commentaire sur la Bourse de commerce et
la lettre de change.
573. — 1410, 31 Mars.
Michel de Villagenez, marchand catalan, avait attirait
Jacques Zelversmet, dit Palster, « clerc de lostel de Jehan
Honin », courtier, en paiement do la somme de 149 Ib.
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— 473 —
19 8. gros, qui était intervenu, au nom de son maître,
dans la vente à Jehan Larmay, marchand d'Angleterre, de
deux parties de safran, savoir deux sacs au prix de 82 Ib.
9 s. et deux autres pour 67 Ib. 10 s. Le collège condamne
le dit Palster au paiement de la somme réclamée.
CartuU Oroenenbouc, A, fol. 24, n. 2.
Par jugement de ce même jour, en cause de Jehan Honin, comme
hoste de Jehan Lanney, marchand d'Angleterre, qui avait dépêché
son varlet pour conclure la vente de quantité de caudrons.et de
paeles faite par George de la Stichele au prix de 49 Ib. 6 s. gr.
Idem, en cause dudit Jean Honin pour une vente de marchandise
de batrie faite dans les mêmes conditions à Ederic van Aden,
marchand de Hambourg. Ibid., fol. 25, n. 1 et 2.
Imprimé par M. Kunzb, Bans. Urk., t. V, p. 490, n. 931.
574. — 1410, 14 Avril.
Alexandre Winkelman, marchand de Prusse, réclamait
de Jean Bave, hôtelier-courtier, la restitution de 86 Ib. gros
que son clerc, Jean Best, avait encaissée. Le collège
adoptant le principe que les courtiers sont responsables
des faits et gestes de leurs clercs, condamne Bave à faire
ladicte restitution.
Cartul. Groenenbouc A, fol. 27, n. 2.
Imprimé par Kunze, Hans, Urk,, p. 491, n. 935.
Même décision en cause de Vasque Lorens, marchand de Portugal,
contre le courtier Gilles Dop, 21 Juin 1413. Ibid,, fol. 26 verso,
n. 2 ; — de Jean van Rochenhoven, marchand de Tirlemont,
8 Mai 1410. Ibid.j fol. 27, n. 2 ; — de Jaquemart de Montingis,
marchand do Saint-Quentin en Vermandois, 12 Mai 1410. Ibid.j
fol. 27 verso, n. 2 ; — de Willem Yrenose, marchand écossais,
12 Juin 1410. Ibid.y fol. 28, n. 2 ; — de Thomas Zouthin de Londres,
14 Août UIO. Ibid., fol. 28 verso, n. 2 ; — de Gossart Blanc, estrain
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— 474 —
de Tournai, 28 Mars 1412. Ibid., fol. 29, n. 2 ; — de Jean Davids
zone, bourgeois de Bruges, 28 Mars 1412. Ibid., fol., 29 verso,
n. 1; — de Jacquemart Toutflet de Douai, 3 Janvier 1411. Ibid.,
fol. 29 verso, n. 2 ; — de Bernard Pertinel, marchand catalan,
23 Juin 1411. Ibid,, fol. 30, n. 2 ; — de Jean Pieters zone d'Utrecht,
23 Janvier 1413. Ibid., fol. 30 verso, n. 2.
575. — 1410, 20 Avril.
Lettres des députés de la Hanse réunis à Hambourg,
adressées au duc de Bourgogne, Jean et aux chef-villes
de Flandre, par lesquelles ils protestent contre le projet
d'abaisser la valeur des monnaies de 25 pour 100 à partir
de la Noël prochaine; et démontrent les grandes pertes
que les marchands hanséates devront subir par suite de
cette mesure et la nécessité, pour le maintien et la sécurité
des relations commerciales, d'établir un cours de monnay-
age stable et accepté par tous ; au cas contraire, ils sèment
exposés à des réclamations et au devoir de défendre les
intérêts de leurs commettans.
« ...Hanse Tentonice mercatoribus non mediocriter nocivam,
prout nobis apparet evidenter porro quia denarius nove monete
hujusmodi pro 4 esterlingis in presenciarum currens circa festum
Nativitatis dominice proxime futurum valeret très esterlingos dum-
taxat, et nummus, qui unum grossum valebat ante tempus moder-
num, consequenter valeret 18 mitas, adeo ut quartus denarius
semper perderetur...
Hamerecesse, t. V. n. 710 et 711.
Un rôle de griefs avait été remis par les aldermans de Bruges,
incriminant dans des termes identiques la nouvelle ordonnance
sur la monnaie, et finissant par cette sinistre prédiction :
tt Hier utte umme de verhoghinge unde de verswaringe van
dessen vorscreven paymente, so besorget em de copman, dat de
stapel van der kopenschapen aldus lange in Ylanderen geholden,
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— 475 —
liir bî zeer vermynnert uade gesplittert moehte werden, umme dat
de ghemene copman van Almanien, de varende unde kcrende is,
zomtyt andere lande mit eren kopenschepen vorsukende zyn unde
nu noch mer Torsoeken mochten umme des mynsten ungeldes
willen unde to enem mesten profite van kopene unde van ver-
kopene. Ibid., t. VI, p. 21. n. 35.
676. — 1410, 20 Avril.
Lettre des députés de la Hanse au magistrat de Bruges,
par laquelle ils se plaignent des taxes imposées aux com-
merçants de vin de la Hanse par les employés chargés de
la vérification et pour la vente en détail ; et du préjudice
causé par les nouveaux règlements édictés à Bruges et à
l'Écluse ; ils demandent la conservation des anciens privi-
lèges et libertés commerciales et l'abolition de toutes ces
nouveautés, et rappellent leurs observations sur le cours
des monnaies.
Hanserecesse, t. V, n. 712.
577. — 1410, 26 Juin.
Les aider mans et marchands de la Hanse à Bruges exposent
au conseil de Lubeck les grands dangers auxquels ils sont
exposés par suite de la rupture avec Guillaume, comte de
Hollande, au nom des droits du Saint-Empire ; et ils le
prient de s'appliquer instamment au rétablissement de la
concorde.
Lubeck. Urk,^ t. V, p. 368, n. 324.
Ils adressent une pareille lettre au conseil de Brunswick, 28 Juin.
Ibid., n. 325.
Yoy. la réponse de Louis, comte palatin du Rhin, fils du roi
Ruprecht, 5 Septembre, et celle de Bernhard, duc de Brunswick et
Lnnebourg; Ibid., n. 337 et 338.
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— 476 —
578. — 1410, 29 Juin.
Lettre des àldermans de Bruges aux magistrats des villes
de Liflande.
Ils les avertissent que bon nombre de pirates d'Ecosse, Hollande,
Zélande, France et Calais épient l'entrée du Zwin, de jour et de nuit,
pour exercer leurs brigandages. Récemment des forbans écossais ont
capturé une holque, capitaine Albert van Borken de Dantzick, avec
son plein chargement et 18 hommes d'équipage. Ils en ont porté
plainte à l'assemblée des quatre membres tenue à Gand, et ont reçu
pour réponse un absolu déclinatoire. C'est pourquoi ils supplient
que les magistrats de la Hanse prennent des mesures énergiques,
recommandant aux capitaines de naviguer de conserve, de se munir
d'artillerie et de munitions, etc. et de le faire sans retard pour
prévenir ces déprédations.
ffanserecesse, t. V, p. 561, n. 723.
579. — 1410, 13 Août.
Les àldermans et marchands de la Hanse à Bruges
écrivent à leurs collègues de Reval qu'ils ont appris la
capture du navire de Jean Rudeman de leur port, faite le
30 Novembre dernier par des corsaires de Frise, qui ont
débarqué les marchandises en France ; ils les prient de
leur adresser, sans retard, la liste des chargeurs et consi-
gnataires, et les certificats en due forme, que ces marchan-
dises appartiennent à des hanséates. Au reste, ils joignent
ici la nomenclature et les marques desdites marchandises,
telle qu'on a pu la relever. On y voit entre autres des
timbres de peaux de martre, de l'huile de morue, des
pelleteries, du beurre, du chanvre, des saumons, des peaux
de loutre.
KuNZE, ffaus. UrK t. V, p. 602, n. 9(>3-964.
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— 477 —
580. — 1410, Décembre.
Renouvellement du traité d'entrecours entre l'Angleterre
et la Flandre.
Le Cotton manuscrit Galba B-I, p. 291.
Imprimé dans Record Oficet Acts ofprivy Council, t. I,
p. 353.
Cfr. la pièce intitulée : « Points à insérer dans le traité d'alliance
entre l'Angleterre et la Flandre. Ibid., p. 288, n. cxxvni.
581. — 1410, 13 Décembre.
Ordonnance du conseil de la Hanse d'Allemagne sur le
monnayage.
Le cours ou change est ainsi établi :
Les nobles anglais à 35 s. ; les nobles de Gand à 33 s. ; les
couronnes de France à 17 s. 3 den. ; le florin de Lubeck à 17 s. ,
le florin du Rhin à 14 s. ; le florin de Gueldre à 8 s.
lubeck Urkund., t. V, p. 375, n. 347.
582. — 1411, 4 Mars.
iVntoine de Bourle. marchand de Plaisance, réclamait
la somme de 116 doubles morisques, restant de solde,
d'Antoine Canovi, marchand de Florence, pour une vente
de draps acceptée par ce dernier au nom de Blasio Beruti,
marchand de Piémont. Le défendeur repondit que de
Bourle avait été payé de ce chef par une lettre de change
tirée par Blasio sur Michel Béruti, son frère à Bruges, et
il avait constitué comme plesge et répondant Berthemi
Spinelli. Le collège décida que celui-ci paierait la somme
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- 478 —
réclamée à Antoine de Bourle, qui « jura et prinst par son
serment lui sur ce establi solennelement que aucune lettre
de change il navoit oncques receu en paiement absolut,
mais avoit seuHement prinze la lettre de change soubz tele
condition que se Michiel Beruti lui feroit paiement de
ladite reste, que volontiers il la recevroit de lui, et se non,
quil vouloit avoir regres selon la lettre obligatoire quil en
avoit, par devers ledit Anthoine Canovi. »
Cartul. Groenenbouc A, fol. 25 verso, n. 2.
583. — 1410 (vers).
Nopende de wissele ende veranderiaghe ghedaen ter contemplatie
vande Italianen.
Comme on fait de la nouvelle monnoie de Flandres de nostre très
redoubte seigneur et prince nostre seigneur le Duc de Bourgoigne,
Conte de Flandres, entre autres poins et articles soit contenu ung
point declairant que toutes manières de changes qui seront paiez
par lettres de finance dont les paiemens se feront en la ville de
Bruges ou ailleurs en Flandres, soient faiz la moictie en or et lautre
moictie en deniers dargent aians cours ou pais de Flandres ; et il
soit ainsi que les marchans des nations Dytalie et daucunes autres
faisans leur résidence en ladicte ville de Bruges, soient après la
publication de lordonuance desdictes monnoies comparuz en la
plaine chambre des eschevins de Bruges en remonstrant aoxdis
eschevins a eulx non estre possible dentretenir ledit point desdis
changes sans leur tresgrant perte et dommage, et quil seroit mestier
quilz eussent en ce cas aucun respit et terme, affin que ce pendant
ilz puissent leur maistres, compaignons et facteurs, residens en
Ytalie, ou Royaulme Darragon en Espaigne, en Engleterre et ailleurs,
aviser du fait desdictes ordonnances ;
Et sur leur dessusdicte requeste eu conseil et avis avecq aucuns
des seigneurs du conseil de nostredit très redoubte seigneur estans
pour lors en ladicte ville de Bruges aux quelz la requeste desdis
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— 479 —
marcbans sembloit estre raisonnable ; a par manière de soufirance,
et sans preiudice des autres poins et articles desdictes ordonnances
de la monnoie, este accorde aux dessusdis marcbans ce que
sensuit :
Premiers que tous changes que len fera en la ville de Bruges pour
estre paiez ailleurs, lune moitié en or et lautre moitié en argent, ne
commencera point jusques au premier jour de febvrier proucbain
venant ycelui jour exclus ; et que jusques audit premier jour de
febvrier lesdis marcbans pourront faire leurs changes en nouvelle
blance monnoie sans ent paier aucun or.
Item, que tous changes qui seront faiz a Paris pour estre paiez
a Bruges, dont la lettre de change sera faicte devant le xv* jour de
janvier proucbain venant, lesdis marcbans pourront paier en
nouvelle blance monnoie de Flandres telle comme a eu cours
jusques a maintenant. Cest assavoir trois nouvelz gros pour quatre
vielz ; et ledit xv* jour passe, seront lesdis marcbans tenuz de
paier lesdis changes par la fourme et manière que le point des
ordonnances de la monnoie le déclaire, assavoir lune moictie en
or et lautre moictie en deniers dargent aians cours ou pais de
Flandres.
/fem, les changes qui seront faiz a Londres pour estre paiez a
Bruges dont la lettre sera faicte devant le premier jour de febvrier
proucbain venant, pourront estre paiez en blanche monnoie, telle
comme a eu cours jusques a maintenant, assavoir trois nouvelz gros
pour quatre vielz ; et ledicte terme passe, lesdis marcbans seront
tenuz de paier lesdis changes par la fourme et manière, etc.
(comme dessus).
Item, que les changes qui seront faiz en Ytalie, ou Royaulme
Darragon ou pays de Provence et en Languedoc pour estre paiez
a Bruges, dont les lettres de change seront faictes devant le
premier jour de mars proucbain venant pourront estre paiez en
blanche monnoie de Flandres, assavoir trois nouvelz gros pour
quatre vielz ; et ledict terme passe, etc. (comme dessus).
Ce même taux est assigné pour les changes payables à Bruges,
fais es royaumes de Cas tille et de Portugal.
CartuL Groenenèouc A, fol. 32 verso, n. 8.
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— 480 —
584, — 1411, 5 Avril.
Nouvelle lettre des aldermans de Bruges au conseil de la
Hanse.
Ils rappellent leur lettre précédente du 26 Juin et ajoutent :
« Doch hier en boven dat ons yele swaerer is, so sin de erbare
lude, er Jorden Pleskow unde her Clawes van Styten van den
olden rade van Lubeke, up den xiiu dach van Februarii latest
vorleden vor den gemeynen kopman hier to Brugge to de Carmers
int reventer gekomen, begerende dat wi, na utwisinge eins acht-
breifs unde eins andern up iv°* lodiger mark goldes sprekende,
an den gemeinen copman vorscreven van den Romeinschen Koninge
gesand bisonder, en wolden gonnende wesen, dat se ère gewonnene
redit up de van Lubeke hier in den stapel mochten vervolgen,
waarvan de kopman seer hochliken belast wesende, se an de
vorscrevenen hern Jorden unde hem Clawes ein utset der vors-
crevenen dinge seer ernstliken versochten, up dat wi dit ju, heren,
unde ok den van Lubeke overscriven mochten, so dat se uns int
lateste ut groter bede getwidet hebben, dese dinge twischen dit
unde Pinxsten naest komende bestaen to latene, genen kopman
van Lubeke af sin gud hier an den stapele twischen den vorscreven
tiid antstastene noch to bekummerne men wert dat se mit den van
Lubeke hier entwischen nicht vereffent en wurden, so woUen se
na beholdinge ères rechtes dan ère beste doen... »
Lubeck. Urkundy t. V, p. 402, n. 36L
Voy. pour cette lutte entre l'ancien et le nouveau conseil de
Lubeck, la pièce n'' 366, ïbid,, p. 410, et n** 401, p. 440, et n^ 410,
p. 449. D'après le compte de la ville de Bruges de 1410-11, fol. 92
verso, n. 1, une réunion des quatre membres de Flandre se
tint à Gand, le 1 Avril, et elle envoya un message à la diète de
Lubeck pour la prier de mettre fin à ces divisions. Hanserecesse^
t. VI, n. 29.
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~ 481 —
585. — 1411, 15 Juin.
Prorogation de la trêve d'entrecours et de commerce
entre la Flandre et l'Angleterre, conclue par le duc de
Bourgogne, Jean-sans-peur.
Invent. des chartes de Bruges, t. IV, p. 70.
Imprimé en entier îoc» laud. Voy. le commentaire ibid.
586. — 1411, 26 Juin.
Sous ce titre : Dat de meesten hoop vanden cooplieden een
andere havene kiesen mach eade dat de minste partie de meeste
schuldich es te voighene.
Martin Tarkouwe, capitaine do Lubeck, avait chargé à Lisbonne
en destination de Bruges, pour compte de Conrard van Zwartenborch
et Nicolas Bave, des pelleteries, du miel, de la teinture et autres
marchandises. Assailli par la tempête, ledit capitaine voyant son
navire démâté^ avait dû se réfugier au port de Tinnebi, du pays de
Galles, et dû vendre la caisse de teinture pour se procurer un
mât nouveau, et remettre son navire en état d'atteindre le port
du Zwin. Attrait en justice parles affréteurs qui lui réclamaient
et la restitution du fret et des dommages intérêts, il soutint avoir
agi en conformité des dispositions du WaterrccM :
« Dat een ghemeen water recht es, zo wanneer een schip vervrecht
es teenigher havene, ende de meeste hoop van den cooplieden een
andre havene kiezen ende daer hare marct maken, dat de minste
partie de meeste schuldich es te voighene.. »
Le collège des échevins reconnait que le capitaine a suivi les
règles du droit maritime — de costumen die men van ghelicken
zaken onderhouden heift in de westzee van ouden tijden ; — mais
décide qu'il doit rendre aux affréteurs le prix de la teinture tel
qu'il était côté à Lisbonne, port d'embarquement, ainsi que leurs
débours pour se rendre à Tinnebi réclamer leurs marchandises.
Cart, Groenenbouc A, fol. 33 verso, n. 2.
Imprimé dansKuNZE, Hans. Urk., t. V, p. 525, n. 1013.
31
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- 482 —
587. — 1411, 1 Novembre.
Les députés de la Hanse réunis à Wismar écrivent aux
quatre membres de Flandre pour leur exposer les plaintes
qui leur ont été adressées par les marchands allemands de
Biniges au sujet des courses et pirateries des Écossais; la
diète devra aviser aux moyens à prendre pour refréner ces
brigandages, et elle compte sur le concours des quatre
membres, puisque la Flandre n'en a pas moins souflfert de
dommages.
Hanserecesse, t. VI, p. 62.
588. — 1411, 5 Novembre.
Décret du Sénat pour dépêcher un courrier au consul de
Venise à Bruges, ser Albano Sagredo, le chargeant d'obtenir
les sauf-conduits usuels pour les galères de Flandre et de
Londres, pour le plus long terme possible ; les frais seront
réputés sur le compte des avaries.
Arch. de Venise. Misti Senato, V, 49, p. 63.
Record Office. Calender of state papers^ Venetian^
1. 1, p. 53, n. 188.
Le 16 Novembre U19, le Sénat chargea le consul de Bruges,
Lunardo Contarini de faire renouveler les lettres de sauf-conduit,
les précédentes étant devenues invalides par la mort du duc de
Bourgogne, Jean-sans-Peur ; et il recommande de les obtenir au
meilleur marche possible, les frais en seront prélevés sur les droits
de douane. Ibid,, p. 60, n. 223.
589. — 1411, 26 Décembre.
Charte de privilèges des Marchands de Portugal, en
50 articles.
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— 483 —
Voici la pièce la plus complète du genre, et à ce titre, nous la
reproduisons eu entier.
Jehan, duc de Bourgoingne, conte de Flandres, etc. a tous ceulx
qui ces présentes lettres verront, salut. Savoir faisons que nous
desirans lo profit commun de nos subgez de nostre pays de Flan-
dres, consideians que par le fait de la marchandise que honnou-
rables hommes les marchans, maistres de nefz, marinniers et
subgez du Royaume de Portugal font de leur bien et marchandises
quilz raainent et font conduire en nostre dit pays, par mer et par
terre, et aussi quiis achatent en ycelui nostre pays et font mener
et conduire par mer et par terre en leur pays et ailleurs, dont
grans proufiz et biens viennent a noz subgiez et en nostre dit pays
communaument pour le bien, proufiit et multiplication dicelui nostre
pais et avancement de nos subgiez.
Sur ce bien informez par nostre receveur gênerai de Flandres et
lescouthette de nostre ville de Bruges, noz conseillers ; et après la
remonstrance sur se faicte de la partie des bonnes gens des quatre
membre de nostre dit pays de Flandres ;
Eu sur tout meure délibération de conseil ; avons pour faveur,
et a la prière et contemplacion de messeigneurs Alvare Gonçalves
Continho, chevalier dudit Royaume et nostre chambellan, pour
les bons, nostables et agréables services quil nous a fais par sa
grant vaillance ou service de monseigneur le Roy, en armes, cette
présente année a Paris et Saint Cloud, alencontre de celui qui se
dit duc Dorliens, et autres ses aliez et adhérons, rebelles et ennemis
de mondit seigneur le Roy et de nous ; et mesmement a la poursuite
et supplication desdis marchans, maistres de nefz, marinniers et
subgez dudit Royaume et de plusieurs nos subgiez et bonnes gens
de nostre dit pays de Flandres, a nous sur ce faîz par plusieurs
fois, affin quilz puissent plus aisiemcnt et plus seurement faire et
hanter leurs dictes marchandises, aler, demeurer et converser pai-
siblement par tout nostre pais ;
Donne, consenti et octroyé, donnons, consentons et octroyons
audis marchans, maitres de nefz, marriuniers et subgiez dessusdis,
pour eulx et pour les leurs, los poins, articles et franchises qui cy
après sensieunt.
1. Premièrement, que lesdis marchans, maitres de nefs, marin-
niers et subgiez dudit Royaume de Portugal, leurs biens, nefz
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— 484 —
et marchandises, et tout ce que a et leurs dictes nefz appartient,
soient dorescnavant sauf et seur, et en nostro sauvegarde et seure
protection; et que ilz niesmcs, leurs nefz, bien ou marchandises
ne soient pas detenuz, empêchiez ou arrestoz pour aucuns debaz,
entreprises ou nialefacous qui aient este faictes ou temps passe
ou qui avcuir pouroicnt par gcurre qui sourdre pourroit entre
quelconque manière de gens que ce fust, par mer ou par terre
es parties de Flandres, si avant que nostre povoir et seigneurie de
Flandres sextend ; fors seulement de leurs propres debtes et de leur
propre meflfait. Et que ou cas que aucun deulx feust pris, quil soit
tantost mené par devant nostre loy ; et que se ilz peuent trouver
pleiges souflBssans au dit de la loy ou ils seroient arrestez, dester a
droit et a loy, de ce que on leur demanderoit ; que parmi celle
plesgerie ilz soient dcsarrestez et mis hors de prison en faisant droit
et loi selonc ce que la loy dudit lieu donroit.
2. Hcin^ que pour cause de ce que ou temps passe ils ont trouve
sicomme ils dient, deffaulte et grant encombrier es peseurs, quilz
en aient un qui leur pèsera au droit et au juste pois dont on usoit
en lancien temps en nostre ville de Bruges, en donnant au vendeur
et a lachetour le leur iustcment et loiaument, comme ont ceulx de
la nation de Castille.
3. Item, que les marclians dudit Royaume en nostre ville do
Bruges et qui seront ordonnez chiefz de ladicte nation, puissent
accorder et appaisier les debaz, demandes et discensions qui pour-
roient sourdre entre les maistres et marrinners, pour cschever les
arrestz et empechemens quilz pourroient ou vouldroient faire hm
sur lautre se non en chose en laquelle nous eussions droit.
4. Item, que toutes manières de marchaus de quelque lieu quilz
soient, puissent sauvement, i^ar mer et par terre, venir en nostro
pais de Flandres, et achatcr encontre Icsdis marchans do Portugal
des marchandises quilz ont ou auront admeneez, et ycelles sans
empeschement mener la ou ilz vouldront, ainsi comme ou a accou-
stume de faire en lancien temps.
5. KeiUj que lesdis marclians de Portugal soient quites et délivres
en i)aiant a nostre costume du Dam un millier pesant, comme font
ceulx de la nation do Castille.
6. Kcm, saucuuc nef venant diulit liou do Portugal, feust brisée
par tempcste ou autre malc aventure dedans nostre seignourio de
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— 485 —
Flandres, et ceulx qui dedans seroient perisisseat ou eschapassent,
et leurs biens feussent trouvez ou sauvez en tout ou en partie,
quilz soient renduz et restabliz aux marchans auxquelx ils seroient,
en paiant a ceulx qui les auroient sauvez, convenables coustumens
au. dit de la loy de nostre ville de Bruges, aussi avant que on a
accoustume au vivant de feil le conte Robert. .
7. Item^ sainsi feust que aucune nef de Portugal puis le tour de
le Mue eust mestier daide, pour la contrariété du temps ou daucune
autre aventure pour les nefz et biens sauvez, que les devantdiz
marchans, maistres et marinners puissent sanz fraude et sanz mal
engin, aler a bateaulx et a tout ce qui appartient a ycelles nefz et
entrer et yssir pour le sauvement de la nef et de lavoir, sans estre
de ce calengiez, de par nous.
8. ItetHj quand lesdis marchans auront paye le droit toulieu et
coustume de nostre ville de Bruges de leur avoir, que parmi ce, ils
puissent franchement passer a la porte de lespoie et en autre lieu a
Bruges, sans ce que on regarde en leurs huches, ne en autres
fermeures quils aient aucunement, que on souloit faire en lancien
temps ou vivant dudit feu conte Robert.
9. Item, que lesdis marchans pour leur proffit puissent faire
vendre leurs marchandises ainsi quils ont accoutume du temps
passe.
10. lietn, que lesdis marchans puissent de nuyt et de jour aler
par terre et mer, vers leurs nefz et lavoir de leurs nefz, et arrière
retourner leur droit chemin vers leurs hostelz, portans espees et
autres convenables armures sans raeffaire, et sans estre pour ce
pris ne arrestez, ne cheoir pour ce en aucune amende.
11. liemj que lesdis marchans puissent lier et dcslier leurs baies,
et regarder dedans; et des grans faire petites, sans calenge ou
erapeschement, ainsi que peuont faire lesdis de Castille.
12. Item, que lesdis marchans puissent faire chargier leur avoir
et deschargier par nuyt et par jour, aiusi bien que les jours de
festes et dimenches comme par les jours ouvrables, a leur plaisir
et voulente, sans calenge ou empeschement, comme lesdis de
Castille.
13. Item, que nulles nouvelles coustumes autres que on souloit
user en lancien temps, ne soient faictes ne ordonnées sur eulx ne
sur leur avoir.
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— 486 —
14. Item^ quilz soient quictes en paiant de leur avoir courretaige
et hostellaige, comme font lesdis de Gastille.
15. Item, que a toutes les heures qui! leur plaira, ils puissent
sauvement sans empeschement traire hors de nostredit pais de
Flandres, et aler en quelconque lieu quil leur plaira, avecques
leurs avoirs, leurs biens et marchandises, et atout ce que a eulx
appartient, en paiant ce quils devront.
16. Itemj que les maistres et maronniers dudit Royaume de
Portugal puissent sachier leurs nefz de Lescluse au tour de la Mue,
et du tour de la Mue a Lescluse, de nuyt et de jour, sans calenge,
en paiant les vielzses coustumes.
17. Itemj se aucunes nefz dudit Royaume venans en Flandres au
tour de la Mue ou en quelconque autre lieu ailleurs en nostre conte
de Flandres pour cause de tourment ou en autre manière, eust
mestier daide par mer ou par terre, de gens ou de bateaulx ou
dautres choses, quils puissent estre aidiez ou aidier lun lautre de jour
et de nuyt, ainsi comme bon leur semblera, sans paine et sans calenge.
18. Item, que les maistres et maronniers dessusdis puissent a
toutes heures mettre et tenir leurs nefe au sec a Lescluse et
aillieurs en la conte de Flandres, pour les regarder, empoyer et
rappareillier ; et quils puissent la terre caver dessoubz ycelles pour
les ensavonner, pour fondre syeuf et poy, et dautres choses faire
qui mestier leur feront, sans peine ou calenge, et sans faire
dommaige audit sec ne autrny.
19. Item, que lesdis marchans, maistres do nefz et maronniers
puissent mettre et tenir leurs nefz devant Lescluze en reng trois
nefz despes, partout la ou ilz trouveront lieu wit sans nuUuy
empeschier; et par especial sans empeschier le courant de leaue
par ou les nefz entrent et yssent, sans meffait ou calenge.
20. Item, se aucunes nefz dudit Royaume siglassent hors de
Lescluse chargées davoir et par fortune retournassent et preissent
plus avant charge que devant navoient, que pour ce ilz ne soient
tenuz paier tonlieu ne coustumes fors de lavoir qui de nouvel
achate et chargie auroil este.
21. Item, que lesdis maronniers puissent achater verges, mastz,
avirons et tous autres ostilz pour leurs nefz et nécessitez la ou
mieulx leur plaira, et chargier en leurs nefz, payant les vielzses
coustumes, sans congie et sans peine.
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-^ 487 —
22. Item, que lesdis maronniers et marchans qui vins auroient a
Lescluze, ne soient tenuz ne constrains a donner au bailli de leaue
ne a ses sergens aucun vin, se de grâce faire ne le vueulent.
23. Item, saucuns desdis maistres ou maronniers venans vers
nostre dit pays de Flandres ou partissans dicelui en quelconque
lieu que ce feust, partist, ains quil peust recueillier ses ancres et
ses cables, et que depuis aucun les trouvast ou presist, que ycelui
soit tenu de restituer ausdis maistres et maronniers les ancres et
cables parmi paiant compétent salaire, au dit de la loy du lieu ou
trouvez seroient, par ainsi que on peust monstrer souffisaument que
ils feussent a eulx.
24. Item, que lesdis maronniers puissent abaissier et ester leurs
verges et mastz quand nouvelles achate auront, sans congie et sans
amende, payant de ce quiis achateront les coustumes dancieu temps
accoustumez.
25. Item, se aucun dudit Royaume de Portugal tancast ou ferist
aucun autre, et de ce meffait il peust donner pleisges souffisans de
ester a droit et loy, pour ce ne soit mis en prison ; et en soient
recouz les pleiges, sil ne touche vie ou membre.
26. Item, quant les maistres, marchans et maronniers dudit
Royaume seront prestz de faire leur voyage, et aucun autre vouldra
faire aucune demande de debte, ou de convenance, quils ne puissent
estre arrestz ne empeschiez de leur voiage baillant pleiges pour
eulx de la quantité que on leur demandera.
27. Item, que se les boyes ou les caables a quoy sont amarez les
nefs dudit Royaume de Portugal se pcrdoient par aventure, que les
maistres et maronniers dicelles navires ne soient empeschez ne
calenges, ne soustiengnent aucune peine pour celle cause, silz ne
font dommage a autruy.
28. Item, saucun leedsman de ladicte seigneurie de Flandres
prenoit a son péril de mettre aucune nef de ladicte seigneurie de
Portugal a sauvete a aucun port audit pais, et par deflfaulte dudit
leedsman, ladicte nef presist, ou ceulx qui dedens seroient
perresissent dommage en corps ou en biens par la deffaulte dicte,
que ledit leedsman soit tenu de restorer ledit dommaige en son
corps et en ses biens, et ne reçoive nul salaire de ce que promis
lui aura este, mais que a ce soit obligiez.
29. Hem, que les marchans casursins ou quelxcon][ues ils soient,
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— 488 —
qui chargeront aucunes marchandises es uefz de la seigneurie de
Portugal, soient tenuz et constrains de paier les amenaiges et
treauges, petiz et grans, ainsi comme il sera contenu es Chartres
faictes desdis affretemens et dadmenaiges, selon la coustume de mer.
30. ItefHj que toutes fois que en la ville du Dam arriveront les
avoirs et marchandises de Portugal, aussi bien fer comme autre
avoir de pois, que tantost quils seront venus ils soient coustumez,
et que on ne les face paier, fors les coustumes vielzses accoustumeez.
31. Item, que ceulx de la coustume du Dam soient tenuz de nuyt
et de jour, et toutefois que requis en seront, de coustumer les
avoirs desdiz marchans de Portugal, quand ils arriveront ou
Dam en escutes ou autrement, par quoy ils puissent sanz
empeschement passer a Lescluse et ailleurs la ou ils vouldront.
32. Item, et se par deffaulte de marée ou autrement, passer ne
povoient, quils peussent leur avoir deschargier et mettre en autres
vaisseaulx pour mener a Lescluse ou ailleurs, par mer ou par terre,
si comme mieulx leur semblera, paiant les coustumes anciennes
accoustumees, sans y user ou faire aucune fraude.
33. Item, que les marchans de ladicte seigneurie puissent vendre
leurs vins au Dam dedans leurs nefs ou sur la caye, sans mettre en
celier et sans amende.
34. Item, saucun scuteman recevant a Lescluse desdis marchans
vins ou autres marchandises pour mener au Dam ou aillieurs, feist
dommaige en buvant les vins ou autrement, quil soit tenu de restorer
ledit dommaige, au dit et serement du devant dit marchant, ou
ainsi avant quil sera tenu par raison.
35. Item, que les scutemans qui vehoment (?) desdis marchans
fruit, fer ou autres marchandises par compte et par nombre, soient
tenuz de les livrer a Bruges ou la ou ils devront, par compte et
par nombre ; et se perte y avoit, lesdis scutemans soient tenuz de
restorer ladicte perte au marchant, ainsi avant que lesdis marchans
pourront prouver ou par leur serement jurer.
36. Item, que ceulx de la crâne de Bruges et du Dam soient tenuz
a délivrer aux marchans et maronniers de ladicte seigneurie tantost
et sans delay quant requis en seront coraulx et bateaulx pour
deschargier leur avoir et mettre en lieu sauf; et que tantost puis que
ils seront venus au crâne, ils soient guindez et mis en celiers ; par
quoy les marchans neu aient dommaige.
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— 489 —
Et se eulx de la crâne ne leur délivrassent tantost escutes et
coraulx, que la loy du lieu les doit contraindre a les délivrer. Et se
par non vouloir deshargier, lesdis marchans recevoient aucun
dommaige, les devant dis de la crâne soient tenuz de restituer ledit
dommaige au dit de la loy du lieu.
37. Iteni, que se aucun courretier ou bostellier de la seigneurie de
Flandres ou autres quelconques dont il soit achate aucunes mar-
chandises ou avoirs de gens de Portugal pour certain pris avec
courretier ou sans courretier, et dudit marchie donne denier Dieu
quil soit tenu de les recevoir et prenre pour le pris quil les aura
achatez.
38. Item, que daucuns hosteliers ou courretiers de la seigneurie
de Flandres achatoient aucuns avoirs ou marchandises de ceulx de
Portugal et ceulx auront veu et regarde a leur voulente lesdictes
marchandises au temps quils les achateront, et ycelles auront
chargées et envoiees en leurs hostels, quilz seront tenuz de paier
toute la quantité et pris que monteront lesdictes denrées ne ne
puissent dire ne opposer que lesdictes marchandises ne soient mie
bonnes, et silz le dient, ne leur vaille; ne ny puissent retenir ausdis
marchans aucune chose, mais soient tenus de paier entièrement ce
quils devront, sans nul empeschement ou contredit.
39. Item, se courretiers ou autres marchans quelxconques achatent
fer, que en ce mesme jour quil sera pesé, le estent du pois, siques il
ne soit entremeslez avec le fer des autres marchans.
40. Item, que pour le sauvement des marchans dessusdiz, leurs
biens et nefz, ils soient ordonnez encontre les costierres de Flandres
sur la mer a Dunkerke, Neufport, Oosthende,Blankeberghe nouvelles
lumières et vurboetes, si comme ils souloient estre ou vielz temps.
41. Item, saucun bailli, escoutete ou autres noz officiers viennent
et font encontre les dictes grâces et previleges en faisant dommaige,
coustange ou autre oultraige ausdis marchans, quil soit tenu de
restituer lesdis dommaiges, ainsi quant comme raison sera, et que
de leurs plaintes ils soient tantost oiz et adrechiez, partie appellee
et oye a sa défense.
42. Item, que les maistres et maronniers de ladicte seigneurie
puissent mesmes laster leurs nefz, en paiant quatre deniers parisis
monnoie de Flandres pour chascua batel de terre de lastage ; et se
mestiers avoient de lasteurs, quils les puissent avoir pour tel pris
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quils accorderont ensemble avec les lasteurs ; ou silz nestoient
daccord, au dit de la loy de la Mue pour raisonable pris; ne ne
soient mis en calenge pour terre qui cherroit entre le batel qui
donne le lastaîge et la neif, par ainsi quilz y mettent ung bon grant
drap entre la nef et le batel qui délivre ledit lastaige en payant
le droit a nous appartenant, et sans dommaige faire a autruy.
43. liem, que lesdis maistres et maronniers puissent tousiours
trouver espace Tuide a la largesse de deux bateaulx a lescale saint
George et a la grande escale, pour venir a terre a tout leurs
cocques et bateulx ; ne ne soient empeschiez par escutes qui y
peuvent estre.
44. Itetn, que ceulx de ladicte seigneurie puissent quérir pescheur
et recueillir leurs ancres, a quoy se tiennent leurs nefs, se par
aventure perdues estoient, avec agrappes ou autrement, sans y
faire fraude ou dommaige a aucun, sans calenge ou amende.
45. Item, saucune personne ferîst ou tuast aucun de ladicte
seigneurie, que correction ou pugnicion soit faitte par bannir ou
aultrement comme a tel fait appartient et a telle manière que un
autre sen peust garder, selon la loy et la coustume du lieu ou le
fait avendroit.
46. Itenij que saucun homme de Flandres doit argent a aucun de
Portugal en quelconque manniere que ce soit, et se voulsist
partir ou fuir et laissier sa femme en son lieu, que on en fera
ausdiz marchans et maronniers droit, loy et aide sicomme aux
bourgois.
47. liem, saucun hostelier achate aucun avoir de ceulx de ladicte
seigAeurie, pour autruy qui soit posent ou non, quil soit tenu de
paier audit marchant la somme dudit achat; ou quil soit tenu de
admener ledit marchant et lui faire faire paiement dudit achat.
48. Itemy que nostre ville de Bruges soit tenue de respondre
pour les changeurs dicelle de ce qui sera trouve en vérité que
lesdiz changeurs devront aux dis marchans de Portugal se faulte
est trouve esdiz changeurs.
49. Item, saucun de ladicte seigneurie des marchans de Portugal
venant ou estant en nostredit pays de Flandres, ou quel nous
neussions aucun droit, a cause de bastardie, de forfaicture ou
autrement, trespasse de ce siècle, son avoir nen soit empeschiez
ne detenuz ; ains soit délivre a celui a qui par raison il appartient.
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_ 401 ~
50. Hem, saucun de la dicte seigneurie faisoit aucun mal pour
lequel il deust perdre vie ou membre, que pour ce il ne puist
perdre autre avoir que le sien propre. Et se trouvé ^stoit en vérité
quil euist avoir qui fuest a autres marchans, que tel avoir ne soit
pour ce detenuz ne empeschiez, toutes fraudes ostees.
Lesquelz poins, grâces, articles et franchises dessus escriptes et
chascun par lui, nous, pour nous, noz hoirs et successeurs, et noz
subgiez, voulons estre tenuz bien et fermement, aux dessusdis
marchans, maistres de nefs, maronniers et subgiez dudit Royaume
de Portugal, sans enfraindrc on aler alencontre a tousiours mais
perpetuelment. Se ne feust que pour aucune cause il nous pleust
ces poins, grâces et previleges rappeller, laquele chose nous
pourrons taire toutefois quil nous plaira. Et en celui cas, se nous
les rapellons, les dessusdis marchans, maistres de nefz, maronniers
et subgiez auront après icelui rapel a eulx signifie, trois mois
despace pour vuidier paisiblement hors de nostre dit pais de
Flandres et juridiction, a toutes leurs nefz, biens et marchandises,
et tout ce que a eulx et ausdictcs nefz appartend ; sauves les loys,
previleges, franchises et ordonnances faictes et données par noz
devanciers et nous, aux villes et bonnes gens de nostre pais de
Flandres dessusdit ; lesqueles entre tous autres cas et personnes
nous voulons du tout demeurer en leur vertu.
En tesmoiog desquelles choses, et pour ce que voulons quelles
soient bien et fermement tenues par la manière que dessus sont
escriptes et declairees, nous avons fait mettre et appendre nostre
grant seel a ces présentes lettres.
Donne en nostre ville de Gand, le xxvj* jour du mois de décembre
lan de grâce mil cccc. et unze.
Ainsi signé : Par le conseil tenu par vertu des lettres par
monseigneur le Duc sur ce escriptes, par raons. le conte do
Charrolois, ou quel vous les seigneurs de Montproux, de Colscamp,
messire Guillaume de Halluin chevaliers, Philippe seigneur de
Chantemelle escuier, maistres Symon de Fourmelles, Daniel Alarts,
Jacques de la Tanerie, Anthoine de Wissoc et Thiery le Roy,
Dyne Rapoude, Robert de Caples, Dankaert Doegierlande et autres
du conseil de mondit seigneur le Duc estiez. J. de Sauls.
Cariul. Ouden WiUenbouc, fol. 69, n. 1.
Imprimé par M. Vanden Busschb, Flandre et Portugal^ p. 173.
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— 492 —
590. — 1411.
Liste des souscriptions à l'emprunt de la ville faites par
les marchands étrangers. Cet emprunt s'élevait à 590 Ib.
6 s. 8 d. gros ; il fut émis pour payer les frais de
l'expédition de Mondidier. Voici la part des diverses nations
consignée au compte communal de 1411-12, fol. 24, n. 2.
Les marchands de Catalogue, 80 Ib.. Ceux de Gênes, 100; de
Venise, 100 ; de Florence, 50 ; de Lacques, 50 ; de Milan et de
Côme, 33 Ib. 6 s. 8 d. ; de Portugal, 25 ; de Castille, 42 Ib. ;
de Plaisance, 33 ib. 6 s. 8 d. ; un négociant de Boulogne la Grasse,
16 Ib. 13 s. 4 d. ; un autre du Piémont, 10 Ib.
Inventaire des chartes de Bruges, t. IV, p. 90.
59L — 1411-12.
Extraits du compte communal de cette année.
Fol. 93, n. 6. Den xxx"*®** dach van laumaent ghe^heven bi Jaune
Bueyts wesende te Ghent, meester Gillisse de Lannoot advocaet
ende Claise Beyen procurerre in ons gheduchts heeren camere te
Ghent, van te aviseirne ende te makene zekere supplicatien vp tstic
angaende der niewer Leye vander stede van Brucghe, v s. iiu d.
gro. ouds ghelts, somme lu Ib. iiu s. par.
Fol. 94 verso, n. 2. Den xxiiij*'*" dach van Maerte, ghegheven in
ons gheduchts heeren canchelrie, van den scrivcne ende zeghelne
van zekeren lettren van onsen gheduchten heere aengaende der
niewer Leye ; ende van zekere supplicatien die daer toc dienden, te
doen maken; cost al x s. vj d. gro. ouds ghelts, somme vj Ib.
vj s. par.
Arch. de la ville de Bruges.
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— 493 —
592. — 1412, 16 Avril.
Jean Best est condamné à une amende de 2 couronnes
pour le bailli en leaue et une couronne pour la ville de
Bruges, parce qu'il a vendu à l'Écluse une caisse de bleu
(vaetkin limonen), sans l'avoir présentée à l'éstaple de
Bmges.
Qroenenb. A. fol. 35 v. n. 2. Invent, t. V. p. 251.
593. — 1412, 11 Juin.
Le magistrat de Gênes écrit aux consuls (massari) et
marchands génois à Bruges qu'il avait demandé au roi
d'Angleterre de ne pas accorder de navires aux Florentins
pour les charger de laines. Sur son refus, les marchands
génois résidents dans ses États, ne consultant que leur
honneur, s'en sont retirés. Comme il est utile de reprendre
ces relations, et d'autre part qu'on veut que les navires
génois n'apportent leurs marchandises à Hampton, ni dans
aucun autre port de File, avant qu'un accord soit conclu
entre le roi et la république, ledit magistrat charge lesdits
consuls et marchands de Bruges de veiller à l'exécution de
cette défense et d'envoyer un délégué à Hampton pour y
tenir la main ; ces ordres leur seront apportés par le patron
Barnaba Dentuto, qui est actuellement en route pour la
Flandre.
Arch, de Gènes. Reg, Litterarum CommuniSy 1411-r3, n. 1
Analyse de M. Djîsimoni, Document p. 38S n. 4.
594. — 1412, 9 Juillet.
Convention de la ville de Bmges et de ceux du Franc
pour l'amélioration de l'ancien lit du Zwin.
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— 494 —
Cet ancien lit abandonné s'était envasé à co point, que les rive-
rains du hameau Ter Panne et autres lieux circonvoisins se
plaignaient de ce que les eaux no pouvant plus s'écouler, débor-
daient sur leurs terres et abimaient leurs récoltes. Il fut donc
convenu entre les deux magistratures que Ton chargerait les maîtres
éclusiers de Reighersvliet de faire curer à vif fonds cet ancien lit,
sur trois verges de largeur, depuis les limites de l'échevinage
jusqu'au Wandelaers brugge, la propriété du fonds, des berges et
digues restant à la ville de Bruges, ainsi que tout droit de juri-
diction.
Cartulaire Ouden WiUenbouc, fol. 112 verso, n. 2.
Voy. l'analyse et lo commentaire dans V Invent, des chartes
de Bruges, t. IV, p. 208, n. 919.
595. — 1412, 15 Juillet.
Lettre du magistrat de Bruges à celui de Cologne au
sujet de la sophistication des gingembres et autres aromates.
« Honorabilibus et circumspectis viris, dominis proconsulibus et
consulibus civitatis Coloniensis, amicis nostris precarissimis. »
Ils avaient reçu la plainte formulée par les magistrats de Cologne,
au nom des marchands victimes de la sophistication, savoir :
« Super, sophisticatione quarumdara specierum aromaticarum,
et maxime zinziberis, cujus diversa reperiuntur gênera distantissi-
marum bonitatis et precii simul mixta, que propter colorem
falsum uniformam terre videlicet rubee sibi superadditum non
valent unum ab altero nec recens a tabido in deceptionem
gravissimam omnium institorum commode cognosci vel discerni.. »
Ils ont donc convoqué les négociants pour avoir leur avis sur
les mesures propres à réprimer cette fraude. Quoiqu'ils n'aient pas
encore reçu leur rapport, ils n'hésitent pas à communiquer ici
leur opinion personnelle.
« Unum tamen, quod materie prcsenti servire* videtur, vobis
insinuamus, videlicet quod in zinziberc sic tincto, quod jam partes
istas applicuit vel applicetur, presenti anno non est, ut dedicimus,
perfectum remedium adhibendum, eo quod color hujusmodi non
datur zinziberi in terris christianorum, sed in terris Indie et aliis
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— 4«5 — .
Sarracenorum et paganorum distantîssîmîs, et nichilominiis omnes
supradicti mercatores promiserunt nabis, quod cum omni celeritate
possibiii ipsi scribent societatibus suis in Alexandriam et partes
alias ultramarinas, ne ammodo aliquod zinziber sic tinctum et
mixtum, ut prefertur, emant seu ad .partes istas transmittant seu
transmitti faciant quomodocumque. Verumptamen intentionis nostre
est, ad tuitionem omnium mercatorum istis fraudulentis sophisti-
cationibus obviare et, quibus modis poterimus, congruioribus
presentialiter providere... n
KuNZB, Eans. Urk., t. V, 553, n. 1062.
596. — 1412, 6 Décembre.
Ordonnance des aldermans à Bruges sur les fraudes com-
merciales.
« 1. Item, int jaer 1412 upten 6 dach in Decerabri waert ordi-
niert unde overeyn gedregen by den alderluden, 18 mans unde
overluden : wert dat enich coepman van der Duetschen Hanze
Vlamiogen ofte anderen buten der vorseiden Hanze wesende to
kennene geve van gude, dat he nicht in Vlanderen en hedde, oft
dat he dat gued ock tovoren verkoffte, secgende, dat em oft zijnen
vrende sodaene gud overkoraen. solde, darby dat andere coeplude
van der Hanze, de sodaene voorseide gued binnen Vlanderen hed-
den, van erer kopenschap belettet unde gehindert worden, de solde
also dicke aise he darmede bevonden worde, verboert hebben eyne
marck goldes yeghens den gemeynen coepman.
« 2, Itenij waert up de vorseide tijt overeyn gedregen by den
vorseiden : wert dat ymand van der vorseiden Hanze enighe lakene
koffte unde he eyn geruchte unde luud makede yeghens andere
coeplude van der Hanze, dat he se durer gekofft hedde, dan he
gedaen hedde, darby dat andere koeplude van der vorseiden Hanze
bedragen worden, uude de voorseiden lakene up zijn word also vele
te durer koffte, de ghonne de dat dede, solde also dicke aise he
darmedde bevonden worde, verbort hebben eyne marck goldes
yeghens dem ghemeynen coepman vorseid.
KuNZB, Bans, Urk., t. V, p. 562, n. 1082,
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. - 496 —
597. — 1413, 6 Février.
Lettre des aldermans de Bruges aux magistrats des cités
de la Livonie, par laquelle ils expriment l'espoir que des
mesures pressantes seront prises pour obtenir des Écossais
une juste satisfaction, afin de pouvoir retirer l'ordonnance
adoptée par la diète de Lunebourg qui prohibait l'impor-
tation des draps fabriqués de laine écossaise et qui jetait la
perturbation sur les marchés.
Banserecesse, t. VI, n. 117.
Dans une lettre adressée, le 5 Mai 1413, aux villes de Prusse, ils
se plaignent encore de la vicieuse exécution de Tordonnance; et s'il
faut la maintenir, il est nécessaire de prendre des mesures plus
efficaces. Ibid,, n. 119.
598. — 1413, 24 Avril.
Le doge Georges Adorno fait connaître aux bourgmestres
et échevins de Bruges son élection, obtenue à l'unanimité,
après des troubles populaires ; et ajoute que l'État jouit
présentement de la tranquillité. Quant au navire de Thomas
Rovere capturé par le génois Anfreone Squarciafico, il
affirme que les torts sont du côté du premier, puisque le
second étant chargé de la police de la mer contre les
ennemis, avait invité Rovere à laisser visiter son navire,
l'assurant qu'il ne lui adviendrait aucun dommage, du
moment qu'on n'y trouverait pas de marchandises d'une
nation hostile. Rovere non seulement refusa, mais attaqua
Squarciafico avec des flèches et des bombardes. Vaincu et
conduit à Gènes, on lui offrit de faire rendre justice par im
magistrat ou des arbitres impartiaux ; mais il ne voulut
consentir. Aussi n'est-ce pas sans étonnement qu'on vient
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— 497 —
d'approndre que les bourgmestres et échevins de Bruges
ont, pour un tel motif, condamné les Génois à payer une
forte somme à tous les matelots qui ont subi des dommages,
même à ceux qui sont étrangers à la Flandre. Cela ne parait
pas équitable, d'autant plus que la perte ne semble pas si
grande qu'on le dit. On demande donc de voir casser la
sentence, ou du moins de l'adoucir, afin que les relations de
commerce et de bonne amitié ne soient pas altérées.
Arch, de Gènes. Reg, Htter. communis, 1411-13, n. 3.
Analysé par Dbsimoni, Document i, p. 389, n. 6.
599. — 1413.
Recepte de diverses callaingnes, aventures et avoir estrahiers.
De Jacques de le Hoogheweghe, bourgois de ladicte ville de
Bruges, lequel achata audit escoutliete la quatrisnae part de
xxvij balles de waranche, dont les aucunes estoient moult empirez,
estans jadis a feu Thomaes de le Hoogheweghe, oncquele dudit
Jacques, callaigniez par ledit escouthete a cause que icelle waran-
che nestoit point escripte en la rolle bailliée aux hoirs dudit feu
Thomaes par la vefve dicellui, selonc quelle avoit jure ensievant le
jugement par loy de bailler oultre par escript tous les biens de-
moures après le trespas dudit feu Thomaes ausdis hoirs dicellui ;
laquelle waranche a callaiugne et demande dudit escouthete ad-
joingt avec lesdis hoirs, fu jugiez par les par tisseurs jurez en ladicte
ville de Bruges confesquiez, assavoir la moitié aux dis hoirs de feu
Thomaes, le quart a monseigneur et lautro quart a ladicte ville et
ausdiz partisseurs. Donne audit Jacques la part de monseigneur
comme au plus oflfrant et net de tout coust et frais, pour lxxij Ib.
par.
De Jehan le Ram, orfèvre et bourgois en ladicte ville de Bruges,
lequel ledit escouthete adjoingt avecq les doyen et jurez des orfè-
vres, callaingna davoir foudu pluseurs marcs dargent a la rcqueste
de Anthone Spinghele et aultres genevois dont des noms nest
recorps, pour ce que icelli Anthone et ses complices pieca se sont
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— 498 —
absente ou aie ens leurs pais et demeurent a Gennes. Et icelli
argent fondu fu par ledit Jehan empyri et ainsi par lesdis genevois
mené hors du pais de Flandres a grant nombre, sicomme Ion disoit.
Et pour ce que selonc les loys de ladicte ville de ce nest aucunes
amendes ordonnez excepte le ban a leur volenteit, par le moyen de
ladicte loy et a la prière de pluseurs, le receu en composition pour
Lxxv Ib. par.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges
du 8 Mai au 18 Septembre U13, n. 13689.
600. — 1413, 30 Novembre.
Sentence arbitrale du magistrat de Bruges au sujet du
salaire des cranescroders de Damme.
Ute dien, dat tusschen den oudermans van der Duitscher Hanze
licgende binnen der stede van Brucge over ende in den namen
van den coplieden van der vorseider Hanze, die hem gheneren met
copmanschepo van Rijnsschcn wijaen, of een zijde, ende den
goeden lieden van den craenscroders van der stede van den
Damme, of anderzijde ; zekere ghescille geresen ende upghestaen
was van dat de vorseide craenscroders van den vorseiden coplieden
ghenomen hadden zeven grote van een sticke wijns te werkene int
water, ende daeraf die vorseide copliede niet meer sculdich waren
noch gheplogen hadden te ghevene dan zes grote van den sticke,
also zij seiden ; voort van dat de vorseide craenscroders scroodegelt
van den vorseiden coplieden hcbben wiiJen van zekeren wijnen,
die de sclve coplieden met harcn engienen ende met baren hulpers
hadden gedacn overwijnden van den eencn schepe int ander
tusschen Bruuugers ende de vorseide stede van den Damme : endo
oock van dat de vorseide scroders begîieerden te hebbene dubbcl
ghclt van den vorseiden coplieden, alsij cnighe wijaen daden van
uten schepe up tlant ende vacrt up wa^hene.
Jeghen welke clachte de vorsoide cracDscrodcrs zecgende waren,
dat zij van ouden tijden gheplogen hadden te hebbene van enen
cnkelen sticke wijos te werkene zeven grote ende van doblen werke
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— 499 —
yiertien grote, ende niet min ; seiden vort, dat de vorseide copliede
nîet schuldich waren hare wijnc te doen overwindene van in deen
schip int ander tusschen Bruungers ende der Coeporte by niemene
dan bi den vorseiden craenscroders, ghemerket dat tusschen
Bruungers ende der vorseider Coeporte niement polie hangen
mach noch engien bezigeu, dat den crâne toebehort, dan aliène
de craenscrodcr van den Damme vorscid, die hare engienen ende
ghetouwen daerup houden mosten ; dochte hemlieden ock redelick
zijndc, aise zeiden, dat so wanner enige wijne zy deden uten
schepe up tland ende vort up wageue, dat men hem daeraf gave
dubbel ghelt...
Le conflit ayant été soumis, de commun accord, à l'appréciation
de la loi de Bruges, celle-ci après avoir entendu les deux parties, et
recueilli l'avis du magistrat de Damme, en chambre du conseil (in
de camere van scepenen), prononça cet appointement :
« 1. Eerst, als van den seven groten, die de vorseide copliede
seiden, dat de vorseide craenescroders van hemlieden hebben wilden
van elken sticke wijns, ende daeraf zij nlet meer geplogen hadden te
gevene, also zij seiden, dan zes grote, es gheaccordeirt, mits dat de
vorseide deputeirde van der veet van den Damme certificeirden dat
men van ouden tijden ghecostumert es te ghevene van elken sticke
wijns zeven grote, dat de vorseide coplieden de zeven grote vorseid
zuUen bliven ghevende van enkelen werke, ende. van dublen werke
vertien grote.
2. Quant au transbordement d'un navire à l'autre, exécuté par les
ouvriers des marchands, il sera toléré en aval de Monekerede,
moyennant de bonifier demie taxe aux cranescrooders ; mais de
Monekerede à Damme, il devra se faire par les scroders, sous leur
responsabilité, et moyennant le salaire de sept gros pour un simple
travail, et pour un double, de quatorze gros.
3. Pour le déchargement à terre ou sur chariot, de vins non vendus,
il ne pourra se faire que par les scrooders, à la simple taxe.
Toutefois les marchands, qui feront exécuter par leurs ouvriers,
ces opérations, ne devront rien payer si les pièces ne sont pas d'une
contenance supérieure à quatre setiers (sesteren).
KuNZE, Bans. Urk.. t. V, p. 579, n. 1116.
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~ 600 —
60 L — 1413, 21 Décembre,
Mandat donné par le conseil de Lubeck et adressé au
bailli de Binges, pour poursuivre la rsstitutîon d'une
caisse contenant six paires de bottines (caligarum) et deux
bols de gingembre (duo flascula cynciberis), qui avait
été sauvée du bateau naufragé de Snyddewinde.
lulecAt Urkund., t. V, p. 524, n. 484.
602. — UU, 9 Janvier.
Compte de la ville de 1413-14, fol. 61, n. 3.
Jaune Dreeliug giiescQdt ter Shms an de bailiius van den Watre
ende van Sluusj up tsiic aeugaende dat enighe poorters van der
Sluus eade andcro ghecocht hadden iot Zwiu jeghen enighe coop-
lieden iran dcr Duutsclier Hauze zekere smedecolen, zonder die
eerst ghebrocht te weseue ter stapelo te Brucghe, endo de zelve
baiUiiis te yerzoukene, dat zy de voorseide coopers calengieren
ïouden ala ghodaen hebbeûdc contrarie den voorseiden stapele.
Arch. de la ville de Bruges.
603. — 1414, 14 Janvier.
Ordonnance des aîdennans de Bruges sur le droit
d'éstaple.
Item, int jaer 1414, iipteu U dacli in Jauuario, worden dcsse
nagescreven poeiite overeyiigedrogon by den gemeynen coepraan
up do tijt vergaddcrt ton Curmcrs int roventer.
1. lut erste, dat nymaiid van de m vorseiden coopmanne deni
nndercn sal to rorvange wesen în kopene offt verkoopene, up de
boete Tan cyner marck goiden also dicke, aise daermedde ymand
bevondcn ivorde de contrarie docnde.
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— 501 —
2. /feiM, dat nymand uten stapele wanderea sal aise in Vraack-
rike, Henegouwen, Brabant, Rolland oflft Zeeland, umme daer
enich gued te verkoepene, dat de in den stapel liggende hedde, ock
up de boete van eyner marck goldes.
3. Hem^ dat nymand vryen sal up des coepmans recht enich gued
buten der Hanze wesende offt behorende vor baillius, tolnaers offt
vor andere oflSciers, up de boete van eyner marck goldes, also
dicke aise daermedde ymand bevonden worde to verbuerne.
KuNZB, Hans, Urk., t. V, p. 582, n. 1119.
604. — 1414, 8 Février.
La commune de Damme cède à la ville de Bruges, le
bas-fonds — marasche ghezeyt de Zeughe, an de westzyde
vanden Damme, ande veste, twelcke men heet tmeulen-
water ; — pour en faire un bassin de retenue des eaux de
mer, et de chasse, afin de préserver le canal des ensable-
ments.
Dat men twater vander zee daer in zoude moghen zacken, twater
van boven daer in te scuttene, ende datte alst van noode werdt, te
laeten scietene ter zeewaert, omme met hem int ghedruusch te
voerne tsand daer de vaert mede belemmert es...
Cartuï. Oroenenbouc A, fol. 44 verso, n. 2.
605. — 1414, 7 Mars.
Lettre du magistrat de Bruges, qui expose à celui de
Damme, l'état défectueux du canal entre les deux villes.
Invént. des chartes de Bruges^ t. IV, p. 117, n. 926.
Voy. le commentairo loc, îaud»
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— 502 —
606. — 1414, 3 Juin.
Charte de privilèges accordés par le duc Jean-sans-Peur
aux Arragonais.
Cartuî, Ouden Wittenbouc^ fol. 21 verso, n. 2.
Analysée dans le Cartulaire du consulat d^Espagney p. 22.
607. — 1414, 7 Juillet.
Ordonnance des aldennans de Bruges sur le commerce
des chausses.
HetHj iat jaer 1414 upten 7 dach in JuUo waert by dem coepman
overeyn gedregen, dat gheen coepmaa vaa der Duetschen Henze
sâl eoighe kolsen makeo offt doen makeo offt koepea offt doen
koepen, umme de vortan io Vianderen, Brabaot, HoUand ofit
Zeeland to verkoepene, up de boete van eyner marck goldes unde
by des coepmans rechte.
KuNZE, ffans. Urk., t. V, p. 590, n. 1136.
608. — 1414, 4 Septembre.
Traité d'alliance entre le duc de Bourgogne, comte de
Flandre, et Guillaume, duc de Bavière, comte de Hainaut,
de Hollande, de Zélande et de Frise ; et appointement à
l'égard des prises et des dégâts que leurs sujets s'étaient
faits mutuellement.
CartuU Groenenbouc A, fol. 47 verso, n. 3.
Imprimé dans la Coût, de la ville de Bruçes,
1. 1, p. 466, n. 61.
Voy. le commentaire ibid., sur l'usage dos représailles et Pintro-
duction des lettres do marque.
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— 503 —
609. — 1414, 14 Septembre.
Décret du Sénat de Venise autorisant le capitaine des
galères de Flandre d'aviser avec les patrons s'il ne serait
pas expédient d'abréger le terme fixé pour le chargement
de leui's cargaisons, afin de ne pas être surpris par l'hiver.
S'ils se prononcent pour l'affirmative, le conseil des Douze
assemblé à Bruges, tranchera la question et transmettra
aux galères de Londres les instructions nécessaires.
Record office, Calendar of ziate papers^ Venetian^
1. 1, p. 66, D. 201.
Arch. de Venise, MUti Senato, V, 50, p. 164.
610. — 1414, 1 Octobre.
Charte de privilèges accordés aux marchands de la
nation de Gênes présentement residens en la ville de
Bruges.
Jehan, duc de Bourgoingne, conte de Flandres, Dartois et de
Bourgoigne palatin, seigneur de Salins et de Matines, savoir faisons
a tous presens et avenir, nous par les marchans de la nation de
Gennes présentement residens on nostre bonne ville de Bruges,
tant pour eulx comme pour et ou nom de tous les autres de ladicte
nation de Gennes, avoir este expose, disans que des longtemps eulx
et autres dicellc nation qui sont de marches longtaines, ont hante
et fréquente leur fuit de marchandise en nostre dicte conte et pays
dé Flandres; dont icellui nostre pays est bien et grandement amen-
de, et par la continuation dicelle marchandise, amende de jour en
jour; et plus est taillie de faire en temps avenir, et que pour plus
seurement venir, estre et fréquenter en nostre dit pays de Flan-
dres, et y faire et continuer leur dit fait de marchandise, leur est
et sera besoing et nécessite pour la conservation deulx et de leurs
biens, denrées et marchandises de avoir et obtenir de nous certains
poins de privilèges et franchises, dont ils nous ont très humblement
supplie et requis.
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ti'
— 504 —
Pour ce est il que nous considérons les choses dessus dictes et le
grant prouffit que a cause de la frequeutacion de la marchandise
que amaîneot a graut hahuodancc chascim jour les dessusdiz de la
dicte uation de Genues eu uostredit pays, a vient en icellui, comme
il est hien uotoire; attendaus aussi les graus prouffiz que yceulx
nous ont faiz en temps passe, par plusieurs fois» en fait de ônance,
a nos affaires, et tenons que toudis doient faire quand besoing
en aurons, et de par nous requis en sera;
Avons a iceulx de ladicfce nation recognoi^sans lcsJi;î pîaisies, et
desirans le fait de la marchandise estre de pltis eu plus hantée,
augmentée et exercée en nostre dit pays, et ycelle plus amplement
y avoir cours au bien, proutiit et utilité dicellui et de noz subgez
y detnourans; et afin que plus seurement ycenlx marchans y puis-
sent Tenir, entrer, et y dcniourer a toutes leurs neifz, denrées et
marchandises et ycellea y continuer
Par ladvis et meure délibération de nostre conseil sur ce eue,
donne, consenti et ottroye, et de nostre certaine science, plaine
puissance, auctorite et grâce espccial, pour nous, noz Loirs et
successeurs, contes et contesses de Flandres, ef par le teneur
de ces présentes, douuonsj consentons et ottroyous en previlege,
les poinSj articles et franchises cy après exprimez,
1. Premièrement, que nuk de la nation de Geunes ou marriniers
appertcnana aux nef^ ou vaisseau Ix dndit lieu de Gennes, ne soient
doresenavant par noz officiers ou autres de noslredit pays de
Flandres calengiez ou empescheez pour quelque cas que ce porroit
estre advenuz ou perpétrez hors de nostre seîgnourie de Flandres,
se ce nest a la poursuite des parties,
2. lietUf que les patrons et maistres des nefz et I^urs officiers
est ans eu ycelles sur nostre estroom de Flandres en quelque part
que ce soit, puissent batre et corrigier en leurs dictes nefz leurs
gens, tant marriniers que grouraes et paiges, aanz eulx pour ce
mettre en aucune calaigne ne en amende, en aucune manière ;
sauf que on ne leur face plaie ou mutilation de membre.
Et pareillement se aucuns diceulx marriniers, groumes ou
paiges eussent ou feissent rihote ou débat lun contre lautre
dedens les nefz de la dicte nation, que dicéllo rihote nous ne noz
officiers ou nom de nous, nauront aucunes amendes, ne estre pour ce
calengiez j reserve de plaie ou de membre, comme dessus est devise.
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— 505 —
3. Item, se aucuu de la dicte nation alast de vie a trespas sur
la mer en aucun vaissel venant vers Flandres, ou dedens nostredrt
pays de Flandres, ou que en ycellui pays aucuns biens appertenans
a aucun de ladicte nation qui seroit aie de vie a trespas feussent
trouvez, que nos officiers soubz qui telz biens seroient trouvez,
seront tenuz de inventorier lesdiz biens en la présence des patrons
ou escripvains soubz qui tels biens seront trouvez, ou en la présence
des lois des lieux, et yceulx biens mettre soubz et en la garde
desdictes loys pour y demeurer an et jour ; par ainsi que ledit
trespasse ne feust bastart ; en baillant copie dudit inventoire a
celui qui lesdiz biens auroit ainsi délivrez, par ainsi quil le requiert.
Et si dedens an et jour aucun venist qui eust droit et cause a
yceulx biens, et que ce^il peust souffissaument monstrer que les
diz biens lui feussent délivrez; et sil non, ilz appertendroient a
nous comme avoir espave et estraier.
4. //em, que les officiers et marriniers de neifz ou vaisseaulx de
ladicte nation de Gennes puissent franchement vendre leurs por-
taiges en nostre port de Lescluse ou ailleurs en nostre dit pays de
Flandres, après ce que lesdiz portages ils auront donne a cognoistre
a nostre baillif de leaue ou a son lieutenant dedens le tiers- jour
après larrivement desdis vaisseaulx, en paiant ce que on est
accoustume.
5. liem^ que aucun do ladicte nation de Gennes ou ceulx apper-
tenans aux nefz ou vaisseaulx dicelle nacion ne pourront ou dit lieu
de Lescluse faire aucune debte a qui que ce soit plus hault que
cincq sols de gros de nostre monnoye de Flandres, sans licence et
consentement des patrons ou escripvains desdictes neifs ou vais-
seaulx ; et se autrement ou plus avant le faisoient, que pour ce lesdiz
marriniers ne soient aucunement arrestez ne exécutez en corps ne
611 biens.
6. Item, que aucun de ladicte nation de Gennes ou ceulx apper-
tenans aux nefz ou vaisseaulx dicelle nation, pour quelque cas que
ce soit, excepte cas de crime, debte cogneue ou cas jugie, ne soit
mis en prison, si avant quil offre et puisse faire caution souffisant de
ce que on leur demandera.
7. Item^ que tous Genevois ou ceulx appertenans aux neifs ou
vaisseaulx diceulx Genevois puissent sans dangier aler de jour et de
nuyt a toutes heures, aussi bien par terre comme par e&ue, vers
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— 506 —
lesdiz vaisseaulx et en retournant diceulx vers leurs hostelz. Et
pareillement quils puissent aler, retourner et demeurer sur les rues
en ladicte ville de Lescluse, portant leurs couteaulx et couteilles,
comme font et peuvent faire les bourgois de Lescluse ou de la Mue,
et sans pour ce estre mis en amende ne calengiez en aucune
manière.
8. lietUy que les personnes des neifz ou vaisseaulx dudit lieu de
Gennes puissent au dit lieu de Lescluse et ailleurs en nostre dit pays
de Flandres porter et faire porter leurs blez et farines, et en faire
cuire pain pour la provision de leurs gens et vaisseaulx en paiant
les drois accoustumez, et comme danciea temps ils ont accoustume
de faire, sans eulx pour ce estre calengiez ne mis en amende en
aucune manière.
9. liemj que quant aucune neif dudit lieu de Gennes sera croisie
et gisant ancrée dun ancre seulement avant le vent et temps bon
pour partir, que ycelle neif ne aussi les biens et gens appertenans
et estans en ycelle, ne soient arrestez ne empeschiez, se non pour
debte cogneue ou cas jugie ou pour (mot omis ; crime ?) par eulx
perpétrez ou temps que ladicte neif seroit ainsi croisiee, afin que
par ce son voiage ne soit empeschie.
10. ItetHi se aucune neif ou vaissel du pays de Gennes feust
partie dudit lieu de Lescluse et que par vent contraire elle retour-
nast en icellui port, que ceulx de ladicte neif ou vaissel ou aultres
de ladicte nation pourront chargier en icellui vaissel autres
marchandises et biens sil leur plaist sans pour ce demandçr aucune
licence, ou encourrir en aucune amende, en paiant les coustumes
des biens et marchandises, que ainsi chargeroient seulement.
11. Itenij sil avenist que aucune neif ou vaissel dudit lieu de
Gennes par fortune de temps et terapeste de mer ou autrement
rompasist sur nostre estrom de Flandres, que les gens de ladicte
nation et marrinniers dicelles ncfz ainsi rompues ou autres Genevois
ou nom deulx puissent leurs biens recueillier et peschier sans
demander aucune licence ne estre mis en amende, et diceulx biens
faire leur voulente. Et aussi sil avenist que autres gens quelconques
perchassent ou eussent perchiet et recueillie aucuns desdis biens,
ilz seront tenuz a les leur rendre sans aucun delay, en paiant pour
leur paine ce que droit seroit au dit des loys soubz qui lesdis biens
seroient perchiez et portez, par ainsi que ceulx de ladicte nation
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— 507 —
poussent souffissaument monstrer que lesdis biens soient a eulx par
leurs mareques ou aultrement.
Et ou cas que toutes les gens estans es nefz ou vaisscaulx dicelle
nation ainsi perduz feussent tous noyez et periz, que ce non obstant
ceulx de ladicte nation porroient faire perchier et cueillier tout
lavoir que trouver pourroient en la fourme et manière que dessus
est devise.
12. 7^t, et avec ce, se il avenist, que ja naviengne, que aucune*
des nefz ou vaisseaulx de ladicte nation feussent abandonnez sur
nostre dit estroom de Flandres pour doubte de tourmente ou
autrement, et que les marchans, patrons et marinniers estans en
ycelles, alassent a terre pour sauver leurs corps; et en après les
neifz ainsi laissiees rompesissent ou allaissent a sauvete, que ce non
obstant, lesdiz marchans, patrons et marriniers pourront et devront
de raison mettre leurs mains aux dictes neifs ou aux vaisseaulx
avec toutes les marchandises et biens qui seroient en ycelles, et
ou cas que lesdictes neifs soient rompues, pareillement pourront
lesdis marchaus, patrons et marriniers perchier et cueillier tout
lavoir quiiz trouveroient envers la coste de nostre dit pays de
Flandres selon la forme et manière que ou point cy dessus est
declaire, sanz a eulx en aucune manière estre fait destourbier
ne empêchement aucuns par nos officiers ne par aucuns autres
queizconques.
13. Itenif ou cas quil avenist que aucuns biens et marchandises
feussent jettees oui tre bort des neifs ou vaisseaulx de Jeunes pour
sauver leurs corps et biens, et que yceulx biens et marchandises
yenissent ou arrivassent envers la coste de nostre pays de Flandres,
en quelque part que de ce feust, que adonques ceulx de ladicte
nation pourront mettre main au dit avoir par ainsi quilz puissent
monstrer que icellui avoir leur apparticngne ou a aucuns de leur
nation, en paiant le droit et salaire des pescheurs, sans en avoir
aucune destourbance ou empeschement au contraire.
14. Item.^ se aucune neif ou vaissel de Jeunes feust en péril de
périr ou eust aucun besoing de secours et ayde en quelque lieu que
ce feust en la mer de Flandres, que chascun puist sans dangier
ou de ce demander aucune licence, ne encourrk en aucune
amende, aler et aborder a yceulx vaisseaulx, et lui aydier a ses
nécessitez.
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~ 508 —
15. Item^ se aucune neif ou vaissel dudit lieu de Genaes feust
parti hors daueuu port de nostre dit pays de Flandres sans avoir
recueilli sch ancres et cables^ que ceuîx des dictes neifz ou vais-
seaulx ou autres ou uom deulx, pourront franchement et sans pour
ce demander aucun cougie, aler, quérir et recueillir leurs diz
ancres et cables ; et se daventure par aucun aultre, aucuns estoieot
trouvez et péchiez, que yceulz leur seront renduz, parmi paiaut
salaire compétent.
16. Item, que ceulx des neifz ou vaisseaulx dudit lieu de Gennes
puissent par tonte la mer do Flandres peschier dagrapes et autres
laostilz nécessaires pour trouver et cuiUier leurs ancres et cables,
sans pour ce demander aucun congie ne encourir en aucune amende,
pourveu que silz eu trou voient aucuns antres a eulx non apparte-
nans, ils seroient tenuz do yceulx apporter es mains de officiers du
lieu, et dont pour leur salaire, ils auront telle part ou salaire
comme il est accoustume de cas semblable.
17. Itemj que ceulx de Gennes pourront partout nostre dit pays
de Flandres mettre leurs neifz on vaisseaalx au sec ou en leaue,
pour ycenlx reparer et repareillier de leurs nécessitez, et fouir
desoubz leurs neifs et vaisseaulx aux lieux et places ou on a
accoustume, ainsi et par la manière que besoing sera, toutes et
quantes fois que besotng en auront et quil leur plaira, sans pour ce
demander aucun congîe ou licence, ne encourrir en aucunes amendes.
18. Item^ que lesdtz de Gennes pourront doresenavant mesmes
ballast t!r leurs vaisseaulx et franchement prenre le ballast aux
places accoustumees, en paiant de cbascun batel nostre droit de
seîgnourage avec les quatre deniers parisis seulement ; mais seront
tenuz de premièrement ce signifier an fermier ou celui qui recevra
nostre droit dudit balast.
19. 1km ^ se mestier estoit de chargier ou rechargier de neîf en
autre^ aucunes marchandises appertenans ausdiz de Gennes venant
de lestaple^ qnils le puissent faire sans demander congie ou licence,
ne encourir en aucune amende. Et si nostre bailli de leaue ou son
lieutenant estoit requis des niaistres ou officiers des vaisseaulx de
Gennes de povoir chargier ou deschargier leurs biens, denrées et
marchandises avant soleil levant ou après soleil couchant, quil
seroit et sera tenu de donner couglo et licence toutes et quantes
fois que requis en sera, sans ce laissir en aucune manière.
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— 509 —
Tous lesquelx poios, articles et franchises cy dessus transscrips
et encorporez, et chascun diceulx, nous, pour nous, nos diz hoirs
et successeurs, contes et contesses de Flandres, avons promis et
promettons, par la teneur de ces présentes, tenir et entretenir sans
en aucune manière faire ne souffrir estre fait, ores ne pour le temps
avenir, directement ne par voye oblique, alencontre en aucune
manière. Et voulons que des choses dessus dictes et de chascune
dicelles lesdis marchans dicelle nation de Gennes usent et joyssent
plainement et paisiblement selon la forme, teneur et par la manière
cy dessus touchiez et declaires.
Si donnons en mandement par ces mesmes présentes a nostre
souverain bailli de Flandres, a nos baillis de Gand, de Bruges,
Dypre, de leaue et de la terre a Lescluse et de Neuf-port, et a tous
nos autres baillis, escouthettes, justiciers, officiers et subgez quelz-
conques de nostre dit pays et conte de Flandres, leurs lieuxtenans,
et chascun deulx, en droit soy et sicomme a lui appertendra, que
ces présentes noz lettres, au vidimus desqueles fait soubz seel
autentique voulons autele et aussi plaine foy estre adiouste comme
a loriginal, ils entérinent et accomplissent de point en point ; et des
franchises, poins et articles dessus expressez et de chascun diceulx
facent, souffrent et laissent les dessusdis nommez marchans de le
nation de Gennes, et chascun deulx par lui, plainement et paisible-
ment joir et user, sans a eulx ne a aucun deulx faire ne souffrir estre
fait, ores ne pour le temps avenir, contre la teneur de cestes aucun
destourbier ne empeschement par quelque manière que ce soit.
Aincois si es poins dessusdis ou aucuns diceulx leur estoit fait ou
mis aucun empeschement, si lestent, mettent et ramainent, ou facent
ester, remettre et ramener jncontinent et sans delay a plaine
délivrance et au premier estât et deu.
Car ainsi pour considération des choses dessusdictes, et autres
justes et raisonnables qui a ce nous ont meu et meuvent, et raesme-
ment pour et moyennant la somme de huit cens escuz dor du coing
et forge de monseigneur le Eoy, que lesdis marchans dicelle nation
de Gennes pour nous aydier a supporter les grans charges et affaires
que avons euz et avons de présent et nous convient soustenir en
plusieurs manières, en ont baillie et délivre comptant, pour et ou
nom de nous, a nostre receveur gênerai de Flandres et Dartois,
Jehan Utenhove, lequel en sera tenu de baillier ses lettres, et en
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— 610 —
faire recopie en ses comptes a nostre prouffit, ainsi et par la manière
quil appartendra. Nous plaist il et voulons quil soit fait.
£t afin que ce soit ferme chose et estable a tousiours mais, nous
en tesmoing de ce, avons fait mettre nostre scel a ces présentes.
Donne en nostre ville de Gand, le premier jour doctobre lan de
grâce mil cccc et quatorze.
Signé : Par mons. le Duc en son Conseil, 6. delà Boede.
Cartul. Ouden Wittenboue, io\, 71, n. 1.
Cette charte de privilèges fut confirmée par le duc Philippe-le-
Bon, une première fois le 31 Mars 1421 (v. st.) ; et une deuxième
fois le 23 Juin 1434 (\^oy. à cette date).
Imprimé par Dbsimoni, Doeumenti, p. 400.
611. — 1414, 4 Novembre.
Ordonnance des aldermans de Bruges sur l'abus des
marques do marchandises.
liem, umme dat eneghe coeplude van der Duetschen Henze
deden hanghen eyn loet van eren merke offt van eynen andere
tekene an Inghelsche lakene by en gekofft, wanneer se de verwen
deden, umme elken zijne lakene te kennene, darby menich man,
up dat dat loet daerane gebleven were, mochte zijn bedroegen
geworden : so was upten veyrdeh dach in Novembri int jaer 1414
by dem coepmanne overeyngedregen und int geraeyne toe kennene
gegeven ten Carmers int reventer, dat so welk coepman vorseid
zijn loet offt teken vorseid van den vorseiden Inghelschen lakenen
nicht aff en treckede, also varinghe aise se uter vorseiden verwerye
qwamen, de solde verbuert hebbcn, also dicke aise he dat
versumede, eyn pont gr. van eynen helen lakene, unde van eynen
halven lakene 10 s. gr.
KuNZE, ffans. Url,, t. V, p. 595, n. 1154,
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— 611 —
612. — 1414, 22 et 24 Novembre et 19 Décembre.
Ordonnance des aldermans de Bruges sur le commerce
de draps.
1. Iteniy uptcn 22 dach in Novcmbri int jaer 1414 wart overeyn-
gedregen by den alderluden, 18 mans unde overluden, dat nymand
Tan der DuetschoQ Honze en sal kocpen noch doen kocpen enigho
lakene, se en liggen vor oghen in erer rechter rolde, up de boete
Tan elken lakene te verbuerne 5 s. gr. also dicke aise ymand
darmedde bevonden worde.
2. Itemy so was overdregen up de selve vorscrevene tijt, dat
nymand enicb ghelt zal doen toevoeren up enige lakene, up de boete
van eyner marck goldes, also dicke aise ymand darmedde bevonden
worde.
3. Hemj aile de coeplude van der Duetschen Henze, de went to
dessen vorscrevenen 22 daghe in Novembri enich ghelt toevoeren up
lakene gedaen hebben, de moegen de lakene tusschen dessen
vorscrevenen daghe und kersmessen naestkomende untfangen unde
anders nicht. Unde up veelke lakene dat se neyn ghelt gegeven en
hebben noch gedaen geven, darvail sullen se' den koep quijt schelden,
de lakene na kersmesse nicht to untfangene, up elk laken toe
verbuerne 5 s. gr.
4. Itentj int vorscreven jaer upten 24 dach in Novembri so wart
overeyngedregen by den vorscreven, dat so vrelk coepman de enighe
lakene upter halle gekofft hedde, de selven lakene ein van der halle
solde doen brengen, de daer nicht laten staende, up de boete van
1 2 gr. to verbuerne van elken lakene.
5. Item, upten vorseiden dach so wart dem gemeynen coepmanne
to kennen gegeven, dat so welk coepman de enighe butinghe dede
met zijnen guede, also dat he gheve werck, wass oflft andere guede an
lakene offt an andere guede, de sal dat verbutede gued daerna
stappans ute zijnen kelnere offt ute anderen zijnen beholdc laten
doen, des nicht langher darna toe herberghene. Ock so en sal ghecn
coepraau van der Duetschen Henze sodaene verbutede guede in
zijnen kelnere ofift herberge nemen, de dar te staene to behoeff der
Vlamyncge oflft anderor buten der Henze wesende, de se to sick
van eynen anderen raochten gebutet hebben, up de boete vau
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~ 612 —
eyner marck goldes van elken vorscreven poente te verbuerne
yeghens dem gemeinen coepraan, also dicke aise ymand brockafftich
bevonden worde.
6. (Suit ici Valliance avec Saint Orner de 1389 , ci-dessus n. 436).
Int jaer 1414. Item urnme dat aldusdane vorscreven eyndracht ende
ordinancien by dem ghemeynen coepmanne vorscreven eyne wile
tijdes nicht gheactet en was noch geholden en wart by versumenesse,
doch de coepman, anseynde dat id nutte unde profijtlick were vor
den gemeyncn coepman, up dat se wol geholden worde, so
overdrogen die alderlude, 18 mans und overlude upten 24 dach
in Novembri ten Carmers int reventer, dat se desse vorseide
eyndracht unde ordinancien wolden holden ; welk dat se den
gemeynen coepman up de selve tijt ten Carmers vergaddert to
kennene gheven, unde umme dat dit also vêle te bet by den van
Senthomars mochte verwart werden, se ock dat an de van
Senthomars wolden scriven, aise se deden.
7. Item, want de van Senthomars dem copmanne in eren
wederscrivene wol betekenden, dat aldusdaene gebreck meer
qweme by coepluden van der Henze dan by en off eren portera,
aise dat wol kentlick was, so wart upten 19 dach in Decembri by
den alderluden, 18 manfe unde overluden overeyngedregen, dat so
welk coepman van der Henze enighe lakene to Senthomars kofifte
off koepen dede, anders dan na utwisinge der vorscreven eyndracht
unde ordinancien, de solde van elken lakene verbuert hebben
5 s. gr.
8. Item, so was up de vorscreven tijt gheordiniert : so welk
coepman van der Henze, de binnen Senthomars off elders koffce
off dede koepen meer dan eyn gesneden laken to eynen slachdoke
to elke terlinge lakene to beslaene, unde he de anderen boven
eynen umme eynen terlinck dede beslaen off darmede insetten, de
solde verbuert hebben van elken vornomden gesneden laken 5 s. gr.
I
KuNZE, Hans. Urh., t. V, p. 596, n. 1155.
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513 —
613. — 1415 (sans date).
Pièce intitulée : « Vande rechten vande werchuuse ende vande
schotsche wulle ».
Ceci est une sorte d'enquête, où les divers témoins viennent
témoigner ce qui suit :
Marguerite, veuve de Henri vander Steenbrugghe, dépose que
durant tout le temps qu'elle avait épluché la laine, elle avait payé
uu gros par semaine; mais que sa mère lui avait assuré que de son
vivant ce droit n'existait pas et qu'elle ne savait qu'on eut jamais
présenté de la laine écossaise en la halle ou maison aux laines
(ten wulhuuse).
Agnès, épouse de Mathieu Zoetemans, dit qu'elle avait payé un
gros, par ordre de la loi, jusqu'à sa révocation ; mais qu'on exigeait
cette taxe pour la laine de Flandre, sur les toisons exposées en
vente au wulhuus par les canapagnards ; et qu'elle n'y avait jamais
vu de laine écossaise.
Catherine Volkaerts fait une déposition trop intéressante pour
ne pas être reproduite :
Katheline Volkaerts zeide dat langhe leden es dat de ghone die
wulle braken ghecalengiert worden vanden her Ravin Danwilt (*) ;
dat zy up de drie maerkedaghen niet ne camen ten wulhuuse, ende
hare kelnaers niet ne sloten ; doe trakeu die wulle plaghen te
brekene an minen heere van Vlaendren te Ghendt, doe daer
wesende, ende gaven hem eenen witten valke, ende clagheden dat
zy huusen ende kelnaers ghehuert hadden omme hare wulle der
in te vercoopene, zegghende dat zy groote scade zouden hebben,
zouden zy in hare huusen ende kelnaers niet moghen vercoopen.
Doe was by minen heere van Vlaendren hemlieden een vutzet
ghegheven drie jaar lanc, duer up dat zy in hare huusen ende
kelnaers bleven zyn vercoopende. Maer hebben betaelt eenen
grooten ter weke, zonder nu binncn drien jaren harwaerts oi lettel
meer, also wel vander jnghelscher wulle, vander scotscher wulle
als vander vlaemscher wulle ; ende zy moesten hare kelnaers sluten
up de drie maerkedaghen voor de noene.
{*) Voy. sur ce personnage et sa famille, la tableau des noms de personnes, de
V Invent, des chartes, p. 47.
33
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— 514 —
Isabelle Volkaerts confirme la déposition qui précède.
Mathieu Zoeteman confirme celle de sa femme.
Martin de Hardere explique et complète celle de Catherine
Volkaerts en ces termes :
Dhcr Martin de Hardere zeide dat dher Ravin Danwilt de vryhede
vanden wuihuuse hilt in leene ; ende dat die wulle braken,
moesten tsaeterdaechs staen int wuihuus ; ende dat eene composicie
ghemaect was tusschen den her Ravin Danwilt ende den ghonen
die wulle braken, ghevende deen meer, dander min, omme dat zy
al de woke in hare kelnaers vercoopen moesten.
Jean de Wale et Jean Heyns confirment la déposition précédente.
Cartulaire Groenenbouc A, fol, 55 verso, n. 2.
614. — 1415, 7 Janvier.
Motion faite au Sénat de Venise et adoptée de défendre
à tous navires désarmés de charger des marchandises pour
la Flandre ou Londres, pendant un mois après le départ
des galères de Flandre.
Arch. de Venise. Misti Senalo, V, 60, p. 190.
Record Office. Calendar qf State papers, Venetian^
t. I. p. 66, n. 202.
615, — 1415, 22 Janvier.
Nicolas Sleyman est condamné à l'amende de 20 s. gr.
pour le bailli en leaue et 10 s. gr. pour la ville de Bruges,
parce qu'il avait vendu, sans les présenter à l'estaple de
cette ville, trois pièces de vin de Poitou, venues de la
Rochelle à l'Ecluse.
Gi'oen. A, fnl. 49, n. 2 Invent, t. V, p. 252.
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— 515 —
616. — 1415, 20 Février.
Compte communal de 1414-15, fol. 71 verso, n. 4.
Den xx"^" dach van sporcle, Janne Dreling ghesead ter Sluus,
an den bailliu vanden watere, vp tstic aengaende van dat men jnt
Zwin binncn zekerec tyde verleden hadde beghonnen bringhen
groote mcnichte van jnghelschen lakenen, ende die daer doen
verscepen ende vten lande voeren ; de welke jnghelschen lakenen
balliug zyn in Vlaendren ende van ouden tiden gheweist hebben;
ende was an hem verzocht dat hi daer in zo voorsien zoude, dat
de jnghelsche lakenen die men daer voordan bringhen zoude,
ghecalengiert worden alsoot daer toe behoorde.
Arch. de la ville de Bruges.
617. — 1415, 5 Mars.
Le magistrat de Cologne écrit à celui de Bruges, que
plusieurs négociants se plaignent que les sacs de coton
qu'on leur envoie de Bruges, contiennent quantité de
pierraille; ce qui entraîne des erreurs dans le poids et
occasionne de grandes pertes. Il demande qu'on prenne
des mesures pour déjouer et réprimer cette fraude.
Hanserecesse, t. VI, p. 141, n. 182.
618. — 1416 (vers).
Mémoire présenté par ceux de Bruges à Jean de Thoisi
et Jean van Ogierlande, commissaires nommés par Philippe-
le-Bon, chargés de vider le conflit sur le privilège de
l'estaple et le droit de portage.
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI, p. 532.
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— 516 —
619. — 1416, 2 Mai.
Appointement entre la ville d'Ypres et les adhérités de la
grande Wateringue de Blankenberghe, au sujet de la
manœuvre de l'écluse du Hanebecx brugghe sur Tlperleet,
et de la taxe à percevoir pour le passage des bateaux.
Aldus was ghesloten in de voors. Kuere ghehouden loden Burch
te Brugghe voor Sinte Baselis upden anderen dach van meye xnw*
onde zestiene.
Cette souscription concorde avec les termes de l'exposé initial,
disant que pour aplanir les querelles qui s'étaient élevées, on avait
résolu do tenir une keure = réunion des deux parties : So es
ghesloten omme tvoorseide ghescil of te legghene in een cuere
wettelicke beclaecht omme dics occusoens wille... »
Cartul. Ghelufvenboec, fol. 133, n. 2,
620. — 1416, 2 Juin
Charte de Charles VI, roi de France, concernant divers
points et articles arrêtés par lui dans l'intérêt du commerce
entre la Flandre et TAngleten-e, et principalement en
faveur de l'industrie de la draperie, « pour le proffit com-
mun de la chose publique et lavancement de la marchan-
dise esdiz conte et pais, et a la conservation diceulx, qui
sont principalement fondez sur le fait de drapperie et
pour autres causes et consideracions qui lors a ce nous
meuvent. »
Orig. sar vélin ; sceau disparu.
Arck. de VEtat à Bruges, Invent, des chartes du Franc,
p. 122, n, 311.
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— 517 —
621. — 1416, 27 Novembre.
Appointement et transaction entre les députés de la
nation écossaise et ceux de la Hanse d'Allemagne au sujet
des dommages et indemnités résultant des prises.
Hec indentura facta Brugis die vigesima septima mensis
novembris anno Domini nostri Jesu Xpi millesimo quadrincentesimo
dccimo sexto, inter honestos et providos viros Johaniiem Davidszoae,
Johannem de Lethe et Wilhelmurn de Caméra, ambaxiatores et
nuncios consiliares potentis priacipis et domini, domini Ducis
Albanie, comitis de Jiffe et de Menthet, gubernatoris regni Scocie,
ex una parte : Et Gerardum Lensendye de Darpte, Johannem
Beventheyn de Meydenborch et Reginaldum Vuna de Darpmunde,
aldermannos hanze theutonice, nunc Brugis in Flandria résidentes
nuncios et deputatos in bac parte communium civitatum dicte
ha\ize theutonice, et illorum que in dicta hanza theutonice spectant
et pertinent, ex altéra parte.
Testatur que de et super omnibus et singulis lesionibus,
depredacionibus, dampnis, transgressionibus et iacturis que
contigisse poterant ex utraque parte predicta, vel ipsarum altéra,
tam in mari quam in terra, ambaxiatores et nuncii ex utraque
parte predicta infra hune et festum beati Johannis Baptiste proximo
venturum se informabunt super casibus predictorum dampnorum,
iuxta querelas eis traditas in scriptis ab utraque parte.
Et predicti ambaxiatores et aldermanni, aut alii qui ad hoc
fuerint deputati iterum congregabuntur in predicta villa Brugensi,
in festo beati Johannis Baptiste supradicto vel antca si poterint
cum plenaria potestate quilibet pro sua parte, pro et super
omnibus predictis dampnis concordandis amicabiliter si poterint,
et insuper totum suum posse exhibebunt, quod mandatum ipsorum
ab utraque parte continebit, quod ipsi poterint compromitere de
predictis dampnis honorifice et iuridice de alto et basse in
ordinacionem quatuor membrorum Flandrie, reportabuntque dicta
die ipsorum informaciones, probaciones et evidencias quas habue-
rint super dampnis et gravaminibus predictis, ac procèdent ulterius
super concordia predictorum dampnorum et gravaminum usque
fincm, iuxta dictamen rationis, absque aliqua dilatione ulteriori.
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— 618 —
£t si predicti ambaxiatores rcgai Scocie dicta die beati Johannis
Baptiste non redierint, aut predicti aldermanni suam potestatem
talis generalis predictam est, minime proraptam habuerint, eo tune
omnîs tractatus hic expressatus irritas foret, nuUiusque efficace
vel momenti, legitimis impedimentis nihilominus utrobique salvis.
Itenij quod infra hinc et festura nativitatis Domini proximo
venturum ad unum integrum annum tenebitur una vera et sana
abstinencia omnium depredacionum, transgressionum et lesionum
que contingere poterint ab una aut ab altéra partium predictarum
in aqua aut in terra sine fraude; et habebit mercatura suum
plénum cursum inter predictas civitates hanze theutonice et
Scociam, et inter Scociam et predictas civitates, eo modo quo
temporibus retroactis habere consuevit, absque hoc quod aliquis
de predicto regno Scocie aut de dicta hanza occasione predicta in
personis vel rébus possit arrestari ab una vel .ab altéra partium
dicto terapore durante; et si alique depredaciones ab una parte
aut ab altéra in aqua vel in terra quovis modo contingerent vel
committerentur, quod absit; conclusum est et concordatum ab
utraque parte predicta, quod restitucio omnium bonorum sic ut
prefertur ablatorum contra statum abstinenciarum huiusmodi, fiot
illi cui ablata forent, vel procuratori suo, quam cito apparuerit
aliquo scripto autentico ita accidisse, aut de tali transgressorie seu
depredatore qualiscumque fuerit, fiet iusticia in corpore et rébus
iuxta exigentiam delicti, absque parcendo alicui prout de violatore
pacis patrie sue proprie et transgressore reipublice iurc communi
fieri est consuetum.
Insuper conclusum est et concordatum inter predictos ambaxia-
tores et aldermannos unanimiter, quod si in regno Scocie aliqui
sint aut fuerint mercatores de Hremis vcl de alia quacumque plaga
Alamannie capti aut fugati ad loca sacra scu bona ipsorum ablata
aut impedita occasione Johannis Aspens, mercatoris de Edinborch,
ad persecutionem Johannis Brochusen nauclerie Almannie, in
certa denariorum summa, nuper condempnati per scabinos ville
Brugensis; quod predicti ambaxiatores regni Scocie taliter procura-
bunt, quod predicti mercatores bonaque sua liberi et indempnes
expedientur absque uUa dilacione.
Omnia supradicta promiseruut predicti ambaxiatores et alder-
manni bona Me facere observari ab utraque parte pretacta, prout
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— 610 —
quemlibet ipsorum ut ouocios taDgit scu tangere potest, videlicet
predicti ambaxiatores regni Scocie virtute potestatis ipsis date, a
predicto gubernatore regni Scocie; et predicti aldermanni hauze
theutoaice virtute potestatis cis tradite a communibus civitatibus
predicto hauze ; que potestas talis est et observata a tauto tempore
quod nulla est memoria de contrario, quod quecumque per alder-
mauDos predicte hauze tractcutur, etiaiu cum quibuscumque priu-
cipibus, dominis vel civitatibus, foret, illa cousueverunt per
communes civitates predicte hanze inviolabiliter, observari ; nec
huius contrarium reperturo est u^que in diem hodiernum.
Quemadmodum burgimagistri, scabini et consules predicti ville
Brugensis et deputati villarum Gandensis, Yprensis et territorii
Franci officii, ipsa dio qua hec iudeutura facta ost, Brugis congre-
gati, publice testati fuorunt. £t ut omuia et singula supradicta
stabilitatem et efficaciam habeant, nos arobaxiatores et aldermauni
predicti huic indeuture duplicate nostra sigilla apposuimus, nos
bourgimagistri, scabini et consules predicte ville Brugensis, dépu-
tât iquo villarum Gandensis, Yprensis et territorii Franci oflScii, in
testimonium quod prefatus tractatus inter predictos amboxiatores
rcgni Scocie, ex una parte, et aldermannos hanze theutonice, ex
altéra parte, nobis presentibus factum, initum et conclusum est
prout super continctur. Sigillura ad causas predicte ville Brugensis
huic indenture, post predictorum ambaxiatorum et aldermannorum
sigillorum apposicionem affigi fecimus, anno et die proemio superius
tactis.
CartuL Oroenenhouc A, fol. 63, n. 8.
622. — 1416, 18 Décembre.
Sentence du duc Jean-sans-peur, au sujet des prises
des Écossais.
Jehan, duc de Bourgoingne, conte de Flandres, Dartois et de
Bourgoingne palatin, seigneur de Salins et de Malines, a tous ceulx
qui ces présentes lettres verront, salut. Comme sur le débat meu et
pendant par devant nous ou nos commis et députez, entre Jehan de
Leith, procureur de nostre trescliier et ame cousin, le duc Dalbanie,
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— 630 —
régent des trois estas du royaulme Descoce, des prevost, baillifz et
communaulte du bourg de Eydembourg et de plusieurs marchans
dicelle, dune part; Et maistre Jehan de la Galee, procureur de
ceulx de nostre ville de Malines, et do Jehan Vlaminc, Jehan de
Wapenmakere, Goossin de le Boomgarde, Augustin de le Heinde,
Jehan Cotart et Adam de le Strate, bourgois et marchans de nostre
ville de Malines et leurs complices en tant comme a chacun touche,
dautre part. Des quelles procurations les teneurs sensuient do mot
a mot... n
La première en latin, est délivrée par: Robertus, filius régis
Scocie, dux Albanie, comes de Fife et de Menteth, ac eiusdem regni
gubernator, à Johannes Davidson de Brugis, Johannes de Spensa,
Johannes de Lethe scutifer, Johannes Rede, Willelmus de Caméra
et Andrée Giffard; à l'effet de poursuivre auprès des quatre mem-
bres de Flandre, la réparation des dommages essuyés par les mar-
chands écossais sur les côtes de Flandre, tam per litteras de marcque
quam aliter diversis modis et vicibus, au mépris des privilèges et
franchises qui avaient été concédés à leur nation.
« Datum sub testimonio magni sigilli apud Burgum de Scrinely,
vicesimo sexto die mensis marcii anno domini millésime quadrin-
gentesimo decimo sexto, et gubernacionis nostre decimo. n
La seconde procuration également en latin, émane des « prepo-
situs et bailli vi ac tota commuuitas Burgi de Edimburgh », qui
commettent, Johannem de Leth scutiferum et Willelmum de Liberton
mercatorem, pour poursuivre la même action, et le cas échéant,
interjeter appel devant le parlement de France.
« In cujus rei testimonium présentes litteras nostras dictis nostris
procuratoribus fieri fecimus patentes, sub sigillé communi Burgi de
de Edymburgh predicti ibidem decimo die mensis februarii, anno
domini millésime cccc. decimo quinte secundum cursum et com-
putacionem ecclesie Scoticane. »
La troisième procuration en français, est délivrée par : Paton
Cand, Jehan Bronn de le Canomigate, Jehan Bronn Goklawe, Adam
de Halkarstonn, Henry Lewermouth, Willame Fysche, Thomaes
de Pomitonn, Robert Pemkuk, Robert Wake, Jehan Pottar, Thom
Joffraison, "Willame Andreson, Gillamme Berthet, Thomas de Denu,
Jehan Barcar, Jehan Wyly, Gillamme Divisiar, Adam de Knolp,
Nicholas Ramsay, Jehan de Seltre, Gillamme Kernitomi, Robert
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— 521 —
Oppar, Gillamme Huntar, Andryes Herby, Lorens Bening, Gillammo
Bave, Gillamme Fyssche, Stephin Lyonn, Robert de Waldastomi,
Alexandre Wethyspoint, Gillamme Fauside, Jehan Hernoysen,
Bertilmeu de Lynton, Jehan Gray, Joannis Gibson, boiirgois et
marchans de la ville de Edymbourg en Escoce, ayans biens et
marchandises en trois neifs a la porte de Lescluse en Flandres,
lesquclx sont arrestez du bailli de leaue de Lescluse par manière de
lettre de marck donne du comte de Charrolois sur les lièges du
Royaume Descoce, a la instance daucuns de Matines », — à leurs
bien amez voisings et compains Jehan Atkinson, Guillamme de
Libertomî, Robert Boukyl, Hucon Kar, Phelip de Lyle et Jehan
Joffraison, avec maistre Jehan Gray et Jehan Beith escuier ; — pour
faire persecussion et deffension en toute manière desdiz biens et
marchandises arrestez esdictes neifs encontre toutes gens et en tous
lieux ou il appartiendra.
« En tesmoing de cecy nous les avant diz Patou, etc. a ceste
lettre avons mis nos seaulx, en la feste saint Lorence lan de grâce
mil cccc et quinze. »
La quatrième procuration en flamand, émanait des bourgmestres,
échevins et conseil de la ville de Malines, et donnait mandat à
M. Jean vander Galeydeu, Jean Vlaminc et Jean Cotaert, de com-
paroir devant les conseillers du duc, Jean de Mailly et Philippe
de Morviller, commissaires à ce nommés, pour revendiquer la valeur
et restitution de certaines laines capturées en mer par les Écossais,
sous les ordres du capitaine Dufour.
« Des te ghetughe hebben wy den zeghel ten zakeu vande
vorseide stad van Mechelen doen drucken op dese letteren, die
ghemaect waren den xxix*° dach jn november int jaer ons heren
dosent cccc. ende zestiene.
La texte de la sentence, après cette relation, continue:
« Pour cause de la marcque par nostre treschier et tresame fils,
le conte de Charrolois, nostre lieutenant aiant en nostre absence le
gouvernement de nos dis pays de Flandres et Dartois, donne auxdis
marchans de Malines et particuliers dessusnommez a lencontre
desdis Escocois, et dont lesdis ont appelle au parlement de monsei-
gneur le Roy a Paris; et ladicte appellacion aucunement poursuivye;
« Scavoir faisons que au jourdhuy comparans par devant nous
lesdicles parties, ledit Jehan de Leith, ou nom que dessus, a promis
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— 522 —
et jure de non plus dorcsenavant poursuir ladicte cause dappcj, et
a renuncie et renunce des maintenant a ladicte cause et a la
poursuite dicelle en parlement. Et avec ce de faire mettre hors de
ladicte court, nous, nostre dit filz de Charrolois et lesdis de Maliues,
et icclle cause dappcl mettre du tout au néant en parlement dedens
ung an prochainement venant, aux despens de ses maistres, moyen-
nant et par my ce que nous, ou par noz commis et députez ferons
ou ferons faire bonne et briefve justice auxdis Escocois, sur toutes
les demandes, requestes et conclusions que lesdis Escocois ou
Icurdit procureur voulront faire contre lesdis de Malines et autres,
pour cause de ladicte marcque ; et ainsi et pareillement quil
eussent fait et peu faire en ladicte court de parlement.
« En laquelle ledit procureur ou nom que dessus, confiant do
nostre bonne justice a jure et promis tenir tous appointemens et
sentences que nous ou nos commiz ferons, sans aucunement appeler
ou reclamer par quelque manière que ce soit, ne des execucious
diceulx apoinctcmens ou sentences.
« Et oultre pour aucunes considérations qui nous ont meu et
meuvent, voulons et ordonnons que la somme de deux cens trente
livres de groz, estant moittie en la main de Jehan Metteneye, et
lautre moittie en la main de Andry Boully pour cause des despens
de ladicte marcque; esquelz lesdiz Escosois ont este condempnez
par nostre dit fils de Charrolois, soit baillée et délivrée audit
procureur; moyennant ce et parmi quil a promis et promet, ou
nom que dessus, paier lesdis despens ou cas quil sera par nous ou
nos dis commis a ce ordonne.
Lequel procureur, par vertu desdictes procurations pour tenir,
entretenir et accomplir les choses dessus dictes et chacune dicclles,
sans enfraindre, a obligie et oblige par devant nous et nostre loy
de Bruges, les biens de sesdis maistres pour iceulx estre prins,
arrestez et exécutez realement et de fait, jusques a plain accom-
plissement des choses dessus dictes et de chacune dicelles ; pour
lesquelles parties oir et dire ce quelles vouldront lune contre lautre,
avons assigne jour pour comparoir pardevant nous ou nos commis
au lendemain de la Purification nostre Dame prochain venant.
Et pour icellcs choses faire, tenir et accomplir de point en point,
avons lesdictes parties et chacune dicclles condempne et con-
dempnons par ces présentes.
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— 528 —
En tosmoing de ce, nous avons fait mettre nostre seel secret a
ces présentes eu labsence du grand. Donne en nostre ville de Lille
le xviij* jour de decerabrc lan de grâce mil quatre cens et seize.
Ainsi signé : Par monseigneur le Duc en son conseil, les contes
de Cliarrolois et de. Saint Pol, les seigneurs de Fosseulx, Dautrey,
de Thoulomon, de Soye et de Cliampdivers, maistre Eustace de
Laitre, mess* Athiz de Brimeu, maistres Philippe de Morviller,
Tliierry le Roy, Thierri Gherbode et autres presens. Doboelet.
Cartul. Qroenenhouc A, fol. 64 verso, n. 2.
623. — 1417, 31 Janvier.
Jean Hellinc est condamné à une amende de 4 Ib. par.
pour le bailli en leaue et 3 Ib. par. pour la ville de Bruges,
du chef d'avoir acheté à Damme du vin qu'il avait converti
en vinaigre et vendu à l'Écluse au capitaine d'une caraque
d'Italie, sans l'avoir fait passer par l'étaple de Bruges.
Jioodenb. A, fol. 69', n. 2. ItwenL t. V, p. 262.
624. — 1417, 19 Avril.
PieiTe de Bitre, sur la poursuite de l'écoutête de Bruges,
est condamné à une amende de 12 Ib. par. pour le prince
et 6 Ib. par. pour la dite ville, du chef d'avoir vendu à
l'Écluse une quantité de chausses, sans les avoir estaplées
à Bruges.
Roodenb, A, fol. 70, n. 2.
625. — 1417.
Un rôle de griefs adressé par les aldermans de Bruges
à la diète de Rostock et Lubeck, contient le passage
suivant :
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— 634 —
10. Vortmer so maken de borgers van Brugge endracht uppe
ère gud, dat se dat aile to eaem pryse verkopen moten, so dat erer
eyn des nicht beteren kop geven mach dan de andere, dat dem
copmanne to groteu vorvange unde hiadere is an der copenscbap
de he van en kopet.
11. Vortmer uppe den 16 dach in Aprille begerden de drie lede
in Vlanderen, aise Ghent, Ypren unde van den Vryen, dat de
copman sinon sendeboden bi se wolde senden, so dat na rade des
copmans drie van den alderluden bi se quemen to Ghent. Dar se
en to kennendo gaven, dat se nene nerynge int land en hadden,
unde sunderlinges van der draperye wegen ; des se menden,
umme nerynghe to makende, dat se wolden vorbeden aile maoyren
van laken to Brugghe ter halle to bringen, de binnen den lande van
Vlanderen nocht gemaket weren, utgescheiden de men van
oldingen dar ter halle bringen plach, wente se menden se wolden
allerleye mannyre van laken binnen Vlanderen maken, de men
to Brugghe ter halle solde stellen, dat den steden unde dem
copmanne van der hense nen nod scholde wesen enneghe andere
lakene to kopende.
Ils appuyaient cette dernière réclamation de plusieurs motifs
tirés de la garantie de leurs privilèges, qui devaient trouver leur
application dans la Flandre entière.
ffanserecesscy t. VI, p. 392, n. 400.
626. ~ 1417, 20 Mai-28 Juillet.
La diftte tenue à Rostock et reprise à Lubeck avait
adopté le recès suivant :
Ok hebben de stede en gedreghen umme des gemenen besten
willen, dat men dat pundtgeld upnemen unde heven schal in
Vlanderen, also dat de oldermanne to Brugge scholen dar to
schicken enen bedderven clerck, deme se des beloven; de schal
dat pundtgeld upboren unde vorantworden by eden, also vorscreven
is ; unde dat pundtgeld anders nergene to to deueude, wenne also
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— 525 —
vore geramet is; unde de oldermans scholen aile verendel jares
schrîvea dea van Lubeke, wo vêle des pundtgeldes gevallen is,
unde scholeu den steden dat (ghelt) vorantworden, wan en de stede
schryven.
Hanserecessây t. VI, p. 367, n. 397.
627. — 1417, 17 Juillet.
Lettres de sauvegarde données par Henri V, roi d'Angle-
terre, en faveur des Flamands, qui pourront désormais
circuler librement, par terre et par mer, dans les posses-
sions anglaises et y faire le commerce.
Manuscrit Galba, p. 375, n. 156.
Arch. de l'État à Bruges. Invent, des chartes du Franc,
p. 131, n. 336, sous la date erronée de 1426.
La trêve marchande entre l'Angleterre et la Flandre, qui avait
été prorogée à Londres le 24 Juin 1416 jusqu'au 29 Septembre 1417,
fit l'objet de la conférence ouverte à Calais le 8 Mai 1417 entre les
ambassadeurs des deux pays. Elle fut de nouveau prorogée jusqu'à
Pâques 1418, et le comté de Saint-Pol y fut compris par acte signé
au camp de Porchester le 13 Juillet 1417. Le présent sauf-conduit
fut donc délivré en suite de la signature de ce dernier acte. Cfr.
Groenenhouc A, fol. 74 verso, n. 3.
628, — 1417, 28 Juillet. #
Lettres par lesquelles Jehan, duc de Bourgogne, comte
de Flandre, charge son fils, le comte de Charolais, de
l'administration du comté de Flandre et règle certains
points de cette administration qui touchent le commerce.
Orig. sur vélin ; scel équestre, contrescellé en cire
rouge, p. àd. p*
Arch. de VEtat à Bruges, In vent, des chartes du
Franc, p. 124, n. 316.
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— 526 —
»
629, — 1417, 6 Août.
Lampsin vanden Hendt est poursuivi pour avoir vendu
à rÉcluse des ballots de laine en vrac, sans les avoir
estaplés à Bruges.
Roodenb, A, fol. 70 verso, n. 2. Invent., t. V, p. 252.
630. — 1418, 5 Juin.
Lettres de Philippe de Bourgogne, comte de Charolais,
par lesquelles il ordonne que la nouvelle monnaie d'or et
d'argent, forgée par ordre de son père, ait pendant une
durée de quinze années le même cours sans qu'aucun
changement puisse y être apporté.
Le prince part de ces principes d^omnipotence en fait de mon-
nayage, qui étaient reçus à cette époque : « Gomme a mondit
seigneur et père compète et appartiengne de en sondit pays de
Flandres faire forgier et ouvrer monnoie d'or et d'argent de tel pris
et aloy que bon lui semble, jcelle y avoir cours et la muer et
changier toutes et quantesfois qu'il lui plaist. Et il soit ainsi que
pour l'utilité publique de sondit pays, et le bien et avancement de
la marchandise d'icellui, il ait nouvellement ordonné faire forgier
certaine bonne et nouvelle monnoye d'or et d'argent et à jcelle
donné cours raisonnable, en détendant toutes monnoies estraingnes
sui^ certaines et grosses peines.,. Nous avons prorois et promettons
en bonne foy par ces présentes que ladicte nouvelle monnoye d'or
et d'argent aura cours pour le pris qu'elle sera forgie jusques
a quinze ans et prochainement venaus, sans la muer, changier ne
faire forgier autre... »
Orifj^. sar vélin; sceau disparu.
Signé sur le pli. Par monseigneur le conte, en son conseili
Menart,
Arch, de VÉtat à Bruçes. Invent, des chartes du Franc,
p. 125, n. 318.
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-- 527 —
631. — 1418, 24 Juin.
Parmi les recèff adoptés par la diète de Lubeck à cette
réunion, nous notons le suivant conceraant l'autorité des
aldermans à Bruges.
74. Item gunnen de stede, dat de oldermanne des copmans to
Brucge in Vlaaderen bliven bi older wonheit und rechticheit, also
dat ze ordinancie maken mogen, aize en dunket Tor den copman
nutte und gutwesen; doch eft clage dar van wanne vor de stede
queme, wes de stede dar denne up setten unde vân ordineren, dat
bii scal dat bliven.
Eanserecesse, t. VI, p. 534, n. 566.
632. — 1418, 16 Juillet.
Lettres de marque et de représailles délivrées par les
quatre membres de Flandre, qui prendront cours à partir
de la Chandeleur prochaine au profit des marchands de
Flandre qui ont eu à souffrir des écumeurs d'Espagne —
den cooplieden van Vlaendren bescadicht by den lieden
van wapenen vutligghers van Spaignen up de zee; —
à moins que d'ici là le roi de Castille, saisi des réclama-
tions, n'ait fait droit et donné pleine satisfaction.
Cartul, GroenenbouCf A, fol. 85, n. 2.
633. — 1418, 22 Août.
Différend entre la corporation des gourmets et déchar-
geurs de vin (wynscrooders) représentée par le doyen, Jean
Ghellier et les vinders Pierre Bastyn, Martin Dommel, Jean
Karlin, Marc de Mil, Jean vanden Hecke et Wautier
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— 528 —
vander Weede, d'une part : et les marchands de la Hanse
d'Allemagne, Henri CoUaert, Henri Vamme, Gui Inghel-
brechts, Jean den Riken, Guillaume Winninc, Guillaume
Milleman, Jean de Wreede, Etienne vanden Rine, Amout
Bert, André Crahinc et Gérard Zuttre, d'autre part.
Ceux-ci prétendaient ne payer qu'une simple taxe pour les
vins qu'ils vendaient à bord des bateaux amarrés dans la
Reye : lesquels vins amenés sous la grue, étaient remontés
à quai et livrés à l'acheteur, à la jauge de Bruges. Les
scrooders disaient, de leur côté, qu'il y avait là un double
travail et par conséquent un double droit à payer, l'un
par le vendeur et l'autre par l'acheteur. Le collège leur
donna raison.
CartuL OroenenbouCy A, fol. 86, d. 2.
634. — 1419, 18 Février.
Une cargaison de vins se trouvant arrêtée par les glaces,
dans le canal, à la hauteur de Monekereede, les scrooders
de cette place prétendaient avoir le droit de la décharger
et d'en amener une partie à Bruges ; ceux de Damme, au
contraire, invoquant le privilège de l'étaple des vins de
leur ville, réclamaient cette charge pour eux seuls.
Le collège des échevins de Bruges, à titre de chef-sens
des deux villes subalternes, décide que pour la partie qui
sera déchargée à Monikenreede, les scrooders de l'endroit
peuvent être employés, s'ils en sont requis par l'afifrêteur
ou le patron du navire ; mais que pour la partie destinée
et conduite à Bruges, ceux de Damme ont seuls le droit,
puisque leur ville jouit du privilège de Tétaple.
CartuL Groenenbouc A, fol. 88. n. 3.
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— 529 —
636. — 1419, 25 Février.
Des bourgeois de Bruges, porteurs de coupons de rente à
charge de la ville de l'Écluse, prétendaient être payés au
cours de la monnaie de la date de l'émission en 1411, c'est-
à-dire la couronne d'or, de bon aloi à raison de huit pièces
pour une livre de gros, ou 30 gros de la nouvelle frappe, ou
40 de l'ancienne. Ceux de l'Écluse offraient, au contraire,
de payer suivant le taux de l'évaluation actuellement en
vigueur, soit à raison de 35 nouveaux gros la couronne
d'or de France, calculés à 28 mites la pièce. Le collège des
échevins de Bruges, saisi de ce différend, donna gain de
cause à ses bourgeois, en ajoutant que si ceux de l'Écluse
n'avaient point de couronnes d'or ou de gros de l'ancienne
frappe, ils devaient alors payer à raison de 42 gros de la
nouvelle frappe.
Cariul, Groenenbouc A, fol. 88 verso, n. 2.
636. — 1419, 20 Mai.
Rapport des aldennans au conseil de la Hanse sur la
levée du nouveau droit de tonlieu à Bruges. L'année
dernière, le produit de ce qu'ils avaient payé se montait,
à la Saint-Martin, à 692 Ib. 10 s. 7 d. gros. Et depuis,
c'est-à-dire du 11 Novembre dernier jusqu'à ce jour, à
228 Ib. 12 s. gros.
Lubcck, Urkund.y t. VI, p. 135, n. 93.
637. — 1419, 22 Juillet.
Compte communal de 1418-19, fol, 95, n, 4.
Den xxij"*®" dach van hoyraacndt, Jaune den Vos ende Jacoppe
Reingout gliesendt ter Sluus, aûdeii ontfanghcr van Vlacndren eiule
34
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— 530 —
anden bailliu vanden watre, die in tiden verleden last ende bevel
hadden van ons gheductits beeren weghe, toversiene aite de scorren
ende voorlanden licghende buten dike, an beeden ziden vanden
watre vander vaert streckende vanden Damme tote den passe jnt
Zwin, die de stede van Brucghe begheerende was te hebbene over
hare vrye erve van onsen gheduchten heere; omme te wetene of zy
verstaen wiiden de voorseide scorren ende voorlanden te overziene ;
ende voort omme te vernemene wat mussel bancken nieuwe zyn
beçhonnen çroyen ten passe jnt Zwin.
Arch. de la ville de Bruges.
638. — 1419, 26 Juillet.
Guillaume Volpondt et Jaques Goossin sont attraits par
le serment des patrenôtiers (patemostermakers) parce
qu'ils avaient écrit au commandeur (staffere) de Konings-
berg une lettre contraire à celle que la corporation lui
avait adressée, et ils en firent amende honorable (sloughen
hand an de slotelen).
Malheureusement, les anciennes archives de la corporation des
patrenôtiers et ouvriers d'ambre do Bruges sont perdues. Nous en
avons donné quelques rares débris dans Tlnventaire des chartes,
p(issim, qui prouvent son importance politique et industrielle. Pour
compléter ces notes, nous transcrivons ici les indications du
Dr. W. Tesdorpf, Gewinnung Verarbeitung und Randél des
Bernsteins,
BeQESTEK ilBEB BebNSTEINSACHEN, AUS DEM StAITSABCHIV ZU
KONIGSBEBO.
1411. August, 4. Vertrag mit den Paternostermachern zu
Brugge.
1419. Mârz, 9. Das Amt der Paternostermacher zu Briigge Klagt
dem Hochmeister, dass der Schjiffer iu Konigsberg ihrem mit dem
Marsohall geschlossenea Koutrakte zuwider, den Bernstein teurer
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— 531 —
bezahlt haben wolle, und erwahnt, dass es Âbgesaadte nach Preussen
geschickt habe.
1419. April, 23. Der Hochmeister erindert dem Amte der Pater-
nostermacher zu Briigge, dass er wegcn ibrer Klagen sicb mit dem
Marschalk und Grosschafifer besprochen habe.
<< Yud is aiso mit iu gelassen vnd beslossen, das man encb das
pfuud slug vnd fernys ichtliches vor zwene grose lassen suite, oflF
das ir euwir betzalunge ouch deste bas thun sullet, dornoch ir euch.
mogt rictiten. n
1420. Januar 7. Phiiipp, Herzog von Burgund, schreibt an den
Hochmeister wegen der Klagen des Gcwcrks der Paternostermacher
zu Bruggo iiber den Grosschàffer in Kônigsberg, einesteils wegen
schlechter Beschaffenheit des Steins, andernteils wegen der Strenge,
mit welcher er die Schulden des Gewerks einfordere.
1420. Januar 16. Die Alterleute und Kaufleute von der Deutschen
Hansa, zu Brugge versammeit, verwenden sich bei den Hochmeister
fur das Amt der Paternostermacher das elbst, dass der Grosschâifer
wegen ihrer Schulden Gcduld haben môchte. Stàrke der Zunft
angegeben : « darop se vorder en to lxx mesters met erer geselschap
wol to iiii'' personen tosamene ». (70 Meister, 400 Personen in
ganzen).
1420. Januar 21. Das Amt der Paternostermacher zu Briigge
stellt dem Hochmeister seine Verarmuog vor und bittet zu bewirken,
dass der Obersto Marschall und Grosschàffer wegen ihrer Schulden
Geduld habe.
Id. Alterleute und gemeine Kaufleute von der Deutschen Hansa
zu Briigge in Flandern stellen dem Hochmeister vor, wie unrecht
es sei, wenn deshalb, weii die Giiter des Grosschâffers von
Kônigsberg dort arrestiret worden, dem Gewerk der Paternoster-
macher zu Briigge kein Bernstein mehr aus Preussen verabfolgt
werde.
1420. Mîirz 13. Der Hochmeister antwortet dem Herzog von
Burgund wegen seiner Klage betrefFend das Amt der Paternoster-
macher zu Briigge und verspricht, so weit als môgiich, Eutgegen-
kommen.
Dasselbe Schreiben mutatis mutandis an den Rat der Stadt
Briigge.
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— 632 —
Dasselbe Schreibon in deutscher TJbersetzung mutatis mutandis
an « dera gemeynea Kowffmanne vnd den Elterleuten des Kowfif-
mannes zu Brugge. »
Dasselbe Scbrciben an die Paternostermacher toq Brugge seibst
vom Ordensmarscha 11 .
1421. Mârz 26. Biirgenneister und Rate der Stadt Brugge tragen
dem Hochraeister die Klageu der dortigen Paternostermacher iiber
den Grosschaffer in Kbg. vor.
1425. Mârz 10. Das Arat der Paternostermacher zu Briigge
benachrichtigt den Hochmeister, dass sie einen Abgeordneten
zur Untersuchung der Beschwerden iiber die Beschafifenheit des
Bernsteins nach Preusson senden wUrdeu.
1430. August 21. Der Hochmeister schreibt einen gewissen Andres,
dass der Grosschaffer von Kbg. schr krank, er môge daher bald
nach Kgb. Komraen und 2 oder 4 von dem ghesworenen Amt der
Paternostermacher zu Briigge mitbriogen, um mit ihnen einen
neuen Kontrakt iiber den Bernstein zu schliessen.
1433. Januar 29. Das Amt der Paternostermacher zu Briigge
klagt dem Hochmeister dass der Grosschaffer sie nicht bei dem
alten Kontrakt lassen wolle und ihnen drach Neuerungcn vielen
schadeu thue.
1433. Mârz 24. Der oberste Marshall schreibt dem Hochmeister,
dass der alte Grosschaffer den Kontrakt mit dem Amte der Pater-
nostermacher in Brugge geschlossen habe und dariiber Auskunft
geben kôune.
1445. Februar 20. Der Grosschaffer aus Konigsberg schreibt an
den Hochmeister wegen des vom Rat zu Briigge wegen anderer
Schulden der Schâfferei mit Arrest belegten Bernsteins.
Ausspruch des Hochmeisters wie der Grosschaffer den Fisch-
meistern zu Elbing und Scharlau den Bernstein bezahlen soll. Es
heisst da : /
« Vnd sal geben vor eyne tonn guttes steynes so slugk vnd
firnisz dorawss getzogen ist, x gutto mark, vnd vor eyne tonn slugk
vnd firnisz eyne gutte mark. »
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— 533 —
Weet von und nach BbUgoe und Lubeck geschicktbn
Beensteinsendungen.
Nach Sattler, Handelsrechnungen des Deutschen Orâens, s. 26.
Jahr
Wertangabe.
Jahr
Wertangabe
139 1
1084 »/* Ib
. flandr.
1425
219 Ib. flandr.
1392
826
n
1426
769
1393
810
n
1428
348 -/,
1394
756
n
1429
618 n
1395
1350
n
1432
596 n
1396
876
rt
1397
1398
787
785
Nach Brugge und
Lubeck zus.
1399
7G0
»
1400
1616 Mark 4 se. preuss.
1402
602
»
1404
1300 »
1403
1420
211
197
Nach Lubeck allein.
14-21
536 '/,
n
1308
3774 Mark liib.
1422
420
n
1399
2778 n n
1423
359
n
1400
2310 n n
1424
471
n
1401
2540 » M
Cartul. Oroenenbouc A, fol. 93 verso, n.8.
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634 —
\l^
639, _ 1419, 17 Août.
Les aldermans de Bruges dénoncent au conseil de la
Hanse le fait d'une perception indue de tonlieu et en
réclament la restitution.
Vortmer schal neyue stad van der heuze van neneme guede
pontgheit nemen, dat to Vlanderen segbelen sal ; men van schepen
anderswaer seghelende, mach, eyne yslike stad der henze pontgelt
upboeren by swoeren eden. Vnde hijrvmme so hebbe wij hijr van
den vorscreven Rotgber vp de vorscreuenen c vnde xx marck
pontoUen vpgheboert na der vorscreuenen stede ordinancien,
begherende, dat een sodaene ponttoUen den he met iv gegeuen
heuet, moeghe wedder werden wide dat des nicbt meer geschee.
Lubeck, Urkund., t. VI, p. 158, d. 111.
640.
1419, 9 Novembre.
I u^
Voici l'analyse de cette pièce donnée par M. Diegerick:
Lettres par lesquelles Philippe, duc de Bourgogne, comte de
Flandre, etc. statue sur un début surgi entre la ville de Gand, celle
d'Ypres et le pays du Franc, d'une part, et la ville de Bruges,
d'autre part, au sujet du droit d'étape que ceux de Bruges pré-
tendaient avoir sur toutes les marchandises arrivant au port de
l'Écluse.
Le duc déclare que dorénavant seront exemptes de l'étape les
marchandises suivantes : I**) la poix et le goudron {le poix d ttr\
afin de faciliter les approvisionnements des bateaux qui parcourent
la Flandre; 2**) toute espèce de bois; 3**) les charbons et autres
denrées qu'on mesure ordinairement à secce-mesure] les farines
venant en sacs, mais non celles venant en barils à deux fonds;
4®) toute espèce de vivres venant de la Flandre, de la Hollande ou
de la Zélande, tels que fromages, poissons salés, viandes salées,
pour autant qu'ils ne sont pas expédiés en tonneaux à deux fonds
ou en masses; les huiles expédiées en quantités qui ne dépassent
pas six lots; quant au hareng caqué « contrefait que Flamans et
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— 586 —
Zellandois ont de nouvel accoustumé de caquier sur mer et amener
a nostre port » il sera porté à son droit étape, et on paiera au duc
un noble d'or de chaque last. 5**) les denrées et vivres « faits ou
crus » dans le pays de Flandre, et les bestiaux y élevés; excepté
les draps scellés et alloyés, que Ton pourra vendre dans tout le
pays de Flandre, sauf dans la ville et au port de l'Écluse. 6**) les
cuirs ou peaux des bêtes tuées en Flandre. 7**) les bois dont on fait
les arbalètes et arcs à mâ,in, et les cornes. 8^) toute espèce de
portage, pour autant qu'il soit reconnu comme tel par le bailli
maritime. Chaque marin pourra prendre pour son portage un
ionnel de vin et pas au-delà ; les maîtres et officiers des vais-
seaux, le double ; au cas où ils ne cha gent pas de vin, ils pourront
prendre en marchandises du chargement, l'équivalent du vin qu'ils
ont droit d'introduire ; l'évaluation en sera faite par le bailli mari-
time.
Le duc se réserve à lui ou à son conseil de Flandre la connais-
sance de toute contravention contre la présente ordonnance, et il
interdit à la ville de Bruges la connaissance ou la punition de toute
infraction à ce droit d'étape.
Original, sur parchemin, sceau du comte, en cire
rouge, pendant ù double queue de parchemin. Il
s'y trouve jointe une copie sur papier, écriture de
Pépoque.
DiEOERicK, Invent, des chartes (U la ville dTpres,
t. 8. p. 90, n. 812.
A cette pièce est attachée Ja suivante :
1419, 21 Novembre.
Lettres par lesquelles Philippe, duc de Bourgogne, autorise les
B)ugeois, qui se disent grevés dans leurs privilèges par la charte
précédente, à exposer leurs griefs dans un mémoire qui sera
communiqué à ceux de Gand, d'Ypres et du Franc, pour qu'ils
puissent y joindre leurs observations, et envoyé ensuite au conseil
de Flandre. Celui-ci, après avoir examiné le tout, soumettra son
avis au duc, qui décidera en définitive comme la justice l'exigera.
Original sur parchemin, sceau du comte, en cire rouge,
pendant à double queue de parchemin. 11 s'y trouve
jointe une copie sur papier, écriture de l'époque.
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'ïi
— 536 —
Le compte communal de 1419-20, contient à ce sujet les mentions
suivantes :
Fol. 112 Terso, n. 2. Den derden dach van April, ghegheven van
costen ghedaen te heer Gheraerds Ruebs buerchmeester bi eeneghen
vander wet ende vêle andere notable, doe hi de goede lieden
gbedeputeirt vander stede van Ghend ende de twee dekenen, die
doe notablike binder stede commen waren orome te slutene ende
te bringhene teenen goeden accoorde tghescil dat was tusschen
dien vander Sluus ende der stede van Brucghe, ghebeden hadde
ton étene, lu s. vj d. gr.
Fol. 113, n. 5. Den xxix*'*° dach van April, ghegheven Pieler
Gouderpenninc, Robrecht de Brune ende meester Jaune de Mil,
van costen bi hemlieden ghedaen ten Damme, doe zij daer trocken
omme te visenteirne de privilegien die die vanden Damme hebben
aengaende den staple, viu s. inj d. gr.
641. — 1419, 20 Novembre.
Lettres de sauf-conduit délivrées par le duc Philippe-
le-Bon, pour les marchands du royaume d'Arragon et des
appartenances, hantans et frequentans marchandement le
pays de Flandre.
Du même contexte que toutes autres lettres de ce genre, avec
cette date :
Donne en nostre ville Darras le xx* jour de novembre, lan de
grâce mil quatre cens et dix neuf.
Ainsi signé : Q. Menaert.
Carlul. Ouden Wittenboue, fol. 91 verso, n. 2.
642. — 1420, 12 Janvier.
Prorogation de la trêve marchande et entrecours de
marchandises entre l'Angleterre et la Flandre.
Cariul, Oi^oenenbouc A, fol. 96 verso, n. 8.
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— 537 —
43. — 1420, 18 Janvier.
Les aldermans écrivent aux villes de Livonie que peu
^rant la Saint-Martin (11 Novembre), une flotte d'environ
9 navires était partie de Bruges pour la Rochelle et avait
;é capturée, avec tout son chargement, par les Espagnols ;
ii'une autre flotte était également partie, en destination
3 la Rochelle et de la Loire, dont on n'avait encore reçu
38 nouvelles, mais qui risquait de subir le même sort;
ii'une troisième flotte de 25 navires, déjà appareillée,
avait osé sortir. Il est à craindre que les expéditions pour
3uest soient suspendues, si l'on ne porte remède, et que
s matelots désœuvrés s'adonnent à la piraterie. Us ont
)pris que les Anglais équipent une flotte en destination
j la Rochelle pour réprimer ces excès et poursuivre k
paration des dommages ; et ils engagent la diète à imiter
)t exemple.
Un autre fait est rapporté en ces termes :
Ok, leveu hcrn, also uns dcsse tidioge gekomen was, La der
Iven nacht zo vergadderde sik cyne lose partye vau mannicherleye
Ike vau schipmans, unde entzegelden uten Swene eyuen holk van
ilyssyeu niyd vole kostelen gudes, geladen Vlamyngen unde
imbarden ; doch wii en weten nicht, wor daf ze dar mede gesegeld
I. Unde umme dat dat meste deel Dutsche schipmans sin, so men
dit, so haddcn uns de wet van Brugge gedaged yor en to komende,
de legeden uns vore, ofte wii ene rofkaraere van den Swene
dden maken ; dat en stunde en nicht to iidende ; unde wcren vaû
s esschende, dat wii dat schip unde gud zolden wedder don
ingende. Dar op wii verantwordende, dafe wii neyne rovekamere
n den Swene gemaked hedden, noch en dochten to makende;
de wo dyt gescheen were, unde van weme, unde we de fude
iren, des en wuste wii nicht, noch en logen uns des nicht au-,'
de were ok myd unsen schepen nicht gescheen. Dar mede dat wiî
pe de tiid van en schedden, men en weten nicht, ofte wii vurder
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Gow^
m
— 688 —
ansprake off moyaisse dar umme suUen liden ; des wii uns doch
beduchtende sîd, wante dat gemeyne land dar umme unde umme
anderer sake willen to Ghend bi den hem sia vorgaddert...
Hancerecesse, t. VII, p. 67, n. 145.
644. — 1420, 17 Avril.
Les aldermans de Bruges dénoncent au conseil de la
Hanse les déprédations commises par les Biscayen en face
de la Rochelle. Sur leur réclamation, les Espagnols avaient
promis de faire les démarches aux fins d'aboutir à ime répa-
ration équitable, mais ils devaient avoir des lettres de sauf-
conduit pour un an ; condition qu'il n'était pas au pouvoir
des aldermans d'accorder. Du reste, on pouvait craindre
que ce ne fut un moyen pour traîner l'affaire en longueur,
à l'exemple des Écossais. D'autre part, la Hanse peut
compter sur l'assistance des Anglais, suivant la promesse
que le duc Jean, frère du roi, lui a faite, en disant :
Ist sake dat de stede unde coepmau vander benze icht wiliea
doen, umme eren schaden up de Spaniardes to wrekene, he wille
en bystaudicheit uude hulpe doen met demme dat he vormach ;
want he kennet wol dat de schade, de den van der henze van den
Spaniardes gedaen is, dat dat se mestehck ute dem, dat aise somige
shipheren van der henze de over eynen jaere in Eugeland geros-
tiert waeren, met den Eugelschen mosten zeghelen in Spanien,
umme se to beschadigene.
Et il est à craindre que si Ton y met ordre, les relations avec
les pays d'Occident ne soient gravement compromises.
« Unde oeck so wy vornemen, wert dat men hijrumme nicht en
dede, dat darby de westersche reyse solde verloeren werden, unde
oeck de stede unde coepman al umme in dessen lande cleyne soldo
geachtet werden... n
Lubeck. Urkundy t. VI, p. 280, n. 199.
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— 689 —
5. — 1420.
)e Jehan Rycx foullon demourant en la paroche de Lisseweghe,
jelz fu soupsounes davoir acbate fil de laine de la draperie de
iges, dont lamende selon les cueres et ordenances seroit si elle
t jugie de xxx Ib. ; lui de ce laissie composer par avant
emcnt, yen son povre estât et que ledit bailli se doubta a faillir
proeve pour x Ib. par.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
Brages du 6 Mai au 16 Septembre 1420, d. 13693.
S. — 1420, 20 Avril.
Charte des échevins de Gand, des députés d'Ypres et du
anc, assemblés à Gand, au sujet de l'étaple de Bruges,
in d'assoupir les dissensions qu'ils ont eues avec ceux de
uges, ils déclarent s'en tenir absolument à l'accord
Qclu entre parties, et considérer les lettres du Duc du
S^ovembre dernier, celles de son conseil et toutes autres
16 contraires, comme non avenues.
Invent, des chartes de Bruges^ t. IV, p. 367, n. 948.
yaprès les clauses stipulées, les Brugeois leur remettent une
;laration semblable.
duplicata sous le vidimus de Jean, abbé de Saint-Barthélémi
lechout. iftid., p. 362, n. 946. On lira avec intérêt, les
omentaires que nous avons donnés à la suite do cette pièce.
us ajouterons ici que la sentence du Duc, révoquant sa lettre du
fovembre, — que nous avons qualifiée d'inexorable pour Bruges,
avait été obtenue par la pression la plus violente et la menace
noîns déguisée dont nos comptes communaux portent le souvenir,
ui de 1418-19, fol. 96, n. 4, renseigne une dépense de 84 Ib.
isis, au 10 Août 1419, faite par les députés envoyés au Duc,
M avoir sa décision au sujet des plaintes à lui remises par les
mes gens de la ville de Bruges, aux fins de voir annuler la
ivelleté récemment introduite par les trois autres membres de
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Go
*-»;
— 540 —
Flandre, qui avaient résolu de ne plus admettre la loi de Bruges
à leurs délibérations aussi longtemps qu'on ne leur aurait fait
droit sur certains points, savoir Tétaple, les courtiers et la position
de l'Écluse. Cette déclaration est répétée au compte de l'année
suivante. Voy. Invent. ^ loco laud., p. 358, et le commentaire.
î
1^.
647. — 1420, 22, Avril.
Lettres patentes du duc Philippe, confirmant les lettres
par lesquelles en son absence et suivant son autorisation ,
le conseil de Flandre a terminé à l'amiable le débat qui
existait entre la ville de Bruges et les trois autres membres
du pays au sujet de Té tapie.
L'arrêt arbitral du Conseil, daté du 4 Avril précédent,
consignait ainsi les points d'accord :
Il fut décidé que l'étaple de Bruges continuerait conformément
aux privilèges ; cependant « les biens creuz faitz ou nourris dans le
pais», transportés à l'Écluse, ne devront point passer par ledit
étaple; mais aussi il n'en pourra être fait étaple au Zwin.
Quant à la draperie, aux poids et mesures, les anciens usages
sont maintenus; ainsi que pour les objets de « portage «, à la
condition que ces objets soient reconnus pour tels avant d'être
livrés au commerce.
Invent, des chart. de Bruges, t. IV, p. 362, n. 945.
Arch de VEtat à Bruges. Invent, des chartes du Franc.
p. 128, n. 325.
Imprimé par Priem, Documents extraits des archives
de la Flandre Occidentale, 2** série, t. VI, p. IDO.
ï
648. — 1420, 14 Juin.
Des pirates de Castille avaient arrêté et pillé des
vaisseaux de Flandi^e devant la Rochelle. Les marchands
espagnols résidents à Bruges craignant que par représailles,
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— 641 —
les États de Flandre ne missent l'embargo sur la flotte qui
se trouvait en route, menacèrent de quitter le pays si cette
mesure de vengeance s'exécutait. Ce ne fut qu'après que
les quatre membres, avec l'autorisation du conseil et du
prince, leur eussent donné un acte formel de garantie,
qu'ils signèrent la déclaration suivante :
Sur le xnij^jour de juing lan mil nu*' et vint, promissent les com-,
muns marchans du royaume de Castille, residens en la ville de Bruges,
et raeismement Jaspar Spinula, facteur du connestable de Castille,
Alfunse de Porres, Jehan Darbolauche, Jehan Marquines, Jehan Péris
son frère, Martin Ochoa Doriundo, Piere Dariaga, Jehan de Bedye,
Sampson de Gorey, Picre Darbolanche, Boymonnet Symenes,
Piere de Torquemado, Alfunse Garchio, Garchie Rodrigues, Sampson
de Mathategy, Dyago de Bourgues, Sampson de Polanco, Jehan
de GiJmecha, Martin de Viilela, Piere de la Place, Olivier de Carion,
Piere de Saint Jehan, Ferrant Orres, Jehan de Charemille, Ruy
Sanches Pardo, Piere Sanches de Viiladolyd, Sanches do Larme,
Jehan de Ayala, Fernand le Riche, Michel de Castro, Symon
le Riche et Vasque Martines, lors tous estans en la chambre dès
eschevins de Bruges, en la présence des bailly et escoutete dudit
lieu ou nom de monseigneur le Duc de Bourgoigne, conte do
Flandres, de la Joy dicelle ville de Bruges, et des députez des villes
de Gand, Dyppre et du terroir du Franc, de non vuidier ou laissier
pour doubte ou craincte des pertes et dommages fais par les
Castillians naguerres aux Flamens devant la Rochelle^ et aussi
paravant et depuis en plusieurs et divers autres lieux, ne pour
quelconque autre cause, le pays de Flandres ; ains quilz et la nacion
de Castille en gênerai hanteront et fréquenteront en telz estât et
franchise comme ilz ont fait jusques a ores ledit pays de Flandres,
alant et venant avec leurs biens et marchandises jusques au retour
des députez que les quatre membres du pays de Flandres ont déli-
bère denvoyer vers le Roy do Castille pour summierement et de
plain demander restitution et plainiere satisfaction des pertes et
dommages fais par les Castillans aux Flamens derrain devant la
Rochelle, et paravant, et aussi depuis en plusieurs et divers autres
lieux.
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|r^^
— 542 —
Et sur ce leur ont lesdiz bailly et escoutête, pour et ou nom de
mondit seigneur, et lesdis de la loy de Bruges et autres députez
pour et ou nom des quatre membres dudit pays de Flandres, baillie
et ottroye bon, seur et sauf conduit pour venir, demeurer, seiourner
et retourner avecques leurs biens et marchandises oudit pays de
Flandres jusques au retour desdis députez de devers ledit Roy de
Castille; et yceulx retournez, restitution ensuye ou non, seront
lesdis marchans do Castille es mesmes estât et franchise quilz sont
do présent.
Presentibus: delà ville de Gand, Lievin vander Eecke, Symon
Clocman et maistre Henry Utenhove; de la ville Dyppre, Jaques
metten Zweerde et Bauduin de Meedom; et du Franc, Gautier
Martel, Jehan van Buekemare et maistre Pierre Bye.
Car Cul, Groenenbouc A, fol. 96, n. 2,
649. — 1420, 22 JuiUet. •
Lettre des aider tnans de Bruges au conseil de la Hanse,
par laquelle ils réclament la i^econnaissence et le maintien
de leur juridiction sur les suppôts de la nation. Ils invo-
quent, à l'appui, les privilèges et libertés, et l'ancienne
pratique :
«... Na clage unde antworde unde na den gescrifte unde kennes-
sen, de de copman daraf hadde, wijsedo recht, aise sik dat geborde
unde aldus lange bij den copman gewoulik is gewesen na den
ordinancien unde macht eme van den gemenen hensesteden irloved
unde vorleent, unde ok na den privilegien unde vryheiden hijr van
den heren unde sinen lande den gemeynen steden unde copmanne
gegeven... »
£t de plus les retards de procédure, le danger des conflits :
«... Want solde de copman hijr eynen copman mogen richten,
unde eyn andere de hijr in rechtes dwange gekomen were, vor in
heren wijsen,.. so scholde manich schamel gezelle des sins hijr to
achter gan, dar he sik des sinon wol genaked hadde... »
Et enfin le serment quUls ont prêté de veiller au bon droit et à
la protection des suppôts.
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— 543 —
«...Umme des copmans rechticheyd unde vrybeid to vorwarne,
unde sunderlinges dea aldcrluden, de up erea eyd hijr gekoreu sin,
ellikea by sinen rechte unde vryheid to holdene... »
Lubeck, Urkund., t. VI, p. 269, n. 236.
650. — 1421, 6 Mars.
Lettres patentes de Philippe, duc de Bourgogne, sur
lapprofondissement du Zwin. Ceux de Bruges lui avaient
remontré que « pour parfondre et mettre en bon estât le
courant de leaue, entre la ville du Dam et le Zwin devant
la ville de Lescluse » , il leur conviendra faire pluseurs
grans fraiz et missions ; à cet efifet, l'assise extraordinaire
de six mites par lot de vin étant insuffisante, ils demandaient
au Duc de pouvoir y employer son septième denier qu'il
aurait à prélever sur ladite assise.
Le Duc, — considérant que ledit courant est aterry et est
lamendement dicellui moult nécessaire pour le bien de tous
yaisseaulx et marchandises passant par ledit courant, et aussi de
ladite ville de Bruges, et generalment de tout le pais de Flandre ;
— octroie, de grâce spéciale que le septième denier de cette assise
soit entièrement converti, pendant quatre ans à Touvrage en
question.
Invent, des chartes de Bruges^ t. IV, p. 863, n. 947.
Une seconde lettre du Duc, de la même date, énumère, en les
approuvant, les divers projets des travaux à exécuter pour
Tamélioration du régime du Zwin. Voy. Ibid.^ p. 364, n. 948 et le
commentaire.
651. — 1421.
De Jehan f. Pieters de Zelande, lequel fu prins par ledit bailli
a la requeste des mesureurs de la ville du Dam, disant quil avoit
fait contre leur previleges et estatuz pour ce qu'il avoit chargiez
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— 544 —
eu sa neif certains nombres de tonneaux doingon dedens le Zwin,
sans yceulx estre par eulx mesure. Pour laquelle cause icellui
Jehan se subraist en lordonnance et dit de la loy du Dam ; lesquelx
lui jugèrent de payer audit bailli on amendicion dudit meff^it la
somme de douze livres parisis pour et ou nom de mondit seigneur.
Arch. du rotfaume à Bruxelles. Compte du bailli de rÉcIusc
du 13 Janvier au 5 Mars 1421, d. 13926.
652. —1421, 3 Juillet.
Acte du magistrat de Bruges portant que Jean de Vos,
bourgeois de cette ville, a comparu et déclaré qu'il avait
poursuivi, devant les aldermans de la Hanse, la restitution
de 38 barriques de vin, qui avaient été capturés par les
Espagnols devant la Rochelle, et rachetés aux pirates par
des marchands allemands. Ce procès durait depuis un an,
lorsque finalement les aldermans renvoyèrent le plaignant à
se pourvoir devant la loi de Damme.
Item, zeide de zelve Jan, bi zinen eede, dat hi up de vorseiden
zaken gherne wet ghenomen hadde voor de voorseiden ouderliede
ende dat an hemlieden begheerende was, maer, naer dat hi voor
hemlieden een jaer lanc of dar omtrent vervolght hadde, zy deu
zelveu Janne voor tvlaemsche recbt ten Damme verzonden hadden,
ter welker plaetsc vandon Damme bi na der hand up hem zelveu
zine zaken vervolght beift ende daer in wetten hangbt....
Lubeck. Urkund,, t. VI, p. 360, n. 339.
Une lettre du 28 Avril 1422, adressée par les aldermans au
conseil de la Hanse, donne plus de détails sur cette affaire, et expli-
que de cette manière le renvoi à la loi de Damme. Le vin eu question,
avait été ramené au Swin par le bateau de Rerndes de Munster, et
comme Damme avait le privilège de l'étaple des vins, sa compétence
était consacrée par le droit maritime. « Unde se ok den waterrechte
anro rende weren, daerumme wy se van dem waterrechte mit lyke
niet verscheden en mochten. » Ibid,y p. 437, n. 4J4.
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— 545 —
653, — 1421, 12 Août.
Décret ordonnant la levée du vingtième denier sur toutes
marchandises provenant des cinq provinces de Galice, des
Asturies, de la vieille Castille, de Biscaye et des Basques,
à l'exception des sujets du roi de Navarre.
Cartul. Groenenbouc A, fol. 108, n. 2.
Invent, des chartes de Bruges ^ t. IV, p. 495.
Cartul. du Consulat d'Espagne, p. 23.
654. — 1422, 8 Janvier.
Les aldermans demandent à la diète de Lubeck, entre
autres choses, si la route de Nowgorod restera libre après
Pâques. Us exposent en ces termes, les difficultés que le
commerce des grains rencontre en Flandre :
« Vort erbaren heren, want de neringhe alumme zeer kranck is,
se hebbea sommigo coeplude vander henze vêle koerns vau oestwaft
hiir doen brcnghen, umme dar mode hiir uado ya anderen landen
unde steden hiir undrent ère profiid to doene ; doch umme dat se
ère proffid hir so vol nicht doea en mochten, aise yn anderen
landen, so hebben se ère korne van oestwart gekomen ziinde unde
ock cens deyls hir to lande gekofft, voertan gescheppet, umme dat
in anderen landen to voernc to erem proffite ; des men en nicht en
wille ghonncn, want de hère van den landen aile sodaene schepe
met den korne uter beghertcn der vier iede des landes van Vlaen-
deren hevet doen arrestieren ende beletten; daer limmc dat wi
vêle vcrvolges na den ynneholdene der stede unde coepmans privi-
legien vor de vier Icde vorscreven gedaen hebben, want wi myd
unsen gude, id zii, wat dat sii, dat wy hir int lant doen brengen
ofte kocpen, wedder uyt den lande mogcn voercn ten allentiden,
gheldendo den heren synen rechten tolleu.
On leur avait demandé de mettre par écrit la quantité de blé
qu'ils avaient importée, celle qu'ils ont achetée en Flandre et celle
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'
— 646 —
qu'ils avaient en magasin. Ils repoussaient cette prétention comme
contraire à leurs privilèges, et à la pratique qui de tout temps fut
observée. Et ils sollicitaient sur ces divers points, aide et conseil,
ffanserecessây t. VII, p. 260, n. 437,
, '
i 1
\4
655. — 1422.
Recepte de diverses calaignes et aventures.
De Berthelemi de Demarin de Venize qui durant le temps de ce
compte fu calengie par Berthelemi le Voocht bailli de leaue audit
lieu de Lescluse, et a sa requeste miz prisonnier oudit bailliage
de la terre, pour cause davoir fait contre lestaple de Bruges en ce
quil fist escripre deux pipes de vin comme portage sur un a qui
elles nappartenoient point. Duquel mesus ledit Berthelemi de Marin
lui estant prisonnier fist amendise a ladite ville de Bruges, et de
ce que en ce povoit avoir mesprins envers mondit seigneur, ledit
Berthelemi le Voocht et Jehan Gherlof baillis dessus nommez,
a la prière des bonnes gens de la loy de Bruges, lont receu en
grâce et composicion pour l Ib. par., de laquele somme ledit bailli
de leaue a receu la moitié dont il est tenu de respondre ; pour ce
y cy lautre moitié qui monte xxv Ib.
De Estene Janis, maistre dune hulke de Portingal, lequel fu
calengiez par ledit bailli et emprisonnez pour cause que lui venant
devant le coste de Flandres, trouva un vaissel de Flandres dont
estoit maistre Gauthier Roodbeen, bourgois de Lescluse venant de
Castille, et soubz umbre de la guerre que dit estre entre les
Royaulaie3 Despaingne et de Portingal, le fist estricquier sa treef
par forche de trait et dassault, lui imposant pour ce quil vient
de Castille quil avoit chargie vins appertenans aux ennemis dudit
Royaulme de Portingal, dont après fu trouve que non, et la
marchandise appertenoit a marchans do Bruges. Pour lequel messus
aiosi perpètre sur lestrom de Flandres, ledit bailli le prinst comme
dit est. Et a la prière de Jehan Dartrycke et aultres bonnes gens,
veu quil navoit nulle partie complaignante, ledit bailli len receut
en grâce et composicion pour xxvij Ib. par.
Arch. du royaume à Bt^xfVfS. Compte du btilli de
rÉclusc du 12 Janvier au 10 Mai 1422, n. 13926.
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— 547 —
656. — 1422.
Recepte des biens de bastaers et avoir estraiers.
Des Ouldermans Dalmaignen tenans résidence a Bruges, ausquelx
lu par vertu de leurs privilèges délivrez la somme de six livres
dix solz parisis, monnoie de Flandres, demeurez après le trespas
de Andries Esken alleraant : laquelle somme lesdis Ouldermans ont
tenus soubz eulx an et jour que nulz ne sest fonde droit hoir. Et
pour ce rcceu ou nom de mondit seigneur comme avoir estraiers,
et y cy rendu a court ladite somme de vj Ib. x s. par.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte da bailli de
rÉcIuse du 11 Mai au 21 Septembre 1422, n. 13926.
667. — 1422, 31 Mars.
Les quatre membres de Flandre, assemblés à Gand,
acceptent et ratifient la lettre de sauf-conduit donnée par
la duchesse de Bourgogne, comtesse de Flandre, Michelle
de France, en l'absence de son époux, lé 17 Mars
dernier, aux marchands, maîtres de nefs et marronniers
des royaumes de Portugal et d'Algarbe.
Cartul. Oroeneiibouc A, fol. 118 verso, n. 2,
658. — 1422, 12 Avril.
Soumission à la décision du collège des échevins. de
Bruges faite par Thomas Rys, marchand de Piémont, de ce
qu'il avait amené au Zwin, pour être exportée, certaine
quantité de grains sans les avoir déclarés aux mesureurs
jurés dos trois villes de Damme, Houcke et Monekereede.
CartuL Oroenenbouc A, fol. 110, n. 2.
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— 548 —
659. — 1422, 22 Avril.
Jean de Galpere, marchand de Hesdin, avait vendu à des
Espagnols, en présence dn clerc du courtier Robert van
Bochoute, douze demi-draps fabrique de Hesdin au prix
de 23 Ib. 23 d. gros, et il réclamait cette somme dudit
courtier comme étant personnellement responsable. Malgré
ses dénégations, le collège des échevins condamna celui-ci
au paiement.
CartuL Oroenenbouc A, fol. 121, n. 2.
660. — 1422, 31 Mai.
La diète de Lubeck adopte entre autres, le recès suivant:
9. Item de stad van Brucghe ia Vlanderen schrcveu den steden
umme de vart des waters tusschen der Sluus und Damme te beterne,
dar se to begerdo verhoginge der axzise uppe*de wyne die men
binnen Brucgbe tapped, aise dar men du von dem stope giftt
8 miten, dat men dar solde gevcu 14 miteu, imde dat solde men to
4 jaren duren und nicht longer, edder dat de stedé gunnen woldc
dat de copman binnen den 4 jarcn nyne wine en verkoffte tom
tappen. Item, begherden se, aise dat de copman to Brugge in
Vlanderen geordinoret hebben, dat de copman to Brugge verkee-
rende edder syne gudere dar plecbt to sendene, sodane gudero
nicht bi eren eygenen werden, sunder se vorsmaet bi eynem
jeweiken vromeden, den werden urabekand, lecgen und bevelen,
nicht aliène in hoen und smatheit der werde, sunder ok dar to
groteû schaden und vorvange, etc.
Hanse recesse^ t. VU, p. 295, n. 487.
Le conseiller Baudouin van de Pocle avait été délégué par la ville
de Bruges à la diète de Lubeck, pour exposer et justifier la
demande d'élévation de l'assise des vins, ainsi que du règlement
sur la liberté des courtiers. Ibid.^ p. 203, n. 355.
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— 649 —
661. — 1422, 14 Juillet.
Guillaume Daneels de Bruxelles est condamné à l'amende
de 6 Ib. par. dont 4 pour le prince et 2 pour la ville de
Bruges, parce qu'il avait débarqué et expédié à Middelbourg
une caisse de merceries non estaplée.
Roodenb. A, fol. 127, n. 2. Invent, t. V, p. 252.
662. — 1422, 18 Août.
Jean Volckaert, fermier du tonlieu, dit de Dudzeele,
réclamait des aider mans de la Hanse d'Allemagne, l'acquit
du droit de 4 gros par livre sur la vente du poisson sec
(drooghen vissche). Les défendeurs arguaient de la lettre
de leurs privilèges, qui ne mentionnait que les taxes à
payer au tolhuus (maison du tonlieu). Le collège des
échevins, après information prise, décide que le droit de
4 gros par livre, sous déduction de l'esterlin que l'on
prélève aux portes de la ville, sur chaque cabas de poisson
sec, est dû au seigneur de Dudzeele, tant par les iriipor-
tateurs que par les exportateurs, sans aucune exception.
Groenenb. A, fol. 122", d. 2.
663. — 1422, 22 Septembre.
Sous le titre : Vanden bestaerden goede van een vremde coopman
overleden te Brugghc : Philippe, duc do Bourgoigne, etc. Savoir
faisons a tous que comme naguerres certaine question fust meue et
pendant pardevant les eschevins de nostre ville de Bruges, entre
Gautier Mercian, nostre escoutête dudit lieu, pour et ou nom de
nous, dune part; et Thierri de Herwen comme procureur de Herman
Guetghesel, Elisabeth sa femme, Geraerd de Roet, Luytgaert sa
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— 550 —
femme, Jehan de Masheze, Yde sa femme et de Guillaume Jans
zone de Willaer, eulx portans les plus prouchains hoirs de feu
Girard Splinter, que len appella grand Giraerd, natyt de Utreit
nageurres aie de vie a trespas en nostre dicte ville de Bruges,
dautre part ;
Pour cause de ce que ledit escoutête, en nostre nom, avoit après le
trespas dudit feu grand Girard, arreste et appréhende, et fait inven-
torier et sceller par lesdis eschevins, en la maison de Geoi^e de le
Caeshuuse, tous les biens demeurez en ladicte maison, après trespas
dudit feu le grand Girard : lequel nostre dit escoutête disoit et
maintenoit estre bastaert ; et par ce requeroit, pour et ou nom de
nous, avoir lesdiz biens comme biens de bastaert.
Ledit Thierry disant au contraire, cest assavoir que ledit fea
Girard estoit légitime et de loyal mariage; et par ce demanda, ^u
nom que dessus, d'avoir yc^ulx.
Sur quoy fu jugie par lesdiz eschevins, après informacions sur ce
oyes et receues dun coste et d'autre, et ycelles veues a meure
délibération, que ledit Thiery de Herwen navoit pas si bien ne si
plainement veriffie son fait que ou nom' des personnes dessusdictes
dont il estoit fonde procureur, il peust ou deust auxdiz biens
demander ou avoir aucun droit ; mais quil estoit tenu den laissier
paisible nostredit escoutête, sans len travaillier, selon les drois,
lois, costumes et usages de nostre dicte ville de Bruges.
Neantmoins les ondermans de la nation Dalamaigne, résidons en
nostre dicte ville, qui en ladicte poursieute avoient accompaigne
ledit Thiery pardevant lesdis eschevins, ont aucunement este
esmerveilliez et murmure de ladicte sentence ; et par non obstant
ycelle, yceulx eschevins font difl&culte ou delay de mettre en la
main de nostre dit escoutête, lesdis biens, se premiers navoient
sur ce nos lettres de seurte.
Nous, ce considère, avons promis et promettons par ces présentes,
ausdiz eschevins, pour et ou nom de nostre dicte ville do Bruges,
de les garandir et deflfendre de ladicte sentence, envers et contre
lesdis oudermans et tous autres qui ce peut on pourra touchier,
ores et pour le temps avenir.
Donne a Paris le xxu* jour de Septembre lan de grâce mil mj^
vingt et deux.
CmiuL Oroenenhouc A, fol. 129, n. 3.
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— 551 —
664. — 1423, 10 Janvier.
Un vénitien Barthélemi do Marni, facteur de Cherche
Jordani Pinchon, est arrêté du chef de contravention au
droit d'estaple, et relâché sous caution de ses compatriotes
Bernard Mercadel et Fortegare de Forteguerra.
Oroenenbouc A, fol. 115, n. 2.
Roodenb'. A, fol. 115, n. 2. Invent. t. V, p. 252.
665. — 1423, 25 Janvier.
Les àldennans de Bruges écrivent au conseil de Lubeck
que beaucoup de mariniers se sont retirés, depuis quelque
temps, de la Hanse, pour opérer pour leur propre compte,
au mépris des règlements. Ce dangereux exemple a eu des
suites plus fâcheuses encore.
K So hebbeu de Flamynge de besten schepe, de by der ze wareo,
uade der vele ; de ze aile, siat dat de vlote to Rossele genomen
wart, vergadert hebbea vaa den van der henze, de ze en vorkofit
hebben, watdan ze der nicht lange gevoret haddcn, zomige ene
reyse, somige en halve; mit welken scbepen so vele hanteringe
ghehat hebbeu, beyde ostwart unde westwart, unde dar medc grot
geit gewuunen, unde de schipmans unde boznians to sik getogen.
Hir ummo so isset grotlike van nodcn dât gi hir op sodancn rad
unde vorsenicheid willen hebben, also dat men den van buten der
hense sodane schepe nicht ene vcrkope, auders dan de nicht ene
dogen bi der zo to varende ; ok raede so to bestellende, dat schip-
mans unde bosmans, de sik binnen der henze denkcn to generende,
myt en nicht to varende unde to donende ; unde ok dat ze in den
steden der henze noch gelosset noch geladen werden ; wente were
id also, dat men de schepe vortan solde mogen verkopen, unde dar
mede ostwart unde westwart to erem profite zeghelen mochten,
unde de schipmans unde bosmans tôt sick mochten trecken unde
gebruken, also se de negesten 3 yar gedan hebben, so kregen ze de
gantzo neringe unde handelinge vander kopenschop...
ffanserecesse, t. VU, p. 381, n. 576.
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I
— 552 —
666. — 1423, 19 Février.
Eodem die propter certas rationabiles causas latius ia quadam
littera rémanente in filaco contentas, concessa fuit burgensibus
ville Berewici super Twedam in relevamen îpsorum tam dicte Tîlle
licencia quod ipsi per sex annos proxime futures lanas, coria et
pelles lanutas de quibuscumque personis sibi placuerit, tam de
crescentia inter aquas de Coket ad TwBde, quam de crescencia de
Tewidale et de Scocia emere et ad portum ville predicte cariare,
et ibidem eskippare et versus villam de Middleburgh in Seland
vel villam de Bruges traducere possint, solvendo Régi pro quolibet
sacco lane et pro quolibet lasto coriorum et pro quibuslibet
ducentis et quadraginta pellibus lanutis de crescentiîs predictis
xiij s. et uij d. Et quod deputentur certi mercatores Londonicoses
per majorera nominandi ad faciendum super premissis in dictis
portubus de Middelburgb et Bruges fidèle scrutinium et inde
certificandum consilio. Et eciam quod dominus Comes Northumbrie
habeat potestatem de inquirendo in dicto portu Berewici super
premissis.
Record ofice, Acts ofprivf Council^ 1. 111, p. 39.
667. — 1423.
Reçu de Jehan de Craywerve, bourgeois de l'Écluse, 36 Ib. pour
avoir acheté contre le droit de lestaple de Bruges, dans le Zwio,
un last de hareng caque à un Écossais ;
de Willequin de Sempi, 12 Ib. pour avoir pareillement acheté
trois tonneaux de hareng ;
de Clais f. Thierry, 18 Ib. pour semblable infraction ;
de Wiflfe f. Jacques, 8 Ib. pour avoir amené à l'Écluse cinq
milliers de hareng sec d'Angleterre ;
de Jacques Zoete, 24 Ib. pour avoir vendu troiâ lasts de hareng
sec de Beloingne.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de l'Éclose
du 22 Décembre U22 au 10 Mai 1423, n. 13926.
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— 553 —
668. — 1423.
Receu de Pierre Vidael, de Portingale, lequel fu prins et mis
prisonnier comme soupechonne davoir aidie a prendre un vaissel
de Castille, ou aucuns aultres marchans genevoys et autres furent
adommaigiez, et especialement un nomme Gabriel Dentu ; tant que
par moyen daucuns, il fist tant que partie fu contentée ; et ase fist
prier pour grâce, disant que les Portugalois et Castillans ont guerre
lun a lautre ; et aussi que cest un povre compaignon : ledit bailli len
a laisse composer, veu que par loy ne leust peu attaindre par faulte
de tesmoiogs, pour mieulx faire que laissier, pour xvj Ib. par.
De Chaerle Delaina, patron sur la galeye de Venise, lequel fu
calengie et mis prisonnier pour ce quil avoit mesmement prins
dedens la ville un de ses maronniers et icellui baillie oultre a deux
aultres ses marronniers pour estre amené hors la juridixion dedens
sa galeye sans avoir cougie du bailli ou appeller aucuns sergeus de
mondit seigneur ; de laquelle calaigne icellui patron a fait prier
pour grâce, cuidaat a ce rieas avoir meffait. Et a la prière de
messire Ghillebert de Launoy, capitaine du chastel a Lescluse et
aultres marchans, l^dit bailli len a laisse composer dudit meffait
pour la somme de xxj Ib. par. x
Arch, du royaume à Bmœelles, Compte du bailli de
rËcluse du 10 Mai au 20 Septembre 1423, n. 13926.
669. — 1423, 11 Juillet.
xj** die Julii anno primo apud Westmonasterium concessa fuit
licencia Radbodo comiti Westmorlandie quod ipse v*^ saccos
lanarum de crescencia comitatus Northumbrie, Cumbrie et West-
morlandie et de episcopatu Dunolmense in portu ville Novi Castri
super Tynam eskipparo possit, et eos versus villam de Middel-
burghe in Seland et Brugge in Flandria sicut sibi placuerit
traducere et cariare possit ; custumis, subsidiis et aliis denariis
prius solutis, statutis non obstantibus. Proviso tamen quod dictus
Cornes aliquas (lanas) virtute huiusmodi licencie in portu predicto
eskippare non faciat nisi de crescencia comitatus et episcopatus
predictorum sub pena forisfacture earumdem.
Record Offlce. Acts ofprivy Counciî^ t. III, p. llô.
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.— 554 ~
670. — 1423, 12 Juillet,
Il était d'usage en la ville do Bruges, de faii^ la [lart \
pauvres dana la vente des guèdea ; cette part se montai
5 gros par bariL
" AIso dicketit enJe menich waerf als meu een vat weets vercoc
biûiieiî der stede van Brugghe, also dickeut was de Tercoûp
trechte sculdicii vander aelmoesaeae, te wetene tanden rate
groten, n
La ville commettait la recette à cinq préposén; <
étaient, en 1423, Gilles Braderie, Jean van Bochout, Si
van Hulst, Paul de Vos et Michel Waye.
Or, Henri van Uoode avait repris, de seconde main, i
certaine quantité de guède, et il refusait de payer la ta
déjà acquittée par le premier acheteur.
Le collège des échevinis le condamna à payer.
CavtHi.Qrùênenbùuc A, fol. 135, 0.2.
Cfn la sentence du 25 Octobre 1426. lùid^t M* 171), i
T
671- — 1423, 5 Octobre.
Les quatre membres de Flandre, réunis à Brug
décideut de tenir en surséauce toutes les lettres de marqi
qui ont été délivrées contre les Écossais, jusqu'à quir
jom's après la Noël prochaine parce que Ton attend da
ce délai, l'arrivée des ambassadeurs d'Ecosse, pour traii
la question des indemnités résultant des prise 3,
Cffi'iuL ^mtntnbQuc Â, fuL 13$, n* 3.
672, — 1424, 19 Mai.
Jean van der Plancke, marchand de Bethune, avait p
livraison a Bruges d'une quantité de gnède qu^il av
achetée à Middel bourg, et les percepteurs de raumône c
pauvres (aelmoesseniers) lui en réclamaient la taxe.
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— 555 —
Le collège des échevins décide que la taxe d'aumône
n'est due que sur les guèdes qui sont achetées et vendues,
à Bruges même
« Dat de voors. aelmoesseniers gheeo recht van aelmoessene en
hebben aa tweed commende te Brugghe, het eu ware dat binaen
der zelver stede ghevoorwaerdt, vercoclit ofte ghelevert ware. »
CartuL Oroeuenbouc, A, fol. 141 verso, n. 2.
673. — 1424, 26 Août.
Jean de Busere et Eloi de Backere, percepteurs du droit
dit nobeirente sur le hareng à l'Écluse, promettent devant
le collège des échevins de Bruges, de restituer aux
bourgeois de cette ville les droits acquittés, pour autant
qu'il soit établi que ceux de Gand, Ypres, Nieuport et les
Oosterlins et d'autres jouissent de l'exemption.
Cartuî. Groenenbouc A, foK 144, n. 2.
674. — 1424.
Receu de Jehan le Roy, cuvellier et bourgois de Lescluse, lequel
fu calengiez par ledit bailli davoir fait contre lestaple de la ville de
Bruges, pour ce quil avait achatte a un alemant non affranchi en la
hanze dalmaiugne ung millier do bois appelle clyppeclap venant
Dalmaingne ou port de Lecluse, sans avoir este audit estaple. De
laquelle cause ledit Jehan se submist en lordonance de la loi de
Bruges ; lesquelx ordonnèrent quil payeroit a mondit seigneur pour
la dessus dite mcssusance la somme de xxinj Ib. par. — Deux
autres méfaits semblables sont rapportés à la suite.
De Katerine Leurens qui avait amené de Zélande certain nombre
de draps d'Angleterre dans la ville de l'Écluse sans passer par
lestaple de Bruges, xx Ib. par.
Ârch* du royaume à Bruxelles. Compto du bailli de PÉcIuse.
da 18 Septembre 1424 au S Janvier 1425, n. 18926.
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^ S5e -
On trouve encore De Somere, pecbeur k Ileyst, qui aTaU ac
19 aunes de draps anglais (C* de Mai à Septembre 1425,
Hermau Grote, bourgeois de TÉcluse, pour eo avoir acbet
rendu. Ibid*
Les tailleurs de draps demeurans sur le oost cuere, pour a
en Icnrg maisons plus de draps que ne le permettait rappûiutet
entre ceux de Bruges et de TEcluse. Ibkh
Sybert de Stameren au pais de Frise, pour avoir fraudé coi
portage un tonnci de via de Petau (C. de Sept. 1424 à Janvier 1
Joos Suwûufe boorgoeis de TEcluse, pour avoir acbeté u*" de
de clipclap à un allemand non franc en la hanze ; (C* de Janvi
Mai 1427-
675, — 1425, 1 Février.
Le magistrat de Damme avait publié, le U Jau
précédent, uii règlemeut sur le Biode do décliarger
navires amenant du vin par le canal. Ils devaient e'îyna
au quai de la grue, après leur passage à travei^s l'Éd
et s'y mettre eu ^ rang. On ne pouvait décharger que c
navireiâ à la tbi^?, et il était défendu de le faire a la vî
grue, ai ce n'est pour les petits flibots ne transportant
pins de quatre lots ; le tout sous peiue diuuendu de î
parieis*
I^a loi de Bruges s'oppose à ces prescriptions, les tfiJ
d^abus de pouvoir ; et le magistxat de Damme fut oli
de les retirer et de faire amende honorable,
liwetit. dfs chaires ââ BritfffSt i* lV,p* iÙ^^t^A
676, — 1425, 3 Avril.
Baudouiu de FÉcluse y avait aciieté im© pk^fU {\m
plat) ckargée de noix, de fils (pe^egaenie) et autre» ob
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— 557 —
et conduit le tout dans une crique du pays de Cadsand,
sans l'avoir estaplée. Il fut condamné de ce dernier chef à
une amende de 42 Ib. parisis.
Roodenb. A, fol. 153^, n. 2.
677. — 1425, 14 Avril.
A l'assemblée des quatre memBres de Flandre, tenue à
Bruges, en présence du bailli Nicolas Utenhove et du con-
seiller du duc Jean Camphin, on examina la plainte de
plusieurs bourgeois, Jacques Broloos, Jean Baerd, Barthe-
lemi Bo'rtoen et Colard Robyn, dont les marchandises
avaient été capturées par les pirates de Bormeo, évaluées à
une somme de 2000 Ib. gros; et on leur délivra des lettres
de marque à l'effet de prendre et saisir en compensation
des biens et marchandises appartenant à des Espagnols,
jusques à due concurrence.
CartuL Oroenenbouc A, fol. 142, n. 2.
678. — 1425, 14 Avril.
Les instructions remises aux délégués de la Hanse à la
diète de Lubeck portaient entre autres :
Item clagen die burger und Kauflute, das allerley grob gut und
grobe ware, die men zur Sluus in Flandern brenget, aise waghen-
schos, delen, clapperholez, pech, tehr und derglich, nicht mag czur
Sluus usschiffen, sunder czum Damme, das doch von alders nicht
gewest ist; und dringen die Kowflute uf ungold domete. Hieruf
haben die stete wol vorramet, das man dasselbe muchte beleiten,
das is bi der alden gewonheid und gerechtikeit blebe, etc. und das
man sulch gut czur Sluus usschififen mochte.
ffanserecésse, t. VII, p. 523, n. 774,
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— 658 —
679. — 1425, 6 Jmllet.
JeandeBusere fermier delà nobelrente à l'Écluse, réclamait
de GilleB Pieta vaine de Tournai, la taxe de 40 lasts de
harengs saures (contrefaits caecharincs) que celui-ci avait
achetés en Hollande et Zélande, et importés par le Zwin.
Le défendeur répondait que récemment des députés de
Tournai avaient saisi de la question Tévêque de cette ville
et plusieurs membres du conseil, qui tous avaient opiné
en ce sens. Le collège des échevins de Bruges remet la
décision jusqu'à ce que de Busere ait rapporté les titres
établissant la preuve de ses prétentions.
Cartul, GroenenbouCy A, fol. 155, n. 2.
680. — 1425, 16 Juillet.
Avis des délégués de la Hanze sur les décisions du
magistrat de Bruges.
Dat elk, he zii coepman, schipher of schipmaa, in de henze
behorende, vaa zinem ghelde, goede, schepe unde wessele, to lande
und to watere in de vorscreveu lande brengende, gheven sal van
elken pond grote vlames einen groten der sulven munten ; unde
alsulk goed, als se he dar mede kopet of verwesselt, dat mach he
wedder utvoeren up den selven groten, sonder meer daer af to
ghevende to der royse dan ziin aelde schot.
Item, wert sake dat ymand enich gud kofte to borghe of up
wessele of anderssins, dat iii bi lande of bi watre sente, et ware
ostwert of westwert, und neyn gud lut lant gebracht en hedde,
de sal des gelikes van elken pont grote vlames, geven eenen groten
der sulven munten, daer to dat aelde schot, aise vorscreyen steyt,
up eene boete van eenen pond groten und dobbelen schote.
Und wert, dat ymand wt dessen vorscreven landen utthoge und
dit vorscreven schot nicht ut en gheve, de solde desse vorscreven
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— 569 —
boete in den steden Tan der henze war he beTunden worde, also
wol betalen, aise dem gemenea coepmanne hiir to Brucge, unde
nîcht met eener boete quiit wesen....
Item, dat nyemaiid in de henze behorende, geseischap en sal
hebben met den ghencen de in de Torscreyen henze nicht en
behoren, id zii in kopenschop oft in part schepes, up de boete de
dar up tôt anderen tiden bi den steden ghéordinert es gewesen.
Hanserecesge, t. VII, p. 542, n. 800.
681. — 1425, 7 Décembre.
Le vij* jour de décembre lan mil inj*^ xxv, comparurent devant
la loy de Bruges, les commis marchans de la nation de Jeunes,
residens en ladicte ville de Bruges, exposans a leur congnoissance
estre venu que Gilles Honin, Jehan van Heden et Piere van Campen,
et aucuns autres leurs compaignons avoient affrète une neif de
Portugale, dont estoit maistre Alvere de Rigo, et en icelle fait
chargier aucunes marchandises, et entre autres des vivres pour
estre menez a Pise. Et pour ce que ceulx de Florence, qui sont
seigneurs de Pise, sont leurs ennemis, et ilz maintenoient que ce
fait estoit le fait des Florences et par eulx mis avant pour par ce
moyen par ainsi que ladicte neif* fu prinche, donner occasion de
guerre entre le pays de Flandres et la seigneurie de Jeunes, comme
autresfois avoient par semblable moyen fait entre le royaume
Dengleterre et ladicte seigneurie de Jennes. Avertissoient ladicte
loy de Bruges, en eulx signifians quilz faisoient grant doubte, et
avoient véhémente presumption que ladicte neif seroit prinse des
Jenevois ou des caraques qui puent estre sur mer, entre Flandres
et Pise ou celles qui sont entour Jennes ; requorans pour tant lesdiz
de Jennes destre (munis) de sauf conduit ou aultreraent asseurez
par ainsi que ladicte neif fuist prinse, de non en avoir aucun
dommage ou empeschement en corps ou en biens.
Sur quoy leur fu respondu que ladicte loy parleroit a leursdis
bourgeois, et au surplus auroit avis.
CartuL Groetienbouc A, fol. 160, n. 3.
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— 560 —
682. — 1426, 14 JuUlet.
Lettres patentes de Henri VI, roi d'Angleterre, pour
garantir la Flandre contre les prises maritimes.
Invent, des chartes de Bruges , t. IV, p. 484, n. 966.
Lç texte est imprimé en entier loc. îaud.
Ces lettres furent sans doute délivrées à la suite de plaintes faites
aux États de Flandre au sujet de captures dont plusieurs négociants
de Bruges avaient été victime, et des remontrances transmises à ce
sujet par le conseil du duc de Bourgogne au duc de Glocester.
Cfr. Manuscrit Galba, p. 414, n. 170. Cartul. Groenenbouc A,
fol. 160 verso, n. 2.
683. — 1426.
Recepte de geys de mer.
De Anthoine Willaert, demeurant a Heys, auquel a este vendu
par ledit bailli tous les biens cy après declaires, et ce par prisie de
Lauwers Kien et Herman le tailleur de drap priseurs et bourgols de
Bruges, et furent yceulx biens trouvet en ung wrac dune neif
rompue par tempeste de mer et arrive a terre ou moys de novembre
lan mil iiu*" vint et cincq ou dit lieu de Heys, et âppartenoit icelle
neif comme Ion disoit a ung maronnier Descocho que on appelle
Jehan Hanne ; du quel wrac est rendu compte au compte de Janvier
en lan xxv dessusdis ; et les biens cy après declaires, comme dit
est, sont demeure en séquestre an et jour, pour ce que Jehan
Metteneye, hoste des Escochois yceulx biens a poursievy disant
que il feroit avoir au dit bailli certiflScation du Roy Descoche que
lesdis biens appartenoieut aux Escochois ; dont il a este jusqucs a
ores en deffault, et par ce les a ledit bailli vendu comme dit est.
Premièrement si fu trouve en ung cscring de mer appartenant
audit maronnier une petite escale et douze petites loeches dargent,
tout pesant deux marcs de Flandres; prisie xxiiu Ib. par.
Item, une petite croye dargent, prisie xxx gr.
Ung petit paternostre de corail, lU Ib.
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— 661 —
Uqo noire hupelande seinghello, iiij Ib. xiiij s.
Upe petite paire de huclieus, xij gr., et une paire de mauvaises
cauchos, IX gr.
Item, il fu trouve en ung aultre oscring deux petis bacbias et
ung lavoir, prisie Lnu gros.
Deux paires de cauches, xxv gr.
Ung capron, xx gr.
Une mauTaise pliche de mouton, xij gr.
Noef aulnes do vermeil grousdrap a viij gr. laune, monte lU Ib.
xij s.
Item, en ung aultre escring si fu trouve une bupelande noyre,
prisie lu Ib.
Huit aulnes de drap vermeil a xu gr. laune, monte nu Ib. xvj s.
Huit aulnes de vert drap a xx gr. laune, font viij Ib.
Item, en une macle scrinnee si fu trouve une petite noire
hupelande de soye toute husee, prisie vj Ib.
Ung jupon de soye pareillement tout huse xlviij gr.
Ung aultre jupon de fuistaene, xij gr.
Cincq aulnes de bleu drap a xlviij gr. laune, monte xu Ib.
Quatre aulnes de gris drap a xx gr. laune, font iiu Ib.
Item, quatre aulnes de bleu drap a xxx gr. laune, monte vj Ib.
Une aulne de vermeil escaerlate lU Ib. ; et une petite camere
vermeille de grousdrap assavoir une petite charge, trois gordines
et ung chiel, tout de petite valeur, prisie ix Ib. xu s.
Item, si fu trouve en ung tonnel pluseurs plas, escuelles et
sauseroBS, ensemble deux pos de lot, quatre de demy los et une
pinte destaing, tout pesant cent quarats huit livres, dont les cent
et dix huit livres furent prisies nj gr. la livre, monte xvij Ib.
xinj s., et trente livres a u gr. la livre, font lu Ib.
Et trois petis candeleurs prisie xviu gr.
Monte toutes lesdictes parties, comme il appert par certification
icy rendue a ce compte cxxix Ib. xviu s. par.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges
du 16 Septembre 1426 au 13 Janvier 1427, n. 13695.
30
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- 562 —
684. — 1426 6 Décembre. "'
Lettre des Anciens de Gênes au duc Philippe de Bour-
gogne, comte de Flandre, au sujet de la prise d'un navire
vénitien faite par Thomas Grimaldi, olim de Castro;
« civem quidem origine Januensem, moribus autem vere
barbarum. n
Voulant vivre en bonne intelligence et maintenir la paix
avec les Vénitiens, ils supplient le Duc d'infliger au cou-
pable la peine du bannissement ou autre châtiment exem-
plaire.
Codice Diplomatico délia Sereniss. Repubblica di Crenova;
Mr, délia Civico-Beriana^ vol. II, p. 475.
Imprimé parDBSiMONi, Documenti, p. 391.
685. — 1426, 13 Décembre.
Le collège des échevins de Bruges concède à la corpora-
tion des navieurs, pour l'aider à subvenir aux grands frais
qu'elle a subis par l'achat de la maison de réunion du
métier, Toctroi de percevoir, pendant dix ans, une taxe de
deux gros sur tout navire de mer entrant ou sortant
(gheladen over zee ende over zand) ; — et d'un gros sur
tout bateau naviguant entre Bruges et l'Écluse, excepté les
bateaux de passage (veerbooten), les barques de voyageurs
(ventebooten), et ceux appartenans à des bourgeois de
Gand ou Ypres. Ces taxes seront levées pour chaque
voyage.
CartuL Groenenbouc A, fol. 171 verso, n. 2.
Cet octroi ne fut plus renouvelé à l'expiration des dix ans. Ihid,^
fol. 172, n. 2.
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— 563 —
B6. — 1427.
Recepte de diverses calaigaes et aventures.
De Anthoine de Rodes maronnier lequel environ le mois de
ptembre mil iiij'' xxv lui estant en une caraque de Jennes dont
»toit patron Xpoflfel Calve, lequel patron atout ladicte caraque
aglant duJit lieu de Jennes vers le port de Sieu en Rommenie
ouva en chemin ala coste de la terre de Roumenie ung vaissel
îulc du Royaume Despaigne, ouquel estoient pluiseurs Cathelaens
3ur lors ennemiz des Jenevois, et navoit dedens icellui heulc que
a^llast et gens tant Espaignars comme Cathelaers ; lesquelx après
3 que Hz se apercheurent que ladicte caraque les vouloit prenre,
3 mirent a fuir et singlerent atout ledit heulc en ladite terre de
omme, en ung havene nomme Taleraon, ou ilz se départirent tous
icellui heulc et le laissèrent vague ; et lors ledit patron et ceulx de
idicte caracque prinrent et emmenèrent ledit heulc, lequel depuis
vendi. Pour lequel messus ledit Anthonio na depuis ose fréquenter
u pays de Flandres ; et pour ce a fait traittier audit bailli par
ucuns ses amiz et tant que a la prière diceulx, considère que cest
ng povre compaignon maronnier et aussi que ceulx de Jadicte
atioQ de Jennes ont depuis paie et restitue ledit heulc aux
ispaignars ainsi qu'il disoit, ledit bailli la receu dudit meffait a
omposicion, sauf le droit de partie, pour xviij Ib. par.
Arch, du royawne à Bruxelles. Compte du bailli de l'Écluse
da 13 Janvier au 5 Mai 1427, n. 13926.
187. — 1427, 22 Mars.
Ceux de Bruges avaient contesté à la loi de Damrne tout
iroit de juger et composer en matière d'estaple, même
lour les infractions commises au sujet des marchandises
u'on pouvait décharger à Damme. Par lettre du 21 Mars
427 (n. st.), ladite loi reconnaît la compétence du
lagistrat de Bruges, « als hooft zynde vanden stapele. »
It de son côté, ledit magistrat accepte cet appointement.
Groenenb. B, fol. 253^, n. 2.
Invefii. des chartes de Bruges^ t. VI, p. 493, n. 9G8.
Arch. de l'État àBruges. Invent, des chartes du Franc, p. 325, n. *)20.
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~ 564 —
688. — 1427, 31 Mars.
Le gouveraement de la république de Gênes (la Signoria)
confirme un décret du 18 Fé vider 1423, qui ordonne;
« quod naves navigantes de Flandria ab oriente ad
occidentem, et ^e contra, portum non facianit nisi in Janua » .
Arck. de Crénes, Cod. diversorum cane. Jacobi de
Bracellis, de 1427.
Analysé par Desimoni, Document, p. 392, n. 10.
Ce décret fut successivement confirmé le 25 Janvier 1431,
23 Juin 1433 et le 7 Juillet 1467. Ibid., pp. 394, 397, 439, n. 17,
25 et 124.
689, - 1427.
Recepte de calenges et aventures.
De Clais Gesse, aleman, calengie et emprisonne pour ce que
environ le Noël mij iiu*' xxvj, lui estant eji une carake de Jeunes
dont estoit patron Thomaes de Grimaldo, servant en icelle carake
comme marounier, aida atout icelle carake prenre de fait et de
forche sur mer a la coste de Barbarie une carake de Venize dont
estoit patron messiie Pierre Baerbe venissiaen, estans trieves
entre lesdis deux nacions, comme lesdis Vealsmens ojaiotiaimeat;
icelle carake chargie de malvizie, de coton et dautres marchan-
dises; laquelle carake atout icelle marchandise ils menèrent a
ArmuJe en Zelande. Fit illcc lesdis Veuissiaens traittierent avec
lesdis Jenevois en telle manière que ]>our une somme de deniers
quilz en bailliercut ausdis Jenevois, ladicto carake leur fu rendue
atout ladicte marchandise. Duquel messus ledit bailli, a la prière
daucuns ^rois dudit Clais qui est upg très povrp maronnier, veu que
de ladicte priuse lesdictos parties sestoient accordées ensemble et
que de ce ont quitte lun lautre comme dit est; et aussi que ledit
Clais sescusoit que ce quil en avoit fait il lavoit fuit par constrainte
desdis Jenevois, la receu en grâce et composiciou pour xxvij Ib. par.
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- Ô6é -
Pareille poursuite fut encore intentée contre Pierre Hofinaû,
suronûier allemand; Hodines Destone et Anthonie de la Porte, tous
ïux génois, pour le même fait.
Jrch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
rÉcluse du 5 Mai au 22 Septembre 1427, n. 13920.
'
90. — 1427.
De Jehan Zaltmers, englois, calengie et emprisonne pour ce que
iviron le mois daoust mil ccc vint et trois, lui estant en une neif
suie dudit Engleterre, accompaignie dautre deux heulkens Den-
Leterre, aiant aidie a prenre de fait et de force, une neif appelle
>ghe Damborch chargie de marchandises appartenant à la nation
u Royaume Descoce, ennemis du Royaume Dengleterre, dont
îtoit maistre Arnoult Bleeke dudit lieu Damborch ; se traist en
jelle coghe ou il prinst et aide a prenre aucunes menues parties
armures, de vestures et aultres habillemens de cors appartenans
aucuns compaignons de la nation Dalemaigne lors estans et
srvans comme maronûiers en icelle coghe, amiz dudit Engleterre
t pour ce navoient cause de ce faire. Duquel fait et niessus ledit
ailli pour cause de ce quil faisoit doubte que par loy ledit englois
ust este jugie quitte, par ce que les Englois maintiennent que
uant ils trouvent aucuns vaiseaulx sur mer, soient alemans
amens ou autres dont ils sont amiz, et que iceulx vaiseaulx aient
hargie avoir de leurs ennemis, et que lors lesdis Englois requirent
ux maistres diceulx vaiseaulx que ils leur délivrent et baillent
ultre icellui avoir et marchandise de leursdis ennemis, et que de
e sont refusant, et lors de fait et de forche veullent defifendre ledit
voir et quil advient que lesdis Englois par forche de combattre
aignent ledit vaisel, iceulx Englois maintiennent et usent que tout
ivoir appartient a ceulx qui ainsi se sont contre ceulx combatiiz
our sauver et retenir lavoir de leurs dis ennetniz, est fourfait
outre eulx et les tiennent en ce pour leurs ennemiz ; le laissa de
e composer a le requeste daucuns ses amiz, pour xxxiirj Ib. par.
De Jemps f. Pierre eschosois calengie et euprisonne pour ce quil
stoit supconue qtiiï envii^on» lé Noèt itij^ xxvj deust avoir aidie a
fénre laîfeàôliiméusement a- la* Rt)chelle ûng^ petit vaisel appar-
mi
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— 566 —
tenant a aucuns marchaus de la nation de Bretaigne, lequel vaisel
iceulx qui ainsi le prinrent, retinrent et en firent leur plaisir. Et
pour ce que ledit bailli de ce navoit souffissante preuve ou presoncion
que pour ce le pouvoir mettre a question et le examiner, affin que
par la loy justice son ensieust la du meffait et messus que en ce
povoit avoir meffait, veu quil estoit povre compaignon marronnier,
autrement de bonne renommée, receu en grâce et composicion
pour xniJ Ib. par.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte da bailli de Bruges
da 5 Mai aa 22 Septembre 1427, n. 13926.
691. — 1427, 28 Octobre.
Mandement du Sénat de Venise à ser Frederico Contarini,
capitaine des galères de Flandre. On a reçu rapport qu'une
escadre de Gênes vient d'appareiller et de partir dans un
but inconnu ; il devra prendi'e ses précautions pour son
voyage de retour, tant envers les Génois, qu'à l'égard de
certains vaisseaux de Catalogne et de Biscaye, qui ont
pi-is la mer, avec l'agrément des rois de Castille et
d'Arragon, qui veulent vivre aux dépens de leurs voisins.
En conséquence, ordre lui est donné, en quittant la Flandi'e
et Londres, de prendre ses gardes, en toutes les places où
il relâchera, pour ses galères et marchandises.
Arch. de Venise. Sécréta Senato Deliàerazioui,
V, II, p. 143.
Record Office, Calendar qf State papers, Venetian^
1. 1, p. 63, n. 243.
692. — 1427, 6 Décembre.
Chai'te de privilèges accordés par le duc Philippe-le-Bon
aux marchands de la nation écossaise.
Cartulaire Ouden WUtenbouc, fol. 172 verso, n. 2.
Imprimé dans V Inventaire des chartes de Bruges^ t. Y, p. 299.
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— 567 —
93. — 1428, 11 Octobre.
Lettre du duc Philippe de Bourgogne^ donnée pour le
ien et profit commun de la marchandise de son pays de
'landre, et à l'humble supplication des députés des quatre
aembres, par laquelle il consent à mettre en suspens et
urséance, jusqu'à la Saint-André de 1431, toutes les
ettres de marque qu'il a délivrées contre les sujets du roi
le Castille et de Léon. Il leur permet le libre trafic avec la
^'landre ; et ils ne seront, pour les prises qu'ils auraient pu
*aire, ni contrains, ni molestés en aucune manière. Il veut
3ncore que d'ici à la Saint-André 1431, il soit tenu journée
ôt assemblée à la Rochelle ou une ville de Bretagne ou à
Bruges, au gré du Roi et au jour qu'il indiquera, où des
commissaires délégués par les parties, entendront les
plaintes et fixeront les chiffres des indemnités.
InvenL des chartes de Bruges, t. IV, p. 493, n. 969.
Voy. le commentaire loc, laud, et dans notre Coutume de ia
ville de Bruges, t. I, p. 466.
694. — 1428, 11 Octobre.
Charte de privilèges accordés par le duc Philippe aux
marchands de la nation d'Espagne.
Invent, des chartes de Bruges, t. IV, p. 496, n. 970.
Imprimé en entier loc. laud.
Cfr. Cartulaire du consulat d!* Espagne, p. 23.
Une décision du collège des échevins de Bruges, du 7 Novembre
1428, porte que nonobstant la charte do privilèges susdite, la taxe
du 20* denier do la vente de toutes marchandises d'Espagne, reste
exigible. Cartul. Groenenh, A, foi. 184 verso, n. 2.
: rit
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— 5«8 —
695. — 1429, 16 et 27 Juin.
Le collège des échevins de Bruges déckle, pour terminer
les plaintes portées par les marchands angkûs contre ceux
du Hainaut au sujet de la mesure défectueuse des toiles
qu'ils leur achetaient, que désormais toutes ventes et
achats de toiles passés sur la place de Bruges^ se £Bront à
la mesure de l'aune de cette ville (vander elne van Brugghe).
CarCul. &roenenb<nte A, fot. 187, n. 2 et 3.
696* — 1429, 4 Juillet.
La république est convenue avec les n^ociants Lombarcfe
que tous navires relâcheraient dans le port de Gênos, et
non plus à Savone ou en aucun autre endroit dtt territoire.
On en fait la notification aux marchands génois à lîruges
et à Londres, afin que leurs navires qui seront chargés en
ces pays, s'en viennent également à Gênes.
Arch. de OéMS. Reg. liUer. communia, 1427-31, n. 5.
Analysé par Desimoni, Documenti, p. 393, n. 15.
697. — 1430, 18 JuiUet.
Please au Roy notre souverain aeignur pur le biea publique de
luy et de son roiaumo d'Engle terre et subgitz dicelui ordeiner que
toutz et chascuns ses subgitz de vostre corone d'Engleterre qui
marchandement usent les parties de Flamlres, Hollande, Selande
et Brabant ne voisent pas sur la peine de forfaire a vous tout ce
qils pourront forfaire a aucun mart de Andewerpz tantque vous
par avis de vostre très sage consail aiez ordenez pur la seurete
de vos dis subgitz qui repairerent marchandement a mesme mart
et de leurs bien et marchandises.
Hem, par consideracion dessusdite sur la peine dessusdite ordener
que nul de vosdis subgitz nachate en les susdis paya aucune toille
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- 5«9 —
Handres ou de Heoaut, ne napery ne bokeran faitz en coa
smes pays, fors que selonc les tourme et ordenances faictes par
quatre membres de Flaandres et proclamées a Gand et a
âges, et ailleurs dans Flaundres en le mois daveril darreiû
sse.
Et sur cestes articles de grant sibein lettres patentes dessous
xe grand seal...
Et une lettre dessouz vostre prive seal direct a les quatre
illibres dessusdis..
Et autres lettres severales directes aux escheTins et conseil de
ville de Gand et aux burghmaistres, eschevins et conseil de la
le de Bruges eux merciantz de leur boues aides quilz ont faictes
John Waryn marchant et citein de Londres en ses poursuitz
faut eux des ordenances dessusdites.
Record Office, AcU ofprivy Council, t. IV, p. 66.
Cest probablement à ces actes que se rapporte l'article du
mpte communal de Bruges de 1430-31, fol. 66 verso, n. 4 : Den
yj«teii ^^çjj yg^Q wedemaend ghesonden Jacob Reyngout te Calais
îtgaders den ghedeputeirden vanden anderén leden an den
iyere ende staple omme der ordinancîe wîlte ghemaect bi dèr
;helscher zide vp de wulle contrarie der draperie van Vlàendren.
Et ces deux du C. 1431-32, fol 36^, n. 3 : den xx"'*" dâch van
tober ghesonden Zegher de Neve ende meestor Goossin vandèr
^t te Mechelen ende voort to Breussele, ter diachvaert van d'en
iden van Vlàendren ende van Brabant, van Holland ende van
eland, bi onsen gheduchten heere prince up tstic vànder orde-
ncie ghemaect bi den Inghelschen up de ^uUo : waren vte
' daghen, elken vj s. vilj d. gro. sdaechs.
Fol. 37, n. 15. den xu"**** dach van décembre ghesonden Jacop
^nghereede ende meester Goosin vander Ryt te Ghent, ter ver-f
deringhe vanden iiu leden, aldaer ghehoudefn ommer te spfekene^
tstic vanden jughelschen lakonen ende meer andero pointe
r draperie aengaende ; waren vto lU dagben, elken v s. gr.
ichs.
P
iii'
iti
^,i. i
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- 570 —
698. — 1430, 26 Août.
Le collège des échevins autorise Jean du Bruet, qui
avait été trompé dans une vente de hareng, par George
de Wilde, bourgeois de Bruges et réfugié à l'Écluse, de le
faire arrêter en cette ville, et l'y tenir prisonnier jusqu'à
ce que pleine satisfaction lui ait été donnée.
Cartul. Groenenbouc A, fol. 194 verso, n. 3.
699. — 1430.
Recepte de diverses caleoges.
De Aruoud f. Jehan, Gheraerd Cant et aucuns autres leurs com-
paignons tous maronniers, calengiez pour ce quilz eulx servans en
la neif dont estoit maistre Abraham Meerman, et icelle ncif gisant
en leaue aLescluse; aians deschargie certain ble quelle avoit amené
de Prusen, en laquelle demeura espars avant icello neif une quantité
dudit ble tous fres et degaste, telement que le marchant qui ledit
ble avoit achatte, lavoit refuse a recevoir. Avoîent prins ledit ble
ainsi degaste montant environ vj heux et le vendu a Lescluse,
maintenant que cestoit leur droit et que comme ramonnure leur
apparteûoit ; mais pour ce que le marchant dudit ble ne leur avoit
point ce consenti, mais sen plaindi audit bailli, et tant quil leur fali
rendre ledit ble; duquel messus icelui bailli, veu que cestoient très
povres compaignons maronniers et que le cas estoit simple, les a de
ce receu en grâce et composicion pour xxxij Ib. par.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de PÉclase
du 19 Septembre 1490 aa 8 Janvier 1431, n. 13926.
700. — 1430, 10 Novembre.
Les bourgmestres, échevins et conseillers de Bruges,
ayant recommandé au gouvernement de Gênes leur con-
citoyen Charles Minne, créancier de Bartholomeo de Mari
du chef de draps qui lui avaient été remis en destination
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— 571 —
la Rochelle, le Gouvernement répond que Mînne a
ine justice. En effet, de Mari fut condamné, et son
ancier l'a fait garder en prison aussi longtemps qu'il l'a
ilu. Mais Bartholomeo étant pauvre, n'a pu payer, et
république ne peut y pourvoir. Toutefois Mari a un
ours personnel contre celui entre les mains duquel le
tp est parvenu; et si la poursuite a une heureuse issue,
Qne pourra recevoir satisfaction.
Arch. de Qénes, Reg, Htt. communis, 1427-31, n. 6.
Analysé par Dksimoni, Documenti, p. 394, n. 16.
11. — 1431, 26 Janvier.
Le gouvernement de la république notifie aux marchands
aois de Bruges, de Séville et de Schio, le récent décret,
vertu duquel tous navires qui se dirigent de l'orient à
ceident et vice-versa, doivent relâcher dans le port de
nés.
Arch. de Gènes, Reg, lUter. communis, 1427-31, n. 7.
Analysé par Desimoni, Documenti, p. 894, n. 17.
12. — 1431, 16 féviér.
Jean Doria, Julien Lomelliïio et Augustin Giustiniano,
ant pris part à l'emprunt que firent en 1425 les résidents
nois à Bruges au profit de l'expédition de François
inola contre les Catalans, le gouvernement de la repu-
que auquel il a été exposé comment les autres prêteurs
aient été remboursés par le consulat de Bruges, ordonne
celui-ci d'en agir de même en faveur des trois pétition-
ires prénommés.
Arch. de Gênes, Reç, Htt, communis, 1428-87, n. 4.
Analysé par Dbsimoki, Documenti, p. 394. n. 18.
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- 572 -
703. — 1431, 28 Février.
Résolution des quatre membres de Flandre de lever un
subside destiné : 1«/ à indemniser des marchands de la
Hanse et de Malines des dommages qu'ils avaient essuyés
du chef de prises faites par les pirates écossais ; et 2^/ à
défrayer une députation envoyée en Espagne pour apaiser
les querelles qui s'étaient élevées à Bruges entre les
Osterlins et les Espagnols.
Invent, des chartes de Bruges, t. V, p. 13.
704. — 1431, 20 Mars.
Tarif des droits de tonnage et de tonlieu publié par le
roi d'Angleterre Henri VI.
CoDcessio tonagii et pondagii. Item eodem die prefati communes
për prelocutorem suum pf edictum similiter declarabant, qualtter ad
Dei honorem et ob specialem aflfectionem, quam erga prefatum
illustrissimum principem etdomiaumnostrum, dominum Hcnricum,
Dei gratia regem Anglie et Francie et dominum Hibernie, specialiter
gerebant et habebant, concesserunt eidem domino nostro régi
quedam alia concessiones et subsidia, eidem domino régi sub certa
forma in quadam alia cedula identata, inde per prefatos communes
confecta et prefato custodi tune ibidem similiter deliberata, con-
tenta solvende, cujus quidem cedule ténor sequitur et est talîs.
To tire worscbip of God and for the grete love and entier affection,
the which we, your povere commens of this your noble roialme,
hâve to yowe our soverayn lorde, kyng Henry the sixte, be assent
oi your lordeiï spirituell and tempor^ll in this your présent parle-
ment, beyng holden atte Westminster the fryday next afbre the fest
of seynt Hillare, the yere of your reigne the 9, be auctorite of the
same parlement, graun te to yowe our saide soveraigne lorde tho
kyng, for the defence of this your saide roialme and in especial for
the save kepyng of the see, a subsidie to be paied in the fourme that
folowethv That is to say : of «very tonne ofwyne of every merchaunt
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— 673 —
3iii, oommyng into tbis «aide roialme be weye of merchandtse
I «aide frydaijr ne£(; afore the fest of aeyat Hillare, the lca*saide
f the saide reigne unto the fest of seynt Martyn in wynter
\ next suyng, and so fro the same fest of seynt Martyn unto
st of seynt Martyn in wynter thenne next folowyng, 3 yS;
f every otiier manere of merchandise of any merchannt
^in, passyng onte of this saide roialme or commyng into
aide roialme he weye of merehandise, duryng the tyme
lide, of the value of 20 /. 12 d«; woUe, woUea clothe,
and wollefell, goyng oUte of this saide roialme, whete and
id floure of the same and aile manere fressh fyssfa, corn-
into this saide roialme oute of this graunte and auctorite
;. And if any marchandise of any merchaunt dentszein, onte
aaide roialme passyng, wherof the saide subsidie is paied
•eed, or suertee made therfore, be perished or lost be
ine of the see or be take with enemys, withouten covyn and
, and that founden and preved before the tresorer of England
re the chief baron of the cheker, for the tyme beyng, be
ble prevers of the saide merchandise so lost or perisshed,
laone the saide merchantz deniszeios, aweners of the saide
andises so perished and lost, whenne hem liketh may ship
îh merchandises in value, be force and vcrtue of the saide
ite, in tlie same port in the which the saide marchandises
lipped ynne, as was so perisshcd, lost or taken, withouten
bsidie therof to be had. And over that, we your saide povere
ms graunte to yowe our saide soveraigne lorde, be the
ite aforesaide, a subsidie to be paied in the manere folowyng;
i to say : of every tonne of swete wyn of every mercfaant
commyng into this saide roialme be weye of merchandise
B saide frydag unto the saide latter fest of seynt Martyn,
ver the subsidie of 3 8, the which every merchant alien for
tonne wyne atte the tyme of thys graunte custamably paied
e. And also of every other manere of marchandise of any of
de merchantz aliens, passyng oute of this saide roialme or
rng into this said roialme be weyo of merchandise, duryng
de tyme, ot the value of 20 /S 6 d., over the subsidie of 12 d.,
lich every merchant alien for every merchandise to the value
^, paied to yowe custamably atte the tyme of this grante
\
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— 574 —
and afore. And that aile the saide graunte of aile the saide
subsidies, wbich the fourme and aile the circumstance therof, be
conteined and expressed in every patent or commission of the
custumers ot every port of ihis saide roialme and be force and
vertu of the auctorite aforesaide. And overe that, we your saide
commens graunte to yowe our saide souveraigno lorde, be assent
of your saide lordes spirituell and temporell, for the defence
aforesaide a subsidie of 5 nobles of every sak woUe and wollefelle
to be had, paied and arezed for the fest of seynt Martyn in
wynter, that shall be the yere of our Lorde anno 1433 unto the
fest of seynt Martyn in wynter yenne next folowyng, to bo had,
paied and arezed to yowe our saide soveraigne lorde at the tyme
of this graunte.
Secord Office, Rotuli parliamentorum, t. IV, p. 369, n. 14.
705. — 1431.
Receptc de diverses calenges.
De Jehan Goossin parmentier a Lescluso, a cause de sept blans
estrois draps Dengleterre appeliez kiersey, que ledit bailli ou temps
de ce compte trouva soubz et en lostcl daucuns marchans Demborch
en Alemaigne tenans résidence a Lescluse, non pacquies ne en
farde)ez; lesquels draps ledit bailli calleuge et prins comme fourfais
envers mondit seigneur, pour ce que tous draps Dengleterre sont
baniz du pays de Flandres, excepte que les marchans dudit Ale-
maigne les peuent amener oudit Flandres en fardeaux et ramener
hors, sans les y despacquier ou vendre, et non autrement ; lequel
cas fu donne a congnoistre audit bailli par les bailli et sergans de
leaue, moyennant que tous ce qui en seroit exploittie, ledit bailli
de leaue en levroit la moittie ou nom de monseigneur, et en tenroit
compte. Desquels drapz les six ont este vendus audit Jehan Goossin
pour XII Ib. par. la pièce et le vu* a este par eulx donne aux
sergens tant de leaue comme de la terre pour leur salaire davoir
exécute ledit exploit ; et montent lesdis vj draps audit pris
Lxxij Ib. par. dont ledit bailli de leaue la moittie et en doit
respondre. Pour ce cy lautre moittie qui monte xxxvj Ib. par.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compta du bailli de l'Ecluse
du 8 Janvier au 7 Mai U31. n. 13926.
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— 575 —
706- — 1431, 22 Juillet.
Herman Hacke se soumet à la décision du magistrat
parce qu'il avait déchargé une partie de bois de sapin du
Nord à l'Écluse, sans l'avoir estaplée à Bruges.
Roodenb, A, fol. 200, n. 3.
707. — 1431.
Recepte de diverses calenges.
De Goris Scheitse alemant et franc en la hanze dudit Alemaingne,
calengie par ledit bailli pour cause da voir fait contre lestaple de
Bruges, en ce quil estoit acuse quil deust avoir vendu ou havene
de Lescluse lx fies de char de porc appartenant a ung non franc
en ladicte hanze, sans lavoir mené premièrement a Bruges audit
estaple. Duquel messus après ce que icellui Goris de ce sestoit fort
excusez tousiours maintenant que ladicte char estoit et appartenoit
a lui et a nul autre, et que par ce nestoit en ce aucunement
mesprins, ledit bailli veu quil neust peu bonnement prouver ledit
fait que icellui Goris de ce que en ce que dit est poroit avoir
mesprins, receu en grâce et composition pour la somme de
XKXVJ Ib. par.
Arch. du royawne à Bruxelles, Compte du bailli de
rÉclase da 7 Mai au 17 Septembre 1431, n. 13926.
708. — 1413, 28 Août.
Jugé par les échevins de Bruges que les mesureurs jurés
de Damme, Houcke et Monekereede, doivent se tenir à la
disposition des négociants, tous les jours de Tannée, même
les dimanches, sans pouvoir réclamer de pourboire
(drincghelt) ou de surtaxe.
CariuL Qroenenbouc A, fol 201. n. 4,
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— 57« —
709. — 1431. 7 Septembre.
Lettre de plainte des marchands de Hambourg à l'Écluse
au sujet des exactions du seigneur de Vere. Ils ont, disent-
ils, receuilli l'adhésion des marchands de Bruges :
J/em, so hebbe wii ghewest bîî deme copmanne to Brugge unde
de copman heft dar zo vélo to ghedan, dat de ère van der Vere
moste komen to Brugge vor do veer leede van Ylandereu in de
camer, dar ze up den heren vaa der Vere clagheden alszo dat he
hadde de 3 schepe vorgescrevea laten nemen, wente de copmaD
nicht en wiste, dat he openbar vyaut were ; dar ho up verantwordet
hefft, he holde de heren van Holsten unde de stad van Lubekc unde
de stad van Hamborch unde de stad van Luneborcfa unde de
anderon 8 stede, alsze Wismer, Rostok unde de van dem Sunde,
dessen vorgenomden heren van Holsten onde de 6 stede, de holt he
vor syne openbaren vyande, dat heft de hère van der Vere sulven
ghezecht vor deme gantzen rade van Vlanderen. Dith hefft uns
de copman van Brugge laten weten dat wiî unsen borgeren van
Hamborch, de hir tor Sluus in Vlanderen siin, schollen laten weten,
wente de hère van der Vere wille uns holden unde krenken myd
den synen, wor he kan unde mach ; wo he zik hir ane vorwaret
mach hebben, des en konne wii nicht gheweten...
Hanserecesse, t. IX, p. 61, n. 73.
710. — 1431, 3 Novembre.
Une guerre avec Venise menaçant d'éclater, il faut que
les affaires particulières soient mises à l'écart et que les
gros navires soient équipés et armés en vue de cette
occurrence. Par suite le gouveruement de la république
transmet à Gaspar Gentille et Bamaba Lomellino, consuls
à Bruges, mandat d'ordonner à tous capitaines et marins
naviguant dans les eaux de Flandre, de s'en retourner
immédiatement à Gênes, déclarant nulle toute obligation
prise antérieurement pour d'autres destinations.
Arch. de Gènes. Reg. litt, commum's, 1431-34, n. 6.
Analysé par Dbsimoni, Documentiy p. 395, n. 20.
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— 577 —
711. — 1432, 15 Janvier.
Le 28 Juillet 1431, les aldermans de la Hanse s'étaient
portés caution envers le bailli de l'eaue, pour quatre paquets
de draps anglais, arrêtes à l'Écluse comme appartenant à
des Anglais, tandis que les aldermans certifiaient qu'ils
appartenaient à un de leurs suppôts, et en répondaient
jusqu'à concurrence d'une somme de 200 Ib. gros. Le
collège des échevins de Bruges accorde la main-levée de
la saisie.
CartuL Groenenbouc A, fol. 200, n. 4.
712. — 1432, 19 Janvier.
Sentence du banc échevinal de Bniges qui condamne à
être brûlés publiquement deux tonnelets ayant contenu
du gingembre, introduits par Marin Barbe, marchand de
Venise; lequel gingembre avait servi à sophistiquer du
sirop.
QfirtuL Groenenbouc A, fol. 202, n. 2.
Invent, des chartes de Bruges, t. IV, p. 443.
713. — 1432, 10 Février.
Lettre des aldermans de Bruges à la diète de Lubeck,
contenant entre autres plaintes, le reproche d'empiétement
de juridiction des tribunaux de Flandre.
Wii hebben clarlike in previlegion, dat wi aile zake, de under
den van der Haiise ontstaen, mogen richten, suoder aliène de an
liif und lect gaet to vericysen. Uude ok so hebbe wi, dat neyne
ghesette of privilegien de ghegheven syn oft ghegeven mochten
werden, en sollen unsen privilegien nicht tcghen gaen ; nochtan
so sal dit Vlaemsche recht na eren afseggen van sodaaen
vorscrevenen sakeu kennesse dragen imde dat sal voergacn, wowol
dat de ghenne de dat gud anclagen und mit des koepmans redite
37
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— 578 —
rostirt unde ok in handen hcbben unde tobehort, sint aile in de
Dudesche hense behorende. Hiermede en staet den steden unde
coopmannen nicht to lidende, want wert dat deme coepmanne
nutto ucde profitlik hadde ghewesen under deme Vlaemeschen
rechte to staen, der privilegien en weren gheen nod ghewesen to
verwerven.
ffanserecesse, t. Y, p. 63, n. 94.
714. — 1432, 11 Février.
Lettre des marchands de la Hanse résidens à Bruges au
grand maître (hochmeister). Es se plaignent que les quatre
membres de Flandre restent en défaut de tenir leurs enga-
gements ; surtout en ce qui concerne les revendications à
charge des Espagnols.
« Se hebben uns dicke unde vele belovet umme zeker begheerte
willeu, dat wi en consentirden; dat se wolden scjnden oft merkiike
scriven an den koningh van Hispanien, etc. dat he hyr ymande solde
mechtich sendon umme der schepe willen, do syne undersaten
juwen undersaten ut Prusen und andcren van der Iianze, sonder-
lingcn Yor Rossele, ununtseget hebben genomen... n
Hamerecesse, t. IX, p. 65, n. 95.
A la suite de cette plainte, le roi Jehan II de Castille, par lettre
du 30 Juillet 1433, annonce aux quatre membres de Flandre qu'il
envoie ses ambassadeurs pour aplanir ces difficultés et concluro la
paix, ou tout au moins un armistice. Ibid., p. 131, n. 190.
715. — 1432, 14 Février.
Concession de la table de prêt de Bruges à la compagnie
dite des grands Cahorsins.
Coutume de la pille de Bruges, 1. 1, p. 510, n. 70.
Voy. le texte et le commentaire loc, laud.
Sur la question de la légitimité du prêt à intérêt dans notre ancien
droit coutumier. Voy. Coutume de Fumets 1. 1, pp. 158 sv.
Cfr. BouRQUELOT, Étude sur lesjoires de Champagne^ t. II, p. 113 sq.
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-^ 579 —
716. — 1432, 9 Août.
Le receveur de Flandre, M® Roland d'Utkerke et
l'écoutête de Bruges, avaient arrêté certaina députés de
Middelbourg, qui, invoquant les inununités de la franche
loire, et exhibant d'ailleurs l'attestation du magistrat de
leur ville, tout en admettant la compétence de celui de
Bruges avec promesse de se représenter à toute réquisition,
demandaient leur élargissement. Le collège des échevins
l'accorde.
CartuU Groenenbouc A, fol. 205, n. 2.
717. — 1432, 18 Octobre.
Nicolas Gheeraerds de Rotterdam se soumet à la décision
du magistrat parce qu'il a transporté de Damme à l'Écluse
six tonnels de saumon non estaplés.
Roodenb. A, fol. 206 v., n. 2. Invent, t. V, p. 252.
718. — 1432, 6 Décembre.
Ordonnance du duc Philippe de Bourgogne relative à la
navigation sur l'Yperleet.
Invent, des chart. de Bruges, t. V, p. 5, n. 984.
Voy. l'analyse, des extraits et le commentaire îoc, laud,
719. — 1432, 15 Décembre.
Ordonné par le magistrat à Gilles Ympins, garde de
leaue (knape int watere) de s'informer si les six tonnels de
saumon transportés par Nicolas Gheeraerts avaient été
vendus depuis leur transport de Damme et s'ils y avaient
été estaplés.
Roodenb. A, fol. 209, n. 2.
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— 580 —
720. — 1433.
Recopte de diverses calengcs.
De Hughe de Brune, bourgois de Lescluse, calengie et mis prison-
nier pour ce quil avoit fait arrester en leaue a Lescluse par loy
aucuns biens appartonans a Jehan le Mol, aussi bourgois dndit
Lescluse, ce que il ne povoit de droit faire, pour ce quils estoient
tous deux bourgois et que ung bourgois ne peut faire arresfer ung
autre bourgois ne ses biens pour debte ne autrement, sans première-
ment avoir promené a loy, selon la coustume en ce cas usée, sur
lamende de vj Ib. par.; et que pour cause dudit arrest, ledit Hughe
fu mande par les bonnes gens de la loy de Lescluse venir devers eulx,
ou il vint ; et illec lui fu dit par lesdis de la loy quil rostast sa main
dudit arrest que ainsi indcuement avoit fait. A quoy il respondit que
point ne le feroit, avec autres rudes parolles. Duquel messus après
ce quil ot jeu prisonnier deux ou trois jours, il se submist au dit et
ordonnance desdis de la loy et dudit bailli ; par lesquelx fu dit et
ordonne que en lonneur de Dieu, de monseigneur de Bourgoingne et
desdis de la loy, il feroit en personne un voyage au Saint Sanc de
Wilsnac, et en oultrc paicroit audit bailli pour et au prouffit do
mondit seigneur xvj Ib. par.
Arch. du royautne à Bruxellex, Compte du bailli de i'Édase
du 12 JaDvicr au 11 Mai 1433, n. 13926.
721. — 1433.
Jean Maertins et autres armoyeurs de TÉcluse sont
condamnés à l'amende pour avoir fait « mettre de leaue
sur la terre a Lecluse en leurs liostels » , un certain nom-
bre de « harnas et armeures » qu'ils avaient achetés à la
feste d'Anvers, sans les avoir premièrement menés à
l'estaple de Bruges.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de PÉcluse
du 13 Mai au 21 Septembre 1433, n. 13U26.
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— 681 —
722. — 1433, 19 Juin.
Instruction donnée par la Signoria de Gênes au capitaine
Francesco Spinola pour conduire la flotte en Flandre.
In primis quoniatn intelligotis quantum intersit iater unitam
potentiam et dispersam, volumas ac Tobis mandamus expresse
quatenus facta prius diligenti inquisitioue omnium navium in portu
vel supra portum Janue, per eos qui ad hoc deputati sunt ; studeatis
et conemini pro viribus quod omnes n^vcs ipse stricte et in fideli
societate navigeut, saltcm usque ad Gadem insulam, circa quam
naTigationem socialem servate omnes modes et remédia opportuna.
Et quia navis squarciafici habet exonerare quasdam mercos in
Cartagenia, videtur nobis futurum utile quod si dum eritis in mari
Insule, ivLsse habueritis Novam per quam non possitis suspicionem
habere de bostibus, remittatis ante alias dictam navem squarciaficam
versus dictum portum Cartagenie, ut tempus anticipet et possit
se citius expedire. Si autem raale suspicaremini de hostibus, tune
omnes simul accipite iter versus Gartageniam, atque ibi ad vélum
expectatc biduo ipsam navem, doncc fuerit expedita et vobiscum
revertatur ; qua in re veluti présentes disponite et consulite sicut
utile commodumque reipubliee indicaveritis, supposita omni
specialitate vestra.
Insuper quoniam vobis summo utile erit et non difficile quod
omnes ipse naves navigont simul in societate usque Antonam,
committimus expresse vobis quod omni cura et studio et omni
modo possibili curetis et studeatis navigare omnes simul usque
Antonam, ne ullum immineret periculum. Si autom nullum inesset
periculum, tune tamen volumus quod vestre très naves et Gabriel
de Anria et Avundimus Baricante quinque in summa simul navigent
in societate dimittendo autem aliquas ex eis post vos in casu que
nullum inesset periculum, tune volumus ut detis eis gubernationera
etordinem sub quibus ipse in societate navigent, imponendo eis
penas graves parte nostra si fuerint inobedientes ; hoc tamen
iterum replicamus quod scilicet si ficri poterit, volumus ut omnes
usque Antonam in societate navigent.
Arch, de Oénes. Ms. dell*Arch., vol. I, p. 111.
Imprimé par Dksimoni, Document i, p« 395.
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— 582 —
723. — 1433, 23 jain.
Le gouvernement de la république écrit aux consuls et
marchands génois à Bruges qu'il n'ignore pas combien
le décret de relâcher au port de Gênes leur déplait. Néan-
moins, il le juge très utile, non seulement à cause de
la guerre dans laquelle il se trouve engage, mais aussi
en temps de paix. C'est pourquoi ce décret vient d'être
confirmé pour deux années à partir d'aujourd'hui.
Arch, de Gènes. Reg. Litt. Communis^ 1431-34, n. 15.
Analysé par Dbsimoni, Documenti, p. 397, n. 25.
724. — 1433, 20 Octobre.
Les quatre membres de Flandre, réunis à Bruges, écrivent
à la diète de la Hanse que le roi de Castille, accédant à
leur invitation, a consenti d'envoyer des plénipotentiaires
pour aplanir les difi'érends qui s'étaient élevés, et demandent
que la diète veuille en faire autant de son côté; ils
annoncent de plus qu'ils se sont accordés avec les provinces
voisines placées sous la domination du Duc de Bourgogne,
pour interdire le transit des draps anglais, en réponse aux
mesures de vigueur prises par les Anglais pour l'impor-
tation des laines par Calais.
Yort, erbare heren, harde lieve ende zere geminde vriende, so
gclieve u te wetenc dat de Ingheische te Calais binnen zekeren
jaren herwartes groote, schaerpe, strenge ende onredelike orde-
naucien upte wuUe gcraaect hebben, de welke zi vau Jare te jare
meer vorscerpen; so dat men die ingheische wulle niet dan te
grooten zwaren kosteu gecrygen mach, twelke niet aliène den
inwonenden van desen lande van Ylauderen, ende oc van Braband»
Henegauwe, HoUand ende Zeeland, te grooten hindere comt, die
hom bi der diersten vander zelver wuUen niet behouden en connen ;
maer oc den gemeynen coopman uwer hanzen, die de lakenen te
dierere ende boven ghenadighen ende gecostumereden prise to
baren grooten quetse copen moeten.
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— 583 —
En conséquence, ils prient la diète d'approuver leurs décisions.
Hanserecesse, t. IX, p. 133, n. 191.
Ce dernier point avait donné lieu à de vives réclamations de la
part des membres de Flandre. Le 6 Décembre, une députation fut
envoyée au roi d'Angleterre et aux membres du Parlement pour
obtenir le retrait ou la modération de la nouvelle ordonnance
émise à Calais sur les laines. Le magistrat de Bruges envoya des
députés au Duc, le 28 Juillet, chargés do la même mission. Compte
communal de 1433-34, fol. 66, n. 6 et 73 verso, n. 5.
725. — 1434, 4 Janvier.
A la diète de Wolmar, les délégués de Lubeck se
plaignaient amèrement des supercheries qui se commet-
taient dans le commerce des draps.
« Vortmer van korte unde snodicheit der lakene spreken de
stede, dat de, de men hir int lant brenget, ère olde wonlike lenghe
hebben unde redelich na erem namen gemaket sin soUen ; offte
dar we hir int lant gebrek ane vunde, dar sollen de jeune vor
antworden, de lakene hir int lant senden. »
Hanserecesse, t. IX, p. 150, n. 226.
Cette plainte exprimée dans une lettre des aldernians de Bruges,
ibid.j n. 227, avait donné lieu. Tannée précédente, à Tordre du
magistrat, de publier à nouveau le règlement sur la draperie.
« Ghegheven van eenen bardekine metten ghescrlfte van zekerer
ordenancie aengaende der draperie. » C. de 1432-33, fol. 77, n. 7.
726. — 1433-34.
Extraits du compte communal de cette année concernant
le havre du Zwin.
Fol. 70 verso, n. 11. Den xxvj*'*° dach van april, gesonden Jacop
Beyngoot vp de vaert tusschen Damme ende Sluus, omme bi Jaune
Sculaert te doen metene ende af loggbene de grootte van eenen
ghedelve daer de vorseide vaerd mode gherecht zoude worden
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— 5B4 —
Fol. 72, n. 13. Den xxvj*'®° dach van wederaaend ghesooden
Jacop Reyugoot tOostkerke au mer vrauwen van Heyne vp tstic
vanden balaste dat de balastvoerers JQt Zwin voeren.
Fol. 80, n. 2. Gheghevea van costen ghedaen bi trésoriers
eenighen vander wct den meeslers werclieden cnde anderen dienaers
Tandcr stede, ten Damme ende ter Monekereede daer zy trockea
omme te visiterene de vaert ; xxxiiu s. nu d. gro. ouds ghelts ;
valent in nieuwen ghelde xxviij s. vu d. gro. viu miten ; somme
xvu Ib. uj s. nu d. par.
Fol. 80 verso, n. 6. Item.,, omme toverziene tgjiebrec vaaden
Zwene, vander vaert ende vanden dikon tusschen den Damme ende
der Sluus, binnen nj daghen.
Fol. 88, n. 7. Iteni... te diverschen stonden als zy waren ten
Damme, ter Sluus ende lanx der vaert ende jut Zwin omme
toverziene tZwin ende vaert, ende raed ende avys te bebbene vp
torboor van den vorseiden Zwene ende vaert.
Fol. 89, n. 2. Itein ghegheven zekeron werclieden delvcrs de
welke ghedachvaert waren omme te commene te diverscben stonden
bi trésoriers vp de voorseide vaerd..
Ghegheven Jaune vander Buerze ende Jacoppe Broloos de welke
dit jaer gheordeneirt ende ghestelt hebben gheweist omme te
overziene ende te vistereue de vorseide vacrd..
Arch. de la ville de Bruges.
727. — 1434, 19 Février.
Voici un des nombreux exemples de sauf-conduits déli-
vrés par les rois d'Angeleterre pour commercer à Bruges.
« Rex, etc. pcr unum mcnsem duraturum suscepit in salvum et
securum conductum suum Johannem filium de Adam de Scotia in
regno Régis Anglie ad presens existente, abinde.cum bonis et
harnesiis suis licitis quibuscumque, versus partes Flandrie usque
villam de Bruges, transeundo ; et exinde in dictum regnum Régis
Anglie versus Scotiam cum bonis, rébus et harnesiis licitis quibus-
cumque salvo et secure absque molestatione, perturbatione, vel
aresto aut dampno quocumquo redeundo... n
Record Qfiee. RotuH Scotiœ, t. Il, p. 285*.
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— 585 —
728. — 1434, Février-Mars.
Recès de la diète de Rastenburg et Elbing ainsi conçu :
Item^ YâQ den Eagelischea laken in Vlanderen sint die stete
eynsgcworden, ab der herczog van Burgiindien und die fyr gledo
voa Vlanderen den stoten vorsegelen wellen, das das den privilegien
des gemeynen kowffmans unschedelich sie, das men denne dieseU
bigea laken ufif eyne nemeliche czeit wil vorbieten.
Hanserecesse, t. IX, p. 178, n. 268.
729. — 1434, 13 Mai.
Le gouvernement de Gênes avertit les marchands de sa
nation, qui résident à Bruges et à Londres, que Ton craint
des violences contre les navires de la Ligurie de la part des
Portugais. Il nomme à Bruges deux commissaires, Linel
Spinola et Jean de Marini, et leur confère tout pouvoir de
prendre les mesures de défense, augmenter les équipages
et diriger la marche des navires.
Arch. de Qénes, Reg. liU. communis, 1434-37, n. 7.
Analysé par Dbsimoni, Documenti, p. 35*3, n. 27.
730. — 1434, 17 Mai.
Lettres de Philippe, duc de Bourgogne, comte de
Flandre, concernant les monnaies et les monnayeurs ;
et par lesquelles il ordonne la fabrication de nouvelles
espèces dans le but d'éviter la dépréciation, et d'avoir
«bonne monnoye, ferme et durable, tant d'or comme
d'argent. »
Arch, de VEtat à Bruges. Invent, des chartes du Fram:
p. 136, n. 349.
Orig. sur vélin : scel contrescellé en cife rougft. p. s. p.
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— 586 —
Uue orJouuauce du 20 Juia sulvaut prescrivait des poursuites
contre ceux qui « alloueront ou pourront allouer aucuns deniers d'or
ou d'argent « à un taux autre que celui qui a été fixé par les lettres
ci-dessus. Ibid.^ p. 137, n. 350.
Voy. l'analyse détaillée et le commentaire dans V Invent des.
chartes de Bruges, t. V, p. 18, n. 987.
Une lettre du duc Philippe, du 11 Novembre 1438, modifia
encore le cours des monnaies. Ibid.y t. Y, p. 184 n. 1011.
731. — 1434, 5 Juin.
Recès de la diète de Lubeck réglant la perception de la
taxe d'un gros par livre de toutes marchandises entrant et
sortant du port de Bruges, connue sous le nom de pundgeld
ou pundtoh et qui se justifiait par ce motif :
Unde wente de vorgeroreden besendinge, aise die geschen is in
Prutzen unde de, de noch schen scholen in Vlanderen unde
Engelande grot gheld unde gud gekosted hebben unde noch kosten
willen, so isset recht unde redelik, nademe sodane kosten geschen
synt unde schen sholen umme des gemeynen besten willen, dat
men se van dem gemeynen gude wedderneme. Unde bierumme
hebben de Torscreven stede ordineret unde gesetted pundgeld to
nemende in Vlanderen van allcn schepen unde guderen de in de
hcnze behoren, de van oesten unde van westen komen unde do dar
ok henné willen, unde aise wol van den guderen de dar komen
unde van der varou to lande aise to watere. Unde van allen
Torscreven guderen schal men geven van dem punde grote vlamisch
eynen vlamschen groten. Unde de copman schal aile sin gud, dat
he hantered to der zeeward, gantz ut vorpunden unde gantz in
vorpunden ; unde de schipheren scholen ero schepe half in
vorpunden unde half ut vorpunden. Weret ok, dat do schipheren
edder schipmanne gudere medevoreden ter zeeward, dar scholen
se van don gelik deme copmanne. Unde desen vorscreven pund-
tollen schal eyn islik copman, schipher unde schipman geven by
geswornen eden. Weret ok dat sik jenich kopman van der henzo
des vorscreven pundtoUen ofte pundgeldes w^rede unde nicht geven
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— 687 —
en wolde, de copmao schal iu nya scbip dat in de henze behored
scliepea, id en sii, dat be dat pundgelJ geve aise vorscreven is.
Weret ok dat sik jenicb schipbere des vorscreven pundgelders to
gevende werede, den schipberen en schal uyn copman van der henze
laden cdder laden laten by vorlust dos gudes, und dat schal de
copman to Brucge strengeliken waren laten. Weret aver, dat jenich
schipher ofte copman hir eutjegen dede mit hemcliker schepinge,
wor de schipbere ofte copman erst kumpt in de bavene, dat schal
de stad dat scbip unde gud arresteren jar unde dach, so lange bet
de stede darumme spreken, in wat pêne se vorvallen wesen scholen.
Vortmer en scbal nyne stad der henze van jenigem gudo pundgeld
nemen, dat dar to Vlanderen ward zegelen schal.
Vortmer hebben de vorscreven stede den sendeboden, de van erer
wegene to Vlanderen und Engeland* ward nu theende werden, de
macht gegoven, dat se, wanne se to Brucge in Vlanderen komen, id
dar maken unde setten mogen umme de upboriuge, vorwaringe unde
vorantwordiuge des vorscreven pundtoUen, alset en dunked, dat id
redelik unde nod is to deme, dar de pundtollen umme geset is.
Item eyn islik schipbere, de mit syne schepe ute Vlanderen wor
in eyne henzestad kumpt, de schal dar pundbreve bringen, dat sin
scbip unde de gudere darine wesende in Vlanderen verpundet sin.
Brochte be ok sodane brève nicht, so scbolde be vorpanden in der
henzestad, dar be gekomen were, beyde scbip unde gud.
Hanserecesse, t. IX, p. 200, n. 321.
732. — 1434, 16 Juin.
Le conseil délibérant sur « the matier of valuyng of
marchandises goyng ont of this lande and comyng yn to
it : décide pour assurer un meilleur contrôle et satisfaire
aux plaintes des marchands :
That of (al) manero ot marchandise, goyng out of this lande the
custumers shal laie do value after that it is worthe in this lande
bitwix marchant and marchant, and that the marchant shal paie
bis subsidie to the kyng after that vulue ; and that al maner (of)
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— 588 —
marchandise comyog iu to this lande fro beyonde shal be seen by
the custumers, or that it corne in to the marchants house that
oweth it, and that it so scen shal be valued by the seide marchants
other or his facteur and sweryu how moche it coste hym beyonde
the sce there as he bourght it, and thcre after tlie subsidie sh:il be
paide. ^
Record qfice. Rotuli parliam. t. IV, p. 426.
Proceedings of the pHvy Council, t. IV, p. 219.
733. — 1434, 20 Juin.
Le duc Philippe n'ayant pas fixé- la peine de ceux qui
contreviendraient à lordonnance sur la nouvelle monnaie
récemment promulguée, la détermine comme suit :
Que sil y a aucun qui alloue, prengue ou reçoive aucuns desdis
deniers dor et dargent a plus haut pris quilz no sont par ladictc
ordonnance avaluez ou permis avoir cours, sera sur lamcude de
trois livres parisis, monnoie dessusdicte de chacun denier, desoubz
la livre de gros.
Et de chacun denier dargent pareillement desoubz la livre de
gros, sur lamende de cincq solz parisis.
Et d^une livre de gros, soit en or ou argent, sur lamende de six
livres parisis. Et par dessus ladicte livre de gros, a lavenant de
six livres parisis pour chacune livre de gros.
Et sils estoient rentmaistres, trésoriers, hosteliers, couletiers,
changeurs, merchiers, tafletiers, taverniers ou usuriers; leurs
femmes, clercs, varies ou familliers, ilz seroient par dessus
lesdictes amendes bannis dix ans hors dudit pays de Flandres ou
de la seigneurie ou ilz lauroient fait.
Cartul. QkeJuwenboeCy fol. 41, n. 1.
734. — 1434, 23 Juin.
Confirmation par le duc Philippe de la charte de privi-
lèges, accoi*dée par son père Jean-sans-Peur, le 1 Octobre
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— 589 —
1414, aux marchands de Gènes, avec les modifications
suivantes :
Les second, qui^trième, septième et dix-neuvième articles
sont ainsi remplacés :
2. Item^ que les patrons et maistres des nefz et leurs officiers
estans en icelles sur nostre estroom de Flandres, en quelque part
que ce soit, etc. jusque à la fin du second article susdit, excepté
toutesfois esdiz cas contenuz en ce présent article, que à aucuns
qui soient natifz de nostre pays de Flandres aucunes batueres ne
soient faictes sur ne dedans nostredit estroom de Flandres, esquelz
cas noz officiers quUlz appartiennent en auront la cognoissance.
4. Item, que les officiers et maronniers des nefz ou vaisseaulx
de ladicte nacion de Gcnncs puissent franchement vendre leurs
portaiges en nostre port de Lecluso, après que lesdiz portaigcs
ils auront donné à cognoistre à nostre bailly de loaue ou son
lieutenant, dedens le tiers jour après larrivement desdis vaisseaulx,
en payant ce qui en est accousturaé.
7. Kern, que tous Genevois ou ceulx appartenans aux nefz ou
vaisseaulx diceulx Genevois puissent sans dangier alerdejouret
de nuyct à toutes heures, aussi bieu par terre comme par eaux,
vers lesdis vaisseaulx et en retourner diceulx vers leurs hostelz ;
et pareillement quilz puissent aler, retourner et demeurer sur les
rues en ladicte ville de Lescluse ; et pourront porter leurs
cousteaulz et coustilles de jour et jusques au derrenier son de la
cloche, sans pour ce estre mis en amende ne calengiez en aucune
manière.
19. Item, se mestier estoit de chargier ou rechargier de nef en
aultre aucunes marchandises appartenans ausdiz de Gennes venans
de lestaple, quilz lo puissent faire sans demander congié ne licence,
ne encourir en aucune amende, sauf le droit du tonlicu eu tel cas
accoustumé ; et se nostre bailly de leaue ou son lieutenant estoit
requis des maistres ou officiers de vaisseaulx de Gennes de pouvoir
chargier ou deschargier leurs biens, denrées et marchandises
avant soleil levant ou après soleil couchant, quil seroit et sera tenu
de donner congié et licence toutes et quantesfois que requis en sera,
sans ce laissicr en aucune manière.
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— 590 —
Le 5* article est abrogé. Et finalement :
« /tem, en oultre nous adjoustons après le treiziesme desdiz poins
et articles en faveur desdiz de la nacion de Gennes, etc. en franchise
.et privilège perpétuel, le point et article qui sensuit :
Sil advenist que en chargeant ou deschargeant en nostredit port
de Lescluse les biens et marchandises desdis de Gennes dune nef
en aultre, ou en escutes, pour mener à lestaple, iceulx biens
cheissent en leaue, ou que lesdis biens et marchandises ainsi
chargiès en escutes ou bateaulx pour mener à lestaple dessusdit
ou de lestaple vers nostredit port, par roupture diceulx bateaulxi
ou renversure, ou en quelque aultre manière et en quelque lieu
ou place que ce adviengne, cheussent en leaue ou touchassent
icelle ; voulons que iceulx biens leur soient sauvez entierementi
sans ce que nous y prétendons avoir aucun droit à cause de ce
que dit est, en aucune manière, et quils les puissent recueillir et
peschier sans demander aucune licence par la forme et manière
que dessus est dit des biens de leurs nefz qui se rompent.
Le Duc accorde ces privilèges aux marchands de Gènes, à con-
dition « que en oultre les debvoirs accoustumez i», ils seront tenus
de lui payer ou à son bailli en Teaue à Lécluse, la somme de deux
livres de gros de Flandre, pour chacune de leurs nefs qui entrera
au port de Lécluse, « à chascune fois et pour chascun voaiga
qu'elle y fera et viendra » ; — et il consent en outre, <« que les
« quatre membres de son pays de Flandres, s'ils en sont requis,
« toutes et chascune des choses dessusdites, promectent par leur
« scel de procurer à garder en tant que en eulx est, aux devantdis
« marchans et subgectz de la nation de Gennes. »
Arch. du royaume à Bruxelles. Codex des Génois, fol. 1.
Imprimé par Dbsimoni, Documenti, p. 999.
735. — 1434, 5 Juillet.
Cahier de plaintes formulées par les marchands de la
Hanse, à l'encontre des autorités de Flandre. Nous les
résumons ainsi :
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— 591 —
1 . Depuis quelque temps, on a établi de nouveaux tonlieux sur
certaines marchandises, la cire, le bois, le poisson, au grand détri-
ment du commerce.
2. On défend de présenter sur d'autres marchés les biens qu'on
n'a pu vendre en Flandre.
8. Et notamment on interdit le marché d'Anvers.
4. L'exportation des matières d'or et d'argent est sévèrement
réprimée.
5. La restitution promise pour les faits de piraterie, reste lettre
morte.
6. On prélève l'assise de bière de 2 gros par tonne, en violation
des privilèges.
7. La justice du comte de Flandre use de longueurs et de frais,
au mépris de l'article : « causas autem predictorum mercatorum
infra tertium diem examinare, expedire et terminare promittimus
bonafide ».
Hatuerecessey t. IX, p. 233, n. 357.
Un nouveau cahier de plaintes, p\us développé encore, puisqu'il
contenait 55 articles, fut déposé par les marchands de la Hanse,
le 30 Décembre U34. Ce n'était au fond qu'un relevé de faits
particuliers, qui se rapportaient plus ou moins directement, aux
chefs d'incriminations rappelés plus haut. Nous citerons pour
exemple, le n. 49 ainsi conçu :
Item so en wil de scildrake oft andere van den vleeschambachte
to Sluus des nicht gedogen dat de schipheren und coplude vander
hanse to Sluus liggende, to Hannekewerve unde anderwor buten
vleisch mogen copen, und hebben ; en to anderen tiden dat vleesch
genomen und de knapen mishandelt ; welke doch contrariert den
privilegien ; hierumme so begeren de vorscreven, dat die van der
hanse ère vitalgie mogen copen to erem profite, wor em dat gelevet.»
Ihid., p. 321, n. 397.
La réponse des quatre membres, datée du 3 Juin 1435, présente
une réfutation complète, et monire que les faits d'extorsion allégués
trouvent leur excuse dans les actes et privilèges antérieurs, et par
conséquent ne constituent de cas de nouvelleté. lbid.<, p. 331,
n. 398.
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— 592 —
736. — 1434, 20 JuiUet.
Lettre du gouvernement de la république aux bourg-
mestres et échevins de Bruges.
Elle rapporte les violences subies par le navire de Pierre
di Fo, et comment les pirates s'excusent sous prétexte que
la cargaison était destinée à un pays avec lequel leur État
se trouvait en guerre, et qu'ils auraient obtenu un brevet
du Pape : mais le gouvernement ne sait rien de tout cela.
Et comme la république n'est pas en guerre avec le
royaume dont ces corsaires se réclament comme sujets, on
demande en conséquence que justice soit rendue.
Arch. de Gènes. Reç. liU. communie^ 1484-87, n. 7.
Analysé par Dbsimomi, Documenti, p. 407, n. 34.
737. — 1434, 3 Août.
Jean der Buerze, ex-boùrgmestre, rapporte au collège
des échevins deux faux diamants, l'un qui fut trouvé chez
le vicomte de Leyeet l'autre qui fut acheté de bonne foi
d'un mai*chand étranger par liouis de Blazere. Le collège
les fit briser en sa présence.
CartuL Groenenbouc A, fol. 228 verso, n. 8.
738. — 1434, Octobre.
Sur le différend élevé entre André Coyan, « ligghere
ende facteur vanden grooten scaffere van Coninxberglie
vander duutscher ordene, n et Laui-ent den Vallenare,
doyeu, Jacques Goossin, Paul Everboud, jurés, et Guillaume
de Caestickere, gouverneur de la corporation des patre-
notiei's, au sujet d'un restant de compte de 226 Ib. 7 s. gros
que ces derniers devaient pour achat d'ambre et qu'ils
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— 698 —
prétendaient payer sur le pied de la nouvelle ordonnance
réduisant le taux de 8 à 7 livres. Le collège se range à
cet avis.
Reg, des Sent, ctp., in-fol. de 1433-34, fol. 65 verso, n. 3.
739. — 1434.
De Johan Tant de Arremude en Zeelaade, calengie et emprisonne
pour ce quil estoît acuso quil en lan iiij° xxxij lui estant maistre
dune neif appelle crayej a laquelle estoit par tissant le seigneur de
le Verre, il print ala coste de Bretaingne sur la mer atout ladicte
neif deux petiz vaiseaulx dudit îieu de Bretaingne chargiez de sel,
lesquelz il amena en Engleterre ou il vendi ledit sel et en fist son
plaisir ; lequel fait ledit Jehan Tant nioit avoir fait, disant que se
ainsi estoit quil eust fait ladicte prinse comme dit est, quil tenoit
quil naroit en ce riens meffait ; car lesdis de Bretaingne lui avoient
par pluseurs fois prins sur mer sa neif et marchandise, et lavoient
fait povre homme. Et que aussi se aucun dommaige il avoit porte
ausdis de Bretaingne lors ou autre fois, cestoit le fait du seigneur
de le Verre, aqui aussi lesdis de Bretaingne avoient par pluiseurs
fois porte grand dommaige, et que a ceste cause lesdis de Bretaingne
dune part et ceulx de Zeelande dautre part estoient ennemiz lun
de lautre, portant guerre publiquement. Par quoy il povoit bien
prenre et pander sur lesdis de Bretaingne sans meffaire. Neantmoins
et non contrestant ladite excusation, le balli pour soy acquittier,
vot ledit Jehan tant mettre a loy dudit fait. Pourquoy icellui Jehan
Tant doubtant rigueur de justice, fist traittier audit bailli pour
grâce, et tant que icellui bailli, par ladvis du bailli de leaue,
considère ce que dit est, et veu que icellui Jehan Tant est un
très povre compaignon, la dudit messus receu en grâce et
composicion pour la somme de vu Ib. gros ; de laquelle ledit
bailli de leaue pour ce quil fist donner a cougnoistre audit bailli
ledit fait et ou on trouveroit ledit Jehan Tant, a receu la raoittie.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte du bailli do
rÉcluse du 20 Septembre 1434, au 10 Janvier 1435,
n. 13926.
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740. — 1434, 30 décembre.
Catalogue de 55 articles de plaintes produits par les marchands
de la Hanse à Tadresse des quatre membres de Flandre.
1. Menées arbitraires et exactions du seigneur de Veere ; arres-
tation arbitraire en 1432, dans le Zwin, du maronnier Veltman
venant de Hambourg avec un chargement de bois, qui fut emmené
dans les prisons de Flessingue.
2. Taxes nouvelles et surtaxes exigées aux tonlieux de TÊcluse
et de Damme, détaillées dans un rôle en 18 points de Tannée 1425 ;
et notammant la nouvelle taxe prélevée sur les bois rhénans.
Contrairement au texte formel du privilège du 14 Juin 1360 ;
renouvelé le 12 Mai 1392, disant: Vort so sal men aile olde toile
geven also, aise de ordiuancio innehafft, und darenboven nicht.
3. Infraction à la défense sanctionnée par le même privilège, que
nul poorter ne sera percepteur du tonlieu ou intéressé dans cette
perception.
4. Liberté de pouvoir réexporter leurs marchandises quUls n\int
pu vendre ainsi que les matières d'or et d'argent suivant la teneur
de leur privilège : quod vendere, emere et mercandizare possint
invicem seu contra quescumque personas, etc.
5. Réparation du méfait commis par Willem Jost, poorter de
Bruges, qui coupa le poignet à Ârnd Smelinghe, marchand de
Nimègue.
6. Restitution des 9 baies de saindoux et 2 baies de draps gris
saisis et enlevés par des bourgeois de Bruges et appartenans à
Thierri van Lessen, marchand de Brunswyk et marqués de sa
marque; puisque le privilège dispose que toute marchandise qui
sera prouvée appartenir à un hanséate et portant sa marque, lui
devra être rendue lors même qu'on l'aurait achetée à une franche
foire.
7. Conflit du droit de Flandre avec celui de la Hanse, dans
l'affaire d'une saisie de draps, amandes et riz, opérée à la requête
d'un hanséate à charge d'un autre dont le bénéfice fut adjugé au
profit d'un bourgeois do Bruges.
8. Restitution des tnxes prélevées indûment par les tonloieurs de
l'Écluse et de Dammc sur les Uns, vinaigres et autres denrées.
oogle
— 595 —
9. Liberté de tonlieu à TÉcluse pour les marchandises sorties de
Bruges et qui ont acquitté les droits dans cette ville ou à Damme.
10. Le tonloier de Damme perçoit la taxe des rayons de cire par
pièce, au lieu de la lever par tonne, paquet ou panier ; en 1425 on
a protesté et les quatre membres ont promis une réponse qui n'a
pas été donnée jusqu'à ce jour.
11. Les traitants du seigneur de Dudzeele persistent à lever le
droit de 4 gros par livre sur le stockfisch, tant du vendeur que de
Pachoteur; tandis qu'il doit rester libre.
12. Un droit de 30 gros par last de hareng importé de Hollande
et Zélande dans le Zwin, a été introduit au mépris des privilèges ;
cette nouveauté doit disparaître.
13. Ils demandent la libre exportation du blé qu'ils ont importé,
attendu qu'il n'y a pas de disette en Flandre.
14. Et la restitution du navire et de sa cargaison de Volker
Ottenson de Hambourg, qui ont été capturés dans les eaux de
Flandre.
15. Les fermiers de Vheerengélt à l'Écluse lèvent 2 gros par tonne
de bière que les marchands de la Hanse importent et exportent ou
consomment ; bien à tort, puis qu'elle ne sort pas de la Hanse ;
« Went it is und it blivet in de Hanse. »
16. Outre le droit d'assise de la bière, on exige encore un gros
par tonne pour droit de grute (grute gelde), qui n'a été indroduit
que depuis l'obtention du privilège.
17. Il convient de prendre des mesures contre les monopoleurs
de Bruges.
Item, so begeren de vorscreven, dat men upt hier und al ander
gud, dat men van ocstwert bringet und ymande hir in don lande
vercopet, ghenen priis noch gesette en make, wo duer he dat
vercopen sulle, aise dat to anderen tiden is geschen, und dat gy
heren van den vier leden vorsenicheid darup hebben upten vorcop,
de hiir bynnen Brugge gedan wert, aise dat somyge copen ené
geheele sorte gudes al up, darvan dattet danne ander coplude
wedder moten copen na erem willen; welkt doch tanderen tiden
dem copmanne is gelovet und togesecht, dat men dar aviis up
hebben wille, worby dat gemene orboor muchte gefordert werden.
18. Restitution des amendes perçues par le bailli en leaue, Jean
de Baenst, du chef de faits de guerre qui s'étaient passés en dehors
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des eaux de Flandre ; puisque d'après la lettre du privilège, il ne
pouvait exercer de poursuite que sur la plainte des oMennans.
19. Réparation du tort causé àOerlach van Lovenich, de Cologne,
qui avait apporté à Bruges une partie de vin du Rhin, et Tavait
laissé débiter par ses serviteurs ; il fut poursuivi par Técoutète et
condamné à Tamende, sous le prétexte qu'il avait fait un commerce
réservé aux bourgeois (poirterneringe); au mépris le Tart. 48 du
privilège.
20. On fait payer aux marchands de vins du Rhin des droits de
grue, afforage et jauge (cranegelt, scrodegelt und rodegelt), alors
que les vins ne sont remontés ni transportés; et ces droits sont
exigés de Tachctcur et du vendeur, à chaque opération, de manière
que le même vin subit parfois une triple et quadruple taxe, avant
qu'il soit mis à quai.
21. Les fermiers de l'assise à Bruges exigent la taxe non seule-
ment sur le vin, mais même sur le coulage (lakinghe), tandis que le
privilège nous en affranchit complètement.
22. Souvent ils refusent de laisser passer les vins qui n'ont aucun
défaut, et ne veulent les reprendre à un prix raisonnable, au grand
préjudice des marchands.
23. Les déchargeurs de la grue refusent de remonter toute pièce
de vin contenant plus d'une verge (roede, rode), et dénient au
marchand la faculté de le faire avec ses propres cordages (getouwen);
tandis qu'à Dordrecht et à Sluis, on les remonte et transborde à
l'aide de la poulie attachée au mât.
24. Les 13 dégusteurs de vin (wînspuers) exigent 10 gros par
barrique, et ne rendent aucun service.
25. On a placé à Damme, en travers du canal, un iolboom
(une poutrelle) qui entrave singulièrement la navigation.
26. Les marchands se plaignent de la nou^^eUe ordonnance sur les
monnaies, qu'on ne leur a pas fait connaître à temps, surtout qu'on
leur avait assuré que le cours dos crumpsicrien serait maintenu
pendant quinze ans sans altération ; et il serait avantageux de leur
laisser le choix d'une monnaie, frappée à leurs frais, cette faculté
leur étant accordée par la lettre de leur privilège.
27. Le bailli de leaue à l'Écluse prétendait lever sur la vente des
marchandises pondéreuses, telles que bois, poix, goudron, cendres,
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;axe à charge des hanséates; qui était une véritable exaction
le violation de leur privilège.
. Ils demandent que justice soit faite de deux personnes,
lues dans la prison de Mude, qui sont accusées de meurtre
rs des hanséates.
. Ainsi que d^un maître de navire, actuellement arrêté à
use, qui avait diverti une cargaison de laine embarquée en
e terre et appartenant à Henri Zeehusen, marchand de la Hanse.
. Le bailli de Dam me a pris à deux de nos marchands deux
elas et une taxe indue de dix escaiins de gros.
. On prélève au tonlieu de Biervliet un droit sur le hareng de
i gros par livre, tandis que partout ailleurs ce droit est calculé
last, et on y a porté l'assise de bière de 6 à 16 gros par
le.
I. Le bailli de Biervliet détient un ballot de drap, parfaitement
que, appartenant à un hanséate, qu'il ne veut pas rendre sous
exte qu'il a été volé dans le Zwin.
I. Des pécheurs de cet endroit ont ramassé en mer trois rayons
ire qui étaient chargés sur un vaisseau de la Hanse et dont le
li s'est emparé secrètement.
[. Jean Kasemarkte avait réclamé des pièces de drap qu'on lui
t dérobés et engagés au lombard (woukere) de Bruges, que le
istrat de cette ville refuse de lui délivrer et reconnaître.
K Les divers sujets de plaintes formulés on 1425 à charge de
: de l'Écluse au sujet de leurs malversations à l'égard de
chauds de la Hanse, n'ont pas été redressés jusqu'à ce jour.
». Â la prière des quatre membres, les villes de la Hanse avaient
é certaine ordonnance émise contre les Écossais, sur la foi de
lenture par laquelle le roi d'Ecosse promettait d'envoyer des
ités pour régler toutes les affaires et indemnités en litige. Or,
n'est encore advenu jusqu'ici.
\ En 1425, on avait remis la liste des dommages, causés par les
ignols aux marchands de la Hanse, jusque dans le havre du
1 ; et n'ayantr reçu aucune satisfaction, le conseil résolut, en
, de ne plus charger ni accepter de draps tissés de laine
gnole. Les quatre membres promirent d'en écrire au roi de
ille, pour l'engager à envoyer des ambassadeurs qui régleraient
ndemnités. On attend encore la suite de cette affaire.
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38. Par le privilège du 12 Mai 1392, lors du retour des hauséates,
ou avait promis la réparation de tous dommages qu'ils souffriraient
daus le pays et les eaux de Flandre et qui leur seraient faits par
des régnicoles ou étrangers, lorsqu'ils les auraient dénoncés à la loi
de Gand, Bruges ou Ypres. Or, on demande Tapplication de cette
disposition pour les cas suivants :
39. En U25, Witken van der Molen, de Niraègue, se vit enlever
par des Anglais une cargaison de vins du Rhin valant 2284 florins,
à la hauteur du Zwin.
40. Thierri van den Ryne, de Nimègue, 8 pièces contenant
chacune un voeder de six aimes.
41. Pierre Budde, de Nimègue, 4 aimes de vin et 3 sacs de laine
d'Allemagne.
42. En 1432, Winrik van Manstede et Jean Sculemborch, 2 tonnes
de pelleteries, à la pointe de Vullers soit à moins d'une encablure
de la côte de Flandre (nicht eyne glevye lang van den lande van
Vlanderen).
43. En 1429, Martin Wynnenberch fit arrêter à Mude un écossais,
qui lui avait volé une somme d'argent; on le renvoya se pourvoir
devant le roi d'Ecosse, comme si Mude n'était pas une ville à loi
(nadem dat he in eyne stede van rechte gefangen was).
44. Le magistrat de Bruges a banni, sans l'avoir préalablement
entendu dans ses moyens de défense, Arnt de Grave, suppôt de la
Hanse, contre tout droit et liberté.
Und de stede und copman anders nicht en verstan na der vriheid,
hir int land hebbende, dat de ghene die gebroken hcift, sal na
grootheid der zake an live oft an goede justicert werden, nicht
gebanuen to zijne.
45. Passé quelque temps, les tonloiers avaient prélevé sur la
vente des bois à Damme, Houke et Monekereode un droit de
4 esterlins par livre, qui fut ensuite aboli ; mais ce droit ayant été
remis peu après en vigueur, on demande d'en revenir à l'ancien
tarif.
46. On demande également l'abolition des droits de passage
et spellegelt récemment introduits à l'Ëcluse à charge des
hanséates.
47. Et que le ballastage à l'Écluse se fasse plus régulière*
ment.
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— 599 —
Que la taxe de 2 sheUings prélevée par les traitants de Mude
chaque bateau tiré à sec (van elken schepe de men up de
settet), soit abolie.
. lue chef (scildrake) et membres de la corporation des bouchers
Écluse empêchent les maronnicrs de la Hanse de se fournir
iande et victuailles hors de la ville, à Hannekenswerve et
ars ; au mépris du privilège qui leur assure la pleine liberté.
. Ceux de Nieuport ont établi une assise de 30 gros par tonne
lière d'Allemagne, et le tonloier de cette ville prélève une
de 4 gros par livre.
. Les traitants de Gand refusent de restituer la taxe qu'ils
snt levée sur les bières nonobstant l'ordre qui leur fut donné
les quatre membres.
I. En 1425, les tonloiers de Bruges et de Damme avaient
léri d'un quart le cours du denier, calculé à 8 esterlins ; et
u'ici aucune restitution n'a été faite.
I. A deux reprises, on a défendu au marchand d'exposer à la foire
ivers, ce qui est contraire à son privilège.
:. Les navieurs qui transportent le vin et la bière dans le Zwin à
ime et à Bruges, ont été convaincus de détournements et de
de; et malgré la promesse qui en fut donnée par les quatre
ibres, cet abus n'a pas cessé.
K Puisque les maronniers et marchands qui acquittent la charge
tonlieux ont le droit de compter en retour sur la protection des
s et la sécurité, on se plaint avec raison que les corsaires de
t-Malo et de Saint-Michel infestent les cotes et l'entrée du
1, de façon que divers équipages de la Hanse, pour éviter le
ge, ont dû prendre la route d'Angleterre; et s'il n'est pas
§dié à cette situation et à ces dangers, les marchands de la
se se verront contraints de chercher des voies plus sûres et
IX gardées.
Banserecesse de 1431-76, 1. 1, p. 321, n. 397.
i justification des quatre membres répondant point par point,
[atée du 22 Mars 1435, et se résume comme suit :
Les deux vaisseaux capturés par le seigneur de Veere, se
valent dans les eaux zélandaises, suivant des certificats scellés
lis et Mude ; cependant ils ont obtenu que le Duc de Bourgogne,
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— 600 —
qui est souverain des deux pays, instituât une commission pour
rechercher si la prise a eu lieu dans les eaux de Zélande ou de
Flandre; l'information n'est pas terminée; mais dans ce dernier
cas, ils répondent de la restitution.
2. De même une instruction est ouverte sur les 18 griefs reprochés
aux tonloieurs de l'Écluse et de Damme ; et quant à la défense de
décharger les bois avant le lever et après le coucher du soleil, ils
ont demandé l'avis de monseigneur, qu'ils communiqueront aussitôt
après la réception.
3. Nul poorter de Bruges, de l'Écluse ou de Damme, fut jamais
intéressé dans la perception du tonlieu de sa propre ville; mais
il s'est présenté souvent qu'un poorter de Bruges obtint la ferme de
l'Écluse, ce qui n'enfreint pas le privilège.
4. L'exportation des espèces monnayées d'or et d'argent serait
la ruine du pays et du commerce, et les délégués de la Hanse ne
peuvent viser à ce but; évidemment l'argent de dépense reste en
dehors de cette prohibition.
5. Le méfait commis par Willem Joos a été jugé par la loi de
Damme, compétente, ratione loci, qui le bannit de la terre de
Flandre, sous peine de l'ablation du poing. Cet arrêt fut déféré au
chef-sens de Bruges, qui fixa le ban à six ans, sous peine de la
hart. Les quatre membres appuieront de tout leur pouvoir, la
demande de dommages intérêts qui serait intentée par la partie
lésée.
6. La saisie des baies de saindoux et de draps reprise en cet
article, a été faite en vertu d'un jugement, rendu en due forme ;
et toujours il a été admis que le créancier pouvait se récupérer
mr les biens de son débiteur, qu'il avait en sa possession à titre
de gage ; et ce dernier échappait ainsi à la contrainte par corps.
Toutefois pour témoigner le respect qu'ils avaient pour les privi-
lèges de la Hanse, les quatre membres ont consenti de faire cette
concession en renonçant à ce droit de rétention.
Het es gemeen recht onder allen nacien, dat goed, dat de
coplieden in handen hebben, verantworden moet voor hare fayte,
anders so heft gedocht, dat de copmanschepe, die schuldich es
vul trauwe tzine, wesen soude vul looseheides ende bedroghes, enàe
dat niet zekers en ware,^ waer elc jeghen andere sine copmanschepe
up soude moghen forderen. Niet min omm9 dat de goeden liede
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^
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van der hanze mitter vorscreven antworde niet te vreden en ziin,
so ziin de lede gepayt, achtervolgende haerer uterliker antworde
hierup gegeven int jar 25, dat van nu vortan de copman van der
hanze ziin goed dat hi enigen anderen overgssonden sal hebbcn,
altoos met sinen eede sal moghen aenvarden, bi aizo dat met sinen
marke ghemerct zii, onvercocht siinde, onverandert ende onbelast
bi den ghenen diet in handen gehadt hevet ; ende ock bi alzo dat
dezelve diet in handen gehat heift, hem metten vorscreven goede
niet geholpen en heift om uter vanghenisse te blivende, ende also
sonder argelist.
7. La réponse à ce point est trop adéquate pour ne pas être
reproduite en entier.
Item ten 7 pointe, dar sie hen beclagen, dat men metten
Vlaemschen rechten vortgan wille in prejudicien ende achterdele
van des copmans rechte, etc. ; seggen de lede, dat al mach de
copman van der hanze naer tinhout ziner privilegien vergaderinge
houden ter plaetse dar de copman lecht, ende gescillen of
discorden tusschen hemlieden onderlinghe vallende, dar iiif, let
noch minke ancleeft, veraccorderen ; darmede en ziin nochtan
andere copUeden niet schuldich versteken te wesene ; zii oc mogen
zulc goed, aïs bi copmans rechte anghesproken es, ock metten
wetten van den lande arresteren ende dat afwinnen over schult ;
want alzo de leden menen, de prince int verlenen van den
vorscreven pointen van privilegien den copluden overgegeven heift
tgone dat hem toebehoret, te wetene de kennisse van den civilen
zaken die onderiinghen onder hemlieden ghevallen, ende niet
trechte van den anderen die buten der hanze zim. Ende dar mont
anders useren wilde, het soude commen te bederfliker schaden
van allen anderen nacien; want een copman van der hanze, die
vlien wilde, zoude altoes mar gehelt ziin om dat te kennene
te gheven enen anderen van der hanze dien he schuldich ware
dan jemande vremdes, ende als bi dien ziin gud ghearresteret
bi scopmans rechte, zo moeste hi voor ute hebben zine geheel
schult eer dander schuldenars yet hebben souden ; dewelke int
Vlamsche recht alzo niet en es; want als een goed ghearresteret
es bi vêle personen, zi delen aile pond ponds gelike. Ende alze
den leden dinct, de goede liede van der hanze reden doende
mogen metter vorscreven antworde wel gepayt slin, want al
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— 602 —
hebben sie gbeuseert van goode tarresterene, zii on vermoghea
dat nocbtaa niet bi baren privilegien, Diet ter mer dan liede te
va&gheue.
8. Les taxes des tonlieux de l^JËcluse et de Damme sont fixées
par un tarif émané du souverain. Si des exactions ont été commises,
on est prêt à les redresser après instruction et sur la plainte des
parties.
9. Les anciens registres font foi que depuis le règne de la
comtesse Marguerite, on a constamment suivi cette pratique;
néanmoins les quatre membres sont tout disposés à en solliciter
Tabolition du prince.
10. De même, il a été vérifié que d'ancienneté, le tonlieu de
Damme a été perçu par rayon ou pièce de cire, et non par panier ;
pour les fruits et résines, par paquet ; mais ceci n'informe en rien
la teneur des privilèges.
11. Le seigneur de Dudzele maintient qu'il ace droit, et il est
prêt à le prouver en justice ; on tâchera d'entrer en accomodemcnt
et de négocier l'abolition.
12. Quant au droit sur le hareng, ce fut à la prière des marchands
de la Hanse que l'on prohiba l'entrée et la vente du hareng en
Flandre ; mais pour obvier à la pénurie, on racheta cette défense,
moyennant de payer au prince un noble par last, et depuis les
quatre membres ont réduit ce rachat à 30 gros.
13. Durant la période de disette qui a sévi, l'exportation du blé
fut défendue, et a été strictement observée. Si aujourd'hui, par suite
de meilleures récoltes, le prix a baissé, les marchands de la Hanse
se trouvent en perte sur les blés qu'ils ont retenus, ils n'ont qu'à
subir la mauvaise chance de leur spéculation.
Maer gliic dat met vêle anderen ghevalt, de groote hope van
raeerderen wasdomme dede hemlieden commen an tverlies, up dat
sie enich schaden hadden, mids dat binnen der tiid dat zi tcocrne
up solders leyden omme ten diersten te vercopene, bi der gnadicheit
Godes, tcoerne zere lichte.
14. Cette capture a été faite par des Boulonnais, et comme la
ville de Boulogne est sous la domination du roi de France, les
quatre membres n'ont aucune action directe, et ont dû se borner
à transmettre des représentations.
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Quant à Vheerengelt qui appartient au prince, les 4 membres
1 communiqué la demande de libération des hanséates et
pas encore reçu de réponse.
Le gnUegeltj suivant la preuve qu'on a obtenue, existait bien
l'octroi du privilège.
JSous avons transcrit le texte du grief; voici celui de la
se :
men dat qwalic soude acterlaten, bi dat de vorscreven
ede, also men secht, hacriieder bicr bi endracht, dat zi ter
int honcken malden, zo hoghe stellen, dat ment omme ghenen
jhcn priis soude moghen tappen, ende zin bi dieu de wette
m vorscreven plaetsen, dient betaemt te vorziene in den coep
en liiftuchten, bedwongen zulke provisie darinne te bebbene
jrscreven es. Item ten consenliren van den privilegien was
a van der hanze der Viamyngen toegeseit, dat zi dHamborger
rinken souden omme enen grote den stoop. Item upt goend
nopen, omme voorsien te bebbene upten vercoop bi welken
) copen eene gehele sorde goeds, etc., antworden de leden,
walic te belcttene waere, elc mach copen alzo vêle goedes
n geld of sine gelofsamicbedo dragen macb ; maer bi alzoe
3ne copmanscbepe in vêle handen waere, de leden zullen
darinne belpen voorsien, dat de ghene die zulke copman-
5 inhebben, ne gheene enichede noch eendracht daraf en
Le bailli en leaue de TËcluse a calengié avec raison, sur la
5 de la partie lésée, des hanséates pour faits de guerre ; mais
a pas fait sur la plainte des aldermansy ce qui serait illégal
traire au privilège.
Si van Lovenich se croit condamné à tort, le magistrat de
} est prêt à recevoir son serment et à lever la sentence.
La perception des droits de grue, afforage et jauge n'a subi
3 aggravation ; et si on la prouve, le magistrat de Bruges la
sparaître.
Il est de règle à Bruges qu'on ne paie qu'une seule assise
lème vin ; le magistrat tiendra la main à sa fidèle exécution .
De même, on y permet la libre circulation à l'entrée et à la
des vins, mais à condition que la ville ne souffre pas du
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23. Suivàat Tusage établi d'ancienneté, ou ne remonte pas à la
grue de Bruges des pièces de vin contenant plus d'une verge et il ne
tient qu'au marchand de s'y conformer.
24. Les dégustours appelés devant la loi, ont demandé de signaler
en quoi ils ont manqué au service, et ils s'engagent â le corriger.
25. Quant au iolboom de Damme, les 4 membres ont transmis la
réclamation au prince et ils attendent sa décision.
26. Quant au cours des monnaies, ils lui ont rappelé ses pro-
messes et les feront observer.
27. Quant aux taxes levées à l'Ëcluse, on suivra fidèlement la
lettre du privilège et l'ancien usage.
28. L'un des deux détenus est poursuivi pour infraction aux
droits des Hollandais et Zélandais ; l'autre sera jugé par la loi de
Mude au premier degré, et par celle de Bruges au degré de chef-
sens (hooftvonnesse).
29. Les 4 membres ont confiance que les échevins de l'Ëcluse
accompliront leur devoir en cette cause.
30. Le bailli de Damme n'a fait qu'exécuter une ordonnance
générale de Flandre défendant le port de coutelas et autres armes
dangereuses (praeschen messen ende anderen fellen wapene), à
tous ceux qui se trouvent dans le pays, sans aucune exception.
3L Quant au droit sur le hareng prélevé par le tonloier de Bier-
vliet, celui-ci prétend qu'il a existé de tout temps, et on attend à
ce sujet la décision du prince, qui en a été saisi ; quant à l'assise
des bières, on rappellera la loi de Biervliet à la stricte observance
du privilège.
32. Le bailli de Biervliet interpellé, répond qu'il ne sait rien du
fait reproché et il a promis de nous envoyer le résultat de l'enquête
qu'il allait ouvrir.
33. Personne à Biervliet ne se souvient de ce jet de mer; les
4 membres ont demandé à la Chambre des comptes de Lille de
rechercher dans les registres et ils attendent la réponse.
34. Si le vol des pièces de drap est prouvé, la restitution en sera
faite.
35. Les malversations dont on accuse le magistrat de l'Écluse,
n'ont jamais existé, puisque dans toutes ces affaires, il n'a agi que
conformément aux prescriptions des lois.
86. Que l'on spécifie les affaires encore en litige avec les
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Écossais, les 4 membres useront de tous leurs moyens pour en
obtenir le règlement.
37. De même, ils Tout fait et le feront encore pour les affaires
de Castille.
88. Il est à remarquer d'abord que le principe ainsi posé, est
trop extensif. A la vérité, la partie lésée a le droit de suite en
Flandre et peut demander restitution en justice ; mais les quatre
membres n'ont pas à intervenir; s'ils Tout fait, passé dix ans, au
sujet d'une prise de sacs de laine par les Écossais en face de
Nieuport, ce fut par suite du traité qu'ils avaient souscrit avec le
roi d'Ecosse. De plus la portée qu'on donne aux eaux de Flandre
est trop grande.
Dat de Ylaemscbe stroem bem strecken zoude een kennesse of
een gesichte verre, antworden de leden dat dat gène stede hebben
en mach in watre tusschen Vlanderen en de Zeland, wente zulke
gesichte strect bem verre over dat water ende tôt binnen den lande
van Zeeland.
89. On doute si cette capture a été faite dans les eaux de Flandre
ou dans celles de Zélande. Le débat est soumis à la décision du
souverain et les 4 membres l'exécuteront ponctuellement.
40. Même réponse.
41. Si la partie dépose une plainte en règle, ils lui donneront
toute satisfaction.
42. On a mis en jugement et exécuté plusieurs des coupables,
et il n'a été possible de faire davantage.
48. Ils ont la confiance que la loi de Mude a fait son devoir en
cette circonstance.
44. La procédure suivie par le magistrat de Bruges fîit au
contraire parfaitement régulière et le sauf-conduit ne peut servir à
ravir le coupable i l'action de la justice.
45. Quant au droit de tonlieu sur les bois, ils ont prié le prince
d'ouvrir une enquête pour voir si des innovations ont été commises
et ils attendent sa réponse.
46. Même réponse pour le passagegeU de l'Écluse.
47. Quant au ballastago, il edt à remarquer que les hanséates
ont seuls le privilège de ballaster eux-mêmes leurs vaisseaux, et
s'ils rencontrent des abus ou des entraves, on prendra toutes
mesures pour les réprimer.
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48. Quant à la taxe de Mude dont on se plaint, ih ont appris que
cette taxe, quoique exigée, n^a pas été payée, et ils ont donné
Tordre de la suspendre.
40. Ils ont mandé le chef et les bouchers de TÊcluse, qui leur ont
montré une lettre de privilège justifiant leurs prétentions; et si
les hanséates possèdent un privilège contraire, ils promettent de
Texaminer et de mettre fin au conflit.
50. Ils ont ordonné au magistrat de Nieuport de retirer l'assise en
respectant la franchise des hanséates ; et quant au tonlieu des bois,
on devrait en connaître la date, car le tonloier actuel n'en sait rien.
51. La taxe perçue par le fermier du heerengelde sur les bières
consommées par les hanséates leur sera restituée, dès que Ton en
connaîtra le montant.
52. Lorsque le nouveau denier fut frappé, on établit son cours sur
cette base, pour toutes perceptions du domaine de monseigneur, et
les habitants du pays aussi bien que les étrangers durent la subir.
53. Cette défense était nécessaire pour maintenir la tranquillité
du pays daûs la lutte qui surgit entre le Brabant et la Flandre ; à
laquelle toutes les autres nations de marchands se sont soumises
sans résistance.
54. Les 4 membres ont adopté toutes les mesures pour réprimer
l'abus signalé, et ils promettent d'exercer une sévère surveillance
sur la conduite des navicurs.
55. On ne peut répondre des pirateries commises en pleine mer;
mais pour celles qui se commettent dans les eaux de Flandre, les
4 membres feront toutes démarches auprès de monseigneur afin
d'assurer la réparation des dégâts d'après la teneur du privilège.
Pour conclusion les 4 membres ajoutaient :
Quoique le pays ne soit pas tenu, suivant leur avis, de restituer
toutes les pertes consignées dans la liste remise par les délégués de
la Hanse en 1425, et qu'il convient d'en retenir celles qui ont été
essuyées dans les eaux de Flandre; pour maintenir la bonne entente
et les relations de commerce entre les deux nations, qui constituent
la source principale de leur richesse et de leur prospérité, ils offrent
de payer aux délégués de la ligue hanséatique, à titre d'indemnité,
une somme de trois mille livres de gros, dont à déduire celle de
525 livres acquittée à Jean Detmaers et Raymond Wale, pour
capture d'une partie de laine anglaise faite en 1425 dans les eaux
de Flandre. ibid., p. 325 sv.
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741. — 1434, 14 Décembre.
Quatre matelots du navire de Barthélemi Bondenaro
étant dans les parages d'Evisa, provoquèrent une révolte,
en suite de laquelle tout Féquipage descendit dans cette île,
malgré la défense du capitaine. Se vantant de cet exploit,
les mutins prétendent recevoir leur salaire pour le temps
même de cette relâche, et allèguent un accord par lequel
on prévoyait le besoin d'attendre «d'autres navires pour
naviguer de conserve, qi^and on soupçonne la présence de
pirates. Le gouvernement de la république estime qu'il
sei-ait injuste que les coupables reçoivent une récompense
pour leur désertion et que ce serait une honte pour la
nation ; il confie le mandat de les punir à Lionel Spinola et
Giovanno de Marini, consuls à Bruges. Ajoutant que si le
châtiment ne pouvait s'infliger sans danger dans les eaux
de Flandre et d'Angleterre, on attendit de le faire que les
coupables en soient sortis. A cet efifet, le gouvernement
envoie des lettres avec l'adresse en blanc, pour y inscrire
les noms des capitaines de navires sur lesquels les coupables
se seraient enrôlés, avec ordre aux capitaines de ne point
décacheter les lettres avant d'avoir quitté lesdites eaux.
Arch, de Gènes, Reg, liU. communié^ 1434-37, n. 4.
Analysé par DisixoNi, Dccumenti, p. 409, n. 41.
742. — 1435, 19 Février.
Rapport des députés de la Hanse au sujet des négociations
avec les quatre membres de Flandre, les délégués de
Hollande, Zélande et du seigneur de Veere.
La conférence avait été fixée à Bruges, pour ce jour.
« Also uppe (leii 19 dach ia fcbruario weren ia dcm ghiselhus
hyouen Brugghe achte personen vau des berea hertogea sw
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Burgimdieii unde des graven van stamps rade, de vier lede unde
de wet van Brugghe; darsulves qwemen de rentemester unde
etliker stede sendeboden ute Holland der vorscrevenen daghvaerd
wordende.... »
Darna spreke wii, dat vor den heren homeister unde de stede
van der hanse van erem copman unde undersaten sware claghe to
velen tiden weren gekomen, wo se van den van Holland, Seeland
unde deme heren van der Vere grotliken beschedighed weren,
unde dachlikes meer unde meer wurden beschedighed tegben aile
rodelicheid unde recht, «lar de hère homeister, der hansesteden
en deel unde de aidermanne des copmans vêle vervoighes umme
gedan hadden, dat doch kleyne edder nicht ghchulpen hadde.
Unde beghereden noch van en to wetende wonimme se dat gedan
hebben.
Darup se verantworden, de stede van der hanse hadden se
swarliken beschedighed myd worde, rove unde brande, welliken
schaden se ungherne umme twehundert dusent nobelen wolden
hebben gheleden.
Hanse tecesse^ t. IX, p. 310, n. 392, §9.
Comme on le voit, les reproches et les torts étaient mutuels ;
et personne à ce moment, ne voulait entendre de compensation.
La conférence fut donc ajournée, et reprise à Gand le 27 Mars,
sans plus de résultat. Ibid.j p. 315 et sv.
Finalement, le 8 Avril, les députés des quatre membres remirent
aux délégués de la Hanse, une lettre du Duc de Bourgogne, les
invitant à ajourner à une prochaine réunion, la production de tous
les sujets de plainte réciproques.
Un cahier de plaintes en 13 articles avait été remis par les
aldermans de Bruges aux députés de la Hanse, signalant entre
autres les fraudes commises dans la levée du pundtoly les pipes
d^huile (oligpipen), les livraisons de figues et raisins, la mesure
des draps :
liem^ uppo de klachte van der korte van den lakenen, so heft de
copman darup gheordineret, dat gheen copman în de henze beho-
rende en schal kopen noch den kopen ghene lakene, lie en schuUe
se don striken eer he de uutfanghe, to vorborende 5 schilling grote
yan elken lakene dat he ungestreken entfcnghe. Unde wat lakene
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— 609 —
de to kort vallen, dar schal de copmaa de korte afslaa unde de bâte
van der korte to rekeneade to der behoeff he de gekoft heft. Und
isset, dat de lakeae meer dan 3 quarteer to kort siiid, so schal men
de lakene wedder an de ramen slaa, undo wolden se denae uppe ère
rcchte lenghede nicht wedJerkomen, der lakeae en schal nemaud
ostwart senden uppe de bote van eneme pund grote up ellik laken.
Desgheliken schal men dat ok holden myd den halven lakenen,
wellik half laken dat raeer dan 1 Vî quarteer te kort is, dat schal
men ok wedder don anslan, unde qweme dat nicht wedder uppe sine
rechte lenghede, so en schal men dat nicht ostwart senden uppe de
vorscrevene bote...
Les députés répondirent sur ce dernier point :
« Aise de copman ordineret heft van den lakenen, wo men de
striken schal, wan men se koft heft, etc., wellik ordinancie uns
redelik duncked myd sodanem underscheide, dat an Flanderen dat
also Torwart undo den steden van der Hanse vorkundighet werde,
dat eyn jewelik sik darna wete to richtende, unde dat to eues
jeweliken willen de lakene koft dat sta, dat he de bii sulliker
vorscrevener mate moghe entfanghen, aise de copman gheordineret
heft, dat si een laken, teyn laken myn edder meer ; we ok enen
gantsen terlingk ofte pack kott, unde entfanghede de uppe loven
des copmans ungestreken unde de lakene vorsniden ofte bii stucken
vorkopen wil, de schal de lakene, wan se up geslaghen sin van
stund striken laten, wurde donne ghevunden bii waraftighen tuch-
nissen, dat de lakene aile edder en deel to kort wercn, wes darane
gebrek is, dat schal eme de copman weddergheven; unde we dat
also wil vorderen, de schal de bewisinghe senden, to wetende
darmede id an en bewiset is darup he de beteringhc gedan heft,
van den merken uppe den terlinghen ofte packen unde ok des
copmans merken uppe den laken gescreven, an den copman to
Brugghe, unde dat de copman dat donne richte na siner vorscreven
ordinancien.
Ibid., p. 312 sv.
39
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— 610 —
743. — 1435, 13 Juillet.
Au milieu des conférences d'Arras entre Charles YU et
le duc Philippe-le-Bon, le roi envoya vers les Flamands
son oncle Henri, évêque de Winton, cardinal d'Angleterre,
pour revoir et modifier le règlement de l'étape des laines
à Calais, que les bonnes villes trouvaient défavorable à
leur commerce.
Rtmer, Foedera, t. V, part. 1, p. 21.
Cette même année, la ville de Bruges fut choisie pour lieu de
conférence entre les ambassadeurs du roi d'Angleterre et ceux de
la Hanse d'Allemagne, à l'effet de conclure un traité durable de
commerce. Hanscrecesse, t. IX, p. 374 et sv., n. 429 et sv.
744. — 1435, 13 Juillet.
Divers marchands de la Hanse avaient soumis au
jugement des quatre membres de Flandre le diflférend qu'ils
avaient, au nom de Henri van Borken, capitaine de la
flotte allemande, avec Guillaume Paye, lequel revenant de
Bretagne avec son navire, avait accosté en mer et amené
à l'Écluse, celui dudit Henri, sous prétexte qu'il importait
des marchandises de Bretagne, malgré la prohibition ; et
non content de cet exploit, il avait fait emprisonner à
rÉcluse, ledit Henri, pour paiement d'une somme de
1000 Ib. gros qu'il lui réclamait induement.
Après les débats contradictoires, les quatre membres de
Flandre, pour lors réunis à Bruges, condamnèi-ent, à
l'intervention des aldennans, Guillaume Paye à toutes les
restitutions, et à faire, en expiation de ses faits de violence,
un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle.
Cartuî. Qroenenbouc A, fol. 231, n. 2.
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— 611 —
745. — 1435, 26 JuUlet.
Les quatre membres de Flandre réunis à Bruges, firent
promettre aux capitaines des vaisseaux de la flotte
d'Espagne, amarrée au Zwin, Jean Ochoa de Maldoriega,
Jehan Roy s de Ea, Sanche de la Ravery et Juan de
Torando, de ne pas inquiéter, à leur sortie du liâvre,
les vaisseaux allemands.
CartuL Oroenenbouc A, fol. 234 verso, n. 2.
746. — 1436, 4 Février,
Jugé par la plaine chambre des échevins de Bruges que
les marchands de Campen jouissent des mêmes franchises
des droits de grue que les Oosterlins.
CartuL Oroenenbouc A. fol. 242, n. 2.
747. — 1436, 28 févier.
Lettre des quatre membres de Flandre au conseil de la
Hanse à Lubeck, par laquelle ils lui font connaître que le
duc de Bourgogne a consenti de proroger pour un an, la
trêve marchande, conclue avec les provinces de Hollande,
de Zélande et de Frise.
Hanserecesse, t, IX. p. 468, n. 830.
Qaunt aux démêlés des Ostorlins avec ces provinces,
voy. ibid.^ p. 342, n. 99 et passim.
748. — 1436, 17 Mars.
Lettre du roi d'Angleterre Henri VI à ses ambassadeurs
à Calais.
Il proteste vivement contre uae lettre que le Duc de Bourgogne
vient (le lui adresser et repousse l'accusation de fomenter la guerre
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— 612 —
en Flandre depuis « la journée d^Arras », et de protéger Taction
des pirates, à Toccasion d'une prise récente de cinq nefs
flamandes. Il rappelle à ce sujet la lettre qu'il a écrite aux
magistrats de la ville de Bruges, « par laquelle appiert comment
nous ayons offert de leur faire et administrer bonne justice n.
Record Office , Acts of pnvy Councif, t. IV, p. 829.
Imprimé dans notre CoUon manuscrit Qalba^ B. 1, p. 432.
749. — 1436.
De Lambsin Lossobier bourgois de Lescluse calengiez par ledit
bailli davoir fait contre lestaple de Bruges pour ce quil avoit
achatte ung cent daisselles que Ion appelle en flaraenc mulre-
berderen venant de Durdrecht, a ung Clais f. Jans dudit lieu lors
estant en son vaisseil audit port et havene de Lescluse, sans icelles
aisseilles premièrement amener a son droit estaple.
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli do
l'Écluse du 7 Mai au 24 Décembre 1436, n. 13926.
Au compte de Mai 1440 à Janvier 1441, un autre bourgeois de
l'Écluse paie une amende de 20 Ib. par. pour avoir vendu audit
Lescluse à un pêcheur vj*' de fil pour faire roys à prendre hareng,
ce qui était contre le droit de lestaple.
750. — 1436, 30 Octobre.
Lettre des prélats réunis au concile de Baie, aux avoué
et échevins de la ville d'Ypres. Ils les informent qu'il est
venu à leur connaissance, que plus de soixante-dix
marchands de la Hanse germanique, ont été misérablement
massacrés à l'Écluse; ils les prient en conséquence, de
vouloir faire en sorte que réparation soit faite, et que
dédommagement soit accordé à leurs héritiei^s ou à leurs
ayants droit.
Hanserecesse de 1430-76, t. IX, p. 506, b. 678.
