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Full text of "Cartulaire de l'ancienne estaple de Bruges .."

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RECUEIL 

DE 

CHRONIQUES,  CHARTES  ET  AUTRES  DOCUMENTS 

CONCERNANT 

L'HISTOIRE  ET  LES  ANTIQUITÉS 

D£  LÀ  FLANDRE 
PUBLIA  PAR  LA  SOCîSTfi  D'fiHULATIOH  DE  BRUGES 


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OARTULAIRE 


DE   l'ancienne 


T-A.FIL1 


DE    BRUGES 


Becueil  de  documents  concernant  le  commerce  intérieur 

et  maritime,  les  relations  internationales  et  l'histoire 

économique  de  cette  ville, 


PAR 


L/QILLIODTS-VAN  SEVEREN 

Conservateur  des  Archives  de  la  ville  de  Bruges. 


BRUGES 

IupRiMBniK  DE  Loris  DK  l'IiAN'CKK,  ri'e  Sainte-Claibe,  1. 

1904. 


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•      1 


^^•^^is. 


Les  personnes  qui  désirent  compléter  leur  collection  ou 
acquérir  les  publications  de  la  Société  d'Emulation,  p   . 
vent  s'* adresser  à  M.  Louis  De  Plancke,  imprimeur  de 
Société,  rue  Sainte-Claire,  1,  à  Bruges, 

Les  membres  de  la  Société  soit  effectifs,  soit  '    .         es^ 
jouissent  d'une  réduction  de  prix. 


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LISTE  DES  MEMBRES 


DE  LA 


SOCIÉTÉ  D'ÉMULATION 

POUR  L'ÉTUDE  DE 

L'HISTOIRE  ET  DES  ANTIQUITÉS 

DE  LA  FLANDRE. 


Membres  Effectifs  : 


Messieurs  : 


1.  Le  baron  Maurice  de  MAERB  d'ABRTRYCKE,  ancien  officier  de  cavalerie,  adjoint  d'État- 

Major,  membre  des  sociétés  d'histoire  et  d'archéologie  de  Brnxel les  et  de  Gand,  au  château 
d*Aertrjcke. 

2.  Alfred  RONSE,  ancien  membre  de  la  Chambre  des  Représentants,  échevin   de  la  ville  de 

Brages,  officier  de  l'Ordre  de  Léopold,  membre  du  Comité. 
8 

4.  Edouard  HOUTART,  docteur  en  philosophie  et  lettres,  avocat,  au  château  de  Monceau-sur* 

Sambre. 

5.  Jules  BROUCKAERT,  chevalier  de  TOrdre  de  Léopold,  décoré  de  la  croix  civique  de  1"  classe, 

président  da  Mont  de  Piété,  administ^tenr  du  bureau  de  bienfaisance  de  Courtrai,  biblio- 
phile, à  Courtrai. 

6.  Le  chanoine  Arthur  DE  SCHREYEL,  licencié  en  théologie,  secrétaire  de  S.  G.  Mgr.  l'Évoque 

de  Brages,  membre  du  ComitIî. 

7.  J*  EUTING,  conservateur  de  la  bibliothèque  universitaire  et  réorionale  de  Strasbourg  (Allemagne). 

8.  Louis  GILLIODTS-van  SEYEREN,   docteur  en  droit,  membre  de  la  Commission  royale  pour 

la  publication  des  anciennes  lois  et  ordonnances  de  la  Belgique  et  de  la  Commission  royale 
d*histoire,  conservateur  des  archives  de  la  ville  de  Bruges,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold, 
à  Brages. 

9.  Le  baron  Arthur  SURMONT  de  VOLSBERGHE,  sénateur,  ancien  ministre  de  Tlndustrie  et  do 

Travail,  commandeur  de  TOrdre  de  Léopold,  à  Bruxelles. 

10.  Jean  tan  RUTMBEKE,   bibliophile,    membre    correspondant   de    la    Commission  royale    des 

monuments,  bourgmestre  d'Oedelem. 

11.  Le  baron  Ernest  van  CALOEN,  docteur  en  droit,  décoré  de  la  Croix  de  Léon  XIII  "  Pro  Ecclesia 

et  Pontifioe  **,  échevin,  à  Bruges. 

12.  Le  baron  François  BBTHUNE,  professeur  à  rUniversité  catholique  de  Lonvain. 

18.  L*abbé  Henri  CLAETS,  membre  de  TAcadémie  royale  flamande,  cnré  de  Saint- Nicolas,  à  Gand. 


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Messieurs  : 

14.  Maurice  HAECK,  à  Harîebelce. 

16.  L'abbé  comte  van  den  STEEN  de  JEHAY,  à  Bruges. 

16.  Julien  van  CALOËN  de  BASSbIGJIEM,  membre  de  la  Commission  administrative  des  Hospices 

civils»  à  Bruges. 

17.  lie  baron    Chaules  GILLES  de  TÉLICIIY,  avocat,  docteur  en  sciences  morales  et  bîstoriqaes  ; 

docteur  en  sciences  politiques  et  nociales,  membre  de  la  Chambre  des  Représentants,  membre 
de  la  Société  archéologique  de  Namur,  à  Bruges.  « 

18.  Le  chanoine  Ad.  DUCLOS,  membre-fondateur  de  la  Gilde  de  S.  Thomas  et  S.  Lnc,  membre 

d^honneur  et  membre  du  Comité  de  la  Société  archéologique  de  Bruges,  membre  honoraire  de 
la  société  d'histoire  et  d'archéologie  de  Gand  ;  membre  du  Cercle  historique  et  archéologique 
de  Courtrai,  membre  correspon^iaut  de  la  Commission  royale  des  monuments,  etc.,  à  Brngcs. 

19.  A.  DIEGERICK,  conservateur  des  archives  de  l'État,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Gand. 

20.  Mgr.  le  baron  Félix  BETHUNE,  archidiacre  de  la  cathédrale  de  Bruges,  décoré  de  la  Croix  do 

Léon  XIII  "  Pro  Ecclesia  et  Pontifice  ",  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  membre  correspondant 
de  la  Commission  royale  des  monuments,  président  de  la  Société  archéologique  de  Broges, 
membre   fondateur  de    la  Gilde  de  S.  Thomas  et  S.  Lnc,  à  Bruges,  membre  du  Comité. 

21.  L'abbé  I.  SPINOEMAILLE,  vicaire  de  l'église  de  S»«-Marie  Madeleine,  à  Bruges. 

22.  L'abbé  Jules  FERRANT,  curé  à  Harlcbeke. 

23.  Henri  PIRENNE,  professeur  h  l'U  Diversité  de  Gand,  membre  de  la  Commission  royale  d'histoire, 

chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Gand. 

24.  Monseigneur  Gustave- Joseph  WAFFELAERT,  évêque  de  Bruges,  docteur  en  théologie,  prélat 

domestique  de  Sa  Sainteté,  officier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Brngep. 

25.  Le   vicomte  Albéric  de  MONT  BLANC,    ancien  sénateur,  commandeur  de  POrdre  de  Léopold, 

à  Ingelmunster. 

26.  Le  Président  da  grand  Séminaire,  à  Bruges. 

27.  Jules  LAMMENS,  ancien  sénateur,  à  Gand. 

28.  LÉON  DE  FOERE,  docteur   en  droit,   membre  correspondant  de  la   Société  paléontologiqne  et 

archéologique  de  Charloroi,  membre  honoraire  de  la  Société  archéologique  de  Tonraine, 
à  Bruges,   Secrétaire  du  Comité. 

29.  Le    comte  Amédée   VISART  de  BOCARMÉ,    membre  de  la  Chambre    des    Représentants, 

bourgmestre  de  la  ville  de  Bruges,  commandeur  de  l'Ordre  de  Léopold. 

80.  Le  comte  Thierry  de  LIMBURG-STIRUM  sénateur,  commandeur  do  l'Ordre  de  Léopold, 
membre  de  la  Commission  royale  pour  la  publication  des  anciennes  lois  et  ordonnances 
etc.,  à  Bruxelles,  Président  du  comité. 

SI.  Edouard  JONCKHEERE,  bibliophile,  à  Bruges. 

32.  Le  Père  Supérieur  de  la  résidence  des  RR.  P  P.  Jésnites,  à  Bruges. 

33.  Le  chanoine    Henri  ROMMEL,   iuspecteur    des  collèges  épiscopauz,  chevalier  de  l'ordre   de 

Léopold,  décoré  de  la  Croix  de  Léon  XIII  "  Pro  Ecclesia  et  Pontifice  ",  à  Bruges,  >ikmbri 
du  Comité. 

34.  Le  R.  P.  CuTHBBRT  ROBINSON,  de  la  Congrégation  des  Oblats  de  S*  Charles,  bacbeUer    en 

théologie,  à  Bayswater,  Londres. 

85.  Le  baron  Henri  KERVYN  de  LETTENHOVE,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  8*  Michel. 

36.  EusÀBE   PEYS,   docteur  en   philosophie  et   lettres,  chevalier  de  TOrdre  de   Léopold,  membre 

correspondant  de  l'Académie  héraldique  italienne  de  Pise,  professeur  honoraire  d'athénée,  à 
Bruges. 

37.  Le  chanoine  Ernest  REMBRT,  vicaire -général  de  S.  G.  Mgr  l'Évéque  de  Bruges,  bachelier  en 

droit  canon,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Bruges. 

38.  Félix  de  COUSSEMAKER,  docteur  en  droit,  archiviste  paléographe,  membre  de  la  Commission 

historique  du  Nord,  à  Bailleul. 

39.  René  de  GRAVE-van  SULPEB  van  ZURPE LE,  président  du  tribunal  de  1'*  instance,  chevalier 

de  l'Ordre  do  Léopold,  à  Fumes. 


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Messieurs  : 

40.  Ferdinand  van  dkr  HAEGHEN,  commandeur  de  TOrdre  de  Léopold,  cLevalier  des  Ordres 

de  rÉtoile  Polaire  et  de  la  Couronne  royale  de  Prusse  etc.,  membre  de  TAcadémie  royale 
de  Belgique,  membre  correspondant  de  la  Commission  royale  des  monuments,  bibliothécaire 
de   Tanirersité,  à  Gand. 

41.  Monseigneur  Antoine  STILLEMANS,  évêque  de  Gand,  docteur  en  théologie  et  en  philosophie 

et  lettres,  officier  de  TOrdre  de  Léopold. 

42.  Le  baron  Albert  van   ZUYLEN  van   NYEVBLT,  docteur  en  droit,   conservateur-a'ljoint  des 

archives  de  TÉtat,  à  Bruges. 

43.  Charles  SENTROUL,  docteur  en  philosophie,  à  Bruges- 

44.  Adilb  MULLE  de  TERSCHUEREN,  sénateur,  commandeur  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Thielt. 

45.  L^abbé  Joseph  VANDERMEERSCH,   docteur  en   théologie   et  en   philosophie,  professeur  au 

grand  séminaire  de  Bruges. 

46.  A.  J.  WITTEEYCK,  éditeur,  à  Bruges. 

47.  Le  chanoineHKXEi  VUYLSTEKE,  directeur  des  Maricoles,  à  Bruges. 

48.  Arthur   MERGHELY^NCK,  écuyer,    membre   titulaire  du   Comité   flamand   de  France,  de  la 

Société  historique,  archéologique  et  littéraire  de  la  ville  d'Ypres,  membre  suppléant 
da    conseil   héraldique  de  Belgique,  à  Ypres. 

49.  L'abbé  H.  L.  MESSIAEN,  curé  à  Westkerke. 

50.  L'abbé  Camille  CALLEWAERT,  licencié   en  théologie,  directeur  du  grand  séminaire,  à  Bruges. 

51.  Le  baron    BETHUNE,  membre  de    la    Députation   permanente   dn  conseil    provincial   de   la 

Flandre  occidentale,  président  de  la  Gilde  de  S.  "Thomas  et  S.  Luc,  à  Bruges,  membre 
du  Comité. 

52.  Le  baron  Albert  van  CALOEN,  docteur  en  droit,  conseiller  provincial  de  la  Flandre  occidentale, 

bourgmestre  de  Lophem,  membre   du  Comité. 

53.  WiLFRiD    C.    ROBINSON,   ancien    zouave     pontifical,  décoré   de   la   médaille    de    Léon  XIII 

*•  Bene  Merenti  ",  homme  de  lettres,  membre  de  la  Société  archéologique  de  Bruges  et 
de  la   "Royal  Historical  Society"   de  Londres,   à    Bruges,   Trésorier  et  Bibliothécaire. 

54.  L'abbé  Léopold  SLOSSE,  curé  à  Rumbeke. 

55.  Le  chevalier  Amaury-Joseph-Charles  de  GHELLINCK   d'ELSEGHEM,   chevalier  de  TOrdre 

de  Léopold,  membre  de  la  Société  des  Bibliophiles  flamands  à  Gand,  de  la  Société  des 
Bibliophiles  belges,  de  la  Société  archéologique  de  Mons  et  du  Cercle  archéologique 
d'Enghien,  à  Bruxelles. 

56.  Guillaume-Louis  DE  VREESE,  docteur  en  philosophie  et  lettres,  membre  correspondant  de 

PAcadémie  royale  flamande  de  Belgique,  membre  de  la  Société  de  Littérature  Néer- 
landaise  à  Leyde,   chargé  de   cours   à   PUniversité   de   Gand. 

57.  Raphaël  de  SPOT,  sénateur,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Fumes. 

58.  Le  Supérieur  du  petit  séminaire,  à  Roulers. 

59.  L*abbé  Jules  VAN  8UYT,  curé  de  Noordschoote. 

60.  Charles  DE  WULF,  architecte,  directeur  de»  travaux  de  la  ville,    chevalier    de    POrdre    de 

Léopold,  à  Bruges. 
6t.  Henri  FRABYS,  bibliophile,  à  Bruges. 
62.  Le  vicomte  Georoes  de  NIEUPORT,  bibliophile,  à  Bruges. 
^3.  L  abbé  E.  DE  VOS,  sous-secrétaire  de  l'évêché,  à  Bruges. 

64.  L*abbé  A.  SIX,  vicaire,  à  Lichtervelde. 

65.  J.  OPDEDRINCK,  curé  à  Damme. 

66*  L'abbé  Alphonse  DE  MK ESTER,  licencié  en   droit   canon,   professeur  au   grand   séminaire, 

à  Broges. 
A7.  Joseph  HOUTAVE,  bourgmestre,  à  Damme. 
68.  L*abbé  G.  C.  A.  JUTEN,  vicaire.  Sas  de  Gand. 


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Membres  honoraires. 


Messieurs  : 

1.  Louis  DE  BACKER,  inspecteur  des  monuments  historiques,   chevalier  des  Ordres  de  la  Couronne 

de  Chêne  et  de  Henri-le-Lion  de  Brunswick,  officier  d* Académie,  membre  de  la  Commission 
historique  du  département  du  Nord,  de  la  Société  des  Arts  et  des  Sciences  de  Douai,  des 
antiquaires  de  la  Morinie,  de  la  Société  d'Émulation  de  Cambrai,  etc.,  à  Noordpeene. 

2.  Le  R.  Père  Henri-Marie  IWEINS,  de  l'ordre  des  Frères-Prêcheurs,  membre    de   T Académie 

d'archéologie  de  Belgique,  membre  correspondant  de  la  Société  des  antiquaires  de  la  Morinie 
et  du  Comité  flamand  de  France,  à  Lonrain. 

8.  N.  DK  PAUW,  l"  avocat  général  à  la  Cour  d'appel  de  Gand,  offîoier  de  l'Ordre  de  Léopold. 
membre  de  l'Académie  royale  flamande,  membre  de  la  Commission  des  archives  et  de  celle 
des  monuments  de  la  ville  de  Gand,  du  Cercle  archéologique  de  Termonde,  etc.,  à  Gand. 

4.  Le  R.  P.  J.  VAN  DEN  GHEYN,  de  la  Compagnie  de  Jésus,  membre  de  la  Société  d'anthropologie 
et  de  la  Société  de  géographie  d'Anvers,  à  Bruxelles. 


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En  commençant  ce  travail,  nous  nous  proposions  de 
donner  dans  une  introduction,  l'exposé  historique  dos 
phases  sucessives  du  mouvement  économique  de  la  ville  de 
Bruges,  depuis  l'origine  jusqu'aux  temps  modernes.  Mais 
cette  longue  carrière,  embrassant  une  période  de  dix  siècles, 
aurait  pris,  en  cette  place,  un  trop  grand  développement, 
puisqu'il  aurait  fallu  mettre  sous  les  yeux  du  lecteur,  une 
quantité  de  textes  qui  se  retrouvent  dans  le  Cartulaire, 
et  qui  faisaient  ainsi  double  emploi  ;  tandis  qu'en  publiant 
d'abord  ces  textes,  nous  pouvions  ensuite  formuler  nos 
conclusions,  en  les  éclairant  et  fortifiant  par  des  citations 
puisées  à  d  autres  sources.  Comme  en  matière  de  procédure 
civile  et  criminelle,  le  lecteur  remplissant  la  fonction  de 
juge,  après  avoir  pris  connaissance  des  preuves,  sera  mis 
en  mesure  d'en  tirer  la  conclusion  quelle  qu'elle  soit, 
concordante  avec  la  nôtre  ou  non.  Cette  marche  nous  a  paru 
plus  simple  et  plus  logique. 

Il  suffira  donc  de  dire,  dans  cet  avis  préliminaire, 
quelques  mots  du  sujet  que  nous  avons  traité,  et  de  la 
méthode  que  nous  avons  suivie. 


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—  4  — 

Sans  entrer  dans  le  détail  des  nombreuses  définitions  que 
Ton  a  données  de  l'estaple,  nous  rappelerons  qu'elle  était 
par  essence  un  privilège  de  commerce,  propre  à  cette 
époque  du  moyen-âge,  où  le  privilège  était  élevé  au  rang 
d'une  institution  sociale.  Pour  saisir  la  pleine  portée  de 
cette  concession  qui  fut  accordée  primitivement,  à  une  date 
inconnue,  à  la  ville  de  Bruges,  il  faut  tenir  compte  de  sa 
position  géographique,  lui  ouvrant  à  la  fois,  la  voie  de  terre 
et  de  mer.  Le  conmierce,  sous  son  double  aspect,  intérieur 
et  maritime,  y  grandit  rapidement,  et  suivit  un  progrès 
continu  et  régulier  sous  la  bienfaisante  influence  des 
associations  connues  sous  le  nom  de  hanses.  De  plus, 
l'évolution  économique  se  lie  intimement  aux  événements 
politiques  qui  assurent  ou  relâchent  l'ordre  et  la  liberté, 
ainsi  qu'aux  progrès  de  la  science,  de  l'industrie  et  des 
arts,  qui  amènent  la  richesse  et  le  luxe.  Nous  appelerions 
volontiers  ce  point  de  vue  le  côté  externe;  par  opposition 
aux  facteurs  internes,  qui  forment  une  partie  intégrante  de 
cet  organisme.  Mais  ici,  il  faut  compter  avec  tous  les 
éléments  qui  constituent  l'acte  de  commerce  ;  c'est-à-dire 
la  nature  et  l'objet  des  transactions  et  des  échanges  ;  les 
parties  qui  les  contractent  ;  les  intermédiaires  qui  y 
participent;  la  monnaie  qui  en  fixe  le  prix;  les  moyens 
de  crédit  qui  en  garantissent  l'exécution;  les  lois,  us  et 
coutumes  qui  les  sanctionnent  ;  les  organes  judiciaires  qui 
en  font  l'application;  et  par  dessus  tout  cela,  les  règles 
et  ordonnances  qui  président  aux  transports  maritimes  et 
aux  relations  internationales.  Telle  est,  en  résumé, 
l'effrayante  complexité  de  notre  sujet. 

Quant  à  la  méthode  que  nous  avons  adoptée,  c'est  celle 
qui  a  sei'vi  de  base  à  notre  précédent  Cartuhiire  du  Consulat 
d'Espagne]  avec  cette  différence,  que  les  pièces  éditées, 
soit  intégralement,   soit   par  extraits   ou  analyses,   dans 


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—  5  — 

V Inventaire  des  Chartes  et  les  Coutumes  du  quartier  de  Bruges^ 
sont  indiquées  par  renvoi,  pour  ne  pas  nous  assujetir 
à  des  réimpressions  sans  utilité  et  sans  but.  S'il  en  est 
des  actes  ou  des  textes  qui  font  exception,  c'est  que  leur 
importance  ou  leur  rareté  le  justifiaient.  De  même  nous 
avons  élagué  un  bon  nombre  de  pièces  secondaires,  qui 
n'ajoutaient  rien  de  neuf  à  celles  qui  composent  ce  recueil. 
Comme  on  le  voit,  le  triage  dans  cette  foule  de  documents 
demandait  une  grande  circonspection  pour  tenir  un  juste 
équilibre  entre  l'excès  du  trop  plein  et  celui  du  trop  peu  ; 
et  l'on  pourrait  à  bon  droit  nous  accuser  de  témérité, 
si  nous  élevions  la  prétention  d'avoir  fait  une  œuvre 
complète  et  épuisé  le  sujet. 


Bruges,   1  Juillet  1904. 


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1.  —  862. 

Nous  transcrivons,  à  titre  de  renseignement,  ce  passage 
de  la  chronique  de  Saint  Bertin  sur  l'origine  de  Bruges  et 
de  son  commerce. 

Qiiam  villam  Brugensem  ipse  Balduinus  incepit,  et  contra 
Danorum  ac  pyratarum  incursiones  munitione  burgum,  id  est 
castellum  ciDxit, ...  ac  domos  omnium  canonicorum  Sancti  Donatiani 
inclusit.  Post  hoc  ad  opus  seu  nécessitâtes  illorum  de  castello 
caeperunt  ante  portam  ad  pontem  castelli  conflucre  mercemanni, 
inde  cariorum  rerum  mercatores,  deinde  tabernarii,  deinde  hospi- 
tarii  pro  yictu  et  hospitio  eorum  qui  negotia  coram  principe,  qui 
ibidem  ssepe  erat,  prosequebantur,  domus  construere  et  hospitia 
prœparare,  ubi  se  recipiebant  illi  qui  non  poterant  intra  castellum 
hospitari  ;  et  erat  verbum  eorum  :  Vadamus  ad  pontem  ;  ubi  tantum 
accreverunt  habitationes,  ut  statim  ôeret  villa  magna,  quœ  adhue 
in  vulgari  suo  nomen  pontis  habet,  nempe  Brugghe  in  eorum  vulgari 
pontem  sonat. 

On  sait  que  Pabbé  Jean  de  Langhe,  alias  Iperius,  auteur  de  ces 
lignes,  écrivait  plus  de  cinq  siècles  après  Tévèncment  qull  raconte. 

D.  Mabtbks,  Theiaurui  anecdot.,  t.  UI,  p.  520. 


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—  9  — 

Ende  dit  es  tjugement;  et  les  5,  6,  7,  8,   11,  14  et  16,  qui  ne 
reproduiseat  pas  cette  finale. 

M.  Pardessus.  Collection  de  lois  maritimeSj  t.  I,  p.  286,  qui 
appelle  «primitifs»,  ces  24  articles,  parce  qu'ils  sont  les  seuls 
dont  les  manuscrits  d'Angleterre  et  les  yersions  castillane  et 
flamande  attestent  l'existence,  en  donne  une  analyse  sommaire 
en  ces  termes  : 

Art.    1.  Défense  au  patron  de  Tendre  le  navire,  et  cas  où  il  peut 
emprunter. 

—  2.  Défense   au  patron  de  mettre  à  la  voile  sans  consulter 

l'équipage. 

—  3.  Du  sauvetage  d'un  navire  naufragé. 

—  4.  Du  cas  où  le  navire  est  innavigable. 

—  5.  Obligation  des  gens  de  l'équipage  de  ne  pas  quitter  le 

navire. 

—  6.  De   la   police   du   navire,   et  du  matelot  blessé  pour  le 

service. 

—  7.  Du  matelot  qui  tombe  malade  dans  le  navire.  * 

—  8.  Du  jet  pour  sauver  le  navire. 

—  9.  Du  mât  et  des  ancres  sacrifiés  pour  le  salut  commun. 

—  10.  Obligation  du  patron  et  de  l'équipage  de  bien  décharger 

les  marchandises. 

—  11.  Des  pertes  arrivées  par  le  mauvais  arrimage. 

—  12.  Des  querelles  des  matelots  entre  eux  et  le  patron. 

—  13.  Des  frais  de  lamanage. 

—  14.  Du  droit  du  patron  de  congédier  un  matelot. 

—  15.  Du  dommage  causé  par  un  navire  à  celui  qui  est  à  l'ancre. 

—  16.  Du  dommage  causé  par  les  ancres  d'un  navire  à  un  autre. 

—  17.  Du  louage  des  matelots  à  la  portée  ou  au  fret. 

—  18.  De  la  nourriture  des  matelots. 

—  19.  De  l'obligation  des  matelots  de  continuer  le  voyage  de  retour. 

—  20.  Des  droits  des  matelots  en  cas  de   prolongation  ou  de 

raccourcissement  du  voyage. 

—  21.  Quand  les  matelots  peuvent  aller  à  terre. 

—  22.  Des  indemnités  dues  par  le  chargeur  en  retard. 

—  23.  Du  capitaine  qui  a  besoin  d'argent  en  route. 

—  24.  Des  obligations  du  locman  qui  conduit  un  navire  au  lieu 

de  décharge. 


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—  10  — 

L'art.  25,  de  la  punition  du  locman  qui  fait  périr  le  navire,  — 
est  une  ajoute  de  la  version  française,  qui  ne  se  trouve  pas  dans  la 
version  flamande. 

Le. même  auteur  reproduit,  au  chap.  IX,  pp.  371  sv.,  le  texte, 
avec  traduction  française,  de  ces  24  articles,  d'après  la  recension 
défectueuse  d'Adrien  Verwer,  Nederïants  see-rechten^  avaryen,  etc. 
Amst.  1711  (*).  Nous  disons  défectueuse,  pour  plusieurs  motifs  qu'il 
serait  trop  long  de  détailler  ici  ;  au  reste,  pour  justifier  cette 


(')  A  la  vérité,  M.  Pardessus,  sur  la  représentation  qu'on  lui  avait  faite, 
reproduit  t.  IV,  pp.  19  à  29,  une  meilleure  copie,  avec  commentaires  plus  ou 
moins  exacts,  qui  lui  avait  été  fournie  par  les  soins  de  M.  Warnkoni^.  Nous 
disons  plus  ou  moins  exacts  ;  on  pourra  en  juger  par  cette  citation  :  «L'époque 
h  laquelle  ont  eu  lieu,  en  Flandre  et  en  Zélande,  ces  emprunts  successifs  des 
Rôles  d'Oléron  n'est  pas  facile  à  déterminer.  Il  faudrait  être  très  habile  dans  la 
connaissance  de  la  langue  et  de  l'écriture  de  ces  pays  pour  chercher  à  la  fixer 
avec  ce  secours  ;  et  peut-être  encore  n'y  parviendrait-on  pas,  parce  que  les  copies 
étaient  rajeunis  à  chaque  transcription.  On  peut  toutefois  présenter  des  conjec- 
tures. Un  privilège  de  1331,  analysé  par  d'Oudegherst,  Annales  de  Flandre^ 
tome  II,  page  379,  constate  que  les  négocians  des  côtes  occidentales  de  la  France 
obtinrent  du  comte  de  Flandre,  la  faveur  d'avoir  un  entrepôt  à  Damme  ;  le  port 
de  cette  viUe  y  est  appelé  Sluys,  nom  qu'il  n'a  reçu  que  vers  1316.  Jusqu'alors 
on  l'appelait  Lamniensvliei  ;  d'où  l'on  peut  conclure  que  l'introduction  des  Rôles 
d'Oléron  n'a  pas  été  faite  en  Flandre  avant  le  XI V«  siècle  n.  Pour  qui  connaît 
les  origines  de  la  ville  de  l'Écluse,  l'erreur  saute  aux  yeux.  Nous  ne  répéterons 
pas  ce  que  nous  avons  écrit  à  ce  sujet  dans  l'Introduction  de  la  coutume  de  Sluys, 
Recueil  des  Coutumes  des  petites  villes  et  seigneuries  enclavées  dans  le  quartier  de 
Bruges,  t.  IV,  pp.  443  sv.  Mais  qu'il  nous  soit  permis  de  reproduire  cette  page 
brillamment  stylée  de  M.  Van  Dale,  Een  blik  op  de  vorming  der  stad  Sluis .' 
Aan  het  eind  van  den  zeeboezem  troonde  de  machtige  koopstad  Brugge,  die, 
als  eene  andere  koningin  der  zee,  haren  schepter  zwaaide  over  het  Zwin,  en  de 
rijkste  handelaren  van  aile  natiën  zich  zag  vestigen  binnen  hare  muren.  Daar- 
heen  ging  de  stroom  van  aile  denkbare  koopmanschap  :  zoowel  het  goud  en  het 
zilver  als  het  tin  en  het  lood,  zoowel  het  kostbare  hermelijn,  dat  het  feestgewaad 
van  vorsten  en  edelen  tooide,  aïs  de  onmisbare  wol,  waaruit  het  laken  geweven 
werd  voor  de  kerels  der  mingegoeden:  dââr  was  de  stapelplaats  van  al  het 
heerlijke  en  nuttige,  datnatuuren  kunst  den  mensch  leveren.  En  aan  de  boorden 
van  dieu  stroom  lag  niet  alleen  het  bloeiende  Damme,  in  later  tijd  de  woonplaats 
van  den  vermaarden  Jacob  van  Maerlant,  maar  daar  vond  men  ook  Monnikereede 
en  Hoeke,  Mude  en  Sluis,  bloeiende  steden  van  wet,  die  leefden  van  de  kruimkens, 
die  vielen  van  de  tafel  der  koningin,  en  die  alleen  daardoor  niet  grooter,  niet 
rijker,  niet  machtiger  zijn  geworden,  wijl  het  oudere  Brugge  in  waarheid 
de  oudste  brieven  had,  in  het  bezit  was  van  uitgebreide  handelsvoorrechten, 
waarvoor  het  met  angstvallige  zorg  waakte.  Toch  konden  ook  zij  in  ruime  mate 
deelen  in  de  zegeningen,  die  de  handel,  scheepvaart  en  visscherjj  ten  allen  tiden 
verspreidden.  Immers,  de  dichter  heeft  het  naar  waarheid  gezegd  : 

De  zee  is  rijk,  de  zee  is  groot, 

Zout  watcr  geeft  het  zoetste  brood. 


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—  11  — 

appréciation,  il  suffira  de  mettre  en  regard  les  deux  textes  (celui  de 
Verwer  et  le  nôtre),  de  l'article  1. 


Men  maket  eenen  man  tôt 
schipper  ;  ende  dat  schip  hooret 
toe  harer  tween,  drien  of  raeer  ; 
dat  schip  seilt  vandaer,  ende  is 
bevragtet  te  seilen  in  vreemde 
landen,  ende  komet  ter  Sluise, 
te  Bordeeus,  te  Rochelle,  te 
Lissebon  of  anderswaer  :  die 
schipper  en  mag  dat  schip  niet 
verkoopeiï,  hy  en  hebbe  oirlof 
Tan  den  genen  dien  dat  schip 
toekoraet  :  maer  heeft  hy  te 
doene  van  victualie,  soo  mag  hy 
de  touwen  wel  versetten  met 
rade  syner  schipluiden. 


Ëerst,  datmen  maect  enen  man 
meester  yan  enen  scepe,  tscip 
behoort  ij  mannen  of  dry,  tscyp 
vaert  vten  lande  danen  het  es., 
ende  comdt  terSluus,  ofteBordeus 
jof  te  Rochiele  jof  elre,  ende  es 
gheyrecht  omme  tseilne  in  vreim- 
den  lande,  de  meester  ne  mach 
niet  vercoopen  tscip,  bine  hebbe 
procuracie  vanden  heeren.  Maer 
heift  hi  te  doene  van  vitaelgen, 
hi  mach  wel  lecghen  enicghe 
vanden  ghetauwe  te  pande,  bi 
rade  vanden  ghezellen  vanden 
scepe.  Ende  es  tronnesse. 


Il  est  évident  que  notre  texte,  au  seul  point  de  vue  linguistique, 
se  distingue,  sinon  par  tout  Tarchaisme  voulu,  au  moins  par  une 
indéniable  antériorité. 

Nous  ne  suivrons  pas  M.  Pardessus  dans  sa  dissertation,  tendante 
à  établir  que  la  version  flamande  n'est  qu'une  traduction  der  rôles 
d'Oléron  français.  Cela  nous  entrainerait  bien  au-delà  des  limites 
que  comporte  notre  sujet.  Nous  devons  donc  nous  borner  à  une 
seule  observation  concernant  spécialement  la  ville  de  Bruges. 

Verwer  qui  a  donné  la  priorité  à  la  compilation  de  Wisby  placée 
à  la  tète  de  son  livre,  déclare  qu'il  a  eu  entre  les  mains  divers 
manuscrits,  lesquels  portaient  pour  inscription  :  Ce  sont  ici  les 
jugements  du  droit  maritime  de  Damme  en  Flandre.  Malgré  toutes 
les  recherches,  ces  manuscrits  n'ont  point  été  retrouvés  après  sa 
mort. 

Avant  lui,  Boxhorn,  dans  ses  Additions  à  la  Chronique  de  Zélande 
par  Reygersberg,  t.  I.  p.  276,  Van  Leeuwen,  dans  la  Batavia 
illusirataf  p.  137  et  Smallegange,  dans  sa  Nieuwe  Chronyk  van 
Zeelandj  p.  623,  avaient  publié  ces  mêmes  articles  sous  le  titre  de. 
Lois  de  Westcapeîle.  Or,  on  peut  se  demander  d'oii  vient  cette 
attribution  ? 


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—  12  — 

Il  est  prouvé  historiquement  que  la  ville  de  Bruges  existait  bien 
avant  Damme  et  Westcapelle,  puisqu'elle  fut  visitée  et  évangelisée 
par  saint  Eloi,  saint  Trond  et  saint  Boniface,  et  que  le  comte 
Baudouin  Bras-de-fer  y  bâtit  un  château  fort  au  Bourg,  qui  fut 
achevé  par  son  fils,  Baudouin  le  Chauve,  pour  servir  de  défense 
contre  les  Normands,  au  dire  de  la  Chronique  de  Saint  Bertin. 
Comment  les  pirates  normands  seraient-ils  arrivés  à  Bruges,  sinon 
par  le  havre  du  Zwin,  qui  la  reliait  directement  à  la  mer?  Une 
charte  d'Arnould  I  dit  le  Vieux,  de  961,  éleva  Téglise  de  Saint 
Donatien,  reconstruite  en  895,  au  rang  des  collégiales,  avec  un 
chapitre  de  douze  chanoines,  du  consentement  d'Adolphe,  évoque 
de  Tournai  et  de  Wicfrid,  évéque  de  Té  rouanne.  Ce  qui  suppose 
une  population  assez  nombreuse,  et  par  conséquent,  pour  pourvoir 
aux  nécessités  de  la  vie,  adonnée  au  commerce  et  à  l'industrie. 
Il  est  avéré  d'ailleurs,  sur  la  foi  des  anciens  monuments,  que 
Damme  et  l'Ecluse  sont  de  construction  plus  récente  ;  et  le 
véridique  Meyer,  sur  le  témoignage  des  anciens  chroniqueurs, 
affirme  que,  dès  le  milieu  du  dixième  siècle,  le  marché  de  Bruges 
était  ouvert  au  commerce,  —  mercaturse  coramercia.  Naturellement, 
celui-ci  prospéra  d'une  manière  régulière,  et  prit  dans  la  suite  ce 
grand  développement  qui  le  mit  en  relation  avec  les  négociants  de 
tous  les  pays.  Mais  il  serait  arbitraire,  comme  le  fait  Pardessus, 
de  restreindre  ce  mouvement  aux  consommations  intérieures  et 
aux  besoins  de  la  vie  domestique,  par  le  motif  que  la  rareté  de 
l'argent  en  circulation  réduisait  les  négociations  à  des  échanges. 

A  notre  sens,  le  titre  de  Jugemens  de  Damme  est  aussi  apocryphe 
que  celui  de  Lois  de  Westcappélle ;  et  le  plus  rationnel,  et  conforme 
aux  traditions,  puisque  titre  il  faut,  est  encore  celui  qui  se  trouve 
inscrit  dans  notre  cartulaire  Purpurenhouc* 

La  question  d'origine  de  notre  Waterrecht  ou  droit  maritime, 
comme  toutes  les  questions  d'origine  en  général,  est  enveloppée  do 
mystère;  rappelons  ce  que  le  comte  Daru  exprimait  si  bien  et  qui 
s'applique  autant  à  la  Venise  du  Nord  qu'à  celle  du  Midi. 

«  Quand  on  veut  pénétrer  dans  les  antiquités  de  l'histoire  de 
Venise,  pour  y  découvrir  l'état  de  sa  législation  commerciale  avant 
le  treizième  siècle,  on  ne  trouve  qu'incertitudes  et  obscurité. 
Le  savant  patricien  Sandi  avoue  l'inutilité  de  ses  recherches  sur 
cet  objet.  Il  faut  bien  sans  doute  qu'il  ait  existé  des  règles  pour  la 


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—  18  — 

décision  de  tous  les  conflits  d'intérêts  auxquels  le  commerce  peut 
donner  lieu  :  mais  ces  lois  n'ayant  point  été  recueillies  ni 
conserTées,  l'étude  de  la  législation  commerciale  de  ce  peuple 
célèbre  ne  fournit  que  quelques  observations  détachées,  et  il  faut 
que  l'imagination  se  hasarde  à  suppléer  ce  que  le  temps  a  fait 
disparaître  d'un  édifice  qui  sans  doute  n'avait  pas  un  ensemble 
régulier...  Histoire  de  Venise,  liv.  XIX,  n.  13. 


8,  —  1163,  19  Mars. 

Traité  d'alliance  conclu  entre  Henri,  roi  d'Angleterre  et 
son  fils  Henri,  d'une  part,  et  Thierri,  comte  de  Flandre  et 
son  fils  Philippe,  d'autre  part.  Le  comte  doit  au  roi  un 
secours  armé,  de  mille  chevaliers;  en  récompense  le  roi 
paiera  au  comte  une  rente  annuelle  de  500  marcs  d'argent. 

Kymer,  Foedera,  1. 1,  part.  1,  p.  22. 

En  conséquence  de  ce  traité,  les  barons,  châtelains  et  autres 
vassaux  du  comte  de  Flandre  reconnaissent  qu'ils  doivent  au  roi 
d'Angleterre,  à  sa  réquisition,  le  service  militaire,  calculé  à  raison 
de  dix  chevaliers  pour  un  fief  de  trente  marcs  d'argent.  Ibid.,  p.  23. 


4.  —  1167,  3  Avril. 

Le  comte  Philippe  d'Alsace  confirme  un  ancien  privilège 
des  habitants  d'Ypres,  d'après  lequel  en  payant  un  denier 
par  bateau  chargé  de  leurs  marchandises,  ils  étaient 
exempts  de  tous  péages  et  exactions  sur  le  cours  d'eau 
allant  de  Scipsdale  à  Dixmude.  Si  par  une  cause  quelconque 
ce  canal  devenait  impraticable,  ils  jouiront  du  même 
privilège  pour  le  nouveau  canal  qui  sera  creusé.  S'il  y  a 
interruption  de  la  navigation,  ou  si  pour  faire  passer  leurs 
bateaux,  ils  sont  obligés  de  les  décharger  en  partie,  les 


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—  u  — 

gens    de    l'équipage    pourront   eux-mêmes    effectuer    ce 
déchargement. 

DiBGBBiCK,  Inventaire  des  chartes  é^Tpres^  1. 1,  p.  6,  n.  5. 

Ce  canal  n'est  autre  que  l'ancien  Iperleet,  qui  s'abouchait  par 
Scipsdale,  au  port  de  Bruges. 

WABNKONia  et  Ghbldolf,  Hist,  de  Flandre^  t.  V,  p.  326. 


5.  —  1168,  27  Février. 

Traité  de  paix  conclu  à  Bruges  entre  le  comte  de 
Flandre,  Philippe  d'Alsace  et  le  comte  Florent  HI  de 
Hollande,  par  lequel  il  est  stipulé  entre  autres  : 

"  Premiers,  que  les  hostagiers  que  le  conte  (de  Flandre)  avoit 
prins  pour  les  ysles  de  Zélande  entre  l'Escaut  et  Hedinzee, 
demoureroyent  à  Bruges,  et  ne  seroient  rendus  au  conte  d'Hollande, 
par  fideiussion  ny  autrement,  ne  fust  le  consentement  et  vouloir 
du  conte  de  Flandre.  Que  nul  camp  de  bataille  se  feroit  entre 
les  hostagiers  desdictes  ysles  ailleurs  qu'en  la  ville  de  Bruges... 

"  Que  si  aucun  marchant  de  Flandre  passant  par  Hollande  fut 
arresté  pour  debtes,  iceluy  marchant  s'en  pourra  purger  par 
serment,  afBn  que  son  voyage  ne  luy  soit  retardé  ;  et  sy  l'arrestant 
ne  s'en  veut  contenter,  que  faudra  qu'il  poursuyve  ledict  marchant 
devant  son  juge  ordinaire  ;  et  sy  pardessus  ledict  serment  faict, 
le  marchand  est  détenu  ou  empesché,  le  conte  d'Hollande  luy 
payera  tous  ses  despens,  dommages  et  interests.  Lequel  contre 
venant  a  ceste  paix  fourfera  toute  la  terre,  qu'il  tient  en  fief  de 
la  conté  de  Flandre,  sans  autre  solennité  de  loy,  et  n'en  jouira 
jusques  a  ce  qu'il  auroit  le  tout  reparé.  (Traduction  d'Oudegherst. 
Chroniques  et  Annales  de  Flandre,  fol.  134). 

Arch.  de  PEvêché  do  Bruges.  Fonds  de  S.  Donatien,  n.  28. 

Ce  traité  fut  confirmé,  en  Août  1248,  par  Guillaume,  roi  des 
Romains*.  Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille.  Chambre  de  comptes, 
Cart.  B  62. 


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—  15  — . 

Wauters,  Table  chron.y  t.  II,  p.  479,  assigne  à  ce  diplôme  la 
date  erronée  du  6  Mars  1167,  puisque  la  Pâque  tombait  le  31  Mars 
en  1168,  et  par  conséquent  le  dimanche  de  Beminiscere  le 
25  Février,  attendu  que  Tannée  1168  était  bisextile.  Cet  auteur 
cite  les  éditions  suivantes  :  Bectieil  des  Traitez  de  paix,  1. 1,  p.  23. 
Martene  et  Durand,  Thésaurus  anecdotorum,  1. 1,  col.  1035.  Dumont, 
Corps  diplomatique,  t.  I,  1*  partie,  p.  87.  Kluit,  Historia  critica 
comitatus  Flandriœ  et  Zeelandiœ,  t.  II,  p.  184.  Van  Mieris, 
Charterboek  dergraven  vanHolland,  1. 1,  p.  112.  Bondam,  Charterboeh 
der  hertogen  van  Gelderland,  p.  212.  Paulus,  Dissertatio  inauguralis 
de  origine  nexus  Flandriam  inter  et  Zelandiam,  p.  32.  Wielant, 
Les  antiquités  de  Flandre,  dans  De  Smet,  Corpus  chronicorum 
Flandriœ,  t.  IV,  p.  408.  Traduction  française  dans  Oudegherst, 
Annales  de  Flandre,  p.  134  (Inédit.),  et  t.  I.  p.  420  (édit. 
Lesbroussart). 

On  y  peut  ajouter  Van  den  Bergh,  Oorkondehboek  van  Holland  en 
Zeeland,  t.  I,  n.  147,  qui  rapporte  la  confirmation  du  14  Octobre 
1206,  ibid.  n.  207.  Butkens,  Trophées  de  Brabant,  liv.  4,  p.  126. 
Vossius,  Annales  HolL  Zeelandiœ,  liv.  2,  h.  a. 

Van  Grijpskerke,  T  Graafschap  van  Zeeland,  p.  103,  donne  une 
analyse  du  traité,  et  rappelle  la  confirmation  faite  le  31  Décembre 
1204,  par  Louis,  comte  de  Looz,  au  nom  de  sa  femme  Ada,  de 
Hollande,  et  imprimée  par  Kluit,  op.  cit.,  t.  II,  pars  1,  p.  283; 
Van  den  Berg,  op.  cit.,  t.  I,  120  et  par  Wolters,  Codex  diplomat. 
Lossensis,  p.  66.  Et  le  vidimus  scellé  par  les  évoques  de  Cambrai, 
Tournai  et  Arras,  le  18  Octobre  1210,  conservé  autrefois  parmi  les 
chartes  du  château  do  Rupelmonde,  et  qui  n'est  pas  renseigné  dans 
l'inventaire  de  Saint-Génois. 


6.  —  XII«  siècle  (vers  1187). 

Statuts  de  la  hanse  flamande,  dite  de  Bruges  ou  de 
Londres,  qui  doivent  être  observés  d'après  le  record  des 
citoyens  d'Ypres  (texte  latin)  et  d'après  le  témoignage  des 
échevius  de  Bruges. 


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.—  16  — 

Le  texte  latia  a  été  imprimé  par  Wabnkonig,  Hist,  de  Flandre  y 
t.  Il,  p.  508  ;  et  le  texte  français  par  Betjn.  Lavainnb,  Livre Boisin^ 
p.  151;  La  hanse  de  Londres,  dans  les  Archives  historiques  et 
littéraires  du  Nord  de  la  France,  an.  1829, 1. 1.  pp.  177  à  185. 

M.  Pirenne,  BulUtins  de  V Académie  royale  de  Belgique,  3*  série, 
t.  XXXVII,  2*  partie,  n.  1,  a  donné  une  intéressante  étude  sur 
«  la  hanse  flamande  de  Londres  ». 


7.  —  1190  (vers). 
Extraits  de  la  Keure  de  Bruges  relatifs  au  commerce. 

17.  Nemo  infra  praefinitos  termines  manens  infra  muros  castri 
gladium  ferat,  nisi  sit  mercator  yel  alius  qui  gratia  negocii  soi  per 
castrum  transeat. 

19.  Si  mercator  si?e  alius  homo  extraneus  ante  scabinos  justitiae 
causa  venerit,  si  illi,  de  quibus  conqueritur  présentes  sint  Tel 
inveniri  possint  infra  tertium  diem  Tel  saltem  infra  octaTum, 
plenariam  ei  scabini  justitiam  faciant  juxta  legem  castri. 

20.  Nemini  in  foro  comitis  stallos  locare  licebit;  quod  si  locaTerit 
et  Teritate  scabinorum  super  hoc  couTictus  fuerit,  Ix  solidos  comiti 
dabit. 

Wabnkonig,  Hist.  de  Flandre,  t.  II,  p.  420. 


8.  —  1191,  25  Décembre. 

Philippe,  roi  des  Français,  déclare  abolir  le  droit  de 
higan  de  mer  ou  du*  pillage  des  vaisseaux  naufragés,  dans  le 
Ponthieu  et  dans  tous  ses  domaines,  ainsi  que  dans  ceux 
du  feu  comte  de  Flandre,  de  la  comtesse  de  Boulogne, 
du  comte  de  Ponthieu  de  Bernard  de  Saint- Valéry  et  de 
Guillaume  de  Caïen. 

L.  Delisle,  Catalogue  des  actes  de  Philippe  Auguste,  p.  84. 


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—  17  — 

9.  —  1196,  24  Juin. 

•  L'empereur  Henri  déclare  que  Ton  ne  pourra  plus  rien 
enlever  aux  marchands  de  ses  États,  naviguant  avec  leurs 
marchandises,  en  cas  de  naufrage. 

Pertz,  Monumenta  Gennaniœ  historica.  Leçes,  t.  II,  p.  199. 


10.  —  1199,  18  Août. 

Traité  d'alliance  contre  la  France,  conclu  entre  Jean, 
roi  d'Angleterre  et  Baudouin,  comte  de  Flandre,  qui 
s'engagent  de  ne  pas  faire  la  paix  avec  leur  ennemi 
commun,  si  ce  n'est  de  leur  assentiment  mutuel. 

Record  office.  RotuH  chartarum  in  turri  Londiniensi  assenait, 

1. 1,  part.  1,  p.  90. 
Db  Reiffenbero,  Cartulaire  du  Hainaut^  t.  I,  p.  328. 


11.  — 1199. 

Baudouin,  comte  de  Flandre  et  de  Hainaut,  voulant 
prévenir  les  maux  infinis  qui  résultent  de  l'usure,  défend 
de  prêter  dorénavant  de  l'argent  à  intérêt. 

Lbspinoy,  Recherche  des  antiquitez  et  noblesse  de  Flandre,  p.  11. 


12.  —  1200,  Avril. 

Le  roi  d'Angleterre  Jean,  informe  les  marchands  de 
Flandre  et  de  Hainaut  qu'ils  peuvent  commercer  dans  ses 
Etats  en  payant  les  taxes  accoutumées,  et  qu'ils  y  jouiront 
de  la  même  sécurité  qui  est  assurée  dans  leur  pays  aux 
marchands  anglais. 

Record  office.  Rotuli  chartarum  in  turri  Londiniensi  asservati^ 
t,  I,  part,  1,  p.  5:^, 

2 


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—  18  — 


En  même  temps  il  fait  connaitre  qu'il  leur  a  accordé  un  sauf- 
conduit  général,  sous  la  même  garantie.  Ibid,,  p.  60. 

Et  le  18  Mai,  il  informe  ses  justiciers  de  "cette  disposition.  Ibid.j 
p.  64. 


13.  —  1200,  14  Août. 

Copia  privilegii  nundinarum  oppidi  Brugensis. 

Balduinus,  Flandrie  et  Haynonie  comes,  dilectis  suis  scabinis 
et  Brugensibus,  salutem.  Noveritis  quod  vobis  concessi  nundinas 
habendas  in  perpetuum  ;  ita  videlicet  quod  nundine  ille  debent 
incipere  in  feria  secunda  post  octavas  Pasche,  et  durare  sicut  alie 
nundine  terre  mee  ;  duntaxat  observanda  in  omnibus  consuetudine 
que  apud  Thorout  observatur.  Ut  autem  hoc  ratum  el  stabile 
permaneat  jn  posterum,  prcsentem  vobis  paginam  contuli,  sigilli 
mei  appensione  munitam. 

Actum  Ypre,  jn  caméra  mea,  anno  Domini  m.  ce.  mense  augusti, 
feria  secunda,  jn  vigilia  assumptionis  béate  Marie. 

Cartulaire  Ottden  Wittenbouc,  fol.  6,  n.  2. 
Waknkonio,  Hist.  de  Flandre,  t.  IV,  p.  223. 

Meyerus,  Annal,  Fland.j  fol.  18  verso,  reporte  l'institution  de  la 
foire  de  Bruges  bien  plus  haut.  II  écrit,  sous  Tannée  958,  à 
Tavènement  de  Baudouin  le  Jeune  :  «  Aucta  prœterea  mercaturse 
commercia,  Brugis,  Cortraci,  Toralti,  Casletique  rcrum  venalium 
nundinas,  statosque  niercatus  indictos  ». 

M.  Kervyn  de  Lettenhove,  Hist.  de  Fland.j  t.  I,  p.  76,  enchérit 
encore  sur  ces  données.  Baudouin  dit  Bras  de  fer  aurait  construit, 
vers  865,  le  château  du  Burg,  aux  portes  duquel  «  se  trouvaient, 
d'un  côté,  la  montagne  du  Mal  (Mal-berg)  oii  se  tenait  l'assemblée 
des  hommes  libres,  et  de  l'autre,  des  hôtelleries  pour  les  nombreux 
marchands  qui  ne  pouvaient  être  reçus  dans  le  château  du  comte  ». 

Vredius,  Fland.  eihnica,  remonte  encore  de  deux  ou  trois  siècles, 
lorsqu'il  dit,  p.  491  :  «  Ex  quibus  apparet  tum  temporis,  cum 
Oudoënus  scripsit  (circa  annum  Christi  660)  municipia  fuisse  loca 
illa,  ubi  castrum  aut  burgum,  ad  quod  populus  conveniebat,  quale 


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^  19  -^ 

fuit  castnim  Ganda,  Corteriacum  et  Bruch,  nunc  Brugœ,  quod 
antea  docuimus  ^  fuisse  prœcipuum  et  antiquissimum  castrum 
primorum  Francorum  »  ;  —  et  p.  406  :  «  Jam  inde  a  Pharamundi 
tempore  dubium  netniDi  esse  débet,  quin  ad  castrum  illud  vêtus 
fuerit  vicus  egregius,  seu  municipium  Francorum  et  Saliorum  n. 


14.  —  1200. 

C'est  li  roiaume  et  les  terres  desquex  les  marchandises  viennent  a 
Bruges  et  en  la  terre  de  Flandres,  c'est  a  savoir  les  choses  qui 
ensivent  ci-apres. 

Dou  royaume  d'Angleterre  viennent  lainnes,  cuir,  pions,  estains, 
charbon  de  roche,  fromaige. 

Dou  royaume  d'Escoche  viennent  lainnes,  cuir,  fromaige  et  sui. 

Dou  royaume  d'YlIande  viennent  cuir  et  lainnes. 

Dou  royaume  de  Norweghe  viennent  gerfaut,  merriens,  cuir  bouli, 
burre,  sui,  oint  et  pois,  cuirs  de  bouc  dont  on  fait  cordouan. 

Dou  royaume  de  Dennemarche  viennent  palefroy,  cuir,  oint,  sui, 
cendre,  harens,  bacons. 

Dou  royaume  de  Suéde  sen  vient  vairs  et  gris,  sain,  oint,  sui, 
cendre  et  harpois. 

Dou  royaume  de  Rossie  vient  cire,  vairs  et  gris. 

Dou  royaume  de  Hongrie  vient  cire,  or  et  argent  en  plate. 

Dou  royaume  de  Behaingne  vient  cire,  or  et  argent  et  estain. 

Dou  royaume  d'Alemaingne  vient  vins  rinois,  pois,  cendre, 
marrien,  bief,  fer  et  acier. 

Dou  royaume  de  Polane  vient  or  et  argent  en  plate,  cire,  vairs  et 
gris  et  coivre. 

De  levesche  de  Liège  et  de  la  entor  viennent  totes  œvres  de  coivre 
faites  et  de  baterie  et  de  grant  marrien. 

Dou  royaume  de  Bougerie  vient  vairs  et  gris,  herminne,  sable  et 
letisse. 

Dou  royaume  de  Navarre  vient  filache  dont  on  fait  sarges, 
cordouans,  basane,  ricolisses,  amendres,  peleterie,  drap  dont  on 
faites  voiles  a  grans  nez. 

Dou  royaume  d'Arragon  vient  tcx  avoirs  corn  de  Navarre,  et 
safrens  et  ris, 


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—  20  — 

Dou  royaume  de  Castele  Tient  grainne,  cire,  cordouans,  basenne, 
filache,  lainne,  peleterie,  vif-argent,  sui,  oint,  commins,  bonis, 
amecdres  et  fer. 

Dou  royaume  de  Lion  vient  autex  avoirs  com  dessus  est  dit, 
sans  fer. 

Dou  royaume  dEnteluse,  cest  de  Sébile  et  de  Cordes,  vient  miel, 
oile  dolive,  cuirs,  peleterie,  cire,  grans  figues  et  raisins. 

Dou  royaume  de  Grenate  vient  cire,  soie,  figues,  raisins  et 
amendres. 

Dou  royaume  de  Galice  vient  sains,  vif-argent,  vin,  cuirs,  peleterie 
et  lainne. 

Dou  royaume  de  Portigal  vient  miel,  peleterie,  cire,  cuir, 
grainne,  oint,  oile,  figues,  raisins,  balai. 

Dou  royaume  de  Fecs  en  Affrique  vient  cire,  cuirs  et  peleterie. 

Dou  royaume  de  Marroc  vient  autele  marchandise,  et  commin  et 
succre  brus. 

Dou  royaume  de  Segelmesse,  qui  siet  près  do  la  mer  des  Arènes, 
vient  dathes  et  alluns  blans. 

Dou  royaume  de  Bougie  vient  peleterie  de  aingniax,  cuirs,  cire 
et  alun  de  plume. 

Dou  royaume  de  Tunes  vient  autel  avoir  comme  de  Bougie. 

Dou  royaume  de  Mailorgues  vient  alun  et  ris,  cuir,  figues  qui 
croissent  ou  pais. 

Dou  royaume  de  Sardeingne  vient  peleterie. 

Dou  royaume  de  Constantinoble  vient  alun  de  glace. 

Dou  royaume  de  Jherusalem    )     .  .  .      . 

Tx  t    17  •  i.  f    vient  poires  et  toutes  espicene 

Dou  royaume  de  Lgipte  (     f  k     • 

De  la  terre  au  Souldant  ) 

Dou  royaume  de  Hermcnic  vient  coûtons  et  tote  autres  espicerie 
dessus  dite. 

Dou  royaume  de  Thartarie  vient  drap  dor  et  de  soie  de  moût  de 
manières,  et  pelles,  et  vairs  et  gris. 

Et  de  tous  CCS  royaumes  et  terres  desus  dites  viennent  marcheant 
et  marchandises  en  la  terre  de  Flandres,  sans  cex  qui  viennent  dou 
roiaume  de  France  et  de  Poitou  et  de  Gascoigne,  et  des  III  illes 
ou  il  a  moût  de  roiaumes  que  nous  ne  savons  nommer,  dont  tous 
les  ans  viennent  marcheant  en  Flandres,  et  de  mont  autres  terres. 


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r^  21  — 

par  coi  nulo  terre  nest  comparée  de  marcheandise  encontre  la  terre 
de  Flandres. 

Explicit. 

Bibl.  nat.  msc.  274*»*»,  Notre-Dame^  fol.  18  verso  et  suiv. 

BouRQUBLOT,  Étudessur  les  foires  de  Champagne^  1. 1,  p.  206 
dans  les  Mémoires  de  l'Académie  des  inscriptions  et  belles- 
lettres,  2«  série,  t.  V. 

M.  Bourquelot  n'hésite  pas  à  qualifier  cette  pièce  de  «  document 
très-instructif  sur  la  question  de  provenance  do  diverses  denrées 
qui  alimentaient  au  XIIP  siècle  le  commerce  de  TEurope  ». 

Imprimé  par  Warnkonig,  Hist.  de  Flandre,  t.  II,  p.  512. 


15.  —  1204,  4  Juin. 

Jean,  roi  d'Angleterre,  de  l'avis  conforme  de  ses  vassaux, 
établit  une  assise  sur  les  marchandises  transportées  de 
France  en  Angleterre  et  passant  par  la  Flandre,  sauf  celles 
visées  dans  l'acte  qui  suit. 

Record  offlce,  Rotuli  litterarum  patentium^  t.  I,  p.  42." 


16.  —  1204,  6  Juin. 

Jean,  roi  d'Angleterre,  déclare  aux  baillis  des  ports  de 
mer  de  ses  États,  qu'il  a  autorisé  les  marchands  de  Flandre 
et  autres  pays  étrangei-s,  à  commercer  en  Angleterre,  à  la 
condition  de  payer  une  taxe  montant  .au  quinzième  de  la 
valeur  de  leurs  marchandises.  S'il  venait  à  révoquer  cet 
ordre,  les  marchands  auraient  un  délai  de  quarante  jours 
pour  partir  et  emporter  leur  avoir. 

Record  office,  Rotuli  litt,  pat.,  1. 1,  p.  43. 

Les  relations  économiques  de  la  Flandre  et  de  TAngleterre  datent 
de  bien  loin,  et  certains  actes  semblent  indiquer  rétablissement  de 
colonies  flamandes  en  ce  pays.  Nous  n'en  citerons  qu'un  exemple. 
Vers  11  U|  révéque  de  Saint-Davit,  Wilfrid,  accorde  différentes 


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—  23  — 

19.  —  1205,  5  Juin. 

Le  roi  d'Angleterre  informé  les  gardiens  des  ports  du 
comté  de  Southampton  que,  moyennant  le  paiement  de 
vingt  marcs,  il  a  autorisé  Pelage  de  Saint-Jacques  à 
conduire  son  navire  en  Flandre  pour  y  vendre  du  vin. 

Record  ojice,  Rotuli  UU,  claus,^  1. 1,  p.  41. 


20.  —  1205,  18  Juillet. 

Le  roi  d'Angleterre,  Jean  sans  Terre,  remet  à  Gauthier 
Feutre  de  Bruges,  sa  part  dans  ime  prise  de  trente  cinq 
tonneaux  de  vin,  appartenant  à  un  bourgeois  de  la 
dite  ville. 

Waknkonio,  Hist.  de  Flandre,  t.  III,  p.  198. 

Pareille  restitution  est  ordonnée,  par  ledit  roi,  le  7  Août  1205, 
en  faveur  de  Henri  Bacbard.  Becord  office,  Rotuli  litierarum 
clausarum^i.  I,  p.  45. 


21.  —  1205,  7  Août. 

Le  roi  d'Angleterre,  Jean  sans  TeiTe,  à  la  prière  du 
comte  de  Namur,  ordonne  au  vicomte  de  Northumberland, 
de  rendre  à  Chrétien  le  Long,  marchand  de  Bruges,  son 
navire  et  sa  cargaison,  pour  autant  qu'on  pourra  récupérer 
cette  dernière. 

D.  Habdt,  Rotuli  liUer,  cîaus.  tit  turri  Londin,,  1. 1,  p.  46. 
Wabnkoivio,  sut.  de  Flandre,  t.  III,  p.  198. 


22.  —  1205. 

Richard  le  Flameng  et  Guillaume,  fils  d'Etienne,  ayant 
donné  au  roi  deux  palefrois  pour  obtenir  qu'il  se  tienne 


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—  24  — 


un  marché  le  mercredi  de  chaque  semaine  à  Darmouth,  le 
roi  d'Angleterre  ordonne  au  vicomte  de  Devonshire  de  faire 
droit  à  leur  requête. 

Record  office.  Rotuîi  de  oblatis  et  Jlnibus,  p.  295. 


23.  —  1206,  25  Janvier. 

Le  roi  d'Angleterre,  Jean,  informe  ses  baillis,  ses  fidèles 
et  ses  capitaines  de  galères  (galioti),  qu'il  a  autorisé  Laurent 
de  Bruges  à  venir  commercer  dans  ses  États. 

Record  office,  Rotuli  Mit.  paieniium,  1. 1,  part.  1 ,  p.  59. 

Le  3  Février  1206,  il  permet  à  Jean  Pie  de  Plumbo^  marchand  de 
Saint-Omer,  de  transporter  d'Angleterre  en  Flandre  un  navire  chargé 
de  lard  et  de  fromage.  Ibid,,  p.  59. 

Même  permis  à  Robert  de  Turnham  pour  transporter  du  blé. 
Ibid.^  p.  59. 

Le  26  Mai  1206,  permis  à  Florent  de  Saint-Omer  pour  importer 
en  Angleterre  des  cuirs  et  des  laines  d'une  valeur  de  mille  marcs. 
Ibid,,  p.  65.  ^ 


24.  —  1207,  25  Janvier. 

Parmi  les  nombreuses  lettres  de  sauf-conduit  délivrées 
à  cette  époque  par  les  rois  d'Angleterre  à  des  commerçants 
brugeois,  nous  citerons  à  titre  de  spécimen  la  suivante  : 

Rex  omnibus  baillivis  et  ôdelibus  suis  et  galiotis  suis  salutem. 
Sciatis  quod  concessimus  Laurentio  de  Bruges,  filio  Gervasii  Ruffi, 
quod  salvo  et  secure  eat  et  redeat  per  terram  nostram  Anglie  cum 
omnibus  rébus  et  mercandisis  suis,  et  negotietur  in  ea,  tum  faciendo 
rectas  et  débitas  consuetudines.  Ita  quod  non  educat  bladum  a 
terra  nostra  nisi  per  nos. 

Record  office.  RotuU  Utier,  paieniium,  1. 1,  p.  59. 


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—  25  — 

Ces  licences  sont  tantôt  conçues  d'une  manière  générale,  — 
p.  ex.  celle  accordée  le  14  Juin  1207,  à  deux  marchands  de 
Saint-Omer,  Ibid,,  p.  73  ;  —  et  tantôt  limitées  pour  un  terme 
déterminé,  —  p.  ex.  jusqu'aux  prochaines  octaves  de  la  Nativité 
de  la  Vierge,  2  Août  1207  ;  Van  den  BEnan,  Oorkond,  van  HoU  , 
t.  I,  p.  129. 


25.  —  1207,  29  Octobre; 

Le  roi  d'Angleterre  déclare  que  tous  ceux  qui  achèteraient 
des  blés  appartenant  à  l'archevêché  ou  au  prieuré  de 
Cantorbéry,  pourront  les  exporter  vers  la  Flandre". 

Record  office,  Roiuli  Uit,  pat, y  t.  I,  part.  1,  p.  76. 

Le  15  Janvier  1208,  il  autorise  l'exportation  vers  la  Flandre  de 
six  cents  sacs  de  blé  que  l'archidiacre  de  Wells  avait  vendus  à  des 
marchands.  Ibid,^  p.  78. 


26.  —  1208,  13  Septembre. 

Le  roi  Jean  sans  Terre  permet  aux  marchands  d'Ypres, 
de  Gand,  de  Bruges,  de  Saint-Omer,  de  Douai  et  de  Lille 
de  se  rendre  dans  le  royaume  d'Angleterre,  de  s'y  arrêter 
avec  leurs  marchandises,  d'y  commercer  et  d'en  revenir 
librement,  pour  autant  toutefois  qu'ils  se  conformeront  aux 
lois  du  pays. 

D.  Hardy,  RotuH  chart.  in  turri  Lond,,  1. 1,"  p.  182d 

et  18ÔÔ. 
Varbnbebo,  Relations  diplotnatiques  entre  le  comté  de 

Flandre  et  V Angleterre ^  p.  98, 


27.  —  1208,  25  Octobre. 

Jean^  roi  d'Angleterre,  déclare  que  par  affection  pour  le 
roi  Othon,  il  a  permis  à  Guillaume  de  Rodenburg  et  à 


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—  26  — 

Hugues  son  frère,  d'envoyer  leur  navire  dans  ses  États, 
pour  y  importer  ou  en  exporter  des  marchandises. 

Record  office,  Rotuli  litt,pat,y  1. 1,  part,  1,  p.  87. 

28.  —  12()9,  1  Janvier. 

Jean,  roi  d'Angleterre,  après  avoir  recommandé  au  maire 
et  à  la  commune  de  La  Rochelle  différentes  mesures  pour 
la  sécurité  de  leur  ville,  les  informe  qu'il  les  à  autorisés 
à  commercer  librement  dans  ses  États,  ainsi  que  les 
marchands  des  six  villes  de  Flandre,  à  savoir  :  Saînt-Omer, 
Arras,  Gand,  Ypres,  Bruges  et  Lille,  aussi  longtemps 
qu'elles  lui  seraient  fidèles. 

«...  Coûcessimus  et  tam  volumus  quod  mercatores  terrarum 
vestrarutn  eant  et  redeant  par  totam  potestatem  nostram  cum  rébus 
et  mercandisis  suis  et  negocientur  :  faciendo  inibi  rectas  et  débitas 
consuetudines.  Item  volumus  quod  faciaut  et  sub  eodem  conductu 
Dostro  et  in  eadem  pace  nostra  eant  et  redeant  mercatores  de  sex 
villis  Flandrie,  scilicet  de  Sancto  Audomaro,  do  Attrebato,  de  Gant, 
de  Ypra,  de  Brugis,  de  lusula,  quamdiu  fuerint  in  eo  statu  quo 
modo  sunt  et  ad  fidem  nostram.  » 

D.  Hardt,  RptuU  Mit.  patentium,  1. 1,  p.  91. 


29.  —  1213, 17  AvrU. 

Le  roi  d'Angleterre  informe  les  échevins  et  notables 
des  villes  de  Gand,  Bruges,  Ypres  et  Lille  qu'ils  peuvent 
venir  librement  dans  ses  États,  et  que  s'il  révoquait  cette 
mesure,  il  les  avertirait  au  préalable. 

Rex  scabinis  et  probis  hominibus  de  Ypra,  de  Gaut  et  do  Bruges 
et  de  Insulis,  salutem.  Mandamus  vobis  quod  secure  veniatis  in 
Anglia  ad  negociandum  cum  rébus  et  mercandisis  vestris  tenendo 


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—  27  — 

• 

nobis  coQvenciones  in  carta  vestra  quam  habemus  contentas.  Quia 
vos  et  vestra  in  protectionem  nostram  suscipimus  in  yeniendo  et  in 
morando  et  in  roTertendo.  Qui  autem  yenerint,  Utteras  patentes  ville 
Tostre  afiferant  testificantes  quod  de  villa  vestra  sint,  et  nicbil  nisi 
suum  proprium  advocent.  Et  si  forte  contingat,  quod  absit,  quod 
nolumus  vos  in  terram  nostram  ulterius  venire,  hoc  vobis  per 
tantum  tempus  prescire  faciemus,  unum  pacatos  vos  habebitis  et 
quod  cum  rébus  vestris  secure  de  terra  nostra  recedere  poteritis. 

D.  Habdy,  Boiuli  îitter,  patent,^  1. 1,  p.  98. 


30.  —  1213,  9  Juin. 

Jean,  roi  d'Angleterre,  déclare  aux  barons  de  Flandre  et 
de  Hainaut,  quHl  a  ratifié  la  convention  conclue  en  son 
nom,  avec  le  comte  Ferrand,  par  son  frère,  le  comte  de 
Salisbury  et  son  chancelier. 

JCecord  office.  RotuU  UH.  pai.,  1. 1,  part.  1,  p.  100. 

Et  le  20  Aoàt  suivant,  il  informe  les  baillis  du  port  de  Saint- 
Botulplie  quMl  a  autorisé  les  Templiers  d^Angleterrc  à  vendre  en 
Flandre  la  laine  provenant  de  leurs  troupeaux.  Ibid.,  RotuU  litt. 
claus.j  1. 1,  p.  148. 


31.  —  1214,  16  Mars. 

Jean,  roi  d'Angleterre,  prend  sous  sa  protection  Tabbaye 
de  Doest  et  lui  donne  le  privilège  de  construire  de  nouveaux 
vaisseaux  et  de  réparer  les  vieux. 

Dedimus  etiam  eisdem  fratribus  licentiam  novas  naves  faciendi 
et  veteres  emendandi,  et  ligna  quelibet  ad  usus  proprios  comparandi: 

Cronica  mcnoêterii  de  DuniSf  éd.  Société  d'Émulation}  p.  152. 


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—  28  — 

32.  —  1214  (vers). 

La  Philippide  de  Guillaume  le  Breton,  éditée  par  Delepierre, 
dans  le  Recueil  de  Chroniques  de  la  Société  d'Émulation,  2*  série, 
renferme  plusieurs  passages  qui  font  allusion  à  la  prospérité 
commerciale  de  Bruges,  à  cette  époque. 

Brugia  quse  caligis  obnubat  crura  potentum  : 
Frugibus  et  pratis  dives,  portuque  propinquo.... 
Quo  valde  spaciosus  erat  Dam  nomine  vicus 
Lenifluis  jocundus  aquis  atque  ubere  glebœ, 
Proximitate  maris  portuque  situque  supçrbus... 
Hic  Savaricus  opes  cunctis  è  partibus  orbis, 
Navigio  advectas  supra  quem  repperit  omnem, 
Infecti  argent!  massas,  rubeique  metalli, 
Stamina  Phœnicum,  Sérum,  Cicladumque  labores, 
Et  quas  hue  mittit  varias  Hungaria  pelles, 
Granaque  vera  quibus  gaudet  squalata  rubere, 
Cum  ratibus  vino  pleuis,  Vasconia  quale 
Vel  Rupella  parit,  cum  ferro  cumque  metallis, 
Cum  pannis,  rebusque  aliis,  quas  Anglia,  vel  quas 
Flandria  contulerat,  illuc  mittantur,  ut  inde 
In  varias  partes  mundi  dominisque  reportent 
Lucra  suis.... 

On  peut  démêler  à  travers  ce  tableau  poétique,  l'importance 
commerciale  de  Bruges  où  Savary,  le  lieutenant  de  Philippe  Auguste 
«  trouva,  bien  au  delà  de  ses  espérances,  des  richesses  apportées 
par  les  navires  de  toutes  les  parties  du  monde  ». 


33.  —  1215,  Avril. 

Les  hommes  de  Salop  ou  Shropshire  sont  cités  au  banc 
du  roi,  le  jour  de  Pâques  closes,  pour  répondre  des  entraves 
qu'ils  avaient  apportées  à  des  bourgeois  de  Bruges  en 
violation  des  privilèges  —  "  contra  libertates  cartarum 
quas  habent  de  domino  Rege.  >» 

Record  office»  RotuH  litteraruin  cîausarum,  1. 1,  203^. 


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—  29  — 

Le  161  Mai,  le  roi  leur  adresse  encore  le  mandement  qui  suit  : 

Rex  prabîs  hominibus  Salope,  salutem.  Mittimus  ad  partes 
vestras  dilectos  et  fidèles  nostros  Robertum  de  Curtenay  et  Walte- 
rum  de  Verdun  ad  securitatem  et  defensionem  parcium  illarum 
et  ad  castrum  nostrum  de  Brugis  custodiendum.  Id,  Bot.  liU.  pat, 
t.  I,  p.  136. 


34.  —  1215,  21  Novembre. 

Rex  Falkes  de  Brente  salutem.  Mandamus  vobis  quod  prestitum 
faciatis  servientibus  nostris  de  Bruges,  qui  in  castre  nostro  do 
Bruges  se  possint  sustinere  nisi  vicarius  Salopensis  hoc  fecerit 
sicut  ei  mandavimus. 

Rex  vicario  Salopensi,  etc.  Mandamus  tibi  quod  servientibus 
nostris  qui  sunt  apud  Bruges  liberaciones  suas  iiabere  facias  ;  tam 
quantum  eis  solveris  tibi  computari  faciemus  per  visum  eorumdem 
servientium. 

Record  office.  RotuH  îillerarum  ciausarum,  t.  I,  p.  238. 


35.  —  1215,  2  Décembre. 

Rex  Thoma  de  Erdinton,  etc.  Mandamus  vobis  quod  terram 
Wrennie  Walensis  quam  cepistis  in  manum  nostram,  habere 
faciatis  Roberto  Teneray  constabulario  do  Bruges  quia  illam 
commisimus  ei  tenendam  quamdiu  nobis  placuit. 

Record  office,  Rotuli  litt.  dans,,  1. 1,  p.  239*. 

On  peut  douter  que  ces  ordonnances  s'appliquent  à  notre  ville, 
bien  que  M.  Duffus  Hardy,  le  savant  éditeur  des  Rotuli  les  range 
sous  la  rubrique  de  Bruges  dans  Vlnâcx  nominnm,  p.  669  et  non 
sous  celle  de  Bruges  ou  Briâgnorth  Salop  dans  V Index  locorum^ 
p.  749. 


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—  80  — 

36.  —  1222,  5  Novembre. 

MaDclatum  est  bailliyis  de  Sandwich  quod  arrestari  faciant  catalla 
vel  marcandisas  ad  yalenciam  sexcentarum  librarum  de  catallis  et 
marcandisiis  homiaum  de  Ipra,  de  lasula,  de  Gravelinges  et  de 
Bruges,  cum  venerint  in  portum  suum,  et  ea  salvo  custodiaat  ad 
satisfaciendum  inde  Willelmo  filio  Hervici,  mercatori  de  Sancto 
Audomaro  *de  catallis  ad  yalenciam  sexcentarum  librarum,  qiias 
homines  predictarum  yillarum  ei  abstulerunt,  ut  dicit,  tempore 
Joiiannis  Régis,  patris  nostri,  qûando  erant  ad  fidem  et  seryiciam 
suam,  et  tempore  que  idem  Willelmus  litteras  habnit  conductus  et 
protectionis  predicti  patris  nostri. 

Record  ofice,  Rotulilitt,  claus,^  1. 1.  p.  519. 


37.  —  1223,  9  Septembre. 

Même  mandement  que  le  précédent,  conçu  dans  les 
mêmes  termes,  sauf  qu'il  est  adressé  à  R.  de  Nereford, 
conétable  de  Douvres  et  que  la  somme  de  la  saisie  monte 
à  500  livres. 

Record  oflce.  Rotuli  litt,  claus,,  1. 1,  p.  562^. 

38.  —  1223,  23  Octobre. 

Mandement  du  roi  d'Angleterre,  Henri  III,  aux  baillis 
de  Winchelsea. 

Sciatis  quod  Johànnes  et  Sinerdus,  burgenses  de  Bruges  invenerunt 

plegas    coram  nobis    pro  catallis    suis    arrcstatis   apud  vos  per 

preceptura  nostrura  pro  Willelmo  Hervei,  quod  si  debuerint  eidem 

Willelmo    rcspondcre    do    dampno    ei    illato    tempore    guerre    a 

FlandrcDsibus  ut  dicit,  ipsi  eadem  catalla  vel  eorum  precium  in 

manus  vcstras  restituent.  Et  ideo  yobis  mandamus  quatinns  omnia 

catalla  predictorum  Johannis  et  Sincrdi  apud  vos  arrestata  predicta 

occasiono,  ois  sine  dilatione  deliberari  et  eorum  precium  nobis 

scire  faciatis. 

Record  ofice,  Rotuli  HU,  claut,,  1. 1,  p.  667. 


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—  31  — 
89.  —  1224,  7  Septembre. 
Mandement  du  roi  d'Angleterre,  Henri  III. 

Baillivis  nundinanim  Winter  et  Winter  qaod  si  mercatores  de 
terra  Comitisse  Flandrie,  videlicet  de  Ipra,  de  Gant,  de  Brugeâ, 
de  Ardenburgo  et  de  Dam  fecerint  vos  securos  in  presencia  Tbome 
de  Cirencestre  quem  dominus  Rex  ad  eos  ob  boc  mittit,  per  probes 
homines  Lond.  Wint.  Suhamt.  sive  Wigorn.  sive  Linc.  sive  Eborum 
sive  Oxonum,  sive  per  alios  probes  homines  de  civitatibus  et  burgis 
domini  Régis,  quorum  nomina  distincte  et  aperte  in  breviarl  faciant, 
quod  mercatores  de  terra  domini  Régis,  possint  salvo  et  secure  cum 
rébus  et  marcandisis  suis  ire  per  terram  et  potestatem  Comitisse 
flandrie,  et  ibidem  morari,  et  inde  recedere,  tune  mercatores 
de  terra  Comitisse  quos  in  predictis  nundinis  arrestayerunt  cum 
rébus  et  mercandisis  suis  occasione  precepti  quod  dominus  Rex 
eis  fecit  de  illis  .in  eis  arestandis  cum  rébus  et  mercandisis  suis 
qui  sunt  de  Normandia  et  de  potestate  Régis  Francie,  sine  dilatione 
deliberari  faciant  cum  rébus  et  catallis  et  mercandisis  suis. 

Ce  mandement  fut  renouvelé,  le  23  Septembre  suivant,  pour 
le  comté  de  Sutherland.  Ibid.,  p.  622  et  647. 

Record  qfice,  RotuH  lift,  claus.,  1. 1,  p.  620. 


40.  —  1224,  25  Septembre. 

Ordre  du  roi  d'Angleterre  de  lever  le  séquestre  qui  avait 
été  mis  sur  les  marchandises  appartenant  à  des  habitants 
dTpres,  de  Gand,  de  Biniges  et  de  Bourbourg. 

Record  ofice,  Rotuîititt,  clauê.,  1. 1,  pp.  622  et  647. 

Pareil  ordre  fut  adressé  au  connétable  do  Douvres,  le  17  Octobre, 
qui  avait  saisi  4e  navire  de  Hugues  d'Ardenbourg.  Jbid.^  pp.  625 
et  650. 

Et  le  19  Octobre,  aux  baillis  du  port  de  Southampton  pour  une 
partie  de  draps  placés  sous  la  garantie  de  Walter  le  Flameng. 
iUd.,  pp.  625  et  651. 


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—  32  — 
41.  —  1233,  Juillet. 

Le  comte  de  Flandre,  Ferrand,  recommande  les  religieux 
des  Dunes  aux  baillis  des  ports  d'Angleterre,  les  priant  de 
leur  permettre  de  construire  et  réparer  des  vaisseaux  ;  il 
promet,  de  son  côté,  d'accorder  aux  Anglais  des  facilités 
du  même  genre,  lorsque  l'occasion  s'en  présentera. 

Cartuîarium  monasterii  de  Dunis,  pp.  184  et  818. 


42.  —  1236,  Avril. 

Lettres  de  Jeanne,  comtesse  de  Flandre,  déterminant  le 
taux  des  droits  de  navigation  sur  la  rivière  la  Lys. 

Navis  que  vulgaliter  vocatur  scandre  débet  nobis  solvere  quando 
vadit  contra  aqiiam  xv  denarios,  quando  vadit  cum  aqua  xiiij  den. 

Naves  vero  que  vocantur  sceute,  scerpoiscj  danne,  herle  et  hocbort^ 
debout  nobis  solvere  quando  vadunt  contra  aquara  unaqueque 
earum  xij  d.  et  quando  vadunt  cum  aqua  xj  d. 

Navis  que  vocatur //o5c/p,  débet  nobis  solvere  quando  vadit  contra 
aquam  vij  d.  et  quando  vadit  cum  aqua  vj  d. 

Une  taxe  supplémentaire  s'applique  à  Tentretien  de  recluse  du 
Windgat. 

RoisiN,  Franchises,  lois  et  coututnes  de  Lille,  p.  245. 


43.  —  1236,  Juin. 

Ordonnance  des  échevius  de  Biiiges  et  de  Damme  relative 
ù  la  distance  (jue  l'on  doit  maintenir  entre  les  écluses 
existantes  à  Damme  et  les  maisons  voisines. 

Warnkonio,  Fîand,  Staats  und  Rechts  Gesch,,  t.  II,  part.  2,  p.  6. 


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—  33  — 
44.  —  1237,  17  Novembre.  v 

Voici  l'analyse  donnée  par  le  savant  auteur  :  Lettres  par  lesquelles 
Henri  III,  roi  d'Angleterre,  seigneur  dlrlande,  duc  de  Kormandic 
et  comte  d'Anjou,  fait  connaître  que  Robert,  avoué  de  Béthune,  lui  a 
été  député  par  la  comtesse  de  Flandre,  pour  réclamer  et  offrir  des 
indemnités  au  sujet  de  saisies  faites  sur  leurs  terres  respectives.  Il 
s'oblige  envers  ledit  Robert  de  rendre  à  Gossewin  de  Roulers  la 
somme  de  397  marcs,  en  compensation  de  529  livres  qu'il  perdit  au 
temps  du  roi  Jean,  père  dudit  Henri,  par  suite  des  déprédations 
commises  sur  lui  par  Robert  Woudecot  et  ses  compagnons,  dans  le 
château  de  Scardeburg,  le  tout  d'après  la  promesse  faite  audit 
Gossewin  par  Guillaume,  comte  de  Pembroke,  naguère  régent  du 
royaume  pendant  la  minorité  du  roi  ;  —  à  Lambert  d'Ypres  et  à  ses 
compagnons  500  marcs,  pour  la  valeur  des  marchandises  qui  lui  ont 
été  enlevées  par  Nicolas  de  Albiniaco;  —  aux  marchands  de  la 
comtesse,  appartenant  à  la  ville  de  Bruges,  pour  la  valeur  de 
826  tonneaux  de  vin,  il  promet  de  donner  463  tonneaux  de  miel, 
comptés  à  raison  de  40  tonneaux  de  miel  pour  80  tonneaux 
de  vin. 

Si  quelque  diflBculté  s'élève  au  sujet  de  cet  arrangement,  le  roi 
Henri  nomme  pour  arbitres  ledit  Robert,  avoué  de  Béthune  et  W. 
élu  Walentensis.  Si  ceux-ci  ne  peuvent  accepter  cette  charge,  il 
désigne  en  place  dudit  élu,  Jean  de  Lacy,  comte  de  Lincoln  et 
connétable  de  Chestre,  et  permet  à  la  comtesse  de  Flandre  de  choisir 
qui  elle  voudra. 

Le  roi  Henri  s'est  engagé  envers  Robert,  à  entretenir,  moyennant 
ces  conditions,  une  bonne  paix  entre  les  pays  d'Angleterre  et  de 
Flandre. 

Arch.  de  PEtat  à  Gand.  Chartrier  de  Rupelmonde,  n.  51. 

De  Saint  Génois,  Précis  analytique  des  documents  historiques 
concernant  les  relations  de  la  Flandre  avec  V Angleterre,  d.  22, 
dans  le  Messager  des  sciences  hist.,  an.  1842,  p.  268. 


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—  84  — 

45.  —  1237,  4  Décembre. 

Charte  du  roi  d'Angleterre  Henri  III  accordant,  moyen- 
nant 400  marcs  sterlings,  un  sauf-conduit  à  perpétuité  en 
Angleterre  pour  les  marchands  de  la  Flandre,  même  dans 
le  cas  où  le  comte  de  Flandre  saisirait  les  biens  des 
marchands  anglais. 

Invent,  analytique  des  archives  de  Douais  série  AA,  p.  27. 
Publié  dans  V Essai  sur  les  relations  commerciales  de  la  ville  de 

Douai  avec  V Angleterre ,  p.  96. 
DiERicx,  Mémoires  sur  la  ville  de  G  and,  1. 1,  p.  146. 
Van  Dûyse,  Invent,  des  chartes  de  Gandy  pi  11). 


46.  —  1238,  29  Octobre. 

Thomas,  comte  de  Flandre  et  de  Hainaut,  ordonne  à  ses 
échevins  et  bailli  de  Damme  de  rendre  justice  à  tout 
plaignant  et  surtout  aux  étrangers,  dans  les  trois  jours. 

Or,  on  sait  que  le  magistrat  de  Bruges  était  chef  de  sens 
de  celui  de  Damme  (wéttelijk  hoofd),  et  qu'à  ce  titre  la 
voie  de  recours  ou  d'appel  était  ouverte  devant  lui. 

Warnkonig,  Fland.  Staats  und  Rechts  Gesch.^  t.  Il,  part.  2,  p.  6. 

Cette  concessiou,  toute  en  faveur  du  commerce,  fut  suivie  d'une 
autre  qui  en  atteste  le  progrès.  Par  une  charte  ,de  Septembre  1241, 
le  comte  Thomas  et  la  comtesse  Jeanne  permettent  aux  bourgeois 
de  Damme  de  faire  construire  une  halle  aux  marchandises  et  leur 
accordent  encore  d'autres  privilèges.  Ibid.^  p.  10. 


47.  —  1239,  Mai. 

Philippe,  seigneur  de  Woestine,  autorise  les  habitaîis  du 
métier  d'Oostboui'g,  du  lieu  dit  Vieille-Havene,  à  établir  un 
fossé  à  travers  son  fief  de  Bardenezaude,  près  de  Coxyde. 

Wabxkonio,  Fland,  Staats  undRechts  Gesch.y  t.  II,  part.  2,  p.  160. 


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—  86  — 
48.  —  1241,  Janvier. 

Charte  de  Thomas  et  Jeanne,  comtes  de  Flandre  et  de 
Hainaut,  sur  l'établissement  d'échevins  annuels  à  Bruges, 
disposant  entre  autres  : 

Insuper  maniioperarius  quicumque  fuerit,  nisi  per 
annimi  et  diem  a  manuopere  se  abstinuerit,  et  hansam 
LfOndoniensem  sit  adeptus,  a  nobis  in  scabinum  eligi  non 
débet. 

Cartul.  Eoodenboec,  fol.  296  verso,  n.  2. 

Warnkonig,  éd.  Gheldolf,  t.  IV.  p.  230,  ajoute  cette  note  qui 
se  trouve  dans  le  4*  Cartulaîre  de  Flandre,  aux  Arch.  départ,  du 
Nord  à  Lille,  pièce  72  :  Nomina  manuoperariorum  sunt  hec  : 
«  tinctores,  pelletiers,  corde waniers,  piscatorcs,  carnifices,  fabri, 
pistores,  burssatores,  medeblanders,  carpentarii,  merconarii, 
forraatores,  tonsores,  textores.  » 


49.  —  1243,  17  Août. 

Guillaume,  comte  de  Hollande,  prend  sous  sa  protection 
les  marchands  de  Lubeck  et  de  Hambourg  qui  viendront 
commercer  dans  ses  États,  et  fixe  les  péages  qu'ils  auront 
à  payer,  notamment  lorsqu'ils  transporteront  des  draps  de 
Flandre. 

Van  Dbn  Beroh,  Oorkondenboek  van  Hollande  1. 1,  p.  212. 

50.  —  1244,  Janvier. 

Le  comte  Thomas  et  la  comtesse  Jeanne  confirment  la 
sentence  arbitrale  d'Eustache,  bailli  de  Biniges,  sui'  le 
difierend  qui  avait  surgi  entre  les  éclievins  d'Ardenbourg 
et  les  personnes  habitant  hors  de  cette  ville,  au  sujet  de  la 
construction  d'un  canal  qui  devait  relier  Ardenbourg 
à  la  mer. 

Wabnkonio,  Fland,  Slaals  und  Rechts  Gesch.,  t.  II,  part.  2,  p.  40. 


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—  36  - 

51.  —  1249,  12  Novembre. 

Lettre  adressée  par  les  échevins  de  Bruges  aux  juges, 
échevins  et  autres  citoyens  de  Cologne,  déclarant  qu'un 
accord  à  l'amiable  a  totalement  terminé  le  débat  qui  s'était 
élevé  entre  eux. 

Ennen  et  EcKERTz,  Qu^Uen  zur  Gesch.  der  StaéU  Kôlfty 
t.  II,  p.  290. 

Wautbrs,  Table  des  diplômes  imprimés^  t.  IV,  p.  574. 


52,  —  1250,  19  Mai. 

Lettres  de  Guillaume,  roi  des  Romains  et  comte  de 
Hollande,  qui  déclare  avoir  conclu,  par  la  médiation  de 
Pierre,  légat  du  pape,  un  traité  de  paix  au  sujet  de  la 
Zélande,  avec  Marguerite,  comtesse  de  Flandre.  Ce  traité, 
qui  confirmait  les  précédents,  réglait  entre  les  deux 
souverains,  le  partage  des  jets  de  mer  et  autres  précaires 
(preces  sive  precariae  seu  dona  communia  sive  excancie)  ; 
la  tenue  de  plaids,  la  remise  des  amendes,  et  autres  actes 
de  juridiction. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille,  Chambre  des  Comptes, 
Cart.  B,  227. 


53.  —  1251,  9  Janvier. 

Lettre  de  Béatrice,  comtesse  de  Flandre,  à  Henri  III,  roi 
d'Angleterre,  afin  de  lui  demander  un  sauf-conduit  en 
faveur  de  Raven  Danwilt,  bourgeois  de  Bruges. 

Commission  royale  d'histoire.  Comptes  rendus,  2«  série, 
1. 12,  p.  35, 


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—  37  — 

54.  —  1251,  19  Mars. 

Charte  de  Henri,  roi  d'Angleterre,  confirmant  celle  de 
son  prédécesseur  en  faveur  des  marchands  de  Testaple 
de  Calais. 

Henbicus,  Dei  gratia  Rex  Anglie  et  Francie,  et  domious  Hibernie, 
omnibus  ad  quos  présentes  litteras  pervenerint,  salutem.  Sciatis 
quod  cum  dominus  Ricardus,  nuper  Rex  Anglie  secuudos  post 
conquestum  pro  melioratione  ville  uostre  Calesie,  ac  utilitate, 
tranquillitate  et  quiète  mercatorum  stapule  nostre  eiusdem  ville, 
et  ut  mercatores  cum  mercandisis  suis  ad  eandem  villam  libeater 
venirent,  uuper  per  cartam  suam  quam  conôrmavimus,  inter  alia 
concesserit  pro  se  et  heredibus  suis,  communitati  mercatorum 
stapule  predicte,  quod  ipsi  mercatores  de  majore  et  constabularys 
eiusdem  stapule  extunc  liberam  haberent  electiouem  quolibet  anno, 
circa  festum  Annuaciâtionis  domiaice,  et  unum  majorem  et  duos 
constabularios  de  se  ipsis  eligerent,  ordinarent  et  constitueront 
per  communem  assensum  eorumdem  mercatorum,  et  homines 
ministres  et  servientes  pro  eadem  stapula  necessarios  quovis  tune 
future  ad  voluntatem  suam.  Si  defectus  in  eisdem  inveniretur 
amovendus,  et  quod  dicti  maior  et  constabularii  haberent  potes- 
tatem  cognoscendi  iu  quibuscumque  litibus  et  querelis,  prêter 
felonias  et  mahemia,  tam  videlicet  de  transgressionibus  quam  de 
debitis,  compotis,  contractibus  et  aliis  quibuscumque  mercatores  vel 
mercandisas  stapule  taugentibus  iuter  mercatorem  et  n^ercatorem, 
vel  alios  quorum  una  pars  mercator  vel  servions'  de  stapule  foret, 
infra  iurisdictionem  stapule  predicte,  in  villa  predicta  seu  alibi 
emergentibus,  et  plenam  iusticiam  partibus  secundum  legem  et 
consuetudinem  stapule  predicte  faciendi  ;  et  quod  punitiones  super 
transgressionibus  et  debitis  in  dicta  stipula  seu  alibi  perpetratis, 
et  omnia  alia  predictos  maiorem  et  constabularios  fièrent,  prout 
in  huiusmodi  stapula  fieri  consuevit  ;  prout  in  carta  et  confirmatione 
predictis  plenius  continetur. 

Cumque  postmodum  dominus  Henricus,  nuper  Rex  Anglie,  avus 
noster  acceperit  extunc  ut  premittitur  eligendos  iuxta  privilégia 
predicta,  seu  alia  privilégia  eisdem  mercatoribus  ligeis  suis  per 
predictos  dominos  vel  gubernatores  communiter  vel  divisim  extunc 


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—  38  — 

coucedenda,  facienda  et  stabilienda,  rata,  firma  et  accepta  habere, 
et  pro  ratis  firmis  et  acceptis  ibidem  firmiter  et  iaviolabiliter 
observari,  prout  in  litteris  predictis  plenius  continetur. 

Jamque  hinc  est  quod  diversi  tamen  mercatores  stapule  nostre 
predicte  contra  libertates  et  privilégia  sua  eis  ut  predictum  est 
concessa  et  confirmata,  per  quosdam  malivolos  colore  dictarum 
litterarum  prefati  avi  nostri  patentium,  multipliciter  in  dictis 
partibus  Hollandie,  Selandie,  Brabantie  et  Flandrie,  inquietati, 
vexati,  molestati  et  perturbati  existerint,  ut  accepimus,  non  tantum 
in  ipsorum  mercatorum  stapule  predicte  dampnum  non  modicum 
et  gravamen,  yerum  etiam  in  eiusdem  stapule  adnichilationem 
manifestam  ;  unde  nobis  supplicaverunt  sibi  de  remedio  in  bac 
parte  providere,  et  quod  ipsi  libertates  et  privilégia  sua  habere, 
ac  eis  mercatoribus  partium  predictarum  seu  deputatis  suis 
requirendi,  petendi  et  recipiendi,  ac  de  communi  assensu  merca- 
torum ligeorum  suorum  predictorum  statuta,  ordinationcs  et 
consuetudines  pro  meliori  gubernatione  status  eorumdem  merca- 
torum ligeorum  suorum  in  ea  parte  videretur  expedire,  faciendi  et 
stabiliendi,  et  omnes  et  singulos  mercatores  ligeos  suos  prefatis 
gubernatoribus  sic  eligendi,  vel  eorum  locatenentibus  seu  eorum 
alicui,  aut  alicui  statutorum,  ordinationum  et  consuetudinum 
predictorum  contraries,  rebelles  vel  inobedientes,  iuxta  qualitatem 
delicti  sui,  in  ea  parte  rationabiliter  puniendi;  volens  insuper 
omnia  iusta  et  rationabilia  statuta,  ordinaciones  et  consuetudines 
per  dictes  gubernatores  sic  extunc  eligendos  in  forma  predicta, 
faciendi  et  stabiliendi;  necnon  omnes  iustas  et  rationabiles 
ordinaciones,  predictorum  mercatorum  ligeorum  suorum  de 
communi  assensu  eorumdem  mercatorum  pro  huiusmodi  guber- 
natione sua  in  partibus  predictis  iuxta  privilégia  et  auctoritates 
sibi  per  dominos  vel  gubernatores  partium  predictarum,  communiter 
vel  divisim  concessa,  facta  et  stabilita,  seu  per  dictes  gubernatores 
quod  ob  defectum  boni  et  sani  regiminis  et  gubernationis,  diversa 
dampna,  discensiones,  gravamina  et  angustie  inter  mercatores  regni 
sui  Anglie  ac  aliorum  dominiorum  suorum,  in  partibus  Hoiandie, 
Selandie,  Brabantie  et  Flandrie,  ac  in  quibuscumque  aliis  partibus 
transmarinis  de  amicitia  sua  existentibus  commorantes  et  conver- 
santes sepius  ante  ea  tempera,  mota  fuissent  et  perpetrata,  ac 
maiora  exinde>  quod  absit,  tune  futuris  temporibus  verisimiliter 


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—  39  — 

eveuire  forinidiirentur,  nisi  pro  meliori  gubernatione  ioter  eosdooi 
mercatores  mutuo  habendi  raaous  suas  adiutrices  celerius  apponeret; 
quinto  die  februarii,  anno  regai  sui  octavo,  dampnis  et  periculis  in 
ea  parte  imminentibus  precavere,  et  eosdem  mercatores  et  alios  de 
dictis  regnoque  et  dominiis  suis,  ad  partes  predictas  tune  venturos, 
iuste  et  fideliter  régi  et  pertractari  intime  desiderans,  per  litteras 
suas  patentes  voluerit  et  tenore  litterarum  illarum  concesserit  eis- 
dem  mercatoribus,  quod  ipsi  quotiens  et  quando  eis  placuerit  in 
quodam  loco  competenti  et  honesto  ubi  sibi  placeret  se  congregare 
et  unire,  et  certas  personas  sufficientes  et  idoneas  gubernatores  sues 
in  eisdem  partibus  inter  se  ad  eorum  libitum  eligere  et  optime 
valerent,  libère  et  impune;  dans  ulterius  et  concedens  hujusraodi 
gubernatoribus  per  predictos  mercatores  sic  eligendis,  quantum  in 
ipso  sint  potestates  et  auctoritatem  spéciales,  omnes  et  singulos 
mercatores  ligeos  sues  in  eisdem  partibus  tune  commorantes  et  ad 
easdem  partes  de  cetero  venientes  et  déclinantes  per  se  vel  sufficien- 
tes loca  sua  tenentes,  regendi  et  gubernandi,  ac  eis  et  eorum  cuilibet 
in  suis  causis  et  querelis  quibuâ^umque  inter  eos  in  partibus  pre- 
dictis  motis  vel  movendis,  plenam  et  realem  iusticiam  faciendi,  et 
quascumque  questiones,  contensiones,  discordias  et  debatas  inter 
ipsos  mercatores  ligeos  sues  et  mercatores  partium  predictorum 
motas  vel  moveAdas  reformandi  reformationemque  petendi,  redi- 
gendi,  sedandi  et  pacificandi,et  quecumque  transgressionçs,dampna, 
mesprisiones,  excessus,  violentias  et  iniurias  mercatoribus  partium 
predictarum  per  predictos  mercatores  ligeos  sues  factas  seu  facien- 
das  redigendi,  reparandi,  restaurandi  et  emendandi,  consimiles  que 
restitutiones,  reparationes,  restaurationes  et  emendationes  de  ipsis 
iuxta  concessionem  sibi,  ut  prcdictum  est,  factam,  uti  et  gaudere 
valeant  sibi  et  successoribus  suis  in  perpetuum  ; 

Nos  premissa  considérantes  ac  supplicationi  sue  predicte  favora- 
biliter  incliuati,  pro  eo  quod  littere  ille  quoad  aliquos  mercatores 
stapul^  predicte  aut  eorum  servientes  pro  eorum  corpora  aut  bona 
arrestando,  attachiando,  imprisonando,  molestando  sive  gravando, 
seu  ad  libertates  et  privilégia  sua  predicta  aliqualitcr  impediendo, 
in  lege  nostra  minus  valide  et  insufficientes  existunt  ;  de  gracia 
nostra  speciali  cartam  prodictam,  ac  omaia  et  siugula  libertates  et 
privilégia  in  eadem  carta  contenta  et  comraunitati -mercatorum 
stapule  predicte,  ut  predictum  est,  concessa  rata  habentes  et  grata 


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—  40  — 

ea  pro  nobis  et  heredibiis  nostris  quantum  in  nobis  est,  acceptamus, 
approbamus,  et  Johanni  Thosa  nunc  maiori,  et  Willelmo  Obyn  et 
Johanni  Argent nunc  constabulariis  stapule  predicte,  ac  mercatoribus 
eiusdem  stapule  et  successoribus  suis  tenore  presentium  confir- 
mamus,  ac  dictas  litteras  patentes  prefati  avi  nostri  quoad  maiorem, 
constabularios  aut  aliquos  mercatores  stapule  predicte  vel  suc- 
cessores  suos  aut  eorum  servientes  aliqualiter  in  partibus  predictis 
pro  eorum  corpora  aut  bona  arresta,adi,  attachiandi,  jmprisonandi, 
molestandi  sive  gravandi,  aut  ad  libertatos  et  privilégia  sua  pre- 
dicta,  ut  predictum  est,  impediendi,  invalidas  fore  et  insufficientes 
in  lege  reputamus  et  nuUius  valoris  aut  efficatie  per  présentes 
declaramus. 

Volumus  insuper  quod  prefati  maior,  constabularii  et  mercatores 
stapule  predicte,  et  successores  sui,  et  eorum  servientes  de 
quibuscumque  arrestatiouibus,  attachiamentis,  punitionibus  seu 
correctionibus  aliquibus,  tam  per  corpora  quam  per  bona  sua 
quecumque,  super  ipsos  seu  eorum  aliquem,  per  prefatos  mercatores 
dictas  partes  HoUandie,  Selandie,  Brabantie  et  Flandrie  fréquen- 
tantes aut  successores  suos,  vel  per  aliquos  alios,  colore  sive  virtute 
dictarum  litterarum  patentium  prefati  avi  nostri,  imposterum 
aliqualiter  iaciendo,  quieti  sint  et  exonerati  imperpetuum,  nec 
aliquo  modo  vigore  sive  occasione  litterarum  illarum  futuris 
temporibus  raolestentur,  inquietcntur,  perturbentur  in  aliquo,  seu 
graventur  ;  volentes  ulterius,  et  eisdem  mercatoribus  dictas  partes 
HoUandie,  Selandie,  Brabantie  et  Flandrie  frequentantibus,  firmiter 
prohibentes  quod  ipsi  et  successores  sui  de  aliquo  quod  contra 
libertates  et  privilégia  prefatis  nunc  maiori,  constabulariis  et 
mercatoribus  stapule  predicte,  aut  eorum  predeccssoribus  ut 
premittitur  concessa  et  coufirmata,  cedere  valeati  sub  gravi 
indignatione  nostra  et  forisfacta  omnium  que  nobis  forisfacere 
poterunt  ;  et  non  numquam  mutant  nec  illud  attemptent  seu 
attemptare  présumant  quovis  modo,  aliquo  statuto,  actu  sive 
ordinatione  inde  mandatis,  factis,  ordiuatis  sive  promisis  non 
obstantibus. 

In  cuius  rei  testimonium  bas  litteras  nostras  fieri  fecimus  patentes.. 
Teste  Merpo. 

Apud  Westmonasterium,  decimo  nono  die  martii,  anno  regni 
nostri  tricesimo  sexto. 


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—  41  — 

Sic  sigDatum  :  Per  ipsum  Begem  et  de  data  predicta  auctoritate 
parlamenti  et  pro  octo  libris  solutis  in  hanapis.  Iye. 

CartuJaire  Rudenbouc^  fol.  98,  n.  1. 


bb.  —  1251,  30  Septembre. 

Marguerite,  comtesse  de  Flandre  et  de  Hainaut,  fait 
connaître  qu'elle  répartira  la  somme  de  trois  mille  livres 
destinée  à  la  construction  du  canal  de  Gand  à  Rodenbourg, 
sur  les  habitants  de  Gand,  ceux  de  Rodenbourg  et  tous 
ceux  qui  participeront  aux  avantages  de  cette  nouvelle 
voie  de  navigation. 

DiBRicx,  Mémoires  de  la  ville  de  Oand,  1. 1,  p.  226. 

La  même  princesse^  par  un  octroi  du  20  Octobre  1251,  autorise 
les  Gantois  à  prolonger  ce  canal  jusqu'à  TEchise,  mais  à  condition 
qu'on  ne  pourra  opérer  de  décliargemeut  qu'à  Rodenbourg.  Ibid.^ 
p.  225.  Wabnkonig,  Hist.  de  Flandre,  t.  III,  pp.  280-282. 


56.  —  1252,  Mai. 

Tarif  des  frais  de  courtage  arrêté  par  la  comtesse 
Marguerite  et  son  fils  Gui,  à  payer  par  les  marchands  de 
la  Hanse  d'Allemagne  à  Bruges,  Damme  et  Sluis. 

Dit  es  die  ordinandsche  van  den  lone  vanden  makelaers. 

Mon  haddc  van  elkcn  zacke  wullen  12  stcriinges. 

Van  elken  hondert  vachten  4  d.  sterlinges. 

Van  een  last  ossen  huden,  10  se.  goeder  ouder  payen. 

Van  een  last  coe  huden  3  virliuge  goeder  payen. 

Van  een  dusent  scovel  worx,  dat  mon  vercoept  buten  jaerinarcten, 
2  se.  paresise,  ende  dat  mon  vercoept  binnon  jaermarcten  40  den. 
vander  dusent. 

Voort  van  allen  werke  dat  men  vercoept  ende  dat  ghelt  beneden 
16  marc,  sal  men  gbeven  12  paresise  vander  dusent. 

Voort,  vander  dusent  scevenissen,  6  den.  par. 


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—  42  — 

Van  copere,  van  tine,  van  y  serin  ende  dierghelike  van  den 
hondert,  1  d.  par. 

Van  elker  waghe  was,  6  d.  par. 

Van  der  voedre  loods,  2  se.  par. 

Van  hondert  marc  zelvers  weghende,  4  par.  vanden  vercoepere. 

Vanden  buUione  quiczelvers,  4  d.  sterlinges. 

Van  elker  marc  goudes,  12  d.  par. 

Van  elken  corten  vate  wiins,  2  se.  par. 

Van  elken  vate  aysiins,  6  d.  sterlinges. 

Van  elken  vate  olien,  toillien  ende  sardeyn  smoute,  van  den  vate 
12  d.  sterlinges. 

Van  den  voedre  zalsraoutes,  2  se.  par. 

Van  aire  vetter  ware,  die  men  bi  waghe  vercoopt,  vander  waghe 
1  d.  sterlinges. 

Van  ghinghebere,.pepere,  van  caneele  ende  van  eottoon  gaerne, 
van  elker  baie  2  se.  par. 

Van  eottoen  wuUe,  vanden  honderde  12  d.  par. 

Van  zedeware  ende  van  alrehande  eleenre  speeerie,  van  elken 
ponde,  1  d.  tornese. 

Van  den  hondert  greynen,  12  d.  sterlinges. 

Van  der  baie  Brizilien,  12  d.  sterlinges. 

Van  buxvellen,  van  der  last,  8  se.  par. 

Van  der  last  gheets  vellen,  4  se.  par. 

Van  der  dosinen  eordewaens,  4  d.  par. 

Van  der  dosinen  basaens,  4  d.  par. 

Van  der  dusent  hazen  vel,  2  se.  par. 

Van  aire  manière  van  pelleterie,  van  den  honderde  4  d.  par. 

Van  den  hondert  elippinghes,  4  d.  par. 

Van  alrehande  eleenen  banden  also  Hassehen,  van  elken  sticke 
1  d.  sterlinges;  van  alrehande  groten  banden  also  Vrankenvordsche 
ende  Bremsehe  ende  Zolinghe,  van  elken  stieke,  3  d.  sterlinges. 

Van  elker  eleene  tunnen,  also  pex,  ende  ter,  ende  hars  1  d.  par.  ; 
van  der  grote  int  avenant. 

Van  der  eintenere  harpoyses,  1  d.  par. 

Van  paerlen,  van  den  ponde,  6  d.  par. 

Van  den  honderde  linwandes  ende  kanevets,  1  d.  sterlinges. 

Van  alrehande  corne,  sonder  van  evenen  ende  haveren,  van  elken 
hoede,  obol.  ;  van  den  honderde  evenen  ende  haveren,  3  se.  par. 


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—  43  — 

Van  elken  bake,  1  par. 

Van  elken  vlecke,  obol. 

Van  den  honderde  copperrokes,  1  d.  par. 

Van  der  deker  zabel  yellen,  1  d.  par. 

Van  der  deker  calf  vellen,  1  par. 

Van  alrehande  oesterscher  wullen,  van  der  waghe,  12  d.  p. 

Van  alrehande  lininen  gaerne,  dat  ghesponnen  es,  vanden 
honderde  4  par. 

Van  elken  timmere  hermel  vellen,  1  d.  sterlinges. 

Van  elken  timmér  lasten,  2  par. 

Van  ottere  ende  van  bevere,  van  den  timmere  3  d.  sterlinges. 

Van  den  honderde  vlasses,  1  d.  sterlinges,  ende  vanden  kippe 
vlasses,  1.  d.  sterlinges. 

Van  der  deker  reevellen,  1.  d.  par. 

Van  der  deker  elinshuden,  6  d.  sterlinges. 

Van  der  deker  hertes  huden,  3  d.  sterlinges. 

Imprimé  par  Wabnkonio^  Hist.  de  FJand.^  t.  II,  p.  444  et  par 
HoHLBAUM,  Hansisches  Urkundenbuch,  1. 1,  p.  157,  n.  436. 

Analysé  dans  Ylnventaire  des  cKtirtes  de  la  ville  de  Bf*ttçes, 
1. 1,  p.  2,  n.  3. 

LWiginal  de  cette  pièce  est  perdu,  qui  probablement  était  conçu 
en  latin,  langage  officiel  de  l'époque.  Il  en  existe  une  copie  dans 
les  archives  de  Lubeck,  qui  a  été  imprimée  dans  le  Cartulaire 
(Urkundenbuch)  de  cette  ville,  1. 1,  n.  270  ;  et  une  autre  dans  les 
archives  de  Hambourg,  transcrite  autrefois  dans  le  Privil-egienbuch 
der  Siadie  Damme^  Sluys  und  Br'ûgge.  Ce  n'est  donc  qu'une 
traduction,  qu'il  est  intéressant  de  comparer  avec  celle  du 
8  Mai  r303. 


57.  —  1253,  13  Avril. 

Charte  de  la  comtesse  Marguerite  et  de  son  fila,  octroyant 
divers  privilèges  de  justice  aux  xnarcbands  d'Allemagne. 

Nos,  Mabgabeta,  Flandrie  et  Hainoie  comitissa,  et  nos,  Guido, 
filius  eius,  cornes  Flandrie,  notum  esse  volumu3  universis  presen- 


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—  44  — 

iibus  et  futuris  présentera  paginam  inspecturis,  quod  ad  instantiam 
universorum  mercatonim  Romani  imperii  Hammenburgensisque 
civitatis,  et  eorum  nuntiorum  ad  hoc  missorum,  domini  Hermanni, 
filii  Hogeri  de  Lubeke,  et  magistri  Jordani  de  Hammenburgh 
requisîtionem,  de  nostra  bona  voluntate  predictis  mercatoribus 
omnibus  concedimus,  quod  nullus  mercator  in  coraitatu  Fiandrie 
duello  provocetur,  sicut  nec  in  imperio  mercatores  Fiandrie  possunt 
provocari  ;  et  quod  nullus  eorum  possit  forefacere  bona  alteriûs  ; 
sed  malefactor  pro  suo  delicto,  secundum  scabinagium  et  legem 
terre,  satisfaciat  et  puniatur. 

Nullus  etiam  mercator  imperii  pro  alteriûs  débite  coram  scabinis 
in  Flandria  contracte  vei  recognito  detineatur,  nisi  principalis 
débiter  vel  fideiussor  ipsius  ;  et  si  contigeret  principalem  debitorem, 
et  fideiussorem  vel  fideiussores  ipsius,  ante  solutionem  talis  debiti 
recedere,  et  non  reverterentur  nec  mitterent  pro  solutione  facienda  ; 
ita  quod  oporteret  creditorem  eos  sequi  ad  civitates  vel  oppida, 
ubi  haberent  domicilia,  scabini  vel  jurati  dictorum  locorum  facerent 
satisfieri  creditori  a  principali  debitore,  vel  fideiussore,  vel  ab 
eorum  heredibus,  si  tantum  haberent  in  bonis,  ad  cognitionem  sive 
testimonium  scabinorum  Fiandrie  coram  quibus  dictum  debitum 
recognitum  fuerat  vel  contractum.  Si  autem  non  essent  solvendo, 
procédèrent  contra  eos  secundum  legem  et  consuetudinem  dictorum 
locorum. 

lusuper  cora  vel  bannus  juri  contrarius  non  fiât  in  mercatorum 
preiudicium  et  gravamen  ;  et  si  super  hoc  contentio  oriatur,  judicio 
scabinorum  terminetur. 

De  quacunque  etiam  lite  vel  discordia  mercator  fuerit 
calumpniatus  in  loco  scabinagii,  ubi  scabini  debent  .judicare 
delictum  vel  forefactum,  aliter  non  poterit  convinci  nisi  per 
veritatem  scabinorum,  vel  veritatem  a  scabinis  acceptam  ;  et 
convictus  delictum  suum  secundum  legem  scabinorum  et  terre 
emendabit. 

Calumpniatus  autem  de  lite  vel  alia  re,  non  in  vinculis  teneatur, 
si  dare  voluerit  fideiussorem  ydoneum,  vel  tôt  bona  habeat  ibidem 
que  valeant  suam  emendam  ;  dummodo  de  hoc  constare  possit  per 
duos  testes  vicinos  sues  non  suspectes  ;  quorum  testimonio  standum 
erit  ;  nec  poterit  irritari,  nisi  de  capite  fuerit  calumpniatus,  vel  de 
^Qlembro  ubi  do  membre  judicatur. 


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-  46  — 

Causa  autem  mercatorum  infra  torcium  diem,  vel  saltem  infra 
octavum  in  portu  de  Dam  et  de  Brugis  débet  terminari  ;  nisi  scabini 
per  suura  juramentum  dixerint  infra  talem  terminum  se  eam  termi- 
nare  non  posse,  et  tune  bona  fide  eam  quam  cito  poterunt,  termi- 
nabunt. 

Si  autem  mercator  diem  placiti  sui  expectare  non  poterit,  fide- 
iussor  suus  vel  alius  pro  eo  poterit  respondere. 

NuUus  etiam  mercator  débet  in  litoribus  Flandrio  bona  sua  per 
naufragium  amittere  que  de  fluctibus  poterit  eripere  ;  sed  pacificc 
fruatur  eisdem.  . 

Preterea  mercatores,  vel  eorum  naves  cuni  fuerint  onerate,  si  non 
fuerint  calumpniate  légitime  de  aliqua  re  prius,  violenter  non 
detineantur  vel  arrestentar,  nisi  recens  factum  evenérit,  vel  âlia 
causa  subsit,  pro  qua  teneri  possint  secundum  terre  consuetudinem. 

Si  vero  super  débite  mercator  calumpniatus  fuerit  aliquis  ibidem 
non  recognito  per  scabinos,  purgare  se  poterit  juramento  suo  sine 
interpresura;  et  si  se  purgare  noluerit,  solvat  et  emendet  secundum  ' 
legem  loci. 

Si  autem  aliquis  per  infortunium  armamentis  navis  sine  dolo  et 
violentia  et  sine  discordia  ledatur,  vel  occidatur,  vel  extra  navem 
cadat,  libère  quivis  eum  juvare  poterit  sine  forefacto,  nec  navis  nec 
bona  mercatoris,  nec  aliquis  hac  occasione  poterit  arrestari  vel 
impediri. 

In  omnibus  vero  aliis,  que  in  presentibus  litteris  non  sunt  expressa, 
stindum  est  consuetudini  vel  legi  terre  Flandrie. 

Ut  autem  omnia  premissa  in  perpetuum  robur  optineant  firmitatis, 
présentes  litteras  sigillorum  nostrorum  munimine  fecimus  roborari. 

Datum  Furnis,  anno  Domini  m**  ce**  quinquagesimo  secundo, 
Dominica  in  Ramis  Palmarum. 

Orig.  sur  vélin  ;  deux  sceaux  contrescellés  en  cire  verte, 
pendant  à  des  lacs  de  soie  rouge;  le  premier  perdu,  le 
deuxième  brisé. 

Arch.  du  Séminaire  épiscopal  de  Bruges;  chartes,  n.  826. 

Revue  La  Flandre  y  1. 1,  p.  246. 

M.  Hohlbaum,  Hansisches  Urkundenbuch,  t.  I,  p.  137,  n.  421, 
reproduit  le  texte  et  la  date  littérale  de  cette  charte,  n'hésite  pas 
à  la  placer  au  24  Mars  1252,  en  considération  des  autres  chartes 
çle  privilèges  qui  furent  concédées  cette  année.  Ce  scrupule  dq 


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~  46  — 

savant  diplomatiste  ne  saurait  nous  arrêter,  devant  un  texte  d^une 
authenticité  irrécusable  ;  et  cela  d'autant  moins,  que  le  texte  des 
archives  de  Cologne  concorde  avec  notre  original,  tandis  que  celui 
de  Lubeck  qui  omet  les  mots  «  in  ramis  »  n'a  que  la  valeur  relative 
d'une  simple  copie.  Tel  est  encore  l'avis  de  notre  savant  collègae, 
M.  J.  Finot,  Inv.  sont,  des  Archiv.  départ,  du  Nord,  t.  IX,  p.  347, 
note  3. 


58,  —  1253,  13  Avril. 

Charte  de  la  comtesse  Marguerite  et  de  Gui  son  fils, 
octroyant  les  mêmes  privilèges  aux  marchands  de  Gotland. 

Ad  instanciam  universorum  mercatorum  .Romani  Imperij 
Godlandiam  frequentantium,  et  eorum  nuntiorum  ad  hoc  minorum, 
Hermaoni,  etc.. 

Datum  Furnis  anno  Domioi  millésime  ducentesimo  quinquagesimo 
secundo,  Dominica  in  Ramis  palmarum. 

Orig.  sur  vélio.  Fragment  du  scel  de  la  comtesse  contrescellé 
en  cire  blanche,  p.  à  lacs  de  soie  rouge  et  verte.  Le  scel  du 
comte  Gui  est  tombé. 

Archives  duSéminaire  épiscopal  de  Bruges.  Invent.  des  chartes, 

n«828. 


59-  —  1253,  5  Mai. 

Privilèges  accordés  par  Marguerite,  comtesse  de  Flandre 
et  de  Hainaut,  aux  marchands  des  villes  de  l'Empire  : 
Cologne,  Dortmund,  Soest,  Munster  et  autres,  qui  vien- 
draient s'établir  dans  la  ville  de  Damme,  et  ce  à  la  prière 
de  Herman  dit  Roger  de  Lubeck  et  de  maître  Jourdan 
de  Hambourg,  leurs  envoyés. 

Les  principaux  points  concédés  sont  les  suivants:  Chaque  mar- 
ciiand  pourra  acheter  et  vendre  sans  payer  le  toulieu  ordinaire  ;  on 
ne  pourra  arrêter  aucun  marchand,  ni  saisir  ses  biens,  dans  cette 
ville,  pour  quelque  méfait  que  ce  soit,  commis  ailleurs,  à  moins  que 


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—  47  — 

le  malfaiteur  n'y  ait  été  découTert  et  reconnu  ;  et  toute  contestation 
à  ce  sujet  sera  tranchée  par  le  comte  de  Flandre.  Personne  ne  pourra 
cumuler  les  fonctions  de  receveur  des  tonlieux,  de  jugeet  d'échevîn. 
Si  le  bailli  refuse  de  rendre  justice  à  un  marchand  dans  un  plaid,  et 
que  ce  fait  soit  connu  des  échevins,  ceux-ci  cesseront  leurs  fonctions 
jusqu'à  ce  qu'on  ait  rendu  justice  au  marchand.  La  Comtesse  leur 
concède  de  plus  ses  justes  balances  avec  de  justes  poids. 

«  Scalas  etiam  nostras  légitimas  cum  pondère  nostro  légitime 
mercatoribus  predictis  trademus  ibidem,  n 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille,  Chamb.  des  Comptes,  Cart.  B,  504. 
Warnkoîïio,  Fland.  Staats  undRechts  Gesch,^  t.  II,  part.  2,  p.  15. 


60.  —  1255,  17  Mars. 

L'avoue  et  les  consuls  de  Brème,  dans  une  lettre  adressée 
à  la  comtesse  Marguerite  et  à  Gui  son  fils,  énumèrent  les 
libertés  qu'ils  ont  accordées  aux  cités  et  aux  marchands 
de  Flandre. 

Sartorius,  Geschichte  der  deutschen  Hanse,  t.  II,  p.  69. 


61.  —  1260,  1  Mars. 

Lettre  de  privilèges  accordés  par  le  roi  d'Angleterre, 
Henri  III,  aux  bourgeois  et  marchands  de  Bruges. 

Hekbicus,  bei  gratia  rex  Anglie,  dominus  Hibernie  et  dux 
Aquitanie,  archiepiscopis,  episcopis,  abbatibus,  prioribus,  comi- 
tibus,  baronibus,  justiciariis,  vico  comitibus,  prepositis,  ministris 
et  omnibus  baillivis  et  fidelibus  suis,  salutem.  Sciatis'^nos  concessisse 
et  hac  carta  nostra  confirmasse  pro  nobis  et  herprlibns  nostris, 
(lilectis  nobis  burgcnsibus  et  mercatoribus  de  Bruges,  quod  ipsi 
in  perpetuum  per  totam  terram  et  potestatem  nostram  banc  habeant 
libertatem,  videlicet  quod  ipsi  vol  eorum  bona  quocumqne  locorura 
in  potestate  nostra  inventa  non  arrestentur  pro  aliquo  débite,  de 
que  fideiussorcs  aut  principales  debitores  non  extiterint,  nisi  forte 
ipsi  debitprcs  de  eorum  sint  compûni£^  et  potestate,  habentes  uiidç 


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—  48  — 

de  debitis  suis  in  toto  Tel  in  parte  satisfacere  possiat,  et  ipsi 
burgenses  de  Bruges  per  quos  ipsa  villa  regitur,  illis  qui  de  terra 
et  potestate  nostra  extiterint,  in  justicia  defuerint  et  de  hoc 
rationabiliter  constare  possit. 

Et  quod  burgenses  et  mercatores  predicti  pro  transgressione  seu 
forisfactura  servientum  suorum  catalla  et  bona  sua  in  manibus 
ipsorum  inventa,  aut  alicubi  locorum  per  ipsos  servientes  deposita, 
quatenus  sua  esse  sufficienter  probare  poterunt  non  admittant. 

Et  etiam  si  dicti  burgenses  et  mercatores  aut  eorum  aliqui  infra 
terram  et  potestatem  nostram  testati  decesserint  vel  intestati,  nos 
vel  heredes  nostri  bona  eorum  confiscari  non  faciemus,  quin  eorum 
heredes  intègre  ipsa  habeant  quatenus  ipsa  catalla  dictorum 
defunctorum  fuisse,  constiterit,  dum  tamen  de  dictis  heredibus 
notitia  aut  fides  sufficienter  habeatur. 

Et  quod  ipsi  eu  m  mercandisis  suis  in  terram  et  potestatem 
nostram  secure  vcnire  et  ibi  morari  possint,  facientes  débitas  et 
rectas  consuetudines  ;  ita  etiam  quod  si  inter  regem  Francorum 
aut  alios  et  nos  vel  heredes  nostros  aliquo  tempore  guerra  fuerit, 
ipsi  premuniantur  ut  infra  quadraginta  dies  regnum  nostrum  cum 
bonis  suis  egrediantur. 

Quare  volumus  et  firmiter  precipimus  pro  nobis  eU  heredibus 
nostris,  quod  predicti  burgenses  et  mercatores  et  eorum  heredes 
per  totam  terram  et  potestatem  nostram  in  perpetuum  habeant 
omncs  libertates  prescriptas. 

Et  prohibemus  super  forisfacturam  nostram  decem  librarum  ne 
quis  eos  contrat  hanc  libertatem  et  concessionem  nostram  in  aliquo 
iniuste  raolestare  vel  inquietare  présumât. 