Analysé par Dibo brick, Inventaire des archives de la
ville d'Ypres, t. III, p. 178, n. 899.
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— 613 —
[. — 1438, 20 Septembre.
lettre de reconnaissance délivrée par les quatre membres
Flandre aux marchands de la Hanse d'Allemagne, pour
irer leur retour en ce pays, et fixant la somme des
^mnités à 8000 Ib. gros, payables par annuités de
Ib. Sont exceptés six points spéciaux de réclamations
chef de sévices et injures portés à des iparchands
ticuliers de la dite Hanse.
Cartulaire Ouden Wittenbouc, toi. 5 verso, n. 1.
\. — 1438, 20 Septembre.
.ettre délivrée par les quatre membres de Flandre aux
•chauds de la Hanse d'Allemagne, comme gage de leur
>ur, promettant les points suivants :
/ l'Observation rigoureuse de leurs privilèges et franchise ;
/ Qu'il leur sera fait droit et justice, saus distinction ni réserve;
/ Et quant aux conflits qui se sont élevés et s'élèveront
rmais au sujet des arrêts, on suivra la règle suivante : les
es de maisons ou héritages sis en Flandre seront déférées au
istrat du lieu ; les saisies de marchandises et choses mobilières
is à la requête d'un négociant de la Hanse, seront jugées par les
rmans ; mais si le bien est arrêté en même temps, par un
nger à la Hanse, la connaissance en appartiendra au juge
ieu.
Cartulaire Ouden WiUenbouc, fol. 7, n. 2.
ne ampliation du même jour, insérée à la suite dans ledit
ulaire, fol 7 v^rso, n. 2, ajoute les points suivants :
/ Les échevins promettent de ne plus renvoyer devant la
nbre de la loi, c'est-à-dire de ne plus admettre l'appel dans
causes de contestation de dettes, lorsqu'il existe un titre
ligation, mais de prononcer le jugement emportant exécution
I
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Goéil
— 614 —
dans les trois jours, ou tout au plus tard dans la huitaine, confor-
mément à la coutume et à leurs privilèges.
5**/ Quant aux droits de grue et de déchargement des vins
(craneghelt ende scroodeghelt), il est arrêté que les vins qui
devront être livrés et transbordés sous la grue, seront jaugés à
bord, et en ce cas, les droits resteront à charge de l'acheteur ;
et si la livraison doit se faire ailleurs, les tlroits seront payés par
le vendeur et l'acheteur, et ce dernier acquittera de plus les frais
de transport.
6**/ Toutes les marchandises que la grue pourra emporter,
* devront passer par la grue ; et ils seront libres de faire enlever
les autres par les ouvriers ai leur choix, moyennant de payer le
simple droit.
l°l II sera décompté désormais pour laçage et tare, quatre lots
par verge de vin.
8**/ L'office des dégusteurs de vin (wynspuers) sera facultatif,
en attendant qu'on le supprime.
9**' La récente ordonnance faite par la corporation des naviours
ne sera pas applicable aux Oosterlins, qui pourront faire trans-
porter leurs marchandises par tels francs bateliers qu'il leur plaira.
10**/ Les navieurs qui amènent ici leurs marchandises, devront
les tenir à bord, s'il le faut, pendant trois jours, avant la livraison ;
et ils seront responsables de tous dégâts.
IP/ Les bateaux que les Oosterlins auraient affrétés à Dordrecht
ou autres places pour transporter leurs vins, pourront être chargés
jusqu'au dessus du tillac; et si leur tirant est exagéré, ils ne
devront en répondre ni à la corporation des navieurs de Bruges,
ni au gardien du sas de Damme ; lorsque les affréteurs n'appar-
tiennent pas à la Hanse, ils seront solidairement responsables,
avec les bateliers, de l'amende et des dommages-intérêts.
12"/ Les employés au pesage devront prêter serment, entre les
mains des échevins et en présence des aldermanSj de bien et
fidèlement peser et de donner à chacun ce qui lui revient.
13®/ Le magistrat promet de faire vérifier et poinçonner les
bahuchets et poids des hanséates, servant à peser l'or, l'argent
et les marchandises, toutes les fois qu'il en sera requis.
Wj Lorsque lesdits négociants ou leurs facteurs voudront
importer en ville des draps sans les faire passer par la halle, il
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— 615 —
suffira do la déclaration de leur messager ou dUme note écrite,
certifiant que ces draps leur appartiennent; et les préposés à la
balle (halbeers) laisseront passer le voiturier, sans arrêt.
Par acte daté du même jour, le magistrat do Bruges promet
au conseil de la Hanse de prendre des mesures pour réprimer
deux abus qu'il lui avait signalés, savoir : Vj que des courtiers
acbetaient pour leur compte personnel des marcbandises quUls
revendaient ensuite aux Oosterlins ; 2**/ que les détaillants se
permettaient de mélanger toutes les qualités de riz, amandes et
fruits, pour tromper le public. Ibid.j fol. 9, n. 2.
753. — 1438, 2 Novembre.
Par ampliation à la charte de privilèges accordés le
26 Décembre 1411, aux marchands de Portugal tenans
résidence en la ville de Bruges, le duc Philippe-le-Bon
ajoute les points suivants, contenant l'octroi d'érection
d'un consulat dans cette ville :
1. Premièrement, que ilz puissent eslire, ordonner et mettre
consuls ou juges certains telz de ladicte nation que bon leur
samblera, lesquels aient puissance et auctorito de congnoistre,
ordonner, jugier, sentencier et déterminer de toutes les questions
et debas en cas civil qui se pourroit sourdre et mouvoir entre
iceulx marcbans, maistrcs de neifs et muronniers et leurs serviteurs
de quelque estât quilz soient de ladicte nation, se non de chose
en laquelle nous eussions droit, sans ce que noz officiers et noz
loys de nostre dit pays de Flandres en doient*avoir ou prendre
aucune congnoissance. Excepte que se aucune partie des contendans
dicelle nation se sentoit grevée par les jugemens diceulx consuls
et juges, et en vouloit provoquier ou appeller par çlevant la loy
du lieu ou ledit jugement seroit rendu, faire le pourroit après
diffinitive et non devant ; et en cas dicelle provocation et appellation
pourroit la dicte loy congnoistre, jugier, sentencier et déterminer.
Toutesvoies nous ne entendons pas que ce dit est porte ou doye
porter aucun preiudice a autres non estans de ladicte nation de
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— 616 —
Portuigal quclz qiiilz soient ; que silz ont aucunes querelles et
actions alencontre daucuus desdis contendans dicelle nation de
Portuigal, jlz ne les puissent poursuir devant la loy du lieu ou il
appertendra et avant diffinitive donnée par lesdis consuls et juges
de la devant dicte nation, faire faire arrestz par nos officiers et
loys sur iceulx contendans et leurs biens afin davoir raison et
justice deulx telle quil appertendra selon la loy du pays.
2. Item, que lesdiz marchans de ladicte nation de Portuigal
puissent faire status et ordonnances entre eulx, telles que bon
leur samblera pour le bien de leur nation et sans preiudice
dautruy, ne du fait de la marchandise ; et celles qui desja sont
faittes, renouveller, changer, muer toutes et quantes fois que bon
et expédient leur samblera pour le bien dicelle nation, et sans
preiudice dautruy ne du fait de la marchandise, comme dit est.
Et se aucuns marchans, maistres de neifs et maronniers ou
leursdis serviteurs de ladicte nation estoient reffusans de comparoir
par devant lesdis consuls ou juges, ou de obtempérer et obéir a
leurs commandemens ou jugemens, dont ne seroit provoque ou
appelle ; ou dentretenir lesdictes ordonnances faictes ou a faire
par les marchans dicelle nation ; que iceulx consuls ou juges
pourront lesdis rebelles, desobeissans ou refiusans pour ce
condempner en amendes civiles raisonnables, pour et au prouffit
de la chapelle que ladicte nation a en nostre dicte ville de Bruges ;
et icelles condempnations et amendes faire lever et exécuter et
exploictier par emprisonnement ou detencion des personnes des
condempnez et arrestz de leurs biens par noz sergens et officiers
que pour ce ilz devront requérir ; lesquelz a la requeste diceulx
consuls et juges feront ladicte exécution et exploit sans contredit,
parmi payans leurs salaires raisonnables.
Les quelles franchises et libertez, nous pour nous, noz hoirs et
successeurs voulons aux dessusdiz marchans, .maistres de neiCs et
maronniers de la nation du Royaume du Portuigal estre entretenues
et observées jnviolablement et sans enfraindro ou aler alencontre
a tousiours perpétuellement. Se ne fust que pour aucune cause
il pleust a nous ou a nozdiz hoirs et successeurs les rappeller en
tout ou en partie ; laquelle chose nous et eulx pourrions faire
toutes fois quil nous plairoit, en signifiant ou faisant signifier
auxdis marchans ledit rappel trois mois devant, ainsi et par la
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— 617 —
manière que en cas semblable est déclare es lettres de privilège
que lesdis marcbans, maistres de neifs et maronniers de Portuigal
ont de feu nostre trescbier seigneur et père, que Dieux absoille
et de nous. Sauves aussi les loys, previleges, franchises et
ordonnances faites et données par noz devanciers et nous, aux
villes et bonnes gens de nostre pays de Flandres dessusdit ;
lesquelles entre autres cas et personnes nous voulons du tout
demeurer en leur vertu.
En tesmoing de ce nous avons fait mettre nostre seel a ces
présentes. Donne en nostre ville de Bruxelles, le second jour de
novembre lan de grâce mil quatrecens trente huyt.
Signé : Par monseigneur le Duc, De Lamandbe.
Cartulaire Ouden WiUenbouc, fol. 73 verso, n. 2.
Imprimé par M. Yanobn Bubsche, Flandre et Portugal, p. 187.
754. — 1438, 23 Décembre.
La société Jean de Lubera de Catalogne avait une
factorerie à Bruges, à laquelle était commis Jehan Grégoire,
qui venait d'être remplacé par Jehan Claris. Des créanciers
assignèrent Grégoire en paiement, lequel appela en cause
Claris, disant ^ que le successeur qui a prins pocession et
administration des biens du premiei' facteur estoit plus
tenu de paier les debtes que le prédécesseur ; car il seroit
possible que le premier facteur, privé de son administration,
n'auroit quelque chose, et si les debteurs ne peuvent
recouvrer leurs créances sur le successeur, ils seraient
déchus et perderaient le leur; ce serait donner occasion
de commettre innombrables fraudes ou fait de la marchan-
dise qui doit estre de bonne foi ; se rapportant au surplus
aux lois et coutumes de la ville de Bruges. »
Le collège des écho vins opina en ce sens, déclarant et
considérant que ^ les drois lois et costumes de la ville de
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— 618 —
Bruges par lesquelles la factorîe qui succède en fait et
administration de marchandise à autre, doibt pour ses
debtes, comme il puet recevoir ce que on lui doibt en
tous proufl&s. n
En conséquence ledit Claris fut condamné à payer, sauf
son recours, s'il y a lieu, contre ledit Grégoire.
CartuL Groenenbouc A, fol. 845, n. 2.
755. — 1439, 21 Mars.
Simon de Lalaing, amiral de la mer, se présenta,
accompagné de Clément Say, capitaine de navire de
l'Écluse, à la réunion des quatre membres de Flandre
tenue à Bruges, exposant que passé deux ans, il avait
capturé un navire anglais sur lequel se trouvait un sujet
prussien, Jean Eykenbrouc, porteur de lettres du roi
d'Angleterre, et qu'on soupçonnait être un espion. Cepen-
dant, il avait été relâché par ordre du Duc. Mais ledit
Clément Say qui avait navigué vers Dantzig, y fut pris par
représailles et rançonné à raison de 48 Ib. gros. Les
aider mans de la Hanse comparaissant avec l'amiral, promi-
rent, sur ses instances et à la prière des quatre membres,
d'user de leur influence auprès du souverain de Prusse,
pour arranger cette affaire.
CarluL Groenenbouc A, fol. 250, n. 2.
756. — 1439, 19 Mai.
A tous ceux qui ces preseutcs lettres verront ou orrout, Bourg-
maistres, cscbevins et conseil do la villo do Bruges, salut. Savoir
faisons que par devant nous est roeue question et différence entre
les marchans Despaigiie de fer, dune part, et les marchaDt
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— 619 —
ïigne de laines, daultre part : a cause des avaries de laines
îs en la flote Despaigne en ce présent voyaga; lesquelles
es lesdis marchans de fer requisirent estrc comptées et payées
c le contenu des Chartres parties sur ce faictes a Bilbar;
; marchans ce denyans de faire, mais offrant de compter payer
îtes avaries selonc lanchienne coustumc sur ce entre eulx
tenue.
laquelle question oy tout ce que lesdictes parties ont volu
et proposer, a par nous eschevins dessusdiz este dict et
ntie pour ce présent voyage, sans preiudicier aux voyages
împs avenir, que lesdis marchans de laines doivent compter
yer icy lesdictes avaries de leurs laines selon ladicte anchienne
urne. Et par ainsi quil semble ausdis marchans de fer quils
ivent plus avoir par vertu desdictes Chartres parties faictes a
r, quilz le poursuient en Espaigne, devant le Roy ou les
surs de son noble conseil, ou ailleurs en Espaigne, ou bon
semblera.
tesmoing, etc. Faictes et ordonnées lan de grâce mil inj^
ic, le XIX* jour de may.
CariuL Qroenenbouc A, fol. 252, n. 2.
— 1439, 31 Mai.
cques de Groote et plusieurs autres bourgeois de Bniges
nt attrait Martin Sanses, amiral, Jean de Monasque,
aine et aultres oflRciers de la flotte d'Espagne récem-
ar rivée au Zwin, accusés d'avoir arrêté la flotte
lande, qui était en partance, et enlevé diverses
handises appartenant aux plaignants. Le collège des
dus décide que ceux-ci pourront reprendre leur bien,
l'avoir afl&rmé par serment, et que le dit amiral avec
ficiers, leur devra prêter toute assistance.
CartuU Groenenbouc A, fol. 262 verso, n. 2.
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— 620 —
758. — 1439, 12 Août.
Le gouvernement de Gênes écrit aux marchands génois
de Bruges, qu'il a expédié leurs deux lettres pour les faire
présenter au duc de Bourgogne et au roi d'Angleterre,
comme suite à sa dépêche leur annonçant l'arrivée à Gênes
d'une légation envoyée par le Patriarche et le peuple
arménien pour l'union à l'Église latine, à laquelle les Grecs
semblent mieux disposés; l'ambassade s'est transportée
sans retard par barque à Pise, pour se présenter au Concile
et au Pape. Ces Arméniens, dont le nombre va grandissant,
n'ont plus de roi, ni de siège de gouvernement, puisque
l'un détient encore l'Arménie supérieure et inférieure;
l'autre seulement les environs d'Antioche et la Syrie, et
occupe la Cilicie, la Cappadoce et l'Asie Mineure. Pour
donner une idée de cet imbroglip, ce serait le meilleur
séjour du diable, s'il n'y avait la cité de CaflFa; —
« basti che meglio di trentamila ne ha la sola città di GaS^
condita in extrenw Europe inter Scitas » .
Arch, de Oénes. Reg, LiUerarum ann. 1437-39^ n. 8.
Analysé par Desimoni, Documenti^ p. 415, n. 62.
759. — 1439, 1 Décembre.
Lettre du duc^ Philippe prohibant en Flandre les draps
anglais.
«... Pour ce que par les députez des quatre membres de nostre
pais de Flandres nous a este exposé et remontré que jasoit ce que
danciennette. certaines ordonnances et deffences aient este faictes
en nostre dit pays de Flandres que aucuns draps d'Angleterre
ne feussent amenez en jcellui nostre pays ne y venduz ne distribuez
sur certaines paines et amendes sur ce mises et jntroduites, et
lesquelles deffenses aient este par diverses fois renouvelles...
Invent, des chartes de Bruges^ t. V, p. 189, n. 1016.
Imprimée eo entier îoc, laudy
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— 621 —
760. — 1439, 9 Décembre.
Jugement des bourgmestres et échevins de la ville de
Bruges, dans la cause suivante :
«... Comme Robert Wolslay marchant Dengleterre, et ou nom et
comme procureur en ce cas de Jaques Hardegaren nostre bourgeois,
ait fait arrester en la ville de Londres Guillame Smal, marchant
Descoche, pour la somme de XLinj Ib. gros monnoie de Flandres,
en la quelle ledit Guillame Smal, ensemble Richart Happer
sobligerent jadiz oudit Jaques Hardegaren et a Arnoult Hardegaren
son frère, ou le porteur des lettres ; en laquelle debte ledit
Guillame Smal maintient non estre aucunement tenu, par ce quil
dist quil estoit seulement plesge dudit Rïchart Hopper, et que
ladicte obligation ne lui touchoit; et qui plus est, dist que ledit
Richart Hopper a eu et a de ladicte debte bonnes lettres de
quitance, seellees du seel aux causes de ladicte ville de Bruges ;
Savoir faisons que devant nous est venu et conparu au jour de
huy en propre personne ledit Jaques Hardegaren, nostre bourgeois,
homme digne de foy et de bonne renommée ; lequel nous a dit,
certifié, déclaré et affirmé par son serment sur ce preste solen-
nelement, que en lan m. cccc. xxxvij, environ huit ou six jours
avant Pasques, il vendi en ceste ville de Bruges ausdis Richart
Hopper et Guillame Smal marchant Descoce, achatant bien et
loyaument conionctement, cincq tonneaux et une pipe de waides,
chacun tonnel pour la somme de huit livres de groz, montant
ensemble en la somme de xliuj Ib. de groz, a paier a la feste de
Lexaltation Sainte Crois lors premièrement venant assavoir lan
m. cccc. xxxviij, audit Jaques Hardegaren et Arnoudt Hardegaren
son frère, ou au porteur des lettres qui sur ce furent faictes,
comme ce puet plus aplain apparoir par lesdictes lettres.
Et jà soit ce que ladicte obligation estoit faicte aussi bien sur la
personne dudit Arnoult que dicelle Jacques, toutesfois ledit Arnoult
ny avoit aucun droit en aucune manière. Mais fist ledit Jacques
adiouster le nom dudit Arnoult son frère, pour ce que ycellui
Arnoult estoit josne homme et soloit souvent converser es Royaumes
Dengleterre et Descoce, et divers autres pays ; et ainsi si lesdis
Richart et Guillaume fuissent defaillans de paier selon le contenu
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— 622 —
do ladicte obligation, que ledit Arnoult feust peu poursui sur eulx
et leurs biens par tout ou il les eut trouvez, ce que par ladicte
obligation seroit dou. Disoit et dcclairoit et affirmoit en oultro ledit
Jaques, par son dit serment, que jl nen receut onques denier de
la debte, ne dudit Richart, ne dudit Guillame. Et est bien
acertené que semblablement ledit Arnoult son frère nen a rien
receu. Et que onques jl ne bailla quitance aucune ausdis Kichart
et Guillame, ne a aucun deulx de ladicte debte, soubz son seel,
ne soubz le seel aux causes de ladicte ville de Bruges.
En oultre nous vous certifions par ces présentes que pour en
estre plus clerement informez de ladicte matière, nous avons fait
diligemment visiter les registres et prothocoUes de nostre secrétaire,
ou Ion est accoustume de noter et enregistrer toutes les procu-
rations, obligations, quitances et autres lettres qui sont scellées
du seel aux causes de ladicte ville de Bruges ; et en ycelles ne a
esté aucunement trouve que lesdis Jaques Hardegaren ou Arnoult
Hardegaren son frère avoit aucunement donne quitance ausdis
Richart Hopper et Guillame Smal, ne aucun deulx de* ladicte
debte, ne de partie dicelle en aucune manière.
En tesraoing etc. le ix® jour de décembre anno xxxix.
Arch, de Bruges, Memoriael van den Camere, 1439-41,
fol. 10 v«, n. 1.
761. — 1439, 20 Décembre.
Lettre du duc Philippe à ses baillis, justiciers et officiers,
mandant que plusieurs sujets de son pays de Flandre
s'étaient rendus en Hollande et Zélande pour y acheter
des biens et marchandises provenant de prises à certains
espaignars, bretons et autres réputés ennemis ; comme
ces choses pourraient être esmouvement et cause de
gueiTe, le Duc les défend sous peine de confiscation et
autres grosses peines, et ordonne de les réprimer sans
dissimulation ou déport.
«
Jnvent des chartes de Bruges^ t. V, p. 197, n. 1016,
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— «28 —
Cette décision dû prince avait été prise à la snite des vives
remontrances faites par la ville de Bruges et les autres membres
de Flandre. Voy. à ce sujet une lettre du magistrat au bailli en
leaue et au collège de TÉcIuse ; Memoriaél vanden Camere de
1439-41, fol. 17, n. 2.
762. — 1440.
Pierre Dambîn, bourgeois de Tournai, avait apporté à la
foire de Biniges et exposé en vente une pièce d'argent brut
(eenen sticke ghebrands zelvers), pesant 33 marcs, poids
de Troyes. L'écoutète Jacques Scaec l'avait saisie, sous
prétexte que d'après les ordonnances, cette pièce devait
être remise à l'hôtel de la monnaie. Le collège des échevins,
auquel Dambin en avait référé, décide qu'il peut mettre
en vente au marché ledit bloc d'argent, conformément au
principe de la liberté de la foire de Bruges (vryheit vander
Brugghe marct).
Carlul. Oroenenbouc A, fol. 253 verso, n. 3.
768. — 1440, 31 Janvier.
A tous, etc. Bourgmaistres etc. salut. Guillaume Chauvin, facteur
et clerc do Gillet Borbe, marchant et bourgeois de Nantes en
Bretaigne comme il disoit, nous a exposé que comment lui est
bcsoing davoir certification évidente de la prize, et manière et Ifeu
dicelle, de la neif appelle Saint Erbant de Saint Paul de Lyonen
de Bretaigne, dont estoit patron Jehan Perot, laquelle fut le
jour Saint Martin dernier passé, prise par aucuns Hollandois et
Zelandois lors estans sur mer ; pour lui, ou nom de sondit maistre,
en aidier en temps et en lieu si avant que droit et raison voul-
droient ; disant que de ce que dit est en scevent véritablement
parler ledit Jehan Perot, jadiz maistre dicelle nef, Jehan de Comboy,
Michel de Can et Henri Thomas, tous de Bretaigne ; lesquelz sont
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— 624 —
en entent ion de briefraent partir de ce pays do Flandres vers
Bretaîgne ; requérant que nous Toulsissions lesdictes personnes
sur les choses dessusdites examiner et sur leurs dépositions lui
baillier noz lettres patentes de certification.
Pour quoy nous considerans ladicte requcste estre raisonnable,
savoir faisons que pardevant nous sont venuz et comparuz au jour
de huy lesdiz Jehan Perot, de leage de xxxij ans, Jehan de Comboy
de leage de xx ans, Michel de Can de leage de xxiij ans et Henri
Thomas de leage de lx ans ; yceulx nous ont dit, affirme, certifié
et tesmoignié par leurs seremens sur ce prestez solennelment ce
qui sensuit, assavoir que ledit jour de Saint Martin dernier passé
environ dix heures devant disner, eulx venans de la Rochelle en
ladite neif vers le port de Lescluse et sa droite descharge, furent
encontrez sur la mer a lopposite de Oostende, a une lieue prez de
la terre, et si prez quils voiront parfaitement le clocher de lesglise
Dostende, par neuf neifz de Hollande et Zellande, estouffez de gens
darmes, dont estoit principal capitaine ung nommé Guillaume
Gherbertszone d'Amsteledam, lesquelz prindrent ladicte neit de
Bretaîgne, ensemble les vins et biens chargiez en icelle, et les
menèrent a Ermude ou ils furent partie miz en celiers. En outre
certifièrent et tesmoignerent lesdis tesmoings par leursdis sermentz
que ils scevent de vray que en ladicte neif ou temps do ladicte prise,
ledit Gillet Borbe avoit chargie soixante tonnelz de vin de Poitou
signez do tel marque ^ ; et ung marchant nommé Flory le Blond
dix tonnelz de vin signez de tel Ȕ< marque ; laquelle prinse faicte,
yceulx tesmoings par lesdis parteneurs furent rançonnez assavoir
chacun deulx a deux nobles. Et que eulx estans oudit lieu de
Ememude, vindrent par devers eulx certaines personnes qui se
disoient' estre de Gand et leur demandèrent combien lesdiz vins
leur avoient couste de premier achat ; mais silz en achaterent les
meismes vins ou non, lesdiz tesmoings nen scevent rioas.
Et tesmoignaige, etc. Actum ultima januarii anno XXXIX.
Reg, Memoriael van(Un Camere de 1439-41 , fol. 86 v", n. 1.
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— 625 —
. — 1440, 11 Février.
I bailli en leaue avait saisi une cargaison de 8 7^ la8ts(*)
iande, cendres, suif, peaux et noisettes» venue par le
lu de Nicolas Vernaertzone, du marché de ScGOûon,
anemark, appartenant, croyait-il, à Régnier van Oost»
enu de meurtre, et par conséquent sujet k Taineudo
3rrection. Opposition fut faite à cette saisie par, les
teurs Godevaerd Roselaer de Maestricht et Honifaco
3her de Hasselt, devant le tribunal des échevia« de
jes, tendante à faire entendre divers témoins, qui
iraient affirmer que ces marchandises avaient été
tées par les opposants à la foire de Scoouen ; que
lier van Oost avait accepté de les transporter et re^u
Bt, mais que son bateau étant surchargé, il en avait
la majeure partie au batelier Vernaertzone, en les
npillant de sa marque.
Eeff. Memoriael vanden Camere de tidS-if^ fui. 3S, n. 2,
— 1440, 2 Mars,
ttre du magistrat de Bruges à l'official de Tournai*
iierable et sage salut. Nous nous recommandons à vous tant
le nous pouons; Et vous plaise savoir que ceulx de la loy du
nous ont donné à cognoistre comment ung nommé Georgo
iutegliem, lequel est arresté en la ville du Dam par Gilles
Wale, bourgois du Dam, acause de certaines marcbaiidises
ai achatées dudit Gilles oudit lieu du Dam, a fait citer par
it vous en la court de Tournay ledit Gilles, ponr veoir ot
voir dicellui George cession solennelle de tous ses biens. Et
ce, vénérable et sage seigneur, qu'en ceste ville et aussi en
le du Dam qui sont villes destaplo de marchandises, leu na
e composant de 70 tonnelets, dont 23 appartenant aux dctix oppûs.i0t£
s nommés, et 47 à Elisabeth van Oost, la mère de Rpgnier,
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— 626 —
point use de telles cessions, mais en ont esté frans et délivres
mcsmement pour debtes touchant le fait de la marchandise, sur
laquelle le pays de Flandres, et par especial ceste ville et celle
du Dam sont principalment fondez, car ce seroit la totale désertion
dudit fait de marchandise, comme ce avons fait remonstrer par
noz députez estans à Saint Omer à nostre révérend père en
Dieu monseigneur levesque de Tournay.
Si vous prions, vénérable et sage seigneur, qu'il vous plaise
déporter, pour les causes et considérations dessusdictes, de
admettre ladicte cession, admoins jusques à ce que sur ce vous
ayes lettres de mondit seigneur de Tournay. Daultre part nous
vous prions tout affectueusement que poons, que en la cause que
Jehan Wyts nostre bourgeois a pendante par devant vous, a
lencontre les maistres de fabrique de leglise Saint Jacques en
ceste ville, dont tous les actes sont pardevers vous pour jugier,
il vous plaise faire fin et bricve expédition; Et en tout faisant
comme en vostre bonne discrétion avons parfaite confidence.
Vénérable, etc. Nostre seigneur Dieux soit garde de vous. Escript
le ij* jour de Mars.
A vénérable et saige seigneur, monseigneur lofiicial de Tournay.
Reg. Memoriael vanden Cameve de 1 439-41 , fol. 42, n. 2.
766. — 1440, 2 Mars.
Marie, veuve d'André Vander Heyde, bourgeoise de la
ville de Bruges, avait fait arrêter et citer « en la plaine
chambre deschevins, » Louis Bembo, marchand de Venise,
dont elle réclamait un reliquat de compte montant à
500 ducats pour vente et livraison de certaines marchan-
dises. Ce ^ébat, par sentence interlocutoire, avait été
soumis à des arbitres; et par sentence définitive, il fut
jugé que « ladicte vefve a fait ledit aiTest sur la personne
dudit Loys à tort et mauvaise cause, et que ledit Loys
et ses pleisges doibvent entre relaxes desdis arrest et
plesgorie. »
Reg, Memoriael vanden Caniere de liSS-Hf fol. 46, n. 2.
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— 627 —
767. — 1440, 19 Mars.
Les mesureurs jurés de la garance (weedemeters)
réclamaient le paiement de la taxe de Philippe van
Thielrode, qui soutenait ne rien devoir, parce que cette
garance avait été achetée hors de la ville de Bruges, et ne
faisait que la traverser sans y passer par une vente ou
manipulation quelconque. Le collège échevinal admit le
motif et débouta les demandeurs.
Reg, Memoriael vanden Camere de i439-ify fol. 63^, n. 2.
768. — 1440, 20 Juin.
Déclaration faite par M^ Henri U tenho ve , Louis Dommessent
et Parent Fave, commissaires du duc, Philippe de Bourgogne,
que les indemnités des prises et dommages faits aux
Anglais depuis le traité d'Arras, devront être payés à
Bruges entre les mains des ambassadeurs du roi d'Angleterre,
M®8 Robert Clifton et Etienne Wilton, par ceux de Gand
et Ypres, et que les sommes versées par le Brabant seront
portées en décompte.
Cartul. Groenenbouc A, fol. 257 verso, n. 2,
769. — 1440, 28 Juin.
Le collège des échevins autorise Albrecht Bemmer,
marchand de la Hanse d'Allemagne, de vendre trente mille
livres de fer à Bruges, attendu qu'il ne peut les transporter
en Allemagne à cause de la guerre ; mais à condition qu'il
remettra la liste des acheteurs et des prix ; et que l'écoutèto
donnera son consentement.
Cart. Oroenenbouc A, fol. 258, n. 3.
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— 628 —
770. — 1440, 23 JuiUet.
Jacques vanden Vagheviere cautionne Jacques Claiszone
d'Amsteldamme, pour ce qu'il pouvait avoir enfreint le
privilège d'estaple en vendant à l'Écluse six tonnes de
beurre. Le même jour, Laurent Tente cautionne Georges
de Witte d'Ypres qui les avait achetées.
Roodenb. A, fol. 259'', n. 2 et 3.
771. — 1440, 23 Septembre.
Le duc Philippe abolit les tonlieux qui devaient se lever
à Gra vélines, l'Écluse, Nieuport et autres lieux, sur les
marchandises allant et venant d'Angleterre, et ce en
considération de l'aide que les États de Flandre lui avaient
accordée et des sommes qu'ils lui avaient prêtées pour la
rançon du duc d'Orléans, prisonnier en Angleterre,
Gachabd, Rapport sur Us archives de Lille, p. 141.
772. — 1440, 16 Octobre.
Vente de bijouteries passée devant échevins.
A tous, etc. salut. Savoir faisons que par devant nous sont venuz
et coraparuz aujour de huy en propres personnes, Pierre de
Saint Jehan nostre bourgois et Franchois Vernier marchant de
Veuize; lesquels de leur- bon gré et certaine science comme jlz
disoieut, recognurent et coufesscrent, assivoir ledit Pierre avoir
bien et loyauraent achate desdit Franchois et ledit Franchois avoir
bien et loyauraent vendu au»lit Pierre, cincquante cincq pieres
précieuses appeliez rubi^ pour la somme de quarante huit livres do
groz, monnaie de Flandres, a paier aux termes et paiements
ensuivans, assavoir les quarante livres de groz dedens ung mois
prochain venant, et les huit livres de groz au premier jour de mars
prochain ensuivant, sans autre protraction ou delay; par telles
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— 629 —
coutHtiou et coavention entre lesdiz Pierre et Fraucliois accordez,
assavoir que non obstant ladicte vendition, lesdis lv rubiz demou-
ront es mains dudit Franchois encioz en une casscttte scellée du
signet dudit Pierre ; mais toutes et quantes fois que ledit Pierre do
Saint Jehan paiera audit Franchois en diminution de ladicte somme
principale aucun argent, que adont ycellui Franchois sera tenu
de livrer desdis rubiz audit Pierre autant de rubiz que la somme
ou sommes par lui payez pourront monter, et a lavenant de largent
paie sur ladicte principale somme. Et pour bien et loyaument
accomplir et parfaire ce que dit est, lesdis Pierre de Saint Jehan et
Franchois Venier, assavoir chacun deulx en tant quil lui peut
touchier, obligèrent leurs corps, et tous et chacuns ses biens
muebles et non muebles, présens et avenir, et les biens de leurs
hoirs et successeurs, ou quilz sont ou pourront estrc trouvez.
En tesmoing, etc. xvj Octobre anno xl.
Annexe. 19 Octobre 1440. Cession par le dit François Vernier
à Jacques de la Bourse, bourgeois de Bruges, de tous ses droits
et actions résultant de l'acte qui précède.
Memoriaeî vanden Camere de 1439-41 y fol. 79, n. 1.
773. — 1440, 5 Novembre.
Jugement des échevins de Biniges en cas d'avarie et
de prise.
Allen, etc. Burchmeesters etc. saluut. Ute dien dat also wy
verstacn hebben Heinric Blanke, scipheero van Campen, onlancK
leden gheladen hebbende jn de Baye jn Brotaignen tscip dar hi
meester af was, toebehoorende Thidemanne van Holsten, poorter
ten Damme jn Vlaendren, met diversche coopmanscepen jn
meeninghe die jn tvorseide scip ghebrocht te zine binnen deu
Zwene ter Sluus, bidon aventuere vander zee ende wynde versteken
es ende anghecommen tôt Coppinhavene jn de zout, daer tselve
scip metten goede of emmer een deel vanden goede onde coopman-
scepe daer in gheladen ghelet ende becommert es, als toebe-
hoorende den vianden vanden doorluchtigen ende harde hoogben
prince, den coninc van Denemarken.
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— 630 —
So eist dat wy u certifie ren eade oorconden bi dese on^e letteren,
dat voor ons commea zyn upten dach van heden Beaedictus
Spinula ende Dominicus Dorie, cooplieden van Jeneven, wonachtich
ter tyd van nu binnen der vorseide stede van Brugge. De welke
ons gheoorcondt ende verclaerst hebben bi haren eeden hemliedcn
hooghelike daer up ghestaeft tgoend dat hier naer volght.
Ende eerst de vorseide Benedictus : dat jnt vorseide scip van
Thideman van Hostei;i daeraf meester es de vorseide Henric Blanke,
Lucian Spinula coopman van Jeneven, woonachtich ter tyd van
nu in Brelaignen zyn facteur, gLeladen heift drie packen garens van
Bretaingen jn den name van hem Benedictus, de welke gheteckent
zyn met desen svorseides Benedictus maerke »}-, omme die int
tzelve scip int Zwin ter Sluus ghebrocht te zine ; ende dat de zelve
uj balen hem Benedictus ende andere Jenevoisen zinen ghezellen
toebehoorden ende noch toebehooren upt datse jn wesene zyn,
zonder yemene anders deel of recht daervan te hebbene. Ende datse
jn t vorseide scip overquamen upten plucht ende aventure vanden
vorseiden Benedictus ende zine vorseide ghezellen Jenevoysen.
Ende de vorseide Dominicus heeft ons verclaerst ende gheoorcondt
bi zinen vornoemden eede, dat Raphaël Dorie, coopman van
Jeneven, zijn fiicteur woonachtig ter tijd van nu jn Bretaignen, jnt
zelve scip van Thideman van Hosten gheladen heift uter name
van hem sesse pipen zeems gheteekent met desen zinen marke >^,
omme die ter Sluus jnt Zwin ghebrocht te zine. Ende dat de zelve
sesso pipen zeems hem Dominicus ende zine ghezellen aile
Jenevoisen toebehoorden, ende noch bi also datse ju wesene zyn
toebehooren, zonder yemene anders daeran recht of dccl te
hebbene jn cenigher manicren. Ende ooc dat de zelve sesse pipen
zeems jnt vorseide scip overquamen upten plucht ende aventure
vanden zelven Dominicus ende zine vornoemde ghezellen. .
Ende want tusschen den onderzaten vander vornoemde coninc
van Denemarken ende den duutschen steden an deen ziden, ende
den Jenevoysen an dandere niet vt staende en es, dan minne,
vrientscepe ende goede vrede ; so eist dat wy u ende elken van
u onder wien tvorseide scip ende goed ancomraen zyn, bidden jn
jonsten van den vorseiden Jenevoysen ende der ghemeener
coopmanscepe dat ghi de vornoemde parcheelen van goede, up
datse becommert zijn, wilt doen ontslaen ende ontcommeren, ende
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— 631 —
metten Yoruoemden scepe laten commea in Vlaendren daer zy
behooren ; of dat ghi de waerde ?anden vorseiden parcheelen wilt
doeu uprichten ende telivreren den vornoeraden TJiidemanne of
andere van zinen weghe.
Ghescreven onder den zeghel van zaken, etc. v novembre
anno xl.
Reg. Memoriael tanden Camere de USB-U, fol. 76, n. 2.
774. — 1440, 22 Décembre.
Quittance d'Antoine François, marchand de Florence,
demeurant à Bruges, et de ses associés, constatant qu'ils
ont reçu du duc de Bourgogne, la somme do quatre-
vingt-cinq raille six cents saints d'or, sur lesquels ils ont
envoyé, par lettres de change, en Angleterre, quatre-
vingt mille saints pour la rançon du duc d'Orléans.
Arch, nationales à Paris, chart. K, 65, n. 143.
Tardif, Carions des Rois, p. 402, n 2198.
Antoine de François, marchand de Florence, a laissé quelques
souvenirs dans nos Archives. Le 28 Novembre 1439, il fait recon-
naître par devant échevins, Tendossement d'une lettre de change
tirée par Jean van Brantcghcm, du montant de 50 Ib. gros, sur
lesquelles on avait payé un à compte de 20 Ib.
A la date du 1 Décembre suivant, le tribunal des échevins
rendait une sentence en ces termes :
Universis, etc. Burgimagistri etc. salutem. Ex parte Johanis
North, mercatoris anglici olim Scotii et consortis in mercatoriis^
scilicet Thome Rogier etiam mercatoris anglici dum vivebat, nobis
ezpositum est quod idem Jobanes certam questionem seu differen-
ciam habet seu m brevi habiturus est cum quodam Johane Creke,
mercatore anglico, occasione certi cambii de summa lx librorum
sterlingorum, monete anglie, dudum per dictum Johanem Creke
conducti et habit! a dicto Tboma Rogier; quod quidem cambinm
idem Jobanes Creke se asserit intègre persolvisse ipsi Thome
Rogier per manus Anthonii de Francisco, mercatoris Florentini,
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- 632 —
solvcntis Domine ipsius Johanis Creke. Eodem Johane Noorth
hoc uegaute et assereute se probatiirura per dictuni Anthonium
de Frauchisco quod idem Anthouius uomioe dicti Johaais Crekc,
dicto Tliome Rogier uicliilquam solvit nec alias dédit siip nomioe.
Et ob hoc requireus, quod predictum Anthouium super premi^sis
examinare vellemus medio suo sacramento et de deposito predicto
sibi litteras certificationis concedere. Hioc est quod nos requestam
predictam ratiouabilem considérantes, vobis certificamus per pré-
sentes, quod ad requestam predictim Johanis Noorth, coram
nobis mandavimus prediclum Anthonium de Francisco, mercatorem
Floreutinum, viruni utique probura et fidelem, cum ab omnibus
plena fidcs adhibetur. Qui quidem Anthonius super premissis
interrogatus, medio suo sacramento super hoc solenniter prestito,
dixit, deposuit, affirmavit et testificatus fuit, ea que sequentur,
videlicet se bene habere noticiara predicti Johanis Creke, et quod
phiries et diversis vicibus secum agere habuit tam in cambiis
quam aliis mercantiis; quodque ipse libres sues roercanciales
diligenter inspexit et visitavit, et quod nullo modo in eisdem
reperit quod uuquam aliis tempore dictus Johanes Creke sibi
tradidit atque delibavit aliquam permutationem, aut cambium,
seu couductuQi cum eo fecit, ut ipse nomine ipsius Johanis Creke
quidquam solveret predicto Tliome Rogier, et per diligcntem
visitationcm predictorum librorum suorum se bene scire quod
nuuquam aliquid nomine dicti Johauis Creke predicto Thome
persolvit, nec aliquis alius suo nomine. Reg. Memoriael vanden
Caniere, de 1439-41, fol. 5 v% n. 3 et 8, n. 2.
L^acte qui suit porte la date du 21 Novembre 1440:
A tous cculx qui ces présentes lettres verront ou oiront. Bourg-
mestres et eschevins de la ville do Bruges, salut. Savoir faisons
et certifions par ces présentes que aujourd de huy Nicholas de
Gretis, marchant de Florence, comme procureur et corapaignon
de Anthoine de Franchois, marchant do Florence, a fait arrester
en ladicte ville de Bruges, Jehan Dongnies, comme mary et ayant
espousé la vefve de feu Tassart Brisse, et ce pour de lui avoir
la somme de six cens ridres et les despens en la poursuite diceulx ;
soustenuz, par vertu de certaine cedule obligatoire, par laquelle >
ledit Tassart, ensamble maistre Raoul le Maire, eu son vivant
prevost do Saint Donas de . Bruges, sont obligiez envers ledit
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— 688 —
Anthoine de Franchois en la somme de xu^ riders, assavoir
chacun deulx en six cens riders; pour cause de la finance et
raencon de monseigneur de Ramburos ; et de laquelle somme de
xij*' riders, les vj*^ deuz par mon dit seigneur le prevost ont
este paiez. EPque a nostre requeste ledit Nicolas de Gretis a
ledit Jehan relaxe dudit arrest, et continué en estât jusques a
Noël prouchain venant, soubz bonne et souffisaut plesgerie, que
ledit Jehan Dongnies a donne et constitue pardevant nous par
Jaques Scaec, eicouteete de Bruges, do jcelhii Jehan Dongnies
rendre arreste et prisonnier ou meismes estât quil est de présent
ledit jour de Noël venu, ou ledit jour de Noël venu de payer audit
Nioholas ladite somme de six cens riders et les despens pour en
la poursuite diceulx soustenuz, si avant que de payer jceulx
despens ledit Jehan Dongnies soit par nous envers ledit Nicholas
condempne. En tesmoiug de ce, avons nous a ces présentes lettres
fait mettre le signet de ladite ville de Bruges. Faictes et données
lan de grâce mil uu^ xl, le xxj* jour du mois de Novembre. Ibid.,
fol. 83, n. 1.
Au folio 108, n. 1 et en date du 10 Octobre 1440, nous voyons
encore Jean Claris, marchand catalan, facteur de Jehan de Lobera,
donner procuration ad liteSj avec faculté de substitution, dans la
cause contre Antoine de Francisco, Ludoman Vinceguerre, Philippe
Boronici, Jeffredus de Rappoudis et Jehan Crexels, pour poursuivre
le remboursement de certaines sommes ducs.
775. — 1440-41.
Extraits du compte communal de cette année.
Sous la rubrique « Uutgheven van diverschen zaken ende lasten
der stede aengaenden ».
Ghcgheven Elyane Lommelin, coopman van Jencven, nij*" riders,
makende iiu" Ib. gro. jn minderinghe van xvj^ riders daer jn de
stede haer verbandt vter name van onzen gheduchtcn heere ende
prince, jeghen de vorseidô Elyane jnt jaer hendende septembre
M. cccc. XXXIX ; ende noch ghegheven Willemme vander Borch
van Dorneke vj« riders, makende oxx Ib. gr. daer jn de vorseide
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^ 634 —
stede aldierghelike haer doe vcrbaadt joghen den vorseidea
Willemme ; draecht de vorseide betalinghe ij*' Ib. gr. ; somme
xxinj*' Ib. par.
Item ghegheven Thomase Tanton, JaQoe Middelton ende anderen
jnghelschea x* xxxix Ib. iiij s. gr. over tdeel endé V>r<5ie vander
stede van Brucghe ende vandea smalen steden onder haer
gheldende, bi causen vanden xxxij™ riders te nu s. gro. tstic,
daer ja tghemeene land van Vlaendren bi zekeren commisarissen
ons gheduchts heeren ghewyst heift ghesyn over zekeren scaden
den onderzaten vanden coninc van logland ghedaen tusschen der
tyd vandor laetster vergaderinghe die tAtrecht ghehouden was vp
den paix van beeden den croonen ende der tyd vander pubiicatie
vanden orioghe tusschen Vlaendren ende Ingland.
Ghegheven der wedewe Hiighc vander Maerke, xlvj Ib. v s.
vu d. groote, over tdeel ende porcie vander stede van Brugghe
vanden c ende xl Ib. gro. daer jn tland van Vlaendren verbonden
stond over zekere scaden die de vorseide wedewe hadde ter zee
jnt orioghe tusschen Vlaendren ende Ingland, somme v*^lv Ib.
vu s. par.
Arch. de la ville de Bruges.
776. — 1441, 3 Janvier.
Gérard Lensendyc, suppôt de la Hanse d'Allemagne,
natif de Zoest, était décédé à Bruges, où il habitait une
maison lui appartenant, qui fut saisie par des collatéraux
se disputant sa succession. Main-levée ayant été demandée
au collège des échevins, ceux-ci, à l'intervention des
aldermans, déclinent leur compétence, attendu que Lensendyc
était étranger — aenghesien dat de voorseide Gheeraerd
gheen poortre van Brugghe en was, dat de kennesse van
svoorseids Gheeraerds storfhuuse ende van den goede
achter hem bleven, scepenen van Binigghe niet toe en
behoort.
Cart. GroiHetiàouc A, fol, 968, n, S*
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— 635 —
777. — 1441 (vei-s).
Universîs, etc. Burgimagistri etc. salutera. Cura mota esset
coram nobis questio seu coutroversia inter Marcum Cornario
dominum Andrée, mercatorcm et civem Yenetianum, tanquam
procuratorera substitutum Reverendissimi in Xpo patris et domini,
domini fratris Johanis de Lasticho, Dei gracia sacre domus
hospitalis sancti Johanis Jberosolimitane magistri, prout hoc dixit
apparere certo publiée instrumente super hoc confecto, de que
nobis fidem fecit, ex una parte ; et Bernardum Portunari, merca-
torem Fiorcntinum, parte ex altéra. Dicente et asserente dicte
Marco que supra nomine, quod quondam nobilis dominus dictus
Alexander de Sutonne, dominus de Gordon in Scotia miles, dum
ab hac villa Brugeusi peregre proficisceretur ad Domini sepulcrum
Jherosolimis visitandum, deposuit pênes dictum Bernardum, ac in
custodia sua dimisit certas pecunias ac alia jocalia, videlicet
nenigentos trigtnta quatuor florenos auri Regni Scotie, vocatos
deniers. Item viginti quinque marcas ponderis Troye in alba
pecunia grossorum monete Scotie. Item unum pardevedis sive
paternoster continentem quinquaginta signa de auro pure ponderis
quinque unciarum et quarte partis unius uncie. Item unum colerium
de auro pure contiuens nonem petias dictas molettes, ponderis unius
uncie et tredecim sterlingorura. Item unum cinctorum de serico
nigro, cum fibra et cali ac undecim stipitibus de auro pure, necnon
unum par de tanetis ; cum diversis bis ac aliis rébus ; et duas obliga-
tiones, unam videlicet de Edinburch et aliam de Abredan, prout hoc
dixit apparere certa cedula super hoc confecta manu dicti Bernardi
subsignata; qucque dictus dominus Alexander de dicto sancto
sépulcre rcdiens Rhodi, in infirmitate jacens, sanus tamen mente,
sues légitime condidit codicilles, in quibus certa legata pro
ediâcatione, nomine iufirmarie Rhodi et ecclesie de Bethléem
prope Jherusalem ordinavit. Et preterea fidei commissarium
anime sue ac dictorum codicillorum constituit et esse voluit
predictorum procuratorem reverendissimum in Xpo patrem hospi-
talis Jherosoliraitani magistrum; volens et ordiuans quod dictus
Reverendissimus dominus haberct potestatem et bailliam petendi,
recuperandi et levandi, per se vel procuratorem suum, omnes et
singulas pecunias, litteras cambiorum, necnon res quascumque
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— 636 ^
inobilee, ac boaa et jocalia quecutnquc, pcr ipsum dominum
militem relicta et deposita tam in civitate Rhodi qiiam Venetiis,
ia Bastlea et Brugis, et aliis locis quibuscumque citra regoum
Scotie situât is, no do pecuniis et rébus predictis dicta legata
solverentur, et alias de dictis ordinaret prout sibi meiius videret
et placerct. Petons et requircns dictus Marcus, quo supra
noniine, et vigore dîctorum codicillorum, do quibus etiam fidem
nobis fecit certo publiée instramento super hoc confecto, dictas
pecunias et jocalia apud dictum Bcrnardum, ut dictum est,
deposita sibi restitui ac reddi debere. Super quo dictus Bernardus
respondit recognoscens dictas pecunias, jocalia et litteras pênes
eum per dictum dominum Alexandrum deposita fuisse et adhuc
apud ipsum esse, quodque potuerat ipsas pecunias, res et litteras
reddere et restituere heredibus suis vol etiam executoribus sui
testamenti aut codicillorum, cui seu quibus ipso cas de jure
restituere teneretur si ad hoc faciendum per sententiam fuerit
condempnatus, et per unam solutioaem seu redditionem ipso ab
aliis valeat liberari.
Hinc est quod nos, visis inspectis et diligenter examinatis dictis
publicis instrumentis substitutionis ac codicillorum, necnon cedula
dicte depositionis ; super hoc habite raaturo consilio, consideratisque
cunctis rationibus ; nos ad hoc moventibus; per nostram sententiam
diffinitivam, declaravimus et judicavimus dictum Bernardum ad
restitutionem pecuniarum, rerum ac litterarum pênes ipsum per
dictum dominum Alexandrum depositarum superius expressarum
teneri ; et ipsas pecunias, res et litteras dicto Marco Cornario quo
supra nomine reddere ac restituere debere ; ipsum Bernardum ad
hoc faciendum sententialiter condempnantes, et pro securitate
dicti Bernardi quo meiius se tueri ac defendere valeat erga
quoscumque sibi molestiam inferre volontés, jusque ac actionem
in dictis pecuniis et rébus ac littcris pretendentes, ac ipsum
propterea competentibus, predicta instrumenta substitutionis ac
codicillorum, necnon litteras approbationis eorum copiamque
dicte cedule depositionis, presentibus nostris litteris de verbo
ad verbum inseri jussimus, quorum ténor sequitur et est talis ; etc.
Memoriael vanden Camere de 1439-41^ fol. 98 verso, n. 1.
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— 637 —
778. — 1441, 24 Janvier.
Oixlonnance du duc Philippe-le-Bon sur le droit
d'affiliation des métiers de Bruges.
Phblippb, par la grâce de Dieu, duc de Bourgoingne, etc. A
tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Comme par
la sentence ou condempnation par nous faicte et prouferée le
laj* jour do mars mil quatre cens et trente sept on uostre ville
Daras alencontre de ceulx de nostre ville de Bruges, sur les crimes
excez et deliz par eulx commis et perpétrez contre nous et noz
haulteur et seigneurie ; Nous ayans nostre regard au bien publique
de nostre dicte ville, et afin que jcelle ville qui est lors fort troublée
et dcsvoyee feust cy après gouvernée en bonne police; eussions
entre autres choses fait certaines noz ordenances et reformations
de et sur aucunes mauvaises costumes, dont Ion avoit use et useit
en ladicte ville, grandement préjudiciables audit bien publique
dicelle, et sur aucunes autres mauvaises costumes dont pareille-
ment Ion y useit et encores use en nostre dicte ville de Bruges
ordonne envoier noz commissaires notables pour avccques vous
preudommes et saiges de nostre avant dicte ville, eulx en informer
et savoir et nous raporter quelle provision y pourrions faire
convenable et prouffitable au bien de la chose publique dicelle
nostre ville pour par noz en estre au surplus ordonne, par meure
délibération de conseil, comme verrions estre de faire pour le
bien publique dessusdit.
En ensuivant laquelle^ nostre ordonnance ayons envoyé noz
commissaires notables dessusdis, par ainsi que dit est, se sont
deuement jnformez de et sur jccUcs mauvaises costumes; et par
le rapport desquelx noz commissaires et aultremcnt, véritablement
ayans sceu aucunes costumes estre es entrées et réceptions des
mestiers mécaniques en nostre dicte ville grandement chargables
et préjudiciables a toute ladicte ville et au bien publique dicelle,
et pour lesquelles et meismement les sumptuesisitez superflues et
extraordinaires accostumeez y estre faictes, plusieurs gens ont
delaissie et délaissent encores chascun jour a venir demeurer
en nostre dicte ville, et entrer es mestiers dicelle ville, telement
que pour ce, et aussi pour la mortalité qui y a rogne et beaucop
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— 638 —
daultres meschiefs troubles et jnconveniens survenuz depuis certain
temps enca, en ladicte ville, jcelle ville avec ce quelle a este
et est grandement apovrye de chevauche, a este et est fortement
desnuee de peuple, et seroit tailliee de encores plus estre par
trait de temps, se par nous au regard dicelles costumes et snmp-
tueusitez nestoit faicte reformacion et moderacion convenable et
raisonnable.
Savoir faisons que nous desirans le bien publique de nostre avant
dicte ville de Bruges, et afiu quelle puist estre repeuplée plustost
et legiereraent, comme il est expédient pour le bien dicelle ; avons
voulu et ordonne, et de certaine science, eu sur ce bon adviz et
meure délibération de conseil, voulons et ordonnons par la teneur
de ces présentes que de cy a quatre ans prouchains venans, a
compter du jour de la date de cestes soient entretenues gardées
et observées ou fait desdis mestiers et aultrement en jcelle nostre
ville de Bruges les choses et modifications qui sensuient.
Cest assavoir que toutes personnes de mestier qui vouldront
venir demeurer en jcelle nostre ville et faire leurs mestiers de
quelque nation ou lieu quilz soient, y seront receuez a la bourgeoisie
pour cincq solz de gros, et seront en la franchise des mestiers
receuez parmi payant aux mestiers ou ils entreront et seront
receuez vint sols de gros monnoye de Flandres; et ce pour tous
drois et sans à cause de leurs réceptions estre tenus en aucuns
despens extraordinaires, comme de disners, de desiuners, ghilde-
ghelt et autres quelconques, et sans avoir regard au lieu ou
manière quilz ont aprins les mestiers, ou aultres costumes, solen-
nitez ou servitutes sans lesquelles aucuns nont accoustume destre
receuez par cy devant.
Et se question avoit desdites personnes des mestiers siiz seroient
expers et habilles en leurs mestiers ou non, ce sera a la congnoisauce
de la loy de nostre ville de Bruges; saulf et reserve es choses
dessusdites les drois des mestiers qui par privilèges de nous et
do noz prédécesseurs sont aflfranchis de non recevoir en leurs
mestiers aucuns natyfz hors de uostre dit pays de Flandres ; et
sauf aussi les drois des mestiers esquelx na este accoustume de
recevoir quelques personnes si non par nativité et ligne masculine.
•liem^ et que tous ceulx qui doresenavant seront receuez os
mçstiers de nostre dite vjlle de Bruges, ne seront en lassiete que
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— 689 —
len paye présentement en nostre dite ville de Bruges par sepmaines,
tenuz que ung ridre par an, au plus hault, durant le temps de la
dite assiete.
liemj et que pour ce que eu nostre- dite ville de Bruges a encores
pluiseurs autres mauvaises coustumes, dont len y use et qui chient
en refformation pour le bien de nous et de la chose publique
dicello nostre ville ; Nous avons reserve et reservons pour nous et
noz successeurs, contes et contcsses de Flandres, de jcelles
mauvaises coustumes refformer et faire reformer et autrement y
pourveoîr comme il appartendra, ainsi que faire le provons de
raison et par le contenu de nostre sentence dessus declairee ; a
laquelle sentence ne voulons estre deroguie aucunement par le
contenu en ces présentes.
Si donnons en mandement (suit la formule exécutoire
ordinaire).
En tesmoing de ce nous avons fait mettre nostre seel a ces
présentes.
Donne en nostre ville de Bruges le xxiuj* jour de janvier lan de
grâce mil quatre cens et quarante.
Ainsi signé : Par monseigneur le Duc, Michiel.
Heç. des Poorten boelun, de U36-4», fol. 28.
Imprimé dans notre Coutume de la ville de Bruges ^ t. I,
p. 549, n. 76. Voy. le commentaire ibid.
779. — 1441, 15 Février.
A tous, etc. Bourgmaistres, etc. Pour ce est-il que nous vous
certiffions et tesmoignons par ces présentes que par les foys et
serrements de Seguin Foteau et Michiel Forestier marchans du
royaulme de France résidons en ceste ville de Bruges, et de
Anthoine Gentil, Raphaël Justinian et Paule Bouchart marchans
jenevois semblablement résidons en la ville de Bruges, et aultrement,
nous sommes bien deuemcnt et souffissaumcnt jnfourmoz que de
tel et si long temps quil nest mémoire du contraire, a esté et est
encores de présent entretenue et observée bonne et seure paix,
union et transquillite entre les subjes dudit Royaulme de France
dune part, et les subges de la seigneurie de Jeunes dautre part,
sanz ce que dun coste au dautre aient este faictes ou souffers
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— 640 —
estre faictes soulz ambre daucune guerre ou ennemisiie aucunes
prinzes de bien par mer ou par terre sur Tautre couste en aucune
manière. En tesmoing, etc. xv februarii a^ xl.
Memoriael vanden Camerede 1 439-4 f, fol. 99 verso, n. 2.
780. — 1441, 1 Mars.
Universis, etc. Burgimagistri, etc. salutem. Noverunt quod
comparente hodierna die coram nobis Johanne Becat mercatore
ville de Abredane jn Scotia ; jdcm Johannes de sua mera et libéra
voluntate, ac sponte et consulte quitavit et absolvit, quitumque et
absolutum clamavit Alexandrum Becat etiam mercatorem de
Abredane jn Scotia, quondam suum socium in mércantiis, de
omnibus et singulis petitîonibus, debatis, actionibus, contractibus,
societatibus et demandis, et aliis quibuscumque pretentis, quas et
que dictus Johannes erga dictum Alexandrum quovismodo habere
poterat, seu quorum et quarum occasione ipso Johannes predictum
Alexandrum convenire posset, seu alias quolibet vexare, impetere
aut molestare, usque diem date presentium. In cujus rei testimonio,
etc. prima martii a® xl
Memoriael vanden Catnere de 1439'il, fol. 103 rerso, n. 2.
781.— 1441, 1 Mars.
Benoit Spinola (Spingle) et Antoine Gentil, marchands
de Gênes, résidens à Bruges, avaient chargé dans le bateau
de Nicolas Wernertzone, amarré au Zwin de l'Écluse,
six tonnes de cuivre du poids de 4200 livres, poids d'Anvers,
qu'ils avaient payées 51 Ib. 1 esc. 4 deniers gros, monnaie
de Flandre, en destination de Nantes en Bretagne. A sa
sortie du Zwin, le bateau fut capturé par des pimtes
hollandais, qui le menèrent en Angleterre.
Le magistrat de Bruges donne acte aux deux marchands
génois, de leur déclaration.
Memoriael vanden Cambre de 1499-4 1^ fol. 104, n. 1.
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!. — 1441, 14 Mai,
Comme ou commenchement du mois de mars derraiu passé la
de Poppe Janszone enserabÎG la^ biens cliargiez eo ycelie
iQS de la ville de Dordroeht en Hollande vers Angleterre fiist
se en tner par aucune de la ville de Diepe^ ou autres tenans le
1 de France, et menée en ladicte ville, comme appartenant a
Lois on autres leurs ennemie*. . »
st comparu devant les êchevlns de Bruges Henri O^erbach,
Lrc liant deraourant a Coloigne en Allemaigne, n lequel a déclaré
serment, qu'il avait fait charger en la dite neif, " deux
eaux de fil do Couîoigne et deux tonnes dachier signez de sa
sque, i> et que sou compagnon Henri Edeliiuit j avait égalemeut
gé deux tonnes d'acier, en destination de TAngleterre , « sans
aucun EugleK ou auUre quelconque ennemi du Royaume de
ice y eust ou ait part, action, propriété ou droit eu aucune
iôre* 3ï
Mir recouvrer et poursuivre ces biens, ledit comparant a
tituê et constitua par le présent acte, son procureur général et
liai, M** lîoudouin Despinal.
Manoriatï vftndtn Cmtifre tk tUff-Uf lui. 113 verso, n. 1,
L — 1441, 16 Mai.
décret flu Sénat rie Venise portant que lo v03^age de
adre fut originairGment institue pour le gtméral profit
bourgeois Vénitiens, avec la laveur d'enibarquer leurs
ïes et cotons avant toutes marchandises fii mil aires
arteuans à des étrangers, sous une pénalité de 25 pour
t à cliarge des ces étrangers ; les prix du fret étant les
née pour eux comme pour les Vénitiens, \h sont obligés
jayer le même taux de factorerie sur les marcluindiscs
)arquée8 dans les galères de Flandre et de Londt^ee, que
li qui est payé par les Vénitiens. Les capitaine et
î-capitaine devront les exiger avant rembarquement.
An.'h. fïp Venise* Strmtio Mtif\, Y\ 1, p, 37,
ReçûrdOfct, Cahadnr of slai^ paperat Ventim/it t. L p. 06, n. 26r>,
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— 642 —
784. — 1441, 16 Mai.
Comme le second jour de ce présent mois de may les neifz de
Adriaen Claiszone et de Jehan Willemszone, bourgois de Lescluse
en Flandres, ensemble les biens chargiez en ycelles singlant dudit
lieu de Lescluse vers Angleterre, fussent prinses en mer par
aucuns de la ville de Diepe ou autres tenans le parti de France,
et meneez par les preneurs en la dicte ville de Diepe comme
biens appartenans a Angloiz ou autres leurs ennemiz... »
Ont comparu devant les échevins de Bruges, Parcheval Marchiou,
Abraham Sanson, Paule Spinula marchans de Gênes et Marc
Cornier et Cristophe Sanson marchands de Venise, résidons en
cette ville de Bruges, lesquels ont certifié et déclaré par serment,
qu'ils avaient chargé dans ces nefs, « sur leurs périls et aventures »,
quatorze botes et une pipe de vin de Remanie ; vingt botes de ce
même vin et onze pipes de vin bastard; sept botes de vin cuit
et deux botes et demi de vin bastart et un « escrin plein de diverses
menues marchandises n ; dix baies de garances, » ung tonneau
de doux de girofHe, ung tonel de poudre à vers nommé grande,
trois botes rempliz de litz et une baie de toilles d'Espinal » ; pour
le tout être mené en Angleterre et vendu au plus offrant.
Les comparants certifient que tous ces biens leur appartiennent
en propre, sans que « aucun Angloiz ou autre quelconque ennemi
du Roy de France y eut ou ait part, action, propriété ou droit
en aucune manière. »
Et pour en poursuivre la restitution, ils ont commis par le
présent acte. M* Jehan le Veer, bourgeois do Bruges et leur
procureur général et spécial.
Memonael vanden Cautère de t439'4ty fol. 114, n. 1.
Transcrit en partie dans V Invent, des cinriesy t. IV, p. 437.
785. — 1441, 16 Mai.
Le collège des échevins fixe la taxe du droit de sauvetage
réclamé par les pilotes et pêcheurs de Blankenberghe qui
avaient ramené des effets naufragés devant Heyst, comme
suit; un quart des vins, huiles et suifs; un tiers des cuirs
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— 543 —
autres marchandises sêclies, (drooglien goede); et de
tes autres, un rider par barrique ou pipe, sans plus*
e décision snivanta, du 15 Juillet 1411, nous fait connaître que
îâteau naufragé était celui de Jean f^eris de Jeugote on
agne; elle porte que la part attribuée aux pilotées et pAcbcurs
me droit do sauvetage était libre de cbarges et de fret; et lo
n'ofait du par les chargeurs que pour la portion de marcbau-
s sauvées qu'ils recelaient ; attendu que ladite part des pilotes
écheurs devait être considérée cooime perdue. — midts dat de
CD don vischers toegewyst^ gberekcudt zyn of zy verloren
len gbeweeat naer de costume die daeraf glieuseirt es. îbid,^
263 verso, n. 2,
K — 1441, 1 Juillet.
landemeat du duc Pliilippe qui proroge pour trois ans,
décret du 31 Aoitt 1438, lequel ])Our reiitretenement et
tinuatiou du fait de la marchandise et afin que les
tngers ne délaissent de fréquenter marchandement son
a de Flandre j avait suspendu et mis en surséance toutes
res de marque et d'arrêt par lui baillées contre les
ociants étrangers, durant trois ans, qui expirent le
nier Août prochain.
Immi. d^4 ^hartet de Bruges, U V^ p. 230, n, nm.
L — 1441, 15 juillet.
e XV* jour de Juillet lao ni* inj^ xïij, fu sur le débat et question
ut entre les marchands de fer et les marcbaus des hiineis veuuz
la flote DespaiguQ gisant présentement ou port de Lecluse, a
;e des avaries desdis fers et laines, par la plaine chambre este
et ordonne, eu ensuiant ce que antresfois leur a este en
blable cas eniont que jïz compteront lesdictes avaries selon la
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- 644 —
coustume anchienne ; et ont renvoie lesdictes parties silz Yeuillent
avoir nouvelle ordonnance sur lesdictes avaries, quilz la facent et
ordonnent par delà en Espaigne, devers le Roy Despaigne ou son
noble conseil, ou autrement de commun accord, comme il leur plaira.
Cartul. Groenenhouc A, fol. 264, n. 2.
788. — 1441, 5 Novembre.
Charte du duc Philippe au sujet des contestations sur
le droit d'estaple pendantes entre les villes de Bruges
Bt de l'Écluse.
RoodeHb,, fol. 133. Roodenh, A, fol. 29 v«.
Transcrite dans V Invent, des chart,^ t. V, p. 231, n. 1023.
Cette pièce connue sous le nom de sentence de Hesdin, confirme
le privilège de la ville de Bruges, tel qu'il fut établi anté-
rieurement.
Analysée* par Dklbfiebre, Précis de documents des Archives,
t. III, p. 127, et par M. Vakden Bussche, Tnvent., t. I,
p. U2, n. 365.
Extrait dans le Portef. Cmnmerce et navigation de 1600-1620,
n. 13.
Copie dans le Portef. Copies de chartes de 1100 à 1500, à sa
date.
789. — 1441, Octobre-Novembre.
Le compte communal de 1441-42, fol. 84-85, nous donne à ce
sujet de curieux renseignements. Ghegheven bi den trésoriers van
dwersche dachvaerden ghedaen ende van ghcscriften ende andercn
oncosten vp de zaken aengaende de ghescillen tusschen der stede
van Brugghe an deen zide ende dieu vauder Sluus an dandere:
Ëerst ghesonden meester Goossin vander Ryt ende meester Jan
de Mil den xj'**° dach van octobre, ende sanderdaeghs te wetene
den xij"**" vander zelver maend lier Philips Metteneye, borch-
meester, Clais de Calkcre, Pieter vander Midbaghe, Jacop Reyngoot
ende meester Pieter Gheerolf te Hesdin, omme te anhoorene
tvonnessc van onzen gbeduchten beere ende prince up tproces
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— 645 —
tusscben de stede vau Brugghe an deen zide endo dien vander
Sluus au daader zide, bi causen vanden previlege van den staple.
Waren ute, te wetene de voorseide borchraeester, Clais de Calkere,
Pieter vauder Midhagbe, Jacop Reyngoot ende meester Pieter
Gheerolf, elc xxyuj dagben; ende de voorseide meester Goossin
ende meester Jan, elc xxix dagben; den borcbmeester vorseid
viu Ib. par. sdaegbs endo elc vanden andren iiu Ib. par. sdaegbs;
comt al Lxxv Ib. vj s. viij d. grote....
Le 11 Novembre, M* Jean de Mil fut encore envoyé à Bruxelles
et au Quesnoy ; le 17 Décembre, M* Jacques Reyngoot et le 10 Avril,
Pierre vander Midbaghe et Goossin vander Ryt se rendent à
rËcluse pour concerter avec le magistrat les moyens d^exécution
de la sentence. Le coût de tous ces voyages s^éleiKtit à 2666 Ib. 8 s.
parisis.
Arch. de la ville de Bruges.
790. — 1441, 6 Novembre.
Instructions données par le magistrat de Bruges à ses
députés à l'Écluse, chargés de mettre à exécution la
sentence du duc Philippe au sujet du droit d'estaple.
Toute marchandise arrivant au Zwin ne peut être vendue sans
avoir passé par Testaple do Bruges. Excepté le grain, le sel, le
poisson de rivière ou de mer, non mis en tonne ou caque, tel
que le hareng frais ou séché (versschen, pau ende drooghen harinc),
et la viande mise en tonne.
On se servira à TÉcluse de la mesure et des mesureurs jurés de
Damme, Monekerede et Houcke. Sont également libres toutes
espèces de bois et de houilles (smede coolen) ; la chaux, les
briques, les pierres brutes ou taillées, les meulières à Tusage des
meuniers de TÉcluse ; les cornes et peaux de bétes ; les fruits,
tels que oranges, grenades, olives, citrons, lymons, eaux de rose
et de senteur de Damas, succades et confitures en pots de six
livres et au-dessous, singes, ours, lions, marmots, éperviers,
perroquets, et autres bètes sauvages et oiseaux exotiques, joncs
d'Espagne, tapis, paillassons, poix-résine, éponges, verre, vaisselle,
non mis en tonne ou cercle ; toutes sortes de bières.
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~ 646 —
Ceux de PÉcluse pourront consommer librement les peaux des
bêtes abattues dans leur ville ; les vins rhinois arrivés par la voie
d'Anvers, de Dordrecht ou du Rhin ; et revendre toutes denrées.
Ils pourront également acheter des nautonniers ou marins tous
articles de portage, qui leur sont propres et déclarés tels par lenr
serment, et au besoin, celui du capitaine ; et les revendre sur place
ou un mille à la ronde, y compris Ardenbourg et Oostbourg ; mais
ne sont pas compris dans le portage les vins en pièces, barriques
ou tonneaux, à moins qu'ils soient tournés à l'aigre ; les figues,
raisins et fruits en corbeilles qui ne se débitent qu'en gros.
Afin de contrôler et assurer l'exacte observation de ce qui
précède, ceux de Bruges auront à l'Écluse un ou deux commis
assermentés, à trStitement fixe.
Suivent quelques dispositions restreignant l'exercice des métiers
à l'Écluse, notamment des teinturiers, corroyeurs, changeurs,
drapiers, coupeurs d'ais (bois), fripiers, chaussetiers, potiers, etc.
Le privilège d'éstaple de la ville de Bruges, doit rester ; toutes
infractions commises par les bourgeois de l'Ëcluse seront jugées
par le prévôt de Saint-Donatien, le bailli et l'écoutéte de Bruges
spécialement commis par lettres patentes du Duc ; les autres
contraventions, soit de commerce, change, fusion de métiers, poids,
etc. seront poursuivies par les échevins de Bruges et punies
d'arrestation et saisie.
Par la sentence d'Hesdin le prince a promis de démettre, sur la
plainte des Brugeois, Te bailli en leaue et ses ofiiciers qui auraient
fraudé le droit d'éstaple et de les destituer de toute charge pendant
un an.
Par la sentence d'Arras, il a soumis au ressort de son conseil les
contestations entre bourgeois de l'Écluse, et toutes infractions
qu'ils auraient commises aux privilèges de Bruges ; et il a enlevé
à celle-ci, pour se les attribuer directement, toutes soumissions,
l'appel aux expéditions (wapeninghen), les plaids seigneuriaux et
les vérités générales (deurgaende waerheden).
En retour, il s'est engagé à réprimer toute nouvelleté introduite
par ceux de l'Éduse à rencontre des privilèges de Bruges.
Roodenb. A, fol. 43, n. 2. Groenenb, C, fol. 164% n. 9.
Roodenà. fol. 143, n. 1.
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— 647 —
791. — 1441, 6 Novembre.
Lettre du duc Philippe instituant une commission
permanente pour juger les différends au sujet du droit
d'étaple et poursuivre toutes infractions.
Roodenb, A, fol. 42, n. 2. Roodenb. fol. U3. Gheluwenb.y fol. 18.
Analysé dans V Invent, des chart., t. 5, p. 253, n^* 1025 et 1026.
Cette commission était composée du prévôt de Saint-Donatien,
du bailli et de Técoutête de Bruges. Le prévôt de Saint-Donatien
fut remplacé par le bailli du Bourg de Bruges. Ibid. p. 257, n. 1030.
792. — 1441-42 (sans date).
A la suite du dispositif de la sentence de Hesdin, du
5 Novembre 1441, se trouve:
Memorie, instructie ende advertissement up de moderacien
vanden portagen. Eerst es te wetene dat niet es sculdich ghescreven
noch ontfaen te zine over portaige : wulle, huden, zeem, pelleterie,
bavais, specerie.
Item, int sghelycx ne gheene olye, commende jn vaten, pipen
of andere banden. Maer wel jn garmen ende cruken, elken patron
of matroos tôt lx stoepen ende dacr ondere, maer niet daer
boven. Ende den officier ende sciplieden jn avenante, elken naer
den state dat hy heift jnt scip.
Item, jnt sghelycx aysin, den lx stoep commende jn tavernen
eenen persoon.
Item, gheen was dan jn cleene sticken tôt lx Ib. eenen persoon.
Item, sghelycx ghaerne, dan tote lx Ib. vlaemsch ghewichte,
eenen persoon.
Commende twijn ghaerne jn haerlieden kisten ende niet jn
packen.
Item, canevets, elken scipman, c hellen ende daer ondere. Ende
den meestre ende den contremeestre dobbel. Behouden dies dat
tvoornoemde canevets comme jn haerlieder kisten ende niet jn
packen.
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— 648 —
lient, jn sghelycx gheeu yser, noch ander goed .vaa ghewichteD,
dan tote lx Ib. eenen persoon.
Item, es ooc gheoorlooft vercocht te zyue als gheen stapel goede
de parcheelen hier naer verclaerst, te wetene: Appelkens van
oraengen; appelkens van gaernaten'; oliven; cydien; lymer
ende der gheliken zaken; watren van rosen; watren van damase
ende andere wel riekende watren; sucaden; confituren in potten
van vj Ib. weghende ende daer ondere ; scominkelen, beeren,
leeuwen, marmoten, valken, papeghaien ende aile andere manieren
van voglen ende vreemde wilde beesten; spaensche ryeden, ruwe
tapitten, matten, speghelaers, hurdin valensch werc, spongen,
glasen ende ghelicke nieuwicheden die de galeyen ende craken
bringhen.
Behouden dies dat van allen den voornoemden parcheelen gheene
zyn jn banden, vanden craken, meer of min. Ende dofficyeren
hebben ooc portaige. Ende elc scipman heift eene boote.
Item, de Vlaminghen ende andere wie zij zijn, zo wat zy lieden
van Bruaigen oostwaert toter Seyne, Bayoene daer jn begrepen,
ende die varen op huere ende op voeringhe, die hebben portaige;
te wetene: de meester ende contremeester ende de timmerman,
elc iJ vaten; de scipmannen ende de grometten elc j vat, ende
ij paigen een vat.
Item, vander Seyne herwaert : de meester, contremeester ende
de timraerman, elc u kuewen; de scipmannen elc eene keuwe;
zy wiin, veriuus, noten, appelen of andere ware.
Itetn, de Portugaloisen : de meester, contremeester, timmerman
ende calefater hebben elc J pipe wyne ; elc scipman ofte mateloot
V* pipe; ende aile de paigen gherekent als u scipmannen. Maar
eist datter zyn aldaer maer iij paigen, die zullen voor eenen
scipman zyn gherekent.
Item, als van den fighen ende rosinen, ende andere goederen : elc
scipman zal hebben jn tonnen tghewichte van iiij quartalen.
Itefn, als vanden portaigen anghaende den craken van Cathe-
loengen ende van Jeneven, so es te wetene dat van dat de sciplieden
hem verhueren bi maenden of bi jaren, so en hebben de patroenen
gheene portaige.
Item, ende als van allen den anderen officiers ende sciplieden, so
en hebben gheene personen portaigen, dan de officyere hiemaer
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— 649 —
verclaerst. Ende al eist zo, dat de zelve officyere jnt besouc van
haerlieder huere jeghen dea patroen vele portaigen hebben, daer
zy gheene vrecht of en gheven, nochtans en behoirt men hemlieden
niet met portaigen te bescrivene om die vry te vercoopene ende te
ghebrukene, dan inder manieren hier naer volghende, te wetene :
De roeier, de stirman, elken luj booten.
De jugrise, de calefater, de meester dache, de torno, de boutaer,
de gheselle vanden roeire, elken u booten.
De onder stirman, de barbier, de senescael, elken eene boote.
Item^ als vanden craken van Veaegen, de patroenen die hebben
portaigen naer de groote hebben voor zijn portaige, tghewichte van
inj quartalen date omtrent luj*^ l Ib. ; date van figheu, v sticx ende
terde van eenen sticken, de welke maken xvj quartianen. Ende
van rosinen viij sticx, maken ooc xvj quartianen. De meester,
contremeester, timmerman, elc dobbel van dat voorseit es.
Item^ de Biskayers ende aile andere van Spaengnen die commen
van caput fine terre herwaert, bi dien dat zij varen up tarde
vande vrecht, ne hebben ne gheene portaige. Maer die commen
van up ghene zide caput fine, die hebben portaigen ghelyc de
Portigaloisen.
Item, van Scoonen of van Pruussen heift elc stierman inj groote
tonnen of vj cleene tonnen.
Item, van Inglant, Hierlant of Scotland, ne esser gheene portaige
bescreven te zine, dan alleene van vleessche ende van zalhem ;
daer of dat elc scipman heift nu cleene tonnen. Ende van roete,
botere of smout ne essor gheene portaige te zine boven den lx Ib.
want het goud (?) van ghewichte.
Nota. Den iij° jn ougst A** XLij, so was te Brughe biden ghede-
puteirden vander wet weghe, te wetene beede de Borchmeesters,
Jan Volkaert, Daniel Dheict, Pieter vanden Midhaghe, Jacob
Reinghoot, meester Jan de Mil ende meester Pieter vanden
Vagheviere andelinghe van desen ghehouden met Joos Hoonin
bailliu vanden watre.
Ende den xxvnj'" jn spoorcle A<* xlij daer naer was de
voornoemde zake noch gheandelt bi zekere ghedeputeirden vande
voornoemde wet metten voornoemden bailliu.
Nota. Dat mids dat de meesteren van scepen ende scipmannen
van Bretaingea al meest commen up portaigen, als voor haerlieder
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— 650 —
huere ende sallaris, so ne zal mea hemlieden nochtan niet meer
bescriven over portaigen, dan de helt van haren portaigea up dat
zy anders niet en winnen dan portaigen. Ende jnt avenant van dica
commen up besproken gelt ende portaigen beeden. Behoudens
emraér dat raen den meester, contremeester ende charpentier niet
meer en zal bescriven over portaigen dan u vaten of iiu pipen ;
ende den scipmannen elc J vat of u pipen ; hoe vêle portaigen dat
zy ooc winnen.
Item, ende mids dat zij van Bretainghe voornoemt pleghen te
bringhene zomwyl velen zwinin bake als portaige, zo ne zal men
hemlieden niet meer bescriven van dien over eene portaige dan
xnij groote baken of xxj cleene baken.
Cart. Sluis et WatervlUt. Reg. Stapel van Slais.
793. — 1442, 17 Janvier.
Henri de Coc d'Anvers et Jean van Ursele de Gand
avaient mis en vente à Bruges une certaine quantité de
chapeaux, et sur la poursuite du corps des chapeliers de
cette ville, ils les avaient transportés et exposés en vente
à Damme. Là, le magistrat brugeois les fit arrêter et
saisir la marchandise ; mais ensuite relâchés, à l'inter-
vention de députés de Gand qui réclamèrent la liberté de
leur bourgeois, et sur la reconnaissance fait^ par les
échevins de Damme qu'il était interdit de vendre en leur
ville des marchandises non estaplées.
Rodenb. A, fol. 206, n. 2.
794. — 1442, 20 Février.
Décret du Sénat pour l'envoi de quatre galées pour le
voyage de Flandre, dont deux nouvellement construites
à l'arsenal, l'une la Mora revenue de son premier voyage
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— 651 —
à Modon, l'autre revenue de Trebizonde; deux de ces
quatre galées iront à Bruges ou Anvers, et deux à Londres.
Les deux patrons engagés pour Londres auront le choix
parmi ces quatre. Les pilotes ne peuvent prélever plus de
quatre soldi par ballot adressé à Londres et trois soldi par
ballot destiné à Bruges.
Arch. de Venise. Senato Mar,^ V, 1, p. 79.
Record Office. Calendar of state papers, Venetian^ 1. 1, p. 66,
n. 266.
795, _ 1442, 11 Mars.
Commerce de Bruges avec La Rochelle, Saint- Jean
d'Angely et la Saintonge.
A tous ceulx, etc. Bourgmestres etc. salut. Savoir faisons que
par devant nous est venu et comparu en propre personne Piere
Brutin, marchant de la Rochelle soy disant et portant procureur
et commis de par les communs marchans deâ villes de la Rochelle
et de Saiut Jehan Dangely et du pays de Xaintonge, frequentans
le fait de marchandise es pays de Flandres et Dartois, pour cuellir,
lever et recevoir sur tous les vins chargies oudit pays de Xaintonge?
ville et gouvernement de la Rochelle, et ammenez es pays de
Flandres, Artois, Bouloigne et Picardie par les marchands diceulx
pays, quatre groz pour chacun tonnel desdis vins, et deux groz
pour chacune queue. Pour faire laquelle cuellote et levée, yceulx
marchans ont obtenu lettres patentes dottroy de nostre très redoubte
seigneur et prince, et seellez de son grant seel, pour lesdis deniers
estre convertis comme esdites lettres est contenu.
Lequel Pierre Brutin, esdites lettres patentes dénommé comme
procureur et commis dessusdit, ordonna et substitua en son lieu
Guillaume Coulombier, nostre bourgeois, en le commettant et
députant par ces présentes — pour faire ladite cuellote et levée
depuis le premier jour de septembre dernier passé ença jusqu'à la
Saint Jehan Baptiste prouchain venant, et dudit jour de Saint Jehan
jusques a ung an après ensuiant...
Reg. Memoriael vanden Camere de i439'Ht fol. 107, n. 1.
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— 652 —
796. — 1442, 27 Mars.
Le collège des échevins décide que Régnier Gamant de
Lille qui avait été arrêté sur la poursuite d'un marchand
d'Espagne, durant la foire de Bruges, ne pouvait ni devait
être élargi, attendu qu'il avait obligé sa personne envers
son créancier, ce qui sortait des termes de son sauf-conduit
et excédait les privilèges de la foire. — Midts dat hy
verbonden was jeghen hem in zinen persoon, ende bydien
in tvorseide saulf-conduit niet begrepen.
Cartul, Qroenenbouc A, fol. 267, a. 3.
797. — 1442, 17 Avril.
Jean van Spaengen est condamné à une amende de 18 Ib.
parisis, dont 12 pour le prince et 6 pour la ville de Bruges,
parce qu'il avait acheté à l'Écluse deux pipes de vin non
estaplées.
Groenenbouc A, fol. 267 v<», n. 3.
Par sentence du même jour, Gérard Truper est condamné à uoe
amende de 18 livres parisis, à partager comme dessus, pour avoir
déchargé et vendu à l'Écluse sous le couvert d'objets de portage,
quatre pipes de vin non estaplées. Ibid,^ fol. 268, a. 2.
Cette question des portages paraissait comme le fil de Pénélope.
Ou lit dans le compte communal de 1442-43, fol. 63 verso, n. 9 :
Deu XX, xxj ende xxv***" dach in lauwe ghegheven van costen daer
de burchmeesters ende andere ghedeputeirdo vergadert waren met
Venetianen ende anderen omme te sprekene vp tstic vandea
portaigen....
798. — 1442, 1 Septembre.
f
Lettre du gouvernement de la république de Gêne»
aux bourgmestres, échevins et conseillers de Bruges. Ha
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— 668 —
appris par le rapport des marchands que l'hôtel des Génois
en votre ville, avec la maison en dépendant, se trouve
séquestré à la poursuite d'Antonio Francesco, florentin,
pour cause d'une vieille controverse avec Luca Spinola,
laquelle a fait jadis grand bruit, mais depuis trois ans était
considérée comme assoupie. Lorsque lesdits magistrats ont
écrit leur étonnement que la république, en suite de cette
cause qui, disaient-ils, ne devait être jugée à Gênes, avait
décidé que certaine somme fut assignée à Spinola, le
gouvernement leur répondit qu'en agissant de bonne foi,
il n'avait rien fait contre leur dignité, ni contre la justice
et l'honneur, mais qu'il avait à protéger, comme c'est son
devoir, les droits de ses nationaux. Il désire maintenant
que les bourgmestres et leurs collègues réfléchissent et
cherchent le moyen de défendre à Antonio la molestation
qui a provoqué cette émotion, et s'appliquent à maintenir
sans altération l'amitié avec Gênes qu'ils ont entretenue
depuis longtemps. D'ailleurs l'hôtel n'est pas le sien, mais
appartient à ses marchands, puisqu'il a été construit avec
l'argent de ceux-ci.
Arch. de Oéues. Reg, îitterarum de 1441-44, n. 12.
Analysé par Desimoni, Docunientiy p. 416, n. 65.
Voy. la note sur Tiiôtel des Génois ou Genevoische Loge et sur la
Wiite Saeihalle, dans notre Inventaire diplomatique de VEcole
Bogaerde^ t. III, p. 21.
Quant au procès de Luc Spinola, voici les pièces que ûous
trouvons dans les registres Liiterarum des Archives de Gènes :
18 Septembre 1434. Lettre de la Signoria au magistrat de Bruges
demandant la prompte expédition do l'affaire de Luc Spinola,
dont la famille désire vivement le rapatriement. — 14 Mars, 4 Juin,
5 Novembre 1435. Nouvelles instances en faveur de Spinola. —
19 Juillet, 5 Décembre 1438. Vives instances pour obtenir la
liquidation d'une sentence prononcée par le magistrat, le 9 Octobre
1437, en faveur de Luc Spinola. — 6 Décembre 1438. Lettre de la
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— 654 —
Signoria aux marchands génois de Bruges les priant de faire citer
à comparoir à Gênes la société d'Antonio Franceschi et Bonromeo
Galeazzo, florentins, débitrice de Luc Spinola — 3 Septembre 1442.
Lettre aux quatre membres de Flandre pour confirmer rinformation
de la lettre précédente du 1 Septembre 1442, et demander la fin
du déni de justice commis par les bourgmestres et écheYJns de
Bruges. — 5 Septembre 1442. Même lettre aux marchands génois
de Bruges. Desimoni, op laud., pp. 408, 410, 414, 416 et 417,
n. 37, 45, 57, 58, 60, 66 et 67.
799. — 1443, 27 Février.
Le roi d'AngleteiTe Henri VI accorde aux habitans de
Newcastle sur Tyne licence, pour un an, de transporter
leurs laines, cuirs' et toisons, directement à Bruges sans
passer par l'étaple de Calais.
Record Office, Acts of privy Councii, t. V, p. 227.
800. — 1443, 6 Août.
Traité de paix conclu entre les six aldermans et dix-sept
jurés de la Hanse teutonique, au nom de celle-ci, d'une
part; et douze capitaines de navires espagnols, et six
consuls et cinq marchands de la nation d'Espagne établis
à Bruges, au nom do ladite nation, d'autre part ; sous la
présidence du vénérable frère Alphonse de los Barrios,
bachelier en théologie, religieux de l'ordre de Saint Augustin
on la province de Castille, pour lors résidant à Bruges;
en présence de vingt quatre capitaines de vaisseaux
espagnols se trouvant en ce moment dans le port de l'Écluse;
cet acte dressé en forme authentique par M« Maurice
de Hoofsche, notaire impérial et apostolique, fut passé
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— 655 —
à Bruges, dans le couvent des religieux .ermites de
Saint Augustin.
CaHuL du consulat d'Espagne^ p. 26.
Imprimé dans VVrkund. der stadi Lubeck, t. IV, p. 192.
Ce traité qui avait été conclu pour trois ans, fut successivement
prorogé le 4 Octobre 1446 pour douze ans, et le 14 Janvier 1460
pour seize années. Stein, Hans, Urk., t. VIII, p. 533, n. 871.
Cette dernière prorogation fut confirmée par Henri IV, roi de
Castiile, le 14 Mars 1461. Ibid., p. 610, n. 1007. L'échange des
lettres de ratification se fit à Bruges, par acte dressé par le frère
Alfonse de los Barrios, en présence des aldermans et marchands
de la Hanse d'Allemagne et des consuls de la nation d'Espagne, le
21 Février 1462. Ibid., p. 668, n. 1118.
801. — 1443-1446.
Projet de prorogation de la trêve entre les marchands de
la Hanse et ceux de la nation d'îlspagne.
In nomine domini, amen. Cum anno millésime quadringentcsimo
quadragesimo tercio décima quinta die mensis augusti vel circiter,
ad laudem et gloriam sanctc Trinitatis beateque et gioriosissime
Dei genitricis Virginis Marie ac omnium sanctorum et sanctarum
Dei, necnon propter augmentacionem rei publiée communisque
mercantie, nationes germauie hanze theutonice et ispanie, pacis
auctore animante, mutuo convenissent iuxta formam cujusdam
instrumenti publici ad modum indentaturarum per me notarium
publicum subscriptum, desuper confecti et iuxta formam primi
articuli conventionum, predicte nationes treugas trium annorum
proxime se invicera ex tune concomitantium acceptassent, stando
in trauquiilitate et pace bona per mutuos labores invcstigationes
et racJia venerabilis fratris Alfonsi Vicoris, alias Delos Barrios
de Salas biblici in sacra theologia ordinis sancti Augustini provincie
Castiile. Cum jam paucis diebus elapsis terminus trium annorum
ipsarum treugarum non solum propter nonuullas dissensiones
vertentes inter easdem naciones pro campen et bremen, sed etiam
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— 666 —
propter occupationes in quibus ipsa veneranda natio Ispanie
occupata extitit, expirasset, absqiie eo quod neutra ipsarum
nationum suas litteras coufirmatorias alteri tradidisset. Et ipsa
natio hanze theutonice conceperit ampliorem pacem et treugam
cum nationibus Ispanie et Castelle, velle se servare et tenere; ac
eadem natio Ispanie multum extiterit ad hoc per dictam investi-
gationera inclinata ; bine est quod anno a nativitate eiusdem
doraini... (Le reste manque).
Cartulaire Ouden Wittenbouc, fol. 193, n. 1.
Cfr. l'acte do concorde du 6 Août 1443 analysé dans le
Cartulaire du consulat d'Espagne, p. 26, ci-dessus.
802. — 1443, 21 Août.
Wautier Refin. fermier de l'assise de l'hydromel et des
bières, avait exigé les droits de Henri Terrax et Hans de
lianghe, marchands de la Hanse, de 32 tonnes de bière de
Prusse (vaten pruuschs jopen biers), soit 12 gros de chaque
tonne contennent deux petits tonnelets. Ils s'excusaient,
parce qu'ils n'en faisaient pas commerce. Le collège des
échevins avant de statuer au principal, leur ordonne de
consigner une somme de 33 s. gros, à savoir un sol par
tonne pour l'assise et trois deniers pour le droit de grute
(tgrute ghelt).
CartuL Groenenbouc A. fol. 275 verso, n. 1.
803. — 1443, 19 Septembre.
riielippe Motteneyo et Gilles de le Vlamincpoorte se constitueront
plesgos et chacun pour le tout, envers Jehan vanden Hecke,
lieutenant de lescoutote de Bruges pour Berthelemi Ribe, marchant
cathalîin, prinsonnier es prinsons de Bruges, par mandement de
nostre très redoubtee Dame et princesse, fait audit escoutete,
pour la somme de xv'' Ib. gr. ; et ce par le consentement dudit
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— 667 —
lieutenant de ledit Berthelemi délivrer esdictes prinsons, toutefoiz
que par ledit escoutete ilz ou aucun deulz en seront requiz en lestât
ou il est de présent, ou de mettre la somme de xv*^ Ib. gr. al Ihuis
desdictes prinsons es mains du garde des prinsons...
Le XIX* jour de septembre lan mil quatre cens quarante trois
promist Berthelemi Ribe,' es mains du bourgmestre Jaques
HeldeboUe, de entrer et soy rendre prinsonnier es prinsons de
ladicte ville, ou meisme estât quil estoit, toutes les fois que de
par Icscoiitete de Bruges ou par lesdis Phelippe Metteneye ou
Gilles de le Vlamincpoorte, ses plesgcs, ou aucun deulx il en sera
requiz, ou de mettre la somme de xv^ Ib. gr. es mains du garde
des prinsons ; et bien aussi et loyaulment acquiter et tenir sans
dommage lesdis plesges et chacun deulx.
Cartul. Oroénenbouc A, fol. 276, n. 5.
804. — 1443, 14 Décembre.
Herne Levesque de S^-Pol du Lion en Bretagne est
accusé d'avoir vendu pipes de vin amenées de la Rochelle,
sous le couvert de portage, en fraude de l'estaple ; il fut
renvoyé de la plainte, faute de preuve suffisante.
Groenenb. A, fol. 277, n. 3.
805. — 1444, 7 Janvier.
Pierre, fils de Joos de Lombaerdsyde est condamné à
l'amende de 36 Ib. par. pour avoir transporté de l'Écluse
à Nieuport onze tonnelets de saumon sans les faire passer
par l'étaple de Bruges.
Qroenenb, A, fol. 277% n. 2.
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— 658 —
806- — 1444, 17 Janvier.
Jean de Bye, bourgeois de Bruges, avait vendu, comme
objets de portage, neuf corbeilles (topkins) de raisins secs,
à Gilles Costinszone de Rotterdam, en fraude des droits
d'estaple, puisque...
« Niement en gheoorlooft te vercoopene portage int watre, dan
« de ghone dièse vten lande ghebrocht iiebben, noch te coopene
« dan jeghen de ghone dièse ghebrocht hebben. n
Le premier est condamné à 60 Ib. par. d'amende, et le second,
vu les circonstances atténuantes, à 12 Ib.
Groenenb. A, fol. 277^, n. 3.
807. — 1444. 7 févier.
Décret du Sénat de Venise pour le voyage de trois
galères, dont deux en destination de Londres, et la troisième
portant le capitaine en destination de Sluis ou Anvers,
En arrivant aux downs, après avoir navigué de conserve, les
épices et autres marchandises adressées à Bruges, seront mises à
bord de la galère de Bruges. Si elle ne peut les contenir toutes,
l'excédant sera placé sur une galère de Londres, que le capitaine
accompagnera jusqu'à Sluis, où il ne pourra rester plus de 60 jours,
sous peine d'une amende de 100 ducats d'or. Il partira de là pour
Hampton ou Sandwich...
Arch. de Venise. Senato 3far.y V, 1, p. 21.
Record offlce. Caleudnr qf state papen^ Venetian
t. I, p. 67, n. 269.
808. — 1444, 18 Février.
Les doyen et jurés dos mesureurs de TÉcluse stmt
condamnés par la loi de Bruges, sur la poursuite du bailli
en leaue, à une amende de 100 Ib. par., pour avoir mesuré
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— 669 —
des grains dans le Zwin, au mépris du privilège des
mesureurs de Damme, Houcke et Monekereede.
Cart, Groenenbouc A, fol. 277 verso, n. 4,
809. — 1444, 18 Février.
Laurent Maertins et Jean Cools se constituent caution
de Nicolas Moens d'Anvers pour ce qu'il avait contrevenu
au privilège d'estaple, en vendant 160 aunes de canevas
(cane vêts) sous vrac (int watre).
Groenenb. A, fol. 278, n. 3.
810. — 1444, 24 Février.
Pierre Helyas, marchand de Bolsteen en Angleterre,
fut condamné par le collège des échevins de Bruges, sur
la poursuite du bailli de leaue, et en présence de députés
de Damme, Houcke et Monekenreede, à une amende de
100 Ib. par., pour avoir fait mesurer ses grains dans le
Zwin par d'autres mesureurs que ceux des trois villes,
en violation du règlement de l'estaple de Bruges — « als
ghedaen hebbende jeghen den stapele van Brugghe. v
CartuL Groenenbouc A, fol. 278, n. 2.
811. — 1444, 6 Mars.
Corneille de Remers wale qui, après avoir présenté à
l'étaple de Bruges 82 pièces de saindoux (zwinen vlecken),
les avait ramenées à l'Écluse et vendues, est condammé à
une amende de 3 Ib. gros, dont 2 pour le prince et une
pour la ville de Bruges.
Groenenb, A, fol. 278, d. 4.
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— 660 —
812. — 1444, 24 Septembre.
De et sur la question et différence estant en la plaine chambre
deschevins de Bruges, entre Jehan Boitin marchant de la Rochelle,
dune part, et Jehan Jaques Spinula, Paul de Auria, et Gillis
Lommelin, marchans de Jeunes, d'autre part ; acause de certaine
asseurance que ledit Jehan avoit prinse desdis marchans, sur
certaines marchandises chargices en la neif de Martin Sansens de
la Burgcna, montant a lx Ib. de gros ; laquelle somme ledit Jehan
requist avoir desdiz marchans de Jeunes, parce que ladicte neif de
Martin Sansens estoit en son voyaige perie et perdue, selon le
contenu de la cedule de ladicte asseurance sur ce faicte. Lesdiz
de Jeunes a ce respondans que point nestoient tenus a paier ladicte
asseurance par certaine raisons par eulx alléguées, et meismement
par ce, comme ils disoient, le dit Jehan avoit fait ladicte asseurance
après ce quil savoit que ladicte neif estoit perie; car ladicte
asseurance fu faicte le xjiu jour de lévrier, et avant cellui jour
ung nomme Pieter Boef, marchant de la Rochelle, venant de
Bouloigne sur la mer, apporta en la ville de Bruges les nouvelles
de la perdicion dicelle neif; et par tant selon la coustume entre-
tenue sur les asseurances, ils nestoient point tenuz den payer
quelque chose, et requerroient estre absolz.
Le dessusdit Jehan Boitin disant le contraire, et que au temps
quil se fist asseurer, il ne savoit aucunement que ladicte neif fu
perdue, et que aussi audit jour ledit Pierre Boef point nestoit
arrive à Bruges dudit lieu de Bouloigne.
Ensemble pluseurs autres raisons par chacune desdictes parties
alléguées.
A par ladicte plaine chambre deschevins de Bruges este dit et
jugie et appointe que lesdis Jehan Jaques Spinula, Paule de Auria
et Gille Lommelin seront tenuz de payer et paieront audit Jehan
Boitin les sommes de ladicte asseurance, assavoir chacun deulx la
somme par lui soubescripte en la cedule dcladicte asseurance
sauf et reserve ausdis marchans de Jeunes et a chacun deulx, que
se dedens six sepmaines prochain venant ilz puissent prouver et
faire en voir que ledit Picre Boef vint de Bouloigne eu ladicte ville
de Bruges avant ledit xviij* jour de février derrenier passe portant
les nouvelles que ladicte neif de Martin Sansen estoit perie, que
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— 661 —
alors ledit Jehan Boitin devra lesdiz sommes rendre ausdiz
marchans ; et que de ce ledit Jehan Boitin devra donner ausdiz
marchans bonne et souffisantc plesgerie.
Actum le xx!!!.)*" jour de septembre lan mil nu*' xliiij.
CartuU Groenenhouc A, fol. 230. n. 2.
Imprimé dans la Coût, de la ville (le Bruges, t. II, p. 104.
813. — 1444, 25 Septembre.
Pierre Bruin, capitaine d'un navire d'Allemagne (meester
van scepe oosterlinc) avait vendu à l'Écluse 1600 pièces de
bois chargées par des négociants anglais, et fut condamné
pour avoir ainsi méconnu le droit d'estaple, à une amende
de 300 Ib. par., dont 200 pour le prince et 100 pour la
ville de Bruges.
Groenenb. A, fol. 280^ n. 2.
814. — 1444, 28 Septembre.
Le maiti*e d'une galée vénitienne est autorisé par le
collège des échevins de Bruges et le bailli en leaue de
transporter en Angleterre les objets de portage qu'il avait
à bord dans le Zwin, sans passer par l'estaple.
Groeneub. A, fol. 281^, n. 4.
815. — 1444, 2 Octobre.
Jacques vanden Vagheviere se porte caution pour
Jacques Oom de Ripe, qui avait été arrêté pour avoir
vendu, en fraude de l'estaple, 36,000 poissons (36 mandes
de poissons?) arrivés au Zwin, et condamné de ce chef
à une amende de 60 nobles anglaises.
Groeneub. A, fol. 280^, n. 3.
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— 662 —
816. — Même date.
Nicolas Moens, d'Anvers, doit payer 12 Ib. par. d'amende,
pour avoir acheté à l'Écluse 2 rouleaux de canevas (roUen
canevets) non estaplés.
Oroenenb. A, fol. 280^ n. 4.
817. — 1444, 16 Octobre.
Jacques Fierins est condamné à 12 Ib. par. d'amende,
pour avoir acheté à un maître de navire anglais trois
cents livres de sel non estaplées.
Groenefib, A, toi. 281^ n. 3.
818. — 1444, 17 Décembre.
Décret du Sénat de Venise sur le commerce des draps.
Les draps de Flandre et d' Angleterre importés par les galères
véaitiennes sont exempts de la taxe d^un pour cent levée sur tous
autres draps étrangers.
Et comme l'habitude s'est introduite d'amener à Venise de la
Flandre et de Londres des draps incomplets, qui sont ensuite
apprêtés ici à la façon vénitienne, et comme les draps de Venise
s'en trouvent ainsi dépréciés, il est défendu dorénavant, sous peine
de confiscation, d'importer des draps incomplets.
De plus, comme encore on a amené de Flandre et de Londres
des draps non tondus, ressemblants aux draps vénitiens, qui sont
ici préparés et portent dommage à notre industrie drapière, il est
également défendu d'importer dorénavant à Venise des draps non
tondus, sous peine de confiscation et d'une amende de 500 livres
pour chaque pièce.
Arch. de Venise. Senato Terra, V, 1, p. 144.
Record Office. Calendar of siate paperst Venetian, 1. 1,
p. 67, n. 271.
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— 663 —
819. — 1445, 27 Avril.
Sur la calenge du bailli en leaue, Jean Barbier, batelier
de Flessingue, qui avait vendu à un breton de Nantes,
Guillaume lloiranc, 300 livres de fils de sa cargaison à
rÉcluse, est condamné par le tribunal des échevins de
Bruges à une amende de 24 Ib. parisis, dont 2/3 pour le
prince et 1/3 pour la ville. La même peine fut encourue
par l'acheteur, Roiranc.
Groenenb. A, fol. 284^, n. 2 et 3.
820. — 1445, 30 Avril.
Pierre Warre avait assigné Beingniaert Sey, bourgeois
(castelain) de Mederwyc, l'accusant d'avoir capturé et
emmené à Medebliec son vaisseau chargé de marchandises ,
il l'avait fait arrêter à Bruges et lui réclamait 135 Ib.
gr. de dommages-intérêts. Le défendeur répondait par la
franchise de la foire de Bruges, qui prescrivait d'office
son élargissement; outre cela, en allant au fond du procès,
il affirmait que le navire en question fut capturé par
suite de la guerre entre la Hollande et l'Allemagne ; qu'il
l'avait acheté tout désemparé, et revendu ensuite, comme
c'était son droit.
Le collège des échevins accorde l'élargissement de Say,
en vertu de la liberté du bruggJiemarct, et remet, pour
juger au fond l'affaire, au 1 Juillet, les parties devant,
dans cet intervalle, fournir la preuve des faits allégués
de part et d'autre.
Cartul. Groenenbouc A, fol. 284 verso, n. 3.
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— 664 —
821. — 1445, 11 Mai.
Martin Bomeman, patron de navire Danois, egt condamné
à 60 Ib. par. d'amende pour avoir vendu dans le Zwin
2900 voliges (clipclaps) (*) et 150 merrains, non estaplés.
Groenenb. A, fol. 280^ n. 5.
822. — Même date.
Jean fils de Nicolas de Verrendre près d'Anvers, doit
payer 12 Ib. par. pour avoir fait amener par bateau (huede)
d'Anvers au Zwin, une tonne de couteaux (messen) et
autres menus objets de mercerie, et les avoir chargés sur
un navire espagnol en partance pour la Corogne, sans les
avoir estaplés.
Groenenb. A, fol. 281, n. 2.
823. — 1445, 10 Juin.
Olivier, fils d'Arnout de Rotterdam, qui avait acheté les
2900 voliges et 150 merrains de Martin Bomeman cités
plus haut, est condamné à l'amende de 60 Ib. par.
Groenenb. A, fol. 281, n. 3.
824* — 1445, 22 Juin.
Martin Borneman était encore calengié d'avoir vendu en
fraude d'autres marchandises, et il s'en excusait disant
que c'étaient des marchandises appartenant à la Hanse
(goet in de hanze behoorde) ; finalement, après enquête,
il paya par composition 20 s. gr.
Groenenb. A, fol. 281, n. 4.
(*) Voy. Stallaert. Gloss, ¥<» Cnorhout.
i
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— 665 —
825 — 1445, 12 Jullet.
Sur la poursuite des doyen et jurés des chaussetiers,
Arbort Tassche, marchand de la Hanse d'Allemagne est
condamné en l'amende de 30 Ib. par. pour avoir mis en
vente im lot de douze paires de chausses de laine grossière
(vlockene coussen), au mépris des statuts de la corporation.
Cartuh Qroenenbouc A, fol. 294 verso, n. 2.
826. — 1445, 21 Juillet.
Pierre, fils de Jean de Dordrecht, avait transbordé à
l'Écluse en destination de Saint-Omer cinq paniers et
deux caisses de statuettes en terre cuite (ghebackenenen
steenine beelden), sans les faire passer par l'étaple de
Bruges. Vu le peu de valeur (cleenichede vander weerde)
de la marchandise, il est condamné à payer 20 gros aux
serviteurs du bailliage en leaue, et un quart à'hoed ou demi
hectolitre de pain (viertale broode) aux prisonniers de
Mude.
Groenenb. A, fol. 281^, n. 2.
827. — 1445, 19 Septembre.
Appointement entre la ville de Bruges et les consuls
de Venise au sujet du portage.
Le XIX® jour de septembre lan m. iuj° xlv, fu accordé par la
loy de Bruges, par le sceu du bailly de leaue, aux consul et
marchans de la nation de Venize, en ensuiant le traitie tenu en
laonée passée, entre la dicte loy et lesdiz de Venize sur le fait
des biens que Ion nomme portages^ qui venront sur les galees de
Venize que len attend prochainement a venir au port de Lescluse ;
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— 666 —
Que lesdis portages Ion usera pour ceste fois seulement en la
manière cy après déclarée, assavoir que quant lesdictes galees
seront venues ou dit port, tous les maronniers et officiers dicelles
galées seront tenus de leurs portages quilz ne vouldront mener a
lestaple, ains le vouldront mener et mettre sus a terre a Lescluse,
baillier par escript, par les escripvains dicelles au bailly de leaue
ou a son lieutenant par déclaration quelz biens sont leurs dis
portages, et que diceulx biens chacun deulx du sien feront serre-
ment es mains dudict bailly ou de son lieutenant, présent le
commis de par la ville de Bruges, que ils sont leurs propres
biens achatez de leurs propres deniers, sans aucuns y avoir part,
et quilz les ont ammenez esdictes galees pour leur portage sans
en payer fret.
Pourveu que de tous les biens de portages que Ion appelle avoir
de poix, que aucuns desdis maronniers ou officiers auront sur
icelles galées, nul ne pourra soubz la couleur de portage mettre
sus a Lescluse, ne illec vendre pesant outre soixante livres.
Et tout ce que dit est, fait en la manière dessus dicte, lors
pourront lesdis maronniers et officiers franchement deschargier
et mettre sus a terre audit lieu de Lescluse leurs dis portages.
Et se par aventure aucun ou aucuns desdis maronniers et
officiers mesist sondict portage à terre audict lieu et quil feust
en deffault den faire la dicte déclaration par serement par lespace
de trois jours après ce que lesdiz galees seront arrivées en la
plache de leur descharge, que en ce cas iceulx estans ainsi en
deffault, seront corrigiez selon le contenu de la sentence donnée
par nostre très redoubte seigneur et prince, monseigneur le Duc
a Hesdin le vj® jour de novembre lan mil iiij*^ xlj.
Et tout ce sans preiudice des drois de ladicto ville de Bruges
a cause de leur estaple, et de ladicte sentence sur ce proférée
par nostre dict très redoubte seigneur et prince, et aussi des
privilèges que lesdis marchans de Venize ont oudict pays de
Flandres.
Qroenenlr, A, fol. 202, n. 2.
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— 667 —
828. — 1446, 7 Janvier.
Roger vander Eecke avait déchargé à la mesure d'Oost-
kerke un bateau de garance qu'il avait amené au Zwin,
et non par les mesureurs jurés de Damme, Houke et
Monekereede, contrairement au privilège de l'étaple.
Il est condamné de ce chef à une amende de neuf livres
gros, dont les deux tiers au profit du prince et un tiers
au profit de la ville de Bruges.
Groenenb. A, fol. 294, n. 4.
829. — 1446, 7 Janvier.
Corneille, fils de Nicolas de Zierixee, est condamné à une
amende de 6 Ib. par. pour avoir acheté aux marchands de
finiits de l'Écluse 60 paires de paniers (manden) de pommes,
en violation de l'estaple.
Groenenb, A, fol. 278^, n. 2.
830. — Même date.
Thomas Torencot, écossais, est condamné à 16 Ib. par.
pour avoir ainsi acheté 25 tonneaux (tonnen) de pommes.
Ibid., fol. 278^ n. 3.
831. — Même date.
Jean van Haemsvelt, écossais, est condamné à 24 Ib. par.
pour avoir ainsi acheté 36 tonneaux (tonnen) de pommes.
Ibid.9 foL 278% n. 4.
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— 668 —
832. — 1446, 7 Janvier.
Sur la calenge faite par le bailli en leaue à charge de
Roger vander Eine, qui, au mépris du privilège d'estaple,
avait employé pour le déchargement de la garance de son
navire amarré au Zwin, la mesure d'Oostkerke ambachf,
et des débardeurs autres que les mesureurs jurés de
Damme, Houke et Monekereede, le collège des échevins
de Bruges condamne le délinquant à une amende de neuf
livres gros.
Car lui. Oroenenbonc A, fol. 294, n. 6.
833- — 1446, 15 Janvier.
Nicolas van den Dike est condamné à 36 Ib. par.
d'amende, pour avoir acheté à l'Écluse neuf tonnes d'huile
de baleine (*) (leversmout) non estaplées.
Groenenb, A, fol 278'', n. 6.
834- — 1446, 21 Février.
Les consuls de Portugal, Loys Vincent et Gil Dames,
ayant pris connaissance d'un procès élevé entre Gonsalve
Alfonse, portugais et Reys Massado, bourgeois de Bruges,
le collège des échevins de cette ville reprend par évocation
cette affaire, annulant tout ce qui avait été traité par les
consuls, attendu que leur juridiction, d'après les chartes
de privilèges, est restreinte aux seuls sujets portugais.
« Want naer tinhoudea van harcu previlegicn zy ghecne kcnncsse
en hadden dan vau zaken tusschen Portugaloisen onde op ghceno
poorters nocli andere vrenide vander voorseide natie. »
CaHul. Qroenenbouc A, fol. 295 verso, n. 2.
(^) Voy. Stallaert, gloss. b. v. Eilian. Aruina sive pioguis liquor ex iecorc
piscium, praecipue cetorum.
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— 669 —
835. — 1446, 6 Mars.
I^ettre obtenue du provincial prieur et couvent des
Avigustins à Bruges du lieu et place que les Genevois ont
en l'église illec, de laquelle la teneur s'ensuyt.
In nomiae domini amen. Noverunt universi presentis littero
seriem inspecturi quod anno domiai m. cccc. xlv, die sexta mensis
marcii, nos humiles infrascripti fratrcs Cornélius Gerardi, sacre
théologie magister ac prier, Petrus Textoris, Egidius Ceze,
Johannes Hugheloot lectores, Egidius Porter superior, Benedictus
procurator, Anthonius Kuuc sacristi, Nikolaus Wachte, Judocus
Rykeman, Ludovicus Valke, Georgius Cloppert, Johannes Scoen-
ackere, Johannes Vonker, Johannes Cigni, Johannes de Gaternesse,
Hugo Ferri, Johannes Vcnatoris, Johannes de Wesalia, Rutgherus
de Wesalia, Cornélius de Mechlinia, Johannes Riveri, Theodoricus
de Delft, Cornélius Maleghar, Jacobus Hellinc, Johannnes Bateman,
Johannes Ablati, Gerardus de Baiocis, Lucas Coen, Jacobus conversus,
totusque conventus Brugensis, Tornacensis diocesisj ordinis fratrum
heremitarum Sancti Augustini, attentis et consideratis multiplicibus
beneficiis a venerabilibus domiuis mercatoribus nacionis lanue
nobis impensis, et Deo auctore in futurum copiosius nobis per
eosdem impendendis, tura in corarauni quam in particulari. Ilinc
est quod nos suprascripti fratrcs nomine nostro ac succcssorum
nostroruin pro perpctuis temporibus, eisdem venerabilibus dominfs
mercatoribus nacionis lanue dedinius et concessimus, ac per pré-
sentes damus libère et concedimus locum quemdam in choro nostre
ecclesic se protenderitera a sedibus presbyterii ùsque ad pilaro
iuxta graduai chori in quo depicta est ad presons hystoria Assump-
tionis Virginis gloriosc ad lougum, ad latitudiûem vero a muro
nieridionali usque ad lapidera nigrutn sepulcralem illorum do
Mol t en cye. In quo quidcm loco prcfate domini mcrcatoros ord'naro
et componerc potcrunt corum sumptibus et expensis, absquo
detrimento ecclesie, unara sedera sive uiuira pulcruni scampiiura
iuxta corum beneplacitum ; sic tamen quod sit ad oniatum ecclesic
et chori iuxta formim alias conceptara. Promittentes nos, supradicti
fratres, nomine ac vice nostri atque succcssorum nostrorum,
prefatum locum nullatenus per nos occupandum aut alienandum
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— 670 —
quocumque precio aut pretenso colore ; sed eisdem venerabilibiu
mercatoribiis favorem et obsequium in prefatis et aliis impartiri
spirituale ; quibus allecti de tempbrabilibus notabiliter per eos,
Deo largiente, speramus indubie subvenir!.
In quorum robur et testimonium presentem litteram sigillis
prioratus, officii et conveiitus duximus roborandam; deTocius
exorantes patrem nostrum provincialem, magistrum Jacobum
de Oostende, sacre pagine professorem, ut hanc nostram donationem
et concessionem perpetuam manu sua propria et sigillé provincia-
latus officii dignetur approbare.
Sic subscriptum : Fr. J. de Oostend provincialis col.
Hic dédit natio duo thuribula cum armis eiusdem, et super
plicum signatum cigni.
Arch» du royaume à Bruxelles, Codex des Génois, fol. 65.
Imprimé par Desimoni, Document, p. 419.
A la date du 31 Mars 1512 (v. st.) se trouve une lettre du
provincial prieur et couvent des Augustins de Bruges, d'accord et
consentement qu'ils ont donné à messieurs de la nation de Gèiies,
de pouvoir ralonger le banc qu'ils ont en ladicte église jusques aa
chœur. Ibid., p. 466.
836. — 1446, Mai.
A la prière des anciens (ouderlieden) de la Hanse
d'Allemagne, le bailli en leaue et le magistrat de Bruges
consentent que les négociants allemands qui ont des
marchandises à bord du bateau anglais, patron Lem Jean,
pourchassé par les pirates jusque dans le Zwin, les pourront
librement décharger en partie, et diriger le reste en
Angleterre, conformément aux clauses du traité d'entre-
cours avec ce pays.
Groenenb. A, fol. 299, n. 8.
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— 671 —
837. — 1446, 2 Mai.
Le Duc ordonne le renvoi de la chambre du Conseil de
Flandre devant le tribunal des échevins de Bruges, de la
calenge faite par le bailli en leaue et le commis de l'estaple
à charge de deux marchands anglais, l'un Thomas Rotton
qui avait déchargé au port de l'Écluse « deux letz (lasts)
de sprot et sept barils de char salée » ; et les avaient
vendus en contravention du privilège d'éstaple de Bruges.
Roodenb, fol. 144% n. 2. Roodenb, A, fol. 59^, n. 2.
838. — 1446, 8 Mai.
La loi de l'Écluse se rend responsable pour toutes les
contraventions à l'estaple commises par les marchands
anglais.
Doe gaf Xpiaen Veyse pensionaris van der SIuus te kennene ter
presentie eade jeghenwoordichedeu van Jacop vander Galonné,
borchmeester van den courpse ter Sluus, dat al tgoent dat de
cooplieden van Inghelant ghedaen hebben jeghen den stapele, dat
es tstic vander stede vander Sluus ; ende by wetene ende toedoene
van hemlieden ; ende dat de wet vander Sluus den Inghelschen
belooft hadden scadeloos te houdene. Twelcke de borchmeester
vanden courpse van Brugghe drouch an scepenen.
Cartulaire Qroenenbouc A, fol. 299, n. 3.
839. — 1446, 9 Mai.
Sentence des échevins de Bruges sur le différend élevé
entre le bailli en leaue et son commis à l'Écluse, d'une part,
consuls et marchands de Venise, d'autre part, sur le fait
des biens appelés ^portages.
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— 672 —
« De et sur la question et différence estans en la plaine chambra
des eschevins de Bruges, entre Josse Honin, bailly de leaue a
Lescluse et Jacques Reiogot commis de par la ville de Bruges,
pour garder le droit de Testaple de Bruges a Lescluse, demandeurs
dune part; et les consuls et marcliaus de Venize residens a Bruges,
deffendeurs dautre part ; a cause dune calenge faicte par lea dis
demandeurs.... »
Qui disaient qu'en violation de l'appointement conclu et accepté
le 19 septembre 1445 (voy. supra)^ par les marchans et consuls de
Venise, — " les patrons, officiers, escripvains et maronniers des
galées de ladicte nation avaient fait deschargier plusieurs biens et
en grand nombre soubz tiltre de portage, et mis sus a terre a
Lescluse, et illec les vendu et fait leur prouffit », — entre autre
Malavisées (malvoisie) et autres vins, sucre, especerie, rosin de
Corinthe et autre avoir de pois pesant oultre soixante livres, — sans
avoir fait de déclaration prescrite ; et avaient ainsi grandement
fourfait contre le droit de Icstcxple de Bruges.
Les consuls s'excusaient en alléguant, qu'en signant l'appointe-
ment, ils s'étaient simplement engagés de veiller à son entretien ;
« et se aucuns desdictes galées avaient fait a lencontre i», ils
devaient en être corrigés, et « non point eulx qui riens navoient
meffait. «
Los demandeurs insistaient en répliquant que non seulement les
maronniers et officiers desdites galées, étaient coupables, en
mettant à terre les marchandises, mais « que les escripvains des
gaîees avaient baillié oultre deux escriptz contenans plusieurs noms
et biens, et qu'ils disaient estre portages, sans autre chose faire » ;
et qu'il était du devoir des consuls d'empêcher ces fraudes.
La chambre des échevins met, par sa décision, les consuls hors
de cause et réserve l'action des poursuivans contre les « patrons,
escripvains, officiers et maronuiers qui avoient autrement usé
desdis portages que faire ne dévoient. »
Cartuïaire Groenenbouc A, fol. 292», q. 1.
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— 673 —
840. — 1446, 11 Août.
Décret du Sénat de Venise défendant aux citoyens
vénitiens de résidence à Londres et Bruges, d'avoir recours
aux justices ou cours locales pour décider de leurs contes-
tations mutuelles, sous peine d'une amende de 500 ducats
d'or à charge de tout contrevenant.
Arch. de Venise. Senato Mar.^ V, 2, p. 171.
Record ofice. Calendar qf State papers^ Venetian^
1. 1, p. 71, n. 284.
841. — 1446, 17 Septembre.
Lettre du duc Philippe prorogeant pour un terme de
quatre ans le sauf-conduit qui avait été délivré aux
marchands de la nation d'Espagne résidans en la ville de
Bruges.
Ifweiit. des chartes de Bruges, t. V, p. 285, n. 1046.
842- — 1446, 26 Octobre.
Jacques Metteneye se porte caution pour David Henri,
écossais, prévenu d'avoir transbordé dans le Zwin 85 tonnes
d'oignons (onioens) amenées de Zélande, pour être conduites
en Ecosse.
Groenenb, A, fol. 301, n. 2.
843. — 1446, 5 Novembre.
Gilles Hasevelt et Gilles van den Abeele cautionnent la
main-levée de dix tonnes de suif (roete) qui avaient été
saisies à charge de Jacques Volponts, pour infraction à
l'estaple.
Groenenb. A, fol. 301, n. 3.
43
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— 674 —
844, — 1446, 22 Novembre.
Marguerite, épouse de Wautier, qui avait vendu à
l'Écluse six waghes et sept waghelen de laine en suint ou
brut^ (vacht wulle) non estaplées, à Jean Pieters et Henri
Witte de Cappelle, en Zélande, est condamnée à 30 s. gros
d'amende.
Grocncnb, A, fol. î301, n. 4.
845. — 1447, 1 Février.
Une galée de Venise amarrée à l'Écluse, qui s'apprêtait
à partir emportant des bois d'arcs (boghehoute) et divers
objets de portage non estaplés, fut saisie par le bailli en
leaue et paya une amende de 6 Ib. gros.
Oroenenb. A, fui. 301^, n. 4.
846. — 1447, 31 Mars.
Jugement des échevins de Bruges qui décide que les
marchands de serge d'Hondschote doivent a})porter leur
marchandise à Bruges ou à un des cinq marchés de Flandre,
suivant l'appointement autrefois convenu et accepté, mais
attendu qu'aucune sanction pénale y fut insérée, que les
fermiers du droit de halle n'ont aucune action ni poursuite,
et qu'il est urgent de combler cette lacune.
Cortul. Oroeneubouc A, fol. 303. n. 3.
847. — 1447, 25 Avril.
Lettres du duc Philippe sur la franchise de la foire do
Bruges.
Jurent, (les chartes de I^n'gcs, t. V, p. 2S3, n. 1(M4.
Voy. Tanalyse et dos extraits toc. taud.
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— 675 —
Par accord avec la dame de Ghistelles à qui le tonlieii appartient,
le magistrat avait obtenu qu'on ajoutât aux trois jours de franchise
de la foire de Mai, un quatrième, pour cette année seulement et
sous réserve des autres ; et sauf approbation du Duc.
848- — 1447, 5 Septembre.
Par acte passé devant les éclievins de Bruges, Abraham
Sampson de Saonne et AmbroiseLearde de Gênes, soumettent
leur différend à l'arbitrage de Paul Dorie et Aselin Spinola,
marchands de Gênes, et notamment l'interprétation de
certaine sentence donnée entre eux en Angleterre l'an 1432.
Heg, des sentences civiles^ in-foU, do 1417-53, fol. 1, n. 2.
849. — 1447, 15 Septembre.
Liévin de Brauwere, un des trois boutiquiers de
l'Écluse ('), est condamné à l'amende de 6 Ib. parisis,
pour avoir vendu et acheté à l'Écluse des draps, contrai-
rement au privilège de l'estaple, consacré par la sentence
de Hesdin.
Reg. des Sentences civiles, in- fol., de 1447-53, fol. 1 verso, n. 3.
850- — 1447, 4 Octobre.
Antoine de Noli avait eu procès devant les éclievins de
Mude contre Jehan GarchieOgero,maistre de neif d'Espagne,
et ses plesges Jehan Diale et Martin Delpoy, marchands
d'Espagne, et il fit cession et transport de son action à
Jehan Pausan, marchand de Gênes. L'affaire fut soumise
(•) Een vanden drien wynkelaers ter Sinus.
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— 676 —
à l'arbitrage de Bonnore Olivier, conseiller du Duc et son
receveur des recettes extraordinaires, Jacques de la Bourse,
bourgeois de Bruges et Martin Franasque, marchand
portugais, lesquels adjugèrent à Noli et à son cessionnaire
Pausan une somme de 57 Ib. 6 s. 9 d. gros. Les échevins
de Bruges homologuèrent cette décision par jugement de
ce jour.
Reg. des sentences civiles, iii-fol., de 1147-53, fol. 3 verso, n. 4.
CartuU du consulat d^ Espagne, p. 28.
851. — 1447, 28 Octobre.
Abraham Sampson de Saonne et Ambroise Leardo de
Gênes s'étaient « soubmiz et compromiz de toutes les
différences qu'ils a voient et po voient avoir ensemble,
à cause de certaine sentence donnée et proférée en
Angleterre au moi^ de Janvier 1431 (v. st.) v ; et ils
avaient choisi pour arbitres Paul Dorie et Aselin Spinula,
marchands de Gènes, lesquels condamnèrent Leardo à
payer audit Sampson, dans la huitaine, la somme de
43 Ib. gros, reste de la vente de 40 tonneaux ^de vin faite
en Espagne par Grégoire de Nigro au nom dudit Leardo.
Cette décision fut homologuée par les échevins de Bruges,
par jugement de ce jour.
Reg. des sentences civiles, de 1447-53, iû-fol., fol. 8 verso, n. 3.
852. — 1447, 30 Octobre.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou oiront,
Bourgmaistres, esclievins et conseil de la ville de Bruges, salut.
Savoir faisons que au jour du y sont comparuz personnellement
par devant Jaques Braderie filz messire George et Jehan Scuppelin
noz conapaignons esclievins, Jehan Sarricr serviteur comme il
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— 677 —
disoit de messire Jaques Cuer, conseillier et argentier du Roy
nostre sire dune part; et Bernart de Bardi, marchant de Florence,
compaignon et gouverneur de la compaignie del hoir de feu Wertin
de Bardi en Bruges dautre part. Disant ledit Sarrier quil estoit
chargie de venir par deçà de par mondit seigneur largentier son
maistre pour recevoir dudit Bernart ou de ladicte compaignie
iij*^ botes de vin griec appartenans a sondit maistre, des mil trois
cens et deux botes lesquelles Richart Davanzati ou aultre pour luy
avoit chargié à Naples es neifs de Jehan Sanses de Gotine le viel
et de Jehan Sanses de Gotine le josne et de Jehan Fernande, dont
jl avoit partie vendue a Bénédicte Fortuni ou nom de ladicte
compaignie del hoir dudit Wertin de Bardi a Rome; disant aussi
que lesdis vins estoient arrivez pardeca et quilz estoient tous soubz
les mains de Bernart comme gouverneur de ladicte compaignie.
Et pourtant requerrant avoir la consignation desdictes trois cens
botes de vin appartenans audit argentier.
A quoy ledit Bernart respondy que jl avoit receu lettres closes
dudit Bénédicte Fortini par lesquelles luy estoit escript quil devoit
recevoir hors desdis trois neifs mille trois cens et deux botes de
•vin gi'iec, et declairoient lesdictes lettres que tous lesdis vins
appartenoient a ladicte compaignie del hoir dudit Wertin de Bardi
a Rome, a Bruges et a Londres, et ne faisoient point de mention
que ledit argentier en deust avoir aucune partie desdis vins, et
si navoit aucune charge de faire de par ledit Richart ou dautre
quelconque aucune consignation des vins dessusdis ou daucune
partie diceulx audit argentier ou a ces facteurs oa aultres quel-
conques; offrant de ce faire son serment. Et pour tant requérant
estre relaxe den faire aucune consignation au moins jusques ad
ce qu'il en auroit aultre charge ; ensemble certaines aultres raisons
que lesdictes parties allégèrent.
Et que sur ladicte différence' oyes lesdictes parties en leurs
raisons, et oye la déclaration que ledit Bernart en fist par son
serement sur ce solennelment establi, par nosdis compaignons
eschevins a este dit, declaire et appointie que ledit Bernart de
Bardi nestoit tenu de faire ladicte consignation desdictes lU*' botes
audit Jehan Sarrier, se jcelluy Jehan nen apportast aultres et plus
clers enseignemens de la compaignie del hoir dudit Wertin a Rome
on dautre ayans cause ou droit souffissaus ad ce esdis vins; 1q
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dessusclit Jehan Sarier néantmoins oudit nom retenant son bon
droit et action envers ledit Richart Davanzati et tous aultres quil
appartendra, si avant que droit et raison le \ouldront.
En tesmoing de ce, nous avons fait mettre le seel aux causes de
ladicte ville de Bruges a ces présentes.
Faictes et données lan de grâce mil qautre cens quarante sept,
le XXX"*® jour du moi doctobre.
Reg, des sentences civiles , in- fol., de 1447-53, fol. 21, n. 1.
853. — 1447, 9 Novembre.
Félix de Faignano en son nom et ou nom de sa compaignie
demandeur dune part; et Aselin Spinula en son propre nom
dautre part; se compromettent de toutes les différences estans
entre eulx a cause de trois parcelles, lune do viij^ xl florins que
Ode Rau a envoyé paier audit Félix et a sa compaignie a Londres
en Jehan de Nigro ; item de u^ et encoires viu*^ florins que jcelluy
Ode a envoyé paier audit Félix et compaignie en Jeronime Spiuola
pour Symon Francisque et Paule Maziolin de Bruges ; et en oultre
a cause de xx Ib. groz ou cas que ledit Félix vueille quelque chose
demander pardessus Icsdictes trois parcelles et non oultre ; et ce
que en dependt. Et aussi de tous les demf\ndes que ledit Aselin
vouldra faire audit Félix de debtes dont ledit Félix peut estre
tenu audit Ode jusques a la somme de ix*^ florins de Jeunes ; ou dit,
sentence et ordonnance de Paule Dorie et Franchois Guyeneli,
comme en arbitres arbitrateurs et communs amis ; promettans de
tenir et observer tout ce que par lesdis deux arbitres en sera dit
et ordonné soubz paine de x Ib. gros, a fourfaire par la partie
contrevenante et a appliquier assavoir lun tiers a nostre très
redoubte seigneur et prince, monseigneur le duc de Bourgoigne et
de Brabant, comte de Flandres, etc. ; lautre tiers a la ville do
Bruges, et le tiers tiers a la partie obtempérante ; et consentans
que ladicte paine commise ou non, paie ou non, en une fois ou
plusieurs, néantmoins ladicte sentence tendra lieu et sortira son
effect. Et consentans aussi que se lesdis deux arbitres ne puissent
estre daccort, que lors ilz pourront eslire ung tiers tel que leur
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— 679 —
plaira. Et tout ce que lors par les deux desdis trois arbitres sera
dit, ce entretenrout les dictes parties soubz la dicte paine. Pourveu
que ou cas que ledit Aselin fust condempue en aucune chose des
parchelles dessusdictes, que lors jl ne sera plus tenu de respondre
a lui pour quelconque autre chose que des choses dessus touchies.
Et sil fust ab^olz desdictes parchelles, que lors il sera tenu de
respondre pour ledit Ode Rau jusques a la somme de xl livres
groz et non oultre. Ce compromis durant xv jours du jour diiy.
Mais se les arbitres ne pourroient faire fin dedens ledit temps,
jlz le pourront ralongier une fois ou plusieurs a leur volonté.
Et par ceste submission toutes les plesgeries que Jaques Maruffe
a preste audit Félix sont anéanties et cassées.
Actum le ix® jour de novembre lan mil inj'* xlvij.
Presens : Eye, Scappelin, Thielroo.
Reg, des sentences cioiles, in-fol., de 1447-53, fol. 11, n. 3.
854. — 1447, 9 Novembre.
Les échevins accordent main-levée de la saisie faite par les
créanciers, de la maison dite den Paeii, sise rue Flamande,
et des vins et autres marchandises y contenus, appartenans
à Henri Hoop, marchand de la Hanse d'Allemagne et sa
femme, Jeanne Culs, dite van Gottinghen.
lieg. des sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, fol. 12, d. 2.
855. — 1447, 20 Novembre.
Nous avons donné dans le Cartulaire du consulat d'Espagne,
p. 31, l'analyse de cette charte ; à la demande de plusieurs
de nos lecteurs, nous reproduisons ici le texte.
Don JoHAK, por la gracia de Dios, rey de Castilla, de Loou, de
Toledo, de Gallisia, de Sevilla, de Cordova, do Murcia, de Salinas,
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— 680 —
(lel Algarbe e de Algesura ; e seuor de Viscaya e de Moliaa ; por
cuanto pro parte del prier e consoles e mercaderos delà confadria
delà muy noble abdad de Burgos cabeça de Castilla rai camara e
delas \illas e logares delas mis costas delà mar e de Viscaya e
Guipuzcua e Castilla vieja, me fue fecha relaçion que ellos han
estado e estan en posesion paçefica elcasi destas grandes tienpos
aca que memoria de omes no es en contrario, de tener sus factures
estables enel condado de Flandes, que rigan e admenistren sus
mercaderias e fasiendas e sus mayordomos que ordonen o rigen
sus fasiendas e las cosas que entienden ser cunplideras alas dichas
mercaderias sin contradiçion ni provocaçion alguna, por vertud de
ciertas mis cartas e previllegios a ellos otorgadas por los reys de
gloriosa memoria mis progenitores e por otros justes e derechos
titulos e que enlos tienpos pasados fasta agora nunca ovo ni ay
consol delos dichos mercadores en Flandes antes algunas veses
r que yo he proveydo del tal ofiçio a alguna o algunas personas.
^ espicialmente a Diego Lopes delà redonda al quai yo provey del
dicho ofiçio de consol a lo fue contradicho e no ha mudo nuovo
efecto fasta agora por aver sydo e ser en préjuysio delos dichos
sus previllegios e delà dicha su paçifica posesion enquè delos
dichos tienpos aca ha estado e estan, e que se temen e releçelan
que alguna o algunas personas contra el thenor e forma delos
dichos sus privillegios e delà dicha su paçefica posesion c del uso
e costunbre de que han estado e estan delos dichos tienpos aca e
en quebrantamiento de sus libertades e franquesas so algunas
colores inpetraran o ganaran o procuraran de mi algunas mis
cartas e provisionee e sobre cartas para aver el dicho ofiçio de
consulado ende rogaçion e quebrantamiento delos dichos sus
previllegios e delà dicha su paçefica posesion e uses e costunbres,
e por los privar el poderio e facultad que los dichos factores e
mayordomos han tenido e tyenen enel dicho condado de Flandes,
e contra la dicha su posesion elcasi e uso e costunbre e en préjuysio
suyo e delas dichas sus mercaderias e pedieron, me por merced
que sobrello les mandase proveer de remédie como la mi merced
fuese sobre lo cual yo mande aver cierta ynformaçion, por la cual
se fallo ser asi tovi lo por bien e es mi merced que les sea guardada
de agora adelante para sienpre jamas la dicha su posesion elcasi
usada e guardada en que han estado e estan e que tengan e puedan
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— 681 —
tener, sus factores o mayordoraos, e que çerca delas dichas sus
mercaderias puedan ordenar e ordenen las cosas que entieudan
ser conplideras a ellas segud que mejor e mas couplidameute enlos
tienpos pasados fistaren o en cual quier dellos lo ordenaron e
maodarOD, e podieron ordenar e raandar, e pues el dicho ofiçio
de consulado es ofiçio nuevo e si se dièse séria ofiçio acreçentado,
e segud las.leys de mis reinos se no puede ni deve faser, e en caso
que yo provea délia e le mande dar mis cartas e provisiones con
cuales quier firmesas e cltrusolas e derrogatorias segud el thenor
e forma dclas dichas leys no puede ni deve valer ni aver efecto a
queriendo me conformar con las dichas leys, mi raerced es de no
proveer ni provere de agora adelante del tal ofiçio de consulado
a ninguna ni a algunas personas en caso que yo provea e faga
merced del a cual quier e a cuales quier personas por ynpor-
tiinidade suplicaçion que me sea fecha, por la présente déclare
que sea obedesçidas c no cunplidas e avidas por osretiçias e
subrretiçias a gauades callada la verdat e que porlas no cunplir no
cayan ni encurran en penas ni en calopnias algunas, e yo por la
présente les do por libres e quitos délias pues que segud cl thenor
e forma dclas dichas mis ordenanças e leys prematicas se deve asi
faser. E por esta rai carta ruego al coude de Flandes, mi muy caro
et muy amado primo quele faga e mande asi guardar e conplir ensu
terra et condado e contra el thenor e forma délia en caso que
parescan cuales quier mis cartas e provisiones no consyentan enla
dicha su terra e condado usar del dicho oflSçio de consulado a las
taies personas ; ca este es mi final e deliberada entençion et
voluntad; a desto mande dar esta mi carta firmada do mi nombre
e sellada con mi sello.
Dada en la abad de Soria a Veinte dias de Novienbre ano del
Nasçimiento del nuestro senor Jhu Xpo de mill e cuatro cientos
e cuarenta e siete anos.
Diego, — Sr el rey — Romero la fise escreoir por mandado de
nuestro senor el Rey.
Ârch. de la ville de Bruges. Fonds d'Espagne. Collection
de chartes, n. 7.
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— 6S2 —
856. — 1447, 23 Novembre.
Sur la poui'suite de Técoutéte de Bruges, Thomas
Janszuene, marchand anglais et Lié vin Taerwe, navieur
brugeois, sont condamnés à 6 Ib. par. d'amende, pour
avoir, le premier, vendu et le second acheté des tonnes
de viande salée non estaplées, importées d'Angleterre à
l'Éciuse.
Qroenenb, onghecotteerd. fol. 27, n. 4.
Jieg. des sent, civ.j in-fol., de 1447-53, fol. 14 verso, n. 5.
857. — 1447, 9 Décembre.
Sentence de la loi de Bruges dans le débat entre les
députés des quatre membres de Flandre et Barthélenii
Bortoen, caution de feu Sanse Equerre, chevalier et servant
du roi d'Espagne.
Le 5 Novembre 1428, ledit Equerre s'était engagé, moyeuuant
une somme de mille saluls, envers les quatre membres, de leur
rapporter l'octroi royal de privilèges dont copie lui fut remise,
endéans l'année. Bortoen s'en porta caution et reçut un à compte
de 700 saints. Equerre n'ayant pas satisfait à sou engagement et
l'annéô étant expirée, les quatre membres réclamèrent la resti-
tution des 700 saluts, sauf une somme de 50 Ib. gros qui avait
été payée par ordre à Jean Cantin.
Bortoen reconnut avoir reçu les 700 saluts, comptés à 42 deniers
gros, en menue monnaie (in cleenen ghelde), qu'il les avait remis
à Equerre, dont il avait retiré une reconnaissance (Icttren van
obligacien); mais que sur celte somme on avait fait divers paie-
ments, ordonnés par Equerre, montant ensemble à 99 Ib. 13 s. 7 d.
gros. De sorte que des 700 saluts à 42 gros pièce, équivalant à
122 */, Ib., il ne restait entre ses mains qu'un reliquat do 22 Ib.
16 s. 5 d. gros, dont il était comptable envers Equerre ou ses
hoirs, attendu qu'il en détenait la lettre de reconnaissmco.
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. — 683 —
Les quatre membres soutenaient au contraire, que ledit Equerre
n'ayant pas rempli ses obligations et ledit Bortoen en étant
respousable comme caution, la somme des 700 saints leur devait
être restituée, sauf les 50 Ib. gros payés par leur ordre.
Les échevins de Bruges adoptant ces raisons, condamnèrent
Bortoeu es qualités à rendre les 700 saluts au cours de 3 s. 6 d.
gros la pièce, sauf à déduire les 50 Ib. gros payés par ordre des
quatre membres.
Cartul. Groenenbouc onghecotteert, fol. 28, n. 2.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 16, n. 4.
858. — 1447, 14 Décembre.
Jaques Adoonie avait attrait devant la chambre (ghemeene
cumere) des échevins de Bruges Georges Palin, enpaiement
de 9-lb. 8 8. 4 d. gros pour livraison d'alun. George déclina
la compétence de la chambre; et celle-ci lui donnant
raison, renvoya l'affaire à la vierscacre des échevins, par le
motif qu'un négociant étranger se trouvait en cause (mids
datse anghinc eenen vreemden coopman). Là, Palin fut
définitivement condamné au paiement.
Beg. des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 17 verso, n. 3.
859. — 1448, 20 Janvier.
Jacques Destroy, Antoine de Franchois et Bernard Cambi,
marchands florentins, se constituent cautions jusqu'à
concurrence de cent couronnes, en faveur des maîtres de
deux galées de Florence qui avaient été saisies dans le
Zwin par Jean Prêt, négociant de Portugal.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1447-58, fol. 20, n. 2.
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— 684 —
860. — 1448, 24 Janvier.
Le 30 octobre passé, Félix de Faignano, marchand de
Milan et Nicolas de Poige, natif de Luques, avaient soumis
leur différend à l'arbitrage de Jehan Arnulphini, marchand
de Luques et Baptiste de Aliate, marchand de Pise, avec
faculté de s'adjoindre un tiers arbitre en cas de désaccord.
Cette éventualité s'étant présentée, ils s'adjoignirent, avec
le consentement des parties, Jeffroi de Rappondis. mar-
chand de Luques. Leur décision portait :
« Premièrement sur la differeoce dun fermai! de tables de
diamant que ledit Félix a vendu en Angleterre appartenant audit
Nicolas, et ce que en dépend, que ledit Félix fera bon et mettcra
en compte comme argent comptant pour ledit fermait en la ville de
Londres audit Nicolas la somme de lU™ iiu'" saluz pour le premier
jour de Janvier lan mil iiij*^ xlvij a compter selon lusaige de
Rome; parmi ce que ledit Nicolas en rabattera diccUc somme uug
escu de diamant que jcellui Félix a donne pour faire vendre ledit
fermai!, //cm, que encoires il rabalera lviij Ib. vj s. viij. d.
desterlins que ledit Félix a donne a plusieurs personnes pour
mieulx faire icelle vente. Item, sur la différence de plusieurs debtes
de draps de soye, de joiaulx et autres marchandises venduz les
aucuns par ledit Félix et aucuns par ledit Nicolas, dont ledit Félix
avoit la charge de recevoir largeut en yssant, desquelles del)tes
aucunes sont reçues par ledit Félix et aucunes non; que ledit Félix
fera bon audit Nicolas tout ce quil a receu Jusques ad présent ; et
de ce qui est encoires a recevoir, quil aura terme de payer du jour
duy en ung an prochain venant, excepte deux debtes montaus
anscmble à 3 Ib. 6. s. 11 d. estcrlins de débiteurs qui sont faillis, b
Cette décision fut homologuée par jugement des échevius en
date de ce jour.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1447-51, fol. 21, n. 2.
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— 685 —
g61. _ 1448, 25 Janvier.
Le 9 Novembre passé, Félix de Faignano, marchand de
Milan, en son nom et au nom de sa compagnie d'une part,
et Aselin Spinula, marchand de Gênes, d'autre pai% avaient
soumis leur dififérend à l'arbitrage de Paul Dorie et
François Guy vis, qui en décidèrent comme suit :
Ou nom de Dieu, amen. Sur certain débat et difFerenche pendant
entre Félix de Faignano, marchant demeurant a Londres, demandeur
et présent dune part, et Aselin Spinola marchant de Gènes et
deffendeur dautre part ; Nous Paule Dorie, marchant genevois et
Franchois Guyvis, marchant iuquois, arbitres, entre lesdictes
parties ; disons par nostre difinitive sentence ce qui sensuit :
Premièrement, sur la demande que ledit Félix de Faignano fait
audit Asselin de trois changes montans ensemble a la somme de
xviij*" XL florins monnoyc de Gènes, lesquelz Odo Rau demeurant
audit lieu de Gènes envoya i)aier audit Félix a Londres par conte
de Symon Franchois et Paule Maziolin, marchais demourans a
Bruges, et dist ledit Odo par ses lettres audit Félix qui le paiast
sur luy, et quil luy en vouloit estre tenus en obligies ; lesquelz
changes ledit Félix paya et les prinst a change audit lieu de
Londres, et les renvoya paier audit lieu de Gènes audit Odo ;
lesquelz changes ledit Odo non paya, mez se laissa protester ;
lesquelz protestz furent renvoyés audit lieu de Londres, et ledit
Félix les paya, et montèrent en somme lesdis changes et rechanges
ainsi lais comme dit est, a la somme de deux cens j Ib. xj s.
V deniers dcsterlins.
Disons et par sentence douons, veu les lettres par ledit Odo
escriptes audit Félix pour ceste cause, ensemble ce que lesdites
parties ont volu dire, produire et alléguer, et eu sur ce bon avys ;
ledit Asselin estre tenu et obligie paier audit Félix ou a son
certain commis ladicte somme de i.V j Ib. xj s. v d. dcsterlins, a
cause dcsdis trois changes et rechanges dessus declaires.
Et en oultro disons (pio pour certaines lettres que ledit
Asselin sur ce a produites et baillies en sa faveur a lencontre
des dessusdites choses, lesquelles lettres sont lettres dudit
Félix et ses compaignons de Londres escriptes a Bruges pour
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— 686 —
ceste cause ausdis Symon Franchois et Paule Maziolin ; par
lesquelles appert que ledit Félix avoit es mains eu sa puissance
plusieurs draps de soye, dargent et dor, et autres choses appar-
tenans audit Maziolin ; lesquelz draps et choses ledit Félix declaira-
par lesdites lettres tenir ypotheques et an seurte des dessusdis
changes, et pour certains aultres changes plus a plain declaires
par lesdictes lettres, lesquelles sont du xj™' et xviu'"* de juing
lan mil inj** xlyij ;
Le.squelz draps et aultres choses veu clerement quilz estoient
ypotheques et obligie a satisfaction et payement de tous lesdis
changes ;
Interrègne ledit Félix que déclarer voulsist quieulx draps et
choses estoient, et sil les avoit venduz ; nous dist et declaira avoir
vendu les draps dor, dargent et de soye par justice a Londres,
pour la somme de u^ vu Ib. vuj s. u deniers desterlins ; lesquieulx
bailla par déclaration estre ainsi qui sensuit :
Une pièce damaz griz brun contenant a mesure do Londres
xxxnj verges trois quarts.
Une pièce de damas violet en graine contenant xv verges
trois quars.
Une pièce de veloux plain vert contenant xxv verges et demye.
Une pièce de veloux plain griz contenant xxuij verges et
demye.
Trois pièces de veloux sur veloux gris, contenant lune xxvnj
verges, lautre xvj verges et demye et la tierce trente verges
ung quart.
Une pièce de veloux sur veloux noir de fil de lin et de soye,
contenant xviu verges et demie.
Deux pièces de veloux sur veloux violes contenant lune xvij
verges j quart, lautre xv verges.
Une pièce de veloux sur veloux vert brochie dargent, contenant
xxviij verges et demye.
Une pièce de veloux sur veloux violet brochie dor, contenant
xviij verges et demie.
Ung escampillon de damaz violet brochie dor, contenant deux
verges ung quart.
Une pièce de damaz vert brochie dargent contenant xxij verges
uug quart.
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— 687 —
Deux escampillions de veloux sur veloiix griz coDt(?natit ensemble
iij verges et demie.
Deux escampillions de veloux sur veloux noir con tenant ensemble
V verges et demie.
Et ung escampillon veloux sur veloux cramoisin atècques or
contenant deux verges et demy quart.
Lesquelz dist et afferma avoir vendu par justice aiusi que dessus
est declaire.
licm^ dist avoir encoires appartenant audits MazioUiis uuq balo
de zetcvarie en son hostel a Londres ; ne autres diap.s, ne aullros
choses ne marchandises. Dist et afferma non avoir eu le jour de
la date desdictes lettres, ne encoires avoir appartenant auxsdis
Maziolins que les dessusdis pour quoy paier ladicte somme de
ij*" Yij Ib. viij s. ij d. desterlins parvenue de la vendue des
dessusdis draps a solz et livres en toute la somme de change
dessusdis draps contenue esdictes lettres du xj"*'* et xviu"^** de
juiug mil nu*' xlvj trouvons envenir pour chacun livrées ix s, x d.
et ung tiers desterlins.
Déclarons et par sentence douons le dussusdit Félix estre tenuz
defalquier et rabatre audit Asselin la somme de iiu^^ xix Ib.
vu s. j d. desterlins de la somme de u^ j Ib. xj s. v d. desterlins ;
en laquelle avons condampne ledit Asselin envers ledit Félix,
comme dessus est declaire. Et par ainsi disons ledit Aî>seliii devoir
de reste la somme de eu Ib. nu s. nu d. desterlins audit Félix, eu
laquelle condampnons a devoir paier a luy ou a son coininis.
Itcni^ pour ce que ledit Asselin dist le dessusdit Félix avoir en
ledit jour de la date desdites lettres du xj°*^ et Kvirj'^'^ de Juing
dessusdis plus de draps et aultres denrées et marchandises desdis
Maziolins de Bruges que ce quil a baillie par déclaration ; et ledit
Félix alencontre dist et afferma non avoir eu esdis jours, ne aussi
avoir de présent aultres choses que les dessusdis apparteiians
ausdis Maziolins ; \)0\\v quoy disons et declairons sur ce point,
premièrement ledit Félix estre tenuz a louer en compte auilil
Asselin sa rate portion a ix s. x deniers j tiers pour ciiLiciiue livre
du parvenu de la balle de l:i zettevarie ou cas quU soit vendue ;
et si non estoit vendue, disons quil soit tenuz faire sou voloîr de
la rate portion de ladicte zettevarie a lequipolleot aiusi que
dit est.
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\^
— 688 —
Itenty en aultre disons que ledit Félix soit tenuz dedens iiij mois
prochains venans aprez la date de ces présentes, devoir vérifier
devant nous arbitre dessusdis que esdis jours du xj"*** et xvij"** de
juing mil in.j° xlvj, jl nen avoit en son povoir aultres draps ne
aultres nî.archandises appartenans ausdis Maziolins que les dessus
declairees, ne aussi non les avoir plus vendues par justice, ne en
estre plus provenu en ses mains que ladicte somme de u^ vu Ib.
viij s. IJ d, desterlins; et ou cas quil non le fist ainsi que dit est
dedens ledit temps de nu mois, jl sera tenu rendre et restituer
audit Asselin ladicte somme de eu Ib. inj s. inj d. esterlins, ea
laquelle avons condampne ledit Asselin envers luy ; et de ce sera
tenu ledit Félix baillier bonne caution en la ville de Bruges.
Et se ainsi estoit que ledit Félix par lesdictes vérifications quil
est tenu faire, declarast plus ou moins avoir eu esdis jour appar-
tenans ausdiz Maziolins que ce qui est par ces présentes declaire,
en ce cas nous arbitres dessusdis nous reservons povoir pour eu
dire et declairer audit temps ce que bon nous en semblera.
Itetn, sur une aultre demande faite par le dessus nomme Félix de
Faignano audit Asselin Spinula, par vertu du compromiz de la
somme de xx Ib. de gros, monnoye de Flandres, et dist ledit Asselin
lui estre tenu par vertu dun change de vj*' florins de Gènes que
Odo Rau lui envoya paier dudit lieu de Gènes a Londres en Rafaël
Doria, lesquels ledit Félix paya, sentencions veu ce que lesdictes
parties sur ce ont dit et allègue, et congneu ledit Odo estre tenu et
obligie envers ledit Félix de ladicte somme de vj^ florins de Geues,
ledit Asselin estre tenu paier audit Félix ou a son certain commis
ladite somme de xx Ib. de gros dicte monnoye, en diminution et
rabat de ladite somme de vj'^ florins, pour laquelle somme de
XX Ib. de groz dessusdicte, disons lesdit Félix estre tenu devoir
délivrer audit Asselin action envers ledit Odo Rau de tant de florins
de Gènes a xxviu gros monnoye de Flandres chacun florin qui
pourra entrer en ladicte somme de xx Ib. gros.
Item, pour ce que audit compromis est contenu que ledit Asselin
puisse faire demande audit Félix ou nom de Odo Rau jusques a la
somme de lx^ florins de Genos de monnoye, pour ce que ledit
A.sselin sur ce point non a produit aucunes évidences ne aultres
preuves pour ce quil dist non les avoir de présent, en ce cas
reservons ausdites parties et a chacune dicelles leurs raisons
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— 689 —
saines et entières, et chacun en son droit ainsi quils estoient
au jour de ce présent compromis.
Item, ad ce que ledit Asselin dist et allégua que pour ce que
lesdls iij changes raontans a la somme de xliiij° xl florins de
Gènes dont il est fait mention par ces présentes procèdent du
fait desdis Maziolins, ne deussent de reste de conte a Félix de
Faignano dessusdit, ycclle somme ne laquelle nous le pourions
condaner a cause de la submission de ce compromis, que ce
quil seroit moins il en deust estre refait et rembourse sil avoit
paies ; disons et sentencions sur ce présent article, que entendu
ce que ledit Asselin dist et aussi congneu de vérité que lesdis
changes vinrent du fait desdis Maziolins, que se ledit Asselin
peut légitimement prouver que lesdis Maziolins non doivent de
reste audit Félix la dessusdicte somme de eu Ib. nu s. nu d.
desterlins dedens quatre mois prochainement venans aprez la
date de ceste présente sentence, que le tout ou ce qtiil pourra
prouver moins de la dite somme ainsique dit est dedens ledit
temps, ledit Félix sera tenu defalquier et rabatre audit Asselin
de ladicte somme de eu Ib. nu s. iiu d. esterlins; et sil estoit
dicelle somme paie, il sera tenu lui rendre et restituer a sa volonté.
Cette sentence arbitrale, après prononciation et publication,
fut homologué par le tribunal des échevins de Bruges, à la date
précitée.
Reg. des sentences civiles, in-foL, de 1447-51, fol. 22, n. 2.
862. — 1448, 27 Janvier.
Le 11 Août passé, Baptiste de Gambaro, procureur et
facteur d'Alexandre Boromei fils d'Antoine, d'une part,
et Thomas de Marquil, d'autre part, avaient soumis à
l'arbitrage de Jehan Arnoulphin, Antoine Bouquebaril et
Charles Lommelin, leurs différends, à savoir :
P/ Thomas avait reçu 68 botes de Malvoisie, livrées au Dam,
et on lui reclamait 59 Ib. gros pour reste de « voiture, prouffiz et
domaiges do la neif», quUl refusa de payer. Les arbitres lui
donnent raison, parce qu'ils ont vu, disent-ils, « es livres et comptes
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— 690 —
des Boromei quo la promesse desdites botes appartenantes a Paal
de CastigDolo, a este faicte clerement, sans convention de voiture
ou despens » ; si donc il y a fret ou droit de voiture à payer,
c'est aflfaire à régler entre les Boromei et ledit Castignolo;
réservé toutefois le recours réciproque desdits Thomas et Paul,
de ce que le premier soutient « quil na point receu toute ladite
malvesie ».
2^1 Quant à la demande de Thomas audit Baptiste « quil lui face
bon le proccdu de la malvesie », ce que ce dernier déniait de faire ;
— il fut jugé que ledit Baptiste « doye paier comptant a Thomas
ledit procedu dedens les six mois, rabatuz les frais, voitures,
provisions et despens fais au Dam seulement ; sauf et reserve se
ledit Baptiste no nous fist apparoir dans ces six mois telle
déclaration qu'il nous apparust que les Thomazins de Venize ne
fussent tenuz audit Thomas en ladite somme entière ou en partie
dicelle, quo en ce cas nous demeurera la puissance den jugier
selon nostre discrétion : Et cecy nous jugeons pour ce que avins
veu par les livres et mémoires desdis Boromeis que audit Thomas
a este faicte ladicte promesse, et que lesdis Boromeis ont eu grant
tort davoir retenu ladicte somme audit Thomas sans luy en faire
raison et compte ».
3**/ Sur la demande de Thomas de voir « les livres de la raison
de la laine en laquelle il dist quil estoit compaignon premièrement
au tiers et do puis au quart ; — jugé que puisqu'il a été payé
de ce chef audit Thomas 103 Ib., qu'on prétend être plus que sa
part, attendu que cette part ne nous est pas apparue d'une manière
certaine, il sera payé dans les quinze jours audit Thomas, en
argent comptant, une provision de 400 Ib., sauf à communiquer
les livres de la raison desdites laines, et à faire le décompte final
après vérification.
4**/ Quant à la quittance des 230 Ib. payées par Thomas aux
dits Boromeis pour Paul de Castingnolo ; — jugé que cette quittance
lui soit délivrée et toutes obligations de ce chef lui soient rendues,
« comme raison est, puisqu'il a payé les deniers. »
b^l Keiu, sur la demande que fait ledit Thomas do Lxxxvulb.
xj s. viij deniers de groz vieille monnoye, qui vaillent en monnoyc
nouvelle lxxvj Ib. xiij s. de groz, pour dommaige que lesdis
Borromei luy ont compte a cause dun change de iiu™ ij"^ cincquantc
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— 691 —
ducaz qui furent envoyez a recevoir de Geneure a Venize; A quoy
ledit Baptiste dist quil nen scet. riens et que Anthonie Franchois
en fera déclaration « ; — jugé que Baptiste paiera à Thomas, dans
les six mois, ladicte somme, réservé ces doux points : P/ que
lesdits Borromei ou Thomas fassent apparoir que, en ce temps,
ils avaient « commission de envoyer à paier ladite somme » ; 2**/ et
qu'ils prouvent avoir fait « cleremeut leur devoir dudit change do
mj" ij*" ducaz renvoyez a eulx de Geneure, selon la coustume
des marchans ». Après cette double preuve, les Borromei demeu-
reront quites de ladite somme de 76 Ib. 13 s.
6**/ lieniy sur la demande que fait ledit Thomas de xxu botes
de malvesie, lesquelles il dist que les Borromei ne luy ont point
délivre pour ledit Paul ainsi quilz dévoient; et aussi de cxl ducaz
faitz paier et délivrer a Venize par les Thomasins a Pierre de
Vachino » ; * — jugé que conformément au premier article, les
Borromei en soient quittes, et que Thomas les demande à Paul
de Castignolo, « de qui il sest fie. »
T"! Itemy sur la demande que fait ledit Thomas de x Ib. xix s.
IX deniers de groz pour lxxviij francs v s. xj d. qui sont demeurez
a recevoir de la part desdis Borromei a Rouan de certaines
marchandises csquelles il avoit part « ; — jugé que les Borromei
seront tenus de payer comptant dans les huit jours et que Thomas
leur en donnera décharge afin qu'ils « le puissent demander et
recouvrer a leur bon plaisir. »
8^/ Sur la demande de restitution faite par Thomas audit Baptiste,
de 2 Ib. 20 d. montant des frais d'un arrêt de la malvoisie de
Paul de Casingnolo, mentionné au premier article; — jugé que
ledit les rendra, « comme celluy qui a fait ledit arrest a tort. »
Finalement, les trois arbitres font les réserves suivantes pour
l'exécution de leur sentence: «Il leur demeura la faculté et puissance
selon le contenu du compromis de jugier la remiineracion de tous
tors desquelz il pourra apparoir que lesdis Borromei auront fait
audit Thomas, soit de deniers dont ils ont eu la maniance ou
autrement. »
Le dit Baptiste, en suite du premier article, pourra « venir a
compte avec ledit Thomas et respondre des prouffiz, dommaiges et
voiture de ladite neif bien et Icaulment, faisant apparoir aucune
chose de son droit. »
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Et pour moDstrcr a tous que en toutes choses touIoqs user de
honestete, et yeoir a nostre plaisir et examiner a nostre aise tontes
escriptures et livres franchement et liberaulment sans fraude et
sans malice, « ils se réservent six mois pour jugier plus ou moins
selon ce que lesdites parties feront apparoir ou cas quil nous
semble de amender. Passé ce délai la sentence restera en sa force
et vigueur.
£t s^il advenait que durant ce temps, Tun ou plusieurs des
arbitres, ou même tous trois fussent absents, la loi de Bruges
pourra les suppléer et en nommer un ou plusieurs nouveaux.
Règ, des sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, fol. 24, n.2.
863. — 1448, 28, Janvier.
Saisie-arrêt avait été mise sur deux galées venues de
Florence au Zwin, chargées de 45 quarels (carteelen) (*) de
sucre et deux caisses de safran ; dont main-levée fut
accordée aux capitaines et consignataires (scryveynen)
moyennant la plesgerie de Jacques Destroci et Renier de
Ricassoli.
Reg. des sentences cfPiV^*, in-fol., de 1447-51, fol. 26 verso, n. 3.
864. — 1448, 6 Mars.
Sentence en cause de Philippe Best, marchand de Tétaple
de Calais.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront, Bourg-
maistres, Eschevins et conseil de la ville de Bruges, salut. Savoir
faisons certifians par ces présentes que par devant Pierre Adooren
et Jehan Haghelstcen, uoz compaignons eschevins seans en jugement
sont au jour de huy venuz et comparuz en droit, Anthoinc Franchois,
marchant de Florence, comme porteur de certaine obligation
(*) Quartecl. Voy. gloss. sur Vincent, dfs chartes^ p. 519.
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— 698 —
seellee des seaulx de Guillaume Bowes et Jehan Mesyn, marchans
de Yermick; par laquelle obligation lesdis Guillaume et Jehan
estoient obligies et chascun pour le tout, de paier a Jehan du Bois,
marchant de Damions et a Jaques de Bardi, marchant de Florence,
ou au porteur des lettres, en la somme de cent vingt et neuf livres
desterlins monnoye Dangleterre, demandeur dune part; et Phelippe
Best, marchant de lestaple a Calais, de£fendeur dautre part ;
Disant ledit Anthoine que ledit Phelippe Best estoit plege desdis
Guillaume et Jehan, et pour tant requerroit a toute instance que
il luy paiast et contentast comme plesge dessusdit, la somme de
cxxix Ib. desterlins.
Sur quoy ledit Phelippe respondy, confessant ladicte plesgerie;
mais requerrant que ledit Anthoine, voulsist demander ladicte
somme ausdis Guillaume Bowes et Jehan Mesyn, qui sont princi-
paulx, et assez riches et souffissans pour ladicte somme paier.
Ce que ledit Anthoine refusait de faire, mais requist icelle somme
avoir dudit Phelippe comme plesge dessusdit.
Et que par nosdis compaignons eschevins ouy tout ce que
lesdictes parties ont volu dire et proposer dun coste et dautre, a
este dit et jugie que ledit Phelippe, considère sadicte recongnois-
sance, estoit tenu de paier audit Anthoine la somme de cxxix Ib.
desterlinx dessus escripte; et ce au plus tart dedens la foiro de
ceste ville de Bruges prochainement venant ; reserve audit Phelippe
ses droit et action pour icelle somme recouvrer sur lesdis Guillaume
et Jehan, principaulx debteurs, si avant que droit et raison
vouldront.
En tesmoing de ce, nous avons fait mettre le seel aux causes de
ladicte ville de Bruges a ces présentes.
Faictes et données lan de grâce mil iiu"^ xlvij, le yj* jour de
mars.
Registre des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 34, n. 3.
865. — 1448, 8 et 12 Mars.
Sur la plainte des délégués et conseillers des villes
hanséatiques, — heeren ambassadeurs ende radessende
boden vanden ghemeenen steden vander duutscher hanze.
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— 694 —
— exposant que d'après leurs anciens privilèges, les bières,
tant d'Allemagne que la Kueyte de Hollande, destinées à
la consommation de leurs suppôts, étaient libres de droite,
et qu'on prélevait à Bruges une assise de 29 et 34 mites sur
les bières allemandes ;
Le magistrat, de l'avis conforme du grand conseil de la
commune (vanden grooten rade) et des trois autres
membres de Flandre, décide que dorénavant aucune taxe
ne sera plus levée sur les bières et autres boissons, hormis
les vins, destinées à la consommation des suppôts de la
Hanse, et que l'assise des 29 et 34 mites, est et restera abolie.
CartuL Ouden WUienbouCy fol. 9 verso, n. 2.
866. — 1448, 14 Mars.
Thomas Stevinszuene, négociant anglais, avait été
dénoncé par l'écoutête parce qu'il avait substitué à la
lettre I) de la marque de certaines balles de laine anglaise,
la lettre L, qui désignait une qualité supérieure. H fut
renvoyé par le conseil devant la vierscliare, attendu que
le cas était criminel et emportait la peine du ban.
Beç. des sentences civiles^ de 1447-51, fol. 35, n. 3.
867. — 1448, 29 Mars.
Jugement des bourgmestres, échevins et conseil de
Bruges en matière do lettre de change. La cause est
exposée en ces termes :
« Comme question et différence feussent menés par devant nous
en nostre plaine chambre par et entre Asselin Spinula, marchant
de Jeunes, demandeur dune part, et Bernart Camby, marchant de
Florence, d'autre part; a cause de iiij**l Horins a xxvuj groz et
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— 695 —
demy, monnoie do Flandres pièce, que le dit Asselia demanda
avoir dudit Bernart, disant et proposant que en lan mil iiij° xxxix,
le tiers jour de juing, Terruche de Bardiz fist ung change a
Avignon de ladicte somme avecq Bernart et Mathe Ricy Davignon,
pour îcelluy change estre paie en ladicto ville de Bruges audit
Bernart Camby et Serez de Rabati et compaignie par Marian Rau ;
et que ledit change jcelluy Marian avoit bien et entièrement paie
audit Bernart asseztost après que la lettre de change arriva par
deçà; mais pour ce que ledit Bernart tantost quil avoit receu
ladicte lettre de change, avoit proteste contre ledit Marian Rau,
et renvoyé la lettre de change avecq la protestation sur ce faicte
audit Terrache a Avignon; lesdis Bernart et Mathe Rici furent
illec consirains de paier ledit change de nij^L florins a xxix groz
pièce, non obstant que une fois il avoit este paie en ladicte ville
de Bruges ; et ainsi disant que ledit change avoit este deux fois
paie ; et pour ce que Ode Rau, frère dudit Marian, a cui appartenoit
estre faicte la restitution dudit change deux fois paie comme il
disoit, et que ledit Ode estoit tenu envers ledit Asselin en certaines
sommes de deniers, icelluy Ode avoit cède et transporte audit
Asselin, a son uz et propriété tout le droit et action quil povoit
avoir en la restitution dudit change; de laquelle cession et transport
il disoit apparoir par certain instrument sur ce fait, leqnel il nous
exhiba ; requérant pour tant ledit Asselin que ledit Bernart Cambi
reservast a lui Asselin, comme cessionnaire et par vertu de ladicte
cession et transport, la dessusdicte somme de iiu^ 1 florins.... »
Bernard Cambi avait motivé son refus, parce que ledit Odo,
avant même la cession, était failli, et par conséquent quUl n^avait
plus la disposition de ses biens, qui dès lors appartenaient à ses
créanciers. Du reste, il n'avait eu à faire avec Odo, ni à cause
dudit change ou autrement, non plus qu'avec Asselin, mais si
Marian Rau avait à lui faire aucune demande, il était « prest et
content de rcspondre et ester a droit et de venir a compte avec lui. »
Le tribunal, après avoir oui l'avis de Charles Gilles, marchand
de Lucques et Baptiste Aliate, marchand de Pise, « qui comme
arbitres esleuz entre lesdites parties avoient traictie et manie
ladite question », débouta le dit Asselin Spinula de sa demande.
Re^, des sentences cioiles, iu-fol., de 1447-51, fol. 37, d. 3.
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1
L
— 696 —
868. — 1448, 29 Avril.
Une forte partie de laine était arrivée au Zwin de
l'Écluse, et devait être transbordée et transportée à Fétaple
de Bruges ; un différend surgit entre les consuls d'Espagne
et la corporation des navieurs au sujet du salaire ; les
premiers offrant cinq esterlins par balle, les seconds
réclamant 2 1/2 d. gros, suivant certain accord conclu
autrefois. On répondait que cette convention était restée
à l'état de projet, sans avoir été exécutée. Le collège des
échevins décide que les marchands seront libres de faire
transporter leurs laines au fret le plus avantageux.
CaHulaire du consulat d'Espaçne, p. 5J3.
869. — 1448, 13 Août.
Vpte submissie ghedaen bi Janne Vander Beke vaa dies hi
mesdaen hadde jegen den staple, jn dat hi vj balen meeden of
mul ghecocht Tantwerpen heift ghedaen bringhen tôt Coppelcrs,
ende van daer te waghene voeren tôt Arssebrouc, contrarie den
rechte vanden staple. So was bi scepenen ghewyst dat hi de
Yorseide mesdaet beteren sal, den scouteeten uten name van
onzen gheduchten heere, x Ib. par. ende der stede v Ib. par.
Heç, des sentences civiles, in-£ol., de 1447-53, fol. 53, d. 4.
870. — 1448, 13 Août.
Nicolas Van Nieuwenhove avait vendu une quantité
de pipes d'huile, au nombre de nouante cinq, à des
marchands d'Allemagne (cooplieden van Oostlant). Survint
le doyen des tonneliers, qui s'opposa à la livraison, parce
que ces pipes faites d'après l'ancien modèle, n'étaient
plus conformes à la nouvelle ordonnance.
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— 697 —
« Mids dat de vorseide pipen wareu vanden ouden maexele,
ende jegen de nieuwe ordonnancie. »
Le collège leva la défense, attendu que les acheteurs n'avaient
lait aucune objection et s'étaient déclarés satisfaits du marché.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1447-58, fol. 53 verso, n. 1.
871. — 1448, 28 Août.
Les jurés de la guède avaient arrêté certaines baies de
garances, importées de Zélande, apprêtées au feu de
tourbe ; disant que d'après l'art. 10 de leur cuere, aucune
garance ne pouvait pénétrer en Flandre, qui ne fut séchée
au feu de bois ou de charbon.
Les acheteui'S, teinturiers de ces baies, répliquaient que
Tart. 10 s'appliquait aux racines de garance, main non aux
déchets (mul) ; d'ailleurs qu'ils n'avaient pas importé à
Bruges ces baies pour les vendre, mais pour les travailler.
Le collège rejeta cette excuse, et amenda l'art. 10 en ce
sens qu'il s'appliquait à toute espèce de garance, en racines
ou déchets.
Reg. des sentences civiles in-fol., de 1447-53, fol. 56, n. 3.
872. — 1448, 29 Août.
Upten xxix®° dach van ougste jnt jaer M. iiu*^ xlviij, so was
ghebeden te commene in scepenen camere van Brugghe, de bailliu
ende scouteeten van Brugghe, metgaders de sheeren cnapen van
Brugghe ende den vanghers ende beriders van den Vryen, endo
voort de bailliu vanden Oudschen, vanden Ziesseelschen ende van
den Proosschen, metgaders haren dienaers ende vanghers ; den^
welcken was gheseit ende te kennene ghegheven, ter presentie
vanden ouderlieden vander duutsche hanze, hoe dat de coopère
vander voorseider hanze gheprivilegiert zyn beedc byden graven
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— 698 —
van Vlaendren ende bideu vier leden vauden zelven lande, als
datmen de voorseide coopère niet vanghen en mach ende in
vanghenessen leeden van civilen zaken, ende van zaken daer nocb
lyf noch let au cleift, by also dat de coopman boorghen stellen
wille of dat hy zo vêle goeds heift daer vooren hy ghevanghcn es.
Ende want in tydcn verleden contrarie den voorseiden privilégie
eenighe dienaers hadden zekere cooplieden ghevanghen zonder
die te latene verboorghcn, ende mids dien ende zekere andere
ghebreken, zo hadden in dit land ghezondên gheweist eene notable
ambassade van radessende boden omnie de voorseide ghebreken
gherepareirt te zyne. Ende was hendelinghe desiderantur.
CarluL Groenenbouc otighecotteett, fol. 32, n. 2.
873. — 1448, 21 Octobi-e.
Une récente ordonnance du duc Philippe avait impose
une taxe de six gros par livre « sur tous biens chargiez ou
pays Daragon venans par deçà et sur ceulx qui sont
chargiez par deçà pour estre menez oudit pays Daragon. »
Or, les receveurs avaient réclamé paiement de ce droit de
plusieurs sacs de safran importés par Pierre de Clavello,
qui refusait par la raison qu'il avait acheté ce safran aux
franches foires de Gênes, dont il appointait le témoignage
et la preuve écrite. Le collège des échevins le renvoie
quitte do la demande.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 64, n. 2.
874. — 1448, 29 Novembre.
Sentence des échevins de Bruges fixant les droit» et
gages des mesureurs assermentés de Damme^ Honcke
et Monekereede dans les eaux du Zwin, à l'enconti'e des
sauniers de l'Écluse.
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— 699 —
" Dat de voorseide ghezwoorue meters vauden Damme, Moneke-
reede eude Houke voordan hcbben zulien van alden braetzoute
dat zy den zoutzieders vander Sluus meten zulien, zy lettel zy
vêle, twee miten van elken hoede, van sturteghelde, dewelke twee
miten betaleu zulien de copers.
« Item, dat de voorseide meters voordan hebben ende ontfanghen
zulien vanden vorseide zoutzieders als zy hemlieden meten zulien
XXV hoed zouds of daer ondere, twaelf miten van elken hoede.
Eade aïs zys meten zulien ter eenre waerf boven de xxv hoeden
hoe vêle of hoe lettel dat het zy, zo ne zulien zy maer hebben
viij miten van elken hoede vanden vorseide zoudzieders.
On suivra ce tarif pour tous les arriérés dus par les sauniers
de l'Écluse.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, fol 67 verso, n. 2.
875. — 1449, 16 Janvier.
Caleûge à charge de Jacques de Jarra qui avait déchargé
à l'Écluse quatre douzaines de soufflets de forge (blase-
balghen) sans les avoir présentés à l'etaple de Bruges ;
pour lesquels il avait encouru Tamende de 35 Ib. parisis,
dont les deux tiers pour le bailli du prince et un tiers
pour la ville.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1447-62, fof. 73, n. 3.
876. — 1449, 16 Janvier.
Sur le différend entre Balthasar Dorie, marchand de
Gênes, pour et au nom de Benoit Dorie, d'une part, et
Donain de Marin, Paule Dorie, Jean Inscrivan et Antoine
Bouchart, comme gouverneurs de la marchandise de l'alun
arrivant au pays de Flandre, d'autre part ; touchant
certain alun « lequel avoit esté conduit en la caraque dont
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— 700 —
estoit patron ledit Benoit Dorie des parties Dorient jusques
à Kse, et lequel oudit lieu de Pise avoit este transmis en
la caraque patronizee par Cosme Dentur, qui Ta conduit
jusques au port de Lescluse en Flandres ; lequel Cosme a
reçu tout le fret dudit alun depuis lesdites parties Dorient
jusques à Pise et de Pise à Lescluse, pour ce que icellui
fret il disoit avoir receu en paiement de ce que ledit
Benoit lui devoit n ;
Les arbitres nommés, savoir Grégoire Spinula et Charles
Lommelin, marchands de Gênes, décidèrent que le taux
du fret de Pise à l'Écluse resterait fixé à onze sols monnaie
de Gênes par quintal du poids de Gênes ; et quant au fret
des parties Dorient à Pise que Cosme Dentur a reçu à
Bruges, qu'il pourra à son retour de Antompne en
Angleterre, faire la preuve de ce que ledit Benoit Dorie
lui devait, « de debte clere et congnue » , et retenir ce
qu'il a reçu : sinon il en devra restitution ou tout au
moins en répondre devant « la seigneurie et office de
Jeunes qui en doivent avoir la congnoissance de telz
cas. n
Reg, det sentences civiles, in-fol., de 1447 -53f fol. 73 verso, n. 2.
877, — 1449, 1 Février.
So waren biden ghemeeuen collège van scepeneu Tan Brugghe
gheordeneirt de pointen onder verclaerst omine die biden foille-
slaers bionen der stede yan Brugghe hemlieden gheneerende met
vernissche te ziedene, voortaD ondechouden te zine, eude dit ter
bede, verzouke ende begheerte vanden vorseidea foilleslaers.
Eerst dat de vorseide foilleslaers haerlieder Terniscb zieden
zullen of doen ziedea bi ghebuerten, ende dat elc van hemliedea
niet moer te gader zieden noch doen zieden zal dan eene tonne
ton hoochsten.
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— 701 —
liemj dat orarae te scuwene de vreese vanden viere ende brande
diere ancleift, zy gheen vcrnisch zieden en zullen moghen, noch
doen zieden, dan buten der stede van Brugghe ter plaetse ghecostu-
meirt die zy van ouden tiden dacr toe ghehiiert liebben of die
zy daertoe zouden moghen hueren.
Item, dat omrae aile frauden te weerene die mon jnt vernisch
bezeghen zoude moghen, zy haerlieder vernisch den coopman
diet coopen wille, vercoopen zullen moeten alsoot vanden pittc
comt, zonder dat thuus te verziedene of yet anders daer toe te
doene jn eenigher manieren. Ende zo wie vanden vorseiden
foilleslaers die jeghen eenich vanden vorseiden pointen de contrarie
dade, die zoude daer afstaen ter correctie van scepenen naer de
qualiteit van zynre mesdaet.
Heç. des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 77, n. 2 et 79, n. 2.
CartuU Groenenbouc onghecotteert^ fol. 37 verso, n. 2.
Cette ordonnance est suivie dans le Cartulaire de ce texte :
Upten xix*° dach van sporcle jnt jaer ons heeren m iiu*" xlviij,
so waren biden ghemeenen collège van scepenen van Brugghe
gheordoneirt de pointen ondef verclaerst, omme die biden foillie-
slacrs binnen der stede van Brugghe voortan onderhouden te zine ;
ende dit ter bede, versouke ende begheerte van den voorseiden
foillieslaers.
Eerst, dat de voorseide foillieslaers haerlieden vernisch zieden
zullen of doen zieden by ghebeurten, ende dat elk van hemlieden
niet meor te gader zieden en zullen moghen noch doen zieden dan
buten der stede van Brugghe ter plaetse' ghecostumeirt die zy van
ouden tyden daer toe ghehuert hebben, of die zy daer toe zouden
moghen huren.
liem, dat omrae aile frauden te weerene die men int vernisch
beseghen zoude moghen, zy haerlieder vernisch den coopman diet
coopen wille, vercoopen zullen moeten alsook vanden pitte comt,
zonder dat thuus te verziedene of yet anders daertoe te doene in
eenegher manieren ; ende al dit op de boete van Ib. par. te verbeurne
biden ghonen diere jeghen enich vanden voorseiden poincten doen
zouden ende daermede bevonden worde of daer af bedreghen
me* ter goeder waerhedo voor scepenen.
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— 702 —
878. — 1449, 14 Février.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou oiront,
Bourg maistres, Eschevius et Conseil de la ville de Bruges,
salut.
Corame question et différence feussent meues par devant nous
en nostre chambre par et entre Lucian Spinula et Paule Spinula
de Jeunes, dune part ; et Jehan Roussel de Bourges en Berry,
dautre part ; A cause de certain arrest que lesdis Lucian et Paule
avoient fait en ladicte ville de Bruges de la personne dudit Jehan
Roussel ; disans yceulx Lucian et Paule quilz avoient vendu audit
Jehan Roussel certains biens et marchandises, assavoir ledit
Lucian certaine partie dor et dargent file montant à la somme do
xxj Ib. gr., monnoie de Flandres ou environ, et ledit Paule certaine
quantité de drap de soye montant a la somme de xlix Ib. gr. ;
a paier lesdictes sommes a certains termes avenir entre eulx
accordez. Disant en oultre lesdis Lijcian et Paule quils avoient
marchande en la manière dessusdicte avec ledit Jehan Roussel
soubs la confiance et seurte des paroUes dicellui Jehan qui se
disoit estre facteur de largentier du Roy nostre sire et pour cui il
sestoit porte en ladicte ville de Bruges, et que cestoit le fait dudit
argentier et pour luy ; et se neust este ladicte confiance, ilz
neussent point volu vendre ne croire audit Jehan aucuns leurs
biens ou marchandises. Et pour ce que ilz estoient advertiz que
ledit Jehan nestoit aucunement facteur dicellui argentier, ilz
lavoient fait arrester pour de luy estre asseurez destre paiez et
contentez desdictes marchandises au jour que les paiemens accordez
escherront ; requérant ledit asseurement a eulx estre fait par
caution ou aultrement souffissaument.
Sur quoy ledit Jehan Roussel respondit quil nestoit aucunement
tenu de donner caution ou asseurement ; mais quil devoit joir des
jours et paiemens a lui accordez selon les coustumes des marchans
et les loix, coustumes et usages de ladicte ville de Bruges. Et quant
a ce que ledit Luciau et Paule avoient avance quil se disoit facteur
dudit argentier, et pour tel sestoit porté, respond icellui Jehan
nyant expressément que onques il se soit porté comme facteur
dudit argentier, et que en achatant lesdictes marchandises, il ne
dit onques que cestoit pour ledit argentier, mais pour lui en son
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— 703 —
privé nom, et en avoit en son privô nom baillie ses lettres de
recognoissance ; et que autrefois il avoit semblablement marchandé
avec lesdîs Luciau et Paule et achaté de leurs biens a paier a
termes quilz lui accorderont, dont il les avoit bien paiez et
contentez ; et avait bon espoir que encoires feroit, requérant estre
absous de la demande.
Les dessusdis Lucian et Paulc disaus comme dessus et offrant
de prouver que ledit Jehan Roussel se avoit porté comme facteur
dudit argentier et que tel se nomma en faisant lesdis achats ; et
requerans comme dessus.
Ensemble plusieurs autres raisons par Icsdictes parties alléguées
et mises avant.
Savoir faisons que oyes lesdictes parties en toutes leurs raisons,
et oyz les tosmoings que lesdis Lucian et Paule ont volu produire
pour vérifier leurs fais dessusdis ; et sur tout eu bon et meur advis
de conseil, par nous eschevins a este dit et jugie que ledit Jehan
Roussel doit estre absolz de la demande a lui faicte par lesdis
Lucian et Paule ; et que iceulx Lucian et Paule doivent relaxer et
desarrestcr ledit Jehan a lencontre deuix arreste comme dit est,
a leurs dcspens ; et que iceulx Lucian et Paule doivent attendre
les paiemens par eulx accordez audit Jehan, sans ce que ledit Jehan
leur soit tenu de faire aucune caution.
En tesmoing do ce nous avons fait meclre le seel aux causes de
lailicte ville de Bruges a ces présentes. Faictes et données lan de
grâce mil iiij*' quarante huyt, le xiiu*" jour de février.
Presentibus : Nieuwenhove, Artrike, Ritsart, Baervoet, Handvate,
. Vooght, Maie.
Reg. des sentences civiles, in-fol., do 1447-53, fol. 78 verso, n. 4.
879. — 1449, 28 Février.
Sur la question de Bonnore Olivier dune part, et Simon do Nory
dautre part ; Appoinctie a esté par consentement de parties quo
Ion comptera les baies de waides estans en lostel dudit Bonhore
dont est débat; et ad ce furent ordonnez et commis Gaultier
Utenhove et Cornillc de Vooght, eschevins de Bruges.
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— 704 —
Et que Ion fera une monte pour faire trois baies desdictes
waides, lesquelles Ion envolera assavoir lune a Lille, lautre a
Court ray et la tierce a Wervy, avec ung certain message et lettres
de la ville aux despens de cellui qui tort aura, pour les mettre
a preuve et en ouvrer, et pour savoir quelz waides se sont, et
combien il vauU, et les faultcs qui en sont, et do la bonté dicelles.
Reg, des sent, civ., in-fol., de 1447-53, fol. 71) verso, n. 4.
880. — 1449. 28 Mars.
Calenge à charge de Paul Heinricx zuene dit Zeeukin et
Jean Boghemakers, marchands de Rotterdam, parce qu'ils
avaient amené au Zwin de l'Écluse des tonnes de beurre et
les avaient vendues sans les faire passer par l'étaple de
Bruges; ils furent condamnés à neuf livres parisis d'amende,
dont six pour l'écoutête et trois pour la ville.
Meç, des sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, foi. 36^, n. 2.
88L — 1449.
n fut question de réformer, d'un commun accord, le
mode de vente et d'achat des laines et peaux anglaises,
contre lequel les Flamands avaient déjà réclamé quelques
années auparavant.
« Et specialiter de modo vendendi et emendi lanas et pelles
lanulas qiiae ad stapulam uostram adductœ sunt et in futurum
adduceutur.
Rymer, Foedera, t. V, part. 2, p. 11.
Le roi Henri VI envoya quatorze commissaires à cet effet ; mais
nous ne voyons pas, ajoute M. Varenberg, p. 519, que le règlement
de rétape ait été modifié.
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- 705 —
882. — 1449, 29 Mars.
Jacques de Gouy, marchand d'Amiens, réclamait de
Colard Dault, bourgeois de Brages, un solde de 25 Ib,
gros pour livraison de six baies de laine anglaise, dite
jorcxwouts wulle. Colard reconnaissait ce solde, mais disait
qu'il avait passé cette laine à Louis Vinceguerre, qui
les avait cédées à Jean Feye, lequel les avait vendues
à des marchands de Berg-op-Zoom. Là, on visita les
laines, et on trouva qu'au lieu de qualité dite jorcxwouts,
elles étaient de la classe dite jorcxkiers;^ et de ce chef,
Vinceguerre prétendait une indemnité de 27 Ib. gros, et
Jean Feye de son côté, élevait sa note à 27 Ib. 14s. 7d.
gros. Le collège des échevins, gardien du privilège de
l'étaple des laines, adjuge ces diverses conclusions.
Jieff, des sentences civiles, in-fol. de 1447-52, fol. 86^, n. 2.
883. — 1449.
Premiers ou terroir appelle Oostvrye.
De Jehan de Cueniac lequel fu pris et calengie par ledit bailli a
cause davoir rais en son hostel drap pour vendre en taille et aussy
davoir vendu contre les appointement, previleges et franchises de
la ville de Bruges qui prenent aussi xxv Ib. de amende suivant
le teneur de leurdit previlegc quant le cas est trouve ; lui de ce
laissie composer veu que ledit Jehan ne savoit point dudit previlege
et que cestoit uug povre home qui pau ou néant avoit, à la prière
dcsdis de Bruges, pour mieulx fere que laissier, pour viij Ib. au
proffyt de mon très redoubte seigneur, a payer lune moitié au présent
compte et lautre moitié au compte ensievant.
De Cornelis de Coppelare lequel fu pareillement pris et calengie
par ledit bailli pour ladicte cause...
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de
Bruges du 13 Janvier au 5 Mai U4U, n. 13702.
4ô
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— 706 —
On trouve encore dans le même compte, une douzaine de
semblables calenges, — pour avoir vendu drap en taille dans
ladicte paroche ; — pour avoir tenu ung tronc et une liche par
desuere ; — pour avoir tenu ung tronc et une liche et deux
hostilles ; — pour avoir tenu drap en son hostel pour rendre en
taille et taille drap vendu ; — etc.
L'article suivant on donne une explication détaillée :
De Thieri Lanel lequel fu pris et calcngie par ledit bailli a cause
davoir tenu en la paroche de Eessene ung tronc et une liche par
deseure cellui qui estoit ordonne par la loy du Franc, selon la
costume de tenir ledit tronc et liche en ladicte paroche lequel
estoit contre les appointemeut, previleges et franchises de la
ville de Bruges fait par mondit seigneur entre ceulx de Bruges et
du Franc touchant la drapperie ('), cest assavoir que en chacune
paroche du Franc ne puet estre que ung tronc et une liche et
deux hostilles do tiserans de drap sans plus ; et toutes les fois
que plus en seroit trouve par ledit bailli ou par ses heridtrs^
que celui qui seroit trouve par deseure ledict nombre, est
tenu en lamende de xxv Ib. a lencontre de monseigneur et
XXV Ib. a lencontre de la ville; et les troncs, liches et hostilles
fourfais, la moitié a mondit seigneur et lautre moitié a ladicte ville.
De quoy ledit Thieri Lanel et xxv foulons et tiserans ycy apart
nommez se* submirent on lordonnance dudit bailli et de ladicte ville
de Bruges par Icsquclx fu ordonne que ledit Thieri, bien considère
sa povrete, payoroit a mondit seigneur et a ladicte ville x Ib. par.
a certains payemens y ordonnes ; et ce temps pendant ledit bailli
fu adjourue pour ceste cause devant messoigneurs du conseil de
monseigneur a Tenremonde, ou ledit bailli a comparu avec ceulx
de Bruges, qui ont garde en ce le droit do monseigneur et leur
droit, veu que lesdictes calenges disent quil furent franc dudit
appointemeut et previlege, et quil povoient drapper avecq les
troncs et hostilles sans nombre ne déclaration en chacune paroche.
Et fut en ce tant procède, que le nantissement iu requis au proffit
de mondit seigneur et de ladicte ville devant nosdis seigneurs;
lesquelx laissèrent de donner de ce sentence, mais disoient plaider
(*) Lappointement auquel ce passage fait allusion, est celui du 6 avril 1407.
Voy. Invent, des Charles, t. III, p. 534.
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— 707 —
plus avant; ce temps pendant ledit bailli et ceulx de la loy de
Bruges ont perchu que lesdis foulons et tisserans ne laissoient
point de ouvrer contre ledit previlege : ce veu ledit bailli et ceulx
de Bruges ont este plaintif devers monseigneur lequel par sa grâce
a donne, bien estant informe dudit appointement et previlege, ung
mandement do recbief prendre et calengier lesdiâ tiserans et
foulons, et rovocquer ledit plait devant lui ; par lequel vertu dudit
mandement, ledit bailli a trouve aucuns foulons et tiserans avecq
lesdis troncs et hostilles par devant calengies ouvrant, et les a
aucuns mis en prisons de la première submission et de icelle
derraine callenge ; ce considère icellui Thieri et ses compaignons
ycy après nommez ont renunchie dudit plait et prie pour grâce de
payer lesdis x Ib. par. sur lui du pour ledit bailli et ceulx de
Bruges devant ledit plait, dont monseigneur prent v Ib. et la ville
lautre v Ib., a payer lune moitié a ce présent compte et lautre
moitié au compte eusievant ; pour ce cy ladicte moitié qui monte
Il s. par.
884. — 1449, 30 Mars.
Bonnore Olivier, conseiller du duc de Bourgogne et son
receveur extraordinaire de Flandre avait acheté de Bernard
Portunari, marchand de Florence et Simon de Nory, son
plesge, 160 baies de waides, « comme estans bonnes waides
de Lombardie » , au prix de 10 s. gros le cent, et il en
avait vendu 14 baies à un marchand d'Angleterre au prix
de 13 s. 4 d. gros. Ce dernier les ayant mis « à preuve et
en œuvre», les trouva de moindre qualité, et résilia le
marché. Bonnore, de son côté, ajourna ses vendeurs en
nullité et dommages-intérêts. Ceux-ci répondirent « quilz
navoient autre chose dit ou promis hors seulement que
cestoient waides de Lombardie prinses par les Catalans sur
une caraque de Gènes ; et soy rapportant ad ce a la
déclaration du couretier qui estoit présent. » Le collège
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— 708 —
appointa que « par les tainturiers de la ville de Bruges
deux ou trois baies desdites waides seroient miz a preuve
et en œuvre. »
L^instance ayant été suspendue par le départ des
défendeurs, fut reprise à leur retour.
n parait que la première enquête n'avait pas été bien
concluante, puisque le collège ordonna, cette fois :
« Que (le toutes lesdites waides estant eu estre, montent à
cent xxxviij biles ou celier dudit Bonhore Olivier, Ion feroit ung
mont et que tout scroit bien meslé lun avecq lautre, et que dicellui
mont Ion empliroit trois baies, dont lune seroit envoyé en la ville
de Lille, lautre eu la ville de Couray et la tierche à Wervy,
pour les illec mettre à preuve et en œuvre pour savoir quelles
waides ce sont et de quelle bonté ; et ce aux despens dicellui qui
auroit tort; et par certain homme souffisaut que ad ce nous
ordonnerons, pour dicelles preuves desdites villes nous rapporter
bonnes lettres certificatoires ; et que eu ensuivant ledit nostre
appointement nous eussions ordonné et esleu Jehan de Royeghem. n
A la suite de cette seconde épreuve, le collège annula
la vente, et condamna Simon de Nory à repi'endre les
waides existantes, à rendre l'argent qu'il avait reçu, sauf
à déduire le prix des waides vendues par Bonhore.
Et quant aux dommages-intérêts, le collège
« a dit et appointié que les parties devront prendre chacune
ung ou deux arbitres bons marchans, pour par eulx en estre fait
appointement pour faire ce peut, ou se non que oy le rapport
desdis arbitres, par nous cschevins en sera ordonne ainsi que de
raison sera. »
i?«?^. dfs sentences civiles y in fol., de 1447-53, fol. 87*, n. 1.
Cfr. ci-dessus n. 871).
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— 709 —
885. — 1449, 20 Avril.
Matthieu Coppelare qui avait acheté de Scorein Kervins-
zone une cargaison de garance verte de Zélande non
estaplée et amarrée dans, le Zwin, est condamné à 50 1b.
par. d'amende au profit du prince et 25 Ib. au profit de
la ville de Bruges.
Groenenb. onghecott., fol. 40^, n. 4.
Par acte du 5 Avril précédent, Jacques Boudins avait cautionné
le dit Coppelare, et par sentence du lendemain, Scorein Kervinszone
avait été condamné à 50 Ib. par. d'amende, pour avoir amené au
Zwin et mis en vente ladite cargaison.
Ibid., fol. 40% n. 2 et 3.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 88, n. 2,
et 88 verso, n. 5, et 89 verso, n. 2.
886. — 1449, 24 Mai.
Lettre du magistrat de la ville de Damme, qui, se trouvant
dans la nécessité de reconstruire la porte de sortie vers
Bruges, sise près du canal, et de placer pour cet ouvrage,
des batardeaux et pilotis dans le dit canal, reconnait le
droit de la ville de Bruges, à qui le canal appartient (wien
de voorseide vaert ende trecht van dien toebehoort) ;
et déclare ne vouloir porter aucun préjudice à ce droit.
Aussi bien les batardeaux et tous obstacles à la navigation
seront enlevés en temps utile, ou sur la première réquisition;
et les bourgeois de Bruges pourront passer librement,
comme antérieurement, par la dite porte, de jour et de
nuit.
Ouden Witlenbouc, toi. 182 verso, n. 2.
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— 710 —
887. — 1449, 22-26 Août.
Antoine de Franchois, marchand de Florence, avait été
emprisonné « es prisons de Bruges », à la requête de
Thomas de Marquil, pour une dette de mille Ib. gros.
Il fut relaxé sous la caution de Jacques Destrosci qui
souscrivit pour 200 Ib. ; de Baptiste Aliate pour 100 Ib. ;
de Bernard de Bardi pour 200 Ib. ; de Lorens Noble, Jean
Rattins et Pierre van Campen, chacun pour 133 Ib. 6 s.
8 d. gr. ; et Guillaume de Heys pour 100 Ib. ; avec garantie
« que ledit Antoine tiendra bon et loyal prison ; et que ou
cas quil senfuyst ou eschapast de ladicte prison, que adont
ils tiendront quite et sans dommaige Jehan Homin garde
de ladite prison, n
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, fol. 101 verso, n. 4.
888. — 1449, 17 Septembre.
Marc van Caloo est condamné à 15 Ib. par. d'amende,
parce qu'il avait vendu dans les eaux du Zwin certaine
quantité de ten^e verte (looke) (*), sans l'avoir estaplée
à Bruges.
Beg. des sentences civiles y in-fol., de 1447-53, fol. IW^ n. 5.
889. — 1449, 10 Octobre.
Jacques Metteneye se constitue caution pour Georges
Martins, négociant d'Ecosse, facteur (bursier) de l'évêque
de Saint- André, à charge duquel on avait saisi dans la
barque (baergen) conduite par le capitaine Guillaume
(') KiLUK. Loock-vecwe. Color prasinus, porraceas.
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— 711 —
Acames, présentement amarrée au Zwin, une partie du
gréement, savoir :
" den mast derupstaende, tacleD, de rade, eenen hancker me tien
cable, twee sheerstop, de boghespriet ende windaes jn Yoorcasteel
jn tvoorseide scip wesende » ;
à la poursuite de Jeau Ynghel, marchand de la Hanse (Oosterlinc),
pour une dette de 16 Ib. gros.
Reç. des sentences cioties, in-fol., de 1447-53, fol. 115 verso, n. 3.
890. — J449, 21 Octobre.
Gérard Marquaert, marchand de là Hanse d'Allemagne,
ayant une créance de 120 Ib. gros pour livraison de
26,000 stocvisch, à charge de Jean de le Vigne, poorter
de Bruges, l'avait fait appréhender, mais, peu après, le
magistrat le fit relâcher. Au décès de Marquaert, sa veuve
avait imploré l'assistance du conseil de la Hanse, qui mit
en cause ledit magistrat. Celui-ci, fort du privilège assuré
aux poorters qui les libérait de la contrainte par corps pour
simple dette, déclinait toute responsabilité. Cependant,
vu la position précaire de la veuve Marquaert, et après de
longs pourparlers, il accorda, par transaction, de lui
bonifier une somme de 30 Ib. gros, dont la moitié comptant,
et la moitié payable au bout de l'an.
Cartulaire Ouden WUtenbouCt fol. 9 verso, n. 3.
891. — 1449, 4 Décembre.
Le gouvernement de la république envoie aux marchands
génois à Bruges copie du décret par lequel il fait défense
de donner des navires en location aux infidèles, ou de
charger de leurs armes, chevaux, vivres ou munitions.
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— 712 —
Ce décret restera en vigueur aussi longtemps que le roi de
Castille sera en gueri'e avec celui de Grenade. On voudra
signifier la dite copie, après réception, aux capitaines des
navires se trouvant en rade ou dans les ports voisins.
Arch. de Oénes, Reg, litt. communiSy ti47-49, n. 16.
Analysé par Dbbimoni. Documenti^ p. 425, n. 89.
892. — 1450, 2 Janvier.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront,
Bourgmaistres, eschevins et conseil de la vile de Bruges, salut.
Savoir faisons que par devant Roland le Vos et Guerard le Groote,
noz compaignons eschevins, sont au jour de huy venuz en droit
Guillaume Graes marchand Dengleterre, demandeur dune part ; et
Jehan Selle et Guillaume Catston, aussi marchans Dengleterre,
deffendeurs, daultre part. Disant ledit demandeur que Jehan
Granton négociant de lestaple a Calais lui estoit tenu et obligie
envers lui en certaines sommes de deniers, assavoir premièrement
en LX Ib. desterlins a cause et par vertu de certaine obligation
quil avait devers lui et en oultre en la somme do l Ib. gros
desterlins a cause de certain change ouquel ledit Jehan estoit
envers lui tenu et des despens et dommaiges pour ce euz et
soustenuz; montant ensamble a ex Ib. desterlins; pour laquelle
somme de ex Ib. gr. desterlins il avoit fait arrester en ladicte ville
de Bruges ledit Jehan Granton. Et que ledit Jehan estant arreste
lesdis Jehan Salle et Guillaume Cacston constituèrent plesgerie
envers lui den ester a droit et paier le jugie. Et pour ce
que ledit Jehan sen estoit parti de ladicte ville de Bruges sans le
avoir paie et contente ou soy présente a justice pour avoir droit,
il requerroit que lesdis défendeurs fussent contrains et condempnez
comme plesges dudit Jehan es sommes dessus déclarées.
Lesdis défendeurs ad ce respondaus confessèrent que en la
manière, dessusdicte ilz sestoicnt constituez plesges envers ledit
Guillaume Craes, pour ledit Jehan Granton ; mais disoient que
ledit Jehan estoit bien solvent et riche assez, et que tresbien lui
payeroit; requerrans pour tant que ledit demandeur voulsist tenir
la debte sur ledit Jehan qui est son principael debteur et oulx
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— 713 —
dechargier de leurdicte plesgerie ; de.batans aussi la somme par
ledit demandeur demandée a cause dudit change, par certaines
raisons ad ce alloguies.
Le dessusdit demandeur soy tenant a sadicte plesgerie et
requerrant comme dessus.
Ensemble plusieurs aultres raisons par lesdictes parties proposées.
Et que sur ladicte question, oyes les dictes parties en leurs
raisons, et aussi certains marchans que ladicte question avoient
manye par nos dis compaignons eschevins, a este dit, jugie et
appointie que lesdis deffendeurs comme plesges dudit Jehan
Granton paieront et contenteront ledit Guillaume Craes, première-
ment de ladicte somme de lx Ib. desteriins dont ladicte obligation
fait mention, et en oultre de la somme de xxxv Ib. gr. a cause
dudit change et ce que en dependt. Et ce parmi rendant ladicte
obligation ; et donnant bonne et souffissante caution plesgerie
montant auxdictes deux sommes de lx Ib. et xxxv desteriins de
ou cas que en temps avenir ledit Jehan Granton voulsist dire
contre la debte desdictes sommes, ou alléguer solution ou paijement,
et que a lencontre dudit demandeur fust jugie, lors rendre et
paier ledit jugie jusques auxdictes deux sommes et au dessoubz.
Et reservez ausdis deffendeurs leur action et droit envers ledit
Jehan Granton, debte si avant que droit et raison youldront.
En tesmoing, etc. u januiirii.
Reg. des sentences civiles ^ in- fol., de 1447-53, fol. 124, n. 4.
893. — 1450, 12 Janvier.
Willem Daman brochte jn scepeuen handen vj scaelen van
diverschen fatsoenen, een hoghen verdecken croes, iij anderea
croesen ende noch u zelverinne riemen vergout, eene rode ende
eenen zelverine graeuwe, als te pande over xiiij Ib. xj s. lU d. gr.
Daer omme Jan Wendel hadde hem ende Janne Symoens ghedaen
vanghen ; ende beloofde noch te bringhene in handen u scalen
omme in scepenen handen te blivene toter tyd dat zy van haren
ghescille ende vanden wettelichede ende costen daer up ghedaen
verleken zouden zyn.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, fol. 126 verso, n. 1.
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— 714 —
894. — 1450, 31 Janvier.
Lettres patentes de Philippe, duc de Bourgogne,
abolissant le droit de 6 gros par livre de la valeur de
toutes marchandises arrivant de Catalogne en Flandre,
ou expédiées de ce dernier pays vers le premier, ou bien
appartenant aux sujets du roi d'Arragon.
Invent, des chartes^ de Bruçes, t. V, p. 143, n. 1051.
Voy. l'analyse détaillée loc, laud,
895. — 1450, 17 Février.
Adrien Lauwerssuene de Dordrecht, qui avait mis en
vente dans le Zwin une quantité de moutons et en avait
emporté le reste, sans payer l'estaple, est condamné à
30 Ib. par. d'amende.
Oroenenb, onghecott,, fol. 44, n. 3.
Sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, fol. 128, n. 4.
896. — 1450, 12 Mars.
Saisie-arrêt pmtiquée par Pierre de Medine, de 137 baies
de laines d'Espagne, remisées dans les caves de Jacques
Coolbrant, sises devant la maison du tonlieu et rue Cromme
Ghenthofy pour sûreté de 400 Ib. gros que Martin Desquiel
lui devait.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, fol. 135, n. 2.
897. — 1450, 29 Avril.
Jehan Jaques Spinale marchant de Jennes se constitua plesge
pour Nicholas de la Costo son josne et prisonnier en la villo de
Bruges, alencontre le bailli de leaue ou nom de nostre très
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— 715 —
redoublé seigneur et prince, et le bourgmaistre du cours de la ville
de Bruges ou nom dicelle ville, comme ayant fait contre le droit
de lestaple ; de ledit Nicholas faire a droit sur ce que on lui voira
imposer et de paier le jugie jusques a la somme de u*" Ib. gr. et
au dessoubz, ou pour ledit jugie le délivrer es prinsons ou raesmes
estât comme il est do présent. Actum le xxix*^ jour davril.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 137 verso, n. 3,
898. — 1450, 15 Mai.
Melchior Gentyl, patron d'une caraque de Gênes,
Nicolas de la Costa et Georges de Saingnon, marchands
de Gênes, avaient le premier vendu et les seconds acheté
certains biens et marchandises amenés de Zélande, et les
avaient déchargés « en la franchise et juridiction du
bailliage de Mude et au port de Lescluse » — sans les
soumettre à leur « droit estaple », — sont condamnés
à 200 Ib. par. d'amende.
« De et sur la calaignc faicte par lé bailli de leaue, pour et
ou nom de nostre très redoublé seigneur et prince, monseigneur
le Duc de Bourgoigne et de Brabant, coûte de Flandres, etc. et
par Jaques Keingot, pour et ou nom du Bourgmaistre du commun
de la ville de Bruges, et commiz a la garde du droit de lestaple
de Bruges....
Oroenenb. ongkecoté,, foi. 45, n. 3.
Heç, des sentences civiles, ia-fol., de 1447-53, fol. r39, n. 5.
899. — 1450, 15 Mai.
« Le XV® jour de may fu par la plaine chambre deschevins de
Bruges dit et jugié que Octavian de Altabit de voit satisfaire à
monseigneur le conte do Saint Martin des vitres cristallines et
tissuz de soye broquiez dor, que il Octavian devoit consigner pour
ledit conte à Symon de Nory ; et ce parce que ledit Octavian na
point monstre qui les avoit es mains dudit Symon au proffît dicellui
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— 716 —
conte, comme fore devoit selon la commission quil en avoit ;
reserve audit Octavian sou action envers ledit Symon, si aTant
que droit le voldra. »
Reg, des sentences cioiîeSy in-fol., de 1447-53, fol. 139, n. 4.
900. — 1450 12 Août.
Jean Wit, marchand de Londres, qui avait vendu à
l'Écluse dix tonnes de suif (roeds) sans les avoir estaplées
à Bruges, est condamné à une amende de 6 Ib. gros.
Reg. des sentences civiles, in-fol, de 1447-53, fol. 144^, n. 2.
901. — 1450, 23 Septembre.
Le collège de Venise donne au consul de Bruges les
instructions suivantes :
Dans ses entretiens avec le très illustre Duc de Bourgogne
et sa dame, Isabelle de Portugal, et les bourgeois de Bruges et
d'Anvers, il laissera entendre que le gouvernement de la république
a toujours marqué sa préférence, en matière de commerce et
de navigation, pour les ports de leur pays, et que les galères
Ténitiennes sont tout disposées à apporter les marchandises ailleurs,
si le Duc ne veut pas leur accorder de sauf-conduits. Le capitaine
a Tordre de conduire toute l'escadre à Londres, s'il ne peut
obtenir les sauf-conduits; et si le consul entend qu'à son arrivée
en Angleterre il ne les aurait pas reçus, il transmettra la présente
lettre à son adresse. Le porteur est Anicbino de Cologne qui a
promis de rejoindre le consul dans les quinze jours. S'il arrive
à temps, on lui doit 20 ducats sur lesquels il en a reçu dix.
Le consul lui payera le reste et enverra sa réponse par ce même
courrier, et pour faire plus d'éclat en présence du Duc de
Bourgogne, il pourra s'adjoindre deux marchands vénitiens et
prélever la dépense sur le montant des avaries.
Arch. de Venise, Senato Mar,y V, 4, p. 5.
Record Qfice, Calendar qf State papers Venetian, 1. 1, p. 79, n. W.
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- 717 —
Le 6 Octobre suiyaat, le Sénat décrète que si la somme de
600 ducats qu'il lui a allouée pour Tobtention des sauf-conduits
n'est pas suflSsante, le consul de Bruges pourra l'élever jusqu'à
1000 ducats, imputables sur le compte des avaries des marchandises
cbargée$ en destination de Bruges. Avec l'autorisation du Sénat,
le collège a ordonné au capitaine, s'il n'obtient pas les sauf-
couduits, d'amener les galères à Londres; maïs attendu que cette
ville, et même toute l'île d'Angleterre, so trouve en pleine
combustion, les galées pourraient courir grand risque. On écriva
donc au capitaine ce qui suit :
Le 21 Septembre dernier, on lui a commandé, si le consul de
Bruges ne parvient pas à obtenir les sauf-conduits, d'amener les
deux galères de Bruges à Londres. S'il a depuis lors appris que
les troubles continuent eu Angleterre et que la ville de Londres
est plongée dans de grands désordres, il fera route vers un port
qui offre plus de sécurité, et il aura la liberté de choisir le port
qui lui semblera préférable.
Arch. de Venise, ibid., p. 10.
902. — 1450, 3 Décembre.
Octroi de prorogation des lettres de sauf-conduit
délivrées aux marchands et bonnes gens de la ville et
seigneurie do Venise résidants en la ville de Bruges.
Le duc Philippe ayant reçu requête des marchans et bonnes
gens susdits pour proroger leurs lettres de sauf-conduit de venir
marchander et converser librement en tous ses pays et seigneuries,
leur accorde les points et articles suivants ;
P) Lesdis marchands et bonnes gens^ leurs facteurs, familiers,
serviteurs et maronniers pourront avec leurs galées, caraques,
navires, biens et marchandises venir et besoigner en nos pays, par
mer et par terre, paisiblement et sûrement, en paiant les devoirs
et droitures accoutumées.
2®) Les franchises qu'ils avait obtenues autrefois de la duchesse
de Bourgogne, leur sont confirmées,
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— 718 —
3**) Nuls hosteliers, tavernîers ou autres ne feront, du chef do
vitailles ni d'aucune chose,créance aux maronniers des galées et
caraques, sacs le consentement du capitaine, sous peine do
déchéance de la dette.
4**) Nuls marchans et bonnes gens de Venise ne seront pris et
arrêtés pour dette « congneue », s'ils peuvent fournir caution
suffisante « de leurs bien ou plesges », pour le montant de la dette,
et « den ester et attendre droit selon les loix et coutumes des lieux
ou ils seront pris et arrestez. »
5**) Quand les galées vénitiennes arriveront en nos pays, les
capitaines pourront « congnoistre et faire amender et adrechier »
toutes dissensions qui seront entre leurs gens d'équipage pour cause
de dette ; et « parrcillement de debas, discors ou riotes quils
auroient lun a lautre, comme de féru, batre de poings et tirer
couteaulx sans en faire plaie », sans que de ce chef, aucune peine
ou amende soit encourue envers nous. Mais si ces meffaits ou
débats se produisent à terre, la loi du lieu en jugera.
6**/ Les maronniers des galées qui sont « povres gens v, pourront
franchement vendre les petits tonnelets de vin et tous autres
« beuvraiges qu'ils portent dessous la couverture des galées » ;
pourvu que dans les trois jours do leur arrivée, le capitaine en
remette une déclaration ^r écrit « la ou il appartiendra ». Et
à condition quo lesdis de Venise seront tenus d'amener leurs
dites galées, lorsqu'elles aborderont en Flandre, et de les décharger
au Zwin et port de Lescluse, et non ailleurs, sans notre congé
et licence dont il apperc par nos lettres patentes.
Le présent octroi de prorogation restera valable jusqu'à notre
rappel, qui sera signifié au consul des marchands de la nation
de Venise, résident à Bruges, ou en son absence, à son lieutenant ;
et en ce cas, lesdis marchands et leurs biens resteront en sûreté
en nos pays l'espace de dix huit mois à partir du jour de cette
signification, et pourront continuer pendant cet intervalle, les
opérations de leur commerce.
Si donnons en mandement, etc.
Donne en nostre ville de Lille, le iiu* jour de décembre lan de
grâce mil cccc. et cincquanto.
Signé : Par nous le Duc, J. Schàeeel.
Cartuî, Ouden Wittenbouc^ fol. 74, n. 3.
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— 719 —
903. — 1451, 20 Septembre.
Octroi de main-levée pour les mcarchands de l'estaple
de Calais.
PniiiiPPB, par la grâce de Dieu, duc de Bourgoingne, etc. a tous
ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Comme les marchaus
de lestaple de Calais, subgez Dangleterre nous ayentfait remonstrer
que pour réparation et restitution daucunes priiises faictes sur
nous et sur aucuns nos subgez par ceulx de la partie Dangleterre
et en especial dune carvclle, dune hulke et dune nef, et des
biens qui y estoient ; pour cause desquelles prinses pluseurs desdis
marchans ont este par pluseurs fois arrestez et erapeschiez, tant
en personne comme en biens, en noz pays et seigneuries, pour sur
eulx recouvrer les pertes et dommaiges a nous faiz et a nosdis
subgez par lesdictes prinses ;
Traictie et appoinctement a este et est fait entre lesdis marchans
dudit cstaple et aucuns depputez de nostre partie, moyennant une
somme dargent que lesdis marchans dudit estaple sont tenuz et
doivent payer ; requerans iceulx marchans que doresenavant telz
arrestz ne soient fais sur eulx ne sur leurs biens par prinses qui
pourroient estre faictes sur nous ou sur nos subgez par ceulx de
la partie Dangleterre ; et que sur ce vueillons octroier nos lettres.
Savoir faisons que nous ce considère, et pour obvier aux incon-
veuiens qui pourroient avenir, avons consenti et accorde, consentons
et accordons par ces présentes et sans deroguer ne preiudicier a
lentrecours de la marchandise ne aux abstinences prinses pour
une partie et pour lautre ; et iceulx entrecours et abstinences
demourans en leur force et valeur ;
Que sil advenist, que Dieu ne vueille, que par les subgez ou
autres de la partie du Roy Dangleterre feussent fais doresenavant
aucunes prinses ou dommaiges sur noz subgez, les dommaigiez
seront tenuz eulx traire devers ledit Roy Dangleterre, lui remonstrer
les dommaiges quilz auront euz et en requérir restitution ; et ce
fait viendront devers ceulx dudit estaple de Calais et leur rcmon-
streront les requestes quils auront faictes audit Roy Dangleterre.
Et se dedcns trois mois après ladicte remonstrance faicte ausdis
de lestaple de Calais, lesdiz adommaigiez nos subgez ne sont
restituez de leurs pertes et dommaiges, nous leur pourrons sur ce
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— 720 —
pourveoir et baillier nos lettres darrestz aussi bien sur les marchans
dudit estaple comme sur autres subgez et du parti dudit Roy
Dangleterre.
Et semblablement sera fait pour la partie dudit Roy Dangleterre
sil advenoit que aucuns de ses subgez feussent adommaigiez par les
nostres.
Toutes voies nous entendons que ce aucunes courses se faisoieut
par terre sur noz pays et subgez, ou sur leurs biens, par ceulx du
parti Dangleterre, par armée ou assemblée de gens de' guerre,
ou quilz y prinssent aucunes noz villes ou forteresses, ou de nosdis
subgez, ces présentes en ce cas soient et demeurent nulles et de nul
effcct et valeur, et quils ne sen puissent aider a lencontre de nous.
Si donnons en mandemeot a tous nos justiciers et oflSciers ou a
leurs lieuxtenans, et a cbascun deulx si comme a lui appartient
que ladicte somme payée selon le traictie et appointement dont
dessus est faicte mention, ils hostent, lievent, ou facent lever et
hoster tous arrestz fais sur les biens appartenant ausdis .marchans
de lestaple pour cause des prinses faictes desdictes carvelle,
hulke et nef, et des biens qui y estoient en mettant iceulx biens
arrestez oudit cas a plaine délivrance.
En tesmoing de ce nous avons fait mettre nostre seel a ces
présentes.
Donne en nostre ville de Bruxelles, le xx*jour de septembre,
lan de grâce mil quatrecens cinquante et ung.
Signé : Par monseigneur le Duc J. Milet.
Cartuîaire Ouden Witteûbouc^ foi. 36, n. 2.
En vertu du même octroi et en confirmation d'icelui, le duc
Philippe-le-Bon, ordonna par lettre du 28 Janvier 1453 (v. st.),
la main-levée de tous biens saisis, appartcnans aux marchands de
l'estaple de Calais ; saisie qui avait été autorisée par lettres
patentes, en guise de représailles, à « l'occasion et soubz umbre do
la prinse et destrousso que le seigneur de Bonneville et ses
complices, subgiez Dangleterre ont fait sur la trade de la flotte
de plusieurs naviercs do noz pays et subgiez venans de la Rochelle,
et dillec en cours, chargeez de seel, de vin et d'autres denrées et
marchandises que lesdis coulpables y ont prins et butinez, i»
/6*d., fol. 36 verso, n. l,
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TABLE ALPHABÉTIQUE
DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX.
Les ch\fres de renvoi indiquent tes pages.
Le nom de Bruges se répétant presque à chaque page^ est omis.
Aardenbourg, Ardembuerch, Arden-
bouh, Ardenbourcb, Ardeubourg,
Ardenbuerch, Ardenburg, 31. 35.
55. 57. 60. 61. 66. 69. 88. 117. 122.
123. 148. 164. 206. 215. 373. 436.
646. Cf. Rodenbourg et Terdenburg.
Abbeville, 142. 270.
Abeelc, vau deo. Gilles, 673.
Abennes, Salomé, 261.
AberdeeD, Aberdun, Abredan, 208. 635.
640.
Abeur, van. Nicolas, échevin de Gand,
264.
Ablati, Jeao, 669.
Abyndon, de. Etienne, 160.
Acarnes, Guillaume, 711.
Acris, de. Jacques, 82.
Aden, van. Ederic, marchand de Ham-
bourg, 473.
Adooren, Adoornc, Adornq, Antoniotto,
doge, 391, — Georges, 496.— Jacques,
683. — Pierre, 692.
Adriatique, 178.
Aelmaengen, Alamanie, Alamaigne,
Alimanie, Allemagne, Almaigne, Al-
maingne, Almanie, (Oostiant), 65. 99.
110. 118. 200. 202. 207. 215. 225. 233.
287. 241. 245. 274. 277. 823. 333. 356.
360. 369. 373. 378. 430. 453. 454. 455.
547. 550. 555. 661. 663. 670. 696. Cfr.
AIcmaiugne.
Acist, van. Jean, 116.
Aertevelde, Artevelde, 200. 335. —
Philippe, 327. 337.
Aertrike, Artrike, Artryke, van. Ber-
nard, 146. — Gilles, 150. — - Louis,
420. — Simon, 139.
A Trique, 175.
Agen, 182.
Arst, 64.
Aken, ville. Aix-la-Chapelle, 113. 118.—
nom de famille, vau. Jehan, 427. —
Pierre, 282.
Ako, chancelier du roi de Norwège,
119.
Alaerts, Alarts, Daniel, 491.— Wautier,
344.
Alardin, Jean, 73.
40
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— 722
Albanie, duc de, 517. 519.
Albert, duc de Hollande, 412.
Albiniaco, de. Nicolas, 33.
Aldenardi, Audenarde, 295. 296.
Alemainjçne, 19. Cfr. Aelmaengen.
Alep, 166 à 169. 175.
Alexandretto, 175.
Alexandrie, Alexander, 167 à 169. 320.
Alfonse, Gonsalve, 668.
Algarbe, Algarves, 358. 547.
Alger, 175.
AUate, de. Baptiste, 684. 695. 710.
Alicante, 177.
Almeria, 166.
Alouds, Jacques, 64.
Alphonse, roi de Castille, 184. — M«, 93.
Altabit, de. Octavien, 715.
Amborch, voy. Haraborch.
Amiens, 79. 326. 378. 410. 705.
Amsteledam, Amsteldamme, Amster-
dam, 370. 376. 377. 383. 624. 628.
Andreson, Willame, 520.
Angerton, de. Robert, 192.
Anghele, van der. Jean, 146.
Angleterre, Anglia, Engleterre, Inghe-
land. Inghelant, Ingland, Inglant,
19. 21. 55. 71. 72. 76. 78. 80. 83. 84.
93. 99. 101. 114. 115. 125. 151. 156.
160. 165. 181. 185. 197. 198. 211. 223.
226. 228. 229. 230. 237. 242. 263. 268.
273. 290. 292. 294. 296. 342. 361. 397.
424. 447. 463. 477. 481. 516. 536. 555.
559. 565. 568. 572. 574. 584. 591. 597.
607. 618. 620. 621. 627. 634. 640 h 642.
649. 661. 662. 670. 712. 717. 719. 720.
Anglico, Simon, paternoster makere, 95.
Anglomonasterium, Ingelmunster, 91.
Angora, 166.
Ansbeke, van. Wouter, 182. 147.
Antioche, 620.
Antoine, duc de Brabant, 469.
Antompne en Angleterre, 700.
Antona, 581.
Antwerpen, Andwerpe, Andarpium,
Angwers, Anvers, 137. 141. 151. 173.
176. 187. 215. 253. 333. 334. 347. 360.
361. 363. 869. 374. 391. 396. 436. 438.
469. 580. 591. 640. 646. 650. 058. G59.
662. 664. 696. 716.
Aquila, 167.
Arabie, 168.
Ardembeurgh, de. Lamsin, 96.
Ardenbourg, Ardenburch, van. Hngaef ,
31. 101.
Arènes, mer des, 20.
Arest, 64.
Argent, Jean, 40.
Argilli, 861.
Arménie, 620.
Armude en Zéiande, Arremude, Amc-
mude, 564. 593. Cf. Ermude.
Arnulphin, Jehan. 684. 689.
Arragon, 19. 209. 412. 478. 536. 566.
698. 714.
Arragonais, 502.
Arras, Atrebatum, Atrecht, 26. 71. 77.
79. 97. 188. 300. 302. 430. 536. 610.
646. — évéque, 15.
Arsebrouc, 696. — Baudouin van, 109.
— Jean, 131. 133.
Artois, 651.
Asie, 176.
Aspens, Jean, 518.
Asturies, 545.
Atelles, 139.
Atkinson, Jehan. 521.
Atrebato, de. Atrecht, van. Jean,96.100-
Audenarde, van. Eustache, 113.
Auria, de. Gabriel, 531. — Paul, 660.
Avena, de. Meys, 96.
Avenyoen, Avignon, 181. 695.
Ayala, de. Jehan, 541.
Azof, mer de. 174.
Bac, Wouter, 423,
Bachard, Henri, 23.
Backer, de. Backero, Eloi, 555. — Henri,
439. — Jacques, 129. — Wilhem,
échevin de Bruges, 854.
Baenst, de. Jean, 595.
Baerd, Jean, 557.
Baerle, Pierre, 564.
Baert, Jean, 467.
Bailge, Tideman, échevin de Damme,
428.
Baiocis, de. Gerardus, 669.
Bakepuz, de. Radulphe, 48.
Balarue, de. Guillaume, 64.
Balar, de. Jean, 113.
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— 72â
Baie, 612.
Balkaerd, Jean, 125.
Ballemaker, Pierre, 342.
Baltique, 104.
Banc, van der. Simon, 468.
liaai, Jean, 183.
Banieres, de. Jean, baionnois, 115.
Bar, 205.
Barbari, Willem, florentin, 28SK
Barbarie, côte de, 173. 564.
Barbe, Marin, 577.
Barbczano, Barbizaens, Nicolas, 39i).
40J. 412.
Barbier, Jean, 663.
Barcar, Jehan, 520.
Barcelone, 177.
Bard, Simon, 98.
Bardenezande, 34.
Bardi, Bardiz, Baerden, 181. 189. —
Bernard, 710. — Terrache, 695. —
Wertin, 677.
Bari, 167.
Baricante, Avundimus, 581.
Barlike, M* Jehan, clerc de la ville
d^Yprcs, 152.
Barrios, de los. Alphonse Vicoris,
bachelier, 654, 655.
Basques, 545.
Basset, sire de. Rauf, 264.
Basseveide, van. Pierre, 199.
Bassora, 173.
Bastlea, 636.
Bastyn, Pierre, 527.
Basyn, Gilles, échevin de Bruges, 376.
Bateman, Jean, 669.
Baudeel, Jean, 468.
Baudouin, Baldwin, Bras de fer, 7. 18.
— le Jeune, 18. — de Lille, 22. —
de Constantinople, 17. 18.
Bave, Guillaume, 521. — Jean, 473. —
Nicolas, 481.
Baye, 629.
Bayonne, Bayone, Bayoene, Baiona,
Baions, 70. 71. 76. 78. 89. 107. 113.
115. 155. 216. 217. 255. 648.
Béatrice, comtesse de Flandre, 36.
Beaucamp de Warrewyck, Thomas, 264.
Beauchamp, de. Guillaudie, gouverneur
de la Marche, capitaine de Calais, 361.
— Roger, conseiller du roi, 264.
Beaupré, maison h Brujres, 164.
Becat, Jean, 640.
Beck, Jean, 57.
Bedye, de. Jean, 541.
Beerst, de. Richard, conseiller du duc
Philippe le Hardi, 374.
Behaingne, Bohême ? 19.
Behun de Herreford, Humfroy, 263.
Beith, Jehan, 521.
Beke, van der. Jean, 696.
Belle, van. Baudouin, 146. — Jean, 384.
— Michel, conseiller de Bruges, 152.
— Nicolas, échevin d'Ypres, 264. —
Winant, 420.
Beloingne, Bologne ? 552.
Bembo, Louis, 626.
Bemmer, Albrecht, 627.
Bening, Lorens, 521.
Benison, de. Léonard, 279.
Beoostere, Willem, échevin de Moneke-
reede, 428.
Berewic, Berwick, 192. 193. 194. 201 à
203. 218. 257. 401. 404. 415. 552.
Berewyc, van. Jacrjues, 100.
Bergop Zoom, 137. 365. 370, 377. 391.
421. 705.
Berghe, van den. Boudekin, 101. —
Louis, 440. — Tydeman, échevin de
Bruges, 264. 279.
Berghen, Bergues Saint Winoc, 281.
Bernaia, de. Willem, 70.
Bernars, Marie, 76.
Berout, Etienne, 85. 88.
Berquen, de. Ernoul, 446.
Bert, Arnout, 528.
Bertelmeu, Nicolas, 202.
Berthet, Guillaume, 520.
Bertoen, Jean le jeusne, 79. Cf. Bortoen.
Beruti, Blasio, 477.
Bervic, Jehan, 209.
Borythe, 175.
Best, Jean, 493. — Philippe, 692.
Beteke, vandeu. Elvinghe Hartwich,
277.
Bethléem, 635.
Bethune, 554. — Robert, comte de
Flandre, 33. 93. 99. 111. 114. 117.
119. 120. 121. 123. 124. 129. 130. 133.
135. 136. 142. 143. 145. 148. 150. 152.
153. 192.
Bette, Simon, 408.
Beveland, Jehan, 451.
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— 724
Beventheyn de MeyJenborch, Jean,
517.
Beverhoutsveld, 327.
Beyaerd, Zepfher, 351.
Beyen, Nicolas, 492.
Eéziers, 141.
Biche et Monche, compagnie lombarde,
96.
Bien, Hannin. 282.
Biervliet, 314. 4îi0. — Van Bicrvliet,
junior, 76. — Simon, 100.
Bies, Jean, 399.
Biesen, Jean, 430.
Bieze, Jehan, bourgmestre de Bruges,
462.
Bilebau, Bilbao, 201.
Bints, 72.
Biscaye, 545. 566.
Biscayens, Biskayens. Bischayens, 156.
533. 649.
Bitre, de. Pierre, 528.
Bladelin, François, 413.
Blanc, Gossart, 473.
Blankaerd, Jehan, 351.
Blanke, Henri, 629. 630.
Blankeberghe. Blankenberpfhe, 93. 101.
281. 341. 362. 363. 489. 516. 642.
Blazere, de. Lous, 592.
Bleeke, Arnoult, 565.
Bloc, Lem, 408.
Blocke, der stede sériant, 115.
Blommc, Jean et Pierre, 371.
Blond, le. Fiory, 621.
Blote, Jehan, 423.
Bochoute, van. Jean, 554. — Robert, 518.
Boede, de la. G., 510.
Boef, Pierre, 660.
Boomgard, de. Basile, 77.
Boenen, 270.
Boghemakers, Jean, 704. — Nicolas, 93.
Boitin, Jehan, 660.
Bolsteen en Angleterre, 659.
Bona dona, Conrad, 28.).
Boncel, Baudouin, 85.88.
Bondenare, Barthclemi, 607.
Boneeni, Boneni, de. Nicolas, 362. 407.
Bongart, Pierre. 408.
Boni signor, den lombard, lli.
Boni, Frederico. 180.
Bonin, JacMpies, 75. 128. — Jean, 76. —
Lnmsin et ^YaltCl^ 77.
Bonnedone, Guillaume, 463.
Bonnier, Jean, 456.
Bonnore, Olivier, conseiller du Duc, 676.
703. 707.
Boomgarde, de le. Goossin, 520.
Borbe, Gillet, 623.
Borch, van der. Willem, 633.
Bordeaus,Bordiaus, 101. 138. — Danie),
73.
Borkel, van. Albert, 476. — Henri, 610.
Bormco, 557.
Borncman, Martin, 664.
Bornéo, 168.
Boromei, Alexandre et Antoine, 689.
Boronici, Philippe, 633.
Bortoen, Borton, Barthôlemi, 557. 683.
— Jean, échevin de Bruges, 423. 428.
430. Cf. Bertoen.
Bouchart, Antoine, 699. — Paul, 639.
Bouchoute, van. Willem, échevin de
Bruges, 264.
Boucicant, 471.
Boudin jaus, Pierre, 338.
Bougerie, Bougie, 19. 20.
Boukyl, Robert, 521.
Boully, André, 522.
Bouloigne, Boulogne, 602. 651. 660. —
Comtesse de, 16. — la grasse, 492.
Bouquebaril, Antoine, 6^.
Bourbourg, 31. — Philippe de, 49.
Bourgengoens, Bourgogne, 106.
Bourges en Berry, 702.
Bourgues, de. Diago, 541.
Bourle, de. Antoine, 477.
Bourse, de la. Bursa, de. Jacques, 629.
676. — Robert, 96. Cfr. Buer^e et
Bursa.
Bout, Bouts, Jean, 282. 388.
Bouwelin, Jean, 57.
Bowes, Guillaume, 693.
Brabant, 37. 18i). 197. :U1. 366. 569.
r)82. 627. — duc de, 164. — Adeline.
101. —Jean, 100.
Braderie, Gilles, 554. — Jacques 676.
Braeniberch, Braemberg, marché aa
blé, 77. 79. 83. 95. 100.
Bragadino,,Pietro, 276.
Brakelc, van. Jean, 140.
Branteghem, van. Jean. 631.
Brauwer*^, do. Liévin,67r).
BredeveM, Godscalo, 237.
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126 —
Breidel, Breydele, Jacques, 440. —
Jean, 209.
Brème, Bremsche, 42. 47.
Brente, de. Falkes, 29.
Brest, 199. 200.
Bretagfue, Bretaigne, Bertaengen, IDî).
456. 566. 567. 593. G23. 629. eSO. 640.
649.
Breton, le. Guillaume, 28.
Brie, foires de, 204.
Brimen, de. Athiz, 523.
Brindes, 175.
Briese, Biese, Jead, échevin de Bruges,
■ 428.
Brisse , Tassart ,632.
Briston, Bristol? 115.
Britannia, 271. Voy. Angleterre.
Brocbusen, Jean, 518.
Broloos,Broolosen,Jacques,466.557.584.
Bronn de le Canomigate, Jean, 520.
Brouborch, de. Jehan, 345.
Broukere, le. Jehan, 437.
Brucdamme, de. Simon, 427.
Bruesscle, van. UK).
Bruet, du, Jean, 570.
Bruges, de. Laurent, fils Gervasii Ruffi,
24.
Bruin, Pierre, 661.
Brune, de. Gautier, 434. — Hughe, 580.
— Robert, 536.
Bnineelle, Pierre, 289.
Brunswick, Brunswyk, 124. 475. 594.
Bruster, André, 101.
Brutio, Pierre, 651.
Bruungers, 499.
Bruusch, Pierre, 436.
Bruxelles, Breussele, 549. 569. 645. 720.
Buberu, de. Francisco, 293.
Budde, Pierre, 593.
Buekemarc, van. Jehan, 512.
Buerse, Buerze, van der. Jean, 164.
584. 592. — Robert, 263. 307. Cfr.
Bourse et Bursa.
Bueyts, Jean, 492.
Bun, Pierre, 181.
Buresme, de. Thomas, 263.
Burgena, la. 660.
Burges, de. Wautier, 48.
Burnel, Alain, 48.
Bursa, de. Nicolas, 83. — Robert, 80.
Cfr. Bonrfle et Buerse.
Burwash, Henri, 185.
Busere, de. Jean, 555. 558.
Busscaerde, Jean, 335.
Bussche, de le. Thomas, 302.
But, le. Jean, 139.
Butchel, Willem, 96.
Butkin, Henri, 282.
Buuc. Guy, 35'J. — Lambsin, 437.
Bye, de. Jean, 65S. — Pierre, 542.
Cadix, 177.
Cadsant, Caecisant, 351. 355.362.461.
467. 557.
Caeshuuse, de le. George, 550.
Caestickere, do. Guillaume, 592.
Caestre, 290.
Caffa, 620,
Caien, de. Guillaume, 16.
Calabre, 166. 173.
Calais, Kaley^, 37. 141. 143. 158.206.
255. 257. 2(U. 292. 361. 363. 365. 410.
426. 461. 476. 525. 569. 582. 583. 610.
611.692.719.720.
Caldham, de. Jehan, 260.
Cale, Jacques, 256.
Caletot, Guillaume, 57.
Calkcre, Calkre, Calkers, de. Nicolas,
98. 644. — Paul, 70. — Walter, 83. 95.
Caloets, Caloots, Jacques, 61. 71.
Caloo, van. Marc, 710.
Calve, Christophe, 563.
Cambi, Bernard, 683.
Cambray, 361. — évêque de, 15.
Cambron, maison, 76.
Camby, Bernard, 694.
Caméra, de. Willem, 517. 520.
Cameraco, do. Willem, 96.
Cammakre, den. Jan, 109.
Campen, 2^39, 611, 629. — van. Pierre,
559. 710.
Camphin, Jean, 423. 557.
Can, de. Henri, 623. 624. — Michel, 624.
«^anchois, de. Pierre, 426.
Cand, Patou, 520. Cfr. Cant.
Candie, 170. 175.
Canovi, Antoine, 477.
Cant, Gérard, 570. — Hugues, 65.
Cfr. Cand.
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— 726 —
Cante, Jan, 137.
Cantin, Jean, 682.
Cantorbery, prieuré. 25.
Cape, Pierre, lombard, 243.
Capella, de. Joannes clericus, 71.
Caples, de. Robert, 491.
Cappadoce, 620.
Cappelle en Zélande, 674.
Capples, de. Robert, 460.
Caprike, de. Willem, 95.
Caput Doble, 377. 379. 386. 389. 3i)0.
Caput fine terre ^ 649.
Carcassone, 132, 141.
Carion, de. Olivier, 541.
Cartagenia, Carthagène, 581.
Cas, Hugo, 272.
Casieti, Cassel, 18.
Casleto, de. Joannes, 96.
Caspienne, mer, 174.
(.'assel, de. Debboud, 96.
Cassele, van. Wouter, 100.
Castcrea, de. Ferrand, 261.
Castignolo, de. Paul, 690.
Castille, Castele, 20. 209. 258. 412. 479.
483. 540. 541. 545. 546. 553. 566. 567.
582. 605. 654. 655.
Castro, de. 562. — Michel, 541.
Catalogne, Cataloigne, Catelane, Cate-
laen, 156. 389. 412. 566. 571. 617. 714.
— Catheloengen, 648. — Catteloen-
gen, 28S.
Cathaen, Augustin, 432.
Cathain, Benoit, marchand génois, 408.
Catston, Cacston, Guillaume, 712.
Catta, 174.
Cattevorde, 95.
Caucheteur, Jehan, 443.
Cavere, François, 326.
Cayin, Laurent, 465.
Celsi, Laurent, doge de Venise, 254.
Cesilie, Sicile, 80.
Ceylon, 167. 168.
Ceze, Egidius, 669.
Chalons, de. Jean, 77.
Champagne, foires de, nundinœ Cani-
panie, 65. 70. 72. 83. 93. 115. 125.
129. 152. 204.
Champdivers, de. 523.
Chantemille, de. Philippe, 491.
Chareraille, de. Jehan, 541.
Charles le Chauve, roi de France, 8. —
V id., 267.— VI id., 326. 879. 455. 516.
Charles le Téméraire, 109. 395.
ChatilloD, de. Comte de Porcien, cono^-
table de France, 139.
Chauvin, Guillaume, 623.
Chense de Tribuke, Pierre, 290.
Christiaen, Xaen, Jan, 80.
Chuerlin, Willem, 125. 134.
Chypre, 166. 175.
Ciaura, Pierre, 218.
Ciclades, 28.
Cigni, Johan, 669.
Cigno, de. Simon, 96.
Cilicie, 620.
Circassie, 175.
Cire, Nicolas, 254.
Cirencestre, de. Thomas, 31.
Claiszone, Adrien, 642. — Jacques, 628.
Clare, de. Richard, comte de Glooce^tne
et Hertford, 48.
Claris, Jehan, 617. 633.
Clarout, de. Jean, conseiller de Bruges,
354.
Clavello, de. Pierre, 696.
Clerken, 339.
Clermont, de. Raoul, sire de Nesie,
connétable de France, 92.
Cleyhem, de. Jean, 487.
Clifton, Robert, 627.
Clinkere, le. Guillaume, 873.
Clinton, de. Guillaume, comte de Han*
tingdon, 185.
Clite, de le. Nicolas, conseiller du duc
Philippe le Hardi, 374.
Clocman, Simon, 512.
Cloppere, de. Jacques, 93, 116.
Cloppert, Georges, 669.
Corbehem, de. Henri, 130.
Coc, le. Jehan, 353. — Henri, 650.
Cocus, Willelmus, 75.
Coen, Louis, 669.
Coket ad Twedam, 552.
Coklare, Jean, 520.
Colchester, 57.
Collaert, Henri, 528.
Colkerke, 73.
Colne, van. Albrecht, 138.
Cologne, Colongne, Coloigne, Coelne,
Colonia, 36. 46. 93. 95. 116. 356.
260. 321. 343, 414, 494. 515, 596. 611.
Cologne, de. Anichino, 716.
Colomiers, Roger, 138.
Colonia, de. Rogerius, 442.
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— 727 —
Colscamp, seig'neur de. 491.
Combry, de. Jehan, 523. 624.
Corne, 492.
ComeDe, Coinmiaes, 58. — van Davit,
236.
Comilles de Maillorque, Ferrier, 403.
ConiDcpepre, Hannequin, 470.
Coning, Coninx, de. Dîedericke, 471. —
Pierre, 110.
Constaatinople, 20. 173.
Contarini, Frederico, 586. — Lunardo,
481.
Continho, Alvare Gonçalves, 482.
Coolbrant, Jacqaes, 714.
Cools, Jean, 284, 659.
Coppelare, de. Corneille, 705. — Jean,
844. — Mathieu, 709.
Coppelers, 696.
Coppie, van der. Artur, 125.
Coppinhaven, Copenhague, 629.
Copsam, 1^.
Cordelets, Herman,255.
Cordelitze de Thorun, Jehan, 293. 305.
Cordes, Cordoue, 20.
Comari, Cornario, Cornar, Marc, 635.
636.
Cornewailles, 199.
Cornier, Marc, 642.
Coromandel, 167.
Cortoy, 270.
Cortscœf, Cortscove, Colard, 412 —
Jean, échevin de Bruges, 181. 183.
Coste, de la. Nicolas. 714. 715.
Costere dit vande Velde, Jean, 418.
Costinszone, Gilles, 658.
Cotart, Cotaert, Jehan, 520. 521.
Cotes, de. Adam, 75.
Coudebrouc, van. Roger, 125.
Coudehowe, van. Ghiselbrecht, 264.
Coulombier, Guillaume, 651.
Courtiamble, de. Jacques, 461.
Courtrai, 18. 192.704. 708. Cfr. Curtrike.
Courtray, de. Jehan, changeur, 382.
Coxyde, 34.
Coyan, André, 592.
Craes, Guillaume, 712.
Crahinc, André, 528.
Crakebeen, Jacques, 326. — Michel,
129. 134.
Craneburg, van. Jacques, 132. —
Sophie, 64.
Craon, de. Antoine, seigneur de Beau-
vergier, 458. 459.
Crawadon, ville, 133.
Craywerve, de. Jehan, 552.
Creeselin, Wautier, échevin d'Ypres,
264.
Creke, Jean, 631.
Crémone, 167.
Crespy, ville et châtellenie, 400.
Crexels, Jehan, 633.
Crois, de la. Jamont, 403.
Cruce, van der. Robrecht, 125.
Cruninghe, maison, 80 138. 146.
Cruus, Martin, 387.
Cueninc, de. Jehan, 705.
Cuer, Jacques, 677.
Culs dit van Gottinghen, Jeanne, 679.
Cumbrie, comté anglais, 193. 194. 553.
Cum ovo, Petrus, 96. Cf. Metteneye.
Cupar, Fife, 207.
Cupere, Cupre, de. François, bourg-
mestre de Bruges, 428.— Jacques, 58.
Courtenay, de. Robert, 29.
Curtraco, de. Jean et Mathieu, 70. 78.
Curtrike, ville, 306. — Jean, 113. —
Josse, 100. Voy. Courtrai.
Dadditoen, Thomas, 189.
Dam, dou. Charles. 112.
Daman, Willem, 713.
Damar, Mornel, négociant génois, 326,
399.
Damas, 166 à 169. 175. 645.
Dambin, Pierre, 623.
Dames, Gilles, 668.
Damiette, 171.
Dammo, Dam, 10. 31. 32. 34. 45. 49. 50.
57. 73. 82. 91. 98 à 101. 110. 116. 118.
119. 125. 150. 154. 158. 159. 178 à 180.
184. 211. 216. 224. 239. 240. 259. 260.
279. 283. 385. 340. 355. 362. 397. 428.
438. 439. 483. 498. 501. 523. 530. 536.
543. 545. 547. 556. 557. 563. 675. 579.
583. 584. 594. 595 k 600. 602. 604. 625.
645. 650. 659. 667. 698. 709.
Daneels, Guillaume, 549.
Danemark, 625. 629.
Daniel, 401.
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— 728 —
Banni l(J, Jean, 76.
Danquasnes, Léon,' tabellion royal, 379.
Dantzick, Dantzig, 318. 821. 476. G 18.
Danwilt, Raven, 36.
Darbolanche, Jean et Pierre, 511.
Dariaga, Pierre, 541.
Darmouth, 24.
Dartrike, Jehan, 546.— Jorges, échevin
de Bruges, 291.
Dault, Colard, 705.
Dautrey, 523.
Davanzati, Richard, 677.
Daverlo, van. Fense, 146. — Jean, 64.
Davidszone, Davidson, Jean, 474. 520.
— Royer, 413.
Deken, den. Jean, 98.
Delaina, Charles, 553.
Delfs^ de le. Jehan, receveur de Flandre,
232.
Deift, de. Thierri, 669.
Délie hute, Pierre, 364.
Delpoy, Martin, 675.
Demarin, de. Barthélemi, 54G.
Demendonc, Mathys, 362.
Denard, 65.
Dene, de. Guillaume, 135. 160.
Dennemarche, 19. Cf. Danemark.
Denremonde, 204. 298. Cfr. Termonde.
Dentoingna, Pierre, 70.
Dentu, Gabriel, 553.
Dentur, Cosme, 700.
Dentuto, Barnaba, 49t^.
Denu, de. Thomas, 520.
Depery, Pirise van Lissebonnc, 118.
Derbant, 320,
Dertemuth,271.
Desquiel, Martin, 714.
Destone, Ilodines, 565.
Destroci, Destrosci, Jacques, 692, 710.
Destroy, Jacques, 683.
Detmaers, Jean, 606.
Deurdreght, de. Jean, î)6.
Deventer, 58. 420.
Deveze, de la. Bernard, 132.
Devonshire, vicomte de. 24.
Deynard, Pierre, 98. 146.
Dheict, Daniel, 649.
Diale, Jehan, 675
Dido, Bertouche, 401.
Diederixzone, Josse, 456.
Diepp«, Diepe, Deypen, 57. 270. 641.
Dike, van den. Nic(»las, 668.
Dijon, 360.
Divisiar, Guillaume, 520.
Dixraude, 13.
Doay, de Andrieu, 465.
Doedin, Jehan, 408.
Doegierlande, Dankaert, 491.
Doest, ter. Abbaye, 27.
Domascha, Damas, 320.
Dominge, Renier, 279.
Dominiels, Robert, 415.
Dommel, Martin, 527.
Dommessent, Louis, 627.
Donghereede, Jacques, 569.
Dongnics, Jehan, 632.
Donker, Jean, échevin de Bruges, 107.
Doornike, 436. Voy. Tournai.
Dop, Doppe, Gilles, 101. 440. 473.
Dordrecht, Deurdrecht, Durdrecht,
58. 91. 101. 222. 361. 363. 370. 877.
596. 612. 641. 646. 665. 714. - de.
Jean, 78. 80. — Godevarde, 100. —
Marie, 118.
Dorgelet, 523.
Doria, Dorie, Balthasar et Benoit, 699.
— Dominique, 680. — Jean, 571. —
Paul, 675. 676. 678. 685. 699. -
Raphaël, 630.
Doriundo, Martin Ochoa, 541.
Dornike, van. Jacques, 99. 100.
Dortmund, Dorpmunde, 46. 63. G3.
112. 293.
Douai, 25. 49. 52. 74. 474. — de. JeaD,6I.
Doudenburch, Jacques, 871.
Douvres, Douvcren,30.3I. 183. 199. a6J*.
Douza, de. Ilenri, 96.
Doven, den. Guillaume, bourgmestre
de Brugfes, 160.
Dowage, de. Joannes, 62.
Doyen, le. Georges, 371. — Guilltaine,
échevin de Bruges, 152.
Dreling, Jean, 500, 515.
Dries, Jacques, 58.
Duacum, Duay. 65. 101. Voy. Douai.
Duchesne, André, 8.
Dudscle, Dudzele, Dudzecle, le seignear .
de, 232. 595. 602. — tonlieu, 549. -
Nicolas, 78.
Dufour, 521.
Dundee, 208.
Dunekine, Pierre, 98.
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— 729 —
Dunes, abbaye des, 32.
Dunkerke, Dunkerque, $)8. 150. 199.489.
Dunolmensis episcopus, 563.
Dutot, Michel, 456.
Dutrait, Utrecht, 407.
Duunre, van. Clément, 204.
Dwerstrate, de le. Marguerite et
Nicolas, 371.
Dynant, Dinant, 183.
Dyve, de. Hugues, 48.
Eclo, van. Vromond, 100.
Ecluse, ville et port, 10. Voy. Sluis. —
de, Baudouin, 556. Cfr. Lesciuse et
Lamminsviiet.
Ecossais, 85. 114. 122.
Ecosse, Escoche, Escoz, Scocia, Scotia,
19. 70. 82. 87. 97. 129. 135. 143. 150.
156. 181. 182. 185. 202. 203. 207. 208.
214. 235. 257. 361. 338. 411. 425. 448.
452. 517. 519. 538. 552. 554. 560. 566.
584. 598. 621. 631. 635. 636. 640.
673. 710. Voy. Scotia et Scotland.
Edelhuit, Henri, 641.
Edenghem, van. Diedericke, 100.
Edinbourg, Edinburch, Edinborch, 208.
518. 520. 635. Voy. Eydembourg.
Edomshert, 217.
Edouard, prince d'Angleterre, 55. 56.
— 1, roi id., 48. 71. 78. 82. 87 h 90.
99. 111. 114. 116. 120. — II, roi id.,
122. 128 à 130. 132. 135 k 137. 139 à
141. 145. 150. 152. 153. 157. 159. 160.
— III, roi id., 162. 181 îi 191. 191.
201. 203. 205. 210. 216. 222. 232. 254.
256. 267. 266. 269. 271. — IV, roi
id., 894.
Eeckc, van der. Liévin, 542. — Roger,
667.
Eeckhout, abbaye, 8.
Eedveld, Herwic, 357.
Eessene, Eessine, 339. 706.
Egghebert, Marie, Catherine, Elise,
Daniel, Jacques et Jean, 73.
Egidius Sarrisburiensis, 48.
Egypte, 20. 166. 168. 175.
Eine, van der. Roger, 668.
Elbing, 585.
Ëllenboghen, 263.
Ely, de. Jehan, 263.
Emeldon, de. Willem, 192.
Enteluse, Andalonsic ? 20.
Equerre, Sanse, 6S2.
Erdinton, de. Thomas, 29.
Erembaldo, fabro, 78.
Ermude, 624. Voy. Armude.
Escaut, 14.
Esken, André, 547.
Espagne, Espaigne, Espaingne, 97. 98.
155. 176. 178. 209. 215. 258. 276. 546.
567. 572. 618. 619. 644. 654. 665. 673.
675. 682. Cfr. Ispannia.
Espinal, Epinal, 642.
Estland, 122.
Eustache, bailli de Bruges, 86. —
chambellan de Flandre et sire de
Markene, 50.
Everard RuBbin, 232.
Everboud, Jacques, secrétaire de
Damme, 428. — Liévin, 237, 356. —
Paul, 592.
Evisa, 607.
Eybou, van. 200.
Excester, 198. 200. — Thomas, trésorier
d'Angleterre, 263.
Exmude en Angleterre, 200.
Eydembourg, 520. Voy. Eidenbourg.
Eykenbrouc, Jean, 618.
Eysant,271.
Fabe, Jakemade, lucquois, 289.
Fagheel, Jacques, 381.
Faignano, de. Félix, 678. 631. 685.
Famagouste, 175.
Fauchille, de la. Jehan, receveur de
Flandre, 233.
Fauside, Guillaume, 521.
Fave, Parent, 627.
Fées, Fez en Afrique, 20.
Félix, Jean, 96.
Fernande, Jehan, 677.
Ferrand do Portugal, comte de Flandre,
27. 32.
Ferri, Hugo, 669.
Feth, de. Williame, 208.
Fentre, Guillanme, 23.
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— 730 —
Feyc, Jean, 705.
Fiennes, de. Jean, lîW.
Fierins, Jacques, 6G2.
Fife, 520.
Fin^ Thomas, receveur de Flandre. 119.
Flameng, le. Richard, 23. — Walter, 31.
Flessingue,5<)4. 663.
Floreins, Boudouin, 281. 282.
Florence, Florenche, 85. 1 19. 127. 189.
279. 409. 477. 559. 631. 6S3. 692. 694.
707. 710.
Florent, conate de Hollande, 14. 58.
Florent de Saint-Omer, 24.
Florentins, Pierre, 93.
Fo, de. Pierre, 592.
Fontaines, de. Jehan, 339.
Fontenay, de. Nicolas, gouverneur des
finances, 359.
Forestier, Michel, 639. .
Fortftguerre de Fortegare, 409. 551.
Fortuni, Benedicto, 677.
Fosseulx, seigneur de, 523.
Foteau, Seguin, 639.
Fourraelles, de. Simon, 491.
Franasque, Martin, 676.
Francesco, Francisco, François, de.
Antoine, 631. 633. 653. 654. 683. 692
710. — Simon, 678. 685.
Frédéric, le lombard, 70.
Freren ackere^ 95.
Frise, 476. 502. 556. 611.
Frisingfeld, de. Jean, 130.
Fugger, 395.
Furnes, 45. 46. 127.
Furnis, de. Walterus, 54.
Fyssche, Willame, 520. 521.
Gaerchio, Ferrant, 183.
Gaien, Meus, 189. 204.
Galee, de la. Jehan, 520.
Galeazzo, Boromoo, 654.
Gales, Guillaume, 133.
Galeyden, van der. Jean, 521.
Galice, Galicie, Galyssyen, 20. 261.637.
545.
Galles, pays de, 65. 87. 89.
Galpere, de. Jean, 548.
Gamant, Régnier, 652.
Gambaro, de. Baptiste, 681>.
Gand, Ganda, 19. 25. 26. 31. 41. 58. 69.
74. 119. 153. 159. 182. 194. 210. 211
216. 231. 234. 236 à 238. 240 à 243,
258. 262. 231. 298. 299. 303. 312. 313.
324. 323 à 331. 338. 364. 359. 361. 370.
380. 383. 384. 386. 393. 425. 442. 471.
480. 491. 513. 535. 536. 539. 541. 541
547. 555. 562. 569. 598. 599. GOS. 627.
650.
Gandavo, de. Simon, 72.
Garchie, Alfonse, 541.
Gardin, du. Jehan, prévôt de Sainf-
Verilt (Pharailde) de Gand, 261.
Garet, Otto, 285,
Gascoinge, Gascogne, 20. 98.
Gaternesse, de. Elisabeth, 101. — Jean,
669.
Gênes, Jeunes, Jeneven, 178. 188. 260.
342. 391 h 393. 461. 471. 492. 493. 496.
603 sv. 662 à 666. 568. 570. 571. 576.
620. 630. 633. 639. 640. 642. 648. 651
Voy. Jennes.
Geneven, de. Simon, 78. 118.
Génois, 152.
Gentil, Gentile, Gentille, Gentyl, An-
toine, 639. 640. — Gabriel, 133. -
Gaspar, 576. — Gérard, associé des
Poruche, 119. — Luquiu, 290. -
Meichior, 715.
Gérard i, Cornélius, 669.
Gesse, Micolas, 564.
Gheeraerds, Nicolas, 579.
Gheerboud, A lard, 862.
Gheerolfs, Jacques, échevin de Bruges,
428. — Pierre, 644.
Ghellier, Jean, 527.
Ghelre, Gueldre, 183, 420.
Ghent, van. Diedericke, 100. — Willc-
kin, 101.
Gherbertszone, Guillaume, 624.
Gherbode, Thierri, 352. 406. 523.
Gherbouts, Jean, 383.
Gherlof, Jean, 546.
Ghiselins, clerc de Jloulers, 197.
Ghistele, GhystelerGhistelles, 2i^.46t».
— seigneurs,66. 68. 214. 236. 24:>. W».
— dame de, 675. — Jacques, 100. —
Roger, 281. 283. 392. Cf. Guistella.
Ghortere, den. Jeanne, 08.
Gibraltar, 176.
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731 —
Gihson, Jean, 521.
Gififard, André, 520.
Cille, Jehan, 452.
Gilles, Charles, 695.
Giastiniano, Augustin, 571.
Glocester, abbaye de S.Pierre, 22. —
duc de, 560.
Goa, 168.
Godriic, Walter, 70.
Goederic, Jac^iues, échevin de Damme,
428.
Goethand, Pierre, 146.
Gonecha, de. Jehan, 541.
Goossin, Jacques, 630. 592. — Jean, 574.
Gorey, de. Sampson, 5 il.
Goslar, ville, 63. 124.
Gotebire, 70.
- Gotland, Godlande, 46. 294.
Goudepeeninc, Pierre, 536.
Gouy, de. Jacques, 705.
Gradeni^o, Jean, 218.
Grammont, 221.
Grance au Mercier lez Paris, hôtel, 406.
Grand, le. Chrétien, 50.
Grandmont, de. Pierre, chanoine, 379.
Granton, Jehan, 712.
Grauwe, Tideman, 415.
Grave, de. Arnout, 593. — Jacques, 420.
Gravel, Georges, 378.
Gravelines, Gravelinges, 30. 272. 628.
Cfr. Greveninghe.
Gray, Jehan, 521.
Grèce, 166, 174.
Grégoire, Jehan, 617.
Grenade, Grenate, Gernate, 20. 389.
Gretis, de. Nicolas, 632.
Greveninghe, 101. Voy. Gravelines.
Grigoire, Jehan, 440.
Grimaldi, Thomas, 562. 564.
Orimani, Giovanni, 274.
Grobe, Steffe (Etienne), 415.
•Groede, 465. — van der. Vranke,
bourgmestre de Monekereede, 428.
Groening, Jehan, 354.
Groeningue, 91.
Groote, de. Gérard, 712. — Herman,
556. — Jacques, 619.
Grotebroie, 71.
Gmthuuse, seigneur de, 92. — Jehan,
354.
Guetghesel, Herman, 549.
Gui Dampierre, comte de Flandre, 41.
43. 46. 47. 50. 56. 57. 60. 61. 69. 74.
82. 84. 85. 89. 90. 92. — Gui de
Mandre, son fils, 102. 161. 162. 185.
Guidouche, Nicolas, 289.
Guildford, 172.
Guillaume le Conquérant, 8. — roi des
Romains, 14. — comte de Hollande,
35. 36. — comte de Hainaut, 129.159.
475.^502.
Guillaume de Namur, gouverneur de
Flandre, 363.
Guillaume, fils d'Etienne, 23.
Guinise, Lazare, 289.
Guistella, de. Joannes, dominus de
Formesella et de Wastina, 54. Voy.
Ghistele.
Gulsand, Johan, 271.
Gunilde, fille de Godwin,22.
Guy, Jean, 133.
Guyencli, François, 678.
Guyvis, François, 685.
Habin, Pierre, 95.
Hacke, Herman, 575.
Haelst, van. Jean, 100.
Haomsvelt, van. Jean, 667.
Haghelsteen, Jehan, 692.
Haghen, Lahaye, 297.
Hainaut, Henegauwen, 197. 582.
Halberstadt, 63.
Haie, de. Franque, 232. — Henri, 113.
Halkarston, de. Adam, 520.
Halle, 63. — van. Albert, 335.
Hallingbroed, Pierre, 93.
Halluin, de. Guillaume, 491.
Haltère, van. Adeline, 100.
Hambourg, Hanborch, Hoenburch,
Ambourch, Ambourgh, Emburch.
35. 52 h 54. 58. 59. 92. 120. 121. 151.
214. 268. 270. 272. 293. 321. 357. 365.
870. 874. 376. 377. 383. 385. 410. 420.
424. 426. 439. 444. 474. 565. 574. 576.
594. 595.
Hamer, le. Daniel, 382.
Hammeburgensis civitas, 44.
Hampton, 341. 345. 658.
Uanebecx bintgge^ 516.
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— 732
Uanghclc, van der. Jean, 138.
Hanne» Jehan, 560.
Hannekenswerve, 591. 599.
Hannine, den amman, 134. *
Haquin, roi de Norwège, 119.
Ilardegaren, Arnout et Jacques, 621.
Hardere, de. Martin, 514.
Hardewyc, de. Gauthier, 427.
Harflour, 142. Voy. Herfleur.
Harinchals, Jehan, 259.
Harlebeke, prévôt de, 294.
Harlem. 113.407.469.
Harnes, seigneur de. Jean, 73.
Harold II d'Angleterre, 8, 22.
Hasevelt, Gilles, 673.
Hasselt, 625.
Haele, de. Walter. 192.
Hautcghem, de. George, 625.
Hauwerschilt, Nicolas. 259.
Hecke, van. Jehan, 527. 676.
Heden, Hedes, de. Henri, 3S1. 388. —
Jean, 559.
Hedinzee, 14.
Hee, van der. Jacques, 423.
Heene, Jean, 98.
Heict, de. Jacques, 884.
Heinde, de le. Augustin, 520.
Heinricxzuene, Paul, 704.
Hcldebolle, Jacques, 657.
Helle, van der. Pierre, 282.
Hellinc, Jacques, 609. — Jean, 523.
Helyas, Pierre, 659.
Hendt, van den. Lampsin, 526.
Henegauwen, Enegauwen, 181. Voy.
Hainaut.
Henri II dit Plantagenet, roi d'Angle-
terre, 13. — Henri III, roi id., 30.
31. 33. 34. 86. 37. 47. 49. 51. 71. —
IV. roi id., 461. 463. — V, roi id.,
525. — VI, roi id., 560, 572. 611. 654.
704.
Henri VI, empereur d'Occident, 17.
Henri VI, roi de Castille, 655,
Henri, évèque de Winton, cardinal
d'Angleterre, 610.
Henri, David, 673.
Henric bachten Moestre, 115.
Herbu r, van. Jacques, 383.
Herby, André, 521.
Herenboud, Jean, échevin do Damme,
428.
Hertieur, HarUeur, 270. Voy. Harfleor.
Herman dit Roger de Lubeck, 44. 48.
Hcrmanie, 20. Voy. Arménie.
Hernoysen, Jehan. 521.
Hertsberghe, van. Godelieve, 71. —
Jean, 164.
Hefwen, Thierri, 549.
Hesdin, Hesdyn, 98. 1S8. 334. 548. 644.
646. 647. 666. 675. — de. Jean, 83.
Hevainges, Lucas, 279.
Hewei, Guillaume, 30.
Heyde, de le.Tidekin,451,— Aodré,626.
Heyne, 584. .
Heyns, Jean, 514.
Heyst, Heys, Heis, a">3. 3ô5. 362. 556.
560. 642. — de. Guillaume, 710.
Hierlant, Irlande, 649. Cfr. Yllande.
Hildernessen^ 207.
Ilindostan, 167.
Ilodenaerde, van. Jean, échevin de
Bruges. 428.
Hoedelheem, van. Jean, 182.
Hoeke, 10. Cfr. Houcke.
Iloesters, van. Willem, 115.
Hofman, Pierre, 565.
Hofstede, de le. dit le Cupre, Fran^ii,
423.
Hoft, Mathieu, 96.
Hogheweghe, de le. Jacques et Thoœ*>,
497.
Holdenstede, Ludoif de Hamborcb, 293,
305.
Hollande, 38. 139. 181. 297. 347. 3»».
390. 501. 502. 558. 568. 669. 5S2. 505.
607. 608. 622. 663.
Holsten, 576. — van. Thidcman, G».
Holyte, Nicolas, 357.
Hondschote, Uondscote, 458. 671. —
van. Gilles, 100. 113. — Jean, 96.
Hongrie, 19. 321.
Honin, Hoonin, Gilles, 559. — Jeta,
465, 472. — Josse, 649. 672.
Hoodevelde, van. Jean, 383.
Hoofsche, de. Maurice, notaire, 654.
Hooft, Gilles, 383.
Hoop, Henri, 679.
Hoosschaerd, Wautier, 373.
Hopper, Richard, 621.
Hornin, Jean, 710-
Hoste, Gilles, 384. — Jean, conseiller
de Bruges, 428.
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— 733 —
Hosten, yan. Thideman, 630.
Houcke, Houke, 158. 159. 419. 428.
547. 575. 598. 645. (>59. 667. 693.
Cfr. Hoeke.
Houstin, Kogier, 435.
Houtawc, Houthaeuwe, Houttave, 399.
— Baldoaio, 91.
Houtkerke, van. Willom, 113.
Uoutkine, van den. Jacques, 383.
Hove, Jean, 75.
Hoye, 95. — de le. Jehan, cchcviu de
Bruges, 107.
Hoyere, de. Jean, lx>urgmestrc do
Hambourg, 883.
Hubert, Jean, 871.
Hubrccht, Jean, 76, 100.
Huele, van der. Michel, 381.
Huerbane, Wouter, 125.
Hugbaerd, Antoine, 61.
Hugheloot, Jean, 669.
Hughen, Floreins, 436.
Hughevliet, a37, 364. 480.
Huussen, van. Jean, 118.
Hull, ville, 219.
Hulst, van. Jean, 554.
Huntar, Guillaume, 521.
Hurels, Avosoete, 93.
Huutkcrke, van. Jean, 125.
Hyets, Jean, 339.
Indes, 101. 166 à 169.
Inghelbrccht, 419. — Gui, 52H.
Inghels, Wautier, 338.
Inghelsch, Adam, 101.
Inghem, van. Ghiselbrccht, 487.
Inscrivan, Jean, 699.
Insulensis villa, Insulis, Lille, 55, 306,
314. :J81.
Intfas, Thiry, 407.
loyeland, Herman, 93.
Iperlcet, 14. Cfr. Yperleot.
Irlandais, 352.
Irlande, Hierlande, 49. 50. 87. 8 ». 358
435. Cfr. Yrlande.
Irskyne, de. Alain, 257.
Isabelle, Ysabiaus, comtesse de Flandre
et d«» Namur, 71. — de Portui^fal, 716.
Ispannia, Espagne, 271. Cfr. Espagne.
Italie, 166. 178. 412. 523.
Italiens, 478.
Ive, 41.
Jabbeke, Jabbequc, 390. 466.
Jaghere, de. Gilles, îi88.
Janis, Estene (Etienne), 546.
Janssonc, Janszone, Jan$zuene,Ernonl,
316. — Pierre, 257. - Poppe, 641. —
Thomas, 682.
Jarra, de. Jacques, 699.
Jean sans Peur, 180. 188. 234. 2:J6. 440.
441. 443. 447. 448. 451. 455. 460. 481.
502. 503. 519. 525. 588.
Jean II, duc de Brabant, 93. — ,1H, duc
i.L, 137. 150. 158.
Jean sans Terre, roi d'Angleterre, 17.
21.22. 23 h 27.
Jean, frère du roi d'Angleterre Henri V,
duc de Bedford et Ilumphrey, duc de
Glocester, 538.
Jean, comte de Namur, 161, 162.
Jean, comte de Hollande, 91.
Jean H, roi de Castille, 578. 679.
Jean, abbé de Saint-André, 380. — abbé
do Saint-Barthclomi d'Eochout, 539.
Jeanne de Coustaiitinople, comtesse de
Flandre, 32.34.35.
Jennes, Gêne?, Gesnes, 156. 157. 559.
660. 669. 670. 675. 676 685. 694. 698.
6Ji». 700. 702. 707. 711. 714. 715. Voy.
Gênes.
Jérusalem, Jherusalem, Jherosolimite,
20. 635.
Joffraison, Jehan, 521. — Thomas, 520.
Joiaerd, Guillaume, 355.
Jonghe, Jean, 259.
.Joos, Willem, 600.
Jordanus, magistor de Hammenburg,
44. 46.
Jospp, Gildolfus, 271.
Jost, Willom, 554.
Joyc, Guillaume, 462,
Judith, fille de Baldwin de Lille, 22.
Jucdo,dou. Gillis, 13^.
Jue'Iemaors, Nicolas, 83.
Juliers.do. Guillaume, prévôt d'Utrecht
et archidiacre de Liège, 102.
Justinian. Raphaël, 639,
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— 734 —
Jean, 471. —
Kampen, Campen, 234. 240. 254.
Kar, Hucon, 521.
Karbon, Pierre, 320.
Karlin, Jean, 527.
Kasemarkte, Jean, 597.
Kelremanne, Jean, 98.
Kelseye, de. Willem, 192.
Kempe, (ailles, 387.
Kempen, Jacques, 118. 133. 134.
Keodale, de. Robert, connétable do
Douvres et gardien des cinq ports, 130.
KenperCotentin, Quimper, 199.
Kenyngton, 194.
Kerchove, van den. Jean, 383.
Kernitomi, Guillaume, 520.
Kervinszone, Scorein, 709.
Ketelare, Simon, 83. 96.
Ketels, Zoetine, 134.
Keythulle, van den.
Rasse, 398.
Kien, Lauwers, 560.
Kieu, Jean, 282.
Kindekin, Hanin, 282.
Kindelin, Jean, 282.
Kisau, Henninc, 415.
Knolp, de. Adam, 520.
Knuut, le. Pierre, 371.
Koningsberg, 530.
Kuerloos, Michel, 342.
Kuuc, Antoine, 669.
KyngestOD, 219.
Lacy, de. Jean, comte de Lincoln et
connétable de Chester, 33.
Laet, Gilles, anglais, 465.
Lagny, 205.
Laitre, de. Eustache, 523.
LaIaing,de.Simon, amiral delamer, 618.
Lamandre, de. 617.
Lamare, de. Pierre, 139.
Lambert, 236. — d'Ypres, 33.
Lambrechts, Jean, échevin de Houcke,
428.
Lamrainsvliet, TEcluse, 10. Cfr. Ecluse
et Sluis.
Lancastre, duc de. Jean, 223. 263.
Langhe, de. Gilles, 70. — Hans, 656.
— Jean, abbé de Saint-Bertin, dit
Iperius, 7.
Langheraetsone, Guillaume, 384.
Langhmeersch, van. Zegher, receveur
de Flandre, 279.
Lanel, Thierri, 706.
Lannoy, de. Ghillebert, capitaine do
PEcluse, 553.
Lanternen, van. Willem, 125.
Laredo, 275.
Largarbe, Agarves, 352.
Larmay, var.Lanney, Jehan, marchand
anglais, 473.
Larme, de. Sanche, 541.
Lasticho, de. Jean, 635.
Latimer, de. William, sénéchal de
l'hôtel du roi, 264.
Laurent de Bruges, 24.
Lauwaert, Eustache, 152.
Lauwerssuene, Adrien, 714.
Lawedre, de. Guillaume, archidiacre
de Londres, 452.
Learde, Ambroise, 675.
Lecke, de. Baudouin, 95.
Lecot, Baudouin, 399.
Leene, van der. Pierre, bourgmestre de
Damme, 428.
Leesten, Henri, 259.
Leeuwerke, Arnoud, 255. 285.
Lefi&nghe, van. Nicolas, 132. — Pierre,
237. — Victor, 413. 430.
Leith, de. Jean, 519.
Leke, de. Egidius Zot, 77. — Jacques,
échevin de Bruges, 291.
Lem, Jean, 670.
Lendrel, van. Nicolas, 98.
Lennoet, Jehan, 58.
Lensendyc de Darpte, Gérard, 517. 634.
Lenscote, van. Baudouin, 138.
Léon, Lion, 20. 567.
Lescluse, Lecluse, Sluis, 546. 548. 552.
553. 555 h 558. 577. 579. 580. 583.
584. 593. 591. 5i)4 a 9(5. 5«8 h 6(K).
602. 603. 605. 606. 642 à 46. 652. 658.
661 h 63. 665. 668. 671. 672. 675. 682.
698. Cfr. Ecluse, Lamniinsvliet et
Sluis.
Lessen, van. Thierri, 594.
Lethe, de. Jean, 452. 517. 520.
Leulinghem, Lelinghem, 424.
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— 735 —
Leurens, Catherine, 555.
Levant le. 155.
Levesque, Herne, 657.
Levict, de. Gilles, 139.
Lewe, de. Jacques, 76.
Lfewermouth, Henri, 520.
Leye, nieuwe, canal, 492.
Leye, de. vicomte, 592.
Libertomi, Liberton, de. Guillaume.
5î». 521.
Liebaerd, Guillaume, 93.
Liège, 19. 420.
Lieve, canal, 69. 119.
Liflande, Livonie, 294. 476.
Ligurie, 585.
Lilau; Jehan, 351.
Lille, Insulis, Ryssel, 25. 26. 30. 52. 64.
65. 74. 131. 300. 302. 303. 330. 349.
363. 869. 384. 458. 652. 704. 708. 718.
Lille, de. Georges, 444.
Lincoln, 141. — évéque de, 185.
Lion, Lyon, ville, 116.
Lisbonne, Lissabonne, 118. 155. 177.481.
Lisseboene, de. Vincent, 110.
Lisseweghe, canal de, 91.
Lisseweghe, de. Nicolas, 182. — Victor,
391.440.460.
Livonie, 215; 422. 444. 496. 537. Voy.
Liflande.
LojVan.Jean et Marc, 115.— Michel, 101.
Lobera, de. Jehan, 633.
Locmans, Pierre, 408.
Lodine, de. Lamsin, 96.
Loedyus, Griele, 134.
Loevin, Lambert, 76.
Loire, rivière, 537.
Lombaerd, Antoine, 64.
Lombaerdsyde, 657.
Lombard, Jean, 75.
Lombardie, 167. 221. 333. 433. 707.
Lombards, 88. 318. 537. 568.
'Lummelin, Lomellino, Barnaba, 576.
— Charles, 689. — Elyan, 633. —
François, 432. — Gilles, 06). —
JviUen, 571.
Londres, I^nnen, 57. 71. 127. 135. 172.
176. 198. 199. 200. 2()3. 337. 37G. 379.
386. 389. 390. 424. 459. 464. 503. 514.
525. 566. 568. 569. 585. 620. 641. 651.
658. 662. 673. 677. 678. 084 h mi.
716. 717. — hanse de, 15. 79.
Londres, de. Simon, 263.
Long, le. Chrétien, 23.
Loo, van. Gilles, 384.
Lope, Loep, Hannar, 198. 199.
Lopes, Diego, 680.
Lorens, Vasque, marchand portugais,
473.
Losequin, Gilles, 871.
Lossebier, Lamsin, 612.
Louchard, Jacques, 75.
Louis X le Hutin, roi de France, 138 à
141. — XI, roi id., 188.394.
Louis de Maie, comte de Flandre, 188.
208. 209 h 211. 215. 217. 220 à 222.
226. 232. 234. 235. 237. 238. 241. 256.
258. 259. 269. 272 à 274. 285. 287. 306.
324. 329. 333. 335. 339. 359. 391.
Louis de Nevers, comte de Flandre,
122. 123. 149. 153. 154. 157. 158. 159.
161 à 163. 178. 186. 187. 203. 210.
295.
Louis, comte de Looz et sa femme Ida
ou Ada, 15.
Lourdo, Ambroise, 676.
Louvain, 163, 184.
Lovanio, de. Waltcr, 93.
Lovel, Foulques, archidiacre de Col-
chester, 57.
Lovenich, van. 603. — Gérard, 596.
Loys, Jean, 91.
Lubeck, Lubeke, 35. 61 à 65. 72. 92. 96.
97. 112. 114. 120. 134. 15L 220. 233.
238. 255. 256. 268. 271. 277. 284. 292
h 294. 298. 300. 304. 309. 321. 330.
361. 363 à 365. 369. 374. 382. 385. 402.
416. 431. 435. 438. 475. 480. 481. 500.
523. 524. 527. 533. 545. 548. 557. 576.
577. 583. 586.
Lubera, do. Jean, 617.
Luca, Lucques, 202. 216. 289. 492. 684.
695.
Lucy, de. 22.
Ludovici Gothier, 28'>.
Luko, do. Bellard, 133. — Bertrand, 70.
Lunebourg, Luneborcli, 321. 865. 475.
496. 576.
Luriucum, Lury? 93.
Lyle, de. Philippe, 521.
Lyoton, de. Barthélemi, 521.
Lyonn, Stephon, 521.
Lys. rivière, 32. 69. 293.
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736 —
Mabutscbe, Maubeuge, 98.
Macédoine, 168. 173.
Macheo, Vincent de Lischebone, 70.
Madère, 171.
Maech, de. Jean, 113. — Liévin, 388.
Maerke, van der. Hughe, 634.
Maertins, Jean, 580. — Laurent, 659.
— Mathieu, 423.
Maestricht, 625.
Magdebourg, 63. 124.
Mailly, de. Jean, 521.
Mailorgues, Majorque, 20. 172. 188. 276.
Maire, le. Raoul, prévôt de Saint-Dona-
tien à Bruges, 632.
Malabar, 167.
Malacca, Malaga, 166. 167.
Maldeghem, de. seigneur de, 236. —
chroniqueur, 8.
Maie, château des comtes de Flandre,
124. 150. 215.
Maleghar, Cornélius, 669.
Malet, Simon, 49.
Malike, 280.
Malines, Mechelen, 150. 163. 184. 831.
438. 520 h 522. 569. 572.
Masraines, de. Philippe, sire de la
chapelle, souverain bailli de Flandre,
860.
Manfredonia, 175.
Mansell, Jean, trésorier d'York, 48.
Manstede, van. Winrik, 598.
Marael, Jean, 64.
Marc, van. Jean, 134.
March, Jacques, 187.
Marche, de la. Olivier, 895.
Marchion, Parcheval, 642.
Marguerite de Constantinople, comtesse
de Flandre et de Ilainaut, 36. 41. 43.
46. 47. 49. 50. 51. 52. 55 a 57. 104.
Marguerite de Maie, 33î). — d' York,395.
Mari, Marin, Marini, de. Bartholoraeo,
546. 551. 570. — Donain,' 699. —
Giovanni, 585. 607. — Morael, 280.
Marienbourg, 385.
Maroc, 176. — de. Arnout et Willem, 96.
Maroilles, de. Jean, secrétaire du duc
Philippe le Hardi, 400.
Marquaert, Gérard, 711.
Marquettes, abbesse de. 460.
Marquil, de. Thomas, 689. 710.
Marquines, Jehan, 541.
Marroc, Maroc, 20.
Marseille, 260.
Martel, Gautier, 542.
Martin, Alphonse, 110.
Martines, Jean, 276. — Vasque, 541.
Martins, George, 710.
Masbaze, de. Jehan, 560.
Mase, l'écrivain, 134.
Massado, Reys, 668.
Massemme, Philippe, 264.
Mathategy, de. Sampson, 541.
Matte, van der. George et Gilles, lâ5. —
Pierre, 197.
Matthys f. Pieters, 58.
Maubuge, Maubeuge, 93. 95.
Maukino, 72.
Maziolin, Paul, 678. 685.
Mechlinia, de. Cornélius, 669.
Medebliec, 663.
Medele, van. Jean, 216.
Mederwyc, 663.
Medine, de. Pierre, 714.
Meedom, de. Baudouin, 542.
Meerman, Abraham, 570.
Meessine, van. J an, 76. 80. 134.
Meester,de.Jean, 133. — Nicolas, 71. 72.
Meetkerke, van. Henri, 182.
Meikin, 80.
Melane, van. Jacques, 289. — Nicob»,
100.
Melbourne, de. Thomas, 192. 502.
Melis, Jean, 426.
Menaert, Quentin, 536.
Mentèth, 520.
Mercadel, Bernard, 551.
Merciaen, Gautier, écoutéte de Bmges,
549.
Merpo, 40.
Mesonde, 365.
Messine, Messines, 52. 166. 170. 171.
458.
Mesyn, Jean, 693.
Metteneye, 669. — Jacques, 288. 673,
710. — Jean, 355. 522. 560. — Michel,
129. ~ Philippe, 644. 656. - Wtutier,
113. Cfr. Cum ovo. -
Michel le de France, duchesse de Bour-
gogne, 547.
Michiel, 188. 639.
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— 737 —
Michielsy Arnoul, 470.
Middelbourg^, Middelborch, Middel-
burch, 341. 357. 455. 456. 462. 552.
554.
Middelton, Jean, 634.
Midhaghe, van. Pierre, 644. 649.
Mil, de. Jean, 536. 644. 649. — Marc,
3G8. 527.
Milan, 320. 492. 681.
Milanais, 289.
Milet, J., 720.
MilforJ, Jean, 133.
MillanB; de. Nicolas, 95.
Milleman, Guillaume, 528.
Minden, van. Henri, 138.
Minne, Charles, 570. — Thierri, échevin
de Bruges, 264.
Modon, 651.
Moenaerd, Pierre, échevin de Moue-
kereede, 428.
Moens, Nicolas, 659. 662.
Mœrbloeme, Daniel, 92.
Moere, de la. Gérard, échevin de
Bruges, 291.
Moerkerke, 109.
Mœrkerke van. Wulfart, 393.
Mogador, 176.
Mol, de. Carin, fils du châtelain de
Winendale, 264. — Pierre, 289.
Molen, van der. Witken, 598.
Molines, de. Reynaud, 181.
Momplier, Monpellier, 64. 70. 71.
Monacbus, Joannes, 62.
Monarque, de. Jean, 619.
Mondidier, 492.
Monekereede, Monikereede, 10. 50. 158.
169. 215. 428. 438. 439. 499. 528. 547.
575. 584. 598. 645. 659. 667. 698.
Monepellier, de. Catherine, 100.
Monstreul, 96.
Montager dç Salebois, William, 261.
Montaghu, van. Gheraert, 164,
Montalbane, de. Jean, citoien de Bor-
diaus, 138.
Montaquarelli, de. Angelo, 165.
Montbertaut, de. Pierre, trésorier du
duc Jean sans Peur, 461.
MoQtenberghe, van. Henri, 223.
Montensis prepositus, vice chancelier
de Flandre, 54.
Montferrand.. de. Imbert, 48.
Montferrat, marquis de, 471.
Montingis, de. Jaquemart, 473.
Montproux, sire de, 491.
Moor, le. Gérard, 148. 164.
Morée, 175.
Mornin, Willequin, 371.
Morosini, Mario, 274.
Mortagne, de. Guillaume, comte de
Sarum, 185. — Marie, dame de, 73.
Mortimer de la Marche, Esmen, 264.
Morviller, de. Philippe, 521. 523.
Motte, de la. Gilles, 120.
Moukin, 65.
Muddepenyng, Henri, 202.
Mude, Muyden, Mue. 10. 59. 60. 142.
256. 257. 391. 486. 490. 597 à99. 004 à
606. 665. 675.
Mude, van der. A vérin, 100.
Munster, 46. 63. 112. — - Barnabas de,
545.
Muntere, de. Jean, échevin de Bruges,
354.
Doar
Nadael, Guillaume, 64.
Nadal de Béziers, Pierre, commissaire
du roi en Agenais, 132.
Naesse, Pierre, 114.
Namur, comte de Jean, 99. 102. 118. -—
Louis, 232. — Philippe, 23.
Nantes, 623. 640. 663.
Naples, 170. 175. 178.
Narbonne, 71. 141.
Natolie, 170.
Navarre, 19. 545. — Michel, de. 85. 88.
Neb, Pierre, 183.
Neele, Nesle, 113.
Nereford, de. Robert, connétable de
Douvres, 30.
Neste, de le. Soyer, 371
Neve, de. Zegherin, 466. 569.
Nevele, de. Guillaume, 130.
Nevers, comte de, 72. — Louis, 113. —
Robert, 81.
Neville, sire de. Jehao, admirai de la
mer, 264.
Newcastle, Neufchastel, 400.
Nicole, de. Jehan, 263.
Nieuport, Neufport, 116. 150. 290. 438.
489. 509. 555. 599. 605. 606. 628. 657.
47
L
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— 788 —
Nieustat, Henri, 424. 426.
Nieuwe Leye, Zuutleye, 1H3. 409.
Nieuwenhove, van. Nicolas, 696.
Nieuwerport, van der. Willem, 100.
Nigro, de. Grégoire, 676.
Nimëgue. 594. 598.
Noble, Laurent, 710.
Noli, de. Antoine, 675.
Noinbergaert, Conrad, poorter de
Noremberch, 110. 113.
Nonemeers, Adelise et Zoetkin, 71.
Noorwic, Noertwyts, 415.
Noosen, Jean, 438.
Noremberch, Nuremberg, 110. 113. 243
à 254.
Norewegbe, Norwëge, 19. 02. 118.
Norfolk, 143.
Normandie, 107. 267.
Normands, 31. 317.
North, Jean, 631.
Northumbrie, 193. 194. 201. 551.
North wood, de. Jean, 130.
Norwelle, 200.
Nory, de. Simon, 703. 707. 715.
Nova curia, de. Johannes, 78.
Novi castri portus, Newcastle, 219. 553.
Nowgorod, 545.
Obyn, Guillaume, 40.
Ochoa de Maldoriega, Juan, 611.
Oedelem, van. Jan, 112.
Oem, Jan, 76.
Oestburgh, van. Jan, 134.
Oesterling, van. Jacop en Merzoeten,
100.
Ocrero, Juan Garchie, 675.
Ogierlande, van. Jean, 154. 515.
Oldenbourg, 151.
Oléron, rôles de, 8
Olieslares, Guillaume, 93.
Oliestmte, 76.
Ondeyrs, Pierre, 344.
Oom de Ripe, Jacques. 661.
Oost, van. Régnier, 625.
Oostbourg, Oostbourch, 34. 455. 469. 646.
Oostende, Oosthende, Oestende,
Ostende, 98. 281. 283. 338. 311. 357.
363. 489.
Oostkerke, 345. 534. 667. — van. Jeaai,
467, 468.
Oppar, Robert, 521.
Oran, 175. 176.
Ordenburgum, 121.
Orléans, duc de, 628. 631.
Orres, Ferrant, 541.
Orscamp, de. Jean, 91.
Osnabruck, 96.
Ossenesse, van. Tbideman, 138.
Osteis, van. Guillaume, 101. 112.
Ostend, de. J. 670.
Ostende, van. Lisemoede, 100.
Othon IV, roi des Romains, coaronné
le 17 Mai 1198. 25.
Otrante, 175.
Ottenson, Volker, 595.
Oudenaerde, 339. — van. Jan, 101- 466.
Oudenbourg, Oudenburcb, 282. 466.
467. 469. — van. Pierre, 100.
Oudoenus, Saint-Ouen, 18.
Oudschen, Houtschen, 697.
Orchies, van. Colard, 133.
Overbach, Henri, 641.
Palerme, 170. 320.
Palin, Georges, 683.
Paon, taverne, 414.
Pardo, Ruy Sancho, 541. — Pdani,
150.
Paris, Parys, Parisius, 64. 71. 118. 114.
140. 183. 352. 365. 395. 403. 406. 407.
412. 482. 550. — parlement de, 55.
73. — templiers de, 65. 66.
Paris, Pierre, 362.
Parys Casyn, Nicaise, 216.
Pasqualigo, Daniel, 173.
Patras arta, 166. 170.
Paulet, Martin, 325.
Pansan, Jehan, 675.
Pauwel, Jean, 282.
Paye, Guillaume, 610.
Payele, Jacques, lombard, 137.
Pegolotti, 127.
Peleganse, Gilles, 146.
Péloponèse, 174.
Pembroke, comte de. Guillaume, 38.
Pemkok, Robert, 520.
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— 739 —
Pendula, de. Oste» 76.
Perchy, de. Henri, 261.
Perona, de. Jacques, 83.
Perot, Jehan, 623. 624.
Peruche, Perouche, Perouze, Peruzzi,
116. 119. 133. 163. 189. — Donat et
Pachio, 161.
Perse, 166 à 168. 170.
Persique, golfe, 169.
Persy, de. Enguerrand, 48.
Perth, ville d'Ecosse, 208. 256. 257.
Pertinel, Bernard, 474.
Petau, vin de. 556.
Petyt, Michel, 183.
Pharamundus, 19.
Phase, 174.
Phénicie, 28.
Philippe Auguste, roi de France, 16. —
IV, le Bel, roi id., 79. 82. 84. 85. 108.
— V, roi id., 140. 141. 152. — VI, de
Valois, roi id., 187. 204.
Philippe d'Alsace, comte de Flandre, 14.
Philippe le Hardi, duc de Bourgogne,
comte de Flandre, 180. 183. 236. 339.
340. 342. 343. 346. 347. 352. 353. 357
h 360. 363. 365. 367. 369. 374. 879.
330. 399. 400. 404. 406. 410. 415.
Philippe le Bon, id., 154. 180. 188. 3'J4.
510. 515. 526. 531 h 536. 540. 543.
549. 562. 566. 567. 579. 585. 586. 538.
610. 615. 620. 622. 627. 631. 637. 613.
644. 647. 673. 674. 714. 719. 720.
Philippe II, roi d'Espagne, 4^5.
Philippe d'Autriche, 393.
Philippe, seigneur de la Woestine, 34.
Picardie, 455. 651.
Pictavaine, Gilles, 558.
Piémont, 477. 547.
Pieroots, Eustache, 234.
Pierre le Cruel, roi de Castille, 260.
Pierre, légat du Pape, 36.
Pierres, Jehan, 110.
Pieters, Jean, 333. 474. 543. 674.
PinchoB, Cherche Jordani, 551.
Pinkere, den. Jan, 146.
Pise, 127. 172. 659. 695. 700.
Pitte, van den. Jacques, 333.
Place, delà. Pierre, 541.
Plaisance, 477. 492.
Plancke, van der. Jean, 554.
Plescow, Jacques, de Lubeck, 293. 305.
Ploimuile, 199.
Plumbô, de. Jean Pie, 21.
Poelt'î van de, Baudi*uir>j consoiJler
de BrugL'S, 548. — Jeaii, 140. —
Pliîlippe^ hL
Pui^Qj de. Nicolas, 634 r
Poite, Olivier, 3S4.
Poiterie, Christian, 125.
Poitevine, Guillaume, 101, 115.
Poitiers, 155.
Puitouj Pciîteu, 20. 514, 624,
PuUnco, de. Samsi>Q, 541.
Pulftoe, l't>logne, 19.
PoIiSjde. Liuirerit, 25-i.
PomitoD^ de. Thomas, 520*
Pont Eoxiïjj 174.
Pontanus, chroniqn<>ur, d,
Ponte^ de. Antonio, 4i>4.
Pontliien, Mk 2tî7,
Poj>Gringlîe, 73. H*). 206. — van.
(ialjnel,yti, lOll. 109. 114. — tïeorgef,
338.
Pt>r^*heiter, ri2\
Purrtî?^, de. AHoîise, 511.
Porte^ dû Ia< Antoine, 5G5,
PtntrT, (iiUûs, im.
Portugal. Portcgalt iVrtîgal, Portiïigal,
21 m. W\. 17(J, 20d. n:j2. 3^/7. 3tJ2.
412. 461. 47U. 1^1. 516. 517, 553.559.
.W^i, 615 s V.. 61jS^GH3,
Portunari, lïernarjl, 635, 707.
Pot, le. Vedast, 315,
Pottan Jebaii, .520.
Potière, de. Jean, 'Ma. 3^3,
Praet, d*^, aei^neur, 233. — Gilles, IW.
Praiiï^anl, Th terri, 371.
Prof*^ Jean, fô3.
Priem^ Denis, 32lî.
ProeiU de. WiilcitJ, 21*3.
Pruinettîur, Xjciilus, 433.
PrtKJifiit'hen, Gl'7.
Prophète, Nicolas, 114.
ProviiLî, 205.
Prusse, PriiE/e, Pni^en, Pruuascn, i5tî.
215. 23 J. 2^)»^, 2.17. 2!^9i 262, 275, â(Mi,
:î22. 3jrK :îbi5, 4iifî. 570. 57^, (US*,
PuetkenT Reinbaid de Lubeck, 70,
Fugîryï, Itiibùrt, 48.
Publia, Kîtî. MÎT. 170, 173,
VmU, IJernurdf Uuiï^iei' de la prisoa à
lirugcs, 310.
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740 —
Putiers, Poitiers, 118.
Puùts, 64.
Puys, de. Willelm Ernaud, 71.
Pyckering, 260.
Quartes Huart, de. Tabellion royal, 379.
Quesnoy, 645.
Rabeke, van. Pierre, 182.
Radbod, comte de Westmoreland, 553.
Raepsaed, Nicolas, 189.
Ram, le. Jehan, 497.
Ramburos, de. 633.
Ramsay, Nicolas, 520.
Raponde, Rappondis, de. Dyne, Eyne
et Jehan, 315. 491. — Jeffroi, 633. 684.
Rase, Corneille et Dankart, 371.
Rasingfhen, van. Gérard, 189. 282.
Rastenburg, 585.
Rattins, Jean, 710.
Rau, Ode, 678. 685. — Marian, 695.
Ravens Jonghen, 357.
Ravery, de la. Sanchez, 611.
Rebber, Albrecht, 262.
Rede, Jean, 520.
Reepere, den. Coppin, 125.
Refin, Wautier, 656.
Reighersvliet, Reinghersvliete, 467. 494.
Reingot, Reinghoot, Reingout, Jacques,
466. 529. 569. 583. 584. 644. 649. 672.
715.
Rekenare, de. Willem, 283.
Reraerswale, de. Corneille, 659.
Reyphin, Arnoud, échevin de Bruges,
428. 466. — Gérard, bailli de Blan-
kenberghe et Ostende, 281.
Reval, 209. 476.
Reye^ 293. Cfr. Roia.
Rhodes, 635. 636.
Ribe, Barthélemi, 656.
Ricassoli, de. Renier, 692.
Richard II, roi d'Angleterre, 170. 323.
337.
Riche, le. Fernand et Simon, 541.
Ricy, Bernard et Mathieu, 695.
Riddeworde, van. Jean, 100.
Rieman, Michel, 469.
Rigo, de. Alvere, 559.
Rike, de. Georges, 384. — Jean, 528.
Rine, van den. Etienne, 528.
Riquaert, Riquart, Jean, 59. — Pierre,
444.
Risona, de. Nicolas, génois, 389.
Riveri, Jean, 669.
Roba, Gualuame, 239.
Robert, duc d'Albanie, gouverneur et
fils du roi d'Ecosse Jacques I, 520.
Robloet, 70.
Robyn, Colard, 557.
Roc, du. Ernoude, 110.
•Rochelle, la. 25. 98. 110. 155. 178. 397.
514. 537. 538. 540. 541. 567. 571. 624.
651.657.660.720.
Rochenhoven, de. Jean, 473.
Rocque. de la. Gérard, 275.
Rodenbourg, Ardenbourg, 41. Voy.
Ardenbourg.
Rodenburg, de. Albert, 298. — Arnoud,
113. — Guillaume et Hugues, 25. 26.
Rodes, de. Antoine, 563.
Rodolphe, roi des Romains, 70.
Rodrigues, Garchie, 541.
Roeselaro, van. Jean, 391. 413. 439. —
Georges. 59.
Roet, de. Gérard, 549.
Rogerus Conventrensis etLichfeldiensis,
48.
Rogier, Thomas, 631.
Roia, Reye, 65. 78. Cfr. Reye.
Roie, ville de France, 200.
Roiranc, Guillaume, 663.
Romagne, 167.
Romanie, 175. 183.
Rome, 70. 96. 376. 677.
Romero, Diego, 681.
Roodbeen, Gautier, 546.
Roode, van. Henri, 554.
Roosbeke, van. Pierre, 138.
Roosebeke, Rosbeke, Rosebeque, 335.
338.860.
Roselaer, Godevaerd, 625.
Rosele, 578.
Rossie, Russie, 19.
Rostock, Rostok, 365. 885. 533. 524.
576.
Rotterdam, 579. 658. 664.
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— 741
Rotton, Thomas, 671.
Roulers, de. Gossewin, 33.
Roussel, Jean y 702.
Rovere, Thomas, 496.
Roy, le. Jehan, 655. — Thierri, 491, 523.
Royer, Boniface, 235. — Odon, 433.
Roys, de la. Jehan, 611.
Ruddere, de. Guillaume, 184.— Wautier,
182.
Ruddervoorde, dame de, 274. — Jean,
276.
Rudeman, Jean, 476.
Rue, de. Loys, 362.
Ruebs, Gérard, bourgmestre de Bruges,
536. — Jacques, 263.
Rupella, de, 28.
Ruprecht, roi du Rhin, 475.
Russen, 445.
Rycx, Jehan, 539.
Rykeman, Josse, 669.
Ryne, van den. Thierri, 593.
Rynvisch, Everard. 134.
Rys, Thomas, 547.
Ryt, van der. Goossin, 569. 644.
Sacarie, Emmanuel, 378.
Sacro, ex. Oston, 64.
Saelsbert, 199.
Sage, le. Nicolas, conseiller de Bruges.
152.
Sagredo Albano, 481.
Saingnon, de. Georges, 715.
Saint André, évéque, en Ecosse, 710.
— Andrews, 207.
— Barthélemi, port anglais, 219.
— Bertin, chronique, 7.
— Botulphe, port anglais, 27.
— Catherine, pointe, 390.
— Cloud, palais, 482.
— Donatien, église, 7. 134. 646. 647.
— doyen et chapitre, 80.
— Edouard II, dit le Martyr, roi
d'Angleterre, 22.
— Georçres, bourg, 163.
— Oimsdorpyl2b.l28.
— Grimoulai du Boys, 199. 200.
— Jacques de Compostelle, 376. 610.
— de. Pelage, 23.
Saint Jean d'Angely. 178. 897.651.
— Jehan, de. Pierre, 541. 623.
— Johnsthon, Johnstown, 208.
— Malo, 599.
— Martin, comte de, 715.
— Maur, de. Nicolas, 48.
— Michel, 5'J9.
— Omaers, van. Jean, 101. —
Lamsin, 100.
— Orner, 24 ii 20. 65. 93. 118. 141.
366. 512. 620. 605.
— Paul du Lion en Bretagne, 623.
657.
— Pol, comté de, 525.
— Quentin en Vermandois, 473.
' — Sépulcre, 376.
— Valéry, 237. — Bernard de, 16.
Saintonge, 651.
Salemoene, Jean, 276.
Salinus, M*', le^um professor, 65.
Salisbury, comte d<^, 27.
Salop, Bridgnorth Salope, bourg
anglais, 28. 29.
Sanipenoit. van. Jean, 9.).
Sampson de Saonne, Abraham, 675. 676.
— Christophe, 642.
Sancto Audomaro, de. Simon, 96.
Sandal, Jean, évoque de Winchester,
143.
Sanderse, 197.
Sandomeria, de. Pierre, coopman van
Oosten, 197.
Sandwich, port anglais, 30. 116. 658.
Sanses, Martin, 619. 660. — de Gotine,
Jehan, 677.
Sardaigne, Sardeingne, 20.
Sarrier, Jean, 676.
Sauls, de. J. 451.491.
Sauvage, le. Godefroy, bailli d'Arden-
bourg, receveur général de Flandre
et d'Artois, 441. 452. 470.
Savary, lieutenant de Philippe Auguste,
28.
Savoie, 140.
Savone, 568.
Saxe, 124.
Say, Clément, 618.
Scaec, Jacques, écoutête de Bruges,
623. 633.
Scake, van den. Wautier, 383.
Scandalioene, Pierre, lombard, 243.
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- 742 -
ScarJeburg, château, 33.
Scarpenbergh, lughelbrecht, 255.
Scelle, (le le. Pierre, 371.
Schareel,J.718.
Scheitse, Goris, 575.
Schiappalaria da Vezzano, Etienne, 396.
Schio, Scio, 167. 571.
Scbourkin, Nicolas, pensionnaire de
Bruges, 354. 355.471.
Schropshire, comté anglais, 28.
Scinkel, Jacques, 76. — Jehan, 362.
Scipsdale, 13.
Scoenackere, Jean, 669
Scommelin, Jean, 434.
Scone, Scoonen, 156. 625. 649.
Scoonure, 155.
Scotelare, de. Jacques, prévôt de
Notre-Dame, 197. — Pierre, 223.
Scotia, Ecosse, 78. Voy. Ecosse.
Scotia, de. Job. 92.
Scotland, 649. voy. Ecosse.
Scotte, Simon, 9.3.
Scoutete, Arnoud, 419.
Scuetelare, de. Jacques, échevin de
Bruges, 109. 181. Liévin, bourg-
mestre, 428. 462. 466.
Sculaert, Jean, 583.
Sculemborch, Jean, 598.
Scuppelin, Jean, 676.
Scurmc, Paul, échevin de Bruges, 291.
Scyne in Cales, 156.
Sébile, Séville, 20.
Sec, le. appelle Malprins, Jehan, 862.
Segelmesse, royaume de, 20.
Seine, van der. Jean, 282.
Seland, Zélande, 553.
Selle, Jean, 712.
Seltre, de. Jehan, 520.
Sempi, de. Willequin, 552.
Senlac, 22.
Sensin, Williamc, van Spaengen, 118.
Sente Walrabs, 270.
Seul, de. Pierre, 384.
Seville, Siville, Sibille, Sil)elien, 155.
1S3. 261.290.571.
Sey, Beingniaert, 663.
Seyne, Seine, 648.
Siam, 169.
Sicile, 166 170. 172. 173. 175. 178. 188.
Sienne, 85.
Sien en Rommenie, port, 563.
Sigales, Willaume, 288.
Sinerdus de Bruges, 30.
Sinope, 174.
Sinte Woubuergen, van. M* Eustacbe,
138.
SIepeldamme, 57, 436.
Sleswich, 217.
Sieyman, Nicolas, 514.
Sluus, Slas, Sluis, l'Ëclase, 10. 41. 58.
59. 98. 101. 109. 115. 135. 154. 157.
161. 162. 194.204. 216. 222.224. 2».
239. 255. 259. 260. 274. 286 à 288. 290.
291. 340. 350. 351. 360. 364.376.380.
386. 387. 391. 392. 399. 401. 407. 40».
410. 413. 416. 420. 422 à 424. 426. 427.
435 à 438. 440. 443. 451. 453.456. 460.
464. 467. 469. 475. 486. 488. 505. 506.
509. 526. 529. 540. 562. 570. 575. 576.
610. 612. 618. 624. 628 à 630. 640.
Cfr. Ecluse et Lamminsvliet.
Slype, Jean, bailli en leaue, 436.
Smal, Guillaume, 621.
Smelinghe, Arnoud, 594.
Snauwaert, Nicolas, 423.
Snibbel, Bertrcmieu, 427.
Socotra, 168.
Soen, Willekin, 282.
Soest, ville, 46, 112.
Solture, de. Jean, 290.
Somere, de. 556.
Soria a Veinte, de. 681.
Souldant, Soudan, 20.
Southampton, port, 23. 31.
Soye, seigneur de, 523.
Spaengen, van. Jean, 652.
Spage, de le. Philippe, 391.
Spainjolen, Espagnols, 115.
Speilman, Jean, 371.
Spensa, de. Jean, 520.
Speye, de. Guillaume, 82.
Spiere, van. Nicolas, 116.
Spikre, van den. Jean, clerc de la tille
dTpres,^64.
Spinelli, Barthélemi, 409. 432. 477.
Spinghele, Antoine, 497. — Marc, 290.
Spinola, Spinula, 395. — Aselin, 675.
676. 678. 685. 694. — Benoit, 630. 640.
— Francesco, 571. 581. — Jaspar,541.
— Jean Jacques, 660. 714. - Linel.
585. 607. — Luca, 630. 653. 654. 702,
— Paul, 642, 702.
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— 743 —
Spinalli, Balthasar, 201.
Spire, (le. Henri, conseiller du duc
Philippe le Hardi, 374.
Springael, Willena, 183.
Springelc, Barthélemi,422.
Squarciafico, Anfreone, 49(5.
SUfford, de. Richard, 264.
Stalle, van den. Jean, 138.
Stameren, do. Sybert, 556.
Stamford bridge, 22.
Stavele, de. William, 264.
Steenbrug^he, van der. Henri, 513. —
Olivier, écoutête, 284.
Steene, vaa den. Jacques, échevin de
Bruges, 428. — Pierre, 466.
Steenlaud. van. Guillaume, 199.
Steenkin, Pierre, 78. 107.
Steenvorde, van. Weitin, 300.
Stendai, ville de la vieille marche de
Brandebourg, 61. 112.
Stevins, Jacques, 371.
Stevinszuene, Thomas, négociant an-
glais, 594.
Stewart, Gautier, chevalier, vicomte de
Perth, 452.
Stichele, de la. George, 473.
Stichere, le. Christophe, 343.
Stieghele, van der, Régnier, 384.
Stier, Coppin, 408.
Stralsund, 2S6. 335.
Strate, de le. Adam, 520.
Straten, de. Pierre, 64.
Streekaérde, Jean, 125.
Strep, Henri, monseigneur, 264,
Strunins, Jean, 64.
Stury, de. Guillaume, 192. — Richard,
135.
Sucbt, Jean, 419.
Suède, 19. 294.
Sulmona, 167.
Sumatra, 169.
Somme, Somme, 270.
Sund, Sunde, 385, 576.
Surat, 168.
Surye, de. Ferrandes, 276.
Sotherland, comte, 31.
Sotonne, de. Alexandre, seigneur de
Gordon, 635.
Swerling, Simon, 277.
Symoens, Jean, 713. Raymonnet, 541.
Syrie, 168. 169. 175. 188. 620.
Taerwe, Liévin, 682.
Talemon, havre en terre de Rome, 563.
Tana, 174.
Tanais, 174.
Tanasarim, 167.
Tanerie, de la. Jacques, 491.
Tanger, 175.
Tant, Jean, 593.
Tanton, Thomas, 634.
Tarkouwe, Martin, 481.
Tassche, Arbort, 665.
Tellecorne, Roger, 470.
Teesten, Jean, 289.
Teneray, Robert, 29.
Tenremonde, Denremonde, Termonde,
204. 298. 706,
Tente, Laurent, 628.
Tentyn, Inghette, 147.
Terdenburg, Ardenbourg, 181. Cfr.
Ardenbourg.
Termaieur, Alain, 40:î.
Temate, 157.
Ternincmakere, den. Pierre, 197.
Ter Panne, 4S)4.
Terras, Henri, 656.
Teindale, comté anglais, 552.
Textoris, Petrus, 669.
Thartarie, Tartarie, 20.
Thielrode, van. Philippe, 627.
Thierri d'Alsace, comte de Flandre, 13.
Thiette, de. Philippe, 108.
Thoisi, de. Jean, 154. 515.
Thomas de Savoie, comte de Flandre,
34.35.
Thomas, Thoraaes,BertheI, 420. — Henri
623. 624. — Robert, 364.
Thor, Adam, 208.
Thorn, Thoren, 257. 285. 293. 318. 324.
Thorout, Thoroud, Thoralti, Toralti,
18. 74. 79. 83. 115. 116. 131. 458.
Thorout, van. Henri, 114. — NicoUs,
100.
Thosa, Jean, 40.
Thoulomon, de. 523.
Tiels, Maes, 357.
Tielt. van. Jacques, 164. — Lamsin,
100. — Ysalda, 80.
Tinnebi, 481.
Tirlemont, 473.
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Tolède, 261.
Tolouse, ïouiouse, 403.
Tor, Jacques, 77. 83.
Torando, de. Juan, 611.
Torencot, Thomas, 667.
Tornaco, de. Jean, 96.
Torquemado, de. Pierre, 5U.
Torro, van den. Jean, 140.
Toscane, 167. 178. 221.
Tostig, comte de Northumberland,
22.
Tounton, archidiacre de, 22.
Tournaco, de. Jan, nourmakore, 95.
Tournai, Tornacum, Dornike, 15. 70.
73. 98. 369. 379. 433. 474. 558. 623.
625. 633.
Toutfiet, Jacquemart, 474.
Trébizonde, 174. 651.
Tremblay, Trembleyo, de. Simon, 85.
88.
Tripoli, 175. 183. 320. Var. Tryple.
Trobyke, de. Jean Pierre, 290.
Troyes,Troies, 204. 404.
Troye, Jacques, 371.
Trupar, Gérard, 652.
Tunis, Tunes, 20. 175. 176. 188.
Tunger, 176.
Turnham, de. Robert, 24.
Turquia, 166.
Twedam, Twede, Twide, 404. 552.
Twestreng, 270.
Tynam, Tyne, Tine, 400. 553.
Tyr, 170.
XT
Ufford de Suchfolque, de. William,
264.
Urssele, Ursel, 234.
Uten broeke, brouke, Gilles, 114. —
Lauwers, 125. 161.
Utenhove, Gaultier, échevin de Bruges,
703. — Henri, 542. 627. — Jean, 383.
509. — Nicolas, bailli, 557.
Uten zacke, Jacoli, 12S.
Uter meet, Lauwerse, 137.
Utkerke, de. Roland, 579.
Utrecht, Utreit, 102. 351. 413. 423. 474.
550.
Uzzano, 127.
Vagheviere, van den. Jacques, ^.
376. 628. 661. — PîeVre, 649.
Valenciennes, Valenchien, 98. 433.
Valentia, 171.
Valke, Jacques, 371. — Louis, 669.
Vallenare, de. Laurent, 592.
Valmerbeke, de. Philippe, amman
d'Oostbourg, 455.
Valtere, de. Antoine et Nicolas,
lucquois, 378.
Vamme, Henri, 528.
Vaneguy, lombard, 133.
Varssinghe, Jean, 100.
Vasconia, Gascogne, 28.
Vassere, de. Nicolas, échevin de
Damme, 428.
Veckinchusen, Hildebrand, 320.
Veer, le. Jehan, 642.
Veere, seigneur de, 576. 593. 594. 599.
607. 608. Var. Vere, Verre.
Velde, van den. Henri, 181.
Velthem, de. Henri, 79.
Veltman, 594.
Veltre, de. Jean, échevin de Bruges,
428.
Venatoris, Johannes, 669.
Venise, Venize, Venissien, Venetî»,
Venedyen, Venegen. 115. 151. Iô6.
165 à 67. 172 k 77. 186. 218. 221. 251.
273. 276. 320. 341, 345. 376. 379. 3H6.
389. 390. 401. 443. 459. 464. 472. ^l
503. 514. 546. 553. 562. 566. 576. 577.
626. 628. 635. 636. 641. 642. 649. 65S.
662. 665. 666. 671 à 74. 690. 716 k 18.
Vénitiens, 184. 216.
Venues, 200.
Verdun, de. W4ilter, 29.
Vermeau, 290.
Vermick, 693.
Vernaertzone, Nicolas, 625.
Vernier, François, 628.
Vernon sur Seine, 352. a59. 364.
Vérone, 471.
Verrendre, de. Nicolas, 664.
Verse, den. Jacop, 438.
Vervyssche, de. Michel, 276.
Veurne, Fumes, 281.
Veyse, Cristiaen, 671.
Vidael; Pierre, 553.
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— 745 —
Vieille Havene, 34.
Vigne, de le Jean, 711.
Vilain, Jean, lombard de la compagnie
desPeruzziy 116.
Vilaine, Baudewin, 436.
Villadolyd, de. Pierre Sanches, 541.
Villa^enez, de. Michel, marchand
catalan, 472.
Villela, de. Martin, 541.
Vinande, de. Lazare, 409.
Vinceguerre, Louis, 633. 705.
Vincent, Loys, 668.
Vinne, Laarinas, 71.
Viroroandie, Vermandois, 79.
Visch, le. Jacques, 263. — Martin, 371.
Visconti, Jean Galeas, 471.
Visscher, Boni face, 625.
Vitain, de. Menant, 107.
Vivieres, 290.
Vlamincporte, de le. 100. — Gilles, 656.
VIeckieres, de. Jean, 125.
Vleyere, le. Wautier,351.
Vliederbeke, van der. Henri, 230, 232.
Voet, Jean, 289. — Willem, 60.
Vogaet, Lambertus, clericus, 77.
Voghel, de. Jean, 468.
Volga, 174.
Volkaert, Catherine, 513. — Jean, 549.
649. Var. Volckaert.
Volponts, Jacques, 678. — Guillaume,
630. Var. Volpondt.
Volprecht, Pierre, 182.
Vonker, Jean, 669.
Vlaminc, Jean, 520. 521.
Voocht, Vooght, de. Barthélemi, 546.
— Corneille, échevin de Bruges, 703.
Vos, de. Jacques, 384. — Jean, 126.
216. 529. 545. — Pierre, 664. —
Roland, 712.
Vrankenvord, Vranken voort,Francfort,
42. 107.
VreJius, 8.
Vriesones, Frisons, 66.
Vullers, 598.
Vulre, de. Gilles, 399.
Vuna de Darpmonde, Keginald, 517.
-y^xr
Wachte, Nicolas, 669.
Waes, van. Gérard, 100.
Wake, Robert, 520.
Waldastomi, de. Robert, 521 .
Waldemar, duc de Sleswic, 217.
Wale, de le. Gilles, 625. — Jean, 78.
514. — Raymond, 606.
W(alter?), élu de Waletensis (Wells?),
83.
Walle, van de. Daniel, échevin de
Bruges, 428. — David, 440. —
Michel, 146.
Walravens yde, 362.
Wandelaers brugge, 494,
Wandelard, Nicolas, 75.
Wapenmakere, de. Jehan, 620.
Warandse, Jean, 204.
Warre, Pierre, 663.
Waryn, John, 569.
Wastina, dame de, 95. Voy. Woestine*
Watenes, de. Jean, 422.
Waterdunes, 855.
Waye, Michel, 554.
Wede, de. Pierre, 82.
Weede, van der. Wautier, 528.
Weghebedde, Baudouin, changeur, 138.
Weide, de. Pierre, 70. 76.
Weitin, boecbindere, 92.
Welle, Barthélemi, bourgeois de
Londres, 44.
Wells, archidiacre de, 25.
Welser, 395.
Wendel, Jean, 713.
Wendin, pont à, 73.
Werkine, de. Victor, 571.
Wernertzone, Nicolas, 640.
Werreval, de. Baudouin, 22.
Wervy, Wervicq, 704. 708.
Wesalia, de. Johannes et Rutgerus, 669.
Wesenham, de. Jean. 185,
Westcapelle, lois de, 11.
Westmonasterium , Westmonstré, West-
minster, 40. 130. 199. 206. 272. 553.
572.
Westmoreland, 193. 194.
.Westmorlandie, comté anglais, 563,
Westvale, Jean, 275.
Wethyspoint, Alex, 521.
Weyts, Jean, 419.
Wielant, Henri, bourgmestre de Mone-
kerede, 428.
Wiffe, f* Jacques, 662.
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— 746
Wilde, de. George, 570. -- Henri, 131.
— Pierre, 289. — Simon et Thideman,
281.
Wilfrid, évéque de St-Davit, 21.
Wilyeraette, Jacques, 138.
Willaer, de. Guillaume, 550.
Willaert, Antoine, 560.
Willebard, Jacques, 264.
Willelrao filio Henrici de St-Omer, 30.
Willem, Sanders (Alexandre) van
Cattendyc, 182.
Willcms, Heine, 232.
Willemszone, Jehan, 642.
William, archevêque de Canterbois
(Canterbury), 268.
Wilsnac, Wilsenaken, 580,
Wilton, Etienne, 627.
Winchelsea, 30. 57. 116.
Winchester, 172.
Winchestre, de. William, chancelier
d'Angleterre, 263.
Wincndale,64.65.71.89.
Winkelman, Alexandre, 473.
Winninç, Guillaume, 528-
Wisand, 199.
Wisby, compilation de, 11.
Wisman, 385.
Wismar, Wissemar, 365. 482. 576.
Wissoc, de. Antoine, 491.
Wit, Jean, 716.
Withostael, Thomas, 197.
Witney, 172.
Witte, de. Georges, 628. — Henri, 674.
Wletines, 139.
Woelbru, Catherine, 71.
Woestine, van de. Jacques, 389. Voy.
Wastina.
Wold, de. Jean, 202.
Wolmar, 583.
Wondeighem, 284.
Woslay, Robert, 621.
Woudecot, Robert, 33.
Woumen, 339.
Wreede, de. Jean, 528.
Wrçnnie Walensis, bourg anglais, 29.
Wulf, den. Jean, 197.
Wulfhout, place k TÉcluse, 400.
Wulfsberghe, van. Guillaume, 164. —
JoBse, 59.
Wulpenhouc, 467.
Wulpes, Wulpen, 407,
Wyly, Jehan, 520.
Wynendale, de. Gérard, 260.
Wynnenberch, Martin, 595.
Wynton, 202.
Wyshant, Wissant, 181.
Wystrate de Tremonia, Evert, 293. 3Û5.
Wyts, Jean, 626.
Xaen, Cristiaen, Jean, conseiller de
Bruges, 181.
Xane, Gilles, 137.
Ychtcghem, van. Pierre, 384.
Yllande, Irlande, 19. Cfr. Hieriant.
Ympins, Gilles, 579,
Ynghel, Jean, 711.
York, vicomte, de, 111.
Yperleet, 579. Cf. Iperleet.
Yperlinghe, Lamsin^ 100.
Ypra, de. Marguerite et Jean, 71.
Ypres, 13. 18. 25. 26. 30. 31. 52. 59. &*>.
71 h 73. 78. 113. 118. 131. 132. 150.
153. 159. 182. 188. 194, 211. 212.216.
223. 237. 233. 240. 241. 243. 258. 361
2J7. 281. 299. 303. 308. 312. 313.321.
331. 338. 345. 354. 358. 361. 365. ZîÙ.
380. 383. 384. 386. 425. 451. 453. 5MÎ.
5*35. 539. .^41. 542. 555. 562. 598. êll
627. 623.
Ypres, record de la hanse, 15.
Ypres, de. AlarJ, 77.
Yrenose, William, marchand écom^j
573.
Yrlande, Irlande. 156. Cfr. Irlaodd.
Ysenbard, 91.
Ysendike, van. Jean. 100.
Ysorcopere, den, Jean, 208.
Yspania, de. Meinardus, 83.
Ystor, M^ 181.
Zabbe, Boudin, 345.
Zackere, de. Willem, 101.
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747 —
Zaltmers, Jehan, 565.
Zande, de. Pierre, 73.
Zandwyc, 199.
Zeehusen, Henri, 597.
Zegard, iliaminator, 76.
Zeghers, Jean et Pierre, 371.
Zélande, Zelant, 14. 36. 37. 100. 109.
347. 358. 366. 415. 501. 502. 555. 558.
568. 669. 582. 593. 595. 605. 607. 608.
611. 622. 573, 697.
Zelant, van. Catharina, 100.
Zellandre, le. Pierre, 469.
Zelversmit dit Palster, Jacques, 472.
Zelverin, de. Hertoghe, 76.
Zeughe, 501.
Zierixee, Zierixzee, Zirixe, 107. 118.
667.
Ziesseelschen, 697.
Zinghere, de. François, 279.
Zoest, 634.
Zoete, Jacques, 552.
Zoetemans, Mathieu, 513.
Zolinghe, 42.
ZoUner von Rothemstein, Konrad, 336.
365.
Zomerghem, van. Ghiseibiecht, 125.
Zondaghe, de. Florentin, 289.
Zonnebalch, Jehan, 259.
Zouthin, Thomas de Londres, 473.
Zuderman, Jean, 285.
Zudvolc, Suffolc, comte de, 242.
Zuene, 98. Voy. Zwin.
Zuerinc, Laurent, 440.
Zuinarde, de. Elisabeth, 100.
Zuttre, Gérard, 528.
Zuuthende, de. Henri, 427.
Zuyn, Pierre. 79.
Zwane, le. Henri, 371.
Zwartenborch, van, Conrad, 481.
Zweerde, metter. Jacques, 542.
Zwin, Swin, Sueen, Zwen, Swene,
Swynne. 50. 58. 59, 89. 91. 92. 120.
135. 156. 158. 161. 182. 185. 200. 203.
211. 214. 225. 259. 260. 268* 270. 271.
285. 289. 317. 318. 327. 353. 355. 366.
368. 376. 416 à 18. 428. 436. 438. 439.
453. 456. 461. 463. 467. 476. 493. 500.
515. 530. 537. 540. 543. 545. 547. 552.
583. 584. 595. 597. à 99. 611. 619. 629.
630. 640. 645. 659. 661. 664. 667. 668.
670. 673. 692. 693. 698. 704. 709. 714.
718. Cfr. Zuene.
Zwolle, 428.
Zwollinschen Bliexen, 107.
Zype, Zipe. van der. Pierre, 306. 308.
360.
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CARTULAIKE
DE l'ancienne
t.a-:p3Li
DE BRUGES
Becueil de documents concernant le commerce intérieur
et maritime, les relations internationales et l'histoire
économique de cette ville,
PAIÇI
L. GILLIODTS-VAN SBVBEEN
Conservateur des Archives de la ville de Bruqes.
BBUOES
Impbimbbie db louis DE PLAKCKE, bue Saimtb-Claibb, 1.
1906.
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LISTE DES MEMBRES
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉMULATION
POUE L'ÉTUDE DE
KHISTOIRE ET DES ANTIQUITÉS
DE LA FLANDRE.
"Ptr-
Membres Effectifs :
Messieurs
1. Le baron Maurice de MâERB d*AERTRYCKE, ancien officier de cavalerie, adjoint d'État-
Major, membre de la société d'histoire et d'archéologie de Gand et de la société d'archéo*
logie de Bmxellet, an château d'Aertrjcke.
2. Alfred BONSE, ancien membre de la Chambre des Représentants, écbeWn de la ville de
Brnges, officier de l'Ordre de Léopold, membre du Comité.
8
4. Edouard HOUTABT, doctenr en philosophie et lettres, avocat, au château de Monceau-sur-
Sambre.
6. Jules BEOUCKAERT, chevalier de l'Ordre de Léopold, décoré de la croix civique de 1" classe,
président du Mont de Piété, administrateur du bureau de bienfaisance de Courtrai, biblio-
phile, à Courtrai.
6. Le chanoine Arthur DE SCHREVEL, licencié en théologie, secrétaire de S. G. Mgr. l'Évéqne
de Bruges, membre du Comité.
7. J. EUTIKO, conservateur en chef de la bibliothèque universitaire et régionale de Strasbourg
(Allemagne).
8. Louis GILLIODTS-YAN 8EVBBEN, doctenr en droit, membre de la Commission royale pour
la publication des anciennes lois et ordonnances de la Belgique et de la Commission royale
d'histoire, conservateur des archives de la ville de Bruges, chevalier de l'Ordre de Léopold,
à Brnges, membre du Comité.
9. Le baron Arthur SURMONT de VOLSBERGHE, ancien sénateur, ancien ministre de l'Industrie
et du Travail, commandeur de l'Ordre de Léopold, à Bruxelles.
10. Jean yan BUTMBEKE, bibliophile, membre correspondant de la Commission royale des
monuments, bourgmestre d'Oedelem.
11. Le baron Ernest van CALOEN, docteur en droit, décoré de la Croix de Léon XIII ** Pro Ecclesia
et Pontifice ", échevin, A Bruges.
12 Le baron François BETHUNE, professeur A l'Université catholique de Lonvain.
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Messieurs :
13. L*abbé Hbnri GLAETS, membre de T Académie rojale flamande, onré de Saint-NicolaB, à Gand.
14. Maurice HAECK, à Harlebeke.
16. L*abbé comte Y an den STEEN de JE H AT, à Bmges.
16. Julien van CALOEN de BASSEGHEM, membre de la Commisaion administratÎTe des Hospices
civils, à Broges.
17. Le baron Charles GILLES dr PÉLIGHT, avocat, docteur en sciences morales et historiqnes ;
doctenr en sciences politiques et Rociales, membre de la Ghambre des Représentants, membre
de la Société arcbéologiqne de Namur, à Brnges, membre du Gomit^.
18. Le chanoine Ad. DUCLOS, membre-fondatenr de la Gilde de S. Thomas et S. Lac, membre
d*honnenr et membre dn Comité de la Société archéologique de Brnges, membre honoraire de
la société d'histoire et d*arcbéo1ogie de Gand, membre dn Gercle historique et archéologique
de Courtrai, membre correspondant de la Commission royale des monuments, etc., à Brugee.
19. A. DIEGERICK, conservateur des archives de l'État, chevalier de TOrdre de Léopold, à Gand.
20. Mgr. le baron Félix BETHUNE, archidiacre de la cathédrale de Bruges, décoré de la Croix do
Léon XIII " Pro Ecclesia et Pontifice '*, chevalier de TOrdre de Léopold, membre correspondant
de la Commission royale des monuments, président de la Société archéologique de Brogee,
membre fondateur de la Gilde de S. Thomas et S. Luc, à Bruges,
21. L*abbé I. SPINGEMAILLE, vicaire de Téglise de S*<-Marie Madeleine, à Bmges.
22. L^abbé Jules FERRANT, curé à Harlebeke.
23. Henri PIRENNE, proferseur à TUniversité de Gand, membre de la Commission rojale d*histoiie,
chevalier de l'Ordre de Léopold, à Gand.
24. Monseigneur Gustave- Joseph WAFFELAERT, évêque de Bmges, docteur en théologie, prélai
domestique de Sa Sainteté, officier de TOrdre de Léopold, à Bruges.
25. Le vicomte Albéric de MONT BLANC, ancien sénateur, commandeur de POrdre de Léopold,
à Ingelmunster.
26. Le Président du grand Séminaire, à Bruges.
27. Jules LAMMENS, ancien sénateur, à Gand.
28. LioN DE FOERE, docteur en droit, membre correspondant de la Société paléontolog^que et
archéologique de Charleroi, membre honoraire de la Société archéologique de Touraine,
à Bruges, Secrétaire du Comité.
29. Le comte Amedée VISART dr BOCARMÉ, membre de la Chambre des Représentante,
bourgmestre de la ville de Bruges, commandeur de l'Ordre de Léopold.
80. Le comte Thierry de LIMBURG-STIRUM sénateur, commandeur de POrdre de Léopold,
membre de la Commission royale pour la publication des anciennes lois et ordonnancée
etc., à Bruxelles, Président du comité.
81
38. Le Père Supérieur de la résidence des RR. P P. Jésuites, à Bmges.
33. Le chanoine Henri ROMMEL, inspecteur des collèges épiscopaux, chevalier de Tordre de
Léopold, décoré de la Croix de Léon XIII ** Pro Ecclesia et Pontifice **, à Bmges, Vice-
Président DU Comité.
34. Le R. P. Guthbeet ROBINSON. de la Congrégation des Oblats de S* Charles, bachelier en
théologie, à Bayswater, Londres.
38. Le baron Henri KERVTN de LETTENHOVE, chevalier de l'Ordre de Léopold, à 8* Michet
36. EusàsE FEYS, docteur en philosophie et lettres, chevalier de l'Ordre de Léopold, membre
correspondant de PAcadémie héraldique italienne de Pise, professeur honoraire d*athénée, à
Brnges.
37. Le chanoine Ernest REMBRT, vicaire-général de S. G. Mgr Pâvèque de Bmges, baobelier em
droit canon, chevalier de l'Ordre de Léopold, à Bmges.
38. FÉLIX DE COUSSEMAKER, docteur en droit, archiviste paléographe, membre de la Commlttion
historique du Nord, à Bailleul.
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Messieurs :
40. Fkbdinand tan dkr HAEGHEN, commandear de TOrdre de Léopold; obevalier des Ordres
de râtoile Polaire et de la Conronne royale de Pmsse etc., membre de TAcadëmie royale
de Belgique, membre correspondant de la Commission rojale des monuments, bibliothécaire
de TuniTersité, à Gand.
41. Monseigneur Antoikk 8TILLEMAK8, érèqne de Gand, docteur en théologie et en philosophie
et lettres, officier de TOrdre de Léopold.
42. Le baron Albkbt tan ZUTLEN tan NYEVELT, docteur en droit, conserrateur-adjoint des
arohires de TÉtat, à Bruges, membri du Comité.
48. Charlrs SENTBOUL, docteur en philosophie, à Bruges-
44. Adilb MULLE de TEBSCHUEBEN, sénateur, commandeur de l'Ordre de Léopold, à Thielt.
46. L*abbé Joseph VANDEBMEERSOH, docteur en théologie et en philosophie et lettres, professeur
au grand séminaire de Bruges.
46. A. J. WITTBRYCK, éditeur, à Bruges.
47. Le ohanoioe Hkkbi YUYLSTEEE, directeur des Maricoles, à Bruges.
48. Arthur MERGHELTNCE, écnyer, cheTalier de TOrdre de Léopold, membre titulaire du Comité
flamand de France, de la Société historique, archéologique et littéraire de la Tille d*Ypres,
membre suppléant du conseil héraldique de Belgique, à Ypres.
49. L'abbé H. L. MESSIAEN, curé à Westkerke.
60. L*abbé Camille CALLEWAERT, licencié en droit canon, professeur au grand séminaire, à
Bruges, membre du Comité.
61. Le baron BETHUNE, gouTemenr de la Flandre occidentale, membre de l'Académie royale
flamande, président de la Gilde de S. Thomas et S. Luc, à Bruges, membbs du Comité.
62. Le baron Albeet tan CALOEN, docteur en droit, conseiller proTÎncial de la Flandre occidentale,
bourgmestre de Lophem.
63. Wilfbid C. ROBINSON, membre de la "Royal Historical Society" de Londres, à Bruges,
Trésorier et BiBLioTHicAiBE.
64. L'abbé Lxopold SLOSSE, curé à Rumbeke.
65. Le chevalier Amaury-Joseph-Charles de GHELLINCK d'ELSEGHEM, chevalier de TOrdre
de Léopold, membre de la Société des Bibliophiles flamands à Gand, de la Société des
Bibliophiles belges, de la Société archéologique de Mons et du Cercle archéologique
d'Enghien, à Bruxelles.
66. GuiLLAUMB.Louis DE VREESE, docteur en philosophie et lettres, membre de TAcadémie
royale flamande de Belgique, membre de la Société de Littérature Néerlandaise à Leyde,
chargé de cours à l'Université de Gand.
67. Raphaël de SPOT, ancien sénateur, chevalier de l'Ordre de Léopold, à Fumes.
68. Le Supérieur du petit séminaire, à Ronlers.
69. L'abbé Jules YAK SUYT, curé de Koordschoote.
60
61. Henri FRABYS, docteur en droit, à Bruges.
62. Le vicomte Georges de NIEUPORT, bibliophile, à Bruges.
•8. L'abbé E. DE VOS, sous-secrétaire de l'évèché, à Bruges.
64. L'abbé A. SIX, vicaire, à Liohtervelde.
66. J. OPDEDRINOK, curé à Damme.
66. L'abbé Alphonse DE MEBSTER, licencié en droit canon, professeur au grand séminaire,
à Bruges, membre du Comité.
67
68. L'abbé G. C. A. JUTEN, Ticaire, au Sas de Gand.
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Membres honoraires.
Messieurs :
1. Le R. Père Henri-Marie IWBINS, de Tordre des Frères-Prêcheurs, membre de TAcadémie
d'archéologie de Belgique, membre correspondaut de la Société des antiquaires de la Morinie
et du Comité flamand de France, à Louvain.
2. N. DE PAUW, procureur général à la Coor d'appel de Gand, officier de TOrdre de Léopold,
membre de l'Académie royale flamande, membre de la Commission des archives et de celle
des monuments de la ville de Gbmd, du Cercle archéologique de Termonde, etc., à Gand.
8. Le R. P. J. VAN DEN GHEYN, de la Compagnie de Jésus, chevalier de l'Ordre de Léopold,
conservateur à la bibliothèqoe royale, membre de la Société d'anthropologie et de la Société
de géog^phie d* An vers, à Brnxelles.
L
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904. — 1451, 15 Octobre.
Quelques patrons de galées vénitiennes qui avaient
déchargé dans les eaux du Zwin des marchandises en
destination de Gand sans les présenter à l'estaple, furent
condamnés, par modération et à l'intervention du Consul
de Venise, à une amende de 120 Ib. par.
Cart, Oroeneub. onghecoU.. fol. 48, n. 1.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, loi. 249, n.2.
905. — 1451, 19 Octobre.
Willem Scheele, facteur et attourne de Thomas Kyc,
marchand de Londres* et Thomas Ganton, facteur et attourne
de Simon Ganton, marchand de l'estaple à Calais, avaient
soumis leur différend à l'arbitrage de Jehan Lord, marchand
dudit estaple, Jehan Don marchand de Londres et Damian
Uuffin, marchand de Milan, au sujet d'une lettre obligatoire
(le 147 11). Les arbitres réduisirent la dette à 80 Ib., à
payer avant le jour de vendredi prochain venant ; cette
septence fut ainsi homologuée par le collège des échevins.
J{eg. des sentences civiles, iii-l'ol., de 1447-5^. f()l. 249, n. 3.
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— 2 —
906. — 1451, 22 Octobre.
Sur les doléances des consulz des communs marchans de la
nation Despaigne, residens en la ville de Bruges, faites a la loy de
ladicte ville de Bruges, a lencontre des chensiers ou receveurs du
droit de la halle, qui depuis certain temps enca sestoient efforchiez
de prendre et lever ledit droit do la halle des draps que lesdis
marchans faisoient venir de Ypre, de Courtray et dailleurs en
ladicte ville de Bruges, contre lancienne coustume et en preiudice
des previleges desdis marchans, comme ilz mainteuoient ;
A par ladicte loi de Bruges, a bonne et meure délibération de
conseil et par certaine communication eue avecq lesdis consulz et
de leur consentement, este et est déclare et ordonne que les
marchans Despaingue seront et dcmourront doresenavant franset
quites du droit de la halle, des draps quilz feront venir a Bruges
des villes Dypre, de Courtray et daultres villes, parmy déclarant
loyaulment et par serement les trois poins ensuyvans : Assavoir que
les draps dont ilz vouldront cstre quites dudit droit appartiennent
nuement a eulx sans fraude. lient, que lesdis draps leur ont este
délivrez ou à leurs hostes, facteurs ou serviteurs, en leurs noms,
esdictes villes Dypre, Courtray et ailleurs. Et que ceulx draps sont
venuz et am menez dicelies villes en ladicte ville de Bruges sur leur
péril et aventure, sans fraude.
Ce fu traictie et accorde par la loy de Bruges, le premier jour de
septembre lan mil iiij° lj, et après conclu et confirme par la loy
de Bruges ensuyvant renouvelles le xxu* jour doctobre audit an
mil iirj'' LJ.
Carlul, Groenenbouc onçkecoU., fol. 234 verso, n. 3.
Confirmé de nouveau le 27 Janvier U68 (n. st.) Ibid,, fol. 235.
907. — 1451, 9 Novembre.
Pierre van Zeelant qui avait acheté de Louis van Cadsand
quatre tinettes de beurre non estaplées, dans la jjlace de
l'Écluse, doit payer Tamende de 18 Ib. par., en réservant
son recours contre le vendeur.
CarL Groeneub. onghecott.y fol. 48^, n. 2.
Reg. des sentences civiles ^ in-fol., de 1447-58, fol. 250% n.^.
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— 8 -
908. — 1451, 22 Décembre.
Thideman Greneroode avait vendu à Georges van
Remsleede et Lamsin de Landsheere une tonne de pelleteries
(tonne graeuweercx) contenant 6460 peaux (vellen) au
prix de 3 Ib. 13 s. gros le mille. Les acheteurs réclamaient,
prétendant que ces peaux n'avaient pas cette valeur
marchande (coopmanne goed) et qu'ils avaient constaté
en les travaillant, que la moitié au moins, était de moindre
qualité. Le collège des échevins, après avoir pris l'avis
des experts, décide que les acheteurs retiendront un
millier de ces peaux qu'ils avaient déjà apprêtées et que
le vendeur reprendra le reste, moyennant une ventilation
du prix convenu.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 254, n. 4.
909. — 1452, 10 Janvier.
Différend entre les courtiers de charrois de Bruges et les
charretiers de Cologne.
Upt ghescil wesende tusschen dea makclars van waghenen an
deen zide, ende den waghenaers van Cuelne endo van derwaerts
overe au dandere, ter causen van den makelardien die zij van
haren vrechte behoorden thebbene, den waghenaers dat niet
willende betalen ; zo was ghewijst, dat de vorseide waghenaers
uplegghen zullen den vorseiden makelaers, bi manieren van
naraptissemeute, alzulk recht van makelaerdien, als zij gheheescht
hebbeu, ende daeraf eenighe ghevanghen gheweist hebben ; ende
tghelt in haerlicder weerds handen gheleit ; ende voortan ooe
betalen ende uplegghen zullen tzelve recht ; behouden dies, waert
dat de Oosterlinghen weder coinmende in Vlandren daerjeghen
zegghen wilden of recht daeraen verraeten, danne hendelike hem-
lieden ghehoort, daerup ghewijst te zine, alsoot behooren zal.
Actum den 10 dach van Launriaent int jaer 1451.
Reg. des sentences civiles , in-fol., de 1447-53, fol. 255, d. 2.
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— 4 —
910. — 1452, 18 Février.
De et sur la question et différence estant par devant la plaine
chambre deschevius de Bruges par et entre Martin Gonsalres,
comme procureur de très excellente très puissante dame la Royne
de Portingal, comme de ce apparu par certain instrument de
procuration passé par devant Phellippe Alfonse, notaire public de
la date du xix® jour daoust lan mil iiij^lj, dune part ; et Lconart
Lommelin, marchant de Jeunes, résidant en la ville de Bruges,
dautre part ; a cause de cens livres deux solz quatre deniers de
groz monuoie de Flandres, venans des biens de feu Jehan Alvere,
portugalois, nourry et familier de nostre très redoubtce dame et
priacesse, madame la duchesse de Bourgoigiie et de Brabant,
coutesse de Flandres, etc. Et lesquelz cent livres deux solz quatre
deniers auroient este es mains de Charles Lommelin ou lieu duqaeJ
ledit Leonart est veuu en ladicte ville de Bruges. Disant ledit
Martin Gonsalves oudit nom, que ladicte succession dudit Jehan
Alverre par don et honnourable donoison et vray transport de
Marie Domingues demeurant a Obides en Portingal, raere dudit
Jehan Alvere, et par ce héritière de tous les biens muebles et
immuebles demeurez après son trespas appartenoit a ladicte Royne,
comme dycellui transport et don irrévocable ledit Martin fist
apparoir, par certain instrument passe pardevant ledit Phehpe
Alfonse, notaire public, de la date du xiij* jour daougst lan
mil nij^'LJ. Et par tant requérant que ladicte somme de c Ib. u s.
iiij d. gros estant en la manière dessusdicte es mains dudit Leonart,
lui fustau nom de ladicte Royne bailliée et délivrée.
Le dessusdit Léonard ad ce respondant, confessant ladicte somme
de c Ib. ij s. iiiJ d. gr. estre soubz lui ; mais disant que sur ycelle
Martin Alfonse, portugalois, avoit requis avoir la somme de x Ib. gr.
comme a lui deue par ledit Jehan Alvere ; et que semblablement les
consuls de la nation de Portingal avoient requiz davoir aussi la
somme de x Ib. gr. comme a ladicte nation deue par ycellui Jehan
Alvere quant il vivoit; et que de surplus il estoit prestz de rendre,
paier et délivrer la reste ainsi que par la loy de ladicte ville
de Bruges en seroit ordonne.
Ensemble plusieurs autres raisons par lesdictes parties
allègues.
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A par ladicte plaine chambre deschevins de Hruges, oyes lesdictes
parties et anssy ceulx qui ladicte matière avoient traittie, et veiies
lesdis iastrumens de procuratiou et do transport, este dit et jugie
que ledit Leonart devoit paier audit Martin Alfonse x Ib. gr. et
ausdis consulz ou nom do ladicte nation do Portiugal, aussi x Ib. gr. ;
et que la reste desdis c livres deux solz quatre deniers de groz,
mouvant a iifj"'^ Ib. u s. iiu d. gr. il devoit paier et délivrer audit
Martia Gonsalves, ou nom et comme procureur de ladicte Royne,
parmi donnant ou nom dycelle a lui Leonart bonne et souffissante
quitance dycelle somme, ensemble vidimus des lettres de ladicte
cession et procuration dudit Martin Gonsalves, pour la greneur
seurte dudit Leonart, se ycellui Leonart avoir les vault.
Actum le xviij® jour de février lan mil iiu^ lj. Presentibus
scabinis omnibus.
Reg. des sentences civiles, ÎQ-fol., de 1447-53, fol. 257 verso, n. 1.
911. — 1452, 7 Mars.
Mandat du Duc Philippe à ses bailli et ocoutète de
Bruges de publier Tordre « à tous ses feauLx et vassaulx,
nobles chevaliers et escuiers qui sont bourgeois de Bruges,
de rentrer en cette ville et y faire leur résidence, sans
eulx en départir, eslongier ou absenter, que ce ne soit par
nostie consentement et exprès congie et licence. »
Invent, des chartes, t. V, p. 357, n. 1059.
Voy. l'analyse loc, laud.
912. — 1452, 8 Mars.
Par acte du 17 Février 1439, le Parlement d'Angleterre
avait révoqué l'autorisation qui avait été donnée aux
habitants de Newcastle sur Tyne de conduire et transporter
leurs laines, cuirs et toisons, directement à Middelbourg
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— 6 —
et à Bruges, sans passer par l'étaple de Calais. Le roi
Henri VI, en considération des services qu'ils peuvent lui
rendre dans la guerre contre les Écossais, leur restitue
l'ancienne licence pour un terme de trois ans.
Record Office, Actt ofprivjf Council, t. VI, p. 117.
913. — 1452, 9 Mars.
Pierre de Rabate, marchand de Florence, réclamait
40 Ib. gi*os de Jehan le Scrivere, bourgeois de Bruges,
au nom de Thomas Tikel marchand d'Angleterre, pour
lequel ledit Jehan « avait répondu sur certaines lettres
de change venant d'Angleterre.
Jehan confessa avoir accepté ledit change et le avoir
promis de paier au nom dudit Thomas. Aussi, il l'avait
paie et mis au change de Simon Cokere, et il l'avait notifié
audit Pierre que l'argent était audit change, et Pierre
en avait esté content.
Rabate répondit que onques ne s'en tint content ; qu il
avait envoyé audit change par plusieurs fois; et pour ce
qu'il ny trouva homme à qui parler et qu'il senty que
ledit change estoit failli » ; il demandait d'être payé.
Jehan soutenait au contraire qu'il était quitte et devait
être déchargé selon la coutume en tel cas entretenue
entre les marchands.
Le tribunal jugea qu'il était tenu de payer les 40 Ib.
gr. à Rabate, réservé son droit et action envers Simon
Cokere ou sa masse faillie.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1447-58, fol. 258 verso, &• ^
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— 7 —
Ô14. — 1452, 28 Mars.
Lettres du duc Philippe sur la franchise de la foire de
de Bruges.
La franchise du tonlieu est étendue à quinze jours, à
oompter du dimanche où on chante Miser icordia, soit le
second dimanche après Pâques.
Invent, des chartes de Bruges^ t. V, p. 258, n. 1060.
Voy. Tanalyse détaillée loc, laud.
915. — 1452, 4 Septembre.
Andulo Lommelin, marchand de Gênes, prétendait de
Berdard Salât, « escripvain des galées du roi d'Armgon »
sous la caution de Saldon Fenier, marchand catalan,
paiement de « certains dommages et empirement de boillons
de vif argent venu es dites galées. » De commun accord, la
question fut soumise à l'arbitrage de François Pipinelli de
Pise, Pierre de Rabata et Renier de Recasoli, marchands de
Florence, qui évaluèrent la perte à 16 Ib. gros, « coût
affranchi de fret, avaries et toute autre chose, » dont
Andulo délivra quittance à la suite du jugenient d'homolo-
gation.
Cartul. du consulat d'Espagne^ p. 52.
916. — 1452, 25 Septembre.
Mandement du duc Philippe à l'écoutéte de Bruges, de
publier la défense et inhibition « a tous les manans,
habitans et subgez quelconques de la ville de Bruges, que
nul dentre eulx quelquil sont ne se esloingne, déporte ou
absente dicelle ville en aucune manière, se ce nest de
nostre sceu et par nostre exprès congie et licence. »
Invent des chartes, t. V, p. 360, n. 1062.
Voy. l'analyse loc laud*
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— 8 —
917. — 1452, 10 Octobre.
Joffroy de Rapondis dune part et Franchois de Michel dautre
part, se compromisirent de tous debaz et questions quilz avoient a
faire ensemble a cause de marchandises et maniances de marchan-
dises quilz avaient ensemble, de promesses, contracs et autrement
jusques au jour de huy, en quelque manière que ce soit, riens
excepte, ou dit, sentence et ordonnance des consulz et marchans
de la nation de Luques residens en la ville de Bruges ; promettans
bien et loyaulment tenir et garder tout ce que par lesdiz consulz et
marchans, ou le plus grande partie deulx comme faisant nation,
sur lesdis debaz et questions en sera dit et ordonne, sans venir
alencontre en aucune manière. Ce présent compromis durera
jusques au lu^jour de novembre prochain venant, et celui jour
tout et non oultre, se par le consentement desdites parties no fust
prorogue. Actum le x® jour doctobre lan m. iiu*". lu. Présents :
Barvoet, Weghe.
Reg. des sentences civiles, in-foL, de 1447-53, fol. 302 verso, n. 1.
Ô18. — 1452, 11 Octobre.
Le xj^ jour doctobre lan m. iiij*' lu, fu dit et jugie en la question
pendante entre Pierre de Ilabate dune part, et Jehan le Scrivere
dautre part, a cause des jnterests couraus par changes et rechanges,
par vertu dun change de lj Ib. de gros fait en Angleterre par
Thomas Tickel; que oye la déclaration par serment dudit Jehan
le Scrivere par lequel il déclara que ledit Pierre ne lui avoit offert
de rendre lesdis lj Ib. gr. pour eschcver le cours desdis changes,
se non après le retour de la foire Danvers; que les jnterestz
encouruz jusques au jour de ladicte oblation, doivent estre au
péril et dommage dudit Pierre de Kabate ; et celles qui ont couru
et coureront depuis, devront tourner au dommage dudit Jehan,
parmi recevant lesditcs lj Ib. gr.
Reg, des sentences cioiieSy in-fol., de 1447-53, fol. 302 verso, n. 2.
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— 9 —
019. — 1452, 21 Octobre.
Jeffroy de Raponde et Martin Eename, tous deux
marchands de Lucques et résidens à Bruges, avaient soumis
toutes leurs questions et débats, à l'arbitrage des consul
et communs marchands de la nation de Lucques à Bruges ;
savoir: Michel Arnulphin, consul, Jehennin Arnulphin, fils
de Nicolas, François Sandei, Jehan Arnulphin fils de Henri,
François Gulinis, Paule Mainfroj, Royal de Royalis et
Lancelot de Poge.
La sentence qui est très longue, passe en revue tous les
points de contradiction ; on y voit que l'association des
deux contendans, portait spécialement sur des achats et
ventes de diverses marchandises, telles que « fils de soye
de cremosin, soyes de M,alique, sandal, tissus de soye,
draps broquie dor, draps de soye, pelletries n ; que chacune
des opérations commerciales restait entièrement distincte,
puisque chaque associé avait une part inégale et variable
dans le compte des profits et pertes qui la clôturait.
Jteç. des sentences civiles, in-fol., de 1447 -5îi, fol. 304 verso, n. 2.
920. — 1452, 31 Octobre.
Thomas Maswyn, négociant écossais, avait attrait Gilles
vanden Heido pour avoir délivrance de trois tonnes de
beurre d'Ecosse, arrivées à l'Écluse par bateau de Jean
Claiszone, qui les avait déposées en l'auberge dudit Gilles.
Celui-ci nia par serment le fait, et dit que trois tonnes de
beurre avaient été déposées chez lui pour compte de
Patrice Mason, à qui il les avait remises. Le collège le
renvoyé absous des fins de la demande.
-Rdy. des sentences civiles^ in- fui., de 1447-53, fol. 308 verso, n. 2.
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.- 10 —
921. — 1452, 13 Novembre.
Angele Tony, marchand de Florence, avait vendu à
Jacques Destroci, son compatriote, quatre sarpelières de
laine de Lindeze, et livré savoir : n^ xxviij pesant 3 sacs
et 22 clous ; — np xvj pesant 3 sacs 8 clous ; — n^ xxx
pesant 3 sacs 17 clous ; — n^ ii pesant 2 sacs 78 clous.
Destroci contestait la qualité et la provenance de ces
laines. Le collège le condamna à les recevoir et payer,
sauf son recours si « lesdites laines sont et seront trouvez
estre de moindre valeur ou de pieur impaccure que les
bonnes marchandables laines de Lindeze doivent estre au
dit et tauxation de marchans eulx en ce cognoissans. »
Jieç, des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 309 verso, n. 1.
922. — 1452, 18 Novembre.
Lettre de protestation des consuls et marchands de la
nation d'Espagne à Bruges adressée au magistrat doLubeck,
par laquelle ilô exposent que la prohibition de commercer
avec la Flandre prononcée par la diète, est en opposition
avec la paix existante entre la Hanse et les sujets du roi
de Castille ; et ils demandent que la liberté commerciale
soit respectée, ou sinon le roi se verrait amené à prendre
des mesures ultérieures.
Le conmiencement de cette pièce qui est très longue,
donne une idée du sujet.
Cum, spectatissimi domini, in opido Ântwerpieusi in nundinis
ibidem jam ultimo elapsîs, oldermanuis et mercatoribus Hancse
Theutunice protunc inibi existentibus notificaverimus, mercatores
nostre nacionis subditos excelleutissimi et potentissimi principis
et domini nostri, domini régis Gastelle et Legionis maxima récépissé
et tolérasse dampna ex causa certi vestri edicti de novo editi et
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— 11 —
publicati sui)er bonis et mercauciis in terra Flandrie confectis,
onustis aut preparatis in vestris districtibus duci non tolerandis,
etc., coQtra tcnorem laudabilis pacis contracte et confirmate inter
civitates, loca et dominia Hanze Theutiinice ex una, et capitaneos,
magistros uaviuni et mercatores subditos et naturales dicti domini
nostri régis ex alia partibus, ipsosque super hoc reniediuui cum
instancia requisiverimus, sed quia nobis responderunt, vestris
domiaacionibus, que facultatem habent provisionem super premissis
faciendi, agitata inter ipsos et nos notificare, et scimus indubie,
spectantissimi domini, nobis remedium et provisionem pro nostra
indempnitate per vos presertim adhiberi posse, idcirco juxta
poUicita et promissa inter dictes oldermanuos et mercatores Hanze
et nos. in dicto Antwerpiensi opido et ut vestras divulgatas circum-
spectiones de nostro claro jure certes et certiores reddere valeamus
et in pace fraternali, in qua hactenus extitimus, nostros dies
continuemus, quandam clausulam nostre pacis et tractatus
commuuis, quam scimus vos velle inviolatam permanere, in bac
presenciarum série in scriptis verbotenus, prout in original! de
verbo ad verbum continetur, transmittimus, cujus ténor sequitur et
est talis : « Item si predicte naciones Hyspanie, mercatores et
naute, vellent intrare portus et civitates, jurisdictiones et dominia
predictarum civitatum communiura Hancze Theutunice cum
eorum bonis et mercimoniis, quod tune predicti Hispani in
predictarum civitatum libertatibus in introitu et exitu ita tute et
secure protecti et defensi uti in proprio regno predicti régis Castelle
venire et redire possint » etc.
Stein, ffans. Urk,, t. VIIl, p. U4, n. 203.
Ce traité du 15 Août 1443 est imprimé dans le LubecK l/rhf
t. II, p. 196, n. 159.
Us appuient surtout sur cet argument que les traités "conclus
entre la Hanse et le roi de Castilie assurent aux sujets des deux
nations la liberté absolue de négoce dans tous les ports, même
ceux d'Allemagne et de Flandre, et que la prohibition prise envers
la Flandre, porte entrave et préjudice à leurs mouvements, et
constitue en réalité une violation indirecte des traités interna-
tionaux.
Le9 développements donnés à cette thèse font déjà entrevoir
vaguement Téclosion des principes du Droit des gens moderne.
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— 12 —
923. — 1452, 19 Décembre.
François Sande, marchant de Luques, demeura plesge et respon-
dant pour Marc Cornar, marchant de Venize, a cause de certain
arrest fait naguerres en ceste ville par la vcsve de feu Anthoine
Michiel sur ung baril de machis, trois barilz de vert gingembre et
ung baril de mirre, comme appartenant audit Marc, en diminution
de XV Ib. de gros, quelle maintient lui estre deue par ledit Marc ;
de ou cas que finablement fust jugie sur ledit arrest par eschevins
de Bruges contre ledit Marc, en son default paier le jugie jusqucs
a ladicte somme de xv Ib. de gros ou au dessoubz.
Reg, des sentences civiles^ in-foL, de 1447-53, fol. 312, n. 1.
924. — 1453, 15 Janvier.
Pierre de Rabata et Thomas Portunari demeurent plesges et
chacun pour le tout pour Jehan Pikerinc arreste a linstance de
Pierre le Geur, pour la somme de trois cens cinquante livres de
gros, a bon compte, venant pour cause dung change de Symon
Cokere ; de ledit Jehan Pikerine délivrer prisonnier en lestât quil
estoit, ou de paier le jugie par eschevin de Bruges sur ladicte
prinse, jusques a ladicte somme de lU"* 1. Ib. gr. ou au dessoubz.
Et est ceste plesgerie prinse par consentement dudit Pierre le
Cuer. Actum le xv* jour de Janvier lan iij. nu*, lij.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1447-53, fol. 312, n. 4.
925. — 1453.
En Cadsand.
De Vincent de Snicht, tiseran de Eecloo, lequolx fu calengie
par ledit bailli a la poursieute du doyen des tiserans de la ville
de Bruges, davoir pris dedens la ville de Bruges, du fille pour
tisser et en faire drap oudit Cadsand ; lequel est contre les privi-
lèges et franchises de ladicte ville de Bruges qui prendent aussy
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— 13 —
XXV Ib. de amende sieuvant le teneur desdis privilèges, quant le
cas est trouve; lui de ce laissîe composer, veu que ledit Vincent
ne savoit point ledit previlege et quil estoit ung povre homme
oncachies qui pau ou néant avoit, a la prière dudit doyen pour
mieulx fere que laissier, au proffit de mondit seigneur pour
viij Ib. par.
Ou mestier de Lisseweghe.
Do Lamsin Vromboud povre tiseran do Caprike et encachio
dudit Caprike, lequelx fu calengio par ledit bailli pour avoir tisse
de fille et en fait draps oudit Lisseweghe, quil avoit este querre
en la ville de Bruges contre les drois et previleges de ladicte ville
de Bruges comme ycy devant est déclaré ou mestier Doostbuerch ;
pour ce de lui receu par composition pour sa très grant povreté
au proffit de mondit seigneur viu Ib. par.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte du bailli de Bruges
du 6 Mai au 17 Septembre U53, n. 13703.
926. — 1453, 19 mai.
Sous se titre : Dat processen sprutende vut coopman-
scepen staende te betalen met ghereeden glielde dienen ter
camere ende niet ter vierschare.
Elisabeth, épouse de Pierre Lamsins, avait assigné devant
la chambre des échevins, Jaques Damhoudere, en paiement
de 11 Ib. 15 s. 7 d. gr., prix d'une livraison de draps. Le
défendeur déclina la compétence de la chambre et requit
le renvoi devant la vierschare, attendu que les deux parties
étaient bourgeois de IJrugos et (pie la vente fut faite avec
tenues de paiement. La chambre retint l'affaire, en vertu
des privilèges, usages et coutumes do la ville de Bruges :
déféra le serment à la demanderesse, et après la prestation,
condamna le défendeur au paiement.
Cart, Groenenbouc onghecott., fol. 59, n. 2.
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— u —
927. _ 1453, 21 Mai.
Jaques Destrozi, Baptiste Aliate, Renier de Recassoli, Ambroise
Rufin, Pierre de Rabata, Dominique Bartholomei, Thomas Portunari
demeurent plesges, assavoir chacun de vu* part, pour Anthoine de
François emprisonne es prisons do Bruges a Icncontre de Symnekin
Croix anglois, pour la somme de u"* u*^ riij'''^ nobles Daugleterre ;
item a lencontre de Jehan Delpino, tant en son nom comme
procureur dautres, pour ix^ iiij'''' Ib. gros. Que ledit Anthonie de
François tendra loiale prison ; et encore que ledit Anthoine senfuist
de prison, de en ce cas paier ladicte totale somme, en ce que par
eschevins de Bruges sur ce serajugie. Entendans que tous lesdiz
plesges et chacun deulx se portent deschargiez de ladicte plesgerie
quant il leur plaira. Actum le xxj® jour de may lan mil luj* lu/.
Reç. des sentences civiles^ in-fol., de 1447-53, fol. 324 verso, n. 2.
Par deux actes du 25 mai, on voit que ledit Antoine François était
encore poursuivi en paiement d'une somme de 2280 nobles par les
héritiers de Guillaume Fremey, marchand anglais, et d'une autre
de 900 Ib. gros par Jean du Pin ; mais que faute de preuve
suffisante, il fut absous par les échevins. 76id., fol. 325, n. 1 et 2.
928. — 1453, 25 Mai.
Simon Crosse, exécuteur testamentaire de M® Guillaume
Sfreney, marchand anglais, avait fait incarcérer Antoine
François, dont il protendait une somme de 2280 nobles.
Celui-ci en appella devant le collège des échevins, démontra
qu'il ne devait rien, obtint son élargissement et la condam-
. nation du demandeur à tous les dépens sous peine de la
contrainte par corps.
Cart, Groenenbouc onghrcott.^ fol. 59 verso, n. 2.
Lo même jour, le collège décida qu'un banni n'avait pas io
droit de faire emprisonner pour dettes, un débiteur. Ihid.^
fol. 59 verso, n. 3.
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— 15 —
929. — 1453, 4 Juillet.
Léonard Lommelin, marchand de Gênes et François
Pinpinelli, marchand de Pise, nommés arbitres, avec Renier
de Recassoli, marchand de Florence, au sujet du débat
élevé entre Jehan Justinian de Gênes et Angele Tani
de Florence, sur la livraison de quatre baies de fustaines,
savoir : deux de Olme et deux de Osterberch, ordonnent
que la réception devra s'en faire à condition que ledit
Jehan prouve que ces baies ont été expédiées de Se ville,
avec la marque indiquée.
Reg. des senten-^es civiles j in-fol., de 1447-53, fol. 327, n. 6.
930. — 1453, 7 Juillet.
Upte questie wesende tusscheu Heiaric Lensendijc met hem
hebbende Heinric Bossuet, duerwaerdere vander camere vanden
rade tYpre, an deen zide, ende meester Vranke Keddekin, proofst
van Thoroud, als bezittende ende wonende int huus staende in de
stede van Brugghe, toebehoorende den cooplieden vander Duutscher
Hanze, an dauder zide; ter causen van zekere executie ghedaen
biden vorseiden duerwaerdere ter begherten vanden vorseiden
Lensendijc, int vorseide huus, als van diverschen catheilen toebe-
hoorende der vorseiden Hanze, te inventorierene, ende ruminghe
vanden vorseiden Hanse den vorseiden meester Vranke te ghebie-
dene, ende dat daeran clciffc ;
So was biden ghemeenen collège van scepenen van Brugghe,
ghehoort al tgoent dat bi partien hierin gheseit was, ende over-
gheraerct de manière vander vorseidcr executie, verclaerst dat
de vorseidiî executie aïs ghedaen zijnde jeghens de privilegicn,
rechten, wettcn, costumen ende usagen vander vorseider stede
van Brugghe, schuldich es van onwaerden te zine, behoudens ende
ghereserveirt den vorseiden Heinric Lensendijc zijn goede recht
ende actie omme ruminghe te verzoukene ende te vervolghene, of
anderssins up tvorseide huus ende cateilen daerin wesende te
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— 16 —
procederene naer de rechten, wetten, costumen ende usagen
vander vorseider stede van Briigghe.
Reg. des sentences ciriîes, in-fol., de 1447-53, fol. 828, n. 3.
Transcrit au Cartul. Groenenbouc ovghecotteerty fol. 60, n.2.
Imprimé par Kunze, Hans. T'rk., t. YIII, p. 191, n. 267.
Dans la suite, le magistrat dut revenir siir cette réserve, et
prendre à sa charge la réclamation de Lentzendijk, comme une
des conditions imposées par la diète de Lubeck pour le retour
des lianséates à Bruges. L'acte tic reprise de ce procès porte la
date du 4 Juillet 1457. Ibid,, p. 391, n. 597. Le 8 Août, on donna
îx Lentzendijc, pour arranger Taffairo, un sauf conduit de six
semaines, qui fut prorogé le 7 Septembre. Reg. sentences civiles^
in-fol., de 1453-61, fol. 180 et 200. Groenenb. A, fol. 338.
931. — 1453, 5 Août.
Jugement du magistrat entre Michel Quirini, marchand
de Florence, mandataire de Francisco Donato, prêtre à
Venise, et Jean Ferrant, courtier et caution de Hanneton
Longue, hautelisseur. Celui-ci avait promis de livrer une
tapisserie au prochain départ de la flotte pour Venise, et
conime il s'était trouvé en retard, on dut l'expédier par
autre voie, ce qui occasionnait un supplément de dépense
de 10 s. gros, outre les 10 Ib. 15 s. 8 d. gros convenus. Le
demandeur prétendait recevoir ce supplément de Ferrant,
à titre do caution, qui s'en excusait, le renvoyant à se
pourvoir contre le principal. Le collège n'en condamna
])as moins Ferrant, en lui réservant son recours contre
Hanneton.
Jieç, des sentences civiles^ iu-fol., do 1447-53, fol. 330, n. 3.
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— 17 —
932. — 1453, 10 Octobre.
Sur le débat entre Régnier de Recassoli et Pol Destroci,
marchands de Florence, résidens à Bruges d'une part, et
Jean Guyon comme procureur de noble homme Charles
de Marez, capitaine de Dieppe et Robert le Cauchois,
marchand de Rouen, d'autre part; à cause d'un arrêt qu'ils
avaient mis sur 36 Ib. gr. reliquat de 200 Ib. qui leur
étaient dues pour livraison de sarpelières de laine, et de
plus parce que ledit Charles " avoit ou temps passe prins
et appréhende a Diepe une neif de Portugal appellee Finte^
venant de Yrlande, chargiee de cuirs et autres biens, en
laquelle neif ils avoient certaine quantité de cuirs montant
a la valeur de ij« livres ou plus » . A quoi ledit Charles
répondit qu'il n'avait rien pris et appréhendé en son privé
nom ; « ains que vray estoit que quant ladicte neif vint
devant Diepe, elle avoit le mast rompu et que hors dicelle
Ion avoit jette en mer plusieurs biens, biens par les orages
quelle avoit souffert en mer, et estoit en tel estât que les
gens estans dedans labandonnerent et la laissèrent vague ;
et ainsi entra ou port de Diepe ou elle seffondit. Par quoy
suivant les costumes de France, ladicte neif lu ensemble
tout ce qui y estoit dedens confisque au Roy : et pour telle
avoit este appréhendée de par les ofl&ciers du Roy, et les
biens estana dedens peschiez, vendus et aliénez au prouffit
du Roy ; et que en son nom privé, il ne se avoit aucunement
mesle de ladicte neif et biens ; par quoi a ceste cause il
nestoit aucunement tenu ausdis marchans. tj
Le collège des échevins renvoie les parties à six mois
pour faire la vérification des faits allégués, lesdis arrêts
demeurans dans l'intervalle en état.
Heç, des sentences civiles, in-fol., de 1453-61, fol. 2 verso, n. 2.
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— 18 —
933. — 1453, 26 Octobre.
Ambroise Ruffin, marchand de Milan, d'une part, et
Saldone Ferrier, marchand catalan, d'autre part, étant en
désaccord au sujet des six gros par livre ^ que Ion sonloit
recevoir des biens venans et allans en Catheloingne » , se
soumirent à l'arbitrage de Léonard Lommelin, Aaron Dorie
et George Spinula, marchands de Gênes, qui décidèrent
comme suit :
Les 30 Ib. 3 s. gros qu'ils avaient trouvé être retenus par ledit
Ambroise desdis 6 gros par livre, des biens et marchandises
d'aucuns marchands catalans, reviennent audit Saldone. Sauf
déduction de 11 Ib. 3 s. gros que ledit Ambroise a payé à Laurent
Noble et Pierre van Campen, receveurs principaux de la recette
des six gros. Cependant,
Pour ce que ledit Ambroise a maintenu que ces xj Ib. viij s. gr.
il a paie par lordonnance de Pierre Bladclin, maistre dhostel de
nostre très redoubte seigneur et prince, monseigneur de Bourgoigne
et de Brabant, conte de Flandres etc. et Jehan de Baenst bailli de
Bruges, ledit Saldone maintenant le contraire et disant que ad ce
faire ils nestoient point juges competans, yceulx arbitres réservèrent
audit Saldone son droit ou cas que ladicte ordonnance desdis
maistre dhostel et bailli de Bruges feusse reformée et mise a néant
comme donnée par juges non competans et que ainsi leurdicte
ordonnance point ne devroit sortir effect ; que en ce cas ledit
Ambroise devra retorner audit Saldone ladicte somme de xj Ib.
viTj s. gr., moyennant bonne et souffissante caution que ledit
Saldone devra donner par marchans estraigniers de la bourse,
obligiez par lettres de leur main, ou par bourgois de Bruges
marchants de la bourse, obligiez par devant eschevins de Bruges.
Le collège échevinal homologua cette décision.
Jieç, des sentences civiles, in-fol., do 1453-60, fol. 4, n. 2.
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— 19 —
934. — 1454, 5 Janvier.
Jacques Destroci, marchand de Florence, exhiba en la
pleine chambre des échevins de Bruges, un instrument
public dressé par Marc de Quadraginta de Rubeis, notaire
impérial à Venise, par lequel Jacques et Luc de Leonardo
reçoivent le mandat suivant :
« In Xpi nomine amen. Anno nativitatis eiusdem millcsimo
quadringentesimo quinquagesimo secundo, indictione qiiintadecima,
die vigesimo secundo mensis maij, spectabilis miles et egregius
doctor legum, dominus Cherchus de Leone tanquam tutor Philippi
et Caroli pupillorura et filiorum quondam spectabilis et generosi
militis domini Ânthonii de Bouromeis, ut de dicta tutela patet
jn actu mei nostarii infrascripti et vigore unius determinatiouis
facte per dominum Matheum Victuri, podestatem Padue, die
xxiiij^ januarii proxime decursi, manu Ludovici Can quondam
Sancti Jacobi publici imperiali auctoritate notarii, a me notarié
vise et lecte ; et spectabilis miles dominus Bouromeus de Bouromeis
et Alexander de Bouromeis eius frater, tamquam heredes dicti
domini Anthonii patris sui, omni modo, via, jure et forma quibus
raelius potuerunt et possunt, fecerunt, constituerunt et ordina-
verunt, ac faciunt et ordinant sues procuratores, actores, factores
et certes nuntios spéciales, prudentes viros Jacobum de Stroci de
Florencia, commorantera Brugiis, absentcm tamquam presentem,
et Lucam Leonardi de Florencia, presentem et acceptantem, ambos
slmul et quemlibet eorum in solidum, ita quod quidquid per unum
ipsorum inceptum fuerit, per alterum prosequi valeat mediari et
iiniri, specialiter nomiuatim et expresse ad vendendum et
alienandum aut pignorandum seu alteri quippiam in emphitheo-
tesim dandum vel traosferendum unam domum positam Brugiis,
jn parochia sancte Walburgis, iu strata militum (*), in qua domo
quasi semper habitaverunt et steterunt illi de Boromeis et sua
societas ; que domus fuit quondam Alexandri de Boromeis, ut ex
instrumente publiée ipsius domus dicitur contiueri... n
(*) Rue des Chevaliers, Ridder strate.
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— 20 —
Cet acte était légalisé par Franciscus Foscari, « Dei gratia Dax
Venetiarum, » par apostille « data in nostri ducali palacio, die
quinto mensis Julii jndictione xv^, anno m** cccc** lij^. »
Reg, des sentences civileSy in-fol., de 1453-60, fol. 10, n. 2.
935. — 1454, 12 Janvier.
Différend entre les patrenotiers et les batteurs d'or au
sujet du partage de l'ambre présenté à l'estaple de Bruges.
Vpte subraissio ende bliverscip ghedaen jii tghemeene collège
vaa scepenen vau Briigghe, bidea dekea ende vynders vanden
ambochtc vanden patcrnostermakers biunen der voorseide stede
van Brugghe, an deen zydc ; ende den foelleslaghers binnen der
selver stede, hemlieden gheneerende van vernissche te ziedene,
an dander zyde ;
Aïs ran den ghescille lusschen hemlieden wesende ter causen
vanden hammere ende andere stoffe daer af men veruisch placht
te ziedene, als myntaelge, parmyntaelge ende ghegaette stix van
hammere ; al welke stoflfe de voorseide patcrnostermakers zeiden
dat de voorseide foelleslaghers niet coopen en mochten dan jeghen
de patcrnostermakers, mids zekeren vcribapde die zy daer af van
den foelleslaghers hadden ; ende voort zeggIïe!T!te^4l&t tcoopen
vanden hammere toebehoorde den ambochte vanden pat^l^P^ter-
makers ende niement anders ; ende daer omme de vo<
foelleslaghers zekere menichte van hammeren ghecocht hadden"*.
zoo hadden zy de foelleslaghers daer af besleghen vande»- boete'
diere toc staet.
Den vorseide foelleslaghers daer jeghen zegghendc dat zy /u^
coopen vanden hammere dat zy ghecocht hadden, twelc/co do
voorseide paternostermakcrs ghecallengiert hadden, zy niet en
meenden mcsdaen te hobbcne, noch jeghen tverband dat zy ghedaen
hadden, noch anderssins ; want tvorseide hammere raen hammere
was, alsoot van oosten quam, ende ne was niet schuldich gherekent
te zyne als myntaelge ; ende dat zy wel coopen mochten ; want
coopen ende vercoopen van hammere ende aile andere coopman-
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— 21 -
scepen poorters neeringhe was ; ende van al (lies den coopère van
den hammcre ende stoffe omme vernisch te ziedene angaen mach
ende dat daer ancleift.
So waren biden ghemeeueii collège vaii scopencn van Brugghe
ghehoort relacie ende recort van scepenen van Brugghe die tusscheii
den vorseiden partien traittiet ende handelinghe ghehadt hadden,
gheseity verclaerst ende gheordonneert de pointen ende articlen
hier naer volghende, omme biden vorseiden partien onderhouden
te zyae in der manieren hier naer verclaerst :
Eerst, dat gheenen foelleslagher, wie zy zyn, voort an niet
gheoorlooft en zal wesen le coopene eeneghe stoffo, omme daer af
voort vernisch te ziedene, het zy raeuwe stoflFe, myiitaelge, parmin-
taelge of ghebrokene stix die ghegaet hebben gheweist, binnen
dcr vorseider stede van Brugghe of der buten waer het zy, te
vratere of te lande, dan jeghen de vrye paternostermakers van
der vorseider stede van Brugghe, upte boete van xl Ib. par. also
ûickent als zy of eenich van hemlieden bevonden zouden worden
de contrarie ghedaen hebbende.
Iteniy dat de vorseide foelleslaghers alzulke stoffe ab zy inder
manieren vorscreven ghecocht zullen hebben, ghchouden zullen
zyn te verziedene te vernissche, zonder die voort te moghen
vercoopen in wat manieren dat het zy, upte boetc van l Ib par.
alzo dickent aïs zy daer jeghen daden ende bevonden worden
metter goeder waerhede.
Dies zullen de vorseide paternostermakers ghehouden zyn de
vorseide foelleslaghers te voorsiene te vuUen van stoffen, zulc als
vorseit es ; zo dat de vorseide foelleslaghers dies ghcen ghebrec
en hebben ; ende de zelve stoffe te stellene teenen redeliken pryse,
te wetene de ghebrokene ghegaette stix op lU groten tpond; de
myntaelge op onderhalven grooten ; ende de parmintaelge op
eenen inghelschen ; een jaer lanc naestcommende gheduerende.
Ende tvorseide jaer ledcn zynde, de ghebroke ghegaette stix op
ij gr. tpond ; de mintaelge op eenen grooten; ende de parmintaelge
op zcs miten.
Item, ghevielt zo dat de vorseide patoruo.stermakers deu
vorseiden foelleslaghers gheene stoffe naar harer behoufte en
coûsten, en mochten of en wilden leveren ten voorsciden prise,
so zullen de vorseide foelleslaghers vry staen ende onbegrepen
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— 22 —
omme hem zcIvcq vau zulker stofife te voorsiene, als hemlieden
behouven zal eude vercrighen zullen moghen, zy ûieuwe of andere,
binnen den laode of der buten.
Dies zullen de vorseide foelleslaghers ghehouden wesea de selve
stoffe die zy aldiis ghecocht zullen hebbeu, te tooghene den deken
ende ghezwoorne vanden paternostermakers, eer zyse zullen
moghen verzieden; op aventure of daer in eenich goed weerc ware,
dat den paternostermakers weerkelic ware, twelke de vorseide
paternostermakers zullen moghen utelesen ende te hemlieden waert
trecken, daer af betalende voor elc pond uu gro. vlaemschs ghelts,
pond over pond gherekent.
Dies zullen de vorseide paternostermakers naer tvorseide te
kennenagheven, ghehouden zyn de vorseide stoffe, die hemlieden
weerkelic es, ute te lesene binnen vier daghen daer naer voighende.
Ende zo wie van den vorseiden u partien bevonden worde metter
goeder waerhede ghebreckelic jn tgoend dat vorseit es, die zoude
verbueren xl Ib. par. telker waerf dat gheschiedde.
Itenij waert ooc zo, dat de vorseide paternostermakers verladen
waren van stoffen, zo dat ten prise als vorseit es, die den foelle-
slaghers niet an en stonde, of die uiet coopen en wilden, daer af
by hemlieden hebbende als myntaelge, parmintaelge ende ghebro-
kene ghcgaette stix toto x^ pond of daer boven; so zullen de
vorseide foelleslaghers dan ooc vry staen omme hem zclven te
vorsiene van zulker stoffe als hemlieden behouven zal, in der zelver
manière aist verclaerst staet voren jnt naeste article.
Eude sghelycx zalmen doen vanden nieuwen hammere, dat de
vorseide foelleslaghers als nu ghecocht hebben, daer up de vorseide
calaigue ghedaen es.
Item^ quame yement van besieden die hammere of andere stoffe
coopen wilde, omme vernisch te ziedene, dat die stappans
ghehouden wort dese ordounancie tonderhoudene, jnden zelven
voormen dat de foelleslaghers zyn.
7/em, zo zullen by desen aile lettren van verbande die de
paternostermakers hebben moghen upte vorseide foelleslaghers
ghecasseert zyn ende te nieuten ghedaen.
Ende zullen van dese ordonnancie ghemaect zyn tweo copien,
daer af de ecne de paternostermakers ende dandere de foelle-
slaghers hebben zullen.
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— 28 ~
HetHj dat dese ordounaacie gheduerea cnde onderhouden zyn
zal den termîju van zes jaren naestcommende. Ende waert dat
ten bende van de vorseide zes jaren, ecnich van den vorseiden
partîen of beede tzamen liera van dese ordonnancie ghequest
dochte, dat zy danne of doen van hemlieden diere liera in ghequest
vynd, commen zullen raoghen bider wet van Brugghe, ende zynen
quels te kennene gheven, omrae alsdanne partien daer up ghelioort,
daer up voorzien te zyne alsoot behooren zal.
Âctum xij° januarij, Anno liij**. Presentibus scabinis oranibus,
prêter Grote. Janszuene.
CarL Oroenenbouc A, fol. 306 verso, n. 2.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1453-61, fol. 12^, n. 2.
9B6. — 1454, 16 Janvier.
Jehan Spanby, fadeur de Geffroy de Bouloigne, marchant de
lestaple a Calais et Jehan Holrac, serviteur de Jehan Marsalc
marchant de Londres, lesquclz nagaires venans de Bergues sur le
Zoom et passans par la ville de Hulst, furent illec prins et arrestez
par lofficier dudit Hulst, par vertu dung mandement de nostre très
redoubte seigneur prince pour le fait des dommaiges faiz nagaires
sur mer par aucuns subgectz Dangleterre de pluseurs neifz de
Flandres venans de la Rochelle chargiez de vins et dautres biens ;
promisirent es mains de leschoutete de Bruges de eulx tenir
prisonniers en la viUe do Bruges, et de ladicte ville non yssir ne
partir sans le congie et licence dudit eschouthete, soubz paîne
pour chacun deulx de cent et cincquante nobles Dangleterre esquelz
chacun deulx seroit tenu ou cas quil partist hors dicelle ville sans
lesdis congie et licence. Actum xvj janvier anno liij.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 12 verso, n. 2.
937. — 1454, 28 Janvier.
Lettres du duc Philippe, confirmant l'accord fait le
20 Septembre 1451, avec les marchands de l'estaple de
Calais, appartenant au roi d'AngleteiTe, et qui les affran-
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— 24 —
classait de tout recours au sujet des prises faites par les
pirates anglais sur les marchands de Flandre, et réservait
à ceux-ci l'action directe contre les coupables.
Cart, Ouden WitienboUt, fol. 36, n. 2.
938. — 1454, 7 Février.
Comme question et différends feussent meues en la plaine
chambre deschevins de Bruges, par et entre Jehaa Daio, marchant
de Placence, comme procureur et ou nom de Anthoine Buchabaril,
marchant aussi de Placeuce, dune part; et Guiilame Dimbonate
comme procureur de noble et puissante dame, dame Leonar de
Scuniga vefve de feu de noble et puissant seigneur, messeigneur
Alonse de Gusman, seigneur de Lepe, dautre part; a cause de
xvj Ib. viij s. ij d. gr. monuoie de Flandre, que ledit Jehan Dalo
requist et demanda, par vertu de certaine sentence arbitrale
entre eulx pieca donne par Andulo Lommelin, marchant de
Jeunes, Nicolas de Poge, marchant de Luques et Damman Raffin,
marchant de Milan, arbitres par lesdictes parties esleuz...
Cette sentence condamnait Dimbona à payer ladite somme;
mais il demandait avant tout la restitution de certains comptes
et écritures. Sur l'appel interjeté par Dalo, le collège des échevins
ordonne de payer, sous réserve de l'action en répétition à intenter
en temps et lieu, « et si avant que droit et raison vouldront. »
Reg. des sentences civiles, ia-fol., de 1463-GO, fol. 14, n. 1.
939. — 1454, 12 février.
Sauf-conduit du duc Philippe, accordé pour dix ans à
tous marchands étrangers.
Invent, des chartes de Bruges, t. V, p. 372, n. 1064.
Voy. raualyse détaillée loc. faud.
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— 25 -
940. — 1454, 19 Février.
« Commo de la question et différence estant estre Marc Cornar,
patron de lune des galees de Venise, présentement gisantes ou
port de Lescluse, dune part, et danioiselle Katherine vefve de feu
Anthoine de Nichellis, dautre part ; a cause de certain arrest que
ladicte vefve avoit fait sur certains biens dudit Marc, par vertu
duquel arrest elle auroit receu la somme de xv Ib. gr. »
La cause fut remise à la décision des arbitres Michel Grin,
marchand de Venise et Baptiste Aliate, marchand de Pise, lesquels
ayant vu et visité les écritures des parties, entre autres leur
compte et accord conclu à Zandwyc en Angleterre, prononcèrent
qu'il revenait à ladite veuve un reliquat de 4 Ib., de sorte qu'elle
avait à restituer un excédant do 11 Ib.
Reg. des sentences ciciies, in-fol., de 1453-GO, fol. 15, n. 3.
941. — 1454, 5 Mars.
A tous, etc. Bourgmaistres, etc., salut. Savoir faisons que
comparants au jour duy par devant Josse de Varsenare, cscoutete
de la dicte ville de Bruges et nous, Jehan le Broukere et Jehan
vander Banc, noz bourgeois, yceulx et chacun deulx fiour le tout,
se constituèrent plesges es mains dudit cscouthete pour noble et
puissant seigneur, messire Pierre de Bresze, seigneur de la Varenne
et seneschal de Normandie, envers Thideraan van Holsten, Henry
Borgher, Jehan Wisse et Jehan f. Ghceraerts, bourgois et maistres
de neifs de Lescluse, et leurs consors et adhérons ; a cause des
arrestz par eulx faiz a Lescluse sur certaine quantité de laines,
saulmons destain et ostades, comme appartenans audit seigneur
de la Varenne, pour la somme de u" u*^ et cincquante escuz dor,
quils se dient et maintiennent ^stre adoramagiez ou temps passe sur
mer par les gens et neifz dudit seigneur de la Varenne ; pour sur
lesdis arrestz ester a droit pardevant nostre très redoubte seigneur
et prince, monseigneur le Duc de Bourgoingne et de Brabant, conte
de Flandres, etc. en son très noble grant Conseil, estant lez lui.
Et en deffault dudit seigneur de la Varenne, paier ce que sur lesdis
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- 26 —
arrestz et les deppendances sera jugie jusques a ladicte somme de
ij™ ij*^ cinquante escuz dor et au dessoubz. Et ce en ensuivant
iordonnance de nostre très redoubte seigneur et prince sur ce
faicte ; dont il nous apparu par ses lettres patentes, desquelles le
teneur sensuit : Phelippe, etc. Ainsi signé, etc.
En tesmoing, etc., le v« jour de mars lan de grâce m. cccc. luj**.
Reg. des sentences civiîeSy in-foL, de 1453-60, fol. 15 verso, d. 3.
942. — 1454, 12 Mars.
A tous, etc. Bourgmaistres etc. salut. Gomme par devant nous en
nostre plaine chambre question et différence fussent meues par et
entre Jehan Girault, comme procureur souffissamment fonde par
lettres patentes de procuration soubz le seel aux contracs de la
ville de la Rochelle, de Pierre Buef, bourgeois et per de ladicte
ville de la Rochelle et Bernln de Lort en son nom, demandeurs
dune part ; et Pierre Pommier, natif de Poitou, lequel lesdis
Jehan et Bernin avoient fait arrester en ladicte ville de Bruges,
pour la somme de cent livres de gros, monnoie de Flandres,
deffendeur dautre part.
Disans et proposans lesdis demandeurs que ou mois de novembre
lan m. cccc. xlij, ledit Bernin deXort, estant alors serviteur dudit
Pierre Beuf, retournant de la ville de Nantes en Bretaingne ou il
estoit aie es affaires de sondit maistre, vers ladicte ville de la
Rochelle, ensemble certains autres marchans,. fit encontre environ
la place nommée Lommeau de Marant, a une lieue ou environ dudit
Marant, par ledit Pierre Pommier et cincq ou six autres gens de
guerre en sa compaignie. Et que ledit Pierre Pommier qui estoit
le principal de la compaignie desmonta destroussa et desroba par
forche ledit Bernin, et lui prinst la somme de unze vings six royaulx
dor quil avoit receu ou nom de sondit maistre, son cheval, son
espee, une bougette avecques les bagues et lettres estans dedens ;
et avec ce baty et navra vilainement, a grant effusion de sang le
dessusdit Bernin en son visage, dont il monstra lenseigne. Par
lequel lesdis Jehan et Bernin se disoient estre adommaigiez et
intéressez jusques a ladicte somme de cent lib. gros et plus.
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~ 27 —
Et pour ce avoient icellui Pierre Pommier fait arrester, requeraos
dicelle somme par lui estre restituez et recompensez.
Sur quoi ledit Pierre Pommier respondy déniant expressément
ladicte destrousse et desrobement par lui estre commiz et perpétrez.
Et disant en oultre ce que se aucunement il en fust coulpable, ce que
non, toutesfois il avoit obtenu du Roy abolicion do tous ses faiz
perpétrez en la guerre du Roy bien et deuement interine par le bailli
de Barry ou son lieutenant, dont il fist apparoir par lettres patentes
scellées du scel dudit bailliage. Disant en oultre que de ladite
cause nous nen devions prendre aucune cognoissance ; ains que
la devions renvoier a la cognoissance du Roy et de son conseil,
ou daucun juge royal, par certaines raisons que ad ce il allégua ;
et mesmement que ledit fait toucha la guerre, que le fait fu
commiz en Poictou, et que lesdites deux parties estoient subgettes
et demourans ou Royaulme et es pais de Poictou ou environ ;
et offrant illec ester et tournir a droit comme il appartendroit.
Et requérant ledit renvoi par nous estre fait et jugie.
Les dessusdis Jehan et Bernin replicans et disans ledit fait
estre commiz en la manière que dit est. Et quant a labolicion,
disoient que icelle ne leur devoit preiudicier ; car elle ne sexténdoit
senon en tant quil povoit touchier la punicion corporelle et non
linterest de partie. Et encoires que après la date de ladite abolicion,
qui fu le v* jour de jung lan xlvij, ledit Pierre Beuf avoit obtenu
mandement royal pour ledit Pierre Pommier et ses complices
faire prendre et mettre prisonniers es prisons du Roy a Poictiers
pour devant le seneschal de Poictou en la jurisdiction duquel
ledit fait fu perpètre, ester a droit contre ledit Pierre Beuf a
fin civile, dont il fist ostencion. Et quant audit renvoy, disoient
que point ne devoit estre fait ne jugie; car puis quilz lavoient
trouve pardeca, il y devoit respondre et ester a droit comme
dessus.
Savoir faisons que oyes lesdictes parties en toutes leurs raisons,
et veues les lettres par lesdictes parties produites, nous avons
dit, appointie et jugie, et par ces présentes disons, appointons et
jugeons que ladicte cause doibt estre renvoyé a la cognoissance
dudit seneschal de Poictou, et renvoyons illec icelle, ensemble les
parties. Et ad ce faire avons ausdictes parties et a chacune dicelles
assigne jour a comparoir par devant ledit seneschal, au lendemain
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— 28 —
du jour de Notre Dame a la mi aoust prochain venant, et y procéder
en ladicte cause comme il appartendra par raison, parmi bonne
et souffissante caution bourgeoise que ledit Pierre Pommier devroit
faire, et que avons au jour de huy receue et prinse de lui par
Jehan Haghelsteen nostre bourgois, de paierie jugie en ladicte
cause jusques a ladicte somme de cent Ib. gros, et au dessoubz.
En tesmoing, etc. le xi°** jour de mars lan m. ccc. liij.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1453-60, fol. 17 verso, n. 3.
Comme suite à cette affaire, le collège des échevins, par décision
du 2 Juillet 1454, accorda la main-levée de la caution Haghelsteen,
sur le vu d'un jugement du sénéchal de Poitou, du 16 Mai précédent,
qui remplaçait cette caution par celle de messire Germain de
Vimone, chevalier, seigneur de Faye et de la Charteignorie en
Poitou. 76/d., fol. 28 verso, n. 2.
943. — 1454, 6 Août.
Guillaume de Bibau et Cristophe Delsemont de Lille, qui
avaient vendu à l'Écluse une quantité de guède (weet) non
estaplée, sont condamnés à 18 Ib. pariais d'amende.
Cart. Qroenenb. A, fol. 312», n. 3.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1453-61, fol. 31», n. 4.
944. — 1454, 13 Août.
Le frère Jacques Hoomeweder, procureur du couvent
des Carmes à Gand, avait saisi, en remboursement d'une
créance de 60 Ib. gros, à charge du chevalier Roland de Vos,
une notable partie de joyaux, qui furent ainsi prisés par
l'orfèvre Victor Vingoed :
Eerst eenen verdecten vergouden cop, weghende viere troissche
maerken ende vive jnghelschen, te xxvu s. gr. elc maerc, comt
v Ib. vnj s. X d. gr.
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— 29 -
Item, ecnen zelveren vergoudea verdecten croes, weghende viere
troissche marke u onsen ende v jnghelschen, te xvij s. gr. elc
maerc, comt v Ib. xv s. vj d. gr.
Item, eenen zelverin tregienare weghende acht troissche maerc
eoJe eene onse, te xxiiu s. viu d. gr. elc marc, comt x Ib. v d. gr.
Item, zesse zelverine scalen, van viere troissche marken tstic,
weghende tzamen xnij troissche marken ende eene half onse,
te xxnij s. gr. elc marc, comt xxviij Ib. xvu s. vj d. gr.
Item, een zelveren ghewiet watervat met eenen zelverin quispele,
weghende een troisch marc ende zes onsen, te xxinj s. gr. elc marc,
comt ij-lb. ij s. gr.
Item, een zelverin bellekin, weghende vyf onsen, te xxxvj gr.
elke onse, comt xv s. gr.
Item, een webbe ghewrocht met goude metten beslaghe,
xxnij s. gr.
Item, ij roode webben ende een appelbloesem met beslaghe,
ij Ib. VJ s. gr.
Item, een graeu webbe metten beslaghe, xj s. gr.
Item, een graou onderiemkin, v s. gr.
Noch een zelveren vergoiiden keilct werdich zynde nu Ib. viij s.
VJ d. gr.
Een ghetyde ghewrocht met peerlen, werdich zynde, xx s. gr.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1454-60, fol. 35, n. 4.
945. — 1454, 22 Août.
Jean Meeus, pelletier de Bruges, s'était établi à Damme
pour y excercer sa profession. Sur la poursuite des jures et
membres de la corporation des pelletiers, sauvaginiers et
aigneliers, le tribunal des échevins lui interdit l'exercice
de sa profession à Damme, comme contraire au privilège
d'étaple de Bruges.
Cart, Groenenb, A, fol. 313^, n. 2.
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— 30 —
946. — 1454, 28 Août.
Corjieille de Voocht avait entrepris la livraison de seize
pièces de draps pers (perssche lakenen gheheeten stuer-
hooghe) pour riiabillement de la loi. Les draps livrés
n'ayant pas été trouvés conformes par les membres de la
Trésorie, on lui retient dix sols gros par pièce.
Reg. des sentences civiles in-fol., de 1453-60 fol. 34 verso, n. 2,
947. — 1454, 31 Août.
Sur la plainte des marchands de la Hanse d'Allemagne,
le collège des échevins annule le nouveau règlement
introduit par les navieurs de Bruges et remet en vigueur
les anciens tarifs de navigation.
Reg, des sentences civiles in-fol., de 1453-60, fol 37, n. 2.
Cartuî. Groenenbouc Â, fol. 314, n. 2.
948. — 1454, 29 Novembre.
Olivier Castelein reconnait avoir acheté et vendu des
pelleteries, étoffes de laine, draps et fils, en fraude des
droits d'étaple, et se soumet au jugement de la loi de
Bruges.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1453-61, fol. 56^, n. 3.
949. — 1454, 18 Décembre.
Défense faite par le collège des échevins, à la requête
des marchands espagnols, aux capitaines et maronniers,
de prendre quelque ordonnance ou introduire quelque
nouveauté, à l'encontre des anciens règlements.
CartuL Groenenbouc A, fol. 318 verso, n. 9.
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~ 31 —
950. — 1455, 30 Janvier.
A tous, etc. Bourgmaistres etc. salut. Savoir faisons que com-
parans au jour de huy par devant nous Philippe Dartrike et Roy
Massado, noz bourgois, d'une part; Guillaume Baerber, hostelier,
pour et ou nom de Gonsalve Gonsalves, Jehan Stevins, Fernande
Lorens, Alvere Gil, Fernande Vesee et tous autres marchans de
Portugal, estans ses hostes et logiez en son hostel ; Item, Jehan
vanden Ackere, pour et ou nom de demoiselle Margriete vesve de
feu Pierre Domingues et clerc de son hostelerie, de Denis Vasque,
Pierre Nonnes, Fernande Loys, tous marchans de Portugal, estans
logiez et son hostel ; Item, Jehan Damhouder, hostelier, pour et
ou nom de Alvere Fernande, de Braga et tous autres marchans
portugalois estans logiez en son hostel ; Item, Fernande Martines,
Fernande Nones, Alvere de Cures et Fernande Alveres, marchans
portugalois ; pour et ou nom deulx et de tous autres marchans de
Portugal, ayans fruits, comme figues et roisins venuz du pays de
par delà, par la flote ad présent gisant ou port de Lescluse,
desquels marchans pluseurs et en grant nombre estoient presens,
dautre part... »
S'étaient soumis pour toutes les questions qui les divisaient,
à l'arbitrage de Renier de Recassoli, Paule Destroci, marchands de
Florence, Baptiste Aliate, marchand de Pise et François Ximenes,
marchand de Catalogne.
La sentence arbitrale portait entre autres :
« Que le marché des fruits fait entre lesdites parties demeurera
ferme et sortira son effet, au prix dont on est convenu, qui
appert par le livre de la nation de Portugal; « moyennant que
lesdis acheteurs devront paier entre cy et le jour de quaresmeaux
vnj solz gros pour livre de tout ce que montera toute ladicte
marchandise. » De leur côté, les marchands de Portugal vendeurs
devront acquitter le fret aux maîtres de nefs de ladite flotte.
Les acheteurs seront tenus de payer les dépens desdits maîtres
de nefs.
Quant aux autres douze sols de gros par livre, ils devront
également les payer, soit la moitié à Pâques et la moitié à la
prochaine fête d'Anvers,
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— 32 —
Les hôtes de Philippe Dartrike se contenteront des paiements
qu'il leur fournira sans exiger autre sûreté ; excepté à Jean
Darahouder et à Massado, auxquels il pourra s'engager jusques
à 700 coupples. Ce dernier devra fournir caution, comme il Ta
offert, à la veuve de Pierre Domiugues et à Guillaume Baerber,
et de plus il leur laissera en gage la moitié desdits fruits, avec
faculté de la vendre pour en faire leur profit, après trois semaines
d'attente, sauf à faire le décompte ultérieurement.
Reg, des sentences ciciles, in- fol., de 1453-60, fol. 60 verso, n. 4.
951. — 1455, 5 Février.
Simon Larcarins, marchant de Jeunes, gouverneur et facteur de
lostel de Kaerle et Gilles Lommelin, et des héritiers de feu Leonart
Lommelin en la ville de Bruges, tous marchans de Jeunes, promist
que dedens dix sepmaines prochainement venans, il fera venir
pardeca ung joyel que Jaques Maruffe pieca avoit engagie audit
Charle Lommelin pour grans sommes de deniers ; lequel joyel ledit
Jacques disoit appartenir a nostre très rcdoubte seigneur et prince,
monseigneur le duc, et que icellui monseigneur le Duc lavoit a lui
engagie pour u"" ducaz. Et ou cas que dedens lesdictes x sepmaines
ledit joyel ne fust amené et porte en ceste ville de Bruges, ledit
Symon promet sur lengaigure dicellui joyel, ou nom dudit Charle
Lommelin, et ce qui en deppendt, se il ne soit interpelle et requiz,
ester et fournir a droit, et de paier et faire ce que semblablement
en sera jugie dedens ung an après lesdictes x sepmaines prochaine-
ment venans et non oultre. Et est ladicte promesse faicte a
monsieur lescoutete de Bruges, ycelle requérant de par mondit
seigneur le Duc. Et ou cas que ledit Symon fust en deffault de
faire amener ledit joyel en ladicte ville de Bruges dedens lesdictes
X sepmaines prochainement venans ou quil ne coraparist pour
ester a droit a loccasion dessusdicte, George Spingle marchant de
Jeunes se constitua son pleige et promist de ledit Symon délivrer
comme arreste es mains dudit escoutete ou de en son nom ester
a droit sur le fait dessusdit, et de paier ce que par droit en sera
jugie dedens ung an après lesdictes x sepmaines prochainement
venans jusques a la somme de v*^ Ib. gros et non oultre ; ou pour
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— 33 —
ledit jugie délivrer ledit Symon comme arreste es mains dicfeliui
escoutete ; laquelle plesgerie est aussi prinse par consentement
dudit escoutete. Actum le v™* jour de février anno Lnij.
Reg, des sentences civiles , in-fol., de 1458-60, fol. 62, n. 5.
952. — 1455, 26 Mars.
Un procès s'était élevé entre Gilles Rodrigues, maitre du
baleinier appelé Saint Antoine, Vincent Gil et Alfonse
Draspa, marchands portugais, d'une part ; et Desiderius de
Vinalde, marchand génois, d'autre part ; sur le fait suivant:
Le baleinier chargé de 1500 quintalades de fruits de Portugal,
comme figues et raisins, fut arrêté en mer par cinq navires anglais,
qui le visitèrent et capturèrent 295 pièces des marques des
marchands portugais, en échange des 500 quintalades appartenans
à de Vinalde, auxquels ils ne pouvaient atteindre parce qu'ils
étaient chargés à fond de cale, et qui tombaient sous leur prise
comme biens appartenans à Tennemi, l'Angleterre se trouvant alors
en guerre avec la république de Gènes. Les chargeurs, partie d'une
part, réclamaient l'abandon du reste des 500 quintalades, pour
paiement de la fraction proportionnelle du fret et des avaries.
L'affaire soumise à l'arbitrage de Jacques Destroci, Renier de
Recassoli et Pol Destroci, marchands de Florence et Michel Quiryn
marchand de Venise, qui ne purent accorder les parties, fut portée
devant les consuls de la nation de Portugal résidons en la ville de
Bruges, qui jugèrent que « veu la carte de laffretement dudit
baleinier », Vinalde devait abandonner les 295 pièces, et que
« du résidu qu'il en a plus appréhendé et receu, il sera en lelection
et choix de les retenir en paiant tout le fruit desdis 500 quintalades
contenues au rolle des avaries, ou de les laissier au maistre pour
ledit frait ».
Les parties ayant interjeté appel de cette sentence devant les
échevins de Bruges, ceux-ci réduisirent, par leur arrêt, les
295 pièces à 200, et confirmèrent la. décision relative aux
500 quintalades.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 68, n. 1.
3
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— 84 —
953. — 1455, 15 Aviâl.
Acte d'assurance délivré par les échevins de Bruges aux
consuls de la nation de Castille, que les biens venus en la
flotte d'Espagne au port de l'Écluse, « ils pourroient bien
seurement faire deschargier et mener en ladicte viUe de
Bruges comme au droict es tapie, sans empeschement
aucun. »
Reg, des sentences civiles, in-foL, de 1453^1, fol. 69^, n. 1
Car Cul. du consulat d'Espagne, p. 66.
954. — 1435, 26 Juin.
Affaire de piraterie commise par des écumeurs de Gênes.
Reg, des sentences civiles, in-fol. do 1453-60, fol. 88, n. 5
Imprimé dans le Cartulaire du consulat (F Espagne, p. 67.
955. — 1455, 27 Juin.
Sentence arbitrale prononcée entre Gomes de Bêche,
marchand d'Espagne et Gérard de Kersemaker de Harlem,
qui décide que Gomes est tenu de recevoir toute la partie
de toiles qu'il avait commandée pour le prix de 200 Ib.
gros, payable en vins, à savoir : la moitié en vin bâtard
et la moitié en vin de Remanie, marchandise loyale et
intacte :
« Goed coopmans goed zynde ende varuwe houdende twalef
hueren lanc of daer bovea; » des quatre premiers vaisseaux qui
arriveront au Zwin, au taux qui sera arrêté à Damme par dix
pièces ou barriques (vaten of boten), avec une surtaxe de 8 s. gr.
pour la pièce de via bâtard et de 4 s. pour celle de Roraanie.
Si aucun vaisseau chargé de via n'arrive d*ici au carême prochain,
le paiement devra alors se faire en argent. Les frais éventueb
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— 35 —
de tonlieuy de voiture et mesurage, seront partagés comme de
coutume. Le dit Gomes devra constituer pour l'exécution des
présentes, bonne et suffisante caution.
Meg, des sentences civiles, in-foL, de 1453-60, fol. 88 verso, n. 2.
956. — 1455, 22 Septembre.
Il fut décidé, ce jour, par le collège des échevins de
Bruges ; — attendu les conflits s'élevant fréquemment avec
les cipiers et gardiens de la prison, qui refusent l'incar-
cération de débiteurs lorsque l'acte d'écrou ne mentionne
pas le montant de la dette réclamée ; — que lesdits cipiérs
et gardiens sont obligés dorénavant d'accepter toutes
personnes recommandées, sans autre réserve.
Dat van nu voort an zy ter voorseider steene ontfanghen aile
ghevanghene alzo ende inder manieren dat partien die hemlieden
zullen bevelen, het zy omme sommen van penninghen of anderssins
also hemlieden ghelieven zal... »
CartuU Qroenenbouc onghecoU, fol. 68, n* 2.
957. — 1455.
De diverses calenges.
• De Loy Baye, lequel fu calengie par ledit bailli pour ce quil fu
trouve comme officier et serviteur de Bonhoro Olivier, recepveur
del extraordinaire par la poursieute de la nacion Despaigne,
lesquelz long temps avoient. poursievy ledit Bonhore par devant
nostre très redoubte seigneur et les quatre membres de Flandre
pour avoir de lui restitution de leurs biens, comme leurs privilèges
contiennent, et ce venant dune neif Despaigne destruite et perie
par la fortune de la mer ; dont lesdis biens de ladicte nef arrivèrent
en Cadsant et furent arrestez comme lagaen par ledit Loy Baye
et Jehan Keuse, comme serviteurs dudit Bonhore, et pluseurs
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— 86 —
autres personnes a qui la chose ne touchoit, pour et ou nom dudit
Bonhore ; et Teu que par la poursieute de cheulx de Bruges, a la
requeste de ladicte nacion, et avec ladicte nacion poursievirent
tant Ters mondit seigneur, que veu les privilèges desdis Espaignars
il fist délivrer leurs biens, pour quoy ledit Bonhore leur délivra,
comme il dist, tout ce qui vint en sa cognoissance, dont lesdis
Espaignars ne furent pas content, disant que cheulx du pays de
Caedsant en avoient emble biaucop, requérant que de ce on se
fesist infourmer ; sur quoy fu ordonne bailli et sept eschevins du
Franc de ce que dit est eulx informer ; en quoy fu trouve ledit
Loy Baye avoir recelé certains biens appartenans asdis Espaignars
et vendu a son proufit sans le seu dudit Bonhore, comme il disoit ;
pour ce receu du lui, par composition, du criem doubtant quil
ne seroit jugies que en lamende accouslumee, la somme de
c. nij" Ib. par.
, Arch, du royaume à Bruxelles. Compte du bailli de Bruges da
22 Septembre 1455 au 13 Janvier 1456, n. 13704.
958. — 1455, 30 JuOlet
De et sur la question et différence estant entre Damiœn Ruffin,
marchant de Milan demandeur d'une part ; et Thomas Portunari,
marchant de Florence, comme gouverneur de la compaignie
nommée la compaignie de Pierre de Medicis, Geroche de Piglis et
compaignons en Brugis, défendeur dautre part ;
Disant ledit Damian que en temps passe il avoit achate en laditte
ville de Bruges de ladite compaignie ix sacs de laine Dangleterre,
dont il avoit paie et contente entièrement ; ladite compaignie lui
avoit promis ou cas quil y eust faulte en linpacquere de ladite laine,
dicelle lui faire bon. Et que pour ce que en ladite empacquero
avoit este trouve grant faulte, ledit Damian requist en avoir do
ladite compaignie restitution et recompensation.
A quoy ledit Tliomis disoit quil ne seroit point tenu de sur
ladite demande respondro audit Damian, car ladite matière ne
touchoit point a luy ne a ladite compaignie ; et ladite compaignie
ne lui vendi onques lesdites laines ; mais estoi^ vray que il Thomas
escripvy a la requeste dudit Damian en Angleterre a Simon de
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— 37 —
Nory résident à Londres, et lui recommanda ledit Damian en lâchât
desdites laines ; et furent lesdites laines achatez dudit Simon a qui
il de voit demander ladite recompensation et non a lili.
Ledit Damian ad ce respondant qnil avoit achate lesdites laines
a Bruges a lencontre ladite compaignie, soy quant ad ce raportant
au serement dudit Thomas, et disans et maintenans que ladite
compaignie et la compaignie dudit SimoA en Angleterre estoit une
mesme compaignie, et avoient un mesme maistre.
Ledit Thomas a ce disant que ja soit ce que lesdites deux
compaignies avoient ung maistre. neantmoins chacune faisoit son
propre fait, et lune nestoit point obligie pour lautre. Ensemble
plusieurs autres raisons alléguées dune part et dautre.
A par ladite plaine chambre deschevins de Bruges este dit,
ordonne et déclare que ledit Thomas devoit faire son serment,
et par icellui déclarer se ladite compaingnie de Bruges ou lui
ou nom dicelle avoit vendu les dites laines ou non. Et ledit
Thomas par son serment solennelment establi déclara que il ne
aussi ladite compaignie de Bruges ne vendirent point audit Damian
lesdites laines ; mais fu ladite vente faicte pour et ou nom de
Simon de Nory de Londres, et que ladite compaignie de Bruges
ny avoit que faire.
Fu par ladite plaine chambre deschevins de Bruges déclare
et jugie que ledit Damian laisseroit ladite compaignie et Thomas
paisible de sa dite demande, réserve audit Damian son droit et
action envers ledit Simon de Nory et ladite compaignie de Londres
si avant que droit et raison vouldront.
Actum le xxx july a° lv.
Reg, des sentences civiles, infol., de 1453-60, fol. 94 verso, n. 2.
959. — 1456, 28 Février.
Affaire d'exécution de police en cas de naufrage.
Reg, des sentences civiles in-(ol., de 1453-(j0, fol. 116. n. 2.
Imprimé dans le Cartulaire du consulat d!' Espagne, p. 73.
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— 88 —
960. — 1456, 6 Mars.
Décret diu Sénat de Venise pour le voyage de trois
galères en Flandre et à Londres. Défense d'embarquer pour
des ports intermédiaires entre la Flandre et Venise des
draps connus sous les dénominations suivantes : loesti,
bâtards, santon et consualdi, guilford blancs : des laines,
de l'étain fin et de la garance.
Arch. de Venise Senato Mar,, V, 5, p. 134.
Record offlce, Calender of state papers^ Venetiên^
1. 1. p. 80, n. 328.
Cette défense fut renouvelée le 5 avril de Tannée suivante. Ihià,,
p. 84, n. 338.
961. — 1456, 17 Avril.
Au mois d'Octobre dernier, plusieurs vaisseaux de guerre
français étaient venus épier les embouchures du Zwin et
avaient commis de considérables dégâts en arrêtant
arbitrairement les navires marchands et entravant le cours
du commerce. Sur les plaintes portées par le Duc de
Bourgogne à la cour de France, il fut convenu par les
ambassadeurs des deux parties réunies à Bruges, que tous
les méfaits seraient jugés par le collège des échevins de
cette ville, sous la réserve de toute voie de recours. En
vertu de cet accord, la présente affaire fut intentée par
divers armateurs contre Jean le Marchant, capitaine d'une
carvelle de Dieppe, qui avait hélé et arrêté leur navire
revenant chargé d'Angleterre, au moyen de ce stratagème
qu'il avait arboré le pavillon britannique à côté du pavillon
de France et lancé une première décharge d'artillerie
(schietende up hem met bussen). De façon que le patron
et l'équipage de leur navire furent obligés de se rendre
a merci, et que le capitaine Marchant avec ses hommes se
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— 89 —
mît à leur enlever la cargaison et les agrès, et qu'ils
estimaient ce pillage à plus de 81 Ib. gi'os. .
Marchant leur répondait en disant qu'il avait quitté
Dieppe le 5 Octobre à la recherche de vaisseaux anglais
pour lors en guerre avec la France ; qu'ayant rencontré en
mer ladite carvelle, montée par des Zélandais et Osterlins,
venant des côtes anglaises, il l'avait hélée et sommée de
passer la visite ; que par deux fois, en voulant Taborder,
il avait essuyé une décharge de mousqueterie, qui avait
blessé plusieurs de ses matelots ; et qu'au troisième
abordage, la carvelle s'étant rendue, il apprit alors seule-
ment qu'elle était affrétée par des sujets du Duc de
Bourgogne et l'avait amenée au Zwin de l'Écluse ; que là,
il avait appelé François de Wispelaere, lieutenant de
Simon de Lalaing, amiral de Flandre, lequel avait annulé la
capture et ordonné la remise du navire, sans dépens ; que,
au mépris de cette décision, acceptée cependant de part et
d'autre, les dits affréteurs l'avaient traduit en justice, sous
prétexte de pillage, tandis qu'il reconnaissait tout au plus
avoir recueilli une petite ancre et un cable ; au reste, s'il y
avait eu plus de dégâts, la faute devait être imputée aux
gens de l'équipage qui avaient opposé une vive résistance
et refusaient d'amener leur pavillon après qu'ils en furent
sommés légalement, d'après les droits des belligérants
(bi den rechte van oorloghe).
Le collège des échevins, après information et enquête
plus ample, jugea que la prise avait été faite injustement,
réservant aux parties le libellé ultérieur de leurs dommages
respectivement soufferts.
Cartul, Oroenenbouc onghecoU.t fol. S2, n. 2.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 125, n. 2.
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- 40 —
962. — 1456, 4 Mai.
Sur la question entre Guerard Plouvier et Saldone
Ferrier, d'une part ; et Aaron Dorie, d'autre part ;
A cause de certaines guarances que lesdis Gérard et Saldone
chargiereut ou port do Lescluse lan mil quatre cens lj sur la
neif patronizee par Baltazar Dorie genevois, pour devoir mener
conduire lesdites guarances avec sadicte neif a la plage de
Barchinonne, et le consigner selon lordonnance desdis Gérard
et Saldone, que ce ilz disoient apparoir par la police de la main
de lescripvaiu de la dite neif, lequel Aaron Dorie sest obligie
par carte de notaire a Michiel Desmas lors consul de la nation
des Cathelans de Bruges, recevant pour lui et pour tous autres
de ladite nation et pour aucuns autres nommez en ladite carte
qui chargeroient des biens pour Catheloigne par la dite neif, que
ledit patron avec sa dite neif conduiroit et consigaeroit lesdis
biens quil avoit promis ausdis marchans. Et ou cas que par ledit
patron feust commis aucun deffault, se obliga ou lieu du dessusdit
patron de refaire et restituer ausdis marchans de tous dommaiges
que a eulx advendroient. Demandant le dit Gérard dudit Aaron
réfection de baies, quatre de guarance, quil monstre a lui estre
deues de la somme de vint baies de guarance quil chargea sur
ladite neif pour estre menez a Barchenonne; desquelles furent
deschargiees seize baies a Valence; et les autres quatre baies
retint ledit patron en sa dite neif. Et ledit Saldone monstrant
que dune somme de baies dix de guarance quil chargea sur ladite
nef pour Barchenonne, que a Valence en furent deschargiees
vu baies, et la reste de baies deux et balo une retint ledit patron
sur ladite neif; requerans lesdis Gérard et Saldone dudit Aaron
avoir restitution et satisfaction desdis baies, quatre baies, deui
et baie une de guarance a eulx deues, comme dit est, a lavenant
du pris que lesdis xvj baies, viu baies et vu baies dessusdites
furent vendues a Barchenonne selon les comptes par lesdis
Gérard et Saldone par devant les arbitres exhibez.
Ledit Aaron sen defïendoit disant a lencontre que non obstant
ladite obligation q.uil feist ausdis marchans a la requeste dadit
patron, que pour ce quil nest point tenu a faire ladite restitution
desdites baies de guarance, par ce que ledit patron eust mené et
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— 41 —
conduit lesdites baies en sa dite nef, ou il avoit promis, mais quil
ne lui estoit pas possible, parce que lui estant a Lisbonne avec
sadite nef, fu constraint du Roy de Portugal, daler avec sadite net
au service dudit Roy et quil lui fu force de ainsi faire, et que sur ce
lui fu besoing de donner seurte de grosse somme de deniers, et quil
lui fu forche de cbargier tous les biens que avoit pourmene a
Valence et a Barchenonne sur une autre neif de Portugal sur
laquelle il commist Anthoine de Lolive conducteur dicelle quil
consignast lesdis biens ou ledit Baltazar patron avoit promis; et
quant ledit Anthoine fu en ladite plage de Valence avecq ladite nef
de Portugal, pour certaines causes fu constraint et lui fu besoing de
tous les biens dessusdis doschargier a Valence et que ce a este
cas daventure ; par quoi ledit Baltazar patron ne aussi ledit Aaron
pour lui ne sont aucunement tenuz de faire aucune restitution ; et
que se ledit Baltazar patron a retenu en sa dite neif lesdites baies
de guarance, nen doibt ledit patron moins estre paie de son fret
non seulement des dites vingt, dix et huit baies, mais encoires de
pluseurs autres biens que lesdis Gérard et Saldone chargèrent,
montant a plus grant somme que ne valent les vij baies de
guarance par eulx demandez... »
Il fut jugé que le dit Aaron devra bonifier à Gérard et Saldone
le prix des neuf baies, à 7 s. 2. d. de Barchmone comptés à 22 gr.
de Flandre, valant II s. 8 d. de Bruges.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1453-60, fol. 129 verso, n. 2.
963. — 1456, 10 Juin.
Sentence arbitrale prononcée par François Sande,
marchand de Luques et Grégoire Lommelin, marchand de
Gênes, sur le débat existant entre Jeffroy Rapponde et
François Michiel, marchands de Luques, en redressement
de compte.
Celui-ci fut ainsi fixé :
Jeffroy doit à François les postes suivants :
500 livres esterlins pour laines délivrées à Venise aux nul-
cemagnes de Luques le tiers de la monte de 8 vers et 3 quarts de
drap d'or cramoisi et de 10 vers de drap d'or bleu.
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— 42 —
229 Ib. gros pour avances.
Le quart du profit d'un compte de draps de soie.
Erreur dans un compte de draps de laine.
Le tiers d'un drap d'or bleu, ou I Ib. 7 s. 4 d. est.
Débours divers, 30 Ib. 5 s. 9 d. est.
Total que Jeffrey doit à François, 1087 Ib. 19 s. 1 d. est.
Par contre, il est dû à Jeffrey :
Pour dépenses de recouvrement, 3241b. 13 s. 4 d. est.
Pour fautes de draps à la mesure et diverses créances.
Dépens d'aucuns draps d'or envoyés à Londres et courtages.
Draps reçus de la compagnie de Philippe Borrome.
Huit parties de bauldequins et vingt autres de velours.
Total que François doit à Jeffrey 767 Ib. 8 s. 6 d. est.
Reste dû à François, 320 Ib. 10 s. 7 d. esterlins.
Reg» des sentences civiles^ in-fol., de 1453-00, fol. 135, n. 4.
964. — 1456, 17 Juin.
Lettres patentes du duc Philippe sur l'exemption des
lettres de sauf-conduit et la liberté commerciale en Flandre.
Invent, des chartes de Bruges^ t. V, p. 397, n. 1078.
Imprimée en entier loc, laud.
965. — 1456, 24 Juillet.
Les marchands de Gênes résidens à Bruges avaient
élaboré un règlement, portant que les jeunes gens de leur
nation qui s'adonnaient au jeu (spelen of caetsen) entre
eux, n'avaient aucune action civile ; et que s'ils jouaient
avec d'autres, le perdant ne devait rien payer et le
gagnant ne pouvait rien poursuivre.
Us demandaient en conséquence l'homologation du
collège.
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— 43 —
Celui-ci approuve Tordonnance et promet de la suivre
dans tous les cas mixtes où des gens de la nation de Gènes
seront mêlés avec d'autres, et de renvoyer devant la
justice consulaire les cas simples soulevés entre leurs
nationaux.
Une copie sera transmise aux clercs du greffe, et
transcrite sur le registre des séances.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 140 verso, n. 7.
966. — 1456.
Règlement par Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne,
concernant la connaissance et judicature des débats et
questions qui pourront surgir entre les marchands
d'Angleterre et les marchands de Flandre, de Bmbant, de
Hollande et de Zélande.
Arch. départ du Nord à Lille, chamb. des comptes, reg. B, 1687.
967. — 1456, 4 Août.
Zégherin Soreu avait assigné Grégoire Lommelin en
paiement de 10 Ib. gros montant d'une assurance de son
navire. Lommelin répondit :
« Que pour ce que famé publique estoit en la ville de Bruges
après xxiiu heures du temps que ladite asseurauce estoit faicte,
que la navire sur laquelle lasseurance se fist, estoit prinse par les
ennemis du Royalmo Dengleterre ; et a cause de ce ladicte
asseurance doibt estre nulle n .
L'aflFaire fut renvoyée au 8 Septembre, et nous n'en avons trouvé
la solution.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1453-60, fol. 141 verso, n. 5.
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— 44 —
968. — 1456, 13 Septembre.
Ordre donné par mandement du prince, aux changeurs
de Bruges, Hellin le Cuer, Jean Roelands, Jean Grysseel et
Marc le Buengeteur de compter les couronnes de France
au taux maximum de quatre escalins de gros, et de
n'exporter ou laisser exporter aucun billon (bilgioen) hors
de Flandre.
CartuL Oroenenbouc A, fol. 328, n. 2.
969. — 1456, 18 Septembre.
Confirmation par le duc Philippe le Bon des privilèges
des marchands de la Hanse.
Philippus, Dei gracia, etc. Cum aldermanni et mercatores
Almaaie de Hanza Theutonica wilgariter nuncupati, qui longis
rétro temporibus patriam nostram Flandrie mercancialiter sub
libertatibus et previlegiis per nos nostrosque progenitores Flandrie
comités et comitissas coucessis frequentare, et in ea conversari et
commorari soliti fueruat, ob defectutn observationis et manutencie»
ut asserunt, libertatum et previlegiorum hujusmodi a dicta nostra
patria Flandrie se per certes annos absentaverint, actus sucs
mercanclales in aliis patriis exercentes, quodque super reditu
ipsorum in ipsa patria nostra certo dicte et communicaciones tente
suit tam in civitate Lubicensi quam alibi ubi tam ambassiatores
nostri quam deputati quatuor membrorum patrie nostre Flandrie
missi feurant, et simiiiter nuncii seu deputati communium civitatum
Hanze predicte, in quibus quidem dictis inter ceteros articules per
predictos de Hanza requisitos siguanter petierint et requisierint,quod
priusquam in dicta nostra patria Flandrie reditum lacèrent, omnes
libertates omniaque previlegia ipsis actenus concesse et concessa
per nos et predecessores nostros, et sub quibus in eadem nostra
patria conversari soliti erant, eisdom per nos confirmarontur ; et ob
hoc ex parte dictorum quatuor membrorum nobis humiliter suppli-
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— 45 —
catum fuerît, quatinus predictas ipsorum mercatorum libertates et
previlegia laudaro et confirmare dignaremur ;
Notum facimus, etc. suit la formule de confirmation.
Ârch, départ, du Nord à Liîle, Chambre des Comptes, B, 1686.
Imprimé par Stkin. Hans, Urk. t. VIII, p. 324, n. 499.
Lubeck. Urk., t. IX, n. 376.
970. — 1456, 3 Novembre.
Le duc Philippe établit une justice sommaire à lîruges
en faveur des marchands de la Hanse.
Philippus, Dei gracfa, etc. Notum facimus universis presentibus
et futuris, quod cum post recessum et absenciam mercatorum
Âlmannie vulgariter de Hanza Theutonica nuncupatorum ex patria
nostra Flandrie, certa dicte et communicaciones habite et tente
fuerint per et inter certes ambassiatores nostros et patrie nostre
Flandrie députâtes ex una, et nuncios seu ambassiatores communium
civitatum prcdicte Hanze Theutonice, tam in villa Lubicensi quam
alibi ex altéra, in quibus dictis predicti mercatores Hanze ante
ipsorum reditum inter cetera pecierint et requisierint, certis
rationibus ad hoc eos, ut asserunt, moventibus, ut de causis, que
inter ipsos aut aliquem ipsorum et officiarios oriri et insurgere
possent ratione infractionis seu diminucionis libertatum seu privi-
legiorura ipsos mercatoribus in communi seu particulari concesso-
rum, habere possint et valeant summariam expedicionem, quodque,
si casus contigerit, quo causam habeant querelandi seu aliquis
eorum in particulari querelare voluerit, propter hoc necesse non
habeant predictos officiarios et subditos nostros prosequi, ipsique
ab ipsis officiariis et subditis nostris in causam protrahi non valeant
extra patriam nostram Flandrie, quinymmo ne a suis negociis et
actibus mercancialibus abstrahantiir, in une tantum loco jurisdic-
tionem tam agcndo quam deffcndCndo in nostra dicta palria
Flandrie sortiri desideraiites provisiouem desuper per nos ficndum
cum instancia postulaverint et propter bonum publicum dicte
nostre patrie Flandrie communisque mercaucie ejusdem ad
predictam provisiouem per nos fiendam pro parte quatuor membre*
rum dicte nostre patrie Flandrie humiliter requisiti fuerimus.
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— 46 —
Hinc est, quod nos hujusmodi supplicacionibus inclinatii ipsos
mercatores amplexu benigno foventes, et ne causam habeant
vacandi in factis'judicialibus extra locum habitacionis ipsorum,
quam specialiter in villa nostra Brugensi eligerunt, prout tempo-
ribus retroactis inibi habitaverunt, quinymmo factis suis mercan-
ciaiibus diligenter et continue vacare valeant pacifiée et quiète;
predictis mercatoribus Hanze Theutonice, de nostra gracia speciali,
pro nobis et successoribus nostris comitibus et comitissis Flandrie,
concessimus et concedimus per présentes :
Quod dum et quam cito predicti mercatores Hanze Theutonice
in predicta patria nostra Flandrie et villa nostra Brugensi suas
habitacionem, convcrsacionem et mansionem in communi more
pristino facientes redierint, nos ordinabimus et committemus per
litteras nostras patentes et spéciales, très personas notabiles de
nostro consilio Flamingos seu ydyoma Flamingum scientes, et
in dicta villa nostra Brugensi continue résidentes; quibus tribus
personis aut duabus ex eis committemus et concedemus omnimodam
auctoritatem et potestatem summarie et do piano, absque strepitu
et figura judicii, cognoscendi de omnibus et singulis questionibus,
câusis, actiouibus, querelis, dififerenciis, prosecucionibus, patricioni-
bus et demandis, quas predicti mercatores Hanze Theutonice seu
aliqui ex eis, in génère seu in specie, proponere. prosequi seu
intentare volent, contra et adversus quoscumque officiarios nostros,
baillivos, scultetos, crichouderos, receptores, theolonarios, firmarios
et censitores, et alios quoscunque vassallorum nostrorum officiarioS|
quocumque nomine censeantur, ratione et causa officiorum suorum
et dependentium, ab eisdem et super predictis causis, questionibusi
actionibus, querelis, differenciis, prosecucionibus, peticionibus et
demandis, visis previlegiis et libertatibus, per ipsos aut aliquem
ex eis allegandis, proponendis et producendis, et ad tenorem
ipsorum consideracione habita decidendi, ordinandi, appunctuandi,
sentenciandi et fine débite determinandi, partibus hincinde auditis,
prout de jure, ratione et equitate viderint expedire; et si nocesse
fuerit, et casus requirat et exigat, ipsos officiarios puniendi et
mulctandi, et ad emendas condempnandi, nobis et parti lèse
applicandas, sicut ipsis visum fuerit racionis, absque appellacione,
provocatione, evocatione seu reforraacione quibuscunque quoad
jus et interesse partis.
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— 47 —
Que quidem très persone per nos committende, seu due ex ipsis,
per eorum juramentam, quod prestare debebunt in îpsorum
institucione, et sub' pena priyationis eorum status et offîcii,
tenebuntur, litis contestacione facta, predictas questiones, différen-
cias et querelas diffinire, decidere et fine débite terminare, infra
quindecim dies proxime sequentes, nisi ipsorum juramento affirma-
verint, se infra dictum tempus dictas questiones, querelas et
différencias terminare non posse ; quo casu habere poterunt aliorum
quindecim dierum spacium pro omni inducia excepte quod in
materiis nostrum jus* et dominium seu proprietatem tangentibus
lapsis dictis quindecim diebus infra unius mensis sequentis spacium
pro omni dilacione finire et terminare, si commode hoc facere
Taleant, tenebuntur.
Item dicte très persone aut due ipsarum per nos committende
procèdent ad execucionem sentenciarum, appunctuamentorum,
decisionem et terminacionem ipsorum realiter et de facto, juxta sui
seriem et tenorem, non obstantibus appellationibus predictis necnon
contradictionibus, litteris evocationum impetratis seu impetrandis
per importunitatem partium aut alias quibuscumque. Erunt tamen
dicte persone commisse hoc non obstante reformabiles, si et in
quantum reperte fuerint in ipsorum sentenciis, determinacionibus,
decisionibus,appuuctuamentis et execucionibus eorundem quidquam
dolo, fraude, corruptela seu alias malivole commise quoad
correctionem et pugnicionem nobis et successoribus nostris et
eciam partis lèse satisfactionem, predictis tamen sentenciis et
earumdem excusationibus in suo robore duraturis, jure nostro in
ceteris et aliène in omnibus semper salve.
Quod ut firmum et stabile maneat in futurum, presentibus litteris
nostrum fecimus apponi sîgillum.
Datum in opido nostro Bruxellensi, die tercîa mensis Novembris
anno Domini 1456.
Per dominum ducem. Visa. Gros.
Stbin, Hans. Urk., t. VllI, p. 327, n. 508.
Comme suite à cette décision, le duc Philippe, par lettre de
commission du 28 Juillet 1457, désigne messire Louis, seigneur
de Gruuthuse, M* Wautier vander Mandre, prévôt de Notre-Dame
à Bruges, son maître des requêtes et Pierre Bladelin, seigneur de
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— 48 —
Middelbourg, pour composer la nouvelle cour de juridiction,
instituée ci-dessus. Ibid., p. 397, n. 613.
971. — 1456. 20 Décembre.
De et sur la mesuz commis et perpètre par Jacques Destroci
marchant de Florence contre et ou preiudice de certaine sentence
nagaires donnée et proférée par eschevins de Bruges sur certaines
complaintes lors faictes par Guillaume Ouvray, comme gouverneur
et ou nom de la nation Dengletcrre a Bruges, en cas de iniures,
par laquelle avoit este dit et jugie entre autres choses que ledit
Jaques seroit tenu de faire célébrer en la capelle des Auglois en
leglise des Carmes a Bruges, le dimanche xxiu® jour doctobre
derrain passe, une messe solennelle du Saint Esperit, en discant et
a organes, et sur lautel de ladite chapelle faire délivrer deux
chierges chacun de deux livres. Itcnij deux torches servans a ladicte
messe pesant chacun quatre livres; et en chacun lieu ou Ion a
coustume de mettre chierges en ladicte chapelle, ung chierge dune
livre. Laquelle messe ledit Jaques point no fist célébrer audit jour;
que plus est, après quil lui fut enioinct de la faire célébrer et la
quantité des chierges mettre en ladicte chapelle en ung autre (jour)
et il ne la fist point faire, que faire devoit, mais que pis est, en fist
poindre et mettre aux torches et chierges pointures des mains a
deux doiz eslevez, en ladite sentence point nestoit faicte mention.
Laquelle chose ledit Guillaume ou nom que dessus, puist avoir
fait en escandle de Dieu et de Sainte Eglise, et au deshonneur de
ladicte nation, et contempt de justice et de ladicte sentence. Dont
novelle question est meue entre ledit Guilliame conplaignant ou
nom que dessus dune part et ledit Jaques dautre.
Oyes les parties en tout ce quilz ont volu dire ; oye aussi infor-
mation des tcsmoings que lesdictes parties ont voulu produire,
ycelle duement raportce ; et sur tout eue bonne et meure délibé-
ration de conseil; a par ladicte plaine chambre deschevins de
Bruges este dit, jugie et appointie, premièrement que ledit Jaques
devra déclarer et dire que ladicte pointure il na poiut faicte mettre
aux dis chierges et torches en entencion de aucunement vouloir
par ce jniurier ou faire esclandre a la nation Dengleterre ; et en
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— 49 —
t;ant quil semblera audit Guillame, ou dit nom quil sen est mesuse,
en paiera a ycellui Guillame oudit nom par don et merchi. Et
ràeantmoins que pour le mesuz par lui commiz en ce que dit est,
ledit Jaques sera tenu de faire délivrer en ladicte chapelle de
Saint Thomas en ladicte église des Carmes, a la veille de Noël
prochain venant, le double en pois, autant de torches et chierges
que par ladicte première sentence avoit este ordonne, sans y mettre
ne opposer aucunes enseignes ou pointures ; et demourront tous
lesdis chierges et torches a ladicte chapelle. ItetUy que les chierges
et torches qui sont signez de ladite pointure, seront mises et portées
es mains deschevins de Bruges pour en estre ordonne comme il
leur semblera que faire se doye ; et en oultre que ledit Jaques
délivrera a Anthoine Dheere, trésorier de la ville de Bruges autant
dargent que cousteroit dix last de tourbes des meilleurs pour estre
distribuez jeudi prochain venant par les mains dudit Guillame
Ouvray ou dit nom, aux povres de ladicte ville de Bruges, dont
ycellui Guillame en aura les enseignes de plonc, pour les distribuer
ou il lui plaira ; et ce sur paine en cas de default, deiî estre
corrigie par eschevins de Bruges comme il appertendra. Et quant
est de linterest que monseigneur le Duc et la ville de Bruges y ont
et peuvent avoir pour certaines causes eulx a ce mouvans, lesdis
eschevins en reservent a eulx den ordonner et déterminer en
temps et lieu comme il leur semblera bon par raison.
Actum et publicatum die xx* decembris.
Presentibus scabinis omnibus prêter Thielroode.
Heç. des sentences civiles, in-fol., de 1453-60 fol. 159 verso, n. 3.
972. — 1456, 22 Décembre.
Martin Gonsalves comme facteur du Roy de Portugal, ex una ;
et Gonsalve Bote de Lisbonne et Fernande Alveres Valdare de Port
en Portugal, ex alia ; se soubsmirent, etc. en lordonnance de Pol
de Stroci, a cause de certain fruit que lesdis Gonsalve et Fernandes
dient avoir achate dudit Roy, a délivrer au port de Lescluse a sa
fortune, trois pioches de figues et ung de roysin, pour sortissement
sur certaines convenances sur ce faictes ; promettent etc. soubz
peine de c livres de groz en trois, etc.
Reç. des sentences civiles , in-fol., de 1453-60, fol. 160 verso, d. 5.
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— 50 —
978. — 1456, 22 Décembre.
Procès en règlement de compte entre Angele Tany,
marchand de Florence, comme gouverneur de la compagnie
de Pierre de Medicis et George de Piglis et compagnons
en Bruges, d'une part ; et Pol Spingle, d'autre part.
Il s'agit de livraisons de draps de Courtrai, de denrées
diverses et de six chapellières de laine.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. IW, n. 2.
974. — 1457, 10 Janvier.
Lettre de privilèges accordés par le magistrat de Bruges
aux marchands de la Hanse d'Allemagne.
Allen' den ghenen die dese lettren zullen zien of hooren lesen,
Burchmeesters, scepenea ende raed(>vaa der stade van Brugghe,
saluut. Ute diea dat jnt traictiet ende handelinghe die gheweest
hebben tiisschen den ghemeenen steden vander duutscher Hanze
an decn zyde ; ende den ghedeputeirden der vier ledea slands
van Vlaendren an dander zyde ; angaende der wedercomste vanden
cooplieden vander voors. Hanze jnt voors. landt van Vlaendren
daer ute zy eencn zekeren tyt ghoweist hebben, de voors. ghemeene
Hanze steden verzocht ende begheert hebben zekere pointen ende
articlen by onsen harden gheduchten heere ende prinche, onsen
heere den hertoglie van Bourgoingne ende van Brabant, grave
van Vlaendren, etc. ende ooc byden vier leden slands van Vlaendren
hemlieden belooft ende bezeghelt thebbene. Up welcken pointen
vêle daclivaerden ende comnounicatien ghehouden hebben ghezyn
by den vier leden; jn de welke, mids diverschen vreezcn ende
zwaerheden die eeneghe van die voors. leden daer jn ghemaect
hebben, noch gheen hendelic slot ende conclusie ghenomen es ;
ende also noch niet verzocht noch ghevolcht en es an onsen voors.
harden gheduchten ende prince omme die van hem te vercryghene
achtervolghende den laetsten recesse gheraemt ter laetster dachvaert
ghehouden binnen der stad Lubeck. Niet jeghenstaende dat wy
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~ 61 —
jnde Yoors. communicacie yanden voors. vier leden jade zelve
pointen ende articlea by den voors. Hanze steden yerzocht, altyts
bereet hebben ghezyn te consenterene, eveuyerre dat ons angaen
mochte. Ende het zo zy dat by den voors. zwaerheden by eenighe
yanden voors. leden jughebrocht, de wedercomste vanden voors.
cooplieden verachtert ende tôt noch achterbleven es; ten grooten
hindere ende qnetse vanden ghemeenen oorboore ende vanden
ghemeenen coopmanscepe.
So eist dat wy omme jonst ende minne die wy altyts hebben
omme die welvaert vanden ghemeenen coopmanscepe te voorderene,
ende te dien hende dat de voors. cooplieden vander duutscher
hanze te bet ende eer wedercommen moghen jnt voors. landt van
Vlaendren met hueren goede ende coopmanscepe, alzo zy voortyts
gheploghen hebben ; zonder dat te latene omme die zwaerheden
die eeneghe vanden anderen leden maken jnt accorderen vanden
yoors. pointen ; up ons zelven ende toter tyt dat dandere leden
daer toe by middele ende constrainte van onsen voors. harden
gheduchten heere ende prince, ende anderen weghen ghebrocbt
zullen zijn ; de voors. cooplieden belooft hebben ende-by-desen
onsen lettren beloven de pointen ende articlen by hemlieden
begheert ende jnt voors. reces verclaerst in der manieren
naervolghende.
Eerst waert dat die commissarisse die onse voors. gheduchte
heere ende prince gheconsenteirt heift by zyne opene lettren omme
de kennesse ende tberecht thebbene up aile zijne officiers, tholnaers,
pachters, ontfanghers ende andere, van allen zaken ende broken
die gheschien zullen moghen contrarie ende jeghen de previiegen
der voors. cooplieden, de vonnessen ende appointementen by
hemlieden ghegheven ten proffijte des claghende coopmans niet
en deden vulcommen ende executeren ; ende dofficier byden voors.
yonnesse den coopman zijn goedt niet weder en gave binnen eender
maendt naer dat tvonessen ghegheven zoude zijn, dat wy danne
by onsen eede die wy onsen gheduchten heere ende prince
yoornoomdt ghedaen hebben, ghehouden ende sculdich worden den
coopman zijn goedt zelve te betaelne, ende tghebrec daerinne
gbeschiet te beterne naer jnhoudt des vonnesse daerup ghegheven.
Ende zullen ooc by onsen eede als boven, ghehouden zyn, tallea
tyden aist den coopman van nooden wert, ende wys van hem
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— 52 —
verzocbt zijn, de yoorseide commissarissea te solliciterene, ende de
voorseide officiers ende andere die beclaecht zuUen worden, roor
den Toorseiden commîssarissen tontbiedene zonder cost of last
des coopmans, omme jnt rèchte ende in justicien te procederene oa
inhoudt des coopmans previlegcn.
Voort, waert zake dat eenich vander hanze int land van Vlaendren
of upten vlaernschen stroom binnen drie milen vanden lande lancxt
den costen van Vlaendren, van zynen goede berooft wordt vandeo
inzetene slands van Vlaendren of anderen wien hy ware, dat wy
danne dat sculdich zulien zyn te betaeine jn also verre als die
beschadighe coopman dat souffissantelic zal moghen betoonen mel
behoorlicke informatie. Bebouden dat die coopman gheene nemingfae
of winnynghe doen zal binnen den zelven drie milcn up wien het zy;
hct en ware up wedcrwecre ; of dat die coopman binnen den zeken
drie milen zyn goedt bevonde dat hem gberoovet of gbenomen
ware ; twelke hy zal moghen antasten zonder broke.
Bebouden dies dat stappans als die coopman te lande commeo
ware, hy dat ter kcnnesscn van justicien daert behoort, brynghen
zal; ende dacrof recht ghenieten na jnhoudt scoopmans previi^en.
Voort, dat men den coopman vander duutscher hanze noch zyne
familien niet bannen en zal ; noch bedraghcn van gheenre mesdaet
by stille of duergaenden waerhede ; bebouden der mesdaet daer iyf
of let anclevet. Ende worde daerof eenich coopman bedraghen,
ende scepenen daerof informacie hooren wilden, dat zy datte
openbaerlick doen zulien ten ziene ende presenci^m der ouderlieden
ende der partie die de mesdaet ghedaen zal hebben ; ende wort
dan de persoon by eerbaren oorconden overwonncn, scepenen
zulien danne an zyn Iyf of let moghen rechten of bannen ; ende van
gheene andere zaken.
Ende waert dat de coopman van eeneghe andere zaken jn
presencie der ouderlieden bedraghen ende met goeden oorconden
overwonnen was daer Iyf noch let ancleifden, ende dat die zake
niet en stonde ter kenncsse van der ouderlieden, dat dan scepenen
den coopman corrigieren zouden by wetene der ouderlieden, na de
qualiteit van zynder mesdaet, zonder ban.
Ende waert dat eenich coopman bedraghen worde van zaken
daer Iyf of let ancleifde, ende hy buten slands ware, zo zulien
scepenen dat den ouderlieden te kennen gheven, omme by hem-
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— é3 —
lieden ontboden te zyne dat ki bîunea zcs maenden kome vcrand-
woorden. Ende hcift hy noodzinne ende belet bionen den voorseiden
zes maenden niet te moghen komeoe, ende die ouderlieden dat
certiffieren, zo zal hy noch zes maenden hebbea omme hem te
moghen commen excuseren, eer men up hem by banne zal moghen
procederen.
Ende van aile dese voorscreven pointen, zo beloven wy met-
gaders den andren leden, als zy jnt consenteren van dien ghebrocht
zullen zyn, te volghene an onsen voorseiden gheduchten heere ende
prince omme dacrof te vercryghene zyne lettren van consente ende
confirmacien jn goeder ende tamelicker voorme. Ende toter tyd dat
de voorseide leden daerin gheaccordeirt ende gheconsenteirt zullen
hebben, zo zullen wyt up ons zelven onderhouden ende doen vul-
commen jnder manieren boven verclaerst.
Ende boven dien bclovcn wy, over ons ende onze naercommers,
by desen onsen lettren, aile de previlegen ende vryheden vanden
voorseiden cooplieden, oude ende nyeuwe, jn aile huere pointen
ende articlen, ende elken zonderlinghe te houdene ende onder-
houdene, te doen houdene en onderhoudene also verre alst ons
angaen mach, zonder dat te latene of te ghedooghene jnbreken of
yet daer jeghens ghedaen te zyne, jn eenegher manieren.
In oorcondscepen van welken dynghen hebben wy dese lettren
ghedaen zeghelen metten zeghel vander voorseider stedc vanBrugghe.
Ghemaect en ghegheven jnt jaer ons Heeren duust vierhondert
zesse ende vichtich ; upden tiensten dach van Januario.
Cartul. Ouden WittenbouCy fol. 11, n. 2.
Imprimé par Stein. ffans. Utk., t. VIII, p. 341, n. 525.
975. — 1457, 10 Janvier.
Lettre de garantie pour Tenlèvement de tous abus,
donnée par la ville de Bruges aux marchands de la Hanse.
Allen denghonen die dese let(ron zullen zien of hooren lesen,
borchmeesters, scepenen ende raed vander stede van Bnigghe,
saluut. Ute dien dat de goede lieden vanden ghemeenen steden
vander Duutscher Hanze an ons ende dandere leden van desen
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— 54 —
lande van Vlaenderen begheert hebben zekere pointen van provisien,
eer de cooplieden vander vorseider Hanze, die zekere jaren vuten
vorseiden lande van Vlaendren vertrocken zijn, weder in tvorseide
land commen willen, omme dezelve provisien onderhouden te zijne
ter welvaert van hemlieden ende vander ghemeener coopmanscepe,
so eist dat wij altijts gheneghen omme de vorseide cooplieden te
ghelievene ende te bezorghene van quetse, scade ende verliese,
doen te wetene allen lieden, dat wij upte pointen van clachten,
daeraf de vorseide vander Hanze provisie begheeren, provisie ende
voorsienichede ghemaect ende gheordonneirt hebben inder manieren
naervolghende :
1. Eerst, angaende den prochiepapen als vander rechto dat zij
begheeren thebbene, so wanneer enich vander Hanze zijne sépulture
beset buter prochie, daer hij woendt, ende anders etc. ; dàt wij
zoverre metten vorseiden prochiepapen ghesproken hebben, dat
zij ons toeghezeit hebben ende belooft, dat zij hemlieden so redelike
draghen zuUen int recht vander sépulture ende redemptie, dat de
cooplieden ende de ouderlieden gheene redene hebben en zullen
dies te beclaghene ; ende waert dat daeraf ghescil viele ende de
cooplieden metten prochiepapen niet verliken en consten, wij
zullen altijts ons voughen als middelaers, omme tvorseide ghescil
te veraccordeirne.
2. Item, angaende den piloten ende leedslieden, als dat de
scepen vander vorseiden Hanze gheleedt wesen moghen binnen
den Zwene omme redeliken loon, etc.; dat upde vorseide piloten
ende leedsmannen wij gheordonneirt hebben ende ghemaect zekere
ordonnancie bij wetene ende voravise vanden ghemeenen nacien
residerende binnen der vorseider stede van Brugghe, ende ooc
gheordonneirt zekere teekenen ende baken, omme elken te bewysene
de diepto int incommen ende vutgaen vanden vorseiden Zwene ;
van welken ordinancien wij den vorseiden ouderlieden gheven
zullen eene copie gheteekent bij onsen secretaris of ghezeghelt
onder onsen zeghel.
3. lienij angaende der exactie vanden dienaers vanden dunen,
ende dat de weghen in de dunon zo claerlike gbepaelt worden,
dat de cooplieden darduere onbescadicht trecken moghen, etc.;
dat wij als nu metten anderen leden van desen lande daeijeghen
provisie ghevolgt hebben an onsen harde gheduchten faere 6nd«
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— 55 —
prince, dewelke daerup zijno provisie gheordouneirt heift, die wij
achtervoighen zuUen eade emmer zo vele doen, dat do vorseide
weghen claerlike ghepaelt zullea zija bianen zes raaeuden naer
de wedercomste vanden vorseiden cooplieden, omme elken daer-
duere oubescadicht te tnogben trecken.
4. Item, angaende den lettren van marken, daerjeghen de
vorseide cooplieden begheren verzekert ende bevryet te zijoe,
etc.; dat boven de previlegen, die de vorseide cooplieden daraf
hebben, biden welken zij jeghen zulke lettren van marken wel
verzekert zijn, wij nochtanne speciaiike vercreghen hebben van
onsen vôrseidén barde gheduchten heere een generael vutset van
allen lettren van marken, hoeghedanich die zijn ende jeghen wien
die ghegheven zijn, sekeren tijd van jaren gheduerende; ende
zullen altijds de hand daeran houden, dat men gheene execucie
van maerken binnen den lande van Ylaendren doen en sal emmer
jeghen eeneghe cooplieden vander Hanze, die daraf bij previlegien
bevryet zijn.
5. lienij angaende den tooinaers van Brugghe, vanden Damme
ende ter Sinus, die den cooplieden dicwijie belot ghedaen hebben
jeghen hare previlegien, etc. ; dat wij vercreghen hebben van onsen
vorseiden barde gheduchten heere ende prince zijn consent omme
thebbene vu te zijner camer vander rekeninghe te Ryssele de rechte
van allen don toolnen van Vlacndren, de welke wij zullen doen
openbaren ende in hangende barderen betooghen, te dien hende dat
elc wcten moghe trechte van den toi in allen plaetsen ; ende zullen
stappans na der wedercomste vanden vorseiden cooplieden voor
ons ontbieden aile de tooinaers, ende ter presencie vanden ouder-
lieden onderwijsen ende beteekenen de ghebreken die zij tanderen
tijden ghedaen hebben ; ende hemlieden zulc indien hende, dat zy
den cooplieden voortan zoetelike traictieren ende ghereetscepe
doen, zonder letton ende zonder dat men don cooplieden tborsekin
sal doen sniden. Dies worde eenich toolnare in eeneghe fraude of
ghebreke bevonden, daer men tborsekin omme pleicht te snidene,
daer zoude hij af anders ghecorrigiert zijn, soot behoorde ; ende
waert dat eenich coopman clachtich quamo van ghcbroke of belette,
die hem eenich toolnare ghedaen zoude hebben jeghen scoopmans
previlegen, dat zouden wy jeghen dien toolnare voighen, omme
daeraf correctie ende beteringhe thebbene, alzoot behoorde.
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— 56 —
6. Item^ angaende den gruteghelde van nieus of^hestelt, dat wij
in aiso verre aist in ons es, verrolghen zullen tTorseide nieuwe
gruteghelt af te doene, emmer evenverre dat het des coopmans
bière angaen mach, naer tinbouden zijare privilegién.
7. Hem^ dat wy insgbelijx volghen zullen aftestellene de assijse
up scoopmans hier naer tinbouden zijner priviiegien.
8. Item, angaende den ballaste, etc. ; dat stappans als de
cooplieden vander Uanze weder commen worden in Vlaendren, wij
zo vele doen zullen, dat bemlieden eene tamelike plaetse bewijst
sal worden, daer de scippers vander zelver Hanze baer balast
zonder begrijp balen zullen mogben, betalende alleenlic trecbt,
dat men van ouden tijden daeraf gbecostumeirt beift te betaelne.
9. Item, aengaende den loone vanden meters van Bruggbe, vander
Sluus, vander Mude ende vanden Damme, etc. ; zo beloven wij, dat
stappans na der wedercomst vanden vorseiden cooplieden, wij
zullen den vorseiden cooplieden ende meters an beeden zijden
gbeboort, daerup ordonncren ende maken zulke ordonnancie, dat
de cooplieden gbeene cause bebben en zullen te beclagbene ; ende
de vorseide ordonnancie doen onderbouden, ende den ouderlieden
vander vorseide Hanze daeraf copie gbeven, omme bet onderbouden
te zijne.
10. Item, angaende der eeningbe vanden alune of andere
coopmanscepe, die de vorseide cooplieden begberen gbeweest
tbebbene ende niet meer te gbescbiene, etc. ; so beloven wij, dat
wij voortan zulke eeningbe int vercoopen van coopmanscepen niet
gbedoogben en zullen; ende waert dat wij gbcware worden, dat
ecnegbe persooneu zulke eeningbe deden, wij zullen stappans die
afdoen ende te nieuten ; ende de persoonen die se gbemaect zouden
bebben, so corrigieren, dats bem andere wacbten zullen sgbelyx
meer te doene.
11. Item, angaende der fraude die tanderen tijden bevonden beift
gbezijn in de olie ende zeepe, ende in de packingbe vanden frute
ende van amandelen ; so gbeloven wij sgbelijx, dat stappans na der
wedercomste vanden vorseiden cooplieden wij bij den avise vanden
vorseiden ouderlieden daerup eene goede ende vaste ordonnancie
maken zullen, omme zulke frauden te wederstane ende te weerene,
ende daertoe stellen zulke correction ende beteringbon, dats bem
elc wacbten zal daerjegben te doene.
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— 57 —
12. Item, angaende der fraude vanden olyepipen, daraf tançleren
tijden de vorseide coopliedea hemlieden beclaeght hebben, etc. ;
so doen wij te wetene, dat darup bij ons met goeder voorsienichede
eene goede ordonnancie ghemaect es, dewelke wij beloven te doene
onderhouden, ende den vorseiden ouderlieden daeraf gheven copie,
te dien hende dat zijt weten moghen, ende ter kennessen van ons
ende onzen uaercommers bringhen al tgoend dat zij bovinden zullen
moghen darjeghcn ghedaen zijnde.
13. Item, angaende de onghereetscepe ende belette, die
hemlieden zomwijle doen de craenbere, scrooders ende assisers int
husen ende indoen van den wijnen dien van der Hanze toe-
behoorende, etc. ; so beloven wij, dat wij den vorseiden craenhere,
scrooders ende assisers zulc ende in dien hebben zullen, dat de
voorseide cooplieden aile ghereetscepe hebben zullen, omme hare
wijnen vander crâne te voerene in hare husen ende kelnaren,
die zij daer toe ghehuert of gheleent hebben, zonder enich belet,
ende en zullen niet ghedooghen dat scoopmans wijnen ter crâne
bliven zullen liggbende, dacr men se eenichsins binnen den avoude
zal moghen indx)en ende besteden, emmer aile fraudén gheweert,
die eeneghe cooplieden omme trecht vander crâne, vanden scrooders
of vander assijse tontreckene ende tontstekene, zouden moghen doen.
14. Item^ angaende den craneghelde ende scroodeghelde, die de
cranhere ende scrooders nemen buten de ouder costume ende
zonder werc of arbeit daertoe te doene, etc; so beloven wij, den
vorseiden craenheren ende scrooders zulc ende in dien te hebbene,
dat zij hem lieden voortan verdraghen zullen, ende emmer tor-
donneme dat zij gheenen loon ontfanghen en zullen dan vanden
wijnen, die zij metter crâne werken int in-ende updoen vanden
scepen, of up-ende afdoen van den waghenen, al waren oc de
wijnen meer dan eens vercocht ligghende in scepen of up waghene
bij der crâne of upte plaetse vander crâne.
15. Itemj angaende den makelaers van waghenen, die zekere
recht eesschen van den ladene van scoopmans goede; so beloven
wij, dat de vorseiden cooplieden vanden vorseiden makelaers niet
bezwaert en zullen zijn noch jeghen hemlieden in eenich recht
ghehouden te causen van eenegher makeiaerdie, het en zij, dat zij die
makelaers ter werke stellen willen ende van hemlieden verzekert
zyn.
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— 58 —
16. Item, angaende den gereetscepe int weichuus, daeraf zij
hemlieden ia tijden verledea beclaecht hebben, so hebben wij
metten meesters vander tooloe van Brugghe so verre ghesproken,
dat zij ons belooft hebben, dat zij den cooplieden vander vorseider
Hanze aile gliereetscepe zuUen doen gheschien in weghene ende
anders in zulker manieren, dats de coopman gheene redene zal
hebben te beclaghene, ënde des coopmans goed, hoe groot of hoe
zwaor het zij, gheheel doen weghen in de groote balanche daertoe
ghemaect zonder splijten, up dat de coopman begheert.
17. ItetHy angaende den pijndersende arbeyders, etc. ; so beloven
wij, dat bij also dat de cooplieden vander vorseider Hanze eeneghe
clachte doen van ghebreke vanden vorseiden aerbeyders, wij zullen
hemlieden ghehoort daerin so voorzien ende zulke correctie doen,
alser toebehooren sal.
18. Item, angaende den afslaghe vanden tonnen, vaten ende
zacken, daer scoopmans goed in light, so hebben wij metten
vorseiden toolnaers veraccordeirt, dat men den voorseiden afslach
doen sal ghetrauwelike naer den ghewichte vanden zelvon vaten,
tonnen, zacken, kisten ende andere banden, de coop vanden
principalen goede stede houdende, het en zij, dat de coopère ende
vercoopere vanden vorseiden afslaghe tsamen veraccorderen.
19. Itemj angaende des coopmans huse staende binnen der
vorseider stede van Brugghe, twelke zij begheren bevryet te
hebbene vanden arreeste ende execucie daerup ghedaen ten
vervolghe van Heinric Lensendijc, so beloven wij den vorseiden
cooplieden, dat zij in haerlieder vorseide huus vrylic zullen moghen
commen ende dat besitten ende ghcbruken, also zij voortijts ghe Jaen
hebben, ende daer by deu vorseiden Heinric of anderen van zynen
weghe, hemlieden eenich onghebruuc of belet daerin ghedaen
worde, so zal hem de coopman daer jeghen opposeren ende partie
maken, ende dat ghedaen, wij zullen vuter name van hemlieden do
zake vervoighen ende verweeren tonsen coste, dat zij hare vorseide
huus vry hebben ende bezitten zullen.
In orcontscepen van welken dingen, hebben wy dose lettren
ghedaen zeghelen metten zeghele van zaken vander vorseide stede
van Brugghe. Ghemaect ende ghegheven int jaer ons Heeren 1456,
upten tiensten dach van januari.
DONATIAKCrS.
Stsih, ffani. Tri., t. VIII, p. 848, n. 596.
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976. — 1457, 10 Janvier.
Lettre du magistrat de Bruges qui promet aux marchands
de la Hanse la prompte expédition de la justice.
Allen denghonen die dese lettren zuUen zien of horen lesen,
borchmeesters; scepenen ende raed vander stede van Brugghe,
saluut.
Wij doen te wetene allen lieden, dat achtervolgende de begheerte
Tanden ghemeenen steden vander. Du utscher Hanze int laeste races
gheraemt te Lubeck verclaerst, wy den ghemeenen cooplieden
Tander vorseider Duutscher Hanze belooft hebben ende bi desen
onsen lettren beloven, dat wy metgadcrs den anderen leden van
desen lande van Vlaendren, als vander steden van Ghend ende
van Ypre ende vanden lande vanden Vryen, up dat zij met ons
hemlieden voiighen willen, ende daer zy of eenich van hemlieden
in ghebreke vielen, up ende bi ons zelven ztiUen doen vulcommen
ende executeren de sentencien ende vonnessen die ten proffijte des
coopmans ghegheven zijnde ende daeraf niet gheappelleirt en es,
ter begheerte van partien, upte ghecondempneirde persouen, naer
haren voorme ende iuhoudene, binnen zes maenden, naer dat wijs
verzocht zullen zijn ende het doenlic es ; ende van allen andere
clachten ende scaden, die tanderen tijden ghedaen hebben gheweist,
ende daeraf noch gheen vonnesse of sentencie ghegheven en es,
noch in verledenen tijden composicie of transactie daeraf ghemaect,
zo zullen wij in der manieren als boven, ter begheerte ende clachte
vanden bescadichden coopman, so wij allerbequamelix mochten,
recht ende justicie doen gheschien, ende partien ghehoort, de zaken
doen sliten ende executeren ende vulcommen binnen 6 maenden,
naer dat wijs verzocht zullen zijn, up dat het moghenlic ende
doenlic wordt.
Voort, so beloven wij den voorseiden cooplieden vander Duutscher
Hanze over costen ende interesten, die zij mainteneren ghehadt
hebbende binnen den lande van Vlaendren, contrarie haren
previlegen, bi den ghemeenen lande van Vlaendren te doene
gheven ende betalen; of .in ghebreke van dien, zelve gheven ende
betalen de somme van twee dusentich ponden groteu vlaemscher
manten, binnen tien jaren, ende te tieno payementen ende terminen,
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— 60 —
te wetene elx jaers twee hondert ponden groten, daeraf teerste
payement vallea zal binnen ene jare, na dat de coopinan weder-
commea wordt, houdeiide residencie in der manière ghecostumeirt,
binnen der vorseider stede van Brugghe, of binnen zes weken
naer elc payement onbegrepen ; ende also voort van jare te
jare twee hondert ponden groten sjaers, de vorseide tien jaren
gheduerende, upte paîne van dertich ponden groten van elken
payemente daer ghebrec van betalinghe gheschiede, tweike God
verhoeden wille.
Verbindende hierin ons ende. onse naercommers, ende al tgoed
van der vorseider stede van Brugghe, muebel ende onmuebel,
jeghenwoordich ende toetecommene, so waer het gheleghen zij
of bevonden sal worden.
In oortcontscepen van welken dinghen, hebben wij deze lettren
ghedaen zegbelen metter zeghele vander vorseider stede van
Brugghe.
Ghemaect ende ghegheven int jaer ons Heeren 1456 upten
tiensten dach van Januario.
DONATIANUS.
Stbin, Mans, Urk,, t. VIII, p. 348, n. 627.
977. — 1457, 14 Janvier.
Cautionnement pour la saisie-arrêt faite par Gheei^aert,
de 29 lasts de sardines (sprots) et neuf « keeten », chargés
sur le bateau de Blommaert, amarré au Zwin, et appartenans
à Jean Metsarp, marchand de Southbold en Angleterre,
pour recouvrement d'une somme de 28 Ib. gros.
M^g, des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 161 verso, n. 5.
978. — 1457, 27 Janvier.
Baptiste de Marin asseura Hughe Zunnekin et ledit Hughe
asseura ledit Baptiste de non mesfaire ne faire mesfaire eu aucune
manière ; et fu encoires par la plaine chambre deschevins de
Bruges dit et déclare sur les paroles iniurieuses et menaches entre
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— 61 —
ledits Baptiste et Hugbe, et pour lesquelles ledit Baptiste avoit
fait arrester ledit Hughe, ilz prieroieat merchi lun a lautre, et
parmi ce demouroient en paix ensemble, chacune desdites parties
dcmouraut en leur bon droit en leur question principale, dont
lesdites paroles sourdirent.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 163, n. 5,
979. — 1457, 29 Janvier.
Fol. 21 verso, n. 8. Item^ xxix'° jn laumaent, Jan vander Velde,
Jan Blavoet buerchmcesters, Matthys Bout ende Willem Swalen
ghevaren te Brugghe, an meester Pauwels van Overtfelt, Philips
Metteneye ende Jan van Nieuhove, omme consultacie met hemlieden
te hebbene up de zake vanden Oosterlinghen, omme te ghecrighene
den stapel van pec, tarre, asschen, etc. van ouds hier gheweist...
Fol. 26, n. 8. Item^ xiiij jn ougst, Antone Bueyts, Michiel
de Crooc, Blavoet, Anseel, Bout ende Bogaert ghevaren te Brugghe,
ande heeren buerchmcesters, oldermans eade coopmaunen vander
duutscher hanse, doe jnden reyfter ten Caermers vergadert, omme
met hemlieden collacie ende sprake te hebbene up eenighe saken
hemlieden, deser stede ende den stapele aengaende; stelden de
sake uut ende dat men corts bi hem quame...
Ils y retournent le 9 Septembre, sans avoir obtenu plus de succès.
Ende was noch verstelt sonder slutene tôt naer de antwerpemarct
(fol. 27, n. 2).
Arch. du royautne à Bruxelles, Compte de la ville de Damme,
n. 83596.
980. — 1457, 1 Février.
« Fu Alexandre Palasciello marchant de Placence, lors prisonîer
contre Paul Destrosy marchant de Florence, pour la somme de
xxj livres de groz, absols et jugie quite par la plaine chambre
deschevîns de Bruges de ceste instance, par ce que ledit Paule
nestoit funde de procuracion ne aultrement pour lui faire quelque
demande a ceste fois. »
Iteg. des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 164 verso, n. 2.
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— 62 —
981. — 1457, 6 Février.
Compte communal de 1456-57, fol. 39, n. 2.
liemy vj JQ sporkele ghesonden meester Willem de Jonghe,
ÂDthueuis de Damast endo Morissis Dossche, notarissen, met
meester Anthuenis Louf ende Cornelis de Doppere ter Sluus anden
patroon vander galeye endemeesters vaaanderen diverschea scepen,
omme van hemlieden te zine gheinformeirt vp zekere clachte die die
vander Sluus ghedaen haddeu jnden vullen Raet ons gheduchtes
heeren aengaende de portaigen van den vorseiden galeye endo
scepen. Ende was hemlieden betaelt van costen binnen drie daghen
*ende diversche jastrumenten ende scrifturen die zom ten hove
ghesonden waren, xlviij Ib. xvnj s. par.
Item, vu jn sporkele, soo trac Martin Honin de buerchmeester
ende met hem XpoflFels van Theimsekin, meester Janne van Hueme,
meester Donaes de Béer ende Cornelis de Dabbere, te Bruessele an
onze gheduchten heere ende anden Raet bi hem zynde, vp tstic
vanden staple ende vander portaîge tjegens die vander Sluus ;
waren vte xvj daghen ende was ghegheven van costen jnt voorseide
voyaye, v*^ lxiij Ib. u s. par.
Fol. 49, n. 4. Betaelt van eender maeltyt ghegheven sbuerch-
meesters daer zekere commissarissen ons gheduchts heeren ende
zekere notable van binnen der wet ende buten vergadert waren vp
de materie vander Sluus, xxxiu Ib. x s. par.
Betaelt minen heere van Goux, ruddre, Laureins de Maech
ontfangher van Vlaenderen ende meester Andries Colins, aile radea
ons gheduchtes heeren over zekere dachvaerden die zij vachierden
omme te doene denqueste ende dinformacic vp tgeschil dat es
tusschen deser stede ende die vander ' Sluus bi cause vanden
vounesse van Hesdin, vij^ xlvuj Ib. xvj s. par.
Arch. de la ville de Bniges.
982. — 1457, 7 Mars.
So was biden ghemeenen collège van scepenen van Brugghe
verclaerst ende ghewyst dat Maerc Gentil sculdich es te betalene
Ëstienne Hemtnode de somme van tien pond groten, ter caasen
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— «8 —
vander asseurance gbebeest biden yoorseiden.Estienne, bebouden
dies daer de vorseiden Maerc binnen eener maend naestcommende
prouTon conste dat de voorseideu Estienne wyste dat scbip daer
de Toorseide asseurance ghenomen hadde ter tyd als de vorseido
Maerc diet dede, bedorven was ; dat hi danne tvorseide gheit wedor
hebben zal ; ende daer af zal de vorseide Estieane souffisaate
boortucbt stellen ; ende bi alzo dat de vorseide Maerc niet prouven
en coDste tgoend dat vorseit es, ende boven dies hebben wille den
eed Tanden vorseiden Estienne, dat de zelve Estienne zinen eed
daer toe doen zal.
• Reg, des sentences civiles, in-fol., de 14B3-60, fol. 166 verso, n. 3.
983. — 1457, 14 Mai.
Comme après certaine sentence donnée et proférée le u jour de
ce présent mois de may par la plaine chambre deschevins de
Bruges, entre Guillaume de Cassolio dune part,etLaurens Barbarigo,
marchant de Venize dautre part, par laquelle entre aultres choses
avoit este dit et jugie que les sept serpellieres de laines qui estoient
arrivez pardeca seroient délivrez au dit Guillame en diminucion
du principal achat des laines dont estoit question ; le dessusdit
Guillame avait requis a Marc Morezin, marchant de Venize résident
en la ville de Bruges, davoir de lui la délivrance des six serpellieres
de laines qui estoient a son hostel ; laquelle délivrance ledit Marc
point ne vouloit faire sans exprès commandement dudit Laurens
Barbarigo qui estoit absent; Apres que les eschevins de Bruges
estoient adcertenez que lesdis vj serpellieres estoient des mesmos
laines dont estoit question ; a par ladicte plaine chambre deschevins
dé Bruges este ordonne que lescoutete de ladite ville de Bruges,
ensemble deux eschevins se transporteroient a lostel dudit Marc, et
luy feroient commandement et le constraiuderoient de faire audit
Guillame la délivrance desdiz six serpellieres de laines reaiment et
de fait; lequel commandement fu fait et par vertu dicelhii, a ladicte
délivrance desdis six serpelKeres este faicte audit Guillame.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1463-60, fol. 170, n. 4.
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- 64 —
984. — 1457, 21 Mai.
Octroi par le duc de Bourgogne de deux points
de privilèges aux marchands de la Hanse résidens à
Bruges.
Comme pluseurs jouraees aient este tenues par les députez des
quatre membres du pais de Flandres sur les poins et articles
requiz par les villes de la Hanze dAllemaigne a eulx estre ottroiez
et conscntiz, avant que les marchans de la dicte Hanze dAlemaigne,
qui par certain temps se sont absentez du dit pays de Flandres,
retournent en ycellui pais, en y exerçant leurs marchandises et
tenant leur résidence, .comme faire souloient, et desquelz poins ot
articles par diverses fois, par ceulx qui de par nous et les diz
quatre membres ont este aux journées tenues a Lubeke, consente-
ment et conclusion a este faicte ; esquelles journées des quatre
membres aucuns diceulx ont este dylaians a faire les poursuittes
et ottroier aus diz marchans de la Hanze les lettres de promesses
et obligacions appartenans et convenables aux diz articles ; et que
mesmcment la difficulté de ce soit principalment venue et cheue
en deux poins, par lesquelz les diz de la Hanze requièrent premiers
que silz estoient desrobez de leurs biens et marchandises en mer
sur le stroom du pais de Flandres a deux lieues prez des costes
dudit pais, et que de ce apparust par informacion souffissante et
deue, que les trois villes, cest assavoir Gand, Bruges et Ypre, en
seroient tenues ; secondement que len ne pourroit bannir en
Flandres aucuns desdiz marchans ou de leurs familles par secrètes
Infor macions ou coyes veritez, sinon des cas dont se doibt ensuir
pugnicion corporelle ;
£t jasoit ce que lesdiz deux poins aient este ainsi ad visez,
conclutz et consentiz aus dictes journées tenues a Lubeke, et que
ceulx de la loy do la ville de Bruges voulants de leur part entretenir
ce que de par eulx autrcsfois a este consenti en ceste partie, non
obstant le delay en ce fait par aucuns desdiz autres membres,
considerans que de la part de mon très redoubté seigneur,
monseigneur le duc de Bourgoiugne et de Brabant, conte de
Flandres, etc. ont este ottroiez a iceulx'marchans de la Hanze ses
lettres de confirmacion de tous leurs anciens privilèges, et aussi
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— 65 —
ses lettres de commission sur trois personnes ses conseillers, qui
âoresenavant auront la cognoissance sur ceulx qui feront contre
les privilèges diceulx marchans, en bonne et deue forme ;
Et considerans en oultre, que labsence desdiz marchans est
très préjudiciable au bien commun dudit pais et de la commune
marchandise en*ycellui; et affin de plustost parvenir audit retour;
aient par leurs députez fait sentir se lesdiz de la Hanze vouldroient
estre contons, que ceulx de ladicte loy de Bruges leur promettroient
entretenir lesdiz poins par eulx requiz et esdiz journées conclutz
et accordez, comme dit est, et de ce a par eulx donner leurs lettres
obligatoires et de promesse, jusques ad ce que, par quelque moyen,
lesdiz autres membres et villes du pays de Flandres saccorderoient
et confermeroient avec lesdis de Bruges; et combien aussi que
yceulx de Bniges aient sceu et apperceu que lesdiz de la Hanze,
par bonnes inductions qui leur sont faictes, sont bien enclins
destre contons des promesses et obligacions desdiz de Bruges,
apart eulx jusques a ce que lesdiz autres membres et villes se
conformeront a eulx ; toutes voies yceulx de Bruges ne loseroient
ne vouldroient faire, se nestoit des bon plaisir et voulente de
mon avantdit seigneur, meismement en tant quil touche les deux
poins, pour lesquelz yceulx de Bruges lui ont très humblement
supplie et requis.
Ainsi est, que ycelui mon très redoubte seigneur, considérées
les choses dessusdictes et meismement eu regart au grand bien
qui par le retour desdiz marchans pourra avenir audit pays de
Flandres, et a tous les subgez et manans dicellui pais' en pluseurs
et diverses manières ; et surtout eu bon advis et meure deliberacion
do conseil, a aujourduy ottroye, consenti et accorde, en tant quil
lui touche, donne congie et licence ausdiz de la ville de Bruges,
que ilz puissent et peuent eulx pbligier et faire lesdictes promesses
a part eulx desdiz deux poins cy dessus declairez, et de ce baillier
ausdiz de la Hanze dAlemaigne leurs lettres ad ce pertinentes et
convenables, valables au regart deulx, en espérance que cy après
les diz autres membres et villes, par aucun bon moyen, seront
contons de eulx conformer avec iceulx de Bruges, et accorder le
semblable, ce que mondit seigneur le Duc consent et accorde aussi
des maintenant pour lors.
fait audit lieu de Bruges le 21 jour de May lan 1457.
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— 66 -
Ainsi signe : Par le commandement de mondit seigneur le Duc,
je Alart de la Porte, son secrétaire, ay signe ce présent acte les
jour et an que dessus.
A. DE LA POBTE.
Stkin, Hans. Urk,, t. VllI, p. 372, n. 567.
985. — 1457, 21 Mai.
Mandement du duc Philippe de Bourgogne, complétant
les lettres patentes du 3 Novembre 1456, qui instituait
« une sommiere et pleniere expedicion des causes et
querelles qui se pourroient mouvoir et mettre sus « entre
les marchands de la Hanse ou aucuns diceulxet noz officiers,
bailliz, receveurs, tolenares, censiers et autres quelconques
officiers, pour cause ou occasion delinfractionou diminution
des libériez ou privilèges desdiz marchans », — et qui
conférait cette juridiction à « trois personnes notables de
nostre conseil, flamengs ou saichans le langaige flameng,
et continuelment residens et demourans en nostre ville de
Bruges » .
Le Duc dispose que des amendes qui seront prononcées
par ce tribunal, les deux parts seront appliquées à son
profit par l'écoutête de Bruges qui les lui passera en compte,
et la troisième part reviendra à la « partie blessée » .
Stein, ffans, UrK t. VIII, p. 374, n. 568.
Le même jour, 12 Mai, le Duc confirme par lettres patentes et
scellées, sa charte de confirmation de toutes les libertés et privilèges
des marchands de la Hanse, qu'il avait délivrée à Wilpe près
Deventer le 18 Septembre 1456. Stein, Hans. Urk., t. VIII, p. 375,
n. 569.
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086. — 1457, 1 Juin.
Dans l'accord fait par la ville de Bruges avec les
xnarchands de la Hanse, il était stipulé que sitôt après
leur retour, on leur ménagerait une place spéciale; —
^ eene scone plaetse, daer zij hare vergaderinghe ende
« coopmanscepe up houden zullen moghen. »
En exécution de cet article, le magistrat décide de
démolir la maison de François Doom et d'affecter l'em-
placement à la destination susindiquée, à perpétuité.
Dat wij tvorseide huus Franchois Doom ter stond af zullen docu
breken ende daeraf eene plaetse maken, ende dat de vorscide
plaetse ghemaect zijnde, eeuwelike tallen daghe bliven ende wesen
sal eene plaetse ter vorseider cooplieden behouf ; ende dat wij die
plaetse onbetemmert, onbehuust ende onbelemmert houden zullen
van wijnkelen, cramen of eeneghe andere temmeragen of beletten,
alzo langhe als de vorseiden cooplieden te Brugghe hare ghowoenliko
residencie ende staple houden zullen.
Stkin, ffans, Ufk., t. VllI, p. 379, n. 579.
Pour les détails voy. Invent, des chartes de
Bruges, t. VI, pp. 286-289.
Sur ces entrefaites, François Doom étant mort, ses héritiers
Joos vander Stichele, Jean Doom et Thideman Greverode se
soumirent, par compromis du 4 Août 1457, à la taxation des six
experts : M' Paul van 0?ertvelt, Martin Hovin, Philippe Metteneye,
Jacques vander Buerse, Jean van Nicuwehove et Soyor de Baenst;
lesquels fixèrent le prix de la maisou, sauf la part de Vander
Stichele, à 574 Ib. gros, indépendamment de deux rentes qui la
grevaient, l'une de 6 Ib. 14 s. et l'autre de 8 Ib. au denier 15.
Beg. sent. civ. in-fol., de 1453-61, fol. 179 et 24 verso. Ce paiement
de 574 Ib. gr. figure au compte de la ville de 1457-58, fol. 68, n. 7,
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987. — 1457, 4 Juin.
Lettre-missive adressée aux anciens delà Hanse allemande
par le magistrat de Bruges, au sujet de la reprise de leur
commerce en Flandre. Afin de favoriser cette reprise, le
collège contracte des obligations vis-à-vis de la Hanse, et
engage dans ce but les revenus et les propriétés de la ville.
Inventaire des chartes de la viUe de Bruges^ t. V, p. 400.
Imprimée en entier îoc, laud,
Arch. de l'Etat à Bruges. Invent, des chartes du Franc f
p. 147, n. 382.
988. — 1457, 4 Juillet.
Le magistrat de Bruges rappelle, dans cet acte, qu'à
la suite du l'apport fait par Gérard de Groote, délégué des
États de Flandre à la diète de Lubeke, et des trois délégués
de la ville de Bruges, M« Paul van Overtvelt, Philippe
Metteneye et M® Donat de Béer, une lettre de garantie fut
délivrée, le 4 Juin dernier, aux marchands de la Hanse
par les hooftmans, doyens et l'assemblée générale de la
commune, portant une clause finale conçue en ces termes :
" Ende van dies ter contrarien gheschien zoude moghen,
daeraf den vorseiden vander Hanze in te stane zonder
ghebrec of aerghelist. n
Les aldermans ne saississant pas très bien la portée des
mots in te stane^ le magistrat leur en donne l'interprétation
suivante :
So eyst dat wij doea te wetene certifierende ende verclaersendo
by dcsen onseu lettren, dat de voorseido woorden « in te staene •,
naer tghemeene sproken ende scriven binnon derzelver stede van
Brugghe also vêle iuhebben ende verstacn die in der manieren,
als of daermede stonden de vorseide woorden : « te betaelne ende
te Vuldoene. »
Stein, Hans. T/*., t. YIIl, p. 390, n.696.
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989. — 1457. 4 Juillet.
Pour assurer le retour des marchands de la Hanse, les
quatre membres de Flandre s'étaient engages à payer le
restant des 8000 livres de gros, qui leur étaient dues du
chef d'indemnité pour pertes subies. Le magistrat de
Bruges s'oblige par la présente, en cas de défaut des
autres membres pendant deux ans, de payer aux aldermans
cette somme, par moitié pendant les deux années suivantes.
Stein, ffans. Urk., t. VIII, p. 392, n. 596.
Et il ajoute, par un acte séparé en date du 6 juillet, qu'iileur
fournira toute sûreté et garantie, lorsque au bout des deux ans, on
pourra fixer le juste montant de la somme qui resterait impayée.
Ihid., p. 393., n. 600.
990. — 1457, 22 Août.
Les mesureurs du houblon réclamaient une taxe de
Guillaume van Middeheunen de Bois-le-Duc pour une partie
de houblon qu'il avait vendue au poids, et que celui-ci
refusait de payer en prétendant que le salaire n'était du
que pour le houblon vendu â la mesure. Le collège des
échevins lui donne gain de cause.
CartuU Oroenenbouc onçhecoU., fol. 248 verso, n. 2.
991. — 1457, 4 Septembre.
Les marchands de la Hanse à Bruges renouvellent et
confirment les ordonnances sur le fait de l'estaple et de
la draperie.
1. Want in den jare unses Hercn 1442 upten neghenundtwintich-
stçn dacb in Julio, biden alderluden und achteyn mannen in den
tijden wezende hier to Brugghe, openbaer in den reventer ten
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— 70 —
Carmers verkundighet uad vutghesprokeu was den ghemeenen
coopraanne vander Hanze, zekere ordinancie imd ghebod, gheramet
und gheslotea daerbevoren bi den heeren radessendeboden der
steden der Duutschen Hanze, up ene dachvart van Pinxteren to
dem Stralessonde, angaende den Iakeneu, de men nerghen anders
copen en zolde dan to Brugghe ten stapele und ter hallen, daerof
dat doe eene ghescrifte in openen berdo gheordinert was bi den
vornoemden alderluden und achteyn nianncn lianghende te scoop-
mans huze, daer de clerke pleghen te wonen; na denwelken dat
sick een ighelick wiste to lichten und to liebbeu mit den vorscreven
lakenen toe kopen tôt aen der tijt, dat darna de ghemene copman
vorscreven vertrak unde gheropen was vute den lande van Vlaen-
deren ; so ist, dat denzelven ghebode eens deels aclitervolghende
up den tijt, als de ghemene copman vorscreven wederumme van
Utreclit in Vlaenderen und binnen der stode van Bruggiie quam to
olden ghewoenliken leglier und residentien, twolke gesciede in
den jare 1457, upten 11 dach in Ougst, daerto oock euige heren
radessendeboden vanden steden vander Hanze vorscreven mede
quamen in Vlaenderen, bi den alderluden unde 18 mannen upte
tijt wezendo, raed und overtrachtinge geholden wart, umme aile
zaken mit dem stapele vorscreven weder to bringen in zulken staet,
also bij tijdes voor dem vertrecke vorscreven to Brugge badde
gewesen, in der besten vuoghe, dat men zolde konnen endc moghen.
Und waert also bi denzelven overeenghedraghen und gheslotcn,
und den ghemeenen mannen int reventer ten Carmers vorscreven
mit namen upten vierden dach in Scptember verkundighet und
gheboden, als dat nyemand in de Hanze vorscreven behorende
eenighe der vorscreven lakene, de na der vorsechter ordinancie in
vortijden pleghen ter halle to komen, kopen zal ofte bespreken to
kopene, noch doen kopen ofte bespreken to kopene by hem zelven
of ymande van zijner wegheu, hie zij wert.of werder clerck ofte
andere, ten zij, dat de voornoomde lakene also ter halle vorscreven
voor oghen ghestapelt und ghepilet hebben ghewesen na der
vorscreven wedercomste des coopmans binnen der stede van Brugge,
noch oock tovoeren cuich gbelt daerup doen ofte leenen, noch
doen doen ofte leeneu, huutghescheiden alieene de vrije marct van
Antwerpen, Berghen upten Zoom, Thoroult und Ypre, also dat van
olders heeft ghewesen ; men daer doch en zal men dezelve lakenen
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— 71 —
nicht copen,. ze en zijn voor ogen ghestapelt und ghepilet, zo
voorscrevea is. Und zija dezelvo lakenen, do ten stapele comeu
zullea, mit aaraea lakene vau Sint Oniaers, lakenen van Comeu,
van Camcrijck, Triconicn, Mcesen, Popcringhc, Dixmudc, Conditc,
Denremunde, Aeist, Eedinghen, Oudenaerde, Geroudsbergho,
Nycneve, Eecloo, Walmen, Rumpst, sHertoghenbussche, Tynen,
Herentaels, Diest, Lyre und Vijlvoorde vander draperie upte
Denreraondsche lakene ; maer Ghendsche lakene, Yperssche,
Bruecelsche, Mechelessche, Lovensche, Bercksche upten Zoom
mach olkerlick kopen zonder broke, aise dat costumlic ende
ghewoeulick es ghewezcn.
2. Item^ waert up de vorscreven tijdt upten vierden dach in
Septembri vanden jare 1457 vorscreven, den voorscreven gemeenen
coopmanneu mede verkundiget und gheboden in den reventer
voorscreven, tonderholdende de ordinancie de biden coopmannen
ghesloten und gheramet es up dit kopen vanden lakenen van
Sint Omaers, dat is to wetcne : Eerst vanden tijre vanden zelven
lakenen, de zal alzulck wezen : in eenen terlinch van eenentwintich
lakenen, zal zijn cen zatblauw, een peers, een lichtblauw, een
grau, tweo groene, licht of donkcr, drie roede, zes middelblau
unde zes wolters, eene varwe min ofte meer unbegrepen. Und
voort, so wanneer een coopman vander voorscreven Hanze enige
Thomessche lakene coopt, die in eenen terlinglie tijringhe be-
hooren, dar enich slachdoeck of copeit bij ware, root, lichtblau,
ghell eder hughelijn, dat sy mit beiden ofte mit eenre oore,
daervan zal men afslaen zes schellinghe groten na avenante
dat men de tijre coopt ; und ist grau, satwolter, zwart, peers
eder groen, daervan zal men afslaen ist mit beeden ooren, vier
schellinghe groten ; und ist mit eener, vijf schellinghe groten.
Und oft een coopman een copeit up em zelven copen wolde,
daervan zal men afslaen na avenante dat men de tijre copet, ghelijc
voorscreven is, und of daer ooc een satblau copeit bij ware, dat zal
men nemen ghelijc tyre. Unde van elken tween halven lakenen, zal
men afslaan twee schellinghe, aile vlaems payments, up de boete
van vijf schellinghe grote van elken lakenen te verboorne, also
dicke aise daer yemant in de tijre und den afslaghe vanden copeiten
und den halven brokaftich worde bevonden, daer de coopman aile
tijt audiencie wil van hooren.
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- t2 --
3. Item^ voort œede al up dezelve tijd van dagUe in Septembri
voorscreven, waert den ghemeenen coopman voorscreven noch
mede verkundiget und geboden, dat men onderholden solde de
ordinancie biden coopmanne gesloten upt koopen vanden Pope-
rinsche lakene, dat is eersten vanden tijre vanden smaelijsten : in
eenen terlinghe van eenentwintich lakenen, zal de varwe of tijre
zijn drie roode, een overlinck of lichtblau, een peers, twee
donkergroene, een meygroen und dertien middelblau ; van welken
eenentwintich lakenen dat eene zal copeit wezen, und daervan zal
men afslaen vier schellinghe groten ; ten ware dattet een root ofte
lichtblau ware, daer zal men afslaen zesse schellinge grote ; und
van twee halve lakenen, zal men afslaen twee schellinge groten,
ene varwe hierinne rainne ofte meer inbegrepen.
Itenij een baie matte zal aldus ghetijret zijn : twee groene, twee
witte, twee blauwc, vier roode, und is daer een gheel edcr Van
hughelijn inné voor een root, daer en is gheene macht ane : und
voort van eener gesnedener matte, van wat varwen die zijn, daervan
zal men afslaen van elken lakene twee schellinge groten, und voor
een copeit satblau eder zatgroen smallijsten, zal men afslaen vijf
scellinge groten vlaems payments up do boete van vijf scellinge
grote van elken lakene to verborene also dicke aise daer ymand in
den tijre und den afslaghe vanden copeiten und halven lakenen
brokaftich worde bevonden, daer de coopman audiencie af hooren
will.
4. Ite^Uj noch derghelike waert upten vorscroven dach van
Septembri deme gemenen coopmannen voorscreven, verkundigct und
geboden te onderholdene eene ordinancie die de coopman do nyges
verramet und ghesloten hadde uppet kopen van den Triconiesschen
lakenen, de welko is eersten als vanden tijre, de zal zijn in eenen
terlinghe van eenen twintich zestien satblau, twee groene, twee
lichtblau und een rood, een verwe min ofte meer unbegrepen ; unde
voort ist, dat daer halve lakenen mede bezeghelt zijn, daervan zal
men afslaen van twee halve twee schellinge groten, und van eenen
heelen copeite 4 schellinge groten ; und is daer eone fuse bij, daer
zal men te min af gheveu teyn schellinge groten, aile vlaems
payments ; upte boete van vijf schellinge groten van elken lakene
to verborene also dicke aise daer yemande in de tijre und den
afslaghe vanden copeiten und halveken brokaftich werde bevonden,
daer de coopman audiencie of horen will .
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— 78 —
5. Und desse voorscreven ordinancien vanden tijren und vaaden
afslaghe vanden lakene zullen beghinnen und ingacn up sinte
Michîels dach eerstkomende (29 Sept.).
Dit was aldus den gemeenen manaen in den reventer voorscreven
voorghelesen upten voorscreven vierden dach in Septembrl anno
als boven 57.
Stein, Hans, Urk., t. VIII, p. 405, n. 630.
992. — 1457, 17-18 Décembre.
Opten xvij"*®° dach van december a® lvij zo was Pie ter de Ville,
ghecomitteirt ter nominatie ende begheerte vanden créditeurs
vanden woukere, ten regimente vanden huuse vanden caoursinen
tote dartiendaghe naestcommende ; ende dien dach al ; ende dit
upten boorchtucht die biden créditeurs up ghedaen es, omme bi
middelen tiden hem te voorziene van boortucht ende de materie
breeder te handelne ende daer up te slutene.
Le xviij* jour de décembre a® lvij furent regardez et visitez et
appointiez en la présence de Symon de Artrike et Jehan Boonin,
eschevins ad ce commiz par la plaine chambre deschevins de
Bruges, et aussi en la présence de aucuns des créditeurs adomma-
giez par les lombars de lostel des caoursins en Bruges, tous les
gaiges qui oudit-hostel des caoursins estoient engaigiez que Ion
trouvoit illec de chambre en chambre, en la manière dessoubz
déclare; assavoir en la chambre des cauderons a la somme de
vij Ib. XIX s. ij d. gr. Item en la chambre des manteaulx a la
somme de u" inj Ib. xv s. x d. gr. Item en la grande chambre
a la somme de u*" vu Ib. J s. xj d. gr. Item en la chambre dessus
la table a la somme de cv Ib. iij s. iru d. gr. Item en la chambre
de sac destain a la somme de iiij*^ iiu Ib. u s. ix d. gr. Item en
la chambre des sacs a la somme de lu*^ xix Ib. vj s. vj d. gr.
Item en la chambre brune a la somme de iij^ lxx Ib. u s. vj d. gr.
Item les parchelles estans a la table a la somme de clxv Ib. v s. gr.
Item en la chambre basse des gaiges passes a la somme de
xxxix Ib. X s. vu d. gr. Item a la chambre haultc des gaiges
passez a la somme de u^ xxiu Ib. xviu s. viu d gr. Item en la
chambre des chambrous a la somme de lxiu Ib. ix s. x d. gr.
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- 74 —
Item en la chambre dessus la vaulte a la somme de yj^ xxvj Ib.
j s. viij d. gr. Et en argent comptant la somme de u*' xxvu Ib.
iiijd. gr. Montant en tout a la somme de u"* vj^ viij Ib. ix s. nj d. gr.
sans les montes qui audit jour estoient escheuz. Toutes lesquelles
parchelles furent bailliez par inventoire soubz les mains de Pierre
de Ville par manière do provision, sauf le droit de chacun a la
requeste desdis créditeurs, sur les seurte et plesgerie que iceulx
créditeurs en avoient fait paravant en ladite plaine chambre
deschevins de Bruges, jusques au vj"* jour de janvier prochain
venant, parmi ce que ledit Pierre de Ville promist par serement
quil garderoit bien et loyaulment iceulx biens et quil en renderoit
bon compte et raison toutes les foiz quil en seroit requis de par
lesdis eschevins. Et sur ceste promesse lui furent bailliez les cleifs
de ladite maison des caoursins.
Reg, des sentences civiles, in-foi., de 1453-60, fol. 206 verso, n. 4.
Nous lisons plus loin, fol. 207, n. 5, sous la date du 24 Décembre :
So was biden créditeurs vanden wouckere ten caoursinen te
haerlieder zonderlinghe bede ende omme zekere reden, die toe
dienen, gbeconsenteirt dat zy Anthone Machet haerlieden ghevan-
gbene bider ordonnancie van ons gheduchts heeren ende princeu,
zuUen moghen doen bringhen upten Steen van Brugghe, ende
aldaar bevelen omme weder leveren. Ende daer toe was hemlieden
de vorseide Steen gheleent.
Carlul, Oroenenbouc A, fol. 340^1.
993. — 1458, 24 Janvier.
De et sur la question et différence estant en la plaine chambre
deschevins de Bruges par et entre Pierre Noël marchant de la
Rochelle, demandeur dune part ; et Pierre de Rabaey marchant de
Florence, defifendenr dautre part. A cause de xlv Ib. gr. mounoie
de Flandres que ledit Pierre demanda avoir dudit défendeur pour
et a loccasion de certaine asseurance quil avoit faite avec lui sur
le corps de la neif appelle Saint Jaques de la Rochelle^ a lui
appartenant, dont estoit maistre Martin de Lormandi ; disant que
ladicte neif depuis quelle avoit prins voile et partie du lieu ou elle
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— 75 —
faisoit sa charge pour venir pardeca, estoit perie et rompue ; et
que parce ladicte asseurance estoit commise ; dont il requist estre
paie et satisfait, offrant ce que dit est faire deuement apparoir par
lettres certificatoires soubz le secl de la ville de la Rochelle ;
lesquelles il exhiba et autrement.
A quoy ledit Pierre de Rabaey respondi en recognoissant avoir
fait ladicte asseurance, mais disant que point estoit commise, et
quîl en devoit estre quite et absolz ; car ladicte neif estoit rompue
ou port ou elle faisoit sa charge et avant quelle commencha a faire
son voyage ; et ainsi selon la costume sur ce entretenue, il ne devoit
estre tenu, offrant ce bien et deuement prouver. Et quant aux
lettres certificatoires exhibées par ledit demandeur, disoit icellui
deflEendeur quils nestoient et ne dévoient estre valables, pour ce
que les tesmoings dénommez en icelles estoient les gens de la neif
meismes, qui point ne doivent estre creuz en leur meisme cause.
[Ensemble certaines autres raisons par lesdites parties dittes et
alléguées.
A par ladite plaine chambre deschevins de Bruges este dit et
appoinctie lesdites parties estre en faiz contraires et que pour tant
estoient admiz a prouver les faiz, et quils dévoient porter oultre
leurs dites preuves dedens iiij mois prochain venans, lequel temps
leur fu assigne et prefix pour tout delay ; affin que icelles veues,
cschevins puissent procéder a sentence comme de droit il
appartiendra.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1453-60, fol. 210 verso, n. 1.
994. — 1458.
Allen den ghenen die deze lettren zuUen zien of hooren lesen,
Borchmcesters, scepenen ende raed van der stede van Brugghe,
saluut. Wij doen te wetcne alleu lieden dat voor ons zckere questie
ende ghescil gheresen es tusschen eerwerdighe heere, heer Reynold
van Beppenhove, rentmeester des huus van Pitzenborch vander
duutscher ordene, als machtich van hooghen ende moghenden
heeren den hoemeesters der voornoemder duutscher ordens, van
welker macht hi ons dede bliken bi zine opene lettren bezeghelt
met svoorseidens heeren hoemeesters zeghele, an deen zijde; —
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^ 76 -
ende Phelips Bisscop, coopman vander duutscher banze, an dander
zijde ; — ter causen vanden goede ende ghelde bleven naer de doot
van heer Simoen van Duusborch, religieux vander zelver ordre,
de welke onlanx leden binnen de vorseide stede van Brugghe
ghestorven was, daer at de vorseide Phelip Bisscop de bandelinghe
ende tregement ghehadt hade. Begherende de vorseide heer Reynold
in de uame aïs boven dat hem de vorseide Phelips al tvorseide
goed .als den vornoeinden ordene toebehoorendo upleyde ende
overgave.
Daerup de vorseide Phelips verantwoorde zegghende dat de
vorseide heer Symon van Duysborch ziec ligghende, zijn testament
ghemaect hadde, ende hem Phelips ende meer andcre ghecoren
ende ghestelt exécuteurs van zinen testamente ende uytersten wille
omme diet vulcommen ende gheexecuteert te zine na zinen teneure
ende inhoudene; zegchende voort dat hi daer niet alleene ware
ende datter meer exécuteurs ghecoren waren dan hi ; ende ooc
dat svoorseids heer Symoens erfnamen noch yement van haren
weghe nu jeghenwoordicb waren ; mids weiken hi ne mochte noch
en dorste van Gods ende zinre consciencie weghe, vanden voor-
seiden goede niet scheeden noch dat overgheven ; begheerende dat
hem de voorseide heer Reynold mids de voorseide redenen laten
wilde onghemoeyt.
Daer jeghens de voorseide Reynold zeide dat de voornoemde
heer Simoen een gheordent religieux persoon was, ende mids dien
ne mochte gheen testament maken noch van zinen goede dispose-
ren, of exécuteurs stellen ; maer al dat goed dat hi achter hem
ghelaten hadde, behoorde toe, na rechte, den voorsiden ordene,
zonder eenighe die zine aeldinghers wesen zouden moghen, recht
of deel daer af te hebbene ; ende mids dien begheerende aïs boven.
De voorseide Phelips blivende bi tgoend dath te vooren ghezeid
hadde, ende dat hi zonder bedwanc van wetten vanden voorseiden
goede niet dorren en zoude scheeden ; met meer woorden die de
voorseide partien daer toe zeidon.
Ende dat up tvoorseide gheschil gbehoort al tgoend dat de
voorseide partien daer te zegghen wilden, ende up al ripelic ghelet,
bi ons scepenen ghewyst heif t ghezyn ende es, dat de voorseide
Phelips Bisscop suldich es vanden voorseiden goede te scheeden
ende dat over te gheven ende te delivreren in den handen vanden
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— 77 — -
voorseiden Reynold uter name ende als machtich vaa den voorseiden
ordene, mids yan daer ontfanghende ende hebbende goede ende
Bouffissante quitancie van dies hi hem over gheven zal.
In oorconscepen van welke dinghen, hebben wy deze letteren
ghedaen zeghelen metten zeghele van zaken vander voorseider stede
van Brugghe.
Ghemaect ende ghegheven int jaer ons hecren m. iiij*' zeveue
ende vijftich na de costume van scrivene des hofs van Doorneke.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 210 verso, n. 3.
995. — 1457-58.
Fol. 7. Ontvanc van boeten.
Item ontfaen van Boudin f. Heindricx, scipman van Dordrecht,
van eender boete van xx s. groten, daer jnne hi ghewyst heift
ghesin biden drien wetten Damrae, Monekerede ende Houcke, als
vercocht hebbende zekere smedecolen ghelevert vute den Zwene
up 't lant ter Sluus, zonder de mate vauden voorseiden drie steden
te userene ; van welker boete den bailliu vanden watere heift een
derdedeel; mids der executie bi hem ghedaen ; de stede vanden
Damme een derdedeel ; ende dandere twee steden tsamen een
derdedeel.
Arch. du royaume à Bruxelles. Compte do la ville do Damme,
n. 33597.
996. — 1457-58.
Compte communal de Bruges de cette année.
Fol. 68 verso, n. 2. Betaelt Jorisse Spynghele, coopman van
Jeneven, de somme van vj*^ Ib. gro., de welke hy ten verzoucko
ende bede van buerchraeesters, trésoriers ende den ghedeputeirde
vander stede nam te wissele ende coste xvj maenden lanc ; de
welke costen beliepen den voorseiden tijt gheduerende c u Ib.
xviu s. gro. C6mt al vp vu*' ij Ib. xviij s. gro. Omme daer mode
haestelike de vulle betalynghe den Oosterlinghea te doene vander
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- — 78 —
somme van viu^ lij Ib. vnj s. vj d. gro. dîo de stede don voor-
seiden Oosterlinghen sculdich ende tachter was. Ende de welke
somme by zckere t radie t met hemlieden ghehadt betaelt warea
voor haerlieder comste hier binnen desen lande ; valent de voor-
soide vu"^ u Ib. xvnj s. gro., vuj°* mj'' xxxinj Ib. xvj s. par.
Arch. de la ville de Brages.
997. _ 1458, 2 Février,
Motion faite au Sénat de Venise d'imposer à l'entrée tous
les draps étrangers d'une taxe d'un ducat par pièce ; les
draps de Flandre et d'Angleterre seraient afifranchis de
ce droit.
Arch. de Venise. Senato Terra^ V, 4, p. 66.
Record office. Calender of staU papers, Venetian,
1. 1, p. 86, n. 344.
Un décret du Sénat du U Avril suivant prohibait l'entrée de
certains draps contrefaits de Flandre et d'Angleterre, nommés
Panni Garhi, travaillés à la façon de Florence ; ou tout au moins
CCS draps garbi ou fini paieront une taxe extraordinaire de
10 ducats par pièce. Ibid., n. 346.
998. — 1458, 3 Février.
Procès des Orientaux de Bruges avec les cranescroders
de Damme.
Fol. 22, n. 1. Ifeni, den derden dach van speurcle anno lvij,
meester Jan Vlarainc ghevaren te Brugghe mctten craenscroders
alliier, jeglicns de cooplieden vand'^r duutscher Hanze, omroe dat
zy rynsclio wynen hadden doen upslaen onder den Dam met huer
selfs enginen, contrarie den stapele ende don redite vandon
craenscroders; was verstelt tôt sanderdaechs....
Arch, du royaume à Bruxelles. Compte de la ville de Dmoume,
n. 3359.
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— 79 —
Les marchands de la Hanse s'appuyaient sur une convention
qu'ils avaient passée autrefois avec la loi de Dam me. La décision
des échevins de Bruges est rapportée en ces termes :
Fol. 22 verso, n. 3. Eerst metten craenscroders jeghens den
Oosterlinghen, was doe gheappointeert bi die van Brugghe, dat elc
Tanden partien zouden bliven jn zynen houdcn rechto, omme beters
wille ; ende dat de craenscroders behouden zouden tguent zy van
ouds gheploghen hadden te hebbene...
999. — 1458, 2 Mars.
Les avaleurs de vin {scrooders) de Damme réclamaient
une taxe, dite scroode gheltj des marchands de la Hanse.
Ceux-ci répondaient qu'ils ne devaient rien en vertu de
leurs privilèges, puisqu'ils n'avaient pas eu recours aux
offices des demandeurs. Le collège des échevins de Bruges
annula l'afifaire et renvoya les parties, en compensant
les dépens.
Cartul. Oroenenboue A, fol. 342, n. 3.
Jteç. des sentences civiles, in-foL, de 1453-61, fol. 214, n. 2.
Imprimé par Stbin, Eans. Urk., t. VIII, p. 484, n. 673.
1000. — 1458, 4 Mars.
Comme question et différence soient meues en la plaine chambre
deschevins de Bruges, par et entre Guillaume Ouvray, comme
chief gouverneur dès marchans du royaume Dangleterre, résidons
et conversans en ladicte ville de Bruges, ensemble certains desdis
marchans, dune part, et Richart Charrety, marchant angloiz,
dautre part : a cause de Tarrest et prinse que ledit Guillaume
avoit fait faire sur la personne dudit Richart, dont ledit Richart
requerroit estre relaxez, disant que ladicte prinse estoit faict a
tort et sans cause. Le dessusdit Guillaume disant et maintenant le
contraire, assavoir que il avoit ledit Richart fait prendre et arrester
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— 80 —
a bonne cause et ou nom de la nacion Dangleterre, et que pourtaot
il devoit demourer prisonnier jusques a ce quii auroit amende
certain trespas par lui commiz contre les ordonnances de ladicte
nation par les raisons qui sensuient :
Assavoir que selon les anchiens privilèges que les marchans
dudit royaume ont audit pays de Flandres, ilz doivent estre soubz
le gouvernement de leur gouverneur, et puet ledit gouverneur,
ensemble lesdis marchans, faire et ordonner toutes manières
dordonnances quil leur semblent proufitables, accorder les questions
entre lesdis marchans, corrigier les rebelles, et de tous trespas
commiz par aucuns diceulx contre leurs ordonnances, faire faire
amendement en tous cas, excepte des cas criminelz dont punition
de corps ou de membre doit ensuir. Or estant il ainsi que pour
certain justes et raisonnables causes a ce mouvans les communs
marchans de ladicte nation, certaine ordonnance estoit faicte par
laquelle fu défendu a tous les marchans du dit royaume de non
acheter ou vendre a la derrière foire de Anvers, sur certaines et
grosses paines ; contre laquelle ordonnance ledit Richart avoit fait et
•trespasse ycelle ; et a cause dudit trespas, il avoit este appelle devant
ladicte nation ; et pour ce quil se constitua rebelle et désobéissant,
non voulant tenir ce que par ladicte ordonnance lui estoit dit, ledit
Guillaume, ou nom que dessus, en ensuiant la coustume que autres
ses prédécesseurs avoient entretenue, avoit ledit Richart fait
arrester et mettre en prinsons.
Le dessusdit Richart a lencontre respondant que il nestoit point
tenu de obéir ne de tenir lesdictes ordonnances, car il navoit point
fait de serement a eulx et nestoit point soubz eulx ; et se il en
estoit aucunement tenu, si disoit il que lesdictes ordonnances il uen
scavoit riens au vray, et quant on les lui signifia en ladicte foire,
de lors en avant il sen déporta de y vendre ou acheter ; ofifrant de
ce faire son serement, combien comme il lui sembloit, il nen estoit
point tenuz de te faire.
Le dessusdit Guillaume oudit nom disant comme dessus, que ledit
Richart le savoit bien autant quil venist a ladicte foire, et que ainsi
lavoitil confesse et recongneu devant certains marchans, protestant
de sa désobéissance dudit Richart envers son prince et seigneur ie
Roy Dangleterre, dont il estoit subgect, et de lui, Guillaume qui de
par le Roy est institue gouverneur comme dessus.
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— 81 —
Ensemble pluseurs autres raisons par lesdictes parties dictes et
allègues.
Est il que au jour de huy, oyes les dictes parties en toutes leurs
raisons, et considère la jonnesse et simplesse dudit Bichart qui
oncques ne fu pardeça, a par ladicte plaine chambre este dit et
ordonne et appointie que ledit Richart feroit son serement par
lequel il declaireroit si ayant quil vint a ladicte foire Danvers, il
scavroit au vray de ladicte ordonnance ou non.
Et ledit Richart déclarant par icellui son serement que il n^en
sâToit rien en la yerite, a par icelle plaine chambre deschevins de
Bruges este dit et ordonne que ledit Richart devoit estre deschargie
de la demande dudit Guillaume et relaxe desdis arrest et prinsons
pour ceste foiz. Et ce toutes fois sans preiudice dautelz droi^ et
previleges que les communs marchans dudit royaume Dangleterre
ont ou pays de Flandre, et des ordonnances quils ont fait et sont
accoustume et peuent faire entre eulx auxquelz il neutendoint
poit a deroguier.
Actum le inj* jour de mars lan de grâce mil iiij® cinquante sept.
Cart, Groenenbouc A, fol. 342 verso, n. %,
1001. — 1458, 8 Mars.
Traité conclu à Lubeck par les représentants de la ville
de Bruges et ceux de la Hanse.
Jnvent, des chartes de Bruges, t. V, p. 401, u. 1080,
Imprimé eu entier loc, îaud-
1002. — 1458; 19 Septembre.
Étaple de Damme.
Fol. 25 verso, n. 5. i/em, den xix**° dach van septembre, Anseel
buerchmeester, Jan Blavoet ende Antliuenis Bogaert, ghevaren te
Brugghe, omme eene acte te hebbene vander caraere te Bi ugglie,
als dat men wet jn camere te Brugghe doen mochte tusschen partien
6
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- 82 —
van stapelgocdo vrcinde ziJDde, niet jeghenstaende dat deene partie
of daadere vierschaere b^hecrde, zondcr dacr of begropen te zijae,
daer up zij niet mochten ghehoort ziju.
Fol. 27, n. l. llemj viu jn novembre, Joos de Mau buerchmeester,
Jan Biavoet, Pauwels Conroot cndc meester Jaa Vlaminc ghesonden
te Brugghe aude wet aldaer te kennen ghevende dat eea Anthuenis,
de beiidescrivere vander Sluus, fortselinghe ende contrarie den
stapele, diversche sticken wyns ghcsteken hadde, entle dan of een
sticke wyns ghenomen vute eenen scepe jnt watere ligghende
gheladen met wynen, omme die te bringhene al hier ten stapele ;
ende dat te lande gbevoert^ jeghens den danke ende wille van eenen
Pieter de Saint Venant, die de wynen te bewaren hadde. ende hilden
den zelvcn Pieter jn vanghenesse....
Arch. dit royauMf à Bruxelles. Compte de la ville de
Damme, n. 385U7.
1003. — 1458, 25 Septembre.
Décret du Sénat de Venise sur le commerce de transit.
Lorsqu'une marchandise venant d'Angloterrc ou de Bruges est
destinée pour le Levant, arrive d'abord à Venise pour être exportée
de là, à laquelle sont attachés do grands profits, il a été décidé
qu^aucun citoyen de Venise ne pourra convoyer des pays occi-
dentaux, c'est-à-dire de la Sicile et contrées endeça, des draps
anglais ou français, dos serges, de l'ambre, des fourrures et de
l'étain, dans les régions du Levant, c'est-à-dire Corfou et au-delà,
sans que ces marchandises aient d'abord été apportées à Venise,
d'où elles peuvent ensuite être exportées conformément aux
règlements adoptés par le Sénat.
Enumérat ion des pénalités. Le présent décret sera communiqué
au capitaine de la flotte de Flandre, aux consuls vénitiens de
Damas et Alexandrie, et aux gouverneurs vénitiens dans le Levant,
nommément à Corfou, Modon, Coron, Napoli di Romani et
Negrepont.
Arch. do Venise. Senato Mar,^ V, 6, p. 91.
Record office. Calendar of state papers^ Venetian
t. I, p. 67, n. 348.
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— 83 -^
1004. — 1458, 21 Novembre.
Ordonnance du collège des échevins de Bruges, relative-
ment à la vérification et le poinçonnement des poids et
mesures.
« Eûde dat de deken ende vyaders vande voghelmarct ende
haerlieder naercommers van nu voort an gheene kennesse hebben
en zullen upte Yoorseide balencen, heinselen ende scalen. n
Expédition sur vélin.
Arch, de l'Etat à Bruges, In vent, des chartes da Franc, p. 148,
n.386.
1005. — 1458, 12 Décembre.
Sur le procès pendant entre Jean de Baenst et la noble
dame Thierri van Rye de Cruninghe au sujet de deux cents
tonnes de garance de deux ans au prix de 27 gros et de
deux cents tonnes de trois ans au prix de 29 gros, que le
premier avait achetées à livrer la moitié à la Saint-Bavon
et la moitié à la Saint-Martin, au pas de l'Ecluse, sous
peine d^amende d'un pieter par tonne. La livraison n'avait
pu se faire par ladite dame de Cruninghe, à cause, disait-
elle, de la sécheresse qui n'avait pas permis de récolter
ladite garance, en temps voulu. Le collège des échevins
de Bruges n'en condamna pas moins la dame van Rye
à payer la clause pénale stipulée.
Meç. des sentences civiles^ in-fol., de U53-60, fol. 248, verso, n. 4.
1006. — 1458, 29 Décembre.
Philippe Daneels, associé au bureau de change de Marc
le Bingeteur, est condamné à payer à Philippe Daneels la
somme de 67 Ib. gi'os- que celui-ci réclamait du chef
d'opération de change.
Reg, des sentences civiles in-fol., de 1453-60, fol. 249, n. 4.
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— 8i -^
1007. — 1459, 4 Janvier.
Upten vierdea dach van Laumaent auno lviij, verclaerst dat
ghezien tprivilege vauden coopman vander Hanze, vau Heinhc
Backer, ende up al ghelct, de ouderlieden ziju sculdich te hebbene
trenvoy vau der zike voor scepeneu vaa Brugghe ghecommen
tusschea den voorseiden Heiuric Backere onde den ontfanghere
vander voorscider Hanze, evenverre dat Ischot bi liemlieden
gheheescht aeugaet zinen propren goede, ende daerof de keonesse
tbebbene.
Heff, des sentences civiles, in-fol., de 1453-61, fol. 252 verso, n. 1
1008. — 1459, 10 Janvier.
Dat tofficie vanden ladenc vandcn oosterlinghen goediugben te
wagheuc staet ter collatic vande ouderlieden vanden gbcmcenea
cooplieden vander duiitschc hanze.
Jugement des échevins dans une contestation soulevée entre
deux voituriers, daos laquelle les aldermaus étaient intervenus
pour faire valoir leur prérogative.
Cartul. Oroenenbouc onghccoU., fol. 99 vorso, n. 4.
Meg, des sentences civiles^ iu-foL, de 1453-61, fol. aGS*».
Imprimé par Stkin, Hm.s. Urk., t. VIII, p. 477, n. 761
1009. — 1459, 27 Janvier.
« En la cause pendant par devant la plaine chambre deschevins
de la ville de Bruges entre Pierre Baptiste Justiniaen et Jehao
Baptiste Fieres marchans jenevois demandeurs dune part; et
Gabriel de Gonsalves, marchant portugalois, deffendeur daotre
part ; a cause de certain arrest autresfois fuit a lapoursieute desdiz
demandeurs sur environ m. chinquante trois fustes ou pièces
darbalestres venus au port de Lescluse, chargiez en une neif de
Portegael nommée la Mesuverde sur le nom et comme appartenant
audit defifendeur ; lesquels ledit deflfeudeur pour lors tenoit et
possessoit ; disant lesdis demandeurs que lesdites fustes leur
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^ 85 —
appartenoient ot competoient et ce par leur marque, de laquelle
la plus part desdites fastes cstoit marquée, et aultremeut; et quilz
estoient venus dune caraque jenevoiso naufragiee et perie sur la
coste de Portegal, en laquelle estoient chargies pour eulx et comme
leurs biens. Requerans par ce quil fuist déclare lesdites fustes ou
pièces darbalestres leur appartenir et competer.
Ledit défendeur disant et maintenant que par le naufrage de
ladicte caraque lesdites fustes et autres biens estoient venuz en la
main du Roy de Portugael comme legan ; duquel comme prince
ayant droit de legan ou de ceulx qui povoir en avoient de par ledit
Roy, illesavoit achatez et acquis par juste et loyal titre; requérant
par ce cstre absolz de la demande desdis demandeurs.
Au contraire lesdis demandeurs repliquans et disans que ledit
Roy de Portugael avoit ordonne que lesdites fustes et autres biens
fussent miz en la main du seigneur frère Vaasque de Tayee prieur
de lospital ou dautrcs, afin que ledit prieur ou autres feissent
restitucion desdites fustes a ceulx qui verroieut et feroient apparoir
deuement que lesdites fustes leur appartiennent; ou au moins a
ceulx qui feroient apparoir les choses dessusdites dedens an et jour.
Lequel prieur ou ses commis pour cuellier lesdis biens ont vendu
lesdites fustes contre ladite ordonnance du Roy de Portigal ;
requerans par ce et prenans conclusion comme dessus.
Apres que lesdites parties ont este oyes tout du long en ce
quelles ont volu dire et proposer, comparans lesdis demandeurs
pardevant la plaine chambre deschevins par Nicolas Justiniaen,
marchant jenevois dune part, et ledit défendeur par Yvon de
Figuieres, portugalois, dautre ; a par ladicte plaine cham^bre
deschevins este dit et appointie que lesdis demandeurs ou aultres
pour eulx feront deuement apparoir endedens ung an a compter
de la date de cestui appointement ou sentence, que ledit Roy de
Portugal avoit ordonne et commis ledit prieur ou aultre pour
cuellier et recepvoir lesdites fustes et les rendre et restituer ou
a faire rendre et restituer a celluy ou a ceulx qui feroient deuement
apparoir que lesdites fustes leur appartenissent, ou que ledit Roy
avoit ordonne et commis ledi^ prieur ou autres pour rendre le^lit-'s
fustes a ceulx qui feroient apparoir dedens an et jour lesdites fustes
a eulx appartenir et aussi quils avoient fait diligence et poursieute
dedens ledit an et jour pour les recouvrer ; et que pendant ce
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— 86 —
temps desdiz preuves, ledit deflfendeur ou ledit Yvon son procureur
aura la recredence et joyssance des deniers yssus et procédez de la
Tendicion desdites fustes faitte par iordonance de certains arbitres
eslus par le consentement desdites parties pour décider ladicte
cause, avant quilz procédassent par devant ladite chambre
deschevins en baillant caution souffissante de rendre lesdis deniers
ou cas que en diffinitive autrement en fust jugie.
Actum le xxvu' jour de janvier anno lviij.
Heg. des sentences eiviles in-fol., de 1453-60, fol. 254 verso, n. 1.
1010. — 1459, 1 Février.
Sur la question meue et pendante par devant la plaine chambre
deschevins de la ville de Bruges entre Pierre Noël, marchant de la
Rochelle, demandeur dune part, et Alvere de Vege en son prive
nom et comme aiaut transport et procuration de Jehan Corubeas
et Boromei Salvati, marchant Despaigne, dcfifendeur dautre part ;
a cause de ce que le dit demandeur disoit et maintenoit que ledit
defifendeur lui avoit fait asseurance sur le corps de la grande neif
de la Rochelle jusques a la somme de xx livres de groz et ledit
Jehan de Corubeas aussi jusques a la somme de xx livres de groz
et ledit Boromei Salvati jusques a la somme de cincq livres de groz,
monnoic de Flandres, en certaine fourme et manière plus aplain
contenue en les pollices faictes et passées sur lesdictes asseuranccs ;
laquelle neif, comme ledit demandeur disoit, après quelle estoit
partie du port de la Rochelle pour faire son voyage en Flandres,
estoit perie et naufragie ; et consequemment ladite asseurance
commise ; lesquelles choses et chacune dicelles ledit demandeur
oflFroit promptement faire apparoir ; requérant par ce que ledit
defifendeur ou nom que dessus procède, lui fust par nous condempuc
a paier les sommes susdictes.
Ledit deflfendeur disoit ou nom que dessus, que ladicto neît
nestoit point partie du dit port pour fairu sondit voyage, mes estoit
seulement partie pour éviter lorage du temps et la tempeste
de la mer, veu et considère quelle estoit partie sans lever le grand
voile et par vent contraire, et que nestoit point possible quelle
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- 87 —
puist commencer sondit voyage ; tendaut par ce et par pluseurs
auti*es raisons a fin contraire ; et requérant estre receus de povoir
prouver les choses susdictes et chacune dicelies.
Apres que Icsdites parties eussent este oyes en leurs fais et
raisons, nous appointâmes lesdites parties a faire leurs informacions
cndedens quatre mois, et que pendant lesdis quatre mois ladicte
somnDe seroit mise es mains dudit demandeur en baillant caution
souffissante de la rendre ou cas que autrement en diffinitive fust
jvigie.
Apres que lesdites parties eussent furni et accompli ledit appoin-
tement, et que leurs informacions este mises par devers nous, et
iccUos leues et visitées bien au long, et semblablement tous autres
enseignemens, lettres et advertissemens servans a ceste matière ;
et considère tout ce que faisoit a considérer ; comparans par devant
nous ledit demandeur en propre personne et ledit deffendeur par
Diago de Gomez, marchant Dcspaigne, procureur dudit deffendeur;
nous avons dit, jugie et déclare lesdictes asseurances estre
commises, et que lesdites sommes paravant adjugées audit deman-
deur sur caution, demourra audit demandeur; et que lui et ses
plesgès sont absoubz do ladicte caution.
Actum j* februarii.
Reg. des sentences civiles, in -fol., do 1453-60, ibl. 256 verso, n. 1.
1011. — 1459, 12 Février.
Sur la question mené pardevant la plaine chambre deschevins
do Bruges entre Charles Revoncini, marchant florentin, comme
gouverneur et administrateur de la compaignie intitulée Anthoine
de Rabate et Bernart Cambi, en la dicte ville de Bruges, demandeur
dune part ; et Guillaume Elyot, marchant Dangleterrc, deffendeur
dautre ; a cause de ce que ledit demandeur ou nom que dessus,
se disoit avoir ap|)elle de certaine sentence donnée par lesdis
eschevins au profit dudit deffendeur, et a son preiudice ; et ce pour
quil estoit vray semblable que en la poursuite dudit appel il lui
convenroit faire grande despence, requeroit que ledit deffendeur
fust constraint par sentence de donner caution souffissante jusqucs
a la somme de u^ livres de groz monnoie de Flandres, affin que
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— 88 —
Bn temps et en lieu en default dudit défendeur, il puîst recouvrer
lesdis despens, pour laquelle caution avoir ledit demandeur avoit
fait arrester et constituer prisonnier ledit defifendeur.
Ledit deffendeur disoit quil nestoit en riens tenu audit demandeur,
et que ladicte demaude estoit moult desraisonnable par pluseurs
raisons ; requérant pour ce estre absoubz de ladicte demande et
relaxe des prisons.
Le tout oy dun coste et dautre, a par ladicte plaine chambre
deschevins ledit deffendeur este absoulz de ladicte demande ; et
en oultre a este dit que ledit demandeur avoit fait arrester ledit
deffendeur a tort et a mauvaise cause et quil devait estre relaxe
de prisons Sans ses coust ou despens.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1463-60, fol. 257, n. 1.
Nous voyons plus loin quel était le fonds de la contestation.
Elyot avait vendu et délivré à Guillaume Berti, — « pour lors
compaignon et gouverneur en la ville de Londres de la compagnie
intitulée Antoine de Rabata et Bernard Camby » — 182 poques
de laines et 80 pièces de sayes pour être envoyées à Florence ;
plus 36 poques de laines en destination à ses maistres et com-
paignons en la ville de Bruges. Charles Renonchini, le représentant
actuel des Rabata et Camby, prétendait que cette opération avait
été faite par Berti pour son compte personnel, alors qu'il avait été
relevé de ses fonctions. Le collège des échevins, après enquête et
information, décida que les 182 poques de laines ayant été
expédiées et reçues à Florence, seront payées au demandeur par
la compagnie ; et quant aux 36 poques expédiées à Bruges, qu'il en
sera rendu bon et loyal compte et reliqua au demandeur Elyot.
Ibid., fol. 158, n. 1.
1012. — 1459, 15 Février.
Ordonnance quil ne soit licite a aulcun d'appeller des
sentences, jugemens et appointemens interlocutoires, estans
réparables par la sentence diffinitive. Et que les sentences
diffinitives des Loix de Flandres (nonobstant appel) s accom-
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— 89 —
plîront' par namplissement et caution. Et de l'amende
tant des juges que de la partie.
Cette ordonnance qui règle spécialement le droit d'appel,
touche par ses considérants au droit maritime en ces
termes :
Comme noz bien atnez, les députez des quatre Membres de uostre
pays de Flandres, nous ayent faict exposer et remontrer, que ja
soit que les Loix de nostredict pays de Flandres, et mesmement
les Loix des dicts quatre Membres d'iceluy, ayent de toute anchien-
neté (tant par les privilèges, franchises et libertez a eulx octroyez
par defifunctz nos prédécesseurs, Comtes de Flandres, et par nous
confirmez, comme par les usages et coustumes d'icelluy pays,
inviolablement d'ancienneté observez,) usé et possessé paisiblement,
de tant de temps qu'il n'est mémoire du contraire, que toutes leurs
sentences et appointemens, tant en causes criminelles que civiles
et mixtes, soyent incontinent passées en forche de chose jugée, et
demourees fermes et stables, sans ce qu'il soit aulcunement loysible
à personne quelconque, de provoquer ou appeller, ou lesdictes loix
attraire en cause de reformation ou correction de leurs dictes
sentences et appointemens. Laquelle manière de faire est aussy
nécessaire et expédient destre observée en nostredict pays,
considère qu'iceluy pays est nuement pays coustumier, ayant ses
loix, coustumes et usages propres et propices à sa nature, et
dîfferens en divers lieux, selon la nature et manière des vierschares
de chacune ville.
Et considéré aussi, que ledit pays est anchiennement fondé sur
Tarrivage des marchans et maistres de nefs et maronniers, y
applicans et arrivans par mer de tous royaulmes chrestiens, et sur
l'exercice de la marchandise qui y est exercée plus abundamment
qu'ailleurs, quelque part que ce soit, comme chascun scait.
Lesquelz marchans, patrons et maistres des nefs et maronniers ont
souvent question les vngs contre les autres, ou contre les subjects
de nostredict pays, à cause du fait de la marchandise et autrement,
dont ils ne désirent que l'abbregementj^ et que Ion y proccde
sommierement et do plain, sans garder ou observer ordre de procès
ordinaire ou judiciaire; et mesmement es causes de faict sur la
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- 90 —
mer, frait et navigation des nefs, des asseurances que les marcbans
font les vngs aux autres des avantures et perilz de la mer, des
obligations que Ion faict sur les fons des nefs et autres semblables ;
qui requirent toute célérité et expédition; car sans lesdictes causes
estre incontinent expédiées, la marchandise par mer ne ponrroit
avoir son cours. Et si Ion y procedast par procès ordinaire, et que
appell-ition ou reformation y eussent lieu, nul ne pourroit ne
vouldroit soy mesler de mener gallees, caraques et nefs par mer,
ne faire aulcunes asseurances et obligations; et ainsi seroit la
hantise et fréquentation de la marchandise par mer taillée venir
a néant. »
Plac. de Flandre^ liv. I, p. 72.
Imprimé dans la Coutume de la ville de Bruges,
t. II, p. 35, n. 91.
Cette ordonnance fut confirmée par celle de l'empereur Charles-
Quint, du 25 Mars 1537, pour le Brabant, qui fait mention des
assurances, des aventures et périls de mer, et des bomeries ou
prêts sur corps de navires. Plac. de Brab.j 1. 1, p. 511.
1013. — 1459, 4 Avril.
Sur la question estant par devant la plaine chambre deschevins
de Bruges entre Maerc Gentil, marchant jenevois, demandeur dune
part; et Pol et Franchois Justinian, aussi marchants de Jeunes,
deffendeurs dautre part; a cause de certaine asseuranco faitte par
ledit Marc avecques lesdiz Pol et Franchois asseureurs jusques a
la somme de lxxv Ib. gros sur certains biens par ledit Marc a en
son nom chargiez en la neif de Baltasar Gentil laquelle est perie
en Angleterre. A par ladite plaine chambre deschevins este dit,
déclare et jugie que lesdis Pol et Franchois comme asseureurs
dessusdis sont tenuz de paier audit Marc a cause de ladite
asseurance, ladicte somme de lxxv livres de gros, pourveu que
ledit Marc sera tenu de donner ausdis Pol et Franchois cession des
biens que ledit Marc se avoit fait asseure, et lesquels biens il sera
tenuz de déclarer par son serment sil en est requis; pour par
vertu de ladicte cession povoir recouvrer ce que desdis biens
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— 91 —
osscurez a este pescbie et sauve. Et ce non obstant les raisons
alléguiez et dites par lesdis Pol et Franchois au contraire.
Actum iiij* Aprilis anno lix post Passcha.
Reg. des sentences civiles, in-foL, de 1453-60, fol. 266, n. 1.
Par une autre sentence de Juin 1459, on voit le même assureur,
!Marc Gentil, invoquer le même argument en répétition des
marchandises sauvées du naufrage : « selon la coustume entretenue
en matière dasseurance. » 76ed., fol. 274 verso, n. 1.
1014. — 1459, 25 Avidl.
Sur la question et différent meu et pendant en la plaine chambre
deschevins de Bruges entre Paule Spingle, demandeur dune part ;
et Karlc Lommelin, deffendeur dautre ; a cause de trois cens
xxxiij Ib. vj s. viij d. gros monnoie de Flandres ; lesquels deniers
feu Leonart Lommelin, frère et procureur dudit deffendeur avoit
levé et reçue de nostre très redoubtee dame, madame la Duchesse,
etc. comme propre debte deue oudit demandeur, sans de ce povoir
faire avoir droit, auctorite ou action en aucune manière ; ledit
demandeur disoit apparoir par cerUiine lettre dacquit de la date
de xxvij* jourde septembre de lan cincquante et ung, par laquelle
ledit deffendeur coufessoit avoir reçue pluseurs obligations et
marchandises dudit demandeur en solucion de tout ce que jusques
audit jour ledit demandeur lui povoit debvoir ; requérant yceulx
deniers lui estre rembourses et paies. Ledit deffendeur a ce disant
que bien povoit estre que feu Leonart son frère, comme son
procureur, avoit receu lesdis deniers de nostre dicte très redoubtee
dame ; mais disoit que yceulx il avoit receu en diminucion de plus
grande somme a lui deue par ledit demandeur et que point ne le
avoit quitie, comme ycellui demandeur soustenoit ; ains que les
obligations et marchandises dont ladicte lettre dacquit fait mention,
il avoit seulement receu pour sa seurte, cautele et comme gaiges,
et non point en solucion de tout son deu ; offrant de tout deueraent
informer lesdis eschevins, tant par bon et loyal compte, comme
autrement; en prenant conclusion destre absolu de ladicte demande.
Avec pluseurs raisons alléguez dun coste et dautre. Apres ce que
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•^ 92 —
tout a este veu et visite, et principalment ladicte lettre dacquit,
a par la plaine cliambre desdis eschevins este dit et appointie, par
sentence interlocutoire, que ledit deflfendeur sera tenu de exhiber
les comptes touchant la matière dessusdicte, pour icelles veues et
visiteez par ledit demandeur, et parties oyes, en oultre procéder en
déflSnitive aiusi que droit et raison vouldront.
Actum XXV® jour davril a*' lix.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1453-60, fol. 270 verso, n. 1.
1015. — 1459, 24 Mai.
Les bourgmestres, échevins et conseil de la ville de
Damme ayant résolu la reconstruction de la porte d'entrée
de leur ville, sur la digue du canal, et cet ouvrage ne
pouvant se faire sans établir des pilotis et un batardeau
dans le dit canal, ils sollicitent l'autorisation du magistrat
de Bruges à qui le canal appartient (wien de voorseide
vaert ende trecht van dien toebehoort).
Cette autorisation leur est accordée aux conditions
suivantes : 1<>/ qu'elle ne portera aucun préjudice aux
droits et privilèges de la ville de Bruges ; ' 2»/ que ses
habitants pourront entrer, à toute heure, dans la ville de
Damme et en sortir ; S»/ qu'après l'achèvement des
travaux, les pilotis et toutes autres entraves à la navigation,
seront enlevés par les soins et aux frais des requérants.
CartuL Gheluwenboec, fol. 11 verso, n. 2.
1016. — 1459, 2 Juin.
Sur la question estant par devers la plaine chambre desclievins
de Bruges, par et entre Marc Gentil, marchant jenevois, demandeur
dune part, et Michel Arnulphin de Luques, Charles Lommclin de
Jeunes et Angele Tany de Florence, marchans, deffendeurs dau(r«
part.
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— 93 —
A cause de certaine asseiirance faicte de par ledit demandeur
aux dessusdis deffendeurs et plusieurs autres marchans, sur certains
biens pieca chargies, ou nom dudit Marc, sur la neif dont estoit
patron Baltasar Gentil; laquelle neif estoit perie, ensemble les
biens estant en ycclle. Disant ledit demandeur par ce ladite
asseurance estre commise, et requérant que lesdis deffendeurs lui
payassent les sommes par chacun deulx asseurees selon le contenu
de la cedule de ladite asseurance par eulx soubsescripte que illec
fu exhibe.
Sur quoy lesdis deffendeurs respondirent, confessant ladite cedule
par eulx estre soubescripte, et quilz avoient fait ladite asseurance ;
mais disoient que selon la coustume entretenue en matière
dassenrance, ledit Marc estoit tenu de céder et transporter ausdis
asseureurs défendeurs tout le droit quil avoit es marchandises
chargiez en son nom en ladite neif, et mesmement dune casse de
soye soubz le nom dudit Marc en ladite neif chargie ; pour lesdis
deffendeurs en estre recouvre ce qui en est ou pourroit estre salve
et peschie ; et que ad ce faire ledit Marc avoit este condempne par
certains arbitres, entre lesdi^es parties autrefoiz prins et esleuz.
Ledit Marc demandeur disant et soutenant au contraire, assavoir
que lesdis deffendeurs lui dévoient payer et contenter des sommes
contenues en la cedule de ladite asseurance, sans en prendre dilay,
selon la coustume de tout temps, pour le bien et entretenement
de la commune marchandise entretenue entre tous marchans eulx
meslant dasseurances ; et se en après lesdis deffendeurs lui veullent
quelque chose demander soit a cause de ladite cession ou autre-
ment, que ce ilz pourront faire en temps et en lieu, sans par ce
povoir retarder la solution dicelle asseurance. Et quant a ladite
sentence arbitrale par lesdis deffendeurs proposée, disoit quelle
nest et ne doibt point estre réputée telle quil la doye entretenir ;
par les raisons quil dira quant il en sera poursievy par lesdis
défendeurs ; yceulx défendeurs soustenans comme dessus quilz
dévoient avoir ladite cession avant quilz paient les deniers de
ladite asseurance ; ensemble plusieurs raisons par lesdites parties
alléguées.
A par la plaine chambre deschevins de Bruges, oyes lesdites
parties, en toutes leurs raisons, et oy le raport de ceulx qui ladite
matière ont mennee ; veues aussi ladite cedule dassurancc et tout
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— 94 —
ce qui âppartcnoit ; et sur tout eu bon adviz et délibération de
conseil ; este dit jugie et declaire que lesdis deffendeurs sont tenuz
de paier audit Marc demandeur les sommes par chacun diceulx
deffendeurs soubzescriptes en la cedule de ladite asseurance.
Et au regard de ladite cession par lesdis deffendeurs requise,
ladite plaine chambre deschevins reserve ausdis défendeurs leur
droit et action a lencontre dudit Marc et tous autres quil appar-
tiendroit si avant que droit et raison vouldront, et audit Marc
ses défenses au contraire, pourveu que ledit Marc doit donner
ausdis défendeurs bonne seurte et caution de en paier ce que en
sera jugie.
Actum le ij* jour de juing lan mil nu^ lix.
Reg, des sentences civiles ^ in- fol., de 1453-60, fol. 274 verso, n. 1.
Imprimé dans la Coufume de la ville de Bruges, t. Il, p. 107.
1017. — 1459, 4 Juin.
Comme question eust este pardevant la plaine chambre deschevins
de Bruges, entre Nicholas de Poge, marchant de Luques dune part;
et Jaques Destroci, marchant de Florence, comme plesge de Loys
Destroci, aussi marchant de Florence dautre part; requérant ledit
Nicholas que ledit Jaques ropondist comme plesges dessusdis sur
la demande que il avoit faite audit Loys: a quoi ledit Jaques
respondi recognoissans que autresfois il sestoit constitue plesge en
la ville de Bruges pour ledit Loys, ensemble Angole Tany et
Pierre de Rabati ; mais disoit que ladite plesgerie ostoit expirée
et estainte, par ce que Jehan Arnoulphin, comme procureur dudit
Nicholas, avoit ledit Loys fait arrester en la ville de Gravelingues,
pour la meisme cause pour laquelle ycellui Loys avoit donne
ladicte plegerie a Bruges, par lequel arrest ledit Loys fu constraint
de lui donner a* plesge Thomas Portunari, marchant do Florence;
maintenant que par ledit arrest et ladicte plesgerie qui en estoit
ensuye, la plesgerie première faicte a Bruges est annulée et mise
au néant ; refusant partant de respondre audit Nicholas.
Ledit Nicholas soustenant le contraire et disant que ladicte
première plesgerie point nestoit annulée, car il navoit point donne
charge audit Jehan Arnulphin pour faire arrester ledit Loys ; et ce
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— 95 —
quo ledit Jehaa Arniilphin avoit fait, ce avoît il fait, en son propre
nom et non pour ledit Nicliolas ; et requérant comme dessus.
Le dessusdit Jaques soustenant le contraire.
A par ladite plaine chambre dechevins de Bruges, oyes lesdites
parties, et aussi oy ledit Jehan Arnulphin par son serment déclarant
que larrest fait en la personne dudit Loys en ladite ville de
Gravelingues, il le fist a cause du droit de tonlieu dillec, et non
aucunement comme procureur dudit Nicholas ne en son nom ; et
quil navoit aucune procuration de lui. Este dit, declaire et jugie
que ladite plesgerie de Jaques Dcstroci point ncst annulée, et que
ledit Jaques est comme plesge dessusdit, tenu de respondre a la
demande dudit Nicholas. De laquelle sentence ledit Jaques appella.
Actum le nu* jour de juing a® lix.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1458-60, fol. 275, n. 1.
1018. — 1459, 14 Juillet.
Lettre délivrée aux aldermans et marchands de la Hanse
par les Frères Pierre de Backer, prieur, Pierre de Wever,
François Stoc, maîtres en théologie, Thierri vander Clocken
Gilles Eeze, Baudouin Smout, lecteurs, Jean van Gaternesse,
sous-prieur, Jean de Jagher procureur, Nicolas Arnouds
sacristain, Jean Zwave, Antoine Kint et les membres de
la communauté des Augustins à Bruges, certifiant que
lesdis marchands de la flanze résidant à Bruges, étaient
en jouissance de cinq caveaux ou lieux de sépulture dans
leur église, ainsi décrits :
Vijf graven cnde sepulturen, daeraf die twee ligghen in den
choor, onder de lampte, voor den eenhoorne, daer men daghelijcx
den dienst Gods up singhet, beedo ghelijc met latoene overdcct
ende met ghescrifle ende wapen daertoe dienende daerin gheprent,
ende daerup haerlieder namen aldus ghescreven stan : « Dominus
Tydemannus Blamenrad », ende up den anderen : « Dominus
Tydemannus de Danzeke » ; ende up die andere dric graven ende
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— 96 —
sepulturen ligghende voor den steegher van s. Barbelé capelle
upgaende, darof de eeue hiet Heynric Symon, coopman van
AlmaeDgen, eade de aader scipper Aernoud van Hasselen, eade de
derde Jan van den Borne, coopman van Almaengen..,
Les dignitaires du couvent susnommé reconnaissent aux mar-
chauds de la Hanzo le droit de sépulture dans ces caveaux, aux
charges habituelles des taxes, pitances et frais revenant audit
couvent, et sauf le droit paroissial.
Stein, Eans, Vrk.j t. VIII, p. 515, n. 823.
1019. — 1459, 4 Septembre.
Sauf-conduit donné par le duc Philippe à tous marchands
qui voudront venir à la prochaine foire ou franche îète de
la ville de Messines.
Invent, des chartes de Bruges^ t. V, p. 424, n. 1063.
1020. — 1459, 18 Novembre.
Les consuls de la nation des marchands de Castille
résidens à Bruges écrivent aux aldermans de la Hanse étans
pour lors à Berg-op-Zoom pour leur faire connaître que des
négociants castillans avaient nolisé le bateau de Lopes
Ynaigues de la Renteria au port de l'Écluse^ et que par
suite des mauvais temps, ce bateau était emporté à la
dérive, comme on le disait, vers la côte d'Allemagne, et
notamment vers Hambourg. Ils ont donc délégué Ferdinand
de Salinas, Alfonse Roderigues de Palencuela et Didace de
Gonnel, porteurs des présentes, pour obtenir des aldennatts
conseil et protection.
Stein, Hans, Urk., t. VllI, p. 628, n. 866.
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— 97 --
1021, — 1459, 4 Décembre.
Quittance délivrée par les quatre commis à la recette de
la ville de Bruges, avec l'autorisation du magistrat, à
Angele Cany, marchand florentin, d'un prêt de 1133 Ib.
6 s. 8 d. gr., imputable sur les aides au Duc de 2618 '/^
riders et de 20,000 riders de 48 gi'os chacun, et sur le
droit dit « tort le compte n pour le terme de l'Ascension
1400 montant à 288 Ib. parisis.
Cartuî, Qroenenbonc oughecott., fol. 104 verso, n. 3.
1022. — 1459, 5 Décembre.
Le corps des « hosteliers » représenté par Jacques
Torreman, Gilles Coene, Jean van Thielt,' Jean van Heys,
Philippe de Wulf, Henri Lootin, décide de ne plus répondre
du fait de leurs hôtes envers les marchands d'Espagne,
dans toutes aiFaires qui ne se traitent par argent comptant.
Cart, Groenenbouc onghecoft., fol. 105, n. 3.
1023. 1459, 18 Décembre.
Ampliation par le duc Philippe, de la charte de privilèges
des marchands génois.
« Pour ce que la communaulté et nation de Gennes a prins ou
peut prendre et eslire ung autre seigneur, soubz cui ceux de ladicte
nation de Gennes se doibvent tenir; et ne scevent les dessusdis
marchaus, patrons, maronniers de caracques et aultres dicello
nation comment il se vouldra et veult tenir et avoir envers nous... »
En 1459, la république de Gènes était tombée sous la domination
du roi de France, Charles VII, qui à la vérité, avait pris le titre
de protecteur, et y avait envoyé comme son représentant le duc de
Calabrç.
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— 98 —
Ces événements expliquent la conduite de Philippe-le-Bon.
Il confirme, par lo présent acte, les privilèges et franchises des
marchands génois, sous la réserve que si la guerre venait à éclater
entre lui et ledit « seigneur prins et eslu ou à eslire », il pourra
révoquer toutes les concessions en accordant un répit de huit mois
aux marchands pour se retirer de ses États, à compter du jour où
la publication en sera signifiée ^ aux marchans de ladicte nation
résidons en nostre ville de Bruges ».
Arch. du royautne à Bruxelles, Codex des Génois, fol. 8.
Imprimé par Dssimoni, Documenliy p. 441.
1024. — 1460, 22 Février.
Lettre adressée au magistrat de Hambourg par les
consuls et députés de la nation d'Espagne relatant le
naufrage d'un de leurs vaisseaux à l'embouchure de l'Elbe
et rendant hommage à la conduite des autorités et habitants
de la ville de Hambourg.
Universis présentes litteras inspecturis, et siguanter honorabilibus
dominis Burgimagistris, consulibus et iucolis et subditis civitatis
et dominii Hamburgcnsis, amicis nostris sincère dilectis, consules
et deputati nécnon communes mercatores nacionis tam Hispanie
quam de Viscaya ct.Guipuscoa Bnigis in Flandria résidentes,
salutem et amiciciam coutinuam ac transquillitatem. Cum certa
navis hispanica, vocata Ronteryc, patrouizata por Loppum Yvaigues
de la Renteryc, de mense septcmbris ultime lapsi navigata in portu
Slusensi partium Flandrie, diversis bonis et mercibus causa eas
deducendi et transferendi in regno predicte Hispanie, iter arripuerit
vente tune prospère Haute de prcdicto portu versus Ilispauiam
vclificando, statimquc post dies paucos, ventis agitata contrariis,
procellis tempestatibusquc quassata mariuis, per multas dies ia
medio mari non sine naufragii periculo vagari compulsa ; tandem
Altissimo concedente in flumine son riparia Elve se reperit ; ubi
per geutes vicinas eandera navem insultare conantes, periculo
captionis subiecta erat, nisi ope, tuicione, auxilio et assistencia
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— 99 —
subditorum dicte civitatis Hamburgensis secure ac salve conducta
et adducta; cumque predicta navi in predicto portu applicata,
patronus, raarinarii ac mercatores in ipsa navi existantes, ac
etiam nuncii nostri occasione premissorum pênes ipsos destinati,
jam bénigne humaneque a magistratibus et incolis predicte civitatis
recepti fiierint, ac omnibus favoribus amplexati, taliquara si
mcrierunt confratres et subditi extitissent ; promiseruntque non
solum dicti magistratus et incole, verum etiam adiuverimt opemque
et auxilium ac assistenciam dederint in salvandis, reparandis et
couscrvandis predictis navi et mercibiis, tam in ipsorum exonera-
cione, deductione, exsiccacione et iterata carigacione, quam alias
diversimode eosdem pie et cnm omni amicitia et humanitate
tractaverint ; prout hec omnia per experienciam et relacionem
nunciorum nostrorum didicimus; hinc est qubd nos de predictis
singulis débite informati, noientes de tantis beneficiis in premissis
nobis impensis ingratitudinis vicio subici, supradictis magistratibus,
iQcolis et subiectis civitatis et dominii Hamburgensis multiformes non
quas deberaus, sed quas possimus et valemus, referimus graciarum
actiones, cum bumanitates predicte nostratibus impense mensuram
débite regraciacionis excédant ; promittimusque et fidem damus,
quod si, quod absit, imposterum alicui navium subdite dicte civitatis
et dominii Hamburgensis in mari hispauico et in portibus dicti
Rcgni casus consimilis accidat seu contiugat, patronos, marinarios
et mercatores ipsarum, mcrcesque et bona eorumdom favoribus
consimilibus velle et debere suscipi et amplcxari, et ad salvationem,
conservationem et reparacionem consimiles eisdem opem, auxilium
et assistenciam contribuerc et reddere juxta nostrarum virum
facultatem, et quod ad serenissimum et metuendissimum principis
et domini nostri, domini Régis Castellc et Legionis, dominique
Viscaye suique Regalis consilii noticiam, bumanitates et favores
predictas, cum omni honore et reverencia deducemus instabimusque,
et omni diligencia prosequemur ut sue Regali magnificencie placere
dignetur predictis magistratibus, incolis et subditis predicte civitatis
et dominii Hamburgensis de eisdem regraciari, ipsisque Hambur-
gentibus, si casus consimilis in Regnis et dominiis suis et portubus
eorum, quod absit, imposterum contingat accidere, itidem per
officiarios et subditos sues eisdem Amburgensibus fieri repromittere,
nostramque promissionem et fideidacionom predictas ratificare et
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confirmarc ; proraittiauis insuper quod si in redîtu predicte navis
do dicto portu Hamburgcnsi versus Regni Hispânie partes quaque,
quod absit, adversitate per quoscumque insultus, captionem et
depredacionem per quoscumque piratas, predones, bostes aut alios
malimolos predicte navi aut bonis et mercibus in eadem onustis
superveuiro contingat, id nullatenus predictis Hamburgensibus
imputare, quin ymo ipsos et eorura queralibet de omnibus mole-
stacionibus occasione prcmissorum iraposterum habendis et susti-
nendis relevare et de ipsorum damnis et interesse satisfacere
quietosque libères, quitos et indempncs penitus conservare
omnibus dolo, machiuacione et fraude seclusis. In quorum omnium
et singulorum testimonium présentes litteras fieri fecimus et
sigillorum quibus in predicta villa Brugensi utimur, appensionibus
jussimus communiri.
Datum in predicta villa Brugensi anno doraini m**cccc. lix mensis
februarii die vicesima secunda.
CaH. Ouden Willenbouc, fol. 10, n. 2. liminaire.
Impriiiïé^ par Stein, Hatis. i'rk., t. VllI, p. 587, n. 874.
1025. — 1460, 18 Mars.
Up tglieschil wcsende voor tgliemeenc collège van scepenen van
Brugghe tusscbeu Maliieu vau Heule cude Jau Drabbe, ovcr
bemlicden ende ovcr dandcro makclaors van waghenen biunen der
dor stedc van Brugghe, andcea zyJe : ende de ouderlieden vànden
cooplieden vander duut^chcr hanze rosiderende binneu der voor-
seidor stede van Brugghe, an dander zyde ; ter causen vander
makelaerdie die zij hecsschen don waglicoacrs van allen coopraau-
scepen ende goederen vandcn cooplieden van Ceulne ende andere
cooplieden vander voorscider hanze, glielyc andere waghenaers dio
betalen ; daer jeghen de voorseido oudcrliedon zeydcn dat nacr don
inhoudene van liarcn previlcgcn, ende zekere poiuten ende vryhedon
hemlieden ghoconsenteert, bclooft onde bezoghelt vander wet
vander stede van Brugghe, de voorseide cooplieden van Ceulue
ende andere vander voorseidor hanze nict sculdich en zvn te
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— 101 —
betalene eeneghe makelaerdie van waghenen die iiaerlioder goed
van coopmanscepe voercn, begheerende mits diea vauden voor-
seideu hcessche outslegheii te zino, ende dat den voorseiden
makclaers vcrboden worde meer vandea voorseiden coopUeden
cude wagheiiaers voortan eeueglic makelaerdie te hceschene maer
dat zy bemlieden daer af laten zoudeu oughemoeyt.
Dea voorseiden makelaors daer jegben repliqneronde dat zy don
voorseiden cooplieden niet en heesschen, maer heesschent den
waghenaers, ter causen vande voorwaerde die zy maecten van
ladene vanden voorseiden goede, ende daer over waren zy ver-
boaden jegben den coopman vander waerde vanden voorseiden
goede up dat de wagbenaers dat elders voerdo dan daert behoorde ;
dea voorseiden ouderlieden weder daer up rcpliquierende dat zy
niet en begbeerden eenigbe verbant of zekerbede vanden voorseide
makelacrs van haren goede, dat zy te wagbene zenden, ende dat
naer den voorseiden previlogen ende vryheden de voorseide coop-
lieden noch ooc de waghenaers van wanen zy ooc zyn, gbeene zulke
makelaerdie sciildich en zyn ; maer dies vry ende onghehouden ;
zcgden ooc dat ter causen van gheliken heessche zy tanderen
tyden by qucstie ter camere voor scepenen van Brugghe gheweest
hadden jegben den voorseiden makelaers, ende dat by scepenen
den voorseiden makelaers bevolen hadde gheweest dat zy den
voorseiden cooplieden ende waghenaers ongheraoeyt laten zoudeu
ceneghe makelaerdie te heesscheno ; met meer woorden diere de
voorseide particn toe zeyden.
So was byden voorseiden ghemconen collège van scepenen van
Brugghe ghezien de voors:ïide previlegen ende vryheden d:ier up
bemlieden de voorseide ouderlieden vormoten hadden : ende voort
ghoiuformeert zyndo van dies taudereu tydon van i^!i. lykeu ^hcsriot
was; ende up al ripelic ghelet ; verclaerst ende ghewyst dat do
voorseide cooplieden ende Wcighenaers voorende goed onde coop-
manscepe, cooplieden vander voorseider hanze toebehoorende,
gheene makelaerdie sciildich en zyn, ende dat de voorseide
makelaers daer of sculdich zyn den voorseiden cooplieden ende
waghenaers van wanen zy zyn te laten onghemoeyf, het en zy dat
de cooplieden by expresse beghcerden van haren goede dat zy te
wagbene zenden vanden voorseide makelaers vcrzekcrt le zinc.
Ende in dat stic ende anderssins niet, zo zouden de voorseide
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wâghenaers makelaerdie sculdich zyn zulke ende ghelyc als andere
waghenaers goed voereude buten der voorseider hanze behooreode
te ghevene pleghen.
Actum xviij martii a** lix in Caméra.
CartuL Qroenenhouc onçkecotL, fol. 110 verso, n. 2.
Heff, des sentences civiles ^ in-fol., de 1453-60, fol. 330, verso 1. 1
Imprimé par Stkik, Hans, Urk., t. VIII, p. 547, n. 8^.
1026. — 1460, 17 Juillet.
Appointement rendu entre les (îonsuls et marchands de
la nation de Gênes résidens en la ville de Bruges, et les
consuls de la nation d'Espagne et les maîtres des neifs de
Biscaye.
CartuL du consulat éC Espagne, p. 81
Cfr. l'analyse îoc» laud.
1027. — 1460, 27 Août.
Sur la plainte des marchands de la Hanse et autres, et
der fermiers de l'assise, que des négociants et tavemiers
vendent des vins en fûts non jaugés ni contrôlés, d'une
plus grande contenance que l'ordinaire, le collège des
échevins de Bniges ordonne que tous les fïïts devront
être jaugés à la jauge de la ville et marqués au fer rouge,
sous peine d'une amende de 20 s. par. et de correction
suivant la gravité de l'espèce ; et que les doyen et jurés des
tonneliers seront spécialement chargés de la surveillance
et de l'exécution des présentes.
CartuL Oroenenbouc onghecott., fol. 72, n. 2.
Imprimé par Stein, Hans. Urk^ t. VIII, p. 678, n. 9W.
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— 103 —
1028. — 1460, 27 Août.
Les marchands de la Hanse d'Allemagne, invoquant
leurs privilèges, avaient protesté contre les fermiers des
assises, prétendant qu'on leur devait décompter pour taxe
et laçage quatre lots par verge (roede) de tous les vins
qu'ils impoi'taient en ville.
Le collège des échevins, saisi de la contestation, décide
que ce décompte n'aura lieu que pour les vins que lesdits
marchands remisent dans leur cave, soit pour le consommer
soit pour le vendre en détail (à la broche = ten tappe).
Mais quant aux vins iimenés à la grue pour être transbordés
ou emmenés ailleurs, qu'aucun décompte ne sera fait ;
cependant si une partie de ces vins est mise en cave et
l'autre vendue en bloc, qu'on admettra le décompte pour
le tout.
Cartul, Ouden Witlenbouc, fol. 10 verso, n. 2.
Imprimé par Stein, Hans, Urk., t. VIII, p. 579, n. 961.
1029. — 1460, 17 Septembre.
Vaerden in septembre.
Fol. 37 verso, u. 5. Item, den xvij°" dach vander zelver maent,
Jan Blavoet burgmeester, Jaii vauden Walle ende raeester Jaa
VlamyQC, ghevarcu te Briigghe, omme de wet te kenuen te ghevene
wat die vandea Damme bevoadcn hadden vandeu baryuglie vaa
Fransoys de Wispelare ofte zijiien ciiape, bovcn verhaclt ('). Die
van Bnigge gaven daerupjn advyse dat men den stierman ende
Fransoys cleerc jn lyve ende jn goede arrcstcren zoude waert vonde
binnen den scependomme vanden Damme. Ende wort up tgheschil
Tan te mueghen lossene vanden zelven haryughc tusschen Anthuenis
burgmeestre ende Anseel voorseit, mids dat de zelve Anthuenis de
(^) Allusion à l'art. 3, même folio, qai dit : haryoghe ghecocht by Fransois de
Wispelare oft zijnen coape contrarie den stapel ende ten Damme ute ghedaen
by Ânceele.
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— 104 —
lossers zelve jnden steen gliedaen liadde ; die van Brugghe gaven
jn avyze,hadden die vanden Damme jn costumen dat de burgmeestres
eenen persoon jn vanghenessen wyzen ende bevelen mochten, dat
men Anthuenis voorseit daerjn bystandichede doeu zoude ; ende
daer neen, dats haer de wet vanden Damme niet daer mede moyen
en zoude.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte de la ville de Damme,
n. 33599.
Cette affaire de séquestration eut une suite qui est ainsi rapportée :
Fol. 38, n. 1. Item, den xviij*" dach jn de zelve maent, Cornelis
vanden Beckene, Gayfer Moenaert ende raeester Jan Vlamync
ghevaren te Brugghe, der wet te kennen ghevende hoe dat den
bailliu den burgmeestre Anthuenis Beydts jn den steen ghedacn
hadde, omme dat hij de lossers vanden harynghe zonder consent
vanden heere jnden steen ghelcedt ende bevolen hadde, avyzerende
wat men daer best te doen zoude. Die van Biiigghe gaven jn avyse
dat men an den bailliu begheeren zoude de délivrance vanden
zelven Anthuenis ; ende daer hij obedierde jn Gods namen ; ende
daer niet, dat menj mandement van justicien tjegheus hem halen
zoude. Nemaer ware de burgmeestre niet ghecostumeirt te doene
dat hij ghedaen hadde, dat beter ware dat men metteu bailliu
gheaccordeert hadde.
1030. ~ 1460, 6 Décembre.
Vaerden jn décembre.
Fol. 44, n. 2. Item^ den zesten dach vander zelver maent, meester
Jan de Vlamync met zynen cnape, ghetrocken te Bruessele voor
don hooghcn Raet, metter wet van Brugghe, jeghcns burchmeesters
ende acepenen vauder stede vander Sluus, de welcke gheimi>etriert
hadden zekere ottroy van onsen harden gheduchten heere ende
prince, byden welcken hemlieden ghcconsenteert was up te slano
kaecharync ter Sluus; twelckc by ons wederleyt was by diverscheu
redenen ende middelen; endo onder dandere byden privilégie
vanden staplc, tweicke verclaerst dat men up slaon zal caecharinc
te Brugghe ende ten Damme; ende jnsghelicx byder sentencien
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— 105 —
gheproaunciert te Hesdin ten prouffito vander stede van Brugghe
ende vanden Damme jn bejeghenthede vandie vander Sluus; de
ivelcke onder dandere verclaerst datmeh up doen zal den caecliarinc
te Brugghe ende ten Damme, ende nerghens el ; ende jnsghelycx
bider confirmatien ghegheven by onsen gheduchteu heere tAtrecht;
naer al tghuent dat by ons of een zyde, ende die van der Sluus
of andre gliealligiert was, de zake vuteghestelt toote den xv*° dach
van Laumaendt.
Arch. du royaume à Bruxelles, Compte de la ville de
Damme, n. 33600.
1031. — 1460, 24 Décembre.
Sur la demande faite en la plaine chambre deschevins de Bruges
par Jehan Carie marchant de Venize, demandeur dune part ;
a Marin Malipierre, ou nom et comme procureur de Jeromeine
Malipierre son frère, aussi marchans de Venize dautre part ;
a cause de diverses denrées et marchandises, assavoir premièrement
de xxviij casses de savon, sept sacz de couton, xcix sacz de galles,
xcix balles de weddes, x"* nu*' et xxvj fustz darcs, v*' Lvirj botes
de màlvisies et trois casses grandes plaines dautrea denrées et
marchandises ; toutes lesquelles ont este chargiez a Venize, en
Cataro et en Candie lan mil inj*" lviij, j-ur le navire de Jeromeine
Malipierre, ou nom et comme appartenant audit demandeur, dont
requiert audit defifendeur ou nom quil procède, bonne vraye et
juridicque consignation ; ou en defifault de ce, pour son dommage
nj™ XXV Ib. gr. monnoie de Flandres.
Sur laquelle demande ledit Marin deflendeur respondy, et
premièrement que en tant lesdiz yiiLWiU casses de savon, sept sacz
de couton et xoix sacz de galles, que tout a este consigne a Jehan
Carie ou a son commis, tant a Bruges que en Anvers et en Cales
par lescripvain de ladite neif en laquelle lesdites marchandises
avoient este chargiez.
Uem^ quant desdites xcix baies de weddes, respondy sembla-
blement les avoir este consignées par lordonnance dudit Jehan Carie
en Angele a Aldobrandi ou nom de Anthoine de Lutiano son commis
en Hamptonne.
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— 106 —
Item, quant aux x'" iiij*' et xxvj fustz darcs, respondy ledit
deffendeur que les u™ c et xxvj avoient este consignez a Bruges
par ledit escripvain audit Jehan Carie, et en Hamptonne viu" et
trois cens qui font dix mille iirj° et xxvj.
Item, des v*' et lviij botes de malvisies, respondy ledit defifendeur
que ou nom dudit Jehan Carie avoient este chargiez seulement
nj^ nu*'' et trois botes, et selon lordre de Loys Bazero cent lxxv,
qu'en tout font botes v*' lviij de fustes ; des quelles furent envoyez
a Dam par ledit escripvain de la raison dudit Loys clxxu botes
et remplaige et les découler trois botes, qui font clxxv botes.
Et de la raison dudit Jehan furent envoyez xlix botes, et pour
remplir trois cens botes, en Hampton xxxinj botes vuydes, font
botes inj'^'' et trois.
Item, des trois casses grandes, respondy icellui defifendeur quil
ne trouve point que dicelles lescripvain en aye fait escripture
aucune de les avoir receu ; neantmoins se ledit Jehan monstre
pollice que icelles aient este chargiez, il sera prest den respondre.
Avecques pluseurs autres raisons alléguez et proposez par
ambedeux lesdites parties.
Lesquelles oyes en tout ce que en ceste instance ont volu dire
et proposer, et veuz les actes autrefoiz sur ce donnez ; oye aussi
relation des députez et commis a ceste question ; a par ladite plain^
chambre deschevins de Bruges este dit, appointie et déclare :
Assavoir premièrement que pour le débat de xxxviij casses de
savon et des sept sacz de couton, veu la confession dudit demandeur
que icelles il avoit receu, mais point de tel poix questrc dévoient ;
que ledit demandeur sera tenu de prouver deuement la faulte dudit
poix dont il se deult et plaint.
Hem, que des xcix sacz de galles, ledit demandeur sera tenu de
faire déclaration par son serment solennel se par lui ou aucun son
commis entre cy et Candy ils ont este receuz.
Itein, que des xcix baies de weddes, ledit defifendeur sera tenu
deuement faire apparoir dedens nu mois prouchain venaus la con-
signation dicelles avoir este faicte audit demandeur ou son commis.
Item, que des x*" nu'' et xxvj fuslz darcs ledit deffendeur sera
tenu de faire apparoir comme dessus dedens lesdis nu mois
prochain venans les viu™ et iij'^ avoir este receuz et consignez en
Hampton audit demandeur ou autre son commis.
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— 107 —
Item, quant aux v*' lviij botes de malvisies, veu que ledit
demandeur confesse en avoir receu u^ et xxj botes, pour la reste
de iij^ et xxxvij botes pour rernplage et decoulement, que ledit
defifendeur sera tenu de faire apparoir de la consignation comme
dessus, dedens lesdis laj mois ; ensemble de la coustume du rem-
plage et decoulement.
Item, des trois casses grandes, que ledit demandeur sera tenu de
prouver icelles avoir este chargiez sur ladite neif de Jeromenie
Malipierre ; pourveu ce que prouve en sera, en estre dit, appointie
et jugie comme il appartiendra.
Actum le xxinj* jour de décembre lan m.cccc et lx.
Beç, des sentences civiles, in-fol., de 1453-62, fol. 390 verso, n. 2.
1082. — 1461, 18 Mars.
Décret du Sénat de Venise.
Jadis les consuls de Bruges et de Londres avaient adopté
l'usage d'envoyer tous les mois une caisse contenant les
lettres des marchands. Les frais d'expédition des deux
caisses étaient payés à raison des deux tiers par les
marchands de Bruges et d'un tiers par ceux de Londres.
Maintenant au contraire, on reçoit à peine une caisse,
et deux mois sont passés, sans qu'on ait expédié une lettre
ou avis de ces pays. Il a donc été décidé que le consul
de Bruges gardera deux caisses, dont une sera envoyée
à Venise chaque mois, et que les frais d'expédition seront
payés par moitié, par les marchands de Bruges et de
Londres. Une copie de cette résolution sera adressée au
consul de Londres, afin qu'il puisse s'entendre à ce sujet,
avec son collègue de Bruges.
Arch. de Venise. Senato Mar,, V, 7, p. 3.
.Record office, Cafendar qf state papers, Venetian,
t. I, p. »8, n. 369.
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- 108 —
1033. — 1461, 15 Mai.
Lie dieu dat de ghcnieciio coopliedeii vaader natie van Scotland
(beclaegh) ghegbeveu badden dat de poorters van deser stede die
gheplogben badden (gheweest te doene) metten voorseide cooplieden
de coopmanscepe van seotscbe carseyen, mantellaken, ghewreven
lakenen ende stockebreede Iakeneu, hemliedeu binnen zekeren tyden
haerwaerts verdregben badden de voorseide coopmanscepe te doene
also zij voortyds plagben by vreesen vanden calaengen die eenegbe
dekenen ende vinders up hemlieden daden. Twelke de voorseide
cooplieden van Scotland zeyden grootelike beiegbende haerlieden
recbten ende previlegen ende der bouder costumen, begbeerende
daer up byden gbemeenen collège van scepenen voorzien te zine.
So was updea xv*" dacb van meye jnt jaer ons beeren
M. cccc. Lxj gbezeyt ende verantwoort up haerlieder voorseider
begbeerte, dat aile poorters wel mogben coopen jegheus bemlieden
scotscbe carseyen, mantellakenen, gbewreven lakenen ende stoc-
breede lakenen ende die voort vercoopen zonder calaengne van
yemene ende zonder begryp, also zy van bouds gbeplogben bebben.
CarL Oroenenb, onghecott., fol. 91, n. 2.
Reg. des sentences civiles, in- fol., de 1453-62, fol. *3*)3 verso, n. 3.
1034. — 1461, 22 Mai.
Pour récompenser M® Goswin van Coesfeld, secrétaire
des marchands de la Hanse, qui était activement intervenu
dans les négociations ayant abouti au retour de ces
marchands à Bruges, le magistrat lui avait offert, le
10 Mars 1458, la disposition d'un office de colportage
(rijkepijnderscip) ou de mesureur de vin (wijnmeterscip),
et lui en avait donné une promesse écrite. Mais comme
depuis ce temps aucun de ces offices n'était devenu vacant,
et que M« Goswin devait faire de fréquentes et longues
absences, le magistrat lui alloue, en échange de cette
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— 109 —
promesse, une gratification de 36 Ib. gros, à payer en
deux semestres par moitié.
Cartul. Groenenbouc onghecoi, fol. 96 verso, n. 2.
Reg. des sentences cicUes, in-fol., de 1453-61, fol. 335 verso, n. 2,
1035. — 1461, 23 Juin.
Le Conseil de la Hanse rappelle aux ahlennans de Bruges
l'exécution des récès antérieurement adoptés ; savoir en
1441, 1447, 1449 et 1452, ainsi conçus :
1441. Item, willen de stede dat men dat holden zal mit den
guderea de util Engeland komen in Vianderen oft Braband unde
aldar upgeslagea werdeii to kope, uade doch uavorandcrt van
danne dor de lande gesant werden, aise de kopman to Brugge dat
holt mit zineme gudc dat em kurapt in Vianderen unde dar upge-
slagen wort to kope unde doch nicht en wordt verkoft, dan in
Engelant um dat dar to vorkopen gesant wort, dat is to vorstande,
nemen de olderludc scliot van eren kopluden van alsulken vorscre-
venen guderen so mogen se ok schot nemen van sulkcn Eugelschen
guderen, dat aise dar uppegeslagen wert to kope aise vorscreven steit.
1447. liein, wente do kopman van Brugghe zijk beclaget heft vor
den ghomencn steden, dat lie dagclix grotc last heft, umme de
stcdc unde des kopmans privilégie in Vlaenderen to bcschermende,
unde ok vêle kosten deit mit composicien unde eyndracht van
vryheid to krigende in niarkeden unde in toUen in Braband, Holland
unde Zeland etc. welke koste deme kopmanne to swar vallen,
wente de ghemcyne man do de lande vorsoket, dar men dat schot
af ontfanghen scholde, inwillich es unde mit wrevele des weigert
to betalende ; hiruth so hobben de ghemcyne stede ordincirt undo
eyndrachtliken bcslotcn, dat eyn islik kopman vander hense, do in
den vorscrevenen landcn zinc kopenscliop hantcrt, id zij bij watro
oftc bij lande, sclial den aldermanncn daraf schot ghcven undo
betalen bij der penen bij eneme pund grote unde dubbelden schote
to vorboren ; unde efft wclk man des weygherde unde sunder
betalinge des schotes enwcch toghc, so scbtjlcn de vorscrevenen
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— 110 —
olderludc dit vermiddeist eren breven unde schriften kund doen
der stad, darane he borghcr is ofte wonet, unde deone schal de stad
gheholden wescn, also vakene aise he van dem kopinanne also ver-
maoet wert, van eron borgheren dat dubbelde schot onde pêne,
aise eyn pund grote intomanende, welk pund grote de stad half
schal beholden unde de anderen helfte mit deme schote schal de
stad senden unde bctalen den Toorscrevenen alderluden, aise ze
erst komcn unde moghen.
1449. Itetn, hebben de vorscrevenen sendeboden der steden van der
hanse nach vorghevinge des kopmans sendeboden to Brugge unde
vorantwordinge der van Collen (Colne) eyns gedragen unde
afgesecht, dat de kopman van Collen van sinen guderen de he in
Flanderen unde anderen platzen unde gebeden des heren hertogen
van Burgundien hanteret, schot gheven schal gelijck anderen
kopmannen van der hanse.
1452. Item, aise donne in velen recessen unde ordinancien der
stede van der hense gheordineret unde geboden is, dat eyn is lick
kopman unde schipper van der hense zin schot schal betalen
umme woltaren der ghemenen besten, umme der stede unde des
kopmans van der hanse privilégie unde rechticheide to under-
holdende unde to beschermende, dar des van noden is ; welk
vorscreven schot se nicht en betalen noch ok der vorbenomeden
heren van der steden edder des kopmans ghebot, recesse unde
ordinancien nicht en holden, darby dat wolvar des ghemenen besten
unde des kopmans privilégie tQ nichte gaet ; darumme so hebben
de erbenomeden heren van den stede deme vorscreven kopmanne
bevolen, unde de last unde macht ghegeven, so he de aile weghe
beth herto ghehat bevet, dat he sodano ungehorsame koplude, de
ère schot nicht en betalen noch der vorbenomeden heren van den
steden ordinancien, recessen unde ok des kopmans gebode nicht
en holdeu, il kem na gelegenheit ziner misdaet corrigeren scholt ;
unde dit schal de vorbenomende kopman strcngclik bewaren unde
uûderholdon ; unde de ghenne de iu des kopmans macht nicht en sin
to corrigeren, cddcr de mit unhorsamheit eiiwech trecken, dat schal
do kopman der stad dar he berger is, overschriven de scholt dan
den vorscrevenen kopman corrigeren, alset berecesset is, up de pêne
de darto gescreven steit to vorborcn. Unde dar de stad ok unge-
horsam were unde en wolde ère borger niet corrigeren, so schal
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— 111 —
de kopman den ghemenen steden, dar de ersten vorgadderende
werden, dat overschriven, dar willen se denne alsulke vorsenicheit
uppe hebben, aise darto behorea schal.
Lubecl. Urk., t. VII, p. 57, n. 59.
Une autre lettre du conseil, écrite le même jour, rappelait les
aldermans à l'exécution des récès de 1442, 1447, 1452 et 1456,
concernant spécialement l'étaple de Bruges.
Les statuts de cette étaple ne sont plus observés, et les draps
ne sont plus présentés à la halle ni passés au contrôle; d'où il
suit que les privilèges de la Hanse sont méconnus ; que les draps
se trouvent en défaut, tant en longueur qu'en qualité ; et qu'un
concert de plaintes s'est élevé, et que partout le commerce s'est
allangui. Il fut décidé que les ventes de draps seront dorénavant
accompagnées d'une attestation écrite des aldermans^ portant que ces
draps ont réellement subi le contrôle suivant l'ancien usage (1442).
Nuls draps, entiers et plies, de Flandre ou de Brabant, ne seront
plus admis dans les villes de la Hanse, s'ils n'ont été présentés à
rétapie et ne sont accompagnés d'un certificat des aldermans (1447).
Plusieurs marchands se dispersent pour suivre les marchés de
Malines et du Brabant, au détriment des autres et de leurs privi-
lèges; mais il est entendu que le lieu de l'étaple est celui où le
grand nombre tient sa résidence (1452). Ce récès fut répété et
confirmé en 1456.
On recommande donc aux aldermans de tenir la main à ce que
ces règles soient observées, en appliquant les peines et amendes
comminées par les récès.
« Unde mit gewontliken stapelgude to Brugge in Vlanderen
komen unde darsulves den stapel holden up de bote unde pêne
vorbenamed ; uthgenomen dat ventegud, darmede mach men yd
holden, so de olden recesse dtit hebben begrepen. »
1036. — 1461. 19 Juillet.
Sous ce titre : dat naer de costume vander zee de
scippere alvooren moet betaelt wesen van zinen vrechte.
Up tghescil wesende tusschen Jacop Levisseune, scipheere,
heesschere, an deen zyJe ; eiide Colaert de Labyc, verweerer,
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— 112 —
an dander zyde ; ter causeu van zekeren arreeste byden voorseiden
Jacoppo ghedaen up de somme van lxxv Ib. gr. wesendo jnden
handcn vandci voorseiden Colaerde, als gliecommen zynde van
zekere cakearinghe wylen gheladen jnt voorseits Jacops scip ;
twelck bedarf outrent Cadzant ; ende dat over de somme van
XXX Ib. gr., die de zelve Jacop hiesch ter cause vander alver vregt
vanden voorseiden cakeharinghe, ende dat daer an cleift.
Den voorseiden Colaerde daer jeghen zegghende dat de voors.
harync toebehoorde mynen heere den senescael van Noormandie,
die dien vercocht hadde by Jean Tbybout zinen dienaer, zo verre
dat die hem an ghewyst was byden grooten Rade ons barde
gheduchts heeren ende prince ; ende alzo en zoude van den voors.
ghelde niet moghen sceeden zonder consent.
Den voors. Jacop daer jeghen zegghende dat naer de costume
vander zee hy alvooren betaeit moeste zyn van zynre vrecht ende
begheeronde als boven.
So was byden gheraeenen collège van scepenen van Brugghe
gheseyt, ghewyst onde verclaerst dat de voors. Colaert de Labye
sculdich was den voors. Jacop over te legghene ende te betaelne do
voorsc. somme van xxx Ib. gr. mids borchtuchte die de. voors.
Jacop stellen zoude omme by atso dat binnen jare ende dagbe
yement quame ende spreken wilde jeghen tvoors. arreest ende yet
jeghens hem ghewyst ware, daer of in te stane ende tghewysde
wedcr te keerene ; ende dat binnen deser tyden de voors. Colaert
scriven zoude anden voors. Jean Tbybout omme te commene voort
stellen de redenen die hy hadde up tvoors. arreest up tverlies van
ziner zaken.
Actum xvij*" jn hoymaent anno lxj.
Cartul. Groenenbouc onghecoU., fol. 92, n. 3.
1037. — 1461, 13 Août.
Van den craiieghelde eiulo scroodeghelde vauden goede
vande coopliedon vander duntsclior lianze rcsiderendc te
Brngglie.
Upt gheschil wesende voor ghemeeue collège van scepenen van
^rugghe tusschen den houderlieden vanden coopliedeu vande
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— 113 —
duutsche hanze, residereade binnen der stede van Brugghe, an deen
zyde : ende Pietren van Bochoute, als hebbende den pacbt vander
crâne, ende deken ende vynders vanden scrooders binnen der zelver
stede, an dander zyde ; ter causen vanden loone vanden scroode-
ghclde ende craneghelde van zekof e vaten ende pipen van olyen die
ccn coopraan vander voors. banze gbecocbt hadde binnen der voors.
stede van Brugghe, ende vutewaert byder crâne dede laden omme
tinghelandwaert te zendene, den voors. coopman begheerende
tontstane met te betalene don ghecostumeirden loon, naer de
picvilcgien vander voôrs. hanze.
Den vorseiden Pietren, deken ende vynders maintenerendc dat
de voors. coopman sculdich was te ghevene den ghcmeejien loon die
poorters ende aile andere,vreimde coopliedcn daghelicx ter cranen
gbeven, ghemerct dat de voors. coopman de voors. olye tinghe-
landwaert zand ende nict oostewaert. Sustinercnde dat de previlegien
vander voors. hanze angaende den voors. loone niet en bestrecken
up eenich ander goed dan dat de coopman oostwaert zenden wille,
onde zeggendc dat zyt also gheusoirt hadden.