His  testibus  venerabilibus  patribus  Egidio  Sarrisburiensi  et 
Rogero  Conventrensi  et  Lichfeldiensi  episco2)is,  Ricardo  de  Clare 
comité  Gloucestre  et  Herttord,  Johanne  Mansell,  thezaurario 
Eboracensi,  Imberto  Pugeys,  Imberto  de  Montferrand,  Nicholao 
de  Sancto  Mauro,  Ingeramo  de  Persy,  Hugone  do  Dyve,  Radulpho 
de  Bakepuz,  Alano  Burnel,  Waltero  de  Burges  et  aliis. 

Datum  per  manum  nostram  apud  Sanctum  Audomarum,  primo 
die  marcii,  anno  regai  nostri  quadragesimo  quarto. 

Cette  charte  fut  confirmée  par  le  roi  Edouard  I,  le  12  Juin  1285. 

Cartul.  GhefufvenbouCi  fol.  45  verso,  n.  2. 
Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  4,  n.  6. 
Imprimé  par  Wabnkonig,  éd.  Gheldolf,  t.  IV,  p.  231. 


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—  49  - 

62.  —  1264,  31  Août. 

Marguerite,  comtesse  de  Flandre  et  de  Hainaut,  informe 
Henri,  roi  d'Angleterre,  que  ses  États  n'étant  pas  tran- 
quilles, les  marchands  flamands  y  sont  molestés  ;  elle  le  prie 
de  les  protéger  et  d'ajouter  confiance  à  ce  que  Jacques, 
son  clerc,  lui  dira  de  sa  part. 


63.  —  1264,  10  Novembre. 

Lettre  de  Marguerite,  comtesse  de  Flandre  et  de  Hainaut, 
à  Henri  HI  roi  d'Angleterre,  afin  de  solliciter  sa  protection 
en  faveur  des  marchands  flamands  voyageant  en  Angleterre. 

Commission  royale  d'histoire.  Comptes  rendus,  2«  série,  t,  12.  p.  84. 


64.  —  1265,  17  Août. 

Délégation  donnée  parla  comtesse  Marguerite  aux  fins 
de  régler  les  indemnités  dues  par  les  Anglais  du  chef  de 
prises  au  préjudice  de  négociants  de  Biniges  et  de  Damme. 

Le  roi  d'Angleterre  étant  en  retard  de  payer  à  la  comtesse 
Marguerite  le  fief  annuel  de  400  marcs  qu'il  lui  devait,  celle-ci  fit 
saisir  par  ministère  de  Philippe  de  Bourbourg  son  sergent  et  Simon 
Malet,  bourgeois  de  Douai,  les  laines  des  marchands  d'Angleterre 
et  dlrlande  qui  se  trouvaient  à  Bruges  et  à  Damme,  pour  une  somme 
de  onze  cent  soixante  sept  livres  cinq  sous  cinq  deniers  sterlings, 
et  les  fit  vendre  au  plus  offrant. 

Commission  royale  d'histoire.  Comptes  rendus,  2«  série,  t.  12,  p.  30. 
Imprimé  par  YABBNBEBa,  Relat.  diplom.,  p.  208. 


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—  60  — 

65.  —  1265  (vers). 

Marguerite,  comtesse  de  Flandre  et  de  Hainaut,  et  Gui 
son  fils,  confirment  la  vente  faite  par  Chrétien  li  Grans 
(De  Groote),  boui^geois  de  Bruges,  de  laines  de  marchands 
d'Angleterre  et  d'Irlande,  qui  avaient  été  confisquées  par 
leurs  ordres,  et  garantissent  Chrétien  contre  toute  récla- 
mation. 

Messager  des  sciences  historiques,  1870,  p.  153. 


66.  —  1266,  Juillet. 

Dans  le  voisinage  de  Damme,  dit  M.  Warnkonig,  Messager  des 
sciences  et  des  arts  de  la  Belgique^  1835,  p.  167,  au  nord,  à  la 
gauche  du  Zwyn,  se  trouvait  autrefois  un  village  appelé  Monikereede. 
Lorsque  la  ville  de  Damme  commence  à  pencher  vers  son  déclin,  cet 
endroit,  situé  près  de  la  mer,  prit  en  quelque  sorte  sa  place. 
Monikereede  avait  déjà  obtenu,  dès  l'an  1331,  des  privilèges  sem- 
blables à  ceux  de  Damme.  Sa  situation  était  telle  que  les  habitants 
de  cette  dernière  ville  furent  inquiets  de  cette  rivalité  voisine,  dès  le 
milieu  du  treizième  siècle.  C'est,  sans  doute,  pour  cette  raison  qu'ils 
obtinrent,  l'an  1266,  une  ordonnance  de  Marguerite  qui  défendait 
aux  habitants  de  Monikereede,  d'avoir  un  canal  navigable  dirigé 
vers  le  Zwyn.  Ils  promirent  donc  de  faire  leur  waterganc  tellement 
étroit  qu'aucun  navire,  petit  ou  grand,  ne  put  passer. 

Warnkoîïio,  Flandr,  Staats  und  Rechts  Gesch.,  t.  II,  p.  16,  n.  118. 


67.  —  1268,  Mai. 

Eustache,  chambellan  de  Flandre  et  sire  de  Markene, 
vend  aux  échevins  et  bourgeois  de  Damme  sa  part  dans  les 
droits  de  mesurage  qui  se  perçoivent  dans  cette  ville  et  sur 
le  Zwyn. 

WARNKONia,  Fîand,  Staats  und  Rechts  Oesch.,  t.  II,  part.  2,  p.  19. 
Confirmé  par  la  comtesse  Marguerite,  en  Juillet  1272.  Ibid,^  p.  21, 


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—  oi- 
es. —  1267,  27  Juin. 

Ordonnance  formulée  par  la  comtesse  Marguerite  et  les 
échevins  des  bonnes  villes  de  Flandre  concernant  ceux  qui 
achètent  aux  foires  de  ce  pays,  les  formalités  auxquelles  ils 
sont  astreints  et  les  pénalités  qu'ils  peuvent  encourir. 

I.  Au  commenchement  se  dist  me  dame  que  viij  jours  devant 
fieste  falie  et  vnj  jours  apries,  on  ne  puist  vendre  nul  drap  entir  en 
nulle  des  villes  de  Flandres,  se  chou  nest  en  fieste,  sour  paine  de 
vint  sous  cascun  drap  taint  en  laine  et  le  buriel,  x  sous  de  chelui 
qui  venderoit,  et  de  chelui  qui  acateroit  autant,  se  chou  nest  de 
chiaus  qui  mainnent  en  une  ville  dont  li  uns  puot  vendre  et  acater 
al  autre  le  draperie  de  leur  ville. 

IL  Et  puis  que  on  commenchera  a  loyer  pour  aller  as  fiestes  en 
Flandres,  on  doit  clore  toutes  les  halles  de  Flandres  et  tenir  cloze 
chellui  jour  que  on  commenche  a  loyer,  jusques  a  vnj  jours  apries 
fieste  faille  ;  et  est  a  entendre  que  estraigne  marchant  qui  par  mer 
vont  ou  vienent  qui  ne  sunt  arriestant  en  le  tiere  me  dame, 
puent  acater  et  vendre  hors  de  fieste  la  ou  il  leur  plaira,  mais 
on  ne  leur  doit  nulle  halle  ouvrir. 

III.  Encore  dist  me  dame  que  vaire  oevre,  cuirs,  chire,  et  tous 
avoirs  de  pois,  fors  que  laine  et  autres  avoirs  qui  coustumement 
suelleut  venir  as  fiestes  que  vnj  jours  devant  fieste  faille  et  vnj  jours 
apries,  on  ne  les  puist  vendre  en  nulle  ville  de  Flandres,  se  che  nest 
a  fieste  ;  fors  que  chil  qui  sont  manant  en  une  ville,  chil  les  puent 
vendre  li  un  as  autres  ;  et  estraigne  marchant  qui  par  mer  vont  ou 
viennent,  chil  ne  sunt  arrestant  en  le  terre;  et  chil  qui  fieste  verront 
tenir,  il  ne  puent  vendre  sen  fieste  non,  ensi  que  deviset  est  sour 
paine  de  lx  livres. 

rV^.  Et  si  dist  me  dame  dendroit  les  laines,  que  on  ne  puist  vendre 
nulle  laine  en  nul  liu  en  Flandres  sen  fieste  non,  vnj  jours  devant 
fieste  falie  et  xu  jours  apries,  se  chou  ne  sunt  chil  qui  sunt  manant 
en  une  ville  li  uns  a  lautre  pour  leur  ouvrage  faire  ;  et  qui  contre 
chou  yroit,  il  seroit  en  fourfet  enviers  me  dame  de  cascun  sac 
cent  sous. 

V.  Encore  dist  me  dame  que  quiconques  acate  avoir  dedens  fieste, 
quels  avoirs  que  chou  soit,  il  ne  le  puet  mener  fors  le  ville,  deschi 


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—  62  — 

atant  quil  ait  fait  le  gret  de  chelui  a  cui  il  ara  acatet,  et  sil  sen  alloit, 
ou  mènast  lavoir  sans  gret  &ire,  il  est  tenus  pour  fuitius,  et  en  quel 
liu  que  on  le  trueve  en  Flandres,  on  le  puet  arrîester  et  faire  tenir  ; 
et  li  marchans  a  cui  on  devera  lo  debte  doit  faire  se  debte  connoistre 
par  les  eschevins  de  le  fieste  la  ou  li  avoirs  fu  vendus  ;  et  chou  que 
li  cschevin  en  connisteront  et  tiesmoigneront  doit  yestre  tenut,  ne 
no  se  puet  chius  aidier  de  le  loy  de  le  ville  ou  il  sera  arriestés,  ne 
dautre  par  quoy  li  connissanche  des  eschevins  de  le  fieste  ne  soit 
tenue  ;  et  le  doit  me  dame  pugnir  comme  fuitiu. 

VI.  Encore  dist  me  dame  que  on  ne  puist  vendre  en  nulle  ville  de 
Flandres  la  ou  fieste  ait  tant  que  fieste  et  paiemens  dure,  le  lot  de 
vin  que  nu  deniers  outre  le  commun  fuer  assis  es  villes  de  Flandres 
hors  de  fiostes,  sour  paine  de  cent  sous  le  tonniel  dauchoirre  et  de 
franche,  et  de  tel  teil  muison,  et  sour  x  livre  le  rinois. 

VIL  Encore  dist  me  dame  que  dendroit  les  hosteus  dont  chil  qui 
venront  as  fiestos  aront  mestier,  on  les  doit  faire  rewarder  par 
V  preudhommes  dont  chil  de  Bruges  meteront  un,  chil  de  Gand  un, 
chil  d'Ypre  un,  chil  de  Lille  un  et  chil  de  Douai  un  ;  et  par  tel  pris 
que  chil  v  y  asseront  ou  li  plus  graus  partie  des  v  on  ara  les  osteus  ; 
et  qui  encontre  seroit,  il  seroit  a  x  livres  et  pour  chou  ne  demorroit 
mie  que  on  ne  leur  livrast  lostel. 

VIII.  Encore  dist  me  dame  que  se  en  ches  chozes  deseure  escriptes 
a  aucune  choze  a  esclarie  ne  a  amender,  ou  a  ajouster  ou  a  amenuisier, 
pour  le  proufit  des  fiestes  et  de  le  terre,  elle  en  retient  le  pooir  de 
lamender  par  le  consel  des  bonnes  villes  de  Flandres  ;  et  vint  me 
dame  que  chis  bans  et  cheste  ordenanche  soit  tenue  à  Miessines. 

RoisiN,  Franchises i  lois  et  coutumes  de  la  ville  de  Lille,  p.  161. 


69,  —  1268,  23  Juillet. 

Lettre  de  la  comtesse  Marguerite  de  Flandre  apaisant  le 
désaccord  qui  s'était  élevé  entre  les  marchands  de  Flandre  et 
de  Hambourg,  et  confirmant  les  franchises  de  ces  derniers. 

Nos,  Mabgabeta  Flandrie  et  Haynonie  comitissa  notum  facimus 
miiversis,    quod    cum    inter    burgenses    et    mercatores    nostros 


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—  68  — 

Flandreuses  ex  parte  uoa,  et  cives  ac  mercatores  Hamburgenses  ex 
altéra,  discordia  mota  esset  super  quadam  carta  sigillé  civitatis 
HamburgeQsis,  ut  dicebaot  mercatores  uostri  Flandreoses,  sigillata, 
et  in  qua  ipsi  mercatores  nostri  Flandrenses  asserebant  sibi  diversas 
libertates  et  fraucisias  competere  apud  Hamborg  ;  tandem  de 
bouorum  coosilio  mercatores  nostri  Flandrenses  ex  parte  una,  et 
mercatores  Hamburgenses  ex  altéra,  super  dicta  discordia 
ordinationi  et  dicte  nostro  se  voluntarie  subjecerunt,  promittentes 
super  dictis  discordia,  libertatibus,  francisiis  et  omnibus  aliis, 
occasione  quorum  dicta  discordia  mota  extitit  aut  moveri  posset 
inter  partes  predictas,  firmiter  observare  quicquid  super  premissis 
de  alto  et  basse  ordinaremus  seu  etiam  diceremus.  Nos  igitur  ad 
instantiam  dictarum  parcium  ipsius  negotii  onere  in  nos  assumpto 
pro  pace  utriusque  partis,  ordinationem  et  dictum  nostrum 
proferimus  in  hune  modum. 

Primo  videlicet,  quod  altéra  pars  alteram  non  poterit  impetere 
nec  ad  judicium  evocare  super  veteribus  interceptionibus  et 
dampnis,  nisi  coram  illa  legc,  ad  cujus  judicium  spectabit  pars  ipsa, 
a  qua  hujusmodi  interceptiones  et  dampna  petentur. 

De  bonis  vero  et  mercandisiis,  postquam  predicta  in^epit 
discordia,  hiuc  inde  arrestatis,  dicimus  quod  infra  instans  festum 
Omnium  Sanctorum  plena  ipsorum  debebit  fieri  restitutio  hinc 
et  inde. 

Ordinamus  etiam,  quod  cum  mercatores  nostro3  Flandrenses,  et 
eorum  nuncios,  mercandisias  et  bona  a  partibus  nostris 
Flandrensibus  vel  alienis  adducere  contigerit  apud  Hamburgh,  ipsas 
mercandisiaa  et  bona  donec  de  eisdem  se  deliberaverint  apud 
Hamborgh  in  domibus  seu  extra  domos,  poterint  collocare  et 
reponere,  prout  eis  videbitur  expedire  ;  et  quod  ipsi  mercatores 
nostri  Flandrenses  mercandisias  et  bona,  que  apud  Hamburg 
emorint,  modo  simili  in  locis,  que  sibi  utilius  et  commodius 
invenerint  conducenda,  ibidem  poterunt  collocare  et  reponere,  ac 
in  ipsis  locis  reposita,  quamdiu  eis  placuerit,  retinero  ;  sed  dicti 
mercatores  nostri  apud  Hamborgh  vendere  non  poterunt  bona,  que 
fuerint  empta  ibidem. 

Preterea  mercatores  nostri  Flandrenses  apud  Hamburg  Tina 
afforare  non  poterint  nec  ibidem  ea  vendere  per  amphoras  seu 
meniuras,  nec  pannoi  icindendo  eos  per  ulnas»  neque  bona  alla 


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I 


—  54  — 

Tendere   particulâriter    per   numeratas    denariatas,  nisi    hoc   de 
civium  et  mercatorum  Hamburgensium  processerit  voluntate- 

Item,  dicimus  qiiod  mercatores  nostri  Flandrenses  apud  Hamburg 
arrestari  et  detineri  non  poterunt  pro  alterius  débite  seu  delicto. 

Preterea  mercatores  nostri  Flandrenses  apud  Hamburg  arrestari 
non  poterunt  nec  captivari  occasione  alicujus  querimonie,  de  qua 
parati  fuerint  dare  fidejussores  sufficientes  aut  pignora  ad  valorem 
querimonie  competentia  ad  exspectandum  ibidem  justiciam  sive 
legem. 

Omnes  autem  ordinationes,  statuta  sive  coras,  quas  cives 
Hamburgenses  apud  Hamburch  facient  super  sues  concives, 
mercatores  nostri  Flandrenses  pro  se  observare  tenebuntur  ibidem , 
hoc  salvo  quod  ad  solutionem  taliarum  et  assisiarum  dicti 
mercatores  nostri  Flandrenses  minime  tenebuntur. 

Dicimus  etiam,  quod  omnes  istas  libertates,  immunitates  et 
francisias  predictas  prefati  mercatores  Hamburgenses  in  terra 
nostra  habeant  et  habere  debeant,  quas  quidem  juxta  prescriptam 
ordinacionem  nostram  habere  debebunt  mercatores  nostri 
Flandrenses  apud  Hamburg. 

Querimoniam  vero,  quam  mercatores  nostri  Flandrenses  apud  nos 
deposuerunt  super  arrestatione  et  detentione  bonorum  suorum 
super  Store  facta,  inquisitioni  et  declarationi  nostre  reservamus. 

In  omnibus  vero  predictis  corrigendi  et  declarandi,  prout  nobis 
expedire  videbitur,  quamdiu  vixerimus,  nobis  retinemus  liberam 
facultatem. 

Et  hujusmodi  ordinationem  seu  dictum  nostrum  in  presentia 
predictarum  partium,  necnon  dilectorum  et  fidelium  nostrorum 
Johannis  de  Guistella  domini  de  Formeselle,  Johannis  de  Guistella 
ejus  tilii  domini  de  Wastina,  Philippi  de  Poêle,  militum,  magistri 
Walteri  de  Furnis,  prepositi  Montensis  vicecancellarii  nostri,  ac 
scabinorum  nostrorum  et  burgensium  de  Brugis,  et  etiam  aliorum 
quam  pluribus  fide  dignorum  duximus  proferendum. 

Actum  Brugis,  anno  Domini  1268,  die  lune  post  festum  sancte 
Marie  Magdalene. 

HoHLBAUM,  ffansisches  Vrkundenbuch^  1. 1,  p.  227,  n.  660. 


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—  55  — 

70.  —  1268,  11  Août. 

Marguerite,  comtesse  de  Flandre  et  de  Hainaut,  octroie 
à  «  ses  bons  amis  » ,  les  éclievins  et  bourgeois  de  la  ville 
d'Ardenbourg,  la  faculté  de  tenir  une  foire  franche  qui 
s'ouvrira  le  lendemain  de  la  Trinité,  et  durera  quinze  jours. 

Kluit,  Historia  critica  comitatiis  HoUandiœ  et  Zeeîandiœ^  t.  IL  p.  774. 

71.  —  1272,  8  Novembre. 

Arrêt  du  Parlement  de  Paris  relatif  à  une  saisie  de  laines 
que  la  comtesse  de  Flandre  avait  fait  opérer  à  Bruges,  au 
préjudice  d'un  marchand  du  pays  de  Galles,  qui  soutenait 
être  le  sujet  du  prince  Edouard,  et  non  du  roi  d'Angleterre. 

Beugnot,  Les  Oîim^  t.  I,  p.  914. 


72.  —  1272,  8  Novembre. 

Quidam  mercator  de  Gales  venerat  apud  Bruges  cum  multis  saccis 
lane  ;  quo  existente  ibidem,  cum  clamata  fuisset  publiée,  ex  parte 
comitisse  Flandrie,  quod  ad  feriam  Insulensem  iret  quilibet,  salvo 
ire  et  salvo  venire,  idemque  mercator,  ob  bannum  hujusmodi 
assecuratus,  ad  dictam  feriam  cum  lanis  suis  veuisset,  lane  sue 
capte  fuerunt  et  arrestate  per  comitissam  Flandrie,  vel  de  ejus 
mandate,  ipsa  ratum  habente.  Cum  itaque  peteret  dictus  mercator 
sibi  restitui  dictas  lanas  cum  dampnis  inde  habitis,  usque  ad  valorem 
octo  millium  librarum  Turonensinm,  offerens  se  probaturum,  et 
bannum  ipsum  taliter  factum  fuisse,  et  alia  que  in  facto  consistunt, 
quantum  sibi  sufficeret,  si  sibi  negaretur  a  parte  adversa  ; 
propositum  fuit,  pro  dicta  comitissa,  quod  non  tenebatur  respondere 
super  hoc  mercatori  predicto,  casu  secundum  consuetudiaem  diu 
habitam  inter  barones  Francie,  si  unus  injurietur  alteri,  possit 
unus  capere  de  bonis  alterius  et  hominum  suorum.  Et  ideo  cum  rex 
Anglie  bona  mercatorum  Flandrie  arrestaverit  in  Anglia,  veniendo 
contra  privilégia  a  regibus  Anglie  eis  concessa,  que  reddere  noluit 


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—  56  — 

a  dicta  comitîssa  et  per  lltteras  eciam  domini  Régis  pluries 
requisitus,  ipsa  de  bonis  hominum  dicti  Régis  potuit  arrestare, 
non  obstante  banno  predicto,  eciam  si  factus  fuisset,  quod  non 
confitebatur,  cum  per  bannum  ipsum  non  intenderet  inimicos  seu 
adversarios  suos  ad  terram  suam  revocare  ;  et  de  hoc  offerebat  se, 
quantum  sibi  sufficeret,  probaturum,  dicto  mercatore  dicente  e 
contrario  quod  guerra  hujusmodi,  eciam  si  talis  esset,  sibi  non 
debebat  nocere,  cum  sit  persona  libéra  nec  sit  de  terra  régis  Anglie, 
sed  sit  burgensis,  et  de  terra  domini  Edoardi,  et  maxime  cum, 
facta  restitutione  mercatoribus  Anglie  pro  bonis  suis  sibi  ablatis 
in  Flandria  per  dictam  comitissam,  de  bonis  mercatorum  Flandrie 
in  Anglia  arrestatis  que  inter  ipsos  mercatores  Anglie  arrestatos 
in  Flandria  dividebantur,  nuUa  de  bonis  ipsis  sibi  fuerit  porcio 
assignata  tamquam  non  burgensis  régis  Anglie  supradicti,  et  ex 
adverso  proposito,  pro  dicta  comitissa,  quod  burgensia  domini  quam 
proponebat,  non  debebat  ipsi  mercatori  prodesse,  cum  idem  sint 
pater  et  filius,  et  ita  bene  arrestentur  mercatores  Flandrie  per 
dictum  dominum  Edoardum,  sicut  et  per  dominum  Regem  Anglie. 
Tandem,  auditis  hinc  inde  propositis,  cum  per  dictum  bannum  a 
comitissa  factum  videantur  assecurati  fuisse,  non  solum  homines 
sui,  sed  potius  alieni,  presertim  cum  dicta  feria  non  esset  nova, 
judicatum  fuit  quod,  non  obstantibus  ab  ipsa  comitissa  propositis, 
respondere  tenebatnr  super  hoc  mercatori  predicto,  si  probetur 
bannum  hujusmodi  talem  fuisse. 

Bbugnot,  Les  Olim  ou  registres  des  arrêts,  1. 1,  p.  914. 


73,  —  1274,  28  Juillet. 

Traité  de  commerce  entre  Edouard  I,  roi  d'Angleterre  et 
Marguerite,  comtesse  de  Flandre  et  Gui  son  fils,  stipulant 
entre  autres  dispositions  que  les  parties  contractantes 
mettront  en  liberté  les  marchands  qui  étaient  détenus  dans 
leurs  domaines  respectifs,  répareront  les  pertes  et  dom- 
mages que  ces  marchands  avaient  essuyés  et  leur  rendront 
le  droit  de  négocier  librement. 

Àrch.  départ»  du  Xord  à  Lille.  Chambre  des  Comptes,  Cari.  B,  181. 
ByxHi  F0$à$rai  t.  II,  p.  89. 


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—  57  — 

En  exécution  de  ce  traité,  le  roi  Edouard,  à  la  demande  du  comte 
de  Flandre,  chargea  Foulques  Lovel,  archidiacre  de  Colchester  et 
Jean  Beck,  d^ouvrir  une  enquête  au  sujet  des  dommages  qui  avaient 
été  causés  aux  marchands  des  deux  nations.  Ibid.,  t.  II,  p.  39. 


74.  —  1275,  Mai. 

La  comtesse  Marguerite  et  le  comte  Gui,  son  fils,  déclarent 
que  les  habitants  de  Slepeldamme  doivent  participer  à  tous 
les  privilèges  commerciaux  de  ceux  d'Ardenbourg. 

Wabnkonio,  Fland,  Staats  und  Rechts  Oesch.y  t.  II,  part.  2,  p.  43. 


75.  —  1275,  19  Août. 

Lettre  de  Marguerite,  comtesse  de  Flandre,  à  Henri  III, 
roi  d'Angleterre.  Elle  envoie  à  Londres  Jean  Bouwelin, 
qu'elle  charge  de  réclamer  la  restitution  de  certain  vaisseau, 
appartenant  à  des  marchands  de  Bruges  et  de  Damme,  dont 
les  gens  de  Winchelsea  s'étaient  emparés. 

Commission  royale  d'histoire.  Comptes  rendaa,  2«  série,  t.  XII,  p.  36. 


76.  —  1276. 

Guillaume  Caletot  de  Dieppe  avait  attmit  devant  le 
Parlement  la  comtesse  de  Flandre  en  réparation  du  dom- 
mage qu'il  avait  essuyé  dans  un  port  de  Flandre  par  des 
robeui*s  ou  pirates;  mais  il  déclara  se  désister  après  les 
renseignements  qu'il  avait  reçus  sur  les  us  et  coutumes 
maritimes  de  Flandre  (per  probationes  receptas  de  usibus 
Flandrensibus). 

BsvaxoTf  La  Olim  ou  regiêirei  du  arréiêt  t.  Il»  p.  76. 


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—  58  — 

77.  —  1277,  21  Septembre. 

Privilèges  accordés  par  Florent,  comte  de  Hollande,  aux 
bourgeois  ou  marchands  de  Hambourg,  afin  qu'au  lieu  de 
fréquenter  en  Flandre  le  port  du  Swin,  ils  viennent  négocier 
dans  les  ports  de  ses  Etats,  et  en  particulier  à  Dordrecht. 

Van  den  Bebgh,  Oorkondenboek  van  Holland  en  Zeeland,  t.  II,  p.  148. 

Semblables  privilèges  sont  encore  accordés,  le  27  Avril  1278,  par 
le  comte  Florent  aux  habitants  de  Deventer,  afin  de  les  engager  à 
fréquenter  les  ports  de  ses  Etats  et  surtout  Dordrecht,  au  lieu  de  se 
rendre  au  Zwyn.  Ibid,,  p.  155. 


78.  —  1279. 

Fragment  de  rouleau  en  vélin,  portant  au  dos  en  écriture  de 
répoque  :  Compte  Jehan  Lennoet  bailliu  del  hauwe  fait  a  Ghand 
le  X  jour  de  janvier  lan  Lxxvnj. 

Il  commence  par  dix  articles  de  calenges  pour  coups  et  blessures. 
Ce  chapitre  est  incomplet.  Suivent  î  Item  ontfanghen  van  calaengen 
van  vichtich  ponden. 

Ce  sont  des  contraventions  au  règlement  de  Tétaple  ;  transbor- 
dements de  marchandises  d^un  vaisseau  dans  Tautre  ;  chargements 
et  déchargements  clandestins  ;  fraudes  d'objets  de  portage  ;  départs 
de  navires  sans  congé  du  bailli  ;  etc.  On  en  jugera  par  le  texte  : 

Int  eerste  ghecalcngiert  Jacob  den  Cupre,  van  dat  hi  twee  last 
ters  vandcn  lande  ter  Sluus  neder  dedc  jnt  water,  zonder  orlof 
vanden  bailliu,  pais  omne  xxiiij  Ib. 

Item,  ghecalcngiert  Janne  den  Ghortre  van  Comene,  van  dat  hi 
drie  last  caec  harinx  die  hi  cochte  jeghcn  eenen  oosterlinc,  over 
sceepte  zonder  orlof  vanden  bailliu,  pais  omme  xxij  Ib. 

ItefHj  ghecalcngiert  Jacob  Dries,  van  dat  hi  tien  balen  meeden 
over  sceepte,  zonder  orlof  vanden  bailliu,  pais  omme  xxx  Ib. 

Item,  ghecalcngiert  Matthys  f.  Pieters,  van  dat  hi  vanden  lande 
ter  Sluus  Jnt  water  dede,  twalef  steen  wullen,  zonder  orlof  van  den 
bailliu  ;  pais  omme  xij  Ib. 


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—  59  — 

lienij  ghecalengiert  Joris  van  Roeselare,  van  dat  hi  vuten  watre 
ter  Sluus  up  tland  dede,  dric  last  varschs  harinx  sonder  tarde  te 
veurene  te  Brugghe  ;  pais  omme  xviu  Ib. 

Itetnj  ghecalengiert  Jan  Riquaerts  van  Ypre,  van  dat  hi  xviu 
tonnen  harinx  die  hi  cochte  jeghen  eenen  oosterlinc,  over  sceepte, 
zonder  orlof  Vanden  bailiiu  ;  pais  omme  xxinj  Ib. 
Les  autres  infractions  sont  ainsi  spécifiées  : 

Vanden  lande  ter  Sluis  int  water  neder  dede  zes  tonnen  vleeschs  ; 

Van  dat  hi  over  sceepte  viertich  balen  rochen  ; 

Van  dat  hi  een  vat  wyns  portaige  over  sceepte  ; 

Van  dat  hi  over  sceepte  drie  last  harinx  die  hi  cochte  jeghen 
eenen  oosterlinc  ; 

Van  dat  hi  in  een  scip  ghinc  dat  in  Zwin  quam  eert  ankervast 
bertelt  ende  ghespect  was  ; 

Van  dat  hi  dalf  eene  zate  ter  Mude  an  tland  omme  eene  plaite  der 
in  te  legghene. 

Vient  ensuite  la  recette  du  droit  d'étaple  des  harengs. 

Itemy  ontfanghen  van  caecharinghe  die  men  voert  sinon  staple  ten 
Damme,  twalef  groto  van  elker  last. 

Cette  liste  comprend  64  postes,  donnant  un  total  de  1614  lasts  et 
144  tonnes. 

Le  chapitre  suivant  est  le  prix  des  congés  accordés  pour  portages 
de  vins,  de  poix,  goudrons,  bois,  laines  et  garances. 

Itenij  ontfanghen  van  portaige  van  winen,  van  aile  manieren  van 
orlove  van  peke,  van  terre,  van  houte,  van  wullen  ende  van  meeden. 

Les  autres  congés  se  rapportent  au  transport  de  porcs,  à  raison 
d'un  gros  la  pièce  ;  à  la  bière  de  Hambourg  (amborgher  biers),  à 
deux  gros  la  tonne. 

Le  chapitre  des  dépenses  qui  clôture  le  compte,  comprend  outre 
les  gages  du  bailli  qui  sont  de  20  Ib.  et  ceux  de  ses  gardes  (verlieden) 
et  sergents  (serjanten)  qui  sont  de  10  Ib.  4  s.,  les  trois  articles 
suivants  : 

Item,  zo  heift  de  Bailiiu  betaelt  Josse  van  Wulfsberghe,  van  den 
vichtiene  Noremand  wesende  ter  Mude  jnde  vanghenesse,  dannot 
datter  drie  waren  ghe voert  te  Brugghe  ;  die  waer  tien  daghen  ter 
Mude  ne  laghen.  Ende  dit  vanden  andren  daghe  van  meye  laetst 
Torleden  toot  Sint  Jansmosso  midssomera  daer  naest  volghende  dat 


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^  60  — 

de  vanghenesse  stont  in  Willem  Voets  handen;  twee  grote  ende 
eenen  alven  sdaeghs  van  elken,  comt  uij^^  nij  Ib.  xy  s. 

Item^  zo  heift  de  Bailliu  betaelt  den  steenwaerders  vander  Mude, 
van  coste  vanden  twaelef  Noremans  die  noch  ter  Mude  ligghen  in 
sheeren  handen,  van  Sinte  Jansmesse  vorseid  tote  den  sesse  ende 
twintichsten  daghe  van  pietmaend  nu  laetst  verleden,  twee  grote 
ende  eenen  alven  sdaeghs  van  elken,  comt  cxl  Ib. 

Item,  zo  heift  de  Bailliu  doen  maken  ter  Mude  eenen  stoc  daer 
men  de  quade  mede  corrigieren  sal,  staende  voor  de  vanghenesse, 
coste  xxxnij  Ib. 

Ârch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailliage  de  Damme 
et  VEcluse^  n.  2732. 


79.  —  1280,  26  Août. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  le  comte  Gui  de 
Flandre  aux  marchands  d'Espagne  et  d'Allemagne  qui 
fréquentent  le  marché  d'Ardenbourg,  conformes  à  ceux  de 
Bruges. 

Analysé  dans  le  Cartuh  du  consulat  d^EspagnCj  p.  7. 

HoHLBAUH,  Hamisches  Urkundenbuchf  1. 1.  p.  295,  n.  862. 
Kluit,  Hist.  critica  comit,  Holl.  et  Zeelandiœ^  t.  II)  p.  828. 


80,  —  1280,  28  Septembre. 

Ordonnance  sur  les  monopoleurs,  la  police  des  gens  de 
métier,  les  communautés  et  \Q%gUdes  ou  confréries  à  Bruges. 

Cet  acte,  bien  connu  et  imprimé  à  plusieurs  reprises,  défend  : 
1^/  Aux  marchands  et  courtiers,  do  se  livrer  au  monopole  (eninghe) 

de  toutes  victuailles  et  objets  do  consommation  (dat  ter  vitaillic 

toebehoert). 
2^/  Aux  gens  de  métier,  de  se  réunir  à  plus  de  sept  membres,  en 

l'absence  du  doyen  et  de  la  miyorité  des  jurés  (vinders).  Leurs 


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—  61  — 

assemblées  doiyent  se  tenir  au  Bourg,  de  midi  et  demi  jusqu'à 
l'heure  de  Vêpres  ;  sauf  les  couTOcations  faites  par  le  magistrat. 

3^/  Aux  communautés,  de  s'approprier  les  taxes  qu'elles  ont 
levées  sur  leurs  adhérents,  et  qui  devront  être  remises  au  magistrat. 

4^/  Aux  étrangers,  de  venir  s'établir  en  ville,  sans  se  faire 
inscrire  sur  les  rôles  de  la  bourgeoisie,  en  présence  du  doyen  et  de 
deux  jurés  du  métier,  et  du  patron  chez  lequel  ils  se  sont  engagés. 

5**/  A  tous,  de  se  réunir  en  gilde  ou  confrérie,  et  de  tenir  des 
repas  de  gilde  dans  le  rayon  d'un  mile,  sous  peine  d'amende. 

Les  contraventions  seront  constatées  par  Técoutéte,  assisté  de 
deux  échevins  ou  de  deux  bourgeois. 

Imprimé  dans  notre  Coutume  de  la  ville  de  BintgeSy  1. 1,  p.  235. 
Saint  Génois,  Invent,  des  chartes  de  Rupelmonde^  n.  270. 
Warnkonio,  éd,  aheldolf,  t.  IV,  p.  261. 


81.  —  1280,  29  Septembre. 

L'avoué,  les  échevins,  les  consuls  et  toute  la  ville  de 
Stendal  déclarent  que  les  marchands  fréquentant  la  Flandre, 
ayant  subi  des  mauvais  traitements  à  Bruges,  le  comte 
Gui,  de  concert  avec  la  ville  d'Ardenbourg,  leur  a  accordé 
de  grands  privilèges  et  le  transfert  de  l'étaple  de  leurs 
marchandises  en  cette  ville. 

Urkundenbuch  der  stadt  Lubeck,  1. 1,  p.  370,  n.  405. 
Hanserecesse^  1. 1,  p.  10,  n.  13. 


82.  —  1281  (vers). 

Lettre  de  Jean  de  Douai  qui  écrit  de  Bruges  à  Tavouê 
et  aux  consuls  de  Lubeck,  leur  envoyant  par  mer  la 
requête  des  marchands  espagnols  et  demandant  qu'on  lui 
adjoigne  promptement  trois  ou  quatre  personnes  "  déléguées 
par  le  conseil  de  la  cité  et  munies  de  pleins  pouvoii's,  afin 
que  lui-même   pût,   de  concert   avec  elles,   ti'aiter  plus 


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—  62  — 

fermement  avec  les  bourgmestres  de  Bruges.  Il  pensait, 
d'ailleurs,  ainsi  que  les  marchands  d'Espagne,  que  l'aflfaire 
était  urgente.  A  cette  lettre  était  jointe  celle  des  échevins 
de  Bruges  annonçant  tout  ce  qu'ils  avaient  décidé  à  cet 
égard  :  mais,  ajoutait  Jean  de  Douai,  les  concessions  qu'ils 
faisaient,  ne  paraîtraient  pas  plus  suffisantes  aux  consuls 
de  Lubeck  qu'à  lui-même  et  aux  marchands  d'Espagne,  n 

Urkundenbuch  der  stadt  Lubeck,  1. 1.  p.  383. 
Hanserecesse,  t.  I;  p.  11,  n.  21.  Hohlbaum,  Hansiêches 
Urkundenbuchy  t.  I,  p.  303,  n.  885. 

M.  Finot,  op.  cit.,  p.  23,  à  qui  nous  empruntons  cette  analyse, 
rattache  avec  raison  ce  document,  à  la  question  du  pesage  et  du 
tonlieu  de  Bruges. 

Cette  conjecture  est  d'autant  plus  fondée  que  nous  lisons  dans 
une  lettre  adressée  par  le  magistrat  de  Dortmund  à  celui  de  Lubeck  : 
«  Quod  cum  bone  memorie  dominus  Johannes  Monachus  et  Johannes 
dictus  de  Dowage,  vestri  concives,  pro  retractatione  injuriarum 
factarum  in  Flandria,  tam  in  theloneis  quam  ponderibus...  pro 
communi  utilitate  mercatorum  omnium  fidelissime  laborarent.  » 
Luh.  Urkundenbuch^  t.  I,  n.  521,  à  la  date  de  1287.  HanserecessCy 
t.  I,  p.  15,  n.  27,  sous  celle  de  1285.  Hohlbaum,  1. 1,  p.  361,  n.  1035, 
se  prononce  pour  1287,  parce  que  Jean  Monachus  (Mànch)  figure 
comme  député  en  Norwège  le  3  Juillet  1287,  et  que  sa  mention  au 
23  Avril  1287  ne  fait  point  supposer  qu'il  mourut  avant.  Lub.  Vrk,, 
t.  I,  n.  508  et  509. 


83.  —  1281,  25  Mai. 

Deuxième  Keure  de  Bruges. 

L'art.  23  qui  visait  les  marchands  étrangers,  était  ainsi  conçu 
dans  la  traduction  française  : 

Se  markans  estrangés  a  autres  estrangés  hom  vient  devant  la 
justice  et  les  eschievins  pour  droit  avoir,  se  cil  dont  il  se  plaint  est 
presens,  li  eschievins  li  feront  droit  dedens  tiers  jours;  et  se  il  n'est 


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—  68  — 

presenSy  dedens  wit  jours,  se  les  parties  ne  s^accordoient  expressé- 
ment à  plus  long  tierme  ;  et  se  il  n'est  déterminei  dedens  ces  termes, 
li  cuens  le  fera  termineir  par  celui  que  il  metera  en  son  liu  à  ce 
faire. 

Cette  disposition  est  reproduite  textuellement  dans  la  troisième 
kcure  du  4  Novembre  1304,  art.  54;  avec  cette  ajoute  finale:  Ende 
es  te  verstane,  dat  so  wat  manne  die  coopt  zonder  voorwoorde  van 
borchtochten  te  daghe,  hie  es  ghehouden  van  dien  sculd  voetstaens 
te  betaelne.  Ibid.^  p.  335. 

Wabnkonig,  ^d.  Qheîdolff  t.  IV,  p.  268. 

Imprimé  dans  notre  Coutume  de  la  ville  de  Bruges,  1. 1,  pp.  240  et  286. 


84.  —  1281  (vers). 

M.  Finot,  op.  cit.,  p.  30,  donne  de  cette  pièce  l'analyse  suivante  : 

«  Lettre  des  habitants  et  du  magistrat  de  la  ville  de  Dortmund 
à  ceux  de  Lubeck,  les  remerciant  de  leur  avoir  communiqué  la 
requête  des  marchands  d'Espagne,  d'Aragon,  de  Navarre,  de 
Portugal,  de  Gascogne  et  de  Provence,  relative  aux  affaires  de 
Flandre,  et  de  n'avoir  à  cette  occasion,  épargné  ni  leurs  peines, 
ni  leur  argent.  Ils  déclarent  qu'ils  ont  décidé  de  coopérer  à  tout 
ce  qui  sera  résolu  au  sujet  d'une  affaire  qui  les  touche  beaucoup, 
comme  d'ailleurs  toutes  les  autres  cités  d'Allemagne.  » 

Cette  affaire  «  qui  les  touche  beaucoup,  »  n'était  autre,  d'après 
le  savant  archiviste  de  Lille,  que  celle  de  la  police  du  pesage  et 
la  perception  du  tonlieu  à  Bruges.  En  effet,  on  ne  rencontrait,  à 
cette  époque,  nulle  part  d'autre  en  Flandre,  pareil  concours  de 
marchands  de  ces  diverses  nations. 

Semblables  lettres  sont  adressées  à  Lubeck  par  les  villes  de 
Munster  et  Goslar  (s.  d.  vers  1281)  ;  Halberstadt  (2  Mars  1281)  ; 
Halle  et  Magdebourg  (4  et  8  Mars  1281).  Voy.  Hohlbaum,  Hansischcs 
Urkundenbuch,  1. 1,  pp.  300-302,  n.  870-72,  875-77. 

M.  Finot,  Relations  commerciales  et  maritimes  entre  la  Flandre 
et  V  Espagne  au  mogen-âge,  dans  les  Annales  du  Comité  flamand 
de  France,  t.  XXIV,  an.  1898. 

Urkundenbuch  der  stadt  Lubeck^  t,  I,  p,  886. 


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—  64  — 
85.  —  1281-82. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  :  «  Receptum  commune  »,  on  lit; 

Feria  sexta  post  Donatianum,  ab  Ostone  ex  Sacco,pro  redemptione 
anuli  de  assisia  bursarum,  1.  s.  Tune,  a  Basilic,  de  halla  per 
ebdomadas,  lu  s.  iij  d. 

In  die  Béate  Barbare  virginis,  a  Petro  filio  Clare  de  Straten,  prc 
gbilda  alutariorum,  uu  s. 

In  die  Beati  Martini,  a  Johanne  Marael,  de  halla,  cclviij  Ib. 

V  s.,  IIJ  d. 

Tune...  pignor.  q.  Tilla  habuit  de  assisia  makellcrum,  xj  Ib. 
xiiiJ  s. 
Sous  la  rubrique  :  «  Receptum  pro  burgagiis  n  : 

In  vigilia  béate  Lucie  virginis,  a  Willelmo  de  Balarue,  mercatore 
de  Moraplier,  xl  d. 

In  Tigilia  A3cencionis  domini,  a  Willelmo  Nadael  de  Puuts,  xl  d. 

Sabbato  post  Ëxaltationem  sancte  Grucis,  ab  Anthonio  Lumbaerd 
de  Aist,  XL  d. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  de  hansa  »,  parmi  les  19  récipien- 
diaires,  on  remarque  : 

In  die  beati  Martini  byemalis,  a  Johanne  filio  Johannis  Strunins, 

V  s.  st. 

In  die  cinerum,  ab  Anthonio  Hugbaerdo  de  Arest,  xxx  s.  st, 
Ultima  die  Februarii,  a  Jacobo  filio  Jacobi  Alouds,  v  s.  st. 
Tune  a  Jacobo  filio  Jacobi  de  Galoets  supra  wiich,  xxx  s.  st. 
Feria  secunda  post  quasimodo,  a  Sophia  de  Craneburgh,  xxx  s.  st. 
Tune  a  Johanne  de  Daverlo  cousceppere,  xxx  s.  st. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  ad  equitationes  »  : 

In  vigilia  Thorae  apostoli,  scabinis  ibidem  (apud  Winendale),  pro 
moneta  et  emendationis  core. 

In  die  Epiphanie  Domini,  scabinis  Insulis  ad  comitem  et  ad 
scabinos  Flandrie,  pro  moneta. 

Tune  procuratori  misse  Parisius,  pro  supplicando  régi,  ut  non 
reciperet  quinque  milia  libras  a  quinque  oppidis  Flandrie,  pro  petita 
et  taxata  ab  ipso  pro  transgressione  banni  sui  de  moneta. 


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—  65  — 

Feria  sexta  post  Oregorii,  scabinis  ad  singula  bona  oppida 
Flandrie  et  apud  Audomarum  pro  requirendo  consilio  a  scabinis 
eorumdem  super  opère  textorio  et  tinctorio,  et  aliis. 

Feria  quinta  ante  Letare,  scabinis  apud  Winendale,  pro  négocie 
draperie. 

la  Tigilia  Barnabe,  scabinis  Parisius  ad  comitem,  pro  consilio 
habendo  contra  iudicium  a  francis  scabinis  prolatum  super 
dicationem  Roie  a  Brugensibus  dicanda. 

In  crastino  Magdalene,  Johanni  clerico  et  Denard  Parisius,  pro 
solvendo  tesaurario  templi  in  libras,  pro  infractione  banni  régis 
super  moneta  editi. 

In  die  Mathei,  scabinis  Ypram  pro  négocie  monete  et  Anglicorum. 

Feria  quinta  post  Exaltationem  sancte  Grucis,  Denard  et  Hugone 
Gant  Insulis  ad  Anglicos. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  nunciis  »  : 

In  medio  martii^  nuncio  de  Lubeke. 

Tune  nuncio  comitis  litteras  de  Roma  afferenti. 

In  medio  mensis  aprilis,  nuncio  de  Duaco. 

In  octale  Barnabe,  nuncio  de  Lubeke. 

In  crastino  Magdalene,  nuncio  comitis  HoUandie  litteras  afferenti 
super  Yictoria  sua  contra  Vriesones. 

Tune  clerico  Gameracensi  litteras  afferenti  magistrorum 
nundinarum  Gampanie. 

Feria  sexta  ante  Laurencii,  Moukino  misse  ad  regem  Alimannie. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  commune  n  : 

In  die  Ginerum,  clericis  euntibus  cum  scabinis  pro  examinatione 
ponderis. 

Tune,  sorrientibus  per  villam  pondéra  portantibus. 

Ultima  die  Martii,  pro  trecentis  libris,  octo  solidis,  duobus 
denariis  acquisitis  erga  duos  Allemannos  circa  festum  Beati  Martini, 
et  habitis  a  villa  usque  ad  médium  quadragesime,  solummodo  de 
usura,  xxxix  Ib.  v'  s. 

Feria  tercia  post  Trinitatem,  pro  tribus  cartis  super  modo 
ponderandi  confectis,  in  curia  comitis  datis,  v  Ib.  xij  s. 

In  vigilia  Pétri  et  Pauli,  domno  Saline,  legum  professori,  pro 
consultatione  ipsius  facta  super  iudicio  a  francis  scabinis  de 
dicatione  Roie  prolato. 

6 


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—  66  — 

In  crastino  Magdalene,  tesaurario  templi  Parisius,  pro  infractione 
banni  régis  super  moneta  editi,  x*  Ib. 

Tune  Johanni  scriptori,  pro  quatuor  brevibus  draperie. 

In  vigilia  Pétri  ad  vincula,  pro  littera  super  ponderationem  quain 
scale  Tocantur  sigillé  domui  de  Ghistella  sigillanda. 

Sous  la  dernière  rubrique  «  Extradatum  b. 

Pro  domo  in  foro  constructa  ad  ponderationem,  lvij  Ib.  ix  s. 
vnj  d. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


86.  —  1288  (vers). 

Conditions  des  villes  allemandes  pour  le  rétablissement 
à  Bruges  de  l'étaple  qui  avait  été  transférée  à  Aardenbourg. 

1.  Dit  es  teerste  point,  dat  die  coopmanne  beesschen,  dat  sie 
willen  weghen  metten  scalen  ende  dat  die  weighere  weghe  ende  dat 
die  weighere  doe  sine  hande  van  den  scalen,  ende  dat  die  vercopero 
jof  man  van  sinentalven  mach  sine  hand  doen  in  de  middewarde  van 
den  scalen,  omme  dat  tghewicbte  niet  en  ga  meër  over  dene  zide 
dane  over  die  andere,  ende  dat  die  coopman  mach  wedersegghen 
den  weighere  sonder  mesdaet,  ende  dat  die  scalen  suUen  gaen  al 
over  al,  daer  tgocd  sal  siin,  in  die  selve  manière,  dat  ohs  die  hcre 
van  Gistele  betoghede,  en  datter  overeen  es  ghedreghen,  ende  dat 
die  einser,  die  men  heet  de  ponder,  sal  siin  afghedaen  ewelike 
vortan,  ende  dat  aile  die  goene  die  suUen  weghen  bi  den  scalen, 
sullen  helpen  ghelden  den  cost  diero  toe  ghedaen  es  omme  te 
besoekene,  sonder  namelike  die  porters  vander  stede. 

2.  Dit  es  tander  point,  dat  wedcrscriift  van  dat  die  hère  van 
Ghistele  sal  hebben  bcscreven,  wat  hi  scukiich  es  te  hebbene  up  elc 
goed  te  toolnen,  ende  dat  wederscriift  sal  me  doen  in  sintc  Jans 
kerke  ;  ende  jof  die  goene  die  de  toolne  ontfanghet,  dade  onrecht 
enighen  coopman,  aise  dat  hi  meer  name  van  toolnen  dane  hi 
sculdich  ware  te  nemene,  me  eist  sculdich  te  betoghene  den  hère  van 
der  toolne,  dat  hiet  betere  ;  ende  ne  willo  hiet  niet  betren,  dat  die 
hero  vanden  lande  es  sculdich  te  doen  betren  bi  den  scepenen  van 
Brugghe. 


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—  67  — 

8.  Dat  darde  point  es,  dat  ne  gheen  yreemde  coopman  ne  warde 
ghearresteerd  ne  ghedaen  in  ghevangbenessen,  ne  oec  siin  goed 
omme  ghene  sticken  binne  den  scependoeme  van  Brugghe,  jof  het 
ne  ware  omme  siins  selves  sculd  jof  omme  borechtucbt  daer  hi  selve 
of  borgbe  ware,  jof  omme  andere  ding  dat  bi  hadde  gbedaen  int  land 
van  Vlaendren,  jof  bet  ne  ware  dat  sake  dat  men  in  enigbe  port 
badde  te  Toren  gbearresteerd  up  den  grave  van  Vlaendren  jof  up  sine 
liedon  jof  in  enicb  landscoep  jof  dat  men  badde  wedersegbet  wet  te 
docne,  jof  gbefaelgierd  wet  te  doene,  daer  die  goene  woenende 
waren,  up  wien  dat  men  wilde  arresteren. 

4.  Dat  vierde  point  es,  dat  ne  gbeen  vreemd  coopman  ne  si 
gbevangben  no  gbearresteerd  binne  den  scependoeme  van  Bruggbe, 
eist  dat  sake  dat  bi  borecbtocbt  macb  doen  jof  pande  gbeven  te 
recbte  te  stane,  jof  bet  ne  ware  van  dorpeliken  sticken. 

5.  Dat  vicbte  point  es,  jof  enicb  ander  man  cocbtc  goed  jegben 
enigben  coopman  ende  bire  up  gave  godspenning,  dat  bi  dat  goed 
ontfangben  moeste,  dat  bi  gbecocbt  badde,  binne  den  darden  dagbe 
dat  biet  gbecocbt  hadde;  jof  dat  bi  gave  borecbtucbt  tgoed  te 
ontfanghene  ;  ende  ware  dat  sake  dat  bi  dit  niet  en  dade,  dat  die 
coopman  niet  ne  ware  sculdicb  te  boudene  den  coop  jof  bet  ne 
voegbede  den  coopman  die  tgoed  vercocbt  badde. 

6.  Dat  zeste  point  es,  jof  enicb  coopman  jof  knape  verbuerde 
enigbe  zaken,  waer  bi  dat  siins  selves  lecbame  jof  siin  goed  ware 
gbevallen  in  boeten,  dat  men  siins  beren  goed  no  niemens  anders 
goed  dane  siins  selves  ne  soude  arresteren  no  nemen,  ende  dat  die 
bere  van  dien  goede  jof  iemen  van  sinentalven  mogbe  dat  goed 
delivreren  bi  goeder  orcondscepen,  di  bi  doen  sal  voor  scepenen,  jof 
bi  goeder  orcondscepen  van  dier  stede,  daer  die  goenen  woenen 
soude,  die  tgoed  heesscben  sal,  jof  bi  orcondscepe  van  der  stede, 
daer  bi  bem  tgoed  sal  bebben  gbegbeven  in  banden. 

7.  Dat  zevende  point  es,  dat  men  togbe  in  die  vrie  feesten  3  dagbe 
al  buyt. 

8.  Dat  acbtende  point  es,  dat  gbeen  vreemde  coopman  no  niemen 

vreemder  ne  si  in  gbene  boete  dor  ne  gbeens  wives  wille,  bet  uq  si 

dat  bi  bare  cracbt  dade  jof  dat  bi  se  sloegbe,  ende  daer  of  in  suilker 

boete  aise  die  porters  souden  siin  bi  wette,  waerd  so  dat  bem 

gbeviele. 

HoHLBAUM,  Hansisches  Urkundenbuch,  1. 1,  p.  905,  n.  891 . 
nanserecessâi  1. 1,  p.  11,  n.  22. 


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—  68  — 
87.  —  1282  (vers). 

Réclamation  des  marchands  d'Espagne  et  autres  auprès 
du  sire  de  Ghistelles  au  sujet  du  poids  public  de  Bruges. 

Arch,  de  VÉtat  à  Oand.  Invent,  des  chartes  de 
Saint-Génois,  p.  102,  n»  830. 

M.  Finot,  op.  cit.,  p.  34,  a  donné  Panalyse  suivante  de  cette 
pièce  : 

«  Les  marchands  demandent  de  leur  faire  avoir  pois  de  bàlanche, 
c^est-à-dire  qu'on  fasse  trois  paires  de  poids  dont  son  poseur  en 
conservera  deux,  tandis  que  la  troisième  paire  restera  déposée  au 
beffroi,  sous  la  garde  des  bourgmestres  et  des  échevins  ;  grâce  à 
cette  paire  de  poids,  on  pourra  toujours  s'assurer  quand  on  le 
désirera,  si  les  poids  du  peseur-juré  n'ont  pas  subi  d'altération. 
Ils  demandent  qu'en  tout  ostél  où  les  marchands  se  trouveront,  il  y 
ait  une  paire  de  balances  avec  laquelle  toutes  les  marchandises 
seront  pesées,  et  qu'après  la  vente,  le  poids  déposé  à  l'hôtel  du 
sire  de  Ghistelles  serve  à  vérifier  s'il  n'y  a  point  eu  d'altération 
dans  le  pesage  des  denrées  vendues.  Enfin,  ils  réclament  l'abaisse- 
ment du  droit  de  tonlieu  do  6  deniers  par  marc  de  la  valeur  à 
3  deniers,  comme  ce  droit  existait  au  temps  des  ancêtres  dudit 
seigneur  et  le  conjurent  de  faire  droit  à  leur  requête  le  plus  tôt 
possible. 

Publié  par  GhbldolFi  ffist,  de  Flandre,  trad.  de 
Warnkônig,  t.  IV,  p.  275.  Et  par  M.  Vandbn  Bûsschb, 
dans  la  revue  la  Flandre,  t.  IV,  p.  278.  Flandre  et 
Portugal,  p.  169. 

Gheldolf  publie  à  la  suite  une  autre  pièce,  de  la  même  époque, 
adressée  au  Comte  de  Flandre  par  laquelle  les  marchands  lui 
demandent,  en  cas  de  refus  du  sire  de  Ghistelles,  de  leur  assigner 
tf  un  lieu  soit  au  Dam  ou  ailleurs  où  ils  puissent  venir  sauvement 
et  avoir  pois  droiturier  par  quoi  chacun  preudhom  ait  son  droit, 
et  le  comte  lui-même  ses  droitures  ».  A  défaut  de  quoi,  ils  devront 
«  vider  la  terre  de  Flandre,  —  car  nous  lavons  longhement  déporté 
à  nostre  pierte  et  a  nostre  grant  damage  de  nous  tous  ». 
J6ÛÎ.,  p.  276. 


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—  69  — 
88.  —  1282,  Mai. 

Le  comte  de  Flandre,  Gui  de  Dampierre,  donne  un 
sauf-conduit  aux  négociants  d'Angleterre  ;  promet  de  ne 
pas  les  inquiéter  au  sujet  des  anciens  diflférends,  et  leur 
permet  de  se  rendre  en  Flandre  avec  leurs  marchandises, 
pendant  quatre  ans,  à  partir  de  la  Saint-Michel,  en  payant 
seulement  les  droits  et  coutumes  du  pays  ;  il  veut  qu'on 
ne  puisse  arrêter  leurs  biens  pour  aucun  méfait  conmiis 
par  quelqu'un  de  leurs  serviteurs,  à  moins  que  celui-ci 
soit  leur  associé  dans  ces  biens. 

Vàrbnbbro,  Relations  diplom.  p.  157. 


89.  —  1282,  25  Novembre. 

Convention  conclue  entre  les  échevins  de  Gand  et  ceux 
d'Ardenbourg  pour  le  creusement  de  la  Lys  et  de  la  Lieve, 
afin  de  relier  ces  cours  d'eau  à  la  mer. 

Van  Dutsb,  Inoent,  des  chartes  de  la  ville  de  Oand,  p.  44. 


90.  —  1282  (vers). 

Gui,  comte  de  Flandre,  fait  connaître  que,  pour  l'utilité 
de  la  ville  d'Ardenbourg  et  des  marchands  qui  y  trafiquent 
il  y  a  établi  un  bureau  de  change,  qui  sera  tenu  en  fief. 

Dm  Saikt  Génois,  Invent,  anal^t.  des  chartes 
de  Bupelmonde,  p.  102. 


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—  70  — 

91.  — 1283,  30  Mars. 

Rodolphe,  roi  des  Romains,  après  avoir  convoqué  et 
consulté  les  nobles  et  féodaux  chargés  de  protéger  les 
chemins,  déclare  que  les  marchands  de  tous  les  pays 
allant  aux  foires  de  Fmnce,  de  Flandre  et  de  Champagne, 
doivent  jouir  de  la  plus  entière  sécurité  et  être  indemnisés 
en  cas  de  spoliation. 

Wabnkonig,  Fland,  Staats  und  Rechts  Oesch,  1. 1,  part.  1,  p.  178. 

92.  —  1284. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Les  rubriques  ayant  été  omises,  nous  indiquons  les  textes  par 
les  feuillets  : 

Fol.  10^.  In  die  Purificationis,  Rembaldo  Puetken  de  Lubeke, 
pro  redemptione  carte,  vj^  xxx*  Ib. 

Fol.  11^.  Item  xj*  die  maii,EgidioLanghe  pro  assaiisconpenendis... 

Tune  amissuin  in  huiusmodi  assaiis,  xl  s. 

Fol.  12.  Pro  bursis  ad  assaiam,  nu  s. 

Fol.  13.  In  die  Remigii,  Grotebire  quod  missus  fuit  ad  regem 
Scocie  cum  litteris,  pro  labore  suo,  xniJ  Ib. 

Fol.  13^.  Item  Waltero  Godriic,  Paulo  Calkere,  Petro  de  Weida, 
Matheo  et  Johanni  de  Gurtraco,  pro  nova  halla  construenda,  lv^  Ib. 

Item,  in  die  Circonsitionis,  scabinis  Tornaci  ad  Comitem  pro 
Hyspanis  et  hiis. 

Fol.  17.  Sabbato  post  octavas  Epiphanie,  Robloet  per  Fredericum 
lumbardum  pro  expensis  ipsius  in  via  et  curia  romana  facienda, 
vj»  Ib. 

Fol.  4^.  Feria  quarta  post  Nicholai,  a  Vincentio  Macheo  de 
Liischebone,  xxx  s.  sterl. 

Sabbato  post  octavas  Pétri  et  Pauli,  a  Bertranno  de  Luke  de 
Baione,  xxx  s.  st. 

Tune  a  Willelmo  de  Bernaia  de  Baiones,  xxx  s.  st. 

Sabbato  post   Bartholomei,  a  Piers  Dentoingna  de  Momplier, 

xxx  s.  st. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  71  — 

93.  —  1285,  12  Juin. 

Confirmation  par  le  roi  d'Angleterre,  Edouard  I,  du 
privilège  accordé  aux  bourgeois  et  marchands  de  Bruges, 
par  son  père,  Henri  III,  en  1260. 

Rudenbouc^  fol.  40  et  95. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges ^  t.  I,  p.  18,  n.  37. 

Imprimé  par  Warnkonio,  éd.  Gheldolf,  t.  IV,  p.  231. 


94.  —  1285. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  ^  De  Burgagio  »,  à  la  taxe  uuiforme  de  40  deniers, 
on  trouve  : 

lu  crastino  Innocentium,  a  Willelmo  fabro  de  Nerboeue. 

In  die  beati  Vinceutii,  a  Jacobo  de  Caloots  lumbardo. 

In  feria  quarta  post  nativitatem  beati  Johannis,  a  Petro  Reimout 
de  Monpelier. 

Item  tune  a  Johaune  de  Sumene  de  Moopelier. 

Item  tune  a  Petro  apothecario  de  Monpelier. 

In  die  Xpotori,  a  Willelmo  Ernaud  de  Puys  de  Baiona. 

In  crastino  Mathei,  ab  Henrico  de  Londre. 

Sous  la  rubrique  «  De  hansa  »,  on  voit  seize  entrées,  dont  trois  à 
5  s.  sterlings  et  treize  à  30  s.  ;  et  parmi  elles  cinq  femmes  : 
Godeleva  de  Hertsberghe  beghina  ;  Katerina  filia  Sigeri  Woelbru  ; 
Margareta  filia  Johannis  de  Ypra  uxor  Laurini  Vinne  ;  Adelisa  filia 
Zoetkini  Nonemeers  ;  —  et  un  clerc,  Johannes  de  Capella,  clcricus. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  pro  equitatione  »,  outre  les 
chevauchées  des  bourgmestres  et  échevins  au  château  de  Winendale, 
et  celles  des  messagers  auprès  des  usuriers  d^Arras,  on  distingue  : 

Dominica  post  nativitatem  domini,  Grotebroie  in  Angliam  pro 
carta  Régis. 

Feria  tercia  post  Pentecosten,  Nicholao  Mester  misse  in  Angliam 
pro  renovando  privilegio  a  Rege  Anglie  induite. 

Feria  sexta  post  Trinitatem,  scabinls  Parisius  pro  négocie  mouete. 


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—  72  — 
Sous  la  rubrique  «  Extradatum  mmtiis  »,  nous  releyons  : 

In  octavo  Epiphanie  domini,  nuncio  de  Lubeke. 

Ferla  secunda  post  quasimodo,  nuncio  xvij  yillarum. 

Prima  die  Maij,  Maukino  misso  ad  bonas  villas  Flandrie  et 
alibi  pro  diebus  ostensionis  pannorum  in  nundinis  brugensibus 
mutandis. 

Tune  eidem  pro  arreragio  vie  quam  fecit  in  Angliam. 

In  die  Pentecostes,  nuncio  Symonis  de  Gandavo  civis 
Londonensis. 

Feria  quarta  ante  divisionem  Apostolorum,  rectorum  nundinarum 
Gampanie  nuncio. 

Tune  nuncio  N.  Mester  ex  parte  ville  procuratoris  in  Anglia. 

In  octavo  Xpofori,  eidem  Maukino  apud  Bints  ad  quemdam 
lumbardum. 

Die  sequenti  dominicam  ante  Bartholomei,  nuncio  xyij  villarum. 

Feria  quarta  sequenti,  nuncio  a  majore  xvu  villarum  misso. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  commune  »,  on  lit  : 

Feria  quarta  post  omnium  Sanctorum,  scabinis  de  Ypra  pro 
comiti  Nivemensi  de  adiudicato  eidem  per  patrem  suum  pro 
iniuria  sibi  facta  tempore  ceditionis,  pro  termine  omnium  Sanctorum 
anni  lxxxuj,  m.  Ib. 

In  die  omnium  Sanctorum,  Comiti  Nivemensi  pro  dono  sibi  date 
a  pâtre  suo  et  assignato  ipsi  patri  débite  in  die  omnium  sanctorum 
anni  Lxxxnu,  m.  Ib. 

Item  tune  Comiti  Flandrie  pro  débite  quod  villa  sibi  debuit  anno 
et  die  predictis,  pro  cedltione  predicte  ville,  xix"  Ib. 

Tune  eidem  Comiti  pro  reditu  sibi  débite  de  eadem  in  die 
Remigii,  m.  Ib. 

Sabbato  sequenti  nativitatem  Johannis  Baptiste,  pro  assaio 
conponendo  de  monetis,  xxy  s. 

In  die  Exaltationis  Sancte  Crucis,  Nicholao  Mestere  misso  in 
Angliam  pro  deliberandis  bonis  ibidem  arrestatis,  xxvnj  Ib. 

Tune  fossoribus  supra  arenam  ubi  situm  est  forum  diei  veneris, 
xvij  Ib.,  xvj  d. 

Arch.  de  la  ville  de  Bmgei • 


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—  73  — 
95.  —  1288,  avril. 

Lettre  d'exécution  du  péage  du  pont  à  Wendin  en  faveur 
des  bourgeois  et  marchands  de  Bruges,  accordée  par  Jean, 
seigneur  de  Hames,  et  sa  femme  Marie,  dame  de  Mortagne, 
châtelaine  de  Tournai,  avec  l'approbation  du  comte  de 
Flandre. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  22,  n.  46. 


96.  —  1288. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  ab  orphanis  »  : 

Feria  quinta  post  Basilii,  a  Maria,  Lisekin,  Katerina,  Coppino, 
Hannekino  et  Daniele  orphanis  Eggheberti  pistoris  ex  filia  Danielis 
de  Bordeaus,  vj^  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Fxtradatum  commune  »  : 

In  crastino  Nativitatis  Domini,  Johanni  Alardin  et  Petro  de  Zande 
nomine  restitutionis  dampni  ab  ipsis  habiti  ex  eo  quod  Yprenses, 
Tomacenses,  Attrebatenses,  de  sancto  Andréa  et  Poperinghe  licen- 
tiati  fuerunt  stare  extra  hallam,  xcu  Ib.  ij*  s. 

In  Yigilia  Philippi  et  Jacobi,  pro  expensis  in  ordinatione  core 
draperie  facta,  nj  Ib. 

Item,  pro  grue  super  forum  facienda,  ce  Ib.  vu  s.  x*  d. 

Item,  pro  spoia  et  dico  de  Dam  reficiendis,  et  spoikin  versus 

Golkerke,  v*'  lxxvj  Ib.  xvj  s. 

Arch.  de  la  ville  de  Bmgeâ. 


97.  —  1289,  1  Novembre. 

Arrêt  du  Parlement  de  Paris  confirmant  Tordonnance  du 
roi  sur  les  monnaies  et  déclarant  qu'elle  serait  observée  en 
Flandre,  malgré  l'opposition  faite  par  le  comte. 

Bbuonot,  Les  Olim^  t.  II,  p.  291. 


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—  74  — 

98.  —  Deest. 

99.  —  1290,  2  Juillet. 

Lettre  de  le  ordenance  de  le  fieste  de  Thourout. 

Cette  charte  de  Gui  Dampierre  n'est  qu'une  application  à  la  foire 
de  Thourout  de  Tordonnance  qui  avait  été  rendue  par  la  comtesse 
Marguerite  <<  sur  les  fiestes  de  Flandres,  ki  furent  mises  sour  li,  par 
lassent  des  eskevins  de  Flandres.  » 

Ce  document  se  compose  de  sept  articles,  dont  le  premier  concerne 
la  vente  des  draps  ;  le  second,  la  clôture  de  toutes  les  halles  jusque 
huit  jours  après  la  fête  ;  le  troisième,  la  vente  de  «  Taire,  oeure,  cuirs, 
cyre  et  tous  autres  avoirs  de  pois  ;  le  quatrième,  celles  des  laines  ; 
le  cinquième,  le  paiement  des  achats  ;  le  sixième,  la  taxe  des  vins  ; 
le  septième,  celle  des  *<  hosteus  n  ou  hôtelleries,  qui  sera  fixée  par 
cinq  prudhommes  préposés  par  les  villes  de  Bruges,  Gand,  Lille, 
Douai  et  par  les  échevins  du  lieu. 

Wàbnkonio,  ffùt.  de  Flandre,  t.  Il,  p.  496. 
D'après  Poriginal,  muni  de  trois  sceaux,  aux  archives  du 
royaume  à  Bruxelles,  chartes  de  Namur,  DD,  41. 

Nous  disions  que  cette  charte,  qui  reproduit  le  texte  de  celle 
reprise  ci-dessus,  n**  68,  n'est  qu'une  application  de  cette  ordonnance 
du  27  juin  1267,  «  a  le  fieste  de  Thourout  »  ;  et  elle  en  décline  le 
motif  en  ces  termes  :  «  Li  quele  ville  de  Thorout  apries  nostre 
decies  et  le  decies  de  nostre  chiere  compaigne  Isabiel  Contesse 
de  Flandres  et  de  Namur,  doit  venir  a  tenir  yretaulement  a  nostre 
hoyr,  ke  nous  et  no  chiere  compaigne  Ysabiaus  devant  dite  avons 
ensanle  ». 

Observons  encore  qu'au  point  de  vue  diplomatique,  le  texte  de 
Warnkonig  mérite  plus  de  confiance  que  celui  de  Roisin  qui  n'est 
qu'une  copie. 


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—  75  — 
100.— 1290-91. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  amiée. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  commune  n  : 
Feria  quinta  ante  Vincentii,  pro  lucro  de  cambio,  cxxiuj  Ib.  y  s. 
Feria  sexta  post  Basilii,  ab  Adam  de  Cotes  aurifabro  pro  exitu 
burgagii  sui,  mj**  Ib. 
Item,  pro  emenda  de  denariis  prohibitis,  xxv  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Beceptum  de  emendis  »  : 
De  emendis  fileti,  ix'  s. 

Item,  a  lombardis  protractis  de  cambio,  pro  emendis  suis, 
xvj  Ib.  vj  s.  vnj  d. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  pro  hansa  »  : 

Feria  quarta  ante  Michaelis,  Willelmo  Coco  juniori  concessa 
hansa  per  scabinos  :  (ei^o  nihil). 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  pro  Burgagio  »  : 
Feria  tercia  post  Letare,  a  Jobanne  Lombard,  xl  d. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  commune  »  t 

Nicholao  Wandelard  pro  conductione  domus  sue  ad  warduram. 

Amissum  in  cambio  pro  sterlingis  et  aliis  monetis  prohibitis  per 
Burgimagistros  Tenditis,  oxxxj  Ib.  y  s.  lU  d. 

Jacob  Bonin  pro  tercia  parte  vie  ad  licina  int  ghenthof. 

Johanni  Hone  pro  quodam  instrumente  arondineo  et  pectine  ad 
texendum. 

Pro  vario  opère  presentato  Jacobo  Lonchard. 

Decano  sagorum  et  suis  juratis  pro  salario  sue,  ly  Ib. 

Decano  licinorum  et  yinders  pro  eodem,  lxx  Ib. 

Decano  campane  et  suis  juratis  de  eodem,  xxinj  Ib. 

Pro  cordis  que  Yocantur  cable  ad  gruem,  x  Ib.  y*  s. 

Pro  calceia  in  Yico  fuUonum. 

Makellario  duorum  pannorum  yenditorum,  et  de  halleghelt  et 
aliis  minutis  rebus. 


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—  76  — 

Sous  la  rubrique  «  Solutum  pro  expensis  equitantium  »  : 

In  crastino  Vincentii,  magistro  J.  de  Messine  pro  négocie  monete 
ad  scabinos  Flandrie  Curtraci,  lv  s. 

Feria  quinta  post  nativitatem  beati  Johannis,  Petro  de  Weida 
in  Ângliam  ad  Regem  pro  négocie  de  Bayonna. 

Item,  in  divisione  Âpostolorum,  Jacobo  Scinkel  et  Johanni  Bonin 
missis  ad  Regem  Anglie. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  nunciis  »  : 

In  vigilia  Conversionis  Sancti  Pauli,  nuncio  xvij  villarum. 
Feria  sexta  post  Pétri  et  Pauli,  nuncio  a  magistro  Jacobo  de 
Lewe  ad  Burgimagistros  ex  Anglia  misse. 

Sous  la  rubrique  «  Hec  debentur  orphanis  »  : 

Katerine  orphane  Lamberti  Loevins  de  vice  lanari. 

Orphanis  Ostonis  de  Pendula. 

Zegardo  et  Hanekino  orphanis  Zegardi  illuminatoris. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


101.— 1291,  25  Mai. 

Les  échevins  de  Bruges  attestent  que  demoiselle  Marie 
Bemai*s  a  cédé  à  Jean  Hubrecht  une  rente  annuelle  de 
quarante  deniers  de  Flandre  se  prélevant  sur  un  héritage 
où  se  trouvent  les  chambres  de  Jean  Oem,  derrière  la 
maison  de  Cambron,  dans  VOliestrate. 

De  Smbt,  Cartuîaire  de  Vabbaye  de  Cambron^  p.  534. 
Analyse    de   M.   Wauters.    Table    chronologique    des 
diplômes,  t.  VI,  p.  346. 

Le  17  Juin  1291 ,  Jean  Doem,  fils  deWeitin  et  sa  femme  Marguerite, 
cèdent  à  Jean  Hubrecht  leurs  droits  sur  une  halle  composée  do  cinq 
chambrées,  derrière  la  maison  de  Cambron.  iôid.,  p.  537.  Le 
5  Octobre  1291,  Jean  Dannild  lui  cède  également  une  rente  de 
30  deniers  de  Flandre  hypothéquée  comme  dessus.  Ibid.j  p.  585.  Le 
21  Août  1291,  Hertoghe  de  Zelverin  lui  cède  pareille  rente  de 


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—  77  — 

10  deniers.  Ibid.^  p.  530.  Le  8  Mars  1292,  Lamsin  Bonin  lui  cède 
pareille  rente  de  46  deniers.  Ibid.^  p.  532.  Le  18  Août  1293,  Walter 
Bonin  lui  cède  une  autre  de  2  deniers  un  tournois  halling.  Ibid.^ 
p.  531.  Le  11  Juin  1294,  Jacques,  fils  d'Âlard  dTpres,  lui  cède  une 
de  cinq  hcMings.  Ibid.j  p.  536.  Jean  Hubrecht,  à  son  tour,  constitue 
sur  ce  fonds  une  rente  de  8  deniers  au  profit  do  Tabbaye  de  Gambron  ; 
et  le  6  Janvier  1299,  il  cède  à  Tabbaye  tous  ses  droits  sur  ledit 
terrain,  i&id.,  p.  533.  —  Appelé  la  halle  de  Jean  Oem. 


102.  —  1291-92. 
Extraits  du  comte  communal  de  cette  aunée. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  commune  n  : 

Item  a  matre  Basilii  de  Boemgard  in  deposito  pro  mittendo 
per  Basilium  et  Lamsinum  eius  filios  ultra  mare  deo  pro  ipsis 
solvientes,  x  Ib. 

Ab  Ostone  ex  Sacco,  pro  primo  pagamento  de  halla,  vj''  xl  Ib. 

Item,  de  eodem  pro  secundo  pagamento,  vj*'  xl  Ib, 

Item,  de  eodem  pro  tercio  pagamento,  vj*'  xl  Ib. 

Item,  pro  redditu  de  Braembergh  et  arena,  a  Jacobo  Tor, 
CGC  Ib.  V  s. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  pro  hansa  »  : 

Dominica  ante  Nativitatem  Domini,  a  Johanne  de  Ghalons  filio 
Johannis,  xxx  s.  st. 

Feria  sexta  ante  Epiphanie,  ab  Egidio  Zot  de  Leke. 

Feria  tercia  ante  Oculi,  a  Lamberto  dicto  Vogaet  clerico,  v  s. 
sterling. 

Le  total  :  Summa  huius  xxvu  Ib.  sterl.  Valent  lxxx  x  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Solutum  usurariis  tam  Attrebatensibus  quam 
aliis  ». 
Le  total  des  paiements  s'élève  à  19,673  Ib.  16  s. 

La  rubrique  suivante  «  Solutum  orphanis  »,  présente  une  première 
somme  de  1591  Ib.  14  s.  3  d.  ;  une  seconde  de  4436  Ib.  11  s.  5  */,  d.  ; 
une  troisième  de  5419  Ib.  3  s.  10  d. 


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—  78  — 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  commune  »  : 

Johanni  de  Nova  Curia,  pro  textorio  Johanni  Hone  commodato. 

Pro  expensis  illorum  qui  supra  draperiam  kueram  fecerunt, 
xxxij  Ib. 

Erembaldo  Fabro  pro  ferris  ad  antiquam  hallam... 

Item,  pro  liguis  et  ferro  ad  gruem. 

Pro  Roya  fodienda  per  Johannem  de  Dordrecht,  lxxxx  Ib. 

Feria  quinta  ante  Mathei,  Johanni  de  Wale  et  Nicholao  de 
Dudsele  missis  apud  Ypram  pro  ordinatione  draperie. 

Simoni  de  Geneyen  pro  ferris  ad  sagos  signandos. 

In  vigilia  Nativitatis  Domini,  fratri  Symoni  pro  nova  lialla, 
iij"*  viij*'  Ib. 

Tune  Johanni  de  Dordrecht  pro  tempore  tune  retroacto  pro 
eadem,  xxu^  Ib. 

Feria  tercia  post  Epiphanie  Domini,  commodatum  Johanni  de 
Gurtraco  et  Johanni  de  Dordrecht  pro  lignis  ad  eandem,  yj®  Ib. 

Sous  la  rubrique  *<  Solutum  pro  expensis  equitantium  n  : 

Feria  tercia  post  dominicam  ante  Nicholai,  Petro  Steenkin  misso 
ad  Regem  Anglie  pro  discordia  de  Bayone. 

Feria  quinta  post  Penthecosten,  Egidio  Ram  misso  in  Scotiam 
pro  pace  ibidem  acquircnda. 

Meuse  junio,  Biervliet  juniori  Parisius  pro  repetendo  débite  in 
quo  Rex  ville  tenetur. 

Feria  tercia  post  Remigii,  scabinis  cum  BieWliet  juniori  missis 
in  Angliam. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


103.  —  1292,  6  Mai. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  accède  au  rétablissement  de 
la  paix  entre  ses  sujets  et  ceux  du  comte  de  Flandre  ;  il 
ordonne  la  promulgation  de  ce  traité,  et  autorise  la  reprise 
des  relations  commerciales  entre  lés  deux  pays. 

Rtmbr,  Foederai  t,  I,  part.  2,  p.  769-760. 


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—  79  — 

104.  —  1292,  23  Décembre. 

Philippe,  roi  des  Français,  mande  à  ses  baillis  et  prévôts 
de  respecter  les  franchises  des  marchands  des  dix-sept  villes 
de  la  hanse  de  Londres,  qui  s'étaient  plaints  des  saisies 
opérées  sur  leurs  biens  à  Arras,par  ordre  du  bailli  d'Amiens. 
Il  défend  de  faire  arrêter  ces  marchands,  pour  le  compte  de 
leurs  seigneurs  particuliers,  sans  une  permission  spéciale 
du  roi. 

Bkuonot,  Olim  du  Parlement  de  Parité  t.  II,  p.  837. 
RoisiK,  Franchises,  lois  et  coutumes  de  la  ville  de  Lille^p.  327. 
Van  Dutsk,  Invent,  des  chartes  de  Gand,  p.  60. 


105.  —  1292-93. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  commuDe  n  : 

Ab  halla,  xvj*  lxxxx  Ib. 

Sabbato  ante  divisionem  Apostolorum,  a  ballivo  Viromandie  pro 
Rege  Francorum,  per  manum  Biervliet  junioris,  u™  Ib.  in 
diminutionem  debiti  quod  Rex  ville  débet. 

Item,  iu  DundiDis  Thoralti  pro  locatione  domus  quam  villa 
ibidem  habet,  xuij  Ib. 

A  Tor,  de  redditu  de  Braemberg  pro  termine  transacto  ante 
Nativitatem  beati  Johannis  Baptiste  proximo  preteritam,  ccLvnj  Ib. 
xxviJ  d. 

Ab  codem  et  de  eodem  termine  pro  redditu  de  arena,  xliuj  Ib. 
XIX  s.  IX  d. 

A  Deioardo  et  Petro  Zuyn,  pro  arrcragio  de  grue,  xxxviij  Ib. 

Pro  licinis,  pro  anno  transacto,  clxiij  Ib.  vu  s.  ix'  d. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  pro  hansis  »  : 
In  crastino  Basilii,  a  Johanne  Bertoen  juniori,  v  s.  sterl. 
Dominica  post  octavam  Xpofori,  ab  Henrico  de  Velthem,  xxx-s. 
sterl. 


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—  80  — 

Sabbato  postEemigii,  ab  Ysalda  de  Tielt,  xxx  s.  stôrl. 
Fcria  quinta  post  Martini    hyemalis,  a  Johanne    de    Menino 
tabernario  yini,  xxx  s.  sterl. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  commune  »  : 

Gerardo  receptori  pro  redditu  comiti  débite  in  die  Remigii  anni 
domini  m.  ce.  xc.  secundi,  m  Ib.  unde  Burgimagistri  habent  litteras 
suas. 

Decano  et  capitule  sancti  Donatiani,  pro  emptione  domus  et  fundi 
de  Cruninghe,  vi*'  1  Ib. 

Johanni  de  Duerdrecht  pro  cupa  fontis  ante  Bursam,  XTIJ  Ib. 
xvij*  s. 

Amissum  in  venditione  monete  minus  bone,  xyij  Ib.  u'  s. 

Prima  die  aprilis,  decano  licinorum  pro  arreragio  de  xviij  ebdo- 
madis  sibi  débite,  xxiiu  Ib. 

Item,  tune  decano  campane  pro  arreragio  dicti  temporis,  xj  Ib. 

XIIIJ  s. 

Item,  tune  eidem  pro  signe  plumbi  pannis  apponendo,  y  Ib. 

Pro  novo  fonte  ante  novam  hallam  pro  tempère  retroacto  ante 
beati  Basilii,.. 

Pro  cera  regine  Cesilie  presentata,  xx  Ib,  vij  s. 

Amissum  in  cambio  et  in  moneta  minus  iusto  precio  recepta, 
CLXxxviij  Ib.  vnj  s.  nj  d. 

Guidam  Alemanno  hospiti  Roberti  de  Bursa,  lxx  Ib.  y  s. 

Feria  secunda  ante  Màrci,  commodatum  Johanni  Xaen  pro  negotio 
ville  promovendo  in  Angliam,  yu  Ib.  xuj  s.  nu  d. 

Item,  commodatum  Meikino  super  receptis  de  hansis,  xxxyj  Ib. 
ziiJ  s.  iiij  d. 

Item,  promotoribus  negotiorum  ville  in  curia  Régis  francorum 
erga  Regem  et  sues,  ix^  xl  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Solutum  pro  expensis  equitantium  n  : 

Sabbato  sequenti  diem  Pasche,  Coxino  pro  mercede  equorum 
suorum  in  Angliam. 

Arch.  de  la  ville  de  Bmges, 


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—  81  — 

106.  —  1293,  Mai. 

Charte  de  droits  et  privilèges  accordés  par  le  comte 
Gui  de  Flandre  aux  courtiers  de  Bruges. 

«  Premièrement  que  nul  estrainge  no  bourgois  de  nostre  dicte 
Tille  ne  puent  achater  no  venre  aucune  marchandise,  ne  ausi 
marchander,  lequel  quil  soit  dedans  nostre  dicte  ville  et  esche- 
vinaige,  sans  avoir  avccques  eulx  ung  franc  couretier,  sur  estre 
en  lamcnde  de  dix  livres  de  parisis  toutosfois  quil  en  seroit  atains 
par  certaine  vérité  et  juge  parles  jurez  de  nos  dis  couretiers... 

«  Itemj  que  nul  couretier  ne  peut  faire  ne  ausi  faire  faire  aucune 
marchandise  dedens  nostre  dicte  ville  et  pays  de  Flandres,  sauve 
les  prins  lesquels  nos  eschevins  et  tout  le  commun  de  nostre  dicte 
ville  ont  consenti  et  ottroye  lesdis  couretiers... 

«  Item,  que  nos  dis  couretiers  desorenavant  pouront  pander  par 
tout  nostre  dicte  ville  et  eschevinaige,  avecques  deux  jures  de  leur 
compaigne  et  ung  de  noz  sergans  sermentez  de  nostre  dicte  ville 
lequel  sera  en  lieu  de  nostre  escouthete,  de  toutes  dettes  lesquels 
seront  fais  et  passe  par  le  jugement  des  jurez  des  susdiz  couretiers  ; 
pour  laquelle  dette  on  poura  tenir  le  corps  desdits  debteurs  et 
mettre  en  prison;  et  il  demeura  la  jusques  quil  aura  fait- pais  et 
acord  de  ladicte  dette. 

Cartulaire  des  courtiers,  fol.  1,  o.  1. 

Cette  charte  fut  confirmée  le  6  Juillet  1393  par  Robert  de  Nevers, 

fils  aine  du  comte  de  Flandre. 

/6Kl.,fok2,  n.  1. 

HevM  La  Flandre,  ao.  1881,  p.  219. 


107.  —  1293,  6  Mai. 

Gui,  comte  de  Flandre,  se  plaint  au  roi  d'Angleterre  des 
pertes  que  ses  sujets  ont  éprouvées  par  suite  du  pillage  d'un 
navire  par  des  sujets  anglais,  et  exprime  la  crainte  que 
pareil  fait  ne  trouble  l'état  du  commerce.  Il  envoie  au  roi 

6 


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—  82  — 

des  députes,  maître  Jacques  de  Acris,  clerc  de  son  conseil. 
Pierre  de  Wede  habitant  de  Bruges  et  Guillaume  de  Speye 
habitant  de  Damme,  pour  négocier  à  cette  occasion. 

Rymbr,  Foedera,  conventiones^  etc.,  t.  II,  p.  607. 


108.  —1293, 15  juillet. 

Le  comte  Gui  de  Dampierre  accorde  des  privilèges  aux 
Écossais  pour  négocier  en  Flandre;  il  leur  permet  de  venir, 
retourner  et  demeurer  dans  le  comté,  en  payant  les  droitures, 
coutumes  et  assises  ordinaires,  et  promet  de  ne  pas  les  faire 
arrêter,  à  moins  que  le  «  très  excellent  seigneur  Jean  » ,  roi 
d'Ecosse,  ne  voulut  pas  rendre  justice  aux  Flamands  qui 
seraient  dans  ses  états.  Cet  octroi  était  valable  pour  trois 
ans,  à  compter  du  l*^""  Août,  fête  de  Saint  Pierre  es  Liens. 

VàRENBERG,  Kelalmis  dtplomat.,  p.  168. 


109.  —  1294,  28  mai. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  informe  le  comte  Gui  Dam- 
pierre, que  ses  relations  avec  le  roi  de  France  ayant  changé 
de  nature,  il  a  révoqué  le  sauf-conduit  qu'il  avait  accordé 
aux  marchands  de  Flandre  et  l'invite  à  en  donner  avis  à  ces 
derniers. 

Ryheb,  Fœdera,  t.  II,  p.  636. 


110.  —  1294,  12  juillet. 

Le  roi  de  France,  Philippe,  réitère  au  comte  de  Flandre 
l'ordre  d'exercer  la  j)lus  grande  surveillance  sur  les  côtes, 
ports  et  districts  maritimes  de  son  comté,  afin  d'empêcher 


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—  88  — 

que  des   ^rmes,  des  chevaux  ou  des  hommes  ne  soient 
transportés  en  Angleterre,  aloi*s  en  guerre  avec  la  France. 

Db  Saikt  Gbnois,  2nv€nt.  des  chartes  de  Rupelmonde,  p  243. 


111.  — 1294-95. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  ab  orphanis  »  : 

Feria  quiuta  post  Pétri  ad  vinculf^,  a  Nicholao  orphano  Moinardi 
de  Yspania  ex  filia  Henrici  de  Yspania,  xxv  Ib. 

Sabbato  ante  Exaltationis  Sancte  Grucis,  ab  orphano  Jacobi 
de  Perona... 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  commune  n  : 

Pro  conductione  nove  halle  in  nundinis  brugensibus,  xxxv  Ib. 

Pro  ceusu  halle  anni  presentis,  xvj*"  xx  Ib. 

Pro  locatione  domus  ville  in  Thoroud  sita,  xx  Ib. 

A  Waltero  Calkers  filio  Adelise  pro  censu  gruis,  xxxv  Ib. 

A  Tor,  pro  redditu  de  Braembergh,  cclxij  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  pro  hansis  »,  on  trouve  six  inscrip- 
tions, dont  deux  à  16  s.  8  d.  et  quatre  à  5  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Solutum  pro  redditu  ad  vitam  n  : 

Griele  et  Elisabeth  filiabus  Nicholai  de  Bursa,  xiiu  Ib. 

Sous  la  rubrique  <(  Extradatum  commune  »  : 

Symoni  Ketelare  pro  arreragio  sibi  débite  pro  via  sua  in  Anglia. 

Pro  expensis  coram  draperie  facientium,  factis  in  domo  Nicholai 
Juedemaers... 

Pro  signaculis  plumbeis  pro  pannis  supra  hallam  signandis... 

Johanni  de  Hesdin  nuncio  provisorum  nundinarum  de  Champania. 

Nicholao  Judemare  pro  nova  cuera  draperie  transcribenda,  lU  Ib. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  84  — 
112.  —  1295,  3  Mars. 

Lettre  du  roi  de  France,  Philippe  IV  le  Bel,  au  comte 
Gui  de  DampieiTe,  pour  l'informor  qu'il  révoque  les  gardiens 
placés  par  lui  dans  le  comté  de  Flandre  pour  surveiller 
l'importation  et  l'exportation  des  laines  anglaises,  et 
défendre  au  comte  de  laisser  transporter  vers  les  Anglais 
des  armes,  des  chevaux  ou  autres  choses  quelconques 
provenant  du  comté. 

Arch.  de  VÉtat  à  Qand,  Chartes  de  Rupelmonde,  n.  760. 
Messager  des  sciences  hisi,,  a.  1842,  p.  314,  o.  37. 


113.  —  1295,  17  Mars. 

Le  roi  de  France  Philippe  mande  au  comte  de  Flandre, 
Gui  Dampierre,  de  faire  obsei'ver  dans  ses  domaines  les 
ordonnances  relatives  aux  monnaies  et  de  ne  pas  y  tolérer 
le  cours  des  monnaies  étrangères. 

Gaillard,  Recherches  sur  les  monmies  des  comtes  de  Flandre,  p.  9. 


114.  _  1295,  8  Mai. 

Le  roi  de  France  avertit  le  comte  de  Flandre  que  ses 
gens,  au  mépris  des  ordres  du  monarque,  importent  en 
France  des  laines,  des  draps  et  d'autres  marchandises 
venant  d'Angleterre,  et  molestent  les  officiers  royaux  qui 
arrêtent  ces  objets  ;  il  prescrit  au  comte  des  mesures 
destinées  à  punir  ou  à  prévenir  ces  excès. 

De  Saint  Génois,  Invent,  des  chartes  de  Rupehaonde,  p.  221. 


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—  85  — 

115.  —  1295,  Mai. 

Philippe  IV,  roi  de  France,  mande  au  comte  Gui 
Dampierre  qu'il  autorise  les  marchands  d'Ecosse  à  introduire 
leurs  laines  et  autres  marchandises  en  France  et  en 
Flandre. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille,  Chambre  des  comptes,  carton  B.  366, 

Ordre  du  roi,  du  14  Juillet,  adressé  au  comte  de  protéger  les 
marchands  écossais.  De  Saint  Génois.  Invent,  des  chartes  de 
Rupelmondey  p.  226. 


116.  —  1295,  22  Juin. 

Philippe  le  Bel  enjoint  au  comte  de  Flandi^e  do  faire 
restituer  à  qui  de  droit  les  laines  achetées  en  Brabant  et  en 
Hollande,  par  des  marchands  de  Florence  et  de  Sienne, 
et  qui  avaient  été  saisies  en  Flandre. 

De  Saint  Génois^  Invent,  des  chartes  de  Rupelnwnde,  p.  226. 


117.  _  1295,  1  Novembre. 

Simon  de  Trembleyo,  Johannes  ejus  frater,  Steplianus 
fieront,  pro  Baldoino  Boucel,  constituerunt  se  plegios  et 
principales  reddi  tores  domino  Régi,  de  coriis  per 
Michaelem  de  Navarra,  Brugis  arrestatis,  usque  ad 
summam  duoruni  millium  Ubrarum  Parisiensium,  vel  de 
majori  summa,  si  dicta  coria  plus  valeant. 

Beuonot,  Les  Ohm  pu  registres  des  arrêts,  t.  II,  p.  396. 
Cfr.  n<*  121  ci-de99ous. 


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-se- 
ns. —  1295  (vers). 

Consultation  sur  vingt-sept  questions  concernant  les 
privilèges  et  statuts  de  la  ville  de  Bruges.  Voici  les  points 
qui  touchent  à  la  matière  commerciale. 

Item,  demande  est,  se  li  sires  de  le  terre  puet  constraindre  ses 
gens  dune  boene  vile  preueis  et  estraignes  a  amener  et  porter  leur 
avoir  quel  que  il  soit  en  ses  franches  festes  hors  de  leur  vile. 

À  ce  je  respon  que  j  ne  le  puet  de  droit  commun,  se  longue 
coustume  ne  li  done.  Quod  dominus  est  et  judex  perpetuus,  ^icut 
colligi  potest  exteoria  illorumjura.  Dig.  si  tempore.  L.  principalibus 
et  L.  periculo. 

Et  se  ladite  gent  ne  portent  leur  avoir  es  dites  festes,  ains  le 
vendent  hors  des  viles  la  u  les  franches  festes  sont.  Demande  est 
se  pour  ce  que  il  ne  sont  porteit  es  franches  festes,  li  sires  en  puet 
prendre  tele  exaction  quant  il  le  vendent  hors  des  festes  durant 
les  festes,  comme  il  en  prenderoit  se  il  le  vendissent  es  franches 
festes. 

A  ce  je  respon  que  se  li  sires  avoit  droit  de  ce  faire  par  longue 
coustume,  si  ne  pourroit  il  demander  le  exaction,  puisque  les 
marchandises  ne  seroient  vendues  es  franches  festes  ;  mais  si 
pourroit  demander  son  interes  et  samande,  et  par  aventure  en  non 
dinteres  venrroit  autant  comme  se  les  denrrees  estoient  vendues 
es  franches  festes. 

/fem,  demande  est,  en  combien  de  tems  li  sires  acquiert  en  ce 
faisant  prescription  et  tenure. 

Je  respon  que  comme  ce  soit  servitute,  et  ele  oit  cause  discon- 
tinue et  non  natu«\>],  j  convenrroit  tens  dcfat  j  ne  feust  mémoire. 
D.  de  aqua  cora.  L.  hoc  jure.  ïuq  t2A»cfîiQ  aq.  de  s.  L.  foram  in  imo. 
De  servit,  gêner.  L.  servitutes. 

Item^  demande  est,  se  uns  sires  dune  boene  vile  u  &.»  gent  pueeat 
tenir  taverne  et  hanter  toute  marchandise  en  sadite  vilb^  comme 
il  ne  le  fisent  onques  se  puis  un  an  non  encha. 

Je  respon  que  oil,  se  la  vile  navoit  prescrit  en  contre  le  segiïeur 
en  tel  menière  que  li  sires  autre  foiz  sen  fust  esforciez,  et  la  vilé^  U 
eut  contredit,  et  li  sires  se  fut  souferz,  et  lonc  tens  se  fut  ensi  teni>;s. 


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—  87  — 

C.  de  servi,  et  aq.,  L.  1.  Mais  li  sires  paiera  les  drois  de  la  marchan- 
dise comme  li  autre  marchant. 

liemy  en  une  contée  a  chiunc  festes  en  divers  lius,  lesquels  ont  este 
tenues  de  si  grant  tems  dont  il  nest  memore,  dont  costume  est  ke 
cascune  desdites  festes  a  quinze  jours  de  sa  entrée,  dusques  au  jour 
de  monstre,  et  trois  jours  de  monstre,  et  quatre  jours  de  paiement 
après  les  jours  de  monstre.  Et  ordiné  fu  ke  devers  les  quatre  jours 
de  paiement,  on  paieroit  lU  deniers  dele  lib.  seulement  de  tous  dras 
et  laines  kon  i  venderoit.  Ore  vient  li  sires,  et  prent,  et  a  use  de 
prendre  quinze  ans  de  toutes  autres  marchandises,  aussi  bien  comme 
de  dras  et  de  laines.  Demande  est  se  on  porroit  contre-ester  le 
seigneur  de  prendre  de  toutes  autres  marchandises,  fors  de  dras  et 
de  laines;  et  comment,  et  par  quel  voie,  et  par  qui. 

Je  respon  que  Ion  le  puet  contreester,  et  par  devant  son  juige 
de  droit  ou  de  costume  traire  par  action  negatoire;  ce  diré-je  plus 
largement  quant  mestier  sera  ;  et  eit  a  savoir  que  la  franchise  et 
libertez  de  la  vile  no  puet  estre  perdue  par  si  petit  tens,  car  la 
servitute  a  cause  discontinue  non  naturel.  De  hoc  dictum  est  supra. 

Item,  comme  en  une  contée  ait  une  vile,  la  quelle  a  esté  franche 
de  paier  tonlieu  par  toute  sa  chastelerie;  ore  est  venus  li  sires  et 
autre  dele  chastelerie  puis  deus  ans  en  encha  et  en  lievent  tonlieu. 
Pour  que  demande  est,  comment  et  par  qui  on  porra  le  seigneur  a  ce 
constraindre  kil  sen  déporte  et  fâche  les  autres  déporter  à  lever  ledit 
tonlieu. 

Je  respon  que  len  le  puet  fere  constraindre  par  son  souverein  par 
action  negatoire;  par  la  quele  franchise  eit  maintenue  qui  ne  prenne 
encontre  servitute.  De  Iwc  in  titulo  Dig.  si  scr.  vend. 

Coutume  de  la  viUe  de  Bruges,  t.  1,  p.  2GI,  n.  16. 


119.  —  1296,  2  Novembre. 

Charte  d'Edouard  I  (IV),  roi  d'Angleteri'e,  sire  d'Irlande 
et  duc  d'Aquitaine.  Ce  souverain,  dans  le  but  d'avoir  la 
paix  entre  ses  sujets  et  ceux  du  comte  de  Flandre,  accorde 
aux  Flamands  la  liberté  du  conmierce  en  Angleterre,  en 
Irlande,  en  Ecosse  et  dans  le  pays  de  Galles  ;  afin,   dit  le 


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—  88  — 

document,  quo  les  laines  et  autres  marchandises  puissent 
dore  en  avant  estre  accatées  et  acquises  en  nos  terres  avant 
dittos  et  menées  en  Flandre  et  aillours. 

Archives  de  l'État  à  Bruges.  Chartes  du  Franc,  Inventaire  de 
M,  Vanden  Bussche,  p.  32,  n.  76. 


120.  —  1296,  13  Novembre. 

Le  roi  d'Angleterre  Edouard  permet  aux  marchands,  aux 
marins  et  à  tous  autres  de  ses  sujets  de  se  rendre  dans  le 
port  et  la  ville  d'Ardenbourg,  d'y  séjourner  et  traficquer 
comme  ils  le  faisaient  à  Bruges. 

KmiT,  Historia  critica  Eollandia,  t.  II,  p.  982. 


121.  —  1296. 

Simon  de  Tremblay  (de  Trembleyo),  Jean  son  frère  et 
Etienne  Bérout  se  portent  pleiges  envers  le  Roi  pour 
Baudouin  Boucel,  de  payer  la  valeur  des  cuirs  arrêtés  à 
Bruges  par  Michel  de  Navarre,  valeur  estimée  deux  mille 
livres  et  plus. 

BouTABic,  Actes  du  parlement  de  Paris^  1. 1.  p.  290,  n.  2907. 

0/j>M,II,  fol.  112  r«. 

M.  Beugnot,  t.  II,  p.  396  date  cet.acte  du  1  Novembre  1296. 


122.  —  1279,  7  Janvier. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  déclare  que  les  marchands  de 
.Flandre  jouiront  dorénavant  dans  ses  Etats,  des  mêmes 
privilèges  que  ses  sujets,  les  Lombards  ou  n'importe  quel 
autre  peuple. 

Rymu,  Fotdera^  t.  II,  p.  740. 


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—  89  — 

Par  un  autre  acte,  il  autorise  les  Flamands  à  acheter  librement 
de  la  laine  en  Angleterre,  en  Irlande  et  en  Ecosse,  comme  ils 
faisaient  auparavant.  De  Saint  Génois,  Invent,  des  chartes  de 
Eupelmondej  p.  257. 

Et  il  s'oblige  à  faire  rendre  les  prises  qui  pourraient  être  opérées, 
dans  son  royaume,  sur  les  biens  des  marchands  flamands,  et 
déclare  que  les  deux  pays  seront  ouverts  à  Tavenir  à  leurs 
marchands  de  la  même  manière.  Ibid.  p.  257. 

Par  réciprocité,  le  comte  do  Flandre  promet  de  faire  annuler, 
en  faveur  des  marchands  d^Angleterre,  dlrlande  et  du  pays  de 
Galles,  les  arrêts  et  les  prises  qui  seraient  opérés  sur  leurs  biens 
en  Flandre.  Ibid.j  p.  258. 


123.  —  1297,  8  Mars. 

A  la  suite  du  traité  d'alliance  offensive  et  défensive,  qui  fut  signé 
le  7  Janvier  1297,  au  château  de  Winendale,  entre  le  roi  d'Angle- 
terre Edouard  et  le  comte  de  Flandre  Gui  de  Dampierre,  un  traité 
de  commerce  fut  encore  signé  à  Bruges,  le  8  Mars,  portant  entVe 
autres  :  * 

Que  tous  les  navires  d'Angleterre,  de  Bayonne  et  des  autres  pays 
du  domaine  du  roi,  et  ceux  du  comte  de  Flandre,  seront  reçus  dans 
les  ports  de  chacune  des  deux  puissances  sous  le  pavillon  de  leur 
nation. 

Que  la  peine  du  talion  sera  appliquée,  de  part  et  d'autre,  pour 
les  cas  de  grand  criminel,  et  celle  de  l'amende  pour  les  autres; 
sans  qu'aucun  de  ces  méfaits  puisse  entraîner  la  rupture  du  pacte 
d'alliance  entre  les  deux  peuples. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille,  chambre  des  comptes, 

Cart.  B  241.  Invent,  som.,  t.  IX,  p.  180,  col.  2. 
Rymbb,  Fœdera,  1. 1,  part.  2,  p.  861. 


124.  —  1297,  23  Mars. 

Philippe,  roi  de  France,  garantit  le  libre  commerce  du 
Zwin  et  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  90  — 

Philippus  Dei  gracia  Francic  rex  universis  présentes  litteras 
inspecturis,  salutem,  Notum  facimus  quod  nobis  placet  et  tenore 
presentium  concediraus  quod  cives  et  habitatores  civitatis  Lubicensis 
ad  villam  nostram  Brugensem  et  in  fluvio  Zueue  quascumque 
mercaturas  ducere  et  inde  reducere  licite  valeant,  et  mercari  ac 
ibidem  salvo  et  secure  morari,  prout  sibi  viderint  expedire,  solvendo 
deveria  consueta  ;  promittentes  quod  eorum  corpora  non  faciemus 
nec  permittemus  arrestari  pro  aliquibus  delictis  perpetratis  Tel 
perpetrandis  ab  eis,  nisi  illa  delicta  forsan  termiDalia  fuerint,  dum 
tamen  de  stando  juri  sufficienter  cavere  possint  et  velint.  Et  si  casu 
aliquo  émergente  civium  et  habitatorum  hujusmodi  personas  et 
bona  arrestari  mandare  vellemus,  quadraginta  dierum  iuducias  a 
regno  nostro  cum  bonis  suis  exeundi  prestare  tenemur  eisdem. 
Damus  eciam  omnibus  justiciariis .  et  subditis  nostris  tenore 
eorundem  presencium  in  mandatis,  quod  cives  et  habitatores 
predictos  contra  premissa  non  impediant  aliquatenus  aut  molestant. 

In  cujus  rei  testimonium  presentibus  nostrum  fecimus  apponi 
sigillum. 

Actum  apud  Luriacum,  vicesima  tercia  die  mensis  Marcii,  anno 
domini  1296. 

UoHLBAUM,  ffansisches  Urkundenbuch,  1. 1,  p.  418,  n.  1237. 


125.  —  1297,  15  Avril. 

Patente  du  roi  d'Angleterre  Edouard  I,  à  ses  justiciers  et 
baillis  d'Irlande,  annonçant  qu'il  a  pris  sous  sa  sauvegarde 
et  protection  les  bourgeois  et  marchands,  sujets  du  comte 
Gui  de  Dampierre,  de  Bruges  et  autres  villes  de  Flandre, 
avec  leurs  biens  et  marchandises,  à  leur  entrée,  sortie  ou 
départ  du  pays,  à  condition  qu'ils  acquittent  les  taxes 
établies  et  n'exportent  pas  leurs  marchandises  vers  la 
France. 

Record  qfice.  Calendar  of  Documents,  Ireland,  1î93'1S0l, 
p.  184,  n.  293. 


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—  91  — 

126.  —  1297,  21  Septembre. 

Philippe,  roi  de  France,  accorde  aux  Allemands  et  aux 
autres  marchands,  les  Anglais  exceptés,  la  liberté  de  faire 
commerce  à  Bruges  et  dans  le  Zwyn. 

Actum  apud  Anglomonasterium,  in  festo  beati  Mathei 
apostoli.... 

SiBTORiTJB,  Oeichichte  der  DeuUchen  Hanse,  t.  II,  p.  187. 

127.  —  1297-98. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sons  la  rubrique  <<  Extradatum  commune  »  : 

Pro  una  palica  seu  baille  facienda  iuxta  pontem  Spoykin  versus 
Dam. 

Johanni  Loys  pro  transcripto  chore  draperie  yprensis,  lv  s. 

Henrico  tegheldeckere  pro  veteri  halla  obturanda  et  retegenda. 

Johani  de  Orscamp  pro  salarie  sex  ebdomade  de  nova  halla. 

Item,  eidem  sortem  veteris  halle  ordinanti  et  facienti. 

Baldnino  de  Houtawe  et  corpentariis  pro  jaunis  faciendis  in  aqna- 
ductu  de  Lisseweghe. 

Fossoribus  fossatum  a  Spoykin  usque  ad  frettam  Ysenbardi,  in 
tasco  fodientibus,  xxvj^  xxv  Ib.  xv"  d. 

Item,  pro  eodem  fossato  profundius  fodiendo,  et  pro  dico  eiusdem 
cum  ramis  arborum  et  wasonibus  faciendo  et  reficiendo,  nj"*  vij^ 
vuj  Ib.  xvij  s.  viij*  d. 

Item,  pro  eisdem  ramis  et  wasonibus  ad  dicum,  calce,  tegulis  et 
lapidibus  ad  dictum  opus  deyehendis,  vj^  xcj  Ib.  x  s.  vu  d. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

128.  —  1298,  28  Avril. 

Jean,  comte  de  Hollande,  accorde  des  privilèges  aux 
marchands  et  bourgeois  de  Groeiiingue  qui  fréquentent  en 
Flandre  le  port  appelé  le  Swin  et  qu'il  désirait  attirer  dans 
ses  États  et  en  particulier  à  Dordrecht. 

Tait  dbn  Bbbob,  Oorkondenboek  van  HoUand,  t.  II,  p.  467. 


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—  92  — 

129.  —  1298,  10  Mai. 

Le  comte  de  Flandre,  Gui  de  Dampien*e,  accorde  aux 
marchands  de  Lubeck  les  mêmes  libertés  de  commerce 
dans  le  Zwin  et  par  toute  la  Flandre,  dont  jouissent  les 
marchands  de  Hambourg. 

Urkundenbuch  der  stadt  Lubeck ,  1. 1,  p.  608. 

HoHLBAUM,  Hansisches  Urkundenbuch,  t.  I,  p.  428,  n.  1279. 


130.  —  1298,  29  Novembre. 

Sentence  arbitrale  prononcée  par  Raoul  de  Cleiinoiit, 
connétable  de  France,  sire  de  Nesle,  sur  la  contestation 
entre  le  seigneur  de  Gruuthuse  et  les  échevins  de  Bruges. 
Le  premier  prétendait  que,  hors  le  temps  des  franches 
foires  de  cette  ville,  nul  n'y  pouvait  importer  et  vendre 
de  la  bière  étrangère,  qui  ne  fut  brassée  de  son  giniite  et 
qu'il  avait  le  droit  dp  la  confisquer  ou  d'afondrer  les 
tonneaux.  Le  connétable  décide  qu'il  lèvera  trois  deniers 
parisis  par  tonneau  de  deux  setiers,  et  que  la  ville  pourra 
lui  racheter  ce  droit,  à  raison  de  30  deniers  pour  un, 
du  produit  moyen  de  cinq  années  consécutives. 

Invent,  des  chartes  de  Bt^çes,  1. 1,  p.  58,  n.  112. 


131.  —  1298-99. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  pro  Burgagiis  »  : 

Feria  quarta  post  Omnium  Sanctorum,  a  Weitino  boechiadere. 
Feria  tercia  sequentivigiliamPurificationis,  a  Daniele  Moerbloeme 
pistori. 
Domiuica  post  Purificationem,  a  Job  de  Scotia. 


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—  93  — 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  ab  orphanis  »  : 

A  Petro  orphano  Pétri  Florentins  ex  Maria  uxore  sua. 

Item^  Willelmo  et  Lamberto  orphanis  Adèle  filie  Nicholai 
Boghemakers  ex  Willelmo  Olislares. 

Griele  filia  Willelmi  Liebaerds  filii  Roberti  militis. 

Nicholas  et  Griele  orphanis  Walteri  de  Lovanio. 

Petro,  Johanni,  Waltero,  Jacobo,  Margeritc,  Kateline,  Cecilic  et 
Elizabeth  orphanis  Pétri  Hallingbroed  lakcnsniders  ex  Avesoeta 
Hurels  uxore  sua.  — 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  Commune  n  : 

Hermanno  loyeland  alemanno  pro  arreragio  a  villa  sibi  débite. 

Capellano  constabularii  per  manus  domini  Alphini,  pro  sigillatioue 
littere  ordinationis  facte  per  constabularium  super  servisias 
bremenses,  x  Ib. 

Tune  olerico  domini  Alphini  pro  scriptura  eiusdera  littere,  xx  s. 

Johanni  cum  ovo  pro  signaculis  plumbeis,  scilicet  loye,  ad  opus 
draperie,  vu  Ib.  xvj  s. 

Sous  la  rubrique  **  Extradatum  nuntiis  »  : 

In  profesto  Purificationis,  nuncio  rectorum  nundinarum  Campania, 
Brugis  litteras  afferenti,  xl  s. 

Feria  UJ*  post  Nichasii,  Symoni,  Scott'e  Coloniam  misso,  lU*  Ib. 

Feria  u*  sequenti  diem  beati  Dyonisii,  nuncio  apud  Maubuge 
misso,  XX  s. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


132.  —  1299,  31  Octobre. 

Traité  entre  Robert  de  Béthune,  fils  aîné  de  Gui  de 
Dampierre,  ayant  l'administration  du  comté  de  Flandre,  et 
Jean  II,  duc  de  Brabant,  au  sujet  des  monnaies. 

L'art.  I  stipule  que  les  deux  princes  seront  «  parchonier  et 
compagnon  euwelement  »  ;  et  que  nul  n^aura  compagnie  en  nulle 
autre  monnaie,  sinon  du  «  commun  assent  et  octroi,  n 


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—  94  — 

II.  Toutes  monnaies  étrangères  n^auront  cours  en  Flandre  et  en 
Brabant  ;  quiconque  les  y  apporterait,  donnerait  en  paiement  ou 
Fecevrait,  serait  tenu  comme  «  falz  monoiers.  » 

III.  Nuls  marchands  ne  cangieres  ne  autres  hoirs  ne  puet  acheteir 
argent  ne  billon,  ne  cange  tenir.  C'est  à  entendre  que  toutes  les 
canges  soient  abatues.  Et  si  un  marchand  de  Flandre  ou  de  Brabant 
allant  en  Angleterre,  eut  besoin  d'argent,  il  doit  s'adresser  aux 
«  maistres  des  monnoies  »,  qui  le  lui  livreront  «  pour  tel  fuer  que 
raison  portera,  n 

IV.  Tous  ceux  qui  tiennent  «  hosteil  de  marchans  »,  ou  qui  sont 
ou  seront  «  coultier  dargent  »,  ne  peuvent  vendre  argent,  sous  peine 
d'amende  de  50  livres  ;  mais  ils  devront,  comme  dessus,  s'adresser 
aux  «  maistres  des  monnoies  ». 

y.  Les  hôtels  des  monnaies  seront  réciproquement  «  bien  et 
suffisamment  wardées»,  c'est  à  savoir,  que  le  comte  de  Flandre 
aura  ses  wardes  en  Brabant  et  le  duc  de  Brabant  aura  les  siens 
en  Flandre.  Ils  surveilleront  de  près  les  opérations  du  contrôle. 

«  Et  quant  li  maistres  des  monoies  auront  fait  leurs  deniers  et 
il  les  verront  délivrer,  li  wardaire  y  doivent  estre  présent  et  les  doit 
on  délivrer  de  teil  poit  ke  chi  après  sera  deviseit.  Et  se  on  troeve  le 
march  un  sizain  moins  pesant  ke  doit,  on  le  doit  laissier  passer  par 
manière  que  on  fera  a  lautre  journée  tant  plus  fort.  Et  se  ensi  avient 
ke  on  en  troeve  deus  sizains  feible,  arrester  les  doit  on  sans  délivrer 
juskes  a  lautre  journée  ke  on  les  aura  fait  plus  fort.  Et  si  on  les 
trouve  plus  faible  ke  deus  sizains,  oster  doit  on  les  plus  foibles  et 
mettre  au  feu  par  les  wardains  ;  et  les  autres  doit  on  délivrer  selon 
leur  droit.  Et  doit  on  tailler  les  deniers  sur  le  biket.  » 

VI.  Nul  ne  peut  porter  ni  mener  vendre  argent  ni  billon,  fors 
aux  dites  monnaies,  sous  peine  de  confiscation  de  l'argent  et  d'une 
amen' le  de  50  livres. 

VII.  Pour  la  commune  expédition  de  toutes  gens,  on  fera  en 
chacune  des  monnaies  jusqucs  a  vingt  cinq  marcs  de  petite  monnaie, 
et  nient  moins  chacune  semaine. 

VIII.  Dans  chacun  des  deux  pays,  il  n'y  aura  que  trois  ateliers, 
où  «  on  fera  deniers  de  uovelle  enseigne,  ki  seront  tailliet  sor  cent 
et  quatorse  sor  le  marc,  et  seront  sor  set  deniers  pougoise  mains 
a  fin  argent.  Et  courra  chascuns  deniers  pour  sis  deniers  paresis, 
et  achatera  on  argent  a  ouvrer  sour  cest  novel  piet  le  march  de 


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—  95  — 

Colongne  cent  sous  de  tournois  dou  paiement  de  Brabant.  Et 
courront  li  deniers  ki  ore  sont  fais  es  monoies  de  nos  dites  terres, 
selonc  le  estimation  des  recheurs  ki  pour  chou  a  faire,  seront 
establi  de  par  nous. 

Gailliabd,  Recherchei  sur  les  fnonnaies  des  comtes  de  Flandre; 
pièces  jastif.,  p.  23,  n.  13. 


133.  —  1299-1300. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Receptum  commune  »  : 

Ex  lucro  cambii  diversorum  pagamentorum,  lxxxvij  Ib.  xx  d. 

A  Laurentio,  pro^edditu  de  Braembergh,  cclxx  Ib.  v  s.  i  d. 

Abeodem,  pro  redditu  de  arena,  xLVjlb.  xv  d. 

Ab  eodem,  pro  licinis  juxta  Hoye,  xlvij  Ib.  xix  s.  v"  d. 

Ab  eodem,  pro  licinis  apud  Cattevorde,  xxu  Ib.  xu  s.  v*  d. 

Ab  eodem,  pro  eodem  apud  Freren  ackere,  xvj  Ib.  xvj  s.  j  d. 

A  domina  de  Wastina  pro  telonio  ab  ipsa  ville  debito,  pro  termine 
medii  martii  anni  xcviu,  xv  Ib. 

A  Waltero  Calkre  filio  Adelisc  pro  Bettino  monetario  nomine 
assecurationis  burgagii  eiusdem  Bertini,  c  Ib. 

Sous  la  rubrique  <*  Receptum  pro  burgagiis  »  ; 

Feria  quarta  post  quasimodo,  a  Johanne  do  Tournaco  snour- 
makere. 
Sous  la  rubrique  «  Receptum  pro  hansis  n  : 

In  vigilia  Anonciacionis  béate  virginis,  a  Symone  Anglico  pater- 
noster  makere  tanquam  libero. 

Feria  secunda  post  Ascensionem  Domini,  a  Nicholao  de  MiUane 
tanquam  libero. 

Sous  la  rubrique  «  Extradatum  commune  «  : 

Balduino  de  Lecke  pro  restitutione  duorum  panuorum .  de 
Maubeuge  Brugis  forefactorum. 

Pro  expensis  fratris  Willelmi  de  Caprike,  Pétri  Habiu  et 
agrimessorum  factis  ad  inspiciendum  aqueductum  ad  novum  portum, 
uij  Ib.  xnu  s. 


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—  «6  — 

Syraoni  Ketelare  et  Petro   cum  ovo  pro  expensis  factis  apud 
QOTum  portum  pro  eodem  (estimaudo  bona  ibidem  arrestatis). 
Pro  pipis  de  Yrindachmarct  mundando. 
Matheo  Hoft  misse  in  Angliam  pro  expensis  suis,  v  Ib. 

Sous  la  rubrique  »  Solutum  pro  expensis  equitantium  »  : 

Ëbdomada  post  Penthecosten  scabinos  apud  Monstreul. 

In  fine:  Dans  la  liste  des  souscripteurs  à  Temprunt  de  la  ville,  on 
relève  les  noms  suivants  de  figure  étrangère:  Arnout  de  Maroc; 
Johanis  de  Atrebato  ;  Johanis  de  Casleto  ;  Gabriel  de  Poperinghe  ; 
Joban  de  Deurdreght  ;  Lamsin  de  Ardembeurgb;  Debboud  de 
Cassel  ;  Lamsin  de  Lodine  ;  Johan  de  Tornaco;  Willelm  de  Maroc  ; 
Symon  de  Sancto  Audomaro  ;  Johan  de  Hontscote  ;  Symon  de  Cigno; 
Willelm  de  Cameraco  ;  Walter  Butchel  ;  Meys  de  Avena  ;  Heinric 
de  Donza. 

Arch.  de  la  ville  dç  Bruges. 


134.  —  1299-1301. 

Robert  de  la  Bourse  (de  Bursa)  de  Bruges,  mande  au 
conseil  de  Lubeck  qu'il  avait  envoyé  à  son  procureur, 
Jean  Félix,  à  Rome,  l'argent  qui  lui  était  destiné,  par 
l'intermédiaire  de  la  compagnie  lombarde  des  Biche  et 
Mouche,  au  taux  de  48  sols  petits  tournois  au  marc  d'argent, 
et  le  gros  tournois  à  15  deniers.  La  commission  se  monte  à 
12  deniers  par  livre,  soit  pour  20  1b.  gros  une  livre,  ou 
5  pour  cent. 

Urkundenbuch  der  stadt  Lubeck^  t.  111,  p.  47,  n.  47. 


135.  —  1299-1301. 

Lettre  du  Conseil  de  Lubeck  au  Magistrat  d'Osnabruck, 
h  la  suite  des  plaintes  des  marchands  de  la  Hanse  résidents 
à  Bruges. 


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—  97  — 

«...  Scripserunt  nobis  mercatores  aliqui  Brugis  in  Flandria  con- 
stituti,  quod  ibi  multas  injurias  paciantur  contra  id,  quod  ibidem 
consuetum  extitit  ab  antiquo.  Dicunt  enim,  si  mercator  aliquis  aut 
ejus  nuncius  seu  famulus  decedit  ibidem,  quod  ad  manus  régis 
Francie  tolli  debeat  medietas  bonorum,  cuicunque  eciam  pertinen- 
cium,  que  inventa  fuerint  in  potestate  taliter  decedentis.  Scribunt 
cciam,  quod  si  quis  moritur  in  hoUe^  baillivus  tollere  velit  de  morte 
talis  hominis  26  solides  et  8  denerios  novorum  sterlingorum,  valen- 
cium  duas  marcas  grossorum.  Item,  scribunt,  quod  si  quis  veniens  in 
portum  Swenonis  carnis  debitum  exsolvit,  baillivus  ibidem  nomine 
régis  debeat  ipsius  régis  nomine  pocius  servare  bona  decedentis, 
quam  consules  vel  scabini;  unde  timemus,  si  bona  talia  pervenerint 
in  manu  baillivi  régis  nomine,  quod  heredes  ea  recuperare  poterint 
difficulter.  Insuper  continent  eorum  querimonie,  quod  per  modum 
iiyuriarum  ibidem  instaurentur  multe  alie  novitates... 

En  conséquence,  le  conseil  de  Lubeck  propose  de  tenir  une  diète 
en  cette  ville,  qui  forme  le  point  central  de  la  confédération  (que  est 
quasi  in  medio  sita),  pour  en  délibérer  et  prendre  telles  mesures 
que  les  circonstances  commandent. 

Hanse  recesse^  1. 1,  p.  39,  n.  79. 


136.  —  1302. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  ontfanghen  van  verbuerden  goede  binnen  der 
port  van  Brueghe  n,  figurent  358  sacs  et  une  pocque  (poke)  de  laines 
confisquées,  plus  33  sacs  et  une  pocque  remis  en  récompense  à 
divers  pour  prix  de  leurs  services. 

Ensuite  174  */«  sacs  furent  vendus  3114  Ib.  10  d. 

26  Vt  sacs  de  laine  d'Ecosse  (scotscher  wulle)  vendus  574  Ib.  40  d. 

ix*^L  vachten  scotsch,  lxxj  Ib.  v  s. 

c  scotsch  zalms,  vnj  Ib. 

Van  Atrachtsen  lakenen  verbuert. 

Van  X  sayen  vercocht  die  waren  eens  coepmanç  van  Spaengen. 

Van  xxnj  dakren  huden  die  waren  scotten  vercocht. 

Van  XIX  sidinen  cleedren  vercocht. 


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—  98  — 

Sous  la  rubrique  ■  ontfaDghen  in  wine  ende  van  wine  i»,  dont  le 
montant  s'élève  à  14,048  Ib.  14  s.  4  d.,  on  lit  entre  autres: 

Bi  den  selvan  telivrert  Jaune  den  Deken  ccc  xciuj  vate  j  pipe 
uten  scepe  comendc  die  lakeden  iu  die  wllinghe  tote  ccc  lxxxj  vate 
ende  J  pipe,  tvat  te  xu  Ib  ;  hoc  est  nu"  v*"  Lxxvnj  Ib. 

Summa  cxcinj  vate  Sinte  Jans  ende  Gascoinge.  Item  xxx  bastarde. 

Item,  bi  Janne  den  Deken  van  nu  laghelen  wijns,  houden 
u  roeden  ende  vu  zesteren. 

Item,  van  j  laghele  wijns  van  xxviu  zesteren... 

Item,  van  ix  vaten  wijns  van  Rochele... 

Sous  la  rubrique  «  Imene  ontfanc  n  : 

Item,  up  ten  viertiendaghe  van  jule,  vander  toelne  vanden  Damme, 
ccccxcj  Ib.  nu  d. 

Item,  van  Pieterkin  Deynards  cnape  van  ghelde  ontfangben  jnt 
wuUehuus. 

Item,  van  Clayse  van  Lendrel  buersemakere  van  ère  boete,  xxs. 

Item,  bi  Jacob  den  oesterling  ontfaoghen  ter  Sluus  v  s.  vander 
last  harinx,  clxxxix  Ib.  x  s.  Item,  xlu  Ib. 

Bi  den  selven  ende  vanden  selven  te  Blankenberghe,  Toestende 
ende  te  Dunkerke,  cv  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Imene  vte  yghevene  »  : 

Colaert  den  Gartere  omme  xnj  daker  huden  ende  xxv  vate 
asschen  die  waren  lieden  van  Hesdin  ;  ende  van  ST  Omaers  te 
bringhene  uten  Zuene  te  Brucghe  ende  te  bestedene  in  Symoen 
Bards  kelnare,  xlb. 

Janne  Kelremanno  van  makelardien  van  scotscher  wuUe  hi  hem 
vercocht,  vj  Ib. 

Den  makelars  van  makelardien  van  Clais  Calkers  wuUe.... 

Pieter  Dunekine  die  vercochte  x  saycn,  de  waren  j  coepmans 
vanSpaengen,  van  makelardien... 

Bi  Janne  Heene  ende  Jacop  den  Cloppre  ynomen  in  die  halle 
Mabutsche  Iakene  xxnj,  ter  zelfscotters  bocf,  cxlj  Ib.  xvj  s.  vnj  d. 

Bi  den  selven  ynomen  in  die  halle  viu  grote  blawe  valcnchiensche 
lakcne  ter  zelscottcrs  boef,  lxu  Ib.  xnj  s.  nu  d. 

Bi  den  selven  nu  dornicsche  lakeue  blawe  ter  zelscotters  boef, 
xxx  Ib.  xnj  s.  nu  d. 


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—  99  — 

Van  u  witten  dobblen  lysten  ter  witteu  templiers  boef. 

Van  ij  dinnen  sayen  ten  zwarten  templiers  boef. 

Item,  j  JQghelschen  van  sineQ  coste  ghedaen  te  Brucghe  wachtende 
omme  ghelt  dat  men  hem  sculdech  was  van  corne,  x  Ib. 

Joanne  van  Dornicke  van  sinon  pensioene  yassenert  up  die 
tolne  yanden  Damme... 

Sous  la  rubrique  «  Vte  jegheven  den  boden  n  : 

Item,  I  messagier  die  cam  vanden  marchs  graven  jn  AUemaengen. 
Item,  boden  commande  van  Inghelant. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


137.  —  1302,  1  Août. 

Privilège  de  Jean  de  Namur  accordant  aux  poorters  de 
Bruges  la  franchise  de  tonlieux  par  toute  la  Flandre  et  la 
liberté  du  commerce. 

Invent,  d-es  chartes  de  la  ville  de  Bruges,  1. 1,  p.  3,  n.  170. 
Coutume  de  la  ville  de  Bruges j  1. 1,  p.  279,  n.  23. 

Ce  privilège  fut  ci)nfirmé  en  1305  par  le  comte  Robert  de  Bethune. 
Coui,  ibid.,  t.  I,  p.  363,  n.  29. 


138.  —  1303,  1  Février. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  confirme  les  privilèges  dont 
jouissaient  dans  ses  États,  les  marchands  de  Flandre,  de 
Brabant  et  d'autres  pays  de  l'Europe,  et  leur  asstlre 
protection  et  appui. 

Urhundenbuch  der  Stadt  Lubeck,  t.  II,  p.  141. 


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—  100  — 
139.  —  1303-1304. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  ymeene  ontfang  »  : 

Van  der  tolne  van  Brucghe,  van  sondaghes  na  der  Lichtmessen 
tote  sondagbes  na  raeyedage,  nu*'  n  Ib.  vu  s.  u  d. 

Item,  mey  avonde  van  den  hudenvetters  vander  tolne  vanden 
huden  in  den  Braemberch,  hem  lieden  verchenst  tenen  jare  van 
halfmarte  die  leden  es,  xx  Ib. 

Item,  van  Clayse  van  den  caeshuse  van  den  wegheghelde  int 
caeshuus,  van  den  sclven,  xx  Ib. 

Item,  asschewocnsdaghe  vander  tolne  vanden  Damme,  onde  dat 
daer  toe  behort,  cxxuj  Ib. 

Item,  dinxendaghes  na  palmesondaghe  vanden  selven,  lxiiij  Ib. 
X  s. 

Item,  van  Jacops  den  Oesterling  van  achterstellen  van  v  s.  vander 
last  harinx,  x  Ib. 

Item,  van  Jan  Varsscinghe  van  ère  halle  staende  buter 
Vlamingportc  die  was  ser  Jan  Hubrechts  ende  vercocht  bi  den 
trésoriers,  xiij  Ib.  viu  s.  iiu  d. 

Sous  la  rubrique  «  Ontfaughen  vande)-  pointinghe  vander  herevaert 
van  Zelant  »,  on  relève  les  noms  propres  de  localités  appliqués  aux 
personnes  suivantes  : 

Diederike  van  Ghent  ;  —  Lisbetten  van  Zuinarde;  —  Godevarde 
van  Duerdrecht  ;  —  Jaune  van  Riddeworde  ;  —  Gherart  van  Waes; 

—  Gabersse  van  Poperinghe  ;  —  Vromonde  van  Eclo  ;  —  Jaune 
van  Brabant  ;  —  Lamsin  Yperlinghe  ;  —  Avesin  vander  Muden  ; 

—  Adeline  van  Haltre  ;  —  Kateline  van  Zelant  ;  —  Lamsin  van 
Sint  Omars  ;  —  Merzooten  Oesterlinx  ;  —  Joppe  van  Berewyc  ; 

—  Kateliue  van  Mouepellier  ;  —  Clayse  van  Melaue  ;  —  Syraon 
van  Biervliet  ;  —  Joesse  van  Curtrike;  —  Der  vrouwe  van  Bruessele  ; 

—  Jjamsin  van  Tielt  ;  —  Jacob  van  Doruike  ;  —  Glaise  van 
Thorout  ;  —  Wouter  van  Cassele  ;  —  (iherard  van  Oestburch  ; 

—  Lisemoede  van  Ostende  ;  —  Gillis  van  Hondscote  ;  —  Jacob  van 
Ghistelle  ;  —  Pieter  van  Oudenburch  ;  —  Diederike  van  Edenghem; 
Janne  van  Atrecht  ;  —  Janne  van  Haelst  ;  —  Jaune  van  Ysendike  ; 

—  Willem   van  der    Niewer    port  ;  —  Weitin    van    Steenvorde  ; 


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—  101  — 

—  Adelino  van  Brabant  ;    Lisbette  van  Gaternesse  ;   —  Adaem 
Inghelsch  ;  —  Janne  van  Oadenarde  ;  —  Hughe  van  Ardenburch. 

Sous  la  rubrique  «  Vte  yghoven  orame  den  cost  vanden  soudeniers 
die  laghen  te  Greveninghe  »  : 

Willekin  van  Ghent  ende  sinen  soudeniers  van  Inghelant... 

Sous  la  rubrique  «-Ghemene  vte  gheven  »  : 

Item,  j  jnghelschen  man  over  die  restitutie  van  J  sackc  wullcn 
ynomen  op  die  zee  van  dien  van  Blankenberglie,  xxnu  Ib. 

Van  vighen  ende  rosinen  ten  Damme  yarrestert,  die  waren  eens 
mans  van  Brabant,  te  Brucglie  te  bringhene  ende  te  kelnaerne,  xj  s. 

Van  den  vighen  ende  rosine  stallcn  te  wachtene  up  die  marct  al 
die  vastene... 

Lauwerse  vten  brouke,  Willem  van  Osteys,  Willem  Poitevine 
ende  Michiel  van  Lo  ysent  in  Ingheland  te  baron  coste,  v^  xliiij  Ib. 
xviu  s.  vij  d. 

Item,  jleent  den  rudders  int  wech  varon  ter  Sluus  in  Inghelant  bi 
coopmannen,  daer  of  die  stcde  heft  yfiniert,  cl  Ib.  est.  valent  ix^  Ib. 

Item,  J  oesterling  in  minderinghen  vanden  xvj  Ib.  die  laghen 
in  commandis  en  tusschen  hem  ende  Willem  den  Zackere,  xxx  s. 

Item,  eenen  oesterling  die  onsen  liedcn  ghelt  leende  in  Inghelant, 
over  sinen  cost  ende  sine  scade,  cxlvj  Ib.  xvj  s. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  ontfang  n  : 

Vander  tolne  vanden  Damme,  van  Sinio  Deuijs  daghe  toter  octave 
van  dartiendaghe,  virj*^  viij  Ib.  v  s.  u  d 

Item,  van  scotschen  zalme  die  lach  onder  scr  Jans  van  Curtrikc, 
vercocht  X  Ib.  XV  s. 

Van  Jeanne  van  S.  Omaers  van  achterstellcn  van  u  poken 
wullen  die  hie  scuMech  blcef  GiUis  Doppe,  xx  Ib. 

Van  Boudekin  vanden  Berghc  van  Andries  Bruster  scult  van 
Scotland  van  hertshuden>  xxx  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Vte  yghoven  omme  den  cost  vanden  boden  »  : 

Sdinxendaghes  in  aire  helighen  daghe,  den  selven  (bode  ysent) 
tYpre,  te  Riselle  ende  te  Duay... 
Smaendaghes  na  niewe  daghe,  enen  messagier  van  Deurdrecht. 
Svridaghes  in  die  Kerstdaghe,   enen  messagier  van   Bordeaus 

lettren  bringhende. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  102  — 
140.  —  1303,  8  Mai. 

Jean  de  Namur  et  Gui,  fils  du  comté  de  Flandre  et 
Guillaume  de  Juliers,  prévôt  d'Utrecht  et  archidiacre  de 
Liège,  d'accord  avec  le  magistrat  de  Bruges,  et  en  récom- 
pense des  services  rendus  par  les  courtier,  sanctionnent 
les  articles  suivants  : 

P/  Personne  ne  peut  faire  courtage,  s'il  n'est  inscrit  au  rôle  des 
bourgeois  (*)  et  au  rôle  des  courtiers,  sous  peine  de  50  liv.  parisis 
d'amende  ;  lé  récipiendaire  doit  avoir  résidé  an  et  jour  dans  la  ville  ; 
et  la  taxe  de  sa  franchise  ou  réception  est  fixée  à  3  livres. 

2*/  Le  fils  succède  au  père,  dans  l'office,  sans  être  soumis  à  quelque 
charge. 

3^/  L'hôtelior  ou  courtier  qui  a  pris  la  fuite  pour  cause  de  la 
présente  guerre,  sera  soumis  à  une  nouvelle  réception. 

4^/  Le  courtier  ne  peut  s'intéresser  ou  s'associer  dans  aucune 
entreprise  commerciale,  en  Flandre  (*)  ;  il  peut  acheter  des  marchan- 
dises dans  le  pays,  pour  les  revendre  au-dehors. 

5**/  Et  réciproquement,  il  peut  en  acheter  au-dehors  pour  les 
revendre  en  Flandre. 

6®/  Il  peut  faire  tisser  avec  quatre  métiers,  et  vendre  ses  draps  à 
la  Halle,  par  pièce  ou  par  taille. 

7**/  Sa  femme  pourra  débiter  de  la  laine  ('). 

8^/  Il  pourra  tenir  un  débit  de  vins. 

9^/  Et  acheter  des  chevaux,  de  la  tourbe  et  du  hareng,  comme 
par  le  passé. 

10®/  Mais  il  lui  est  défendu  de  faire  courtage  de  son  propre  bien, 
sous  peine  de  10  liv.  parisis  à  la  première  infraction  ;  de  20  liv.  à  la 
seconde,  et  de  30  liv.  à  la  troisième. 

11'^/  L'hôtelier  qui  avait  la  garde  de  marchandises  vendues  à 
l'intervention  d'un  courtier,  ne  peut  prétendre  à  aucune  part  des 
droits  de  courtage. 

(^  Ces  rôles  {brieven)  des  bourgeob,  tenus  et  contrôlés  par  Pautorité  communale, 
fixaient  l'état  civil  des  personnes,  lequel  n'était  pas  aussi  complètement  abandonné 
à  l'arbitraire  qu'on  le  suppose  généralement. 

(■)  C'est  la  défense  prononcée  par  l'art.  86  du  Code  de  commerce. 

(*)  Quant  à  la  capacité  juridique  de  la  femme  mariée,  voy.  notre  Coutame  de 
Bruges^  t.  II,  p.  535. 


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—  103  — 

12^/  Il  aura  les  trois  quarts  pour  tout  négoce  fait  par  un  courtier 
avec  UQ  de  ses  hôtes. 

13**/  Mais  il  ne  pourra  rien  prétendre  pour  tout  arbitrage  (*).  En 
cas  d^achat  de  marchandises  de  poids  ou  autres,  il  touchera  la  moitié. 

14^/  Le  courtier  ne  peut  s'immiscer  dans  une  affaire  entamée  par 
un  confrère,  sous  peine  de  20  escalins  d'amende. 

15^/  Le  courtier  qui  achète  des  marchandises  confiées  à  un  hôtelier, 
ne  lui  doit  aucune  part<Iu  courtage,  à  moins  de  stipulation  contraire. 

16**/  Le  courtier  appelé  par  le  marchand  à  une  vente  non  réalisée 
de  marchandises  déposées  chez  un  hôtelier,  partagera  le  courtage 
avec  son  confrère  qui  aura  ensuite  réalisé  la  vente. 

17®/  Le  compagnon  qui  fait  l'arbitrage  avec  un  hôtelier,  partagera 
le  bénéfice;  mais  quant  au  négoce,  on  suivra  la  règle  posée  ci-dessus. 

18"/  Chaque  hôtelier  peut  s'attacher  un  franc  compagnon,  pour 
traiter  avec  ses  hôtes. 

19*^/  Il  ne  prétendra  rien  à  charge  de  son  hôte,  qui  aurait  loué 
une  maison  et  y  aurait  fait  transporter  les  marchandises  qu'il 
achète,  à  l'intervention  d'un  courtier. 

20**/  Mais  il  touchera  la  moitié  du  courtage,  si  les  marchandises 
sont  transportées  chez  lui. 

21**/  Le  courtier  qui  n'exige  pas  le  droit  ou  qui  fait  le  commerce 
pour  son  propre  compte,  encourra  la  déchéance. 

22**/  Quiconque  est  banni  d'une  autre  ville  ou  exclu  de  quelque 
métier,  ne  pourra  être  reçu  courtier. 

23**/  Plus  de  deux  courtiers  ne  pourront  s'associer  avec 
l'assentiment  des  doyen  et  jurés,  que  pour  six  mois,  sous  peine  de 
50  liv.  parisis  d'amende,  à  la  première  infraction  ;  et  de  la 
suspension  pendant  un  an,  à  la  seconde. 

(*)  Un  mot  dVxplication  sur  cette  traduction.  Baerteringhe^  dit  Oudbmahs, 
Wocrd.y  1. 1,  p.  281)  railhandel.  Oud.  eng.  bartcring^;  nu  ook  bartering  en  bartery. 
To  barter  en  barterer  zijn  nog  in  zwang.  Ibid.j  p.  31(5  :  Barieeren,  barteren  = 
roilen,  verruilen.  Voy.  Vsrdam,  Mid.  woord,^  1. 1,  p.  688. 
Je  wisselde  ende  baerteerde 
Mijn  pasteide,  ende  verterde 
Om  die  ander,  die  soe  walc  roec. 

Vad.  Mus.,  t.  1,  p.47,  v.  66. 
Insuper  incidcre  potenint  pannos  suos  laneos  pro  qaibuscumque  mercaturis 
baratrie,  quod  vulgariter  barteringe  vl^^qWhXxxv.  —  Die  Oificialen  der  Reicheizeche 
geben  Bestimmungen,  welche  die  Gewandschneider  der  Haûier  Griechenmarkt 
und  Airsburg  zu  beobachten  haben.  1326,  4  januar.  Ennbn,  Quellen  zur  Oesch. 
i:o/«.,t.lV,p.  112,  n.  128. 


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—  104  — 

24**/  Les  courtiers  qui  se  sont  réfugiés  à  Saint-Omer,  seront 
rayés  du  tableau  et  ne  pourront  être  réintégrés  que  du  consentement 
de  rassemblée  générale. 

25^/  Le  courtier  accompagné  de  son  marchand  aura  la  libre 
entrée  dans  la  maison  de  l'hôtelier  pour  faire  son  oflSce. 

26®/  Nuls  portefaix  ou  déchargeurs  de  peaux,  figues,  pelleteries 
ou  autres  objets,  ne  pourront  faire  le  courtage  ;  mais  ils  devront 
opter  pour  Tun  ou  l'autre  métier. 

21^1  Le  courtier  ne  peut  exercer  une  autre  profession,  sous  peine 
de  déchéance. 

28®/  L'hôtelier  ne  partagera  le  courtage  de  chevaux  s'il  n'a  assisté 
à  la  vente. 

29®/  Ni  le  comptage  d'argent,  s'il  n'y  a  stipulation  expresse. 

30®/  Le  courtier  qui  nie  sa  dette  d'hôtel  ou  s'adonne  an  jeu, 
encourt  la  déchéance. 

31®/  Celui  qui  achète  pour  son  compte  personnel,  sera  suspendu 
pendant  un  an. 

32®/  Celui  qui  consent  un  rabais  ou  trafique  du  courtage,  subira 
la  même  peine. 

33®/  L'étranger  à  la  Flandre,  lors  même  qu'il  serait  devenu 
bourgeois,  ne  peut  être  reçu  courtier. 

Suit  le  tarif  des  droits  de  courtage,  arrêté  de  commun  accord, 
par  le  magistrat  et  les  membres  de  la  corporation.  L'ancien  tarif 
de  la  comtesse  Marguerite  était  devenu  insuffisant,  par  suite  de  la 
dépréciation  de  la  monnaie  ;  le  ducat  était,  en  eflfet,  descendu  de 
10  à  12  escalins.  L'énumération  des  marchandises  exotiques,  dont 
plusieurs  arrivaient  des  bords  de  la  Baltique  d'une  part,  et  de 
l'autre  des  Indes  et  de  l'extrême  Orient,  donne  l'idée  de  l'étendue 
des  relations  commerciales  qui  faisaient  de  notre  place  le  trait 
d'union  entre  le  Nord  et  le  Midi. 

Eerst,  zal  men  gheven  van  eenen  grooten  yrsschen  sac  wuUen, 
vyf  sceleghen  vlaemschen  van  makelaerdyen  ;  ende  van  eenen  sacke 
wuUen  die  cleene  es,  twaelf  peneghen  jnghelsche  ;  endo  zo  wat 
wullen  die  men  coopt  xij  maerc  iof  daer  boven,  men  zal  gheven  van 
der  scaerpelgiere  vyf  sceleghen  vlaemsche.  Eude  van  den  hondert 
vachten,  twee  peneghen  vlaemsche. 

Item,  van  een  scaerlakene  pleyn,  achte  sceleghen  vlaemsche. 

Item,  van  eenen  strypten  scaerlakene,  drie  sceleghen  vlaemsche. 


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—  105  — 

Item,  van  eenen  lakene  plein  met  greynen  ghemynghet,  vier 
sceleghen  vlaemsche. 

Item,  van  den  strypten  brucschen  lakene  ende  van  sayen  die  meii 
heet  Sinthomaersche  saye,  van  elken,  twee  sceleghen  vlaemsche. 

Item,  van  zo  wat  lakene  dat  ghecost  zal  hebben  vier  maerc  iof 
daer  boven,  zo  waer  dat  gheraaect  zy,  twee  sceleghen  vlaemsche. 

Item,  van  zo  wat  lakene  dat  men  coopt  up  de  halle,  bi  der  helne, 
eenen  pennyng  vlaemsche  van  elker  elne. 

Item,  van  elker  helne  lakins  die  men  coopt  buten  voor  de  halle, 
eenen  hallyng  vlaemsche  van  der  elne. 

Item,  van  wasse,  van  elker  waghe  was,twaelf  peneghen  vlaemsche. 

Item,  van  graeuwerke,  van  elker  duust  graeuwercx  ghetydich, 
twaelf  peneghen  jnghelsche. 

Item,  van  der  duust  scevenessen,  twaelf  peneghen  vlaemsche. 

Item,   van   copre,    van   elken  hondert  copers,    drie   peneghen 
vlaemsche. 

Item,    van   thinne,   van   elken   hondert  thins,    drie  peneghen 
vlaemsche. 

Item,  van  loode,  van  elken  voederloods,  twaelf  peneghen  jnghelsche. 

Item,  van  elken  hondert  yscrs,  eenen  pennyng  vlaemsche. 

Item,  van  quiczelvere,  van   den   bulgoenen  quiczelvers,   viere 
peneghen  jnghelsche. 

Item,   van  zelvre,   van   elker   maerc  zelvers,    eenen   pennyng 
vlaemsche. 

Item,  van  elker  maerc  gouds,  twee  sceleghen  vlaemsche. 

Item,  van  wino,  van  elken  corten  vate  wyns,  twaelf  peneghen 
jnghelsche. 

Item,  van  elken  vate  asyns,  zesse  peneghen  jnghelsche. 

Item,  van  olyeû  ende  van  smoute  jn  vaten,  van  elken  vate  olyen 
ende  smoute,  twaelf  peneghen  jnghelschen. 

Item,  van  den  vate  tourge  ende  saelsmouts,   ende  van  andren 
dinne  smoute,  van  den  voedre  twaelf  peneghen  jngelsche. 

Item,  van  vetten  ware,  van  elker  waghe  vetter  waren  als  men  se 
bi  waghen  vercoopt,  van  der  waghe  vier  peneghen  vlaemsche. 

Item,  van  fruité,  van  fighen  ende  van  rosinen,  van  elken  vate 
eenen  pennyng  jnghelsche. 

Item,  van  elken  vate  sepscher  fighen,  twee  peneghen  esterlynx. 

Item,  van  elken  balen  dadelen,  twee  peneghen  esterlyncx. 


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—  106  — 

Item,  van  elker  keerkea  amandren,  ende  aizo  van  rysse,  van 
cominie  ende  y  an  anyse,  zesse  peneghen  esterlynx. 

Item,  van  goede  van  ghewichten,  van  elker  kerke  alaans, 
ghyngbebeers,  pepers,  caneelen  ende  cottoengarens,  ende  Tan  dics 
ghelike,  twee  sceleghen  vlaemsche  ;  ende  van  den  honderden 
cottoen  wullen,  achtiene  penneghen  vlaemsche. 

Item,  van  specerijen,  van  elken  ponde  zedewaren  ende  alrehande 
cleene  speceryen,  van  den  ponde,  eenen  zwarten  tornoys  pennync. 

Item,  van  greynen,  van  brisille  ende  van  recolissen,  van  elken 
hondert  greynen,  vier  sceleghen  pari§ise  ;  van  elken  hondert  brisils, 
drie  sceleghen  vlaemsch  ;  van  der  baie  recolissien,  twee  peneghen 
esterlinx. 

Item,  van  elker  huut  die  men  heet  stramadurtsche,  twee  peneghen 
vlaemsche. 

Item,  van  elker  last  norenscher  ende  deinscher  ossinre  huuden, 
een  maerc  payements. 

Item,  van  elker  last  van  alrehande  cleenen  roeynen  norenschen 
ende  deinsche  huuden,  drie  flingherlinghen. 

Item,  van  schotschen  huuden  die  costen  dertich  ponden  jnghelsche 
iof  der  boven,  van  der  last,  tien  sceleghen  jnghelschen  ;  ende  die 
der  onder  costen,  van  der  last,  drie  fingherlingen. 

Item,  van  marotschen  huuden,  twintich  sceleghen  vlaemsche 
van  der  last. 

Item,  van  bucxvellen,  achte  sceleghen  vlaemsche  van  der  last. 

Item,  van  lyinesteene,  van  den  honderde,  eenen  penning  esterlinx. 

Item,  van  der  kiste  vermelgioens,  twee  sceleghen  vlaemsch. 

Item,  van  den  honderde  wits  zukers,  zesse  peneghen  esterlinx. 

Item,  van  der  baie  bruun  zuukers,  twee  sceleghen  vlaemsche. 

Item,  van  den  honderde  spaenscher  groenen,  twaelf  peneghen 
vlaemsche. 

Item,  van  der  baie  wieroock,  twaelf  peueghen  esterlinx. 

Item,  van  der  waghe  spaensch  garen,  zesse  peneghen  esterlinx. 

Item,  van  der  waghe  spaenscher  wullen,  vier  peneghen  esterlinx. 

Item,  van  den  honderde  zeilcleets,  zesse  peneghen  vlaemsche. 

Item,  van  den  honderden  Bourgengoens  garens,  zesse  peneghen 
vlaemsche. 

Item,  van  der  dousine  cordewaens,  achte  peneghen  vlaemsch. 

Item,  van  alrehande  pelterie  van  twintich  sceleghen  esterlinx  iof 


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_  107  —  ^ 

der  boven,  acbte  peneghen  vlaemsch  van  deû  bonderde  ;  ende  daer 
beneden,  Tier  penegben  vlaemscbe  van  den  honderde. 

Item,  van  clippiogben,  van  den  bonderde,  zesse  penegben  vlaemscb. 

Item,  megbins  van  Noormandien,  van  den  bonderde,  zesse 
penegben  vlaemscb. 

Item,  van  bandrele,  van  der  dousine,  twee  penegben  vlaemscb. 

Item,  van  allen  cleenen  banden  van  basscben,  van  den  sticke, 
twee  peneghen  esterlinx. 

Item,  van  bliexen  van  Vrankenvoortschen  ende  van  ZwoUinscben, 
Tan  den  sticke,  zesse  penegben  esterlinx. 

Item,  van  paerden,  van  den  ponde,  acbte  penegben  vlaemscbe. 
'  Item,  van  bouden  cleedren,  van  der  maerc,  tien  peneghen 
vlaemscbe. 

Item,  van  tuerven,  van  der  last,  tien  penegben  vlaemscbe. 

Item,  van  lynwade  ende  van  canevetse,  van  den  bonderde,  zesse 
penegben  vfaemsche. 

Item,  van  alrebando  coorne,  van  den  hoede,  eeuen  pennyng 
vlaemscb. 

Item,  van  baken,  van  den  sticke,  eenen  pennyng  vlaemscb. 

Voord,  van  zo  wat  goede  dat  hier  niet  voorscreven  noch  besceeden 
ne  staet,  acbte  penegben  van  den  ponde. 

JUvue  La  Flandre,  an.  1881  ^  pp.  129  et  222. 
Cartulaire  des  coartiers,  fol.  4,  n.  2. 


141.  —  1303,  6  Juillet. 

Jehans  de  le  Hoye  et  Jehan  Donker,  deux  échevins  de 
Bruges,  déclarent  que  Pierre  Steenkin,  leur  «  conbourgois  » , 
s'est  engagé  à  payer  à  concurrence  de  cinquante  livres 
parisis,  aux  auditeurs  établis  par  le  comte  et  les  cinq 
bonnes  villes,  pour  réparer  les  dommages  causés  aux 
marchands. 

Il  parait  qae  Steenkin  avait  reçu  un  tonneau  de  miel,  destiné  à  un 
de  ses  hôtes.  Menant  de  Vitain,  marchand  de  Bayonne,  et  que 
celui-ci  n'ayant  pas  eu  la  marchandise,  en  réclamait  le  prix,  évalué 

à  50  Ib. 

Invent»  des  chartes  de  Bruges,  1. 1,  p.  164,  n.  187. 


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_  108  — 

142.  —  1303,  5  Août. 

Le  roi  de  France,  Philippe  le  Bel,  prohibe  le  transport 
hors  du  royaume,  non  seulement  des  laines  et  de  tissus  que 
les  étrangers  venaient  chercher  en  France,  mais  même  des 
matières  premières  propres  à  la  teinture. 

OrdonnaiKes  des  rois  de  France^  1. 1,  p.  381. 

Cette  ordonnance  fut  confirmée  et  renforcée  par  celles  du  7  Novem- 
bre et  du  6  Février  1303-1304.  Ihîd.,  pp.  420  et  424.  Cfr.  un  arrêt  de 
1309  dans  les  Olim^  éd.  Beugnot,  t.  III,  p.  35.  Afin  de  compenser  la 
perte  de  droits  que  cette  interdiction  devait  occasionner  au  trésor, 
une  redevance  de  12  deniers  fut  imposée  sur  chaque  pièce  de  drap 
de  douze  cannes  vendue  en  gros,  et  de  7  deniers  sur  chaque  pièce 
vendue  en  détail. 


143.  —  1303,  21  Octobre. 

Ordonnance  de  Philippe  de  Thiette  et  des  cinq  bonnes 
villes  de  Flandre  sur  le  monnayage. 

«  Pour  le  commun  proufit  de  toute  la  tierre  de  Flandres  aient 
ordene  et  fait  estatut  que  nus  ne  soit  si  hardis  que  il  mèche  au  fu 
denir  qui  son  cours  ait  et  qui  boins  soit  et  souffisans  ne  ne  porche 
hors  de  Flandres  pour  billion,  et  que  nus  ne  fonde  ne  fâche  fondre 
argent  fors  es  chiunc  boines  villes  de  Flandres  ou  es  monnoie  de 
Flandres,  fors  orfèvre  billion  tant  seulement  pour  leur  ovrage,  sous 
peine  de  chiunquante  libvres  toutes  les  fois  que  il  sera  attains,  et  li 
fondeur  a  chiunquante  libvres  et  bannis  un  an  hors  de  la  conte  de 
Flandres. .  » 

Coutume  de  la  ville  de  Bruges^  1. 1,  p.  468. 
Inventaire  des  chartes  de  Bruges,  1. 1,  p.  189,  n.  193. 


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_  109  _ 

144,  —  1304. 

Ordonnance  du  magistrat  de  Bruges  sur  le  commerce 
d'épiceries  en  cette  ville. 

Cartui.  Roodenboucy  fol.  242.  —  Qhelu)tenbouc,  fol.  20. 

Confirmée   par  charte   du   4  Mars   1470,   par  le   duc   Charles 
le  Téméraire. 

Imprimée  dans  Vlnoentaire  des  chartes  de  Bruges^ 

t.  VI,  p.  G,  n.  1107. 
Wabnkonio,  éd.  Gheldolf,  t.  IV,  p.  316. 


145,  —1304. 
-  Extraits  du  compte  communal  de  cette  année,  partie  B. 

Sous  la  rubrique  :  «  Ymeue  Vtgheven  »  : 

Van  ij  vaten  olien  ende  i  pipe,  ende  van  i  pipe  amandren. 

Van  cardewane  ende  besane,  van  coste  eude  van  makelardien. 

Van  zoute  te  voerue  vaader  Sluus  te  Moerkerke. 

Minen  hère  Boudin  van  Arssebrouc  van  beerhuden. 

Van  zacke  te  makene,  endo  van  u  huden. 

Van  crude  te  Curtrike  yvoert. 

Van  I  frockelakcne  dat  die  clockeludre  hadde  up  die  hallo. 

Plus  loin  sous  la  rubrique:  «   Dits  ymene  vtegheveue  vander 
herevaert  van  Zelant  »  : 

Doe  Heinrike  vander  Baerde,  van  scotelen,  teelen  ende  lanternen. 

Item,  den  selven  van  candelaers.  —  Van  ketclen  te  makene. 

Doe  V  knapen  die  clocke  ende  scelle  luudden  aïs  mon  ute  voer. 

Doe  I  knape  van  ludene  als  men  ons  heren  bloed  omme  drouch. 

Van  I  vate  wyns  vander  jnghelscher  wine. 

Janne  den  Cammakre  van  ce  jnghelscher  scichten. 

Coppin  den  Scuetellare  van  sulphure  ysent  te  Zierixzee. 

Van  v™  lukenaglen,  vu*"  lasschenaglen  ende  van  m  lattenaglen. 

Gabriele  van  Poperinghe,  van  den  zelscutters  frocke. 


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—  110  — 

Partie  C  dudit  compte,  2  Octobre  1304  au  2  Février  1305 

(n.  st.)  ; 

Sous  la  rubrique  :  ■  Ghemene  ontfanc  »  : 

Van  IX  nappe  met  voeten,  i  taillioer,  i  scale,  al  zelverin  die 
weghen  al  xxij  marc  lu  visdraghene,  ende  vercocht  de  marc 
V  Ib.  X  s.,  valent  cxxv  Ib.  u  s.  vj  d. 

Item  van  ix  nappe  met  Toeten,  u  deckelso,  i  scale,  i  voet,  ende 
weghen  al  xxxinj  marc  ende  i  loed,  ende  vercocht  vxy  Ib.  x  s.  die 
marc,  valent  cclxv  Ib.  ix  s.  vnj  d. 

Item  IJ  cronen  u  hoede  ;  ende  vercocht  i  crone,  c  Ib.  Dander 
crone  ende  die  u  hoede  weghende  xyij  onsen,  ende  vercocht  viu  ib. 
die  once,  valent  cxxxvj  Ib. 

Sous  la  rubrique  des  recettes  «  vanden  wisselaers  als  van  haere 
boete  van  wisselne»,  on  ne  compte  pas  moins  de  trente  et  un 
bureaux  de  changeurs,  outre  deux  bureaux  de  prêts  sur  gages 
(woekeraers). 

Sous  la  rubrique  «  Dits  tuteygheven  n  : 

Palskine,  van  makelardien  van  wine  van  Rotchele. 

Van  waslichte  ghebesecht  in  herevaerden  te  Par\js  ende  hier  in 
die  port. 

Van  coste  van  den  crâne  ende  van  verlettene  doe  menne 
vermaecte,  ende  van  craneghelde  van  sheren  ende  der  stede  wine. 

Den  vischers  bi  burchmeesters  van  der  hanse,  xx  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Vander  tolne  van  den  Dam  me  vp  mijns  hère 
Pieters  Coninx  m  Ib.  »  il  est  noté  cinq  articles  de  recettes,  s^élevant 
ensemble  à  412  V,  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Dit  es  vremden  lieden  ghegheven  in  rabate 
van  baro  goede  dat  hem  ghenomen  was  »  ;  on  trouve  les  noms  de 
Willem  Ernoude  du  Roc,  Vincente  de  Lisseboene,  Alphonsen 
Martin  et  Jebau  Pierres,  Conrad  Nombergaert  van  Aelmaingen. 

Archives  de  la  ville  de  Brages. 


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-  111  — 

146.  —  1304,  10  Avril. 

Lettres  d'Edouard,  roi  d'Angleterre,  au  vicomte  d'York 
et  à  tous  les  autres  officiers  de  justice,  leur  mandant  de 
faire  publier  dans  leur  bailliage  que  tous  les  négociants  de 
Flandre  aient  à  quitter  le  royaume,  avant  la  fête  prochaine 
de  Saint  Jean  Baptiste,  sous  peine  de  perdre  corps  et  biens. 

Rtmbr,  Fœdera,  t.  II,  p.  944. 

Par  lettre  du  7  Juia  1304,  le  roi  justifie  cette  mesure  par  la  raison 
quUl  ne  peut,  sans  manquer  à  son  serment  et  à  Palliance  quUl  a 
conclue  avec  le  roi  de  France,  leur  permettre  un  séjour  plus 
prolongé.  Ihid.y  p.  946. 


147.  —  1305  (s.  d.). 

Confirmation  de  tous  les  anciens  privilèges  de  Biniges 
par  le  comte  Robert  III,  dit  de  Béthune,  et  spécialement  de 
celui  concernant  la  liberté  de  commerce  et  d'industrie 
conçu  en  ces  termes  : 

«  Vort  so  wille  wie  dat  helc  mensche,  die  woenende  es  of  woenen 

sal  binder  stede  van  Brughe  vorsek,  al  eveneens  vri  si  ende  blive; 

ende  dat  hem  helc  mensche  gbenere  ende  gheneren  mach  der  binnen 

mot  aile  manieren  van  coepmanscepe  ende  van  neringhen  zonder 

valsch.  n 

Warnkonio,  éd.  Gheldolf,  t.  IV,  p.  462. 


148.  —  1305,  26  Avril. 

Les  magistrats  et  la  commune  de  Bruges  remettent  à 
leurs  délégués  des  lettres  de  pleins  pouvoirs  pour  accepter 
et  ratifier  les  articles  convenus  pour  le  traité  de  paix  qui  se 
négociait  entre  la  France  et  la  Flandre, 


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—  112  — 

Ces  délégués  étaient  Guillaume  de  Osteis  conseiller,  Charles  dou 
Dam  et  Jean  d'Oedelem.  M.  deLimbubg  Stibum.  Codex  diphmatiçus 
Flandriœ,  t.  I,  p.  338. 


149.  —  1305,  2  Octo})re. 

Les  consuls  et  la  commune  de  Lubeck  se  plaignent  aux 
consuls  et  à  la  commune  d'Osnabruck  de  ce  qui  se  pratique 
en  Flandre  ;  une  réunion  des  cités  de  la  Slavie  à  Wismar 
a  désiré  que  l'on  convoque  une  assemblée  générale  pour 
s'entendre  à  ce  sujet. 

HoHLBAUH,  Hanmches  Urkund.,  t.  II,  p.  36. 
Hanserecessey  1. 1,  p.  43. 


150.  —  1305,  10  Novembre. 

Lettre  du  magistrat  de  Stendal  au  conseil  de  Lubeck 
représentant  les  dommages  que  les  marchands  de  la  hanse 
éprouvent  en  Flandre'  par  la  diversité  des  monnaies,  et 
demandant  que  le  conseil  insiste  auprès  du  comte  pour 
avoir  une  règle  uniforme  dans  les  ventes  et  achats. 

tt  ...  Si  poteritis,  intendatis  apud  dominum  comitem  Flandrie, 
promoventes  scilicet,  quod  in  tota  Fiandria  solo  paimento  emeretur 
eteodem  paimento  sub  débita  ibidem  po3sent  persolvere  mercatores.» 

Mêmes  plaintes  des  consuls  et  bourgeois  de  Soest,  Munster, 
Dortmund. 

Hanserecesse,  1. 1,  p.  43,  n.  81. 


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-  118  - 

151.  —  1305-1306. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année,  divisé  en 
deux  parties. 

Partie  A.  Sous  la  rubrique  «  Ymene  ontfang  »  : 

Van  den  x  sticken  rijns  wijns  die  Arnoud  Van  Rodenburch,  portre 
van  Aken,  der  stcde  vercochte,  die  welke  trésoriers  vercochten, 
V''  inj"  ij  Ib.  viij  s.  ij  d. 

Vîin  Agnieten,  Gillis  weduwe  van  Hondscotcn  als  vanden  chense 
vanden  huse  ende  van  lande  vander  watermuelne  vanden  Wijngarde, 
viij  Ib.  iij  s. 

Van  Willerae  van  Houtkorke  van  Ypre  ende  sinen  gheselschepe, 
vander  huere  van  S.  Jans  huse  van  Curtrike  als  vanden  lU  toghedagen 
jn  die  brucghemarct. 

Van  der  paerdemaerct,  nu  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  vteghoven  »  : 

Onsen  porters  ende  oesterlinghen  jostorende  hier  vp  die  marct 
grote  vasten  avonde,  in  waslichte  hem  ysent  ende  ghecocht  te 
Wouters  metten  eye,  xuuj  Ib.  x  s. 

Van  frute,  rosinen,  vighen  ende  daden  ;  van  haringhe  ;  van 
vetvissche  die  scepenen  hadden  te  Paris  waert  varende. 

Janne  de  Balay  van  Bayoene  van  xi^^  Ib.  jnghelsche  ende  over 
den  stierman  van  sinen  schepe  als  van  xl  Ib.  jnghelsche,  xxij  Ib. 

Van  I  waerdecors  lakene  tes  scoutheten  bouf  van  Harlem  ycocht 
ieghen  Hugen  den  Vacht.. 

Van  een  waerdecors  lakene  teens  sériants  bouf  van  Harlem.. 

Conrade  Nombergaerd  portre  van  Noremberch  van  dat  men  hem 
sculdech  was  van  dornicschen  lakcncn  lii  Jans  Maechs  tiden 
trésoriers,  clxv  Ib.  xij  s. 

Heinric  van  Haie  den  oesterling  van  viu  boderaeu  was  ypresenteirt 
minen  hère  den  Grave,  mier  vrouwen  van  Neele,  minen  hère 
Lodewike  van  Navers  ende  minen  hère  Guye  als  sier  quamen  van 
Parys  uter  vanghenessen,  cccl  Ib.  v  s. 

Partie  B,  de  Septembre  1305  au  2  Février  1306. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  vtegheven  n  : 

Stacine  van  Audenarde  vander  gregreinder  zide  vander  honderd 

8 


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—  114  — 

manne  paruren,  honderd  acbte  ende  twintech  goudine,  valent  te 
LuiJ  8.  tsic,  dat  es  cccxly  Ib.  xu  s. 

Van  mijns  hère  Gilles  uteu  brouke  ende  scepenen  coste  ghedaen 
te  Heinric  van  Tborout,  omme  daer  raed  te  hebbene  den  stapel  van 
de  wuUe  te  behoudene.. 

Pierre  Phiscis  van  Portegale  van  zeeme  ter  stede  bouf  ycocht  bi 
Gabrielle  van  Poperinghe  ende  Pieter  Naesse  ende  andre  coeplieden 
die  hare  ghesellen  waren. 

Boni  signar  den  lombard  van  fauten  van  payemente  dat  hi  leende 
in  die  vaerd  van  Parys. 

Berthelmieu  Welle,  portre  van  Lonnen  van  Inghelaut,  van 
XLVIJ  Ib.  xiiJ  s.  iiij  d.  jnghelsche  van  lughelant,  die  men  hem 
sculdech  was  up  der  steJe  letteren,  als  van  sinen  goede  dat 
ghenomen  was  in  Matheus  scip  van  Lubcke,  up  welc  goed  quam 
Thomaes  Prophète,  valent  ccclxxvj  Ib.  xiu  s.  iiu  d. 

Ârch.  de  la  ville  de  Bruges. 


152. —  1305. 

Confirmation  par  Robert,  comte  de  Flandre,  de  tous  les 
anciens  privilèges  de  la  ville  de  Bruges,  et  spécialement  de 
ceux  concernant  le  cens  foncier  et  la  liberté  de  commerce 
et  d'industrie. 

Coutume  de  Ja  ville  de  Bruges^  1. 1,  p.  365. 


153.  —  1305,  10  Avril. 

La  commune  de  Bruges  écrit  au  roi  d'Angleterre  que  la 
Flandre  reste  ouverte  aux  marchands  de  toutes  les  nations, 
et  que  le  magistrat  ne  pouvait  entraver  les  transactions 
commerciales  en  excluant  Tun  ou  l'autre  peuple,  et  entre 
autres  les  Écossais. 

Rymbr,  Fœdera^  t.  II,  963. 


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^  115  ^ 

154.  —  1306-1307. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année,  divisé  en 
deux  parties. 

Partie  A  —  Sous  la  rubrique  «  Vte  ghegheven  van  costen  van 
riders  n  : 

Blocke  der  stcide  sériant  ghesent  ter  Sluus  in  Asscencioens  dagho 
met  lettren  ommo  toccoisoene  vanden  Bayoenres  ende  vander 
Spainjolen,  xu  s. 

Sous  la  rubrique  «  Vte  ygheven  omme  coste  van  bode  »  : 

Item  I  bode  commcnde  vanden  feesten  van  Champaigne  tsondachs 
vor  Sinxendaghe. 

Partie  B.  —  Sous  la  rubrique  «  Gliemene  ontfanc  n  : 

Van  Janne  f*  Marie  over  de  drapeniers  van  Brucghe  als  vander 
huere  vander  stede  huus  te  Thoroud,  x  Ib. 

Van  v  Maubuetschen  lakene  die  langhe  stonden  in  de  niewe  halle 
gheleghen  hadden,  de  welke  kalengierende  was  Henric  bachten 
Moestre,  vercocht  xxxix  Ib. 

Van  vu  verbuerde  lakenen  dat  i  ynghels  mans  waren  van  Briston, 

IJ*^  LV  Ib. 

Van  Janne  van  Banieres  baionnois  die  ghearresteert  was  van 
I  valscher  lettre  die  onder  hem  vonden  was  beseghclt  vander  stede 
van  Brucghe,  xlix  grote  goudine  te  lU  Ib.  stic.  Item  lxxiij  florinen 
te  XXX  s.  stic.  Item  xix  Venissiene  xxvni  s.  stic.  Item  i  Koninghinne 
over  XLnj  s.  welc  onder  hem  ghearrestert  was  ende  loep  in  dese 
somme,  ij^  nu"  v  Ib.  v  s. 

Sous  la  rubrique  «  Dit  es  vcrghoudcn  van  achterstelle  vander 
stede  sculdc  »  : 

Janne  van  Lo  van  Ypre  van  achterstelle  dat  hie  in  Inghelaud 
leende  bi  Willem  van  Hoesters,  Lauwers  uten  broeke,  Marc  van  Lo 
ende  Willem  Poitevine,  die  in  Ynghelant  ghesent  waren,  lU*"  nu''* 
XV  Ib.  XV  s. 

Glaise  van  Spiere  den  oesterlinc  van  j  scepe  ghecocht  ter  steden 
Brucghen  boef,  xxxu  Ib. 

Den  assisers  van  assisen  van  vu  lakenen  die  j  ynghels  man  ver- 
buerde, die  de  stede  dede  vercopen,  als  over  hare  deel,  lu  Ib.  v  s. 


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—  116  — 

Jaone  Vilain  don  lombaert  vander  compaignie  van  Perouze,  in 
minderinghe  vando  j^  Ib.  die  min  hère  Philippe  igheven  waren  als 
hie  voer  te  Lions  toten  paeus,  nj*'  Ib. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


155.  —  1307,  (8.  d.). 

Le  bourgmestre,  les  échevins  et  le  conseil  de  Bruges 
écrivent  à  Edouard,  roi  d'Angleterre,  au  sujet  de  la  con- 
duite des  habitants  de  Winchelsea  et  de  Sandwich,  qui 
avaient  pillé  un  navire  de  Nieuport. 

Ils  écrivent  encore,  le  7  Juillet,  en  faveur  de  trois  marchands  dont 
les  biens  ont  été  saisis  par  des  pirates  anglais. 

Bulletins  de  la  Cmnmission  royale  (T histoire, 
3«  série,  1. 1,  p.  98. 


156.  —  1307-1308. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemene  ontfanc  »  : 

Vanden  drapeniers  van  Brucghe,  Jacoppe  don  Cloppere  ende 
sinon  gheselscepe,  als  vander  huere  vanden  toghedaghcn  vander 
steide  huus  te  Thoroud,  ix  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Ontfanghen  van  wissclaers  aïs  van  pointiughcn  », 
figurent  34  noms  de  changeurs  pour  une  somme  de  966  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Vte  ygheven  weerclieden  van  delvene,  van 
backene  tusschen  Brucghe  ende  Damme  ende  binder  stede  »,  il  est 
porté  en  dépense  une  somme  de  5296  Ib.  ii  s. 

Sous  la  rubrique  «  Dit  es  tymcne  vte  ygheven  »  : 

Janne  van  Aelst  vanden  boekcn  te  scrivenc  vander  lotinghe  vander 
oqde  h^le. 

Arch.  i\e  la  ville  <le  Bruçfes. 


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—  117  — 
157.  —  1307,  IG  Novembre. 

Les  magistrats  et  bourgeois  d'Ardenbourg  déterminent 
les  franchises  dont  les  marchands  allemands  jouii*ont  dans 
leur  ville  quand  ils  y  auront  fixé  l'étape  qui  se  trouvait 
auparavant  à  Bruges;  et  ils  approuvent  les  conventions 
faites  pour  leur  établissement. 

Hanserecesse,  1. 1,  p.  4447. 


158.  —  1307,  1  Décembre. 

Privilèges  accordés  aux  Orientaux,  autrement  dits  les 
négociants  de  l'Empire  romain  ou  de  la  Hanse  d'Allemagne, 
par  Robert,  comte  de  Flandre,  qui,  voulant  suivre  les  traces 
de  ses  prédécesseurs,  prend  ces  négociants  sous  sa  protection 
spéciale,  et  leur  garantit,  dans  l'étendue  du  comté,  divers 
avantages  pour  la  facilité  de  leurs  affaires,  la  conservation 
de  leurs  biens  et  la  liberté  de  leurs  personnes. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  t.  I,  p.  274,  n.  224. 

Cette  charte  se  compose  de  dix-neuf  articles,  qui  ne  sont  que  la 
traduction  du  texte  latin  contenant  quinze  articles,  qui  ont  été 
reproduits  par  M.  Hohlbaum,  Hansisches  Urkwidenbuch,  t.  II, 
p.  52,  n.  121. 

Nous  y  relevons  ces  deux  passages  essentiels  et  suggestifs, 
formant  les  articles  2  et  3  : 

Item,  vendere,  emere  et  marcandizaro  possint  invicem  seu  contra 
quascunque  alias  personas  in  omni  modo  sive  spccie  venditionis  et 
emptionis,  sive  fuerit  per  argentum  vel  per  monetam  seu  per 
quascunque  alias  mercaturas,  in  quibus  utilitatem  suam  optaverint 
et  profectum,  prout  eis  videbitur  expedire,  excepte  cambio  pecunie 
et  omni  couventione  usuraria.  Dicta  mercimouia  et  bona  omnia, 
qualiacunque  fuerint,  libère  valebunt  extra  terram  nostram 
deportare  aut  emittere,  quocunque  et  quandocunque  voluerint,  sine 
nostro  vel  nostrorum  contradictionis  impcdimento,  omni  fraude  et 


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—  118  — 

malicia  exclusis,  soluto    tamen    nobis  pleao    theloneo  a  nostris 
antecessoribus  et  senioribus  consueto  seu  eciatn  usitato. 

«  Preterea  promittimus  nos  non  ponere  aliqua  nova  theolonei  et 
coustume  statuta  nec  constitui  permittemus  super  eosdem  mercatores 
et  bona  sua,  nisi  fuerit  ex  Toluntate  eorumdeai  et  consensu  ». 


159.  —  1308. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ontfanghen  vanden  fruitstallen  up  die  maerct, 
van  rosinen,  fighen  ende  datter  toe  behord  n,  on  ne  compte  pas 
moins  de  112  postes,  parmi  lesquels  :  Katerine  van  Loevene,  Kallcn 
van  Ypren,  Kallen  van  Ghistele,  Grielen  van  S.  Omaers,  etc. 

Sous  la  rubrique  «  Ymene  vte  ghegheven  n  : 

Mase  van  Durdrecht  van  honte  ter  fontaine  boef  bi  den  wingharde. 

Symone  van  Geneven  van  tachen  daer  roen  mede  latte  up  doude 
halle. 

Janne  van  Sint  Omaers  van  enen  crucifixe  vermaect  vpt  ghiselhuus. 

Van  iiij  perden  te  houdene  die  der  steide  waren  ommc  te  Putiors 
te  vaerne  ende  elder  in  der  steide  bedcrve. 

Den  cancellier  sconinx  van  Noreweghe  ghesent  u  bodeme  was. 

Williame  Sensin  van  Spaengen  van  zeme  verloren  vor  Zirixe. 

Coppinc  Kempen  van  scepenen  costen  ghedaen  upt  ghiselhuus 
doe  raen  dînghede  van  cocpmans  ende  van  makelaers. 

Pirise  Depery  van  Lissebonne  van  zeme  hem  ghonomen  int  beghin 
vanden  orloghe. 

Van  enen  perde  dat  Jan  van  Huissen  reed  met  scepenen  tÂken 
ende  te  Coelne. 

Mincn  hère  den  grave  hem  yleent  nu  achters  na  medewintre  als 
hie  voer  tAken  ende  te  Coelne  omme  sine  mansceep  te  doene  den 
niewen  coninc  van  Allomaigne,  ende  wanof  dat  de  steide  gheassi- 
gneerd  es  bi  sinen  lettren  up  die  toelne  vanden  Damme,  welke 
lettren  wie  den  nieuwen  trésoriers  vp  igheven  hebben  metter  achter- 
stelle  van  deser  rekeiiinghe,  iij™  Ib. 

Item,  minen  hère  van  Namen  hem  yleent  ende  wanof  dat  die 
steide  hevet  sine  hute  hanghende  lettren  van  assenemente,  nj"  Ib. 

Arch.  de  la  ville  de  Bragei* 


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—  119  — 

160.  —  1308,  17  Mai. 

Thomas  Fin,  receveur  de  Flandre,  reconnaît  avoir  reçu 
des  échevins  et  des  bourgmestres  de  Bruges,  par  l'inter- 
médiaire de  Gérard  Gentile,  associé  de  la  compagnie  des 
Perruche  de  Florence,  2154  livres  15  sous  monnaie  de 
Flandre,  en  acompte  des  2404  livres  19  sous  que  la  ville 
devait  pour  sa  quote-part  dans  le  don  fait  au  comte  de 
Flandre,  pour  son  voyage  à  Paris. 

De  Limburg  Stirum,  Codex  dipiom.  Flnndriœ,  t.  II,  p.  S7. 


161.  —  1308,  8  Septembre. 

Traité  de  commerce,  sous  forme  de  trêve,  conclu  à 
Bruges,  entre  Robert,  comte  de  Flandi'e  et  Ako,  chancelier 
du  roi  de  Norwège,  Haquin,  pour  cinq  ans  à  dater  des 
présentes. 

«  Ita  quod  homines  domini  régis  ad  Flandriam,  et  îpsius  dotninî 
comitis  ad  Norwegîam,  cum  mercibus  suis  et  rébus  aliis  libère 
valeant  interiip  naTÎgare,  ibidem  morari  secure,  res  suas  vendere 
et  alias  aptas  eisdem  emere,  nisi  illas,  que  iaterdicte  fueraut  ab 
antiquo.  Nec  débet  ab  ipsis  aliud  thelonium  exigi  vel  costuma,  nisi 
qualia  fuerant  aotiquitus  exsoluta.  » 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Liliâf  chamb.  des  comptes, 

Cartul.  B,  506,  et  486. 
Hevue  La  Flandre^  an.  1881,  p.  104 


162.  —  1308,  7  Novembre. 

Règlement  des  échevins  et  doyens  de  la  ville  de  Gand 
fixant  le  salaire  des  bateliers  arrivant  par  la  Lieve  de 
Bruges  et  de  Damme  à  Gand.  Le  chargement  ne  pouri'a 
excéder  le  poids  do  cinq  tonnes  de  vin  ou  dix  boisseaux 


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—  120  — 

(mudden)  de  grain,  équivalant  à  trois  lasts  de  hareng, 
500  bardeaux,  cinq  lasts  de  cendres,  40  pots  de  beurre, 
36  tonnes  de  bière  de  Lubeck  et  33  de  Hambourg;  sept 
tonnes  de  guède.  Chaque  bateau  devra  porter  l'empreinte 
marquée  au  fer  chaud  de  la  ville  de  Gand. 

Une  ordonnance  du  même  magistrat,  du  1  Février  1310,  éleva  le 
salaire  à  7  esc.  8  den.  gros  pour  le  trajet  do  Bruges,  et  à  6  esc. 
8  den.  pour  celui  de  Damme. 

DiEBicx,  Mémoires  sur  la  ville  de  Qand,  1. 1,  p.  241. 


163.  —  1309,  29  Mars. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  informe  le  magistrat  de 
Bruges,  qu'il  leur  envoie  Gilles  de  la  Motte,  s'enquérir  des 
réclamations  à  charge  des  marchands  ostei*lins  qui  se  trou- 
vaient avec  leurs  vaisseaux  dans  le  Zwin;  et  il  les  prie 
d'interposer  leurs  bon  offices  dans  Tintérôt  de  sa  cause. 

Rymer,  Fœd^ra,  t.  111,  p.  132. 


164.  —  1309,  12  Mai. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  requiert  le  comte  Robert  et  les 
cinq  bonnes  villes  de  Flandre  de  donner  entière  satisfaction 
à  des  marchands  anglais  dont  le  navire,  avec  sa  cargaison, 
valant  555  marcs,  avait  été  pillé  par  des  Flamands. 

Rtmbb,  Fadâfrt,  t.  III,  p.  141. 


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—  121  — 
165.  —  1309,  avant  le  27  Juin. 

Lettre  du  magistrat  de  Hambourg,  au  nom  des  villes 
hanséatiques,  au  comte  Robert  de  Flandre. 

Nobili  viro  domino  Roberto  comiti  Flandrie. 

Inclito  principi  ac  nobili  viro  domino  Roberto  comiti  Flandrie 
consules  civitatis  Hamburgensis  obsequium  benivolum  et  favorem. 
Excellentie  doroinationis  vestre  ac  felicissime  recordationis  omnium 
progenitonira  vestrorum  gratiarum  actiones  digne  referre  tenemur, 
nam  ex  primevis  temporibus  ab  eorura  et  post  hoc  a  vestra 
clementia  diversarum  libertatum  collationes  et  earum  firmas  nobis 
observationes  et  de  omnibus  terris  et  de  locis  dominationi  vestre 
sabjectis  defensiones  et  pacis  fomenta  recepimus  in  hanc  diem,  pro 
quibus  libenter  dominationi  vestre  in  omnibus  nobis  possîbilibus 
serviemus. 

Recepimus  autem  vestre  sinceritatis  litteram  iuter  cetera  vestrum 
desiderium  exprimentem,  quod  transitas  mercatorum  factus  de 
Brugis  in  Ordenburgum,  Brngis  iterum  reverteretur,  et  ibi  in  bono 
jure  et  pace  mercalio  tractaretur. 

Ad  que  salva  gratia  respondcmus  :  cum,  sicut  iutelleximus, 
mercatores  diversarum  terrarum,  locorum  et  civîtatum  contra  id, 
quod  extitit  ab  antique,  nullis  eorum  exigentibus  meritis  in  Brugis 
dtversas  injurias  et  gravamina  paterentur,  nec  supplicationibus  aut 
monitionibus  vias  invenirent,  quibus  eis  in  hiis  consolatio  prcberetur, 
confugierunt,  prout  debuerunt,  ad  vestram  clementiam,  uua  collatis 
eis  a  vestra  dominatione  bonis  libertatibus  do  voluntate  dignitatis 
vestre  Ordenburgis  cum  suis  mercibus  transiverunt  sperantes  de 
potentia  vestra,  quod  eos  ibi  vélitis  tam  in  progenitorum  vestrorum 
quam  vestri  ipsius  libertatum  gratiis  confovere. 

Quaro  nos  omni  diligentia  suppllcamus,  quatinus  ex  eo,  quod 
dicti  mercatores  se  longis  temporibus  jacuisse  conquerantur  in 
dictorum  Brugensium  gravaminibus  et  pressuris,  nec  in  eis 
remedium  invenirent,  et  nunc  per  gratiam  vestram  pervenerunt  in 
hune  statum,  ipsos  in  eo  statu  sic  gratiose  fovere  curetis,  ut 
laudabiliter  conservctur,  quod  motu  necessitatis  et  vestre  domina- 
tionis  nutu  taliter  inceptum  est,  ut  ad  serviendum  obinde  in  omnibus 
nobis  possibilibus  simus  vestre  magnificentie  fideliter  deputati. 

HohlbàuXj  Eansischei  Urkundenhuch^  t.  H;  p.  61,  n.  150. 


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—  122  — 
166.  —  1309,  20  Août. 

Publication  adressée  aux  collecteurs  des  douanes  de  Tédit 
du  Roi,  rendu  à  la  requête  de  la  «  Communitas  »  du 
royaume  et  portant  que  la  levée  des  droits  sur  les  draps  et 
avoir  du  poids  appartenant  à  des  marchands  étrangers  sera 
suspendue  jusqu'à  nouvel  ordre. 

Record  Ofice,  Parliamentary  Writs,  t.  II,  p.  33. 


167.  —  1309,  27  Septembre. 

Déclaration  de  Louis  deNevers  sur  le  poids  d'Ardenbourg. 

Invent,  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges,  t.  VI,  p.  527,  n.  1317. 
Le  texte  est  imprimé  en  entier  loc,  laud. 


168.  —  1309,  27  Octobre. 

Le  roi  d'Angleterre,  Edouard  II,  ayant  appris  que  des 
Écossais  et  rebelles  de  l'Estland  venaient  s'approvisionner 
en  Flandre,  prie  le  comte,  pour  maintenir  la  bonne  entente 
et  l'amitié  entre  les  deux  pays,  de  défendre  ce  commerce 
illicite  à  ses  sujets,  absolument  et  sous  des  peines  sévères 
(districte  et  sub  gravi  pena). 

Record  Office,  Rotuli  Scotiœ,  p.  78*»,  d.  2. 

Ces  lettres  furent  renouvelées  le  5  Janvier  1315,  le  25  Mars  1819. 
Ibid.,  p.  186%  n.  3  et  193%  n.  4. 


169.  —  1309,  14  Novembre. 

Privilèges  et  immunités  accordés  par  les  bourgmestres, 
échevins  et  toute  la  commune  de  Bruges,  aux  marchands 
de  la  Hanse  teutonique. 


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—  123  — 

Cette  charte  n'est  que  la  confirmation  de  la  majeure 
partie  de  la  précédente. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges,  1. 1,  p.  299,  n.  236. 
Imprimée  par  Hohlbaum ,  Bans,  Urk.f  t.  II,  p.  65,  n.  154. 

Cîet  auteur  la  fait  suivre,  p.  71,  n.  160,  de  la  confirmation  donnée 
par  le  comte  Robert,  le  24  Novembre  1309  : 

Wie  RoBBBECHT  grave  van  Ylaendren  maken  kond  ende  kenlic 
allen  den  ghenen  die  dese  lettren  zien  zullen  iof  horen  lesen  :  aise 
die  coepmanne  van  den  Roemschen  rikc  van  dcr  Duutscher  tongbe 
ute  onse  stede  van  Brucghe  ghetrect  waren  in  onse  stede  van 
Ardenburgh  met  liaerre  coepmanscepe  omme  den  stapel  daer  te 
houdene  ende  in  onse  stede  van  Brucghe  scuweden  te  comene  omme 
tonrecht,  daer  si  hem  of  beclaghende  waren,  die  hem  dicken  binnen 
Brucghe  waren  ghedaen,  so  hobben  wi  bi  den  verzoekene  van  onsen 
goeden  lieden  van  Brucghe,  omme  die  nutscepe  ende  tprofiit  onser 
vorseider  stede  van  Brucghe  ende  ons  ghemeens  lands  van  Vlaendren, 
ende  omme  ruste  ende  pais  der  coepmannen  vorseid,  daertoe  so  Tele 
ghedaen  bi  onsen  rade  van  Vlaendren,  dat  onse  wllle  es,  dat  die 
coepmanne  vorseid  moeghen  comen  bin  onser  vorseider  stede  van 
Brucghe,  ende  daer  houdeu  haren  stapel  van  wuUen,  van  wasse, 
van  werke,  van  copre,  van  corne  ende  van  airande  andren  goede.... 

Hanserecesse,  t.  I,  p,  48,  n.  90. 

Enfin  une  nouvelle  confirmation  de  ces  privilèges  fut  donnée  par 
le  comte  Louis  de  Nevers,  les  22  et  24  Mai  1338.  Voy.  tfcirf.,  t.  II, 
p.  271,  n.  616  et  617. 


170.  —  1309,  15  Novembre. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges  confirmant  la  charte 
précédente,  en  même  temps  que  ces  deux  points  :  1^/  les 
marchands  de  la  Hanse  seront  autorisés  de  quitter  librement 
la  ville,  en  toute  occasion,  à  leur  volonté  ;  2^/  ils  ne 
paieront  que  Tancien  droit  de  courtage,  tel  qu'il  avait  été 
fixé  par  les  tarifs,  sauf  revision  de  commun  accord. 


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—  124  — 

«...  Dat  den  steiden  van  Oestland  zo  ghedaae  vriheiden,  lettren 
ende  zekereden  aïs  vorseid  es,  niet  ghenoegheleic  waren,  zo 
moeghen  die  coopmanne  vorseid  zeker  ende  vri  haers  lives  eude 
haersgoeds  te  weiken  tiden  dat  zi  willen,  ziit  bi  lande  iof  bi  watere, 
weder  ute  Brucghe  varen  in  anderen  steiden  daer  zi  willen... 

«  Ende  dat  zi  zuUen  gheven  van  makelardien  zulken  loen,  als  zi 
van  houden  tiden  hebben  ghegheven,  het  ne  ware,  dat  haren 
heerscepe  docbte  datter  an  te  beterne  ware,  bi  hem  ende  bi  ons, 
als  van  wasse,  van  weerke  ende  van  copere.  » 

HoHLBAUM,  Hansisches  Urkundenbuchj  t.  II,  p.  69,  n.  155. 


171.  —  1309,  20  Novembre. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges  pareille  à  la  précédente, 
en  faveur  des  marchands  de  Brunswick,  Goslar,  Magde- 
bourg,  de  toute  la  Saxe  et  même  de  tout  l'Empire. 

Sartobius,  Oeschichte  des  Deutsche  Hanse,  t.  XI,  p.  254. 

Cette  déclaration  fut  ratifiée  par  Robert,  comte  de  Flandre,  par 
une  charte  du  25  Novembre,  datée  du  château  de  Maie.  «  Ghegheven 
in  onse  huus  te  Maie  bi  Brucghe.  »  Ibid.j  p.  255. 


172.  -  1309. 

Ordonnance  du  magistrat  de  Bruges  sur  les  changeurs 
jurés,  l'atelier  d'affinage  et  le  commerce  des  métaux  premiers. 

Inventaire  des  chartes  de  la  cillé  de  Bruges,  1. 1,  p.  âOO,  n.  237. 
Voy.  l'analyse  détaillée  loc.  laud. 


178.  —  1309-10. 

Extmits  du  compte  communal  de  cette  année,  en  diverses 
parties. 


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—  126  — 
Sous  la  rubrique  «  Ontfanghen  »,  fol.  18  : 

Van  den  hère  Jorise  vander  Matte,  Ghiselbrecht  van  Zomerghem 
endeWontren  Huerbane  ende  harengheselscepe,xxvj"ccc  xxxnjlb. 

Van  Willeme  vander  Lanternen  ende  Gillise  vander  Matte  ende 
haren  gheselschepe  vander  bernecamere,  lU™  v*'  x  Ib. 

Van  Robbrechte  vander  Cruce  ende  van  sinen  gheseiscepe  vander 
ouder  halle,  j"  uu"^  Ib. 

Van  Rogiere  van  Coudebroec  ende  sinen  gheseiscepe  vander 
nieuwer  halle,  v*^  iiij"  v  Ib. 

Van  Janne  den  Vos,  van  den  crâne,  clx  Ib. 

Vanden  Kauwersinen  vp  Sinte  Gillis  dorp,  cxxxiij  Ib.  vj  s.  viij  d. 

Sous  la  rubrique  «  Dit  es  tymeene  huut  ygheven  »,  fol.  80  : 

Arture  van  der  Coppie  van  der  tolne  ende  vanden  gratien  die 
dlnghelsche  hadden  vanden  hertoghe  van  Brabant  te  transcriveerne, 
XX  s. 

Te  meester  JanBalkaerds  alser  Doosterlinghe  vergadert  waren, 
van  stroo  ghestroit. 

Janne  de  Vleckieres  van  den  xvij  steden  vander  fore  van 
Champayengen. 

Sous  la  rubrique  «  Dits  huut  ygheven  riders  ende  boden  »,  fol.  52  : 

Mijn  hère  Janne  van  Huutkerke,  Jaune  Streekaerde,  Lauwers 
huten  broeke,  Xaen  Poiterie  ende  vêle  andre  vanden  houdden  ysent 
ten  Damme  te  sprekene  jeghen  Doosterlinghe,  svrindaghes  na  sinto 
Jans  daghe. 

Meester  Willem  Chuerlin  ysent  in  Inghelland  ende  Coppin  den 
Reepere,  van  xxyuj  daghen. 

Arch.  de  ia  ville  de  Bruges. 


174.  —  1310.... 

C'est  le  fameux  passage  au  sujet  de  rétablissement  à 
Bruges  d'une  chambre  d'assurance,  qui  a  dérouté  jusqu'ici 
tous  les  historiens. 

Chronjfhe  van  l'iaendereu,  éd.  t72.'>,  ch.  40,  p.  462, 


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—  126  — 

M.  Pardessus.  Collection  de  lois  mariUmeSj  1. 1,  p.  356,  eu  donne 
la  traduction  suivante  : 

«  Sur  la  demande  des  babitans  de  Bruges,  an  1310,  il  (le  comte 
de  Flandre)  permit  dans  cette  ville  rétablissement  d'une  chambre 
d'assurance,  par  laquelle  les  négocians  pussent  faire  assurer  leurs 
marchandises  exposées  à  des  risques  sur  mer  ou  autre  part,  moyen- 
nant quelques  deniers  pour  cent,  ainsi  que  cela  se  pratique  encore. 
Mais,  afin  qu'un  établissement  aussi  utile  aux  négocians  ne  pût  être 
dissous  aussitôt  que  formé,  il  prescrivit  différentes  lois  et  formes 
que  les  assureurs  ainsi  que  les  négocians  sont  astreints  à  observer.  » 

M.  Pardessus,  loc.  laud.,  qui  s'était  contenté  d'attirer  l'attention 
et  les  recherches  des  savants  sur  ce  texte,  y  revient  au  t.  II,  p.  370, 
pour  l'envelopper  de  suspicion  en  ces  termes  : 

«  On  pourrait  supposer  que  les  assurances  à  prifue  ont  été  usitées 
à  Bruges  en  1310,  si  le  passage  de  la  Chronique  de  Flandre,  dont 
j'ai  donné  la  traduction,  t.  I,  p.  356,  méritait  une  entière  confiance. 
Mais  une  chronique  qui  ne  paraît  pas  avoir  été  écrite  par  un  auteur 
contemporain,  est-elle  d'une  autorité  irrécusable,  lorsqu'aucun  autre 
document  n'en  justifie  les  énonciations  ?  Par  quelle  singularité  le 
règlement  qu'on  prétend  avoir  été  donné  en  1310  par  un  comte  de 
Flandre  à  la  chambre  d'assurance  de  Bruges,  serait-il  tombé  dans 
l'oubli  chez  un  peuple  qui,  pendant  le  XIV*  siècle  et  depuis,  n'avait 
cessé  de  se  livrer  au  commerce?  Si  le  contrat  d'assurance  était 
connu  à  Bruges  en  1310  au  point  d'avoir  attiré  l'attention  du 
législateur,  ne  s'en  trouverait-il  aucune  trace  dans  les  usages 
maritimes  des  Pays-Bas  méridionaux  et  septentrionaux,  que  j'ai 
publiés,  t.  I,  pages  355  et  suivantes  ?  En  me  bornant  à  présenter 
ces  doutes,  je  dois  faire  remarquer  que  la  première  loi  promulguée 
en  Flandre  sur  les  assurances  est  de  1537,  et  que  plus  de  cent  ans 
avant,  dès  1435,  les  magistrats  de  Barcelone  avaient  publié  sur 
cet  objet  une  ordonnance,  modifiée  et  étendue  en  1436,  1443,  1458, 
1461,  et  définitivement  rédigée  en  1484. 

«  Il  n'est  peut-être  pas  aussi  hors  de  propos  de  faire  observer 
qu'aucune  des  lois  maritimes  du  Nord  antérieures  au  XVIP  siècle, 
pas  même  la  grande  ordonnance  anséatique  de  1614,  ne  contient  de 
dispositions  sur  les  assurances:  aussi  l'opinion  commune  des  juris- 
consultes septentrionaux  est-elle  que  ce  contrat  a  commencé  dans  le 
midi  de  l'Europe, 


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—  127  — 

«  Je  ue  dois  pas  omettre  de  dire  qu^encore  bien  que  la  plus 
ancienne  loi  de  la  Flandre  sur  les  assurances  soit  de  1537,  ce  genre 
de  négociations  y  était  en  usage  vers  la  fin  du  XV*  siècle,  ainsi  que 
le  prouvent  cette  ordonnance,  deux  passages  de  Cranz,  Vandalia, 
lib.  XIII,  cap.  IX  et  lib.  XIV,  cap.  XX  et  Guichardin  Descritiioni 
di  tiMi  Paesi  Bassi,  page  126.  n 

Toutes  ces  affirmations  se  trouvent  bien  atténuées,  lorsque  l'auteur 
revient  pour  la  troisième  fois  au  t.  IV,  p.  567,  sur  le  texte  do  notre 
chronique. 

«  Je  dois  donc,  de  bonne  foi,  dit-il,  reconnaître  que  je  me  suis 
exprimé  d'une  manière  trop  absolue  quand  j'ai  repoussé  t.  II,  p.  370, 
ridée  que  les  assurances  fussent  connues  à  Bruges  en  1310.  Je 
pei'siste  à  croire  que  la- chronique  de  Flandre,  seul  ouvrage  qui 
contienne  cette  assertion,  est  trop  moderne  pour  inspirer  confiance. 
Mais  l'auteur  avait  peut-être  quelques  traditions  qui  devraient 
exciter  les  savans  de  Flandre  à  faire  des  recherches.  Si,  comme  il  ne 
me  parait  pas  possible  d'en  douter,  un  document  de  1318  constat^ 
que  les  assurances  étaient  connues  à  Pise  ;  si  elles  sont  nommées 
dans  l'ouvrage  de  Pegolotti  relatif  au  commerce  de  Florence  com- 
posé dans  la  première  moitié  du  XIV^  siècle;  si  Uzzano,  daus  son 
Traité  de  commerce  composé  en  1400,  parle  expressément,  pages  119 
et  128,  des  assurances  faites  à  Florence  pour  Londres  et  pour 
Bruges,  il  est  naturel  de  croire  que  l'usage  en  était  encore  plus 
ancien,  car  ces  documents  supposent  un  état  de  choses  connu  et 
existant.  » 

Nous  avons  traité  longuement  cette  question,  avec  pièces  à  l'appui, 
dans  notre  Coutume  de  la  ville  de  Bruges^  t.  II,  p.  104.  Au  reste,  ce 
serait  singulièrement  rétrécir  la  portée  de  nos  chroniqueurs,  que  de 
l'appliquer  exclusivement  aux  assurances  maritimes,  à  ces  «  rischio 
de  mare  »  dont  parle  Pegolotti.  La  pratique  des  assurances  se 
révélait  sous  diverses  formes  ;  par  exemple,  le  statut  des  courtiers 
qui  rendait  la  ville  responsable  de  leurs  malversations  envers  les 
étrangers;  question  longtemps  débattue  et  résolue  par  la  charte  de 
privilèges  du  14  Juin  1360.  Et  cette  diversité  d'application  n'existait 
pas  seulement  à  Bruges;  elle  avait  pénétré  jusque  dans  des  localités 
de  moindre  importance  en  Flandre.  Les  éditeurs  du  Cartulaire  de 
Vabbaye  de  Saint  Nicolas  de  Fumes  le  fout  également  remarquer. 
«  Il  n'est  pas  jusqu'à  l'assurapce  mutuelle  contre  J'incendie  (jue 


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—  128  — 

nous  ue  rencontrons  dès  1241.  Nous  accordons,  disent  le  comte 
Thomas  et  sa  femme,  Jeanne,  à  Péglise  de  Saint  Nicolas,  du  con- 
sentement des  éche^ins  et  des  ceurheers  de  Furnes,  qu'elle  soit  de  la 
même  condition  et  sous  la  même  protection,  que  sont  les  laies  dans 
la  châtellenie  de  Furnes,  pour  ce  qui  concerne  les  incendies  qui  ont 
lieu  contre  le  gré  du  propriétaire,  pourvu  toutefois  que  l'abbaye 
veuille  contribuer  au  prorata  de  ses  propriétés  dans  les  frais  occa- 
sionnés par  rincendie  à  autrui.  On  rencontre  dans  la  charte  de  1292, 
une  autre  assurance  mutuelle  que  tout  le  monde  prend  pour  une 
invention  moderne,  c'est  celle  par  laquelle  tous  les  habitants  du 
terroir  de  Furnes  se  garantissaient  mutuellement  contre  la  perte  des 
animaux.  —  «  Il  soit  costume  et  usaigie  dedens  ledit  tieroir  de 
Furnes...  que  tout  chil  qui  i  dimorent  et  ^partienent  doivent  payer 
Hamelingh.  »  —  La  perte  de  leurs  animaux  était  compensée  par  les 
ressources  que  produisait  cette  taxe.  Elle  devait  déjà  être  ancienne, 
car  l'abbé  et  le  couvent  de  Saint  Nicolas  y  protestaient  qu'ils  ont  été 
«  en  le  Hamelinghen  de  sy  loingtains  dont  il  nest  mémoire,  et  en  ont 
argent  paiet  et  leveit  et  en  sont  bien  chartreit  de  nos  très  chiers 
contes  et  cohtesses  de  Flandre.  » 


175.  —  1310,  12  Juin. 

Corfirmation  par  Edouard,  roi  d'Angleten*e,  de  la  charte 
de  privilèges  octroyée  aux  Brugeois,  par  son  prédécesseur 
Henri  III,  le  1  Mars  1260.  (Voy.  Inventaire  des  chartes, 
t.I,  p.  4,  n.  6). 

Inventaire  des  chartes,  V  supplément,  n,  4. 
Orig.  sur  vélin,  scellé  comme  dessus. 

176.  —  1310-11. 

Extraits  du  comi^to  comnumal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Dit  es  tghemeenc  ontf.inc  n  : 

Van  den  lorabaerden  vp  Sinte  Gilles  dorp,  van  dfit  si  leenen  om 
ij  d.  tpond...  van  eenen  oesterschen  bisscob,  van  huushueren  van 
,ser  Jacob  heester  vten  zacke,  van  enen  jare  iij  Ib.  grote. 


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—  129  — 
Sous  la  rubrique  «  Huut  ygheveu  ritlers  ende  boden  n  : 

Donres  daghe  jn  Sinte  Gregoris  daghe,  eneii  bodo  commende  van 
den  foren  van  champacnyen  met  lettereu. 
Tsondaghe  na  Sinte  Gregoris  dagh,  enen  bode  id. 

Sous  la  rubrique  «  Ynieene  huut  ygheven  »  : 

Michiel  Metten  eye  ende  sinen  gheseischepe  van  dat  de  crâne 
ledich  stoet,  als  menue  vermaect,  doo  hi  ghefaelyerd  was,  van 
viij  woken  ende  drie  daghen,  Ixxiij  s.  x  s. 

Michel  Crakebeene  omme  dat  onseu  porters  was  verboden  weedt 
te  coepene  ende  te  vercoepene  als  hi  dassise  haddc,  over  sine 
scade  v Ib. 

Jacoppe  dcn  Backere,  jn  beteringhen  van  sinen  solarise  omme 
der  lichter  munte  wille,  hem  ygheven  jn  hoefscheden  x  Ib.  (Suit 
une  liste  pareille  de  tous  les  employés  de  la  ville). 

Arch.  de  ia  ville  de  Bruges. 


177.  —  1310,  Novembre. 

Robert,  comte  de  Flandre,  assigne  sur  Tespier  de  Bruges, 
une  somme  due  à  une  compagnie  de  marchands  génois. 

Arch.  dépari .  du  SordàLillCy  ch.  des  comptes,  B,  4i)9. 


178.  —  1310,  10  Novembre. 

Le  roi  d'Angleterre  Edouard,  requiert  Robert,  comte  do 
Flandre,  de  ne  plus  recevoir  dans  ses  domaines  des  brigands 
et  pirates,  qui  se  sont  enfuis  des  terres  de  Guillaume,  comte 
de  Hainaut  et  de  Hollande,  et  qui  sèment  l'inquiétude  à  ce 
point  que  les  navires  envoyés  en  Ecosse  pour  amener  des 
vivres  à  l'armée  du  roi,- n'osent  pas  s'y  aventurer. 

Rymer,  Foedera,  1. 111,  p.  230. 


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—  130  — 
179.  —  1310,  16  Décembre. 

Edouard,  roi  d'AngloteiTe,  requiert  Robert,  comte  de 
Flandre,  de  faire  récupérer  à  des  marchands  anglais  la 
somme  de  deux  mille  deux  •  cents  gros  florins  d'or,  jadis 
déposés  au  change  de  la  ville  de  Bruges. 

Rynkb,  Foedera,  t.  III,  p.  196. 


180.  —  1311,  23  Novembre. 

M.  Varenbcrgb,  Histoire  des  relations  diplomatiques  entre  le  comté 
de  Flandre  et  V Angleterre  au  moyen  âge,  p.  264,  donne  l'analyse 
suivante  de  ce  document  : 

11  était  indispensable  d'en  venir  entre  les  deux  pays  à  un  accord 
définitif  au  sujet  de  tous  ces  excès  commis  de  part  et  d'autre. 
A  la  fin  de  1311,  le  23  Novembre,  les  envoyés  du  comte,  Jean 
de  Fiennes  et  Guillaume  de  Nevele,  chevaliers,  s'étant  réunis  avec 
les  mandataires  du  roi  d'Angleterre  à  Westminster,  posèrent  les 
bases  d'un  accomodement.  11  fut  stipulé  au  sujet  des  excès, 
meurtres  et  violences  commis  par  les  Flamands  sur  les  Anglais  et 
réciproquement  depuis  l'avènement  du  roi,  que  :  P/  les  deux  parties 
nommeront  de  chaque  côté  des  commissaires  ou  enquéreurs  pour 
examiner  les  faits;  ceux  du  roi  siégeront  à  Londres  et  ceux  du 
comte  à  Bruges;  2®/  le  roi  désigne  à  cet  effet  messire  Robert 
de  Keudale,  connétable  de  Douvres  et  gardien  des  cinq  ports, 
messire  Henri  de  Cobeham  le  puiné,  messire  Jean  de  Northwood 
l'aîné  et  messire  Jean  de  Frisingfeld,  chevaliers,  donnant  pouvoir 
à  tous  et  à  trois  ou  deux  d'entre  eux  d'agir  dans  cette  affaire  selon 
la  loi  et  coutume  de  la  terre  marchande;  3**/ ces  commissaires 
devront  se  trouver  à  leur  poste  pour  commencer  les  enquêtes, 
quinze  jours  après  la  Chandeleur,  ou  le  17  Février  suivant; 
4*/  les  commissaires  du  comte  devront  se  trouver  à  Bruges  le  jeudi 
après  la  Mi-Carême,  ou  le  2  Mars;  5**/  les  jugements  et  arrêts 
obtenus  par  les  Flamands  ou  les  Anglais,  jusqu'à  la  dat«  du  présent 
accord,  sortiront  leur  plein  effet,  mais  il  n'en  pourra  plus  être 
donné  de  nouveaux  jusqu'au  jeudi  désigné  plus  haut;  6^;'  il  sera 


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—  131  — 

publié  dans  tous  les  ports  du  royaume,  que  tous  Flamands  qui  se 
rendront  en  Angleterre  pour  poursuivre  leurs  procès  contre  les 
Anglais  y  pourront  venir  librement  et  sans  crainte  et  devront  s'y 
trouver  au  jour  désigné  ;  7*/  que  les  Anglais  qui  auront  à  se  plaindre 
des  Flamands,  devront  se  trouver  à  Bruges  au  terme  fixé,  et  qu'ils 
pourront  aussi  s'y  rendre  librement;  8®/  qu'après  les  termes 
susmentionnés  les  plaignants  ne  seront  plus  admis;  9^/  que  les 
plaignants  pourront  se  faire  représenter  par  leurs  procureurs  et 
faire  valoir  toutes  preuves  servant  à  constater  les  dommages  qu'ils 
ont  éprouvés;  10®/ les  lettres  patentes  des  communes  de  Flandre 
et  des  chefs  gardiens  des  villes  d'Angleterre  seront  admises  comme 
bonnes  preuves. 

Le  terme  fixé  pour  la  ratification  de  ce  traité,  ajoute  l'auteur, 
étant  le  jour  de  Noël,  et  le  roi  n'ayant  pas  encore  reçu  à  cette 
époque  l'adhésion  du  comte  de  Flandre,  il  ne  fut  pas  procédé  à 
l'exécution  de  cet  accord. 

Arch.de  VÉtat  à  G  and.  Chartes  de  Rupehnonde,  n.  1247. 


181.  —  1311-12 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ymeene  ontfanc  in  lichter  paye  »  : 

Ontfanghen  vander  stede  huus  van  Thoroud  binden  iij  toghedagen, 
XLiij  Ib.  vj  s.  viij  d. 

Vanden  iij  camcren  dicre  an  staen  binden  iij  toghedaghen 
voerseid,  xiu  Ib.  xviij  s.  iiu  d. 

Van  dien  van  Ghent  van  assisen  ontfanghen  vp  die  nieu  halle, 
V  Ib.  xviij  d. 

Sous  la  rubrique  «  Huut  ygheven  riders  ende  boden  »  : 

lughanghende  april,  Ileinric  den  Wildea  ysent  tYpere,  te  Risele 
ende  in  al  West  Vlaendren,  om  hemlieden  te  sccghene  dat  sie  hier 
vri  mochten  comen  ter  brucghemacrct  ende  kcren,  van  vu  daghen, 
XLVJ  s.  vnj  d. 

Doe  Hannekin  van  Arsebroec  ysent  in  allen  steden  van  Brabant, 
om  hemlieden  te  toghene  ende  te   secghene  dat  zi  vri  mocLtcn 


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-  132  — 

comeQ  ende  keren  ter  brucghemaerct,  van  viii  daghen,  nj  Ib. 
TJ  s.  VIIJ  d. 
Sous  la  rubrique  «  Ymene  huutygheveu  »  : 

Jacob  van  Crauenburg  van  wino  die  Ciais  van  Leffioghe  dede 
kalen  daer  der  Oesterlinghcn  wille  omme  baren  stapel  hier  te 
houdene,  xltj  Ib. 

Janne  van  Hoedelheem  Wouter  van  Ansbeke  van  i  scampelyoene 
vaji  I  sinthomaers  sayc,  v  Ib. 

Den  pijnres  die  der  stede  lood  voerden  van  onder  tghiselhuus  jnt 
weghehuus. 

Arcb.  de  la  ville  de  Bruges. 


182.  —  1312,  2  Mars. 

An'êt  déboutant  Pierre  Nadal  de  Béziers,  commissaire 
du  Roi  en  Agenais,  qui  se  plaignait  de  désobéissance  et  de 
rébellion  de  la  part  de  Bernard  de  la  Deveze,  bourgeois 
d'Agen,  et  le  condamnant  à  restituer  audit  Bernard 
plusieurs  objets  qu'il  avait  été  forcé  de  reconnaître  lui 
avoir  enlevés.  «  Cinq  draps,  trois  d'Ippre,  c'est  assavoir 
deux  bleus  et  ung  rouge,  et  ung  vert  de  Carcassone,  et 
ung  de  Bruges,  que  l'en  appelle  pifart  ». 

Bbuonot,  Olim.  IV,  fol.  199  verso. 

BouTARic,  Actes  du  Parlement  de  Paris,  l.  II,  p.  87,  n.  3909. 


188.  —  1312,  20  Mai. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  voulant  éviter  que  ses  sujets 
envoient  à  leur  volonté  des  laines  et  des  peaux  en  Flandre, 
Brabant  et  Artois,  ordonne  que  ces  marchandises  devront 
d'abord  être  envoyées  à  une  étape  à  fixer  par  le  maire  et 
la  communauté  des  marchands. 

Messager  des  sciences  historiques,  1871,  p.  66. 


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—  188  — 

Cette  mesure  prohibitive  provoqua  les  plus  vives  représailles. 
Dès  le  8  Juin,  le  roi  Edouard  écrit  à  Jean  de  Milford  de  lui 
communiquer  sans  délai,  les  détails  sur  un  combat  naval  qui  a  eu 
lieu  à  Crawadon  entre  des  Anglais  et  des  Flamands.  Bulletins  de  la 
Commission  royale  d'histoire,  3*  série,  t.  I,  p.  99. 


184.  —  1312-13. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ymeene  ontfanc  jn  goeder  paye  »  : 

Van  Jaune  den  Meester  jn  rabate  van  vj''  Ib.  lichter  munten  die  hi 
de  stede  sculdich  was,  lU*'  Ib.  lichter  munten,  valent  c  Ib. 

Van  wasdoeme  van  payemente,  als  vaudeu  viere  ende  twintich 
hondert  ponden  die  der  Jan  capellaen  niyns  heren  Robbrechts  van 
Vlaendren  ontfinc  over  Jan  Guy,  de  welke  gherekent  staen  jn  ons 
liute  gheven  van  sconinx  ghelde  jn  de  acht  duseutich  ponden  vpten 
hère  Jaune  voerseid  ende  Yaneguy  den  lombaerd;  omme  dat  dher 
Jan  voerseid  nam  tpayement  also  als  tien  tiden  werdich  was  in 
Vrankerike,  dats  te  wetene  i  groten  goudiners  penninc  over  neghen 
ende  twintich  scheelen  ;  ende  ander  payement  dior  ghelike  na 
waerden  ;  ou  Ib.  xix  s.  u  d. 

Sous  la  rubrique  ««  Huut  ghcgheven  ridcrs  ende  boden  »  : 

Hannekin  van  Arsebrouc  ysent  jn  Enegouwen,  jn  Brabant,  jn  do 
gocde  steden  met  letteren  van  coudutc  omme  hier  te  commenc  ter 
brucghemarct  ;  sdonredaghcs  vor  onscr  Vrouwen  daghe  in  Maerte, 
van  viij  daghen,  liij  s.  iiij  d. 

Item,  doe  Cîoppin  Kempen  ysent  in  allcn  den  steden  int  West 
Vlaendren,  omt  selve,  van  vu  daghen,  xlvj  s.  viij  d. 

Sous  la  rubrique  ^  Huut  ghcgheven  jn  rabate  van  sconinx  ghelde  »  : 

Oherard  Gontile  vauden  gheselschepe  vanden  Perrudchen,  over 
hem  ende  over  syn  ghesolscheep  aïs  vanden  acbterstelle  vanden 
drientwintich  duseutich  zos  hondert  ponden  ende  twee  scheelghen 
parisise  die  de  stede  schuldich  was. 

CoUuche  Gales  vanden  gheselschepe  vanden  Bellard  van  Luke, 
vanden  selveo. 


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—  184  — 

Sous  la  rubrique  «  Gheraeene  hute  ygheven  »  : 

Hannekin  van  Meessiae  scrivende  ter  waerhedc  als  mea  dinghede 
.  van  coopmans  ende  makelars. 

Coppin  Kempen  vander  clocke  te  doen  ludene  ter  brucghemarct. 

Haanine  den  amman,  Cornelise  ende  Arturs  broeders  van  scrif- 
turen  die  meester  Willem  Chuerlin  voerde  te  Lubeke. 

Janne  van  Marc  die  tfruut  wachte  in  de  vastene  up  de  maerct, 
van  viij  hecken  die  hi  dede  maken  omme  de  firuut  stalle  te 
bevredene. 

Mase  den  scrivere  van  xinj  brieven  te  scrivene  van  den  barden 
ende  vanden  gbehanghe  vander  niewer  ordinanche  die  ghemaect 
was  up  de  pandinghe. 

Zoetine  Ketels  van  i  par  clederen  te  Jans  boef  van  Oestburgh, 
weghere  vander  garenmarct. 

Van  cortinghen  vanden  nu  verbuerden  lakenen  die  Everard 
Rynvisch  ende  sine  vinders  vp  gaven  der  stede,  nu  Ib.  vnj  s. 

Vanden  selven  lakenen  van  makelaerdien,  van  strikene,  van 
assise,  van  halleghelde  ende  Griele  Loedijos  dièse  vercochte,  xlv  s. 

Michiele  Crakebeene  ende  sinen  gheselschepe  vander  assise 
vander  draperie,  als  van  harcn  loyen  van  Vf  jare,  xxu  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Huut  ghegheven  werclieden  »  : 

Tsaterdagbes  na  jngaende  April,  Weitin  f.  Alards,  an  brucghcn 
ende  anden  wissel. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


185.  —  1312,  25  Juin. 

Acte  public,  dressé  à  Bruges,  invitant  tous  ceux  qui 
avaient  souflfert,  en  Flandre,  quelque  préjudice  de  la  part 
des  Anglais,  à  venir  en  faire  la  déclaration. 

«  Actum  in  loco  publico  et  communi,  videlicet  in  burgo 
Brugensi,  ante  ecclesiam  Sancti  Donatiani.  » 

D«  Saint  Génois,  Invent.  cU^s  chartes  de  Rupeîmonde,  p.  868. 


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—  185  — 
186,  —  1312,  26  Novembre. 

Edouard,  roi  d'Angleterre  déclare  qu'il  a  donné  pleins 
pouvoirs  à  Guillaume  de  Dene,  chevalier  et  à  Richard  de 
Stury,  bourgeois  de  Salopsbier,  pour  s'entendre  avec  les 
députés  de  Robert,  comte  de  Flandre,  au  sujet  de  tous  les 
débats  qui  sont  survenus  entre  les  Flamands  et  les  Anglais 
depuis  son  avènement. 

Rtmxb,  Foederû^  t.  III,  p.  361. 


187.  —  1313,. 15  Février. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  déclare  accéder  à  l'accord 
conclu  par  ses  envoyés  avec  ceux  de  Robert,  comte  de 
Flandre,  touchant  les  démêlés  qui  avaient  surgi  entre  les 
marchands  de  deux  nations. 

£n  échange,  il  sollicite  le  comte  de  Flandre  de  défendre 
aux  marchands  flamands  toute  relation  commerciale  avec 
les  rebelles  d'Ecosse. 

Rynbb,  Foedera,  t.  III,  pp.  336  et  387. 

Il  semble  que  cette  défense  ne  fut  pas  faite,  ou  tout  au  moins  ne 
fut  pas  obsorvée,  puisque,  à  la  date  du  1  Mai  1313,  le  roi  se  plaiat 
à  Robert  que  treize  navires  de  ses  Ëtats,  sont  partis  récemment 
chargés  d'armes  et  de  vivres,  du  port  du  Swyn  pour  l'Ecosse,  biea 
que  le  comte  ait  été  invité  de  sa  part  à  ce  que  cela  u'ait  pas  lieu. 
iftiVî.,  p.  402. 


188. —  1313,  19  Juin. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  donne  ordre  au  maire  et  aux 
vicomtes  de  Londres,  de  saisir  les  navires  flamands  qui 
aborderaient  dans  les  limites  de  leur  juridiction. 

Ktxbb,  Foedtra,  t.  III,  p.  419. 


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—  186  — 
189.  —  1314,  26  Juillet. 

Lettre  du  comte  de  Flandre,  Robert  de  Béthune,  au  roi 
d'Angleterre. 

A  trcs  haut  et  très  puissant  et  très  excellent  Prince,  monseigneur 
Eduart,  par  la  grâce  de  Dieu  Roi  d'Engleterre,  Duc  d'Acquitaigne 
et  Seigneur  d'Irlande,  Robert,  Cuens  de  Flandres,  salut  révérence 
et  honneur. 

Sire,  comme  nous  avons  adeste  prest  et  appareilles,  et  chou 
apparut  par  vostre,  de  tenir  et  remplier  et  faire  rempiler  la  pais 
accorde,  et  point  par  la  partie,  la  quelle  a  recouvrer  a  nostre 
pooir,  nous  ne  poons  laissier  bonnement. 

£t  nous  volons  et  octreons,  avons  fait  cryer,'  commander  et 
publier  par  tous  nos  pays,  que  toutes  maneres  de  marchands  de 
France,  d'Engleterre  et  autres,  pussent  et  porront,  seurement  et 
sauvement,  eaus,  leurs  maisines  et  leurs  biens,  venir,  demorer, 
marchander  en  no  pais  de  Flandre,  et  retourner  la  il  lou  plerra, 
sans  arrest  ne  empeschement  de  nos,  ne  es  personnes  ne  es  biens  ; 
et  chou  vous  tenrons  et  ferons  tenir  loiaument  et  en  bonne  foi. 

Et  sil  soit  accorde  entre  nous,  nos  gens  d'une  part,  et  vo  maieur 
et  vo  marchans  d'Engleterre  dautre,  de  tenir  seurement  et  sauve- 
ment leur  estaple  de  laines  et  dautres  biens  en  no  ville  de  Bruges. 

Nous  supplions  a  vostre  Royale  Maieste  quil  lui  plaise  quen  tiel 
mauiere  nos  marchans  de  Flandres  qui  ores  sont  en  vostre  Royaume 
et  qui  y  venrout,  pussent  seurement  et  sauvement,  et  tous  leurs 
maisines  et  biens,  demorer  et  marchander,  et  eu  Flandres  paiîsible- 
ment  retourner  saus  empeschement  ni  arrest,  ne  en  personnes  ne 
en  biens. 

Et  sil  advenist  par  aucune  ocoison,  que  ja  navenra  se  Dieu  plaist, 
quil  ne  pleust  a  vostre  Royale  Maieste  densi  faire  et  tenir,  et  faire 
tenir  les  previleges  et  les  franchises  que  vo  antecesseur  et  vous  ont 
dounei  et  octroiet,  par  leurs  lettres  ouvertes,  et  a  nos  et  a  nos 
marchants  de  Flandres.  Et  chou  quil  vous  plerra  a  faire  des  choses 
dessus  dictes  voeillies  no  le  mander  par  vos  lettres  ouvertes. 

Donne  a  Bruges,  lendemain  dbu  jour  saint  Jaque  et  saint  Christo- 
phore,  lan  de  grâce  m.  ccc.  xiiij. 

Beaucourt,  Brugschen  koophandel,  p.  23. 


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—  137  - 
190.  —  1315,  12  Mars. 

Lettres  de  protection  et  de  sauf-conduit  accordées  par  le 
roi  d'Angleterre,  Edouard  II,  à  ceux  des  bourgeois  de 
Bruges  et  de  la  châtellenie,  qui  font  le  commerce  dans 
ses  États. 

Inoentaire  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  316,  n.  261, 


19L  —  1315,  28  Octobre. 

Privilèges  accordés  par  le  duc  de  Brabant,  Jean  III,  aux 
marchands  génois.  Contient  le  tarif  des  droits  à  acquitter 
sur  les  diverses  marchandises  importées  à  Anvers  et 
Berg-op-Zoom. 

G.  DesimokI)  Documenti  riguardanti  le  reîazioni  di  Oenova  col    • 
Bradante,  la  Fiandra  e  la  Borgogna,  p.  373. 


192.  —  1315-16. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

SoQs  la  rubrique  ^  Ghemeene  ontfanc  »  : 

Van  Jacob  Payele  dea  lombaerd  vp  sint  Gillis  dorp,  als  vandeu 
ghelde  dat  hi  der  stade  sculdich  was  den  termine  vaa  tnedewintere 
laets  verleden,  waen  of  dat  hi  ende  zyn  gheselscep  der  stede 
lettereD  hebben  vaa  dat  zi  vri  leeaen  mueghen  tpond  omme  twee 
peneghe  ende  niet  hogher,  cxlîiw  Ib. 

Van  Boidin  Weghebedde  van  dat  hi  der  stede  jaeriix  sculdich  es, 
als  van  fauten  van  sinen  wissele,  waen  of  dat  hi  ende  sine  borgheu 
io  den  steen  laghen,  bi  Janne  Gante  sinon  sweer,  lxx  Ib. 

Van  Gillis  Xane  dat  hi  leverde  in  droghen  ghelde,  cxxvu  Ib. 
viu  d. 

Van  Louwerse  huter  meet,  van  lx  ponden  amandelen  verbuerd, 
XX  s. 

Van  nu  quaden  lammiaeu  voedersien  verbuerd,  x  s. 


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—  188  — 

Sous  la  rubrique  «  Dit  es  tghemeene  huutgbeven  »  : 

Jaune  vantler  Hangiiele  ende  sinen  gheselscepe  ghekeerJ  vaa 
loyghelde  vp  Cruninghe,  ghebesicht  bi  scepenen  van  */,  jare, 
vu  Ib.  X  s. 

Janne  van  Montalbane  cytoien  van  Bordiaus,  van  dieu  dat  hem 
de  stede  sculdich  bleef  int  eerste  orloghe,  van  wine,  waen  of  dat 
hem  der  stede  letteren  ghegheven  was  sprekende  van  IjXYJ  Ib. 
xuj  s.  luj  d.  par.,  tsaterdaghes  nagrote  vastenavond  jnt  jaer  xiiu ; 
de  weike  letteren  of  ghelost  was  omme  xxxuj  Ib.  vj  s,  viu  d. 

Item,  Gillis  den  Juede  ende  sinen  gheselle  van  makelardien  cm 
die  oflossinghe  toe  te  bringhene,  xnj  s.  iiu  d. 

Roegere  Colomiers  van  dat  hem  Boidin  Weghebedde  sculdich  bleef 
in  sinen  wissel,  viij  Ib. 

Pieter  Wilyemette  over  Janne  Cortebien,  Watte  Snaubien  ende 
over  Willeme  Houfhale  vanden  zelven,  vu  Ib. 

Jacoppe  Wilyemette  over  Albrechte  van  Colne,  vanden  zelven, 
VJ  Ib.  X  s. 

Heinric  van  Minden,  vanden  zelven,  vu  Ib.  x  s. 

Meester  Justaesse  van  Sint  Woubuergben,  over  Janne  vanden 
Stalle,  vanden  zelven,  xl  s. 

Pieter  van  Roosbeke  over  sBackers  wesen,  vanden  zelven, 
XLVj  s.  vnj  d. 

Boudin  van  Lenscote  over  Colards  kinderen  van  Orcbies,  vanden 
zelven,  xvj  s.  vnj  d. 

Michiel  den  appelcopere  over  Thydeman  van  Ossenesse,  vanden 
zelven,  xuij  s. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


193.  —  1315,  18  Novembre. 

Le  roi  de  France,  Louis  le  Hutin,  révoquant  les  défenses 
faites  par  son  prédécesseur,  rétablit  pi^esque  intégralement 
la  liberté  d'exportation  des  laines  et  des  tissus. 

Ordonnancée  des  roit  de  France^  1. 1,  p.  60S. 


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—  130  — 

t' 

194.  —  1315,  22  Décembre. 

Louis,  roi  de  France  et  de  Navarre,  permet  aux  mar- 
chands de  Hollande  et  de  Zélande,  d'acheter  librement  des 
marchandises  et  denrées  en  Flandre,  mais  sans  pouvoir 
dépasser  la  quantité  promise,  et  à  condition  que  ce  ne  soit 
pas  pour  ses  ennemis. 

Db  Villbbs,  Monumentt  de  VhUtoire  des  p'ovinces,  1. 111,  p.  693. 


195.  —  1316,  17  Mars. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  répond  à  G.  de  Chatillon, 
comte  de  Porcien,  connétable  de  France,  qui  s'était  plaint 
que  des  transports  s'efifectuaient  constamment  d'Angleterre 
en  Flandre,  et  vice  versa  ;  il  s'étonne  de  ce  fait,  d'autant 
plus  qu'il  avait  émis  des  défenses  formelles  à  ce  sujet. 

Rtmbb,  Foedera,  1. 111,  p.  656. 


196.  —  1316,  30  Novembre. 

Lettres  du  roi  de  France,  relatives  aux  réclamations  du 
comte  de  Flandre,  qui  se  plaint  de  ce  que  des  navires  et 
marchandises  appartenant  aux  Flamands,  sont  injustement 
pris  et  retenus  en  Hollande  ;  entre  autres  deux  navires 
chargés,  venant  d'Atelles  et  appartenant  à  Jean  le  But  et 
son  frère  de  Bruges  ;  un  navire  chargé  de  laines  de  Simon 
d'Artrike  ;  des  marchandises  d'une  valeur  de  plus  de 
200  Ib.,  de  Pierre  de  Lamare;  un  navire  chargé  de  paniers 
corbis,  de  Gilles  de  Leviet,  capturé  près  de  Wletines. 
Le  roi  ordonne  de  faire  réparer  ces  dommages  et  de 
s'abstenir  désormais  de  toute  déprédation. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges,  1. 1,  p.  319,  o.  266. 


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—  140  — 

197.  —  1316-17. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  amiée. 

Sous  la  rubrique  «  Onifaughen  vander  barnocatnere  »  : 

Van  Jaune  vandeu  Poele  ende  siuen  ghescischepe,  cc.iiij'^  xj  Ib. 
xnj  s.  luj  d. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  ontfanc  »  : 

Janue  van  Brakele  vanden  craue  dieu  hi  hilt  vander  stede  weghe, 
van  onser  Vrouwen  daghe  in  Maerte  tote  siut  Jans  daghe  huutgaende 
oust,  eer  menne  vercochte,  vnj  Ib.  iiij  s. 

Jan  vanden  Thorre  ende  sinen  gheselschepe  van  den  kabele 
vanden  crâne,  l  s. 

Sous  la  rubrique  «  Hute  ghegheven  van  achterstelle  van  salarise  i»  : 

Zestich  grote  goudine,  twee  scheelghe  grote  over  den  goudiaen, 
ende  tlam  over  yiertiene  grote. 

Sous  la  rubrique  «  Huut  ghegheven  riders  ende  boden  *>  : 

Van  ère  lettero  die  ghesent  was  den  coninc  van  Ingheland  van 
sregents  halven. 

Van  ère  lettere  ghesent  den  provoefst  van  Parys  van  sregents 
halven  omme  de  coepmanscepe  te  puplyerne. 

Vander  lettere  originael  van  der  coepmanscepe  met  dobblen 
sterten. 

Sgraven  cansellier  van  Savoye  aise  vander  verclaersinghe  vander 
coepmanscepen. 

Van  vêle  vidimuse  der  of  ghemaect.  ' 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

198.  —  1316,  7  Décembre. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  permet,  à  la  prière  de 
Philippe  V,  roi  de  France,  le  rétablissement  des  relations 
commerciales  entre  la  Flandre  et  l'Angleterre,  qui  avaient 
été  défendues  à  la  suite  des  plaintes  faites  par  son 
prédécesseur,  le  roi  de  France  Louis,  au  sujet  de  la 
rébellion  des  Flamands. 

Ryxbr,  Foedera,  1. 111,  p.  583. 


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—  141  — 

Louis  X,  le  Hutin,  était  mort  le  8  Juin  1316  et  son  fils  Jean, 
le  19  Novembre  suivant,  auquel  succéda  Philippe  V,  dit  le  Long, 
comte  de  Poitiers,  son  oncle. 


199.  —  1316,  16  Décembre. 

Le  roi  de  France,  Philippe  V,  n'ayant  pas  réussi  auprès 
du  roi  d'Angleterre  à  retirer  l'étape  des  laines  de  Bruges 
et  Anvers,  pour  la  transférer  à  Saint-Omer,  voulut  l'obtenir 
pour  Calais  et  les  villes  situées  sur  les  bords  de  la  Seine  ; 
et  avait  entamé  des  négociations  dans  ce  but.  Mais  Edouard, 
afin  de  ne  donner  aucune  réponse  péremptoire,  et  peut-être 
pour  gagner  du  temps,  donne  ordre  à  ses  baillis  d'assembler 
les  principaux  marchands  à  Lincoln  pour  les  fêtes  de 
Saint  Hilaire,  c'est-à-dire  pour  le  27  Janvier  suivant,  afin 
de  discuter  cette  question. 

«  Nous  n'avons  trouvé  nulle  part,  ajoute  M.  Varenberg,  p.  278, 
qu'il  ait  été  donné  suite  à  cette  affaire,  soit  qu'on  eut  opposé  au 
roi  de  France  une  fin  de  non  recevoir,  soit  que  sa  mort  ait  fait 
tomber  cette  négociation  dans  l'oubli.  » 

Rymbr,  Fœdera,  t.  Il,  p.  281. 


200.  —  1317,  14  Février. 

Sur  les  représentations  des  fabricants  de  Carcassone, 
Narbonne  et  Béziers,  le  roi  Philippe  le  Long  remet  en 
vigueur  la  défense  d'exporter  les  draps,  les  laines,  la  guède, 
la  garance,  les  chardons  et  toutes  les  matières  premières 
servant  au  tissage  et  à  la  teinture  des  draps  ;  il  décide  en 
même  temps  que  les  draps  écrus,  dits  toiles  de  laine, 
devraient  être  teints  et.  achevés  avant  d'être  portés  à 
l'étranger  ;  que  les  draps  blancs  doubles  ne  pourraient 
être  divisés  en  deux  ;  cjue  les  draps  blancs  simples  devraient 


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—  142  — 

avoir  à  leurs  bouts  et  dans  toute  leur  longueur  des  signes 
distinctifs,  et  que  dans  cet  état  seulement,  ils  auraient  droit 
de  libre  sortie. 

Ordonnances  des  rois  de  France,  1. 1,  p.  G30  et  t.  XI,  p.  44ô. 

-k 

Les  exportations  de  laine  furent  dès  lors  Tobjet  de  permissions 
spéciales.  Cfr.  Olim,  t.  III,  p.  1034.  En  1321,  19  Mai,  un  impôt  fut 
mis  sur  les  tissus  de  laine,  chanvre  et  lin,  à  la  sortie  du  royaume. 


201-  —  1317,  14  Mars. 

Sentence  de  Robert,  comte  de  Flandre,  sur  le  diflférend 
qui  s'était  élevé  entre  les  magistrats  et  bourgeois  de  FÉcluse 
et  ceux  de  la  Mue  ou  ter  Muyden,  au  sujet  de  la  délimitation 
de  leurs  juridictions  respectives,  telles  qu'elles  avaient  été 
établies  par  la  charte  du  comte  Thomas  et  de  la  comtesse 
Jeanne  du  mois  de  Mars  1242. 

Coutumes  des  petites  villes  et  seigneuries  enclavées,  t.  III,  p.  264. 

202.  —  1317,  14  Avril. 

Lettre  du  prévôt  de  la  ville  de  Harfleur,  aux  bourgmestres 
et  échevins  de  Bruges,  au  sujet  d'une  cargaison  de  sel 
achetée  à  Abbeville  et  qui  parait  avoir  été  détournée  de 
sa  destination  ;  ce  qui  est  cause  d'un  procès  pendant  devant 
la  cour  échevinale  de  Bruge«. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges,  1. 1,  p.  321,  n.  368. 

203.  —  1317,  18  Octobre. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  défend  de  molester  les  mar- 
chands flamands  qui  se  rendraient  dans  le  royaume,  et  leur 
permet  d'y  exercer  librement  leur  commerce. 

Rtmeb,  Fœdera,  t.  II,  part.  I,  p.  344,  édit.  1816. 


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—  143  — 

204.  —  1318,  15  Janvier. 

Lettre  de  Robert,  comte  de  Flandre,  à  Jean  Sandal, 
évêque  de  Winchester,  pour  le  prier  de  faire  restituer  un 
navire  appartenant  aux  bourgeois  de  Bruges,  et  qui  avait 
été  retenu  à  Norfolk,  sous  prétexte  qu'il  revenait  d'Ecosse. 

commission  royale  d'histoire.  Comptes  rendus  y  2«  série, 
t.  XII,  p.  43. 


205-  —  1318,  13  Juillet. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  ordonne  à  ses  vicomtes  de 
faire  publier  dans  les  limites  de  leur  juridiction,  la  défense 
de  molester  les  marchands  flamands  qui  feront  le  commerce 
avec  l'Angleterre  ;  la  durée  de  cette  concession  est  bornée 
à  la  prochaine  fête  de  Noël. 

Rtmer,  Fœdera,  t.  III,  p.  719. 

Par  une  lettre  du  même  jour  le  roi  déclare  prendre  sous  sa 
protection  les  dits  marchands.  i6ûl.,  p.  720.  Et  il  la  renouvelle 
le  10  Juillet.  Ibid.,  p.  721.  Et  il  proroge  le  délai  jusqu^à  la  prochaine 
fête  de  l'Assomption,  le  23  Novembre.  Ibid.j  p.  740. 


206.  —  1318,  22  Novembre. 

Lettre  du  roi  Edouard  II  aux  vicomtes  d'Angleterre, 
pour  inviter  les  principaux  marchands  à  se  réunir  à  Londres, 
non  plus  comme  l'avait  désiré  Louis  X,  afin  de  juger  de 
l'opportunité  du  transfert  de  l'étaple  à  Calais,  mais  afin  de 
confirmer  ce  privilège  en  faveur  de  la  Flandre. 

Rym«h,  Foedera,  t.  II,  p.  578  édit.  1816. 


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—  144  — 
207.  —  1318,  14  Décembre. 

Lettre  de  garantie  délivrée  par  le  magistrat  de  Bruges 
aux  marchands  de  la  Hanse,  sur  le  droit  de  balance  ou 
poids  public  et  de  l'atelier  d'affinage  ou  chambre  fondoire. 

Wie  buerghraeesters,  scepenea  ende  raedt  van  dor  steide  van 
Brucghc  doen  to  wetene  ende  maken  cont  allen  liedcn,  dat  bct 
gheordineerd  es  bi  ons  lieden  ende  bi  al  der  ghemeente  van  der 
steide  vorseid,  dat  die  drie  ghesworne  weghers,  die  nu  weghers  siin, 
ende  vort  aile  die  ghuene  die  na  hemlieden  weghers  wescn  sullen 
bin  der  steide  van  Brucghe,  cômen  moetcn  upt  ghiselhuus  vore 
burghmeesters,  scepenen  ende  raed  van  der  steide  vorseid  in  die 
presencie  der  copmannen  van  den  Roomschen  rike,  loialike  ende 
ghetrouwelike  baren  eed  te  doene  zonder  malengien,  dat  si  al  elken 
copre  ende  vercopre  gheven  zuUen  elkerlic  tsiin  sonder  quade 
behendigeheide  iof  fraude. 

Ende  dat  ooc  de  vorseide  drie  gbesworne  weghers  ende  aile  die 
ghuene  die  na  hem  comen  sullen  in  hare  stede,  alst  vorseid  es, 
comen  sullen  upt  ghiselhuus  te  drien  tiden  van  den  jare,  dat  es  te 
wetene  in  Kerstcsavonde,  in  Paeschavonde  ende  in  sinte  Baves 
avonde,  na  der  vorseider  copmannen  yermaenne,  ende  doen  haren 
eed  vor  burghmesters,  scepenen  ende  raed  van  der  steide  vorseit  in 
presencien  der  copmannen  vorseid,  loialike  ende  ghetrouwehke 
sonder  malengien,  dat  si  nommer meer  te  ghenen  daghen  menscho 
ghiften  noch  mieden  nochte  gheven  sullen  noch  doen  gheven  bi 
voreworden,  noch  sonder  voreworde,  omme  weghers  te  blivene 
binder  steide  van  Brucghe. 

Ende  ware  dat  sake  dat  enich  weghere  van  dien,  die  nu  weghen 
iof  hier  namaels  weghen  sullen,  met  aergheiden  achterhaeld  worde, 
ende  dat  scepenen  kenliic  ghemacct  ware,  dien  zouden  scepenen 
punieren  upten  ban  na  der  wet  van  der  steide  van  Brucghe  in 
presencien  der  copmannen  vorseid,  gheliic  dat  die  privilegien 
inhebben,  de  welke  de  steide  van  Brucghe  den  copmannen  vorseid 
hier  vormaels  beseghelt  hevet  (*). 

(')  Voy.  la  charte  des  privilèges  du  14  Novembre  1309. 


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—  145  — 

Vort  dat  men  tien  copmans  vorseid  Beiheemsche  penniaghen 
ende  aile  andere  manière  van  selvere  ghetekent  iof  onghetekent, 
dat  si  bringhen  iof  doen  bringhen  ter  bernecamere,  weghen  sal  ter 
bernccaraere.  Ende  dat  sal  men  hemlieden  delivreren  te  ^oerne 
cnde  te  draghene  daer  si  willen,  gheliic  dat  men  hier  vormaels 
ghcdaen  kevet,  uteghe  steken  den  selvere  dat  bin  den  lande  van 
Vlaendren  gbemaect  ware  ende  dat  niet  ghetekent  ware  ;  endo 
daerof  zoude  hem  de  vercopre  moeghen  delivreren  cnde  verclaeren 
bi  sinen  ede  aldaer  ter  stede  vor  den  weghere  van  der  bernecamere. 

Ende  hier  bi  so  sal  die  weghere  die  indie  bernecamere  wesen  sal, 
sinen  eed  doen  gheliic  den  anderen  dien  weghers  vorseid,  dats  te 
verstane  ten  dien  vorseiden  tiden  van  den  jare  na  der  vorseider 
copmannen  vermaene. 

Ende  aile  dese  dingen  sal  men  houden  wel  ende  getrouwelike, 
ende  doen  houden  also  langhe  als  dese  copmannen  vorseid  haren 
stapel  houden  willen  binder  steide  van  Brucghe. 

Ende  omme  dat  wie  buerghmeesters,  scepenen  ende  raed  van  der 
steide  vorseid  willen  dat  aile  dese  vorseide  dinghen  wel  ende 
ghetrouwelike  ghehouden,  bliven  vast  ende  ghestade  also  langhe 
aïs  die  vorseide  coplieden  haren  stapel  houden  binder  vorseider 
stede  also  alst  boven  gheseid  es,  so  hebben  wie  in  kennessen  van 
deser  ding  dese  lettren  ghedaen  zeiglen  motter  zeigle  van  onser 
steide. 

Dit  was  ghedaen  int  jaer  ons  Heren  als  men  screef  siin 
incaernatioen  dusentich  driehondert  ende  achtiene,  in  sinte 
Nichasis  daghe  in  de  maend  van  Décembre. 

HoHLBAUH,  Hamisches  Urkundenbuch,  t.  II,  p.  138,  n.  336. 


208.  —  1318,  17  Décembre. 

Robert,  comte  de  Flandre,  annonce  à  ses  baillis  et  antres 
sujets  qu'un  accord  ayant  été  conclu  avec  le  roi  d'Angleterre 
au  sujet  des  dommages  réciproques  causés  aux  marchands 
des  deux  pays,  il  accorde  sa  protection  aux  marchands 
anglais  qui  viendraient  en  Flandre  pour  s'y  livrer  au 
commerce. 

DB  LiMBUBG  Stirum,  Codex  diplomaticus  Flandrie,  t.  II,  p.  *Î31. 

10 


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—  146  — 

209,  — 1318-19. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  huutghegheven  »  : 

Boidin  van  Belle  van  u  nieuwen  wecdevaten  ende  van  te  beslane. 

Item,  van  J  nieuwen  meedevate  ende  van  beslane  met  ysere. 

liem^  van  iij  ouden  meedevaten  te  brucghene  met  ysere  ende  te 
verbindene. 

Van  den  zeghele  vanden  wasse  te  langhene  ende  de  letteren  te 
vergraveerne. 

Van  ère  nieuwer  loytanghe  te  makene  ende  te  graveerne  die  men 
besight  up  Cruninghe. 

Van  ère  halver  pinte  ende  van  j  derdendeele  van  j  stoepe  te 
makene. 

Van  den  maten  te  hykene  vp  tghiselhuus  als  zie  vp  ghenomen 
waren  achter  porte  ende  te  ziene  ten  ghewichten,  van  vier  daghen. 

Pieter  Deynaerde  van  xxv  poperincsche  raatten  ende  van  stro  vp 
tghiselhuus  ghestroit. 

Michiel  vanden  Walle,  Bernaerd  van  Aertrike  ende  haren  ghesel- 
scepe  vander  nieuwer  halle,  over  hare  scade  vander  kuere  diere 
ghemaect  was  vanden  toghedaghen  ende  van  dat  gheen  poortere 
vremde  y  want  buten  Vlaendren  coepen  ende  vercoepen  moeste  ;  ende 
van  andren  kueren,  hondert  pond  parisis,  cnen  groten  tornois  over 
twaelf  peneghen,  valent  cxj  îb.  u  s.  iij  d. 

Jan  den  Pinkere,  Jan  vander  Anghele  ende  haren  gheselscepe 
vander  assize  vander  draperie,  over  haer  scade  vanden  kueren  ende 
ordinanchen  die  in  de  nieu  halle  vorseit  ghemaect  waren,  lxvj  Ib. 
xiij  s.  nu  d. 

Boidin  van  Belle  van  cxxxv  pond  ghewichts  nieus  te  makene,  daer 
men  der  jnghelscher  lieder  ghewichtcjeghen  hycte,  vu  Ib.  xs. 

Vander  raemvinders  ysere  te  verraakene  binden  jare. 

Pieterkin  Goethand  sambochts  knape  vanden  wcvers  in  hoef- 
schedcn  over  sine  pine  die  hi  hadde  bi  daghe  ende  bi  nachte  omrae 
haer  liede  te  vergaderne,  xxx  s. 

Gillise  Peleganse,  knape  vanden  vulambochte,  vanden  zelven,  xxs. 

Fense  van  Davcrlo,  knape  vanden  scers  ambochte,  van  den 
zelven,  xiu  s.  nu  d. 


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—  147  — 

Mya  hère  Inghette  Tentyn,  coepman  van  Geneven,  over  vyf 
hondert  grote  goudiue  of  twee  schelighe  ouder  grote  tornoyse,  over 
den  goudinen  die  hem  de  stede  sculdich  was,  waen  of  dat  hi  hadde 
cne  lettere  bezeghelt  metter  stede  zeghële  sprekende  dat  hi  beset 
vras  vp  de  ni^  goote  assise  ;  de  welke  lettere  ende  scout  jeghens 
loghette  vorseit  of  ghecocht  was  omme  vive  ende  dertich  ponden 
ouder  grote  tornoise  ;  valent  met  enen  groten  ten  ponde  grote  van 
wissele,  cccclxviij  Ib.  xij  s.  nj  d. 

Wouter  van  Ansbeke  vanden  loy  ysere  te  vergraveerne,  daor  de 
deken  ende  de  vinders  vanden  hallen  mede  pleghon  te  loyne  vp 
doude  halle,  yj  s.  vnj  d. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  huutghegheven  den  personen  die 
hier  naer  bescreven  staen,  de  welke  die  ghenomen  waren  huten 
porters  ende  huut  allen  neringhen  machtich,  metgaders  der  wet, 
omme  raet  te  hebbene  de  vrihede  vander  stede  te  behoudene,  ende 
omme  de  goede  liede  vander  stede  ende  vremde  in  payse  ende  in 
rusten  te  zettene  »,  —  suit  une  liste  de  73  postes  à  4  Ib.,  au  nombre 
desquels  figurent  les  corps  de  métiers  suivants  :  wevers,  vulres, 
sceerres,  vaerwers,  vleeshouwers,  vischgers,  timmermans,  mache- 
naers,  tegheldeckers,  smeden,  zelversmeden,  swertvaghers, 
tenynstoepmakers,  cardewaniers,  swartledertouwers  ende  wit- 
ledertouwers,  hudevetters,  buersemakers,  hauscoenmakers,  cous- 
sceppers,  ende  hoedcmakers,  sceppers,  lammynwerkers,  wiel- 
werkers  onde  drayers,  outclectcoopers,  grauwerkers,  bakers, 
wiltwerkers,  cupers  ende  scrinewerkers,  frutiers  ende  baerdmakors, 
tycwevers  ende  lisecleetwevers,  zadellars,  kerseghieters,  riem- 
makers,  sceedemakcrs,  culctstickers  eude  paternostermakers, 
dobbeerres,  sciplieden,  wynmeters,  scroders,  rynschen  scroders, 
makelaers. 

En  1318,  on  recrcusa  et  élargit  le  canal  du  sablou,  et  par  suite 
de  cet  ouvrage  il  fut  payé  pour  renlèvement  de  54  rames  ou  liches 
de  foulon,  appartenant  à  29  particuliers,  une  somme  par  rame 
variant  de  1  •/«  ^  ^  livres. 

Arch.  de  la  ville  de  Bragcs. 


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—  148  — 

210.  —  1319,  27  Janvier. 

Ordonnance  du  comte  Robert  de  Flandre  sur  la  liberté 
de  commerce  et  le  droit  de  tonlieu  à  Ardenbourg. 

Nous  RoBEBS  cucns  de  Flandres  faisons  savoir  a  tous,  que  nous 
pour  les  bons  et  loiaux  serviches  que  les  bonnes  gens  de  no  ville 
de  Ardenbourch  nous  ont  fait  souvent  en  tans  passei,  et  pour  le 
commun  pourfit  de  nous  et  de  no  dite  ville,  avons  donne,  otrie  et 
consenti,  donnons  ottrions  et  consentons  as  bonnes  gens  de  no  dite 
ville  et  a  no  dite  ville,  pondeles,  balances  et  toutes  autres  manières 
de  pois,  tels  que  on  a  uset  et  encore  use  en  no  paiis  de  Flandres, 
et  que  dore  on  avant  a  tous  jours  mais,  toute  manière  de  gent, 
soient  de  no  dite  ville  ou  de  ailleurs  puissent  franchement  peser 
des  dis  pondeles,  balanches  et  pois,  et  baillier  et  délivrer  leurs 
marchandises  et  toutes  leurs  autres  coses,  queles  que  elles  soient, 
qui  appartienent  a  peser  par  les  dis  pondeles,  balances  et  pois  ; 
a  savoir  est  :  bourgois  a  bourgois,  estrange  a  estrange,  bourgois  a 
estrange  et  estrange  a  bourgois. 

Et  ce  avons  nous  donne,  otriiet  et  consenti  as  devant  dites 
bonnes  gcnts  et  a  no  dite  ville  pour  les  coses  dessus  dites  que  en 
guerredon  et  en  rémunération  du  grand  serviche  que  ilz  nous  ont 
fait  ore  nouvellement  en  ce,  que  ils  nous  ont  acquis  et  delivret 
dou  leur  le  moitié  du  tonlieu  qui  appartenoit  a  Gérard  le  Mor,  par 
lesquelles  coses  ils  ont  accrut  nostre  hiretage  grandement  en  no 
ville  dessusdite. 