Den voors. vander hanze sustiuerendc ter contrarie ende
zegghende dat zy van haren previlegien vander voors. loone ter
crâne ghebruuct hadden van olye ende anderen goede die zy ter
crâne deden laden, alzo wel van die zy westwaert zenden wilden als
oostewaert.
Met meer woorden die beedc de voors partien daer toe tooghen
ende zegghen wilden, elcken van hemlieden vermetende vpte
u.sagen ende costumen daerup onderhouden.
So was byden ghemeenen collège van scepenen van Brugghe,
naer dat zy hemlieden hadden ghedaen informeren vander usage
ende costume vanden voors. loone, verclaerst, ghezeyt ende ghewyst,
dat de voors. coopraan sculdich was tontstane met te ghevene van
scroodeghelde ende craneghelde vander voors. olye die hy tinghe-
landwaert zenden wilde, alzulcken loon als de cooplicden vander
voors. hanze ghewone zyn te ghevene van olyen die zy oostewaert
zenden ende niet meer.
Actum den xiij'° dach van ougst anno lxj.
Cartuî. Groenenbouc onghecott.^ fol. 1)4 verso, n. 2.
Rég. des sentences civiles, in-fol., de 1453-Gl, fol. 397 verso, u. 2.
Imprimé par Stein, Hans. Crk.j t. VIII, p. 637, n. 106H.
8
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— lU —
1038. — 1461, 27 Juillet.
Jehan Trigo patron de la neif du Roy de Portugal et Loy
maistre de la neif de domp Icnfant de Portugal, jurèrent en
(les mains du) bailly de Bruges, en la présence de monsieur le
maistre dliostel.... a ce ordonnez de par nostre très redoubte
seigneur et prince, que ou cas (que dudit) Roy de Portugal ne soit
faicte restitution a Guerart Plouvier bourgeois de Bruges, Fernande
de Salines marchant Despaiuge, Loys Basée marchant de Venize,
Michicl de Torilies et leurs consors des dommaiges par eulx eus en
la prinse dune galee de France par losdis et aultres portugalois
en Portugal dedens la feste de lannunciation nostre Dame a la my
yvers prochain venant, que lors il vendront audit jour par decza
ou raeismes estât quilz sont de présent et esteront a droit sur lesdis
dommaiges et dépendances devant eschevins de Bruges juges a
ce commiz par nostredit très redoubte seigneur et prince selon
lordonnauce de nostredit seigneur. Actum le xxvu july a" lxj.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1453-62, fol. 370 verso, n.4.
1039. — 1461, 31 Juillet.
Sur la question demande que fist en et pardevant la plaine
chambre deschevins de Bruges, Anthoine de Saint Lucar, marchant
Despaingc alencontre Alfonse Fcrnandes maistre dun baleinier
de Portugal ; disant ledit Anthoine quil avoit preste a Loys Alvarcs
pour louage dudit balonir pour certain temps la somme de cent
cscuz dor sur lavcnture de la neif et que ledit Loys avoit en ce
obligie le fret de ladicle neif; requérant que ledit Alfonse comme
maistre de ladicte neif lui paiast et contcntast de ladicte somme
de cent couronnes dor.
A quoi ledit Alfonse respondiz que en ladicte demande il nestoit
auchunement tenu, car ledit Loys Alvere lui avoit iustilue sur
ledit balenir pour y estre maistre et pluseurs aultres maronnicrs
pour faire et servir les voyages que icclluy fcroit sur le tiers du
fret ; et que ledit Loys ou celluy qui cstoit pour luy, avoit rcceu
les deux pars du fret, en lessant a lui a recevoir le tiers; lequel
il et les maronniers dudit baleinier comme appartenant a eulx,
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— 116 —
et lequel ledit Loys ne povoit aucbunement obligier, car ledit
tiers appartenoit aux maronniers comme pour leur louyer, travail
et paine, et point audit Loys ou au seigneur du balenir; et pour
tant requérant estre absoulz de la demande.
Ledit Anthoine a ce disant que tout le fret dudit baleinier lui
estoit obligie pour ladicte somme, par certaines raisons que a ce ,
allégua ; et (ledit Alfonse) maintenant le contraire par aultres
raisons, que aussy.... allégua; et cliacune desdites parties soy
raportant a la costume sur ce (observée).
Par ladite plaine chambre deschavins de Bruges, oycs les parties
en leurs raisons et oye information sur ladite costume, a este dit
et dcclaire que ledit Alfonse doit estre absoulz et quite de ladite
demande, et len absolverent... eschevins dessusdis.
Actum le derrain jour de Jullet a*^ lxj.
Rfg, des sentences civileSy ia-fol., de 1453-62, fol. 371 verso, n. 2.
1040. — 1461, 27 août.
Ute dieu dat de cooplieden vander duuttscher hanze de welko
metten coopmanscepe van Rynsche wynen omme ghaen binnen der
stede van Brugghe te vercoopene eade te tappene, hemlieden
beclaecht hebben voor tghemeene collège vau scepenen van Brugghe
als dat de pachters vanden wyn assise vander voorseide stede niet
afslaen en wilden iiij stoop v^^yns van elker roede (*) wyus die zy
binnen der voorseide stede vercoopcn uaer den inhoudene van
haren previlegien ende bezcghelde brieven die zy dacr of hebben
vander voorseidcr stede vau Brugghe ; daer up do voorseide wyn
assisers verandwoordcn dat zy niet en wctcn dat zy yet sculdich
zyn of te slane dan alleene vanden wyne die zy binnen haren
kelnaers binnen der voorseide stede van Brugghe tappen ende
ten tappe vercoopen. Den voorseide cooplieden zegghende ende
maintenerende de contrarie : want het alzo hemlieden vander
voorseide stede van Brugghe belooft ende bezeghelt es. De voorseide
wynassisers sustinerende tguend dat voorseit es. by diverschen
redenen daer toe dienende.
(*) Pour la capacité du roede, voj. Invent, des chartes, glossaire h. v.
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— 116 —
So CYst <]at nacr zekero liandcUnghe die up dcso zaken ghewecst
heeft by ghedeputcerdc dacr toe ghcordonncert beede Tandcr wet'
wegbe van Bruggbe ende vaaden voorseidon coopliedcn wcghe, endo
relatie vaude voorseide bandelinghe ghebadt byde voorseide wet
ende coopliedcn daer up tzamen wel gbclet bcbbende, overcen
^bedregben, gbcslotcn ende gbeordonnecrt beeft gbeweest ende es,
omme een goet accord ende slot van nu voort an onderbouden te
zine uptc manière vanden voorsciden afslagbe jnder mauieren bier
naav verclaerst.
Te wetene dat men van nu voortan aile jare den coopliede
vander duutsscber banze die bindcr voorseider stede van Bruggbe
rynscbe wynen bringben zullen of doen bringben, ende die in
kelnaers doen verkoopen, tappen ende weder vutbuedelen, voor
elke roede wyns afslaeu zal de assise van lUJ stoop wyns up elke
roede wyns voor vulle wyn ende lakage.
Voort wacrt dat eeuicb coopman vander voorseider banze met
zekere sorte van rynscbe wyncn quame te Bruggbe, ende die zelve
wynen onder de crâne jnt water jut scip gbebeel ende al vercocbte,
dat vanden zelven wynen alzo gbebeel ende al vercocbt ende
gbevullct zynde, en znllcn de voorseide coopliedcn den voorsciden
afslacb vanden assise van nu stoop wyns van elker roede niet
bebben ; maer ware dat zake dat eenicb coopman vander banze
zine wyne onder de crâne jut waterc of up tiand een deel vercocbte,
bet ware vcle of lottel, ende dandcre wynen die by niet vercoopen
en conste te zinen proflfyte jn zyn buus ende jn zinen kelnare dede
leggben, zo zullcn de voornoerade wynassiscrs den voorsciden
coopliedcn vander voorseider gbebeclre soorte wyns daer af dat een
dcel onder de crâne jnt watre of up tIand vercocbt word, bebben den
voorsciden afslacb vander assise vande nu stoop wyns up elke
roede wyns, alzo wel vanden wyne die ter crâne up tIand of jn
twater vercocbt zullcn zyn lettel of vcle, als vanden wynen die zy
gbekeldert zullen bebben.
Ende desc onlonancie zal mon aile jare als men den wynassys
verpacbten zal, openbaren en Je condegben tcn dien bende dat de
pacbters vanden wynassise mogbcn wcten ende bemlieden daer nacr
regieren zonder inbreken endo al dit zonJer argbelist.
Actum xxvu* augusti a** lxj.
Cartul. Groenenbouc onghecoU.^ fol. 113 verso, n. 2.
ll^g. dfs sentencfs civiles^ in -fol., de 1453-G2, fol. 333 verso, n. 1.
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— 117 —
1041. — 1461, 16 Octobre.
Sur la poursuite du bailli de Monekereede, l'épouse
Adrien Beyts est condamnée à 12 Ib. par. d'amende, pour
avoir acheté au Zwin une quantité de soles séchées
(drooghe tongen) non estaplée.
Oroenenbouc ovghecott., fol. 116^, n. 2.
1042. — 1461, 23 Octobre.
Compte communal de 1461-62, fol. 28, n. 3.
Item, xxiij JQ octobre, troc de buerchmeester van scepenen
Zcghin de Baeust te Yvoys jiit land vau Luxembuerch by onsen
gheduchten heore doe dacr zynde, ende met hem Gheeraert
de Groote ende meester Anlluicnis Louf, vp de materic vauden
staple van den caecharync die de voorseidc vander Sluiis raeenden
vp te rechtene. Ende waren vte elc xv daghen, te weteno de
voorseide Zeghin te xiij s. itu d. gro. sdaechs, ende elc vandcu
anderea te v s. gro. corat tsaraen xvu Ib. x s. gro...
Arch. de la ville de Bruges.
1043. — 1146, 27 October.
Un navire chargé de marchandises affrété par les
marchands de la Hanse, avait été capturé devant Laredo;
et gi'âce aux démarches faites par les aldermans, toutes les
marchandises avaient été rendues, sauf un paquet de draps
expédié par Jacop Zengher. Celui-ci, par représailles,
avait saisi un navire espagnol à Laredo, soupçonné d'avoir
commis la prise, mais il fut relâché par ordre de la justice
du lieu. Zengher s'adressa alors aux aldermans et aux
consuls de la nation d'Espagne à Bruges auxquels il remit
sa lettre de connaissement (lettren van coketto). De leur
côté, les aldermans leur rappelaient la conduite tenue ,
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— 118 —
paa ceux de Hambourg lors de l'échouage du navire
La Benterie et les restitutions de biens qui avaient été
faites à leurs nationaux. Appelés devant la loi de Bruges,
les consuls, par lorgane de leur procureur, Fernande
de Miranda, promirent de faire toutes diligences auprès
des juges de Laredo, pour parvenir à la restitution des
draps de Zengher; et ils espèrent que la nouvelle leur
sera apportée par la prochaine flotte qu'on attend
d'Espagne.
Cartul, Groenenbouc onghecott, fol. 117, d. 8.
Imprimé par Stbin, Hans, Urk., t. VIII, p. 650, n. 1084.
1044. — 1461, 28 Novembre.
Jean Darent, marchand écossais, avait obtenu jugement
d'Etienne Angins, conservateur des privilèges des Écossais,
contre André Boubra, son compatriote, du chef de livraison
de bière de Hambourg et de saumons, et il appela devant
le tribunal des échevins son adversaire en exécution de
la sentence. Celui-ci opposa qu'il n'avait pu produire ses
lettres et pièces qui se trouvaient en Ecosse, et demandait
un sursis pour les faire revenir. Le collège, vu qu'il s'était
écoulé plus d'un an et jour, et que ce délai était suffisant,
condamna le défendeur au paiement, confirmant ainsi
le jugement du conservateur.
Beç, des sentences civiles^ in-fol., de 1466-69, fol. 69 verso, n. 7.
1045. — 1462, Février.
Charte de privilèges du roi Louis XI de France aux
marchands de Flandre, de Brabant et de Hollande, qui
viennent commercer à la Rochelle, à Bordeaux et autres
places du royaume.
Inrent. des chartes de Bruges, t. V, p. 426, n. 1087.
Imprimée en entier toc. taud.
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— 119 —
1046. — 1462, 18 Février.
Jean Onghereede, propriétaire de la maison dite la
halle de Valenciennes, avait attrait Jean vander Banc,
parce qu'il avait fait enlever de ladite halle une certaine
quantité de serges, sans avoir payé les droits de garde
et de courtage; il demandait que ces droite lui fussent
payés, et que le collège éche\4nal déclarât ^formellement
que toutes les serges de Valenciennes devaient être portées
à ladite halle et acquitter les droits.
Le collège admettant la réclamation, décida que jusqu'à
révocation, toutes les serges de Valenciennes, d'Arras et
de Hondscote, mises en vente à Bruges, devaient être
déposées en leurs halles respectives et acquitter les droits
existans.
Cartulaire Oroenenbouc onghecoU.^ fol. 121, n. 2.
1047. — 1462, 1 Avril.
Lettre suggestive des ahlermans et marchands hanséates
de Bruges au conseil de Lubeck.
Vruntlike grote uude wcs wij gudes vermoghea aile tijd tovoren.
Erwerdige wyse hercn Juwer wisheyt wille gholevcn te wetoae, wo
dat up data van dessen vor uns ghokomea is de crsame wise man,
hcr Jacob Torremao, scbepen to Brugge unde een woert van den
Oosterlinghen, clagelick verbrenghende unde to kcnncn ghevende,
wo dattet waer were, dat Johan Hilterman, copman van der
Duitscbcn Hanze, in zijn hiyis alze ligger loygirt^yndo, camere unde
aile dinck in syn buus to synen willc hebbendc, iut ghesichte uude
conversacien by allcn luden, een dogctsem rcchtverdicb coopman
schynende unde daer ock vor ghebolden zijade, is ummetrent ene
inaent eer Bamyssermarkt by em gbekomen alze een gud vrund
byddende unde ncrnstich beghereude, dat he wol doon willc unde
spreken unde laven vor enie vor veer terliughe Popperinghessche
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— 120 —
lakene werdich synde hundert unde sesundertich puode grote&
Vlames, dewelke summen de vornoemde Johan eme dogheatlick
belovede to betalene kort daerna in Bamyssermarckt vomoemd
sunder faute aUe een gud coopraan. De vornoemde her Jacob alie
een gud truwe wert, menende eme ère unde leyfte ofte vruntscap
hirinne to bewisene, lovede vor Johanne vornoemd, de vornoemde
4 terlinghe lakene to betaelne, by alzo dat Johan in gebreke were.
De vornoemde drapeners van Popperinghe weren myt deme
vornoemden heren Jacob wol tovreden unde leverden deme
vornoemden Johanne do vornoemden 4 terlinghe lakene. Alzo is de
vornoemde Johan in ghebreke ghewest unde en hevet synen
gheloven deme vornoemden heren Jacob noch den drapeners vaû
Popperinghe toghesecht nicht gheholden. Alzo hevet de vornoemde
her Jacob de vornoemde summen den vornoemden drapeners motca
betalen in reden gelde tôt synen groten verderfliken unde unverwNut-
liken schaden, den eme de vornoemde Johan Hilterman myt vorsate
unde vorbedachten guden beraden mote unde willen gbedaeu hevet
sunder schult eder vordente, unde hedde eme alzo vorretlicken io
guden gheloven by syner groten doghet eme bewist syns guders qnijt
undeaffhendich ghemaket, daerumme he an den vornoemden Johanne
meer dan eens ghescreven hedde unde ghebeden, umme betaelt to
syne, unde ten latesten syne procuratoors aldaer ghestelt umme
one myt rechte bynnen juwer heren stede tachtervolghene. Alzo
hebben he vorstaen, dat ghi, erwerdighe heren, eder een van deû
borgermesteren eme gheleyde daervor ghegeven soit hebben, dat
syne procuratoors one myt rechte bynnen juwer heren stede nicht
bekomen en konnen, des he nicht gehapet noch sick vormodet en
hedde. Unde was van uns begherende unde hoechlick biddonde to
den ende, dat wij an juu heren sendcn unde vruntlicke brève
scriven wolden vor eme biddende to den ende, dat gij heren de
manere unde weghe wilden vyuden ter ère Godes unde aller guder
cooplude van der Diiitschen Hanze ungl^eschanfirt to blivende, dat
de vornoemde Johan in juwer heren jurisdictien unde stede vorwart
worde unde vorsekert an live unde gude, so langhe dat he deme
vornoemden heren Jacobo, synen unde unsen werde, van der
vornoemden summen vernoghet unde betalt hedde ; unde ghescheghe
des nicht, so moste he van noet wcgheii, des he doch nicht gheme
doen solde, noetsaken en brachten one daerto, do saken hogher
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— 121 —
brenghen an den heren van Burgondien etc. unde synen edelen rade
eder enighen anderen heren de saken iipdraghen unde overgheven,
dacr dan vêle meer quades, argers, schande unde schade van
iipstaen mochteder gantzen helen nacien, dat erae doch van herten
leet were, etc. Erwerdighe wyse heren, wante desse saken seer
leetlîck unde schentélick syn to horen, dat raen alsulken quaden
daet myt vorsate hir int land ghedaen quader dan diefte gherekent
îs, de nerghen gheleyde soit hebben na inholde der ghemenen stede
recesse, unde wij ock juwer heren recesse uns van der dachvart
to Lubeke gheholden upten dach Viti lestleden deme ghemenen
manne dat vornoemde recesse hebbet doen anhoren unde lesen
laten, daerinne begrepen îs dat vornoemde pont, dat alsulke quade
bedreghers unde dachdeve nyen gheleyde in gheenre stad vander
Hanze hebben en soit unde hirenboven is he in juwer heren stad
gheleydet, dat hir manck deme ghemenen volcke alte quelke
ghenomen wort, wente desser boverye unde valscheyt hir to vêle
gheschiet unde dickent bynnen kort ghescheen is, dat doch ver-
sweghen was, unde nuu de voornoemde Johan dit ghedaen hevet,
nuu sal dat olde myt den nyen quaden al upvorwecket worden,
unde wij syn hir aile inné beschamct, unde is soene unde ghe-
schapen wert, dat de voornoemde her Jacob nicht betalt en worde,
aile de coplude van der Hanze in grote last unde schande to
komende unde aile unze privilégie to vorlesene, wente aldusdane
aile unse werde byster unde arm soit werden unde nement en sali
na desser tijd gheloven beholden ende by aventure, dat God vorhode,
lives unde gudes quijd solden werden myt hasticheit van enen
uplope, wente wij doch alrede hir to Brugge by namen unde clders
qualick ghemynt syn, myddes dat de stapel hir nicht en is, hirummo,
erwerdighe wise heren, so zijn wij van juwer heren wishoyt hoeck-
lick begherende unde myt nernste, so wij vruntlixst moghen, vlilich
biddende, dat juu heren gheleven wille, myt deme voornoemden
Jobanne Hiltermanne dat alzo to bestellene unde to vorwaerne, dat
he ute juwer heren ghebede unde handen nicht en kome, mer
verwaert blive in hachten eder iu zekerheyden so langhe dat he
den vornoemden synen unde unsen wert ten mynneston de voor-
noemde summe betalt hebbe, up dat wij aile unde juwer heren
stede cooplude daerumme an live unde gude hir int lant nicht
getovet en werden noch unze privilégie verloren. Erwerdighe wise
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— 122 —
heren, hiriunc wilt docD, so wij juii des unde ailes guden gentzeliken
wol tobetruwen, anderssins syn wij allô iu grote last vordret unde
sciiade gbeschapen to komeude, dat God almachticli und gij hereii
verholden wilt myt der hulpe van Gods de juu erwerdighe wise
heren ewelick beware in salicheyt. Ghescrevea under unze inghe-
zegeleu upten ersten dach van April anno 62.
Alderlude des ghemynen coopmans van der Duitschen Hanze
iip dessc tijd toe Brugghe in Vlanderen rcsiderende.
Stein, Hans. Urk., t. VllI, p. 675, d. 1129.
1048. — 1462, 13 Mai.
M. Jehan Mabe et ses compagnons navieurs qui avaient
vendu à l'Écluôe une quantité de sel et fer, pesant au delà
de 60 livres, non estaplée, et qui s'excusaient en rejetant la
faute sur leur courtier, n'en furent pas moins condamnés à
18 Ib. par d'amende.
Qroenenb, onghecoU., fol. 127', n. 2.
1049. — 1462, 19 Novembre.
Sur la poursuite du bailli de Damme, Jean Lermite qui
avait acheté à TÉcluse deux last de hareng en caque
(cakeharyncx) non estaplés, fut condamné à 8 Ib. par.
d'amende.
Oroenenbonc oughecoU., fol. 135, n. 4.
Nous écrivions dans Vlnvent. des chartes de BftigeSf t. V, p. 432,
en rapportant les textes du compte de 1461-62 : « Des querelles
intérieures menaçaient encore le commerce du littoral. Ceux de
rÉcluse, maintenant leur droit d'étaple sur le hareng, Tavaient
frappé d'une taxe à l'entrée. Ceux de Damme et de Bruges, se
voyant lésés par cette mesure, puisque le hareng fabait l'objet
d'un trafic considérable, s'unirent dans une commune opposition.
L'afifaire suivit tous les méandres de la procédure, et passa par
les plus divers degrés de juridiction ».
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— 128 —
1050. — 1462, 13 Décembre.
Wautier Scamp et Inghelram Alaerts avaient assigné
devant le collège des échevins, Sanche de la Moneda,
marchand espagnol résident à Bruges, lui réclamant une
somme de 1200 Ib. gros pour livraison de marchandises
à son frère Garcie de la Moneda, habitant l'Espagne et
failli, sous prétexte que les deux frères étaient associés
et par conséquent solidaires; de plus, ils avaient préalable-
ment fait arrêter et emprisonner pour dette ledit Sanche.
Celui-ci se défendit, assisté par les consuls de la nation ;
prétendant d'abord, qu'en vertu tant des lois de Bruges
que des privilèges octroyés aux Espagnols, nul de sa
nation ne pouvait être détenu pour dette civile ; — et de
plus niant qu'une association quelconque existait entre
lui et son frère et offrant de l'affirmer par serment.
IjCS demandeurs soutenaient que cette preuve du
serment n'était pas suffisante et requéraient de faire, par
juge commissaire, une perquisition des livres et papiers
de commerce du défendeur ; et de mettre les consuls hors
de cause.
Ceux-ci répondaient à ce déclinatoire :
« Dat zys hem sculdich waren te moeyene JQ bystandigheden
van haren coopmans ghelyc aiidere consulz vaa anderen nation
pleghen te doene, ende ghelyc de wet pleecht bystand te doene
harcn poorters ter causen van harcn previlegien. »
Cependant Sanche de la Moneda et les consuls avaient consenti
volontairement à la perquisition des livres et papiers.
Après le délai de trois semaines qui leur fut accordé à cet effet,
les demandeurs sollicitèrent une prorogation de huit mois, afin
de poursuivre leurs recherches en Espagne.
Les consuls s'opposèrent avec énergie à cette réquisition, en
exigeant l'élargissement sur l'heure de Sanche, qui se trouvait
toujours détenu. Le plus riche négociant, disaient-ils, ne pourrait
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— 124 —
y résister, et ce serait le bon moyen pour ruiner le commerce
sous d'aussi frivoles prétextes, dénués de preuve.
« Dat met zulke zegghende woorden als de voors. heerschers
Toorstellen, zonder eenich bewys of betooch te doene, men eenen
scatryke coopman uten gronde zoude moghen bedcrven zonder cause,
want men hem zoude moghen vanghen over zulcke groote sommen
van penninghen daer of hy gheene boortucht en zoude connen
vinden, cnde zoude mocten alzo gbevangen blyven ende zyn goed
ende ghcloofzamichede moeten verliesen... »
Le collège se rendant à ces raisons, déclara les demandeurs
forclos de leurs conclusions, ordonna la levée immédiate de Técrou,
réservant tous les droits de recours du défendeur.
Cartul, Groenenbouc onghecoU,, fol. 135 verso, n. 2.
1051. — 1462, Décembre.
Le roi d'Angleterre ratifie l'accord conclu avec les
députés du duc de Bourgogne, prolongeant la trêve
marchande pour un an, jusqu'à la Toussaint 1463.
Carlui. Rudenbouc, fol. 177, n. 2.
1052. — 1463, 4 Février.
Lés échevins de Bruges accordent aux consuls de la
nation de Portugal, pour et au nom des communs marchans
de ladite nation résidants en cette ville, la réduction de
la double assise des vins, votée récemment ; à savoir qu'ils
ne paieront pour clia(iue tonnel de six sextiers ou plus,
qu'ils consommeront en leurs liotels, que 15 sous ; mais
ils devront l'assise courante pour tous vins qu'ils vendront
en détail.
Tneent, des Charles de la ville de Bruges^ t. V, p. 448.
Texte imprimé ea entier loc. laud.
Catiul. Oroeneubouc onghecott, fol., 138, n. 2.
Imprimé par M. Vamdbn Busschb, Flandre et Portugal^ p. 191.
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— 125 —
1053. — 1463, 1 Avril.
Jacques vanden Vagheviere apporte à la réunion des
échevins de Bruges, de la part de monseigneur le Duc,
la copie de la trêve conclue entre ses États de Hollande,
de Zélande et de Frise, d'une part, et les six villes de
la Hanse (wensche steden), Lubeck, Hambourg, Rostock,
Stralsund, Wissenaer et Lunenborch, pour la remettre
aux aldermans, en échange de la copie qui leur avait été
envoyée par lesdites villes. Cet échange se fit séance
tenante.
CartuL Oroetienbouc onghecoH,^ fol. 124 verso, n. 1.
1054. — 1463, 2 Décembre.
Le collège des bourgmestres et échevins de Bruges
nomme Jean Goudier, au poste d'essayeur des matières
d'or et d'argent, au traitement accoutumé.
Cartul, Groenenbouc onghecotl.^ fol. 161 verso, n. 2.
1055. — 1463, 12 Décembre.
Octroi d'émission de rentes, donné par le duc Philippe
à la ville de Bruges.
Panni les considérants on lit :
Lesquelx debtes sont advenuz et adviennent en partie, a l'occasion
de ce que les assiz et revenues de ladicte ville depuis certain temps
ença sont fort diminuez et sont de moindre prouffit quilz ne
souloient, par deffault du cours de la marchandise, qui se diminue
jourhelment, comme jl est tout notoire pour ce que les marchans
nosent hanter ne converser le port et havre de Lescluse doubtans
le péril et dangier a cause de la profonditc dicellui havre qui
amoindrit de jour en jour.
Invent, des chartes de Bruges, t. V, p. 438, n. 1089.
Voy. ^analyse détaillée de l'opération finaDcière loc, laud^
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— 126 —
1056. — 1464, 28 Février.
Sur le débat estant en la plaine chambre desclievins de Bruges
par et entre Nicolas More Daugleterre dune part, et noble homme
messire Walticr Blount chevalier, trésorier de Calays, lequel ledit
Nicolas avait fait arrester acause de certaine dcbte de six livres
estorlins quil lui deraandoit, dautre part ; alléguant ledit Waltier
quil estoit ambassadeur du Roy Dangleterre et avoir saulfconduit
du Roy a la requeste de nostre très redoubte seigneur et prince,
monseigneur le Duc, et que pour ce il ne devoit rcspondre a ladicte
demande; et requerrant que par vertu dudit saulfconduit, il fu
relaxe dudit arrest.
A par ladicte plaine chambre deschevins de Bruges este dict
et appointie que non obstant lallegation faite par ledit messire
Waltier, ycellui messire Waltier deffendra ladite demande dudit
Nicolas, et donnera par escript tout ce quil vouldra dire, et que en
jugant sur la principale cause, eschevins auront regart sur ledit
saulfconduit et a autres allegacions ainsi quil appartiendra.
Actum ultiina Februarii anno Lxnj.
CartuL Oroenenbouc onghecoU.^ fol. 165, n. 3.
1057. — 1464, 23 Avril.
Les doyen et jurés des orfèvres avaient calengié Thienî
van Bommele, parce qu'il avait tenu boutique et étalage
de joyaux d'or et d'argent, pendant la durée de la foire
de Bruges, dans le cloître de l'église Saint-Donatien, au
lieu de le faire sur la place du Bourg, aux termes des
règlements de la corporation.
Tliierri répliquait que réclioi)pe qu'il avait louée depuis
longtemps dans le dit cloître, était sa boutique, et qu'il
lui était permis d'y rester et tenir étalage, puisque bien
des suppôts de la corporation, étalaient devant leurs
maisons.
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— 127 —
Les doyen et jurés répondaient que les règlements
distinguaient les maisons servant d'habitation et de domicile
au maître et à sa famille, des simples étaux ou échoppes,
qui loués ou non, ne sei'vaient que de boutiques.
Le collège des échevins adopta cette interprétation.
Carfui. Groeneubouc onghecoU,, fol. 169, n. 2.
1058. — 1464, 26 Août.
Joos de Man et autres avaient avancé une somme pour
ravitaillement du navire de Jean de Gontières, lors de
son dernier voyage de Séville en Flandre, lorsque le navire
fut saisi pour dettes et vendu. Les créanciers, antérieurs
en date, Diago Martines, Benoit de Sauvignon, Parceval
de Gassina, Pasqual de Mandagna et autres, prétendaient
passer à leur rang, suivant l'ordre de la distribution.
De Man et c. s. soutenaient qu'ils devaient être payés
avant tous autres. Ils disaient que telle était la disposition
du droit maritime.
Want de waterrechtea ende costumen vander zee zulc zyn,
dat zo welcken tydea cen scipliecre met ziiieu scepe in eeneghe
haveoo es ende by ghebreko van winde of anderssins omme de
nood van zinen scepe voedeminghe raaken moet ende tglielt up
daventuere van zinen scepe ncmen, zo de voors. Jan Gordieres
by noode ghedaen heeft in Civilien omme in Vlaendren te commcue,
ende het ghcvalt dat daer naer een scip omme die leeninghe
vercocht worde, niet ghcdraghende de sommen dacr up gheleent,
dat aldaer de laetstc leeninghe ende belastin^he sciildich es voor
aile andere sculden jn andere voyage gliedaon, bctaelt te zine. »
Les opposants répliquaient, en contestant ce privilège :
« Al waer zo dat naer wacterrechte, dat de laetste leeninghe
sculdich ware vooren betaelt te zyne, dat dat sculdich ware te
Çhescliîene alleene vapde vrecht ende winninghe, ende niet yandei^
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— 128 —
scepe ; want de laetsto leeninghe en wort niet ghedaen omme
tscip te tnakene of te reedene, raaar omme tzelve te vitaillierene,
maronnieren eude audere dienstboden te betaleue, zonder ande
proprieteyt vandeii scepe te commeue, het ea ware metten eersteo
laste, zo voorseit es; anderssias de créditeurs van den eerste
voyage bedroghen zyn zoiide.
Le collège des échevins adopta le premier système, et sa décision
mérite d'être littéralemeat recueillie.
Ghewyst ende verclacrst dat de laetste leeninghe ghedaen up
tvoors» scip biden voors. heesschers sculdich es vooren betaelt te
zine, ende eer de ghonejeghen wien tvoors. scip ende vrecht te
vooren verbonden was, yet hebben moghen vanden vercoopene
vanden zelven scepe ; ende dat mids de somme van penninghen
commende vanden vercoopen vanden zelven scepe ende ooc vande
vrecht, zyudo jn den handen vande voors. verweerers, sculdich zvn
te coniraeno jnden handen vande voors. heesschers ende ghedistri-
bucirt te zine ten proffyte van hemlieden als ghedaen hebbende de
leeninghe vanden iaetsten voyaige ghedaen van Civilien in Vlaendren
clcken pond ponds ghelycke naer de quantitey t van haerlieder scult ;
behouden dies schoter yet over dat daer in huerlieder deel hebben
zouden, die van der eersten leeninghen verbandt hadden up tvoors.
scip. ende vrecht, elc naer tavenant van zynder scult.
Cartuî. Oroenenbouc onçhecoU., fol. 174 verso, n. 2.
1059. — 1464, 25 Septembre.
Le collège des échevins autorise Jean Caudron, le sellier,
de se faire accompagner à Anvers pour y reconnaître les
marchandises qui étaient arrivées avec avarie, mais il leur
défend d y faire quelque acte de commerce ou de courtage.
ÇartuU Groenenbouc onghecothj fol. 176, n, 3.
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— 129 —
1060. — 1464, 3 Novembre.
Le duc Philippe-le-Bon considérant les réclamations
des drapiers flamands ; —
« que par le moien de ce que ou royaume dAngleterre on a fait
depuis certain temps ença et fait encores chacun jour grant multi-
tude de draps et filiez de laines, et beaucoup plus que aucunement
ion navoit accoustume ; lesquelx draps et filiez Ion a amainez et
amaine encore journellement en Brabaut, Flandres et iceulx nos
pays qui sont principalement fondez sur fait de drapperie, et ont
este et sont grandement grevez et adommaigiez, et le fait de la
draperie dillec grandement amenri, diminue et taillie de venir du
tout a néant... v
Le duc déclare prohiber l'entrée de ces tissus.
Arch de VÊtat à Bruges, Invent, des chartes, 1. 1, p. 105, n. 15.
Cette ordonnance ne serait au reste, que la confirmation d'une
précédente datée du 26 Octobre, affirmant que « les draps et filiez
d'Angleterre ont esté bannis et deffendus anciennement en nostre
pays de Flandres. » Gachabd, Documents inédits^ t. II, p. 176.
1061. — 1465, 1 Mars.
Le roi d'Angleterre confirme les anciens privilèges
commerciaux des Brugeois pour faire le négoce dans les
pays qui lui étaient soumis.
Henbicus, Dei gracia Rex Anglie, dominus Hibernie et dux
Aquitanie, Archiepiscopis Episcopis, Abbatibus, Prioribus, Comi-
tibus, Baronibus, justiciariis, vicecomitibus, prepositis ministris et
omnibus baillivis et fidelibus suis, salutem. Sciatis nos concessisse
et hac carta nostra confirmasse pro nobis et heredibus nostris,
dilectis nobis Burgensibus et mercatoribus de Bruges, quod ipsi
in perpetuum per totam terram et potestatem nostram banc habeant
libertatem, videlicet quod ipsi vel eorum bona quocumque locorum
in potestate nostra inventa non arrestentur pro aliquo débite de
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— 180 —
quo fidejussores aut principales debitores non extiterint. Nisi forte
ipsi debitores de eorum sint communia in potestate habentes unde
de debitis suis in toto vel in parte satisfacere possint ; et ipâ
burgenses de Bruges per quos ipsa villa regitur illis qui de terra
et potestate nostra extiterint, in justiçia defuerint ; et de hoc
racionabiliter constare possit.
Et quod burgenses et mercatores predicti pro transgressione sea
forisfactura servientium suorum catalla et bona sua in mambos
ipsorum inventa aut alicubi locorum per ipsos servientes deposita,
quatenus sua esse sufficienter probare poterint, non amittant.
Et etiam si dicti burgenses et mercatores aut eorum aliqui
infra terram et potestatem nostram testati decesserint vel intestati,
nos vel heredes nostri bona eorum confiscari non faciemus, qmn
eorum heredes intègre ipsa hebeant, quatenus ipsa catalla dicto-
rum defunctorum fuisse constitutis, dum tamen de dictis heredibas
noticia aut fides sufficienter habeatur.
Et quod ipsi cum mercandisis suis, in terram et potestatem
nostram secure venire et ibi morari possint, facientes débitas et
rectas consuetudines ; ita etiam quod si inter Regem Erancomm
aut alios et nos vel heredes nostros aliquo tempore guerra fuerit,
ipsi premuniantur ut infra quadraginta dies regnum nostrum cam
bonis suis egrediantur.
Quare volumus et firmiter precipimus pro nobis et heredibus
nostris quod dicti burgenses et mercatores et eorum heredes per
totam terram et potestatem nostram in perpetuum habeant omnes
libertates prescriptas. Et prohibemus super forisfacturam nostram
decem librorum, ne quis eos centra hanc libertatem et concessionem
nostram in aliquo injuste molestare vel inquietare présumât.
Hiis testibus venerabilibus patribus Egidio arro et Royero Con-
ventri et Litth episcopis, Ricardo de Clare, comité Gloucestre et
Hertford, Johane Mansell, Thesaurario, Eborum, Imberto Pugeys,
Imberto de Moutferrand, Nicolao de sancto Mauro, Jugramo de
Pery, Hugone de Lysse, Radolpho de Bakeput, Alano Burnel,
Waltero de Bruges et aliis.
Datum per manum nostram apud sanctum Audomarum, primo
die marcii, anno regni nostri quadragesimo quarto.
CartuL GheluwenbouCy fol. 46, n. S.
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— 131. —
1062. — 1465, 21 Mars.
Les fermiers de l'assise des vins, Anselme Adorne et
Jacques Breydel, avaient réclamé le paiement du droit sur
les vins que les patrons et suppôts de la nation de Gênes
apportaient de l'Écluse et de Damme à Bruges, pour leur
consommation. Le collège des échevins, après avoir examiné
la lettre de leurs privilèges et constaté qu'ils ne jouissaient
d'aucune exemption sur ce point, leur accorda la franchise
pour le cas actuel, en considération des grands services
qu'ils avaient rendus à la ville.
CartuL Groenmbouc onçhecoU., fol. 184 verso, n. 2.
1063. — 1465, 4 Mai.
Le collège des échevins admet au serment Bavon van
Massenhove, qui avait été désigné par la corporation des
navieurs pour être gardien des balises coulées à l'est du
Zwin. 11 jura donc d'observer le règlement suivant :
£erst, zo zal de voors. bakenare baken don speelman up beeden
henden, te wetene up elc hende met eenea ryse.
Voort buten ant meylant buter steile, een bollebaken met eender
tonne.
Voort, zo zalhy den navel baken, van danen met bollebaken ende
rysbaken toot buten der corter navele.
Voort, zo zal hy baken den darinc entrent den Godsvliet, met
rysbaken.
Voort, Jan Boudinszoons riet de houcken ende aile de zanden die
daer entrent ligghen met bollebaken ende rysbaken.
Voort, zo zal hy baken Croocxhoucke. Ende voort noch vander
nieuwer havene toot Coesyde, aile de zanden zal hy baken met
rysbaken die ten leeghen watre drooghe ligghen.
Voort, zo zal hy baken tpas de hoofden, ende den houe vanden
passe, ende de plate lanox met bollebaken ende met rysbaken,
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— 182 —
Voort, zo zal hy stellea een bollebaken up dea steylen noord met
eencn tonne.
Voort zo zal hy stellen up den houe van Cadsant rysbaken.
Ende de voors. bakenare zal hebben van elcken scepe dat dner
den navel comt af buten omme twee grooten tsiaers.
Sous réserve que si le balisier venait à être suspendu, h
corporation des navieurs conservait le droit d'en présenter un autre.
Cartul, Groenenbouc onghecott., fol. 185 verso, n. 2.
1064. — 1465, 18 Juin.
Jean Frère devait à l'abbé Moise de Saint-Jean-Baptiste
de Flines une somme de 83 nobles anglais, qu'il comptait
à 9 s. gros pièce, tandis que l'abbé les prétendait avoir
au taux de 25 stoters. Le collège des échevins les fixe au
cours de 9 s. 6 d. gros.
CartaU Groenenbouc oftghecoCi,, fol. 190, n. 2.
1065. — 1465, 10 Juillet.
Pierre Wittebrood est condamné à l'amende, parce quen
vendant à l'Écluse des habits et étoffes importés de
Zélande, il avait enfreint le privilège d'estaple de Bruges.
Groenenbouc onghecott,, fol. 191^, n. 2.
1066. — 1465, 6 Août.
Jean de Tillace, alias de Medaliaga, qui avait vendu à
l'Écluse des pierres à aiguiser (wetsteenen) non estaplées,
est condamné à une amende de 18 couronnes.
Grcenenbouc onghecott.y fol. 193, n. 2.
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— 133 —
1067. — 1465, 31 Août.
Les doyen et jurés (vinders) de la halle aux draps (lakenhalle)
avaient calengié divers tailleurs (sceppers) parce qu'ils avaient
vendu ou exposé en vente des draps écossais, qui étaient prohibés.
Le serment des tailleurs, prenant fait et cause pour leurs suppôts,
prétendait que cette prohibition n'était pas inscrite dans leurs
ceures, et par conséquent qu'ils jouissaient d'une liberté pleine et
entière. A l'intervention de l'écoutète, le collège des échevins
jugea que la défense existait bien réellement, et s'appliquait
notamment aux espèces dites « schotsche lakenen andere dan smalle
ghewrevene, karseyen graeuwe ende witte van drie vierendeel ende
half breede, yersche, spiersche ende brunswy esche mantelen ende
mantellakenen. »
CartuU Qroenenbouc onghecott.i fol. 199, n. 2.
1068, — 1465, 7 Septembre.
Ute dien dat van alzulken ghescille als gheweest hadde tusschen
Alvere de Vyane, coopman van Portugale, heesscher an deen zyde ;
ende Janne Noblet ende zinen broedere, poorters jn Brugghe,
verweerers an danderzyde; ter causen van zekere menichte van
tanden van yvoire die de voorseide ghebrocders jeghen den voor-
seiden Alvere ghecocht hadden ende de payementen daer an
clevende ; de voorseide partien hemlieden ghesubmicteert hadden
jnt zegghen ende ordinance van scepenen van Brugghe, belovende
ghetrauwelic tonderhoudene tguend dat bi hemlieden ghezeyt ende
gheordonneirt zoude wesen.
So eyst dat naer zekere handelinghe daer up ghehadt metten
voorseiden partien, byden ghemeenen collège van scepenen van
Brugghe up tvoorseide ghescil ghezeyt ende gheordineert heeft
gheweest onde es dat de voorseide Jan Noblet ende zyn broedere
de voorseide tanden ontfanghen zouden ende daer of betalen,
te wetene van de xvij minste tanden nu gr. van den ponde, ende
van aile den anderen tanden vj groten van den ponde ; tderde daer
of ghej'eet, tander derde te Sinte Maertinsmesse naestcommende,
ende de reste te midwintere daer naer volghende.
Actum vu* septembris a** lxv.
. Reg. des sentences civiles, in-foL, de 1466-69, fol. 1 verso, n. 5.
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— 184 —
1069. — 1465, 19 Octobre.
Franchois de Thedaldis comme procureur de Anthoine de Lutiano,
marchant de Florence, recogueut de sa bonne et franche voulente
estre bien et loyaulment contente et satisfait de Pierre Baudin,
marchant de Florence, comme hoir institue et fidecommissaire de
feu Renault de Baroncelli de la part et porcion que ledit Anthoine,
ou nom de lui et de ses compaignons a Londres avoit et povoit avoir
sur les biens dudit Renault et ses héritiers touchant sa personne et
mesmement touchant les debtes deues par ledit Renault a ladicto
compaignie, dont au tresfois sentence a este donne a Florence; et
promect ledit Franchois, ou dit nom, que a cause de ladicte debte,
ledit Anthoine ne autre pour lui ne demandera aux hoirs dudit
Renault ne sur leurs biens quelque chose eu tant quil touche sa
personne ; et lui en quite de tous poins, et aussi ou nom de la
compaignie ne fera demande a lencontre lesdis hoirs dudit Renault
Baroncelli de la part qui appartient ausdis compaignons de Londres ;
et quil se este et renunce du droit quil en peut avoir, en tant quil
touche ledit Anthoine et sesdis compaignons a Londres ; et pour ce
oblige la personne dudit Anthoine et aussi ses biens ou quilz
pourront estre trouvez; par vertu de certaine procuration quil a
dudit Anthoine.
Mâff, des sentences civiles, in-fol., de 1465-69, fol. 6 verso, n. 2.
On trouve plus loin, ihid.^ fol. 9 n. 4, à la date du 4 Novembre
1465, que Pierre Baudin, en sa qualité d'héritier testamentaire de
Renaut Baroncelli, attrait devant les échevins de Bruges Baptiste
de Laignello, marchand de Pise, au nom de Baptiste Aliate, en
reddition et apurement de compte.
1070. — 1465, 26 Octobre.
Upte begheerte die Pieter de Becy, coopman van Spaignen, dede
int ghemeeue collège van scepenen van Brugghe, als dat tscip
twelke Jan de Gracce hem zegghende poorter van Brugghe ghear-
resteert hadde als hem toebehoorende, ende twelke scip byden
Spaignaerden up zee ghenomen hadde geweest als toebehoorende
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— 135 —
den Inghelschen, ende alzo van goede priase ghenomen alzo zy
zeyden, jn svoorseids Pieters handen ghestelt worde, omme daer
mede te doene zine gheliefte. Ghemerct dat de voorseide Jan de
Grave, die tvoorseide scip ghearresteert hadde, wech ghetrocken
was zonder yemant ia zyne stede te latene, die tvoorseide arrest
achtervolghede. So was byden voorseiden ghemeeaen collège van
scepenen van Brugghe gheappointeert dat de. voorseide Pieter de
Becy tvoorseide scip wettelike zoude doen prisen byder wet vander
Mude ; ende dat alzo ghepresen zynde, dat hy dat zoude doen
Terboorghen toter somme dat het ghepresen wesen zoude, ende
upte voorseide boorghtucht tscip anevaerden ende dat ghebrucken
naer zinen wille.
Reg, des sentences civiles ^ in-fol., de 1465-69, fol. 7 verso, n. 8.
1071- — 1465, 26 Octobre.
Doe was byden ghemeenen collège van scepenen van Brugghe
gheconsenteert Gaultier Riquaerts inden Braemberch den upslach
yanden coorne thebbene vanden persoonen diek an hem begheeren
zullen alzo wel andere, tooter tyd dat byder wet anders anghaende
den voorseiden upstellatie voorzitm zal worden.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1465-69, fol. 8 verso, n. 2
1072, — 1465, 2 Novembre.
Lettres du duc de Bourgogne, comte de Flandre, par
lesquelles il défend dans le comté, la circulation et le cours
de la monnaie blanche d'Angleterre et d'Ecosse, et ordonne
que ces espèces soient portées à la monnaie pour être
« taillez et copez. n
Sons le ciditmts du Conseil de Flaudre, du 12 Novembre 1405.
Orig. sur vélin ; sceau disparu.
Arch, de VÈtat à Bruges, Invont. des chartes du Franc,
p. 156, n. 410.
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— 136 —
1073. — 1465, 18 Novembre.
De et sur la question et différent estans pardevant la plaine
chambre deschevins de Bruges par et entre Jehan de Riebeque,
bourgois de Bruges, dune part ; et Jehan Omont, maistre dune neif
de Rouen et Jehan Pasquin marchant de Rouen, dautre part ;
A cause des arrestz que ledit Jehan de Riebeque avoit fait faire
des personnes desdis Jehan Omont et Jehan Pasquin, pour moyen-
nant yceulx arrestz povoir recouvrer les pertes et domages que lui
avoient este fais sur mer par ceulx de Honnefleu, en la prinse
dune neif de Yrlande chargie des biens dudit Jehan.
A quoy lesdis Jehan Omont et Jehan Pasquin respondirent que
les prinses et dommages fais par lesdis de Honnefleu desdis neif et
biens no leur touchoient en riens, car ilz estoient venuz pardeca
sur bon et loyal sauf-conduit quilz avoient de nostre très redoubte
seigneur et prince, dont ilz firent foy incontinent par lesdites
lettres, et pour ce nestoient arrestables pour prinses ou domages
faictes par autruy ; requerans que les arrestz faîz de leurs personnes
feussent aneantiz et déclarez nuls.
A par ladite plaine chambre deschevins de Bruges, veues lesdites
lettres de sauf-conduit, este dit et déclare que lesdis arrestz fais
par ledit Jehan de Riebeque sur les personnes desdis Jehan Omont
et Jehan Pasquin dévoient estre relaxez et mis a néant, condemp-
nant a ce ledit Jehan de Riebeque ; qui en ensuivant ce les relaxa
incontinent.
Et ce fait requist ycellui Jehan de Riebeque que larrest fait de
sa personne par lesdis Jehan Omont et Jehan Pasquin pour la
somme de mille livres de gros fust mis a néant ou quils déclarassent
la cause pourquoi ils lavoient fait arrester.
A quoy lesdis Jehan Omont et Jehan Pasquin respondirent quils
avoient fait ledit arrest pour par ycellui recouvrer les interestz
quils pourroient avoir a cause desdis premiers arrestz faiz sur leurs
personnes, par ce que obstant yceulx arrestz, ung de leurs navires
estoit parti sans compaignie et que ung autre leur navire estant
encores pardeca, estoit bien taille de retourner sans compaignie.
Et si aucun desdis navires estoit prias en chemin, ilz le vouldroient
imputer aux arrestz faiz sur leurs dites personnes et pour ce
recouvrer leurs interestz qui par aventure pourroient bien mener a
ladite somme de mille livres.
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— 137 —
Sur quoy ledit Jehan de Riebeque respondy que en nulle manière
il nestoit tenu esdis arrestz ; car ou temps quil fist arrester lesdis
Jehan Ornent et Jehan Pasquin, yceulx ne vouldrent monstrer les
lettres de leur sauf conduit, ne aussy bailler caution de les monstrer
ou destre a droit sur ladite question ; et silz eussent voulu monstrer
leur sauf-conduit, il neust ja este besoing que lun navire fust parti
devant lautre, car les eust incontinent relaxe desdis arrestz ; et se
aussi ils eussent voulu bailler caution, ils eussent semblablement
par droit este relaxez ; mais par droite arrogance, ils ne vouldrent
faire ne lun ne lautre ; et ainsi dévoient et doivent a eulx imputer
se aucun dommaige leur advenist ; requérant que ledit arrest fust
pour ce annulle et mis a néant.
Ensemble autres raisons que lesdites parties ont alléguées.
Sur laquelle question a par ladite plaine chambre deschevins de
Bruges, oyes lesdites parties en toutes leurs raisons, este dit et
jugie que ledit Jehan de Riebeque doit estre absolz de la demande a
lui faicte par lesdis Jehan Omont et Jehan Pasquin a cause desdis
interestz, et pour ce larrest fait sur lui doit estre annulle et mis a
néant.
Actum xvij* novembris a** lxv.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 10, n. 8.
1074. — 1466, 11 Janvier.
Upte questie ende ghescil weseude voor tghemeeue collège van
scepenen van Brugghe, tusschen Janne Voysin an deen zyde, ende
Jan de Latre an dander zyde, ter causen van zekcre coopmans-
cepe van lecmoese daermen sanflour of maect, ende anderssins
in diversche manieren die zy tzamen ghehadt hadden, ende daer
op de voorseide Jan de Latre de handelinghe ghehadt hadde ;
begheerende de voorseide Jan Voysin daarop rekeninghe ende
bewys thebbene vanden voorseiden Jan de Latre. Daer jeghen
do voorseide Jan de Latre veraudwoorde kennende dat zy tzamen
coopmanscepe ghehadt hadden als bovçn ende dat hy daerop meest
de maniancie ghehadt hadde, presenterende daerop rekeninghe
ende bewys te doene in tyden ende in wylen, ende zo hy eerst
mochte.
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— 138 —
So was zo Terre ghesproken tusscben den Toorseiden partien
by goeden middelaers dat de roorseide Jan de Latre beloofde
binnea viij daghen naestcommende den Toorseiden Janne VoysLn
rekeninghe ende bewys te doene Tan aile de handeliogbe die hi
Tan haerlieder beeder coopmanscepe ghehadt hadde. £nde achter-
Tolgbende zjnder voorseyder beloftei was hi daertoe gfaeeondemp-
neert bi scepenen.
Actam xj* Januarii a* lxy.
Reg. des sentences civiles, in-foL, de 1465-69, foL 16 verso, n. 5.
1075. — 1466, 4 Février.
Le fermier de la grue réclamait le paiement de la taxe
des huiles que les tonneliers achetaient pour leur usage.
Sur leur refus, le collège des échevins décide :
« Dat de craenheere of pachter Tan der crâne gheen recht noch
redene en hadde craneghelt theesschene Tande olye die de Toors.
cnpers of andere onder de crâne cochten, naer dat de Toors. olye
byder crâne upghedaen was ende daerof een craneghelt ontfanghen
hadde; het en ware, dat naer tcoopen vande TOors. olye, de zelve
olye byder crâne ghewrocht ware, ende te scepe of te waghene
ghedaen ; ende alst aizo gheviele, zo zoude raen Tander TOors. olye
gheTen alzo dickent craneghelt als de crâne daer an ghewrocht
hadde, ende niet meer... »
CartuU Oroenenbouc ongkecott.y fol. 207, n. 1.
1076. — 1466, 8 Février.
Gonsalve de Couverouges, Jehan Loupes Pardo, Rodrigo de
CiflFontes, Barthélémy Roze, consuls, Alonse de Cennes, marchans
Desp?iigne, proinisirout quils tenront lo hailly de leiue et la loi de
Bruges quites et sans doiumaiges de la relaxation qui est faictc a la
requeste desdis consulz de larrest que a fait faire monseigneur le
bastard sur une cervelle nommée San Salvador, jadis appartenant
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— 189 --
SL moudit seigneur le bastard, qui a este vendue de par monseigneur
le Duc, et achetée par ledit Jelian Loupes, et qui est a présent
toute chargiee et preste de partir avecq les autres navires et flote
Despaigne qui au plaisir de Dieu se doit partir demain a matin ; et
ce jusques a la somme que ladicte neif a este vendue et encores
dautant. Et de ce sont plesges lesdis consulz et ledit Alonse.
Item^ encores de ou cas que a cause de ladite relaxation procès
meust entre monseigneur le bastard et ledit bailly et loi de Bruges,
de ce en cas entreprendre ledit procès et le fournir comme il
appartiendra sans les coustz et frais desdis bailly et loi, et de eulx
acquiter indempnes.
Actum viu'* februarii a® lxv.
Et lesdis Gonsalve et Jehan Loupes promisirent lesdis consulz et
Alonse de Cennes tenir de ladite plesgerie quitès et indempnes.
Presentibus scabinis omnibus prêter Leeuwe ende Coolbrant.
Heg. des sentences civiles, in -fol., de 1465-69, fol. 20 verso, n. 2.
1077. — 1466, 8 Mars.
Sur le mesus fait par certains marchans de Venize en mectant
sus et vendant a Lescluze certaine quantité de sucre contre lestaple,
a par submission este dit que lesdis marchans qui ledit abus ont
commis, lamendront envers le seigneur et la ville par lU Ib. gros,
les deux pars au seigneur et le tiers a la ville.
Actum viij* martii a° lxv.
Beg. des sentences civiles y in-fol., de 1465-69 foh 23, n. 2.
1078. — 1466, 29 Mai^.
Passcharis wyf vander Maue ghecondampneert by subraissien
jeghen N....hem te betalene van via tonnen vetvisch te xu s. gr.
de tonne.
Actum XXIX* martii a® lxv.
Beg. des sentences civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 25 verso, n. 3.
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— 140 —
1079. — 1466, 31 Mai-s.
Up trapport ghedaen bi Garchie de Savaille van scepenen vanden
Damme, omme dat zy de questie tusschen den voorseiden Garchie
au deenzyde, ende Antheunis Beyts an danderzyde, ghewyst badden
ter vierscare aldaer, den voorseiden Garchie begheerende berecht
te zine ter camere, mids dat hy een vremd coopman es ; so was by
den ghemeenen collège van scepenen van Brugghe verolaert dat
de voorseide Garchie goede cause heeft van gheappeleert thebbene
ende trapport van waerden ; ende was den voorseiden Antheunise
bevolen dat niet jeghenstaende tvoorseide vonnesse, hy ter camere
van den Damme den voorseiden Garchie andwoorden zoude ende
scepenen vanden Damme dat zy partien aldaer recht ende wet
doen zouden ende ghereedscepe van wetten.
Actum ultima raartii a** lxv voor Paesschen.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1465-69. fol. 25 verso, n. 5.
1080, — 1466, 29 Avril.
Jugé par le collège des échevins que Mathieu Colins qui
était muni de lettres passées et certifiées par le magistrat
d'Ostende, n'avait pas besoin d'invoquer la franchise de la
foire de Bruges, pour être à l'abri de Tairestation
préventive requise par un créancier.
CaHul, Oroenenbouc onghecoU., fol. -209, n. 4.
1081. — 1466, 1 Mai.
Décret du Sénat de Venise sur lenvoi de quatre galèi'es
pour le voyage de Flandre et de Londres, notamment le
Pesara de Londres et le Pesara de Bruges.
Réglementation générale. Des deux galères en destination do
Londres, Tune, désignée soit de commun accord ou par le tirage
au sort qui sera fait en quittant Venise, devra longer la côte do
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— 141 —
Barbarie ayant chargé d'abord en Angleterre les draps fins et
autres marchandises pour la Barbarie, à l'exclusion du cuivre et
de l'étain, et des objets manufacturés de ces métaux, sous peine de
500 ducats à charge de chacun des patrons de la perte du fret, et
de la privation du commandement de quelque galère durant dix
ans ; le tiers de l'amende reviendra au dénonciateur, un tiers aux
oflBciers de justice et un tiers au trésor public.
Arch. de Venise. Senato Mar.. V, 8, p. 70.
Record Office. Calendar ofstate papers, Venetiah, 1. 1, p. 116, n. 399.
1082. — 1466, 14 Mai.
Den xnij*° dach van meye a° lxvj zo beloofden de ouderlieden
vander duutsscher hanze, te wetene Jan Wauscheede, Dieric
Prucum ende Ampluenes vander Scuure de stede van Brugghe
quite ende scadeloos te houdene vander warande by haer ghedaen
den bailliu van Duinkerke anghaende den scepe vander hanze
byden Franchoysen ghenomen ende aldaer ghebrocht.
Reg. des senten'ies civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 29 verso, n. 6.
1083, — 1466, 16 Mai.
Convocatis ad conspectum magnifici et illustris domini ducalis in
Janua locumtenentis et gubernatoris et magnifici consilii dominorum
Antianorum spectabilibus officiis monete et Saucti Georgii aliisque
civibus numéro fero ducentis, et facta propositione per hec verba :
Segnoi Alchuni de nostri citain li que dixen essere staeti
damnificai da monsegnor de Vaverin de non pocha summa de dine,
per virtute do certe reprexaglie altra volta a elle conccsse per lo
illustrissime ducha de Borgogna, han depozo una supplicatione
davanti lo illustre governao nostro e questi magnifici Antiain ; la
quale ve sarà Icziia ; et perô clie la requesta de li dicti damnifichè
e parsua a essi illustre governao et Antiain chi sia de importantia
e chi mérita de essere ben consegià, per questo ve han faeto
demanda chi avo chè inteizo la dicta supplication e considerao ben,
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— 142 —
ognî cossa o possai consegià e délibéra quello va par se habia a fare
sum la dicta requeste. Lo ténor de la dicta supplication e questo :
Illustro domino ducali locumtenenti ac gubernatori ac magnifico
consilio dominer um Antianorum reverenter exponitur et supplicatur
pro parte Francise! de Levanto, Dominici Spinule qm. Georgii,
Jacobi lustiniani qm. domini Jacobi, et Brancaleonis de Auria,
nomine suo et nomine ac vice aliorum damnificatorum, causa et
occasione reprensaliarum per illustrem dominum ducem Burgondie
magnificum dominum de Wavrin concessarum ; quod ut notorium
est sine aliquo eorum facto vel culpa, occasione dictarum
reprexaliarum eidem domino de Wavrin concessarum, fuerunt
capte res et bona ipsorum supplicantium, et dampnificati î?unt in
valorem scutorum auri novem milium quingentorum et plurium vere
sortis, non comprehensis ceteris dainnis ab eo tempore citra eisdem
subsecutis ; et quamquam huiusmodi onus tanquam publicum ab
omnibus et publiée debeat supportari, presertim cum dicte
reprexalie concesse fuerint ob pretensas incurias et damna eidem
domino de Wavrin illatas et illata per magistratus reipublice
Januensis et incliti communis lanue ; quamvis etiam in sinilibus et
longe fortioribus casibus solita sit commun! tas lanue providere
damna passis, ut notorium est. Et multa huiusmodi exempla in
médium aflferri possent, si expediret.
Tamen bactenus ipsi supplicantes damna passi nullam restau-
rationem seu provisionem habuerunt, quam petere non ellegeruat,
attentis magnis oneribus quibus respublica implicata esse videbatur,
volontés potius reipublice quam sibi ipsis compati.
Hune vero ex que hoc felici tempore status illustrissimi principis
nostri iam omnia pacificata esse videantur, non est debitum nec
honestum quod ipsi in specie supportent onera que ab universis
et communi supportari debent.
Notum quippe est quam necessarium sit, non solum utile com-
mercium et frcquentatio mercature in partibus Flandrie et ceteris
partibus illustrissimi domini ducis Burgundie, quod quidem commer-
cium erat omnino interdictum ; nec de cetero poterat frequentari
per lanuenses ipsis reprexaliis durantibus ; et presertim quia ipso
dominus de Wavrin non solum reprexaliis iam concessis contentus
crar, sed yuio alias iam *]iiasi obtinuerat, vel erat in procinctu
obtinendi de ducatis \îgiati lïiillibus ob damna et incommoda que
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— 143 —
sibi illata fuisse pretendebat per raagistratus in Gaffam per excel*
su m commune lanue constitutos.
Ymo quod plus est, non solum in terris illustrissimi domini ducis
Burgundie obtinuerat reprexalias, sed etiam obtinuerat, vel erat in
procinctu obtinendi in tota patria serenissimi régis Francorum ; et
sic tota Gallia hoc modo fuisset nationi nostre interdicta.
Et hec intelligens alias illustris tune dux et magnificum concilium
dominorum Antianorum, constituerunt officium spécifiée ad banc
causam componendam nonnulorum clarorum civium, qui mandave-
runt Manfredo Spinule, tune ituro ad partes illas, ut omnino banc
causam componere studeret, et de publiée usque'ad non levem
summam satisfaceret ipsi domino de Wavrin ; quod tamen illo
pretio efficere non potuit, ipse quondam Mané-edus. Que omnia
nunc cessant et composita sunt ex pecuniis, rébus et bonis ipsorum
supplicantium.
Unde illustrissimi et magnifici domini, cum non deceat onera
publica per privatas personas supportari, supplicant et requirunt
indemnitati eorum provideri adhiberique talem provisionem et
remedium, ut ipsi supplicantes indempnes conserventur, et eis
satisfiat vel per vim reprexaliarum concedendarum contra subiectos
ipsius illustrissimi domini ducis Burgundie, que nec jure nec
honestate eis possunt negari ; vel aliter prout de iure, honestate,
bona consuetudine et in omni bene composita republica fieri débet.
In qiio se commendant dorainationibus vestris, quas conservet
Altissimus.
Vir nobilis Marchus de Auria qm. Oberti iussus suam sententiara
dicere per hec verba loquutus est :
Post multas eius excusatioues quod de re hec non satis esset
instructus, posse satis mirari de bis que gesta sunt pro reprexaliis
adversus nostram nationem concessis, cum putasset nos mérites
esse laudem potius quam iacturam ; quia domino Wavrini in locis
nostris omnis amicitie ac bcnivolentie singularis officium videri
posset ostensum. Verum cum hic casus iam multis fere annis
accidisset, mercatorum nostrorum. diligentia aliquando factum
ex ti tisse ne pro huiusmodi reprexaliis ullam molestiam haberemus.
Nunc vero vel negligentia aut alia causa ad détériora fuisse
prolapsum, damnificatis compatiendum fore, et quantum fieri
possit cogitandum, ut rei sue aliquo remedio succuratur. Propterea
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— 144 —
quod cum princeps ille prudentissimus sit ac honestus, et rébus
nostris affectus, iudicio suo impetrari ab eo facile ppssent cuncta
que sint honesta, accedente maxime coniunctione illustrissimorum
principum nostrorum cum Excellentia sua ; quorum opéra simui
cum nostra prodesse plurimum poterit, et ob id suam sententiam
fore dandam esse operam, et instandum apud eum princlpem ;
intercedentibus etiam nostris principibus, ac querendum ut remedium
aliquod rei liuic prebeatur. Quod si votis nostris succedet, prout
ipse sperabat, sufficere posse damnificatis ; si vero non prout aliter
res successerit, novo consilio rei huic occurri et provideri semper
posse.
Que sentencia cum approbassent illam voces octoginta, que fuit
maior pars convocatorum inter discordantes, habita est pro decreto.
Arch, de Gènes, Cod. diversor. Communis Januae^ ann. 1466-68.
Imprimé par Dbsimoni, Documenti^ p. 435.
1084, — 1466, 17 Mai.
Le xvij* jour du mois de may a® lxvj, Martin Koonin, bailly de
leaue a Lescluse, dist et exposa quil avoit receu lettres closes de
nostre très redoubte seigneur et prince, monseigneur le Conte de
Charrolois, escriptes a Abbeville le vnj* jour de ce présent mois
de may, que certains marchans de Rouen lui avoient apportées,
contenant que combien que par vertu de certaines autres lettres
closes de lui impétrées par Jehan de Riebeque, bourgois de Bruges,
il avoit nagaires arreste ou fait arrester certains navires et mar-
chandises de Rouen soubz umbre et couleur de ce que ledit de
Riebeque maintenoit que durant les dernières divisions nagaires
appaisiees certains dommaiges lui avoient este fais sur mer par
aucuns de Honnefleu. Toutcsvoyes veues certaines lettres que le
Roy lui avoit escriptes en faveur desdis marchans Je Rouen, et
pour certaines autres causes déclarées esdites lettres, mondît
seigneur de Charrolois lui avoit escript et mande de par nostre très
redoubte seigneur et prince, monseigneur le Duc son père, que
se lesdis navires et marchandises desdis de Rouen nont este arrestez
pour autre cause que par vertu et auctorite de ses premières lettres.
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— 145 —
que incontinent il levast et ostast ycellui arrest, et quil fesist
desdis navires et marchandises ausdis de Rouen plaine et entière
délivrance. En ensuyvant' et obtempérant a ycelles lettres de
mondit seigneur de Charrolois, le dessusdit bailly de leaue, en tant
que en lui estoit, esta et leva ledit arrest et en fist ausdis marchans
de Rouen desdis navires et marchandises plaine et entière déli-
vrance, ainsy que commande lui avoit este.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1466-69, fol. 80, n. 4.
Une pareille décision se trouve relatée à la date du 26 Juin 1466,
ibid.^ fol. 44, n. 3 et 53 verso, n. 3, au sujet de la saisie opérée
par de Riebeque, de blés et biens appartenans à des marchands
de Quillebeuf en Normandie.
1085- — 1466, 20 Mai.
Up tgheschil wesende voor tghemeene collège van scepenen van
Brugghe tusschen den scipwerkers vander zelver stede, als claghers
an deen zyde ; en de Andries Centurion, poorter ten Damme an
dander zyde ; zegghende de voorseide scipwerkers dat de voorseide
Andries tanderen tyden ende ooc al noch grootelike hem vervoor-
dert hadde te doene ende ghedaen hadde jeghen de cueren ende
ordinancen vander voorseider scipwerkers van Brugghe, zonder-
linghe jn dat hy zekere scepen hadde ghedaen maken ten Damme,
omme die te userene ende te ghebrukene jnt watere tusschen
Brugghe ende Sluus, by andere persoonen dan by vrye scipwerkers
van Brugghe ; begheerende daerop alzulke boete ende beteringhe als
de voorseide Andries daerop schuldich ware naer haerlieder cueren.
Den voorseiden Andries daer jeghen zegghende kennende wel
waer zynde dat hy zekere scepen hadde ghedaen maken ten Damme
vanden houte dat hem overschoot jn de leveringhe dieu hy doen
moeste an tscepenhuus ten Damme, ende hadde daertoe ghenomen
scipwerkers van Brugghe, ende met hemlieden voorwaerde ghe-
maect ; de welke zine scepen hadden doen maken bi scipwerkers
van Ghent, meenende dat hy wel doen mochte, mids dat de scip-
werkers van Brugghe de scipwerkers van Ghent in haerlieder werf
als vanden anderen scepen ghenomen hadden. Begheerende mids
10
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— 146 —
dien vanden beerscbe vanden yoorseiden scipwerkers ontsl^hen
te zine.
So was naer zekere handelinghe die*te diverschen dachvaerden
ghehouden was tusschen don voorseiden scipwerkers van Brugghe
ende den voorseiden Andries, heudelike byden voorseiden ghe-
meenen collège van scepenen van Brugghe gheappointeert ter
presentie vanden ghedeputeirden vander wet vanden Damme, die
daeromme ontboden waren te commene byder wet van Bruggbe :
Eerst dat de voorseide Andries niet wel gbedaen en badde die
by badde gbedaen makoi jnt werc te stellene ter plaetsen daer
byt gbedaen badde ende gbedaen in vermiodertbede vanden
recbte vander voorseider stede van Bruggbe ; niet min men
zoude daer mede lyden te deser tyd, mids dat de voorseide Andries,
nocb nieroent anders voort an gbeene scepen zoude mogben doen
maken ten Damme, bet en ware met vrye scipwerkers van Bruggbe.
Item, ende als vander plaetse, dat de voorseide Andries nocb
niement anders zulke scbepen en zoude doen maken teenegben
plaetsen ten Damme, daer de vaert vanden Damme mede belet
zoude mogben zijn, of daer mede de dyken omme de voorseide
scepen jnt watere te brengben, zouden mogben gbequetst zijn, bet
en ware by specialen consente van scepenen van Bruggbe, ende dat
daer of souffisautelike bleke. Ende als vanden scepe twclke nu es
begbonnen maken by scipwerkers van Gbent ende nocb ongbemaect
es, dat de voorseide Andries dat zal doen volmaken by vryen
scipwerkers van Brugghe, bemlieden daerof betalende ende
vernougbende naer der voorwaerde die by daerof gbemaect badde
metten scipwerkers van Gbent jnt avenant vanden werke datter nocb
te doen was, ende ter taxacie ende discretie van werclieden
bemlieden dies verstaende. Actum xx* maii a® lxvj.
CartuU Groenenbonc otighccott,, fol. 210, n. 2.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1466-61), fol. 30 verso, n. 2.
1086, — 1466, 14 Juin.
André Coleuvre, capitaine de navire norwégien, prévenu
d'avoir acheté au Zwin une quantité de peaux (huden) et
trois lasts de gueuse de fer (osemonts) non estaplés, s'excuse
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— m —
en disant qu'il ne les avait pas achetés pour les revendre,
mais pour les donner en gage (pant) de certaines saisies
pratiquées sur son navire ; il n'en fut pas moins condamné
à 36 Ib. par. d'amende.
Oroenenhouc onçhecoU., fol. 212, n. 2.
Sentences civiles, ia-fol., de 1465-69, fol. 33, n. 2.
1087. — 1466, 20 Août.
Jean Meeus de Lombaerdyde, qui avait transbordé à
ITÉcluse du charbon anglais (smedecoolen) pour le conduire
à Nieuport, sans l'estapler, est condamné à 18 Ib. par.
d'amende.
Oroenenbouc onghecott., fol. 216^, n. 2.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1465-69» fol. 42, n. 4.
1088. — 1466, 19 Septembre.
Entre les consulz Despaigne una, et N... maistre de neif, altéra ;
que les consulz doivent selon le contenu de la chartre partie payer
ausdis maistre le fret de mille cinq cens quarante baies de laines
a tel pris que la chartre partie déclare, oye la déclaration de
Pierre de Ayale par serement a cui les parties sestoient rapportez.
Actum XIX* septembri a** lxvj.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1465-69, fol. 56, n. 3.
1089, — 1466, 17 Octobre.
Entre Camus du Gardin de Lille, demandeur dune part, et
Josse le Bul deflfendeur dautre part ; a cause de six tapis de la table
ronde que ledit Camus avoit baillie et délivre audit Josse, pour par
yc^Uui Josse estre menez en Angleterre et illecq estre venduz sur
certaines conditions entre eulx pourparlees et conclues, et ce qui
en depent ; requérant ledit Camus avoir restitution de sesdis tapis
ou de V s. vj d. gr. pour chacune aulne diceulx tapis.
Le dit Josse maintenant non estre tenu a aucune restitution par
le.s moyens declafe^ en ses escriptures,
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— 148 —
Oyes les dites parties en toutes leurs raisons; veues et examinées
les preuves et tesmoignages par lesdites parties produites ; après
ce que ycelles parties avoient renuncie a plus produire et renuncie
a reproches, salvations et toutes autres productions, et conclu en
cause pour oyr droit.
A par la plaine chambre deschevins de Bruges este dit et déclare,
premièrement que ledit Camus feroit son serement solennel, et par
ycellui declareroit se onques il avoit consenty audit Josse de faire
aucun change ou autre finance pour la délivrance des tapis que
ledit Josse avoit mis en gaige en Angleterre ou non. Itetn, sil avoit
consenty audit Josse que par faulte de payement dudit change,
ycellui Josse puissist mectre lesdis tapis aux usures pour payer
lesdis changes ou finance. Item, et se ledit Camus avoit onques
accepte le compte des despens faiz a cause desdis tapis et par ledit
Josse, montant ycellui compte a xxx Ib. xiij s. gr. monnoie de
Flandres, dont ycellui Josse se vanta.
Et le dessusdit Camus haulchant sa main et déclarant par son
serement solennellement sur ce preste et estably comme il appar-
tenoit sur lesdis trois poins que non ; assavoir que oncques il ne
donna consentement audit Josse de prendre oudit Angleterre aucun
change ou finance a cause desdis tapis, ne aussi que ledit Josse
les meissist aux usures pour payer ledit change ou autrement ; et
aussi quil ne accepta oncques ledit compte prétendu par ledit Josse
de ladite somme de xxx Ib. xiij s. gr. ; ains que tous jours ledit
Camus se plaigny dudit compte comme excessif.
A par la plaine chambre deschevins de Bruges este dit, sentencie
et jugie que ledit Josse estoit tenu à rendre audit Camus lesdis six
tapis de la table ronde, a lestimation quilz furent quant il les receut
de Pierre van Olmen ou nom dudit Camus, ou pour chacune aulue
desdis tapis la somme de v s. vj d. gr. monnoie do Flandres ;
pourveu que ledit Camus seroit tenu den payer et satisfaire audit
Josse les despens par lui fais a cause desdis tapis en les menaat
et ramenant Dangleterro, et autrement a la tauxation deschevins
de Bruges. Et fut aussy ledit Josse condempne es despens de ceste
cause, la tauxation réservée ausdis cschevins de Bruges.
Actum xvij* octobris a** lxvj.
Ji^ff. des sentences ciciies, io-fol., de 1465-G9, fol. 57 verso, n. 1.
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— 149 —
1O90. — 1466, 10 Décembre.
Procès entre M. Etienne Anguis, conservateur des privi-
lèges des Écossais et M. Nicolas van Attendaren, clerc des
marchands de la Hanse d'Allemagne.
Ce dernier avait mis embargo sur le navire du capitaine Patrix,
arrivé d'Ecosse dans le Zwm, avec des marchandises portans la
marque de négociants de la hanse et capturées en mer par les
pirates. Anguis demanda main-levée de la saisie, prétendant que
ces marchandises appartenaient bel et bien aux affréteurs du
navire^ Le collège des échevins accorda la main-levée sous caution,
après inventaire et prisée, et sous réserve de la preuve des faits
allégués par le défendeur.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 70, n. 4.
On voit plus loin, ihid.^ fol. n. 1, que la prisée de ces marchan-
dises s'éleva à 25 Ib. gros.
1091. — 1467, 5 Février.
Sur la demande que fist Anthoine de Medicis comme facteur de
Thomas Portunary a Pierre de Segueres, maistre dune carvelle, a
cause do certaine quantité de amandes chargies en ladite carvelle ;
dont ledit Anthoine requist amendise des faultes et pertes qui
estoient advenues esdites amandes par la faute de sa neif. Ledit
maistre disant que se dammaige y estoit advenu, ce avoit este par
la fortune de la mer et oraige de temps, et non par faulte de sa
neif. Apres que lesdites parties eussent prins arbitres, assavoir
George Centurion et Pieter Perandre qui lesdites amandes et le
dommaige diceulx avoient visite, et sur ce parle et eulx informe
dont ledit dommaige estoit advenu, ou par fortune de temps ou par
faulte de ladite neif ou autrement ; et après ce que lesdites parties
sestoient soubmis ou dit et ordonnance desdis George et Pierre,
promectant de tenir et observer ce que par eulx en seroit ordonne ;
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— 150 -^
lesdis arbitres dirent quilz avoient trouve que ledit dommaige estoit
Tenu partie par fortune et oraige de temps, et partie par la faulte
de la neif, et avoient estime ycelui monter a enriroa x Ib. gr. Et
pour tant disoient pour leur arbitrage que chacune desdites parties
sera tenu audit dommaige par moytie, assavoir chacun de v Ib. gros.
Âctum V** februarii a** lxvj. *
Reg, des ienlencet cicileSy in-fol., de 1465-69, fol. 67, n. 1.
1092. — 1467, 14 Février.
Comme question fut mené pardevant la plaine chambre deschevins
de Bruges par et entre Paule Sanin, patron dune neif de Venize,
demandeur dune part ; et Alexandre Anthonio, marchant de Luques,
deffendeur d'autre part ; en laquelle eust par lesdis eschevins este
appointie pour mieulx entendre la matière et mieulx accorder
lesdites parties, que lesdites parties prendroient chacune ung
arbitre ; ce quils firent ; et avant que ladite question fut décidée,
luu desdis arbitres feust aie a Jeunes, et ledit Paule demandeur se
feust absente alant demeurer a Middelbourg en 2^elande ; par quoy
ledit Alexander sestoitcomplaint a ladite plaine chambre deschevins,
requérant que par noz lettres ledit Paule Sanin feust adiourne de
venir procéder alencontre ledit Alexandre en sadite demande ; et
que en ensuy vaut ladite requeste, ledit Paule Sanin eust par pluseurs
fois par lettres escriptes a la loy de Middelbourg este requis de
vouloir venir par devant nous pour procéder en sa dite demande,
et que aussy il eust este pour la mesme cause adiourne a son hôtel
ou il faisoit sa dernière demeure en ladite ville de Bruges, et que
par lassertion et affirmation de son hoste Ion ait clerement sceu
que lesdis adiournemens sont venuz a la cognoissance dodit
Paule Sanin ; est il que au jour de huy, a linstance dudit Alexandre
requérant droit lui estre administre a lencontre ledit Pa\ile non
comparant et provision telle que sembleroit que faire se devroit,
par la plaine chambre deschevins de Bruges a este dit et déclare
que ledit Alexandre doit estre absols de ceste instance par la non
comparition dudit Paule ; reservant audit Paule autel droit quil
doit avoir au principal, et que par manière de provision la cedule
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— 151 —
dont en principal estoit question soubssignee des mains dudit
Alexandre et Michiel Arnoulphin demeurera es mains desdis
eschevins tant que autrement en sera ordonne.
Actum xiiij* februarii a° lxvj.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1465-69, fol. 68 n. 8.
1093. — 1467, 16 Février.
Natal Salomono, patron d'une caraque de Venise, avait
amené au port de l'Écluse certaine quantité de malvisie
pour compte de Saba de Stephanus, et refusait de la livrer
et décharger avant d'être payé du fret et des avaries.
Le collège des échevins décide et déclare :
« que ledit patron est tenu de délivrer et deschargier les malvisies
et biens appartenans audit Saba tantost et sans delay n ; sur bonne
et suffisante caution ; et qu'aussitôt après le déchargement, ils
compteront ensemble de ce que ledit patron doit avoir, tant pour
son fret que pour les dites avaries.
R^,g. des sentences civiles ^ in-fol., de 1465-69, fol. 68 verso, n. 4.
1094.— 1467, 20 Mars.
Quittance donnée au Franc par les aldermans de la
Hanse d'Allemagne, en décharge de la part à payer par
le Franc dans la somme de 8000 livres de gros, accordée
en 1438, à la dite Hanse, à titre d'indemnité, par les
quatre membres de Flandre ; — ^ ter cause van de schade
die <îe koopman ghehad hadde up den vlaemschen stroom,
ende dat die vanden Vryen betaelt hadden hunne porcie
tôt drie laetste jaeren ende terminen. »
Orig. sur vélin ; scel de Hans Haderhasen, aldei*man de la Hanse, en
cire verte, p. à d. q.
Arch. de l'État à Btniges, Invent, des chartes dn Franc, p. 158, n. 417.
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— 152 —
1095. — 1467, 21 Mars,
Décret du Sénat de Venise.
Des frais des deux couriers d'Occident, la moitié est payée par la
factorerie de Londres et l'autre moitié par celle de Bruges; avec
l'engagement formel de délivrer à Bruges les lettres desti*jées à
cette ville, et à Londres celles qui portent cette adresse. Contraire-
ment à cette obligation, ils ne prennent pas à Londres la corres-
pondance de cette ville, mais il la lèvent à Bruges, au grand
désavantage des marchands de Londres. Il fut décidé que ces
courriers devront lever cette correspondance sur place, sous peine
d'amende de 25 ducats et de privation de leur office.
Arch. de Venise. Senato Mar,, V, 8, p. 111.
Record Offlce. Calendar ofstatepapers, Venetian^ 1. 1, p. 117, n. 402!
1096. — 1467, 16 Mai.
Déclaration provisionnelle faite par les échevins à la
requête des marchands catalans, qui fixe le taux du ducat
à 4 s. gros.
CartuJ, Groenenbouc onghecott,, fol. 223 verso, n. 3.
1097. — 1467, 27 Mai.
Upten beesch die Jan Langsclieede coopman vander duutscher
hanze als machtich ende procureur van Hans Baude als briughere
van eener obligatie, byder welker Armand Baen scipheere .van
Dordrecht verbonden was jeghen den voorseiden Hans Baude la
de somme van xxj Ib. sterlincx munte van Inghelant, die hy hem
gheleent hadde up ten bodeme van zinen scepe, die betaelt te «ine
in Inghelant als hy met zmen scepe daer commen zoude, metgaders
den costen van wisselen ende andere die daer up commen mochten,
alzo hy dies zeyde blyken by zekere letteren van obligatie bezeghelt
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— 153 —
met svoorseids Aernouds zeghele daer of tinhouden hier naer volcht :
Yoor allen und iètzilke, etc. Begheerende de voors. Jaa Langscheede
Tanden voors. Aernoude die hy daer over hadde doen arresteren
binnen der voors. stede vaa Brugghe betaelt te ziae vaader voors.
xxinj Ib. sterl. eade ooc vande costen die de vôors. Hans Baude
hadde daer omme moetea doen.
Daer up de voors. Aernoud Baea veraadwoorde of by zinen
procureur dade verandwoorden kennende de voors. cedule eode
de leeninghe gheschiet zynde naer den inhoudene van dien ; maer
zeyde dat de voors. Jan Langscheede gheene macht of procuratie
en hadde omme die te moghene heesschen, ende en mochte die
ooc niet heesschen als bringhersbrief, want die woorden : « bringher
dezer letteren, » ne waren niet gescreveu in de voors. letteren, dan
inde marge of achter an eene reghele van dien. Ende al hadde
hy goede ende souffîsante procuratie ende goéde cause van
heesschene, zo zeyde de voors. Aernoud dat hy van de voors.
somme niet sculdich en was, want hy die virel ende ghetrouwelic
betaelt hadde naer dat hy mçt zinen voors. scepe in Inghelant
commen was eenen Kerman van Wammele, coopman vander
duutscher hanze, residerende te Lonnen, die aldaer ouderman was,
die daer op last hadde vanden voors. Hans Baude ; presenterende
dat souflSsantelic te prouvene ; begheerende mids dien vanden
voors. heessche ontsleghen te zine.
Den voors. Jan van Langscheede jnde narae als boven repli-
quierende ende daer jeghen zegghende dat de voors. somme noit
betaelt en was; want dat men niet bevinden en zoude ende dat
mea ooc niet conde bevinden dat de voors. Herraan van Wammele
die ontfanghen hadde of last hadde tontfanghene ; want hadde hy
daerof last ghehadt, hy zoude de principale letteren ghehadt hebben
ende die hem ovorghegheven of emmer quitancie; daerot dat niet
bleec. Ooc zoude de voors. Herman van Wammele, die een goet
notabel coopman was, ghewach ghemaect hebben, of jn zyne
boucken, of in zyn testament dat hy maecte voor de ouderlieden
residerende binnen der stede van Brugghe, als hy trac te sint Jacops-
waert; ende als van zynder procuratie zeyde dat van gheenen
noode en was procuratie te tooghene, mids bringhere sbriefs was.
Sustinerende dat de voors. woorden : « briaghere sbriefs, » als stonden
zy thenden van eender reghele, dat die ghescreven waren metter
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— 154 —
zelver hand vande ghone die de principale obligatie ghescreven
hadde ; presenterende dat souffisantelikc te doene staen ende
procuratie te bringhene, up dats nood ware.
Den Yoors. Aernoud Baen daer up dupiiquierende eude zegghende
alzo hy ghezeyt hadde in zine andwoorde, ende voort dat hem
doende de voors. betalinghe, den Toors. Herman van Wammele,
de zelve Herman den principalen brief niet gheven en conste, mids
dat hy die niet en hadde ; maer dat de voors. Herman van Wammele
daer op qnitancie ghegheven hadde, die hy langhe tyd hadde in
zyn scip ; maer was die ghenomen met zinen scepe by zekere scepen
Tan Danzicke ; presenterende dat ooc te doene staen ; slutende
als boven.
Naer dat de voors. partien byden ghemeenen collège van scepenen
van Brugghe ghewyst hadden gheweist omme hare faiten te prouvene
ende te doene staen, ende dat binnen zekeren tyde daer toe ghestelt;
ende dat de zelve partien overghebrocht hadden zekere certificatien
ende letteren omme hare feiten daer mede te prouvene ; ende dat de
certificatie byden voors. Aernoude Baen overgheleyt, daer mede hy
meende de voors. betalinghe gheprouft thebbene, byden voors.
Jan Langscheede wederlegt hadde gheweist by vêle ende diversche
redenen die hy daer toe allegierde ende overghaf, jeghen welke
redenen de voors. Aernoud Baen andere redenen voorghestelt hadde
ende ooc overghegheven jn ghescriften ;
So was byden voors. ghemeenen collège van scepenen van
Brugghe, ghehoort al tguend dat de voors. partien tooghen ende
zegghen wilden, ghezien beesch andwoorde réplique ende duplique,
ende aile andere scrifturen die de voors. partien overgheleyt
hadden, ende up al ripelike ghelet, ghezegt, verclaerst ende
ghewyst dat de voors. Aernoud Baen den voors. Jan Langscheede,
inden name als boven, sculdich was up te legghene ende te betalene
de voors. somme van xxiiij Ib. sterl. begrepen inde yoors.
obligatie. Ende was voort de voors. Aernoud Baen ghewyst in de
costen van desen ghedinghe ter taxacie van scepenen.
Actum xxvij* maii a** lxvij.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1465-69, fol. 7d, n. 3.
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— 155 —
1098. — 1467, 13 Juin.
De et sur la question et différence estans par devant la plaine
chambre deschevins de Bruges par et entre Martin Bousy, Dominique
de Pireto et Donato Remundo patrons des galees de Venize
présentement gisans ou port de Lescluse, demandeurs dune part ;
et Guillaume Lefevere, Jehan Dhont, Cornilie Tandon Yelde,
Jehan Losschart et leurs compaignons, deffendeurs dautre part.
Disans et remonstrans lesdis demandeurs quilz avoient bien et
loyaulment vendu ausdis deffendeurs par moyen dun courretier de
làdicte ville une grande quantité de galles montant a grande somme
de deniers a payer par lesdis deffendeurs achateurs ausdis
demandeurs a certains termes et payemens, dont le premier
payement estoit escheu ; requérant pour tant lesdis patrons
demandeurs que lesdis deffendeurs feussent constrains a eulx payer
ledit premier payement.
A quoi lesdis deffendeurs respondirent recognoissans bien estre
vray que certain marchie de galles avoit este fait entre eulx et
lesdis demandeurs ; mais disoient que ledit marchie avoit este fait
a la bonne foy et par condition que ils dévoient estre biens
marchandables ; et pour ce quils avoient trouve que lesdites galles
estoient frauduleux et faulx, et point en aucune manière biens
marchandables, si requerroient lesdis deffendeurs que ledit marchie
et convention dévoient par nous estre jugiez de nulle valeur et non
devoir sortir aucun effect ; et que lesdis demandeurs dévoient
reprendre les galles par eulx venduz comme biens frauduleux et non
marchandables, et ainsi estre quites et absolz de leur dite demande.
Ensemble pluseurs autres raisons que lesdites parties disoient et
soustenoient.
Apres que sur ladite question et différent par ladite plaine
chambre deschevins de Bruges eussent este ordonnez et commis
certains marchans, assavoir Nicolas do Poge luquois, Franchois
Bertram cathelan et Jaques Dorie jenevois, pour entendre a
appointier lesdites parties se faire le povoient, et se non de faire
rapport de ce que besoigne auroient pour en oultre procéder comme
raison donneroit ;
Et que lesdis marchans avoient fait leur rapport de leur
besoigne; et que en après eussent este oyz et examinez a la requeste
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— 156 —
(lesdis deflfendeurs, assavoir Jehaa vander Waerde, Aernoud Sey,
Aothoine Lenart et Josse Piashallinc, tainturiers qui avoient ouvre
desdites galles ;
A par ladite plaine chambre deschevins de Bruges, tout oy et
sur tout eu bonne délibération de conseil, este dit, jugie et déclare
que le marchie et convention desdites galles fait entre lesdites
parties, devoit estre maintenu et tenir lieu, non obstant les raisons
par lesdis deffendeurs allègues. Et que par ce lesdis defifendeurs
estoient tenuz dentretenir et accomplir les payemens contenuz en
la convention dudit marchie.
Actum xnj* Junii a° lxvij.
Cartuh Groenenhouc onghecolL, fol. 224, n. 2.
JReg, des sentences civiles , in-foL, de 1465-69, fol. 80 verso, n. 4.
1099. — 1467, 15 Juin.
De et sur la question estant par devant la plaine chambre des-
chevins de Bruges par et entre Pierre Baudin, marchant de Florence
dune part ; et Albert Contarin consul et Jehan Serance, marchant
de Venize, comme commis de par la nation de Venize a la garde
des biens et marchandises de feu Marc Morezin, marchant de
Venize, nagaires trespasse en ladicte ville de Bruges, jusques a
la venue de ses héritiers dautre part ;
A cause de certain arrest fait par ledit Pierre Baudin sur la
moytie de quatre baies de poivre, et aussi la moytie de trois barils
de choux de geroflle, comme appartenant a Loys Basco, marchant
de Venize en diminution de la somme de cent cinquante livres de
gros quil disoit par ledit Loys a lui estre deue.
Lesdis Albert et Jehan comme commis dessusdis soustenant au
contraire que lesdis poivre et doux arrestez appartenaient audit
feu Marc Morezin et requerrant ledit arrest estre adnulle.
Chacune desdites parties requerrant avoir la possession et
recreauce desdis biens arrestez.
A par la dite plaine chambre deschevins de Bruges, oyes lesdites
parties en toutes leurs raisons, este dit et appointie que lesdites
parties seront admises a prouver leurs faiz, assavoir ledit Pierre
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— 157 —
Baudin que lesdîs poivre et doux arrestez appartenaient au jour
dudit arrest audit Loys Basco, et lesdis commis quilz appartenaient
alors aux héritiers dudit feu Marc Morezin. Et que considère ledit
arrest, la possession diceulx biens demeurera devers ledit Pierre
Baudin pour en disposer au prouffit desdis biens comme il appar-
tiendra, soubz caution quil sera tenu de bailler, de rendre ou cas
quil en échoit ce que il en aura receu.
Actum XV* junii a** lxvij.
Rcg, des sentences civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 81, n. 2.
1100. — 1467, 15 Juin.
En la cause pendant par devant la plaine chambre deschevîns
(le Bruges par et entre Dominique de Pireto, Marin Bousy et
Donato Remundo, patrons des galées de Venize présentement estans
ou port de Lescluse, demandeurs dune part; et Angele de Balseme,
Damian de Merula et autres leurs compaignons marchans du
Royaume de Secille, deffendeurs dautre part ; a cause du fret des
biens chargiez esdictes gallees oudit Royaume de Secille et menez
pardeca ; disans lesdis patrons demandeurs quils dévoient estre
payez dudit fret en ducas dor de Venize ou en la valeur diceulx
selon que les changes valoient en ladite ville de Bruges desdis
ducas au jour ou jours que ledit fret se devoit payer ; et ce par
vertu de la cedule ou police qui sur ledit fret avoit este faite ça
Secille par escript.
Lesdis marchans de Secille deffendeurs disans et soustenans le
contraire, assavoir que lesdis patrons dévoient estre contons de
recevoir pour chacun ducat inj s. gr. et non plus ; et que non
obstant ladite police faite de ducas venetians, et non point do
ducas dor, convention estoit oudit Royaume de Secille que ilz
pevoient satisfaire en payant pour chacun ducat iiij s. gros selon
la coustume, en offrant de ce prouver : et a ce allcguans pluseurs
raisons que aussi ils avoient baillez par escript.
Veues les escriptures desdites parties, assavoir demande,
response, réplique et duplique ; et aussi considère que ladite
question concerna matière de fait qui requiert célérité en justice ;
et sur tout eue bonne et meure délibération de conseil, a par ladite
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— 158 —
plaine chambre deschevius de la yilie de Bruges, este dit, appoiotie
et déclare que lesdites parties et cliacune dicelles estoient en Ëiits
contraires et feroient apparoir de leurs faiz par eulx proposez
endedens ung an prochainement Tenant ; et en oultre lesdis eschevins
estimoient le ducat de Venizc a cincquante gros monnoie de
Flandres selon lordonnance do la monnoie faite et publiée de par
nostre très redoubte seigneur et prince ; et que pour tant lesdis
de Secille dévoient et doivent des maintenant payer a cause de
leurdit fret ausdis demandeurs pour chacun ducat cincquante gros,
et ce en deniers dor ou dargent a lestimation et avaluation et en
telx'' deniers que en ladite ordonnance derrainement publiée ont
cours ou pays de Flandres ; et que en recevant ledit fret en -telle
monnoie que dessus, lesdis patrons demandeurs seront tenuz de
donner bonne et seure caution ausdis marchans de Secille de rendre
et restituer se restitution faire se doit selon ladite ordonnance
que finablement veues les preuves et productions desdites parties
sera jugie par lesdis eschevins de Bruges.
Actum XV* junii a** lxvij.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1465-69, fol. 81, n. 3.
1101. — 1467, 18 Juillet.
Comme question et différence se feussent meues par devant la
plaine chambre deschevins de Bruges par et entre Jaques Balby et
Lenard de Bouduneus, marchans de Venize, comme procureurs de
Franchois' de Priolis, marchant de Venize, demandeurs dune part ;
et Pierres Morezin, marchant de Venize, comme patron dune
caraque de Venize présentement gisante ou port do Lescluse,
nagaires par lui achatee, et de laquelle souloit estre patron Nadal
Salomoni de Venize, deffendeur dautre part.
A cause de certain arrest que lesdis demandeurs avoient fait sur
ladite caraque jusques a la somme de cent cincquante et sept livres
de gros, monnoie de Flandres : disans et proposans lesdis
demandeurs que ledit Franchois de Priolis avoit fait chargier a
Venize en ladite caraque de laquelle lors estoit patron ledit
Nadal Salomoni xxv grans sacz de cotton pour estre menez en
ycelle jusques ou port de Lescluse, et dillecq a Bruges, poisans
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— 159 —
XIX milliers et cinq cens livres poix de Venîze ou environ ; et que
en revenant les dis cottons pardeca, ils auroient eu perte et
dommaige, tant par ce que lesdis cottons avoient este moillez,
gastez et pourriz en grant partie, et aussi par la faulte du nombre
de poix desdis cottons non délivrez jusques a la somme de cent
cincquante sept livres de gros. Disans aussi que selon la coustume
et usaige de Venize, les carraques et neifs qui chargent illecq biens
et marchandises, sont tenues et obligiees a refondre, restituer et
payer toutes les pertes et domraaiges que par faultes desdites
caraques et neifz adviennent ausdis biens et marchandises.
Soustenans que esdis cottons par la faulte de ladite caraque ils sont
adommaigiez jusques a ladite somme de clvij Ib. gros. Et que pour
recouvrer ycelle, ils avoient et ont fait arrester ladite caraque.
Requerrans par vertu dudit arrest estre payez et recompensez
desdites pertes et dommaiges jusques a ladite somme.
A quoy ledit deffendeur respondy disant quil avoit bien et
loyaulment achate ladite caraque et bien paye publiquement au
sceu et veu de chacun qui y povoit avoir interest, et que lesdis
demandeurs ne pourront faire apparoir que ladite caraque feust
ou soit a eulx obligie, selon les usages et coustumes de la ville de
Bruges ou du pays de Flandres, ou ladite vendition avoit este faite ;
mesmement que ladite caraque avoit este pardeca gisant oudit port
de Lescluse lespace de six mois et plus, pendant lequel temps ledit
Nadal patron dicelle avoit délivre et fait délivrer les biens qui en
ycelle avoient este chargiez a ceulx a qui ilz appartiennent et en
avoit receu son fret ou aumoins estoit asseur de recevoir ycellui
et tant diceulx cottons que des autres marchandises chargiees en
ycelle. Disant aussi que ledit Nadal, patron de ladite caraque
avoit este repairant publiquement en ladite ville de Bruges, et
aussi a Lescluse, pour respondre a chacun homme qui lui vouldroit
faire demande par lespace de six mois et plus ; pendant lequel
temps il avoit expose a vente ladite caraque publiquement et tant
que ledit deffendeur lavoit achatee aussi publiquement et lavoit
fait appareiller de pluseurs instrumens, ancres, cables et autres
instrumens qui y failloient, et aussi fait avitailler pour partir dicy
et faire son voyage la et ainsi quil avoit propose ; et ladite caraque
reabillie et vitaille, et toute preste pour partir, lesdis demandeurs
lavoient fait arrester fraudeleusement a tort et sans cause, par
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— 160 —
les raisons dcssusdites, et mesmeraent par ce que silz avoient ou
action a lencontre de ladite caraque, ilz la dévoient avoir intentée
avant quelle fust vendue, car a ce faire ilz avoient temps assez.
Soustenant que par ce ledit arrest avoit este fait fraudeleusement,
a tort et sans cause, et quil devoit estre jugie nul et de nulle
valeur ; et que ledit deffendeur en devoit estre absolz de ladite
demande ; ensemble pluseurs raisons par lesdites parties alléguées.
Est il que oyes lesdites parties en toutes leurs raisons, et eu sur
tout bonne et meure délibération de conseil, et mesmement aux
loix coustumes et usages dudit pays de Flandre en telx cas
entretenues*et observées ;
A par ladite plaine chambre deschevins de Bruges este dit, jugie
et declaire que ledit arrest fait par les demandeurs sur ladite caraque
est et doit estre de nulle valeur, et quil doit estre mis au néant,
et que ladite caraque avecq ses appartenances doit estre relaxée
plainement et entièrement dudit arrest, et ledit deffendeur absolz
de ladite demande ; reserve ausdis demandeurs, ou dit nom, leur
action et droit a lencontre dudit Nadal Salomoni jadiz patron de
ladite caraque et ses biens si avant que droit et raison le vouldront.
Actum xvirj* julii a** lxvij.
Arch. des sentences civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 87, n. 2.
1102. — 1467, 4 Août.
Upte questie ende gescil wesende voor tghemeene collège vaa
scepenen van Brugghe, tusschen meester Patrie Home prothonotaris
ende archediakene van Thendale in Scotland, heesschere an deea
zydo ; ende Jan du Solier, houdende banc van leeninghe binnen der
stede van Brugghe, verweerere an dander zyde.
Zeggliende de voorseide meester Patrie dat in de maent vaa
julio jnt jaer lxv hy ontleende vanden voors. Jaune du Solier
XX croonen, ende ghaf hem te pande ende in zekerbede by manière
van bewarenesse drie ghevoederde clocken, eene roode, eene brune
ende eene zwarte, ende eenen zwarten caproen, eene voederiughe
van bevere, eenen kerle van worsette, eene buerse van goedcne
lakene ende een decsel van blaeuwer vaerwen, alzo hy dat zeyde
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— 161 —
blyken by eender cedule, die hy daer toocbde, danop tinbouden
hier naer vocbt.
Ego Johannes de Gellario fateor me habere de bonis magistri
Patricii Home, apostolice sedis prothonotarii, archidiaconi
Teindalie, etc. très togas foderatas, unam rubeam, aliam brunam,
terciam nigram, et unum caputum nigrum, unam foderaturam de
bcvere, uaam tuuicam de worset, unam bursam de panno deaurato
et unum coopertorium blavi coloris; et super ista bona prestari
eidem magistro Patricio viginti coronas monete Francie, ad usum
banciii nostri.
Aldus gheteekent : Ego Johannes antedictus banc celam signari
manu mea propria die xij* julij a® 1465.
Begheerende de voors. parcheelen weder thebbene mids opleg-
ghende de voors. xx croonen.
Daer jegben de voors. Jan du SoUier verandwoorde kennende
de voors. parcheelen over u jaer vanden voors. meester Patrie
in pande ontvanghen hebbende, ende daer up gheleent hebbende
de voors. xx croonen naerder costumen ende usaigen van zinen
bancke, zegghende voort dat naer den previlege die hy ende andere
bondende ghelycke bancken hebben van onzen harden gheduchten
heere ende prince, zy niet ghehouden en zyn de parcheelen die men
bemlieden in pande gheift, niet langere te houdene dan een jaer,
ende tjaar leden zynde, zy moghense vercoopen ende haerlieder
beste der mede te doene. Zegghende voort dat hy de voors. panden
vêle langhere dan een jaer ghehouden hadde verbeydende de
lossinghe van dien. Ende want de voors. meester Patrie, noch
niemene van zinen weghe, ghecommen en was omme de voors.
panden te lossene, zo hadde hyse doen vercoopen, daer ot hy
nauwelike betaelt en es van den rechte vanden voors. bancke ;
twelke hy wel mochte doen naer den voors. costumen ende usaigen
vanden voors. bancken daer up onderhouden. Begheerende vanden
voors. heessche ontsieghen te zine ; met meer woorden die de voors.
partien daer toe zeyden ende allegierden.
So was byden voors. gheraeenen collège van scepenen van
Bnigghe, ghehoort al tguend daer de voors. partien daer toe
tooghen ende zegghen wilden ; ghezien de voors. cedule ende ooc
tprevilegie vande voors. banckhouders, ende up al ripelike ghelet,
ghezeyt, verclaerst ende ghewyst dat de voors. Jan du Selier
11
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— 162 —
schuldich es vry, ios, ledich ende qui te te zine van den heesscbe
vanden voors. meester Patrie, ende dat de zelve meester Patrie
sculdich es hem daer of te lateiie onghemoeyt.
Actum iij" augusti a** lxvij.
■«D»-
CartuL Groenenbouc onghecott.^ fol. 229, n. 2.
Reg, des sentences civiles ^ in-fol., de 1465-69, fol. 89, il 3.
1103.— 1467, 13 Octobre.
Ordonnance du duc Charles-le-Téméraire sur la fabrica-
tion et le cours de la monnaie.
Tnvent. des chartes de BntçeSy t. V, p. 537.
Texte imprimé en entier loc. iaud.
1104. — 1467, 7 Novembre.
Le collège des échevins fait l'évaluation suivante des
diverses pièces de monnaie qui lui furent présentées par
Marguerite van Munster, bourgeoise et hôtesse de l'Aigle
noire (zwarten haerne) :
Dix lions (leeuwen), à 6 s. gros pièce ;
Trois ridera, à 5 s. gr.
Deux florins du Rhin à 44 d. gr.
Deux Guillermus à 46 d. gr.
Un ciincicaert à 32 d. gr.
Un Arnoldus à 2 s. gr.
Deux saluts à 40 d. moins un esterlin.
Le sol (stuver) d'argent, à sept esterlins.
Trente huit vieilles plaquettes (oude placken) à 2 d. gr
Huit braspenningen à 8 esterlins.
Douze doubles blancken à 5 d. gr.
Six stoters à 5 d. gr.
Un twalvaert à 14 mites.
CarttiL Groeiieubouc onghecott.f fol. 233 verso, n.i
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— 168 -
1106. — 1467, 24 Novembre.
Lettre d'entrecours et de commerce entre l'Angleterre et
la Flandre, accordée par le duc Charles-le-Téméraire, pour
une durée de trente ans.
CartuL RoodenhouCy fol. 219 verso.
Publiée par Rymbb, Foedera^ t. V, 2* part., p. 149.
1106, — 1467, 12 Décembre.
De et sur la cause dappel faicte et interiectee des consuls de la
nation de Portugal résidons en la ville de Bruges par Alvere Dyas
marchant portugalois de la sentence donnée par lesdis consulz au
prouffit de Jean Alvares maistre dune neif de Portugal nommée
GarsaUj a eschevins de Bruges, ausquelx selon le previlege ottroye
aux marchans de Portugal résidons ou pays de Flandres, les
marchans de Portugal peuent appeller des sentences de leurs
consulz ; après que ledit appellant a este oy en ses raisons et
causes de grief, par moyen desquelles ycellui appcllaut a appelle,
quil exhiba' par escript ; et ledit Jehan Alveres appelle en sa
response et deffense au contraire ; veue aussi ladite sentence desdis
consulz, et aussi oyz yceulx consulz en leurs raisons par lesquelles
ilz ont este mcuz a rendre et donner leurditc sentence ; veu aussi
le propre livre du compte de la recepte des biens par ledit appellant
deschargiez ; et aussi considère la coustume sur le fait du deschar-
gier les marchandises venans de Portugal hors la grande mer et
la délivrance diceulx biens en ladite ville de Bruges ; et sur tout
eu bonne et meure délibération de conseil et avis ;
A par le commun collège deschevins de Bruges comme juges de *
ladite appellation este dit, jugie et déclare que lesdis consulz juges
ont bien jugio, et ledit Alvere Dyas appellant mal appelle ; et que
ainsi ledit appellant doit payer et restituer les deux baies qui
faillerent en la descharge desdis biens en ladite ville de Bruges
et dont question a este par devant lesdis consulz, reserve son action
envers Loys Alfonse son compaignon deschargeur desdis biens, si
avant que droit et raison le vouldront.
Actum xij** decembris a*^ lxvij.
Beç. des sentences civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 131 verso, n. 3.
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— 164 —
1 107, — 1 468, 7 Janvier.
Nicolas de Mol qui avait épousé la veuve de Nicolas de
Landas, avait attrait Guillaume Focx, « comme atoume et
facteur de Jehan Middelton, marchand d'Angleterre, pour
avoir paiement de deux tonnelets de raisins de corinthe
pesans 406 livres à 15 s. gros les centz livres et de quatre
tonneaux une pipe de waides du prix de 12 Ib. gi*os par
tonneau »; et i)onr cette cause « il avait fait airêter en la
ville de Bruges, ledit Guillaume Focx. v Celui-ci i-épondit
qu'il avait obtenu bonne quittance générale, scellée à Calais;
mais le demandeur affirmait ne l'avoir délivrée que pour
échapper « aux oppressions et molestations » qu'on lui fit
à Calais, et comme « a ce constraint pour être élargi des
prisons ou il estoit, non chalant quelle quitttance il donnast
pour être délivré. ?? Le collège des échevins, « par sentence
interlocutoire » , admit le demandeur à prouver que la
quittance générale qu'on lui opposait, ne comin'euait pas
les raisins et waides dont s'agit, et ce endedens xv jours
prochain venant.
R^g. des sentences ciciles, in-fol., de U05-(î9. fui. VSi versO; n. 2.
nos, — 1468, 9 Janvier.
Le IX"** jour du mois de janvier a^ lxvij, Pierre Baudin,
marchant de Florence comparant par devant eschevius de Bruges
*rclaxa, quita et anneanly do tous poius larrost par lui fait paravant,
assavoir le xu™* jour de may oudit an lxvij, sur xx botes dalnuos
de Barbarie, figures de cette marque |4-| gisant eu lostel et celier
ou Albert Contariu, marchant de Venizêct consul de la dite uatiou
en ce temps demeura comme appartenant a Sabc de Slepbauis et
ses frères marchans de Yenize. Et consenty ledit Pierre Baudin
que non obstant ledit arrest par lui fait, ledit Albert Coutarin en
joyst dudit aluu et en fesist sa voulcntc comme se oucques arrest
de par lui ny eust este fait. Actum ut supra.
Reff. des sentences civiles, in-fol., do 14654»<> fol. i:r\ n. 4.
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— 165 —
1109. — 14G8, 2G Février.
Jean ]\Iaertins qui avait décliargé an Z\vin et transporté
en Zélande, une quantité de fruit (fruité) non estaplée,
doit payer 12 11). par. d'amende.
Gi'fienenbonr onghecott.y fol. 235^, n. 1.
R^g. des sentences civiles, in-fol., de 1465-69, fol. 138, n. 6.
Ce même jour, le collège ordonne une enquête au sujet de
cinquante cinq barrriques do vins que deux capitaines bretons
avaient vendues à Sluis sans passer par l'étaple de Bruges. Ibid*^
fol. 138, n. 7.
1110. — 1468, Mars.
Charte de privilèges accordée aux marchands génois
par le duc Charles-le-Téméraire. Ai^rô^ avoir rappelé les
concessions antérieures de 1414, 1421, 1434 et 1459, il
poursuit en ces termes :
Nous ensuivant le bon propos et voulenté do nosdis fcuz seigneurs
ayeul et père, disirans le bien et Tentretenement do la marchandise
en nosdis pays, a iceulx de Gcnnes avons loué, gréé, confermé,
ratiffié et approuvé ; louons, gréons, ratiffions et approuvons, par
le teneur de cestes, pour en joyr et user en la forme et manière
que octroyé leur a esté par nostre dit ieu seigneur et père, selon
la teneur de sesdictcs lettres de modération et correction, sauf en '
tant quil touche le quatriesme article dosdis anciens privilèges
faisant mention des portaiges, dont iceulx do Gennes useront et
seront tenuz de user dores en avant selon et au cas, suivant
certaine sentence sur ce donnée et rendue en nostre ville de Hesdin
par nostredit feu seigneur et père le cinquiesme jour de novembre
lan mil ccoc quarante ung.
1. Cest assavoir que se par fortune de tempeste ou autrement
il avenoit que leurs maronniers feussent contrains de getter oultre
bort en mer partie de leurs marchandises hors de leurs carraqnes,
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— 166 —
navires ou galées, et que icélles marchandises arrivassent à terre,
à quelque coste de noz pays, terres et seigneuris que ce feust ou
soit, en ce cas les raesmes Genevois puissent et pourront mettre
main à leurs dictes marchandises franchement, sans pour ce
encourir en aucune amende envers nous ou noz officiers ; et
scmblablement que ilz les puissent et pourront mesmes peschier
et faire peschier partout sur nostre stroom de tous nosdiz pays,
terres et seigneuries ; et se par autres que par eulx ou leurs gens
leursdictes marchandises feussent ou estoient peschéez, nous
voulons que tels pescheurs soient et seront tenuz, et se mestier
est contrains de les leur rendre moyennant refusion de leur labours
et salaires raisonnables à Tordonnance des loys où ce sera advenu.
2. Item, voulons et consentons que se en aucunes des navires
desdiz de la nation de Gennes, feussent carraques, galées ou aultres
vaisseaulx, iceulx de Gennes eussent aucun esclavons a eulx
appartenons, qui s^en feussent fiiyz et ralongiez deulx ou autrement
partiz de leursdictes carracques, galées ou navires, en ce cas les .
patrons, maistres, gouverneurs ou maronniers puissent iceulx
esclaves par noz officiers des lieux où ilz seront trouvez, faire
prendre et arrester quelque part que ce soit, hors lieu sainct, et les
ramener en leurs dictes carracques, galées ou navires lyez, chaynez
ou autrement, à leur plaisir, et illec les retenir et garder comme
bon leur semblera, sans mesprendre ne estre calengiez ou molestez
à ceste cause en aucune manière ; sauf que se débat se mouvait sur
ce entre lesdicts esclaves et lesdis de la nation de Gennes ou
contraire, la congnoissance en demeura à noz officiers et loix illecq.
3. lietHy et se ceulx de ladicte nation de Gennes ou aucuns deulx
eussent ou avoient aucuns marchandises chargées sur autres navires
et dautre nation que de celle dudit Gennes, et que par fortune de
naufraige ou aultrement feust forcé de les getter oultre bort en mer,
et après arrivassent à terre, ou feussent peschées soubz nous, en
ce cas ilz pourront pareillement mectre main à icelles leurs
marchandises, et seront noz officiers et subjectz quil appartiendra
tenuz de les délivrer si avant que lesdiz de Gennes feront deument
apparoir par leurs marques ou aultrement lesdictes marchandises
leur appartenir, en payant aussi par eulx toutesvoies aux pescheurs
qui les auront sauvées et recueillies leurs paines et salaires
raisonnables telz et à lordonnance que dessus est déclairé.
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— 167 —
.4. Item, et se cy après il avenoit que question so meust par devant
les bourgemaistres, eschevin et conseil de nostre dicte ville de
Bruges pour debte ou autre chose civile, soit eu demandant ou eu
defifendant qui touchant ou peult touchier aucuns marchans de
ladicte nation de Genncs, lesdiz de la loy, parties oyes, sil leur
appert deuement de ladicte debte ou demande, seront tenuz de
incontinent et sans plus de delay condempner ledit dofifendeur à
payer icelle debte audit demandeur ; par vertu de laquelle
conderapnation icelluy demandeur pourra toutes et quantesfois que
bon lui semblera faire arrester sa partie condempnée pour le
fournissement de sa sentence et condempnation, et ne sera en tel
cas le deflfendeur receu par procureur.
5. Item, se aucun marchant de ladicte nation de Gennes faisoit
ou commectoit aulcun delict digne de punition criminelle dedens
nostre dicte ville de Bruges, ou les fins et mettes de leschevinaige
dicclle, lesdiz de la loy ne pourront pour ce procéder contre ledit
marchant délinquant, ne a larrest ou détention de sa personne,
sans premièrement en advertir les consuls et aucuns marchans
dicelle nation, afin quil leur appere dudit crime et delict, et que
ilz puissent faire ou baillicr excusations et deffenses au contraire
pour ledit délinquant, se bon leur semble ; ouquel cas lesdiz consul
et marchans seront tenuz de respobdre pour icelluy délinquant et
de l'amende civile en quoy il seroit ou pourroit estre encouru à
cause de son delict envers nous et partie; exceptez toutes voies
de cas dignes de peine capital.
6. Item, voulons consentons et ordonnons que se cy après aucun
de quelque estât, nation ou condition qu'il soit, se oblige pour fait
de marchandise ou autrement envers autruy à lui payer la chose
recongneue en deniers comptans, ou à certain jour, par cédule
escripte de sa main ou signée de son seing manuel ou séelléo de
son séel ou signet privé ou autre autenticque ; en ce cas l'obligié
ne pourra et ne sera receu par son serment à dénier ladicte debte,
si avant le créancier fera deuement apparoir que ladicte cédule
obligatoire aura esté ou sera superscripte ou subscripte de la main
de celui qui aura recongneu ladicte debte, ou signée de son seing
manuel ou de son séel ou dautre signet approuvé par tesmoings
dignes de ioy ou aultrement souffîsamcnt ; à quoi icellui créditeur
sera receu ; lesquelles cédules obligatoires ainsi congneues ou
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— 168 —
appronvées par devant lesdiz de la loy de nostredicte ville de
Bruges, iceulx de la loy pourront sur icelles procéder par
pandinghes au prouflSt dudit créancier, tout ainsi que se telles
lettres eussent dès le commencement esté ou estoient eschevinales
ou autenticques.
7. Itemy et sil avenoit que soubz umbre d'une information ou
enqueste vulgairement appelée en thiois Keurgerecktej aucun
marchant de ladicte nation estoit injustement et à tort calengié
et condempné en aucune paine ou amende pécuniaire, et que de
son innocence il puisse faire deuement apparoir aux eschevins de
nostre dicte ville, posé que ladicte paine ou amende fust payée,
elle lui sera rendue, et ceulx qui lauront ainsi à tort accusé, punis
par justice publiquement selon l'exigence du cas.
8. Ueniy et au regard des keures et statuz des balles despiccries de
nostre dicte ville de Bruges, quant aux biens meuUiez, voulons et
ordonnons que toutes et quantes fois que aucun marchant de ladicte
nation de Gennes amenra en icelle notre ville de Bruges aucunes
espices ou autres marchandises concernant lesdictes halles despi-
ceries moillées de la mer ou aultrement, en tel estât que sans répa-
ration elles ne se puissent garder, en ce cas ledit marchant pourra
vendre lesdictes marchandises telles quelles sont à cui que bon lui
semblera, soit bourgeois ou non bourgeois de nostre dicte ville,
sans les autrement cherchier ou deffardeler, pourveu toutes voycs
que sil les vend à aucun non bourgeois, le bourgeois de nostre dicte
ville les pourra recouvrer pour le pris du marchiet fait, et ce avant
la délivrance desdites marchandises, et pour conguaistre oudit cas
dudit pris et autres choses qui en déppendent, incontinent le marchié
conclu, le vendeur sera tenu de le signifier du moins à deux bourgeois
de nostre dicte ville de bonne famé et renommée, qui se meslent de
la négociation et marchandise desdictes halles despiceries; lesquels
seront tenuz de lui respondre des sesdictes marchandises en dedans
six heures de jour prochainement après ensuiant, sur paine de perdre
à toujours le bénéfice de ladicte recouvrance. Et se le marchant qui
aura marchandises en tel estât que dit est, demande licence au doyen
pour les nettoyer et mettre à poin en la présence de tèsmoings dignes
de foy, et ledit doyen, veues par lui ou non veues lesdictes marchan-
dises, ne lui veult octroyer ladicte licence, ledit marchant pourra
prendre trois bourgeois notables eulx congnoissans en telles mar-
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— 169 —
oliandises, et se ilz ou la pluspart deulx jugent que icelles marchan-
dises ayent besoing de réparation, en ce cas ledit marchant pourra
incontinent les réparer, sans les povoir remectre en ses nefz et
vaisseaulx jusques à ce que ledit doien, ou en son refus et deffault
comme dit est, lesdiz trois bourgeois ou la plupart deulx lui aura
donné congié de ce faire.
Et afin que les choses dessusdictes contenues en ce présent
article soient mieulx observées et entretenues en temps à venir,
nous voulons que en signe de perpétuelle mémoire, elles soient
expressément escriptes, spécifiées et déclairées en la chartre des
status et keures desdictes halles, et est à entendre que serablable-
ment sera et doibt estre fait et usé d'ores en avant au regard de
toutes autres denrées et marchandises concernans et deppendans
desdictes halles d'especeries.
9. //em, avons de notre plus ample grâce ottroyé, consenty
et accordé, et par ccsdictes présentes consentons et accordons
ausdiz de la nation de Gennes que des privilèges, franchises et
libertez, ensemble de tous les poins et articles dessusdiz et de
chascun d'eulx, ilz pourront d'ores en avant joyr et user plainement
et paisiblement en et par tout noz pays et duchiez de Bourgoiugne
et de Brabant, pays et contez de Hollande, Zelande et Frise, et
generallement en tous noz aultres pays, villes, terres et seigneuries,
tout ainsy et par la forme et manière qu'ilz ont fait par cy devant,
peuent et pourront faire en nostredit pays et conte de Flandres,
moyennant et parmi ce toutesvoies que iceulx de Gennes tiendront
leur estaple et feront leur résidence en nostre dicte ville de Bruges
et non aillieurs en nosdiz pays et seigneuries.
10. Et s'il advcnoit que pour guerres qui se mouvroient entre
nous et lesdiz de Gennes, ou pour aultre cause raisonable touchant
nostre faict ou de noz pays et subgectz, nous ou nosdiz successeurs
vueillons rappeller ledit octroy accordé ausdiz de la nation de
Gennes, en ce cas iceulx de ladicte nation auront jour et terme de
dix huyt mois de partir de nosdiz pays et faire conduire hors
d'iceulx noz pays leurs biens et marchandises sauvement et
seurement, après ce que de par nous leur aura esté signifié audit
Bruges nostredit rappel.
11. Iteni^ voulons et ordonnons que en autres choses lesdiz
marchans de la nation do Gennes seront tenuz de gai^der et observer
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— 170 —
et entretenir les ordonnances, status et keures desdictes halles
et des officiers de nostre dicte ville et de y obtempérer ; et aussi
de obéir et eulx rigler, conduire et gouverner en l'exercice et
communication de leurs marchandises en nostre dicte ville selon
les autres ordonnances et keures dicelle sur ce faictes, sans faire
ou aller au contraire en aucune manière.
Donné en nostre chastel de Hesdin ou mois de mars l'an de grâce
mil quatre cens soixant et huyt.
Ainsi signé : Par Monseigneur le Duc. J. Gbos.
Arch. du royaume à Bruxelles ^ Codex des Génois, fol. 8.
Imprimé par Dbsimoni, Docutnenti, p. 440.
Le compte communal de 1468-69, fol. verso, n. 1 porte en
dépense.
Betaelt den clerc van meester Symoen vander Karest ter causen
van dat hy copyerde de privil^en vanden Jenevoysen, xx s. gr.
M. Desimoni, p. 527, donne le tableau suivant du mouvement
commercial des Génois en Flandre et Brabant.
I. Articles d'importation.
Métaux. — Acier. Vif argent. Fer. Étain.
Pierre, terre et bitume. — Ambre (berusieen et bornstenej dans
Guicciardini, p. 165, ossia pietra che arde, succUio),
Bois en grume et bois ouvragés. — Buis. Rames.
Céréales. — Riz.
Fruits. — Amandes. Prunes sèches. Raisins secs.
Épiceries. — Cinnarae. Cubebe. Gingembre vert, et imbibé de
jus de limon ou citron. Poivre. Zedoaire. Sucre blanc.
Matières de teinture — Alun. Galles. Graine d'écarlate. Guède.
Sandal.
Chairs et poissons. — Chair de porc. Celerin. Poisson salé
d'Allemagne (rumbï). Lards, parmi lesquels celui de veau
marin.
Produits d'animaux. — Beurre. Fromage, Cire, Miel.
Pelleterias. — Hermines.
Boissons. — Bière. Vins de Grèce, de Grenade et de Provence.
Matières textiles. ^ Laines d'Angleterre.
Filatures. — Fils d'or et d'argent. Soie filée et teinte.
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— 171 —
Tissus. — Crêpes. Draps d'or et de soie. Manteaux (pïleorume).
Satins. Velours. Cendal. Toisons. Voiles pour galères.
Objets de chancellerie. — Papier pour écrire.
Merceries. — Boites. Épousettes {retarum porcinarum) ?
Huiles. — D'olives de Gênes.
Produits chimiques et pharmaceutiques. — Aigrums (Arquinetta).
Cendres. Cumin. Crocus ou fleur de safran (croco). Galange.
Mithridate (antidote. Colgrave). Poudre de salpêtre (unam pipam
pulverîs salvistri. Rymer, vol. III, part. III, p. 91). Sel. Triade.
Orfèvrerie. -^ Corail. Joyaux. Or travaillé.
Armes. — Lances. Flèches.
II. Articles d'exportation.
Métaux. Argent. Cuivre.
Métaux travaillés. Cloches de bronze fondues à Malines, Anvers
et Amsterdam. Quatre statues en argent des quatre Évangélistes
exécutées d'après des modèles expédiés de Gênes.
Céréales.. Froment. Seigle. Orge. Avoine. Pois. Fèves. Vesces
et toutes autres sortes de grains.
Pelleteries, cuirs bruts et travaillés. — Peaux de chevreau, de
cerf et autres animaux. Cordouans. Cuirs de bœuf. Chaussures.
Matières textiles. — Laines. Lins.
Filés. — Fils de lin.
Tissus. — Tapisseries. Bonneteries de diverses espèces et
couleurs. Canevas. Camelots. Mouchoirs. Dentelles. Ostades ou
étoflfes. Draps d'Angleterre et de Flandre. Draps grossiers (ruvidij
fl($ssargiœ). Draps teints. Soies. Tapis. Tapisseries pour meubles
{duodena una sedilium de tapessaria). Toiles de lin écrues et
blanchies. Toiles peintes. Nappes.
Mercerie. — Écritoires. Cordages {snoeren). Ciseaux.
Meubles. — Ameublement de maison. Bassins de cuivre.
Aiguières.
L'auteur ajoute qu'il a trouvé dans un registre des Archives de
Saint-Georges, du temps de l'ambassade de Giovanni Serra auprès
de Henri VI d'Angleterre, l'annotation suivante : « toallias duas
magnas de Brugiis pulcras. » Drictus Officii Angliae, anni 1460,
car. 3 verso.
Plus loin (p. 537), il donne le tableau dos plus intéressants de la
monnaie de Flandre et de Gênes.
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172 —
Années.
Espèces (le Monnaies.
Or On ArJOBtfin Vakcr
— ' eu
Grammes, francv
Monnaie de Flandre.
1299 Gros de Flandre égal au gros
tournois de France (circa) . .
1343 Gros susdit (approximai if). . .
1390 Pièce de 2 gros
1409 Idem
1433 Idem
1453 Idem
1466 Pièce de 4 gros
1467 Idem
Monnaie de Qônes.
1310-15 Florin, d'or effectif de Gênes de
20 sous (soldi)
1343 Idem de 25 sous
1390 Un sou ou moitié de gros d'argent
eflfectif
1395 Florin d'or de 20 sous ....
1412 Florin de compte de 25 sous . .
1429 Idem comme dessus
1450 Idem comme dessus, de bon aloi,
jusqu'à la fin du 15** siècle . .
1502 Ducat d'or en or
1536 Lire de Gènes de compte, de
20 sous
1564 La même en argent de 20 sous .
1565-68 Écu d'or délie cinque stampe. .
1570 Sire de Gênes en argent de
20 sous
1667 Écu ou demi pistole de Gènes. .
3.535
3.535
.060
3.08L
3.9G5
2.800
2.039
2.394
1.618
1.481
3.234
2 773
o.r>2
0.<3
0.3:1
0.72
0.62
12.i:
1.432 0.K2
; I2.i:
30.188, !•>
24.GI0I O.K.
21.400. 4.r.
' 12.1:
10.580" 23')
9.134 2.0.^
' 10.54
I
8.953 IW
10 CI
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un. — U68, 10 Mars.
A tou«, etc. Bourgniaîstrc etc. salut. Comparurent en droit
Thomas Portunary marchant de Florence, résident en ladite ville
de Bruges, comme procureur de Lyonnel de Rubis ou nom de
Fraucisquin Mory et Julian de Zacharie, ayent certain protest en ses
ruains fait a Lyon par ledit Lyonnel de Rubis pour et ou nom desdis
Franscisquin Mory et Julian de Zacharie et leurs compaignons a
lencontre de Henry Hemiret Danvers de la somme de nj° xlviii
escus de France, a raison de cinquante gros et demy chacun escu,
dune part; et Glaude de Millemont, bourgois de Lyon, comme plesge
dudit Henry Hemiret, dautre part; disant et proposant ledit Thomas
oudit nom quil avoit soubz lui lobligation dudit Henry Hemiret
comme principal et dudit Glaude de Millemont comme son plesge
de ladite somme de iij^ xlviii escus, et par laquelle ledit Glaude
sestoit constitue non pas seulement plesge, mais principal debteur;
et pour ce quil ne povoit trouver en ladite ville de Bruges ledit Henry
Hemiret, et quil avoit trouve ledit Glaude, il requerroit oudit nom
dicellui Glaude estre paye et contente de ladite somme.
Sur quoi ledit Glaude respondy après quil avoit veu ladite lettre
obligatoire, quil estoit vray et confessa estre obligie en ycelle somme,
et quil estoit bien tenu de le bien payer, pourveu quil auroit sa
réservation et son droit alencontre ledit Henry Hemiret; ensemble
certaines autres raisons par lesdites parties dites et alléguées.
Et sur ladite question oyes lesdites parties et mesmement la
recognoissance dudit Glaude, avons par nostre sentence et par droit
condempne ycellui Glaude, a payer et contenter ledit Thomaô de
Portunary oudit nom de la dite somme de lu*' xlviii escus au pris
dessusdits; réserve ycellui Glaude ses droit et action alencontre ledit
Henry Hemiret pour recouvrer ladite somme, ainsi que droit et
raison le vouldront; dautre part certifions par ces présentes que ledit
Thomas de Portunary sest tenu content et paye du dessus dit
(îlaude, de ladite somme c^e lu" xLVin escus a lui adiugiee ; et en
signe de ce, il lui baillia oultre et en ses mains la principale cedule
obligatoire, et laquelle avons cassée en seurte du payement et
solution sur ce fait.
En tesmoing etc. x* martii a® ixvij.
Hrg. des sentences civile u in -fol., de 1465-69, (bl. 138 verso, n.6.
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— 174 —
1112- — 1468, 13 Mars.
Confirmation par Charles, duc de Bourgogne, des
privilèges des marchands vénitiens résidens à Bruges,
donnée à la demande de haut et puissant le duc de Venise,
présentée par messire Antoine Dandelo, docteur en droit,
son orateur.
Les dispositions de cette pièce reproduisent celles des
actes de concession semblable, sauf en ces deux points, qui
méritent d'être cités.
liem^ que nulz hosteliers, taverniers ou autres gens de nosdis
pays et seignouries faceut aux maronniers des galees et carraques
de Venise qui viendront en yceulx noz pays et seignouries, aucunes
créances de vitailles ne dautres choses, sans consentement du
capitaine et du patron des galées et carraques dessusdictes. Et se
aucuns faisoient le contraire, après ce quil auroit este publie, on ne
leur en feroit point de droit au partir desdis marchans ou desdictes
galées ou carraques.
Et toutes lesquelles choses dessus dictes et chacune dicelles
dureront et auront cours et vigeur de cy en avant tant quil nous
plaira et jusques que les vouldrons defeire et rapeller, lequel defeit
et rappel pourrons faire toutes et quantefoîs que bon nous semblera.
Et quant faire le vouldrons, il sera de par nous et par nos lettres
patentes signifié a nostre dicte ville de Bruges, au consul des
marchans de ladicte nation de Venise qui pour le temps y sera et
résidera ou a son lieutenant en son absence pour toute ycelle
nation ; saulf que depuis le jour de ladicte signification ainsi faite,
lesdis marchans de Venise seront et demeurent seurs et en seureto,
eulx et leurs biens, en et par tout nos dis pays et seignouries par
lespace de dix huyt mois entiers après ensuivant à compter du
jour dicelle signification ; et pourront le terme diceulx dix huyt
mois durans vuydier et emmener leurs biens, denrées et marchan-
dises quils auront en nosdis pays et seignouries, et en faire leur
prouffit ainsy que bon leur semblera, sans que pendant ce temps,
ils soient, puissent ou doyent estre, de par nous ou par nostre fait
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— 175 —
et querelle prias, arrestez ne empeschiez en corps ou en biens, en
aucune manière, en nos pays et seigneuries dessusdis.
Cartuîaire Roodenhouc^ fol. 229^, n. 2.
Le texte entier est imprimé dans l'Inventaire des
chartes de Bruges, t. V, p. 659.
1113. — 1468, 15 Mars.
Alexandre de Nigron jenevois demandeur et comme ayant arreste
certaine casse remplie de drap de soye et autres marchandises pour
la somme de cent et cinquante livres de gros, comme appartenant a
Franchois Michiel et compagnons luquois, contre lequel arrest se
opposa Jaques Parens comme facteur dudit Franchois Michiel et
compaignons pour y respondre ou advertir ses maîtres. Et fu ledit
arrest en surseance du consentement des parties jusques a Noël
prochain, pour pendant ledit temps chacune desdites parties faire
apparoir de leur droit.
Actum XV* martii a** lxvij.
Reff, des sentences civiles, in-fol., de 1466-69, fol. 139, n. 5.
11 14, — 1468, 26* Mars.
Jan Vasque portugalois donna a congnoistre quil avoit et a appelle
de certaine sentence donnée par les consulz de la nation Despaigne le
XXI* jour de mars anno lxvij sur certain débat pendant par devant
eulx entre Roys Deçà serviteur de Fernande Alveres de Valdaya,
demandeur dune part; et ledit Jehan Vasque, deffendeur dautre part,
au prouflFyt dudit Uoys Deçà, et au preiudice dudit Jehan Vasque, a
messieurs de la loy de Bruges, comme il peut faire par les previ-
leges de la nation de Portugal, en entention de relever sondit
appel et devoluer ladicte cause par devant iceulx de la loy de
Bruges.
Actum xxvj* martii anno ixvij.
Cartul. Oroenenbouc onçhecott., fol. 285 verso, n. 4,
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— 176 —
1115, — 1468, 3 Juin.
Le iij® jour du mois do juiug lan mil mj^ Lxvnj, sur les plaintes
présentées a mon très redoubte seigneur touchant les empirances
de six sortes de deniers dor par les maistres particuliers des
monnaies, est assavoir des vieulx escus, des escus vieulx au large
escu et grosses fleurs de liz, des clincquars philippus a la croix
droite, du postulat au bon T de sancte, du postulat au raaulvais T
de sancte et de la maille Arnoldus derrain a este appointie du
consentement des députez des quatre membres de Flandres, lors
estans en ceste ville de Bruges, dune part; et desdis maistres
particuliers de la monnaie dudit pays de Flandres dautre ; par lo
moyen de Guillaume de Troyes gênerai, Henry de Quenrue garde
et Jaques Coolbrant contregarde de la dicte monnaye que sensuyt :
Et premiers le vieulx escu qui avoit este mis a iij d. dempirance,
est mis avecq lescu vieulx au large escu et grandes fleurs de liz,
a iij d. */,.
Le cliucquaert philippus a la croix droite demourra a x s.
comme il a este mis.
La maille postulat au bon T de sancte demourra a ix s. vu d.
comme elle a este mise.
La maille postulat au maulvais T de sancte qui a este mise a
X s. iij d. est mise a x s. nu d.
Et la maille Arnoldus derreniere qui a este mise a xj s. et maille,
est mise a xj s. j d.
Et par tant les dis députez des membres pour et ou nom dudit
pays et lesdis maistres particuliers sont contens et daccord ensemble
de tout le résidu contenu es empirances que lesdis maistres ont
devers eulx signez do la main de monsieur maistreLoys Dommessent,
conseillier de mondit très redoubte seigneur et maistro de ses
comptes a Lille, et dont lesdis des membres ont le double signe
des mains de Guillaume du Gardin, conseillier dicellui seigneur
et George de Cabbootere a présent maistre des monnoies de
Brabant ; et ont promis lesdictes parties et chacune dicelles que
doresenavant ilz ne se dénieront ou complaindront a mondit seigneur,
ne autres ses officiers touchant le fait desdictes empirances. Et
lendemain Guillaume de Troyes comparant en la chambre desche-
vins do Bruges advoa et confirma ce que dit est.
CarfuI, Qroenenbouc onçhecott., fol. 336 verso, n. 4.
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— 177 —
1116. — 1468, 6 Août.
Do3 was gheordeneirt ende gheconsenteirt François Morezin dat
hy de panden naervolghende, die te wetten verbondeu waren ende
daer of de ghenachten leden zyn, te wetene : vu goudene rynghen,
te wetene u met pointen van dyamanten, een met eender tafele
van dyamante, twee met scilden van dyamanten ende een met
eender belye van sticken van dyamanten ; item een zelverin
vergoudin paesbard met iiu peerlen ende viere robinen upde
boordcn ende ooc met eender vironique jnde middele ; item eene
goudene kethene met eenen hecscle daer an hangbende, jnt zelve
hecscle wesende viere sticken van dyamanten ; een agnus Dei
ende een herte met eenên perle ende dyamante ; aïs aile de
voorseide parcheelen Maerke Morezyn wylen zinen broeder toe
behoorende ten tyden als hy levede, ende als hem te pande
ghegheven zynde van Xpinen Michiels wive van Knesselare in
minderinghe van xx Ib. gr. te vercoopene den ghonen dien meest
omme bieden zal ; dus zal men der by toeroupen juweliers ende
andere hemlieden daer an verstaende.
Rfç, des sentences civiles ^ in-fol., de 1465-69, fol. 155, n. 2.
1117. — 1468, 14 Novembre.
Jacques Coopmân avait acheté à Rogier de Craynest
quatre lasts de hareng caque de l'enseigne et ronne
d'Ostende, pour être livrés en la ville de Lille, à la Saint-
Remi passée, au prix de 6 7, Ib. gros par last. Il actionne
Rogier aux fins de livraison, et celui-ci exige au préalable,
garantie de paiement. Jugé par le collège que ledit «Jacques
iroit a Lille et feroit illecq apparoir audit Rogier que son
argent estoit près au terme de la dite Saint Remy derain
passe ; et ce que fait, ledit Rogier lui seroit tenu parmi
recevant ledit argent, faire la délivrance desdis quatre lasts
de harenc.yj
Beç. des sentences civiles, in-fol., de U65-69, fol. 176 verso, n. 4.
12
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— 178 —
1118. — 1468, 29 Novembre.
Betaelt Tan Taerden.
Fol. 33 verso, n. 4. Item, den xxix dach van novembre, Hermès
vanden Gasteele. Anthuenis Boogaerd burchmeesters, Heinric de
Gudsche ende Pieter van Hoonackere scepenen ende Guy de Brune,
clerc, ghevaren te Brugghe, ter camere orame de wet aldacr te
kennen te ghevcne ende rapport te docne vander clachte die de
cooplieden heralieden ghedaen hadden, in contrarien ende vermin-
dertheden vanden rechte van stapele, jut ghuend dat onder texele
van portagen die raen ter Sluus vercopen mach, vêle andre wynen,
coopmannen goed zynde, daer vercocht werd, die hier behooren te
commene aïs thueren stapele ; versouck'ende huerlieden voorsieni-
chede, als wien dupperste kennesse toebeboort vanden stapele.
Waer up zy in andwoorden ghaven ende lasten om svryendaechs
daer naer weder ter camere te commene ende zy zouden ooc alsdan
bescriven huerlieder clerc die van desen huerlieder weghe tiast
heift omme voort daerinne te remedierne alsoot behooren sal.
Arch, du royaume â Bruxelles. Compte de la ville de Damme,
n. 33607.
1119. — 1468, 5 Décembre.
Den v° dach van décembre a? lxviij, so was byden ghemeenen
collège van scepenen van Brugghe gheconsenteirt Albert Gontarin
te vercoopene xix* liiij voetboghohouts die hy of ghewonnen heift
te wetten als toebehoorende Pietren Macs in minderinghe van
IX Ib. gr. Ende bleef zyn borghe by alzo dat yet jeghens hem
ghewyst worde Jacop vanden Vagheviere f. Anthuenis.
Jieff. des sentences civiles ^ in-fol., de 1466-69, fol. 179 verso, n. 4.
1120. — 1468, 9 Décembre.
Le IX* jour de décembre lan de grâce mil iiu'' lxviij, comparu
pardovant la plaine chambre deschevius de Bruges Jehan Rollands
changeur et maistre de la monnoie en ladicte ville de Bruges, lequel
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— 179 —
rccogneu et confessa avoir en ses mains de Loys Geno, marchant
de Geneure par manière de depost et nampt la somme de u^ escuz.
Et ce a cause des despens du procès quii a contre Anthono Machet,
marchant de Chier en Piémont ; lequel Loys comme procureur
de Piètres Wulfer, marchant de Basle en Alemaigne a fait arrester
et constituer prisonnier es prisons de Bruges. Promectant ledit
Jehan Roelands dicculx despens quiter et tenir indempnes eschevins
de Bruges qui en obéissant a certain mandement impetre par ledit
Loys de messieurs de la chambre du conseil en Flandres, avoient
ycellui Loys parmy ladite namptisation et depost relaxe et eslargi
de larrest et do lemprisonnement fait sur sa personne par manière
de contreprinse jusques a ladicte somme de u*^ escus et audessoubz
toutes les fois que sentence diffinitive en seroit rendue et au cas
que eschevins en eussent aucun dommaige
Reg, des senCencei civiles, in-fol., do 1465-69, fol. 180, n. 2.
1121. — 1469, 19 Mars.
Compte communal de 1468-69, fol. 52, n. 1.
Item, XIX jn maerte ghesonden Xpoffels van Theimseke ende
Cornelis Breydel, ende met hemlieden meester Anthuenis Loufter
Sluus an Buerchmeesters ende scepenen aldacr, ter causen van
zekere clachten die do coopman Tander duutscher hanze te kennen
ghegheven hadde der wct van Brugghe van zekere cueren ende
ordonnancien by die vander Sluus ghemaect jpghens de vryheden
ende privilegen vander zelver hanze angaende den bière commeudo
van oostwaert ; waren vte u daghen...
Doe ghesonden meester Anthuenis Louf ende met hem Jacob
Coolbrand te Calays ande stapele angaende der wardure vander
jnghelscher wulle...
Ârch. de la villo de Bruges.
1122. — 1469, 12 Mai.
CommeDaniel f. Adriensdit Scipheer Daniel, demandeur dune part,
et Jeroneme Vente pour et ou nom de Jaques Dorie, iharchant de
Jennes, deffendeurdautre part; se soient soubmis et compromis de
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— 180 —
toutes les différences quilz avoient ensemble ou dit, sentence,
ordonnance et arbitraige de Willem Gaston, marchant Dangleterre,
maistre et gouverneur des marchans de la nation Dangleterre par
et de Thomas Perrot, comme en arbitres, arbitrateurs amiables
compositeurs et communs amis, promectant lesdites parties et
chacun deulx de bien et loyaulmcnt entretenir, observer et acomplir
tout ce que par lesdits arbitres seroit sur lesdites différences dit,
sentencie, ordonne et arbitro, sans faire ou venir alencontre en
aucune manière; et que lesdis arbitres aient oy les raisons desdites
parties, et sur ce ordonne leur sentence et ordonnance, lesquelles ils
ont rapporte en la plaine chambre deschevins de Bruges, ont este
publie ausdites parties; pour ce que ledit Willem Caxton sestoit
nécessairement retrait de ladite ville de Bruges; est il que par ladite
plaine chambre deschevins de Bruges, lesdites parties ont este
appellees et sont comparuz auxquels a este dit et signifie larbitraige
et ordonnance desdits arbitres, qui estoit et est tel comme sensuyt :
Assavoir que ledit Jeroneme Vente pour et ou nom dudit Jaques
Dorie payera audit Scipheere Daniel en argent comptant et
promptement la somme de nu Ib. gros ; et que ledit Jeroneme, ou
nom que dessus prestera audit Scipheere Daniel autres inj Ib. gros,
parmi toutes voyes bonne caution et seurte que ledit Scipheere Daniel
devra donner audit Jeroneme Vente de lui rendre et payer ladite
somme de nu Ib. gros qui lui aura prestee, endedens les premiers
quatre voyaigos que icellui Scipheere Daniel fera a toute sa neif en
quelque pays que ce soif, assavoir a chacun voyaige une livre de
gros ; pourveu aussy que ou cas que ledit Scipheere Daniel ne fesist
aucun voyaige avecq sa dite neif en dedens six mois prochain venans,
que alors ledit Scipheere Daniel ou ses plesges seront tenuz de payer
et restituer audit Jeroneme Vente, sans ce que ledit Jeroneme sera
tenu de attendre les autres payemens dessus nommez. A lobservation
de laquelle sentence, ordonnance et arbitraige lesdites parties et
chacune dicelles ont par ladite plaine chambre deschevins de Bruges
este condempnez.
Actum xu" maii a** lxxix.
Ji^g. dfs sentpiices civilfs, de 1465-69, fol. 204 verso, n. 1.
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— 181 —
1123. — 1469, 19 Mai.
A tous ceulx qui ces prcsontes lettres verront ou orront,
Bourgraaistres, Eschevius et Conseil de la ville de Bruges, salut.
Comme question et débat feussent nieuz par devant nous en nostre
plaine chambre par et entre Jeroneme Vento, marchant de Jennes,
résident en ladicte ville de Bruges, demandeur dune part ; et
Baptiste de Laignello, marchant de Pise, aussy résident en ycelle
ville de Bruges, comme exécuteur et facteur des enffims de
feu Baptiste Aliate, aussy marchant de Pise, deffendeur dautre
part.
A cause de certaine asseurance prinse par ledit Baptiste de
Laignello, deffendeur, comme facteur desdis enffans dudit Baptiste
Aliate, et par commission de Anthoine de Very, marchant de
Maiorque, sur certains biens et marchandises chargiez par ledit
Anthoine en une neif dont estoit maistre Pierre Yvaignes, biscayen,
pour en ycelle neif estre menez ou port de Lescluse ou en Zellande ;
et laquelle neif ensemble toutes les marchandises estans en. ycelle,
avoit este prinse en chemin par trois caraqucs de Jennes, et ce
que en dépend ; lesdites parties se feussent submises ou eussent
compromis ou dit, sentence et arbitraige de Baptiste do Strossy et
Real de Realis, comme arbitres arbitrateurs et amiables composi-
teurs et communs amis...
A cause dune asseurance prinse par ledit de Laignello, etc..
Jérôme Vento fut contraint de payer l'assurance à Laignello ;
et en réclame la restitution parce que depuis qu'il a payé, il a été
recouvré par deçà la somme de 453 Ib. 6 s. 8 d. gros au profit des
assureurs, dont au moins il demande sa portion.
Laignello répond à cela, que touchant ladite rocouvrance, il
ne s'en est jamais mêlé et que tout ce qui en a été fait et pour-
chassé, a été fait par Roland vander Vlamincpoorte, procureur en
cette besogne desdits assureurs, a quoi il n'est jamais intervenu.
Le collège des échevins ordonna aux parties de prendre deux
marchands pour les appointer et accorder ; et c'est en vertu de
cette ordonnance, que l'arbitrage susénoncé eut lieu.
Les deux arbitres Strossy et de Realis ne pouvant se mettre
d'accord, prirent l'avis de cinq autres marchands, dont les quatre
opinèrent comme suit :
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— 182 —
Que le dit de Laignello nest de riens tenu a payer ne repondre
audit Jeroneme Vente, mais que en ce quil lui peut donner faveur
ou ayde soit en lui transportant son droit, quil peut avoir a
lencontre do ceulx qui ont este rembourse de la portion qui povoit
venir audit Jeroneme de ladite somme de iiu^ lhj Ib. vj s. viij d.
dessusdite ou autrement, que il le fasse.
Les arbitres s'étant ralliés à cette opinion, ainsi que les deux
parties en cause, le collège homologue la sentence arljitrale et en
ordonne l'exécution.
Beç, des sentences civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 206 verso, n. 2.
1124. — 1469, 20 Mai.
Philippe le Seellier, marchand de Tournai, avait vendu à
Robert Beaufort, marchand anglais, le 11 Mars 1463 (v. st.),
une bague avec rubis pour dix livres gros, dont une à
payer comptant, et les neuf autres à payer au bout de
quatre ans si dans cet intervalle la ville de Bordeaux n'était
pas tombée sous la domination de l'Angleterre. Or, cette
condition ne s'étant pas réalisée, le vendeur réclamait
paiement des neui livres.
Beaufort prétendait que la vente était nulle, parce que la
condition était en elle-même illusoire, comme dépendant de la
volonté de deux monarques, et parce que le prix étant surfait, le
marché était entiché de fraude.
Lesellier répondait que le contrat conditionnel était parfaitement
légal ; et quant au prix, que les joyaux n'avaient pas de valeur
déterminée, puisqu'elle dépendait surtout du goût des amateurs.
« Want précieuse steenen ende ringhen met steenen en stonden te
gheender estimatie, maer zijn alzo vêle waerdich als men die
vercoopen can... n
Le collège admit ces raisons et condamna le défendeur au
paiement.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1465-69, fol. 907 verso, n. 3.
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— 183 —
1125. — 1469, 11 Juin.
Lettre de sauf-conduit délivrée par le duc Charles à
Jehan Prout, mayeur de lestaple de Calais, Guillaume
Rosse, Richai'd Reneheder, Jehan Challey et autres mar-
chands de la ville et dudit estaple de Calais, pour venir
assister à la journée de conférences qui aura lieu à Bruges,
entre les ambassadeurs du roi d'Angleterre .et les siens.
Annexes : 1469, 24 août. — Certificat délivré par Richard
Roaeheder, maire et les alderntans de la ville de Calais à Jehan
Prout, maire de l'estaple et Thomas Thowaittes secrétaire, délégués
à la dite conférence.
1469, 22 Octobre. — Lettre du duc Charles accordant l'élargis-
sement de Henry Durhan, un des délégués anglais, à la conférence
de Bruges, qui y avait été arrêté pour dettes.
Beç. des sentences civiles^ in-foL, de 1469-70, fol. 7 verso, n. 2.
1126. — 1469, 20 Juillet.
Par lettres de Marco de Cà de Pesaro, consul à Londres
et des marchands de Bruges et de Londres, on a appris
que le pirate Columbus, avec huit vaisseaux et gens armés,
est à l'affût, dans le canal de la Manche, des galères
vénitiennes, dans le dessein de les attaquer ; et si elles
naviguent séparément, le dommage pourrait être consi-
dérable. En conséquence, il fut décidé que les consuls de
Bruges et de Londres donneront l'ordre aux capitaines des
vaisseaux vénitiens, qui se trouvfmt dans ces régions,
de se rallier aux galères de Flandre, de rester sous le
commandement de leur amiral et de l'accompagner jusqu'à
ce qu'ils soient hors du danger des attaques de ce pirate.
Arch. de Venise. Senalo Mar., V, 9, p. 13.
Record office* Calendar qf state papers, Venetian,
. t. I, p. 122, n. 419.
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— 184 —
1127. — 1469, 5 Août.
Le corps des portefaix (ryckepinders) prétendait lever un
sac de laine apporté à la maison du poids anglais (inghel-
sche Weechuus), en compensation de la charge qui leur
était imposée, d'entretenir le pavé et les trottoirs à l'entrée
de ladite maison de pesage. Des drapiers et bonnetiei's
refusaient de • payer cette taxe, par la raison qu'en leur
qualité de bourgeois de Bruges, ils en étaient affranchis.
Le collège des échevins ordonne aux parties de remettre
leurs mémoires et conclusions libellées par écrit, et en
attendant de statuer au principal, ordonne aux défendeurs
de consigner la taxe réclamée entre les mains du gardien de
la maison du pesage anglais, qui la versera tous les samedis,
dans la caisse du trésorier de la ville.
CartuL Oroenenbouc onghecott,^ fol. 255, n. 2.
Confirmé le 24 Octobre 1469. Ibid., fol. 257, n. 4.
1128. — 1469, 3 Novembre.
Vu par le collège des bourgmestres, esche vins et conseil
de la ville de Bruges, le procès pendant entre Loys Geno,
marchand de Gènes, comme procureur de Pieter Widpher,
marchand de Baie en Allemagne, demandeur d'une part ;
et Antoine Machet, marchand de Chier en Piémont,
défendeur d'autre part ; à cause que le demandeur avait
fait arrêter et incarcérer le défendeur, dans les prisons
de Bruges, pour la somme de 800 Ib. gros, selon l'exposé
suivant :
Le pénultième jour du mois de novembre 1456, Secundel de
Vryet, marchand de Maglian en Piémont, s'obligea et promit par
serment devant notaire et témoins, de payer audit Pieter Wulpher
la somme de 4186 Vj écus, « neufz de bon or et du coing du Roy, »
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— 185 —
savoir un tiers à la foire de Pâques de Genève, un tiers à la foire
de Saint-Pierre aux liens et le reste à la foire de la fête de Saint-
Simon et Saint-Jude ensuivant. Et ce à cause de certaine quantité
de draps de laines de diverses couleurs qui lui avaient été vendue
et livrée.
Et il avait promis de faire ratifier cette promesse par Barthelemi
Alpher et Anthoine Macet avant la fête de l'Epiphanie prochaine ;
et ceux-ci, en effet, s'étaient obligés solidairement par acte passé
devant notaire à Bruges, le 21 décembre 1456, de payer à Michel
Salet, procureur dudit Wulpher, les 4186 Vî écus stipulés, avec
renonciation au bénéfice de la nouvelle constitution, disant que
« deux ou plusieurs obligez et chacun pour le tout, ne sont tenuz
que pour leur part et portion. »
Or, les termes de paiement étant échus depuis longtemps, et
toutes sommations réitérées demeurant sans résultat, le demandeur
avait pris la mesure coercitive à l'égard du défendeur, et concluait
à sa condamnation au paiement du principal et de tous dommages
intérêts, coûts et dépens.
Le défendeur répondait que précisément à raison de cette dette
de 4186 Vi écus d'or, il était en procès devant le conseil de notre
redouté seigneur, le Duc de Bourgogne, et qu'une même affaire « ne
povoit être poursuy par devant divers juges » ; et en conséquence il
requérait son élargissement et le renvoi, sous réserve de tout
droit.
Le collège remit l'affaire à six mois, pendant lesquels le
défendeur aurait à fournir la preuve de la litispendance qu'il avait
invoquée.
Effectivement, le défendeur obtint du grand conseil du Duc
lettres patentes par lesquelles il était mandé au premier huissier
sergent d'armes ou autre officier sur ce requis qu'il « fist commande-
ment audit demandeur de consentir à l'élargissement, et en cas
d'opposition, refiis ou délai, que les opposans fussent ajournés à
comparoir à certain et compétent jour pardevant monseigneur le
chancelier et les gens du grand conseil » .
Le dit demandeur s'étant opposé, les deux parties comparurent
devant le grand conseil qui par arrêt du 12 mai 1469, les renvoya
devant le collège de Bruges « pour y procéder selon les retroactes
et derrains appointemens ».
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— 186 —
Par conséquent, les parties étant assignées dans le délai légal
de quinzaine, le collège ordonna au défendeur de « bailler sa
response et ses deffenses au principal par escript ».
Celui-ci exposa, alors, qu'après « ce quil feust failly et descheu
de chevauce, il fut constitué prisonnier de notre très redouté
seigneur et prince, et rendu et restitué par lui à ses créditeurs,
aux quels il bailla, par déclaration, toutes ses dettes, et entre autres
celle de Pieter Wulpher ; et ce fait, fut publié sur la halle, à son
de cloque, que tous ceux qui lui voulaient demander aucune dette,
qu'ils venissent endedens certain temps, culx faire enregistrer sous
peine d'être déboutés et forclos ; dont ledit Pieter Wulpher a été
défaillant. Et après il conclut avec la plupart de ses créditeurs un
certain traitie et appointement, auquel ledit Wulpher, avec
quelques autres, refusa de consentir, et fut débouté de ce chef. »
Il ajoutait que « au temps quil fut constitue prisonnier par
Wulpher, il estoit prisonnier eslargi sur sa foy de nostre très
redoubte seigneur et prince, et ainsi selon droit et la coustume de
ceste Yille de Bruges, il nestoit arrestable ».
Par quoi, il concluait quil devait être élargi de prison, et déclaré
absous de la demande, ou tout au moins que le demandeur fut
condamné en tous dépens dommages et intérêts.
Le demandeur prenant acte de ce que le défendeur reconnaissait
la dette, se contenta de dénier toutes les raisons et motifs allégués
par celui-ci; ainsi il n'était guère constant qu'un prisonnier élargi
sur sa foi par le prince, ne put être arrêté et renchargié par d'autres
créditeurs ou pour d'autres causes.
• Le collège condamna Antoine Machet à payer au demandeur les
4186 */, écus montant de son obligation, plus les frais et dépens sous
taxe ; et décida en outre, « que le demandeur, ou nom que dessus
et ainsi qu'il procède, à bonne et juste cause à fait arrester ledit
défendeur pour la somme de vjij^ Ib. gr. et que ycellui défendeur
torchionerement, a tort et sans cause a fait arrester le demandeur,
et que ainsi ycellui demandeur aura restitution et plaine joyssance
des ij"" escus par lui namptiz au change n.
Reg, des sentencei civiles ^ in-foi., de 1469-70, fol. 10, n. 4.
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— 187 —
1129. — 1469, 4 Novembre.
Claeys vanden Steenc et Gervais Coorne se constituèrent plesges
et chacun pour le tout, pour Fransois -George, comme consul de la
nation de Venize, résidons en la ville de Bruges, pour et ou nom
dicellc, envers nostre très redoubte seigneur et prince, monseigneur
le duc de Bourgogne, et de la somme de cent livres de gros ;
a payer ycelle somme a mondit seigneur le Duc, assavoir cincquante
livres de gros au premier jour de décembre prochain venant, et les
autres cincquante livres de gros au premier jour de décembre
lan liXX. En obligant quant a ce leurs corps et biens presens, et
même quelque part quilz soient ou pourront estre trouvez. —
Et ledit Fransois George et Albert Contarin et chacun deulx pour
le tout promirent lesdis plesges tenir indempnes de ladicte plesgerie.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1469-70, fol. 12, n. 5.
1130. — 1469, 28 Novembre.
Sentence définitive rendue par le grand Conseil dans un
procès entre divers marchands florentins, demandeurs d'une
part, et la .ville de Bruges, défenderesse d'autre part, au
sujet de la responsabilté de la ville pour la garde d'un
prisonnier pour dettes.
Tnvenê, des chartes de Bruges, t, VI, p. 3, n. 1104.
Voy. l'analyse détaillée îoc. laud.
1131. — 1469, 18 Décembre.
Le cordonnier Jean Schync avait acheté, à la foire
d'Anvers, une quantité de cuirs qu'il voulait introduire à
Bruges ; ce qui lui fut défendu par les doyen et jurés des
tanneurs, en vertu de certain article de leur ceure. Schync
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— 188 —
en appela au collège des échevins, prétendant que cette
prohibition de la ceure était surannée et contraire aui
intérêts de la ville. Le collège, après avoir examiné larticle
de la ceure, et constaté que les cuirs en question n'avaient
pas été préparés à Anvers, maintient la défense faite par
le serment du métier, en réservant à l'appelant son action
pour obtenir du magistrat la revision de cette disposition
de la ceure.
Cartul. Groenenbouc onghecott., fol. 259, n^
1132. — 1470, 10 Janvier.
Jean van Harent, qui avait introduit en ville de la bière
de Delft, dite Delfsche Keyte pour celle de Hambourg
(Amborghem bier) est condamné à une amende de 300 Ib.
par., d'im demisetier (hoed) de pains pour les prisonniers
du Donckercamere et d'une tonne de bière pour les aliénés
et enfants trouvés.
, Cartel, Groenenbouc onghecolL, fol. 260 verso, n. î.
1133. — 1470, 31 Janvier.
Charles, duc de Bourgogne, tout en confirmant les
privilèges antérieurs, accorde par exemption, à des
maronniers de galées vénitiennes débarqués en Zélande (et
non à Sluis) le droit de vendre leurs portages à Bruges.
Moodenbouc, fol. 218.
Même sujet., fol. "219 : 1470 (n. st.), 3 Février. Les consuls et
marchands de Venise résident à Bruges, reconnaissent que roctroi
qui précède, ne peut tirer à conséquence.
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— 189 —
1184. — 1470, 7 Février.
Le collège des échevins accorde aux doyen et jurés
(dekene, zorghers ende tghemeene ghezelscip) de la halle
aux draps, de lever pendant un an, une taxe extraordinaire
de 12 mites sur tous draps teints et écrus valant 12 gros
Taune, et de 6 mites sur ceux de moindre valeur; et cela
pour subvenir aux frais de procès que les concessionnaires
ont à soutenir pour la conservation de leurs ceures.
CartuL Oroenenbouc onçhecott., fol. 264, n. 1.
1135. — 1470, 29 Février.
Gheadviseirt datmen maken zal een boucxkin datmen in de
camere legghen zal onder tbufifet, met eenre yserin kethene
ghebondoD, ende datmen daer ia registreren zal tappointement
tanderen tyden ghemaect tusschen burchmeesters, scepenen, raed,
hooftmannen van den poorters Tander stede van Brugghe, an deen
zyde ; ende den deken ende hooftmannen vanden makelaers binnen
der zelver stede, an dandere ; te dien hende dat zo wanneer de
wet vernieut zal wesen te ordinerene twee scepenen ende eenen
clerc.
CartuL Oroenenbouc onghecott., fol. 264, n. 5.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1469-70, fol. 41 verso, n. 4.
1136. — 1470, 3 Mars.
Albert Contarin, marchant de Venize, comme consul et pour
et ou nom de la nation de Venize, d'une part ; et Colaert vander
Beko, dautre ; se soubsmectent ou dit, sentence et ârbitraige do
Jehan de Vleeschàuwere et Cristofcis Dalo, comme en arbitres
arbitrareurs et communs amis touch mt le débat quilz ont ensemble
a cause dune bote de malvisie et ce qui en dépend ; promectans
dun coste et dautre tenir pour ferme et agréable tout ce que par
lesdis arbitres sur ledit débat sera dit, jugie et arbitre, sur
lobltgacion de tous leurs biens presens et advenir.
Reg. des sentences civiles ^ în-fol., de 1469,-70 fol. 42 verso, n. 4.
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— wo-
ns?. — 1470, 4 Mars.
Renouvellement par le duc Charles des keuren et statuts
de l'étaple des marchandises à Bruges.
Invent, des chartes de la ville de Bruges, t. VI, p. 5, n. 110.
Le texte intégral de cette charte y est publiée, loc, laud.
Une copie vidimée par le magistrat de Broges se trouve dans
la collection des chartes des métiers, Drapiers, u? 385.
Imprimé par M. Vandbn Busschb, Flandre et Portugal, p. 193.
1138. — 1470, 5 Mars.
Entre Flore de Mardory, marchant de Sicile, demandeur dune
part, et Jaqueme de Gonstabily, escripvain de la galère de Venize,
deffendeur ; oyes lesdictes parties, appointie a este, que oyz les
arbitres esleuz par lesdites parties, que Flore na point de raison de
faire sa demande audit escripvain ; mais au patron de ladite galée ;
et se audit Flore est besoing davoir ample certification dudit
escripvain et son registre, quil sera tenu a ce faire.
Actum V** martii a® lxix.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 43, n. 1.
1139. — 1470, 9 Mars.
En la cause pendant par devant la plaine chambre deschevins de
Bruges, par et entre Andrieu Ytalian, patron dune caraque de
Jeunes, demandeur dune part ; et Fernande de Salines, marchant
Despaigne, deffendeur dautre part ; a cause que ledit Andrieu
disoit et soustenoit que certaine sentence piecha donnée et proférée
par lesdis eschevins entre lesdites parties avoit este donnée en
son absence ; et que par ce et autres raisons, ladite sentence
devoit estre de nulle valeur; lesdit Fernande soustenant le con--
traire, et que icelle sentence doit sortir son plain effect, et quil
nestoit point recevable a faire sadite demande. A este dit et déclare
que ledit demandeur nest point recevable a faire sadite demande
et que ladite sentence doit sortir son effect.
Actum IX* martii a** lxix.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 48 verso, n. 1.
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— 191 —
1140. — 1470, 10 Mars.
Touchant les despens demandez par Jehan le Breton de Paris
a Rogier du Duet bourgois de Bruges, a cause de lu instances
et de iij procez, démenez assavoir le premier et le tiers a Bruges
et le second a Paris ; a este dit et déclare que les despens des
deux instances, assavoir de la pemiere et de la tierce, sont tauxez
a xvij s. YUJ d.; et quant des despens de la seconde instance,
que ledit Breton en fora sa demande par action audit du Duet
endedens vnj jours prochain venant, et ledit du Duet en respondera
dedens autres vnj jours lors ensuyvans.
Actum X* martii a^ lxix.
Reg, des ienten-ies civiles^ in-foL, de 1469-70, fol. 43 verso, n. 6.
1141.— 1470, 20 Mars.
Lettre du duc Charles ds Bourgogne, décrétant quelques
nouveaux points pour la corporation des tisserands de drap
de laine.
Chables, par la grâce de Dieu, duc de Bourgogne, etc. A tous
ceulx qui ces présentes lettres etc. salut. Savoir faisons nous avons
receu lumble supplication des doyen, maistres et jurez du mestier
des tysserans de draps de laine de ceste nostre ville de Bruges,
contenant que comme pour le bien et entretenement dudit mestier de
tysseran qui par cydevant a este graut et notable en nostre dicte
ville de Bruges; mesmement pour résister et obvier aux fraudes,
larcbins, déceptions et autres grands abuz et mesuz que Ion pourroit
faire et commectre ou fait diccUuy mestier et de la marchandise qui
en deppend en la délvrance des laines, estoffes et autres choses qui
journellement sont baillées et délivrées ausdis suppliaus, tant par
les marchaùs estrangiers que autres, pour mectre en ouvre, aient
parcidevant este faictes par ceulx de la loy dicelle notre ville,
pluseurs belles keures et ordonnances de diverses dates ; lesquelles
ont este et sont ordonnées, eujoiuctcs et commandées a jceulx
supplians de garder, observer et entretenir de point en point,
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— 192 —
Entre lesquelles coures en y a trois espcciales dont la teneur en
thiois cy après sensuit :
Eerst, dat elck di»^ voordan ontfanghen sal willen syn, omme binnen
tvoorseide ambocht te Icerene, sal moeten alvooren poorter ende
vyfthien jaer oud zyn of der boven, ende leeren vier jaer lanc, ende
tote dîen legghen ten voorseiden ambochte waert, veertich sccllinge
groten, eer hy ovcr leerknecht ontfanghen sal moghen wesen ; wel
verstaen zynde, dat hem die meester, onder wien hy geleert sal
hebben, stappans naer den voorseiden vier jaeren, ghehouden sal
syn vutte synen broot te doeiie ten hende dat hy daer naer jnt
voorseide ambacht wercken mach jn knaepscepe een jaer lanc ten
miusten ; daer ju dat hy ghehouden sal syn eer hy syne vryheyde
jnt voorseide ambacht lossen sal moghen. Ende zo wanneer dat hy
daer thendcn do voirseide syne vryheide sal willen hebben, ende
ghetauhoudere syn, zo moet hy bovcn den voirseiden xl s. gr. ten
selven ambachte waert legghen twintich scellinge groten ende
eenen zelveren croes van eenen halven troysschen marke, vute
ghedacn vrye mcesters kinderen, te wetene die jgheboren zyn,
naer dat haerlieden vadre vry meester van den voirseiden ambachte
worden is ; die ontstaen suUen moghen met te leerene vier jaer als
boven ende daer thenden vry te moghen wordene sonder yet te
moeten gevene dan kennes gelt, daer in dat elc die tvoirseide
ambocht lossen sal ghehouden word, alsoe wel donvrye als dandere.
Item, voort dat voortan nyemant gheoorlofft zyn en sal, de
vryheit vanden voorseiden ambachte te moghen lossene ten zy dat
hy bynnen met eenen vryen meester tvoorseide ambocht gheleert
hebbe ende totte dien zyn leerstal ende knaepscip vulstaen als
boven vute ghedaen vrye meesters kinderen, die de vrj^heit van
den selven ambochte sullcn moghen lossen als boven.
IteiHy zo wat manne vanden voorseiden ambochte die berucht
worde van dieflften, dat de deeken ende vinders van den voorseiden
ambachte dat bringhen sullen ter kennesse van scepenen. Ende
dan sullen scepenen hemlcdcn daerof doen jnformacien ende daer
naer correctie dairof doen, alsoe hemlieden goet duncken zal naer
der raesdact.
p]nde zo wat manne die bevonden wort ende openbaerlic by
scepenen ghepurgiert van dieften, en sal nemmermeer moghen
wercken jnt voorseide ambocht.
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— 193 —
Qui est a dire en français ;
Premiers que ceiluy qui doresenavant sera receu pour apprendre
ledit mestier de tisseran, il fauldra quil soit bourgois et eagie de
quinze ans ou audessus ; et quil apprengne lespace de quatre ans
de long. Et avec ce quil mecte au prouffit dudit mestier quarante
solz de gros, avant quil pourra estre receu pour apprentif.
Pourveu que le raaistre dessoubz qui il aura aprins, jncontinent
après lesdis quatre ans passez, sera tenu de le mectre hors de son
pain ; afin telle que après jl puist ouvrer oudit mestier comme
varlct ung an de long du moins. Ce quil sera tenu do faire avant
quil puist joyr et user de la franchise dicelluy mestier.
Et après ce, quant il voudra avoir et joyr dicelle sa franchise et
tenir hostel do tysseran, jl fauldra que par dessus lesdis xl solz de
gros, il mecte au prouffit dudit mestier vingt solz de gros et ung
godet dargent dung demy marc de Troye.
Excepte les enfans de francs maistres dudit mestier; cest assavoir
qui seront natifz après ce que leurs pères sont devenuz frans maistres
dudit mestier; lesquelz enfans seront tenuz quicter en aprenant
quatre ans comme dessus. Et après ce pourront estre frans oudit
mestier, sans baillicr aucune chose que seulement argent de reco-
gnoissance ; en quoy seront tenuz tous ceulx qui vouldront joyr de la
franchise dudit mestier, aussi bien les non frans comme les autres.
Itentj en oultre que doresenavant ne sera a aucun permis de
povoir user et joyr de la franchise dudit mestier, se premièrement il
na aprins sondit mestier avec ung franc maistre de ladicte ville et
dedens jcelle; avec lequel maistre il fauldra qu'il demeure, ouvrant
dudit mestier; et parfaire illcc son temps de varlet comme dessus.
Exceptez les enfants des frans maistres qui pourront joyr et user
de la franchise dudit mestier comme dessus.
Item, et sil advenoit que aucune personne usant dudit mestier feust
accuse de larrecin, en ce cas les doyen, jurez et vinders dicelluy
mestier seront tenuz den advertir les eschevins, lesquelz se feront sur
ce informer, et en après en feront punition et correction ainsi que
bon leur semblera selon lexigence du cas. Et ne pourra jamais telle
personne qui sera accuse et publiquement puni et corrigie de
larrecin par lesdits eschevins, ouvrer audit mestier.
Et combien que lesdictes keures et ordonnances soyent faictes,
statuees et ordonnées pour levident prouffit et utilité dudit mestier.
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— 194 —
et que a celle cause il soit nécessite de les garder et observer sans
enfraindre ; toutes voies les dis suppliants doubtent que aucuns ne se
vueillent cy après efiforcer de rompre et enfraindre par sinistres
moyens jcelles keures ou do faire et commectre faultcs, abuz et
mesuz directement alencontre dicelles; qui seroit la destruction
totale dudit mestier, et par conséquent au grand preiudice et
dommaige de ceste nostre ville et diminution de la marchandise illec,
si comme dient jceulx supplians.
En nous suppliant très humblement que pour a ce obvier, et afin
que jcelluy mestier puist mieulx estre entretenu ou temps avenir,
nostre plaisir soit de ratifier, aggreer et conformer lesdictcs keures
et ordonnances, et sur ce leur extendre nostre grâce.
Pour ce est jl que Nous, ces choses considérées, et sur jcelles eu
les advis premièrement de nostre Escoutete de Bruges, et subse-
quement de noz amez et feaulx les gens de nostre chambre de conseil
ordonnée en Flandres; inclinans favorablement a la supplication ou
requeste dcsdis supplians, et désirant le bien et entretenement de
leurdit mestier ;
Avons pour nous et noz successeurs, parla délibération de noz très
chiers et feaulx chancelliers et gens de nostre grand conseil estans
lez nous, les trois poins et articles cy dessus escriptz et jmposez,
ensemble tout le contenu en jceulx, aggree, conforme, rattifie et
approuve ; aggreons, confermons, ratiffions et approuvons, de grâce
especial, par ces présentes, pour en joyr et user par les supplians et
leurs successeurs tant quil nous plaira et a nosdis successeurs;
moyennant et parmy ce que s'il advient que aucun dudit mestier soit
cy après atteint de larrecin, que ceulx de la loy de coste nostre dicte
ville nen feront ou pourront faire quelque punition ou correction sans
y appeller nostre dit Escoutete de Bruges, pour la conservation de
nostre droit, haulteur et seignorie.
Si donnons en mandement, etc..
Donne en nostre dicte ville de Bruges, le xx™* jour de Mars lan de
grâce mil quatre cent soixante neuf.
Signé sur le pli : Par monseignr le Duc en son conseil auquel vous
levesque de Tournay, le sire Darcys, le président de Brabant, le
bailli de Cbarrolois meistre Jehan Vincent, procur. gênerai et
et plusieurs autres estoient. De le Kerrest :
Orig. sur vélin ; scel contrescellé en cire rouge, p. à d. q. brisé.
Collection des chartes des métiers^ Drapiers ^ n. 384.
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— 195 —
1142. — 1470, 21 Mars.
La pièce suivante ne touche qu'indirectement à notre
sujet; nous la donnons plutôt à cause de son caractère
historique.
Les maistres dhostel de mon très redoubte seigneur, monseigneur
le Duc de Bourgoigne et de Brabant, etc. Savoir faisons a tous que
comme certains procès et question fussent meuz et pendans par
devant nous entre ung nomme Caries de Hane, consierge de lostel des
parmentiers en ceste ville de Bruges, demandeur dune part ; et les
bourgmestres, eschevins et conseil de ladicte ville, deflfendeurs
dautre ;
Sur et a loccasion de ce quil puet avoir trois ans ou environ, que
lors furent faictes les préparatoires de la feste et solempnite des
nopces de mondit très redoubte seigneur en ycelle pour sur quoy
besoîgnier et mesmement du fait des pointures, tailleries dymaiges
et autres ouvraiges nécessaires et servans pour ladicte feste et
•solempnite nous • eussions prins et ordonne place oudit hostel des
parmentiers, et marchande et appointie avecq ledit Caries des
despens des ouvriers pour certains pris par jour pour chacun homme,
et dont ledit Charles fut content avec nous; moyennant et par
condition que de tous les vins et autres beuvraiges quil faudroit pour
lesdis ouvriers, nous lui en ferions rabatre lassise, et dicelle tenir
quite et paisible. Au moyen de quoy ledit Caries fist meilleur marchie
de la gouverne desdis ouvriers, qui tournoit au prouffit de mondit très
redoubte seigneur.
Et ja soit ce que soubz ycelles condicions ledit Charles eust
gouverne et defifraye tous lesdis ouvriers durant le temps quils furent
a besoigner pour la préparation des entremetz et services desdictes
nopces, et a yceulx fait avoir vin et cervoise, avecq autres beuvres,
comme il estoit tenu de faire, et dont il obtint lors noz lettres de
certification signées de lun de nous, par lesquelles il apperoit lassise ,
avoir este rabatue aux marchans qui avoient délivre les beuvraiges
audit Charles au prouffit de mondit très redoubte seigneur, et
lesquelles il présenta aux maltoteurs de ladicte ville, affin de par ce
estre demeurer quite desdis droits dassis; neantmoins yceulx
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— 196 —
maltoteurs nen vouloient riens faire ne obéir ansilictcs ccdules, mais
le firent prendre et constituer prisonnier, jusques a ce quil les eust
entièrement paiez et contentez de ses drois dassis, qui estoit a son
très grant grief et dommaigc. Attendu que en appointant axec lui
desdis despens, nous lui avons oflFert et promis de len tenir quite et
sans dommaige.
Concluant pour ce ledit demandeur affin destre restituez des
deniers par lui paiez a cause de ladite maltote, ou quil eu feust
recompense de par mondit très redoubte seigneur ; ensemble des
despens, dommaiges et interest par lui souffers et soustenuz en ceste
présente poursuite, comme raison estoit et que promis en avoit este.
Et que de la part desdis Bourgmaistres, eschevins et conseil, et pour
leur deffense fut respondu que bien estoit vray que question avoit este
par devant eulx a cause de ladicte maltote, laquelle ils avoient fait
et constraint payer ledit demandeur, pour ce que comme ilz disoient,
les commissaires adonnez a oyr les comptes dicelle ville avoient en
oiant yceulx roye et casse lesdites parties, et ne les vouloient
aucument passer ne aloer en leurs comptes.
Concluant par ce lesdis Bourgmaistres, eschevins et conseil de en
la demande dudit Caries en riens estre tenu, ne lesdis maltoteurs
aussy.
Oyes lesquelles parties, et veu et considère tout ce qui faisait a
veoir et considérer, et que a ce nous movoir povoit, eu sur ce
délibération de conseil ; Nous lesdis bourgmaistres, eschevins et
conseil, ensemble lesdis maltoteurs, et tous autres que ce peut
touchier et regarder, avons par nostre sentence, et pour droit,
conderapne et conderapnoiis a rendre et restituer audit Caries tous
les deniers par lui payez pour et a cause de ladicte maltote, et
es despens par lui faiz et soustenuz en ceste présente poursuyte,
quil baillera par déclaration et dont il fera suffisamment
apparoir.
Donne au bureau et a heure des comptes en ladite ville de Bruges
le xxj® jour du mois de mars lan mil quatre cens lxix.
Carlul, Oroenenbouc onghecott.j fol. 261), n. 1.
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— ,197 —
1143. — 1470 29 Mars.
Up ten xxix'° dach vau maerte a° lxix, so was bijden
schouteetten eude den ghemeenen collège van scepenen van Brugghe,
ter begheerten vanden cooplieden vande natie van Portugale te
kenncne ghevende hoe dat Loys Martines, coopman vander zelver
natie van Portugale ghestorven ende oflivich bedeghen was binnen
der voorseider stede van Brugghe zonder testament te makene ende
ooc zonder yement achter hem te latene omme tregement van zinen
goede ; begheerende daer up voorzienichede.
Gheordineert dat twee scepenen, te wetene Lievin vander Mersch
ende Willem Hardine, metgaders Adriaen Doossche, van der wet
weghe, ende twee cooplieden van Portegale die zij daer toe kiesen
zulien, metgaders dea ghoncn die de scouteette daer toe ordonne ren
zal, verstacn zuUen omme te makene invenlaris vanden goeden ende
sculden bleveu naer de doot vanden voorseiden Loys Martines ; ende
dat ghedaen zijnde, men zal ordineren zekere persoonen vander wet
weghe omme handelinghe vanden voorseiden goede te nemene,
tontfanghene ende te administrcrene.
Cartul, Qroenenbouc onghecoU., fol. 269 verso, n. 2.
Reg. des sentences civiles, in- fol., do 1409-70, fol. 54, n. 2.
En conséquence, le magistrat de Bruges commet pour inventorier
et liquider cette succession Je Martines, Liévin vander Meersch,
Guillaume Hardine et Adrien Dhoofsche, et de leur coté, les consuls
de Portugal, Altère Denis et Juan Darragon, commettent de commun
accord, deux de leurs nationaux, M® Fernande de Lisbonne et Juan
de Santarcm, 6 avril !470. Ibid., fol. 270, n. 2.
1144. — 1470 1 Avril.
Charte de privilèges accordés par le magistrat de Bruges
aux marchands écossais.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI. p. 87.
Le texte est imprimé eu entier loc. laud.
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— 198 v_
Par un acte du même jour, le magistrat de Bruges promet de payer
aux dits marchands une somme de 20 Ib. gros, pour la réparation de
leur chapelle, en compensation des droits degrez (oorlof) ou passaige
que les officiers du Duc prélèvent à TÉsluse, ou bien de les en tenir
quittes pendant quatre ans. 76id., p. 40. Arch. départ, du Nord à
Lille, chamb. des comptes, Cart. B. 577.
1145. — 1470, 6 Avril.
Le collège des eschevins de Bruges décide de payer
pendant deux ans, en rédemption du droit de congé (oorlof)
à l'Écluse, pour les Écossais, 2 Ib. gr. par an, et du droit de
passage, (passageghelt) 6 s. gr. par an.
Cartuh Oroenenbouc onghecott,, fol. 271, n. 21.
1146. — 1470, 7 Avril
Pièce intitulée : «Gratuiteyt ghegheven den ambassadeur
van Schotlandt die beloofde bij zijn obligatie zo veele te
doene dat de natie van Schotland zoude te Brugghe commen
als thuere staple»
Je Alexander Napar, chevalier de Merchampson, ambassadeur et
commissaire de mon souverain seigneur le Roy Descoche, confesse
avoir eu et receu de Claeys de Nieuwenhove, trésorier de la ville do
Bruges, pour et ou nom de ladicte ville de Bruges, la somme de
nj*' escus a xlvuj gr. monnoye de Flandres comptez pour chascun
escu ; et ce en défalcation et tant moins de la somme de vnj^ escus
a la valeur desusdicte ; laquelle somme ma este promise par les
Bourgmaistres, eschevins, trésoriers et conseil de ladicte ville pour
certaine gratuite et en recompensation des grans fraiz, missions ot
despens que jay eu et soustenu pour moi et mes gens en la poursuyte
de la matière du retour des mafchans Descoce en ladicte ville de
Bruges ou ilz souloient tenir leur estaple. Et promets ausdis Bourg-
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— 199 —
maistres, eschevîns, trésoriers et tous autres ou nom de ladicte ville,
que je soUiciteray tant et tellement copame ambassadeur dessusdit,
do mondit souverain seigneur le Roy Descoce, que iceluy Roy
consentira et mandera a tous les marchans Descoche venanspardeça,
que doresenavant ils seront tenuz de mener entre autres choses leurs
cuirs, peaulx et laines Descoce quilz feront venir pardeça en ladicte
ville de Bruges pour y tenir leur estaple comme faire souloient en
temps anchien. Et a ce me oblige par la teneur de ceste ma cedule; de
laquelle somme de nj^ escus telz que dits sont et pour la cause dessus
dicte, je me tiens pour content et bien paye, et quite ledit Claeys
van Nieuwenhove, trésorier dessusdit de la ville de Bruges, et tous
autres a cui quitance appartiene.
Tesmoing mon seing manuel et mon signet en cire vermeille
apposez a ceste ma présente quitance.
Faipte et donnée en ladicte ville de Bruges, le vu® jour du mois
davril lan mil nu* lxix, avant Pasques.
Ainsi signé : Alexander Napab, manu propria.
Cartulaire Nieuwen Groenenbouc onghecott,^ fol. 271, n. 41.
Pour la parfaite intelligence de cette pièce, il est néces-
saire de la rapprocher du document qui suit.
Dat mer Ancelmus Adorme track in Schotlandt omme
te doen wederkeren met de residentie de cooplieden van
Schotlandt.
Ute dien dat edele en de waerde heere, mer Ancelmus Adorne,
rudderc, heere van Cortwy onde Jan Metteneye in de maend van
ougst anno Lxvirj ter begheerte ende bede vander wedt vander
stede Van Brugghe trocken in Schotlandt anghaende der weder-
compste vande natie van Scotland, de welcke vertrocken waren
vande voorseide stede alzoot blyct bij eene acte onder thandteeken
van meester Donaes de Béer, gheraaect den xii*" dach van ougst jnt
voorseide jaer lxvui. De welcke mer Ancelmus verzochte heift
betaelinghe ghedaen thebbene van zinen dachvaerden en de vaca-
tien ; twelke hem niet en heift moghen gheschien, ghemerct de
grooto laston vande voorseider stede. Mids welcken zo heift edele
ende waerde vrouwe svoorscids mer Ancelmus ghesellenedQ vorcre-
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— 200 —
ghen van onsen gheduchten heere ende prince een mandement van
justicien omme te bedwiughefte burchmeesters, scepenen ende tréso-
riers vander zelver stedc omme betalinghe onde payement van dien
thebbene, alzo tvoorseide mandement al iot langhe inhoudt ende
verclaerst ; ghegheven te Hesdin den anderen dach van oiigst a** lxx.
Ende dat omme de voorseide questie af te leggliene bij vrieude-
licke weghen, zoo heift te diere cause handelinghe ghewcist bij
eenighe ghedeputeirde vande wet wegho ende uter name van mer
Ancelmus.
De welcke hemlieden ghesubmitteirt hebben int zeggherschip
ende ordonnantie van meester Pauwels van Overtvelt, raedt ons
harde gheduchtsheeren, ende Wouter Utenhove ; belovende tonder-
houdene tguend dat bijden voorseiden meester Pauwels en de Wouter
hier in ghezeyt en de gheordioneirt zoude worden.
De welcke ovèr haerlieder zeggherscip ghezeyt, gheordineirt ende
verclaerst hebben voor tghemeene collège van scepenen ende
hemlieden dat advouerende, dat vanden oxxnj Ib. vnj s. gr. die de
voorseide stede tachtere was den voorseiden mer Ancelmus ende
Jan Metteneye, Claeis van Nieuwenhove ende Anthuenis Losschaert,
nu trésoriers vande voors. van Brugghe, betalen zouden der
zelver vrouwe van Cortwy of hueren procureurs over den voors. mer
Ancelmus de somme van xxiij Ib. viij s. gr. in ghereede penninghen
ende in minderinghe vande voors. somme van cxxiii Ib. viu s. gr.
Ende voort dat int toecommende jaer van lxx, de burchmeesters,
scepenen ende trésoriers vander zelver stede zuUen doen betalen
vichtich ponden grooten binnen zes maenden naer haerlieder
ancompste, te wetene den eersten daghe van maerte a** lxx. Ende
de reste bedragende ooc vichtich ponden grooten, zalmen betalen
te sente Baven daeghe daer naer volgende a^ lxxj, zonder eenich
delay of wederzegghen.
Int welcke zeggherschip beede de voors. partien consenteirden.
Actum XX** augusti anno lxx.
/ôiV/.,fol. 280», n. 2.
Voy. le commentaire dans Vincent, des chartes de Bruges^
t. VI, p. 25 et 32.
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— 201 —
1147. —1470, 14 Avril.
Convention des navieui's de Bruges pour le transport des
marchandises de la nation d'Ecosse, résidente en cette ville.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI. p. 411.
Voy. le texte et l'analyse loc. laud.
1148. — 1470, 7 Mai.
Doe was gheconsenteirt Charle Renuncivy te moghene vercoopea
een goudin lelye ghestoflfeirt met lU robiiien, eenen dyamant ende
u perlen, als toebelioorende Jan Salvaty ende Pieter de Rabaty
endc hueren ghesellen die jn pande ghestelt es ia zinen handenjn
minderinghe vaa ix*^ mu Ib. gr. Behoudeu dies dat jat vercoopea
daer toegheroiipen vorden juweliers ende aiidere licden die hem an
Yerstaen ende dat openbaerlike gheschiede ; welkc afghewonnen
was xxvij jn macrte laetsleden.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 62 n. 6.
1149. —1470, 11 mai.
Den xj'" dach van meye a^ lxx, so was bij den ghemeenon collège
van scepenen van Brugghe gheconsenteirt Jan Roegiers te moghen
vercoopen een baie ende een zacxkin rairre, die hij in panden ende
in zinon handenhadde van Boudin de Hurtere, byden voorseiden Jan
Roegiers gheboden te'lossene den xxviu'" dach van maertc a**Lxix
laetsleden. Behouden dies dat jnt vercoopen daer toe gheroupen
zullen zijn die hemlieden daer an verstaen ende dat openbaerlike
gheschie.
Heg, des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 63, n. 3.
1150.-1470,11 Mai.
Doo was ghe consenteirt Dominique Bonaguisy te moghen
vercoopen eene groote tafelo van dyamante staende jn eene roze
gheamilliert, een vrauwe goudin collet ghestoffert met viij rubinen,
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— 202 —
Yiij groote peerlen eadc viu tafeikins van dyamantea daer an
hanghende ghestoffeirt met eenen rubine, een dyamant tafelkin, een
groote peerle ende drie cleene peerlekins der an hanghende.
Behouden dies datter toe gheroupen zijn juweliers ende cooplieden
hemlieden daer an verstaende. Ende waren scepenen daer toe
gheordineirt Jacop de Deckere onde Jan Lievins.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1469-70, fol. 64 verso, n. 4.
1151. — 1470, 18 Mai.
Appointie entre Pierre Ambrosany dune part, et Jehan Francisque
George dautre part, que ledit Pierre namptira es mains des esche-
vins de Bruges la somme de y Ib. gr., en laquelle il a este con-
dempne envers ledit Jehan par les consulz de la nation de Venize,
dont le dit Pierre avoit appelle par devant les juges de Venize, selon
leurs privilèges. Et que ledit Jehan Francisque George pourra la
dite somme de y Ib. gr. lever et recevoir sur bonne et souffisante
caution de rendre et reserver ycelle audit Pierre Ambrosany par
ainsi quil soit ônablement jugie par lesdis juges de Venize.
Et ledit Pierre Ambrosany nampty es mains deschevins de Bruges
ladite somme de y Ib. gr. en deniers qui sensuyvent, assavoir ynj
pieters, ix salus, v couronnes, ung ridre, deux royaulx et inj dou-
bles patars.
Upten XXV*" dach van ougst a** lxxij, zo waren de voorseide v Ib.
gr. den voorseiden Pieter Ambrosany achtervolghende der sentencie
van Venegen ende ooc der ordinantie vander wet wederghegheven.
Reg, des sentences civiles^ in-fol., de 1469-70, foi. 65, n. 51.
1152. — 1470, — 10 JuiUet.
Henri van Hassenliane d'Anvers est renvoyé de la plainte
d'avoir pris livraison à l'Écluse de quantité de verre du
Rhin (rynsche glasen) non présentée à l'estaple.
Cart. Qroenenbouc onghecott.f fol. 274*, n 2.
Reg* des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, foi. 78 verto, n. 8.
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— 203 —
1153. —1470, 17 Juillet.
Appointie entre Jeromeue de Strossy, una, et Guillaume de Wilde,
altéra, que ledit Jeromeue ou sou procureur fera venir icy a la
chambre sur demain Adrien la trompette de la ville, qui lui a vendu
la couple des ileutes dont est question, sans commandement dudit
Guillaume.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 90 verso, n. B.
1154. — 1470, 18 Juillet.
Entre Jaques Dorie, marchant jenevois, comme procureur de
Jeroneme Vente, demandeur en matière dasseurance dune part ;
et Pierre de Perandre, Rolland vander Vlamincpoorte et autres leurs
consors, deffendeurs dautre ; veues bien au long et diligenment par
les bourgmaistres, eschevins et conseil de la ville de Bruges les
escriptures desdictes parties, et les polices, instrumens et autres
lettres et munimens, ensemble pluseurs advertissemens produiz et
mis par devers les dis bourgmaistres, eschevins et conseil dicelle
ville par les dessusdictes parties ; et considère tout ce que faisoit a
considérer en ceste matière ;
Lesdis Bourgmaistres, eschevins et conseil ont condempne et con-
dempnent lesdis deflfendeurs a payer et délivrer audit demandeur,
ou nom de dessus, les sommes par eulx et chacun deulx asseurees,
contenues et soubescriptes en la police de ladicte asseurance ; saulf
et reserve que desdites sommes par eulx asseurees, sera rabatu et
defalquîe le pris et valeur de la quantité des aluuns asseurez que
ledit demandeur, ou nom que dessus, par ses escriptures a cogneu et
confesse avoir este arrestez par justice et deschargiez en la ville de
Saonne, montant a la quantité de m. vj*^ et xl quintaulx daluuns ; et
pour ce que lesdis deffendeurs ont dit et soutenu par leurs dites
escriptures que lesdis asseureurs se sont fait asseurer de plus grant
somme de. deniers que ne moatoient ou valoîent les aluuns chargiez
perdus et periz, et aussi que plus grant somme et quantité daluuns a
este arrestee et deschargiee par la justice de ladite ville de Saonne,
que ledit demandeur na cogneu et confesse, il a este dit et ordonne
que lesdis deffendeurs auront temps de six mois pour prouver et faire
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— 204 —
apparoir des choses dessus dites, et que ledit demandeur sera tenu
de bailler bonne et souffisante caution de rendre et restituer ausdis
deffendeurs le pris et valeur dautant daluuns quilz feront deuement
apparoir moins avoir este chargiez perdus et periz que asseurez ; et
semblablement quils feront apparoir deuement plus avoir este
arrestez et deschargiez par justice en ladite ville de Saonne que
ledit demandeur na par sesdites escriptures cogneu et confesse ; les
despens reservez jusques en fin de cause.
Actum ut supra xvnj* julii a** lxx.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 81, n. 1.
Imprimé dans la Coût, de la ville de Bruges, t. II, p. 106.
1155. — 1470, 21 Juillet.
Doe by submissie verclaerstdat JaudeBaremeo, contremaistre van
zekeren scepe van Spaignen, bctalen zal over tmesus by hem
gheperpetreit jeghen den staple jnt laden van eenre tonne met vlasso
zonder die alvooren te Brugghe ten staple gebrocht te zine, de
somme van xij Ib. parisise.
Reg, des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 82, n. 2.
1156. — 1470,4 Août.
Cession par le magistrat de Bruges du droit et de l'office
du poinçonnage de la ville, à l'hôpital Saint- Jean.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 14, n. 1103.
Le texte est imprimé en entier loc. laud, avec commentaire.
1157. _ 1470, 13 Août.
Entre Jehan Vaaz demandeur, una, et Alvere Denis, Jehan
Darragon comme consulz et Jehan de Saintarain qui a eu la maniance
de la vendition des fruis de ceste année, dautre, tous marchaos de
Portugal, a cause du compte et reliqua desdis fruis; appointic a este
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— 205 —
que les parties se transporteront vers Rolland de le Vlamincporte et
Pierre de Peraadre, et diront devant eulx leurs questions, qui les
appointeront se faire le peuent, et senon retournent arrière a la
chambre avecq losdis Rolland et Pierre, et on leur fera droit.
Actum xxij* Augusti a'* lxx.
Reg. des sentences civiles, in-folio., de 1469-70, fol. 86, n. 4.
1158. — 1470, 21 Août.
Les doyen et jurés des teliers ou tisserands de coutil
(tycwevers) avaient assigné devant le collège des échevins
des marchands qui avaient exposé en vente sur le marché
des lins de Termonde sur l'emplacement réservé aux lins du
Sud ; et ceux-ci leur reprochaient, tout en reconnaissant le
fait, d'avoir usé, pour le contrôle (bezouc), de fausses
mesures.
Le collège statua par cette ordonnance en guise de
ceure :
Dat de ghone die hemlieden zuUcn willen gheneeren metter coop-
raanscepe van den vlasse endo dat peneghen, zullen mooten staen
met haerlieder vlasse ter plaetsen ghecostumeirt, te wetene metten
zudersche vlasse vander straatklne van Corby tooton steenpitte
staendein den ouden ghendtwech, tusschen den voors. straetkine ende
der clofhamerstrate, an beeden zijden vander strate. £nde zijn de
maertsen ende prochien van den voors. zuderschen vlasse gherekont
die hier naar volghen, te wetene sente Katheline prochie buten
Brugghe, Oorscamp, Waerdamme, Ruddervoorde, Zwevezeele,
Coolscamp, Ardoye, Pitthem, Thielt, Ruselede, Caneghera, Win-
ghene, Edeghcm, Loo ten hille, Aeltcre, Sent Jooris in disteleu,
Beernem, Cnesselare, Oedelem, endo Arssebrouc, endo alzo strec-
kende toot Curtricke toe, die daer gheoorlooft zullen zijn te
stane.
Item^ metten voors. Denromondsche vlasse ende van daer
entrent, beneden ende thenden vanden voors. zuderschen vlasse
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-^ 206 ^
ande zelye zijde, een alve roede Terscheeden vanden Yoors. suder-
schen vlasse.
Item, metten noordersschen vlasse, vanden honcke vander Toors.
clofhamerstraete tooten huuse Ter KercJce, daertoe nemende de
zuidzijde vande strate.
Item, metten zeeusschen vlasse, van den huuse Ter Kercke tooten
Sarrasynshoofde, daertoe nemende de noordzijde vande strate.
Ende metten oosterscben vlasse, vanden houcke vanden nieuwen
ghendtwech jeghen over den Nazaretten tooten huuse Ten paeuwe,
daertoe nemende de oostzijde van de strate.
Upte boete van lU Ib. par. te verbuerene bijden glionen die daerof
de contrarie dade of daer mode bevonden of bedraghen worde,
metter goeder waerhede, aizo dickent alst gheschiede ; daerof
tbezouc en de kennesse hebben zullen de deken ende zinen eed
vanden ambochte vanden tycwevers die nu zijn of hier naermaels
wesen zullen.
Ende anghaende tvoors. ghewichte, scepenen hilden dat in buer-
lieder advys tooter tijd dat zij breeder daer up gheinformeirt zouden
wesen.
CfirtuL Qroenenbouc onghecott., fol. 278 verso, n. 2.
1159. — 1470, 1 Septembre.
Le cahier des charges de la ferme des boissons portait
qu'un droit de 3 gi'os serait prélevé sur toutes les bières
étrangères passant par la ville de Bruges, défendant de
livrer de ces bières entre Damme et Bruges, sauf au quai de
la Speyporte suivant l'ancien usage. Ceux du Franc firent
opposition à cette mesure, et en appelèrent au conseil de
monseigneur. En attendant la décision, le magistrat de
Bruges porta en bonification provisoire auxdits fermiers
une somme de 27 Ib. gros, avec réserve de la restituer en cas
que la ville obtint gain de cause.
ÇartuU Orocnenboue onghecott», fol. 261 n. 3.
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— 207 —
1160. — 1470, 5 Septembre.
Jacob Torremaa ende Jacop van Dorle, poorters, worden boorghen
ende elc voor al over Pieter de Mirande, coopinaii yan Spaignen, aïs
yanden arreste ghedaen by Colaert Laureias up lx" speghelhaerst
liggende in den keloare vaaden buse daer Pieter van Themseke
placb te woonene, aïs toebehoorende den voorseiden Pieter de
Mirande, over de sommo van Ixx Ib. gr., omme over don voorseiden
Pieter te wetten te staene, endejn gebreke van hem tebetalene
tghowysde tooter voorseide somme van lxx Ib. gr. ende der
ondere,
Actum ut supra quinta septembri a® lxx.
Keg, des sentences civiles^ in-fol., de 1469-70, fol. 104, n. 3.
1161. — 1470, 7 Septembre.
Jean Datices prétendait à charge de la succession de Jean
Moenaert une créance de 3 Ib. gros du chef de livraison de
gingembre. Comme il n'avait pu produire d'autre preuve
que ses livres, le collège des échevins, sur l'opposition des
autres créanciers, décide que l'on devra s'en tenir à la pres-
tation du serment déféré à la veuve Moenaert.
Cartul, Oroenenbouc onghecott*^ fol. 284, n, 2.
1162. — 1470, 13 Septembre.
Entre messieurs Jehan de la Bruyère, una, et Xpofle Vlamync,
altéra, appointie que ledit Xpofle namptira la somme de deniers de
la toille quil demande, sur le change; et se ledit messire Jehan veult
lever ladite somme, quil doit pour ce faire plesgerie souffisante en
ensu3rvant lappointement sur ce donne par eschevins seans lapres
disner a appointier parties.
Reg. des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 105 verso, n. 5.
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— 208 —
1163. — 1470, 16 Octobre.
Entre Real Eealy, marchant de Luque, demandeur dune part, et
Jaques de le Driessche, deffendeur dautre ; appoinctie a este que
ledit Jaques doit payer audit. Real la somme de vj Ib. gr., et que
ladicte somme sera escripte sur la cedule par laquelle ledit Real la
demandée ; et que ce fait, ladite cedule principale sera mise es
mains deschevins de Bruges, ensemble la cedule que ledit Real a
dun euglois de iij Ib. gr. a cause de lameudisement des laines que
ledit Jaques demande ; pour au surplus estre appoinctie ainsi quil
est de raison.
Reg, des sentencéx civiles^ in-fol., de 1409-70, fol. 112 verso, n. 7.
1164. ^ 1470, 22 Octobre.
Audit jour doctobre lan lxx, (*) entre Nicolas Bertram et Baltha-
sar de Gassasage, marchans cathelans demandeurs dune part, et
Franchois Gyrard, bourgois de Bruges, deffendeur dautre part ; fu
par la plaine chambre deschevins de Bruges en ensuyvant certaine
sentence et appointement autrefois donne entre lesdites parties par
lesdis escheyins, et oye la recognoissance et consentement de Pierre
Fercot, bourgeois et correteur de ladicte ville sur ce faicte par
devant notaire ; appoinctie et déclare que ledit Franchois Gyrart
estoit tenu de consigner des deniers estans en ses mains a cause de
lâchât de certaines quantitez de souffre par lui fait alencoutre dudit
Nicolas comme appartenant audit Balthasar la somme de xx Ib. gr.
a Martin Lem et la somme de xiij Ib. gr. a Jehan Gyns, bourgeois
de ladite ville de Bruges, a cause de certaines sommes de deniers
csquellcs ledit Balthasar estoit tenu et redevable envers ledit Martin
Lem et Jehau Gyns.
Reg. drs sentftic^s cinlrs, in-fol., do 14<îU-70, f«»l. 115, d. 3.
(') La copie porte le chiflfre de iiij"j.
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— 209 —
1165. — 1470, 10 Novembre.
Adelard Bâte, coopman vanden staple vaii Boston in Ingheland,
scalt quite Roegier van Montigny vander somme van lix Ib. vs. x. d.
gr., ab reste van meerdero somme, ter cause van drie zacken
wuUen; vander welker somme de voorscide Adelaert hadde eene
cédille die verloren was, ende belofde hem daerof quite te houdene
jeghen Willem Locke ende allen anderen : ende wordt zyn borghe
Thomas Stevinsseuue van Boston.
Actum den x" dach van novembre a** lxx.
Reg, des sentences civiles in-fol., de 1469-70, fol. 120 verso, n. 4.
1166. — 1470, 15 Novembre.
Sur la question et différent estant devant eschevius de Bruges
entre les doyen et hoofmans des couretiers et hosteliers de ladite
viile de Bruges dune part, et Nicolas Bertram, marchant, en ycelle
ville résident, natif de Cathelonge, dautre part ; a cause que a la
requeste et poursuite desdis doyen et hoofmans, monsieur lescontete
de Bruges avecques deux eschevins avoit este en la maison dudit
Nicolas, et illecques fait certain arrest ; a laquelle occasion ledit
Nicolas Bertram, ensemble avecques lui grand nombre de députez
des autres nations résidons en ycelle ville vindrent et comparurent
plaintifs en la chambre de Bruges, a lencontre desdis doyen et
hoofmans desdis couretiers, qui a ceste occasion y furent appeliez
et presens.
Et soustenoit ledit Nicolas avecques les députez desdites aultres
nations que a tort et mauvaise cause lesdis doyen et hoofmans
avoient procure ledit arrest ainsi estre fait a son hostel ; attendu
quil estoit marchant dhonneur, tenant hostel en ladite ville de
Bruges et exersant le fait de marchandise honnestement, ainsi que
chescun bon marchant doit et est tenu de faire, sans estre convaincu,
actaint ne condempne, ne aussi suspect de fuite ou aucune autre
semblable chose; pour quoy de droit ne de coustume entretenue en
ladite ville, on povoit ou debvoit prendre par voye de tel arrest sur
lui ne sur les biens ou marchandises estans en son hostel ou en son
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gouverDement, mais se lesJis doyen et hoofmans ou aultrcâ préten-
dirent ou eussent prétendu avoir aucune action ou de povoir faire
aucune calaigne sur lui ou sur autres semblables marchans que ilz
estoient tcnuz de les traitier aultrement, assavoir les faisant
adjourner à leurs personnes devant lesdis eschevins de Bruges, la ou
ledit Nicolas et tous autres marchans sont et eussent este tenuz de
comparoir et sortir jurisdiction et entendre droit et loy. Et que par
là manière dudit arrest ainsi soudeynement et publiquement fait,
ledit Nicolas estoit très fort blechie et grève, et la bonne renommée
et famé de crudelite et bonne foy tant de lui que de sa dite maison
ou fait de marchandise en estoit très fort diminuée ; disans que se a
telle manière de faire nestoit deuement remédie, ce venroit sembla-
blement a la totale destruction de pluseurs bons marchans ylecques
résidons et tenans principalement leurs dite négociation sur la
créance et bonne foy quilz ont, a quoy légitimement par telz et
semblables arrests on leur feroit un très grand defroy pour peu de
chose. Requerans ou nom de toutes lesdites nations que en ce lesdis
eschevins vulsisscnt remédier, protestans expressément que leur
intention point ne seroit de vouloir excuser ledit Nicolas Bertram ne
autres de ce en quoi ilz pourroient estre trouvez avoir fait ou
perpètre aucune chose contre les franchises ou libertez des bourgois
ou courretiers dicelle ville, mais que autre ordre ou forme de
procéder telle que de raison soit tenue.
Et ledit Nicolas disant que en veritc ils ne cuidoit en riens avoir
tait contre les libertez et franchises desdis courretiers ; et que se
ainsi fiist, que volonterement il fust trouve avoir delinque ou fait
contre les libertez de la bourgoisye ou des courretiers, ou en
recevant courretaige ou hostelaige, quil estoit content de souffrir et
porter telle pugnition que appartenait de raison ; concluant en effcct
ledit arrest avoir este mal fait a tort et a mauvaise cause ; et que
lesdis doyens et hoofmans fussent constrains de lui faire réparation
du déshonneur par eulx a lui eu ce fait.
Sur quoy au contraire en soustenant ledit arrest, respondant lesdis
doyen et hoofmans que a nuUi fors auxdis francz courretiers de
ceste dite ville de Bruges nestoit loisible faire ou exercer la négocia-
tion do courretaige no dostelaige ; et quant aucun non estant franc
courrctier faisoit ce quo apparteuoit ausdis courretiers, que il
cheoit en lameude de cincquanto livres parisis. Et que pour ce que
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lesdîs courretiers avoient trouve et veii en la maison dudit Nicolas
certains tonneaulx ou fardeaulx de bonnets et boucrans et aultres
marchandises, lesquelles ledit Nicolas avoit aohate en cette ville
pour iiug aultre marchant estraingicr natif de Monpelier, lesquelles
marchandises il logoit en sou liostel, de ce prenant prouffit et
gaiug ; et faisant par ce et exerçant ainsi quils disoient, evidamment
le fait dostelaige ; que a cause do ce ilz avoient procure que lesdits
eschoutete et eschevins vindrent illecques pour de ce faire evidam-
ment apparoir, non point en intention de faire ou tenir forme
darrcst, mais afin que ledit Nicolas par ladicte ostention peult
promptement estre convaincu davoir fourfait de ladicte amende de
cinquante livres parisis. Disans oultre le mesme Nicolas entreprenant
journelement contre leurs dis privilèges et francises tenoit notoire-
ment a son hostel et a table deux ou trois marchans, leur vendans
les despens en prenant deulx droit dostelaige ; et aussi quant les
galeyes venoient pardecha, il estoit accoutumez de loigier les galiots
et aultres venans et arrivans esdites galeyes, en ce faisant notoire-
ment contre leursdites franchises et cheant en ladicte amende de
cinquante livres parsisis.
Disoient pardessus ce, que ledit Nicolas en certaine vente de
souffre par lui faicte aux certains bourgois de ceste ville, il avoit
retenu le moytie du couretaige. Et que de tout ce ilz vouloient faire
apparoir. Soustenans que a cause de toutes cesdites choses et autres
pluseurs semblables, ilz avoient fait ladicte manière darrest et a
juste et bonne cause; concluant que ledit Nicolas fust condempûo
esdictes amendes, dautant et si avant que apparoit.
Et sur ce répliqua ledit Nicolas que touchant lesdis deux premiers
points, il nestoit point besoin dexaminer aucuns tesmoings; car il
confessoit premièrement avoir en commande dudit marchant de
Monpelier dachater lesdites marchandises, et que véritablement il
les avoit achate pour ledit marchant de Momplier et fait pacquer et
amener a son dit hostel, de ce prenant sa provisoin selonc que en telz
cas les marchants sont accoustumez de prendre. Mais que nul droit
dostelaige il nen prenoit, et quil nestoit point hostelier, et que jamais
ne seroit trouve que aucun hostelaige par lui soit receu on prins en
aucune manière. Et que scmblablement touchant le second point,
il confessoit que en son hostel il tenoit a sa table lesdis marchans
qui estoient et sont de sa cognoissance ou parentele. Et que quant
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^ 212 —
ainsi venoit que aucuns des marchans de sa cognoissance, ou ceult
desquelz il avoit eu commande, arrivoit en ceste ville par les galeyes
ou aultrement, il les recueilloit a son hostel, et avoit aultrefois
recueilly sans toutes voyes en prendre aucun prouffit dostelaige ne
de courretaigc eu aucune manière. Et que ceste manière de faire
estoit commune entre tous les marchans de Bruges, de long temps
posée et fundee en bonne raison, et que communément estoit et
venoit plus a leur charge que a leur prouffit. Et quant les courretiers
vouldroient empeschier ladicte manière de faire, ils destrueront
totalement le fait de la marchandise. Et que en ce faisant, il avoit
ensuivi la forme et manière de tous autres 'merchans, et ne cuidoit
par ce avoir fait contre la franchise daucun bourgois ou courretier.
Et que par la loy ne lui seroit deffendu de faire dont il esporoit que
non; il sen garderoit car il ncstoit point venu pour faire contre les
loys ou franchises de ceste ville, mais de faire et exercer gracieu-
sement sondit fait de marchandise, ainsi que aultres. Concluant que
veu ce que dit est, il nestoit condempnable en aucune amende. Et
touchant le fait dudit souflfre, il sen rapportoit au courretier et ad ce
^quil en declareroit. '
Sur quoy répliquant dirent lesdis doyen et hoofmans que ilz
prennoient a leur intention et que icellui la confession faite par ledit
Nicolas Bertram touchant lesdis deux premiers points. Et par icelle
confession apparoit de leur intcncion, et que icellui Nicolas estoit
condempnable en icelle amende et que A bonne cause ilz avoicnt fait
ledit arrest. Et que touchant le fait dudit souffre, pareillement ilz sen
rapportoient ad ce que ledit courretier et aultres en diront.
Concluant comme dessus dung coste et aultre, par pluseurs
semblables raisons, lesquelles parties ainsi dit est oyes tout au long
par les eschevins et clercq pour ceste année députez selon certain
appoinctement fait entre ceulx de la loy de ladite ville de Bruges
dune part, et lesdis doyen et hoofmans desdis courretiers daultre;
sur tout ce quelles avoicnt voulu dire de bouche, et receu certain
escript desdits courretiers contenant en effect leurs dites calaignes,
et aultre escript de la part desdis merchaus contenant la justification
de leurdite manière de faire; après que lesdis eschevins et clerc,
de tout ce que dit est, eussent fait rapport en la plaine chambre
de Bruges ;
A part ladicte plaine chambre deschevins de Bruges este dit et
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— 213 —
déclare que ledit arrest fait a linstance desdis doyen et hoofmans
doit estre nulle et de nulle valeur, et leur fu enjoint et chargie quilz
ne fe^iisent plus telz arrestz; en absolvant ledit deffendeur de ladite
calaigne faite touchant lesdis deux premiers poins ; et quant au tiers
poiat, en temps et en lieu, sera Noël vander Weerde courretier et
aultres oyz, quant lesdis doyen et hoofmans le requerront, pour en
faire droit ainsi quil appartiendra. Et au regard de la réparation
que ledit Nicolas demande, quil ne chiet point de réparation
ne amende. Et ce sans preiudice en touttes aultres choses des
privilèges et franchises desdis courretiers.
Actum le xv® jour de novembre a** lxx.
Cartul. Groenenbouc onghecoit. fol. 287 verso, n. 2.
Reg. des sentences civiles^ in-fol., de 1469-70, fol. 123, n. 1.
1167, — 1471, 16 Mars.
Universis présentes litteras inspecturis vel audituris, Burgi-
magistri, scabini et consules ville Brugensis in Flandria salutem.
Cum certa questionis materia coram nobis, in caméra nostra
scabinali, mota fuisset, per et inter Gerardum From, apothecarium
opidauum nostrum, actorem ex una parte, et Manfredum Dalzar
venetum mocronarium galee venete patrosinate per Jerominum
Dandolo in Zelandia presentialiter jacentis, defensorem ex altéra
parte; occasione certi mercati sive vendilionis septuaginta sex
librarum gingiberis viridis per ipsum actorem erga predictura
Manfredum facti tanquam boni et legalis inter mercatores pro
bono gingibere in sirupo sive salsa vendi et emi consueti pro
somma vuj gr. monete Flandrie qualîbet libra ; de quibus ipse
actor solvit et satisfecit predicto Manfredo ; dicente et asserente
predicto Gerardo actore postquam predictum gingiber sibi delibe-
ratum fuit, ipse repperit quod seu salsa predicti gingiberis non
fuit bona neque legalis, sed totaliter confecta de melle; requirente
predictum Manfredum per nos et nostram sentenciam compelli
ut predictum gingiber pênes se iterum reciperet et pecuniam inde
receptam sibi actori traderet et deliberaret. Predicto Manfredo
defensore respondente et dicente verum esse quod ipse vendiderit
predicto Gerardo From predictum gingiber, et quod tempore
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predîcte venditionis fuit bouum et légale, quodque etiam iu predicto
gingiberi ipse actor forte aliquid iumiscuit unde deterius effecium
fuit, postquam predictum gingibor per uos fuerat visitatum.
Et partes in omnibus et singuli^ que coram nobis in predicta
causa allegare, proponere et dicere voluerunt ad longum audivisse-
mus, notum facimus por présentes quod per dictam cameram
nostram scabinalem in predicta causa, dictum, appuactuatum et
judicatum extitit quod predictus Gerardus From primitus faciet
suum juramentum quod predictum gingiber fuit et est illud et
idem gingiber quod ipse émit a predicto Manfredo, quodque in
illo nichil iraposuit seu inmiscuit unde deterius effectum esse
potuit; et predicto Gerardo déclarante per suum juramentom
solenniter prestitum quod illud fuit et est idem gingiber quod ipse
a predicto Manfredo erait, quodque in illo nichil imposuit unde
deterius fuit effectum. Et predicto juramento solenniter per
dictum Gerardum facto, fuit ulterius per nos dictum, declaratum
et judicatum quod predictus Manfredus tenetur recîpere predictam
gingiber et etiam restituere pecunias ab ipso Gerardo occasione
predicti mercati receptas, ipsi Manfredo; suis actionibus et juribos
reservatis contra et adversus illum sive illos qui ipsum gingiber
sibi Manfredo vendiderunt, prout jus et ratio suadebunt.
In cuius rei testimonium, etc. xvj* martii a** a nativitate DomiDi
millesimo quadragentesimo septuagesimo.
Iteg, des sentences civiles, in-fol., de 1469-70, fol. 47, n. 61.
1168. — 1472, 31 Mai.
Ratification par le roi Jacques III du traité d'entrecours
et de commerce entre la Flandre et l'Ecosse.
« Mandamus quatenus omnes et singulas mercandisas yestras et
alla quecunque bona ad stapulum mercatorum pertinentia ad
dictum oppidum Brugense et non alibi, more solito, apportariet
haberi faciatis... »
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 36.
Le texte est imprimé en entier îoc, land.
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— 215 —
1169. — 1472, 10 Juin.
Lettre de commission du roi Jacques d'Ecosse, qui
nomme M« Anselme Adournes, conservateur des privilèges
de la nation écossaise à Bruges, et du droit d'estaple.
Jacobus, Dei gracia Rex Scotorum, universis et singulis ad
quorum noticiam présentes littere pervenerint, salutem. Nostre
liberalitatis cleraentiam ad illos libenter exteadimus et eorum
dignitatis statum libcrali promovemiis affcctu qui virtntum adnoti
suflfragiis digna sibi vendicant premia meritorum extoUuntur
enira sublimius sceptra regum et principuna magnitudiaes altius
efferuntur ipsisque cedit ad maiorem apicern culrainis ad fastigium
honoris famé propagatioQem dura generosos viros magnificisvirtutum
titulis merito décorâtes Régie maiestates officiis ascribunt et
fecundioris plenitudine liberalitatis aduugent arbitrantes ex inde
virtuosorura virorum devotioncs et affectus actibus ferventius bonis
accresccre ad officiosos araplexus prestantius emti probam jnten-
tionis operam curatius explere ad sollicitudines maiores magnopere
prestantius incitari.
Nos igitur de fide, legalitate, prudentia, virtute et circumspectione
dilecti nostri et carissimi fainiliaris Ausselmi Adournes de Coi*towy
militis, quem nostra manus ob strenuitatem gladio militari precin-
xit et ad tanti honoris fastigium erexit qui nedum apud pontificera
summum cristianasque regiones, verum etiam in exteris barbarijs
Sarazenorum et Turchorum nationibus nos et regnum nostrum
decoravit et honori fuit plurimum confisi, ipsum efficimus, consti-
tuimus et ordinavimus dictnm Anselmum conservatorem previle-
giorum nationis Regni nostri, infra partes et dominia excellentis
magnificique principis ducis Burgundie, etc. nostri confederati et
consanguinei amantissimi; dantos et concedcntes dicto Anselmo
conservatori dictorum previlegiorum plenariam potestatem et
mandatum spéciale previlegia et libertates dicte nostre nationi
per illustrissimos principes Burgundie duces, nostros confederatos
et consanguineos concessas sustinendi, utendi, et juxta teaorem,
seriem dictorum previlegiorum defendendi in judicio, si necesse
fuerit et extra; comparendi causasque, lites et discordias inter
mercatores aliasque personas aut partes quascunque burgorum
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— 2iè —
Rcgni nostri ortas, motas sive movendas audicndi ; et cum conseûsu
et assensu certorum providorum et fidedignorura couburgensium
burgorum ibidem pro tempore existeutiura. Quiquidera conburgenscs
et fidedigni vocabuntur decidentes, terminantes et sentenciantes,
transgressores et deliqueutes punientes; necnon ad petendum,
exigendum, recipiendum et levandum pro suo salarie vel pensione
de quolibet sacco lane, pellium, corviorura vel aliorum bonorum
corisponendo ad saccum lane et pellium id quod prepositi,
baillivi, consules et mercatores Regni nostri in nostro parliamento
unanimi consensu et assensu sibi per suas litteras sub sigillis
communibus dictorum Regni nostri burgorum confectas ; et ut in
eisdem continetur dare concesserunt.
Et si necesse fuerit pro dictis salarie et pensione distringentes
sive arrestandis quousque fuerit plenarie solutus et contentus.
Et hec tam infra stapulum quam extra, quocumque loco in
territorio dicti ducis confederati et consanguinei nostri, aman-
tissimi, ceteraque omnia et singula facientes, gerentes, exercentes
et expedientes que ad officium conservatoris previlegiorum dicte
nostre nationis de jure seu consuetudine dinoscuntur pertinere,
revocando insuper omnes alios conservatores in ante facta, rata
et grata habentes et habituri, quidquid dictus conservator in
premissis juste duxerit faciendum.
Quare universis et singulis Regni nostri conburgensibus et
mercatoribus ceterisque ligeis nostris et subditis quorum interest
stricte precipimus et mandamus quatenus dicte Anselme conser-
vatori predicto et suis procuratoribus et assignatis pluribus aut
uni in omnibus ei singulïs dictum officium concernentibus prompte
respondeant, pareant et intendant, sub omni pena qua competere
poterit in hac parte, presentibus, pro toto tempore vite dicti
Anselme duraturis.
Datum sub magne nostro sigillé apud Edinburghum decimo die
mensis Junii, anno Domini millésime quadringentesimo septua-
gesimo secundo, et Regni nostri duodecimo.
Sic signatum : James.
CartuL Roodenbouc, fol. 241, n. 2.
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1170. — 1473, 26 Mars.
Lettres patentes du duc Charles sur la résidence des
marchands étrangers à Bruges, et sur la compétence du
magistrat en matière civile et criminelle.
Il arrive souvent queles marchands étrangers, pour échappera une
calenge ou poursuite, ont recours à l'évacuation ou autres voies
obliques, — ou à une condaranation à l'amende se retirent du pays ; —
le Duc défend de les recevoir dans aucune autre ville, et se déclare
prêt à examiner et juger toutes leurs réclamations, en sauvegardant
leurs privilèges.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 53, n. 1122.
Voy. le texte imprimé loc. laud.
117L — 1473, 7 Septembre.
Entre Fernande de Spinose, marchant Despaigne, demandeur dune
part, et Pierre de Medine, pour et ou nom, et comme facteur DAlonse
de Medine, son frère absent, doffendeur dautre; Appointie a este
que Jaques Coolbrant et Jehan van Ee, eschevins, et avecq eulx
Pierre de Perandre et Nicolas de Poge, marchans de la bourse,
orront lesdites parties tout au long, et verront et visiteront les
obligations que ledit demandeur se vante avoir dudit Alonse de
Medine ; et aussi les livres et registres dicellui Alonse, se besoing
est, lesquelz ont este apportez et mis es mains de justice a la
poursuite dudit demandeur; lesquelx eschevins et marchans sem-
ployeront a accorder et appointier amiablement lesdites parties se
faire se puet. Et se non, ilz feront rapport au commun collège
deschevins du différent des dessusdites parties pour au surplus en
estre appointie et ordonne comme il appartiendra par droit et raison.
Actum VII* septembris a® lxxiij.
Reg. des sentences cit^iV^^, in-quarto, de 1473-74, fol. 1, n. 1.
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1172. — 1474, 13 Janvier.
Guido et consilium nobilibus et egregiis viris massario et mercato-
ribus lanuensibus tam presentibus quam futuris in Brugiis residen-
tibus Qobis carissitnis.
Scimus vos non ignorare, nobiles et egregii viri nobis carrissimi,
litteras predecessorum nostrorum cum introcluso in eis exemple
fine concilii vocatorum et declarationes super inde facte circa
solutionem via drictus et redditum massarie illius que fieri débet
damnificatis a domino Vaverino, cui per illustrissimum dominum
ducemBurgundie reprehensalie concesse fuerunt, vobis alias redditas
fuisse, quas cura observare neglexeritis, et id nobis constiterit per
publicum documentum istic confectum manu Andriani de Hosschio
notarii, in quo mentio fit et de requisitioue procuratoris ipsorum
damnificatorum vobis in predictis facta deque exinde de responsione
vestra ; ob id iterum coram nobis daranificati ipsi comparuerunt
patentes rei sue remedium dari ne soli pro omnibus lanuensibus
tanto damno et incomodo afficiantur. Nos enim vocari ad nos
iussimus nobiles viros Egidium Loraelliuum, Ambrosium Spinulam
et lacobum de Auria, quorum oppositione intellecta ac visis litteris
sententia et declaratione predictis, pertinere ad nos visum fuit illas
comprobare et ratificare ; sicque fecimus quamobrem enixe comit-
timus vobis ut mox bis nostris acceptis litteris, litteras, sententiam
et declarationem predictas quarum exemplum bis annexummittimus,
observetis et observari inconcusse faciatis, et in omnibus et per
omnia prout in ipsis legitur et continetur, non obstantibus opposi-
tiouibus et contradictionibus superinde factis, et sub pénis in eis
contentis, quas in casu contrafactisnis exigi omnino mandabimus.
Janue die xni ianuarii (m. cccc. Lxxiin).
Ârch, de Gènes, Reg, Litterarum, de 1461-84, num 25.
Imprimé par Dbsimoni, Documenti, p. 447.
1173. — 1474, 9 Mai.
Au jour duy du ix"*' jour de may de lan mil iiij^ Lxxnu, fut fait
pardevant la plaine chambre deschevins de Bruges, entre Jehan
Reynbault, dit Bourguignon, de Chalon en Bourgogne, et Daniel
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Morel de Savoye, demandeurs dune part; et messire Agnello Proche,
capitaine des galeaches du Roy Ferrant de Naples, deffendeur
dautre part ; ce que scusuit : Assavoir après que lesdictes parties,
certain autre jour paravaut, feussent venuz et coraparuz devant
Icsdis eschevins, et que lesdis demandeurs *eusseat fait demande
audit deffendeur, cliacun de la somme de ducatz a eulx deuz pour
leur soldée et gaiges davoir este sur lesdites galeaces et ou service
dudit deffendeur, et que ledit deffendeur eust soutenu quil ne leur
devoit payer lesdites sommes senon quilz retournassent avecq
lesdites gaieaces oudit Royaume do Naples, a quoy ilz estoieut tenuz
et obligiez; iceulx demandeurs soustenans le contraire.
Auquel jour fut par lesdis eschevins appointie et ordonne pour
certaines causes eulx a ce mouvans, que les dites parties se tireroient
par devers Adrian Dhoofschen, Guillaume Morel et Albert Centurin
consul de la nation de Yenize pour les appointier amiablement de
leurdit différent.
Lesquelx arbitres et aussi lesdites parties sont audit jourdhuy
yenuz et comparuz par devant lesdis eschevins, et se sont icelles
parties soubmises ou dit ordonnance et appointement desdis
arbitres. Laquelle submission faite, jceulx arbitres ont dit, ordonne
et arbitre que ja soit ce que par riguer de droit ledit capitaine
deffendeur nestoit tenu de payer ausdis demandeurs les sommes par
eulx demandées senon quilz retournassent avecq lesdictes galeaces
oudit Royaume de Naples, toutes voyes pour ce que lesdis deffendcurs
estoient povres compaignons, et par pitié et compassion que ledit
deffendeur leur payera leursdis soldées et gaiges ; et ce sanspreiudice
du droit dudit deffendeur alencontre les aultres galiatz et
maronniers desdites galeaces qui vouldroient user du semblable, et
sans ce quilz le puissent tirer a conséquence ; du quel appointement
et arbitraige ledit messire Agnello Proche, ou nom que dessus, fut
content.
Actum comme dessus.
Reg. des sentences civiles, in-quarto, de 1473-74, fol. 20 verso n. 2.
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— 220 —
1174. — 1474, 30 Avril.
Un procès s'était élevé devant les consuls d'Espagne
entre Alfonse de Jahen et Sanse de Montese et autres de
leui's consors, d'une*part, et Fernande de Salines, Diago do
Castro et consors, d'autre part ; à cause de la division et
répartition de la somme de 31 */, Ib. gros que valait la
« centrine et couleé » des huiles chargées en la nef
Darbolance-; les premiers soutenans que la division devait
se faite par tonneaux ; les seconds qu'elle devait se calculer
par manquement, et selon la quantité d'huile exacte que
chacun des chargeurs trouvait avoir perdue. Les consuls
adoptèrent le premier système.
Les défendeurs en appelèrent devant le collège des
échevins de Bruges, qui après avoir pris l'avis de plusieurs
marchands de la bourse, cassèrent la soutence des consuls
et donnèrent gain de cause aux appelants.
Reg. des sentences civiles^ in-quarto, de 1473-74, fol. 26, n. 1.
1175. — 1474-75.
Compte communal de 1474-75, fol. 146, n. 3.
Betaelt den pachtere van den orlove ter Sluis ter causen vaudea
goede den cooplicdea vander nacie van Scotland toebehorende,
twelke oorlof sculdich was ende wanof dese stede hemlieden belooft
hcift te quitene, iiu Ib.
En marge : Comme ou compte précédeût.
Arch. de la ville de Brages.
1176. — 1475, 15 Février.
Sur la question et différent meu par devant la plaine chambre
deschevius de Bruges, par et entre Alonse Pardo et Sanse de
Montese, marchans Despaigne, demandeurs dune part ; et Golart
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— 221 —
Jaudin, marchand de Gourtray, dautre ; a cause que lesdis deman-
deurs disoient comment Jehan Loupes avoit autresfois este facteur
de lostel et compaignie do ceulx de Pardo, et que en rendant ses
comptes et en déportant de ladite compaignie il rendy entre autres
debtes et cedules a ses maistres certaine cedule par laquelle
Grégoire de MouUes, marchant de Tournay, estoit obligie envers
ledit Jehan Loupes en la somme de xxv Ib. gros, et laquelle cedule
fut bailliee par lesdis demandeurs audit deffendeur pour recouvrer
icelle somme...
Le défendeur qui avait en effet recouvré cette somme, prétendit
en rabattre « ce que audit Loupes seroit trouvé lui devoir », sans
spécifier le montant.
Le collège le condamne à rendre ladite somme aux demandeurs,
en lui reservant son action à rencontre de Jean Loupes.
Reg, des sentences civiles] in-qaarto, de 1474-76, fol. 21, n. 1.
1177. — 1474, 3 Mars.
Sur la question et différent meu et pendant par devant la plaine
chambre deschevins de Bruges, par et entre Lorens Franco,
marchant du Royaume de Portugal, demandeur, d'une part ; et
Jehan Dorie, marchant de Jeunes, deffendeur dautre; a cause
de la somme de lxxvj Ib. gr. monnoie de Flandres, que ledit
deffendeur avoit fait arrester es mains de Marcelis van Meloin,
comme deue et appartenant a Jehan de Saintarain, aussy marchant
de Portugal, a cause de la vendition de certaine quantité de sucres
faicte audit Marcelis van Meloin; disant icellui demandeur que
combien que lesdis sucres avoient este venduz par ledit Jehan
de Saintarain audit Marcelis, toutes voyes iceulx sucres lui
appartenoient, et avoit ladite vendition este faicte en son nom;
et qui plus est ledit Marcelis lui avoit promis de payer ladite
somme ; requérant pour ce ledit arrest entre déclare nul et de
nulle valeur.
Malgré les dénégations du défendenr, le collège déclara la saisie
nulle et jugea que le demandeur « joyeroit franchement de ladite
somme de lxxvj Ib. gros. »
Reg. des sentences civiles^ in quarto, de 1474-76, fol. 25 verso, n. 2.
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— 222 -^
1178. — 1475, 18 Mars.
Sur la question et différent meu et pendant pardevant la plaine
chambre de Bruges, par et entre Jeroneme de Friscobaldy, marchant
de Florence, demandeur dune part ; et messiro Thomas de Portunary,
aussi marchant de Florence, deffendeur dautre part; a cause de la
somme de clij Ib. xvj s. gr. monnoie de Flandres; disant et pro-
posant ledit demandeur, que des le xxj* jour de janvier lan mil uu^
LxxiiJ certain contract et marchie fut fait et célèbre par et entre
icellui demandeur dune part, et Pierre Ambrosany, marchant de
Venize dautre ; par lequel contract et marchie ledit demandeur estoit
tenu de debvoir audit Pierre Ambrosany, c draps de Verny de
diverses couleurs et sortes, a certain temps ; pour et en payement
desquelz draps, ledit Ambrosany lui devoit baillier certaine cedule
obligatoire de la somme de clij Ib. xvj s. gr. de Lorens do Medicis
et dudit deffendeur compaignons, escripte de la main de Folque de
Portunary leur facteur, a payer ladite somme de clij Ib. xvj s. gr.
au xxvij* jour de février lors prochainement venant et derrain passe
audit Pierre Ambrosany ou au porteur dicelle, et la reste que
montoient lesdis c draps, ledit Pierre Ambrosany devoit payer audit
demandeur ou a son commis, et quatre mois après la délivrance
diceulx, et ce soubz certaines conventions et conditions contenues en
certaine cedule soubsescripte et signée par ledit Pierre Ambrosany
lexxvnj** jour du sudit mois de janvier. . .
Sur ces entrefaites, Ambrosany faillit et s'enfuit de Bruges.
Le défendeur, sommé de payer le restant des 1521b. 16s.gr.,
soit 99 Ib. 6 s. gr. consentit à le faire, mais contre remise de la
cedule qu'Arabrosany avait emportée.
Le collège ne le condamna pas moins au paiement, sauf son droit
et action contre ledit Ambrosany, son facteur infidèle.
Heff. des sentences civiles, in-qaarto, U74-76, fol. 27 verso, n. 2.
1179, — 1475, 16 Juin.
Jehan de Latre, bourgeois et marchand demeurant à
Lille, avait contracté avec Adrien Dhoofsche, hostelier et
coui'tier de Bniges, « certaine permutation de sucres de
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— 223 —
Portugal et de laines Dangleterre » , par une cedule signée
de leurs seings manuels ; et il en demandait l'exécution.
Ledit Adrien prétexta qu'il avait fait ledit marché pour et
au nom de Robert Zwyt, marchand d'Angleterre, et qu'il
n'en était pas responsable. Le collège, après avoir vu et
visité ladite cédule, condamna Adrien à accomplir et
parfoumir le contrat, sauf son recours contre Robert Zwyt.
Reg. des sentences civiles^ in-quarto, de 1474-76, fol. 29 verso, n. 1.
1180. — 1475, 27 Juillet.
Au jour duy xxvij* jour du mois de juillet, comparurent par
devant les eschevias de Bruges, Thomas de Portunary, marchant
de Florence, demandeur dune part; et Baltasar de Cassesaige,
defifendeur dautre part; lequel demandeur disoit que Raymond
de Percy avoit envoyé certaine quantité de sucres appartonans
au grant seneschal du Royaume de Naples, audit defifendeur en
lui baillant charge de les vendre au prouffit dudit grant seneschal,
espérant que ledit grant seneschal et lur appointeroient et accorde-
roient desdis sucres. Et pour ce quilz nestoient touchant iceulx
sucres appointiez ne accordez, ledit Raymond avoit rescript audit
deffendeur, que la voulente dudit grant seneschal fut quil delivrast
lesdis sucres ou le procedu diceulx audit demandeur, ou en
disposast a son ordonnance. Requérant pour ce que icellui defifen-
deur feust constraint a lui délivrer et faire compte desdis sucres*
A quoy ledit defifendeur en confessant tout ce que dit est,
et avoir reccu les lettres et avoir este adverty do lordonnance
dudit grant seneschal; par lesquelles lettres lui estoit mande de
délivrer le procedu desdis sucres audit depaandeur, ce qu'il estoit
prcst de faire; mais disoit que Nicolas Bertram les avoit fait
arrester depuis la réception desdites lettres, comme appartenans
audit Raymond de Percy ; requérant estre acquictie dudit arrest.
Apres ce que ce mesme jour ledit Nicolas eust este oy, lesdites
parties furent appointées a prendre et eslire arbitres pour les
appointier amiablement se faire se povoit.
Cahiers des sentences civiles, de 1475-80, fol. 2, n. 1.
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r- 224 —
1181. — 1475, 19 Août.
En la cause pendant entre Pierre Antoine Bauding,
marchand de Florence, comme facteur et compaignon
de la compaignie de Francisque et Andréa de Pacis,
marchands de Florence, d'une part, et Thomas Steylin,
procureur de Jehan Daussi, d'autre part, à cause de
certaine quantité de sucres saisis par ce dernier ; appointié
et jugié que ledit arrêt, à concurrence de la somme de
120 Ib. gr., sera levé moyennant caution.
'Reg. des sentences civiles^ in-quarto, de 1474-76, fol, 38
verso, n. 1.
1182. — 1475, 26 Septembre.
Décret du Sénat de Venise.
Des marchands font maintes affaires de bourse profitables,
recevant des intérêts, escomptant sur Bruges et Londres, et vice
versa. Les consuls de ces places noteront tous ces changeurs et en
enverront la liste au collège des cinq sages. Toutes ces personnes
seront imposées pour deux ans. Si les consuls ne font pas sérieuse-
ment cette enquête, ils subiront chacun une amende de 500 ducats.
Arch. de Venise. Senato Terra, V", 7, p. 89.
Record Office, Calendar o/state papers, Venetian, 1. 1, p. 183, n. 447.
1183. — 1476, 6 Octobre.
Compte communal de 1476-77, fol. 45 verso n. 5
liem^ vj jn octobre ghesonden Jan do Taye t. Ardenbuerch ande
wet aldaer omme de copie vanden stapelo vander jnghelscher wuUe
die daer plach te zine ; was vte eenen dach comt nij s. u d.
Fol. 62 verso, n. 2. Item^ betaelt Jacop Coolbrand van dat hy
XV jn hoymaend ghesonden was te Gbend, met meestor Anthuenis
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— 226 —
Loiif, omme raidsgaders deii ghedeputcerden vandea andercn drien
leden slands van Vlacnderen besich te zine vpde niaterie vaudea
entrecours vander coopmanscepe vanden staple van Calais...
Fol. 139 n. 2 Betaelt meester Anthuenis Louf vandat hy verleyt
hadde voor een copie vander ordonnance vander pactinghe vander
jnghclscho wuUc, v s. ij d.
Arch. de la ville de Bruges.
1184. — 1477, 11 Février.
Grande charte de privilèges de la duchesse Marie de
Bourgogne.
Des 50 articles dont elle se compose, nous extrayons les
deux suivants qui se rapportent spécialement à notre sujet.
32. Les marchandises de toute provenance entreront librement
en Flandre, par terre et par eau sans payer d'autres droits que
les anciens tonlieux et péages ; aucune taxe nouvelle ne sera mise
sous forme de vente, ferme, pacte ou monopole ; aucune entrave ne
sera apportée sous prétexte de geurre ; le cours restera affranchi ;
aucuns marchands, soit ennemis ou non, ne seront molestés : les
nationaux jouiront de la même liberté commerciale.
Les lettres de marque, contremarque, prises ou représailles,
sauf les cas de délit, demeurent abolis ; de telle sorte que l'état
d'hostilités avec un pays no puisse empêcher ou rompre les
relations commerciales.
33. En conséquence de cette prescription, les droits récemment
imposés sur l'alun et autres marchandises, contre le gré des trois
membres, sont abolis.
Invent, des chartes d^ Bruges^ t. VI, p. 121, n. 1142.
1135. —1477, 13 Mars.
Lettres patentes de Marie de Bourgogne renouvelant les
privilèges de Bruges.
Des 58 articles qui les composent, nous citons les
suivants :
15
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— 226 —
16. Les négociants étrangers, à quelque nation qu'ils appartiennent,
ne pourront vendre à Bruges que les marchandises qu'ils apportent
ou qui leur sont consignées du dehors, d'après les règlements de la
halle aux épices, merceries, draps et toiles.
Et ils ne peuvent en acheter aux marchés d'Anvers, Berg, Calais
ou autres, pour les revendre ici.
17. Ils doivent élire domicile chez les francs hôteliers et courtiers;
et il leur est interdit de faire, au détriment de la poorierye, le
commerce de détail, sous peine de 50 Ib. parisis à chaque
contravention.
19. La foire de Bruges n'aura, d'après l'usage, que trois jours de
montre (tooghedaghen).
20. Il est défendu de débiter des draps au Franc et au dehors de
la halle.
22. L'étranger ne pourra acquérir la bourgeoisie par achat, mais
seulement par mariage avec une bourgeoise.
23. Aucun métier ne sera exercé dans le rayon d'une lieue, si ce
n'est par des maîtres reçus dans cette ville.
25. Les négociants étrangers arrivant en Flandre présenteront
leurs marchandises à Tétaple de Bruges et non ailleurs.
26. Les épaves sur les côtes de Flandre appartiendront aux pro-
priétaires respectifs, s'ils acquittent les frais de sauvetage ; le
souverain renonçant à tout droit de bris.
27. Les pilotes ne conduiront aucun navire ailleurs qu'au Zwin,
sous peine de 20 Ib. de gros d'amende.
29. Le péager de Damme ajoutera foi aux cédules écrites par les
poorters de Bruges et laissera passer leurs marchandises.
Ceux d'entre eux qui feraient une fausse déclaration, ne seront
justiciables que de la loi de Bruges.
30. Les exactions de ceux qui fournissent du lest aux navires,
seront sévèrement réprimées.
32. Les épaves flottantes seront acquises à la ville de Bruges,
qui entretient les digues et écluses de la côte ; le droit des nations
privilégiées restant intact.
33. La villlo de l'Écluse rentrera sous le ressort de celle de
Bruges, comme anciennement.
35. L'exercice des métiers à l'Ëcluse et dans les autres villes
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— 227 —
subalternes, où ceux de Bruges ont droit de contrôle, sera régi
selon l'ancienne coutume.
41. Pour mieux assurer à la ville de Bruges le droit de son
estaple, qui est le fondement de sa grandeur, la place de bailli
maritime à l'Écluse sera désormais occupée par un bourgeois
adhérité (gegoede poorter).
42. Les agents de ce bailli seront au nombre de six et ne
pourront être bourgeois de l'Écluse.
44. Les poseurs jurés feront, suivant l'ancienne coutume, le
serment de remplir fidèlement leur devoir ; ils seront salariés,
et n'obtiendront l'emploi ni par bail ni par achat.
45. Les marchands étrangers, à moins d'être mariés à une
bourçeoise, ne pourront acheter la laine anglaise à Calais pour
la revendre à Bruges, sous peine de confiscation de la laine saisie.
46. Les pooriers qui achètent des laines à Calais, devront les
amener à Bruges avant d'en livrer à leurs clients, sous peine de
100 Ib. parisis d'amende pour chaque ballot.
50. Les diflférends entre les marchands étrangers et le bailli
maritime de l'Écluse, seront portés devant la loi de Mude, qui
a la judicature de leaue^ ou cellô de Bruges, qui est le chef de sens.
Invent, des Charles de Bruges^ t, VI, p, 13S, n. 1152
Imprimé dans la Coût, de la ville de Bruges, t. II. p. 72, n. 100
1186. — 1477, Mars.
Sauf-conduit général et perpétuel, donné par la duchesse
Marie, pour la foire de Bruges. Côt acte est délivré à la
requête du magistrat, et comme ampliation du privilège
dernièrement concédé ; il sortira ses effets, pour tous
marchands, pendant la quinzaine qui précède et celle qui
suit les dites foires.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 134, n. 1147.
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— 228 —
1187. — 1477, 2 Avril.
Lettres patentes de Marie de Bourgogne accordant des
privilèges à la ville de Bruges.
Parmi les 34 articles, voici ceux qui se rapportent au
commerce :
5. Les poorters auront la faculté de faire soutirer leurs vins à
Damme par uu franc tonnelier de Bruges.
7. Celui qui après avoir aclieté à crédit, se retire sur le territoire
de la Prévôté de Saint-Donatien, n'y sera plus à l'abri de
poursuites.
8. Les usuriers (wouckeraers) ne prendront quo l'intérêt d'un
gros par livre, à la semaine.
11. Le tarif du tonlicu de Bruges sera affiché, au bureau, en
latin, en français et en flamand.
12. Les changeurs et banquiers doivent fournir caution et
s'abstenir de toute opération commerciale.
15. Le maître du tonlieu sera tenu d'équiper et d'entretenir
quatre vaisseaux pour la protectioi^ du commerce et de la pêche
le long des côtes de Flandre ; et à son défaut et à ses frais la ville
le fera avec droit d'exécution parée. L'amiral ne prélèvera plus
de dixième denier et armera deux vaisseaux pareils, de deux cents
tonneaux. Chacun de ces six bâtiments portera au moins cent
cinquante hommes.
37. L'office du poinçonnage est restitué, comme autrefois, à
la ville et mis sous les ordres de six commissaires des finances.
Invfnt. des chartes de Bt^es, t. VI, p. 146, n. 1156.
1188. — 1477-78.
Compte communal de 1477-78, fol. 138, n. 3.
Betaelt meester Clais de Ruterc, sccretaris ons gheducbts
heeren ter causen van tween provision bij hem gemaect voor dese
stede ; deene anegacnde meester Jacop do Smitere, dat hij oflaten
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- 229 —
zoude van eeoeghe pennynghen meer tontfaugheno vanden coop-
lieden van Catheloengen, ter causen van zekeren lettre van
maercke anderen tijden ghegheven bij wilen zaligher ghedencke-
nesse den hertoghe Karel, den heere van Crievecuer daer of de
voorseide meester Jacop macht hadde te executeirue...
Arcb. de la ville de Bruges.
1189. — 1478, 8 Juin.
Doe was gheappointiert tusschon den patroon vande Venetiaen-
sche galeye, uua ; ende meester Antlmenis Spillaert, Donaes de
Moor ende Nicolas de May, altéra ; dat de voorseide patron leveren
zal den voorseiden meester Aotliuenis, Donaes ende Nicolas, al
taluun gheladen inde voorseide galeyen, byden gheselscepe van
Pacis, omme den zclven gheselscepe of den facteurs van diere
gheconsigDiert te zine hier binnen der stede van Brugghe ; dies
zo zullen de zelve meester Anthiienis, Donaes ende Nicolas
ghehouden zijn den voorseiden patroon te betalene vanden vrecht
ende avarie vanden zelven alune binnen eender maend naer de
leveringhe.
Cah. des sentences civiles^ de 1475-80, fol. 8, n. 2.
1190. — 1478, 30 Juin.
Le pénultième jour du mois de juing a° lxxviij, a este ordonnée et
ottroye par les bourgmaistres, eschevins et conseil de la ville de
Bruges aux marchans de Piémont tenans tables de prest en icelle
ville de Bruges, lesquelx ont plusieurs privilèges, franchises et
libertez a eulx ottroyez et consentiz, tant par mon très redoubte
seigneur, monseigneur le Duc, que par ladite ville de Bruges; que ja
soit que les dessusdis marchans pour leurs trois maisons quilz
tiennent en icelle ville de Bruges aient paye et contribue pour
lentretenement de la portion et transport de la dite ville de Bruges
des V"* combatans qui depuis nagaires ont este accordez par les
membres de Flandres a mondit très redoubte seigneur, pour résister
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— 230 —
à ses ennemis, montant icelle portion de ladite ville de Bruges a
mille combatans pour les mois de mars et avril derrain passez,
assavoir pour chacun desdis mois ix Ib. gr. que ce a este et est sans
preiudice de leursdis previleges, franchises et libertez, et pour la
grant nécessite et besoiog desdis pays de Flandres et ville de Bruges.
Et sans ce que lesdis bourgmaistres, esche vins et conseil, ou leurs
successeurs en loy ou autres pourront lesdis contribution et
payement' en temps a venir, prendre et tirer a conséquence au
preiudice desdis marchans ou de leursdis previleges, franchises et
libertez. Actum comme dessus.
Cah. des sentences civiles de 1476-80, fol. 10, n. 3.
1191. _ 1478, 8 Juillet.
En la cause meue et pendante par devant la plaine chambre
deschevins de Bruges, par et entre maistre Pierre du Hem, comme
procureir de messire Olivier de la Marche, chevalier, conseillier
et chambellan et maistre dostel de mon très redoubte seigneur
et prince monseigneur le Duc Daustriche, de Bourgogne et de
Brabant, conte de Flandres, etc. ; lequel en vertu de certaines
lettres de recompense obtenues par ledit messire Olivier de mondit
très redoubte seigneur et prince, a depuis nagaires fait arrester
plusieurs et diverses sommes de deniers deues par pluseurs
bourgois et teinturiers de ladite ville de Bruges a Geffroy de
Chaule, marchant de Corbie, tenant party contraire a mondit très
redoubte seigneur et prince, et ainsy a lui fourfaiz et confisquiez
comme il disoit, demandeur en matière darrest dune part ;
Et lesdis bourgois et taiuturiers, et Nicolas de May, changeur
de ladite ville de Bruges, chacun en tant quil lui peut touchier,
opposans et deffendeurs dautre part.
Ceux-ci prétendant avoir payé lesdites sommes à GeflFroy do
Chaule, et par conséquent être quittes ; et Nicolas de May en avoir
reçu cession et transport dudit Chaule, suivant certaines lettres
patentes sous le scel aux causes de la ville de Bruges ;
Le collège des échevins décide que les parties produiront, à une
prochaine audience, leurs titres et pièces justificatives ; et en
attendant que Nicolas de May sera tenu « de bailler bonne ot
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— 231 —
souffisante caution audit demandeur de lui rendre et restituer par
ainsy que soit dit en fin de cause, et que faire se doie ; et moyen-
nant ce lesdis tainturiers ont este absols et mis liors de ce présent
procès. «
Cah. des sentences civiles^ de 1475-80, fol. 4 verso, n. 2.
Même procédure à rencontre de Guillaume de Beaurayn ;
7 août 1478. Ibid., fol. 15 verso, n. 2.
1192. —1478, llJuiUet.
Gaspar Bousany, marchand de Florence, avait vendu à
un négociant de Cologne, quatre balots de soie, à l'inter-
vention des courtiers Stocmans et van Overtvelt; le droit de
courtage s'élevant à onze livres gros avait été payé à ce
dernier. La veuve Stocmans assigna le vendeur en paiement,
sous prétexte que le paiement fait à van Overtvelt était nul,
parce qu'il était l'hôtelier du vendeur, et que d'après les
statuts et règlements des courtiers, il lui était défendu de le
recevoir. Le collège des échevins renvoie le défendeur de la
poursuite, et réserve à la demanderesse son recours contre
van Overtvelt par devant les doyen et hooftmans de la corpo-
ration des courtiers.
Cah, des sentences civiles de 1475-80, fol. 12 verso, n. 2.
1193. _ 1478, 12 juillet.
Traité de paix perpétuelle conclu entre l'archiduc Maxi-
milien et le roi d'Angleterre, dans lequel les deux parties
s'accordent mutuellement toute espèce de garanties pour la
sûreté du commerce et la liberté des marchands.
Rymbb, Foedera, t. V, part. 3. pp. 85 à 89.
La lettre de ratification d'Edouard IV est datée de Westminster,
6 septembre U78. Arch. départ, du Nord à Lille, Chamb. dos
Comptes. Cart B, 570.
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— à32 -
1194. — 1478, 21 Juillet.
Acte de cautionnement pour une somme de 50 Ib. gros,
du courtier Vincent Heyns, passé à la requête des consuls
de la nation d'Espagne, Garchie de Contreras et Alonse
de Larme.
Cah. des sentences civiles de 1475-80, fol. 13 verso, n. 2.
Même acte pour le courtier Absalon van Munten ; 31 Juillet 1478.
Ibid,, fol. 14, n. 2.
1195. — 1478-79.
Compte communal de 1478-79, fol. 73 verso, n. 3.
liem^ XX ja april ghesonden meester Jean Roegiers te Ghend
an mynen heerea vanden grooten Rade doe residerende aldaer,omme
te vercrighene consent dat die vân dezer stede met alzulken ghetale
van scepcn als zij zoudon connen ghecrigben vanden spaengiaerden
oft andere, zonder yet te mesdoene jeghen de hoocheyt van onzen
harde gheduchten heere ende prince, zouden moghen doen nemen
ende vanghen zekere piraten ende zeeroovers toeghemaect bijdie
van Qroenynghen ende andere Oostvriesen ; ende ter causen van
dien te vercrighene v beslotene lettren an diverssche steden ende
baillius in Zeeland, bijden welken hemlioden bevolen was dat mea
den voorseiden roovers ghe^n secours doen en zoude van vitaelgen
noch andersins ; ende was vut vu daghen.
Fol. 170, n. 1. Betaelt Garsye de Contrete spaingiaert, voor
zijn costen, moyte ende aerbeyt, van dat hij ter bede ende begerte
vander wet, trac te Middelbuerch in Zeeland, omme manière te
vindene dat de roovers die hem zegden Vryesen zijnde, ende laghen
voor tZwin ter Sluus, van daer vertrecken zouden ; daer ja de
voorseide Garsye vacierde v daghen, voor al xx s. gro.
Arcb. de la ville de Bruges.
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- 233 —
1196. — 1479, 8 Février.
Ijettre de Tarchiduc Maximilien, qui accorde à ferme pour
douze ans, au prix de 60 Ib. parisis par an, l'office de la
clergie du bailliage en leaue de Sluis, en tant qu'il comprend
rinscription des portages des patrons et mariniers, au
magistrat de la ville de Bruges. Celui-ci s'était plaint que
sous le nom de portage, qui se bornait aux objets usuels que
les mariniers pouvaient vendre à l'Écluse pour leur propre
compte, le clerc du bailli en l'eaue laissait passer et dis-
tribuer par toute la Flandre, des biens et marchandises, au
détriment du privilège d'é tapie de Bruges.
Vidimée par le magistrat de Bruges le 6 Avril 1479 (n. st.)
Copie sur velin ; signée sur le pli : Rubbs.
Une note au dos nous apprend qu'Adam van Riebecke fut
commis à cet office par la ville, le 9 Mars suivant.
Inv. des chartes de Bridges; supplément, n. 52.
1197. — 1479, 9 Février.
Charte de Maximilien et de Marie de Bourgogne abo-
lissant les péages de l'Écluse connus sous les noms de petit
congé (cleenenoorlof), de droit de passage (passagie ghelt),
de wazeghelt, leenknechtghelt, trechte vanden ballaste, setteghelt,
et autres taxes dites ongheïden.
Ç/r. Oroenenb. ongkecott., fol. 300, verso, n. 2.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI. p. 183.
Voy. l'analyse et le commentaire îoc. îaud.
Compte communal de Bruges de 1481-82, fol. 160 verso n. 4.
Betaelt by ordonnancie vander camere, messire Tomas Malet, raed
myns gheduchts heeren ende zyn eerste meestere vaudor camere
vander rekenioghe te Rysele,voor zyii moyte, salaris eude aerbeyt
van gheregistreirt thebbene de letteren van abolicien van den cleeneu
pachten ter Sluus, die omme den meesten oorboir ende proffyt, ende
ooc jn voordernesse vanden ghemeenen coopman antierende tZwia
ende havene ter Sluus te aieuten ghedaen wareo, v Ib. gr.
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— 234 —
1198. — 1479, 8 Septembre.
Compte communal de 1479-80, fol. 61, n. 8.
Ghesondea Jacop Coopman te Calays omme aMaer te vernemene
offer eenîghe scepen van orloghea vanden Fransoysen vianden
vanden lande, ter zee waren ; was vte vj daghen te lU s. nu d. gr.
sdaechs..
Arch. de la ville de Binges.
1199. — 1479, 24 Décembre.
Décret du Sénat de Venise.
Annonçant qu'à l'arrivée à Bruges des galères de Flapdre,
commandées par Lorenzo Yenier, les marchands n'avaient pas
fait leurs dépôts ordinaires comme au temps de son prédécesseur,
Damiano Moro. Si le départ des galères, pour leur voyage de retour,
a lieu avant que ces dépôts soient effectués, le consul de Londres
contraindra les marchands vénitiens de sa résidence, qui doivent
faire de pareils dépôts ; et le consul de Bruges donnera avis par
lettre de ces marchands qui sont pareillement engagés.
Arch. de Venise. Senato Mar., V, 11, p. 64.
Record Offlce, CaUndar ofstate papers,, Veneiian, 1. 1, p. 140, n. 470.
1200. — 1480, 24 Février,
Le collège des eschevins donne une. concession do vingt
ans pour tenir la table de prêt, moyennant une somme de
80 Ib. gros payée comptant et une rente annuelle de 400 Ib,
parisis ou 33 Ib. s. 8 d. gros.
Cariul. Oroenenhoue onghecott,^ fol. 814, n. 3.
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— 235 —
1201. — 1480, 13 Mars.
Décret du Sénat de Venise au sujet de la plainte en
dommages intérêts faite par Don Diego de Aunza, seigneur
du Ferrol, du chef delà capture d'un vaisseau de Majorque
par le capitaine des galères de Flandre, Hieronimo Molin,
probablement en l'année 1466. Les consuls de Bruges et
de Londres proposent de répartir les fonds nécessaires
à raison de deux tiers pour la factoterie de Londres et d'un
tiers pour celle de Bruges. (Cfr. ibid., n. 476).
Arch. de Venise. Senaio Mar,, V. II, p. 61 et 120.
Record Office, Calendar ofstatepapers, Venetiattj 1. 1, p. 141, n. 471.
1202. — 1480.
Recepte de diverses calenges.
De Jehan Pieters zuene bourgois demouraut audit lieu de Lescluse,
pour ce qu'il avoit donne une buffe a Jehan vanden Dycque sergent
a mâche de mondit seigneur en ladicte ville en exerchant son office ;
lequel sergent a la requeste d'un alemant appelle Frédéric van
Amborg avoit prias et arreste ung aultre alemant nomme Heinric
van Norrenberghe, lequel requist destre mené devant ledit Jehan
Pieterssuene pour le replesgier, ce que eust este fait ; et pour ce que
ledit sergent vault procéder a la voulente dicellui, il lui donna ladicte
buffe ; lesquelles choses venues a la congnoissance du bailli, icellui
bailli qui au moyen des privilèges de ladicte ville de Lescluse ne po voit
mettre main audit Jehan pour ce qu'il est bourgeois comme dit est,
après bonne et souffisante information faicte sur ledit cas, requist aux
bourgmaistres et eschevins dicelle ville de lui vouloir accorder et
consentir ung jour de plait seignourable ; ce que iceulx bourgmaistres
et eschevins après quilz olrent veu et visite ladicte information, lui
consentirent, et se joindit avec ledit bailli, le bourgmaistre du courps
pour ladicte offense faicte par ledit Jehan Pietersseune sur ledit
sergent et officier de mondit seigneur en faisant son office. Ce venu
a la congnoissance dudit Jehan offenseur, envoya par devers ledit
bailli plusieurs gens de bien, tant deglise que dautres en lui faisant
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— 236 —
et aussi audit bourgraaistre prier et requerre le vouloir prendre eu
submission et préférer grâce a rigueur de justice, mesmement que
ledit jour deplait seignourable fut mis au néant. Et oye par lesdis
bailli et bourgmaistre ladicte requeste en obtempérant a icelle,
rechurent icellui Jehan en submission, par laquelle il fu condempne
a faire amende honorable corporelle et prouffitable. Et premiers
pour amende honnourable, ledit Jehan seroit tenu de faire faire ung
baston qui se appelle en thiois une cricque, que le bailli est accous-
tume de tenir en sa main, a chacun foiz quil fait vierschare, sur
lequel auroit ung lyon tenant un escu armoye des armes de
monseigneur le Duc et madame la Duchesse, pesant xxiiij onches.
Secondement pour amende corporele, de venir atout une torche de
vj livres de cire pesant, a laquelle auroit ung escuchon armoye
desdictes armes, en plaine vierschare, et illec prier audis bourg-
maistre, eschevins et sergent de lui vouloir pardonner ledit cas.
Tiercement pour amende prouffitable, de paier en argent comptant
ij*^ Ib. par. la moittie pour la fortification de ladicte ville de Lescluse
et lautre moittie au prouffit de mondit seigneur le Duc.
En marge. Le rendant ce compte relate que ladicte crycke a este
faicte et livrée en la main du bailli et les autres amendes honourables
Si soit prins garde que de ladicte crycke soit use en cest office comme
il appartient.
Arch, du royaume à Bruxelles, Compte da bailli de PÉcluse
du 1 Août 1840 au 31 Juillet 1841, n. 13927.
1203. — 1480-81.
Compte communal de 1480-81, fol. 41, n. 4.
Itenij ontfaen van Jaquemart Maertin saywerckere jn minderin-
ghen vanden vj Ib. gr. hem ghelecnt, jnt jaer voorledea te zinea
jncommene metter wueve bin deser stede cxxxix sayen te nu gr.
vanden sticke, comt u Ib. vj s. iiu d. ; vanden zelven van halle
ghelde van xlvij sayen te u gr. vauden sticke, comt vu s. gr.
7/em, van Glande Baghelaer juminderinghe van ghelijker leenijnghe
nu" sayen, comt xxxvj s. viu d. ; vanden zelven van halle
ghelde van xix sayen, lu s. u d. Item^ van Geeraerd de Vos vaa
ghelijcker leenyughe xxx sayen, comt x s. gr. i/eni, van Jooris
Biiervout jn minderinghe van ghelijker leenyughe xxx vu j sayen
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— 237 —
comt xij s. viij d. ; Tanden zelven van halle ghelde van vj saycn
xij gr. Item, van Willem Brandin jn minderinghen vanden
leenynghe ghedaen Gheeraerd de Vos die hij overghenomen heift
xiiij sayen, comt iiij s. vnj d. Item, vau Jaquemart Longcortil
jn minderinghe van ghelijker leeninghe xl sayen, comt xiu s.
mj d. ; vanden zelven van lialleghelde van xvu sayen ende ooc
ja minderinghe vander leeninghe viij s. vj d. i/ew, van Alexander
Moscron van halleghelde van cvij sayen ghecocht jeghen Jaquemart
Maertin ende Glaude Baghelaer xvu s. x d. Item, van Gillis le
Caet van halleghelde van ij^lxxij sayen, u Ib. v s. inj d. ; ende
vaa Druet Darras van halleghelde van lu sayen vj gr. Comt al
X Ib. vu s. X d. gr.
Fol. 164 verso, n. 2. Gheleent Jooris Baervout den saywerckere
de somme van vj Ib. gr. omme hem daer mede te ghelpene ende
te doene de neeringhe vanden sayen te makene binder stede van
Brueghe ; de welke somme de zelve Jooris ghehouden zal zijn weder
te ghevene der voors. stede, dats te wetene van elken saye dat hij
wercken zal of doen wercken nu gr. toter vullc betalinghe.
Arch. de la ville de Bruges.
1204. — 1481, 21 Avril.
Hallegebod prohibant la vente et l'achat en dehors des
marchés publics, de toutes espèces de subsistances, sous
peine d'une amende de 50 livres parisis.
Copie sur vélin ; signée : De Taye.
Inventaire des chartes, V. supplément, n. 55.
1206. — 1481, 19 Mai.
Hallegebod portant que toutes affaires de commerce
entre des bourgeois pourront être portées devant la
chambre échevinale, sans renvoi devant la vierschaere,
comme on l'a pratiqué de tout temps pour les affaires entre
étrangers ou entre bourgeois et étrangers.
CartuL Roodenbouc, fol. 260.
Imprimé dans la Coutume de la ville de Bruges^ t. H, p. 114, n. 102.
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— 288 —
1206. — 1481, 1 Juin.
Compte communal de 1480-81, fol. 83 verso, n. 2.
Wedemaeut, den eerstcn dach, zo trac meer Joos vaa Varssenare,
ruddere, als biierchraeester vanden coiirpse, ter Sluus, ter Mude
ende daer omtrent ; voord van daen jn Cadsant ende ja Wulpea ; ende
met hem Jan van Riebeke omme te rernemene de beteringhe
vanden Zwene ter Sluus, eude omme te visenteirne de polders die
tanderen tyden byder vloet jnghegaen zyu...
Fol. 90 verso, n. 8. Betaelt Colacrd Goosselin vandat hy den
arfderen dach van hoymaend gosonden was te Mechelen by mynen
heeren vanden hooghen Ride aldaer, omme te vercrighene eene
comraissie ende mandement weder te moghen bedykene tZwarte
gat...
Fol. 176, n. 1. Betaelt Jan de Plaet van costeu by hem verleyt ter
Mude, daer myn heere de Buerchmeester van scepenen, mer Jan van
Nieuwenhove, meester Pauwels van Overtvelt, Jan van Riebeke,
Jan de Boot, Willem Houtmaert, Adaem van Riebeke, Willem
Andries ende meer andere persoonen hemlieden verstaende an
dykene, vergadert waren, omme te makene een nieu ghedelf
commende jn de bruchsche vaert, ten hende dat die beteren zoude
ende ooc omme de beteringhe vanden Zwene...
Arch. de la ville de Bruges.
1207. — 1482, 18 Juin.
Compte communal de 1482-83, fol. 37, n. 1.
Wautier de Vriend de Malines est condamné à Tamcnde de 6 Ib.
parisis, parce qu'il avait, en violation du droit d'étaple, transbordé
cinq sacs de laine pour les voiturer à Anvers.
Arch. de la ville de Bmges.
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— 239 —
1208. —.1482, 15 JuiUet.
L'assemblée générale de la commune, composée du
magistrat, des hooftmans et doyens des corporations de
métiers vote la construction d'une galerie (pandt) dans
* l'enclos des Frères Mineurs, auxquels la ville paiera une
redevance emphytéotique, devant servir à l'étalage des
joailliers durant la foire de Bruges.
Cartul, Oroenenbouc oiighecoH,, fol. 319, n. 3.
Le Compte communal de 1482-83, fol. 40 verso, n. S, relate en
ces termes Touverture du pand des Frères Miaeurs :
Item^ omme dat eenighe goedwilleghe deser stede tanderen tyden
gheraemt ende gheadviseirt hebben ghehad dat oirboor eade profiyt
vander zelver stede zyn zoude, datmeu dade maken eenen pand t^r
zekerster plecke ende ten besten gherleve vanden coopman; daer
jn dat staen zouden de cooplieden hemlieden gbeneerende metter
neeringbe vander juwelerye, ende datter an cleift, die zouden willen
bezoucken de vrye maerct van der stede ; zo hebben achtervolgende
dien, do vorseide ghecommitteerden, naer zoker advys ondo vroedom
. daervp ghehad ende ghenomen by wetene ende consente vanden
hootfmannen ende dekenen van der stede, ghedaen maken eenen
pand tén Frere'n, daer in dat binnen desen jaerschare ghestaen
hebben ende voordan staen zuUen de goudsmeden, juweliers ende
andere cooplieden ghelike coopmanscepe antierende ; mids dat den
zelven ghecommiteirden belooft was van diversschen vreimden
cooplieden ende andere te ghevene ende te doen hebbene ter hulpe
van dat den vorseide pand costen zoude van aizo vêle stallen als men
daer jn maken zoude, van elken stalle xx s. gr. Daer of dat ontfaen
es vanden vorseiden cooplieden ter cause van c ende lxxxvij stallen
die jn den vorseiden pand ghemaect zyn, van elken stalle xx s. gr. ;
met condicie dat die hemlieden diero toe ghegheven hebben bliven
ende vp haerlieder hoirs vcrsterven zullen moghen ; ofte dat zy die
veranderen zullen moghen by coope van ghclyker neeriugho wesende,
betalende jaerlicx der voorseider stede van cheinse van elken voete
iicj gr. ; behoudende daer of die vander Freren trechte darde ; dus
hier de voorseide c inj** vij Ib. gr.
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— 340 —
If cm, ODtfacn ter causcn Tandon cheioso vanden Toorseiden
CLXxxYij stallen elc stal jnhebbende xiiij Toeten, te nu groten elkea
Toet, comt xxj Ib. xvj s. inj d. gr. ; ende dit Tandcr eerster
jaerschare ende brugghemaerct lxxviij ; corat over der stedc tvee
dardendeel xiiij Ib. x s. x d gr.
Item^ ontfaen ter causen vanden cheinse vandea houtine pande
die stond binden voorseiden grooten pande toebehoorende den
zelven pand den ambachte van den goudsmeden, daer in begrepen
V s. nu d. gr. commen zijnde over der steden derde vaiHlen
crânien die stonden buten anden muer vanden voors. grooten pande
ter Kercke wacrt, vj Ib. xvu s. iiu d., daer of dat ghegaenende
betaelt es vanden voors. houtine pande te vermakene de gbebreken
dierc an waren ende van lialene, steileno ende wech voerene
u Ib. X s. u d. Item, den ambachte vanden goudsmeden over
de heure vanden voors. pande xxiiu s. Item, den cioostre vanden
Freren over haerlieder recht, ooc xxinj s. Dus comt zo der stede
goed boven den voors. oncosten vanden voors. houtine pande,
XXXIX s. ij d. gr.
1209. — 1482, 19 Octobre.
Compte communal de 1482-83, fol. 37, n. 2.
Jean Symoen, armateur anglais, est condamné à une
amende de 3 Ib. parlais, parce que, en violation du droit
d'estaple, il avait acheté en Zélande une certaine quantité
de cendre verte (looke) et transbordée dans le Zwin pour
la mener en Angleterre, sans l'avoir présentée au bureau
de Bruges.
Arch. de la ville de Brnges.
1210. — 1483, 27 Avril.
Compte communal de 1482-83, fol. 71, n. 3.
Item, xxvij jn april, ghesonden Daneel Daneels, Jan de Hamw'e
ende mcester Adriaen van Thielt te Middelbuerch in Zeelant,
pmme zo voie te doeue ande cooplieden vander nacie van ScotUnd
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— 241 —
die zckeren tijd hemlieden van hier absent ghehouden hebben
endo gheresideirt te Middelburch voorseit, dat zij haerlieder
residentie jn persoone ende met haerlieder goede ende coop-
manscepe zouden willen commen houden, zo zij voormaels ghedaen
bebboQ ; ende waren vut iiu daghen..
Fol. 164, n. 4. Betaelt bij ordonnancie vanden camere, zoot
blyct bij acte van diere, Jaune den Hamore, ten behouf vanden
ghemeener cooplieden ende haerlieder conservateur van Scotland,
die zekeren tijd hemlieden van deser stede gheabsenteirt hebben,
ter causcu van dat hemlieden ghenomen heift gheweist bij mer
Joos van Varssenare, ruddere, doe bailliu vanden watere ter Sluis,
de zeylen van haerlieder scepen ligghende in tZwin aldaer, zonder
redene daer toe thebbcne, noch niet en wisten waeromme dat
ment hemlieden dede, zo zij zegden. Ende omme dieswille dat bij
haerlieder conservateur ende zekere notabele cooplieden van daer,
belooft es gheweist dat de voorseiden gheraeencn coopman ter
eerster reyse die zij haerwaerts over ende andere volghende doen
zullen haerlieder residencie hier binder stede houden zullen zoo
zij voormaels ghedaen hebben, raids hebbende confirmacie vandeser
stede, van haerlieder previlegen, zo was hemlieden toegheseit
thebbene voor haerlieden scade, bij hemlieden ghehad int nemen
ende onthouden vanden zeylen van haerlieder voors. scepen ende
anders, ende ooc voor de moyte ende aerbeyd van haerlieder
conservateur, vanden aerbeyde bij hem ghedaen an beede zijden,
voor al de somme van lxxvj Ib. gr.
Arch. de la ville de Bruges.
1211.— 1483-84.
Compte communal de 1483-84, fol. 47, n. 6.
Henij ontfaen ter causen vanden laken craraen daer hic van buten
jn stonden met haerlieder lakeuen binden vryen toghedaghen vander
brugghemaerct lestleden v Ib. xvj s. gr. Itcm^ van xxxju
persoonen, onder lakensnyders ende andere poorters die stonden jn
cramen ghemaect ende ghestelt vp de maerct de voors. vrye
tooghedaghen gheduerende, voor al vu Ib. xiij s. gr. Itcm^ van die
van Capricke, Ecloo ende Lembecke xxvij s. iiu d. Item^ over der
IG
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— 242 —
stedon dardendeel vanden lynwaetcraraen die stonden biader plaetse
vanden nieuwen pandc tea Freren, xxvjj s. iiu d. Item, over tdcrde
dat de pcrsonen betalJea die hemlieden gheneerden met scooa-
lakenen te vercoopene, ende ooc vanden ghuenen die stonden anden
muer vanden nieuwen pande tcn Freren, viu s. xj d. Corat al xvj Ib.
vu d. gr. Daer of dat ghegaen ende betaelt es, te wetene Gregoris
vander Muclne ende Cornelis de Bavelare voor haerlieder moyte
ende aerbeyt van gbelevert ende gheraaect thebbene de stallen ende
cramen daer die van buten jn stonden met haerlieden Iakenen, ende
voor tleveren vanden thonnen ende deyien daer die van Ecloo,
Capricke ende Lembecke haerlieden Iakenen vp leyden, iij Ib. gr.
Item, den tween scadebeletters voor haerlieder verlet, van dat zy
mede ghynghen omme tontfanghene de voors. penninghem, vs. gr.
Dus zo comt der voors. goed, boven den voors. oncosten, xiij Ib.
vij s. vu d. gr.
Le chapitre des recettes intitulé : « Ontfaen van die contrarie
den stapele ghedaen hadden. n comprend au Compte de 1483-84,
fol. 40, n. 1 et 10.
Un anglais dont le prénom Léonard seul figure, qui avait racheté
à l'Écluse, de marins français, du houblon et du savon, avant de
les avoir présentés à Tétaple ; 6 Ib. par.
Jean du Faneelde Saint-Valéry, qui avait racheté de même des
vins, de la gueuse de fer (ozemont;) et autres marchandises; 6 Ib. par.
Jean Carlier, tenant la table de prêt et change (de tafele vanden
Lombaerden) à TÉcluse, qui avait embarqué six barils de vin de
Corinthe (vj booten wijn griec) en destination de la Zélande :
9 Ib. par.
Yvon le Veau, breton, qui avait pris livraison à TÉcluso de
paquets de chanvre pour filets do pèche (pacxkin nette gaerue) ;
24 Ib. par.
Jean Matthyssen et Guillaume Maertins, pour y avoir déballé des
oignons (enjun) ; 3 Ib. par.
Gillis vander Brugghe, qui avait reçu un sac de houblon dans
le Zwîn ; 3 Ib. par.
Jean de Bue, pour y avoir vendu des figues et raisins (rosynen) ;
18 Ib. par.
Lamsin de fccriverc et Pierre de Keysoro, pour y avoir reçu des
verres et glaces (glase ende spcghcleu) ; 3 Ib. par.
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— 248 —
Georges vander Voste, qui y avait chargé trois barils de vin grec
à rÉcluse, 6 Ib. par.
Jeau Robe et Jean Lan tin, pour avoir chargé en destination
d'Ostende, sept sacs de lin d'Allemagne (oosters vlas), achetés à un
marchand d'Amsterdam ; 18 Ib. par.
Robert de V^nx, poorter de Bruges, qui avait acheté à l'Écluse
630 quartrous (quartioenen) de figues et raisins amenés par un
navire de Partugal ; 167 */« Ib. par.
Cinq autres poorters, pour en avoir acheté 116 quarterons,
16 */j Ib. ; et trois autres pour 70 quarterons, 17 */« Ib. ; Jean
vanden Damme pour 100 quarterons de fruits (fruuts) et d'autres
pour 430 id., 10 Ib. 9 s. par.
Jean van Staerstcen pour avoir vendu du chanvre à cables
(cabelgaerne) ; 6 Ib. par.
Un marin espagnol qui avait vendu une pipe de vin de son
portage ; 3 Ib. par.
Au Compte de 1481-82, fol. 36^, n. 1, un espagnol, Jean Fernande,
est coiidamné à 18 Ib. par., pour avoir chargé sept saumons de
plomb (slecken loods).
La fraude était même exercée par les agents du gouvernement,
comme on dirait aujourd'hui.
Ainsi au C. 1485-86, fol. 37"^, n. 6, Nicolas Spierinc, bourgeois de
Damme, est calengié pour avoir acheté 340 peaux de chèvre (gheete
vellen) à des saudoyers du grand château de l'Écluse (saudeniers
vanden grooten casteele) ; et condamné à 3 Ib. par.
Au reste, la fraude est ingénieuse, et a cherché de tous temps,
à couvrir ses manœuvres du vernis de la légalité. Emmanuel Oortiz,
négociant espagnol fixé à Middelbourg, achète au Zwin douze barils
de vin, qu'il prétendait libres d'étaple comme objets de portage.
Or, ils n'étaient pas même inscrits au registre de bord ; et sa
mauvaise foi lui valut une amende de 156 ib. par. (C. 1486-87,
fol. 32% n. 2.)
D'ailleurs, le commerce allait languissant. La recette des contra-
ventions à l'étaplese réduit à rien en 1489-90 (fol. 30, n. 1).
Remarquez que la contravention existait non seulement lorsqu'on
achetait la marchandise sans la présenter à l'étaple, mais encore
avant qu'elle fut présentée (eer dat tzyader staple ghécommen was).
C. 1489-90, fol. 35, n. 1.
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— 244 —
Depuis lors, l'article reparait constamment dans les comptes, mais
la plupart du temps pour se résoudre par rien (niet), ou aboutir h
une recette insignifiante. Ainsi au C. 1501-2, f 37, figurent exeptioo-
nellement quatre postes, savoir : 1** Corneille Thijs, prévenu d'avoir
vendu doux barils de vin de Roumenie sans les avoir fait inscrire
comme portage ni présentés à l'estaple, paie 3 Ib. par. 2?, 3**, 4®. Les
trois autres qui avaient vendu ou transbordé des vins, des peanx
brutes et des draps anglais, sont acquittés (mits dat de boete hem
quicte ghescolden was).
Arch. de la ville de Bruges.
1212.— 1484, 7 Février.
Lettre du duc Philippe sur la navigation et le service de
pilotage du Zvrin.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 235, n. 1197.
Voy. Tanalyse détaillée et le commentaire toc. laud.
1213. — 1484, 11 Août.
La discorde s'étant élevée (comme ils l'ont appris) entre le
Duc de Bourgogne et son peuple de Flandre, les marchands
génois y résidens, se trouvèrent dans une grande perplexité;
par suite, ils avaient remontré au Duc qu'ils avaient
l'intention de partir avec tout leur avoir, mais que le peuple
avait exigé au contraire qu'ils restent. Le gouvernement de
la république considérant que les Génois ne se sont pas
départis de la dette de l'amitié, que de grans avantages sont
attachés au commerce de Flandre, et vu les multiples
dommages qui seraient inséparables de ce départ, écrit au
Duc pour qu'il veuille de nouveau confirmer la pleine liberté
d'entrée et de sortie de ses États, et garder intact le
privilège dont ils ont joui depuis tant d'années.
Arch, de Qênes, Reg. Litterat^um, 1486-87, n. 34.
Analysé par DBSiMONi,2>ocf^m^;t/i, p. 452, n. 141.
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— 245 —
1214. — 1485, 5 Février.
Traité d'alliance conclu entre le roi de France
Charles VIII et les trois membres de Flandre.
Tnvent. des chartes de Bruges^ t, VI, p. 241, n. 1201.
Imprimé en entier loc, laud.
1215. — 1485, 23 Mars.
Lettre de Charles VIII roi de France, ratifiant l'entre
cours de la marchandise avec le pays et comté de Flandre,
le droit d'estaple de la ville de Bruges et les privilèges des
marchands étrangers qui y tiennent leur résidence.
" Avons ortroye, volu et consenti, octroyons voulons et consen-
tons, de grâce especial, par ces présentes, quilz puissent et leur
loise faire et exercer, ou fait faire et exercer tout fait exercice
et entrecours de marchandise avecques toutes manières de gens
et nations de quelque lieu quilz soyent, sans ce que aucune
rompture du commun entrecours de la marchandise entretenue
et qui a accoustume estre faicte en icelluy pays et conte de
Flandres, tant de lestaple de la ville de Bruges, de la résidence
et frequentacion de tous marchans et nacions y demourans et
residens, et qui ont accoustume y demeurer et résider, des
privilèges dicelle ville de Bruges.... »
Oroenenb, B, fol. 32, n. 2.
Imprimée en entier dans V Inventaire des chartes de Bruges^
t. VI, p. 246, n. 1203.
1216. — 1485, 23 Mars.
Confirmation par Charles VIII, roi de France, de tous
les privilèges de la ville de Bruges.
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI, p. 2tt7, n. 1204.
Imprimé en entier îoc, laud.
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- â4è -
Compte communal de Bruges, de 1484-85, fol. 158 verso, n. 5.
Betaclt meester LoJewyc Hauweel van dat liy voor dese stede Yerleyt
heift, te wetone van dat liy ghegheven heift den clercken Tan
meester Estienne Piron, secretaris vanden Cucnync van Vrancke-
rycke, van ghescreven ende ghegrosseirt thebbene de confirmacie
vanden entrecourpse vander coopmanscepe tusschen lugheland ende
Vlaendren, ende ooc vande previlegen van deser stede xv s. gr.
1217. — 1485, 12 AvrU.
Commission donnée par le doge Giovanni Mocenigo au
noble Bartolomeo Minio, pour le commandement des
galères de Flandre.
Le salaire alloué pour ce voyage est 600 ducats d'or, avec lequel
il devra entretenir, outre ses servants, un clerc, le prêtre, le
notaire, et deux médecins. Pour l'amiral, il lui fournit amplement
la nourriture, non le traitement. Les salaires du capitaine, de
l'amiral, des musiciens, médecins et autres sont payés, comme
d'habitude, par les patrons. Pour cette année, chaque galère
prendra à sa charge 30 bons arbalétriers, âgés de 20 à 50 an?,
ayant par mois une paie de 19 livres, comptées à raison de quatre
soldi, monnaie légère, la livre ; plus la ration usuelle, comme les
rameurs ; bien entendu au surplus que parmi ces arbalétriers
seront engagés quatre jeunes nobles sur chaque galère, et non
davantage ; lesquels seront munis par les patrons, qui leur paieront
le plein salaire, pour l'aller et retour, stipulé dans l'acte d'enrôle-
ment. Parmi les stipendiés, les patrons prendront encore un
conseiller compétent sur chaque galère, dont le traitement sera
de 10 ducats par mois.
Le jour de son arrivée à Sluis, le capitaine expédiera un courrier
à Venise pour informer tous les marchands qui auraient à lui
adresser des correspondances ; et il expédiera un second courrier,
à une quinzaine d'intervalle.
A leur voyage de retour chaque galère apportera une charge de
120,000 livres de grosses ou légères marchandises ; et les patrons
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— 247 —
pourront charger dans chaque galère, en Flandre ou en Angleterre,
80,000 livres de cuivre et d'étain, et non davantage ; lesquels
paieront quatre ducats par mille avoir du pois...
Les patrons auront la liberté de rester un mois et demi de plus
qu'à l'ordinaire entre Bruges et Londres, et de relâcher à leur
retour à Palerme et Messine.
A son départ do Flandre et son retour en Angleterre, le capitaine
restera 90 jours à Sandwich ou Southampton, avec faculté de
relâcher à Alicante, Piseet Talamone...
Si les galères sont retenues à Sluis par les glaces, au-delà du
terme assigné, ces jours de starie seront déduits de ceux qui
avaient été prévus pour Hampton, pourvu toutefois que la marchan-
dise soit prête dans le terme fixé...
Les autres dispositions concernent les divers points de relâche au
retour : Malaga, Almeria, la cote de Barbarie, Oran, Tunis : — le
transport et le fret des draps et des laines ; ce dernier fixé à 25 ducats
par mille livres; qui doit être payé dans les 16 mois du jour de leur
arrivée, tandis que celui de Tétain brut ou ouvragé devait s'acquitter
dans les 8 mois, et celui de toutes marchandises chargées à Malaga,
Majorque et Sicile dans les 6 mois ; — défense de loger dans la cale
des draps dits Verui, Santone, Lowestoft, Bastards, Serges et Furs
(varij-vairs) ; les draps Bastards, Lowestoft, blancs Gotifaldi, les
laines et l'étain fin (block tin = étain d'Angleterre de la meilleure
sorte) ne seront chargés que pour Venise, et pour aucune station
intermédiaire ; — le fret des grosses épices est de 4 ducats ; des fines
et du Levant, de 5; des cotons crus et filés, de 12; des raisins de
Corinthe, des toisons et peaux non tannées, 18 ; de la cire de toute
sorte, 10; des peaux tannées, 10 par mille pièces; du papier, l 1/2
ducat par ballot de douze rames; des soies de toute espèce, 20 ducats
par mille livres, poids de Troyes; les fustaines pourront être
importées aux conditions ordinaires; les draps valant moins de
25 ducats, paient un demi ducat par pièce et ceux valant plus,
un ducat; les ustensiles de ménage, un demi ducat par 100; — et
toutes marchandises de contre bande ou faussement déclarées
seront confisquées.
Suivent plusieurs articles sur les rôles d'équiqage, les rapports des
matelots et patrons, etc. parmi lesquels on relè^^e les deux
concernant plus spécialement la Flandre :
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— à48 —
Les vaisseaux engagés de ou pour Candie peuvent faire le voyage
direct de Flandre, mais sans charger des raisins ou autres
marchandises dont les galées de Flandre ont le monopole.
Les présents pour le Duc de Bourgogne seront prélevés sur les droits
d'avarie qui sont d'un demi pour cent à Taller et autant au retour;
et comme les villes de Sluis et de Bruges sont bloquées par l'archiduc
Maximilien, par terre et par mer, à cause de la révolte de leurs
habitants, le Sénat a autorisé le capitaine de la flotte de Flandre
Bartoloméo Minio, le 29 Avril 1485, de débarquer à Anvers ou
Middelbourg, défendant aux patrons d'exiger une indemnité de ce
chef.