Et  volons  et  otrions  que  li  dessusdit  pondeles,  balances  et  pois, 
et  tout  li  esploit  et  pourfit  qui  venront  desdis  pondeles,  balances  et 
pois  soient  tenu  et  gouvernei  a  perpetuitei  par  le  main  des  eschevins 
qui  seront  pour  le  tans  en  no  dite  ville  ou  par  leur  chertain 
commans  loialment  et  saus  fraudes  ;  et  que  les  deus  pars  des  dis 
esplois  et  pourfis  soient  converti  par  le  main  des  dis  eschevins  en 
le  utilité  et  pourfit  de  no  ville  dessusdite  ;  et  le  tierche  part  sera 
réservée  et  rendue  a  nous  et  a  nos  hoirs,  contes  de  Flandres,  en 
tele  manière  que  no  entente  est,  que  tout  li  esploit  et  pourfit  qui 
venront  desdis  pondeles,  balanches  et  poys  seront  mis  en  une 
boyste  a  ce  députée  ;  lequele  boyste  aura  deux  fermures  et  deus 
cleifs,   dont  nos  tonloiiers  ou  ses  lieustenans  tenra  le  une  cleif 


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—  U9  — 

depar  nous  et  li  escheviu  de  no  dite  ville  ou  leur  chertain  commans 
depar  eaux  tenra  lautre. 

Et  toudis  quant  a  nous  et  as  dis  eschevins  boin  samblera,  on 
ouverra  le  dite  boiste  et  partira  on  ce  que  on  trouvera  dedens,  si 
que  nous  ou  nos  lieustenans  en  prendrons  le  tierch  et  li  dit  eschevin 
ou  leur  lieutenans  les  deux  pars. 

Encore  volons  et  otrions  ausi,  que  toute  manière  de  marchands, 
de  quelconques  royaumes  ou  pays  que  il  soient,  puissent  venir  et 
demorer  avec  leur  marchandises  sauvement  et  seurement  en  no 
dite  vile  et  retourner  arrière  dilleuc  paisievlement  en  quelque  tans 
que  ce  soit,  paiant  a  nous  et  a  nos  hoirs,  contes  de  Flandres,  le 
droiture  de  no  tonlieu,  lequel  nous  ferons  prendre  et  lever  en  telle 
quantité  et  manière,  que  on  le  prent  et  lieve  le  tonlieu  en  no  ville 
de  Bruges. 

Et  que  tout  privilège  et  franchises  que  li  dit  marchant  autres 
fois  ont  eu  de  nous  ou  de  nos  devauchiers  pour  venir  et  demorer 
dedens  no  pais  de  Flandres,  lesquels  ils  porront  monstrer  par 
lettres  ouvertes  de  nous  ou  de  nos  devanchiers,  nous  volons  que  il 
les  aient  et  les  leur  otrions,  et  que  il  engoissent  plainement  lesdis 
marchans  repairans  en  no  dite  ville. 

Et  pourmetons  loialment  et  en  bonne  foy  pour  nous,  nos  hoirs 
et  successeurs,  contes  de  Flandres,  que  toutes  les  coses  devantdites 
et  cascune  de  ycelles  warderons  as  bonnes  gents  d'Ardenbourch 
dessusdits  et  a  no  dite  ville,  et  le  wardirons  et  ferons  warandir 
encontre  tous  perpctuelment  ;  et  que  nous  ne  querrons,  ne  ne 
souflferrons  que  autre  quierre  art  ne  engien  en  manière  nulle,  par 
lesquels  les  coses  desusdites  ou  aucune  dicelles  puissent  estre 
enfraintes,  empeschies  ne  amenusies  en  nul  tans  avenir. 

Et  quant  a  toutes  les  coses  desusdites  et  a  cascunes  de  ycelles, 
bien  et  fermement  tenir  nous  obliguons  nous,  nos  hoirs  et  succes- 
seurs, contes  de  Flandres  dessusdis,  et  volons  que  nos  chiers  et 
âmes  fix  Loys  cuens  de  Nevres  et  de  Réthest  et  Robert  de  Flandres 
ses  frères  greiethent,  loethent,  consenthent,  ratifiethent  et  pro- 
metbent  de  tenir  et  faire  tenir  toutes  les  choses  devant  dites  et 
cascune  de  ycelles  en  manière  que  nous  avons  fait  et  que  elles  sont 
dessus  escriptes,  et  que  il  methent  leur  seaux  a  ces  présentes 
lettres  avec  le  notre  ;  et  de  ce  faire  nous  les  requérons. 

Par  le  tesmoing  de  ces  présentes  lettres  seellees  de  notre  seel, 


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—  150  — 

faites  et  données  en  no  maison  a  Maie  deles  Bruges,  le  vinte 
septisme  jour  du  moys  de  Jenvier,  lan  de  grâce  mil  trois  cens  diis 
et  wyt. 
Suit  la  ratification  scellée  de  Louis  de  Nevers  et  de  Robert. 

HoHLBAUM,  Hansischei  Urkundenbuch^  t.  II,  p.  139,  n.  337. 


211.  — 1319,  25  Mars. 

Lettres  d'Edouard,  roi  d'Angleterre,  à  Robert,  comte  de 
Flandre,  au  duc  de  Brabant,  à  la  commune  de  Bruges,  aux 
magistrats  de  Damme,  Nieuport,  Dunkerque,  Ypres  et 
Malines,  pour  les  engager  à  ne  pas  donner  asile  aux  Écossais 
rebelles,  et  à  ne  leur  prêter  aucun  secours. 

Kymbr,  Foedera^  t.  III,  p.  760. 

Malgré  Tadhésion  de  Jean,  duc  de  Brabant,  donnée  le  30  Ayril, 
Ibid,^  p.  766,  —  Robert,  comte  de  Flandre,  mande  à  Edouard  qu'il 
ne  peut  accéder  à  la  demande  qu'il  lui  a  faite  de  rompre  toutes 
relations  commerciales  avec  TÉcosse,  attendu  qu'il  est  d'usage  en 
Flandre  de  recevoir  indistinctement  tous  les  marchands  étrangers  ; 
il  n'entend  pas  cependant  encourager  les  Écossais  dans  leur  rébellion, 
mais  seulement  tolérer  le  négoce  avec  eux  et  suivre  la  loi  de  son 
pays.  i6id.,  p.  770. 


212.  —  1319,  9  Avril. 

Robert,  comte  de  Flandre,  appuie  auprès  d'Edouard,  roi 
d'Angleterre,  les  réclamations  de  Gilles  d'Artryke  et  d'autres 
marchands  de  Bruges,  que  des  pirates  anglais  avaient 
dépouillés  de  leurs  biens. 

Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire^  3«  série,  1. 1,  p.  100. 


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—  151  — 

213.  —  1319,  Décembre. 

Négociations  de  la  république  de  Venise  avec  la  Flandre. 
L'ambassadeur  accrédité  près  de  l'Angleterre,  détournera 
sa  route  pour  rendre  visita  aux  communes  de  Flandre,  et 
tout  en  les  remerciant  pour  la  justice  rendue  en  notre  procès, 
leur  exposera  la  liste  des  griefs  auxquels  nos  marchands  et 
sujets  sont  exposés,  et  en  demandera  le  redressement.  S'il  ne 
peut  obtenir  satisfaction  sur  tout  ou  partie  de  ces  points,  on 
décidera  que  nos  galères  se  rendront  directement  à  Anvers, 
où  nos  sujets  ont  été  parfaitement  reçus  l'année  dernière; 
et  à  moins  que  nos  sujets  et  propriétés  obtiennent  les  mêmes 
garanties  à  Bruges,  un  grand  danger  de  perte  pourrait  bien 
menacer  la  Flandre. 

Arch.  de  Venise.  Commemoriali,  V,  2,  p.  65. 
Record  Ofice.  Calendar  of  staiepapers,  Veneiian, 
1. 1,  p.  4,  n.  12. 


214.  —  1320. 

Les  magistrats  de  Hambourg  requièrent  Robert,  comte 
de  Flandi*e,  de  protéger  des  marchands  d'Oldenbourg,  qui 
avaient  été  an'êtés  en  dépit  de  leura  privilèges  par  ceux  de 
Bruges. 

At^ch,  déptrt,  du  Nord  à  Lille^  ch.  des  compt.,  B,  568. 

I^  t6\q  àes  Présent  wynen^  de  1319-20,  fait  mcation  de- députés 
envoyés  à  Bruges  probablement  dans  ce  but.  «  Doe  smaendachs 
na  S.  Pieters  daghe  (1  Aug.)  navonts  sceponen  van  Lubeke, 
viu  stopen.  Item,  scepenen  van  Hoenburch,  viu  stopen.  Sdicen- 
dachs  daer  na,  scepenen  van  Lubeke,  viu  stopen.  Item,  scepenen 
van  Hoenburch,  vnj  stopen. 


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—  152  — 

215.  —  1320,  2  Août. 

Lettres  du  roi  de  France,  Philippe  V,  accordant  aux 
Brugeois  une  année  de  répit  pour  le  paiement  des  rentes 
viagères  et  autres  dettes,  sauf  les  engagements  contractés 
aux  foires  de  Champagne. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  331,  n.  279. 

Eu  ce  moment,  écrit  M.  Bourquelot,  Éludes  sur  les  foires  de 
Champagne,  p.  195,  la  guerre  s'allumait  entre  la  France  et  la 
Flandre,  et  des  mesures  rigoureuses  furent  prises  pour  arrêter  les 
relations  commerciales  entre  les  deux  pays.  Par  lettres  du  7  Août 
1315  et  du  dernier  de  Février  1315(1316,  nouv.st.),  Louis  le  Hutin 
défend  de  porter  des  marchandises  en  Flandre,  et  interdit  à  ses  sujets 
tout  commerce  avec  les  Flamands  et  les  Brabançons.  Depuis  lors, 
les  marchands  de  la  Flandre  cessèrent  de  fréquenter  les  foires  de 
Champagne,  qui  perdirent  ainsi  un  de  leurs  principaux  éléments  de 
prospérité.  Cette  interdiction,  ajoute  cet  auteur,  p.  190,  paraît  avoir 
déterminé  les  Génois  à  chercher  d'autres  moyens  de  communiquer 
avec  les  Flandres  ;  —  en  citant  à  Tappui  les  Coutumes  des  foires  de 
Champagne,  dans  le  Cariul.  de  Michel  Caillot,  imprimé  dans  la 
seconde  partie  de  ses  Études,  p.  367.  Il  y  est  dit  que,  par  suite  de 
redit  de  Louis  le  Hutin,  les  Flamands  ayant  cessé  de  paraître  aux 
foires  de  Champagne,  les  Génois,  «  qui  sont  de  tout  temps  des  plus 
grands  marchans  du  monde  et  de  la  plus  grande  entreprinse  », 
s'arrangèrent  pour  aller  en  Flandre  par  mer  et  à  travers  TAllemagne, 
ayant  fait  rompre  en  mer  une  roche  qui  les  empêchait  de  passer,  et 
que  dès  lors  les  marchands  italiens  abandonnèrent  les  foires  de 
Champagne. 


216.  —  1320,  17  Octobre. 

Accord  conclu  entre  le  roi  d'Angleterre  Edouard  et  les 
déput^'îs  du  comte  Robert  de  Flandre,  Eustache  Lauwart, 
chevalier,  Guillaume  le  Doyen,  échevin  de  Bruges,  Nicolas 
le  Sage  et  Michel  Belle,  conseillers  jurés  et  M«  Jean  Barlike, 


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—  153  — 

clerc  de  la  ville  d'Ypres,  au  sujet  des  discussions  existantes 
entre  les  deux  pays. 

Rymer,  Foedera,  t  III,  p.  862. 


217.  —  1322,  8  Mars. 

Alliance  conclue  entre  les  villes  de  Bruges  et  de  Gand 
pour  la  conservation  et  la  garantie  mutuelle  de  leurs 
libertés,  coutumes  et  lois,  ainsi  que  pour  la  sûreté  et  le 
progrès  du  commerce  de  la  Flandre. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  333. 


218. —  1322,  25  Avril. 

Les  magistrats  de  Bruges  réclament  au  roi  d'Angleterre, 
Edouard,  le  paiement  d'une  somme  de  400  marcs  pour 
dommages  causés  par  des  sujets  anglais  à  leur  commerce. 

Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire^  d«  série,  1. 1,  p.  106. 

Le  6  Mai,  le  roi  leur  répond  qu'il  avait  appris  à  regret  que  le 
comte  Robert  avait,  par  représailles,  donné  Tordre  d'arrêter  les 
marchands  anglais  et  de  saisir  leurs  biens  et  marchandises  ;  et  il 
leur  présente  de  négocier  un  traité  de  paix  pour  arrêter  ces  excès 
de  part  et  d'autre.  Rtmeb,  lœderaj  t.  III,  p.  951. 

£t  le  27  Mai,  le  comte  de  Flandre  lui  réplique  que  s'il  a  fait 
mettre  sous  séquestre  les  biens  des  marchands  anglais,  il  n'avait  agi 
que  par  réciprocité  ;  au  reste,  qu'il  était  tout  disposé  à  envoyer  des 
députés  pour  poursuivre  les  négociations.  Bulletins  id.,  p.  101. 


219. —  1322,  27  Octobre. 

Charte  du  comte  Louis  de  Nevers  portant  défense  de 
&briquer  du  drap  dans  l'étendue  de  la  châtellenie  de 
Bruges,  hormis  seulement  dans  les  franches  villes  de  loi, 


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—  154  -. 

OÙ  il  existe  des  règlements  pour  la  draperie.  Il  est 
également  défendu  de  vendre  du  drap  ailleurs  qu'à  Bruges, 
si  ce  n'est  en  temps  de  foire  ;  néanmoins  la  vente  des 
produits  de  la  fabrication  locale  est  permise  dans  les  villes 
où  cette  industrie  existe  d'ancienne  date.  Le  bailli  du 
comte  est  chargé  de  la  poursuite  des  contraventions  ; 
les  peines  comminées  sont  l'amende  de  50  Ib.  et  la 
confiscation. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p'.  337,  n.  287. 

Imprimée  en  entier  loc,  laud. 

Copie  vidimée  par  le  magistrat  de  Bruges  en  date  da 

25  Juin  1610,  aux  Arch.  de  PÉtat  à  Bruges.  Invent. 

des  chartes  du  Franc,  p.  216,  n.  586. 


220.  —  1323,  4  Avril. 

Ordonnance  de  Louis  de  Nevers  à  l'encontre  de  ceux  de 
l'Écluse,  portant  règlement  de  l'étaple  de  Bruges. 

Ce  privilège  de  l'étaple  gênait  beaucoup  ceux  de  l'Écluse, 
et  fut  l'objet  d'attaques  incessantes.  Le  portage  formait 
exception  ;  aussi  cherchent-ils  à  l'étendre  outre  mesure. 
La  querelle  éclata,  très-vive,  au  quinzième  siècle.  Philippe- 
le-Bon  nomma  des  commissaires  pour  examiner  le  fait  : 
c'étaient  Jean  de  Thoisi  et  Jean  van  Ogierlande.  Ceux  de 
Bruges  présentèrent  un  mémoire,  où  nous  lisons  : 

Et  pour  ce  a  remonstrer  clerement  que  chose  dancien  temps  a  esté 
tenu  pour  portage,  et  affin  que  ceulx  de  Lescluze  puissent  sans  fraude 
joir  de  ce  que  lappointement  contient,  qui  toutesvoies  doit  estre 
entendu  pour  leurs  us  seulement,  veu  que  nulz  biens  jlz  ne  peuent 
jllec  vendre  ne  en  tenir  estapie;  donnent  les  bonnes  gens  de  Bruges 
et  du  Dam  oultre  ce  que  cy  après  est  declairie,  et  lequel  jlz  veulent 
bien  prouver  par  les  bons  marchans  et  maistres  de  neifs,  flamens, 
lombars,  espaignols  et  autres  qui  dancien  temps  ont  exerce  en  ces 
marches,  fait  de  marchandise  et  hante  la  mer. 


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—  155  — 

Premiers  dEspaigne,  Portugale,  Lisbonne,  Si  ville  et  jllec  environ 
ont  portage  ;  le  maistre,  contremaistre,  charpentier  de  neifz,  chacun 
demi  tonnelade  ;  quatre  maronniers  une  tonnelade  ;  six  grommettes 
une  tonnelade;  et  tous  les  paiges  de  la  neif  quatre  quintaux. 

Item,  de  fruit  :  le  maistre,  le  contremaistre,  le  charpentier  de  la 
neif,  chacun  quatre  couples  ou  cincq  au  plus  hault  ;  ung  maronnier 
deux  couples  ;  ung  grommet  qui  soit  repute  pour  aussi  bon  que 
ung  maronnier  aussi  deux  couples  ;  et  trois  pages  autant  que  ung 
grommet. 

Item,  les  venans  du  Levant  vers  opponent  et  passant  la  mer 
dEIspaigne  :  chacun  maistre,  contremaistre,  charpentier,  maronnier, 
grommet  et  page  ont  portage  de  vins  et  dautres  biens,  si  comme  au 
premier  article  est  declaire  ;  mais  nul  avoir  de  poixs  ne  doit  estre 
vendu  pour  portage. 

Item,  de  Poitiers,  de  la  Rochelle  et  aillieurs  ou  len  charge  vins  : 
a  chacun  maistre,  contremaistre  et  charpentier  deux  tonnels  do 
vins  pour  son  portage  ;  ung  maronnier  ung  tonnel  ;  ung  grommet 
une  pipe  ;  et  ung  page  ung  tonnelet  de  vins  ;  mais  ceulx  qui  char- 
gent ensame  nont  aucun  portage,  ne  norent  oncques. 

Item,  de  Scoonure  ont  portage  :  le  maistre,  le  contremaistre,  le 
charpentier  de  la  neif,  chacun  quatre  quaques;  ung  marronoier 
deux  quaques;.  et  le  grommet  vaillant  ung  maronnier  est  repute 
comme  ung  maronnier. 

Item,  les  gallees  nont  aucun  portage  autre  que  chacun  maronnier 
a  ung  tonnelet  de  deux  sextiers,  quitz  mettent  sur  leurs  riemes. 

Item,  les  caraques  ne  doivent  avoir  aucun  portage,  pour  ce  quilz 
font  leur  voiage  par  louage  de  mois.  Et  une  générale  riegle  est  de 
toutes  neifz  que  aucun  portage  ne  doit  estre  ou  le  maistre  et  les 
maronniers  ont  part  au  fret. 

Transcrit  au  Groenenb.  A,  fol-ÔSÎ'.  Purperenb,,  fol.  110. 
/«r«rw/.,  t.  VI,  p.  531,  n*»  1323. 

Un  autre  document  sans  date,  mais  qui  parait  émaner  de 
la  même  époque,  donne  ime  plus  ample  définition  du 
portage  en  ces  termes  : 

Les  flamens  et  tous  autres  chargans  en  quelque  port  que  ce  soit 
de  Bayone  vers  le  oost  Bayone  en  ce  comprins  venant  sur  louage  et 
portaige  en  la  quantité  et  manière  qui  sensuit. 


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I 


—  156  — 

Assavoir  le  maistre,  contremaistre,  charpentier  chacun  deux 
tonneaulx,  les  marmuers  et  matelos  ou  grommes  chacun  ung  tonnel 
et  deux  pages  pour  matelot. 

Item,  de  Scyne  en  Cales  les  maistres  ou  contremaistres  charpen- 
tiers chacun  deux  queues. 

Les  maronniers,  les  matelos  chacun  ung  qui  soit  en  vins,  Terius, 
nois,  pommes  et  autres  biens. 

Item,  les  portugalois,  chacun  maistre,  contremaistre,  charpentier 
et  calfatre  ung  pipe  de  vin. 

Chacun  maronnier  ou  matelot  demy  pipe,  et  tous  les  pages  comme 
deux  maronniers;  mais  sil  nen  y  ôust  que  trois  pages,  ils  seront 
comptez  pour  ung  matelot. 

Et  quant  aux  figues  et  rosins  et  autres  biens,  chacun  maronnier  et 
matelot  aura  le  poix  de  quatre  quintaulx,  qui  font  en  figues  cincq 
pièces  et  la  terce  partie  dune  pièce,  et  en  rosins  huyt  pièces. 

Et  le  maistre,  contremaistre,  charpentier  et  calfaitier  le  double 
de  ce  que  dit  est. 

Item,  Bischayens  et  tous  autres  Despaigne  venant  de  CaptU  finis 
terre  enca,  par  ce  quilz  se  louent  sur  le  tiers  du  fait  nont  aucun 
portaige  ;  mais  venans  de  la  Caput  finis  terre  tout  comme  les 
Portugalois. 

Item,  quant  aux  carraques  de  Cathaloigne,  Jeunes  et  Venise  dont 
les  maronniers  se  louent  par  mois  ou  ans,  les  patrons,  maistres  et 
maronniers  nont  aucun  portaige,  mais  seulement  les  officiers  ayans 
chambres  et  de  ce  quilz  portent  en  leurs  chambres. 

Assavoir  le  nochier  et  escripvain,  chascuu  quatre  barils.  Item, 
ingrifor  calefl.  maistre  dasso,  torno,  bouta,  le  compaignon  du 
nochier,  u  barils.  Le  soubzcscripvain,  le  barbier  et  le  senescal 
j  baril. 

Item,  de  Schone  ou  de  Prusse  ont  chascun  maronnier  et  matelot 
quatre  groz  barils  ou  six  petis. 

Item,  Dengleterre,  Yrlande,  Escoche  ne  doit  estre  aucun  portaige, 
se  non  seulement  de  char,  saumon  sien  bure  grasse,  dont  chascun 
maronnier  a  quatre  barils. 

Item,  len  ne  doit  point  donner  congiet  de  sus  couleur  de  portaige 
vendre  ou  Zwin  les  parties  de  biens  qui  sensuivent  : 

Assavoir  laine,  miel,  especerie,  pelleterie,  banals  ;  de  ces  parties 
ne  doibt  on  recevoir  aucune  pour  portaige. 


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—  157  — 

Item,  ne  doile  que  jusques  a  xxxu  lots  et  au  dessoubz  venans 
de  Gesaes. 

Item,  ne  de  vinaigre  que  jusques  a  lx  lots  venans  en  barils. 

Item,  ne  de  cyre  en  petites  pièces  jusques  a  lx  livres  venans  en  la 
huche  de  celui  qui  le  porte. 

Item^  ne  de  canevas  que  jusques  a  lx  aulnes  de  Flandre  et  venans 
en  la  huche  comme  dessus. 

Item,  ne  de  fer  ou  autres  biens  de  pois  que  jusques  a  lx  livres 
pesans. 

Lavis  est  que  tout  ce  que  les  poures  maronniers  vouldront  vendre 
en  leaue  ou  mectre  sus  a  Lescluse  pour  portaige  et  quils  pour  tel  le 
doivent  faire  oscripre  par  serment  par  le  clerc  du  bailli  comme  len 
fait  de  tous  autres  portaiges,  pourveu  que  despeceries  et  autres 
parties  de  marchandises  dessus  escriptes  desquels  leu  ne  peut  soubz 
couleur  de  portaige  vendre  en  leaue,  on  ne  souflferra  point  vendre 
en  leaue  ne  mectre  sus  a  Lescluse. 

Roodenb,  A,  fol.  58,  n.  2. 


221.  —  1323,  6  Avril. 

Charte  d'Edouard  II  (V),  roi  d'Angleterre,  accordant  aux 
Flamands  sûreté  et  sauf-conduit,  afin  de  leur  permettre  de 
se  retirer  en  toute  sécurité  de  ses  États,  avant  l'expiration 
de  la  trève  conclue  entre  lui  et  le  comte  de  Flandre, 
Louis  de  Ne  vers,  et  qui  expire  à  la  Saint-Michel 
(29  Septembre). 

Arch,  de  VÉtat  à  Bruges,  Invent,  des  chartes  du  Franc  y 
p.  52,  n.  130. 

Une  déclaration  du  même  roi,  du  18  Avril  suivant,  assure  durant 
tout  cet  intervalle,  la  liberté  du  commerce  aux  Flamands.  Ibid.^ 
n.  131.  Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  I,  p.  341 . 

Le  22  Juillet  1324,  le  roi  leur  confirme  tous  privilèges 
commerciaux  à  l'occasion  de  la  prorogation  de  la  trève. 
Ibid.,  n.  134. 

Originaux  sur  vélin  ;  scel  équestre  contrescellé  en  cire 
biiinche,  p.  à  s.  <^. 


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—  158  — 

222.  —  1323,  28  Septembre. 

Lettre  des  échevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges  à 
Jean,  duc  de  Brabant,  en  réponse  aux  réclamations  qu'il 
venait  de  leur  faire  présenter  par  son  envoyé.  La  plus 
importante  de  ces  remontrances,  et  qui  n'était  pas  plus 
fondée  que  les  autres,  concernait  la  prise,  dans  le  Zwin, 
d'un  navire  chargé  de  marchandises  pour  compte  de 
négociants  portugais,  espagnols  et  autres,  que  le  duc 
protégeait  et  autorisait  à  commercer  dans  ses  États.  Le 
magistrat  lui  donne  l'explication  suivante  : 

Après  avoir  mis  le  navire  en  question  en  embargo,  ou  s^était 
assuré  qu'il  était  français,  et  qu'il  avait  été  pris,  au  large  de  Calais, 
non  par  des  Brugeois,  mais  par  des  corsaires  flamands  à  qui  le 
comte  de  Namur  avait  délivré  des  lettres  de  marque. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  341,  n.  21>2. 


223.  —  1324,  9  Avril. 

Ordonnance  de  Louis  de  Nevers  portant  règlement  de 
l'étaple  de  Bruges,  en  ampliation  de  la  précédente. 

«  Que  toute  manière  davoir  venant  dedans  le  Zwin,  quel  que  il 
«  soit,  ançois  que  Ion  le  vende  ou  achate,  viendra  a  son  droit  staple 
«  a  Bruges,  et  non  ailleurs,  dont  estaple  sera,  se  ce  nest  avoirs  que 
«  Ion  puet  mectre  sus  au  Dam,  par  ainsi  que  les  marchans  laiment 
«  la  mix  a  mectre  sus  que  a  Bruges.... 

(<  Et  semblabement  porra  Ion  mectre  sus  a  le  Houcke  et  a  le 
«  Monekerede  toute  manière  de  sec  poisson,  bief,  sel,  poy,  ter... 

(<  Item^  que  Ion  ne  tiengne  a  Lescluse  nul  estaple  de  draps,  ne 
«  hostilles,  ne  trons,  ne  liches,  ne  ne  taingne  de  nulle  tainture. 

«  7/em,  que  Ion  ne  tiengne  a  Lescluse  nul  pois  outre  soissante 
«  livres,  sans  malengien. 

«  Item^  on  n^y  tiendra  nul  change  ni  fondeure  d'argent. 

«  Les  petits  métiers  que  Ton  y  fera,  suivront  les  ordonnances  et 
«  les  keures  de  Bruges  ;  et  on  no  pourra  y  introduire  de  nouveaux. 


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—  159  — 

«  De  même,  on  ne  pourra  y  tenir  estaple  de  bois. 

«  On  n'y  usera  d'autre  mesure  que  celle  de  Damrae,  et  d'autres 
«  mesureurs  jurés  que  de  ceux  de  Damme,  Monekerede  et  Houcke. 

«  Item,  que  cil  de  Lescluse  ne  feront  nulles  forteresses,  ne  nulles 
•(  maisons  défensables.  » 

Roodenb,^  fol.  53^,  n.  2.  Rudenb.y  fol.  7,  n.  2. 
Jrch,  départ,  du  Novd  à  Lille ^  chamb.  des  comptes, 
carton  B,  511. 


224.  —  1324,  14  Avril. 

Sauf-conduit  accordé  par  Guillaume,  comte  de  Hainaut, 
de  Hollande,  etc.  aux  habitants  de  Bruges,  à  la  demande 
de  Louis,  comte  de  Flandre,  pour  leurs  personnes  et  biens, 
jusqu'à  la  prochaine  fête  de  Toussaint. 

Bulletins  de  la  Commission  royale  d^ histoire,  3«  série, 
t.  VII,  p.  374. 

Prorogé  le  23  Avril  jusqu'aux  prochaines  fêtes  de  Pâques.  Ibid.^ 
p.  374. 


225.  -  1324,  14  Août. 

Lettres  du  roi  d'Angleterre  au  comte  Louis  de  Flandre, 
par  lesquelles  il  consent  à  prolonger  les  trêves  conclues 
entre  les  deux  pays,  et  promet  toute  sécurité  aux  mar- 
chands flamands,  à  condition  que  les  marchands  anglais 
jouissent  de  la  même  protection  en  Flandre. 

Rymer,  Foedera,  t.  II,  part.  1,  p.  566  (édit.  1816). 

226.  —  1325,  16  Février. 

Lettres  patentes  d'Edouard  II,  roi  d'Angleterre,  par 
lesquelles,  accédant  aux  vœux  manifestés  par  les  villes  de 
Bruges,  Gand  et  Ypres,  pour  le  rétablissement  de  la  paix 


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—  160  — 

entre  l'Angleten'e  et  la  Flandre,  il  donne  pleins  pouvoirs  à 
Guillaume  de  Dene,  chevalier  et  Etienne  d'Abyndon  pour 
traiter  des  conditions. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  356,  n.  310. 

Une  lettre  des  deux  délégués,  du  7  Avril  1325,  accorde  une  trêve 
de  quatre  vingt  dix  jours  pour  assurer  le  libre  négoce  entre  les 
deux  pays.  16/d.,  p.  335,  n.  311.  La  ville  do  Bruges  avait  délégué 
son  bourgmestre,  Guillaume  den  Doven.  Rymee,  Foedera^  t.  IV, 
p.  147.  Le  28  Mai,  le  roi  Edouard  signe  les  lettres  prolongeant  la 
trêve  jusqu'aux:  fêtes  prochaines  de  Pâques.  Ibid.j  p.  151.  Cette 
trêve  fut  ensuite  prorogée  pour  un  an  ;  lettres  du  23  Janvier  et 
2  Avril  1326.  Ibid.,  pp.  188  et  199.  Et  par  lettres  du  29  Mars  1327, 
pour  deux  ans.  iftirf.,  p.  278. 


227. —  1328,  11  Mai. 

Lettres  d'Edouard,  roi  d'Angleterre^  à  la  commune  de 
Bruges,  pour  l'engager  à  lui  envoyer  des  députés,  afin  de 
négocier  la  paix  à  conclure  entre  la  Flandre  et  l'Angleterre. 

Kymbb,  Foedera,  t.  IV,  p.  862. 


228.  —  1328,  8  Août. 

Confirmation  par  Edouard,  roi  d'Angleterre,  de  la  charte 
de  franchise  accordée  par  son  aïeul,  le  roi  Edouard  I,  le 
1er  Février  Tan  trente  huitième  de  son  règne  (1303),  aux 
marchands  de  Flandre,  de  Brabant,  d'Allemagne  et  d'autres 
pays.  Cette  charte  détermine  la  manière  dont  le  commerce 
s  exercera,  les  droits  auxquels  les  marchandises  seront 
soumises,  etc. 

Rymbr,  Foedera,  t.  IV,  p.  361. 


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—  161  — 
229.  —  1328, 14  Décembre. 

Les  bourgmestres,  les  échevins,  les  conseillers  et  toute  la 
communauté  de  la  ville  de  Bruges,  avec  l'assentiment  du 
comte  de  Flandre,  reconnaissent  devoir  à  Donat,  fils  de 
feu  Pachio  de  le  Peruche  de  Florence,  une  somme  de 
28,000livres  parisis, remboursable  par  paiements  mensuels; 
dans  cet  acte  interviennent  les  chefs  des  six  sections  de  la 
ville,  les  gouverneurs  ou  doyens  des  métiers  et  un  certain 
nombre  de  notables,  qui  tous  y  apposent  leurs  sceaux. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  389. 
Voy.  l'analyse  et  le  commentaire  îoc,  laud. 


230.  —  1330,  12  Mai. 

Procuration  générale  et  spéciale  donnée  par  la  compagnie 
des  Peruches  (Perucci)  de  Florence,  pour  soigner  ses 
intérêts  en  Flandre,  et  notamment  ses  relations  avec  la 
ville  de  Bruges. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  I,  p.  422,  n.  347. 
Voy.  ranalyse  et  les  extraits  loc.  laud. 


231.  —  1330,  12  Juin. 

Accord  conclu  entre  Louis,  comte  de  Flandre,  et  ses 
cousins,  Jean  comte  de  Namur  et  Gui  son  frère.  Ceux-ci 
cèdent  au  comte  Louis  le  droit  qu'ils  possèdent  sur  l'eau  de 
rÉcluse  et  du  Zwyn,  moyennant  ime  rente  annuelle  et 
héréditaire  de  trois  cents  livres  de  petits  tournois, 
abandonnant  leurs  réclamations  à  charge  de  la  ville  de 
Bruges  moyennant  le  payement  de  quinze  mille  livres,  et 
pardonnent  à  cette  ville,  moyennant  quarante  mille  livres, 

u 


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—  162  — 

tout  ce  que  les  habitants  ont  méfait  contre  leur  père,  le 
comte  Jean  de  Namur. 

Transcrit  aa  Hudenbouc,  fol.  6  ;    au  Roodenbouc  A, 

fol.  2  verso  ;  au  Oheiuwenbouc,  fol.  226  verso,  n.  % 

avec  la  date  erronée  de  1313. 
Imprimé   dans    VInventaire  des   chartes   de    Bruges, 

1. 111,  p.  358-59. 
Coutumes  de  la  ville  de  Bruçes^  t.  II,  p.  100. 
Coutumes  des  petites  villes  du  quartier  de  B^mçeSy  t.  IV, 

p.  505. 

Sur  les  droits  et  devoirs  du  bailliage  maritime  de  TÊcIuse,  sa 
compétence  et  sa  juridiction,  son  histoire  en   un   mot,  voy.    les 
.  commentaires  que  nous  avons  donnés  dans  les  ouvrages  précités. 


232.  —  1330,  12  Juin. 

Cession  du  bailliage  maritime  de  l'Écluse  par  le  comt^ 
Jean  de  Namur  et  son  frère  Gui,  au  comte  de  Flandre, 
Louis  de  Nevers. 

Ifwetit,  des  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  858. 
Imprimé  en  entier  loc.  laud. 

Charte  de  confirmation  par  Jean  de  Namur  du  1  Juillet  1330. 
Arch.  de  Sluis,  cartul.  A,  publiée  dans  les  Bijdragen  tôt  de  oudheid- 
hunde  van  Zeeuws-Vlaand,,  t.  III,  p.  143. 


233.  —  1330,  2  Août. 

Confirmation  par  le  roi  d'Angleterre,  Edouard  III,  des 
letti'es  par  lesquelles  son  aieul,  Edouard  I,  avait,  le  12  Juin 
1285,  reconnu  et  confirmé  les  privilèges  accordés  par 
Henri  III  en  1260,  aux  négociants  bourgeois  de  Bruges.  En 
vertu  de  ces  privilèges,  les  Brugeois,  résidant  dans  les  États 
du  roi,  pouvaient  librement  disposer  de  leurs  biens  ;  ils  ne 
répondaient  que  de  leurs  dettes  et  obligations  personnelles, 


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—  163  — 

et  de  leurs  cautions;  en  tout  état  de  cause,  ils  seront  admis 
au  bénéfice  de  discussion  ;  leurs  biens  ne  peuvent  être  con- 
fisqués ou  ari'êtés  pour  délit  de  leui's  serviteurs  ou  employés  ; 
leurs  héritiers  étaient  admis  à  recueillir  leur  succession; 
et  en  cas  de  guerre,  ils  avaient  quarante  jours  pour  se 
retirer  avec  leur  avoir,  si  bon  leur  semblait. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  1. 1,  p.  425,  n.  351. 


234.  —  1330,  Septembre. 

Cinq  marchands  génois,  résidens  à  Bruges,  avaient  été, 
par  ordre  du  comte,  arrêtés  à  leur  retour  d'Anvers  et 
incarcérés  lau  château  do  Beveren.  La  commune  de  Bruges 
s'était  émue  de  cette  violation  de  ses  privilèges,  et  elle 
envoya  ses  délégués  au  prince,  à  Malines  et  Louvain,  pour 
réclamer  la  restitution  des  prisonniers  et  la  reconnaissance 
de  sa  juridiction.  Les  échevins  font  bonne  justice,  telle  que 
les  nations  étrangères  n'ont  génénilement  aucun  sujet  de 
plainte. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges j  t.  V,  pp.  8  et  9. 

235.  —  1330,  7  Novembre. 

Lettres  du  comte  Louis  de  Nevers  données  au  magistrat 
de  Bruges  pour  l'achèvement  du  cours  d'eau  nommé 
nouveau  lis,  canal  de  Nieuive  Leije, 

Cet  octroi  réserve  expressément  les  droits  de  tonlieu, 
rentes,  exploits  du  comte,  qui  ne  pourront  «  de  riens  estre 
amienris  ou  empiris.  j) 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  t.  I,  p.  426,  n.  353. 

Il  s'agit  ici  du  recreuscment  de  la  ZuiMeye  ou  caual  de  Bruges  à 
Saiat-Georges,  pour  lequel  la  ville  fit  d'importantes  expropriations. 
Voy.  ifrwï.,  u.  362  et  suiv. 


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—  164  -^ 

236.  —  1331,  Février. 

Gérard  le  Moor,  chevalier,  pour  rentrer  en  grâce  auprès 
du  comte  de  Flandre,  lui  transporte  une  rente,  une  maison, 
récoutêterie  avec  le  tonlieu  d'Ardenbourg  et  la  maison  de 
Beaupré,  lez  Bruges. 

Arch,  départ,  du  Xord à  Lilîey  oh.  des  compt.,  B,  656, 


237.  —  1331-32. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  ontfangheu  vander  stede  erve  n  : 

Ontfanghen  vander  ouder  halle.  Van  Jacob  van  Tielt  ende 
gheselscepe,  xj^'v  Ib. 

Item  vander  nieuwer  halle.  Van  Janne  vander  Buerze  ende 
gheselscepe,  xv^'x  Ib. 

Item  vander  crano.  Van  Willem  van  Wulfsberghe  ende 
gheselscepe,  cccxj  Ib. 

Item  vander  barnecamcre.  Van  Janne  van  Hertsberghe  ende 
gheselscepe,  cxxxvu  Ib. 

Sous  la  rubrique  <<  ontfanghen  vanden  ghuenen  die  hare  ghilde 
loosden  omme  makelaers  te  sine  »,  sont  inscrits  vingt  deux  noms 
au  prix  de  3  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  ontfanghen  vanden  vicre  groten  assizen  », 
figurent  l'assise  du  vin  pour  31,016  Ib.  19  s.  4  d.  ;  celle  de  la  bière 
pour  10,731  Ib.  ;  celle  de  l'hydromel  pour  1825  Ib.  ;  celle  du 
pondre  pour  3713  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  H'iut  ygheven  den  pensionarisen  buter  poort  i»  : 

Meester  Gherart  van  Montaghu  van  sinon  pensioene  twiutich 
ponden  vranscher  munte  royale,  te  twalef  sceligben  ende  zes 
peneghen,  valent  in  onser  munten,  xxiiij  Ib. 

Ârch.  de  la  ville  de  Bruges, 


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—  165  — 
288. —  1351,  3  Mai. 

Les  bourgmestres,  les  écheviiïs,  ïe  coïweil  et  ioïkte  lai 
communauté  de  Bruges,  avec  l'intervention  des  capitaiûesr 
des  sections  et  des  chefs  de  métiers,  et  du  consentement 
du  comte  de  Flandre,  reconnaissent  avoir  reçu  d'Angelo 
de  Montaquarelli,  pour  lui  et  les  autres  membres  de  la 
compagnie  des  Peruczes  de  Florence,  la  somme  de 
8,000  livres  parisis,  qu'ils  s'engagent  à  remboui'ser  par 
paiements  mensuels. 


Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  I,  p.  428. 
Voy.  l'analyse  et  le  commentaire  /oc.  laud. 


289. —  1331. 


Le  voyage  de  Flandre. 

Proclamation  du  Sénat  de  Venise  en  faveur  des  galères 
en  partance  pour  la  Flandre,  et  frappant  les  laines  impor« 
tées  d'Angleterre  et  de  Flandre,  par  la  voie  de  terre,  d'un 
droit  de  25  pour  cent,  jusqu'au  retour  de  la  flotte;  et 
après  ce  retour,  d'un  simple  droit  de  3  pour  cent. 

Arch.  de  Venise.  Jifisii  Senato,  V,  14,  p.  80. 

Record  Office,  Calendar  o/state papers,  Venetian,  1. 1,  p.  7,  n.  21. 

Les  décrets  du  Sénat  de  Venise  réglant  les  voyages  d'Angleterre 
et  de  Flandre  se  répètent  d'année  en  année  jusqu'à  la  fin  du 
quinzième  siècle,  sauf  une  suspension  de  quinze  ans,  de  1359  à 
1374.  Les  conditions  étaient  ordinairement  les  mêmes  ;  et  nous 
n'avons  rapporté  que  les  principaux  actes  qui  se  distinguent  des 
autres  par  quelque  disposition  particulière,  affectant  notre  pays. 

«  Les  galères  de  Flandre,  dit  M.  Rawdon  Brown,  Calendar, 
préface,  p.  lxiv,  formaient  la  plus  remarquable  flotte  de  la  Répu- 
blique de  Venise,  tant  par  l'éloignement  de  leur  destination  que 
par  la  liaison  commerciale  qu'elles  établissaient  entre  les  ports  du 
Midi  et  de  TOccident  de  l'Europe.  » 

Le  savant  auteur  a  tracé,  d'après  les  documents  originaux,  le 
tableau  suivant  des  produits  et  objets  manufacturés  qu'elles  impor- 
taient dans  nos  contrées  : 


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--  166  — 


Name  of  Frodnoe 

or 

ManufieiotTire. 


Site  of  the 

Artiole'8  Qrowth 

or 

MantL£eiotare. 


Where 
prooured  by 

the 
Venetians. 


Remarks. 


Spun  cotton. 


RawcottonorMal- 
tese. 

Cloths  of  silk. 


Bawdekins  of  gold 
and  silk. 


Damasks  and  satins 
mostly  black. 

Camiets,  mostly 
black  and  fine; 
and  some  violet- 
coloured. 

Dyed  silks,  yellow, 
blue  and  ligbt 
green. 


Raw  silk. 


Double-twisted 
wimple  silks. 


Lamb-skins. 
Marchiani. 


Indîa, 

Cyprus, 

Egypt. 

Patras-Arta. 
Venicc. 

Venice. 


Venice. 


Angora  and 
Cyprus. 


Persia, 

Turkey, 

Sicily, 

Greece, 

Italy. 

Messina, 
Calabria, 
Almeria, 
Malaga. 

Venice. 


Puglia. 


Damascus, 

Cyprus, 

Messina. 

Messina. 

Venice. 

Venice. 


Venice. 
Cyprus. 


Aleppo, 
Damascus, 
Sicily, 
Greece. 


Messina, 
Almeria, 
Malaga. 


Venice. 


Messina. 


The  Venetian  silk  manufactures  dated 
from  the  year  1240.  Marin,  History  of 
Venetian  Commerce,  vol.  5,  p.  252. 

The  Word  in  Venetian  is  Baldacchini, 
from  Baldacca  sive  Bagdad  sive  Baby- 
Ion  ;  Mena^io  :  Le  origini  délia  lingua 
Italiana.  Gmevra,  1685  ;  and  this  mate- 
rial  being  used  for  Canopies,  they  were 
called  in  Italian  Baldacchini, 


Thèse  silks  were  dyed  in  Venice. 


The  raw  silks  sold  well  in  England, 
and  two  Venetian  Ibs.,  silk-weight, 
were  e^ual  to  1  Ib.  English. 


In  the  original  this  manufacture  is 
styled  ZendaUi  torti  dopi,  The  Venetian 
Zendaïîe  closeiy  ressembled  the  BInglish 
wimple,  and  the  «  zendada  »  silk  is  men- 
tioned  by  Marin  as  h&ving  been  first 
manufactured  in  the  year  1240.  Cendaî' 
iuWf  Sandali,  a  fine  silk  stuff.  Webb's 
Glossary.  Household  RoU  of  Bishop 
Swinûeld. 

Twe  lamb-skins  were  of  the  sort  now 
called'  Astrachan, 

What  Marchiani  may  hâve  been  I 
am  unable  to  ascertain. 


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—  167  — 


NameofProdtioe 

or 

Hanufiaottire. 

Site  of  the 

Artlole's  Orowth 

or 

ManxifiEtotare. 

Where 
prooTxred  by 

the 
Venetlans. 

Remarks. 

Gingers. 

Malabar. 

Alexandria, 
Damascus. 

Ginffer,  in  the  14  and  15*^  centuries, 
was  taken  as  a  stimulant,  and  suppose 
to  be  anti-scorbutic. 

Cinnamon. 

Ceylon. 

Idem. 

— 

Pepper. 

Hindostan. 

Idem. 

— 

Cioves. 

Ternate. 

Idem. 

— 

Clove  stems. 

Ternate. 

Idem. 

This  spice,  termed  by  Paxi  Fusti  de 
garofoH  may  possibly  hâve  been  pvnenta. 

Nutmegs. 

Malacca. 

Idem. 

— 

Cassia  in  the  rééd. 

East  Indies, 
Alexandria. 

Alexandria. 

— 

Red  sandal  wood. 

Tanasarim, 
Goromandel. 

Idem. 

Red  scandal-wood  was  considered  an 
astringent  and  tonic  ;  and  taken  inter- 
nally  to  purify  the  blood  and  allay 
sickness. 

\enin,sive  Ph>to- 
lacca  Scosandra. 

Rast  Indies. 

Idem. 

The  flowers  of  this  tree  were  purga- 
tive and  it  also  furaished  a  purple  dye. 

Wormwood. 

Persia. 

Constantinople, 
Damascus, 
Alexandria, 
Aleppo. 

Vermifuge  and  stimulant  to  men- 
struation. 

SaffroD. 

Aquila, 

Sulmona, 

Romagna, 

Tuscany, 

Cremona, 

Lombardy, 

Puglia, 

Bari. 

Venice. 

By  the  laws  of  the  Grand  Council, 
date  21  Augusti  1288,  it  may  be  inferred 
that  the  ireneral  use  of  Saffron,  in 
Europe,  comraenced  at  that  period.  It 
was  considered  a  cordial,  a  pectoral, 
asanody no,  an  aperient,  and  an  antidote 
to  poison  and  hystéries.  It  was  also 
employed  for  culinary  purposes.  Saf- 
fron is  supposed  to  hâve  been  first  cul- 
tivated  in  England  A.  D.  1582. 

Mistic. 

Scio. 

Scio, 
Alexandria. 

Astilngent  —  anodyne,  tonic. 

Gtltogal. 

East  Indies. 

Damascus. 

Tonic,  diuretic,  stimulant  to  men- 
struation. 

Spikenard. 

Idem. 

Alexandria, 
Damascus. 

Supposed  to  be  a  remedy  for  stone  : 
diuretic,  stimulant  to  menstruation, 
antidote  to  poison,  etc. 

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NameofProduoe 

or 

ManufiEtoture. 


Site  of  the 

Artiole's  Growth 

or 

ManufiEtoture. 


—  168  — 


Where 
prooured  by 

the 
Venetians. 


Remarks. 


Galbanum. 

Sa!  ammoniac. 

Sagapen  sive  Gum 
Seraphic. 

Opopanax  (gum). 

Gum  Dragon. 


Gum  Arabie. 
Borax. 

Camphor. 


Ëast  Indies, 
Syria  and  Arabia. 

Egypt. 

Persia, 

Macedouia. 

East  IndieS) 
Southern  Arabia. 

Arabia. 
Persia. 


Bornéo. 


Aleppo, 
Alexandria. 

Damascus. 

Aleppo, 
Alexandria. 

Aleppo. 

Alexandria. 


Idem. 
Idem. 

Idem. 


A  remedy  mentioned  by  Dioscorides, 
and  much  in  use  with  women. 

Sudorific  and  aperient. 

Id.    Remedy  in  use  with  women. 

Tonic.  Remedy  for  hysteria. 

Astringent-styptic.  For  an  account 
of  the  Dracœna  Draco  see  Wellsted's 
Travels  in  Arabia,  vol.  2,  p.  448,  449. 


Used  for  glandular  affections,  to  en- 
courage menstruation,  and  for  dlseases 
of  the  spleen. 

Used  as  an  anti-scorbutic  ;  for  hyste- 
rical  affections,  etc. 


The  fore  going  articles  of  Eastern  produce  were  stylcd  by  the  Venetians 
GrosS'Spice  {Speciegrosse,  whence  the  terms  Grocer  and  Epicier).  The  Drugs 
or  Small  spice  (Specie  menudé)  with  which  they  supplied  England  were  of  the 
following  kinds  : 


Name  of  Produoe 

or 

Manufacture. 


Site  of  the 

Artiole's  Growth 

or 

Manufàoture. 


Where 
prooured  by 

the 
Venetians. 


Remarks. 


Refined  scammony. 

Rhubarb. 
Mauna. 

Aloes. 
Refined  turbith. 


Aleppo. 

Persia. 
Id.  Syria. 

Socotra. 

Ceylon, 
Su  rat, 
Goa. 


Aleppo. 


Constantinople 

Damascus, 
Aleppo. 

Id.  Alexandria. 

Id. 


Strong  purgative.  Botanical  names  : 
Convolvulus  Syriacus,  Scammonia  Sy- 
riaca. 

Gentle  purgative. 

Slightly  purgative. 


Purgative.  Botanical  name  :  Convol- 
vulus Indiens. 


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—  169  ^ 


Hame  of  Prodnoe 

or 

Mano&otiire. 


Site  of  the 

Artlole's  Orowtli 

or 

Manafacture. 


Where 
prooured  by 

the 
Venetians. 


Remarks. 


Terebenthiiia. 


Seed-pearis  for 
poondiog. 


Ambergriâ. 


Mask. 


Beizoe,  tive  Belzo- 
rÎQ  tive  Belzui- 
num. 


Civet. 


Tifliianies,  $ive 
Elichrysum. 


Ctlamas  vems  seu 
amaras.  In  Ita- 
liaiiy«Calaoiita». 

Storax. 


Isie  of  Scio. 


Persian  Gulf. 


Isle  of  Scio. 


Shores     of     the 
Indian  Océan. 


Asia  and  where- 
ever  the  gazelle 
is  fonnd. 

East  Indies, 

Siam, 

Sumatra. 


£ast  Indies  and 
wherever  the 
hyœna  is  found. 


East  Indies, 


Damascus, 

Aleppo, 

Alexandria. 


Syria. 


Alexandria, 
Aleppo, 
Damascus, 
Constantinople. 


Idem. 


Alexandria. 


Aleppo, 

Constantinople, 

Alexandria. 


Alexandria. 


Idem, 
Damascus. 


Idem, 
Aleppo. 


A  liquid  rosin  or  gluey  liquid,  pro- 
cured  oy  incision  from  severai  trees. 
It  was  stronffly  aperient,  and  admini- 
stered  in  ooses  varying  from  half  a 
drachm  to  one  drachm,  for  ulcers  in  the 
kidneys  and  bladder,  for  gonorrhœa, 
and  also  as  a  diuretic. 

Orientai  pearh  were  used  in  the  U*^ 
and  15^^  centuries  for  médicinal  pur- 
poses,  and  those  of  smallest  size  took 
the  name  of  seed  pearis  from  their 
shape.  Being  alkaline,  they  corrected 
acidity,  and  were  also  supposed  to  be 
an  antidote  to  poison  and  an  iuvigorat- 
ing  cordial,  which  may  account  for  the 
dissolved  pearl  presented  by  Cleopatra 
to  Marc  Anthong.  Dose  from  six  grains 
to  half  a  drachm. 

Tonic,  and  an  exhilarating  cordial, 
an  antidote  to  poison,  and  a  strong 
stimulant.  It  was  supposed  to  render 
women  hysterical,  to  cure  men  of 
melancholy.  The  dose  varied  from  half 
a  grain  to  four. 

A  tonic  and  cordial,  an  antidote  to 
poison,  etc.  Dose  from  half  a  grain  to 
four  grains. 

A  very  strong-smelling  résinons  gum. 
supposed  to  take  effect  on  ulceratea 
longs^  to  cure  asthma,  to  be  an  antidote 
to  poison,  etc. 

An  anodyne,  supposed  to  cure  child- 
ren  of  the  cholic. 


Plant  of  ilower  said  to  be  vermifuge, 
and  to  facilitate  menstruation,  etc. 


A  reed  whose  pulp  was  very  bit  ter, 
and  supposed  to  aid  menstruation,  to 
be  antidote  to  poison,  and  an  aperient, 
etc. 

A  gum  supposed  to  be  a  tonic  and 
emoilient,  eic. 


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—  170  — 


NameofProduoe 

or 

Manufitotore. 

Site  of  the 

Artiole's  Growth 

or 

Mano&otare. 

Where 
prooured  by 

the 
Venetians. 

Remarks. 

Auripiffmentiim 
seu  Orpiment. 

Persia. 
Natolia. 

Constantinople, 
Damascus. 

—    . 

Eléphants' teetb  or 
tusks. 

— 

— 

At  so  many  gold  pennies  (grossi) 
per  Ib.  The  gold  penny  was  equal  to 
20  d.  sterling.  See  Ruding,  vol.  2,  p.  70. 

Green  gingers. 

— 

.  — 

— 

Preserved  myrabo- 
lans. 

An  Indian  plum,  resembling  the 
damson.  They  were  considered  purga- 
tive and  astringent  in  tbe  same  degree 
as  rhubarb. 

Brown  sugar. 

Palerme. 

— 

— 

Syruped  fruits  and 
white  confits. 

Idem. 

— 

— 

Currants. 

Patras. 

— 

Of  good  quality,  and  sold  well. 

Dried  prunes. 

Naples, 
Sicily. 

— 

— 

Dates,    coral    and 
cora!  buttons  or 
beads. 

Messina. 

Of  larffe  size  and  good  colour.  The^ 
werd  called  Pater  nostri,  from  their 
ressemblance  to  the  five  large  beads  in 
the  Roman  Catholic  chaplet. 

Gall-nuts. 

Puglia. 

— 

— 

Malmsies. 

Candia. 

— 

Of  good  quality. 

Wine. 

Tyre. 

■ 

By  an  Act,  I  Richard  III  (1433-34), 
it  is  seen  that  the  Venetians  were 
charged,  with  every  butt  of  malmsey 
and  every  butt  of  Tyre,  to  import  ten 
bow  staves,  under  penalty  of  13  s.  4  d. 

Bow  staves. 

— 

— 

— 

Books,  maouscript 
and  printed,  and 
iliuminated 
Works. 

" 

See  an  Act,  I  Richard  III  (1433-34), 
conceming  «lympners,  bynders,  and 
imprynters.  n 

Paper. 

— 

— 

See  Commission  to  Bartolomeo  Minio, 
captain  of  the  Flanders  galleys,  a.  d. 

Earthenware    and 
glass. 

— 

— 

See  safe  conducts  from  Richard  11, 
date  September  17,  1399  and  from 
Henry  IV,  December  3, 1400. 

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—  171  ^ 


Exports  from  Sicily  conveyed  by  the  Flanders  Galleys  to  England. 


Refined  sugar. 

Brown  sugar 

Molasses. 

White  comfits. 

Syruped  coofections. 

Dried  pruues. 

Large  coral  beads  or  but- 
tons, or  Pater  nosters. 

Spun  cottons. 

Maltese  cottons. 

Raw  silk,  or  silk  yarn,  from 
Messina. 

Saltpetre. 


\       The  dates  assigned  to  the  discovery  of  Madeira 
I  vary,  in  printed  works. 

!  In  Marin  Sanuto^s  Ms.  diaries  it  is  stated,  date 
j  August  1496,  that  the  discovery  was  made  in  1450; 
I  that  thenceforth  the  sugars  of  Cyprus,  Alexandria, 
f  Syria,  Damietta,  Sicily,  Valentia,  and  other  parts 
1  fell  to  a  very  low  price  ;  and  that,  commencing  with 
)  the  year  1486,  there  arrived  annually  at  Veuice 
five  or  six  ships,  caravels,  or  barks,  of  from  two  to 
five  hundred  butts  each,  freighted  with  Madeira 
sugar. 

Bij  the  forogoing  list  of  Venetian  exports  it 
appears  that  down  to  the  year  1503  the  sugars  of 
Sicily  were  preferred  in  England,  to  those  of  the 
Levant  or  of  Madeira. 


Marchandise  toaded  by  the  Flanders  Galleys  in  England. 

Frankish  wools  (lane  Franzesche).  The  term  Frankisch  was  employed  to 
distinguish  them  from  Eastern  wools.  Li  the  glossary  of  Anglo-Norman,  etc. 
(Munimenta  Gildhallie,  II,  pt.  2,  p.  272)  we  read  «  Francisse,  Engl.  Franks, 
Frenchmen. 


Tin  in  rods  (in  verga). 

Dressed  hides. 

Broad  cloths,  called  white  bastards. 

Narrow  bastard  cloths. 

Essex  cloths,  1  yard  wide  and 
14  yards  long.  Essex  cloths,  broad  and 
narrow,  sold  at  so  many  shillings  the 
dozen.  When  unshrank,  they  mesured 
14  ells,  which  shrank  to  12,  and  16  ells 
reduced  themselves  to  14,  according 
to  the  length  of  the  cloths. 


Tawney  cloths  of  the  width  and 
length  of  the  Essex  cloths,  bot  of 
lower  quality. 

Fine  medleys  (mostovaleri  ?)  from 
thirty  to  thirty-one  yards  long. 

Colored  cloths. 

Broad  medleys,  according  to  the 
colors  required  for  the  scales. 

White  kersies. 

Kersies,  dyed  red,  grey,  green  and 
cream  color;    two  yards  and  a  half 


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-  172  ^ 


Venetian  tneasure  in  width  ;  aad  frotn 
15  to  16  or  18  yards  in  length,  accord- 
ing  to  quality. 

Village  medley  cloths  colored  (Panni 
vilazi  mostovaleri  accoloradi),  nearly 
two  yards  wide,  and  24  yards  long  or 
the  reabouts. 

Winchester  cloths,  good  and  broad, 
each  pièce  being  from  26  to  27  yards 
long,  and  of  good  wool. 

Winchester  cloths,  good  and  broad, 
each  pièce  measuring  from  26  to 
27  yards  in  length,  and  of  good  wool. 

Sufifolk  medleys  (mostovaleri),  and 
of  other  colors,  they  ware  of  good 
appearance,  but  of  bad  wool,  and 
mesured  from  36  to  40  yards  the 
pièce. 

Friezes  for  night  wear  of  loose 
texture  (sono  lasse  de  sorte)  and  sold 
well;  they  measured  24  yards,  equal 
to  ten  Sicilian  «  Canne  n. 

Unshorn  friezes  were  of  better  qua- 
lity; white  and  sold  by  the  ell.  The 
single  pièce  measured  12  cils.  Thèse 
white  friezes  called  «  dozens  n ,  cost  from 
18  to  32  shillings  the  dozen. 

White  Guildford  cloths,  werc  sold 
by  the  ell  at  the  rate  of  from  2  to 
3  ducats  the  pièce,  according  to  qua- 
lity, the  pièce  mensuring  from  38  to 
42  yards. 

Cloths  of  London,  Witney,  and  Lod- 
don  (commpnly  called  Norwich  cloths) 
were  sold  by  the  pièce. 


There  was  one  quality  of  London 
cloth  mesuring  30  ells  the  pièce  when 
shrunk,  and  sold  accordingly,  and  when 
it  exceeded  that  measure,  the  surplus 
was  for  the  purchaser,  who  was,  how- 
ever  entitled  to  indemnity  if  it  fell 
short  of  the  stipulated  quantity. 

The  white  cloths  of  Witney  were  sold 
by  the  pièce  mesuring  thirty  ells. 

The  Loddon  cloths  were  sold  by  the 
pièce  of  twenty  four  ells,  when  shrank, 
such  being  the  stipulated  measure  ; 
each  pièce  costing  from  6  to  7  marks. 
The  mark  hère  quoted  was  a  money  of 
account  equal  to  about  3  s.  9  d.  sterling. 

Large  ox-hides,  Flemish-dressing, 
sold  by  the  pièce,  and  of  ready  sale  at 
ail  the  scales,  especially  in  Sicily  and 
at  Pisa. 

Dressed  calf  skins  sold  by  the  dozen  ; 
they  were  required  to  be  large,  very 
heavy,  and  well  dressed  ;  and  were 
expected  to  weigh  upwards  of  30  Ibs. 
the  dozen. 

For  M^jorca,  Pisa  and  Sicily,  Eng- 
land  exported  also  by  the  Flanders 
Galleys  block  tin(stagni  in  peza),which 
was  sold  by  the  cwt.,  exceeding  the 
Venetian  weight  by  two  Ibs.,  and  lead, 
by  the  fother. 

Wrought  pewter  was  likewise  in 
demand  for  Venice,  and  the  inter- 
mediate  ports  ;  the  exportation  of  por- 
ringers  and  platters  of  every  sort  being 
very  considérable. 


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^  173  — 

The  Flanders  galleys  did  not  load  grain  ;  but  in  the  year  1498  a 
Yenetian  ship,  Daniel  Pasqualigo  master,  on  its  return  from 
London  took  in  a  cargo  of  wlieat  (probably  of  Englisch  growth)  at 
Calais,  at  the  price  of  one  ducat  for  five  Yenetian  bushels,  and 
the  narrator  of  the  fact  observes  that  by  so  doing  Pasqualigo  gained 
more  tban  he  would  hâve  done  had  he  shiped  sait  at  Ivica. 

The  English  exports  for  Sicily,  shipped  on  board  the  Flanders 
galleys,  consisted  of  varions  sorts  of  cloth,  most  especially  large 
supplies  of  medleys  (mostivaleri),  kersies,  and  friezes. 

Also  tin  in  rods  (stagni  in  verga),  and  pewter  platters  and 
porringers.  In  addition  to  most  of  the  same  imports  as  those  for 
England,  conveyed  by  the  FJanders  galleys,  according  to  the 
foregoing  table,  they  also  supplied  Bruges  with  tably  silks  and  silk 
yarn  from  Syria  ;  dyed  silk,  yellow  and  light  blue,  cardamums, 
lake  gum  from  Bassora,  Barbary  wax»  rock  alum  from 
Cîonstantinople,  te  produce  of  Macedonia,  woud,  indigo,  hepatick 
aloes,  gum  cistus,  ostrich  feathers,  etc. 

The  Flanders  galleys,  in  addition  to  many  of  the  aforesaid  commo- 
dities,  also  supplied  Antwerp  with  suiphur  from  Sicily,  ivory  teeth 
for  combs,  jewels  and  large  pearls,  rubis,  turquoises  and  diamonds. 

The  exports  of  Bruges  for  Yenice,  shipped  by  the  Flanders 
galleys,  were  rough  bars  of  tin  (stagni  in  vergaroza),  double  and 
single  serges,  baizes  of  every  sort,  and  some  bastard  cloths, 
quantities  of  double  and  single  caps,  black  and  blue,  cutlery, 
wooUen  gloves,  white  caps,  etc.  ;  and  Bruges  through  the  Flanders 
galleys,  also  supplied  Naples,  Puglia,  Calabria  with  cloths,  woollen 
caps,  and  woollen  gloves  ;  much  cutlery  and  brass  and  tin-ware, 
bow-strings,  double  and  single  serges,  white  thread,  door 
certains,  etc. 

From  Antwerp  Yenice  exported  by  the  Flanders  galleys,  double 
and  single  serges,  baizes  of  ail  sorts,  double  and  single  caps  of  ail 
colors,  white  night  caps,  and  woollen  gloves,  cutlery,  hardware,  etc. 

By  the  statutes  for  the  Flanders  galleys  dated  February  1347, 
it  is  scen  that  at  that  period,  amongst  the  merchandize  which 
constituted  their  homewards  cargoes,  was  amber  which  paid  freight 
at  the  rate  of  25  shillings  (solides)  gross,  per  thousand  weight 
troy  ;  but  in  Praxi's  list  of  Fleraish  exports  there  is  no  mention  of 
tbis  substance. 


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—  174  — 

On  pourrait  allonger  facilement  cette  liste  à  l'aide  des  documents 
que  nous  avons  reproduits  ici  et  ailleurs,  —  sous  réserve  des  ren- 
seignements médicaux,  qui  semblent  sujets  à  caution. 

Sous  le  titre  de  Storia  civile  poliiica  del  comtnercio  de  Veneziani^ 
Marin  a  tracé  un  tableau  complet  du  commerce  de  Venise.  M.  le 
comte  Daru,  dans  son  Histoire  de  la  république  de  Venise^  liv.  xix,  a 
condensé  cet  excellent  ouvrage  avec  une  surprenante  dextérité  ; 
nous  ne  pouvons  nous  empêcher  d'en  citer  ce  passage,  un  peu  long, 
qui  projette  un  jour  nouveau  sur  notre  sujet. 

Le  commerce  n'était  pas  seulement  à  Venise  la  profession  de  tous 
les  particuliers,  il  employait  aussi  la  marine  de  l'État...  Le  gouver- 
nement envoyait  tous  les  ans  dans  les  ports  principaux,  des  escadres 
de  quatre  ou  six  grosses  galères,  qui  recevaient  les  marchandises 
que  les  particuliers  avaient  à  envoyer  ou  à  faire  venir.  Cet  usage 
avait  pour  motif  d'exercer  la  marine  militaire,  d'en  tirer  profit 
pendant  la  paix,  de  faire,  par  cet  appareil,  respecter  le  pavillon 
de  Saint  Marc,  de  fournir  des  moyens  de  commerce  à  ceux  qui 
n'étaient  pas  en  état  d'armer  des  vaisseaux  pour  leur  compte.  Mais 
cette  méthode,  au  lieu  de  favoriser  le  commerce,  l'aurait  frappé  de 
stérilité,  si  elle  eût  été  conçue  dans  la  vue  du  monopole.  Ces  galères 
ne  trafiquaient  point  pour  le  compte  du  gouvernement  ;  on  les  louait 
à  des  spéculateurs  pour  le  voyage,  et,  probablement  par  cette 
raison,  le  commandement  n'en  était  point  donné  à  des  patriciens. 
Mais  ces  escadres  n'étaient  confiées  qu'à  des  marins  habiles,  que  le 
gouvernement  choisissait,  et  qu'il  environnait  de  beaucoup  de  con- 
sidération. Un  grand  nombre  de  jeunes  nobles  s'y  embarquaient 
pour  acquérir  l'expérience  du  commerce  ou  de  la  marine. 

Voici  quelle  était  la  destination  de  ces  escadres.  Celle  qui  faisait 
voile  vers  la  mer  Noire,  se  partageait  en  trois  divisions:  la  première 
longeait  toutes  les  côtes  du  Péloponèse,  et  allait  vendre  à  Constan- 
tinople  ce  que  la  Grèce  avait  à  fournir  à  cette  capitale,  et  les  mar- 
chandises apportées  de  Venise  ;  la  seconde  se  dirigeait  vers  Sinope 
et  Trébizonde,  sur  la  côte  méridionale  du  Pont-Euxin,  pour  y 
acheter  les  productions  do  l'Asie  arrivées  par  le  Phase  ;  la  troisième 
s'élevait  au  nord,  entrait  dans  la  mer  d'Azof,  et  allait,  à  l'embouchure 
du  Tanaxs,  acheter,  dans  le  port  de  Catta  ou  de  Tana,  et  le  poisson 
qu'on  péchait  eu  grande  abondance  aux  bouches  de  ce  fleuve,  et  les 
marchandises  de  l'Orient,  arrivées  par  la  mer  Caspienne,  le  Volga, 


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—  175  — 

le  Tanaïs,  et  les  divers  objets  que  venaient  vendre,  sur  cette  côte, 
les  caravanes  de  Russes  ou  de  Tartares.  Ces  deux  divisions,  à  leur 
retour,  approvisionnaient  Constantinople  de  ces  divers  objets,  lais- 
saient une  partie  de  leurs  cargaisons  dans  les  ports  de  la  Remanie, 
de  la  Grèce  ou  de  TArcbipel,  et  venaient  déposer,  dans  les  magasins 
de  Venise,  ce  qui  était  destiné  à  la  consommation  de  l'Europe. 

Une  autre  escadre  parcourait  les  côtes  de  la  Syrie:  elle  touchait 
à  Alexandrette,  qui  est  le  port  d'Alep,  dont  le  Soudan  était  lié  par 
un  traité  de  commerce  avec  la  république.  Les  Vénitiens  avaient 
dans  cette  échelle  un  comptoir,  un  consul,  une  église,  un  four  ;  ils 
y  payaient  six  pour  cent  de  droit  d'entrée  et  de  sortie,  excepté  pour 
les  cotons  qu'ils  exportaient  à  meilleur  marché  ;  leurs  vaisseaux 
allaient  ensuite  faire  leur  principal  chargement  à  Bérythe,  qui  était 
le  port  de  Damas  ;  là  ils  étaient  exempts  de  tous  droits.  En  revenant, 
ils  s'arrêtaient  à  Famagouste  en  Chypre,  puis  à  Candie,  où  ils 
embarquaient  du  sucre;  car,  dès  le  quatorzième  siècle,  c'était  un 
des  produits  de  cette  île;  puis  enfin  dans  laMorée,  approvisionnant 
ces  colonies  de  toutes  les  denrées  du  Levant,  et  prenant  en  échange 
ce  qu'elles  avaient  à  fournir  à  l'Occident. 

La  troisième  escadre  allait  chercher  les  productions  do  l'Egypte 
et  les  marchandises  de  l'Asie  arrivées  par  la  mer  Rouge.  Les  mar- 
chandises que  les  Vénitiens  importaient  eu  Egypte  consistaient 
principalement  en  produits  du  commerce  de  la  mer  Noire,  notam- 
ment en  esclaves  des  deux  sexes,  et  surtout  en  belles  femmes  do  la 
Géorgie  et  de  la  Circassie. 

On  voit  que  les  flottes  vénitiennes  se  dirigeaient  sur  tous  les  points 
de  communication  que  l'Europe  avait  alors  avec  l'Orient;  mais 
l'escadre  destinée  au  plus  long  voyage  était  celle  qu'on  appelait  la 
flotte  de  Flandre.  L'équipage  de  chaque  vaisseau  partant  pour  cette 
destination  ne  pouvait  pas  être  de  moins  de  deux  cents  hommes. 
La  flotte  touchait  d'abord  aux  ports  de  Manfredonia,  de  Brindes, 
d'Otrante,  dans  le  royaume  de  Naples;  puis  elle  devait  aborder  en 
Sicile  ;  c'était  là,  qu'à  la  faveur  des  privilèges  qu'ils  avaient  obtenus 
du  roi  Guillaume,  les  Vénitiens  chargeaient  leurs  vaisseaux  de  tous 
les  produits  que  cotte  île  fournissait  aux  peuples  du  Nord,  notam- 
ment de  sucre. 

L'escadre  longeait  ensuite  toute  la  côte  d'Afrique,  en  passant  par 
Tripoli,  Tunis,  Alger,  Oran  et  Tanger.  Sur  toute  cotte  route,  ellQ 


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—  176  — 

laissait  les  diverses  marchandises  dont  les  habitants  de  ces  côtés 
avaient  besoin  ;  ceux-ci,  accoutumés  au  retour  périodique  de  cette 
flotte,  apportaient,  à  l'époque  ordinaire  de  son  arrivée,  toutes  les 
productions  de  l'intérieur  de  l'Afrique.  Tant  que  les  Sarrasins  furent 
maîtres  de  ces  contrées,  ces  ports  furent  animés  par  un  commerce 
considérable.  Les  Vénitiens,  qui  y  étaient  établis  dès  le  milieu  du 
treizième  siècle,  avaient  de  grands  privilèges  et  formaient  des 
caravanes,  qui  allaient  faire  les  achats  dans  l'intérieur  de  ce 
continent.  Des  foires  célèbres  se  tenaient  à  Tunis,  à  Mogador.  à 
Oran,  à  Tanger.  C'était  là  que  l'Afrique  recevait  les  marchandises 
de  l'Europe  et  de  l'Asie,  et  livrait  son  froment,  ses  fruits  secs,  son 
sel,  son  ivoire,  ses  esclaves  et  sa  poudre  d'or. 

En  sortant  du  détroit  de  Gibraltar,  la  flotte  allait  continuer  ses 
opérations  sur  la  côte  de  Maroc,  et  après  avoir  approvisionné  les 
Barbaresques  et  les  Maroquins,  de  fer,  de  cuivre,  d'armes,  de  draps, 
de  meubles,  d'ustensiles  et  de  mille  autres  objets,  elle  prenait  sa 
direction  le  long  des  côtes  occidentales  du  Portugal,  de  l'Espagne 
et  de  la  France,  entrait  dans  les  ports  de  Bruges,  d'Anvers,  de 
Londres,  achetait  en  Flandre  et  en  Angleterre  des  draps  non 
teints,  des  laines  fines,  pour  alimenter  les  manufactures  vénitiennes, 
et  faisait  des  échanges  avec  les  navires  des  villes  anséatiques, 
qui  venaient  prendre  à  ce  rendez-vous  les  marchandises  de 
l'Orient,  destinées  à  la  consommation  des  peuples  septentrionaux. 
Les  marchandises  d'exportation,  qui  composaient  le  chargement 
des  vaisseaux  destinés  à  ce  voyage,  consistaient  principalement  en 
épiceries,  drogues,  aromates,  vins,  soies,  laines  et  cotons  filés, 
raisins  et  fruits  secs,  huiles,  borax,  cinabre,  minium,  camphre, 
crème  de  tartre  et  sucres,  dont  les  Vénitiens  étaient  en  possession 
d'approvisionner  la  Flandre  et  l'Angleterre  depuis  la  fin  du 
treizième  siècle.  Le  lest  des  bâtiments  se  composait  de  terres 
colorantes,  de  fer,  do  cuivre,  d'étain  et  de  plomb.  Mais  la  plupart 
de  ces  marchandises  n'étant  que  des  matières  premières,  n'offraient 
au  spéculateur  que  le  bénéfice  qu'il  pouvait  faire  sur  le  prix 
d'achat,  accru  des  frais  de  transport,  La  vente  des  marchandises 
fabriquées  était  bien  autrement  avantageuse  ;  aussi  les  vaisseaux 
étaient-ils  chargés  en  grande  partie  de  glaces,  de  verre  de  toute 
espèce,  de  riches  étoffes  de  laine,  de  soie  et  d'or.  Chaque  voyage 
procurait  des  échanges  ou  des  ventes  pour  la  valeur  de  plusieurs 


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—  177  — 

millions  de  ducats.  Après  s^étre  pourvues  de  tous  les  objets  que 
la  Flandre  et  l'Angleterre  pouvaient  fournir  au  midi  de  l'Europe, 
les  galères  redescendaient  vers  le  détroit  de  Gibraltar,  s'arrêtaient 
en  France,  à  Lisbonne,  à  Cadix,  entraient  ensuite  dans  les  ports 
d'Alicante  et  de  Barcelone,  où  elles  prenaient  des  soies  écrues,  et 
revouaient  à  Venise,  en  côtoyant  les  provinces  méridionales  de  la 
France  et  toute  l'Italie  ;  ce  voyage  durait  un  an. 

On  ne  peut  s'empêcher  de  reconnaître  dans  ces  voyages  de  long 
cours,  faits  sur  des  vaisseaux  de.  l'État,  mais  pour  le  compte  du 
commerce,  le  modèle  des  compagnies  que  les  Hollandais,  les  Anglais 
et  les  Français  ont  organisées  dans  des  temps  postérieurs,  pour  le 
commerce  des  Indes. 

Ces  sociétés  avaient  des  privilèges.  Les  vaisseaux  des  particuliers 
ne  pouvaient  pas  entrer  en  concurrence  avec  les  leurs,  ni  même> 
aller  dans  les  ports  principaux  où  les  grandes  escadres  devaient 
toucher.  C'était  une  faveur  importante  que  l'exclusion  de  toute 
concurrence  dans  les  marchés  où  ces  flottes  allaient  trafiquer.  Mais 
ces  compagnies  n'étaient  point  permanentes;  chaque  galère  était 
affermée  séparément  ;  et  il  faut  ajouter  que  le  gouvernement  mettait 
ce  privilège  à  un  prix  si  modéré,  qu'on  ne  pouvait  attribuer  l'adop- 
tion de  ce  système  qu'à  l'intérêt  bien  ou  mal  entendu  du  commerce, 
et  non  à  un  intérêt  fiscal.  D'ailleurs  il  faut  remarquer  que  ces 
dispositions,  qui  semblaient  interdire  tout  commerce  aux  armateurs 
particuliers  dans  les  ports  fréquentés  par  ces  escadres  marchandes, 
n'étaient  peut-être  que  des  lois  temporaires.  Un  auteur  qui  vient  de 
publier  un  livre  sur  le  gouvernement  de  Venise,  le  soupçonne  aussi. 
«  11  faut  observer,  dit-il,  que  nous  n'avons  que  des  fragments  de  la 
législation  de  ce  temps  là,  et  se  garder  de  prendre  cette  prohibition, 
qui  n'était  peut-être  qu'une  mesure  de  circonstance,  motivée  par 
une  guerre,  pour  une  loi  constante  et  générale,  n 

Ainsi  l'État  expédiait  annuellement  vingt  ou  trente  galères  de 
mille,  douze  cents,  deux  mille  tonneaux,  dont  la  cargaison  était 
évaluée  à  cent  mille  ducats  d'or  pour  chacune  ;  c'est-à-dire  à  plus 
de  dix  sept  cent  mille  francs. 

On  se  demande  quelle  pouvait  être  la  destination  des  bâtiments 
appartenant  au  commerce,  lorsque  les  flottes  de  l'État  se  réser- 
vaient le  privilège  de  fréquenter  tant  do  ports.  Les  faits  répondent  à 
cela.  Le  commerce  de  Venise  entretenait  en  activité  trois  ou  quatre 

12 


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—  178  — 

mille  navires.  Oq  encouragea  toujours  soigneusement  et  la 
construction  et  l'armement  des  vaisseaux.  Cette  multitude  de 
bâtiments  parcourait  les  deux  rivages  do  l'Adriatique,  tous  les 
ports  du  ponant,  c'est-à-dire  les  côtes  de  Sicile,  do  Naples,  de 
l'État  romain,  de  la  Toscane,  de  Gênes,  les  côtes  méridionales  de 
la  France  et  les  côtes  orientales  de  l'Espagne  ;  enfin  les  échelles 
du  Levant  qui  n'étaient  pas  réservées  aux  escadres  armées  par  la 
république. 

Beaucoup  do  ces  vaisseaux  appartenaient  aux  patriciens  :  les 
jeunes  nobles  étaient  obligés  de  faire  quelques  voyages  sur  les 
vaisseaux  de  commerce,  où,  quand  ils  étaient  pauvres,  ils  étaient 
reçus  gratuitement  ;  on  leur  fournissait  même,  s'ils  en  avaient 
besoin,  les  moyens  de  faire  une  pacotille  ;  tant  il  entrait  dans  les 
vues  de  l'administration  de  les  porter  vers  cette  profession. 


240.  —  1331,  21  Novembre. 

Charte  de  privilèges  accordée  par  le  comte  Louis  de 
Nevers  aux  marchands  des  villes  de  Saint  Jean  d'Angely  et 
de  la  Rochelle,  consacrant  Tétaple  de  leurs  vins  au  port 
de  Damme. 

Voici  les  principales  dispositions  concernant  ce  droit 
d'étaple. 

Que  les  marchans  des  villes  de  Saint  Jehan  Dangely  et  de  la 
Rochelle,  leurs  vins,  leurs  avoirs  et  leurs  denrées  amèneront, 
envoyèrent  ou  feront  apporter  et  amener  en  lessuyne  et  ailleurs  en 
nostre  povoir,  par  mer  ou  par  terre,  pour  venir  a  lestaple  de  nostre 
ville  du  Dam. 

Que  aucunes  nouvelles  coustumes,  loy  ou  establissement  ne 
soient  ou  puissent  estre  doresenavant  imposées  ou  allevees  de 
nouvel  contre  les  dis  marchans  ou  leurs  advouhez  et  adhérons,  no 
sur  leurs  denrées. 

Que  ils  puissent  vendre  leurs  vins  et  marchandises  soient  en  nef, 
en  tonnaux  ou  escoutes,  ou  autres  vaisseaulx,  en  eaue  ou  hors  eaue, 


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—  179  — 

en  rue  ou  colier  ou  ailleurs  sans  aucune  amende  encoure  vers  nous 
ou  vers  autre,  pourreu  que  lesdictes  denrées  soient  venuez  dedens 
la  franchise  ou  banlieue  de  la  ville  du  Dam  en  paiant  les  coustumes 
et  redevances  qui  pour  ce  sont  deues  a  présent. 

Que  lesdis  marcbans,  leurs  variez  et  les  gardes  de  leurs  denrées 
puissent  tenir  et  garder  continuellement  les  clefz  des  lieux  ou 
seront  les  vins  et  leurs  marchandises  ;  et  aler  et  venir  esdis  lieux 
a  leur  volunte,  par  jour  et  par  nuit,  doiventre  que  par  nuyt  ilz 
aient  lumière  ;  et  que  ilz  puissent  leurs  vins  aoueller,  et  mesler 
toutes  manières  de  vins  les  vngs  avec  les  autres,  mais  que  ce  ne 
soit  vin  puant  ou  corrumpu. 

Que  aucune  personne  entre  es  lieux  ou  seront  les  vins  et 
marchandises  desdis  marchans  sans  la  voulente  de  ceulx  a  cui 
seront  lesdictes  marchandises,  ne  peser  lesdis  vins  ;  ou  taster 
diceulx  sans  la  voulente  desdis  marchans,  de  nous  ou  de  nostre 
bailli  de  nostre  commandement  especial  ou  pour  nostre  nécessite, 
soubz  paine  de  soixante  livres  parisis,  laquelle  encourront  vers 
nous  tous  ceulx  qui  feront  contre  nostre  dicte  defifence. 

7/em,  nous  octroyons  ausdis  bourgois  et  marchans  et  a  leur 
advouhez  que  leurs  vins  et  marchandises  quelles  quelles  soient, 
ilz  puissent  vendre  ou  les  garder  si  longuement  comme  ilz  vouldront 
ou  icelles  transporter  ailleurs,  toutes  fois  et  la  ou  jlz  vouldront, 
par  mer  .et  par  terre,  sans  estre  contrains  a  les  vendre  ou  les 
giter  hors. 

Nous  defifendons  que  aucuns  corretiers  qui  soit  a  présent  ou  sera 
pour  le  temps  avenir,  ne  puisse  acheter  vins  dedens  le  comte  de 
Flandres  pour  revendre,  no  avoir  compaiguie  avecques  aucune 
personne  pour  marchandise,  soubz  painc  de  soixante  livres  parisis  ; 
laquelle  encourront  vers  nous  tous  ceulx  qui  feront  contre  nostre 
présente  deffence. 

lienij  voulons  et  octroyons  que  depuis  que  congaoissance  des 
Chartres  desdis  bourgois  et  marchans  aura  este  faicte  pardovant  les 
eschevins  de  nostre  ville  du  Dam,  aucuns  desdis  bourgois  et  mar- 
chans, ou  de  leur  advouhez,  ou  les  gardes  de  leurs  denrées  ne  soient 
tenu  ne  contrainct  a  plus  que  la  chartre  contendraet  emportera.  Et 
deffendons  que  contre  culx,  ne  sur  leurs  denrées  ne  soient  faiz  loy, 
jugement  ne  exécution,  jusques  a  tant  quilz  aient  este  deuement 
semons  et  appeliez  en  leur  propre  personne  se  ilz  sont  trouve  ou  a 


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—  180  ~ 

Ihostel  en  quoy  ilz  feront  leur  mansion  en  la  ville  du  Dam  se  ilz 
nestoient  trouve  en  propre  personne. 

Item,  voulons  et  commfindons  que  ausdis  bourgois  et  marchans,  et 
a  leurs  advouhez  et  aux  gardes  de  leurs  denrées  soient  faiz  droit  et 
loy  en  tout  temps,  non  obstant  guerres,  messons,  harangnissons  et 
autres  empescbemens. 

Itenif  voulons  et  octroyons  que  lesdis  bourgois  et  marchans,  leurs 
advouhez  et  leurs  gardes  de  leurs  denrées  puissent  toutes  fois  que  ilz 
vouldront  entrer  et  yssir  es  nefz  et  autres  vaisseaulx  et  lieux  ou 
seront  leurs  vins  et  marchandises,  sans  mener  aucune  personne 
pour  marchander  hors  de  la  francise  ou  banlieue  du  Dam. 

IteiHj  nous  ne  voulons,  ains  deffendons  que  pour  délit  ou  fourSait 
personnel  et  regardant  la  personne  seulement  du  varlet  ou  de  la 
garde  des  denrées  desdis  bourgois  et  marchans,  ou  daucun  deulx,  le 
bourgois  ou  marchant  a  cui  seront  les  denrées  soit  moleste,  ne  ses 
denrées  empeschez  ou  confisquez. 

Item,  nous  voulons  que  toutes  fois  que  aucuns  marchans  seront 
actaintz  souffissamment  et  convenablement  selon  lancienne  coustume 
de  affaictier  vins  de  mauvais  affaictement,  celuy  qui  ainsi  aura  este 
actaint,  sera  encouru  vers  nous  en  soixante  livres  parisis  pour  toute 
paine  et  amende,  sans  ce  que  les  denrées  soient  encourues  ou  four- 
faictes  vers  nous  ou  les  autres... 

Cartulaire  Groenenbouc  B,  fol.  190^,  n.  2  et'204,  n.  2. 
Arck.  départ,  du  Nord  à  Lille,  chambre  des  comptes, 
Cart.  B,  512.  Invent,  som.,  t.  IX,  p.  354. 

Cette  charte  fut  successivement  confirmée  par  Philippe-le-Hardi, 
Décembre  1385;  Jean-sans-Peur,  Juin  1409;  Philippe-le-Bon,  Juin 
1439;  Ibid.,  fol.  192;  Philippe-le-Beau,  Septembre  1502;  Ibid., 
fol.  204,  n.  2. 


241.—  1332-33. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ontfanghen  vanden  ghenen  die  hare  ghilde 
loosden  omme  makelaers  te  sine  «,  on  compte  19  récipiendaires 
h  3  Ib, 


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—  181  — 

Sous  la  rubrique  «  Huut  ygheveu  riders  eude  boden  »  : 

Vp  den  x"****  dach  vanden  ouste,  Henric  vanden  Velde  ysent  te 
Wyshant  achter  sconinx  liede  van  Ingheland,  van  viu  daghen, 
iij  Ib.  xij  s. 

Jacob  de  Scuetelare,  Jan  Cortscoef  (échevins),  Jan  Xaen  (con- 
seiller) ysent  te  Wyshant  id.  vp  den  xj'**  dach  vanden  ouste,  van 
vu  daghen,  xxv  Ib.  nu  s. 

Ils  envoient  un  messager  en  Angleterre  ^  omme  lotteren  van 
geleede  »  (sauf-conduit). 

Meester  Ystor  ysent  in  Holland  toten  grave  van  Henegauwen  ; 
omme  onse  conduut  te  vaerne  jn  Enegauwen,  vpden  xxix***"  dach 
van  arselmaent,  van  vj  daghen. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  huut  ygheven  n  : 

Van  den  lettren  vanden  karspinoysen  te  confirmeerne  met  sconinx 
zeghele,  met  groenen  wasse,  de  welke  leeght  vp  tbeelefroot,  vj  Ib. 

Item,  Meester  Reynaud  de  Molines  die  de  confirmatie  screef, 
irj  Ib.  xij  s. 

Van  scrifturen  die  camen  huut  Ingheland,  xxx  s. 

Pieter  Bun,  meester  vander  compaengie  vander  Baerde,  bi  Jan 
Cortscoeve  als  hi  was  tAvenyoen  omme  de  absolutie  te  jmpetreerne 
over  de  ghone  die  laghen  Terdenburg  tôt  de  kerke,  xlij  Ib. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


242.  —  1333,  27  Avril. 

Le  roi  d'Angleterre,  Edouard  III,  demande  par  des  lettres 
particulières  écrites  aux  trois  villes  de  Flandre,  de  défendre 
tout  commerce  avec  les  Écossais,  ses  ennemis,  et  de 
déférer  à  sa  justice  les  délinquants  anglais. 

«  Et  si  foi-san  ad  vos  de  nostris  subditis  querelas  deferri 
contigerit,  sic  céleris  appositione  remedii  attempta  per 
nos  curabimus  reformare  quod  ex  hoc  débetis  merito 
contentari.  n 

Record  Ofice.  Rotuli  Scoiiœ,  p.  233  b,  n.  3. 


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—  182  — 

Par  lettres  adressées  le  7  Juin  au  comte  et  aux  chefs  villes  de 
Flandre,  le  roi  renouvelle  ses  remontrances  au  sujet  des  secours 
envoyés  aux  Écossais.  Rymbb,  Foedera^  t.  IV,  p.  561. 


243.  —  1333,  8  Septembre. 

Lettres  d'Edouard,  roi  d'Angleterre,  par  lesquelles  il 
ordonne,-  conformément  au  traité  conclu  récemment  avec 
le  comte  de  Flandre  et  avec  les  villes  de  Bruges,  Gand  et 
Ypres,  de  faire  rendre  aux  marchands  flamands  les  biens 
qu'on  leur  aurait  saisis,  et  proclame  la  liberté  du  com- 
merce entre  les  deux  pays. 

Rtmbr,  Foedera^  t.  IV,  p.  676. 

Déjà  le  15  Août,  le  roi  avait  fait  proclamer  que  les  marchands 
étrangers  pouvaient  commercer  librement  avec  PAngleterre,  malgré 
la  guerre  contre  TÉcosse.  7Wd.,  p.  574. 

Sur  ces  entrefaites,  il  avait  conclu  avec  le  comte  de  Flandre  et  les 
magistrats  de  Bruges  un  accord  qu'il  rappelle  dans  sa  lettre  du 
6  Octobre.  Ihid.,  p.  578. 


244.  _  1333-34. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemcene  huutygheven  »  : 

Pieter  van  Rabeke,  Sanders  Willem  van  Cattendyc,  Pieter 
Volprecht  ende  Clais  van  Lisscweghe,  clerken  van  der  vierscare, 
als  men  dinghede  van  coopmannen  ende  van  makelaers. 

Wouter  de  Ruddere  met  bem  hetende  de  balliu  van  Brucghe, 
Heinric  van  Meetkerke,  commisarissen,  omme  te  besonkene  die 
ervachtichede  van  onser  stede  vanden  ouden  Zweine  die  ver- 
donkert  was,  hoe  varre  datse  der  stede  toebehorde,  metgaders 
scepenen  van  Brucghe  ende  vêle  andren  lieden,  verteert  binnen 
iiij  daghen,  vj  Ib. 


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—  188  — 

Janne  Cortscove  eude  audren  personen  van  te  wisselne  wit  ghelde 
omme  royalle  sgraven  boef  van  Ghelre,  ende  dat  Michiel  Petyt 
met  hem  voerde  te  Parys,  ende  es  te  wetene  xw"  vj^  ende 
Lxvj  royaelen,  daer  comt  vp  van  wisselne,  v  Ib.  xnj  s.  nu  d. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


245.  —  1334-35. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ontfanghen  vanden  glienen  die  hare  porters- 
ceep  cochten  biden  hère  ende  bi  der  wet  »  : 

Willem  Springael  van  Douveren. 

Jan  Bani  vun  Dynant,  de  latoenmakere. 

Sous  la  rubrique  «  Ontfanghen  vanden  ghenen  die  haro  ghiido 
loosden  omme  makelaers  te  sine  »  : 

Pieter  Neb,  den  paternoster  makere. 
Ferrant  Gaerchie,  van  Sibelien. 

Sous  la  rubrique  «  Huutggheven  den  coninc  van  Vrankcrike  »  : 

Den  trésoriers  van  Vrankeriko  te  Parys,  den  zevensten  dach  van 
den  ouste  jn  tjaer  xxxv,  daer  of  dat  wi  letteren  hebben  gheteekent 
vander  hand  G.  Michaelis,  der  trésoriers  clerc,  twee  dusentich  realo, 
valent  jn  vranscher  muuten  twalef  hondert  ponden  parisis,  die 
waerdich  zijn  in  onser  munten  xv*^  Ib.  par. 

Arch.  de  la  ville  do  Bruges. 

Au  compte  de  1336-37,  fol.  111,  n.  6,  la  réduction  de  la  monnaie 
française  est  calculée  sur  ce  pied  :  «  Vichtich  pond  parisise,  elc 
scild  over  twintich  sceeleghen  tornoyze  die  wacrd  syn  in  onso 
munte  achtien  sceeleghen  ende  zes  peneghen  ;  valent  lyij  Ib. 
XYJ  s.  UJ  d. 


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—  184  — 
246.  —  1334,  5  Avril. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  ordonne  à  ses  vicomtes  de 
faire  publier  que,  jusqu'au  prochain  jour  de  l'Assomption, 
les  marchands  de  Flandre  pourront  librement  commercer 
dans  ses  États,  comme  le  comte  de  Flandre  l'avait  fait 
annoncer  dans  ses  domaines  pour  les  marchands  anglais, 
sauf  ceux  attachés  au  service  du  Duc  de  Brabant. 

Rymbr,  Foedera,  t.  IV,  p.  607. 

Cette  trêve  d'eatrecours  fut  prolongée  pour  un  an,  le  16  Août  1335. 
Ihid.y  p.  661. 

Elle  fut  prorogée  jusqu'à  Noël  1336.  Ihid.y  p.  672. 

Ce  qui  n'empêcha  pas  le  roi  d'Angleterre,  sous  prétexte  de 
représailles,  de  lancer  l'ordre  d'arrêter  les  marchands  flamands  qui 
pourraient  se  trouver  dans  le  royaume,  et  do  saisir  leurs  biens, 
5  Octobre  1336.  i6/d.,-p.  711.  Et  le  18  Octobre,  il  adresse  au 
comte  de  Flandre  et  aux  trois  chefs  villes,  des  lettres  où  il  se 
plaint  des  violences  exercées,  dans  le  comté,  contre  des  sujets 
anglais,  au  mépris  de  la  trêve  précédente,  conclue  entre  les  deux 
États.  76id.,p.  713. 

Pour  une  dernière  menace,  il  annonce  aux  magistrats  de 
Bruxelles  son  intention  de  fixer  en  Brabant  l'étape  des  laines 
anglaises  :  et  il  adresse  des  lettres  semblables  à  la  commune  de 
Louvain  et  à  celle  de  Malines,  10  Février  1337.  Ihid,y  p.  731. 

Le  19  Mars,  il  écrit  à  Alphonse,  roi  de  Castille,  pour  l'engager 
à  rompre  toute  relation  commerciale  avec  les  Flamands. 
Ihid.,  p.  736. 

Nous  avons  qualifié  ces  derniers  écrits  de  menace  :  la  pièce 
suivante  vient  le  démontrer  ;  n.  248. 


247.  —  1335-36. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 
Sous  la  rubrique  «  Huutygheven  riders  ende  boden  »  : 

Wouter  den  Ruddere  ysent  ten  Damme  metten  Venissiene,  up  den 
IX"*'"  dach  vanden  ouste,  van  J  daghe,  vj  s. 


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_  185  — 

Sous  la  rubrique  «  Huutygheveu  van  prosenten  ende  van  boef- 
scheden  »  : 

Van  paternostre  dat  gbesent  was  meester  Stevens  wive  sconinx 
cleerc,  ende  coste,  lU  Ib.  vj  s. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  huutygheven  »  : 

Jacomard  myns  heren  Ghuys  clerc  van  Vlaendren,  vander  com- 
missien  vanden  Ingheischen  te  scrivene,  lu  Ib. 

Van  ij  coppien  te  scrivene  vanden  processe  dat  ghemaect  was  vp 
die  scade  die  dlnghelsche  ghedaen  hebben  vp  de  Vlaminghe,  daen  of 
dat  myn  hère  van  Vlaendren  deene  heeft  ende  de  stede  dandre, 

V  Ib.  X  s. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


248.  —  1337,  10  Mars. 

Edouard  ni,  roi  d'Angleten-e,  ayant  appris  que  Ton 
travaillait  dans  le  port  du  Swyn  à  l'armement  de  cinq 
vaisseaux  destinés  à  porter  des  secours  aux  rebelles  d'Ecosse, 
ordonne  à  Jean  de  Wesenham  de  prendi'e  toutes  les  mesures 
pour  les  pourchasser  et  les  détruire  au  besoin  (expugnan- 
dum,  insequendum,  capiendum  et  destruendum). 

Record  Office.  RotuH  Scotiœ^  p.  485  a,  n.  2. 
Cet  édit  fut  renouvelé  le  29  Mai  suivant.  Ibid.y  p.  490  a,  n.  3. 


249.  —  1337,  15  Avril. 

Le  roi  d'Angleterre  donne  à  ses  délégués,  l'évêque  de 
Lincoln,  Henric  Burwash,  Guillaume  de  Mortagne,  comte 
de  Sarun  et  Guillaume  de  Clinton,  comte  de  Huntingdon, 
pleins  pouvoirs  pour  négocier  avec  les  Flamands,  et  décider 
la  question  de  l'étape  des  laines,  et  celle  du  mariage  de 
Jeanne,  sa  fille,  avec  le  fils  aîné  du  comte  de  Flandre. 

Rymbr,  Foedera^  t.  IV,  p.  744. 


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—  186  — 
250.  —  1337,  24  Décembre. 

Demande  par  le  Sénat  de  Venise,  comme  complément  do 
son  décret  du  20,  de  lettres  de  sauf-conduit  pour  les  galères 
allant  en  Flandre,  à  délivrer  par  le  comte,  Louis  de  Ne  vers, 
et  les  bourgmestres,  échevins  et  conseillers  de  Bruges, 
ainsi  que  par  les  quatre  membres,  pour  encourager  l'entre- 
cours  entre  les  deux  pays. 

Le  consul  de  Venise  on  Flandre,  et  les  nobles  hommes 
Dardo  Polani  et  Frederico  Boni,  citoyens  de  Venise,  étaient 
chargés  de  présenter  cette  demande,  et  d'expédier  par 
retour  du  courrier,  la  réponse  ainsi  que  des  nouvelles  de  la 
Flandre. 

Record  Ofice,  Caîendar  of  State  papers. 
Venetian,  1. 1,  p.  9,  n.  29. 

Pareille  demande  fut  encore  faite  le  U  Janvier  1359,  ihid,^ 
p.  11,  n.  36. 

Arch.  de  Venise.  MUti  Senato,  V.  27,  p.  106;  28,  p.  83. 


251.  —  1338,  21  Mai. 

Le  comte  Louis  de  Flandre  donne  une  charte  de  libertés 
et  privilèges  aux  marchands  de  l'Empire  qui  font  le  com- 
merce dans  son  pays  ;  il  promet  de  les  protéger  en  cas  de 
guerre  et  de  leur  fournir  des  sauf-conduits,  par  terre  et  par 
eau,  d'une  durée  de  quarante  jours. 

Sartobics  et  Lappbnbbrg,  Oesch,  der  Deutscheh  Hanse ^ 
t.  U,  p.  355. 


252.  —  1338,  10  Juin. 

Traité  d'entrecours  conclu  entre  le  roi  d'Angleterre  et 
les  communes  de  Flandre. 

RïMiB,  Foedera,  t.  V,  p.  53. 


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-  187  — 

Edouard  III  a^ait  annoncé  dans  des  lettres  aux  magistrats  des 
trois  chefs-villes  de  Flandre,  qu'il  désirait  vivement  qu'une  alliance 
stable  s'établit  entre  les  deux  pays  pour  leur  avantage  mutuel, 
et  qu'à  cette  fin,  il  leur  envoyait  ses  ambassadeurs. 

«  Les  communes  flamandes,  dit  M.  Kervyn  de  Lettenhove, 
Froissartj  t.  II,  p.  532,  ne  tardèrent  point  à  répondre  à  ces  lettres, 
en  envoyant  leurs  députés  à  Anvers  pour  y  déterminer  les 
conditions  d'un  traité  commercial,  quoique  Edouard  III  désirait 
surtout  la  conclusion  d'une  alliance  politique.  Toutes  les  communes 
de  Flandre  délibérèrent  au  sujet  des  négociations  dont  leurs 
députés  leur  rendaient  compte.  Lorsqu'elles  les  eurent  unanimement 
approuvées,  Jacques  March  et  leurs  autres  députés  retournèrent 
à  Anvers,  où  se  trouvaient  le  comte  de  Gueldre  et  les  ambassadeurs 
anglais,  et  on  y  conclut,  le  10  Juin  1338,  un  traité  dans  lequel  la 
neutralité  de  la  Flandre  était  proclamée.  L'Angleterre  restait 
ouverte  au  commerce  des  bourgeois  flamands,  tandis  qu'il  leur 
était  permis  de  repousser  de  leurs  villes  et  de  leurs  ports  les 
hommes  d'armes  anglais  et  français,  sauf  le  service  dû  à  Philippe 
de  Valois  par  le  comte  à  raison  de  son  fief. 

«  Edouard  III  ordonna  aussitôt  après  que  toutes  les  étofi'es 
marquées  du  sceau  des  villes  de  Flandre  pourraient  circuler 
librement  en  Angleterre.  » 


263.  —  1338,  13  Juin. 

Lettre  da  roi  de  France  accordant  aux  Flamands,  à 
l'instante  prière  de  leur  comte,  le  libre  commerce  avec  les 
Anglais. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  400,  n.  444. 


254.  —  1339,  30  Janvier. 

Le  comte  Louis  de  Nevers  confirme  ces  trois  points  de 
privilèges  de  la  corporation  des  ^  hostelliers  et  couretiei's  » 
de  la  ville  de  Bruges  : 


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—  188  — 

1^  Que  nul  ne  peut  devenir  courtier  à  Bruges,  s'il  n'est 
bourgeois  et  n'a  résidé  un  an  et  un  jour;  2^  que  nul  étran- 
ger y  peut  faire  acte  de  courtage  sous  peine  de  50  livres 
parisis  d'amende  ;  3^  que  tout  hôtelier  ou  courtier  qui  faillit 
et  fuit,  est  déchu,  quand  il  ferait  sa  paix  avec  les  parties  ; 
mais  s'il  établit  la  nécessité  où  il  s'est  trouvé  de  se  garantir, 
il  pourra  rentrer  "  en  la  compagnie  » . 

Cariulaire  des  courtiers,  fol.  3,  n.  2. 
Revue  La  Flandre,  an.  1881,  p.  146  et  249. 

Ce  privilège  fut  successivement  confirmé  par  lettres  patentes  de 
Louis  de  Maie,  du  1  Février  1346  (v.  st.)  ;  de  Philippe-le-Bon,  duc  de 
Bourgogne,  datées  d'Arras  «  ou  mois  de  Novembre  »  1429. 

D'autres  confirmations  furent  encore  données  par  Philippe-le- 
Hardi,  «  a  Ypre,  ou  mois  de  May  »  1384;  par  Jean-sans-Peur, 
«  a  Bruges,  ou  mois  de  May  »  1405  ;  et  enfin  en  termes  généraux 
comprenant  tous  les  autres  privilèges,  par  le  roi  Louis  XI,  «  a 
Hesdin  en  Artois,  ou  mois  dOctobre»  1463. 


255.  —  1339,  15  Février. 

Statut  du  magistrat  de  Gênes  décrétant  qu'une  grande 
partie  des  mesures  relatives  à  la  navigation  en  Romanie  et 
en  Syrie  fut  appliquée  à  celle  pour  la  Flandre  et 
l'Angleterre,  et  trace  plusieurs  règles  sur  la  navigation  au 
delà  de  la  Sicile  vers  Tripoli,  Tunis  et  File  de  Majorque. 
On  y  fit  des  additions  les  23  Juin  et  14  Juillet  1340. 

Sauli,  Historiœ  patri4e  monumenta,  t.  II,  col.  352. 


256.  —  1339,  12  Août. 

Edouard,  roi  d'Angleterre,  déclare  qu'il  a  donné  ordi'e 
de  faire  dégager  des  joyaux   qu'il  avait  mis  en  gage  à 


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—  189  — 

Bruges,  et  reconnaît  devoir  de  ce  chef  la  somme  de 
9600  florins  de  Florence,  qui  a  été  payée  aux  marchands 
de  la  compagnie  des  Bardi  ;  une  dette  de  6,400  deniers 
fut  reconnue  du  même  chef  à  la  compagnie  des  Peruzi. 

Rymeb,  Foederay  t.  V,  p.  120. 


257.  —  1339-40. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  ontfanc  »  : 

Vaa  Meus  Gaien  ende  siaen  yseiscepe  gouverners,  dat  zy  sculdich 
bleven  meester  Robeerd  scouiax  clerc  van  Ingheland,  vau  v*lv  hoed 
taerwen,  die  zy  ieghen  hem  cochten,  v*'  iiu"  j  Ib.  xj  s. 

OntfaDghen  van  sconinx  ghelde  van  Ingheland  bider  hand  Clais 
Raepsaeds,  vj*'  lxxiiij  Ib.  xv  s. 

Item  van  sconinx  ghelJe  van  Inglieland,  bider  hand  myn  ser 
Gherart  van  Rasinghem  upper  marscale  van  onser  stedc,  cxx  Ib. 

Item  van  sconinx  ghelde  van  Ingheland,  bider  hand  Jan  Koofts 
ende  Clais  Scuetelaers,  van  meester  Thomaso  Dadditoen,  sconinx 
trésorier  van  Ingheland,  ce  Ib. 

Vanden  cauwersinen  vpt  wyc  dat  zy  ghelecnt  hebben  der  stcde, 
JiUlS^  XL  Ib. 

Vander  compaengie  vanden  Peruutsen,  dat  zy  gaven  der  stede  te 
helpen  ter  orloghe,  xviu'^  Ib. 

Vander  compaengie  vanden  Baerde,  dat  zy  der  stede  gheleent 
hebben,  iiu"  Ib. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


258.  —  1339,  3  Décembre. 

Tmté  d'alliance  conclu  entre  le  duc  et  les  villes  de 
Brabant  et  celles  de  Flandre,  consacrant  l'union  politique, 
commerciale  et  monétaire  des  deux  paj^s. 


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—  190  — 

On  y  stipulait  entre  autres  : 

Les  marchands  des  deux  pays  pourront  librement  y  cir- 
culer, vendre  et  acheter  toute  espèce  de  marchandises. 

On  frappera  une  monnaie  commune  pour  les  deux  pays, 
qui  ne  pourra  jamais  être  modifiée  ;  la  Flandre  fera  vérifier 
la  monnaie  frappée  en  Brabant,  et  le  Brabant  réciproque- 
ment celle  qui  aura  été  frappée  en  Flandre. 

DiBGBRiCK,  Invent,  des  chartes  éPTpres,  t.  II,  p.  109,  n.  504. 
Voy.  l'analyse  détaillée  loc,  laud. 


259.  —  1340,  13  Mars. 

Lettre  de  privilège  en  faveur  Bruges,  donnée  par  le  roi 
d'Angleterre. 

Rex  coUectoribus  custumarum  suarum  in  portu  civitatis  sue 
Londoniensis,  salutem.  Licet  nuper  vobis  mandavimus  quod 
quadraginta  solidos  de  singulis  mercatoribus  lanas  versus  partes 
de  Bruges  in  Flandria  ducere  volentibus  pro  quolibet  sacco  lane 
quem  ad  easdem  partes  adduxerint  de  custuma  et  subsidio  nobis 
inde  debitis  ad  opus  nostrum  et  sacrum  eorumdem  mercatorum 
de  solvendo  nobis  apud  dictam  villam  de  Brugges  quadraginta 
solidos  pro  quolibet  sacco  laue  ibidem  adducto  de  libero  dono  suc 
in  subsidium  expeditionis  negotiorum  nostrorum  in  eisdem  partibus 
recipatis.  Quia  tamen  juxta  conventiones  inter  nos  et  burgimagistros, 
scabinos  et  alios  dicte  ville  de  Brugges  et  quarumdem  aliarum 
villarum  in  Flandria  initas  prius  concessimus  mercatoribus  Flandrie 
quod  ipsi  sexaginta  solides  pro  singulis  saccis  lane  quos  extra 
regnum  nostrum  educent  nobis  pro  custuma  et  subsidio  predictis 
usque  ad  festura  Pentecostcs  proxime  futurura,  et  ab  eodem 
festo  per  unum  annum  proxime  sequentem  tantum  solverent  absque 
alio  onere  ab  eisdem  pro  lanis  suis  exigendum,  ita  tamen  quod 
lanas  aliorum  pro  suis  propriis  minime  advocarent.  Volentes 
eosdem  homines  de  Flandria  pretextu  laudabilis  gestus  soi  crga 
nos  favorabilius  prosequi  in  hac  parte,  vobis  mandamus  quod 
dilectum    nobis    Egidium    de    Praet,    mercatorem    de    Flandria, 


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—  191  — 

qnadraginta  saccos  lane,  de  lanis  suis  propriis,  in  dicto  portu 
carcare  et  ad  dictas  partes  de  Brugges  duccre  absque  impedimento 
pérmittatis,  receptis  prius  sexaginta  solidis  pro  siogulis  saccis  lane 
predicte  ad  opus  nostrum  pro  custuma  et  subsidio  supradictis,  ac 
etiam  sacramento  ejusdem  quod  dicti  quadragiata  sacci  sunt 
proprie  lane  sue  nuUa  fraude  interveniente. 
T.  R.  apud  Westmonasterium  xiu  die  Martii. 

Record  Office,  Rotuli  Scotiœ,  p.  585  b.  n.  3. 


260.  —  1340,  14  Mars. 

Lettre  du  roi  Edouard  III  qui  fixe  pour  quinze  ans  Tétaple 
des  laines  anglaises  à  Bruges. 

«  Itemy  comme  nous  aions  consenti,  ottroiet  et  promis  as  dessus- 
diz  babitans  de  Flandres  que  lestaple  et  marchandises  des  laines  de 
tout  nostre  Eoyalme  Dengleterre  et  de  tous  nos  autres  terres  et  pays 
de  cha  la  mer,  soient  mis,  exerce  et  maintenu  es  pays  de  Brabant 
ou  de  Flandres,  a  perpétuité  ;  et  desia  avons  mis  ledit  estaple 
dycelles  laines  en  y  ces  pays  de  Brabant  ou  de  Flandres  a  tous  jours 
ensy  que  par  nos  autres  lettres  sour  che  faites  plus  plainement  poet 
apparoir;  savoir  faisons  a  tous  que  nous  avons  mis  et  mettons  par  le 
teneur  de  noz  présentes  lettres  le  dessusdit  estaple  et  marchandises 
des  laines  do  tout  nostre  dit  Royalrae  Dengleterre  et  de  noz  autres 
terres  et  paizs  par  decba  la  mer  en  la  ville  de  Bruges  en  Flandres, 
par  lespasse  de  quinze  ans  continuelz  prochains  en  siewantz;  a  tenir, 
exercer  et  maintenir  ledit  estaple  et  marchandise  des  dictes  laines 
en  ycelle  ville  de  Bruges,  et  nonnj  mie  ailleurs,  par  lespasse  de 
quinze  ans  dessusditz.  » 

Rud^nb.,  fol.  28%  n.  2. 

Edouard  III,  dit  M.  Varenberg,  p.  333,  venait  de  se  déclarer  roi 
de  France,  et  cela  sur  le  conseil  d'Artevelde.  —  Et  M.  Kervyn, 
Hist.  de  Fland.y  t.  II,  p.  309,  ajoute  :  Plaçant  désormais  sa  royauté 
sous  Tégide  des  communes  flamandes,  il  reconnut  leur  zèle  et  l^appui 
qu'elles  lui  offraient,  par  trois  traités  également  importants.  —  Le 
premier  porte  que   le  roi  d'Angleterre  protégera  les  navires  des 


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—  192  — 

marchauds  flamands  ;  que  leurs  draps  pourront  librement  circuler 
en  Angleterre;  que  les  conventions  commerciales  faites  on  Flandre 
sous  le  scel  des  bonnes  villes  seront  obligatoires  en  Angleterre 
contre  les  marchands  anglais;  et  que  l'étape  des  laines  sera  perpé- 
tuellement établie  en  Flandre  ou  en  Brabant.  —  Le  second  traité, 
celui  que  nous  rapportons  sous  ce  numéro,  fixa  pour  quinze  ans 
rétapie  à  Bruges. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille,  chambre  des  comptes,  Cart.  B,  265. 
Inv.  som.,  t.  IX,  p.  203. 

Le  troisième  traité  avait  un  caractère  plutôt  politique  que  com- 
mercial. Cependant,  il  stipulait  la  confirmation  de  tous  les  privilèges 
que  les  bonnes  villes  avaient  obtenus  de  Robert  de  Béthune  après 
la  bataille  de  Courtrai  ;  Tinterdiction  d'imposer  aucune  taxe 
nouvelle  sur  les  marchandises  de  France  ;  l'émission  d'une  «  bonne, 
loyale  et  commune  monnaie  d'or  »,  en  France,  en  Flandre  et  en 
Brabant,  avec  un  signe  distinctif  pour  chaque  pays;  et  qui  aurait 
cours  légal  en  Angleterre. 

Quant  à  cette  dernière  clause,  le  roi  Edouard,  par  lettre  du 
8  Septembre  1345,  chargea  deux  gentilhommes  anglais,  Guillaume 
de  Stury  et  Thomas  de  Melbourne,  maire  de  l'étaple  des  marchan- 
dises à  Bruges,  de  traiter  avec  les  villes  de  Flandre  au  sujet  de  la 
frappe  de  la  monnaie  d'or  promise  en  1340  et  qui  devait  être 
appelée  «  le  noble  ».  Et  il  réitère  ces  instructions  par  une  ordon- 
nance du  24  Mars  1346.  Rymeb,  Foedera^  t.  III,  pp.  59  et  77. 


261.  —  1340,  3  Août. 

Ordonnance  du  roi  Edouard  III  sur  la  saisie  et  l'exporta- 
tion des  laines. 

Rex  dilectis  et  fidelibus  suis  Willelmo  de  Emeldon,  Willelmo  de 
Kelseye  cancellario  suoBerewici  super Twedam,Roberto  de  Angertou 
et  Waltero  de  Haule  servienti  sue  ad  arma,  salutem.  Sciatis  quod 
cum  nuper  attendentes  quod  a  tempore  quo  quadraginta  solidi  de 
singulis  saccis  lane  per  mercatores  indigenas  et  sexaginta  solidi 
per  mercatores  alienigenas  extra  regnum  nostrum  Anglie  vehendis, 


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—  193  — 

pro  expeditione  quorumdam  arduorum  negotiorum  nostrorum  nobis 
concessi  fuerunt,  quidam  homines  mercatores  et  alii  nos  de  subsidio 
predicto  defraudare  machinantes,  lanas  de  partibus  Northumbrie, 
Cumbrie  et  Westmorlandio  ac  partium  adjacentium  usque  villam 
nostram  de  Borewico  super  Twedam,  tam  per  terram  quam  pcr 
aquam  cariari  et  eas  ibidem  cokettari,  et  exinde  ad  partes  trans- 
marinas ubi  custuma  decem  solidorum  tam  solvitur,  duci  fecerunt, 
pluries  publiée  proclamari  et  ex  parte  nostra  fir miter  inhiberi 
focerimus  ne  quis  mercator  seu  alius  cujuscumque  status  vel  condi- 
tionis  existeret,  lanas  aliquas  de  dictis  partibus  Northumbrie, 
Cumbrie  et  Westmorlandie  ad  dictam  villam  Berewici  sub  foris- 
factura  lanarum  earumdem  duceret  seu  cariari  faceret  quovis 
modo  ;  proclamationem  et  inhibitionem  predictas  in  singulis  locis 
dictarum  partium  Northumbrie,  Cumbrie  et  Westmorlandie 
publicari  facientes;  ac  intelleximus  jam  de  novo  quod  quidam 
mercatores  et  alii  proclamationem  et  inhibitionem  predictas 
parvipendentes  et  penas  in  eisdem  contentas  non  verentes,  lanas 
dictarum  partiurù  Northumbrie,  Cumbrie  et  Westmorlandie  in 
non  modica  quantitate  duci  et  cariari  fecerunt,  et  indies  cariare 
non  desistunt,  nos  de  dictis  custuma  et  subsidio  quadraginta 
solidorum  nobis  ut  premittitur  concessis,  taliter  defraudentes  in 
nostri  contemptum,  damnum  et  prejudicium,  ac  expeditionis 
dictorum  negotiorum  nostrorum  retardationem,  necnon  contra 
formam  proclamationis  et  inhibitionis  predictarum;  nos  nolentes 
tam  prejudicialia  et  nobis  dampnosa,  si  taliter  perpetrata  fuerint, 
relinquere  impunita,  assignavimus  vos  conjunctim  et  divisim  ad 
scrutiuium  de  hujusmodi  lanis  iu  villa  et  portu  dicte  ville  Berewici 
faciendum  et  id  inquirendum  sacramentum  proborum  et  legis 
hominum  ville  predicte  et  partium  adjacentium,  tam  infra  libertates 
quam  extra  de  nominibus  illorum  qui  lanas  hujusmodi  ad  eandem 
villam  sou  portum  vel  alibi  ut  nos  de  custuma  et  subsidio  predictis 
taliter  defraudarent  de  dictis  partibus  Northumbrie,  Cumbrie  et 
Westmorlandie,  et  aliis  partibus  Anglie  diixerunt  vel  cariari 
fecerunt,  quo  tempore,  qualitcr  et  quo  modo,  et  de  numéro  saccorum 
lane  ad  eandem  villam  seu  portum  ejusdem  sic  adductorum,  ac 
pretio  eoruradem  ;  et  ad  omnes  lanas  de  dictis  partibus  usque 
villam  predictara  seu  portum  ejusdem  contra  proclamationem  et 
inhibitionem  predictas  taliter  adductas,  que  per  vos  vel  aliquem 

13 


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—  194  — 

vestrum  inveniri  contigerit,  in  manum  nostratn  tanquam  nobis 
forisfacta  capiendum  et  seisiendum,  et  ad  eas  in  navibus  reponi  et 
ad  partes  Flaadrie,  ad  opus  nostrum,  cum  omoi  celeritate  duci  vel 
cariari  faciendum  vel  etiara  transmittendum  et  thesiis  garderobe 
uostre  ibidem  liberaudum  et  ad  fines  et  redemptiones  de  omnibus 
illis  quos  in  hac  part«  culpabiles  inveniri  contigerit,  habita  con- 
sideratione  ad  delicti  quantitatem  capiendum,  prout  juxta  discre- 
tiones  vestras  fore  videritis  faciendum,  et  ad  certificandum  nos 
cum  festinatione  qua  fieri  poterit  de  nominibus  illorum  qui  lanas 
hujusmodi  ad  dictam  villam  et  portum  ejusdem  de  partibus 
Northumbrie,  Gumbrie  et  Westmorlandie  et  aliunde  de  Anglia 
taliter  duxerunt,  ac  de  toto  facto  vestro  in  hac  parte.  Et  ideo  vobis 
mandamus  quod  omnibus  aliis  pretermissis,  premissa  cum  omni 
diligentia  faciatis  et  exequamini  in  forma  supradicta.  Damus 
autem  custodi  nostro  dicte  ville  Berewici  necnon  vicecomitibus, 
baillivis  et  aliis  fidelibus  nostris,  tam  in  Marchia  Anglie  quam 
Scotie,  sive  fuerint  infra  libertates  sivo  extra  tenore  presentium  in 
mandatis,  quod  vobis  et  cuilibet  vestrum  in  premissis  et  executione 
premissorum  intendentes  sint  cousulentes  et  auxiliantes  quotiens 
et  prout  eis  vel  eorum  alicui  sciro  faciatis  ex  parte  nostra. 
In  cujus  etc. 
T.  prefato  custode  apud  Kenyngton  iertio  die  Augusti. 

Record  Office.  RotuH  Scotiœ,  p.  598  a,  n.  3. 


262.  —  1340,  13  Octobre. 

Lettres  per  lesquelles  Edouard,  roi  d'Angleterre, 
s'engage  envers  les  villes  de  Gand,  de  Bruges  et  d'Ypres, 
à  leur  fournir  trois  mille  cinq  cents  sacs  de  laine  anglaise 
de  la  dernière  tondaille,  et  ce  à  raison  de  dix  marcs  par  sac, 
de  telle  monnaie  que  le  roi  est  tenu  de  payer  aux  dites 
villes.  Il  se  charge  de  faire  transporter,  à  ses  frais,  ces 
sacs  de  laine  jusqu'aux  ports  où  ils  seront  embarqués.  Il 
répond  de  tout  accident  qui  pourrait  arriver  à  ces  laines, 
jusqu'à  leur  débarquement  à  l'Écluse.  Les  délégués  des 


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—  195  — 

Flamands  auront  le  droit  d'examer  la  laine  avant  qu'elle 
soit  empaquetée  et  de  faire  ouvrir  les  ballots  déjà  fermés. 

DiBGBBiCK,  Invent,  des  chartes  d'Tpres,  t.  II,  p.  122,  n.  512. 
Imprimé  par  Hohlbaum,  Hansisches  Urk,,  t.  III,  p.  321,  n.  567. 


263.  —  1340,  4  Novembre. 

Sous  ce  titre  :  «  De  kuere  van  vorbaude  ghomaect  tusschen  den 
hostelliers  ende  den  cnapen.  » 

Cette  pièce  est  mal  intitulée,  puisqu'elle  cootient,  outre  l'accord 
avec  les  hôteliers  et  leurs  «  varlets  »,  une  véritable  ceure  ou 
règlement  d'ordre  intérieur,  élaborée  par  les  chefs  du  métier  (deken 
ende  hoofdmannen)  et  approuvée  par  tous  les  membres  de  la 
corporation.  Elle  sanctionne  des  modifications  importantes,  et 
pour  ce  motif,  mérite  d'être  analysée. 

Art.  1.  Le  conseil  d'aministration  se  compose  de  deux  doyens  et 
de  quatre  conseillers  jurés  ou  hoofdmans^  qui  seront  élus  partons 
les  membres,  à  la  majorité  des  voix  ;  et  la  liste  sera  transmise 
chaque  année  au  magistrat. 

2.  Les  doyens  et  hoofdmans  sortants  do  charge  ne  seront 
rééligibles  qu'après  deux  ans  d'intervalle. 

3.  Leurs  fonctions  sont  gratuites  ;  ils  ne  recevront  que  leurs 
robes  ou  parures  et  les  profits  des  amendes  qui  leur  sont  dévolus 
par  les  ordonnances. 

4.  Aux  processions  du  Saint-Sang,  le  métier  payera  quatorze 
cierges,  et  do  plus  40  escalins  gros  tournois  pour  le  repas  des 
doyens  et  de  leurs  compagnons. 

5.  Sur  la  demande  d'entrée  d'un  postulant,  les  doyens  et  jurés 
rendront  compte  dans  la  huitaine  ou  à  la  première  assemblée 
générale  qui  suivra,  du  résultat  de  leur  information  au  sujet  de 
l'état  et  de  l'honorabilité  du  candidat  ;  et  tous  droits  de  réception 
seront  versés  dans  la  caisse  communo. 

6.  Aucune  personne  née  en  Flandre  ne  pourra  être  reçue,  si  elle 
n'a  la  bourgeoisie   de  Bruges   et   n'y  réside  depuis  an   et  jour. 

7.  Nul  étranger  de  la  Flandre  peut  être  courtier  de  Bruges  ou 
faire  acte  de  courtage,  quelle  que  soit  la  durée  de  sa  résidence  en 


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—  196  — 

cette  ville,  sous  peine  de  50  livres  parisis  d'amende  pour  chaque 
contravention. 

8.  L'hôtelier  ne  peut  tenir  sous  clef  les  biens  de  son  hôte,  si 
celui-ci  est  présent  et  séjourne  en  ville. 

9.  Le  courtier  ou  hôtelier  qui,  de  propos  délibéré,  s'enfuit 
emportant  les  biens  du  client,  encourt  la  déchéance  irrévocable  ; 
mais  s'il  faillit  par  défaut  de  ses  hôtes  ou  de  mauvais  débiteurs,  il 
exposera  le  fait  au  doyen,  et  pourra,  s'il  est  excusable,  rester  dans 
le  métier. 

10.  Celui  qui  a  été  banni  d'autres  villes  ou  exclu  d'autres  métiers, 
pour  méfaits  ou  délits,  ne  sera  point  admis  parmi  les  courtiers 
brugeois. 

11.  Chaque  hôtelier  peut  prendre  à  son  service  un  compagnon 
(cnape),  sans  plus,  qui  ne  soit  pas  courtier  et  pourra  guider  ses 
hôtes  ;  et  si  le  courtier  passe  un  contrat  avec  un  marchand  dans  un 
hôtel,  sans  être  suivi  d'exécution,  et  si  l'hôtelier  conclut  après  ce 
marché  avec  le  même  acheteur,  le  courtier  qui  aura  amené  ce 
dernier,  touchera  son  droit  de  courtage  intégral. 

12.  Le  compagnon  engagé  par  l'hôtelier  doit  être  né  en  Flandre. 

13.  L'hôtelier  n'interviendra  pas  dans  les  achats  eflfectués  par  son 
compagnon,  eu  dehors  de  son  hôtel,  à  moins  d'être  appelé  par  l'une 
ou  l'autre  partie. 

14.  Il  ne  prétendra  rien  des  droits  du  courtier  qui  a  traité  avec  les 
hôtes  d'autrui,  à  moins  d'être  appelé  par  les  deux  parties. 

15.  Il  ne  peut  niettre  de  compagnon  dans  la  maison  de  son  hôte, 
sous  peine  de  10  liv.  par. 

16.  Ni  prêter  sa  firme  à  un  courtier,  sous  la  même  peine  pour 
chacun  d'eux. 

17.  Le  courtier  qui  tait  quelque  arbitrage  avec  les  hôtes,  partagera 
les  droits  de  courtage  avec  l'hôtelier. 

18.  De  même  pour  la  vente. 

19.  Tout  récipiendaire  doit  payer  l'entrée  complète,  sans  aucune 
retenue. 

20.  Le  courtier  ne  peut  cumuler  la  fonction  de  portefaix  ou  entre- 
prendre le  transport  de  marchandises,  sous  peine  de  suspension 
pendant  un  an. 

21.  Toutes  les  amendes  seront  partagées  par  tiers  entre  le  prince, 
la  ville  et  la  corporation. 


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—  197  — 

22.  Toutes  les  dispositions  qui  précèdent,  doivent  être  rigoureuse- 
ment observées. 

Cartul.  des  courtiers,  fol.  4,  n.  2. 

264.  —  1341-42. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  huutygheven  »  : 

Meester  Pieter  Matten  vander  waerheide  te  scrivene  vander 
draperie  ende  vauden  ghiselen  vanden  Vrien,  xij  s. 

Ghiselins  clerc  van  Roeselare  van  copyerne  die  alianse  van 
Ingheland,  van  Vlaendreo,  van  Braband  ende  van  Henegauwen, 
xxxvj  s. 

Bi  Sanderse  van  1  copie  toebehorende  den  weifambachte,  vander 
secghene  vander  draperie  dat  myn  hère  van  Vlaendren  seide,  v  s. 

Janne  den  Wulf  myns  beren  notaris  van  Vlaendren,  vander 
privilège  te  scrivene  vander  draperie  tusschen  dieu  vanden  Vrien 
ende  van  onser  stede  vanden  drieu  neringhen,  xuj  Ib.  iiij  s. 

Pieter  van  Sandoraeria,  coopman  van  Oosten,  jn  minderinghe  van 
dat  hem  de  stede  sculdich  es  van  wasse,  dat  de  stede  onttinc  ende 
bekeerde  jn  hare  profyt,  cxliiij  Ib. 

Den  hère  Jacbb  den  Scotelarc,^  proofst  van  onser  Vrouwen,  van 
dat  men  hem  tachter  bleef  van  sinon  cancvetse  dat  was  yvoerd  jn 
Ingheland  de  wulle  in  te  p.ickene  die  ons  de  coninc  sculdich  bleef, 
cxxvj  Ib. 

Van  vj  rollen  te  scrivene  vander  ordiuanche  vauder  draperie 
jnt  Vrie,  xij  s. 

Van  costcn  die  ydaen  syn  vp  die  wulle  bi  Thomas  Withostael- 
ende  Pieter  den  Ternincmakere,  doe  zij  waren  in  Ingheland,  eerst 
van  ccLXXxvj  sacken  wullen  te  packenc  van  elken  sacke  vier 
sceelighen,  daer  comt  vp  lvij  Ib.  iiu  s. 

Item,  vanden  costen  vanden  lu  packers  van  xxviij  weken, 
elken  u  s.  sdaghes,  daer  comt  vp  lviij  Ib.  xvj  s. 

Item,  van  j  man  de  vorseide  wulle  te  sortene  eor  mensc  packede, 
van  xxviij  weken  elkes  daghes  van  sinon  wedden  lU  s.  Item, 
elkes  daghes  van  sinon  coste  nj  s.  met  sinon  knape.  Summa 
Lxnj  Ib.  XVJ  s. 


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—  198  — 

Item,  den  pynres  van  draghene  de  vorseide  cclxxxvj  sacken 
wullen  vander  huus  daer  zoe  ghelevert  was  tote  den  huus  daer  mense 
packede,  van  elken  sacke  xviij  d.,  daer  comt  vp  xxj  Ib.  ix  s. 

Item,  van  stro  ende  van  gaerne  ter  vorseider  wulle,  xxx  s. 

Item,  te  Excester  vander  voorseider  wulle  te  huushueren  van 
xxvnj  weken  van  j  huus,  xviij  s.  de  weke.  Item,  van  ij  andren 
husen  xu  s.  ter  weke  ;  daer  comt  vp  xlij  Ib. 

Item,  de  vorseide  wulle  te  draghene  toten  waghene,  van  elken 
sacke  xu  d.;  daer  comt  up  xuu  Ib.  vj  is. 

Item,  de  vorseide  wulle  te  voerne  van  Excester  tote  Copsam; 
van  waghenhuere  van  elken  sacke  vyf  sceelighen;  daer  comt  vp 
LXXJ  Ib.  X  s. 

Item,  vande  vorseide  wulle  vanden  waghene  of  te  draghene  toten 
huus  te  Copsam  ;  van  elken  sacke  twaelf  peneghen  ;  daer  comt  vp 
xnij  Ib.  VJ  s. 

Item,  van  huushueren  vander  vorseider  wulle  te  Copsam,  xv  Ib. 

Item,  vande  vorseide  wulle  te  draghene  vander  huus  toten  watere  ; 
van  elken  sacke  xviij  d.;  summa  xxj  Ib.  ix  s. 

Item,  van  scuuthuere  vander  wulle  te  voerne  toten  scepe  daer 
mense  loet  ;  van  elken  sacke  xij  d.;  summa  xiiu  Ib.  vj  s. 

Item,  van  u  knapen  die  de  vorseide  wulle  wachten  te  Copsam; 
van  xj  weken  ;  laj  s.  sdaghes  ;  summa  xv  Ib.  viu  s. 

Item,  te  diversen  tiden  dat  die  maronniers  verteerden  eer  zy 
ghereet  waren  te  zéilne,  iiij  Ib. 

Item,  van  xv*'  lxviij  elnen  canevets  daer  raen  de  vorseide  wulle 
jn  packede,  van  elken  honderde  zes  pond  achtien  sceelighen  ;  daer 
comt  vp  ex  Ib.  V  s.  vj  d. 

Item,  j  sériant  van  wapenen  van  xxvnj  weken,  elkes  daghes 
nj  s.;  daer  comt  vp  xxix  Ib.  viw  s. 

Item,  vanden  costen  vander  vorseider  sériant,  van  sinon  u  knapen 
ende  van  sinen  u  paerden  van  xxvnj  weken,  van  elken  daghe 
vichtien  sceelighen;  daer  comt  vp  cxlvij  Ib. 

Item,  in  hovescheiden  divorsen  lieden  te  Excester,  cxvj  Ib  vnj  s. 

Item,  ygheven  jn  sconinx  hof  van  Ingheland  jn  hovescheiden, 
cxxvij  Ib.  xiij»  s. 

Vanden  costen  die  ydaea  syn  omme  Hannar  Lope  te  bringhene  vte 
Ingheland  jn  Vlaendren,  eerst  te  Lonnen  van  xinj  daghen  te  coste 


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—  199  — 

van  elken  daghe  drie  sceelighen,  xlij  s.  Item,  dcn  u  serianten  dio 
den  vorseiden  Hannar  vinghen,  xij  s. 

Item,  J  sériant  ende  j  clerc  die  metten  viconten  van  commissien 
ende  andere  brieven  omme  onslieden  mede  te  helpene,  xlij  s. 

Van  sciphueren  daer  de  vorseide  Hannar  Loep  mede  over  cam  in 
Vlaendren,  xviij  Ib. 

Item,  van  dat  wie  woeren  tuschen  Lonnen  ende  Westmonster 
daghelyx,  xu  Ib.  vj  s. 

Item,  van  over  te  vaerne  tuschen  Douvere  ende  Wisand,  jn  diver- 
sen  manieren  ende  warfsten,  xviij  Ib. 

Omme  die  coste  van  Janne  van  Sampenoit,  als  hi  ysent  was  over 
die  zee,  vj  Ib. 

Item,  van  Willem  van  Steenland,  die  te  u  stonden  was  ysent, 
xij  Ib. 

Vanden  costcn  die  ydaen  syn  bi  Picter  van  Bassevelde  f.  ser 
Niclais,  doe  hi  ysent  was  jn  Bertaengen  toten  coninc  van  lagheland, 
omme  der  stede  be.lerve  ;  eerst  van  sciphueren  van  Dunkerke  tote 
jn  Zandwyc,  nu  Ib.  x  s. 

Bi  Pieter  vorscit  te  crude  ende  te  wassine  kersen  die  hi  cochte 
te  Lonnen,  xlyiij  s. 

Item,  bi  Pieter  vorseit  van  i  sériant  die  voer  met  lU  paerden 
ende  met  u  archiers  die  de  hertoghe  van  Corne wai lies  met  hem 
zende  omme  hem  te  gheledene  van  Lonnen  tote  daer  men  sceepte, 
van  x  daghen,  hem  ygheven  omme  sine  coste  te  doene,  wcder  te 
keerne  ende  jn  hovescheden  vj  Ib. 

Bi  Pieter  vorseit  van  j  parde  dat  hem  of  ghinc  te  Saeisbcrf, 
iij  Ib.  X  s. 

Item,  van  verliese  van  parden  te  Ploimude,  omme  dat  zy  niet  ne 
doechde  over  te  voerne,  vj  Ib. 

Item,  van  scipvrechten  van  Ploimude  tote  jn  Bertaengen,  xxvij  Ib. 

Item,  van  scipvrechten  te  Brest  tote  saint  Grimoulai  du  Boys, 
uu  Ib.  X  s. 

Van  J  sériant  van  mire  vrouwen  weghe  van  Bertaengen  die  hem 
ybrochte  jn  sconinx  hère  met  vj  ysellen  vj  daghen  met  hem 
wesende  te  sinon  coste,  hem  ygheven  weder  mede  te  keerne  ende 
jn  hovescheden,  vj  Ib. 

Van  nu  parden  die  hem  ende  sinon  yselscepe  ontvoert  waren 
te  Kenper  Cotentyn,  hem  te  coste  te  sinon  deele,  xiiij  Ib.  vnj  s. 


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—  200  — 

Item,  bi  Pie  ter  vorseit  scapitaens  knape  van  Eybou  die  ons 
ybrochte  vorden  casteel  ter  Roie  daer  vianden  ja  laghen,  te  sinen 
dele  te  coste  ini  Ib.  x  s. 

Van  j  parde  dat  hem  verhaende  jnt  heere  vor  Vennes,  x  Ib.  nij  s. 

Van  veriiese  van  parden  te  saint  Grimoulai  dou  Bois  ter 
sceepinghe,  xij  ib. 

Te  scipvrechten  van  saint  Grimoulai  dou  bois  tote  Brest,  xlv  s. 

Van  j  craiere  di  hi  huerde  met  sinen  ysellen  te  Brest,  ende  van 
vitailgen  die  ziere  jn  daden  ;  de  welke  craiere  niet  en  mochte  vter 
avenen  bi  faute  van  winde  ;  so  dat  hi  daer  biiven  moeste  ende  hi 
iiadde  vp  sine  vrecht  bleef  verloren,  ix  Ib. 

Van  J  scafife  die  zy  vervrechten  syn  yselle  ende  hi  mede  te 
comene  vte  Bertaengen  tote  Exmude  jn  Ingheiand,  van  vrechten 
te  Pieters  dele,  xviu  Ib. 

Omme  dat  Pieter  ende  syn  yselle  daden  den  stierman  zeilen  die 
scaffe  vp  tland  daer  zoe  brac  in  stix,  omme  versekerteide  van  haren 
live,  te  coste  den  stierman  jn  beteringhe,  vj  Ib. 

Van  veriiese  van  parden  die  Pieter  cochte  tExcester  ende  weder 
moeste  vercopen  te  Lonnen,  vj  Ib. 

Bi  Pieter  vorseit  van  cledren  die  hi  maecte  omme  hem 
cuschelike  te  toghene  vor  die  herenjnt  hof,  te  sinen  knape  ende 
sinen  garsoen,  xij.lb. 

Item,  van  j  bode  die  hi  sende  te  Norwelle,  tote  moester  Pauwelse 
ende  tote  der  joncfrau  Van  Aertevelde,  dat  zoe  hem  verbeiden  soude 
jof  J  scip  hueren,  irj  Ib.  xu  s. 

Van  IJ  archiers  die  aldaro  mot  hem  waren  varenJe  ende  kereude 
te  coste  van  haren  wedden,  vj  Ib. 

Van  diverse  costen  van  rudders  ende  van  sciltknapen  van  Braband 
ende  van  Aelemaengen,  van  sconinx  ministruelen,  die  Pieter  ende 
sine  ghesellen  daghelix  up  vielen  omme  die  eere  vanden  lande  van 
Vlaendren  te  verwerve;  ende  die  coste  van  den  serianten  ende 
vanden  arciiiers  hier  voren  ghenoomt  te  Pieters  dele,  xxxvj  Ib. 

Van  sciphueren  van  Norwelle  tote  jnt  Zwin,  tsinen  deele,  xx  Ib.  v  s. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  201  — 

265.  —  1343,  3  Janvier. 

Ordonnance  d'Edouard  III  sur  l'exportation  des  laines 
et  peaux. 

Rex  collectoribus  custumarura  suaruna  in  porta  Berewici  super 
Twedam,  salutem. 

Cura  nuper  pro  commuai  utilitate  uiorcatorum  tam  regni  aostri 
Anglie  quam  extraueorum  coacesserimus  quod  stapula  laaaram  et 
aliarum  mercandisarum  ad  stapulam  extra  dictum  regnum  aostrum 
traduci  solitarum  ia  villa  de  Bruges  ia  Flaadria  tcneatur;  volontés 
quod  omnes  homiaes  majores  et  miaores  alienigene  et  indigène 
cujuscumquo  status  et  conditionis  extiterint,  lanas  ac  merces  alias 
ad  stapulam  adduci  solitas  extra  dictum  regnum  nostrum  educere 
volontés,  collectoribus  custumarum  nostrarum  iu  portu  ubi  dictas 
laaas  et  mercandisas  carcari  coutigerit,  jurare  et  securitatem  facere 
teneantur,  quod  ipsas  ad  dictam  stapulam  et  non  alibi  traducent, 
ibidem  juxta  modum  stapule  venditioni  exponendas,  et  super  hoc  et 
super  custuma  débita  pro  diclis  lanis  et  mcrcandisis  soluta  fient 
indenture  inter  dictes  coUectoros  et  ductores  lanarum  et  mercan- 
disarum predictarum,  quorum  pars  altéra  sigillé  nostro  quod  dicitur 
coket  et  altéra  sigillé  dictorum  ductorum  consignentur  ;  ita  quod 
dicti  collectores  partem  indenture  peaes  eos  sub  sigillo  dictorum 
ductorum  remaaentem  habeant  ad  secretarium  nostrum  cum  com- 
potum  suum  reddiderint,  et  prefati  ductores  alteram  partem  sigillo 
nostro  predicto  signatam  ut  predicitur  majori  et  constabulario  dicte 
stapule  statim  cum  applicuerint  ostendent  et  libèrent  ;  quam  iidem 
mtgor  et  constabularius  ad  dictum  secretarium  ad  onerandum  ibidem 
dictos  collectores  mittere  teneantur.  £t  quia  jam  per  nos  et  con- 
silium  nostrum  ordinatum  existit  quod  omnes  lane,  pelles  lanute  et 
coria  de  comitatu  Northumbrie  et  de  partibus  viciais  extra  dictum 
regnum  nostrum  educendum  in  portu  de  Berewico  et  non  alibi  in 
naves  carcentur  et  exinde  ad  partes  Flandrie,  ad  stapulam  nostram 
ibidem  traducantur  solvendo  nobis. 

Quadraginta  solides  pro  quolibet  sacco  lane, 

Quadraginta  solides  pro  quibusiibet  trescentis  pellibus  lanutis,  et 

Quatuor  libras  pro  quolibet  lasto  coriorum, 
de    subsidio    nobis    per    mercatores    regni    nostri    Anglie    ultra 
custumam   inde   debitam    concesso,   usque  ad   iestum  Nativitatis 


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—  202  — 

saactl  Johannis  Baptiste  proxime  futurum  percipiendum  ;  Vobis 
mandamus  quod  ab  omnibus  hominibus  tam  alienigenis  quain 
iadigeuis  cujuscumque  status  vel  conditionis,  et  sive  de  dicta  villa 
Berewici  sive  aliuade  extiterint,  lanas,  coria  seu  pelles  lanutas 
quecumque  extra  dictum  portum  de  Berewico  educere  voleutibus, 
quos  in  omnibus  que  ad  legem  dicte  stapule  pertinent  sicut 
mercatores  de  regno  nostro  gubernare  et  eidem  stapule  intendere 
voluraus,  solutis  vobis  ad  opus  nostrum  custuma  et  subsidio 
predictis,  juramentum  et  securitatem  .in  forma  predicta  recipiatis, 
ipsosque  coram  vobis  similiter  jurare  et  securitatem  invenire 
faciatis  quod  ipsi  majori  dicte  stapule  intendent  et  se  ei  in  omnibus 
legem  stapule  concernentibus  reformabuut  {sic)  et  indenturam  inde 
inter  vos  et  ipsos  modo  débite  fieri  faciatis  dicta  juramentum  et 
securitatem  ac  quantitatem  lanarum  et  mercandisarum  sic 
custumatarum  et  eductarum  continentem,  ita  quod  partes  inden- 
turarum  illarum  pênes  vos  rémanentes  ad  secretarium  nostrum 
super  redditione  compoti  vestri  habeatis,  sicut  predictum  est. 

Volumus  etiam  et  vobis  mandamus  quod  unam  medietatem 
subsidii  predicti  de  lanis,  coriis  et  pellibus  de  Anglia  provenientis, 
et  totam  custumam  lanarum  coriorum  et  pellium  eorundem  dilectis 
nobis  Henrico  Muddepenyng,  Johanni  de  Wold  et  sociis  suis, 
mercatoribus  AUemannie,  quibus  easdem  custumam  et  medietatem 
dicti  subsidii  et  aliam  medietatem  ejusdem  subsidii  dilectis  nobis 
Nicholao  Bertelmeu  et  sociis  suis,  mercatoribus  de  Luca,  quibus 
aliam  medietatem  ejusdem  subsidii  sub  certa  forma  concessimus, 
vel  eorum  in  hac  parte  attornatis  per  indenturam  inde  modo  débite 
conficiendam  liberetis.  Et  nos  vobis  inde  in  compote  vestro 
debitam  allocationem  habere  faciemus  et  totum  hujusmodi  subsidii 
de  lanis  coriis  et  pellibus  lauutis  de  terra  Scotie  in  dicto  portu 
carcandis  ultra  custumam  inde  debitam  recipiatis,  et  eadem 
custumam  et  subsidium  salvo  ad  opus  nostrum  custodiri  faciatis, 
quousque  aliud  a  nobis  habueritis  iu  mandatis. 

T.  custode  predicto  apud  Wyaton,  secundo  die  Januarii. 

Record  Office.  Rotuli  Scotiœ,  p.  635  a,  n.  3. 


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—  208  — 

266.  — 1343,  20  Octobre. 

Le  roi  Edouard  III,  en  récompense  des  fortes  dépenses 
qu'ils  se  sont  imposées  pour  la  défense  de  leur  ville  contre 
les  incursions  des  Écossais  rebelles,  accorde  aux  bourgeois 
de  Berwick,  licence  d'exporter  en  Flandre  200  sacs  de  laine 
anglaise  à  un  taux  réduit. 

«  Quod  ipsi  ducentos  saccos  lane  in  proximioribus  partibus 
Marchie  Anglie  versus  Scotiam  ubicumque  voluerint  emere  et  usque 
dictam  yillam  Berewici  ducere  et  cariare  in  navibus  in  portu  ejus- 
dem  ville,  in  presentia  attornatorum  dictorum  mercatorum  soluta 
custuma  dimidie  marce,  pro  quolibet  saccorum  eorumdem  carcare 
et  ad  partes  Flandrie  ad  stapulam  nostram  ibidem  ducere  possint. 
Voientes  quod  iidem  burgeuses  de  subsidio  quadragiuta  solidorum 
de  sacco  uobis  de  laois  regai  uostri  ad  partes  exteras  ducendo,  per 
certum  tempus  concesso,  de  eisdem  duceutis  saccis  sint  quieti....  n 

Record  Office.  Rotuîi  Scotiœ,  p.  642  a,  n.  2. 


267.  —  1343,  20  Novembre. 

Franchises  accordées  par  le  Ruwaert  de  Flandre  aux 
«  marchans,  maistres  de  neifs  et  maronniers  de  la  flote 
dEspaingne  arrivée  au  Sueen  a  Lescluuse.  » 

Cartulaire  du  consulat  étEtpagne^  p.  8. 
Le  texte  est  imprimé  loc.  laud. 

Confirmation  par  Louis  deNevers,  4  Novembre  1348;  Ibid.y  p.  13. 

Ampliation  en  50  articles,  par  Louis  de  Maie,  15  Avril  1367; 
Ibid.y  p.  17. 

Et  les  autres  chartes  de  confirmation  y  rapportées,  à  la  Table 
analytique,  p.  618. 


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—  204  — 
268.  —  1344-45. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  ontfanc  ». 

Ootfanghen  vanden  goeverneerres  Meus  Gaien  ende  sinen 
yselscepe  cl""  ysers  dat  ghecocht  was  omme  die  stede  mede  te 
goevernerene  doe  men  voer  ter  Siuus  eude  te  Deuremonde  ;  ende 
was  ghecocht  jeghen  Jan  Warandse,  coopman  van  Bilebau  ;  van 
elkea  honderde  twaelf  sceeleghen  vier  peneghen  :  sunima  ix*^xxv  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  liuutygheven  »  : 

Jan  Warandse,  corapaingioen  van  Bilebau,  van  cl"'  ysers  die  de 
goeverneerres  cochten  doe  men  voer  ter  Siuus  ende  te  Denremonde, 
omme  die  stede  daer  mede  te  goeverneerne,  elc  hondert  omme 
dertiene  sceelighen  zes  peneghen  ;  summa  j"  xij  Ib.  x  s. 

Clément  van  Duunre  vân  makelaerdion  vanden  vorseiden  ysere, 
vu  Ib.  X  s. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


269.  —  1344,  Juillet. 

Le  roi  de  France  Philippe  VI  rétablit  tous  les  anciens 
privilèges  des  foires  de  Champagne  et  de  Brie. 

Ordonnances  des  rois  de  France,  t.  II,  p.  202. 

Imprimé  par  Hohlbaum,  Hannisches  Crkund.,  t.  ni,  p.  452,  n.  658. 

Cette  ordonnance  fut  revisée  au  mois  de  Septembre  1345,  et 
complétée  par  celle  du  6  Août  1349.  Ordon,  des  rois  de  France^ 
t.  II,  p.  305.  IsAMBEBT,  Becueil  des  anciennes  lois  franc.,  t.  IV,  p.  546. 

«  Philippe  de  Valois,  comme  ses  prédécesseurs,  dit  M.  Bourquelot, 
Études,  p.  309,  annonce  le  rétablissement  de  l'ancien  état,  des 
anciennes  coutumes  et  franchises  de  ces  foires,  prescrit  formelle- 
ment Texécution  dos  règlements  et  s'engage  à  ne  rien  faire  qui  leur 
porte  atteinte.  II  renouvelle  les  articles  relatifs  aux  conditions  de 
séjour  que  les  marchands  étrangers  devaient  remplir  pour  avoir 
droit  aux   privilèges,   interdit   l'exportation  des  laines   hors  du 


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—  205  — 

royaume,  et  établit  des  règles  pour  l'étalage  des  denrées  par  chaque 
métier,  pour  la  visite  des  draps  et  des  épices,  pour  le  prêt  à  intérêt, 
pour  Tauthentication  des  actes,  etc..  Mais  plus  on  avançait,  plus 
les  efforts  de  la  royauté  restaient  impuissants  pour  empêclier  la 
ruine  des  marchés  privilégiés  de  Troyes,  Lagny,  Bar  et  Provins.  » 


270.  —  1345,  13  Mars. 

Lettre  d'Edouard  III  aux  bourgmestres,  échevins  et 
conseillers  de  Bruges  les  informant  qu'il  a  fait  inviter  ceux 
de  ses  sujets  qui  font  le  commerce  des  laines  à  fréquenter 
l'étape  de  ladite  ville. 

Roy  as  chiers  et  foialx  bourgmestres,  eskevyns  et  conseilx  de 
la  ville  de  Bruges,  salutz. 

Nostre  bien  amez  marchant,  Thomas  Melchebourne,  meire  de 
lestaple,  est  venuz  pardevers  nous  et  nous  a  clerement  monstrez 
lentier  amour  que  vous  portez  tousiours  vers  nous,  quele  chose 
nous  entendimes,  et  comment  vous  avez  ottroicz  bonement  que 
chescun  home  venant  a  lestaple  y  puisse  franchement  achater 
leynes  et  les  amesner  et  carier  dilloecques,  tant  par  terre  comme 
par  mer,  par  la  ou  il  ira  son  profit  faire,  sans  destui-bauce  mettre 
en  temps  a  venir  ;  de  quoy  nous  vous  savons  tresbon  grée,  et 
désirant z  le  pluis  partant  que  ledit  estaple  soit  maiutenu  et  garde, 
et  le  reparir  des  marchundz  illeques  le  plus...  a  ese  et  profit 
de  vous. 

Si  avons  mandez  molt  estrettement  par  nos  briefz  par  tous  les 
countes  et  portz  de  nostre  roialme  dËngleterre,  de  faire  crier  et 
proclamer  que  tous  ceux  que  amesnent  leynes,  quirs  ou  pealx 
tannetz  hors  de  nostre  dit  roialme,  les  amesnent  audit  estaple  et 
nul  partout  sur  quant  quils  purrent  forfaire  devers  nous;  et  se 
nulz  iacent  au  contraire,  nous  les  ferons  si  punir,  que  autres  ent 
seront  chastiez.  Par  quoi  nous  vous  prions  et  chargeons  en  lamour 
que  vous  facetz  auxi  crier  et  fermement  garder  devant  vostre  pooir 
les  choses  que  sont  ottroiez  de  nostre*part,  ajoustantz  plenere  foy 
et  credence  audit  meire  do  ce  quil  vous  dira  de  par  nous  en  cesto 


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—  206  — 

part  et  es  autres  choses  tochantes  comme  profit  et  maiateance  et 
amendement  dudit  estaple. 
Donne  a  Westminster,  le  xnj  jour  de  martz. 

Vabenbergh,  Relations  diplomatiques  entre  la  Flandre 
et  P Angleterre^  p.  443. 

Ces  bonnes  dispositions  ne  durèrent  pas  longtemps.  Par  lettre 
du  5  Avril  1348,  le  roi  Edouard,  voulant  favoriser  sa  nouvelle 
conquête  et  avoir  un  entrepôt  dont  il  fut  maître  sur  le  continent, 
transporta  à  Calais  l'étape  des  draps,  plombs,  étains,  cuirs  et 
autres  produits  anglais,  laissant  toutefois  celle  des  laines  à  Bruges  ; 
il  obligea  tous  ses  sujets,  comme  les  étrangers,  à  se  rendre  à  Calais, 
les  premiers  pour  mettre  leurs  marchandises  en  vente,  les  autres 
pour  les  acheter.  Rymeb,  Foederaj  t.  III,  p.  158. 


271.  — 1347  à  1361. 

Sous  ce  titre  :  Statuten  des  hansisches  Kontors  zu  Brugge  ; 
M.  Hohlbaum  a  recueilli  les  décisions  les  plus  importantes  qui 
intéressent  spécialement  Thistoire  commerciale  de  notre  ville.  On 
peut  les  diviser,  dit-il,  pour  la  période  de  1340  à  1361  en  plusieurs 
groupes,  savoir  :  V  celles  du  28  Octobre  1347,  sur  l'organisation  du 
comptoir  de  Bruges,  ses  réunions  au  réfectoire  du  cloître  des  Carmes, 
son  li^re  de  statuts,  sa  division  en  trois  sections,  l'élection  des 
six  aldermans,  leur  compétence  et  celle  de  l'assemblée  générale  ; 
2^  celles  concernant  les  relations  avec  Ardenburg,  notamment  en 
fait  de  draperie;  3**  de  même  avec  Poperinghe ;  4**  celles  qui  touchent 
au  droit  et  aux  usances  du  commerce  ;  5®  celles  qui  règlent  la  pro- 
cédure et  les  effets  de  la  déchéance.  Nous  citerons  comme  exemple 
cette  décision  de  la  diète  de  1348-49. 

«  Vort  so  wellen  se,  dat  neghen  van  en  luden  neghen  gud  vercopen 
sal,  dat  men  uppe  scaden  wederumme  vercopen  wil  binncn  Brueghe 
eder  binnen  den  lande  van  Ylaendren,  noch  neghen  royde  ghelt  at 
to  lenene  uppe  pande  eder  uppe  brève  uppe  termine,  umme  mer 
gheldes  eder  bâte  darvan  to  hebbene,  binnen  der  stede  ende  lande 
vorseghet.  £nde  ware  dat  sake,  dat  enich  man  hiermede  bedragben 
worde  met  der  warhede  ende  men  en  overtughen  mochte  met  twen 


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—  207  — 

guden  copluden  eder  met  mekelers,  die  darover  ghewest  hadden,  de 
solde  beteren  den  copluden  vorseghet  vif  scellinghe  van  elken  punde, 
also  hoghe  also  de  summe  lopet.  Ende  te  welken  tyde  de  olderlude 
wellen,  so  moghen  se  eue  elken,  den  se  wellen,  vermanen  bi  sinen 
eede  de  warhede  to  secghene  van  desen  dinghen. 

HoHLBAUM,  Hansisches  Urkundenbuch,  t.  III,  p.  344,  n.  573  à  676. 
Cfr.  Hanserecessey  t.  I,  p.  74,  n.  143. 


272.  —  1348,  7  Janvier. 

Accomodement  entre  les  marchands  de  la  Hanse  résidans 
à  Bruges  et  les  marchands  écossais  de  Hildemessen,  sous 
forme  d'endenture,  confirmé  par  le  magistrat  de  la  ville  de 
Bruges.  (Cfr.  ci-dessous  n.  273). 

Cartulaire  Groenenbouc  C,  fol.  64. 


273.  —  1348,  24  Avril. 

Accomodement  fait  par  le  magistrat  de  Bruges  avec  les 
Écossais,  de  S.  Andrews  et  Cupar  Fife,  qui  avaient  capturé 
et  conduit  chez  eux  un  navire  chargé  appartenant  à  des 
membres  de  la  Hanse. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  1. 1,  p.  602,  n.  462. 

Cet  acte  passé  en  forme  d'endenture  en  trois  originaux,  confirmé 
par  le  magistrat  de  Bruges,  portait  que  pour  réparation  des  dom- 
mages, lesdits  marchands  d'Ecosse  paieront  au  tonlieu  de  Bruges  au 
profit  des  négociants  d'Allemagne,  de  chaque  sac  de  laine,  4  gros 
tournois,  de  chaque  last  de  peaux  brutes,  12  gros  et  de  peaux  sèches 
8  gros  ;  de  chaque  paquet  de  toisons  ou  laine  brute,  à  l'avenant,  en 
prenant  pour  base  la  taxe  ci-dessus.  Si  dans  la  suite,  un  accord 
général  de  réparation  des  dommages  venait  à  se  conclure  avec  les 
autres  villes  d'Ecosse,  le  décompte  qu'il  y  aurait  lieu  de  faire,  sera 


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—  208  — 

effectué  par  la  loi  de  Bruges,  qui  a  présidé  à  la  confection  du 
présent  acte. 

Le  7  Juin  1348,  quatre  députés  des  marchands  de  la  Hanse 
donnent,  par  acte  passé  devant  le  magistrat  de  Bruges,  délégation  à 
Jean  den  Ysercopere,  aux  fins  de  rechercher  et  constater  les  dom- 
mages qui  avaient  été  occasionnés  par  les  pirates  écossais,  en  les 
évaluant  selon  le  tarif  des  réparations  fixé  ci-dessus.  Invent,  des 
chartes  de  Bruges,  t.  I,  p.  502,  n.  462. 

Le  29  Août  1348,  Adam  Thoi*,  porteur  de  procuration  des  quatre 
villes  d'Ecosse.  —  Aberdun,  Dundee,  Saint  Johusthon  et  Edimbourg, 
—  signe  un  compromis  par  lequel  il  s'en  rapporte  à  la  décision  dos 
échevins  des  quatre  membres  de  Flandre,  au  sujet  de  la  réparation 
des  dommages  causés  par  les  pirates  écossais.  Ibid.,  t.  I,  p,  503, 
n.  464. 


274.  —  1348,  14  Juin. 

Sous  ce  titre  :  Copie  de  ungne  lettre  de  credence  pour  les 
commissaires  des  quatre  grosses  villes  de  Escosse  sur  le  différent 
suscript,  et  contient  la  dite  lettre  entre  aultres  choses  ceste 
clausule  :  juge  nous  comme  vous  vouldries  estre  jugies,  et  mesure 
nous  de  telle  mesure  que  vous  vouldriez  quon  vous  mesurast. 

Lettre  écrite  par  les  aldermans,  baillis,  conseaux  et  communs 
des  villes  d'Aberdeen,  Edimbourg,  Dondee  et  Perth  (Saint  Jehan), 
au  nom  d'elles  et  des  autres  grosses  villes  du  royaume  d'Ecosse, 
au  magistrat  de  Bruges,  par  laquelle  ils  annoncent  que  se  rendant 
à  ses  conseils  et  raisons  pour  terminer  le  débat  pendant  entre  ceux 
du  royaume  d'Ecosse  d'une  part,  et  aucuns  marchands  d'Allemagne 
et  de  Flandre  d'autre  part  ;  ils  ont  donné  procuration  à  Adam  Thor, 
bourgeois  d'Edimbourg  et  Williame  de  Feth,  bourgeois  de  Dundee, 
pour  traiter  et  accorder  sur  lesdites  contestations.  Il  se  récrient 
cependant  sur  Tingérence  de  ceux  de  Flandre  : 

«...  A  moult  grant  tort  avez  suscite  et  nourri  descort  entre  nous 
et  vous  pour  loccasion  de  la  neif  dAllemaigne,  tant  pource  que  les 
biens  ne  les  personnes  ne  la  neif  ne  furent  pas  vostres,  que  pource 
que  la  mesprison,  se  mesprison  soit,  ne  se  fist  mie  dedens  vostre 
jurisdiction  ne  par  nulle  personne   de  nostre  roiaulme.    Et  par 


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—  209  - 

inesme  la  raison,  que  tous  tous  en  mêliez,  sen  pourroient  meller 
ceaux  dEspaigne,  Arragon  et  Portugal,  et  quiconques  vouldroient, 
et  ensi  auront  une  querelle  juges  sans  nombre,  que  seroit  grant 
inconvénient.  Et  par  mesmes  la  raison  vous  pourriez  vous  mesler 
des  occisions  faites  entre  nous  et  les  Englois  hors  de  vostre  juris- 
diction,  et  nous  auxi  des  mesprisons  faictes  entre  vous  et  voz 
anemis  hors  de  la  nostre  ;  lesquelles  choses  sont  plainement 
contraires  a  droicture. 

CartuL  Groenenbouc  C,  fol.  65. 

Imprimé  par  Hohlbaum,  Eansisches  Urk.,  t.  III,  p.  64,  n.  131. 


275.  —  1348,  24  Juillet. 

Procuration  donnée  par  Jean  Breidel  de  Bruges  aux  fins 
de  poursuivre  le  reliquat  à  lui  dû  par  feu  Johan  Bervic 
de  Reval. 

«  ..Scilicet  septem  pannes,  de  quibus  idem  Joh.  Bervic  pro  parte 
sibi  contingente  unam  libram  gross.  Turon.  dicto  Joh.  Breidel 
debens  remansit,  necnon  certam  quantitatem  de  fructibus  quadrage- 
simalibus,  qui  constituerunt  quatuor  libr.  gross.  Tur.,  de  quibus 
idem  Joh.  Bervic  partem  mediam  Joh.  Breidel  eciam  debens 
remansit.  n 

HoHLBAUH,  Eansisches  Urkundenbuch,  t.  III,  p.  66,  n.  134. 


276.  —  1348,  4  Novembre. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  le  comte  de  Flandre, 
Louis  de  Maie,  aux  marchands  et  marins  du  royaume  de 
Castille  et  d'Espagne. 

Invent,  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges,  t.  II,  p.  130,  n.  664. 
Imprimée  en  entier  loc,  laud, 

H 


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—  210  — 

277.  —  1348,  Décembre. 

Edouard  III,  roi  d'Angleterre  et  Louis,  comte  de  Flandre, 
ratifient  les  articles  arrêtés  par  leurs  députés,  et  confirment 
les  anciennes  alliances  entre  l'Angleterre  et  la  Flandre  ;  et 
ledit  comte  pardonne  aux  villes  de  Gand  et  de  Bruges  tout 
ce  qu'elles  ont  fait  contre  lui  pendant  leurs  rébellions. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille ,  ch.  des  compt.,  B,  815. 


278.  —  1349,  30  Avril. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  Louis  de  Maie,  comte 
de  Flandre,  aux  marchands  de  la  Hanse  d'Allemagne. 

Cartulaire  Ouden  WiUenbouCy  fol.  4,  n.  1. 

C'est  la  confirmation  des  chartes  accordées  par  le  comte  Louis 
de  Nevers,  les  21  et  24  Mai  1338.  (Voy.  ci-dessus  n.  251.) 


279.  —  1349. 

Cette  ordonnance,  connue  sous  le  nom  de  grande 
ordonnance,  disposait  dans  son  art.  5  :  «  Attendu  que  les 
traites  et  passages  de  toutes  laines  de  nostre  royaume  et 
dehors  ont  esté  et  sont  la  cause  de  l'amoindrissement  et 
empirement  de  toutes  foires  et  autres  marchandises  de 
nostre  royaume,  et  aussi  que,  pour  cause  d'iceux  traites  et 
passages,  grande  partie  de  nostre  royaulme  et  nostre 
peuple  est  grandement  endommagé....  »» 

Ordonnances  des  rois  de  France,  t.  II,  p.  308. 

Dix  ans  plus  tard,  13  Janvier  1360,  la  liberté  fut  rétablie,  avec 
réserve  du  payement  des  droits,  et  des  tarifs  variables  et  arbitraires 
furent  décrétés  par  les  gouverneurs  de  province.  D.  Vaissette, 
Hist,  de  Languedoc^  t.  IV,  preuves. 


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-  211  — 

280.  —  1349,  22  Août. 

Le  comte  Louis  de  Maie  accorde,  à  la  prière  du  magistrat 
de  Damme  et  des  trois  chef  s- villes,  aux  marchands  des  pays 
du  Nord  (mercatoribus  terre  Nordensis),  un  sauf-conduit  de 
trois  ans,  poui*  commercer  librement  en  Flandre. 

«  ...Bonum  et  securum  conductum  veniendi,  eundi  et  redeundi 
per  totam  terrain  nostram  Flandrie  cutn  suis  bonis  et  tuercimoniis 
UQÎvcrsis  concedimus  per  présentes  et  a  data  presentium  usque  ad 
teneoiutn  ;  addito  super  hec,  quod  in  dicta  terra  nostra  nichil  mali 
fecerint  ;  dum  tamen  iafra  festum  béate  Marie  Magdalene  proximo 
futurum  uoiversitas  dicte  terre  suos  ordinaverit  procuratores, 
sindicos  et  majores  spéciales  potestatem  habentes  satisfaciendi 
quibuscumque  subditis  nostris  de  injuriis  atque  dampois  per  gentes 
dicte  terre  iliatis,  prout  postulat  ordo  juris.  » 

HoHLBAUM ,  Bantisches  Urkundenbuchy  t.  III,  p,  75,  n.  154. 


281.  —  1350,  2  Janvier. 

Louis  de  Maie  accepte  la  caution  qui  a  été  versée  de  cent 
marcs  par  des  bourgeois  d'Ypres,  poursuivis  par  ceux  de 
Bruges  et  de  Damme  pour  avoir  amené  des  vins  dans  le 
Zwin  en  violation  du  privilège  d'étaple. 

Ghegheven  te  Brugghe,  den  anderen  dach   van  laumaeut  jnt 

jaer  XLIX. 

Imprimé  par  M.  db  Lixbubo  Stibum .  Cartulaire  de 
Louis  de  Maie,  1. 1,  p.  103,  n.  100. 


282.  —  1350,  7  Mai. 

Décision  du  magistrat  de  Bruges  au. sujet  de  l'estaple 
d'Angleterre. 

«  A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront,  li 
Bourgmaistre,  Eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut  et 
cognoissance  de  vérité.   Comme  de  nouvel  altercations  et  débats 


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—  212  — 

aient  este  par  devant  nous  sur  ce  que  aucunes  personnes  voloient 
procéder  et  aler  avant  sur  un  certain  arrest  aleur  instance  par  le 
seigneur  et  par  les  Eschevins  sur  aucuns  deniers  ou  biens  estans  en 
la  main  du  maire  ou  de  la  compaignie  des  marchans  de  lestaple 
Dengleterre;  le  maire,  les  connestables  et  les  diz  marchans  dudit 
estaple  disans  au  contraire  que  les  meismes  deniers  ou  biens  avoient 
este  par  grand  temps  avant  et  estoient  encore  arrestez  alinstance 
dun  marchant  dudit  estaple  deuement  par  la  loy  de  le  court  dudit 
estaple,  lequel  arrest  duroit  ancores;  lequel  il  pooient  faire  et  devoit 
estre  de  value,  sicommo  il  disoient,  non  contrestant  ledit  second 
arrest,  par  un  point  contenus  entre  les  aultres  en  leurs  privilèges  et 
francises  a  eulx  ottroyees  et  données  par  nostre  treschier,  tresame 
et  redoubte  seigneur  et  princho  naturel  sans  moyeu,  le  comte  de 
Flandres,  de  Ne  vers  et  de  Rethel,  et  par  ses  trois  boines  villes  de 
Flandres,  Gaud,  Bruges  et  Ypre,  duquel  point  ilz  offroient  a  faire 
plaine  foy  par  le  teneur  dudit  privilège,  lequel  il  demandèrent  que 
leur  fust  entiremcnt  tenus,  ainsi  que  on  leur  avoit  promiz.  Lesquelles 
choses  dessusdictes  par  nous  oyes  dune  part  et  dautre,  feismes  lire 
et  examiner  diligaument  en  la  présence  de  tout  le  grant  conseil  de 
ladicte  ville  de  Bruges,  les  privilèges  et  francises  des  devantdis 
marcheans  Dengleterre  ;  es  quelx  on  trouva  expressément  entre  les 
aultres  choses  cest  point  estre  contenu  ; 

«  Cest  assavoir  que  les  dis  marchans  Dengleterre  puissent  avoir  et 
aient  dedens  leschevinage  de  Bruges  leurs  assemblées,  cours  et 
congrégations  de  leurs  compaignons,  marcheans  du  pays  Dengleterre, 
si  souvent  que  il  leur  plaira;  et  que  il  aient  povoir  de  amender  et 
de  adrechier  entre  eaulx  toutes  manières  de  contracts,  convenances 
et  trespaz  entre  eulx  laictes  touchants  ala  dicte  compaignie  sans 
trespaz  qui  touche  vie  ou  membre  ;  lequel  sera  reserve  ala  commune 
loy  de  ladicte  ville. 

«  Sachent  tous  que  eu  sur  ce  par  nous  et  par  lidit  grant  conseil 
bon  aviz  et  meure  délibération,  considérant  que  nostre  dit  sires  et 
prinche  veult  en  toutes  manières  que  lesdis  privilèges  et  francises 
des  avant  dis  marchans  leur  soient  entièrement  tenues  et  gardez  ; 
et  que  raisons  bien  donne  que  on  le  fâche  ;  promettons  loyalmcnt 
et  en  bonne  foy,  a  lordonnanco  dudit  grant  conseil,  a  tenir  bien 
fermement  et  loyalmcnt  as  avant  diz  marchans  Dangleterre  le 
point  entièrement  dessus  transcript  et  les  choses  expressément  en 


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-  213  — 

ycellui  contenuz,  avecques  les  aultres  choses  en  leur  dit  privilège 
et  francise  expressees. 

«  En  tesmoignago  desquelles  choses  avons  nous  ces  lettres 
seellees  du  seel  de  la  ville  de  Bruges  ;  qui  furent  faicles  et  données 
lan    de  grâce  mil.  ccc.  et  cincquante,  le  septisme  jour  du  mois 

de  may.  » 

"^  .    CaHuîaire  Ouden  Wittenbouc,  fol.  17^,  n.  2. 

Les  communes  de  Flandre,  écrit  M.  Varenberg,  p.  390,  avaient 
avant  tout  en  vue  leur  intérêt,  leur  prospérité,  qui  dépendaient  do 
leurs  bonnes  relations  avec  les  voisins  d'outre  Manche,  tandis  que 
ramitié  de  la  France  no  pouvait  être  pour  elles  qu'un  danger 
continuel  et  la  ruine  de  l'industrie.  L'importation  des  laines 
anglaises  et  leur  manipulation  qui  dounaient  le  pain  à  une  multitude 
d'ouvriers,  n'étaient  pas  une  branche  à  laquelle  les  Flamands 
auraient  renoncé  à  la  légère.  Un  acte  conservé  dans  les  archives 
de  l'Echiquier  constate  la  haute  importance  de  ce  négoce  par  le 
déplacement  d'un  capital  de  294,184  livres  anglaises,  qu'il 
occasionna  en  1354. 


283.  —  1351,  Janvier. 

Mémoire  des  plaintes  des  marchands  écossais  de  ce  qu'on 
avait  contrevenu  en  Flandre  aux  privilèges  à  eux  accordés 
par  les  comtes.  (Cfr.  la  pièce  qui  suit). 

Arch,  dépaH,  du  I^ord  à  Lille,  ch.  des  compt.,  B,  824. 


284. —  1351. 

Plaintes  adressées  par  les  aldermans  de  Bruges  au 
magistrat  de  cette  ville. 

Dans  ce  formulaire  relevant  autant  de  points  en  guise  de  violation 
de  leurs  privilèges,  on  remarque  les  suivants  : 

Un  capitaine  de  navire  fut  saisi  et  emprisonné  pour  un  méfait 
commis  à  bord  par  un  de  ses  matelots,  quoiqu'il  offrit  de  constituer 
caution. 


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—  214  — 

D  ne  peut  exporter  de  marchandises  quUl  a  débarquées  au  Zwin 
et  dont  le  toalieu  a  été  acquitté,  sans  compter  avec  le  bailli. 

S'il  fait  échouer  son  navire  pour  le  radouber,  on  exige  une  taxe 
de  6  d.  gr.,  sous  peine  de  saisie. 

SUl  embarque  ou  débarque  des  marchandisas  la  nuit,  on  lui  inflige 
double  amende. 

Pour  relever  une  ancre  dont  le  cable  est  brisé,  on  lui  impose  une 
taxe  de  4  Ib.  parisis. 

Nul  navire  ne  peut  être  vendu  sans  congé  du  bailli,  sous  peine  de 
10  Ib.  parisis. 

On  a  interdit,  ou  restreint  dans  d'étroites  limites,  la  vente  des 
objets  de  portage. 

On  enlève  au  capitaine  et  à  ses  gens  d'équipage  leurs  armes,  ou 
on  les  oblige  à  les  déposer. 

On  ne  leur  permet  pas  de  consommer  la  bière  qu'ils  apportent 
d'outre  mer,  sans  payer  assise. 

Les  marchands  de  grains  de  Bruges  prétendent  avoir  la  préfé- 
rence pour  la  vente  des  grains  importés  au  Swin. 

La  responsabilité  des  courtiers-hôteliers  est  strictement  person- 
nelle, tandis  qu'elle  devrait  s'étendre  également  à  leurs  employés. 

Les  plaignants  avaieut  revendiqué  récemment  un  navire  et  sa 
cargaison  pris  par  les  Écossais,  et  ils  avaient  obtenu  l'oxéquatur 
des  États  de  Flandre  et  un  jugement  des  échevins  de  Bruges,  dont 
ils  n'ont  pu  poursuivre  jusqu'ici  l'exécution. 

Enfin  ils  demandent  une  balance  ou  maison  de  poids  particulière 
à  trois  clefs,  dont  l'une  sera  remise  au  seigneur  de  Ghistelles,  la 
seconde  à  la  ville,  et  la  troisième  restera  aux  mains  des  marchands. 

Bamereces$ey  t,  I,  p.  90,  n.  158  et  159. 


285,  —  1351,  1  Septembre. 

Lettre  des  marchands  hanséates  résidens  à  Bruges, 
adressée  au  conseil  général  à  Hambourg,  par  laquelle  ils  se 
plaignent  du  déni  des  Brugeois  à  poursuivre  les  extorsions 
des  Anglais,  malgré  l'assentiment  du  comte  et  des  États  de 
Flandre  ;  et  du  refus  qu'ils  leurs  opposent  à  leur  accorder 


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—  215  — 

une  balance  ou  maison  de  poids  particulière,  à  Tinstar  deâ 
Anglais  et  des  Espagnols  ,  et  à  faire  droit  de  leui's  griefs 
au  sujet  de  la  violation  de  leui's  privilèges.  Ils  font  part 
de  leur  résolution  unanime  de  reprendre  au  2  Février 
prochain  leur  étaple  à  Ardenbourg  et  d'user  de  leui's 
privilèges  à  Anvers,  et  demandent  qu'à  la  suite  de  la 
communication  de  leurs  cahiers  de  plaintes  aux  villes  et 
aux  maîtres  de  Prusse  et  de  Livonie,  on  leur  obtienne 
satisfaction  par  les  moyens  de  contrainte,  tel  que  la 
défense  de  commercer  à  Bruges. 

«...  Quapropter  omnes  mercatores  de  Almania  predicti  a  vobis 

amicabiliter  desiderant  et  affectanb,  quod  omnia  bona,  que  sub 

Ycstra   potestate    navigata    iuerint    ad    Telificaudum    ad    partes 

Flandrie,  ad  sepedictum  locum  venditionis  mercimoniorum,  dictum 

stapély  veDiant,  et  non  ad  aliquem  alium  locum,  de  quo  certitudiaem 

et  plenariam  securitatem  vobis  prestari  faciatis...  Id  certo  etiam 

scitote,  quod  si  domus  statere  seu  libre,  ut  dictum  est,  omuino 

nobis  fuerit  denegata  in  civitate   Brugensi,  in   quantum  ibidem 

persevcrare    et    manere    dcbemus    mediante   vestro    et    aliarum 

ci?itatum,  ad  quas  verterimus,  consilio,  illam  fore  diem,  quam 

nunquam   mercatores  remendabunt   atque  deflebunt   in    partibus 

Flandrie.  Quare  vestrum  sapiens  consilium  super  boc  habituri  sitis 

et  nobis  rescribentes.  » 

Hanserecesse,  t.  1,  n.  161. 


286,  —  1351,  25  Décembre. 

Louis  de  Maie  confirme  à  ceux  de  Moenkereede  le  privi- 
lège d'estaple  de  tout  poisson  sec;  et  «  toutes  manières  de 
marchans  dévoient  ledit  pisson  amener  en  ladicte  ville  et 
non  ailleurs,  n 

Donné  à  Maie  le  xxv*^  jour  de  Décembre,  lan  LJ. 

Imprimé  par  M.  de  Limbubo  STrauM.  Cartuîaire 
de  Louis  de  Maie,  1. 1,  p.  395,  n.  440. 


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—  216  — 
287.  —  1351-52. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  amiée. 

Sous  la  rubrique  «  Ghcmcne  huutgheyene  n  : 

Jaune  van  Medelc  van  waerheiden  ghehoort  yp  den  steen  van  den 
Lucoyseu  ende  Venissiane... 

Casiû  Parys  vanden  selven... 

Jan  (lea  Vos,  als  wisselaer,  van  goudinen  ghelde  te  wisselne  om 
wit  ghelt. 

Le  compte  suivant  do  1352-53,  fol.  126-27,  donne  les  motifs  de  cet 
échange  de  monnaies  : 

«  Omme  den  weescn  mode  te  ghenoughene;  —  daer  de  delvers 
vanden  Damme  medc  betaelt  waren.  • 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


288.  —  1351. 

Le  maire,  les  jurés  et  échevins  de  Bayonne  consentent  à 
une  trove  marchande  entre  leur  ville  et  les  lieux  circon- 
voisins,  et  les  villes  de  Bruges,  Gand,  Ypres,  l'Écluse  et 
autres  cités  de  Flandre. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  UUe^  chambre  des  comptes,  Cart.  B,  827. 


289.  — 1353,  2  Août. 

Le  roi  d'Angleterre,  Edouard  III,  pour  venger  les  actes 
de  pillages  commis  par  les  corsaires  flamands  et  restés 
impunis,  enlève  à  la  ville  de  Bruges  l'étape  des  laines,  et 
la  transporte  dans  onze  villes  anglaises  et  quatre  villes 
d'Irlande. 

Walsingaham,  Hist.  Angîim  brevis,  p.  170. 

L'anêté  du  2  Août,  écrit  M.  Varenberg,  p.  390-,  fut  le  coup  le 
plus  rude  porté  aux  manufactures  flamandes.  Dès  ce  moment, 


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—  217  — 

rindustrie  drapière  ne  fit  plus  que  décliner  ;  un  grand  nombre 
d'ouvriers  flamands,  fuyant  les  rigueurs  de  Louis  de  Maie  et  assurés 
de  trouver  en  Angleterre  de  grands  avantages,  cédèrent  aux  invita- 
tions d'Edouard  et  émigrèrcnt;  ils  dotèrent  ainsi  l'étranger  d'une 
source  de  richesses  tarie  pour  leur  patrie. 


290.  —  1364,  27  Octobre. 

De  graves  discordes  ayant  divisé  les  Flamands  et  les 
habitants  de  Bayonne,  les  maire,  jurés  et  toute  la 
communauté  de  cette  ville  accordent  aux  négociants  de 
Flandre  une  trêve  et  un  sauf-conduit  pour  une  année,  à 
conipter  de  la  Saint-Michel  prochaine,  afin  qu'ils  puissent 
en  toute  sécurité  fréquenter  la  place  de  Bayonne  et  traiter 
des  conditions  d'une  paix  définitive  et  durable. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  II,  p.  17,  n.  509. 


291,  —  1355,  13  Janvier. 

Lettre  des  marchands  du  Sleswich  à  Louis  de  Maie  le 
priant  de  protéger  la  liberté  commerciale. 

Strennuo  principi  ac  domino  reverendo  comiti  terre  Flandrie 
consules  ceterique  meliores,  universa  quoque  communitas  in 
Edomshert  sub  domino  duce  principe  Waldemaro  Sleswicensi 
salutem  et  id  sapero  quod  est  justum.  Dominorum  principum 
interest,  quod  judicum  refert,  omnes  Christi  fidèles  verosquo 
mercatores  jussu  dominico  mercancias  veras  in  omnibus  exercentes 
iu  cunctis  promovere.  Vestro  discrecioni  clarius  elucescat,  dum 
hactenus  nostri  patres  ac  predecessores  pro  mercanciis  regionem 
vestram  vestrumque  comitatum  visitaverant,  eorum  bona  non 
arrestabantur  nisi  arrestatione  trium  dierum  comitisque  arbitrio, 
ut  aut  infra  memoratos  dies  comparent  aut  quita  dimittentur  ; 
quapropter  clementem  bonitatem  vestram  iu  biis  scriptis  humiliter 


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—  218  — 

exoramus,  quatinus  nostros  modernos  mercatores  nunc  temporum 
terrain  Flandriam  visitantes  jure  antiquo  et  supradicto  uti  atque 
frui  permittatis  ;  cognoscentes  quod  si  preces  nostre  in  hac  parte 
fuerint  pênes  vos  exaudite,  vestri  comitatus  mercatores  nostros 
fines  pro  mercanciis  affectantes,  ubicunque  voluerint,  procul  dubio 
erimus  promoturi  ;  sin  autem,  nostris  conterraneis  strictius 
iohibemus  capitali  sub  sententia  bonorumque  omnium  sub  optentu 
omniumque  rerum  amissione,  quatinus  de  cetero  vestrum  patriam 
pro  mercimoniis  visitare  non  conentur  ;  premissoque  tamen,  bonum 
pro  ingrate  reddentes,  quod  si  vestri  mercatores  nostrum  portum 
visitare  volontés,  ipsos  benivolo  suscipere  et  caritative  intendimus 
pertractare. 

Datum  in  pretorio    universitatis  nostre,  anno  Domini  1355,  in 
octava  Epyphanie. 

HoHLBÀUic,  Hansisches  Urkundenbuch,  t.  III,  p.  139,  n.  320. 


292.  —  1356, 13  Janvier. 

Lettre  du  doge  de  Venise,  Jean  Gradenigo,  aux  bourg- 
mestres et  échevins  de  Bruges,  dont  il  réclame  l'interven- 
tion en  faveur  des  créanciers  de  Pierre  Ciaura,  vénitien, 
qui  s'était  enfui.  Le  doge  étant  informé  que  les  facteurs  du 
dit  Ciaura  à  Bruges,  ont  entre  les  mains  des  marchandises 
et  une  somme  de  4,800  ducats  appartenant  à  ce  dernier, 
espère  que  les  créanciers  seront  payés  et  il  les  recommande 
à  la  bienveillance  de  nos  magistrats. 

Invent,  des  char  Us  de  Bruges,  t.  II,  p.  24,  n.  616. 


293.  —  1357,  16  Mai. 

Lettre  d'Edouard  III  accordant  licence  aux  bourgeois 
de  Berwick  d'exporter  en  Flandre  des  laines  anglaises, 
moyennant  un  léger  droit  de  sortie. 


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—  219  — 

«  Rex  vicecomitibus,  majoribus,  baillivis,miûistris  et  aliis  fidelibus 
suis  ad  quos  etc.  salulera.  Sciatis  quod  de  gracia  nostra  speciali  et 
in  relevationem  status  dilectorum  nobis  burgensium  uostrorum  ville 
Berewici  super  Twedatn  in  eadem  villa  residentium  concessimus  et 
licentiam  dedimus  prefatis  burgensibus  quod  ipsi  mille  saccos  lane 
in  comitatibus  Lincolni,  Eborensi  et  Northumbrie  emere  et  pervidere 
possint  ad  partes  Flandrie  traduceados,  et  si  ipsi  tôt  saccos  lane  de 
lanis  suis  propriis  citra  festum  Pasche  proxime  futurum  habere 
yaleant,  unam  marcam  de  quioquaginta  solidis  de  custuma  et  subsidio 
singulorum  dictorum  mille  saccorum,  videlicet  de  quadringeutis 
saccis  in  portu  de  Kyngeston  super  Hull,  de  trescentis  saccis  in 
portu  de  Sancto  Bartholomeo  et  de  trescentis  saccis  in  portu  Novi 
Castri  super  Tynam,  volumus  allocari.  Et  si  forte  iidem  burgenses 
ad  tantam  summam  lanarum  omendere  non  sufiiciant,  volumus  et 
concedimus  quod  dicti  burgenses  unam  marcam  de  custuma  et 
subsidio  singulorum  quadringentorum  saccorum  lane  de  dicto  numéro 
mille  saccorum  aliis  mercatoribus  quibus  pro  majori  commodo  suo 
expedire  viderint  citra  festum  predictum  concedere  possint  et  quod 
una  marca  prefatis  burgensibus  de  singulis  sexcentis  saccis  de  dictis 
mille  saccis  et  una  marca  mercatoribus  quibus  concessio  predicta 
per  dictes  burgenses  sic  facta  fuerit  de  singulis  residuis  quadrin- 
geutis saccis  in  custuma  et  subsidio  predictis  citra  dictum  festum 
Pasche  allocentur,  ita  quod  dicti  burgenses  mille  marcas  de  custuma 
et  subsidio  predictis  in  relevationem  status  sui  habeant  de  dono 
nostro.  Et  ideo  vobis  mandamus  quod  predictos  burgenses  per  se  et 
attornatos  sues  dictes  mille  saccos  lane  in  comitatibus  predictis,  in 
locis  ubi  eis  melius  expedire  videbitur  emere  et  ad  portus  predictos 
exinde  ad  partes  Flandrie  traducendos  absque  impedimcnto  aliquo 
cariare  permittatis.  In  cujus  etc. 

Becord  OJlce,  Botuîi  Scotiœ,  p.  805  a,  n.  2. 


294.  —  1557-58. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Uutghevene  van  stoffen  »  : 

Van  ij  pontgarens  ende  van  tenine  taecken  ;  yan  leideren  ende 
van  tolen  ghebesicht  ter  tenten  ;  yan  iW^  lix  ellen  canevets  ten 


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—  220  — 

voorseiden  tenten  ;  van  ghelewer  tolen  ende  v  sticken  blawer  tolen 
ende  voetcoorden  ;  vaa  xlij  ouden  tenteii  ende  pawelyoenen  vute 
te  slaue  ende  weder  in  te  doene  der  stede  toebehorende,  vanden 
mfisten  vanden  vuersten  vanden  voorseiden  tenten  te  vermakene. 

Sous  la  rubrique  «  Vutgheven  minen  hère  van  Vlaenderen  »  : 

Van  den  presten  die  de  cooplieden  van  diversen  natioenen  leenden 
der  stede  om  onsen  prinche  te  betaelne  jn  minderinghe  vander 
voorscider  somme  van  der  oflossinghe  ende  cope  vander  nieuwer 
renten  ende  vander  achterstellen  ;  de  welke  prest  de  vorseiden 
cooplieden  belooft  was  ende  belooft  es  te  betaelne  bi  maenden  van 
der  stede  goed. 

Suivent  six  postes  de  1200  Ib.  et  un  septième  de  800  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemene  vutgheven  »  : 

Ghegheven  H.  vander  Vliederbeke  te  myns  heren  bouf  van 
Vlaendren  omme  de  costen  van  eenre  manière  van  privilegen  vander 
baillie  vanden  watre,  bi  beveelne  van  den  buerchmeesters,  lxxij  Ib. 

Enen  lombaerd  van  u  zidinen  cammecate,  xxxix  Ib.  xu  s. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


295.—  1358,  24  Mai. 

Copies  de  la  lettre  de  créance  et  de  la  procuration  dont 
étaient  porteurs  les  délégués  do  Bruges  près  des  magistrats 
de  la  ville  de  Lubeck  et  des  autres  membres  de  la  Hanse 
d'Allemagne. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges  y  t.  II,  p.  35,  n.  528. 
Le  texte  est  imprimé  loc.  îaud. 


296.  ~  1358,  Janvier-Mars. 

Projet  d'un  octroi  de  privilèges  à  donner  par  le  comte 
Louis  de  Maie  aux  marchands  de  la  Hanse. 

HoHLBAUU,  Hansisches  Urkundenbuch^  t.  III,  p.  170,  n.  392. 


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-   221  — 

Ce  projet,  calqué  en  partie  sur  les  octrois  de  1307  et  1309,  fat 
reproduit  presque  en  entier,  dans  le  privilège  du  14  Juin  1360. 
(Voy.  ci-après  n.  311). 


297,  —  1358,  4  Avril. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  le  comte  Louis  de  Maie 
aux  marchands  de  Lombaidie  et  de  Toscane,  qui  viendront 
commercer  en  Flandre  et  en  la  ville  de  Grammont  pendant 
neuf  ans. 

L'art.  3  portait  :  «  Et  si  leur  promettons  et  avons  enconvent,  que 
nous  ne  lairons  ou  soufferrons  nul  autre  marchant  Lombard,  Toscain, 
juys,  caoursin  ne  autres  afforains,  faisans  semblables  négociations, 
manoir  ne  demoui'er  en  no  dicte  ville,  se  ce  nest  par  le  volante  des 
dis  marchaus  et  leur  compaignons  et  de  leur  commant  especial,  par 
tout  le  dit  terme,  n 

HouLBAUM,  Hansisches  Urkundenbuch,  t.  III,  p.  349,  n.  576. 

Cette  charte  semblerait  se  limiter  à  la  Tille  de  Grammont  et  aux 
cioq  ou  six  bénéficaires  y  dénommes.  Cependant,  il  ne  faut  pas  la 
prendre  à  la  lettre  ;  puisqu'il  est  incontestable  que  des  Lombards 
existaient  avant  cette  époque  à  Bruges  et  y  avaient  formé  de 
puissantes  maisons. 


298.  —  1358,  29  Juin. 

Charte  de    privilèges    reconnus  et    confinnés    par    le 
magistrat  de  Bruges  aux  marchands  de  Venise. 

Entre  autres  articles,  voici  ceux  qui  touchent  à  notre  sujet  : 
«  7/ew*,  que  du  jour  que  les  galécs  seront  arrivées  a  Lescluse,  les 
marchaus  de  Venise  puissent  achater  et  revendre  en  la  ville  de 
Bruges  les  marchandises  qui  venront  es  dictes  galées  par  lespace 
de  XLV  jours,  et  icelles  revendre  en  ladictc  ville  apres-ce  que  les 
galées  se  seront  parties,  sans  mesfait. 


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—  222  — 

«  Itemj  que  du  jour  que  lesdictes  galées  seront  arrivées  a  Lescluseï 
les  dis  Venissiens  puissent  monstrer  et  vendre  chacun  jour  leurs 
merceries  par  lespasse  de  quarante  cincq  jours,  ainsi  que 
anciennement  a  este  accoustume,  sans  mesfait. 

«  Et  que  lesdis  marchans  de  Venize  puissent  achater  et  faire 
chargier  dedcns  lesdictes  galées  telles  marchandises  que  leur  plaira, 
sans  rieus  paier  plus  de  coustume  quil  est  acoustume  de  ancien 
temps  ;  sauve  en  tous  aultres  poins  et  entre  aultres  personnes  les 
lois,  francises,  libertez,  coustumes  et  usages  de  ladicte  ville  ». 

Cartulaire  Ouden  WiUenbouc^  fol.  17,  n.  2. 


299,  —  1358,  2  Août. 

Louis  de  Maie,  en  reconnaissance  dos  bons  offices  qu'il  a 
reçus  des  Brugeois,  confirme  leur  privilège  d'estaple,  et 
promet  de  n'établir  d'estaple  dans  aucune  autre  ville,  et  de 
poursuivre,  sur  la  dénonciation  de  cinq  échevins,  tous  abus 
qui  seraient  commis  au  contraire  par  son  bailli  en  leaue  de 
L'Écluse  ou  ses  sergents,  en  les  suspendant  par  un  an  de 
leur  charge. 

Rudênb.y  fol.  47,  n.  1.  Roodenb,  A,  fol.  7',  n.  2. 

Imprimé  dans  V Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  t.  III,  p.  12, 

et  par  M.  T.  db  Limburq  Stibum,  Cartulaire  de  Louis  de 

Maie,  n«  676,  p.  641. 

Pour  saisir  les  motifs  et  la  portée  de  cette  pièce,  nous  ne  pouvons 
que  renvoyer  au  commentaire  que  nous  avons  donné  à  la  pétition  des 
magistrats  de  la  ville  de  Dordrecht  à  Edouard  III,  roi  d'Angleterre, 
pour  la  conservation  de  leur  droit  d'étaple  des  laines.  Manuscrit 
Galba,  B,  I,  p.  II. 


300.  —  1358,  (Novembre  ou  Décembre). 

Le  magistrat  et  la  commune    de   Bruges,  renouvelant 
les    privilèges    antérieurement    octroyés,    accordent    aux 


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—  228  — 

négociants  de  Tempire  romain  (van  den  roomschen  rike) 
qui  tiennent  en  cette  ville  le  siège  de  leur  commerce,  les 
indemnités  et  les  garanties  jugées  les  plus  propres  à  favoriser 
l'activité  des  affaires  et  la  sécurité  des  relations. 

Ces  lettres  de  concession,  qui  ne  contiennent  pas  moins 
de  soixante  neuf  articles,  réglementent,  autant  que  possible, 
les  rapports  journaliers  des  marchands  de  la  Hanse,  soit 
avec  le  public  et  les  autorités  de  terre  et  de  mer,  soît  avec 
les  autres  négociants  et  les  intermédiaires  du  commerce, 
soit  enfin  entre  eux  et  en  ce  qui  concerne  leurs  personnes 
et  leurs  ouvriers. 

Invent,  des  archives  de  la  ville  de  Bruges  y  1. 1,  p.  266,  n.  222. 

Voy.  l'analyse  de  ces  articles  loc,  îaud.j  et  la  minute  d'un  projet 

contenant  vingt  articles,  qui  sont  tous  reproduits  ou  fondus  dans 

Pacte  qui  précède.  Ibid.,  p.  274,  n.  223. 

Cfr.  HoHLBAUM,  Eansisches  Urh.,  t.  III,  p.  170,  n.  392 
et  p.  199,  n.  430. 

30L —  1358-135». 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 
Sous  la  rubrique  «  Vutghevene  ridors  ende  boden  »  : 

Ëen  messagier  commende  vanden  hertoghe  van  Lancaestre,  den 
x**  dach  in  octobre,  met  lettren  an  de  stede,  xxviij  s. 

Den  xx°  dach  in  octobre,  Henric  van  Montenberghe  ysent  in 
sconinx  hère  van  Inghelant,  om  den  staet  te  wctene  van  sinen 
orloghe  ende  hem  te  volghcno  jn  Vrankerike,  vj  Ib. 

Een  hemelyc  bode  ghesent  bi  Pieter  den  Scotelare  in  sconinx  hère 
van  Inghelant  den  xxij°  dach  in  laumaent,  hem  ygheven  bi  den 
beveelne  van  buerchmeesters,  v  Ib.  vuj  s. 

Sons  la  rubrique  <<  Ghemene  vutgheven  »  : 

Van  X  copyen  te  scrivene  vanden  brieven  die  die  van  Ypre 
upgaven  jnt  ghemene  parloment  up  dordenanche  van  der  munte,  die 
ghelesen  waren  voor  poorters  ende  voor  alleneringhen,  xxx  s. 

Arch.  4é  la  ville  do  Bruges. 


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—  224  — 
302.  —  1359  (vers). 

Fragment  d'un  exposé  de  griefs  que  les  marchands  de 
la  Hanse  prétendaient  avoir  soufferts  à  Bruges,  Damme, 
l'Écluse  et  aux  environs. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  II,  p.  37,  n.  630. 
Voy.  l'analyse  et  le  texte  loc.  laud. 


303.  —  1359,  Janvier-Mai. 

Vingt  articles  de  privilèges  à  accorder  aux  marchands 
de  la  Hanse  pour  le  rétablissement  de  leur  étaple  à  Bruges. 

Le  texte  de  ces  articles  est  reproduit  par  M.  Hohibaum,  Hans. 
UrJc.y  t.  lU,  p.  199,  n.  430  ;  nous  les  avions  reporté  par  méprise  à 
l'année  1307  ;  voici  leur  analyse  : 

1)  Ils  pourront  importer  toutes  marchandises  à  Tétaple  de  Bruges 
et  de  Damme,  et  les  exporter  par  terre  ou  par  eau  en  acquittant 
le  droit  de  tonlieu. 

2)  En  cas  de  guerre  ou  de  rupture  avec  l'Allemagne,  le  naagistrat 
de  Bruges  promet  de  garantir  leurs  personnes  et  biens  durant 
40  jours  et  do  leur  fournir  un  sauf-conduit  ;  ce  terme  sera  doublé 
et  même  triplé,  si  des  vents  contraires  ou  autres  causes  plausibles 
ont  retardé  leur  départ. 

3)  Les  marchands  admis  à  la  jouissance  de  l'étaple  et  y  résidans, 
seront  libres  de  quitter  pour  s'établir  dans  une  autre  ville  de 
Flandre. 

4)  Aucun  ne  pourra  être  appelé  en  duel  dans  la  ville  de  Bruges. 

5)  Le  marchand  ou  son  serviteur  qui  sera  condamné  du  chef  de 
meurtre  ou  banni  par  le  tribunal  de  Bruges,  n'aura  pas  ses  biens 
confisqués,  suivant  la  franchise  de  cette  ville  ;  mais  il  devra  donner 
dos  sûretés  pour  le  paiement  des  amendes  qu'il  aurait  encourues. 

6)  Après  le  chargement  du  navire,  le  marchand  ne  sera  plus 
arrêté,  à  moins  qu'il  ne  s'agisse  de  dettes  contractées  ou  caution- 
nées depuis  ;  et  pour  toute  autre  cause,  il  pourra  se  libérer  en 
fournissant  un  répondant. 


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—  225  — 

7)  Tout  marchand  pourra  Tendre  son  yin  à  la  broke,  comme  le 
font  les  poorters, 

8)  On  ne  pourra  saisir  le  vin  en  bateau  ou  le  faire  décharger 
par  justice  ;  mais  le  créancier  devra  suivre  les  voies  ordinaires 
du  droit. 

9)  Le  marchand  victime  d'un  vol,  peut  revendiquer  son  bien 
volé,  et  on  lui  fera  bonne  justice. 

10)  Si  un  marchand  sollicite  pour  raison  légitime,  des  lettres  de 
sauf-conduit,  la  magistrat  ne  pourra  refuser. 

11)  Si  la  ville  de  Bruges  reste  en  faute  à  l'égard  d'un  marchand, 
il  sera  couvert  par  la  protection  du  prince. 

12)  Le  serviteur  ne  pourra  engager  le  bien  de  son  maître,  par  le 
jeu  ou  son  délit. 

13)  Le  courtier  assermenté  ne  pourra  prendre  aucun  intérêt  dans 
les  affaires  auxquelles  il  prête  son  office. 

14)  Si  quelque  tonneau  placé  à  la  grue  venait  à  filtrer  ou  à  couler 
par  la  faute  des  porteurs  (wiintreckers  iof  sleders),  ceux-ci  payeront 
l'indemnité. 

15)  La  ville  sera  responsable  jusqu'à  concurrence  d'une  somme  de 
mille  livres  parisis,  de  tous  dommages^  occasionnés  aux  marchands 
par  les  hôteliers  ;  et  elle  leur  fera  constituer  caution. 

16)  On  pourra  vendre  en  toute  franchise  et  sans  payer  de  droit 
de  halle,  en  cette  ville,  les  draps  gris  venant  d'Allemagne. 

17)  On  pourra  vendre  librement  le  seigle,  le  sel  et  le  bois,  à  bord 
dans  le  Zwin,  sans  devoir  décharger  à  l'Écluse. 

18)  Si  la  ville  de  Bruges  restait  en  faute  dans  l'exécution  d'un  de 
ces  points,  elle  devra  l'amender  au  dire  du  prince  et  des  deux  autres 
chefs-villes  ;  sous  la  réserve  expresse  de  son  privilège  d'étaple. 

19)  Les  draps  anglais  que  les  marchands  d'Allemagne  importeront 
dans  le  Zwin,  y  devront  rester  à  bord  empaquetés  sans  qu'on  puisse 
les  décharger  ou  mettre  en  vente  ;  mais  on  pourra  les  réexporter 
librement  par  mer,  quoique  ce  soit  contraire  aux  statuts  de  la 
draperie  de  Bruges. 

20)  Sur  toutes  les  plaintes  et  contestations  que  les  marchands 
produiront  à  charge  de  la  ville  ou  des  bourgeois,  le  magistrat,  après 
avoir  ouï  les  parties,  promet  de  rendre  bonae  et  impartiale  justice, 
selon  les  lois  de  la  cité,  sous  la  réserve  de  ses  privilèges  et  libertés. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges,  1. 1,  p.  274,  n.  228. 

15 


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—  226  — 
804,  —  1359,  26  Mars. 

Charte  de  privilèges  des  marchands  anglais  à  Biniges. 

A  raison  de  son  importance  et  de  ses  intéressants  détails,  nous 
transcrivons  ici  le  texte  de  ce  document. 

Nous,  LoYS,  contes  de  Flandres,  duc  de  Brabant,  conte  de 
Nevers  et  de  Rethel,  et  sires  de  Malines,  faisons  savoir  a  tous  ceulx 
qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  oiront  que  nous  à  la  diligente 
supplication  et  humble  requeste  de  noz  feaulz  et  bien  amez 
Bourgmaistres,  Eschevins,  conseil  et  noz  bonnes  gens  communalment 
de  nostre  ville  de  Bruges,  pour  le  proufit  avancement  et 
multipliement  de  nostre  dit  pays  de  Flandres,  et  especialment  de 
nostre  ville  do  Bruges,  des  marchans  et  marchandises  venans, 
estans  et  repairans  en  icelle  nostre  ville  ;  et  sur  le  boin  avis  et 
meure  délibération  par  nostre  graut  conseil,  avons  donne,  grec  et 
octroyé,  donnons,  gréons  et  octroyons  de  grâce  especial  pour  le 
temps  avenir,  a  tous  les  marchans  du  royame,  de  la  seignorie  le 
Roy  Dangleterre,  tenans  leur  congregacion  de  eulx  et  de  leur 
marchandise  sur  le  gouvernance  de  leur  gouverneour  en  nostre 
dicte  ville  de  Bruges,  les  poins,  grâces  et  francises  qui  sensuient. 

Cest  assavoir  que  les  tous  devant  dis  marchans,  leurs  valiez  et 
leurs  maisines  avecques  leurs  biens  et  marchandises  puissent 
sauvement  et  seuremcnt  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges  et  en  tout 
nostre  pays  de  Flandres,  venir,  aller  et  demeurer  par  terre  et  par 
aighe,  et  illecques  vendre,  acheter  et  marchander  toutes  manières 
de  marchandises  appartenans  a  leur  congregacion,  lesquelles  ils 
amenront  de  leur  pays  ou  par  ailleurs  aient  achatees,  ou  il 
vouldront  mieux  a  faire  leur  profit  li  une  encontre  lautre,  et  a  tous 
aultres  estraignes  marchans,  a  leur  volonté,  sans  assise  paier. 

2.  7/ew»,  sil  changent  ou  barretent  aucunes  do  leurs  marchandises 
encontre  draps  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges,  quilz  meismes 
puissent  ces  draps  faire  porter  a  leurs  hosteulz  et  vendre  ou 
changier  a  leur  compaignons  sans  calaingie  ou  assise  paier  par 
ainsi  que  cilz  qui  les  achate  ou  prent  par  change,  les  maine  hors 
de  nostre  dit  pais  de  Flandres  sans  tenir  estaple  des  draps 
dessus  dits. 

3.  Itefn,  que  noz  eschevins  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges  seront 
prestct  appareillie  toutefois  que  les  dessus  diz  marchans  vouldront 


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—  227  — 

et  los  requerront,  de  amender,  croistre  et  amenusier  en  la  présence 
des  diz  marcbans,  le  poix  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges,  aprez  le 
droit  poix  original  ;  lesquels  nous  volons  quil  aient  en  leur  garde  et 
pooir,  seelle  du  seel  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges. 

4.  Item^  que  toute  la  laine  soit  pesée  bien  et  loyalment,  continuel- 
ment  en  clof,  sans  donner  villain  trait  ou  decevable  ;  et  que  li  peseres 
soit  esleuz  par  noz  escbevins  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges  et  par  les 
diz  marcbans,  par  ainsi  que  on  en  puist  avoir  loctroy  de  cellui  ou  de 
celle  a  qui  il  appartient  hiritablement  a  eslire  le  dit  peseur;  et  que 
li  dis  peseres  lacent  serment  par  devant  noz  dis  escbevins  et  par 
devant  les  dis  marcbans  de  bien  et  loyament  peser  ainsi  que  dit  est, 
pour  le  vendeur  et  pour  lacbateur.  Et  se  il  ne  le  faisoit,  quil  soit 
puniz  par  nostre  loy  de  nostre  dicte  ville  en  la  présence  des  diz 
marcbans  et  un  aultre  miz  en  son  lieu. 

5.  //em,  que  les  devant  diz  marcbans  voisent  aval  nostre  dicte 
ville  de  Bruges,  et  regardent  les  maisons  quil  vouldront  avoir  que 
plus  pourâtables  leur  seront  pour  leur  aisemens,  et  que  il  les  puissent 
louer  ou  prendre  par  taxation  de  noz  escbevins,  par  sepmaines,  par 
mois,  par  demi  années  ou  par  années,  sil  voullent;  et  que  aprez  ce 
que  elles  leur  seront  louées  ou  taxées,  ne  leur  seront  ces  dictes 
maisons  encbiries,  ne  a  aultrui  louées,  tant  comme  il  ou  aucuns  de 
leur  compaignons  les  vouldront  tenir  pour  les  pris  des  louages  ou  des 
taxacions,  et  faire  en  segurete  a  loste  des  devant  diz  priz.  Et  sil 
avenoit  que  aucuns  de  noz  bourgois  de  nostre  dicte  ville  ne  voulsist 
laissier  avoir  les  maisons  asdiz  marcbans,  si  comme  dit  est,  il  seront 
par  nostre  loy  de  nostre  dicte  ville  ace  contraint. 

6.  Item^  que  les  devant  diz  marcbans  et  leur  valiez  ne  soient 
enprisonne  dedens  lescbevinage  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges  pour 
meffait  nul,  sil  ne  toucbe  vie  ou  membre,  sil  puissent  trouver  wages 
ou  plaiges  souffissans  du  meffait  amender. 

7.  Item^  se  aucun  des  diz  marcbans  ou  de  leurs  valles  estoient 
portraitz  de  vendre,  dacbeter  ou  de  draps  monstrer  a  aultrui  que  a 
leurs  compaignons,  quil  sen  puissent  purgier  par  le  serment  deulx 
et  de  leiu*s  compaignons  par  devant  noz  diz  escbevins  et  par  devant 
les  diz  marcbans. 

8.  ItetHy  se  aucun  des  diz  marcbans  yendesist  laines  ou  aultres 
marcbandises  veues,  marquées,  pesées  et  délivrées  a  lacbateur, 
nulle  plainte  ne  soit  oye,  receue,  no  amende  faicte  ;  mais  se  plainte 


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—  228  — 

venoit  de  laines  ou  d'autres  marchandises  nient  monstrees,  nient 
veues,  amende  raisonnable  en  seroit  faicte,  par  le  dit  de  noz  dis 
esclievins,  en  la  manière  qui  sensieut. 

Cest  assavoir  que  toute  fois  que  plainte  vendroit  sur  ce,  deux  noz 
bourgois  bonnes  gens  de  nostre  dicte  ville  et  deux  preudhommes 
souffisants  des  diz  marchans  Dengleterre  seront  esleus  pour  oir  le 
débat  entre  les  parties,  et  pour  eulx  appaisier.  Et  ce  que  les  trois 
de  ces  quatre  personnes  diront  par  un  acort  dudit  débat,  sera  fais 
de  la  dicte  plainte  ;  et  se  les  quatre  personnes  dessus  dictes,  ou  les 
trois  deulx  si  que  dit  est,  ne  puissent  estre  a  un  acort  de  terminer 
le  dit  débat,  reporter  le  doivent  tantost,  et  les  raisons  dembedeux 
les  parties  par  devant  noz  diz  eschevins  et  par  devant  les  diz 
marchans,  liquel  seront  tenu  de  terminer  le  dit  débat,  le  plus  tost 
quil  porront  convenir. 

9.  Item,  quil  puissent  avoir  et  aient  dedens  leschevinage  de 
nostre  dicte  ville  de  Bruges  leur  assemblées,  court  et  congregacion 
de  leur  compaignons  marchans  du  pays  Dengleterre,  si  souvent  quil 
leur  plaira  :  et  quil  aient  povoir  de  amender  et  de  adreschier  entre 
eaulx  toutes  manières  de  contracts,  convenents  et  trespaz  entre 
eulx  faictes  touchans  la  dicte  compaignie,  sans  trespas  qui  touche 
vie  ou  membre  ;  laquelle  sera  réservée  a  nostre  commune  loy  de 
nostre  dicte  ville  de  Bruges. 

Et  sil  aveuoit  que  aucuns  des  diz  marchans  ou  leurs  vallets  fust 
approchiez  ou  poursivis  daucun  fourfait  touchant  vie  ou  membre, 
que  son  corps  soit  gardez  sauvement  et  honnestement  pour  xl  jours 
aprez  ce  quil  sera  pris  par  le  justiceur  ;  ainsi  que  dedens  les 
xl  jours  devant  diz  ou  puist  avoir  congnoissance  du  dit  trespas 
fourfait  ;  ou  icellui  par  délibération  de  ses  amiz  corrigier  sans  faire 
calaigne  pour  ce  sur  nostre  justicheur  ou  sour  noz  eschevins  du 
lieu  la  ou  li  corps  sera  priz  ou  arrestez. 

10.  Itern^  que  les  couretiers  qui  doivent  entre  eaulx  faire  les 
marchandises,  soient  jurez  par  devant  les  diz  marchans  de  faire 
leur  devoir  pour  le  vendeur  et  lachateur,  et  de  esclarcir  bien  et 
loyalment  les  convenences  entre  eaulx  faictes,  prendant  deaulx 
leur  serviche,  ainsi  que  on  a  ancienment  usct. 

11.  liem^  que  les  porteurs  qui  doivent  servir  as  diz  marchans 
fâchent  leur  serment  de  bien  et  loyalment  servir  de  nuit  et  de  jour, 
se  mestiers  est,  et  de  leur  avoir  sauver  ;  et  quil  puissent  eslire 


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—  220  — 

porteurs  aleur  volente  ;  et  que  nulz  estrangiers  porteres  ne  mette 
main  a  leur  biens  sans  leur  grès. 

Et  se  aucuns  couretiers  ou  porteres  mesfaisoit  ou  trespassast 
envers  les  devant  diz  marchans,  que  lidis  marchans  aient  pooir 
de  restraindre  as  couretiers  leur  monstre  et  as  porteurs  leur 
portage  jusques  a  tant  que  li  mesfais  soit  bonnement  amendez. 

12.  Item,  que  les  diz  marchans  puissent  avoir  en  leurs  hosteulz 
toutes  manières  de  vitailles  et  de  buvraiges  pour  leur  despens, 
sans  vendre  as  estraigniers,  sans  assise  payer,  hors  miz  vins  dont 
il  paieront  assise. 

13.  Item,  si  aucuns  homs  quelx  quil  soit  demeurant  en  nostre  dit 
pays  de  Flandres,  qui  soit  justiciables,  doit  debte  a  aucun  des  diz 
marchans  ou  a  leur  valles,  dont  il  aient  lettres  de  noz  Eschevins  ou 
aultres  lettres  obligatoires  seellees  du  seel  de  le  debteur,  et  ne 
fuissent  payes  a  leur  jour,,  que  main  sera  mise  a  leur  requeste  as 
corps  et  as  avoir  du  debteur,  jusques  a  tant  que  lesdiz  marchans 
seront  plainement  parpaiez  ;  et  se  le  debteur  escapast  do  prison, 
que  nostre  dicte  ville  en  soit  tenue  as  marchans  créditeurs  de  la 
dicte  debte. 

14.  Iteniy  que  nulz  vallets  des  diz  marchans  ne  puist  fourfaire 
par  nulle  manière  de  fellonie  ou  de  trespas  quil  puist  faire  dedeils 
leschevinage  et  francise  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges,  les  biens 
de  son  seigneur  no  daultruy,  lesquels  lui  sont  bailliet  pour  garder 
ou  pour  vendre. 

15.  Item  y  que  nulz  des  diz  marchans,  leurs  valles  ne  leurs  biens 
ne  soient  arrestez  ne  attechîez,  ne  enchient  dammage  pour  mesfais 
avenus  ou  roberies  faictes  par  mer  ou  par  terre,  par  aucun  qui  soit 
du  royamo,  pooir  ou  seignorie  le  Roy  Dangleterre,  la  quelle  chose 
est  a  entendre  aussi  bien  des  mesfais,  arrestz  et  roberies  du  temps 
passet  comme  du  temps  avenir  ;  mais  le  laron,  robeur  ou  chil 
qui  les  soustiennent,  sil  sont  trouvez  dedens  nostre  pays  de  Flandres, 
soient  puniz  pour  Jour  mesfaiz  ;  et  les  marchans  en  seront  quites. 

16.  Item,  se  aucuns  des  diz  marchans  fuissent  desrobez  par  force 
en  nostre  dicte  ville  de  Bruges  a  plaine  veue  hors  miz  laron,  nostre 
dicte  ville  en  seroit  tenue  do  restorer  par  la  cognoissauce  de  noz 
eschevins. 

17.  Item,  se  les  biens  ou  marchandises  des  diz  marchans  fuissent 
desrobez  sur  mer,  et  après  les  roberies  faictes,  ameneez  dedens 


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—  230  — 

nostre  dicte  ville,  et  les  diz  marchans  le  scevent,  quil  soient  recens 
a  prouver  leurs  biens  par  leurs  marcques  et  par  bonnes  gens  de  la 
compaiguie  dez  diz  marchans,  sans  justice  destourber  de  cheluy  en 
qui  mains  les  biens  ou  marchandises  seront  trouvez  ou  dautre. 

18.  ifem,  que  les  diz  marchans,  leur  valiez  ou  leurs  biens  ne  soient 
arrestez  dedens  nostre  dicte  ville  de  Bruges  pour  fait  content,  con- 
venences  ou  debte  daultruy,  se  chilz  qui  se  plaint,  ne  puet  monstrer 
que  li  arrestez  soit  debteurs  ou  pièges  de  ce  pour  quoy  on  le  a 
arrestet. 

19.  liemy  que  les  diz  marchans  puissent  dedens  les  francises  de 
nostre  dicte  ville  de  Bruges,  armures  achater,  avoir  et  porter,  sans 
de  riens  estre  calengiez  ;  mais  se  il  se  mesfaisoient  ou  trespassaissent 
de  leur  armures,  bâtissent,  navraissent  ou  tresissent  sanc  daucun 
homme  qui  ne  soit  de  leur  compaignie,  que  leyr  mesfait  soit  amendet 
par  nostre  loy  de  nostre  dicte  ville,  en  la  présence  des  diz  marchans. 

Et  sil  avenoit,  que  ja  ne  aviegne,  que  aucuns  homs  fust  ociz  ou 
malaigniez  par  aucun  des  diz  marchans  ou  de  leurs  valiez,  que  lidit 
malfaiteur  soient  puoy  vie  pour  vie,  et  membre  pour  membre,  selon 
la  loy  et  le  coustume  de  nostre  ville  de  Bruges. 

20.  Item,  que  les  diz  marchans  puissent  avoir  et  aient  une  maison 
peur  leurs  laines  et  leurs  aultres  avoirs  peser  ;  et  que  nostre  eschevin 
mettront  un  homme  suffisant  en  celle  maison,  pour  chel  avoir  garder; 
et  se  damages  en  venoit  par  le  defaulte  do  icellui  gardeur,  nostre 
dicte  ville  en  seroit  tenue  de  restorer  ;  et  que  nulz  biens  pesez  seront 
délivrez,  fors  par  la  volento  du  vendeur. 

21.  Item,  que  les  dis  marchans,  leurs  valles  ne  leur  biens  ne  seront 
arrestez,  atachiez,  molestez,  grevez  ne  adommagiez  pour  nulle 
manière  de  debte,  contreite,  convenant  ne  obligacion  faicte  anostre 
dit  pays  de  Flandres  par  le  Roy  Dengleterre  en  temps  passet  ne 
pour  le  temps  avenir,  tant  que  les  diz  marchans  demourront  tenant 
leur  congregacion  de  leurs  biens  et  marchandises  soulz  le  gouver- 
nement de  leur  gouverneur  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges. 

22.  Item,  se  guerre  sourdoit,  que  ja  naviegne,  entre  le  Roy 
Dengleterre  ou  aultre  seigneur  quelx  quil  fust,  et  nous  et  nostre 
pays  de  Flandres,  tenuz  sommes  et  uostre  dicte  ville  a  garnir  et 
faire  savoir  apertemont  et  ouvertement  as  diz  marchans  par 
Ix  jours  devant  que  aulx  leur  vallets  ne  leur  biens  ne  seront  priz 
ne  arrestez  ;  par  quoy  il  leur  vallets  et  leur  biens  puissent  bien  et 


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—  231  — 

sauvement  vuydier  hors  de  ûostre  dit  pays  de  Flandres  ;  et  doivent 
avoir  leur  lx  jours  devant  diz  sauf-conduit  de  nous  et  de  noz  gens, 
et  voiture  a  leur  frait  pour  eauli  aler  et  mener  leurs  biens  par 
terre  et  par  ayghe  quelque  part  quil  vouldront. 

23.  Et  aprez  celle  guerre  appaisie  ou  en  aucune  aultre  manière 
respitee,  que  les  dis  marchans  puissent  avecques  leur  biens  revenir 
en  nostre  dicte  ville  de  Bruges  pour  leur  proufit  faire  en  la  manière 
devant  dicte. 

Et  tous  les  poins,  grâces  et  francises  dessusdictes  leur  avons  nous 
octroyeez  et  greetz  a  la  supplication  et  requeste  de  nostre  dicte 
ville  de  Bruges,  tant  et  si  longuement  que  les  dis  marchans  tendront 
leur  congregacion  de  leurs  biens  et  marchandises  soulz  le  gouver- 
nement de  leur  gouverneur  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges,  et  nient 
plus  longuement;  sauve  les  lois,  privilèges,  francises  et  ordonnances 
de  nostre  dicte  ville  de  Bruges  ;  lesquelles  entre  aultres  cas  et 
personnes  volons  demeurer  du  tout  en  leur  virtut. 

24.  ItetUy  ancores  octroyons  nous  as  diz  marchans  sil  perdent 
leurs  biens  et  marchandises,  ou  leur  neifs  sour  la  mer,  et  les  dis 
biens  arrivaissent  a  terre  sour  le  coste  de  nostre  pays  de  Flandres, 
que  les  diz  biens  quelx  quil  soient,  seront  sauvets  as  diz  marchans 
paians  les  coustages  raisonnables  fait  pour  sauver  les  diz  biens  par 
le  regard  de  noste  bailli  et  de  noz  eschevins  du  lieu. 

25.  lieitij  que  toutes  manières  dor  et  dargent  en  plate  soient 
araeneez  en  nostre  dit  pays  de  Flandres  et  enportees  sans  coustume 
paier  par  les  diz  marchans.  Et  que  largent  eu  plate  qui  est  affinez 
en  nostre  dicte  ville  de  Bruges,  soit  aussi  bons  et  aussi  fins  comme 
cilz  de  lensaigne  de  nostre  ville  de  Gand. 

Et  ces  deux  points  darrains  leur  octroyons  nous  tant  seulement 
jusques  a  nostre  rapcl  ;  eaulx  tenant  leur  dicte  congregacion  en 
nostre  dicte  ville  de  Bruges,  comme  dessus  est  dit. 

Et  sil  avenoit  que  les  deux  points  cy  devant  escript  fuissent  par 
nous  rappeliez,  et  les  diz  marchans  pour  loccoison  de  ce  voulsissent 
départir,  eaux  et  leur  dicte  congregacion  de  nostre  dicte  ville  de 
Bruges,  nous  volons  quil  aient  après  ce  que  le  dit  rapcl  leur 
sera  certiflfyet  lespace  de  lx  jours  do  vuydier  le  sauf-couduit  et 
voiture  a  leur  frait,  en  le  mosme  manière  que  dessus  est  déclare. 

Et  pour  ce  que  nous  volons  que  les  choses  dessus  dictes  soient 
bien  et  fermement  tenues  et  gardées  en  la  manière  que  dessus  est 


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—  232  — 

dit,  si  avons  a  la  humble  supplication  de  uoz  bonnez  gens  de  nostre 
ville  ces  présentes  lettres  seele  ;  en  tesmoing  de  ce,  de  nostre 
grand  seel,  avecques  le  seel  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges  pour 
le  plus  grande  seguretes  de  toutes  les  choses  dessus  dictes. 

Et  nous  Bourgmaistres,  Eschevins,  conseil  et  toute  la  communaulte 
de  la  ville  de  Bruges,  pour  ce  que  toutes  les  choses  dessus  dictes 
sont  par  nostre  trescher  et  très  redoubte  seigneur  et  prinche 
naturel  sans  moien,  noseigneur  le  Conte  de  Flandres,  Duc  de 
Brabant,  Conte  de  Nevers  et  de  Rethel,  et  sire  de  Malines,  octroyées 
et  faictes  a  nostre  humble  supplication  et  diligente  requeste  pour 
le  prouât  et  lamendement  de  son  dit  pays  de  Flandres,  et 
espccialment  de  sa  dicte  ville  de  Bruges,  si  avons  ces  présentes 
lettres  fait  sceller  du  seel  dicelle  ville  de  Bruges,  en  tesmoing  de 
vérités,  avecques  le  seel  de  nostre  dit  seigneur  et  prinche. 

Lesquelles  furent  faictes  et  données  en  la  ville  de  Gand,  le 
XXYJ®  jour  du  mois  de  mars  lan  de  grâce  mil  coo.  cinquante  et  huit. 

Par  monseigneur  en  son  conseil  ou  quel  furent  mess.  Loys  de 
Namur,  le  seigneur  de  Praet,  mess.  Franque  de  Haie,  le  seigneur 
de  Dudsele,  vous  et  mess.  Jehan  de  le  Delfs,  recepveur  de  Flandres, 
H.  Vliedebbeke. 

Cartulaire  Ouden  WillenbouCy  fol.  18,  n.  1. 
Imprimé  par  Yabbnbbroh,  Relations  éUplom,^  p.  447. 

En  reconnaissance  de  ces  privilèges,  qui  avaient  été  accordés  par 
Louis  de  Maie,  à  la  suite  d^une  sédition  qui  avait  éclaté  à  Bruges 
sous  le  coup  des  mesures  arbitraires  prises  contre  les  marchands 
anglais  résidant  en  Flandre,  Edouard  III,  par  un  acte  du  22  Novem- 
bre 1359,  assura  toute  protection  aux  Brugeois  pour  trafiquer  libre- 
ment dans  se3  États.  Rymeb,  tœdera^  t.  III,  p.  459. 


305.  —  1359,  avant  le  5  Juin. 

Projet  d'une  lettre  de  privilèges  en  69  articles  à  accorder 
par  la  ville  de  Bruges  aux  marchands  de  la  Hanse,  pour 
servir  de  modèle  à  l'octroi  du  5  Juin  1359. 

Inventaire  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges,  1. 1,  p.  266,  n.  212. 
Voy.  l'analyse  détaillée  loc.  laud. 


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—  233  — 

306.  —  1359,  -5  Juin. 

Privilèges  accordés  par  la  ville  de  Bruges,  aux  marchands 
de  la  Hanse  teutonique,  à  la  condition  qu'ils  reviendront 
s'établir  en  cette  ville,  et  y  tiendront,  comme  par  le  passé, 
Té  tape  de  leurs  marchandises. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  t.  II,  p.  45,  n.  632. 

Cette  charte,  en  72  articles,  leur  assuraitiajouissance  des  libertés 
les  plus  larges,  eu  tout  ce  qui  concernait  leurs  personnes,  leurs 
biens  et  leurs  opérations  de  commerce.  Elle  n'était  au  reste  que  la 
confirmation  du  privilège  de  mai  (voy.  plus  haut  n.  303)  et  parait 
avoir  été  rédigée  conformément  aux  notes  rapportées  par  des 
envoyés  de  Bruges,  au  retour  de  leur  mission  en  Allemagne.  Une 
députation  de  neuf  membres  désignés  par  nos  magistrats,  fut 
chargée  d'aller  faire  la  remise  de  ces  privilèges  à  l'assemblée 
générale  des  marchands  Orientaux,  qui  devait  se  tenir  à  Lubeck, 
à  la  Saint-Jean  1359,  et  où  allaient  se  rendre  également  des 
délégués  du  comte  de  Flandre. 

Cette  charte  de  franchises  fut  confirmée  par  le  comte  Louis 
de  Maie,  le  30  Juillet  1360. 

Voy.  le  texte  et  les  commentaires  loc.  laud. 


807.  —  1359,  Novembre. 

Cahier  de  plaintes  des  marchands  écossais  à  charge  de  la 
ville  de  Bruges,  au  nombre  de  sept  chefs,  savoir  : 

VI  Dans  les  ventes  de  laines  et  autres  marchandises,  lorsque  le 

marché  est  conclu,  par  devant  courtiers,  et  les  arrhes  reçues, 

•  l'acheteur,  par  diverses  ruses,  cherche  à  retarder  le  paiement  de 

trois,  quatre  et  cinq  mois;  ce  qui  occasionne  un  préjudice  parfois 

intolérable. 

2^i  Si  le  vendeur,  à  bout  de  patience,  s'adresse  à  la  justice,  il  se 
voit  exposé  à  toutes  sortes  d'avanies. 

3®/  L'acheteur  après  avoir  pris  livraison  des  laines,  réclame  long- 
temps après  au  sujet  de  la  qualité  et  intente  une  action  injuste. 


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—  234  — 

4^/  Parfois  encore  il  les  traine  malicieusement  dans  la  maison  du 
poids  public,  durant  trois  et  quatre  mois,  au  détriment  du  vendeur. 

5®-6**/  Le  bailli  en  leaue  et  ses  oflSciers  prélèvent  des  taxes  indues; 
confisquent  le  billon  comme  eschoite,  et  arrêtent  les  contrevenants 
qui  ne  sont  relâchés  que  moyennant  d^énormes  cautions. 

7*»/  Les  hôteliers  de  Bruges  exercent  des  vexations  tout  aussi 
grandes,  que  ni  les  plaintes  en  justice,  ni  le  fournissement  de 
cautions  ou  plegeries  ne  sont  parvenus  à  extirper. 

Hom«BAUM,  Hantisches  Urhundenbuch,  t.  III,  p.  352,  n.  579. 


308.  —  1359,  15  Novembre. 

Promesse  de  privilèges  faite  par  le  comte  Louis  de  Maie 
aux  bourgeois  de  la  ville  de  Kampen,  dont  la  teneur  est 
ainsi  rappelée  dans  la  lettre  de  confirmation  du  duc  de 
Bourgogne,  Jean-sans-Peur,  datée  de  Gand,  4  Avril  1407  : 

«  Comme  feu  nostre  treschier  seigneur  et  aieul,  monseigneur  Loys, 
jadiz  conte  de  Flandres,  dont  Dieux  ait  lame,  eust  baillie  a  ceulx 
de  la  ville  de  Campen  ses  lettres  patentes  scellées  de  son  seel 
escriptes  en  flament,  contenant  en  efifect,  que  les  bourgois  de  ladicte 
ville  de  Campen  sestoient  accordez  des  poins  de  leurs  privilèges 
et  de  leurs  dommages  avecques  nostre  dit  feu  seigneur  et  aieul  et 
ses  villes,  et  que  ce  meisme,  que  par  eulx  et  par  icellui  feu  nostre 
seigneur  et  aieul,  son  conseil  et  ses  villes  avoit  este  fait  et  conclud 
a  la  journée  de  Ursselle,  quil  vouloit  de  point  en  point  tenir  et 
accomplir  aux  diz  bourgois  aussi  bien  de  leurs  franchises  que  de 
leurs  diz  dommages;  et  en  oultre  leur  promettoit,  ou  cas  quil 
baillast  ou  consentist  aux  Osterlins  aucunes  greigneurs  franchises, 
que  tout  ce  moismes  il  bailleroit  et  consentiroit  ausdiz  do  Campen, 
et  leur  bailleroit  tel  et  semblable  scelle  de  previleges,  que  lesdiz 
Oosterlins  auroient  de  lui  ;  et  que  a  iceulx  boiu^gois  de  Campen  se 
pourroient  bien  attendre  ;  et  sur  ce  venir,  aler  et  retourner  franche- 
ment avecques  leurs  biens  et  merchandises  ou  pays  de  Flandres, 
cessant  toute  fraude,  n 

RegUter  van  Charters  en  Bescheiden  van  Kampen^ 
t.I,  p.  59,  11.131. 


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—  235  — 

809.  —  1359,  30  Novembre. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  Louis  de  Maie  aux 
marchands  d'Ecosse. 

Nous,  LoYS,  cuens  de  Flandres,  duc  de  Brabant,  coûtes  de  Nevers, 
de  Rethel  et  sires  de  Malines,  faisons  savoir  à  tous  que  nous,  pour 
commun  et  évident  prouffit  et  multiplication  des  marchandises  par 
lesquelles  nostre  pays  de  Flandres  est  le  plus  soustenu,  afin  que 
mieulx  en  soit  amende  et  accreu  ;  avons  par  bon  avis  et  conseil, 
et  par  meure  délibération,  consenti  et  encore  consentons  et 
ottroyons,  pour  nous  et  pour  noz  hoirs,  a  tous  marchans  du  Royaume 
Deschoce  veolians  venir  et  fréquenter  doresenavant  nostre  dit  pays 
de  Flandres,  en  privilège  et  en  franchise,  les  poins  et  articles  qui 
sensuient. 

1.  Premièrement,  que  les  dessus  diz  marchans  et  chacun  a 
pluitant  et  si  longuement  que  ilz  tenront  lestaple  de  leurs 
marchandises  en  nostre  pays  de  Flandres,  puissent  venir  eulx^  leurs 
biens,  varies  et  mesines,  franchement  et  paisiblement  dedans  nostre 
conte  et  pays  de  Flandres,  en  paiant  a  nous  et  autres,  leur  droit 
tonlien  et  autres  redevances  accoustumees  anchiennement. 

2.  Itemj  que  nuls  du  Royaume  Descoche,  ne  leurs  biens  quelx- 
conques  soient  arrestez  en  manière  aucune,  ne  detenuz  pour  debte 
ne  obligacion  quelconque,  ou  les  devant  diz  marchans  en  leurs 
propres  personnes  par  noms  et  surnoms  ne  se  sont  obligiez  comme 
principaulx  ou  comme  pleiges. 

3.  Item,  que  on  ne  puist  aucun  marchant  du  Royaume  Descoche 
prendre  ne  tenir  en  prison  de  meffait  aucun,  qui  ne  touche  vie  ou 
membre,  par  ainsi  que  le  marchant  ou  marchans  que  le  fait  auront 
fait,  aient  tant  de  biens  que  pour  amender  ledit  meffait,  ou  puissent 
faire  bonne  souffissant  seurte  demander  ycelui  méfiait  a  nous  et 
a  partie. 

4.  liem^  sainsi  estoit  que  aucun  marchant  du  Royaume  Descoche 
feist  aucun  fait  ou  il  deust  de  droit  perdre  vie  et  avoir  ;  et  il  eust 
entre  mains  avoir  aucun  appartenant  a  autres  marchans  qui  ne 
fcuist  mie  sien,  en  quel  lieu  quil  feust,  que  lesdis  marchans  a  cui 
ledit  avoir  appartenroit,  nous  doivent  enfourmer  souffissaument 
ou  noz  gens  a  ce  députez  que  lesdis  biens  que  ledit  malfaiteur  aura 


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—  236  — 

eu  entre  mains,  soient  leurs  propres  sans  fraude  et  malengien.  Et 
ladicte  informacion  faicte  a  la  quele  nous  les  devrons  recevoir,  ils 
pouront  par  congiet  de  nous  ou  de  nostre  receveur  pour  le  temps, 
mettre  main  a  leurs  diz  biens  et  les  exploittier  comme  leurs 
propres. 

Lesquelz  privilèges  et  articles  dessus  expressez  nous  avons  con- 
senti et  accorde  as  dessus  diz  marchans  du  Royaume  Descoche, 
sauves  tous  autres  privilèges,  franchises  et  libertez  de  noz  devan- 
chiers  ou  de  nous  a  quiconque  ce  soit  donne  avant  la  date  de  ces 
lettres,  et  jusques  a  nostre  voulente  et  rappel. 

Et  ou  cas  que  pour  occoison  aucune  les  pleust  a  rappeler  a  nous 
et  a  noz  successeurs,  si  avons  consenti  et  accorde  pour  nous  et  noz 
hoirs,  as  dessus  diz  marchans  que  ilz  aient  espace  de  trois  fois 
quarante  jours  ensuians  lun  lautre,  de  vendre  et  exploittier  leurs 
biens,  et  de  vuidier  nostre  dit  conte  et  pays  avecques  leurs  biens  et 
marchandises  sàuvement  sans  arrest  ou  empeschement  aucun  de 
nous  ou  d'autres,  en  paiant  leurs  redevances  et  droittures. 

Parle  tesmoing  de  ces  lettres  seellees  de  nostre  seel. 

Données  a  Gand,  le  penultime  jour  du  mois  de  novembre  lan  de 
grâce  mil  ccc.  cincquante  et  noef. 

Ainsi  signé:  Par  monseigneur  en  sou  conseil,  ou  quel  estoient 
mons.  de  Ghistelle,  mons.  de  Maldeghem,  vous  Jehan  de  le  Fauchille 
receveur  de  Flandr.  et  plusieurs  autres.  Labibbbt. 

Cartulaire  OucUn  Wittenbouc^  fol.  170,  n.  2. 

Cette  charte  de  privilèges  fut  successivement  confirmée  par  le 
duc  Philippe-le-Hardi  au  mois  d'Août  1394,  et  par  le  duc  Jean-sans- 
Peur,  au  mois  de  Mai  1407.  ifced.,  fol.  170  verso,  n.  1.  Cfr.  Arch. 
départ,  du  Nord  à  Lille,  ch.  des  comptes,  cart.  B,  513. 


310.  —  1359-60. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «<  Ghemeene  vutgheven  »  : 

Ghecoch  i  zelverinen  nap  metten  voete  ieghen  Davite  van  Comene, 
ende  woucb  uj  maerc  ende  uj  vierdinghe  ;  ende  costc  do  maerc 


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—  287  — 

X  8.  Yij  d.  groten  ;  de  welke  nap  ghepresenteerd  was  den  her 
Piètre  vaa  Leffingbe  aïs  hie  huwede  ;  somma  xxxiij  Ib.  xvj  s. 
mj  d.  parisise. 

Huit  coupes  ou  hanaps  furent  encore  présentés  au  prix  variant 
de  10  à  13  sols  de  gros  au  marc  d'argent. 

Ghegtieven  meesler  Ghiselbrecht  van  te  doen  scrivene  der 
Oosterlinghen  privilegen,  versekertheden,  lettren  van  makelaer- 
dyen,  procuratien  ende  andren  brieven,  die  Lyevin  Everboud  ende 
Godscale  Bredeveld  met  hemlieden  voerden  te  Lubeke  ;  ende  van 
den  copyen,  v  Ib. 

Item^  den  selven  van  u  copyen  vanden  allianchen  van  Ingbeland 
ende  Vlaendren,  xl  s. 

Item^  vanden  zidinen  corden  daer  de  zeglen  an  hingen  van  desen 
vorseiden  lettren  ;  ende  van  zidinen  lynte  ghebesicht  an  de  lettren 
vanden  compromisse  die  de  stede  ende  aile  de  neringhen  vander 
port  beseghelden  ;  ende  van  u  pond  cottoens  daer  de  vorseide 
privilegien  in  gheleit  waren  ;  ende  ene  lade  daertoe  ghemaect  daer 
sie  in  waren  ghevoert  ;  somma  irj  Ib.  xvu  s. 

Meester  Ghiselbrechte  vorseid  ghegheven  van  u  copyen  te  doen 

scrivene  van  den  payse  van  den  u  coninghen  ghesent  te  Ghend 

ende  tYpre,  vj  Ib. 

Arch.  de  la  ville  do  Bruges. 


311.  —  1360,  14  Juin. 

Le  comte  Louis  de  Maie  confinne,  renouvelle  et  élargit 
la  charte  des  privilèges  des  marchands  de  la  Hanse 
d'Allemagne. 

Ce  texte  latin  qui  comprend  38  articles,  se  réfère  aux 
chartes  précédentes  de  1307,  1338  et  1349,  et  est  imprimé 
en  entier  loc.  laud. 

Arch.  de  PÉtat  à  Bruges.  Cartul.  Wittenbouc,  C,  fol.  30. 
HoHLBAUM,  Hansisches  Urkundenbuch,  t.  III,  p.  243,  n.  495. 

Les  trois  chefs-villes  de  Flandre,  Bruges,  Gand  et  Ypres, 
confirment,  par  acte  séparé  du  même  jour,  la  charte  du  comtQ 
Louis  de  Maie.  Ibid.,  p.  249,  n.  496.  Hanserecesse^  t.  I,  p.  159, 


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—  238  — 

Il  nous  est  parvenu  deux  autres  textes,  Pun  en  flamand  en 
53  articles,  Tautre  en  français  en  26  articles  ;  ainsi  qu^une  seconde 
confirmation  par  les  trois  chefs-villes.  Ibid.f  p.  250,  n.  497  et 
p.  267,  n.  498.  Hanserecesse,  1. 1,  p.  301,  n.  345  et  sv.  Arch.  départ, 
du  Nord  à  Lille,  chamb.  des  comptes,  Cart.  B,  514.  Urkund. 
Lubecky  t.  IV,  p.  626. 

La  charte  de  privilèges  était  suivie  d^une  ordonnance  ou  tarif 
fixant  les  droits  de  courtage,  Ibid.^  p.  268,  n.  499  ;  laquelle  fut 
également  confirmée  par  les  trois  chefs-villes,  /frîd.,  p.  271,  n.  500. 
Imprimé  dans  VInventaire  des  chartes  de  Bruges,  t.  II,  p.  66  avec 
commentaires. 

Et  le  comte,  par  acte  du  même  jour,  promet  de  maintenir  et 
observer  ces  privilèges,  quels  que  soient  les  droits  et  franchises 
particuliers;  Ibid.,  p.  272,  n.  501;  cette  déclaration  est  encore 
confirmée,  le  même  jour,  par  les  trois  chefs-villes  ;  et  de  rechef  le 
18  juin.  Ibid.,  p.  274,  n.  502  et  503. 

M.  Hohlbaum  a  publié  en  entier  tous  ces  textes,  avec  leurs 
variantes,  d'après  les  meilleurs  manuscrits,  soit  en  original  ou  en 
copie  ;  et  il  en  fait  une  étude  comparative  très  intéressante,  à 
laquelle  nous  renvoyons  volontiers  le  lecteur. 


312.  —  1360,  29  Juillet. 

Lettre  du  comte  Louis  de  Maie  aux  trois  chefs-villes  de 
Flandre,  leur  enjoignant  de  faire  bonne  justice  de  ceux  qui 
auraient  tué,  blessé  ou  volé  un  marchand  de  la  Hanse, 
en  appliquant  la  loi  du  talion. 

Cartul,  Ouden  Wittenhouc^  fol.  3  verso,  n.  2. 

Cette  lettre  fut  confirmée  le  même  jour,  et  de  rechef  le  7  Juin 
1392,  par  les  deux  villes  de  Gand  et  Ypres.  iiid.,  fol.  5,  u.  2. 
Hanserecesseyt.  I,  p.  168  et  169. 

Les  Brugeois,  de  leur  côté,  la  confirmèrent  par  une  missive 
adressée  à  la  diète  de  Lubeck,  le  même  jour  de  son  émission. 
Hanserecesse,  1. 1,  p.  171,  n.  243. 

Imprimée  par  IIohlbaum,  Hansisches  Urk,y 
t.  m,  p.  279,  n.  509. 


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—  289  — 

Les  aldermans,  dans  une  missive  adressée  le  22  Janvier  1S70  au 
conseil  de  la  Hanse,  la  rappelaient  en  ces  termes  :  Das  se  was  man 
eynen  coufman  von  dem  Romischen  riche  oder  synem  knape  brechte 
vam  lybe  zeu  dem  tode,  oder  en  virlemte,  das  man  den  halden  mag 
alzo  lange,  das  der  ricbter  ader  di  wett  dorzeu  come,  unde  das  man 
den  richten  sal,  als  lyp  vor  lyp  unde  glet  vor  glet. 

ffanserecesse,  1. 1,  p.  479,  n.  518. 


313.  —  1360,  29  Juillet. 

Lettre  des  trois  chefs-villes  de  Flandre  au  conseil  de  la 
Hanse,  annonçant  leur  acceptation  du  projet  de  privilèges 
qu'il  leur  avait  soumis,  portant  l'exclusion  de  la  ville  de 
l'Écluse. 

«  Quia  igitur  super  presentatione  libertatum  et  privelegiorum  ac 
restauratione  dampnorum,  nuperrime  vobis  pro  parte  nostra 
oblatorum....  intentionaliter  affectantes,  quod  specificatio  ville  de 
Sluus  de  dictis  privelegiis  penitus  tolleretur.  » 

Lubeck.  Urkmd.,  t.  III,  p.  382,  n.  368. 


314.  —  1360,  24  Août. 

Lettre  de  protestation  des  marchands  de  la  Hanse  au 
magistrat  de  Bruges,  lui  dénonçant  diverses  infractions  à 
leurs  privilèges. 

Le  premier  fait  est  le  suivant.  Une  ordonnance  prescrivait  de 
mettre  en  vente  à  Bruges  tout  le  grain  qui  était  apporté  à  l'Écluse. 
Or,  un  chargement  de  grain  plus  ou  moins  avarié  avait  été  débarqué 
à  l'Écluse,  et  saisi  par  le  bailli  parce  qu'on  ne  l'avait  pas  transporté 
dans  la  quinzaine  à  Bruges;  ce  qui  avait  occasionné  une  perte 
évaluée  à  un  tiers. 

Le  second  fait  est  celui-ci.  Un  marchand  de  Prusse  avait  vendu  à 
Damme  80  tonnes  de  potasse,  et  80  autres  tonnes  qui  furent  emme- 


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—  240  — 

nées  de  TÉcluse.  Le  bailli  de  Damme  avait  saisi  les  25  Ib.  gros 
formant  le  prix  de  la  vente.  Le  marchand  demanda  la  main-levée 
en  invoquant  le  privilège  qui  accordait  aux  hanséates  la  liberté  de 
commerce  par  toute  la  Flandre.  Renvoyé  de  la  loi  de  Damme  à  celle 
de  Bruges,  il  en  appela  devant  le  conseil  du  comte,  qui  valida  la 
saisie.  Deux  mois  après,  le  bailli  de  Damme  ouvrit  de  force  le 
magasin  où  la  potasse  était  déposée,  en  vendit  41  tonnes  et  empocha 
Targent  (unde  stak  dat  gheld  in  sine  bursen). 

Les  tonloieurs  de  Bruges  ont,  sans  autorisation,  élevé  le  droit  sur 
la  laine  anglaise  à  2  gros  par  livre;  et  ils  ne  se  contentent  plus  de 
la  déclaration  sous  serment  des  marchands,  mais  fouillent  les 
marchandises  pour  leur  taire  passer  une  visite  arbitraire. 

Ils  prétendent  même  un  droit  de  tonlieu  des  navires  qui  ont 
appareillé  et  sont  sortis  du  Swin,  mais  doivent  y  rentrer  à  cause  du 
mauvais  temps  ;  ce  qui  est  directement  contraire  à  leurs  privilèges. 

Eanserecesse,  1. 1,  p.  174,  n.  249. 


315.  —  1361,  13  Mai. 

Projet  de  privilèges  à  accorder  par  le  comte  de  Flandre 
aux  bourgeois  de  Kampen,  suivi  d'un  modèle  de  confir- 
mation par  les  villes  de  Bruges,  Gand  et  Ypres. 

La  plupart  des  dispositions  de  ce  traité  international  de  naviga- 
tion et  de  commerce,  conçu  dans  le  sens  de  la  plus  large  liberté, 
étaient  empruntées  aux  actes  d'union  de  la  Hanse. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  II,  p.  77,  n.  642. 
Voy.  l'analyse  des  51  articles  loc»  laud. 

Il  parait  par  les  copies  des  chartes  définitives,  en  date  du  13  et 
du  23  Mai  1361 ,  conservées  dans  VOuden  Wittenbouc,  fol.  13  et  suiv., 
que  ce  n'est  pas  le  comte  qui  a  délivré  ces  lettres  de  privilèges, 
mais  bien  les  trois  chefs-villes  de  la  Flandre,  sous  la  confirmation 
du  prince.  D'un  autre  côté,  il  résulte  des  lettres  originales  reposant 
dans  les  archives  de  Kampen,  que  les  bourgeois  de  cette  ville  ont 
reçu  de  notre  comte  une  concession,  à  laquelle  la  ville  de  Bruges 
j^e  pouvait  souscrire  sans  amoindrir  ses  propres  droits,  mais  que 


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I 


-  241  — 

les  villes  de  Gand  et  d'Ypres  ont  reconnue.  Voy.  Molhuyzbn, 
Begister  van  charters  en  bescheiden  in  het  oude  archiefvan  Kampen^ 
1. 1,  p.  40,  Privil.  bl.  51. 

Deux  autres  pièces,  qui  forment  annexes  à  la  charte  de  privilèges, 
fixent  Tune  les  droits  de  courtage,  la  seconde  la  répression  et  les 
pénalités  des  délits,  sur  le  modèle  de  celles  délivrées  aux  marchands 
de  la  Hanse  d'Allemagne,  les  14  Juin  et  30  Juillet  1360.  Ibid.j  p.  41. 


816. —  1361,  23  Mai. 

Ordonnance  des  trois  chefs- villes  de  Flandre,  fixant  la 
taxe  des  courtages  pour  les  bourgeois  et  marchands  de 
Eampen. 

CartuL  Ouden  Wittenhouc,  fol.  25  verso,  n.  1. 

C'est  la  copie  du  tarif  arrêté  pour  les  marchands  de  la  Hanse 
d'Allemagne,  imprimé  dans  VInventaire  des  chartes  de  Bruges, 
t.  II,  pp.  66  à  69. 


317.  —  1361,  14  Décembre. 

Ordonnance  de  Louis  de  Maie  rectifiant  le  cours  de  la 
monnaie. 

Pour  remédier  aux  griefs  articulés  par  les  marchands,  qui  se 
plaignaient  surtout  de  Tincertitude  des  monnaies  étrangères  par 
suite  de  leur  conversion  et  défaut  d'aloi,  et  sur  Tavis  des  députés  des 
villes  réunis  dernièrement  le  4  Décembre  à  Gand  avec  ceux  de  son 
conseil,  le  comte  arrête  les  points  suivants  : 

1.  Eerst,  dat  men  nemen  ende  gheven  zal  in  paiemente  den 
finen  niewen  goudinen  penninc,  die  men  slaet  in  Vlaendren  ende  in 
Vrankerike,  gheheeten  franken,  over  zevenendetwintech  grote,  ende 
Vlaendresche  mottoene,  die  ghelopen  hebben  tote  hier,  over  achte 
ende  twintech  grote. 

2.  Item,  dat  niemen  en  gheve  noch  en  neme  in  paiemente  ander 
munte  dan  miins  heren  munte  van  Vlaendren  ende  sconinx  munie 

16 


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-2i2  — 

yan  Yrankerike,  iof  bet  ne  ware  sine  munte,  die  men  niet  anders 
nemen  zal  dan  over  haer  werde,  also  men  se  vaiueren  zal  in  ayenante 
van  miins  iieren  munte  van  Vlaendren,  ende  up  vyftich  pont  paiisise 
ende  tgoet  verbeurt. 

3.  Item,  dat  niemen  eenegbe  munte  en  cope,  boillon,  goud  of 
zelvere,  om  in  andre  munte  te  voerne  dan  te  Gbent  in  miins  heren 
munte  vorseid,  up  tgoet  te  verbeurne,  deen  helt  miins  hère  vorseid, 
een  vierendeel  der  stede  ende  een  vierendeel  diet  bevonde. 

4.  Item,  so  wat  vremde  munte  die  wisselare  coept,  dat  hi  die 
staphants  in  den  wissel  ontwee  snide  sonder  letton  ;  ende  waert  so 
dat  men  se  onder  den  wisselare  gheheel  vende,  dat  ghelt  ware  ver- 
beurt ende  viiftich  pont  parisise  daermede. 

5.  Item,  waert  so  dat  enich  van  den  finen  munten  vorseid  verarghet 
worde  ende  de  wisselare  name  of  gave  over  de  werde  van  der  fiinre, 
sonder  staphants  den  hère  ende  der  wet  dat  te  ghevene  te  kenne, 
om  te  valueme  naer  haer  werde,  dat  ware  up  zestich  pont  parisise, 
alsmenich.waerf  als  ment  bevonde. 