Record Office ofstatepnpers^ VMiian, 1. 1, p. 148, n. 492.
1218. — 1485, 15 Avril.
De par l'archiduc d'Autriche, duc de Bourgoingne, etc. A tous nos
lieux tenans, mareschales, nobles, capitaines, conduitiers, cheva-
liers, escuiers, chiefz, routes et compagnies de gens d'arme et de
trait, de cheval et de piet, seneschaulx, bailliz, prevost, escoutetes,
mayres, bourgmaistres, eschevins et autres nos justiciers, officiers,
serviteurs, subgez, amis, alyez et bienveillans auxquolz ces
présentes seront monstrées, et à chacun deulx si comme à ly
appartiendra salut et dilection.
Savoir vous faisons que à la suplication des marchans de la
nation de Jeune résidons en nostre ville de Bruges, et pour aucunes
causes et considérations ad ce nous mouvans, nous, à iceulx
marchans et a chescun d'eulx, leurs facteurs, serviteurs et
entremecteurs portans cestes, ou copie ou ordine autentique
d'icelles, avons consenti et accordé, consentons et accordons, et
leur donnons congié et licence, de grâce especial par cestes, que
en dedens.... prochainement venans à compter de la date de
cestes, ilz puissent et cheschun d'eulx amener et retirer de notre
dicte ville de Bruges en nostre ville d'Anvers, ou faire amener et
retirer par leursdis focteurs, serviteurs ou entremetteurs ou aucuns
d'eulx, à une foiz ou plusieurs ensemble ou séparément, de jour
et de nuit, par eaue ou par terre, ainsi que bon leur semblera,
certaine quanti te do draps do so} e ot de camelotz pour îUouil lûa
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— 24Ô -
vendre et distribuer, lever les deniers ou les consacer à autres
marchandises, et icelles mener et faire emmener seurement et
sainement la ou il leur plaira ; réservé en noslredicte ville de
Bruges ou autres lieux dudit pays de Flandres à nous rebelles et
désobéissans, sans que à l'occasion des divisions estaos présente-
ment entre nous et aucuns noz rebelles et désobéissans dudit pays
de Flandres leur soit, ou à aucuns d'eux ne a leurs biens, denrées
et marchandises dessusdis, lesquelles et chescun d'icelles avec
leurs personnes avons prins et miz, prenons et mettons aussi par
cestes, en nostre protection et sauvegarde especial, miz ou donné,
ou souffert miz ou donné par vous ou aucuns de vous en faisant ce
que dit est, aucun desturbier ou empeschement ; pourveu toutevoie
que en usant de cestui présent congié, ilz ne aucun d'eulx ne facent
ou pourchassent, facent ou souffrent faire ou pourchasser aucune
chose préjudiciable à nous, noz pays, seigneuries et subgetz.
Si vous mandons et commandons expressément et à chescun
de vous en son regard, que de nostredicte présente grâce, consen-
tement et accord, durant le temps, selon et par la manière dicte,
vous faictes, souffriez et laissiez les dessusdis marchans de ladicte
nation de Jeunes, leursdis facteurs, serviteurs et entremecteurs
et chescun d'eulx, plaincment et paisiblement joir et user sans
leur faire, mectre ou donner, ne souffrir faire, mettre ou donner
en corps ne en biens, aucun dcstourbier, empeschement au
contraire. Car ainsi nous plaist-il.
Donné en nostre ville de Malines, le quinzeeyme jour d'avril,
l'an de grâce mil quatre cens quatrevings et cinq après pasques.
Par monseigneur l'archiduc.
B. Lefebueb.
Ârch. du royautne à Bruxelles^ Codex des Génois, fol. 12.
Imprimé par Desimoni, Document, p. 452.
1219. — 1485, 11 Août.
David Meezes, bailliu van Abberdan jn Schotland, de welke als
procureur ende machtich van Jân Colisonne, Thomas Prat, Jan
Colisonne de Bauf, Reynault Tolzouter, Jan Wornot, Andries Culain,
Robrecht Vlinser, Alexandre Rode, David Sinsen, Andries Marray,
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_ 250 —
doude, Willem de Fydi, Duncau Hyl, Willem Xory, Dancan Carmel,
Aadries Wenton, Robrecht Prat, Jan Grig, Andries Atkia, Aadries
Merray de jonghe, Alexmdre vauder Camere, Willem Claeyszone,
MurdariQ Glemalvin ende Woutre Thomaszoae aile poorters ende
cooplieden vander stede vaa Abberdan...
Reg, des Procuratien de 1485-86, fol. 16. n. 2.
1220. — 1485, 12 Août.
Adrien van Claront, dekene vanden schilders binnen der stede van
Brugghe, oud lx jaer; Pieter Casenbroot, oud xlix jaer ;
Berthelmeeus van Melane, oud xxxinu jaer ; Gheeraerd de Meester,
oud i/inj jaer; Jan Coene, oud xxxvu jaer; Jooris de Meyer, oud
xxxij jaer of daerontrent, aile schilders; de welke verclaersen by
huerlieder eeden dat zy wel ende claerlicke weten hoe dat jnt
visiteren van zekeren lazuro commcnde vanden lande van Polen,
toebehoorende Claeys Polains, zy dat niet zo duechedelic noch
rechtveerde ghevonden en hcbben alst schuldich was van zyne ende
dat ooc ghevisenteirt gheweist by zekere meestcrs vanden zelven
ambochte ende alzo ghewesen gheon coopmans gocd zynde, maer
gheheel ende al onduechdelike ende onrechtveerdelic, alzo dat blyct
by den monstre die zy daerof themlieden waorts ghehouden hebben.
Reg. des Procuratien de 1485-86, fol. 16 verso, n. 3.
1221. — 1485, 14 Septembre,
Meester Gheeraert Bruyns, secretaris vander natie vander
duytsscher hanze, residerende binder stede van Brugghe ; Meester
Heyndric Leur ende Everaerd Coster, ooc secretarissen vander
zelver natie ; ende Jan Volquin...
Donnent procuration pour récupérer les intérêts échus de rentes à
charge de la ville de Dordrecht.
Reg, des Procuratien de 1485-86, fol. 26. n. 2.
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^ 251 —
1222. — 1485, 10 Octobre.
Thomas Porret. marchand de Tournai, achète à Phihppe
Bal, marchand de Londres, dix-huit pièces d'ossettes
(orsetten) anglaises, savoir 10 noires, 2 rouges, 2 bleues,
2 jaunes, 1 couleur pers et 1 verte, à livrer à Bruges. En les
vérifiant ici, ledit Thomas a trouvé que onze de ces pièces
avaient un déficit de deux aunes chacune, et que deux
étaient avariées ; il réclamait île ce chef une réduction du
prix d'achat.
Reg, des Procuralien de 1485-86, fol. 35, n. 1.
1223. — 1485, 2 Novembre.
Messire Thomas Portimari, comme par moiiseigueur l'Archiduc
Daustrice ordonne et commis a la recepte du tonlieu de Grevelingues,
constitue Laurens Tammin, en lui baillant povoir de pour, et en son
lieu et nom, de par mondit seigneur TArchiduc, poursiiyr, cuellier et
lever de tout*es denrées, biens et marchandises qui seront menez et
conduiz du Royaulme Dengleterre, de Calais et des pays occupez par
les Angloix, es pays de nostre dit très redouble seigneur et prince,
et diceulx pays amraedcz oudit Royaulme, tous autels deniers quoa
doibt et peult estre tenu a payer a cause dudit tonlieu. Et pour ce
comparoir es juges, plaidier, traictier, etc..
Reg, des Procuralien de 1485-86, fol. 48 verso, n. 2.
1224. — 1485, 7 Novembre.
Xpoffle de Nigron, inarchant de Gennes, résident en la ville de
Bruges, comme commis ordonne de par nos très redoubtez seigneurs
et princes a la recepte dos six solz de gros depuis nagueres mis
dessus de par nos très redoubtez seigneurs et princes sur chacune
quercque, assavoir quatre cens livres de poix de Bruges, dalun,
qui seront ammenez et conduiz es pays et seigneuriez de nosdis
très redoubtez seigneurs et princes, constitua maitre Dierick
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— 252 —
Prodekin, porteur de cestes, en lui baillant plain povoir et
auctorite de pour et ou lieu dudit constituant de par nosdis très
redoubtez seigneurs arrester, caïengier et séquestrer par tout ou
il appartiendra et mestier sera, toutes les personnes, neifs et
marchandises daluns qui seront ammenez esdis pays de nos très
redoubtes seigneurs, diceulx prendre le conte savoir la quantité et
multitude diceulx, et en advertir ledit constituant pour au surplus
en estre fait ainsi quil appartiendra.
Regist. des Procuratien de 1485-86, fol. 47 verso, n. 2.
1225. — 1485, 11 Novembre.
Aile dien dat recht willen, etc. So eist dat wy als die versocht
zynde, certiffieren dat, etc. Floreins Aernoud, out xxix jaren ende
Willem de Fevre oud xxnj jaren, met gaders Gilleken van Cotingnies
oud xxij jaren ot daer omtrent, verclaersden by hueren eede dat
jnde maend van juUet lestlcden wezende jn lislo de Madère jn
Portegalc, den voors. Gillis de Cotingnies up een schip ghenaemt
David daerof meester was Franchois le Hem, drie kisten zukers daer
jnne waren zeestien robcn zukers, daerof elke robe weiciit xxviij Ib.
brugsche ghewichte, de welke den vors. Gillis alzo toebelioorde,
omme met tvoors. scip ghebrocht te worden jntZwyn ter Sluis ende
voort beweicht te zine ter stede van Brugghe. Twelke voors. scip
metten voors. zukere ende andere goedcreu daerup gheladen, doende
zyn voyage zo voorseit es, angliesproken ende ghenomen es gheweist
by twee scepen van oorloghe van Danemarke, daerof capitein was, te
wetene vanden een scepe een ghenaemt Potharst, ende vanden andere
een ghenaemt Pinninc; die tzelve scip metten goederen daerup
gheladen ghevoert hebben daert hemlieden ghelieft heift.
Heç. des Procuratien de 1485-86, iol. 54 verso, n. 1.
1226. — 1485, 16 Novembre.
Arnoud Maertins oud lxx jaer, Ysabrant vander Eerde oud
xxvj jaer, Cornelis Heindricx oud luij jaer ende Jan Tolphin
oud LU jaer, aile aerbeiders binder stede van Brugghe, verclaersen
byheuren eeden dat jnt jngaen vanden vastene lestloden, alzoo
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— 268 —
dat bemlieden allerbest vooren stact, zij ten versoucke ende
begheerte van een vanden dienaers van Roeland Byeze, ghinghen
ten huuse vanden zelven Roeland ande Coninxbrugghe binder
voors. stede, daer de zelve Roeland doo wonachtich was, ende
deden aldaer van twee of drie waghenen jnt huus vanden voors.
Roeland zekere menichte van haringhe ghepact jn tonnen, ende
daernaer noch van eenen scepe twelke voor de steeghere jnde Reye
voor zijn huus binder zelver stede lach, een zac ynghelsche wuUe
ende een poke; een tonne duvemesch ofte menichte van olyebrode,
ende noch zekere menichte van drooghen haringhe ghepact jn
pipen ende andere groote tonnen ; zeiden ende verclaersden voort
dat naer dat zij de voors. goederen inder manieren voors. jnt huus
vanden voors. Roeland ghearbeit hadden, den zelven Roeland
hemlieden betaelde van hueren sallaris ende aerbeide. »
ItegUt, des Procuratien de 1485-86, fol. 55 verso, n. 2.
1227. — 1486, 1 Janvier.
Original scellé de la ratification par Henri VII, roi
d'Angleterre de la prolongation pour un an du traité de
commerce conclu entre ses États et ceux de l'archiduc
Maximilien et de son fils Fhilippe.
Arch, départ, du Nord à Lille ^ Chambre des Comptes, B, 580.
1228. — 1486, 3 Février.
Loupes de la Rivegha, eagie de xxv ans, Martin de Lainguaval,
eagie de xxxv ans, Jan Dorionde, eagie de xxx ans et Jehan de
Bassesanede, eagie de xxv ans, marchans de Bilbau en Espaigne,
déposent par leurs sereraens quilz et chacun deulx ont bonne et
vraye cognoissance de la soubzescripture et signe manuel duquel
lescripture parmi laquelle ces présentes lettres sont transfixecs ;
et quilz scevent bien et de vray que icelle escripture est soubz
escripto et signée de la main de Jehan Yvaingnes de Derio,
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^ 254 —
escripvaia du Roy Despaigne en la dicte ville de Bilbau, duquel il
est accostume de signer toutes choses qui sont pardevant lui
passées comme pardevant ung notaire. Dient en oultre lesdis
deposans que ledit Jehan Yvaingnes est escripvain en ladicte ville
de Bilbau de bonne famé et que en ses instrumens escrips plaine
et entière foy Ion adjouste. Et tout sans fraude. En tesmoing, etc.
Regist. des Procuratien de 1485-86, fol. 79, n. 2.
1229. — i486, 8 Février.
Aelbrecht Polboriu, oudt xxv jaren of daer outrent, coopman
vander duytsche hanze, verclaerst by zinen eede, dat jn de maend
van sporcle jnt jaer lxxxiiij lestleden, ende dies es nu eenen jaer of
daer outrent, hy déposant dee wezende te Rouchelle cochte ende
dede aldaer leiden op eenen scip daerof raeester naest Gode was
Thuene Crâne van Zierixee, tien pipen ende vier houxhoofden,
maketiJe zcs vaten, wyus van Poitau, ghemerct up de tonne met
deseu macrke, toebehoorende Hans Polboriu zinen broedere ooc
coopin:iD van de voorseide hanze, omme up tsclve scip ghebrocht te
werdcue hcrwaerts overe up den plucht ende aventure vanden
TOûrseLileu Hans zinen broedere. Eade al zonder fraude. In
oorconsccpe, etc.
Reg, des Procuratien de 1486-86, fol. 32, n. 2.
1230. — 1486, 7 Avril.
Lettre de la signoria aux marchands génois 'de Bruges.
La guerre s'étant rallumée avec les Florentins qui n'avaient pas
observé le traité do paix conclu chez le Pape (*), le Gouvernement
do la n'^mblîque a avisé aux mesures à prendre en cette occurrence,
(*f Ce traité de paix fut confirmé îi Home, h riotcrventlon du pape Innocent VIII,
le ff Janvier t^H^i et juré pour les Gônois par Lazzaro Dorica, et pour les Florentins
par niii<1flrïtoiiio Vespucci. Mais peu après, ces derniers le violèrent en assaillant
î^ar^aus, dont le domaine avait été reconnu solennellement îi l'ofl&co de Saint
Goorg«s. — Arch. di SanGiorgis. Liber Contractuum ann. 1476-1499, fol. 66 verso.
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— 265 —
Il a commencé par la régie ordinaire, que les navires, les biens
et les personnes des Florentins, en quelque lieu quMls se trouvent,
doivent être considérés comme ennemis ; et qu'aucun trafic n'est à
faire avec eux, soit direct ou indirect, non seulement de Corvo à
Monaco, et au delà du golfe de Gioja, c'est-à-dire dans aucun district
de la République, mais encore dans quelque autre partie du monde.
De plus, comme leur astuce dans les choses de la mer est connue
lorsqu'il s'agit des Génois, par ce motif le Gouvernement a résolu
d'écrire au Roi et aux chefs des autres puissances, leur notifiant son
intention de défendre à ceux de Florence l'entrée de tous ses ports,
qui seraient déclarés en état de siège, conformément aux lois de la
guerre.
Jrch, de Oénet, Reg, Litterarum ann. 1486-87, n.34.
Aaaiysé par DKsiMom, Documbnti, p. 454, n. 144.
1231. — 1486, 24 Avril.
Lettres de Maximilien, roi des Romains, archiduc
d'Autriche, comte de Flandre, etc. sur le régime du Zwin
et le barrage du Zwartegat.
Invent. des chartes de Bruges, t. VI, p. 258, n. 1211.
Voy. l'analyse avec extrait loc, laud.
1232. — 1486, 24 Avril.
Octroi d'emprunt donné par l'archiduc Maximilien à la
ville de Bruges pour subvenir aux travaux d'amélioration
du Zwin et du barrage du Zwartegat.
Invent, des chartes de Bruges, t. 259, n. 1212.
Voy. l'analyse avec extrait et commentaire loc, laud.
1233. — 1486-87.
Compte communal de 1486-87, fol. 173 verso, n. 5.
Betaelt Pieter Bandini ter causen vaa xvj ellen groea goudin
laken jeghen hem ghecoclit ten beliouf vander kerke van
Sint Jacops, omme daer of een troon vandea helighen Sacramente
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— 256 —
te makene, te ix cronen délie, comt xxvnj Ib. xvj s. gr. Jfcm, noch
bij den zelven van y ellen tafta cremosin, te zj cronen délie,
comtij Ib. XV s. gr. Item, van xnij ellen cremosine fryngen omme
een decxele daer of te makene, vu s. gr. délie, comt ij Ib. u s.
Item, vanden decxele te makene ende andere datter toebehoort,
XX s. vnj d.
liem, betaelt Jooris de Cokere van borduerene den voorseiden
gouden troon rijkelike motter wapenen vander stede van Florence,
vanden huiise vanden Medicis, van messire Thomaes Portunary,
ende met huerlieden divisen vj Ib. gr.
Ende es te wetene dat desen troon ghegheven es byder voorseide
stede ovcr ende^jn recorapeasacieu van eenen gheliken throone
van witten goudene laken met ghelike rabatten, wapenen ende
deviscn der voorseide kerko van Sint Jacops toebehoorende ende
haer wilen ghegheven bijder voorseide messire Thomaes Portunary,
prochiaen vauder zelver kerke ; den welken witten troon ter
eerster blijder jncomste van den Keisere vanden Roomschen Kijke
hier binder stede, ten verzouke ende begheerte van mijnen heeren
vander wet doe wesende bijden prochijpape ende Kercmoesters
nieulike gheleent was op weder leveren, ende worde ghedreghen
boven den voorseiden Keysere tzijnder blijder jncompste toot jnt
hof daer hij achter bieef als toebehoorende zekeren zinen officiers,
ende men mochte gheensins weder ghecrighen niet jeghenstaende
wat men daer toe dede. Dus zo comt wat den voorseiden throon
ghecost heeft bij causen vooren verhaelt, xl Ib. xiu s. viij d. gr.
Arch. de la ville de Bniges.
1234. — i486, 13 Juillet.
Nicolas Sotberry. coopman van Yngheland, cesseerde Jan Baldre,
ooc coopman van Yngheland, ouzen poorter, al trecht ande opene
cedulle gheteekcnt metten handteekene van Nicolas de May ende
Ancelmus Shersanders mcncioen makendo van XL last harinx, te
wetene xx last roone ende xx last wracko vanden Damme.
Belovende, etc.
Bfffi8L des Procuratien de 1486-86, fol 121 verso, n. 2.
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— 257 —
1235. — 1487, 12 Juin.
Confirmation par Maximilien et Philippe, archiduc
d'Autriche, du privilège d'estaple et de résidence des nations
étrangères à Bruges.
Quoiqu'ils aient, par leur serment d'inauguration, promis
de maintenir et de défendre toutes les libertés et privilèges
du pays, ils délivrent, à la sollicitation des magistrats et
bourgeois de Bruges, la présente lettre confirmant et
approuvant :
« De privilégie ende vryhede vanden staple van allen den
coopmanscepen die men lu onsen landen van haerwaerts overe
bringhen zal ende die men zal wiilen voeren viiyt onsen voors.
landen, metsgaders de residencie vandon voors. vreymden nacien
ja de zelve onse stede ; zo verre zy daerof duechdelick gheuseirt
ende ghebruyct hebben... »
Cartul. Ouden Wiûêenbouc, fol. 206, n. 1.
1236. — 1487, 14 Juin.
Lettre de Maximilien et de Philippe, son fils, comte de
Flandre, conférant à ceux de Bruges, la disposition de
l'ofiice de bailli de l'eau de l'Écluse.
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI, p. 274, n. 1221.
Voy. l'analyse détaillée avec extrait et commentaire îoc, laud.
1237. — 1487, 25 Juin.
Projet de lettres patentes à délivrer par Maximilien et
Philippe, pour la confirmation du traité sur l'étaple de
Bruges, conformément aux résolutions prises par la diète
des députés des soixante douze villes de la Hanse, tenue à
Lubeck, vers la fête de l'Ascension, et à laquelle avaient
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— 258 —
assisté M« Richard Utenhove» conseiller et maître des
requêtes, M« George Baert, greffier du conseil de Flandre,
Jacques Coolbrant, trésorier et Nicolas van Delft, pension-
naire de Bruges.
Ce projet, que les députés de Bruges ont rapporté de
Lubeck, a été rédigé par le secrétaire de cette dernière
ville, d'après les ordres de l'assemblée, et signé par loi :
Joannes de Bersenbritgge.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 277, n. 1S21
Voy. le commentaire loc, laud.
1238. — 1487, 21 Août.
Lettre de Maximilien, roi des Romains, ratifiant l'entre-
cours de la marchandise entre l'Allemagne et la Flandre, le
droit d'estaple de la ville de Bruges et les privilèges des
marchands de la Hanse qui y tiennent leur résidence {allm),
Qroenenbouc B, fol. 43, n. 2.
Imprimée en entier dans V Inventaire des ekërta ù
Bruges, t. VI, p. 282, n. 1225.
Une lettre en flamand, de même teneur, datée de Bruges
12 Juin 1487, est transcrite au Groenenb. li. fol. 121, n. 1. ci Ouden
WiUenb., fol. 206, n. {Invent., t. 71, p. 273, n. 1220).
Voy. le mémorandum de rechange des ratifications du traité conclu
avec la Hanse et le récépissé des olderraans du 13 Septembre 1487,
et le commentaire dans VInvent., t. VI. p. 185-87, n. 1226 et 1227.
1239. — 1487, 27 Août.
Pièce intitulée : « Dut de Oosterliughen moesten wederoranie
te stapele commen vandor stode van Brugghe. »»
Up de weese camere don xxvij" in ougst anno lxxxvij (!oî
was vertoocht bij mijnen heere don scouthoeten, burchmecstcis,
scepenon cnde trésoriers, hoe dat mon claerlickc bcvant d:U de
coopmansccpc vandc stcdc van Brugghe zecrc te nicute ghiuc bij
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— 259 —
dat de Oosterliughe mids huerlieder vertrecken int jaer lvj, bijden
welckcQ zij namen andereu weghen als in Brabant, HoUant eiide
Zeclaadt, bij de wolcke de coopmanscepe van hier vervreimt es,
twelcke es grootelicx jegheus twelvaert vande lande van Vlaendre,
eadc principalic der stede van Bnigghe.
So eist dat mijn heercn den buerchmeesters, scepencn, raden,
trésoriers ende notablcn vander stede van Brugghe hebben
ghezonden in de stadt van Lubeke heurlieden ambassadeurs, te
wetene meester Joris Baert burchmeester, Jacop Coolbrant als
trésorier ende Claeis van Deift als pensionaris vander stede
van Brugghe, inde stede van Lubeke, aldaer vergadert waren
liXxij hanse steden up tsucours ende ghebreken die daeghelicx
ghebuerde jnde coopmanscepe ; de welcke consille ende vergade-
ringhe zelde ghebuert, omtrent de xx jaren ofte xxx jaren eens.
Voort zo was meester Rycquaert vten Hove, raedt van onsen
aider ghenadichste heere den Conync vanden Romeyne ghezonden
vter name van onsen conync voorseit ooc ter voorseider dachvaert,
jade v^elcko reyse zij vercreghen vande lxxij steden voorseid
brieven ende bezeghelten van verbanden, ende dat up groote
peyne, dat gheen coopman vande voorseide steden en zouden
moghen eeneghe coopmanscepe vercoopen, twelcke gheheeten es
stapelgoet, binnen eeneghe van aile de lande van onsen alder-
ghenadichste hcero ende prince, ten zij dat het voorseide goet
ende coopmanscepe eerst geweist heift te zijnder rcchter stapelc,
te wetene binnen der stede van Brugghe ; ende ooc dat gheen
coopman vande voorseide lxxij en zullen moghen residencie
houden binnen aile de voorseide lande dan binder stede van
Brugghe ; ende vêle meer anderc pointen waerof de brieven van
dien mencioen maken.
Mids welcken de stede van Bnigghe omme al dat voorseit es te
ghccrighene, heift zckere heeron verghcift, ende ooc andere costen
int vercrighene oostwaert ende int reysen, bedraghende ter somme
van vijf duust croonen. Ende aldoen was gheconsenteirt bij
hooftmannen endo dokenen, vuter name vanden ghemcenen buke
vander voorseide stede dat men ghecrighen zouden ten costen
vander voorseide stede de voorseide somme van vijf duust croonen,
omme die te emploierne jnde manieren boven verhaelt.
Kituwen Oroenenb, onghecoùt,, fol. 334^, n. 3,
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— 260 —
1240. — 1487, 11 Septembre.
Les héritiers de messire Thomas Soberini, chevalier,
avaient attrait messire Thomas de Portunari, en restitution
d'une somme de 4204 1/2 ducats d'or qui lui avait été remise
en dépôt, à condition d'en faire tels versements dont il serait
avisé quatre mois para vaut; ou tout au moins en nantis-
sement de cette somme entre les mains de la justice. Le
défendeur prétendait que la somme de 4204 1/2 ducats d'or
ne lui avait pas été remise à titre de dépôt, puisqu'il avait
été convenu entre parties qu'elle serait employée au fait de
marchandise, et que les profits et gains en provenant
seraient partagés.
Le collège des échevins ordonna le nantissement « es
mains de justice, pour en oultre procéder et aller avant en
la matière principale », les dépens réservés.
Reg, des sentences civiles^ in-quarto, de 1487-88, fol. 3, n. 2.
1241. — 1487, 13 Septembre.
Remise par le collège de la ville de Bruges des actes de
confirmation des privilèges accordés aux marchands de la
Hanse d'Allemagne.
Alzo onlancx loden byden ghedepiiteerden myns ghenadoghon
heere ende vander stede van Brugghe die gheweest zyn indc laetster
dachvaert ende vcrgaderiughe ghehouden by den ghedeputeerdca
vandcn lxxij steden vander duytscher hanze, bînder stede van
Lubeke, belooft es gheweest den zelven steden te doen hebbene ende
leveren in handen van de olderlieden vander nacie van de duytsche
hanze alhier residerende, lettren van confirmacien vanden voor-
seiden mynen ghenadeghen, ende van mynen ghcnadeghen heere
den hertoghe Phelips zynen zone ousor machteghe prince, vanden
pointen ende articlen te Lubeke voorseid gheconcipiert up tstick
vanden staple van dese voorseido stede van Brugghe ; van welken
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— 261 —
pointen ende articlen do voorseido gbodeputecrde vander lxxij
steden de voorseide stede yau Brugghe hebben gbedaen leveren een
quayer in parcbemiue by huoren laste gbeteykent eade gheaucten-
tiquiert by meester Jan Barssebrugge, secretaris vande voorseide
stede van Lubeke over aile de selve steden, in daten van
xx*° dagbe van junius lestleden ; ende toote dien heraliedcn te
leveren eene lettre van deser stede onder den zegbei van verbande
met zeker beioftc van assistencie ende bystandicbedo gbeincor-
porert jnden Groenenbouc, Al omme onderboudingbe ende executie
vanden peynon begrepcn int reces vanden zelven staple. Ende
dat achtervolgendo der voorseidcr belofte hendelic zo vêle gbedaen
es gheweest, eerst an onsen voorseiden ghenadegben heere omme
tvercrighen vande voorseide confirmatie, ende daer naer an aile
den gbemeente vander voorseider stede, omme de zcgbelinghe
vanden voorseiden lettren van verbande, als dat de zelve lettren van
confirmacien ende verbande gbeexpediert ende ghezeghelt zyn ghe-
weest al naer der voorme ende concepte derwaers overgbenomen.
So zyn heden byden voorseiden collège jn huerlieder camere
de voorseide twee lettren van confirmacien ende verbande, te
wetene de zelve lettre van confirmacien die gbetupliceirt zyn, de
twee van dien gbeleveirt Jan Polberne, Heyndric Zelync ende
Willem Heyde, jeghewordelic olderlieden vande voorseide natie
vander duytscher banze, deene omme stappans ghesonden te zyno
te Lubeke, ende dandere omme albier te beboudene jn huren
handen gbelapt (?) vanden xxj*^ dagbe ougst lestleden. Ende de
voorseide lettre van verbande simpelic jn daten van den eersten
dagbe van deser maent van septembris.
Ende dit al ter conservacie ende onderhoudenesse vanden
voorseiden staple; zo vander zelver leveringhe wel blyct byden
lettren van récépissé ghezeghelt mctten zeghele vander voorseider
natie in rooden wasse> daerof heden byden zelven olderlieden
gheghevon, ooc gheregistreest jnden voorseiden Groenen bouck.
Actum xnj^ septembris lxxxyij, présent beede de burch-
meesters, scepenenalle; présent Schoore, Uten Eelnare, Baert, de
Keere, Theymseke, Helle, Coolbrant, Voorde, trésoriers; Roegiers,
Drabbe, Taye, Delf pensionarissen.
Beç. des sentences civiles, in-quarto, de 1487-88, fol. 7^ n. 2.
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— 262 —
1242. — 1487, 27 Novembre.
l'rancisque Martelli avait attrait Renault de Ricassoly
eu paiement de 300 Ib. gros, prix de plusieurs draps de
soie qui lui avaient été vendus par Jehan Olivier, en son
vivant son facteur, suivant les livres et compte tenus par
celui-ci. Le défendeur prétexta qu'il ne pouvait faire ce
puioment à cause d'une saisie pratiquée par Thomas de
Ptutunari. Le collège, après avoir soumis la vérification
dosdits livres et compte à l'avis d'experts, décide que les
300 Ib. gros pourront être payés à Martelli, « sous bonne
caution et seurte audit deffendeur de le tenir indempne
a cause dudit arrest envera ledit messire Thomas de
Portunari. »
Reg. des sentences civiles, ia-quarto, de 1487-83, fol. 49, n. 1.
Cette caution fut fouraie, le 8 Janvier suivant, par Michel
DMieere, Pierre de Cassina et Adrien Dnibbe. 76W., fol. 75, n. 1.
1243. — 1487, 1 Décembre.
Le Consul de Portugal avait prétondu jouir, pour sa
nation, eu vertu de ses privilèges, du même droit de
préférence que les Orientaux et les Espagnols, dans la
déconfiture du change de Guillaume Roelens ; la créance
de ses nationaux s'élevait à 223 Ib. 13 s. 6 d. gros.
L'affaire de ces deux dernières nations ayant passé par tous
les degrés de juridiction, la ville, qui était déclarée
responsable de ses bureaux de change à elle inféodés, fit
un atermoiement, par lequel elle s'engagea à payer les
ci'tauciers, suivant un ordre de distribution, en trois
années et six teimes, à la S^-Jean et à Noël de chaque
année. Le consul de Portugal avait donc réclamé son droit
de coUocation, qui fut reconnu parles échevins.
R'ig. des sentences civiles, in-quarto, de 1487-88, fol. 62 verso, n. 8.
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— 263 —
1244. — 1488, 23 Janvier.
Nicolas Spinula avait acheté à Jacques de Lulyano trois
cents charges d'alun, dont deux cents avaient été livrés à
Bruges et cent le devaient être à Bergues ; à condition que
si cette dernière partie ne pouvait être livrée en temps
convenu, le défendeur lui payerait un dédit de 200 Ib. gros.
Et il réclamait l'exécution de ce dernier point.
Le collège, après avoir pris l'avis de Real de Realy et
Lyon Spingle arbitres désignés, jugea que le défendeur sera
tenu faire la délivrance desdis aluns, en réservant son action
envers le courtier qui était intervenu au marché.
Meg, des sentences civiles, in-quarto, de 1487-88, fol. 86, n. 1.
1245. — 1488, 15 Février.
Gonsalve Alphonse, Jehan Stevin, Jehan Vas, Stevin Dies,
Gonsalve Martines, Pierre Yanes, Bellobras Yanes, Gonsalve
Pieres, Jehan Fernandes et Fernande Vas, marchands
portugalois, avaient été condamnés par les consuls de leur
nation à laisser Renault de Ricassoly , marchand de Florence
et Stevin Yanes^ marchand de Portugal, faire décompte des
avaries de leurs marchandises, apportées par les navires
La Olivero et La Pigarre^ arrivés récemment à Bruges ; et
ils appelèrent de cette condamnation au collège des
échevins.
Beç, des sentences étoiles, in-quarto de 1487-88, fol. 87, n. 2.
1246. — 1488, 28 Février.
Octroi de l'archiduc Philippe qui déclare non arrestables
pendant six semaines les patrons et navires arrivant auZwin»
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI, p. 463.
Ce terme fut prorogé à trois mois par le mandement du
20 Juin 1500.
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1247. — 1488, 1 Juin.
Lettre des bourgmestres et échevins de Bruges contenant
la liste des privilèges que la commune a votés et qu'eUe
désire voir confirmer par le duc Philippe lorsqu'il aura
atteint sa majorité.
Voici parmi les 15 articles, ceux qui se rapportent à notre sujet:
1. Que l'ordonnance sur le pilotage soit strictement obserrée.
7. Les marchands étrangers de quelque nation qu'ils soient, ne
pourront vendre de marchandises à Bruges, que celles qui leur
auront été envoyées ou consignées de l'étranger, et ils devront les
vendre à la halle, sauf le droit despoorters,
8. Ils ne pourront acheter de biens aux foires d'Anvers, de
Berg-op-Zoom, de Calais ou autres, pour les revendre en Flandre,
excepté la laine anglaise provenant de l'étaple de Calais, comme
cela s'est pratiqué ; et bien entendu qu'ils ne pourront traficqoer
à Bruges des marchandises qu'ils ont reçues en échange.
9. Les biens, comme l'alun, la couperose, le mercure, et autres
qu'ils reçoivent de l'étranger, ils ne pourront les faire manipuler
ou ouvrer à Bruges ; mais ils les vendront en leur état naturel,
sous j)eine de 50 Ib. parisis d'amende, à chaque fois, à encourir
tant par le maître que par l'ouvrier. Le doyen de la CruudkaUt
en aura la surveillance.
10. Cet article sera publié de temps à autre à la bretèquc et
rigoureusement exécuté.
13. Tous monopoles d'alun et autres, qui profitent à quelques
uns et nuisent au plus grand nombre, sont et demeurent abolis ;
les transgresseurs seront punis du bannissement ou de correction
arbitraire.
luvent, des chartes de Bt^eSy t. VI, p. 306, n. 1230.
1248. — 1489 (vers).
Mémoire présenté par les bourgeois aux hooftmans,
énumérant divers points à résoudre dans la prochaine
paix.
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— 265 —
1. Les Espagnols vendent leurs laines par sacs, demi-sacs et
moins, contrairement à la ceure de la Crunihalle, qui défend à
l'étranger de vendre en moindre quantité que six baies de laines
ou six rôles de bavais.
2. Les gens de métier achètent des objets de leur profession, dont
ils travaillent les uns et revendent les autres, faisant ainsi une
concurrence désastreuse aux marchands bourgeois.
3. Il est déraisonnable que l'ouvrier exerçant métier de bourgeois
(poorters neeringhe), no contribue pas aux impositions et tailles (sçot
ende lot), à côté des bourgeois : de même les courtiers, qui auraient
à opter entre le courtage et l'exercice du métier.
4. Il est urgent d'arrêter un tarif pour les courtiers, et de réprimer
les commissions qu'on prélève sur les deniers pupillaires, mutations
et transferts, etc.
Ajoute. 5. Les tailleurs coupent les draps anglais et en confection-
nent des habillements à vendre.
6. Le courtier ne peut faire de commerce pour son compte : ce
qui est usure.
Copie sur papier ; écriture de l'époque.
Invent, des chartes^ 1*" supplément, n. 69.
Publié en partie dans le CaHuîaire du consulat
d'Espagne, p. 143.
1249. — 1489, 3 Avril.
Traité de commerce et de navigation entre Henri VII
roi d'Angleterre, Philippe, archiduc et comte de Flandre,
et les villes de Gand, Bruges et Ypres.
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI, p. 316, n. 1234.
Imprimée en entier îoc. laud.
Lettres ampliatives, délivrées à la ville de Bruges, le 7 Avril 1489.
Ibid., n. 1235.
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— 266 —
1250. — 1489, 6 Avril.
Appointement délivré par la loi de Bruges en suite du
traité de commerce et de navigation avec l'Angleterre du
3 Avril précédent.
Universis et siagulis présentes litteras inspecturis, visuris et
audituris. Biirgimagistri, Scabini, Consules, Hoofmanni, Decani,
magistratus et tota communitas opidi Brugensis in Flandria,
salutem. Notuni facimus quod ciim inter Johannem Arundell,
decani cathedralis Exoniensis, consiliariuni Xpianissirai et illus-
trissimi principis, domini Henrici, Dci gracia Regni Anglie régis,
domini Hibernie ; et Ricardum Gough, armigerura ; commissarios,
procuratores et nuncios, prout ex tenore mandati eorum légitime
constat et apparet ; nomine domini sui Régis Henrici, pro se, suis
regno Anglie, dominio Hibernie, villa et marchijs Calesie et
subditorum eiusdem. Et Reverendum in Xpo patrom, dominum
Raphaelem episcopum Rofensem, abbatem sancti Bavonis ;
Ludovicum de Gruuthusa, militem, comitem de Wincestre,
locumtenentem clarissimi et prepotensis domini Philippi de Cieves
et de la Marka, domini de Winendale in Flandria, tune absentis ;
et nonnullos consiliarios illustrissimi principis nostri naturalis,
. Philippi, archiducis Austrie, comitis Flandrie, etc. ; necnon
potentus et magistratus triura membrorum Flandrie, pro et nomine
illustrissimi principis nostri naturalis, Philippi archiducis et
comitis prcfati, pro subditis eiusdem comitatus, de tercia aprilis
certa capitula federis, amicitie et intercursus marchandisiarum
imprime fuerunt ordinata, concordata, conclusa et emologata,
prout in littcris desuper confectis, in quibus mandatum de quo
supra fit meotio de verbo ad verbum est insertum, plenius
continetur.
Et licet in eisdem capitulis, potissime in primo, secundo, quarto,
undecimo et nonullis aliis articulis et capitulis expresse caniatur :
quod mercatores Anglie, Hibernie, ville et marchiarum Calezie,
eorum factures, familiares et ministri possunt cum quibuscumque
eorum bonis et marchandisiis in Flandriam sccure venire, et ibidom
cum quibuscumque mercatoribus meixari et coni merci uni laccrii
quarumcumque rerum et marehaaJiâiaruni, omui impedimenta
, Google
— 267 -
coDtradicione seclusis ; et in huiusmodi intcrcursam, nulle fuit
marchandisie, nulla bona exepta.
Sed quia omnia et singula bona qualiacumque et qualescumque
marcbandisie huiusmodi fuerint inFlandriatn et stapulara Brugensem,
que liberrima asseritur, cuiuscumque nationis fuerint indififerenter
recipiuntur etadmittuntur; ita quod tam intercursus quam stapule
Brugensis huiusmodi yigore, panni anglicani per totam Flandriam
merito possint et debeant libère recipi et admitti, sicut cetere
mercatorum Anglie domiui, Hibernie, ville et marchiarum Calesie
marchandisie recipiuntur et admittuntur.
Nihilominus obsistentibus consuctudine ac nonuUis prohibicionibus
ac proclamationibus dudum factis, quibus panni anglicani ab
ingressu comitatus Flandrie a nonnuUis annis citra sunt prohibiti ;
verentur timentque mercatores regni Anglie, dominii Hiberni, ville et
marchiarum Calesie predictorum pannos huiusmodi anglicanos ad
stapulam Brugensem déferre, mulctam et penam dudum introductam
formidantes, nisi ampliorem desuper habuerint a nobis deliberacio-
nem, licentiam, permissionem et facultatem.
Quamobrem nos prefatorum oratorum et commissariorum rationi-
bus, petitionibus et inslautibus, rcquisitionibus nomino mercatorum
predictorum nobis factis promoti adcomplaceuciametiamsingularem
serenissimi domini Régis Anglie, subditorum et mercatorum eiusdem
et ut peculiarius favor prefati domini Régis pro toto comitatu
Flandrie obtineatur, et regia sua Maiestas se graciose reddcre velit
in nonnuUis punctis per mercatores Flandrie petitis, et quibus in
dicta ad vicesiman mensis junii statuta plenior fiet communicatio,
et tandem mercatore rcgiii Anglie, dominii Hibernie, ville et
marchiarum Calesie placitum fieri possit.
Quod stapulam pannorum Anglie unice Brugis observet, matura
habita desuper deliberacione et communicacione ; pro nobis to toque
territorio Brugensi, considérantes libertatem stapule dicti huius
oppidi Brugensis, ad quam omnes marchandisie indiffereuter,
nuUis exceptis, libère adduci possunt.
Tenore presentium declaramus quod durante intercursu generali
predicto, huiusmodi panni Anglie, in grosso paccati et fardellati,
terra, mari aut aquis dulcibus, per totum territorium Brugense,
ad stapulam Brugensem, per dictes mercatores eorumque factores,
familiares et ministres libère vehi, adduci et transdubi ; eademque
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— 268 —
libertate et conditioue stapule potientur, sicuti cotera qualia-
cumque bona et mercimonia que ad dictam stapulam vehuntur,
adducentur et transducuntur.
Predictis Anglie, Hibernie, ville et marchiarum Calesie, et
nullius alterius nationis mercatoribus, licentiam, concessionem et
facultatem, quod ia dicto oppido possiut huiusaiodi paanos
vendere, preparare, tingere, toûdere, aliasque meliori et convenen-
tioni modo quo veliat disponere et disponi facere, eosdem vendere,
commutare, alienare et ad libitum educerc vel transducere, educi
vel transduci facere ; solvendo pro dictis pannis ad stapulam
predictam tranducendis vel trausportandis, jura et theolonia
antiqua débita et consueta ; et non alia consuetudinibus, statutis,
artibus, ordinationibus, proclamationibus incontinuum editis sive
in posterum edendis, non obstantibus quibuscumque.
Promittentes nos dictos mercatores in pannorum Anglie ad
stapulam Brugensem transductione et venditione defensuros, in
et per totum territorium nostrum contra omnes et singulos
contradicere volontés, durante tempore dicti intercursus. Proviso
tamen quod nullius alterius nationis mercatoribus liceat sive
licebit pannes Anglie ad stapulam Brugensem predictam, aut in
territorium eiusdem ducere vel ibidem vendere, aut alio quovis-
mo^o commutare, sub pena forisfacture eorumdem pannorum.
Quorum una pars ad oppidum Brugense, altéra ad fraternitatem
Sancti Thome Cantuariensis apud Carmelitas in eodem oppido,
et tercia ad inventorem et denunciatorem spectare debent et
spectabunt.
Proviso insuper quod huiusmodi pannes mercatores Auglie neque
per se, neque per familiares, aut iuterpositas personas scindi faciant
autpartiri; neque particulariterscindendoulnatim pannes huiusmodi
in aliqua parte Flandrie vendere aut vendi facere.
Quodque desuper et pro pannis eorum particulatim scindendis et
ulnatim partiteque vendendis, nunquan a principibus et comitibus
Flandrie licentiam aut libertatem sunt petituri. Sed ut premittitur
in grosso intègres pannes dumtaxat vendere possint, alienare,
commutare, et per totum territorium Brugense inducero, trans-
ducere et reducere, seu alienari, comrautari, induci, transduci et
educi facere.
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In quorum omnium fidem et testimonium premissorum présentes
litteras appensione sigilli dicti oppidi Brugensis, pro nobis omnibus
eiusdemque oppidi suppositis fecimus communiri, anno Domini
millésime quadringentesimo octuagesimo octave, more ecclesie
Gallicane scribendi, mensis aprilis die sexta ante Pascha.
Et sic signatum super plicam, J. Roegiebs.
CartuL Groenenbouc B, fol. 60, n. 1.
1251. — 1490, 23 Janvrier.
Quittance délivrée par Alaerde Coopman, conseiller et
trésorier des guerres du roi des Romains, nostre sire et
monseigneur l'archiduc son fils, aux bourgmestres,
échevins et trésoriers de la ville de Bruges, de la somme
de 1800 livres de gros en monnaie blanche et deniers
appelés copenoleSy pour le prix de six gros de monnaie de
Flandre la pièce ; à l'ordonnance de monseigneur le comte
de Nassau, premier chambellan « et autres gens du conseil
et des finances du Roy nostredit seigneur estans a présent
en ceste ville de Bruges, » pour en faire paiement « aux
gens de geurre estans à Saint-Omer et ou pays de West. »
Ladite somme à imputer sur leur portion de la composi-
tion ou amende ordonnée par le traité de paix de Tours.
La présente quittance n'a été délivrée que sous réserve
d'approbation du Duc de Saxe, lieutenant général, et des
gens du conseil et des finances.
Eeç. des sentences civiles^ in-qaarto, de 1489-90, fol. 9, d. 2.
1252. — 1490, 5 Février,
Confirmation par la loi de Bruges des privilèges deçj
Espagnols.
L'art. 4 portait :
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~ 270 —
«Quant à la demande de pouvoir charger au port de TÉcluse toutes
les marchandises quUls auront achetées à Anvers, en Hollande et
et Zélande ou ailleurs, sans devoir les trausiter par Bruges, cela leur
est accordé à condition qu'ils viennent déclarer par serment au*
bourgmestre ou à nu échevin et au greffier, que ce transit ne peut so
faire « par changement de vent, par gelées ou faulte deaues entre le
Dam et Loscluze », mais alors, ils devront payer au receveur commis
« les coustumes et droits accoustumez, sans préjudice du droit de
« lestaplo ».
CaHulaire du consulat d^ Espagne, p. 143.
1253. — 1490, 8 Février.
Points et articles accordés par le magistrat de Bruges
à ceux de la nation d'Italie pour hâter leur retour en
cette ville.
Comme honnorables et saiges seigneurs Victor de Cadapesero,
Piere Baudiu, Bénigne de Cassina et Francisque Genesy, députez
des cousais et marchaus des nations- y taliennes, pour et ou nom
desdictes nations, et aussi de tous autres marchans ytaliens
accoustumez de résider en la ville de Bruges joinctz ensemble ; et
avecq eulx Adriaen Drabbe, conseillier et pensionaire dicelles
nations ; aient requis a ceulx de la loy de ladicte ville de Bruges
eulx estro accordez et octroyés certains poins et articles pour eulx
par déclaration baillez oultre par escript.
Sur ce eu par lesdis de la loy communication et advis premiers
avecq les notables, et après les hooftmans et doyens dicelle ;
Aulx dessusdis députez, pour et ou nom desdictes nations
ytaliennes et des suppostz dicelles, ont este accordez et octroyez
les points et articles qui sensuycnt.
1. Premièrement ou jlz demonstrent que les marchans desdictos
nations et leurs suppostz depuis cincq ou six ans cnca, tant avant
les derrenicres commocions et divisions qui ont este en ladicte
ville do Bruges comme durant jcellcs, ont par plusieurs fois este
empcscliiez eu corps et on biens de non povoir partir de ladicte
ville, et aler es foires voisines ou ailleurs a leur plaisir ; par quoy
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— 271 —
ils ont soustenu plusieurs dommaiges et interestz irréparables ;
requeraus que doresénavant plus uo leur soit fait le semblable, et
que doreseuavant a touttes heures et a touttes fois quil leur plaira,
ils puissent partir avecq leursdis biens ou autrement à leur plaisir,
sans ce que par iceulx de Bruges leur soit fait ou donne deffense
ou empêchement au contraire.
Il a este dit, conclu et accorde que les marchans desdictes
nations ytaliennes et leurs suppostz touttes et quantesfois qui leur
plaira, pourront avecq leurs biens ou autrement partir hors ladicte
ville pour aler et leurs biens transporter es foires voisines ou
ailleurs a leur plaisir. Sans que doresénavant Ion leur pourra en
ce faire aucun empeschement ou deffense, soit par cry publicq
a la bretecque ou autrement en aucune manière.
2. Item^ quant a la requeste que lesdis des nations ytaliennes ont
requis non obstant que jusques a ores lesdis de Bruges ont maintenu
et maintiennent que le droit de leur estaple est tel que tous biens
arrivant ou port de Lescluse doivent estre menez en ladicte ville de
Bruges comme a leur estaple, sans aucunement avoir regart ou telz
biens ont este achatez ne aussy en quel lieu Ion les veult avoir
menez; par quoy et que souventes fois quant tels biens arrivent ou.
dit port, les navires ésquelles Ion les veult chargier sont prestes et
ont vent propice pour partir ; ce que ne leur est possible, par ce quil
est force que on les maine préalablement en ladicte ville de Bruges ;
advient quils demeurent en chemin par faulte deaue ou autrement,
aucune fois six ou huit jours, ou plus; ce que par plusieurs fois a
este cause de lentiere perdicion de leur voyage au grant desplaisir
et dommage des marchans de ladicte nation ; et que plus est au grant
interest de ladicte ville de Bruges, parce que pluiseurs a cause de
ce ont fui ledit port, requerans sur ce provison convenable.
Sur ce a este conclu, dit et accorde que tous biens qui par les
marchands desdites nations ou leurs suppostz ou de par eulx seront
achatez soit en Brabant, Hollande, Zellande ou ailleurs es pays de
pardeca et qui arriveront oudit port de TEscluse pour estre chargiez
en aucun navire, et estre menez et venduz hors du pays et conte de
Flandres, se puissent chargier ou borfc de navire pour les veer et
transporter hors dudit port, sans quils soient constrains les mener
en ladicte ville de Bruges ; moyennant que préalablement ils en
aient consent et congie de lun des bourgmaistres ou de lun des
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— 272 —
escheyins avecq le greffier principal de ladicte ville Bruges. Lesquels
sur ce prenant le serement de ceulx qui requeront ledit congie que
la nécessite et pour éviter dommaiges évidentes les contraint a le
demander, seront tenuz incontinent et sans delay eulx bailler
ensengement adreschant au commis de ladicte ville de Bruges a la
garde de lestaple dans ladicte ville de Lescluse. En lui ordonnant
laissier ausdis marchans desdictes nations et leurs suppostz
chargier leurs marchandises en telz navires quil leur plaira
de les mener dehors, sans quils soient constraius les mener
audit Bruges ; moyennant toutesfois quils en paient les coustumes
et droiz accoustumes et y appartenans ; saulf que quant le cas
escherra, que les gallees ou autres navires gysans ou port de
Lescluse, seront croisées pour partir, et que aucuns biens ou
marchandises arriveront en icellui port pour estre chargies en
icelles, que lors selon la nécessite que y se trouvera, le garde de
lestaple oudit lieu de Lescluse poura donner congie et licence de
povoir chargier lesdis biens et marchandises esdictes gallees ou
autres navires, sans que pour ce il soit de nécessite venir à
Bruges, pourveu que riens ne se mectra a terre oudit Ëscluse. Et le
tout sans preiudice du droit de lestaple de ladicte ville de Bruges.
3. Kern, la ou ilz requirent que quant le cas escherra, que aux
marchans desdictes nations et leurs suppostz seront ammenes
aucuns biens en ladicte ville de Bruges qui seront mouliez ou gastez,
aians mestier de visitacion, et remède pour les ressuer et remectre
en estât leur est accorde et consenti, quils les puissent ressuer et
faire, ou faire faire mectre en point et estât par leurs serviteurs
ou autres a leur plaisir, sans en demander licence a personne ;
actendu que souventes fois est advenu que par la difficulté de ladicte
licence, aucunes marchandises en ont este totalement perdues.
Le contenu dudit article leur est accorde, moyennant quils
seront tenus de demander congie et licence au doyen de la halle
de ceste ville. Et en cas que il ne leur consente du matin, que ils
le pouront faire lapresdiner. Et sil ne le fait lapresdiner, quils le
pourront faire le lendemain a leur bon plaisir. Le tout sans fraude
ou malengien ; et sans ce prosent accord estendre ou amplier a
aucunes mauvaises conséquences.
4. Item, quant a la requeste que lesdis des nations requirent tant
pour eulx que pour leurs suppostz et serviteurs destro affranchii
du droit des assises du vin quils dispensent en leurs bostelz.
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— 278 —
Sur ce leur est octroie, consenti et accorde da^oir telle franchise
et grâce comme ont eu et auront ceulx de la nation Despaigne
residens en la dicte ville de Bruges.
5. Item^ la ou lesdis des nations requirent et supplient que quant
aucuns de leurs nations ou leurs suppostz seront doresenavant
a r restez en ladicte ville de Bruges pour cas civil, leur est accorde
et consenti quils se puissent faire replesgier par marchans residens
et tenans lieu fermé en icelle ville ; sans estre tenus de bailler
caution bourgeoise ; attendu que par faulto de bourgeois, souven-
tesfois les marchans ont este boutez en prison a leur grant regret,
et par ce venus en dangier de perdre leur crédit.
Le contenu dudit article leur a este octroie, consenti et accorde,
pourveu toustesfois que quant telz marchans aians este prins et eulx
constituez pleâges pour lesdis marchans de ester et venir a droit,
seront comparuz pardevant la loy de ladicte ville de Bruges, que se
par icelle est dit que plus grande caution y chiet, quilz naient baillie
paravaut, quils seront tenuz de la bailler au dit et jugement de ceulx
de ladicte loy de Bruges.
6. Itenij ou les députez desdictes nations requirent que tous les
points et articles dessusdis leur soient donnez lettres souffisantes,
contenant promesses et obligation dentrcteuement, sans jamais aler
au contraire.
Lesdis de Bruges leur accordent le contenu de cest article si avant
que mestierest, moyennant toutes voies quils tiengnent dorese-
navant leur résidence et lestaple de leurs biens en ladicte ville de
Bruges, ainsi quils sont accoustumez de faire. )
Actum le viu* jour de février lan mil ccc, iiij^* et neuf.
Carlul. Oroenenbouc B, fol. 161, n. 1.
1254. — 1490, 3 Avril.
Sur la plainte des drapiers de Termonde fréquentant la
foire de Bruges, que malgré les chartes de franchises, on
exigeait une taxe de deux gros par pièce sous prétexte d'un
droit de halle, le magistrat décide que cette taxe sera
18
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— 274 —
réduite de moitié : et pour la garantie (verzekesthede) quHs
avaient demandée, il répond que toute garantie leur sera
continuée comme par le passé, à l'égal de tous autres
marchands étrangers.
Reg, des sentences civiles ^ in quarto, de 1489-90, fol. 18 vcrao. n. %
1255. — 1490, 17 Avril.
Alexandre Mosscheron , pour lui-même, et Nicolas Pagant,
au nom de la compagnie des Mosscherons établie à Rome et
Florence, d'une part; et Guillaume Cainget, d'autre part;
sont convenus de soumettre leur différend au sujet de l'achat
en participation et de la vente d'une certaine quantité de
draps anglais montant à la valeur de 1384 livres sterlings,
à l'arbitrage de Aleanes de Boulogne, François Parraentier,
Joos Van Dorle et Jean Weyts, courtier; avec l'engagement
d'exécuter et approuver leur sentence sous peine de
cinquante marcs d'argent, à partager par tiers entre le
prince, la ville de Bruges et la partie poursuivant le défaut.
Reg. des sentences civiles, in-quarto, d6 1489-90, fol. 20 verso, n. 1.
1256. — 1490, 17 Juin.
Sur la remonstrance faicte par devant le commun collège
deschevins de la ville de Bruges, en leur chambre, par les depatez
des marchans des gallees apresent arrivez en Anvers, de ce que
lesdictes gallees au contraire de leurs franchises et previleges
quilz ont en ladicto ville do Bruges, ne sont arrivez a Lescluze,
et en oultre les biens estans en yccUes ammenez en icelle ville de
Bruges comme a leur droit estaple ; et que ce a este a cause qoe
le passaige a este et est cloz audit Escluze, et non par lear
coulpe ; requeraus que ce non obstant leur fust accorde et consenti
de povoir ammener leurs biens et marchandises quilz ont apportez
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— 275 —
osdictes gallees en ladicte ville, et les illec vendre et distribuer
en telle liberté et franchise comme ilz et leurs prédécesseurs ont
par cidevant accostume.
Par ledit collège deschevins eulx oys, a la contemplation desdis
marchans, et pour le bien et avancement de la marchandise, a
iceulx marchans a este consenti et consentent en tant que en eulx
est, que lesdis marchans sans preiudice de leursdictes franchises
et previleges, ilz et chacun deulx pourront venir marchandement,
et mener et faire mener leurs biens, denrées et marchandises, soit
a chariot ou par eauwe en ladicte ville de Bruges ; et les y vendre,
distribuer, autrement en faire leur prouffit en ensuyant leurs
dictes franchises et previleges ainsy quilz ont par cidçvant
accoustume de faire ; sans que a eulx ou aucun deulx, en corps
ou en biens, sera ou pourra estre fait aucun destourbier,
molestacion ou empeschement au contraire diceulx leurs franchises
et previleges en aucune manière ; pourveu quilz ne facent ou pour-
chassent chose preiudiciable a ceste dicte ville, a nous ne aux
habitans dicelle. Et que ce présent accord ne soit preiudiciable
à ladicte ville de Bruges en temps avenir.
Actum en ladicte chambre soubz le seel aux causes de ladicte
ville de Bruges, cy mis en placcart ; ensemble le signe manuel
du greffier dicelle ville, le dixseptiesme jour de jung lan mil
quatre cens quatre vins et dix.
Reg, des sentences civiles, in-quarto, de 1489-90, fol. 80, n. 1.
1257. — 1490, 8 Juillet.
Se brochte over namptierende Grégoire Lommelin, achter
volghende zekeren appoinctement ter camere vander stede van
Brugghe ghegheven, in handen vander wet :
Twee juweelen, te wetene een lelye daer dat inde voet een groot
balays staet ghestoffeirt met vêle grote perlen ende andere
ghesteenten ; ende een plume daer inné andcn voet staet een blomme
van dyamanten, ghestoffeirt met vêle dyamanten ende perlen ende
ghesteenten; beede bewaert elc in een custode;
Voor de somme van vyf hondert ende veertich ponden grooten, in
cooppinholen te vj gr. stic. Ende dit over de principale lossingiie
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— 276 —
vander somme van xxx Ib. gr. sjaers losrenten den penning achtiene,
die de kînderen van wylen Ancelmus Adorne hebben bezet op
zekere husinghe, hem ende zine broeders toebehoorende, teene
daerinne dat hy woont, ende tweede in de Spaengaerts strate binder
Toorseider stede van Brugghe, die hemlîeden commen waren van
hueren vadere.
Jteç, des sentences civiles^ in-quarto, de 1489-90, fol, 35, b. 2.
1258. — 1490, 29 Novembre.
Traité conclu entre le comte Nassau et le magistrat de
Bruges, plus connu sous le nom de paix de Damme.
On y stipulait, entre autres, que les Brugeois seront réintégrés
dans le droit d'étape, la franchise, de confiscation- et tous les
autres privilèges dont ils avaient naguère la jouissance.
CartuU Groenenbottc B, fol. 70.
125». — 1491-92.
Compte communal de 1491-92, fol. 180 vei-so, n. 2.
Item vto dien dat den zesten dach van octobre a"* xnu*' xcj bij
den ghemeenen collège van scepenen vander stede van Brugghe
ter camere, metsgaders den trésoriers van diere, ghelast was
Alyanus de Bouloigne een vander voorseider trésoriers, vtor name
vander zelver stede, te treckene binnen der stede van Andworpen
ende elders, omme te ghecrighene tzij ter finanche, ter wissel ofte
bij coopmanscepe de somme van xxvj*^ bourgonssche guldenen
ofte de waerde van dien, alzo dat breeder eudo claerder blijct
bijden acten danof zijnde. So es volghende desen bijden voorseiden
Alyanus. zo verre gheprocedeirt ende ghedacn gheweist als dat hij
vp de voorseide somme ghecocht heift joghens Philips vanden
Berghe, mids dat aldoe ghereede penninghen niet wel raoghelic
waren te furnierne, xu sticken satyns ende iiu sticken damast,
lanc tsaraen v^ lxix cllen ende een hnlf, tcius. iiij d. gr. délie,
beloopende iiio" xiiij Ib, xvitj s. nu d. gr. te betalone biuuen
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— 277 —
zes maenden, de goudia andries gulden te XL gr. ti^tic ; ende dlo
stappans weder vercocht ende ghegheven omme u s. vj d. gr.
délie, overmids de groote nécessite ende zwaeren noodt van
penninghen die de voorseide stede van Brugghe van doene hadde
omme aergher bij dien beschudt ende beiefc te wesene ; vp welke
somme ghecommen esjn verlieze, te wetene vp tvoorseide sattijn •
en de daraast xxj Ib. vu s. lU d. gr. ende vp de penninghen
commende vanden vercoopene van diere, niids der rijzinghe
vanden ghelde, xviu ib. xix s. viu d. Item, noch zonderlinghe
gheconsidcreirt ende gliemerct dat de zelve stede liaer metter
voorseide somme niet ghehelpen nocli ooc secoureren en mochte
jade noodzakeHcke affairen die zoe aldaer supporteren ende
daghelicx draghen mocste, eensdeels omme de betalînghe vanden
volcke van oorloghen ligghcnde ton Damme ; so was nocli
ghenomen ter financlie vter name vander voorseider stede bij deu
zelven Alijanus trésorier jegliens Blazius Balbano xix^ nu" vu
goudine andries guldenen ende ecn half te xl gr. elc stic, die te
betalene ten diversschen terminen ; vp welke somme jnsghelijcx
ghecommen es te verlieze ciu Ib. vu s. ende viu d. gr. ;
commende al tsamen de voorseide verliezen ter cause vande
voornoemde xxvj^ guldenen, mids trijzen daghelicx vanden
penninghen, alst blijct bij eenen pappierejnt particulier overghe-
gheven bij Jan de Tonghere vter name vanden voorseiden Blazius
Balbano ter somme van cxluj Ib. xiiu s. vu d.
Fol. 190 verso, n. 3. Item, achtervolghende den laste van mynen
heeren vander wet vander stede van Brugghe, so was den viu"**"
dach van octobre anno m. iiu^ xcj ontleent by desen trésoriers an
diversche poorters ende jnwonende van deser stede vj^ xiu oncen
zelvers te nj s. gr. douche; ende vander ncerynghe vanden
makelaers dartich marck zelvers te xlu gr. douche ; te wetene al
ghelevert judo munte to xxxvu gr. elkc once; onde dat omme den
grooten nood van penninghen die voorseide stede van doene hadde,
omme aestelic te betaelnc den ruuters van oorloghe liggende ten
Damme; danof tverlyes comt tsamen alst breeder blycken mach
byden acte danof zynde, xxxiu Ib. j s. xj d. gr.
Arch. de la ville do Bruges.
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— 278 —
1260. — 1492, 11 Septembre,
Procuration délivrée par Jérôme de Scrap, de Bruges, à
André de Screpere, pour liquider la succession de son père
Arnoud, à la réserve de :
« Beboudens ende ute ghesteken do schulden ende sommen van
<< peaninghen procedercnte ter cause van den baake te Rome, daerof
« de Yoorseiden constituant de macht ende autoritieit themwaerts
« ghereserveert heift... »
Reg, des Procuratien de 1492-94 fol. 3, d. 2.
1261. — 1492, 27 Septembre.
Paul de Pinelli, marchand de Gênes et fondé de pouvoir
de Philippe Pinelli, donne mandat ad lites pour procéder
contre Jehan Francisque de Vinaldi, au sujet d'un marché
de drap de soie (zydene lakene).
Reg, des Procuratien de 1492-94, fol. 7, n. 2.
1262. — 1492, 2 Octobre.
Jacques de Conync, poorter de Bruges, donne procuration
à Jean Gandorf, pour poursuivre contre Loys de Mogheres,
marchand de Séville, le paiement :
« Hondert tsestich poudeû, lichts ghelds, de dobbele vierysers
gherekent te tien se. tstic : »
Prix de dix pièces de drap d'Y près qu'il lui avait vendues et
livrées en 1489.
Regisi des Procuratien de 1492-94, fof. .14 verso, d. 2.
N.
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— 279 —
1263. — 1492, 5 Décembre.
Pierre vander Velcle, tailleur de pierres, nostre bourgoîs,
cognoit et confesse bien et loyaument devoir a Aernout Darime
et Petit Thomas, ou au porteur de cestes, la somme de trois cens
florins dor, a payer jcelle somme entièrement entre cy et le Noël
ou les Roix prochain venans ; et ce pour et ou nom de Jehan Kosen,
maire de Sencph, a présent prisonnier es mains desdis Aernout
et Petit Thomas ou chasteau de Lescluse, parmi laquelle somme,
comme sa ronchon, jcellui prisonnier sera eslargy desdictes
prisons...
Reg, des Procuratien de 1492-94, fol. 34 verso, d. 2.
Et par acte du 16 Décembre, Jehan de Rosin, natif do Seneph
empres Nyvelles promet à Pierre vander Velde, tailleur de pierres
à Bruges, de bien et loyaulment acquitter les 300 florins, de
20 patars pièce. Ibid.^ fol. 38, n. 2.
1264. — 1493,...
Promesse des consuls d'Espagne de revenir à leur
résidence de Bruges, sous certaines conditions convenues
avec le magistrat, et d'y estapler leurs laines et mar-
chandises, « incontinent après le jour de Saint Jean Baptiste
prochain» en 1494.
Groenenbouc B, fo^ 89, n. 2 et fol. 144, n. 2.
Voy. Cartuîaire de l'ancien consulat d'Espagne, p. 149.
1265. — 1493, 11 Janvier.
Roland de Peel, hôtelier et courtier, poorter de Bruges,
âgé de 32 ans, atteste qu'il fut présent à l'achat fait par ses
hôtes Jean Reygheer et Louis Ratevens, drapiers de Bailleul,
de 13 baies de laines, à Bernardin Péris, marchand
espagnol. Qu'il avait appris depuis lors, que six de ces
13 baies, avaient été enlevées le mardi de Pâques de
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— 280 —
l'année 1491, de Bailleul par des soldats de la garnison de
Saint-Omer; et que d'après le prix de la vente, ces six baies
valaient 26 Ib. 11 s. 6 d gros.
Beg. des Procuratien de 1492-94, fol. 47. n. 2.
1266. — 1493, 23 Janvier.
Lettres patentes d'Albert, duc de Saxe, lieutenant
général de Maximilien, et de Philippe aux Pays-Bas, qui
abolit le 20™® denier imposé par le souverain sur toutes
marchandises entrant au port de l'Écluse, en considération
des grandes charges que la Flandre, et spécialement la
ville de Bruges ont supportées.
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI, p. 357, n. 1246.
Voy. le commentaire loc, laud.
1267. — 1493, 31 Janvier.
Procuration donnée par M® Henri Lois, secrétaire des
communs marchands de la Hanse à Bruges, pour liquider
la succession de sa mère, Gertrude, veuve de Lambert Lois,
décédée à Dortmund.
Beg, des Procuratien de 1492-94, fol. 53 verso n. 1.
1268. — 1493, 20 Mars.
Real de Reali, marchand Luquois, résident en la ville de
Bruges, donné procuration à mademoiselle Léonard
Sduames, sa femme, de pour et en son nom faire et pour-
suivre toutes ses causes, querelles et besognes; notamment
pour vendre une maison située à Paris, en la rue Saint-Denis,
à l'enseigne des Trois Coquilles.
Beg, des Procuratien de 1492*94, fol. 75, n. 1.
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— 281 —
1269. — 1493, 23 Mars.
Colard Mesdach, poorter de Bruges, âgé de 69 ans,
réclame le paiement d'une obligation, dont il produit le
titre signé par feu Gérard Sondesbeke, marchand de la
Hanse thioise, qui reconnaissait lui devoir et promettait
de lui payer à la prochaine foire de Saint-Bavon, la somme
de 156 Ib. 13 s. 6 d. gr., en espèces d'or, au cours de
30 s. gr. la noble rose, 15 s. le lion, 12 s. la vieille
couronne, 10 s. le florin de Saint- André, 9 s. 10 d. le florin
du Khin, 10 gr. le vieryser à deux lions, 12 s. le double
griffon carolus ou philippus ; ce taux est ainsi entendu,
nonobstant toutes fluctuations provenant de guerre ou
toute autre cause.
Reç. des Procuraiien de 1492-94, fol. 77, n. 1.
Dans un acte de 2 Avril, ibid,^ fol. 79 verso, n. 2, on adopte un
tout autre tarif, savoir le lion à 7 s. 6 d. ; la noble rose 15 s. ; le
Saint-André 4 s. 6 d. ; le florin carolus 4 braspenninc. Dans un
autre acte du même jour, ibid., fol. 80, n. 2, le Saint-André est
taxé à 20. s., et le vieryser à deux plaquettes (twee oude placken).
1270. — 1493, 30 Mai.
Sur la requête des marchands d'Espagne, retirés de la ville de
Bruges et promettant d'y revenir et tenir leur résidence, à condition
que par forme de privilège et d'édit perpétuel, ils puissent en toute
franchise d'estaple, débarquer et embarquer leurs denrées et
marchandises au Havre du Zwin et port de l'Écluse, autres que les
objets de portage, qui de temps, ont joui de l'exemption ; les
magistrats, les notables de la bourgeoisie, et les hooftmans et doyens
des métiers ont accordé cette demande.
Qroenenbouc onghecott.<, aOi. 336^, n. 2.
Voy. CartuL de l'ancien consulat d'Espagne^ p. 149.
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— 282 —
1271. — 1493, 30 Mai.
Requête des députés de la nation d'Espagne au magistrat
de Bruges aux fins de déclarer qu'ils ne doivent payer aucun
courtage pour les ventes faites sans intervention de courtiei's
ou hôteliers.
Car t. Oroenenbouc onghecott.y fol. 336, n 2.
Car lui, du consulat d^ Espagne^ p. 149.
1272. — 1493, 24 Juin.
Anthoine Galteroty, marchant de Florence, comme procureur
et ou nom de Jérôme Frescobaldi, aussi marchant de Florence,
dune part ; damoiselle Margarite Laewe, femme et espouce de
Denys van Ertsvelde, comme de lui souffissaraent auctorisee quant
aux choses soubz escriptes, comme de sa puissance il nous est
-deuement apparu par lettres de procuration soubz le seel de ladicte
ville en date du v* jour de Juillet nu" et dix darrain passe,
dautre part.
Cognoissent et confessent assavoir ladicte damoiselle bien et
loyaulment donner en louaige, et ledit Antoine Galteroty délie
prins et accepte en louaige une maison scituee en ceste ville de
Bruges, en la rue des Egguilles empres la maison de Thomas
Portunari, appartenant a ladicte damoiselle son mari et a sa belle
mère, avecques toutes les appartenances dicellé maison ; le temps
et terme de neuf ans commenchant a Pasques nu" et treise
darrain passe ; et ce pour la somme de douze livres de groz,
monnoie de Flandres, chacun an... »
Registre des Procuratien de 1492-94, fol. 96, n. 2.
1273. —1493, 12 Juillet.
Concordat entre le magisti'at de Bruges et les députés des
nations d'Italie, à l'effet de les voir reprendre leur résidence
en cette ville.
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— 283 —
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront, Bour-
gmaistres, eschevins et conseil de la ville de Bruges salut.
Comme les députes des nations ytaliennes qui par cydevant
souloîent tenir leur résidence en ceste ville, nous aient fait remonstrer
que ilz estoient bien enclins et affectez de retourner en ceste ville et
y tenir leur résidence, comme ilz avoient fait par cydevant,
moiennant certains points et articles que ilz requeroient de par nous
a eulx estre accordez.
Savoir faisons que nous, desirans le retour et résidence desdictes
nations en ceste ville, tant pour lonneur et bien de nostre très
redoubte seigneur et prince, que pour la ressource de ceste sa
ville; sur ce premièrement eu ladvis et opinion des notables, et
après des hofttnans et doyens de de ceste dicte ville, leur avons
consenti, accorde et octroie les points et articles que sensuient.
1. Premièrement, avons agréez, conformez, accordez, et par ces
présentes, agréons, conformons, et accordons ausdîs des nations
ytaliennes, tant en gênerai comme en especial, tous et quelzconques
previleges quilz ont et peuent avoir eus pardevant; soient quilz aient
este donnez généralement ou spécialement a aucunes des seignories
ou communaulte appart. Et par especiale le previlege par nous
ausdis des nations ytaliennes accorde après la paix de Tours qui fut
en lan iiij" et neuf darrain passe; lequel previlege combien quil ne
soit que signe de la main de maistre Jehan Roegiers, nostre
secrétaire, et approuve par le seel aux causes de ceste ville, nous
voulons quil leur vaille comme silz estoient seellez du seel aux
contratz dicelle ville.
2. Item, que pour lexpedicion des affaires des suppostz et marchans
desdictes nations ; ilz pourront doresenavant pour toutes choses et
marchandises faire adiourner leurs débiteurs bourgois et bourgoises
de ceste ville en la chambre eschevinale dicelle ; et aprez quils les
auront fait adiourner trois fois, ou quils ne comparent, que lesdis
des nations seront en ce cas admis a vérifier leur intention et
demande, soit par ceduUe ou autres enseignemens juridicques; ce
que Ion fera savoir a leur partie admise afin de reprochier et
contredire les vérifications et preuves qui seront faites alencontre
deulx se bon leur semble ; et se ils ne comparent au premier adiour-
nement, ils seront iterativement adiournez pour la seconde fois ; et
se lors ils ne comparent, ils seront forciez de povoir servir de leursdis
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— 284 —
reproches et contradictions; et tout aussy tost après que la
matière sera preste pour jugier, il sera par ceulx de la loy de ceste
dicte ville, procède a la condempnacion ou absolution de la partie,
ainsi que faire se debvra par raison. Et ou que condempnacion j
chiet, elle aura prompte exécution, tant sur les biens desdis bourgois
et bougoises, que sur leurs personnes. Et sera icelle condempnatioa
de telle vigueur et autorité, comme si elle eust este faite et donnée a
IsLvierschare, a la semonce du seigneur. Et ou cas que aucuns bourgois
et bourgoises fussent obligiez, et par leur obligation ou pareilles
deffrancbiz de leur bourgûisie de leur propre volente, en ce cas ils
seront constrangnaibles et arrestables en corps et en biens comme
un estrangier, soit que leurs obligations soient passées deyant
eschevins ou soubz leur seel ou signe manuel, ou par devant notaire,
ou sil en apparoit par serement du corretier. Tout lequel nous
tiendrons comme sil fut passe a ladicte vierschare,
3. HetHy que pour lexpedition des affaires, tant de ceulx desdictes
nations et de tous autres marchans et nations, ung jour de la
sepmaine, assavoir le lundi, leur sera ordonne et ordonnons,
ouquel tous marchans de quelque nation quils soient, et meisme-
ment de nations qui tiendront leur résidence en ceste dicte ville,
auront audience devant tous autres, taut après que devant disner,
sil est besoing ; et ne se occuperont ceulx de la loy audit jour
dautres affaires que de faire expédition ausdis marchans. Et oultre
ce, après que ceulx desdictes nations pour la poursuir de leurs
affaires, auront servi de leurs demandes en ladicte chambre
eschevinale, que ils pourront de toutes leurs autres escriptures
subséquentes servir en la main du greffier de ceste ville, qui est
a présent ou si après sera ; lequel avons ordonne et auctorise,
ordonnons et auctorisons par ces présentes de selon le stile de la
chambre, donner et concéder aux parties jour et terme pour servir
de leurs escriptures et de furnir leur procès : Mesmement touchant
linformation et enqueste y servans en présence de deux eschevins
jusques quils soient en estât déjuger; et quant ils seront en estât
de juger, de les rapporter pour en après estre fait comme de raison.
Sans ce que lesdis marchans pour le furnissement de leur procès,
seront constrains den faire aucune poursuite en ladicte chambre.
Excepte toutes voies que se aucune difficulté en ce survenist, dont
il fut besoing davoir advis, que en ce cas ledit greffier sera tenu
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— 286 —
den faire rapport ou collège des eschevins pour sur ce estre fait
et appointie comme de raison. Et par dessus tout ce, eu tout ou il
sera besoing et possible de complaire ausçiis roarchans touchant
lexpedition do leurs afifaires, et pour do ce avoir briefve justice,
sans longueur de procès, nous leur promectons en ce favoriser
tant que a nous sera possible. Et fait a entendre que combien que
ledit jour de lundi leur soit ordonne et assigne pour lour expédition,
que ce non obstant, aux autres jours de la sepmàine quant ils auront
a faire a la loy, raison leur sera fait et expédition avant tous autres.
4. Item^ et pour tant mieulx expédier les affaires desdis des
nations et si avant que droit le permet les favoriser en expédition
de justice, nous leur avons accorde et accordons que quant
aucunes questions sourdront entre eulx et entre aucuns autres de
quelque condition ou nation quils soient a cause daucunes ceduUes
donnée" a bonne foy, a cause daucuns contractz et marchandises ;
soit que en iceulx cedulles soit spécifie de faire le payment en
florins dor ou autrement, que incontinent que icelles cedules
seront cognues par la partie, ou que la partie adiournee pour
cognoistre ou nyer jcelle ceduUe soit contumacee et forciez, et
par ce telles cedulles tenues et réputées pour cognues, que
préalablement et devant tout oeuvre pour lexpedition de telles
matières, et ceulx desdictes nations relever de longue et juvante
poursuite, namptissoment en sera jugiet en telz deniers que le
contiendront lesdictes cedulles. Lequel namptissoment fait, cellui
au prouffit duquel il aura este fait, le pourra lever a bonne et
souffisante caution de le rendre ou cas que en fin de cause et par
droit il soit ainsy jugie et declaire. Et en tant quil touche le fait
des assurances et lettres de change, tout aussy tost que icelles
asseurances et changes seront cognues, non obstant que en ce
pourroient servir aucunes exceptions ou matières dilatoires,
pareillement en sera use de namptissoment devant tout oeuvre,
comme Ion a fait daucieuno coustume.
5. Itemy que doresenavant ceulx desdictes nations pourront
chargier et deschargier leurs biens et marchandises en quelque
navire quilz soient gysans, ou port et havre de Lcscluse, pour les
mener soit en ceste ville comme a leur estaple, ou ailleurs hors du
pays de Flandres, a leur voulente. Sans quilz soient constrains
de les premièrement ammener en ceste ville, avant que les povoir
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~ 286 —
ammener ailleurs, comme ou a accoustume par cidevaut. Pourveu
que touttes les especeries, huilles, alluns et soies de Messines quiU
feront ammener, et arriveront audit port de Lescluse, appartenans
a ceulx desdictes nations, ils arameneront en cesto ville comme
en leur estaple. Sans les povoir ammener dehors ou ailleurs. Et
que de tous autres biens quils chargeront ou deschargeront oudit
port et havre de Lescluse, ils ne mectront nulz a terre a Lescluse,
ne ailleurs en quelque lieu que ce soit ou pays de Flandres, soit
que iceulx biens doivent estre menez en ceste ville, ou quils les
puissent mener hors du pays comme dit est. Et quils no tiendront
de nulz biens ailleurs estaple que en ceste ville.
6. Item, que ceulx des dictes nations pourront doresenavant en
ceste ville licitement achater, vendre et revendre en groz et non
on menu ne en détail touttes marchandises venans dehors du pays
de Flandres, sans pour ce payer aucune amende. Pourveu que
touttes autres marchandises du pays que ils achateront en ceste
ville ou ailleurs ou pays, comme toilles, drapz et autres semblables,
ils ne pourront vendre ne revendre que entre eulx et a nulz autres ;
le tout aussy en gros et non en menu.
7. Et au regart des laines Dangleterrc, ilz en pourront
marchander, achater, vendre et revendre comme les biens venans
de leur pays, et comme ils ont fait dancienne coustume.
8. Item, que lesdis des nations seront doresenavant affranchiz de
payer aucun courretage a personne ou courretier qui soit, se ce nest
que le courretier soit présent a faire le marchie, dont il voudra
prendre le droit de courre taige. Excepte les hostelliers, lesquelz
auront le courretaige des marchandises que leurs hostes feront,
selon lancienne coustume, soit quils soient presens a faire le
marchie ou non.
Et afin que lesdis articles soient et demeurent de vigueur et eflfect
pour lesdictes nations ytaliennes, nous, pour nous, nos hoirs et
successeurs, avons promis et promectons par cestes ausdis des
nations ytalieuuos les dessusdis articles selon le contenu dicelles
fermement et loyalment entretenir a tiousours, sans jamais alor, ne
souffrir alor au contraire, en aucune manière, en temps avenir. Et
pour ce que ces présentes Ion pourra avoir a faire en divers Houx,
nous voulons et consentons que au vidimus dicelles fait soubz seol
autenticque foy soit adioustce comme a ce présent original.
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— 287 —
Jïïa tesmoing de ce, nous avons aux présentes fait mectre le seel
aux contractz de ladicte ville de Bruges.
Faites et données le xij^jour de juillet lan de grâce mil ccc.
quatre vings et treize.
Ainsi signé : Roegie&s.
Carful. Qroenenh. B, fol. 159, n. 1.
1274. — 1493, 29 Juillet.
Quittance donnée par Antoine Galteroti, marchand de
Florence et procureur de Jérôme Friscobaldi, à M« Jean
Roegiers, des espèces suivantes d'or :
47 utrechsche guidons.
36 croonen oude.
36 rynsche guidons.
46 andries guidons, daer inné begrepen twee Johannes.
4 nobelen metter rozo.
10 ducatou.
2 piêters.
6 schinkers.
8 ryders.
3 sint Jans guidons.
7 philppus.
7 Vf saluton.
2 bavonius.
9 henricus nobelen onde drio quart.
11 croonen metter zunne.
11 leeuwen onde een tiers.
Ende xij s. vj d. gr. in witten ghelde.
Reg. des Procuratien de 1492-94, fol. 114, n. 1.
1275. — 1493, 6 Août.
Margriete Suus, nostre bourgoise, cogaoit et confesse avoir
receu en garde de Raphaël Gomes, marchant portugalois, en or,
en argent et en joyauU la somme de quarante livres de groz au
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— 288 —
pris du floria de Bourgoiogae a vingt sept patars pour florin, ou
autre monnoie a lavenaut. Laquelle somme de quarante livres de
groz au pris que dessus, ou le mesme or, argent et joyaulx que
pour icelle somme elle avoit prins en garde, dudit Raphaël, comme
dessus, elle a promist et promect par cesdites présentes, bien et
loialment paier et restituer a icellui Raphaël ou son command et
au porteur de ccstes a son dit et volunte. En obligant quant a ce
ses personne et biens quelconques, meubles et immeubles, presens
et avenir, etc..
Beg, des Procurai ien de 1492-94, fol. 118, n. 2.
1276. — 1493, 1 Septembre.
Lettre de privilèges accordés par le magistrat de Bruges
aux « consuls, députez et marchans de la nation du Royaume
de Cecille et cite de Messines chief dicellui Royaulme » , qui
avaient « remonstre quils estoient bien enclins et affectez de
doresenavant hanter et fréquenter le pays de Flandres, et
mesmement ceste dicte ville de Bruges, y mener leurs biens
et marchandises, aussi de y tenir leur estaple et résidence
comme austrefois ilz avoient fais, et encoires mieulx sil
estoit possible n .
Cette lettre contient onze articles, est plus explicite que celle du
12 Juillet précédent accordée aux nations d'Italie, dont elle reproduit
quelques uns textuellement.
1. Premièrement, que tous les marchans de ladicte nation tenans
leur résidence en ceste dicte ville, et tant et si longement que ilz y
résideront, seront doresenavant affranchis et tenus quictes du droit
dassiz du vin quils dispenseront en leurs hostelz pour lentretenement
de leurs menaigcs, en payant demi groz pour chascun lot pour icellui
droit d'assiz.
2. Item, que pareillement ils seront affranchis, tenus quictes et
deschargiez de toutes nouvelles impositions et queillotes qui puis
nagaires ont este mises sus en ceste ville, tant sur grains, chars,
bures, bois, formaiges et sur autres choses; ou cas quils durassent
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— 289 —
plus lougement que de la Saint Remy en ung ang ; et de ce jour lors
en avant, sans de eulx prendre autre imposition que demi gros
pour chascun lot de vin quils dispenseront en leurs hostelz comme
dit est.
3. Item, que les marchans de ladicte nation pourront vendre et
ac hâter sans payer aucun couretaige a aucuns couretiers quils naient
este presens a faire le marchie ; exceptez les hosteliers ausquels ils
seront tenus de payer le droit de couretaige, selon lancliienne
coustume.
4. Item, que les marchans et suppostz de ladicte nation pourront
licitement achater tous et telz bien que bon leur semblera, es autres
pays de par deçà, comme Brabant, Hollande, Zellande, ou ailleurs ;
les mener ou port et havre de Lescluse ; les icellq deschargier et faire
mener en leur pays, ou ailleurs hors du pays de Flandres, sans quils
soient constrains de les premièrement ammener en ceste ville,
comme autrefois il a este entretenu et observe pour lentrenement de
lestaple. Sans a cause de ce, estre mesprins ou debvoir demander
aucun congiet ou licence. Pourveu que ils en usent de bonne foy, et
que de telz biens et marchandises ils ne déchargeront et mectront
nulz a Lescluse ne ailleurs en pays de Flandres, ou preiudice de
lestaple de ceste ville.
5. Item, que ceux de ladicte nation pourront licitement achater,
vendre et revendre tous biens et marchandises venans de leurs
pays entre eulx, lun a lautre, en gros et non en menu ; et sans en
tenir bouticle ouvert ; non obstant quelque usance par cidevant
observée au contraire ; laquelle ne leur voulons en préiudicier
en aucune manière.
6. Item, quils pourront leurs biens et marchandises venans de
leur pays, ou cas quils soient moillies ou autrement gastez sur
mer ou ailleurs, faire chesquier et adouber, sans en demander
aucun congie ou licence, moyennant quils le facent a la bonne
foy et sans fraude ; selon les kueres de la cruudhalle de ceste
dicte ville.
7. Item f que doresenavant les biens et marchandises que ceulx
de ladicte nation auront fait ammener en ceste ville, seront
affranchis et aussi les marchans ausquels ils appartiendront do
tous priuses, arrestz ou autres empescheraens que Ion pourroit
faire sur eulx, en vertu daucunes lettres de marque, contremarcque
li)
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— 290 —
ou represaille, qui pourroient estre accordez sur eulx ou sur cailx
du Royaume Despaigne, ou quel ils sont subgectz. .
8, 9 et 10. Reproduisent les art. 2, 3 et 4 de la lettre des
Italiens.
11. ItetHy pour encoires mieulx complaire a ceulx do ladicte
nation, nous leur accordons, consentons et octroyons tontes et
autelz franchises et libertez que avons accorde, octroyé et consenti
a ceulx de la nation Despaigne, pour en joyr et user doresenaTaot,
tant et si longemont quils tiendront en ccste dicte Tille ieor
estaple de leurs soyes de Messines, et des tous autres biens et
marchandises que ils feront ammener de leur pays ; et que incon-
tinent après la prouchaine foire Danvers ils viendront en teste
dicte ville faire leur résidence du tout comme ils ont promis.
Et afin que lesdis points et articles dont dessus est faite mentioQ
soient et demeurent de vigueur et efifect pour ladicte nation, noos,
pour nous, noz hoirs et successeurs avons promis et promectons
par cestes, ausdis de la nation de Cicille et cité de Messioes les
dessusdis articles, en tout et par tout, et selon le contenu dicelies,
fermement et loyalment a touiours, entreteniri sans jamais aler
ne soufifrir aler au contraire.
£n tesmoing desquelles choses nous avons a ces présentes fait
mectre et sceller du seel aux contractz de ladicte ville de Bruges.
Faictes et données le premier jour de septembre lan mil ccoc.
quatrevings et treize.
Cartuîaire Groenenbouc B, fol. 163, n. 1.
1277. — 1493, 1 Septembre.
Lettre de privilèges en 26 articles donnée par le
magistrat de Bruges aux consuls et suppôts de la nation
d'Aragon et de Catalogne.
L^art. 4 disposait : Les marchandises qu'ils amèneront au port de
l'Écluse pour être expédiées hors du pays de Flandre, resteront
aflfranchies du droit d'étaple à Bruges.
Art. 16. Les suppôts pourront décharger leurs marchandises
amenés à TÉcluse et les envoyer par « bateaux, escutes ou navires t,
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— 291 —
en Brabant, Hollande, Zélaade ou ailleurs, sans les faire passer par
rétapie de Bruges, à l'exception des laines, fers, huiles et aluns, et
des « portages dont on usera en la manière accoustumée n.
Cartuîaire du consulat d'Espagne^ p. 163.
1278. — 1493, 21 Octobre.
Capitulation de l'Écluse, signée par le seigneur de
Ravestein entre les mains du duc de Saxe, lieutenant
général de Maximilien.
Les articles 16 et 17 portaient que S. M. garantit contre toutes
représailles les navires qui ont pris part à la dernière guerre,
notamment ceux d'Angleterre et d'Espagne ; — qu'on délivrera
aux étrangers qui voudront se fixer dans les états de S. M., des
sauf-conduits en règle pour la protection de leurs personnes et de
leurs biens.
Cartuî, Groenenbouc B, fol. 76 verso, n. 2.
Cfr. Invent, des chartes de Bruges, t. VI. p. 803.
1279. — 1493, 12 Décembre.
Lettre du comte Englebert de Nassau et de Vienne,
confirmant le droit d'é tapie des laines d'Espagne à Biniges.
Also tonser kennesse commen es, dat ter cause van den stapel
vande coopmanscepe, ende byzondere vanden wulle van Spaengen
ende vanden lakenen die daerof ghedrapiert worden jn Vlaendren,
niet ghehouden is binnen der stede van Brugghe alsoot ghedaen
is gheweest voor doorloghcn ende division ghepasseert ende
overleden, ende alzoot gheaccordeert, ghesloten ende ghetraictiert
is gheweest bij den payse van Tours ende van Damme ; de
voorseide stede die principalic van ouden tijden ghefondeert is
opten voorseiden staple, heeft ende neemt zulke scade ende
vermindert wert daghelicx jn zulker manieren, datmen baerblijc-
Içelic beseft ende ziet dat binnen corten tijden zoe ^al ghehcel eude
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— 292 —
al ghedepueplcirt wordeu, eade bij conscqueato ghescepen te
commene teeuweghe desolacie, ruyne ende bederfnesse, ten
grooten ende irreparablen scaden vandcn gbcheelen lande van
Vlaendren, enie noch mecr van raijn voorseiden heeren den
Coninc ende zijnen zone.
Wij dit annemerkende ende met aile onsen herten begberende
hier june te voorsiene, bekennendo deere, Juecht ende proffijt die
de Coninc ende mijn voorseide heere zijnen zone vander voorseider
stede, ende bij consequencie van den voorseiden lande van
Vlaendren hebben zouden jndien de voorseide stede wederomme
ghestelt mochte werden jn goeden staten ; willende ooc beletten
dat de poorters ende jnwonende der voorseide stede niet gheheel
bedorven ende gh'edestrueert wordeu, maer hemlieden onderhouden
jn huere previlegen, rechten, usancien, vrijheden ende liberteeten ;
ende principalic onderhouden ende doen onderhouden tjnhouden
vanden voorseiden traictiete van Tours ende van Darame, bijden
welcken den stapel vander voorseide stede van Brugghe ghecon-
firmeert js onderhouden te werden naer costume van ouden tijden
daerup onderhouden, die zulc es dat men gheene spaensche wulle
binnen den voorseiden lande van Vlaendren vercoopen noch
bringhon en mach omme vercocht te zine jn eeneghe plaetse
vanden zelven lande, ten zij dat die alvooren ghebrocht zij ende
vercocht binnen do voorseide stede van Brugghe, als theuren
rechten stapel.
Item, ende dat desen volghende ende omme tonderhout vanden
zelven stapele, men van oudts niet gheploghen en heeft eeneghe
lakenen te drapierne jn spaenscher wulle, ten was dat de zelve
wulle eerst gebrocht ende ghecocht wasjn den voorseiden stapel
te Brugghe.
Item, ende datmcn niet gheploghen en heeft eeneghe lakenen
ghedrapiert jn Vlaendren vuton lande te voerene, omme vercocht
te wordene butcn den lande, tAndworpen noch elders, alleenlic
dan jnde vrije marctcn ; nomaer dat men die altijts gheploghen
heelt te briughene ter halle vander voorseider stede van Brugghe,
als theuren rechten stapele ten ghemeeuen proffijte vanden
vercoopere ende coopère van dieu ; van al welcken men daghelicx
doet ter contrarien ;
So cist dat wij dies vocrscit es ovorghcmerct, ende omme
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— 293 —
tonderhoiit vanden zelven paysen ja des voorseit es, an u neeren-
stelic versoucken ende begheeren, ombieden ende beveleu, dat
ghy van heurent weghe doet vutroupen ende publieren alomrae
ende indo plaetsen binnen den limiten van uwcn office daermen
publicacien ghewone js te doeue, een yeghelic jnt zijne ende
alsoot behooren zal, dat niement wie hij zij jnt voorseide land van
Vlaendren hem vervoordere van nu voordan spaensche wuUe te
coopene anders dan binder voorseide stede van Brugghe noch met
spaensscher wuUe te drapiereue ofte doen drapierene, die en zij
ghecocht ende gheheelt jnde voorseide stede van Brugghe als
thueren rechteu stapel, alsoot behoort.
Insghelijcx dat niement en vervoordere eenighe lakenen jn
Vlaendren ghedrapiert vuten lande te voerene buuten vrije
marcten om vercocht te werdene, ten zij dat die alvooren ghebrocht
werden ter hallen vander voorseider stede van Brugghe, also men
van ouden tiden ghedaen heeft ; ende dit up de verbeurten ende
boeten van vichtich ponden parisise vlaerascher munte te
verbeurene bijden ghonen die hierof de contrarie doen zullen
also dyckent alst gebuert van elken lakene ende baie wuUe.
Ende nietmin de voorseiden wullen ende lakenen ter stapel te
Brugghe ghebrocht. Welcke verbeurten ende boeten ghedistri-
buert zullen werden jn drien : teen deel ten behouve van mijnen
voorseiden heere ; tander deel vander stede ofte plaetse daer de
contrarie bevonden wert ; ende tderde deel ten behouve ende
profite vanden anbringhore.
Ende jeghens denjnbrekers der voorseider publicacie ende des
voorseiden stapel rechts te moghen procederen ter inninghe ende
execucien vander voorseiden verbeurten ende boeten, gheven wij
u ende elken van hulieden vulcommene macht ende commissie bij
desen.
Ende want men deson brief behouven zal moghen tôt diversche
plaetsen, zo willen wij dat men an de copie of vidimus autentyc
ghecoUationneirt van eenen vanden secretarissen van mijnen
voorseiden ghenadeghen heeren ghelove zij ghegheven als an dese
originale brieven.
Ghegheven te Mechelen den xij**®° dach in december int jaor
duust cccc drie ende tneghentich.
Registre des Hallegeboden de 1490-99, fol. 146, n. 1.
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— 294 —
1280. — 1494, 10 Mars.
Le magistrat de Bruges, qui avait arrêté les conditions
du retour des marchands de la nation d'Espagne, déclare
renoncer à toutes impétrations et mandements obtenus du
comte de Nassau, lieutenant général de Flandre, « touchant
deffenses de non achater laynes despaingne ailleurs que en
Bruges, ne aussy vendre draps drappez quilz naient este
par certain temps sur la halle dudit Bruges. »
Cartulaire du consulat d^ Espagne, p. 169
1281. — 1494, 8 AvrU.
Ordonnance de Maximilien, roi des Romains, en son nom
et au nom de l'archiduc Philippe, son fils, concernant l'intro-
duction dans le pays, de draps fabriquées en Angleterre.
Considérant que le roi d'Angletterre a rompu le traité de
commerce existant entre son royaume et les états du roi des
Romains et de Tardiduc son fils, en établissant à Calais Tétape de
toutes les marchandises quelconques venant de PAngleterre, et en
défendant à ses sujets et à tout marchand résidant dans son
royaume, toute communication de commerce avec notre pays, le
roi des Romains, voulant user de représailles, et à la demande des
députés de ses provinces, ordonne : P/ Les draps et tissus de laine,
fabriqués en Angleterre, sont prohibés à l'entrée dans ses pays
et seigneuries, et ne pourront y être vendus ni distribués, échangés
ou employés, sous peine de confiscation et d'amende. 2**/ Cette
ordonnance sortira son effet le lendemain de sa publication. S**/ Les
marchands qui ont en leur possession des draps anglais, auront un
délai de trois mois pour les faire transporter hors du pays, excepté
pour le pays de Flandre.
Copie sur parchemin, collationnée et certifiée conforme à
Toriginal et signée : Vaememyc.
Arch. de la ville de Bruges. Reg. HaHegeboden de 1490-99,
fol. 15y, n. 1.
Pîac. de Fland.y 1. 1, p. 598.
DiBQBRioK, Invent, des chartes dYpres, t. 4, p. 233, n. 1278.
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— 295 —
Déjà par une ordonnance du 26 Octobre 1464, le duc Philippe le
Bon avait, dans des termes semblables, prohibé Timportation des
draps et tissus de laine anglais. Ibid.j t. III, p. 255, n. 891.
1282. — 1494, 2 Juin.
Jooris Keerne als deken, Lauwertins de Ram ende Jacop vanden
Darome vyndors vanden ambochte vanden paternostermakers binder
stede .van Brugghe, constituerden mallicanderen ende voort Jacob
van Gheerbrugghe, Jan van Poucke, ende elken, in aile alzulcke
schuldich es, etc.
EeçisC. des Procuratien de 149^-94, fol. 101 verso, n. 3.
1283. — 1494, 24 Juin.
Acte de transport de la maison Doornike^ en face du
Poorters loge et près de la Eeye, qui avait été achetée par
la ville, au profit des Biscayens représentés par leurs
consuls Pierre de Samodyo, Diego de Vie tore et Juan
Doryon.
Cartuî, Oroenenbouc B, fol. 101.
Le 17 Juin précédent, la ville leur avait donné la maison
adjacente enseignée le Gapaert. Ibid., fol. 100 verso.
1284. — 1494, 16 Août.
Corneille Alteniti, marchand de Florence, rapporte qu'il
envoya son clerc, passé dix huit mois, à Middelbourg pour
recouvrer une créance de 4 Ib. 13 s. 2 d. gr. à charge de
Pierre Jehan, hôte des Français en cette ville ; et que
Philippe Lapachin de Florence avait donné son aval sur
la lettre de change (wissele), qu'il déclare accepter.
Cahier des Procuratien de 1494, fol. 6. n. 2
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— 296 —
1285. — 1494, 25 Octobre.
Comparurent par devant, etc. Loupes de Calnes, marchant
portugalees, a cause de certain débat question et différent quil a
en matière dappel dnne sentence rendue par Alfonse Martin et
Johan Rodrigues, a lencontre Alfonse Yanes aussi portugalois,
dont et pour laquelle cause icellui Alfonse prêtent et veult ester
a droit en la ville Danvers ; et ledit Loupes au contraire en ceste
ville pardevant ledit collège, veu quilz résident icy, et point en
Anvers ; et pour laquelle cause, de droit la matière dappel doit
estre plaidoie icy et point ailleurs. Notiffiant ainsy sadicte compa-
ricion et relevacion dappel, présentant dester a droit a lencontre
ledit Alfonse, et de furnir le jugie dudit collège. Et de sadicte
comparicion, presentacion et relevacion requérant acte, laquelle
lui fut accordée.
Reg, des sentences civiles, in-quarto de 1494, fol. 12, n. 2.
1286. — 1494, 27 Octobre.
Haïlegehod portant qu'une convention entre la ville de
Bruges et les marchands espagnols ayant décidé ceux-ci
à reprendre leur résidence, le mandement est révoqué qui
défendait de fabriquer en Flandre des draps dont la laine
n'avait pas été achetée à l'étaple de Bruges ou à Calais.
Ladite révocation a pour motif le préjudice que cette
défense porte aux intérêts des marchans d'Espagne.
CartuL Groenenbouc B, fol. 143. Hallegeboden de 1490-99, fol. 170, n. 3.
Voy. CartuL de V ancien consulat S Espagne, p. 183.
1287. — 1494, 20 Novembre.
La commune de Bruges, assemblée en la chambre
pupillairo, approuve l'achat et le transport fait aux
Portugais de la maison de Martin Honin, sise dans la rue
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— 297 —
des Chevaliers, au côté est, en face de l'église Sainte-
Walburge, de Guillaume Barbesaen, au prix de 50 Ib. gros
comptant et d'une rente de 10 Ib. gros au denier 15,
rache table en trois paiements égaux.
La même assemblée décide d'accéder à la demande des
marchands arragonais de leur procurer un hôtel, aux frais
de la ville, avant un an révolu, et si dans ce délai l'achat
n'est pas réalisé, de leur payer un subside de 200 Ib. gros
à l'effet d'acquérir un hôtel, servant de consulat. ^
Cartul, Oroenenbouc onghecott.<, fol. 839, n. 1.
1288. — 1494, 11 Décembre.
Lettres destat et atterminacion délivrées par Maximilien
et Philippe à la ville de Bruges.
... Avons nagaires mande venir vers nous les gouverneurs dicelle
ville de Bruges, lesquelz par leurs gens et députez pour ce envoies
devers nous en bon et notable nombre, nous ont donne a cognoistre
que, au moyen des geurres et divisions passées, le ftiit de la
marchandise qui y souloit par cidevant estre exerce et avoit cours
en grant liabondance, y est comme de tout cesse ;... quon y treuve
de quatre a cinq mil maisons, qui avant les divisions estoient
habitées de gens et mesnaiges toutes vagues, closes et venans
en ruyne...
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI. p. 385. p. 1251.
Voy. le texte entier imprimé loc, laud, et le commentaire.
Le 20 Mars 1495, les Archiducs, comme corollaire de l'octroi
qui précède, font défense de poursuivre ou inquiéter aucun bourgeois
de Bruges, à cause des dettes de cette ville, pendant sept années
consécutives ; le paiement de ces dettes ayant été reculé jusqu'à
l'expiration de ce délai accordé par les lettres de répit du
11 Décembre 1494. Ibid., n. 1254.
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— 298 —
1289. — 1494-95.
Compte communal de cette année, fol. 37.
La ville achète et donne aux Espagnols trois maisons
sises au côté nord de la rue espagnole, pour y établir leur
consulat, et une quatrième maison sise au côté ouest pour
y tenir leur local de pesage (weichuus).
Arch. de la rille de Brages.
1290. — 1495, 18 Janvier.
Ordonnance ampliative de Maximilien sur l'introduction
des draps anglais.
Maxhiilien, par la grâce de Dieu, etc. A noz araez et feaulx les
président et gens de nostre chambre de conseil en Flandres, salut
et dilection.
Gomme nagaires par autres nos lettres patentes et pour les
causes contenues en icelles et affin de remectre sus la drapcrye
en nos pays de pardeca, et que ceulx qui se meslent de la draperye
eussent plus de négoces et gaignaige; nous ayons defféndu lam-
menaîge et distribution dos draps et filiez Dengleterre en nos
pays et seigneuries de par deçà, sur certaines paines contenues
et declairees en nos dictes autres lettres, lesquelles ont este
publiées par tous nosdis pays.
Ce non obstant pluseurs nos serviteurs subiectz et aultres soubz
umbre daucuns nos lettres patentes de seurte, congîe et licence
seellees de nostre grant seel ou contreseel en placart, lettres ou
cedulles signées du nom de nous Roy ou autrement, que par
jmportunite de requestes ils ont obtenues de nous, se sont perforcez
et eflforcent journellement amener ou faire amener, descharger.
Tendre et distribuer en jceulx noz pais et seigneuries de pardeca,
grant nombre et quantité desdis draps Dengleterre ; tellement que
se par nous ny est briefment pourveu et remédie, nosdis payz
seront remply et repopule desdis draps Dengleterre comme ils
estoient auparavant nosdictes ordonnances sur ce faictes.
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— 299 —
Et parce la draperye de nostredit pays de Flandres et autres
de pardeca, qui est la principale négociation du povre peuple en
jcellui, mise au néant. Ce que ne seroit pas seullement au preiudice
et destruction dudit povre peuple, mais aussi de la dépopulation
de nosdis pays. Et avec ce seroient nosdictes ordonnances illusoires
et de nulle valeur se par nous ny est pourveu, comme entendons.
Pour ce est il que nous, les choses dessus dictes considérées,
desirans la resourse du povre peuple de nosdis pays et seigneuries,
de ladicte draperye qui se fait et labeure en iceulx, et nosdictes
ordonnances estre entretenues et ensuys ; avons révoque et rappelle,
revocquons et rappelions par cesdictes présentes, toutes et
quelxconcques nos lettres patentes de seurte, congie et licence
seellees de nostredit grant seel et contreseel. en placart, lettres,
cedulles signées de nostre nom ; et toutes autres soubz quelconque
couleur ou fourme de parolles quelles soient ou puissent estre,
que depuis nos avantdictes ordonnances, deffenscs et publications,
avons et povons avoir octroyés et fait expédier, ou que pourrons
cy après accorder a quelzconques de nosdis serviteurs, subiectz
et aultres de quelque estât, nacion ou condicion quilz soient, pour
en vertu ou soubz umbredicelles lettres et cedulles, povoir amener
ou faire amener, descbarger, vendre ou distribuer en iceulx pays
et seigneuries quelque nombre et quantité de drap Dengleterre.
Pourveu toutesfois que ceulx qui ont obtenu de nous lesdis
congiez, et que en vertu diceulx ont acheté aucuns desdis draps
Dengletterre et les chargie pour les faire venir en nosdis pays, ou
que des maintenant les y ont fait venir, en pourront faire leur
prouffit endedans le xv™® jour de février prochainement venant
jncluz, selon le contenu desdis congiez. Et ce jour passe, ne se
pourront plus aider dicelles lettres de congie en quelque manière
que ce soit, sur paine dencheoir es amendes et fourfaictures
contenues en noz dessusdictes ordoanances et de£fenses.
Si vous mandons et commandons expressément que le contenu
en cesdictes présentes vous faictes incontinent cryer et publier
par tout nostre pays et conte de Flandres ou Ion est accoustume
faire cry et publications, et ordonnant de par nous entretenir
nos dictes autres ordonnances, defifenses et publications faictes
touchant lesdis draps et filiez Dengleterre, sur les paines et amendes
contenues en jcelles, sans aucune infraction ; et procédez, et
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— 300 —
ordonuez procéder a la correction et pugaicion des transgrosseurs
par j celles paincs et amendes ; sans depport, faveur ou dissi-
mulacion. Car ainsi nous plaist il. Et de ce faire nous donnons povoir.
Donne en nostre ville de Malines le xviij* jour de janvier lan de
grâce mille nu*' nu** xinj, et des règnes de nous Roy, assavoir de
celluy des Romains le ix* et desdis de Hongrie, etc. le cincquiesme.
Signé : Par le Roy et mons' larchiduc. Numan.
Reg. des Hallegeboden de 1490-99, fol. 178, n. 1.
1291. — 1495, 14 Août.
En conformité de l'accord conclu avec la nation
d'Espagne, le magistrat rappelle par cette ordonnance,
que toutes tapisseries, importées en ville pour être présen-
tées en vente, soit en gros ou en détail, devront être
amenées au cloitre des Augustins et ne pourront être
exposées autre part, sous peine de dix livres parisis
d'amende.
Et d'un même contexte, le magistrat fit défense à tous
acheteurs ou vendeurs de prendre des draps façon de
Courtrai en échange des laines, par la raison que les
drapiers de Bruges, à la faveur de ces échanges, s'étaient
relâchés de leur sûreté de travail et ainsi frabriquant des
moindres qualités, nuisaient à l'ancienne réputation de
la ville.
Reg, des Hallegeboden de 1490-99, fol. 206, n. 2.
1292. — 1494, 24 Février.
Le roi d^Angleterre, Henri VII, irrité des intrigues de
Marguerite d'York, rompit toute relation de commerce
avec la Flandre, chassa les Flamands de ses états, transféra
à Calais l'étape de Bruges et défendit de transporter aucune
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— 301 —
marchandise vers la Flandre. Philippe-le-Beau usa de
représailles, expulsa les Anglais et interdit tout commerce
avec eux.
Kymer, FoederOj t. V, part. 4 p. 18.
Cet état de choses se prolongea peudant deux ans ; à la fin les
marchands de Flandre qui supportaient à regret la perte résultant
de l'interruption de leur commerce avec l'Angleterre, firent de
telles remontrances à l'Archiduc, que celui-ci consentit à envoyer
des commissaires à Londres pour entrer en accomodement. On
signa donc le présent traité de commerce fort favorable aux
Flamands, qui lui donnèrent longtemps le nom ^Hniercursus magnv^
ou grand traité qui fut successivement confirmé le 7 Juillet 1497,
le 25 Août 1498 et le 18 Mai 1499. Flac. du Brabant, 1. 1, p. 568.
1293. — 1496, 11 Mars.
Nouvelles lettres destat et attermination du duc Philippe,
prorogeant le délai de répit de sept ans accordé par les
lettres du 12 Décembre 1494 et le portant à huit ans
à partir du 1 Septembre 1496.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 423, n. 1267.
Voy. l'analyse détaillée /oc. iaud.
1294. — 1496, 5 Août.
Arrêt du grand conseil dans la cause de Thomas Portunari
et ses compagnons, négociants Florentins, demandeurs
d'une part, contre les anciens de la Hanse d'Allemagne,
défendeurs d'autre part.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 410, n. 1262.
Voy. l'exposé des faits et le commentaire loc. laud,
A cette pièce il faut ajouter comme annexes les deux suivantes :
P Thomas Portunari transporte à ses frères, Folque et Benedict,
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tous ses droits et actions à charge de la Hause thyoise ; 28 Septem-
bre 1496 ; — 2^ Il confirme cette cession et déclare qu'elle est
faite à titre de donation entre vifs ; 19 Mars 1497. Ibid.j n. 1264
et 1265.
1295. — 1496-97.
Compte communal de 1496-97, foi. 127 verso, n. 3.
Betaclt bij laste ende ordounancie vanden gheracenen collège
van scepenen vander voorseide stede van Brugghe, Franssoys f*.
Cornelis Brants ende Vincent f". Glacis Hugemans, stierlieden
ende piloten van Heyst, de somme van viij Ib. vj s. gr. ter causen
van dat zij bijdon zelvcn collège den xvj"*'" dach van sporcle
xcvj laetsleden ghezonden waren jn Scodlandt, omme te bringhene
do scotscho vlote int Zwin ende havene ter Sluis ; overmids dat
Jan Dhamere ende meester Boudin Haghebaert zeyden advertis-
sement hebbende van zekere cooplieden van Scodlandt jndien
men daer zoude de voorseide vlote jnt Zwin ende havene ter
Sluus commen zoude, etc. Dus hier vju Ib. vj s. gr.
Arch. de la ville de Bruges.
1296. — 1496, 31 Août.
. Le règlement publié ce jour sur la garantie des laines
(warandacie vander wuUe), prescrivait par son art. 1,
le contrôle du commerce des laines anglaises en ces termes :
Men gheift te kennene hoe omme dioswille dat de deken ende eed
van deu warandacien vander jnghelscher wulle, die zy vutweerpen
ende hier bindor stede ghedrapiert woort ende dat elc drapier
ghehouden es den deken van den grooten rame over te bringhene
tmaerc, nombre, ghewichte ende contrée vander wulle by hem
iughedaen ende van wien hij die ghecocht heift, byden welcken men
claerlike weet hoe vêle ende wat wulle elc drapier jnghedaen heift.
So zullen omme van nu voordan te wetene de menichte vanden
lakenen die de drapier daer jeghens vut bringhen, zal de dekeqe
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— 303 —
cude eedt van de ramen ghehouden wesen bouc ende registre te
houdene ende te scrivene ol te doen scrivene yp thuus te Cruninghen
daer zy daghelycx naer de noene commen ; te wetene de dekene
van den grooten rame aile fine brugsche lakenen ende de deken
Tanden smallen rame aile de smalle lakenen die de loye van den
camme begheeren die daer ghebrocht worden te wat daghen ende
wien die toebehooren. Ende zulien de zeWe tween dekenen ghehouden
wesen ten minsten telken drie maenden eens te yergaderene, ende
ghesaemder handt met tween of drien van hueren vinders toverziene
eixanders bouc, ende ooc den bouc yander warandacie vander
jnghelscher wulle, die hem den deken vander zelver warandacie
telken alst zyt of eenich van hemlieden behoort, ghehouden wort
te tooghene, omme te wetene of eenich drapier of drapiereghe meer
lakenen vutgevrocht heift dan naer avenante vanden wuUen, die
by den boucke blycken zal jnghedaen zynde. Ende zo wie daer
mede bevonden worde, te wetene meer lakene vutghevrecht
hebbende dan naer avariante vander wulle by hem inghedaen,
zal verbueren van elkeu lakene, tzy fyne of lammekins, voor
deerste reyse de boeto van vichtich ponden parisise, die men
jnnen zal zonder quitsceldinghe, coraposicie of verdracht; voort
te ander reyse, boven der voorseide boete up ghepriveert te
zyne vander neeringhe eon jaer lanc ; ende ter derder reyse,
boven dezelve boete, up ghepriveirt te zyne zyn leven lanc. Ende
tghuendt de twee dekens ghemeene bevinden zuUen, danof zulien
zy 't deel vanden boete ghemeene hebben ; ende dat elc alleene
bevinden zal, zal hy alleene hebben. Ende zulien niet min de zelve
dekenen ende eedt vanden rame, ende andere die daerof tbesouc
ghehadt hebben, mueghen besouckenen by aile andere manieren
ende middelen, de frauden die jn tghuendt dies voorseit es,
ghebueren zouden meughen, ghelyc zy van allen tyden gheploghen
hebben, naer den vutwysene vanden Kueren daer up ghemaect
ende up de boete daeriune vercluerst ; eude tote dicn up scerpeiike
ghecorrigiert té zyne by privatie van hueren ambochte of neeringhe,
ter discretic van sccpenen.
Le reste des articles nous donne des renseignements fort
intéressants sur la technique de la fabrication brugeoise *, et c^est
à ce titre que nous les produisons ici, quoiqu'ils ne touchent pas
directement au sujet de cette étude.
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— 304 —
Itemj dat men van nu voordan aile de scheerrecken daer mcn de
kethenen van den fyneu ofte smalle brugsche lakenen up scheeren
zal, ghebrant moeten zyn boven dacrmen zal beghinnen scheeren,
ende onder daer den telnaghele staat met den teekenen vandeu
leeuwe van deser stede ; te wetene de fyne kethenen up de langde
van xLiiij ellen ende de smalle kethenen up de langde van
XLîj elleii. Ende dat de onderste schecde daer den telnaeghele jn
staet, nemeer ghaten hebben zal dan twee, te wetene teen daermen
te fyue ketheaen op scheeren zal, ende een daer men de smalle
kethenen up scheeren zal. Ende men zal ooc tvoorseide scheerrec
ende vicrhouckeu vast maken met vier yseren, dat es up elc hende
ghesloten met een yseren plate. Ende waert by also dat eenich
van bcede den dekenen met tweeu van hueren vinders of drie
vinders jade absencie vauden deken bevonden eeneghe kethenen
up scheerrec van minder langde, of dat zy ooc bevonden binnen
yemons huuse eeneghe scheerrecken weerkelic staonde, waer dattet
ware ongheteekent of meer ghaten liebbende dan voorseit es of
onghcsoyt zyndc, dat was up de boete van lien ponden parisise van
elkea pointe te verbuerne also dickent alst ghesciede.
Ifein, dat men negheene scheerrecken en stelle jn eeneghe
beslotene plaetsen die sluten met sloten ofte anders, up de boete
van X Ib. par. Ende waert by also dat eenich van beede de
dekenen met tween of drie vinders te yemandts huuse quamen
omme dat te besouckene, ende meester of vrauwe niet thuus en
waere, zo zullen de bode of werclieden vanden huuse moeten
tooghen waer tvoorseide scheerrec stonde, up ghelike boete, ten
ware dat zy by eede vervanghen wilden dat zyt niet en wisten.
Itemj dat van nu voordan die cammen daer jnne men de breede
of de smalle kethenen weven zal, gheteekent moeten zyn, te
wetene : dat cam van den breeden kethenen met xxxnj teekenen
ende een alf, maken lxvij ganghen, ende dat cam vanden smallen
xxiiij teekenen maken xlviij ganghen ten minsten. Ende waert
by also dat eenich van beede don dekenen, met tweèn van hueren
vinders of drie vinders jnde abseucio vanden dekene bevonden dat
eeneghe drapiers of wevers die eeneghe kethenen hadden upt
ghetauwe jn swevers kam, min gheschooren wesende vanden fynen
kethenen dan lxvij ganghen, hooghe elken ganc xv draden
ghecamt up xuu vierendeelen breet ende xliiij ellen lanc, ende
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de smalle xlyiij ganghen hooghe, ooc elkea ganc xv draden up
xnj yîereudeelen breet ende xuj elleu lanc ; of dat deu voorseiden
cara ongheteekent ware also voorseit es, of niet werkelic en stonde
of ofghebroken, ware up de boeto van xx Ib. par. van elken
pointe zonderlinghe te verbuerne also dickent alst gheschiede,
ende toote dien ghepriveirt te zijne van zijnen ambochte of
neeringhe een jaer lanc of anders ghecorrigiert te zijne ter discretie
Yan scepenen.
Item, dat niemende wie hij zij van nu voordan en gheoorlove
eenich ander gaerne te scheerne noch jn te slaene jn de kethenen
yanden lakenen, nichtemeer vanden ônnen dan van den smallen
die hij ter loye stellen wille, dan vanden zelve smoute ende even
goed van wuUe. Warer yement die de contrarie dade, die zoude
verbeuren, te wetene waere bi drapier ende wevere, ende tiaken
zelve wonne, van elken drade xl scellinghen par. Ende dade
hi tiaken weven bi eenen conventie, zo zoude de drapier verbeuren
XX s. par. zalmen tiaken corrigieren naer tinhouden vander kuere.
Wel verstaende bij also dat yemand eenich gaerne overschote, tzij
werp of wevelen, dat hi dat ghehouden wort den deken vanden
grooten rame te kennen te ghevene ; bij wiens consente hij
daermede zal moghen doen also den deken dat redelic dyncken zal.
liem^ dat ne gheenen wevere voordan es gheoorlove eeneghe te
cortene vanden kethenen vanden lakenen, die hij weven zal,
langher dan een vierendeei schaers metten cnope voor triet up
den van ; of andersins ghecorrigiert te zijne ter discretie van
scepenen.
Ende van dese vijf voorgaende articlen, zo zal tbesouc hebben
den deken ende eed vanden wevers vanden ramen.
Item^ ende omme tghuendt dies voorseit te bet tonderhoudene
ende tondersouckene, zo zal men up dat noods zij, doen maken
twee coorden die rechten noch crempen en mueghen ; te wetene
den dekene vanden breeden een coorde van xlihj ellen ; ende
omme den dekene vanden smallen een coorde van xlij ellen ;
ende elke coorde gheteekent an elc hende met een loykin omme
de scheerrecken ende kethenen te metene also voorseit es, ende
ghelyc men voormaels ghoploghen heift.
Itemy ende hoe wel t lix* article vanden kueren vanden ramen
verclaerst dat men den eedt also wel vanden breede als vanden
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smallen raiaen van jaere te jaere vermaken ende veraieuwen zal ;
uochtans omme zekere merkelike redenen die vander wet daer toe
porrende, so hebbea zy ghekuert ende gheordonneirt dat van na
voordan aile jaere dhelt vander vinders vanden zelven ramen poorters
zynde ghecontinueert enden anblivea zuUen; te wetene vanden
viij poorters jnde groote ramen cen helt, ende vanden zesse
poorters jnde cleene rame de drien. Ende een vanden voorseiden
vinders die twee jaeren in eede gheweest zal hebben, zal tdcrde jaer
deken moeten zyn vanden zelven rame, zulc als die vander wet best
ende oorboolicxt dyncken zal. Dies zal de zelve deken drie jaeren
daer wepel gaen, zonder in den vorseiden eedt te commene. Nemaer
de ghuene die vanden viere neeringhen zyn, zalmen aile jaere
vermaken. Behouden altoos dat men in de zelve eeden niet stellen en
zal eenegheu drapier of makelare die met wuUe ommeghaen, also
tzelve Lix* article verclaerst.
Voort, omme dieswille dat men bevonden lieift dat de deken ende
eedt vanden vulders hemlieden binnen zekeren jaeren haerwaerts
zeere qualic ghequyt hebben jnt besoucken ende onderhouden van
zommeghen articlen van hueren kueren die omme twelvaren vander
draperie zeere oorboolic ende noocsakelic zyn onderhouden te
wesene, ende by ghebreke vanden welken de draperie ghescepen
waere nieuten te gaene. So eist dat omme daer inné te voorsiene
men scerpelic last ende boveilt de voorseiden deken ende eedt, nu
ende naermaels wesende, de pointen enden articlen van hueren
kueren scerpelic tonderhoudene ende hueren eed daer jnne te
quytene. Ende zonderliughe dat zy hemlieden van nu voordan niet
en vervoorderen eenegbe lakene te loyene metter loye van hueren
ambochte, ten zy dat den vuldere die tzelve Iaken ghevult zal hebben,
daerup ghestaen heift de daghen ghecostumeirt, te weteuo up een
leeukin u daghen; up een lammekin lU daghen ende up een
fin Iaken v daghen ten rainste; ende waert dat yemandt vanden
ambochte den deken ende eedt eenich Iaken vooren leyde omme
te loyene, ten hadde zyn wulle daghen ghehadt, die zoude verbueren
drie ponden parisise vanden sticken; ende zuUen toote dicn den
zelven deken ende eedt onghehouden zyn dat te loyene.
Voort, dat van uu voordan niet en gheoorlove den voorseiden
deken, noch den ghonen die jn zyn stc<le wert ceneghe Iakcnen
te loyene, hy en hebbe alvoorcn tzelve Iaken of alleeren ghemetcn
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— 307 —
eude neerstclic ondersocht ofte up de behoorlike langde eude
breede ghevult es ; ende bevoude hy eenich lakcu aoders ghcvult,
dan up zya breede ende langde, daerof zal de vuldere die ghevult
heift, verbueren iij Ib. par. van elken sticke, ende laten tzelve
lakou ongheloyt, toot dat de vuldre dat ghebetert zal hebben.
Voort, dat de zelve deken ende eed vanden vulders nu ende
naerraaels wesende nerenstelic onderzoucken zullen of eenich vuldre
ghedaen heift of doet contrarie den jnhoudene vander cvnj®" article
vander Kueren vanden (vulders) byden wôlken ende ooc bydcn
xviij article vander Kueren vanden ramen, hemlieden onder andere
verboden staet met eeneghen anderen materien of substancien te
vuUene, dan met rechter vuleerde, up de boete van x Ib. par.
corrigierende de ghuene die zy bevinden ter contrarien doende,
eude de boete jnnende zonder verdrach ; van al welken zy ghehouden
worden huerlieder vole te waerscuwene te dieu hende, dat elc
hem wachte van mesdoene.
£nde waert dat men bevoude dat de vorseide deken ende vinders
jn ghebreke waren tghuendt dat voorseit es neerstelyc tonder-
houdene ende te besouckene, ende de besculdeghe daerof te
calengierenc, zo zuUeu de zelve ghecorrigiert worden als
meyneedeghe tzy by privacie van huerlieder ambochte of andersins
ter discretie van scepenen ; ende zullen ooc van desen tbesouc
ende toesien hebben de .deken ende eedt vanden rame ; de welko
jndien dat zy van tghuendt dies vorseit es, eeneghe faulte vanden
oudeu voorseiden deken ende eed vanden vulders ghevonden werden.
datte ter kennesse te bringhene vanden heere ende vander wet
omme daerof correctie te gheschiene zulc als daertoe dicnen endo
behooren zal.
Voort, zo es ghekuert ende gheordonneert omme zekere merkelike
redenen den heere endo der wet daer toe porrende dat van nu
voordan elc vuldre ghehouden woort, als hy eeneghe lakenen
ghevuUet zal hebben, den drapier te leverene aile de vollren die
van zynen lakenen commen zyn, mids van hem ontfaende een
grootkin vanden ponde, zonder meer. Ende mids dieu zo en zal
voordanne gheen vuldere, zynen wive, booden of raesnieden gheoor-
loven eeneghe vollren te vercoopene nosh te doen vercoopene jn
eenegher maniereu, up daerof ghecorrigiert te zyne by privatie
van zynen ambochte, banne of andersins ter discretie van scepenen.
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— 308 -
Voort, omme dat de raemscheeres by deu Kueren also wel vanden
ambochte vanden ramen als vanden vulders verboden staet eenich
laken an te slane, ten zy dat hy alvooren tsolve laken mete of dat
iip behoorlike langde ende breede ghevult es; daerof zy jn ghebreke
zyn ; so eist dat men scerpelic belast ende beveilt den voorseiden
raemscheeres zo wanneer van nu voordan eenich laken of lakenea
tzinen huuse vuter vulderie ghebrocht zal worden oni an te slane,
dat hy vooren ende aldaer were eerst 'tvorseide laken meten zal
of ghevult es up zine behoorlike langde ende breede, naer 'tvuyt-
wysen vander Kueren ; ende hevet zyne rechte mate niet van
langden ende van breeden, so zal hy dat te kennen gheven den
deken ende eedt vanden rammen eer hyt anslaet, die ghehouden
worden correctie te doene up den deken ende eedt vanden vulders,
die tzelve laken alzo zuUen hebben laten lijden, ende up hemlieden
jnnen de boete van x Ib. par. also de Kueren vanden vulders dat
verclaersen ; ende warc de scheerere hier of jn ghebreke ende
datmen bevonden eenich laken vuter behoorliker langde ende
breede anghesleghen zijnde, zo zoude hij verbeuren iij Ib. par. ende
toote dien ghecorrigiert zijn ter discretie van scepenen.
Registre des Haîlegeboden de 1490-99, foi. 251'^, n. 2.
1297. — 1496, 13 Septembre.
Ordonnance de Tarchiduc Philippe sur le droit de
bourgeoisie de Bruges. La dépopulation de la commune
marchait de pair avec la décadence de son commerce et la
perte de ses libertés.
L'Ârchiduc désirant la « ressoursse n do la dite ville, décrète
que toutes personnes de métier, de quelque nation ou lieu qu'elles
soient, qui viendront s'y établir, seront reçues à la bourgeoisie
moyennant une taxe de 5 sols, et à la franchise du métier
moyennant 20 sols gros.
Invent, des chartes de BrugeSy t. VI, p. 417, n. 1263.
Voy. l'analyse avec extraits îoc. îaud.
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— 809 —
1297\ — 1496, 19 Décembre.
Cum sit quod lanuenses mercatores Brugiis résidentes consueve-
ruut singulis annis eligere in eorura consulem seu massarium
UQum ex ipsis mercatoribus, qui domum teneat in eo loco ; qui
consul seu massarius a ceteris lanuensibus tam in Brugiis quam
aliis locis Flandrie, Brabancie^ Olandie et Zelandie habet recipere
cum sacramento rationes de quanto tractaverunt ex mercantiis de
introitu et exitu ; et super ipsis rationibus exigat drictum massarie
usque in médium pro centenario ; sintque aliquando reperti
mercatores inobedientes récalcitrantes dicte solucioni in damnum
et dedecus nationis lanuensiura, per quam pecunie eiusdem
massarie dispensantur ad subyentionem lanuensium et ad multa
alia opéra concernentia nationis honorem et utilitatem.
Requiritur et supplicatur per infrascriptos, etiam nomine
aliorum civium non subscriptornm, habentes eorum factores et
domos in Brugis, quatinus magnificentie vestre, ultra décréta per
eorum predecessores concessa contra similes inobedientes, in
favorem dicte massarie, dent et concédant facultatem, amplam
bailiam et potestatem consulibus sive massariis supradictis, cum
coDsilio reliquorum nationis qui résident et in venturum residebunt
in dictis partibus, ubi très quarte partes eorum consentiant, non
solum per vias omnes iuris et ubique locorum stringendi ipsos
inobedientes ad dandas rationes et solutiones eius quod debout vel
debebunt ipsi massarie, sed etiam ad solutionem pêne que ipsis
apponetur per eosdem consules et massarios cum prefato consilio
mercatorum, nisi satisfecerlnt infra tempus quod eis limitare
disponent que pena videretur convenions usque in ducatis centum
auri largis, pro ommi vice in qua contrafierent iudicio dictorum
consulum et mercatorum, cum consensu ex tribus quartis ut supra ;
assignando eandem penam pro tertio illustrissime Archiduci
Austrie ; pro alio tertio massarie bugiarum, et pro relique tercio
dominis patribus communis lanue ; nam tali modo salvaretur honor
nationis, et inobedientes ad debitum reducerentur maxime cum
brachio gubernantium pro illustrissime Archiduci Austrie, qui fave-
rent consuli cum stipendie tercie partis pêne que eis perveniret.
Hieronimus Palmarius.
Nicolaus Spinula qm. domini Antonii.
Stephanus de Auria qm. domini Lazari.
Franciscus et Janotus de Souranis.
Julianus Centurionus.
Arch. du royaume à Bruxelles, Codex des Génois, fol. 25.
Imprimé par Desimoni, Documenti, p. 455.
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— 310 —
1298. — 1497, 9 Mai.
Décret du Sénat de Venise sur le commerce des laines.
Le profit qui dérive pour la ville, et spécialement pour le peuple
du commerce des laines, étant notoire, et la pénurie de cette matière
première portant actuellement un grand préjudice à la ville, et
spécialement au peuple, à cause que les galères n'avaient pas été
envoyées en Flandre ; et comme il est urgent d'en faire, sans plus de
retard, une provision et de l'amener à Venise par toutes les voies et
chemins; les vaisseaux Foscara et Pasqualiga, présentement en
voyage de Flandre, devront à la demande de nos marchands,
rapporter d'Angleterre, des laines, draps, étains et toutes autres
marchandises en distination de notre ville, sans paiement de fret des
galères arrivées de Flandre récemment ou de celles qui entre-
prendraient ce voyage dans la suite, nonobstant tons actes déjà
passés; et avec exemption de toutes les avaries ordinaires...
Pour leur sécurité et défense, le Foscara aura un équipage de
200 hommes, et le Pasqualiga de 120 ; ils navigueront de conserve à
leur retour, sous peine, pour les patrons, d'une amende de 500 ducats
et de suspension de leur office pendant dix ans.
Le consul de Londres vérifiera les rôles d'équipage qui se
trouveront à bord et les enverra sous son scel à Venise, afin de
prendre les mesures nécessaires en cas de transgression de ces
ordres.
Les marchandises qui seront apportées par des vaisseaux
étrangers jouiront des mômes privilèges que celles apportées par
les galères de Flandre.
Pour subvenir au grand besoin de laines à Venise, toutes personnes,
soit vénitiens ou étrangers, pourront apporter par voie de terre, à
travers l'Allemagne, des laines FrancesCj c'est-à-dire de l'Europe
occidentale, moyennant de payer un quart de fret, ainsi que tous
draps blancs, d'ici jusqu'à fin Mars 1498.
Arch. de Venise. Senato Mar,.
Record Office. Calendmr of ttate papers, VenetiMn^
1. 1. p. 253, n. 739.
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A
— 311 —
1299. — 1497,- 31 Mai.
Lettres d'atermoiement par le duc Philippe aux marchands
de la Hanse. Ceux-ci venant d'être condamnés dans l'affaire
Portunari, le Duc impose un sursis de seize mois a l'exé-
cution de la sentence, et il espère que ce délai fournira
Toccasion aux parties adverses, d'entrer en termes d'acco-
modement.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 424, n. 1268.
1300. — 1497, 19 Août.
Accord au sujet des laines vendues à l'étaple de Calais.
Men gheift te kennene dat goede vrienscepe, jatelligencie endo
entrecours van coopraansccpen ghemaect, ghepasseirt ende ghecon-
firmeirt zyn tusschen harden, hooghen ende moghenden prince, deu
Coainc Tan InghelancI, ende onsen harden gheduchten heore ende
prince, den Erdshertoghe Philippe, harcn landen, heerlicheden ende
ondersaten, by mîddele vanden welcken den guldone vanden lakonen
van Inghelandt cesseren sal, ende ne sal men die niet heffen up de
ondersaten vanden selven coninc.
Ende sal ooc cesseren tmarc vander finer wuUe hier voortyts
vercocht te xx maercken, ende vanden middelbaren vercocht te
xnij maercken jn de stede van Calais.
Ende de welcke wulle voordan vercocht sal worden den ondersaten
van mynen voorseiden heere by drie sacken te gaJer ; te wetene de
twee van nieuwe wulle, een maerc min up elcken sac, ende de derde
van ouder wullen ten ghecostumeirden pryse toter dachvaert dat hier
houden sal binder stede van Brugghe, tusschen den ghedeputeirden
ter eender zyde ende ter andere, jn de maend van spoorcle
eerstcomraende.
Ter wclker dachevaert ghestelt sal wesen ende goede conclusie
ghenomen aenghaende dabolicie vanden selven maercken jn allen
soorten van wullen, ende ooc up doleancien ghedaen ende die te
doene zyn van elcker zyden.
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_ 312 —
Ende als vanden lakenen van Inghelandt, die sullen alleenlic coon
hebben jn groots jade landea van mynen voorseideu heere ondw
zyn ghedoghenisse also dat vaa ouden tyden hier voortyts ghedaen
ende gheobserveirt heift gheweist. Behouden ende ute ghestekei
dat zy jnt land van Vlaendren gheen cours hebben en sullen.
Reg. des EaUegebodcn de 1490-99, fol. 287M.
1301. — 1497, 20 Octobre.
Placard de Philippe-le-Beau sur le port des costumes de
velours, satin et soie.
Reg. des Hallegeboden de 1490 à 99, fol. 294 verso, n. 5.
Voy. le texte imprimé dans V Inventaire des chartes ù
Bruges, t. VI, p. 481.
Comme complément à cette loi somptuaire, le magistrat de
Bruges publia à la brétèque, le 4 Novembre suivant, une ordonnance
qui atteignait plusieurs branches de commerce*
Ende omme van eeneghen donckerhedon jnde selve ietteren
begrepen breeder verclaers ende verstant thebbene, zo hebben mijn
heeren vander wet, de selve Ietteren ontfaen hebbende ter stoat
thove ghescreven ende ghesonden dater of dat hemlieden jnter-
pretacie ende verclaers ghesonden es vander sentencie ende
meeninghe ons voors. gheduchts heeren in dese sake also hier
naer volcht.
Eerst, als van den kerelen vanden vremden lakene ghemaect
voor de publicatie van den voorseiden mandemente, dat men die
sal moghen draghen ende versUten. Ende dat niement van wat
state of condicie hy zy, baroen, ruddere, coopraan of andere an
mach draghen jn keerlen airee ghemaect of te makene, damast,
satyn noch fluweel.
Als van den lieden edelic levende ende van state omme te
mueghen draghene wamboysen, cornetten ende rockes, etc., dat
de poorters levende up huere renten ghereputeirt zyn edelic
levende, ende de cooplieden die hem niet en moyen met consten
van ambochten zyn ghereputeirt lieden van state, ende ooc
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— 313 —
huerlieder wyfs ; ende zynder eeaeghe vau den principalen
ambochten, als vleeschauwers ende andere ghelicke, die hemlieden
metter haudt van hiieren ambochte niet en moyen, die syn van
also groote state gherekent als de poorters ende zy also ghereputeirt
lieden van state ter discretie van den officiers.
Als van dat eeneghe cooplieden ende andere ghemeene ambochts-
lieden die ghewuene zyn hem te cleedene met vranschen lakene,
de ghuene die eeneghe ghemaect hebben, die suUen die moghen
useren als boven gheseyt es ; maer zy en zuUen van nu voordan
gheen nieuwe habiten mueghen maken dan van lakene ghemaect
binden landen ons voorseidt gheduchts heeren.
Ende es tverstant dat tghuent dat den mannen up heurlieder
renten levende ende van state gheoorlooft es te draghene, dat zal
CGC heurlieder wijfs ende kinderen gheoorlooft wesen te draghene,
also wel jn faelgen als anders, also voorseidt es ; ende niet
breedere ; ende dat niement, nichtemeer vrouwen dan mannen,
die als vooren niet gherekent noch ghereputeirt en zijn edelic
levende, noch van state zijnde, ghelic ambochtslieden, noch andere
van wat state of condicie zij zijn, en zuUen moghen draghen fluweel,
satin noch damast jn clcoderen, cornetten, mauwcn, faelgen, noch
in eeneghen ander saken ; maer es hemlieden datte verboden
volgbende den inhoudene vanden voorseiden letteren vanden welken
men elcken waerschuwet, want men zal de voorseide ons gheduchts
heeren ordonnancien ter exécution legghen sonder dissimulacie.
7fem, dat aile de ghuene die lakenen van buten binder stede van
Brugghe bringhen sullen, tzij te waghene, te peerde ofte voet, dat
die ontfanghen ende ghelevert moeten werden te nieuwer halle,
ende nieuwcrs el, up de boete vau tien ponden parisisen, also wel
den ghonen dièse huust als dièse brinct.
Voort, dat aile de ghonen die sayen binder stede van Briigghe
bringhen sullen, zullen ghehouden zyn met een vanden huus daer
zij de saijen ghelost hebben, te comene ter nieuwer halle, ende
deuchdelicke overbringhen den nomber ende hoe vêle dat zij
ontfaen hebben, up de boete van x Ib. par., also wel den ghone
dièse ontfaenct als dièse brinct.
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— 314 —
1302. — 1497, 17 Novembre.
Octroi de l'archiduc Phillippe qui exempte de la prohi-
bition les menus draps de l'étranger.
Philippe, par la grâce Archiduc d'Autrice, etc. A noz très chier
et feaulx les chancellier et gens de nostre grand conseil, Président
et gens de nostre chambre de conseil en Flandres, a noz bailly de
de Gand, de Bruges et du Francq, a nostre escoutecte de Bruges, et
a tous nos aultres justiciers et officiers cui ce regardera ou a leurs
lieutenans, salut et dilection.
Comme depuis la publication de Tordonnance nagaires par nous
faicte sur le faict des draps de soye et de laines estrangiers, et
qui ne sont faictes et drappez en nos pays et seigneuries, nous
avons de plusieurs nos subgectz eu doléances que obstant que
ladicte revocation estoit generalle. Ion ne peult ne ose user a détail
de plusieurs parties des draps estrangiers de petite valeur qui sont
advenuez Dirlande, Descoche et dailleurs ; asscavoir yersche^
mantels, mantelakeneny Tcaryseis Descoche, ghemecne lakenen, et
aultres draps stocbreeden que Ton ne peult refouUer, et dont
principalement les povres mendians et autres misérables personnes
de nostredit pays sont par nosdis subgectz vestuz et rabillés
par aulmosnes et aultrement; qui est grand preiudice de nous
et aussi de nos subgectz mesmement desdis povres et misérables
personnes. En nous suppliant très humblement y vouloir pour-
veoir.
Savoir vous faisons que nous, ce que dist est considère, avons par
la délibération de vous, nosdis chancellier et gens de nostre grand
conseil, declaire et declairons par cesdictes présentes, que tous et
quelzconqnes nos subgectz et autres estrangiers hantans et frequeu-
tans en nosdis pays et seigneuries, porront vendre et distribuer en
gros et aussi a détail lesdis draps venans Dirlande, Descoce et
dailleurs, asscavoir yerssche, mantels, mantelakenen^ kerseye^
Descoche, les draps nommez en thiois ghewrene ïaienew, stocbreeâe
et autres de semblable sorte de petit prys, et qui ne se peuent
refouler comme dit est, comme Ion faisoit avant la publication
de nosdictes ordonnances, sans aucunement mesprendre envers
nous ; et soubz umbre ne en vertu dicelles noz ordonnances, aucun
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— 315 —
empeschement leur y peut estre faict, mis ou baille en quelque
manière que ce soit.
Sy YoUs mandons et commandons expressément, et a chacun de
vous en droit soy et si comme lui appartiendra, que de nostre
présente déclaration et coLtenu en ces dictes présentes, vous faictes,
souffrez et laissez tous nosdis snbgects et autres estrangiers hantans
et f requentans nosdis pays et seigneuries, et eulz meslans de la
marchandise des sortes de petits draps dessus spécifiez, plainement
et paisiblement joyr et user; cessans tous contredictz et empos-
chemens au contraire. Car ainsi. nous plaist il.
Et pour ce que de ces présentes Ion porra avoir a faire en divers
et plusieurs lieux, nous voulons que au vidimus dicelles fait soubz
seel auctenticque ou la copie collationnee et signée par lung de noz
secrétaires, foy soit adjoustee comme a ce présent original.
Donne en nostre ville de Brucelles, le xvij® jour de novembre lan
de grâce mil quatre cens iiu** et dix sept.
Ainsi soubz script : Par mons' Larchiduc ; et signe du secrétaire
NUMAN.
Et encoire soubz escript : Coll®' aux originalles avecq lesquelles
ceste copie est conforme et concordante de mot a aultre par moy ;
Signé : De Mil.
Copie sur vélin ; aa bas : « Collationnee a angne semblable
copie signée P. de Mil, par moy, HEEDBn.
Collection des chartes des métiers, Drapiers, n. 386.
Plac. de Flandre, 1. I, p. 592.
1303. — 1497.
Dans une remontrance adressée par les quatre membres
de Flandre à l'archiduc Philippe, ils demandent entre
autres points :
Que l'on reprenne les négociations commencées, il y a quelque
temps, avec PAngleterre, au sujet de l'étape des laines, établie à
Calais. Le commerce décline considérablement, et une des
principales causes c'est, outre les longues guerres et divisions
intestines, le peu de profondeur du Zwin, près de l'Écluse,
inconvénient auquel il serait très facile de remédier.
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— 816 —
Pour relever le commerce, ils demandent que rArchiduc
rétablisse à Bruges Tétape générale de toutes les marchandises
étrangères, comme cela existait autrefois, et qu'en outre il limite
le marché d'Anvers au nombre de jours fixé par les ordonnances
des ducs Philippe et Charles de Bourgogne.
Copie l*' papier ; écriture de l'époque.
DiBOBBiCK, Inv€ni. des cknrltt d'Tpres, t. IV, p. 268, n. 1314.
1304. — 149a, 15 Mai.
£dit de Tardiduc Philippe, — attendu que la ville de Bruges est
« une grande belle ville, renommée par tout le monde, fondée sur
le fait de marchandises et douée de plusieurs grans et notables
previleges libertés et franchises servans au bien et augmentacion
et entretenement du cours de ladite marchandise, et entre autres
que de toute ancienneté tous marchans estrangiers hantans et
frequentans nos pays et seigneuries de pardeca ont este et sont
tenus de demeurer et faire leur résidence en icelle ville, et eulx
et tous aultres de y estapler tous leurs biens denrées et marchandises
quelconcqnes subiectes a estaple et non ailleurs, hors les franches
foires Danvers, Berghes sur le Zoom et autres lieux de noz pays
et seigneuries.... » — il les ratifie et confirme, sous peine de
confiscation, dont un tiers pour le dénonciateur et deux tiers au
profit du prince.
Gheîuttenb.y fol. 218, n. 2.
Gioenenb. B, fol. 9U, n. 2et 144, n. 2.
Reg. des Haîlegeboden de 1490-99, fol. 818% d. 2.
Voy. l'analyse détaillée dans VInventaire des chartes
de Bruges, t. VI, p. 428, n. 1273.
1500, 9 Juillet. Confirmation de la pièce précédente par
l'archiduc Philippe. Invent, des chartes^ 2® série, n. 4.
Compte de la ville de Bruges de 1498-99, fol. 75, n. 2 : Betaelt
meester Joos Qiierin, heere van Olsene, raed ons gheduchten
heeren vanden requesten ordinaire, by ordonnancie vander wet,
voor zyne vaquacien ende moyten die hy ghehad ende ghenomen
heiftjnde maent van meye a** xcviij laetsleden jnt besoingneren
vanden stapele ende residencie van den cooplieden alhier, v Ib. gr.
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— 317 —
1305. — 1498, 15 Mai.
Lettre du duc Philippe, donnée sur la plainte du
magistrat et des négociants de Bruges, et limitant la durée
des foires d'Anvers et de Berg-op-zoom au temps de leur
ancienne institution.
Invent, des chartes de Bruges^ t, VI, p. 431, n. 1274.
1306. — 1498, 7 Juillet.
Acte public du notaire Léonard Hughe relatant la
protestation des consuls d'Espagne contre l'édit du 15 Mai
dernier, qui imposait l'obligation de l'étaple de Bruges
pour toutes marchandises.
Cartuîaire de l'ancien consulat d'Espagne, p. 189.
1307. — 1495, -16 Juillet,
Acte authentique dressé par le notaire Jean Bertyn, qui
accompagna avec ses témoins, les consuls de la nation
d'Espagne en la chambre des échevins de Bruges, où par
l'organe de leur avocat Adrien Drabbe, il fut donné lecture
de la protestation marquée à l'article précédent.
Cartuîaire de Vancien consulat d'Espagne^ p. 189.
1308. — 1498, 3 Décembre.
Lettres de provision de l'archiduc Philippe pour attirer
les marchands étrangers et faire renaître l'industrie dans
la ville de Bruges, et régler les foires d'Anvers et de
Berg-op-zoom.
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI, p. 433, n. 1277.
Le texte de ce document est imprimé loc. laud.
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— 318 —
Nous croyons utile cependant de reproduire le premier paragraphe
du dispositif :
Que doresenavant nulles nacions de marchands estrangiers quelz
quilz soient, aians consuls et faisans colege, ne pourront par
manière de nacion, tenir et faire leur résidence quelque part que
ce soit en noz pays et seignouries hors des foires privilégies,
ailleurs que en nostre dicte ville de Bruges. Et ceulx desdictes
nacions qui feront leurdicte résidence ailleurs que en icelle nostre
ville hors desdictes foires, ne joyront des privilèges par nous et
nosdiz prédécesseurs accordez ausdictes nacions.
1309. — 1499, 17 Janvier.
Acte notarié par lequel Folque et Benodict Portunari,
marchands florentins, notifient aux aldermans et autres
membres de la Hanse teutonique, la cession faite par Thomas
Portunari de tous ses droits et actions au sujet de la
propriété d'une galère avec son chargement, capturés par
des vaisseaux de la Hanse.
Invent, des chartes^ t. VI. p. 440, n. 1281.
Cette afiEaire de Portunari, qui faillit causer l'exode de la Hanse
et de leur consulat, amena la ville de Bruges à prendre à sa charge
rinderanité de 16,000 Ib., plus les frais du procès terminé par l'arrêt
du grand conseil en date du 5 Août 1496. Voy. pour plus de détails,
V Invent, précité, t. VI, pp. 440-448 et 410-420. L'arrêt du grand
conseil qui expose tous les faits en détail, est analysé ibid., p. 411, et
se trouve transcrit dans le GheluwenboeCj fol. 64 verso, n. 2, avec
toutes les autres pièces de ce procès célèbre.
1310. — 1499, 20 Février.
Nouvelles d'Angleterre parvenues à Venise.
On a reçu des lettres de Jacomo Capello, capitaine des galères
de Flandre, datées de Hampton, 19 Janvier, annonçant qu'il
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— 319 —
commencera à charger dans deux jours et aura une cargaison
complète comme au départ, à l'expiration du terme assigné pour
son retour. Il recommande d'envoyer des galères en Flandre, et
non seulement à Hampton, parce que les Anglais tiennent très
haut les prix du marché, de façon que les marchands vénitiens
pourront s'approvisionner plus avantageusement en Flandre.
Arch. de Venise. Sanuto Diaries^ V, 2, p. 317.
Record Office, Calendar of state ^apers, Venetian, 1. 1, p. 277, n. 782.
1311. — 1499. 25 Avril.
Traité de commerce conclu entre l'Angleterre et les
Pays-Bas ; copie avec les demandes des Flamands et les
répliques des Anglais au sujet de quelques difi&cultés qui
s'étaient élevées relativement à Texécution de ce traité.
Arch. départ du Nord à Lille ^ ch. des oompt., Cart. B, 582.
1312. — 1499, 2 Octobre.
Le magistrat de la ville de Bruges concède à Grérard van
Wesele, bourgmestre de Cologne et Jehan van Merle,
représentant la nation des Orientaux, d'établir un conduit
(ruyssot), pour écouler les eaux de la maison Ter Munie ^
sous la rue Flamande et la maison en face dite de Boscam,
jusqu'à la Reye ; ces deux maisons, leur appartenant en ce
moment.. Et à condition que l'entretien de ce conduit
incombera à perpétuité, à charge desdites maisons, et que
son établissement ne pourra jamais nuire ou porter quelque
dommage à la moerhuise qui se trouve dans ladite rue
Flamande.
Datter de moerpype vander stede fonteynen loopende lancx der
voors. vlamincstrate, eenich hyuder, letsel of brocke by hadde... n
Cariul. Ouden Wittenbouc^ fol. 207, n. 3.
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— 320 —
1313. — 1499, 14 Octobre.
Confirmation par Tarchiduc Philippe des lettres patentes
de Alaximilien, du 21 Août 1487 (voy. ci-dessus n. 1238),
qui réglaient les conditions de la reprise des relations
commerciales de la Hanse d'Allemagne avec Tétaple de
Bruges.
lurent, det chartes de Bruges, t. VI, p. 443, n. 1286-
1314. — 1499, 4 Novembre.
Lettre de recez et d'accord des ambassadeurs de la Hanse
d'Allemagne et des députés de Bruges à Lubeck sur le
droit detaple, tel qu'il fut fixé à la diète de Lubeck
en 1487.
Groenenb, B, fol. 110, n. 2.
• Voy. le texte imprimé en entier dans Vincent, des
chartes de Bruges, t. VI, p. 444.
Le 7 Avril 1500, les bourgmestre et conseillers de Lubeck, au
nom des villes hanséatiques, ratifient le présent accord. Groenenb.
B, fol. 110% a. 1.
1315. — 1499, 5 Novembre.
Lettre du magistrat de Bruges qui déclai-e avoir acquis
de Folco Portunari et consors le bénéfice du jugement
prononcé, en leur faveur, par le Grand Conseil contre les
marchands de la Hanse teutonique. Pour conserver les
bonnes relations de ces derniers, le magistrat affirme avoir
acheté à prix d'argent, la créance des Portunari, afin que
le jugement ne soit point exécuté.
Invent, des chartes de Bruges, t. VI, p. 445, n. 1888.
Cet arrêt du Grand Conseil avait été prononcé le 5 Août 1496,
au sujet de la capture d'un navire de Thomas Portunari, marchand
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"^^
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— 321
florentia, faite par ceux de Dantzick et de la Hanse d'AUemagae.
La cession de la créance, par acte authentique, est datée du
27 Novembre, et le cyrographe de garantie du même jour. Ibid.f
n., 1290 et 1292. Voy. l'analyse de cette dernière pièce loc, laud.
Le document suivant donne l'explication de la conduite du
magistrat en cette circonstance :
Ute dien dat den voornoemden v'° dach van Novembre anno
xmj*' xcix, bij mijnen heeren vander wet vander stede van
Brugghe vertoocht ende te kennen ghegheven was den notablen,
hooftmannen ende dekenen vande voornoemde stede hoe het
onlancx ghelieft hadde onse gheduchten heere ende prinche tor-
donneirne zekere zijne commissarissen omme af te legghene ende
te modereirne het différent ende geschil wesende tusschen Folque
ende Bénédicte Portunary ghebroeders aïs hebbende de actie van
messire Thomas Portunary huerlieder oom, ter cause van sekere
sentencie ende condempnacie ghegheven ende ghepronunchiert jnden
hopghen Raed ons voors. ghcduchts heeren, thueriieder proffijte ende
in preiudicie vanden ghemeenen cooplieden vander nacie vander
duutscher hanze, sprutende uter neminghe van zekeren galeeren
tanderen tijden ghenomen bij wijleu Pauwels Beeukin suppost van-
der voors. hanze. Byden welcken die van der voors. hanze vreesende
dexecutie vande voors. sentencie, ghenouch gheneghen waeren
hemlieden tabsenterene ut al de landen vanden voors. onsen
gheduchten heere, ende zonderlinghe vute dese zyner stede van
Brugghe, met aile huerlieden goede ende coopmanscepe ende elders
huere stapele thoudene van hueren voors. goede ende coopmanscepe,
twelcke eendeels ghenouch wesen zoude de bedervenesse vanden
lande van Vlaendren ende zonderlinghe van dese voors. stede van
Brugghe; ten ware dat by goede middcle daerîn jn tydts voorzien
ende gheremediert worde. Ende omme tvoors.^ middel te vindene
ende tvoorn. gheschil ende différent gheheel ende al af te legghene
tusschen den voorn. Folque ende Bénédicte Portunary ende die
vander voors. natie vanden duutschen hanze, so eist dat het ghelieft
onse voorn. gheduchten heere ende prince te scrivene zekere lettren
jn daten xx octobre xcix lestleden ande voorn. vander wet,
hoftmanncn ende dekenen vander voors. stede inhoudende hoe dat
hem oorboir ende proffit dochte voor zyn voors. landt van Vlaendren,
ende zonderlinghe omme de ressoursse van deser zynre stede van
21
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— 322 —
Brugghe, datmeo in aider manicren appointiere ende overcomme
metteo voors. Folque ende Bénédicte Portuoary ende hemlieden over
die vande voors. natie vander duutscher hinze, aiso wel van
tprincipael als voor aile scadcn ende interesten die zy ghehadt ende
ghesopporteirt hebbcn zydent die voors. neminghe, accordero ende
toelegglie ten liiste vande voors. stede zcstien duusent gulden- te
XLgr. tstic, te betaelne biuncn zekercn terrayncn ; al twelckc voom.
vander wet niet allcene en hebben willen accorderen noch consen-
teren, dan alvooren by wetene ende consente vande voors. uotablen,
hooftmannen ende dekenen vander voors. 3tede.
De welcke al tguent die voorseit es, vertoocht ende te
kennen ghegUeven was naer der costume in ghelycken onderhoaden;
ende daer aile tghemeene vander zelver stede, de welcke aile
ghesaemdelic jnde voors. xvj" gulden conscnteiren, dat voort
stellende jn de discretie vande voomoemde vander wet, willende
alzo obedieren do lettren ende tscriven vanden voorn. onsen
gheducbte hf»ere ende prinche ; ende dat ooc ter contemplatie
vande voors. natie vander duutscher hanze, mids dat zy volghende
de lettren van recesse tanderen tyden tusschen dese voom. stede
ende hemlieden ghemaect, huerlieden staple hier binder voors.
stede houden znllen, aIso huerlieden voorders jn voorleden tyden
ghedaen hebben, ghelyc ooc de lettren van confirmatien daer ap by
onsen vooors. gheduchten heere vericent verclaeren ; ende tvoors.
consent ghedaen zynde jnder manieren vooren verclaerst.
So eyst dat die vander voors. wet overcoramen zyn ende
gheappointiert hebben metten voorn. Folque ende Bénédicte
Portunary mids der voors. somme van xvi" gulden te xl gr. tstic,
ende niet min, die te betaelene, te wetene nu" der voors. gulden
biunen xl daghen cerst commende, ende u" ghelycker gulden
teicken jaere daer naor volghende gheduerende toter vulle
betaelinghe vanden voors. zestien duusent gulden ; ende mids
desen zo werden de voors. Folque ende Bénédicte als hebbende
trccht ende actie vanden voors. Thomaes Portunary vander voorn.
sententie ghegheven jnden hooghen Raedt, ende al tghuent dies de
voors. Portunary ende zy vut crachte van diere de voors. vander
natie vander hanze, die vander stede van Brugghe ende allen
anderen zouden moghen of weten theesscheue, updracht ende
transport te doene daer ende alzoot behoort, met beloften ter
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— 323 —
cause vande zelve sentencie, de voors. vander hanze ofte yemende
auders yet theesschene, nichtemeer vanden principalen dan vande
'wcttelicke costen scaden ende interesten diere ancleven moghen.
Actum ut supra.
Eafin, par un acte du 27 Septembre 1499, la ville de Bruges
s'oblige envers Corneille Altoniti, marchand florentin, à lui rem-
bourser pendant six ans par annuités de 2000 florins, la somme de
12,000 florins qu'il avait payée aux Portunari en rachat de leur
créance, résultant des pièces précédentes. Ibid.j fol. 341 verso, n. 2.
1316. — 1499, 3 Décembre.
Commission domiée par rarchiduc Philippe au sujet du
pilotage dans le Zwin.
Invent, des chartes de Bruges^ t. VI, p. 448, n. 1293.
Voy. l'analyse détaillée et le commentaire îoc, laud,
1317. — 1500 (vers).
Tarif des droits de passage à percevoir au sas de Damme,
appartenant à la ville de Bruges.
On y relève parmi les espèces de navires :
Les pleyte, cogghescepen, hueden, — qui paient 12 gros.
Les moerspeyers, dromelaers, zeusche booteu, — taxés 6 id.
Les turfscepen, messcepen, binlanders, — taxés 4 id.
Les booten, — taxés 2 id.
Les schuutkins, seyen, — 1 id.
Copie sur vélin ; écriture de Fépoque.
Inventaire des chartes^ v. supplément, n. 75.
1318. — 1500, Janvier.
Plaintes formulées par ceux de la Hanse à charge des
trois membres de Flandre.
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— 324 —
Vpte begherte vanden Eerbaeieu gheJeputeerdea vander stede
van Brugge an Douderliede cnde Coppman yander natie vander
Duytsscher hanze Tandwerpen ghedaen den vichten dach novem-
bris a'' xciJ**, als haerlieder residentie te willen nemen te Brugghe,
naer der manîeren ghecostumert ; soe zyn den zelven ghedeputeer-
den, by den voorseiden Ouderlieden, vuther name ende van weghen
der gliemenen stede van der hanze ende der voorseider natie,
diversche clachten te kennen ghegeven, van jnfractien van
haerlieden previlegien, bynnen Gliendt, Brugghe ende Ypre, ter
Sluns ende elwaert jn Viaendren ; Ende ooc van velen ende
merckliken schaden bynnen deser divisie vauden oorloge jnden
selven lande ende steden van Viaendren hemlieden geschiet ; ter
cause vanden welken der natie vanden voirseiden ghemenen steden
bcvolen es, jn Viaendren niet te commene, noch haerlieder
residentie te Brugghe te moeghen nemene, ten waere dat sodane
gebreken ende doleancen gheremediert worden ; te wetene
djnfractie van den voorseiden privilegien ghereformert ende de
reparatie vanden schaden ende interesten bynnen der voorseider
divisie ende oorloghe geleden ghedaen ; Omme al twelcke naer
goetdincken der voorseiden van Ghendt, Brugghe ende Ypre te
remedierene, ende deliberatie dair op te nemene, hebben die
voorseide Ouderliede vuther name als boven den voorseiden
ghedeputeerden haerlieden ghebreke ende doleancen jn gescriflFte
overghegeven jnder manieren hyr naer volghende.
Ten eersten, als naer velen clachten, den van Ghendt by den
Ouderlieden vuther name van den steden vander hanze, over velen
langen jairen ende tyden ghedaen, ter cause vander overneminghe
ende hooginghe vander assysen vpt hamborgher ende andere
oostersche bieren contrarie haerlieden previlegien, soe wart jnden
jaire van lxxij, ter begherte ende nerstighen versouke der van
Ghendt, een appoiuctemeut ghemacct, dat zy van half ougst jnden
selven jaire tôt half ougst int jair van lxxviij ende niet langher, die
voorseider hooginghe vseren en zouden sonder projudiiie oft
verminderinge der voorseider natie privilegien, als die voorseide
oosterssche bieren niet meer dan met vj groten boven tbodemgeit
te belastene. Boven welc appoinctoment, die van Ghendt al voort
die voorseide hooghinge ghevsert hebt, toten jaire van lxxxtiij,
inden welken hemlieden wedcr noch vier jairen gheconsenteert
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— 826 -
waeren ende daer naer niet nieer noch langhere. Boven twelke zy
al noch beth vont toten daghe van heden, de voorseide hooghinge,
tôt haerlieder appetyte ende wille ghevsert hebt, contrarie
liaerlieden verbant brieven der voorseider natie dan vp ghegheven,
welc messus de steden ende natie voorseid beglieren of te stellene
ende haerlieden privilegien tonderhoudene, ghelyck zy die
hemlieden metgaders den anderen leden ghegeven ende verleent
hebben.
Item, hebben noch die van Ghendt, boven tghone voorseit es,
een ordinantie gheniaect, dat niemant van haerlieder poorters
hamborgher noch andere oostersche bieren jnt gros by lasten
coepen en mach, dan die ghoene die zy dair toe ghesteit hebt, tôt
groeten achterdeele ende restrictie van der coopraanscepe van den
selven bieren ; de welke behoort ende schuidich es vry ende
ongherestringeert tzyne, ende enen jgheliken gheoorloft te
coopene dient glielieven sal wiilen ende betalen mach.
Item, noch hebben die voorseide van Ghendt een ander ordon-
nantie ghemaeckt, dat soe wat van den voorseiden bieren dair by
de van Ghendt jnt gross of by tonnen ghecocht werdt, die
vercoepere dassyse dair of verleggen ende verschieten moet, ende
niet de coopère. Twelke soe niet behoorlic en es, behoudelic dien
dat die vercoepere van den voorseiden bieren gehouden zoude zyn
den ontfanghers van der assysen die personen te noemeno, te
bereken oft in geschrifte over te ghevene omme van hemlieden
selfifs dassyse tontfaene, alsoot Jh voorleden tyden plach te zyne.
Twelc die voorseide steden ende natie begheren alsoe onderhouden
te wordene, naer ouder loveliker costumen.
Item, soe hebben die van Ghendt noch een ander ordinantie
ghemaect contrariende der voorseider natie privilegen, als
dat soe wie van der hanze bynnen Ghendt oostersche bieren
bringt ende die zelven weder vuther stede voeren wille onvercocht
omme elders te vercoepene ende te ventene, gehouden wordt ende
ghepraemt dair of soe wel dassyse als vj grote van der tonnen te
betalene, aïs oft hyt dair vercocht hadde. Twelc boven aile redene
es. Begherende sodane nywicheyt ende abuys of ghesteit te wordene,
ende den coepman by synen privilège te latene, dair vander assyse
niet te ghevene voor dattet hier vercocht es.
Item, noch boven tghoene voorseit es, oft enighe ny wicheden by
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1
— 326 —
die van Ghendt upghestelt waren contrarie der voorseider na*ie
privilegen, die ter kennesse vander sel ver noch niet ghecommen
en zyn, ende hyr naerraaels voorgebrocht worden, dàt men die ooc,
ghelyc den anderen voorseiden abusen.reforraeren ende beteren sal,
niet meer te geschiene, ende vanden voorseiden abosen reparatie
te doone, soet naer redene ende rechte behoort.
Item, boven al desen, zyn die van Ghendt noch der voorseider
natie gehouden ende naer haerlieden verbant brieven van der date
Ixxij den vichten dach jn ougst geobligeert jnde somme van hondert
pont groten vlaems, als reste van ij termynen van viij* ponden der
selvermonten bynen xvj jairen te betalene, dair noch ij jaren van
resten onbetaelt, te wetenc tjair van lxxxvj ende lxxxvtj, elx jain
vichtich pondt grote. Dewelke reste begheert de voorseidc natie van
hemlieden betaelt te wordene, sonder langer vertreck gemerct zy
meçr dan vu jairen boven die voorseide ghevallene termynen
ghebeydt hebbben.
Ghebreke van den van Ypre.
Item, es voort te wetene, dat die van Ypre ooc nieuwe ordon-
nantien ende statuten, contrarie der voorseiden steden ende natie
previlogen gemaect ende opghestelt hebt, als dat niemant van
haerlieden porters hamborgher oft oostersche bieren coopen en
macb, dan die ghoene die zy dan toe ordineeren, stellende np elke
tonne soe groote assyse als henilieden belieft, hoe wel zy niet
schuldich en zyn meer tonfane dan vj groten vander tonne; mids
welker ordinantie de natie zecre ghejuteresseert es, ue^hene alsulke
vente van den voorseiden bieren thebbene, als zy zoude dair elc
vry ende t)ngheleth die voorseide bieren venten ende upte rechte
gheprevilegierde assyse coopen, slyten ende ten tappe venten
mochte.
Item, die van Ypre hebben ooc giielyc die van Ghendt een
ordinantie ghemaect, als dat vercoopere dassyse verschieten moet
ende niet de coopère. Twèlc die natie begheert ooc of ghestelt ende
gheremedieert te wordene jnder manieren hyr vooren ghcscreveo.
Ende oft zy meer nieuwiche Jen vpghestelt hadden, dair de natie
noch ter tyt niet of gheadverteert en waere ende tôt hacrder
kennesse quame, dat die van Ypre ghehouden zyn zullen ende
beloven die tallen tyden als men dair clachte van hoort, soe wel te
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— 327 —
reformereuc ende of te stelleae als tghoene dat voorseit es, eade Tau
reparatie te doene, als naer redene ende rechte dair toe behoort.
Ghebreke van dien van Brugglie.
Item, aengaende den ghebreken dewelke de voorseide ghemene
stede ende natie voorseit bynnen der stede van Brugghe hebben,
es te wctene dat zy vpte Rynssche wynen ende oostersche bieren
een mercklike verhooginghe van assysen gestelt hebt, contrarie der
natie previlegen, dewelke hooghioge begheert de stede ende natie
of te hebbene ende te nieuwte gedaen. Ende tghoene gherestitueert
dat alsoc ghenomen es, onde spéciale van vrancken jnde monte.
£uc1e voor de blaemte hem gedaen, zyne wynen te doen tappene
ende gelt dair of coramende te rambourseerene toter stede van
Brugghe behoef ende meer anderen van der hanze, van ghelyken
penninghen te gevene jn vanghenessen ghelecht naer haerlieden
clachten gherestitueert te wordene.
Item, so es by de van Brugghe ghelyc dien van Ghendt ende
Ypre een ordinantie ghemaect, als dat die vercoopere dassyse
verleggen moot ende niet de coopère. Twelcke de natie begheert
gheremedieert thebbene ghelyc voorseit es.
Item, oft sake waere dat men noch meer ghebreke der hooghinge
Tander assyse noopende hyr naermals bevonde, contrarie der
voorseider natie previlegen vpghestelt, dat die van Brugghe
gehouden zyn zulc die of te stellene ghelyc den anderen voorseiden
gebreken.
Item, als de van Brugghe der natie geobligert staen de somme
vau twe duust lib. groten vlaems bynnen x jairen te betalene, naer
den verbant brieven dair up gliemaect, vander date lxxxix acht
jn meye, aile jaire up Purificationis Marie twe hondert pondt groten
te betalene, up pêne van xl Ib. gr. van elken onbetaelden termyne
te verboerene. Ter causen vanden welken die natie van ij vuUen
termyne tachter es, iiu"^ Ib. gr. ende vanden peynen der selver
termynen lxxx Ib. gr., es somma te samene iiu*' lxxx Ib. gr.
vlaems ; vander welker de natie begheert betalingen thebbene ende
der selver versekerthede ende beloffte te doene, aile toecommende
termyne, als die verschynen zuUen, sonder vuthstel oft dilay wel
ende getrauwelic te betalene naer den jnhoudene vander lettren
van verbande voorseit.
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— 328 —
Item, soe begheert die voorseiden ghemene stede ende natie
vaader hanzen dat aile clachten van ghebreken die tusschen der
stede van Brugghe ende der natie vuther name als boven a® lxxxix
naer den payse van Tours, to behoeft eens jghelike, dient aangaen
macb gemaect hyr naervolgende vuldaen moghen werden ende
sorteren etfect.
Eerst, dat men van aile ghewysden vonnessen dair of niet
gheappeleert en es, bynnen vj maenden executie doe, ten versoeke
van parthyen ghelyc de verbant brief dair up ghemaect vander
date LXXXIX den viij*"^ dach van ffebruario verclaerst ende begrypt.
Ten anderen, als jnde recompensatie ende bekenninghe vander
gratie der stede van Brugghe gedaan in den voorseiden jaire van
LXXXIX jnt quytschelden vanden pêne by fauten van betalingen
vanden u™ Ib. gr. vanden jairen lvu toten jaire lxxxix, belooft
es die cleyne husekins staende andes coepmans plaetse jeghens de
herberghe van Jacop Coolbrant of te breken, ten gheryve der natien
goet ende coopmanschepe up te slaene, ende vuthwerts te schepene;
begheert de natie, soe wannecr men dat begheren sal te geschiene
ende ten eflfecte te bringene, ter executie gheleyt worde, alsoet
naer den inhoudene vanden verbant brieven dair up ghegeven
belooft es.
Ten derden, dat naerden appoinctemente vanden xpackenjng-
ghelsscher lakenen der cooplieden van Coelen ende anderen vander
duutscher hanzen te Grevelinge by den Ruyters ghenomen ende
ghebutinert, ter cause van haerlieder verachteder ende onbetaelder
soudy, de van Brugghe belooft hebben anden Roomschen Coeninc
te solliciterene, upte penninghen die zy vanden payse tusschen den
voorseiden Coeninck ende hemlieden ghemaect, schuldich zyn,
ghcassigncert te wordene : twelke noch ter tyt tôt neghenen effecte
gecommen es ; begheerende soe vêle te doene, dat die voorseide
beschadichden jnder manieren betaelt moghen worden oft anders-
sins te vreden ghesteld, dat zy lieghene cause en hebben hemlieden
des te beclaghene.
Ten vierden, als ten selven tyden gheappoincteert wart van meer
anderen beschadichden vander hanzo, by de vander Sluus, te wetene
Peter Cop dienar van Janne van Merle, burchmeester van Coelen,
gheranchoneert up Lxx Ib. gr. sonder syne costen ende jnteresten,
dair omme gehat. Item een Heiuric van Leveren vier vaten salpeters
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— 329 —
upt casteel van Sinus gebrocht, ende by Denys Matineye porter te
Brugghe ghecocbt. Item nocb eenen Laurens Monick, porter te
Coelen, zekeren wyne ghenomen ende tôt Wendunen ghebrocht
ende Lanrens aldair geranchoneert ter somraen toe van nij*^ Ib. gr.
Item Janne van Rylen iij last een tonne heerinex ghenomen ter
Sluus ghebrocht ghepact ende gebutinert. Begherende dat die van
Brugghe haerlieder devoir doen wilt die voorseide schaden te repa-
rerene, soet behooren sal, naer inhoudene van den appoinctement
voorseit.
Item, voirt dat de van Brugghe naer voorseiden appoincteraente
der voorseider natie willen doen hebben copie van den toile ten
Damme, soet belooft es, omme te wetene wair mede men schuldich
es jnden voorseiden toile tontstaene.
Ende alsoet ooc by de van Brugghe belooft es die beswaringe
Tanden alluyne by den prince voor deser ty t upgestelt, te wetene up
elke karcke vj s. gr., contrarie der voorseider natie previlegen
weder tabolerene ende of te stellene, twelc toet den daghe van
heden niet geschiet en es ; begheren de stede ende natie voorseit
jn dit stic te doene alsulke diligentie, dat de voorseide beswaringhe
of gestelt ; ende ooc provisie ghedaen worde, upte diepte vanden
Zwene te beterene, soe vêle als moghelic zyn sal, ten proufifyte des
ghemenen besten slands van Vlaenderen ende der voornoemde
stede van Brugghe, ghelyc der natie gelooft es te doene ende te
geschiene.
Item, bovo tghoene dat voorseit es, soe zyn noch sichtent
diverschen cooplieden vander hanze vêle jnconvenienten geboert;
dies hom jnt eerste beclaecht Jan Diercoop van vichtig ponden
groten die hy ter stede van Brugghe ghelent heeft, hem tôt enen
zekeren daghe te betalene, naer tjnhouden vander obligatien hem
ghegheven; welc niet jegenstaende en heift hy tôt noch toe, neghene
betalinghe hebben mogen wat diligentien hy dair omme gedaen heift ;
blyvende alsoe van zynen gheleende gelde verachtert ende onbetaelt.
Ende mode jnsgelycx van sodanen renten als hem een tyt van
jairen upte voorseide stede verschenen ende ghevallen zyn, ghelyc
dat meer andere vander natie van haerlieden renten verachtert upte
voorseide stede tôt haerlieden schaden ende groeten achterdeel ooc
beclaghen; jn al twelc begheert de natie dat Janne Diercoope
voorseit en deeoen jgheliken betalinge geschîe alsoet naer redene
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~ 330 —
ende rechte behoort, ten ende dat hemliedcn niet yan noode zy
Toorder clachte dair omme te doene.
Item, beclaecht hemnochene Dyric Basedou, coepraan vander
haaze, ter cause van zekeren coorne te Brugghe gebrocht te
vercoopene, tôt zyaeQ proeflFyte; twelc hy vercoopen moste tôt
sodanen pryze als de stede van Brugghe ordinerde, dair by hy ende
zyne vriende groeten schaden geleden hebben ; twelc hy begheert
gherepareert thebbeue, oft hem te contenteerene alsoet naer redene
behooren sal.
Item, beclaecht hem noch eeu ander ghenaemt Jan Noirtmeyrc
dien zyn coorn by de voorseide stede ende capiteyn van Brugghe
vercocht es gheweist tôt haerlieden appel y te ende Jans grooten
schaden; van welken coorne hy met Jacop de Prince poorter te
Brugghe zjti recht vervolcht heift ter sommen van j*^ xxj Ib. xnj s.
nu d. vlaems ; voor welke somme hy Jacope met rechte verwonnea
hebbende, tôt neghener executie commen en mach tôt zynen
merckliken schaden ende achterdeel.
Item, beclaecht hem noch Tydeman Reml incrade dat hem de van
Duynkercken met ener barcken dair capiteyns oflf waren Ryke Devys
ende Franchoys van Eemele, ende schipper JanNellinck vuth enen
schepe dair schipper of was Jan Engelbrecht, xv*' lyssebons zout
gheuomen hebben ende was elc c weerdich up die tyt xxxuj Ib. gr.,
js summa jn al nj*' xlv ib. gr. vlaems. Jnsghelycx hebben hem die
vander SIuus een kraveel ghcnomcn ende dair june wesende j^ ende
XX vate wyus, ende was elc vat weerdich xxiiij croenen, dies hy
alsoe toe schaden ghenomen heift vj^ ende xx Ib. gr.
Item, beclaecht hem noch een Eerstiaen Schulte van xxiu vaten
poytauwen hem by de vander Sluus ghenomen weerdich vier houdert
gouden guldeneu. Noch den selven Kerstiaene een kraveel ghenomen
dair schipper van was Symon Ridderboet, weerdich iW goudeu
guldenen. Noch dair naer den selven by de vander Nieupoorte
ghenomen vuth enen crayer dair schipper van was Haus Preut
omtrent vj*' franssche tarwen dair of thondert doon jn Zeclant
gavent lxx Ib. ; summa luj^ xxlb.gr. Noch hebben de vander Sluus
den selven Kerstiacn vuth enen schepe geuomcn dair schipper van
was Ywen Tymmerman xij last rogghen dair of hy jnt wedercoopeu
van dien te schaeden gehat heift u^ gouden gulden. Noch jnt selve
jaire hem by de vander Sluus genomen vuth enen schepe van
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— 331 —
Coenicxberghe vut Proyssen dair schipper van was Theus Bongaerfc
viij schepes last asschen xxj vaten jupen biers ende xxviu tonne
meels, jnt welc hy toe schaden gehat hcift ij° xx gouden gulden.
Item, es noch de stede van Brugghe den voorseiden Kerstiaeue
ende eenen ghenacmt Bartholt van Stendel schuldich, ter cause van
zekeren tarwe ende rogghen dair gebrocht, mids dàt zy beloefden
up elc hondert tarwcn men dair bringen soude vyff pondt grote te
gevene, belopende jn al ter sommen van vichtich ponden groten of
dair omtrent naer tjnhouden vander obligatien by der voorseide
stede beseghelt; vanden welken ende vanden andercn voorseide
parcheelen hem aliène toecoinmende, hy begheert reparatie ende
betalinge thebbene alsoet naer redenc behoort te geschiene.
Item, oft zake waere dat meer anderen vander voorseide natien
by de vander Sluus, Brugghe, Ghendt oft anderen steden jn
Vlaendren beschadicht clachtich quamen, dair off die natie ghead-
verteert en es, begheert de selve hemlieden clachtich commende
ghedaen te werdene ghelyc den ghoenen hyr bevoren gheexpresseert
ende bescreven hemlieden doende alsoet naer gheleghenheit der sake
behoren sal.
Ende als die natie vuther narae als bovcn den voorseiden
ghedeputeerdeu van Brugghe geclaecht hcift jn wat manieren de
coopliede vander selvcr ghelast worden ende ghcpracmt, contrarie
der stede ende natie privilegien metter jrapositie oft onredelikcr
exactie van den xx'**'" penninge jn Zeelant ende ter Sluus te ghevene,
die ruyters ende soudeniers te betalene ter cause vander rednctie
vander Sluus, aise de Hertoge van Sassen sustineert, begheert de
natie dattet lant van Vlaenderen soe vêle doen wille, metgaders den
anderen landen, dat sodane exactie ende jmpositie sonder de natie
daer toe te geldene jn enigher manieren ofgesteit worde, den
vremden coepman te gheryvene, ende openinghe vanden havenen in
Zeelant ende den Zwenc te doen hebbene, alsoe zy tanderen tyden
voor tbelech vander Sluus gheplogen hebt, want by faute van dieu
aile coepliede ghescepen zyn hemlieden vuthen landen tabsenticrcne
ende te vervremdene, ten groetcn vcrliese ende schaden vanden
lande van Vlaenderen ende vander stede van Brugghe.
Item, omme aile mynne pays vrede ende eendracht tusschen den
voorseiden lande van Vlaenderen, der stede van Brugghe ende den
gemenen steden ende der natie vander hanze beth voirt te voedene
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— 332 —
eade tonderhoudene, ende de coopliede van diere de nerstigher te
vindene ende genegenthede thebbene, tvoorseide lant van Vlaenderen
ende die stede van Brugghe te versoukende ; bidden ende begheren
douderliede vuther natie als boven, up al dies voorseit es, te wetene
van jnfraction van privilegien, reparatien van scbaden ende
andersins, voorsienichheden tewillen hebben jn sodane mauieren,
dat en jghelic hebben moghe dair hy redene ende recht toe heift;
willende bedincken dat men neghene nieuwichede en begheert, dan
alleene jnt ghoene te blivene dat den steden ende der natie
toebehoort; ende dies ter contrarie van die gheboert es, ghe-
reformeert ende gheremedieert te wordene ; dat niemant cause en
hebbe hem te beclaghene, soe men hoopt, by rypheden van rade aile
dinghe jnstate te stellene, geschien zulle, by der gratie ons beeren
ende wysheyt der ghoenen die dat bevolen es te besorghene ende te
beneerstene, ter welvaert ende meersinghe des ghemenen besten (*).
Arch. delà ville de Bruges, Liasse des Osterlins, de 1500.
Publié dans leà Bulletins de la Commission roytle ^histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
1319. — 1500, 13 mars.
Décret du Sénat de Venise.
Ainsi qu'il est à la connaissance de tous, que le voyage de nos
galères d^Occident a non seulement encouragé la navigation, mais
encore a mis Venise en mesure de se fournir amplement de laines
(*) La réponse de ceux de Bruges aux doléances des Orientaux, daté du
6 Février 1499 (v. st.), se trouve au Oroenenbouck B, fol 134v. 1** Ils reconnaissent
la dette de 2,000 Ib. qu'ils ont contractée en 1447 lors du retour des Orientaux
et promettent de la payer en dix ans, par annuités de 200 Ib. gros. ^ Ils s'engagent
h enlever trois petites maisons et à déblayer la place qui se trouve devant l'hôtel
des Osterlins afin de leur donner un libre accès au canal. 8° Ils déclinent toute
responsabilité du chef des prises exercées par les pirates dans la dernière guerre.
4<* Ils ne peuvent rien faire pour la suppression du tonlieu de Gravelines, puisqut
oe tonlieu fait partie du domaine privé du prince et a été formellement reconnu
par la paix de Tours. 5o Ils remettront aux aldermans copie des règlements des
tonlieux de Damme et de Sluis. 0° Ils emploieront tous leurs efforts pour obtenir
l'abolition de la taxe de six escalins gros par kerck (mesure) mise sur l'&Iun.
7^ Ils promettent de mettre la main à l'œuvre pour améliorer le régime du Zwia
et lui donner la profondeur voulue. 8** Ils se défendent énergiquement d'avoir
jamais fait quelque publication injurieuse pour les Orientaux.
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— 333 —
françaises et occidentales, une bien grande ressource pour nos
indigents ; et lorsqu'une pénurie de ces laines s'est produite,
comme à présent, à cause que les galères n'avaient mis à la voile
depuis quelques années, il a fallu chercher une provision afin que
les pauvres artisans qui n'ont pas d'autre travail, ne soient pas
condamnés à périr. Il a donc été décidé que toutes personnes,
soit indigènes ou étrangères, pourront d'ici jusqu'à fin Juin
prochain, importer en cette ville des laines d'Angleterre, de
Flandre et de Brabant, par terre ou par mer, par navires ou
vaisseaux nationaux ou étrangers, à condition de payer un quart
de fret aux patrons des galères de Flandre. Les sujets vénitiens
qui chargent comme dessus dans les vaisseaux étrangers, jouiront
de Tassurance comme si ces bâtiments étaient vénitiens. Les
étrangers devront acquitter la dime et les autres impôts ordinaires
de ces laines à l'égal des sujets, vénitiens ; et l'on écrira aux
consuls de Londres et de Bruges de prendre une note distincte de .
toutes ces laines ainsi exportées.
Un amendement proposait de laisser seulement importer ces
laines do Calais par voie de terre ; que le quart du fret serait payé
à ceux qui y seraient préposés ; et que les étrangers acquitteraient
également les droits de dixième et de marché.
Arch. de Venise, Senato Mar.
Record Office. Caiendar ofstatepapers^ Vetfetian, t. I, p. 289, n. 813.
1320. — 1500, 30 Mars.
Lettre missive des bourgmestres et conseillers de la ville
de Lubeck, par laquelle ils expriment leur satisfaction
pour l'arrangement que les magistrats de Bruges ont fait
avec les Portunari. Ils s'excusent du retard qu'éprouve
renvoi de leur ratification, et en donnent pour motif
l'impossibilité de réunir de suite les membres de la Hanse
qui doivent connaître de l'affaire ; une convocation
générale aura lieu à cette fin.
Invent des chartes de Bruges^ t. VI, p. 454, n. 1297.
Le texte est imprimé en entier loc, laud.
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— 334 —
1321. — 1500, 7 Avril.
Déclaration par laquelle les proconsuls et consuls des
villes formant l'union Wandale (civitatum Wandalicarum),
partie de la Hanse teutonique, approuvent toutes les
concessions que les souverains et les villes de Flandre,
depuis le règne de Maximilien, ont faites en faveur du
commerce, entre ce pays et les marchands de la Hanse. Ils
promettent de reprendre leurs relations avec la ville de
Bruges, lieu de l'étaple général, et de venir de nouveau
s'y fixer, à partir du 1^ Juillet prochain.
Itwentaive des chartes de Bruges , t. VI, p. 455.
Le texte de cette pièce » été imprimé loc, laud.
1322. — 1500, 20 Mai.
Voici l'analyse que nous avons donnée de cette pièce.
Relation do Tliuissier Simon vanden Bogaerde, qui fut chargé
de publier, à Anvers et à Berg-op-Zoom, les lettres patentes du
duc Philippe concernant le privilège de Tétaple de Bruges.
Les magistrats d'Anvers s'opposèrent à la publication, donnant
pour motif que ces lettres étaient contraires aux privilèges de leur
ville, et aussi parce qu'elles eussent dû être accompagnées d'une
traduction, le peuple ne comprenant pas le français.
Ceux do Berg-op-Zoom, de leur côté, invoquèrent les coutumes
de Brabant et leurs propres franchises ; de sorte que la publication
y fut également empêchée.
Invent,, t. VI, p. 458, n. 1300.
1323. — 1500, 29 Août.
Compte communal de 1500-1, fol. 90, n. 3.
Ferme du bailliage en leaue.
Vie dien dat Joos vander Houve, poorter van deser stede, jn de
maent van Ougst jnt jaer xV^ laelslodon, ter jnstancie ende
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— 335 —
begheerte van die vander wet van deser stede, overghenomen heift
den pacht vande bailliage vanden watre ter Sluus, vter handen van
Joncheer Jan van Silly die eerste pachter ghezijn heift, ende dit
voor den termin van drie jaren hinc gheduerende, jogaende den
xxix*° dach van Oiigst xV' voorseit laetsleden, omme de somme
van xxu Ib. gr. tsiaers. Ende dat ter causen van desen, den
voorseiden Joos byder voorseider wet belooft ende toegheleyt
ghezijn heift ter hulpewaert van zijnen pachte te betaelne xj Ib. gr.
tsiaers, de voornoemde drie jaren lanc gheduerende, ten hende
dat den vreimden coopman tZwin ter Sluus antierende ende
frequenterende, jn aile redelicheden ghetracteirt worde ende
gheen cause en hebbe van claghene, alst breeder blyct bijden
contracte ende ordonnancie daer of tusschen der voorseider stede
ende den voorseiden Joos ghemaect.
So es hem voor deerste derde jaerschare ghevallen jnde maent
van Ougst xv^ ende een, bij ordonnancie ende quictancie van der
voorseider Joos, betaelt de somme van xj Ib. gr.
Arch. de la ville de Bruges.
Même mention se retrouve au Compte de 1501-2, fol. 91 verso,
n. 5. On y voit encore, fol. 99 verso, n. 5, que la ville de Bruges
avait repris à forme du receveur général de Flandre au prix de
20 s. gros par an, les six sergeauteries en leaue de l'Ecluse ; —
« de zes dienaerscepen vanden watre ter Sluus, omme dieswille
dat den coopman commende ende arriverende met zinen goede
ende coopmanscepe jut Zwin ter Sluus jn allen redelicheden
ghetracteirt zoude wesen ende gheen cause hebben bijden
rudicbeden hier voormaels bijden zelven dienaers up hemlieden
gesciedt, tzelve Zwin te latene, ende met hemlieden goede ende
coopmanscepe van danen te vervreimdene... »
1324. — 1500, 20 Juin.
Lettre de l'archiduc Philippe réglant l'estaple du
hareng et divers points de franchise qu'il venait d'accorder
à la ville de Lescluse. On y lit entre autres :
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— 336 —
Que des stiermans et compaignous de navire pescheurs demou-
rans nuement audit lieu de Lescluse par lesquelz le hareng aura
este peschie, ne sera prins aucun couretaige, appelle wertghelt ;
se ce nest ^ue lesdis stiermans et compaignons le vaillent donner
ou payer, ou quilz sy soient consentiz ou obligez de leur franco
voulente. Aussy ne ieront nulz autres stiermans ou pescheurs se
de leur france voulente ny prendent.
Hcm^ que tout le hareng kake qui audit lieu de Lescluse sera
descharge a terre, se mectra et vendra au myn, sans riens en
reserver, soit que paravaut il a este vendu ou que autrement a
este contracte ; et ne pourra le stierman ou autre tenir son hareng
sans le mectre a ladicte vente de présente face (?)
Item, sera lachateur tenu de payer le hareng achato audit myn
en dedans le tierch jour après la vente faicte, sur et a peine
dexecution seigneureuse sur lui et ses biens.
Itenij que nul ayant achate hareng audit myn ne le poura aliéner
ne transporter hors de la ville, que le clerc a ce ordonné nen soit
payé et contenté par sceurte ou autrement.
Itenij sera ledit clerc tenu de faire et constituer plesges et
caution souffissantes es mains de ceulx de la loy dudit lieu, de
furnir aulx choses dessusdictes et a tout ce qui a son office appar-
tient ; et icelle caution renouveller do cinq ans en cinq ans, a
paiue de privacion et perdicion de sondit office.
Item, et afin de designer le lieu et non la qualité du hareng, et
pour éviter toute suspicion de dol ou de fraude, avons ordonne
et ordonnons que sur chacun tonneau de hareng kako qui sera
revendu et livré audit lieu de Lescluse, soit voirvanc^ <ichterv€mey
ou de quelque autre nature ou qualité quil soit, sera mise une
marcque et enseigne de fusil ; laquelle marcque ou enseigne se
baillera par nostre commis ou fermier, qui a ce sera ordonné, pour
ung esterling, revenant a huit mites de Flandres de chacun
tonneau.
Item, que nul ne pourra revendre et livrer audit lieu de Lescluse
sondit hareng, sans y mectre ladicte marcque. sus et a paine de
soixante solz de chacun tonneau daraende, qui sera applicquie
lune moitié a nostre prouffit et lautre moitié au prouffit du
dénonciateur.
Item^ que nul franc courretier bourgois ne autre audit lieu de
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— 387 —
Lescluze ne pourra doresenavant demander, quereller ne prendre
aucun droit de courretaige ne hostellaige, saulf les despens de taible
etdelitz seulement; sur paine de lx Ib. par. a fourfaire touttes et
quantes fois que le contraire sera trouvé ; ceste deffence tenant tant
que par la loy et notables dudit lieu de Lescluse ordonnance sera
conceue, et par nous approuvée sur le droit de courretaige et
hostellaige illecq.
Itein, que nul sauldoyer ne aucun demeurant au chasteau de
Lescluse ne pourra doresenavant vendre aucuns vins ou cervoises
pour porter hors dudit chasteau; ne aussy les estraingiers ou
sauldoyers demourans hors dudit chasteau , ne pourront achater ne
faire achater, aler et envoyer quérir en icellui chasteau, aucuns vins
ou cervoises, sur paine de lx Ib. par. damende de chacun, tant de
lachateur que du vendeur, faisant le contraire. Laquelle amende se
lèvera a nostre prouffit a chacune fois que par pots ou autrement il
sera trouvé avoir esté porté hors; en laquelle fourfaiture le dénon-
ciateur ou sergant aura la moitié, et se retiendra la vasselle ou les
pots avecq le buvraige que Ion portera hors dudit chasteau.
Item, que nul ne pourra aussy vendre aucunes chars audit chasteau
ne en la bassecourt dicellui pour porter hors, sur semblable paine et
a la fourfaire tant par le vendeur que par lachateur; laquelle amende
se partira comme dessus.
Item, que les prévisions faites et ordonnées en lan iiu^^vu sur les
navires ou boickins arrivans au Zwin dudit Escluse, sortiront leur
eflfect et seront exécutez par le bailli et sergant de leaue et de la
terre, a paine de privation de leurs oflSces et den estre arbitrairement
pugnis.
Item, nosdis bailli et sergant de leaue et terre oudit Escluse,
ne aussi les capitaines de nos chasteaulx illecq, ne leurs lieutenans
ne prendront aucun droit sur les navires, harengs ou autres mar-
chandises queizconques arrivans oudit Zwin, selon le contenu de
nosdictes autres derrenieres provisions, sur paine désire pugniez
comme dessus.
Item, (*) que la loy de nostredicte ville de Lescluse, et celle de
nostre jurisdiction de la Mude, se fera par ung collège en nombre
(*) Mis en marge : Dit point es te nieute ghedaen bij vonnesse vanden hopghen
Rade.
22
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— 338 —
de deux bourgmaistres et sept eschevins, qui se prendront des
plus notables et gens de bien résidons esdis lieux ; soient bourgois
des villes, jurisdictions de Lescluse ou de Bruges, franchostes ou
autres gens de bien. Lesquelz auront la cognoissance par ensemble
de tous cas dont par cidevant les deux loix desdis lieux et chacune
appart ont eu la judicature.
Item, combien que par nosdictes autres lettres patentes données
le xxvnj* jour de jenvier oudit an iiij**xvij, ayons octroyé que
tous ceulx qui arriveront en notre dit Zwin de Lescluse ne seroient
illecq arrestables en corps ne en biens en dedans six sepmaines
après que le navire y seroit arrivé ; Nous avons de nostre plus ample
grâce octroie et accordé, et par ces présentes octroions et accordons
icelle francise durer le terme de trois mois entiers, en tant et si
avant toutesfois que le navire ne se parte avant lexpiration desdis
trois mois.
Item, que des doubles cervoises estrainges despensees en nostre
dicte ville, dont par cidevant avons selon lanchienne coustume
fait lever de chacun tonneau xxxvj s. parisis, et des cervoises
moyennes brassées en nostre dicte ville xx s. parisis dassiz a nostre
prouffit, comme iceulx de nostre dicte ville faisoient lever paravant
la reddicion dicelle en noz mains a leur prouffit ; sommes contons
et ordonnons que pour soullagier les povres pescheurs et menu
peuple dicelle nostre ville, on ne lieve doresenavant a nostre
prouffit, quant aux dictes doubles cervoises que xxx s. par. ;
pourveu toutesfois que le lot dicelles cervoises ne se vendra que
xxxij mites qui font quatre esterlins, et desdictes cervoises
brassées en ladicte ville xvu s. par. et ne se vendra le lot que
XX mites.
Tous les points et articles cy dessus mencionnez demourans en
leur force, valeur et vertu, tant quil nous plaira et jusques a
nostre rappel.
ItetHy que tous ceulx et celles qui de cyenavant vouldront aler
demeurer et tenir leur vray domicile audit lieu de Lescluse, sans
fraude ; pourront aler, converser, hanter et fréquenter en et par tous
noz pays et seigneuries, marchandement et autrement, seurement,
francement et paisiblement ; sans que pour raison ne a cause des
debtes par eulx faitz et contractez quatre mois et en dessus aupar-
avant leur entrée et franchise prinse en ladicte ville de Lescluse
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— 839 —
pour y faire leur résidence, ilz ne aucun deulx soient ou puissent
estre vexez, molestez, arrestez, poursuys ou empeschez en leurs
personnes ou. biens meubles en manière quelconque, sinon pour la
viij* partie de leurs dictes debtes seullement, ou dautant que a cause
de ladicte vnj* partie ilz seront trouvez en reste. Pourveu toutes
fois que endedans huit ans continuelz et entresuyans lun lautre,
lesdis debteurs et chacun deulx après leur entrée en ladicte ville
seront tenuz payer chacun an la vuj* partie de leurs debtes. Et
avecq ce seront aussy tenus avant de joyr daucune franchise déclarer
et faire enregistrer ou registre de la loy dicelle ville, les debtes dont
ilz se vouldront affranchir, sans riens en receller. Et se aucunes
en estoient par eulx recollées, jlz ne pourront quant a icelles debtes
recellees joyr de ladicte franchise et atterminacion (*).
Item, que les debtes ainsy recognues et enregistrées, les créanciers
pourront recouvrer payement et satisfaction sur lesdis debteurs et
leurs biens esdis huit années par égale portion par exécution seigneu-
rieuse, soit quilz soient trouvez en ladicte ville ou dehors. Et quant
aulx debtes que lesdictes personnes auront faites et contractées en
ladicte ville depuis leur entrée et résidence en icelle, ilz seront
poursuyables pour icelles et tenus en respondre selon la coustume du
lieu ou lieux ou ilz seront trouvez; sans que en ce ilz se puisssent
aider de la franchise et atterminacion dessusdictes.
Si donnons en mandement... (suit la^formule exécutoire ordinaire).
Donne en nostre ville de Bruxelles, le xx® jour de janvier lan de
grâce mil cincq cens.
CaHuïaire Groenenbouc B, fol. 180, n. 2.
1325. — 1500, 10 Septembre.
Lettre adressée par les proconsuls et consuls de
Hambourg au magistrat de la ville de Bruges, qui s'était
plaint que les marchands de la Hanse transportaient
leurs marchandises sur chariots par la Zélande vers
(*) Note en marge : Dit point es verclaerst onredelic ende over suie tvrydom
te nieute ghedaen jaden hooghen Eaed.
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— 340 —
Anvei-s, en violation du droit d'étaple. Us promettent
de les engager à revenir de toute pratique qui pourrait
troubler leurs bonnes relations de commerce.
Gheîufvenh., fol. 78', n. 2.
. Imprimé en entier dans V Invent, des chartes de Bruges^
t. VI, p. 458, n. 1301.
À la suite de celte pièce, on trouve dans le même Cartulaire,
fol. 79^, une missive des bourgmestres et conseillers de Lnbeck, du
dimanche après Loeiare 1502 (13 Mars), portant adhésion des
autres villes hanséatiques.
1326. — 1501, Avril.
Confirmation par l'archiduc Philippe-le-Beau des privi-
lèges, libertés et franchises accordés par ses prédécesseurs
aux marchands de Gênes résidans à Bruges.
Et stipulant bien expressément :
Que se par guerre ou division lesdiz de la nation de Gennes,
pour seurté de leurs personnes et marchandises, se deportoient
ou retiroient cy après hors de nostredicte ville de Bruges et
alloient résider en quelque autre lieu de nostre obéissance, en ce
cas les marchands et autres de ladicte nation joyront de tous leurs
privilèges, libertez et franchises au lieu ou ilz se retireront en
nostre obéissance, ou en tel autre lieu soubz nous qui leur sera par
nous ordonné, tout ainsy quUlz feroient s'ilz estoient résidons en
ladicte ville de Bruges, lesdictes guerres et divisions durans,
pourveu toutes fois qu^ilz ne pourront partir dudit lieu de Bruges
sans nostre sceu et consentement, et que la geurre ou division pour
laquelle ilz seroient partiz do nostredicte ville de Bruges appaisée
et finie, ils seront tenus de retourner audit lieu de Bruges toutes
et quantes fois que de par nous requis en seront et y faire leur
résidence comme devant.
Arch. du royaume à Bmxelîes^ Codex des Génois, foi. 17.
Imprimé par Dbsimoni. Documenti^ p. 468.
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— 841 -
1327. — 1501; 13 Avril.
Depuis du temps le Swin et port de l'Ecluse étaient
ensablés à ce point que les navires n'y pouvaient entrer sans
courir de grands dangers, ce qui faisait craindre que ce port
ne fut entièrement délaissé par les marchands. Sur la vive
représentation des magistrats de Bruges et de l'Écluse, et
après visite des lieux, le Duc autorise la construction de
deux digues et l'ouverture d'un canal à partir de l'éclusette
du poldre Sainte-Catherine pour s'aboucher au Swin, à
l'endroit dit Patscruce, près de Coxide. Il est également
ordonné, après l'exécution de ces travaux, de barrer le
Zivartegat. inventaire des chartes^ 2« série, n. 8.
Par délibération de la commane du même jour, U fut décidé
d'établir une contribution personnelle, par capitation, sur tous lea
habitants en proportion de leur fortune, et de prier la duchesse de
Vendôme, le sire de la Grutkuse et autres qui devaient principale-
ment profiier de Texécution de ces travaux, de les subsidier dans une
Iftrge mesure. Gartul. Qroenmbow onghecoiteertj fol. 342 verso, n. 2*
1328. — 1501, 28 Avril.
Décret du Sénat de Venise qui décide, vu la nécessité de
continuer les voyages de commerce faits par les galères et
la perte encourue par leur suspension récente, tandis que
les patrons étaient obligés d'aller en Flandre, dont les
marchés amènent pour l'État des pertes plutôt que des
profits à cause des droits exorbitans et autres circonstances,
que lesdites galères n'iront plus en Flandre, mais sim-
plement à Hampton ou Sandwich comme d'habitude ; et en
compensation du raccourci de leur voyage, chaque galère
versera au trésor le bon des 1300 ducats.
Arch. de Venise. Senato Mar,
Mecord Offlce. Calend%r qf itates papen^ Venetiant 1. 1. p. 2^ n. 815.
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— 842 —
1329. — 1501, 28 Septembre.
Ordonnance de l'archiduc Philippe fixant à Bruges
Tétaple des draps d'Angleterre.
Groenenbouc B, fol. 195^, n. 1.
Inventaire des chartes, 2« série n. 9.
Cartuîaire de l'ancien consulat ^Espagne^ p. 199.
Le texte de ce document est reprodait en entier loc. Uiitd,
1330. — 1501-2.
Compte communal de 1501-2, fol. 92, n. 3.
Anthuenis Pieters, themmerman, de somme Tan nj Ib. groten,
de welke hem bi mijn heeren vander wet toegheleyt waren, ter
causen ende over zekere dachvaerdeii bij hem ghedaen, jn dat
hij aile de conduyten, diepten ende ondiepten van den Zwene ter
Sluus metten landen daer omtrent ligghende, midsgaders ooc
tnieuwe bedelfheift doen bewerpen ende stellen jn scilderye ; hier
jnne begrepen den aerbeyt bij hem ghedaen jnt stellen jn ghescriftc
de steJce vanden houtte vander sluse die gheleyt zal worden jnden
coxydschen dyc omme tzuveren vanden watre vanden voorseiden
bedelve ; dus hier bij ordonnancie vander camere ende quictancie
vanden zelven Anthuenis de voorseide nj Ib. grote.
Arch. de la ville de Bruges.
1331. — 1501, 24 Novembre.
Approbation du règlement adopté par la seigneurie de
Gênes sur la massarie.
Philippe, par la graco de Dieu, archiduc d'Autrice etc. à tous
ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Savoir faisons noos
avoir receu lumble supplication des conseilliers et marchans de U
nation de Gennes résidons en noz pays de par decha, contenant qae
pour Tentertenement des anciens droiz, usance et police concemans
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— 848 —
le prouflSt, utilité et honneur dicelle nation, soit nécessaire ausdiz
supplians annuellement faire plusieurs despens, sicomme pour
subvenir aux povres marronniers et autres de ladicte nation arrivans
par decha qui par fortune de mer ou autrement tombent en povreté
et indigence, pour entretenir le saint service divin en leur feste
de sainct George et autres grandes festes en quoi ladicte nation est
obligée, pour leur bancque qu'ilz tiennent aux Augustins, en nostre
ville de Bruges pour aulmosnes que ladicte nation distribue annuel-
lement et ordinairement aux cloistres et religion, aux prescheurs et
estûdiens de Paris et d'aillieurs qui en temps de quaresme viennent
preschier audit lieu de Bruges, et aussi pour tenir les festes et faire
les feusdejoye es entrées et venue des princes et princesses, ainsy
que la coustume a esté et est ; pour fournir ausquelz fraiz et despens
lesdis supplians auctorisez du collège du gouverneur et des anciens.
de la cité de Gennes ont tousjours accoustumé prendre et lever pour
' le denier de la nation nommé la massarie^ demi pour cent sur
chascun marchant de ladicte nation et les marchandises et affaires
qui se font en nosdiz pays et seigneuries de par decha tant d'entrée
que d'issue ; et affin que nul de ladicte nation ne puist en ce qui est
faire fraude ou abuser de non payer ledit denier loyaulment de
ladicte nation, est par le dessusdit collège ordonné et donné
puissance ausdiz consul et conseilliers de ladicte nation supplians
povoir de contraindre chascun desdiz marchans à monstrer et faire
ostencion de leurs livres, journaulx et papiers à la justification de
leur compte et deu, et ledit deu faire payer ; et en cas de refuz de
payer ledit deu, de condempner lesdiz refusans jusques en peine et
amende de cent ducatz d'or et à applicquer en trois parties, assavoir
un tiers à nostre prouflSt, l'autre tiers à la communauté dudit
Gennes, et l'autre au prouffit du denier de ladicte nation.
Or est-il que au moyen des guerres et divisions qui ont régnées
en nosdis pays de par decha aucuns marchans de ladicte nation
de Gennes qui présentement tient son estaple et principale
résidence en nostredicte ville de Bruges, demeurent espars en
diverses villes et lieux de nosdis pays, cuidans par ce estre exempt
de payer ledit denier de nation, comme fait à présumer.
Actendu aussy que ladicte ordonnance n'est par nous consentie
ne approuvée ; lesdiz supplians doubtent que lesdiz marchans,
eulx tenans hors de nostredicte ville de Bruges, vouldront main-
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— 844 —
tenir non estre tenuz au paiement et contribution desdiz deniers,
et que par ce moien ladicte ordonnance leur sera de nul fruit et
valeur, à leur très grant regret interest et dommaige ; et plus
pourra estre, se par nous ne leur est sur ce pourvue, si comme
ils dient ; dont ils nous ont très humblement supplié et requis.
Pour ce est il que nous, ces choses considérées et sur icelles eu
Tadvis de noz amez et féaulx les président et gens de nostre
chambre de conseil en Flandres, ausdiz supplians inclinans à liîur
dicte supplication et requeste, avons par bonne et meure délibéra-
tion de conseil, ou cas dessusdit et en tant que en nous est, IcTué,
gréé, ratiffié et approuvé, louons, gréons, ratifiions et approuvons
par ces présentes, les pointz articles status et ordonnances dessus
declairez et chacun diceulx ; octoyant et accordant ausdis
supplians que desdiz articles statuz et ordonnances ilz puissent
et pourront dores en avant joyr et user plainement et entièrement
tant quUl nous plaira, si et en tant que par cidevant ilz en aient
deuement joy et usé. Si donnons en mandement, etc.
En tesmoing de ce nous avons fait mectre nostre séel à ces
présentes.
Donné en nostre ville de Malines, le xxiuj jour de Novembre,
lan de grâce mil cincq cens et ung.
Arch, du royaume à Bruxelles. Codex des Génois, fol. 25.
Imprimé par DESiMOîa. Documenti, p. 460.
Par ordonnance du 13 Mars 1532 (v. st.) l'empereur Charles-
Quint confirma, à son tour, le règlement ou statut de la massarie,
avec les autres privilèges des Génois. Ibid^ p. 479.
1332. — 1501, 25 Novembre.
Différend entre la ville de Bruges et les consuls de la
nation d'Espagne au sujet du droit d'étaple exercé à
l'Ecluse.
Inventaire des chartes, 2* série, n. 11.
Cartulatre de V ancien consul U d'Espagne ^ p. 203.
Yoy. le texte de ce document et la note qai raccompagne locp luui.
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— 845 —
1333. — 1502, 4 Janvier.
Ung instrument faict et signé par Lenard Hughe, notaire à
Bruges, contenant certaine condempnation faicte en la personne de
Lenard Gentil, refusant payer le droit de la massarie de ladicte
nation ; et fut condenipné en cent ducatz d'or en or à applicquier et
estre payé selon le contenu desdictz privilèges de la massarie.
Léonard Gentil en appela au grand conseil de Malines, qui rendit,
le 13 Décembre 1504, Tarrèt suivant ;
Veu et visité en nostre grant conseil ledict procès et tout ce que
par icelluy appert ; et considéré ce que fait à veoir et considérer
en partie et qui puelt et doit mouvoir ; nous à bonne et meure
délibération de conseil, par ceste nostre sentence diffinitive et pour
droit, avons dit et déclairé, disons et déclairons que lesdictz
n'ont besoing aucun de ladicte requeste civile par eulx présentée ;
et sans avoir regard à ladicte requeste, et en faisant en oultre droit
sur ledict procès, disons que lesditz impétrans font bien à recepvoir,
et condemnons ledict Lyénart Gentil à payer le droit de la massarye
litigieulx de toutes denrées et marchandises d'entrée et d'issue en
noz pays de par decha, administrées tant ou nom de luy Lyenart
que de tous aultres marchans Jenevois de pardeça et par delà,
en quelque lieu qu'ilz soient esté résidens et demourans ; et ce de
tout le temps que ledict Lyenart s'est tenu par résidence en nosdictz
pays de pardeça, audit Anvers ou autre part, en quelque lieu que ce
soit; et à ceste fin condempnons ledict Lyenard rendre compte,
monstrer et exhiber ses livres, journaulz et pappiers, et se purger
par serment se besoing est et que requis en soit; en ordonnant que
sur ce que ledict Lyenart sera par fin de compte ou aultrement
trouvé redevable dudict droit de massarye, luy sera défalqué et
viendra à bon tout ce que de par ladicte nation de Jennes résidens
audict Bruges a esté receu, tant par le moyen desdictz arrestz et
forgaignement advancez. audict Bruges, que autrement; et en oultre
absolvons les impétrans des xxxnj ducas d'or ou environ demandez
par ledict Lyenard ; et le condempnons aux despens de ce procès,
le tax d'iceulx réservé ausdictz du grant conseil.
Arch, du royaume à Bruxelles. Codex des Génois, fol. 65.
Imprimé par Desimoni. Documenti, p. 464.
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— 846 --
1334. — 1502, 13 Janvier.
A rassemblée générale de la commune tenue ce jour, il fiit
exposé par le magistrat l'état des négociations entamées avec les
aldermans de la Hanse au sujet de Tabolition de Tassise sur les vins
du Rhin. Le magistrat était disposé à la leur concéder, moyennant
certaines conditions, entre autres que tout envoi de ces vins fut
accompagné d'un certificat constatant la provenance et le défaut
de tout alliage avec les vins français, tels que du Poitou, etc. Les
aldermans prétextant qu'ils n'avaient de pouvoirs suffisants pour
les accepter, disaient en devoir référer aux chefs villes de la
Hanse, et en attendant une réponse favorable, réclamaient
l'abolition immédiate. Le magistrat étant d'opinion de leur
accorder cette faveur pour assurer le maintien du privilège de
l'estaple, crut nécessaire de prendre l'avis de l'assemblée générale,
qui se rallia à sa manière de voir.
Cariul. Oroenenbouc onghecott,, fol. 345 verso, n. 2.
Le droit d'assise dont il est ici question, consistait en une taxe
supplémentaire d'un gros par lot (stoop), qu'on prélevait sur tous
les vins, introduits ou débités dans la ville de Bruges.
En conséquence de la résolution qui précède, l'assemblée de la
commune scella le 31 Janvier 1502, une lettre de non préjudice,
par laquelle elle reconnaissait que la levée de cette assise ne
pouvait se faire que par « concession », du consentement des six
chefs villes de la Hanse (vander zes weynschen steden vander
duitscher hanze), et sans nuire aucunement à leurs libertés et
privilèges. Ihid.^ fol. 346, n. 2.
1335. — 1502 (vers).
Inhibitions du magistrat de Lubeck au sujet du com-
merce avec la Flandre.
Tho Wolfart vnud ghude des gemeynen bestenn hefft der
ersame Radt der stadt Lubeck angeszettet vnnd beslaten dat aile
vnnd eyn jewelck derseluenn Stadt copman frombde gesellenn,
jngesetenn vnd berger, ju Prutzen, Lyff lande, Swedenn, ock
westwartz hanterende, aile orc ghinder, dar sze ock partb edder
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— 847 —
dell ane hebbenn, vth Lyflande vnnd Prutzen ja do Trauen van
dar vp de Elue vnnd vortann voren sunte Johans dage mitsomer,
ja vnnd vpt Zwen ter Sluys vorfrachten brirfgenn vnd foren, scolen
latenn vnd nergend anders, uthgenamen nothszake vnnd hafftige
verhinderinge. Jedoch scholen na ydachten sunte Johans dage,
ore stapelguder jn vnnd vpt Swin to vorfrachtende, vnvorbunden
weszenn, by sodanenn boschede, darszejnn Szelandt edder anders
wor ankemen, dat men de strachs na Brugge schal bringen laten,
vnd van dar so vorth na den markeden, schepenn vthgenamen,
dar de schepe jnt Swin, edder jn Szelant jn der frigheit der
markede edder achte dage vorkemen, dat men alsdenne desuluenn
gudere nha den markeden mach foren latenn, sunder to Brugge
vptobringende. Dennoch scholenn sodane stapelguder, de vnuor-
kofft, vth allen den markeden wedderumme to Brugge geforet vnd
gebracht werdenn, dan alleguene vmme kortheid der tydt mach
men sodane guder vth deme Bamesschen markede van Andtwerpen
to Bargenn vnd vth dem Passchemarkede to Andtwerpen bringen
vnd forenn laten. Men scal ock sodane guder geynerwysz van
dem Szwinne, Zelandt edder van westen, durch den Szundt, dan
alleyne vp de Elue vnde to Lubeck, vnde van dar vortan foren
frachten vnde bringen laten. Schall ock nemandt de markede to
Antwerpen vnd Bargenn longer dan de erste fryheit, dat is
Soszweken, holden, kopen edder vorkopen, dan de stapelguder
aile wedderumme to Brugge bringen vnd foren laten, vthgenamen
alleyne den Bamesz vnd Passchen markedenn, wo bouenberurt ;
vnd dyt aile vnd eyn jewelick artikell by vorlust vnd broke des
teynden penninges der guder de anderszworhen edder durch
gesant, edder ock nicht wedder na Brugge geforet, dan na
angestelleder tydt in den markedenn bleuen. offt vorkofft wurden.
Des schall szick eynen jewelck by vnnd myt synem eede entleg-
genn, dat he dyt alzo geholdenn hebbe wanneer vund so vaken de
Radt edder ock de Olderlude tho Brugge, so vêle den markeden
belanget, van one erfordert vnde gedann wil hebben. Hir na wete
szich eyn jder to richtenn, vnde vor schaden tho wachtenn. Wente
de Rad4; wyl dyt strengeliken geholdenn hebbenn, vnde de over-
treders straffenn als vorschreuen is, one gnade.
Arch. delà ville de Bruges^ Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire,
4« série, t. VU, n. 1.
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— 84S —
1886. — 1502, 20 Janvier.
Lettre du magistrat de Bruges aux villes hanséatiques au
sujet de Finobservation de Testaple.
Eerbare voorsieneghe ende wyse heeren, lie?e ende byzondere
▼rieadea. Wy ghebiedea ons jonstelic tuwer eerhaerheden, der
welke believe te wetene, dat al eist zo, dat dafstellen Tander assyse
van eenoD groten op den stoop rynsch wyns ghetapt by den
coopman Tander hanse, achtervolghende den lesten recesse comt
ten grooten laste ende schade deser stede Tut dirersche redenen ;
zo hebben wy nochtans dat lievelic ghedaen^ omme te vulbringhen
ende Tuldoene Tan al dies jn ons es, een contracte vanden staple
byden Toorseiden recesse tusschen ons ghesloten ende bezegheit;
.begheerende ende Yerzonckende an uwer eerbaerheden dat niet
jeghenstaende daQonctich ende onredelic vervolghen van die van
Holland contrarie den voorseiden staple ende recesse, gbylieden
Tan uwer zyde, als wy Tander onser, jnt onderhout ende achter-
Tolghen des tselfs staple ende recesse, ghestadich bliTen wilt, zo
dat die naer onser hope zoude moghen Termeersen, aizo wel ten
weharen Tan ulieden als Tan ons.
Begheerende Toort an uwer eerbaerheden dat, mids dat wy
Ternomen hebben dat diTorsche steden Tander hanze den staple
ende recesse wederspoorich zyn, die nochtans in deser stede, ende
tonsen laste, tonrecht der preTilegen ende yrydom zooden willea
ghebruucken ; dat ha belicTe met desen onsen bode, ons te laten
wetene wat steden Tander hanze ten TOorseiden recesse niet Tuldoen,
noch achterTolghen willen.
Voort ghoTen uwer eerbaerheden te kennen, hoe dat den list,
snbtylheit ende Toornemen des coopmans Tandon rynsschen
wynnen tonsen laste daghelix yermeersen, zo dat claerlie blyckende
es dat jnder stad Tan Dordrecht ende Andworpen jaerlicx groote
menichte Tan spaensche ende noch meer Transche wynen jnde
rynssche wynen ghedaen worden. De welke wynen by diTersche
hem zegghende cooplieden Tander hanze, by Toorcope hier gebrocht
worden, omme ghetapt te wordene; hier jnne de stede fraude
ende schade doende zo jnne de sabstancie ende prys yandeu
wyne, zo jnde assysen Tandon spaensche ende yransohe wynen, die
jnder preTilegen ende Trydom der hanze niet begrepen zyn.
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— 349 —
Begheerende dat van uwer eerbaerheden tea yocrseidea liste
ende fraude ous die vauder hanze voorzieaicliede ghedaen worde.
Kade te ordonneren dat de taverniers de vryhede niet voorder
ghebruucken en zuUen dan vanden rynsschen wijnen ghecocht
jade hanze steden, of van boven op den Ryn ; twelke hemlieden
occasie gheven sai, die jnde zelve steden te coopene, daer den
zelven steden ende den coopman groot proiiffit ofcommen zal
moglien ; ofte dat hulieden dancbarich zij, dat wij ter bewaernesse
des rechten van deser stede, zelve daer jeghens voorzienichede
doen, zonder eenich verminderen ofte vercrancken des previlegen
' u-wer heeren nacie.
Eerbare, voorzieniche, wijse heeren, lieve ende bijzondere
vrienden, believen hu eeneghe zaken jn onzen vermoghen wesende,
weet ons daertoe met goeder hert bereet ; dat kent die almoghende
God die uwe eerbaerheden ghespare jn ghezonden ende zaleghen
levene.
Ghescreven den xx*° dach van lauwe a® xv^ i.
Bijden al uwer goetwilleghen vrienden,
Burchnieesters, scepenen ende raedt der stede van Brugghe.
Carton des Oosterlim de 1500 à 1600, n. 6.
1337. — 1502.
Ordonnance de Philippe-le-Beau, archiduc d'Autriche,
duc de Bourgogne et comte de Flandre, confirmant les
privilèges accordés par Louis de Maie, Jean-sans-Peur et
Philippe-le-Bon, ses prédécesseurs, aux marchands de La
Rochelle et de Saint-Jean d'Angély faisant le commerce
avec la ville de Bruges.
Arch. de la ville de Bruges, Cart. Oroenenbouc B, fol. 204, n. 2.
Arch, départ, du Nord à Lille, chamb. des comptes, reg. B, 1713.
Compte communal de 1502-3, fol. 91, n. 2: «Heer Jau Eertini,
priestre clerc ende secrctaris vanden capitale van Sint Donaes
ende Lenaert vandcr Leone, de somme van vj s. gr. ende dat ter
causen ende over dexpcdicio van zekeren vidimus onder den zeghel
vanden voornoemden capitele vanden previlegen van Rochelle. »
Cfr. Compte de 1505-6, fol. 90 verso, n. 1.
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— 350 —
1338. — 1502, 10 Mars.
Lettre de Mathieu Pakebusch au magistrat de Bruges.
Salutem plurimam cum obsequiosa voluntate, Egregii ac hutna-
nissimi domini atque aroici singulares. Que mihi biais vestris
litteris humanissimi suggesta sunt, scilicetque ipsa postulata
vestra, ea omnia dilude accepi, ex quibus emporii statum quam
stapulam vocatur intelligo. Atque istam vestratn rempublicam ex
ea parum emolunienti (prêter spera) liactenus percepisse. Prestaa-
tissimi viri, causas quominus ea que sperabatur mercatorum
frequencia sit, vos optime scire non dubito, quas comtnemorare
necesse non est. Equidem huius urbis magistratus quod ad ipsam
stapulam attinet assiduos vigiles animadverto : nec aliqua culpa
aut iniuria eisdem asscribi potest : diligentissimum enim circa
merces stapulares adhiberi faciunt oculum. Quod si ea res proinde
ceterarum civitatum ac huius gubernatoribus cordi esset, brevi
futurum ut publicis et privatis rébus facile consuleretur. Sed non
est universis eadem mens. Quisque privato coramodo studet publiée
posthabito, causantur occidue civitates stapulam eis maximopere
incommodate, vicissira nonnulle nostre communionis civitates
quominus stupula sincère servetur, in occidentales urbes culpam
detorquent. Quare quamvis ea res ingrande huius urbis detrimen-
tum vorgat, nihilominus in receptu quam constantissime pei^nt
huius urbis magistratus. Curabunt etiam cedulo ut idem a ceteris
nostre communionis hominibus sincère observetur, jdcirco princi-
palioribus civitatibus, dies tractatibus statuetur, quo adveniente
postulatis vestris, capta oportunitate, immemor non ero. Quod
quidem vestra in me benivolentia ac magnitude meritomm iuro
deposcit. Illo etiam tempore, scilicet soluto conventu, civitatum
diflfusius de singulis scripturus sum ; date igitur veniam brevitati.
Jnterea vos Deo optimo et maxime commendo. Ex Lubeck décima
die marcii mensis anno salutis 1502.
Vestcr dcditissimus, Matueus Pakebusch, doctor. (•)
Suscri2)tion : Prestautissimis atque Egregiis viris doralnis,
Rolande de Moerkerke, juris utriusque doctori celeberrimo Insig-
(') M* Matheus Pakchiisch, « legfum doctor» et deiixi6me bourgmestre de la
villo de Lul>crk, avait été député îi Bruges en 1500, pour P arrangement de
rindemnitc des Portunari et d'autres affaires.
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nisque urbis Brugensis Proconsnli ; Atqiie magistro Adriano van
den Berghe eiusdetn urbis Assessori eruditissimo, suis dominis ac
amicis pluriraum honorandis.
ArcA, d€ la ville de Bruges ^ Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'hisloire,
4« série, t. VII, n. 1.
1339. — 1502, 14 Mars.
Lettre d'Albert Krantz au magistrat de Bruges.
Salutem plurimam cum obsequio tam promto quam debito.
Geminas ex vobis brevi litteras, viri excellentes, accepi super
negotio dudum inter nos acte de jure emporii vobis exproraisso et
de vini renensis vectigalibus, que ad formam veteris obsorvancie
maxime redacta a vobis, in mfiximum redundant non modo incom-
modum, sed quod gravius est, reipublice vestre detrimentum. Quo
circa aliud primum et deinde novum iniistis cousilium, de quo
litteras nunc publiée dedistis wandalicarum urbium magistratibus
conventuris. Legi exemplum, et nihilominus accipio quod injungitis
officium si qua fieri possit via citra preiudiciura memoratarum
proximc litterarum ; ut primi nobis traditis cum abiremus mcmorialis
ego et collega meus omnia obliviscamur. Faciam sedulo quod est
mee vicis. Sed nihil in litteris vestris significatis de hiis que adver-
sum constituta inter nos, ab HoUandinis et occiduis Frisiis, sunt
intentata. Missus nuper e consilio principis vir primarius, qui
per consilia civitatum nostrarum ad orientera usque Gadauum
JQsinuavit, de mandato domini Pbilippi, declarationem, promissa
cause coguitione, factam in sublimi principis consilio, HoUandinos
et Frisios non teneri ea constitutione quam in favoren Brugensium
super jure emporii fecisset (*) ; orabatque, principis nomine, ut
(') Nous lisons dans le compte de la ville de Bruges 1502-3, fol. 100 v. :
D'après le dernier recbs et les lettres de confirmation de l'étaple des Osterlins,
il fut défendu aux marchands de la Hanse d'acheter du drap autre part qu'à
Bruges, ou sur les marchés d'Anvers et de Berg-op-Zoom : attendu que ceux de
Leide avaient interdit, à l'encontre des privilèges, à leurs fabricants de vendre
des draps sur les dites places, afin d'obliger les Osterlins à venir les acheter en
Hollande. Plusieurs marchands allemands avaient requis le magistrat de Bruges
de remédier à cet état de choses, qui leur était fort préjudiciable. Le collège, pour
maintenir le commerce, avait engagé un sieur Jacob F* Jooris, drapier de Leide,
à se fixer h Bruges, pour un terme de deux ans j il devait initier les ouvriers
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— 352 -
exemptos haberent eosdem ab observatione emporij. Arrexere
multi aures ex hiis qui supra nos ad orientem habitant hoc secnm
reputantes : Si prius ipse qui constituit, discedit a precepto, fore
ut sine diflScultate résiliant qui de hac parte ob eam rem videntur
incommode laborare. Importunitas petentium solet principibus
extorquere multa etiam non satis volentibus. Vobisque conandum
reor ut vel declaratio antiquetur, aut oportuna vobis veniat pro-
visio adversus illam. Hoc certum est, nostrarum urbium rectores
sobrium dédisse responsum oratori; quod a nostris placitis nihil
discrepet. Unum e duobus, pro meo captu, fieri necesse est :
ut aut Hollandini facere quod ceteri adigantur, vel inviti ; aut ut
sine eorumcommodo magno autem incommodo,perceterasnationes
impleatur ; que via mercatoribus quam mihi compertior est; Ceteram
de vinis renensibus, que tenui vel nulle comraodo emporii, magnum
reipublice vestre ingerunt detrimentum, jn\eniet prudencia vestra
viam ut rébus consulatur. Ego me serve vobis prestantissimis
viris et reipublice vestre deditissimus ; quos féliciter, diu incolumes
eupio, idque oro. Prosperari atque valere. Ex Hamburgo die lune
mensis martij xiiij anno 2^ ad nostrum ritum post mille quingentos.
Vester quis quis est, Albeetxjs Kbantz (*).
Suscription : Spectabilibus et excellentibus viris dominis et
magistris Rolande do Moerkerke burgimagistro et Adriauo van
den Berghe secretario jnsignis oppidi Brugensis sacrarum legum
columinibus, Dominis et magistris et maioribus meis observandis.
Ar':k, de la ville de Bruges^ Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bullelitis de la Commission royale d*kistcire^
4« série, t. VII, n. 1.
brugeois h la fabrication de Leide, aux conditions suivantes : — La matière
première, laines et toisons, lui sera livrée gratis. On Padmettra à la bourgeoisie
sans rétribution. On lui procurera un local avec métiers (ghetauwe) et une
maison d'habitation avec une chambre ** toute estouffée », à trois lits. La vill«
paiera les salaires des poin^neurs, filensps, tisseurs, foulons, teinturiers et tondeurs.
Le dit Jacob fera venir de Hollande des peigneurs, tisseurs, foulons et autres
ouvriers, s'il est besoin, moyennant 5 Ib. gros et fournira les cordes et peignes
(rieden ende camnien). Chaque semaine pendau.t les deux années de son eni^-
gement, il recevra pour ses frais de méuajfe 4 esc. 8 den. gros, et il lui sera alloué
pour appointement 25 Ib. gros par an. Tous les draps qu'il aura tissés appar*
tiendront à la ville. Fait le l" Février 1602 (v. st.) Cfr. n. 1350.
(*) M« Albert Krantz, « sacre théologie et décret orum doctor n, avait accom-
pagné M« Pakebusch h. Bruges, en 1500,
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1340. — 1502, 1 Avril.
liettre des bourgmestre et conseillers de Lubeck au
magistrat de Bruges.
"Vunse fruntliko dienste mit begeringe ailes guterea tovoren.
Ersamen vriude, vorsichtige heercn, besundorea guden frunde.
TJwcr ersamheide schrifto von wegen der afifsettinge der Axyze
von den wynen bi uwen crsaraheiden geschen des wi uu bedanken
unde der ordiuantien uppe de rinschen wyae te stellen, etc.
tosampt andcrea puncten an ons unde andere onso nabure unde
bîbelcgen wendeschen steden geschreven, hebben wi ontfangen
unde ailes intholdes to guder mate vornamen. Vnnde fugen uwen
Ersamheiden daerupp fruntlick weten dat wi derhalven mit den
ersten wi mit den anderen steden torsprake kamen, dat wi uns
vorseen nicht wyth schole vorlopen handelen willen, unde was
so sarapt uns dar inné sluten uwe Ersamheide mit ene sundere
antworde nicht laten. Wente uwer Ersamheide mee fruntschap,
unde willen to bewisen, sindt wi geneget, mit der hulpe von Gode
de uwe Ersamheide lange gesuut besparen wille. Schreven onder
onser stadt secrète ara sonavende negest na Letare anno domini
M. V*' secundo (^).
Borgermerstere unde Radt manne der Stadt Lubeck.
Inventaire des chartes, 2« série, n. 15.
1341. — 1502, 28 Avril.
Lettre de la diète de Lubeck au magistrat de Bruges.
Vnsenn fruntlikenn gruth unt vcrmogen ailes guden tovornn
Ersamen vnnde vorsichtige besundernn guden frunde. Iwer ersam-
heide jungcsten schriffte, dar jnne gy beroren van wegen etlike
executorie, so de Hollander van jwen gncdigen heren, tegen dat
inholdent van stapell, hebben vorkregcu, jwen ersamheiden
geinsinuert, etc. ; hebben wy entfangen, vnnde ailes jnneholdes
(') Ajoute : Recepta prima aprilis a° xv*' u.
23
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— 354 —
to guilerraate vornamcn. Vnde vugen jwen crsamheiden daruppe
fruntlick wcten, dat wy sodant van den HoUanderen ungeme
horen, vorkregcn towescn ; wo dcme licbben wy radcssendebaden
der anderea stede nu to Lubeke wesende, offte vnnse oldesten dar
aff nicht goweten willen, darurame sampt vnnsen frunden van
Lubeke jwe ersaniheide hir namals mit den ersten, wy konoea
daruppe, vnde ock jwe vorigen schriffte sunder antworde by
egencr bodeschup schrifftiick odder niuntlick nicht laten, mit der
bulpe van Gode, de jwe ersamheide lange gesunt in guder wolffart
bewaren wille. Schreven vnder vnnser der stidt Lubeke secrète,
des wy anderen hir to samtliken uppe ditmall gebruken, am
Donerdage negest na Cantate, anno domini, etc., v* secundo.
Radessendeboden der Wendesschen Stede nu tor
tyt to Lubeke to dage wesende vnde de radt
darsulvcst.
Suscription : Den Ërsamenn vnnde Yorsichtigen Borgemeistern
Schepen vnnde Rade der stede to Brugge in Flandernn, vnsenn
besundernn gudenn Frunden.
Annoté : Recepta xvj may xv*iJ.
. Arc h, de la vilîe de Bruges, Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission roj/ale S histoire,
4« série, t. Vil, n. 1.
1342. — 1502, 3 Mai.
Lettre de Mathieu Pakebusch au magistrat de Bruges.
Propensam ad obsequia voluntatem cum plurima salute Egregii
ac spectabiles viri, litteras vestras ad me datas tabellarius qui bas
profert reddidit, quibus primo significatis, jnjectas difficultates in
facto juris emporii ; cuius quidem rei indignitatem waudalicarum
urbium magistratus non equo animo feriint. Quare cum vobis
nulla . aut modica spes relicta sit memorati juris emporii iuxta
constitutum potiundi atque fruendi, scribitis senatum istum
vestrum constituisse onus assisiarum vinis renensibus jampridem
impositum simulatquc rcmissum, denuo imponere atque recipere ;
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— 355 —
rogatis igitur ut continuato favorc in rempublicam vestram velim
ca.usam istam ratiouibus alias mibi inscriptis traditis tueri prout
liée latius bis vestris commemoraatur. Hiis missivis Domiai ac
Amici observandi, tanta enim vestra est magnitudo in me merito-
rum ut de iuro in vestram rempublicam fide et benivolencîa nihil
sit dubitandum ; ad postulata omnera meam polliceor operam ;
proinde uegotium assisiarum mibi tantopere commendatum, mibi
diidum serapcr fuit commendatissimum. Quicquid in se discriminis,
preiudicii, detrimenti, emolumenti atque utilitatis habet, tum
privatim tum publiée crebro exposui, ut buius urbis magistratus
rem omnem plane intelligant, jta quidem ut istam vestram
rempublicam magno favore et benivolencia prosequantur. Sed quia
ceterarum civitatum wandalicarum oratorcs mandat um non habe-
bant, preferentes quod oportune suis maioribus littere vestre
reddîte non essent, nihil super ea re fuit determinatum aut
conclusum. Sed hoc suis maioribus et senioribus référendum
acceptarunt ; et quicquid in hiis rébus sensuerint, hoc ipsum
quamprimum buius urbis magistratibus significare vellent. Equi-
dem quid futurum sit augurari nequeo : bonam tamen in ea re
spera fovco, cum earum rerum que in istius urbis grande vergant
dîspendium plenam habeant iam noticiam. Quodcumque igitur
responsum daturi sunt aut statuendum duxerint vobis incunstanter
significabitur. Et ego quoque tum privatas adiuucturus sum litteras,
auxiliante Deo, qui vos dominos mcos et fautores felices et
incolumes conservare dignetur tempera ad longeva. Ex Lubec^
tercia maii anno millésime quiugentcsimo secundo.
Vester Matheub Pakebusch.
Suscription : Egregiis atque prestantissimis viris dominis
Rolande de Moerkerke jurium jutrerpreti optimo jnsignique urbis
Brugensis proconsuli ; atque raagistro Adriano van den Berghe
ejusdem urbis Assessori, eruditissimis suis dominis ac amicis
observandis.
Ârch. de la ville de Bruges^ Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire^
4« série, t. VII, n. 1.
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— 356 —
1343. — 1502, 5 Mai.
Lettre d'Albert Krantz au magistrat de Bruges.
Magnifici ac spectati viri, quod jure débet, offert se meaparritas
vestris honoribus ac commodis reipublice vestre pro virili procoran*
dis accipio que novissimis litteris vestris dignati estis aperire de
persévérante affectione vestra in nostros, deque facta commoti-
tione liberali juris quod paucorurn commodis serviebat, in iJ qaod
multorum favorem provehit. Gratulor ego mecum de racrito hoc
vestro, nec illibenter auderuntur raulti ex nostris. Vemmtamea
ea est condicio rerum quod facile mecum intelligitis, ut ea res
dissimulatione quadam potius transeatur, quam aperta permissione.
Nam libertatem toti collegio debitam non est unius partis, eciam
majoris remittere. Ceterum quod ad jus pertinet emporii, eiortam
ab Holandiis verum turbacionem, jamdudum accepi. NaperqiK
rem, interposita a vobis appellatione, deduci paratam in proces-
sum juris, qui non brevi ut est verisimile termineretur. Intérim
vero quid fiât constituendum. Nostri vero gravari vehemeoter
queruntur, dum soli ipsi ad jus coguntur ('). Et Hollandii, magna
utique pars, mercature se subducuut. Implent ipsi navigantes loa
pannis, que nostri solebant frequentare. Et ex iiac nostra parte
muiti clam sequuntur privata lucra, quibus diflScile occurritur, dam
de parte principi subjectorum fit constitutionis violatio. JnTeaiet
prudentia vestra rébus viam. Nara HoUandios presenti rerum
statu vehementer augi satis intelligo : si posset in longum dnci
filum, hujus observancie facile mollirentur. Sed impedit vehemen-
(^) On avait déjà pris des mesures poar mettre fin à ces exactions, ht
18 Novembre 1501 un accord était intervenu entre la ville de Bruges, la dia*
Marie de Luxembourg, comtesse de Vendôme et de Saint Fol, propriétaire do
tonliou et les aldermans de la Hanse. Ceux-ci représentaient qu'ils aniest
apporté il Bruges une grande cargaison de cuivre, et que faute de débit, ib
l'avaient dû embarquer pour Anvers et Berg-op-Zoom où le marché leur éUit
plus favorable, par plusieurs raisons : — 1° parce qu'ils y trouvaient les consom-
mateurs de BouvigneSy Dinant, Huy, Namur et Malines ; 2^ parce qu'ils d j
devaient payer que 12 deniers gros par meese (cran, mesure), tandis qu'à Bruges
on prélevait 4 deniers par livre ; 3** parce qu'enfin ils trouvaient là des ports
plus rapprochés et d'un accès plus facile. Il fut convenu entre les pirtifs
contractantes de n'exiger dorénavant à Bruges que 12 deniers par meese poor
tonlieu et de supprimer tout droit de pontgheU ou de pondre. Oroenenk^tc
B, fol. 188, n« 1.
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— 357 —
ter mercatorura pro sua consuetiidine furtivum, ut omae dicam,
ad lucra studium. Cogitabitis si hec sit via salutis, dissimulare
intérim pendente lite HoUandiorum nostra tumque cum Hollandiis
libéra commercia. Jura tanaen emporii pcr cetera perdurent. Qua
in re compensatione quadam urbi vestre satisfieret, si nostri
mercatores evitatis nundiuis apud vos- residenciam teuerent (').
J bi distrahentes que soient in nundinis Brabantie. Nam parum ibi
nostros convenire sed sua solum distrahere compertum est. Jd si
impetrare poteritis, Brabantinos habebitis cause vestre in Hollan-
dios adjutores. Jmpudente facie docens Minervam ut aiunt suani.
Si declarare volui mec parvitatis in rempublicam vestram non
Tulgarem affectionem ; vos cogitabitis, et bas, quantum fieri
potest, lucem recondite. Nolo conspici ex me prodiisse quidquam.
Féliciter, Domini, incolumes valele, viam prestantes mihi semper
observandi. Ex Hamburgo die sancto dominice Ascensionis anno
Xpi ij post mille quiugentos.
Albeetus Kbantz,
Si suus est, vester.
Suscription : Maguificis ac excellent ibus viris, Dominis Rolande
de Moerkerke, burgimagistro, ac Adriano van den Berghe,
(*) Cependant Maximilien, à la fin de ses jours, voyant la juste plainte des
Brupreois et l'abime qui allait engloutir tant de richesses et de prospérité, oublia
le ressentiment de sa captivité au Cranenburg ; les motifs de son ordonnance de
Janvier 1508 font un triste retour vers le passé : " Au moyen de quoy la dite ville
en long espace de temps a esté eslevée et constituée en grant prospérité,
babondance de tous biens et renommée par tout le monde plus que nul autre. »
En conséquence, il érige une seconde « France feste de six sepmaines entiers
commeuchant le 5° jour de janvier et finissant le 16^ jour de février ensuivant, n
Il fait confirmer cet acte d'institution par Louis XII, roi de France. Les termes
de cette cbarte, datée de Mars 1508, complètent le langage rappelé ci-dessus, en
découvrant la vérité tout entière. « Considérans le pauvre estât et nécessité en
quoy est tombée la dite ville de Bruges qui souloit estre la plus riche oppulante
et renommée qui fust au dit pays et conté de Flandres, n Groenenb. B, fol. 243v.
Cette seconde foire fut appelée de « nieuwe ofte coude bruggemaerct w, — foire
d'hiver, pour la distinguer de celle de mai, dont le premier privilège connu
remonte à Baudouin IX : la lettre du 14 Août 1200 de ce prince est transcrite
dans VOuden WiUenbouc, fol. 6, et fut confirmée par une autre en date
d'Octobre 1294, inscrite au Groenenbouc C, fol. 33 et au Rodenbouc, fol. 24 suppl.
La ville paya à messire Jacques de Luxembourg, seigneur de Fiennes, gouverneur
(stathouder) général de Flandre et d'Artois, 300 Ib. gros, de gratuité votée par
les hooftmans (chefs de sections) et les doyens des métiers, pour les services et
les soins qu'il a rendus afin d'obtenir la concession de la nouvelle foire.
G. 1509-10, fol. 76v, n« 6. Cfr. n. 1370 et 1371.
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— 358 —
secretario opidi Brugensis, jasignis de Flaudria Emporii, Precep-
toribus meis.
Ârch. de la ville de Bruges. Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale dPhistoirej
4« série, t. VII, n. 1.
1344. — 1502, Juin. ^
Lettre de l'archiduc Philippe maintenant le droit
d'estaple de Bruges pour toutes marchandises arrivant par
le nouveau canal du quartier d'Oostburg, et les aflfi'anchis-
sant des tonlieux d'Hughevliet et d'Oostburg nominés
Rtidderstol, et Roerthol, moyennant une redevance annuelle
de 200 Ib. parisis, monnaie de Flandre.
Roodenb, A, fol. 96^, n. 1. Qroenenb, B, fol. 199, n. 1.
Imprimé dans la Coutume de la ville de Sluis, parmi les
Coutumes des petites villes et seigneuries enclavées au
quartier de Bruges, t. IV, p. 593.
1345. — 1502, 6 Octobre.
Lettre du conseil de la ville de Lubeck au magistrat de
Bruges.
Vnnsen fruntliken groth mi begeringc ailes gudea tovornn,
Ersarucn vad vorseûtigeii besuuderea leven giiden frunde. Wy
Jiebben juwe schriffte an vns sarapt auderen wendeschea stedoren,
etc., by yegenwardigen vns tho geschicket, ailes inholdes to guder-
mate wol vormarcket, vnd willen de aneschryfft, dar vaa vusen
iiaberen vnd gudeu frundea den andereu wendeschea stederen,
jnterste bonalcn, vnde de dinge mit deme alderbesten gherne
vortselten, vnd alsdcnn jw sundcr egentlick antwert nicht laten.
Wente juwen Ersamheidcn vêles fruntliken deiistes vndo willeas
to bewisen. Syn wy to dondc wol geueget, kent God almechtich.
Dem wy juwe Ersamheide jn saliger wolfart to cntholdcn bevelen.
Screven vnder vnser stad secrète ame midweken na ffrancisci
aano xv'^ twe.
Borgermeistere vnnd Radtmanne dor stad Lubekc. •
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Suscripiion : Denn Ersaraenn vnnd Vorsenigen Wisenn hernn
Borgermeisteren Scepenn vnnd Rado der stede van Brugge vnsen
besuoderen guden ffrundenn.
Arch, delà ville de Bt'uges. Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d^ histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
1346. — 1502, 9 Octobre.
Lettre de Michel Pakebusch au magistrat de Bruges.
Salutem plurimam cum obsequiosa voluntate, Magnifie! ac
circumspecti Viri. Satis abunde tam ex his dignitatum vestrarum
ad me privatim, quam ex istius vestri oppiJi magistratus ad huius
civitatis senalum ceterarumque wandalicarum urbium publiée
datis, sum redditus eertior, quid iste vester spectabills senatus
circa onus assisiarum iam pridem vinis renensibus impositura,
deinde remissum sano eonsilio decreverit. Et cum hee rcs vobis
cordi sit, eupitis eam urbium wandaliearum raagistratibus eom-
mendari ('). Prestantissimi viri, sum equidem ad hoc annitendum
propensus omuemque operam in eam rem navare polliceor. Sed
nostis probe non esse jllud bujus solius civitatis negotium, nec
earum rerura moderationem ad nos attinere. Itaqne que publicis
litteris vestris postulantur, ea sunt cum eonsulibus loeorum conti-
guorum transienda et tractanda. Verum cum id necessari sit,
plerosque tamen ad banc rom aniraadverto benivolos usque adeo
ut non annuere, seJ sponte coufcrro videntur. Nam diiueide et
clare intelligunt, quam sit ista urbs variis incommodis intollerabi-
libusque damnis affecta. Quod donique ex assisia renensium
vinorum perpauci (ingrande damnum et detrimentum istius vestro
(*) Il existe au Groenenhouc B, fol. 213v, n^ 2, une lettre datée de S*-Luc
évangéliste (18 Octobre) 1502, des magistrats de Lubeck, Hambourg, Roston,
Slralsund, Wismar et Lunebourg, qui réclament contre la levée de la nouvelle
assise sur les vins du Rhin. Et h la date du 31 Janvier suivant, une lettre de
non-préjudice du collège et de toute la communauté de la ville de Bruges, qui
reconnaît que cVst par pure tolérance de la part des six villes et jusqu'à nouvel
ordre, qu'un droit de 1 denier gros est prélevé par lot de vin débité en détail
par les hanséates, sous réserve de tous autres privilèges et franchises. Ibid.,
fol. 214, n» 1. Cfr. n. 1349.
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— 360 —
reipublice) lucrum et emolumentum persentiunt. Qaamobrem
bonam in re memorata foTcte spem, de huius iirbis magistratns
mente omnem honestatem et decentiam vobis possum polliceri.
Id quidem etiam cooperabor sumrao studio apud ceteros, ut facile
(ni fallor) annuantur. Quod per hoc bene consuli ac prestari isti
reipublice putetur et quam minimo nostro dispendio. Id si facere
ceteri detrectaverint est super liiis rébus verbis comoiunicandum.
Spero tamen nos votivum responsum habituros, quo babito facturas
sum Tos earum rerum que usui istius vestre reipublice videntur.
Quidquoque tum facto opus est accurate certiores, auxiliante Deo,
qui spectabilitates vestras dominosque meos dignetnr incolumes
longeve conservare. Ex Lubecka vu ydibus octobris anno post
millesimum quingentesimum secundo.
Vester Mathbus Pakbbusch, doctor.
Suscripiion : Prestantissimis atque circumspectis viris dominis
magistris Rolande de Morkerke J. V. doctori disertissimo ac urbis
Brugensis Proconsuli dignissimo atque Adriano van den Berghe
eiusdem urbis Brugensis Assessori ac Secretario, suis dominis et
amicis plurimum honorandis.
Arch. de la ville de Bt^uges. Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la C&mmission royale d^ histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
1347. — 1502, 9 Octobre.
Lettre d'Albert Krantz au magistrat de Bruges.
Salutem plurimam jnprosperum successum nostrorum tractatum.
Viri prestantes, quo feram animo unus ipse mihi testis sum, et qui
vos turbat rubor ad cives vestros, jlle me maie habet, dum recogito
vultiis vestros. Sed quid faciemus invicte necessitati ? Quis potuit
tara diuturnam principis vestri absenciam previdere V Nam HoUaa-
diorum vigilum impugnationem nemo ignoravit Dominus Bizuntinus
jam, ne audio, cardinalis. Mî\gna spes vestra una abest. Intérim
adversarii régnant et pro arbitrio rem gerunt. Non possum esse
immemor promisse quod sonuit ex ore domini Cancoilarii, in
conspectu principis, cum Gandani coram ojus magnificentia.
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— 361 —
îllustri corapararemus abituri provintia, astantc te Adriaae. Sed
Ixic est cursus temporum. Venient aliqui, ut canfido, meliores anui
Qviando nosira pacta iam languentia convalescent. Ego me
i7oipublice vestre vestrisque sincoritatibus serve, plurimum obliga-
tum. Féliciter valete. Ex Hamburgo die solis ix mensis octobrj,
^hqo Xpi 2** post mille quingentos.
Albebt Kbaktz, si quid est vester.
StÂScription : Spectabilibus viris Dominis et magistris Rolande
^le Moerkerke burgimagistro et Adriano de Monte secretario jn
preclaro Flandrie opido Brugensi.
Arck, de la ville de Bruges. Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
1348. — 1502 (vers).
Représentation des quatre membres de Flandre touchant
l'estaple des Osterlins.
Remonstrent en suppliant en toute humilité voz très obeisans
serviteurs et subgectz, les premier eschevin, bourgmaistres,
éschevins et consaulx de voz villes de Gand, Bruges, Ypre et
terroir du Franc, representans les quatre membres de Flaudres,
comme passe cincq ou six ans lesdiz rcmonstrans estans advertiz,
que les marchans de la nacion et hanze thioise estoient délibérez
eulx retirer et absenter hors tous voz pays et segnouries avec leurs
biens et marchandises, a cause de certaine sentence contre eulx
donnée en vostre grant conseil, au prouffit de Thomas Portunari ;
iceulx remonstrans pour obvier audit département et aux incon-
veniens qui estoient apparans d'ensieuir, firent pluseurs poursieutos
et diligences envers vous et vostrcdit conseil, soustenans par
pluseurs raisons ladicte sentence non devoir sortir aucun efifet. Et
finablement après pluseurs communications sur ce tenues par
vostre ordonnance avec lesdiz marchans, pour les induire a quelque
appointemont amiable avec Folco et Biendictc Portunari, comme
aians droit en ceste partie dudit Thomas leur oncle. Et que iceulx
de la hanse avoient expressément declaire, qu'ilz n'avoient
intention ne charge de faire aucun appointement ; ains de plustost
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départir de <ous vosdix pays et seigneuries, fust par Tostre ordon-
nauce et advis de vostredit conseil mis en termes, que lesdiz de
vostre ville de Bruges, pour garder llionneur de la dicte sentence
et pourveoir ausdiz iuconvenieus, couteutcroient lesdiz Portunari,
de telle somme de deniers que par feuz très révérend père en Dieu,
monseigneur de Besancbon, mossire Tbibaut Barradot et autres
a ce commis de par vous, seroit avisée ; et sur la promesse que
lors fust faicte ausdiz de Bruges, que vous confirmerez (comme il
a este fait) certain traictie destapie des marchandises desdiz de
la hanze, au paravant conclu et seele par le roi des Romains,
vostre père ; et sur l'espoir que par ce moyen et entretenement
dudit estaple, ilz prouffiteroient anuellemcnt beaucop plus que
les deniers qui seroient promis ausdit Portunari pourroient monter,
iceulx de Bruges ont este contons dculx obliger envers Cornillc
Âltoniti, pour et ou lieu dudit Portunari, en ensievant vostre bon
plaisir et ordonnance et contenu des lettres par vous sur ce
escriptes a la loy et communautte de vostre ville, en la somme
de xvj" livres et x livres gros ; et pour plus grant seurte desdiz
Portunari, se sont laissie condempnez en vostredit conseil a payer
icetle somme a certains jours et payemens, et en tant moins paye
de vij a viij"* livres dudit pris.
Or est il, que après uon obstant les choses dessusdiz falotes et
passées par la fourme et manière dessus declairee, il vous a pieu,
a la poursieute de ceulx de Hollande, accorder et faire expédier
pluseurs provisions, en vertu desquelles commandement a este
fait ausdiz marchans de la hanze, et aussi ausdiz remonstrans,
eulx non aydier lesdiz lettres d'estaple a lencontre ne au préjudice
desdiz Hollande, tellement que vostredicte ville de Bruges est et
demeure totalement fustree de leffect de vosdiz lettres de coufir-
mation, et du prouffit quil en devoit et tendoit avoir en recompense
desdiz deniers, au grant dommage et interest de vostre pays de
Flandres et mesmement de vostre dicte ville de Bruges, et
confusion desdiz remonstrans qui se trouvent perplex et fort
honteulx en ceste partie, de ce que cuidant faire grant bien a la
dicte ville et a la généralité du pays de Flandres, ilz ont conseillie
et persuade a la communaulte de vostre dicte ville, de consentir
audit appointement et obligation envers lesdiz Portunari, a quoy
icelle ville nestoit aucunement tenue.
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— 868 —
Ces choses considérées et mesmement eu regard a la source et
i^ause de ladicte obligation seroit chose bien dure a la dicte ville,
le payer lesdiz deniers, sans povoir joyr de ce, pour quoy iccUc
>l3ligation a este fayte.
Qu'il vous plaise faire entretenir vosdictes lettres de confirmation
le Testaple des Oosterliucx, et du contenu dicelle faire et laissier
joyr lesdiz de Bruges, ainsi qu'il leur a este promis de par vous,
stvant qail se sont obligiez envers lesdiz Portunari, ou du moins,
les faire deschargier de lobligation par eulx baillie a iceulx de
I^ortunari ; ensemble les rembourser de ce que desja ilz ont paye
sur la dicte obligation, sur lespoir de joyr du contenu desdictes
lettres de confirmation, 'comme leur avez mande et escript par voz
lettres closez.
Arch, de la ville de Btuget, Liasse des Osterlins lde050.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire^
4« série, t. Vil, n. 1.
1349. — 1502, 17 Octobre.
Lettre du magistrat de Lubeck à celui de Bruges, au
sujet de l'assise prélevée sur les vins du Rhin.
Vunsen frunckliken groth mit Bcgeringe ailes loues vund Godes
tovoren Ersamen vund vorsenigen besunderen guden frunde juwe
jonsst darjnne aufengblick, wes wy jungest an jw gescreven tosampt
juwen do gegeven antwerde bevoren, mit furderer vorhalinge juwer
last des lofftes Tbome Porlunari unde anderer, dar vtb jw nicht
mogelick to komen sunder dat ghebruck sulker vorhoginge van
der axise, als men vor dat beslutli des lestcu recesses hevende
was vp de riuschen wynen, so mit jw tom-tappcn vcrcofft werden.
Vund so donne de vriheit vaa demselven wyne, by den copluden
jw to vj" guidon des yaers cho thonadele kamet; vnde doch vnsor
natie lude weinich profyt deyt; vnde darumme so gy to derselvcn
axise weddergestadet mochten werden, wolden wi danckbarlieit
allen vnser nation copluden vandie tollen dese ter cause van eren
copenschepen ymbriughcn befryen dat welke eyne schone quuitatie
wesen scholde, mit begheren de saken vnde juwe last antoseende
vnde jw nicht mehrer dan eynen groten van dene stope, als men
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van dene slichten wyne doeth. So myt jw vercoflft wert to heven
mogen vorghunnen, vnd'dar men sodans to dou geaegt, scholde
sulkens den recesseu vndc privilegicn vnser natieu nicht to
cleynicbeide, voi-myiierioghc offtc vorsauge wesen, dan woldeu
dêu olderluden mit jw residerende des behorlike brève geven,
vnd jn récompense desulveu vnsen vanden ynkomen des tollen
befrien vnde quyd holden; wosodaus van jw wider augetagen hebben,
wy vorlescn vnde to guderraate wol jngenamen vnnd fugen jw darup
fruntlick weten nichts tremelendcjw sy vtli mehrer vnsea vorigen
scryfiften bewust, wes wy vns des stapelshalven beclagef, vnd voor
hen wy vth noth vnse vordarff vptoholden edder vortokomen
gedruugen yu dem vnser halven de gebreke nicht erwossen, vnd
sustz den dingen nicht richtlick ne worden nagekomen, wodem
juwe laest und noth horen wy nicht gherne, hadden of wel geseen
juw neraen vns mehres profytes scholde angekomen wesen, vnnd
wowol vns der affstellinge van der Axise aliène vnder tonemen ;
dat welke eyn van den margklikesten privilegien vnser natien zwar
fallen wolde, vnd hebben litlich afiftonemen, wes vns dar slutlick
an to doude geboren wil, dan latent nichterde myn gescheen ; dar
sodans vnsen privilegien unvorfeughlick mer so langhe mehr der
vnd anderor sakehalvcn ter sprake vnd coramunicatie kome, vndc
des of dat sulkons vnser natien privilegen vnde friheiden nicht tor
cleyninge, vormynringe vnde vorfaughe syn schal nogehaftiigen
schyn dem copmaune luth juwen letteren van jw gheven. Dat wy
juwen vorsenicheiden also wederumme toirkennen geven, den
welken vêle fruntlickes dinstes to bewisen syn, wy welgewilliget,
ende jn salige wolfart bevalen.
Screven vnder vnser der Stadt Lubeke secrète, des wy vus
dithmal hyr tho samptlick gebruken, am avende Luce Ewangelisto
anno xv*^ twee.
Redere der steder Lubeck, Hamborg, Rostock, Stralesszund,
Wysmer vnd Luneborgh.
Suscription : Deun Erszammenn vnnd Vorsenigenn Wysenn Borge-
meisternn, Schepenn vund Rade der stede vann Brugge vnnszenn
besunderen guden frunden.
Orig. sur vélin ; scel plaqné en cire jaune, briié.
Inventaire des chartes, 2« série, n. 19.
Une traduction flamande est jointe à cette pièce. Ibid. n. 18.
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— 365 —
1350. -- 1503, 28 Novembre.
Le magistrat de Bruges ayant conclu un contrat pro-
visoire d'un an avec Jacques vander Leyde, importateur
de la draperie façon de Leyde, avait nommé une com-
mission pour arrêter les stipulations à insérer dans un
contrat définitif, s'il y avait lieu.
Cette commission fut d'avis de favoriser le maintien de
cette nouvelle draperie et de stipuler à cet eflfet : 1^ que le
bénéficiaire sera tenu d'enseigner sa méthode et les secrets
de son art à tout poorter qui en fera la demande, 2^ que le
serment des drapiers stimule le zèle de leurs suppôts pour
se mettre à la hauteur des progrès du tissage ; 3^ que la
ville soit obligée de reprendre toutes pièces à la façon de
Leyde au prix de 2 Ib. gros, après qu'elles auront passé le
contrôle; 4oen cas de non-reprise, qu'elle alloue une prime
de 5 esc. gi'os par demie pièce pendant deux ans; 5<> que
ceux qui adopteront le nouveau tissage pourront engager,
comme ouvriei^s, des bourgeois ou étrangers, et travailler à
toute heure du matin et du soir.
Et vu le succès obtenu par la nouvelle méthode dite de
Nieukerke, que la ville alloue des primes ainsi graduées :
4 esc. gros par pièce de la première qualité; 3 esc. pour la
seconde; 2 esc. pour la troisième, et 18 gros pour la
quatrième et moindre qualité, pendant un terme de deux
ans.
Cartul. Qroenenbouc onghecoti,, fol. 348, n. 2.
Compte communal de 1502-8, fol. 104 à 106.
L'établissement de Jacques van Leyde ayant été repris par Adrien
de Scapre, le magistrat lui accorda une concession do sept ans, avec
engagement de confectionner 2000 demi pièces par an, moyennant
une prime de 5 s. gr. par demie pièce, et une indemnité de 50 Ib.
gros pour la perte qu'il avait subie en ne pouvant livrer aux
Oosterlins les 400 pièces qu'il leur avait souscrites. 12 Janvier 1505.
/6/d., fol. n. 2. Compte communal de 1504-4, fol. 102,
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1351. — 1503, 23 Décembre.
Joos de Raed, poorter de Bruges, obtient du collège des
échevins l'octroi de grever d'hypothèque sa maison et hôtel-
lerie, dite la Halle de Paris, au profit de Demitre-Decoste,
marchand de la nation de Gènes.
Râç. des Vrocuraticn, de 1503-8 fol. 2. n. 1.
1352. —1503.
Compte communal de 1502-3, fol. 87, n. 5.
Ghceraert Baquelier deurwaerder raijns gbedachs beeren de
somme de viu Ib. parisis, ende dat ter causen van dat hy ten
Yerzoucke vander wet gheweist es binder prochie van Nieukerke,
ende aldaer ghepubliert ende becondicht zekere letteren van octroyé
ende gracie van raynen gheduchten heere vercreghen by deser
stede, van te moghen ontfanghene aile de ghuene die zouden willen
commen drapieren binnen der zelver stcde. Dat alzucke personen
als bemlieden aldaer betrecken zouden, vry ende quicte zouden zyn
van alzucken arrestcn ende condempnacien als daer jnne zy
ghehouden mocbten wesen. Int welke hy vachierde vj daghen.
Arch. de la ville de Bragea.
On rembourse à Guillaume de Priestre 21 s. gr., qui avaient
servi à embaucher les tisserands; — ter causen van ghelycker
somme by hem verleyt jnt soliciteren ende vercryghen van zekere
menictbe van drapiers van Nieukerke metter wone binnen deser
stede ende aihier te doene de uoeringhe vanden zelver draperie. ■
Ihid., fol. 96, n. 3.
M* Jean de Corte, greffier de la vierschare, reçut 3 Ib. gr. pour
avoir rédigé et grossoyé leur ceure; — stollen ende grosseren van-
den kueren vanden drapiers van Nieukerke, » fol. 99^*, n. 4.
Cette ceure, conçue en dix articles, se trouve transcrite iiirf.,
fol. 102.
La ville s^engageait à leur payer une prime de 4 s. gr. par pièce
dite ïh\K,nt ; de 2 s. gr. par pièce de Aobhtl cruse^ Compte de 1504-
5, fol. 114, n. 4.
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— 367 —
a53. 1504, 20 Mai.
Ijettres patentes de Philippe-le-Beau accordant à la ville
ù Bruges de surseoir pendant quatre ans au paiement de
îs dettes.
Inventaire des chartes^ 2« série, n. 29.
Un premier octroi de surséance, en date du 11 Décembre 1494
Voy. Invent., t. VI, p. 385, n. 1251), avait accordé un sursis de
ept ans, qui fut prolongé de trois ans le 14 Octobre 1499. La ville
e trouvant toujours dans le même état de gène financière, surtout
, cause des dépenses consacrées aux travaux d'amendement du
5wyn et de l'exode des marchands étrangers, avait jeté un nouveau
\\\ d^alarme et demandait une prorogation de surséance de dix ans.
L'Archiduc lui en consent une de quatre ans, sous réserve des
Iroits et revenus de ses domaines.
Expédition sur vélin; scel contrescellé en cire rouge,
p. h d. q. ; brisé. Signée sur le pli : Bi minen heere den
Ereshertoghe ter rclacien van den rade; M. Hujoel.
1354. _ 1505, 16 Mars.
Missive du lieutenant du château de l'Écluse, qui promet
de ne plus laisser vendre en gros des vins, en cette ville,
sans reconnaître le droit de la ville de Bruges.
Groenenb. B, fol. 224, n. 2.
1355. — 1505, 27 Mars.
Lettres patentes de Philippe-le-Beau qui autorise la ville
de Bruges d'émettre des rentes jusqu'à concurrence de
1500 Ib. gros, pour la réparation des digues et du Swin à
TÉcluse et travaux au Zivartegat.
Inventaire des chartes, 2* série n. 33.
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— 368 —
1356. — 1505, 11 Avril.
Loys Altoniti, marchand de Florence, obtient du collège
des éclievins de Bruges l'octroi de grever sa maison avec
dépendances, sise rue vieux sac et enseignée Den rooden
Buddere, d'une rente viagère de 3 Ib. gr. par an, au profit
des vendeurs de ladite maison, Adrien van Themseke et sa
femme.
Regist. des Procurntién^ de 1503-8 fol. verso, d. 2.
1357. — 1505, 21 Juin.
Lettre de Vincenzo Qiiirini, ambassadeur auprès de
Philippe et Jeanne de Castille, au doge et sénat de Venise.
Il écrit d'Anvers, que trois vaisseaux y sont arrivés de Portugal,
chargés de poivre et autres denrées, tels que 4000 quintaux de
poivre, 50 à 60 quintaux de gingembre et noix de muscade. Le prix
cour.mt du poivre, sur la place d'Anvers, est de 20 gros de Flandre
la livre, et du gingembre de 24 gros, pourvu qu'ils viennent de
Venise, car ceux de Portugal sont quelque peu iuférieurs et no
surpassent guère 16 à 18 gros. Depuis le 14 courant, les galères de
Flandre sont en relâche en Angleterre où elles ont complété leur
chargement de toiles et attendent un vent favorable pour mettre à
la voile.
Arch. de Venise. Letier BooK, Lettern. 46.
Record Office, Calendar of state papers, Venetinn, 1. 1,
p. 301, n. 844.
1358. — 1505, 22 Novembre.
Lettre de rainbassadour Vincenzo Quirini au doge et
sénat de Venise.
Il leur écrit qu'il a reçu la visite des bourgmestres et députés de la
commune de Bruges pour lui exposer leur extrême désir de voir
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— 869 —
Venise reprendre les relations de commerce avec leur ville, et que
les galères de Flandre soient destinées au port de Sluis, comme
autrefois, au lieu d'Anvers. Ils insistent sur le caractère d'urgence
et ont obtenu du Roi d'écrire à ce sujet au capitaine des galères de
Flandre, Yincenzo Capello se trouvant alors engagé à Southampton,
pour Texborter à venir à l'Écluse, lui promettant qu'il y recevra
pour ses galères un meilleur traitement qu'à Anvers. Il en écrit en
termes circonspects au capitaine à Hampton, lui transmettant la
requête, en laissant le tout à sa discrétion.
Bruges, 22 Novembre 1505.
Arch. de Venise. Leiter Book. Letter n^ 98.
UecordOffice, CaUndar of state papers Venetian, 1. 1. p. 307, n. 859.
Dans une lettre écrite de Gand, 29 Novembre, aux mêmes, il
disait encore :
Le roi d'Angleterre veut aussi que la taxe qu'il a imposée à Calais
sur toutes les marchandises passant d'Angleterre en Flandre,
qu'elles appartiennent à ses sujets ou à des Flamands, restent en
pleine vigueur; tandis que d'autre part, il requiert le roi de Castille
d'abolir la taxe'levée par lui en retour, sur toutes les marchandises
qui entrent d'Angleterre en Flandre. Telle est la dispute entre les
deux pays, qui a enrayé les relations commerciales et déprimé tant
de marchés.
M. Broun ajoute en note : Les grandes foires d'Anvers se tenaient
deux lois par an, à la Pentecôte et en Octobre. Les foires de Bruges
n'étaient pas moins fréquentées par les marchands anglais que celles
d'Anvers. Un acte du Parlement faisant allusion aux relations de
commerce entre les deux pays, à cette époque, cite « les marchés
universels tenus quatre fois par an — the universel marts holden
four times in the year. n
1359. — 1506, 30 Avril.
Traité de commerce conclu entre Henri VII, roi d'An-
gleterre et Philippe, archiduc d'Autriche, roi de Castille.
Arch. départ, du Nord à Lille, ch. des Compt., Cart. B, 585.
24
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— 870 —
Des difficultés étant survenues à Toccasion du payement de
certains droits d'entrée et de sortie qui n'avaient pas été réglés par
le présent acte, on y pourvut par un accord provisionnel, daté de
Westminster le 5 Juin 1507. Ibid.j Cart. B, 586.
La question de Tentrecours fut portée aux États généraux
assemblés à Malines, où parurent, le 13 Juillet 1506, les délégués
de Bruges, Jean Thente, échovin et M* Marcelis van Arendonc,
pensionnaire. Compte communal de 1505-6, fol. 76 verso, n. 3.
1360, — 1506, 3 Novembre.
Procès entre les doyens et jurés de la Halle aux draps,
ensemble les bourgmestres et échevins de la ville de Bruges,
d'une part, et les marchands de drap de la ville de l'Écluse,
d'autre part.
Les demandeurs avaient exposé :
« Dat de stede van Brugghe zichtent tjaer zes bondert gheweist
heift de voornaemste coopstede van Occident, eudo daer den princi-
paelen stapel vanden lande van herwaert ovre ende zonderlinghe
van Vlaendren menichte ran jaren gheweist hadde, eer Lammins-
vliete, dat nu de /Sluus es.
Ende jn teeckene van dien tZwiu gheweist in diverschen andren
plecken aleert te Lamminsvliete quam.
De welcke stede van Brugghe van allen tiden wettelic hooft
gheweist heift van Lamminsvliete ende Sluus ; ende auctoriteyt ende
preheminencie ghehaJ te voorsiene dat daer gheen neeringben noch
ambochten up ryzen zonden, jn vermindertheden ende ter preju-
dicien vander voorseider stede van Brugghe.
Hebben ooc te dien fyne zekere Kueren, statuten ende ordon-
naucien ghemaect gheweist ende wcl ouderhouden, byder auctoriteyt
vanden edelen voorders van mynen gheduchten heere; zonderlinghe
byder auctoriteyt ende ooc byder sentencie vandeu hertoghe Philips,
sconinx zone van Vranckerycke ghegheven te Conflans den xxij*"
dach van sporcle jnt jaer m. lu*^. xcix, verclarende onder andre,
dat voorseide van Brugghe kueren zoudea.moghen bezoucken ter
Sluus naer de oude costumen.
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Itemj dat ter Sluus drie lakensnyders wesen zouden, ende niet
ncxeer, die gbehouden zouden wesen hueren lakeneu up de halle te
Brugghe te coopene.
Itemj dat de voorseide vander Sluus liaer laken zouden moghen
vercoopen ter snede, ende niet jn groots; ende dat up do twee
kneren binnen der stede vander Sluus, ende nieuwers el.
lient y d^t elc Iakensnyder vander Sluus zoude moghen hebben
teenderwaerf jn zyn huus, ende nieuwers el, tôt acht lakenen, daer
j n niet begrepen de mantels, yerssche ende schotssche lakenen ; elc
laken van xxxvj (ellen) lanc, of jn sticx ten advenante; ende elc
laken ten pryze dat délie vanden zelven coope te Brugghe ghedaen
niet hooghere draghen ende zoude dan tvierendeel van een noble
oft daer ondre, xxx noblen ende twee derdendeelen gheestimeirt
voor een maerc gonds.
Itenij dat de voorseide lakensnyders noch zouden moghen hebben
twee lakenen ende niet meer, ghecocht te Brugghe, te zulcken
pryse als hemlieden ghelieven zoude boven de weerde van den
vierendeele oobels délie, zonder ooc scarlaken, est laken van
XXXVJ hellen lanc, of sticx ten advenante ; de welcke viu lakenen
ende twee lakenen gheteekent zouden moeten wesen met eenen
gheduereghen teeckene, byden ghecommitteirden vander wet van
Brugghe; ende die ter contrarie dade, dat wesen zoude up de
verbuerte van lx Ib. parisise...
Cette sentence de Conflans du 22 Février 1400, avait été acceptée
par la ville de l'Écluse le 30 Avril suivant et confirmée par le duc
Philippe, à Hesdiu, en 1441.
Or, la ceure de la Halle aux draps de Bruges, qui était obligatoire
pour les défendeurs, disposait entre autres qu'on ne pouvait vendre
de draps non plombés, ni des draps dits forreesten^ sous peine de
confiscation et d'amende; qu'on ne pouvait détenir des draps anglais,
empaquetés ou non; que les doyens et jurés avaient le droit de
perquisition et de poursuite, tant en ville qu'à l'Écluse et dans tout
le pays du Franc, et dans toutes les ville subalternes placées sous
leur ressort :
En conséquence, ils avaient fait récemment une visite à l'Écluse
et rais en prévention cinq drapiers, pour huit chefs de contravention,
savoir : P parce qu'ils excédaient le nombre de trois; 2*^ ils avaient
étalé et vendu des draps en dehors de deux ceures de Sluis ; 3" ils
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— 872 —
détenaient une plus forte quantité de draps qu'il leur était permis
d'avoir : 4" ils ne les avaient pas achetés à la Halle de Bruges; 5® ils
en avaient d'un prix supérieur au quart de noble ; 6^ ils étaient
trouvés en possession de draps non plombés, 7*^ de forreests et 8*^ de
gris anglais.
.Pourquoi, ils demandaient, outre la confiscation des corps de.
délits, la condamnation à des amendes variant de 350 à^200 livres
parisis.
Les inculpés se défendirent en battant en brèche le monopole de
l'étaple et contestant sa légalité. *
• De verweerers sustinerende ter contrarien dat zoo wanneer een
prince zynen steden eeneghe previlegen gheift, om de welvaert van
dien, conforme den ghemeenen rechte, vut zynder zekersten ende
propren mouvementé, die behooren stede to houdene.
De stede vander Sluus es frontière van desen lande, de welcke
voortyts zeere ghepeupleirt heift ghezyn bider hantieringhe ende
frequentacie vanden vreimden coopinan die jnt Zwin arriveirde;
maer mids dat de coopman die ghelaten heift byden grooten lasten
ende servituten die daer overlanc upgheresen ende bleven zyn, zo
es de zelve stede zeere ghedespeupleirt ende commen jn grooter
aermoede ende desolacie; zo dat nauwe het derde bewoont es; twelcke
oversiende, de gouverneurs van der voorseide stede, ende dat niet
moghelick en was die te onderhoudene up de oude poUicie, zy hadden
doen te kennen gheven mynen gheduchten heere ende hem ghepre-
senteirt de voorseide stede te stellene in zynen handen, ende bi
ghecommiteirden van doe voortan gheregiert te zyne, ende haer zo
te willen voorsiene van previlegen, dat zoe niet teenegader ter ruyne
en ghinghe ; de welcke myn gheduchte heer hem van al hadde doen
informeren, by zekere zyne commissarissen ; ende de iuformacie
ghezien ende daerop ghehad tadvis van desen hove ende van de
camere van de rekeninghe te Ryssele, de voorseide stede ghenomen
jn zynen handen, ende haer ghegheven diversche previlegen ende
vriheden ; onder andere hadde haer ghegheven een previlege by don
welcken elcke die daer zoude willen commen wonen, zoude moghen
doen aile manieren van ambachten ende negociacien, vufghesteken
draperie, zonder te dier causen begrepen of ghemolesteirt te zyne
by die vander stede van Brugghe, neeringhe van diere noch andere,
onder tdexele van previlegen noch anders jn eenegher manieren;
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— 373 —
de welcke previlegeu ende vriheden iade voorseide stede vail
Brugghe ghepubliert hebben gheweist; ten tytle van welken previ-
lege ende anders duechdelic de voornoemde vander stede vander
Sluus paisivelic gheuseirt hebben te snydene ende te vercoopene
aile manieren van wullene lakenen ghelic zy naer huere voorsaten
in voorleden tyden ghedaen hebben ; jnt welcke zy niet en verstaen
eenichsins mesdaen thebbene, maer gheuseirt van tghuent dat zy
biden voorseiden previlege verraochten...
La cause portée devant le tribunal des bourgmestres et échevins
de l'Écluse, qui déclinèrent leur compétence parce qu'il s'agissait de
l'interprétation d'un privilège du prince, fut renvoyée au Conseil
de Flandre.
La cour, après avoir entendu les parties et pris information,
adjugea toutes les conclusions des demandeurs.
Recueil d'arrêts de Snagga^srls, fol. 388'', n. 2.
1861. — 1506, 4 Novembre.
M*' Corneille Fennault, procureur général de notre
redouté seigneur en Flandre, avait fait arrêter et inventorier
d'office en la ville de Bruges les livres, papiers et autres
biens et marchandises trouvés en la maison d'Abraham de
Garibaldis, marchand de la nation de Gènes, comme appar-
tenant à feu Laurent son frère, nagaires trépassé au
royaume d'FiSpagne ; attendu que beaucoup de ces biens
sont périssables, il les laisse, de l'assentiment de l'écoutète,
à la garde du sudit Abraham, qui constitue pour ses cautions
Philippe Galteroti, Demitre de Coste, Bonecourse Balbani et
Jehan Ambroise.
Reg, des sentences civiles, in-quarto de 1506-7, fol. 23, n. 1.
Cependant sur son opposition contre ledit arrêt, le collège des
échevins, après avoir observé les délais prescrits, les déclare « faiz
sans cause f), et par conséquent en ordonne la main-levée. (Cfr. ihid.^
fol. 36 verso, n. 1).
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— 374 —
1362. — 1506, 26 Novembre.
Jérôme Friscobaldi, marchand florentin, en son propre
et privé nom et comme associé de la compagnie de
Londres, avait fait arrêter à Bruges Philippe Galteroti, es
nom et comme compagnon des Batiloro de Florence, en
paiement et règlement des marchandises qu'il lui avait
livi'ées ; en lui laissant l'alternative ou d'aller en prison
fermée jusqu'à la fin de la liquidation du compte, ou de
bailler « bonne caution subgecte jusques à la somme de
30,000 ducats et payer le jugié. » Le défendeur réclamait
son élargissement parce qu'il était « receant et solvent en
ceste dicte ville de Bruges, en sa principale résidence avec
ses femme et enfans » ; de plus, que le demandeur ne
faisait « ostension daucunes lettres ou auti'es enseignemens
de son dit prétendu deu » ; enfin que la caution qu'il
exigeait était « excessive et quasi impossible de trouver » ,
et qu'une « caution juratoire dester ici a droit et compa-
roir en personne toutes et quantes fois que requis en
seroitj), était suffisante. Le collège, en' réservant de
statuer sur le principal, admit les deux cautions de Jacques
Palerson et Adrien Banc présentées par Galteroti.
Reg» des sentences civiles, in-quarto, de 1506-7, fol. 85, n. 1 .
1363. — 1506, 17 Novembre.
Charte du roi Charles qui renouvelle les privilèges du
commerce de la ville de Bruges dans ses relations avec la
ville de TÉcluse.
Orig. sur vélin ; scel contrescellé en cire rouge, s. s. q.
brisé. La pièce est fort endommagée par l'humidité.
Cartul. Rodenbouc A, fol. 85 verso, n. 2.
Inventaire des chartes, 2« série n. 34.
Imprimé dans la Coutume de la ville de Sluis, parmi les
Coutumes des petites villes et seigneuries enclavées au
quartier de Bruges, t. IV, p. 599.
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— 375 —
1364. — 1507, 21 Février.
Léettre des officiers de la chambre des comptes de
Bruxelles à l'archiduchesse Marguerite d'Autriche, gouver-
nante des Pays-Bas, au sujet des franchises accordées aux
capitaines et patrons des gallées de Venise.
Arch. départ du Nord à Lille, ch. des comptes, Cart. B,587.
1365. — 1507, 1 Mars.
Comme monsieur lescoutetc de la ville de Bruges eust fait arrester
en icellc ville la personne de Diego de Caestre, marchant de la
nation Despaigne, et a celle cause comparant ou collège des
escUevins, dit et déclare icellui arrest avoir fait pour ce que ledit
de Caestre sestoit avance de faire monstrcr, vendre et livrer en
ceste dicte ville certaine quantité drapz jusques au nombre de xxix
ailleurs que au lieu de la halle a ce ordonne; par quoy il estoit
encouru et fourfait lamende de cinquante livres parfsis pour chacun
desdis drapz ainsi veuduz et délivres, selon et ensuivant les estatuz
et ordonnances sur ce faictes ; et soustenant par tant ledit escoutete
ledit arrest avoir este faict a bonne cause, et devoir sortir eflfect
jusques a ce qu'il avoit paye ladicte somme de cinquante livres
chacun desdis drapz, en requorant ledit Diego a ce estre conderapne.
Et que ledit Diego eust requis ladicte demande avoir par escript et
pour icelle venir respondre, et cependant estre eslargi dnJit arrest,
du moins a caution ; et que ladicte requeste du deffendeur oye, eust
par ledit collège este appoincte que ledit deffendeur sans preiudico
et lui demeurant en son entier eu ses défenses, respondroit en con-
gnoissant ou nyant sil avoit tenu monstre, vendu ou livre lesdis
draps ; en fournissant auquel appoinctement icellui défendeur eust
dit et congneu avoir eu un barrât ou eschange de layne, certaine
quantité dç drapz en intention de les envoyer en Espaigne a ung sien
ami ou parent, lequel depuis ledit eschange fait, lui avoit escript
et mande quil ne vouloit lesdis draps lui estre envolez ; par quoy
pour sen défaire diceulx draps, se tourna vers Arnoult vander Baerst
et lui dit que sil trouvoit acheteur, quil en feroit comme de ses
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— 37a —
propres biens; et ensuivant ce, dit a son frère que se Ârnoult les
envoiast querre, il les lui deliveroit. Lequel les avoit depuis vendu,
et lui avoit compte et rabatu le droit de la halle et le contingent.
Par ledit collège a este ordonne que la demande et conclusions
de mondit seigneur lescoutete, ensemble la requeste et confession
dudit deffeudeur seroient jaserez en ce présent acte, lequel icellui
défendeur porroit tenir avec la copie du point de lordonnance
ou estatut exibe par ledit escoutete; en ordonnant a icellui
deffendeur sur ce venir respondre et proposer ses exeptions et
défenses jeudi prochain venant. Et que baillant et mectant par
ledit deffendeur caution souffisante de payer lejugic sur ladicte
demande, jl seroit eslargi dudist arrest.
Reg. des sent. civ. in-quarto, de 1606-7, fol. 81 verso, n. 1.
1366. — 1507, 31 Mai.
Le derrenier jour de may mil cinq cens et sept, comparant ou
collège des eschevins de la ville de Bruges, Demitre de Coste,
marchant de la nacion de Gènes, soblige et coûstitua plesge et
respondant envers Guillaume le Priestere, bourgois de ladicte
ville, pour Michiel de Vaes, marchant du port de Portugal, a
cause de larrest par ledit Guillaume fait faire sur certaiûs draps
estans es mains de Jehan de Damhoudere, par ledit de Priestere
venduz et délivrez audit Michel ; pour sur iceulx draps recouvrer
certaine somme de deniers que ledit de Priestere prétend lui
estre deue pour la reste et parpaye desdis draps.
Le collège admit ladite plesgerie et ordonna que lesdis draps
seront rendus et restitués audit Michel.
Jieg, des sentences civiies, in-quarto, de 1506-7, fol, 144, n. 1.
1367. — 1507, 14 Août.
Les doyens et jurés des tisserands et foulons avaient
assigné les tisserands dits de la nouvelle draperie ou de
Neuve-Eglise qui n'avaient pas obtenu la franchise du
métier. Les défendeurs répliquaient qu'ils avaient des
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— 377 —
ceures et statuts particuliers et approuvés duement, qui
les autorisaient à exercer librement leur industrie à Bruges.
L'affaire ayant été soumise à enquête, il résultait du
rapport présenté par le juge commissaire que la nouvelle
draperie avait été installée, à l'origine, par un corps de
seize maîtres tisseurs ; mais qu'elle avait décliné à ce
point, qu'il en restait à peine deux.
Le collège des échevins permet à ces deux maîtres
d'achever provisoirement le travail qui leur avait été
commandé, sous l'inspection des préposés de la Halle aux
draps.
Arch, de VEM d Bruges, In vent, des chartes du Franc, p. 210, n. 571.
1368. — 1507, 5 Novembre.
Compte communal de 1507-8, fol. 60 verso, n. 2.
Dheer Jaa Moreel scepeae de somme van uj Ib. grooten, eude
dat ter causen van dat hi midsgaders meester Adriaen vanden
Berghe penciounaris, by ordonuaucie vander wet ghetrockeu es
te Mechelen, omme metten andren ghedeputeirde van Vlaendreu
te communiquierne up de begheerte vauden admirael vander zee,
de welke heffen ende ontfanghen wilde een croone van elc last
harincx die ancommen zoude binnen Vlaendren...
Arch. de la ville de Bruges.
1369. — 1508, 22 Janvier.
Arrêt du gi^and Conseil qui rappelle et annule le « unyonn
de la loi de la Mude faite à celle de l'Écluse l'an 1500,
comme contraire au droit d'estaple de Bruges.
L'article incriminé de la lettre de Tarchiduc Philippe du
20 Juin 1500, était ainsi conçu :
«Item que la loy de nostre ville de Lescluse et celle de nostre
jurisdictioQ de la Mude se fera par un collège en nombre de deux
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— 378 —
bourgmaistres et sept esclicvins qui se prendront des plus notables
et gens de bien residens esdis lieux, soient bourgois desdictes villes
jurisdictions de Lescluse ou de Bruges, fmnchostes ou autres gens
de bien; lesquelz auront la cognoissancc par ensemble de tous cas
dont parcidcvant les deux loix desdits lieux et chacune appart ont
eu la juridicature. »
Sur l'opposition de Bruges, le grand Conseil rendit l'arrêt suivant :
Veue au grand conseil du Roy des Romains nostre seigneur et de
monseigneur Larchiduc prince Despaigne, certaine requeste par
cidevant présentée au feu Roy de Castille, qui Dieu absoille de la
part des bourgmaistres, eschevins et conseil, notables, hoofmans et
doyens de la ville de Bruges, ou nom du corps et communaulte
dicelle ville, a lencontre de ceulx de la ville de Lescluse, touchant
lunyon de la loy de la Mude faicte a celle dudit Escluse, en lan
quinze cens dernier passé par ledit seigneur Roy jusques a son
rappel, en tant quil lui plairoit au pourchas etjnstance desdis de
Lescluse, le tout au détriment de lestaple desdis de Bruges, comme
ils disoient; requérant partant ladicte unyon estre rappellee; —
veue aussi linformacion sur le contenu de ladicte requeste en vertu
de l'appoinctement mise au marge dicelle faicte par certains commis
de la court, et la response que audit commis a este faicte par lesdis
de Lescluse disans cette chose point leur touchier, ains au procureur
gênerai de nostre dit seigneur, auquel ils se rapportoient de sous-
tenir ladite unyon; — Auquel procureur depuis par lordonnance de
la court, avoient este délivrées lesdictes requeste, informacion et
et autres choses y joinctes par lesdis de Bruges pour y respondrc
endedens certain jour et terme peremptoire o inthimacion, ce quil
a fait; — Et finablement ouy sur le rapport dudit commis ; et consi-
dère ce qui fait a veoir et considérer en ceste partie, et qui peult et
doibt mouvoir;
Le Roy et mondit seigneur, par grande et meure délibération
de conseil, ont rappelle et rappellent par cestes ladicte unyon
faicte desdictes deux loys de la Mude et de Lescluse, dont est
question ; et remectent icelles deux loix et chacune dicelles en
tel estât quelles estoient au paravant icelle unyon.