HoHLBAUM,  Hansisches  Urkundenbuch,  t.  HI,  p.  355,  n.  583. 


318.  —  1361-62. 
.  Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Vutgheven  van  présent  wine  »  : 

Des  vrydachs,  den  xxnj***  dach  in  sporcle  ghecocht  j  lagbel  wyns 
houdende  xxvj  zestren  ende  nu  stoops,  twelke  ghepresenteeid  was 
den  grave  van  Zudvolc,  ende  coste  de  roedo  sonder  assyze,  xj  Ib. 
X  s.  gr. 

Item,  j  laghel  wyns  houdende  xvij"  zestren,  ghepresenteerd 
enen  bisscob  van  Ingheland. 

Itefn,  J  laghel  houdende  xj"  zestren  ghepresenteerd  enen  Van 
sconinx  upper  clerken  van  Ingheland. 

Item,  J  laghel  houdende  xu  zestren  ghepresenteerd  enen  baen- 
reche  van  Ingheland. 

•  Item,  J  laghelkin  wyns  van  v  zestren  ghepresenteerd  enen  deken 
sconinx  raed  van  Ingheland. 


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^  243.  — 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  vutgheven  n  : 

Ghecocbt  jeghen  sire  Pierres  Cape,  den  lombaerd,  uij  goudine 
cledren,  de  welke  ghepresenteerd  waren  mire  Trauwen  van 
Ylaendren,  mijns  heren  ons  princhen  moeder;  ende  coste  tstic 
xuj  Ib. 

Item^  jeghen  Pieter  Scandalioene  lombard  mj  goudine  cledreui 
de  welke  ghepresenteerd  waren  mire  vrouwen  van  Boergoengen  als 
soe  intland  cam  ;  ende  coste  tstic  xxxyj  Ib. 

Jeghen  den  selven  xinj  zidine  cledren  taerse  ;  ende  coste  tstic 
XIX  Ib.  XYJ  s.  ;  die  waren  ghepresenteerd  mire  vrauwen  van 
Bourgoengen  vorseit,  te  ère  camere. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


319.  —  1362,  23  Janvier. 

Lettre  de  privilèges  accordés  par  les  trois  chefs-villes  de 
Flandre,  avec  l'asseni^iment  du  prince,  aux  marchands  et 
bourgeois  de  Nuremberg. 

Comme  cette  charte  est  encore  plus  développée  que  celle  de 
Kampen,  nous  la  transcrivons  ici  en  entier. 

Copie  vanden  vryheden  van  dien  van  Noremberghe. 

Wij,  Buerchmeesters,  Scepenen,  vooch,  raed,  dekene,  vinders, 
ghezwoorne  ende  al  tcommun  vanden  drie  steden  van  Vlaendren, 
Ghend,  Brucghe  ende  Ypre,  doen  te  wetene  allen  den  ghonen  die 
desen  lettren  zullen  zien  of  horen  lesen  dat  wy,  omme  de  bâte, 
nutscip  ende  profyt  van  ons  ende  van  allen  den  goeden  lieden 
ghemoenlike  van  den  lande  van  Vlaendren,  ende  omme  cooplieden 
ende  coqpmanscepe  te  meer  te  treckene  ten  lande  waert  van 
Vlaendren^  ende  omme  neeringhe  meer  te  vuUen  te  hebbene  ende 
te  Yoedene  binnen  den  steden  end'e  lande  voorseit,  hebben 
ghewilkuort  over  ons  ende  over  onse  naercommers  ;  1.  dat.  aile  do 
boorgheren  van  Noremberghe,  met  haren  goede  ende  met  haren 
ghesinde  moghen  commen  in  de  steden,  juridictie  ende  propren 
dominie  van  onsen  naturliken,  gheminden  ende  gheduchten  heere 
ende  prinche,  den  grave  van  Vlaendren,  hertoghe  van  Brabant, 
grave  van  Nevers,  van  Rethers  ende  heere  van  Mechline,  waer 


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—  244  — 

dat  zy  willen  ende  hem  bequamelixt  dinct  te  antiereUe  hare 
coopmanscepen  Tan  alrande  goede,  dat  zy  brÎDghen  willen,  van 
wat  lande  dat  zyt  brînghen,  bi  watre  of  bi  lande,  vry  te  varene 
ende  te  commene  ende  te  keerne  ende  te  blivene  jnt  land,  ende 
weder  faute  den  lande  te  varene  te  haren  profite  onghehindert, 
haer  scoenste  ende  beste  te  haren  profite  te  doene  met  haren  goede, 
bi  vryheden  die  hier  naer  ghescreven  staen  te  antierne,  te  userene 
ende  ghetrauwelike  te  houdene  tallen  daghen,  also  lanc  als  zy 
tland  van  Vlaondren  verzouken  willen,  also  dat  hier  binnen  der 
stede  daer  die  boorgheren  in  leicht  hare  coopmanscepen  ende  haer 
goed,  zij  miuder  clene  of  groot,  tallen  daghen  ende  tallen  tiden 
vercopen  moghen  wanneer  dat  zy  willen,  ende  copen  andre  goed, 
elc  met  andren,  iof  met  wien  dat  zy  willen  ende  begheeren.  Ende 
dat  zy  haer  goed  dat  zy  daer  niet  vercopen  willen,  moghen  weder 
fauter  stede  iof  fauten  lande  voeren  bi  watre  of  bi  lande,  so  waer 
dat  zy  willen  ende  begfaeeren,  gheldende  haren  recfaten  tfaol,  ende 
dat  zij  mogfaen  copen  perde  ende  andre  cleene  dingfaen  daer  gfaeene 
grote  macfat  en  leicfat.  Ende  dat  mogfaen  zy  weder  vercopen  zonder 
begryp. 

2.  Voort,  zo  es  gfaeoctroyert  den  voorseiden  boorgheren,  waert 
dat  zake  dat  eenich  van  faemlieden  beniemaerd  worde  van 
eenegherande  goede  te  copene  ende  te  vercopene,  dat  scepenen  den 
borghere  voor  faem  zuUen  mogfaen  ombieden  voor  de  waerfaede, 
ende  zuUen  faem  zecgfaen  dat  fai  beniemaert  es  van  copene  ende 
van  vercopene,  ende  van  wat  goede  fai  beniemaert  es. 

Ende  zy  dat  zake  dat  fai  des  lyet,  zo  zal  fai  vallen  in  de  ghenade 
van  onsen  princfae  ende  van  scepenen  van  der  boete. 

Ende  zy  dat  zake  dat  fai  des  niet  en  lyet  ende  fai  faem  daer  of 
verclaersen  wille  bi  zinen  eede,  zo  zal  fai  los  ende  ledicfa  gfaaen  van 
der  boete. 

Ende  zij  dat  zake  dat  fai  niet  lyet,  ende  bi  faem  niet  verclaersen 
wille  bi  zinen  eede,  zo  zuUeu  scepenen  daerof  de  waerfaede  boren  ; 
ende  wôrd  fai  danne  bedragfaen  daerof,  bi  der  goeder  waerheden, 
zo  zal  fai  ghehouden  ziin  van  der  boete. 

3.  Voord,  zo  es  faem  glieoctroyert  dat  men  faouden  zal  de 
ordonnancie  die  ghemaect  was  van  der  balancfae  ende  van  den 
gfaewicfate  ;  dats  te  verstane  int  clof  te  weghenc  ende  den  wegfaere 
de  hand    van  der    scale   te  doene    zonder    bosfaeit   ende   quade 


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—  â45  — 

beliendicbeit  ;  ende  de  scalen  te  wisselne,  dats  te  verstaue  alser  iù 
vêle  goeds  es,  dat  ment  mach  deeleo.  Ende  voort  al  te  houdene  dat 
de  ordonnancie  in  heift,  de  welke  ghemaect  was  bi  onsen  voorseiden 
princbe,  bi  zinen  voorders,  bi  den  heere  van  Ghistele,  bi  scepenen 
van  Brucgbe,  coopmans  van  den  lande,  coopmans  van  Aelmaengen 
ende  van  Spaengen,  die  gheregistreist  staen  in  ons  voorseids  princen 
registre. 

4.  Voort,  es  hem  gheoctroyert  te  hebben  weder  ghewicbte  van 
den  waghe,  ende  van  dat  daer  toe  behoort.  Ende  van  den  zelven 
ende  van  dat  daertoe  behoort  gheteekent  metter  stede  teekin  van 
Brucghe  iof  daer  de  borghere  leicht.  Ende  ware  dat  zake  dat 
tghewichte  int  weghehuus  ende  in  de  bernecamere  te  ykene  stonde, 
dat  zoude  men  betren  in  meersene  ende  in  minderno  up  zinen 
rechten  staet,  also  dicke  alst  nood  zal  zyn  bi  scepenen  in  de 
presencie  der  borgheren  voorseit. 

5.  Voord,  de  weghere  zal  doen  zinen  eed  voor  scepenen  in  de 
presencie  der  borgheren  voorseit,  wel  ende  ghetrauwelike  te 
weghene  den  copere  ende  den  vercopere,  ende  elken  tsine  te 
ghevene.  Ende  ware  dat  zake  dat  faute  ware  in  den  weghere 
vorseit,  ende  dat  scepenen  kenlic  ghemaect  ware  bider  waerheden, 
danne  zoudene  scepenen  up  den  ban,  in  de  presencie  der  borgheren 
voorseit  ;  ende  men  zoude  nemen  eenen  andren  in  zinen  stede 
ghelijc  als  voorseit  es.  Ende  voort  ter  welker  waghe  de  vercoopere 
voorseit  zijn  goed  wille  doen  voeren,  daer  zal  ment  hem  weghen. 

6.  Voorty  zal  de  stede  int  weghehuus  dat  ghemeene  wesen  zal, 
zetten  eenen  suffissanten  man.  die  wachten  zal  den  coopmanne 
goed;  ende  ware  dat  zake  dat  bi  fauten  van  den  voorseiden 
wachtere.scade  quame  in  so  wat  manieren  dat  het  quame,  ware  jof 
de  voorseide  wachire  der  voorseiden  borgheren  goed  delivreirde 
zonderden  oorlof  van  den  vercopere,  ende  dat  scepenen  redenlic 
ende  kenlic  ghemaect  ware,  daer  of  zoude  de  stede  ghehouden  zyn 
den  coopman  voorseit  de  scade  te  verse ttene. 

7.  Voorty  zo  wat  huse  of  kelnare  dat  de  borgheren  voorseit 
hueren  willen  binnen  der  stede,  daer  die  boorgheren  in  leicht  in 
te  woenne  iof  haer  goed  in  te  lecghene,  dat  mense  hem  niet 
verdierft  hare  termine  ghedurende  ;  ende  es  dat  zake  dat  zyse 
langher  begheren  danne  hare  termine,  dat  zyse  moghen  behouden 
omme  de  zelve  huere  zonder  verdiersten. 


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—  246  — 

8.  Voort,  es  hem  gheoctroiert  dat  men  gheenen  boorgheren  vaor- 
seit  iof  zinen  knape  in  yaûghenessea  houden  zal  omme  Techten  of 
omme  striden,  bi  aiso  dat  bi  mach  vinden  goed  iof  soffissante  boor^fae 
dat  te  beterne,  befaoudeu  des,  dat  ne  streckt  te  live  noch  te  lede  te 
verliesene. 

9.  Voort^  dat  men  van  den  vorseiden  borgheren  gheenen  in  Tan- 
ghenessen  leeden  zal  omme  gheemande  scult,  daer  gheen  wettelicke 
tsaerter  af  en  es,  al3  langhe  als  bi  wisen  mach  bin  den  lande  van 
Vlaendren  also  vele  ziins  goeds  als  die  scult  ghedraecht  voor  hem 
te  stane  wetten  te  pleghene  iof  soffisante  persone  diene  Terborghen 
wetten  te  pleghene. 

10.  Voord^  dat  gheens  borghers  van  Noremberghe  knape  voorseits 
ziins  heeren  goed  verdobblen  mach,  noch  met  gheenrande  spele,  no 
mesdaet  verbueren  mach,  no  vervechten  ;  ende  dat  gheen  borghere 
voorseit  over  anders  sculd,  no  mesdaet  ghehouden  zal  ziin,  danne 
omme  zine  propere  scult  iof  mesdaet;  het  en  ware  dat  hi  kenlic 
borghe  wate. 

11.  Voorty  dat  die  voorseide  borghers  in  die  stede  voorseit  met 
hare  gheselscepe,  ghemeene  vergaderinghe  moghen  hebben  open- 
barlike  aise  dickent  als  zii  willen,  omme  te  ordenerene  onde  te 
corrigierene  aile  voorwoorden  ende  aile  ordenancen  onder  hem- 
lieden  "ghemaect,  ende  pimieren  aile  mesdaden,  die  onder  hem- 
lieden  ghevallen,  naer  hare  ordenance.  Behouden  den  mesdaet  die 
streckt  te  live  of  te  lede  te  verliesene. 

12.  Voorty  van  wullen,  van  werke,  van  wasse,  van  copere,  van 
alretiere  goede  vercocht  besien  ende  ghedelivreirt  in  de  stede 
voorseit  van  den  vorseiden  coopman  daer  of  ne  zal  wesen  claghe 
ghehoort,  noch  bâte  ghedaen  ;  ende  ware  dat  zake  dat  wuUe  ende 
andertiere  gped  niet  besien  ware  in  de  voorseide  stede,  ende  clage 
daer  of  quame  voor  scepenen,  dat  zal  men  betren  bi  scepenen  als 
verre  alst  redelic  es,  bi  den  verstane  van  den  borgheren  vorseit. 

13.  Voorty  zo  wat  manne  die  makelare  es  in  die  stede  vorseit  van 
den  vorseiden  boorgheren  coôpmanscepe  ende  goede,  dat  hi  zal  doen 
zinen  eed  voor  scepenen,  in  de  presencie  van  den  borgheren  voorseit, 
recht  makelare  te  wesene  ende  no  gheen  gheselscip  te  hebbeue  in 
den  goede  daer  hi  makelare  af  es  ;  ende  rechtichede  daer  in  te 
zecghene  den  copere  ende  den  vercopere.  Ende  ware  dat  zako  dat 
hi  daer  of  vonden  ware  in  fauteui  dat  zoude  hi  betren  bi  ftcepenen 


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—  247  — 

in  de  prosencie  van  den  borgheren  eer  hi  nemmermeer  penninc 
wonne  met  makelaerdien  an  der  borgheren  goed  onde  an  coopman- 
scepen  voorseit. 

14.  Voortf  zulten  scepenen  voorseit  keuren  maken  ende  bouden 
bi  den  Bailliu  van  der  stede  daer  die  borgheren  leicht  vp  de  piinres 
die  hem  dienen  zuUen,  die  profitelic  ziin  der  stede  ende  den  boor- 
gheren  voorseit. 

Ende  ware  dat  zake  dat  een  piinre  onredelike  mesdade  jeghen 
den  borgheren  voorseit,  dat  die  boorgheren  hebbe  macht  dat  hi 
nemmermeer  penninc  en  winne  in  haren  dienste,  voor  dat  hiet 
hemlieden  ghebetert  zal  hebben  bi  scepenen  in  de  presencie  der 
boorgheren. 

15.  Voortj  wat  goede  die  borgheren  voorseit  of  hare  cnapen  den 
scuutelieden  ende  den  waghenaers  delivreirden,  zijt  bi  ghetale  of 
zonder  ghetal,  dat  zuUen  zij  den  boorgheren  of  haren  knapen  weder 
delivreren  vul  ende  al;  ende  en  daden  zij  des  niet,  iof  dat  zij 
ghemaecte  voorwoorde  braken  bi  den  welken  die  borgheren  vorseit 
worden  verlet  of  scade  namen,  dat  zoude  zijn  ghebetert  bi  scepenen 
bi  verstane  van  den  boorgheren. 

16.  Voorty  dat  gheen  makelare  makelaerdie  hebben  zal,  zonder 
de  ghene  die  over  den  coop  of  coopmanscepe  wesen  zal  ;  ende  van 
makelaerdien  van  zaelsmoute  ende  van  coorne  te  metene,  daer  of 
zullen  die  boorgheren  gheven  also  aïs  die  ordenancie  in  heift. 

17.  Voort,  dat  men  gheene  boorgheren  van  Noremberghe  mach 
doen  nemen  ander  payement,  danne  zulc  als  hi  besproken  heift  met 
voorwoorden  van  zire  coopmanscepe,  ende  vp  welke  coopmanscepe 
dat  gods  penninc  ghegheven  wordt  ;  zonder  zij  de  coopmanscepe  zal 
vast  bliven  ende  hebben  voortghanc. 

18.  Voort^  dat  men  den  vorseiden  boorgheren  ende  haren  cnapen 
recht  ende  wet  doen  zal  van  wetteliken  sculden  daer  die  daghe  of 
leden  zijn,  jeghen  wien  dat  bet  zij,  binnen  derden  daghe  dat  zijt 
verzonkèn  zullen  ;  ende  waert  dat  zake  dat  eenich  boorgher  voorseit 
die  wet  niet  ombeden  mochte  te  volghene,  zo  mach  elc  borgher 
eenen  andren  zetten  in  zine  stede  voor  scepenen  zonder  begrijp,  die 
wet  tachtervolghene. 

19.  Voort,  dat  aile  borgheren  voorseit  ende  hare  knapen  wapenen 
draghen  moghen  ende  coopen  ghelijc  eenen  poortre  ;  ende  wijn  ende 
ahrande  vitailge  brlnghen  moghen  binnen  der  stede  voorseit,  bi  also 


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—  248  — 

dat  zij  ghelden  de  costumen  van  der  stede  ;  ende  dat  zijt  vercopen 
moghen  te  haren  besten. 

20.  Voortf  dat  elc  boorgher  vercopen  mach  zine  winen,  ende  doen 
tappen,  omme  doude  assise  aise  van  elker  roede  wijns  een  pond 
groten,  die  ghewoenlic  zijn  ;  of  zine  wine  anders  vervoeren,  waer  dat 
hi  wille  te  vercopene. 

21.  Voord,  mach  elc  boorgher  die  zine  wine  te  tappe  vercopen 
wille,  zijn  ghesinde  hebben  dat  hem  effene  comt  omme  redenliken 
loon  ;  ende  dat  ghesinde  zal  hem  niement  nemen,  also  langhe  als  hîj 
des  ghebruken  wille. 

22.  Voord,  wanneer  wijns  breke  es,  zal  men  der  borgher  winen 
prouven,  zonder  wederzecghen  ;  ende  als  zij  gheprouft  zijn,  mach 
hise  vercopen  omme  ghelt,  als  hi  aire  dierst  mach  boven  der  stede 
zetten. 

23.  Voort^  van  vulle  wine,  zal  men  gheene  assise  gheven. 

24.  Voord^  ware  dat  zake  dat  eenifch  vat  wijns  lekende  worde, 
ende  dat  tvierendeel  min  of  meer  hute  vloette  van  den  wine,  dat 
mach  men  stoppen  ende  weder  vullen  jeghenwordich  tween  trou- 
weghe  lieden,  ende  den  assisere  niet  daer  over  te  heesschene. 

25.  Voord,  no  bailliu  no  tolnare  no  makelare  zal  van  den  borghere 
wyn  nemen,  noch  huten  scepe  doen  halen,  noch  laten  halen;  maer 
hi  zal  hem  laten  (^)  ghenoughen  met  zinen  plegheliken  rechte. 

*   26.  Voort,  mach  elc  bi  zijns  zelves  ghesinde  zine  winen  aflaten 
ende  zine  winvaten  weder  binden  laten. 

27.  Voort,  ware  dat  zake  dat  eenighe  wine  vp  den  crâne  daer 
mense  mede  vten  scepe  trect,  iof  bi  den  wiintreckers  of  voerres 
hute  ghoten  of  verzuimt  worden,  die  scade  zullen  de  ghene  weder 
vprechten  bi  wien  zij  verzwimet  ziin  die  voorseide  wine. 

28.  Voortj  moghen  die  voorseide  boorgheren  hare  sépulture 
kiesen  waer  zij  willen  ;  behouden  der  prochien  recht  daer  zij  in 
sterven. 

29.  Voort j  dat  die  voorseide  boorgheren  moghen  hebben  alrande 
vitailge  ende  alrande  manière  van  dranke  dat  zij  bringhen  bi  der 
zee  of  bi  lande  ;  hute  ghesteken  wijn  onder  hare  mesnieden  te 
verteerne  binnen  haren  herberghe,  zonder  assise  der  of  te  ghevene, 
vp  dat  ziit  niet  voort  vercopen. 

(*)  Ce  mot  est  mis  en  surcharge. 


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—  249  — 

30.  Voort^  zo  ne  zal  gheen  poortere  vander  stede  daer  die 
boorgher  voorseit  in  leicht,  tholnare  wesen  binnen  der  stede 
voorseit,  noch  gheselle  van  tholno. 

31.  Voort^  ware  dat  zake  dat  eenicbe  hosteliers  clerc  of  zijn 
knape  ontfingho  der  ghasten  ghelt  of  goed,  ende  dat  goed  of  ghelt 
wech  droughe,  daer  of  zal  die  hostelier  ghehouden  wesen. 

Ende  ware  dat  zake  dat  eenicb  boorghere  scade  ontfingbe  van 
den  hostelier,  daer  voren  zal  die  stede  ghehouden  wesen,  daer  die 
coopman  in  leicht. 

32.  Voortj  ware  dat  zake  dat  eenicb  van  den  voorseiden  boor- 
gheren  ghelt  leide  in  den  wissel  daer  die  coopman  licht,  of  beheeten 
ware  van  pay mente  vp  eenen  wisselare,  ende  de  faute  in  den 
wisselare  ware,  daar  of  zal  die  stede  voorseit  daer  die  boorghere 
leicht,  ghehouden  wesen.  Ende  voor  hem  ghelden  behoudeu  sheren 
recht  van  den  wisselare. 

33.  Voortf  es  hem  gheoctroiert  dat  zij  moghen  bringheu  coron 
binnen  den  lande  van  Vlaendren,  waer  dat  zij  willen,  ende  haer 
profyt  der  mode  doen,  naer  haren  wille.  Ende  daer  vp  no  van 
gheenrande  goede  dat  zij  bringhen  in  die  stede  ne  zuUen  wesen 
dekeu  noch  vinders;  zonder  vp  was  alleene  dat  niet  bezeghelt 
en  es. 

84.  Voort,  ware  dat  zake  dat  eenicb  scip,  daer  inghelsche  lakene 
in  waren,  int  Zwin  came  of  elre  bin  den  graefscepe  van  Vlaendren, 
dat  goed  mach  men  daer  vte  scepen  ;  endé  die  lakene  ende  goed 
in  een  ander  5cip  laden,  ende  vry  huter  stede  ende  huten  lande 
voeren,  waer  dat  men  wille,  zijt  bi  lande  of  bi  watre,  behouden  den 
heere  zinen  rechten  thol. 

35.  Voort,  graeu  lakene  die  van  oostwaert  ghebrocht  zijn,  die 
mach  men  vercoopen  waer  men  wille,  zonder  halve  ghelt. 

36.  Voort,  aile  lakene  in  welker  stede  binnen  den  lande  van 
Vlaendren  dat  mense  zal  maken,  die  zuUen  bebben  ende  behouden 
hare  rechte  mate  in  de  langhe  ende  in  de  breedde,  ende  hare 
rechte  wide,  also  dat  zij  int  beghin  ende  voort  middel  ende  int 
hende  ghelyc  breet  zyn,  ende  ghelijc  goed,  elc  in  zire  tire,  ende 
gans  tusschen  beede  henden,  ende  onghesneden  ;  ende  die  ecghen 
zullen  niet  breeder  zyn  danne  zij  van  ouden  tiden  ghesijn  hebben. 

37.  Voort,  een  scipheere  mach  zyn  scip  vp  dat  land  zetten, 
wanneer  dat  hem  behouft  ;  ende  betren  wanneer  ende  also  dickent 


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—  250  — 

alst  hem  nood  es  ;  ende  ziJDs  scips  ghetauwe  zooken  alst  hijt 
verloren  beift  ;  ende  dat  anetasten  ;  ende  mach  zijn  scip  te  wintre 
laghe  yp  zetten,  zonder  brok. 

38.  Voortj  zeilt  een  scipheere  zijn  scip  gbeladen  of  ongbeladen 
buter  bavene  daer  hi  ab*eeds  zinen  tbol  af  betaelt  beift,  ende  bi 
comt  bi  winde  ende  bi  weidre,  weder  in  die  bavene,  al  neemt  bi 
weder  meer  ander  goed  in,  daar  af  es  bi  gbeenen  tbol  sculdicb, 
also  verre  alst  voren  vertbolnet  es. 

39.  Voortj  ware  dat  zake  dat  eenicb  boorgber  zijn  goed  bi  zinen 
eede  vertbollet  badde,  des  goeds  dat  bi  vertboUet  beift,  en  zal  men 
niet  meer.  openen,  vpslaen  nocb  besien.  Ende  den  tbolne  van  allen 
goede  zal  men  nemen  int  recbte  tbolbuus. 

40.  Voort,  van  eenen  gansen  scepe  met  coren  gbeladen,  zal  men 
niet  meer  gbeven  danne  drie  plegbelike  maten. 

41.  Voorty  ware  dat  zake  dat  eenicb  van  den  voorseiden  boor- 
gberen  of  van  baren  cnapen  dood  gbeslegben  worde  binnen  der 
voorseide  stede  of  lande,  ende  daer  niemen  van  zinen  magben  ware 
clagbe  daer  af  te  doene,  ende  der  wet  te  voighene,  dat  die  Buercb- 
meester  van  der  stede  vorseit,  die  raed  es,  sculdicb  es  daer  af 
clagbe  te  doene  ende  der  wet  te  volgbene  over  de  magben  van  den 
doden.  Ende  ware  dat  zake  dat  eenicb  van  den  magben  van  den 
doden  int  land  ware,  die  claghen  wilde  ende  niet  en  durfde  commen 
voor  bogben  omme  der  wet  te  voighene  daer  of,  omme  ontziennesse 
van  der  wederpartien,  of  van  den  ghonen  die  hem  toebehoren, 
dat  scepenen  metten  bailiiu  daer  die  boorgher  in  licht,  hem  zullen 
doen  hebben  zeker  gheleede  omme  in  welker  stede  van  Vlaendren 
daer  die  clagbere  clàghen  zoude  te  voighene  ziere  clagbe  ende 
recht,  ende  wet  te  heesschene,  ende  tontfane. 

42.  Voortf  waert  dat  zake  dat  eenicb  bofghere  of  zijn  knape  in 
z\jn  l\jf  iof  let  gherechticht  ware  omme  zine  mesdact,  over  dies 
mans  goed  en  zal  men  omme  die  mesdaet  nemmeer  rechten. 

48.  Voorti  ware  dat  zake  dat  eenicb  van  den  tholnaers  van 
der  stede  daer  die  boorgher  licht,  den  voorseiden  boorgber 
veronrechten  van  den  tbolne,  dat  scepenen  al  te  hants  dat  zouden 
doen  betren. 

44.  Voort,  waert  dat  zake  dat  eenicb  borgber  of  hare  cnapen 
vorseit  berovet  of  vermoordt  worde  binnen  ons  voorseiden  princhen 
9trome  iof  lande,  of  zo  waer  dat  dat  gheroofde  goed  ghevoert  wordei 


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—  251  — 

iof  moordenare  toe  quame  in  landen,  in  steden,  uit  velden  of  dorpeo, 
Tolghede  die  claghere  naer  of  yemen  van  zinen  weghe,  ende  hem 
daer  of  gheen  recht  iof  gbeliic  over  ghescien  mochte,  quame  daer 
naer  die  rovere  bin  den  lande  van  Viaendren,  dien  mocht  men 
arresteren  ende  bouden  toter  tijd  datter  recbt  ende  wet  af  ghesciet 
ware.  Ende  ware  dat  zake  dat  zulc  berooft  goed  vonden  ware 
binden  lande  van  Viaendren,  dat  men  dat  den  Toorseiden  boorgher 
delivreren  zal,  also  verre  als  hijt  met  ziere  marke  iof  met  goeder 
informacie  betoghen  macb  ^nde  prouven  dat  hem  toebehoort,  al 
waert  dat  yemene  in  vryen  marcten  ghecocht  hadde. 

45.  Item,  waert  dat  eenich  dief  iof  moordenare,  iof  die  woude 
veronrechten  eenighen  boorghere  binnen  den  voorseiden  lande  van 
Viaendren  begrepen  worde  metter  mesdaet,  dat  men  dien  arresteren 
ende  hoaden  mach  zonder  broke,  zo  langhe  datter  rechtere  ende 
wet  toecome  omme  van  dien  mesdoene  rechts  ende  wet  te  pleghene 
naer  den  faite. 

46.  Item,  waert  dat  eenich  goed  gherooft  in  anders  heeren 
seignorie  te  eenigher  stede  iof  poort  ghevoert  ware,  ende  die 
gheroofde  of  yement  anders  over  hem,  daer  volghede  dat  goed  met 
rechte  weder  yessche  ;  ende  hem  rechts  gheweghet  worde,  dan 
zoude  die  rovere  zo  waer  dat  binden  vorseiden  lande  vaii  Viaendren 
bevonden  worde,  moghen  wordcn  ghearresteirt  ende  ghehouden 
toter  tyt  datter  recht  ende  wet  afghesciet  ware  ;  ende  zo  waer  dat 
zulc  berooft -goed  bevonden  ware  binden  voorseiden  lande  van 
Vlaeadren,  dat  men  dat  den  voorseiden  boorghere  delivreren  zal, 
aise  verre  als  hijt  met  zii^e  marke  of  met  goede  informacie  betoghen 
mach  ende  prouven  dat  hem  toebehoort,  alwaert  dat  yemene  in 
vryen  marcten  ghecocht  hadde. 

47.  Voortj  zo  en  zullen  niet  min  makelaers  wesen  ter  Sluus  van 
zoute  dan  viere,  die  en  zullen  ooc  gheene  compaignie  noch  ghezel- 
sceip  hebben  met  dien  die  dat  zout  vercopen  ;  noch  deel,  noch 
gheselsceip  hebben  in  dien  zoute. 

48.  Voortmeer^  wat  goede  die  boorgheren  vercochten  te  Ghend, 
daer  namen  zy  boven  makelaerdien  ende  boven  tholne  vyf  grooten 
van  den  ponde  groten  ;  dies  zo  zal  die  boorghere  die  zyn  goed  te 
Ghend  vercoopt  ende  daer  bringhet,  gheven  zinen  rechten  thol  ende 
makelaerdie  also  men  van  bouden  tiden  plach  te  ghevene  ;  ende 
daer  boven  niet. 


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—  252  — 

49.  VoortmeeTy  wat  die  boorghere  bringhet  van  liinwade  bin  den 
lande  van  Vlaendren  ende  daer  vercoopt,  die  zal  gheven  x  re€i>e 
voor  J  hondert,  ende  niet  meer. 

50.  Voort,  de  liinwaed  reep  ende  de  want  reep  zullen  gheliic 
lanc  wesen. 

51.  Voort^  dat  die  boorgheren  ende  hare  cnapen  die  haring 
brioghen  bin  den  lande  van  Vlaendren,  moghen  den  haring  ver- 
vnllen  ende  bake  der  iip  ghieten,  na  harer  profite. 

52.  Voort^  waert  dat  yemene  van  den  voorseiden  boorgheren  dat 
bastaert  ware,  came  binnen  Vlaendren  ende  daer  verstoorve,  zyn 
goed  zullen  zinen  naaste  hebben  ;  ende  anders  niemene. 

53.  Voort^  wat  scepe  die  met  corne  commen  binden  lande  van 
Vlaendren  iof  binnen  ons  princhen  ghebode,  welc  scip  dat  men 
eerst  beghianet  te  metene,  dat  zal  men  vort  huten  meten  eer  dat 
men  huten  anderen  scepe  coren  meten  beghinne. 

54.  Voort,  zo  en  zal  men  niet  meer  gheven  van  jnghelschen 
packen  no  atrechsten  no  yerschen,  dan  van  elken  stick  j  jngheische. 

55.  Voorty  dat  een  sciphcere  laden  ende  ontladen  mach  voor  de 
zonne  of  naer  de  zoune,  wanneer  het  hem  ende  zinen  vrechtlieden 
eflfen  comty  zonder  begryp. 

56.  Voort^  zo  zal  men  aile  oude  tholne  gheven,  als  die  oordon- 
nancie  in  heift  ;  ende  daerboven  niet. 

Waerbi  dat  wy  maken  cent  allen  lieden  dat  wy  omme  tghemeene 
•proffyt  van  den  voorseiden  steden  endo  ghemeenen  lande  van 
Vlaendren  zullen  houden  ende  doen  houden,  van  pointe  te  pointe, 
aile  de  dinghen  ende  articlen  boven  ghescreven  ende  elc  bi  hem, 
over  ons  ende  onse  nacommers  ;  ende  zetten  ombrekelike  ;  ende 
begheeren  dat  dese  voorseide  boorgheren  ghemeene  ende  elc  van 
hemlieden  desen  lettre,  vryheide  ende  previlegie,  in  allen  articlen 
ende  pointen,  in  aire  wys  ende  voor  men  also  zy  boven  ghescreven 
zyn,  ende  also  mense  aire  zekerst  ende  aire  best  vernemen  mach, 
ende  also  zy  aire  vryest  ende  aire  best  cven  commen  moghen, 
zonder  onse  iof  eenichs  anders  wcdersprake,  J^aisivelike  ende 
vryleke  te  eeweghen  tiden  ghebruken  zullen  ;  ooc  niet  weder 
gtaende  eeneghe  lettren  of  previlegien  (bi)  ons  of  onse  voordren 
ghegheven,  iof  hiernamaels  mochten  werden  ghegheven  bi  onsen 
heeren  graven  van  Vlaendren,  die  ghesyn  hebben  iof  namaels 


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-  25a  — 

wesen,  mochten  ;  alsô  dat  die  lettren  of  previlegien  boven  gbe- 
screven  den  voorseiden  boorgheren  te  gheenre  scade  zuUen  zyn 
of  commen. 

57.  Voort,  zo  consenteren  wy  den  boorgheren  Toorseit,  waert  dat 
eeuich  boorghere  van  Noremberghe  bi  tempeeste  of  bi  node  van 
der  zee,  zyu  scip  storde  of  brake,  ende  dat  goed  te  lande  quame  ; 
iof  waert  dat  die  cooplieden  haer  scip  ruumden  bi  vreeseu  van  den 
revers,  zo  moghen  zy  haer  goed  behouden  also  verre  als  ment  met 
haren  marken  of  met  warachteghen  tughe  betoghene  mach, 
betaleude  aerbeits  loon. 

58.  Item,  waert  zo  dat  eenich  van  den  boorghers  van  Noremberghe 
ghedrevea  came  masteloos  of  roedloos,  bi  aventuren  van  der  zee, 
jnt  Zwia  of  eldere  up  die  coste  van  Vlaendren,  ende  yement  vp 
tscip  ware,  dat  elc  dien  scepe  te  helppn  commen  mach,  ende 
helpen  zonder  an  yement  orlof  daer  af  te  nemene  ende  zonder 
verbueren  ;  ende  waie  eenich  goed  vten  scepe  gheworpen,  na  dat 
tscip  gheseten  ware;  dat  goed  den  coopmanne  behouden  zal  bliven 
ende  haren  erfnamen. 

59.  Item,  dat  men  gheenen  boorghere  van  Noremberghe  heesschen 
zal  te  campe,  noch  zy  weder. 

60.  Item,  waert  zo  dat  eenich  oorloghe  of  twistinghe  viele  of  came 
tusschen  den  grave  van  Vlaendren,  onsen  heere  ende  den  heere  van 
Noremberghe,  of  andere  heeren,  ende  die  boorgheren  van  Norem- 
bei^fae  hem  dies  niet  onderwonden,  zo  zouden  zy  ende  haren  goed 
alomme  in  Vlaendren  veilich  wesen  ende  onghelet,  dat  oorloghe 
durende. 

61.  Item,  of  eenich  boorgher  van  Noremberghe  of  zyn  ghesinde 
binnen  sceipe  borde  met  onghebruke,  ghequetst  worde,  als  met  des 
sceper  ghetauwe,  of  dood  bleve  zonder  twist,  of  ghewont,  of  buten 
borts  viele,  die  mach  elc  te  helpen  commen  zonder  eenich  ghebrec 
of  mesdaedt;  ende  dies  zal  syoorseits  cdopmans  scip  ende  goed 
bliven  onghearresteert  ende  onghehindert. 

In  kennessen  van  welken  dinghen  hebben  wy  dese  letteren 
bezeghelt  metten  zeghelen  van  den  voorseiden  drie  steden  huut- 
hanghenden. 

Die  waren  ghemaect  ende  ghegheyen  jnt  jaer  ons  heeren 
M,  ccc.  LXJ  vp  den  xxîij"*®"  dach  van  laumaend. 


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—  264  — 

De  môme  que  pour  Kampen,  cette  lettre  de  privilèges  était  saiirie 
d^uno  ordonnance  fixant  la  taxe  des  courtages  en  termes  identiques 
à  celle  des  Orientaux,  transcrite  dans  VInventaire  des  chartes  de 
Bruges,  t.  II,  p.  66  à  69. 

Le  25  Janvier  1362  (n.  st.)y  les  trois  chefs-villes  scellèrent  une 
reconnaissance  par  laquelle  elles  déclaraient  que  c'était  à  leur 
instante  prière,  que  leur  prince,  le  comte  de  Flandre,  avait  approuvé 
cette  concession  de  privilèges.  Gartul.  Ouden  Wittenbouc^ 
fol.  32,  n.  1. 


320.  —  1362,  20  Avril. 

Lettre  close  de  Laurent  Celsi,  doge  de  Venise,  accusant 
la  réception  de  celle  que  le  magistrat  de  Bruges  lui  avait 
adressée,  le  16  Mars  dernier,  au  sujet  d'un  arrangement  à 
conclure  entre  deux  négociants  vénitiens,  Nicolas  Cire  et 
Laurent  de  Polis.  Il  mande  que  l'un  d'eux,  Laurent  de 
Polis,  à  laissé  expirer  la  quinzaine,  durant  laquelle  il 
pouvait  librement  se  présenter  en  vertu  d'un  sauf-conduit. 
Le  doge  promet  d'informer  notre  magistrat  du  résultat  de 
la  nouvelle  assignation  donnée  au  négociant,  pour 
comparaître  dans  le  courant  du  mois  de  Mai. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  II,  p.  85,  n.  547. 


821.  —  1362,  27  Septembre  et  26  Novembre. 

Le  roi  d'Angleterre  défend,  par  ces  deux  décrets,  l'expor- 
tation des  marchandises  hors  de  son  royaume. 

Btmbb,  Fœdera.  t.  III,  part.  2,  pp.  677  et  683. 


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—  266  — 

822.  —  1363,  28  Janvier. 

Lettres  patentes  du  roi  d'Angleterre,  duc  d'Aquitaine, 
Edouard  III  engageant  ses  bons  amis,  les  gens  de  Flandre, 
à  renouer  leurs  relations  de  commerce  avec  la  ville  de 
Bayonne,  les  dissensions  entre  Bayonnais  et  Flamands 
étant  assoupies,  suivant  la  publication  faite  par  ces  derniers 
à  l'Écluse. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  II,  p.  123,  n.  554. 
Voy.  le  texte  et  le  commentaire  /oc.  laud. 

328.  —  1363,  1  Mars. 

Le  roi  d'Angleterre,  cherchant  de  plus  en  plus  à  renouer 
les  anciennes  relations  entre  ses  États  et  le  comté  de 
Flandre,  mais  ne  désirant  pas  revenir  sur  la  mesure  qu'il 
avait  prise  en  enlevant  à  la  ville  de  Bruges  l'étape  des  laines 
de  son  royaume,  pour  la  transférer  dans  les  villes  d'Angle- 
terre, voulut  néanmoins  prouver  ses  bonnes  intentions  aux 
Brugeois  en  rapprochant  de  leur  contrée  l'entrepôt  de  ce 
produit  indispensable  à  leur  industrie  ;  et  par  décret  de  ce 
jour,  il  décida  l'octroi  de  l'étape  des  laines  à  Calais. 

Vabbnbbbo,  Eelat,  diplom.,  p.  897. 

324.  —  1363,  19  Mai. 

Acte  passé  devant  le  magistrat  de  Bruges,  par  lequel 
les  trois  aldermans  des  marchands  d'Allemagne,  Amoud 
Leeuwerke,  Inghelbrecht  Scarpenbergh  et  Herman 
Cordelets,  reconnaissent  avoir  reçu  150  Ib.  gr.  tourn., 
conformément  à  la  convention  de  Lubeck  arrêtée  entre  le 
comte  et  les  trois  chefs-villes  de  Flandre,  d'une  part,  et  les 
marchands  de  la  Hanse,  d'autre  part. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  II,  p.  121,  n.  651, 
Voy.  le  commentaire  loc,  laud. 


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—  256  — 

825.  —  1363,  2  Juillet. 

Les  délégués  de  la  Hanse  réunis  à  Lubeck,  après  avoir 
attendu  l'arrivée  de  ceux  de  Cologne,  remettent  à  ceux 
de  la  Prusse  la  copie  des  libertés  et  privilèges  qui  leur  ont 
été  concédés  récemment  en  Flandre. 

Lubech,  UrKundenbuch,  1. 111,  p.  496,  n.  468. 


826.  —  1363,  12  Novembre. 

Les  consuls  de  Lubeck  reconnaissent,  au  nom  de  la 
hanse  teutonique,  que  le  comte  Louis  de  Flandre  a  fait 
remettre  aux  aider mans  et  marchands  à  Bruges,  une 
somme  de  150  Ib.  gros,  à  titre  d'indemnité,  de  navires 
échoués  et  pillés  —  ante  Andarpium. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille ^  chambre  des  comptes,  B,  883. 
Imprimé  par  Kunzb,  Hans.  Urh,^  t.  IV,  p.  49,  n.  102. 


827.  —  1363,  U  Novembre. 

Traduction  d'une  déclaration  des  alderman,  bailli  .et 
autres  bourgeois  de  Perth,  en  Ecosse,  adressée  aux 
magistrats  de  Mude,  en  Flandre,  à  qui  ils  affirment  que  la 
paine  encourue  par  Jacques  Cale,  maître  du  navire  (jodfeerae^ 
est  méritée,  attendu  que  son  méfait  a  été  légalement  établi, 
sans  qu'il  y  ait  eu  appel  du  jugement. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  II,  p.  123,  n.  553. 
Voy.  le  commentaire  loc.  laud. 


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—  267  — 

828.  —  1364,  6  Mars. 

Réclamation  des  magistrats  de  Perth,  en  Ecosse,  aux 
bailli  et  échevins  de  Mude,  en  Flandre,  pour  la  levée  d'une 
saisie  pratiquée  sur  les  biens  de  noble  homme  Alain  de 
Irskyne  ;  attendu  que,  en  vertu  du  jugement  intervenu, 
cos  biens  n'étaient  point  passibles  d'arrêt. 

Invent,  des  archives  de  Bruges,  t.  II,  p.  125,  n.  555. 


329.  —  1364,  14  Novembre. 

Lettre  du  roi  d'Angleterre,  Edouard  III,  qui  abaisse  les 
droits  d'étaple  des  laines  et  pelleteries  anglaises,  amenées 
à  Calais  par  les  marchands  de  Berwick  au  taux  de 
40  deniers  par  sac  de  laine,  de  40  id.  par  farde  de  trois 
cents  toisons  et  4  id.  par  dacre  (10  pièces)  de  peaux. 

Record  Ofice,  Botuli  Scotiœ,  p.  888  a,  n.  3. 


330. —  1365,  4  Octobre. 

Acte  de  décharge  donné  aux  magistrats  et  à  la  commune 
de  Bruges  par  six  a Werwans  de  la  Hanse  d'Allemagne,  pour 
la  caution  qu'ils  ont  fournie  au  comte  de  Flandre,  des 
quinze  cents  écus  par  lui  promis  à  la  Hanse  ;  cette  somme 
ayant  été  payée  par  le  receveur  général,  Pierre  Janszone. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges ,  t.  II,  p.  127,  n.  561. 

Il  convient  de  rapprocher  de  cette  pièce  la  suivante  : 

Prudentibus  viris  et  honestis,  dominis  proconsulibus  et  coasulibus 
civitatis  Thoniun  ac  universis  civitatibus  terre  Prussie  littera  cum 
tota  reverencia  presentetur. 

Vrentlike  grote  vorscreven,  Ghi  heren,  Juwer  erbaricheit  gheleve 
to  wetene,  dat  wi  juwen  brief  wol  verstaen  hebben,  aise  dat  ghi  uns 

17 


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—  268  — 

bidden  uade  beiden,  dat  wii  de  maro  goldes  solden  wedergheTen. 

Wetet,  ghi  Iieren,  dat  wi  des  nîcht  machtîch  ea  sin,  wentc  wi  nicht 

meer  dan  eyn  zestendeel  sin  ;  doch  so  hebbe  wi  ghewesen  vor  dem 

ghemenen  copmanne  unde  hebben  beghert  unde  ghebeden  met  aile 

unser  macht  umme  de  marc  goldes  weder  to  gevene.  Darup  hevet 

uns  de  ghemene  copman  gheantwordet,  dat  en  de  marc  goldes  noch 

to  tiden  nicht  sta  weder  to  ghevene,  er  se  yt  ghescreven  an  de 

ghemene  stede.    Darumme    beseyt,    wat    ghi  darmede  to  doene 

hebben,  weute  wi  es  aliène  nicht  machtich  en  sin,  alsi  wol  weten. 

God  si  met  ju,  ende  ghebeid  to  uns.  Ghescreven  to  Brugge  des 

naesten  midweken  vor  palmedaghe  (25  Mars  1366). 

Bi  dem  aldermanne  unde  den  ghemenen  copluden  van  Prussen 

nu  to  Brugge  wesende. 

HoHLBAUM,  Hans,  Urk.,  t.  IV,  p.  68,  n.  169. 

Une  lettre  de  rappel  fut  encore  écrite  le  13  Septembre  1366. 
Ibid.yH.  196. 


331.  —  Deest. 


332.  —  1366,  sans  date. 

Copie  des  privilèges  accordés  par  le  comte  de  Flandre 
aux  marchands  et  marins  du  royaume  de  Castille  et 
d'Espagne,  par  extension  des  privilèges  de  l'an  1348. 
(Voy.  ci-dessus  n.  276). 

Invent,  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges ^  1. 11,  p.  129,  n.  664. 
Imprimée  en  entier  loc.  laud. 

Vidimée  par  les  «  bourgmaistres,  advoez,  eschevins,  conseil  et 
toute  la  communaulte  des  villes  de  Gand,  Bruges  et  Ypre  n,  à  la 
date  du  20  avril  1366.  Cartul.  Ouden  WUtenbouc,  fol.  26  verso,  n.  1 
et  28,  n.  1.  On  voit  par  cet  acte  que  la  lettre  des  privilèges, 
accordée  ci-dessus  par  le  comte  Louis  de  Maie,  était  ainsi  datée  : 

«  Donne  à  Gand  le  xv*  jour  du  mois  davril,  lan  de  grâce 
mil  ccc.  Lxvj.  V 


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-  269  - 
888.  —  1366,  24  Juin. 

Lettre  du  conseil  de  la  Hanse  aux  états  de  Prusse,  annon- 
çant ce  qui  suit  : 

Litteris  aldermannorum  et  meroatorum  Brngis  existencium  per 
nos  receptis  didicimus,  quare  ipsi  ad  premonicionem  alias  commuDÎ 
mercatori  factam  et  graeiam  commuais  boni  et  salutis  quandam 
ordinanciam  et  mandatum,  matura  deliberacione  prehibita,  concor- 
diter  statueront,  videlicet  ut  nullus  extra  portum  Zwene  velificare 
deberet,  nisi  octo  diebus  post  Brugense  forum  elapsis,  sub  pena 
unius  marce  auri. 

Et  à  la  diète  tenue  le  11  Mars  1369,  on  adopta  le  recès  suivant  : 
«  Quia  aldermanni  mercatorum  in  Brugis,  fréquenter  moniti  per 
littcras  communium  civitatum,  nolunt  reddere  marcam  auri,  data 
est  licentia  cuillbet,  cui  hujusmodi  marca  ablata  est,  videlicet  quam 
receperunt  a  naucleris,  quibus  alias  perceperunt,  ut  non  velificarent, 
ut  ipsam  extorqueat  ab  illis,  qui  fuerunt  aldermanni  tune  temporis  et 
qui  postea  fuerunt  et  adhuc  sunt,  ubicumque  ipsos  arripere  posset.  » 

ffanserecesse,  1. 1,  p.  3é0,  n.  381. 

884.  —  1366,  8  Octobre. 

Lettre  de  procuration  délivrée  par  Nicolas  Hauweschilt 
de  Bruges  à  Jehan  Harinchals  pour  poursuivre  le  recouvre- 
ment d'une  obligation  de  deux  mille  florins  de  Florence, 
souscrite  en  son  nom  et  au  nom  de  Jehan  Zonnebalch 
décédé,  à  charge  des  marchands  de  la  hanse,  Henri  Leesten 
et  Jean  Jonghe. 

Lubeck.  Urkundenbuch,  t.  m,  p.  629,  n.  593. 

885.  —  1367,  7  Décembre. 

Jugement  prononcé  par  le  comte  Louis  de  Maie  en 
cause  de  Bruges  et  Damme,  d'une  part,  et  la  commune  de 
l'Écluse  d'autre  part. 

Rudenb.,  fol.  54^,  n.  1.  Roodenb.  A,  fol.  9.  Purperenb,,  fol.  110. 
Analysé  dans  V Invent,  des  chartes^  t.  2,  p.  141,  n.  568. 


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Sur  les  démêlés  de  Bruges  et  de  Sluis,  le  comte  décide  qu'en 
principe  toute  marchandise  venant  au  Zwin,  sera  estaplée  à  Bruges, 
sauf  celles  qui  peuvent  être  estaplées  à  Damme,  suivant  la  teneur 
des  privilèges  ;  et  qu'à  Sluis,  nulle  estaple  ne  sera  tenue  de  draps 
ou  filature  ou  teinturerie  ;  et  qu'on  n'y  pourra  vendre  en  leaue  que 
les  objets  de  portage  servant  à  l'usage  personnel. 

Le  conseil  du  Duc  fit  publier  encore  cette  décision  à  Sluis, 
le  31  Mars  1419. 

Imprimé  par  Hohlbaum,  Sam,  Urk,,  t.  ÎY,  p.  91,  n.  284. 


386.  —  1368,  Octobre. 

Lettre  d'endenture  ou  charte-partie  par  laquelle  Jehan 
de  Caldham,  marchand  de  Pyckering  en  Angleterre,  d'une 
part,  et  Gérard  de  Wynendale,  bourgeois  et  vintir  de 
Bruges,  d'autre  part,  conviennent  d'expédier  et  vendre  en 
Angleterre,  de  compte  à  demi,  une  partie  de  vin  du  Rhin, 
de  la  valeur  de  78  Ibi  12  8.  gros  tournois.  Caldham  qui  est 
chargé  du  placement  de  ce  vin,  laisse  à  Bruges,  pour  y  être 
vendue,  une  partie  de  draps  de  couleur  et  cinq  draps  et 
demi  rayés,  sur  le  produit  desquels  son  associé  Wynendale 
touchera  la  somme  qui  lui  reviendi'a  lorsque  la  partie  de 
vin.  sera  réalisée. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  II,  p.  149,  n.  576. 


837.  —  1369,  du  19  Janvier  au  20  Février. 

Enquête  ouverte  à  Gênes,  par  le  vicaire  du  podestat,  sur 
le  sort  d'une  partie  d'amandes,  expédiée  de  Marseille,  en 
destination  du  port  de  l'Écluse,  en  Flandre.  Le  navire  qui 
avait  charge  cette  marchandise,  fut  forcé,  par  la  tempête, 
de  relâcher  au  port  de  Colonia,  où  se  trouvaient  quatre 
galiotes    du  roi  de  Castille,  Pierre-le- Cruel.    U  paraissait 


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—  261  — 

prouvé,  par  la  déposition  de  plusieurs  témoins,  que  des 
hommes  de  l'équipage  de  ces  galiotes,  ayant  abordé  et 
envahi  le  navire,  enlevèrent  de  force  cette  partie  d'amandes 
et  la  déposèrent  dans  la  maison  d'un  Juif,  nommé  Salomé 
Abennes  de  Tolède,  qui  était  le  collecteur  des  droits  de 
douane  du  gouvernement  en  GaUcie;  qu'elle  fut  de  là 
envoyée  à  Séville,  et,  par  l'entremise  d'un  facteur  du  roi, 
vendue  à  deux  négociants,  Balthasar  SpinuUi  et  Ferrant 
de  Casterea,  qui  connaissaient  la  source  criminelle  de  la 
marchandise;  que  ces  derniers  enfin,  après  l'avoir  fait 
changer  d'emballage,  l'envoyèrent  à  Bruges  pour  y  être 
vendue  à  leur  profit. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  1. 11,  p.  154,  n.  586. 
Extrait  imprimé  loc.  îaud. 


338.  —  1369,  18  Février. 

Lettre  des  aldermans  et  marchands  résidans  à  Bruges  au 
conseil  de  la  Hanse. 

Ersamen  wisen  ende  beschedenea  luden,  den  heren  burgher^ 
mesters  ende  raet  to  Lubeke  ende  den  ghemenen  steden  bi  der  zee 
in  de  duutsche  Banzc  behoerende,  detur. 

Vrentlike  groete  met  unsen  willighen  deynste  vorseit.  Ghi  heren. 
Juwen  breif  hebbe  wy  wel  verstaen,  den  gi  uns  nu  latest  santen 
aise  van  der  marc  goldes,  warvan  gi  ene  antworde  weder  begherden. 
Hierumme,  ghi  heren,  wy  gheven  to  kennene  juwer  beschedenheit, 
dat  de  ghemene  copman  darup  noch  beraden  is,  aise  wij  ju  tovoren 
ghescreven  hebben,  aise  dat  wij  de  ordinancie  holden  willen,  de 
ghemaket  is  bi  den  heren  ratluden,  de  hir  ghesant  werden  vol- 
machtich  van  der  ghemenen  stede  weghene,  unde  bi  den  ghemenen 
copmanne,  to  der  t\jd  datse  bi  alsodaner  macht  unde  eendracht 
Terandert  werde,  aise  ghemaket  is.  Warumme  dat  wy  oetmodeliken 
bidden  juwe  groete  beschedenheit,  dat  gi  wol  wellen  doen  ende 
laten  den  copman  bliven  bi  der  ordinancie  ende  vriheiden,  de  se 


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—  262  — 

van  aides  gbehat  hebbeo,  wente  de  copman  doch  ghenoech  te 
doende  hevet,  umme  sine  vriheit  behalden  to  staende  in  Ylandren, 
dat  groet  goet  costet^  to  welken  costen  de  meeste  deel  van  dessen 
marken  goldes  alreide  sin  utegheven  in  behouf  ende  orbaer  des 
ghemenen  copmaus.  Yortmer,  ghi  heren,  alsi  uns  screven  van  der 
corte  van  den  lakenen,  dar  hebben  uns  de  ghoede  lude  van 
Ylandren  up  gheantwordet,  aise  Ghent,  Brugge  ende  Ypre,  dat  se 
dat  vorseyn  willen,  dat  et  betert  warde.  Got  beware  juwe  herlicbeit, 
ende  ghebeit  to  uns.  Ghescreven  to  Brugge  des  ersten  sonnendachs 
in  der  vasten. 

Bi  den  alderluden  unde  deme  ghemenen  copmanne  van  Almanien 
nu  to  Brugge  wesende. 

HoHLBAUM,  Hanê.  Urk.,  t.  lY,  p.  119,  n.  296. 


339.  —  1369,  18  Juin. 

Plainte  au  sujet  de  la  succession  d'un  marchand  de  la 
Hanse  ouverte  à  Bruges.  Le  fait  est  clairement  exposé  en 
ces  termes  : 

«  Eyn  synes  broder  sone  gheheyten  Albracht  Rebber,  eyn 
kopman,  starf  to  Brucge  in  Ylanderen  unde  hadde  uppe  dey  tyd 
gud  in  Pruzen  unde  ander  gud,  dat  eme  tohorde  unde  syn  was 
unde  was  uppe  dem  weghe  to  Pruzen  wort,  unde  dat  gud  quam  up 
to  Pruzen  na  syme  dode.  Ok  en  was  syn  neve  vorghenant  nyn 
borgher  in  Pruzen.  Des  underwant  sich  dey  homester  van  Pruzen 
aile  des  gudes  unde  entheldet  eme  dat  gud,  dar  he  rechte  neste 
erve  to  is,  unde  de  homester  en  hevet  dar  neyn  recht  to  unde 
neyne  rede,  dan  hy  spreket,  syn  neve  dycke  vorghenant  were 
unechte  kynd  ;  dat  wy  meynet,  dat  hey  eme  darumme  syn  gud 
nicht  myt  rechte  efte  myt  besceydenheyt  vorenthaiden  en  mughe, 
wante  syn  neve  in  Pruzen  nicht  en  starf,  ok  dar  keyn  borgher  was, 
vortmer  dat  gud  eyns  deyles  na  syme  dode  in  dat  lant  to 
Pruzen  quam...  » 

KuKai,  Bam.  Urkund.t  t.  lY,  p.  123,  n.  308. 


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—  2è3  — 
340.  —  1369,  31  JuiUet. 

Lettre  du  magistrat  de  Brnges  au  conseil  de  la  Hanse, 
se  plaignant  de  la  capture  du  navire  de  ses  bourgeois. 
Jacques  Ruebs  et  Jacques  Visch,  chargé  de  3  */«  l^'Sts  de 
harengs,  faite  par  le  suppôt  Steenbecs,  sous  prétexte  que 
ce  hareng,  au  mépris  du  règlement,  avait  été  soumis  à  la 
Balaison  près  d'Ëllenboghe,  avant  la  Saint-Michel. 

^  Quod  contra  edictum  super  hoc  factum  allecia  apud  Ellenboghe 
ante  festum  Sancti  Michaelis  sale  parari  fecerat,  quamquam 
coutrarium  verum  erat,  quod  se  sufficienter  probaturum  obtulerat.  » 

lub^ck.  Urkund,,  t.  III,  p.  758,  n.  693. 


841.  — 1368-69. 

Extrait  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Qhemeene  huutgheven  »,  fol.  81  verso,  n.  7  : 

Ghegheven  Robrechte  vander  Buerze,  van  eene  gracie  gheinpetrert 

an  den  coninc  van  Vrankerike  dat  aile  coopliede  van  Vlaendren  vri 

moghen  varen  bi  watre  ende  bi  lande,  x  vranken  te  xxxuj  s. 

grote  Stic. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


842.  —  1370,  6  Jum. 

Traité  de  commerce  et  d'entrecours,  signé  à  Londres, 
entre  le  roi  d'Angleterre  et  les  trois  chefs- villes  de  Flandre. 
Les  préliminaires  furent  ainsi  rédigés: 

Ces  sont  les  choses  parlées  et  touchées  par  les  honorabres  pores 
en  Dieu,  William  ercevesque  de  Canterbois,  William  de  Wyncestre 
channceller  Dengleterre,  Symon  de  Londres,  Thomas  de  Buresme, 
Jehan  de  Ely,  Jehan  de  Nicole,  William  de  Wyncestre  et  Thomaes 
Dexcestre  tresorer  Dengleterre,  touz  evesques  et  nobles  et  poissants 
seigneurs  ;  Jehan  duc  do  Lancastre,  Humfroy  de  Behun  de  Herreford, 


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—  264  — 

Esmen  de  Mortimer  de  la  Marche,  Richard  de  Stafferd,  Thomas 
de  Beaucamp  de  Warrewyck,  William  de  Montager  de  Salebois, 
William  de  Ufford  de  Suchfolque,  touz  comtes  ;  et  Henry  de  Perchy, 
et  sire  William  de  Latimer  senescal  des  hostiel  le  Roy  ;  Jehan  sire 
de  Neville,  admirai  de  la  mer  ;  Rauf  sire  de  Basset,  monseigneur 
Henry  Strep  ;  monseigneur  Rogier  Beauchamp,  seigneurs  du  consail 
le  Roy  de  France  et  Dengleterre,  etc.;  messire  Philippe  Massemme, 
messire  William  de  Stavele,  messire  Casin  de  Mol,  fiez  au  chastellain 
de  Wynendale,  chevaliers;  maistre  Jehan  du  Gardin,  clerc  prevest 
de  Seint  Verilt  de  Gand,  Jacop  Willebard,  Ghyselbrecht  van 
Coudehowe,  Clays  van  Abeur,  eschevyns  de  Gand;  Tydeman  vanden 
Berghe,  Williaraen  van  Bouchoute,  Tyderyck  Minne,  eschevins  de 
Bruges  ;  Clays  Belle,  Waultier  Creeselin,  eschevins  de  la  ville  Dypre, 
et  maistre  Jehan  vanden  Spikre  clerc  de  meisme  la  ville  de  Ypre  ; 
messages  du  counte  et  le  pays  de  Flandres  ;  sur  bon  amour  et  ameiste 
entre  les  seigneurs  et  subgies  dune  part  et  dautre,  et  sur  aucunes 
ordenances  des  biens  et  marchandises  passants  es  nefs  et  aultres 
vessealx  sur  la  mer  ;  les  queles  parlanches  et  ordenanches  seront 
reportez  au  conte  et  as  ses  bones  gens  du  dict  pays  ;  sur  quel 
report  le  capitene  de  Calais  serra  certifie  de  la  responsse  dedans 
le  premier  jour  daoust  prochain  avenir,  ou  plus  tost  si  on  puet. 

Premièrement  parle  est  par  le  conseil  as  messages  dessusdictea 
que  les  seigneurs  et  leur  gens  et  subgies  dune  part  et  daultre, 
tant  marineis  et  autres  quelconques  tant  de  cea  la  mer  comme  de 
la,  et  par  especial  les  gens  dudict  pays  de  Flandres  et  touz  ceulx 
de  lobeissance  dudit  Roy  de  France  et  Dengleterre,  par  terre  et 
par  mer  puissent  franchement  et  paisiblement  entrecommercer  et 
marchander  et  converser  lun  avesque  lauLtre  leurs  propres  biens, 
harnoys  et  marchandises,  tout  aussi  amiablement,  seurement  et 
franchement  comme  en  temps  de  bonne  pais  et  sans  aucun 
empeschement  pour  chose  faite  du  temps  passez,  parpaiant  a  lune 
partie  et  a  lautre  les  devoirs  et  costumes. 

Item,  pour  causes  de  pluseurs  damages,  arrestz,  empeschementz 
este  venus  et  porront  vraisemblablement  avenir  en  après  a  ceux 
dudit  pays  de  Flandres  a  cause  de  lamener  par  mer  les  biens  et 
marchandises  des  ennemys  ledit  Roy  de  France  et  Dengleterre, 
afin  que  tieux  debatz,  arrestz  et  empeschemens  cessent  ;  et  que 
pensent  accord,  amour  et  ameiste  entre  les  ditz  seigneursi  leurs 


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—  265  — 

dHz  pays  et  subgicz  estre  nourriz  et  continuez,  parle  est  et  touche 
que  nuUuy  marchant  ne  aultre  dudit  pays  de  Flandres  ne  chargera 
aucune  neif  ne  aultre  vesseal  alant  ne  retournant  par  mer, 
daucunes  biens  des  ennemis  ledit  Roy,  et  par  especial  de  France  et 
Despaigne,  ne  dautres  ennemis  quelcunques,  presens  et  aTenir, 
par  aucune  corrumture  fraude  ou  malengien  ;  et  que  ledit  counte 
ne  ses  subgiez  dudit  pays  ne  feront  nulle  personne  desdix  ennemis 
le  Roy  frank  bourgois  des  villes  ou  pays  de  Flandres  afin 
deschiver  teele  couverture.  Et  que  la  chose  le  mielz  porra  estre 
cognueue  et  les  gens  du  pays  de  Flandres  le  plus  franchement 
puissent  passer  par  la  mer,  parle  est  que  chascun  nief 
ou  yesseal  qui  eusi  sera  charge,  aura  avesque  la  chartre 
partie  desoubs  signe  de  tabellion  publique  faisant  expressément 
mencion  des  biens  et  marchandises  qui  y  serrent  comprijf, 
et  a  quiel  persone  les  ditz  biens  sont  et  appartiegnent,  au  quel  lieu 
il  estoit  charge  et  aussi  en  quiel  port  il  se  deschargera  ;  et  sur  ce 
ledit  counte  receue  bone  et  loyale  informacion  des  bieps  comprii^ 
en  ladicte  chartre  et  es  dits  nief  et  vessalx  par  gens  notables, 
creables  et  dignes  de  foy,  et  non  pas  par  les  hostes  des  dits  euemis, 
et  receue  caucion  suffisante  que  les  biens  ne  sont  napartienent  as 
aucuns  des  dits  desleis  le  counte  de  Flandres  tesmoignera  par  ses 
lettres  ouvertes  que  les  choses  comprises  en  la  dite  chaertre  sont 
véritables  et  que  ladicte  caution  est  ensi  receue,  et  par  monstrant 
la  dite  chartre  et  la  lettre  du  counte  avecques  ses ....  ilz  passèrent 
par  la  mer  francement  paisiblement  et  sans  aucun  empêchement 
faire  par  les  gens  ou  subgies  le  dit  Roy. 

Item^  parle  est  par  especial  que  nul  des  subgiez  dudit  counte 
ou  pays  de  Flandres  namenesra  ne  ferra  amesner  par  la  mer 
aucunes  armeures,  artillerie  ne  vitailles  a  les  enemis  pour  eulx 
eidier  refrecher  ou  conforter  a  lencontre  dudit  Roy  de  France  et 
Dengleterre,  ses  amis  aydantz  adherends  ou  complices  quelconques 
présents  ne  avenir  ;  saulf  et  except  tant  seulemeat  les  armueres 
necesseres  pour  la  garde  et  défense  des  propres  corps  des  maistres 
et  maronniers  estoiantz  es  nief  et  vessealx  avant  dits.  Et  si  aultres 
armeures  ou  aucune  aultre  chose  se  trouvera  estre  fait  au  contraire 
des  pointz  avant  couches  par  aucuns  du  pays  de  Flandres  ou  aultre 
subgiez  dudit  conte,  la  punissent  de  leurs  corps  et  des  biens  sera 
et  appartiendra  au  Counte  de  Flandres»  et  la  forfaiture  des  biens  et 


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—  266  — 

marchandises,  vitailles,  armeures  au  Roy  de  sabdict  ;  les  queles 
fourfaitures  seront  baillies  et  deliveres  a  un  officier  illeques  députe 
de  par  le  Roy  pour  ent  garder  son  droit  et  profit. 

ItetHy  pour  plus  grande  seurte  des  gens  et  marchandises  de 
Flandres  et  pour  mettre  la  chose  en  exécution  si  avant  comme  il 
appartient  au  Roy,  le  Roy  a  desia  charge  de  bouche  et  encores 
chargera  par  lettres  de  son  grant  seal  ses  admiralx  de  la  mer, 
connestabie  du  chastiel  de  Doverre,  et  gardeins  mair  et  baillif  de 
tous  les  poortz,  havenes  et  Tilles  Dengleterre  et  de  Calais,  quilz 
et  chascun  deulx  facent  et  face  publier  par  toutes  les  villes  et  lieux 
que  tous  les  subgiez  et  chascun  deulx  pour  li  tiengnent  et  gardent, 
et  facent  bien  et  duement  tenir  et  garder  tant  que  en  eulx  est, 
lesdits  points  et  articles,  sans  les  eniraindre  ou  aler  a  lenconire 
de  eulx  par  aucune  manière  ;  et  si  aucun  des  subgietz  le  Roy  face 
au  contraire,  il  sera  puny  par  les  admiralx  et  connestabie  subdit 
en  corps  et  en  biens  selonc  le  quantité  du  meffait  et  si  rigoureuse- 
ment que  aultres  y  prendront  exemple. 

V  Et  que  nulle  négligence  faveur  desport  ne  défaut  se  ferra  en  ce 
cas  sur  leur  legeance,  et  sous  peine  de  quanques  il  porront 
fourfaire  au  Roy. 

Item,  que  toutes  cestes  choses  se  ferront  par  lacord  et  consente- 
ment exprès  du  conte,  des  bonnes  villes  et  des  communes  de  tout 
le  pays  de  Flandres  et  dautres  boues  villes  de  lobeissance  dudict 
conte,  avesque  toutes  les  modifications  et  clauses  que  porront 
profiter  et  avancer  la  besoigne  a  leffect  et  profit  dessusdicts. 

Donne  a  Londres  le  sezisme  jour  de  Juyn  lan  de  grâce  mille 

troysc^ns  septant. 

Cartul.  Qroenenbouc  onghécoUeerty  fol.  7,  n  2. 


843.  —  1370,  4  Août. 

Lettres  d'Edouard,  roi  d'Angleterre,  confirmant  le  ti'aité 
conclu,  le  24  Juillet  1370,  entre  le  comte  et  les  trois  chefs- 
villes  de  Flandre,  d'ime  part,  et  le  roi  d'autre  part,  qui 
stipulait  la  liberté  commerciale  entre  les  deux  pays,  en 
exceptant  les  ennemis  du  roi  de  France. 

Àrch,  départ,  du  Nord  à  Lille,  chamb.  des  comptes,  Gart.  B,  376. 


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—  267  — 
344.  —  1370,  5  Décembre. 
Lettre  de  Charles  V,  roi  de  France. 

Sur  les  plaintes  du  comte  de  Flandre  et  de  bourgeois  de  Bruges, 
d'Ypres  et  du  Franc,  que  des  vaisseaux  armés  de  Ponthieu  et  de 
Sainte-Valery,  de  Normandie,  étaient  venus  en  Pestrom  de  Flandre, 
et  y  av^ent  soubz  umbre  de  dommagier  les  ennemis  du  roi,  capturé 
des  navires  marchands,  écoaBais,  allemands  et  antres  an  port  de 
rÉcluse,  tué  et  getez  en  mer  ou  fait  prisonniers  les  équipages  et 
pillé  les  cargaisons. 

Le  roi  ordonne  do  mettre  les  captifs  en  liberté  ;  de  restituer  les 
vaisseaux  et  marchandises  ;  de  punir  les  coupables  ;  il  défend  à  ses 
navires  de  guerre  de  naviguer,  sans  nécessité,  dans  Testrom  de 
Flandre  et  promet  sa  protection  aux  nations  amies  qui  font  le 
commerce  avec  ce  pays. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  II,  p.  185,  n.  613. 
Imprimé  par  Hohlbaum,  Bans.  Urh.f  t.  lY,  p.  155,  n»  308» 


345.  —  1370,  7  Décembre. 

Lettres  patentes  du  roi  de  France,  Charles  V,  par 
lesquelles  il  déclare  accueillir  favorablement  les  supplica- 
tions du  comte  de  Flandre  et  des  bourgeois  de  Bruges, 
dTpres  et  du  Franc,  afin  d'obtenir  sa  protection  pour  leur 
commerce,  qui  est  menacé  d^une  ruine  totale  par  suite  de 
Totat  de  guerre.  Le  roi  déclare  prendre  sous  sa  sauvegarde 
spéciale  les  négociants  qui  fréquentent  les  ports  et  xnarohéa 
de  Flandre;  dans  ce  but,  il  nommera  des  juges  commis- 
saires, particulièrement  chargés  de  connaître  des  affiiires 
commerciales,  de  maintenir  les  privilèges  des  marchands, 
et  même  d'accorder,  au  besoin,  à  leurs  navires  et 
marchandises,  la  protection  de  son  pavillon  ;  de  réprimer 
toute  agression  dont  ils  auraient  à  se  plaindre. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  II,  p.  186,  n.  618. 


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—  268  - 

346.  —  1370,  mi-Décembre. 

Lettre  des  marchands  du  comptoir  de  Bruges  au  magistrat 
de  Lubeck,  au  sujet  de  la  prise  d'un  navire  d'un  négociant 
de  Hambourg,  faite  dans  le  Zwin  par  des  corsaires 
normands,  qui  avaient  emmené  la  cargaison  sur  les  côtes 
de  France.  Le  comte  et  les  trois  chefs-villes  de  Flandre 
vont  envoyer  au  roi  des  délégués  pour  réclamer  restitution 
des  biens  capturés. 

HoHLBAUM,  Hans.  Urk.y  t.  IV,  p.  169,  n.  374. 

Ce  ne  fut  pas  la  seule  fois  que  ces  pirateries  donnèrent  lieu  aux 
pressantes  réclamations  des  négociants  de  la  Hanse.  Voy.  Invent, 
des  chartes^  t.  H,  p.  472. 


847. —  1371,  27  Avril. 
Traité  de  commerce  entre  l'Angleterre  et  la  Flandre. 

Cet  acte  remarquable  sanctionne  une  liberté  commerciale  à  peu 
près  complète. 

«  Que  les  seigneurs,  les  gents,  subgets,  maistres  des  neefs, 
maroiniers  et  inarcbans  desdits  seigneurs  d^uae  part  et  d'autre,  tant 
decha  la  mer  comme  de  là,  par  terre  et  par  mer,  et  tous  autres  bons 
marchands  non  estans  ennemis  de  Tun  lez  ne  de  Tautre,  puissent 
franchement  et  paisiblement  converser  marchandement  et  entre- 
marchander Pun  avec  l'autre,  et  amener  leurs  propres  biens  et  les 
biens  d'autres  marchands  non  estans  ennemis  de  l'un  lez  ni  de 
l'aultre,  tout  aussi  amiablement,  franchement  et  paisiblement 
comme  en  temps  do  bonne  paix  faire  le  soloient,  en  payant  decha 
et  de  la  les  devoirs  et  coustumes.  n 

La  provenance  et  la  destination  des  marchandises,  la  nationalité 
du  navire  et  de  l'équipage  seront  constatées  par  la  charte-partie  et 
les  lettres  ouvertes  sous  le  scel  de  la  ville  ou  port  d'attache. 

Sont  marchandises  prohibées  les  armures,  artillerie  ou  vitailles, 
sauf  celles  nécessaires  pour  la  garde  et  défense  dos  neifs  et  de  ceux 
qui  les  montent. 


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—  269  — 

Le  comte  de  Flandre  n^admettra  à  la  bourgeoisie  de  ses  rilles  et 
pays  aucun  ennemi  du  roi. 
Cette  dernière  clause  avait  plutôt  un  caractère  politique. 

Rtmbb,  Fœdera^  t.  Ill,  part.  3|  p.  806. 

Déjà,  le  4  Août  1370,  Edouard  III  avait  confirmé  les  privilèges  des 
marchands  de  Flandre.  Rtmeb,  Fcsdera^  t.  III,  part.  2,  p.  898. 


348.  —  1371,  24  Mai. 

Sur  les  plaintes  du  magistrat  de  Bruges,  le  roi  d'Angle- 
terre, Edouard  III,  ordonne  à  ses  officiers  de  faire  rendre 
prompte  justice  à  quelques  marins  flamands,  qui  avaient 
souffert  des  agressions  de  ses  sujets. 

Invênt.  des  chartes,  t.  II,  n.  616. 
Rtmeb,  Foedera,  t.  III,  part.  2,  p.  917. 

Malheureusement  on  n^en  tint  aucun  compte.  Les  pirateries 
reprirent  de  plus  belle  ;  et  le  7  Février  1372,  le  roi  manda  à  tous 
les  capitaines  de  ses  ports  de  tenir  prêts  les  vaisseaux  nécessaires 
pour  lui  et  ses  troupes,  et  fit  garder  le  passage  entre  Calais  et 
Douvres  si  étroitement,  qu'aucun  navire  ne  pouvait  plus  sortir  des 
ports  de  Flandre  ou  y  entrer. 

C'était  donc  un  véritable  blocus.  Les  communes  murmuraient  ; 
Louis  de  Maie  nomma  ses  commissaires  qui  avec  ceux  du  roi, 
signèrent,  le  20  Mars  1372,  la  convention  de  Marcq  près  de  Calais. 
Rymeb,  t.  III,  part.  2,  p.  938. 

Au  fonds,  ce  n'était  encore  qu'une  trêve  ;  la  guerre  avec  la 
France  déjouait  tous  les  calculs  d'une  paix  défioite.  Des  conférences 
s'ouvrirent  à  Bruges,  en  Juin  1375  ;  après  plusieurs  mois  de 
discussions,  les  plénipotentiaires  conclurent,  le  12  Mars  1376,  la 
prolongation  de  la  trêve  pour  un  an.  Vers  la  Noël,  la  conférence 
fut  de  nouveau  reprise  à  Bruges  ;  mais  ne  put  aboutir. 


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—  270  — 
849.  —  1371,  avant  le  U  Août. 

Lettre  des  aldermane  du  comptoir  de  Bruges  au  conseil 
de  la  Hanse. 

«  Juwer  erwerdicheit  gheleve  te  wetene,  dat  eyn  schep  gheroeft 
unde  ghenomen  es  vp  dem  strome  des  greven  van  Vlanderen,  aise 
in  dat  opene  van  den  Swene,  dar  van  de  schiphere  ghenant  es 
Twestreng.  Dit  schip  was  gheseghelt  van  Hamborch  ende  was 
gheladen  met  coplude  gocde,  aise  coper,  botre,  hering,  brunswicsche 
lakene,  lentwant,  was  ende  werc,  ende  vêle  reydes  gheldes  an 
ghelde.  Dit  hebben  gherovet  ende  ghenomen  die  van  Normedyen, 
ende  hebben  dat  volk  swarlike  ghevangen,  ende  hebben  dat  goet 
ende  vangenen  ghevoert  in  de  Summe,  ende  dit  goet  is  ghedeilt  in 
sessen,  also  ons  te  kennen  is  ghegbeven  van  den  van  Brugge,  den 
wyt  clagheden,  de  eren  boden  dar  umme  sanden  ;  de  welke  bode 
den  van  Brugge  brieve  weder  brachte,  aise  dat  dit  vorseide  goet 
gevoert  es  in  ses  stede,  die  gheleghen  sin  under  der  crone  van 
Vrancrike,  aise  sente  Walrabs,  Deypen,  Cortoy,  Boenen,  Herfloyr 
unde  Abbeville;  so,  ghi  heren,  dat  wi  dit  vervolghet  hebben  vor 
den  greven,  ende  begherden  dat  goet  weder  to  hebbene,  ende  den 
stroem  te  vryene  na  unser  privilegien,  also  uns  beseghelt  is,  vry  te 
comene,  te  varene  ende  te  kerene  te  watre  ende  te  lande,  behalden 
dem  heren  sinen  rechten  toi....  » 

Luàeck,  Urhundenbuch,  1. 17,  p.  152,  n.  168. 

A  la  suite  de  cette  lettre,  dénonçant  cet  attentat,  le  conseil  de  la 
Hanse  écrivit  au  comte  de  Flandre  et  aux  trois  chefs-villes,  pour 
leur  demander,  en  forme  de  représailles,  Tapplication  de  Tarticle 
de  leurs  privilèges  disposant  :  «  Si  aliquis  mercator  in  terris  sive 
in  aquis  (Flandrie)  spoliatus  fuerit,  et  bona  spoliata  in  alterius 
domini  juredictionem,  ad  aliquam  civitatcm,  opidum  aut  locum 
perducta  fueriut,  et  spoliatus  vel  aliquis  altus  vice  sua  sequtus  ibi 
huiusmodi  bona  iure  repecierit  et  sibi  fuerit  iusticia  denegata, 
tniic  idem  spoliator  dclinquens,  ubicunque  infra  limites  terre 
Flandrie  inventus  fuerit,  poterit  arrestari  et  teneri,  quousque  lex  et 
iusticia  de  ipso  fuerint  exequte».  C'est-à-dire  qu'on  permit  et 
autorisât  :  «  quod  ipsi  virtute  pretactorum  privilegiorum  possint 


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—  271  — 

illos,  qui  6  predictis  tj  civitatibus  ad  Ye8to*as  terras  (Flandrie), 
civitates  seu  iuredictiones  applicuerint,  aut  eorum  bona  tenere  et 
arrestarO)  donec  ipsis  eorum  bona,  dampna  et  interesse  fuerint 
restaurata  ».  Ibid.j  pp.  154  et  156,  n.  160  et  161. 


350.  —  1371,  25  Août. 

Quatre  cahiers  de  papier  contenant  l'inventaire  et  la 
description  des  marchandises  des  Anglais  arrêtées  et 
vendues  à  l'Écluse. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  t.  II,  p.  188,  n.  616. 

Documents  intéressants  sur  le  commerce  de  cette  époque.  Voyez 
la  nomenclature  des  objets  saisis,  avec  la  dénomination  des  mesures 
de  quantité,  de  capacité  ou  de  poids,  avec  les  notes  et  commentaires 
loc.  laud. 


851.  —  1372,  4  Juin. 

Lettre  du  roi  d'Angleterre,  Edouard  III,  sur  une  plainte 
du  magistrat  de  Bruges. 

^  Rex  maiori  et  bailli  vis  ville  de  Dertemutb,  salutem.  Burgi* 
roagistri,  scabini  et  consules  ville  de  Bruges  in  Flandria  per  eorum 
patentes  litteras  sigillo  commuai  ipsius  ville  signatas  nobis  graviter 
conquerendo  monstrarunt,  quod  homines  ville  de  Dertemuth 
qiiandam  navem  de  Lubek  vocatam  Godberaetj  ferro  et  aliis  diversis 
mercimoniis  oneratam,  unde  Johannes  Gulsand  erat  magister,  de 
novo  supra  mare  propre  Eysant  iuxta  Britanniam  ceperunt  hostiliter 
et  eam  cum  bonis  et  rébus  in  eadem  navi  existentibus  ad  illam 
villam  de  Dertemuth  secum  duxeruut,  in  qua  quidem  navi  quidam 
Gildolfus  Josep,  burgensis  dicte  ville  de  Bruges,  poni  fecit  centum 
et  quadraginta  quintalla  ferri  pro  ducendo  illa  de  Ispannia  usque  in 
portum  de  Swynne  in  Flandria.  Quare  prefati  burgimagistri,  scabini 
et  consules    nobis    cum    instancia    supplicarunt,   quatinus    iui:ta 


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—  272  — 

formam  tractatus  inter  nos  et  Flandrenses  ultimo  habiti,  ferram 
predictum  Hugoni  Cas,  famulo  dicti  Gildolfi,  presentium  portitori, 
restitui  mandaremus.  Vobis  igitur  firmiter  iniungendo  mandamus, 
quatinus,  cum  Yobis  legittime  constare  poterit,  dicta  bona  ad 
dictum  Gildolfum  pertinere,  tune  centum  et  quadraginta  quintalla 
ferri  prcdicta,  que  in  navi  predicta  capta  fuerant,  ut  prefertur, 
eidem  Hugoni  nomine  magistri  sui  predicti  per  credenturam  inde 
inter  vos  modo  débite  conficiendam  absque  difficultate  seu  dilacione 
aliqua  statim  viris  presentibus  liberari  et  integraliter  restitui 
faciatis,  ita  quod  propterea  ad  nos  clamor  non  veniat  iteratus. 
Teste  rege,  apud  Westmonasterium,  quarto  die  Junii,  per  consilium.  t 

Lubeck,  Urkundenbuck,  t.  lY,  p.  169,  n.  175. 

Le  20  Juin  1372,  le  comte  Louis  de  Maie  donna  commission  aux 
députés  qu'il  envoyait  à  Gravelines  pour  conférer  avec  ceux  du  roi 
d'Angleterre  au  sujet  des  dommages  que  les  sujets  dos  deux  pays 
avaient  éprouvés  dans  leur  commerce.  Arch.  départ,  du  Nord  à 
Lille,  cb.  des  Comptes,  Cart.  B,  515. 


352.  —  1372,  13  Décembre. 

Lettre  des  marchands  d'Allemagne  résidans  à  Bruges  au 
conseil  de  la  Hanse,  qui  se  plaignent  entre  autres  des 
lenteui'S  des  procédures  et  de  la  partialité  de  la  justice,  du 
refus  de  la  ville  de  garantir  les  hosteliers,  entraves  mises  à 
l'importation  des  bières  de  Hambourg,  impositions  sur  la 
vente  des  draps  et  insécurité  des  personnes  dans  la  ville 
de  Bruges;  comme  aussi  des  nouvelles  taxes  sur  le  hareng 
et  la  bière  prélevées  dans  celle  de  l'Écluse. 

HoHLBAUM,  Hans»  Crk,,  t.  IV,  p.  182,  n.  433. 

Dans  une  autro  lettre,  du  9  Avril  1873,  ils  se  plaignent  encore  des 
charges  apportées  au  commerce  des  poissons,  des  exactions  des 
baillis,  etc.  Ibid.j  n.  438. 


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—  273  — 

853.  —  1373,  5  Avril. 

Lettre  de  Louis  de  Maie,  comte  de  Flandre,  approuvant 
le  traité  du  24  Juillet  1370,  avec  l'Angleterre  relatif  à  la 
liberté  d'entrecours,  et  réservant  les  indemnités  dues  aux 
marchands  de  Flandre,  du  chef  des  prises. 

Annexe  :  Instructions  relatives  à  certains  articles  de  ce  traité, 
sous  ce  titre  :  «  Ceulx  sont  les  choses  que  les  ambassadeurs 
d'Englcterre  veillent  expressément  et  clerement  estre  contenuz  et 
comprins  en  cest  présent  traité.  » 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Liiie,  chambre  des  comptes,  Cart.  B.  275. 


354.  —  1374,  14-18  Juillet. 

Les  événements  de  Flandre  ayant  piâs  un  développement 
si  considérable,  qu'ils  appellent  l'attention  de  tous  les  pg,ys 
intéressés,  le  Sénat  de  Venise  décide  de  constituer  un 
comité,  avec  l'autorisation  du  conseil,  composé  du  doge, 
de  conseillers,  des  chefs  des  quarante  et  des'principaux  des 
ordres,  qui  élirait  un  ambassadeur  auprès  du  roi  d'Angle- 
terre; celui-ci  muni  d'un  mandat  et  d'instructions,  aurait 
pouvoir  de  prendre  toutes  les  mesures  utiles  et  nécessaires, 
pour  garantir  la  sûreté  des  navires,  des  personnes  et  des 
biens.  Toutes  les  dépenses  seraient  à  charge  des  marchands 
engagés  dans  le  voyage.  D'après  les  renseignements  obtenus 
du  consul  vénitien  à  Bruges,  cet  ambassadeur  devrait  être 
une  personne  agréable  au  roi  ;  sa  mission  serait  limitée  à 
quatre  mois  ;  un  décret  spécial  fixerait  son  traitement  et  le 
personnel  qui  raccompagne.  Le  consul  de  Bruges  fut  auto- 
risé à  prélever  une  taxe  d'un  demi  pour  cent  sur  toutes  les 
marchandises  qui  seraient  apj)ortée3  ou  exportées  sous  la 
protection  de  l'escadre,  par  les  galères  ou  autres  vaisseaux. 

Record  Office,  Calendar  of  State  papers.  Venetian,  1. 1,  p.  13,  n.  45  et  46. 

18 


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—  274  — 

  la  suite  de  ces  mesures,  le  gentilhomme  Marco  Morosiui  fut  élu 
ambassadeur. 

Sa  lettre  de  créance  le  chargeait  de  poursuivre,  de  concert  avec  le 
consul  de  Bruges,  le  règlement  et  la  liquidation  du  compte  des 
indemnités  pour  pertes  et  dommages  essuyés  par  les  marchands 
vénitiens  ;  entre  autres  celle  de  19  baies  de  serges  et  4  baies  de 
draps  d'une  valeur  de  6500  ducats  ;  et  celle  de  trois  baies  de  draps 
évalués  à  45  livres  gros  tournois,  appartenant  à  Giovanni  Grimani. 
Ces  pertes  remontaient  à  1370;  mais  il  devra  s'informer  à  Bruges, 
de  celles  qu'on  aurait  essuyées  depuis,  et  s'assurer  que  les  sauf- 
conduits  nécessaires  ont  été  exactement  délivrés.  Cette  lettre  de 
créance  datée  du  24  Juillet  1374,  était  scellée  par  le  doge  Andréa 
Contarini.  itid.,  p.  14,  n.  47. 

Arch.  de  Venise.  Misti  SenatOj  V,  34,  p.  129. 

Une  lettre  de  Morosini,  adressée  au  Sénat  le  17  Août  1375,  fait 
connaître  la  bonne  marche  de  ses  négociations  ;  l'escadre  de  Flandre 
est  heureusement  arrivée  àSluis;  et  le  relevé  des  indemnités  est 
mcflndre  qu'on  l'avait  supposé.  76/d.,  p.  18,  n.  54. 


355.  —  1374,  8  Septembre. 

Sous  ce  titre  :  vanden  vriendeliken  secghene  dat  onse 
prinche  zeide  tusschen  der  stede  ende  den  oulderraans, 
sprutende  uten  sculden  die  joncvrauwe  vaa  Ruddervoorde 
den  Oosterlinghen  sculdich  was. 

Wij  LoDEwijc  grave  van  Vlaenderen,  hertoghe  van  Brabant, 
grave  van  Nevers,  van  Rethel  ende  hère  van  Mechline,  doen  te 
wetene  allen  lieden,  dat  up  tghescil,  dat  was  vor  ons  tusschen  onsen 
goeden  lieden,  bourghmeesters,  scepenen  ende  raed  van  onse  stede 
van  Brucghe  of  eene.  zide,  ende  den  aldremans  licghende  in  onse 
vorseide  stede,  in  den  name  ende  over  de  ghemeene  cooplieden 
van  Aelmaengen  of  ander  zide,  uten  occusoene  van  sculden,  die 
joncvrauwe  edele  van  Ruddervoorde,  houdende  herberghe  ende 
hostelrie  van  cooplieden  van  Aelmaengen  iu  onse  vorseide  stede, 
sculdich  wesen  niochte  eneghen  van  den  cooplieden  vorseit,  dwelke 


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—  276  — 

ghescil    partien  keerden  iran    al   tal  tonser    ordinanchen   ende 

bêloofden  te  houdene  tgoud  dat  wy  ordineren  zouden  : 

Wij,  omme  tvorseide  ghescil  of  te  lecghene,  omme  betors  wille 

ende  zeker  zaken  ons  daertoe  porrende  uten  bliveae  vorseit,  bebben 

gheordiQe>rt    ende  ordineren    in    vormen   van    Triendeliker    ver- 

effeninghe,  ende  niet  over  recht,  dat  den  vorseidea  cooplieden  van 

Aelmaengeu  dese  waerf  ghenouch  ghedaen  zal   wesen   van    den 

sculden,  die  de  voorseîde  joncvrauwe  edele  hemlieden    sculdich 

ende   tachter   bleef  te  goeder   trauwen  ;  ende  dat  bi  deser  onse 

ordinanche,  de  voorseide  cooplieden  gheen  nieuwe  recht  ghecrighen 

zuUen  mueghen  hebben,  noch  eenicghe  possessie  mueghen  allegieren 

van    den    zaken,    daerof  ghescil  was  jeghen  onse  stede  vorseit, 

noch    onse    vorseide  stede    van    Brucghe    in   gheenre    manieren 

verachtert    noch    vermindert   wesoa  van  haren  prcvilegen  ende 

vryheden,    maer    dat    elke    partie    staen    zal    jeghen    dandre 

onvermindert  van  haren  previlegen,  vryheden  ende  rechte,  also 

vry,   als  zij   stonden  eer  wij   de  voorseide  zaken  ordeneerden  bi 

consente    van    partien    ende    in    der    raanieren    verscreven.    In 

kennessen  van  desen  lettren  beseghelt  met  onsen  zeghele. 

Gliegheven  te  Ghend,  den  vni  dach  van  September  int  jaer  ons 

Heren,  1374. 

Cnriul,  RudenbouCy  fol.  62  b,  n.  2. 

356.  _  (1374)  1412,  5  Novembre. 

Expédition  d'un  contrat  à  la  grosse  reconnu  par  Jean 
Westvale,  bourgeois  de  Pruce,  maître  de  la  cogghe  Saint 
Esperit,  pour  la  somme  de  355  francs  d'or,  que  Gérard 
de  la  Rocque  lui  a  prêtés  en  la  ville  de  Laredo,  pour  le 
besoin  dudit  navire,  et  à  la  condition  de  pouvoir  le  faire 
vendre  à  son  profit  si  la  somme  susénoncée  ne.  lui  est  pas 
remboursée,  conformément  aux  clauses  stipulées. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  533,  n.  1325. 

Nous  avons  cité  sous  le  même  numéro,  plusieurs  spécimens  de 
connaissements,  chartes  parties,  contrats  à  la  grosse,  etc.  passés 
en  Espagne,  avec  les  textes. 

Imprimé  par  Hohlbaum,  Hans,  Urh.<,  t.  IV,  p.  201,  n.  48S. 


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I 


—  276  — 
357.  —  1375,  20  Janvier. 

Décret  du  Sénat  de  Venise,  vu  que  la  reprise  des  voyages 
de  Flandre  et  leur  augmentation  sont  tout  à  l'avantage  de 
la  cité,  et  qu'il  importe  pour  les  maintenir  et  développer 
de  les  entourer  de  nouvelles  franchises  ;  —  qui  institue  et 
nomme  à  cet  eflfet  un  comité  chargé  d'obtenir  un  sauf- 
conduit  du  roi  d'Angleterre  pour  un  de  ses  délégués,  et 
dispose  que  les  fonds  nécessaires  seront  fournis  par  la 
'trésorie  au  moyen  d'une  taxe  à  prélever  sur  les  voyages  de 
Majorque  et  de  Flandre. 

Arch.  de  Venise.  Misti  Senato,  V,  34,  p.  163. 

Record  OJlce.  Calendar  qf  statc  papers,  Venctian,  1. 1,  p.  18,  n.  50. 

Un  décret  du  20  Mars  suivant  nous  apprend  que  Pietro  Bragadino 
fut  chargé  de  cette  mission;  et  charge  le  capitaine  de  la  flotte  de 
sUnformer  auprès  du  consul  de  Bruges,  de  son  résultat  ;  et  s'il  n'a 
pas  réussi,  de  s'employer  à  son  accomplissement.  Ibid,^  p.  18,  n.  51. 

Le  compte  communal  de  1374-75,  fol.  73,  n.  29,  contient  à  ce 
sujet  la  mention  énigmatique  :  Ghecocht  jeghen  Janne  van  Rudder- 
voorde  j  vergout  croes  weghende  iiu  maerc  ende  j  vierdiue  ;  ende 
coste  de  maerc  xxj  s.  grote;  de  welke  gheprosentert  was  Janne 
Salemoene,  die  tprosent  dede  van  den  Venizoene  ande  wet  van 
tconinx  weghe  van  Inghelant,  liij  Ib.  xj  s. 


358.  —  1375. 

Item,  ghearrestert  onder  Jehan  de  Martines  van  Spaingen  eeo 
ghedeel  spaensche  ghelts  die  men  heet  marboutine,  de  welke 
toebehoren  zouden  dominus  de  Ferrandes  de  Surye  in  Spaengen, 
de  welke  ballinc  es  van  sinon  hoofde  bider  wet  van  Brucghe  van 
der  doot  Michiel  de  Vervyssche.  Ten  welken  dat  Jan  de  Martines 
ende  u  coplieden  mitsgaders  hem,  haren  eet  daden  dat  hier 
nimmer  onder  hem  hadde  danne  do  waerde  van  xx  oude  scilden 
den  vorseiden  dominus  toebchorende,  valent  xliuj  Ib. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Cotnpte  du  bailli  de  Bruges^  n.  1271. 


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—  277  — 

859.  —  1375,  8  Septembre.  ^ 

Règlement  arrêté  par  le  conseil  de  la  Hanse  et  les 
aldermans  du  comptoir  de  Biniges. 

«  In  nomine  Domini,  amen.  In  den  jare  uns  Heren  m.  ooc.  lxxv, 
up  unser  Vrouwendach,  aise  gbeboren  wert,  do  wart  geordinert 
unde  overeen  gedregen  bi  den  bere,  den  sendeboden  der  gbemenen 
Oosterscben  steden,  die  te  dien  tyden  in  Ylaendren  gbesent  waren, 
aïs  ber  Symoen  Swerling  van  Lubeke  ende  ber  Hartwicb  Beteke 
Tan  den  Elvingbe,  met  ganser  macbt  der  gbemene  Oosterscben 
steden  vorscreven,  bi  rade  ende  volbort  der  alderlude  ende  des 
gbemenen  coopmans  van  Almanien  up  de  tijt  to  Brucgbe  wesende, 
dese  pointen  die  bier  na  volgben  bescreven. 

1.  Int  oerste,  were  dat  sake  dat  eenicb  man  die  beboorde  in  des 
coopmans  recbt  van  Almanien,  enigben  manne  siin  goed  of  gbelt 
ontvoerde  oft  vorvlucbticb  mede  worde  uten  lande,  jof  de  in  kerken 
of  up  enigbe  vribeit  mede  gbinge,  ende  be  bem  binnen  ses  weken 
dar  naest  volgbende  niebt  vereffende  noch  verlikede  met  den 
gbenen  den  be  bar  goed  of  gbelt  ontvoerd  badde,  of  sculdicb  ware 
bleven,  dat  men  den  man  recbte  vort  sal  wisen  ute  des  coopmans 
recbte,  ende  dat  be  des  recbtes  in  gbenre  stede  dar  de  coopman  es, 
gbebruken  sal,  nocb  dar  in  bevriet  siin  ;  ende  dat  ne  gbeen 
coopman  vorscreven  met  bem  sal  bebben  bandelingbe,  gbeselscap 
jof  gbemenscap  up  die  boete  van  ener  maerc  goldes. 

2.  Vortmer,  so  en  sal  be  gben  gbelede  bebben  in  gbenre  stede  die  in 
des  copmans  recbt  es,  also  langbe  dat  be  den  gbenen  den  be  bar  goed 
ontvoert  beft,  oft  sculdicb  es  bleven,  also  vélo  bebbe  ghedaen  alst 
redelic  es,  dat  en  gbonoge  ;  ende  aise  be  dat  gbedaen  beeft,  so  sal 
dat  staen  ten  wille  des  gbemenes  coopmans  vorscreven,  of  se  enne 
weder  willen  nemen  to  gbenade  ende  in  des  coopmans  recbt  van 
Almanien  vorscreven  jof  nicbt. 

3.  Vort  sowart  gbeordiaert  ende  overeen  gbedragben  bi  don 
vorscrevenen  dat  ne  gbeen  man,  de  in  des  coopmans  recbte  es, 
gbene  lakene  sal  copen  of  doen  copen  in  gbenre  stede,  be  ne  suUe 
se  doen  striken  er  be  se  ontfangbe,  up  de  boete  van  vif  scillingb 
grote  van  elken  lakene  dat  be  ongbestreken  ontfingbe.  Vort  welk 
laken  boven  anderbalf  elen  te  cort  valt,  dat  en  sal  be  nicbt  ontfaen, 
ock  up  de  boete  van  v  sol.  grote  van  elken  lakene. 


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—  278  — 

4.  Vort,  so  en  salmen  ghene  lakene  auders  volden  noch  doen 
volden,  dan  it  gewonlic  is  ;  mar  se  sullen  beholdeu  her  rechte 
volden  der  stede,  dar  se  inné  ghemaket  siin,  up  de  boete  van 
V  sol.  grote  van  elken  lakene  ;  ende  des  nicht  te  latene. 

5.  Vort,  so  en  sal  gheen  coopman  voorscreven  enighe  ghezegelde 
oft  ghelode  lakene  copen  oft  doen  copen,  de  dweernade  hebben, 
ock  up  de  vorsede  boete  van  v  sol.  grote  van  elken  lakene. 

6.  Vort,  ware  dat  sake  dat  enich  man  in  vrien  marcten  lakene  te 
vercopen  badde,  ende  he  der  nicht  toghen  en  wilde  up  den  eersten 
toechdach,  vor  none  ende  achter  none,  also  wol  aise  up  de  anderen 
twe  toghedaghe,  van  dem  manne  en  sal  gheen  coopman  voorseid 
enighe  laken  copen  noch  doen  copen  in  d^m  maercte  vorscreven, 
noch  binnen  vertien  daghen  dar  na,  up  de  boete  van  v  sol. 
grote  van  elken  lakene. 

7.  Vort,  so  sullen  de  alderlude  machtich  siin,  en  elken  man 

de  in  des  coopmans  recht  es,  te  vermanen  bi  sinon  eede  de  rechte 

waerheed  te  secghene,  of  hi  de  voorscreven  pointe  ghehouden  hebbe 

oft  nicht. 

Luàeck,  Urkmdenb,,  t.  IV,  p.  284,  n.  266. 

Hanserecesscj  t.  II,  p.  110,  n.  97. 

M.  Koppmann  fait  suivre  cet  acte,  d'une  résolution  des  àldermans 
du  25  Novembre  1375,  conçue  en  ces  termes  : 

1.  Vort  int  selve  jaer  vorscreven  up  sinte  Katherinen  dach,  do 
wart  overeen  ghedraghen  ende  gheordineirt  bi  den  selven  vorscreven, 
dat  so  wanner  enich  coopman  vanden  Romeschen  rike  of  sin  knape 
binnen  Brucghe,  jof  dar  de  coopman  lecht  storve  ende  quame  van 
live  ter  doot,  so  sal  des  coopmans  clerck  of  cnape  omme  gaen  ende 
gheven  dat  te  kenne  in  al  den  herberghen  ende  husen  dar  de 
vorscreven  cooplude  in  lecghen  of  wonen,  dat  se  comen  des  avents 
to  der  vigilien  om  Gode,  al  die  willen. 

2.  Vort,  wanneer  dat  men  dat  liick  begraven  sal,  jof  de  nutvart 
doen  sal,  so  sullen  al  de  ghene  die  in  des  coopmans  rechte  siin, 
vergaderen  vor  dat  huus  dar  dat  liick  in  es,  ende  ghemeenliken  dem 
like  volghen  ter  kerken,  ende  offeren  ter  messe  also  ghewonlic  es. 
Ende  wie  des  nicht  en  dade,  die  sal  hebben  verbuert  drie  grote  also 
dickent  aise  hi  dit  versumede.  Ende  wie  de  vorscreven  drie  grote 
nioht  ut  en  gheve  des  eersten  daghes,  aise  hi  dar  umme  ghemaent 
worde,  die  sal  gheven  des  anderen  daghes  ses  grote;  ende  en  gheve 


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—  279  — 

hi  der  nicht  ut,  so  sal  hie  des  derden  daghes  gheven  12  grote  of  des 
vierden  dachs  twe  scellinghe  grote,  sonder  wedersecghen.  Ende  waxe 
dat  sake,  dat  sich  hir  eaich  man  teghen  sette,  ende  de  vorscreven 
boete  nich  ut  gheven  en  wilde,  dat  sullen  die  alderlude  machtich  siin 
te  rechtene  na  der  ordinancien.  Ende  aile  de  boeten  die  hir  van 
ghevallea  of  comen  moghen,  die  sal  men  kcren  tôt  profite  den 
ornamente  ende  dat  dar  toe  behort. 

3.  Vort,  so  sal  men  elcks  jaers  kiesen  ut  elken  derdendele  enen 
man,  ende  die  drie  man  sullen  bewaren  dat  goldene  cleet  ende 
ornanient  ende  dat  daer  toe  behort,  een  jaer  lanck  ghedurende. 


860.  —  1376. 

Calaengen  van  diversen  aventuren. 

Kenier  Dominge  ende  Lukas  Hevainges,  coplieden  van  Florenche, 

wonende  ter  stroche  te  Brucghe  in  sint  Jans  strate,  ghecalengiert 

ende  in  den  steen  ghedaen  als  dat  zij  hem  zelven  heere  ghemaect 

zouden  hebben  ende  binnen  hare  herberghe  ghevanghen  houdende 

J  Ledenard  de  Benison  van  Florenche,  als  over  scult  die  zij  hem 

eesschende  waren,  ende  hem  besloten  hilden  zijns  ondank  ende 

jeghen  sinon  wille,  sonder  consent  van  den  heere,  aise  men  zeide; 

de  welke  verborght  stonden  binnen  ère  macnd  naer  Sint  Jans  dach 

mitszomers  in  te  coramen  elc  up  j  paine  van  m.  Ib.  par.,  daer  of  dat 

dher  Tydeman  van  den  Berghe  borghe  bleef  over  Lukas  Hevainges 

vorseit  zinen  gast  ;  van   den  welken  dher  Tydeman  vorseit  den 

scoutheten  vernoucht  heift  van  der  vorseide  paine  van  m.  Ib.  over 

Lukas  vorseit  zinen  gast,  mits  dat  hi  ten  vorseidcn  daghe  niet  in  ne 

quam,  de  welke  m.  Ib.  de  Scouthete  gherekent  heift  in  sine  laetste 

rekeninghe  die  hi  dade  ten  Damme.  Ende  van  den  andren  m.  Ib. 

daer  of  dat  Franchoys  van  Zinghene  borghe  bleef  over  Renier 

Dominge  vorseit  zinen  gast,  so  heift  hi  der  of  betaelt  Zegher  van 

Langhmersch  ontfangher  van  Vlaendre  te  dier  tyt,  v*^  Ib. 

Ende  es  te  wetene  dat  van  den  andren  v^  Ib.  par.  die  Franchoys 
van  Zinghene  vorseit  tachter  es  bleven  over  zinen  vorseiden  gast, 
mi  mynen  gbeduchte  heer  bevolen  heift  bi  eenen  brieve,  dat  ic  hem 
ODghemoeyt  zoude  laten  ende  zonder  calaenge,  toter  tyt  dat  ic  met 


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-  280  — 

minen  gheduchten  heere  ghesproken  hadde  iof  dat  ic  ander  bevel 

van  hem  hebben  zoude,.daer  de  Scouthete  gheen  mentioen  of  maect 

in  zyn  ontfanc. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Bruges  do 
14  Septembre  1376  au  5  Janvier  1377,  n.  1276. 


361.  — 1377,  20  Mai. 

«  Sur  le  demande  faicte  par  devant  nous,  par  Morael  de  Mari, 
marchant  genevois  contre  Gautier  Ludovici  maitre  dune  neif 
chargie  en  Maliko  de  certaines  quantités  de  baies  damandeles,  de 
sucre  blanc,  de  fighes  de  Malike,  de  zebibi  de  Malike  et  de  poudre 
de  sucre  ;  lesquels  biens  ledit  Morael  avoit  recheut  ou  port  du  Zwin 
hors  de  le  neif  du  dit  Gautier,  mouilles,  gastees  et  tellement 
empirez  par  le  deffaulte  dudit  maistre  et  de  sadicte  neif,  laquelle 
si  comme  lidis  Morael  disoit  ne  avoit  este  si  stagne  ne  si  bonne 
de  scotille,  que  elle  devoit  avoir  este.  Et  demandoit  li  dis  Morael 
que  les  dis  biens  fuissent  regardez,  et  que  li  dis  maistres  lui  fuist 
condempnez  a  paier  si  avant  que  on  trouveroit  que  les  diz  biens 
par  le  deffaulte  dudit  maistre  et  de  sadicte  neif  estoient  empirez. 

«  A  laquelle  demande  lidis  maistre  respondi  quil  nestoit  tenuz  de 
faire  aucune  amende  audit  Morael  ;  car  sadicte  neif  avoit  este 
partout  le  voiage  et  est  bien  stagne,  et  que  le  scotille  avoit  aussi  este 
bonne  et  souffisante  ;  et  que  par  le  deffaute  de  ce,  les  diz  biens 
navoient  este  empirez.  Et  requist  li  dis  maistres  que  sa  dicte  neif  et 
le  scotille  fuissent  regardet  par  cheaus  qui  se  cognoissent.  £t  ce  fait, 
que  on  lui  fesist  droit. 

«  Laquelle  demande  et  response  desdictes  parties  par  nous  oyes  ; 
et  ladicte  neif  et  scotille  selon  nostre  ordonnance  et  sentence 
regardées  par  cheaus  qui  sen  cognoissent;  et  pour  tant  que  ladicte 
neif  fu  trouvée  tout  ledit  voiage  faisant  bien  stagne,  et  le  scotille 
bon  et  souffisant  comme  estre  devoit  ;  et  que  ce  que  desdiz  biens 
moulliet  et  empiret  estoit,  ce  avoit  este  par  le  tempeste  de  le  mer  et 
de  mal  temps,  et  non  mie  par  le  deffaulte  de  le  neif,  ne  de  ledicte 
scotille;  lu  jugie  par  nous,  loy  faisant,  que  li  dis  maistres  devoit 
estre  quite  et  délivre  de  le  demande  dudit  Morael;  et  en  fu  par 
nous,  loy  faisant,  absols  par  les  raisons  dessus  dictes. 


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—  281  — 

«  Ghe  fu  fait  et  jugiet  lan  de  grâce  m.  cco  soixante  dix  et  sept,  le 
XX®  jour  du  mois  de  may.  » 

Cartulaire  Ouden  WittenbouCy  fol.  138,  n.  1. 


362.  —  1377  1  Novembre. 

Dit  ziin  de  costen  die  Gherard  Rephin  bailiu  van  Blankenberghe 
ende  Tan  Oestende  biden  bevelle  van  minen  heere  den  souverein 
bailiu  van  Ylaendren  ghedaen  ende  betaelt  heift,  omme  toccusoen 
van  Lxvj  ghevanghene  die  den  vu»**"  dach  van  november  int  jaer 
liXxvij  hute  eere  barge  van  Harfleu  die  voor  Oestende  bi  tempeeste 
ende  onghewederte  vander  zee  schuerde  ende  bedaerf,  ghevischt 
ende  gbevanghen  waren  ;  de  welke  bi  wachte  ende  verwaerde  naer 
zyn  beste  ende  alsoe  vorseit  es  xxiiij  daghen  lanc  ghedurende, 
ende  daer  naer  zy  waren  in  andren  steden  vervoerd  biden  bevelle 
van  minen  gheduchten  heere. 

Eerst  up  den  vij**®**  dach  van  november  vorseit,  doe  de  vorseide 
ghevanghene  ghevischt  ende  ghevanghen  waren,  den  andren  dach 
ende  den  derden  der  naer,  dat  myn  heere  de  souverein  bailiu  de 
goede  lieden  vanden  Vryen  steden  ende  lande-  vanden  Vryen 
tOestende  quamen,  hadde  de  bailiu  te  wachtene  ende  te  bowaerne 
aile  Lxvi  de  vorseide  ghevanghenen  lU  daghen  lanc,  van  haren 
costen  van  elk  u  gr.  sdaghs,  draght  xix  Ib.  xvj  s. 

Ende  als  miin  heere  de  souverein  ende  de  goede  lieden  vorseit 
van  Oestende  schieden,  zy  zenden  eenen  den  meesten  capitein  bi 
Boudin  Floreinse  te  Ghend  te  minen  heere  waerd,  ende  voerden 
eenen  andren  met  hemleden  te  Veurne  ende  te  Berghen  waerd  ; 
doe  bleven  hem  Lxmj  ghevanghene  xiiu  daghe  lanc  ghedurende, 
van  haren  costen  van  elk  u  gr.  sdaghes,  draght  iiij'''^  ix  Ib.  xij  s. 

lieniy  daer  naer  waren  tote  vnj  vanden  vorseiden  ghevanghenen 
ghevoerd  te  Gend,  te  Brugghe  ende  tYpere,  ende  doe  blever  hem 
noch  Lvi  ;  de  welke  bi  wachte  ende  verwaerde  vu  daghe  lanc 
ghedurende,  ende  doe  waren  zy  aile  vervoerd  tandren  steden  biden 
bevelle  van  minen  gheduchten  heere  ;  van  haren  costen  van  elken 
ij  gr.  sdaghes,  draghen  xxxix  Ib.  inj  s. 

Item^  soe  was  den  bailiu  bevolen  bi  minen  heere  den  souverein 
bailiu,  mer  Roegier  van  Ghistele  ende  andren  van  mijns  heeren 


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—  282  — 

lieden,    dat   hi    bi    hem    nemea  zoude  tote  xij  goeden  sterkea 

ghezellen  ende  die  hueren  bi  daghe  ende  bi  nachte,   omme  de 

vorseiden  glievanghenen  te  lielpea  wachtene  ende  verwaerne  ;  de 

welke  de  baillu  Imerde  elken  over  dach  ende  over  nacht  vi  gr. 

sdaghes,  ende  waren  de  personen  hiernaer  volghende  : 

HaninKindekio,  JanKieu,  JanPauwel,  \ 

JanBout,  Jan  vanderSeine,Pietervander  j  elken  xnij  daghe  onder 

Heile,  Willekin  Soen,  Ruebin  Everard,  >  dach  ende  nacht  vj  gr. 

Heine  f.  Jans,  Pieter  van  Aken,  Heine  \  draghen     Llb.  viijs. 

Butkin,  Heine  Willems,  / 

HaninBien,  Jan Kindelin,  Heine  f.  Jans,  ]    „  ,    ,        j     j    u 

/  elken  X  daghe  onder  dach 
Heine  Butkin,  Heine  Willems,  Ruebin  >       ,         .  .  ,. 

^  ,  '  \  ende  nacht,    xvuj  Ib. 

Everaerd,  ] 

Item  y  dede  de  baillu  maken  xxix  paer  boijen  met  al  datter 
toebehord,  de  welke  metten  ghevanghenen  wech  ghevoerd  waren, 
ende  costen  elc  paer  x  gr.  draghen  xiiu  Ib.  x  s. 

Item,  van  vj®  stroys  daer  de  ghevanghenen  in  laghen,  xviu  gr. 
thondert,  draghen  v  Ib.  viu  s. 

Item,  van  berniughe,  viere,  kerslichte,  potten,  pannen  ende 
andere  vaysielmente  gheoorbeurt  omme  de  ghevaughene,  xv  Ib. 

Item,  van  een  huus  ende  kelnare  daer  de  ghevanghene  ende  dièse 
verwaerden  in  laghen,  viij  Ib. 

Item,  soo  betaelde  de  baillu  biden  bevelle  van  minen  hère  den 
souverein  baillu  van  eenen  parde  daer  de  gevanghen  te  Ghend  up 
ghevoerd  was,  ende  eenen  knecht  dier  weder  brochte,  lu  gr. 

Item,  dén  baillu  van  sinen  costen  ende  aerbeide  van  al  der  tyt 
dat  hi  de  ghevanghene  wachte. 

Somme  ij^  lxij  Ib.  x  s. 

Costen  ghedaen  bi  Boudin  Floreins  baillu  van  Oudenburch  omme 
toccusoen  vanden  ghevanghene  vorseit. 

Eerst,  sende  miin  heere  de  Souverein  baillu,.  den  baillu  van 
Oudenburch  met  eenen  ghevanghen  van  Oestende  te  Ghend  waerd 
tote  minen  gheduchten  heere,  van  sinen  costen  met  nj  parden  ende 
iiij  lieden  lU  daghen,  viu  Ib.  xvuj  s. 

Item,  van  tween  huer  parden  viu  gr.  sdaghs,  draghet  xlviij  s. 

Item,  daer  naer  was  de  baillu  vorseit  bi  bevelle  van  mer  Gbeerart 
van  Rasinghe  ende  andren  van  minen  heereu  van  miins  heeren 


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—  283  — 

rade  ghesent  te  Bergheu  met  zekeren  laste  an  minen  heere  den 
Souvereia  baillu  onde  Willem  de  Rekeaare  weder  mede  der  achter 
ghesend,  van  haren  costen  met  nj  parden  van  inj  daghen,  ende 
eenen  huerparde  dat  Willem  de  Rekenare  inj  daghen  huerde,  boven 
dat^y  aten  met  minen  heere  den  Souverein  baillu  als  zy  bi  hem 
waren  te  costen,  vij  Ib.  xv  s. 

liem,  daer  naer  was  de  baillu  vorseid  ghesend,  bi  den  bevelle  van 
minen  heere  den  Souverein  baillu  met  sinon  letteren  anden  baillu 
van  Veurne  ende  van  Berghen  dat  zy  zekere  quanti  teit  vanden 
ghevanghenen  met  haren  lieden  te  Ghend  zenden  souden,  ende 
anden  baillu  van  Oestende  dat  ht  den  baillu  van  Oudenburch  vorseid 
zekere  quantiteit  vanden  ghevanghenen  tOstende  over  leveren  soude 
omme  up  siin  plicht  metter  andere  ghevanghene  te  Ghend  te  voerne  ; 
vanden  costen  vanden  ghevanghene  vanden  waghenaers  ende  parden 
dièse  voerden,  vanden  baillu  vorseid  ende  sinon  lieden  dièse  hem 
hilpen/wachten  ende  ver  waren  te  costen  xxvj  Ib.  vnj  s. 

Somme  vande  costen  vanden  baillu  van  Oudenburch,  xlv  Ib.  ix  s. 

Somme  van  al  den  costen  van  beede  den  baillus  vorseid, 
iw*'  vu  Ib.  XIX  s. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
Bruges  de  Septembre  1377  a  Janvier  1378,  n.  1283*>. 


363.  —  1377. 

Ontfanghen  van  zeedrifte. 

Item,  dede  de  bailliu  visschen  xvnj  kisten  onder  goede  ende 
quade  de  welke  buter  vorseiden  bargen  (*)  ghedreven  quamen,  ende 
in  presentien  van  minen  hère  den  scoutheten,  baillu  van  minen 
hère  Roegier  van  Ghistele,  vanden  goeden  lieden  vanden  lu  steden 
ende  lande  vanden  Vryen,  upghesleghen  ondaen  waren  ende  der 
binnen  vonden  de  parcheele  hier  naer  volghende,  dats  te  wetene  : 
neughentie  huven  ghestoflfert,  neghen  paer  hanscoen,  achte  paer 
pipen,  een  gans  beenharnasch,  een  paer  greven,  twalef  platen 

{»)  n  s'agit  de  deux  navires  de  guerre  (bargen  van  oorloghen)  qui  étaient 
échoués  devant  Ostende. 


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—  284  — 

onder  goede  ende  quade,  viere  pancbiere,  vive  gorgieren,  eene 
yserino  brouc,  twee  lyf  ysere,  drie  paer  pollavien,  neghene 
zwerden,  drye  scildekiae,  eenen  knyf  met  selvere  beslegheo, 
zeveue  andere  kniven  onder  quade  ende  goede  ;  de  welke  wapenen 
aile  twee  kisten  daer  zy  zomigbe  in  gbesloten  wareu,  ende  twe 
coferen  met  gbescotte  ;  waren  gbevoerd  te  Brugghe  te  Gillis 
wapenmakers  bi  den  bevelle  van  minen  gbeduchten  bere  bi  sinen 
lettren  omme  te  schiierne  ende  te  bereedene  ende  tsinen  buus  ten 
pawelgoene  te  Wondelghem  te  voerne.  Ende  dandere  xvj  kisten 
staen  nocb  te  Ystacs  Pieroots  int  buus. 

Item  dede  de  baillu  zîdent  visscben  huten  bodemc  vander 
vorseiden  bargea  ende  delven  der  omtrent  buten  zande  de 
parcbeolen  bier  naer  volgbende,  dats  te  wetene  :  drye  pancbieren, 
twee  gorgieren,  tiene  buven  onder  quade  ende  goede,  viere 
gbebeele  platen,  twee  paer  banscboen,  een  beenbarnascb,  viere 
pipen  ende  een  scbive  van  tween  partien  ;  twelke  aldier  gbelicke 
te  Gillis  wapenmakers  te  Bruggbe  gbevoerd  was  omme  te  scbuerne, 
te  bereedene  ende  metten  andren  barnasscbe  wecb  te  sendene  te 
myns  beren  buse  ten  pawelgoene  te  Wondelgbem  vorseit. 

Arch.  du  royaunie  à  Bruxelles,  Compta  du  bailli  de 
Brujîfes  du  21  Septembre  1877  au  11  Janvier  1378, 
n.  1283. 


364.  —  1377,  12  Déœmbre. 

Jugement  des  échevins  qui  admet  pour  héritier  de 
Jean  Cools,  «  den  paternostermakere  »,  décédé  à  Bruges, 
Thideman,  Simon  et  Metkin  Wilde  de  Lubeck  ;  ordonne 
la  délivrance  de  la  succession,  consistant  en  une  somme  de 
9  Ib.  8  s.  gr.  et  un  quart  d'une  maison  sise  rue  des  Carmes  ; 
et  accorde  main-levée  de  la  saisie  apposée  d'office  par 
l'écoutête  Olivier  vander  Steenbinigghe. 

Cart.  Ouden  Wittenbouc,  fol.  138  b,  n.  2. 


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—  285  — 
365.  —  1378,  mi-Avril. 

Plainte  de  la  ville  de  Thorn  à  Louis  de  Maie  sur  les 
exactions  qui  se  commettaient  au  Zwin  de  l'Écluse. 

o  Dat  use  copman  van  Almanyen  in  juwme  lande  ligghende  van 
den  juwenrosteyrt  ys,  also  dat  eren  schepen  tho  der  Zluus  ère 
zegele  unde  rodere  ghenomen  synt  unde  vêle  der  coplude  iu  den 
Stëen  gesettet  synt,  ende  de  anderen  in  borghehand  gbebracht 
synt...  » 

HoHLBAUM,  Hans.  Urh.y  t.  IV,  p.  255,  n.  623. 


366.  —  1378,  7  Mai. 

Otto  Garet,  Bonîface  Royer  et  Arnoud  Leeuwerke  prétendaient 
avoir  une  créance  de  12,000  francs  à  charge  de  Jean  Zuderman,  et 
ils  l'avaient  fait  arrêter  de  ce  chef.  Comme  ils  ne  pouvaient  produire 
de  titre  ou  autre  prouve  de  l'obligation  (dat  zij  no  wettelike  kennesse 
no  verband  ne  hadden),  le  tribunal  des  échevins  défère  le  serment 
litisdécisoire  à  Zuderman. 

«  Was  ghewijst  dat  hij  zijn  hand  uphefifen  zoude  ende  zweeren  ten 
«  heleghen  recht  ende  waer  te  zegghene  van  dies  hem  scepenen 
«  vraghen  zouden  ;  twelke  hi  dede.  Daer  vraechden  hem  scepenen 
«  bi  zinen  heede,  hoe  vêle  hi  Otten  ende  Bonifacius  vorseit  van  den 
«  voorseiden  heessche  sculdich  of  tachter  ware  ;  ende  hi  verclaerde 
«  bi  zinen  eede,  dat  hi  hem  penninc  noch  hallinc  daerof  sculdich 
«  no  tachter  was.  n 

A  son  tour  Zuderman  réclama  la  restitution  des  frais  de  geôle, 
avec  dommages  intérêts. 

«  Daerup  ghewijst  dat,  om  dat  hemlieden  Jan  Zuderman  van  haren 
heessche  niet  sculdich  ne  was  ende  zi  met  haren  onrechte  in  den 
Steen  ghedaen  hadden,  dat  zine  scadeloos  houden  zouden  van  zinen 
wetteliken  costen  van  den  voorseiden  Steene.  » 

La  dessus  Zuderman  dut  promettre  au  tribunal  qu'il  n'exercerait 
aucune  représaille  envers  quelque  habitant  de  Flandre. 


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—  286  — 

«  Ende  aldaer  zo  zekerde  Jan  ZudermaQ  ende  beloirede  bi  ziere 
trauwe,  bi  ziere  eere  ende  zekerthede  nimmermee  den  lande  van 
Yiaendren  of  eneghen  persoonen  van  den  lande,  noch  haren  goedo, 
yet  te  eesscliene,  te  calengierne,  te  arresteirne,  te  pandene  of  te 
mesdoene,  noch  bi  gheenen  andren  van  zinen  wegheghedaen  te  zine 
in  enegher  manière  sprutonde  uten  occoisoene  van  den  voorseiden 
arreeste  of  ute  eneghen  andren  occoisoene  den  voorseiden  arreeste 
touchierende.  • 

Cart,  Ouden  Wiitenbouc,  fol.  Ul,  n.  2. 


367.  —  1378,  24  Mai. 

Lettres  de  non-préjudice  données  par  le  comte  de 
Flandre  à  la  ville  de  Bruges,  parce  que  ses  ofl&ciers  avaient 
levé,  dans  les  villes  subalternes  du  Franc,  un  certain 
nombre  de  marins. 

Ces  troupes  placées  sous  le  commandement  de  Tamiral  de 
Flandre,  devaient,  de  Taveu  des  États  du  pays,  garder  les  côtes  et 
assurer  la  protection  du  commerce. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  II,  p.  293,  n.  634. 


368.  —  1378,  30  Mai. 

Un  recès  adopté  à  la  diète  de  Stralsund,  ce  jour,  portait  : 

20.  Item^  is  den  greven  van  Vlanderen,  sinon  dren  steden  unde 
tho  der  Slus  ghescreven  umme  de  pale  vor  der  Slus.  Ok  so  sint 
brève  ghesant  tho  Brugge  umme  de  lakene  tho  beredene  ende  tho 
voldende. 