Fait a Matines, le xxij'"* de Janvier lan mil cincq cens et sept.
Ainsi signé : Rousseau.
Groenenb. B, fol. 182», n. 1.
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— 379 —
On lit à propos de cette affaire de Mude, dans le Compte commu-
Ëtl de Bruges de 1507-8, fol. 86, n. 5 : Comparerende jiit ghemcene
allège van scepenen deser stedo, Burchmcesters ende eeneghe
cepcnen vander stede ende water rechto ter Mude, vertooghende
nde te kennen gheyende hoe mijn heeren tle conimissarissen ons
beduclits heeren hemlieden gbeordonneirt ende ghestelt hadden
etx gouvernemente yander zelver stede ende ter administracie
ander justicie van diere ; ende overzien hebbende de lasten
ander voorseide stede, bevonden die zo groot ende zwaer, dat
lemliedeu niet mogbelic en was die te draghene ; ende also de
telve stede noch de justicie van diere tonJèrhoudene, ten ware dat
ie voornoemde van Bruggbe hemlieden daerinne secoureren wilde,
ende jaerlicx toelegghon ende consenteren zulke somme van
peoninghen als de voornoemde stede vander Mude gheploghen
was thebbene voor de date dat de zelve wet vander Mude ghean-
iiixeirt was metter wet vander Sluus. Ende ghehoort byde
voornoemde wet van deser stede tvoornoemde vertooch ende
ghcconsidereirt dat ju de zake behoorde gheconsidereirt te zijne,
was gbeordonneirt dat men de voorseide vander Mude gheven
ende betalen zoude comptant v Ib. gr. ende ander x Ib. gr. binder
raaent van Ougst xv*' achte, omme tonderhout van haerlieder
justicie voor den tyd van deser jaerschare. Ende voort aile jare
XX Ib. gr. ten tween payeraenten jn elc jaer toten wederouppene
vander voorseider wet van deser stede. Ende desen volghende es
by desen trésorier betaelt gheweist de somme van xv Ib. gr.
Fol. 87, n. 3. Meester Phelip Wielant raedt ende mcester vanden
requeste ons gheduchs heeren de somme van nj Ib. vj s. viu d. gr.
ter causen van dnen sallaris vander moyte bi hem ghedaen jn
gherapporteirt thebbene de requesten, jnformacien ende andre
minuten dienende ter zake vanden vrydomme vander Sluus ende
vander unye vander wet vander Mude ende vander Sluus.
1370. — 1509, — Janvier.
Lettres de l'Empereur et de l'archiduc Charles établissant
à Bruges une franche foire annuelle de six semaines, du
5 Janvier au 16 Février.
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— 380 —
Comme de toute ancienneté icelle ville ayt esté fondée et eu son
entretenement sur le cours, hantize et frequentacion de la mar-
chandise et des marchans de tous royaulmes, pays et seigneuries, et
autres qui y ont tenu leur résidence et estaple, et exercé le fait de
leurs marchandises comme ilz sont tenu z de faire; au moyen de
quoy longue espace de temps a esté constituée en grand prospérité,
habondance de tous biens renommée par tout le monde plus que
nulle autre; durant laquelle prospérité feuz nos prédécesseurs,
contes et contesses de Flandres, que Dieu absoille, ont esté serviz
et assistez de biens dicelie ville plus largement et habondemment
que d'autres quatre ou six des meilleurs villes de noz pays et sei-
gneuries ; et si ont aussy noz villes du Dam et de TÉcluse, ensemble
nostre terroir du Franc, et généralement tout nostre pays et conté
de Flandres, au moyen d'icelle prospérité, receu de grans biens,
utilité et commodité ; et par le contraire, quant lesdis marchans
estrangiers et autres se sont retirés et ont habandonné nostredite
ville de Bruges, délaissant la frequentacion et hantise d'icelle, elle
est toujours déclinée et diminuée de tous biens et substance...
Inventaire des chartes, 2« série, n. 44.
Reg. des Hallegeboden de 1503 à 1513, fol. 189.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens^ 2*
série, t. I, p. 66.
Cet octroi fut confirmé par lettre exécutoire de Maximilien et de
Charles, en date du 10 Janvier 1 510 ( v, st. ) Inverd. des chattes, n. 55.
Cartul. Gheluwenbouc, fol. 166"^, n. 2. Arch. départ, du Nord à Lille,
chamb. des comptes, reg. B. 1720. Inv. som., t. III, p. 45, col. 1.
On lit dans le Compte communal de 1509-10, fol. 76 verso, n. 6 :
«Betaelt edelen ende moghende heere, mer Jacop van Luxemburch,
heere van Fiennes, etc. stadhoudere gênerai van den Vlaendren
ende Artois, de somme van u"" Ib. gr. minderinghe van uj"" ghelyk
ponden, hem jnt jaer voorleden by hooftmannen ende dekenen gheor-
donneirt ende toegheleyt, vut consideracien vanden goeden dienste
die hy deser stede binnen den tyde van zynen stedehouderscepe
ghedaen heift, ende zonderlynghe jnt vercryghen vander nieuwer
maerct*.* n
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— 381 —
1371. — 1509, Mars.
Le roi de France, Louis XII, pour favoriser le commerce,
confirme l'institution de la franche foire de Bruges qui se
tient au mois de Janvier et autorise ses sujets d'y venir
trafiquer librement.
Donné à Bourges ou moys de Mars lan de grâce mil cinq cens
et huit, et de nostre règne le vnziesnae.
Original sur vélin; scel avec contrescel en cire verte,
pendant à cordonnets de soie rouge et verte.
Signé sur le pli : Par le Roy, monseigneur le cardinal
Damboyse légat en France, ievesque de Tournay et
autres presens. Pedeyn.
Inventaire des chartes^ 2« série, n. 47.
Compte communal de Bruges de 1508-9, fol. 81 verso, n. 5 :
Meester Jan Caulier, raedt ende meester vandcn requesten ons
gheduchs heeren, de somme van xviu Ib. xviij s. gr., te wetene de
IX Ib. xviij s. vu d. gr. over ghelycke somme bi hem verleyt
ende betaelt den secretarissen vanden Coninc van Vranckericke
ende haerlieden clercken pver haerlieder recht ende sallaris van
ghemaect ende gheteeckent thebbene de lettren van confirmacien
deser stede glieconsenteirt ende verleent byden voornoemden
conync ton neerensteghen vervolghe ende solicitacie vanden
voorsciden meester Jan Caulier nopende der zelver nieuwer
brugghemaerct ; ende ix Ib. ix s. v d. gr. ter cau^en vanden coope
van cenen schoonen zelveren waterpot, by ordonnancie ende laste
vander wet ghegheven ende ghepresenteirt den voornoemden
meester Jan Coulier jn remuneratie vander moyte ende aerbeyt
by hem ghenomen jnt vervolghen ende vercryghen vanden zelven
lettre van confirmacien. .
La ville oflFrit de plus six plateaux d'argent du prix de 80 Ib. gr.
à M. Roland le Fevre, trésorier général des finances de S. M., en
récompense du zèle qu'il avait mis à l'obtention dudit privilège.
76/d., fol. 82 verso, n. 2.
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— 382 —
1372. —1509, 23 Mars.
Octroi de l'empereur Maximilien et de Charles, archiduc
d'Autriche, qui accorde de poursuivre l'exécution des travaux
hydrauliques pour l'amélioration du Swin consistant suiiiout
en un canal à creuser depuis le Passegueule jusqu'à Coxide.
Ces travaux qui étaient loin d'être achevés, avaient déjà
coûté 80,000 couronnes.
Orig. sur vélin; scel p. à d. q. enlevé.
Signé sur le pli : By den Keyser ende mynen heere den
Ertshertoghe, Hanbton.
Inventaire des chartes , 2* série j n. 48.
1373. — 1509, 23 Mars.
Ordonnance du conseil de Flandre pointant règlement
pour l'entretien des chemins, notamment de ceux qui
servent aux marchanids étrangers et du pays pour amener
leurs marchandises.
Reg, des Halïegeboden de 1603 k 1513, fol. 208^«.
1374. — 1509, 5 Octobre.
Octroi de « pacquer et ronner » le hareng caque, donné
par Maximilien à la ville de l'Écluse.
Maximilien et Chables, etc. A tous ceulx qui ces présentes
lettres verront, salut. Comme il soit venu a nostre cognoissancc que
nostre ville de Lescluse qui est une des principales clefz do la
frontière et conte de Flandres contre la mer, et en laquelle au
moyen du beau et grant havre et port de mer qui y est, lequel a
este renommé par tout le monde, grant multitude et liabondanco
de navieres, denrées et marchandises souloient arriver par cydevant;
et estoit lors ladicte ville fort peuplée, habitée et habondante en
richesse et marchandise; tant au moyen de ce que ledit havre depuis
certain temps cnca sest remply et empiré tellement, que les
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— 383 —
[larouniers et marchans, pour la dangereuse entrée et yssuwe
Icellui ont souventes fois fait difficulté de y venir et aborder;
omme parce que les marchans pour raison des guerres et divisions
»t autres inconveniens qui ont règne en nostre pays de Flandres se
iont retirez de nostre ville de Bruges et prins autre train, ledit
lavre ensemble lanthise dicellui et de ladicte ville de Lescluse leur
I. este et est comme dutout délaissée et habandonnee, et a traicte
l^annees est déclinée et tumbee en telle poureté, ruyne et désolation,
jue les manans et habitans dicelle ville, pour éviter leur totale
lestruction et perdicion, ont esté meuz et conseilliez depuis aucun
temps enca de rendre et mectre la dicte ville, ensemble les clefs et
tous les biens, rentes et revenues et debtes dicelle, es mains de feu
nostre très cher et très amo fils de nous empereur, seigneur et père
de nous Charles, le Roy don Philippe de Castille, qui Dieu absoille,
autrement ilz eussent este certains eulx retirer et laissier ladicte
ville vague et habandonnee.
Et combioi que puis ce temps, nostredit feu filz et père ait
octroyé et accorde ausdis de Lescluse pliiseurs grâces et provisions,
Guidant par ce avoir pourveu a la ressource dicelle, et que Ion ait
charie et pratique tous moyens possibles pour deschargier, acquicter
et remectre ladicte ville en bon estât; neantmoins au nom des
obstacles qui y sont survenuz et que lesdis de Lescluse nont peu
entièrement joyr desdis grâces, octrois et provisions a eulx baillées
et accordées, mais leur a pour ce convenu soustenir pluseurs
procès et grans frais et despens, ladicte ville na par ce aucunement
este adressée, aydee ne secourue ; ains est tousiours de plus eu
plus déclinée, diminuée, empiree, et pour le présent est constituée
en telle extrémité, nécessite et pourete, quil ny demeure maison
ne édifice entier, et nest bonnement possible de plus la garder et
entretenir, se nest que de nostre grâce et autorite, elle soit secourue
et assistée.
Et mesmement que les manans et habitans de ladicte ville de
Lescluse puissent joyr de certain octroy a eulx donne et accorde
par cidevant par nostredit feu filz et pore, le Roy de Castille,
touchant la descharge et upslach du harencq cacque en ladicte
ville de Lescluse, et que davantaige leur soit par nous octroyé et
accorde que icellui hareng cacque ilz puissent doresenavant
parquicr et ronner, et en user comme Ion est accoustume de faire
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— 384 —
en nostre ville du Dam, nonobstant le procès surce intente et
instruit entre eulx et ceulx de la loy dicelle ville du Dam en nostre
grant conseil a Malines.
Savoir faisons que nous, les choses dessusdictes considérées
et veues en nostre prive conseil, certaines informations sur ce
faictes par nos araez et feaulx conseilliers ordinaires de nostre
chambre du conseil en Flandres, maistres Thiery de Beaiifremez
et Pierre Tayspil ; par laquelle information est deuement et
souffisamment apparu de la ruyne et misérable estât de ladicte
ville de Lescluse, et que sans estre par nous secourue et aydee,
elle est en voye de totale perdicion ; que le fait dudict harencq
cacque est et sera vray semblablement le principal moyen pour
pourveoir, aider et subvenir a la ressousse (sic) relievement et
entretenement dicelle ; et que l'interest desdis du Dam et autres,
veu que lanthiFC dudit lieu du Dam quant au fait dudit harencq
cacque est eslongee et délaissée, seroit pour le présent bien petit,
et le nostre quant a la perte de ladicte ville irréparable; ainsi que
le rcsoursse de nostre dicte ville de Lescluse sera aucunement
prouffitable (*) a ladicte ville du Dam, lesquelles deux villes se
perdent présentement.
Nous, pour ces causes et autres a ce mouvaus, veullans pourveoir
a nostredit interest et a la seurte de nostredit pays de Flandres
qui deppend grandement de la resoursse et entretenement de
ladicte ville de Lescluse; Et eu sur ce premièrement ladvis desdis
commissaires, et en après de nos amez et feaulx, les président et
gens de nostredit grant conseil a Malines ; Avons par la délibération
de nostre très chiere et très amée fille de nous Empereur,
dame et * tante de nous Charles, larchiducesse Daustrice,
ducesse et contesse de Bourgoigne, douagiere de Savoye, régente
et gouvernante en nos pays de pardeca, eu labsence de nous
Empereur ;
Ordonne, octroyé, consenti et accordé; et de nostre certaine
science, propre mouvement, auctorite et plaine puissance, ordonnons
et accordons par ces présentes, par manière dassay, que durant
le temps et terme de trois ans prouchains venans, continuez et
entresuyvans hin lautre, commenchant aujourdhuy date de cestes,
(*) Sic, pour préjudiciable, sans cloute.
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— 385 —
ou jusqucs a nostre rappel et que par nous en soit autrement
ordonné, lesdis manans et habitans de nostredicte ville de Lescluse
puissent doresenavant deschargier, mectre a terre et vpslaen en
ladicte ville de Lescluse, tout le harencq cacque qui y arrivera ;
et icelluy harencq cacque parquier, marquier et ronner comme
Ion a fait par cidevant et fait encoires présentement en nostre Wlle
du Dam et en nos villes Doosthende, Neufport et autres lieux scitues
soubz la coste de la mer ou semblable negociacion se fait et exerce;
et Icdict harencq cacque ainsi pacquie, ronne et marquie loyaulment
et de marcque distincte aux autres, vendre, distribuer, mener et
transporter par tout ou bon leur semblera, et en user comme Ion
fait es autres villes et lieux dessusdis, en payant les drois et debtes
accoustumez ; En mectant et tenant ledit procès pendant en nostre
dit grant conseil entre lesdis de Lescluse et du Dam, pour raison
de lupsJaen et descharge du harencq cacque, en delay et surceance
ou mesme estât qui est présentement ledit terme de trois ans
durans ; ou jusques a ce que par nous autrement en soit ordonné
comme dit est.
Si donnons en mandement ausdis président et gens de nostredit
grant conseil ; président et gens de nostre chambre du conseil en
Flandres, bailliz de Gand, de Bruges et du Francq ; escoutete
dudict Bruges ; bailliz de leaue et de la terre ; capitaine de
Lescluse ; bailliz du Dam, Doosthende et de Neufport et de
Biervliet ; et a tous nos autres justiciers et officiers et subgectz
qui ce peult et pourra touchier et regarder, et a chacun deulx, eu
droit soy et si comme a luy appartiendra ; que de noz présente
grâce, octroy et accord, durant le temps, selon et par la forme et
manière que dessus, ilz facent, souffrent et laissent lesdis de
Lescluse plainement et paisiblement joyr et user ; sans leur faire,
mectre ou donner, souffrir estre fait, mis ou donne aucun destour-
bier ou empeschement au contraire.
Et saucune chose avoit este ou estoit cy après faictc ou
atteraptce au contraire, quilz le réparent ou facent reparer, et le
mectre au premier estât et deu, non obstant le procès dessus
mencionné, dont dessus est faicte mencion, et quclzconques
oppositions ou appellacions faictes ou a faire au contraire, et sans
preiudice dicellui ; et se pour raison de ce présent octroy et ce
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— 886 —
qui en depenJ, se mou voit cy après quelque appellacion, nous en
avons retenu et reserve, retenons et reservons par cestes linter-
pretacion, judicature, congnoissance et déclaration a nous et a
nostredit conseil.
Et pourceque de cesdictes présentes Ion pourroit avoir a faire en
divers lieux, nous voulons que au vidimus dicelles fait soubs seel
auctenticque ou a la copie collacionnee et signée de Inn de noz
seo'etaires, foy soit adioustee comme a ce présent original. Car
ainsi nous plaist il.
En tesmoing de ce, nous avons faict mectre nostre seel a ces
présentes. Donné en nostre ville de Brugelles, le v* jour doctobre
lan de grâce mil cincq sens et neuf; et des règnes de nous
Empereur assavoir de celluy de Germanie le xxiuj* et de
Hongrie le xx*.
Ainsi signé : Par l'Empereur, Mabg**.
Et du secrétaire : Par Lempereur et monseigneur Larchiduc,
Madame Larchiducesse régente et gouvernante. Les seigneurs de
Thiennes, de L'erghes et de Beersele, raessire Jehan le Sauvaige
chevalier, chief et président du prive conseil et autres presens ;
Hanetok.
Groenenbouc C, fol. 328, n. 2.
Cet acte provoqua l'opposition de la ville de Bruges, qui y vit
une violation de son privilège d'étaple, ainsi qu'il conste par les
pièces suivantes :
17 Août 1510. Acte de relief d'appel interjeté par les bourg-
mestres, échevins et conseil des villes de Bruges et du Dam,
contre le susdit octroi ; « eulx sentans par ce grandement fouliez,
grever et interressez mesmemeut au fait de leur estaple et droits et
privilèges desdites villes. »
25 Août 1510. Signification faite par l'huissier Jean de Nivelles,
de l'acte de relieveraent d'appel qui précède, à Thomas de Lombise
et Georges Terkin, bourgmestres de la ville de l'Ecluse, avec ordre
de comparoir au grand conseil à l'audience du 6 Septembre
prochain.
12 Avril 1510 (v. st.) Acte par lequel ceux du grand conseil
accordent aux bourgmestres, échevins et conseil de Bruges et du
Dam appellans, « les clauses et inhibitions de deffences, ou leffect
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— 887 —
dicelles ; et ensuyvant ce, interdisent et deffendent a partie user
de loctroi litigieux ; marquier, ronner ne enseigner le harencq
cacque amené à Lescluse pendant et durant la cause dappel, et
tant et jusques a ce que le procès dicellui appel instruit, à cognois-
sance de cause en soit décidé. »
Même date. Lettre exécutoire de l'acte qui précède.
Transcrit au Oroenenb. C, fol. 324% n. 2 k fol. 326.
La ville de Bruges paya largement sa dette de reconnaissance.
C. 1512-13, fol. 152, n. 4. « Edelen ende raoghenden heere, mer
Jacop van Luxemburch, heere van Tiennes, stedehouder gênerai
ons gbeduchs heeren vanden lande van Vlaendren ende Artois, de
somme van acht hondert guldenen van xl groten elken guldene,
hem byder wet gheordonneirt ende toegheleyt vut consideracien
van diverssche groote adressen, diensten ende profifyten évidente
deser stede, zonderlinghe bîn twee jaren voorleden ghedaen heift ;
jn dat hy de voorseide stede heift doen hebben expedicie ende
sententie jn den grooten Raedt vp tstic vanden stapele vanden
caecharync, dat men jn zestiene jaren hier te vooren niet en hadde
connen vercryghen... » C. 1509-10, fol. 72 verso, n. 5. On avait
payé 78 florins do 40 gros pièce, à M. Jean Carondelet, doyen de
Besançon et M. Nicolas Utenhove, conseiller du prince, pour
leurs vacations.
1375. — 1510.
Lettre du roi Jacques IV d'Angleterre au roi de France
Louis XII pour le prier d'écrire au Pape en faveur de
Jérôme Friscobaldi, marchand de Florence, qui résidait
actuellement à Bruges, et qui, malgi'é sa probité, avait
encouru la disgrâce de la cour de Rome à la suite de
calomnies.
Record Office, Foreign und domestic, 1. 1, p. 208, n. 1413.
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— 388 —
1376. —1510, Mai.
Lettre du magistrat de Bruges énonçant la convention
faite avec M** Gabriel Cberre, de la nation parpengre
poui' « lestouppement de Saincte Marie veer que Ion dist
communément tZwarte gat » .
A savoir que, en tant et si avant que ledict maistre Gabriel saiche
realement et par effect estoupper ledict Zwarte gat a luy monstre,
duog bout a laultre, sans touckier ne empirer le vieil ouvrage, ou
avecq leurs gueles ou scorres et dyckes gisans environ ledit ouvraige,
le tout en edens quatre mois n ; de telle sorte que les nouvelles digues
auront 36 pieds de largeur par dessous et 18 pieds par dessus, et de
hauteur « une couple de pieds par dessus tous aultres vieils dicques
soit de Casand ou Wulpeun; et construites avec bonne et con-
venable matière, «pour résister contre la mer». Ce pour le prix
de 300 livres de gros, rente hétitable, assignée et hypothéquée
sur la ville de Bruges ; et de plus, avec charge de fournir audit
M* Gabriel, «une maison convenable à son estât, à discrétion de
gens de bien, pour sa demeure, sa vie durant ; n et encore, pour
autant qu'il le requiert, dix huit ou vingt bateaux, avec leurs
maronuiers, pour quinze jours et trente à quarante manouvriers,
pour trois à quatre mois; le tout représentant une somme de mille
à quinze cens florins de quarante gros pièce.
Et à condition que M® Gabriel déclarera « aux six personnaiges
par lui nommez le secret et conduite de son prétendu art et
comment il entend de conduire ledict cas et par quelle fachon,
pour par lesdicts nommez pour ce povoir jugier,- extimer et
pourprcndre se ledit coucopt soit faisable et possible, ou non, »
Orig. sur vélin; scel enlevé.
Invent, des chartes^ 2« série n. 51.
1377. — 1510, 22 Mai.
Compte communal de 1509-10, fol. 57 verso, n. 7.
Phelips van Waes ende Jan vanden Damme, beede raden,
iiij Ib. x s. gr. ende dat ter causen van dat zy by ordonnancie
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nder wet tien xxij*° dach vandea voornocmden maent trockea
MecbelcD, ommc midsgaders Jacop Suaggacrt aldaer weseude,
vertooghene mer glieduchteghe vroinve, do rechten vryheden
ide previlegen die die vander nacie vander duytscher hanze
nnen deser stede hebben ; waeromme zy elc vutgheweist hebbea
3ghen daghen te v s. gr. elc daecbs ; dus hier de voorseide
ij Ib. X s. gr.
Arch. de la ville de Bruges.
Oa paya de plus à M. Saaggaert, « soliciteur vanden processe »,
a émolument de 16 Ib. 15 s. gr. Ibid.j 59 verso, n. 1.
378. — 1510, 23 Octobre.
Bonacourco Balbani, marchand de Lucques, résident à
Bruges, en sa qualité d'exécuteur testamentaire de Jean
Turelli, marchand de Gênes, donne procuration à messire
Jean van Nieuwenhove, chevalier, aux fins de poursuivre
le remboui'sement d'une rente à charge de la dite ville de
Bruges.
Registre des Procuratien de 1610-11, foi. 15 verso, ii.4.
Par un acte du 20 Août 1511, ihidj fol. 78, n. 4, on voit que
Bonacourse Balbani avait épousé Catherine Carenson, et son frère
Grégoire, Louise, fille de Michel de Wilde.
1379. — 1510.
Compte communal de 1510-11, fol. 46, n. 3.
Myn heere den ambassadeur vanden Coninc van Portugal,
Thomaes Loupes, de somme van niz"^ Ib. gr., ende dat jn
minderinghe van xviij" iij*^ luj" xv andries guldenen, wesende
de reste van xx™ vj^ xxv ghelycke guldenen daer jnne dese stede
jeghens den voornoemden coninc verbonden staet, by vier lettren
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— 390 —
onder der voorseider stede zeghele van verbande, elc vauder
somme van v"clvj ghelycke guldenen ende een quaert...
Arch. de la ville de Bruges.
On était convenu avec Loupes de lui payer cette somme à raison
de 400 Ib. gr. à la clôture du compte de 1510-11, et 300 Ib. gr. le
8 Août de chaque année suivante.
1380. — 1510, 6 Décembre.
Thomaes Roeth, marchant de la hanze thioze, résident en ceste
ville, comme facteur et procureur de Nicolas Fruger, aussi
marchant de ladite nacion, ayant puissance de en son lieu pooir
substituer et commectre ung ou pluseurs, comme de sadite factorie,
nous est deuement apparu au passer de cestes par laffirmacion de
Tbierri Barsdau, Jehan van Kempen et... marchans de la mesme
nacion résidons en ceste dite ville, et de sondit pooir par certaines
lettres de procuracion soubz le seel de la ville de Berlin datées du
jour de samedi après le jour de Saint Franchois xv^ neuf derrain
passe, dont il a fait ostencion et que affirmons aussi avoir veu au
passer de cestes... »
Lequel es dites qualités, substitue divers procureurs aux fins de
poursuivre le recouvrement de plusieurs créances.
Regist, des Procuratien de 1510-11, fol. 26 verso, d. 2.
1381. — 1511 (de 1447 à 1511).
AiTêts du Parlement de Paris qui confirment le droit du
magistrat de Bruges à exiger que la ville do l'Écluse lui
fasse annuellement, à jour fixé, présent d'une aime de vin
du Rhin pour « leur mesuz du droit d'estaple. »
Inventaire det châties, 2* série, n. 67 bis.
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— 391 —
1382. — 1511, 16 Mars.
Nicolas Coke, fitz de Jehau, natif de Diena, en Artois et eagie
de xxinj ans comme il dit, lequel en aggreant et ratifiant certaine
vente faicte par Marguerite le Baillieur, vesve dudit feu Jehan Coke,
sa mère, de certaine maison et gardins avecques toutes ses appar-
tenances scituee audit Diena a lui constituant succède et advenu
par le trespas dudit feu Jehan son père...
Donne procuration pour passer Pacte de desheritement devant les
maieur et gens de loi de la seigneurie de Diena.
Registre des Procuraiien de 1510-11, fol. 47, u. 2.
1383. — 1511, 28 Mars.
Messire Jérôme Friscobaldi, marchant de la nation de Florence,
résident en ceste ville, constitue Jehan Bonagratia, Bernart de
Pilly, Symoen de Riche, florentins ; Alonce de Brada, de Gallicie,
et chacun deulx seul portant cestes, en toutes ses causes, etc.
demander, poursuyr, quérir et recepvoir toutes les debtes qui
oudit constituant sont ou cy après pourront estre doues, en
Biscaye, a lisle de Madère, a Lisbonne et par tout le royalrac de
Portugal, pour quelconque cause et par quelques personnes que
ce soit ou puist estre. Et par especial de demander, requerre et
recepvoir conte et reliqua de Symon Atcheoly et Benoite Amadori,
serviteurs et facteurs dudit constituant en lisle de Madère, de
la maniance et administracion quilz et chacun deulx ont eu des
biens et marchandises dudit messire Jérôme ; de appoinctier et
transiger amiablement avecq euix ; de recepvoir telle reste et
somme do deniers quilz seront trouvez par ledit compte estre
redebvables et en bailler telles lettres de quytance quil appar-
tiendra. Et pour ce sester et comparoir en jugement, etc. jn
forma cum potestate substiitiendi ad liies.
Reg, des ProcuraUen de 1510-11, fol. 49, n. 3.
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— 392 —
1384. — 1511, 2 Mai.
Jehaa Boulengier, filz de Jehan, natif de Haveskerke lez Saint
Venant, cognent et confesse soy comme obligie et soblige par ceste
contre Franchois de la Torrc, marchant de la nacion Despaigne.
résident en ceste ville, de doraourer avecq ledit Franchois et lui
servir en toutes ses affaires et négoces de marchandises et aultres
quelzconques que ledit Franchois aura a faire, et ce par-lespace
dung an entier, commenchant a la date de ceste pour le prix et
somme de vu escuz de nu s. de gros pieche, pourveu et a condition
que se ledit Jehan ne parfache pas son an entier dudit service,
quil naura et ne recepvra que cinq escuz pour lan a raison du temps
quil aura demeure, se ce ne soit quil ait juste cause ou doccasion
de soy partir...
Reg. des Procuratien de 1510-11, fol. 56, d. 2.
1385. — 1511, 30 Mai.
PieiTe Loupes, marchand de la nation d'Espagne et
Zegher vander Weyde, hôtelier et courtier à Bruges se
constituent caution pour une somme de 9 Ib. 6 d. gi\ due
par Pierre Robin à Pien^e Mestadier, négociant de Bordeaux.
Rfg, des Procuratien de 1510-11, fol. (56, n. 3.
1386. — 1511, 19 Juillet.
Silvestre Pardo, consul de la nacion Despaigne, en oultre Diego
Péris et Francisque de Pamenis, marchans suppostz de ladicte
nacion, résidons en ceste ville, en leurs noms et comme commis
de tous les suppostz dicelle nacion ausquelz la dessoubz escripte
pourroit toucher et concerner, desqueh ilz se faisoient fort et
disoieut avoir expresse charge, constituent frère Michiel de
Salamanque, religieux de lordrc de Saint Dominique, Fransoys de
Palencia, Pierre Pardo, Xpofle de Mcdina, et chacun deulx, en
leur donnant plain povoir, auctorite et mandat especial de pour
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— 393 —
et eu leursdis noms et qualitez que dessus, recongnoistre et passer
en jugement et dehors tel appoiutement quilz ont conçu pour
asopir et mcctrc au néant les procès qui a este pendant entre eulx
et Guyot Lhermite par devant nos seigneurs en le parlement à
Paris pour raison de la perte de certaine quantité de laines que
les suppostz de ladicte nacion avoient chargez sur la navire dudit
Guyot qui est perie, et en autrement eulx laisser conderapner
feust par ladicte court ou autre se besoing soit, de recevoir les
deniers que par ledit appel a leur proffyt pourra avenir, et en
bailler et passer telles lettres de descharge et quittance quil
appartiendra. . (et ce avec pouvoir de substitution).
Reg. des Procuratien de 1510-11, fol. 72 verso, n. 2.
Cet acte de procuration fut renouvelé et confirmé, le 28 Août,
par Silvestre Pardo, Philippe Carion et Francis del Rios, consuls
de la nation d'Espagne, Saint Jehan de Vernes et Rodrigo de
Sorie, consuls de la nation de Biscaye, Cristofies de Salines et
Francisque de Pamenis, marchands et suppôts desdites nations.
J&id.,fol. 79, n. 2.
1387. — 1511, 10 Octobre.
François de la Torre et Diego de Saint Victoor, comme
procureurs de Pierre Ferez, se portent plesges pour feu
Grégoire de Ferez, dont ledit Pierre est héritier, pour la
reprise d'un procès pendant devant le collège des échevins
de Bruges, à Fencontre de feu Charles de Berthoz, mari
et bail de damoiselle Marie de Waerleng, veuve de feu
François de Gros.
Reg, des Procuratien de 1511-12, fui. 9, n. 2.
1388. — 1511, 12 Décembre.
Arrêt du grand conseil dans une contestation entre le
magistrat de la ville de L'Écluse d'une part, et ceux de
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— 394 —
Bruges et de Dainme d'autre part, au sujet de Tétaple et
de la perception de certains droits sur les marchandises,
entre autres sur les harengs en caque.
Fragment d'expédition sur vélio.
Arch. de VEtat à Bruges, Invent, des chartes du Franc,
p. 217, n. 591.
1389. — 1511, 16 Décembre.
Demetrie de la Coste, marchand de Gênes, résident à
Bruges, donne mandat pour pousuivre le paiement d'une
cédule montant à 79 Ib. 8 s. 6 d. gr. et souscrite par Antoine
Thaet, marchand d'Angleterre.
Meç. des Procuratien de 1511-12, fol. 24, n. 3.
1300. — 1512, 8 Janvier.
Lettre de commission délivrée à la charge de ceux de
l'Écluse, «pour leur mesuz du privilège d'estaple. »
Les faits sont exposés de la manière suivante :
Comme en vertu de certaine sentence donnée par feu nostre très
chier seigneur et bisayeul, le bon duc Philippe de Bourgoingne,
que Dieu absoille, en lan mil quatre cens quarante et ung, entre
autres poins et articles fut accorde ausdis exposans (de Bruges)
avoir deslorsenavant la connoissance des jugemens des trans-
gresseurs du droit destapie dudit Bruges, excepte des bourgois et
bourgeoises de Lescluse faisant contre ledit droit destapie, lesquels
Ion devroit calengier et poursuyr par devant certaines personnes
qui a ce seroieut commis en nostre dicte ville do Bruges par ledit
feu seigneur duc Philippe; lequel ensuivant ce jceliui (eu seigneur
par autres ses lettres patentes en date du vj* jour de novembre
oudit an inj"" xlj commist le prevost de leglise Saint Donas et les
bailli et escoutette dudit Bruges, pour congnoistre de la calenge.
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— 395 —
ame de ces choses et autres peut apparoir plus aplain par
lictes lettres et sentence.
Ct combien que pluiseurs de Lescluse transgressent et font
rnellement contre le droit dudit estaple, neantraoins obstant
î les commis dessusdis sont pieca alez de vie a trespas, et que
3uis par négligence et jgnorancc Ion a obmis de commectre autres
leurs lieux, Ion ne peut ne seet faire aucune correction ou
gnicion desdis transgresseurs. Qui tourne ausdis de Bruges
posans a grant preiudice et dommaige. Et aussi a la grande
minucion de leur estaple; et plus sera si de nostre grâce ne
ir est sur ce pouveue... »
En conséquence, Tempereur Maximilien et l'archiduc Charles,
nouvellent la commission du prévôt de Saint-Donas, des bailli
écoutête de Bruges, «présens et à venir n ; et leur donnent :
« Povoir, auctorité et mandement especial de doresenavant
►utes et quantesfois que aucuns bourgeois ou bourgeoises de la ville
e Lescluse auront par ung de nos baillis de leaue et de la terre à
•escluse, Bruges ou li Dam, ou autre nostre officier, chacun es mettes
e son office, este calengiez d'avoir fait contre ledit estaple de Bruges,
ognoistre de ladictc calenge, laquelle voulons estre faicte parde-
ant nosdis commis, pour par eulx en décider, jugier et déterminer,
»arties oyes, en nostre avant dicte ville de Bruges, ainsi quils
erront aux cas appartenir et quil se devra faire par raison.
Et ce que par eulx jugie et détermine aura este, faire mettre a
éxecution due.
Pourveu que ladicte calenge ne soit faicte par nostre bailli ou
îscoutette de Bruges ; ouquel cas, attendu que ce ne seroit chose
raisonnable ne pertinent quilz fussent calengeurs et juges en une
oaesme chose, nous commectons et subrogons ou lieu dicellui
deulx qui auroit fait telle calenge, nostre bailli de leauwe a
Lescluse, aussi présent et avenir, i)our en ce cas dicelle calenge,
avec nos autres commis dessus nommez en congnoistre et déter-
miner comme dessus.
Pourveu aussi que se ledit prevost de Saint Douas, présent ou
avenir, pour son absence ou autre enssoine ou empeschement
nécessaire ne povoit en sa personne vaquier ne entendre a ce qui
dit est, que en ce cas jcellui prevost puist en son lieu durant son
absence, ensonne ou empêchement mettre une personne notablo,
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— 397 —
1393. — 1512, 16 Janvier.
Loys Altoniti, comme procureur de Jehan Camby, marchant Je
Florence fondé souffisament quant auxcoses dessoubz escriptes
par lettres de procuration datées du xxu* jour doctobrc xv° et
xj derrain passé, fait et expédié par ung notaire appelle Bercelini
f. Nicolas Bartolomei, approbé et corroboré par Augele de Angelis
proconsul des juges et notaires dudit Florence, soubz son seel :
Lequel cognut en iccUe qualité estre convenu et accordé avecques
messire Aernoud Adournes et la vcfve de feu Toraas Perot, de
certaine debte de cent livres de gros, monnaie de Flandres, en
laquelle ledit feu Thomas, en son nom et ou nom dudit Aernoud
scstoit obligié par sa cédule...
Reg, des Procuralien de 1511-12, fol. 29 verso, n. 2.
1394. — 1512, 3 Février.
Ghehoort jn tcollege trapport hemlioden ghedaen by Aernout
vauder Baerse, Edouwaert van Ghiseghem ende Cornelis vanden
Leone, ghedeputeirde van die vander wet ter questie voor
hemlieden gheresen tusschen den alderluyden vander natie vander
duytscher hanze gheseyt den Oosterlinghen, residerende binnen
deser stede, heesschers ter eender zyde; ende Anthuenis de Nagere,
verweerdere ter andere ; sprutende vut causen van dat de voorseide
vander natie den verweerere voor tvoorseide collège betrocken
hadde ende jeghens hem ghecontendeert ton fyne dat hy ghecon-
demneirt zoude worden jude boete van vj Ib. par. omme dat hy
verweerere hem vervoordert hadde vp haerlieder plaetse zyne
wuUe te spreedcne ende daer die mode te belemmeren, contrarie
diverssche voorghebodcn daer of ghedaen ten waerschuwinghe van
elcken ; ende hem voorts gheinterdiceirt mecr van ghclycken te
doene up ghelycke peine telckcu bevinde, volghcnde de zclve
voorgheboden, ofte audere pugnitie ter discetie vander wet.
Daer jeghens vander zyde vanden verweerere ghcsustincirt was
ter contrarie, dat aile huusen haerlieder strate hadden, voor de
zelve huusen loopende, der stede toebehoorende, als zyn huus
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_ 398 —
dede, daer np hy zyn wulle ghespreet hadde ; twelcke hy vermocht
van docne zonder raesgryp.
Naer dat beede partien afgaende van haere rigoureuse conclusien
te vreden gheweist hebben heralieden te reghelene iip haerlieder
voorseide gheschil up trapport vandc voorseide manncn ende
goeddyncken vanden collège, was byden zelven collège gheappoin-
teirt ende verclaerst dat van nu voordan de voorseide verweerere
hem niet meer en vervoorderde de voorseide plaetse vanden
Oosterlinghen ovcr zyne grippen ende den bancken van zynen
huuse te belemraerene ofte occuperene ghetydelic, tzy met wulle
daer te spreedene omrae drooghen ofte anderssins jn eenegher
raanieren ; wel verstaende dat hem hier by niet verboden es, maer
gheoorlooft vut ende in te varene, ladende ende ontladende voor
zyne deure, zonder fraulde, up de voorseide boete van vj Ib. par.
telckcr reyse als hy bevonden waere contrarie doende ; absol-
verende den verweerere te dezeu waerft vande boete hem
gheheest. Compenserende dé costen ; etc.
Reg. des sentences civiles^ in-quarto, (* 1511-12, fol. 34, n. 2.
1395. — 1512, 2 Mars.
Ordonnance de l'Empereur et de Tarchiduc Charles qui,
vu la violation des traités par les villes de Lubeck,
Stralsund, Wismar et Lunebourg, et leurs vexations, défend
d'avoir avec elles des relations commerciales ou autres.
Liste chronologique des ordonnances de 1506 à 1555, p. 31.
1396. — 1512, 11 Mars.
Henri Nieulant avait saisi six tonneaux de Manilleu
appartenant aux héritiers de Nicolas van Renterghem, pour
recouvrer les six tonneaux qu'il avait chargés, avec lo3
douze appartenant audit Nicolas, pour être menés à
Lisbonne sur le navire de Gérard Havercoops, qui fut
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— 399 —
capturé par les pirates ; et comme il avait appris que resti-
tution avait été faite audit Nicolas, le demandeur requérait
la validité de la saisie, ou au moins le paiement de 56 Ib.
gros, prix de six tonneaux de Manille.
Les défendeurs niaient que les tonneaux recouvrés par
leur auteur, fussent de ceux réclamés par le demandeur, à
qui d'ailleurs incombait la preuve de cette identité.
Le collège adopta ces motifs, et ordonnant la main-levée
de la saisie, débouta le demandeur et le condamna aux
dépens.
Reg. des sentences civiles, in-quarto, de 1511-12, fol. 47, d. 2.
1397. —1512, 19 Avril.
Lettre de surséance délivrée par le roi de France,
Louis XII, à la ville de Bruges.
Donné à Bloys le xxix® jour d'Avril, lan de grâce mil cinq
cens et douze.
LoYS, par par la grâce de Dieu, Roy de France, A tous ceulx qui
ces présentes lettres verront, salut. Noz chers et bien amez, les
Bourguemaistres, Eschevins, Trésorier et conseil de la ville de
Bruges en Flandres, pour eulx et leurs bourgeois, manans et
habitans en jcelle. Nous ont fait dire et humblement remonstrer,
que pour les grans fraiz que ladicte ville a eu parcydevant a sup-
porter, mesmement durant les guerres qui furent du temps de feu
nôstre cousin et prédécesseur le Roy Charles, que Dieu absoille ;
Et pour plusieurs charges, debtes et affaires en quoy elle est de
présent constituée, tant a cause des ouvrages par eulx faiz pour
lamendement et rcparacion du Zwin et port do Lesclusc que
autrement, jl ne leur a este possible de pouvoir du tout satisfïiire
a leurs créditeurs, tant des arrérages des rentes assignées
sur le corps de ladicte ville que dautres arrérages de debtes,
cmprunctz et finances; Et doubtcnt que leursdis créditeurs les
vucillcnt a présent poursuir, molester et travailler pour le payement
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— 400 —
de leurs dictes debtes, et a ce les contraindre par rigoureuse
exécution et autres voyes, sans avoir esgard ala faculté de ladicte
ville, qui tourneroit ala totalle ruyne dicelle, destruction et déso-
lation desdis supplians, sy par nous ne leur est sur ce pourveu
de nostre grâce et remède convenable; en nous humblement
requérant, actendu ce que dit est, que nous leur vueillions terminer
le payement des arreraiges desdictes rentes deuz par ladicte ville
jusques au temps et terme de vingt ans prochains venans; et surce
leur octroyer noz lettres nécessaires..
Savoir faisons que nous, ces choses considérées, congnoissans
que selon le présent estât et faculté de ladite ville, jmpossible
seroit a jcelle de pouvoir fournir et satisfaire auxdites debtes
desdis arrérages sinon along terme et années advenir; voulans
aucunement supporter et soullager jcelle ville, laquelle est une
des principalles et plus renommée de Flandres, et la garder de
ruyne et desolacion ; Pour ces causes et autres ace nous mouvans,
Avons de nostre grâce especial, plaine puissance et auctorite royal,
termine et terminons par ces présentes, le payement de toutes
et quelzconques les debtes desdis arrérages deubz par le corps de
ladite ville de Bruges ou par aucuns particuliers obligez pour jcelle
en leur prive nom ou autrement a quelzconques leurs créditeurs
estans de nostre ressort et souveraniete, soit que lesdis arrérages
procèdent de rentes, emprunctz, fiinances ou autrement, en quelque
manière que ce soit, à vingt années prouchains venans ensuivans
et consécutives, commencans de la date de cesdictes présentes
et finissans a semblable jour ; lesquels xx ans revoluz, octtroyant
et accordant ausdis supplians que en payant et fournissant par
eulx doresenavant a leursdis créanciers de quelque estât et con-
dition quilz soient, previlegiez et non previlegiez, la juste vingtiesmo
partie desdites debtes procedans desdis arrérages des rentes,
emprunctz, finances et autrement, dont la première anne escherra
a la saiuct Jehan mil cinq cens et douze prouchaiu venant, jlz
puissent aller, converser, hautor, fréquenter, demeurer et seiouruer
en tous noz pais, terres et seigneuries seurement et paisiblement;
sauf et reserve quilz seront tenuz doreseuavant payer de an en an,
le cours entier des rentes vendues et assignées sur le corps do ladicte
ville, soient heritables ou vouagiors : ou a tout le moins seront
tenuz avant que lannee commence, fournir le payement de lanneo
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— 401 —
précédente, sans ce que pour raison ne acause desdis arrérages
deuz, de quelle nature, qualité ou condition quilz soient, ne pour
en avoir aucre solucion et payement que dessus est exprimé, soit
aux rentiers, créditeurs du tonlieu de Bruges, acause des arrérages
de leurs rentes, pour le temps et terme que ladicte ville a eu ledit
toalleu en main, que autres pour et ou nom de ladicte ville comme
dit est, jlz puissent estre prins, arrestez, poursuyz, travaillez,
molestez, ne empeschez par noz justiciers, oflSciers et subgectz,
en corps, biens et marchandises, soubz vmbre daucune obligation
baillée par ladicte ville ou par aucuns particuliers pour jcelle,
soit en propre et prive nom ou autrement, et de quelzconques
ypotheques, renonciations, transactions ou autres contractz de ce
faiz, sentences ou appoinctemens sur ce donnez ou a donner ne
autrement, sinon et ainsi que dessus est dit, en manières quelz-
conques, fust ores que par assignation, transport, succession ou
autre tiltre quelconque aucunes debtes soient escheutes es mains
de quelque personne previlegiee. Ains voulons et ordonnons par
cestes présentes, pour les causes dessusdictes, que lesdis créanciers
se contentent de nostre présent estât et terminacion, et que ace
fîiire et souffrir ilz soient constraincts, se mestier est, reaument
et de fait, par toutes voyes deues et raisonnables; pourveu
toutcsvoyes que si lesdis supplians failloient de fournir et payer
chacun an ausdis créanciers et chacun deulx la juste vingtiesme
partie desdis arrérages et autres debtes a eulx deuex, en ce
cas voulons et ordonnons que le terme passe, toutes et quantes fois
quil escherra, jcelle xx"*® partie soit exécutable est recouvrable
sur eulx et leurs biens par exécution de justice, comme si elle
estoit passée en forme jugée.
Si donnons en mandement par ces mesmes présentes, a noz amez
et feaulx les gens tenans nostre court de parlement a Paris, aux
baillyz de Tournay et de Tournesis, Daulbcville et Damyeus, et a
tous noz autres justiciers, officiers et subgectz, ou aleurs lieuxtenans
et a chacun deulx ausquelz ces dictes présentes ou le vidimus
dicelles fait soubz seel Royal seront moustrcos, que de noz presens
grâce, octroy, accord, terminacion et seurcreance, et de tout le
contenu en cesdictes présentes, durant ledit temps selon et par la
manière que dit est, jlz facent, souffrent et laissent lesdis supplians
joyr et user plainement et paisiblement, sans leur faire, mectre
26
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— 402 —
ou donner, ne souffrir estre fait, mis ou donne aucun destourbier
ou empesciiement au contraire ; ains se leurs corps ou aucuns de
leurs biens ou de leurs pleiges, cautions, respondans ou autres
pour eulx obligez, sont ou estoient pour ce prins, saisiz, arrestez,
emprisonnez ou aucunement empeschez, les me'ctent ou facent
mectre jncontinant et sans delay a plaine et entière délivrance
et au premier estât et deu ; car tel est nostro plaisir, non obstant
quelzconques obligations, sentences, transactions, ypotheques
générale ou especialle, renonciations taictes par foy, serement ou
autrement, oppositions ou appellations faictes ou a faire, relevées
ou a relever; et sans preiudice dicelles. Et quelzconques autres
ordonnances, statuz, previleges et choses a ce contraires.
Et afin que de ce présent estât, terminacion et surcreance nul
ne puisse prétendre cause dignorance, voulons et nous plaist que
cesdictes présentes soient publiées a son de trompe et cry public
par tout ou jl appartiendra et la ou on a acoustume faire criz et
proclamation; et que au vidimus dicelles fait soubz seel Royal foy
soit adioustee comme a ce présent original. Auquel en tesmoing
desdictes choses nous avons fait mectre nostre seel.
Donne a Bloys, le xix™' jour davril lan de grâce mil cinq cens et
douze, et de nostre règne le quinziesme, après Pasques.
Orig. sur vélin; scel d« majesté contrescellé en cire
blaDclie, p. h d. q.
Signé sur le pli : Lobertet.
Annexes: 1512, 19 Mai. Ordonnance défaire la publication du
présent mandement délivrée par Robert Mommerque, licencié
es loix, lieutenant général du Juge et garde de la prévôté do
Beauquesne.
1512, 22 Mai. Semblable ordonnance délivrée par Jehan Haccart,
liconcié es loix, conseiller du Roy et lieutenant de monseigneur
le bailly de Tourncsis, Mortaigne, Saint-Amand et des apparte-
nances, en l'absence do Jehan de Préclz, aussi licencié es loix,
lieutenant général dicellui seigneur.
Au dos sont insciites les attestations des deux publications faites,
l'une en la ville et cité de ïournay : Joseph et H. de Calonne; —
l'autre dans les villes d'Anvers et Ryal, signée : P. de Clerq et
Malengien.
Inventaire des chartes^ 2* série, n. 59.
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— 408 —
1398. — 1512..
Pièce intitulée : « Remonstrances, requestes et doléances que
font a vous, hault noble et tresvertueulx S' Monseigneur de
Tiennes, gouverneur et capitaine gênerai de Flandres et Dartois,
on toute révérence et humilité les quatre membres de Flandres
conjoinctement. n
Suit le texte.
Premiers, vous reduysent a mémoire comment les tresnobles et
tresvertueulx ancestces de nostre très redoubte seigneur, contes
et contesses de Flandres, cognoissans que la résidence et entre-
cours de la marchandise pour plusieurs considérations (cy après
en partie à déclarer) de la nation et hanse thyoise, dits oosterlincx,
ne seroit seulement proffitable, ains très nécessaire a la conte de
Flandres, ont fait et fait faire plusieurs diligences, paines et
despences pour les allicier et tyrer et faire leur résidence en la
ville de Bruges.
Et pour a ce parvenir lesdis feu contes et contesses de Flandres
pour plus grande seurte et asseurance des suppoz et biens de
ladicte nation hantans le pays de Flandres, mesmement par
résidence a Bruges, ont ordonne et commande aux membres de
Flandres de eulx obligier dessoubz leurs cheaulx a contracz, de
entretenir et faire entretenir en tous poins et en chacun lesdis
previleges, a leurs propres coûts, frais et despens, sans que jamais
ladite nation doive ou puisse avoir aulcun destourbier oii empe-
schement, ne tenuz le pourchasser en court ne alieurs par forme
de procès ne aultrement ; ains se de ce soit besoing, lesdis membres
seront tenuz le faire a leurs propres frais.
Item, soubz les quels previleges et promesses, ladite nation est
venue a résidence audit Bruges, et a par lentrecours de marchan-
dise fait audit pays prouffit inextimable, jusques au temps de feu
de tresnoble mémoire le bon duc Philippe ; que lors par enhort
(comme il fait à présumer) que peu pesoient et entendoient
linterest, incommodité et dommaige de ladite conte de Flandres,
furent lesdis oosterlincx licentiez, les advertissant neantmoings
selon leurs previleges que endedans trois mois avecques leurs biens
vridassent le pays.
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— 404 —
lient, mais tost npros que on expérimenta la desolacion de la
conte eu pluseures fâchons, causée de ladite licence et départe-
ment, ledit feu le bon duc Pliilippe, bien informe que ladite nation
ny fust seulement a ladite conte prouifitable, mais bien nécessaire,
les révoqua a grant honneur en confirmant leursdis previlcges ; et
que plus est, les conforta daultres nouvelles, a condition de
retourner a résidence a Bruges ; comme les Oosterlins firent.
liemy ou quel lieu, a la très grande commodité du pays de
Flandres, ils ont continue leur résidence, jusques aux dernières
guerres regnans en Flandres, que lors ils furent dispers lun de
cha, lautre de la, sicomme les aucuns en Angleterre, les aultres
en Hollande, et les aulcuns a Anvers.
liemj demourans en telle separacion jusques a ou ans
enca ; que par le grant conseil de monseigneur sentence fust
prouuntiee a lencontre de ladite nation ou prouffit de Folque et
Bénédicte Portunari frères montans a plus de soixante mille
florins dor, pour evitacx de lexecution de laquelle sentence tous
les Oosterlins se départirent de tous les pays de monseigneur.
lictriy que lors pour expédient après plusieurs ambassaderies et
communications pour faire retourner ladite nation, aultre moyeu
ne se trouva, sinon que ceulx de Bruges prendroient a leur charge
de contenter lesdis Portunari dudit jugie ; et ce faisant, la nation
retourneroit (soubz lesdis dis previleges) a leur résidence, et ce
araeneroient tous leurs marchan«lises au Swin de Lescluse, et de
la a Bruges, a leur estaple.
Itctn, en eusuyvant lequel expédient, lesdis de Bruges (sur ladite
promesse et pir ordonnance de feu de tresnoble mémoire nostre
très redoubte seigneur le Roy de Castille) prindrent a leur charge
ladite condempnacion, et conveairent ausdis Portunari des sommes
et terme en redimant ladicte condempnacion ; sur quoi ladite
nation commcncoit a reprendre résidence a Bruges, et mener leurs
marchandises audit Swin de Lesclnse.
//em, ce non obstant par la grandeur et importune poursuite de
ceulx de Hollande et Danvers, les dis de Bniges et par conséquent
le pays de Flandres oncques ny seust depuis venir a entière
joyssance de ladicte résidence et arriveraent des marchandises do
tous Oosterlincx, et sans les faire recompenser des deniers pour
ce desbourssez, selon ladite ordonnance du Roy.
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— 405 —
Item, or peut estre que de jour a aultre lesdis de la nation
experimentans le bon traictement que ilz ont a Bruges, memora-
tyfs de leurs previleges et contrepromesses de tenir en ladite conte
leur résidence et ammener leurs marchandises, ils augmentent en
marchandise et porsonnaiges en Flandres.
Item, lesdis de Hollande, Sicryczee et Anvers de ce advertiz,
oat practique (le pays de Flandres sur ce non ouy ne monseigneur
ailvcrti dos irréparables dommaiges interestz et désolations que
par ce venroient a ladite conte) dobtcnir certaine provision et
defencos vaillissante en effect outant et plus ne moins que se
monseigneur eust banni ladite nation et leurs marchandises menant
hors la conte de Flandres ; commandant icellui mandement estre
publie en Flandres par tout et comme il peult apparoir par la
copie de ladite impetracion icy annexée.
Remonstrent maintenant en toutte humilité lesdis quatre
membres de Flandres pour monstrer que ladite nation et leur
hantise pour lentretenement de la conte, est non seulement conve-
nable et proffitable, mais très nécessaire ; premiers que les
Oosterlins nous amainent eu grande habondauce plusieures sortes
de bonnes marchandises, des quelles le pays ne sen peult passer,
si comme bières, cuyvre, pelteries, laines dont on fait le feutre,
terre, pois, mastz, bois et semblables ; tenans icelles marchandises
a raisonnable prys.
Item, secondement fait a considérer que lesdis Oosterlincx ayans
a demere leurs marchandises, nemportent pas comme plusieurs
aultres largent hors du pays et conte de Flandres.
Item, mais au contraire employent ledit argent avecques aultres
grosses sommes innumerables dedens le pays en la manière que
sensuist.
Item, assavoir pour que loosterlînc est cellui qui despense la plus
part raesme des harancx, lesquels se prennent plus que la provision
du pays ne monte ; dont vient tout le bien, prospérité et gaing
que ont les villes eulx meslans de pescherie et négociation de la
mer ; et qui plus est prennent tout le refuus, ce que dedens ceste
route ne se pouroit vendre, a si très grande quantité que cest une
chose merveilleuse. '
Item, socdhdement les Oosterlincx sont cause de la bonne
résidence de la nation Despaignc, et sans laquelle les E-tpain-
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— 406 —
gnaerts ne sauroicnt en la conte de Flaudres longuement tenir
résidence.
liem, la raison est évidente ; car les Espaingnaers se fondent
principalement sur la vente et widange de leurs laines et fruis ;
les Oosterlincx et nulz aultres sont ceulx que quant aux fruis
déchargent Lespaingnaert de tous leurs figes, rosins, rys, amandes
et semblables marcliandises par eulx Espaingnaerts non venduz ou
non amenez en la bonne saison ; sans laquelle arrière vente le tout
tourneroit aux Espaingnaers a perte.
Item, daultre part quant aux laines, faict a savoir que looster-
linc en Flandres a conventions et réciproques obligacions avecq
cincq ou six bonnes villes et seigneuries en Flandres, hantans
drapperie, assavoir avecques ceulx de Tenremonde, Alost, Pope-
ringhe, Menin, Wervyc, Tourquoin et aultres la entour.
Item, par vertu desquelles convenances la drapperie se
entretient ; et sur ce uug peuple innumerable se soustient. Car
lesdictes bonnes villes et seigneuries sont obligiez a drapper de
ladite laine Despaingnc seulement pour les Oosterlincx, et les
Oosterlincx den eulx décharger et payer a argent content tout ce
que ils peuvent drapper.
IteiHj parquoy sensuit si avant que on elongast loosterlinc hors
Flandres sans que lesdis membres ayent ad ce aulcune cause,
raison ne action ; mais au contraire de les bien traicter et raonstrer
tout amour et avanchement ; les inconveuiens subscquens sensuy-
veroient.
Item, pour toute marchandise venant Doostlant seroit excessive-
ment chiere, et seroient ceulx de Flandres constraius de les aller
cherssier et quérir hors de la conte.
Item, 2^* le prouffit de la pescerie mesmement, pour autant que
touche les harencx, principale inine de Flandres se perderoit. .
Item, 3® par milliers seroient gastez et destruis bons ménages,
hommes et femmes et enfans, par poure mendicité laisseroient leurs
demeures, si comme drappiers, tiserans, foUons, aprestresses de
laines et aultres eulx entretenans sur les drapperies dessusdictes
des Oosterlincx.
Item, les bonnes villes et seigneuries viendroient en totalle
ruyne, dont le prince en son besoing se peult servir.
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— 407 —
Iteniy 4** la nation Despaingue se esloageroib par faulte de
widange, tant de leurs laines que de leurs fruis.
Item, 5** les Oosterlincx se eslongeroient et prendroient fixe
résidence ailleurs si comme en France et Angleterre.
Item, 6** comme on a expérimente ausdis temps de feu le bon
duc Philippe sur telle quelle querelle que pretenderoient les
Oosterlincx, pour non avoir este entretenus en leurs previleges,
ilz troubleroient entièrement la mer et viendroient jusques au Swin de
Lescluse, pilleroient sans distinction tout le monde, au très grand
dangier et inconvénient tant du pays de Flandres que aultres.
Itetn, que ladicte provision equipolle au plain bannissment est
cler comme le jour ; car les villes de Lubeke, Sounemar, Lunenburgh
et aultres dénommez a ladicte impetration sont celles qui le plus
sont accoustumez et usez de faire ledit entrecours de marchandise.
Item^ oultre veult le mandement que tout ce qui vient doost, doibt
et seroit tenu venir par la rivière dit le Zonde, par laquelle ne
peulvent venir les dénommez audit mandement. Car par la vien-
droient comme en ung gant aux mains du Roy de Denemercke,
leur ennemi mortel. Et se aucuns aultres de petite importance
soient non allez, ce la ont leur trafique et train de venir eu
Hollande, Zeelande et Anvers.
Ifem^ et fait a doubter que tout ce qui venroit en Flandres, seroit
tenu et dut venir des lieux non deffenduz ; par ce moyen sera le
pays de Flandres prive de si peu de marchandises quil y a.
Itemy aussi ceùlx Danvers, non obstant que ilz sont avecques
aultres impatiens do ladicte provision ; mesmes ilz entretiennent
plusieurs de Lubeke et leurs allez et défendent bien leurs personnes
et biens, comme ilz feroient tous aultres si venir vuldroient.
Comme fait a présumer que les villes de Hollande font le semblable,
chacun pour son particulier.
Henty ces raisons bien peseez, et espérant que si nostre très
redoubte seigneur eust este bien averti des inconveniens dessusdis
pour sa conte de Flandres, il se contenteroit que la publication de
la provision ne se feroit. Et ayant grande consideracion que
nostredit très redoubte seigneur a présentement en branle deux
journées en demandant en chacune deuz cens mille escuz ; de peur
de non empescher le tout, lesdis estatz nont trouve a conseil
ne aussi faire les publications, selon loxigcnco de limpctration
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— 408 —
et commandemens sur ce fais par messeigneiirs du conseil eu
Flandres.
Pour quelles consideracions les quatre membres dessusdis se
sont tournez devers vostre bennivolence, comme a cellui qui
estes leur gouverneur gênerai congnoissant la nature du pays.
Et ensuivant vostre ordonnance baillent par ce présent escript
leurs doléances. Et ainsi que ce jourdhuy, ont très liumblement
supplie et requis de bouche, derechief vous prient et supplient
pour préserver ceste povre conte de totale désolation, de vouloir
informer nostre très redoubtee dame des mérites du cas subgcct,
et tant faire quelle se contente que ladicte conte puisse demeurer
en estre sans encourrir inextimable dommaige. Et ainsi quelle
condessende a ce que ladicte conte aye franc et libre entrecours
de marchandise non obstant que les Oosterlincx avecques les
Hollandois ayent quelque différent que lesdis de Flandres ignorent
et ne sceuvent que sest ; car partant il ne sensieut que chose de si
grand importance et dommaige pour la conte de Flandres se doyve
faire eulx non oys, et non obstant les obligations par eulz donnez.
Et ce faisant, en ensuyvant vostre très noble accoustumee benni-
volence, obligerez lentier pays de plus en plus a vous servir,
honorer et aimer. Aussi de prier Dieu pour vostre prospérité comme
journellement.
Vos très humbles, etc.
Cariui. Oroenenb, C, fol. 343^, n. 2.
1399. — 1512, 20 Juillet.
Diplôme de Maximilien, empereur d'Autriche, etc. qui
accorde, sur Thumble supplication des magistrats de
Bruges, « pour le grand prouffit et utilité d'icelle ville et
aucunement la aydier a ressourdre, » ampliation de ses
lettres « destat et attermination » , consenties naguère pour
un terme de vingt ans.
Ceux de Bruges craignaient que les étrangers n étant
pas expressément compris dans le texte de ces lettres,
« tirassent parti de ce silence pour procéder par exécution
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— 409 —
ot autrement rigoureusement sur les biens et revenues de
ladicte ville. »
L'empereur déclare que les lettres précitées compren-
nent « tous et quelzconques leurs «^'éditeurs, tant estrain-
giers que autres de quelque qualité, nation ou condition
quilz soient. » .
Origiaal survélio ; scel enlevé.
Signé au bas : P. Imp. Maig^»**. Et sur le j)li : Par lenipe-
reur et mons"* larchiduc en leur conseil, Verderue.
Tnventairn des chartes ^ 2« série, n. 61.
1400. — 1512, 27 Juillet.
Mandement de l'empereur Maximilien ordonnant des
représailles contre les négociants de Hambourg.
Maximilien.... Au premier nostre huissier ou sergaat (larmes ou
autres nostre officier sur ce requis, salut. Comme il soit venu a
nostre congnoissance que ung certain uavyere de gerre soy estant
desclare de la ville de Ambourch du quartier d'Oostlant venant
puis aucincqz briefz jours cncba, sur la coste et stroom de nostre
pays de Flandres, entre noz villes do Neufport et Dunckercke, et
rencontrant illec une schute de noz pays, chaergee d'artillerie,
harnas et habillements de gerre, et aussi de marchandise de
poevere et diverses autres choses et marchandise en valeur,
comme entendons, de deux mille livres de gros ou environ, appar-
tenant a puisseurs bons marchans, tant subges de nosdiz pays, que
autres frequantant marchandcmcnt en icculx ; laquelle schute avec
lesdiz biens, icelles naviere dAmbourch a vyoleutement prins et
emmené, non seullement au dommaige, grief et desplaisir desdis
marchans, mais en grant lezion, mespris et comptemncment de
nostre aulteur. Pourquoy nous, ce considère, vueillans pourveoir a
la rccouverance des dommaiges par icelle prise, si avant que
faire ce douera, vous mandons en commettant j)ar ces présentes,
que încontenant et sans aucun delay, vous saississez et mettez en
arrest et en nostre main, les biens, navieres et marchandises
appartenans a ceulx de la ville dAmbourch, que savoir et trouver
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— 410 —
pourcz en quelques lieux que ce soit de nez pays et obéissance,
jnsques a la Taleur de ladicte somme de deux mille livres de gros ;
et se ne savez trouver biens appartenant ausdis dAmbourch,
mettez en arrest les personnes, manans et habitans dudit Ambourch
que trouvères en nosdiz pays et seignouriez ; lesquelz biens et
naviercs ainsi par vous arrestez, mettez et deslivrez par inventaire
en bonne et seure garde, sans en faire délivrance ou main levée
en aucune manière que se soit, tant et jusques de nostre part
autrement en sera ordonne. Et quant aux personnes, nen faites
eslargissement ou délivrance jusques a ce quilz ayent baillie en
vos mains bonne et seure caution destre a droit et fournir le
jugio jusques a la somme de u*" livres de gros ; laquelle caution
par eulx baillie assynez jour aux parties a comparoir pardevant
noz amez et feaulx les président et gens de nostre grant conseil
a Malines. Eu certifiant souffissamment lesdiz de nostre grant
conseil de ce que fait en avérez. Mandons et commandons a touz
noz officiers et subgez que avons, en faisant ce que dessus, ilz
obéissent et entendent diligenment, car ainsi nous plaist il et le
volons estre fait.
Donne en nostre ville de Bruxelles le xxvu* jour de juillet, lan
de grâce mil cincq cens et douze, et des règnes de nous Empereur,
assavoir de celluy de Germanie le xxvu® et de Hongerie le xxiu*.
Par l'Empereur et Monseigneur l'Archiduc en leur conseil :
Keselb.
Arch, de la ville de Bruges^ Liasse des Osteriins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire,
4- série, t. VU, n. 1.
1401. — 1512, 13 Août.
Instructions pour les députés du magistrat de Bruges
chargés de réclamer contre les infractions aux privilèges
des Orientaux.
Last onde instructie omme dhccren Joos de Cabooter scepene,
NicoUas Collaert, Eduwaert van Ghiseghera commisen ende Robert
Hellin pensionnaris, hemliedeu by tvulle ende theele collège
vander stede van Brugghe ghegheven den xiii*° in ougst XVXII.
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— 411 —
Alvooren zuUen reisen naer raya heere van Fiennes ende hem
doen aile behoorlicke ende moghelicke recommendatie met
groetenesse uter name vander wet ende lichame vander stede.
Item, ten anderen znllen hem claghclick. vertooghen dat binnen
drie daghen erwaerts ghecommen es ter SKiis Estienne Doublet
hussier ende ghegaen in tzwin, met diverssche souldoniers vande
casteelen aldaer, arresterende zulcke. scepen ende persoonen van
Oosterlinghen ydele ende gheladen als hy dacr ghevonden heeft,
emers tôt drie toe, ende hueren booten ende bussen, zegghende
dat hy wacht naer meer.
Item, ende dat niet jeghenstaende dat die van Brugghe ter
conservatie ende bescermenesse vanden vreemden coopman, ende
also zylieden byden privîlegen vanden Oosterlinghen, by bevele
ende last vanden prince ghehouden zyn, verzocht hebben te wetene
de cause ende thebbene coppio van zynen manderaente, heift dat
expresselick gheweyghert, zegghende wilt hem yement opposeren
ik zal hem niet leyden of doen commen voor me vrauwe.
Item, hoe wel nochtans hy zeicht dus ghevraecht dat een man-
dement van justitien es.
Item, boven desen die van Brugghe hebben heurlieden vuterste
devoir ghedaen by andere middele orame te wetene de cause ende
fundament vanden arreste, ende bevinden in effecte dat zoude
ghebuert wesen ten vervolghe ende versoucke van Jheronimus
Friscobaldi vut dien dat hy mainteneert dat zckere scepen van
Amborg commende ghenomen zouden hebben upden vlaeraschen
stroom tusschen Dunkerke ende Nieuport een scip vul harnasch
ende artillerie, hem ofte den conynck van Inghelant toebehoorende,
suBtinerende dat deze lieden onder de zelve stede van Amborg
wesen zouden.
Hier is mynen her te vertooghene dat naer den expressen
previllegien vanden Oosterlinghen, hemlieden bezeghelt eerst
byden grave ende daer naer byden lande van Vlaendren, dat den
oosterling voor den anderen in materien van mesusen ofte delicten
niet ansprekelic en es.
Item, ende insghelicx in civile ende sculdelicke zaken deen voor
dandere niet arresteirlic ; maer moet ghenomen zyn alleenlick op
de glieobligeerde ofte borghen.
Item, ten derden dat indien men den oosterlinck eeneghe ^uestie
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— 412 —
niaken wilde jeghens huerlteden voorseide ofte andere poiuten
van huerlieden previllogcn, dat de drie Icdea Ghend, Bnigghe ende
Ypre verbonden stacn hemlieden zelve te bescerraeue ende zouder
huerlieder cost te defenderene zouder daer omine te moeteu volgheue
bulcn dor gravelicheit van Vlaenderen.
Item, achtervoighende welcken de Oosterliughen, also wel die
ghearresteirt zyn als dandere vander natie te Brugghe residerende,
hebben tcollegc ghesomnaeirt, daer omme ghylieden myne heerea
ghedeputeirt zyt omme hem van al te adverteren ende biddene omme
zyn goct avys, ende ooc lettrcn van redresse ist moghelick ; ende
van daer voorts te reisen by die van Ghendt, daer ghylieden vinden
zult die van Ypre, omme tsammen dontsiach te volghene ofte
daeruppe slot te nemene.
Als van davys van die van Brugghe te verclaerscne mynen voor-
seiden hecre den gouverneur; onde ooc inde vergaderiughe vanden
leden ; ende werdet also ghevolcht gracelic te vertooghene onze
gheduchte vrauwe :
Eerst, dat tvoorseyde arrost ghedaen es noodeloos ende alsnoch
zonder cause ; ende al warer cause toe, ghepracticq^uiert grootelicx
ten scimpe van tlant van Vlaonderen; ende dat de pourchassanten
al by lichter ende naerderen middele zouden moghcn gheraken
thuerlieden pitencio van huerlieden ghepretcndcerde indempniteit
indien zylieden nict en zochten mecr dach terdcel van deson lande
dan tguenedat se heeten, volghende :
Eerst, dat zouder nood es blyct, bydien dat vut gheraeene fawe
die loopt dat tvoorseyde haruasch ende artillerie toebeiioorcn zoude
den conyuc van Inghelaut, ende dat die van Amborg dat hebben
doen conscrveren in wesene, omme te doeu restituereu indien de
conync dat verzochte eude hcmlieJen kcnlick maecte dat hem
toebehoort.
Item, ten anderen ghenomen dat ter sommatie van don convuck
niet gherestitueirt en worde, de conynck zclve hccft onder hem endo
in zyu land Oosterliughen vande voorseide stcdo van Amborg onde
andere oughelyck meer dan hier te laude en zyn. Ende also en oà
gheeuen nood den coopman van desen 1 »nde te vcrdrivene omme
zyue zaken.
Indien ooc tvoorseyde haruasch toebehoort Friscobaldi, endo
by weet dat tAmborg ontladon es, mach dat dvaor doen voighen by
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— 413 —
^ticicn met Icttren van recomrainda^ien vande prince omme do
stitutic. Endc indien hem justicie falgicrt volghen by lettren van
•ntremarcke iipden ooslcrlinck, up zulcke persoenen ende te
sulcke plaetseu als daor incn hcmlieden cxecutoron mach, zonder
naer te gane de privillegen der naticn bydcn prince endc lande
legheven ende ghezworen.
Item, nommément mcn mach gaen ter Vere ende elders in
eellandt dat maer ecn plaetse en es van ceneu vassal die vul ooster-
nghen ende goets es vanden oosterliiighen, also wel van Amborg
Is van elders, zonder dat zylieden daer ghcprevillegiert zyn als
i Vlaendren, ende daer tlant noch de prince te gheenen ressorte
an oversien ofte betreck en staen, als de grave ende gravelichheyt
an Vlaenderen doet onder den conynck vau Vranckrycke ende
arlement.
Item, ende al hadde men de oosterlinghen van daer verschont en
oiulc tverlies noch de qnalicvaert niet wesen van onsen prince die
►ndcr zynejarcn es, noch van zynen ondersaten, naer dat mense
uten Zwine vcrdryft, mach causercn tvcrtreck van allen cooplieden
!ndc van allen naticn vut Brugghe, ende theel land van Vlaendren,
ilso noch onlancx mer ghednchter vrauwe datte in langhe wel
ertoocht es gheweist, blyckende by der instructie doen ghegheven
înde nu weder met dese ghegheven.
Itom, dit ware eon jnextimable verlies ende niet recouvreirlic voor
)nsen gheduchten heere onde zyno gravelickheid van Vlaendren.
Item, bet mach men beseffon dat onbehoorlick ende ten schempe
van die van Vlaendren ghepracticquiert es, want tAndworpen (')
vêle meer oosterlinghen zyn ende oosterlincx goet ende van allen
steden dan in Vlaendren ; ende datte es byder hand voor de denre ;
ende men comt een coopman zoiicken int Zwin.
Noch opelicken mach men den scimp bemercken, wnnt twee
vanden ghuenen die ghearresteert zyn, hebben langhen tytgholeden
ghelcghon in Ze^^lant ende hemlicdon nldaer ontlad'^n zondor da*;
men hemlieden yet ghoseit heeft, maer mon heoffse bespict ende
ghearrcsteirf ydels sccips ghearriveirt zyude ter Sliins.
(') La maison JrrômcFrisco^aldi avait fnnsporté son siège Ho Briipos îi Anvers;
elle fut continuée, à la mort de son chef, par ses cinq fils, Léonard, Philippe,
Jean, François et Pierre, sous la firme de Léonard Friscobaldi et compagnie.
Seul, civ., 1517-18, fol. 127> et 129% n. 2.
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— 4U —
Item, insgelycx aiso boTon gheseit es, dexecuteur als gheinstrueirt
ter onghereedscepe ende ten intereste vaa Ylaendren, heift ghere-
fuseirt copie vaa synea mandemente. Ten fyne alleenlick dat
doosterlinghen die ghesloten hebben tzwin yander Slaas ghebeel
ende al te verzouckene ende tstapelrecht te obsenrerene, huerlieder
opinien vcranderen zouden ende tiand Tan Ylaendren laten, ziende
dat daerse naer den voorseyden privillegen aider meest behoorden
vry te zyne, aider onvryst waren.
Item, dat onse gheduchte vrauwe voor tlaetste consent
van den ayden gheadvcrteirt wesende Tan ghesoucb ghelycker
rigoureuscr impetratie, dacr of zoe te vooren lettel wiste. Ende
Tan tdanger, verlies ende achterdeel dat daer inné gheleghen was
voor onsen onbejaerden heere onde prince, dexecutie dede cessercn
ende gbcnouch beloofde dat men niet raeer zuicke ghelycke provisie
gbeven en zoude. Biddende ende verzouckende in aider odmoe-
dicbeit tiant metten oosterlingben te houdene, eicken in zynen
recbten ende privillegen die de prince bezworen hadde, ende te
doen werene met nerenste ende dilligentie de voorseide rigoureuse
ende scimpelicke arresten. Behouden ende wel verstaende wiste
Friscobaldi ott andere yement yet te beeschen, dat hy dat volgbde
binnen den lande by justicie ordinaire die hem behoort goet
gbenouch te zyne.
Ende by gbebreke van desen, dat de leden protest eren met deser
dilligentie huerlieder devoir gbedaen thebbene; ende angaende
tverlies ende interest dat don prince ende zynder gravelicheit daer
of commen zal in zynen onbejaertbede, dat hemlieden niet ghewoten
en zy, ende datse hemlieden meenen daer mede te excuserene op
de gbuene die daer of cause ende occasioeu zyn.
Daer toe ghcvoucht dat indien tland van Ylaendren by faulte van
onderboude vauhuerlieder recbt ende privillegen, ende faulte van
deutrecours van coopmanscepe, zyliedeu huerlieden natuerlieken
beere ende prince niet en connen gbelieven in zyne peticien ende
bcgbeerten, dat voor tgoede moet gbeuomen worden.
Met diversscbe andere goede gracelicke perswasive redenen ter
discretien vanden ghueuen die inde communication vanden drio
leden slands wesen zullen.
Arch. de In vilîe de Bruges. Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
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— 415 —
1402. — 1512, 14 Août.
Relation de la copie du mandat exécutoire qui avait été
délivré par le duc Charles à Etienne Doublet à charge des
négociants d'Allemagne.
In nomine Domini ameu. Per hoc presens publicum jostrumen-
tum cuQCtis luculenter pateat et sit notum quod anuo eiusdem
domiDi millesimo quiugcntesimo duodccimo, jndictione décima
quiata, meusis augusti die docima quarta, hora quasi secuuda post
meridiem, pontificatus sanctissimi jn christo patris et domini
nostri, domini Julii, diviua providencia pape secundi anno suo
nono, jn mei notarii publici testiumque jnfrascriptorum ad hoc
vocatorum et rogatorum presencia, personaliter constitutus,
providus ac discretus vir Wilhelmus Hanic, stapellariiis, et nomine
burgimagistrorum, scabinorura ac genenilium iegislatorum oppidi
Brugensis in Flandri.i, cxponens quatcnus Stcpiianus Doublet,
hostiarius ordinarius iilustrissimi principis ac archiducis Karoli
arrestavit vigore cortarum littcrarum executoriarum per formam
mandamenti per prefatum archiducem prcstiti, certas naves
australes, propter causas in dictis lilteris contentas ; exigens
proptcrea in moi notarii et tcstium subscriptorum presencia,
nomine prcmisso, copiam prefatarum littcrarum executoriarum a
dicto Stéphane Doublet hostiario ac cxecutore prémisse ad consu-
lendum ac respoudcndum tempore et loco cougruis, si consonum
ipsis vidcretur.
Super qua pctitione rcspondit dictus Stophanus ac exécuter
predictus, renuens simpliciter copiam dictarum littcrarum,
allegans quod minime habebat causas contra legislatores Bnigenses
prémisses ; exponens preterea quod coram prefatis legislatoribus
compareret personaliter et peremptorie ; et si sic in dicta causa
sue partes constituèrent ac cautione débita accepta coram judice
suo ordinario respondere polliccrcnt, copiam dicti mandamenti
ipsis traderet ; et alias non.
Exegit insuper dictus Stepbauus a prémisse Wilhclmo ac stapcl-
lario predicto procurationem nomine dictorum Iegislatorum,
amplius denegando dictam copiam defectu procuratoris.
Prefatus Wilhelmus non desistando, iterum ac iterum dictam
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^ 416 —
copiam exegit, allegans qiiatenus fuit do consilio, juramento ac
consorcio dictorum scabinorum, unus ex pencionariis, non indigens
demonstracionc procuratorii ; quibus tamen minime parens ac
obodiens, dictus prefatus Stepanus Doublet insuper dictam copiam
refutavit ac omnimodo réunit De qua refutationc ac renunciatione
dictus Wilhelmus Hanic, nomine premisso, protcstatus est, corara
me notario subscripto, al prosequendam dictam protestât ioucra
aliunde quo tutiori ac meliori potirentur consilio. De et super
quibus omnibus et singulis premissis prefatus Wilhelmus Hanic
petiit a me notario subscipto ipsi coufici ac tradi unum vel plura
unius ac eiusdem tenons instrumenta.
Acta fuerunt hec in oppido Slusensi, anle Leouem aureum,
presentibus ad hoc providis ac honestis viris Cornelio Lauryn,
lallivo juris aquarura, magistro Géorgie Ghristiaens, poncionario
ibidem, Anthonio de Vos et Jacobo Bossacrt, testibus ad hoc
vocatis, anno, indictione, mcnse, die, hora et pontificatu pres-
criptis.
Expédition sur vélin ; marque d'une fleur de lys da
notaire, an dessus du nom Jo. Cristiani.
Inventaire des Chartres , 2« série, n. 62.
1403. — 1512, 24 Août.
Protestation de quatre membres de Flandre contre les
actes de représailles et de saisie exécutés à charge des
marchands de la Hanse.
A Madame.
Rcmonstrent en toutte humilité les eschevius et doyens des deux
hancs de la ville de Gand, bourgmaistres, ad?oué et eschevius
dos villes de Bruges et d'Yprcs. representans les trois membres
du pays et conte «le Flandres, comme ledit pays de Flandres est
do toutte anchiennete fonde, et ont les manantz et habitans en
icellui leur principal entretenement sur h hantise et fréquentation
des marchans estrangiers, qui viennent oudit pays de Flandres
avecq leurs marchandises de tous royaulmes et nations, ainsi qu'il
est a chacun notoires, dont la nation des marchans d'Âlomaigne,
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— 417 —
que l'on appelle les Oosterlins ou ceulx de la duudsche hanse a
tousjours este et sie est encoires la plus prouflStable audit pays
de Flandres.
Et pour ce demonstrer, lesdiz Oosterlins ameinent pluiseurs
belles marchandises duysables et fort nécessaires aux manans
dudit pays, comme pelletrie, cuyvre, cyre, tarre, arpoys, masts,
claphout, cervoises, chair, laines dont l'on fait le feutre et pluiseurs
aultres belles et prouflStables denrées.
Item, et les deniers procedans de la vente dicelle denrées avecq
pluiseurs aultres grandes sommes, employent lesdiz Oosterlins en
lâchât de diverses marchandises.
Premiers, lesdiz Oosterlins achatent grant foison et quantité de
harrencq cacque, et par especial celluy dont les marchans de
pardecha sceuent le moins avoir widenge et expédition, comme
avant et arrière pesche.
Item, la négociation dudit harencq cacque est une des principales,
surquoy sentretiennent pluiseurs villes gisans sur la mer, et dont
Monseigneur proufRte grandement en son droit et domaine de
Sheeren ghelt.
Item, daultrepart, les Oosterlins sont cause de la résidence de la
nation dEspaigne en la ville de Bruges, et sans lesquelz iceulx
Espaignars ne se scauroient entretenir ne demeurer oudit pays de
Flandres; la raison se est, veu que les Espaingnars se fondent et
entretiennent principalement sur la négociation et vente de leurs
fruits et leynes.
Quant au fruyt, lesdiz Oosterlins sont les principaulx qui
deschargent lEspaingnart de sondit fruyt, lachatent et envoyent en
grant habondance en leur pays.
Et quant aux leynes ; il est vrîiy et notoire que iceulx Oosterlins
ont fait certain traittie et convention avecq la pluspart des inha-
bitans des villes de Dendremonde, Alost, Poperingho, Menin,
Wervicq et aultres passaiges, et lesquelz manans desJiz lieux se
sont obligiez que tous les draps quilz font et drapent de leyne
dEspaigne doibvent estre livrez ausdiz Oosterlins en les payant
comptant, comme ilz font ; laquelle convention cause lentretenement
desdiz villes, lieux et de la pluspart des^ manans diceulx.
Au moyen de quoy et des aultres marchandises et prouflSts que
27
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— 418 —
ladicte nation dOosterlins a fait et journollement fait au pays et
inhabitans de Flandres, et aussi pour lesdiz entretenir et faire
fréquenter ledit pays, les nobles prédécesseurs de nostre tres-
redoubte seigneur, contes et contesses dé Flandres, leur ont donne
pluiseurs beaulx previleges, franchises et libertez.
Contenant entre aultres points et articles : que en matière de
delict ou mesuz commis par aucun de ladicte nation, nul ne seroit
poursuyvable ne pugnissabic fors cellui ou ceulx qui auroicnt commis
icellui delict.
Samblablement en matière civile ou pécuniaire : que nul desdiz
Oosterlins seroit arrestable en corps ne en biens, que celluy qui
auroit contracte la debte ou le plesge pour luy.
Item, et si seroit le poursuyvant tenu les attraire pardevant juge
ordinaire ou pays de Flandres.
Item, et pour lesdiz privilèges et les points contenuz en iceulx
entretenir et faire entretenir inviolablement, lesdiz nobles prédé-
cesseurs de Monseigneur ont ordonne ausdiz trois membres, assavoir
Gand, Bruges et Ypres, de ballier leur obligation a ladite nation,
que touttes et quantesfois que aucun contrevenist ausdiz previleges,
que iceulx membres seroient tenuz garandir lesdiz Oosterlins de
tous dommaiges et interestz et poursuyvre les causes et questions
a leurs despens pardevant juge ordinaire.
Or est il, que puys huyt jours encha Estienne Doublet, huissier
d^armes, en vertu de certaines lettres patentes contraires ausdiz
previleges, arrestaou Zwin et havene de lEscluse aucuns Oosterlins,
leurs biens et navieres en nombre de six, a cause, comme lesdiz
lettres contiennent, que aucunes navieres de Hambourg auroient
prins sur la coste et stroom de Flandres une scutc chargée dartil-
lerie, harnas, habillemens de guerres, et aussi de marchandise de
poivre et diverses auttres choses, en valeur de ij" livres groz ou
environ.
Et pour ce que lesdiz marchans Oosterlins arrestez nont este
presens a ladicte prinse et qu'ilz ignorent dicelle, ilz et les aultres
résidons en la ville de Bruges ont requiz ausdiz remonstrans,
que, ensuivant leursdiz previleges et obligations, ilz feissent délivrer
et deschargier icellui arrest a leurs dospens, protestans, que se par
faulte de ladicte délivrance aucun doramaige ou interest leur
en advenoit, le tout recouvrer sur lesdiz remonstrans; et ainsi
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— 419 —
sipparent evidamment, que ladicte exécution et arrest redonderoit
^u grief et préjudice des remonstrans et non desdiz Oosterlins.
Ce considère meismement, que ledit arrest a este fait contre la
teneur desdiz previleges icy attachez, veu que les arrestez n'ont
este presens a la prinse de ladicte scute. Aussi que par faulte de
Tentretenement desdiz previleges, lesdiz Oosterlins se retireront
et absenteront du pays de Flandres, au grief irréparable de nostre
très redoubte seigneur, ruyne et destruction de sondit pays. Et pour '
préserver les remonstrans de tous dommaige et interestz, il plaise
a nostre très redoubtee Dame, entretenir lesdiz de la hanze
d^Âlemagne en leursdîz previleges, franchises et libertez; et
ensuivant ce, incontinient et sans delay, faire deschargier et délivrer
lesdiz Oosterlins, leurs biens et navires dudit arrest, sans frais
ou despens, saulf se aucuns leur veullent demander quelque
chose, qu'ilz le facent pardevant juge ordinaire oudit pays, si ferez
bien...
En marge est écrite la réponse de la part de la Gou-
vernante, comme suit :
Madame ayant veu ceste requeste, ensemble les copies de pre-
vileges et autres enseignemens y attachiez, avecq aussi les lettres
patentes en vertu desquelles larrest y mentionne a este fait, a
ordonne et ordonne : que lettres patentes seront expédiées, par
lesquelles sera mande au premier huissier sur ce requis, adjourner
Jeromme Friscobaldi, et autres adommaigez interresse a comparoir
a certaiû et compétent jour pardevant les président et gens du
grant conseil a Malines, pour veoir dire et déclarer ledit arrest
nul et de valeur et pour tel- estre rais a néant. Et que en baillant
par les supplians ou ceulx de Ambourg es mains de Ihuissier exé-
cuteur desdiz lettres caution subgette jusques a la somme de
ij™ livres groz, dester a droit etfurnir le jugie oudit grant Conseil,
la main mise aux biens et navires desdiz de Hambourg sera levée
et ostee. Ou en baillant par eulx la caution de dester a droit et
furnir le jugie jusques a la somme susdicte, madicte Dame sera
contente de commettre ceulx du conseil en Flandres, pour in-
struire ladicte cause et matière jusques en diffinitive exclusivement.
Et après icelle mise en estât dejugier en advertir Madame, pour
par ladvis du conseil eslans lez elle, le faire décider et déterminer
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— 420 —
par ceulx quelle commectra a 'la décision la et ainsi qu'il appar-
tiendra par raison.
Ainsi ordonne par madicte Dame, en conseil à Bruxelles, le
xx!!!** jour d'aoust XV*^ XII.
Vebdeeue.
Arch. de la ville de Bruges. Liasse des Oosterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d^histoire,
4' série, t. VII, n. 1.
1404. — 1512, 31 Août.
Ampliation de rinstruction donnée le 13 Août précédent
aux députés de Bruges.
Laste ende instructie omme dheere Loys van Doorne, Gillis
vanden Vlamyncpoorte scepenen ende Anthone Sucket greffier,
ghedeputeirde vander stede van Brugghe als een vanden vier leden
slands uptstuk ende arresten onlancx gbedaen by Estienne Doublet,
huissier d'armes, up de persoonen scepen ende goedinghen van
zekere oosterlingben in tzwin ter Sluus, directelic contrarie ende
in prejudicie vanden privillegen der natie vander duudscber
hanzen gheseit aldermannen byden edelen voorders ons gheducbts
heeren ghegheven, by den coninck van Vrankrycke gbeconfir-
meirt. Ende byden leden slands beloofc ende verbonden te doen
onderhoudene by last ende bevele vanden prince ; den zelven
ghecomraiteerden ghegheven den xxvnj in ougst XV'XII.
Alvooren dat de voorseide ghedeputeirde reizen zullen naer
Ghend ter dachvaert ghestelt ter communicatie vanden voorseiden
vier leden op dontslach ende vervolch van scaden ende jnterestcn
vanden voorseiden onduechdelicken arresten, ende aldaer met
den anderen drie leden ofte ghecommiteirde te tredene in
communicatie.
Item, dat de zelve ghecommiteirde ondervraecht wesende van
dauys van die van Brugghe, zullen verclaersen dat zulc wesende
als hier naer volcht, behouden altyts beteren opinion van den
anderen drie leden ; te wetene dat gheconcidereirt de groote
onverwinnelicke ende inextimable scade die de prince als grave
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— 421 —
aa Vlaendreu metgaders tgheheele laut ende graefscip hebben
ydea ende dooghen zoude moeton indien den voorseiden ooster-
inghen heurlieden previllegen niet gheheel ende al onderhouden
^a waeren, al in tlanghe ghespecifieirt ende verclaerst in zckere
indere instructie onlancx leden ghegheven ende ghemaect op
^helyc arrest, dat pretendeirde te doene hier inde stede als
2ommissaris de deken van Besanchon Karondelet ende zeere
sortelinghe op tvoorzeide arrest by supplicatien anderwaers
ververscht ende onser gheduchter vrauwe te kennen ghegheven.
Ten anderen, ghemerct tgenerael interest vander jurisdictie
ende onderhout vande ordinaire ende goedo justicie van desen
lande.
Ten derden, tverbant ende bezeghelthede vanden leden voorselt
op donderhoud vanden previlegen vanden oosterlinghen.
Ende ten vierden, dat onsen prince alnoch onder zynejaren es,
den welcken de leden gehouden zyn ende ghesworen hebben goet
ende ghetrauwich te zyne, ende zyne welvaert eerc ende prouflSt
noch van zynder gravelichheit te laten verrai nderene.
Hier toe ghcvoucht de voorgacnde obeyssancen, costen ende
groote dilligencien thove ghedaen orame tvoorseide ontslach.
So es davis ende goetdyncken van die van Rrugghe dat de vier
leden in suffisantcn ghctale ander warven compareren zuUen ende
reizen by mer vrauwen, huer ander waerven in aider mogelicke
oedmoedicheden te kennen ghevende de bcgonste extraordinaire
procédure ende incivile provisie in tzwin ter exécution gheleit,
metgaders den voorseiden inconvenienten, scaden ende intresten
onsen gheduchten heere in zyne gravelicheit van Vlaenderen, ende
den gheheelen lande te commene ; daer toe ghevoucht dinbrake
ende consequentie op de kennesse ende jurisdictie van elcke wet
in tzyne ; de voorscreven previllegen, ons verbant, de onbejaer-
thede van onsen prince, dat men zyn onverwinnelicke scade doet ;
ende den vassalen, als mynen heer van Berghen ende Bevren
toejaecht de welvaert die men den ondersaten vanden prince
neimt. Biddende ende suppliereude met aide reverentien ende
oedmoedicheit als boven, dat mer gheduchter vrauwe ghelieve de
voorscreven causen ende redenen wel te weghene, ende de voor-
seide arreesten gheheelick ende al te ontslane, overghevende van
nieux de supplicatie onlancx op tselve stuk overghegeven, daer toe
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— 422 —
noch adjousterende dat met goeder causen anders de Oosterlinghea
op de cooplieden ende den goedinghen van Vlaendren ter zee
heurlieder bescaethede te viervoute vereecken ende verhalea
zoudeu, alsulcke scade ende interesten als zy pretendeiren zouden
dat hemlieden ghedaen waere byden voorseiden notoiren ondeuch-
delicken ende incivilen arreste, impetratie ende concessie ; ooc
daer toe ghevoucht tverlies vanden harinck vander voorvanck ;
ende te biddene omme expeditie, want anderssins men in Oostlant
niet varen en zonden moghcn.
Item, hieroppe te hoorene ende verstane de goede gheliefte Tan
me vrauwe.
Item, indien het gheaccordeirt wert het zy int goede.
Daer niet, dat alsdan vertoocht zy, dat ghenomen dat men
darresten emmers met intereste ende verliese van tyde ende goede
met processe wilt ghedecideirt zien, dat gheordoneirt werde den
inportunen poursuivanten ende inpetranten datse commen hier
arrest veranderen ordinairlic ter Muden voor twaterrecht, aldaer
den beletters zeker doende van te rechte te stane ende tghewysde
te betalene, ende de belette zeker vander weerde vanden ghearres-
teirden goedinghen indien zylioden lite pendente ghebruucken
willen van heurlieder goedinghen.
Noch indien dit gheconsenteirt ende gheaccepteirt wert, so zal
men wederkerende, hebbende daer of acte ; ende dan van nieux
delibereren, gheroupen doosterlinghen op de proceduren ende
ontslach vanden goede ende persoonen.
Ende indien, dat God niet en wilde, den ghedeputeirden dcen
ende dander ontseit werde, zo dynct die vnn Brugghe goet dat
men doe twee protesten inde presencie van mer gheduchier
vrauwen ende hueren raet.
Deerste zal zyn, dat ghemerct dat aile de voorgaende vervoighen
moeyten oboyssancen requesten ende costen, omme trecht ende
proffit vanden prince ende zynen lande ghedaen niet profitereu
en moghen, ende dat zondcr twivele de scaden, dangieren ende
interesten boven ghemeucionneirt volghen zuUen moeten inde
onbejaertheit van onsen gheduchten heer ende natuerlicken prince ;
ende dat hy tzyoen jare ghecommen zynde, dat zoude moghen
inculperen den vier leden slauds, als den ghuenen te wiens laste
dat tdoen ondcrhouden vanden voorseide privillegien toebehoort,
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— 423 —
ende staet dat zyliedeu jegUeas hem ghehoudcu zuUoq wcsco over
gheexcuseirt ; ende* dat alsdau onso prince ende zyne gravelycheit
gheheel staen heurlieder scaden ende interesten te verhalene anden
gbuenen ende heurlieder goediughen die men bevinden zal hier of
cause ende belettcrs ghezyn hebbeude.
Ten tweesten, dat zylieden zullen protesteren, ghemerct de
voorseide dilligeacie, supplicatic ende denegatie, hcurlieden recht
by justicien te doen onderhoudene ende vervolghene elders ende
anders also den lande uaer rechte wel gheoorlooft es ende also de
leden te rade vinden zullen, also wel op tprincipal als op
dintresten, ende jeghens do ghuene dit behooren zal.
Indien dit avis ofbe aiden byden leden ghesloten wert, dat te
gaen ende helpen vervolghene thove met den anderen ghedepu-
teorden ; ende indien het nood wert, zulc slot als by den vier
leden ghenomen zal zyn, al in een instructio te stellene ende over
te zendcne, omme by elcken collegie van de vier leden te doen
teeckenen ter ontlastinghe vande ghuenen die ghedeputeirt zullen
wescn.
Item, dat de voorseide ghedeputcirde van Brugghe g(\en by
myne heeren vanden rade in Vlaenderen eude naer recommandatie
bidden omme expeditie ende wysdom op tproces staende in rechte
tusschen die van Brugghe over een zyde ende die vanden Vryen
over andere, ter cause vande assisen by die vanden Vryen
ghepretendeirt up de poorters van Brugghe.
Dese instructîe was ghelesen int collegie van scepenen
van Brugghe eude metten iuhoudene van dien den boven-
ghenoomden ghedeputeirden ghelast te volcommen in
zulken voormen als die verclaerst in allen den pointen
daer in begrepen. Actum laetste ougst XV*' XII, my
présent die daer mede ghelast was te teekenen.
Leene.
Arch. de fa ville de Bruges. Liasse des Osterlins, de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission ro^ile d^ histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
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— 424 —
1405. — 1512, 11 Septembre.
Aultre requeste et remonstrance pour la présence des
navires des Osterlins à l'Éscluse.
Madame,
Remonstrent (*) eu toute humilité les eschevîns des deux bancs
et les deux doyens de la ville de Ghandt ; burchmaistres, avoue,
eschevins et consaulx des villes de Bruges, Ypre et du terroir du
Franc^ ou nom et comme representans les quatre membres du pays
et conte de Flandres, les pointz et articles qui sensuivent :
Premièrement, comme lesdiz membres vous ont puis naguerres
par leurs députez fait certaine remonstrance, complaincte et
requeste, tant de bouche que par supplication en escript, garnie
de leurs previleges icy atachez, afin davoir este et levé tel quel
arrest ou empeschement que a este mis sur certains marchans
Oosterlincx et leurs navieres au Zwyn de lEscluse, contre leurs
previleges, promesses et obligation, tant des prédécesseurs de
Monseigneur que desdiz membres, et contre le bien et prospérité
de rentier pays de Flandres, pour les causes, raisons et moyens
lors plus applain alléguez et mentionnez en ladicte supplication,
sans que pour lors lesdiz députez sceurent obtenir en leurdicte
supplication conforme toutesfoiz aux droitz previleges et costumes
y mentionnes, dont il vous apparoit in prompiis.
Item, et pour ce que lesdiz remonstrans ont a leur advenement
en loy este contrainctz de promectre et jurer de entretenir et faire
entretenir les droiz, previleges et costumes du pays et conte de
Flandres, et que leurs prédécesseurs en loy ont expressément a la
requeste des prédécesseurs de Monseigneur, et avecque eulx soubz
leurs seaulx, promis tenir et garder ausdiz marchans Oosterlyncx
de povoir franchement venir et practycker en Flandre, iceulx
remonstrans nont peu croyre, ne scavent entendre, que vostre
noble intention leur eust refuse ladicte requeste, et plus que civile
(1) Il existe au dossier un projet de minute de cette pièce; on trouvera en note
les variantes, ou plutôt les omissions, puisque le présent original, qui porte
Tapostille de la Gouvernante, Marguerite de Savoie, a retranché plusieurs
passages.
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— 425 —
)visîon par icelle requise, si avant que leurs députez eussent
b diligence, tel que le cas requiert. Mesmement considérant le
ïii, paix et amour qui peut demeurer par laccord de leurdicte
liieste au prouffyt de mondit seigneur et sondit pays de Flandres,
isapplain mentionne en leurdicte supplication.
Item, parquoy lesdiz membres ont de rechief ordonne aux grans
spens du pays, leurs députez pour eulx trouver vers vostre grâce
ier et requerre en toute humilité, que vostre noble plaisir soit
endre bon regard ausdis raisons, tenir et faire tenir lesdiz
monstrans, ou nom que dessus, esdiz droitz, previleges et costu-
es en ensuivant les promesses des prédécesseurs de Monseigneur,
i de la vostre, en recevant le pays de Flandres ou nom de mondit
jigneur, le tout aux fins et conclusions mentionnées en leurdicte
îqueste, dont cy après serafaicte resumption.
Item, a la justiffication desquelles plusample ostention du grant
)rt que on fait evidamment ausdiz remonstrans, fait bien clere-
lent ce présumer, et vostre grâce peut bien estre advertie,
lesmement tout vostre conseil sect bien, que Jherome Friscobaldi,
t ses adhérons sont este les importuns subreptyfz et obreptyfz
olliciteurs de lincivile provision, en vertu de laquelle larrest
est mis, dont a présent est question, cherchans leur singulier
)rouffyt contre tout droit et raison, on préjudice du bien publicke,
lommaige et interest de Monseigneur et sondit pays.
Item, pour lesquelz particuliers nest loysible enfraindre la
urisdiction et justice ordinaire de la conte de Flandres, ains est et
ioist estre le droit esgallement observe en train ordinaire, tant
pour lun que pour lautre.
Item, ledit Jherome prétend dun dommaige et interest particu-
lier, et les supplians pourchassent deviter ung interest et perte
inestimable de luniversite et faire le prouffit dun bien publicke ;
lequel dommaige se peut éviter et lavaintaige commun estre fait
sans diminution du droit de Friscobaldi ou autres ; mais ou
contraire son propos ny peut estre affecte sans préjudice de
Monseigneur et de sondit pays de Flandres, portant en dommaige
mille deniers pour ung.
Item, pour ce demonstrer plusapplain, entant que les arrestz ne
soient délivrez avecq leurs biens, les marchans Oosterlyncx nose-
ront plus venir ne converser en Flandres pour crainte de samblable
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— 426 —
arrest ; et que par ce le pays de Flandres tombera en discontinua-
tion de leutrecours de marchandise.
Item, dautre part lesdiz Oosterlyncx par faulte de non avoir
este défend uz et entretenuz en leurs franchises par lesdiz remons-
trans, prenderont, arresteront et pilleront sur la mer et ailleurs
tous les biens, marchandises et inhabitans de Flandres pour
recouvrement do leur perte, et a leur propre extimation de mille
deniers peut estre pour ung (*).
Item, fait aussi bien a considérer, que par le dommaige et
interest quon fait audit pays de Flandres, on attribue et chasse
le gain, prouflfyt, hantise et lentrecours de marchandise aux autres
villes et pays, et mesmes a celles qui appartiennent aux vas-
saulx seigneurs, sicomme aux villes de Berghes, a la Vere et
ailleurs.
Item, et peult on véhémentement présumer ledit arrest avoir
este practycke et fait a propoost et de fait advise pour adommagier
la terre subgecte et pays de Flandres, nucment et en première
instance appartenant a Monseigneur nostre prince naturel, et
avancher et acroistre lesdiz autres villes et seigneuries (*) ; car en
approbation do ce, les trois navieres arrestees et mesmement
celles qui viennent de desoubz la jurisdiction de Ambourg se sont
venuz descharger en Zeelande a la Vere, ou ils ont este loogue-
(') Omis : «£t seroit ainsi Friscobaldi satisfait contre droit et raison de ceulx
qui ne luy ont fait nul grief ne prinse, et contre leur previlege. Et finableinent
le comparreroient les subgectz de Flandres ausquelz on prendroit sans raison
mille pour ung ; tellement que les Oosterlins, sur lesquelz vivent et se maintiennent
.en Flandres dix mille personnes meismes adommagerotent icelle conte ou double ;
et tout pour favoriser personnes particulières contre les droitz et obligations
dessusdiz. »
(') Omis : « Car cest chose notoire que les hanses ou Weinsche sieden ont Imit
ordonnance et décret, que tous venans dOostlande au pays de par decha arri-
veroient audit Zwyn de lEscIuse et audit pays de Flandres, sur très grosses
peines, a eulx meismes interdites. Par lefiect de laquelle ordonnance les suppliants
avoient arreste espoir que lentrecours de marchandise se fust amplement
augmente, comme il eust, a considération de la concatenacion des nations,
et que lune nation et lun marchant tiere lautre.
Item, laquelle ordonnance samble au grant interest de ladicte povre conte on a
estudie de rompre, pensans que se on peut tourbler ladicte nation et garbouUer
audit Zwin, ilz changeront lordonnance et contiueront la visitacion des villes
des vassaulz, ou que jusques a maintenant ilz ont este effrancis et deffendai
envers et contre tous, comme encoires on leur présente, ainsi que les suppltans
entendent. »
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— 427 —
ment, sans ce que on leur a fait aucun empeschement (') ; mais
sitost que on les a apperceu estre en Flandres, ilz ont este,
comme esprez incontinent arrestez ; combien toutesfoix quil doit
estre a ung chacun marchant loisible de aller ou son plaisir porte.
Item, et pour pallier lexecution, furent arrestez aucuns autres
navieres, non estans de la ville et subjection de Hambourg ; parquoy
on peut bien présumer ce qui en est.
Item, scavent aussi bien les remontrans, que bien est venu a la
congnoissauce, tant de Madame, que de Friscobaldi, que semblables
arrestz ont este practyckes sur les Oosterlyncx en Eugleterre, et
que le roy de ce adverty, veuillant préférer le prouflfyt commun,
pour éviter samblable dommaige et intercst en son royaulme, il a
de sa puissance, haulteur et voulente eslargiz lesdiz arrest (*),
Item, grande considération doit aussy bien estre prinse, que se
ledit arrest ne soit hâtivement et a diligence este et levé, pluisieurs
et les principaulx marchans de Flandres auront et souffrent
dommaige inestimable ; le povre commun populaire sans nombre,
maronniers, maistres, varletz et stiermans seront gastez, perduz et
destruictz, parce que les Oosterlyncx sont ceulx qui deschargent
le flameng du herrencq de ta première prinse, dont maintenant est
la saison, qui vault ung grant avoir inestimable ; et que pis est, la
despence sera faicte pour riens, et tout ce qu'ilz devroient
recevoir perdu ; le tout au dommaige inestimable de Monseigneur
et de tous ses subjectz (*).
(*) Omis : «Mais pour ce que par eulx cuider deffendre allencontre dudit edict,
et vcullians quasi satisfaire a icelle, ilz se deliroient dudit Vere a naviere wyde a
l£scluse pour illecq charger harencq de lavant pesche ; et incontiDent comme
esprez furent ratains sur la keure et arrestez audit Zwin.n
(■) Omis : « Item, et croyent les supplians que se ceulx qui se dient adommagiez
Youldront envoyer au lieu de Oambourgh a bonnes certiffications, on le renderoit
le tout en espèce.
Par quoy peut sambler que ceulx qui se dient adommagiez, vouldroient plustost
estre paye a la charge desdis supplians a quatre fois plus que leur marchandise ne
vault, que de ravoir leurs biens sans interest daultruy.
Item, fait aussi singulièrement a noter que de jour a aultre les povres marchans
et inhabitans de Flandres, sont depossessez et spoliez de leurs navieres et mar-
chandises des Ënglois, soubz couleur que sans cause ilz veullent mestre en doubte
si telz navieres ou biens appartenissent aux Franchois, ce que on ny peult
recouvrer bien souvent ; et quant quelque se recouvre, cest il a telle perte de
taraps et fraiz, que tout se tourne au grant dommaige des marchans ilamengs ; et
toutesfois Madame ne vcult consentir que contre arrestz se facent, combien ce
scroit chose plus apparente que le cas subject. »
(') Ici se termine la minute.
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— 428 —
Item, et parquoy doncques appert clerement du prouffit qui est
et peut demeurer par lentretenement desdiz Oosterlyncx eu leurs
droitz. Et quil samble bien, en parlant en révérence, que la
commission dudit arrest a este obtenue surrepticement et obrepti-
ceœent et en circonvenant Monseigneur et vous, par aucuns
cherchans leur singulier prouffit contre tout droit et raison, et au
préjudice, non pas seulement du bien publicke, dommaîge et
interest de Monseigneur nostre sire et prince naturel en son eage
de mineute, mais aussy a linfraction de la justice ordinaire audit
pays de Flandres.
Item, car notoirement tant de droit universel, que par les droitz,
previleges et costumes de la conte de Flandres, la première
congnoissance de tous cas appartient aux juges ordinaires du pays
de Flandres, soubz lesquelz telz cas adviennent, et ne font les
jurisdictions des membres ou dautres bonnes villes et lieux qui
sont tous ordinaires ; ausquelz le prince par volonté et auctorite
bien ordonnée, ne peut ou ne doit ester, ne devers luy retenir telz
congnoissances en première instance, a comparoir a lencontre de
la jurisdiction des juges nuement commis par le prince, qui nont
que puissance délègue.
Item, et pourtant pose que pour avoir fait ledit arrest, il y
auroit quelque couleur et cause prétendue ou a prétendre par
ledit Friscobaldi ou autres, la grâce de vous, ma très redoubteo
Dame, doit selon terme de justice, permectro et laissier la
congnoissance dudit arrest pardevant le juge, sous lequel larrcst
a este fait en ensuivant lesdiz droitz, previleges et costumes a ung
chacun notoire. Et que tous les prédécesseurs de Monseigneur,
pour eulx et pour leurs hoyrs, ont promis dentretenir et garder
les droitz et previleges tant du pays de Flandres, que desdiz
Oosterlyncx. En quoy ils se sont jusques en leur trespas bien
employez.
Au moyen de quoy, joinct que vous, ma très redoubtee Dame,
en recevant le pays de Flandres ou nom de mondit seigneur, avez
samblablement promiz lentretenir en ses droitz, previleges et
costumes, lesdiz remonstrans vous supplient en toute humilité,
que autresfoix ont fait, que vostre plaisir soit lever ou faire ester
et lever les arrestz ou arrest dont a présent est question inconti-
nent et sans delay ; sauf audit Friscobaldi ou autres qui se voul-
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— 429 —
droat compter desdis Oosterlyncx ou dautres marchans leur
action et poursuite dicelle pardevant le juge du lieu ou larrest sest
tait. Eu quoy, Madame, ne ferez que raison, équité et justice.
Toutes lesquelles remonstrances avec leurs requestes lesdiz
membres vous font et en advertissent vostre grâce pour le bien
de Monseigneur, sou pays et de ses subjectz de Flandres, a cause,
premièrement, quilz sont expressément obligiez a deffendre lesdiz
Oosterlyncx en leursdiz droitz, et de ce advertir Mouseigneur,
selon les previleges a eulx donnez par ses prédécesseurs, qui ont
promis tenir et faire tenir avecques eulx lesdiz Oosterlyncx en
leursdiz droitz. Dautrepart a cause et pour la descharge de leur
conscience et serment quilz ont fait en la présence de leur
commun, pour la conservation des droitz et previleges du pays de
Flandres, et pour lentretenement desquelz ilz ont este de toute
ancienneté instituez, et ausquelz ilz ne peuvent aucunement
deroguer ; prians et requerrans le tout prendre en bonne part ; et
ce qui leur sera ausurplus nécessaire de faire et poursuiver par
justice, la et ainsy quilz trouveront par concert, pour la conserva-
tion tant seulement de leursdiz droitz ou cas de refuz de leurdito
plus que civile provision par eulx requise. Advertissant en oultre,
que par leursdiz remonstrauces ilz cuydent bien avoir adverty, ma
très redoubtee Dame et son conseil, des pertes, dommaiges et
interestz qui doresenavant adviendront sans aucune faulte a
Monseigneur et son pays de Flandres, pour eulx de ce excuser
quant il sera venu en eage, et qu'il trouvera sondit pays de
Flandres depopule desdiz marchans, et en conséquence, nécessaire
de tous autres, lors non puissant soy ayder dudit pays de Flandres,
ainsy que tous ses prédécesseurs ont tousjours fait.
En marge de la première page se trouve :
« Madame après avoir oy bien et au long les remonstrances a
elle faictcs par les députez de ceulx des membres do Flandres
suppliaus, et aussi ayant veu ceste requeste et les enseignemens
attachiez a icellc, ne peut par droit raison accorder a ces
suppliaus la provision par eulx requise en la forme et manière
contenue en Icursdicte requeste.
Neantmoins, Ma dicte Dame, laquelle désire que raison et bonne
expédition de justice soit faicte et administrée a ung chacun, fera
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— 430 —
expédier lettres patentes pour, en vertu dicelles, faire adjoumer
Jerosme Friscobaldi et autres adomraaigez et intéressez a compa-
roir a certain et compétent jour pardevant les président et gens de
la chambre de conseil en Flandres, avec clause de lever larrest,
doût en ladicte requeste est faicte mention. En baillant par lesdiz
supplians ou ceulx dAmbourg caution souffissante de n" livres
groz ou greffe do ladicte chambre de conseil en Flandres. Ausquelz
du conseil elle commect la congnoissance de la cause et matière
dont est question ; attendu quelle deppend de linterpretation de
previlogcs parcidevant octroyez et accordez par les contes de
Flandres et aussi de fait de guerre.
Ainsi ordonne par madicte Dame en conseil a Anvers, le xi* jour
de septembre anno XV<^ XII.
Yebdebcje.
Arch, de la ville de Bf*uffes, Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale ^histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
1406. — 1512, — 13 Septembre
Apres que Anthoine Gondi, comme porteur dune lettre soubz-
signee de Jaques Doria Lukino de Vinaldi, avoit demande et
conclut que par vertu de ladicte lettre, ilz et chacun deulx luy
fussent condempnez a congnoistre ou nyer leurs signatures, et
naraptir lesdis deniers en paiant les despens du procès; veu que
par ladicte signature, jlz et chacun deulx sestoient obligez de
paier cent escus dor a Camille de Dracheto ou au porteur de ladicte
lettre si le xvjij* jour de juing a** xv"^ et xu la ville de Millan,
reserve le chasteau, fust hors lobeyssance du Roy de France; co
qui estoit ainsi adveuu, comme mesmes bien le savoient les
deffendeurs, et est de co publicque et telle famé que nulluy ne le
poult ignorer...
Après avoir ordonné le nantissement de part et d'autre, le
collège ordonne que le demandeur « fera apparoir endedens ung mois
que l\ condition meucionneo en ladicte lettre est et estoit ledict
xviij® jour de juing advenu,} réservant tous autres débats
ultérieurs.
Beç, des sent, civ. in-é^', de 1512-13, fol. 3 verso, n. 3.
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— 431 —
1407. — 1512, 18 Septembre.
Sur le procès mu entre la corporation des mesureurs
jurés des toiles et deux marchands bretons, qui au mépris
de l'art. 1 de la ceure publiée le 30 Avril 1507 (*) et
défendant de vendre ou débiter, sous peine d'amende, des
toiles qui n'avaient pas acquitté le droit de mesurage
(meteghelt), à l'exception des toiles d'Angleterre et de
Cambrai. Les défendeurs répliquaient que leurs toiles étaient
inconnues à Bruges, et que s'il fallait payer le droit réclamé,
puisqu'elles étaient très courtes, la taxe reviendrait à près
d'une couronne par pièce. Le collège, considérant l'intérêt
du commerce de la ville, les condamne à payer un droit
fixe d'un gros par cent aunes.
Reg, des sent. civ. in4<>, de 1512-13, fol. 3 verso, n. 3.
Dans une seconde espèce où il s'agit de colporteurs bretons qui
avaient vendu des toiles et canevats à l'aune de Rouen, le collège
leur défend de continuer cette vente « sur pugnition arbitraire. »
28 Février 1513. Ibid., fol. 66, n. 2. Revenant brusquement de cette
jurisprudence, il décide le 12 Mars suivant, « par manière do
provision, pour ce que semblables toiles navoient jamais este veues
es pays de pardeca, aussi que icelles ne se povoient bonnement
desployer et estoient de assez petite valeur, et congneues pour
leur largeur et longueur, que lesdis marchans et autres qui ont
admene jcelles toiles, et ceulx que doresenavant en ceste ville en
admeneront, seront tenuz ausdis mesureurs de toilles pour leur droit
de mesurage payer, pose quilz ne les mesureront, de chacune
pacque contenant cincq pièces deux gros; et quant il les conviendra
mesurer, eulx en satisfaire et contenter selon le contenu des keures
ot estatuz sur ce faiz ».
(*) Cette keure est transcrite dans le registre des HaUegeboden de 1503-13»
fol. 123.
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— 432 —
1408. — 1512, 20 Septembre.
Ea la cause meue pardevant le collège, etc. entre NicoUe Dorie,
pour luy et sa conipaigue, demandeurs dune part; et Paule de Negro,
Baptiste Grille et Damian Palavesine, deflfendeurs dautre ; a cause
que ledit demandeur avoit jceulx defifendeurs actraict en cause
pardevant ledit collège pour deulx avoir paiement et solucion de
treize pour cent que les biens cueilliz et par lesdis deffendeurs audit
demandeur asseurez ont moins valu pardessus tous despens que
cinquante pour cent en ensievant la poUice de ladicte asseurance,
et appointement subséquent sur ce entre eulx fait, quil exhiba a
ceste fin, avecques autres munimens pour la justification de son
jntencion. Requérant lesdis deffendeurs au preallable congnoistre
ou nyer leur subscription de ladicte police dassurance : et ou cas
quilz la congnoissoient au soubz escripte, estre condempnez a lui
paier, ou du moins namptir, en cas de procès, les sommes esquelz
ils povoient selon ledit apport et recouvrement estre tenuz.
Sur quoi de la part desdis deffendeurs avoit este soustenu le
contraire, ledit demandeur non estre recepvable sur eulx a les
preallablement faire congnoistre ou nyer la subscription de ladicte
police, et par ce moyen les faire namptir aucunes sommes de deniers
en ensuyvant le stil entretenu en fait d'assurance, pour ce que le
demandeur fonde principalement son action en vertu de certain
subséquent appointement par lequel ledit contrat dassurance estoit
jnnove tellement, que ladicte preallable congnoissance, dénégation
et namptissement ne choit ; requérant copie desdictes requeste et
conclusion produites dudit demandeur, et pour sur icelles venir
respondre ainsi quils trouveront de conseil.
Veu les productions dudit demandeur, a par ledit collège este
appoincte que lesdis deffendeurs auront copie des demande,
requeste, conclusions et productions dudit demandeur, eulx
ordonnant sur icelles venir respondre dedens viij jours prochains
venans, en tenant le jugement du namptissement jusques audit jour
en ladvis.
Actum le xx° jour de septembre xV* xij.
Heg. des sentences civiles, in-<iuarto, de 1512-13, fol. 5, n. 3,
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— 488 —
109. — 1512, 15 Octobre.
Ordonnance de l'Empereur et de l'archiduc Charles
éfendant d'introduire dans les Pays-Bas, et d'y vendre ou
changer, d'une manière quelconque, des marchandises
t de les mettre en dépôt.
Registre des Hallegeboden de 1508 à 1513, fol. 369^o.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens,
2« série, 1. 1, p. 231.
L410. — 1512, 29 Octobre.
Requête de ceux de Bruges tendante aux mêmes fins que
3elle du 11 Septembre précédent.
A Madame.
Remonstrent en toutte humillite bourgraaistres, eschevins* et
consaulx de la ville de Bruges, comme certain tamps a par charge
et ordonnance de lEmpereur et de Monseigneur, aucuns marchans
de la ville de Hambourg, leurs navieres et biens furent arrestez
au zwîn et havene de lEscluse, pour raison que Ion maintenoit
certaine soute chargée dartillerie et aultres instrumens de guerre
par eulx avoir este prinse. Et combien que lesdiz remonstrans,
ensarable les aultres trois membres de Flandres, ayent en ensuivant
les previleges des Oosterlins et leurs obligatoires, fait pluiseurs
requestes et poursuytes, affin davoir levé icellui arrest ; neantmoins
ilz nont ad ce sceu parvenir, obstant la guerre que lesdiz dAmbourg
et aultres villes dOostlande menoient sur mer contre ceulx de
Hollande et aultres subgectz de pardecha.
Or est il venu a la congnoissance des remonstrans certaines trêves
cstre faictes entre lesdiz Oosterlins et ceulx de Hollande ; ont aussi
entendu, et si est vray, que les biens et marchandises prinses en
ladicte soute, auroient par lesdiz de Hambourg este restituez;
esperans que vous, nostre très redoubtee dame, de ce estes deuement
advertie.
28
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— 434 —
Ce considère, il vous plaise ausdiz remonstrans consentir vos
lettres closes, mandant par icelles a Antoine de Vos, huissier
darmes, lequel ayda faire ledit arrest, que incontinent et sans delay,
il descharge et lieve arrest, par luy faict sur lesdiz marcbans
dAmbourg, leurs navieres et biens, en eulx restituant tout ce que
par luy este leur a este, soit de veilles, bonnettes, cables, artillerie
ou autrement. Si ferez bien.
(Suit la réponse écrite en marge.)
En faisant apparoir par ces supplians a Madame ou raesseigneurs
du conseil estans lez elle, par certiffication de raessire Jérôme Fris-
cobaldi et ses consors adommaigez, que les biens a eulx prins par
ceulx de Hambourg leur aient este rendus et restituez, comme dient
cesdiz supplans. Madicte Dame, leur fera avoir la main levée par
eulx requise. Ou ceste requeste sera monstree audit Friscobaldi,
pour la communiquer a sesdiz consors, et après escripte a Madame
se leurs biens prins leurs ont este restituez ou non, pour après en
ordonner comme appartiendra.
Fait a Bruxelles, le xxrx* jour doctobre l'an xv^xij.
Verdebite.
Arch, de la ville de Bruges, Liasse des Osterlins de 1500.
Pttbiié dans les Bulletins de la Commission royale étkistoire^
4* série, t. VII, n. 1.
1411. — 1512. (sans date) 0.
Remonstrances des quatre membres de Flandres au gou-
verneur de la province sur le fait des Osterlins.
Remonstrances, requestes et doléances que font a vous hault,
noble et tresvertueulx seigneur monseigneur de Fiennnes, gouver-
neur et capitaine gênerai de Flandres et dArtois, eu toute révé-
rence et bumilite les quatre membres de Flandres conjoinctement.
(*) Le Groenenbouc C, fol. 8i3% qui renferme une copie de cette pièce, porte en
note qu'elle fut présentée en 1512.
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— 435 —
Premiers, vous reduysent a mémoire, comment les tresnobles et
esvertueulx ancestres de nostre tresredoubte seigneur, contes
; contesses de Flandres, cognoissans que la résidence et entrecours
e marchandise, pour plusieurs consideracions (cy-apres en partie
déclarer) de la nation et hanse thioyse des Oosterlincx, ne seroit
^ulement proffitable ains tresnecessaire a la conte de Flandres,
nt fait et faict faire plusieurs diligences, paines et despences pour
3S allicier et tyrer a faire leur résidence en la ville de Bruges (*).
Et pour a ce parvenir, lesdiz feu contes et contesses de Flandres,
>our plus grande sceurte et asseurance des suppoz et biens de la
licte nation hantans le pays de Flandres, mesmement par résidence
i Bruges, ont ordonne et commande aux membres de Flandres de
îulx obligier dessoubz leur cheaulx a coutracz, de entretenir et
'aire entretenir en tous poins et en chacun, lesdiz privilèges, a leurs
propres coûts, fraiz et despens, sans que jamais ladicte nation doive
[)u puisse avoir aulcun destourbier ou empeschement, ne tenuz le
prochasser en court ne alieurs par forme de procès ne aultrement.
Ains se de ce soit besoing, lesdiz membres le seront tenuz le faire a
leurs propres fres.
Item, soubz lesquelz privilèges et promesses, ladicte nation est
venue a residance audit Bruges, et a par lentrecours de marchan-
dise fait audit pays prouflfyt inextimable, jiisques au temps de feu
tresnoble mémoire le bon duc Philippe. Que lors par enhort (comme
il a fait présumer) que peu pesoyent et entendoient linterrest
(•) Ceci fait, sans doute, allasion aux grandes dépenses et aux efforts qu'on
s'était imposés pour améliorer le zwin ou havre de Bruges. On voit au Groeneiibouc
onghecotteert, fol. 342^ h 345, le relevé des rentes et capitations lové"»» en 1502.
La nature fut plus forte que l'homme dans ce travail d'Hercule. En 1519, on
semblait k bout de moyens. Le 22 Décembre, M« Corneille de Bavelare, franc
maître charpentier, se présente devant le collège des eschevins et s'engage à
exécuter un plan qu'il a conçu et qui permettra de faire passer par les écluses de
Darame douze navires du plus fort tonnage allant de Bruges à Sluis et autant
allant de Sluis à Bruges, à chaque marée; il demande une prime de 8 Ib. gros,
plus une rente do IG Ib. 13 esc. 4 den. aussi longtemps qu'il sera fait usage de
ladite écluse. Le collège accepta ces propositions. Le but est indiqué en ces mots :
« Hoe men best zoude moghen remedieren don dooden stroom tusschen de steden
« van Brugghe ende Sluus, ende dat men zoude moghen maken dat de cooplieden
«eude andere tallen ghetydcn ende emmcr daghelicx zouden moghen huerlieder
« coopmanscepen waren ende goot brynghen vandcr voorseider stede van den
«Sluus...» Sent, civ., 1519-1520, fol. 55^, n" 2. Cfr. notre étude sur Bruges port
de mr.
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— 486 —
incommodité et dommaige de ladicte conte de Flandres, furent lesdiz
Oosterlincx licentiez, les advertissant neantmoings selon leurs
privilèges, que endedans trois mois avecques leurs biens widassent
le pays.
Item, mais tost après que ou expérimenta la désolation de la
conte en pluseures fâchons, causée de ladicte license et département,
ledit feu le bon duc Philippe, bien informe que ladicte nation ny
fust seulement a ladicte conte prouflitable, mais bien nécessaire,
les révoqua a grant honneur, en confirmant leursdiz previleges ;
et que plus est, les conforta daultres nouvelles, a condition de
retourner a résidence a Bruges, comme les Oosterlins firent.
Item, ou quel lieu a la tresgrande commodité du pays de Flandres,
ilz ont continue leur résidence jusques au dernières guerres regnaos
en Flandres ; que lors ilz furent dispers, lun de cha, lautre de la,
si comme les aucuns en Angleterre, les aultres en Hollande et hs
aulcuns a Anvers.
Item, demourans en telle séparation jusques a ou
ans enca, que par le grant conseil de Monseigneur sentence fust
pronuntiee a lencontre de ladicte nation, ou prouffit de Folquo et
Bénédicte Portunarij, frères, montans a plus de soixante mille florins
dor, pour evitacion de lexecution de laquelle sentence tous les
Oosterlins se départirent de tous les pays de Monseigneur.
Item, que lors pour expédient, après plusieurs ambassaderies
et communications pour faire retourner ladicte nation, aultre
moyen ne se trouva, sinon que ceulx de Bruges prendroyent a leur
charge de contenter lesdiz Portunarij dudit jugie; et, se faisant,
la nation retourneroit (soubz lesdiz previleges) a leur résidence, et
ce ameneroyent tous leurs marchandises au swin de lEscluse et de
la a Bruges a leur estaple.
Item, en ensuyvant lequel expédient, lesdiz do Bruges (sur 1 idicte
promesse et par ordonnance de feu, de tresnoble mémoire, nostre
tresredoubte seigneur le roy de Castille) prindrent a leur charge
ladicte condempnation, et convenirent ausdiz Portunarij des sommes
et termes en redimant ladicte condempnation; sur quoy laJicto
nation commencoit a reprendre residance a Bruges, et mener leurs
marchandises audit swin de TËscluse.
Item, ce nonobstant, par la grande et importune poursuite de
ceulx de Hollande et d'Anvers, lesdiz de Bruges et par conséquent
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— 437 —
le pays de Flandres oncqucs ny feust depuis venir a entière
joyssance de ladicte résidence et arrivement des marchandises de
tous Oosterlincx, et sans les faire recompenser des deniers pour
ce desbourssez, selon ladicte ordonnance du roy.
Item, or peut estre que de jour a aultre, lesdiz de la nation
cxperimentans le bon traictement que ilz ont a Bruges, memo-
ratyfs de leurs previleges et contrepromesses, de tenir en ladicte
conte leur résidence et amener leurs marchandises, ilz «augmentent
en marchandise et persocnaiges en Flandres.
Item, lesdiz de Hollande, Sieryczee et Anvers de ce advertiz, ont
practique (le pays de Flandres, sur ce, non ouy, no Monseigneur
adverti des irréparables domaiges, interestz et désolations, que
parce verroyent a ladicte conte) dobtenir certaine provision et
defences vaillissante en eflfect, outant et plus ne moins, que se
Monseigneur eust banny ladicte nation et leurs marchandises
menant hors la conte .de Flandres, commandant icelle mandement
estre publiée en Flandres par tout ; et comme il peult apparoir par
la copie de ladicte inpetration icy annexée.
Remoustrent maintenant en toutte humilité lesdiz quatre membres
de Flandres, pour monstrer, que ladicte nation et leur hantise
pour lentretenement de la conte est nonseulement convenable et
proffitablc, mais tresneccssaire :
Premiers, que les Oosterlins nous amainent en grande habondance
pluseurs sortes de bonnes marchandises desquelles le pays ne sen
pcult passer, si comme : bières, cuyvre, pelteries, laines dont on
fait feutre, terre, pois, mastz, boix et samblables, tenans icelles
marchandises a raisonnable prys.
Item, secondement fait a considérer, que lesdiz Oosterlincx,
ayans a demeure leurs marchandises, nemportent pas, comme
pluisieurs aultres, largent hors du pays et conte de Flandres.
Item, mais au contraire employent ledit argent avecques aultres
grosses sommes innumerables dedens le pays en la manière que
sensuist :
Item, assavoir, primo, que lOosterlinc est cellui qui despense et
despeste la plus part minne des harancx, lesquelz se prennent plus
que la provision du pays ne monte, dont vient tout le bien, prospé-
rité et gaing que ont les villes eulx meslans de pescerie et négo-
ciation de la mer; et que plus est prennent tout le refuus, ce que
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— 438 —
dedeas ceste coûte ne se pouroit vendre, a si tresgrande quantité,
que cest une chose merveilleuse.
Item, secondement, les Oosterlincx sont cause de la bonne
résidence de la nation d'Espaigne, et sans laquelle les espaingnaerts
ne sauroyent en la conte de Flandres longuement tenir résidence.
Item, la raison est evidante, car les espaingnaers se fondent
principalement sur la vente et widainge de leurs laines et fruis.
Les Oosterlincx et nulz aultres sont ceulx, que, quant aux fruis,
déchargent lespaingnaert de tous leurs figes, rosins, rys, amandes
•t semblables marchandises, par eulx espaingnaerts non venduz
ou non amenez en la bonne saison, sans laquelle arrière vente le
tout tourneroit aux espaignaers a perte.
Item, daultre part, quant aux laines, faict a savoir, que lOosterlinc
en Flandres a conventions et réciproques obligations avecques cincq
ou six bonnes villes et seigneuries en Flandres, hantant drapperie,
assavoir : avecques ceulx de Tenremonde, Alost, Poperinghe,
Menyn, Wervyc, Tourquoin et aultres la entour.
Item, par vertu desquelles convenances, la drapperie se
entretient, et sur ce, ung peuple innumerable se soustient; car lesdiz
bonnes villes et seigneuries sont obligiez a drapper de ladicte laine
dEspaigne seulement pour les Oosterlincx ; et les Oosterlincx den
eulx décharger et payer a argent contant, tout ce que ilz peuvent
drapper.
• Item, parquoy sensuit, si avant que on elongast lOosterlinc hors
Flandres, sans que lesdiz membres ayent ad ce aulcuue cause,
raison ne action ; mais au contraire de les bien traicter et monstrer
tout amour et avanchement, les inconveniens subsequens sensuy-
veroient.
Item, pour toute marchandise venant dOostlant seroit excessi-
vement chiere, et seroient ceulx de Flandres constrains de les aller
charssier et quérir hors de la conte.
Item, 2°. Le proufifyt de la pescerie, mesmement pour autant que
touche les harancx principale minne de Flandres, se perderoit.
Item, 3®. Par mielliers seroient gastez et destruis bons ménages,
hommes, femmes et enfans par povre mendicité laisseroient leurs
demeures, si comme : drappiers, tisarains, foUons, aprestresses do
laines et aultres, eulx entretenans sur les drapperies dessusdiz des
Oosterlincx.
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— 439 —
tem, les bonnes villes et seigneuries viendroyent en totalle ruyne,
it le prince en son besoing maintenant se peult servier.
tem, 4**. La nation dEspaingne se elongeroit par faulte de
lainge, tant de leurs laines que de leurs fruis.
Ltem, 5". Les Oosterlincx se elongeroient et prendroyent fixe
idence ailieurs, si comme en France et Angleterre.
[tcra, 6**. Comme on a expérimente audit temps de feu le bon duc
ilippe sur telle quelle querelle que pretenderoient les Oosterlincx
ur non avoir este entretenu en leurs previlegcs, ilz troubleroient
tierenaent la mer ot vieudroient jusques au swin de lEscluse,
lleroieut sans distinction, tout le monde, au très grandt dangier
iaconvenient, tant du pays de Flandres que aultres.
Item, que ladicte provision equipollc au plain banissement est
er comme le jour ; car les villes de Lubeke, Sonnemar, Luuen-
irgh et aultres dénommez a ladicte impetratrion, sont celles
li le plus sont accoustumcz et usez de faire le^lit entrecours de
larcbandise.
Item, oultre veult le mandement, que tout ce que vient dOost,
oibt et seroit tenu venier par la rivière dicte le Zonde, par laquelle
e peuvent venier les dénommez audit mandement; car par la
iendroycnt comme en ung gant aux mains du roy de Denemercke,
eur enncmy mortel. Et, se aucuns aultres de petite importance
oient non aliez, cela ont leur trafique et train venier en Hollande,
^eeîande et Anvers.
Item, et tait a doubter, que tout ce que venroit en Flandres,
jcroit tenu et dit venir des lieux deffenduz, et partant confiscable ;
3t ce que viendra es aultres pays, sera dit quil vient des lieuz non
Jeffenduz. Par ce moyen sera le pays de Flandres prive de cy peu do
marchandise quil y a.
Item, ainsi ceulx dAnvers, non obstant que ilz sont avecques
aultres impetrans de ladicte provision, mesmes ilz entretiennent
plusieurs de Lubeke et leurs aliez, et défendent bien leurs personnes
et biens, comme ilz feroicnt tous aultres, se venier vouldroient ;
comme fait a présumer que les villes de Hollande font le semblable,
chncun pour son particulier.
Item, ces raisons bien pensez et espérant que, se nostre tres-
redoubte seigneur, eust este bien adverty des inconveniens dessusdiz
pour sa conte de Flandres, il se contenteroit, que la publication de
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— 440 —
la provision ne se feroit. Et ayant grande considération, que nostre-
dit tresredoubte seigneur a présentement en brance deux journées,
en demandant en chacune deux cens mille escuz, de peur de non
empesciier le tout, lesdiz estatz, nont trouve a conseil ne aussy faire
les publications, selon lexigence de limpetration et commandemens
sur ce fais par Messeigneurs du conseil en Flandres.
Pour quelles considérations, les quatre membres dessusdiz se
sont trouvez devers vostre benivolence comme a cellui qui estes
leur Gouverneur generael, congnoissant la nature du pays, et
ensuyvant vostre ordonnance, baillent par ce présent escript leurs
doléances. Et ainsi que ce jourdhuy ont très humblement supplie
et requys de bouce, de rechief vous prient et supplient, pour
préserver ceste povre conte de totalle désolation, de vouloir informer
nostre tresredoubtee dame, des mérites du cas subgect; et tout
faire, quelle se contente, que ladicte conte puisse demeurer en estre
sans encourir inextimable dommaige ; et aussi quelle condessende
a ce que ladicte conte aye franc et libre entrecours de marchandise,
non obstant que les Oosterliucx, avecques les HoUandois ayent
quelque différent que lesdiz de Flandre ignorent et ne sceuvent
que sest; car partant il ne scnsieut que chose de cy grand
importance et dommaige pour la conte de Flandres se doyve faire,
eulx non oys, et non obstant par eulx donnez.
Et ce faisant en ensuyvant vostre tresnoble accoustumee beni-
volence, obligerez lentier pays de plus en plus a vous servier,
honorer et aymer, aussi de prier Dieu pour vostre prospérité,
comme journellement font.
Arch, de la ville de Bruges. Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale (C histoire,
4« série, t. Vil, n. 1.
1412. — 1512-13.
Extraits du compte communal de cette année.
Fol. 88, n. 11. Alzo de trésoriers ende ghecommitteirde vp tfait
vandcr tresorie deser stede gheadverteirt zynde hoe dat eeneghe
poorters en poortessen der zelver stede woenachtich jn anderen
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- 441 —
steden, iip eerlicheden ende jiirisdictiea binnen der voornoemde
stede, hemlieden van over xxv jaren ende tyts meer vervoordert
hebben ende noch daghelycx daden, secreteliken huwende ende
nemende personen ende personeghen vreimde, beslapende elc
anderen buuten der voorseider stede ende scependomme zonder
kennesse ende de wete daerof te doene alsoot behoort ; ende ooc
mede tverclaers ghecostumeirt ; twelcke es of zy poorters bliven
willen ofte vreimde ; frauderende also de voornoemde' stede vanden
rechte van haren yssue ; ende dat meer es, eeneghe hemlieden
behelpende metten vrydomme vander poortrye ende ooc metten
vrydomme van andren steden ende eerlicheden, twelke niet
gheoorloft en es, voighende dordonnancien ende statuten vander
yssue, daer up gheraaect, up groote peynen ende verbeurten, ten
ware dat zy alvooren vander poortrie ontvreimdt waren ende trecht
vander yssue betaelthadden....
Pour remédier à ces abus, les trésoriers, avec l'autorisation du
magistrat, ont délégué deux commis pour poursuivre le recouvre-
ment de tous droits d'issue échus ou à échoir, à leurs risques
périls, en leur abandonnant un tiers des droits et amendes, la part
de l'écoutête réservée.
Fol. 165 verso, n. 6. Quiutin Bonnet viu s. gr. hem byder wet
ende die vander tresorie toegheleyt omme tmaken van eenen
comme daer jnne men vullen zai de sayen die men hier jn stede
maken zal, voighende der publicacie daerof ghedaen, waer by
tmaken vanden zelven sayen poorters neeriughe ghemaect es dus
hier de voorseide vnj s. gr.
Fol. 166, n. 4. Jacop Snaggaert, soliciteur vanden processen, de
somme van v Ib. grooten ; ende dat ter cause van dat hy heift doen
maken jn parchemyne twee boucken, den eenen jnhoudende ende
verclaersende aile de processen die dese stede noch hanghende
heift jn diversschen hoven ende ooc mede die de zelve stede
ghehadt heift twintich jaren te vooren ; ende den anderen bouc
jnhoudende ende verclaersende trecht van den stapele ende water
rechte ter Sluus.
Arch. de la ville de Brages.
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— U2 —
1413. — 1513, 11 Janvier.
Comparant ou collège, etc. Pierre Dostaa, maistre de certaine
navire appellee Saincie Marie^ en la présence de Xpofie de
Sallines, demanda a jcellui Xpofle la délivrance de deux cedulles
signées de sa main, faisans mention de la réception de xlj barilz
de melaces par lui faicte a Valence dung Pierre Spiuola en
promesse de délivrance dicelles audit Xpofle en ceste ville par lui
accomplie, ou la restitution de ladicte marchandise a icellui
Xpofle, comme dit est receue. Laquelle demande et requeste par
ledit Xpofle oye, icellui respondit sur ce que navoit jamais eu
lesdictes lettres par ledit maistre de navire demandées, comme de
ce jl se ofiroit purger par serment, pourquoi il lui estoit impossible
de restituer lesdictes lettres. Déclarant néanmoins que partant il
nestoit davis de départir desdictes marchandises par lui receues ;
car icelles avoient a lui, et a nul autre este envoyées. Mais trop
bien estoit content dicelle sa réception audit maistre en sa
descharge bailler récépissé pertinent soubz sa signature, et aussi
lui faire caution souffissante t]ue jamais cy après aucune chose
pour raison desdictes lettres, a lui, sa navire ne ses compaignons
ne seroit demande. De laquelle responce ledit maistre de navire
ne se voulut contenter, ains persista en sondit propos. Et en cas
de reffus protesta de tous despens, dommages et interestz que a
lui, sa dicte navire et ses compaignons pourroient, a cause de ce,
cy après sui-venir, sur ledit Xpofle et ses biens poursuir et requière
en temps et lieu, la et ainsi quil appartiendra. Actum 11 Janvier.
Le xij* jour de Janvier. — Sur la question meue pardevaut le
collège etc., entre Pierre Dostna, maistre de certaine navire, dune
part, et Xpofle de Sallines, comme commis et ayant receu les
melaces a lui nagaires envoyées par Pierre Despina avecques ledit
maistre et sa navire, dautre ; ledit demandeur contendant afin que
ledit Xpofle fust condempne lui paier cinq ducatz par tonnelade,
chacune tonnelade comptée pour xxij quintaulx et demy ; disant
que ainsi estoit expressément avecques lui contracte comme il
povoit apparoir par deux lettres de récépissé dosdictes melaces
par lui demandeur données audit Despina. Et lesquelz icellui
Xpofle estoit selon raison et coustume, tenu restituer a lui deman-
deur en recepvant lesdictes melaces ; ou en deffault de ce, lui
rendre les biens ; persistant audit paiement.
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— 443 —
Sur quoy ledit Xpofle par forme de responce disoit, que véritable-
ment il ne povoit savoir le vray contract dafifretement, a cause
quil navoit lesdictes lettres obligatoires et de récépissé dudit
maistre, ne aussi les avoit voues ne eues ; présentant de ce son
serment. Mais tresbieu que les lettres de commission quil avoit
receues, faisoient mention de paier ledit maistre a la raison do
cinq ducatz pour tonuellade selon loy et coustume de Bruges.
Laquelle estoit a compter trois pièces pour tonneliade ; presentîint
selon ce le paiement. Ce qui ne monteroit pas autant que ledit
Pierre demande. Néanmoins estoit content de paier a icellui
Pierre Ostna selon ses conclusions, saulf bonne caution de restituer
ce quil porroit cy après estre trouve ledit Pierre avoir plus receu
que la convention ne montoit, autrement prins conclusions dabso-
lution et dcspens.
A, le tout oy, este appoincte, actendu que la faulte vient
fondamentalement dudit Despina pour non avoir envoyé audit
Xpofle lesdites lettres dobligation et récépissé dudit Pierre Ostna,
que ledit Xpofle sera tenu, paier ledit maistre de son frait a la
raison de cinq ducatz pour tonnelade, chacune tonneliade comptée
a vingt deux quintaulx et demy ; saulf et reserve que se autrement
ou moins soit comprins esdictcs lettres do récépissé dudit Pierre
Osna, quil ne porra ravoir ni contraindre ledit Despina, ne autre
pour la restitution de sesdictes lettres de recongnoissement, sinon
en restituant ce quil par la différence dessusdicto, plus porra
avoir receu.
Reg. des sentences civileSj in-quarto, de 1512-13, fol. 45, n. 2.
1414. — 1513, 2 Février.
Jean Scoolwyck avait acheté à Jean Brasem dix livres
de jambons de Westphalie (tien pond scipwestmaelsche
hammen), au prix de 33 s. 4 d. gr. la livre, à livrer dans
la quinzaine de Pâques de l'année dernière ; et comme le
vendeur était resté en défaut, il l'avait assigné en paiement
de dommages-intérêts portés à6lb. Ils. 8d.gr. qui lui
furent adjugés.
Reç, des sentences civiles^ in-quarto, de 1512-13, fol, 54 verso, n. 2.
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— 444 —
1415. — 1513, 22 Août.
Le xxij™* daoust lan mil v*" et xiu, a par le collège des eschevias
de la ville de Bruges, a la supplication de Gabriel Poraette et ses
consors, piemontois, maistres ouvriers de fustaiaes, pour le bien
prouffit et utilité de ladicte ville, eu sur ce premièrement ladvis
des trésoriers et commis au fait de la tresorie dicelle, audit
Gabriel Pomette et ses consors este accorde de povoir faire et
ouvrer fustaines en ceste ville, en la manière cy après déclare :
assavoir que en la première année après la date de ceste, jceulx
maistres et ouvriers pourront faire et ouvrer fustaines de la sorte
dudit lieu de Piémont, qui seront tenuz estre aussi bonnes et
voirement meilleures que celles de Piémont, devront aussi contenir
la longueur et largeur dudit Piémont, lesquelles seront et devront
estre signées dung B pour le seing de la ville et de la marcque
du maistre qui les aura faictes ; en la seconde année pourront
lesdis maistres faire fustaines de la sorte Dolmes et de Piémont,
qui seront tenuz contenir les longueuï* et largeur des fustaines
dudit Olmes et destre signez dung lyon et de la lettre B pour
le seing de la ville et de la marcque du maistre qui les aura
faictes. Et en la tierce année pourront iceulx maistres faire et
ouvrer fustaines des sortes de Piémont, Olmes et Millan, qui
seront tenuz contenir les longueur et largeur dudit Millan et destre
signez de deux lyons et de la lettre B pour le seing de la ville
et de la marcque de maistre. Et en lavancement desdis maistres
ouvriers, a par ledit collège este accorde quilz pourront icelles
fustaines on ceste dicte ville ouvrer en la manière dessus dicte,
sans pour ce nullement estre subiectz a aucuns doyens de mestiers
ou confréries en icelles, et sans que en ce faisant et qui en deppend,
aucune chose leur sera demandée. Et pour icelles fustaines faire
et ouvrer, ladicte ville fera ausdis maistres et sans leurs despens,
avoir bonne et souffisante maison, saus ce que a cause du louage
dicelle, iceulx maistres seront tenuz payer aucune chose pour le
temps et terme de six ans prochains advenir.
Et par dessus ce que dit est, lesdis maistres et les compaignons
de leur maison seront et demouront pendant lesdis six ans quictes
et francz de cueillotes qui se paient ou paieront en ceste dicte ville
pendant icellui temps. Et se daventure aucuns autres que eulx
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— 446 —
lant icellui temps venissent et voulsissent en ceste dicte ville
î pareilles fustàiues, leur a este promis pour ce quilz ont este
>reiniers aians commence lesdis ouvraiges, que a telz autres
ins ne sera faicte aucune gratuite de livrison de maison ne de
chise des assiz et maltotes de ceste dicte ville ; ains que Ion les
. paier comme tous autres manans en icelle.
ctum les an, jour et mois dessusdis.
Eeg, des sentences civiles , in-quarto, de 1512-13, fol. 181, n. 1.
16. — 1513, 3 Octobre.
Lettre de sauf-conduit accordée par Henri VIII, roi d'An-
jterre, aux Flamands durant la guerre de l'Angleterre
ec la France.
Donné en nostre ville et cité de Tournay le tiers jour doctobre,
i de grâce mil cinq cens et treize et de nostre règne le cinquiesme.
Orig. sur vélin, muni du sceau royal contrescellé en
cire blanche, p. à d. q.; bien conservé, sauf une
légère écaillure.
Signé en haut : Henry. Et sur le pli : Meautis.
Inventaire des chartes, 2« série, n.67 .
117. — 1513, 28 Octobre.
Lettres patentes de l'Empereur et de rarchiduc Charles
3troyant aux boui'gmestres, échevins et conseil de la ville
B Bruges, que les marchands qui apporteront en cette
ille, le vendredi et le samedi de chaque semaine, leurs
larchandises et denrées, ou qui y en viendront acheter,
ourront le faire en toute sûreté, sans que, sous prétexte
'arrérages de rentes et autres dettes, les magistrats des
illes doù ils partent et où ils demeurent, puissent les
lire aiTêter ou molester ; le tout jusqu'à révocation.
Reg. des Haîlegeboden de 1513 à 1530, fol. 7^0.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens,
2* série, 1. 1, p. 278.
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— 446 —
1418. — 1513, 2 Novembre.
Grégoire Gentil, rnarchans Jenevoys, congnoit avoir receu de
Robert Hellin, le nombre et quantité de dix sept pièces de mar-
chandise, assavoir ung tonneau de cappres, deux pains de cyre
fine et unze tonneaulx menus cyre nomme freton ; pesans ensemble
neuf mille quatre cens lxij livres ; reste de xxiu pièces a luy
appartenans; lesquelles cyres avoient este nagaires prinses par les
gens de guerre de monseigneur de Ligne ; a la poursuy te dudit
Robert eslargiz et restituez ; en quytant de ce ledit Robert, lesdictes
gens de monseigneur de Ligne et tous autres ausquelz quilz en
appartient.
Regist. des Procuratien de 1513-14, fol. 7 verso, n. 3.
1419. — 1513, 1 Décembre.
Enquête au sujet de l'amélioration du havre du Zwin.
L'intitulé énonce clairement le but de cette enquête.
« Informacie begonnen horen jnde tresorîe van Brugghe den
eersten dach van deccmber a® xV^ xnj, by ons Simoen vander
Banc ende Bertram Haghe scepenen, Joos de Brune raed ende den
andreu ghedeputecrden van myn heoren vander wet, notable ende
neghen zwaerdekenen der voornoemde stede, omme advis ende
concept te nemene by wat middele ende ter wat plaetse men
betren ende verdiepen zoudc moghen de liavene ende Zwoeu
vander Sluus, ten proflite vanden ghemeonen linde van Vlaendreu
ende ghevouglisamicliede van den cooplieden der zelver havcno
frequeuterende. »
Pap., cah. de 6 ff., p. in-fol.
Inventaire des chartes^ 2« série, n. 68.
Pour les nombreux détails de cette question vitale du commerce
brujj'oois voy. mon étude de Bruges port de mer^ dans les Annaies
ik la Société d'Umulation, 5* série, t. VII, xuv* vol. 1894.
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— 447 —
ÎO. — 1513, 8 Décembre.
entence de l'amiral Philippe de Bourgogne qui con-
xne Gisbert Daems, dit Scipper GhySy lieutenant du petit
.iieau de l'Écluse, parce qu'il avait reçu deux pipes de
de Poitou d'une cargaison de 50 barriques consignées
Tacques Cortsweert d'Ostende, et les avait vendues à
lîluse sans les faire estapler à Damme ou à Bruges ; ledit
Ltrevenant est condamné à payer le droit fixé par arbitres,
iire amende honorable devant la loi de Bruges, de s'abs-
îr de paraître dans cette ville pendant sept ans sous
ne de perdre la première phalange dé sa main droite, et
,ccomplir un pèlerinage à S^ Jacques en Galice au temps
e la loi de Bruges lui assignera.
Groenenb. B, fol. 271, n. 2.
121.-1514, 11 Mars.
Gilles Minute, sayetier, confesse avoir eu et receu de Clément
leerolft, trésorier de ceste ville, la somme de nij lb.gr., que
Jicte ville luy a donne a gratuite pour avec son mesnage venir
traourer en cesfe dicte ville, et en jcelle faisant son mestier et
►gociacion de sayèterie, trîppes et bourdes ; et ce lespace de quatre
is durans, a commencer du jourduy. Et qil a promis faire ; et ou
LS quil fust de ce /aire en deffault, et que avant lesdis quatre années
cpirez il se departist de ceste dicte ville, eu ce cas ledit Gilles
inute a promis et promect par ces présentes, rendre et restituer a
dicte ville ou au porteur de cestes lesdictes iiij Ib. gr. En ce
Dligantson corps et biens, etc.
Reg, des sentences civiles j in-qaarto de 1513-14, fol. 32, n. 2.
Au compte communal de 1513-14, fol. 152, n. 3, il est porté eu
épense les 4 Ib. gr. ci-dessus spécifiées.
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— 448 —
1422. — 1514, 29 Mars.
Sentence sur la responsabilité des bureaux de change
à Bruges.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou oiront, Bourg-
maistres, esch^ins et conseil de la ville de Bruges, savoir faisons
que anjourdhuy date de cestes, sont venuz et comparuz en leurs
personnes pardevant nous, honnourables et saiges Grégoire
Lommolin, marchant de la nation de Jeunes, oncle et conjoincte
personne par consainguynite des enffans de fèu Lazare Lommelin
son frère, résident audit Jeunes, dune part ; Et Martin de Salines,
filz et hoir de feu Fernande de Salines, son père marchant de la
nation de Biscaye, daultre. Et aussy honnourables et saiges
maistre Anthonne Sucket, conseillier et greffier de ladite ville et
Jehan Dadurra, marchant de la nation Despaigne, a la tierce part.
En nous remonstrant pour lesdis Grégoire Lommelin et Martin de
Salines es noms et qualitez que dessus, comme nagaires certaine
question et procès estoient meuz par devant nous entre lesdis
Grégoire, ou nom que dessus, comme demandeur, alencontre dudit
Martin deffendeur, a cause de la somme de cviu livres de groz,
monnoie de Flandres, précédée et venue de la vente de certaines
laignes Despaigne ; et laquelle somme avoit autresfois este déposée
et mise au bancq et chambge de feu Nicolas de May, jadiz
chambgeur en jcelle ville, comme deniers litigieulx pour certain
procès lors meu et pendant pardevant noz prédécesseurs en loy
entre lesdis feuz Lazare Lommelin et Fernande de Salines.
Lesquelz et chacun deulx preteudoient au droit esdis deniers ; et
lequel procès estoit demoure pendant et jndeciz. Et entant que
puis certain temps encha, lesdis deniers avoient este recouvrez par
ledit Martin des trésoriers de ladite ville de Bruges par vertu de
certaine sentence sur ce donnée par messeigneurs du conseil en
Flandres au prouifyt dudit Martin, et contre lesdis trésoriers
comme plaisges dudit chambge, des debtcs deues aux marchans
des nations residens audit Hruges, a jcelle cause ledit Grégoire, en
la qualité que dessus, eust actrait a loy ledit Martin par devant
nous, requérant et concluant contre ledit Martin afin quil fust
condompne de w idier ses mains de ladite somme et jcelle namptir
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— 449 —
déposer au greffe, au droit de chascune desdîctes parties, pour
[emourer jusques a la desicioa dudit anchiea procès ; et ledit
rtin soustenant ledit Grégoire non estre recepvable en sadite
ueste, sans premièrement monstrer procuration desdis enfifans
lit Lazare ses nepveux.
kir quoy parties ouyes a este par nous donne certain appoinc-
Lient interlocutoire ; a cause duquel appoinctement ledit Martin
r disant par jcelluy grève, nous a actrait et fait convenir en cas
reformacion par devant messieurs du conseil en Flandres, la ou
cause est pendant jndecise; et en oultre disoient lesdis Grégoire
Martin quilz avoient et ont eu ensemble paroUes communication
it a cause desdits procès, pour en finir amiablement ; que aussy
la vendition de certaine maison nommée la Mareminne, appar-
nant audit Martin et scituee en ceste ville de Bruges, et assise
i costo de zuud de la maison do la Loge des bourgeois de ladicte
lie, oultre la Reye; laquelle maison ledit Martin a désire de
ïndre, et ledit Grégoire este content achater, a condition telle
16 oultre et avecq le pris de lâchât de ladite maison, ledit
regoire transportera audit Martin tel droit et action que lesdis
3pveux et ceulx des Centurions audit Jeunes prétendent avoir
asdis deniers, et ce au dit de gens de bien.
Et en ensuyvant ce, lesdis Grégoire et Martin declairerent quilz
stoient et sont contentz de eulx submectre et so submirent par
evant nous; mesmemont ledit Grégoire ou nom desdis enflans ses
epveuz, promectant de recouvrer dculx procuration de rattabution
sic) adveu et auctorisation de ceste submission et de ce que en
insuyvra; avecq aussy promesse de garand tant deulxquo de ceulx
lesdis Centurions residens audit Jeunes, si avant quilz voiildroient
)retendre droit esdis deaiers tant desdis differens et procès que
lussy sur et touchant le pris et estimation de ladite maison de la
Mareminnej audit ordonnance et arbitraiges des dessusdis maistre
Anthone Sucket et Jehan Dadurca, comme arbitres arbitrateurs et
amiables compositeurs, pour par eulx, parties ouyes estre
appoinctees do leurs differens, touchant ledit procès et vente de
maison conjoinctement et par ensemble, et non séparément, selon
que par bonne équité leur semblera de faire...
Reç. des Procura fien de 1513-14, fol. 35 verso, n. 1.
s
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1428. — 1514, 7 Avril.
Philippe de Carion, marchant delà nacioQ Despaigue, résident
en ceste ville, constitue ses procureurs Alvero de Valledolit, Alonce
de Lerme. Alonce Arnaton Simenres, et chacun deulx, pour par
toutes voyes et manières deues et raisonnables poursuir la recou-
vrance de la quantité de xxxvij tonneaux de vin bastart, marquez
de ceste marcque, qui ont este saulvez hors dung navire, nomme la
Nosire Dame de Campe, dont estoit maistre Pedro Garcye de Senes,
voisin de Meures en Galice ; laquelle en venant Dandelousie a este
perie auprès du port Dantoin ou Royaulme Dangleterre ; et ce en
paiant le droit qui pour ce appartiendra estre paie. Et aussi pour
et ou nom de eux recevoir dudit Pedro Garcye xx™ malevediz que
ledit Pedro luy doit par certain contract, et bailler quittance. Et
pour ce, se mestier est, comparoir en jugement et dehors, de
plaider, etc.
Râg. des Procurât ien de 1513-14, fol. 37 verso, n. 1.
1424. — 1514, 23 Avril.
Nicaise de Lavocanti constitue procureur de Anthoine Vidal,
marchant demeurant a Rome et a ce comme souffissamment fonde
par certain instrument de procuration. Quite purement et absolu-
tement a tousiours Anthoine Péris, marchant de Cathelongne,
dautelle somme de six cens ducatz dor que ledit Anthoine Péris
avoit autrefois estrange audit Anthoine Vidal ; et ce moyennant
la somme de ij*' xx ducatz dor quil confesse avoir eu et receu de
Bernard Simon paiant pour ledit Anthoine Péris, dont il len quite
et tous autres, et ce par appointement fait entre eulx.
Eeg, des Procuratien de 1613-14, fol. 89, d. 2.
1425. — 1514, 13 Août.
Baptiste Grille, marchant de la nacion de Jennee résident en
ceste ville, eu son nom et soy faisant fort do Constantin Sigalte,
marchant de ladicte nacion son compaignon en marchandise,
constitue Anthoine de Sixncros cspaiguart, pour et ou nom do luy
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par toutes voyes et manières deues et raisonnables, poursuir et
demander la recouvrance, ou du moins deue recompense de trois
tables de camelotz esquelles a ciiu" pièces de camelotz ou environ
marcquez de ceste marque, plus iiij" et x balles ryz, xxv grosses
balles de papier et neuf sacz dorselle marcquez dune autre marcque ;
lesquelles marchandises ont puis nagaires par aucuns gensdarmes
du Roy de France este prins hors de certain navire dont estoit
maistre Jehan de la Rade biscayen et menez a Diepe. Et pour ce, se
mestier est, comparoir en jugement et dehors, de plaidier, etc.
Reg. des Procuralien de 1513-14, fol. 55 verso, n. 3.
1426. — 1514, 14 Octobre.
La ville de Bruges s'était mise en frais pour introduire la
draperie, façon de Leyde, dans Tespoir de donner un nouvel essor
à la fabrication.
« Up hope ende meeninghe dat de zelve draperie grootelicx
« vermeersen ende augmenteren zoude ; n
Et ^ cette fin, il fut arrêté que Tétaple des Osterlins resterait
fixée à Bruges.
« Gheordonneert was dat nerghens stapele vanden Oosterliughen
« wesen en zoude, danno binnen deser stede. »
Cette étaple ayant été depuis lors transférée ailleurs, la
« nouvelle drapperie n a manqué d'acheteurs et de débouchés ; et
pour maintenir et relever cette branche précieuse d'industrie, le
collège des échevins est convenu avec Jean de Wasquaol de la
manière suivante :
Il s'engage à confectionner à Bruges, pendant les six premières
années, deux mille pièces de draps, façon de Leyde, dites brugsche
arbynen ; et la ville lui accorde un subside de 4 escalins par pièce,
soit au total 400 Ib. gros, payable en deux termes égaux, savoir
Octobre 1514 et 1516.
De plus il pourra employer des ouvriers tant bourgeois qu'étran-
gers.
Quant à la teinture, lorsqu'il a fourni pour la teinture eu bleu
deux pièces entières ou la quantité en laine ou en demi pièces, il
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pourra traTailler un coupon (een weet), nonobstant la disposition
dé la eeure. Il en sera de même pour la teinture en rouge.
Les draps resteront soumis à la garantie, et marqués du plomb
spécial qui sera décrété par le collège.
Il est accordé de plus audit de Wasquael, qui jouit déjà du
privilège do franc monnayeur, rexemtion d^assise de 35 tonnes de
bière, 18 hoeds de blé et une barrique de rin, sans préjudice dudit
privilège.
Cet accord souleva l'opposition des métiers ; les doyens des
tisserands et des foulons, qui y voyaient une illégalité en ce quUl
autorisait Temploi d'ouvriers étrangers et non affranchis, citèrent
de Wasquael en justice, qui répondit que sa nouvelle draperie ne
tombait pas, à cause de sa nouveauté, sous Tapplication des
anciens règlements; que d'ailleurs, le collège des écheyins ayant
le pouvoir d'édicter des règlements, avait encore celui de les
amender ; enfin que la ville qui avait signé le contrat, devait lui en
garantir Texécution.
Jieç, sffitencien cwùîe de 1514-15, fol. U, n. 2.
Les parties, à rintervention du magistrat ainsi mis en cause,
conclurent la transaction suivante :
De Wesquael pourra employer six tisserands et six foulons
étrangers, mais à condition de les placer sous les ordres et la
surveillance de maîtres du métier, lesquels seront responsables de
tous abus et infractions (meswercken, meshandeleu ofte mesbe-
waren) ; ces douze ouvriers subiront la visite annuelle des serments
ou doyens et jurés ; leur salaire sera taxé par le magistrat, de
Pavis de six personnes notables ou experts (notable mannen). Ibid.j
fol. 50, n. 2.
1427. —.1514, 16 Octobre.
Oi-donnance de Marguerite d'Autriche de retarder l'ou-
verture du canal de l'Écluse jusqu'à ce que les digues tix)p
faibles aient été renforcées.
Aujourdliui xvj™* doctobre lan xv* et quatorze, ma tresredoubtee
dame, madame larchiducesse Daustrice, ducesse et contesse de
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Bourgoiogae, douagiere do Savoie, etc. Oy en conseil, notablement
pour ce assemble, le rapport des commaissaires ordonnez sur le fait
de louverture du canal japieca fait par ceulx de la ville de Bruges
pour lamendement du Zwin de Lescluse; selon et ensuivant le
concept sur ce fait, et en vertu des lettres doctroy pour ce des-
peschees par feu de tresdigne mémoire, le Roy de Castille, que Dieu
absoille. Et veue oudit conseil la figure sur ce faicte pour demons-
trance dudit canal et des circonstances et deppendences dicelui.
Oyz aussi les avis sur ce donnez, premièrement par monseigneur de
Tiennes, lieutenant et gouverneur en Flandres, et desdis commis-
saires conjoinctement. Et enapres cely de messeigneurs du grant
conseil, ausquelz les requestes et enseignemens exibez par lesdis
de Bruges pour parvenir a ladicte ouverture, et les avertissemens
et contreditz tendans au contraire, exibez de la part des autres trois
membres de Flandres, assavoir Gand, Ypre et le Franc, et les infor-
mations faictes en ceste matière, ont este communiquées par lesdis
commissaires.
Madite dame voyant et cognoissant que les advis et oppinions de
la pluspart do ceulx qui ont dépose traicte besongnie et donne avis
en ceste dicte matière, se conforment a ce que avant procéder a
louverture dudit canal, soint besoing et nécessaire de haulcer,
amender et mectre en bonne seurte les dicques des quatre mestiers,
qui vraysemblablement pourroient supporter plus grant charge de la
mer par ladicte ouverture quelles nont eu jusques ores.
A par ladvis et deliberacion desdis du conseil estans lez elle,
ordonné et ordonne que a la prochaine saison soit besongnie a la
haulce, reparacion et amendement desdictes dicques des quatre-
mestiers, et que icelles soient mises en bon et seur estât, selon
lordonnance autrefoiz sur ce avisée et conceue par les commissaires
qui a ce ont este ordonnez.
Et ce fait, madicte dame ordonnera et conclura sur le fait de
louverture dudit canal, ainsi que pour le bien, tant de monseigneur
auquel laffaire touche principalement, comme de ladicte ville de
Bruges et du pays de Flandres se trouvera lors au cas appartenir.
Fait a Bruxelles, les jour et an dessusdis.
Orig. sur vélin ; sigoé : Hanbtok. — Maioubbts.
Inventaire des chartes^ 2« série, n. 72.
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1428. — 1514, 18 Novembre.
Jean Snouc avait exercé sa profession de bonnetier à
Paris et ailleurs, et s'était finalement fixé à Bruges, sa ville
natale, où il s adonnait au nouveau procédé de confection à
la main (met mutsen te reedene in cnaepscepe metter handt).
La corporation des bonnetiers ayant obtenu une révision de
keure le 11 Avril 1514, qui prescrivait j)our l'exercice du
métier, la preuve de l'apprentissage, le serment mit Snouc
en demeure de fournir cette preuve, et ne layant obtenue,
le cita devant le collège des échevins pour lui voir interdire
la continuation de la profession.
Le collège, sous réserve de tous droits, ordonna que
Snouc serait mis à 1 épreuve, et s'il était reconnu apte et
capable, qu'il sera inscrit au métier.
Reg, (Us sentences citiles^ in-quarto, de 1514-15, fol. 29 n. 2.
1429. — 1515, 20 Janvier.
Pierre Avril et Guillaume Chaton, marchands de Bi'e-
tagne, reconnaissent avoir vendu à Jehan Brey, marchand
de la ville de Bruges, une nef nommée La Matie^ de
trente tonneaux ou environ, pour le piix de 200 francs à
20 patars pièce, monnaie du Roi de France, montans en
livres de gros, monnaie de Flandre, à 33 Ib. 6 s. 8 d.
Beg. des Procuratien de 1514-15, fol. 29, n. 3.
1430. — 1515, 25 Février.
Laurens de Noyelies, marchant demouraut a Lille et Pierre
Humelot, marchant demourant a Ypre constituent leurs procureurs
Marc de Salligant, Guillaume Couldroy, M' Nicole Testelin, Noël du
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Chesae, Regnouai't..., et chacun deulx ; pour ou nom deulx recouvrer
par toutes voyes et manières deues et raisonnables la somme de cent
escuz dor au soleil, par les constituans en la dernière foire de
Rouan baillez et laissez es mains de Geffroi du Val commis receveur
des impositions nouvellement mis sus en la ville de Rouan, sur les
vins, assavoir sur chacun thonnel quon admeine par decha ung escu
au soleil ; et ce a cause de cent thonneaux de vin par les constituans
amenez par decha; et pour ce, se mestier est, comparoir en juge-
ment, etc.
Registre des Procuratien de 1614-15, fol. 36 verso, n. 1.
1481. — 1515, 16 Mars.
Pierre Boubryn, basteur dor, demeurant en ceste ville, constitue
procureurs Jehan et George Lourdeau frères, demeurant a Lyon
sur la Rosne, pour et ou nom de luy, par toutes voyes et manières
deues et raisonnables, recouvrer et poursuir la somme de vingt
sept livres six solz gros, que luy doit ung nomme Jehan de Banc,
marchant demeurant audit lieu de Lyon, et en quoy par deux
cedulles signées de la main dudit Jehan de Banc, il est tenu et
obligie envers luy. Et pour ce, se mestier est, comparoir en
jugement, etc..
Reg. des Procuratien de 1514-15, fol. 38, n. 2.
1432. — 1515, 30 Mars.
Oy et veu ou collège des eschevins de la ville de Bruges le
playdoie et demene du procès entre Loupes de Lucerne, maistre
après Dieu, dune navire de cincq cens tonneaulx ou environ,
nommée Saincte Marie de Oardeloupes^ comme demandeur dune
part ; et messire Philippe Galteroti, comme facteur et commis en
ceste partie de messire Andréa Yeluti et compaignons fermiers de
la minière de la Tolphe du sainct Siège apostolicq, et en icelle
qualité deffendeur daultre. Icellui demandeur disant comment
certain temps passe il a charge en sadicte navire pour mener de
Rome jusquos es pays de pardecha es mains dudit Philippe, le
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nombre de cincq mille et cincq cens quintaulx grandes daluns ; et
ce pour la somme et pris de unze cens et trente ducatz, selon
certain contract sur ce passe ; icellui demandeur avoit de son coste
accompli ledit contract et mené les aluns jusques ou port Darremue
en Zellande, et diceulx fait délivrance audit Philippe. Et combien
ledit Philippe lui deust de toute bonne équité avoir entièrement
satisfait et contente dcsdis unze cens et trente ducatz, toutesvoyes
na a ce voulu entendre ; ains a prétendu de retenir en main la
somme de cent et dix livres de gros, pour la faulte et quantité de
quarante quatre charges daluns, lesquelz lui faillent comme il dist,
combien la diminution ne soit venue par sa faulte ne de ses gens,
mais par la grande quantité de leaue entrée oudit naviere par
tempeste de mer. Contendant pour ce affin que par sentence
diffinitive et pour droit il soit dit que a bonne et juste cause se est
plaint et dolu du deffendeur, et par conséquent seroit condempne
wyder et lever ses mains desdis cent et dix livres gros par lui a la
cause dessusdicte retenuz, pour dicellui argent joyr et disposer
comme de sa propre chose.
Ledit deffendeur au contraire disant que selon ledit instrument
de convention et de la concession de partie, le demandeur a receu
la quantité de cincq mille cincq cens quintaulx daluns. Or a la
délivrance le deflfendeur trouve moins ladicte quantité de quarante
quatre charges montans a ladicte somme de cent dix livres ; et par
ledit instrument • d'affrètement est expressément pouparle et
contenu que se daventure ledit alun se diminuast es mains du
demandeur, que ladicte diminution viendroit a la charge du
demandeur ; et se il se augmentast, que laugmentacion seroit au
proufiit des appellateurs ; inférant par ce que pose que lesdis alluns
fussent diminuez comme le samble le dire, si seroit ce ung point
décide par ledit contract a la charge dudit maistre demandeur ;
daultre part nestoit ung cas facilement creable que ladicte diminu-
tion estoit advenue par tempeste et ject deauwe de mer, veu que
ladicte navire navoit fait ject de mer. Et que plustost ung alun de
sa nature pour estre moille, ne se diminue, mais se augmente.
Concluant que le demandeur seroit declaire non estre on aucune
manière recevable ; et ce recevoir faisoit, que non, quil a tort et
maulvaise cause, en seroit le deffendeur jugie quicte et absots des
demande et conclusions du demandeur.
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Ledit demandeur persistant en ses conclusions par les moyens
que dessus, joinct il se offroit prest de faire apparoir que environ
le jour de Saiucte Lucie, il avoit fait si terrible tempeste sur la
mer, que sadicte navire pardessus estoit plaine deauwe et tous les
gens jusques a la couroye de leauwe, tellement que silz ne fussent
advisez de ouvrir laissant leaue don hault au fons de ladicte navire
par une escotelle, ilz, la navire et biens fussent este en grand
dangier pour noyer. Laquelle eauwe avoit cause ladicte diminution,
ce que ne faisoit a imputer a lui demandeur, comme cas a lui
impossible a remédier et cas fortuit non compris soubz ledit
contract, non plus que se il eust convenu audit demandeur faire
ject de mer ; ce qui indubitablement eust este sur le péril du
deffendeur.
Ledit deffendeur persistant en ses allégations et conclusions,
présentant hinc inde preuve et demandant despens.
Veu aussi les preuves par ordonnance du collège faictes du coste
du demandeur, ensamble les reproches et salvations sur ce servies
avecques les actes servans au furnissement dudit procès, le collège
a dit pour droit et declaire par cestes que a bonne et juste cause
est plaint du deffendeur, et condempne le deffendeur ainsi quil
procède de payer et lever ses mains au prouffit dudit demaudeur
la somme de cent et dix livres gros, et es despens du procès, la
tauxation au collège réservée.
Actum le derniier jour de mars xv*^ xinj avant Pasques.
Eeç, des sentences civiles^ in-quarto, de lôU-lô, foi. 68 verso, n. 2.
1433. — 1515, 4 Avril.
Charles, prince d'Espagne, comte de Flandre, accorde
aux Gantois, sous forme de nouveau privilège, le maintien
de rétape des grains, apportés par la Lys. Ces grains ne
peuvent être dirigés par une autre voie ou rivière dans
l'intérieur du pays, sous peine de confiscation et d'amende.
DiBOBBiCK. Inoent, des chartes d'YpreSi t. V. p. 63,
tt. 1462.
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1434. — 1515, 4 Mai.
Lettres du prince d'Espagne, autorisant les Brugeois à
construire une digue et à ouvrir un canal pour prévenir
l'ensablement du Zwyn.
Et pour ce que, à cause des fraiz et despeus qu'il conviendra pour
ce faire, tant à la façon, composition desdites dycques principales
comme à Tentretenement et asseurement d'icelles et ce que en
deppend, se pourroient sourdre et mouvoir procès, questions ou
différons entre lesdits de Bruges et les autres membres et estaz
dudit pays de Flandres ou autrement, ensemble aussi sur les griefs
que les marchans estraingiers dient leur estre faiz et inferez audit
lieu de Bruges, soubz umbre du droict de l'estaple et autres choses,
dont lesdits des estaz et membres se sont doluz et dénient desdits
de Bruges...
Cartulaire Oroenenboue^ fol. 283.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens ,
2« série, 1. 1, p. 892.
1435. — 1515, 5 Mai.
Burgimastri, scabini et consules opidi Brugensis in Flandria,
salutem. Com veritatis noticia, harum série attestamus quemad-
modum paucis retroactis diebus, Petrus Dardare, cum alijs consor-
tibus coram nobis in jus Sancsonem Doingnan, magistrum caiusdam
navis, appellate Bona foriuna ; dicentes quod non obstante quod
naute et magistri navis de jure obligati sint ad restituendum recepta,
eque in qualitate et bonitate, sicuti in quantitate, alioquin tenentur
ad interesse ; attamen non multo tempore elapso, prefatus Sancso
recepit in portu Pontarabie, magnam quant itatem lanarum ad ipsos
actores spectantem, transvehendas et tradendas in istis partibos,
uti fecit. Sed sua injuria, dictas lanas rcstituit madidas, destructas
et in valore diminutas, quare petierunt eumdem intéresse eanim,
taxandum per mercatores aut coUegium, et in expensis litis.
Super quo dictus Sancso dixit aut posuit in facto, quod dicta
modificatio et lanarum diminutio venit non sua culpa, aut injuria,
sed casu fortuite innitabili, per hoc usquo quod octava februarii
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L preteriti, tam ÎDgens pluvia supervenit, que quasi similis non
visa, qua ommes naute fuerunt, nedum madidati, verum usque
orrigiam in aquis super navi, et nisi maximis iaboribus per
lertorium navis dimissent intrare aquas, hand dubie periclitata
set navis,* bona et homines in eadem existeates. Conciudendo
td ab impetitione actoris debere absolvi.
andem visis probationibus rei et actorum conclusionibus in causa,
Uis Sancso fuit finaiiter absolutus, et actores in expensis litis
dempnati.
a quorum et veritatis testimonium bas nostras litteras jussimus
)ensione sigilli ad causas huius oppidi communiri.
)atum Brugis quinta mensis maii anno millésime quingentesimo
ûmo quinte.
Reg, de$ sentencet civiles^ in-qaarto, de 1514-16, fol. 79, n. 2.
136. — 1515, 8 Mai.
Ordonnance de Charles, prince d'Espagne, etc. rendue
ir la requête des quatre membres de Flandre, et statuant
le les foires des villes d'Anvers et de Berg-op-Zoom ne
ourront durer au-delà des termes fixés par les anciennes
bartes.
Inventaire des chartes ^ 2« série, n. 74.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens^
2« série, t. 1, p. 898.
Cette ordonnance fut de nouveau confirmée par le roi de Castille,
î 3 Juillet 1519. Ibid.^ n. 95. Reg des Hallegeboden de 1513 à 1530,
3l. 185 verso.
1487. — 1515, 6 Juin.
En considération des grands frais occasionnés par la
oyeuse entrée du souverain, et des autres grandes charges
2[ui grèvent le budget de la commune, le magistrat ordonne
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au trésorier de restreindre la dépense des robes, dite saisoen
lakenen^ à la somme fixe de 78 Ib. 3 s. 9 d. gros, y compris
les quatre costumes (supemumeraire keerlakenen) que l'on
donne à l'échevin ou conseiller qui remplace un collègue
décédé dans le courant de Tannée.
Jteg. des sentences civiles^ in-quarto, de 1514-16, fol. 82 verso, n. 2.
1438. — 1515, 3 Juillet.
Octroi donné par Charles d'Autriche, roi de Castille etc.
par lequel la ville de Bruges est autorisée à émettre des
rentes héritières au denier douze ou seize, à concurrence
d'une somme annuelle de 300 Ib^ gros ; et au cas que ces
rentes ne trouveraient placement, la ville pourra émettre
des rentes viagères à deux vies, au denier dix. Ces revenus
seront affectés exclusivement à l'achèvement des travaux
du Nieuw ghedelf.
Orig. sur vélin; scel contrescellé en cire rouge p. à d. q. ;
bien conservé, sauf une petite entaille.
Signé sur le pli : By mynen heere den prince jn zynen
Kade, Vebdbbub.
Inventaire des chartes, 2« série, n. 7t>.
1439. — 1514-15.
Extraits du compte communal de cette année.
Fol. 85, n. 2. Meester Joos Tybault undcr grififter xxxvj s. gr.,
ende dat ter cause van dat by den xij^^ dach vande maent
septembre xv* xiiu, by laste vander wet trac te Brussele, omme
van mer gheduchte vrauwe douagiere van Savoye, Régente, etc.
vercryghene sourceance vandeu Icttren van mercke, contremaercke
ende reprisaille verleent eenegbc cooplieden erwaerts ovre...
Fol. 106, n. 3. Also die vander tresorie by wetene vander wet,
communiquacie ghohadt hebbende met eenen Ghibrieel Pomota, de
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welke hem gheneeren can ende maken fustainen jnder Toormo
ende manière dat de zehe Pometa hem betrocken heift binnen
doser stede omme de zelve fustainen alhier te makene, hoe wei
hy ziere vau anderen steden ende plaetsen verzocht was hem
groote presentacien ende beloften doende ; ghemerct dat niemende
van erwaerts overo ghelycke zaken en conste ; so es hem belooft
gheweist te doene hebbene een hnus ende de hueren van dien te
betaelne jndien hier blivende es, den termyn van zes jaron lanc
gheduerende, te wetcne voor teerste zeste jaer vj Ib. gr. ende
dander vyf jaren v ib. gr. tsiaers. Dus hier over teerste zeste jare
voighende den accorde met hem ghemaect, ghevallen den xxij'°
dach van ougst xv^ xnij, de somme van vj Ib. gr.
Fol. 107, n. 4. Gillis vander Mandelt, de somme van iiu Ib. gr.
hem bydie vander tresorie gheaccordeirt up de condicien hier naer
verclaerst, te wetene dat den ?oornoemden Gillis hem verbonden
heift van deser stede niet te vervreimdene, maer daer inné
contenuelic zyne residencie ende wuenste thoudene, doende ende
excerserende zyn neerynghe ende ambacht vander sargeweven, met
al tghuene diesser ancleven mach, den termyn van zes jaren lanc
gheduerende ; ende indien anden voornoemden Gillis eenich ghebrec
ware van dies voorseit es, zo hebben hem verbonden deen voor
andre ende elc voor al Claeis Scoutteeten ende Willem van
Pielsbrouc de voornoemde viere ponden groten weder te restitueirne
énde dat juden handen vanden .trésoriers der zelver stede, ende
dit achtervolghende de lettren daer of wezende.
Fol. 109, n. 7. Also die vanden collège van scepenen deser stede
van Brugghe gheadverteirt zynde hoe binnen corten jaren binnen
der zelver stede begrepen ende upghebrocht was treeden ende
maken van eender nieuwer draperie van lakenen up de manière
ende soorte van Leyen, ten grooten coste ende laste der zelver stede,
vp hope ende meenynghe de zelve draperie grootelicx te augmen-
teirne waer by naermaels der voorseide stede groote bâte ende
profiyt volghcn mochte ; te meer omme dat als doen gheordonneirt
was, dat nerghens staple vanden oosterlinghen wesen en zoude dan
biunen deser stede, vuter welcken de voornoemde lakenen bet
ghetrocken zouden worden, want lettel of ghcen cooplieden, vute-
ghedaen die vander voornoemder nacie de lakenen trockcn ende
begheerden ; tweder rouppen vander zelver staple gheschiet zynde
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eade sekere menichte vanden zelven lakeaen binnen deser Toor-
Doemde stede gliemaect wesende, was verzouc ghedaen an ecnegbe
mander voornoemde nacie hier haerlieder residencie hoadcnde de
zelve lakeneo te willeo coopene, Tan gbeenen advise noch zinne en
waren; mids welken aldoe eeneghe vercocht waren cooplieden
zeylende te Lixboene ende jn anderen landen ende conyncrycken,
alwaer de soorte vanden zelven Iakenen jn zulker kennessc commen
zyn, datraen die zeere begheert ende verzonct ; ende hoe vêle men
daerof maken of reedcn conste, die wel vercocht zonden worden.
Ende waert dat yemende de zelve draperie begrypen wilde, ende
annemen neerynghe binnen deser stede vnt rysen ende commen
mochte, ende deser stede by dien naermaels groot profifyt ver-
cryghen; vuten welcken t voornoemde collège gbelast ende bevolen
heift die vander tresorie vander zelver materiç te sprekene ende
communiquierne, met Jan de Wascael, die hem anderen tyden
metter zelver draperie onderwonden ende ooc zekere menichte
van ghelyck Iakenen hadde ghedaen maken. Omme te wetene of
hy zoude willen de zelve draperie begrypen ende annemen, ende up
wat condicien ende middelen, accorderende tsaraen jndien zy
consten; omme trapport van diea jnt collège ghehoort, voort ghedaen
te worden naer tovereendraghene vanden zelven collège.
Achtervolghende den voorseiden concepte, laste ende bevele, die
vander tresorie te vêle ende diverssche stondeu up de voornoemde
materie by diverssche middelen metten zelven Jan ghecommu-
niquiert ende ghesproken hebben, ende daer vp ghenomen advis
met anderen persoonen hemlieden dies verstaende; hendelynghe
zyn metten zelven Jan overcommen ende gheaccordeirt jnder
manieren ende vp de condicien hier verclaers.
Voy. los conditions énumérées ci-dessus, 14 octobre 1514, n. 1426.
Arch. de la ville de Bruges.
1440. — 1515, 4 Juillet.
Procès verbal de la conférence tenue à Bruges au sujet de
l'interprétation du traité de commerce conclu en 1560,
entre la Flandre et TAngleterre.
Arch, départ du N^ord à Lille ^ ch. des comptes, Cart. B, 59Si.
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— 468 —
1441. — 1515, 13 Juillet.
Léonard Gheerolf avait repris, en 1504, d'Adrien van
Themseke, pensionnaire, l'ofiBce de clerc du droit d'étaple
à Sluis, appartenant à la ville de Bruges, moyennant de lui
servir une rente viagère de 6 Ib. gros par an ; et ce, de
l'aveu de la chambre de la Trésorie. Survint la mort
d'Adrien, et le magistrat de Bruges n'eut rien de plus pressé
que de relover Gheerof de son oflSce. Il actionna le magistrat
devant le conseil de Flandre, prétendant des dommages-
intérêts, parce qu'il avait cédé autrefois son bureau de
courtage pour accepter la clergie de l'étaple à Sluis, où il
avait acheté une maison à cette fin et qu'il avait payé
pendant trois ans la rente viagère de 6 Ib. gros.
Les magistrats défendeurs répondaient qu^Adrien van
Themseke devenu vieux et débile, Gheerolf s'était ofifert,
sous la protection du trésorier général Jérôme Laurin, pour
le remplacer; et le bourgmestre Roland van Moerkerke
l'avait engagé à convenir avec van Themseke pour
reprendre son office, attendu que celui-ci avait rendu et
rendait encore de bons et loyaux services. Suivant ce
conseil, Gheerolf s'accorda avec van Themseke, aux con-
ditions agréées par la Trésorie, et portant que ce dernier
resterait du conseil, aurait son entrée à la chambre et une
robe (keerlaken) chaque année, recevrait de son successeur
une rente viagère de 6 Ib. pour prix de la résignation de
son office.
Il survécut quatre ans ; et le demandeur qui depuis lors
touchait le traitement sans aucune charge ni retenue, se
livra aux pires excès, et le magistrat dut le destituer. Entre
autres, il était accusé de complicité dans un meurtre que
son frère avait commis à Sluis, et le bruit public le pour-
suivait à ce point, qu'il n'osa plus rester à Sluis, à Mude et
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— 464 —
aux environs, et dut prendre résidence à Bruges et solliciter
des lettres de sûreté (verzekerthede); son absence occasionna
du préjudice au droit d'étaple et aux marchands étrangers,
et l'on fut contraint de lui adjoindre Guillaume Hanic on
qualité de coadjuteur, à son grand déplaisir.
La Cour rejeta la demande et donna gain de cause aux
défendeurs.
Recueil de sentences de Snrtggatrt, fol. 446», n. 2.
1442. — 1515, 28 Juillet.
Arrêt du grand conseil au sujet du droit d'avaries entre
les nations de Gênes, de Biscaye et de Florence.
CartuL du consulat d^BsjHtgne^ p. 230.
Nous trouvons, à la date du 31 Mars 1525, un arrêt de liquida-
tion entre icelles parties ainsi conçu :
La cour en widant son advis et rejectant le proposé desdictz de
Jeunes, declaire que la dicte sentence du xxviij de juillet de lan
MD et quinze se exécutera selon que déclairé a esté par la
provision ordonnée le xxviu de novembre de ian MD et vingtrois
assavoir que quant lesdiz de la nation de Biscaye paieront pour
le droit davarie et denier de nation ung gros ou plus de la livre de
gros, lesdiz de la nation de Jeunes payeront a ladicte nation de
Biscaye ung gros de la valeur de marchandises dont mention est
faicte en ladicte sentence ; et quant lesdiz de Biscaye paieront
pour ledict droit davarie et denier de nation moins et en dessoubz
dudict gros, lesdis de Jeunes paieront autant que eulx et non
plus ; et sy condempne lesdis de Jeunes en la moictié Aes dcspens,
tant de ceste instance comme de ceulx qui ont esté reservez an
taux de ladicte court.
Imprimé par Dksimoni. Documenti^ p. 476, qui poltlie
également une sentence interlocutoire de 8 JaiUet
1524, p. 477.
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— 466 -
1448. — 1515, 14 Novembre.
Le magistrat de Bruges reconnait avoir reçu d'Alonse
de Sepmanres, fils de feu Gonsalve de Séville, marchand
d'Espagne, la somme de 16 Ib. gros, donnée par testament
de son père en ristourne de la faillite du bureau de change
de feu Colard de Mey.
By zynen testameate ende vutersten wille der zclver stede
toeghcleyt in voorme van restoore sprutendo vuter causen vanden
upbrekene vanden bancke ofte wissels van wylen Colaert de Mey...
Reg. des Procuration, de 1516-16, fol. 17 verso, n. 2.
1444. — 1516, 24 Janvier.
Traité de commerce conclu entre le roi d'Angleterre,
Henri VIII et l'archiduc Charles d'Autriche, roi de Castille,
par lequel sont renouvelés ceux de 1495 et de 1506.
Arch, départ, du Nord à Lille, Ch. des comptes, Cart. B, 592.
Une confirmation fut signée à Londres, le 11 Avril 1520. J6td.,
cart. B. 593.
1445. — 1516, 3 Février.
Messire Jérôme Friscobaldi, marchant de la nation de Florence,
résident en ceste ville, ou nom et comme commis et député de nostre
saint père le Pape, a la recepte et collectation du tiers des deniers
procedans des pardons et jndulgences présentement intronises es
pays de pardeca par nostredit saint Père a lui reserve ; Lequel a fait
constitue et par ces présentes lettres fait et constitue ses procureurs
generaulx et certains messaiges especiaulx Lienart Friscobaldi,
Phelippe Friscobaldi, Jehan Friscobaldi, Francisque Friscobaldi,
Pierre Friscobaldi, Nicollas Spinelli, Bernard de Pilly, Antboine
Friscobaldi, Antboine Balduini, et chacun deulx seul et pour le tout,
portant ces lettres; en leur donnant plein povoir, auctorite et man*
30
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— 466 —
dément espocial de pour et ou nom de lui, et on son absence, faire
et exercer la commission et deputation a lui par nostredit saint Père
donnée, sur le fait desdites indulgences et pardons; de oyr et clore
les comptes qui s'en feront, et de cueillier et recevoir le tiers des
deniers qui en viendront; le tout selon et en ensuivant les commissions
quil en a, tant de nostre saint père le Pape, que de nostre très
redoubte seigneur et prince, monseigneur le prince Despaigne;
de leur dite recepte donner quitance; et au surplus en ce et qui en
dépend, autant faire comme ledit constituant feroit et faire pour roi t
se partout présent en personne estoitj et ce durant le terme de trois
ans a compter de la date de castes ; a charge que lesdis procureurs
et chacun deulx qui de la dessusdite recepte auront Tentremise et
administration, en seront tenuz rendre compte et reliqua toutes et
quântosfois que do ce par ledit constituant ou aultres en son nom
requis en seront.
Regist. des Procurât ién, de 1615-16 fol. 37 verso, n. 1.
1446. — 1516, 6 Février.
Procuration donnée par George Van Bambeke, poorter de
Biniges, à Pedro Fernandis, Pedro Kyl, Rodrigo Rebello et
autres, aux fins de recouvrer de Jacques de Fey ère, marchant
résident en Portugal, une créance du chef de livraison de
saies, draps, beurre, fromage, etc.
Regist, des Procuratien de 1515-10, fol. 38 verso, n. 2.
1447. --1516,24 Février.
Octroi donné par Charles, archiduc d'Autriche, qui
permet aux Brugeois, sous certaines conditions et mesures
de sûreté, d'ouvrir à titre d'essai, le canal par eux creusé
dans rOostburch amhacht^ pour l'amélioration du Zwin.
Il rappelle Poctroi du 4 Mai 1515 qui accordait aux Brugeois de
« faire et asseoir une bonue forte dicque au lieu de Crouxhoucke,
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— 467 —
commençant de Oistbourg ambocht jusques et joingnant à lisle de
Casant » ; — et la conditon que les digues des Quatre métiers fussent
« reparées, fortifiées, haulcliées et mises en bonne seurté, selon le
concept sur ce fait par les commissaires » ; — et celle que « ceux de
Bruges seraient fournis et asseurez suffisamment de toutes matières
et estoffes », pour Tentretien des digues dudit canal, et promptement
'au besoin « faire testes, duckers, inlaghes et autres deffences es
lieux ou l'on verroit que la mer vouldroit tourner » ; — vu le rapport
favorable du conseiller, seigneur de Fiennes, et des experts Jacques
de Blaser et Nicaise Claissone, le Prince accorde auxdis Brugeois
qu'ils « puissent et pourront, par forme dassay, procéder à l'ou-
verture du canal, percer et enfoncer les deux barrages gisans aux
deux bouts et faisant la clôture, l'un devant la Passagueule et l'autre
à Potscruce.Le tout sous les conditions, réservations et selon la forme
et teneur de l'acte précédent, dessus mentionné.
Orig. sur vélin; signé aa bas, à dextre : Chàbles ; et à
senestre : Hanbton.
Inventaire des chartes^ 2« série, n. 78.
1448. — 1516, 15 Mars.
Procuration donnée par George vanden Gheenste à Hans
van Hoorne, marchand de la Hanse d'Allemagne, résident en
cette ville de Bruges, aux fins de recouvrer une créance à
charge de Govaert Alraart Stolte, directeur de la grue à
Hambourg (craenmester vander stede van Amborch in
Oostland).
Reg, des Procuratien de 1515-16, fol. 50, verso, n. 1.
1449. — 1516, 30 Avril.
« Sur la requeste faicte au Roy, nostre sire, par les députez de sa
ville de Bruges aftin que son plaisir feust leur octroyer et accorder
povoir faire louverture du canal par eulx faict par octroy du feu Roy,
que Dieu absoille, auprès Doitsbourg pour lamendement du Zwin de
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— 468 —
Lescluse, et leur faire délivrer les actes autrefoiz a eulx octroyez a
ceste fin, nonobstant que par ledit seigneur. Roy et autres de son
conseil eust este ordonné que lesdis actes ne leur seroient délivrez
que préalablement ilz neussent consenty et accordé a ceulx de la
ville de Lescluse lopslach et packaige du herrenc en icelle ville, ou le
remis en la main du Roy pour en disposer a son plaisir. Remonstrant
a ceste fin le grant et inextimable dommaige quilz auroient en se'
départant dudit vpslach, qui est ung des principaulx membres de
leur estaple, dont deppend lexercice et négociation tant du vin que
pluiseurs autres denrées et marchandises, sur lesquelles la chose
publicque et ressource de ladicte ville de Bruges est principalement
fondée.
Declairant enoultre, que si daventure, que Dieu ne veuUe, jcelle
ville nestoit aydee par ladite ouverture, et que soubz vmbre dicelle
elle deraourast privée dudit estaple de herrencq, en ce cas elle seroit
en voye de totale ruyne et destruction.
Requérant pour ces causes ladite ouverture leur estre permise
simplement, absolument et sans aucune condition ou restrinction.
Le Roy après avoir oy en son conseil pour ce notablement
assemble, lesrequeste et remonstrances dessusdites; considérant les
raisons alléguées par lesdis de Bruges, et linterest quil pourroit avoir
par la ruyne et désolation de sa ville de Lescluse qui est la clef et
principale forteresse faisant frontière de son pays et conte de
Flandres contre la mer. Et que de son autorite il pourroit disposer
dudit vpslagh et estaple du harrencq, pour le bien de lui et la seurte
de son dit pays de Flandres a son plaisir.
A par ladvis de ceulx de sondit conseil estans lez lui, octroyé
et ordonné, octroyé et ordonne par ceste ausdis de Bruges, quilz
puissent et pourront, quant bon leur semblera, faire faire louverture
dudit canal, selon la forme et teneur, et soubz les condicions
contenues et dcclairees es actes précédons a eulx sur ce octroyez ;
et que iceulx actes leur seront délivrez a ceste fin. En prenant et
retenant neantraoins en sa main ledit vpslagh et estaple du herrenc,
pour en temps et lieu en ordonner a son plaisir.
Octroyant et accordant enoultre ausdis de Bruges la joyssance
dudit estaple du herrencq, tant et jusques a ce que le Roy ayant
cogneu par expérience le proiiffit, utilité et commodité que ladicte
ville de Bruges aura et percevra au moyen do ladicte ouverture,
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L
— 460 —
it autrement ordonne et dispose ; ce que faire pourra toutes
uantesfoiz que bon lui semblera. Déclarant neantmoins ausdis
Bruges que se avant que par ladicte ouverture ilz nauroient
Ique prouffit et qui! lui appert souffissamment, en ce cas jl
sera a jceulx de Bruges ledit vpslach et estaple dudit herrenc.
ait a Bruxelles les jour et an dessusdis.
Orig. sur vélin ; signé au bas, h dextre : Charles ;
et h senestre : Hanbton.
lavent, des chartes^ 2« série n. 79.
50. — 1517, 12 Février.
Instructions du doge de Venise, Leonardo Loredano,
►ur le capitaine des galées de Flandre, Andréa Priuli.
Parmi les nombreuses prohibitions que ce document
nferme, on remarque celle portée contre les maîtres de
i vires de Bruges leur défendant d'aller à Londres, sous
3ine d'une amende de 60 ducats.
Une taxe de deux pour cent était imposée sur toute mar-
landise destinée à l'importation ou exportation des états
u Duc de Bourgogne.
Les galées vénitiennes ne pouvaient s'attarder au-delà de
0 jours dans le port du Zwin de l'Écluse.
Record Ofice, Caîendar of state paper$, Venetian, 1509-19,
p. 353, n. 841.
1451. — 1517, 15 Décembre.
La ville de Bruges avait souscrit, le 24 Décembre 1490,
im acte de garantie ou d'aval pour un prêt de 1400 florins
d'or de Saint-André, au cours de 20 sous, fait par Govaert
Stertkin, marchand de Cologne, à l'archiduc Maximilien,
et à recouvrer sur la portion de l'aide stipulée par la paix
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- m —
de Tours. Après le décès dudit Govaert, ses héritiers
assignèrent la ville en remboursement ; et après de longues
démarches et procédures, on signa la convention suivante :
La ville paiera les 1400 florins de Saint- André en autant
de florins philippus au cours de 25 sous, savoir 200 florins
comptant, et le reste en neuf années par portions égales
defl. 133. 8. 2 d.
Beç. des sentences civiles, in-quarto, de 1517-18, fol. 42.
1452. — 1571, 19 Décembre.
A tous, etc. Savoir faisons que au jourdhuy date de cestes, est
par devant nous venu et comparu en propre personne Thomas
vanden Walle, nostre notable bourgois et confrère en loy ; lequel
pour lui obtenir la recouvrance et restitution dung fardeau
contenant xnu fins drapz, assavoir ung de Menin, sept oultre fins
dArmentieres et vj moyens dArmentiers ; ensarobic ung tonneau
contenant certaines pièces de tapitsserie et bonnets ; vaillissant
ensemble cxxvj Ib. gr. ou environ ; marquiez de ceste marcque,
qui est la propre marcque dudit comparant. Lesquelz biens comme
ledit comparant à co jourdhuy par devant nous afferme par son
serment solempnel, jl a ou mois doctobre derrenier passe en son
propre et prive nom et comme biens à lui appartenans affrette et
chargie sur la navire appelle Sainte Anne d'Anvers, et dont estoit
maistre Herry Luucx pour les amener avecq sondit navire en la
ville de Lisbonne ou royaulme de Portingale et adreschier a la
personne de Girrart van Ghistele, marchant illec demourant. Et
lequel navire en faisant ledit voyage, comme ledit comparant a
entendu, est périclite sur le coste de Bretaigne et périt ; et dont
les marchandises en icelle navire estant, sont en partie sauvez.
A fait, constitue, ordonne et establi ses procureurs geueraulz, etc.
Beç. des Procuratien de 1517-18, fol. S7 renOi n. 91.
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— 471 —
1453. — 1518, 28 Janvier.
Comparant ou collège, etc. Guillaume de Priestere et Jehan
Carbonnier, demandeurs, contre et en la présence de Francisque
de Quevellir, consul de la nation de Biscaye, deffendeur; firent dire
et rcmonstrer quils sont demeurez et eulx constituez plesges et
respondans pour ceulx qui furent consuls de la nation de Biscaie
au xxvij jour de septembre xv^ et dix, en ensuivant le contenu
de certain acte rendu par ledit collège audit jour ; de laquelle
plesgerie ilz ne ont jusques a ores sceu estre descargez, quelque
diligence ou debvoir quilz aient sour ce faict audit deffendeur,
consul a présent de ladicte nation ; requérant partant que le
deffendeur feust par ledit collège condempne a eulx faire dcschargier
de ladicte plesgerie, ou par faulte de ce, eulx donner contreplesges
a ce souflSssantz. Sur quoy ledit deffendeur requist et demanda
que le plesdoye desdis demandeurs fust inserç en lacté de ce jour
et lui consenti delay jusques a samedi prochain pour sur la demande
venir procéder ou respondre ainsi quil troùveroit de conseil. Ce
que par le collège lui fut accorde.
Jteç, (Us sentences civiles, in-quarto de 1517-18, fol. 57, n. 1.
1454. — 1518, 4 Février.
Comparant ou collège, etc. Angele Palensoni, consul de la nation
de Florence, joinct avec lui Bénédicte Pilleryn, Philippe Galteroti
et aultres marchans de ladicte nation, demandeurs; dirent et
remonstrerent contre et en la présence de Loys Altoniti, deffen-
deur ; comment ung peu de temps avant que les Frères mineurs
que Ton dit Collettes, sortirent du cloistre de Sainct Franchois de
ceste ville, iceulx Frères Mineurs firent remonstrer ausdis deman-
deurs quilz envolassent quérir les aornemens estans audit cloistre
et appartenans a ladicte nation. Et en ensuivant ce, ledit deffendeur
estoit lors députe et commis de icelle nation pour aller quérir
lesdis joyaulz et aornementz ; et ont iceulx joyaulx par ledit Loys
este apportez et mis en garde on la maison et loge de ladicte nation.
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— 47â —
Et combien le deffendeur est tenu de rendre tous lesdis joyaolx
es mains des demandeurs, toutesfois il a este de ce refusant, ains
a prins hors de ladicte loge et retenu devers lui les joyaulx qui
avoient este faitz faire par les hoirs de feu Cornille Alteniti, sans
diceulx vouloir faire aucune restitution. Concluant partant que
ledit deffendeur fut par ledit collège a icelle restitution condempne;
et en cas de procès, es despens de ceste instance.
Sur quoy ledit deffendeur par fourme de responce, fist dire et
remonstrer quil napparoit jamais quil avoit prins ou retenu en ses
mains aucuns joyaulx ou aornemens appartenans a ladicte nation ;
soustenant partant les demandeurs non recepvables, et lui deffen-
deur debvoir estre absoulz de leur demande et conclusions. Mais
pour aultant qu'il povoit touchier les joiaux faicts faire par lesdis
hoirs de feu Cornille Altoniti, ladicte nation n'y avoit aucun droit,
mais appartenoient iceulx aux héritiers dudit feu Cornille. Et ?eu
que le deffendeur estoit son parent et de son sang, soustenoit quil
les devoit garder devant tous aultres, du moins jusques à ce que les
vrays héritiers dudit Cornille fussent venuz et les voulsissent
mesmes avoir.
Chacune desdites parties par plusieurs aultres raisons par eulx
verbalement alléguez persistaus en leurs fins et conclusions.
Apres que ledit deffendeur, a la requeste des demandeurs et
par ordonnance du collège, avoit confesse quil avoit este quérir
lesdis joyaulx par charge et commission de ladicte nation, et
en ensuivant ce, avoit iceulx porte et mis en garde sur ladicte
loye des Florentins ; a par ledit collège le deffendeur este
condempne de rapporter les joyaulx et aornemens litigieulx es
mains des demandeurs sur et en icelle loge, dont il les avoit
prins et emportez, la ou ilz demourront en bonne garde, sans
que les demandeurs ne aultres les pourront emporter, jusques
a ce que aultremeut par ledit collège en soit ordonne ; reservant
audit deffendeur son action qu'il prétend avoir a la garde desdis
joiaulx la et ainsi qu'il trouvera de conseil. Actum, etc.
Reg, des nniences civiles, iii-4<' de 1517-18, fol. 58, d. 1.
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- 4îâ —
1455. — 1518, 8 Mars.
Arrêt du grand conseil de Malines sur l'opposition faite
à l'octroi du 18 Octobre 1515, qui accordait à ceux de
l'Écluse le privilège d'avant charge dit voorladinghe.
Charles, par la grâce de Dieu, roy de Castille, etc.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut.
Comme puis certain temps enca procès et différent se soit meu
et pendant par devant noz amez et feaulx, les chicf et gens
de nostre privé conseil, deatre les bourgmaistres, eschevins et
conseil de nostre ville de Bruges avec ceulx des loix des aultres
villes faisans les quatre membres de nostre pays et conte de
Flandres, ensemble ceulx de noz villes do Bruxelles et Anvers
opppsans et deffendeurs dune part ;
Et les bourgmaistres, eschevins et conseil de noz villes de
Lescluse, Mude et droit de leaue, impetrans et demandeurs
daultre ;
Pour raison et a cause de certaines noz lettres doctroy en date
du xviij* jour doctobre lan xv*' quinze, que lesdis impetrans
sestoient avancez dobtcnir de nous; en vertu desquelles ils
entendoient avoir la prééminence de l'avant charge que Ion dit
de voorladinghe^ qui seroit que nul navicur ne pourroit chargier
marchandise au Zween de Lescluse avant eulx ; ausquelles lettres
doctroy lesdis deffendeurs pour plusieurs bonnes et justes causes
et raisons sestoient opposez, disans entre aultres choses, que
de toute ancienneté le Zween de Bruges estoit port libre, ouquel
chacun a peu charger et descharger a sa voulente; et pour tel
portoit le nom de franc Zween de Bruges; ce que cesseroit se
ladicte voorladinghe y avoit lieu, en tant que les navieurs dudict
Bruges, Bruxelles, Anvers et aultres ny pourroient charger, ains
seroient constrains de retourner wide a lostel ; tellement que pour
raison de ladicte avant-charge ou voorladinghe sourùroient plusieurs
aultres jnconveniens, tant en gênerai contre le bien publicque
de la marchandise et de tout nostre dit pays et conte de Flandres,
comme en particulier contre les droictz, libertés, previleges et
franchises de ladicte ville de Bruges ; car les marchans payeroient
double affrètement, pour ce que les bateaux Danvers et daultres
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— 474 —
ûoz villes estoieut coustraios a loccasiou dudit octroy retourner
dudit Zween vers leur hostel wides; et par cidevant plustost que
retourner wides, jlz souloieut pour petit pris chargier les biens
des marchans les voulans avoir menez vers icelles villes ou depuis
limpetracion dudit octroi il ne convenoit ausdis marchans prendre
a plus grant coust bateaulxide Lescluse et non aultres.
Et dautant plus estoient lesdis marchans en gênerai grevez par
ledit octroi et avantchargc, pour ce que ceulx de Lescluse qui
se Soient que par vertu dudit octroi nul ne pourroit charger
audit Escluse que eulx, ne vouloient partir sans avoir plaine
charge. Et pour icelle avoir et remplir leurs bateaulx, iceulx
navieurs actendoient souvent quatre ou cincq jours et plus, au
grand retardement de la marchandise ; laquelle eust souvent este
au lieu ou le marchant la vouloit avoir et eust este vendue avant
quelle y povoit arriver.
Et que plus est, lesdis de Lescluse sur la mesme fiance, avoient
de nouvel faict ordonnance de ce que Ion devoit payer pour
chacun pacquet ou pièce de marchandise, qui montoit a grant
somme, et moîctie plus que le marchant souloit payer avant
ledit octroi ; pour ce que lors lo marchant prenoit aucunefois
les bateaulx daultruy qui sen retournoient a lostel ; lesquels a
petit pris menèrent la marchandise; ou depuis ledit octroi, les
bateaulx retourneront wides; et avoit le marchant lors la commo-
dité de choisir tel bateau et navieur que bon lui sembloit et
vouloit prendre hors du nombre de ceulx qui retournoient a lostel
ouaultre; et prenoit le plus diligent pour garder sa marchandise
de pluyo et aultres fortunes de mer, et ayant sa melieuro navire,
et mieulx sachant conduire son bateau ; la ou au moyen dudit
octroi, il cstoit constraiut de prendre tel navieur de Lescluse
que par tour quilz avoient entre eulx, lui escheoit, feust que ledit
navieur estoit nonchallant ou non, sachant le mestier (ou non),
ou ayant meschant basteau ou aultre incommodité.
Pareillement le deschargier des bions qui se faisoit en ung
nouvel bateau* a Lescluse, estoit (res dommageable au marchant
peur marchandises qui se brisent a transporter dung bateau a
laultre. Aussi en temps qui pleut. Ion ne pourroit descharger
plusieurs marchandises, mais falloit actendre le beau temps, au
grant retardement et interest dudit marchant. Et que pis est,
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— 475 —
a ^exemple desdis de Lescluse impetraas, aultres villes, comme
Berghes, vouloieut user davantcharge, dont plusieurs noyses
sestoient cnsiiyses.
Et en particulier Icsdis de Bruges, ensemble les navieurs illec,
avoicnt grant iuterrcst par ledit octroi, comme aussi avoient lesdis
Danvers, Bruxelles, Middclbourg, Armude, Berghes et aultres
villes, parce que lesdis navieurs de Bruges souloient par cidevant
gaignier leur vie menant les marchandises en Anvers, Berghes ou
en Zecllande, et a leur retour ramenoient audit Zween ou a Bruges
telles marchandises dont Ion vouloit illecq charger leurs bateaulx ;
ou depuis ledit octroi ilz estoient constrains retourner dudit Anvers
et aultres lieux a bateaulx wides; disans journellement lesdis
Danvers, Berghes et Zeelande aux navieurs de Bruges; puis que
ceulx de Lescluse nous empeschent que ne povons charger audit
Zween a nostre retour, comme Ion souloit par cidevant, si ne
chargerez vous ici jusques ace que ayez constraint ceulx de
Lescluse de vous laissier vostre ancienne liberté dudit Zween,
ouquel de tout temps chacun a peu charger et descharger a son
plaisir.
Etjasoit que lesdis de Bruges eussent remonstre ausdis Danvers
et de Zeelande quilz ne leur bailloient aucun empeschement, ains
estoient lesdis de Lescluse a loccasion dudit octroi, et partant les
dévoient poursuyr en justice; neantmoins jlz persistoient, disans
que le Zween et ladicte liberté nestoit ausdis de Bruges, et par
ainsi demeurèrent lesdis de Bruges spoliez de leur droit et grande-
ment jnterressez sans leur coulpe.
Semblablement lesdis de Bruxelles qui manioient souvent vers
Lescluse et ailleurs dc& pierres pour la fortification des dicques et
aultres ouvraiges, estoient acoustumez a leur retour charger audit
Zween quelque marchandise, comme bure, fromaige et aultres vers
noz villes de Bruxelles ou Malines, dont ilz estoient aussi frustrez
a loccasion dudit octroi.
Daultre part le Zween de Lescluse, reserve la jurisdiction,
appartenoit ausdis de Bruges, a tiltre onéreux que leur a couste
grans et excessives sommes de deniers, et encores coustoit annuelle-
ment, tant pour lentretenement dicelluy, comme pour le payement
des rentes esquelles ilz estoient tenuz envers nous pour raison
des rachact et annulation des viez et grans tonlieux que jadys y
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- m -
avoîeat cours. Par quoy en toute raison ilz ne dévoient estre privez
de la commodité et ancienne liberté dudit Zween, comme ilz
seroient par jcellui octroi. Aussi lez droiz et franchises appartenaas
ausdis de Bruges audit Zwoen, et aussi les previleges et prééminen-
ces quilz auroient par confermation de la sentence de Hesdin contre
iceulx de Lescluse du droit de lestaple, mesmes que nul ny
povoit drescher mestiers ne collège aultre que comprins estoit
en ladicte sentence ; Esquelz le mestier des navieurs nestoit
mencionne ; et quilz estoicnt tenuz eulx régler selon les statuz
de Bruges ; seroient de tous pointz effacez et annichillez par ledit
octroi ; le tout au grant interrest, preiudice et dommaige desdis
opposans.
Goncluans par les raisons et moyens dessusdis, et aultres par
eulx alléguez, affin que nostre plaisir fust, par nostre sentence
diffinitive et pour droit reiecter et mectre a néant lesdictes lettres
doctroi ; et affin de réintégration de leur possession, de povoir
charger audit Zween, comme de tout temps paravant Ion avoit fait ;
ensemble des despens, dommaiges et interrestz que ont euz et
supportez leursdis navieurs.
Sur quoy de la part desdis de Lescluse, Mude et Waterrecht,
impétrans et demandeurs avoit este respondu et dit : que noz villes
de Lescluse et Mude, avec le Waterecht estoient places frontières,
previlegies, appartenans nuement a nous, ayans (outes manières
et sortes de navires, pour a la commodité des marchans mener
et charger toutes marchandises en tous pays ; a quoy faire nulz
ne les dévoient empeschier.
Disant aussi quilz estoient bien fondez davoir obtenu ledit octroi
parce que lesdis de Bruges, Danvers et aultres noz villes gisans
sur la mer avoient semblable usance et prééminence de voorladinghe ;
et mesmes en usoient lesdis de Bruges en tant quilz ne permectoient
a aucun navieur daultre ville lover et charger aucune marchandise
en ladicte ville de Bruges ; mais falloit que les francz navieors
dudit Bruges les chargeassent ; par quoy lesdis de Lescluse povoient
bien faire le semblable, en vertu dudit octroi.
Disans en oultre que lesdis do Bruges avoient fait certaine
convention et paction avec lesdis Danvers et aultres villes de
Zeelande, quilz chargeroient lun au port de laultre en délaissant
et excluant lesdis de Lescluse, qui nestoient jamais requis charger
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— 477 —
les biens des marchans, tellement que les estrangiers povoient
gaignier leur vie audit Zween, et lesdis de Lescluse non ; ne aussi
ailleurs charger, qui ostoit chose desraisonnable.
£t ne poYoit jnvalider leur dit octroi, ce que disoient lesdis de
Bruges opposans, allegans plusieurs jnconveniens, tant contre le
bien universel de la marchandise, comme leurs droictz, previleges,
libertez et ancienne possession ; si comme du double a£frectement
que payeroiont les marchans et autrement. Actendu que lesdis
de Bruges et aultres villes usoient le semblable ; par quoy ne
dévoient jnculper lesdis jmpetrans de ce que eulx mesmes faisoient.
Et que neantmoins jlz estoient contons si lesdis opposans vouloient
de tous poinctz ester ladicte avantcharge et voorladinghe, ilz
feroient le semblable ; et ainsi cesseroient toutes raisons et
oppositions alléguées au contraire ; et sans ce faire par les aultres
villes, jlz nestoient tenuz eulx départir de leurdit octroi.
Et quant au retardement de la marchandise et excessif sallaire
qui seroit jmpose et mis sus pour mener les biens des marchans,
disoient lesdis jmpetrans que pour ad ce obvier, jlz avoient fait
certains statuz et les mis en ung billet ou pappier, contenant que
chacun navieur dudit lieu de Lescluse seroit tenu partir jncontinent
que le marchant len requeroit, quant ores jl ne feust charge que
dung petit ot seul pacquct, moiennant certain sallaire et pris
raisonnable contenu oudit billet.
Et au regard des jnconveniens et jnterrestz particuliers pretenduz
par lesdis de Bruges opposans, aussi quilz ne povoient chargier
par tout comme jlz soloient, et que ladicte ville et la marchandise
illecq, ensemble lestaple periroit, et que le tout seroit contre
la sentence de Hesdin, dont ne devroient estre despossessez,
ains dévoient user dudit Zween appartenant a jcelle ville iUulo
oneroso; respondoient lesdis jmpetrans en déniant le Zween
appartenir ausdis de Bruges ; mais estre de la nature de la mer
a nous subgecte, ou avions nucment la jurisdiction des eaues et
aultremeut ; et nous appartenoit de povoir faire toutes ordonnances
servaus au bien et multiplication de nostre ville frontière ; mesmes
actendu que de droit chacun povoit faire au sien ce que lui estoit
proufiitable, quant ores jl serait grevable ou prciudiciable a son
voisin ou aultre.
Allegans encores lesdis jmpetrans plusieurs exactions et
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— 478 —
mauvaises pollices dont jlz disoient user lesdis de Bruges, Danvcrr,
et autres villes.
CoQcluans partant jceulx jmpetrans affin quilz feissent par nous
entretenuz en la joyssance de leur dit octroi, et que remède et
ordre feust mis ausdictes mauvaises pollices et exactions ; et affin
de despens.
Sur quoj par lesdis opposans et deffendeurs eust este repliqnie
et dit:
Premiers quant aux exactions et mauvaises pollices que lesdis
de Lescluse pretendoieut et disoient estre sur le faict des navieurs
dudit Bruges, que sil apparissoit aucunes en estre taictes, ce quilz
ne croyoient, jlz présentent chacun en droit soy, y mectrc remède ;
rétorquant neantmoins aultres faultes et exactions des navieurs de
Lescluse contre eulx.
£t quant a ce que lesdis de Lescluse avoient dit que ceulx de
Bruges usoicnt pareillement de lavantcharge et voorladinghe dont
usoient iceulx de Lescluse en vertu dudit octroi, par quoy devroient
souffrir ausdis de Lescluse la joissance de ladite avantcharge ;
disoient lesdis de Bruges quil convenoit entendre et scavoir la
distinction et différence de deux séparées eaues, esquelles iceulx
de Bruges et leurs navieurs avoient le droit de propriété et usance :
lune des eaues estoit du cours ou canal artificiel commençant
dedans nostre dicte ville de Bruges et tirant jusques au Zween
devant ladicte ville de Lescluse ; Taultre caue commençant et
estant audit Zween appartenant ausdis de Bruges, duquel Zween
Ion tire en la haulte mer en tous royaulmes et quartiers du monde.
Or nestoit question que du droit davantcharge au Zween et havene
de Lescluse, lequel de toute ancienneté et de si longtemps quil
nestoit mémoire du contraire, avoit este si libre et franc que ung
chascun jndifferemment et sans exception de personnes, places
ou lieux y avoit peu charger et descharger toutes denrées et
marchandises au choix et plaisir des marchans, et les mener
dillec partout ou bon leur a semble ; et par tel portoit le nom du
franc Zween ; reserve depuis limpetracion du nouvel octroi obtenu
par lesdis jmpetrans.
Disaus en oultre lesdis de Bruges que si avant quil touchoit de
charger on descharger audit Zween de Lescluse, lieu contentieulx,
jceulx de Bruges ne leurs navieurs navoient jamais use ne
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— 479 —
prétendirent user davantchargo ou voorladinghe ; mais au contraire
quant jl plaisoit aux marchans qui descendoient ou partoient de
Bruges audit Zween livrer leur marchandise ou la faire conduire
par ceulx de Lesciuse vers Anvers ou ailleurs, ilz le povoient
faire maulgre lesdis de Bruges, au moyen de la liberté et franchise
dudit Zween ouquel iceulx de Bruges ne protendoient aucun droit
davantchargo.
Et a ce que lesdis jmpetr ans disoient que jamais ne advenoit que
le marchant venant de nostre dicte ville de Bruges faisoit charger
sa marchandise audit Zween par aucun navieur dudit Escluse,
obst int certaine convention faicte entre cculx de Bruges, Danvers,
Middelbourg, Ermude et Borghes qui estoit telle : que les navieurs
dudit Anvers, Middelbourg, Ermude et Berghes a leur retour dudit
Zween vers leurs villes, meneroient les biens des marchans venans
de Bruges audit Zween ; et en recompense de ce, estoit accordé
aux navieurs de Bruges arrivans audit Anvers, Armude et Berghes
a leur retour charger toutes manières de marchandises sur ledit
Zween ; par quoy lesdis de Lesciuse estoient forciez de nulle part
povoir charger ne gaignier leur vie parce que ilz nen estoient requis.
Et se daventure requis en estoient, si ne povoient ilz charger a
leur retour ; ce que estoit la cause qui les avoit meu dobtenir
ledit octroi.
Repliquoient lesdis de Bruges quil convenoit congnoistre luniversel
et anchien usaige des navieurs de toutes noz villes situées sur la
mer ou rivière, qui se comprehendoit en deux règles, lune
affirmative, laultre négative.
La règle affirmative que tous navieurs ammenans marchandises
sur ung port, povoient a leur retour recharger aultre marchandise
sur la mesme ville ou quartier dont ilz estoient venuz et sortiz.
La négative au contraire que nul navieur ne povoit recharger
a son retour sur aultre port ou ville sinon sur celle dont il estoit
venu ou party.
Que ce présupposé estoit vray que de toute anchiennette ceulx
de ZcUiinde et Danvers avoient use conferraemcnt desdictes règles,
que quant ilz avoient mené marchandise en nostre ville de Bruges,
ilz avoient a leur retour charge sur les villes et pays dont jlz
venoient ; et le semblable avoient faict lesdis de Bruges menant
les marchandises en Zeelande ou en Anvers et rechargant a leur
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— 480 —
retour sur le Zween ou sur nostre dit Bruges et non sur aultre
port ; lesquelles usance et costume si jnveterees, pour aucun
differens qui se commencèrent a mouToir, avoient après este rédigez
par escript, et en partie modérées plus au preiudice desdis do
Bruges que aultrement, comme Ion verroit par les lettres sur
ce faictes.
Car par les lettres de ceulx Danvers apparroit que ceulx de
Bruges ne povoient charger a Anvers, sinon es franches foires ; et
feust aussi pour mener sur leur port, ou ladicto ville de Bruges, ou
ceulx Danvers et tous aultres povoient charger audit Zween jndiflfc-
ramment, tant es franches festeâ de Bruges que audehors jcelles.
Par quoy jceulx de Bruges disoient que ledit rédige par escript
estoit ce que lesdis de Lescluse appelloient pacte ou convention
entre eulx et les aultres villes ; ce que pluslost devroit estre
appelle les anciennes coustumes et usaiges escriptes, et non pacte
ou convention ; et dont Ion avoit de tout temps use, au sceu, veu
et consentement desdis de Lescluse et aultres.
De laquelle usance et escripture ne furent oncques forciez les
navieurs de Lescluse, quilz ne peussent charger la marchandise sur
tous ports du monde, si avant que le marchant les requerroit et
vouloit avoir.
£t ou lesdis jmpetrans disoient que le marchant ne prendoit ou
vouloit avoir leurs navires, respondoient lesdis de Bruges : actendu
quil nestoit en leur puissance de constraindre le marchant qui
vouloit estre en sa liberté, ilz ne dévoient porter la paine et grief
dudit octroi.
Disans davantaige que le marchant desiroit avoir les libertez et
commoditez dessus escriptes, et éviter double affrettement avec
aultres grans despens et inconveniens dessus spécifiez. Et j.isoit
que jceulx jmpetrans disoient avoir mis remède aux grans despeD9
et jnconveniens dessusdis, si nestoit jl en leur povoir rendre aux
marchans telles libertez et commoditez quilz eurent quant ilz
povoient choisir navieur ou prendre leur propre navire, rctouruant
devers leurs portz et villes. Lesquelz a beaucop moindres fraiz et
despeus et plus seuremeut pourroieut menor leurs biens que ue
fei'oit ung navieur de Leffcluse qui prendoit plus grand sallairo
daller et retourner que ne faisoit cellui qui navoit que retourner.
Pt a ce que les jmpetrans disoient que cest inconvénient procç-
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— 481 —
doit par les opposans, lesquels ne vouloient soufîrir que a leur
retour des aiiltres villes vers ledit Zween, ils chargassent aucuns
biens, et silz le povoient faire, quilz affretteroient et menroient les
marchandises a si bon marchie que nuiz aultres.
Ropliqiîoient lesdis opp sans, que en tant quil touchoit jceulx de
Bruges, si les jrapetrans scavoieut tant faire devers lesdis Danvers,
Zeelando, Berghes et aultres, que les navieurs des jmpetrans peus-
sent illec charger a leur retour vers le Zween, ilz estoient aussi
contens. Et davantaige avoient accorde auxdis jmpetrans de povoir
venir charger a toutes heures leurs navieres en ladicte ville de
Bruges do toutes denrées et marchandises pour les mener et dis-
penser en ladicte ville de Lescluse ; et ensuivant ladicte règle
affirmative, moyennant quils ne contrariassent a lestaple de Bruges.
Par quoy apparissoit que lesdis jmpetrans navoient aucune cause
davoir obtenu ou vouloir user de leurdit octroi contre jceulx de
Bruges qui ne les empechoient de charger et prendre retour ou bon
leur sembloit, et partant ne devroient lesdis opposans estre
empeschiez charger et affretter les navires oudit Zween.
Et avoit uue aultre cause pourquoy le marchant ne vouloit avoir
navire de Lescluse ne daultre place que Danvers, qui estoit parce
que le navieur dudit Anvers estoit franc et libre de payer certain
tonlieu et droit appelle gheleede, montant a trois" philippus sur
chascun bateau. Et partant le navieur Danvers povoit charger et
mener la marchandise a melieur et moindre pris que les navieurs
de Bruges, de Lescluse ou ailleurs qui estoient tenuz payer ledit
droit.
Et parce que apparissoit clerement quilz ne usoient daucuno
avantcbarge contre lesdis de Lescluse sur leaue de Bruges appelée
le Zween, parquoy ne dévoient iceulx de Lescluse sur la mesme
eaue empeschier lesdis de Bruges, comme ils laisoient en vertu
dudit octroi.
Et quant a laultre eaue et cours artificiel commençant de Bruges
jusques audit Zween, ou lesdis de Lescluse disaient lesdis de Bruges
user de voorladinghe^ replicquoyent lesdis de Bruges quilz usoient
audit lieu entre Bruges et le Zween de lauchienuo règle et usanco
dessus escripte qui est telle, que quant jceulx de Lescluse ame-
noient a Bruges aucune marchandise, ilz povoient charger au retour
sur leur ville et non ailleurs, sicommc ceulx de Bruges permectoient
ai
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— 482 —
a toutes aultrcs villes ; et sicomme icelles leur font par ensemble.
Mais pour ce que jceulx de Lescluse jmpetrans avoient voulu prendre
retour et charger marchandise plus avant que sur leur ville,
asscavoir sur nostre ville de Gand et aillieurs, au contraire de
ladicte règle négative, a ceste cause sestoient meues les questions
dont ilz fàisoient mencion.
. Et estoit ladicte anchienne usance tant seulement entretenue en
ladicte eaue et cours artificiel, et non au Zween, comme dit est ;
car lesdis de Lescluse jmpetrans avoient un bateau que Ion appelloit
le maeriscipy qui venoit deux fois la sepmaine a Bruges ; au retour
duquel Ion chargeoit tous biens et marchandises que Ion vouloit,
sans le contredit des navieurs de Bruges. Et pource que ledit
maeriscip se bailloit a ferme a nostre prouffit, iceulx de Lescluse
faisoient de£fence a tous navieurs dudit Escluse, de non charger en
ladicte ville de Bruges. Par quoy apparissoit que lesdis de Lescluge
navoient aucun dommaige ne jnterrest par ladicte anchienne usance
de non povoir charger audit cours artificiel en aultre place que sur
leur ville dont ilz estoient partiz.
Et par ainsi estoit jmpertinent le fondement de loctroi desdis
jmpetrans contre lesdis opposans, et se les aultres en usoient
aultremeut, ilz ne povoient mais. Neantmoins lesdis Danvers
avoient bien reâionstre a noz commissaires que de leur voorlcuiinghe
ilz usoient sur la plaine mer, et non au preiudice de ceulx qui
estoient derrière eulx, qui par ce perdroient leur marchandise,
comme usoient lesdis jmpetrans contre iceulx de Bruges. Lesquels
par ce yroient a néant et a totale ruyne, comme se ceulx Dermude
usassent de voorladinghe contre ceulx de nostre ville de Middelbourg.
Disoient aussy lesdis opposans que lavantcharge prétendue par
lesdis jmpetrans nestoit que le particulier bien daucuns navieurs,
et non de la chose piiblicque, comme estoit la marchandise ;
laquelle yroit a néant a Bruges et par tout ailleurs en nostredit
pays de Flandres.
Parquoy et quil estoit notoire que nuls octroyz des princes ne
sentendoient estre donnez au preiudice dautruy, mesmes de la chose
publicque, jceulx opposans et deffendeurs concluoient comme dessus.
Sur quoy de la part desdis jmpetrans et demandeurs avoit este
duplicque et persiste au contraire en concluant comme dit est.
Par quoy eussions ordonne aux dictes parties ainsi au long oyes
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— 488 —
ostredit prive conseil certains commis pour sinformer bien et
îment de et sur les raisons et moyens proposez et mis avant
lesdictes parties, et recevoir telz tiltres et muniraens quelles
droient exhiber et produire dune part et daultre, pour le tout
après estre ordonne comme il appartiendroit par raison,
juelz commis aient rapporte ou envoyé leur enqueste et
)iugae par devers lesdis de nostre prive conseil. Et si ayent
ictes parties servi hinc inde de reproches, contrediz et
acions ; et conclu en droit. Et depuis nous supplie et requis
» instamment leur vouloir faire droit en ceste partie,
cavoir faisons que nous ce considère, et veu et visite en nostredit
re conseil le procès dicelles parties, avec loctroy de nous
enu par lesdis bourgmestres et eschevins de nosdictes villes de
scluse, Mude et droit de leaue ; les causes dopposition de ceulx
1 villes de Bruxelles, Anvers et aultres dessus nommez ; solutions
replicques desdis de Lescluse, Mude et droit de leaue ausdictes
ases dopposition ; duplicques desdis opposans ; les enquestes et
^ductions faictes par chacune desdictes parties ; contreditz et
vations ; et tout ce qui par icellui procès appertient, et considère
qui fait a veoir et considérer en ceste partie, et qui peut et doit
)uvoir ;
Nous, a grande et meure délibération de conseil, et pour les
uses contenues oudit procès ; Avons par ceste nostre sentence
finitive et pour droit, revocque et mis a néant, revocquons et
ectons a néant ledit octroy et prééminence de charger oudit
Yeen de Lescluse avant tous aultres par nous donne ausdis de
îscluse, Mude et droit de leaue ; déclarant et ordonnant que
)resenavant tous et chacuns les marchans amenans et faisant
nener aucunes marchandises oudit Zween pourront franchement
; librement chargièr et faire charger et mener leursdictes
archandises par telz navyeurs et en telz navires que bon leur
ïmblera, ainsi quilz ont fait du temps passe. En compensant les
espens et pour cause.
Et poiu* ce que par ledit procès est apparu de certaines règles
ar lesquelles on se doit conduire et régler en chargeant es portz
stans sur la mer pour mener les dictes marchandises es lieux
u les marchans les veullent avoir, lesquelles ne sont du tout
ardees ne entretenues ;
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Nous avons ordonne et ordonnons aux parties dessus nommées
quelles se trouvent par devers lesdis chief et gens de nostre prive
conseil, le mardy viogtiesme jour davril lan quinze cens et dix huit
prouchain venant ; auquel jour nous manderons aussi ceulx de
nostre ville de Middelbourg avec ceulx des villes do Berghos,
Armude, La Vere, Flisslnghes et aultres, pour iceulx oyz, appoiutier
et ordonner sur lesdictes deux règles comme il appartiendra pour
le bien et entrecours deJa marchandise en noz pays et seigneuries.
£n tesmoing de ce, nous avons faict mectrc nostre seel a ces
présentes.
Donne en nostre ville de Malines, le yiij^ jour de mars, lan de
grâce mil cinq cens et dix sept ; et de nostre règne le second.
Signé sur le ploy : Par le Roy en son conseil.
Vbbdebue.
Qroenenh, B, fol. 906% n. 1.
1456. _ 1518, 11 Mars.
Universis et singulis présentes litteras inspecturis, visuris vel
audîturis, Burgimagistri, scabini et consules mercurialis oppidi
Brugensis in commitatu Flandric, salutem. Notum facimus et fieri
volumus per présentes, quod cnm certus processus extitit coram
collegio scabinorum dicti oppidi, inter egregium virum dominum
Leonardum Spinulam, tanquam procuratorem societatis Spinularum
apud Londoniam residentis, actorem ex una ; et Johannem Aparc,
mercatorem anglicum, detentum et arrestatum reum ex altéra
partibus ; ratione illius quod dictus actor dicere et proponere fecit
per formam petitionis quod certo tempore effluxo, dictus reus
assecuraverat dictis Spinulis de Londonia aliqua bona onerata seu
sarciuata, vel oneranda seu sarciaanda in quadam navi unde
patronus erat Martinus Pères, et hoc usque summam viginti
librarum sterlingorum. Que navis navigaudo suum iter per certes
piratas maris capta, rapta et spoliata fuerit, sicut dictus actor hoc
dixit apperire per unam attestationem per ipsum in dicto collegio
exhibîtam. Et quamvis hoc insequendo, dictus reus debuisset dictis
Spinulis satisfecisse de dicta summa xx Ib. sterlingorum ; attamen
illud recusaverat et distulerat. Quare dictus actor inveniens prefa-
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tum reum in isto oppido, fecerat eum arrestare et corpus suutu
capi et detineri ; sustinens et concludens quod per senteaciam
difiBnitivam, et pro jure, dictum arrestum declaretur bene fuisse
factum et debere sortiri effectum, donec et quousque dictus reus
satisfecisset et solvisset sibi nomine quo supra, pretactam summam
viginti librarum sterlingorum, vel saltem illatu consiguasset in
grifiariatu istius oppidi ; ad quem finem ipse actor tendebat,
requircns primitus et auto omnia, quod dictus reus cogeret fateri
vel negare subscriptionem certe poliicitationis asseucrationis seu
obligationis ad resicum per dictum actorem in prefato coUegio
etiam exhibitam, petens quod expensas in casu processus.
Adversus quam petitionem dictus reus respondit et conclusit in
contrarium quod dictum arrestum declararetur per dictum collegium
nuUum et maie fuisse factum; et quod ex consequenti ipso reus inde
exoneraretur et absolveretur, liberque et quitus declararetur, et
dictus actor condempnaretur in expensis. Allegans pro in hoc obti-
nendo quod de jure nuUus potuit aut debebat arrestari vel conveniri
in uua eadem causa, sed cum semel coram uno judice conventus
fuerat et denuo et in alio loco detentus seu arrestatus, taie subsequens
arrestum debebat declarari nullius valoris. Quo presupposito dixit
dictus reus verum esse quod pro eadem summa pro qua dictus actor
inpresentiarum fecit ipsum reum capi, ipse actor fecerat eumdem
reum inveniens dum in Andwerpia illuc arrestare et detineri, et
autequam ipse potuit a dicto arresto relaxari, fuerat coactus
prestare cautionem, et istius litis incepte fuerant ibi et adhuc erant
ratione dicti arresti in instructione et litispendencia, quare dictus
actor maie et absque causa fecerat eumdem reum durante litis-
pendentia iterato arrestare et propterea non tenebatur ipse reus
hoc respondere confitendo vel negando. Sustinens per supradicta
suas conclusiones, et dictus actor ex adverse suas negando dictam
pretensam litispendenciam et rejiciens eandem per plura média et
diversas rationes; ad quam litispendenciam probandam dictus reus
per dictum collegium admissus fuit; et nichilominus sibi ordinatum
quod extunc prompte confiteretur seu negaret subscriptionem
pretacte poliicitationis assecurationis seu obligationis ad risicum,
pro dicta probatione visa super toto jus esse factum, prout rationis
esset.
Quam ordinationem insequeudo prcfatus reus cojnovit et coufessus
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fiiit ilico obligationem seu pollicitationeni subscripsisse ; certoque die
subséquente teuuit se contentum, mediante certa probatione per
ipsum facta, et declaravit se non velle aliam probationem facere.
Qua visa pariter cum reprobationibus et salvationibus dictarum
partium, fuit dictus reus per prefatum coUegium declaratus non
admissibilis ad dictam declinatoriam, per eum propositam, et quod
responderet peremptorie, et concluderet ad omnes fines super pcti-
tione et conclusionibus dicti actoris. Et nichiiominus visis litteris et
attestationibus perpredictumactoremoxibitis, adfinern provisionis,
consignationis dicte surame per eum petite et requisite, dictum col-
legium,actentaconfessione prenominata rei desubscriptione pretacte
obligationis seu pollicitationis unde presens questio oritur, condera-
pnavit predictum reum consignare seu namptisare jn prefato griffa-
riatu dictam summam viginti librarum sterlingorum, quam preno-
minatus actor levarc posset, mediante bona et sufiBcientî cautione
de reddendo eandem si in fine cause dictum foret ita fieri debere.
Et post plures et longas dilationes per predictum reum habitas
et sibi préfixas ad respondendum, quod minime fecit, fuit idem
reus ad instanciam dicti actoris seclusus a responsione et omnibus
exceptionibus peremptoriis; et prenominatus actor admissus ad
verificacionem seu justificationem factorum suorum ; cui apuncta-
mento sive ordinationi dictus actor satisfecit, et hoc facto, renun-
ciavit ulteriori probationi, et fecit pluries et diversis vicibus citari
prenominatum reum, ut si vellet et expédions sibi videretur,
serviret de reprobationibus seu contradictis adversus productionem
prenominati actoris, unde idem reus per suam non comparutionom
et contumaciam, ad hoc tamen légitime citatus ut apparuit dicte
collegio per affirmationem Martiui Helin, clientis oppidi preno-
minati, etiam seclusus extitit. Quapropter faciendo et administrando
jus super eo, quod coram dicto collegio allegatum et exbibitum
fuit, visisque actis et actitatis seu meritis cause, et in ea productis
et consideratis considerandis, prefatum collegium per suam senten-
ciam diffinitivam, et pro jure dixit et declaravit, dicit et déclarât
per présentes, pretactum arrcstum factum ad instanciam dicti
actoris in personam prenominati rei bene et bona de cause factum
fuisse et esse, et debere sortiri efifectum, donec et quousque dictus
reus solverit et satisfecerit prenominato actori dictam summam
viginti librarum sterlingorum per eumdem actorem petitam ;
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- iè1 -
coudempnando eumdem in expensis per dictum actorem habitis,
huiusmodi cause sive processus taxatione earumdem dicto coUegio
reservata.
Iq cujus rei tcstimonium presentibus litteris jussimus apponi
sigillum ad causas scabinorum oppidi Brugensis.
Actum Brugis xj*^ die rocnsis martii anno domini millesimo
quiogentesimo decimo septimo, more scribendi gallicane.
Meg. des sentences civiles^ iii-4<», de 1517-18, fol, 90 n. 2.
1457. — 1518, 31 Mars.
Procuration passée dans la forme authentique, donnée
par Ange Palersoni, marchand de Florence, résident à
Bruges, au nom de la compagnie Palersoni, à son frère
Bonacurse, à Gony Sardini, marchands florentins et Joos
Schoutharinc, clerc juré de la vierschare de Bruges, aux
fins de poursuivre toutes actions compétant à ladite
compagnie.
Meç. des Procuratien de 1517-18, fol. 56, n. 2.
1458. _ 1518, 15 Avril.
Procuration donnée par Antoine de Nagere, François
del Ryo et Pierre de Torquemale, marchands de la nation
d'Espagne, tant en leurs noms privés que pour et au nom
de tous les autres marchands de ladite nation résidens
à Bruges, ayans chargé laines et fer et autres marchandises
en la nef de Diago de Barzene de Bilbao, « naguère peri-
clitée en mer sur les côtes de Bretagne, envers le Havre
et quartier de la ville de Saint Pol de Lyon au dit pays de
Bretagne n ; aux fins de poursuivre et recouvrer toutes et
quelconques de leurs marchandises qui auraient pu être
sauvées du naufrage.
Registre des Procuratien de 1517-18, fol. 60 verso,Q. 2.
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— 488 —
1459. — 1518, 20 Avril.
Veu par le commun collège des eschevins de la ville de Bruges
le procès fait et demenc par devant culx en leur chambre
eschevinale, entre Nicolas Mornelli, comme consul et receveur
de la nation de Lucques, résident en ceste ville de Bruges,
demandeur dune part : et Daraian Gheys, comme ayant espouse
damoiselle Katherine vefve de feu et possesseresse de la maison
mortuaire de feu Nicolas Bousselin, deffeudeur dautre. Mouvant
a cause que ledit feu Nicolas Bousselin avoit en son vivant este
trésorier et receveur de ladite nation de Lucques et estoit a
icelle nation a Iheure de son trespas demeure redevable a cause
de son administration et entremise la somme de trente huit livres
solz et deniers gros, comme il disoit apparoir par son compte
escript de sa propre main ou livre de ladicte nation ; contondant
partant ledit demandeur afin davoir condempne ledit deffendeur
en la qualité que dessus de lui faire payement et solucion de
la dicte somme ; requérant en cas de procès, préalablement
namptissement dicelle, selon et en ensuivant et entretenant le»
styl, us et statuz de ceste dicte ville.
Et ledit deffendeur soustenant au contraire quil ne seroit jamais
trouve que par aucune obligation ou autre enseignement souffissant,
ledit feu Nicolas Bousselin au jour de son deces estoit demeure
redevable a ladicte nation de la somme par ledit demandeur
demandée, ne aussi en aucune autre ; aussi que de ce ne a
aucune apparence, en tant que ledit feu Nicolas Bousselin estoit
trespasse deux ans et deray, et près de trois ans, sans en avant
que jamais ceulx de ladicte nation ou aucun deulx ait a sa vefve,
qui tousiours a este présente, fait demande ou sommation daucune
somme. Mais peult estre que ledit demandeur en vengeance de
ce que ladicte vefve sest marie audit deffendeur, et que on la
volu constraindre a donner compte, et que a ce faire, il a este
ammene a faire ceste poursuite pour aucunement brouiller le
papier. £t de tant moins a le propost dudit demandeur aucune
apparence, parce quil a depuis le trespas dudit feu Nicolas
Bousselin, eu le principal gouvernement de sa maison mortuaire,
ayant en ses mains les livres et papiers, et aussi procuration de
sa vefve pour faire tout ce quil lui pleust; et par ainsi sil eust
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— 489 —
trouve que ledit Bousselin feust este tenu a ladicte nation, sans
nulle faute leust bien fait payer, et pour ce a la mémoire de
ladicte vefve. Protestant par eixpres ledit deflfendeur que en cas
que ledit demandeur veulle cy après exhiber aucun compte ou
livre pour cuidier veriffier son propost, dé demeurer en son entier
pour le debatre la et ainsi qu'il trouvera de conseil.
Moyennant lesquelles raisons ledit doflfendeur a conteudu affin
que ledit demandeur en la qualité quil procède seradeclaire avecq
ses demandes et conclusions contre le deffcndeur non recevable,
du moins quil a tort et mauvuse cause et en sera absolz et jugie
quicte et délivre sans ce que le namptisseraent par ledit demandeur
requis, lui sera adjugie ; actendu que le statut sur lequel il se
fonde, na aulcun lieu en ceste présente question, obstant que
le demandeur na aulcuno certaine obligation dudit feu Nicolas
Bousselin; disant oultre que ce, ne sur lattestation simple par
ledit demandeur fait faire ce poste par devant notaire extra-
ordinairement et sans admission ou ordonnance au juge, ne doibt
estre prins aucun regard, ne aussi a lescripture dudit feu Nicolas
Bousselin jasoit quelle feust deuement veriffiee, que non ; par ce
que icelle ne pourroit et ne peult estre réputée autre chose que
ung pourget ou mémoire non aiant force de vraye obligation,
avecq les stipulations y requises de droit; de tant moins que
ledit demandeur ne scet dire que icelle prétendue escripture,
laquelle ne peult grever et faire vraye obligation, a este approuvée
tant par les saingz manuels des consuls de ladicte nation, que
par ledit feu Bousselin.
Chacun dessusdis et autres plus aplain contenuz en leurs escrip-
tures persistant en sesdictes fins et conclusions, maintenant en icelles
debvoir obtenir, et faisant lun a lautre demande de despcns.
Veu aussi certain extraict faict par maistre Jehan Bertin, notaire
public, du livre de ladicte nation de Lucques ; ensamble une attes-
tacion sur ce faicte pardevant ledit notaire; lacté par lequel appert
que lesdictes parties ont mis ladicte cause en ladvis dudit collège ;
et tout ce qui fait a veoir et considérer, peult et doibt mouvoir en
ceste partie, a meure délibération de conseil ;
Ledit collège en vuydant son advis, condempne ledit deffendeur,
en la qualité comme dessus, en ensuivant et entretenant les us, styl,
statuz et ordonnances de ceste dicte ville, a namptir ou greffe
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— 490 —
dicelle, la somme do xxxvij Ib. xvu s. 7 d. gr. monnoie de Flandres;
laquelle ledit demandeur pourra lever a bonne et souffisante caution
de le restituer se en fin de cause, ainsi soit dit et jugie. Saulf audit
deffendeur, en ensuivant sadicte protestation, ses exeptions peremp-
toires au principal, pour lesquelles proposer saucunes en a, ledit
collège lui accorde et assigne jour a la huitaine prochain venant. £n
reservant les despens de ceste instance jusques en diffinitive.
Actum le xx' jour davril lan xv*' xvnj après Pasques.
Meg, des sent. civ. in-quarto, de 1517-18, fol. 112, n. 2.
1460. — 1518, 17 Mai.
Le XVI.J® jour de may lan mil cincq cens et dixhuit, comparut en
personne en la chambre pardevant le collège des eschevins de la
ville de Bruges, Loupes de Calves, portugalois, demeurant et
résident en icelle ville ; lequel dit et declaira audit collège, que
feue dame Ysabeau de Portugal, que Dieu absoille, avoit par
cidevant funde aux Frères Prescheurs en ceste dicte ville, une
messe chacun jour estre dicte a certaine heure, ensamble uog
anniversaire chacun an au xxvij* jour dapvril, pour lame de
defuncte damoiselle Moor Gonsalvez jadis nourrice de ladicte feue
dame Ysabeau de Portugal. Et affin que ledit service divin seroit
bien et deuement fait, célèbre et entretenu, icelle dame Ysabeau
avoit volu et ordonne que ceulx de la nacion dudit Portugal,
résidons en ladicte ville, auront le regard, cure et seing de le faire
dire, célébrer et entretenir. Et par faulte desdis Portugalois, ceulx
de la loy de ceste dicte ville, pour les quelz soing et cure, icelle
avoit ordonne, et Ion estoit accoustume donner a cellui qui en avoit
la charge, une paire de chappons chacun an audit xxvij* davril.
Or, dit et declaire oultre ledit seigneur Loupes quil estoit seul
portugalois résident en ceste dicte ville, et quil avoit longuement
porte lesdis soing et cure ; lesquelz soing et cure, obstant autres
ses a£faires, il ne povoit bonnement plus porter et faire. Requérant
partant que ledit collège en voulsist prendre ladicte charge, et
faire porter lesdis soing et cure, comme ladicte fundatresse lavoit
volu et ordonne. Ce que icellui collège, a la requeste que dessus,
lui annua et accorda ; dont ledit seigneur Loupes requist actei
ensamble de ce quil avoit aussi dit et remonstre audit collège que aa
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- 491 -
mur de la chappelle estoit deffranchie et les droiz et prééminences
que lesdis de ladicte nacion do Portugal en leglise desdis
Frères Prescheurs estoit clouée une grosse asselle, par laquelle
ladicte chappelle estoit deffranchie, et les droiz et prééminences
que lesdis de ladicte nacion de Portugal y avoient, en estoient
diminuez ce que Ion ne debvoit permectre, ains le remédier et y
pourveoir ; protestant que ainsi se debvoit faire par ledit collège.
Et pareillement que defunct maistro Jehan de Lyma avoit avant
son trespas convocque devers lui les consuls des nacions de Gastille
et dudit Portugal, lors estant, et leur donna a cognoistre quil avoit
quelque argent de restitution, soubz lui, dont il vouloit vuydier
ses mains et en disposer avant son trespas. Et pour ce quil estoit
fort malade et tellement dispose quil ne le povoit bonnement faire
avant son trespas, en bailla la charge ausdis consuls desdictes
deux nacions do Castillo et do Portilgal ; laquelle charge lesdis
consuls emprindrent. Et en ensuivant icelle firent dudit argent faire
ung beau changant dargent, des chappcs, casules, tuninckeaulx
et autres aournemens de drap dor sur velours cramosy, et sur
iceulx aournemens mectre les armes tant dudit Roy de Portugal
que de Gastille ; lesquelles armes les Frères mineurs qui lors furent
ou couvent en cesto dicte ville, ont a la requeste des Florentins,
comme Ion dist, oste ; et que depuis que les Frères mendions qui
sont de lobservance de la règle de monseur Sainct Franchois sont
entrez oudit couvent, il a donne a cognoistre ausdis Castillians
quil estoit lors temps de solliciter que les armes tant dudit Roy
de Portugal que de Gastille seroient remises ausdis aournemens,
comme elles avoient este en temps passe. A quoy lesdis Gastilians
Dont volu condescendre ; ains sestoient avanchies en labsence dudit
Loupes dy faire mectre les armes du Roy de Gastille et de la
ville de Bourgues, ou ilz debvoient faire mectre les armes dudit
Roy de Portugal. Ge que icellui Loupes disoit avoir plaint et donne
a cognoistre aux gardiaen et vicaire desdis Frères modernes, et
pareillement aux consuls desdis Gastilians, lesquelz ont jusques ores
diffère et encores différent dy remectre ou faire remectre les
armes dudit Portugal, dont il protesta aussi, en requist acte ;
laquelle lui fut accordée, assavoir ceste.
Fait a Bruges les an et jour dessusdis.
Reg. des seniences civiles, in-quarto, de 1517-18, fol. 118, n. 2.
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— 492 —
1461. -- 1518, 17 Mai.
A tous, etc. Comparut en personne Jehan Frescobaldi, fils
legittime de feu messire Jérôme Frescobaldi, en son vivant
marchant de Florence, tant en son propre et prive nom que comme
procureur et ou nom de messire Jacques Salviates de Florence,
principal exécuteur du testament et derreniere volunte dudit feu
messire Jérôme, et gouverneur especial de tous les biens, denrées,
marchandises et autres quelzconques délaissiez et demeurez après
le trespas dicellui messire Jérôme, fonde par certaine procuration
en latin passée par devant messire Dominique Mathei Baptiste
Bacciantes, notaire public demeurant a Florence, et par devant
certains tesmoings y dénommez, datée du iiu* jour du mois de mars
lan mil cincq cens et dix sept styl de Florence ; Et aussi ou nom
et comme procureur de Léonard, Philippe et Francisco Friscobaldi,
ses frères germains, semblablement fonde par trois procuracions,
lune dicelles passée par ledit Léonard, par devant Robert Cressy,
notaire public en la ville de Londres, en date du xxnj* jour
de febvner oudit an xv*^ et xvu ; lautre f»assee par ledit Philippe,
par devant M® Pierre de Lannoy, aussi notaire public en ceste
ville de Bruges, le xvj® jour du mois de mars oudit an xv*^ xvu,
styl de Tournay ; £t la troisiesme passée par ledit Francisque,
par devant Jehan de Gayes, notaire public en la chambre
appostolicque a Rome, datée du xxix® jour de janvier xv^'xvnj styl
dudit Rome ; Et Bernard de Pili, aussi marchant de Florence et
exécuteur avec ledit messire Jacques de Salviatis desdis testament
et dereniere volunte dudit defunct messire Jérôme, et aussi comme
procureur de Pierre Friscobaldi, aussi filz legittime dudit feu
messire Jérôme et frère audit Jehan Friscobaldi, pareillement
funde par procuration passe pardevant ledit M* Pierre de Lannoy,
comme notaire dessusdit et tesmoings le vj® jour de iebvrier audit
an xv*' et xvu styl de Tournay ; En vertu de toutes lesquelles
procuracions par nous veues et visitées au passer do cest présent
transport ; lesdis comparans et chacun deulx en la qualité que
dessus, et meismement ledit Jehan en son propre et prive nom,
cédèrent et transportèrent, et par cesdites présentes cèdent et
transportent a Bossaert Paridaen, pour et au nom de Loys Alteuiti,
présent et acceptant, tout tel droit, cause et action que lesdis
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— 498 —
enffans, frères et filz, et aussi les exécuteurs dudit testament
dudit defunct, roessire Jérôme Friscobaldi, ont ou peuvent avoir
en quelque manière que ce soit, aux lettres obligatoires de sept
cens florins a la croix Sainct Andrieu soulz le seel aux contractz
de ceste ville de Bruges ; parmi lesquelles ces présentes sont
infixées ; Pour la ledit Loys Alteniti, ses hoirs et héritiers ou
ayans cause, en vertu desdites lettres et de ce présent transport,
recouvrer telle somme que Ion doibt et reste encoires desdis
sept cens florins a la croix Sainct Andrieu ; et en joyr et taire
comme de leurs propres biens et deniers. Et tesmoignaige, etc.
Reg, des Procuratien de 1517-18, fol, 76 verso, n. 2.
1462. — 1518, 14 Juin.
Jehan Sedano et seigneur Paoul de Zwetines, ambedeux bourgois
de ceste dite ville de Bruges, se constituent plesges et cauciou-
naires pour Anthoine de Segovie, de rendre et restituer dix pipes
dhuille ou la valeur d'icelles jusques a la somme de lxxv Ib. de
gros monnoie de Flandres, assavoir chacun desdis comparans pour
la moictie desdites pipes ou somme de lxxv Ib. gr. ou cas quil soit
dit et jugie par le collège des eschevins de ladicte ville de Bruges
que Jehan le Flameng comme facteur de Jehan Manant, marchant
de Paris, lequel a fait arrester les dites dix pipes dhuille, ait fait
ledit arrest a bonne et juste cause ; oblige«int quant a ce chacun
sa personne et tous ses biens, presens et advenir. Et ce en présence
de Trytram Doyegas demeurant en Anvers, lequel promist sur
semblable obligation do corps et biens lesdis plesges et chacun
deulx de ladite plesgerie tenir et indempne envers tous quil
appartiendra.
Reg. des Procuratien de 1517-18, fol. 88 verso, n. 3.
1463. — 1518, 16 Juin.
Den xvj" dach van wedemaont xv*" ende achticne, was bydcn
ghemoerien collège van scepenen der stcde van Brugghc, ghcordon-
neirt dheer Phelips vauden Berge, trésorier der voorseide stede,
te betalene diverschen pyloten van Oosthende, Blanckeberghe ende
elders, de somme van drie ende veertich philippus guldenen cndç
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tien groten, de welke de tydingbe brochten den Toorseiden collège
dat mjQ heere dom Fernande, broedere van onsen barde gbeducbten
beere den Coninc van Castillen, etc. commende vut Spaengneo
te lande gbearriveert was in Zeelant, aldaer zy bem badden con-
Yoyeren ende gbeleeden voor by de costen van Ylaendren,
volgbende de lettren by den voorseiden collège by laste ende
ordonnancie vander voorseide C. M. ande Toorseide van Oostbende,
Blanckebergbe ende andere gbescroTen; de welke somme van
XLUj phs guldenen ende tien groote tvoorseide collège by desen
belooft den Yoorseiden trésorier te laten passerene jn zyn
rekeninghe. Actum ut supra.
Reg. des sentences civiles^ in-4<>, de 1517-18, loi. 123, n. 2.
1464. — 1518, 26 Juin.
Comme Rodrigo Gonsales, maistre dung navire appelle Saincte
Marie Comynes en Galice, prisonnier arreste et détenu es prisons de
ceste ville de Bruges, a la requeste et instance de Tbomas Noël et
Jehan Paulin, marchans de Paris, comparant devant le collège
des escheviiis dicelle ville de Bruges eust en la présence desdis
Thomas Xoel et Jehan Paulin, aussi comparans par devant ledit
collège et arrestez a la requeste dudit Rodrigo, requis savoir et
avoir declaire les causes pourquoi ilz lavoient fait arrester et le
tenoit maucipe es prisons de ladicte ville.
Lesdis Thomas le Noël et Jehan Paulin firent par Josse Scoutbarinc
dire et remonstrer comment le ix* de novembre xv* et xvu
derrcnier passe, ledit Rodrigo estant en la ville de la Rochelle, avoit
affraictc et receu en sadicte navire nu^^ et vj tonneaulx de vin et
promis les ammener avecq le premier vent propre ou havre et Zwin
de Lescluse, pour le pris et soubz les conditions declairees et spéci-
fiées eu la charte partie dudit affraitement. Et combien ledit Rodrigo
sestoit obligie et avoit promis de partir avecq le premier vent propice
et ammener lesdis vins oudit havre et Zwin de Lescluse, a ses perilz
et fortunes, sauH les fortunes de la mer; neantmoins il avoit de ce
faire este en demeure et refusant, tellement que ou lieu d'arriver et
venir oudit havre et Zwin de Lescluse, il estoit aile en (jalice ou il
avoit este longue espace, et y avoit tellement actendu et arreste,
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— 495 —
quil avoit laissie passer non pas ung, mais trois bons yents propices
pour venir oudit Zwin, ouquel il estoit auprimes arrive depuis cincq
sepmaines cncha ; par quoy lesdis Thomas et Jehan avoient supporte
grant dommaige et interest. Car silz eusssent eu leursdis vins ou
port et havre de Lescluse, avecq ledit premier vent, ilz les eussent
peu vendre la moictie du moins le tierch plus quilz ne scavoieut faire
ou temps présent; dautre part ledit Rodrigo avoit prins de sa part et
moins livre ausdis marchans quil navoit receu cincq tonneaulx de
vin sans le beuvraige ; et que pis est, avoit gaste ou laisser gastôr
par sa coulpe et de ses gens, dix tonneaulx de vin ; pour tous
lesquelz domraaiges et interestz montans plus que a cent livres de
gros, monnoie de Flandres, recouvrer, lesdis Thomas et Jehan
lavoient fait arrester en ceste ville ; contendans partant afin que ledit
arrest soit dit et declaire bien et a bonne et juste cause avoir este
fait, et debvoit sortir efifect, jusques a ce que ledit Rodrigo leur aura
satisfait et contente de leursdis dommaiges et interest jusques ladicte
somme de cent livres de gros, monnoie de Flandres, ou du moins
dautant que Ion trouvera les avoir este dommaigiez et intéressez.
A lencontre de quoy ledit Rodrigo feist per Nicolas Scoutheeten
dire et proposer que pour et a cause desdis dommaiges et insterestz
prétendu par lesdis Thomas le Noël et Jehan Paulin, ilz avoient
fait arrester sondit navire a la Mude, fait exporter les voiles, et le
mectre au secq en telle fachon quil estoit en dangier et taillie de se
gaster et perdre ; du moins fort empiree ; de sorte quil ne pouroit
faire le voyaige quil avoit prins et accorde avecq aucuns marchans
espaignars résidons en ceste ville faire en Ytalie et retourner
audit Zwin a Lecluse. Desquelz dommaiges et interestz et autres
a supporter, ledit Rodrigo protesta aussi contre lesdis marchans
de Paris, qui, par ledit arrest le erapeschoient. Et soustint partant
et que sondit navire avecq les apparaulx dicellui estoicnt souffissans
pour ladicte somme de cent livres gros, quant ores il la debvroit,
que non et beancop meilleurs ; que larrest fait sur sa personne
seroit declaire de nulle valeur, comme mal avoir este en estre fait ;
et ensuivant ce lesdis Thomas et Jehan condempnez de le mectre
ou faire mectre au délivre, sans ses coutz, frais ou despens, et en
oultre de lui payer pour son frait et avaries la somme de cinquante
livres gros dicte monnoie, saulf juste estiraacion avecq les despens
de ceste instance.
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— 496 —
Surquoy lesdis Thomas et Jehan firent replicquier, et premiers
quant audit arrest dudit navire, dire qu'il nestoit souffissant assez
pour sur ce recouvrer leursdis dommaiges et interestz, obstant les
autres arrestz fais sur icellui, et meismes ung pour cent et soixante
ung ducats dor par ung Jehan Dolart quil disoit avoir emprente
audit Rodrigo et de ce avoir ypoteke sur ladicte navire et ses
appartenances. Et quant audit frait et avaries demandez par ledit
maistre de nef, lesdis Thomas et Je^an soustenoient quilz nestoient
tenuz en payer aucune chose jusques a ce quils seroient récom-
pensez et satisfaiz de leursdiz dommaiges et interestz. Offrans
neantmoins namptir ledit frait au greffe de ceste ville en rabatant
lesdis cincq tonneaulx de vin que ledit maistre avoit prins de sa
part, et aussi ce quil avoit receu.
Dont ledit Rodrigo ne voulut estre content, ains soustient par
duplicque que ledit frait et avaries estoient liquides, et que partant
lesdis marchans debvroient estre condempnez de lui en contenter
et payer, sans ce que compensacion y debvoit ou povoit avoir lieu,
actendu que les dommaiges et interestz que lesdis marchans préten-
dent et demandent ne sont liquides.
Finablement ledit collège, les dictes parties tout et ou long
oyes, après que ledit Jehan Dolart aussi comparant par devant
icellui collège, eust declaire quil se tenoit pour content et paye
desdis c et lxj ducatz pour lesquelz il avoit aussi fait arrester
ladicte navire et quil deschargoit icellui navire dudit arrest et de
tout ce quil y pourroit demander ; et que partant lesdis Thomas et
Jehan cogneurent ledit navire avecq ses appartenances estre souffis-
sant pour ledit prétendu deu ; soustenant neantmoins ledit arrest
de la personne dudit Rodrigo bien avoir este fait, actendu quil est
estrangier, et que lors sondit navire ne fut deschargie desdis
c et LXJ ducatz, ains pour ce arreste ;
Ordonna et ordonne par cestes ledit Rodrigo estre délivre
desdictes prisons et arrest, retenant neantmoins en son advis les
dcspens, ens:imble la déclaration si icellui arrest a este fait a
bonne ou mauvaise cause, jusques a ce quil sera décide dudit arrest
a la Mude ;
Ordonnant ou lire ausdis Thomas Noël et Jehan Paulin namptir
çt consigner au greffe de costo dicte ville les frait et avaries par
ledit Rodrigo demandez, en défalquant ce quil a sur ce receu, et
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— 497 —
L quatre tonneaulx et demy de viu quil confesse avoir eu,
roir la moictie au pris quilz ont couste au bort de la navire
frait, et lautre moictie au pris que les autres seront vendue
3ani, en payant diceulx le frait et avaries en ensuivant la
entacion dudit Kodrigo.
ctum le xxvj® de juing lan mil cincq cens et dixhuit.
Beg. des sentences civiles^ in-quarto, de 1517-18, fol. 181 verso, n. 2.
)5. — 1518, 1 Juillet.
iomme pluseurs questions et procès estoient menez et suscitez
pluseurs et divers lieux, tant en France, en Espaigne, a
;cluse, a la Mude que en ceste ville de Bruges, pardevant
collège des eschevins dicelle, entre Rodrigo Gonsalles, maistre
16 nef appelle Saincte Marie de CamyneSj dune part ; et Thomas
b1 et Jehan Pantin, marchans de Paris, dautre; tant a cause
i dommaiges et interestz que lesdis marchans prétendent avoir
L et supportez par la coulpe dudit maistre de nef et de ses
is, pour lesquelz recouvrer jceulx marchans avoient fait arrester
iicte nef avecq les apparaulx dicelle audit lieu de la Mude,
depuis sa personne en cestedicte ville; en laquelle icellui
listre de nef avoit fait aussi arrester lesdis marchans pour avoir
yement de son frait de iiij" et six tonneaulx de vin a lxvij s.
d. le tonneau, ensamble des avaries quil avoit supporte faisant
n Toyaige ; et aussi pour ses interestz que ledit maistre pretendoit
oir a cause de la detencion de sadicte nef en arrest que
itrement en diverses manières.
Pour a tous lesquelz différons obvier, et aussi aux debatz, noises
, rixes qui en eussent pu et estoient apparans ensuyr, ac tendu
L hayne que icelles parties avoient conceu lune contre lautre ;
(fin de vuydier de tous lesdis procès quelque part quilz soient
itentez, ou que lune ou lautre partie pourroit cy après intenter
our quelque cause que ce soit auparavant la date de cestes
dvenue.
Lesdictes parties se sont par lentreparler dudit collège et
autres gens de bien, de tout ce que dit est, submis au dit de
|uatre arbitres, assavoir Bénédicte Pellerin et Garchie de Reste,
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— 498 —
espaigoars adce denomez par ledit maistre de nef; et de Pierre
Chevalier et Jehan de Bloys, a ce denomez par lesdis marchans
de Paris ; ensamble de sire Nicolas Colart, eschevin de ceste dicte
ville, comme super arbitre.
Et ont icelles parties hinc inde en la présence et par devant ledit
collège promis dentreteuir, furnir et accomplir tout ce que sur
lesdis differens sera dit, ordonne ou arbitre par lesdis arbitres,
sur paine de cent ducatz dor a fourfaire par celle des parties qui ne
le vouldra entretenir.
Depuis laquelle submission faicte et passée comme dit est,
lesdictes parties sont comparus par devant lesJis arbitres ; et après
quelles y ont este oycs hitic inde en tout ce quelles ont volu dire
et exhiber, chacun tout ce dont il se vouloit aydier pour fonder et
obtenir en son iutencion ; et declaire quelles ne vouloient rien plus
dire ou exhiber ; lesdis arbitres et super arbitre ont, en présence
desdictes parties et dudit collège pour ce comparans par devant
icellui, dit, arbitre et ordonne que en payant par lesdis Thomas
Noël et Jehan Paulin audit Rodrigo Gonsules la somme de
xxxiiij Ib. xuij s. g. en telle monnoio que contient la charte
partie, ils seront quictes et deschargics envers lui tant pour le
frait, avaries, ghuidaige, remplaigt, despens, dommaiges, interestz
que autres choses quil leur pourroit demander en quelque manière
que ce soit. Et que la reste des deniers namptis par lesdis
marchans, ils pourront lever ; et parmi ce feront lesdis marchans
délivrer la nef dudit Rodrigo avecq les apparaulx dicelle de larrest
sur ce fait audit lieu de le Mude, et se tiendront quictes tant de
tous dommaiges et interestz que autres choses quils lui pourroient
demander ; et tous procès, tant icy, audit lieu de le Mude,
a Lescluse, en Espaingue, en France que ailleurs, faiz ou a faire
à la cause dicte, extinctz et effacez. Et que en délaissant par
lesdictes parties toutes rancunes et haines, elles seront et
demeurent bons amis, incontinent après la vuydange et arbitraige.
Lesdictes parties hinc inde declairerent quelles le vouloient
entretenir et y furnir.
Fait en ladicte ville de Bruges, eu la chambre et en présence du
collège des eschevius dicelle ville, le premier jour de juillet lan mil
cincq cens et dixhuit.
Hfç, des sentences civiles, in-quarto, de 1617-18, fol. 133 verso, n. 2.
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— 499 —
1466. — 1518, 9 JuUlet.
Josse de Millecamps, fils de Joos, Jehanne femme de
Guillaume Chastel et Joosse de Millecamps, fils de Jehan,
tous demeurant à Tourquoyn, reconnaissent devoir à
Jacques Ommejagher, marchand de draps à Bruges, la
somme de 108 Ib. Ils. 20 gr. à cause de certaines laines
qu'ils ont achetées audit Jacques, " et de la livraison
desquelles ilz se tiennent contens n.
Reg. des Procuratien de 1617-18, fol. 93 verso, n. 2.
1467. — 1518, 23 Août.
La liberté de commerce pour les étrangers existait-elle
encore à Bruges, à cette époque ? Telle est la question que
le présent jugement va résoudre.
Ghesien byden ghemeenen collège van sccpenen der stede van
Brugghe tproces voor hemlieden beleet, tusschen wyleu joncheere
Philippe Pinnoc, in zynen levciie scoutheetcn, vuter name ons
harde gheduciis heeren sConincx vaa Castillcn, etc. ende minea
heere deu burchmeestre vanden courpse der voorseide stede,
heerschers over een zyde ; ende Coraelis Listyng, opposant ende
verweerere over andere.
Sprutende ter causen dat de voorseide verweererc ton dynghedaghe
van keurgherechte van cooplieden ende makelaers ghehouden den
xxuiJ*" dach van maerte xv*' ende zestieue ter vierscàre der
voorscider stede vutghegheven was bedreghen van dat hy die
vreimde was ende es, poorters neeringhe binneu der voorseider
stede ghedaen hadden contrarie den u®" article vander Kuerrolle
van cooplieden ende makelaers ; omme jeghens welckc bedrachte
gbelioort te zyne, de voorseide verweerero volghendc der costume
in ghelycken onderhouden, ghenamptiert hadde de somme van
vichtich ponden parisisc over de boete die hy ter cause voorscreven
naer tverclaers vanden voorseiden pointe vander voorseider
keurroUe verbuert zoude hebben.
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— 500 —
Endo voor redenen van zynder oppositie gheseit dat de Toorseide
stede van Brugghe bekent ende notoirlic ghereputeert was ende
es over eene coopstede ende ran allen tyden gheweest heeft; in
welcke stede by allen vreiradc cooplieden van wat namen die zyn,
gheoorlooft es te brynghene hucriieden goeden ende coopmanscepen,
ende die te vercoopene, emmers goedinghen daer gheen interdictien
vanden prince of expresse statuten vander zelver stede ter contrarien
en zijn ; zegghende voort te considererene zynde dat hy verweerere
een yreimt coopman es ende dat hy over zulc binnen deser stede
ghebrocht heift ende vercocht zyn coopmanscepe van waghescote
ende andere bout raeu ende alzoot vut zynen lande ghecommen
es ups zyn eyghen pericle ende fortune, zonder daeranue eenichsins
met haex of instrument ghecommen of yet ghedaen thebbene,
Ende al eist dat men niet bevinden en zal datter eeneghe inter-
dictien, kueren of statuten zijn, die den verweerere verbieden by
expresse woorden zyn waghescot of andere bout te vercoopene
by den middelen ende manieren dat voorseit es, ooc dat de voorseide
verweerere ten anziene ende wel wetende van elken zyn voorseide
coopmanscepe ghedaen heeft binnen der voorseider stede eenen
tyt ende termin van twaelf jaeren zonder contradiction ofte oppositie,
nochtans es de voorseide verweerere vuteghegheven als bedreghen
zynde poorters neeringhe ghedaen hebbende, ende dat met quader
causeu zo wel byden redenen vooren verhaelt, als die hier naer
volghen.
Want omme properlic te verstane de termen van poorters
neringhe, es te wetene dat den vreimden niet en gheoorlooft, maer
den poorters als huere neeringhe zynde, binnen der stede goet te
coopene ende voort te vercoopene, nu en zal niet bevonden Z3m dat
de voorseide verweerere eenich goet binnen deser stede ghecocht
heift ende dat voort vercocht ende vercutst. Maer ter contrarien
es zyn goet van buuten over zee ende by zyn eyghen pericle ende
fortune inghebrocht ende raeu vercocht, zonder daeran te commene
in eenegher manieren, omme dese stede ende andere cooplieden
van zulcken goede te stoflFerene ende fiirnierene, elc tzynder
gheliefte ; in twelke mon niet bevinden en zal eenich interest voor
de zelvc stede, maer groot profifyt gheleghen zynde.
In teekene van dien de zelve verweerere omme zyne coopman-
scepe wille, resideert tmceste deel vanden jare hier binnen dese
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— 601 —
stode, huerende daeria huus ende plaetsen, omme zyu goet te
legghene, helpende betalen cueillotea eode assysen, ghelyc de
poorters ; ende dat meer es, de penninghen die hy ontfaet, weder
jn andere goedyngheu, als brugsche ende andere lakenen die hy
hier coopt jegheus de poorters ende andere cooplieden beloopende
groote somme van penninghen in elc jaer, makende alzo neeringhe
ende coopmanscepe in de zelve stede ; al twelke den voorseiden
verweerere ende allen anderen vreimde cooplieden belet zoude
worden onder tdexcle vanden voorseiden frivole ende onduechde-
licke bedrachte. Want men by dien middele aile vreimde cooplieden
van deser stede verjaghen ende vervreimden zoude, dat scade ware
ende niet en behoort ghedoocht te zyne ; ghemerct de natuere
van dezer stede ende dat die gheheel ende al ghefundeert es upden
vreimden coopman.
Waren ende zyn ooc wel impertinent de deposicien van aile den
oorconden jeghens den verweerere beleet omme de bedrachte dies
questie es, goet te xnakene metten article daerup zy ghebracht
zyn ; want 't zelve article in termen generael zeecht wie dat
vreimde es ende poorters neeringhe ghedaen heift ; dat in de
deposicien vanden zelven oorconden niet en licht. Maer moesten
de zelve oorconden ghevraecht zyn up articlen ende sticken
speciael, zoude heurlieder deposicie stede raoghen hebben ; ooc-
mede moesten de zelve articlen ende sticken speciael heurlieder
oorspronc ende fundement neraen up eeneghe poincten van privi-
legen, kueren, ordonnancien of statuten, byden welckon by expresse
woorden gheseit ware : ten zal den vreimden niet gheoorboiren dit
of dat te doene up zulc een peine.
Midswolcken redenen de voorseido verweerere ghesustincert
heeft dat niet jeghenstaende de voorseide bedrachte, hem zyne
gheaamptierde penninghen byden heesschers dièse ghelicht hebben,
zuUen gheresstitueert worden costeloos ende scadeloos als daeranne
gheen recht hebbende, ende dat boven dien de voorseide bedrachte
verclaerst wordt negheene ende van onweerden, als ondeuchdelic
ende zonder behoorlicke cause vuteghegheven up tonbehoorlic
anbringhen vanden zelven heesschers.
Daer jeghen de voorseide heesschers by voorme van solucien
gheseit hebben dat zy wel weten dat dese stede een coopstat es,
ende van allen lyden ghesyn heeft ; nemaer dat qndcr tdexele
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— 502 —
van dien de vreemcle cooplieden hier zouden moghen comraen doen
sakcn dieder poorterie angaen, ende daerby den poorters in allen
lasten deser stede contribueren moeten huerlieder nceringhe te
uaer gaen ende huere brootwiuninghe benemen. Dat en es dcn
verweercre, noch gheen vreimden man gheoorlooft, dan up de
peine daertoe staende. Nu es al claer dat de voorseide verweercre
vreimde es deser stede ; wclke hi biden derden article van zynder
opposite kent ende dat hi waghescot ende andere bout binnen der
zelver stede vercocht heift, dat poorters neeringhe es, als waerby
de bedrachte van dien met goeder cause up hem ghedaen es. Ende
hoewel de voorseide verweercre hem gheerne excuseren zoude,
omme vanden voorseiden bedrachte tontgane, met dat hi zeecht
tgoed dat hi hier vercocht heift, zelve hebbende ghedaen bringhea
up zyn pericle over zee ende over zant, nochtans en mach hem dat
niet helpen, alwaert waer daerop de voorseide heerschers ignoreren
bi dat hi tzelve goet vercocht hceft by penewaerde ende stîcx
elken zyn gherief, ende aizo vêle ende alzo lettel als elc heift
willen hebben ; daerop blycken zoude waerts noodt, twelke properlic
poorters neeringhe es.
Ende moet de voorseide verweerere weten dat de heesschers
kennen dat dcn vreimden coopman commcnde over zee ende zant
met zinen goede wel gheoorlooft es tgoed dat hi hier bringht in
groots te vercopene, zonder daerop eeneghen tooch of penewaerde
te houdene ; nemaer tfait vanden voorseiden verweerere es al ter
contrarien, want hi vreimde es, huus ende hofhoudt binnen deser
stede ende over twaelf jaren ghedaen heift, alzo hi kent, oocmede
dat hi toocht maect in zyn plaetse, vanden honte daeromme hy
bedreghen es ende vercoopt dat by sticx elken zyn gherief, zo
vooren gheseit es, als waerby hi in dat stic metten vreimden
coopman niet staen en roach, nemaer es conderopneerlic Inde
boete dienende tzynder bedrachte.
Midswelcken ende dat dese sake alleene te winnen ende te
verliesen staet of de verweerere poorters neeringhe ghedaen heeft
of niet, dat ja, zo de heesschers mainteneren, ende ooc dat do zelve
venvecrcrc ghcen vanden oorcondcn die hem bedreghen moghen
hebben en weder lecht bi redenen vaillable ; emmere particulierlic
de voorseide heesschers concinderen ten fine dat de voorseide
bedrachte verclacrt wordo wel ende behoorlic vuteghoghevcn
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— 603 —
zjDde, code dat dicn volghende de zelve heesschers onghehouden
zuUen zyn de peuninghea vander boete biden verweerere ghcnamp-
ticrt eude bi hemlieden ghelicht up zekere te restitucreno.
Elken vande voorseide partien bideii redenen voorscreveu ende
meer andercn bi hemliedea voortghestelt persisterendo bi zynen
voorseiden finen ende couclusien, maintenerende daerin sculdich
zynde tobtinerene, ende makende elc andercn heesch van costen.
Ghesien ooc toorcondscip van beeden zyden, naer adraissie
ghedaen, metgaders dactcn vander sake, zonderliughe de ghuene
byde welken blyct dat de procureurs van beede den zelven partien
naer dien dat zi hemlieden hinc inde verdreghen hadden van
reprochen, ghecoQcludeert hebben in redite, ende dat joncvrauwe
Margriete Mettencye weduwe vanden voorseiden wylen joncheere
Philips Pinnoc darrementen vanden voorseiden processe, over den
zelven wylen joncheere Philips anghenomen heeft met condicien
ende by protestacien dat tzelve anneraen niet en prejudiciere den
letteren van bénéficie dinventoire by haer vcrcreghen vanden
coninc onsen gheduchten heere ; ende al dat meer inde zclre sake
behoort oversien te zyùe ; met rypheden van rade, tvoornoemde
collège verclaert ende over recht, de bedrachte ghedaen ende
vutegheven ten laste vanden voorseiden verweerere van onweerden,
ende volghende dion coudempneert de voorseide heesschers den
zelven verweerere te restituerene de penninghen bi hem ghcnamp-
tiert ende bi hemlieden ghelicht up zekere, costeloos ende scade-
loos ; compenserende niet min de costen van desen processe
tusschen partien, dcen jeghen dandere, vut causen tzelve collège
daartoe moverende.
Actum den xxiij*" dach van ougst int jaer duust vyfhondert
ende achtiene.
Reç, des sentences civiles j in-4®, de 1517-18, fol. 179, n. 2.
1468. — 1518, 20 Décembre.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront,
bourgmestres, eschevins et conseil do la ville de Bruges, salut.
Savoir faisons que au jourdhuy date de cestes, est pardevant nous
venu et comparu en propre personne, Symoen Caudeler, bourgois
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— 504 —
et marchant de drapz, deraoïirant en ceste ville; lequel de sa pure,
franche et liberalle voluute, a congneu et confesse, et par ces
présentes congnoit et confesse que feu Gerardin de la Court, natyf
de Valenchienes, par cidevant son serviteur, et puis nagaires
trespasse en ceste ville, en la maison dudit Symon, lui a devant
son trospas rendu et donne bon et leal compte et reliqua de toute
sa maniance et administration...
Reg, des Procuration de 1518-19, fol. 38, n. 1.
1469. — 1519.
Compte communal de 1518-19, fol. 125, n. 4.
Mer Guydo van Blaesvelt, ruddre, lieutenant vanden cleenen
casteele ter Sluus endo bailliu van den watre, v Ib. gr. hem byder
wet gheordonneert ende toegheleyt vp zeker vertoch by hem der
wet te kenuen ghegheven hoe dat wel over twee hondert jaren ende
tyts meer, de zelve stedehouders gheuscert hadden daghelicx te gaiie
jnde scepen van westen commende met zakken, flasschen, kannen
ende anders, ende aldaer vute halene zout, wyn ende aile manieren
van goede ende coopmanscepen die jnt Zwin ter Sluus quamen,
nlle ten grooten jnteresten ende scaden deser stede. Twelken den
zelven mer Guydo niet en heift willen doen, zoot breeder blyct by
zyne supplicacie, hier overgheleyt wesende, tzynen grooten jatereste
ende scade. Dus hier jn récompense van dies voorseit es, by ordon-
nancie ende quitancie de voorseide v Ib. gr.
Arch. de la ville de Bmg^.
1470. — 1519, 14 Janvier.
Allen lien ghonen, etc. doen te Weteno dat up den dach van
hcdent date van deseu, voor ons commen ende ghecompareirt es,
jn propreu persoone, Maercx de Glasere, goudsmet binnen dese
vooruoemde stede, de welke by zynen vryen wille, zekeren wetene
ende zonder eenich bedwanc, alzo hy zeyde, kende ende lyde, ende
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— 505 —
by desen jeghenwoorde lettreQ kead ende lyd, dat upden xx*° dach
van descmber jut jacr diiust vyfhondert ende achtiene laestleden,
hy overcoramen ende veraccordeirt was met eerweerden ende
voorsienigheu heere, meester Jan Ruffaiilt trésorier gênerai van
allé den financien sconincx van Castillen, etc. Ende ooc belooft
hadde ende by desen belooft tonderhoudene ende vulcommeno
tghuent dat hier naer volcht.
Te wetene dat up alsulcke patroonen oft voormen van lioutte,
als hem byden voornoemden trésorier ghedelivreirt zoude werden,
hy comparant wercken ende maken zal God ende zyn twaelf
Appostelen jn beilden van zelvere, elck beilde alleene, up eenen
zelvcren voet ; weghende te wetene God tusschen den dertien ende
veertien maerc zelvers, ende (niet) der ondere ; ende elcken
Apostele tien marcq lettel moer of min. Waartoe de voorseide
trésorier ghehouden wert den zelven Marcx te leverene by
ghewichto al tselvere jn platen, ende dat ooc by ghewichte weder
over te nemene.
Voor tfatsoen van den welcken beilden de voornoemde Marcx
hebben zal van elken marcq zelvers in ghewichte viere ponden van
veertich groten vlaemscher munte tpond. Ende dat de voornoemde
comparant ghehouden wert te leverene tymaige van God ende twee
van de voorseide Appostelen gheraaect ende vuldaen zoot behoort
onthier ende achte daghen voor Paesschen nu eerstcommende,
ende alsdau ooc weder te ghevene de voornoemde patroonen van
houtte ; andre drie vanden voorseiden Apostelen den eersten dach
van ougst vichtien hondert neghentiene ; noch andre drie acht-
daghen voor Kersmesse jnt voorseide jaer xv*' xix ; ende dandre
viere achte daghen voor Paesschen vichtien hondert ende twintich ;
mids byden voornoemden Marcx ontfaende telcker leveringhe
tfatsoen vanden zelven Apostelen.
Ende jndient zo ghebuerde dat den voornoemden trésorier
veranderde van propooste, ende dat hy de voornoemde twaêlf
Apostels niet en wilde doen vulmaken achter oft naer dat hy
ontfanghen zal hebben God ende de twee voorseide Apostels ten
termine van Paesschen, oft teenighen vanden andi*en terminen
boven ghementionneirt, jn dat gheval zal den zelve trésorier daertoe
ontfanghelic zyn mids betalende tfatsoen van tghuent diesser
gbemaect wert. Behoudens ooc dat hy comparant rekeninghe ende
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— 506 —
bcwys doon zal van alsulcken platen zelvers als hy ontfanghcn
zal hebbcn, ende tote dien dat hy ghehoudea wert zekere endo
boortucht te stellene telcker reyse als hy eenigho platen ontfangheu
zal ter bewarenesse vanden vooraoemden trésorier ; kennendo eode
lydcnde voort de zelve Maercx dat achtervolghende ende omme
tvulcommen van tghuent dies voorseit es, hy upden dach van heden
vanden voornoeraden trésorier outfaen heift een broot zelvers ju
platen, weghendo zeven ende veertich marck zeven onceu, te
ellevcn penninghcn xx greynen ende een half jnt fyne. Belovende
danof te werckene ende vulmakene de voornoemde beilden van
God ende twee Aposteleu, volghende de patroonen van lioutte hem
byden voornoemden trésorier ghcdelivreirt. Omme die by heur
wederomrae ghelevert te wordene achte daghen voor Paesschon
naestcommende.
Ende jn meerder vorsekerthede vanden zelven trésorier, zyn ooc
alshedent voor ons ghecompareirt jn persoone Cornelis vanden
Leone ende Jan de Gorges, poorters deser stede, de welke
hemlieden borghe gheconstituelrt hebben ende constitueren by
dese over den voornoemden Marcx ; ende dat voor tvoornoemde
broot zelvers, weghende xlvu marc zeven oncen, die de zelve
Marcx vanden vooruoemden trésorier, zo voorseit es, ontfaen
heift. Belovende de zelve boorghen elc voor andren ende elc over
al, by ghebreke vanden voornoemden Marcx, van te makene ende
Icverene de voornoemde drie beilden van God ende twee Apostelen
zo voorseit es ; eicken danof jnstand te doene toter weerde vanden
voornoemden broode zelvers ende der ondere, daer jnne verbin-
dende huerliedeu persoonen ende goedinghen, zo waer ende te wat
plaetse die ghestaen ende gheleghen zyn. Ende dat ter preseucie
vanden voornoemden Marcx, die up ghelyc verband zyne voor-
noemde boorghen vander zelver boortucht beloofde costeloos endo
scadeloos thoudene jeghens eicken menschc.