22.  //etn,  is  over  en  ghedraghen,  dat  nen  copman  in  Vlanderen 
jeneghe  lakene  annemen  scal,  de  se  korter  dar  vint  wen  ene  elne. 
Dat  scal  anstan  op  Santé  Mertcas  daghe  nu  nast  komende. 

Hanserecesse^  t.  II,  p.  166,  n.  166. 


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—  287  — 

869.  —  1378,  30  Mai. 

Lettre  de  protestation  adressée  par  les  marchands  de  la 
Hanse  résidens  à  Bruges,  au  comte  Louis  de  Malo,  notam- 
ment au  sujet  du  nouveau  règlement  adopté  en  cette  ville, 
sur  la  préparation  et  le  pliage  des  draps,  et  sur  lesi  exactions 
commises  à  l'Écluse. 

«  ....  Preterea  quia  querulose  intelleximus,  quod  flumen  vestrum 

Swen  per  pilas  adeo  existit  coartatum,  quod  multe  nayes  ex  ipsa 

coartacione  super  easdeiù  pilas  invite  propulse  per  ipsos  de  Slusis 

talliantur  et  dampnificantur  sine  culpa,  humiliter  et  instantissime 

Yobis  supplicaotes,  quatenus  servicii  nostri  intuitu  graciose  ordinare 

dignemini,  ne  opus  (existit  querulari)  amplius  de  prémisse,  non 

permittentes  aliquem  mercatorem,  si  forte  quod  absit  aliqua  uavis 

necessitate  venti  vel  tempestatis  super  pilas  propulsa  fuerit,  ali- 

qualiter  exinde  per  eosdem  de  Slusis  talliari.  Ceterum,  magnifiée 

princeps    et    domine,    sigoificacione    communis   dicti   mercatoris 

(querulose)  didicimus,  illos  de  Bruggis  nuUatenus  permittere  Telle, 

quod    panni  per   mercatores   nostros    comparati  in  villa  vestra 

Bruggensi  preparentur,  prout  prius  preparari  solebant,  quodque 

eciam  panni  alio  modo  nunc  in  suis  extremitatibus  ac  finibus  com- 

plicantur,   quam  prius.  Unde   nos   et   dictus    mercator   graviter 

dampnificamur,  humiliter  vestre  serene  dominacioni  supplicantes, 

quatenus  hujusmodi  defectus  et  alios,  quos  vestra  nobilitas  viderit 

emendandos,  repleri    et  suppleri  jubeatis,    graciose  et  districto 

precipiendo...  » 

Eanserecessej  t.  II,  n.  166,  p.  178. 


370.  —  1378,  20  Septembre. 

Lettre  de  plaintes  à  charge  du  magistrat  de  Bruges, 
adressée  par  les  aldermans  au  conseil  de  la  Hanse.  En 
dehors  de  quelques  faits  particuliers,  ils  citent  : 

Vortmer  so  hebbe  wy  dicke  versocht  an  die  van  Brugge,  dat  se 
uns  wolten  laten  unse  lakene  laten  ghereden,  gheliic  dat  se  in 


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—  288  — 

vortiden  bebben  ghedaen  ;  so  dat  schiot  dat  uds  des  nicht  mach 
geschen. 

Il  paraît  que  ces  dénonciations  trouvèrent  écho  dans  le  conseil, 
qui  rédigea  vers  cette  même  époque,  plusieurs  cahiers  de  plaintes, 
tant  à  charge  du  bailli  en  leau  et  ses  officiers,  que  des  lois  de 
Bruges  et  de  l'Écluse  ;  et  entre  autres  : 

«  De  beideigher  van  Ghystele  hebben  van  don  stokvische  to 
toUen  van  elcken  punt  grote  4  grote  int  lant,  contrarie  unzen 
vryheden. 

«  De  tolner  to  Brugge  unde  to  Damme  nemen  toUen,  des  wy 
nicht  schuldeg  syn  ;  dat  is  to  wetende  :  van  sarken  die  men  varwen 
laet,  unde  van  der  varwen  unde  van  dem  vordeende  lone,  wil  he 
hebben  van  elck  pund  grote,  2  grote. 

«  Dat  de  copman  vêle  ghebrek  vindet  in  velen  lakenen,  binnen 
Vlandern  ghemaket,  de  welke  binnen  ghesneden  unde  gestoret  syn, 
unde  nochtaen  bezeghelt  unde  gheloiet  ;  unde  ok  hebben  su  m 
lakene  breder  lysten,  wen  se  van  oldes  pleghen  to  hebbende,  unde 
sin  lakene  sere  te  corte. 

«  Item  claghe  wi  over  dre  Normannes,  die  ter  Sluus  ghevanghen 
syn  opt  land  vor  seerovers,  unde  bidden  justicien  dar  over  de 
sulven  to  doende,  de  se  nu  hebben  lopen  laten. 

«  Item,  dat  die  van  Brugge  dat  gholt  min  setted,  wenne  id  de 
copman  gekoft  heft,  dat  schaed  em,  wanne  hie  in  deme  markede  is. 

«  Wanne  sie  deme  copmanne  een  recht  wisen  contrarie  sinon 
privilegien,  dar  en  mag  hie  nicht  wedder  spreken,  sie  en  slaen 
ene  mid  der  boute  ». 

Eanserecesse,  t.  II,  p.  180,  n.  167. 


371.  — 1378. 

Calaengen  van  diveersen  aventuren. 

Willaume  Sigales  de  Catteloengere  ghecalengiert  omme  dat  hi 
ghecocht  soude  hebben  sauflfraen  boven  der  kuere,  twelke  de 
scouthete  ghecalengierd  liadde  biden  deken  vander  cruuthalle,  over 
verbuerd  pais  ghemaect  van  myns  heren  deele  ter  bede  vanden 
hère  Jacob  Metten  eye  den  houden,  omme  xLvnj  Ib, 


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—  289  — 

Pieter  de  Mol,  Pieter  de  Wilde,  onde  Jan  Voet  van  Campen 
ghecalengiert  omme  dat  zi  ghecocht  souden  hebben  ter  Sluus  iat 
Zwin,  eeae  quantiteit  van  cancnrpe,  twelke  de  scouthete  ghear- 
resteerd  hadde  te  Brucghe  over  verbuerd,  mids  der  vriheide  die  de 
vorseide  stede  heift  dat  mon  gheen  goed  copen  mach  het  en  zi 
commende  tsinen  rechten  stapele  binder  stede  van  Brucghe 
voorseit  ;  pais  ghemaect  ter  bedo  van  goede  lieden  omme  cl  Ib. 

Arch,  du  royaume  à  Bt^uxeUes.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  20  Septembre  1378  au  5  Janvier  1379,  n.  1287. 


372.  —  1378-79. 

Extrait  du  compte  communal  de  cette  amiée. 

Sous  la  rubrique,  in  fine,  fol.  93,  «  Ende  der  ghuenre  namen  wie 
mon  de  vorseide  somme  van  achterstelle  sculdich  ende  tachter  es  », 
on  lit  : 

«  Eerst  Lazare  Guinise  ende  Janne  Teesten,  coopliede  van  Luken, 
van  ghelde  dat  zie  leenden  der  stede  ton  orbore  vanden  ghedelve 
van  der  nieuwer  Leye,  alzonder  de  costen  diere  vp  ghelopen  zyu, 
men  weet  hoevele,  nj*"  Ib.  gro.  valent  in  parisise  lU"  vj*^  Ib. 

Item,  van  preste  ende  van  poîntinghen  ghehaelt  an  onse  poortors, 
an  de  natien  ende  an  de  sraale  stedeu... 

Van  Piètre  Bruneelle,  lucois,  v  Ib. 

Van  Willem  Barbari,  florentin,  v  Ib. 

Van  Jacoppe  vanMelane,  x  Ib. 

Item  Zondaghe  de  florentin,  v  Ib. 

Jakemaede  Fabe,  lucois,  v  Ib. 

Glaise  Gridouche,  v  Ib. 

Coenrade  Bona  dona,  v  Ib. 

Gualuamc  Roba,  v  Ib. 

Item,  den  floreutinen,  c  Ib. 

Den  plasentiuen,  c  Ib. 

Den  Venetianen,  c  Ib. 

Den  Catteloengers,  c  Ib. 

Den  Melanoyses,  nu**  Ib. 

Den  Lucoysen,  lxx  Ib. 

Den  Geuevoysen,  l  Ib. 

Arcb.  de  la  ville  de  Bruges. 

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-  290  — 

878.  —  1378. 

«  Che  sont  les  plaintez  des  bourgoys  de  TEscluse  en  Flandres 
faites  à  cause  des  dampnaiges  qu'ils  ont  eus  des  gens  du  Roj 
d'Engleterre,  les  quels  ils  ont  poursuivi  longtemps  par  devant  les 
seigneurs  du  conseil  du  Roy  avant  dit  et  de  notre  très  redoubté 
seigneur,  Monseigneur  le  Comte  de  Flandres,  dont  ancoire  ils  n'ont 
point  eu  fin  ne  détermination,  n 

Une  annexe  comprend  l'enquête  sur  les  pertes  éprouvées  par  des 
marchands  et  pêcheurs  de  Bruges,  Nieuport,  etc.  du  fait  des 
courses  des  navires  anglais. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille ,  chamb.  des  comptes,  Cart.  B,  515. 


374.  —  1379,  21  Janvier. 

«  En  la  plaine  cambre  deschievins  de  la  ville  de  Bruges,  cognîssoit 
Pieres  Chense  de  Tribuke  quil  a  eu  et  recheu  de  Marko  Spinghele, 
marchant  genevois,  lxxij  Ib.  xv  s.  de  gros,  pour  le  frait  de 
plusieurs  manères  de  biens  de  pois  appartenans  a  pluseurs  marcbans 
genevois  que  la  barge  do  Vivieres  appellee  Sainte  Kateline  a 
ammene  en  Flandres  eu  ce  darraim  voiage  quelle  a  fait  de  Siville  ou 
elle  fu  affretio  et  chargie  par  Luquin  Gentil,  et  parti  dileuc  ou  mois 
de  septembre  darrain  passe  ;  et  vint  en  Flandres,  le  viu*  jour  de 
décembre  darrain  passe  ;  desquelles  marchandises  fu  marchans  sur 
ladicle  barge  lidis  Marke  Spinghele,  et  de  la  barge  estoit  maistres 
au  départir  de  Sibile,  Jehans  Marchie  do  Tribuke,  qui  trespassa  sur 
le  voyage  ;  et  après  son  trespas  en  a  este  et  est  maistres  lidis  Pierre 
Chense  de  Tribuke;  duquel  frait  lidiz  Pieres  Chense  se  tient  pour 
bien  content  et  appaiet  ;  et  en  quita  ledit  Marque  Spinghele  et  tous 
autres  a  au  quitance  en  puet  appartenir,  et  leur  promist  a  tenir 
desdommagies  de  ladicte  somme,  et  de  tous  ceux  et  frais  qui  en 
porroient  onsievir.  Et  se  de  ce  audit  Piere  Chense  aucune  chose 
defailloit,  ce  ont  enconvent  et  promis  Jehans  Pieres  de  Solture, 
marchant  de  Caestre,  Loppe,  Marin  de  Vivieres,  Jehans  Pieres  de 
Trobyke  do  Vermeau  et  Francisco  Mighelis  de  Buberu,  comme 
plesge  pour  lui,  et  chacun  pour  le  tout,  a  parfaire  plainement; 


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—  291  — 

lequel   frait   fu    paie  et  ladicte  plcsgerie  receue   par  jugement 
deschevins  susdis.  * 

«  Actum  lexxj*  jour  de  jenvier,  anno  m.  ccc.  Lxxvnj.  Eschevins 
Jorges  Dartrike,  Jacques  de  Leke,  Gheraert  de  la  Moere,  Polz 
Scuwinc.  n 

Cartuïaire  Ouden  WittenbouCy  fol.  143,  n.  4. 


875.  —  1379. 

OntfaeQ  van  diverse  aventure  van  jnhelschen  lakene. 

Eerst  van  mj"  ellen  blaeus  lakens,  elc  elle  xx  s.,  valent  iiijlb.  xs. 

Item,  van  nj*  ellen  rood  lakens,  elc  elle  xvj  s.,  val.  lvj  s. 

Item,  van  xvj  ellen  ghemiogs  lakens,  elc  elle  xxvj  s.,  val. 
XX  Ib.  XVJ  s. 

Item,  van  v  ellen  groens  lakens,  elc  elle  xvij  s.,  val.  iiu  Ib.  v  s. 

Item,  nocli  van  eere  ellen  groens  lakens,  xvij  s. 

Item,  van  ix  ellen  blaeus  lakens,  elc  elle  xviij  s.,  val.  viu  Ib.  lu  s. 

Item,  van  jnj  ellen  wit  lakens,  elc  elle  x  s.,  val.  xl  s. 

Item,  van  xinj  ellen  wits  lakens,  elc  elle  virj  s.,  val.  v  Ib.  xij  s. 

Item,  van  xviij  ellen  sraal  wits  lakens,  elc  elle  v  s.,  val. 
nu  Ib.  X  s. 

Item,  van  xvuj  ellen  smal  grau  lakens,  elc  elle  xj  s.,  val.  ix  Ib. 
xviij  s. 

Item,  van  eere  élue  smal  grau  lakens,  xiu  s. 

Item,  van  lu*  elne  smal  wit  lakens,  elc  elne  vj  s.,  val.  xxj  s. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
Bruges  du  10  Janvier  au  9  Mai  1379,  n.  1290. 


376.  —  1379. 

Calaengen  van  diversen  aventuren. 

«  Loy  de  Ram  vander  Sluus  ghecalaengiert  dat  hi  ghecocht  soude 
hebben  ter  Sluus  hyerssche  raantelen  eer  dat  si  camen  te  haren 
rechten  staplo  te  Brucghe  ;  pays  ghcmacct  ter  bede  van  goeden 
lieden  omme  xxxvj  Ib. 


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—  292  — 

Willem  de  Proest  vander  Sinus  ghecalaengiert  al  diereghelyke, 
etc..  xxxiiij  Ib.  n  • 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
Bruges  du  10  Janvier  au  9  Mai  1379»  n.  1290. 


377.  --  1379,  26  Mai. 

Traité  conclu  à  Calais  entre  les  commissaires  anglais  et 
ceux  du  Comte  de  Flandre,  pour  le  règlement  des  dommages 
faits  sur  mer,  à  rencontre  des  sujets  des  deux  pays. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille ^  ch.  des  compt.,  Cart.  B,  615. 

Il  paraît  que  ce  projet  ne  put  entraîner  l'approbation  d'aucune 
partie.  Aux  plaintes  des  Anglais,  les  députés  de  Flandre  répondaient 
par  deux  mémoires,  également  pertinents,  qui  rejetaient  les  torts 
des  deux  côtés,  ièid.,  Cart.  B,  516. 


378.  —  1379,  24  Juin. 

Dans  le  cahier  de  plaintes  produites  à  la  diète  de  Lubeck 
par  le  conseil  de  la  Hanse  à  charge  des  villes  de  Flandre,  se 
trouvent  les  points  suivants  qui  concernent  spécialement  la 
ville  de  Bruges  : 

10.  Le  seigneur  Roger  de  Ghistelle  prélève  4  d.  gros  par  livre  de 
stocvischy  qui  en  fut  de  tout  temps  affranchi. 

11.  On  prétend  également  un  droit  de  tonlieu  de  2  d.  par  Ib. 
pour  les  étoffes  dites  zarlcen  destinées  à  la  teinture. 

13.  Des  draps  sont  livrés  sous  la  garantie  du  plombage  officiel, 
qui  n'ont  pas  les  dimensions  requises. 

Rép.  Omnes  et  singuli  panni  ubicumque  in  terra  Flandrie  ficndi 
debent  mensuram  debitam  —  non  sint  laciores  quam  ut  antiquitus 
esse  solebant. 

IIattsrrrcei4f,  t,  Tllj  p.  330,  n,  323. 


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—  293  — 

379.  —  1379-80. 

Octroi,  donné  aux  Brugeois,  de  creuser  un  canal  de 
jonction  de  la  Lys  à  la  Reye. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  II,  p.  367. 

Voy.  rexplication  de  ce  travail  qui  fut  suspendu  par  la  jalousie 
des  Gantois  loc.  laud. 


880.  —  1379-1380. 

Rapport  des  délégués  de  la  Hanse  d'Allemagne  sur  les 
événements  qu'ils  avaient  vu  passer  sous  leurs  yeux  en  la 
ville  de  Bruges. 

Eu  raison  de  sou  importance  politique  et  commerciale,  nous 
reproduisons  ici  cotte  pièce  remarquable,  malgré  sa  longueur. 

Witlik  zy,  dat  wy  Jacob  Plescow  van  Lubeke,  Ludolf  Holdenstedè 
van  Hamborch,  Johan  Cordelitze  van  Thoren,  unde  Eveft  Wy  strate 
van  Dorpmunde,  sendoboden  der  menen  zeestede,  de  nu  lest  int  jaer 
uuses  Heren  1379  to  Lubeke  oppo  sinte  Johans  dach  (24  jun.)  ver- 
gadert  weren,  seghelden  van  Hamborch  in  sinte  Bartholomeus 
avende  des  hilghen  apostels  (23  aug.),  unde  queemen  tocr  Slus  in 
dem  hilghen  avende,  aise  unse  vrowe  gheboren  wart  (7  sept.).  Dar 
queemen  de  olderlude  van  Brugghe  to  uns,  unde  beeden  uns  wilkome 
wesen,  unde  brachten  uns  to  Brugghe  in  mid  dem  kopmanue  unde 
entfenghen  uns  erliken.  Des  senden  uns  de  schepcne  van  Brugghe, 
de  do  weren,  erenwyn  myt  6  kannen  ;  unde  queemen  des  andcren 
dnghes  dar  na  (8  sept.),  unde  beeden  uns  wilkome  wesen  sere 
vrentliken,  unde  segheden  uns,  dat  wi  selven  wol  zeeghen,  wo  id  do 
stunt  in  den  steden  unde  in  dem  lande  to  Vlandren,  dat  do  vore 
binnen  8  daghen  uppe  staan  was,  unde  beeden  uns  vlytlikcn,  dat  wy 
uns  Torheelden  ene  korte  wyle;  se  hopeden  dat  id  kortliken  to 
vrede  unde  to  eendracht  weder  komcn  solde.  Des  neeme  wi  unse 
beroad  mid  dem  copmanne,  unde  worden  des  enes,  dat  wi  uns  ene 
wyle  vorbolden  wolden,  ne  deme,  dat  it  in  dem  lande  do  also  stunt. 


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—  294  — 

unde  hadden  aile  wol  ghchopet,  dat  id  drade  to  enem  ghuden  ende 
scholde  komen  hebben.  Unde  altohant  dama,  do  senden  de  selven 
schepenen  uns  een  vat  wynes  to  wilkome. 

2.Dar  na  so  lete  wi  den  menen  copman  vorbodcn  to  denCarmeliten, 
unde  leten  en  Torstaen  unso  werf,  wor  op  uns  de  meenen  seestede 
over  sand  hadden,  unde  leten  en  Yorelesen  aile  de  article  van  den 
van  Godlande  unde  van  Lyflande,  van  den  van  Brunswich,  van  den 
4  personen  ;  men  do  raraînghe  van  Engheland  lete  wi  lesen  allenen 
vor  den  olderluden  unde  den  18  mannen,  unde  sanden  de  raminghe 
vort  over  to  Engheland  (*). 

3.  Dar  na  do  dit  lant  also  noch  stunt,  unde  de  unmoet  jo  de 
grotter  wart,  do  quara  de  grave  van  Vlanderen  selven  to  Brugghe  yn. 
Des  meneden  wy  4  wol,  dat  wi  erae  selven  ghesproken  wilden 
hebben,  men  de  copman,  de  seghede  wol,  dat  dit  eme  noch  nicht 
nutlQ  on  docbte  wescn,  na  dame  aise  id  tlo  stuuL  Unde  uuder  des, 
aise  do  grave  men  ene  naclit  to  Brugghe  weseii  haddcj  so  vel  dat  de 
van  Ghend  mit  grotter  mancracht  ghewapont  uth  thôghen  int  land* 
Undê  aise  de  grave  to  Brugghe  dat  horde,  do  tooch  lie  hastclîken 
van  daer.  Unde  aise  wy  dat  vornamen,  do  ghingbe  wi  to  den 
schcpeuen  van  Brugghe,  uade  seghed'en  en,  dat  uns  leyt  were,  dat 
he  m  drada  van  Bniggbe  toghen  wcre,  woutc  wi  woldcn  gh(*rno 
mid  em  selven,  dar  ze  by  wesen  hadden,  ghesproken  hebben. 
Des  antwordcdeu  ze  uns  unde  seglieJeUs  daÈ  erem  bereu  alsodaa 
wcrf  vore  vaUen  were,  dat  he  jo  do  ridea  muste.  Alcn  ze  haddou  em 
van  uns  ghesccbtj  unde  dar  umme  so  badde  he  den  prevost  van 
Harlebekc  dar  ghelaten,  mid  nus  van  zyner  wcgheu  tû  sprekeude, 
undo  bedon  uns,  dat  wy  des  auderon  neghesten  daghes  to  eu 
komen  woldcti  up  der  schcpeuen  hun^\  dar  woldeu  ze  den  prevost 
van  Ilarlebeke  by  briughcn.  Des  dedo  wi  also,  unde  f|ucemen  dar 
up  dat  huus.  Dar  vuude  wy  deu  prevost,  unde  leten  em  unde  den 
borgherrnesteren  un  île   schepeneo  uuse  werf  vorstan,.wor  up  wi 

(^)  C@  pa^sagfe  (aM  allusioû  h  quatre  rocès  adaptas  pnr  la  diète  r|ui  avait  êtd 
tenue  k  Lu  bock  le  24  Juin  j^r^rédent.  Ln  premier  cou  cernait  le  débat  tnitro  ceux 
ih  Gotland  £?t  de  Himla  d*uue  part,  et  ceux  de  Livoni©  de  Tautre  au  sujet  du 
rtiglement  des  jtidoniuites.  Le  second,  une  réclamation  de  ceux  de  BrÛDswtck* 
Li^  lroiaii>mei  la  justifiration  de  quatre  bsQSoato^  accusés  ]y^v  le  conseil  des 
aldoruiftua  de  Bruges*  Lo  quritriême,  Peu v ai  d'une  lettre  de  La  g-t-'Ut^ndltê  de  la 
hanse  tttt  roi  et  aux  rjrandà  d'An^deterre  pour  obtenir  k  confirmation  de  leura 
privilèges  et  le  rcttouveUe tuent  du  traité  d'entrecQur». 


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—  295  — 

dar  ghekomen  weren,  unde  bcden  ze^  dat  ze  dar  to  hulpen 
by  dem  graven  unde  den  steden,  dat  uns  eende  woerde  van 
unsem  werve,  unde  dat  ze  dar  an  dacbten,  wo  kort  wi  ère  boden 
to  Lubeke  enden  unde  entworen,  unde  ok,  dat  id  ghinghe  tjeghen 
den  winter.  unde  dat  wi  swarliken  hadden  to  bus  to  komende  ;  unde 
segheden  en  der  rede  vêle,  aise  wi  uterlikest  mocbten.  Dar  up  so 
andwordeden  ze  uns,  aise  de  prevost  van  des  graven  weghen,  unde 
de  borgbermestre  van  der  stede  wegben,  unde  beeden  uns  sere 
vlytegben,  dat  wi  dor  des  graven  unde  zyner  stede  willen  uns  nicht 
vorlanghen  wolden  laten,  unde  ene  corte  tiid  vorbolden,  wente  ze 
hopeden  dat  aile  ding  drade  to  eenem  guden  ende  solden  komen, 
unde  beden  uns  utermate  sere  mid  velen  reden,  also  dat  wi  na  rade 
des  copmannes  en  daer  ane  twideden  to  ener  corter  tiit. 

4.  Dar  na,  do  wi  zeeghen,  aise  na  sinte  Micbelis  dagbe  (29  sept.)* 
dat  de  twidracht  jo  de  grottre  wart  unde  syk  nicbt  en  satede, 
do  sende  wi  na  rade  des  copmannes  deme  graven  enen  bref,  wo  wi 
na  eendracht  der  stede  unde  zyner  sendeboden,  de  to  Lubeke 
weren,  hyr  to  Brugge  komen  weren,  unde  dar  langhe  leghen 
badden,  dat  he  wol  wyste,  also  wy  uns  vormoededen,  unde  beeden 
enc,  oft  be  uns  anders  icbt  wolde,  dat  he  uns  dat  wedder  screve. 
Des  screef  he  uns  wedder  zyn  andwort,  aise  hyr  na  volghet  in 
der  scrift  : 

Lodovicus  cornes  Flandrie,  dux  Brabancie,  cornes  Nyvernensis, 
Registetensis  et  dominus  Machlinie.  Amici  carissimi.  Vidimus 
seriose,  que  nobis  per  vestrum  nuncium,  harum  portitorem,  nuper 
scripsistis  super  facto  more  vestre,  que  vobis  nec  mirum  onerosa 
multum  existit  ;  super  quo  vobis  scire  placeat,  quod  obstantibus 
inconvenienciis  adhuc  in  patria  nostra  durantibus  ad  celeriorem 
cxpedicionem  vestram  vacare  nequiverimus  ;  unde  dolemus  toto 
corde,  vos  rogantes  obnixe,  quatenus  adhuc  expectare  velitis, 
eu  m  négocia,  sicut  scitis,  tangant  totam  patriam  nostram  ;  et 
speramus,  quod  in  brevi  tempestas  ista  sedabitur,  et  ad  pacis 
dulcedinem  revertetur.  Deo  concedente  ;  qui  vos  féliciter  custodiat 
et  ad  votum.  Scriptum  Aldenardi  die  8  mensis  Octobris. 

5.  Aise  wi  desscn  bref  ghelesen  hadden,  le  te  wi  don  copman 
tosamende  komen,  unde  worden  des  to  rade  mid  em,  dat  wi  dor  des 
graven  bede  willen  uns  noch  vorbolden  wolden  ;  unde  hadden  aile  wol 
ghehopet,  dat  id  drade  to  enem  guden  ende  scholde  komen  hebben. 


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6.  Dar  na,  do  de  3  stede  unde  de  van  den  Vryen  mid  groter 
mankraclit  vor  Aldenart  legheu,  unde  de  olden  borghermeystre 
unde  schepenen  van  Brugghe  dat  mesten  deel  van  auxste  ut  Brugghe 
weken  waren,  to  volghende  dem  graven,  do  queemen  to  uns  de 
dekene  van  den  ambachten  unde  de  andere  hovetlude  van  der  stede 
to  Brugghe,  de  do  toer  tiit  regereden,  unde  entschuldegheden  syk, 
dat  ze  uns  so  gutliken  nicht  en  deden,  aise  ze  gherne  wolden, 
wente  wi  zeeghen  wol,  wo  id  nu  stunde  in  den  steden  unde  in  dem 
lande  mid  eren  duchteghen  heren,  unde  beden  uns  up  allen  deenst 
unde  vrentschop,  dat  wi  uns  nicht  vorlanghen  leten,  unde  beyden 
wolden  bet  to  sinte  Mertens  daghe  (11  nov.),  een  cort  vore  ofte  na, 
wente  ze  hopeden,  dat  aile  ding  under  en  to  enem  ghuden  ende 
komen  scholde,  unde  wolden  unsen  copman  bi  aile  zyne  rechte 
holden  unde  vor  zynen  voeten  sterven.  Des  seghede  wi  en,  ze 
zeeghen  wol,  dat  wi  hir  langhe  legheu  hadden  mid  groten  kosten 
unde  vordrete,  unde  en  stunde  uns  nicht  wol  lengher  to  vorbeydende, 
unde  hadden  vêle  rede  dar  af,  men  jodoch  so  wolde  wi  uns  gherne 
bespreken,  unde  en  eyn  antwerde  gheven.  Unde  under  des,  aise  wi 
mid  dem  copmanne  dar  umme  spreeken,  so  gbevel  uns  vore  van 
dem  copmanne  to  Enghelande,  dat  na  rade  des  copmannes  hyr  to 
Brugghe  user  twe  over  mosten  teen  to  Engheland,  unde  koren  dat 
mid  eendracht  vor  dat  beste,  dat  wi  de  van  Brugghe  dar  ane  twiden 
wolden,  unde  leten  en  dat  vorstaen,  unde  beden  ze,  dat  ze  dar  to 
hulpen,  dat  wi  ghoendet  worden,  unde  dat  ze  dachten  an  unse  langhe 
legher,  unde  spreeken  mid  en  dar  van,  so  wi  uterlikest  mochten. 

7.  Dar  na  aise  do  unser  twe  to  Engheland  scholden  riden  up 
sinte  Mertens  dach,  des  ghinghe  wi  al  4  to  den  van  Brugghe  enen 
dach  dar  byvoren,  unde  leten  en  vorstaen,  dat  user  2  werf  hadden 
to  Engheland,  unde  beeden  ze,  dat  ze  wol  deden  dor  eendracht 
unde  vrentschop  willen,  unde  ordineren  unde  bestellen  dat  also 
bynnen  der  tiit,  dat  de  2  in  Engheland  weren,  dat  wi  nicht  lengher 
lettet  worden,  wan  ze  wedder  van  Enghelant  queemen.  Dat  ueemen 
ze  to  syk  sere  gutliken,  unde  segheden,  ze  wolden  syk  dar  ane 
bewisen,  zo  ze  hoghest  kunden  unde  mochten  na  aile  erer  macht, 
wente  ze  hopeden,  dat  aile  ding  under  des  twisschen  eren  heren 
unde  en  to  reste  unde  to  vrede  komen  scholde. 

8.  Vortmer  wente  vêle  klaghe  queemen  vor  uns  unde  vor  den 
koopman  van  schipheren  unde  koepluden,  dat  ze  sere  beswaret 


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—  297  — 

werdea  van  den  tolneren  in  Holland,  wan  ze  dar  komen  van  noet 
weghene,  unde  dat  ze  nicht  van  dennen  mothen  wedder  uth 
zeghelen,  raen  ze  raoeten  gheven  to  tolne,  wat  de  tolnere  van  en 
osschet,  allen  dat  ze  eren  bonnik  nicht  en  breken,  unde  en  moghen 
nicht  bliven  by  den  tolnen,  aise  de  bezeghelden  brève  inné  holden  : 
zo  worde  wi  to  rade  mid  dem  meenen  copmanne,  dat  twe  van  uns, 
aise  her  Ludeke  unde  lier  Everd,  over  teen  scholden  an  den 
hertoghen  to  Holland,  mid  em  van  desser  sake  to  sprekende.  Unde 
aise  her  Jacob  unde  her  Johan  van  Brugghe  toghem  in  sinte  Mertens 
daghe  to  Engheland  wart,  aise  de  recessus  van  der  dachvard  to 
Engheland  inné  holt,  dar  na  do  toghen  her  Ludeke  unde  her  Everd 
to  Holland,  unde  queemen  an  sinte  Katherinen  daghe  (25  nov.)  in 
den  Haghen,  dar  ze  den  hertoghen  vunden,  unde  leten  em  vorstan 
des  copmans  ghebrek  unde  ère  werf,  unde  beden  en  deenstliken 
van  der  meenen  stede  weghen  unde  des  meenen  koopmannes,  dat 
ho  den  copman  lete  bliven  bi  dera  olden  tolnen,  also  zine 
bezeghelden  brève  inné  heelden,  unde  dat  he  dar  boven  nicht 
beswaret  worde,  unde  beden  so  zo  drepelikest  konden  unde  mochten. 
Des  andwordede  he  en  unde  zeghede,  dat  zyne  brève  spreeken 
uppe  wedderzegghent,  unde  de  hadde  he  weddersecht  to  rechter 
tiit,  unde  na  dem  dat  de  kopman  zines  undaukes  queme  an 
zin  land,  unde  ziner  kopenschop  dar  nicht  bruken  ofte  verkopen 
en  wolde,  zo  en  mochte  he  noch  en  wolde  zine  rente  unde  recht- 
heyt  overgheven  ;  men  weret,  dat  de  kopman  zyn  land  zoeken 
wolde,  zin  gud  dar  inné  to  vorkopene  unde  to  brukende,  dar  wolde 
he  gheerne  ummo  spreken,  unde  doon  den  also  vêle,  aise  moghelik 
were.  Unde  went  zo  anders  nicht  van  em  hebben  kunden,  so  toghen 
ze  wedder  to  Brugghe. 

9.  Da)*  na  aise  her  Jacob  unde  her  Johan  des  vrydaghes  vor 
wynachten  (23  dec.)  to  Brugghe  wedder  komen  weren  uth  Engheland, 
do  ghinghe  wi  al  4  in  sinte  Johannis  daghe  dar  na  (27  dec.)  to  den 
borghermeystren  unde  schepcnen,  de  do  weren  to  Brugghe  uppet 
schepenehus,  unde  gheven  en  to  kendende,  wo  wi  dar  ghekomen 
waren,  wo  wi  dar  langhe  leghen  hadden,  unde  wo  de  grave  ère  hère 
by  zinen  boden  unde  breven,  unde  ero  vorvaren  de  do  seten,  unde 
ok  een  deel  erer  unsghebeeden  hadden  to  beydende  also  langhe,  dat 
ze  mid  eren  horen  eues  worden  weren,  aise  hyr  vorscreven  steyt; 
unde  beeden  ze  uterliken,  na  deme  dat  do  twisschen  eren  heren  unde 


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—  298  — 

en  unde  dem  ganzen  lande  van  Godes  gnaden  een  vrontlik  ende 
maket  were,  unde  ze  uns  do  wol  enden  mochten,  dat  ze  dar  to 
dachten,  unde  also  vogheden,  dat  wi  sunder  lengher  vortoch  binnen 
Brugghe  endet  unde  entworen  wurden,  aise  to  Lubeke  over  een 
dreghen  wart.  Dar  up  neemen  ze  ère  beraad,  unde  andwordeden 
uns,  dat  en  leet  were,  dat  wi  zo  lenghe  lettet  weren,  unde  dankeden 
uns  hoghe,  dat  wi  uns  zo  gutliken  vorholden  hadden,  unde  wolden 
dar  to  doen  mid  aller  macht,  dat  wi  vrentliken  gheendet  scholden 
werdeu;  unde  wente  wi  wol  wisten,  dat  de  sake  nicht  anrorede  ze 
aliène,  men  thovoren  eren  heren  unde  de  stede  Ghent,  Ypren,  unde 
dat  meene  land  to  Vlanderen,  zo  wolden  se  van  staden  an  ère  brève 
senden  an  eren  heren  unde  an  de  twe  stede  vorscreven,  unime  unse 
werf  to  beghinnende  unde  to  endende,  unde  beeden  uns,  dat  wi  uns 
nicht  vorlanghen  leten,  wente  ze  en  wolden  dar  nicht  ane  zu men. 
Dar  lete  wi  uns  do  na  rade  des  kopmannes  ane  voeghen,  unde 
senden  ok  allike  wol  hem  Alberte  unsen  scrivere  mid  credencie- 
breven  an  de  van  Ghend,  unde  vort  to  den  grave  to  Denremunde, 
en  to  zegghendo  ghelik,  aise  wi  den  van  Brugghe  secht  hadden, 
unde  sunderliken,  weret,  dat  uns  neen  kort  ende  wurde,  zo  moste 
wi  proven  wat  wy  to  doende  hadden.  Des  sande  uns  de  grave  wedder 
ziin  andworde  an  oneme  brève,  de  aldus  ludde  van  worde  to  worde  : 
De  grave  van  Vlandren,  hertoghe  van  Brabant.  Lieven  ende 
gherainden  vriende.  Wi  hebben  by  hern  Albert  Rodenborch  ontfaen 
juwen  letteren  van  ghelove,  hebben  ok  wel  vcrstaen  tgoent  dat  hi 
ôns  gheseit  heift  van  uwen  weghcn.  War  up  wilt  weten,  dat  onse 
wet  van  Brugghe  gistren  ons  scref  up  de  selve  sake,  den  welken  wi 
verandwordedeu,  ende  ok  gheven  te  kennen,  dat  niet  bi  onsen 
toedoeue  ghesiin  en  heift,  dat  ghi  dat  alzo  langhe  gheleghen  hebt, 
ende  het  ne  was  ons  noyt  leyt  dat  ter  enegher  matorie  ghesiin 
heift,  dat  ghi  aldus  hcbt  moeten  beden  ende  letten,  ende  hadden 
gherne  ghesien,  dat  ghi  over  langhe  tiit  telivercrct  hadt  ghesiin. 
Ende,  licvcn  vrionden,  overraids  dat  onse  vorscreven  wet  ons  nu 
heift  ghescrevcn,  dat  zi  meenen  kortelike  bi  ons  te  zendeue,  zo  zal 
men  clarliker  up  die  sake  rooghen  spreken,  dan  men  uu  soude 
moghen  scriven,  ende  es  onse  mecnde  altoes  dar  in  zo  te  doene, 
dat  in  ons  goen  ghebrek  sal  wescu,  of  God  wille,  die  u  bewaren 
moet  in  ziele  ende  live.  Ghescreven  te  Denremunde  des  laetsten 
dach  van  Décembre. 


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-  299  — 

10.  Aise  wi  desen  bref  ghelezen  haddea,  zo  ghinghe  wi  to  den 
borgernieystren  unde  schepenen  to  Brugghe,  unde  leten  en  den 
sulven  bref  ok  Icsen,  unde  beden  ze,  dat  ze  vord  nu  arbeideden 
umme  enen  ende,  wcnte  ze  moesten  beghinnen.  Des  andwordeden 
ze  uns  unde  zegheden,  dat  ère  hère  hadde  en  ok  enen  bref 
ghesand  in  der  selver  wyse  ;  unde  des  wolden  ze  ère  boden 
mid  den  van  Ghend  unde  van  Ypren  sunder  vertoech  senden  to 
eren  heren,  umme  ene  dachvard  to  makendo,  unde  beden  uns,  dat 
wi  dar  up  beyden  wolden. 

11.  Unde  under  des  so  hadde  wi  Hermannese,  des  copmannes 
clerk,  ghesand  to  Ypren,  de  quam  to  wedder,  unde  brachte  uns 
enen  bref  de  ludde  aldus  : 

Gheminden  vriende.  Wi  hebben  ontfaen  juwe  vriendelike  letteren 
an  ons  ghezend,  by  den  welken  wi  beseflfen,  dat  u  sonderlike  zere 
verlanghet,  also  es  ons  wel  recht  dinken,  na  den  langhcn  tiiden  die 
ghi  verbeid  hebt  ;  twelke  ons  met  herte  leet  es,  ne  ware  de  grote 
cause  van  lette  die  gheweist  heift,  also  ghi  wel  ghoweten  hebt. 
Dies  u  ghelieve  te  wetene,  dat  ons  die  goede  liede  van  der  stede  van 
Brugghe  niet  langhe  verleden  ons  van  der  zelver  zake  ghescreven 
hebben;  dar  up  wi  gheandword  hebben,  dat  wi  altoes  ghereet  wesen 
zullen,  wanneer  dandre  twee  steden  ten  goedinkene  van  onsen 
gheduchten  prinche  ons  zullen  laten  weten  eneghe  dachvard,  omme 
up  juwe  zake  te  sprekene  tuwer  deliveranche  ende  ghercetschepe, 
daer  toe  wy  ons  stellen  zullen  met  al  onser  vermoghene,  zo  dat  an 
ons  gecn  ghebrek  wesen  zal.  De  welke  andworde  u  wille  ghenou- 
ghene  up  îûhouden  van  uwen  brieve.  Gheminde  vriende,  God  zii 
met  u.  Ghescreven  desen  nieuwendach. 

Voghd  ende  schepene  van  der  stede  van  Ypren. 

12.  Altohant  zo  lete  wi  deme  copmanne  de  brève  lezen,  unde 
spreken  mid  en  al  so,  dat  uns  unde  dem  kopmanne  nutte  unde  gud 
dochte  wesen,  dat  wi  uns  verhelden  also  langhe,  dat  de  3  steden 
ère  boden  to  dem  graven  senden,  umme  ene  zekere  dachvard  to 
makende  unde  ère  andworde  dar  up  to  horende.  Dar  up  zo  senden 
de  3  steden  ère  boden  an  den  graven,  de  do  to  Riisle  was,  unde 
queemen  wedder  to  uns  to  Brugghe  des  dingsedaghes  na  twelften 
(16  Janv.  1380),  unde  brachten  uns  enen  bref  van  den  graven  in 
den  worden  aise  hyr  na  volghet  : 


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—  300  — 

De  grave  van  Vlandren,  hertoghe  van  Brabant.  Lieve  Vriende. 
Onse  drie  steden  hebben  bi  oas  ghesend  van  haren  lieden,  omme 
ene  zekre  dachvart  le  hebbene  up  de  zaken  daer  ghi  omme 
ghecomen  ziit  ;  ende  overmids  dat  wi  up  onse  vertrecken  zLin  te 
Atrecht  wart  om  zeere  grote  zake,  daer  toe  wi  moeten  selve 
verstaen,  so  laten  wi  u  weteu,  dat  wi  ton  tiiden  nu  ghene  zeker 
dachvart  konnen  ne  moghen  stellen  ;  maer  wanner  wi  van  daer 
wedder  coraen  siin,  so  sullen  wi  zekeren  dach  ordeneren,  ende 
dat  ten  cortsten,  dat  wi  gutliken  suUeu  moghen.  Ende  dat  wilt 
int  beste  nemen.  Lieve  vriende,  God  zii  met  u.  Ghescreven  te  Risele 
den  7  dach  van  Laumaend. 

13.  Aise  wi  den  bref  ghelezen  hadden,  ghinghe  wi  to  den  sende- 
boden  van  den  3  steden  wedder,  unde  vragheden  en,  oft  ze  uns 
anders  iet  segghen  wolden,  wen  de  bref  inné  hadde.  Des  segheden 
ze  uns,  wo  ze  van  der  3  steden  weghen  hadden  ghewesen  bi  eren 
heren,  dem  grave,  to  Riseie,  unde  hadden  eme  unse  werf  to 
kennene  gheven,  eme  biddende  othmodeliken  umme  ene  corte 
dachvart  uns  to  legghende,  unde  unse  werf  to  endendo.  Des  hadde 
ho  en  gheandwordet,  wo  he  moste  teen  dor  groter  zake  wilien  to 
Atrecht,  to  sprekende  twisschen  den  koninghe  van  Vrankriken 
unde  dem  hertoghen  van  Britannien,  dar  grot  macht  ane  leghe, 
mar  wanner  he  van  danen  wedder  queme,  zo  wolde  he  uns  gherne 
enden,  so  he  eerst  kunde.  Des  beden  ze  uns  op  allen  dienst  unde 
vriutschop,  dat  wi  dar  up  beyden  wolden,  went  datgheleeden  were, 
ofto  bette  to  Lichtmissou  ;  unde  under  des  zo  wolden  ze  wedder  to 
em  teen,  unde  eme  bidden  umme  ene  corte  dachvart  uns  to 
ordinerende.  Do  vraghede  wi  ze,  wanner  he  zyn  zegghent  zegghen 
scholde  to  Atrecht.  Do  segheden  ze  uns,  op  den  neghesten  dach 
sinte  Vincentii  (22  jan.).  Dar  op  wi  en  de  antwordeden  unde 
segheden,  dat  wi  des  nicht  verbeyden  wolden  noch  en  mochten, 
wante  wi  zeeghen  wol,  van  wennen  uns  de  lettinghe  queme,  unde 
wolde  de  grave,  he  mochte  wol  enen  dach  mid  uns  gheholden 
hebben,  eer  ho  ut  dem  lande  tooch,  unde  wuudre  uns  sere,  dat  he 
unde  ze  uns  so  togheren  wolden,  unde  he  unde  se  wol  wisten,  wo 
snel  unde  wo  gutliken  de  ère  to  Lubeke  lest  gheendet  worden  ; 
unde  hadden  vêle  rede  mid  en  dar  af  ;  unde  segheden  eu,  na  deme, 
dat  uns  nu  nicht  anders  van  en  weddervore,  unde  ère  hère  unde 
ze  uns  nu  wol  enden  mochten,  zo  moste  wi  proven,  wat  wi  to 


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—  801  — 

doende  hadden,  unde  bringghent  wedder  to  den  gbenen,  de  uns 
uthe  sand  hadden.  Wor  van  ze  sere  under  queemen,  unde  beden 
uns  dor  God  unde  dor  vredes  willen,  dat  wi  zo  nicht  en  spreeken, 
op  dat  vrintschop  unde  eendracht  twisschen  uns  unde  den  eren 
bleve,  unde  dat  dat  grote  arbeyt  unde  de  groten  koste  nicht 
verloren  worden,  de  alrede  daan  weren  an  beydentsyden  ;  unde 
wi  scholden  en  des  loeven  van  ganzen  tniwen,  dat  it  en  yan  al 
eren  herten  leyt  were,  dat  wi  zo  langhe  lettet  weren,  unde  wolden 
syk  dar  ane  bewisen,  zo  ze  hoghest  kunden  unde  mochten,  dat  wi 
unde  ze  jo  vrind  bliven  wolden,  unde  beden  uns  unime  een  gutlik 
beter  andword.  Do  wi  zeeghe  dat  ze  nicht  afleten  unde  en  ernst 
was,  do  seghede  wi  en,  dat  wi  uns  gherne  beraden  wolden,  unde 
en  des  neghesten  daghes  een  andword  gheven. 

14.  Dar  op  so  lete  wi  des  neghesten  daghes,  aise  des  midwekens 
(lljanv.),  de  olderlude  unde  den  meenen  copman  beboden,  unde 
letcn  en  al  desse  rede,  der  noch  vêle  meer  was,  vorstaen,  wat  ère 
raad  dar  to  were.  Des  worden  ze  enes  mid  uns  unde  wi  mid  en,  dat 
uns  allen  nuttc  duchte  wesen,  dat  wi  uns  verholden  wolden  noch 
12  daghe,  aise  bet  to  sinte  Vincencii  daghe  (22  jan.),  unde 
dat  de  3  stede  under  des  ère  boden  wedder  to  ereme  heren 
to  Atrecht  senden  mochten,  umme  ene  corte  dachvart  uns  to 
ordinerende. 

15.  Aise  wi  des  under  uns  enes  worden  weren  dor  des  besten 
willen,  zo  ghingho  wi  des  namiddaghes  wedder  to  den  boden  der 
3  stede,  unde  segheden  en  na  velen  reden,  de  wi  tosamende  hadden, 
uppe  dat  id  unse  schuld  jo  nicht  wesen  scholde,  so  wolde  wi  aver 
uns  gherne  vorholden  umme  erer  bede  willen  10  daghe  ofte  12, 
bet  to  sinte  Vincencii  daghe,  unde  dat  ze  under  des  to  erem  heren 
senden,  also  dat  uns  den  een  ende  worde,  wente  wi  en  menden  den 
nicht  leng  to  togherne.  Des  segheden  ze,  de  tiit  were  en  sere  cort, 
eer  ze  wedder  to  hus  quemen,  unde  syk  dar  op  besprecken,  unde 
to  erem  heren  to  sondene,  so  queme  de  tiit  umme,  unde  ok  so 
en  kunde  ère  hère  binnen  der  tiit  syn  diug  dar  nicht  enden. 
Men  aise  ze  horden,  dat  ze  anders  nicht  van  uns  hebben  kunden, 
do  annameden  ze  de  tiit,  unde  dankeden  uns  hoghc.  Ok  zo  zeghede 
wi  en  dat,  dat  wi  nenen  dach  buten  Brugghe  holden  wolden,  aise 
to  Lubeke  over  en  dreghen  was  ;  unde  dar  mede  sr*hedcde  wi  uns  do» 
Dat  was  des  midwekens  na  twelftefl. 


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—  302  — 

16.  Dar  na  des  anderen  soadaghes,  de  sintc  Viacencii  dach  was 
(22  Jaii7.)  do  de  12  daghe  vorgoen  weren,  sande  uns  de  grave, 
de  do  to  Atrecht  was,  enen  bref  by  syae  redenen  bode,  welke  bref 
hyr  na  volghet  van  woorde  to  woorde  aldus  : 

De  grave  van  Vlacndren,  hertoghe  van  Brabant.  Lieve  vriende. 
Wi  screven  u  onlanx  leden  ons  wezene  te  Rissele,  dat  wi  do  ghene 
dachvaert  ordineren  consten,  om  een  hende  te  makene  van  den 
zaken  dar  omme  ghi  commen  zyc  binnen  onsen  lande  mids  den 
belette  dat  wï  trecken  moesten  by  onser  liever  vrauwen  ende 
moeder  omme  grote  zaken,  die  wi  te.doene  hadden;  so  dat  wi  nu 
dar  up  gheaviseirt  hebben  so  verre,  dat  wi  ene  dachvart  gheorde- 
neirt  hebben  op  uwe  zaken  op  van  morghen  in  14  nachten  te 
wesene  in  onse  stede  van  Risele,  in  de  herberghe,  dar  wi  dienne 
meenen  te  wesene,  of  God  wille  ;  ende  bidden  u  dat  ghi  dan  daer 
wesen  wiit,  want  wi  meenen  de  dachvart  te  houdene  ende  wi 
hadden  eer  de  dachvaert  gheordineirt  hadden  wi  goelike  moghen, 
Lieve  vriende,  God  zy  met  u.  Ghescreven  t' Atrecht  desen  donredach 
19  dach  van  Laumaend. 

17.  Aise  wi  dessen  bref  ghelesen  hadden  des  selven  sondaghes 
quemen  to  uns  in  dat  reventere  to  den  Carmeliten,  de  borghermeystre 
van  Brugghe  unde  de  sendeboden  van  Ghent  unde  van  Ypren,  unde 
leten  uns  vorstaen,  wo  ze  bi  erem  heren,  dem  graven,  gewesen 
hadden  to  Atrecht  unde  wo  he  de  dachvart  ghelecht  hadde  to  Risele 
up  den  anderen  dach  na  Lichtmissen  (3  fév.)  to  holdene,  aise  ze  syk 
vormodeden  dat  he  uns  ok  ghescreven  hadde,  unde  beden  uns  boven 
al,  datze  beden  hadden,  dat  wi  to  der  dachvart  komen  wolden.  Des 
andwordede  wi  en,  dat  uns  ère  hère  de  grave,  eenen  bref  dar  van 
ghesand  hadde,  unde  uns  wunderde  utermaten  sere,  dat  ère  hère 
uns  daghe  leghede  buten  Vlanderen  unde  so  ianghe  tiit,  unde  he 
unde  ze  wol  wisten  wo  Ianghe  wi  to  Brugghe  leghen  hadden,  unde  dat 
de  dach  to  Lubeke  gheordeneret  wart  to  Brugghe  to  holdene,  wente 
de  stede  hadden  willen,  ze  wolden  den  dach  ghelecht  hebben  to 
Colne  ofte  in  Ilollant,  men  dat  ze  dem  graven  to  eren  unde  to  mako 
na  beghoringhe  ziner  boden  unde  erer  dach  ghelecht  hadden  to 
Brugghe,  unde  dar  ummc  tjeghen  der  stede  endracht  unde  buten 
erem  bevele,  so  en  woide  wi  buten  Brugghe  nene  daghe  holdcn  aise 
wi  en  ok  segheden  do  wi  lest  van  en  schededen  ;  unde  hadden  vêle 
rede  daer  af  mid  en.  Also  ze  dit  4ioerden,  worden  ze  sere  ontset,  so 


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—  803  — 

dat  ze  nicht  wol  wisten  wat  se  zegghen  scholden,  mon  se  segheden, 
id  were  en  leyt  unde  id  en  were  ère  schult  nicht,  unde  ze  hadden 
eren  heren  berichtet  unde  beden,  zo  ze  hoghest  kunden  unde 
mochten,  unde  wi  wisten  ok  wol  dat  ze  ene  boven  zinen  wlllen  dar 
nicht  to  dwinghen  kunden,  unde  beden  uns  dor  God  unde  up  allen 
dienst  den  ze  uns  doen  mochten,  dat  wy  andachten,  wo  syk  de  zake 
nu  hadden  in  dem  lande  to  Vlandren,  unde  beden  uns  utermaten 
uterliken,  dat  wi  wol  deden  unde  bespreken  uns  bet,  unde  gheyen 
en  eyn  gud  andworde.  Des  segheden  wi  dat  wi  uns  gherne  wolden 
bespreken  meu  wy  yrucbteden  wol,  dat  wi  en  anders  nicht  segghen 
kunden,  men  wi  en  airede  secht  hadden,  unde  dar  up  so  neeme  wi 
unse  beraad  van  dem  sondaghe  up  den  mandach  (23  jan.). 

18.  Des  lete  wi  des  mandaghes  morgen  de  olderlude  unde  den 
menen  copman  vor  uns  komen  tôt  den  Carmeliten  unde  leten 
en  den  bref  vorlesen,  unde  gheven  en  to  kendene,  wat  us  yan 
den  Vlaminghen  des  andren  daghes  weddervaren  was,  unde  wat 
wi  en  dar  up  gheandwordet  hedden,  aise  hyr  vorscreven  is, 
unde  beden  ze,  dat  ze  dar  umme  spreken  unde  dachten  dar  up 
wat  mest  nuttest  were,  oft  wi  den  dach  to  Risele  holden  scholden 
edder  nicht  ;  unde  dat  ze  uns  eren  willen  dar  up  segheden.  Des 
beredden  se  syk  twie  over,  unde  quemen  to  uns  unde  segheden, 
nademedatwi  eren  willen  eerst  unde  toyoren  horen  wolden,  zo 
koeren  ze  dat  aile  mid  ener  ganzen  eendracht  yort  beste,  dat  wi  de 
dachyart  to  Risele  nicht  en  heelden,  also  yerne  aise  id  uns 
behaghede.  Unde  also  wurde  wi  eues  mid  en  unde  ze  mid  uns  mid 
beradene  moede,  dat  wi  dar  by  bliven  wolden,  de  dachvart  to 
Risele  nicht  to  holdene.  Dar  mede  ghink  de  meene  copman  yan 
uns,  behalyen  de  olderlude  unde  de  18  man  bleyen  by  uns.  Unde 
altohand  so  quemen  de  borghermeystere  yau  Brugghe  unde  de 
scndeboden  van  Ghent  unde  yan  Ypren  to  uns  int  reyentere. 
Des  andwordede  wy  en  unde  segheden,  aise  wi  yore  secht  hadden, 
mid  langhen  reden,  wo  wi  to  Brugghe  komen  weren,  dar  do  dach 
ghenomen  were,  unde  dar  langhe  leghen  hadden,  aise  ze  wol 
wisten,  unde  dat  wi  id  laoghe  noech  unde  gutliken  veryolghet 
hadden,  dat  wi  wol  wisten,  dat  id  unse  schuld  nicht  en  were  ; 
unde  dar  umme  so  en  mochten  wi  noch  en  dorsten  boven  der  stede 
eendracht  mid  eren  boden  unde  tjeghen  der  stede  beyele  to  Risele 
nene  dachvart  holdeo,  wente  wolde  ère  hère,  he  mochto  wol  uas 


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alrede  ghcendet  bebben,  eer  be  van  Ylandren  tôcb  ;  unde  beedcn 
ze,  dat  ze  uns  dar  euboven  nicbt  meer  en  beeden  ;  unde  des  gheliik 
so  wolde  wi  ok  erem  heren  scriven  iinse  andworde  up  zinen  bref  ; 
unde  wat  uns  byr  van  en  weddervaren  were,  dat  moste  wi  wedder 
to  unsen  steden  bringben,  de  uns  utghesand  badden,  unde  badden 
des  nenen  loven  bat,  dat  ère  bere  unde  zee  uns  byr  so  langbe 
wolden  toevet  bebben.  Des  segbeden  ze,  dat  en  dat  van  berten  leet 
were.  Unde  also  so  segben,  dat  se  anders  neen  andword  van 
uns  bebben  mocbten  do  beden  ze  aver  uns  sere  drepeliken 
dat  wi  uns  nocb  verholden  wolden  byr  to  Bruggbe  bette  to  der 
selven  tiit  oppe  sinte  Blassii  dacb  (3  fev.),  ze  wolden  under 
des  wedder  senden  an  eren  beren,  den  graven,  unde  bopeden  des, 
dat  men  den  selven  dacb  byr  to  Bruggbe  mid  uns  boolden  scbolde, 
unde  wolden  syk  dar  anc  bewysen  dat  wi  dat  merken  scbolden, 
dat  id  ère  scbult  nicbt  wesen  scbolde  unde  beeden  uns,  aise  wi 
en  gbesecbt  badden,  dat  wi  unse  andworde  der  gbeliik  an  eren 
beren  ok  scriven  wolden,  unde  dar  na  wolden  ze  ok  ère  brève 
maken.  Des  bespreke  wi  uns  mid  den  olderluden  unde  mid  den 
18  mannen,  unde  worden  des  to  rade,  dat  wi  en  dar  ane  volgben 
wolden  umme  erer  groten  bede  willen  ;  unde  segbeden  en  dat 
wedder  unde  beeden  ze  uterliken  dat  ze  uns  donne  enen  ende 
gbeven  to  edder  van,  dar  wi  uns  an  bolden  mocbten.  Unde  dar 
mede  scbedede  wi  uns  do,  unde  seoden  dôme  graven  unse  andworde 
an  eme  brève,  aise  byr  na  volgbet  : 

Magnifico  principi,  domino  L(odouico),  comiti  Flandrie,  domino 
Brabancie,  etc. 

Recommendacione  bumilium  et  devotorum  nostrorum  obsequio- 
rum  cum  omni  reverencia  et  bonore  premissis.  Magnifice  et  illustris 
princeps  et  domine.  Littera  vestranobis  per  presenciura  portitorem, 
super  termine  placitorum  in  crastino  Purificaciouis  béate  Marie 
Virginis  in  Risele  ut  scribitis,  observando,  per  vos  assignato, 
directa,  reverenter  per  nos  recepta  et  sane  intellecta,  excelleuti 
vestre  dominacioni  respondendo  cupimus  fore  notum,  quod  quamvis 
pridem  in  termine  placitorum,  ia  festo  uativitatis  beati  Johannis 
Baptiste  per  communes  civitates  maritimas  in  civitate  Lubicensi 
observato,  presentibus  ambaxiatoribus  vestris  et  trium  villarum 
vestrarum,  eedem  civitates  propter  diversas  causas,  intor  vos  ex 


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vestros,  ex  una,  et  ipsas  ciyitates,  parte  ex  altéra,  pendentes, 
quendam   placitorum    terminum    in    civitate   Goloniensi    aut    in 
HoUandia  concepissent  obscrvandum  ;  tamen  dicte  civitates  juxta 
affectum  eorumdem  ambaxiatorum  vestrorum  et   ad   commodum 
vestrum,  ut  eo  majorem  vobis  reverenciam  ac  bonam  et  devotam 
exhibèrent  voluntatem,  necnon  ad  parcendum  laboribus  yestris, 
una  eu  m  prefatis  vestris  nunciis  plénum  protunc  mandatum  ad  hoc 
obtinentibus  post  multos  et  diverses  Iractatus  in  terminum  placi- 
torum in  villa  vestra  Bruggensi  concordarunt  observandum,  quem- 
admodum  iidem  vestri  ambaxiatores,  ut  estimamus,  plenius  vos 
informarunt.  In  qua  quidem   villa  vestra   Bruggensi   nos  a  festo 
nativitatis  béate  Marie  virginis  attentis  precibus  vestris  primo  nobis 
per  dominum  prepositum   sancti  Donaciani   et   scabinos    vestros 
Bruggenses,  ac  deinde  litteratorie  directis,   necnon  eciam  trium 
villarum  vestrarum  suprasciptarum,  stetimus  et  adhuc  stamus  satis 
onerose  et  tediose,   et  rêvera  juxta  tenores  litterarum  vestrarum 
nobis    directarum    utique    sperassemus,     quod    tamdiu    retardati 
minime  fuissemus,  quoniam  dudum  et   citius  finem  negociorum 
nostrorum  debuissemus  habuisse.  Quare  nos  ultra  prefatam  con- 
cordanciam  et  contra  commissionem  per  predictas  civitates  nobis 
actam  dicto  termine  per  vos  assignato  non  audebimus  nec  valebimus 
in  dicto  loco  Risele  aliquatenus  interesse,  quod  illustri  vestre  non 
veiit  dorainacioni  displicere.  Verum  quia  nuncii  dictarum  3  villarum 
vestrarum  nos  multimodis  precibus  valde  instanter  exorunt  de- 
crevimus  amore  vestri  et  induitu  precum  villarum  vestrarum  dictum 
terminum  placitorum  expectare,  et  in  villa  vestri  Bruggensi,  si 
placeat,  vobiscum  et  secum  observare,  ne  nobis  aut  nostratibus 
de  cetero  aliqua  culpa  vel   negligencia  obinde  inpingi  possit  vel 
imponi  ;   candem  domioacionem  vcstram   magnificam  obsequiosis 
precibus  exorantes,  quatinus,  onerosa  mora  et  benigna  prosecu- 
cione  nostris  graciose  attentis,  tailler  ordinare  dignemini,   ut  in 
dicto    termine    videlicet   in   crastino   Purificacionis    béate   Marie 
virginis,    sine  ulteriori  prorogacione  fiualiter  expediamur,    cum 
non  deceat  nos  extuuc  diucius  retardari.  Scriptum  Briigis,  etc. 
Jacobus  Plescow  de  Lubeke,   Ludolfus   Holdenstede  de 
Hamborch,  Johannes  Cordelitze  de  Thorun,  et  Everhardus 
Wytstrate  de  Tremonia,  arabassiatores  communium  civi- 
tatum  maritimarum,  humiles  vestri. 

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19.  In  der  selyen  tiit  quam  vor  uns  unde  Tor  den  kopman 
Wolter  Nacht  mid  credencie  breven  van  dem  hertoghen  Ghelren 
unde  van  ziner  stad  van  Arnhem,  2  sprekene  an  uns  unde 
2  an  den  copman...  (Nous  passons  cet  article,  étranger  à  notre 
sujet.) 

20.  Dar  na  aise  des  graven  bode  van  Vlanderen  des  dingste- 
daghes,  de  sinte  Pauls  avent  was  (24  Janv.),  mid  unsem  brève 
de  hyr  vorscreven  is  van  Bruggho  reden  was,  des  neghesten  vry- 
daghes  (27  Janv.)  dar  na  do  saude  de  selve  grave  uns  wedder 
zinen  bref  bi  zinen  ridenen  boden,  aise  fair  na  volgket  : 

Ludovicus,  cornes  Flandrie,  dux  Brabancie.  Amici  dilecti. 
Vidimus  ea,  que  nobis  scripsistis  super  termine  tenendo  Bruggis 
in  crastino  Purificacionis  béate  Marie  virginis  proxime  futuro  : 
unde  scire  velitis,  quod  superinde  deliberabimus  et  satis  cito 
voluntatem  nostram  vobis  significabimus,  Deo  concedente  ;  qui  vos 
conservet  féliciter  et  ad  votum.  Scriptum  Insulis,  die  26  mensis 
Januarii. 

21.  Vortmer  dar  na  des  anderen  vrijdaghes  (3  Fév.)  vor  vastel 
avende  quam  to  uns  to  Brugghe  meyster  Peter  Van  der  Zype, 
des  graven  clerk  unde  rad,  unde  brachte  uns  enen  bref  van  dem 
graven,  aise  hyr  nascreven  steyt  : 

De  grave  van  Vlaenderen,  hertoghe  van  Brabant.  Lieve  gheminde 
vriende.  Aise  van  der  dagvart  die  laetsten  ghcordineert  was  up 
in  vrydaghe  eerst  comende  up  die  zaken  daer  omme  ghi  langhen 
tiit  gheleghen  hebt  binnon  onsen  lande,  dat  by  ons  niet  en  es, 
also  ghi  weit,  so  laten  wi  u  weten,  dat  wi  ter  eeren  van  der 
heren  van  Prûsen  ende  van  u,  die  hier  comen  ziit  over  den  ghe- 
menen  copman,  wel  ghemeent  hadden  te  senden  ter  vorscreven 
dachvart  te  Brugghe,  om  de  te  houdene,  alsoot  behorde;  maer 
nu  zyn  ute  ghetrocken  een  groot  hoop  van  dien  van  Ghend  ende 
ziin  commen  te  Curtrike,  ende  hebben  daer  met  ghewapender 
hand  ende  ontplokene  banieren  vêle  overdaden  ghedaen  ende  noch 
doen,  sonder  eenige  redene  ofte  bescheet,  ende  maken  hem  aîdus 
heren  van  onsen  lande;  ende  wat  zii  voort  meenen  te  doene, 
ne  connen  wi  niet  weten  ;  ende  peiosen  dat  u  noch  niemene 
goedes  mogelik  denken  soude,  dat  wie  met  sulken  lieden  soude 
traitieren  of  daechvard  houden.  Ende  ons  es  leed  dat  jemand  by 


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der  OTerdaet  yan  dien  van  Ghend  verachtert  zii,  eade  dat  ghi  langhe 
hebt  moeten  ligghen  in  onsen  lande  zonder  meer  orboors  te  doene, 
dwelke  by  ons  niet  te  commen  es.  Ende  wilt  ghi  iet  dat  wi  doen 
moghen,  dat  latet  ons  wetea  ;  ende  wi  zullent  gherne  doen.  Ende 
wilt  gheloTen  onsen  gheminden  clerk  ende  raed,  meester  Pieter 
Van  der  Zipe,  bringher  dezes  briefs,  van  dat  hi  u  der  ot  zegghen 
zal  van  onsen  weghe.  Lieve  vrienden,  God  zii  met  u.  Gliescreven 
te  Riissele  den  eersten  dag  van  Sporkle. 

22.  Aise  wi  dessen  bref  ghelesou  iiadden,  seghede  uns  mester 
Peeter  ok  der  gholiik  met  den  munde  unde  entschuldighede  zinen 
heren  unde  seghede  ok  dat  sin  hère,  de  helde  de  van  Ghend  vor 
syne  vyande,  aise  wi  wol  proeven  mochten,  dat  em  mid  en  nene 
daghe  stunde  to  holdene;  unde  wente  he  uns  anders  nicht  en 
seghede,  so  bespreke  wi  uns,  unde  andwordeden  em,  dat  he  wol 
wiste  aile  zaken  wor  umme  unde  wo  wi  hyr  ghekomen  weren  unde 
hir  langhe  tiit  ghelegen  hadden  dor  des  graven  bede  wilien,  de 
he  uns  ghedaen  hadde  mid  breven  unde  mid  boden  ;  unde  hadde 
he  ghuden  wilien  dart  to  hat,  ho  mochte  uns  langhe  tiit  wol 
gheendet  hebben  sedder  der  tiit,  dat  he  syk  mid  zinen  steden 
unde  lande  vorlikent  hadde.  Unde  des  hadde  wi  nu  sinen  bret 
unde  ok  zin  werf  wol  verstaen,  unde  na  deme  aise  he  uns  anders 
nicht  en  bocde,  so  moste  wi  proven,  wat  wi  to  donde  hadden. 
Dar  mode  schedede  he  van  uns. 

23.  Dar  na  des  selven  vridaghes,  aise  mester  Peter  van  us 
ghegaen  was  to  den  Carmeliten,  so  quam  vor  uns  in  unâe  herberghe 
der  stede  clerck  van  Brugghc,  Roebert  van  der  Buerse,  unde  bat 
uns,  dat  wi  uns  nicht  vorlanghen  leten,  wente  de  van  Ghend  unde 
van  Ypren  weren  nu  eerst  ghekomen,  unde  weren  bègherende  van 
uns,  oft  wi  jenighe  tidinghe  hadden  van  eren  heren,  deme  graven, 
dat  wi  en  de  to  kennene  wolden  gheven.  Des  wo)*de  wi  to  rade,  ' 
dat  wi  Roberte  des  graven  bref  leten  lezen,  unde  dat  he  de 
inholdinghe  zynen  heren  wedder  zegghen  mochte;  unde  worden 
ok  des  enes  mid  em  na  zinre  werve,  dat  wi  des  selven  daghes 
to  vespertiit  komen  wolden  to  den  Jacobinen  mid  den  van  Ghend, 
Brugghe  unde  Ypren  dar  to  sprekende. 

24.  Aise  wi  do  to  vespertiit  dar  queemen,  do  seghede  uns  de 
boden  der  vorscreven  3  stede,  wo  ze  ère  boden  bi  eren  heren 
ghehat  hadden  umme  ene  dachvart  mid  uns  to  holdene,   unde 


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badden  en  ghebeden,  so  se  bogbest  kundeu  unde  mochten;  welken 
boden  he  gheandwortet  hadde,  dat  he  uns  dat  wol  enbeden  unde 
scriven  wolde,  also  dat  ze  noch  nicht  wol  wisten,  wat  dar  ane 
daan  were,  unde  beden  uns,  oft  wi  jenighe  tidinghe  dar  Tan 
hadden,  dat  wi  en  dat  zegghen  wolden.  Des  bespreke  wi  uns, 
unde  segheden  en,  wo  de  grave  mester  Peter  van  der  Zipe  mid 
enem  brève  to  uns  ghesand  hadde,  unde  wat  he  uns  enboden 
hadde,  des  mochte  en  ère  clerk  Robert  wol  berichten,  wente 
derae  hadde  wi  dat  vor  middaghe  secht,  unde  de  hadde  ok  den 
bref  selven  ghelezen.  Des  bespreken  ze  syk,  unde  beden  uns, 
dat  wi  en  den  bref  wolden  lezen  laten.  Dar  up  wi  en  andworden 
unde  segheden,  dat  des  neen  behoef  were,  wente  ère  clerk  mochtes 
en  wol  berichten.  Unde  wente  se  jo  nicht  aflaten,  unde  uns  jo 
meer  beden,  so  worde  wi  to  rade,  dat  wi  en  den  bref  lezen  leten. 
Do  de  bref  ghelesen  was,  do  andwordeden  de  van  Ghend  unde 
segheden,  dat  en  dat  harde  meer  weren  over  te  scrivene,  unde 
were  en  leyt  van  al  eren  herten,  dat  id  also  ghevallen  were, 
unde  beden  uns  mid  den  van  Brugghe  unde  van  Ypren,  dat  wi 
uns  verholden  wolden;  so  wolden  to  eren  heren  wedder  senden, 
sik  to  ontschulghendc  unde  em  to  biddene  unde  informerende, 
syn  herte  soete  to  makonde,  dat  he  dachvart  mid  en  unde  mid 
uns  holden  scholde,  aile  zake  to  eme  guden  ende  to  bnnghende, 
unde  beden  uns  utermaten  hoghe.  Dar  up  so  bespreke  wi  uns, 
unde  segheden  en,  dat  wi  des  gravcn  bref  wol  vcrnoraen  hadden, 
unde  dat  ze  uns  ghesecht  hadden  ;  unde  wolden  ze  uns  anders  nicht 
segghen,  wen  se  noch  ghedaan  hadden,  so  moste  wi  proven,  wat  wi 
to  donde  hadden,  unde  bringhen  dat  selve  wedder  to  den  steden,  de 
unsute  sand  hadden,  men  uns  en  stunde  op  de  stucke,  de  us  noch 
weddervaren  weren,  nicht  leugher  to  beydende.  Do  se  dat  hoerden, 
do  beeden  ze  uns  noch  meer,  unde  leten  nicht  af,  dat  wi  uns  beraden 
wolden,  bette  en  sonavende  des  neghèsten  morghens,  unde  gheveu 
en  een  gutlik  andworde.  Under  des  so  wolden  se  syk  ok  dat  wi 
echt  umme  erer  bede  willen,  uppe  dat  wi  id  jo  gutliken  vorvolghen 
wolden,  gherne  des  andren  morghens  to  en  komen  wolden  up  der 
schepene  bus,  to  horende,  oft  ze  uns  anders  icht  zegghen  wolden. 
Dar  mede  schedede  wi  uns  do. 

25.  Des  andren  neghèsten  morghens,  aise  des  sonavendes  (4  Fév  ), 
queme  wi  to  en  up  der  schepene  hus.  Des  vraghcden  ze  uns,  oft  wi 


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uns  noch  anders  nicht  bedacht  hadden,  imdo  beden  umtne  een  gud 
andworde.  Des  seghcde  wi  en,  so  wisten  wol,  wo  wy  des  andren 
a  vendes  ghescheden  weren  ;  wi  en  kunden  en  anders  nicht  segghen, 
wen  wi  daan  hadden  men  wolden  ze  uns  icht  segghen,  dat  wolde  wi 
gherne  van  en  horen.  Des  beden  ze  uns  aver  noch  meer,  wen  se  je 
vore  daan  hadden,  dat  wi  uns  verholden  wolden;  se  meenden  to 
erem  heren  to  sendene,  unde  hopeden,  dat  aile  ding  to  enem  ghuden 
ende  komen  scholde.  Unde  aise  ze  unde  wi  hir  over  seten,  unde  vêle 
rcde  hyr  af  hadden,  unde  ze  zaeghen  dat  se  anders  nicht  van  uns 
hebben  konden,  do  beeden  ze  uns,  dat  wi  en  unse  sake  bescreven 
gheven  ;  se  wolden  mid  uns  daran  spreken,  unde  don  uns  allent,  dat 
redelik  were  na  erer  macht,  unde  beholden  den  copman  hi  al  zime 
rechte.  Dar  up  wi  en  andworden  unde  segheden,  dat  uns  des  sera 
verwundrede,  dat  ze  uns  aldus  togheren  wolden;  wante  ze  wol 
wisten,  dat  oren  boden,  de  to  Lubeke  weren,  de  sake  bescreven 
gheven  weren  ;  dar  umme  so  en  were  des  neen  behoef,  dat  men  se 
en  hyr  ander  werve  gheve.  Aise  se  dat  zeeghen,  dat  ze  uns  dar  nicht 
mede  togheren  mochten,  do  segheden  de  van  Ghend,  id  were  recht, 
de  sake  leghet  dar  vor  en  allen  bescreven  ;  se  wolden  gherne  mid 
uns  dar  ane  spreken.  Unde  wente  id  do  bi  der  maaltiit  was,  so 
worde  wi  des  to  rade  mit  dem  copraanne,  dat  wy  des  neghesten 
mandaghes,  alzo  in  dem  vastelavende  dar  wedder  to  en  komen 
wolden,  tho  horende  van  en,  wat  ze  uns  segghen  wolden. 

26.  Des  mandaghes  morghens  in  deme  vastelavende  (6  Fév.),  do 
quaeme  wy  wedder  up  der  schepene  hus.  Des  beden  ze  uns  aver 
up  dat  nye  de  dre  stede  vorescreven,  dat  wy  beyden  wolden  ;  ze 
hopeden,  eren  heren  also  tho  biddene,  dat  is  cort  en  ende  werden 
scholde  ;  unde  wan  de  copman  mer  vor  en  queme,  so  wolden  en 
kort  enden  unde  entweren,  unde  worde  dar  by  jemende  mysdan, 
me  scholde  dar  drie  in  deme  jare  atquestien  zitten  unde  correxion 
doen  over  aile  de  ghene  dar  me  over  claghen  wolde.  Ahe  ze  zeghen, 
dat  wy  uns  dar  nicht  an  kereden,  do  nemen  ze  de  scrift  vore,  unde 
lesen  aile  de  article,  de  en  tho  Lubeke  bescreven  gheven  weren, 
unde  wente  dar  itzwelke  article  mede  weren,  der  se  nicht  wol 
vornemen,  aise  ze  segheden,  so  beden  ze  uns,  dat  we  en  de  vorclaren 
wolden,  unde  nemen  dar  ene  tiit  tho,  dat  se  mit  uns  dar  ane 
spreken  moghen;  ander  des  so  wolden  se  vorboden  den  van  Ghistelo 
unde  de  baliuve  dat  se  dar  by  quemen.  Dar  up  wy  uns  bespreken 


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myt  deme  copmanne,  unde  segheden  en  weder,  dat  her  Albert, 
unse  scrivere  tho  eu  komen  scholde,  se  to  berichtende  ia  den 
articlen,  in  welken  se  twyveien,  unde  wenthe  wy  binnen  eme  daghe 
ofte  twen  nicht  berede  en  worden  kundén,  so  wolde  wi  des 
neghesten  donredaghes  in  der  yasten  (9  Fév.),  also  ze  begherden, 
gherne  dar  weder  tho  en  komen,  unde  horen  aver,  wat  ze  uns 
seghen  wolden,  men  dor  unsen  willen  en  dorften  se  nemende 
Yorboden.  Dar  mede  ghinghe  wy  de  van  en.  Unde  des  mandaghes 
zande  wy  hern  Alberte  myt  twen  oldermannen  tho  en,  tho  ver- 
clarende  en  de  article,  dar  ze  ane  twyvelden. 

27.  Dar  na  aise  des  ersten  donredaghes  in  der  vasten  ghinghe 
wy  up  den  schepenen  hus,  dar  wy  de  van  Ghent  unde  van  Ypren 
mit  den  van  Brugghe  vunden,  unde  beghunden  unse  rede,  aise  wy 
dar  vore  af  ghescheden  weren,  unde  zegheden  en,  se  wysten  wol, 
wo  wy  en  al  de  article  vorclaret  hadden  lathen  na  erer  begheringhe, 
unde  wolden  ze  uns  nu  anders  wat  segghen,  unde  sunderlikon  van 
den  twen  articlen  :  int  erste,  dat  unse  copman  in  volicheyd  sunder 
syn  vordenst  uns  allen  tho  hone  in  den  steen  ghezat  ward,  unde 
umme  den  scbaden,  den  de  copman  ghenomen  heft  an  lyve  unde  an 
gude  in  des  graven  strome  an  zyne  sekeren  leyde,  dat  wolde  wy 
gherne  van  en  horen  ;  unde  wolden  se  uns  vor  de  sake  unde  vor 
aile  andere  sake,  de  wy  en  bescreven  hadden  gheven,doon  beteringhe 
unde  wandel,  aise  vêle  aise  redelike  unde  moghelik  were,  unde 
unsen  copman  by  syme  rechte  gantzliken  laten  na  lude  unser 
privilegien,  de  wy  hebben  van  erem  heren,  de  se  uns  confirmeret 
hebbet,  unde  de  se  uns  ghelovet  hebben  tho  holdene  an  guden 
truwen,  so  wolde  wy  den  gherne  vorder  myt  en  dar  ane  spreken, 
wan  se  uns  eren  willen  gezecht  hadden.  Des  vragheden  se  uns,  oft 
wy  anders  yenighe  claghe  tho  en  hadden,  behalven  de  se  alrede 
hadden.  Dar  up  wy  en  andwerden,  dat  wy  vêle  coplude  hadden, 
de  hiir  nu  in  deme  lande  nicht  en  weren,  unde  dar  umme  so  wolde 
wy  unse  coplude  unvorsumet  daer  ane  wesen.  Des  hoven  se  up, 
unde  segheden  erst  van  deme  article,  wo  unse  coplude  in  den  steen 
ghesat  ward;  unde  hadden  vêle  rede  dar  af  in  der  wyse,  als  et 
mester  Peter  vor  den  menen  steden  to  Lubeke  verandwerdede,  unde 
segheden,  it  en  were  also  nicht  gheramet  als  et  schude,  unde  were 
daen  int  beste,  unde  beden  uns  utermaten  hoghe,  dat  wy  it  vrintliken 
to  uns  nemen,  wente  it  were  daen  to  vormydeno  en  erghér.  Dar  up 


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—  311  — 

andwerdede  wy  wedder,  also  it  tho  Lubeke  vorandwerdet  ward, 
unde  zeghedeu,  dat  wy  it  nummer  mcer  in  beste  nemen  wolden, 
wente  wy  wysten  wol,  dat  it  uns  in  dat  beste  nicht  ghedaen  were  ; 
dat  schene  wol  by  velen  reden,  de  wy  en  dar  to  zegheden.  unde 
sunderliken  by  den  ghenen,  den  tor  Slus  ère  seghele  unde  rodere 
nomen  worden,  unde  an  den  steen  dar  gheset  worden,  ok  ane  ère 
schult;  men  wolden  se  uns  anders  niet  segghen  mer  word,  unde 
dar  mede  holden,  so  hadde  wy  alrede  alto  langhe  leglien  :  so  moeste 
wy  unde  wolden  des  graven  bref,  den  he  uns  lest  ghezand  heft, 
unde  de  rede  unde  word,  de  se  uus  nu  ghezecht  hebben,  weder  to 
den  steden  bringhen,  wente  wy  en  wolden  uns  vor  unsen  groten 
hoen,  smaheyt  unde  schaden  myt  nenen  worden  payen  laten. 
Des  segheden  se  uns  wedder,  wy  seghen  wol,  wo  it  nu  in  den  steden, 
in  deme  lande  unde  an  erer  wet  stunde,  dat  nement  behalven  en 
nu  in  der  wet  sete,  de  in  vortyden  dar  seten  hadden  ;  unde  mcnden 
jo  unse  privilégia  uns  gans  unde  al  in  erer  macht  tho  holdene, 
unde  vrentscap  myt  uns  to  hebbene  ;  undé  were  wor  ane  broken, 
se  wolden  na  al  erer  macht  dar  so  vêle  umme  doen  in  vrentscapcn, 
also  redelik  unde  moghelik  were,  unde  na  vormoeghe  unser 
privilegien.  Dar  up  wy  wedder  antwordeden,  dat  wy  wol  ghehored 
hadden  vêle  word  van  en,  de  de  menen  stede  wol  eer  ghehord 
hadden,  dar  en  kunde  wy  uns  nicht  an  keren,  wente  hadde  den 
menen  steden  dar  ane  noeghet,  wy  en  weren  dar  nicht  ghekomen. 
Des  segheden  se  :  up  dat  wy  seghen,  dat  se  jo  beghereden  vrentscap 
unde  ondracht  myt  uns  tho  hebbende,  unde  dat  se  uns  nicht 
myt  worden  holden  wolden,  se  hadden  uns  nu  ère  begheringhe 
zecht,  dat  wy  nu  zclven  rameden  unde  escheden  moghelike  ding  ; 
se  hopeden  dat  se,  oft  God  wil,  aile  sake  na  erer  macht  unde  na 
redclikheyJ  mit  uns  tho  ghude  maken  wolden,  dat  wy  jo  vrient 
blyven  scholden.  Des  nemen  wij  unse  beraad  unde  bespreken  uns 
mit  deme  copmanne,  der  meer  den  10  ofte  12  dar  myt  uns  was, 
unde  quemen  wedder  to  en,  unde  vragheden  en,  oft  se  uns  umme 
aile  sake  de  wy  tho  en  hadden,  dar  se  ene  scrift  af  hadden, 
beteringhe  unde  vol  wolden  doen  na  redelicheyd  myt  vuUer  macht, 
sunder  eren  heren,  unde  jenich  anval  edder  myddel,  so  wolde 
wy  gherne  mit  en  daer  ane  spreken.  Des  segheden  se  uns,  wy 
wisten  wol,  dat  de  grave  van  Vlanderen  ère  hère  were,  unde  se 
sine  undersaten,  unde  der  en  mochten  se  sik  nicht  wol  underdoen 


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—  312  — 

sunder  ene  ;  men  wes  eren  dren  steden  to  queme,  dar  wolden  se 
enen  gantzen  ende  mit  uns  ane  maken,  unde  wolden  to  erem  heren 
zenden,  ene  biddene  ;  also  se  hopeden,  dat  he  dar  to  senden 
scholde.  Men  jedoch,  so  hopeden  se,  dat  se  aller  sake  mit  uns 
wol  eues  werden  scholden,  unde  bidden  uns,  dat  wy  en  dar 
an  volgheden.  Dar  up  wy  en  andwordeden  unde  segbedeo, 
also  wy  en  er  ghezecht  hadden  :  se  wisten  wol,  dat  se, 
aise  de  dre  stede,  an  eren  confirmacien  uns  an  guden  truwen  ghelo- 
vet  hadden,  oft  uns  jenich  gebrek  schude  tjeghen  unse  privilégia 
by  deme  graven  oft  anders  yemende,  dat  se  uns  dar  vul  scholden 
vore  doen  ;  dar  wy  se  umme  maneden  ;  unde  na  deme,  dat  ère  hère, 
de  grave,  nene  daghe  mit  uns  holden  wolde  na  inholdinghe  synen 
brèves,  unde  se  syk  aller  sake  nicht  mechteghen  en  wolde  mit 
uns  to  endende,  so  en  kùnde  wy  dar  sake  niet  scheden  ;  men  wat 
uns  de  grave  hadde  ghescreven  an  syne  brève  unde  wat  se  uns 
hadden  ghesecht,  dat  wolde  ni  gherne  wedder  to  den  steden  brin- 
ghen  ;  unde  wolden  se  dar  senden  boden  ofte  brève,  vor  de  steden 
vorghadren,  dat  worde  en  wol  to  wetene,  dat  mochten  se  doen. 
Unde  dar  mede  schedede  wy  do  van  en,  unde  weren*  des  enes 
gheworden  mit  deme  copmanne,  dat  wi  dor  up  wolden  binnen 
dren  daghen  ofte  voren  van  dar  to  hus  ghetogen  hebben. 

28.  Dar  na  des  neghesten  daghes,  aise  des  vrijdaghes  vor  Invo- 
cavit  (10  Fév.)  also  wi  mit  den  olderluden  unde  mit  den  18  mannen 
to  den  Carmeliten  wolden  ghesproken  hebben  umme  enen  ende 
unses  werves  unde  wechtenes,  quemen  aver  to  uns  de  van  Bruggho, 
Ghent  unde  Ypren  unde  segheden  mang  vêle  anderen  reden,  dat 
en  sere  verwunderde,  dat  wy  gisteren  also  van  en  schededen, 
na  deme,  dat  wy  dat  zelven  wol  kesen  mochten,  dat  se  it  gherne 
gud  seghen,  unde  jo  gherne  vrintscop  mit  uns  helden,  unde  by 
en  nicht  stunde  dar  ores  heren  willen,  unde  beden  uns  aver  dor 
God  unde  umme  allen  eren  dienst  unde  vrintscop,  dat  wy  anseghen 
eren  guden  willen,  unde  dachten  an  dat  grote  arbeyd  unde  de 
koste  de  an  beyden  siden  ghedaan  weren,  dat  de  also  nicht 
verloren  worden,  unde  sunderhken  umme  der  van  Ghent  willen, 
dat  it  ruchte  up  en  nicht  stande  bleve  na  lude  des  graven  brève, 
unde  vormaneden  uns,  dat  de  van  Ghent  je  des  copmans  vrint 
ghewesen  hadden,  dat  wy  ons  noch  ene  korthe  wyle  vorholden 
wolden,  dat  se  to  ereme  heren  senden  mochten  de  article,  de 


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—  313  — 

em  anroreden,  wente  de  brève  weren  alrede  screven,  unde  wolden 
to  em  zenden  prelaten  unde  andere  drepleke  lude,  em  vrintliken 
biddene,  also  dat  se  hopeden,  dat  he  sachters  unde  beters  modes 
werden  scholde,  enen  guden  ende  mit  uns  to  makene  ;  unde  hadden 
vêle  rede  dar  af.  Des  bespreke  wi  uns  met  deme  copmanne, 
unde  quemen  wcder  to  en,  unde  vragheden  en,  ofte  de  grave 
erer  bede  nicht  twyden  wolde  unde  bliven  by  deme  brève,  den 
he  uns  ghesand  hadde,  oft  se  syk  mit  gantzer  macht  mit  uns 
vorenen  wolden  van  al  den  saken  vorghezecht.  Ook  seghede  wy 
en,  dat  uns  vêle  meer  verwunderde  van  en,  na  deme  dat  unse 
copman  so  sere  ovele  ghehandelt  unde  vorhonet  were  van  en, 
unde  grot  beschadet  unde  veronrechtet  were,  unde  wy  dor 
vrintscop  to  en  comen  weren,  unde  aldus  langhe  tyd  dar  gheleghen 
hadden,  unde  dat  ze  uns  mit  worden  so  helden  unde  jo  nicht 
en  enden,  wente  se  langher  tyd  ghenoch  ghehad  hadden  to  ereme 
heren  to  sendene,  unde  zegheden  en  vêle  rede,  de  wi  en  vore 
zecht  hadden. 

29.  Dar  up  se  uns  antwordeden  unde  zegheden,  dat  wy  dat 
zelve  wol  koren,  dat  en  des  nicht,  stunde  to  doende,  men  se 
wolden  to  ereme  heren  senden,  aise  vore  screven  is,  unde  de 
van  Ghent  unde  van  Ypren  wolden  under  des  to  hus  teen,  unde 
komen  wedder  vulmachtich,  mit  uns  to  endene,  oft  ze  kunden; 
unde  wered,  dat  ère  hère  en  jo  noch  nicht  volghen  wolde, 
dar  ane  se  nicht  en  hopeden,  so  wolden  se  doch,  so  se  hopeden, 
aller  sake  mit  uns  eues  werden  to  eneme  guden  ende,  unde 
doen  uns,  dat  redelik  were,  na  lude  unser  privilegien.  Des  worde 
wy  to  rade  mit  deme  copmanne,  dat  uns  aile  nutte  duchte,  dat 
wy  en  des  nicht  wol  weigeren  mochten,  unde  ok  sundorliken 
dor  der  van  Ghent  willen,  unde  zegheden  en  mang  vêle  reden, 
dat  wy  um  erer  unde  der  van  Ghent  bede  willen  uns  gherne 
vorholden  wolden  bette  tome  sondaghe  Remîniscere  (19  Fév.)  ; 
unde  dar  na  so  en  wolde  wy  nicht  leng  ghetogherd  wesen.  Dat 
annemede  se  unde  dankeden  uns  hoghe,  unde  segheden  uns, 
se  wolden  dar  to  doen  al  eren  vlyt,  dat  wi  jo  vrint  blyven 
scholden.  Unde  dar  mede  schededen  se  do  van  uns. 

30.  Des  solven  vrydaghes  na  vespere  (10  Fév.)  quam  des  graven 
bode  mit  eme  brève  sprekene  an  den  menen  copman,  dat  se  twe 
van  en  des  noghesten  donredaghes  na  Invocavit  (16  Fév.)  by  em 


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—  314  — 

hebben  scholden  to  Rysele,  unde  dat  se  dat  nicht  en  leten  by 
allend,  dat  se  yan  om  lielden.  Up  den  selven  tyd  hedde  he  ok 
dar  verbodet  aile  de  nacien  de  binnen  Brugghe  weren.  Des  ward 
de  copman  to  rade,  dat  se  dre  personen  to  Risele  to  em  senden. 
Under  des,  also  se  dar  werd  reden,  aise  des  mydwekens  na 
Invocavit  (15  Fév.),  sande  uns  de  grave  enen  bref  in  dessem  Inde  : 
De  grave  van  Viandcren,  hertoghe  van  Brabant.  Lieve  vrinde.  Gy 
weit  hoe  dat  wy  onlanx  leden  an  u  zonden  onsen  gheminden 
clerc  ende  raed,  meester  Pieter  van  der  Zype,  met  onsen  lettren 
inhoudende  onse  meeninghe  up  die  sake  van  uwen  traictiete,  also 
wy  vermoeden  dat  gy  noch  wel  in  ghedinkenesse  hebt.  Daer  op  gy 
onsen  voorscreven  clerc  doe  verandwordet  by  monde,  gheliic  dat 
bi  ons  overbracbt  heift,  ende  niet  min.  Alzichten  gy  bebt  tractiet 
ghebouden  met  onsen  steden,  sonder  an  ons  te  zendene  van  uwen 
lieden  om  uwen  uterliken  begherte  ende  meniogbe  ons  der  of  te 
laten  wetene,  also  ons  dinct  dat  gy  wel  had  gheraoghen  doen, 
behouden  uwer  eeren.  Maer  wel  is  waer,  dat  nu  oose  steden  van 
Brugghe  ende  van  Ypren  daer  up  an  ons  ghesent  hebben,  den 
welken  wy  verandword  hebben,  also  wy  vermoeden,  dat  zy  over- 
draghen  zullen  ;  ende  omme  dat  wy  ons  als  goed  hère  altocs  quiten 
souden  willen  ende  doen  dat  wy  schuldich  ziin  te  doene,  om  aile 
zaken  ten  besten  te  comene,  ende  wy  nu  cortelinghe  meenen  te 
ridene  daer  wy  groteliken  te  doene  hebben;  so  versouke  wy  u 
ende  begheren,  dat  gy  binnen  onsen  lande  blyven  wilt  totcr  tiit 
dat  wy  weder  ghekeert  zullen  ziin,  dwelke  cortelinghe  wesen  zal, 
of  God  wille  ;  die  u  bewaren  moet.  Ghescreven  te  Risele  den 
16  dach  van  Sporkele. 

31.  Dar  na  aise  des  sonavendes  vor  Reminiscere  (18  Fév.), 
quemen  de  dre  personen  weder  to  Brugghe  van  Risele,  den  welken 
dar  ghezecht  was  van  des  graven  wcghen,  ghelik  also  de  vorscrevene 
bref  inné  helt  unde  anders  nicht. 

32.  Dar  na  also  des  mandaghes  na  Reminiscere  (20  Fév.)  queme 
wy  up  tler  schepene  bus  to  den  van  Brugghe,  Ghent  unde  van 
Ypren,  aise  se  uns  hadden  bidden  laten;  unde  vragheden  uns,  oft 
wy  jeniche  tydinghe  ofte  brève  van  erem  heren  hadden,  dat  wolden 
se  van  uns  gherne  horen.  Dar  up  wy  en  antworden  unde  zegheden, 
dat  oro  hère  ons  enen  bref  ghezand  hadde,  in  welken  stunde, 
dat  de  van  Brugghe  unde  van  Ypren  by  em  ghewesen  hadden. 


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—  315  — 

welke  he  verandwordet  badde,  also  se  overdraghen  scholden,  aise 

he  sik  vermoedede.    Dar  umtney  wolden  ze  uns  nu  anders  wat 

segghen  up  de  rede,  aise  wy  lest  van  en  schededen,  dat  wolde  wy 

gherne  van  en  horen.  Des  nemen  se  ère  beraad,  unde  zegheden 

uns,  se  wysten  wol,  wor  up  dat  wy  dar  gbekomen  weren,  unde  dat 

wy  so  langhe  vorbeytet  badden  uni  erer  bede  willen  dor  vrintscop 

unde  endracht  willen  unde  profites  ères  landes,  des  se  uns  nemmer 

to  vuUen  ghedanken  kunden  ;  men  wol  wered  waer,  dat  de  dre 

stede  by  deme  graven  gbewesen  badden,  unde  dat  he  dor  zake 

willen  riden  moste  van  lande,  dar  be  to  donde  badde  ;  unde  wend 

se  uns  dar  op  nicbt  leng  togberen  en  doersten,  so  weren  se  van  den 

dren  steden  belasten  uns  to  zeggbene,  dat  se  borede  weren,  deme 

copmanne   al  sine  vribeid   na  inboldingbe   unser    privilegien    to- 

boldene  in  allen  saken  ;  unde  wolden  dar  vore  wesen  mit  al  erer 

macbt,    dat    biir    negbest    de   copman    bruken  scbolde  al  siner 

privilegien,  aise  se  besegbelt  weren,  unde  dat,  oft  God  wil,  nener 

clagbe  meer  noied  scbolde  wesen,  wente  it  stunde  nu  anders  in 

den  steden,  unde  an  deme  lande,  wen  it  in  vortyden  doen  badde. 

Ok  so  weren  so  berede,  uns  to  donde  van  erer  steden  wegbene  unde 

der  gbenerde  under  en  beseten  weren,  aise  vêle,  aise  redelik  unde 

mogbelik  were  ummo  unse  clagbe,  de  wy  to  en  badden,  na  al  erer 

moghellcbeyd,  also  dat  se  jo  vrintscop  mit  uns  meenden  to  bebbene  ; 

mer  wente  ère  hère  dar  nu  nicbt  bykomen  kunden,  unde  wy  ok  wol 

segben,  wo  it  nocb  stunde  in  deme  lande,  so  duchte  en  wol,  dat  se 

dor  afwesendes  willen  ères  beren  aile  sake,  der  vêle  eren  beren 

angbingben,  nicbt  wol  mit  uns  do  toer  tiit  enden  kunden  ;  men 

waner,  ofl  God  wil,  ère  bere  wedder  to  lande  queme,  unde  se  bet 

enes  mit  em  weren,  so  wolden  se  dar  to  arbeyden  unde  belpen, 

dat  wy  vrintliken  vorenet  scbolden    werden;    ook  so  vruchtede 

se  wol,  also  wy  selven  wol  merken  mochten,  weret  also,  dat  se 

nu  mit  uns  wat  bracbten  to  eme  ende  sunder  eren  beren,  dat 

dat  ère  hère  beyde  van  en  unde  van  uns  vor  groten  unwillen  nemen 

mocbte,  unde  dat  it  biir  namales  wedder  mocbte  broken  werden. 

Hirumme  so  beeden  se  uns  utermaten  bogbe  unde  degbere,  dat 

wy  besorgheden  aile  desse  sake,  unde  wol  to  herten  nemen   dat 

grote  arbeyd  unde  koste  de  van  beden  syden  gbedaan  s/n,  unde  dat 

wy  it  vor  nemen  umwillen  en  nemen,  unde  gutlike  to  den  steden 

bringhen  wolden,  unde  ok  dat  wy  ener  anderen  dachvaert  mit  en 


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—  316  — 

ramen  wolden,  dat  se  to  uns,  oft  wy  to  en,  komen  mochten,  unde 
dat  aile  sake  dar  up  in  gude  stande  bleven  1  jaar  ofte  2,  wenthe  ze 
hopeden  dat  se  under  des,  ofte  eer,  mit  eren  heren  wol  enes  werden 
scholden.  Dar  up  wy  uns  bespreken  mit  deme  copmanne  unde 
segheden  en  wedder,  dat  se  wol  wisten,  wo  wy  hiir  ghekomen  weren 
mit  gantzer  vuUe  macht  van  den  menen  stede  weghene  mit  en  to 
endene;  wy  loveden  des  wol,  dat  se  it  gherne  gut  seghen;  men  wat 
uns  van  deme  graven  mit  boden  unde  breven  unde  ok  van  en  weder- 
varen  were  van  des,  dat  wy  dar  ghekomen  weren,  bette  in  de  tiit, 
dat  wolde  ny  gherne  to  den  steden  bringhen,  wor  de  erst  vorgadren, 
unde  wolde  ze  dar  senden,  dat  mochten  ze  doen  ;  ok  so  se  segheden, 
dat  se  den  copman  by  alleme  rechte  laten  wolden  syne  privilégia 
toholdende,  aise  vorscreven  is,  dat  neme  wy  gherne;  men  nene 
dachvart  kunde  wy  mit  en  nemen,  wente  wy  en  wisten  nicht,  wo 
drade  wy  to  hus  komen  mochten,  unde  wanner  unde  wor  de  stede 
vergadren  mochten  ;  wente  ander  wylen  quemen  se  to  samende  up 
sinte  Johannis  dach  ofte  up  sinte  Jacobes  edder  vore  edder  na. 
Do  se  dat  hoerden  leten  se  nicht  af,  unde  beden  uns  noch  meer, 
dat  wy  uns  bet  wolden  beraden  up  de  selven  sake,  unde  gheven  en 
en  beter  andworde  na  erer  begheringhe,  wente  en  duchte,  so  se 
segheden,  dat  wy  wol  enes  daghes  mit  en  ramen  mochten  up  der 
stede  behach.  Des  bespreke  wy  uns  mit  deme  copmanne;  unde 
zcgheden  en,  dat  se  wol  hadden  ghehord,  wat  wy  en  ghezecht 
hadden,  unde  des  en  kunde  wy  en  anders  nicht  zegghen,  wan  wy 
en  ghezecht  hadden,  men  wi  wolden  gherne  to  unsen  stede  bringhen, 
so  wy  gutlikest  kunden  unde  mochten,  eren  guden  willen  unde 
begheringhe  ;  unde  wolden  en  de  stede  dar  up  wat  wedder  scriven, 
ofte  nicht,  dat  stande  an  en,  wente  daer  en  wolde  wy  uns  nicht  ane 
vorbynden.  Dar  mede  schedede  wy  van  en. 

33.  Den  dinxstedaghes  dar  na  (21  Fév.)  so  quemen  to  uns  to  den 
Carmeliten  de  van  Brugghe,  Ghent  unde  van  Ypren,  unde  vornyeden 
al  do  rede,  de  se  uns  des  anderen  daghes  byvoren  ghezecht  hadden, 
unde  na  dem,  dat  se  den  copman  by  syne  rechte  holden  wolden  na 
inholdinghe  der  privilegien  unde  doen  uns  na  al  erer  macht,  al  dat 
se  schuldich  weren  to  donde,  so  wolden  se  gherne  weten,  of  ère 
lude  velich  in  unse  land  varen  unde  komen  mochten,  gheliik  aise 
se  beet  hiirto  ghedan  hebben  ;  unde  ofte  dar  up  ok  unse  copman 
ère  land  wedder  versoken  wolde  der  ghelik  ;  unde  dat  wy  in  der 


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_  817  — 

negensten  dach^ard  by  den  steden  werren  wolden  umme  ene 
anderen  dacbvart,  dar  na  upt  andre  jaer  to  holdene,  dat  wy 
to  samende  komen  mochten,  wy  to  en  ofte  ze  to  uds  ;  wente  se  en 
dorsten  nicht  wol  weder  to  hus  komen,  se  en  wisten  dar  enen  ende 
van  ;  wente  it  were  en  ruchte  in  deme  lande,  dat  de  copman  van 
Almanien  rumen  wolde  ut  Ylandren,  des  se  doch  nicht  en  hopeden, 
wente  were  tjeghen  em  ghebroken,  me  scholde  em  jo  doen  aïs  yele, 
aise  redelik  unde  moghelik  were.  Unde  brachtent  uns  utermaten 
na  mit  sere  yrintliken  worden.  Des  zeghede  wy  en,  dat  wy  en 
anders  nicht  zegghen  kunden,  wen  wy  en  des  andern  daghes  dar 
byroren  ghesecht  hadden,  dat  wy  de  rede  unde  al  de  andren 
gherne  gutliken  to  den  steden  bringhen  wolden  unde  werven,  so 
wy  best  kunden  unde  mochten.  Unde  wente  se  jo  nicht  an  laten, 
uns  jo  meer  to  biddene,  so  neme  wy  unse  beraad  up  den  neghesten 
dach  dar  umme,  dat  wy  mit  deme  copmanne  dar  umme  spreken 
wolden. 

34.  Dar  up  zo  le  te  wy  den  copman  vorbeden  des  negesten 
daghes  aise  des  mydwekens  na  Reminiscere  (22  Fév.),  unde 
leten  em  al  desse  redo  yerstan  ;  unde  na  ereme  rade  mit 
gantzer  endracht,  so  andworde  wy  den  dren  steden  Yorscreyen 
in  al  der  wyse,  aise  vorscreven  is;  men  meer  zegheden  wy  en, 
dat  wy  gherne  um  erer  bede  willen  werven  wolden  by  den  steden, 
dat  se  en  wedder  scriven  scholden,  aiso  se  eerst  kunden  unde 
mochten,  dar  na  dat  se  enen  dach  ghenomen  hadden,  wor  unde 
up  wat  tiit  de  wesen  scholde,  unde  wolden  se  daer  to  zenden, 
dat  mochten  se  doen.  Unde  also  wy  do  zweghen,  do  vragheden 
se  uns  aise  umme  den  copman.  Do  zeghede  wy,  dat  uns  duchte 
neen  nood  wesen  dor  up  vordere  to  andwordene;  wente  de  wyle 
dat  se  den  copman  by  rechte  helden  unde  em  gutliken  deden, 
so  mochte  syk  dat  ok  wol  bocren,  dat  wy  den  eren  des  ghelike 
wedder  deden,  also  wy  bette  herto  jo  dan  hadden.  Do  zegheden 
se:  wo  umme  juwen  copman  by  uns  to  blyvende.  Dar  to  wy 
andwordeden,  dat  wy  en  ghenoch  ghezecht  hadden,  unde  dat  se 
syk  dar  ane  moeghen  leten.  Wente  wy  koren  wol  dat  vor  dat 
beste,  dat  wy  uns  dar  nicht  vordere  ane  verbynden  wolden,  meer 
wan  wy  en  ghesecht  hadden.  Mer  wy  beden  se  wol  dar  umme, 
dat  wy  vruchteden,  dat  it  vor  deme  Zwene  ovele  staan  wolde, 
dat  se  dar  vore  weren  unde  dar  to  dachten,  dat  unse  copman 


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_  318  — 

nicht  meer  dar  beschadet  worde  an  live  ofte  an  gude,  wente  jo 
wy  dar  meer  beschadet  worden,  jo  wy  meer  up  se  to  claghende 
hadden.  Des  zegheden  se,  se  wolden  dar  so  to  doen,  so  se  best 
kunden  unde  mochten,  unde  in  allen  saken  syk  aiso  bewysen,  dat 
it  unsen  steden  wol  behagben  scholde,  unde  dat  de  copman  meen- 
liken  en  danken  scholde  ;  went  it  stunde  nu  anders  in  den  steden 
wen  it  in  yortyden  ghedaen  hadde.  Ok  segheden  se  uns,  dat  se 
mit  den  van  Brugghe  alrede  vordreghen  hadden,  dat  se  dat  bot 
tjeghen  de  Lombarde  (*)  wedder  af  doon  scholdon,  unde  dat  se 
Johanni  Sudormanne  doen  wolden  allent,  dat  recht  were,  unde  eme 
jewelken  unsen  copmanne  na  inholdinghe  unser  privilegien.  Dat 
hoerde  wy  gheme,  unde  dermede  so  scbedede  wy  van  en  yrintlyken 
mit  eme  gantzen  ende. 

35.  Vortmer  dar  na  des  neghesten  yrydaghes  (24  Fév.)  lete  wy 
Torboden  den  menen  copman,  unde  spreken  mit  en  van  aile 
unsen  werven,  unde  ok  umme  de  4  personen,  aise  uns  de  stede 
bevolen  hadden.  Unde  wente  de  copman  des  nicht  wol  eues  was, 
so  nemen  se  ère  beraad,  under  syk  te  sprekene,  also  dat  se  to 
lesten  gans  altomale  in  yrintscap  endrachtich  worden,  dat  se  den 
4  personen  umme  der  menen  stede  unde  unsen  willen  endrachtlikcn 

unde   vrintliken    to^^bvvuu  ai,   ù^t   ^u    tjtî^neji    nvn    (Juithiiiti  ^tieiiiiîl 

baddeu.  Do  dat  gescheu  was,  seghodc  wy  eu  :  wûret  dat  jenietid 

ia  bBydeu  syden,  biimeo  landes  ofte  buten  landes,  jenighe  rede 

meer  dar  af  makede  to  twydracht,  dat  scholden  de  sted«  unde  de 

copman  also  richten  unde  corrigoreo  mit  enemc,  dat  en  ander 

dar  an  deukeo  scholde. 

Uitmer^tHU^  t,  U,  p.  213,  u.  192, 


381.—  1380  (vers). 

Règlement  de  Bruges  sur  le  commerce  des  r^ombards» 
couim unique  par  le  bureau  de  la  Hanse  de  ïhoru  à  celui  de 
Dantzig, 

(')  Uno  lettre  des  atdermnm  de  Bruge»  deQOJirajt  ïc  fait  de  cette  piraterie  r 
De  NortmEina  .^in  kifiuen  Yor  dat  Swcn  io  des  graven  strom  van  Vîanderen  mit 
gnïter    macht    wtj]    init    11)  barzeû,  unde   hebben   dar  gbenonieQ    13  scbe^ïo^ 


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—  319  — 

Dyd  is  dat  ghebod  van  allerhande  goede,  dat  de  van  Brugghe 
hebben  gbemaket  uppe  do  Lombarde. 


Alun 

mandelen 

riis 

zepe 

lacrissie 

comyn 

bruscb 

bosbom 

bayeys 


van  elken  12  balen. 


Tyn,  16  stucke. 

Quicsilver,  sulfer,  papir,  pot- 

Bucker,  van  elken  8  stucke. 
Anis,  bomwulle,  spanscbgroene, 

Termelioen,    wynsten,    sal- 

peter,  van  elken  3  balen. 
Brotsucker,    2  scalen  van  30 

broden. 
Lake,  peper,  gingeber,  parys 

cornOi  greyne,  caneel,  wirok, 

muscaten,   wormecrut,    zer- 

mertan 


(var.  carnwy),  plumen  alun,  van  elken  2  balen  van  200  weghens 
(pund). 

Langpepers,  sedvar  (var.  ceduwaer),  zide  mordicaz,  ynde,  minye, 
elk  200  weghens. 

SaSran,  neghelken,  galigan,  cubeben,  muscaten  blomme,  carde- 
momen,  van  elken  60  pund. 

Vroude  ende  wunne,  rebarbara,  suckercandy,  borraz,  grone 
gingeber,  lasur,  id. 

2  vate  olyes  ofte  meer. 

Fighen,  rozinen,  vau  elken  slababsch  ofte  gheringhe,  60  coppelen. 

Czipsche  fighen  seu  malika,  fighcn  marbella,  rozinen  tatersch  seu 
malika,  dat  sin  de  beste,  van  elken  50  corve  ofte  stucke. 

Dadelen,  10  balen. 

Pilterie,  dat  is  ruware,  van  olker  manire  1  baie. 

Item  3  balen  roetes,  dat  is  talch. 

Item  2  balen  was  van  Spanien. 

1  pipe  olye  van  Bayen  van  60  Ib.  ofte  360  punt. 

2  pipen  ofte  1  grot  vat  smers. 

Vortmcr  al  andre  goot,  dat  hier  nicht  ghescreven  staet,  des 
mach  gheen  vremt  man  min  copen  dan  hundert  punt  weghens. 
De  boete  van  elken  es  50  Ib.  parizize. 

Hamerecesse,  t.  II,  p.  235,  n.  209. 


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—  820 


Il  est  saDS  doute  intéressant  de  rapprocher  de  cette  liste  qui 
donne  la  nomenclature  des  diverses  marchandises  qui  se  traitaient 
sur  la  place  de  Bruges,  le  tarif  suivant  qui  en  présente  le  prix- 
courant  au  marché  de  Venise  en  1409,  et  que  Pierre  Karbon, 
facteur  du  célèbre  Hildebrand  Veckinchusen,  àlderman  de  la 
Hanse  à  Bruges,  insérait  dans  une  lettre  écrite  à  son  patron 
le  25  Mars  de  cette  année. 

Dyt  gud  verkoft  men  to  Venedyen  umme  bar  ghelt  1409  adi. 
25  merzo. 


Peper  de  Kago  vor  57  ducaten. 
Enghever  rot  daz  100,  34  d. 
Enghever    Ballendyn    daz    100, 

24  d. 
Enghever  Cholobyn  daz  100, 20d. 
Enghever  Mekyn  daz  100,  11  d. 
Lane  Eanel  daz  100,  16  d. 
Gros  Kanel  fyn  daz  100,  13  d. 
Suker  van  Domascha,  id.  20  d. 

—  —  Tryple,  id.  18  d. 

—  —  Ysele,  id.  18  d. 

—  —  Palerraa,  id.  16  d. 

—  —  Venedyen,  id.  24  d. 
Sukerkandy  van  Domascha,  id. 

35  d. 
Suker  van  Alexsander,  id.  34  d. 
Sukermel,  id.  8  à  10  d. 
Bryselyenholt  Cholobyn,  id.  36  d. 
—  Almeryn,  id.  28  d. 

Lâcha  fyn,  id.  23  d. 
Endyck,  id.  32  d. 
Wyrok  Toresyn,  id.  20  d. 

—  van  Alexsander,  id.  16  d. 
Mero,  id.  22  d. 

Sandely  rot,  id.  6  d. 
Wormkrot,  id.  16  d. 
Seno  in  bleder,  id.  6  d. 
Orepermente,  id.  14  d. 


Negelen,  daz  pund,  9  Vj  groten. 
Muschaten,  id.  12  gr. 
Muschatenblomen,  id.  30  gr. 
Galengan,  id.  10  gr. 
Lane  peper,  4  gr. 
Kardemomen,  id.  15  gr. 
Kobeben,  id.  19  gr. 
Pardyskorn,  id.  5  gr. 
Sedewar  fyn,  id.  5  gr. 
Gron  engever,  id.  9  gr. 
Schamenya  fyn,  id.  32  gr. 
Tarbete,  id.  11  gr. 
Boras  in  steynen,  id.  19  gr. 
Kanfer,  id.  2  ducaten. 
Senofys,  daz  100,  27  d. 
Quycsulver,  id.  120  d. 
Spans  gron,  id.  124  d. 
Saveran  van  Tuschan,  daz  pund, 

40  groten. 
Saveran  Lumbart,  id.  38  gr. 

—      van  der  Marke,  id.  28  gr. 
BomwuUe  van  Derbant,  daz  100, 

10  */«  ducaten. 
Bomwulle  Akere,  id.  9  */j  d. 

—  Scham,  id.  8  d. 

—  rot,  id.  5  V,  d. 
Sartzen  daz  stuke  vor  3  d. 
Werch  fyn,  daz  1000  .vor  70  d. 


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^  821  — 


Sabelen,  daz  100,  82  d. 
Marteren,  id.  30  d. 
Hermelyn,  id.  12  d. 


Semesche  hosen,  daz  dosyn ,  6  Vj  d. 
Ambra  fyn  paternoster,  2  V«  d. 


Imprimé  par  Stibda,  Hansisch-Venetianische  Handels- 
beziehungen  im  45  Jahrhundert,  p.  128. 

M.  Stieda,  pp.  72  sv.,  présente  encore  le  tableau  suivant  de 
la  réduction  des  monnaies  qui  avaient  cours  au  commencement 
du  quinzième  siècle,  dans  les  transactions  commerciales  de  la 
Hanse  d'Allemagne  avec  la  Flandre  et  les  autres  pays. 

Il  les  distingue  en  six  espèces,  savoir;  le  ducat,  le  noble,  le 
franc,  la  couronne  de  France,  le  florin  de  Hongrie,  le  florin  du 
Rhin;  outre  trois  monnaies  de  compte,  savoir  le  mare  de  Lubeck, 
le   marc  de  Cologne  et  la  livre  de  Flandre. 

D'après  les  dififérentes  pièces  qu'il  a  dépouillées,  il  fixe  la 
valeur  du  ducat  à  30,2  à  30,16  et  31  gros  de  Flandre,  suivant 
les  cours  de  Bruges;  1000  ducats  sont  comptés  à  1263  francs  et 
5  gros.  En  1409,  le  ducat  valait  un  marc  de  Lubeck,  et  en 
1418,  20  s. 

Le  noble  varie  dans  les  comptes  de  Lubeck,  à  cette  même  époque, 
de  35  à  37  esc.  et  monte  en  1416,  jusqu'à  45  esc.  9  */«  d.  En 
Flandre  le  noble  anglais  se  trouve  côté  en  1400  =  6  esc; 
1423  =  6  esc.  8  gros  ;  1424  =  6  esc.  4  gros. 

Le  franc  s'y  trouve  côté,  en  1404  à  33  gros;  1411  à  33  id.  î 
1420  à  36  id.  ;  1428  à  42  gros  et  2  esterlins.  Il  est  naturellement 
plus  élevé  que  ses  divisionnaires,  le  rider^  le  scild^  etc.  Ce  dernier 
se  comj)tait  en  1400  à  22  gros  2  esterlins  ;  en  1428  à  28  gros. 

La  couronne  de  France  était,  en  1409,  cotée  au  même  prix  que 
le  marc  de  Lubeck  et  le  ducat.  A  Hambourg,  Wismar  et  Lunebourg 
elle  est  comptée,  en  1410,  pour  17  esc.  3  d.  En  Flandre,  on  la 
trouve,  en  1408  à  40  gros  ;  en  1411  à  41  ;  en  1424  à  44  ;  en  1430-32 
à  48  gros. 

Le  florin  d'or  de  Hongrie  avait,  en  1409,  une  valeur  de 
37  à  38  gros,  600  =  690  florins  du  Rhin.  Un  compte  de  Dantzig  de 
1410,  le  met  au  même  prix  que  le  ducat. 

Le  florin  d'Allemagne  se  comptait,  à  Lubeck,  en  1371  en  raison 
de  10  esc.  ;  en  1389  de  12  ;  en  1403  de  13  ;  en  1410-18  de  14  ; 
en  1423-24  de  16  ;  en  1441-50  de  21  esc. 

21 


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—  322  — 

Le  florin  du  Rhin  se  trouTait  marqué,  en  Flandre,  en  1895  &  31 
gros  16  mites  :  en  1408  à  33-35  gros  12  mites  ;  en  1409  à  32  gr.  ; 
en  1411  à  33  gr.  ;  en  1415  à  33  gros  18  mites  ;  en  1416  à  35  ;  en 
1417  à  34  ;  en  1418  à  38  ;  en  1419-20  à  32-34  ;  en  1427  à  40  ;  en 
1431  à  45  ;  en  1434  à  50  gros  anciens  ou  36  nouveaux. 

Le  marc  de  Lubeck  se  cotait  à  16  escalins  de  12  deniers  ;  celui 
de  Cologne  à  12  esc. 

On  connaît  les  subdivisions  de  la  livre  de  Flandre. 

=  20  escalins  =  240  deniers  =  720  esterlins  =  5760  mites. 

L'esterlin  avait  encore  la  désignation  de  engel  ou  englisch, 
angelot.  Au  commencement  du  quinzième  siècle  on  établit  en 
Flandre  la  distinction  entre  vieille  et  nouvelle  monnaie.  On  trouve, 
à  ce  sujet,  dans  une  correspondance,  que  sept  escalins  nouveaux 
équivalaient  à  treize  anciens,  et  dans  une  autre,  que  50  gros  anciens 
égalaient  36  nouveaux. 

Quoiqu'il  en  soit,  on  peut,  à  l'aide  des  documents  d'après 
Gbantoff,  Hist.  Schrificn^  t.  III,  p.  265,  établir  cette  échelle  de 
réduction  de  la  livre  de  Flandre  en  monnaies. 


de  Lubeck  : 

et  de  Prusse 

: 

1328  :  6  m. 

13  sch. 

11  d. 

1328 

3  m. 

14  scot 

1403  :  6  » 

10  » 

3  „ 

1400 

.  2  » 

12  . 

1406  :  6  » 

4  r, 

0  » 

1404 

:  3  » 

7-12» 

1410  :  6  » 

0  » 

2  „ 

1412 

4  r, 

12  „ 

1418  :  4  , 

10  , 

2  , 

1416 

:  10  » 

0  » 

1430  :  4  „ 

0  , 

0  „ 

1420 

:  8  „ 

19-21  » 

1421 

:  8  , 

6  , 

1425 

:  7  » 

18  » 

1431 

:  6  , 

0  » 

En  général,  la  livre  de  Flandre  était  comptée,  au  début  du 
15*  siècle,  à  3  m.  12  scot.  Cfr.  Sattleb,  Handélsrechnungm  des 
deuischen  Ordens^  p.  41  sv. 

Il  convient  de  rapprocher  ces  données  numismatiques  de  celles 
que  nous  avons  recueillies  dans  VInventaire  des  chartes^  Table 
analyt.  v®  Monnaies,  p.  297  et  les  renvois. 


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-  828  — 

882.  — 1380,  20  Mars. 

Lettre  de  Richard  II,  roi  d'Angleten'e,  concernant 
certaines  réclamations  présentées  par  des  marchands  de 
Bruges  et  de  l'Écluse. 

Rex,  carissimo  avunculo  nostro  Edmundo,  comiti  Cantabrie, 
constabulario  castri  sui  Dovoor  et  custodi  quinque  portuum  suorum, 
val  ejus  locum  tenenti,  salutem. 

Gravera  querimoniam  mercatorum  villarum  deLescluse  etBrugges 
in  Flandria  recepimus  continentem  quod  licet  ipsi  diversas  naves 
cum  allece,  frumento  et  aliis  mercandisis  et  bonis  suis  propriis 
apud  Somrae  carcari  fecissent,  ad  easdem  naves  et  mercandisas 
usque  le  Swyu  in  Flandria,  prout  eis  licuit,  ducendum,  dicte  tamen 
naves  et  mercandise  supra  raare  versus  dictas  partes  de  Swyn,  sub 
confidencia  amicitie  nostre  velando,  per  homines  nostros  ligeos 
dictorura  quinque  portuura  vi  et  armis  capte  et  infra  libertatem 
portuum  predictorum  ducte  et  ibidem  iniuste  détente  exiscunt,  in 
status  ipsorum  mercatorum  destructionem  et  depauperationem 
manifestam,  et  contra  formam  tractatus  et  concordie  inter  nos  et 
Flandrenses  habitorum,  prout  per  litteras  nostras  testimoniales  sub 
communi  sigillo  ville  de  Bruges  sigillatas,  in  cancellaria  nostra 
ostensas,  plenius  poterit  apparere  ;  uude  nobis  supplicarunt  ut  eis 
super  restitutione  mercandisarum  et  bonorum  suorum  predictorum 
justiciam  fieri  jubere  dignaremur. 

Nos  volontés  ipsos  mercatores  tanquam  amicos  nostros  pertrac- 
tare,  et  ipsis  prout  universaliter  facere  tenemur  justitiam  fieri  in 
premissis,  vobis  mandamus  quod  vocatis  coram  vobis  mercatoribus 
predictis  vel  eorum  attornatis  et  aliis  quos  noveritis  in  hac  parte 
fore  evocandos,  ac  visis  cartis  testimonialibus  de  bonis  et  mercau- 
disiis  suis,  et  audita  querela  ipsorum  mercatorum,  si  légitime  pro- 
bare  poterunt  naves  et  bona  et  mercandisas  predictas  ad  mercatores 
Flandrenses  et  non  ad  aliquos  alios  de  inimicitia  nostra  existentes 
pertinere,  et  contra  amicitiam  inter  nos  et  Flandrenses  existentem 
per  gentes  predictas  capta  fuisse,  tune  eisdem  mercatoribus  super 
restitutione  et  liberatione  navium,  bonorum  et  mercandisarum 
predictorum  absque  omni  dilatione  et  sine  difficultate  aliqua  faciatis 


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—  824  — 

debitum  justicie  materiam  vel  causam  habeant  pênes  nos  olteriiifl 
querelandi. 
Teste  me  ipso.  Apud  Westraonasterium,  xx  die  martii. 

VarbnberoH)  Relations  diplomatiques  entre  la  Flandre 
et  V Angleterre^  p.  460. 


383.  —  1380,  17  Mai. 

Lettre  du  comte  Louis  de  Maie  annonçant  à  tous 
marchands  étrangers,  résidents  en  Flandre,  qu'il  leur 
retire,  par  suite  des  conspirations  et  des  troubles  politiques, 
sa  protection  et  sauvegarde,  et  les  invite  à  se  retirer  du 
pays. 

Ute  dieu  dat  gy  wetet  ende  te  uwer  kenDesse  wel  komen 
is  dat  upsat,  de  rocringe  ende  conspiratie  die  unse  drie  steden 
Ghent,  Brugge  eode  Yper  ende  andere  van  onsen  landen  van 
Vlandern  ghemaket  ende  ghedacn  hebben,  ende  noch  daghelix 
doen  in  contrarie  van  ons,  ende  gii  in  onsen  lande  ghebleven 
syt  ende  bliven  hemlieden  te  conforterne,  sustencrne  ende  uwe 
copraanschepe  under  hemlieden  doende,  die  unse  vyande  syn, 
twelke  niet  redelic  noch  moghelic  eu  is,  noch  ons  langher  stat 
te  doghenc,  u  wesende  in  onse  beschermenesso  ende  sauvegarde  ; 

So  ist  dat  wy  u  laten  weten  dat  wy  u  buten  onse  sauvegarde 

doen,   ende  onbeden  u,   dat  gy  stappans    rumt    onse    land    van 

Vlandren  met  juwen  goede  und  kopmanschepen  ;  of  anders  dat 

gy  nyet  en  doen  ende  u  yet  misschieve  in  lyve  oft  in  goede,  in 

wat  manieren  dat  yt  waro,  onse  meyningho  is  hier  mode  vorwaret 

te  stane  jeghen  u. 

Hanserecesse,  t,  II,  p.  232,  n.  204. 

D'après  une  lettre  écrite  par  le  consulat  d'Allemagne  à  ceux 
de  Thorn,  le  31  Mai  1380,  les  marchands  étrangers,  à  la  réception 
de  la  lettre  du  comte,  s'étaient  adressés  au  magistrat  de  Bruges, 
qui  leur  promit  aide  et  protection,  en  attendant  la  réunion  des 
trois  chefs-villes  qui  devait  se  tenir  prochainement  à  Bliiges. 

Ende  aldar  up  verautwordcn  so  uns  ute  eener  gemenen 
eendracht,  ze  wolden  uns  beschermen  und  neraen  uns  in  sekere 


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—  325  — 

gelede,  unse  lyf  uud  unse  goet,  to  lande  unde  to  wâtere  ende 
onse  privilégie  holden,  aise  uns  beseghelt  waren... 