In oorcondscepe, etc.
Reg, des Procuratien de 1518-19, fol. 42, n. 1.
1471. — 1519, 17 Janvier.
Par exploit de Pasquier de Calumpat, huissier d'armes du grand
conseil du Roy catholique à Malines, signifié le 13 Septembre 1518
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— 607 —
on la ville de Bruges, en la maison de la nation de Gènes située
sur la place de la Bourse, à Jaspar Sauli, marchand génois, il lui
fut fait, — « exprès commandement et deffeiice quil renonchast
et aussi fist renonchier a Jeunes a certaines procédures faictes
contre Nicolas Dory par les députez des créditeurs de la compaignie
do Anthoine de Vinaldi et autres de Londres, comme le tout
plus au long appert par les lettres de mandement dudit grant
conseil impetrez par ledit Nicolas Dory, aussi marchant de ladite
nation de Jeunes, a peine de dix mil philippus dor ; auxquelz
commandement et de£fease ainsi faits ledit Jaspar sest oppose
en offrant donner audit huissier caution souffisanto de payer
le juge pour estre eslargi dudit arrest. »
Cette caution fut alors fournie par « honnourables hommes
Andrieu de la Coste, marchant et bourgois de la ville de Bruges,
Grégoire Lommelin et Augustin Li.irde, marchans dcmourans
en ladicte ville. »
Et par acte de ce jour, 17 Janvier 1519, passé devant les
échevins, Augustin de Fourniris, marchant de Gennes, pour luy
et ou nom de Bénédicte de Fournaris et Pierre de Francquis,
aussi marchans desdit Gennes, ses compaignons eu marchandise
es pays du Roy catholicque, « se sont constitués, à la requête
de Jaspar Saroli, » plesgc caucionnaire et respondaut, lun pour
lautre et chacun pour le tout, à concurrence de 10 mil philippus
dor, envers et à la décharge desdits Andrieu de la Coste, Grégoire
Lommelin et Augustin Liardi.
Reg, des Pi-ocuratUn de 1518-19,. fol. 42 verso n. 2.
1472. —1519, 20 Janvier.
Universis et singulis, etc. Quod hodierna die subscripta, coram
nobis comparuit personaliter honorandus et circumspectus vir
dominus Augustinus Centurie, mercator Januensis, jn predicto
oppido résidons, tam suo nomiue quam nomine Damiani Palavesini,
etiam mercatoris Januensis sui socii ; exponens quatenus in curia
Hispanie cum metuendissimo domino nostro Rege catholico per
Augustinum et Nicolaum de Grim^ldis et eorum socios factum sit
certum cambium quinquaginta quinque milia florenorum aureorum
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— 508 —
soivendoram iofra totum measem aprilem proxime futurum in
FraDcfordia, iili vel illis, cui vel quibus, certus commissarius dicti
metueudissimi domini nostri Régis catbolici ad hoc specialitcr
deputatus ordinabit. Et quod inter cetera conTentura sit quod infra
totum mensem presentem ex parte dictorum Augustini et Nicolai de
Grimaldis et eorum socios debeant esse in dicto loco de Francfordia
persone ydonee et sufficientes ad acceptandum dictum cambium et
de illo respondendum. Pro cuius complemento Laarencius de
Umaldis ante finem eiusdem mensis presentis erit in dicto oppido
de Francfordia. Quapropter et ut ipse Laurencius ibidem possit esse
magis congruens et reputans pro sufficiente et ydoneo ad accep-
tandum dictum cambium et de ilio rendendum, prenominatus
dominus Augustinus Centurie, nomine quo supra, dat eidem
Laurencio, harum série, potestatem absolutam et irrevocabilem ad
cum dicto nomine, cum ipso Laurencio et eorum bona ubicumque
existencia presentia et futura obligandum usque dictam summam
quinquaginta qnioque milia florenorum aureorum ; promittens idem
Augustinus Centurie, nomine quo supra, tenore presentium, in
eventum seu casum quo prenominatus Laurencius obligaverit
se cum eo, in pretacta summa vel in aliqua eius parte se soluturum
et satisfacturum, in defectum prefati Laurencii, omne id in quo
ipse erit débite cum eo obligatus usque ad dictam suipmam
quinquaginta quinque milium florenorum aureorum. Et ad fiucm
melius assecurandi illos qui debent recipere eandem summam,
comparuerunt etiam hodie personaliter coram nobis probi et
discreti viri et domini Andréas de Cesea, Gregorius Lomelinus et
Augustinus Liarde, notabiles cives prefati oppidi Brugensis, habentes
et possidentes bona iamobilia ju eodem oppido ; Panterque
Leonardus Spinola, tam suo nomine quam nomine Francisci Spinoia
et aliorum sociorum suorum ; et Petrus Palavesini, etiam tam suo
nomine quam nomine Quilque Catane et aliorum sociorum suorum
m'ercatorum Januensium in predicto oppido Brugensi residentium,
qui omnes constituerunt et constituuat se per présentes cautionarios
et fidejussores principales pro dicto Augustino Centurione, nomine
quo supra, usque ad pretactam summam quinquaginta quinque
milia florenorum aureorum ; usque ad quam summam et multo
maiorem prelibati Augustinus Centurie, Damianus Palavesini et
eorum fidejussores supra nominati, reputati et tenti sunt in hoc
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— 509 —
oppido, et nos ipsi eos reputamus et tenemus sufficientes io solvendo.
Et promisit et promittit tenere presentem idem Augustiaus Centurie,
tam suc nomine quam nomine dicti Damiani Palavesini dictes sues
fidejussores servare et tenere indempnes ab bujusmodi fidejussione
et cautione.
In quorum omnium premissorum fidcm et testimouium nos,
Burgimagistriy scabini et consules prefati ad instanciam et requestam
sepe dicti domini Augustini Genturionis, fecimus bas présentes
litteras nostras muniri et sigiilari sigillé ad causas pretacti oppidi
Brugensis.
Datum Brugis vicesima die mensis Januàrii anno domini ultra
millesimum quingentesimum decimo octave, more scribendi
gallicane.
Registre des Procuratien de 1618-19, fol. 46 verso, n. 2.
1473. — 1519, 9 Mai.
Guillaume de Witte, comme doyen et Jehan le Grand, comme
jure, Michiel de Smet, alias de Maecli et Laureins vanden Broucke,
notables de la compaignie des officiers de la crâne en ceste ville
de Bruges, nommez en thiois wynscrooderSj pour et ou nom de
toute la dicte compaignie, constituent leurs procureurs generaulx
et certains, messaiges especiaulx, assavoir maistres Mathieu
Congnet, Jehan Venatoris, Eustace Boete, Règne Bafont, Pierre
Deschamps, en toutes leurs causes, querelles et besoingnes ; et
especialment en certaine cause quilz ont pendant pardevant nos
très honnourez seigneurs, nosseigneurs tenans ou qui tiendront le
parlement royal a Paris, alencontre de Gaultier Beyts, bourgois
de ceste ville. Et a icclle cause entrer en jugement et dehors, de
plaidier plaid ou plaidz ; entasmer, poursuir et mener a fin : et
faire tous actes judiciaires et nécessaires ad liies cum potesfate
siibstitucnâi ; promcclant avoir pour ferme et aggreable, etc.
Reg. des Procumtitn de 1G18-19, fol. 73, n. 8.
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^ 510 —
1474. — 1519, 3 Juillet.
Lettre de provision accordée par Charles, roi de Castille,
aux quatre membres de Flandre, défendant de prolonger
les foires d'Anvers et de Berg-op-Zoom au delà du terme
fixé par la charte de leur institution du 5 Mai 1498.
Ou lit dans les cousidéraûts, que ceux d'Auvers et de Berg,
« se sont avancez et avancent de plus en plus, pour leur singulier
prouflSt, et sans avoir regard au bien des raarchans et do la chose
publicque, de proroguer et ralonger la franchise des dictes foires
a leur appétit et voulente ; au moyen desquelz ralongemens et
prorogacions lesdictes foires Danvers et de Berghes bien souvent
durent les deux pars de lannee, et ne peuent les marchans avoir
yssue de leurs denrées et marchandises, ne aussi payement de
leurs debtos, et sont par ce contrains de demeurer esdictes villes
Danvers et de Berghes bcaucop plus longuement quilz ne devroient,
y despensant et consummant le gaing quilz ont peu ou pourroient
faire esdictes foires ; dont plusieurs inconveniens adviennent,
au grant grief, preiudice et dommaige desdis marchans, interest
et dîminucion do la chose publicqne des autres villles et lieux
do noz pays et seigneuries, et mesmement de nostredit pays de
Flandres... »
CartuU Gheluwenbouc, fol. 153, n. 1.
1475. — 1519, 22 Août.
Messire Pierre Palavesini, marchand genevois pour lui et ses
compagnons, et comme procureur de Augustin et Pol de Grimaldi,
maj'chauds genevois, coufesse avoir reçu des mains do Leouard et
Francisque Spiugle et compagnons, la somme do 212 Ib. 1 s. gros,
pour la valeur de 703 '/j ducats d'or à 72 gros pièce, en suite d'une
sentence rendue par les échevins de Bruges au préjudice do Nicolas
Ytalian, aussi marchand génois à la recette de Jacques Dorye.
Jieg, des Procuratien de 1618-19, fol. 110 verso, n. 3.
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— 511 —
6. — 1519, 17 Septembre.
>mparaQS pardevant le collège des eschevins a la chambre
3ruges, Jehan Francisque de MinotoK, marchant ceciliaen,
aadeur dane part ; et Nicolas Oudemarc, comme aiant espouse
ille de la vefve de feu Jaques Malczieu, et a preseut seul
îtier dicelle feue vefve, defifendeur dautrc.
edit demandeur fcist dire et remonstrer quil avoit depuis uug
encha ou environ achapte a ladictc feue vefve de Jaques
ezieu certain nombre de sattyns de Bruges, a condicion que
en avoit aucuns qui ne lui duisoient point, quil en pourroit
voyer deux et que ladicte vefve lui en delivreroit deux autres
:es. En ensuivant lequel contract et marchie, ladicte feue vetve
it meismes en personne livre audit demandeur lesdis sattyus
Anvers ; et iceulx veuz par icellui demandeur en sa présence,
•it dit a ladicte vefve quil y avoit deux pièces qui nestoicnt a
i gre, assavoir une pièce violet de xxx aulnes et lautre de
aulnes et trois quarts sanguin ou rosaitque Ion appelle incarnat.
5ur quoy ladicte velve lui respondit quelle demoureroit encoires
: ou douze jours en Anvers, et que ledit demandeur lui
ivoyeroit lesdictes deux pièces quant elle seroit retournée a
uges, et elle lui envoyeroit deux autres pièces de semblable
igueur et de telle couleur quil lui plairoit. En ensuivant ce ledit
mandeur avoit environ quinze jours après pris et baille charge
Pierre Oucke de raporter lesdis deux pièces de sattyns a Bruges,
ur les délivrer a ladicte vefve ; et pour ce que ledit Pierre
)ucke, lequel enprint la charge de raporter lesdis sattyns, ne
gnut ladicte vefve, icellui demandeur lui avoit dit quil parleroit a
)ys Altoniti, lequel cognissoit bien icelle vefve et lui addresseroif,
mme il a fait, tellement que ladicte vefve par ledit Loys adverti
le lesdictes deux pièces de sattyn estoient a la maison dudit Pierre
oucke, elle les avoit venu quérir et lui avoient este délivrées
{T la leminc dudit Pierre Houcke. Et combien ladicte vefve deuist
roir renvoyé audit demandeur deux autres pièces de sattyn de
iiiges, toutesfois elle en avoit este deffaillante. Pourquoy et quelle
stoit trespassee, icellui demandeur avoit actraict pardevaut ledit
)llcge ledit defifendeur en la qualité que dessus et contendit contre
li afl^ quil seroit condempne a lui rendre et délivrer deux autres
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— 512 —
pièces de satia do Bruges de semblable longueur et couleur que
celles que dessus, demandant en cas de procès despens.... *
Actiim le xvij® jour de septembre xv<^ et dixneuf.
Reg, des sentences civiles, in-4o, de 1519-20, fol. 3 verso, n. 2,
1477. — 1519, 2 Novembre.
A tous ceulx, etc. Est par devant nous venu et comparu en
propre personne Andrieu de la Coste, bourgois de ceste dicte ville
de Bruges, disant et exposant estre vray, que a la prière et
jnstante requeste de Henry de Tenremonde et Collard Mahieu,
bourgois de la ville de Lille, se sont constituez ou constitueront
plesges et respondans pour Jehan Adournes son filz, par devant
messeigneurs les président et gens des comptes du Roy catholicque
nostre sire à Lille, pour cause de la recepte des aluns ; a quoy
ledit Jehan Adournes est pour nostredlt sire le Roy puis nagaires
commis. Et ledit comparant veuillant user de bonne foy, a promis
et promect par cestes ausdis Henry Tenremonde et Collard Mahieu
les tenir quittes et indempnes de ladicte plesgerie envers et contre
fous quil appartiendra. Et ce obligeant sa personne et tous et
quelzconques ses biens presens et advenir quelque part quilz soient
ou seront gisans et trouvez. Ea tesmoing, etc.
Meg. des Procuratien, de 1519-20, fol. 29, n. 2.
1478. — 1519, 31 Décembre.
Nicolas Spinelli se prétendant créancier pour une somme
de cent livres, monnaie esterlincx, de Guillaume Boutry,
marchand de Londres, avait saisi les deniers revenant
à celui-ci et se trouvant entre les mains de Laurent
Bonnisi, marchand de Lucques, résidant à Bruges ; et il
l'avait cité en vaHdité devant le collège de cette ville,
« ou tous estrangiers sont arrestables et justiciables en
action personnelle ».
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— 513 —
Le défendeur Bonnisi exipa de litispendance, et c(11iclut
à ce que les parties soient renvoyées devant le juge de
Londres « ou ledit an^est pend en litige pour illecq estre
décide ainsi quil appartiendra v .
Le collège déclara le demandeur non recevable, et 1^
renvoya " pour savoir les causes dudit arrest par devant
le juge dudit lieu de Londres ou il a este fait » .
Brç. des sentences civiles, in- 4", de 1519-20, fol. 60 verso, in 2
1479. — 1519, 22 Décembre.
Cornille de Bavelare, franc charpentier de cette ville,
avait présenté au collège un plan d'amélioration du Zwin,
de manière à offrir jour par jour un libre passage par
1 écluse de Damme, à douze vaisseaux de la plus forte
dimension, à l'aller de Bruges à l'Écluse, et autant au
retour ; pour la confection de ce plan, il demandait 8 Ib.
gr. ; et en cas d'exécution et de réussite, une redevance
annuelle de 16 Ib. 13 s. 4 d. gr., capitalisée à 2GG Ib. 13 s.
4 d. gi\, pour lui et ses successeurs.
Le collège, de l'avis conforme de la trésorie, accepte ces
propositions et en donne acte.
Reg. des sentences civiles, in-quarto, de 1519-20, fol. 56 verso, n. 1.
1480. — 1520, 15 Janvier.
Comme les consulz de la nacion IJespaignc, resideas ou ccste ville
de Bruges, ayent puis nagaires bauni hors icelle nacion Jacques
vaudcr Helse, hostelier courretier en la Maeclidahiine et bourgois
de ladicte ville; et interdit ou deffendu a tous suppostz de ladicte
nacion, sur certaine paine pécuniaire, négocier ou contracter
marchandement avecque ledit Jacques, ou aucunes autres affaires
a:3
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— 614 —
dont n auroit prouffit ; icellui Jacques, ensamble le bourgmaistre da
courps et escouthettc de ladicte Tille comme joinctz avec lui et
chacun deulx si avant quil lui touche, sen sont rendus plaintifs et
doluz, et ont actraict lesdis consuls pardevant le collège des
eschevins de la ville de Bruges.
Par lentreparlier duquel collège et communication amiable eue
entre lesdictes parties pour obvier aux procès, questions et différons,
éviter haine, transvaulx et despens qui en pourroient ensuir, et
nourir paix, amour et union entre eulx.
A este et est accorde et consenti pour ceste fois que Ion laissera
couler et glicher ledit acte de bannissement, interdict ou deffence
tel quil a este faict et tout ce qui en est ou pourroit ensuir comme
non advenu, sans preiudice de droit de lune ou de lautre desdictes
parties; ains chacune diccUes demeurant entier en tous telz droiz,
libertés, prérogatives, preheminences, possessions et privilèges
comme ils estoient auparavant ledit acte et accort advenuz. Et que
dicellui accort seront faiz deux actes, dont lung sera signe par le
greffier civil de ladicte ville et délivre ausdis consuls ; et lautre signe
par iceulx consuls sera délivre au bourgmaistre du courps et? autres
dessusdis.
Actura le xv* jour de janvier xv^ dix noeuf.
Reg, de$ sentences civiles^ in-4» de 1619-20, fol. 83, n. 2.
1481. — 1520, 27 Janvier.
Up tghescil gheresen voor tcollege van scepenen der stede van
Brugghe ter camere, tusschen den deken ende zoorghers vander
ghilde van Sinte Franssois, die do mutzereeders ende mudse-
scheerers houdende zijn inde kerke van Sint Jacob binncn deser
stede ten oultare van wylen Colacrt Dault dhoude, heesschers ter
eender zyde ; ende Albrecht Coruelis, do schildere, verweerere,
over ander.
Ter cause dat de voorscidc heesschers deden zegghen ende
vertooghen dat de voorseide verweerere den neghensten in novembre
xv*' ende xvu gheuomen ende belooft hadde binuen tween jaren
doe ccrstconmieude te schilderne do tafelen ende deuren vanden
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— 616 —
'seiden oultare naer tvutwysen van eender scriftuere ghetrans-
ert vuteu latine in Tlaemsche byden voorseiden Aelbrecht
:oocht, daer inné de ix chooren der Inghelen ghenaemt waren
haerlieder propre namen, ende natueren van huerlieder
niociea endc officien, omrae do somme van dertich ponden
3teQ ; met expressen bespreko dat de voorseide verweerere
o mctter baodt wel ende coustich wercken zoudc aile de
cten ende tprincipale werc vanden voorseiden tafele met
ron toebehoorten.
î^udc hoewel de voorseide verweerere iip tvoorseide werc outfacn
Ide de somme van u Ib. gr., ende volghende der voorseider
>rwaerde ende belofte, behoorde die zelve ghemaect alzoot
loort ende ghelevert thebbene binnen den voorseiden tyde die
îexpireert es, nochtans hi hadde dies gbeweest ende noch was
ghebreke. Ende dat argher was, hadde de zelve tafele voort
steit cenen anderen omrae de somme van acht ponden grooten.
Midswelken de voorseide heesschers den voornoemden verweerere
or tvoornoemde collège betrockcn Ladden, ende contendeerden
^hens hem ten fyne dat hi ghecondempneert zoiide worden
mlicden heesschers te rcstitiierenc de voorseide tafele mids hem
talende twerc datter an beghonneu was ten zeggheno van liedcn
tmlieden daeran verstaende, ommc voort huerlieden wille
lermede te doene ; sustinerende tzelve hcmliedcn sculdich zymlc
m ghesciene anghesien dat hi verweerere de voorseide voorwaerde
et onderhouden, noch binnen den tyde daertoe ghestelt die nict
ilcommen en hadde.
Daer jeghens de voorseide verweerere dede zegghen dat zyn
îult niet en was dat de voorseide tafele niet ghemaect en was,
emaer was ghesciet bi ghebreke vanden heesschers dat zy hem
iet ghefurniert en hadden van ghelde naer advenant vanden
rerke by hem daeran ghedaen alzo zy ghehouden waren ende
yn van doene, want hi wel viu of x pond groots costen daeran
hedaen hadde, zonder tbewerp ende maer u Ib. gr. daerup
ntfanghoû. Ende al mocht zyn dat hi een deel vande voorseide
afele bestat hadde eenen anderen, om de somme van viu Ib. gr.,
laeromme en volchde niet dat hi yet verbuert of de voorwaerde
;hebroken hadde mids dat hi niet anders ghehouden en es zelve
netter handt te makene dan de aenzichten daer de meeste const
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— 516 —
an licht ende de welcke hi pre»enteerde te makene binnen zekeren
behoorlicken tyJe eade hebbende furnissement van penninghen
naer tvutwysen vauder voorwaerde.
De welcke partien intlanghe ghehoort, alzo wel biden voorseidon
collège als bi dheeren Mattheus de Voocht, meester Matthcus
van Viven scepenen ende Herman de Corto pensionnaris, de
welcke gheduputeert waren om hemlieden te verlyckene ; ende
naerdien dat de zelve partien hemlieden an beede zyden vanden
voorseiden ghescille ghesubraitteert hadden int voornoemde collège ;
So was biden zelven collège vutende zyn zogghcrscip, gheor-
donneert dat de voorseide Aelbrecht Cornelis de voorseide tafele
vulmaken ende leveren zal alzoot behoort naer tverclaers vande
voorwaerde daerop ghesciet, tusschen dit ende Paesschen eerst
commende in eenen jaere, up de peine van zesse ponden grooten
te verbuerne ten profite vander voorseider ghilde ende oultare ;
mids biden heesschers ghevende den voornoemden verweerere up
rekeninghe ende in minderinghen de somme van tien ponden
grooten tusschen dit ende Paesschen eerstcommende, boven den
tien croonen bi hem ontfaen, ende voort furnierende van ghelde
naer rate dat hi tvoorseide werc voorderen zal.
Actum den xxvij®° dach van laumaent int jaer duust vyfhondert
ende neghentiene.
Reg, des sentences civiles^ in-4o, de 1519-20, fol. 98 verso, n. 2.
1482. — 1520.
Compte communal de 1519-20, fol. 127, n. 6.
Betaelt by ordonnancie vanden ghemeenen collège van scepenen
toten nombre van elleven meesters van scepen onlancx ghearriveirt
binden Zwene vander Sluus, elc tweo philippus guldeneu voor cen
conslaken ten hende dat zy te ghcwillegher wordon tZwyn te
frequenteirne ; makende xxu philippus guldenen, drngheu iiu Ib.
xj s. viij d. gr.
Arch. de la ville de Bruges.
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— 517 —
1483. — 1520, 4 Février.
Jugement sur lé commerce des livres et des tableaux.
Upde questie eude ghescil gheresen voor tgheraeeae collège van
scepenea ter camere van Brugghe, tusschen den deken ende eedt
vanden ambochte vandcn scilders met datter toebehoort, beesschers
over een zyde ; onde Jan vanden Nieuwenburcb, de prentre ende
verlichtre, metgaders deken eude eedt vanden librariers binnen
der voorseide stede met bem gbevoucbt, verwereres over andere.
Spruutende ter cause dat de voorseide beesscbers bebben gbedaen
zeggbcn in kueren bebbende dat niement die zyne vrybede int
voorseide ambocbt vanden scilders niet en beift, wercken of yet
doen macb dat den ambocbte toebeboort, up de boete van x H), par.
ende tote dien gbecorrigiert te zyne ter discretie van scepenen ;
zeggbende voort al claerde, ende dat wel blycken zoude, dat
al tgbuent dies met pincbeelen of borstelen gbemaect ende
gbewrocbt wort up papier, tzy patronen dienende deiï ambocbte
vanden lecbwerckers, borduerwerckers, personnaigen in brieven,
in prenten ofte anders hoe bet zy, gbewrocbt met dinne
dorscbinegbe vaerwe, naectelic toebeboort den ambocbte vande
beesscbers ; ende over zo langben tyden gbedaen beift, dat zy
daerof in paysivele possessie zyn ; den welcken niet jegbenstaende
de voornoemde Jan van den Nieuwenburgb verweerere, zonder
bevryt te zyae int voorseide ambocbt vanden beesscbers, badde
bevonden gboweest tzynen buuse personnaigen ende andere
scilderie gliemaect ende gbewrocbt bebbende mettcr pincbeolc up
tpapier, twelcke tproper ambocbt es vanden beesscbers, ende van
niement el. Daeromme bi ghecalengiert was vander boeto van
X Ib. par. vlaemscber munte acbtervolgbende tvoorseide point van
buerlieder kuere, ende dat met goeder causen, omme diversscbe
redenen :
Te weten, eerst dat aile de gbuene die personnaigen bebben
willen prenten ofte maken up papier bier binnen deser stede, van
zo oudcn tyden dat niement en ghedynct ter contrarieu, de vrybede
vanden ambocbte vanden beesscbers als bemliedcn toebeboorende,
bebben moeten aanveerden eer anderstont zy dat bebben mogben
doen, als Willem Bart, Heindric vanden Dale, Jan van Hilton,
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— 518 —
Jan de Neckere, meester Jan vauden Dale, Pieter Casenbroot ende
vêle meer aadere daer te vooren ; die ommc alleenlic dat te moghen
doene, de vryhede vandeu voorseiden ambochte ghecocht hebben
ende huere penninghen daer vooren ghegheven, dat zy niet ghedaeu
en zouden hebben, indien zy dat hadden moghen doen, zo de
voornoemde Jan vander Nieuwerburch verweerere doen wille.
Ten tweetsen, dat aile de ghuene die van ghelycken doen willeu
binnen den steden van Bruessele, Mechelen, Gendt, Dornicke ende
meer andere, de vryhede vanden ambochte vanden scilders aldaer
crighen ende verwerven moeten, eer anderstont dat zy dat daer
doen moghen.
Ten derden, dat de voorseide Jan verweerere twerc dies questie
es, metten handt niet doen noch maken en can ; maer in contrarien
dat doet' doen byden cnapen vanden scilders ; daer mede benemende
de brootwinninghe vanden vryen meesters, die by dien middelo te
nieuten gaen zouden.
Ende ten vierden, dat de vaerwo daer mede de heesschers ende
de verlichtefs wercken contrarie elc anderen zyn, want de verlichter
moet wercken met dicke ende luneghe vaerwe, ende de scildere of
prentre in zodanich werc up papier met dorschineghe vaerwe, dat
vêle verschils es ende met elcanderen niet ghemeens en heeft ; zo
daerof blycken zoude omme ghenoiighen.
Vuten welcken ende gheconsidereert tghuent dies voorseit es,
ende ooc dat indien elc twerc ende scildere zoude moghen maken,
daeromme questie es, zonder int ambacht vande heesschers bevryt
te moeten zyne, gheschepen ware groote moeyte, discort ende
tweedrachtichede onder de suppoosten van dien te rysene vanden
ghuenen die de vryhede daeromme ende te gheender ander cause
betaelt hebben.
Concluderende by dien de voorseide heesschers de calaenge
upden voornoemden Jan vander Nieuwerburch ghedaen, met goeder
cause ghedaen zynde ende dat hy dien volghende sculdich es in
de boete van x Ib. par. ghecondempneert te zyne, metgaders in de
costen van dese instancio. Ende voort hem gheinterdiceert meer
van ghelycken te doene, aïs den heesschers toobehoorende, up
daerof scerpelic ghecorrigiert te zyne.
Daer jeghens de voornoemde verweerers hebben ghedaen zegghen
hoe achtervolghende der ordonnancie ghcmaect byder wet dcser
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— 519 —
stede, niement ea vermach te moeyene metter coopmanscepe
vander librarie ende datter toebehoort, hy en zy poortre, eude
int ghilde ende gheselscip vandon librariers ; de welke librariers
konnende verlichtene beilden eude andere saken maken, dat
yermoghen te doene in bouken up papier ende ooc parkement
zonder begryp met vaerwe ende anderssins, aizo dat blyct by
Tonnesse ende ordonnancie vander wet, mids den ambochte vanden
schilders voor eens ghe vende xl s. par., daerof de voorseide
librariers, verlichters, boucscrivers ende aile andere liemlieden
daer mede belielpende, in goeder paysiveler possessie zyn van
over zo langhen tyt dat ghenre memorie en es ter contrarien.
Zegghende voort warachtich zynde dat de voornoemde Jan
vanden Nieuwerburch, die een prentre boucvercoopere ende vry
librarier es, ende den voorseiden lieesschers ghepresenteert heift
te ghevene de voorseide xl s. par. ende ooc mede zyn teeken,
waeromme de voorseide beesschers gheen actie noch cause en
hebben van hem te calengieren of te beletten zyn gheprente
boucken ende papieren met vaerwe te beclaterene, ende zonder-
linghe hem die zeere slicht werc maect niet ghelycckende up verre
naer twerc vander verlichterie.
Ende en mach den voorseiden heesschers niet helpen dat zy
zouden moghen zegghen dat eeneghe verlichters ende librariers de
vryhede van huerlieder ambochte hebben zouden, want dat ghebuert
mach zyn by huerlieder vryen wiile ende zonder eenich bedwanc,
ende omme up tlynwaet te werckene.
Ooc en mach den heesschers niet helpen dat Jan van Dale die
prentre es, scildere gheworden es, by dat hy dat ghedaen heift
omme den voorseiden Jan vander Nieuwerburch indre te doene
ende meenende de neerynghe alléene te ghecrigheue.
Midswelcken de voorseide verweerers gheconcludeirt hebben
ten fyne dat de voorseide heesschers met huercr calaengne niet
ontfanghelic en zyn, emmere quade cause daertoe hobbende, ende
dat de voorseide Jan vander Nieuwerburch daerof gheabsolveert
ende ghewyst worde los ledich ende quyte, heesschende ooc costen.
Ghesien de kueren byde voorseide heesschers, metgaders de
ordonnancien, keuren ende acten byde voorseide verweerers
overgheleit, ende up al wel ende rypelic ghclet ; ende naerdien dat
beede de voorseide partien verclaert hadden dat zy te vredeu
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— S20 —
waren tea principale recht te ghenietene up tghuene dies zy
hinc inde overgheloit haddon, zonder breeder preuve te wilien doen ;
So was bydeû voornoemden collège van scepenen de voorseide
calaeugne te deser warf te iiieute ghedaen zonder boete ; ende
den voorseiden Jan van der Nieuwerburch gheconsenteert, by
manière van provisien ende totter byder wet breeder gheiuformeert
zynde vanden ghemeenen oorboire anders up gheordonneert wort,
zulcke ende ghelycke minnebrieven als daertoe de voorseide
calacngne ghesciet es, te makenc ende vercoopene. Compenserende
de costen van deser instancie deen jegiiens dandere viit cause
tvoorseide collège daertoe moverende.
Actutn den vierden dach van sporcle int jaer duust vyfhondert
ende neghentiene.
Heç. des sentences civiles^ in-4<*, de 1519-20, fol. 71, n. 2.
1484. — 1520, 10 Février.
Up den x° dach van sporcle int jaer duust vyf hondert ende
neghentiene was byden ghemeenen collège van scepenen der stede
van Brugghe gheordonneert dheer Adam van Riebeke, principael
trésorier ende bouchoudere der voorseide stede, te ghevene den
meesters vanden spaenscen scepen onlancx ghearriveert onde nu
ligghende int Zwin ter Sluus tôt xj toe, elc twee philips guldenen
voor een conslaken, ten heude dat zy te ghewiliigher worden tzelve
Zwin te frequenterene ende daer in te commene, met beloften,
die den voornoemden trésorier ghedaen was, van hem dat te doeu
ende laten passerene in zyne rekeninghe.
Iteg. des sentences civiles, in-i», de 1519-20, fol. 75 verso, n. 2.
1585. — 1520, 12 Juin.
Pierre du Puys réclamait de Henri Cordier une somme de
12 Ib. gros, du chef d un achat de vin de Poitou que celui-ci
avait fait à I)amme,qui est le lieu d'étaple des vins de France
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— 621 --
(daer de staple es vanden fransschen winen). Cordier recon-
naissait qu'il avait acheté ces vins, au facteur de du Puys,
au prix de dix couronnes la barrique ; tandis que du Puys
soutenait que ce prix avait été fixé à douze couronnes. Le
collège remet à huitaine pour rapporter la preuve.
Reg. des sentences civiles^ in-quarto, de 1519-20, fol. 146, n. 2.
1486. — 1520, 19 Juillet.
Paul Danckaert réclamait à George Goemare le paiement
de 57 livres de florée, au prix de 17 gros la livre qu'il lui
avait vendues. Le défendeur prétendait qu'il les avait
achetées à condition qu'elles vaudraient un sou de plus que
celles livrées antérieurement ; or, elles valent trois sous de
moins. Le collège renvoie à huitaine pour rapporter la
preuve.
Regisl. des Procuratien de 1519-20, fol. IGO, n. 2.
1487. — 1520, 14 Août.
Ordonnance de paiement d'une somme de 88 Ib. 1 s.
11. d. gr., en restitution des avances faites par le trésorier
principal, Adam van Riebeke, à l'occasion de deux galiotes
de Venise anûvées au Zwin le 4 Mars dont le détail suit :
11 Ib. 16 s. gr. payés à Torfèvre Pierre Domiuicle,- pour une
canette d'argent offerte au capitaine Angele Mellidoni.
10 Ib. 9 s. 4 d. nantis à Gand pour l'assise de quelques vins
qui y furent vendus, en vertu des anciens privilèges qui assuraient
aux Vénitiens Texemption d'assise.
« Mids dat den capitain ende patronen vanden zelven galeyen
belooft was biden collège volghende heurlieder oude previlegen,
byden welckcn zy al Vlaendren duere vermoghen huere wynen
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— 522 —
dicse bringhen in cleene vaetkins of tonnekins boven den dexele
vanden galeyen te Tercoopene zonder assyse.
10 Ib. pour la rédemption de l'assise des vins débités à l'Ecluse.
Voor dassyse vanden wynen aldaar bide galliotten ghetapt, die
in gheen cleene vaetkins, maer in booten ende groote vaten
quamen.
7 Ib. 2 s. 3 d. au fermier du tonlieu de l'Ecluse pour droit de
marchandises y déchargées.
5 Ib. 4 d. pour le tonlieu de Damme.
4 Ib. pour celui de Bruges.
4 Ib. au fermier de Tafiforage à l'Ecluse pour les vins qui y
furent débités et consommés.
2 Ib. au concierge de l'hôtel de Fiennes oîi le capitaine des
galères fut logé.
2 Ib. à la veuve do Joos du Ploys qui hébergea le patron
desdites galères.
6 Ib. à la dame d'Antoine de Baenst qui logea le capitaine en
son hôtel à l'Ecluse.
5 Ib. à François de Bleeckere de l'Ecluse qui hébergea le patron.
6 Ib. à Pierre Houcke, qui connaissant Titalien servit d'interprète.
1 Ib. 5 s. 4 d. à Fieramant de Aragonibus qui avait transmis
au capitaine se trouvant à Hampton en Angleterre plusieurs
messages du magistrat.
16 s. 8 d. à Qui Dault pour débours en vue du logement du
capitaine.
2 Ib. 12 s. aux pilotes qui hélèrent et conduisirent les galées
au Zwin.
10 Ib. pour une pièce de malvoisie o£ferte aux seigneurs et amis
qui avaient défendu les intérêts de la ville de Bruges, en diverses
circonstances, tant ici qu'aux conseils de Gand et de Malines,
et à la cour du souverain.
tt Ghescouken diversschen heeren ende goeden vrienden vander
voorseide stede, zo wel thove als te Ghendt ende Mechelen inden
Raedt, om dadresse ende bystandt die zy der stede daghelycx
doen in dexpedicien vanden affairen van diere ».
Reg, des sentences civiles^ in-4o, de 1519-20, fol. 176 verso, n. 3.
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— 523 —
1488. — 1520, 19 Août.
Compte communal de 1519-20, fol. 138 et 141 verso, n. 3.
Betaelt ter causeo vau eon hecrlicke banckettc, by ordonnaacie
ende laste vaoder wet, ghegheven up de groote zaele vandea scepen-
huuse den xix*^° dach vau ougst xv*' twiatich, dea ambassadeurs van
Lubcke, van Cuelue ende Amborcht alwaer verzaempt waren myn
heere den scoudt, burchmeesters, scopen, raden, trésorier, pencio-
narissen ende eencghe notable deser stede; beloopende de zelve
costen alst blyct byden partieu hier overgheleyt, daer jnne begrepen
drie jmbyten, tsamen draghende ter somme van xxvj Ib. xvw s. vu
d. gr.
Meester Pauwels vanden Velde, secretaris vander stede van
Lubeke, van dat hem by ordoouancio vanden ghemeeneu collège van
scepeneu ghesconken ende gepresenteirt wasjn remuneracie ende
bekenzaemheden van diverschen goeden diensten ende vrienscepen
by hem deser stede ghedaen omme ende teu fyne dat de cooplieden
vander duutsche hanse huerlieder residencie houden zouden binuen
deser voorseider stede; ende byzondre jnt reysen jn Ruussen,
Pruusen, Lyflant, Zweden ende elders; twee zelverin vierendeelen,
tsamen weghende vnj maerc, te v s. vj d. gr. donse ; maken xvnj Ib.
xij s. gr.
Arch. de la ville de Bruges.
1489. — 1520, 21 Août.
Appointement entre le magistrat de Bruges et les
Oosterlins :
Actervoighende der communicatieu ende handelinghe jnt jaer
xv^vnj ende ooc nu onlancx gheleden gheschied tusschen den
edelen hooghe gheleerden wyse ende^voorseneghe discrète heeren,
mynheeren den orateurs, ghedeputeerde ende radessenboden van
den rade der stad Lubeck, ooc Coelne ende Amborch, over
hemlieden, metgaders ooc den anderen weynderssche steden,
bevanghende den andren steden vander nacie der duytscher
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^ 524 —
hanssen, ter eender zyde, eude burchmeesters, scepenen ende
raed der stede van Brugghe, ter andre.
Alzo wel omme by die vandcr voorseiden nacien huerlieder
residencicn ende comptoiren voordan bet onderhouden te zyne
binnen der voorseide stad van Brugghe, als ooc met hueren scepen
ende coopmanscepen Tzwin ter Sluus ende der zelver stede van
Brugghe bet te frequenteerene dan men jn vêle jaren ghedaen heift,
als by die van Brugghe af te stellene alzulcke jmpositien ende
assisen als zy up de rynsche wynen ende oostersche bieren jn
zekerc jaren herwaerts upghesteld ende ontfaen hebben ; al
contrarie den previlegen ende accordaten oft transactien voortyts
tusschen den zelven partien ghemaect.
So es ghedviseirt ende gheraemt up condicien dat de voorseide
gheschicte vander nacie eerst rapport doen zuUen den voornoemden
steden theuren thuus commene omme by hemlieden daerinne
ghedaen te werdene also redene bewysen zal, dies hier naer volcht.
Eerst, dat die vander nacie, coopmannen, vrerade ghesellen,
ingheseten ende poorters in Pruussen, Lyfland, Zweden ende
westwaerts hantierende, aile huerlieder goedingen of daer zy paert
oft deel aen hebben, vut Lyflande ende Pruussen jnde tranen van
daer up die Elve ende voort tôt onser vrauwen daghe alf ougst
in ende up Tzwin ter Sluus betrachten, bringhen ende voeren
zullen ende nerghens el, vutghenomen merclicke noodzake. Ende
naer den voorseiden alf ougst zo zullen zy huer stapelgoet jn ende
up Tzwin te bevrechtène onverbonden wesen. Met zulcken bescheede,
indien dat zy in Zeeland of elders an quamen, datmen nochtans
tgoet naer Brugghe bringhen zal, ende van daer vutscepen naer
de maercten.
Item^ wel verstaende indien de scepen jnt Zwin of jn Zeeland
inde vryheden vander maercten of achte daghen te vooren an
quamen, datmen de zelve goedinghen naer de maercten zal mogben
zenden zonder die te Brugghe te brynghene. Nochtans zulc stapel-
goet die onvorcocht worden, die zalmen vuten zelven maercten
wederomme te Brugghe voçren ende brynghen ; vutghedaen
alleenlic omme de cortheyt des tyts, zalmen mogben zulcke
goedinghen vuter bamesmaerct van Andworpen tôt Berghen, ende
vuter paesschemaerct van Andworpen voeren ende brynghen. Men
zal ooc zulcke goederen in gheender mânieren van Tzwin of Zeeland
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— 525 —
oft van westen deur de Zunde, raaer alleenlic up de Elve ende
Lubeke, ende vau daer voorts voeren, bevrechten ende brenglien
moghen.
Item, dat den coopraan de maercten van Andworpen ende
Berghen hantieren zal also cort als by zal moghen. Ende indien
datter eenighe ordonnancien ghemaect worden by den Coninc of
zynen raed up de restrinctie vanden zelven maercten, zo zuUen die
vander nacie hemlieden daer naer voughen ende regelen. Ende
dit al ende elc article byzondere up tverlies ende verbuerte vanden
thienden penninc vanden zelven goede die anders oft elders gheson-
den of 000 niet naer Brugghe ghevoert en worden, oft die buuten
den voorseiden tyde jnde maercten bleven oft vercocht worden.
Itein, ende vander zyde van die van Brugghe, zo es^ gheconsen-
teert datmen van stonden an ende emmers eer de voorscide
ghedeputeerde vuter voorseide stad van Brugghe vertrecken zullen,
de assysen vanden rynsche wynen nederen zal van een oort stuvers
upden stoop, zo dat de zelve wynen die ghegheven hebben een
blancke vanden stoop, niet meer gheven zullen dan eenen grooten.
Item, ende de oostersche bieren die jnt Zwin te Brugge ghebrocht
zullen worden toebehoorende die vander voorseider nacie ende
onvercocht commende up hueren boom, zonder fraude of vercut-
singhe, ende de wclcke zekere jaeren betaelt hebben viere
scellinghen zessc pcnuinghen groote vander thonne, ende vanden
vate neghen scellinghen grooten, die zalmen jnsghelycx opstellen
tôt up die helft.
Ende dat al zonder prejudicie van yemandts rechte ende
previlegen ende toter tyt dat tvoorseide rapport ghedaen zal wesen ;
ende de voorseide commuuicatie breeder ghehoort, andersins an
beeden zyden gheordonneert zal zyn.
Ende es te wetene dat hierof ghemaect zyn twee berrame van
gheliken jnhoudende, wanof deen rustende onder de voornoemde
stcdo van Brugghe ghetekent utor name ende by laste vanden
orateurs ende ghescichte vander voornoemde nacie jnde qualitcyt
als boven by meester Pauwels vandon Velde, secretaris der stadt
Lubeke. Ende den audereu rustende onder de voorseide nacie es
ghetekent uter name ende by laste vander voorseider stede van
Brugghe, by meester Fransois Crancfelt doctoren ende meester
Johan van Heede, pensionarissen der selver stede.
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-^ 526 —
Actum den eeueutwiutichsten dag in ougst vichtien hondert
twintich.
Cartulaire Oheluwânbouc, fol. 188^, d. 1.
Un hàllegébod du lendemain, 22 Août, fit connaître que par suite
des arrangements pris avec les ambassadeurs des villes hanséa-
tiques, pour maintenir la résidence des marchands en cette ville
et Tétaple de leurs denrées et marchandises, il avait été arrêté
de réduire l'assise du vin du Rhin d'un twaelvaert par lot, de
manière qu'au lieu d'une blancJce, on ne paierait plus désormais
qu'un denier gros ; et que les bières d'Allemagne amenées au Zwin
ou à Bruges, qui payaient 4 s. 6 d. gr. à la tonne, n'acquitteront
plus que la moitié, soit 2 s. 3 d. gr. Reg. des HaUegchodm de
1513-30, fol. 208, n. 3.
1490. — 1520, 10 Septembre.
A tous ceulx qui ces présentes, etc. Savoir faisons que au
jourdhuy date de cestes, est pardevant nous venu et comparu en
personne Josse Schoutharinck, bourgois demeurant en ceste dicte
ville, comme commis subrogue et députe de par le Roy des Romains
nostre sire, au lieu de feu Guillamme Moreel, pour séquestrer ou
faire séquestrer et mestre en ses mains comme en main tierce et
neultre, tous et quelconques les heritaiges, rentes, biens, denrées
et marchandises, actions et obligations, ensemble tous autres biens
par Angele Palersoni, marchant florentin, habandonnez au prouffit
do ses commis créanciers...
Reg. des Procuratien de 1520-21, fol. 3 verso, n. 2.
1491. — 1520, 24 Septembre.
Jehan de Noval, marchand de Bretagne, comme bail et mari
d'Audrine Guyoa, fille d'Olivier, et procureur des héritiers dudit
Olivier, reconnaît avoir reçu de Guillaume de Boot, « bourgois,
hostelier et courretier de ceste ville de Bruges », la somme de
98 Ib. 12 s. 7 d. gros pour fin de compte de livraison « de toutes
marchandises do fil DoUonues et autres, a
Beg, des Procuratien de 1620-21, fol. 9, n. 2.
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— 527 —
1492. — 1520, 27 Septembre.
Sentence du grand conseil en cause des quatre membres
de Flandre contre les villes d'Anvers et de Berg-op-Zoom.
Sur les questions et differens meuz entre les quatre membres du
pays et conte de Flandres, dune part; et les bourgmaistres,
escbevins et consaulx des villes dAnvers et de Berghes sur le Zoom,
daultre ; pour raison des franches foires desdictes villes dAnvers et
de Bergbes, et la continuation et prorogation dicelles; lesdis des
membres soustenans et maintenans que lesdites foires ne dévoient
durer chacune fois que six sepmaines tant seullement, selon linstitu-
tion dicelles, et comme en a este use du vivant de feuz messeigneurs
les ducs Philippe et Charles de Bourgoingne, que Dieu absoille;
assavoir que les premiers quinze jours serviroient pour venir esdictes
foires, les seconds pour exposer a vente, vendre et achater; et les
derniers quinze jours pour le retour desdis marchans. Et que icelles
six sepmaines passées et expirées, nulz marchans ne pourroient
vendre, acheter, mectre ne exposer a vente esdictes villes aucunes
denrées ou marchandises soubz umbre daucunes continuations et
prorogacions desdictes foires ne autrement, a peine de confiscation
dicelles denrées et marchandises, ainsi que le Roy par ses lettres
patentes données a Barcelonue le lu* jour de juillet lan mil cincq
cens et dix neuf lavoit ordonne et declaire. Requérans icelles lettres
estre jnterinees,declairees et interprétées selon leur forme et teneur.
Lesdis dAnvers et de Berghes soustenans les previleges et octroiz
des franchises desdictes villes, et maintenans en avoir tousiours use
selon la forme et teneur des lettres, octroiz et concessions a eulx sur
ce faictes; jcelles parties persistans et fondans leurs jntencions par
plusieurs et divers moyens deduiz et alléguez dune part et daultre.
Finablement le Roy ayant oy et entendu le tout par le rapport qui
lui eu a este fait bien et au long; et veues en son conseil les lettres
doctroy et previlege desdictes foires; ensemble loctroy et prévision
par lui accorde ausdis des membres de Flandres eu sadicte acte de
Barcelonnc, dont dessus est taicte mention ; veuillant ester et faire
cesser toutes occasions de debatz, hayne et malveuillance, et nourrir
paix, union et accord entre lesdictes parties ;
A par bon advis et meure deliberacion de conseil, ordonne et
declaire, ordonne et declaire, par forme de statut, constitution et
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— 528 —
edit perpétuel ; que les franchises des deux foires d'Anvers et de
Berglies ne dureront doresenavant chacune foire que le temps et
terme de six sepmaines pour tout tant seulement, commenchans
et finissans aux jours accoustumez et ainsy que danchiennete ilz
ont este usez, assavoir ung mois pour le temps de la principale
foire, et quinze jours pour toutes prorogacions, sans faire aucune
distinction des usances desdites six sepmaines ; les quelles six
sepmaines passées et expirées, nulz marchans estrangiers quelque
part quilz résident et de quelque estât on condicion quilz soient,
ne pourront vendre ne acheter aucunes denrées et marchandises
esdictes villes a détail ne en menus, soit en halles, pans, bayons,
bouticles ny ailleurs par quelque façon ou moyen que ce soit, sur
les paines contenues es lettres doctroy et provision données en
ladicte cite de Barcelonne ; assavoir quant auxdis d'Anvers et de
Bcrghcs a payne de desobeyssance et amende arbitraire ; et quant
aux marchans qui foroient le contraire, a payne de confiscation
des denrées et marchandises qui par eulx seroient vendues et
achetées contre ceste présente ordonnance quelque part quelles
seroient trouveez es pays et seigneuries du Roy. Lesquelles paines
et amendes seront applicquees, assavoir les deux tiers au prouffit
du Roy, et lautre tiers au prouffit de laccusateur et dénonciateur.
Et quant aux lettres de change et jours payemens qui se font et
tiennent entre les marchans esdictes foires, lesdis d'Anvers et de
Berghes, et semblablement ceulx de Flandres se feront informer
par les marchans pour savoir les jours et termes qui pourront estre
plus propices et convenables a ce. Et ce fait bailleront et
declaireront lesdictes informacions quilz en auront faictes es mains
de monseigneur le conte de Gavre, gouverneur do Flandres,
endedens la feste de Noël prochain venant, pour par lui rigicr,
ordonner et conclure lesdictes lettres de change et jours de
payemens selon quil verra estre utile et convenable.
Laquelle conclusion lesdictes parties et chacune dicclles seront
tenues de accepter, tenir et cusuyr, sans y contrevenir en manière
quelconque.
Ainsi fait, prononce et declaire par le Roy en son conseil en
ladicte ville d'Anvers le xxvu^jour de septembre lan mil cincq
cens et vingt. Signé : Hanneton.
CartuJaire Tweeden nieuwen Oroenenbouc B, fol. 43, n. 2.
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- 629 —
Parmi les pièces de co volumineux dossier, nous extrayons la
suivante, qui outre les détails d'un haut intérêt pour l'histoire des
us et coutumes commerciaux, montre par quels liens intimes la
question débattue se rattachait à l'estaple de Bruges.
Les quatre membres du pays de Flandres, représentants jcellui
pays, aiants veu et visite les supplications exhibeez a vostre
R. Ma*® de la part des bourgmestres et eschevins de vostre
ville dAnvers ; ensemble monseigneur de Berghes et des bourg-
mestres et eschevins dicelle ville ; tendante en effect a deux fins ;
premiers quils pourront paisiblement et franchement user do leurs
prétendues franches foires durant deux fois six sepmaines par
au, si comme ilz dient icelles leur estre consenties par vos
nobles prédécesseurs, et leur estre jureez par vous en vostre
joyeuse entrée, et comme ils en ont use danchiennete.
Secondement quil soit dit et declaire par vos lettres patentes
que tous marchans, tant de vostre pays que aultres, pourront
après lexpiration desdites festes demouror, fréquenter, vendre et
acheter a Anvers et a Berghes, a leurs perilz et aventures, sans
user daulcune franchise des festes et en paiant vostre tonlieu
et aultfes droits accoustumez... »
Ils demandaient avant tout qu'on exhibât les titres sur lesquels
on fondait de pareilles prétentions. — L'octroi d'institution du
15 Mai 1488, confirmé à la joyeuse entrée de S. M. le 8 Mai 1515,
n'accordait aucune prorogation ; — le temps était limité à quinze
jours de montre, vente et achat, au bout des quels on fermait
« les halles quon dist en thiois panden, et les estaux et bouticles
des marchie et rues » ; — on tenait les « paimens des changes
le 8® jour et les paimens de la marchandise huit jours après » ; —
ainsi que cela se pratique pour toutes foires d'autres villes de
par decha, fondées sur draperie, toiles, bonnetterie, sayetterie,
tapytserie et autres ; — ceux d'Anvers et de Berghes ont abusive-
ment prolongé les 15 jours de foire, jusqu'à six scmaities d'abord,
et puis ils les ont « ralongez de tel et si longtemps quil leur a
pieu n ; — de sorte qu'elles duraient communément plus que les
trois parts de l'année ; — de même, ils ont prolongé le paiement
des changes, de sorte que les marchands sont « constrains illecq
demeurer ledit temps, attendant le paiement de leurs denrées et
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— 680 —
marchandises » ; — il faut donc en revenir à la déclaration de
Barcelone, du 3 Juillet 1519 ; — tout en reconnaissant aux
marchands liberté de commercer à toute autre époque de Tannée
« pourvu qu'ils ne le fassent soubz ombre daucune prorogation
de festes » ; —
Et après avoir longuement développé ces considérations, le
factum des quatre membres concluait ainsi :
« Item soubz expresse protestation aussi, pour et au nom de
ceulz de Bruges que ce que dit est, ne prejudicie ne derogue aux
previleges de lestaple et de la résidence des marchans a eulz
concédez n.
Ibid., fol. 15^, n. 2.
1493. — 1521, 11 Janvier.
Appointement prononcé par Jacques de Luxembourg,
commis par l'Empereur, au sujet des franchises des foires
d'Anvers et de Berg-op-Zoom, pendant leur durée de six
semaines, et fixant le délai des lettres de change du 27« au
30® jour, et celui des paiements du 31® au 37®. jour.
(Voy. ci-après n. 1495).
Orig. sur vélin ; scel enlevé. Signé : Db Luxeboubg.
Inventaire des chartes ^ 2« série, n. 104.
L'ordonnance d'homologation de l'empereur, Charles-Quint,
rendant exécutoire le susdit appointement, est datée de Malines,
20 Janvier 1521. Ibid., n. 106.
Orig. sur vélin ; scel contrescellé en cire rouge, p. h d. q.
brisé. Signé sur le pli : By den Keyser jn zynen Raide,
Haneton.
Reg. des Haîîegeboden de 1513 à 1530, fol. 222.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens^ 2« série,
t. II, p. 50.
Annexe : 1521, 22 Avril. Certificat délivré par l'huissier Adolf
de Conflans, de la publication de l'édit impérial sur les foires
d'Anvers et de Berg-op-Zoom, du 20 Mars 1520 (v. st.), faite dans
ces deux villes, ainsi qu'à Bruxelles, Louvain, Bois-le-Duc,
Tirlemont, Diest et Breda.
Copie sur vélin ; collationnce et signée par Snouckarrt.
Inventaire des chartes , 2« série, n. 109.
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— 581 —
«94. — 1521, 15 Janvier.
Octroi de l'empereur Charles-Quint à la ville de Bruges
îmettre un emprunt par rachat ou réduction de rentes
denier 20 et 18, dont le produit sera employé à
amélioration du canal de Damme à l'Écluse.
Orig. sur vélin; scel tombé. Signé sur le pli: By den
Keysere jn zynen Raide, Haneton.
Inventaire des chartes, 2« série, n. 105.
Portef. Administration de fa ville, de 1650-60, n. 23, pièce 2.
495. — 1521, 20 Janvier.
Édit de l'empereur Charles-Quint portant le règlement
e la franche foire de Bruges.
Chablbs, par la divine clémence esleu empereur des Romains
ousiours auguste, Roy de germanie, des espaignes, darragou,
e navarre, dos deux cecilles, de Jherusalem, de hongrie, de
almacie, de croacie, etc. Archiduc daustrice, duc de bourgoigne,
e lothier, de brabant, de stier, de carinte, de carniole, de
embourg, de luxembourg,- et de gheldres. Comte de babsbourg,
le Sandres, de tirol, dartois, de bourgoingne palatin et de haynnau.
^antgrave delsace. Prince de zwene. Marquis de burgauw et du
laint empire, de hollande, de zeelande de ferrette, de kibourg,
le namur et de zutphen. Conte Seigneur de frise, des marches
le slavonie, de portenauw, de salins et de malinos. A tous ceulx
jui ces présentes lettres verront salut.
Comme ou mois de septembre derrain passe, pour appaiser
certains dififerens qui estoient meuz et apparans mouvoir entre les
quatre membres de notre pays et conte de Frandres, dune part ;
et les bourgmaistres, eschevins et conseil des villes danvers et de
berghes sur le zoom, pour eulx et les corps et communaultez
dicelles villes, dautre. Sur le lait des frances foires desdictes villes
et les prorogations dicelles ; Eussions a meure délibération do
conseil, ordonné et declairé par la forme de statut, constitution '
et edict perpétuel, que les franchises desdictes foires ne dureroicnt
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— 532 —
des lors enavant chacune foire que le temps et terme de six
sepmaines, pour tout tant seullement. Et quant aux lettres de
change et jours de payement qui se font et tiennent entre les
marchans esdîctes foires, lesdis danvers et de berghes, et sem-
blablement ceulx do flandres, se feroient informer par les
marchans des jours et termes plus propres et convenables a ce.
Et ce fait, bailleroient et delivreroient les informations quilz
en auroient faictes es mains de nostre treschier et féal cousin,
gouverneur et capitaine gênerai do flandres, le comte de Gavre
seigneur de Tiennes, endedens la feste de noel, lors prochain
venant. Pour par lui régler, ordonner et conclure lesdictes lettres
de change et jours de paiement selon quil verroit estre utille et
convenable. Laquelle conclusion lesdictes parties seroient tenues
de accepter, tenir et ensuyr, sans y contrevenir.
Et il soit que nostredit cousin, le conte de Gavre, après avoir veu
et visite les informacions sur ce faictes, tant de la part desdis
danvers et de berghes, comme desdis quatre membres do flandres,
ait en ensuyvant nostredit appoinctemeut et ordonnance, ordonne
et declaire que les jours desdictes lettres de change se commen-
ceront le xxvij® jour de la franchise de chacune desdictes foires,
et dureront jusques au xxx^jour inclus, et au xxxj^jour dicelles
foires se commenceront les jours de paiemens qui dureront jusques
auxxxvij^jour desdictes foires; sans que les marchans puissent
vser dautres jours de paiemens par convention particulière, ny
autrement en quelque manière que ce soit. Comme ces choses et
autres sont plusaplain contenues et declairecs es lettres de nostre-
dit cousin le conte de Gavre, sur ce taictes et expédiées soubz sou
scel et signe manuel. Euquelles lettres lacté de nostredit appoinc-
temeut et ordonnance est jnsere de mot a autre. Desquelles lettres
et acte la teneur sensuyt.
Jaques de Luxemboubg, conte de Gavre, seigneur de Fiennes,
etc. lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de Flandres,
commis en ceste partie de par Lempereur, a tous ceulx qui ces
présentes lettres verront salut. Savoir faisons nous avoir receu
certaines lettres dudit seigneur empereur en forme dacte contenant
avec sentence et appoinctemeut rendu par sa Magesté, commission
en date du xxvij^ jour de septembre derrain passé, en la forme qui
sensuyt.
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— 533 —
5ur les questions et differens meus entre les quatre membres du
^s et conté de Flandres dune part ; et les bourgmaistres, esclie-
is et consaulx des villes Danvers et de Berghes sur le Zoom
lutre ; pour raison de franches foires desdictes villes Danvers et
Berghes, et la continuation et prorogacion dicelles ; lesdis des
îmbres soustenaas et maintenans que lesdictes foires ne dévoient
rer chacune foiz que six sepmaines tant seullement, selon linsti-
ciou dicelles, et comme en a este vse du vivant de feuz
csseigaeurs les ducx Philippe et Charles de Bourgoingne, que
ieu absoille ; assavoir que les premiers quinze jours serviroient
)ur venir esdictes foires, les seconds pour exposer a vente, vendre
acheter, et les derreniers quinze jours pour le retour desdis
archans ; et que icelles six sepmaines passées et expirées, nulz
larchans ne pourroient vendre, acheter, mectre ne exposer a
3nto esdictes villes aucunes denrées ou marchandises soubz vmbre
aucunes continuacions et prorogacions desdictes foires ne autre-
lent, a paine de confiscacion dicelles denrées et marchandises,
insi que le Roy par ses lettres patentes données a Barcelonne le
tj" jour de juillet lan mil cincq cens et dixneuf, lavoit ordonne et
[éclaire ; requerans jcelles lettres estre jnterinees, declairees et
nterpretees selon leur forme et teneur. Lesdis Danvers et de
îerghes soustenans les previleges et octroyz des franchises desdictes
rilles, et maintenans en avoir tousiours vse selon la forme et
;eaeur des lettres, octroiz et concessions a eulx sur ce faictes.
[celtes parties persistans et fondans leurs jnteacions par pluiseurs
2t divers moyens, deduiz et alléguez duoe part et dautre.
Finablement le Roy ayant oy et entendu le tout, par le rapport
que lui en a este fait bien et au long, et veues en son conseil les
lettres doctroy et previlege desdictes foires ; ensemble loctroy et
provision par lui accorde ausdis des membres de Flandres, en
sadicte cité de Barcelonoe dont dessus est faicte mencion ; veullant
oster et faire cesser toutes occasions de debatz, hayne et
malvueillance, et nourrir paix, vnion et accord entre lesdictes
parties ; a par bon advis et meure deliberacion de conseil, ordonné
et declaîré, ordonne et declaire par forme de statut, constitution
et edict perpétuel, que les franchises des deux foires Danvers et
de Berghes ne dureront doresenavant chacune foire que le temps
et terme de six sepmaines pour tout tant seullement, commencans
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— 534 —
et finissaus aux jours accoustumez, et aiusi que danchienneté jk
ont este vsez ; assavoir uug mois pour le temps de la principale
foire, et quinze jours pour toutes prorogacions, sans faire ancane
distinction des vsances desdictes six sepmaines ; lesquelles six
sepmaines passées et expirées, nulz marchans estrangiers, quelque
part quilz résident, et de quelque estât ou condicion quilz soient,
ne pourront vendre ne acheter aucunes denrées et marchandises
esdictes villes a détail ne a menu, soit en halles, pans, hayons ('),
bouticles ny ailleurs par quelque façon ou moyen que ce soit, sur
paines contenues es lettres doctroy et provision données ea ladicte
cite de Barcelonne, assavoir quant ausdis Danvers et de Berghcs
a paine de désobéissance et amende arbitraire, et quant aux
marchans qui feroient le contraire, a paine de confiscacion des
denrées et marchandises que par eulx seroient vendues et achetées
contre cette présente ordonnance quelque part quelles seront
trouvées es pays et seigneuries du Roy. Lesquelles paines et
amendes seront applicquees assavoir les deux tiers au prooffit do
Roy et lautre tiers au prouffit de laccusateur et dénonciateur.
Et quant aux lettres de change et jours de paiemens qui se font
et tiennent entre les marchans esdictes foires, lesdis Danvers et
de Berghes, et semblablement ceulx de Flandres se feront informer
par les marchans pour savoir les jours et termes qui pourront
estre plus propices et convenables a ce. Et ce fait, bailleront et
délivreront les informacions quilz en auront faictes, es mains
de monseigneur le conte de Gavre, gouverneur de Flandres,
endedens la feste de Noël prochain venant, pour par luy régler,
ordonner et conclure lesdictcs lettres de change et jours d«
paiemens selon quil verra estre vtile et convenable. Laquelle
conclusion lesdictes parties et chacune dicelles seront tenues de
accepter, tenir et ensuyr sans y contrevenir en manière quel-
conque.
Ainsi fait, prononce et declaire par le Roy en son conseil, en
ladicte ville dAnvers le xxvij* jour de septembre, lan mil cincq
cens et vingt. Ainsi signé : Haneton. (Voy. ci-dessus n. 1492).
Par vertu desquelles lettres dessusdictes, après que lesdis de
(*) On appelle en Picardie, hayon la petite échoppe portative sous laquelle l«
marchands se mettent aux foires. Lacubmb db Sainte-Palatb, Dict. kist, 4r
V (ancien langage y t. VU, p. 33.
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— 535 —
indres et setnblablemeat lesdis dAnvers et de Berghes se sont
brmez et endedens le jour a eiilx ordonne délivre leursdictes
brmations et mémoires en noz mains, pour par nous jcelles
lies, régler, ordonner et conduire lesdictes lettres de change et
irs de paiemens dont est question, entre lesdictes parties, selon
e verrions estre vtile et convenable ; nous avons veu et visite
sdis mémoires a nous exhibex par jcelles parties, tant dun coste
•mme dautre, contenant pluiseursjnformations, advis et oppinions
ï divers marchans de pluiseurs nacions et contrées liantans
sdictes foires et marchiez Danvers et de Berghes, pour savoir
lelz jours esdictes foires pourroient estre les plus convenables
3ur les marchans et pour le bien publicque des pays dudit
îigneur empereur de par deçà, pour mectre les jours desdictes
ïttres de change et paiemens esdictes foires entre jceulx marchans ;
ians aussi sur ce meurement advise et délibère avec aucuns
onseilliers et ofl&ciers dudict seigneur empereur, lesquels en ceste
artie avons prins a nostre assistence et conseil ; et vsant des
•ouvoir et auctorite a nous sur ce donnez par jcellui seigneur
tmpereur, par lesdictes lettres ;
Avons dit et declaire, disons et declairons par cestes, que
loresenavant lesdis jours desdictes lettres de change se commen-
ceront le XX vu® jour de la franchise de chacune desdictes foires
3t dureront jusques au xxx® jour includ. Et au xxxj® jour desdictes
toires, se commencheront les jours des paiemens qui dureront
jusques au xxxvij® jnclud de chacune desdictes foires. Et no
pourront lesdis marchans vser dautres jours par convencion
particulière ou autrement en quelque manière que ce soit.
Ordonnant en oultre ausdictes parties cestuy nostre présent
appoinctement et declaracion signifier et faire savoir ausdis
marchans et autres que besoing sera, soit par cry publique
ou autrement, afin que nul nen puisse prétendre cause dignorance.
En tesmoing de ce, nous avons signe cestes de nostre nom,
et a jcelles fait mectre nostre seel, le vj® jour de janvier lan
mil cincq cens et vingt.
Ainsi signe soubz le remploy : J. de Litxembgxjbg. Et sur le
ploy est escript : CoUon fcto.
Savoir faisons que les lettres cy dessus jnserees veues et visitées
en nostre conseil ; aiant le pontenu en jcelles et mesmement la
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— 536 —
declaracion faicte par uostiedit cousia, le conte de Gavre, touchant
les lettres de change et jours de paiemens dessus mentionnez
et ce qui en deppend pour agréable ; nous lesdictes ordonnances,
statut, edict et declaracion, et tout le contenu es acte et lettres
dessus transcriptes ; avons par ladvis et deliberacion de nostro
très chiere dame et tante, dame Marguerite, archiduchesse daustrice,
ducesse et contesse de Bourgoigne, douaigiere de Savoye, régente
et gouvernante etc., et des chiefs et gens de nostre prive conseil
ordonnez lez elle ; loue, grée, conforme, emologue, ratiffie et
approuve ; louons, gréons, conformons, emologons, ratifions et
approuvons par la teneur de ces présentes ; veullant, ordonnant et
declairant que le tout soit garde, observe et entretenu jnviolable-
ment, et sortisse son plain et entier effect, selon la forme et teneur
des actes et lettres dessusdictes.
Sy donnons en mandement a noz treschiers et feaulx les chan-
celier, chief et gens de nostredict prive conseil, président et gens
de nostre grant conseil; chaneelicr et gens de nostre conseil en
Brabant; gouverneur et gens de nostre conseil a Luxembourg;
président et gens de nostre chambre de conseil en Flandres ; grant
bailli de Haynau et gens de nostre conseil a Mons; lieutenant
président et gens de nostre conseil en Hollande; rentmaistre de
bewest et beoisterschelt en Zeellande ; gouverneurs de Namur et de
Lille, Douay et Orchies; et a tous noz autres justiciers et officiers
cui ce peut et pourra toucher et a chacun deulx endroit soy et si
comme lui appartiendra ; que ces présentes lettres de greacion,
confirmacion, emologacion, ratifficacion et approbacion, et tout le
contenu en jcelles, et es acte et lettres dessus jnserees; ils publient
et facent publier jncontinent et sans delay, chacun es metes de
sa jurisdicion et limites de son office ou Ion est accoustume faire
criz et publiacion; tellement que nul nen puisse prétendre cause
dignorance; et le tout gardent, observent et entretiennent ; et facent
garder, observer et entretenir estroictementet jnviolablement; sans
faire ou aller, ne souffrir faire ou laisser aller, au contraire, en
manière quelconque ; procédant et faisant procéder contre les
jnfr acteurs et transgresseurs desdictes declaracions, edict et ordon-
nance par execucion des paynes multes declairees en lacté de nostre
dicte ordonnance et appoinctement, réaniment et de fait, nonobstant
opposicion ou appellacion faicte ou a f^iire, ou autre contradiction
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— 537 —
ilconquc; sans port, faveur ou dissiniulacion. Car ainsi nous
ist jl.
^^t pour ce que de cesJictes présentes Ion pourra a faire on divers
-ix, nous voulons que au vidimus dicelies fait soubz seel aucten-
que, ou a la copie collactionnec et signée de lun de noz secrétaires,
'' soit adioustee comme a ce présent original.
Eu tesmoing de ce nous avons fait mectre nostre seel a ces
^sentes.
Donne en nostre ville de Malines, le xx"^® jour de janvier lan de
a.ce mil cincq cens et vingt, et de noz règnes, assavoir de cely des
>mmains et de Hongrie etc. le second, et des Espaignes, etc. le
icquiesme.
Orig. sur vélin ; seel de majesté contrescellé en cire rouge,
p. à d. q. brisé.
Signé sur le pli : Par lempereur en son conseil, Haneton,
Collon est fcte.
Inventaire des chartes^ 2® série, n. 108.
Une traduction flamande est imprimée dans le Recueil des
ordonnances des Pays-Bas aulHchiens, 2« série, 1. 11, p. 50.
496. — 1521, 3 Février.
Universis et singulis présentes litteras inspecturis seu legi
udituris, Burgimagistri, scabini et consules mercurialis oppidi
li-ugensis, in comitatu Flandrie, salutem. Notum facimus quod
os hodie coUegialiter congregati in caméra nostra scabinali
d administrandum justiciam unicumque illam petentibus, ad
Qstanciam Nofy Disasci, magistri cuiusdam navis nuncupate
ialvator de Rendya, condempnavimus et conderapnamus per
)resentes Martinum Sans, Petrum Loupes, Anthonium de Nagera,
^etrum et Michaelem de Herdera, et eorum consortes, qui
)neraverant prefatam navem, ad solvendum predicto Nofio summam
riginti librarum grossorum monete Flandrie, pro avariis magnis
jeu grossis computatis predicto magistro navis per consules
lacionis Arragonum in presenti oppido résidentes, ad racionem
luodecim grossorum dicte monete pro quolibet sacco lanarum in
prelibata navi onerato. Salvo eisdem onerantibus et condempnatis
eorum actioncm rocuperacionis super et contra illos qui, prout
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— 538 —
dixeruut, assecuraverant prefatas lanas seu mcrces ad illam
inteDdandam ibi et sicut videbitur ipsis expedire.
Datum et actum iu pretacto oppido Brugeusi, sub sigillé ad
causas eiusdem oppidi, presentibus litteris apposito, quinta die
mensis februarii anno Domiui luillesimo quingentesimo et vicesimo,
more scribendi gallicane.
Reg. des Procuratien de 162(i-21, fol. 39, verso, n. 2.
1497. _ 1521, 18 Avril.
Deux requêtes de la ville de Bruges pour la défense de
son estaple.
A Lempereur.
Supplient et remonstrent en toutte humilité les très obeissans
subiectz, les Bourgmaistres, cschevins et conseil de Yostre ville de
Bruges, pour eulx tous les bourgois, manans et inhabitans dicelle,
comment ou mois de may lan mil nu^ nu" dixhuit, feu de tres-
digne mémoire, le Roy Dhom Philippe, vostre pcre, que Dieu
absoille, lors archiduc Daustrice, etc. estant deuement adverty et
informe que ladicte ville de Bruges qui de toutte anchiennete
a este et encoires est principalement fondée sur lentrecours et
estaple de la marchandise, hantise et frequentacion des marchans
estraugiers et aultres ; Et que plusieurs desdis marchans qui de
tout temps y avoient tenu leur résidence, sen estoient absentez et
dispers en divers lieux ; ordonna par ses lettres patentes, par
forme dedict publicque, que nulz marchans estraingiers, hantans
et frequentans jceulx pays et seigneuries de par decha, de quelque
nation, estât ou condition quilz feussent, pourroient doresenavant
tenir leur demeure et faire résidence esdis pays quelque part que
ce feust, que en vostredicte ville de Bruges, ne ailleurs ammener
ou envoyer estapler aucuns leurs biens, denrées et marchandises,
a paine de confiscation dicelles ; reserve es frances foires des villes
Danvers, Berghes et aultres lieux ; duquel edict et octroy ceulx des
Estatz de vostre duché de Brabant, a la requeste desdis Danvers
et aussi de ladicte ville de Berghes se constituèrent appellans. Et
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— 539 —
aprcs que losdictes parties furcut hinc inde oyes par aucuns
notables persounaiges a ce commis ; et aussi que les iuformacions
par eulx priases furent veues avecq tout ce que servoit a la matière,
et estoit produict et exhibe dun coste et daulre ; et leur rapport oy
par les chancellier et gens du grant conseil de vostredit feu père ;
jcelluy a grant et meur advis, ordonna et declaira derechief ou mois
de décembre oudit an mj" et xviu, en effect ce que dessus,
comme il appart par les copies des lettres de ce faisans mencion
icy attachées.
Et jasoit que en ensuivant lesdictes ordonnance, octroy et con-
cessions, lesdis marchans estrangiers deuissent continuer leur
résidence en vostredicte ville de Bruges, toutesfois plusieurs
diceulx sen sont depuis aucun temps encha retirez ; et fait a
doubter que les autres suyveront a traicte de temps, qui causera
la totalle ruyne et destruction de vostre dicte ville, si par vostre
I. M. ny soit pourveu en temps de remède et provision conve-
nable ; pour laquelle lesdis supplians prient et supplient en toutte
humilité.
Et que entendu ce que dit est, meismement que lentretenement
et ressoursse de vostre dicte ville de Bruges consiste principalement
sur la hantise, frequentacion et résidence des marchans estrangiers
comme deuement est apparu a vostredit feu père, ainsi quil appert
par sesdictes lettres dessus mentionnées.
Et que en cas que lesdis marchans estrangiers peulvent tenir
leur résidence ailleurs, quil ny a espoir de jamais povoir ressourdre
vostredicte ville de Bruges ; ains que non seulement icelle, mais
aussi tout le Westquartier de vostredit pays et conte de Flandres
déclinera de plus en plus, et tumbera finablement a ruyne et totale
perdition, a vostre grief et dommaige inextimable.
Il plaise a vostredicte I. M., de son auctorite et puissance
absolut, ordonner, commander et enjoindre a tous marchans
estrangiers résidons en voz pays de pardecha, soubz privilège quilz
tiengnent leur résidence et estaplent leurs biens, denrées et
marchandises en vostre dicte ville de Bruges, hors des frances
foires, et se règlent doresenavant selon le contenu desdictes lettres
doctroy, edict et ordonnance de vostredit defunct père, sur les
paines et mulctes y declairees. Si ferez bien.
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— 540 —
A Lempereur.
Supplient et renionstreut eu toutte humilité vos treshurables et
tresobeissaus serviteurs et subiectz, les bourgmaistres, etc. (comme
tout le premier paragraphe de la pièce ci-dessus).
Et jasoit que en ensuivant lesdictes ordonnances, octroy et
concessions, lesdis marchans estrangiers, ensemble ceulx de la
nation de Jeunes deuissent continuer leur résidence en ladicte
ville de Bruges ; toutesfois plusieurs diceulx seu sont depuis aucun
temps encha retirez : Et que pis est, lesdis de la nation de Jeunes
ont présente requeste à vostre M., par laquelle ils requièrent que
tresnoble plaisir soit leur octroyer et consentir en faisant leur
résidence en aucune autre ville de vosdis pays de pardecha, telz et
semblables privilèges quilz ont eu par cidevant et ont encoires eu
ladicte ville de Bruges, ce que V. M. ne leur a volu accorder sans
preallablement en advertir lesdis supplians et les sur ce oyr ; dont
iceulx supplians vous remercient autant quil leur est possible...
Le reste n'est que la répétition de la finale de la pièce précédente.
Cartul. Tweeden nieuwen Groenenbouc A, fol. 124^, n. 2.
Cette pièce servait de réponse à celle adressée par les Génois
en ces termes :
A Lempereur,
Remonstrent en toutte humilité voz humbles serviteurs, les consul,
conseilliers et suppostz de la nation de Gennes, hantans en vos pays
de pardecha tant pour et ou nom de leurs cpnsors, presens et avenir,
futurs suppostz dicelle nation; que en lan mil inj*^ xiiij ou environ,
ceulx de la dicte nation lors hantans les pays de pardecha, voyans
quil ny avoit lieu plus ydoine pour conduire le fait de leur négo-
ciation et marchandise que la ville de Bruges, pour la confluence
des autres marchans, et desiraus y continuer, sur certaine leur
requeste obtindrent de feu de tresnoble mémoire, le duc Jehan, lors
duc de Bourgoingne et conte de Flandres, certaines lettres patentes
en fourme de privilège, contenant aussi la forme et manière cc^mment
ilz se debvroient tenir, conduire et converser en ladicte ville do
Bruges; lesquelles depuis sont este confirmées de par feu le bon duc
Philippe, et en après par le duc Charles, madame Marie, et depuis,
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— 641 —
le bon Roy Philippe vostre père, oui Dieu tache merchy ; avecques
plusieurs belles notables ampliatious ; toultes lesquelles depuis par
Vostre Maies te sont este a joyeuse venue a seigneurie confirmées,
rattiffiees et approuvées. •
£t pour autant que besoing estoit de nouvel données, octroyées et
accordées, comme de ce peult apparoir far les lettres sur ce des-
peschees, contenans entre aultres clauses que iceulx remonstrans en
cas de guerre et division se pourroient retirer en aultre ville que
celle de vostre ville de Bruges, que bon leur semble roi t, ou que par
Vostre Maieste leur seroit ordonne, pour y tenir leur résidence,
tant et jusques a ce que par Vostre Maieste leur seroit ordonne
retourner en vostre dite ville de Bruges.
Or, est que tant au moyen des guerres qui ont règne au pays de
pardecha, comme opportunité des ports de mer et havens, survenuz,
augmentez et cogneuz en vostre conte de Zeelande plus quils
nestoient du temps dudit feu duc Jehan ; difficulté dabort au havene
de Lescluse jusques aBniges; et avec cela grande frequentacion
et communication survenue en vostre ville Danvers, duché de
Brabant, tant par les marchans Dalemaingne, de Honguerye, Den-
gleterre et aultres; comme aussy que a voz nobles prédécesseurs,
successeurs dudit feu duc Jehan, sont escheuz, tant de ladicte duché
de Brabant comme contez de Hollande et Zeelande, tellement
distraict de vostre dicte ville de Bruges et retire es aultres lieux,
comme Anvers, Berghes, Middelburch, Zierixee, Amsterdam et
autres lieux, pour lors quasi non cogneuz, que lentrecours de ladicte
marchandise est du tout renouvelle, changie et altère; le tout
toutes voyes endedens vos pays et seigneuries.
Au moyen de quoy lesdis remonstrans, considerans jceluy chan-
gement advenu depuis cent ans ou environ, et que raison veult,
requiert et désire que selon le changement du temps, les affaires des
hommes se peuent et doibvent changier a la plus grande commodité
de la chose publicque; se retirent par devers Vostre Maieste, non
pas seullemeut comme conte de Flandres, comme estoit primiti-
vement le feu duc Jehan, mais a présent comme duc, conte et
prinche des pays de pardecha.
Requerans en toutte humilité que les choses dessusdictes consi-
dérées, vostre très noble plaisir soit, de vostre très noble grâce,
certaine science en ampliant lesdis precedens previleges et octroyant
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— 542 —
pour autant que besoing soit, de nouvel que les remontrans, leurs
suppostz presens et advenir, pourront tenir leur demeure et résidence
en et par tous voz pnys et seigneuries de pardecha. Et en ce faisant,
joyr, user et proffyter du bénéfice desdis précédons previleges, sans
pour ce estre astrains de résider précisément en vostre dicte ville
de Bruges ne aultre ; non obstant lesdis precedens privilèges; jceulx
en tous aultres poius demourans eu leur forche et vigeur.
Et sur ce leur faire expédier voz lettres patentes en forme deue.
Si ferez bien. Ibid.y fol. 127^, n. 2.
Apostille sur la marge de ladite requête.
Madame la Régente ayant veu en conseil ceste requeste, avecq
les copies des lettres doctroy y attachées, et semblablement la
requeste autrefois a elle présentée de 'la part des consulz et con-
seilliers de la naciou de Gennes, par laquelle ils ont contcndu avoir
octroy, congie et licence de povoir faire leur résidence, et joyr et
user des privilèges a eulx octroyez, donnez et confirmez par les
prédécesseurs de Lempereur, en telz lieux ou lieu quils se vouldront
retirer ; nonobstant que par lesdis octroiz et privilèges, ils soient
tenuz et astrains de demeurer et résider en la ville de Bruges ;
comme le tout est au long narre et declaire en ceste dicte
requeste, par laquelle et pour les causes y contenues, ceulx de
ladicto ville de Bruges supplians ont requis et requièrent que la
grâce et permission requise par lesdis de la nation de Gennes ne
leur soit accordée, ayns déniée et refusée ;
MadicteDame le tout veu et entendu, considérant que ceste matière
touche et concerne octroyz et privilèges alléguez parles parties;
A par ladvis des chief et gens du prive conseil estans lez elle,
ordonne et ordonne que ceste dicte matière, en lestât quelle est, sera
tenue et demourra en surceance, jusques au retour de Lempereur
en ses pays de pardecha; que sa M** ayant veu, oy et entendu le
tout, y pourra ordonner a son plaisir et ainsi que par bon advis et
délibération de conseil, il verra et trouvera estre a taire par raison.
Fuit a Bruxelles le xiij® jour do may lan xv'^ xxj.
Ainsi signé : Marguerite,
Et plus bas est escript : Ceste copie tant de la requeste comme de
lappoinctemcut cy dessus escript a este collationnée et accordée,
au principal, par moy Haneton. /Jirf., fol. 127, n. 2.
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— 648 —
1498. — 1521, 27 Avril.
Compte communal de 1520-21 fol. 104, n. 4.
Joncheere Willem van Claerhout, heere van Pittheem, burch-
meester van scepeden, Jacob van Theimsike raed, Maertin
Snouckaert greffier ende Robert Hellin peasionnaris deser stede,
van dat zy by laste vanden collège van scepenen ghereyst zyn
te Mechelen, Yolghende den bescrivene van ônser gheduchter
vrouwe omme met haer te sprekeno nopende den verzoucke van
provilegen ghedaen by die vander nacie van Gennes ; daer jnne
zy elk vachierden vj daghen....
Arch. de la ville de Bruges.
Le compte de Tannée suivante, 1521-22, fol. 135, n. 4, complète
ce détail. « Betaelt Robert Hellin pensionnaris over dexpedicie
vanden lettren vander provisie vander K. M. vercreghen vander
résidence vanden Genevoisen binnen der stede.. »
1499, _ 1521, 18 Mai.
Augustin Lyarde, époux de Marguerite de Deckei'e,
veuve en premières noces de Jean Moreel, associé naguère
de Gilles de Lamaide, Octavien Scotis et frères de Rome,
donne procuration à Etienne et Jean Sanly, marchands
génois et François Scalia, facteur à Rome, aux fins de
liquider le compte de ladite association, se chiflErant à la
somme " ducentorum sexaginta unius ducatorum, et
bolumnorum undecim cum dimidio, ad rationem decem
carliciorum pro quolibet ducato. »
Heg, des Procuralien de 1520-21, fol. 74 verso, n. 2.
1500. — 1521, 28 Mai.
Messires Léonard et Jehan Friscobaldi, pour eux et
leurs frères François et Philippe, tous fils de Jérôme, en
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— 644 —
son vivant marchand de Florence, reconnaissent avoir
reçu en prêt de Mauris, «marchant natif de Piémont ?>,
la somme de 114 Ib. gros, monnaie de Flandre, en argent
comptant ; que ledit Mauris pourra recouvrer sur leur
créance à charge de Pierre Dengnien dit van Aelst.
Reg. des Procuratién de 1520-21, fol. 74 n. 3.
1501. — 1521, 7 Septembre,
Lettre de l'empereur Charles Quint, en conformité de
l'édit de l'archiduc Philippe de Décembre 1498, ordonnant
aux marchands étrangers de tenir leur résidence à Bruges
et d'observer son privilège d'estaple de tous leur biens
et marchandises sous peine de confiscation ; — par laquelle
il fait la même injonction aux marchands de Gênes, en
en exceptant toutefois « le temps des franchises des foires
d'Anvers et de Berghes. »
Que nnlz marchans estrangiers hantans et frequentans jcoulx
pays et seigneuries de par deçà, de quelque nacion, estât ou
condicion quilz feusseut, ne pourroient deslorsenavant tenir leur
demeure et faire résidence esdis pays quelque part que ce feust
que en nostre dicte ville ds Bruges, ne ailleurs ammener ou
envoyer estapler aucuns leurs biens, denrées et marchandises,
a paine de confiscation dicelles.
GheluwenbouCy fol. 137, n. 1.
1502. — 1521, 13 Septembre.
Ordonnance de l'Empereur confirmant un ancien privilège
delà ville de Bruges et défendant aux officiers de justice
d'arrêter et emprisonuer des bourgeois ou marchands
étrangers, sans avoir des lettres patentes ou des provisions
émanées de lui.
Reg. des Haîlegeboden de 1513 h 1530, fol. 285.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens^
2« série, t. II, p. 107.
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— 645 —
Î03. — 1521, 14 Septembre.
Déclaration des plénipotentiaires de Charles-Quint,
er. de Gattinara, Bernard de Mesa, et Gérard de Pleine
le dans l'accomodement quHls ont conclu avec les
abassadeurs du roi de France touchant la liberté de la
îche et le franc transit à Calais, il n'a rien été stipulé
i convenu au préjudice du traité d'alliance arrêté le
) Août dernier à Bruges entre l'Empereur et le roi
Angleterre, Henri VIII. Cette protestation a été délivrée
la demande de Wolsey, à la médiation duquel le susdit
3Comodement fut conclu.
Record Office Foreign et Domestic, t. III, p. 653, n. 1572.
l504. — 1521, 8 Novembre.
Marc Bonnet avait érigé une fabrique de fustaines, façon
TAugsbourg, et pour les distinguer, les avait marqués
usqu'ici d'un plomb portant d'un coté une grappe de
raisin (een druufkin) et de l'autre le b couronné. Des
marchands d'Anvers lui firent défense de faire usage
désormais de cette marque. A sa demande, le magistrat
do Bruges lui délivre l'autorisation in forma d'estampiller
ses fustaines, fabriquées en cette ville, de la marque
officielle qu'il avait employée jusqu'à ce jour.
Reg, sentencien civieie, in-l^, do 1521-22, fol, 23, n. 2.
1505. — 1521, 22 Novembre.
Le magistrat de Bruges avait demandé à la chambre
des comptes de reprendre en afrentement per[)étuel,
« aucuns petis scors et polderkins seans auprez le canal
35
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- 546 —
OU vaert entre les villes du Dam et Lescluse » , que le
receveur de l'Écluse baillait chacun an à censé, contenant
17 mesures une Une. Le magistrat faisait valoir pour
motif: que passé cent ans, il avait obtenu Parrentement
perpétuel de Jean, duc de Bourgogne ; depuis le receveur
les donnait à censé, chaque année, à divers, « ce qui par faulte
de faire testes et entretenir les dicques deceulx », les
ont laissé inonder et devenir « communs -scora et adjectz
avecq leauwe de la mer n . De manière que les exposans
ne peuvent, pour la réparation dudit canal, « y prendre
terre et wasons >? .
La chambre des comptes faisant droit à la requête,
accorde l'arrentement au prix de 12 Ib. 18 s. 3 d.
parisis par an.
CartuL Ghelufcenbouc, fol. 139, n. 1.
1506. — 1521, 29 Novembre.
Droit d'occupation de l'ancien consulat ou loge des
Florentins.
Wy, etc. doea te wetene allen lieden dat up den dach van hedent
date van desen, voor ons commen ende ghecompareirt es ja
propren personne Thomaes do Januarie Corbinelly van Florencen,
als procureur ende machtich van eersaeme ende voorsieneghe
Jan Rustici, coopman van Florencen, jnden narae ende als consul
vander nacie vauden Florentinen ; ende van Nicolaes Galteroti,
zo in den name van hem zelveu als ooc voor ende inden name van
Pie ter Galteroti, ooc cooplieden van Florencen ende raedslieden
vander zelver nacie residerende tAntworpen, mids ooc den meesten
ghetale vanden cooplieden vander zelver nacie .hanterende dese
landen van herwaerts overe, begrepen in een papier by hemlieden
onderteeckent, hebbende maciit orame vut huerlieder name alhier
biuder stede jn huerlieder huus, ghenacmt de Loogc vanden
I lurent innen^ een concierge ende bewaerdere te stellene, naer
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— 547 —
costume vander zelver nacie. Ende jn ghevalle daer yeniend
jeghens opposeren wildo, jeghens allen den ghenen dient behooren
zal, jn ghedinglie te terdene ende te doene allerande acten judiciaire
ende andere ad lites ; ende ooc andren procureurs, eenen oft meer
jn zyne stcde te moghen stellene ende substituerene...
En vertu de ce pouvoir de substitution, le dit procureur délègue,
par le présent acte, Jean van Zinnegliem et consors, aux fins de
poursuivre par toutes voies de droit Texécution de son mandat.
Rfg, des Pvûcuratien de 1521-22, fol. 22 verso, n. 2.
1507. — 1521, 10 Décembre.
A tous ceulx, etc. Sont pardevant nous venuz et comparuz
en leurs propres personnes messircs Leonaert, Jehan et
Fransois Friscobaldi, pour eulx et eulx faisant fort de Philippe et
Pierre Friscobaldi, leurs frères, tous enfans de feu messire
Jérôme Friscobaldi, en son vivant marchant florentin, résident
en ceste dicte ville de Bruges ; lesquelz comparans de leur franche
et liberalle volunte, dirent et declaireront, que pour leur plus
grand et apparant bien et utilité, et a fin deulx deschargier des
debtes et obligacions ou depuis le trespas dudit feu messire Jérôme
leur père ilz se sont trouvez, ilz ont donne et donnent par cesdictes
présentes a Anthoine filz de Raphaël Scrifcobaldi, aussi présent
et comparant par devant nous et le acceptant en payement et
solution, une certaine maison et gardinaige, avec toutes leurs
appartenances quelzconqucs devant et derrière, sans riens excepter
ne reserver, gisant et scitue sur le vnul reylcin^ emprez le iorre
bruchsJcin et leglise Saint Gilles, en ceste dicte ville, qui feust
jadiz a Jehan Diercoop, et depuis a levesque de Tournay, ausdis
comparans et frères escheue par le trespas dudit feu messire
Jérôme leur père ; chargée, etc.
Beg, (Us Procuratien de 1521-22, fol. 25, d. 2.
Par acte du même jour, Antoine Friscobaldi reconnaît avoir
reçu ladite maison en paiement d'une créance de 300 Ib. gros,
sous réserve du droit de réméré endéans le mois prochain, venant
après la date de cestes. /6id., fol. 25 verso, n. 2.
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— 548 —
Par un autre acte du même jour, lesdits frères Léonard, Jehan
et Francisque Friscobaldi, déclarent que pour payer leur dette
de 1600 Ib. gros envers Bernard Sticher et compaignons, marchands
de la nation d'Allemagne, tenant la bourse des Focquers en la
ville d'Anvers, ils avaient endossé des cédulles et obligations
montant à 1300 Ib. gr. à charge de Bernard de Pilly et Guido
Portunari, et que pour les 300 Ib. gr. restantes qui avaient été
avancées par Antoine Friscobaldi, ils lui avaient baillé en payement
et solution, ladite maison sise sur le vuell Reykin. Ces 300 Ib. gr.
devaient être payées à Erasme Schets, marchand résidant en la
ville d'Anvers et muni de procuration, eu deux termes égaux,
savoir à la foire d'Anvers au mois de Septembre 1522 et à celle
de Septembre 1523. Et pour sûreté de ces paiements, les comparants
obligent leurs personnes et biens, meubles et immeubles, et
spécialement « les maisons quilz ont en ladicte ville de Bruges,
es rues des cuveliers que Ion dit le Naelde strate^ et aussi lentiere
loge des Florentins en este dicte ville ». ièirf., fol. 26, n. 2.
1508. — 1521, 24 Décembre.
A tous ceulx, etc. Savoir faisons que au jourdhuy date de cestes,
par devant nous est venu et comparu en personne Francisque
Bertran de Ancalix, maistre d'hostel de hault noble et puissant
seigneur, seigneur don Anthoine de Mendoca conte de Montagu»
seigneur de Almaran en Espaigne, etc. Lequel comparant recognoit
et confesse que seigneur Pierre de Salamancquo, Silvestre Pardo,
Phelippe de Carion, Francisque.de Pameles, Francisque Dangulo
et Jehan de Matance, tous marchands de la nation Despaigne,
résidons en ceste ville, se sont obligiez et ont respondu pour ledit
Conte de Montagu, son seigneur et maistre, envers Anthoine et
Jaspar de Mouxica, aussi marchans de ladicte nation Despaigne,
pour la somme de vj*^ xliij ducatz et demy dor, que ledict Conte
de Montagu a prins a change desdis de Mouxica, a payer en
Espaigne en la foire de may de Mediue del Campo prochainement
venant, avecq le change et rechange, et tous dcspens, dommaiges
et interetz qui y pourroient survenir en cas quil y eust faulte do
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— 549 —
payer lesdis yj^ xliij ducatz et deray en ladicte foire de Medine,
comme dit est.
Et pour la scenrte desdictz Pierre de Salamanca et ses consors,
jcelluy comparant a mis et mect par cestes en fourme dypotheque
et gaiges, une pièce de drap dor fin contenant environ xxviu aulnes
et demy, quatre chevaulx et une hacqueneye, avec tous leurs
harnois et accoustremens telz quilz ont pour le présent ; en oultre
une robe de noir velours, fouree de noirs aigneaulx, ung sayon
de drap frize aussi borde de velours, et ung service destain
valissant de xx a xxv ducatz dor.
Toutes lesquelles parties ledit comparant promect et soblige
non chargier, aliéner, transporter no emmener hors la jurisdiction
et cohersion de la justice de ceste ville de Bruges, sans exprès
congie et licence desdis Pierre de Salamanca et ses consors ;
ains de les faire délivrer en leurs mains toutes et quantesfois quilz
ou aulcun deulx len requerront. Promectant et se obligant aussi
de faire entretenir, nourir et penser lesdictz chevaulz, sans les
despens desdictz de Salamanca et ses consors.
Consentant aussi ledict comparant que ou cas quil y eust
faulte de payement dudict change de vi'' xLiij»ducatz et demy,
dommaiges et interestz, et que lesdictz Pierre de Salamanca et
ses consors, ou quelcun deulx feussent molestez ou traveillîez pour
le payement diceulx, quilz ou celluy deulx qui seroit adommaigie,
pourroit ou pourra faire veudre lesdictes parties cngaigees et
ypothequees comme dit est, ou aulcunes dicelles, par subhastacion
ou autrement, ainsi que bon leur semblera, au plus offrant, et
a tel fourtelle vente, sans ce quil sera besoing pour ce faire
aulcunes œuvres de loy ou procédures de justice.
Et par dessus tout ce que dit est, pour plus grande et habondante
scurete desdis de Salamanca et consors, a ledict Francisque do
Bertran de Ancelix en son propre et prive nom, comme plesge et
cautionnaire dudit seigneur conte de Montagu, et aussi comme
principal débiteur, promis et obligie sa personne et tous et
quelconques ses biens meubles et immeubles, presens et advenir,
quelque part quilz pourront estre trouvez, de ca ou de la les
mons ou la mer, de tenir et faire tenir quictes et imdempnes
lesdictz de Salamanca et consors de la respousion par eulx faicte
pour ledict seigneur Conte; promectant par ses foy et serment
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— 550 —
pour ce corporellement faites et prestez en nostre présence aux
sainctes Evangilles de Dieu, de non partir des pays de Brabant
et de Flandres avant que les dessus nommez de Salamanca et
ses consors seront totallement deschargiez de ladicte responsion
par eulx faicte comme dessus. Actum xxnij décembre xv*^ xxj.
Reg. des Procuratien de 1521-22, fol. 30 verso, n. 2.
1509. — 1522.
Lettres, mémoires et projets divers concernant les négo-
ciations entre les députés de l'archiduchesse Marguerite et
ceux de Henri VIII, roi d'Angleterre, pour le règlement du
cours des monnaies et du commerce des laines à l'étaple de
Calais.
Arch. départ, du Nord à Lille, ch. des comptes, Cart. B, 594.
Ces préliminaires aboutirent au traité de commerce du
17 Janvier 1523, conclu entre le roi Henri VIU et l'empereur
Charles-Quint. 76iJ., cart. B, 595.
1510. — 1522, 5 Février.
Comparans par devant le collège des eschevins de la ville de
Bruges a la chambre, Jehan de Scotyts, demandeur dune part ;
et Josse Scoutharinc, ou nom de Girard vanden Hende, deffendeur
dautre : ledit demandeur fist dire et remonstrer que le buitiesme
jour du mois de janvier derrain passe, il avoit fait et conceu
un marchie avecq ledit deflfendeur de deux cens et dix blanches
sayes de Hondscote, assavoir deux cens estroictes et dix larges
a livrer endedens xxmj jours lors ensuivans, ou cinq ou six jours,
pour le pris de xv s. et viu d. gr. la pièce, a payer huit jours
après la délivrance dicelles sayes. Et pour ce que le temps pendant
lequel ledit deffendeur debvoit livrer Icsdictes sayes est passe,
et quil a este défaillant, et qui pis est reffusant do faire ladicte
délivrance, icellui demandeur la actraict et convenu pardevant
ledit collège, et contend contre lui.affia quil soit par icellui collège
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— 551 —
Ldempne pour droit, lui ou a sou commaud, livrer lesdis deux
LS et dix sayes, telles et au pris desusdit en en payant comme
jflfrist faire, présentant de ses fraiz en cas de négation preuve
iir souffire, et faisant en cas de procès demande de despens.
squelles demande et conclusions ledit Josse Scoutharinc, ou nom
e dessus, requist estre insérées en cestui acte, et jour pour surce
air procéder a Lundy prochain. Ce qui lui a este consenty
accorde.
Actum le mercredy v** de febvrier xv^ xxj.
Reg, des sentences civiles^ iii-4®, de 1521-22, fol. 60, n. 2.
511. — 1522, 14 Février.
Aubert Oddin avait attrait Pierre le Roux, auquel il
vait vendu et livré « une table de camelotz » , contenant
►8 pièces pour 24 s. gr. la pièce, à payer la moitié dans
ix mois et le reste au bout d'un an ; et il demandait que
e Roux lui en donnât « cedulle ou obligation » . Celui-ci
'épondit que le marché avait été conclu « en bourse » , par
son beau-fils, mais à condition « que ou cas que iceulx
camelots ne le gréent et plaisent aprez quil les auroit veuz
et visitées en sa bouticle, quil les pourroit rendre ». Or,
ils ne lui plaisaient guère ; et il offrait de faire par serment
la preuve de ses allégations. Le collège, avant de statuer
sur le fond, admet le demandeur « a la verifiBcation du
fait quil a pose, et aussi le deffendeur a verifiBer quil na
achapte ladicte table de camelotz fors que sur sa veue ou
cas quil veult faire autre preuve que par le serment. »
Reg. des sentences civiles, in-quarto, de 1521-22, fol. <>7, n. 2.
1512. — 1522, 8 Mars.
Alzo edele ende weerde heere, myu heere van Boesinghe, als
hooclibailliu vander stede van Ypre ende eeneghc ghedeputerde
vander draperie vander zelvcr stede ende vande steden ende
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— 552 —
heerlicheden van Armentieres ende Nieukerke, myne heeren
burchmeesters ende scepenen vander stede van Brugghe te kennen
ghegheven hebben dat de cooplieden vanden nacie vau Spaengnen
residerende inde voorseide stede van Brugghe in wederwraken van
zekeren statuute ende ordonnancie byden wetten vande voorseide
steden ende lieerlicheden ofte eeneghen van hemlieden, omme
zekere merckelicke redenen hemlieden daertoe moverende, ghe-
raaect, daerby allen drapiers vanden zelven steden ende plaetsen
verboden es hemlieden ter cause vander wuUe die zy coopen om te
verdrapierene, te verbindene ende obligierene een voor andren
ende elc voor al, etc. onderlinghe gheslooten, gheaccordeert ende
gheordonneert hadden dat zy niemende vander voorseiden steden
ende heerlicheden eeneghe wuUe vercoopen noch laten zouden
nichtmeer met ghereeden ghelde dan anderssins tôt anderstondt
dat dordonnancie ende statuut voorscreven byden wetten vanden
zelven steden ende heerlicheden gherevoquiert ende te nieuten
ghedaen zouden worden.
Ende naer dat de voorseide ghedeputeirden te diere causen by
de consuls vander voorseide nacie gheweest hadden ende an
hemlieden verzocht zulc verbot, accordt ende ordonnancie als zy
ende supposten vander zelver nacie onderlinghe gliesloten ende
ghedaen mochten hebben, te nieute willen doen, ende hemlieden
dien niet jeghenstaende ende den andren drapiers vande voorseide
steden ende heerlicheden te willen vercoopene ende laten huerlieden
wulle, ten minsten die betalende met ghereeden ghelde, evenverre
de vercoopers de coopers van dien niet ghelooven en wilden.
So hebben de voornoemde van Brugghe, mits den reffuse ende
weygheringhe byde voorseide consuls, den zelven ghedeputeerdeu
ghedaen, thueren versoucke, de zelve consuls ende andero van der
voorseider nacie by hemlieden ontboden up hedeut, ende na
diverssche pertinente redenen ende middelen daertoe dienende,
hemlieden vertoocht, versocht ende begheert dat zy den drapiers
vander voorseide steden ende heerlicheden van Ypre, Armentieres
ende Nieukercke zouden willen huerlieden wulle vercoopen ende
overlaten, mids hemlieden danof betalende ende contenterende
met ghereeden ghelde, alzoo verre als de vercoopers ende coopers
van dien niet souffissant en kenden noch ghelove gheven en
wilden.
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— 553 —
Daeriip de vooraocmde vaiider nacie glieaudwoort eade ghcseit
bben dat alzo verre de voorseide van Ypre, Armentieres ende
eukercke henilieden verbondBn eudc obligierden, of dat de wettea
ïider zelven stedea ende plaetsen ordounereu ende onderhouden
Iden, iip zekere peine, dat uiemeut van henilieden of huerlieden
dersaten eeneghe wuUe die zy willen verdrapieren zoude raoghen
opea dan met ghereeden ghelde jeghens wien dat ware, de
orseide vander nacie zouden gheerne de cooplieden ende drapiers
.ade voorseide steden ende heerlicheden huerlieder wulle laten
ide vercoopen, ende andersins niet, ten ware dat de ordonnancie
ide statuut by hemlieden ghemaect te nieuten ghedaen waren.
Den voornoemden hoochbailliu ende ghedeputeirden van Ypre,
rmentieres ende Nieukercke te kennen ghegheven was omme te
etene of zy daerinne consenteren wilden; de welcke zeyden datzy
lerup niet ghelast en waren; niet nain zouden gheerne daerof
xpport doen, ende ten eersten dat hemlieden moghelic ware,
Damers binnen veertien nachten ten laucxsten, daerup commen
erclaren tghiient dies zy daerof in lasto ghecrighen zouden;
ersouckende dien tyt hanghende ende zonder preiudicien van
emans rechte, by provision, dat de voorseide vander nacie de
;hueue diet begheeren zouden willen vercôopen ende laten huer-
ieder wulle, mids hemlieden daerof te betalende ghereet. Twelke
le zelve vander nacie jn gheender manieren, wat versouck,
^ertooghen ende persuasion met hemlieden daeromme ghedaen,
lebben willen consenteren ; maer alleenlicdatvoornoemdeghedepu-
eirde rapport doen zouden ende wedercommen alst hemlieden
^elieft te verclaren huerlieder last up vertooch byde voorseide
«rauder nacie ghedaen.
Daermede de voorseide partien an beeden zyden ghesceeden zyn.
Van al welcken de voornoemde ghedeputeirden versocht hebben
note, die hemlieden gheconsenteert es, te wetene dese.
Den viij^° jn maerte int jaer duust vyf hondert ende eenen-
twintich.
Reg, des sentences civiles, in-i», de 1521-22, fol. 83 verso, n. 2.
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— 554 —
1513. — 1522, 7 Mai.
Coraparerende voor tcollege van scepenen der stede van Brugghe,
ter camere, deken ende zoorghers vander ghilde vanden heleghen
cruuco jn Sinte Cruus Kercke buuten Brugghe, heesschers ter
eender zyde ; ende de wedewe van wylen Matheus vanden Houcke,
de borduerwerckere, verweereghe over andere ; de voornoemde
heesschers deden zégghen ende vertooghen dat de voorseide wylen
Matheus ende de verweereghe anghenomen ende hemlieden
verbonden hadden jeghens de voorseide heesschers te makene de
tweetste heltsceede van eender nieuwer vane van borduerwercke
met fyn cypers goudt, fyn zelvere ende van ghegreynde zyde ; ende
die te leverne vulmaect een maent voor den ommeganck înt jaer
vichtien hondert ende tweentwintich, omme de somme van neghen
ponden groten vlaemscher munte...
Ladite veuve fut condamnée à parfaire et livrer la bannière.
Reg, des sentences civiles^ in-quarto» de 1521-22, fol. 124, n. 2,
et 1522-23, fol. 65 verso, n. 2.
1514. — 1522, 27 Mai.
Jean Heyne, hostelier et courtier de cette ville, donne
procuration à Gilles de Warreghem et Colin Petit, tapissiers
de S. M. I., aux fins de poursuivre et recouvrer sa créance
de 4 lb.gr., du chef de location de tapis pour orner la
chambre de Monseigneur le Cardinal, lors de sa récente
visite à Bruges.
Registn des Procuratien de 1521-22, fol. 98 verso, n. 3.
1515. — 1522, 16 Juin.
lie doyen de la halle avait saisi une pièce de dmp
anglais chez Corneille Gheillaert, introduite en violation
de l'art. 36 des keures de la halle.
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— 555 —
« By deu xxxv j*° pointe eude article vauder kucrea vaader halle
verboden ende gheiuterdiceert staet ecnen yeghelicken wie hy zy
thebbene of brynghene biunea der voorselde stedc eeneghe
jnghclsche lakenen of sticx van dien up de vôrbuerte van vichtich
ponden parisis. »
Le défendeur s'excusait disant qu'il avait échangé au dernier
marché de Bery cette pièce et d'autres marchandises contre des
huilesj et qu'il la destinait à en faire des confections à l'usage de
sa famille, et n'avait aucune idée de la vendre.
Reg. des sentences civiles^ in-4®, de 1521-22, fol. 147, n. 2.
1516. — 1522, 4 Juillet.
Vente par Philippe et Jehan Francisque et Léonard,
fils légitimes et héritiers de feu messire Jérôme Friscobaldi,
en son vivant marchand florentin, résident et trépassé
en la ville de Bruges, d'une maison et jardin assiz sur
le vuul reyJcin en la paroisse de Saint Gilles, à « hault,
noble et puissant seigneur, monseigneur François de
Melun, comte Despinoy, chevalier de Tordre de la Toison
d'or, connestable de Flandres, baron Dantoing, seigneur
de Richebourg, de Runneghem, etc. n
Reg, des Procuratien, de 1521-22, fol. 106, n. 2.
1517. — 1522, 18 Juillet.
A tous ceux qui ces présentes lettres verront ou orront,
bourgmaistres, eschevins et conseil de la ville de Bruges, salut.
Savoir faisons que au jourdhuy dates de cestes, sont par devant
nous venuz et comparuz en leurs propres personnes, nobles et
vertueulx seigneurs Diego de Soria, résider de la ville de Boerges
en Espaigne, et Jehan Péris de Cartogcne, alachaldo major de
ladicte cite de Bourghes : lesquelz comparaus et chacun deulx
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— 556 —
si avant quil lui touche et compete, ou peult touchier et competer
ont donne et transporte, et par ces présentes donnent cèdent et
transportent a Diego Péris, marchand de ladicte nacion Despaigne,
résident en ceste dicte ville de Bruges, présent et acceptant pour
lui, ses hoirs et héritiers, tout tel droit, cause et action quilz
ont ou peulvent avoir et leur compete et appartient, en vertu
de certain don autresfoiz a leurs prédécesseurs fait par les prieur
et couvent des Augustins en ceste dicte ville de Bruges et
autrement, a ung siège scitue ou cloistre et en leglise desdis
Augustins, lez le grant autel auprès le siège des prostrés celebrans
loffice de grant messe, vers le zuutraur ; et ceste jadiz appartenant
a Diego et Martin de Sorie, grant père et oncle dudit Diego
comparant et de la femme dudit Jehan Péris de Cartagene ;
promectans lesdis comparans laissier joyr, user, confesser dudit
siège ledit Diego Péris, ses hoirs et héritiers, comme de leurs
propres biens, sans jamais y contrevenir, prendre, clamer ou
quereller. En tesmoing de ce, avons nous, bourgmaistres. eschevins
et conseil dessusdit cesdictes présentes fait sceller du seel aux
causes de ladicte ville de Bruges, passées, faites et données
le xviij** jour de Jullet lau mil cincq cens vingt et deux.
Registre des Procuratien de 1521-22, fol. 110 verso, n. 4.
1518. — 1522, 19 Juillet.
Compte communal de 1521-22, fol. 108, n. 2.
Dheer Aelbyn van Viven, scepene ende meester Guydo van
Meetkerke pensionnaris, van dat zy by laste vanden collège reysden
te Brussele, omme mer gheduchtigher vrauwe aldaer te presen-
terene volghende huere begheerte, zekero copien van previlegon
vander nacie van Schotlandt, ende an haer te begheerne den zclven
van Scotlandt niet te willen consenteirne in prejudicien deser
stede ; daer jnne zy vachierden vanden xnj*"* tôt den xx*** jn de
voornoemde maendt van hoymaendt, ton y s. gr. sdaechs, comt
lUJ Ib. gr.
Arcb. de la ville de Bruges.
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— 6«7 —
1519. — 1522, 10 Septembre.
Comme Nicolas Altoniti, comme procureur de demoiselle
Lyonnoira Portunari vefve de feu messire Cornillè Altoniti en son
vivant marchant de Florence, résident et trespasse en ceste ville
de Bruges, eust hier publicquement et scandaleusement sur la
bourse, a Iheure de lassemblee des marchans dicelle, fait arrester
Pierre Galteroti, filz Danthone, sans cause et raison, ainsi que
icellui Pierre comparant par devant le collège des eschevins de
ladicte ville a la chambre, en présence dudit Nicolas disoit et
maintenoit; protestant dinjure et den poursuyr son action en temps
et lieu, la et ainsi quil trouvera a son conseil ; et requerrant de ce
acte dudit collège deschevins ; icellui collège après avoir oy ledit
Nicolas Altoniti ou nom que dessus, a consenti et accorde, consent
et accorde par cestes audit Pierre cest acte de sa protestation pour
lui en aydier la et ainsi quil appartiendra et il trouvera a son
conseil. Actum le x® jour de septembre xv^ et xxij.
Reg. des sentences civiles^ in-4o, de 1522-23, fol. 22, n. 8.
1520. — 1522, 23 Septembre.
Contestation sur le taux de fret prélevé par les consuls
d'Espagne et de Biscaye.
Recèdes sentences civiles t in-4o, de 1522-28, fol. 27 verso, n. 1.
CartuL du consulat â^Espagne^ p. 271.
1521. — 1522, 26 Septembi-e.
Aflfaire de lettre de change et rechange.
Reg. des sentences civiles, in^*^, de 1522-23, fol. 64 verso, n. 2
Ç/r. ibid., 1517-18, fol. 9, n. 2 et 70 verso, n. 2.
Cartul. du consulat d'Espagne y p. 272.
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— 558 —
1522. — 1522, 17 Octobre.
Maximilien Willaert, navieur et bourgeois de Bruges,
reconnaît avoir acheté à Malin van Vinkenhuuse, pour le
prix de 27 Ib. gros, un bateau — « eenen schepe ghenaemt
een schuute. »
Reg. des sentences civiles, in-quarto, de 1522-23, fol. 75 verso, n. 2.
1523. — 1522, 31 Octobre.
Arnout Mateloot avait acheté neuf mille livres de
houblon au prix de dix escalins gros les cent livres, à
livrer dans les trois ans, à Jean van Lunnen, qui était
resté en défaut par suite de la baisse des houblons. Le
collège le condamne à exécuter le contrat et aux frais de
l'instance.
Reg. des sentences civiles^ ia-4'>, de 1522-23, fol. 82 verso, n. 3.
1524. — 1522, 15 Novembre.
Lettre de requeste exhibée par ceulx de la nation de
Gennes au très illustre Duc et messieurs les Anciens de
ladicte nation sur l'élection des consul et conseillers, et au
faict du droit de la massarie.
Vobis illustrissimo et excelso domiao Antonioto Adurao, Dei
gracia duci, ac magnifico consilio domiiiorum Aatiaaorutn excelsi
conimunis Luuic. Humiliter exponuut dcvoli dominatiomiin vestra-
mm mcrcîitorcs vestri iii partibus Fbudrie, Brabantie et circon-
sfautiarura coinraorautes, qualiter veteri dccreto iam diu per
prodccessores vcstros iustituto, eligitur annnatitn iu Briigiîs la
coiisulem eorum unus ex ipsorura mercatormn numéro, qui Brugiis
résidons domus principatum teneat ; cum vero ab aunis citra
merçature emporium ad locum Andorpii devolutum in toto sit,
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— 669 —
commoditas negociandi maiorem partem mercatorum ipsorum qui
Brugiis Consueverant jesidere Antverpie protaxit. Hinc est quod
cum iam per annos iuxta vêtus institutum eicctus fuerit in loco
predicto Brugiarum consul, nec ad alium potuerit nec in presen-
tiarum possit devolui, nisi ad Leonardum Spinulam, qui solus in
loco ipso magister domus existons hactenus residet. Considerato
onus ipsius nationis, tam inter Brugiis quam Andorpii commorantes
repartir!, visaque ut plurima ad locum ipsum Antverpie mercatorum
devolutione, non inconveniens apparuit et onera et honores etiam
ad rata repartiri, ne corpus ipsius nationis quod communis unie
vivificat atque décorât, ipsius divisione prosternatur. Qua propter
ipsis omnibus tam Brugiis quam Antverpie et circonstantiis
commorantibus in loco ipso Antverpie una congregatis, reque
insimul examinata ac diligenter consulta, unanimiter convencro ut
capitulis ordinibusque iam diu per prefatos precessores vestros dicte
nationi concessis non derôgando, fiât in posterum tam ex electione
consulis quam ceteris infra scribendis reformatione indigentibus
teneantur onera quecumque nationis tam in capitulis de veteri
quam presenti nova reformatione contentis subire, sua mediante
ipsius apodixie propria unius cuiusque subscriptione ; quorum
subscriptorum nomina, dum novi consulis eligendi tempus aderit,
in parvis papirulis inscripta, in saculo reponantur ; ex quo per
puerum primus extractus consul intelligatur pro anno ; et sic
subcessive fiât annuatim dicti consulis electio. Et qui erit consul
electus non poterit per très subséquentes consulatus ad officium
ipsum promoveri.
Eliganturque duo consiliarii per omnes tune astantes mercatores
tempore procreandi consules more iam solito.
Qui consul et consiliarii habeant tam in Flandria quam Brabantia
et omnibus istis circonstantiis solitam atque consuetam facultatem.
Et quia sepe contingunt aliqua pro natione consulenda ac delibe-
randa, tam pro expensis administrandis quam aliis necessariis in
dies occurrentibus, exclaraverunt quod in eo loco quo nécessitas
predicta nova reformatio, in qua, ut predictum est, ommes in unum
congregati ad subsequentem ipsius exclarationem devenerunt,
propria uniuscuiusque subscriptione attestante; quapropter per
illustrissimam ac magnificas dominationes vestras audita, et solita
eorum prudentia examinata, houestatem debitumque ac ipsorum
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— 6«0 —
mercatorum imioncm conceruentem reporta, dignabunlur ex eorum
gralia magnifici senatus vestri auctoritatem impartiri.
Coasultaverimt itaque consulem iam diu electum officio fuDctunim,
quatcnus illustrissiaiam ac maguiticas domiaationes vestras, con-
sensus atqiie auctoritas huiiis supplicationis concedatiir. Quibus
habitis eligetur uovus in ipsaque ac in posterum facienda electione
ipsornin consuliim debeat infrascriptiis ordo servari.
Videlicet quod fiât apodixia in qua exclarelur quod omnes mer-
catores, tain niiuc in partibus istis existentes sive résidentes, quam
in dies venturi, tara cum corpore rationis ad istas fundate,
quam qui résidentes intelligantur iudicio majoris partis nationis,
contigerit, si consul absens fuerit, possint cousiliarii cura rcliquatu
subscriptorum in eo loco tune temporis existentium oninia et
singula ordinaro, deliberare et executioni mandare cum ea facultate
quam consul prcdictus una cum consiliariis habet.
Predicti vero mercatores omnes qui ad istas résidentes
intelligentur, consulem ipsum indemnem conservare tenebuntur
pro eorum portiunculis ratione habita distributis ab omni damne
et interesse quod occasione nationis ei posset ullo modo evenire.
Item, semper et quando cumque contigeret massariam esse in
débite alicuius partite pecunie, et quod inter ipsos mercatores ad
istas résidentes decernatur facere ex ipso débite partimentum pro
rata, tune unusquisque teneatur mutuum facere massarie predicte ex
ea quantitate pecunie qua erit per consulem et consiliarios taxatus.
Qui consul et cousiliarii habebuut adequare mutua iam facta
per mercatores, videlicet si aliquis eorum habebit mutuum ipsius
massarie in sue cartulario extinctum in toto vel in parte, tune
dictus debeat taxari in toto vel in parte ex novo mutuo, secundura
sibi erit debitrix massaria predicta ; et e converse dum contiugat
aliquem babere propter mutuum eam factura massariam debitricera,
tune non debeat ex alio mutuo gravari nisi pro ea parte qua
extinxerit debitum ipsum, iudicio tamen consulis et consiliariorum.
licm^ dunï uuntiiij^^jit alifiiicrn Jaiiuetisein ad parités ista.^ veinre
cum merci bus vel nliis quihnsvis rebns^ toiîcatur inlra dicH
qiiiiidccim excliirarc cuusuii, si prescQa fucrir, quo minus coasi*
liariis a lit alteri eorum, po.st iiitHnattonom per consulem atït
cunsiliariois ei fieudam an velit in numéro re.sidoutium vol viatorum
coiinumerarij quod tamcn restabit iudicio maiûris partis nationis ;
î
G.
— 561 —
si autem residens intelligetur, oucra rationis pro sua rata subire
tenebitur, prout alii sua mediante apodixie iaoi prescripte
subscriptione ; ac mutuum facere massarie ex ea summa. Et
quando erit a consulo et consiliariis taxatus, nec aliquis qui
mutuum fecerit, poterit ex quaato restabit créditer dicte massarie,
si tiiuc recederet ; uisi trausactis auuis tribus ab ultime mutuo per
ipsum facto reimbursari. Qui vero ia numéro ad istas resideutium
non connumerabitur, non habebit vocem in dicta natione, nec
activam neque passivam, uisi specialiter requisitus a consule et
consiliariis ; et in numéro viatorum counumerabitur, non derogato
oneri super ipsos consueto, ut in capitulis de veteri latius continetur.
Quorum reliquis in suo robore permanentibus, iterum illustrissi-
mam ac magnificas dominationes vestras liumiliter supplicatur
quatenus predicta examinare dignentur ; sperantes dominationes
vestras pro débite honestatis unione ac roboratione nationis vestre
supplicationibus suis sua solita gratia ac beuegnitate assensuras,
quibus humiliter iterum se commendant.
Data Antverpie xv novembris mdxxii.
lilustris dominationis vestre magnificarum dominationum vestra-
rum Iiumiles servitores.
Leonardus Spinula consul.
Augustinus de Furnariis consiliarius.
Balduinus de Furnariis, etiam consiliarius.
Obertus de Odino.
Lamba de Auria.
Philipus Lomelinus.
Pasqua! et Paulus de Nigro.
Daraianus Palavicinus.
Angustinus Centurionus qm. 1.
Petrus Pallavicinus.
Simon Spinula.
Andréas de Nigro qm. 1.
Baldasar Spinula, d. v.
Viucentius de Nigro q. d. n.
Johannes Baptista Sophia et
Georgius Aduruus.
Jrch, de G nies. Div. Canceilana, fugliazzo num. lOU.
Imprimé par Desimoni, Documetili, p. 471.
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— 562 —
1525. — 1522, 9 Décembre.
Up den ix^^^jn décembre xv° ende xxu, was byden ghemeenen
collège van scepenen der stede van Brugghe, ter camere, gheor-
donneirt ende ghelast Simoen Adam, concierge vande Poorters loge
der zelver stede, van nu voortan niemende anders te laten commen
ter Yoorseide loge om spelen noch anders, nichte meer inde
cameren boven dan beneden, dan de ghuene die den slootels vander
neder camere duere hebben zullen, ende andere lieden van eeron
die metten zelven slotels hebbende zullen willen commen omme te
spelene onde recreerene. Ende voort ten hende datter niet meer
gbeen knechten quade respeelen of anders snoods volcx gheselscip
commen zoude, zoot tôt noch toe ghedaen heift, de deuren vanden
cameren vander voorseider loge boven ende beneden ghesloten te
boudene zonder dacr in nyement te laten om spelene ofte anderssins,
dan de notable poorters cooplieden ende andere lieden van eeren,
zo voorseit es. Den welcken wel gheoorlooft wert boven te gane
ende aldaer te spelene als zyt begheeren zullen omme up hem
zelven te zyne. Ende was voort den voorseiden concierge over hem
ende zyn huusgbesinne gheinterdiceert ende verboden meer eeneghe
knechten, quade respeelen of andere snoode vole of gheselscip up
de voorseide loge te outfanghene, laten commene quartspelen,
terlinghen ; kecrsscn of plaetse ende stede te latene omme spelen,
noch anderssins, up de peine van xxmj Ib. par. vlaemscher munten
te verbuerne telker warf dat hy of zyn huusgbesinne bevonden
"werden of bedreghen ter contrarien doende. Ende bovendien van
ghepriveert te zyne van zynder conciergerie ende officie. Actum
als boven.
Reg» des sentences civiles, in-4», de 1522-23, fol. 114 verso, n. 1.
1526. — 1522, 23 Décembre.
Vente de la maison Saint Patrice pour subvenir aux
besoins de la ville.
Allen d«m ghuenen die dese jeghenwoordeghe letteren zullen zien
of hoorcn lesen. Burchmeesters, Scepenen, Raden ende trésoriers
vander stede van Brugghe, saluut. Alzo omme te subvenierene
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— 668 —
ide furnierene ten grooten zwarea lasten dio dese voorseide stede
5 draghene heift, zo wel omme te betaleue huere porcie vande
ibventien bydea Statcn vanden gliemeenen laude van Vlaeadren
beconsenteert omme de bewaernesse vanden frontieren ende
iwocnende van dien jeghens de vianden, als de loopende renten,
wintichsten penninc ende andere sculdeu daerin de zelve stede
'clast ende verbonden staet, daertoo tordinaire incomraen van
iiere niet verstringhen macb, overmids der oorloghe ende de sobre
leerynghe nu regnerende ; vut caiiscn vanden w.elcken ende dattcr
ettole of gheene vransche wynen gUesleteu wordeu zoot pleicht,
incommen ende assyse vanden wynen ende andere queilloten
jmghelyc vêle mindere zyn dan in voorleden tyden.
Ter laetster vergaderinghe vanden ouden burchmeesters,
QOtabelen, hooftmannen vander poorterie ende dekenen vanden
andbochten ende neeringhen vander voorseider stede, over hem-
lieden ende tghemeene lichame van diere, gîieadviseert, ghecon-
senteert, ghesloten ende overeen ghedreghen was te vercoopene
metter clocke ende bernene vander keersse, zekere huusiughen
der voornoemde stede toebehoorende ; ende onder andere een huus
ende vyf cameren, daerof de twee nu vervallcn ende te nieutcn
zyn, met eender plaetse van lande der neffens, ende al datter
toebehoort, al te gadere staende ende ligliende deen neffens den
anderen, up de plaetse bâchtcn Wallon, up den houck vander
strate alzo mon gaet ten nieuwer merssche waert, ende by de
nieuwe bruggbe, naest Jan Slabbekins huuse, met eenen ghemeenen
muere ende go te...
Au jour fixé, ladite maison fut vendue à l'enchère publique et
adjugée, pour le prix principal de 8 Ib. gros, outre les cluvrges
et hypothèques, à Guillaume van den Berghe, «den scadobelcttere»;
et le collège donne par le iirésent acte, son approbation.
Reg, des Procuratien de 1522-23, fol. 6i5 verso n. 2.
1527. — 1523.
Compte communal de 1522-23, fol. 120, n. 4.
Engiierrant Lucas, tycwevore, lU Ib. groten, ter cause van
ghdycker somme by die vander tresorie hem toegheleyt ter hulpe
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— 564 —
yanden costen by hem ghedaen zyne catteylen ende goedinghen
binneu deser stcde te bringhene omme alhier te woneae, zyae
residencie te houdene ende de neeringhe \aiiden tycwevea alhier
te doene ; mot coudiciea dat jndien hy voor de drie eerste jaren
vaa deser stede vertrocke, dcr selver stede de penninghen te
restitiierne.
Arch. de la ville de Bmges.
1528. — 1523, 9 Février.
Sur la requête de Nicolas Dulieu, Gérard Vaillant et
Laurent Pomette, fabricants de fustaines, occupant actuel-
lement quatre vingt six métiers et se promettant d'en
augmenter le nombre, le collège des échevins leur accorde
un subside de trois livres gros.
Reg. des sentences civiles^ in-quarto, de 1522-23, fol. 161, n. 2.
1529. — 1523, 9 Février.
Décret de majoration de l'assise prélevée sur les vins
du Rhin et autres.
Allen den ghueaen die dese jeghenwoordighe letteren zuUen zien
of horen leseu, Burchmeesiers, Scepenen ende Raedt vander stede
van Brugghe, saluât.
Doen te wetene dat alzo ter causen vanden oorloghe jeghen-
woordelic regncrende tusschen de K. M., onsen harden gheduchten
heere ende prince, zyne landen ende ondorsaten, ter eender zyde ;
ende den Coninc van Vranckerycke ende de zyne, over andere ;
hier jnde stede lettele of gheene andere dan Rynsche wynen
ghcsleten worden, byden welcken dassysen ende onghelden die
de zelve stede ghewone es darof tontfanghene, moet dan deen helfl
mindere ende de lasten dièse te doogliene ende gheldene heift cm
do bctaliughe vande subveucien iip subvencicn ghcconsenteert endo
behou vende cm tonderhout vanden garnisocnen onde volcke van
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— 565 —
wapcnen up de frontiereu vanden lande ter beschermenesse ende
beschudde vanden ondersaten ende jnwonenden van dien jeghens
de vianden alzo wel up de zee als te lande, onghelyc meerdere zyn
dan zy pleghen te zyne in voorleden tyden ; omme ten welcken te
furnierene ende de renten ende andere sculden daerjn de voorseide
stede belanght es te betalene, het overlanc wel van noode es
gheweist dassysen alzo wel vanden Rynsschen als anderen wynen
die jn de zelve stede ghesleten worden te hooghene, dat wy ende
onse voorsaten zo wel om tondcrhout vanden privilegen ende
vryheden van die vander nacie vander Duutscher hanze als
anderssins tôt noch toe ghediffereert hebben te doene, up hoope
van payse. Ende mids dat daertoe noch gheene apparentie ende
de voorseide stede binnen der tyt vanden voorseiden oorloglie groote
sommen van penninghen tachtere worden es, ende lanc zo meer
zoude, worden niet jn voorsien.
Ooc mede dat de vorseide vander Duutscher hanze, overmids der
oorlooghe die zy voeren ende hebben jeghens den Coninc van
Denemercke ende anderssins, niet en onderhouden noch vulcommen
tghuene dies zy belooft hebben byder laetste communicacie
tusschen huerlieder ghedeputeirde ende onsen voorsaten ghehouden ;
ten upsiene vanden welcken de voorseide assyse vando Rynsche
wynen ghemindert es gheweist.
So hebben wy by ghemeenen overeendraghene, ende volghende
der begheerto ende consente vandnn ouden burchmeesters,
notabelen, hooftmannen vander poorterie ende dekenen vanden
ambochten énde neeringhen, over hemlieden ende al tghemeente
vander voorseider stede die de lasten van diere dooghen ende
ghelden moeten ; by manière van provisien, de voorseide oorloghe
gheduerende, ende totter anders gheordonneirt wort, dassysen
vanden voorseiden wynen, alzo wel Bynschen als andere, ghehoocht
tôt upden vierden penninc van dat zy ten tappe ghelden zuUen;
wel verstaende dat men van allen wynen, vutghedaen heete wynen,
die om tien grote den stoop ghetapt, vutghegheven worden, niet meer
assysen dan eenen stuvere van elken stoop betalen zal, gheduerende
de voorseide oorloghe, ende totter anderssins up gheordonneert
wort; dat wy den Rynschen wyntappers ende ooc den oudenmannen
vander voorseider nacie hier jnde stede residerende, te kennen
ghegheven hebben, ten hende dat zy tselve niet qualic afnemen
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— 566 —
nôch auders verstaen zoudeu, of rapporterea hueren overstea, dan
naer onse meeninghe; want wy daerby niet en verstaen jn eenegher
manieren te prejudicieren huerlieden previlegen ende vryheden,
noca te scheedene vande voorgaende communicacien ende tractaten
tusschen hemlieden ende deser stede gheschiet ende ghemaect ;
daerof wy den voornoemden vander nacie thuerlieder versoucke
dese onse brieven gheconsenteert hebbon.
Ghemaect ende ghegheven, jn oorcondscepen der waerheden ende
den zeghele van saken der voorseide stede van Brugghe, den ix jn
sporcle xv^xxij.
Regist. des Procuratien de 1522-23, fol. 100 verso, n. 2.
1530. — 1523, 16 Février.
Par les mêmes motifs exprimés dans l'acte précédent,
le magistrat de Bruges cède en viager à Félix de Hondt,
au prix de 63 Ib. gros, le droit de surveillance du
poisson qui se vend en ville (tweerstscip van den vissche), à
savoir :
Eûde es te wetene dat voornoemde Félix, als weert van aile
manière van visschen, harynghe, versschen zalmen, elst, oesters
ende andere die de vremde cooplieden binnen deser stede zenden of
brynghcn, recht heift thebbene van elken ponde van vj groten acht
myten vlaemsch, bedraghende van elcken ponde groten dertien
groten ende acht myten, boven trecht van verlaeghelde don visch-
coopers toebehoorende ende den thol.
Ende van aile manière van vissche den poorters der voorseide stede
toebehoorende dat ter myne ghestelt wert, heift de voornoemde
weert recht thebbene zes myten van elcken ponde van vj gr.,
makende vanden ponde grote, tien vlaemscher ; ende tvoornoemde
verlaetghelt allenleenlic, mids dat de zelve poorters gheen toi vanden
vissche schuldich en zyn.
Eude bovendien heift de voorseide weert recht thebbene van elker
beerle haryncx, eenen harync tzynen proflfyte volghende der costume
jn ghelyckcn onderhoudcn.
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— 567 —
Hebben voort ghecoasenteirt by descn dea voornoemden Félix
roorseide officie te mogheu vercopene ende up een aadoren, nut
Qcle ydoine zyade, te moghca doea stelleae omme .dat te
hebruuckene ghelyc de zelve Félix, mits der zelver stede betalende
an verstellene den rechten tiende penninc vanden coope vandien,
^ebouden dat tzelven werde zoader fraude, ende den voornoemden
*'elix stradtganc ende maertganc.
Reg. des Procuratien de 1522-23, fol. 112 verso, n. 1.
1531. — 1523, 7 Mars.
Elisabeth Fodringhem réclame de Philippe Frescobaldi
la restitution des objets et joyaux suivants qu'elle lui avait
prêtés :
£en tanneyt camelotten Kuers. Een tanneyt damasten Kuers,
gheboort met drie boorden van rooden fluweele.
Een zwart camelotten Keerle ghevoert met zwart tafta, ende
gheboort met crammosynen fluweele. Noch drie Keerels.
Een zelveren paternoster, met vergulden teekenen.
Een paternoster van root jasper, met vergouden teekenen.
Een zwart jasper paternoster, met zelveren teekenen.
Een langhe gouden rieme, met een costelicke smelte.
Een cleen goudin riemkin, met een beslach darin dat staet een
robyn.
Noch een gouden rieme zondor beslach. Een zelveren rieme met
een beslach.
Yoort een goudin beslach met een rieme ende een kethene van
goude.
Reg. des sentences civiles^ in-quarto, de 1522-23, fol. 187 verso, n. 2.
1532. — 1523, 20 Avril.
Les frères Verboort avaient vendu à divers taverniers
de Bruges 61 canettes de cidre (kannen appelzop ofte
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chyders) au prix de trois florins philippus la canette ;
et ils les avaient assignés en paiement. Les défendeurs
répondaient qu'on les avait trompés, puisqu'ils avaient
cru acheter des vins de Hongrie (wyn van Hongaerde)
et qu'après dégustation, il s'étaient assurés de la fraude.
Le collège ordonne la vérification des faits et l'expertise,
en réservant l'action publique.
Reg, des sentences civiles^ in-4, de 1522-28, fol. 225, d. 2
1533. — 1523, 5 Mai.
Jacques Oliviers, bourgeois de Vere en Zélande, atteste
par serment devant les échevins de Bruges, que la
cargaison de son bateau arrivant d'Ecosse et capturé par
les navires de guerre de S. M. en face de l'Écluse, se
composait comme suit :
Drie packen lakens, daer jnue dat zyn acht witte, te twaelf
scellinghen gr. de dozyne ; 25 witte te 9 se. ende een colerer te
15 se. de dozyne ; ele lane 24 ellen.
Eene serpeliere van 30 elleu te 8 se. gr. de dozyne.
Een groot paek lamvelléu ; twee verdroneken paeken lamvellea.
Neghen tonnen zallems. Drie tonneu vetvisch.
Een paek lamvellen met vyf lakens, te wetene drie witte van
9 se. de dozyne ende twee eoluercn te 15 se. de dozyne.
Twee looslakens van sander gre, lane 24 ellen. Noch neghen
loorlakens id.
Noeli drie last zcs dekens huden gbemarct met eenen gheluwen
drom, gheextimeirt 23 ende 20 ponden groten tlast.
Metg^ders diverssehe pyneken ende ghesmorte huden gheen
leverlic goet zynde.
En même temps, Oste de Leseluze et Guillaume Schevin,
négociants de Bruges déclarent accepter ces marchandises aux
prix ci-dessus marqués, et s'engagent, le cas échéant, à les restituer
audit Oliviers.
Reg. des Procuratien de 1522-23, fol. 130 verso, n. 1.
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— 569 —
1534. — 1523, 7 Mai.
Afifaire de règlement de prises maritimes.
A tous, etc. Savoir faisons que au jourdhuy date de cestes, par
devant nous sont venuz et comparuz en leurs personnes, Robert
Donyngle, comme procureur et a ce qui sensuit suffissameut fondé
de noble et vertueux seigneur Jehan de Bouchier, chevalier,
seigneur de Vernets, députe de très puissant prince le Roy
dAngleterre en sa ville de Calais et es marches dicelle, dune part ;
et Jehan van Zyneghem, comme procureur et soy faisant fort de
Gheeraert Stragiers, capitaine des navires de guerre équipées
et mises sus par Lempereur en son pays et comte de Flandres a la
deffence et tuycion dudit pays et des iuhabitans dicellui, et ses
consors, promectant tout par eulx faire ratiffier si besoing est et
requiz en soit, dautre. Declarans que comme certain différent et
question estoit meu et suscite entre ledit seigneur députe, comme
demandeur, dune part; et ledit Geerard Stragiers, comme capitaine
desdis navires de Flandres, pour et au nom de luy et ses
compaignons, dautre ; a cause dung butin de trois navires fransoises
chargées de vin et grain, prinses par ledit capitaine de Flandres
et les siens sur la coste de France, devant la ville dEstaple ;
et duquel butin ledit seigneur députe de Calais pretendoit avoir
part et porcion a cause que une sienne barque ou navire de guerre
avoit este présente et en veue ou estoit prinsledit butin ; soustenant
en ce bien estre fonde par la générale costume do mer en fait de
guerre observée, selon laquelle tous ceulx qui sont en veue daulcune
prinse qui se fait sur leur commun ennemy, doibvent avoir part
et porcion en jcelle prinse. Et ledit capitaine de Flandres en
ladicte qualité soustenant au contraire, assavoir que ledit butin
luy debvoit appartenir et demeurer tout seul, sans en dobvoir
donner aulcune part ou portion audit seigneur députe, veu que luy
et les siens seulz lavoient prins et quilz le tenoient comme assure
de tous dangiers en leurs mains et povoir, avant que la navire
dudit seigneur députe y arriva. Daultre part disoit ledit capitaine
de Flandres quil avoit au paravant ladicte prinse este en voue et
ayde a prendre avecques aulcuns navires Dangleterre certaine
aultre navire frausoise garnie de pluseurs gcnsJarmes, belles pièces
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— 570 —
(lartillerie et daultres miiuicions de guerre, emmenée par les
capitaines Dangleterre ; et combien qiiil avoit fait son debvoir,
tant devers ledit seigneur députe de Calais, les capitaines desdis
navires Dangleterre que aultres pour pareillement avoir sa part et
porcion de ladicte navire fransoise et des appartenances, sy nen
avoit il eucoires riens sceu recouvrir, soubz umbre que lesdis
capitaines desdis navires Dangleterre disoient estre coustume
générale audit Royaulme Dangleterre en fait de guerre sur mer,
que le premier entrant et occupant le butin debvoit avoir le tout,
sans en debvoir donner part ou porcion a aulcuns aultres ; inférant
ledit capitaine de Flandres, par ces raisons et aultres, ledit seigneur
députe non estre fonde en ce quil pretendoit ; et quant ores ainsi
seroit quil fust fonde soubz umbre de ce que sa navire avoit este
en veue ou lesdictes trois navires fransoises estoient prinses,
comme il maintient, si estoit il tout cler que par pareille raison
icellui capitaine de Flandres estoit aussi bien fonde pour avoir sa
part et porcion en ladicte navire fransoise emmenée par lesdis
capitaines des navires Dangleterre, et quil avoit aussi este présent
en et a la prinse dicelle, et que plus est, lavoit de fait aide prendre,
comme dit est. Présentant par tant que si Ion lui vouloit donner
sa part et porcion en icelle navire, de pareillement donner audit
seigneur députe sa part et porcion esdis trois navires fransoises.
Et après que sur ladicte matière ont este tenues diverses commu-
nications et conférences dung coste et daultre, et que ledit seigneur
députe avoit de sa part envoyé en cestc ville de Bruges ledit Robert
Domington, fonde do souffisante procuration générale et especiale
signée de sa main et sellée de son seel et du seel des mayeur et
aldermans de ladicte ville de Calais, datée du vingtiesme davril
xv*' vingt et trois pour poursuivir son droit par voye de justice ou
dappointement et transaction ami ible, comme mieulx lui semble-
roi t estre a faire.
Sy est il que jceluy Robert Domington, ou nom dudit seigneur
députe et en la qualité que dessus dung coste, et ledit Jehan van
Sunneghem au nom et en la qualité que dessus dautre, par le
moyen et entreparler de pluseurs bons personaiges et gens de bien
pour éviter tous différons et questions, et nourir paix et amour
ensamble, se sont de ce que dit est, amiablement accordez et
appointies en la forme et manière qui sensieult :
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— 571 —
Assavoir que ledit Robert ea la qualité que dessus aura pour la
prétendue part et portion dudit seigneur députe sou raaistre, esdis
trois navires fransoises priuscs par ledit capitaine de Flandres,
pour son principal, a ladvenant de la grandeur de sa navire envers
la grandeur des navires de Flandres qui* furent a ladicte prinse en
nombre de quatre, ensamble pour les frais et despens par lui
soufferts a la cause dicte, la somme de quarante livres gros
monnoye de Flandres, en argent contant : et par dessus ce, une
desdictes trois navires fransoises ainsi quelle est venue hors de
mer, saulf que ce soit lungue des deux gisans pour Iheure au
port de Lescluse, attendu que la tierce est des le commencement
quelle fut prinse, equippee, mise sus et envoyée a la guerre
avecq les aultres navires de Flandres.
Et moyennant ce, a ledit Robert, en la qualité et en vertu de la
procuration dessusdicte, quicté et quicte par cestes audit capitaine
de Flandres et a tous aultres quil appartiendra, tout le droit,
cause et action que sondit maistre a ou peult avoir esdictes trois
navires fransoises, ensamble esdis vins, grains et aultres choses y
appartenans.
Et quant a la part et porcion par ledit capitaine de Flandres,
pour luy et les siens, prétendue avoir en ladicte navire de
guerre fransoise emmenée par lesdis Dangleterre, jcellui capitaine
demeurera en son entier pour la povoir poursuivir et faire pour-
suivir, et ainsi que bon lui samblera. En quoy faisant lui bailleront
et feront ledit seigneur députe et Robert Domyngton toute laide,
addresce et assistence qui leur sera possible de faire.
Et pource ce quil semble que les costumes et usances observées
es pays de L. M. de pardeca et audit Royaulme Dangleterre sur
le fait et manière de tenir et partir les butins et prinses faictes
sur leur commun ennemi en mer seroient diverses et contraires
lune a lautre ; a laquelle cause et occasion pourroit en temps
advenir sourdre et engendrer grant débat, question et noise entre
les capitaines et gens de guerre de ladite L. M. dung coste et dudit
seigneur Roy Dangleterre daultro, que Dieu ne veulle, veu que
chascun se vouldroit en ce aydier des coustumes et usances de son
pays, comme il est advenu a présent desdis butins et prinses dont
dessus ; et pour a iceulx griefs et maulx obvier, il est en oultre
advise et accorde que ledit Jehan van Sunneghem au nom que
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— 572 —
dessus, obtiendra certaines lettres de monseigneur Ladmiral de
ladicte I. M., addressans a monseigneur Ladmiral dudit sire Roy
Daugleterre ou son lieutenant, affin quil leur plaise, soit entre
eulx deulx, concepvoir, trouver et ordonner quelque bon, raisonnable
et convenable moyen et ordre, pour savoir comment les capitaines
et gens de guerre sur la mer se auront doresenavant durant ceste
guerre a régler et conduire dung coste et daultre, sur le fait de la
division et participation de telz et semblables butins que dessus,
qui se prendront par lesdis capitaines et gendarmes desdis sires
Empereur et Roy Dangleterre, ensamble ou en veue de lung et de
lautre. Lesquelles lettres ledit Jehan van Zunneghem envoyera
audit Robert Domington en la ville de Calais. Lequel Robert a
promis et promect par cestes les envoyer oultre et adresscher audit
seigneur admirai Dangleterre, ou son lieutenant ; et tant faire et
solliciter vers luy, que ledit bon moyen et ordre par effect se
puisse faire et entretenir ; et que icellui admirai de Lempereur
obtienne bonne, fructueuse et absolute responce.
En tesmoignaige de vérité, avons nous Bourgmaistres, Eschevins
et conseil dessusdis a ces présentes fait mectre le seel aux causes
de ladicte ville de Bruges.
Actum vij° meye xv*^ xxiij.
Présent : Valenchiennes. — Snouckaert.
Reg. des Procurât ien de 1522-23, fol. 132, n. 1.
1535. — 1523, 12 Mai.
A tous ceulx qui ces présentes lettres, etc. Comparu en propre
personne Jeban de Arona, comme procureur et puissant de Erasme
Disturichaga, voisin de Saint Sebastiaen, a faire les choses qui
sensuivent souffissament fonde par procuration et povoir passe et
recoguu par ledit Erasme Disturichaga, par devant Pierre de
Sagasucar, escripvain public et tesmoingz en ladicte ville de
Saint Sébastian le xvu® jour de mars derrain passe, dont au passer
de cestes nous est deuement apparu. Lequel Jehan de Arona, en la
qualité et en vertu du povoir dessusdit a recognue et confesse,
recognoit et conlesse par ceste, avoir receu de seigneur Philippe de
Carion, marchant de la nation Despaigne, résident en cestedicte
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— 673 —
Lie <ie Bruges, la somme de nonanto cinq livres huit solz et
pt deniers gros, monuoie de Flandres, assavoir en cent un" et
pt karolus dor a trois solz et six deniers pièce ; trente deux livres
latorse solz et six deniers gros en soixante deux philippus dor;
eise livres huit solz et huit deniers gros en cent et neuf demy
aulx a V solz et ni d. gr. pièce ; vint huit livres douze solz et trois
îniers gros en dix angelotz a x s. vj d. gr. pièce ; cincq livres
ncq solz gr. en dix escuz dor et demy au soleil; trois livres
z solz gr. en vingt escuz de Roy et ung scutkin dor ; six livres
îize solz et six deniers gros en ung double ducat dor; quatorse
)lz Je gros en testons Dengleterre ; quatre livres et deulz solz gr.
t en aultrc monnoie cincq solz huit deniers gr. le tout monnoie
e Flandres; qui reviennent et montent ensamblo a ladicte somme
e nonante cincq livres huit solz et sept deniers gros que feu
ehan Ramos de Ysturichaga voisin de ladicte ville de Saint
Sébastian, frère dudit Erasme, avoit consigne et mis es mains de
lartin Daguira, serviteur dudit Philippe le vj® de septembre
nil cinq cens et vingt deux. Et de la reste de ladicte somme de
:xj Ib. x s. et nj d. g. montant a xvj Ib. J s. vnj d. g. une lettre
îontenant les parties et spécification en jceulx deniers, ont este
employés pour les despens de lenterement, services et funérailles
ludit feu Jehan Ramos Disturichaga trespasse en ceste dicte ville
et ce qui en dépend, avecq ordonnance et attestation des seigneurs
Martin de Olocaresqueta et Jehan de Madaria, consulz des marchans
de la coste Despaigne, residens en ceste dicte ville.
Cognoissant et confessant en oultre avoir receu dudit Philippe de
Carion une gipciere de cuir labourée de fil dargent, avecq
huit angelotz et demi dor et quatre pièces dargent de quatre patars
pièce; et plusieurs lettres mesives et chartes daffrectement de
navires et davaries qui furent en ladicte gipciere.
Et par dessus ce, une espee, un petit kannekin destain, deux
ymaiges painctes en toilles et ung pacquet ouqael Ion dit cstre de
sayes. Le tout comme appartenant audit feu Jehan Ramos Disturi-
chaga et Erasme son frère.
Toutes lesquelles parties et de chacune dicelles a ledit Jehan de
Arona, ou nom et en vertu du povoir que dessus quicté et quicte par
cestes ledit seigneur Pierre de Carion, Martin Daguira son serviteur
et tous aultres a qui quictauce en appartiendra. Prpmectant les en
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— 574 —
deschargier et tenir qiiictes et indempnes envers ledit Erasme
Disturichaga et tous aultres qui y pourroient ou vouldroient
prétendre ou quereller aucun droit. Oblesgant a ce les personne et
biens quelconques dudit Erasme, et aussi les siens en son propre
et prive nom ; et reuunchant quant a ce, a tous droitz, previleges,
libertez, franchises et clergie, bourgeoisie ou autre; ensambie a
tous rescriptz. et relievemens jmpetrez ou a jmpetrer de nostre
sire le Pape, Je Lempcreur ou de quelque autre prélat ou prince,
et mcsmemcnt au droit disant générale renonciation non valoir,
ou lespeciale ne procède. Le tout sans fraude, constraincte ou
malengien.
En tesmoing, etc.
Passe le xu* de may xv*' xxnj.
Présent, Adornes, Snouckaert.
Reg. des Procuratien de 1522-23, fol. 136, n. 2.
1536. — 1523,' 28 Mai.
Senor Anthoine de Nagere, marchant de la nation Despaigne,
résident en ceste ville de Bruges, lequel de sa pure, france et
liberaUe volunte, a la requeste do senor Pierre Dardare, aussi
marchant de ladicte nation, comme procureur de Vincent Aymar,
marchant piemontois, se constitua et constitue par ceste plesge
cautionnaire et respondant pour ledit senor Pierre Dardare. Et ce
pour la levée audit Pierre Dardare consentie et accordée a caution
de quarante tonneaux de vin de France, lesquelz ont este lundi
derrenier passe prins en mer devant la ville de Blanckeberghe,
en une nef de Portingale, et présentement menez au havre de
Lescluse ; promectant ledit senor Anthoine, ou cas que par sentence
cy après soit dit et trouve lesdis vins estre de bonne prinse, la
valeur diceulx parfaite dudit Pierre payer, rendre et restituer
a tous ceulx quil appartiendra ; en se obligant ledit Anthoine
sa personne et tous ses biens, mueblcs et immuebles, preseus et
advenir, quelque part quils soient ou seront gisans et trouvez.
Et ce en la présence dudit Pierre, qui sur semblable obligation
promist ledit senor Anthoine de ladicte plesgerie tenir quitte et
indempno a jamais ; le tout S!\ns fraude, etc.
Reg, (Us Procuratien de 1522-23, fol. 143, n. 8,
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— 576 —
537. — 1523, 27 Novembre.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront,
)urgmaistres, eschevins et conseil de la ville de Bruges, salut.
)mme procès et question soit de pieca raeu et encoires pendant
decis par devant hault et puissant nostre très honnoure et doubte
igneur, monseigneur le comte de Gavre, comme lieutenant
)uverneur et capitaine de Flandres, entre Cosmas Picamillion
; Henry de Marques, marchands genevois, prisonniers, ensamble
s consuls de ladicte nation de Genevois et nous, comme joinctz
vec lesdis prisonniers pour la conservation des privilèges de
idiote nation et de ceste ville, demandeurs dune part ; et
lonseigneur de la Haye et Anthoine Brousset, comme capitaines
e la ville et chasteau de Gravelinghes, defifendeurs dautre.
A cause que lesdis prisonniers, consuls et nous avons soustenu
ceulx prisonniers estre de prinse, et partant avons contendu affin
lavoir condempne lesdis capitaines qui les ont appréhendez et fait
etenir en prison, et les deschargier et mectre au délivre sans
joustz, fraiz et despens, et de payer leurs despens, dommaiges
ît ioterestz eus et supportez par lesdis prisonniers, et joinctz
iepuis le commenchement dudit procès jusques en fin.
Et lesdis capitaines au contraire lesdis prisonniers estre de
3onne prinse comme prisonniers de guerre et tenans party
contraire a Lempereur nostre sire.
Chacune desdites parties par pluiseurs raisons et moyens
alléguez et contenuz audit procès.
Savoir faisons que pour aucunes causes et considérations nous
a ce mouvans, et meismement pour gaigner tamps et redimer
traveil et despens que pourrions encoires avoir et supporter en la
poursuite dudit procès jusques a sentence diffinitive jncluz ; nous
nous sommes, du consentement de mondit seigneur de Gavre
soubmis et soubmectons, tant pour nous que pour et ou nom desdis
consuls et prisonniers, dont nous sommes fait et faisons fort par
cestes dudit différent, au dit et arbitrage do nobles et vertueulx
seigneurs, messeigneurs Lievin de Pottelsberghe, seigneur de
Vinderhoute, Anthoine Suckot, chevaliers et conseilliers de
Lempereur, Jehan seigneur de Hocron et Hughes de Gramez,
escuiers. Promectans tenir et accomplir, et faire tenir et accomplir
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— 576 —
par lesdis consuls et prisonniers tout ce que par lesdis quatre
arbitres, les trois ou les deux diceulx sera ordonne, dit et arbitre
touchant ledit différent, sans jamais y contrevenir ou souffrir
estre contrevenu par appel, réduction ne querelle, ou autrement
en manière quelconque ; sur peine de sublever et tenir indempnes
mesdis seigneurs et arbitres de tous despens, dommaigcs et
interestz que a la causse dicte pourroient survenir en quelque
manière que ce fust.
En tesmoignaige de vérité avons nous, Bourgmaistres, Eschevins
et Conseil de ladicte ville de Bruges faict mectre le seel aux
causes dicelle ville a ces dictes présentes lettres, données audit
Bruges le xxvij® jour du mois de novembre lan mil ciucq cens
vingt et trois.
Reg. des Procuratien de 1523-24, fol. 46 verso, n. 2.
1538. — 1524, 12 Mars.
Universis et singulis présentes Jitteras visuris, lecluris pariter
et audituris, Burgimagistri, scabini et consules mercuriales oppidi
Brugensis in Flandria, salutem. Notum facimus et fieri volumus
quod jam controversia mota sit coram nobis in caméra nostra
scabinali, coUegialiter congregatis, intor Rodoricum de Navarette,
nomine et ex parte scientifici et houorandi domini et viri, domini
doctoris Coranajel, vicini de Salamanca, uecnon consiliarii supromi
consilii sacratissime cesaree et catholice Majestatis, actorem ex
una ; et Ludovicum de Fine, scissorem ymaginum et civem huius
oppidi Brugensis, reum seu dcfensorem parte ex altéra.
Ratione etob causam cuiusdam tabule lignée, quam preuominatus
reus promiserat facere cum quibusdam figuris et ymaginibus,
et ad certam longitudinem et latitudinem, sccundum tenorcm
contractus desuper initi et inter dictas partes recogniti coram
Philippe Cools, notarié publico et tcstibus in eodcm nominatis,
décima sexta die mensis maij anni niillesimi quiugentesimi et
vicesimi secundi. Et eandem tradero perfectam et iutegrara
prenominato domino doctori seu eius procuratori infra mediara
quadragesime proxime sequcntem datam prelibati contractus ;
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— 577 —
•o et medîante summa vîgiati et octo librarum grossorum monete
landrie.
Et quia idem reus fuit et adhuc est ia mora illam tradendi,
renominatus actor, dicto nomine, petiit euaj per nos ad hoc
iciendum condempnari, satis facieudo eidem de residuo prefate
imine viginti et octo librarum grossarum ; quod ipse actor obtulit
icere in promptis.
Adversus quam petitionem, predictus reus respondit pretactam
abulam meliorem esse, et plus operis in ea fecisse, quoniam
psum opus hoc postulabat quam tenebatur secundum tenorem
licti contractus et patroni desuper confecti ; unde ipse petiit
-ecompensam condignam. Et illa sibi data, obtulit prefatam
abulam tradere prenomiuato actori, nomine quo supra, et alias
id hoc non tenere, nec cogi debere.
Quibus partibus hinc inde ad longura auditis, ordinavimus et
iniunximus eisdem facere visitare et estimare predictam tabulam
eum pertinenciis suis per aliquos artifices in similibus operibus
expertes, et quod illi nobis réfèrent quid inde reperient ; ad super
illo predictis partibus auditis, ulterius ordinandum et appoinc-
luaudum prout ratio et justicia suaderent.
Quam ordinationem nostram insequendo, Laurentius Weyns et
Hermannus Gloosencamp scissorem ymaginum et cives predicti
oppidi nobis retulerunt bene et diligenter visitasse et estimasse
pretactam tabulam cum omnibus et siugulis suis pertinenciis, et
ipsis eo quod invenerant simul cum predictis partibus que petierant
instanter sibi justiciam administrari ; hinc inde auditis, nos
Burgiraagistri, Scabini et Consules predicti hodie data presentium,
in dicta caméra nostra scabinali, pro tribunali sedentes, meritis
prefate cause consideratis condempnavimus et per présentes
condempnamus prenominatum Ludovicum de Fine, reum perficere
prelibatara tabulam secundum ordinationem prenominatorum
Laureutii Weyns et Hermanni Gloesencamp ; et hoc facto, eandem
tradere perfectam et integrara prefato Roderico de Navarctte,
predicto nomine, mediante summa quatuor librarum grossorum
dicte monete Flandrie, quam idem Rodericus tenebitur ei persol-
vere, ultra prefatam summam viginti et octo librarum grossorum,
ex eo quod ipsa est melior quam plurimum pro ea conventum ; in
37
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— 678 —
quaquidem summa quatuor Ubrarum etiam condempnaTimuB eum-
dem Rodericum, nomine quo supra, per présentes; compensando
expensas huius instancie inter dictas partes hinc iode ex causa.
In quorum omnium fidem et testimonium fecimus presentibus
nostris litteris appendi sigillum ad causas prelibati oppidi Brugen-
sis, duodecima die mensis martii, auno domini millesimo quingen-
tesimo vicesimo tertio, more scribendi ecclesie gallicane.
Reg, des Procuratien de 1523-24, fol. 97, verso, n. 2.
1539. — 1524.
Compte communal de 1523-24, fol. 130 verso, n. 4.
Pieter Dominicle betaelt x s. gr. over diverssche pennynghen,
als slapers ende snaphanen, daerof by laste vandie vander wet,
zeker assayen ghemaect waren omme te wetene de weerde van
dieu.
Arch. de la ville de Bruges.
1540. — 1524, 27 Mai.
Guillaume de Wilde, commis à la garde du droit d'estaple
de Bruges à l'Écluse, avait fait saisir 50 quarteélen hydromel
(meede) y déposés par Willem de Boodt. Celui-ci affirma
qu'il avait reçu ordre de Guill« Bittilcon et Renault
Roelin, négociants de Poule près Ampton en Angleterre,
de vendre diverses marchandises, et entre autres ces
50 barils à Jean Varge de Lille, qui devaient être expédiées
de l'Écluse par un bateau qu'on attendait d'heure en heure.
Il n^en fut pas moins condamné à présenter ces 50 barils
à l'estaple de Bruges.
Roodenb. A, fui. 81, n. 2.
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— bl9 —
1541. — 1524, 3 Octobre.
Convention entre les magistrats de Bruges et Ypres
lu sujet de la mise en état de navigabilité du canal de
.'Iperleet, notamment des travaux de l'écluse de Hanebecx,
iu maniement de celle du Cattegat et de l'ascenseur ou
jverdraghe à Scipstale.
Une proposition avait été faite par les Brugeois, le 19 Septembre
précédent, qu'a titre d'essai et pour le terme do deux ans, on
ouvrirait l'écluse du Cattegat, pour laisser passer les bateaux,
tous les jours de la semaine, le matin à neuf heures et l'apres-midi
à trois heures, pour autant qu'il se présente des bateaux. Lçs
Yprois craignaient surtout la trop grande déperdition d'eau par
une manoeuvre plus fréquente.
Orig. sur vélin ; scel p. à d. q. enlevé.
Signé sur le pli : Steel ant.
Analysé par DiBGBRiCK, Invent, des archives d' Ypres,
t. V, p. 168.
Inventaire des chartes, 2« série, n. 131. Gkeluwenàouc,
fol. 151 verso, n. 3.
1542. — 1525, 27 Janvier.
Acte public passé (levant le notaire Jean Bertyns par
lequel le magistrat de Bruges, par l'organe de son greffier
pensionnaire, M® Martin Snouckaert, déclare former
opposition d'appel contre l'octroi d'une franche foire à
tenir tous les ans le 3 Février, obtenu par ceux de
Middelbourg en Zélande.
Expédition sur vélin : Marque da notaire.
Inventaire des chartes^ 2« série, n. 138.
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— 580 —
1548. — 1525, 7 Mars.
Comme Gerart de Meecker, capitaine et autres gens estans sur
les navires esquippees a la guerre en Flandres, ayant en aougst
derrain passe, trouve en mer, prins et fait amener ou zuin de
Lescluse deux navires chargées de diverses denrées et marchan-
dises, comme mitraille, copperoze, laton, gratte, bassins de cuivre,
fil de laton et autres servans pour en faire munition de guerre
spécifiées en certain inventoire de ce fait par lesdis capitaine et
gens de guerre ; disoient avoir este achaptees et chargées es pays
de Lempereur par decha et par sa Maieste deffendues et prohibées
en transporter, et meismement en France, Bretagne et autres pays
tenans parti contraire et ennemi audit seigneur Empereur, comme
lesdis capitaine et gens de guerre soustenoient que ceulx a qui
lesdictes marchandises appartenoient fcroient.
Et que hault et puissant seigneur, monseigneur le conte de Gavre,
lieutenant gouverneur et capitaine gênerai de Flandres ait en
obtempérant aux lettres ja escriptes par ma très redoubtee dame,
madatne Larchiducesso Daustrice, duchesse et contesse de Bour-
goigne, douairière de Savoye, comme régente et gouvernante ou
nom dudit seigneur Empereur de sesdis pays de par decha, a la
requeste de Thomas Padart et ses consors marchans de lisle de
Gernizee ou royaulme Dangleterre a qui lesdictes denrées et
marchandises appartenoient, icelles deschargees dudit empesche-
ment, et consenti ausdis marchans les faire transporter et vendre
oudit royaulme Dengleterre, comme ilz promisrent faire, et non
ailleurs, et de ce rapporter certification endedens la Penthecoste
prochain venant, a paine de perdre et fourfaire la somme de deux
cens livres de gros, monnoie de Flandres ; dont et pour laquelle
somme Guillaume de Boot, bourgois de ceste ville sestoit constitue
plesge et cautionnaire pour ledict Thomas Padart et ses consors
es mains de moudit seigneur le comte de Gavre, comme appert par
acte sur ce fait et expédie soubz le saing manuel de raaistre Jehan
de Grutore, secrétaire de Lempereur et de mondit seigneur le
conte de Gavre, date du xxvij* jour de septembre aussi derrain
passe.
En ensuivant lesquelles promesse et caution ledit Thomas Padart
et ses consors en leur acquit de leurdit plesge et cautionnaire,
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_ 581 —
ont présente a moadit seigneur le conte de Gavre, des le second
jour de ce présent mois de mars, lors estant en ceste ville et prest
pour en partir, certaines lettres de certiflScation munies du seel
de loffice du mayeur de la ville de Tottenez oudit royaulme
Dengleterre, ensemble des saings manuels et signctz de Jehan
Fermer, Mahieu Sonyte et Jehan Massy, marchans demourans
tant en la dicte ville de Tottenez que en la ville de Darhemouth,
tous en doubles queues et cire vermeil y appendans, datées du
xxiij* jour doctobre aussi derrenier passe, par lesquelles appert
que toutes lesdictes marchandises ont este vendues par ledit
Thomas Padart, Guillaume Cobrin et Pierre Henry ausdis Jehan
Fermer, Mahieu Sonyte et Jehan Massy, marchans desdictes villes
Darthemouth et Tottenez en Angleterre.
Parquoy et que mondit seigneur le conte de Gavere obstànt quil
ne povoit vacquier ne entendre pour veoir et visiter lesdictes
lettres de certiflScation et oyr parties, a ordonne et commis
messeigneurs de la loy de ceste ville de Bruges pour communiquier
lesdictes lettres aux commis sur le fait de lesquippaige et capitaine
desdis navires de guerre de Flandres ou son procureur, et ce fait,
descharger ladicte caution sils ne trouvent en ce difficulté. Ou quel
cas ilz lui en advertiroient pour faire ordonner comme de raison.
Or est ce que au jourdhuy date de ceste, sont venuz et comparuz
pardevant messeigneurs de la loy de ceste dicte ville collegialement
assemblez en leur chambre eschevinale, Estienne de Praet et
Pierre Withevene, pour eulx et leurs consors, commis et auctorisez
a lesquippaige desdis navires de guerre de Flandres, et ledit
Pierre Withevene aussi comme procureur dudit capitaine dicelles
navires, ayans veu lesdictes lettres de certiffication, ont consenti
en icelles et descharge ladicte caution et plesgcrie, comme aussi
firent mesdis seigneurs de la loy dudit Bruges, ou nom et comme
ad ce commis par mondit seigneur le conte de Gavre. Et ce en la
présence de Guillaume de Boot et marchans de Gernizee, qui en
requirent acte pour leur seurete ; lequel leur fut accorde, assavoir
ce présent.
Fait en ladicte chambre eschevinalle de Bruges le vu* jour
de mars lan mil cincq cens vingt et quatre.
Reg, des sentences civiles^ m-AP^ de 1524-25, fol. 58 verso, n. 3.
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— 582 —
1544. — 1525, 22 Juin.
Les margnilliers de l'église de Saint-Jean Baptiste de
Bourbourg avaient assigné Louis Farryn, le fondeur de
cuivre (ghelughietere), qui avait entrepris de leur fournir,
par contrat du 26 Février 1522 (v. st.), quatre colonnes
de cuivre de la meilleure qualité (vier metalen stantficken
van der bester cuere), à placer aux côtés du maitre-autel,
surmontées chacune d'un ange ; et les deux extrêmes
ornées d'une lampe en saillie (met eenen vlerc ofte reese),
conformément au modèle, pour le prix de 5 gros la livre,
sans que le tout puisse excéder 1500 livres ; et de plus il
devait resouder le lutrin (evangeliaris boom), qui se trouvait
en face du maitre-autel. Farryn, qui avait reçu un acompte
de 7 Ib. gr., resta défaillant, et fut condamné à livrer
tout ce travail avant la Saint- Jean prochaine 1525, et à
payer les frais du procès taxés à 32 s. gr.
Farryn ne s'exécuta pas davantage, devint insolvable et
quitta Bruges. Sur ce, les margnilliers attaquèrent sa
caution, Joachim Christiaens.
Celui-ci se défendit en accusant ses adversaires d'une
faute lourde, puisque Farryn possédait une maison au
Sud du Sablon, qu'il vendit le 7 Juillet 1525 à Martin
vander Ameyde, et qu'on aurait pu et du saisir après
le jugement du 22 Juin 1525.
Reg, des sentences civiles^ in-fol. de 1520-28, fol. 292, n. 7.
Ici se présente une singularité remarquable.
Le registre contient une double copie du jugement du collège,
'd'un contexte identique, mais d'un dispositif et de date différents.
Par la première, du 27 Février 1526 (v. st.), les demandeurs sont
déboutés; par la seconde, du 5 Décembre 1527, ils obtiennent
gain de cause. 76/d., fol. 395 verso, n. 2 et fol. 452, n. 2.
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— 583 —
1545. — 1525, 4 Septembre.
Procuratien donnée par Laurence, veuve de Bertin
Thuart, marchand piémontais, résident et trépassé à Bruges,
aux fins de poursuivre la liquidation de la succession
d'icelui, et notamment des biens délaissés au pays de
Piémont, en la ville de Quier et environs.
Reg, des Procuratien de 1525-26, fol. 1, n. 1.
1546. — 1525, 7 Octobre.
Quittance délivrée par Martin Sans de Thena, marchand
d'Arragon, à Nicolas Thollenare et Corneille Blochauwer,
drapiers de Leyde, de la somme de 116 Ib. 6 d. g. pour
livraison de 18 baies de laine d'Espagne, au prix de 47 gros
le clou (naghel).
Quittance délivrée par le même, à Roland Gheeraerds et
Adrien Boubens, drapiers de Leyde, de la somme de 173 Ib.
11 s. 6 d. gr. pour livraison de 30 baies au prix de 44 gros
le clou.
Reg. des Procuratien de 1525-26, fol. 28 verso, n. 1.
1547. — 1525, 4 Novembre.
Le collège des échevins accorde, par dérogation à la
défense publiée récemment par hallegebod^ à plusieurs
teinturiers de laine et de coton, de faire le lavage dans
la partie de la Reye comprise entre le Wynckelbrugghe
(aujourd'hui le pont des Augustins) et la Speyporte
(ancienne porte de Damme).
Eeg. des sentences civiles^ iii-4o, de 1525-26, fol. 25 yeçso, n. 2.
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' — 584 —
1548. — 1525, 24 Novembre.
Acte transactionnel passé entre Estienne Bourlamanchi
et Jean Balbani, marchands lucquois; Estienne Franchi
procureur de Michel Garssoen, iacteur de la compagnie
intitulée Martin et Lqys Bonnixi ; Bernardin Cenami, facteur
de la compagnie Nicolas Bonnixi, Thomas Cordes, Antoine
Pharaon et Vincent de Palma, exécuteurs du testament de
Nicolas Monmalli, tous lucquois, d'une part; — et Martin
Bénins, d'autre part;
En vertu duquel celui-ci consent à payer aux premiers
la somme de 100 Ib. gros, monnaie de Flandre, sauf à en
défalquer trois timbres de sables, cinq timbres d'hermines
et quatre timbres de watermales, au prix qu'il les a achetés
à Revel en Lieflandt.
Rfg. des Procuratién de 1525-26, fol. (i2 verso, n. 1.
1549. — 1525, 14 Décembre.
Procuration donnée par Pierre de Bay, époux de Martine
de Palade, Simon de Molendino (vander Meulen), époux de
Marie de Palade et Josine de Palade, les trois filles de
Jacques de Palade et de Catherine Bancx, à l'effet de
poursuivre la liquidation et le partage des biens délaissés
par leur sœur, trépassée à Cualie en Andalousie.
Reg. des Procuratién de 1525-26, fol. 72 verso, n. 2.
1650. — 1525, 22 Décembre.
Girard vaa Zulen comme procureur et puissant de Pierre
do Oppenare et Jehan de Remlyncroode, marchans de la nacion
de la hanze tbioise, résidons en ceste ville, dont au passer do
cestes il nous est deuement apparu par certaines lettres de
procuration générale et spéciale passées par lesdis Pierre
de Oppenare et Jehan de Remlyncroode soubz le seel aux causes
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— 585 —
le ceste dicte ville de Bruges en date du vingiesme jour de
lovembre lan mil cincq cens et sept ; et aussi pour autres
)rocureurs, ung ou plusieurs, mectre et substituer en son lieu,
j^ui ait ou aient le meisrae povoir ou partie dicellui. Lequel
comparant ou nom que dessus et par vertu de ladicte clause de
substitution, substitua et mist, et par ces présentes substitue et
oaect en son lieu Henry Broucman, porteur de cestes, en toutes
les causes desdis Pierre de Oppenare et Jehan de Remlynroode
meues et a mouvoir tant en demandant comme en deffendant.
Et par especial de pour et ou nom deulx demander, poursuir et
acquérir toutes les dettes et sommes de deniers a eulx deues ou
cy après pourront appertenir, et les deniers qui en viendront
recepvoir et donner quictance ; ende voorts ad lites met macht
van substitutie, etc.
Reg. des Procuratien de 1526-26, fol. 77, n. 3.
1551. — 1525.
Compte Communal de 1524-25, fol. 118 verso, n. 6.
Betaelt meester Hubrecht Scorsene, notaris, xxxvj s. gr. over
ghelycke somme hem byden collège toegheleyt van dat hy ter
begheeste vanden zelven collège reysde te Middelburch in
Zeelandt, ende aldaer gheinsinueert thebbene den wethouders
aldaer zeker appeel ghejnteriecteirt by die van deser stede vanden
octroyé byden zelven van Middelburch vercreghen van eender
nieuwer jàermaert jnde maendt sporcle...
Arch. de la ville de Bruges.
1552. — 1525.
Compte communal de 1525-26, fol. 113 verso, n. 5.
Nicolaes Dulier, fùsteynier, betaelt u Ib. x s. gr. over ghelycke
somme hem toegheleyt ende belooft jaerlicx te betaelne zes jaeren
lanc ter hulpen vander huusheure, omnie dat hy de neerynghe
vanden fusteynnen binnen dezer stede doen zoude ; ende dit over
tlaetste zeste jaer verschenen jn october xv*' viven twintich.
Arch. de la ville de Bruges.
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— 586 —
1553. — 1526, 15 Janvier.
Compareren jn persoone deken ende eedt vândeD ambochte
vaDden sceppers over hemlieden ende vervanghende de ghemeene
suppoostea vanden zelvea ambochte eudc by zoadere die vander
neeringhe vaadeu vrieslakencoopors biaaen Brugghe...
Reg. des Procuratien de 1525-26, fol. 81, n. 3.
1554. — 1526, 19 Janvier.
Universis et singulis présentes litteras visuris, lecturis et
audituris, Burgimagistri, Scabini et consules oppidi Brugensis
in Flandria, salutem. Quoniam jura postulant et ratio suadet
exhiberi testimonium veritatis, dura id requiritur, hinc est quod
nos desuper requisiti per nobilem virum dominum Melchîonem
Lomelenum filium legitimum quondam domini Osteboni olim Ëgidii,
civem et mercatorem Januensem inpresentiarum in isto oppido
degentem, notum facimus, attestamur et certificamus harum série
universitati vestre, quod idem dominus Melchion fundavit se proprio
nomine plus in solidum heredem quondam domini GregoriiLomelin,
etîam filii legitimi quondam dicti domini Egidii sui patrui, dum
vixit civis et incole huius oppidi et in eodem defuncti ; et pro tali
gessit se, est et fuit ipse tentus, habitus et reputatus ab omnibus
inde noticiam habentibus citra decimam octavam diem mensis martii
ultime effluxî, quod possessio et recredentia seu fruitio totius
hereditatis et omnium bonorum mobilium et immobilium, etiam
actionum et nominum debitorum prefati quondam domini Gregorii
Lommelin per cum derelictorum, fuit sibi soli et in solidum dicte
suo proprio nomine per sententiam diflSnitivam predecessorum
nostrorum legislatorum huius oppi<li super lite coram ois mota
inter eumdem dominum Melchîonem suo proprio nomine et etiam
procuratorio aliquorum suorum cognatorum ex una, et magistrum
Franciscum filium naturalem prelibati quondam domini Gregorii,
dicentem se per beneficium et rescriptum principis legittimatum
ex altéra partibus, adjudicata sub cautione tam idonea et sufficienti
per eum prestita et facta cum aliquibus civibus et incolis istius
oppidi, secundum morem, consuotudinem et jura municipalia
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— Ô87 —
usdem. Unde prenominalis domiaus Mechior petiit et requishit
3stras littcras testimoniales ut se illis juvare possit ubi et prout
itio et justicia postulant, quas eidem annuimus videlicet présentes
1 testimonium premissorum, munitas et roboratas sigillé ad causas
retacti oppidi Brugensis et signatas cyrograpLo seu signe manuali
[artini Snouckaert, secretarii cesaree et catholice Maristatis,
ec non scribe civilis eiusdem oppidi, décima nona die mensis
iQuarii anno domini millessimo quingentesimo vicesimo quinto,
ciore scribendi gallicane.
Reg, des Procuratien de 152ô-26| fol. 83, n. 3.
1555. — 1526, 7 Avril.
Pasquier Willaert, franc batelier, s'engage à payer en
divers termes la somme de 41 Ib. 15 s. gr. à Pierre
van Hamele, constructeur de navires à Bruges (scipwerkere
wonende binnen deser stede), pour prix d'un nouveau
bateau, dit schuutscepe.
Reg. des sentences civiles ^ in-4o, de 1525-26, fol. 86, n. 2.
1556.— 1526, 30 Avril.
Gilles Descarye, drapier de la sorte dite arbinen^ avait
reçu en retour du bureau de garantie (warandatie) une
pièce de drap calengiée et coupée en deux. Il assigne en
responsabilité le teinturier Jean Dory, qui prétend que
l'on doit rechercher d'abord si la faute provient de la
première teinture en bleu ou de la seconde en rouge
(roodvarwere of blauvarwere).
Reg. des sentences civiles^ in4o, ^q 1525-26, fol. 97, n. 2 .
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— 588 —
1557. — 1526, 25 Mai.
Adresse des quatre membres de Flandre à l'Empereur
pour le supplier de rejeter la demande que ceux de Berg-
op-Zoom lui ont faite aux fins d'obtenir l'estaple des laines
anglaises, à l'exception de celles qui doivent passer par
Calais.
Tweeden nieutven Groenenb. B, fol. ISU, n. 1.
1558. — 1526, 27 Mai.
Un débat s'était élevé entre les chaudronniers (ketelaers),
qui venaient à la foire de Bruges et avaient leurs étalages
au Braemberch (aujourd'hui le marché aux poissons); les
uns reprochant aux autres de ne pas suivre l'alignement
et d'occuper une place plus grande que celle qui leur
revenait.
Le collège, après avoir pris l'avis du serment des fèvres
(smeden), renvoie les parties devant les membres de la
Trésorie, qui fixeront le juste emplacement que chacun
peut et doit occuper.
Eeç. des sentences civiles, in-4®, do 1525-26, fol. 108, n. 1.
1559. — 1527, 19 Janvier.
Jean de Crost, bourgeois de Bruges, avait vendu à
Joos Vyncke, drapier d'Ypres, un sac de laine anglaise,
de la qualité dite : « fyne kei'stenene, n9 vj, weghende
V waghen xxxu naglen Calie ghewichte ». Vyncke, ayant
soumis la laine au bureau de garantie d'Ypres, on la trouva
de qualité inférieure et foi'tement avariée ; — menichte
van vliesen die gheeten waren van den motten ende
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— 589 -
brekelync » ; et la moins étant estimée à 2 Ib. gr., il
ofirait de payer sur ce pied. Le collège ayant pris
inspection des pièces officielles délivrées par le susdit
bureau, lui donna gain de cause.
Reg* des sentences civiles, iii-4<>, de 1526-27, fol. 41 verso, n. 2.
1560. — 1527, 4 Avril.
Privilège de lettres de cession pour les bourgeois de
Bmges. '
... Il a été consenti et accordé par les prédécesseurs de DOtre
redouté souverain, en sa qualité de comte de Flandre, en confir-
mation des précédents droits, privilèges, coutumes et usages, et
pour le progrès du commerce, qu'on ne peut faire état de
quinquennelles, lettres de dette ou autres grâces quelles qu'elles
soient ou puissent être, émanées de princes ou princesses, à l'égard
de bourgeois ou bourgeoises de la ville de Bruges ou de ses
habitants....
Car^ulaire nieuwen Oroenenbouc B, fol. 273.
Imprimé dans la Coutume de la ville de Bruges, t. II,
p. 806, n. 126.
Pour la matière des banqueroutes, voy. le commentaire ibid.^
et p. 347-48.
1561. — 1527, 2 Septembre
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront,
Bourgmaistres, Eschevins et conseil de la ville de Bruges, salut.
Savoir faisons que aujourdhuy date de cestes, est pardevant nous
venu et comparu en personne Guydo Dant, a présent ung des
maistres du thonlieu appartenant a haulte et puissante princesse,
madame la ducesse douairière de Vendosmois, contesse de Saint Pol,
de Marie, etc. gisant en ceste dicte ville; lequel comparant a fait,
constitue, ordonne et estably, et par ces lettres faict, constitue,
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— 590 —
ordonne et establist ses procureurs généraux etmessagiers especiaulx
maistre Jehan Baumosnier, seigneur de Tornevel, maistre Claude
Donnet bailli de Hem, maistre Jehan Laumosnier le justie secrétaire
et trésorier de madicte dame, et chacun deulx seul et pour le tout
portans ces lettres. Et leur donne plain povoir, auctorite et man-
dement absolut et irrévocable, sans attendre autre ou plus ample
charge de bouche ou par escript que ces dites présentes, de pour et
en son nom, aller et comparoir pardevant madame et illecq resigner
en ses mains sondit estât et office quil a présentement sur ledit
thonlieu, avec tous les gaiges, prouffiz et emolumens y servans et
appartenans. Et ce au prouffiz de honorable homme Loys vanden
Steene, bourgois de ladicte ville de Bruges, sil soit le bon plaisir de
madicte dame...
Reg. des Procuratien, de 1627-28, fol. 1, n. 1.
Par un acte pareil du même jour, Pierre le Blanc résigne son office
de poseur, en ihiois jnlegghere ou pois a la crâne de cette ville, au
profit de Josse de Paeu.
1562. — 1528, 14 Janvier.
A tous ceulx, etc. Bourgmaistres, eschevins et conseil de la ville
de Bruges, savoir faisons que au jourdhuy date de cestes, par
devant nous est venu et comparu en propre personne, senor Jehan
de Matance, marchant de la nation Despaigne résident en ceste
dicte ville de Bruges, lequel comparant a congneu et confesse, et
par ces présentes lettres congnoit et confesse avoir achapte et
receu de senor Jeronimo Pardo, ou nom de senor Olivier Pardo,
résident en la ville de Rouan, le nombre de cent et trente baies de
pastel, montant a la somme de cent nouante noeuf livres sept solz
et cincq deniers gros, monnoie de Flandres ; et en payement de
la dicte somme a ledit comparant donne, cède et transporte, et par
cesdictes présentes, donne, cède et transporte audit senor Jeronimo
Pardo, présent et acceptant, ou nom et au prouffit dudit Olivier
Pardo, certaine ceduUe et obligation, parmy laquelle lesdictes
présentes sont transfixees, faisant mention de semblable somme
dç cent nouante noeuf livres sept solz et cincq deniers gros,
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— 691 —
monnoie de Flandres, parlant au prouffit dudit senor Jehan de
Matance comparant, et en préjudice de senor Francisque
Tordesilles demourant en ladicte ville de Rouan, a payer les
septante quatre livres gros a la foire Danvers de Penthecoste, et la
reste a la Saint Remy ensuivant, en la ville Danvers ; promectant
ledit comparant soubz lobligacion de ses corps et biens, presens
et avenir, audit senor Jeronimo Pardo ou nom et au prouflSt dudit
senor Olivier Pardo, de ladicte cedulle et du contenu en icelle, des
maintenant et a tousiours, laissier joyr, user et possesser comme
de ses propres biens, sans jamais y prétendre ou demander aucun
droit en aucune manière. En tesmoing, etc.
Eeg. des Procuration de 1627-28, fol. 70. n. 2.
1563. — 1528, 24 Janvier.
Up den xxiiij*" dach van laumaent int jaer duust vyf hondert
zevenentwintich was byden collège van scepenen vander stede van
Brugghe, ter camero, Jan vander Vlamincpoorte aldaer upgheroupen
ende ghedachvaert zynde ten verzoucke ende vervolghe van
Ambrosius Benson, de scildre, tontfanghene ende aneveerdene
vanden zelven Ambrosius een taâe van scildrie, die de zelve Jan
ende een portugalois den zelven Ambrosius bestede ende bevoor-
waert hebben te makene ende scilderene voor vichtien ponden
groten, ende daerup de zelve Jan vander Vlamincpoorte hem betaelt
heift vier ponden groten, metgaders zestien scellinghen groten voor
de custode vander zelver tafle ; den zelven Ambrosius te betalene
binnen drie maenden na eerstcommende. Actum ten daghe ende
jaere als boven.
Hcç, des sentences civiles^ in-i*, de 1527-28, fol. 61, n. 1.
1564. — 1528, 29 Janvier.
Le magistrat de Bruges homologue une décision de
celui d'Ostende du 22 Janvier précédant, qui autorise
Jacques Snaggaert, commis par la dame de Vendôme,
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— 592 —
à lever au greffe de la ville de Bruges, les deniers y
consignés par les habitants d'Ostende, dans leur procès
au sujet de la perception du tonlieu.
Reg, des Procuratien de 1627-28, fol. 78 verso, n. 8.
1565. — 1528, 2 Février.
Lettre de Jacques V, roi d'Ecosse, à l'archiduchesse
Marguerite, par laquelle il se plaint des empêchements
causés par les vaisseaux de l'Empereur au commerce et à
la navigation.
Arch. départ, du Nord à Liîle^ Ch. des comptes, Cart. B, 600.
On hii répondit par un argument semblable, en l'invitant à rendre
à la ville de Middelbourg les privilèges de navigation qui lui avaient
été indûment enlevés. /6td., cart. B, 600, à la date du 10 Mars 1528.
1566. — 1528, 27 Mai.
Senor Silvestre Pardo, marchand de la nation d'Espagne,
résident à Bruges, reconnaît avoir reçu des senors Alonche
de Sancte Gadea et Francisque del Ryo, aussi marchands
de ladite nation, « comme plesge et en lacquit de senor
Fernande Dache n, la somme de 3.072 Yg ducats à
6 s. 6 d. gros pièce, plus 6 Ib. 8 gr. de Flandres « pour
le prouffit du change » ; eu laquelle somme les susdits
avaient été condamnés par jugement des échevins de
Bruges du 18 Mars dernier.
Reg. des Procuratien de 1527-28, fol. 148 verso, n. 2.
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— 593 —
1567. — 1529, 24 Mars.
Ordonnance de l'Empereur défendant d'importer aux
Pays-Bas des laines d'Angleterre, sans les avoir estaplé
d'abord à Calais et y payer le droit d'estaple, et de là
passer par devant le tonlieu de Gravelines et y satisfaire
le droit de tonlieu.
Reg. des HaUegehoden de 1513 à 1530, fol. 595 v^.
Plac, de Fland., liv. I, p. 593.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens,
2« série, t. II, p. 562.
1568. — 1529, 18 Novembre.
Les poortmeesters et ochevins de Bergues-Saint-Winoc
avaient adjugé à Jean Braem, sculpteur à Bruges, en 1526,
la livraison des briques, pierres de taille d'Avesnes et
d'Écaussines (brycken, bardtsteen, orduun van Avenues
ende Scarsines), du trass et de la chaux, nécessaires à la
construction d'une nouvelle chapelle devant la halle avec
une salle pour les séances en bas (een nieuwe cappelle
voor de halle, met eene nieuwe scepenen camere daer
onder), d'après les plans qu'on avait dressés, au prix de
100 Ib. gi\ le tout à livrer avant Pâques 1529, sous la
caution de M® Corneille vanden Westhuse et Chrétien
Sixdeniers. Comme il était resté en défaut de ce faire, ils
l'assignent devant le collège des échevins de Bruges, qui
le condamne à s'exécuter avant Pâques 1530, sous peine
de 300 florins carolus.
Reg. des sentences civiles in-fol., de 1528-33, fol. 115 verso, n. 4.
Sur ce second défaut, les magistrats de Bergues font saisir et
vendre ses biens, et assignent les cautions qui sont condamnées
à l'entière exécution du contrat et aux trais. 16 Février 1531
(v. st.). Ibid., fol. 262, n. 1.
:38
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. — 594 —
1569. — 1530, 9 Avril.
Quittance délivrée par Thomas Gontson, capitaine de
navire équipé en guerre, pour sa part et portion de
certaine barque de Zandwyc, « apparaulx et artilleries,
denrées, marchandises et autres biens, appartenans à
aucuns Écossais et autres ennemis de l'Empereur nostre
sire et du roi d'Angleterre, n qu'il avait aidé à prendre en
vue de Dunkerque, pour quoi il a reçu la somme de
600 Karolus d'or de 40 gros monnaie de Flandres, payées
la moitié par Adam van Riebeke, principal trésorier de
la ville de Bruges et l'autre moitié par Josse de Rikeghem,
receveur du terroir du Franc.
Heff. des Procuratien de 1529-30, fol. 142 verso, n. 2.
1570. — 1530, 12 Juin.
Updeu xij'° vau wedemaent xv*' xxx, was byden ghemeenea
collège gheordonaeert dheer Adam vau Riebeke, principael trésorier
der voorseide stede, te preseuterene ende schinckeue viere meesters
van zekeren scepen die herwaerts qnamen ende arriveerden metter
spaensche vlote, elcken viere ellen zwart satyn tôt viere wambaisen;
over dat zy huer voorseide scepen gebrocht hebben binnen den
zwene vauder Sluus, ende belooft tzelve zwyn te voorderene ende
recommanderene naer huereu vermoghene ; de welcke satynen ofte
prys van dieu tvoorseide collège van scepenen belooft den zelven
trésorier te doen passerene in zyne naeste rekeninghe.
Reg. des sentences civiles, in-4<^, de 152D-30, fol, 118, n. 2.
1571. — 1530, 8 Juillet.
Rapport fait par les délégués de Bruges à la diète de la
Hanse tenue en la ville de Lubeck.
Up den xix^*^° dach van raeye anno xv^ dertich waeren wy,
Cornolys Despaers, raedt ende Adolf van Pamelc, pcnsionaris vau
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— 695 —
1er stede van Brugghe ghelast, ghedeputeert eade ghccommitteert
ran tghemeene collège ende wet, by advyse eade consente van den
>uden burchmeesteren, notablen, hooftmannen onde dekenen van der
:elver stede, omme te reysene te Lubeck ('), aUlaer de ghedeputeerdo
3nde ghescicten van den lxxii hanzesteden vergadert weesen zouden,
soo mea verstaen hadde, omtrent Ascensioens dach ; ende voor
bemlieden ende in haerlieder generaele vergaderinghe te doene ende
vertooghene, achtervolghene zekere instructie ons by den zelven
collegîe ghegheven, tguent dat hier naer volcht :
Alvooren vertrocken wy van Brugghe den xxiii'° dach van der
zelver maent van meye, ende arriveerden te Lubeck binnen den
vierden dach van wedemaent, wesende de Sinxten avendt.
Den VI®'* dach van de zelve maendt van wedemaent voor de noene
waeren by ons ghezonden twee raedsheeren met den dienaeren van
den staet van Lubeck omme ons te groeten ende wellecomme te
heetene, ghelyck zy den ghedeputeerden van de hanzesteden
ghedaen hadden; ende begheerden van ons te weetene, als wy
ghezonden waeren an de ghescicten van de hanzesteden of an den
raedt van Lubeck. Den welken, naer dat wy hem lieden bedanct
hadden van der goeder visitacie ende eere die zy ons ghedaen ende
beweesen hadden, ghaven te kennen, hoe dat wy principaelick
ghezonden waeren an den zelve ghescicten van de hanzesteden ende
nitrain hadden last alvooren te commene by mynen heeren
burchmeesteren ende raedtsheeœn van Lubeck, als wy hemlie.den
vergadert vinden zouden ende huerlieder beliefte weesen zoude.
Daer iip ons ghezeyt wierdt. hoe dat aile de ghescicten van de zelve
hansestede als noch niet ghearriveerdt en waeren, ende dat wy
(*) Plusieurs députations de la Hanse étaient venues à Bruges, les années
précédentes. Ainsi on voit dans le compte de 1518-19, fol. 130, n** 4, que la ville
paya 28 Ib. 16 esc. 9 den. gros pour un banquet offert, le 28 Novembre 1518,
aux ambassadeurs des Osterlins dans la grande salle du scepenhuis et h. Jean
Heyne pour loyer de tapisseries qui furent appendues dans la nouvelle chambre
et dans la grande salle susdite. Au c. 1519-20, fol. 128, n** 3, on paya 26 Ib. 17 esc.
7 den. pour un banquet offert, le 21 Août 1520, aux ambassadeurs de Lubeck,
Cologne et Hambourg, dans la grande salle du scepenhuis. Le 23 Août 1520, le
collège ordonne de payer 17 Ib. 12 esc. gros pour deux quarts d^argent (twee
zilveren vierendeelen) pesant 8 marcs, à raison de 5 esc. 6 d. l'once ; qui furent
présentés h M*" Paul Van de Voldo, secrétaire de la ville de Lubeck, pour services
par lui rendus en voyageant en Russie, Prusse, Livonie, Suède et autres contrées
dans le but d'engager les Osterlins à tenir leur résidence à Bruges. C. 1519-20,
fol. 141% n° 3. Sent, cio., h. a., fol. 181, n° 3. Cfr. n° U88 ci-dessu<«.
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— 596 —
zoolanghe mosten paciencie hebben ; ende aïs van den raedt Tan
Lubeck, dat zy daer of rappoort doen zouden de burchmeesters;
ende wierdt ons ghepresenteerdt twee cannen wyns.
Den vn**' dach bevonden wy ons by heer Claeys Breems,
upperburchmeester van Lubeck, omme hem te groeten eode bidden
omme expeditie ende audiencie te mueghen hebben, alzoo wel in de
voorseyde generaelle vergaderinghe als die gheschieden zoude, als
oock in den raedt van Lubeck; de welcke beloofde ons by den zelven
ghemeenen raedt, audiencie te doen hebben, alzoo gheringhe als die
begonnen zoude zyn te houdende, ende presenteerde den raedt van
Lubeck van stonden an te doen vergaderen, hoe wel dat gheene
ordioaire daghen daer toe en waereu. Daer up wy hem zeere
bedanckende zeyden : van gheenen noode weesende den zelven raedt
om ousen wiile te traveilleerne, ghemerct dat wy gheene
zonderlinghe saeken en hadden omme hemlieden te vertooghene ;
maer hadden alieenlicke te presenteeren zekcre brieven van
credeocie ende recommendacie, omme by haerlieder middele te
mueghen vercryghen beetere expcdicic, voorderioghe ende vrucht-
baregher antworde van tguent dies wy last hadden te versoucken
ende vertooghen in de generael vergaderinghe. Dwelck ghehoort
hebbende, de zelve heer Claeys beloofde ons metten aldereersten dat
zy vergaderen zouden, te ontbiedene.
Den X***" dach voor de noene waeren wy ontboden by den raedt
van Lubeck, ende naer behoorlicke saluacie ende recbmmandacie
presenteerden wy onze briefven van credencie, ende vertoochden
hoe dat de zelve van Brugghe, onze meesters, verstaen hebbende
datter eene generaele vergaderinghe gheschien zoude van de
hanzesteden binnen der zelver stadt van Lubeck, hadden ons
ghescict ende ghedeputeerdt omme voor hemlieden te vertooghene
ende versouckene zeekere zaecken hemlieden int ghemeene
aengaende ; omme tôt welcke te bet te gheraekene eude audiencie
ende goede expedicie te mueghen vercryghen, metgaders ooc
omme de zaeke te bet beleedt ende ghebrocht te werdene teenen
goeden einde ende effecte ; de zelve van Brugghe, hem betrauwende
up de oude goede vrientscap, kennesse ende hantieringhe die
zonderlinghe altyts ghewecst hadde tnsschen de voorseyde stede
van Lubeck ende Biugghe, hadden ons ghelast alvooren by hem-
lieden te commene ende te versoucken haerlieder goede assistoncie
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— 597 —
ende adresse, biddende altyts te willen blyven gheduldich, jonstich
ende favorable, presenterende van weghe vaa die van Brugghe,
hemlieden ende elck zonderlinghe, aile eere, bystandt, jonst ende
vrieutscap te doene, die meughelick weesen zoude van doene.
Daer up ons by den upperburchraeestre, naor dat de zelve lettren
van credencie ghelesen waren, gheantwoordt wiert : hoe dat zy
grootelicx bedancten de voorseyde van Brugghe, van aile de eere,
minsamecheit, danckbarheyt ende presentacie by ons uut hem-
lieden naeme gliedaen, ende presenteerden, van heurlieder zyde,
van ghelycke te doene. Ende noopende dat wy vertoochen wilden
in de generaelle vergaderinghe, presenteerden alzoo verre alst
hemlieden touchiere ofte aengaen ende mueghelick weesen zoude,
tzelve te helpen bringhen teenen goeden einde ende vruchtbareghe
antworde ; want zy hem grootelix kenden ghehouden in die van
Brugghe, ende en wilden daer of niet oundanckbaer weesen ; ende
stelden ons alsdoen tyt omme ten zelven daghe te drie hueren naer
noenete compareerene in de voorseyde generaelle vergaderinghe.
Ter welcker heure compareerende voor de voorseyde ghescicte van
de hanzesteden, naer behoorlicke saluacie, recommendacie ende
presentatie van eere, dienst, bystandt, jonst ende vrientscap,
presenteerden onze lettren van credencie, biddende an hemlieden
die te willen leezen ende voorts ons audiencie te verleenen ; de
welcke consenteerden ons van stonden an de audiencie, zonder
dat zy daeromme wilden openen ofte overzien de voorseyde
briefven. Ende daer naer voighcnde onze instructie al in tlanghe,
wy vertoochden ende leyden hemlieden voor ooghen de oude
vriendscap ende hantieringhe die over menichte van jaeren
gheweest hadde tusschen de voorseyde hanzesteden an deen zyde,
ende tlandt van Vlaenderen, ende zonderlinghe der stadt van
Brugghe an dander zyde ; metgaders ooc de schoone previlegien
ende vryheden hemlieden ten dien upziene ende met conditie van
heurlieder staple, comptoir ende residentie te houdene binnen
Brugghe, hier voor tyts ghegheven ende gheconfirmeert by den
edelen voorsaeten van der K. M. grave van Vlaenderen. Ooc de
groote moyenesse, cost, last ende ondanck die de zelve van Brugghe
zonderlinghe ghedoocht ende ghesupporteert hadden omme tbescudt
ende assistencie van den coopluyden van der zelver natie, zoo
wanneer hemlieden eenich beledt, trouble ofte arrest ghedaen
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— &98 —
es gheweest tjeghens huerliedeu previlegie ofte audersins. Tea
anderen de groote ende excessyve sommen vau penninghen betaelt,
ooc zonderlinghe, by die van Brugghe voor de zelve coopluyden,
als an Folque Portuuaire, oldermannen ende andere. Dat ooc naer
dat, omme tvertrecken van dezelve coopluyden van de voorseyde
stadt van Brugghe, zonder cause ofte redene te hebben, enimers
up die van Brugghe diversche communicatie ende ramynghe
ghehouden hadden gheweest, als in de jaeren xnij*^ lxxxvij, xcij,
xcni, xcix ende andere, zy eindelick van nieuw hem verbonden
hadden len upziene ende by voorme van récompense, van al dat
vooren ghezeyt es, huerlieder voorseyts residentie, comptoir ende
staple te houdene te Brugghe als voeren.
Ende hoe wel midts de ghebreken van den zelven coopluyden
ende der inbrake van aile voorgaende transaction, do zelve van
Brugghe naer aile rechten ende redenen goede cause hadden omme
up hemlieden te verhalene ende recouvreerene de voorseyde
penninghen by hemlieden betaelt, metgaders aile costen, scaden
ende interesten ; dies nietjeghenstaende int jaer xv^ xvuj, over-
dinckende de voorseyde goede onde vrientscap, hadden ghezonden
huerlieder ghedeputeerde an zekcr gescicten ofte ambassaden vau
de zelve hanzesteden vergadert binnen der stadt van Antwerpen,
ende weder begheert met hemlieden up als te communiquecrene ;
ende dicn volghende naer diversche vergaderinghen ghehouden
binnen Brugghe, alzoo wel in tvoornoemde jaer xviu als oock int
jaer xv'' xx daer nae, eindelick tusschen de ghescicten ofte ambas-
saden van de voorseide hanzesteden an deen zyde, ende die van
Brugghe an dandere zyde int voornoomde jaer xx, midts de
veranderinghe ende gheleghentede van den tydt, ende omme de
zelve coopluyden te ghelievene, was ghoconcipieert, gheraemt ende
behoudens rappoort ghesloten zekere moderatie, daer by elc van
hemlieden van doen voortan roghelen zouden ; volghende welcke
moderatie die van Brugghe omme van huerlieder zyde te furnierene
voor tvertrecken van de zelven ghescicten, stelden af dassyse van
der wyn tôt up eenen grooten vlaems, de welcke noch langhe daer
nae onderhouden wiert, emmers tôt dat die van Brugghe thuerlieder
groote verdriete bevonden, dat die van der voorseyde natie huer-
lieder beloften niet en onderhielden, maer lanckx zoo mcer
hemlieden van der zelver stede vervreemdeu. Hadden ooc de zelve
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— 599 —
in Brugghe, volghende der clachte ende begheerte van der zelver
atie, tsichtent doen verdiepen tZwyn ter Sluys, ende de vaert
isschen Dammc ende Sluys, in zulckerwys, dat die beetere waeren
an zy over bon der t jaeren gbeweest hebben. Bovendien hadden
oc vervolcht ende vercregben, zoo by statute, zoo by sentencie,
e vercoortinghe van de maercten van Antwerpen ende Berghen
ot up zesse weeken.
Al twelcke gheconsidereert, midts dat de zelve van de natie als
loch niet verclaert en hadden, noch ooc by efifecte beweesen, dat
:y de zelve moderatie van den jaere twyntich overdanckclick
>ntfaughen ofte voortan onderiiouden ofte doen ouderhouden wilden;
wy uuter naeme als boven versochten an hemlieden, als aldaer
representeerende de zelve hanzesteden, tzelve te willen verclaeren
ende voortan doen onderhouden, ende ons daer of verleenen
behoorlicke bezeghelde briefven, presenteerende van weghe van die
van Brugghe ooc de zelve moderacie in dat gheval te onderhouden
ende doen onderhouden.
Dwelck al ghehoort by den zelven ghescicten, wy vertrocken in
een andere camere, ende onze briefven van credencie by hemlieden
ghelesen weesende ende tsamen ghesprooken hebbende, wy waeren
weder binnen ghedaen commen ; ende was ons alsdoen plaetse
ghemaeckt omnie te sittene boven aile dandere ghodeputeerde,
tusschen die van Cuelen ende van Amborch. Ende aldaer ghezeeten
wesende, de upperburchmeestere van Lubeck, uut huerlieder aile
naeme, bedancte zeere die van Brugghe van de visitacie, eere,
jonst, vrientscap, ende presentatie by ons ghedaen ende vertoocht,
presenteerende hemlieden ende elck van hemlieden omme die van
Brugghe aile eere, vrientscap, bystandt ende voorderinghe te
doene, die hemlieden meughelick was van doene. Ende noopende
ons versouck, midts dat wy int langhe diversche saeken ghepro-
poneert hadden ende dat aile de ghescicten tzelve niet zoo
naectelick al wel verstaen hadden, zoo hadden zy zommeghe van
hemlieden ghedeputeert omme met ons up eenen anderen dach te
communiqueeren, ende van al wel te informeerene ende daer naer
rappoort te doene ; dwelck ghedaen zynde, zy hoopten ons eenen
goede antwoorde te ghevene, zoo wanneer hemlieden dat eerst
mueghelick weesea zoude. Ende daer naer wiert ons ghebrocht
metten anderen ghescicten twee ofte drle manieren van zukere ende
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__ 600 —
wyn ende hier. Ende tea zelvea daghe waerea ons ghe présent eert
snoens ende snavens telcken twee kannen wyns, ende van doen
voortan telcken daghe twee kannen wyns.
Den xi'^° dach naer middacli wierden wy ontboden omme te
commene by vier ghedeputeerde van den zelven ghescicten, te
weetene : een van den burchmeesters van Lubeck, een van den
burchmeesters van Cuelen, raeester Joachim, secretans van
Amborcli ende den burchmeestere van Swolle ; de welcke naer dat
wy hem verstaen hadden van hemlieden heurlieder last, ghaven
overe van stonden an in ghescrifte tzelve dat wy mondelinghe
vertoocht hadden, ende boven dien tprincipael concept ende
moderatie van den jaere xx, gheteeckent metter handt van wylen
meester Pauwels van de Velde, up de belofte die zy ons deden van
die weder te restituerene. Al twelcke by hemlieden in onser
absentie ghezien, zy vertoochden ons, hoe dat niet alleenlick die
van Lubeck, maar ooc aile dandere vande hanzesteden altyts
gheweest ende noch zyo, omme die van Brugghe te ghelievene ende
de oude vrientscap ende hantieringhe te onderhoudene aizoo
zeere alst hem mueghelick es gheweest ; ende in teecken van dien,
hadden altyts tôt noch toe huerlieden comptoir daer ghehouden
ende nieuwers el. Maer als van huerlieder residentie ende staple
te houdene, midts dat de hautieriughe ende tractacie van den
coopmanscepen tAntwerpen ende elders teenegadere bevacren es,
in ziilckerwys, dat zo zy verstaen hadJen de poorters van Brugghe
zelve daghelycx van daer vertrocken naer Andtwerpeu ende elders,
zoo en heeft hemlieden niet mueghelick gheweest, zonder huerlieder
groote scade ende interest, de zelve stede meer te frequenteeren.
Daer up wy hemlieden verantwordeden zeydeu : hoe dat de zelve
van Brugghe niet en ignoreerden, dat mids der gheleghentede ende
veranderiughe van den tyde, hemlieden niet wel mueghelick
weesen zoude huerlieden residencie ende comptoir aldaer te
houdene al zy van oudts ghedaen hadden, en was oock huerlieder
meeninghe noch intentie niet nu ter tyt, daer toe te tendeeren ;
nemaer versochten alleenlick tonderhoudt van der laetster mode-
ratie gheconcipieert iut voornoemde jaer xx, daer toe de zelve
van der natie gheen cause en hadden omme niet te willen verstaen
tôt onderhouden ; want de cooplieden daer by niet zeere ghegre-
veert weesen en konnen, want zy nauwe viere ofte vyf maenden
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— 601 —
innen den jaere te Rnigghe weesen zouden ; ende by dien en con
e zelve stede daer au niet zeer veele proufifyteeren, nietmin
ouden alsnoch dacr mede te vreden zyn, hoopende dat metter tyt
e zelve coopluyden van zelfs meer ende meer gheinclineert zouden
rorden, kennende de nature van der zelve stadt ; ende dat by
luerlieder middeie de voorseyde stadt meer ghehantiert ende
hefrequenteert worde by andere vreemde coopluyden.
Eode als van den vertrecke van den poorters, zeyden hemlieden
lat daer of niet was ; ende al wast dat zommeghe van hemlieden
'crtrocken waeren, was tzelve in zoo cieene ghetaeie, ende
lomoieghe van quaede regemente ende banckorompade, dat daer
)f gheen estyme te makene en was.
Ende midts dat zy van ons beghecrden te weetene, wat was van
ie verdiepinghe van tZwyn ter Sluys ende van de vaert, zoo zeyden
wj hemlieden, tzelve zulck weesende als wy hemlieden vertoocht
badden ; ende in teekene van dien, noch vier of vyf daghen voor
DUS vertrecken van Brugghe, waeren in tzelve Zwyn ter Sluys met
leeghe watere ghearriveert vier groote spaensche scepen ende
hadden wel drie vaemen en een half waters.
Noopende de vercoortinghe van de maercten van Antwerpen ende
Berghen ooc ondervraecht wesendc, ende of die onderhouden wiert
achtervolghende tguent dat wy daer of vercregben hadden ? Wy
prescnteerden hemlieden te tooghene, indient zy begheert hadden,
t'edict van der K. M. metgaders ooc de sentencie daer up by den
vier leden slandts van Vlaenderen vercregben in iudicio contradic-
torio, Ende als van tonderhoudt, wierdt tzelve ghenouch onder-
houden ; ende indien die van Vlaendren ende zonderlinghe die van
Brugghe, daer mede huerlieder proufifyt wysten te doene, zy zouden
wel met cleender raoyete gheraeken an rigoureuser en nauwer
onderhoudt, dwelcke weesen zoude indien de zelve natie verstaen
wilde totter onderhoudene van der laetster moderatie; hoopten
ooc de zelve van Brugghe in dat gheval by der K. M. meer andere
saeken te vervolghene ende vercryghen, ghelyck van treeden
ende vercoopen int grosse dinghelsche lakenen ende andere
saeckeû, daer mede de zelve natie ende ooc andere vreemde
coopluyden meer ende meer gheneghen zouden worden omme
de zelve stadt te frequenteerene, emmers buten de voorseide
maercten.
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— 602 —
Vaa aile twelcke de zelve vier ghedeputeerdea beloofden ons
goet rappoort te doene in de geueraelle vergaderiaghe, ende helpea
de saecke bringhen teeneu goeden einde ende vruchtbareghen
antworde, biddende dat binneu middelen tyde wy ons den tyt niet
te zeere zouden laeten verlanghen.
Den xv"**''* dach naer dat wy voor de noene gheweest hadden
by den iipperburchmeester van Lubeck, biddende omme expeditie,
zoo wierden wy ontboden te corn mené in den ghemeenen raedt te
vier hueren naer de noene, ^Idaer ons by den upperburchmeestere
van Lubeck voor antworde ghezeyt wiert : hoe dat de ghescicten
van de voorseyde hanzesteden, aldaer vergadert weesende, waeren
al tsamen wel gheneghen ende bereedt, omme de goede stadt van
Brugghe te ghelievene, nemaer midts dat ons versouck ghemeene
aengaet aile de hanzesteden, ende dat zy nu in zoo cleene ghetaele
waeren, zoo wy zelve aensien mochten, zoo en was hemlieden niet
mueghelick ons daer up eeneghe antworde finaele te ghevene,
nemaer hadden gheslooten te overscryvene ons versouck ende
begheerte an den anderen hanzesteden, zoo hemlieden eerst
mueghelyck weesen zoude omme by eene nieuwe vergaderingho
een einde van als te mackene, ende binnen middelen tyde al
huerlieder devoir doen omme de coopluyden van der zelver natie
te induceerene de zelve stadt meer te frequenteerene dan zy tôt
noch toe ghedaen hadden ; biddende dat de zelve van Brugghe
daer mede voor dese reyse te vreden zouden willen zyn.
Al twelcke ghehoort ende in huerlieder presencie gheresumeert
hebbende, wy vertoochden voorts, hoe dat de zelve van Brugghe
hemlieden altyts betrauwet hebben ende noch doen up de goede
affectie ende jonste die zy ter stedewaerts hebben ende hier voorty ts
ghehadt hebben, hemlieden danof zeer bedanckende ; nemaer
gheconsidereert hebbende, dat tanderen tyden diversche ramynghen,
communication énde concepten ghehouden hebben geweest met
huerlieder ghedeputeerde ende dat zy tôt gheenen einde en hebben
konnen gheraecken, nemaer zyn altyts opene blyven staende onder
tdexele van breeder rappoorte te doene ofte aadersins, ende dat
binnen middelen tyde de coopluyden van der zelver natie altyts
meer ende meer vervreemt ende hemlieden van Brugghe gheab-
senteert hebben ; by dies nochtans, nietjeghenstaende do zelve
van Brugghe hebben hemlieden altyts laeten ghebruucken ende
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— 603 —
^auderen van huérlieder vryheden ende prevelegien, dwelck niet
3n heeft ghezyn zonder groote scade, interest ende achterdeel.
Lluten welcken de zelve van Brugghe, onse meesters, ons aldaer
^bezonden hadden omme een fiaael slot ende andtworde te hebbene,
biddende daeromme de selve ghescicten, duerende dese huere
vergaderinghe zoo veele te willen doen. by overscryven an den
anderen steden, omme van hemlieden last te hebben ofte andersins,
dat wy eene finaele antworde hadden mueghen vercryghen. Ende
ter correctie sprekende, zoo dochte ons, dat zy gheen groote cause
en hadden dat te weigheren, want niet nieux en w^as dat wy
versochten, ende en zouden ooc de coophiyden van der zelver
natie, anghemerckt huérlieder verbanden ende obligation jeghens
die van Brugghe by tonderhout van dien, niet konnen zeere gJiegre-
Teert zyn, want tzeive was grootelicx gheconcipieert thuerlieder
voordeele ende consideratie neemende up de geleghentede ende
veranderinghe van den tide. Ende nietmin, indieu zy by dier
antworde blyven wilden, zoo ghaven wy hemlieden te kennen,
hoe dat wy ghelast waeren hemlieden te verclaersene : hoe dat
de zelve van Brugghe van gheenen advyse waeren, de coopluyden
van der zelver natie meer te laeten ghebruucken van eenich
vrydom ofte previlegie, emmers tôt anderstondt, dat zy de
moderatie van den jaere xx overdanckelick ontfanghen ofte
andersins met die van Brugghe overghecommen zouden zyn. Dat
zy ooc in meeninghe waeren ende protesteerden van te verhaelene
aile costen, scaden ende interesten ghedoocht ende ghesuppoorteert
by ghebreke van den onderhouden van de voorgaende accordaeten
ende transaction. Ende voorts van te repeteerene ende recouvreerne
de penninghen by hemlieden betaelt ten upziene ende met conditie
ende bespreken als vooren, zoo ende wanneer huérlieder goeden
raedt ghedraghen zoude ; up al twelcke wy hemlieden baden wel
ende rypelick te willen letten.
Daer up, naer dat wy vertrocken hadden gheweest, ons ghezeyt
wiert : hoe dat de zelve ghescicten in aider raanieren begheerden
met die van Brugghe over te commen ; ende en was huérlieder
meeninghe niet by den zelven uutstelle die van Brugghe te laeten
vaeren ofte te vergheefs meer te trayneeeren ; want die van Lubeck
zelve, onvermaendt van yemande omme up tzeive concept van
den jaere twyntich, metgaders andere saeken hemlieden ghemeene
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— 604 —
aangaende, een goet einde te maken, hadden aldaer met aider
neerstichede bescreven aile de voorseyde hanzesteden, neraacr
midts de generaele vergaderinghe van den rycke te Haulsboiirg,
ende de divisien, commotien ende beroerten die in de zelve
stcden van der hanze ende daer omtrent regneeren, zoo waeren
aldaer van zoo lettcl steden ghedeputecrden ghearriveert, dat
hemlieden niet mueghelick en was dnerende hiierlieder vergade-
ringhe yet in dese saeke te doene, noch ons ooc te weten beteken
eeneghen anderen dach van vergaderinghe, midts dat de andere
steden van den zelve concepte van den jaere twyntich niet
gheadverteert en zyn, ende midts de groote disiantie van der
zelver steden van malcanderen ; nemaer hoopten ende beloofden
de zelve die daer présent waeren, thuys ghecommen zynde, zulc
rappoort te doene ende dat an do andere steden, met zulcker
neersticheyt ende affectie ghescreven zoude zyn; ende van al
copie over ghezonden, dat zoot eerst mueghelick weesen zal, noch
eene goedo vruchtbareghe antworde die van Brugghe, up ons
versouck, ghegheven zoude worden ; ende waeren oock van
gheender meeninghe haerlieder comptoir te Brugghe weesende,
yewers el te trausporteerene noch te veranderene ; ende hoopten
binnen niiddelen tyde zoo veele te doene, dat de coopiuyden de
zelve stede van Brugghe meer frequenteeren zouden dan zy tôt
noch toe ghedaen hebben ; biddende daeromme dezelve van
Brugghe zoo langhe noch paciencie te willen hebben, . ende
huerlicder coopiuyden onderhoudeu ende mainteneeren in huer-
lieder vrydom ende previlegie. Ende baden ons, in onze privée
naemen, van als goet rappoort te willen doen, ende de saeke daer
toe te willen helpen bringhen ; want hemlieden leedt was, dat zy
de zelve stadt up desen tyt anders niet ghelieven en mochten.
Al twelcke ghehoort, wy begheerden te vertrecken ommo met
malcanderen te sprekene, dwelc ons gheconsenteert wiert ; ende
was by ons ghezonden meester Joachim, secretaris van Amborch,
vreesende of wy huerlicder tweeste antworde niet wel verstaen
en hadden. Ende weder binnen ghecommen zynde, zoo bedancten
wy hemlieden ende elc van hemlieden, zonderlinghe van de
goede jonst ende affectie, die zy by huerliedcr antworde betoocht
hadden ter stede waert van Brugghe ; bedancten ooc hemlieden
van de eere ende mynsamecheyt die zy ons int particulier
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— 606 —
bewecsen hadden, metgaders van de audiencie ende oxpeditie ods
verleent ende ghedaeu. Eude vertoochden voorts, hoe dat zonder
twyfele de zelve van Brugghe zeer leedt weesen zoude, dat zulcke
eene natie die over twee hondert jaeren ende meer, aldaer
gheresideert ende ghefrequenteert hadde, nu teenegadere van
daer sceeden zoude ; ende en wilden de zelve van Brugghe, daer
of gheen cause weesen, ghelyck zy tôt noch toe noyent gheweest
en hadden ; want zoo wy ons ghenouch ghetroostende waeren, dat
hemlieden wel kenlick was, de zelve van Brugghe altyts aile
middelen ende naanieren ghesocht hebben, ooc thuerlieder groote
achterdeele, omme de zelve natie boven aile andere natien te
ghelievene, ende noch zelve by der laetster moderalie van den
jaere twyntich, hadden hemlieden zeere benauwt ende huerlieder
recht van den staple ende residentie zeere laeten limiteeren ende
modereeren. Nemaer wat devoirs zy oyent hebben ghedaen en
hebben niet konnen ghewaere worden, dat die vander zelver natie
eenichzins begheert hebben de oude vrientscap ende hantieringhe
te onderhoudene enimers by effecte, want zy altyts myn ende
niyn binnen der^selver stede ghefrequenteert ende residentie met
hueren goedinghen ghehouden hebben. Ende al eyst dat heurlieder
comptoir altyts gheheeten heeft te Brugghe te ligghene, en heeft
nochtans de stede van Brugghe, noch de inghesetene van dien
noyent prouffyt, ghewin oite neeringhe ghehadt by heurlieder
toedoene ; uuten welcken men wel verstaen mochte gheen redene
weesende, dat de selve van Brugghe boven aile costen, scaden ende
interesten die zy ghedoocht hebben midts tinbreken van aile
voorgaende accoorden ende transaction ende de groote excessive
somme van penninghen voor de zelve natie betaelt, zy altyts al
even diepc verbonden ende verobligeert blyven zoude jeghens de
zelve natie, ende van huerlieden noch prouffyt. noch ghewyn,
noch neeringhe, noch vrientscap beseffen. Midts welken men
hemlieden badcn int goede te willen neemene tguent dat wy
vertoocht hadden. Ende alzoo verre alst onzen persoenen anghinck,
beloofden ous uuterste devoir te doene by onze mcesters, dat de
goede oude vrientscap noch zoude mueghen onderhouden blyven ;
maer beduchtende wel, dat wy niet vercryghen en zouden van
hemlieden, ton wacre dat zy naectelick andere beteringhe zaghen
ghescien van der zyde van der zelver natie ; biddende daer omme
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— 606 ^
de zelven ghescicten, ende elc vau hemlieden zonderlinghe,
hemlieden in dese saeke zoo te willen employeren, dat de zehe
van Brugghe gheen cause en hebben van huerlieder voorseide
vryhede ende previlegie alsnoch te suspendeeren. Ende nietmin,
tonser ontlastinghe ende omme te vreden te stellene, niet alleenlick
de wet van der zelver stede onze meesters, nemaer ooc den ouden
burchmeesteren, notablon, hooftmannen ende dekenen, by wiens
advyse ende consente wy daer gliezonden waeren, zoo begheerden
wy an hemlieden, dat huerlieden eersaemeden believen zoude, een
van huerlieder secretarissen te lastene ons een acte te verlcenen
van onsen vertoghe ende versoucke, ende huerlieder antworde ende
excusatie. Al tweicke ghehoort, zy naemen dach tôt up svrydachs
daer nae. Ende wierden weder ghedient van wyn, zuker ende
bière metten anderen ghescicten.
Den xvi*° dach was ic, Adolf van Pamele, ontboden ten huuse
van heer Matheus Pakebusch, docteur ende tweeste burchmeester
van Lubeck, de welcke my zeyde last hebbende van den ghemeenen
raedt omme met my te communiquieren ende hem breeder
informeeren van den meeninghe ende intencie van -die van Brugghe,
noopende dat zy zouden willen priveeren de coopluyden van der
zelver natie van huerlieder oude vrydom ende previlegie, waot
aile de zelve ghescicten daer of grootelicx verwondert waeren,
ende zonderlinghe hy zelve, die ten diverschen stonden ghezonden
ende ghedeputeert hadde gheweest te Brugghe ende elders, ende
hadde altyts de zelve van Brugghe bevonden zeer goethertich,
gracieux ende mynsame, die niet en sochten dan met aile
vriendelickheyt ende soeticheyt te communiqueeren ende over-
commen met hemlieden ; uute welcken zy allen verwondert
waeren, wat die van der wet, nu weesende, ghemouveert hadde
omme met zulcke strafheyt ende riguer ende dreeghementen te
procedeeren up hemlieden, zonderlinghe daer de zelve ghescicten,
zoo hemlieden dochte, goede ende souffisante redenen ghegheven
ende vertoocht hadden, waerommo zy up dat pas anders met ons
niet en mochten overcommen. Zeyde ooc voorts, hoe dat gheen
cleen saeke en was, zoo lichtelick zulck eene machtege natie
huerlieder oude vrydom ende privclegie te willen beneemen,
zonderlinghe dat die niet alleenlick en touchierden do zelve vau
Brugghe, maer ooc aile tlandt van Vlaendren, ende dat hy beduchte,
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— 607 —
dat daer uut meer quaets dan duecht spruyten zoude, quia
generosus animus egre patitur minas.
Daer up ic hem antwordende zeyde : hoe dat wy anders niet
doen en mochten dau ons ghelast ende bevolen was, ende dien
volghendc hadden ghedaen zoo hy ghehoort hadde, ende ten dien
fyne waeren ghereedt onze instructie te ghevene ende tooghene
den zelven ghescicten, dat ooc de zelve onze meesters dat niet
ghelast en hadden dan met goeden rypen raedt ende deliberatie ;
ende ter correctie sprekendo, zoo dochte my, dat met rechte den
zelven ghescicten niet en behoorde groot wonder ghegheven
thebbene wat hemlieden daer toe ghemouveert hadde, want zy
niet ignoreeren en konaen, wat groote vrientscap, jonst ende
bystandt de zelve van Brugghe hemlieden boven aile nation
betoocht hebben, ende altyts aile middele ghesocht omme hem-
lieden te ghelievene, ja oock thuerlieder groote coste ende achter-
deele; ende wat communicatie ofte transaction met hemlieden
ghebuerdt waeren, dat die altyts by die van der natie zyn inghe-
broken gheweest ofte opene blyven stacnde, ende de coopluyden
altyts meer ende meer zyn vervreemt van der zelver stede, ende
zonderlinghe tsichtent der laetster communicatie int voornoemde
jaer twyntich ; in teecken van dien en zoude niet blycken, dat
binnen zesse ofte zeven jaeren herrewaerts, voor drie ofte vier
hondert ponden grooten waerts stapelgoet ofte coopmanscepen by
de ?elve van der natie binnen Brugghe ghebrocht es gheweest,
ten zy rynsche wynen ende oostersche bieren ende vleesch.
Ende noopende huerlieder residentie, en hebben nauwelick vin of
X daghen binnen den jaero eenighe residentie ghehouden, ende dat
in zoo cleene ghetaele, dat tzelve niet te rekenen es voor eenighe
residentie.
Boven desen zoo hadden de zelve van Brugghe verstaen, hoe dat
zommeghe vanden zelven coopluyden zeere vervolcht hadden, dat
de poperinsche lakenen van nu voortan zouden ghelevert zyn
tAntwerpen, onde dat zy ooc uut waeren omme tcomptoir ghestelt
thebbene tAndwerpen ; by aile twelcke de zelve van Brugghe goede
cause ghehadt hebben hemlieden te laeten dincken, dat de coopman
vander zelver natie, van zelfs teenegadere scheeden wilden van de
voorseyde stede, ende alzoe by conséquente te buuten gaen ende
renuuchieren huerlieder vrydom ende previlegio, want die ander^
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— 608 —
niet ghegheven en zyn, dan up de conditie van huerlieder staple,
residentie ende comptoir te hoiidene als vooren. Ende niet min
omme in als by liemlieden te vullen ghedaen te zyne, verstaen
hebbende den dach van huerlieder generaelle vergaderinghe,
hadde ons aldaer ghescict omme te verstaene huerlieder uuterste
meeninghe, ende beduchtende dat men ons zoude willen afstellen
met eenen nieuwen uutstel, ende dat daer of niet meer duechs
noch prouffyts commen en zoude, dant ghedaen hadde van de
voorseyde communicatie vandeu jaere twyntich, die thien jaeren
gheleden was, zoo hadden zy ons ghelast toudeckene huerlieder
meeninghe ende intencie, zoo wy ghedaen hadden ; daer by niet
begheerende tvertreck van der zelver coopluyden, nemaer hoopende,
dat indien de zelve van der natie niet teenegadere zelve scheeden
en willen van Brugghe, dat zy raaer te neerstegher weesen zullen
omme eer een einde te maeckeno up tvoornoemde concept van den
jaere xx, ofte andersins met die van Brugghe overcommen omme
weder te vercryghene tghebruuck van huerlieder vrydom ende
previlegie ; indien ooc de zelve van der natie niet meer de zelve
stcde frequenteeren en wilden dan zy tôt noch toe ghedaen hebben,
en zulien by den voorseyden upzegghe ofte suspencie van heurlieder
previlegien niet zeere ghegreveert en zyn, want zy de zelve pre-
vilegien binnen Brugghe niet meer te beseghene ; ende en es
gheenen noodt die up te zegghen, want die alleenlick conditionel
zyn, zoo vooren ghezeyt es. Ende dit noch al niet jeghenstaende wy
hoopten, dat indien de zelve van der natie, duerende den tyt van
desen nieuwen uutstelle, hemlieden zelvcn voughen wilden ende
de zelve stadt met heurlieder coopmanschepen frequenteeren, dat
die van Brugghe ooc noch met hemlieden paciencie hebben ende
dissimuleeren zullen ; biddende daer omme den zelven docteur
van als goet rappoort doen, ende zoo veele te doene, dat ons een
andere antwoorde ghegheven mochte zyn, ofte eenen anderen
corten nieuwen dach daer toe, ofte emmers ten mynsten. dat do
ghescicten die aldaer présent waeren ende hemlieden goetwillich
betoocht hadden, by voorme van provisie, eeuighe ordonnanchie
up huerlieder onderzaten maken zouden, hoe dat zy, hanghende
dese tyt, hem reghelen zouden in heurlieder hantieringhe ende
residentie, ende daerof adverteeren de andere steden, ende bidden
tzelve te willen doen altyts by voorme van provisie ; want by zulcke
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— 609 —
middele zoude îc hoopen, dat de zelve van Brugghe noch boleede-
lick weesen zouden, omme alsnoch de coopluyden vander zelver
natie te onderhouden iu hucriiedor vrydom ende previlegie ; ende
anders beduchte ic, dat die niet wel beleedelick weesen zouden.
Up al twelcke antwoordende de zelve docteur, zeyde : hoe dat
hy wel beduchtede, dat wy anders gheen antwoorde ghecryghen en
zouden dan wy sdaechs te vooren ghehadt hadden, want heralieden
niet mueghelick en was, noch by provisie, noch andersins yet in
ghelyckcn saeken te doene, ten waere dat ten mynsten daer up
vergadert waerin tmceste deel vanden voorseydeu hanzcsteden.
Ende indien zy eenighe saeken onder hemlicden begonsten te
doene, zouden cause gheveu den anderen steden mecr ende nicer
te discordeeren, ende alzoo de zaeken meer verachteren dan
vervoorderen. Dat oock die van Lubeck tanderen tyden hadden
willen alleene onderhouden den staple te Brugghe, ende dat
hemlieden daer of groote scade ende verliesghebuerde.
Ende noopende do acte die wy begheerdt hadden, waeren
insghelycks de zelve ghescicten verwondert, want zy niet ghewoone
en waeren in huerlieder gcueraelle vergaderinghe eeneghe acte te
expedierene, zonderlinghe als daer uiet finaelick ghesloten en es.
Daer up ic hem zeyde : hoe dat w^y in ouze landen ghewoone
waeren in aile vergaderinghen acten te heesschen ende te ghevene,
ende dien volghende waeren wy ghelast die te begheereue, eudc
alzoo omme te vreden te stellen onze meesters, badt dat hy zoo
veele doen wilde, dat ons de zelve acte gheconsentcert zoude
mueghen weesen ; ende voorts van al goet rappoort te doene ende
de saeke te houdene voor gherecommandeert.
Den xvij*" dach waeren ghecommitteert by den ghomeenen
raedt omme ons antworde te ghevene den voorseyden hcer Matheus
Pakebusch, de principael ghecommitteerde van Cuelen, de voor-
seyde meester Joachim pensionaris vau Araborch ende burchmees-
tere van Campon, by den welcken in eflfecte ons de zelve antworde
ghegheven wierdt als vooren, biddende ons dut, mids der impossi-
biliteyt die wy voor ooghen saeghen, endo dat zy in zoo cleeno
ghetaelo waeren, dat daer maer noghon vau de lxxij hanzcsteden
vergaedert waeren, ende dat de principacle steden van daer de
stapelgoede ghezonden worden, als van : Lyflaudt, Pruyssen,
Sassen, Brunswyck, ende Lunenborch daer uiet ghezonden hadden ;
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— 610 —
dat wy zoo veele doen wilden, dat onze meesters huerlieder ^lcu-
satie int goede neemeu wilden, ende huerlieder coopluyden noch
onderhoudea ende mainteneeren in huerlieder oude vryheden ende
previlegie ; belovende met zulke diligentie, neerstichede ende affec-
tie te schryvene an den anderen steden die daer niet ghezonden
en hadden, ende van al copie overzenden, ende dandere die daer
présent waeren zulck rappoort te doene, dat zy hoopten, dat der
zelver stedo van Brugghe daer of proufifyt ende welvaert afcommen
zoude. Ende binnen middejen tyde scryven ende doen scryven
ende lasten elck int zyne, den coopluyden weestwaerts hantierende
de zelve stadt van Brugghe meer te frequenteerene met huerlieder
coopmanschepen, dat zy tôt noch toe ghedaen hebben. Midts
welcker antwoorde hemlieden dochte, dat wy wel behoorden te
vreden zyn, ghemerct ooc zonderlinghe, dat an hemlieden niet en
hilt, dat wy anders gheen antwoorde thuus draghen en konsten ;
want die van Lubeck als weesende dhoofstadt van aile den anderen
omme een generaelle resolutie thebbene up tvoornoemde concept
van den jaere xx, hadden niet alleenlick dese vergaderinghe doen
bescryven, nemaer ooc int jaer xv*^ xxv laetsleden ; ende dat zy nu
nichtemeer dan int voornoemde jaer xxv niet en hebben konnen
resolveeren ; en es hemlieden niet te wytene noch imputeeren,
nemaer zyn cause daer of de oorloghen, particulière divisien,
commotion ende beroerte ter cause van de nieuwe secten ende
andersins die nu alomme in de zelve steden ende daet omtrent zyn
ende regneeren, Godt betert. Ende noopendo der acte, consen-
teerden ons te ghevene, in stede van dien, eene missyve an die
van Brr.gghe, daer by ghenouch blycken zoude van onze ghebe-
soigueerde. Biddende dat wy daer mede te vreden wilden zyn.
Daer inné wy finaelick consenteerden, behouden dat wy alvooren
de zelve missyve zien zouden ofte zelve open draghen.
Den xviii*° dach was ons by den secretaris van Lubeck ghebrocht
eene missyve ghesloten ende toeghezeghelt ('), de welcke wy niet
(*) Cette lettre était ainsi conçue :
Oûsen vriendeliken gruet teuorn Eerberen voorsenige junstige heren ende
goeden vriende. Wy de vorsenige ende wise her Cornelis Despaars voorraet, and
Adolfif van Pamele gelicenciert jn de rechten uwer er. stede van Bragge,
pensionaris, jn namen uwer er. wise getruwelick onde mit gantzem flite na lude
orer mitgegeueu jnstructie ende anderen weruen vnd bevelen, so se l>eneuenst
der jui>truction gehat an ons hebben gewcruen, ende wat wy alhir toe dagefart
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— 611 —
anvoerden en wilden, nemaer verzochten die opene te ziene zoot
ons belooft hadde gheweest ; van twelcke de voorseyde secretaris
zeyde : gheen last hebbende ; waeromme wy ons weder bevonden
sanderdaechs by den zelven docteur Pakebusch, die ons tzelve
toeghezeyt ende belooft hadde ; ende dede zoo veele dat ons
ghetoocht was de minute van der zelver missyve.
Den xx**®** dach, overmidts dat wy byder zelver minute bevonden
hadden dat zy van onsen verclaersen van de suspensie van
huerlieder previlogien ende protestacien gheen mentie ghemaeckt
en hadden, vonden ons eerst by den zelven Pakebusch, ende daer
naer by den upperburchmeester, versouckende de zelve missyve
verandert thebbene, die ons ordineerde over te ghevene in
ghescrifte (guent dat wy begheerden in de zelve missyve toeghestelt
thebbene. Dwelcke by ons ghedaen zynde, ende overghegheven in
den raedt, meester Joachim, secretaris van Amborch, wierdt by
ons ghezonden binnen den raedshuuse van Lubeck, aldaer wy
antworde verwachtende waeren, ende vertoochde : hoe dat de zelve
ghescicten ghenouch dochte, dat zy hemlicden byder zelver missyve
teenegadere ghedroughen van ailes int guent dat wy daer of
rapporteeren zouden, ende dat alzoo gheenen noodt en was eenighe
andere specificatie te doene ; want tzelve eene cleenicheyt voor ons
weesen zoude; biddende daeromme, dat wy daerraede te vreden
wilden zyn.
Up welck vertooch wy zeiden tzelve niet ghenouch zynde, anghe-
merckt, dat ons de zelve missyve ghegheven wiei'de in stede van
jn geringem talle erschinende denselvigenn ne dmersenn vnd velenn fruntlikenn
oommunicatien vnd vnderredinge, jn gutUken antworde gegeiien ; willen wy
vns vorseen nit van noden to wesenn an uwe er. wi lange to schriuen, denne
desulngenn werdenn van alsullichen oommunicatien vnd fruntlikenn vnder-
redingen uwen er. wi gut vnd genochsam rapport doen. Ende bidden ende
bogerenn wo wy ooc von uwen er. wise gedeputerden gedaen, uwe er. wi willen
vnse natie vor gerecommendert nemen ende ons so junstelick vallen als uwe cr.
wi stets geme gedaen hebben, konden wy wedderumme uwer erb. wi vnd der
guden stede van Brugge vrientschop willen denst vnd junste ertogenn vnd
bewisenn, dat sulue deden wy stets geme uwe er. wi hirmi dem almaechtigen
Gode beualenn. Schreuen vnder vnser der stadt Lubeck secrète des wy anderen
samptlick vp dlthmal hir tho gebrukenn, frigdages am xvu junij auno xV- xxx.
Burgermeistere ende Ratemanne der stadt Lubeck vnd andere Rads
der gemeinen Ansestede itz darsuluest to dage versammelt.
Denn Erberenn vooraenigenn ende wisenn horenn Burgermeesteren, scbepenn
ende radt to Brugge vnsenn besonderen junstigenn ende gueden vricndenn.
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— 612 —
de acte die wy begheert hadden, ende dat daeromme mentie
behoorde ghemaeckt te zîne van onseu verclaerse ende protestacie ;
ende zonderlinghe ghemerct, dat wy expresselick ghelast waeren
daerof acte te begheerene zoo wy hem promptelick betoochdeu
by onse instructie. Vaa twelcke rappoort ghedaen hebbende, de
zelve meester Joachim, wierdt weder by ons ghezonden tôt twee
ofte drye reysen toe, midts dat wy altyts persisteerden ia ons
versouck; maer finaelick wy en consten anders gheen antworde
hebben, dan dat zy te vreden waeren dat men de zelve missyve
vermaecken zoude, ende dat zylieden byder zelver missyve teene-
gadere refereeren ende ghedraghen zoude up trappoort dat wy
daer of doen zouden, niet alieene van tguent dat wy eerst vertoocht
iiadden volghende eene partie van onse instructie, daerof wy
hemlieden copie ghegheven hadden, nemaer oock van huerlieder
antworde ende van tguent dat wy daer boven, volghende onse
instructie, vertoocht ende ghedaen hadden; biddende daermede
te vreden willen zyn. Waerof wy ons zeere qualick te vreden zynde
vertoochden, ende dat onze meesters tzelve ooc qualick neemen
zouden; ende dat eene vreomde zaeke was, ende die in onze
Nederlande niet ghedoocht en zoude zyn, van acten te refuseerene
wanneer men die begheert aneenjuge ofte in eenighe generaelle
vergaderinghe representeerende steden ofte landen; ende indien
wy daer of van te vooren gheadverteert hadden gheweest, dat wy
niet ofghegaen en zouden hebben van ons eerste versouck van
thebbene een acte, ende andersins zouden daer inné voorsien
hebben; twelcke wy al omme beeters wille ghedaen hadden.
Nemaar wy en consten anders niet vercryghen.
Ende alzoo, midts dat ten zelven daghe de voorseyde ghemeenen
raedt schiedt van malcanderen, zoo vertrocken wy sanderdaechs
den xxxj®" dach van de maendt van wedemaent naer noene van der
zelver stadt van Lubeck, oorlof al vooren ghenoomen hebbende an
den voorseyden upperburchmeester van Lubeck ende anderen
int particulier. Ende deden ons de zelve van Lubeck deffroyeren
in onze herberghe van al tguent dat wy daer verteert hadden, zoo
ons gherapporteert wierdt by onsen weerdt, de welcken wy by den
zelven weerdt zeere deden bedancken.
Aldus vertoocht, ghecommunicqiiiert ende gheaiitwoordt by den
partien voorscreven binnen der stadt van Lubeck, ten jaere, tyden
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— 613 —
ende hueren als boven; ende daer nae by ons Cornelis Despaers
ende Adolf van Pamele gherapporteert int ghemeene collegie vau
scepenea van Brugghe, den viu"'*" dach van hoymaendt int jacr
xv*^ dertich. Oorconde onsliedcn hand teekenen hier onder ghestelt.
A. DE Pamelb (*).
Arch. delà ville de Bruges , Liasse des Osterlins de 1500.
t Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
1572. — 1530.
Compte communal de 1529-30, fol. 113, n. 5.
Betaelt Michiel Screveie ycker deser stede xx s. gr. ter causen
van tmaken ende leveren van eender ballanche, by hem ghemaect
ende gelevert up Crunynghe cm de lakenen jn te weghene.
Arch. de la ville de Bruges.
1573. — 1530, 10 Octobre.
Le doyen et le serment de la nouvelle draperie dite de
arhynen^ ont assigné devant les échevins Gilles Dastury,
prévenu d'avoir employé de la laine anglaise au lieu de laine
espagnole, et d'avoir tissé un drap avec une bordure de dix
(*) Le libellé du G. 1529-30, fol. 93 v», n<> 5, porte : « Dheer Cornelis Despaers
raedt, M* Adolffvan Pamele pensionnairis ende Jan des Osteux messagier deser
stede xLvnj Ib. xv s. viu d. grot., te wetene de xxinj Ib. xiJ s. niJ d. grot.
over de costen van waghenhuere ende andre by hemlieden ghedoocht. Item de
XX Ib. gr. voor de wedden ende sallaris van den voorn. Cornelis ende Adolf.
£nde de reste bedraghende uiJ Ib. nj s. inj d. gr. voor de voorn. messagier,
van vichtich dagen die zy tsamen by laste van den collège ghevachiert hebben
reysende binder stede van Lubeke jn Oistlandt, ter dachvaert ende vergaderinghe
aldaer ghehouden van den ghemeenen hanzesteden omme den ghescriften van
den zelven steden te vertooghene dat zy van den collège by advyse van den
ouden burchmeesters, notable, hooftmannen ende dekenen deser stede last
hadden.... »
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— 614 —
fils (lystdraden), sans plus; contraventions prévues par les
art. 6 et 9 de la ceure et punies d'amende de 10 et 6 Ib.
parisis. Malgré ses excuses peu fondées, le défendeur ne fut
pas moins condamné sur les deux chefs d'accusation,
Reg. des sentences civiles^ de 1530-31, fol. 20, n. 2.
1574. — 1530, 3 Novembre.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront,
Bourgmaistres, Echevins et conseil de la ville de Bruges, salut.
Comme Lempereur nostre souverain seigneur ait par pluiseurs
et a diversses foiz tant par ses lettres que commis, requis et fait
requérir a noz prédécesseurs en loy et a nous non obstant toutes
excuses que eulx et nous avons sceu faire, persiste que nous
volerions vendre sur le corps et communaulte de ceste ville, autant
de rente a rachat le denier seize que monte la portion dicelle ville
par dessus la grâce et quictance quelle a dune partie de layde
accorde par les Estatz et quatre membres du pays et conte de
Flandres en lan xv^ xxix, a payer en six années et douse termes
par égale portion assavoir a chacun jour de Sainct Remy et de
Pasques lors ensuivans, dont le premier terme eschoit au jour
de Sainct Remy audit an xv*^ xxix pieca paye et lautre jour de
Pacques en cest an xv*' xxx pieca paye ; pour par ce moyen
anticiper les autres dix payemens, non obstant que nosdis
prédécesseurs en loy et les trésoriers, hoofmans de la bourgeoisie
et doyens des mestiers et negotiations de ladicte ville avoient
a la requeste de sadicte Mat* expédie et délivre leurs lettres soubz
le seel obligatoire dicelle ville de chacun payement et par soy
au proftit de sadicte Mat* ou du porteur dicelles lettres et ayant
cause, desdis dix derniers payemens, montans chacun quinze cens
livres de xl gr. monnoye de Flandres la livre, encoires deuez
et a payer a dix termes telz que dessus, dont lung ostoit escheu
au jour de S' Remy dernier passe, et depuis aussi paye ; en retenant
autant de deniers ens que monteront le crois de ladicte rente, pour
a leschoite de chacun payement en rachatter autant dicelle rente
ou autre deue par ladicte ville que Ion pourroit et scauroit ; ou du
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- 615 —
moins que ferions tant que aucuns bourgeois marchans ou autres
desbourseroient promptement tous lesdis payemens en defalcant
et retenant mesmes a leur prouffit autant que monteroit le crois
de semblable rente a rachapt le denier seize.
Et il soit ainsi que nobles et vertueulx sonores Silvester Pardo,
Alonche de Santa Gadea et Jehan de Medine, marchans de la nation
Despaigne, résidons en ceste ville, a nostre très instante requeste
et prière, et de noz prédécesseurs en loy, pour eulx et nous
complaire et faire service et soulagement au commun de ceste dicte
ville, ayant débourse la somme de douse mil livres du pris que
dessus, et moyennant ce obtenu cession et transport dudit seigneur
Empereur desdictes obligations et derniers termes et payemens
dudit ayde montans ensamble a quinze mil semblables livres, et don
des autres trois mil livres pour linterest quilz auront dattendre
lesdis termes et payemens ; et que par dessus lesdictes lettres obli-
gatoires, nos prédécesseurs en loy et nous leur ayons promis bien et
loyaulment faire payer a chacun terme et payement quant ilz
escherront ou du moins en dedens quinze jours après leschoite, de
chacun diceulx termes et payemens; non obstant que lesdictes
lettres obligatoires chantent autrement et contiennent de payer en
six sepmaines après chacun terme escheu ; et des maintenant leur
donner et faire assignation sur le collecteur du revenu des assiz des
doubles cervoises ou bières que Ion dépensera en ladicte ville présent
et advenir, pour a chacun desdits termes povoir recepvoir dicellui
collecteur quinze livres de xl gr. monnoie dessusdicte, en luy
rendant la lettre obligatoire dicellui terme qui sera escheu avecq
quictance sur ce servant ainsi quil ai)partient, pour par ledit
collecteur présent et avenir en faire compte aux trésoriers de ladicte
ville qui pour le temps seront; lesquelz seront tenuz allouer et
deffalquier audit collecteur ce quil aura paye en délivrant lesdictes
lettres obligatoires et quictances a chacun diceulx trésoriers quil
appartiendra, sans ce quil sera besoin ausdis marchans donner audit
collecteur, ne aussi a icelluy collecteur avoir ordonnance ou
assignation desdis trésoriers presens et advenir durant le temps et
jusques ad ce que toutes lesdictes obligations seront rachaptees,
et non plus avant.
Savoir faisons que nous voullans user de bonne foy envers lesdis
marchans, furnir et accomplir ce que leur a este promis par nos
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— 616 —
prédécesseurs en loy et nous, et aussi recognoistro le plaisir et
service quilz ont fait a ladicte ville, avons par ladvis et assentement
de ceulx de la tresorie dicelle ville, ordonne et ordonnons par
cestes présentes a Laurens vander Munte, collecteur desdis assiz
des doubles bières ou cervoises présent ou autre advenir, de payer
ausdis senores Silvcstre Pardo, Alonche de sancta Gadea et Jehan
de Medine, ou a leur coramand portant desdictes lettres obliga-
toires, a chacun terme quant il escherra, assavoir aux Pasques
prochaines le nu'' xij® terme, attendu que les trois premiers sont
payez ; et au jour de S* Remy en lan xxxj, et ainsi a chacun jour
de Pasques et de S' Remy endedens quinze jours après chacun
diceulx termes la somme de quinze cens desdictes livres valissans
et faisans deux cens cincquante livres de gros, monnoie de
Flandres, sans aucun delay ou difficulté, ou attendre ordonnance
ou assignation des trésoriers de ladicte ville, presens et advenir,
en restituant a chacun terme par cellui qui le recepvra la lettre
obligatoire dicellui terme et quictance sur ce servant desdis
Silvestre Pardo, Alonche de sancta Gadea et Jean de Medine ou de
leurs ayans cause et action desdictes lettres obligatoires, ausquelz
trésoriers presens et advenir et a chacun deulx en droit, soy et
sicomme a lui competera. Ordonnons aussi par ces meismes
présentes deffalquier et alouer audit Laurens ou autre collecteur
desdis assiz advenir, en son compte tout ce quil aura paye, parmy
rendant et délivrant a chacun diceulx trésoriers les lettres obliga-
toires et quictances sur ce servans, que ledit collecteur aura
payées et acheptees en lanuce de chacun, le tout non obstant le
contenu desJictes lettres obligatoires, usance, coustume ou autre
chose quelconque au contraire.
En tesmoignaige et corroboration de tout ce que dit est, avons
fait seeller cesdictes présentes du seel aux causes de ladicte ville
de Bruges, le troisiesme jour de novembre lan mil cincq cens et
trente.
Reg. des Procuratien de 1580-81, fol. 48, n.3.
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— 617 —
1575. — 1531.
Compte communal de 1530-31, fol. 43 verso, n. 5.
Van Maertin Tydinghen, Colaert van Myneville ende Michiel
Huiighe, drapiers, wylen wonende te Comene ende nu binnen deser
stede, de somme van xxv Ib. gr., hemlieden vanden steden weghe
gheleent cm eensdeels daer mede te betaelne de costen by hem-
lieden gheliadt om met hueren huusrade, cateylen ende halame
ter draperie dienende te bringhene binnen deser stede ; die zy der
stede weder belooft hebben te ghevene ende te betaelne binnen
drie jaeren eerstcommende, ofte die af te slane van tgheundt die
hemlieden zoude moghen commen vanden dryncghcide vanden
lakenen die zy duerende den voornoemden tyt reeden zuUen. Ende
want de termynen niet verschenen en zyn, ende noch lettel
verdient hebben, daeromme hier Niet.
Arch. de la ville de Bruges.
1376. — 1531, 12 Janvier.
Confirmation par l'empereur Charles-Quint de l'édit de
TArchiduc PhiUppe du 15 Mai 1498, ordonnant le maintien
de l'es tapie des laines d'Espagne à Bruges.
Gheluwenb.y fol. 218, n. 1. Groenenb, B, fol. 282.
Nouvelle confirmation en date de 1532 (n.st.), 3 Janvier. Tweeden
nieuwen Groenenb, Bj fol. 282'', n. 1. Portef. Commerce et navigation
de 1500-1600, n. 1.
Nouvelle confirmation en date du 22 Novembre 1535. Nieuwen
Groenenb. BB, fol. 4, n. 2.
Au même registre, fol. 24, n. 1, se trouve la confirmation du
7 Août 1540.
Compte communal de 1531-32, fol. 80, n. 5: (Payé) Martin
Snouckaert, greffier deser stede, van dat hy by laste vanden collège
ende ten bescrivene vande ghedeputeirde van diere wesende te
Brussele, omme te betooghene de previlegen die stede heift vanden
stapele ende vanden bereedere vanden Inghelschen lakenen, daerjn
hy vachierde vanden xj** totten xxj** dach vander maent van octobre
(1531), ten v s. grot. sdaechs, u Ib. x s. grot.
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— 618 —
1577. — 1531, 17 Janvier.
Sentence arbitrale prononcée par M« Jehan Loys Vives,
docteur es lois, Alonse Despinosa, Jeronimo de Lerma,
Jehan de Snaso, Alvere de Malvenda, et Diego Benyto,
au nom des créditeurs de Francisco Garcie, en forme de
concordat, et portant que Philippe de Carrion, liquidateur,
paiera « la moitié en draps et la moitié en deniers » , à
savoir les draps en quatre paiements, le premier comptant
et les trois autres aux foires de Pâques, Juin et Septembre
prochains ; et les deniers également en quatre paiements,
aux foires de Pâques, de Berghes et de Septembre d'Anvers.
« Les draps doivent être fins de 4 Ib. 17 s. à 5 Ib. 17 s.;
tintes en laine, à 6 Ib. 12 s. ; sauvertins à 6 Ib. 7 s., tintes
en draps à 5 Ib. 17 s. ; neuf quartier ou pool de Courtray
à 7 Ib. 17 s., et dix quartiers à 8 Ib. 17 s. « tant de draps
de vuesorte comme de laultre que sont sept sortes de
draps ». On en paiera un tiers de fins, et le reste en autres
sortes, comme dit est.
Reg. des Procuratien, de 1529-30, fol. 77, n. 1.
1578. — 1531, 10 Mai.
Les marchands ou détaillans de draps (lakensnidei's)
avaient occupé avec leurs étalages au marché la place
assignée de tout temps aux fabricants ou drapiers, et ils
s'en excusaient parce que les merciers avaient usurpé leur
emplacement ordinaire. Le collège des échevins ne les
condamne pas moins à déguerpir et céder la place contestée
aux drapiers, sauf leur recours contre les merciers.
Reg, des sentences civiles, in-4*>, de 1530-31, fol. 188, n. 3.
Ce déplacement temporaire des merciers s^explique sans donte
par la reconstruction de cette partie de la halle quUls occupaient.
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— 619 —
Nous lisons dans le compte communal de 1530-31, fol. 96, n 2 :
Betaelt Xpiaen Sydeniers, meester maetsenare deser stede, ter
causen vanden handt ghedade van taf breken van een dcel vander
merseniers halle, met xj winclen ende de poorto daerjn staende,
metter stotfe daerof commende schoono te maeckene, de steenen
te hauwene ende de zelve winclen ende poorte metten muere weder
up te maeckene, ende de stoffe daerjn te verbeseghen sonder
eeneghe leveringhe van stoffe te doene ; by voorwaerde met hem
ghemaect, iiij" v Ib. gr.
Jeronimus Nopere jn minderinghe van iiij'^* xu Ib. gr. reste
van cxvj Ib. gr. die men hem schuldich was over de leveringhe
vanden steen van Charsynes, omme tmaecken van xiiu wynclen
diere noch ghebreken ghemaect te zyne ande westzijde vander
voornoemde merseniers halle... »
1579. — 1531, 25 Mai.
Confirmation par Jacques V, roi d'Ecosse, de l'article
accordé par l'archiduchesse Marguerite, gouvernante des
Pays-Bas, pour le renouvellement du traité d'alliance et
de commerce, conclu pour cent ans entre l'Ecosse et
les Pays-Bas, à Malines, le 13 Avril 1529.
Arch, départ, du Nord à Lille, ch. des comptes, Cart. B, 601.
1580. — 1531, 18 Juillet.
Approbation par le magistrat de Bruges de l'accord
conclu par ses délégués, messire de Maldeghem, écoutête,
Josse de Brune et Gui de Baenst, bourgmestres et Martin
Snouckaert, secrétaire de l'Empereur et greffier civil, avec
Thomas et Augustin de Furnarys, génois, qui avaient,
proposé et accepté d'étabhr à Bruges une nouvelle industrie
et négociation (non amplement spécifiée) « au profit de la
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— 620 —
bourse commune de cette ville » , aux conditions suivantes :
« Le terme de la concession est de dix ans ; pendant les
deux premières années, les concessionnaires pourront lever
« a frait et finance «, à charge du profit et gaing que la
commune bourse en aurait pour sa part, « afin de couvrir
le restant des frais de premier établissement ; mais cette
récompense, au cas qu'on ne put obtenir le congé de
l'Empereur, n'excédera pas ^ mille florins karolus, pour
lesquels la ville demeurera responsable ; de plus., le
magistrat ne pourra pendant les dix années de la con-
cession, en accorder à d'autres, sous peine de payer aux
concessionnaires « le quart du gaing et prouffit que ladite
bourse commune dicelle ville en aurait. » Même après
l'obtention de l'octroi de S. M., les concessionnaires seront
libres de ne pas donner suite à leur projet, sans qu'ils
doivent quelque récompense à la ville.
Reg. des Procuratien de 1530-31, foI.*Ul verso, n. 2.
1581. — 1531, 9 Septembre.
Martin de Ollocaresqueta, marchand résident à Bruges,
était mort en cette ville laissant un testament, par lequel
il avait institué divers légataires particuliers. Ses héritiers
l'ayant attaqué en réduction, on convint de soumettre le
différend à l'arbitrage de Henry de Balliolo, officiai de
la cour de Tournai à Bruges, M^ Jehan vanden Heede,
pensionnaire de ladite ville. M® Laurent de Scildere, greffier
civil du terroir du Franc, tous licenciés en droit.
Les héritiers soutenaient « que par la coustume de Bruges
ou le défunt a continuellement demeuré plus que dix ans et
tenu sa demeure et domicile, et est illecq trespasse, et avant
son trespas a faict et ordonné sondit testament, il ne seroit
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_ 621 —
E>erinÎ8 au testateur plus avant tester que pour ung tiers de
jes biens, on délaissant les deux tiers à ses hoirs et héritiers ;
3t ensuivant ce, Ion seroit accoustume les testaments exce-
clantz ledit tiers, en quelconques uz quilz soyent ordonnez,
pieulz ou autres, rediguer, reformer et defalequier jusques
audit tiers. »
Les légataires répondaient de leur côté, « que ledit
defunct estoit forain et subiect de la nation de Biscaye ou
de Navarre, et que les marchans dicelle et autres estranges
nations, peuvent faire libéralement leurs testaments et
legater autant et si amplement que bon leur semble, du
moings selon le droit escript ; sans que réduction y prenne
lieu. 7î
Les arbitres jugèrent, sans accorder de préférence à l'un
ou l'autre système, que la masse héréditaire, après déduc-
tion des dettes et charges constituant le passif, serait
dévolue par moitié aux héritiers d'une part, et aux légataires
de l'autre.
Registre des Procuratien de 1531-32, fol. 2 verso, n. 3,
1582. — 1532, 14 Mai.
Lettre du magistrat de Lubeck à celui de Bruges.
Onsen vrientliken groet teuorn, Erber wise zeer vorsenige
jonstige goede heren ende vriende. Alsdan vor desser tit uwer erb*
breuen gedatert vp pasckeauent lestuorleden, an oas gekomen
jnhoudende in effect hoc dat hot corn don landen darwertzouere
lange tyt ber ser deur gewest ende uoch mer gescepen mer te
werdene; darumme dan iiwen erb. wolde behoren na erea vermogea
gots tides to prouideren ende to vorsibne opten grotea not oft
gebreck, dwelcke de gcmoiac jngeseteu uwer erb. w. stadt ter
causen vanden ju tokoineudeu tiden liden mochten. Mit frientlicheim
begieren wy mochtea vaa itz regereuder kuning durcht to
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— 622 —
Deonemarken ende Sunsts te jmpetreren ende gekrigen tôt redeliken
costen behorlike lettrea van pastbort, darmede de jenne dio
deselue pasbort solde exhiberen, georlouet ende geconsentert
wurde, de quantitet vaa drie ofte vier scepen kornes van bouen
Tuyten lande in uwcr erb. stadt tôt sustentation von der gemeine
derseluen to bringen ; ende wo dan berurte uwer er. breuen widcr
doen melden. So hebben wy uwen er. to sunderlingen denst, willen,
vrientscap ende guden gefallen es omme de sonderlinge gunst ende
scer frientlike toneigiûge, so uwe er. tôt onsen ende gemeinen
copman van der hanse dragen int mogen vnderlaten uwen erb. in
vorkriginge begerter lettren van pasborte te wilferen. Sondern
dorch onse gesanten by kuning Eric to Dennemarcken vnsen
gnedigsten heren so vel flits ende arbeides vorwenden laten, dat
wi naer uwer erb* begerte jegenwardige pasbort, so wy uwen er.
hirmit to schicken, onder dem koningliken anhangenden segel
erholden, tôt solchem ende dat de toger derseluen lettren sal
mogen mit dren scepen korens op behorlike certification ethsulue
korn tôt uwer erb* behoff und sunstz nergen anders hen toscepen
oft to varen, dorch den ertzundt varen ende passeren vnvorlettet,
wo uwe erb* daruyt wider werden vornemen. Ende wusten wy
uwen er. als onsen besonderen leuen gunren ende vrienden jn vil
groteren angeneme denste beheglichen willen vnd wolgefallen
vertogen, des wercn wy alletyt gutwillich ende vnuerdraten,
nichts twiuelende uwe erb. werden sodans dem frientliken erbeden
na jn oren breuen an vns gedaen wederumme jegens den copluden
van der hanse, de wy or uwen er. raittem besten willen recora-
mendert hebben mit gunsten vnd allem guden erkennen. Schreuen
vnder vnsern secrète, dingstedages na Exaudi anno xv^ xxxn.
Burgermeister end Raetmanne der stadt Lubeck.
An Erberen wisen ende zeer vorsinigen heren Burgermesteren,
Schepen ende Raet van der stadt Brugge, vnsen besunderen
junstigen end goeden vrienden.
Arch. delà ville de Bruges» Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d^histoire^
4« série, t. VII, n. 1.
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- 628 —
1588. — 1532, 6 Avril.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront,
Bourgmaistres, eschevins et conseil de la ville de Bruges, salut.
Comme pour entretenir pluiseurs gens qui soulloient gaignier leur
nécessite au moyen de la draperie que lont parcidevant fait en
ladicte ville, et par la declination et perdicion dicelle, ne trouvoient
ouvraige ne a gaignier leur viaire, parquoi aucuns se retirèrent
en autres lieux et pays, et autres estoient constituans mendier ;
noz prédécesseurs aient par bon advys ordonne et institue certaine
nouvelle draperie, et consenti a tous qui en vouldront faire pour
un terme dung an lors ensuiant, ung karolus dor de chacun drap
seele du grant seel adce ordonne que Ion nommerait Lyons de
Bruges, et de chacun drap de la seconde sorte aussi scelle, seize
pattars, par fourme de gratuite estre payez a la charge de ladicte
ville, pour tant mieux introniser et faire sortir effect icelle nouvelle
draperie.
Et pour ce que Ion a trouve par expérience que les tondeurs
des grans forces de ceste dicte ville ne les scevent si bien taire
carder, tondre et appareillier que ceulx des autres villes ou Ion
fait semblables draps, les trésoriers de ceste dicte ville et aucuns
de nous, ont a diverses foiz et si avant communique avec senor
Alvere de Castro, marchant résident en icelle ville ; lequel sest
depuis linstitution de ladicte nouvelle draperie mesle dicelle, quil
a promis et prins a sa charge de faire venir deux tondeurs grans
forces, qui passe long temps ont drappe en la ville Darmentieres,
et de les entretenir ung, deux ou trois ans en ceste dicte ville,
drappans a ses despens et a son péril ; moyennant que lui ferons
payer de par ladicte ville jusques ou nombre de six cens draps,
le double de ce que Ion a paye jusques ores, assavoir
desdis lyons scellez deux karolus dor et des autres de la
seconde sorte scellez trente deux patars ; et de tous draps
couppez, riens ; et par dessus ce, que ladicte ville payerait
six livres de gros par an pour trois ans tant seulement pour louer
une maison ou lesdis tondeurs pourront faire leur mestier et
draperie avecq leurs femmes et mesines ; et aussi que Ion leur fera
avoir la francise dudit mestier des tondeurs en ceste dicte ville
sans leur despens ; et pouroîent ouvrer chacun avecq ung serviteur
tel quilz vouldront.
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— 624 —
Savoir faisons que nous ayons entendu tout ce que dit est par
le rapport a nous fait par lesdis de la tresorie et nos collègues que
avons commis a ladicte communication ; et depuis meiSmes ôys en
nostre chambre collegialement assemblez ledit Alvere de Castre ;
nous lui avons consenti et accorde, consentons et accordons par
cestes, pour nous et noz successeurs en loy et trésoriers de ladicte
ville de Bruges, les points et prérogatives dessus dictes, assavoir :
de lui faire payer pour chacun drap seele dudit grant seel, deux
karolus dor, et de la seconde sorte trente deux patars, jusques au
nombre de six cens draps et non plus. Et sur ce, lui avancer
XX Ib. gr. ; et quant il aura fait autant de draps que iceulx vingt
livres de gros seront deserviz, lui lors de rochief avancher
semblable somme de xx lb.gr. tout ledit tamps durant. Et pardessus
ce, de faire avoir ausdis deux tondeurs la francise de leur mestier
en ceste ville, sans leurs despens, et de payer pour le louaige de
leur demeure six livres de gros par an, pour trois ans tant
seulement. Le tout a condition quilz il viennent demeurer du
moings lespace dung an, et que pendant ce temps, ils monstreront
et laisseront veoir a tous qui le roqueront, la manière comment ilz
feront lesdis draps ; et quilz ny demeurent trois ans continuelz,
et aussi quilz ne feroient ledit nombre de six cens draps avant que
partir de ladicte ville, que en ce cas nous ne noz successeurs en
loy ne serions non plus avant tenuz de payer lesdis six livres gros
par an pour le louaige de la maison et demeure, sinon a rate de
tamps, ne semblablement lesdis deux karolus dor ou trente deux
patars pour chacun drap, sinon a ladvenant du nombre des draps
quilz auroient faits avant leur département.
Et sil advenoit, que Dieu ne vuelle, que pendant ledit tamps de
trois ans icellui Alvere de Castre trespassast de ce monde, et que
ses vefve et héritiers ne vouldroient continuer ladicte drapperie,
en ce cas seront ilz rechuez et en rions tenus envers nous et noz
successeurs ; et sils la veullcnt continuer, ilz le pourront faire et
avoir tels semblables avantaiges que avons consenti audit Alvere.
Et pour ce que icellui Alvere de Castre nous a remonstre que
lesdis doux tondeurs ne pourront bonnemeut venir avecq leur
famille demeurer en ceste dicte ville, ne y commenchier a besoin-
gnier en ladicte nouvelle draperie que a leuviron de la feste de la
Nativité de Saint Jehan Baptiste prochain venant ; nous lui avons
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— 626 —
consenti et accorde jusques audit jour de Sainct Jehan payer de
chacun desdis draps quil fait maintenant et fera jusques lors
draper, telle gratuite dung Karolus et de xvj patars pour pièce,
comme Ion a consenti pour ledit premier an, non obstant quil sera
lors expire ; sans autrement ne plus ayant estre tenuz ne oblesgiez
envers lui, fors que de lui faire toute ladresso et faveur que pour
nous pour deffendre ceulx quil mectra en oeuvre de toute indeue
vexation et empeschement que Ion leur vouldroit faire.
Et meismement que lesdis tondeurs pourront mectre en oeuvre
chacun ung varlet ou serviteur non franc audit mestier des tondeurs.
Soubz lesquelles conditions et devises, ledit Alvere de Castre
personnellement et comparant par devant nous collegialement
assamblez comme dessus, a accepte et prins en sa charge de faire
venir lesdis toudeurs avecq leurs femmes et chacun ung serviteur
et servante, exercies et appris en ladicte nouvelle draperie pour
besoingnier en icelle en ceste dicte ville.
En tesmoingnaige de toutes lesquelles choses, avons fait mectre
le seel aux causes de ladicte ville de Bruges a cesdictes présentes,
faictes et données le vj** jour dapvril lan mil cincq cens et trente
deux après Pasques.
Reg. des Procuraiien de 1531-32, fol. 110, n. 2.
1584. ~ 1532, Mai.
Protestation des quatre membres de Flandre au sujet
d'un mandement décerné contre les négociants de Lubeck.
A l'Empeeeub,
Supplient et remonstrent en toute humilité voz très obeissaas
subjetz les quatre membres du pays et conte de Flandres, pour euix
et toute la communaulto diceluy pays de Flandres, comme il a
pleut aux tresnoble prédécesseurs do Vostre Impériale Maieste,
par cidevant contes de Flandres, de treslouable mémoire, pour
leuident bien prouffit et utilité dyceluy pays de Flandres, princi-
palement fonde sur la hantise frequentacion et communication des
marcbaus estrangiers, et a Tinstante prière et supplication desdis
40
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— 626 —
de Flandres, consentir donner et octoyer, tant aux marchans
de la hanzo thyoise dis oosterlins en gênerai, que aux marchans
bourgois et citoyens de la ville de Lubeke, chefve ville de ladite
hanze en particulier, arrivans et hantans avecque leurs biecs
denrées et marchandises ledit pays de Flandres, plusieurs beaulx
privilèges, contenans entre autres choses que lesdis marchans,
tant de ladite hanze en gênerai que de Lubeke en particulier,
pourroient librement et asseurement venir, hanter, fréquenter
et demeurer par tout ledit pays de Flandres, aucuns leurs biens,
denrées et marchandises quelconques, sans aultre empeschement
ou destourbier. Et en cas que aulcune guerre ou dissension
survenoit dentre les contes de Flandres et aulcuns aultres princes
ayans en obeyssance les villes et communes de ladite hanze,
lesdis marchans pourroient librement et asseurement demeurer et
converser audit pays de Flandres, avecque leurs familles et biens
quelconques par lespace dung an entier, tant quil touche lesdis
de Lubeke après la denunciation a eulx faicte, comme contient
le privilège du conte Guy en date de lan mil deux cens quatre vings
dixhuit, dont la copie est ichy attachie, ou du moins par lespace
de quarante jours comme contiennent lesdis privilèges octroyés
auxdis marchans de la hanze thyose en gênerai, dont aussi aulcunes
copies sont a ceste requeste attachiez. Endedens lequel temps
lesdis contes de Flandres, pour eulx et leurs successeurs, leur ont
promis donner bon et seur saulfconduict pour se retirer, mener
et transporter leurs biens denrées et marchandises par eauwe et
par terre hors les limites et jurisdiction desdis contes de Flandres
sans povoir estre en ce auculnement empêchiez par arrest ou
détention de leurs personnes ou biens quelconques. Et se par faulte
de naviers ou empêchement du vent, tempeste ou aultrement,
jlz ne pourroient endedens ledit terme de quarante jours sortir
ou yssir ledit pays, que jlz auroient encoires autres quarante jours
iterativement jusques a troys fois. Et se jceulx marchans ou aulcun
deulx voudroient demeurer audit pays, quilz y pourroient demeurer
avecque leurs biens soubz la protection et saufconduict dudit conte
sans en souflFrir aulcune perte ou dommage soubz prétexte desdites
guerres ou dissentions. Lesquelz privilèges ont par plusieurs foys
estes rcitires et confermes par vosdis tresnobles presdecesseurs,
et en ont les membres de Flandres du gre et par charge de feuz
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— 627 —
leursdis tresredoubtez et naturelz seigneurs contes de Flandres,
par lettres patentes expédiez soSbz leurs seaulx, promis, tenir
et garder, et faire tenir et garder, tant que en eulx est, lesdis
privilèges, et en ce leur aider et assister par tous moyens douz
et raisonnables.
Ce tout non obstant est venu a la cognoissance desdis supplians
quil a pleut a vostredite Maieste décerner en vostre conseil prive
certjjaines lettres patentes de commission adressantes a vostre
escouteste de Bruges, ensemble Gheraerst Stragiers et Mahieu
Veraneman huyssier, et a cliascun deuix (*), et commander en
vertu dicelles faire arrester par tout vostredit pays de Flandres,
tous les citoiens et marchans de ladite ville de Lubeke, et leurs
adhérons et facteurs, avecque leur biens marchandises et denrées
et debtes deuement jnventoriez, et les tenir en bonne garde, sans
les aulcunement descharger ou délivrer sans vostre ordonnance
expresse, et dont jl apperra par aultres lettres patentes subsé-
quentes, sans ce que aulcune sommation ou denunciation leur a
este faicte. Au moyen de quoy, plusieurs marchans oosterlins, tant
de ladite ville de Lubeke que aultres, estans eu vostredite ville
de Bruges, avecque leurs biens, se sont retirez et saulvez craindans
estre prins ou arrestez avecque leurs biens et marchandises,
directement contre lesdis privilèges promesses et obligations, au
grandt et jusupportable grief préjudice et jnterest de lentier pays
de Flandres, entant que lesdis oosterlins doibvent a présent aux
plusieurs manans et habitans diceluy vostre pays de Flandres
grosses sommes de deniers raontans bien a cent mille florins et
davantaige ; qui par ceste retraicte et esloignement sont apparans
perdre leur bon deu.
Aussi plusieurs marchandises et grande quantité des draps (sur
lesquelz une grande partie du pays de Flandres principalement
sentretient), qui ont este prestz pour estre veuduz et livres aux
oosterlins, demeureront en mains a ceulx qui les ont faictz, ouvrez
et apprestez ; et seront par ce constrains de cesser de faire leurdite
marchandise négociation et maineure, a la grande destruction et
ruine des povres manans et habitans diceluy pays.
(*) En marge: « Le xviu* jour de ce présent moys d'avril et aultres jours
ensuyvans. » La commission donnée h l'écoutète Stragiers est en effet datée de
Braxelles, le 8 Avril 1582 (v. st.).
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— 628 —
Et fait a craindre que par jcelyy oxploict fait sur eulx, en vertu
desdites lettres patentes, en vostredit pays de Flandres, et mesme-
ment en vostre dite ville de Bruges, non obstant lesdis privilèges
promesses et obligations, non seuUement lesdis de Lubeke et leurs
adhérons qui encore ne sont aultrement nommez ne spécifiez
esdites lettres patentes, mais aussi tous les autres marchans de
ladite hanze abstiendront totalement de ci après retourner, résider
ou hanter aulcunement ledit vostre pays de Flandres, au très grandt
grief préjudice et interetz dudit vostre pays de Flandres.
Ce considère, joinct que vostredite Impériale Maieste, a vostre
joeuse entrée et réception du -pays de Flandres, a confirme tous
les privilèges de ceulx de Flandres, "et promis les tenir en tous
leurs anchiens droictz, privilèges, libertez et coustumes.
Attendu aussi quil est asses conforme au droict et équité que
marchans hantans pays estranges ne doibvent estre arrestez ne
detenuz en corps ne en biens soubz pretoxt de guerre ou dissention,
sans préalablement estre advertis et sommes de partir, et la guerre
deuemont jndicte et publie ; joinct quil fait a craindre que se ceulx
de Lubeke et leurs adherens soycut advertiz daulcuns arrestz faiz
sur leurs suppotz ou subgetz par decha, quilz useront incontinent
de contrearrestz, et especiallement allencontre ceulx des villes
maritimes de Flandres, estans présentement sur mer au fait de
pescherie ou voyage qui se dit en thyois corfvacrdt ; au grandt
grief et jnterest dudit pays, et a la totale ruine et désolation
desdites villes maritismes.
Plaise a votredite Maieste décerner et expédier aultres lettres
patentes, et par jcelles mander audit escoutete de Bruges,
Gheraerdt Stragiers, Mahieu Veranneman et tous aultres oflSciers
ayans receu de vostredite Maieste lesdites lettres patentes ou
aultres semblables, que jncontinent et sans delay, ilz estent lievent
et relaxent, par tout vostredit pays de Flandres, tous et quelconques
arrestz par eulx faitz et en commenchiez ou cas que aulcuns en
ayent fait sur les personnes biens ou debtes daulcuns marchans
de ladite hanze, soyent de Lubeke ou dailleurs, et quilz se déportent,
en vertu diccUes lettres patentes ou aultres semblables, faire phis
aultre arrest prinse ou détention oudit pays de Flandres ; ains
quilz laissent lesdis marchans jllocq encoire paisiblement hanter
et fréquenter, comme jlz ont fait jusques a ores ; et ou cas quil
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— 629 —
soyt besoing que vostre dite Maieste emprende aulcune guerre
contre lesdis de Lubeck et leurs adherens, faire sommer lesdis
marchaus quilz se départent avecque leurs biens et denrées,
endedens le terme a ce leur prefigîe par lesdis privilèges, hors les
limites de vostre jurisdiction ; et en cas quilz désirent demourer en
vostre dit pays de Flandres, leur donner bon et seur saulf-conduict
pour y demourer ; le tout en ensuyvânt leurs dis privilèges ;
sie feres bien.
Arch. de la ville de Bruges. Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d* histoire^
4« série, t. VU, n. 1.
1585. — 1532, Juin.
Solution donnée à l'appui de la requête précédente de
Mai 1532.
Les députez des quatre membres de Flandres ayans ouy les
remonstrances et difficultés a eulx faites et proposez par très
révérend père en Dieu, monseigneur Larchevesque de Palerme, en
conseil prive, sur la requeste par eulx présentée touchant la conser-
vation et lentretenement des privilèges des oosterlins au pays de
Flandres, dient par forme de solution ce qui sensueit :
Premiers a ce que a este dit et propose que le privilège du conte
Guy concernant seuUement ceulx de Lubeke, soyt ung anchien pri-
vilège non coniSme par aulcuns des sucesseurs dudit conte Guy, et
que partant sur jceluy ne doibt estre prins aulcun regard;
Dient en toute humilité lesdis de Flandres quil appert par la narre
diceluy privilège quil est assez confirmatoire aux'precedens privi-
lèges, et ainsi donne par meur délibération du conseil.
Aussi les successeurs dudit conte Guy, et meismement Leurs
Maiestes a la joeuse entrée et réception du pays et conte de Flandres,
ont tousjours confirme tous les privilèges donnez par leurs prédé-
cesseurs concernans ledit pays de Flandres ; et parainsi attendu que
jceluy privilège du conte Guy a este octroyé grandement en faveur
dudit pays do Flandres, na point este besoing davoir aultre confir-
mation dudit privilège.
De tant plus que les privilèges sont perpetuelz jusques à ce quil
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— 630 —
appert de la revocation ; parquoy attendu quil napperra jamais
daulcune revocation, et que lesdis de Liibeke jusques a ores ayent
joy diceluy privilège, le cas escheant, et raeismement este francqs
audit pays de Flandres, quelque aultre guerre ou dissention quilz
ont euz allencontre ceulx de Hollande ou aultres; doyt parlant en
toute révérence sur jceluy privilège estre prins regard et bonne
considération.
Touchant ce que les autres privilèges donnez aux marchans de la
hanze en gênerai, dont lesdis de Lubeke sont les principaulx, parlent
seuUement en cas de guerre dentre le Roy des Romains ou aulcuns
princes de Lempire et les contes de Flandre, et que partant ne
peuvent servir ou militer ou cas présent, par ce que ceulx de Lubeke
meisraes veuillent faire la guerre et que desja ont deffie ceulx de
Amsterdam et leurs assistens;
Dient en toute révérence comme dessus, lesdis membres que esdis
privilèges nest faicte aulcune distinction ou restriction du quel
coste la guerre soyt encommencliie, mais parlent lesdis privilèges
generallement en cas que aulcune guerre surviendroit et ainsi
ne doit estre faict aulcune distinction limitation ou restriction.
Daultre part, combien que lesdis privilèges contiennent seuUement
en cas do guerre dentre le roy des Romains, aulcuns princes
de Lempire et les contes de Flandres, et non par exprès en
cas de guerre dentre aulcunes villes de ladite hanze duug coste
et le conte de Flandres daultre ; toutesfois attendu que lesdites
villes de la hanze sont subgectz à Lempereur ou aux prinches
de Lempire, et les guerres qui se font dentre les prinches se font
communément dentre les subjectz desdis prinches ; jl est nécessaire
que lesdis privilèges soyent entenduz au propos desdis de Flandres,
et ne doibt estre faicto aulcune distinction des guerres qui se
font dentre les prinches. Et vueillant aultrement entendre lesdis
privilèges, jlz seroient superfluz et uemportans aulcune chose
sure pour guerres estans dentre le conte de Flandres et aulcuns
aultres prinches dont lesdis de la hanze ne seroient subjectz ou
du moins assistens, jlz ne debvroient départir hors les limites
de la jurisdiction du conte de Flandres ne jmpetrer aulcuns
saulfconduict ; ce quil fait bien a pondérer au cas présent.
Quant a ce que lesdis de Lubeke sont subjectz a Lempire, et
que par tant ne leur est aulcunement loysible de faire guerre ou
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— 631 —
deffier aulcuns meismes des subgectz de leur supérieur jmrûediat
sans son congé ou consentement ;
Dient jceulx de Flandres quilz ne tendent et ne veuUent
aulcunement excuser le fait desdis de Lubeke ou leurs adhérons
quant a la guerre par eulx commenchie, ne leur désobéissance
ou rébellion, ne aussi les aulcunement favoriser, ou en aulcune
manière soy disjoindre ou séparer de ceulx de Hollande (aux quelz
seullement ceulx de Lubeke prétendent jnferer la guerre), ne
daulcuns aultres pays ou subjectz de Lempereur, leur souverain
et naturel seigneur, ou contravenir en ce ou aultre chose a
lordonnance voulente et bon plaisir de sa Maieste.
Mais requirent et supplient tant seullement lesdis de Flandres
que attendu que les marchans de ladite nation germanicque estans
pour le présent au pays de Flandres nont este participans au fait
desdis de Lubeke, ne aulcunement advertis de ladite deffuyance,
et que quant ores tous lesdis privilèges ne militeroient que ci,
toutefois veu que de droict et en équité, a cause du fait de la
marchandise, tous marchans estrangers sont a favoriser et ne
debvroient estre prins ou arrestez soubz pretext daulcune guerre
encomraenchie par leurs princes, villes ou supérieurs, sans
préalablement estre advertiz et sommes pour se retirer ; ou du
moins la guerre publiquement cryee et jvecte ; et que au jour de
l'expedicion desdites lettres patentes dont iceulx de Flandres se
deuUent, jlz ne estoient aulcunement sommez ne advertis de ladite
guerre, et aulcune deffianche de par ceulx de Lubeke nestoit
encoire faicte. Que ilz pourroient avoir terme et espace pour se
retirer avecque leurs biens seurement et sans aultre empeschement,
ou demeurer soubz saulfconduict ; et ce pour plusieurs regards
et considérations contenuz en ladite requeste. Attendu meismement
que la guerre par eulx encommenchie ne touche ceulx de Flandres,
fors que pour la union et confédération qui doit estre entre tous
les subgectz dung prinche ou seigneur, comme dit est, et ainsi
proprement jlz ne se sont faiz jndignes de tout des privilèges leur
octroyez par lèsfeuz contes de Flandres de bonne mémoire.
Aussi les marchans estans en Flandres sont en fort petit nombre,
ayans bien peu de biens ou debtes illecq, dont encoire nulz sont
appréhendez ou arrestez, comme lesdis de Flandres croyent, et
doibvent grosses et excessives sommes de deniers auxdis de
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— 632 —
Flandres plus que a aulz autres des subjectz de Lempereur par
decha. Et ainsi le prouffit ou lindempnite que Lempereur ou
ses subjectz en pourroient avoir sera bien petit, et au contraire
linterest que lentier pays de Flandres plus que nul aultre en aura
et est apparent encoire davoir ou cas que lesdis privilèges ne
peuvent militer, est jnestimable. A quoy jceulx de Flandres prient
quil plaist a la Maieste de la Royne prendre bon regardt.
Et combien que la Maieste soit le jmmediat supérieur desdis
Lubeke, a cause de Lempire, et que droict et rayson vueillent
quil garde les prééminences et haulteurs dudit empire, toutefois
lesdis de Flandres parlant en toute révérence et humilité espèrent
et ont bonne confidence que sa Maieste eut regardt seuUement a
Lempire auquel le pays de Flandres nest subjectz et na riens de
commun, ou soubz unbre de garder les droictz et prééminences
de son empire ou de ses aultrcs pays et seigneuries, vouldroit faire
aulcunc chose contre les anchiens droictz et privilèges de son pays
de Flandres, meismement en grandt préjudice ruine et désolation
dudit pays, et des subjectz manans et habitans en jceluy, lequel
est de son anchien patrimoine et auquel jl a promis de le conserver
en tous anchiens droictz libertés et privilèges comme aultres pays
et seigneuries. A quoy jlz prient aussi que bon regardt en soyt
prins.
Arch. de la ville de Bruges, Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale S histoire y
4« série, t. Vil, u. 1.
1586. — 1532, 20 Juiïlet.
Règlement des marches d'Anvers et Berg-op-Zoom.
L'empereur faisant droit aux plaintes du magistrat de Bruges
et des quatre membres de Flandre, confirme par cette charte, son
décret du 27 septembre 1522, interprétatif do celui daté de
Barcelone du 3 Juillet 1519 ; et fixe la durée des deux foires
d'Anvers et de Berg-op-Zoom à six semaines, et celles des lettres
de change et paiements du 27® au 30* jour de chacune.
Orig. sur vélin ; scel p. à d. q. tombé.
Signé sur le pli : By den Keyser jn zynen rade, Piksabt.
Inventaire des chartes ^ 2« série n. 168.
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— 633 —
1587. — 1532, 27 Juillet.
Déclaration de l'Empereur portant que ses sujets des
Pays-Bas pourront de nouveau librement naviguer dans
V Oosterscliezee avec leurs marchandises, conformément au
traité fait entre lui et le duc Frédéric de Holstein en 1524,
attendu que le différend qu'il avait avec ce prince est
aplani.
Reg, des Hallegehoden de 1530 à 1542, fol. 67^o.
1588. — 1533, 8 Avril.
A tous ceulx' qui ces présentes lettres verront ou orront,
Bourgmestres, eschevins et conseil de la ville de Bruges, saluut.
Savoir faisons que au jourdhuy date de cestes, par devant nous
sont venuz et comparuz en leurs personnes, senor Alvere de Castro-,
marchand de la nacion Despaigne-, résident en ceste ville de Bruges,
dune part; et Olivier de la Feilce et Jehan Dauxy, drapiers
demourans a présent en la ville Darmentieres, dautre part.
Lesquelz comparans ont recogneu et confesse, et par cestes
recognoissent et confessent avoir contracte et estre convenu et
accorde ensamble ainsi quil sensuit.
Assavoir que lesdis Qlivier et Jehan ont promis et promectent
par cestes de venir draper en ceste ville de Bruges en la manière
cy après déclarée, entre cy et le jour de Saint Jehan Baptiste
prochain venant, huit jours devant ou après. Et ont aussi prins et
prendent a leur charge de draper ou nom dudit Alvere de Caester
la sorte de draps de grans et petits lyons, tainct en drap ou en
laine, de chacune desdictes sortes, autant de draps que ledit Alvere
leur commandera; et ont jure Dieu et sur leur foy et part de
Parediz de faire ladicte draperie si avant quil touche le mestier
de tondeur, dont ilz s?nt maistres, de tout ce quil y appartient si
très bien et leaulment, comme si elle toucheroit a eulx mesmes.
Et pareillement de faire ouvrer leurs deux femmes et deux
meschines, et la fille dudict Olivier, lesquelles ils se sont obligiez
et sobligent par cestes mener avecq eulx en tout le remanant de
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— 634 —
ladicte draperie ou prouffit dudict Alvere de Caestre le terme de
trois ans qui commenceront au jour quilz arriveront en ceste dicte
ville avecq leur dicte compaignie pour venir faire leur dict ouvrage.
Et de faire dedens ledit terme de trois ans le nombre et quantité
de six cens draps de la sorte que dessus, assavoir en chacun an
deux cens draps.
Et si par adventure tarderoient plus de temps pour parfaire
lesdis six cens draps en lesdis trois ans, ils se sont obligiez de
tousiours parfaire lesdis cens draps, assavoir deux cens draps par
an, soit quilz tardent plus ou quils le facent en moins de temps ;
lesquelz draps des Iheure quilz viendront du loullon, lesdis Olivier
et Jehan se sont aussi obligies de ouvrer et tout faire quil y apper-
tient et touche le mestier de tondeur et autrement jusques a ce
quils seront pretz et appereillez pour vendre aux marchans a leurs
despens et avecq leurs instrumens ad ce appertenâns.
Et leurs dictes femmes, fille et mesquines serviront en tous les
mestiers convenables a ladicte draperie ; et lesdis Olivier et Jehan
et leurs femmes porteront le seing et soulci de toute ladicte
draperie, et aussi bien et leaulment comme ilz feroient pour eulx
mesmes avecq toute leaulte ; et promectent par cestes sur leur foy
et serment tenir et accomplir au prouffit dudict Alvere tout ce
que dessus.
Et sont aussi obligies de regarder louvraige des filleresses,
pigneresses, tisserans, foulions et tainturiers ; et sur tout prendre
bonne et loyale garde.
En oultre se sont obligies lesdis Olivier et Jehan, sur leur foy
et serment, de declairer la manière de drapper, aussi bien et
loyaulment que eulx mesmes le scevent et entendent. Et aussi bien
la manière de tondre et accouster lesdis draps, a tous les bourgois
de ceste ville qui le vouldront scavoir et leur seront recommandez
de par nous ou noz successeurs en loy dicelle ville.
Et ledit Alvere de Castre sest oblesgie et oblesge par cestes de
tenir lesdis Olivier et Jehan, ei^amble leurs femmes, fille et
meschines ledit terme de temps de trois ans, ou jusques ou temps
que lesdis six cens draps seront parfaictz. Et pour faire tout
louvraige ainsi que dessus est dict, avecq leurs femmes, fille et
meschines, payer a chacun deulx, assavoir Olivier et Jehan la
somme de tieuta six livres gros monnoie de Flandres, qui monte
^
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— 635 —
ensamble soixante douze livres gi'os et davantaige, ung demi drap
lyon pour eulx deulx par an, et pour chacun deulx cens draps. Et
davantaige de leur faire avoir la francise du mestier des tondeurs
sans leurs despens. Et aussi maison convenable pour eulx demeurer
et faire ladicte draperie sans leurs despens, tout lespace de temps
quilz ouvreront pour ledit Alvere de Castre.
Et semblablement sest ledict Alvere oblesgie leur donner et
délivrer laine, argent et autres choses nécessaires a ladicte
draperie, reserve en ce qui touche au mestier de tondeur.
Et incontinent quilz arriveront et commencheront ledict ouvraige,
icellui Alvere sera tenu payer a chacun desdis Olivier et Jehan
pour leur sallaire de trois mois noef livres gros, et de la en avant
faire semblable payement dudit sallaire ; le tout a condicion que
si ledict Alvere de Castre ne vouldroit drapper plus de temps que
le premier an, il sera tenu et soblesge par cestes endedens lesdis
premiers noef mois en advertir iceulx Olivier et Jehan a celle fin
que parfaisant les deux cens draps, quilz sont oblesgies parfaire
chacun an, ledit Alvere de Castre sera quicte et délivre de tout le
temps des trois ans quil sest oblesgie de les tenir ; et pareillement
en chacun desdis ans restans ; en leur donnant et a chacun deulx
noef livres gros. Laquelle chose est au choix dudit Alvere.
Et pourtant si ledit Alvere veult parfaire ledict terme de trois
ans, iceulx Olivier et Jehan seront tenuz de laccomplir.
Et aussi a condicion, que si par cas dadventure ledict Alvere
iroit de vie a trespas durant ledict terme de trois ans, que ses
femme et héritiers ou leurs tuteurs pourront et seront tenuz
endedens trois mois suivans après sondit trespas, advertir lesdis
Olivier et Jehan silz vouldront tenir les convenances dessus
declairees ou non ; et silz les veuUent tenir, lesdis Olivier et Jehan
seront oblesgies de les parfaire.
Et en cas que les vefve et héritiers dudit Alvere ne veullent
continuer ladicte draperie après lesdis trois mois après icelui
trespas, ladicte vefve et héritiers en seront quictes en payant
ausdis Olivier et Jehan ce qui leur sera deu.
Et en oultre se sont lesdictes parties hinc inde oblesgies et
soblesgent par cestes a entretenir, furnir et accomplir tout ce que
dit est si avant quil touche a chacun deulx, sur peine assavoir
lesdis Alvere de dix livres gros et chacun des autres de cincq
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— 636 —
livres gros, silz ou aucun deulx en feussent defaillans, au prouffit
de cellui qui l'observeront. En tesmoignaige, etc.
Reg, des Procuratien de 1532-33, fol. 118 verso, n. 2.
Analysé dans le Cartuî. du consulat d* Espagne, p. 296.
1589. — 1533, 27 Avril.
Le collège des échevins commet, leur collègue, Joos
Gomaer, pour racheter au compte de la ville tous les draps
qu'on lui présentera, à un prix déterminé, et les revendre
ensuite soit à la main, soit à l'enchère publique, au mieux
des intérêts de la commune.
Reg. des sentences civiles^ in-4«, de 1532-33, fol. 129, n. 2.
Le 7 Janvier, cette commission fut transmise à Cornoille Despars
et Jean de Vendeul jusqu'à concurrence d'une somme de 400 Ib. gros,
et avec charge d'employer les bénéfices au remboursement des
avances faites par les hospices de Saint- Jean, de la Poterie et de la
Madeleine. Ibid.y fol 163, n. 3. Cfr. fol. 165% n. 2.
1590. — 1533, 6 Mai.
Pierre le Roux, marchand de soie et bourgeois de Bruges,
transporte à Jean Gobert, facteur résident à Lille, une
créance de 28 s. 6 d. gros à charge de Robert Hespeel,
du chef de livraison des marchandises suivantes :
" Cincq aulnes de soye a huict gros laulne, faisant iij s.
inj d. gr. ; davantaige une partie de velours et sattin de Bruges
blanc ensemble nu s. et u d. gr. ; encoires une autre partie
de xnij aulnes et demi de fustene boudree pour une robe de
contoir montant a ix s. gr. ; ensamble une partie de u aulnes
de tafta double ou pris de vj s. gr. l9.ulne, qui monte a xu s. gr. s
Reg. des Procuratien de 1632-d3, fol. 128, d. 1.
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— 637 —
1591. — 1533, 15 Mai.
Ordonnance de l'Empereur défendant à ses sujets des
Pays-Bas de naviguer dans les parages de Lubeck (Oost-
ivaerts) aussi longtemps qu'il sera en guerre avec cette ville.
Reg, des Baliegeboden de 1630 à 1542, fol. 78.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens^
2« série, t. III, p. 401.
Cette défense fut renouvelée le 12 Février 1534 (n. st.) et prorogée
jusqu'à la mi-Mars suivante, prohibant d'importer des marchandises
arrivant par la rivière la Trave, à peine de confiscation des navires
et de leur cargaison. 76id., fol. 94. Recueil ibid., p. 442.
1592. — 1533, 22 Mai.
Lettre du magistrat de Lubeck à celui de Bruges.
Nostram salutationem favoremque nostrum imprimis offerimus
ex animo vobis, Providi necnon circumspecti boni ac haud vulgares
amici nostri. Minime profecto nos dubitamus, verum certo con-
fidimus vestras providentias ex ante actis nostris scriptis quas e
gérmana amicabilique animi intentione ad manutentionem nimirum
araoris nostri ac concordie mutue ad providentias vestras dedimus,
nomine ac causa multiplicium invasionum, incursionum, damni,
iniuriarum offensionis ac infamie, que omnia Hollandini plusquam
diversis retroactis temporibus, in et contra nos nostrosque con-
federatos, absque omni siquidem occasione, perpetrarunt. Et
quemadmodum nos ad ipsum universum, providentiis vestris, ad
longum antea literis nostris significavimus, tam satis animi nostri
senteotiam intellexisse. Et quamquam nos oranino nobis per-
suaseramus, quod providentio vestre non solum super hoc nobis
mentcm suam ac germanam opinionem debebant rescripsisse, verum
etiam adhsec nostram bcnignam intérim oblationem, atque plus
satis summum ius, quod nobis adversus predictos HoUandinos
cômpetit, animo iusto ac aequo apposite perpendisse, nobis ob id
etiam amicam expeditionem, vestramque operam ac subventionera
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— 688 —
utrumque impartiisse atque fecisse. Quod tamen ipsum, ultra eam
spem ac persuasionem, quana idcirco iam diu de vobis, certe pênes
m)s conceperamus, minime usque dum nobis accidisse, deprehen-
dimus, iacerti eapropter maximeque dubii cogitantes providentias
vestras eiusmodi nostras literas atque amicam exhortacionem et
expostulationem non commode quivisse, pro aliis occupationibus
et negotiis, animo obvolvcre, ac iterum respondere, atque ita
negligentia quadam accessoria eas seposuisse, ac sic tandem
neglexisse. Quare in subsidium istius, et ex superhabundanti,
mittimus nos denuo providentiis vestris, precedentium nostrarum
literarum, aliam copiam et exemplar novum, hisce nostris literis
nimc inclusa, quae antea bac in caussa ad vos misimus, unde
etiam nunc causse atque actorum de intègre rationem ac intellectum
assequi queatis. Certa atque indubitata de vobis persuasione apud
nos concepla, haud hésitantes, quin providentie vestre, in ac super
hisce omnibus, que nos ex inevitabili, extrema adeoque summa
necessitate adversus Hollandinos, hoc casu attemptare coacti sumus,
nihil nisi bene ac amiciter siut de nobis aestimaturi ac iudicaturi.
Et quoniam nos igitur hucusque erga vestras providentias vestrosque
cives, sacdulo ac semper omni modo ac via, bénévoles exbibimus,
vestramque caussam, atque civium vestrorum, in quantum in nobis,
inque nostra occasione et potentia extitit, quam libenter et ex
animo promovimus ; ob id etiam et nos constanter atque indubitato
confidemus vobis, quod prudentie vestre nobis rursum remune-
rationis vice, in hoc casu, sint complacituri, ipsisque Hollandinis,
in presentibus ipsorum de viis minime suppetias opitulaturi ;
caeterum nos ac nostros confederatos quemadmodum natives
amicos, omni in diligentia, bono favore ac studio vestro prose-
quuturi ac adiuvaturi. Et quamquam in hoc casu minime vestram
denegationem a vobis suspicamur et expectamus, petimus nihilo-
minus super his a vobis amicabile vestrum responsum, juxta quod,
nos atque nostri, porro ac ultra, queamus disponere. Date sub
nostro secrète ipso die Ascensionis domini a** xv*' xxxiii.
Burgimagistri et consules civitatis de Lubcka.
Cedula.
Et quandoquidem nos de vobis vestrisque nihil preterquam omue
bonum et amicitiam cognoscimus, nobis quoque multam expeditio-
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— 689 —
nem et promotionem ad vos identidem proTidemus, cupimus ob id
certiores ôeri a vobis, quid nobis spoi ac opitulatlonis de vobis
providebimus casu ac tempore, si quo in futuro, quicpiam occur-
sionis ye\ invasionis attemptaverint, juxta quod ipsum nos possemus
etiam deinceps ad ulteriorem expeditionem ac defensionem dispo-
nere ; obtestamur etiam de hoc vestrum responsum.
Ârch, de la ville de Bruges, Liasse des Osterlias de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire,
4« série, t. VII, n. 1.
1593, — 1533, JuiUet.
Requête de ceux de Bruges au sujet des entraves appor-
tées au commerce avec les Orientaux.
Ce sont les griefs et doléances que les bourgmaistres, eschevins
et conseil de la ville de Bruges exhibent pardevant vous, hault et
puissant seigneur, Monseigneur le conte Doochstrate, et aultres
commissaires commis et députez par La Maieste de la Royne
Douaigiere de Honguerye, régente, etc., pour entendre debatre
et adviser moyen pour pourveoir aux questions et doléances
survenuz a cause des placcars naguaires publiez contenans deffence
de non naviguer ni mener aulcuns biens en Oostlande, ne ramener
es pays de par decha aulcuns biens ou marchandises venans de
Lubeke ou passans par la rivière de la Trave.
Premiers, pour avoir entendement de ceste matière, lesdis de
Bruges donnent a cognoistre et est vray que la principalle
négociation dont la ville de Bruges, pour le présent, et depuis la
declination et faulte de marchandise et hantise des marchans
estrangiers, sentretient et jusques ores sest entretenue, est la
draperie qui se fait des laines Dangleterre, et que la plus grande
partie desdis draps ont este tousjours venduz aux marchans
oosterlins, qui les ont envoyé en divers quartiers pays et seigneuries
Doostlande.
Item, est aussi vray que ceulx do Popringhes et Torcoingne
principalement entretenans et nourrissans sur le fait dui^gne aultre
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— 640 —
drapperie qui se fait jUecq, ont de toute anchlenete et temps
jmmetnorial este obleisgez et accoustumez damtnener et envoyer
tous leurs draps en ladite ville de Bruges, sur leur halle comme a
lôstaple, et jllecq les vendre auxdis marchans oosterlins et a nulz
aultres; lesquelz les envoyent au pays de LyflinJt ou Livouie,
Russe, Pruisse et aultres pays circumvoisins, la ou les manans et
habitans principallement usent et sen accoustrent desdis draps,
estans de petit pris et de divers couleurs, comme vert, jaune,
rouge, bleu et semblables.
Item, que lesdis oosterlins achaptent lesdis draps de Bruges,
Poperinghes et Torcoigne a credence et a payer a long terme, et
communément les payent dos biens, denrées et marchandises que
lesdis de Lyflandt, Russe, Pruisse et aultres la entour leur envoyent
par retour desdis pays es moys de may, juing, juUet, aougst et
environ, qui est la vraye saison de la navigacion dudit quartier
doost, et chargent alors de nouveau es pays de pardecha entre
autres marchandises, grande et excessive quantité desdis draps de
Bruges, Poperinghes et Torcoingne.
Item, et pour ce que lesdis de Popringhes et Torcoigne sont
pQures gens non ayans la puissance de povoir accroyre auxdis
oosterlins de grandes et excessives sommes a quoy montent lesdis
draps (attendu le grand nombre d'iceulx), et de nouveau mectre
leurs gens en œuvre a drapper lesdis draps, jlz achaptent le plus
communément les laines, aluyns, weddes et aultres denrées
nécessaires au fait de leur dite drapperie des marchans, manans
et habitans de ladite ville de Bruges aussi a credence sur les
promesses cedules et obligations desdis oosterlins, leurs facteurs
et courretiers.
Item, en ensuyvant ce, lesdis de Bruges, Popringhes et Torcoigne
au moys daoust en lan xv° trente deux dernièrement passe et la
environ, (ne se doubtans auculnement daulcuns differens ou
ennemities qui pourroient sourdre uu advenir dentre Lempereur
uostre souverain et naturel seigneur, ses pays et seigneuries de par
decha, dune part, et aulcunes villes et seigneuries de la Ilanzo
thyose dit oosterlins, d'aultre), ont vendu et livre ausdis marchans
oosterlins, en ladicte ville de Bruges, grande quantité desdis draps,
et plus qnilz ne a voient fait long temps auparavant, par ce que la
navigation dudit Oostlande au commenchement deste audit an
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— 641 —
XV® trente et deux navoit este franche ne sans péril et doubte pour
aulcnns differens alors esraeuz et encommenchiez par ceulx de
Dennemarche, Lubeke et leurs consors, qui depuis par commu-
nication et traictiez avoient este moyennez et appaisiez. A cause
desquelz draps lesdis marchans oosterlins sont demeurez redevables
ausdis de Bruges, Popringhe et et Torcoigne, chascun en son
cndroict, en grandes et excessives sommes, comme de cent mille
florins ou environ, comme Ion feroit bien et deuement apparoir ou.
cas quil fust besoing.
Depuis lequel temps est advenu que La Maieste esmeu et a cause
des menasses deffianches et ouvrez de fait osez et attemptez par
ceulx de Lubeke, estans de ladite Hanze thyose et aulcuns leurs
consors, sur et allencontre les subjectz de Sadite Maieste, de ses pays
de par decha ; par certaines lettres de placcart datées du quinzième
de rnay dernier passe, a deffendu a tous ses subjectz de par decha,
la navigation dudit Oostlande, pour garder et préserver ses subjetz
des jnvasions pertes et dommaiges quilz pourroient avoir encoru a
loccasion que dessus.
Item, et pour ce que lesdis de Lubeke ont de plus en plus
continue leurdite entreprinse, et pour certaines aultres causes
et raysons, jl a pleut a ladite Impériale Maieste décerner et taire
publier aultres ses lettres de placcart en date du x® de juing derrain
passe, et par jcelles generallement deffendre a tous, tant a ses
subgectz que aultres estrangiers de non naviger ou ammener
aulcuns biens denrées ou marchandises vers ledit pays de
Oostlande, ne aussi rammener ou porter par decha aulcuns biens
venans de Lubeke ou par la rivière de la Trave, lesdites questions
et differens durans, sur peine de confiscation desdis biens et
marchandises.
Au paravant de laquelle publication plusieurs marchans desdis
pays de Ruisse, Pruisse, Lyttandt ou Livonie, et de la entour,
nullement subjectz ou confederez auxdis de Lubeke, pour retour
et payement desdis draps par eulx jllecq receuz, ont envoyé aulcunes
navieres chargiez de plusieurs sortes de denrées et marchandises
par la rivière de la Sonde vers le havere de Lescluse et ledit pays
de Flandres; les quelles navieres, par force contraincte et au
moyen des navires de guerre desdis de Lubeke quilz avoient aur
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— 642 —
mer fort biea eqiiippez a la guerre, ont passe par ladite rivière
de la Trave jusques en ladite ville de Liibeke, et dillccq leursdis
biens et denrées ont este rammenez par cauwe et par terre jusques
en ladite ville Damborch, au très grandt regret préjudice dommaige
et juterestz desdis marchans, ausquelz les diflferens desdis de
Lubeke ne touchent aulcunement.
Item, ce neantmoins lesdis marchans traictms le fait de leur
marchandise sur ledit pays de Lyflandt et aultres pays dessusdis,
se vueillent de tout acquiter envers leurs créditeurs de par decha,
et payer a ung chascun, ont fait tel devoir mesmement devant
ladite publication, que leursdis biens ont este chargiez et empacquiez
en ladite ville Damborch en plusieurs aultres navires desdis
Damborch, et entfemeslez avecque plusieurs sortes de marchandise
venans dudit Amborch et la entour, comme de toute anchienete
luy est accoustume de faire tant pour le balast des navieres que
pour éviter le risque et fortune de la mer, en jutencion de payer
desdis biens leursdites debtes.
Et combien quil ny faict aulcunement a croire ou présumer que
ladite Impériale Maieste ayant décerne et fait publier lesdis
placcars J7i odium et pour punir et refréner la contumace et malice
desdis de Lubeke, comme ses rebelles et ennemis, ayt oncques
eut jutencion par ce affliger ou si notablement prejudicier a ses
propres suhjectz ou aultres marchans estrangicrs hautans les pays
de par decha, toutesfois lesdis marchans oosterlins nont ose mener
lesdis navieres audit havere et zwein de Lescluse, craindaus que
leursdis biens et denrées, soubz umbre tant seulement que aulcuns
diceulx en auroient passe par ladite Trave en la manière que
dessus, en vertu desdis placcars seroient confisquiez, et du moins
prins saisiz et arrestez.
Item, ce quil tourne et encoire plus tournera, en cas que do
bricf ny soit pourveu et convenablement remédie, au très grandt
grief jnterest et préjudice, voire a la totale ruine et désolation
des manans et habitans desdis de Bruges, Popringhes et
ïorcoingne, et principallement desdis de Bruges, sur lesquelz
tous dommaiges et jnterestz debvront nécessairement recader et
redonder par ce que dit est dessus.
Car par faulte que lesdis marchands Doostlande, soubz umbre
tant seullemcnt des questions querelles et diflFerans de cculx de
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— 643 —
Lubeke, qui ne leur touchent en aulcune manière, nont encoire
I)eu ammener leursdis biens audit zwein de Lescluse comme jlz
avoîent dintencion de faire, lesdis poures manans et habitans des
villes et plaches dessusdites seront frauldez et frustrez de leur bon
deu, du moins leur en conviendra avoir longue patience et attente
destre payez.
Itena, par quel moyen jls ne seront point tant seullement
contrains de cesser de faire plus ladite draperie, mais aussi toute
aultre négociation, et abandonner leurs maysons et domicilies,
et vivre en grande povrete et mendicité ; ce quil causera infailli-
blement la totale désolation ruine et destruction desdis de Bruges,
Popringhes et Torcoigne.
Item, oultre ce seront lesdis marchans oosterlins par ce fort
enclins, et qui plus est, quasi constrains, aflSn de ne perdre du tout
le fait de leur négociation et marchandise, envoler tous leurs biens
denrées et marchandises es pays de Franche et Dangleterre, au
grandt bien prouffit et prospérité desdis pays, et a la totale ruine
et désolation des pays de par decha.
Par ce que les Franchoys et Angloys qui de tout temps sont
accoustumez venir quérir et achapter es pays do par decha les
biens et denrées emmenez dudit pays de Oostlande, les auront
meismes en leur propre pays et a leur propre voulente.
Item, et les subjectz de par decha qui ne se peuvent bonnement
entretenir en leurs négociations de draperie, peschcrie et aultres,
sans avoir plusieurs sortes de denrées et biens envoyez et venans
dudit Oostlande, comme jl est tout notoire, seront constrains de les
aller quérir et achapter esdis pays de Franche et Dangleterre,
a leurs grans fraiz mises et despens.
Item, d'aultant plus que lesdis pays de Franche et Dangleterre
sont de soy meismes plus convenables et propices auxdis oosterlins,
ou cas quilz fussent bien cogneuz, que les pays de par decha, et
recouvreront jUecq a moindre fraiz et despens le sel et beaucop
daultres marchandises quilz nont fait jusques ores esdis pays de
par decha.
Item, seront aussi lesdis de Bruges, Popringhes et Torcoingne et
tous aultres contractans ou communicquans aulcunement avecque
lesdis oosterlins constrains ou totalement cesser de exercer plus
ladite draperie et faire aulcune aultre négociation duysant pour
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— 644 —
ledit pays Doostlande, ou moismes ammeucr ou envoyer leurs draps
biens et denrées esdis pays estranges, a leurs grans fraiz mises et
despens, comme a ung chascun est plus que notoire.
Item, et qui plus est, ne seroit aux subjectz et suppostz des pays
de par decha aulcunement loisible ou permis achapter lesdites
marchandises et denrées Doostlande des marchans ammenans
jceulx biens jUecq, comme en toute rayson jl debvoit estre permis ;
mais seroient les subjectz de par decha constrains de achapter
jceulx biens des Franchois ou Anglois comme lesdis de Flandre
sen sont par plusieurs fois bien apperceuz, meismement a Calays
et en Angleterre es dernières guerres de ladite Impériale Maieste
contre lesdis Franchoys, des biens arrivez audit Calais ou en
Angleterre.
Tout ce qui jnfalliblement causera lentiere destruction des pays
de par decha, et fera divertir et retirer des pays de par decha le
train de marchandise et négociation non seullement desdis do
Lubeke et leurs consors tenuz pour ennemiz, mais aussi de tous
aultres villes et seigneuries Do(>stlande qui jusques ores se sont
tenuz pour bons amys alliez et confederez de ladite Impériale
Maieste et tous ses pays de par decha, sans lesquelz toutefois
lesdis pays de par decha ne se peuvent aulcunement bien
entretenir.
Par tous lesquelz raysons et moyens, jceulx de Bruges, Popringhes
et Torcoingne, et pour obvier aux jnconvenicns que dessus, ont
très justamment requiz et supplie a la Maieste de la Roync, ou
nom de Lempereur, que son plaisir fust leur consentir lettres de
saulf-conduict et congie pour lesdis marchans Doostlande pour
povoir mener et deschargier leursdis biens denrées et marchandises,
venans en la manière que dit est de la ville Damborch, au zwein
et havere de Lescluse, jusques a ce quilz auroient entièrement paye
et content tous leursdis créditeurs, et de povoir arrière charger
aultres biens es pays de par decha, non obstant quilz auroient
passe par ladite rivière de la Trave, moyennant et saulf que jceulx
biens nappartiendroient point auxdis de Lubeke.
Item, et oultre ce, pour ce que les oflSciers de ladite Impériale
Maieste commis en ladite ville de Lescluse avoient volu cmpeschier
a ung maronnier ayant ammene aulcuns biens audit Escluse de
Danswyck, sans toutesfois estre passe par ladite Trave, do charger
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— 645 —
et ramener du sel audit Danswyck ou la entour, soubz umbre et
pretext que ledit dernier placcart deffendt generallemeut, tant aux
estrangiers que subjectz, de naviger ou ammener dichi aulcuns
biens ou marchandises en Oostlande, et quil ny avoit aulcune
apparence ne rayson que ceulx ausquelz nestoit et encoire pour
le présent ncst defifendu dammener biens par decha, que jlz ne
pouroient avoir aulcun retour des l)iens par decba.
Que aussi jusques ores on a admis au pays de Zeelande tant
charger que descharger toutes sortes de navires venans de Danswyck
par la Sonde, ou Daraborch par la Elve, sans prendre grande
coignoissance des biens, ou dont jls venoient, ou estoient passez,
non obstant lesdites publications, et quil ne faisoit aulcuuement a
croyre que lesdis de Zeelande seroient tenuz en plus grande estime
et prérogative que lesdis de Flandres, qui en tout se sont tousjours
demonstrez par effect fort obeyssans a tous commandemens et
ordonnances de ladite Impériale Maieste, leur souverain et naturel
seigneur, autant et plus que nulz aultres. Lesdis de Bruges ont
pareillement, en toute humilité, requis et supplie pour avoir jnter-
pretacion dudit dernier placcart, et meismes contendu affin que par
aultres lettres patentes ou aultrement fust déclare que non obstant
ledit placcart, ji seroit doresenavant permis a tous marchans
estrangiers ausquelz nest deffendu de ammener leurs biens
Doostlande es pays de par decha, de povoir charger sel et toutes
aultres sortes de marchandise moyennant quilz devroient caution
quilz nammeneroyont jceulx biens a Lubeke ou par ladite Trave.
Attendu meismement que en ces cas cesseroit la considération
de préserver les subjectz de par decha des pertes et dommaiges,
et denrichir les ennemis de Lempereur des biens de ses subjectz ;
et que par ainsi les pays de par decha seroient furniz desdis biens
Doostlande sans péril perte ou dommaige desdis subjectz de sadite
Maieste.
Mais quelque remonstrance que lesdis de* Bruges et leurs
consors ayent jusques ores sceut faire, ladite Maieste de la Royne
na encoire volu condescendre auxdis humbles requestes et suppli-
cation, mais les a remis et ordonne denvoier leurs députez par
devant vous, mesdis seigneurs les commissaires, pour par vous,
mesdis seigneurs, les doubtes et difficultoz que sadite Maieste a
trouve sur ce que dit est, mieulx entendues et examinez, adviser
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— 646 —
telle conclusion qui mieulx au cas appartiendra a Ihonneur de
Lempereur et le bien prouffit et utilité de pays et subjectz do
par declia.
Et pour ce que lesdis bourgmaistres eschevins et conseil de la
ville de Bruges, attendu meismement que lesdis oosterlins traictans
le fait de leur marchandise sur lesdis pays de Lyflandt et aultres
dessusdis, nont aultre moyen pour payer leursdites debtes que
par lesdis biens envoiez dillecq par retour ; que jceulx biens
nécessairement doibvent passer par la Sonde ou Belte, et que
tant et ci longuement que lesdis de Lubeke soyent ci fors sur
mer comme jlz ont este jusques ores, jl fait bien a craindre quilz
constraigneront les maistres de navieres maulgre eulx et a leur
grandt regret passer par la Trave en la manière que dit est
dessus. Et quil ny a aulcune apparence que de brief du moins
en ceste saison deste aulcun remède y pourra estre mis par fait
de guerre ; nont encoire sceu et ne scayvent ou cas quil ny a
espoir que les questions et diiferens esmeuz entre lesdis de Lubeke
et les subjectz de Leurs Maiestes soyent modérez et appaisiez,
(ce qui toutesfois seroit ung grandt et inestimable bien pour tous
les pays de par decba en gênerai et en particulier), trouver ou
adviser aultre moyen pour obvier et pourveoir a tout ce que dit
est, que ledit moyen de saulf-conduictz et jntrepretacion dudit
dernier placcart en la forme et manière quilz ont remonstre et
requiz comme dit est.
Ce considère, lesdis de Bruges supplient très humblement et
tout affectuesement qui leur est possible, que attendu meismement
que lesdis de Bruges par tout ce que dit est, nont aulcunement
requis, volu ou entendu aulcunement favoriser auxdis de Lubeke,
comme encoire jlz ne font, mais tant seullement coutendu a
secourir et soubvenir a leurs marchans manans et habitaus, par
voye licite et par* forme de dispensation et grâce, lesdis placcars
aultrcment demoui'ans en leur vigeur, vostre noble plaisir soyt
tant vouloir faire que lesdites provision et jnterprotacion leur
puissent estre accordez de bien brief, affin que lesdis marchans
oosterlins nayent cause de divertir dudit pays de Flandres et
ammeuer leursdis biens empacquiez et chargiez audit Amborch
es pays de Franche et Dangleterre, comme jlz ont desja fait de
troys navires arrivez devant ledit havere do Lescluse. Et fores
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— 647 —
graadt bieu ûonsouUement auxdis de Bruges, mais a tout le pays
^e Flandres (*).
Arch, de la ville de Bruges, Liasse des Osterlins de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire,
4« série, t. Vil, n. 1.
1594. — 1533, 8 Juillet.
Même requête de ceux de Poperinghe et Tourcoing.
Requête adressée à la Reine gouvernante par « les bourgraaistres,
eschevins, conseil et gens de loy des villes de Bruges, Popringhes
et Torcoigne ; se fondant sur les mêmes considérations pour
demander la suspension du placcard du 10 juin « derrain passé »
(1533), soit en tout, soit en partie. La Reine fit la réponse
suivante :
Chiers et bien amez. Les députez de Bruges, Popringes et
Torcoigne nous ont fait remonstrer que puis aucuns jours enca
seroyent arrivez devant le havere de Lescluse trois ou quatre
navieres envoyez et venans de Hamborch, chargées entre aultres
biens de plusieurs denrées et marchandises de Lyflandt, Livonie ou
de la entour ; lesquelles navieres longtemps avant la publication du
dernier placcart sur le fait de la navigation et réception des biens
Doostlande, par contraincte de ceulx de Lubeke et au moyen de
leurs navires de guerre estans sur mer, ont passe par la rivière de
la Trave et de la ont este mencez audit Hamborch. Et combien que
desdis biens et marchandises, les marchans dudit Lyflandt ou
Livonie et leurs facteurs entendent payer et acquitter partie des
(•) C. 1632-33, fol. 84, n» 8 : Le 19 Avril, payé à M. Joseph de Baenst,
bourgmestre des échevins, Martin Lem, conseiller et Adolf van Pamele, pension-
naire, députés k Bruxelles, vers la gouvernante, avec les députés des trois autres
membres de Flandre, pour la prier de révoquer la commission qui ordonnait
de saisir et arrêter les personnes et les biens de ceux de Lubeck et autres
orientaux, sans avis préalable et sauf-conduit, contrairement aux privilèges
octroyée par les prédécesseurs de Sa Majesté ; — pour 12 jours de route et
séjour, 12 Ib. gros. ^
Ibid.^ fol. 58*^, n. 1 : Le 15 Juin, payé à Jacques Despaers, bourgmestre du
corps, Jacques Lootin, échevin et M. Adolf van Pamele, pensionnaire, députés
}i G and et Bruxelles pour, de concert avec les délégués des trois membres de
Flandre, solliciter de la reine gouvernante provision au sujet des affaires des
Orientaux ; — pour 22 jours, 30 '/« Hj- gros.
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debtes quilz doibvent aux marclians drappiers manans et habitans
dudit Bruges, Popringes et Torcoigue ; neantmoÎDS les gouverneurs
desdites uavieres obstans les defifenses que dessus, ne croyent
entrer en havere dudit Escluse et y desciiarger lesdis navieres sans
nostre consentement, dont lesdis remonstrans nous ont treshum-
blement fait suplier et requérir.
Ces choses considérées, et pour certaines considérations a ce nous
mouvans, avons ou nom et de la part de Lempereur, monseigneur
et frère, consenti et consentons par cesdictes présentes, aux
gouverneurs et maronniers des navieres que dessus, quejcelles jlz
puissent amener audit havere et les y descharger a leur plus
grandt prouflSt, non obstant ladite deffense, pour ceste foiz seuUe-
ment, demeurant ledit placcardt en sa force et vertu pour îadvenir ;
dont vous advisons en vous ordonnant selon ce vous régler. Et que
sil y a aulcuns biens esdîs navieres appertenans ausdis de Lubeke,
dout ferez debvoir de vous enquérir, que en ce cas les prenez
comme confisquez et appliquez au prouffit de sa Maieste, sans en ce
faulte. Chiers et bien amez, Nostre Seigneur vous ait en sa garde.
Escript a Bruxelles le viij® jour de jullet lan xxxiij.
(Signe) : Mabie et G. Pensabt.
Suppertscript : A nos chiers et bien amez, les bailliz de leauwe
et de la ville de Lescluse, recepveur de Lempereur, et gens de loy
illecq.
Arch. de la ville de Bruges^ Liasse dos Osterlios de 1500.
Publié dans les Bulletins de la Commission royale d'kistoiret
4" série, t. VII, n. 1.
1595. — 1533, 3 Octobre.
André de la Costa et Freranant Darigon procureurs de
Léonard Spinula et Grégoire Cattagno, marchands de Gênes,
résidens à Anvers, exécuteurs du testament de feu messire
Kaphael Scarsaficque, en son vivant marchand dudit Grênes,
résident et trépassé en la ville de Bruges, cèdent et trans-
portent à Simon Spinula, comme consul, Vincent de Negix)
et Paule Dorye, conseillers de la dite nation de Gênes,
résidens audit Anvers, la lettre d'hypothèque de 20 s. gr.,
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au denier 24, assignée sur 34 mesures de terre, maison-
naiges et arbres « gisans lez ceste dicte ville de Bruges en
la paroisse de Coolkercke » .
Rfg, dei Procuratien de 1533-84, fol. 18, n. 2.
1596.— 1534, 12 Février.
Ordonnance de l'Empereur, en suite de la guerre avec la
ville de Lubeck^ défendant à ses sujets des Pays-Bas, de
naviguer à l'Est (oostwaerts) avant la mi-mars suivante, et
d'importer des marchandises arrivant par la rivière la
Trave, à peine de confiscation des navires et de leur
cargaison.
Reg. des Hallegeboden <le 1530-42, fol. 94, n. 2.
1597. — 1534, 25 Février.
Gompareren jn persoone dheeren Cornelis Despaers, Heindric
Nieulant, Jan van Heck ende Jacob Bave, poorters ende JQwonende
deser stede; de welcke hebben hemlieden gheconstitueert ende
constituerea by descn boorghen voor Pauwels Simoenssone,
scippere van eenea scepe ghenaempt de Sinte Pieter ; jnsghelicx
Toor Glaeys Dilieman scippere van eenen scepe ghenaempt de
Sinte Donaes; ende van ghelycken voor Claeys Pieterssone,
scippere van eenen scepe ghenaempt de Sinte JBaselis ; aile scepen
toebehoorende diveersche poorters der zelver stede, van dat zy
ende elc zonderlic hemlieden niet vervoorderen en zuUen met
huerlieder voornoemde scepen ende coopmanscepen daer jnne
wesende te varene oostwaert, nemaer westwaert in Godts gheleede.
Ende dit achtervolghende ende naercommende tplaccaet vander
K. M. onsen souverainen heere ghepublieert jn zynen Rade van
Vlaendren den xvij*° dach van sporcle laetsleden, verbindende
de voornoemde comparanten daerinne huerlieder persoonen ende
aile huerlieder goedinghen présent ende toecommende.
Meg. des Procuratien, de 1533-34, fol. 112, n. 2.
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1598. — 1534, 16 Mars.
Wy Burchmeesters, etc. Doen te weten allen lieden die dese
lettren zuUea zien of hooren lesen, clat op den dach van hedent,
date van desen, voor ons int ghemeeoe collège van scepenen der
zelver stede vergadert zynde omme elcken recht ende justicie
tadministrerene diet an ons begheeren zouden, commen ende
ghecompareert es jn persoone Jan de Ramakere, de welck wy
tzynen neersteghen versoucke ende bede, met voorseneghe
deliberacie van rade, jnspectie alvooren ghenomen zynde by
zeven scepenen der zelver stede onse medeghezellen jn wette,
vander plaetse daerof hiernaer gheroert wordt, ende ghehoort
tadvys van die vander tresorie der zelver stede, gheconsenteert
hebben ende by desen consenteren te mueghen weeren ende
afbreken zeker huusekens ghedect met stroo, onlancx byden
voornoemden Jan ghecocht jeghens Lievin Roos, ende de v van
de kindcren van Jacop de Jonghe, staende ande Speypoorte deser
stede, streckende naar sinte Ledenaers poorte, commende metter
erve daertoe behoorendo tôt ande caye vander Reye des voorseidc
stede ; behoudens dat hy, Jan do Ramakere, inde stede van dien
aldaer zal maken een meet stove, metten stamphuusen ende
andere huere toebehoorten ; ende die weder te deckeno met
stroo, niet jeghenstaendo dat al tzelfve by diverscho voorghebodcn
ter halle deser stede ghepubliert, verboden ende gheinsterdiceert
es, ende zonder prejudicie van dien jn andere saecken.
Ende dat hy boven dien de zelvo huusen afbroken van stene
zal mueghen doen ste.llen tôt up de voorseide caye, ende dat
up teen hende van dier daer over te mueghen bringhen vyf
voeten verre gaende tander hende up de caye te metc, zonder
nochtans te mueghen stellen eeneghe staken ofte posten daer uppc
toverspronck rusten zoude.
Behoudens ende met condicien dat de voorseide Jan comparant
ende zyne naercommers, proprietarissen vandeu zelven huuse ende
plaetse van lande wesende, ghehouden ende verbonden zuUen zyo,
de voorseide caye alzo verre als de zelve erve strect, van nu
voortan ten eeuweghen daghen te onderhouden ende reparerene
zonder cost oft last vander voorseide stede ; ende boven dien
daorinuo te doen maetsen ende laten staen een hardc stecu
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verwapent met do wapeue vander voorscider stode ja teekeae dat
de zelve caye der voorseide stede ende nicmand el toebehoort.
Ende boveu al desea gheven ende betalea der voorseide stede
jaerlicx JQ chense xxj s. par., vallende eode verschynende telckea
maerte ; daerof teerste payeiuent vallen zal jii inaerte xv*' xxxiiij ;
ende daerione verbiiideu de voorseide stove met erve ende
toebehoorten.
Aclitervolgiiende welckeu consente, de voorseide Jan deRaraakere,
raelsgaders Lysbette filia Jans Faes de jonghe zyn huusVrauwe,
te dien fyue voor ous ooc comparereude, do voorseide Lysbcîte
alvooren ten naer volgliende saecken behoorlic gheauctoriseert by
hueren voornoemden man die zou overdanckelic jn haer ontfynck,
hebben gliesaemdelic over lieraliedeu ende liuerlieder naercommers
belooft ende beloven by deseu wel ende duechdelic te onderhoudene
ende vulcommene al dies voorseit es ; ende hebben daer mede
bezedt ende verbondeu, besctten ende belasten by dese de voor-
noomde buusen ende plaetse van lande hemlieden toebeboorende,
ende als van te bctalene den voornoomden choins van xx s. par.
sjaers telcken maerte, ende bovendien jut onderhoud van de
voornoemde caye zonder cost ofte last van de voorseide stede. In
oorcondscepen, etc. Int collège den xvj*" jn maerte xv'' xxxiij.
Reg, des Procuratien de 1583-84, fol. 123 verso, n. 2.
1599. — 1535, 19 Juillet.
Accord du collège des échevins avec les marchands-
détaillans de draps dans le but de relever la draperie
brugeoise et de la sauver de la ruine.
Âlzo tghemeene gheselscip vanden iakensnyders deser stede van
Brugghe, ten diveerschen stonden ontboden badden gbeweest jnde
tresorie der zelver stede, ende dat hemlieden aldaer by laste vanden
ghemeenen collège van scepenen vertoocht hadde gheweest boe de
draperie die men overlanck gheuseert beeft binnen deser stede es
altyts gheweest een vanden principalsten neeringhen daer mede
tschamele ghemeente deser stede gbelecft ende licm onderhoudea
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heeft, ende datter voordén jeghenwoordeghen tyt ghemerct de
declinatie van tfaict van coopmanscepe ende de vervremdinghe van
den vremden coopman van dcser stede, ende dat ooc mudsereederie
lanck zo nieer declineert ende failUert binnen deser stede ; gheen
andere hoope, refuge noch middele en es omme tonderhoudt vande
voornoemde schamele gbemeente, dan tfait vande Toorseide draperie;
ende dat nocbtans die vander wet gheware gheworden waren dat
de Yoorseide draperie, aizo wel vander oude brusche iakenen als ooc
yanden iakenen van spaensche wulle oniancx van nieux upgbestelt
binden deser stede, zeere ghedeclineert, gbefailliert ende apparant
was onlanx teene gader te nieute gaen, ne worde daer inné niet in
tyts voorsien ; procederonde eensdeels byder oudtbeyt ende cleene
gbetal vanden persoonen die bemlieden nietter yoorseide draperie
gbeneerden, ende datter lettei ofte gheene nieuwe up en commen
die den zelven stil annemen willen ; ende dat ooc tzelve eensdeels
gbecauseert wordt byde groote mcnicbten vanden vreemde Iakenen
die de yoorseide iakensnyders daghelicx bringben deser stede, ende
dat zy lettei ofte gheene brugschen Iakenen en soucken noch
en begheeren te snydene ofte yercoopene; ende alzo zelve cause
zyn dat de voorseyde Iakenen ende zonderlinghe yander yoorseider
uieuwer draperie niet bekendt, ghetrocken nochte vercocht en
werden ghelyck andere, die nochtans zo goet niet en zyn ; ende
dat hemliedcn die ende andere diveersche considération te vooren
ghelegt ende vertoocht was, dat zy omme den ghemeenen
oorboor ende proffyt vander zelver stede, ende omme neeringhe
daerinne te makene, wel behoorden ofte tzelve te drapieren y an
jngheische ofte van spaensche wulle, ofte bemlieden verbinden
tderde van hueren Iakenen ten minsten van nu yoortan te nemene
ende te snydene yan brugsche Iakenen ; ende dat tvoomoemde
coUegie en bemlieden yersochte tzelve alzo te willen doene, ofte
anderssins dat die yander wet, omme tonderhoudt yan der zelyer
stede yut huerlieder officie ende macht ordinaire anderssins
daerinne yoorsien ende ordonneren zouden.
Ende dat de zelve Iakensnyders daer uppe diveersche vertrekken
ende yutstellen ghenomen hadden, zo zyn hendelinghe de persoonen
ende Iakensnyders hier onder ghenoompt comparerende in persoone
ofte by hueren dienaers up de neghensten ende tiensten dagbe yan
maerte anuo xv^ xxxiuj tsachternoens in scepenen camore voor
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diTeerschc ghedeputeerden vandon voornoemden collège van
scepenen ende trésoriers der zelver stede, te vreden gheweest
ende hebben belooft ende hemlioden verbonden jaerlicx alzo langhe
als zy de voorseide neeringhe vanden lakensnyders doen zullen,
vanden drapiers deser stede af te nemene ende coopene van
brugsche lakenen tzy vander ouder draperie ofte vander nieuwer
d.en nombre ende ghetalen hier onder ghescreven :
Te wetene dheer Maillaert Thierin, Gillis Adriaens ende Jan
Dommejaghere elc xxmj lakenen, Jan Duket xvj, Pieter Schoddits,
Pauwels Irabona, Franchois Bernaert, Willem van Steelant ende
Joos Coudysere elc xij ; Antheunis van Bambeke ende Olivier
Smout elc viu ; Willem Boudins, Jan Bruneel ende de wedewe
van Adriaen Eyghebrecht elc vj ; Clays Fertyn, Jacop de Brauwere
eude Aernout de Jonghe elc luj ; ende Maerten Burghet twee.
Van aile twelcke de voornoomde drappiers hebben daer naer
an tvoornoemde collège versocht acte te hebbene orame hemlieden
daermede te behelpene ende dien volghende es my byden zelven
collège ghelast gheweest dese acte daerof te raakene up den
xix° dach van hoyraaent xv** xxxv.
Reg, cUs sentences civiles, iii-4*>, de 1584-35, fol. 153, n. 2.
1600. — 1535, 29 Juillet.
Ceux de la hanse d'Allemagne ou Oosterlins (die vander
natie vander duudscher hanze), avaient saisi pour cause de
retard de paiement d'une hypothèque de 2 Ib. gr. par
an, la maison appartenant à Guillaume Jacobs et sise au
coté nord de la OosterUnghe plaetse. Après toutes les
formalités requises pour l'expropriation, elle leur fut
adjugée par décret de ce jour, rendu en pleine vierscare des
échevins.
Hâff. des sentences civiles in -fol., de 1534-41, fol. 66 n. 2.
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tÔOl. — 1535, 20 Septembre.
Le collège des échevins, dans le but de favoriser la
draperie de la laine d'Espagne à Bruges, décide d'allouer
une prime de deux florins carolus par pièce à Alvere de
Castre et tous autres qui voudront entreprendre la fabri-
cation des espèces dites beeren et lyoenen ; les draps dits
moyew jouiront d'une gratuité de 32 escalins.
Jieç. des sentences civiles, in-4, de 1535-3G, fol. 15% n. 2.
Reg. Mcmoriaeî vanden Caniere, de 1535, fol. 4, n. 1.
1602. — 1535, 20 Octobre.
Sur la requête du drapier Jean Janvier, aux fins d'obtenir
une avance de 600 florins carolus sur le montant des
primes qu'il pourra mériter dans les ti'ois années en
confectionnant des draps de laine d'Espagne de la nouvelle
draperie ; le collège des échevins décide de lui allouer
pour avance 200 florins, à condition qu'il présentera au
plombage pendant cette année 100 pièces au moins, du
prix de 4 Ib. gros, sauf à augmenter l'avance s'il en
fabrique plus, et à la réduire jusqu'à due concurrence
s'il en fabrique moins ; le tout à titre d'encouragement
pour cette nouvelle draperie de laines d'Espagne récemment
érigée (onlancx opghestelt.)
Reg, des sentences civiles, iQ-4'>, de 1535-36, fol. 24, n. 2.
Reg. Memoriael vande Camere, de 1585, fol. 9, n. 2.
1603. — 1535, 9 Novembre.
Lo magistrat ayant appris que des marchands génois
avaient débarqué à Anvers des laines d'Espagne et de
Séville sans les faire passer par Fétaple de Bniges, avait
convoqué les consuls et les anciens (ouderlinghen) de la
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:nation d'Espagne, ainsi que leur pensionnaire M® Adrien
vander Burch, pour leur exposer que leur octroi de
privilèges de 1494, laissait intact le droit d'estaple. Us
répondirent qu'ils consulteraient leurs registres pour voir
si une ordonnance postérieure n'avait pas levé ce droit
à leur égard ; et sinon, qu'ils jugeaient utile et opportun
que pareille ordonnance leur fut accordée. Au reste, ils
protestaient de leur respect pour les droits de la ville.
Reg, Memoriael vanden Camere, de 1536-36, fol. 12^, n. 4. .
Le collège des échcvins ne décida pas moins de saisir de Paffaire
le procureur général du Brabant et lui demander d'intenter des
poursuites. Ibid., fol. 13^, n. 1. Il dépêcha le pensionnaire
RP Léonard Casembroot, à Anvers, pour ouvrir une instruction
et prendre les mesures que h situation comportera. Ibid., n. 4.
Il résulta de cette enquête que les laines avaient été vendues par
les italiens Marc Antonio et Jeronimo de Negro à Jean Leernout
et plusieurs marchands d'Armentières, qui étaient disposés à
entrer en accomodement, et à passer un acte formel de soumission.
Cependant sur la poursuite du procureur général du Brabant, la
cause fut portée devant le conseil privé; messire Jean Baptiste
Guysardini, au nom de la nation d'Italie, promit par acte notarié,
en présence et avec le concours de Jérôme Centurion et Marc
Antoine Mousson, do reconnaître désormais le droit de la ville
de Bruges et de lui donner complète satisfaction. Ibid.j fol. 17 à 19,
et 25% n. 2.
1604. — 1535, 10 Novembre.
Acte notarié par lequel divers témoins, anciens officiers
du tonlieu et marchands notables, attestent que la laine
importée d'Espagne, Séville et autres pays de pardeça,
doit venir à Fé tapie de Bruges (ten rechten stapele), et que
si parfois on l'avait dirigée sur Anvers, ceux de Bruges
n'en réclamèrent pas moins le respect de leur privilège.
Nieuwen Qroenenbouc BB, fol. 1, n. 1.
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1605. — 1535, 18 Novembre.
Octroi donné par Charles-Quint au magistrat de Bruges
de racheter toutes rentes à charge de ladite ville, tant
celles assignées au domaine, que celles appartenant à des
forains ou étrangers.
Orig. sur vélin ; scel contrescellc en cire ronge, p. à d. q.
Signé sur le pli : Par lemperenr en son conseil, Dbspbeghbx.
Inventaire des chartes, 2« série, n. 161.
1606. — 1535, 22 Novembre.
Mandement de l'empereur Charles-Quint au sujet de
l'estaple de Bruges.
Cartulaire de Vancien consulat d'Espagne, p. 304.
Voy. l'analyse de ce document loco îaud.
1607. — 1535, 27 Novembre.
Jacques Lempereur, nommé en thiois de Keysere,
fondeur de métal ou cuivre, bourgeois et manant de la ville
de Bruges, avait entrepris de * confectionner et livrer à
Jacques le Roy, marchand de Cognac, au pays de France,
« la clôture d'une chapelle en métal de longueur, façon et
poids telz qu'ils étaient convenus ensuyvant certain patron
sur ce fait. » Jacques restant en défaut, fut assigné par le
Roy devant le tribunal des échevins, et là, on lui posa pour
dernier délai de livraison le 1 Décembre prochain ou trois
mois après, sous la clause pénale de 50 écus d'or au soleil,
outre tous dommages et intérêts ; et de plus, si la livraison
ne se fait qu'à ce tout dernier terme, « de donner on fonne
de libéral don audit Jacques le Roy deux busses de
laudieces de métal et deux chandeUiers dautel valissant par
ensemble deux livres gros monnoye de Flandres. «
Reg, des Procuratien de 1535-36, fol. 72 verso, n. 2.
Publié par M. Wbile, B^oi, t. III, p. 29.
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1608. — 1535, 17 Décembre.
Acte de vente passé devant les échevins par lequel
Pierre Hellync, franc constructeur de navires (vry
scipwerkere) et bourgeois de Bruges, s'engage de livrer
un bateau plat dit « een scuutscip alzoot van den staple
comt », sur chantier, le 1 Mai prochain, à Georges
vanden Grane, franc batelier (scipman) et également
bourgeois de cette ville, pour le prix de 62 Ib. gros,
monnaie de Flandre.
Reg, des Procuratien de 1535-36, fol. 89, n. 2,
1609. — 1536, 5 Janvier.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront,
bourgmaistres, eschevins et conseil de la ville de Bruges, salut.
Savoir faisons que ou jourdhuy date de cestes ces présentes, nous,
pour nous et nos successeurs, ensamble pour toute la communaulte
dicelle ville de Bruges, de nostre franche volonté et certaine science,
et après meure délibération de conseil et communication sur ce
tenue par ensamble en nostre chambre eschevinalle, avons commis,
constitue et establi, commectons, constituons et establissons par ces
présentes, nostre procureur gênerai et especial, maistre Leinaerdt
Caseubroot, nostre très chier et bien aime pensionnaire, donnans a
lui plain povoir, auctorite et mandement especial, absoluut et
irrévocable, cum libéra et omniniodo potestafe, de pour et ou nom
de nous, ou nom et en la qualité que dessus, plus ample povoir et
mandement de bouche ou par escript par ces présentes, comparoir
en la ville Danvers et tout partout ailleurs ou jl appartiendra et
besoing sera, et illecq appoinctier, convenir ou transiger amia-
blement avecques nobles et vertueulx seigneurs, messieur Jeronimo
Centurion, messire Jehan Baptiste Guisardini et Marcq Anthoine
Mousson, marchans demourans en Anvers, et chacun deulx pour
autant quil peult toucher et competer, sur certain débat, différons
et procès, esmeus et apparans encoires plus a esmouvoir, dentre
nous comme impetrans et demandeurs, et le procureur gênerai de
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lempereur nostre sire joinct âvecq nous, dungue part; et lesdis trois
marchans adjournes et defifendeurs daultre, pour et a cause de
certaines baies de laiaes Despaigue, que lesdis trois marchans "et
chascun deulx ont faict apporter, receu, détenu et expose a vente
en ladicte ville de Anvers, sans les avoir estaple en ceste ville
de Bruges, contraire et au préjudice de certaines lettres de privilège
et confirmation par nous aultrefoiz obtenuz de L. M. nostre très
redoubte souverain et naturel seigneur et prince, et ses nobles
prédécesseurs, cui Dieu pardoint de nous ; et de pour ce et ou
nom de nous, ou nom que dessus, promectre ausdis marchans en
présence de notaire et tesmoings, et par tout ailleurs ou jl
appartiendra et besoing sera ; et dont ledit maistre Leonardt
par eulx requis en sera, de ne présenter ne plus poursuyr
pardevant les chiefet gens de prive conseil dudit sire Empereur,
ne ailleurs, ladicte cause ne ce que en deppendt, non obstant
que nous ayons fait adjourner lesdis marchans et chascun deulx
en vertu de certaines lettres patentes par nous nagaires obtenuz
a comparoir par devant lesdis du conseil prive sur le unziesme
jour de ce présent mois ; aias de laisser jcelle cause cheoir en
interruption, et meismement de promectre ou nom de nous ausdis
marchans et chascun deulx en droict soy et si comme a lui
appartiendra, de les tenir quicte et indempne a cause susdicte,
tant a lencontre dudit procureur gênerai a cause de la confiscation
desdictes baies que autrement en quelconque manière et fachou
que se pourroit estre ; saulf toutesvoics et moyennant que lesdis
marchands et chascun deulx pour autant que touschier lui peult
compareront pardevant notaire et tesmoings, ou pardevant quelque
huissier darmes dudit sire Empereur, ou ailleurs dont ilz en seront
requis par ledit maistre Leonardt, et recognoisteront illecq en la
meilleure forme et manière que faire se pourra, que ignorauleraent
et sans scavoir le teneur et contenu desdictes lettres de privilège,
ilz aient fait venir et amener, receu, détenu et en partie vendu
lesdictes baies de laines en question, et que silz eussent sceu ou
pense par ce contravenir audit privilège, quilz se fussent déportez de
ce attempter ; et que pour ce intégrer le droict de lestaple de ladicto
ville de Bruges, tant que en eulx est, ilz renvoieront et feront
incontinent ammener eu ceste ville de Bruges- toutes telles baies
de laine Despaigue quilz ont et détiennent encore présentement,
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- 659 —
ot quilz ont eu et détenu depuis les commandemens et insinuation
a eulx a la requeste de nous faictz par uug Robert le Roy huissier
darmes, en vertu desdictes lettres patentes. Ensamble quils promec«
teront et sy observeront de doresenavant obeyr aux. commandemens
a eulx faictz a cause susdicte, et de jamais plus attempter ne faire
aulcune chose semblable contre ne au préjudice dudit droîct
destapie ou desdis privilèges, tant quil touche lesdictes laines
Despaigne.
Et de parmi telles ou aultres semblables promesses, obligations,
recognoissances qui audit maistre Leonardt a ce sembleroit mieulx
ou cas présent estre requises et nécessaires, ou nom de nous
donner, passer et recognoistre a la descharge et seurte desdis
marchans, toutes telles lettres de indempnite et aultres quil
trouvera ou cas appertenir ; a quoy lavons de nostre certaine
science, auctorise et auctorisons par ces présentes, et généralement
et especialement de tant faire, dire, passer et recognoistre en la
cause susdicte et ce qui en deppend, que nous mcismes faire et dire
pourrons et scavons ou cas que par tous presens estions, pose que
le cas desirast mandement plus especial que ces i)resGntes.
Promectons ou nom que dessus, tenir ferme estable, aggreer,
ratifier et confirmer tout ce que par ledit maistre Léonard en ce
que dit, sera fait, dit, passe, recogneu et promis, soubz obligation
de nos personnes et biens, sans jamais le revocquer, rappeler,
contravenir, dire ou faire contre ne au préjudice de ce en aulcune
manière.
En tesmoingnage de vérité, etc.
Registre des Procuratien de 1535-86, fol. 98 verso, n. 2.
1610. — 1536, 23 Janvier.
Quittance délivrée par Francisque de Gaoua, au nom de
son frère Jeronimo, à Jacques de Meyere, Pierre Schelenart,
Antoine de Lescalle, Gilles Coquelars, Marc Jolyt et
Jacques Maberin, marchands drapiers demeurant à Armen-
tières, de 134 Ib. 18 s. 7 d. gr. pour prix de 18 baies de
laines d'Espagne.
Reg. des Procuration do 1535-36, fol. 120 verso, u. 2.
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— 660 —
1611. — 1536, 11 Février.
Jan Pieters avait saisi des paniers de poissons (corfvisch)
appartenant à Jacques van der Beckene, et sur ropposition
de ce dernier, l'aifaire fut portée en première instance,
devant la loi de Mude et Waterrecht, et en appel devant
le conseil de Flandre. Les parties, à l'intervention du
prieur André van den Colen et du procureur Barthelemi
de Vroe des Frères Prêcheurs, s'accordèrent, et la veuve
Pieters consentit à payer pour tous dépens 62 Ib. gros.
Cet accord fut homologué ce jour par les échevins de
Bruges.
Reff, des Procuratien de 1535-36, fol. 142, d. 2.
1612. — 1536,18 Février.
Homologation par le collège des échevins de Bruges,
du traité d'endiguement conclu entre Jean Adomes,
seigneur de Nieuwenhove, d'une part, et Pierre Bauwens,
entrepreneur de l'autre.
Il s'agissait d'eudiguer l'alluvion dite Sfjraren schorre,
s'étendant entre les villages de Cadsant et Groede, d après
les données et dimensions suivantes :
Alvooren zal men den dyc beghinnen aa Londops polderkin
tôt lu*" roeden verre streckende naer de Leecke, wanof tbeloop
vandesen lU*' roeden zal zyn ten efifene meyiande iiij roeden van
beloope xiiu voetea hooghe ; ende boven up zyn canten blyvende
viij voeten breet ; daer thenden j*' roeden, van iiu* roeden van
beloope, de zelve hoochde ende breede alsvooren ; voort aile de
resten van den voornoemden dycke zullen wesen v roeden van
beloope ten effene meyiande, x voeten breet blyvende up zyn
canten ende xiiu voeten hooghe ; wanof de c roeden zyn moet
V roeden en half van beloope xvj voeten hooghe ende xu voeten
breet... »
Jicff. des Procuratien de 1535-36, fol. U3, n. 3.
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— 661 —
1613. — 1536, 3 Mars.
L'écoutête de Bruges avait attrait devant le tribunal
des échevins, Jean de Brauwere, le bonnetier, prévenu
d'avoir émis de fausses courtes noires (zwaerte valsche
corten), et il demandait sa condamnation aux peines
édictées par les placards. L'accusé s'excusait en disant
qu'il avait reçu, de bonne foi, d'un mercier d'Anvers qui
lui devait 100 Ib. gros, ces courtes au prix de 24 par sol,
jusqu'à concurrence de 15 Ib.^ et il les croyait de bon aloi
puisqu'elles portaient l'empreinte du lion, qui se retrouve
sur les bonnes pièces. Le collège, attendu que la nouvelle
ordonnance sur la monnaie n'avait pas encore été publiée
ici à l'époque de l'émission et que la bonne foi de l'inculpé
était entière, puisqu'il n'avait reçu et donné en paiement
lesdites courtes qu'au taux normal de 24 par sol, le renvoie
des fins de la poursuite.
Porte/, Reg. (Us sentences civiles, iii-4<^, de 1535-36, fol. 78^, n. 3.
Une intéressante notice de M. J. Rouyer, sur la courte ou double
mite de Marie de Bourgogne a paru dans la Revue belge de
numismatique, 1885, pp. 227-233.
1614. — 1536, 3 Mara.
Ordonnance de l'Empereur par laquelle, à cause des
gueiTes et des troubles qui continuaient à régner dans les
royaumes de Danemark et de Norwege,. et dans les pays
voisins, il défend jusqu'à nouvel ordre à ses sujets de
naviguer de ce côté, à peine de confiscation des navires et
de leur cargaison, et d'une punition sévère.
Meg. des Hallegeboden de 1530 k 1542, fol. 171.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens^
2« série, t. III, p. 520.
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— 662 —
Par ordonnance du 15 Juin 1536, l'Empereur confirma la défense
de naviguer dans la mer Baltique, par le Belt ou le Sundj avant que
les vaisseaux de guerre qu'il se proposait d'envoyer dans ces
parages soient prêts à prendre la mer. Ibid., fol. 185 verso. Recueil
ibid,y p. 529. Le 11 Mai 1537, ou publiait à Bruges le «billet»
d'avertissement de la trêve de trois ans que l'Empereur venait de
conclure avec le Danemark, laNorwêge, le Schleswig et le Holstein,
Ibid., fol. 232^**, ce qui malheureusement n'empêcha pas l'apparition
successive de deux nouvelles ordonnances de l'Empereur, en date
des 27 Novembre 1538 et 13 Février 1539, défendant jusqu'à autre
ordre, à ses sujets des Pays-Bas, de prendre la mer pour naviguer
à l'est ou à l'ouest, sans son autorisation ou celle de la reine de
Hongrie, sa soeur. Ibid,^ fol. 298 et 308 verso. Finalement, le
21 Avril 1540, la conclusion d'une nouvelle trêve fut publiée. Ibid.y
fol. 345 verso ; qui fut ensuite prorogée le 15 Juillet 1541, Ibid.^
fol. 393 verso ; pour aboutir au traité définitif du 26 Juin 1544.
HaUegéboden de 1542 à 1553, fol. 119.
1615. — 1536, 10 Mars.
Guillaume de Wilde, conservateur du droit d'étaple de la
ville de Bruges au quartier de la ville de l'Écluse, avait
saisi cinq tonnes de harengs à charge de Joos Simoensseune,
parce qu'il n'avait pas acquitté la taxe d'étaple reconnue
par le traité de Hesdin de 1441. Ledit Joos excipait de sa
qualité de franchoste, soutenant qu'il lui était permis de
charger et décharger librement dans tout l'échevinage de
de l'Écluse. Le demandeur lui opposait le texte du traite
de Hesdin, qui était général et ne faisait aucune distinction
de personnes. Le collège des échevins se rangea à cet
avis.
Heff, des sentences civiles, in-4o, de 1635-36, fol. 82, n. 2.
Transcrit au Roodenboec A, fol. 94, n. 2.
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— 663 —
1616. — 1536, 21 Juillet.
Ordonnance de l'Empereur autorisant les habitants de
la Flandre à équiper des navires pour résister aux corsaires
français qui se montraient le long des côtes, et à faire des
prises à leur profit, sauf à se soumettre aux mesures
énoncées dans l'ordonnance, à savoir :
De bailler caution telle qiiilz polront furnir à la discrétion de
ceulx de la loy du lieu dont ilz partiront la première fois. De riens
emprendre ne adomaigier nos subgectz, aliez, ne daultres tenaus
nostre parti et qui ne sont nos ennemis.
Aussi des prinses et buttins quil prendront, faire et garder
bon inventoire ; et quilz feront vendre lesdis butins publicquement
•et en la première bonne ville et port ou ils arriveront en nostre
pays do pardeca, afin que si aucun y veuUe prendre droict, faire
le polra : saulf que si par tempeste de mer ilz estoient empeschez
et constraintz prendre port en Espaingne ou en Angleterre, et
y vendre lesdis butins, seront tenuz la première foiz quilz
retourneront en aucune bonne ville pardeca, attacher linventoire
desdis butins a la porte de la maison de la ville, à la veue
dung chacun.
Qne les raaistres desdis batcaulx feront serment es mains de
nostre trescher et féal cousin, le seigneur do Vevros, admirai
de la mer, ou de ses commis, de lui et à eulx faire toute deue
obéissance, et quant requis seront, le assister ; et aussi a nosdis
batteaulx de guerre, toutes les fois quilz se trouveront avec eulx
et requis seront pour nostre service. Auquel cas ils gaigneront
et partiront avecq les aultres, aux butins et proffitz ou ilz seront,
selon lusance de guerre.
Le tout si quelcun savance de faire le contraire, a paine dcstre
repute rebel et ennemi, et pugni arbitrairement, criminelement
ou civilement, selon lexigence du cas.
Reg. des HaUegeboden de 1530 à 1542, fol. 191.
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— 664 —
1617. —1536, 9 Août.
Par modification de l'art. 59 de la cuere de la nouvelle
draperie, le collège des échevins décide, de l'avis conforme
des doyen et serment, que dorénavant les pièces dites
brugsclie heeren, ppurront avoir leurs lisières plates ou plissées
(met glieployde ofte platte lysten) ; à condition que les
lisières plissées seront deux chaînes plus larges que celles
des lyoenen et qu'il sera inséré un plomb plus grand sur
lequel on imprimera une contremarque de garantie (een
contreloot), de moindre dimension.
Heg. des sentences civiles, in-4", de 1535-36, fol. 180, n. 1.
1618. — 1536, 11 Août.
Ordonnance de l'Empereur prohibant tout commerce
avec la France, et l'importation de toutes denrées et
marchandises de ce pays, « ou d'autres pays tenans parti
à nous contraire >? , si ce n'est avec son autorisation ; sous
peine de confiscation et correction arbitraire.
Iteg, des Halîegeboden de 1530 à 1542, fol. 195 verso.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens^
2« série, t. IH, p. 540.
1619. — 1536, 25 Août.
Ordonnance de l'Empereur défendant de molester, sous
prétexte de la guerre avec la France, les sujets du roi
d'Angleterre, « et qu'il leur soit permis de librement et
sceurement hanter et converser, marchandement et aultre-
ment, sans aucun destourbier. »
Reg, des Halîegeboden de 1530 à 1542, fol. 197.
Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens,
2" sôrie, t. III, p. 518
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— 665 —
1620. — 1536, 9 Octobre.
Octroi de l'Empereur autorisant le rachat du droit et
de l'office du poinçonnage par la villede Bruges à l'hôpital
Saint-Jean, qui en avait été investi par l'acte de cession
du 4 Août 1470 (voy. ci-dessus, n. 1156).
CartuL T/veeden nieinren Oroenenbouc^ fol. 309.
1621. — 1536, 23-30 Décembre.
Ceux de Damme étaient prévenus de laisser passer les
vins, importés à l'Écluse, par la Lieve, pour être dirigés
de là vers le quartier de Gand, sans les faire estapler, ce
qui était contraire à l'appointement conclu autrefois.
Mandés devant le collège des échevins de la ville de Bruges,
ils reconnurent loyalement leur faute ; mais ajoutaient que
leur surveillance était souvent déjouée, parce que les
marchands, de connivence avec -les maronniers, faisaient
passer des vins comme articles de portage, en fraude des
droits d'étaple. (Cfr. ïbid., fol. 23^ n. 2).
Reg, Mémorial vanden Camere, de 1530, fol. 18^, n. 2.
1622. — 1537, 4 Juin.
Le collège recommande à Guillaume de Wilde, estapleur
de Sluus, de faire présenter à l'étaple de Bruges les vingt
ballots de canevas (canevatz) que le capitaine du château
avait reçus à l'importation par mer.
lieg. Mémorial vanden Camre, de 1536-37, fol. 61^ n. 2.
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— 666 —
1623. — 1537, 31 Juillet.
Procuration passée devant les échevins de Bruges, par
laquelle Jehan Hamivel, marchand anglais, commet son
compatriote Thomas Fraschin, aux fins de poursuivre la
restitution de « neuf fardeaulx de canevatz contenant dix
huit balots et 42 pièces daulloenes, et trois dozynes et
demi de serviettes qui sont pacquez et rouliez en ung petit
canevats » ; capturés par une barque de TÉcluse, capitaine
Estienne Diericx, et chargés sur un navire anglais, nommé
la Marie de Haultlum.
Reg. des Procuratien de 1586-37, fol. 151, d. 2.
1624. — 1537, 19 Décembre.
Le collège des échevins autorise le trésorier principal
Jean de Vendeul à payer à Guillaume de Wilde, gardien
de Tétaple à l'Écluse, une somme de 32 s. gros, qu'il
avait bonifiée à deux capitaines de navires chargés de fer,
arrivés récemment d'Espagne ; afin d'obtenir ici, par ce
moyen, l'étaple des fers.
Reg. des sentences civiles iii-4<», de 1537-88, fol. 63, n. 2.
D'aprèi un acte du même jour, *6/d., fol. G3", n. 2, ou dit que
le collège était en instance pour obtenir de la Gouvernante, le
rétablissement de l'ancien poids du fer qui avait été maintenu
en Zélande. — « Omme binnen deser stede te mueghen vercoopen
ende leveren spaenscho ysere up thoude ghewichte zoomen in
Zeelandt doet ende useert ».
1625. — 1538, 31 Mars.
Pièce intitulée : ^ Contract de Francisco de Prato avecq
messieurs de la ville de Bruges pour faire en icelle le styl,
mestier et negotiation de tistre velours satyns et damastz. ^
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— 667 —
Ou nom de Dieu, ameo. Sachent tous ceulx qui ces présentes
lettres ou instrument public verront ou orront lire, que aujoudhuy
le trente ungiesme jour du mois de mars, veille de Pasques,
en lan de grâce mil cinq cens trente et sept, en la dixiesme
indiction et en la troisiesme année du pontificat de nostre Sainct père
et pape, Paule le troisiesme de ce nom, vint et comparut pardevant
moy, Philippe Cools, clerc, notaire appostolic et impérial par le
conseil de Lempereur ordonne en Flandres admis et approuve, et les
tesmoings dessoubz escriptz;
Seigneur Francisque de Prato, marchant Millannois, manant et
résident pour le présent en ceste ville de Bruges; lequel de son bon
gre, certaine science et sans constraincte nulle, comme il disoit,
cognut et confessa, et par ces présentes cognoist et confesse avoir
faict, concluydt et accorde avecq nobles, saiges et discretz seigneurs,
Bourgmaistres, eschevins, conseil et trésoriers de ladicte ville de
Bruges, pour eulx et toute la commuuaultc dicelle, illecq presens,
certain contract et convention dont la teneur sensuyt de mot
a aultre.
A tous ceulx qui ces présentes lettres verront ou orront, Bourg-
maistres, eschevin, conseil et trésoriers de la ville de Bruges, pour
eulx et toute la communaulte dicelle, saluut.
Savoir faisons que comme seigneur Francisque de Prato, marchant
milannois nous ayt remonstre que pour la bonne affection que de
long temps il a porte a ceste ville de Bruges, et la bonne commodité
qui! a trouve en jcelle en plusieurs endroictz, il a emprins et encom-
menchie de faire en jcelle te stil, mestier ou négociation de tistre,
velours, satins et damastz et desja y dresche certain bon nombre de
ostilles, et ammene plusieurs maistres ouvriers du Royaulme de
Naples et du pays Ditallie, a ses très grans et excessyfs coustz, frais
et despens.
Et quil désire et scroit bien dintention de augmenter et multiplier
icelle négociation et faire ouvrer endedans an et demy prochai-
nement venans ou environ a cent ostilles au plus ; dont ung grandt
bien, prouffyt et honneur pourroit venir a ladicte ville; non pas
seulement a cause que par le faict desdictes cent ostilles il entretien-
droit et ayderoit a honnestement vivre quatre ou cinq mille
personnes ; mais aussi quil soit apparent et faict a espérer que au
moyen dicelle négociation, par succession» de temps, pluisieurs
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— 668 —
aultres négociations et trains de marciiandises qui passe longtemps
et jusques ores ont règne et eu cours en Itallie a loccasion de iadicte
négociation, se pourront exercer et suyvre en ceste ville.
Et qui plus est, en tant que les gens de pardecha sont commu-
nément plus jndustrieulx en œuvres mecanicques que nulz aultres,
et ainsi ilz pourront facilement aprendre, icellui stil se pourroit tant
multiplier en ceste ville, quil y demoureroit a tousiours; ce qui
seroit une bien grande chose, entant que une grande partie desdis
Italles sest jusques ores sur icelle négociation principalement entre-
tenu ; mais quil ne lui seroit bonnement possible, actendu les grands
fraiz, coustz et despens quil a desja eu et souffert, tant pour faire
venir lesdis maistres ouvriers du pays Ditalie, dachapter en ceste
ville ample maison et heritaige, de faire provision des soyes que
aultrement, de furnir a tous despens extraordinaires quil lui fauldroit
encoire faire, tant pour induire et faire venir plus grandt nombre de
maistres ouvriers Dytalie, faire faire aultres maisons, édifices et
molins duisans et nécessaires pour Iadicte négociation que
aultrement ; sil nestoit par nous, ou nom de Iadicte ville, secouru,
assiste et avanchie daulcunes sommes de deniers, gratuitez et
franchises quil nous a requis et exhibe par escript.
Nous considerans ce que dessus, ayant preallablement sur ce tenu
pluisieurs communications avecq icellui seigneur Francisque, et en
après sur ce eu ladvis de messeigneurs les anchiens bourgmaistre,
notables, hooftmans de la bourgeoisie et doyens des mestiers et
négociations de Iadicte ville ; desirans sur toute la resourse, prouffit
et advanchement de Iadicte ville et des manans et habitans dicelle ;
et considérant la diminution de Tentrecours de la marchandise, et
la grande declination de pluiseurs aultres négociations dont Iadicte
ville jusques ores sest aulcunement entretenu ; et que ainsi il soit plus
que nécessaire dy trouver aulcuns aultres moyens pour entretenir
et aidier a vivre le commun peuple dicelle ville; et pour pluisieurs
aultres bonnes considérations ;
A grande et meure délibération de conseil, pour nous et noz suc-
cesseurs, avons accorde, consenti et promis ; accordons, consentons
et promectons par cestes, audit seigoeur Francisque les points
ensuyvans.
Premiers, que luy presterons et avancherons la somme de deux
mille livres groz monnoye de Flandres ; assavoir cincq cens livres
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— 669 —
groz comptant; aultres cincq cens livres groz dcdens six mois
prouchains que lors ledit Francisque aura dresse vingt et cinq
ostilles, oultre celles quil a de présent; et le tiers et dernier
paiement de six mois en six mois après ensuyvans, que lors a
chacune fois il aura dresse pareil nombre de vingt et cincq ostilles
jusques a lentier nombre de cent.
Lesquelz deux mille livres gros icellui Francisque sera tenu
rendre et restituer a ladicte ville en quatre payemcns par égale
porcion, assavoir cincq cens livres gros incontinent après que
les premiers dix huit mois après le dernier payement qui lui
sera fait desdis deux mille livres seront expirez ; et depuis en
chacun an ciucq cens livres gros, jusques a lentiere restitution
desdis deux mille livres gros.
En oultre lui ferons payer par les trésoriers de ceste ville par
fourme de gratuite ung carolus dor de chacune pièce de velours,
satyn ou damast qui par lui sera faite et ouvre en ceste ville,
sur les monstres que icellui Francisque nous a promis donner ;
et ce par forme dassay pour ung terme de deux ans prochainement
venans ; et jusques au nombre de quatre cens pioches pour
chacun an et en dessoubz.
Et oultre ce, sera ledit Francisque francq de maltote et dassiz
du vin et cervoise qui se dispensera par son menaige en sa
maison sans fraiilde, jusques a soixante tonneaux de cervoise
et quatre tonneaux de vin, et en dessoubz, ledit terme de dix ans
prochainement ensuyvans.
Le tout saulf et a condition que icellui Francisque sera tenu
dresser et mectre en œuvre lesdis cent ostilles endedens ledict
terme de ung an et dcmy ou environ ; et de ne faire, ou faire
faire icelle négociation et ce qui en dependt, ailleurs ne en aultres
villes ou places que en ceste dicte ville le terme de dix ans
prochainement venans, sur paine de non seulement rembourser
ladicte ville des principaulx deniers qui lui seront en la manière
que dict est prestez et effectuelement délivrez, mais aussi tous
tels frais que ladicte ville aura eu et supporte jusques au jour
de ladicte restitution pour trouver et furnir lesdis deniers,
ensemble les gratuitez dudit carolus, et tel proffit quil aura
receu et eu de ladite franchise de maltoste. Et ou cas que
ledit Francisque yroit de vie a trespas avant que lesdis cent
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— 670 —
ostilles fussent dressez, et que sou héritier ue se vouldroit oblesger
de continuer et faire le meisme que ledit Francisque auroit
eneommenchie soubz les devises et conditions que dessus, en ce
cas les dixhuict mois pour le premier terme de paiement et
res^^itution desdis deuiers prestez commencberont avoir cours et
seront comptez des le jour quil aura receu les derniers ciucq cens
livres gros.
Et en tout ce que dessus, desmaintenant obliger ses personne
et biens, raeismement les maisons et édifices a lui pour le présent
apparteuans. Et par dessus ce, moctre bonne et souffisante caution,
au contentement de nous, pour autant de deniers quil lèvera a
chacun desdis termes et paiemens ; ensemble pour la restitution
et remboursement desdis frais, gratuitez et proffit dassize a
ladveuant, ou cas quil fust défaillant daccomplir que dict est.
Tous lesquelz points et articles, pour autant quil nous touche,
et de nostre coste pour nous et noz successeurs comme dessus,
avons promis et promectons par cestes, bien et loyaulment
accomplir et entretenir le tout saus fraude ou malengien.
En tesmoingnage de vérité nous avons faict mectre le seol
aux causes de ceste ville de Bruges a ces présentes.
Faictes et données le dernier jour de mars, veille de Pasques,
lan mil cincq cens trente et sept.
Aiosî signe sur le ploy : A. de Pamele.
Lequel contract et convention icelluî seigneur Francisque
de Prato a promis et promect par cestes, par sa foy et serment,
bien et leaulment tenir, garder et observer a tousiours, selon
sa forme et teneur.
Et en plus grant seurte et observacion et entretenement dudict
contract et convention, sont comparuz illecq et en ladicte présence,
pardevant moy ledit notaire et tesmoings, Gilles le Hardy, Jehan
van Cleven et Paule de Hecre, bourgeois et manans de cestedicte
ville ; lesquels a la requeste et instance dudit Francisque de Prato
se sont constituez et constituent par cestes plaisges et respondans
envers lesdis seigneurs bourgmaistres, eschevins, conseil et
trésoriers de ladicte ville de Bruges, pour ledit seigneur Francisque
de Prato, assavoir lesdis Gilles le Hardy et Jehan van Cleven
lung pour lautre, et chacun seul et pour le tout, pour la restitution
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— 671 —
et remboursement (en cas que ledit soigneur Francisque soit en
faulte de faire et accomplir ce que dict est) de lentiere somme
clesdis cincq cens livres gros monnoye de Flandres, que ledit
seigneur Francisque doibt recepvoir de ladicte ville comj>tant,
ensamble de tels frais et despens que icello ville aura eus et
supportez pour trouver et furnir lesdis cincq cens livres gros
jusques au jour de la restitution diceulx ; ensamble aussi de telz
gratuitez dudit carolus et de tel proiHt dassize et maltote que
ledit Francisque aura eu et receu de ladicte ville en vertu dudit
contract et convention pendant ledit temps et jusques a la
restitution desdis cinq cens livres gros.
Et quant audit Paule de Heere, il se a pareillement constitue
et constitue par cestes plaige et respondant pour ledit seigneur
Francisque pour la restitution (en cas quil soit défaillant de ce
que dict est) de tout ce que dessus, jusques a la sommes do deux
cens livres gros monnoye de Flandres, et non plus avant.
Et promisrent tous, lesdis comparaus, chacun en son regard, par
leur foy et serment, par eulx pour ce solempnelcment faitz
et prestez es mains de moy ledit notaire, tout le susdit bien et
loyaulment tenir, garder et observer, faire tenir, garder et
observer, selon la forme et teneur dudit contract, riens reserve
ne excepte ; obligant ad ce tous lesdis comparans et chacun
deulx en soû regard, leurs personnes, tous et quelzconques leurs
biens, et de leurs hoirs, héritiers et successeurs, et de chacun
deulx, muebles et immuebles, presens et advenir.
Et par especial oblisge en ce ledit seigneur Francisque les
maisons, édifices et heritaiges, avecques tous leurs appartenances
a lui pour le présent appartenantes, gisans en ceste dicte ville de
Bruges, en la paroiche de Saint Gillis, ou a présent il tient sa
demeure et résidence. Promectant icelui Francisque de Prato, par
dessus ce, lesdis édifices, maisons, heritaiges avec leurs apparte-
nances en plus grant seurte espedalement ypothequicr et oblîgier
en ce que dict est, par devant eschovins de cesto dicte ville,
ausquels quant a- ce la cognoissance et judicature en appartient
et a nulluy aultre. Et den passer lettres en pareil cas de seurrete
et ypoteque acoustumez en ceste dicte ville de Bruges.
Promectant en oultre ledit Francisque de tenir quicte, absolz et
indempne lesdis ses plaiges et chacun deulx de tous tels dommaiges,
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— 672 —
frais et despens quils pourroient avoir et supporter a cause de
ladicte promesse et plaisgerie, avec tout ce que en dependt. Ea
renunchant lesdis seigneur Francisque, plaisges et respoodans,
et chacun deux pour autant quil lui touche et compete, quant a
tout ce que dessus et qui en dependt, a tous droictz, lois, us et
coustumes ; a tous prcvileges, franchises, libertés, exemptions et
immunitez impctrez et a impetrer, et généralement a toutes caril-
lations, cauthelcs et subterfuges, dont et par moyen desquelles
ilz ou aulcun dculx pourroient faire ou venir contre ce que dict
est, au préjudice desdis seigneurs bourgmaistres, eschevins, conseil
et trésoriers presens et advenir, ou de leur ayant cause ; et par
especial au droict reprouchant générale renunchiation quant
especiale ne procède.
Et de et sur ce que dict est; lesdis Francisque de Prato et ses
plaiges voulloient et consentoient ausdis seigneurs de Bruges ce
requerrans, estre faict et donne instrument public, ung ou plusieurs,
par moy notaire dessusdit.
Ce lut faict et passe en la chambre eschevinale de ladicte ville,
lan, mois, jour, indiction et pontificat dessusdis ; presens ad ce
honnestes personnes, maistres Jacques Voet et Jacques Raes,
bourgois de ladicte ville, tesmoingz ad ce priez et appeliez.
Et plus bas : Et ego Philippus Cools, publions sacris apostolici
et imperiali auctoritatibus notarius juratus,^er Cesaream roaiesta-
tem admissus et approbatus, quia premissis omnibus et singalis
unacum prenominatis testibus interfui, idcirca presens instrument
tum rogatus publicavi ac cum meo signe subscripsi et signavi.
Signe : Phs. Cools.
Inventaire des chartes^ 2« série n. 172.
Expédition sur vélin. Monogramme du notaire. Doplicati.
Cartul. Tweeden nieuwen Groenenbouc B, fol. 322*, d. 2.
Reg, â^s Procurntien de 1536-37, fol. 90, o. 2.
Le compte communal do 1539-40, fol. 39, n. 5, porte en effet
en recette :
« Van Francisque de Prato, coopman milanois, v*^ Ib. gr. OTer
ghelycke somme hem vander steden weghe jn april xv*" xxxvu
gheleent jn minderinghe vanden twee duust ponden groten bydcn
ghemeenen collège van scepenen, by consente vanden oodeo
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— 673 —
burchmeesters, notable, hooftmaonen ende dekenen hem belooft
te leenene eode ter handt te doene ter hulpen vanden costen by
hem ghedaen ende te doene, van binnen deser stede te doene de
neeringhe vanden fluweel ende satyn weven, ende te diere causen
vp te stellene ende houden gaende ende werckende hondert
ghetauwen, daerof hy de xxv upghestelt heift, te betaelno de zelve
ij™ Ib. gr. ten vier paymenten, te wetene teerste bedraghende
v*^ Ib. gr. ghereedt, andere v*' Ib. gr. binnen noch zes maenden aïs
hy noch xxv ghetauwen vp ghestelt zal hebben ; tderde payraent
biuucu zes andere maenden daernaer dat hy noch xxv ghetauwen
vpghestelt heift ; ende de reste over tvierde payment bedraghende
ooc v^ Ib. gr. binnen noch zes maenden daernaer dat hy den vullen
nonabre van hondert ghetauwen vpghestelt zal hebben. Ende welcke
somme van u"* Ib., gr. de voornoemde Francisque ghehouden wert
der stede weder te ghevene ten vier paymenten ende by v*" Ib. gr.
tsiaers, daerof teerste vallon ende verschynen zal binnen
xviij maenden naer dat hem tlaetste payment vanden voornoemden
ij™ Ib. gr. betaelt zal wesen, achtervolghende der ordonnancie
ende contracte met hem ghcmaect, etc..
1626. — 1538, 9 Novembre.
François Spruute, franc batelier et bourgeois de Bruges,
reconnaît devoir à Nicolas Blanckaert, constructeur de
navires (scipwerkere) et bourgeois de cette ville, la somme
de 46 Ib. gros pour lâchât d'une pleitscip neuve, et lui
en promet le paiement à certains termes et sous certaines
conditions de gai*antie.
Cah, des sentences' civiles^ iii-4'», de 1538-39, fol. 46 verso, n. 2.
1627. — 1538, 4 Décembre.
Jean de Vriendt, batelier et bourgeois de Bruges,
reconnaît devoir à Jean de Schoemakere, constnicteur
et bourgeois de cette ville, la somme de 59 Ib. gros pour
43
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Tachât d'une pleyfscip neuve, et lui en promet le paiement
à certains termc^s et sous certaines conditions de garantie.
Cah. dei sentences civiles^ in-4», de 153S-99, fol. 69 verso, n. 1.
1628. — 1539, 25 Février.
Lettre du magistrat de Bruges au Sénat de Lubock.
Excellent! utriusque juris doctori D. Joanni Strubbio senatus
Lubeceosis et consiliario et assessori priraario.
Egregiara et mirificam tuara prestantis D. Doctoris fidem,
voluDtatem, curam, deligentiam, quam ex tua ad dos epistola
prudenter sane ac peramanter scripta intelleximus in rébus
pluribus commendandis, et quantum teinporis fert ratio amandis
atque amplificandis adhibitam, vehementer ac uuice amplectimur,
luudeque ac gratia qua par est, prosequimur ; itaque nobis cure
fuerit in id tempns, quod Wandalicarura civitatum conventui
celebrando prefinitum comnaonefacis, ad Trinitatis diem festum
proximum, consiliis inter nostros comraunicatis, agitare, quid tum
genti vestre, multis modis jam «ib olim nobis conjunctissirae ex
utilitate utrinsque denuncinndum voluerimus, in tua intérim fide
ac scioncia qua inter amplissimorum ordiuum gratissimos patres,
autoritate, te in primis valJe cognosscimus, plurimum spei
collocanius : fore nempe, ut optimi in nos animi, ac propeusissirac
tue voluntatis tcstimonio, tuorura item animi premoliti atque
excitati fuerint, ad veterum federum dignitatem revocandam atque
constabiliendam ; rationes cur id nuuc tandem commodius longe
fieri posset, atque alias, hic preteribimus, vobisque pensitandas
► ipsis est tempore occasione alveorumque nostrorum commoditate
que apparatur, relinquimus. Jacobus Bave verax tuus hospes,
servus noster optimus e vivis migravit ; de nobis vero orania tibi
polliceri poteris que a tuis observantissimis et ergo de se benemeritos
gratissimis viris exspectare conveniat Vale.
Brugis die xxv februarii m. v^. xxxvnj nostro more.
Tu Deo amantissimus et studio sis.
Burgimagistri, scabini et consules civitatis Trugensis in Flandria.
PorUf. Overîeg de 1538-49, fol. Gl.
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— 675 —
1629. — 1539, 21 Juillet.
Acte du notaire apostolique Simon de Capella, contenant
la protestation du magistrat de Bruges contre l'établisse-
ment des gens de métier à Damme.
Le 19 Avril précédent, Tempereur avait accordé à la loi de
Damme un octroi pour admettre à la civilité tous artisans et
bourgeois étrangers. Sous Tégide do cette concession, des marchands
et ouvriers brugeois avaient transporté à Damme le siège de leur
industrie et de leur commerce. Le magistrat en prit ombrage,
reprochant à celui de Damme de provoquer cet embauchage par
des faveurs et des promesses ; et il le qualifiait de violation du
privilège d'estaple et d'infraction aux coures des métiers. En
conséquence, il interjeta appel auprès de l'empereur et en fit dresser
le présent acte.
Expédition sur vélin ; monogramme du notaire,
représentant une chapelle. Au dos se trouve la
mention de l'insinuation faite au magistrat de
Damme le 28 Juillet 1589 et aux gens de métier
de l'endroit, le 8 Août suivant, signée par le
notaire.
Inventaire des chartes, 2® série, n. 176.
1630. — 1539 24 Septembre.
Lettres de TEmpereur sur l'organisation du service de
pilotage dans le Zwyn, confirmant celles du duc Philippe,
du 7 Févier 1J85 (Voir Inventaire des chartes^ t. VI p. 235,
n. 1197.)
Reg, des Haîlegeboden de 1530 à 1542, fol 340 verso.
Nous trouvons à ce sujet clans le Kôlner Inventar de M. Hôhlbaum,
t. I, p. 13, sous la date du 4 Mai 1540 ; « Aufzeiclmung iiber die
Tiefe des Zwiju hei Slnis durch Ad. v. Pamele, Greffier von Brugge,
fur den Sekretar des Kontors. n
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— 676 —
1631. — 1539, 25 Octobre.
Ceures de Mude et du Waterrecht en 83 articles.
Carton Sluis et Wateitliet. Cah. vél. intitulé : Cuerm Mufdf
ende Waterrecht,
Imprimé dans la Coutume de la ville de Mude, dans le t. m,
pp. 300-328 des Coutumes des petites villes et seigwemms
enclaves du quartier de Bruges.
A la suite, on trouve la copie des pièces suivantes :
1**/ Kueren ende statuten vanden vissche, also wel vander grooter
neerynghe als vander cleender, ende vander mate van diere ;
16 articels ; fol. 15 à 17^ sans date.
2^1 Kueren ende ordonnancien vanden coorfharynghe ende
vanden brekers ; 29 articles, fol. 21 à 25 ; sans date.
3^/ Kueren, statuten ende ordonnancien vanden varsscheii
harynghe ; 22 articles, fol. 27 à 29 ; sans date.
4® Kueren ende statuuten vande musselen ende vande westren :
4 articles, fol. 29 ; sans date.
1632. — 1539, 5 Novembre.
Le collège des échevins, pour venir au secours des
fustainiers, décide de leur reprendre, pour compte de la
ville, leurs étoffes aux prix suivants :
Les prementsche scellés à 5 s. 6 d. gr., et les coupés à 5 s. gr.
Les fustaines scellées au b à 7 s. 8 d., et les coupons à 7 s. gr.
Les ghereede scellés à 7 s. 10 d. gr.
Les lions scellés à 10 s. gr.
Heg. des sentences civiles , in-4'», de 1539-10, fol. 58*, n. 1
Cfr. la pièce iàid., fol. 64», n. 2.
1633. — 1540, 5 Janvier.
Ije magistrat de Bruges écrit à celui de Poperinghe
qu'il a appris que des drapiers de cette ville avaient exposé
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— 677 —
à la dernière foire d'Octobre d'Anvers et vendu à Hans
Dymant, hanséate, 75 pièces dites smalle hjsten, sans les
faire passer par l'estaple de Bruges ; et il le prie de veiller
à ce que pareille infraction aux privilèges ne se représente
plus.
Cah, des sentences civiJes, in-4®, de 1589-40, fol. 32, n. 4.
A la suite de cette réclamation, le magistrat de Poperinghe
envoya des députés à celui de Bruges, qui furent entendus en la
séance du 23 Janvier. Il résulte du procès-verbal que ceux de
Bruges justifiaient de leur privilège d'estaple par titres et
immémoriale possession, et entre autres par la récente confirmation
de l'Empereur en 1531 ; et que ceux de Poperinghe s'excusaient
en disant que Ton obtenait couramment au marché d'Anvers deux
escalins gros de plus à la pièce ; mais que si la loi de Bruges
pouvait engager les Osterlins à donner les mêmes prix qu'à Anvers,
il n'y aurait plus à hésiter à maintenir rigoureusement le droit
d'estaple. Sur ce, le magistrat brugeois promit de faire toutes
démarches en ce sens, auprès des Osterlins. Ibid.^ fol. 35 verso, n. 2.
1634. — 1540, 26 Janvier.
Octroi du magistrat pour l'érection d'une nouvelle
fabrique de fustaines.
Reg, des sentences civiles, in-4°, de 15*39-40, fol. 117, n. 2.
Analysé dans le Cartuî. du consulat d'Espagne, p. 316.
1635. — 1540, 31 Janvier.
Le collège des échevins commet Pierre d'Heere pour
faire la reprise, au nom de la ville, des fustaines que les
pauvres fabricants doivent et ne peuvent vendre; cette
reprise aura lieu aux prix suivants :
Les prenumsche, taxés ci-devant à 5 s. 6 d. gr., le seront à 5 s.
. Les marqués du b, id. à 7 s. 8 d. gr., — 7 s 4 d.
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— 678 —
Les coupons de premonsche, à 4 s. 6 d. gr.
Les coupons des platfe, à 6 s.
Les autres pièces et coupons restent aux prix antérieurement
fixés.
Pierre d'Heere les réalisera, au mieux des intérêts de la villo,
et rendra compte de ses opérations au trésorier communal.
Reg, des sentences civiles, iii-4o, de 1639-40, fol. 121^, n. 2.
Ces taxes furent encore réduites d'un sol par pièce, le 5 Février
suivant, /èid., fol. 123^^, n. 2. Le 20 Mars, le collège céda, aux
frères André et Jean GeiUe, tout le stock des fustaines, teintes
ou écrues, pour Ib. 512-7-11 d. gr. /ftid., fol. 160, n. 2. Compte
communal de 1539-40, fol. 40\ n. 2. D'Heere reçut en gratification
8 Ib. 6 s. 8 d. gr. Ihid., fol. 25r, n. 1. Compte com., fol. 82\ n. 2.
Pour lui fournir l'argent nécessaire, on retiut le capital de
Ib. 272-14-7 d. destiné au remboursement d'une rente de 18 Ib. 15 s.
de Jean de Flandre ; et on vendit des gobelets, coupes et autre
partie de l'argenterie de la ville jusqu'à concurrence de 250 Ib.
8 s. 5 d. gr. Ibid., fol. 160% d. 1. Compte com., fol. 40, n. 4 et 82%
n. 2.
1636. — 1540, 7 Février.
Ordonnance de l'empereur Charles-Quint sur la
réorganisation du service du pilotage au Zwin.
Par sa lettre du 7 Février 1484. Voy. Invenf. des chartes ^ t. VI,
p. 235, le duc Philippe avait ordonné la navigation et le pilotage
du Zwin. Le corps des pilotes agréés s'était depuis lors bien réduit,
par décès et autrement; de sorte que des navieurs peu expéri-
mentés, et avides de gagner un gros salaire et les primes allouées
par la villo de Bruges, avaient usurpé ces fonctions, et causé par
leur impéritie, plusieurs désastres. Tout le monde y perdait, et la
réputation du Zwin dépeint comme un port d'accès difficile et
dangereux, devenait détestable. La ville *de Bruges était la plus
intéressée dans cette affaire, et l'Empereur le constate en ces
termes : « Ende hcift do zclvo onse steJe van Brugghe, die altyts
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— 679 —
« princîpalick gefondeert es gheweist enJe haer onderhouden heitt
« updea staple vanden goedinghen die ja tvoornoemde Zween
« arriveerdea, metgaders de residentie vandeu vremdeu coopman
« grootelicx daeraane gheprouffiteert.... »
Cependant, affirme l'empereur, et ceci parait sujet à caution,
le régime du havre du Zwin n'a pas changé depuis soixante ans.
« By dat tzelve ^ween alzoe goet es van diepte ende anderssins
« als tselve gheweest heift over zestich jaren ende tyts meer. n
Mais pour assurer la régularité du service, le prince décrète
plusieurs dispositions calquées sur la lettre de 1484; telles que la
nomination .et agréation par la loi de Bruges; la formalité du
serment ; le port de la marque sur la manche gauche ; la défense
de prêter ou céder cette marque; l'obligation pour la veuve de la
rapporter dans les quinze jours du décès; etc.
Râç. des HaUegeboden de 153042, fol. 340 verso, n. 2.
1637. — 1540, 17 Avril.
Ten zelvon daghe by minnen heere den scouthçeten benevens
burgmeesters, scepenen raeden ende trésoriers deser stede, was
gheresolveert dat men met ghelycke by de K. Ma* vervolghcn zal
te vercrygheao toctroy ommetc mogheu vaerwen ende upreeden
binnen deser stede de inghelsche lakenen achtervolghende den
concepte ende supplicatie daerof overghegheveu int jaar xv** xxxj.
Voorts dat men sollicitercn zal te vercryghene breedere confirmacie
van den privilège vaudeu staple ende residencie vanden coopUeden
dien in tjaer xv*^ Xxxj vercreghen was, eude emmers ten minsten
te vercryghen confirmacie vanden zelvcn privilégie aizo verre alst
regardeerde spaensche wuUe, alzo wel gheduerende de marcten
van Antwerpen ende Berghen als anderssins. Voorts was gheresol-
veert datmen alvooren de voorscide tweo sticken vercreghen
ghesolliciteert hebbcnde, dat men voorts solliciteren zal omme
te vercryghene ampliatie otte extentie vanden privilégie van niet
te moghen drapieren in tvrye.
Voorts datmen achtervolghende do versoucke ghedaen in
novembre laostleden omme te vercryghene octroy van gheen
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— 680 —
taverne te mogheu houdeue, noch amboclite ofte neeryugbe te
(loeno biouen eeader myle gbehende de poorten vaader stede vaa
Brugghe. Voorts dat men provisie vercryghen zal jegbens den
proost van Onzer Vrouweu nopende tanhoorea vande rekenyngbe
vanden disch vander voorseider Onzer Vrouwen kerke. Voorts
datmen achtervolgben zal zekere supplicatie tanderen tyden
overghegheven omme te vercryghene jn cheinse otte pachte den
vischtol. Ende voorts datmen ooc zal pynen de K. Ma* tadvertereue
vande questie ende gheschille die de stede tôt nochtans ghehadt
heift anegaende juridictie die de proost ende canuenicken van
S' Donaes hebben binnen deser stede, ende alzo te solliciterene
an de K. Ma* dat hem ghelieven zoude zo wanneer de proostie
vachieren zal, tzyne waert te reserveeren aile de jurisdictie die
de voorseide proost ende canuenicken hebben binnen de stede,
ende die actribueren ende vunieren met zyn jurisdictie binnen
deser stede, emmers midts een compromise indient noodt waere.
Cah, des sentences civiles, in -4*», de 1539-40, fol. 55 verso, n. 1.
1638. — 1540, 7 Mai.
Ghezien zekere missive vander K. Ma' daer by die vander wet
gheadverteert heeft hoe hy omme te bueren de fraulden ende
bedroghcn die bevonden zyn gheweest in do tapysserie, ghecom-
mitteert heeft zekere commissarissen omme te concipierene zekere
nieuwe ordonnaucie ; ende omme de zelve ordonnancie te makene,
heeft ontboden van diverssche steden daermen tapytserie maect,
zekere ghedeputeerde omme te compareren den x* dach deser
maendt binnen der stede van Bruessele, omme aldaer den commis-
sarissen huerlieder advyse daer uppe te ghevene, lastende ende
bevelende dat volgheude dordonnancie vander wet ooc zeker
ghedeputeerde zenden zouden wesende lieden van cere met
scepenen, ende hem verstaende jn tfait vande tapytserie; zo waren
ghedeputeert byden zelven collège Laurens Godefroot ende Jan
Spaignaert beede tapyssiers omme tzelve voiage te doene ende
mits ghelast hemlieden te ghevene brieven van credencie an den
voornoemdcn commissarissen, ende mits ghelast" den trésorier Loti n *
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— 681 -
liemlieden ter handt te doene ende te leeaea eene somme van
nj Ib. gr. met conditie dat indien zy betaclt worden van de K. Ma*
weghe, dat zy de stede danof rembourseren zuUon ; cndc indien zy
dan niet betaelt en worden, dat mense zal brenghen up rekeninghe
van huerlicder vacatien ende voyaige, die jn dat gheval dese stede
hemlieden betalen zal.
Cah. des sentences civiles, in-i", de 1539-40, fol. 57, n. 4.
1639. — 1540, 25 Juin.
Ten zelven daghe gheiioort trapport van de ghebesoigneerde met
rayn heere van Granvelle ende de offren ende presentacie die hy
ghedaen lieeft van de stede te assisteeren, ende dat hy mctgaders
ooc rayn heere van Praet van advyse waeren te differeren tan te
presenteren de requesten vanden inghelschen lakenen ende de
staple van wulle, tôt dat dandwoorde ghegheven zal zyn up de
begheerte vander wet ; dat zy ooc wel van advyse waeren van
stonden an te presenterene requeste ten fyne dat de K. Ma* zoude
willen induceren de proost ende canuenicken van S* Donaes te
scheeden van huerlieder jurisdictie ende die gheven in handen
der K. Ma* aïs grave van Vlaendren, midts hebbende condigne
recompense van die van Brugghe, ende totte dien dat men presen-
terende de zelve requeste, zoude tenderen omme diesvoighende
alleenlic te wetene dat ten minsten de K. Ma* confererende de
proostie van S. Donaes ten eersten dat die vachieren zal, zoude
willen tzyne waerts reserveren de jurisdictie hemlieden compe-
terende ; zo was gheresolveert dat men de zelve advysen achter-
volghen zal, ende dies volghende diflfereren van te presenteren de
twee eerste requesten, ende met diligentie vervolghen de requeste
angaende die van S* Donaes.
Cah, des sentences civiles^ in-quarto, de 1539-40, fol. 70, n. 3.
Quant à cette dernière question de la juridiction de la Prévôté
de Saint-Donatien, bien qu'elle sorte du sujet spécial de notre
présente étude, nous croyons utile, à raison de son importance
historique et juridique, de la compléter par la pièce suivante ;
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— 682 —
1540, 7 JuiUet.
Ghezien de supplicatie ende antwoorde overghegheven by de
proost, deken ende capitle van S* Douaes jeghens de requeste
ghepresentcert der K. Ma* aopende de jurisdictie vander voorseider
kercke, ende gbehoort trapport van Pamele van tlast hem gheghcven
omme den collège te vertooghen, dwelck in eflfecte was dat hem
dochte ghemerct datter gheen apparentie en es dat die van
S* Donaes zullen willen consenteeren jn de renunciatic vande totale
jurisdictie ende dat zy wol ghecreghen zyn te consenteeren dat die
van Brugghe ende zylieden te samen concurreren zouden up
huerlieder limyten, behoudens récompense, dat die van Brugghe
zouden mueghen tzelve te deser warf accepteeren.
Zo was gheresolveert dat men alvooren de heere van Granvelle
vertooghen zal hoe dat de zelve heurlieder supplicatie diversche
sticken inhoudt ende dus warachtich omme de K. Ma* te abuseren ;
ende datmen hem die al in tlanghe vertooghen zoude ende solutie
gheven up de sticken by hemlieden voortgesteit, ende bidden dat
hy belicve de handt te houdene andc voorsoido renunciatie van
jurisdictie competerende hemlieden, merkende dat de canuenicken
ende redcnaers zullen hebben jurisdictie fousiere in zuicko limiten
als zy overghegheven hebben, te weteue tpasseren van erfven,
ontcrfven, besettcn van rentcn ende docn de procédure omme do
betalinghc thebbene vanden renten dacruppo ghcipotequiert, zo zy
van ouden ghedaen hebben zondèr meer. Ende naer dat de zake
ende solutie den voornoemden heere van Granvelle te kenuen
gheghcven hadde gheweest, ende midts dat hy van advyse was
datmen tzelve stellen zoude by ghescrifte, zo Baenst, Vive ende
Pamele gherapporteert hebben, zo was my ghelast tzelve by
ghescrifte te stellen. Ibid.j fol. 75 verso, n. 5.
13 Juillet 1540. Ghehoort trapport van Baenst, Vive, Voet endo
Pamele, die achtervolghende den advyse vanden heere van
Maldeghem ghezien hebbende zekere ghescrifte overghegheven by
die van S* Donaes up de presentatie hemlieden by voorme van
openinghe ghetoocht by myn heere van Granvelle, daer by zy aile
sticken schynen meer te verachteren dan te vervoorderen gheweest
hadden by myn heere van Granvelle omme tzelve te vertoghene
ende te bidden dat hy inde handt zoude willen houden dat de
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— 683 —
K. Ma' met zyn maclit ubsohiyt, hemliedeu te aider minste zoude
willen consenterea de modcratie eade distractie vaude voorseide
jurisdictie, naer tuutwyseû vandea papicren hem overgheghovcii
sondaghe laetsleden, ende dacr de voorseide hcerc van Granvelle
dacr lippe begheerde dat die van Brugghe de pointen by bemlieden
ghedebateert, overgheven zouden in ghescrifte, up elc van den
pointen overghegheven by die van de Proostdie ; endo tzelve
hebbendc, dat hy den heeren van tcapitle van skeysers weghe lasten
zoude te commene ten eerste dat zyn Ma* yewers vast ligghen zal
ende gheinstrueert met vnlle laste vaudeu capitle, om aile zync
redencn tallegieron ton fyne dat zync Ma* een bonde daerof raaken
macb, ghelyck hy gheheel eode al ghedelibereert es.
Zo was by den collège ghezien zekcre ghescrifte daer uppe
ghemaect by Pamele, ende gliclast Maldeghem, Baert burchmeester,
Vive, Voef, Slakonburch onde Domiiiicle scheponen, ende Pamele
greffier tzelve den heere van Granvelle ovcr te gheveae, endo boven
dien hem ondtrrliugbe te vcrtooghene hoe dat do doken die hooft
es vanden capitle desen sticken an hem niet en treckt; ende al eyst
dat zy hem in de supplicatie ghestelt hebbeu, dat nochtaus hy
van de sticken niet en weet, noch ooc eenich last gheghcven hceft ;
dwelck ooc alzo vulcommen es gheweest. Ende heeft de heere
van Granvelle verclaerst hoe dat hy zelvo de heeren van Palerme
te kennen ghegheven heeft, ende heeft gheraden dat die vandcr
wet eenen ghedcputeerden zenden zouden den xxij*" dach van
doser maendt te Dortrecht omrae dose sticke ende andere affairen
vauder stede voorts te vervolghene Ibid.j fol. 79. n. 2.
On sait que la Prévôté de Saint-Donatien possédait plusieurs
enclaves dans la ville de Bruges, sur lesquelles elle avait la
droit de justice. Ces enclaves, par l'abus du temps et des hommes,
n'étaient plus, au seizième siècle, bien exactement délimitées ;
de là naissaient des conflits incessants. Pour les tarir ou les
éviter, on proposait divers moyens. Le plus radical consistait
dans l'absorption, par rachat ou autrement, de la juridiction
prévôtale dans la juridiction municipale. Cette théorie, qui froissait
trop d'intérêts, devait nécessairement échouer. Après de longues
discussions, la question fut portée au conseil privé à Bruxelles,
qui élabora un projet d'appointement, lequel ne satisfit aucune
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— 684 —
des parties. Eq dehors de la fixatioa précise des limites daus
l'enclos de la ville, il y avait à décider divers points restés en
suspens ; entre autres l'action respective au-delà des bornes de
l'échevinage, et en-deça ; la poursuite des condamnés en justice sur
le territoire de l'autre partie ; la récompense des frais d'arrestation
des délinquants ; l'entrée des officiers de justice dans le domicile
des prévenus ; etc.
Tous ces points firent l'objet de rapports et de messages mutuels,
qui soulevaient autant d'objections sans les résoudre. Voy. ibid.^
fol. 95, n. 2; 12 Novembre 1540; — fol. 98, n. 3; 24 Novembre
1540; etc.*
Il fallut attendre jusqu'à l'année 1687 pour arriver à un règlement
définitif.
1640. — 1540, 26 Juin.
Détresse du commerce et progrès de la mendicité.
Vu te dien dat tsydert de compste vander K. Ma* onse souveraine
heere ende natuerlicke prince binnen deser stede van Brugghe,
de aermen in vêle meerdere ghetale dan zy tôt noch toe ghedaen
hebben binnen deser stede van buuten ghecommen zyn, ende
hemlieden vervoordert hebben ende noch daeghelicx vervoordercn
achter de stede te gaene ende omme aelmoesene te biddeue,
contrarie de ordonnancie ghemacct up tonderhoudt vanden aermen ;
zo veas ende es by desen byden collège van scepenen der stede van
Brugghe, omme daerinne te bet te voorziene, ghelast ende gheor-
donneert den officiers vanden aermen, metgaders de scadebeletters
deser stede, gheduerende den tyt dat zyn Ma* binnen deser stede
wesen zal, goet ende scerp bezouck te doene omme den aermen
vander straete te houdene, ende dat ten dien fyne aile daeghe de
vier officiers, metgaders ten minsten een vanden scadebeletters
wiens tour wesen zal hemlieden te assisteren, vergaederen zuUen,
ten hueren ende plaetsen ghecostumeirt, ende van daer voort gaen
achter de stede, ende huer besouck doen, al up de peine van twce
schellinghen parisise teicken te verbuereu by den ghuenen die ia
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— 686 —
faulte wesen zal, te wetene snuchtcns te vier bueren roor de halle,
ten acht hueren up den Burch, snoens ten twaelf hueren ende een
half binnen de kercke van Sint Donaes by de vente, sachtérnoens
ten vier hueren up den Burch te gaene daer noodt wordt tôt naer
de vyf hueren, ende snavens tusschen zeven ende acht hueren voor
de halle. Ende was ghelast Joos Panne de zelve faulten ende boeten
van zyne medeghesellen ende ooc van hem zelven wel diligentelic
ende ghetrauwelic te teeckenen ende scryven ten fyne dat men die
eicken zal mueghen afslaen van zyn gaigen ende salarissen. Ende
was byden collège de voornoemde officiers ende scadebeletters
gheinterdiceert elc anderen in eeneghe manieren te injurieren
ofte mesdoene, up peyne van daerof scerpelicke ghecorrigiert
te zyne in exemple van anderen, ter discretie van scepenen.
Meg. des sentences civiles, iii-4®, de 1539-40, fol. 209^, n. 1.
1641. — 1540, 28 Juin.
Ghezien by den collège de copie van zekere requeste ghepre-
senteert der K. Ma' b/ die vander Sluys daer by zy ghetendeert
hebben ten fyne dat de K. Ma' die van Brugghe ordonneren zoude te
stoppene tcanal wor Oostburch ende tzelve te stellen in zynen
eersten staet ; ghemerct tgroote ongherief ende interest dat zy daer
by lyden ende draghcn, ende dat die van Brugghe daer by gheen
prouffyt ghehadt hebben, ende voorts dat hcmlieden consenteeren
zoude de staple ende upslach vanden harynck emmers voor huer-
lieder poorters ende niement anders; de welke rayn heere van
Granvelles den greffier Pamele heeft ghezonden ten fyne dat die van
Brugghe daer jeghens huerliedev redenen ende griefven zenden
indien zy eeneghe hebben; zo was gheresolveert datmen ter
contrarie vertooghett zoude tgroot interest ende préjudice dat de
stede van Brugghe by tzelve consenteeren hebben lyden ende
draghen zoude moeten, ende alzo beden dat huerlieder begheerte
hemlieden ontsegghen zoude worden.
Cah, des sentences civiles, de 153940, fol. 70, n. 2,
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— 686 —
1642. — 1540, 12 JuiUet.
Was gherappoorteert hoe dat myne heere van Wynghene ende
docteur Boysot {*) aïs hedent de ghedeputeerde deser stede, te
wetene Baenst burchmeestcr vau scepenen end*i Pamele greffier,
vertoocht haddeo hoe datter nopende teerste deel vande requestp
vander confirmatie vanden privilège vanden staplo ende resideucie
vanden cooplieden, generael gheene apparentie en was dat de
K. Ma* daer iane zoude willen coDsenteeren, gheconsidereert dat
tzelve te zeere préjudiciable wesen zoude voor die van Andwerpen,
ende dat ooc de cooplieden niet bedwonghcn weeson willen, nemaer
zouden liever vertrecken jn andere landen.
Ende nopende tweeste poiuct, vertoochden dat tzelve ooc niet
zouder groote swarichede en was, gheconsidereert dat die vander
natie van Spauje daer by bedwonghen wesen zouden ende dat ooc
aile andere souden hemlieden ghesubjecteert wesen de spaenscbe
wullo te commen halen te Brugghe, alzo wel binnen de vrye marct
als daer buuten ; ende nopende de poscssie vau die van Brugghe
gheallegiert, dat daer of alvooren zoude moeten blyken ; ende
dat ooc die vander voorseider nacie daer uppe wel dienen zouden
ghehoort te zyne. Ende met dut by de voornoemde ghedeputeerde
daer uppe vertoocht was hoe dat die van Brugghe in effecte by de
zelve requeste niet meer en versochten alleenlick dat de staple
vander wulle te Brugghe blyven zoude, alzo wel in de marcten
van Antwerpen als daer buuten, ende dat vut cause dat tprivilege
van conynck Phelippe gheconfirmeert by den Keyser, onze
souveraine heeren, nopende de rcsidencie vanden cooplieden ende
staple vanden goede, excepteert de voorseide vrye marcten ; ende
al eyst dat tzelve previlege gheconfirmeert es in aile zyne poincten,
in alzo verre als die van Brugghe darof ghebmuckt ende
gheposesseert hebben, onde dat die van Brugghe in posessie zyn
van thebbene de residentie vande zelve cooplieden van Spaenge
ende ooc de staple vanden wulle, alzo wel binnen als buuten de
marcten ; nochtans beduchten dat métier tyt de zelve Spagnaerden
wetende tinhouden van de zelve previlege, de welcke zo ample niet
(*) Nous voyons par un rapport présenté le 10 Juillet au coll^ffe par le greflfier
van Pamele, que S. M. avait délégué ces deux commissaires pour examiner Tobjet
de la requête des Brugeois. làid,, fol. 77 verso, n. 3.
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— 687 —
en es als de posessie, zouden mueghen yan hier vertrecken ende
die van Brugghe groote prejudicie daer by doen.
Ende nopende daudere steden ofte landcn, zy hebben tôt nu toe
wel weten de pacientie hebben ghelyck die van Brugghe ende
andere steden wel de pacientie hebben moeten van andere
goedinghen te gaen coopen tAndwerpen ; dat ooc de spaensche
wuUe meest ghesleten wordt in Vlaendren, die vêle commodieuselick
ende met minder coste die te Brugghe halen moghen dan yewers
el ; ende nopende de cooplieden van Spangne ende andere landen
vander K. Ma* van deerwaerts over te bedwynghene, zulc en es
niet nieux ; nemaer tanderen tydcn verleent byde voorsacten van
de K. Ma* ende hy hem gheconfirmeert up allerando cooplieden
van wat natie dat die waren ; niet jeghenstaende ooc dat de zelve
keysers voorsaeten ooc hertoghen van Brabandt waren ; ende al
eyst dat die van Brugghe de posessie verloren hebben nopende
dandere nation, nochtans zyn noch jn posessie ghebleven met die
van Spangne, Byscayen, Arragon ende Navarre ; ende alzo indien
de K. Ma* voorsaeten gheentî swarichede ghemaect en hebben
tzelve te ordineeren up vremde nation die hemlieden gheensins
subiect waeren ; zo schynt, ter correctie, dat zyne Ma* gheene
swaricliede behoorde te maekene van tzelve te ordoneeren up zyne
eyghene subiecten, ghemerct dat hy alzo wel coniuck endo prince
es van die vreimde als van desen; te meer dat die van Brugghe
danof alsuoch in posessie ghebleven zyn, zo lastede de zelve
commissie dat men eene nieuwe supplicatie overgheven zoude
alleenlick tenderende totte tvoorseide tweeste fyne ende dat men
voughen zulcke privilège ende ordonnancie als die van Brugghe
danof hadden, metgaders van huerlieder posessie.
Aile twelcke ghehoort, by den collège was ghelast de zelve
nieuwe supplicatie over te ghevene.
Cah. des sentences civiles, in-quarto, de 153940, fol. 78, n. 2.
1643. — 1540, 7 Août.
Ordonnance de l'empereur Charles-Quint, qui, confirmant
les édits précédents, statue et octroie « par forme de
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« privilège perpétuel, que tous marchans des nations de
" Castille, Biscaye, Arragon, Navarre et aultres de nos
" royaulmes, pays et seignouries de par deçà se meslans
« de la marchandise des laines sont et seront tenus faire
« estapler icelles en la ville de Bruges, sans les pouvoir
« mener ou envoyer estapler en nulle autre ville ou place,
« tant durant les franches foires que dehors icelles, et
« en tous tems sous peine de confiscation... «
Nieuwcn Groenenb. BB, fol. 24, n. 1. Witten, B. fol. 99. n. 2.
Cet édit perpétuel fut confirmé de nouveau, le 19 Juin 1561.
Invent, des chart., 2® série, n. 178. Bég. des Halle-
geboden, de 1530-42, fol. 354^
Portef. Commerce et navigation de 1500, 1600, n. 14.
Analysé dans le CartuL de Vancien consulat ^Bspagne^
pp. 317 et 467.
Imprimé dans les Placards de Flandre^ liv. III, p. 9Ç9.
C. 1540-41, fol. 80% n. 3; " Jan de Vlieghere goudtsmit de
somrae van c. Ib. xvu s. gr. ter causen vander leveringhe van
een kethene van fijnen goude weghende vier marck twee onchen
vyf jnghelschcn prêter een vierling, by den collège gheschoncken
ende toegheleyt mer vrauwe van Granvelles, jn remuneracien
vander grooter vriendtscepe ende assistencie die de selve heere
van Granvelles dese stedo botoocht ende ghedaen hoift ja
tvercryghen vanden previlege vanden stapele vander spaensche
wullo ende andre van der K. M. onsen natuerlicken ende
souveraiuen heere, ende dat jn handen van meester Joos Vane,
secretaris der voorn. K. M. Dus hier by ordonnancie vanden
voorn. collège de voorn. somme van .... c. Ib. xvu s. gr.
Fol. 84, n. 1 : « Meester Joos Damhoudero, pensionnaris deser
stede, van dat hy betaelt hadde jnden Raet^van Vlaendren van
tmaken van vyf lettren van vidimusse, de drie vanden previlege
byder stede vercreghen vanden stapele vander spaenscher wulle,
ende dander twee vanden octroyé vanden jnghelschen lakenen,
metten wyn vanden clercken, .... ij Ib. u s. nj d. gr.
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— 689 —
i644. — 1540, 25 Août.
Deden Baenst, burchraeester vanden courpse ende Pamele,
greffier, rapport van huerlieden ghebesognierde, dwelck in effecte
was hoe dat zy nopens de requeste vanden ingheisclie lakenen, niet
jegheustaende de oppositie van die van Ghendt ende van Ypre, ver-
creghen hebben acte orame binnen dese stede te mueghen reeden
ende vercoopen jn groots aile maniéren van inghelsche lakenen up
voet van eene essaye voor eenen termyn van drie jaeren ofte totte
wedorroupen vau de K. Ma*, binnen dcn zelven tyde indien notable
grief daer medc afquarae ende dat up ende met diversche rescriten,
mandementen, ordonnancien, constitution begrepen in dacte danof
zynde gheexpediert. Ende boven dien heeft de K. Ma* met zyne
beslotene briefven gheadverteirt die van Ghendt ende die van
Ypre hoe de K. Ma' ghezien hebbende huerlieden redenen van
oppositie, ende repliquen daer uppe ghegheven by die van Brugghe,
heeft bevonden dat naer rechte ende redene, ende doende tofficie
van eenen goct prince, de zelve van Brugghe niet en behoorde te
refusecren huerlieder versouck, emmers by voorme van essaye, ende
met restriction ende bespreke begrepen in dacte darof zyne Ma* elc
eeuc copie ghesonden heeft.
Welcke acte metgaders do minute vanden voornoemden briofe
ghezien zynde, de collège heeft ghelast Bernard Haghe doude te
vermanen an zyn scoenzuene tAntwerpcn ende zenden discretelick te
coste vander stede eenen courrier omme te wetene rechtzinnelick
hoe vêle datmen tAndwerpen betaelt van toile van inbrynghen ende
vutvoere vanden inghelsche lakenen ten fyne dat tcollege dat
v^e tende te bet zal vermueghen induceren datmen
overstaen zal met ghelycken toile ofte noch meer dit eyst doenelick.
Ende was gelast tontbieden don tolmeesters omme van hemlieden
te weten hoe dat zy hemlieden zouden willcn reghelen nopens den
zelven toi ende wat recht dat zy daeranne zouden willen pretcn-
deren omme alzo ten effecte te beghiuuen legghen ibeneficie
vanden voorseiden acte van consente ende de saeke daertoe te
preparene.
Dede voorts rapport hoe dat hy vercreghen hadde tprivilegie
vanden staple vande spaensche wulle, daer by gheordonneert staet
den spaengnarden ende andere nation wesende vande conyncrycken
U
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— 690 —
vanden landen van derwaerts overe, allerande wuUe commende
vande zelven ten staplen te bringhene te Brugghe ende nieuwers
el, alzo wel gheduerende de marcten van Antwerpen ende Berghen,
als daer buuten, ende tallen tyden, up pêne van confiscatie vande
wulle ende van hondert carolus guldene telcker reyse, datter
contrarie van dien ghedaen zal werden, tapplicquierne een derde
te proufFyte van de K. Ma*., een ander derde ten prouffyte vanden
officier, ende tderde derde ten proufifyte van den overbrynghere ;
alzo de opene lettren daerof zynde, dat breeder inhouden ende
verclaersen. De welke lettren ghezien zynde byden collège, was
gheresolveert dat men die metter eersten zal publieren alomme
daert behoort ende van noode wesen zal ; nemaer diere alvooren
daerof gracelick adverteeren zal die vander natie van Castille, de
welcke tôt dien fyne int lande zynde, te coramene ten huuse van
dheer Gheerard van Maldeghem morghen naer noene.
26 Aoiit 1540. — Ten zelven daghe naer noene ten huuse van
dheer Gheeraerd van Maldeghem was den consuls van Castille te
kennen gheven tvercryghen vauden privilégie vanden staple vande
spaensche wulle, ende was hemlieden copie ghegheven ende
hemlieden gheordonneert den cooplieden van huerlieder natie
tzelve te kennen te gheven ende jn tbeste te keeren jndien yemandt
vande zelve natie in quade keeren wilde.
Cah. des sentences civiles^ in-4**, de 1539-40, fol. 82, n. 5.
1645. — 1540, 27 Août.
Ghezien zekere missive vande oldermannen vander duytscher
hanze, daer by zy hemlieden bechichJen van dat tvolck vande
prince van Saksen ghelogiert ende ghefourniert hadde ghewcest jn
thuys van huerlieder natie als de keyser laest te Brugghe was, ende
aidât wel fortse bedrivende, ende dat zy beduchtcn dat meer van
ghelycke zoude moghen ghebeuren ; biddende dat men huerlieder
voorseide huys zoude willen bevryen achtervoighende huerlieder
previlegie.
Was gheresolveert ende ghelast te scryvene dat tgheent datter
ghcbcurt es, dat gheschiet es zonder tweten vandie vander wet,
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— 691 —
by dat zy noyent gheene clachte darof ghehoort hebben, ende voor
den toecomraenden tyt, dat men hemliedon gheerne assisteren zal
ommo huerlieden huys te bevryden in ghelycke sticke.
Cah. des sentences civiies, in-4'^, de 1539-40, fol. 85, n. 4.
1646. — 1540, 28 Août.
Glîozien de missive van Daneel van Heede ghescreven an Bernard
Haghe nopende de toi die dinghelsclie lakenen sculdich zyn
tAndwerpen van incommene ende vutvoerene, in effecte inhoudende
dat dinghelsclie ter cause van huerlieder lakene inden zeeuschen
toi exempt ghehouden worden van toile by die van Antwerpen ;
nemaer inden brabandsche toi betalon van incommene eenen
grooten stuver van elc lakene, al eyst ooc dat die ghepackt zyn ;
ende in tuutvoeren zo betalen de vremde van elken lakene xij miten
van assyse voor de stede, ende totte dien eenen stuuver in
zeeuschen toi onde eenen stuuver inden brabandtsclien toi, vut-
ghestcken de hollanders die vry zyn in Zeelandt ; ende vande
carseye diemen te scepe wech voeren, gheeft men twee grooten ;
ende van tgoet dat de ghalytsche (?) aldaer coopen raaer u s. grooten
van elc pack ende xu grooten van half pack naer soorte van
goede ; dat ooc zy ende overmids dat de zelve brief inhilt, dat
Thomas Lys, coopman van Inghelant, de zelve sticke zeer ter hilt,
up zyn vertrecke was naer Inghelant ende vreesde of hy te Brugghe
overcommen zoude; zo was ghelast te scryvene anden zelven
Daneel ten fyne dat hy zoude willen induceren dien Thomas te
commene over Brugghe omme met die vander wet te communi-
ceerene.
Cah. des sentences civiles, in-quarto, de 1539-40, fol. 8»>, n. 3.
1647. — 1540, 10 Septembre.
Lettre de placard octroyant et confirmant le privilège
de fouler et apprêter les laines anglaises à Bmges, pour
les draps en être vendus en gros et non en détail, et cela
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— 692 —
par forme d'essai, pour le terme de trois ans, à l'exclusion
de toute autre ville des Pays-Bas.
De pab lebipeeetje.
A tous Doz bailliz, capitaines, escoutettes et autres noz justiciers
et officiers de nostre pays et conte de Flandres cui ce regardera
salut. Comme puis nagueres nous ayons a la requeste de noz bien
amez les bourgmaistres, eschevins et conseil de nostre Tille de
Bruges, pour aulcunement la resourdre et remettre en bon estât,
consenti, octroyé et permis par manière de provision et dessay et
pour le terme de trois ans ou jusques a ce que endedens ledit temps
y aurons autrement ordonne, de povoir en jcelle ville replaner,
foui 1er, taindre, tondre et autrement appointier, et aussi vendre en
gros tant seuUement toutes sortes et manières de draps Dangleterre,
soubz certaines conditions, modiffications et restrinctions contenues
en lacté sur ce expédie, dont la teneur sensuyt de mot à autre.
Sur la requeste présentée a Lempereur de la part des bourg-
maistres, eschevins et conseil de la ville de Bruges tendant affin que
pour aucunement resourdre la dicte ville et la povoir remettre en
estât de quelque marchandise ou négociation, jl pleust Sa Ma*^ leur
octroyer, consentir et permettre de povoir replaner, fouller,
taindre, tondre et autrement appoinctier et accoustrer toutes sortes
et manières de draps Dangleterre qui seroient amenez en ladicte
ville, et que aussi leur fust loisible vendre lesdis draps Dangleterre
en gros tant seullemcnt et uou a détail, soubz certaines conditions,
modiffications, restrinctions et limitacions plus amplement déclarées
et contenues en ladicte requeste. Et après lavoir communiquie a
ceulx de Gand et Ypre et le Francq pour y consentir ou dissentir
ou dire ce que bon leur sembleroit. Veu les contreditz desdis do
Gand et Dypre, le consentement de ceulx du Francq, ensamblo la
replicque desdis de Bruges. Le tout bien et deuement examine,
sadicte Ma** par meur advis et deliberacion de conseil, a accorde
et accorde par cestes ausdis supplians de povoir replaner, fouller,
taindre, tondre et autrement appointier toutes sortes et manières
de draps Dangleterre qui seront admenez on ladicte ville de
Bruges. Lesquelz se pourront vendre en groz tant seuUement et non
a détail.
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— 693 —
Pourveu toutesfois que lesdis suplians seront tenuz commectre
quelque homme de bien et resseant pour tenir bon et certain
registre des drapz Dangleterre qui y seront amenez et en sortiront,
et quil y aura aussi ung contreroUeur qui sera superintendent et
aura regard que lesdis draps Dangleterre ne soient venduz a
détail ne vsez en ladicte ville publicquement ne secrètement ;
selon que aussi ilz sont deffenduz du pays et conte dé Flandres.
Lesquelz deux personnaiges et officiers seront tenuz faire
serment es mains de lescoutette de Bruges, lequel sadicte Ma'*
commette a ce de tenir bon et leal registre desdis draps
entrans et sortans et de la distribucion diceulx ; sans port, faveur
et dissimulacion, soubz payne de parjure et dautrement estre
pugniz et corrigiez a larbitraige des président et gens du. conseil
en Flandres.
Et affin de pardessus ce pourveoir aux frauldes et abuz qui se
pourroient commettre par ladicte vendicion a détail, sadicte Ma^
donne auctorite et povoir audit escoutette et au procureur gênerai
de Flandres de povoir entrer es bouticles et maisons des, cousturiers,
chaussetiers et taillandiers toutes fois que bon leur semblera
pour veoir et visiter silz auroient taille ou coppe du drap
Dangleterre, et de povoir interroguier lesdictes personnes et
leurs familles et serviteurs par serment. Lequel ilz seront tenuz
faire sans delay sur paine destre puniz pour convaincuz.
Commandant au surplus ausdis escoutette et procureur gênerai
de faire ladicte visitacion et exiger ledit serment toutes et
quantesfois que par les députez de ceulx de Gand ou Dypre j|z
ou lung deulx en seront requis.
Par dessus ce, Sa Ma*® defifend et interdit ausdis parmentiers,
chaussetiers, taillandiers et tous autres habitans, frequentans on
hantans audit pays et conte de Handres, de quelque qualité
ou condicion quil soit, de taillier ou copper lesdis drapz Dangleterre
pour en faire habillemens ou autrement en vser en quelque sorte
que ce soit, ne porter les habillemens qui seront tailliez en Flandres ;
sur paine de confiscation dudit drap et habillemens qui en seront
tailliez ou faitz, et de trente florins carolus dor damende pour
chacune fois quil se trouvera y estre contrevenu ; dont lung tiers
sapplicquera au prouffit de sadicte Ma*', lautre tiers au dénon-
ciateur et lautre tiers a lofficier qui fera exploit.
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— 694 —
Ordonne aussy et commande bien estroictement ausdis de Bruges
de ne permettre linfraction ou contravention de ceste ordonnance,
sur paine que si le contraire se trouvoit estre advenu par leur
sceu ou tollerance, destre frustrez du fruit et effect de cest ottroy
et permission. Le tout par manière de provision et dessay, et
pour le temps de trois ans seuUement et jusques a ce que par
Sa Ma^® autrement en sera ordonne endedens ledit temps, si elle
trouvoit que sur plaintes daucuns qui y pourroient estre intéressez,
besoing fust dautre provision.
Laquelle présente concession, permission et ottroy sadicte Ma'*
veult devoir sortir effect nonobstant opposition ou appellacion faicte
ou à faire, et sans preiudice dicelles les autres deffences et
jnhibitions par cydevant faictes audit pays de Flandres sur lesdis
draps Dangleterre demeurans en leur force et vigeur.
Ainsi fait et ordonne a la Haye en Hollande le x* jour daoust
xv*^ quarante. Ainsi signe : Charles ; et du secrétaire, moy présent :
Verryken.
Et il soit que lesdis de nostre ville de Bruges nous ayent présente-
ment fait remonstrer que a cause que ledit acte ne contient
commandement ou ordonnance de publication et que aussi le
contenu dicelluy ne sera par tout congneu, jlz craindent que en
vertu des anciennes ordonnances, deffences et jnhibitions faites
par feurent noz prédécesseurs (que Dieu absoille) sur les draps
Dangleterre en nostredit pays et conte de Flandres, vous ou aucuns
de vous trouvant aucuns draps en jcelluy pays envoyez par mer
ou par terre oudit Bruges, ou que dillecq seront envoyez en autres
pays, après quils seront de tout appointiez, les vouldroient arrester
et retenir comme confisquiez ; ouquel cas pour saulver lesdis draps
conviendroit ausdis remonstrans a chaque fois envoyer devers vous
pour vous donner congnoissance de nostredite permission et ottroy,
qui tourneroit non seullement aux grans fraitz, mises et despens
desdis remonstrans, mais au grand regret, préjudice et interrest
des marchands, qui ce pendant^ ne pourroient faire leur prouffit
et bon plaisir de leursdis draps ; ce que jndubitamment retireroit
les marchans de plus envoyer lesdis draps vers Bruges, et par
conséquent seroient lesdis remonstrans frustrez du fruit et effect
de nostredit ottroy et permission, se par nous ne leur est sur ce
pourveu de remède convenable, humblement le requérant.
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— 695 —
Pour ce est il que nous ces choses considérées, et veuUant que
nostredit ottroy et permission sortisse son plain et entier effect,
vous mandons et expressément enjoindons, et a chacun de vous
en son regard, que doresenavant durant ledit terme de trois ans,
oujusques a notre rappel, vous laissez librement et paisiblement
passer et repasser par nostredit pays et conte de Flandres, tant
par mer ou doulces eaues que par terre, lesdis draps Dangleterre
qui seront envoyez audit Bruges, ou dillecq envoyez en autres
pays ; sans les arrester, retenir ou empescher en manière
quelconque a ceulx qui les admeneront par mer ou par terre ;
pourveu toutesfois quilz ne les vendent a détail ou aultrement
en vsent que selon le contenu dudit ottroy ou permission cydessus
jnsere. Et se aucun empêchement y estoit mis, que incontinent
et sans delay le remettez ou faites mettre en estât deu, sans
aucuns fraitz, mises ou despens de ceulx ausquelz lesdis draps
appertiendront.
Le tout nonobstant et sans préjudice desdictes anciennes
précédentes ordonnances, jnhibitious et deffences, et nonobstant
opposition ou appellacion faite ou a faire, et sans préjudice dicelles.
Et afin que nul nen puist prétendre jgnorance, nous voulons
et vous ordonnons que a la requeste desdis suplyans vous publiez
ou faites publier cesdictes présentes, chacun es mectes de vostre
office ou Ion est accoustume faire publication. Et de ce faire,
vous donnons povoir.
Donne en nostre ville de Bruxelles, soubz nostre contreseel
cy mis en placcart, le x™* jour de septembre lan xv'' qaurante.
Orig. sur vélin ; scel plaqué tombé.
Signé au bas : Par lempereur en son conseil, Vbbbeyken.
Annexe : Certificat délivré et signé par Baptiste Lomelin, huissier
d'armes extraordinaire de sa Ma^®, que publication des présentes,
« a son de cloche et aux bretecques », a été faite par lui, dans
les villes de Bruges, Lescluse, Ostende, Nieuport, Dunkerque et
Gravelines.
Reg, des Haîlegeboden de 1530 k 1542, fol. 354 verso.
Cartul, nieuwen Oroenenbouc BB, fol. 64 et 65, n. 2.
Cette ordonnance fut prorogée pour trois ans, par octroi du
10 Août 1643. Ibid.y fol. 68 v^
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— 696 —
Ce dernier acte est suivi du tarif suivant :
Dit es den prys van varwene dese naervolghende coiueren die
men meest up Franckefort voert van elcke ynghels lakene lanc
XL elien ghenaemt Becken : i
Doncker groen .... xvJ s. gr.
Rowaens coluer . . . . x »
Licht groen VJ »
Doncker taneyt . . . . xiu »
Gheluwe coluer . . . . vj »
Gars groene x s. gr.
Assche graeu vu »
Goudt gheluwe .... vu »
Peersch coluer .... xiu »
Mechels root ix »
Dits den prys van tvarwene de zelve kolueren van jnghels lakene
ooc lanc xl ellen die men hier in tlant ter stede vercoopt ghenaemt
scheppich.
Doncker groen . .
. . xxus.gr.
Rowaens coluer
. . . . xius.gr
Licht groen ....
. . VIU »
Doncker taneyt
. • . XVTU »
Gheluwe coluer . .
. . vu »
Gars groen . . ,
... X »
Peersch coluer . .
. . XIIJ n
Mechels root .
. . . . XVJ »
Goudt gheluwe . .
. . X »
Arssche vai-we
. . . xnj »
Inventaire des chartes ^ 2« série, n. 179.
Traduction flamande an Reg. des Hallegeboden de
1530 à 1542, fol. 876 verso.
Liste chronologique des ordonnances de 1506 à 1565,
p. 243.
1648. — 1540, 12 Septembre.
Mandement de l'empereur Charles-Quint ordonnant la
publication et exécution de son décret qui permet condition-
nellement l'entrée des draps d'Angleterre à Bruges. (Voy.
l'acte qui précède).
Orig. snr vélin ; scel contrescellé en cire ronge, s. s. q.
Signé : Par lempereur en son conseil, Ybbbitkim.
Inventaire des chartes ^ 2« série, n. 180.
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— 697 -
1649. — 1540, 12 Novembre.
La fabrication de la fustaine traversant en ce moment,
une telle crise, que la plupart des patrons n'avaient plus de
ressources suffisantes pour attendre jusqu'à la Chandeleur,
époque du blanchiment et de la vente. La ville, pour
venir à leur secours, résolut de leur racheter, pendant tout
l'hiver, leurs pièces aux prix suivants :
De brugsche pietmonsche^ à 5 esc, 11 d. gr. la grande pièce.
De brugsche plate B, à 7 esc. 5 d.
De gherébde B, à 7 esc. 7 d.
De leeuîven, à 10 esc.
Heg, des sentences civiles, in-4o, de 154041, fol. 35 verso, n. 2.
La villle reprit ainsi 1297 pièces pour une somme de 439 Ib. 3 d.
gros. Ihid., fol. 105, n. 2.
1650. — 1540, 24 Novembre.
Ordonnance de l'Empereur défendant, par mesure de
représailles, de charger aux Pays-Bas, les navires anglais
de marchandises de ces pays.
Bu DEK Keyseb.
Onse lieve ende ghetrauwen die président ende luyden van onsen
rade in Vlaendren, saluut ende dilectie.
AIzo tonser kennesse ghecommen es dat mon int Conyncrycke
van Inghelandt eenyeghelic van wat natio by zy verboden heift te
ladene goederen, waren ofte coopmanscepen up andere scepen dan
inghelsche ; welc verbot ghepractiseirt ende ter executie ghestelt
es gheweest jeghens onse onderzaten, tbuerlieder groote schade
ende interest.
Ende want redene heescht dat van ghelycken gheobserveirt
worde inde conincrycken ende landen van onse onderdanicbeyt
jeghens den Inghelschen ;
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— 698 —
So eist dat wy desen aenghezien ende om andere redenen ons
daer toe mouverende, u ontbieden ende bevelen by desen dat ghy ter
stont ende zonder vertreck doet publiceren ende vutroupen binnen
onsen lande van Vlaenderen up de costen vander zee, ter plecken
daer men ghewoons es publicatie te doene, ende van onser weghen
scerpelic verbieden, dat niemant van wat conditie oft natic hy zy,
hem en vervoorde binnen onse voorseide landen te ladene ofte doen
ladene eeneghe goederen, waren ofte coopmanscepen up scepen,
heuwen ofte pleyten den Inghelschen toebehoorende, up de peyne
van confiscatie vander coopmanscap alzo gheladen, ende te verbeu-
ren hondert gouden karolus guldenen telcker reyse, die contrarie
bevonden zal wesen ghedaen te zyne ; de voorseide peyne ende
confiscatie te appliceren te wetene de twee deeien tonsen proffyte
ende tderde derdendeel tôt proffyte vanden officier die dexecutie
daerof doen zal ; procederende ende doende procederen jeghens den
overtreders by executie reele vande voorseide peyne, zonder faveur,
simulatie ofte verdrach.
Des te doene met diesser ancleeft gheven wy u volcommen
macht, auctoriteyt ende zonderlinc bevel by desen. Ontbieden ende
bevelen allen onsen rechteren justicieren ende onderzaten dat zy u
tzelve doende ernstelicke verstaen ende obedieren, want ons alzo
ghelieft.
Ghegheven in onse stadt van Atrecht, den xxinj" dach van
novembre int jaer xv*' xl.
Onder gescreven : By den K. in zynen Rade, Vereyken.
Reg. des Uaîîegeboden de 1530-42, fol. 373 verso.
1651. — 1640, 26 Novembre.
Procuration générale donnée par Jean MofFet, « conser-
vateur de la nation d'Ecosse » résident dans les provinces
de par deçà de S. jNL, à Jacques Watsen, né écossais, poorter
et habitant de Bruges, pour y faire tous actes de juridiction
consulaire, avec droit de substitution.
Portef, Cahiers sentences civiles, de 1540-49, fol. 66», n. 2.
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— 699 -
1652. — 154 , (16 Octobre).
Lettre de l'empereur Charles-Quint à la ville de Bruges
qui demandait de « mectre sus lestaple de la nouvelle
espicerie », — invitant le magistrat de montrer « quelle
commodité et moyens il y aurait pour dresser ledit estaple »
— sans rebouter le cours de marchandise.
Qroenenb, C, fol. 283% n. 2.
1653. — 1541, 29 Janvier.
Comparant en personne Pierre de Linando, marchant de la
nation Despaigne, lequel a jure et affirme par sa foy et sur sa part
de paradiz pour ce solennellement fait quil na aultres biens au
monde luy appertenantz que ceulx qui sensuiont, assavoir onze
baies de laynes portans marcque dung soleil, quil achapta allen-
contre Loys de Vega, au pris de xxvj gros le clou, qui monte
environ xxxix Ib*. gr. liem^ treize baies de layne longue a gratons
achaptez allencontre Jehan Loupes Gallo pour priz de xxxu gr.
le clou, qui montent ensemble a somme environ xlj Ib. gr. Item^
encoire xij baies de layne de gratons portans marcque de fleur
de liz achaptez allencontre le mesme Jehan Loupes Gaille xvj gr.
le clou, montent environ xxix Ib. gr. Item^ deux baies de courte
layne achaptez allencontre ledit Jehan Loupes Gaille xxvt gr. le
clou, montent vu Ib. vj s. gr. Item^ quatre baies layne courte,
achaptez allencontre Jeronimo Pardo xxvnj gr. le clou, montent
environ xiiij Ib. xvu s. gr. liem, trois baies courte layne portans
la marcque de Diego Vente, achaptez allencontre Melchior
de Medyne xxiiij gr. le clou, montent dix Ib. gr. liem, ungne
ceduUe de Joos Brouckzande, drapier de Halewyn, par laquelle il
doibt de reste xxxu s. gr. liem^ ungne aultre cedule par laquelle
certains drapiers de Tourcoing doibvent environ xxviu a xxx s. gr-
Et touchant tous ses habillemens et aultres meubles, il les a
consigne de délivre au prouffit de ses communs créanciers es mains
de Jehan Loupes Gaille et peuvent valloir environ xxx Ib. gr... »
Le comparant, pour vérifier l'état de ses biens, contradictoirement
avec ses créanciers, constitue des procureurs ci-nommés.
Cah. des sentences civiles ^ in-4«, de 154042, fol. 4, n. 2.
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— 700 —
1654. — 1541, 14 Février.
Ordonnance de Charles-Quint, portant règlement et tarif
pour le métier des bateliers de Gand, relativement au
transport des marchandises par bateaux sur l'Escaut et
la Lys.
Ces règlements et tarif furent faits à la suite de la requête
adressée à TEuapereur au mois de Juin 1539, par les villes
d'Anvers, Maliues, Courtrai, Audenarde, Menin, Lille, Douai,
Orchies, Mons, Valonciennes, Aire, Saint-Omer, Saint-Venant et
Armentières. Profitant de la sentence prononcée par Charles-Quint,
le dernier d'Avril précédent, contre les corps, métiers et commu-
nauté de la ville de Gand et qui confisquait tous leurs privilèges,
franchises, libertés, usances et coutumes emportant eflfets de
privilèges ; ces villes s'étaient plaintes à l'Empereur, de ce que
depuis vingt ou trente ans leurs bourgeois, manans et négociants
avaient été grandement fouliez et traveilliez par. les bateliers de
Gand qui possédaient des franchises et des privilèges que leur
avaient concédés les prédécesseurs de l'Empereur et qui avaient
été confirmés par lui.
MussBLY, Invent, des archives de Courtrai^ t. IL p. 82, n. 460.
Imprimé dans les Placards de Flandres^ llv. III, p. 672, avec
l'ordonnance interprétative du 24 Juillet 1541.
1655. — 1541, 25 Août.
Jean Salo, époux de Marie de Kun, avait attrait son beau-
frère, Jean Breydel, fils de Nicolas, époux de Anne de Kun,
en paiement d'un compte détaillé, comprenant entre
autres :
Een helle alf orssct, xvj gr.
Drie hellen alf orsset, te xiiu gr. délie.
Drie hellen en alf fusten te luj gr. délie.
Zeven vierendeel cannevets, te iiu gr. délie.
Zes quart boorttiuweel, vj gr.
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— 701 —
Elf ellen en alf een taeille saey, te u s. y d. gr. délie.
Twee ellen ende een taeille zwart damast, te v s. vj d. gr. délie.
Drie quaert root alf orsset, xu gr.
Een quart ende een taillie tripen, x gr.
Twee hellen en alf fusteyn, te xij gr. délie. Ende een hendekin
fiisteyn van een leeu, yiu gr.
Beç. des sentences civiles ^ in-fol., de 1541-15, fol. 45 verso, n. 2.
1656. — 1541, 5 Octobre.
Jean Ommejaghere avait acheté certaine quantité de
draps fins de la fabrication brugeoise, et trouvé deux pièces
dites bellaerden, fort défectueuses et remplies de taches
(cleene spotkins ende plecxkins), quoique étant plombées.
H appelle en garantie les doyen et jurés des teinturiers qui
avaient approuvé à toii; ces pièces, puisque les hellaerden
sont la qualité supérieure de la draperie de Bruges (zonder-
linghe in zulcke fyne lakenen als dese zyn, wesende zeer
costelic ende de fleur van aile draperie). Les doyen et jurés
s'excusaient en disant que lors du plombage, ils n'avaient
rien aperçu de contraire. Le collège décide d'entendre le
teinturier et le foulon qui avaient manié les pièces
incriminées.
Beç. des sentences civiies, in-l"», de 1541-42, fol. 28, n, 1.
1657. — 1541, 19 Octobre.
Révision de la ceure sur la garantie de la garance.
Orarae dieswille dat jn zekere jaeren haerwaers de kueren
vander warandatie vander meede niet wel onderhouden es gheweest,
in prejiidicien vanden copman ende ter cleeiiichede van deser
stede, zo hebben myn heeren vander wet omme daerjnne to
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^ 702 —
remedierene ende tverbeteren vanden voorseiden kueren, gheor-
donneert voortan onderhouden te zyne, de naervolghende pointen
ende articlen.
I. Alvooren achterrolghende den eersten article vander oude
kuere dat aile de gbuene die eeneghe meede reeden ende binnen
deser stede ter warandatie bringhen, ghehouden worden al eer
zy huere meede doen waranderen, over te bringhene huerlieder
marck den boechouders ende warandeerders vander zelver meede
vp de verbuerte van x Ib. par.
II. Voort dat de voorseide reeders ghehouden zyn te reedene
twee ende een ; te weten twee balen crapmeede ende een baie
ghemeede meede ; ende de balen ofte carteelen daer inné zy
de ghemeene meede doen willen, te makene meerdere dan de
balen ofte vaten vande crapmeede ; ende zo emmere zo vêle
meerdere, dat een baie ofte carteel ghemeene, alzo zwaar
weghen als een baie ofte carteel crapmeede min woughe emmere
boven de xxx ponden, dat waere up de boete van x Ib. par. van
elcker baie ofte carteele.
III. Voort dat de zelve reeders ghehouden worden te houdene
vut elcke derthien daghen ghedroochde meede, een baie corte
meede, ende daerof bewys te doene den dekin ende vinders vander
meede, ten hende van eicken saisoene ; welcke baie ofte carteel
corte meede zo vêle meerder wesen moet ende zoo vêle weghen
als een baie ofte carteel ghemeene meede ; up de boete van
vj Ib. par.
IV. Voort werdcn de voorseide reeders ghehouden te reedene
twee balen ofte carteelen billons jeghens een baie ofte carteel corte
meede, ende vut twee balen ofte carteelen billons, een baie ofte
carteel rauls ; dat elcker soortc vander voorseider meede te
betere vallen mach ; up de boete van elcker bal« ofte carteel
billons van nj Ib. par. ende van elcker baie ofte carteel muls van
XX se. par.
V. Voort werden ooc de voorseide reeders ghehouden als de
voorseide meede ghereet ghebaelt ofte jn carteelen ghedaen zy,
die te legghene onder tdack jnt drooghe up houten vander eerde,
zonder die te latcu ligghene buuten dake ofte upde eerde*, tea
hende dat die gheen wackicheyt jn en trecke, upde boete van
VJ Ib. par. vanden sticke.
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— 703 —
VI. Voort werden de voorseide reeders ghehouden de balen ende
carteelen vander meede zo groot niet te makene ofte doen makene,
dat die metter meede excederen tghewichte vander ydele carteelen
te stellene up de zelve carteelen ; up peyne dat zy meerdere van
ghewichte, emmere excederen de x Ib. bevonden ware, dan zy upde
carteelen ofte balea hadden doen stellen, dat waer up dobbel
restitucie vander weerde vanden ghewichte vander meede.
VII. Item, zo ne zullen de voornoemde meedereeders van nu
voort an vermoghen te makene of doen makene eeneghe gaten jnde
vaten of tonnen vander meede die zy ter warandatie bringhen
zullen, ghestopt of andere; nemaer zullen de vaten of tonnen
ûQoeten doen maken gheheel zonder eenich gat daerinne te wesene,
ende den deken ende eedt laten de zelve vaten steken onde boorden
daert hemlieden ghelieven ende goedt dyncken sal, omme de zelve
meede te waranderene, up de boete van drie ponden par. van
elcken vate.
VIII. Item^ men zal voortan aile Brugsche meede crappe
ongheroofde, ghemeene ende afghestelde, teekenen ende branden
twee waerven, te wetene cens boven jn den hais ende eens jn den
boom, met sulcken teekene als die verdient sal hebben.
IX. Item, boven desen de warandatie vander meede zal voordan
ghehouden ende ghedaen zyn teender plaetse, te wetene binnen
der ouder halle van dese stede van Briigghe, alwaer aile de reeders
zullen ghehouden zyn huerlieden ghereede meede te bringhene
ghepact jn balen, tonnen of carteelen, omme die aldaer ghewaran-
deirt ende gheteekent te zyne naer huerlieder weerde ende
verdienste.
X. Voort werden de voorseide reeders ghehouden huerlieden
cnapen ende dienaers te ordonneren ende lastene de voorseide
meede te reedene jn manieren voorscreven, ende de voorseide
articlen jn ghescrifte te hanghene jn heurlieden meede stove, ten
hende dat de zelve huerlieden dienaers hemlieden daer naer
reghelen meughen, up de boete van lU Ib. par. telcken alsmen de
contrarie bevinden zal.
Aldus was ende es gheordonneert byden collège van scepenen ter
Camere der stede van Brugghe upden xx^ octobre xv*' xlj.
Heç, des sentences civiles, in-quarto, de 1541-42, fol. 40, n. 2.
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- 704 —
1658. — 1541, 31 Octobre.
Ordonnance de TEmpereur, rendue par forme de loi et
d'édit perpétuel, sur la traite et le payement des lettres
de change.
Nostre escoutheete de Bruges ou son lieutenant, salut. Ciomme il
fut veuu a nostre conguoissance que aulcuns subtilz esprits eulx
portans pour marclians ou coultiers des marchans, practiquent et
cherchent journellement plusieurs cautelles et manières indeues
pour eulx mesler du faict de marchandise sans débourser argent ou
realement faire aucuns vrays contractz de vendition ou permu-
tations daulcuhe marchandise qui se doibt livrer, mais seulement
pour faire proffict des contractz daultres bons et loyaulx marchans,
tant au faict des retours des changes par gaijures quils nomment
changes escommesses, que en faisant asseurances desdis retours,
assignations de payement et aultrement, au grand préjudice,
interest et dommaige de tous aultres bons loyaulx marchans,
hantans et frequentans nos pays de pardecha ; qui finablemeut par
telles indeues practicquos et monopoles illicites seroient contrains
de délaisser et abandonner le train et faict de leur marchandise,
au grand interest et désolation de nosdis pays et des subiectz
diceulx.
Pour ce est il que nous, desirans pourveoir a tous abus et
indeues practicques et manières illicites préjudiciables au fait de la
marchandise, et que tous bons marchans en nosdis pays puissent
estre advancez, assistez et favorisez, avons par la délibération de
nostre très chiere et très amee seur, la Royne douagiere de Hongrie,
de Bohême, etc. pour nous régente et gouvernante en nosdis pays
de pardeca, et a lad vis des chevaliers de nostre ordre, des chiefz
et gens de nos consaulx destat, prive et des finances estans lez elle,
ordonne et statue, et par la teneur de cestes, ordonnons et statuons
pour loi et cdict perpétuel :
Que doresenavant tous marchans ayans donne ou prins argent
a change, debveront payer et recevoir lesdis changes selon le vrai
pris de retour diceulx et comme par commun accord des marchans
ou la plus saine partie diceulx, icellui pris sera ordonne, ainsi
quil est de coustume, sans prendre asseurances du payment desdis
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— 705 —
changes, quils vienaent a hault ou a bas pris. Lesquelles asseurances
de changes pour le temps advenir, avons déclare et déclarons
illicites et nulles, et comme telles, non debvoir sortir effect.
Semblablement defifendons et interdisons a tous de quelque estât
ou condition quils soient ne faire gaijure quils nomment changes
cscommesses sur le retour desdis changes ou le pris diceulx, sur
paine de mil carolus dor, et fourfaire par chacun desdis contractans
lesdites gaijures, lesquelles aussi pour le temps advenir, avons
tleclaire illicites, nulles et de nulle valeur, et comme telles non
debvoir sortir effect ; et par dessus ce destre arbitrairement
corrigez selon lexigence de labus.
Et afin que les vrais changes sans lesquels les marchans ne
peuvent commodieusement faire leurs négociations et contractations
de pays a aultre, puissent en nosdis pays estre bien et lealment
observez, nous voulons et ordonnons que doresenavant tous ceulx
qui auront accepte ou donne quelque lettre de change, seront tenuz
de payer la somme contenue en icelle en bons deniers évaluez par
nos dernières ordonnances sur le faict des monnoyes et selon le
pris dicelles ; sans que pour le payement desdis changes ou aultres
obligations, contractz entre marchans, on puist donner en payement
aultres obligations par forme dassignations, lesquelles le créditeur
ne sera tenu daccepter sil ne veult, et en acceptant lassignation,
demeurera neantmoins le premier debteur oblige tant que le
marchant sera realement paye ou effectuelement contente de son
deu ; veuUans et ordounans pour obvyer a pluiseurs frauldes et
abus qui se commectent au payement des changes et aultres
obligations des marchans, que doresenavant tous payements qui se
doibvent faire es franses foire Danvers et de Berghes se feront au
temps cy après declaire; assavoir les payemens de la foire de
septembre commencheront au dernier jour doctobre ensuyvans les
payemens de la froide foire au dernier jour de janvier; et les
payemens de la foire de Pasques au premier de may ; et les payemens
de la foire de Pentecouste au premier jour daoust ; et durant dix
jours expirez, chacun pourra protester contre son debteur, et par
icelles constituer en faulte de paj'^er, et de cho jour en avant compter
contre lui interest tel que de raison.
En oultre pour ce que les coultiers sont ceulx qui peuvent faire
45
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- 706 —
grandi bien et mal en faict de la marchandise, et sans lesquels lesdis
marchands ne peuvent faire leurs contractations ; et advertiz et
informez des abus que aulcuns culx se meslans de loffice de coultier,
ont commis et commectent journelement au préjudice des bons et
loyaulx marchans ; veullans aussy en ce pourveoir;
Avons ordonne et statue, ordonnons et statuons par cestes, que
doresenavant quiconque vouldra exercer loflSce de coultier, sera tenu
de faire serment es mains de loflScier du lieu, de bien et lealment
servir les marchans et exercer ledit office de coultier sans fraulde,
déception ou dissimulation, et de garder et observer ceste nostre
présente ordonnance. Et ledit serment faict, sera tenu de le signifier
et inthimer aux consuls des nations residens en nostredicte ville
de Bruges.
Que lesdis coultiers aians charge de achapter ou vendre, ou
prendre ou donner argent, ou de faire aultres contractz, ne
pourront declairer leur charge a aultres coultiers; mais seront
tenus eulx mesme chercer marchans qui pourront avecq eulx
contracter, sans entrem^ctre aultres coultiers ; a paine que
silz faisoient le contraire, de perdre et fourfaire trois cens carolus
dor la première fois ; et pour la seconde fois, six cens carolus
dor, et destre prive de jamais pouvoir exercer loffice de coultier.
Que lesdis coultiers en contractans ne pourront conclure aucun
contract sans avoir charge particulière daultre marchant de
vendre, achapter, de donner ou prendre a change, ou de faire
aultre contract ou barrât, ou le faire en leur nom ; et en concluant
ledit contract, seront tenuz de nommer celui dont ils ont charge ;
et après faire aggreer ledit contract ou barrât a la première
boursse ensuivant, sur telle paine que dessus ; ou seront tenuz
tenir ledit marchie pour eulx.
Que lesdis coultiers se contenteront de leur salaire anchienne-
ment accoustume, sans plus avant molester les marchans.
Que lesdits coultiers ayans recuz quelque cedule ou obligation
dung marchant au prouffict de laultre, seront tenuz la donner
et deliver es mains de celui a qui elle appartient incontinent,
ou sitost que requis en seront, sans la povoir retenir soubz eulx,
ou délivrer a aultre qui que ce soit, ne pour cause que ce soit,
sans le consentement du marchant au proffit duquel elle est passée,
sur telle paine que dessus.
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— 707 —
Et des paines dessus declairez, luno moytie sera applicque a
nostre prouffit, ung quart au proffit de lofficier du lieu, et laultre
au proffict du dénonciateur.
Tous lesquels points et articles afin que nul nen puisse prétendre
ignorance, nous ordonnons faire publier en nostre dicte ville
de Bruges, et de par nous expressément commander les entre-
tenir et observer ; procedans et faisans procéder contre les
transgresseurs par exécution desdictes paines, sans faveur ou
dissimulation.
Ainsi le faire vous donnons povoir, auctorite et mandement
especial.
Mandons et commandons a tous noz justiciers, oflSciers et subiectz
cui ce regardera que vous le faisant, ilz obéissant et entendent
diligamment. Car ainsi nous plaist il.
Donne en nostre dicte ville de Bruges soubz nostre contre scel
cy mis en placcart, le dernier jour doctobre lau xv*' xlj.
Signé : De par Lempereur en son conseil, Vebbeyken.
Reg. des Haîlegeboden de 1530 à 1512, fol. 407.
1659. — 1542, 13 Janvier.
Comparerende deken ende eedt vanden ambochte vanden scilders
binnen der zelver stede, deden vertooghen ende zegghen dat zy in
keuren hebben by den xxv° article, dat niemant wie hy zy die
zyne vryhede int voorseide ambocht niet en heeft, glieoorloft es
te wercken of yet te doene den zelven ambochte angaende, up de
boetc van x Ib. par. ende boven dien up arbitraire correctic ter
discretie van scepenen. Twelcke ghepresupponeert, was waer dat
gheleden omtrent een maent de voornoemde heesschers bevonden
hadden dat Loys vanden Hende, de beildesnydcre, die int voorseide
ambocht vanden scilders niet vry en es, hem vervoordert heeft
diversche beelden by hem ghesneden zelve vut te stellene ende
scilderende metter handt, zo hy voor scepenen zittende ten
berechte van partien ghekendt hadde ; met welcke ghescilderde
beelden de voornoemde Loys daeghelicx openbaer tooch ende
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— 708 —
vente dedc, vooren in zyn wincle, in prejudicien vanden suppoosten
vanden zelven ambochte ende hemlieden daerby benemende
huerlieder brootwinninghe ; daerof de voornoemde deken ende
eedt hcesschers mids dien gliecalengiert hadden, ende te dier
cause betrocken eerst voor scepenen zittende ten dagheiicsche
berechte van partien, ende daer naer by huerlieder renvoyé up
hedent voor tvoornoemde collège ter camere. Concluderende ende
tenderende ten fyne dat de voorseide calaingne verclaerst zal zyn
wel ende met goeder cause ghedaen zynde, ende dien volghende
de voornoemde Loys ghecondamneert in de voorseide boete van
X Ib. par. metgaders in de costen van desen processe. Eode boven
dieu ter cause voorscreven ghecorrigiert ter discretie van
scepenen.
Omrae up twelcke tandwoordene de zelve verweerero versochte
copie ende dacli ; daer inné de voornoemde heesschers niel
consenteren wilden, ton was mids by den verweerere namptierende
de voorseide boete van x Ib. par. twelcke hy sculdich was ende
belioorde te doene, zo de heesscliers zcyden, volghende tvoorghebot
daerof tanderen tyden ghedaen ; mids dat de heesschers presen-
teerden taffirmçrene by huerlieder eede, tghuent dies voorseit es,
also bevonden ende daerup calaigne ghedaen hebbende.
Twelcke niet jeghenstaende de voornoemde verweerere dede
debateren, tselve namptissement sustincrende dies onghehouden
zynde, by dat de zake byden heesschers ghemainteneert niet
claer noch liquide es ; te wctene ghebreken dat tghuent dies de
verweerere ghedaen mach hebben, angaet tambocht van den
heesschers ; ende persistereude de verweerere mids dien omme
thebbcne den dach hem versocht.
Ilendelic tvoornoemde collège vau scepenen, partien ghehoort,
heeft den voorseiden Loys verweerero dach gheconsenteirt ommo
up den voorscreven heesch te commcn andwoorden, zo hy te rade
wcrdt, viij daghe eerstcommende, houdende tversouc van namp-
tissement zo laughe int advis.
Actum den xuj" dach van Laumaent int jaer duust vylhondert xw.
Reg. des sentences ctvihSy in-qaarto, de 1541-i2, fol. 130 verso, n. 9.
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— 709 —
1660. — 1542, 10 Février.
Sont comparus eu personne seigneurs Fernande Dorosco et
Pierre de Madaria, consulz de la nation de Biscaye, résidons en la
ville de Bruges ; lesquels ont dénommé, constitue et députe
deuement, constituent et députent seigneurs Martin Dagueres et
Diego Dastoudle, donnant a eulx povoir et auctorite de appréhender
tous et quelsconcques les biens muebles et immeubles demeures
après le trespas de Fortune Salasar, subiect a ladicte nation, en
son vivant serviteur et facteur de seigneur Francisque de Cyseneros,
pour en temps advenir estre donnez et délivrez es mains de ceulx
lesquels en ladicte maison se funderont hoirs et héritiers, etc.
Reg, des Procuraiien de 1541-42, fol. 152 verso, n. 2.
1661. — 1542, 17 Février.
Les doyen et serment de la nouvelle draperie avaient
calengié Olivier de Frelye et Corneille de Groote pour
avoir tissé avec une navette (loopende spoel) volante au
lieu de trois, contrairement à l'art. 12 de la cuere. Les
défendeurs répondaient que cette pratique était suivie
depuis longtemps, même pour les draps de qualité supé-
rieure, tels que les bellaerds. Après enquête et renvoi à
la commission de la Trésorie, le collège renvoie les prévenus
des fins de la plainte, et amende l'art. 12 de la cuere en
ce sens.
Reç. des sentences civiles^ in-4®, de 1541-42, fol. 176^, n. 3.
Une affaire à peu près semblable se présenta le 57 Mars 1542.
Cette fois, il s'agissait de draps dits erbynen, tissés avec deux
navettes, et de laine anglaise et non d'Espagne. Le collège des
échevins prononça une décision conforme à la précédente. Ibid.,
fol. 205, n. 2.
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— 710 —
1662. — 1542, 2 Juin.
Jean de la Mate, marchand de la nation d'Aragon, est
calengié pour avoir introduit en ville et vendu des draps
étrangers sans les avoir présentés à la halle, au mépris de la
défense publiée récemment en ces termes :
« Dat verboden es eeneghe vremde lakenen gedrapiert eude
ghemaect buuten dese stede van Brugghe, albier te bringhene
tsy te peerde, te waghene ofte anders, vercocht ofte onvercocht,
ten zy dat hi een teekene nome ter poorte daer hi incompt, ende
aldaer pant laten dat hi de zelve lakenen bringhen zal ter nieuwer
halle ende nieuwers el, up de boete van zes parisis. »
Reg, des sentences civiles ^ in-quarto, de 1542- fol. 262 verso, n. 1.
1663. — 1542, 7 Juin,
Up den vij° dach van wedemaent xv^xlij, was byden collège
van scepenen der stede van Brugghe, modererende thondèrt ende
neghenste article vacder keure vander grooter rame in daten
vanden neghensten daghe van hoymaent xv*' derthiene ; gheordon-
neert, ghekuert ende ghestatueert up tfaict vanden brugschen
lakenen tghuent dat hier naer volcht :
« Te wetene dat aile brugsche sinalle lakenen zuUen moeten
ghevult wesen up huerlieder behoorlicke langde ende breede van
eenen hende totten anderen naer tvutwysen vanden kueren ende
ordonnancien daerof wesende ; ende de brugsche efifen ende fyne
lakenen vpde lancde van dertich ellen ende breede van neghen
vierendeelen ten minsten metten lysten vanden eenen hende totten
anderen. Ende de bellaerden vp de lancde van dertich cllen ende
breede van neghen vierendeelen oock ten minsten metten lysten
vanden eenen hende totten anderen. »
Cette disposition était sanctionnée, pour chaque pièce n^ayant
pas sa mesure prescrite, par une amende de 2 Ib. parisis pour
la sorte dite smal ; de 3 Ib. pour les sortes dites effen et fyn ; de
4 Ib. pour les bellaert ; à charge du doyen et serment des foulons,
qui auront leur recours contre les délinquants.
Heç. des sentences civiles^ in-4", de 1541-42, fol. 268, n. S.
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— 711 —
1664. — 1542, 7 Juin.
Ghesien byden collège van scepenen der stede van Brugglie de
supplicatie voor hemlieden ter camere ghepresentéert byden
gheraeenen gheselscepe vanden Eyckepynders der zelver stede
by diere te kennen ghevende dat omrae te eviterene questien,
ghescillen ende processen die tiisschen hemlieden, den aerbeyders
van Sint Jansbrugghe, metgaders den cooplieden wiens goet wert
by hemlieden ghewrocht emmers ghedaen wercken, zoude moghen
rysen ter cause vanden sallaris ende loon die zy sciildich zyn ende
behooren thebbene, van diverschen zaken daerof huerlieder keuren
niet suffisantelicke en disponeren ; hemlieden van nooden was
thebbene zeker nieuwe pointen ende articlen by voorme van keure
ten fyne dat elc zekerlicx niochte weten hoe hy hem daer jnne
zoude behooren voortan te voughene ende riglerene.
Ghehoort ooc trapport ende advis van die vander tresorie der
voorseide stede, den welcken gheordonneert hadde gheweest
hemlieden vp tinhouden vander voorseider supplicatie tinformerene
ende daerof te communiquierene metten cooplieden ende anderen
personen wien de zake meest anghynck ende competeerde.
Tvoornoemde coUegie up al wel ende rypelicke ghelet hebbende
met voorsieneghe deliberatie van rade, heeft gheordonneert ende
ghestatueert de naervolghende pointen ende articlen by voorme
van keuren, lastende ende bevelende de voorseide ryckepinders,
arbeyders ende elcken diet angaen onde touchieren mach, hem-
lieden voortan daer naer te reghelen :
Eerst, dat hoe wel by heurlieden voorgaenden keuren vander
daete van den laetsten van octobre xv*^ xxxviij, staet ghekeurt
onde gheordonneert hoe vêle zy zyn sculdich thebbene van elcken
zacke ofte serpeliere jnghelsche wuUe, te wetene zes scellinghen
parisisen, zonder mentie te maken van eeneghe pocketten, die
onlancx hareewaerts gheloseert heeft jn meerderen nombre ende
menichte te bringhene daent hier voortyts plach, heeft tvoorseide
collège gheordonneert ende ordonneert by desen, dat de voorseide
ryckepinders van elcken pockette jnghelsche wuUe zuUen hebben
drie scellinghen parisisen.
Ten anderen vande vlaemsche wulle weghende een halve waghe
ende daerondere, j s. par. ; van xv naghelen tôt de waghe,
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ij s. par. ; vaa een waghe en half, nj s. par. ; van u waghen,
nij s. par. ; van vier waghen, vj s. par. ; van zes waghen,
vu s. par. ; van zes waghen en half, viu s. par. ; van acht
waghen ende daerboven, xu s. par.
Item, ten derden vande hoppe die gheweghen wert ouder de
Lxxxnij ponden, j s. par. ; van lxxxiiij tôt clxviij ponden,
ij s. par. ; tôt u*^ lu ponden, lu s. par. ; tôt nj*^ xxxvj ponden,
nu s. par. ; tôt vj*^ lxxu ponden, vj s. par. ; tôt ende viu*' ponden,
vu s. par. ; tôt an xc*" ponden, viu s. par. ; tôt an mxluij ponden,
xu s. par.
Item, ten vierden, dat aile manière van goede hoedanich dat
zy, dat gheweghen wert ten weechuuze van Sinte Jansbrugghe,
varende over zee ende over zandt, jn Vranckerycke, Ingheland,
Scotland, Holland, Zeeland, Henegauwe, Bretaignen, Spaengnen
of elders waert zy buuten den steden ende plaetsen, daerof de
voorseide ryckepinders brioven ende vrihede hebben, zal den
sallaris ende loon van dien ghedeelt worden tusschen den zelven
ryckepinders ende den aerbeyders vanden voorseiden weechuuse
elcken half ende half.
Item, ten v°, dat van nu voortan zo wie jn tgheselscip vanden
ryckepinders ancommen zal, wert ghehouden te staene ende zyn
officie te bedienen an Siut Jansbrugghe totter tyt dat.hy by eenen
•anderen naer hem commende daerof ontslegen zal zyn.
Aldus ghepronunchiert jnt voornoemde collège van scepenen,
présent den ryckepinders ende zomeghe vanden aerbeyders van
Sint Jans weechhuuse den vu®° wedemaent xv*^ xlj.
Reg, des sentences civiles in-4o, d^ 1541-42, fol. 260, n. 2.
1665. — 1542, 6 Juillet.
Henri Francx, capitaine du navire dit Saint Jean-
Baptiste, avait transporté de Bniges à Dantzig pour
compte de Joos Robyn, une certaine quantité de sel et
autres marchandises, et il réclamait le paiement du fret
montant à 4 Ib. 10 s. gr. Le défendeur opposait qu'il était
propriétaire du navire pour un huitième, et qu'il l'avait
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— 713 —
chargé jusqu'à concurrence de cette part ; que le capitaine
devait donc adresser sa demande de salaire à tous les
propriétaires indivis, qui en feraient la liquidation. Le
collège n'admit pas ce système et reconnut à Francx
l'action directe contre le défendeur.
Reff, Ae sentences civiles, in-fol., de 1541-45, fol. 118 verso, n. 8.
1666. — 1542, 15 Juillet.
Lettres de la Reine « à ceux des villes de Bruges,
Dunkerque, Nieuport, Ostende et Gravelines, afin de laisser
libéralement charger par deçà sur les navires à tous sujets
d'Angleterre toutes sortes de marchandises non défendues,
nonobstant l'ordonnance de l'an 1540 au contraire. »
Liste chronologique des ordonnances de 1506 à 1555, p. 428.
1667. — 1542, 17 Octobre.
Ordonnance du magistrat sur la navigation dans le canal
du Zwin.
Les art. 18, 27, 56 et 57 de la ceure des navieurs
déterminaient la calaison des navires passant dans le canal,
et chargeaient l'éclusier de Damme de la surveillance.
Saisi de la plainte des marchands et affréteurs se disant
victimes de vexations, le collège des échevins abolit cette
échelle, et laisse pleine liberté aux capitaines de charger
leurs navires, en ces termes :
Aile de scepen hoedanich die zya, die commen ende vareu zulleu
over zee eude zandt van waer dat zy, zo dat die scepea niet en
zuUen moeten gheroost werden, behoudens ende met expresser
conditie dat elck scipper van dien, zo voor hem zien ende zoorghe
draghen zal, dat hy zyn scip zo diepe niet en lade als dat daer
by eoich grief, letsel of empeschement ghesciede. Ende indien
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tghebeurde dat zyn scip ware zitteade iii de vaert vau dese voor-
noemde stede langliere dan ecn ghetyde naer dat hy anghecommen
zal zyu, eade eenighe scepen daerinede belet wierden, dat ware op
de peyne ende boete van thien ponden parisise, te verbeurne by
den scipman van eicker reyse, ende uoch ter dier cause ghecor-
rigiert te zyne ter discretie van scepenen ; ende boven dien dat men
tselve scip zal doen lichten uter vaert ten zelven scipman costen.
Reg, des sentences civiles^ iii-4«, de 1542-43, fol. 24, n. 2.
1668. — 1542, 4 Décembre.
Quittance délivrée par Nicolas Blanckaert, franc cons-
tructeur de navires (vry scipwerkere), à Pierre Lamsin,
franc batelier (vry scipman), tous deux bourgeois de Bruges,
de la somme de 44 Ib. gros, prix d'un bateau plat pris sur
chantier (pleyt-schip zoot vanden staple comt).
Reg, des Procuratien de 154243, fol. 54 verso, n. 2.
1669. — 1542, 10 Décembre.
État de blocus de la côte.
« De pensionaris van Blankenberghe vertoochde voor tcollege van
Brugghe, ter camere, dat die van Oostliende ende Blanckenberghe,
Heys, Wendune ende die van der zeecant varende ter cleene
visscherie, overmids dat de Fransoisen met cleene scepen comraen
daghelicx glielopen lancx de custeu, ende durtven niet meer
vutreysen ter visscherie, ende es onlancx liarrewaerts, emmers
binnen viu daghen, ghevanghen ende gherensonneert een visschere
ende stierman van Blanckenberghe tôt xxinj ponden groote die
ghestorven es van drouf heit ; verzouckende dat die van Brugghe
wilden de handt houden dat men practicquierde ande andere leden
dat de drie cleene sceepkins van oorloghe maer zouden gheschict
wesen ter bewaernesso vande cleene visscherie zonder voorder
te reysene... «
SecreU resolutieboec de 154145, fol. 127""» n. 3.
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— 715 —
1670. — 1543, 11 Janvier.
Alzo tghomeene ghezelscip vanden drapiers der stede van
Brugghe hadden by supplicatie den collège vau scepeDen der zelver
stede te keunen gheghevea dat overmids de jeghenwoordighe
oorloghe, zy gheen vente noch yssue en hadden cm liuerlieder
lakens, waeromme zy hemlieden moesten verdraghen van drapie-
rene, want zy de macht niet en hadden cm me aile lakens onder
hemlieden te houdene, ende dat by dien oock met hemlieden
ghescepen waren de wevers, vulders, droochscheerders, vaerwers,
kaerdeghen, nopeghen, spinneghen ende meer ander volck...
Pour subvenir à une situation aussi désolante, ils proposent que
la ville leur reprenne les draps qu'ils ne peuvent vendre, pendant
la durée de cette guerre.
Le collège décide de reprendre de chaque drapier une pièce de
chacune des trois sortes, à savoir : de nieuwe costinven au prix de
5 Ib. 10 s. gr. la pièce ; les lammeJcins à 3 Vs Ib., et les leeukins
à 2 V, Ib.
Beg. des sentences civiles, in-quarto, de 1542-43, fol. 56 verso, n. 2.
1671. — 1543, 11 Février.
Traité. de Londres conclu entre l'empereur Charles-Quint
et le roi d'Angleterre.
PouLLKT, Correspondaiice de Granvelle, 1. 1, p. 592, note.
Rymer, t. X, part. 2, p. 24, dans son Abrégé historique des actes
publics d^ Angleterre, dit à ce sujet : « L'année suivante (1543),
Henri VIII, s'étant raccordé avec l'Empereur, conclut avec lui une
ligue contre la France. Il se plaignait que François I négligeait de
lui payer la pension annuelle, à quoi il s'était engagé ; qu'il n'avait
pas exécuté de bonne foi les traités qu'ils avaient fait ensemble ;
d'où il concluait qu'il lui était encore redevable des sommes dont il
n'avait été déchargé que sous la condition expresse qu'il exécute-
rait religieusement ces traités... »
On sait que cette guerre avec la France aboutit au traité de Crespi,
conclu entre Charles-Quint et François I, le 19 Septembre 1543.
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1672. — 1543, 6 Mars.
Ordonnance du magistrat publiée à la bretèque, qui
défend la vente et le transport hors des limites de
l'échevinage des vins du Rhin en perce ou tonneau.
Reg. des sentences civiles in-4<>, de 1542-43, fol. 81, n. 2.
Cette mesure apportait une entrave au commerce et y jetait
le désordre. Aussi souleva-t-elle de vives réclamations. Voy. entre
autres celle de Guillaume van Blanken, patron de la taverne
enseignée Ypres. Ibid., fol. 81 verso.
1673. _ 1543, 13 Mars.
Le treszieme jour de mars xv^ xlij, ad ce appeliez et comparantz
pardevant le collège des eschevins de la ville de Bruges, les sergens
et officiers exécuteurs dicelle ville, leur fust par ledit collège
ordonne et commande que doresenavant quant requis seront pour
arrester, prendre ou exécuter pour debte ou chose civile aucun
espaignart dans la ville ou eschevinaige dudit Bruges, duser eu
leur exploict de toute civilité et honestete ; et si différent cheoit
sur la caution que lespaiguart arreste présente a ester en droit et
payer le jugie, ilz laient premiers de mener par dev«int les consulz,
pour et affin par iceulx amiablement accorder et apointer les
parties sur la caution, ou sur le principal si faire se peult; et en
deffault daccord ou apointement, que lors le pouront mener en la
prison de ladicte ville, pour par ledit collège en estre jugie comme
de raison ; mais toutesfois si lesdis consuls ou lung deulx voulsist
plesger ou cautioner lareste espaignart, soy constituant pour
icellui plesge tel que dessus, que lesdis sergantz eulx auront a
contenter dicelle plesgerie, et moyennant icelle eulx déporter de
faire ultérieure exécution.
Reff. des sentences civiles, in-4«, de 1542-43, fol. 81 verso, n. 2.
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- 717 —
1674. — 1543, 22 Août.
Les doyen et jurés des merciers avaient assigné la
compagnie des quatre bâtonniers (tgheselscip vanden vier
stochouders), exposant qu'en vertu d'une transaction et
appointement conclu entre leurs prédécesseurs et les
trésoriers de la ville, nul mercier ne pouvait exercer
son négoce, s'il n'avait acheté au préalable deux étaux,
dont la ville percevait le dixième denier à chaque mutation,
outre la redevance emphytéotique de 10 s. 8 d. gr. par an;
et il doit de plus avoir un étal au pandt, où il tient vente
pendant les deux foires de Bruges (twee brugghemarcten) ;
enfin il contribue à toutes les dépenses communes de la
corporation, tel que l'entretien de la chapelle de Saint-
Nicolas. Ces charges, ils les paient bien volontiers, à
condition d'être maintenus dans tous leurs droits et
privilèges, dont le premier et le plus essentiel est que
personne ne peut faire le négoce de mercerie dans la ville
de Bruges s'il n'a obtenu la franchise du métier, et s'il
ne contribue en toutes les charges et dépenses. Un des
points de ce négoce consiste dans la vente de toutes
sortes de draps de soie, satins brugeois, ossettes, demi
ossettes, camelots, tripes, fustaines et autres marchandises
semblables. Or, les stochouders n'ont pas ladite - franchise
et ne paient rien ; cependant on les voit journellement
tenir vente au stedenhuis, à la loge des Florentins, au
poortersloge et ailleurs, de quantité de marchandises qui
leur sont apportées d'iqi, d'Anvers, Courtrai et autres
lieux ; au grand préjudice des plaignants. En conséquence,
ils demandent que le" collège interdise ces ventes, par
pièce ou par aune, dans la ville et sa juridiction, pendant
ou en dehors des foires, sous peine d'une amende de 12 Ib.
parisis par pièce, petite ou grande.
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- 718 —
Les stochouders répondaient que depuis quarante ans et
davantage, ils avaient joui de la paisible possession et du
droit de vendre aux enchères à Bruges, soit au comptant
soit à terme, non seulement toute espèce de draps et
d'étoffes, par pièce ou à l'aune, ci-dessus repris, mais
encore toutes sortes de joailleries d'or et d'argent, garnies
ou non de pierres précieuses, en prélevant huit gros par
livre et en payant un gros à la ville pour l'usage de la loge
ou du stedenhuis. D'ailleurs, les tailleurs, toiliers, orfèvres,
maréchaux, cuveliers, et autres professions pourraient
s'armer des mêmes motifs d'opposition que les plaignants
font valoir, s'ils étaient fondés.
Le collège admettant ces raisons, renvoit les défendeurs
de la plainte, en compensant les dépens.
Heg. des sentences civiles^ in-4°, de 1542-43, fol. 228 verso, n. 2.
1675. — 1543, 9 Novembre.
Des symptômes de peste s'étant manifestés, le collège
des échevins de Bruges avaient prescrit, entre autres
mesures préventives, de remiser les vins du Rhin bourrus
(Rynsscho» mosten) (*) dans des locaux spéciaux (most-
huusen). Les taverniers en conçurent grand émoi, et
demandèrent de pouvoir encaver dans leurs celliers, avec
l'aide et sous la surveillance des ivynscrooders, ces moûts
de vin. Le collège leur en donne la permission, à titre
provisoire et jusqu'à révocation.
Meg. des sentences civiles^ in-4«, de 1543-44, fol. 42, n. 2.
(*) Most, nieuwen wyn die nog niet gegest heeft. Meut, du vin bourru, du vin
qui est encore trouble. Nieuwen groot, Woordenb,, p. 263. Voy. Vsrdam, h. v.
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— 719 —
1676. — 1543, 10 Novembre.
Le collège vote cet article additionnel de la ceure du
marché au blé.
Dat niemande voortan en gheoorlove eenicli vlaemsch graen te
coopene inden Braemberch meer dan vyf hoeden de weeke, te
wetene swoensdaechs twee hoeden ende tsaterdaechs drie hoeden,
up de boete van drie ponden parisise. Eade alsmen gheene
woensdach maerct en houdt, zo en zalmen nochtans maer moghen
coopen de voorseide drie hoeden up den zaterdach, up de voor-
gaende boete. Ende was den deken ende eedt vande voorseide
coornemarct ghelast hemlieden naer tvutwysen van dien article te
reglerene, ende de overtreders van dien te calengierene ende doen
punierene metter boete daerinne begrepen.
Jieff. des sentences civileSy in-quarto, de 1643-44, fol. 52, n. 2.
1677. — 1544, 2 Janvier.
Pierre vander Houve, sellier (harnaschmakere) sollicite
du collège de lui prêter 4 Ib. gr., à restituer moitié à la
Saint- Jean et moitié dans un an, pour l'aider à remonter son
magasin et à soutenir sa pauvre famille. Sa demande est
accordée.
Iteç, des sentences civiles^ in-4o, de 1543-44, fol. 65 verso, n. 2.
1678. — 1544, 27 Juin.
Ghesien byden collège van scepenen der stede van Bruggho de
supplicatie voor hemlieden ter camere ghepreseuteert van weghcn
Robertus Wouters ende Erasmus vander Eecke, jngheboren poorters
der zelver stede, hemlieden gheneerende metten style van figucren,
letteren ende formen te snydene, metgaders boucken te prentene
ende druckene; by diere te kennen ghevende dat zy van advise
waeren binnen der voorseider stede up te stellene eene prentero
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ofte druckere, ende wynkele van allerande bouckea met dies daer-
aane cleeft ende danof dependeert ; twelcke keeren zoude tôt groote
eere ende cyeraige der zelvor stede, by dat die qualicke ghestoflfeert
es van bybliopolen, bouck vercoopers ende prenters, andersdan van
twee ofte drie die hemlieden nyet en gheneeren dan met lydekens,
refereynen, cleene vlaemsche bouckins, vaentkens, schildekens
ende des ghelycke minuteten te prentene ; ende voor een exemple
van huerlieder industrie, hadden cortelinghe harrewaers gheprent
biunen der vornoemde stede een schoon bouck gheintituleert :
Pairocinium pupUlorum, minorum etprodigorum; met gaders zekere
evaluacien, ende daertoe ghemaect scaelge bouckins ende horolo-
gekins, die voor hemlieden noynt alliier gliemaect, gesteken,
ghesneden noch ghedruct hadden gheweest. Nemaer overmidts
haerlieder aermoede, was hemlieden onmoghelick dit huerlieden
goedt voorstel te effectuerene, zonder de hulpe ende bystant vanden
voornoemde collège. Daeromme zy oetmoedelicke waeren supplie-
rende, zonderlinghe datmen hemlieden toelegghen zoude eene
gratuiteit tôt huerlieder huusheure.
Ghehoort oock hier up tadvis vandio vander tresorie den
welcken gheordonneirt es gheweest metten voorseiden supplianten
te communiquierene ende van hemlieden te verstaene hemlieder
intentie ende meoninghe, tvoornoemde collège vut zekere goede
consideratieu, zonderlinghe ten upsiene dat de voorseide sup-
plianten hebben jonghe scholieren gheweest ten Bogaerden inde
ghemeene schole der zelver stede ; ende omme te bet by dezen
exemple te animerene do schamele kinderen ende scholieren
vander voorseider schole tôt duecht ende goede leeringhe ; heeft
gheaccordeert ende gheconsenteert, accordeert ende consenteert
by dezen, dat vande penninghen vander voornoemde stede van
Brugghe zullen den voorseide supplianten aile jaere toegholeit
ende betaelt zyn vier ponden groote, tôt secourse van huerlieder
huusheure, zo langhe ende niet voordere aïs zy tsaemcn binnen der
zelver stede zullen woeuen met huerlieder mesnaige, doende de
zaken, styl ende négociation hier vooren verclaerst, metgaders
danof tooch ende wyacle houdeude.
Actum den xxvij*° dach van wedemaent xv^ xliiij.
^p. des sentences civiles^ iuri^^ de 1543-44, fol. 159, n. 2.
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TABLE ALPHABÉTIQUE
DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX.
Les >:hifres de renvoi indiquent les pages.
Le nom de Bruges se répétant presque à chaque page, est omis.
Abberdeen, Abberdan, 249. 250.
Abboville, 144.
Ackere, van den. Jean, 31.
Adam, Simon, 562.
Adorne, Adournes. Aernoud, 397. —
Anselme, 131. 199. 215. 276. — Jean,
seigneur de Nieuwenhove, 512. 660.
Adriaens, Gilles, 658.
Adarno, Antoine, duc de Gênes, 558.
Adurnus, George, 561.
Aelst, 71. Cfr. Alost.
Aeltere, 205.
Aernoud, Florent, 252.
Aire, 700.
Alaerts, Inghelram, 123.
Albert, duc de Saxe, 280.
Aldobrandini, Angele, 105.
Alexandrie, 82.
Alfonse, Loys, 163. — Phelipe, 4.
Aliate, Baptiste, 14. 25. 31. 134. 181.
Alicante, 247.
Allemagne, 243. 258. 260. 310. 467. 548.
Almeira, 247.
Alost, 406. 417. 438. Cfr. Aelst.
Alpher, Barthelemi, 185.
Altcniti, Altoniti, Corneille, 295. 323.
362. — Loys, 368. 397. 471. 493. 511.
— Nicolas, 557.
Alvares, Alveres, Alverre, Fernande,
31. — Jehan, 4. 163. — Loys, 114.
Amadorô, Benoit, 391.
Amboise, cardinal, 381.
Ambory, van. Frédéric, 235.
Ambroise, Jehan, 378.
Ambrosany, Pierre, 202. 222.
AraptoD, 578. Cfr. Hampton.
Amsterdam, 171. 243. 541. 630.
Amyens, 401.
Andalousie, 584. Cfr. Dandelousie.
Andries, Willem, 238.
Angleterre, Engleterre, England, In-
gheland, 5. 6. 8. 28. 25. 33. 36. 38. 43.
48. 78. 79. 82. 87. 90. 109. 124. 126.
129. 135. 141. 147. 152. 164. ISO. 182.
183. 209. 223. 281. 210. 251. 256. 266
h 269. 291. 294. 298. 301. 310. 311.
315. 318. 319. 842. 368. 869. 894. 412.
427. 431. 436. 445. 450. 462. 465. 522.
545. 570 à 572. 578. 580. 593. 594. 639.
643. 644. 646. 668. 664. 666. 691 h
697. 713. 715.
Anguis, Etienne, 149.
46
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— 722 —
Aoseel, bourgmestre de Bruges, 61. 81.
103.
Antonio, Alexandre, 150.
Anthuenis, sculpteur à Sluis, 82.
Anvers, Andwerpia, Andworpen, Ant-
werpen, 8. 10. 70. 128. 171. 173. 187.
202. 238. 248. 264. 270. 274. 290. 292.
296.316. 317. 834. 345. 347. 348. 851.
356. 368. 369. 402. 404. 405. 407. 430.
436. 439. 459. 470. 473. 479. 480. 481.
485. 493. 510. 511. 524. 527. 529 sy.
538 sv. 544 à 516. 548. 561. 601. 618.
632. 648. 654. 655. 657. 658. 671. 679.
686. 687. 689 à 691. 700. 705. 717.
Aragon, Arragon, 7. 290. 537. 583. 687.
688. 710.
Aragonibus de Fieramant, 522.
Ardenbuerch, 224.
Ardoje, 205.
Arendone, van. Michel, pensionnaire
de Bruges, 370.
Armentiëres, Armentiers, 470. 552. H55.
659. 700.
Armeyde, van der. Martin, 582.
Armude, 475.
Arnouds, Nicolas, 95.
Amoulphin, Arnalpbin, Alexandre,
Jehan, Henri, Michel, N icolas, 9. 92.
94. 151.
Arona, de. Jehan, 572.
Arras, Atrecht, 119. 693.
Arre, Gilles, évêque de Coventri et
Littb, 130.
Arssebrouc, 205.
Artois, 857.
Artrike, de. Simon, échevin de Bruges,
73. Cfr. Dartrike.
Arundell, Jean, 266.
Atcheoly, Simon, 391.
Atkin, André, 250.
Attendaren, van. Nicolas, 149.
Aucelix, de. 548. Cfr. Bertram.
Audenarde, 700.
Augsbourg, 545.
Aulbeville, Abbeville, 401
Aunza, de. Diego, 235.
Auria, de. Brancaleonis, 142. — Jac-
ques, 218. — Lamba, 561. — Stepha-
nus, 309.
Avenues, Avesnes, 593.
Avril, Pierre, 451.
Ayale, de. Pierre, 147.
Aymar, Vincent, 574.
Bacciantes, Dominique, 492.
Backer, de. Henri, 84. — Pierre, prieur
des Augustins, 95.
Baen, Armand, 152.
Baenst, de. 682. — Antoine, 522. —
Gui, bourgmestre de Bruges, 619. —
Jean, 18. 83. — Joseph, bourgmestre,
647. 689. — Soyer ou Zegfain, bouiig-
mestre, 67. 1 17.
Baerber, Guillaume, 31.
Baerse, van der. Aernout, 397.
Baerst, van der. Arnoult, 375.
Baert, Georges, greffier du conseil de
Flandre, 258 à 260.
Baervout, Jooris, 236. 237.
Bafont, Régnier, 509.
Baghelaer, Glande, 236. 237.
Bailleul, 279.
BaïUieur, le. Marguerite, 391.
Bakeput, de. Radolph, 130.
Bal, Philippe, 251.
Balbani, Bonacourse, 373. 889. — Jean,
584.
Balbano, Biaise, 277.
Balby, Jacques, 158.
Baldre, Jean, 256.
Balduini, Antoine, 465.
Baie, Basle, 179. 184.
Balliolo, de. Henri, officiai de la cour
de Tournai à Bruges, 620.
Balseme, de. Angele, 157.
Baltique, mer, 662.
Bambeke, van. Antoine, 653. —
Georges, 466.
Banc, vander. 119. — Adrien, 374. —
Jehan, 25. 455. — Simon, échevin de
Bruges, 446.
Bancx, Catherine, 584.
Bandini, Pierre, 255.
Baquelier, Gérard, 366.
Barbarie, cotes de. 141. 164. 247.
Barbarigo, Laurent, 63.
Barbasaen, Guillaume, 297.
Barcelone, Barchenonne, 40. 527. 533.
632.
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— 728 —
Baremeo, de. Jean, 204.
BargenD, 347. Cfr. Berg op zoom,
Baroncelli, de. Renault, 134.
Barradot, Thibaut, 362.
Bany, bailli de. 27.
Barsdau, Thierri, 390.
Bart, Willem, 517.
Bartholomei, Dominique, 14.
Barvoet, 8.
Barzene, de. Diego, 487.
Basco, Loys, 156.
Basée, Loys, 114.
Baselon, Dyric, 330.
Bassesanede, de. Jehan, 258.
Bâte, Adelard, 209.
Batiloro, 374.
Bande, Hans, 152.
Bandin, Pierre, 13t. 156. 164. 270.
Bauding, Pierre Antoine, 224.
Baudouin IX, comte de Flandre, 367.
Bauf, de. Jean, 249.
Bauwens, Pierre, 660.
Bave, Jacques, 649.
Bavelare, de. Corneille, 242. 435. 513.
Bay, de. Pierre, 584.
Baye, Loy, 35.
Bazero, Loys, 106.
Beaufremez, de. Thierri, 384.
Beaumosnier, seigneur de Tournevol,
Jehan, 590.
Beauquesne, 402.
Beaurayn, de. Guillaume, 231.
Bêche, de. Gomes, 34.
Beckene, vander. Corneille, 104. —
Jacques, 660.
Becy, de. Pierre, 134.
Beenkin, Pauwels, 321.
Béer, de. Donat, 62. 68. 199.
Beernem, 205.
Beke, vander. Colaert, 189.
Belt, 646. 662.
Bénins, Martin, 584.
Benson, Ambroise, 591.
Benyto, Diego, 618.
Beppenhove, van. Reynold, 75.
Bercelini, Bartholomei, 8î)7.
Berg, Berghen op zoom, Bergues sur
le zoom, 23. 70. 96. 264. 316. 317. 334.
351. 356. 459. 475. 510. 524. 527. 5^9
et sv., 538 et sv. 544. 586. 601. 618.
632. 679. 690. 705.
Berghe, vanden. Adrien, secrétaire de
Bruges, 352. 355. 357. 360. 377. —
Guillaume, 563. — Philippe, 276. 493.
Bergues Saint Winnoc, 263. 593.
Berlin, 390.
Bernaert, François, 653,
Bersenbrugge, de. Jean, 258.
Berthoz, de. Charles, 393.
Bertini, secrétaire du chapitre de Saint-
Donatien, 349.
Bertram, François, 155. — Nicolas, 208.
209. 223.
Bertran de Ancelix, Francisque, 548.
Bertyn, Jean, notaire, 317. 579.
Bery, 555.
Besançon, Besanchon, 362. 387.
Beydts, Antoine, bourgmestre de
Damme, 104.
Beyts, Adrien, 117. — Antoine 140. —
Gaultier, 509.
Bibau, de Guillaume, 28.
Biervliet, 885.
Bilbao, Bilbau, 253. 487.
Bingeteur, le. Bungeteur, Marc, 83.
Biscaye, 391. 393. 396. 448. 464. 557.
687. 688. 709.
Biscayens, 295.
Bisscop, Philippe, 76.
Bittilcon, Guillaume, 378.
Bladelin, Pierre, 18. 47.
Blaesvelt, van. Gui, 504.
Blamenrad, Tideman, 95.
Blanc, le. Pierre, 590.
Blanckaert, Nicolas, 673. 714.
Blanckeberghe, 493. 574. 714.
Blanken, van. Guillaume, 716.
Blavoet, 61. — Jean, bourgmestre de
Bruges 81. 82. 103.
Bleeckere, de François, 522.
Blochauwer, Corneille, 583.
Blommaert, 60.
Blount, Wautier, 126.
Bloys, Blois, 399. 402.
Bloys, de. Jehan, 498.
Bochoute, van. Pierre, 113.
Boesinghe, 551.
Boete, Eustache, 509.
Bogaerde, vanden. Simon, 534.
Bogaert, 61. — Antoine, 81.
Bois-le-Duc, 69. 530.
Bommele, van. Thierri, 126.
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— 724 —
Bonagratia, Jehan, 391.
Bonaguisy, Dominique, 201.
Bonhore, Olivier, 35.
Bonnet, Marc, 545. — Quentin, 441.
Bonnisi, Bonnixi, Laurent, 512. —
Loys, Martin et Nicolas, 584.
Boodt, Boot, de. Guillaume, 526. 578.
580. Jean, 238.
Boogaerd, Antoine, bourgmestre de
Damme, 178.
Boonin, Jehan, échevin de Bruges, 73.
Bordeaux, 118. 182.
Borgher, Henri, 25.
Borne, vander. Jean, 96.
Borrome, Philippe, 42.
Bossaert, Henri, 15. — Jacques, 416.
Boston, ville, 209.
Bote. Gonsalve, 49.
Boubens, Adrien, 583.
Boubra, André, 118.
Boubryn, Pierre, 455.
Bouchier, seigneur de Vernets, de.
Jean, 569.
Boudins, Willem, 653.
Bouduneus, de. Léonard, 158.
Bougaert, Mathieu, 331.
Boulengier, Jehan, 392.
Boulogne, de. Aleanes, 274. 276.
Bourbourg, 582.
Bourges, Bourghes, Burgos, 555.
Bourgogne, 218.
Bourgogne, de. Philippe, amiral, 447.
Bourlamanchi, Etienne, 584.
Bouromeis, de. Alexandre, Antoine,
Boromée, Charles, Philippe, 19.
Bourse^ place de la, 507.
Bousany, Gaspar, 231.
Bousselin, Nicolas, 4SS.
Bousy, Martin, 155. 157,
Bout, Mathieu, 61.
Boutry, Guillaume, 512.
Bou vignes, 356.
Boysot, docteur, 686.
Brabant, 43. 109. 111. 129. 176.
Brada, de. Alonce, 391.
Braem, Jean, 593.
Braembercky 135. 588.
Braga, 31.
Brandon, Willem, 237.
Brants, Corneille et François, 302.
Brasem, Jean, 443.
Brauwere, de. Jacques, 653. — Jean,
661.
Breda, 530.
Breems, Nicolas, 596.
Bretagne, Bretaigne, Bretaingne, 26.
454. 470. 487. 526. 580. 712.
Bresze, de. Pierre, sénéchal de Nor-
mandie, 25.
Breton, le. Jehan, 191.
Brey, Jehan, 454.
Breydel, Corneille, 179. — Jacques, 181.
— Jean et Nicolas, 700.
Broucke, van den. Laurent, 509.
Brouckzande, Joos, 699.
Broucman, Henri, 535.
Broukere, le. Jehan, 25.
Broun, 369.
Brousset, Antoine, 575.
Bruges, de. Walter, 130.
Brugghe, van der. Gilles, 242.
Brune, de. Josse, bourgmestre et con-
seiller de Bruges, 446. 619.
Brunecl, Jean^ 653.
Brunswyck, 609.
Brussele, Bruessele, Bruxelles, 47. 62.
104. 315. 375. 410. 420. 453. 460.y473.
475. 518. 530. 556. 617. 647. 648. 6S0.
683. 695.
Bruyère, de la. Jdhan, 207.
Bruyns, Gérard, secrétaire de la hanse,
250.
Bue, de. Jean, 242.
Buchabaril, Antoine, 24.
Buef, Pierre, 26.
Buengeteur, le. Marc, 44.
Buerse, van der. Jacques, 67.
Bueyts, Antoine, 61.
Bul, le. Josse, 147.
Burch, van der. Adrien, 655.
Burghet, Martin, 653.
Burnel, Alam, 130.
Byeze, Roland, 253.
Cà de Pesaro, de. Marco, 183.
Cabbootere, de. George, 176.
Cabooter, de. Joos, échevin de Bruges,
410.
Cadapesere, de. Victor, 270.
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— 725 —
Cadsand, Cadsant, 12. 35. 238. 660.
Cadsand, van. Loais, 2.
Gaet, le. Gilles, 237.
Cainget, Guillaume, 274.
Calabre, duc de. 97.
Calais, 1. 6. 23. 126. 164. 179. 183. 226.
227. 234. 251. 264. 294. 296. 300. 311.
315. 333. 545. 569. 570. 572. 593. 644.
Calonne, de. Joseph, 402.
Calumpet, de. Pasquier, huissier
d'armes, 506.
Calves, de. Loupes, 296. 490.
Cambi, Camby, Bernard, 87. 88. —
Jehan, 397.
Cambrai, Cameryck, 71. 431.
Camere, van der. Alexandre, 250.
Campen, van. Pierre, 18.
Campen, 609.
Can, Louis, 19.
Cauchois, le. Robert, 17.
Candeler, Simon, 503.
Candie, Candy, 105. 106. 248.
Cane^hem, 205.
Cany, Angele, 97.
Capella, de. Simon, notaire, 675.
CapellOj Jacomo, 818. — Vincenzo, 369.
Capricke, Caprike, 13. 241. 212.
Carbonnier, Jehan, 471.
Carenson, Catherine, 389.
Carion, de. Philippe, 393. 450. 548.
572. 618.
Carie, Jehan, 105.
Carlier, Jean, 242.
Carmel, Duncan, 250.
CarméliteSy h Bruges, 268.
Carmes, couvent des, 28.
Carondclet, de. Jean, doyen de Besançon,
387. 420.
Cartagène, 555.
Casand, Casant, 888. 467. Voy. Cadsand.
Casenbroot, Léonard , 656. 657.— Pierre,
250. 518.
Cassasage, Cassesaige, de. Balthasar,
208. 223.
Cassina, de. Bénigne, 270. — Parceval,
127. — Pierre, 202.
Cassolio, de. Guillaume, 63.
Casteele, van den. Hermès, bourgmestre
de Damme, 178.
Castelein, Olivier, 30.
Castille, 10. 96. 688. 690.
Castro, de. Alvere, 633. 654. — Diego,
220.375.
Catalogne, Cathelonge, Catheloingne,
Catheloengen, 18. 81. 40. 209. 229.
290.450.
Catane, Quilque, 508.
Cataro, 105.
Cattagno, Grégoire, 648.
Cattegat; 579.
Caudron, Jean, 128.
Caulier, Jean, conseiller et maître des
requêtes, 381.
Gaston, Caxton, Willem, 180.
Cecille, 288. 290. Cfr. Sicile.
Cenami, Bernardin, 584.
Cennes, de. Alonse, 138.
Centurin, Albert, 219.
Centurion, Centurionus, 449. — André,
145. — Augustin, 507. 561. —Georges,
149. — Jérôme, 607. 665. 657. —
Julien, 309.
Cesea, de. André, 508.
Ceulne, 100. Cfr. Cologne.
Ceur, le. Pierre, 12.
Challey, Jehan, 183.
Chalon, Chalons, 218.
Charles VII, roi de France, 97. —
VIII, 245.
Charles-Ie-Téméraire, 162. 163. 165. 174.
183. 188. 190. 191. 217.
Charles-Quint, 90. 344. 374. 379. 382.
395. 398. 415. 433. 445. 457 à 460.
465. 466. 510. 530. 531. 638. 544. 545.
538. 593. 617. 625. 632. 633. 687. 656.
661. 663 a 665. 675. 678. 687. 696.
697. 699. 700. 704. 715.
Charrety, Richart, 79.
Charrolais, comte de, 144.
Charrolois, bailli de, 194.
Charsynes, Ecaussines, 619.
Charteignorie, seigneur de la, 28.
Chastol, Guillaume, 499.
Chaton, Guillaume, 464.
Chaule, de. Geffroy, 230.
Cherre, Gabriel, 388.
Chesne, du. Noël, 455.
Chevalier, Pierre, 498.
Chier en Piémont, 179. 184.
Christiaens, Georges, pensionnaire de
Sluis, 416. — Joachim, 582.
Ciffontes, de. Rodrigo, 138.
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— 726 —
Cisneros, Cysenôros, de. François, 709.
Claerhoat, van. Guillaume, seigneur
de Pitthem, bourgmestre de Bruges,
543.
Claeyszone, Willem, 250.
Claissone, Biaise et Nicaise, 467.
Claiszone, Jean, 9.
Clare, de. Richard, 130.
Clarout, van. Adrien, 250.
Clerq, de. Pierre, 402.
Cleven, van. Jehan, 670.
Clèves, de. Philippe, 266.
Clocken, van der. Thierri, 95.
Cobrin, Guillaume, 681.
Coene, Gilles, 97. — Jean, 250.
Coenicxberghe, Koningsberg, 331.
Goesfeld, van. Goswin, 108.
Cognac, 656.
Coke, Nicolas, 391.
Cokere, de. Jooris, 256. — Simon, 6. 12.
Colart, Collaert, Nicolas, 410. 493.
Colen, van der. André, prieur des
Frères Prêcheurs, 660.
Coleuvre, André, 146.
Colins, André, 62. — Mathieu, 140.
Colisonne, Jean, 249.
Cologne, Coelne, Cuelne, Cuelen, 3.
231. 319. 328. 329. 469. 523. 595. 599.
Columbus, 183.
Comen, Comene, Commines, 71. 617.
Condé, Condite, 71.
Conflans, 370. 371. — de. Adolf, 530.
Congnet, Mathieu, 509.
Coninxbmççe, 253.
Conroot, Paul, 82.
ConstabiJy, de. Jacques, 190.
Contarin, Albert et Georges, 156. 164.
178, 187. 189.
Contreras, de. Garchie, 232.
Contrete, de. Garsyn, 232.
Conventri, Roger, évéque de, 130.
Conyne, de. Jacques, 278.
Coolbrant, 139. —Jacques, 176. 179. 217.
224. 258 à 260. 828.
Coolkerke, 649.
Cools, Philippe, notaire, 576. 667. 672.
Coolscamp, 205.
Coopman, Alard, conseiller et trésorier
des guerres, 269. — Jacques, 177.
234.
Coorne, Gervais, 187.
Cop, Pierre, 328.
Coqaelars, Gilles, 659.
Coranajel, 576.
Corbie, 230.
Corbinelli, de. Thomas Januarie, 546.
Corby, rue de Bruges, 205.
Cordes, Thomas, 584.
Cordier, Henri, 520.
Corfou, 82.
Corinthe, 247.
Comar, Marc, 12, 25.
Cornelis, Albrecht, 514.
Coron, 82.
Corte, de. Herman, pensionnaire de
Bruges, 516. — Jean, greffier de la
vierscare, 366.
Cortony, Cortwy, 199. 215.
Cortsweert, Jacques, 447.
Corubeas, Jehan, 86.
Coste, de la. André, 507. 512. 648. —
Demetrie ou Demitre, 366. 373. 376.
394.
Coster, Everard, secrétaire de la hanse,
250.
Cotingnies, van. Gilles, 252.
Coudysere, Joos, 653.
Couldroy, Guillaume, 454.
Court, de la. Gérardin, 504.
Courtrai, 2. 50. 205. 221. 300. 618. 700.
717.
Couverouges, de. Gonsalve, 138.
Coxide, 341. 382.
Crâne, de. Antoine, 254.
Cranefelt, François, 525.
Cranenburg, maison, 357.
Craynest, de. Roger, 177.
Crespi, 715.
Cressy, Robert, 492.
Crievecuer, Creveceur, seigneur de,
229.
Croix, Synneken, 14.
Crooc, de. Michel, 61.
Crosse, Simon, 14.
Crost, de. Jean, 588.
Crouwhoucke, 466.
Cruuinghe, maison, 83.
Cualie, 584.
Cudsche, de. Henri, 178.
Cuer, le. Hellin, 44.
Culain, André, 249.
Cures, de. Alvero, 81.
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727 -
Dabbere, de. Corneille, 62.
Dache, Fernand, 592.
Dadurra, Dadazza, Jehan, 448. 449.
Daems, Gisbert, 447.
Daguerres, Daguira, Martin, 573. 709.
Dale, van den. Henri, 517. — Jean, 518.
Dalo, Christophe, 189. — Jehan, 24. .
Dalzar, Manfred, 213.
Damas, 82.
Damast, de. Antoine, G2.
Damhoudere, Jacques, 13. — Jean, 31,
376. — Josse, pensionnaire de Bruges,
688.
Damme, Dam, 29. ^L 55. 77à 79. 81. 92.
103. 104. 106. 122. 131. 140. 145. 178.
206. 226. 228. 243. 256. 270. 276. 277.
291. 323. 329. 332. 380. 384. 386. 394.
395. 435. 447. 513. 520. 522. 531. 546.
665,675.713.
Dame, van den. Jacques, 295. — Jean,
243. 388.
Danckaert, Paul, 521.
Dandfîlo, Antoine, 174.
Dau'lelousie, 450. Cfr. Andalousie.
Danneels, Daniel, 240. — Philippe, 83.
Danemark, 252. 622. 661. 662. Cfr.
Denemercke.
Dangulo, Francisque, 548.
Dant, Gui, 589.
Dantoin, 450.
Dantzig, Dantzick, Danswyck, 321.
644. 645. 712.
Danzeke, de. Tideman, 95.
Darcjs, Arcis, sire de, 194.
Dardare, Pierre, 458. 574.
Darent, Jean, 1 18.
Darigon, Freranant, 648.
Darime, Arnout, 279.
Darragon, Juan, consul de Portugal,
197. 204.
Darras, Druet, 237.
Darthemouth, Hartmouth, 581.
Dartrike, Philippe, 31. Cfr. Artrike.
Dastoudle, Diego, 709.
Dastury, Gilles, 613.
Datices, Jean, 207.
Daulk, Colart, 514. — Gui, 522.
Daussi, Dauxi, Jehan, 224, 633.
Deçà, Roys, 175.
Deckere, de. Jacque9,202.— Marguerite,
543.
Delft, 188.
Deift, van. Nicolas, pensionnaire de
Bruges, 258 à 260.
Delpino, Jehan, 14.
Dolsemont, Christophe, 28.
Delrio, de. Jehan Yvaingnes, 253.
Denemercke, 439. Cfr. Danemark.
Dengnien dit van Aelst, Pierre, 544.
Denis, Alvere, consul de Portugal, 197.
204.
Dendermonde, Denremond6,Termonde,
71. 417. Cfr. Termonde.
Descarye, Gilles, 587.
Deschamps, Pierre, 509. *
Desmas, Michel, 40.
Despaers, Despars, Corneille, 610. 613.
636. 649. — Jacques, bourgmestre de
Bruges, 647.
Despina, Pierre, 442.
Despinosa, Alonche, 618.
Destroci, Dcstrozi, Jacques, 10. 14. 19.
48. 94. — Loys, 94. — Paul, 17. 31.
33. Cfr. Stroci.
Deventer, 66.
Devys, Ryke, 330.
Dhamere, Jean, 302.
Dhcere, Antoine, 49. Cfr. Heere.
Dhont, Jehan, 155.
Diena, 39 1.
Dieppe, Diepe, 17. 38. 451.
Diercoop, Jean, 329. 547.
Dies, Stevin, 263.
Diest, 71. 530.
Dilleman, Nicolas, 649.
Dinant, 356.
Disasci, Nofy, 537.
Disturichaga, Erasme, 572.
Dixmude, 71.
Doingnao, Sance, 458.
Dolart, Jehan, 496.
Dollones, 526. -
Domingues, Marie, 4. — Pierre, 31.
Domington, Robert, 370.
Dominiclc, Pierre, 521. 578.
Dommejaghere, Jean, 653. Cfr. Omme-
jagher.
Dommesscnt, Loys, 176.
Don, Jehan, 1.
Donatianus, 5S. 60.
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— 728 —
Donato, Francisco, 16.
Donnet, Claude, bailli de Hem, 590.
Doochstrate,Hoochstrate,comtede,639.
Doom, François et Jean, 67.
Doorne, van. Loys, 420.
Doornike, maison, 295.
Doossche, Dhoofsche, Adrien, 197.
Doppere, de. Corneille, 62.
Dordrecht, 77. 152. 250. 348.
Doria, Dorie, Aaron, 18. — Balthasar,
40. — Jacques, 155, 179. 203. — Jean,
221. — Lazzaro, 254. — Nicolle, 432.
Dorionde, Jean, 253.
Dorle, van. Jacques, 207. — Joos, 274.
Dornick, Tournai, 518.
Dorosco, Fernand, 709.
Dortmund, 280.
Dory, Borye, Jacques, 510. — Jean,
587. — Nicolas, 507. — Paule, 648.
Doryon, Juan, consul de Biscaye, 295.
Dossche, Morissis, 62.
Dostna, de Ostna, Pierre, 442. 448.
Douai, 700.
Doublet, Etienne, 415. 418.
Doyegas, Tristram, 493.
Drabbe, 261. -- Adrien, 262. 270. 317.
— Jean, 100.
Draspa, Alfonse, 33.
Driessche, de le. Jacques, 208.
Duet, de. Roger, 191.
Duket, Jean, 653.
Dulier, Nicolas, 585.
Dulieu, Nicolas, 564.
Dunckercke, Dunkerque, 330. 409. 594.
695. 713.
Durban,' Henri, 183.
Duusborch, van. Simon, 76.
Dyas, Alvere, 163.
Dycque, van den. Jean, 235.
Dymant, Hans, 677.
Eborum, Eboracum, York, 130.
Ecaussines, 593. Cfr. Charsynes.
Ecluse, ville et port, 2. Voy. Sluis.
Ecossais, 6. 9. 149. 197. 198. 594.
Ecosse, 118. 135. 160. 214. 215. 220. 240.
241. 556. 568. 592. 629. 698. Voy.
Schotland.
Edegbem, 205.
Edouard IV, roi d'Angleterre, 231.
Ee, van. Jean, échevin de Bruges, 217.
Eecke, van der. Erasme, 7. 9.
Eecloo, 12. 241. 242.
E^ename, Martin, 9.
Eerde, van der. Ysabrant, 252.
Eeze, Gilles, 95.
Elbe, Elve, 98. 347.
Elyot, Guillaume, 87. 88.
Engelbrecht, Jean, 330.
Eric, roi de Danemark, 622.
Ertsvelde, van. Denis, 282.
Escaut, 700.
Escoche, Schotland, 198. 199. 201. 314.
Cfr. Ecosse.
Espagne, 2. 10. 11. 34. 35. 86. 98. 102.
114. 117. 123. 134. 138. 147. 175. 190.
204. 217. 220. 232. 253. 262. 269. 279.
281. 282. 291. 294. 296. 298. 300. 317.
344. 375. 392. 393. 405. 417. 448. 465.
487. 513. 548. 555. 557. 572 à 574. 576.
583. 590. 592. 633. 654. 655. 658. 659.
663. 668. 686. 687. 699. 709. 712.
Estaples, 569.
Exoniensis, Exeter, 266.
Eyghebrecht, Adrien, 653.
Faes, Elisa et Jean, 651.
Faneel, du. Jean, 242.
Farryn, Louis, 582.
Faye, seigneur de, 28.
Feilce, de la. Olivier, 633.
Fercot, Pierre, 208.
Fermer, Jehan, 581.
Fernandes, Fernandis, Alfonse, 114. —
Alvere, 31. — Jehan, 243. 969. —
Pedro, 466.
Ferrant ou Ferdinand I, roi de Naples,
219.
Ferrant, Jean, 16.
Ferrier, Saldon, 7. 18. 40.
Ferrol, 235.
Fertyn, Nicolas, 653,
Fevre, de. Willem, 252.
Fevre, le. Roland, trésorier général des
finances de S. M., 381.
Feyere, de. Jacques, 466.
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729 —
Fiennes, de, Monseigneur, gouverneur
et capitaine générai de Flandres et
d'Artois, 403.
Fieres, Jehan, 84.
Figuieres, de. Ivon, 85.
Fine, de. Louis, 576.
Fiameng, le. Jehan, 498.
Fiines, 132.
Florence, 6. 7. 10. 15 à 17. 19. 31. 33.
36. 48. 50. 61. 74. 78. 87. 88. 92. 94.
97. 133. 156. 164. 173. 222. 223. 224.
231. 254. 256. 263. 274. 282. 287. 295.
301. 368. 374. 387. 391. 397. 464. 465.
471.487.492.544.546.557.
Focquers, 548.
Focx, Guillaume, 164.
Fodringhem, Elisabeth, 567.
Foscari, François, 20.
Fournaris, de. Augustin et Bénédicte,
507.
Franchi, Etienne, 584.
Franckefort, Francfort, 696.
Franco, Lorens, 221.
François I, roi de France, 715.
François, de. Antoine, 14.
Francquis, de. Pierre, 507.
Francx, Henri, 712.
Fraschin, Thomas, 666.
Frelye, de. Olivier, 709.
Fremault, Corneille, procureur général
de Flandre, 373.
Fremey, Guillaume, 14.
Frère, Jean, 132.
Frescobaldi, Friscobaldi, Jérôme, 222.
282. 287. 374. 387. 391. — Antoine,
François, Jean, Liénart ou Léonard,
Philippe, Pierre, Raphaël, 412. 413.
419. 425 h 427. 430. 434. 465. 492.
493. 543. 547. 548. 555. 567.
Frise, 125.
From, Gérard, 213.
Fruger, Nicolas, 390.
Fumariis, de. Augustin et Baudouin,
conseillers de Gènes, 561. — Thomas,
619.
Fjdi, de. Willem, 250.
Galice, 494.
Gallicie, 391.
Gallo, Jehan Loupes, 699.
Galteroti, Antoine, 282. 287. — Nicolas,
546. —Philippe, 373. 374. 455. 471. —
Pierre, 557.
Gand, Ghendt, 1. 28. 64. 145. 224. 232.
265. 324 k 326. 381. 361. 369. 412. 416.
418. 420. 453. 457. 518. 521. 522. 647.
665. 684. 693. 700.
Gandorf, Jean, 278.
Gaona, de. Francis et Jéronimo, 659.
Ganton, Simon, 1.
Qapaert, maison, 295.
Gardin, du. Camus, 147. — Guillaume,
176.
Garibaldis, de. Abraham et Laurent,
373.
Garssoen, Michel, 584.
Gâter nesse, van. Jean, 95.
Gattinara, de. mer, 545.
Gavre, de. comte, lieutenant gouverneur
et capitaine de Flandre, 528, 575.
Ga3'es, de. Jehan, 492.
Gênes, Gennes, Genevre, Jeneven,
Jennes, Jenua, 4. 7. 15. 18. 24. 32 à
84. 41. 42. 77. 90. 92. 97. 102. 131.
141. 165. 179. 181. 184. 190. 203. 218.
221. 244. 248. 251. 254. 278. 309. 340.
342 sv., 366. 373. 376. 389. 394. 448.
449. 450. 451. 507. 508. 510. 543. 558.
575. 586. 619. 648.
Genesy, François, 270.
Geno, Loys, 179. 184.
Gentil, Baltasar, 90. — Grégoire, 446.—
Léonard, 345. — Marc, 62. 90. 92.
George, François, 187. — Jean, &)2.
Gernizee, Guernisee, 580.
Gheenste, van den. George, 467.
Gheeraerd, Gheeraet, 60. — Jehan, 25.
— Laurent, 583.
Gheerbrugghe, van. Jacques, 295.
Gheerolf, Clément, trésorier de Bruges,
447. — Léonard, 463.
Gheillaert, Corneille, 554.
Gheys, Damien, 488.
Ghiseghem, van. Edouard, 397. 410.
Ghistele, van. Gérard, 470.
Gil, Alvere, 31. — Vincent, 33.
Girault, Jean, 26.
Glasere, de. Marc, 504.
Glemalvin, Murdarin, 250.
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— 730 —
Gloesencamp, Uerman, 577.
Gloucestre, 130.
Gobert, Jean, 636.
Godefroot, Laurent, 680.
Gœmare, Georges, 521.
Gommes, Gomez, de. Diego, 87. —
Raphaël, 287.
Gondi, Antoine, 430.
Gonnel, de. Didace, 96.
Gonsaies, Rodrigo, 494. 497.
Gonsalves, Gonsalvez, Alphonse, 263.
— Gabriel, 84. — Gonsalve, 31. —
Martin, 4. 49. — Moor, 490.
Gontieres, de. Jean, 127.
Gontson, Thomas. 594.
Goosselin, Golard, 238.
Goudier, Jean, 12i5.
Gough, Richard, 266.
Gouz, yan. Chevalier, 62.
Gracce, de. Jean, 134.
Gramez, de. Hogaes, 575.
Grand, le. Jehan, 509.
Grane, van den. Georges, 657.
Granvelle, 681 à 683. 685. 688.
Gravelines,Gravelingues,Greveluigues,
94.251.328.593.695.713.
Greverode, Thideman, 3. 67.
Grig, Jean, 250.
Grillo. Baptiste, 432. 450.
Grimaldi, de. Augustin et Paul, 510. —
Nicolas, 507.
Grin, Michel, 25.
Groede, 660.'
Groeninghen, 282.
Groote, Grote, de. 23. — Corneille, 709.
— Géfard, 68.117.
Gros, de. 47. — François, 893.
Grutere, de. Jean, secrétaire de l'Empe-
reur, 580.
Gruthuse, Gruuthuse, de. 341. — Louis,
47,266.
Grysseel, Jean, 44.
Gui de Dampicrre, 629.
Gulinis, François, 9.
Gusman, de. Alonse, 24.
Guyon, Andrine et Olivier, 626. —
Jean, 17.
Guysardini, Guisardini, Jean-Baptiste,
655. 657.
Gyns, Jehan, 208.
GjTard, François, 208.
Haccart, Jehan, 402.
Haghe, Bernard, 689. — Bertram,
échevin de Bmges, 446.
Haghebaert, Baudouin, 302.
Haghelsteen, Jehan, 28.
Halewyn, Halluin, 699.
Balle de Farts, maison, 366.
Hambourg, Amboutg, Amborch, 96.
93. 118. 125. 188. 839. 357. 359. 364.
409. 412. 418. 419. 426. 427. 433. 434.
467. 523. 595. 599. 642. 645. 646. 647.
Hamele, van. Pierre, 587.
Uamere, de. Jean, 240. 241.
Hampton, Uamptonne, 105. 106. 247.
318. 341. 522.
Hane, de. Charles, 195.
Haneàeca, 579.
Uaneton, Hanneton, 382. 386. 453. 528.
530. 534. 542.
Hanic, Guillaume, 415. 464.
Hardine, Willem, 197.
Hardy, le. Gilles, 670.
Harent, van. Jean, 188.
Harlem, 34.
Harnival, Jehan, 666.
Hasselen, van Aernoud, 96.
Hassenhane, Henri, 202.
Hauweel, Lodewyc, 246.
Havercoops, Gérard, 398.
Haveskerke près Saint- Venant, 392.
Havre, le, 487.
Haye, la, 694. — Monseigneur de la, 575.
Heede, van den, 315. — Daniel, 691. —
Jean, pensionnaire de Bruges, 525.
620.
Heere, de. Michel, 262.— Paul, 670.671.
Pierre, 677. 678. Cfr. Dheere.
Heide, van den. Gilles, 9.
Heindricx, Baudouin, 77. — Corneille,
252.
Helin, Martin, 486.
Hellin, Robert, pensionnaire de Bruges,
410. 446. 543.
Hellync, Pierre, 657.
Helse, van der. Jacques, 513.
Hem, le ou du, 590. — François, 952. —
Pierre, 230.
Hemiret, Henri, 173.
Hemmode, Etienne, 62.
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— 731 —
Hende,vanden. Gérard , 550.— Loys,707.
Henri VI, roi d'Angleterre, 6. 171. —
VII, 253. 265. 300. 869. — VllI, 445.
465. 545. 550. 569.
Henry, Pierre, 581.
Herdera, de. Michel et Pierre, 537.
Herentaels, 71.
Hertford, 130.
Hertoghenbassche, 71.
Hesdin, 62. 105. 170. 200. 871. 477. 662.
Hespeel, Robert, 636.
Heule, van. Mahieu, 100.
Heyde, WUlem, 261.
Heyne, Jean, 554.
Heyns, Vincent, 232.
Heys, Heyst, 714.
Heys, van. Jean, 97.
Hilten, van.. Jean, 517.
Hilterman, Jean, 119. 121.
Hocron, de. Jehan, 575.
Hofsche, Hoofsche, de. Adrien, 218.
219. 222. Cfr. Doossche.
Hollande, 43. 109. 125. 259. 318. 856.
862. 433. 486. 487. 439. 630. 637.
Holme, Jehan, 23.
Holstein, de. 662. — Erédéric, 633.
Holsten, van. Thideman, 25.
Home, Patrie, 160.
Hondscote, 119. 550.
Hondt, de. Félix, 566.
Hongrie, Honguerye, 541. 568.
Honin, Martin, bourgmestre de Brages,
17. 62. 296.
Honnefleu, Harflenr, 136.
Hoonackere, van. Pierre, 178.
Hoorne, van. Hans, 467.
Hoorneweder, Jacques, 28.
Houcke, 77. — Pierre, 522. — vanden.
Mathieu, 554. Cfr. Oucke.
Houtmaert, Willem, 238.
Houve, vander. Joos, 334. Pierre, 719.
Heurne, van. Jean, 62.
Hugemans, Nicolas et Vincent, 302.
Hughe. Léonard, notaire, 317. 345.
Hugevliet, 358.
Hulst, 23.
Humelot, Pierre, 454.
Hurtere, de. Baudouin, 201.
Htfughe, Michel, 617.
Huy, 356. *
Hyl, Duncan, 250.
Imbona, Paul, 653.
Innocent Vlll, pape, 254.
lustinian, Jacques, 142. Cfr. Justiuian.
Iperleet, 579.
Irlande, 314. Cfr. Yrlande.
Italie, 270 à 273. 282 à 288. 655. 667.
668. Cfr. Ytalie.
Jacques IH, roi d'Ecosse, 214. 215. —
IV, 387. — V, 592. 619.
Jacob f* Jooris, 351.
Jacobs, Guillaume, 653,
Jagher, de. Jean, 95.
Jahen, de. Alfonse, 220.
James, 216.
Janszuene, 23.
Janvier, Jean, 654.
Jaudin, Colart, 221.
Jean-sans-Peur, 349.
Jeanne de Castille, 368.
Jehan, Pierre, 295.
Joachim, secrétaire de Hambourg, 600.
609.611.
Jolyt, Marc, 659.
Jonghe, de. Aernout, 653. — Jacques,
650. — Willem, 62.
Justinian, François et Paul, 90. —
Jean, 15. — Nicolas, 85. — Pierre, 84.
Earrest, Kerrest, vander. 194. —
Simon, 170.
Keddekin, Vranke, 15.
Keere, de. 261.
Keerne, de. Georges. 295.
Kemele, van. François, 330.
Eempen, van. Jehan, 390.
Kersemaker, de. Gérard, 34.
Kesele, 410.
Keuse, Jehan, 35.
Keysere, de. Pierre, 242.
Kint, Antoine, 95.
Knesselare, Cnesselare, 205. — van.
Michel, 177.
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— 732 —
KoodId, Martin, bailli dç l'eau à
Lescluze, 144.
Krantz, Albert, 351. 352. 356. 357. 300.
361.
Kun, de. Anne et Marie, 700.
Kyl, Pedro, 466.
Labye, de. Colart, 111.
Laewe, Marguerite,* 282.
Laignello, de. Baptiste, 134. 191.
Lainguaval, de. Martin, 253.
Lalaing, de. Simon, 39.
Lamaide, de. Gilles, 543.
Lamminsvliet, 370. Voy. Sluis.
Lamsin, Elisabeth «t Pierre, 13, 714.
Landas, de. Nicolas, 164.
Landsheere, de. Lamsin, 3.
Langscheede, Jean, 152.
Lannoy, de. Pierre, 492.
Lantin, Jean, 243.
Lapachin, Philippe, 295.
Larcarins, Simon, 82.
Laredo, 117.
Larme, de. Alonse, 232.
Latre, de Jan, 137. 222.
Laumosnier, Jehan, 590.
Laureins, Colaert, 207.
Laurin, Jérôme, 463.
Lauryn, Corneille, bailli de leaue, 416.
Lavocanti, de. Nicaise, 450.
Leecke, 660.
Leone, vander. 423. Corneille, 397. —
Léonard, 349.
Leemout, Jean, 655.
Leeuwe, 139.
Lefebure, B., 249. .
Lefevere, Guillaume, 155.
Leide, Leyde, 351, 451. 588.
Lem, Martin, conseiller de Bruges,
208. 647.
Lembecke, 241. 242.
Lempereur, en thiois de Keysere,
Jacques, 656,
Lenart, Antoine, 156.
Lensendyc, Lentzendyk, Henri, 15. 16.
56.
Leonardo, de. Luc, 19.
Leone» de. Cherchus, 19.
Lepe, 24.
Lerme, de. Alonse, 450. — Jeronimo,
618.
Lermite, Jean, bailli de Damme, 122.
Lescalle, de. Antoine, 659.
Lescluze, de. Oste, 568.
Leur, Henri, secrétaire de la hanse,
250.
Levant, 247.
Levanto, de. François, 142.
Leveren, van. Henri, 328.
Levisseune, Jacques, 111.
Leyde, van. Jacques, 365.
Lhermite, Guyot, 393.
Liarde, Liardi, Augustin, 507. 506. 543.
Lieflandt, 584. Voy. Livonie.
Lieve, 665.
Lievins, Jean, 202.
Ligne, Seigneur de. 446.
Lille, 23. 147. 177. 222. 233. 454. 512.
578. 686. 700. Voy. Ryssele.
Linardo, de. Pierre, 699.
Lindeze, 10.
Lisbonne, 41. 49. 391. 398. 470.
Lisbonne, de. Femand, 197.
Lisseweghe, 13.
Listyng, Corneille, 499.
Litth, 130.
Livonie, 346. 595. 610. Cfr. Lyfltnt.
Lobertet, 402.
Locke, WHlem, 209.
Loge des Florentins, 546. 717.
Lois, Lambert Henri, secrétaire de la
hanse, 280.
Lolive, de. Antoine, 41.
Lombaerdyde, 147.
Lombyse, de. Thomas, bourgmestre de
Sluis, 386.
Lommelin, Andulo, 7. 24. — Charies,
4. 91. 92. — George, 507. — Gilles,
32. 218. — Grégoire, 41. 43.508. —
Lazare, 448. — Léonard, 4. 15. 18.
91. — Melchior, 586. — Philippe, 561.
Londres, 1. 23. 37. 33. 107. 134. 140.
152. 153. 183. 224. 234. 235. 247. «61.
301. 310. 383. 374. 465. 469 484. 607.
512.
Londorp polderkin, 660.
Longcortil, Jaquemart, 237.
Longue, Hanneton, 16.
Loo ten hille, 205.
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— 738 —
Lootin, Henri, Vî,
Lord) Jehan, 1.
Loredano, Leonardo, doge de Venise,
469.
Lorens, Fernand, 81.
Lormandi, de. Martin, 74.
Lort, de. Berniu, 26..
Losschaert, Antoine, trésorier de
Bruges, 200. — Jehan, 156.
Lotin, trésorier de Bmges, 680.
Louf, Antoine, 62. 117. 179. 225.
Louis XI, roi de France, 118. 857. —
XII, 881. 387. 399.
Louis de Maie, 349.
Loupes, Jean, 221. — Pierre, 392, 587.
— Thomas, 389.
Lourdeau, George et Jean, 455.
Louvain, 580.
Loys, Femand, 31.
Lubeck, Lubeke, Lubeka, 10. 16. 50.
59. 64. 68. 81. 119. 125. 257 à 260. 320*
333. 346. 347. 350. 854. 355. 358. 359.
363. 364. 407. 439. 523. 594 sv., 621.
625 à 631. 637. 638. 641 k 649. 674.
Lucas, Ënguerrant, 563.
Lucerne, de. Loupes, 455.
Lucques, Luques, 8. 9. 12. 24. 41. 92.
94. 150. 208. 280. 389. 483. 512. 684.
Lukino de Yinaldi, Jacques Doria,
430.
Luiyano, de. Jacques, 263.
Lunebourg, Lunenborch, Lunenburgb,
125. 359. 364. 398. 407. 439. 609.
Lunnen, van. Jean, 6-58.
Lutiano, de. Antoine, 105. 134.
Luucx, Herry, 470.
Luxembourg, Jacques, comte de
Gavre, seigneur de Fiennes, stathou-
der ou lieutenant général, gouverneur
et capitaine général de Flandre et
d'Artois, 857. 380. 387. 530. 532. —
Marie, comtesse de Vendôme et de
Saint-Pol, 356.
Luxembuerch, 117.
Lyflant,523. Cfr. Livonie.
Lyma, de. Jehan, 491.
Lyon, 173. 455.
Lyre, Lierre, 71.
Lys, 457. 700.
Lys, Thomas, 691.
Lysse, de. Hugo, 130.
Mabe, Jean, 122.
Maberin, Jacques, 659.
Machet, Antoine, 74. 179. 184.
Madaria, de. Jean, 573. — Pierre,
709.
Madeleine, la. Hospice, 636.
Madère, 252. 891.
Maech, de. Laurent, receveur de
Flandre, 62.
Maertin, Jaquemart, 236.
Maertins, Arnoud, 252. -r- Guillaume,
242. — Jean, 165.
Maes, Pierre, 178.
Maglian en Piémont, 184.
Mahieu, Golard, 512.
Mainfroy, Paul, 9.
Maiorque, Majorque, 181. 235. 247.
Malaga, 247.
Maldeghem, van. Gérard^ 690.
Malengien, 402.
Malet, Thomas, conseiller du duc et
maître de la chambre des comptes à
Lille, 233.
Malezien, Jacques, 511.
Malines, Mechelen, 111. 171.233. 249.
292. 300. 344. 345. 856. 870. 377. 378.
389. 396. 473. 475. 484. 518. 522. 530.
537. 543. 619. 700.
Malipierre, Jeromeine, 105. 107. —
Marin, 105.
Malique, 8.
Malvenda, de. Alvere, 6. 8.
Man, de. Joos, bourgmestre de Bruges,
82. 127.
Manant, Jean, 493.
Mandagna, Pasqual, 127.
Mandelt, van der. Gilles, 461.
Mandre, van der. Wautier, prévôt de
Notre-Dame, 47.
Mane, van der. Passcharis, 139.
Mansell, Jehan, 130.
Marant, de. Lommeau, 26.-
Marchant, le. Jean, 3B.
Marche, de la. Olivier, conseiller et
chambellan et maistre dostel du
Duc, 230.
Mardory, de. Flore, 190.
Mareminne, maison, 449.
Marez, de. Charles, 17.
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— 784 —
Marguerite d'Autriche» 375. 384. 452.
536. 542. 550. 580. — de Savoie, 424.
Marie de Bourgogne, 225, 227. 228.
233. — de Hongrie, 639.
Marin, de. Baptiste, 60.
Marques, de. Henri, 575.
Marray, André, 249.
Marsale, Jehan, 23.
Martelli, Francisque, 262.
Martin, Aifonse, 296.
Martines, Diego, 127. — Fernande, 31.
Gonsalve, 263. — Jacques, 33. —
Loys, 197.
Mason, Pierre, 9.
Massado, Roy, 31.
Masseithove, van. Bavon, 131.
Massy, Jehan, 581.
Maswyn, Thomas, 9.
Matance, de. Jehan, 548. 590.
Mate, de la. Jean, 710.
Mateloot, Arnout, 668.
Matineye, Denis, 329.
Matthyssen, Jean, 242.
Maximiiien, archiduc, 231. 233. 248.
253. 255. 257. 258. 280. 291. 294. 297.
298. 320. 834. 357. 379. 882. 395. 396.
398. 406. 409. 433. 446. 469.
May, de. Nicolas, 229. 230. 256. 448.
Meautis, 445.
Medaliaga, de. Jean, 132.
Medicis, de. 256. — Antoine, 149. —
Lorens, 222. — Pierre, 36. 60.
Medine del Campo, 548. — Alonse, 217.
— Cristofle, 392. — Jehan, 615. 616.
— Meichior, 699. -- Pierre, 217.
Meester, de. Gérard, 250.
Meetkerke, van. Guido, 556.
Meeus, Jean, 29. 147.
Meezes, David, hailii d'Aberdeen, 249.
Melane, van. Berthelmeus, 260.
Mellidoni, Angele, 521.
Meioin, van. Marcel, 221.
Melun, de. François, comte Despinoy,
connétable de Flandre, baron Dan-
toing, seigneur de Richebourg,
Kunnoghem, 555.
Mendoca, de. Antoine, comte de
Montagu, seigneur de Almara, 548.
Menin, Menyn, 406. 417. 438. 470.
700.
Merchampson, 198.
Merle, van. Jehan, bourgmestre de
Cologne, 319, 328.
Merray, André, 260.
Meersch, van der. Lié vin, 197.
Merula, de. Damian, 167.
Mesa, de. Richard, 545.
Mesdach, Golard, 28l.
Messines, Meesen, 71. 96. 286. 288. 290.
Mestador, Pierre, 392.
Metsarp, Jean, 60.
Metteneye, Jean, 199. -— Marguerite,
508. — PhiUppe,61.67.68.
Mey, de. Colard, 466. Cfr. May.
Meyer, de. Jooris, 260.
Meyere, de. Jacques, 659.
Michel, de. François, 8.
Michiel, Antoine, 12. — François, 41.
175.
Middelheunen, van. Guillaume, 69.
Middelbourg en Zélande, Middelbnrcb,
. 5. 48. 150. 232. 240. 241. 243. 296.
475. 641. 579. 685. 692.
Middelton, Jehan, 164.
Mil, de. 315.
Milan, Millan, 1. 18.24. 36. 430. 444.667.
Millecamps, de. Josse, 499.
Miilemont, de. Glande, 173.
Minio, Bartolomeo, 246.
Minotoli, de. Francisque et Jehan, 511.
Minute, Gilles, 447.
Miranda, de. Fernando, 118. — Pierre,
207.
Mocenigo, Giovanni, 246.
Modon, 82.
Moenaert, Gayfer, 104. — Jean, 907.
Moerkerke, van. Roland, bourgmestre
de Bruges, 352. 355. 357. 360. 361 . 463.
Moffet, Jean, 698.
Mogheres, de. Loys, 278.
Molendino, de. Yander Meulen, Simon,
584.
Mommerque, Robert, 402.
Moneda, de la. Garchie et Sanche, 123.
Monekereede, 77. 117.
Monick, Laurent, 829.
Mons, 700.
Montese, de. Sanse, 220.
Montferrand, de. Imbert, 130.
Montagu, comte de. 548.
Montigny, de. Roger, 209.
Moor, de. Donat, 229.
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— 785 —
More, Nicolas, 126.
Moreel, Guillaume, 526.~Jean, 377. 543.
Morel, Daniel, 219.
Morezin, François, 177. — Marc, 63.
156. — Pierre, 16B.
Mornelli, Nicolas, 488.
Moro, Damiano, 234.
Mortaigne, 402.
Mory, François, 173.
Moscron, Mosscheron, Alexandre, 237.
274.
Mot, de. Nicolas, 164.
Moulles, de. Gérard, 221.
Mournalli, Nicolas, 584.
Moures en Galice, 450.
Mousson, Marc Antoine, 655. 657.
Mouxica, de. Antoine et Jaspar, 548.
Mude, 135. 227. 238. 337. 377 à 379.
463. 473. 497. 498. 660. 678.
Muelne, van der. Grégoire, 242.
Munie, ter. Maison, 319.
Munte, Tan der. Laurent, 616.
Munster, van. Marguerite, 162.
My ne ville, de. Colaert, 617.
Nieuft ffhedelfy 460.
Nieuwenburch, van den. Jean, 517.
Nieuwenhove, van. Jean, bourgmestre
des échevins de Bruges, 67. 233. 389.
— Nicolas, trésorier de Bruges, 198.
Nigro, de. André, Pasqual et Paul, 561.
Nigron, de. Alexandre, 175. — Cristophe,
251.
Nivelles, de. Jean, 386.
Noble, Laurent, 18.
Noblet, Jean, 133.
Noël, Pierre, 74. 86. — Thomas, 494. 497.
Noirtmeyre, Jean, 380.
Nones, Fernande, 31.
Nonnes, Pierre, 31.
Nopere, Jérôme, 619.
Normandie, 25. 145.
Norrenberghe, van. Frédéric, 235.
Norwège, 146. 661. 662.
Nory, de. Simon, 37. — Willem, 250.
Noval, de. Jean, 526.
Noyelles, de. Laurent, 454.
Numan, 300. 315.
Nyvelles, Nivelles, 279.
il^ff
Naeldestrate, 548.
Nagere, de. Antoine, 397. 487. 537. 574.
Namur, 356.
Nantes, 26.
Napar, Alexandre, 198. 199.
Naples, 219. 228. 667.
Napoli di Romani, 82.
Nassau, comte de. 269. 276. —
Engelbert, 291. 294.
Navarette, de. Roderic, 576.
Navarre, 687. 688.
Neckere, de. Jean, 518.
Negrepont, 82.
Negro, de. Jeronimo et Marc Antoine,
655. — Paule, 432. — Vincent, 648.
Nellinck, Jean, 330.
Neuve Eglise, Nieukcrke, 365. 366. 552.
Newcastle sur Tyne, 5.
Nichellis, de. Antoine, 25.
Nicuhove, van. Jean, 61.
Nieulant, Henri, 398. 649.
Nieuport, Neufport, 147. 330. 385. 409.
695. 713.
Obides en Portugal, 4.
Oddin, Aubert, 551.
Odino, de. Obert, 561.
Oedelem, 205.
Oitsbourg, Oostburg, 467.
Olivier, Jehan, 262.
Oliviers, Jacques, 568.
OUocaresqueta, de. Martin, 578. 620.
Olme, 15.
Olmen, van. Pierre, 148.
Olmes, 444.
Olsene, 316.
Ommejagher, Jacques, 499. — Jean,
701. Cfr. Dommejagher.
Omont, Jean, 136.
Onghereede, Jean, 119.
Oorscamp, 205.
Oortiz, Emmanuel, 243.
Oostburch, 13. 358. 466. 685.
Oosterlinghe plaetse, 653.
Oppenare, de. Pierre, 584.
Oran, 247.
Orchies, 700.
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— 736 —
Ostende, Oosthende, 140. 177. 248. 885.
447. 493. 696. 713. 714.
Osterberch, 15.
Oucke, Pierre, 511. Cfr. Houcke.
Oademan, Nicolas, 511.
Oavray, Guillaume, 48. 79.
Overtvelt, Overtfeit, van. 231. — Paul,
61. 67. 68. 231. 288.
Pacis, de. Andréa et Francisque, 224.
Padart, Thomas, 580.
Padoue, Padue, 19.
Paeu, de. Josse, 590.
Pagant, Nicolas, 274.
Pakebusch, Mathieu, 350.352 à 355.359.
360. 606. 609.
Palade, de. Jacques, Josine, Marie et
Martine, 584.
Palasciello, Alexandre, 61.
Paiavesini,Palavesino,Damien et Pierre,
432. 507. 508. 510. 561.
Palencia, de. François, 392.
Palencuela, de. Alfonse Rodrigues, 96.
Palerme, archevêque de. 629.
Palersoni, Angele, 471. 526. — Bona-
curse, 487. — Jacques, 374.
Palma, de. Vincent, 584.
Palmarius, Hieronimus, 309.
Pamele, van. A., greffier do Bruges,
670. 675. 682. 685. 689. — Adolf,
pensionnaire de Bruges, 594. 606. 610.
613. 647.
Pameles, de. Francisque, 548.
Pamenis, de. Francisque, 392. 393. 396.
Pantin, Jehan, 497.
Pardo, Alonse, 220. — Jehan Loupes,
138. — Jeronimo, 699. — Olivier, 590.
— Pierre et Silvestre, 392. 393. 548.
615, 616.
Parens, Jacques, 175.
Paris, 191. 280. 290. 454. 493. 494. 497.
^98. 509.
Parmentier, François, 274.
Pasquin, Jean, 136.
Passagueule, 382, 467.
Patrix, 149.
Paulin, Jean, 494, 498.
Pedeyn,381.
Feel, de. Roland, 279.
Pellerin, Bénédicte, 471. 497. Yar.
Pilleryn.
Pensart, G.,648.
Perandre, de. Pierre, marchand de la
Boui^e, 149. 203. 217.
Percy, de. Raymond, 223.
Pères, Martin, 484.
Perez, de. Grégoire et Pierre, 39S.
Péris, Antoine, 450. — Bernardin, 57».
— Diego, 392. 396. — Jehan, 555.
556.
Perot, Perrot, Thomas, 180. 397.
Pery, de. Ingram, 130.
Pesara, 140.
Petit, Colin, 554.
Pharaon, Antoine, 584.
Phiiippe-le-Beau, 244. 253. 257. 9S3
à 265. 294. 301. 306. 311. 31S. 314 à
317. 320. 323. 835. 340. 3^ 349.
358. 367. 368. 369. 877.
Philippe-le-Bon, 5. 7. 23. 24. 42 a 45.
64. 66. 96. 97. 125. 129. 135. 295.
349.
Picamillion, Cosmas, 575.
Pielsbrouc, van. Guillaume, 461.
Piémont, 179. 184. 229. 444. 544. 583.
Pieres, Gonsalve, 263.
Pieters, Antoine, 842. — Jean, 660.
Pieterssone, Pieters zuene, Jehan, 235.
Nicolas, 649.
Piglis, de. Georges, 36. 50.
Pikerinc, Jehan, 12.
Pili, Pilly, de. Bernard, 391. 465. 4».
548.
Pimpinelli, François, 7. 15.
Pin, du. Jean, 14.
Pinelli, de. Paul et Philippe, 278.
Pinnoc, Philippe, 499. 503.
Pinshallinc, Josse, 156.
Pireto, de. Dominique, 155. 157.
Piron, Etienne, secrétaire du roi de
France, 246.
Pise, 7. 15. 25. 31. 134. 181. 247.
Pitthem, 205.
Pitzenborch, van. 75.
Placence,54. 61.
Plaet de. Jean, 238.
Pleine, de. Gérard, 545.
Plouvier, Gérard, 40.
Ploys, du. Joos. 522.
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— 787 —
Toge, de. Lancelot, 9. — Nicolas,
marchand de la Bourse, 24. 94. 155.
217.
Poitiers, Poictiers, 27.
Poitou, 26. 447. 520.
Polains, Nicolas, 250.
Polberae, Jean, 261.
Polborin, Albert, 254.
Polen, Pologne, 250.
Pomette, Gabriel, 444. 460. — Laurent,
564.
Pommier, Pierre, 26.
PooHers loge, 295. 449. 562. 717.
Poperinghe, Popringhe, 71. 119. 406.
417. 433. 639 à 643. 647. 648. 676. 677.
Porrct, Thomas, 251.
Porte, de la. Alart, 66.
Port ou Porto, 49.
Portugal, Portingal, Portegale, 4. Î7.
31. 33. 41. 49. 81. 114. 124. 138. 163.
175. 197. 204. 221. 223. 252. 262. 263.
2S7. 368. 376. 389. 891. 466. 470. 574.
Portugal, de. Ysabeau, 490.
Porlunari, Portunary, Bonedict et
Folque, 301. 311. 318. 320 à 322. 338.
350. 361 à 363. 404. 436. — Guido,
548. — Lyonnora, 557. Thomas, 12.
14. 36. 94. 149. 173. 222. 223. 251.
256. 260. 262.
Potscruce, 467.
Pottelsberghe, de. Liévin, seigneur de
Vinderhoute, 575.
Poucke, van. Jean, 295.
Poule, 578.
Praet, de. Etienne, 561.
Praet, seigneur de, 681.
Prat, Robrecht, 250. — Thomas, 249.
Prato, de. Fancisco, 666 à 673.
Preclz, de. Jehan, 402.
Preut, Hans, 330.
Priestere, de. Guillaume, 366, 376. 471.
Prince, de. Jacques, 330.
Prioli.s, de. François, 158.
Priuli, Andréa, 469.
Proche, Agnello, 219.
Prodekin, Thierri, 252.
Prout, Jehan, mayeur de l'estaple de
Calais, 18Î3.
Prucum, Dieric, 141.
Prusse, Praisse, Prutzen, 331. 346.
523. 595. 640.
Pugeys, Imbert, 130.
Puys, du. Pierre, 520.
Quadraginta, de. Rubeis, Marc. 19.
Quenrue, de. Henri, 176.
Querin, Joos, seigneur d*01sene, con-
seiller du Duc, 316.
Quevellir, de. François, 471.
Quier, ville, 583
Quillebeuf, 145.
Quirini, Michel, 16. — Vincenzo, 368.
Quiryn, Michel, 33.
Rabata, Rabate, Rabati, Rabaey, de.
Antoine, S7. 88. — Pierre, 6 h 8. 18.
14. 74. 87. 88. 201.
Rade, de la. Jehan, 451.
Raed, de. Joos, 366.
Raes, Jacques, 672.
Ram, de. Lauwertin, 295.
Ramakere, de. Jean, 650.
Raphaël, évoque deRoffensis,Rochèster,
266.
Rapondis, Rapponde, de. Joffboy, 8.
9.41.
Ratevens, Louis, 279.
Ravestein, seigneur de, 291.
Reali, de. Real, 181, 208. 263. 280.
Rebelle, Rodrigo, 466.
Recassoli, de. Régnier, 7. 14. 15. 17. 31.
33. 262. 263. Var. Rîcassoly.
Rede, Alexandre, 249.
Remlincrade ou rode, Jehan, 584. —
Tideman, 330.
Remslede, van. Georges, 3.
Remundo, Donato, 155. 157.
Reneheder, Ronchcder, Richard, 183.
Renoncini, Charles, 87. 201. Var.
Renoncivy.
Rentergheni, van Nicolas, 398.
Reste, de. Garchie, 497.
Revcl, 581.
Reygheer, Jean, 279.
Reynhault, dit Bourguignon, Jehan, 218.
Rhône, Rosne, 455.
47
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— 738 —
Riche, de. SimoD, 391.
Ridderboet; Simon, 330.
Riebeke, van. Adam, 520. 521. 594. —
Jean, 238.
Riebeque, de. Jehan, 136. 144.
Rikeghem, de. Josse, 594.
Rios, del. Francis, 893.
Riquaerts, Gaultier, 135.
Rivegha, de la. Loupes, 253.
Robe, Jean, 243.
Robin, Pierre, 392.
Rochelle, la. 23. 26 74. 86. 118. 349.
Rodrigues, Gilles, 33. — Jehan, 296.
Roegiers, 261. 269. — Jean, 201. 232.
283. 287.
Roelands, Jean, 44. 178. 179.
Roelens, Guillaume, 262.
Roelin, Renault, 578.
Roeth, Thomas, 390.
Romanie, 84.
Rome, 254. 274. 278. 387. 450. 492. 543.
Roos, Lievin, 650.
Roscam, maison, 319.
Rosen, Rosin, de. Jean, 279.
Rosse, Guillaume, 188.
Rostoc, Rostock, 125. 359. 364.
Rouen, Rouan, 17. 136. 144. 431. 455.
590.
Rousseau, 878.
Roux, le. Pierre, 551. 636.
Roy, le. Jacques, 656. — Robert, 659.
Royalis, de. Royal, 9. Cfr. Reali,
Roze, Barthélemi, 138.
Rubis, de. Lyonnel, 173.
Huddere, den rooden, maison, 368.
Ruddervoorde, 205.
Rufin, Ruffin, Ambroise^ 14. 18. —
Damien, 1. 24. 36.
Ruisse, Russie. 523. 595. 640. 641.
Rumpst, 71.
Ruselede, 205.
Rustici, Jean, 546.
Rutere, de. Nicolas, secrétaire du Duc,
228.
Ryal, 402.
Rye, van. Thierri, seigneur de Crunin-
ghe, 83. — Thomas, 1.
Rylen, van. Jean, 829.
Ryn, 849.
Ryo, del. Francisque, 487. 5i)2.
Ryssele, 372. Voy. Lille.
Sablottj rue sud du, 582.
Sagasucar, de. Pierre, 572.
Saint-Amand, 402.
Sainte-Catherine, poldre, 341.
Sainte-Croix, lez Bruges, 554.
Saint-Donatien, cloitre de Tcglise, 126.
— Prévôté, 228.
Saint-Gilles, paroisse de, 555.
Saint-Jacques eu Galice, 447.
Saint-Jean d'Angely, 349.
Saint-Jean-Baptiste de Flines, Moise
abbé, 132.
Saint-Jean de la Poterie, 636.
Saint- Jooris in distelen, 205.
Saint-Lucas, de. Antoine, 114.
Saint-Omer, Audomarum, 71. 130. 269.
700.
Saint-Patrice^ maison, 562.
Saint-Pol de Lyon, 487.
Saint-Sebastian, 572.
Saint-Thomas deContorbery, gilde, 268.
Saint-Valery, 242.
Saint-Venant, 700. — Pierre de, 82.
Saint- Victor, de. Diego, 393.
Sainte-Marie veer, que Ion dist com-
munément tzwarte gat, 388.
Salamanca, Salamanque, de. 576. —
Michel, 392. — Pierre, 396. 548.
Saiasar, Fortuné, 709.
Salât, Berdard, 7.
Salet, Michel, 185.
Salinas, Salines, de. Cristotles, 393. 442.
— Fernand, 96. 114. 190. 220. —
Martin, 448.
Salligant, de. Marc, 454.
Salo, Jean. 700.
Salomoni, Natal, 151. 158.
Salvati, Boromei, 86. — Jean, 201.
Salvator de Rendya, 537.
Salviatcs, de. Jacques, 492.
Samodyo, de. Pedro, consul de Biscaye,
295.
Sancta Gadea, de. Alonche, 592. 615.
616.
Sancto Mauro, de. Nico»as, 180.
Sande, François, 12. 41.
Sandel, François, 9.
Sandwich, 247. 341. Cfr. Zandwyc.
Sanin, Paul, 150.
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— 739 —
Sans, Martin, 537.
Santarem,Santarain, de. Juan, 197. 221.
Saonne, 203.
Sardini, Georges, 487.
Sarzana, 254.
Sassen, Saxe, 269. 291. 331. 609.
Sauli, Saroli, Etienne et Jean, 543. —
Jaspar, 507.
Sauvaige, le. Jehan, 386.
Sauvignon, de. Benoit, 127.
Savaille, de. Garchie, 140.
Savoie, 219.
Scalia, François, 543.
Scamp, Wautier, 128.
Scapre, de. Adrien, 865.
Scheele, Willem, 1.
Schelenart, Pierre, 659.
Schets, Erasme, 518.
Schevin, Guillaume, 568.
Schipheer, Daniel f. Adrien dit, 179.
Schleswig, 662.
Schoddits, Pierre, 653.
Schoemakere, de. Jean, 673.
Schoore, 201.
Schotland, 249. Cfr. Ecosse.
Schoutharinc, Josse, 487. 526.
Schuite, Kerstiaen, 330.
Schync, Jean, 187.'
Scildere, de, Laurent, greffier civil du
terroir du Franc, 620.
Scipsialf, 579.
Scoolwyck, Jean, 443.
Scorsene, Hubert, notaire, 585.
Scotis, de. Jean, 550. — Octavien, 543.
Scoutharinc, Josse, 550. Cfr. Schout-
harinc.
Scoutteeten, Nicolas, 461.
Scrap, de. Jérôme, 278.
Screpere, de. André, 278.
Screvele, Michel, 613.
Scrivere, de. Jean, 6. 8. — Lamsin, 242.
Scuniga, de. Leonar, 24.
Scuure, van der. Ampluenes, 141.
Sduames, Leonardi, 280.
Sedano, de. Jehan, 493.
Seellier, le. Philippe, 182.
Segovie, de. Antoine, 493.
Segueres, de. Pierre, 149.
Seneph, Seneffe, 279.
Senes, de. Pedro Garcia, 450.
Sepmanres, de. Alonse, 465.
Serance, Jehan, 156.
Serra, Giovanni, 171.
Seville, 127. 278. 654. 655.
Seville, de. Gonsalve, 465.
Sey, Aernoud, 156.
Sfreney, Guillaume, 14.
Sgraven schotre, 660.
Shersanders, Anselme, 256.
Sicile, Secille, 82. 157. 190. 247.
Sieryczee, Ziericxee, 405. Cfr. Zierixee.
Sigalle, Constantin, 450.
Silly, vàn. Jean, 335.
Simenres, Alonce Arnaton, 450.
Simoenssone, Joos, 662. — Paul, 649.
Simon, Bernard, 450,
Sinsen, David, 249.
Sinte Ledenaers pooHe, 650.
Sixdeniers, Chrétien, 593. Cfr. Syde-
niers.
Sixneros, de. Antoine, 450.
Slabbekins, Jean, 563.
Sluis, Sinus, Lescluse, L'Ecluse, 2. 9.
25. 31. 34. 55. 62. 77. 81. 96. 104. 117.
122. 125. 131. 132. 139. 145. 147. 151.
155. 157. 158. 165. 178. 179. 181. 188.
198. 202. 226. 227. 232. 233. 235 à
238. 241 h 243. 246 h 248. 252.257.
270 h 272. 274. 279. 281. 285. 289.
291. 302. 315. 321. 329 à 332. 335 k
338. 841. 342. 347. 367. 369 à 371.
374. 377 a 380. 382 à 387. 390. 394.
3'J6. 399. 416. 420. 424. 433. 435. 439.
441. 446. 447. i52. 463. 468. 478 av.
497. 498. 501. 513. 520. 522. 531. 541.
546. 568. 574. 578. 594. 599. 601. 641.
642. 644. 646 à 648. 662. 666. 666. 675.
685. 695.
Smet, de, alias de Maech, Michel, 509.
Smitere, de. Jacques, 228.
Smout, Baudouin, 95. — Olivier, 653.
Snaggaert, Jacques, solliciteur van
processen, 381). 441. 591.
Snaso, de. Jehan, 618.
Snicht, de. Vincent, 12.
Snouc, Jean, 454.
Snouckaert, Martin, secrétaire de
l'empereur et greffier civil de Bruges,
543. 579. 587. 619.
Soberini, Thomas, 260.
Solier, de Cellario, var. Seller, du.
Jean, 160. 161.
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740 —
Sonde, 645, 646. Gfr. Sund. et Zoode.
Sonderbeke, Gérard, 281.
Sonnemar, 407. 439.
Sony te, Mathieu, 581.
Sophia, Jean -Baptiste. 561.
Soren, Zegherin, 43.
Soria, Sorie, de. Diego, 555. — Rodrigo,
393.
Sotberry, Nicolas, 256.
Souranis, de. Frauciscus et Janotuji,309.
Southbold, 60.
Southampton, 247.
Spaignaert, Jean, 680.
Spanby, Jean, 23.
Speypoorte, 206. 583. 650.
Spierinc, Nicolas, 243,
Spillaert, Antoine, 229.
Spinelli, Nicolas, 465. 512.
Spingle, George, 32. — François, 510.
— Léonard, 263. — Paul, 50. 91.
Spinola, François et Léonard, 508,
Spinosa, de. Fernand, 217.
Spinula, Ambroise, 218. — • Baldasar,
559. — Georges, 18. 142. — Léonard,
consul de Gênes, 484. 559. 561. —
Manfred, 143. — Nicolas, 263. 309. —
Simon, 648.
Spruute, François, 673.
Spynghele, Jorisse, 77.
Staersteen, van. Jean, 243.
Stedenhuis, 717.
Steelant, van. 579. — ^^illem, 653.
Steene, van den. Nicolas, 187.
Stephanis, de. Saba, 151. 164.
Stendel, van. Bartholt, 331.
Stertkin, Govaert, 469.
Stevin, Stevins, Jehan, 31. 263.
Stevinssone, Thomas, 209.
Steylin, Thomas, 224.
Stichele, van der. Joos, 67.
Sticher, Bernard, 548.
Stoc, François, 95,
Stocmans, 231.
Stolte, Gevaert Almart, 467.
Stragiers, Gérard, écoutéte, 569. 626.
628.
Stralsund, Straleszund, 125. 359. 364.
398.
Stroci, Strossy, de. Baptiste, 181. —
Jeroneme, 203. — Pol. 49. 61. Cfr.
Destroc i.
Strubbe, Jean, 674.
Suckct, Antoine, conseiller de Te
reur, 420. 448. 449. 575.
Suède, Zweden, 346. 523. 505.
Sund, Szund, 347. 662. Cfr. Sonde ci
Zonde.
Sttus, Marguerite, 287.
Swalen, Willem, 61.
Sydeniers, Chrétien, 61d. Cfr. Sixde-
niers.
Symoen, Jean, 240.
Symon, Henri, 96.
Szelant, 347. Cfr. Zélande.
Talamone, 247.
Tammin, Laurent, 25L
Tani, Tany, Angèle, 15. 50. flfi. 9t
Taye, de. 261. ~ Jean, 224. — Viiqw,
85.
Tayspil, Pierre, 384.
Tenremonde, de. Henri, 512.
Terkin, Georges, bourgoiestre èb
Sluus, 386.
Termonde, Tenremonde, 205, S73. 406.
438. Cfr. Dendremdade.
Testelin, Nicolas, 454.
Thaet, Antoine, 394.
Thena, de. Martin Sanche, 58S.
Thendale, Tendale, 160.
Theldaldis, de. François, 184.
Themseke, Theimseke, van. 9S1. —
Adrien, pensionnaire de Bruges, 463.
— Cristoffels, 62. 179. — Jac<)ae«,
conseiller de Bruges, 5tô. — Pierre,
207.
Thente, Jean, échevin de Bruges, 330.
Thielrode, 49.
Thielt, van. 205. — Adrien, «0. —
Jean, 97.
Thierin, Maillaert, 653.
Thollenare, Nicolas, 583.
Thomas, Petit, 279.
Thomaszone, Wautier, 250.
Thoroult, Thoroud, Thourout, 16. 7a
Thowaittes, Thomas, secrétmiie do
Testaple de Calais, 183.
Thuart, Bertin, 583.
Thybout, Jean, 112.
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741
Thys, CoracHs, ai4.
Tickel, Tikel, Tbomas, 6. 8.
Tilhice, de, Jean, 133.
Tirlemont, 530. Cfr. TyneB.
Tolphin, Jean, 25^.
Tolzouter, Regnault, 24».
Tony, Angèle, 10.
Torcoigne, Torcoiagne, TofHpqnotn,
Tourcoing, 406. 438. 49». 68». 640
à 643. 647. 648. 699;
Tordesittes, Francieqae, 591.
Tortlles, de. Michel, 114.
Torquemale, de. Pierre, 487.
Torre, de la. François, 392. 399.
Toj*re bruchskin, 547.
Torreman, Jacques, 97. 119. 307,
Tottenez, 681.
Tournai, Tournay, 182. 1-94. 331. 261.
401. 402. 445. 492. 547. 62».
Tours, 283. 891. 882. 470k
Trave, rivière, 637. 639. 641. 643. 644.
646. 649.
Triconien, 71.
Trige, Jean, 114.
Trois Coquilles, maison à Paris, rue
S. Denis, 280.
Troye, Troyes, 193. 247.
Troyes, de. Guillaume, 176.
Tunis, 247.
Tureili, Jean, 389.
Tybault, Joos, 460.
Tydinghem, Martin, 617.
Tymmerman, Ywen, 330.
Tynen, 71. Cfr. Tirlemont.
Umaldis, de. Laurent, 508.
Utenhove, Nicolas, conseiller du duc,
387. — Richard, coaseilier et maître
des requêtes, 258. — Wautier, 200.
Uten Kelnare, 261.
Yaaz, Jehan, 204.
Yaes, de. Michel, 37^.
Vagheviere, van den. Antoine et
Jacques, 125. 178.
Vaillant, Gérard, 564.
Val, du. GeflFroi, 455.
VaIdare,Valdaya, de. Fernande Ahrares,
49. 175.
Valence, 40.
Valenchicnnes, Valenciennes, 504. 700.
ValencienneSf halle de, maison, 119.
ValledoKt, de. Ahrere, 46^.
Yane, Joos, sectétaire de Pempereur,
688.
Varenne, seigneur de la, 35.
Varge, Jean, 578.
Varssenare, van. Josse, éeoatête de
Bruges, 25. 288. 241.
Vas, Ferdinand et Jean, 263.
Vasque, Denis, 81. — Jean, 175.
Va vérin, de. 141.
Vaverino, 218.
Veau, le. Y von, 343.
Vega, Vege, de. Ahrere, 86. — Lo3rs,
699.
Velde, van de. Coraille, 196.
bourgmestre de Bruges, 61.
secrétaire de Lubeek, 528. 535. 595.
— Pierre, 279.
Veluti, Andréa, 455.
Venatoris, Jehan, 509.
Vendeul, de. Jean, 636.
Vendôme, Veûdosme,
341. 589. 591.
Venier, Lorenzo, 234.
Venise, 1. 12. 16. 19. 20. 26. 33. 38. 41.
63. 78. 82. 105. 107. 114. 139. 1^.
150 à 152. 155 à 158. 16&. 174. 187 à
190. 202. 219. 222. 334. 229. 235. 3^.
310. 318. 332. 341. 368. 369. 376. 469.
521.
Vento, Diego, 699. — Jeroneme, 179i
181. 203.
Veranneman, Mathieu, 628.
Verboort, 567.
Verderue, 396. 430. 484. 484.
Vere, 418. 427. 568.
Vernes, de. Jehan, 393.
Vereyken, Verryken, Verryken, 694.
698. 707.
Very, de. Antoine, 181.
Vesee, Fernande, 31.
Vespucci, Gui Dantonio, 264.
Veste, van der. Georges, 243.
Vevres, seigneur de, 668.
— Jean^
— Pau!,
duchesse de.
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742 —
Victore, de. Diego, consul de Biscaye,
295.
Victuri, Mathieu, 19.
Vidal, Antoine, 450.
Ville, de. Pierre, 74.
Vilvoorde, 71.
Vimone, de. Germain, 28.
Vinaldi, de. Antoine, 507. — Désiré, 33.
— Lukino, Jacques, Doria, 430. —
Jehan, 278.
Vincent, Jehan, 194.
Vingoed, Victor, 28.
Vixikenhuuse, van. Malin, 558.
Vive, van. 682. — Albin, 556. --
Mathieu, échevin de Bruges, 516.
Vives, Jehan Loys, docteur es lois, 618.
Vlaminc, Vlamync, Cristofle, 207. —
Jean, 78. 82. 103. 104.
Vlamincpoorte, Vlamyncpoorte, van.
Gilles, 420. — Jean, 591. — Roland,
181. 203.
Vleeschauwere, de. Jean, 189.
Vlieghere, de. Jean, 688.
Vlinser, Robert, 249.
Voet, 682. — Jacques, 672.
Volquin, Jean, 250.
Voocht, de. Corneille, 30. — Mathieu,
516.
Vos, de. Antoine, 416. 434. — Gérard,
236. — Roland, 28.
Voysin, Jean, 137.
Vriendt, Jean, 673. — Wautier, 238.
Vroe, de. Barthélemi, procureur des
Frères Prêcheurs, 660.
Vromboud, Lamsin, 13.
Vryet, de. Secundel, 184.
Vuulreykin, 547. 555.
Vyane, Alvere, 133.
Vyncke, Joos, 588.
Waerdamme, 205.
Waerde, van der. Jehan, 166.
Waerleng, de. Marie, 393.
Waes, van. Philippe, conseiller de
Bruges, 388.
Walle, van den. Jean, 103. ^ Thomas,
470.
Walmen, 71.
Wammele, van. Herman, 158.
Warreghem, de. Gilles, 554.
Wascael, Wasquael, de. Jean, 451. ¥5$.
Watsen, Jacques, 698.
Wauscheede, Jean, 141.
Wavrin, de. 142.
Weghe, 8.
Wendunen, 329. 714.
Wenton, André, 250.
Wervick, Wervyc, 406. 417. 438.
Wesele, de. Gérard, bourgmestre d«
Cologne, 319.
Westhuse, van den. Corneille, 5Jtt.
Westminster, 231. 370.
Westphalie, 443.
Wever, de. Pierre, 95.
Weyde, van der. Zegher, 35*2.
Weyns, Laurent, 577.
Weyts, Jean, 274.
Wielant, Philippe, conseiller et mitie
des requêtes, 379.
Wilde, de. Guillaume, 203. 578.661».
— Michel, 339.
Willaert, Maximilien, 558. - Pisqiief,
687.
Wilpe, 66.
Wincestre, 266.
Winendale, 266.
Winghene, 205. Cfr. Wynghene.
Wismar, Wysraer, 359. 364. 398.
Wispelare, de. François, 39. 103.
Wisse^ Jean, 25.
Wissenaer, 125.
Withevene, Pierre, 581.
Witte, de. Guillaume, 509.
Wittebrood, Pierre, 132.
Wolfart,346.
Wolsey, 545.
Wornot, Jean, 249.
Wouters, Robert, 719.
Wulf, de. Philippe, 97.
Wulfer, Wulpher, Pierre, 179. 18*.
Wulpen,238.388.
WyncXeîbrugghe^ 583.
Wynghene, seigneur de, 686. Cfr.
Winghene.
Ximenes, François, 31.
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— 743 —
Yaoes, Alphonse, 296. — Bellobras,
Etienne, Pierre, 263.
Ynaignes, Yvaignes de la Renteira,
Lopes, 9o. — Pierre, 181.
York, de. Marguerite, 800.
Ypre, 2. 15. 59. 64. 70. 265. 278. 321.
326. 327. 361. 412. 416. 418. 453. 454.
551 à 653. 579. 588. 689. 692. 693.
Ypres, taverne à Bruges, 716.
Yriande, 17. Cfr. Irlande.
Ysturichaga, de. Jehan Ramos, 573.
Ytalian, André, 190. — Nicolas, 510.
Ytalie, 495, Cfr. Italie.
Yvoys, 117.
Zacharie, de. Julien, 173.
Zandwyc, 25. 594. Cfr. Sandwich.
Zeelant, van. Pierre, 2.
Zélande, Zeeland, 43. 109. 125. 132.
181. 188. 232. 240. 242. 331. 339. 413.
439. 475. 476. 524. 541. 579. 585. 645.
666. 691. 712.
Zelync, Henri, 261.
Zengher, Jacques, 117.
Zierixee, 254. 541. Cfr. Sieryczee.
ZinneghAin, van. Jean, 547.
Zonde, 407. Cfr. Sonde et Sund.
Zulon, van. Girard, 584.
Zunnekin, Hughe, 60.
Zwartegat, dit S. Marie veer, 238. 255.
311. 367. 388.
Zwave, Jean, 95.
Zwetines, de. Raoul, 493.
Zwevezeele, 205,
Zwene, Zwen, Zwin, Zwyn, Zwinne.
Swin, 1. 34. 38. 39. 51. 60. 77. 117.
125. 131. 146. 149. 165. 232. 238. 240.
241. 243. 252. 255. 263. 281. 802.
815. 323. 329. 331. 332. 335. 337.
338. 341. 342. 347. 367. 370. 382.
399. 404. 413. 424. 426. 435. 446.
452. 453. 458. 466. 467. 469. 473 sv.
494. 513. 516. 520 h 522. 524. 594.
599.601.675.678.679.
Zwyt, Robert, 223.
Zyneghem, van. Jean, 569.
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— 744 —
ERRATA.
Page
67, ligne 24 :
au lieu de Hovin,
lisez tlônin.
85, » 15
n
Vaasque,
h Vasque.
87, n 16
n
Diago,
n Diego.
153, h 19
n
Kerman,
n lierman.
156, n 24
H
choux de géroflo,
n CIOUX.
243, n 8
f)
Partugal,
» Portugal
318, n 11
»
1499, 17 Janvier,
n 1498.
M. Dietrieh Schàfer, Hanserecesse, von 1477-1530, t. IV. p. 61,
n^ 55, relève justement dans Ténoncé de la date de cette pièce,
la contradiction entre le chiffre de Tannée, et ceux de Tindiction
et du règne papal d'Alexandre VI ; et il propose de laisser le
calcul ou l'ère de Florence, que nous avions suivi, par la raison
que cette pièce se rapporte à des actes de Tannée 1498.
Page 505, ligne 14 : au lieu de Waartoe, lisea Waertoe.
n 555, » 27 n résider, n résident.
» 610, » 35 n Despaard, » Despaers.
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PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION.
Annales, 1" série, 4 vôl. in S", — épuisé.
Annales, 2« série, 13 yol. et 3* série, 10 vol. in 8", par vol. Fr. 10.
1, 2, 5, 6, épuisés.
" 3* série, les 40 planches des helUs façades des maisons de
Bruges t illustrant le 6"" volume 1871, — épuisé.
Annales, 4« série, 10 vol., 5* série, 10 vol. et 6* série, 1 vol. par vol. Fr. 10.
Le tome X de la 5* série est épuisé.
1870. Tables générales de la 1" et de la 2'»' série, (17 vol.) d«8 Annales de la
Société, rédigées par F. H. Hoop, in 8". Fr. 6.
1886. Tables générales de la 3* série des Annales de la Société, in 8". Fr. 10.
Carte dn Franc de Hruges de Pierre PourbuBj avec notice explicative,
in8«. Fr. 1.
1840. Philippide de Guillaume-le-Breton, poème historique du XIII"* siècle,
texte français-latin, par 0. Delepierre, in 4'>j avec portrait, — épuisé.
1841. Geuzianismus Flandriœ occident., éd. R. D. F. VandePntte, in«4*, épuisé.
1842. CuUection des keuren ou lois réglementaires de tous les anciens métiers
de Bruges, in 4", 1 Vf>l. * Fr. 6.
1842. Geschiedenis van Vlàenderen, door J. P. Van Maie, 2« éd. in 8", épuisé.
1842. Berum Flandricaruim, tomi X, auctore Meyero Balliolano, in 4% épuisé.
1843. Histoire de Notre Dame de la Poterie, à Bruges, in 4», — épuisé.
1843-47. Biographie des hommes remarquables de la Flandre Occidentale
4 vol. in 8', épuisé.
1847. Excidium Morini, oppidi qnondam bellicosissimi, carminé elegiaco ant.
Bald. Sylvio Flandre, in 4'». Fr. 2.
1847. Elegiae Jacobi Pap» Hyprensis, in 4*» Fr. 2.
1847. Oratio in laudem urbis Brugensis auctore Cassandro, in 4*. Fr. 2.
1849. Les Chroniques des comtes de Flandre, texte du XIII™* siècle, in 4». Fr. 4.
1849. Lettre sur les généalogies des comtes de Flandre, par M. Bethmann,
in4«. Fr. 2.
1849. Furor Bellicns ad versus Denm, sanctos ejus, et maxime venerabilem
Eucharistiam enornii dnornm milltum'Furnis sub Galliœ rege prsesidia-
riorum sacrilegio violatam anno Dpmini M DC L; in publicum datur per
D. A. Destrompes, in 4°. Fr. 4.
1860. La trynmphante entrée de Charles V à Bruges en 1515, in 4*, avec 34 fig.
sur bois, — épuisé.
1850. Essai sur l'histoire du S* Sang, in 8°. Fr. 3.
1850. Mémoires de Jean de Dadizeele, souverain bailli de Flandre, fin du
XV"« siècle, in 4». Fr. 6.
1851. Historia Episcopatus Iprensis, ex aut. D. G. De Heestere, in 4*. Fr. 7.
1851-1855. Jaarboeken van Veurne en Yeurnambacht, 2% 3* en 4' deel, door
Heindricx, in 8®. Fr. 16.
1857. Inventaire des archives de laBibl. du Séminaire de Bruges, in 4*. Fr. 8.
1863. Vie de Charles-le-Bon, dissertation du D*" Wegener, traduite dn Danois
par un Bollandiste, in 4". Fr. 6.
1864. Chronique des Flandres, publiée à Toccasion dn xxv" anniversaire de la
Société, in 4", cartonné. Fr. 6.
1873*78. Histoire d'Oudenbourg, accompagnée de pièces justifie, comprenant
le cartulaire de la ville et de nombreux extraits des comptes communaux,
par E. Feys et D. Van de Casteele, 2. vol. in 4", avec 7 planches. Fr. 40.
1877. Troubles religieux du XVU* siècle dans la Flandre Maritime (1560-1570),
documents originaux par Ed.de Coussemaeker, 4 vol. in 4*. Fr. 80.
1879-1888. Codex diplomaticus Flandriee inde ab anno 1296 ad usqne 1325
ou Recueil de documents relatifs aux guerres et dissensions suscitées par
Philippe-le-Bel, roi de France, contre Gui de Dampierre, comte de
Flandre, pnblié et annoté par le comte Thierry de Limburg Stirum, in
4*, fascicules 1 à 8. Fr. 28.
1887. Compte-rendu des travaux du Congrès tenu à Bruges les 22, 23, 24
et 25 Août 1887, par Léon de Foere. Fr. 6.
1891-1894. Les Méreanx des familles Brngeoises, par le Baron J. Bethane,
1'* partie, in 4», fr. 26; 2"* partie, fr. 10. Ensemble Fr. 86.
1892. Fragments inédits de Bomboudt de Doppere. Chronique brngcoise de
1491-1492, in 4*, par le P. Dussart. Fr. 5.
1896-1899. Epitaphes et Monuments des églises de la Flandre au XVI* siècle,
par le Baron J. Bethune, 3 vol. in-4», à fr. 10. Ensemble Fr. 30.
1899. Inventaire diplomatique des archives de l'École Bogarde, grand in 8*,
par M. L. Gilliodts-van Severen ; 3 vol.; chaque volume à Fr. 15.
1901. Cartulaire de Tancien consulat d'Espagne à Bruges, grand 'in-8*, par
M. L. GilHodts>van Severen ; 2 vol. ; chaque volume à Fr. 16.
1903. Compte-rendu des travaux du Congrès tenu à Bruges, du 10 an 14 Août
1902, paxi, Léon de Foere. Fr. 6.
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ou RECUEIL DES CHEONIQUKS ET CAKTULàlRES DES INSTITUTIONS MONASTIQUES
EN FliANDKE.
Afin de mettre ses publications à la portée d'an pins grand nombre, Ja
Société a diminaé la plupart des prix (Toir ci-après). — Anx membres
de la Hociété, qai désirent compléter leur collection, il est fait sur ces
prix une rédaction de 50 '^/^ pour un exemplaire des publications parues
ayant leur agrégation.
1839. Cronica abbatnm monusterii de Dunis, 1" éd., in 4", — épuisé.
1840. Chronicon monaBterii Aldeiibnrgensis, edidit Rev. adin. dom. J.-B. Malou,
in 4", avec gravures, — épuisé.
1842. Annales et hiatoria iiionasterii S"- Pétri Gandensie, in 4", - — épuitté,
1848. Chronicon Aldenbiirgenseraaj us, edidit K. D. F. Van de Putte, avec car/u-
laire^ in 4', — épuisé.
1844. Chron. mon. S'''-Andr©ïE,* juxta Brogaa, Benedictini ord. in 4% — épuisé,
1846. Chronique de l'abbaye de Ter Doeat, par C. C. et F. V, avec eartulaire,
in 4«. Fr. 4.
1847. Chron. abbatia? Vormeselensis, per F. V. et C. C, avec eartulaire et
introduction, in 4**. Fr. 6.
1849. Chronicon et Cartularinm abbatiae S. Nicolai Fcirnensis et Chronicon
Bethanise sea domiis S. Joseph Furncnsis, per F. V. et C C, in 4". Fr. 6.
1852. Chronicon monasterii Evershamensis, in 4". Fr. 2-
1852. Chronicon abbatiœ Warnestoniensis, in 4". Fr. 2<
1858. Chron. et cartul. de Hemelsdaele, par C. C. et F. V., in 4*. Fr. 5.
1863. Lisaeweghe, son église et son abbaye, par L. Van HoUobeke, in 4", épuisé.
18C4-67. Cronica abbatum monasterii do Dunis, avec les supplémenta et le
Cartularium contenant 685 chartes, 3 vol. xix — 1054 pp. in 4°. Fr. 20-
1865. L*abbaye de Nonnenbossche, suivi du cartulaire de cette maison, par
L. Van Hollebeke, in 4°. Fr. 5-
1869. Histoire de l'ancien convent des ermites de Saint-Augustin à Bmges,
par le R. P. Keelhoff, 1 vol. in 4", avec planclies et notice supplé-
mentaire. Fr. 8.
1870. Uecueil des chartes du prieuré de S'-Bertin, à Foperinghe, et de ses dé-
pendances à Bas-Warnetou et à Coockelacre, par F. -H. d'Hoop, in 4». Fr. 9.
1870. Cartulaire de Tabbayc do S. Pierre de Loo, de l'ordre de St-Augustin,
1093-1794, publié par L. Van Hollebeke, in 4<», — épuisé.
1872. Chronique et cartulaire de l'abbaye de Groeninghe à Courtrai par le
*:han. Van de Patte, in 4«. Fr. 9.
1876-78. Chroniq. et cartulaire de Tabbaye de Bergucs-Saint-Winoc de l'ordre
de Saint Benoît, par le R. P. Alexandre Pruvost, S. J., 2 vol. in 4*». Fr. 16.
1876. Inventaire analytique et chronologique des chartes et documenta appar-
tenant aux archives de rancieniic abbaye de Wessines, publié par I. L.
A. Dieperick, archiv.et biblioth. de la ville d'Ypres, in 4", — épuisé.
1881. Cartulaire de l'abbaye d'Eename, par Charles Piot, 1 vol. in 4**. Fr. lO*
1881-84. Les cartulnires de la prévôté de Saint-Martin à Ypres, précédés d'une
esquisse historicpie sur la prévôté, par 'E. Feys et A. Nclis; 2 tomes en
4 vol. in 4", nveo sreaux polychromes par P.'Kaoux. Fr. 40.
1SS3. Cartulaire du Béguinage de Sainte-Elisabeth à Gand, recueilli par le
baron Jean Betanne-do Villcra, 1 vol. in 4". 9-
1884. Collection des sceaux des Prévôts de S* Martin à Yprea, polychromes
par P. Raoux, avec notice explicative, in 4". Fr. 2
1899. Le Cartulaire de Louis do Maie, in 4", par le comte Thierry de Limburg-
Stirum, 2 vol. à fr. 30. Fr. 60.
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