Une  autre  missive  du  même  jour,  donne  la  relation  du  combat 
livré  par  les  Gantois  et  Yprois  contre  ceux  de  Bruges,  sur  le 
marché  dn  Vendredi,  le  29  Mai.  Ibid.,  p.  234,  n.  206. 


384. —  1381,  10  Avril  C). 

Sentence  des  échevins  de  Bruges  en  cause  de  Martin 
Paulet,  «  eschuier  du  royaulme  de  Navarre  » ,  et  Andrieu 
Rapoude,  «  marchant  de  Luques  »,  facteur  de  Dyne 
Rapoude,  son  frère,  "  marchant  de  Luques  et  bourgois 
de  Paris  ». 

Paulet  avait  remis  à  Eyne  Raponde  à  Paris  une  provision  de 
1800  francs,  «  pour  les  ravoir  et  estre  rendu  en  la  ville  de 
Bruges  par  manière  de  change,  disant  que  de  cedit  change  des 
lettres  closes  en  faisoient  mention.  »  Présentées  audit  Andrieu, 
celui-ci  refusa  de  les  reconnaître,  disant  «  que  elle  no  lui  tou- 
chaient, et  par  lettres  dautrui  il  ne  pou  voit  estre  chargie  ne 
querqué.  »  Le  tribunal  des  échevins  fit  assigner  Dyne  Raponde, 
à  certaine  journée,  «  quil  venist  respondre  devant  ladicte  loy  de 
Bruges.  »  Sur  se,  Jehan  RapoQde  se  présenta,  au  jour  fixé,  au 
nom  de  Dyne,  et  répondit  à  la  demande  de  Paulet,  qu'à  la  vérité, 
les  1800  francs  avaient  été  remis  entre  les  mains  de  Dyne  à 
Paris,  mais  depuis  «  cette  somme  avait  este  arrestée  par  le  procu- 
reiir  de  nostre  sire  le  Roy  de  France  ou  parlement  de  Paris,  et 
que  après  ladicte  somme  avait  este  sententie  appartenir  et  estre 
confisquie  audit  Roy,  pour  le  fourfaiture  et  coulpe  dédit  Paulet  ». 
Et  il  exhibait  les  lettres  patentes  dudit  parlement,  et  concluait 
«  par  ce,  estre  quite  de  la  demande.  » 


(1)  La  fête  de  Pâques  tombant  en  1380  le  25  Mars  et  en  1381  le  14  Avril, 
il  y  eut  dans  cet  intervalle  deux  fois  le  10  Avril.  Mais  notre  pièce  relatant  le 
«joesdi  nij^jour  d'avril,  lan  m.  ccc.  quatre  vins»,  et  le  4  Avril  1681  étant  un 
jeudi,  il  en  résulte  que  notre  traduction  en  style  moderne  est  exacte. 


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—  326  — 

La  <<  plaine  cambre  descheyins  »  jugea  et  sentencia  que  si  ledit 

Martin  Paulet  croyait  avoir  à  demander  encore  quelque  chose, 

«  il  le  demandast  et  poursuiist  en  la  ville  de  Paris  la  li  contractz 

fu  fait.  » 

Cartuî.  Ouden   WiUenbouc,  fol.  146  verso,  n.  5. 


385.  —  1381,  30  Mai. 

François  Cavere,  sous  la  caution  de  Denis  Priem  de 
Milan  et  Jacques  Crakebeen,  avait  acheté  des  marchands 
d'Allemagne  deux  ballots  de  pelleteries  (graeuwercs),  au 
prix  de  100  Ib.  gros.  Cavere  faisant  défaut,  lesdits 
marchands  assignèrent  ses  cautions  en  paiement,  ou  sinon, 
en  restitution  des  ballots.  Le  tribunal  des  échevins  leur 
adjuge  ces  conclusions. 

Cariul.  Ouden  Wittenboue,  fol.  U5»»,  n.  2. 


386.  —  1381,  30  Juin. 

Les  magistrats  de  la  ville  reconnaissent  avoir  reçu  en 
prêt  de  Momel  Damar,  négociant  de  Gênes,  la  somme  de 
20  Ib.  de  gros,  dont  ils  avaient  besoin  à  cause  de  l'état  de 
guerre  existant  entre  le  Comte  et  les  Gantois  ;  ils  promettent 
de  la  lui  rendre  la  veille  de  la  Noël  prochaine. 

Invent,  des  chartes  de  BrugeSy  1. 11,  p.  363,  n.  646. 
Voy.  le  commentaire  toc,  laud. 


387.—  1381,  26  Novembre. 

Mandement  du  roi  de  France,  Charles  VI,  adressé  à  son 
amiral,  à  son  bailli  d'Amiens  et  à  tous  ses  officiers  de  terre 
et  de  mer,  leur  ordonnant  non  seulement  de  no  mettre 


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—  327  — 

aucun  obstacle  au  commerce  des  marchands  de  Flandre, 
mais  de  les  protéger  au  besoin  contre  les  écumeurs  de  mer 
et  autres  malfaiteurs. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges ,  t.  II,  p.  471,  n.  646. 
Imprimé  par  Uohlbàcm,  Hans.  Urk,,  t.  IV,  p.  300,  n.  735. 

Une  autre  pièce,  du  même  jour,  yisant  spécialement  les  écumeurs 
français,  ordonnait  la  restitution  des  prises  et  la  punition  des 
coupables,  /frid.,  n.  647  et  648. 


388.  —  1382,  9  Mars. 

Lettre  du  conseil  de  la  Hanse  aux  trois  chefs-villes  de 
Flandre,  les  priant  de  prendre  des  mesures  efficaces  pour 
réprimer  les  pirateries  des  Normands  dans  le  Swin. 

«  Aise  gi  sulven  wel  weten  dat  onse  kopman  in  unse  recht 
beborende  groâiken  unde  swarliken  van  tiden  to  tiden  beschadighet 
werd  in  lyve  unde  in  gude  vor  dem  Zwene  van  den  Normans  unde 
van  anderen  luden,  unde  dat  hi  in  velen  anderen  stucken  verun- 
rechtet  werd  van  den  juwen  unde  van  anderen  luden,  unde  binnen 
juwen  ghebiede  unde  velicheyt,  boven  unde  jeghen  vryheit  unde 
privilégia  die  uns  bebrevet  unde  bezeghelt  zint....  » 

ffanterecesse,  t.  II,  p.  295,  n.  245. 


389.  1382,  5  Mai. 

Lettre  des  marchands  d'Allemagne  résidens  à  Bruges, 
au  conseil  de  la  Hanse,  par  laquelle  ils  font  part  des  événe- 
ments qui  viennent  de  se  passer  en  Flandre  ;  la  victoire  de 
Philippe  d'Artevelde  au  Beverhoutsveld  du  3  Mai;  la 
défaite  des  Brugeois  et  la  prise  de  leur  ville  ;  la  proclamation 
de  la  liberté  commerciale;  la  protection  des  marchands 
étrangers  et  le  maintien  de  leui*s  privilèges. 


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—  328  — 

Unsern  vruntlichen  grues  myt  stetim  denste  czuvorn.  Ir  herria 
unde  Içbin  fruade.  Uwyr  erbarcheyt  to  wyr  czu  wyssen,  das  nu  an 
des  heyligea  crucis  tage,  des  dritten  tages  an  dem  Meye,  do  quoraen 
de  von  Gent  mit  ereme  hère  uf  eyne  myle  na  Brughe  ;  unde  an  dem 
selbin  tage,  to  vesperczyt,  do  czoch  der  grève  mit  den  von  Brughe 
unde  van  den  Vryen,  unde  mit  den  synen  keghen  se  uns  czu  velde  ; 
unde  des  abendis  czu  sunne  underganghe  quamen  sy  czu  samene 
unde  stritten  mitten  andir,  unde  de  van  Gent  wunnen  den  stryt  ; 
unde  de  grève,  unde  de  von  Brughe  de  mit  ym  fluchtich  wordin, 
jageden  wyder  in  de  stat  unde  begrififen  de  were  wyddir  uf  dem 
markte.  Unde  de  van  Gent  volgetin  mit  vechtinder  haut  bis  uf  den 
market,  unde  do  obir  den  stryt  unde  ouch  de  stat,  unde  habin  vyl 
volkis  geslagin.  Unde  so  en  haben  keynen  vremden  kopman  misse- 
daen  noch  an  libe  noch  an  gude.  Unde  also  vort  des  morgens,  do 
se  der  stat  mechtich  waren,  do  tatin  se  eyn  ghebot  by  der  clocken, 
das  aile  couflute  mochten  varin  unde,  keren  vry  libes  und  gutes, 
unde  missetete  yn  ymant,  das  solde  man  rychten  an  synen  lip. 
Ouch  waren  de  alderlute  von  des  ghemeynen  coufmans  weghen 
vor  de  houbitlute  von  Gent,  dy  yn  antworten  das  se  den  koufman 
woldin  beschyrmen  unde  ym  syne  vryheyt  unde  privilégia  vollen- 
komeliick  holdin,  unde  hoften  corizlich  dys  lant  van  Flanderen 
also  czu  zasen,  das  is  eynes  suUe  bliven;  unde  batin  ouch  den 
kaufman,  ab  se  ère  botin  ostwart  an  de  ghemeynen  stete  worden 
sendin  von  des  landis  wcgin,  das  wyr  das  wyrben  woldin  unde 
scriven  an  de  ghemeynen  stede,  also  wen  se  dar  queraen,  das 
man  so  vorderen  wolde  unde  yn  gute  gereytschaft  wolde  tun.  Uff 
dusse  czyt  scribe  wyr  is  uch  myt  den  corczsten,  was  uns  aber 
hiir  nach  weddirvert,  unde  wie  aile  dyne  werdin  bliben,  das  wyl 
wir  uck  ouch  scribin  mit  den  irsten,  das  wir  konnen.  Tut  wol, 
wen  ir  dussen  briff  habit  ghelesen,  so  sendit  yn  vort  den  anderen 
stetin,  den  uch  dunkit,  das  se  is  S)illich  wyssen,  adir  de  copie. 
Ouch  syn  offe  dusse  czyt  der  houptman  unde  de  andere,  de  czu 
diire  czyt  das  reyment  hiir  czu  Brugghe  habin,  by  dem  coufmanne 
gheweset,  unde  haben  den  coufman  wol  ghetroest  unde  wyllen 
den  coufman  by  rechte  holden,  unde  im  in  allen  dinghen  ghereyt- 
schaft;  unde  ure  vorderinghe  tuen,  also  das  se  hoffen,  das  yn 
der  coufman  danken  sulle.  Do  mete  pâege  uwer  God  ende  ghebit 
czu  uns  in  allen  gheczyten.  Datum  Brugge  die  8  Maye. 

Banieftcesse^  t.  III,  n.  148,  p.  1S9. 


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—  329  — 
390.  —  1382,  15  Mai. 

Louis  de  Maie  déclare  ne  plus  prendre  sous  sa  protection 
et  sauvegarde,  attendu  les  troubles  qui  régnent  en  Flandre, 
les  marchands  étrangers  qui  font  le  commerce  dans  ce  pays. 

Wij  LoDEwijc,  grave  van  Vlandren,  hertoghe  vaa  Brabant,  grave 
van  Artois  ende  vaa  Bourgoigaen,  palatin,  hère  van  Salins,  grave 
van  Nevers,  van  Rethel  ende  hère  van  Machline  doen  te  weten 
allen  lieden  :  ute  dien,  dat  onse  steden  van  Brugghe,  van  Yppre 
ende  andre  smale  steden  met  onsen  ghemeinen  lande  van  Vlaendren 
teghader  zijn  gheallyert  ende  ghecoppelt  met  dien  van  Ghend  in 
contraricn  van  ons,  aiso  openbaer  es,  twelke  ooc  wel  commen  es 
te  kennessen  van  allen  cooplieden,  van  wat  natien  ende  gheborten 
Eij  zijn,  nu  wesende  ende  residencie  doende  bin  onsen  graefscepe 
ende  lande  van  Vlaendren  ;  ende  overmids  dat  de  vorseide  coopliede 
niet  wederstaende  der  vorseide  coppelinghe,  roeringhe  ende 
conspiratien,  noch  bin  onsen  lande  bleven  zijn  ende  bliven, 
hemliedeu  conforterende,  sustenerende  ende  haer  coopmansceip 
onder  hemlieden  doende,  die  onse  viande  z\jn,  dwelke  niet  meughelic 
noch  redenlic  en  es,  noch  ons  langher  staet  te  ghedoghene, 
hemlieden  wesende  in  onse  beschermenesse  ende  sauvegarde  ; 
so  eist,  dat  wij  dit  aensiende  ende  merkende,  aile  de  vorseide 
cooplieden,  van  wat  natien  dat  zij  zijn  ende  wie  zij  zijn,  met  haren 
goede,  catheylen  ende  mesnieden,doen  ute  onser  vorseide  sauvegarde 
ende  beschermenesse,  ende  die  doen  met  allen  te  nieute  ende 
wederroupen. 

Voord  om  dat  onse  zeghele,  die  wy  plaghen  te  useerne,  aHe 
bleven  zijn  ende  onghereet  in  den  handen  van  onse  vianden,  so 
hebben  wij  die  zeghele  groot  ende  cleene  wederroupen  ende 
nemmermeer  derof  te  useerne  in.  eenegher  manieren,  ende  useren 
noch  ten  tiden  van  den  zeghele  ons  ghetraus  rudders  ende  raed, 
sheren  van  Ghistele,  ter  stond  dat  onse  nieuwe  zeghele  bereet 
znllen  zijn,  dat  cort  zai  wesen. 

Ombieden  ende  bevelen  allen  onse  officiers,  bidden  endo 
verzouken  allen  andren,  die  dese  lettren  ghetoocht  worden, 
dat  z\j  al  thinhouden  van  desen  lettren  willen  doen  pnblyeren 
ende  openbaren,  aise  wel  bin  onsen  landen  als  derbuten,  wanneer 


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—  330  — 

ziJDS  Terzocht  worden  bi  den  bringher  dies  briefs,  derin  doende 
also  zij  zouden  willen  dat  wy  daden,  deur  hemlieden  in  gheiiken 
zaken  of  in  meerren,  hadden  zijs  te  doene. 

Ghegheven  te  Rysseje,  onder  den  zeghei  sheeren  van  Ghistele 
Yorseid,  den  xv  dach  van  Meye  int  jaer  ons  Heren  m.  ccc. 
tweendet  achtentich . 

Bi  miin  heere  bi  monde,  présent  vêle  Tan  sinen  rade. 

Arch.  de  Lilie,  chambre  des  comptes  B,  n.  999  et  616. 


891.  — 1382,  10  Juin. 

Lettre  des  marchands  d'Allemagne  résidens  à    Bruges 
au  conseil  de  la  Hanse  à  Lubeck. 

«  ....Waer  up,  ghi  heren,  ju  gholieve  to  weten,  dat  in  den  tiden, 
do  ju  die  kopman  zine  not  unde  ghebrek  claghede  ende  over  scref, 
do  stond  it  hir  anders  in  dem  lande  dan  it  nu  doet,  unde  heddet 
fair  in  dem  state  unde  punten  stande  ghebleven,  so  wolde  ju  die 
kopman  gherne  boden  hebben  giiesant  in  juwer  begherte.  Nu  hebbe 
ghi  wol  vornomen  ut  den  briven,  die  wy  ju  lest  santen,  wn 
unde  in  wat  manieren  die  van  Ghend  Brugge  hebben  ghewunnen 
unde  mestliik  dit  land  altemale,  unde  die  grève  is  ut  deme 
lande,  unde  al  die  ghene  die  tôt  zine  rade  hebben  ghewest, 
unde  dat  régiment  des  landes  is  al  vorandert  unde  in  andre  bande 
ghekomen.  Unde  noch  so  is  dit  lant  toroale  zere  vorworren  unde 
in  ghene  zate  van  vrede  noch  van  eendracht  ghekomen.  Unde 
in  also  vêle,  aise  wy  noch  hebben  ghemocht,  so  hebbe  wy  alrede 
vervolghet  unde  verzocht  an  die  ghene,  dar  uns  dat  nutte  an 
ducht^,  umme  uterlike  to  wetene  unde  ju  to  scriveno  wat  zie 
by  deme  kopmanne  meynen  to  doene,  unde  af  zie  eme  zine 
vriheit  unde  privilegion  meynen  to  haldene  ;  unde  vêle  andre 
punte  die  uns  nutte  duchten,  vorzocht  to  des  kopmans  behouf; 
so  dat  uns  een  deel  dar  up  vorantword  is,  gheliik  wy  vor  hebben 
ghescreven,  dat  dit  lant  noch  nicht  also  wol  eens  en  zii,  dat 
man  uns  hir  zeker  unde  uterlike  up  kunne  vorantworden  ;  sunder 
zie  hopen  dit  lant  cortlike  also  eens  te  werden,  dat  zie  uns  van 


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—  331  — 

allen  zaken  zo  meyoen  to  verantworden,  dat  uns  wol  ghenoegea 
zulle  ;  unde  ère  meyuen  zii  deme  kopmanne  zine  vribeit  unde 
privilegien  vol  unde  al  to  haldene  unde  die  nicht  to  mynren. 
Anders  so  en  kunne  wy  noch  ghene  antworde  ghecrigen.  Unde 
dar  umme  hevet  die  ghemeyne  kopman  raet  ghebat  also  uterlike, 
aise  he  mochte,  up  dese  sake  ;  unde  en  kan  nicht  toI  ghemerken,  na 
dat  aile  ding  nu  ghelegen  ziin,  dat  it  not  zii  up  dese  tiit  boden  van 
bir  to  senden  ;  wante  uns  diinket  dat  man  van  ghenen  zaken  uterlijk 
ende  nocb  ter  tiit  gbecrigen  en  kunne  bit  to  der  tiit  dat  it  bir  eens 
deels  anders  gbesatet  werde  in  dem  lande.  Unde  bir  umme  bidde 
wij  juwe  wisheit  unde  bescbedenbeit,  zo  vlytlike  aise  wy  mogen, 
dat  gbi  vor  ogben  nemen  den  stat  dis  landes,  aise  be  vor  is  ghewest, 
unde  in  wat  maniren  dat  he  nu  vorandert  is  ;  unde  wizen  vorzich- 
tegen  raet  dar  up  bebben,  wat  best  gbedaen  ofte  gbelaten  zii,  na 
dat  aile  ding  nu  ghelegen  zin,  wante  wy  nocb  ghenen  zekeren  wegh 
ghemerken  en  kunnen  waer  up  dat  id  bir  yn  den  lande  stande  zulle 
bliven,  sunder  dat  wy  in  allen  dingen  des  besten  hopen. 

Vortmer  ghelieve  ju  to  weten,  dat  een  pimt  is  dar  den  kopmanne 
zonderlinge  grote  macht  ane  leghet,  dat  is  van  vêle  luden  die  deme 
kopmanne  vêle  sculdich  zin,  der  een  deel  dot  gbebleven  zin  in 
desem  orloge  unde  een  deel  vordreven  unde  entweken  zin  ;  den  die 
van  Ghend,  umme  dat  zie  en  contrarie  zin  ghewest,  ère  gut  unde 
erve  hebben  ghenomen,  unde  noch,  aise  wii  zorge  bebben,  nemen 
Eullen,  waer  by  zie  noch  ère  erfnamen  ghene  macht  en  solden 
hebben,  dié  scbult  die  zii  sculdich  ziin,  to  betalen;  des  die  kopman 
tomale  in  zwaren  schaden  koroen  zolde,  contrarie  ziner  vribeit  unde 
privilegien.  Darumme  wii  ju  zunderlinghe  met  groten  ernste  bidden, 
dat  gbi  dat  also  uterlike  unde  drepelike  scriven  wellen  an  die  drie 
stede  Ghend,  Brugge  unde  Ypren  ;  unde  zunderlinge  unde  voorerst 
an  die  van  Ghend,  wante  dar  die  groteste  macht  ane  leghet,  dat  zie 
daer  zodanen  raet  up  hebben  unde  dat  also  vorwaren,  dat  deme 
kopmanne  zine  schult  moghe  betalt  werden.  Wante  wy  hopen,  al 
hadde  enigh  man  ziin  liif  unde  zin  goed  verboerd,  nochtan  solde 
man  van  rechte  zine  scult  vor  af  btîtalen,  anders  so  were  dem 
kopmanne  alto  bart,  dit  land  te  verzoekene  up  sodan  begriip  unde 
achterdeel  zines  gudes.  Der  ghelike  zin  die  van  Mecbelen  grot  gut 
sculdich  deme  kopmanne,  sunderlinge  den  die  met  wullen  plegben 
to  gane,  unde  hadden  bir  vaste  lakene  gebracht  in  den  Bruggen- 


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—  332  — 

marct,  daer  zie  den  kopman  cns  dels  soldcn  hebben  betalt.  Binnon  des, 
or  zie  van  hir  voeren,  do  wart  die  stad  ghewuanen,  uude  ère  lakeue 
zin  on  hir  van  der  halle  ghenomen,  dat  wii  grote  zorge  hebben, 
die  kopman  zuUe  al  den  schaden  hebben  moeten,  wante  die  meeste 
kop  en  hebben  nicht  behalden  ère  schult  mede  to  betalen,  daer 
die  kopman  ok  alto  zwaerliken  ane  were,  solde  ho  alzo  zin  gut 
vorliezen.  Dit  hebbe  wii  ok  vervolget,  so  wy  beste  mochten,  dar  wii 
ok  noch  ghene  uterlike  antworde  van  crighen  en  kunnen. 

Vortmer,  also  ghî  vor  dicke  wol  hebben  vornomen,  wie  die 
Normans  grote  moord  unde  schade  deme  kopmanne  hebben  ghedaen 
hir  vor  deme  Zwene,  unde  noch  also  wy  zorgen,  nicht  af  en  zullen 
laten  ;  dat  ok  een  der  grosten  punte  is,  dat  deme  kopmanne  lange 
tiit  anliggende  is  ghewest,  unde  noch  is  hir  yn  dem  lande,  dat  ghi 
dat  ok  to  herten  nemex^  unde  zulke  brieve  des  scriven  an  die 
vorghescroTone  3  stede,  dat  des  ghene  not  mer  en  zii,  also  veire 
aise  die  den  kopman  hir  yn  dem  lande  hebben  wellen,  gheliik  dat 
ère  meyninge  es,  als  zie  zeggen.... 

Hanserecesse^  t.  II,  n.  249,  p.  900. 

Lubec\,  UrX.,  t.  IV,  p.  454,  n.  411. 

Voici  la  circulaire  écrite  par  le  conseil  de  la  Hanse,  à  la  suite  de 
cette  lettre,  et  adressée  aux  trois  chefs-villes  de  Flandre,  à  la  date 
du  24  Juin  1382. 

Post  salutacionem.  Leven  sundcrgen  vrendes.  Wy  bidden  juwe 
erbaren  vorsichticheit,  dat  gy  dat  alzo  willen  vogen  und  vorwaren, 
dat  unsemo  kopmanne  syne  schulde  mogen  betalt  werden  van  dem 
luden  de  eme  grot  gud  schuldich  syn,  der  er  dei  dot  gebleven  syn 
in  dem  orloge,  dat  in  juwen  lande  gewezen  heft,  und  en  del 
uutweken  syn.  Want  wy  hopen,  al  hadde  jenich  man  syn  lyf  und 
Byn  gud  vorbort,  nochtan  scholde  men  van  rechte  syne  schulde 
vor  af  betalen,  anders  so  were  deme  kopmanne  alto  hart,  juwe 
lant  to  zokende,  up  verlus  sines  gudes  und  schaden.  Ok  hebbe 
wy  wol  vornomen,  wo  dat  den  van  Mechelen  de  unsemo  kopmanne 
vêle  schuldich  syn,  ère  lakeno,  dar  se  en  schulden  hebben  mede 
behiii,  ^vuiuuu  guauui^jti  ni  der  balle  to  Btiig^L-,  alsu  dat  de  mesto 
hop  en  hebbca  uieht  beboldeu  ère  schulde  mede  to  betalende. 
Hir  umme  so  bidde  wy  juwe  erbarlieit  mit  groteo  vUte  und  emstei 
dat  gy  unsen  kopmanne  dar  so  aae  betracbten,  dat  be  des  nenen 


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-  888  — 

schaden  bebbe,  wante  be  dar  alte  swarliken  ane  were,  werit  alzo 
dat  syne  scbulde  eme  unbetald  bleveo.  Vortmer,  aise  gy  Tore  wol 
dicke  bebbe  Yornomeni  wo  de  Normans  groten  mort  und  scbaden 
bebben  gedan  unsem  kopmanne  vor  dem  Zwene  und  noch,  alzo 
wy  wol  Trucbten,  nicht  aflaten  schullen,  dat  er  des  grotesten 
beswaringe  und  zake  is,  de  unseme  kopmanae  lange  tiid  beft 
anliggende  wezen  in  juweme  lande.  War  umme  wy  juw  vorsicbtigen 
bescbedenbeit  Triintliken  und  deger  bidden,  dat  gi  id  aiso  TOgen 
willen  und  vorwaren,  dat  des  nen  not  mer  en  sy,  want  yd  deme 
kopmanne  swar  were,  in  sulkem  groten  erenture  juwe  lant  und 
haveme  to  zokende. 


892.  —  1382,  10  Août. 

Lettre  de  Louis  de  Maie  au  magistrat  d^ Anvers. 

tt  Lieye  vriende.  Wij  bebben  ontfaen  uwe  lettren  ende  wel  gbesien 
tgoend  dat  gbi  ons  gbescroyen  bebt  toucbierende  enigben  goede 
Tan  vremden  coeplieden  van  Aelmaengien,  van  Lombardien  ende 
Tan  anderen  landen,  waerop  wij  u  laten  weten,  dat  wij  vermoeden 
dat  u  wel  kenlic  ende  openbaer  es,  dat  onse  lant  ende  lieden 
van  Vlaendren  daer  binnen  wesende  langhen  tijt  bem  gbedragben 
bebben  ende  dragben  aile  dagbe  in  groter  overboricbeden  jegben 
ons,  bem  lieden  boudende  over  onse  openbare  viande.  Ende 
daeromme  bebben  wij  over  langbe  tijt  aile  manieren  van  coep- 
lieden, die  met  bemlieden  coopmanscepe  ofte  gbemeenscepe 
badden,  ende  onse  lant  banteerden,  ende  baer  goed  gbedaen  uut 
onser  beschermenesse,  sauvegarde  ende  protexie,  ende  bemlieden 
verboden  coopmanscepe  oft  gbemeenscepe  met  onsen  vorseiden 
vianden  te  bebbene  ende  te  bedrivene,  of  bemlieden  te  susteneerne 
oft  te  foYeerne  in  eneger  manieren;  ende  soo  wio  de  contrarie 
dade,  dat  wij  die  over  onse  openbare  viande  bouden  souden  van 
live  ende  van  goede,  alsoe  wel  ter  kennessen  van  allen  nation 
comen  es  of  met  rechte  sculdicb  es  te  sine.  £nde  sijn  wel 
gbeinformert,  dat  de  wulle  ende  ander  goed  begrepen  in  uwen 
lettren  ute  onser  stede  van  Bruggbo  comen  es  ende  coplieden 
toeboert    binnen    onser    vorseider   stede    wesende  ende  anderen 


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—  834  — 

onse  stede  onde  lant  Torseit  banterende  eude  met  hemlieden 
coopmanscepe  ende  ghemeenscope  bebbende  in  overboricbeden 
ende  ter  contrarien  yan  ons,  soe  dat  wij  niet  en  meenen  in  enegber 
manieren  van  zulken  oft  gbeUken  goede  enegbe  deliverancie  te 
doene,  nocb  oec  te  consenterne  dat  dat  enicb  goed  te  Vlaendren 
waert  lide  nocb  van  danen  kere  ongbelet,  toter  t^t  dat  zy  tonswart 
gbedaen  suUen  bebben  tgoend  dat  zy  sculdicb  sijn  te  doene. 

Ende  Toert  als  van  dat  ghi  ons  scrijft,  dat  wij  ons  lief  souden 
laten  sijn,  dat  ghi  de  conduyte  yan  uwere  jaermarct  alomme 
an  onse  steden  van  Vlaendren  zenden  zoud  mogben  ende  publieren, 
soe  laten  wij  u  weten  :  al  eist  dat  wij  ter  eeren  van  onsen  lieven 
sone  den  bertogbe  ende  onser  docbter  der  bertoghinne  van 
Bourgongne  altoes  tprofijt,  de  eere  ende  welvaert  van  der 
stede  van  Antwerpen  gerne  zagben  ende  dore  u  zouden  doen  alsoe 
verre,  aise  wij  gbelike  souden  mogben  bi  béscbeede,  niet  min  bi 
den  reden  vorseit,  gbi  muegbt  wel  weten  dat  de  vorseide  onse  steden 
van  Vlaendren  onse  openbare  viande  sijn,  alsoe  vorseit  es,  soe 
dat  ons  in  gbeenre  manieren  bebouden  onser  eere  ende  staet  te 
gbedoegbene,  dat  enigbe  coepliede  van  onsen  vorseiden  lande  van 
Vlaendren  bemlieden  aldus  boudende  in  overboricbeden  ende 
contrarien  van  ons,  tuwere  jaermarct  vrylec  comen  souden.  Ende, 
lieve  vriende,  ons  verwondert  gbenoucb  dat  gbi  zulke  zaken  ane 
ons  begbeert  of  verzouct,  daermede  onse  viande  zouden  sijn 
gbesusteneert  ende  gbevoet,  aldus  blivende  in  overboricbeyt, 
gbemerct  dat  wij  enen  langben  tijt  bebben  u  beere  gbesijn,  ende 
met  groten  arbeyden,  costen  ende  moynissen  altoes  gbepijnt  de 
stat  van  Antwerpen  ute  commère  te  bringbene,  daer  soe  groetelic 
in  was,  alsoe  gbi  wel  wet,  ende  nocb  gerne  daerin  doen  souden 
onse  beste,  daer  wy  doen  mocbten,  mids  dat  gbi  jegben  ons 
niet  daet,  also  gbi  sculdicb  syt  te  doene.  Lieve  vriende,  God  zij 
met  u. 

Gescreven  te  Hesdyn,  den  lO»**"  dacb  in  Ouste. 

HoHLBAUM,  Hans,  Urk  ,  t.  IV,  p.  309,  n.  764. 


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—  885  — 
898.  —  1382,  5  Décembre. 

Lettre  du  député  Albert  van  Halle,  lue  à  la  diète  de 
Stralsund,  fait  le  récit  de  la  bataille  de  Roosebeke,  de 
la  mort  d'Artevelde,  de  la  rentrée  du  comte  Louis  de  Maie 
dans  ses  États  et  de  la  pénible  situation  du  commerce  en 
Flandre  et  spécialement  des  négociants  étrangers  à  Bruges. 

Inveni.  des  chartes,  t.  IV,  p.  310. 
Yoy.  le  texte  imprimé  hc,  laud. 
ffanserecesse,  t.  II,  p.  806,  n.  256. 

894.  —  1382-83. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Vutgheyen  ridera  ende  boden  »  : 

Den  xxuj'^°  dacb  jn  novembre,  Janue  Busscaerde  der  stede 
sergant,  ten  Damme  omme  tâot  datter  commen  was  te  doen  lidene 
ende  ia  te  comene  bi  besteede  ende  daer  wesende,  van  yj  dagben, 
xij  Ib. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  vutgberen  »  : 

Ghegbeven  bi  beyeilne  van  den  oapitein  ende  den  raedslieden 
van  der  stede  sconincstavels  boden  van  Vrankerike  die  hier  camen 
omme  de  jnghelsche  wuile  den  vorseiden  constayels  toebebo- 
rende,  jn  bovescheden  c  vranxscbe  vranken  te  xxxvnj  grote  tstic 

0  nu"  X  Ib. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

895.  —  1383,  10  Février. 

Lettre  des  marchands  d'Allemagne  résidens  à  Bruges 
au  conseil  de  la  Hanse,  qui  donne  les  détails  suivants 
sur  la  situation  du  commerce  en  Flandre  et  spécialement 
à  Bruges. 

«...  Doch  is  uns  overgheven  bi  dem  heren  unde  sinen  edelen 
rade,  aile  lude  unde  gud,  dat  int  lant  komen  is  ofte  komen  sal, 
van  des  dat  de  hère  dat  lant  wan,  dat  sal  vry  keren  unde  varen 


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—  886  — 

op  syne  vryheit  unde  op  sinea  rechten  toUen,  like  dat  it  vorea 
dede.  Ok  hebbea  wy  ju  wol  screyen,  wo  dat  gheboden  was  te 
Brugc,  aile  gud  dat  dar  binncQ  was,  do  de  stede  vordinghet  was, 
dat  solde  vrij  wesen  12  grote  van  dem  punde  ;  nu  sint  komen 
des  beren  lude  unde  hebben  ok  ghenomen  uten  herbergben  bi 
60  stucken  wasses,  beyde  Pollensch  unde  Ryghes,  unde  dat  ghewe- 
gben  laten,  op  dit  se,  is  dat  eyndracbt  wert  twiscben  dem  beren 
unde  dem  kopman,  de  bere  sait  betalen  ;  anders  ist  vorbort  gud. 
Ok  dunket  uns  wol,  al  were  unse  gud  binnen  Brucgbe  vry,  id 
en  were  buten  nicbt  vry  ;  aldus  so  is  de  kopman  al  umme  besor- 
gbet.  Unde  wy  hebben  de  van  Brucgbe  in  aile  dacbvarden  ghebeden 
unde  belastet,  des  kopmans  beste  to  wesene,  dar  se  grotliken  inné 
gbearbeydet  hebben.  Unde  nocb  hebben  se  ère  sendeboden  belas- 
tet Tan  den  ghantzen  landen  weghen,  Tor  dem  kopman  to  spreken, 
dar  de  dachvart  sal  wesen  yor  dem  beren  opten  eersten  donredach 
in  der  vastene  (12  Février),  unde  na  umsen  vorstane  zo  willen  se 
al  ère  macht  darto  don,  aise  um  den  kopman  in  dem  lande  to 
blyvene.  Ok  sint  de  yan  Gheht  leyder  also  volhardet,  dat  dar 
neyne  beteringe  ane  vonden.  Vortmer  bidden  wy  ju  vlyteliken, 
juwen  wisen  raet  hierop  to  hebbene,  mit  den  anderen  steden,  dat 
de  kopman  by  like  unde  bi  siner  vryheit  mochte  blyven,  unde 
dièse  tidinghe  laten  weten,  dart  ju  best  gheliven  sal,  wente  Lubeke 
und  Sund  hebben  disser  like  van  uns  brève.  Unde  wy  sagheu 
gherne,  mochte  de  kopman  bi  siner  vryheit  bliven,  wente  dar 
wy  pleghen  to  gheven  van  eynen  stop  wyns  1  Engelschen  van 
assyse,  dar  nemen  se  nu  3  Ëngelsche  contrarie  unser  vryheit.  Ok 
so  hebben  wy  wol  brève  bat  hir  vortydes,  dat  eyn  dachvart  solde 
wesen  van  den  steden  14  daghe  na  Paschen  (5  Avril).... 

HoHLBAUM,  Hans,  Urk.,  t.  IV.  p.  318,  n.  767. 


396.  —  1383,  3  Avril. 

Le  grand  maître  de  la  Hanse,  Konrad  Zôllner  von 
Rothenstein,  écrit  au  comte  de  Flandre  que,  suivant  les 
rapports  qu'il  a  reçus,  ceux  de  Bruges  ont  frappé  les 
marchandises  d'un  impôt  de  12  gros  par  livre,  et  les  vins 
d'une  taxe  nouvelle. 


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—  837  — 

«  ...  Quod  in  civitate  Brugis  edictum  exiit,  quod  omnia  boaa 
ibidem  existencia,  sicut  ipsa  fuit  conventa  civitas,  datis  12  grossis 
de  1  Ib.,  esse  deberent  libéra  et  soluta,  quod  tameu  esse  factum 
speramus  absque  convoncione  mercatorum  et  absque  suis  demeritis 
processisse....  Et  quod  quia  terra  Flandrie  propter  gwerrarum 
commociones  magnos  sumptus  sufferret  et  expensas  affectaret,  ut 
antecessor  noster  consenciendo  ipsos  mercatores  induceret,  quod 
ordinacionem,  quam  inhabitatores  Brugis  feceraut,  acceptarent, 
Tidelicet  quod  omnes  vioum  propinare  volentes  de  quelibet  metroca 
seu  mensura  vini  unum  grossum  Fiamincgalem,  dare  tenerentur...  n 

Il  supplie  le  comte  de  maintenir  et  défendre  les  anciens  privilèges, 
qui  assuraient  aux  marchands  do  la  Hanse  la  liberté  du  commerce 
dans  ses  États. 

Banserecesse,  1. 111,  p.  143,  n.  166. 


397.  —  1383,  Juillet. 

Dans  les  instructions  données  aux  ambassadeurs  flamands 
qui  furent  envoyés  à  Londres,  vers  le  roi  Richard,  pour 
conclure  une  alliance  avec  Philippe  d'Artevelde  et  les 
villes  de  Flandre,  on  lit  : 

ItetUf  leurs  dicts  privilèges  et  escrits  renouvelés  et  confirmés, 
supplient  les  dits  députés  humblement  que  les  estaples  des 
marchandises  des  laines  d'Engleterre  soient  mis  à  perpétuité  en 
Flandre,  et  que  la  ville  de  Gand  ou  leurs  successeurs  puissent 
mettre  ledict  estaple  en  quelconque  lieu  ou  ville  de  Flandre  qu'il 
leur  plaira  ;  ils  considèrent  que  ce  seroit  le  proufict  évident 
d'ambedeux  lesdicts  pays  d'Engleterre  et  de  Flandre  ;  et,  pour 
les  trois  premières  années,  ledict  estaple  soit  mis  en  la  ville  de 
Bruges,  et  qu'à  ce  nostre  dict  et  très-redouté  seigneur  le  roy 
veuille  adjouster  sa  bénigne  grâce. 

M.  Kbrvyn  de  Lbttenhove,  Œuvres  (k  Froissart^ 
Chroniques,  t.  X,  p.  464. 

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—  338  — 
898.  —  1383-84. 
Echos  de  la  bataille  de  Roosebeke, 

Ser  Woutermans  ambacht. 

Nichodemus  Jan  f.  Reingheirs  ghecalengiert  yan  dat  hi  trac 
mettea  iDgheIschen  vuten  lande,  contrarie  etc.  als  sy  van  voor 
Ypre  schieden  ;  pais  om  dat  hyt  dede  also  nu  gheseit  es  vute 
vreesen  van  eenighe  diesse  dreigheden  te  vanghene,  om  xxxyj  Ib. 

Van  verbuerden  cateliken  goede  vanden  ghonen  die  te  Rosebeke 
bleven,  contrarye  minen  heere.  (six  postes  variant  de  3  à  30  Ib  ; 
le  dernier  comprend  un  cheval,  deux  charrues,  des  bâtiments, 
un  chartii). 

Ostende. 

Jan  Pieters  Henric  f.  Wouters  ghecalengiert  van  dat  hi  Oestende 
over  hilp  gheven  met  andren  den  Ingheischen  ende  dien  van  Gent, 
dacrof  dattene  de  bailiiu  vinc.  £ndo  omme  dat  hi  oud  ende  cranc 
was,  so  maecte  hem  de  bailiiu  vanghenesse  in  zyn  huus,  daer  staerf 
hi  ghovanghen  man  zynde.  Ende  Kateline  syn  dochter  dedene  doen 
ter  herde  sonder  consent  van  den  heere  ;  pais  van  dien  om  xvnj  Ib. 
Galaengen  van  diverson  avonturen. 

Joris  van  Poperinghe  ghecalaengeirfc  van  dat  hy  berucht  was 
dat  hy  ghezeit  zoude  hebben  doe  die  van  Ghend  vor  Bruggbe 
waren  dat  hi  wilde  dat  een  duust  gantoyse  te  Brugghe  up  de 
maerct  ghesyn  haddeu  ;  om  twelke  dat  hy  ghevacn  was  ende  in 
den  steen  ghedaen  ;  pais  ghemaect  van  goeden  lieden  van  zyne 
teliveranche  om  l  Ib. 

Gillis  de  Jaghere  ghecalaengiert  omme  dat  hi  schiet  vander 
Nieuwerpoort  ten  tyden  alsde  Ingheische  ende  die  van  Ghent  up 
braken  van  vor  Ypere  onde  quam  ter  stede  waertz  van  Brucghe  ; 
omme  twelke  hi  in  den  steen  ghedaen  was  ende  gheexamineirt 
omme  te  wetene  hoe  hi  hem  ghedreghen  hadde  vor  Ypre  ;  vanden 
welken  *men  niet  daer  of  bevinden  ne  conste  ;  pais  ghemaect  ter 
bede  van  goeden  lieden  omme  xu  Ib. 

Wouter  Inghels  ghecalaengiert  van  dat  hi  voer  vor  Ypre  alser 
de  Ingheische  laghen  omme  siin  kint  te  soukene,  twelke  hi  daer 
doot  ghescoten  vant  ;  ende  aïs  zy  up  braken,  so  quam  hi  terstat 
waert  van  Brucghe,  ende  daer  so  liep  een  gheruchte  up  hem  dat 
hi  ghealyert  souple  hebben  ghesyn  metten  Ingheischen  ende  haer- 


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leder  baniere  ghedreghea  also  men  seide  ;  omme  twelke  de  scout- 
heten  dedene  examineren,  vau  den  welke  hi  noyt  lyen  en  wilde 
ende  lacb  in  den  steen  xuij  weken  :  pais  ghemaect  van  ziere 
teliTeranctie  ter  bede  van  goeden  liedeu  omme  lx  Ib. 

Jan  Hueytz  de  wagbenare  ghecalangiert  ende  in  den  steen 
ghedaen  omme  dat  hi  berucht  was  dat  hi  eens  ontloed  proveanche 
te  Oudenaerde,  de  welke  proveanche  quam  te  baten  ende  profyte 
dien  van  Ghent,  also  men  seide  :  omme  twelke  de  scoutheten  lietene 
composeren  ende  pays  maken  ter  bede  van  goeden  lieden  miths 
dat  menre  vuterieko  ghene  waorhede  of  conste  bevinden,  omme 
xxiiij  Ib. 

Compte  du  4  Mars  au  19  Septembre  1384,  n.  1297. 
Woumen. 

Jacob  van  der  Woestine  ghecalaengiert  van  dat  hy  was  ten  stride 
te  Rosebcke  ende  hilp  tvolc  vergaderen,  mitsgaders  anderen  om 
ten  stride  te  treckene,  ende  hilp  met  sinen  medepleghers  over 
gheven,  also  men  zeide,  de  prochien  van  Eessino  ende  van  Clerken; 
pais  mits  dat  niemen  vanden  ghobuers  over  hem  claechde  ende  dat 
hyt  doen  moeste  by  bedwanghe  van  den  rebelieu,  om  cxxxu  Ib. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  4  Mai  1383  au  2  Mars  1384,  n.  1296. 


399.  —  1384,  27  Avril. 

Confirmation  par  Philippe  et  Marguerite  de  la  charte 
du  2  Août  1358,  de  Louis  de  Maie,  au  sujet  du  privilège 
de  l'étaple  de  Bruges.  (Voy.  ci-dessus,  n®  299). 

«  Comme  nostre  treschier  seigneur  et  père  le  Comte  de  Flandres 
«  darrainement  trespasse,  dont  Dieux  ait  lame,  eust  donne  et 
«  ottroie  anoz  bonnes  gens  de  nostre  ville  de  Bruges,  certaines 
«  lettres  lesquelles  nont  mie  este  trouvées  avecques  les  aultres 
«  lettres  de  leurs  previleges  que  de  grâce  especial  leur  avons 
«  données  et  rcbailliees...  n 

Rudenb,,  fol.  78'^,  n.  2.  Roodenb,,  fol.  68. 

Roodenb,  A,  foi.  W. 
Traoscrit  dans  V Invent,  des  chart,<,  t.  III, 

p.  12,  no  659. 


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—  840  — 
400.  —  1384,  11  Juillet. 

Philippe  le  Hardi,  comte  de  Flandre,  ordonne  à  ses 
baillis  do  leaue  de  TEscluse  et  de  Damme  et  à  leurs 
lieutenants,  de  se  conformer  étroitement  aux  anciens 
privilèges  en  vertu  desquels  la  ville  de  Bruges,  exclusive- 
ment à  toute  autre  place,  est  le  lieu  d'étape  où  toutes 
les  marchandises  doivent  se  rendre. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  1. 111,  p.  U,  n. 


401.  —  1384,  11  Juillet. 

Philippe  le  Hardi,  comte  de  Flandre,  mande  à  son  bailli 
maritime,  à  son  amiral  et  aux  magistrats  de  Bruges,  qu'il 
vient  d'accorder  aux  négociants  portugais  la  liberté 
d'importer  leurs  marchandises  en  Flandre  et  d'y  prendre 
des  chargements  en  retour,  le  tout  de  la  manière 
accoutumée. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  15,  n.  663. 


402.  —  1385. 

Fol.  7  verso,  n.  8.  Recepte  de  diverses  aventures. 

Bernard  Puis  huissier  de  la  Piere  de  Bruges  apporta  au  bailli 
zxj  pieches  dor,  cest  assavoir  xv  mailles  de  xxxiiij  s.  la  pieche. 
Item  ij  frans  u  pieters  et  j  vies  escu  ;  lesquels  il  disoit  quil  estoient 
trouve  en  la  doncJcercamer  la  aucuns  de  rebelles  qui  furent  iusticie 
le  avoient  repris  ;  du  quel  argent  ledit  bailli  rendi  a  Bernart  dessus 
dit  pour  payer  le  mestre  qui  avait  gari  aucuns  povres  prisonniers 
V  mailles;  item  au  valelon  qui  le  apporta  a  cognoissance  le  dit 
argent  j  pieter.  Rest  qui  demeure  dudit  argent,  xxvij  Ib.  xvnj  s. 

Fol.  8,  n.  1.  Recepte  des  régies  (en  surcharge:  jes)  de  la  mer 
quon  appiele  zeedrefi. 


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—  341  — 

De  la  neif  de  Campe  qui  brisa  entre  Blaokeberghe  et  Oosteude 
dont  le  bailli  compta  en  compte  en  may  des  parcheles  qui  estoient 
vendu,  et  dont  il  resta  a  compter  des  armures  et  des  vies  draps; 
cest  assavoir  des  armures  xinj  cotes  de  fer,  vj  pioches  que  bachines 
que  capiaux  de  fer,  lesquels  furent  si  errinnees  de  la  mer  que  on  les 
peut  mie  bonnement  faire  clers;  vendu  lesdictes  armures  pour 
Lvj  escus  ;  de  ce  rabaton  de  tenir  net  lesdictes  armures  xxu  s.  gr. 
reste  xlv  escus,  valent  lhij  Ib. 

Item,  vendu  les  vies  draps,  cest  assavoir  xviu  oketons  quon 
appielle  wambais,  les  aucunes  de  draps  et  autres  de  fustane  ; 
xxviij  pièces  de  linges,  draps,  caprons  et  autres... 

Fol.  13,  n.  6.  Item,  une  maisonchelle  derrière  le  moustier  Saînct 
Sauveur  en  le  ruwe  quon  apielle  coorstrafkin. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  da  bailli 
de  Bruges,  n.  19675. 


403.  —  1385,  10  Janvier. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  sur  Tappareillage  de  quatre 
galées  pour  le  voyage  de  Flandre,  d'une  durée  de  50  jours. 
En  arrivant  en  ce  pays,  le  capitaine  assemblera  les  patrons 
çt  les  marchands  vénitiens  de  la  place,  au  nombre  de 
douze  en  tout,  qui,  considérant  soigneusement  l'état  de 
la  contrée,  détermineront  à  la  majorité  des  voix,  le  plus 
tôt  possible,  en  quel  port  de  Flandre  ou  du  Brabant  ou 
de  Middelbourg  la  flotte  jettera  l'ancre,  pour  le  plus  grand 
avantage  du  commerce.  Si  la  majorité  croit  plud  profitable 
de  diviser  l'escadre  et  d'en  détacher  une  partie  soit  pour 
la  Flandre,  le  Brabant,  Middelbourg  ou  Hampton,  en  ce 
cas,  cette  partie  sera  expédiée  dans  les  20  jours  vers 
le  port  désigné,  toujours  à  condition  que  le  délai  de 
50  jours  ne  soit  pas  dépassé. 

Arch.  de  Venise.  Misti  Senato,  V.  39,  p.  32. 
Record  Qfice.  Calendar  of  state  papers^  Venedan, 
t.  I,  p.  30.  n,  97. 


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—  342  — 
404.  —  1385-86. 

De  Michiel  Kuerloos,  Pieter  Ballemaker  et  autres  tous  leurs 
consors  bottequiniers  entre  la  ville  de  Lescluse  et  du  Dam, 
lesquelz  avoient  entre  eulx  fait  ung  monopole  contre  lordonnance 
et  statutz  sur  ce  faits,  et  en  préjudice  des  marchans  et  estrangiers  ; 
pour  quoy  ilz  furent  mandes  en  la  chambre  de  ladicte  ville  de 
Lescluse.  Et  après  la  calaigne  illec  sur  eulx  par  cedit  bailli  et  le 
bourgmaistre  du  courps  faicte,  prièrent  destre  prins  en  grâce  et 
submission.  Et  pour  ce  que  iceulx  bottequiniers  sont  gens  de  petit 
estât  et  povres,  ils  turent  prins  en  grâce  et  submission  pour  la 
somme  de  lx  Ib.  par.  a  partir  moitié  a  moitié  ;  icy  pour  la  part 
de  mondit  seigneur,  xxx  Ib.  par. 

En  marge  :  soit  ou  compte  ensuivant  apporte  enseignement  que 
ainsi  se  puist  faire,  cest  assez  que  la  ville  ait  ce  droit;  ou  autrement 
le  bailli  rendra  le  tout. 

Ârch.  du  Royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  l'Ecluse 
du  12  Août  1385  au  1  Septembre  1386,  n.  13927. 


405.  —  1385,  15  Janvier. 

Philippe  le  Hardi  proclame  la  liberté  des  relations 
commerciales  de  la  Flandre  avec  toutes  les  nations, 
l'Angleterre  exceptée. 

Le  duc  de  Bourgogne  ne  négligeait  rien  pour  que  les  marchands 
étrangers  s'engageassent  à  rétablir  leurs  comptoirs  en  Flandre. 
La  promesse  que  Ton  demanda  aux  marchands  génois  était  conçue 
en  ces  termes  : 

«  Les  Genevois  tenront  leur  estaple  ou  pays  de  Flandres  comme 
ils  firent  avant  les  guerres,  et  promettront  que  dedens  oyt  ou 
dix  ans  ils  ne  deschargeront,  ne  feront  deschargier  aucuns  leurs 
biens,  ne  marchandises  ou  pays  d'Engleterre,  se  premièrement 
elle  ne  ait  esté  mennée  et  deschargiée  ou  pays  de  Flandres  à 
sa  droite  estaple,  et  de  ce  li  commune  de  Gennes  se  obligera  à 
une  certaine  peine.  » 

KiBVTN  DB  Lbtsbkbovb,  Œuvres  de  Froisêarif  t.  X,  p.  582. 


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—  343  — 

£q  dépit  des  ces  assurances,  le  conseil  dé  la  Hanse  écrivait  le 
19  Janvier  1386,  à  ses  suppôts  : 

Vos  scire  presentibus  affectamus,  amicos  nostros  de  hanza 
Teuthonicorum  in  partibus  Brabancie  pro  prescnti  existentes  nobis 
hiis  diebus  suis  litteris  reserasse,  omnes  et  singulas  dissensiones, 
controversias  et  lites,  quibus  comitatus  et  districtus  Flandrie  longis 
temporibus  affligebatur,  fore  sopitas,  conpianatas  et  totaliter 
reformatas  ;  et  quod  vigore  bujus  communes  mercatores  et  quilibet 
eorundem  habeant  cum  suis  mercibus  prefatum  comitatum  et 
districtum  Flandrie  visitandi  liberam  facultatem.  Et  licet  jam 
dicta,  pro  quibus  Deus,  a  quo  omnis  pax  manet  et  bonitas,  est 
merito  commendandus,  in  communium  mercatorum  utilitatem 
notabiliter  vergant  et  profectum,  nichilominus  tamen  nobis  videlur 
commun!  mercatori  utile  et  expédions  existere,  quod  nullus 
mercator  de  hanza  predicta  cum  rébus  et  bonis  suis  causa 
mercacionis  visitet  partes  Flandrie  predictas,  nisi  prius  commun! 
mercatori  per  dominum  terre  Flandrie  predicto  modernum 
privilégia,  gracie,  jura  et  libertates,  eidem  commun!  mercatori  et 
civibus  eorum  per  predecessores  prefat!  domini  induite  et  concesse, 
fuerint  lucidius  confirmate,  idque  eciam,  quod  dicti  mercatores 
cum  Flamingis  agere  de  retroactis  temporibus  habuerint,  fuerit 
totaliter  conplanatum.  Unde  solitam  prudenciam  vestram  attendus 
deprecamur,  quatenusde  et  super  premissis  dignemini,  soUicitudine 
adhabita,  propensius  cogitare,  et  ad  ea,  quo  commun!  mercator! 
utilia  extiterint,  operam  et  diligenciam  quam  poteritis  adhibere... 

ffanserecesse^  t.  II,  p.  373,  n.  814. 


406.  —  1386    27  Avril. 

Lettre  de  Philippe  le  Hardi,  comte  de  Flandre,  au 
magistrat  de  Cologne,  par  laquelle  il  annonce  que  les 
commotions  qui  ont  troublé  le  pays  étant  apaisées,  il 
garantit  aux  marchands  étrangers  sécurité  et  liberté 
complètes. 


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—  344  — 

....Sedatis  guerris  que  in  nostra  Flandrie  patria  pluribus  annis, 
prout  ad  vestras  noticias  non  ambigimus  devenisse,  duraverunt, 
quarum  occasione  vestre  civitatis  et  patrie  mercatores,  qui  prefatam 
patriam  nostram  frequentare  et  mercaturas  suas  subditis  nostris 
communicare  antea  consueverant  aliasque  eidem  civitati  et  patrie 
convenientes  inde  reportare,  ab  hoc  nec  mirum  penitus  cessaverunt, 
eademque  patria  nostra  per  nos  opérante  Deo  fiierit  et  stet  in 
pacis  tranquillitate  reformata  :  nos,  qui  curiosa  cogitatione  de 
ampliori  reformatione  ejusdem  incessanter  existimus  solliciti, 
amiciciis  vestris  harum  série  intimare  curavimus,  predictos  merca- 
tores vestros  ad  eandem  patriam  nostram  posse  secure  cum  suis 
mercimoniis  et  quibuscumque  bonis  accedere,  quodque  contractum 
fedus  amicicie,  libertates  et  previlegia  per  predecessores  nostros 
Flandrie  comités  hactenus  concessa  prefatis  mercatoribus  vestris 
faciemus  efficaciter  et  inviolabiliter  observare  et  litteris  nostris 
non  solum  ratif&cabimus,  verum  eciam  ampliabimus,  si  sit  opus. 
Ipsos  quoque  in  suis  juribus  fovebimus  et  ab  omnibus  injuriis  et 
yiolenciis  in  predicta  patria  nostra  immunes  preservabimus  et 
libères,  et  si  que  eis  fuerint  illate,  reparare  mandabimus  indilate. 
Quam  ob  rem  benivolencias  vestras  nobis  caras,  quantum  possumus, 
exortamur,  quatinus  mercatores  vestros  et  patrie  ad  hoc,  quod 
veniant  et  ad  patriam  nostram  antedictam  suas  mercaturas  trans- 
ducant,  velut  ante  predictarum  guerrarum  ortum,  indncatis;  eisdem 
et  universis  ceteris,  quibus  fuerit  expediens,  suprascripta  pro 
parte  nostra  cum  veritate  firmiter  asserentes,  nosque  fore  cupides 
vobis  et  ipsis  in  quibuscunque  gratis  pro  posse  complacere.  Datum 
Parisius,  27  Aprilis. 

HoHLBAUM,  Hans.  VrJî,^  t.  IV,  p.  365,  n.  868. 


407.  -  1386. 

Hecepte  de  diverses  calainges. 

Fol.  1  verso,  n.  5.  Jelian  le  Coppelare  et  Wautier  f.  Henry  Alaerts 
calengies  de  ce  quil  estoient  suppechonne  quil  avoient  pillies  une 
partie  de  brebis  ainssi  quon  disoit  appartinans  a  Piere  Ondeyrs, 
ou  temps  que  li  Englois  gisoient  devant  Biervliet.  Compose  veu  que 


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—  345  — 

lesdis  Jehan  et  Wautier  adonques  se  tenoient  au  les  de  monseigneur, 
et  que  ils  fisrent  ledit  fait  en  temps  de  guerre  pour  xvuj  Ib.  gros. 

Fol.  5,  n.  7  :  Vedast  le  Pot  calengies  de  ce  quil  estoit  souppecones 
que  il  avoit  emble  j  vache  ou  temps  que  les  Eaglois  gisoient  devant 
Yppre... 

Fol.  7  verso,  n.  4.  Recepte  de  diverses  aventures. 

Vendu  a  Jehan  de  Brouborch  x  vassiaux  de  waranches  gisans 
en  la  paroche  de  Oostkerke,  et  eskierent  a  monseigneur  par  la 
fourfaiture  de  Boudin  Zabbe,  et  fii  vendue  a  Wautier  f.  Jehan 
cescun  vassial  xxiij  gros. 

Arch.  du  royawne  à  BruxeîUs,  Compte  du  bailli  de  Bruges, 
n.  13676. 


408.  —  1386,  8  Mai. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  portant  que  si  les  patrons 
et  marchands  des  galères,  pendant  qu'ils  se  trouvent  au 
port  de  Sluis,  jugent  à  la  majorité  des  voix,  qu'il  leur 
serait  profitable  de  mettre  à  la  voile,  soit  en  tout  soit 
en  partie,  pour  le  port  de  Hampton,  et  d'y  décharger 
ou  charger  des  marchandises,  ils  le  pourront  faire  ;  mais 
cette  concession  est  limitée  pour  un  trajet  qui  n'excédera 
pas  cinquante  jours,  non  compris  ceux  du  départ  et  de 
l'arrivée.  Cependant  s'ils  y  voient  quelque  danger,  on  leur 
laisse  l'option  d'aller  ou  non  à  Hampton,  ayant  toujours 
égard  à  la  sûreté  de  l'escadre.  On  engage  les  patrons  à 
charge  de  pénalité,  de  recevoir  toutes  marchandises  des 
nationaux  et  étrangers,  en  destination  de  Venise  et  de 
n'en  refuser  aucune. 

Arch.  de  Venise,  MUti  Senato,  V,  40,  p.  28. 
Record  ofiee,  Calendar  qf  itates  papers^  Venetiau^ 
t.  I,  p.  30,  n.  981. 

Semblable  concession  fut  donnée  le   11   Janvier  1390.  lhid,j 
p.  32,  n.  102. 


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—  346  — 

409.,— 1386, 16  Juillet. 

Points  de  règlement  édictés  par  le  magistrat  de  Bruges 
pour  les  mesureurs  de  toiles  (den  gezelscepe  van  der 
aelmoesene  vanden  lynwaetmeters). 

La  taxe  est  fixée  comme  suit  : 

»  Van  olken  honderde,  dat  de  meters  meten  zuUcn  metter  coorde, 
8  miten  ;  ende  van  dat  zy  niet  meten  zuUen,  daerof  zuUea  de  meters 
hebben  vier  miten  van  elken  honderde. 

«  Van  elken  sticke,  dat  de  meters  meten  zuUen  metter  elne,  lanc 
wesende  boven  den  50  elne,  hoe  lettel  of  hoe  vele  dat  het  ware, 
darof  zuUen  de  meters  hebben  8  miten  vanden  sticke;  ende  van 
elken  sticke  dat  de  vorseide  meters  niet  meten  en  zullen  metter 
elne,  hoe  cort  dat  het  zij,  daerof  zo  zullen  zij  hebben  vier  miten 
van  elken  sticke.  » 

La  taxe  sera  payée  par  le  vendeur  et  l'acheteur,  pour  les  toiles 
vendues  en  ville.  Et  pour  celles  expédiées  à  l'étranger,  par  l'expé- 
diteur. 

Le  marchand  étranger  qui  livre  des  toiles  faites  de  pur  fil  ou  de 
filasse  (gemaket  van  vlasse  of  van  werke)  sans  les  soumettre  au 
mesurage,  payera  la  taxe  à  côté  de  l'acheteur. 

Il  est  interdit  aux  mesureurs  d'exiger  davantage,  sans  une  ordon- 
nance spéciale  de  la  loi  (zonder  bevelen  vander  wet). 

HoHLBAUM,  Bafis,  UrX.t  t.  IV,  p.  867,  n.  875. 


410.  —  1386,  3  Août. 

Requête  adressée  au  duc  de  Bourgogne,  comte  de 
Flandre,  par  les  humbles  marchands  étrangers  de  diverses 
nations  fréquentant  la  ville  de  Bruges,  pour  lui  exposer 
qu'Ërnoul  Janssone  qui  tenait  la  maison  de  feu  Rais  Mulard, 
a  naguères  pris  et  arrêté  sur  mer,  en  la  juridiction  dudit 
Duc,  sept  nefs  chargées  de  marchandises  appartenant  tant 
aux  bourgeois  de  Bruges  qu'aux  dits  marchands,  à  leur 


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—  347  — 

très  grand  dommage  et  préjudice  ;  car  ils  comptaient 
pouvoir  se  rendre  en  toute  sécurité  à  la  foire  d'Anvers, 
sur  la  foi  du  «  cri  et  sauf-conduit  »  délivré  par  le  Duc  ; 
lequel  Ernoul  n'a  voulu  rendre  ces  marchandises  que 
contre  le  payement  d'une  somme  de  900  livres  de  gros, 
montant  d'une  créance  qu'il  prétendait  avoir  contre  le  Duc 
et  dont  il  réclame  le  remboursement. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  LiiUt  Chamb.  des  comptes,  Cart.  B,  517. 


411.  —  1386,   25  Septembre. 

Lettre  du  duc  de  Bourgogne,  Philippe  le  Hardi,  au 
conseil  de  la  Hanse. 

Le  conseil  avait  projeté  do  tenir  une  diète  à  Cologne, 
le  11  Novembre,  et  invité  le  duc  à  envoyer  ses  délégués 
pour  aplanir  les  difficultés  pendantes.  Le  duc  s'excuse 
de  ne  pouvoir  se  rendre  à  cette  invitation  à  cause  de 
la  guerre  de  Gueldre  qui  intercepte  les  chemins,  et  propose 
une  réunion  dans  une  ville  de  Hollande  ou  Zélande. 

Hancerecesse,  t.  II  p.  994.  n.  834. 

Le  conseil  admet  Texcuse,  et  propose  de  tenir  la  réunion  à 
Dordrecbt,  le  V  Mai.  Ibid.,  p.  895,  n.  836.  (28  Octobre  1386). 


412.  —  1386,  6  Novembre. 

Philippe,  filz  de  Roy  de  France,  Duc  de  Bourgoingne,  Conte 
de  Flandres,  Dartois  et  de  Bourgoingne,  palatin.  Sire  de  Salins, 
Conte  de  Rethel  et  Seigneur  de  Malines,  atous  ceulx  qui  ces  lettres 
verront,  salut.  Savoir  faisons  que  pour  ce  quil  vint  pieca  a  nostre 
congnoisance  que  les  borchmesters  et  escbevios  du  terroir  du  Franc 
et  aussi  de  pluseurs  chastelies  des  liens  voisins  a?oient  cesse  et 
cessoient  de  faire  I07  en  grand  escandle,  domaige  et  preiudice  de 


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—  348  — 

nous,  de  la  chose  publique  et  de  nos  subges  des  lieus  dessus  dis  ; 
nostre  ame  et  féal  chancelier  et  pluseurs  de  nos  conseillers  et 
ofiSciers  de  nostre  commandement  firent  asembler  a  Bruges,  ou 
chapitre  del  église  Saint  Donas,  les  députez  de  nostre  ville  de 
Bruges,  dune  part,  pour  ce  que  le  Franc  les  regardoit  et  aussi  les 
députes  dudit  teroir  du  Franc,  dautre  part  ;  pour  savoir  les  causes 
et  ocasions  du  ces  dessusdit,  et  nous  rapporter  ce  quilz  en  trouve- 
roient  pour  ordonner  sur  ce,  sicomme  y  appartendroit. 

Par  lesquels  députes  du  Franc  fut  propose  par  devant  nos  dictes 
gens  quils  estoient  fondes  en  lois,  previleges,  franchises  et  usaiges 
par  nos  prédécesseurs.  Contes  de  Flandres,  et  que  nous  avions 
conformes  leurs  previleges  et  bons  usaiges  ;  et  que  les  borchmestres, 
eschevins  et  autres  gens  de  Bruges  navoient  que  veoir  ne  que 
congnoistre  ou  teroir  du  Franc  en  cas  de  visitacion  de  taintures 
ne  autrement  ;  et  que  le  teroir  du  Franc  esloit  pire  voisin  a  la  ville 
de  Bruges;  et  que  ce  non  obstant  Xpofle  le  Stichere,  lors  doien 
des  warances  a  Bruges,  et  aucuns  de  ses  jurez  du  commandement 
de  ceux  de  la  loy  de  Bruges,  environ  Pasques  daraines  passées, 
sestoient  transportes  dedens  ledit  teroir  du  Franc,  bien  par  lespace 
de  lieue  et  demie  ou  la  loy  de  Bruges  na  que  congnoistre,  en  lostel 
de  Guillaume  Kinnic,  et  illec  de  fait  avoient  visite  certaine  quantité 
de  warance  appartenant  audit  Guillaume  ;  et  pour  ce  quilz  avoient 
semble  ausdiz  doien  et  jures  quil  y  avoit  trop  de  terre  et  quelle 
nestpit  pas  convenable,  la  voient  fait  coper  aus  cours  et  condempner 
ledit  Guillaume  en  son  absence  senz  le  oir  en  la  somme  de 
cinquante  livres;  et  avoient  fait  certaines  autres  visitacions  en 
certains  autres  lieuz  dudit  teroir.  Lesquels  choses  venuez  a  la 
congnoissance  dudit  Guillaume,  il  se  traist  par  devers  lesdis 
borechmestres  et  eschevins  du  Franc,  estans  en  leur  vieuscare 
a  Bruges,  pour  lui  pourveoir  si  comme  il  appartendroit. 

Ce  nonobstant  tantost  que  ledit  Guillaume  t\x  partis  de  ladicte 
vierscare,  coulz  de  la  loy  de  Bruges  le  firent  prendre  et  mettre  en 
prison  pour  cause  de  lamende  dessus  dicte,  en  laquelle  il  avoit  este 
condempnes  ;  pourquoy  les  députes  dudit  teroir  du  Franc  se  trairont 
par  devers  nostre  bailli  de  Bruges  et  les  Borechmestres  et  eschevins 
de  Bruges  en  requérant  la  délivrance  dudit  Guillaume  qui  estoit 
hoste  et  manant  du  teroir  du  Franc  ;  de  laquelle  délivrance  faire  les 
dis  de  Bruges  furent  delaians  et  refosans. 


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—  849  — 

£t  depuis  se  trairent  lésais  du  Franc  par  devant  nostre  souve- 
rain  Bailli  de  Flandres  et  les  gens  de  nostre  conseil  estans  a 
Liille,  en  requérant  que  leurdit  hoste  feissent  délivrer.  Lesquels 
souverain  Bailli  et  gens  de  nostre  conseil  en  parlèrent  ans  diz 
de  Bruges,  lesquels  ne  vaudrent  consentir  la  délivrance  dudit 
prisonnier. 

Disans  ceux  du  Franc  que  pour  ceste  cause  avoient  cesse  de  faire 
loy,  selonc  ce  quilz  ont  use  et  accoustume  de  si  long  temps  quil  nest 
mémoire  du  contraire.  Requerans  que  par  nous  fust  declairée  la 
visitacion  dessusdicte  avoir  este  indeuement  faitte  et  leur  dit  hoste 
indeuement  condempne,  prins  et  emprisonnez  ;  et  que  tout  ce  fust 
mis  au  nient,  et  quil  fust  délivres  franchement,  et  que  ceux  qui 
aYoieut  fait  la  prise,  fusent  condempne  a  le  amender. 

Disoient  oultre  lesdis  du  Franc  que  tant  par  previleges  et  com^ 
posicions  anchiennes  comme  par  coustume  et  usaige,  toutesfois  que 
aucuns  debas  se  meut  par  un  bourgois  de  Bruges  contre  un  hoste 
du  Franc,  se  le  bourgois  de  Bruges  commence  le  débat  ou  lieu  que 
leu  dit  le  Bourc  dedens  Bruges,  et  mesmes  en  la  vierscare  ou  jour 
que  les  dis  du  Franc  tiennent  leur  pies,  les  escevins  du  Franc  se  en 
ont  la  coDgnoissance,  et  que  les  dis  escevins  tenans  leurs  plais  et 
seans  en  jugement  ou  lieu  dessus  dis.... 

(Et  ils  citent  le  cas  d'un  bourgeois  de  Bruges  qui,  au  sortir  d^un 
procès,  avait  donné  «  une  buffe  »  à  un  homme  du  Franc,  et  fut 
condamné  et  emprisonné  pour  cette  agression.) 

Et.  de  la  partie  des  dis  de  Bruges,  par  manière  de  avis  et 
excusation,  fut  dit  et  propose  que  ce  estoit  une  ville  fondée  sur 
marchandises,  et  que  les  denrées  qui  estoient  visitées  par  la  I07 
de  Bruges  ou  les  députes  dicelle,  estoient  réputées  bonnes  et 
loyaux,  et  que  tous  marchans  en  estoient  contons,  et  quil  y  avoit 
certaine  ordonnance  qui  declaroit  combien  de  tiere  povoit  avoir 
en  un  cent  de  garance  ;  et  que  si  plus  y  avoit,  la  garance  nestoit 
pas  loyaus  ;  mais  devroit  estre  coadempnee  et  coupée,  et  celli 
aqui  elle  appartenoit,  seroit  condempne  a  le  amender  ;  et  que 
le  teroir  du  Franc  estoit  danciennete  de  la  cbastellerie  de  Bruges  ; 
avoient  use  et  acoustume,  et  estoient  en  possession  et  saisine  de 
si  longtemps  quil  nest  mémoire  du  contraire,  pour  le  proufit  de 
la  marchandise,  de  fair  visiter  ou  teroir  du  Franc  les  taintures, 
mesmement    les   garances,  et  de  condempner  en  amende  ceux 


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—  350  — 

qui  en  so  faisoient  fausete  notable  ;  et  que  en  usant  de  leurs  dictes 
coustumes,  possessions  et  saisines,  de  leur  commandement,  ledit 
Xpofle  et  autres  ;  ses  jures  sestoient  transportes  ou  dit  teroir 
du  Franc,  et  avoient  trouve  en  lostel  dudit  Guillaume  garance 
non  loial  pour  ce  quil  y  avoit  trop  de  terre  et  aultrement,  et 
pour  ce  laToient  fait  coupper,  et  condompner  ledit  Guillaume  en 
amende  de  cinquante  livres  ;  lequel  Guillaume  ils  avoient  fait  mettre 
en  prison,  jusques  a  tant  quil  eust  paie  lamende  dessus  dicte. 

.  Sy  disoient  que  bien  et  deuement  avoient  fait  les  explois  dessus 
dis  et  que  atort  ceux  du  Franc  avoient  cesse  do  faire  loy.  Et 
quant  aleur  bourgois  dessus  dit,  lequel  ceux  du  Franc  avoient 
fait  mettre  en  prison,  pour  offence  par  lui  perpétrée  en  jugement, 
disoient  que  par  les  previleges,  franchises  et  usaiges  de  ladicte 
ville  de  Bruges,  toutes  fois  que  aucun  bourgois  dicelle  est  mis 
en  prison,  il  convient  quil  soit  mis  hors  sur  ses  pies  sil  nest 
condempne  par  loy,  et  que  ledit  Pierre  Bastart  navoit  point  este 
eondampne  ne  convencus  par  loy  ;  et  pour  ce  a  la  requeste  de 
ceux  de  Bruges,  qui  ne  savoient  la  cause  de  sa  detencion,  il  fust 
mis  hors  par  nostre  escoutete  de  Bruges  ;  si  disoient  que  bien  et 
deuement  avoit  este  délivres  et  que  lesdits  du  Francn  avoient  cause 
deulz  en  doloir.... 

Comme  par  instruction  le  Duc  manda  vers  lui  à  TÉclu^e  les 
députés  de  Bruges  et  du  Franc,  en  réservant  le  principal,  — 
«  attendu  que  ledit  Guillaume  a  este  délivres  de  prison  au  joieux 
avènement  de  monseigneur  le  Roy  »  ;  —  et  annonce  qu'il  commettra 
«  certaines  et  bonnes  personnes  qui  feront  par  nostre  main  la 
visitaciou  desdictes  garances,  et  auront  provision  de  par  nous  de 
pugnir  les  personnes  et  condompner  les  denrées  ce  pendant  ainsi 
quil  appartiendra*».  Et  en  tant  quil  touche  le  principal  de  tous  les 
debas  dessusdis,  nous  commettrons  de  nos  gens  qui  se  informeront 
plus  ad  plain  des  fais  desdictes  parties,  et  ce  quils  en  trouveront, 
rapporteront  pardevers  nous.  Et  aussi  feront  veoir  les  previleges 
et  lettres  des  quelx  lesdictes  parties  se  voudront  aidier,  et  tout 
veu,  en  ordonneront  selon  raison.  Et  avons  commande  et  enioint 
ausdis  du  Franc  que  dores  en  avant,  senz  plus  delaier,  ilz  facent 
loy  comme  ils  ont  acoustume,  et  qnils  signefient  aux  autres 
chasteleries  qui  ont  cesse  comme  dit  est,  quelles  facent  aussi  loy 
comme  par  avant. 


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—  851  — 

£q  tesmoing  de  ce,  nous  avons  fait  mettre  nostre  scel  à  ces 
lettres.  Donne  a  Lescluse  le  sexime  jour  de  novembre  lan  de  grâce 
mil  CGC.  quatre  vins  et  six. 

Original  sur  vélin,  icellé  et  contrescellé  en  cire  rouge, 

à  d.  q.  d.  p. 
Signé  sur  le  pli  :   Par  mons.  le  Dac  en  son  Conseil  ou 

quel  TOUS  et  plaseurs  autres  esties  «  Ghbbbodx  ». 
Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Chartes  de  Flandre, 

n.  669. 


413.  —  1386-87. 

FoL  5  verso,  n.  2.  —  Recepte  de  geis  de  mer. 

Item  jetta  en  lille  de  Gadsant  par  fortune  de  mer  j  petite  neif 
appelle  cogscip  appartenant  a  Wautier  le  Vleyere  de  Dourdrecht, 
en  laquelle  estoit  biens  des  marchans  de  Gouloigne,  de  Dourdrecht, 
de  Utrecht  et  de  Brabant,  et  aussi  Dengleterre,  cest  assavoir 
ij  balles  de  piaux  dangneux,  u  balles  de  piaux  de  conins  et  draps 
Dengleterre  ;  les  quelx  biens  Dengleterre  le  bailli  prist  en  ses 
mains  comme  fourfais,  et  les  aultres  marchandises  délivra  as 
aiiltres  marchands  dessusdis  sur  certaine  caution  et  seurte  ;  de  ce 
vendu  ce  qui  estoit  perissans  ainssi  que  sensieut  : 

Premiers  les  u  balles  dangneulx  a  Jehan  Lilau  de  Bruges  pour 
xiJ  Ib.  par.  le  cent,  vj"  comptes  pour  ledit  cent,  et  contenoient 
xxiiu^L,  denrée  des  marchans  ;  et  les  piaux  qui  furent  gasté  de 
la  marée  furent  dedens  compris  ;  monte  en  somme  u^mj^xnu  Ib. 

Item,  les  piaux  de  coninx  vendu  a  Jehan  Blankaerd  coultier  des 
marchans  Dalemaigne,  les  quelx  piaux  estoient  asses  péris  par  la 
marée,  et  estoient  bien  tailliez  de  tantost  plus  enpirer  ;  contenoient 
les  deux  baHos  iiu"  v*'  piaux,  vj*'^  comptez  pour  le  cent,  a 
vj  Ib.  xij  s.  le  cent  ;  valent  en  somme  u^'iiij^^xvij  Ib. 

Item,  une  balle  do  draps  appelle  Jcerseyt^  laquelle  coatenoit 
xLYiiJ  pièces  ;  et  pour  ce  que  ladicte  balle  la  première  moitié  a 
Gadsant iu  entamée,  fu  elle  perie  et  gastee  en  partie,  et  pour  ce 
que  le  saison  de  tel  drap  de  fourure  se  passe,  le  vendi  le  bailli  a 
Zegher  Beyaerd  pour  nu  Ib.  xvjs.  par.  la  pièce,  valent  ij^'xxx  Ib, 
vuj  s. 


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—  352  — 

Fol.  U,  a.  5.  Itom,  fu  commande  audit  bailliu  de  Bruges  par 
mondit  très  redoubte  seigneur  de  bouche  présent  Damas  de  Bussy 
de  convoyer  le  cLarroy  de  monseigneur  quant  il  se  parti  de  Bruges 
après  le  Roy  avoec  tant  de  gens  bien  estofifes  que  on  le  puist  mener 
bien  et  sauvement  contre  les  ruebeurs  et  malfaiteurs  jusques  a 
Yppre  ;  hors  pour  lU  jours  a  xvj  chevaulx  ;  despendu  xlij  Ib. 
xvnj  s. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges, 
n.  13675. 


414.  —  1387,  15  Janvier. 

Lettre  de  sauf-conduit  accordée  par  le  duc  Philippe  le 
Hardi,  «  aux  marchans  et  maistres  de  neifz  des  royaumes 
de  Portugale  et  de  Largarbe.  » 

£n  tout  semblable  à  la  lettre  du  31  Juillet  1387,  accordée  aux 
Irlandais  (voy.  ci-après  n.  424),  sauf  cette  ajoute  au  serment  à 
prêter  devant  le  bailli  en  leaue  ou  son  lieutenant  :  ^  quilz  ne  yront 
oudit  pays  Denglc terre,  n 

«  Donne  a  Paris  le  xv*  jour  de  janvier  lan  de  grâce  mil 
ccc.  uijxx  et  six. 

Signée  :  Par  mons.  le  Duc  put  vous  et  plus,  autres  du 
conseil.  Ghebbode. 

Cartulaire  Ouden  Wittenbouc,  fol.  23  verso,  n.  1. 

Une  seconde  lettre  de  sauf-conduit  délivrée  par  le  même  aux 
mêmes,  donnée  à  Vernon-sur-Saine  le  28  Juillet  1387  et  portant  la 
signature  de  Gherbode,  ne  contient  pas  la  restriction  apposée 
ci-dessus.  Ibid.j  fol.  24,  n.  1. 

Analysée  dans  VInventaire  des  chartes  de  Bruges^ 
t.  m,  p.  104,  n.  688. 


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-^  353  — 
415.  —  1387,  15  Janvier. 

Mandement  de  Philippe  le  Hardi,  comte  de  Flandre,  à 
l'amiral,  au  bailli  maritime  et  à  tous  autres  officiers  du 
comté,  afin  qu'ils  accordent  une  entière  liberté  de  com- 
merce et  de  navigation  à  toutes  les  nations,  les  Anglais 
seuls  exceptés. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  III,  p.  95,  n.  686. 
Publié  en  entier  loc,  ïaud.  Voy.  le  commentaire  ibid, 

A  rapprocher  de  cette  pièce,  la  lettre  du  duc  Philippe  au  sujet  de 
la  capture  d'une  coque  allemande  dans  les  eaux  du  Zwin  qu'on  avait 
prise  à  tort  pour  un  bâtiment  anglais  ;  Janvier  1387.  Hohlbaum, 
Hans.  Urk.,  t.  IV,  p.  370,  n.  884. 


416. —  1387. 

Fol.  5,  n.  2.  Recepte  des  geis  de  mer. 

Les  pescheurs  de  Heys  trouvèrent  sur  la  mer  flotans  cstragier  que 

on  dist  laghaen  xu  baies  damandcles,  lesquelx  estoient  grandement 

emperiz  de  la  mer  ;  dou  quel  laghaen  selonc  coustume,  ceulx  qui 

les  menèrent  a  terre  eurent  la  moitié;  et  lautre  moytie  vendi  le 

bailli  a  Jehan  le  Coc,  cspecicr  de  Bruges,  cescune  baie  pour  xu  s. 

de  gros,  qui  valent  vu  Ib.  nu  s.;  montent  ensemble  les  vj  baies, 

XLIU  Ib.  iiij  s. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli 
de  Bruges,  n.  13675. 


417.  —  1487,  28  Février. 

Lettre  de  sauf-conduit  du  comte  de  Flandre  pour  les 
marchands  et  autres  bonnes  gens  qui  ne  seront  bannis, 
fugitifs  ou  ennemis  du  Roi  et  du  Duc,  et  qui  désirent  se 
rendre  à  la  prochaine  foire  de  Bruges,  toute  sûreté  étant 
promisé  à  ces  voyageurs  pendant  quinze  jours  avant  la 
fête,  toute  la  fête  durant  et  quinze  jours  après. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  104,  n.  687. 

2:î 


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—  854  — 

418.  —  1387. 

Fol.  12,  n.  1.  Caleuges  de  diverses  aventures. 

On  trouve  plusieurs  gens  des  métiers  bannis  —  «  du  meisme  &it  «, 
—  sans  être  plus  défini,  ce  qui  voile  probablement  quelque  délit 
politique  ;  mais  dont  le  bannissement  ne  profita  guère  au  prince, 
si  l'on  eu  juge  par  ces  textes  : 

Hem,  Jehan  Groeniug,  banis  du  meisme  fait,  dont  les  cateulx 
qui  furent  à  sa  maison,  furent  calengiez  et  prisiez  ;  mais  pour  che 
quil  devoit  plus  de  lowage  que  les  cateulx  ne  montent,  et  que  par 
le  loy  dclle  ville,  vont  lowages  de  maisons  devant  toutes  debtes 
nen  a  ay  rien  rechu  de  la  moitié  revenant  au  prince. 

Et  est  assavoir  que  des  aultres  qui  sont  banis  de  moitié  nen  a 
on  riens  rechu,  car  premièrement  aucuns  doivent  plainte  plus  que 
leurs  cateulx  ne  valent  ;  si  que  le  seigneur  et  li  hoyr  nus  uy  veut 
mettre  main.  Et  aultrement  chieulx  qui  ont  vudiet  tous  leurs 
cateulx,  fors  le  meisme  maison,  qui  sont  demore  avesque  le  charge 
et  les  obligations  que  les  gens  ont  sur  leurs  dictes  maisons,  la 
sont  et  demeurent  en  tel  estât  tant  que  le  souverain  bailli  de 
Flandres  en  aura  brdine  ainsi  que  a  che  apparteudera. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges, 
n.  13675. 


419.  —  1387,  1  Mai. 

En  suite  de  la  résolution  du  28  Octobre  de  l'année  précédente, 
une  diète  des  délégués  de  la  Hanse  et  du  duc  de  Bourgogne  s'ouvrit 
à  Dordrecht. 

Le  duc  y  était  représenté  par  le  seigneur  Jean  de  Gruthuse,  et  le 

doyen    de   Saint  Donatien,  M.  Wilhem et  la    ville  de 

Bruges,  par  M.  Nicolas  Schoorkin,  pensionnaire,  Jean  de  Muntcre 
et  Williem  de  Backer,  échcvins  et  Jean  de  Clarout  conseiller.  La 
ville  de  Gaud  y  avait  ses  qualve  délégués  ;  celle  d'Ypres  deux  et  le 
pays  du  Franc  deux. 

Entre  autres  points  concernant  particulièrement  la  Flandre,  on 
y  traita  du   fait   de   Temprisonnoment  à   Bruges  et  PEcluse  de 


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—  855  — 

quelques  marchands  de  la  Hanse  ;  des  pirateries  exercées  par  les 
Normands  en  vue  des  côtes  et  dans  les  eaux  du  Zwin  ;  de  la 
complicité,  ou  sinon  de  la  négligence  des  autorités  dans  la 
répression  ;  et  des  exactions  commises  à  Damme. 

Hanserecesse,  t.  II,  p.  401,  n.  342. 

Après  quelques  réunions,  la  diète  fut  transportée  le  17  Juin  à 
Anvers. 

La  ville  de  Bruges  y  était  représentée  par  son  pensionnaire 
M.  Nicolas  Schoorkio,  ses  deux  bourgmestres  Jacques  vanden 
Vagheviere  et  Jean  Metteneye,  et  divers  anciens  échevins  et 
conseillers. 

La  discussion  fut  longue  et  pénible,  comme  on  peut  le  voir  par 
la  relation  qui  nous  en  a  été  conservée.  Ibid,^  pp.  406  et  sq.. 
Et  non  moins  longue  étaient  la  liste  des  griefs  articulés  par  les 
aldermanSy  la  défense  des  accusés  et  la  réplique  des  dénonciateurs. 
Ibid.y  pp.  412  à  444. 


420.  —  1387. 

Fol,  5  verso,  n*   3,  Recepte  des  geis  de  mer. 

Premièrement  sur  le  floedemerc  de  Heis  jetteront  par  fortune 
de  mer  deux  baies  de  piaeulx  de  conins  qui  estoient  moult 
grandement  emparys  pour  ce  que  si  longuement  avoient  juges 
en  la  dite  mer  ;  lesquels  le  dit  bailli  vendi  a  Guillaume  Joiaerd 
bourgois  de  Bruges  pour  xxj  Ib. 

Item,  jetteront  par  fortune  de  mer  sur  le  Hoedemerc  de  Cadsant 
yj  baies  de  piaeulx  de  conins. 

Item,  sur  le  floedemerc  de  Waterduues  une  petite  balette  de 
poivre. 

Item,  sur  le  floedemerc  de  Heys  xxxvu  pcaulx  de  vaches. 

Arch.   du  royamne   à   Bruxelles»  Compte  du 
bailli  de  Bruges,   n.  13075. 


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—  356  — 

421.  —  1387,  28  Juin. 

Points  et  articles  accordés  entre  le  comte  de  Flandre, 
les  bonnes  villes  dudit  pays  et  les  marchands  d'Allemagne 
au  sujet  du  commerce. 

Les  députés  de  Flandre  et  les  ambassadeurs  des  villes  d'Allemagïie 
concluent  généralement  à  un  rapport  à  leurs  commettants  ou  à 
monseigneur  de  Flandre,  et  au  besoin  a  une  information  ultérieure. 

Quelques  articles  donnent- lieu  à  une  conclusion  différente.  Dans 
plusieurs  on  promet  satisfaction  ;  p.  ex.  : 

8.  De  la  complainte  de  la  baie  de  draps  estant  en  Postel  de 
Lievin  Everbout  à  Bruges,  la  ville  de  Bruges  en  fera  satisfaction 
aux  marchans. 

Dans  d'autres  on  décide  définitivement. 

12.  De  la  complainte  touchant  Guy  Buuc  de  six  chevaelx  par  lui 
prins  à  TEscluse,  semble  aux  députez  de  monseigneur  et  des  villes 
que  restitution  en  appartient  estre  faite. 

Les  députés  flamands  cherchent  à  cimenter  l'alliance  par  cette 
promesse  formelle. 

39.  En  oultre  pour  ce  que  les  diz  ambassadeurs  ont  requis  le  pays 
de  Flandres  estre  affranchi  et  gardé,  est  l'intention  desdis  députez 
de  monseigneur  et  de  ses  villes,  qu'on  le  gardera  si  souffisament, 
que  les  marchans  d'Alemaigne  pourront  seurement  venir  en 
ycelui  pays,  tant  par  terre  comme  par  mer,  et  de  la  retourner 
paisiblement  faisant  leurs  marchandises  comme  ilz  faisoient 
paravant.  » 

Cependant  une  réserve  est  formulée  pour  les  plaintes  que  les 
Allemands  n'ont  pas  produites. 

42.  Et  des  plaintes,  qui  ne  sont  venues  à  cognoissance,  dont  les 
Alemans  requièrent  à  demeurer  en  leur  droit  affin  de  avoir  ce  que 
raison  donra,  est  ordonné,  que  icelles  plaintes  demourront  en  estât, 
jusques  adont,  que  sur  les  poins  sur  lesquels  il  a  esté  traitié,  sera 
finablement  conclud  et  plus  longuement  non. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille ,  chambre  des  comptes, 
Cart.  B,  10«2. 

Hanserecessf,  t.  II,  p.  444,  n.  34(î. 


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—  357  — 

Cette  concession  avait  été  précédée  des  pièces  suivantes  : 

Mémoire  des  privilèges  et  francliises  que  demandent  les  mar- 
chands de  la  Hanse  pour  commercer  en  Flandre  ; 

Instruction  donnée  par  le  comte  de  Flandre  aux  députés  qu'il 
envoie  à  Hambourg  oii  doivent  se  rendre  ceux  des  villes  de  Flandre, 
pour  traiter  du  commerce  avec  les  marchands  de  la  même  Hanse  ; 

Mémoire  des  remonstrances  à  faire  au  comte  de  Flandre,  tant 
sur  le  commerce  que  sur  les  affaires  de  ce  pays.  Ibid.,  Cart.  B,  1063. 

Ces  points  portaient  spécialement  sur  des  «  complaintes  n  faites 
par  des  particuliers  qui  se  prétendaient  lésés  d'une  et  d'autre  part. 

Ainsi  Herwic  Eedveld  et  ses  compagnons  se  plaignent  qu'on 
leur  avait  enlevé  60  lasts  de  hareng  ;  pour  lesquels  il  leur  est 
payé  60  livres  de  gros. 

Puis,  c'est  Ravens  Jonghen  à  Bruges  auquel  on  a  enlevé  du  vin 
de  son  celier.  C'est  Clais  Holyte  de  Hambourg  dont  on  a  pillé 
la  nef  chargée  de  charbon. 

C'est  Maes  Tiels  dont  la  nef  chargée  de  draps  d'Angleterre 
fut  pillée  en  mer  par  ceux  d'Ostende  et  d'Hughevliet. 


422.  —  1387. 

Fol.  16  verso,  n.  5.  Item,  bailla  ledit  bailli  du  commandement 
de  monsieur  le  souverain  bailli  de  Flandres  et  aultrcs  du  conseil 
a  une  secrète  personne  journelment  estant  a  Middelborgh  entre 
les  banniz  et  rebelles  du  pais  de  Flandres  eulx  sentir  comment 
et  en  quel  manière  ils  voudroient  grever  le  pais  de  mondit 
seigneur,  la  somme  do  xviu  Ib.  xviu  s. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges, 
n.  13675. 


428.  —  1387,  20  Juillet. 

Les  deux  chefs-villes  de  Flandre  et  le  collège  du  Franc, 
ayant  envoyé  une  députation  à  Philippe-le-Hardi,  pour 
l'informer  que  plusieurs  vaisseaux    du   Portugal    et   des 


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—  358  — 

Algarves  s'étaient  rendus  en  Zélande  et  que  d'autres,  en 
grand  nombre,  se  disposaient  à  les  suivre,  faute  de  trouver 
en  Flandre  la  protection  convenable,  le  comte,  pour  relever 
le  commerce,  accorde  aux  négociants  et  aux  marins 
portugais,  ainsi  que  à  leurs  familles  ôt  domestiques,  les 
libertés  dont  les  autres  étrangers  jouissent  en  Flandre. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  t.  III,  p.  104,  n.  688. 
Voy.  Tanalyse  et  un  extrait  du  texte  loc,  Hud. 


424.  —  1387,   31  Juillet. 

Lettre  de  sauf-conduit  accordée  par  le  duc  Philippe- 
le-Hardi  «  aux  marchans  et  maistres  de  nefz  du  pays 
D'irlande.  n 

«...  Savoir  faisons  que  dcsiraas  de  cuer  lavancement  et  aug- 
mentacion  de  la  marchaadiso  en  nostre  dit  pays  de  Flandres,  et 
que  icellui  nostre  pays  qui  longuement  a  este  en  grant  desolacion 
puisse  estrc  remiz  sus  et  marcliandise  y  avoir  son  cours,  voulons 
et  nous  plaist,  et  par  ces  présentes  avons  accorde  et  octroyé, 
accordons  et  octroyons  a  tous  marchauz  et  maistres  de  neifz  dudit 
pays  D'irlande,  quilz,  leurs  familles,  valles  et  mesines,  avccques 
leurs  vaisseaux,  marchandises  et  biens  puissent  doresenavant, 
tant  quil  nous  plaira  et  jusques  a  nostre  rappel,  paisiblement 
venir,  arriver  et  descendre  sans  armeures  en  nostre  dit  pays  ; 
illecques  vendre,  achater,  marchander,  demeurer,  rechargier  et 
retourner  sans  empeschement  ne  destourbier,  de  nous  ou  daucuns 
de  noz  officiers  ou  subgez.  Par  ainsi  toutes  voies  que  les  dis 
marchans  et  maistres  de  neifs  quant  ilz  seront  descenduz  en 
nostredit  pays,  seront  tenuz  de  jurer  et  promettre  devant  vous, 
nostre  bailli  de  leaue  ou  vostre  lieutenant,  que  ace  députons, 
quilz  ne  traicteront  ou  pourchaceront  en  notredit  pays,  ne  avec- 
ques  les  subgez  dicellui  ne  aultres,  aucune  chose  au  contraire 
de  monseigneur  le  Roy,  de  nous  et  de  nostre  pays  dessus  dit, 
et  bailleront  souffisante  seurte  aux  marchans  et  habitans  de  nostre 


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—  359  — 

dit  pays  de  Flandres  quilz  puissent  aler,  arriver,  seiourner,  mar- 
chander, ensemble  leurs  familliers,  valles,  mesines,  biens  et 
marchandises  oudit  pays  Dirlande,  et  en  retourner  paisiblement, 
sans  empeschement  ne  destour  hier  aucun. 

»  Et  sil  avenoit  que  pour  aucunes  causes  nous  rappellissions 
nostre  présent  sauf  conduit,  lesdis  marchans  et  maitres  de  neifs 
dudit  pays  Dirlande,  qui  lors  seroient  ou  auroient  aucuns  biens 
ou  marchandises  en  nostre  dit  pays,  auront  temps  de  vuyder 
hors  dicellui  leurs  corps  et  biens  jusques  a  trois  mois  après  la 
publication  de  nostredit  rappel. 

«  Si  vous  mandons,  etc.  Donne  a  Vernon  sur  Saine  le  derrain 
jour  de  juillet  lan  de  grâce  mil  ccc.   nu''*  et  sept,  n 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  III,  p.  106,  n.  690. 
Cartuîaire  Ouden  Wittenbouc,  fol.  22,  n.  1. 


425.  —  1387,  31  Juillet. 

A  la  demande  des  députés  de  Gand,  de  Bruges,  d'Ypres 
et  du  Franc,  Philippe-le-Hardi  accorde  aux  marchands  et 
marins  de  Berwic,  la  liberté  de  commerce  et  de  navigation 
en  Flandre. 

Cartul.  'Ouden  Wittenèouc,  fol.  19  verso,  n.  1. 

Cet  octroi  repète  les  conditions  et  jusqu'aux  termes  du  précédent. 
Il  fut  renouvelé  en  octobre  1398.  Voy.  ci-dessous  n.  483. 

.Voy.    le    commentaire  dans  l'Inventaire  des   chartes 
de  Bruges,  t.  III,  p.  105,  n.  689. 


426.  —  1387,  7  Août. 

Mandement  du  duc  de  Bourgogne,  Philippe-le-Hardi,  à 
Nicolas  de  Fonte nay,  gouverneur  de  ses  finances,  d'avoir  à 
faire  payer  au  procureur  de  «  l'Ordre  des  seigneurs  de 
Prusse  »,  la  somme  de  40  Ib.  3  8.,  montant  des  biens  qui 
avaient  été  saisis  sur  l'ordre  du  feu  comte  de  Flandre 
Louis  de  Maie,  qui  «   après  la  desconfiture  avenue  en 


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—  360  — 

Bruges,  le  tiers  jour  de  mai  Tan  mil  iii*^  iiii^'^  fet  deux  », 
avait  fait  publier  et  commander  que  «  aucuns  marchans  de 
quelconques  nations  qu'ilz  fussent,  ne  venissent  en  nostre 
pays  do  Flandres,  ne  y  feissent  leui*s  marchandises  avecq 
ceulx  dudit  pays  qui  lors  se  tenoient  en  rébellion  contre 
nostre  dit  feu  seigneur  et  père;  et  ceulx  qui  feroient  le 
contraire,  on  les  tenroit  pour  enemis  en  les  mettant  hors 
de  sauvegarde  ;  laquelle  icellui  feu  seigneur  lors  rappella. 
Et  depuis,  après  la  bataille  de  Rosbeke,  nostre  dit  feu 
seigneur  et  père  eust  fait  arrester  et  mettre  en  ses  mains 
tous  les  biens  des  marchans  qu'il  avoit  trouvés  au  pays 
comme  fourfaiz  et  confisquez  à  lui,  pour  la  cause  dessus 
dicte,  etc.  » 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille,  chamb.  des  comptes,  Cart.  B,  517. 

427.  —  1387,  23  Septembre. 

Message  du  duc  Philippe  à  ses  amez  et  feaulx  conseillers, 
le  doyen  de  Saint  Donat  de  Bruges,  messire  Philippe  de 
Mamines,  sire  de  le  Capelle,  souverain  bailli  de  Flandre  et 
messire  Pierre  de  le  Zijpe  ;  comme  il  avait  été  convenu, 
au  traité  d'Anvers,  entre  les  députés  des  bonnes  villes  de 
Flandre  et  ceux  des  bonnes  villes  de  la  Hanse  d'Allemagne, 
de  réparer  les  dommages  que  les  marchands  avaient 
essuyés  de  la  part  des  corsaires  flamands  ;  et  que  récenunent 
certains  vaisseaux  chargés  de  poisson  sec  «  que  Ion  dist 
stocqueviz  t?  et  de  «  sain  appelle  zelsmout  » ,  avaient  été 
l)illés  «  nagueres  après  la  bataille  de  Rosebeque  »  au  port 
de  rÉcluse  ;  le  duc  prie  ses  mandataires  d'avertir  les 
Alemans  de  son  prochain  retour,  et  qu'il  pourra  alors 
juger  de  la  restitution  à  faire. 

Escript  à  Dijon,  le  23  jour  de  Septembre. 

HoHLBArM,  Hans,  Urk,,  t.  IV,  p.  381,  n.  902. 


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—  361  — 

Le  29  Septembre,  il  confère  aux  mêmes -conseillers  le  mandat  de 
s'enquérir  de  retendue  des  dommages  soufferts  par  les  marchands 
d ^Allemagne,  et  de  condamner  les  coupables  à  faire  restitution  par 
toutes  voies  de  contrainte  ;  et  de  plus,  do  poursuivre  tous  ceux 
«  qui  attempteront  contre  le  teneur  des  lettres  de  sauf  conduit 
dernièrement  délivrées  à  Cambray  (*)  pour  Tavanchement  de  la 
marchandise,  et  de  faire  punicion  selon  le  meffait.  » 

«  Donné  à  Argilli  le  penultisme  jour  de  septembre,  lan  de  grâce 
1300  quatre  vins  et  sept.  »  Ibid.,  n.  904. 


428.  —  1387,  22  Novembre. 

Lettre  des  magistrats  des  quatre  membres  de  Flandres 
adressée  à  la  diète  de  Lubeck  par  laquelle  ils  se  déclarent 
prêts  à  reprendre  les  négociations  interrompues  à  Dordreclit 
et  Anvei's,  et  à  se  rendre  à  la  séance  fixée  au  l^*  Mai 
prochain,  à  Lubeck. 

Hanserecesse,  t.  III,  n.  364,  p.  373. 

Cette  lettre  est  une  réponse  à  l'invitation  faite  par  le  conseil  de  la 
Hanse  le  9  Octobre  précédent.  Ihid,,  n.  363. 


429.  ~  1387,  28  Novembre. 

Traité  entre  les  autorités  de  la  ville  de  Calais  d'une 
part,  douze  députés  des  villes  de  Gand,  Bruges  et  Ypres, 
ainsi  que  trois  députés  du  Franc  d'autre  part,  à  l'effet 
d'entretenir  la  paix  entre  l'Angleterre  et  la  Flandre,  ^ans 
l'intérêt  des  relations  commerciales. 

Orig.  sur  vélin,  en  forme  de  charte -partie. 

Sceau  de  Guillaume  de  Beauchàmp,  capitaine  de  Calais,  gouverneur 

de  la  Marche,  en  cire  rouge,  p.  îi  d.  q. 
Arch.  de  VÉtat  à  Bruges,  Invent,  des  chartes  du  Franc,  p.  9J,  n.  255. 
Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille^  Chambre  des  comptes,  Cart.  B,  517. 

(*)  Lettre  du  15  Janvier  1387.  Voy.  ci-dessus,  n.  415. 


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—  362  — 

430.  —  1388. 

Fol.  6  verso,  n.  1.  Recepte  des  geis  de  mer. 

Premièrement  jeté  ea  lille  de  Caedsant  un  mast  decoppes  dune 
neif  de  Portegale  de  laquelle  sa  maieste  prent  part,  vendu  vj  Ib.  vj  s. 

£n  la  dite  neif  qui  périt  devant  Blankeberghe  qui  fu  chargie  de 
vins  et  dun  parc  doille,  rejetèrent  en  lille  de  Cadsant  et  devant 
Heys  LXYJij  tonnaulx,  lesquelx  par  la  congnoissance  de  Clay  de 
Boneem  et  Jehan  Scinkel  hommes  de  fief,  furent  délivrez  as 
marchans  qui  le  siewirent  et  ainsi  quil  appert  par  un  extrait  et 
papier  que  le  bailli  en  rent  oultre  la  court,  excepté  xj  tonnaulx  de 
vin  qui  estoient  grandement  laxees  et  ne  vindrent  que  a  no  plains, 
et  furent  vendus  par  le  receveur  gênerai  de  Flandres  par  recry  et 
par  recrois  a  Jehan  le  Sec  appelle  Malprins,  chacun  tonnel  pour 
xvj  escu  du  Dam,  qui  valent  a  xxu  gros  lescu,  nu  Ib.  xv  s.  et 
ij  deniers  de  gros,  montant  les  ix  tonnaulx  xxxnj  Ib.  xvj  s.  vj  d. 
gr.  de  ce  rabat  on  pour  le  frait  que  Piere  Paris  maistre  de  la  neif 
en  receu  vu  frans  pour  chacun  tonnel,  monte  les  ix  tonnaulx 
Lxiij  frans,  qui  valent  a  xlu  gros  la  pieche,  xj  Ib.  vj  d.  gros. 
Item,  pour  lesdis  xj  tonnaulx  warder  en  Caedsant  par  xuj  jours  et 
xuj  nuys,  et  de  les  en  mener  dillec  au  Dam,  pour  chacun  tonnel 
XYUJ  s.  luj  d.  gr.,  montans  les  xj  tonnaulx  x  Ib.  xx  d.  gr.  Item, 
a  la  femme  Thomas  de  le  Bussche  bourgoise  de  Bruges,  qui  vérifia 
que  ou  dit  vendage  elle  avoit  u  tonnaulx  de  millcurs  et  de  plus 
plains  dont  lui  convenoit  rendre  lavenant  desdiz  u  tonnaulx  qui 
monte  au  deseure  les  frais  lu  Ib.  nu  s.  viij  d.  gr.  Item,  pour  les 
despens  dudit  recheveur  Alard  Gheerboud,  et  Mathys  Demendonc 
coultier,  fais  par  le  temps  que  les  vins  furent  vendus  xyiij  s.  gr.; 
demeure  net  que  le  bailli  compte  viu  Ib.  xj  s.  viij  d.  gr.  qui 
valent  cuj  Ib.  par. 

Lq3  poissonniers  de  Walravens  ydo  trouvèrent  sur  la  mer  flotant 
une  rade  dune  neif,  laquelle  il  enmenerent  a  terre,  et  fu  vendue 
pour  viij  Ib.  vnj  s.,  dont  les  poissonniers  eurent  la  moitié  ;  monte 
la  part  de  monseigueur  nu  Ib.  nu  s. 

Devant  Blankeberghe  fu  amené  a  terre  par  les  poissonniers 
j  tonnel  de  sain  do  serdenies  lequel  fu  moult  pouris  pour  ce  quil 
estoit  emplis  deaue  de  la  mer  ;  lequel  fu  vendu  a  Loys  de  Rue 
pour  xu  Ib.  xu  s.  De  ce  rabaton  pour  les  frais  quil  cousta  damenre 


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—  363  — 

de  Blankeberghe  a  Bruges  lij  s.;  et  v  Ib.  que  Jehan  do  Potière 
receu  pour  la  moitié  pour  la  part  des  poissonniers  ;  demeure  que 
le  bailli  compte  v  Ib. 

Item  rejetterent  tant  devant  Oosthende  que  devant  Blankeberghe 
certaines  pièces  de  chire  jusques  ou  poys  de  vnj*^  iiu^^  viu  Ib., 
lesquels  nul  marchans  sieuwireut  et  furent  venduz  en  la  présence 
don  clerc  du  receveur  gênerai  de  Flandres,  a  Marc  le  Mil  especier  et 
bourgois  de  Bruges  pour  v  s.  vj  d.  la  livre,  monte  ij^  xluij  Ib.  luj  s. 

Fol.   13,  n.  4.  Calaeuges  de  diverses  aventures. 

Weynemaer  de  Wettere,  tondeur  damouches,  calengiez  dou  dyen 
et  des  jurez  dou  mestier  des  foUons  quil  avoit  fait  foller  une 
quantité  damouches  hors  délie  franssise  délie  ville  ;  lequel  seroit 
selonc  lordenanche  et  cueres  de  leur  mestier  laraende  de  l  Ib. 
et  les  amouches  forfaites.  Dont  monseigneur  en  doit  avoir  le 
tierch,  la  ville  le  .tierch  et  les  gouverneurs  dou  mestier  des  foUons 
le  tierch,  lui  laissiet  composer  pour  le  part  de  monseigneur  pour 
uj  Ib.  de  gros,  valent  xxxvj  Ib.  par. 

Arch.  du  roffautne  à  Bruxelles,  Compte  da  bailli  de  Bruges,  n.  13675 


431.  —  1388,  15  Mai. 

Rapport  de  Guillaume  de  Namur,  gouverneur  de  Flandre 
au  duc  Philippe  de  Bourgogne. 

Les  députés  des  trois  bonnes  villes  de  Flandre  et  du 
Franc  étaient  venus  à  Lille  pour  déposer  entre  ses  mains, 
les  plaintes  «  de  vos  baillifs.  n  Elles  portaient  principale- 
ment sur  les  restitutions  des  prises  aux  marchands  allemands 
et  les  négociations  avec  les  Anglais  à  Calais.  Les  députés 
qui  avaient  été  convoqués  à  la  «  journée  de  Lubeck  n , 
déclaraient  nettement  qu'ils  ne  s'y  rendraient  point,  si  l'on 
ne  donnait  aux  Allemands  une  satisfaction  inmiédiate  : 
car  ils  n'entendaient  plus  délayer  après  les  décisions  qui 
avaient  été  adoptées  aux  journées  de  Dordrecht  et 
d'Anvers.  Ils  demandaient  donc  que  le  Duc  envoyât  à  ses 


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—  364  — 

officiers  «  une  commission  simple  et  absolue,  »  qui  avait 
été  promise  à  l'audience  de  Vernon,  pour  la  restitution 
«  du  surplus  sur  le  corps  de  la  ville  de  l'Écluse  ».  A  ces 
conditions,  ils  consentent  de  se  rendre  à  Lubeck,  avec  le 
doyen  de  Saint-Donat  de  Bruges,  auquel  ils  prient  le  Duc 
d'écrire  des  «  lettres  très  acertes,  car  il  se  excuse  moût 
fort  de  y  aller.  » 

HoHLBAUM,  Hans,  Urk.,  t.  IV,  p.  390,  n.  Sfâi. 


432.  —  1388. 

Fol.  12  verso,  n.  4.  Recepte  de  diverses  aventures. 

Robert  Thoraaes  descoche  calengiez  davoir  fait  aucunes 
marchandises,  lesquelles  il  devoit  avoir  menne  a  Bruges  a  lestapie 
premiers  avant  quil  les  mist  ailleurs  a  vente  ;  lequel  fut  contre  le 
franchise  et  lordenanche  dou  dit  estaple  delle  dite  ville  ;  lui  laissiet 
composer  délia  dite  calaenge  aie  pryere  des  bourchmeesters  pour 
vj  Ib.  de  gros,  valent  lxxij  Ib.  par. 

Fol.  1  verso,  n.  2.  Hannekin  le  fil  Pierre  filz  Jaque  Dughcvliete 
qui  denist  avoir  cachiet  le  cure  de  la  paroche  Dughevliete,  et  pour 
ce  que  les  curez  sont  en  la  sauvegarde  de  mon  très  redoubte 
seigneur,  ainsi  quon  dist,  le  calenga  le  bailli  davoir  enfraint  ladicte 
sauvegarde  et  len  laissa  composer  considère  quil  estoit  desou/x 
son  eage,  pour  xu  Ib. 

Fol.  13,  n.  2.  Piètre  Delle  hute  qui  fut  justiciet  et  caupiet  la 
tieste  sour  le  marquiet  devant  le  halle  pour  che  quil  fut  ung  du 
conseil  et  des  acomplices  delle  muetation  qui  fut  ordene  pour  faire 
a  la  Saint  Jehan  ent  ung  an.  Et  le  avoir  et  les  biens  demorant 
après  ledit  Piètre,  fu  calengiez,  dont  les  debtes  montoient  plus 
hault  biaucoup,  que  li  avoir  ne  valoit.  Si  en  esta  li  Eschouteets  sa 
main  ;  mais  la  vefve  dudit  Piètre  avoit  cclleiement  retenu  chine 
milliers  do  quareulx  pour  mâchonner.  Et  pour  che  que  nelles  a 
mie  raporte  aie  cognoissance  dou  seigneur,  calengiez  et  vendues 
les  dis  quareulx  xxu  gr.  le  millier  ;  valent  v  Ib.  x  s. 

Arch.  de  Brusceîles.  Compte  du  bailli  de  Bruges,  d.  13676. 


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—  365  — 

433.  —  1388,   13  Octobre. 

Lettre  du  duc  Philippe  à  Conrad  Zollner  von  Rothen- 
stein,  «  magistro  generali  ordinis  béate  Marie  Theutoni- 
corum.  n 

Confirmaut  sa  lettre  précédente,  il  estime  que  pour  apaiser 
et  finir  toutes  dissensions  qui  se  sont  élevées  avec  les  marchand» 
de  la  Hanse  au  sujet  de  la  restitution  des  dommages,  le  moyeu 
le  plus  sûr  serait  de  tenir  une  conférence  entre  les  députés  des 
deux  parties,  "  omnes  querele  veteres  sedabuntur  et  ab  eis  toUetur 
penitus  quevis  occasio  ulterius  conquerendi.  »  Il  le  prie  donc  d'inter- 
poser son  autorité  pour  arriver  à  un  si  heureux  résultat. 

«  Datum  in  Insulis,  die   13  mensis  Octobris.  « 

HoHLBAUM.  Hans,   Urk.t  t.  iv.  p.  405,  n.  984. 

Une  pareille  lettre  fut  écrite  au  même  par  le  magistrat  d'Yprcs, 
le  17  Octobre.  Ibid,  n.  949. 

Le  Duc  écrit  encore,  le  13  Décembre,  une  semblable  missive 
aux  magistrats  de  Lubeck,  Hambourg,  Wissemare,  Rostock, 
Mesonde  et  Lunebourg.  «  Scriptnm  Parisius,  13  die  hujus  mensis 
Decembris.  »  Ibid.,   n.  954. 

Le  6  Janvier  1389,  le  grand  maître  van  Rothenstein,  commu- 
nique le  message  du  duc  Philippe  et  des  trois  chefs-villes  de  Flandre 
au  conseil  de  la  Hanse,  en  le  recommandant  à  sa  sérieuse  attention, 
puisqu'il  a  pour  but  le  rétablissement  du  commerce  et  le  bien 
être  du  marchand  ;  deme  ghemeynen  kouffmanne  zu  nutze  und 
zu  vrome.  »   Ibid.,   n.   959. 


434.  —  1389,  27  Mai. 

La  diète  tenue  à  Lubeck  adopte  les  recès  suivants  relatifs 
à  l'étaple. 

2.  Vortraer,  dy  wylc  der  stapil  mit  der  woUe  czu  Kaleys  ist,  zo 
sal  der  kouflfman  den  stapil  mit  der  woUe  halten  czu  Bergen  an 
deme  Zome.  Were  is  aber,  dat  de  stapel  van  Kaleys  gelecht  worde, 


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—  866  — 

so  schal  do  gemeae  kopman  y  an  der  stede  wegen  dos  macht  IicbboD, 
don  stapcl  van  Dorghcu  to  loggonde  in  eno  andere  stede  in  Braband, 
wo  is  deme  kopmanne  evene  kurapt  cudo  profitlich  is. 

4.  Item,  wat  gud  mon  to  dem  stapel  koft,  dat  mach  mon  wol 
Toren  in  Zeland  und  yd  dar  utschepen  in  Engeland  ofte  westward, 
sunder  int  Zwen  der  Ylamingbon. 

14.  Item,  went  dat  jenigo  schiphern  buten  dos  kopmannes  recbto 
in  den  osterschen  stoden  edder  havene  cm  sulven  loden,  um  to 
segelnde  in  Holiand  odder  Zeland,  so  mach  ellik  kopman  sin  gud 
mit  em  in  schepen  in  Hollaud  und  Zeland  to  untfande  und  vort  to 
dom  stapele  to  bringende  sunder  begrip. 

15.  Item,  is  georlovet  dem  kopmanne  dat  ho  mit  synen  gude 
moghe  varen  ut  dem  stapele  in  Brabant  in  vryen  markeden;  und 
wan  do  market  geleden  is,  wat  gudes  em  overlopet,  schal  he  brin- 
gen  wcder  to  dem  stapele. 

Hanserecfsse,  t.  III,  p.  440,  n.  425. 


485.  —  1389,  16  Juin. 

Charte  de  privilèges  intitulée  :  «  Copie  vanden  privilegien 
vanden  Cataloengers.  « 

Cartulaire  Ouden  Wittenbouc^  fol.  22^,  n.  1. 

Imprimé  dans  le  Cartulaire  du  consulat  d'Espagne,  p.  19. 


486.  —  1389. 

Traité  d'alliance  des  aldermans  de  Bruges  et  de  la  ville 
de  Saint-Omer  au  sujet  du  commerce  des  draps. 

Item  want  int  jaer  1389  tusschen  der  stede  van  Senthocraars  unde 
don  coepman  van  der  Ductschcn  Hcnze  overeyn  godregen  was, 
dat  to  wat  tijdcn  enich  cocpraan  van  der  vorscrevenen  Henze 
binnen  der  vorseider  stede  van  Senthomaers  umme  dar  lakene  to 
kopene  qwcme  unde  he  dat  dem  meyer  van  der  vorseider  stede  to 
kennende  gbeve,  so  solde  de  meyer  stappans  darna  de  halleclocke 


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—  867  — 

doen  luden  unde  doen  bestellen  unde  ghebeden  by  alleu  don  portera 

van  Senthomars,  se  weren  opsetters  oft  bereders,  under  den  weikea 

dat  enighe  lakene  to  Senthomars  mocbten  staen,  id  were  in  pcersen 

oft  gebonden  unverkofft,  elken  aile  zijne  lakene  de  he  badde,  ter 

halle  van  Senthomars  to  brengene  unde  elken  vorseiden  Tor  zijne 

pijie   lakene  te  staene,  umme  de  dem  vorseiden  coepmanne  to 

toghene  te  verkopene  na  zijneu  begherte  ;  unde  des  so  solde  de 

coepman  hebben  dren  daghe  vry  to  kopene,  unde  daerenboven  en 

solde  gbeen  porter  van  Senthomars  enighe  lakene  koepen  oft  doen 

koepen.   Ock  weren  enighe  lakene  ter  peerse,  die  ères  zeghels 

nicbt  werdich  en  weren,  die  solde  meu  snyden  au  dree  stucks  elk 

van  den  anderen. 

Vort  so  solde  van  elken  lakene  ghaen  zes  grote  to  makelerdie 
alsulkes  gheldes,  darby  dat  de  vorseide  lakene  gekofft  werden, 
unde  de  eyne  heift  daraf  solde  de  weerd  hebben  binneu  Senthomars 
unde  de  andere  helft  des  coepmans  van  der  Henze  weerd  binneu 
Brucge  oft  eldere  dar  de  coepman  liggende  were. 

Yort  so  eu  soldeu  de  van  Senthomars  ghene  upsate  maken 
jeghens  dem  vorscreven  coepman  van  erer  draperie  unde  kopenschap 
weghene,  die  dosser  vorscrevene  eyndracht  mochte  contrarie  ghaen. 

KuNZR,  Hans.  Urk.,  t.  IV,  p.  436,  n.  994. 


437.  —  1389,   29  Septembre. 

Articles  proposés  par  le  conseil  de  la  Hanse  au  duc 
Philippe,  pour  être  inscrits  dans  la  charte  de  privilèges 
à  octroyer  aux  Orientaux.    Voici  le  résume  : 

1.  Les  trois  chefs-villes  de  Flandre  seront  responsables  de  tous 
dommages  occasionnes  aux  marchands,  soit  par  terre  ou  par  mer. 

2.  Tout  vol  ou  meurtre  commis  au  préjudisc  d'un  marchand 
sera  poursuivi  et  puni,  et  la  ville,  château  ou  village  où  le  crime 
a  été  commis,   en  répoudra. 

3.  Concerne  les  objets  trouvés  en  mer. 

«  lienij  vellet  ok  so,  dat  schiphercn  ofte  koplude  in  de  hense 
behorende  ghud  visscheden   in  der  zee,  unde  dar  medc  quemcu 


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—  368  — 

in  dat  Swen,  dat  mogben  zc  antworden  deme  copmaune  mit  wetcn- 
heyt  der  balyuus  to  der  gcnen  behoef  de  dar  recht  to  hebbea  ; 
uade  dat  mogben  ze  ok  don  zunder  aile  begrip  ;  unde  queme 
des  denne  to  der  warbeyt,  dat  sodanne  gbud  in  de  liense  nicht 
bcborede,  so  scbal  me  dat  antworden  deme  bayluue,  unde  de 
copman  scbal  notlos  dar  ane  stan  ;  bebolden  redelik  arbcydesloa 
den  genen  die  it  gbevisscbet  bebben. 

4.  Lorsque  des  banséates  auront  querellé  ou  perpétré  quelque 
crime  entre  eux,  les  officiers  du  Duc  n'en  connaîtront  que  sur 
la  plaiulie  du  marcband. 

5.  Garantie  sera  donnée  contre  le  cbangement  ou  altération  de 
la  monnaie. 

6.  L'entrée  et  la  sortie  du  Swyn  resteront  libres,  de  jour  et 
de  nuit. 

7.  Les  successions  des  marcbands  seront  liquidées  par  les  aider- 
nians^  à  l'exclusion  du  bailli  ou  écoutète  du  Duc. 

8.  La  corde  servant  de  mesure  aux  draps,  sera  longue  de 
10  aunes  de  Flandre. 

9.  Les  banséates  seront  exempts  du  8*  gros  de  l'assise. 

10.  Tous  les  anciens  privilèges  seront  confirmés  par  le   Duc. 

11.  Toute  infraction  sera  réprimée  par  le  magistrat  de  Bruges. 

Hansevecesse^  t.  III,  n.  444  et  445,  p.  458. 


438.  —  1889,  (Septembre  à  Décembre). 

Points  et  article^  acceptés  par  les  trois  chefs-villes  de 
Flandre  pour  être  inscrits  dans  la  charte  de  privilèges  des 
marchands  de  la  Hanse. 

Cette  liste  de  neuf  articles  correspond  à  la  précédente,  sauf  que 
les  n^"  5  et  1 1  y  sont  omis  ;  c.  à.  d.  ceux  relatifs  à  la  monnaie  et  à  la 
juridiction  du  magistrat  de  Bruges. 

Arch.  départ,  du  Xordà  Lille,  chambre  des  comptes, 

reg.  B,  1598. 
Hanserecesse,  t.  III,  p.  471,  n.  455. 


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—  369  — 
489.  —  1389,  20  Décembre. 

Ordonnance  de  Philippe,  Duc  de  Bourgogne,  comte  de 
Flandre,  ayant  pour  objet  de  fixer  le  cours  et  de  défendre 
l'exportation  des  espèces  monnayées. 

Inventaire  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges^  1. 111, 

p.  130,  n.  706. 
Voy.  l'analyse  et  lo  texte  de  ce  document  loc,  laud. 

Cette  ordonnance  répondait  au  vœu  exprimé  à  la  diète  de  Lubeck, 
le  29  Septembre  1389. 

f}.  lieni,  ys  in  tiden  gheleden  de  monte  dicke  verandert,  dar  de 
copman  van  quam  in  groten  schaden.  Ok  is  dicke  de  munte  ghesat 
vor  sum  yarmarkeden  min  dan  ze  de  copman  ghenomen  hadde,  dar 
de  copman  ok  van  quara  in  groten  schaden.  Hir  to  zo  bidde  wi  juwes 
rades,  dat  it  so  in  dat  privilegium  kome,  dat  dat  land  unde  de 
copman  der  ane  verwaret  syn.  Hanserccessc^  t.  III,  p.  459,  n.  444. 

Par  application  de  cette  ordonnance,  on  lit  dans  le  compte  com- 
munal de  1394-95,  fol.  81  verso,  n.  4:  «  Item  doe  gheghevcu  bi 
bevcilne  van  borghmeesters  van  xx  vransche  cronen  die  waren 
ghedaen  smclten  orame  assay  te  makene  bi  den  ghedeputeirdcn 
vanden  ghemeenen  lande  mids  den  nicwen  croonen  die  men  te 
Dornike  slonch,  de  welke  vêle  aerghere  waren  dan  de  oude  cronen, 
ende  was  tvorseid  assay  ghevoert  te  Rysselc  voor  ons  ghcduchts 
heeren  raed  alwaert  bleef  Item,  van  den  vorseideu  cronen  te 
fineirne,  xu  s.  lu  d.  gro.  Item,  van  verliese  verloren  an  ghoud, 
iij  s.  xj  d.  gro.  Dacr  comt  vp  al  lU  Ib.  xviij  s.  ix  d.  grote.  » 


440.   —  1390,   13  Janvier. 

Lettres  de  sauf-conduit  délivrées  par  le  duc  Phillippe 
aux  marchands  «  tant  d'Alemaigno  comme  daillcnrs  «, 
qu'ils  puissent  «  aler,  venir,  demourer,  séjourner  eu  nostre 
ville  de  Anvers  et  illec  vendre  leurs  denrées  et  marchan- 
dises quelzconques,  en  nous  paiant  les  devoirs  accoustu- 
mez.  »   Il  leur  assure  et  fera  assurer  par  ses  officiers  et 

21 


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—  870  — 

justiciers,  «  leurs  justes  possessions,  droiz,  usages,  fran- 
chises, libertez  et  saisines,  n   et  il  leur  permet  : 

£i  en  signe  de  nostre  sauvegarde  en  cas  de  eminent  péril  facent 
mettre  noz  penoaceaulz  en  et  sur  les  nefz,  marchandises  et  biens 
quelzconques... 

«  Ces  présentes  après  troiz  ans  non  valables. 

«  Donne  a  Bruges,  le  13  jour  de  Janvier  Tan  de  grâce  mille 
troiz  cens  quatrevins  et  neuf.  » 

HoHLBAUM.  Hnm.  Urk.f  t.  IV.  p.  436,  n.  996. 

441.  —  1391  (vers). 

Instructien  gheseut  bi  den  steden  Ghend,  Brucghe, 
Ypre,  etc. 

Instructions  envoyées  aux  députés  flamands  qui  se 
trouvaient  à  Hambourg  pour  y  négocier  un  traité  avec 
les  plénipotentiaires  de  la  Hanse  d'Allemagne. 

Ces  instructions  contiennent  les  quatre  points  suivants  : 

VI  Les  députés  tâcheront  d'obtenir  que  le  premier  paiement  des 
indemnités  à  faire  à  la  Hanse  ne  doive  être  effectué  que  vers  la 
mi-Août. 

2^/  Qu'ils  puissent  revenir  avant  peu  jusqu'à  Berg-op-Zoom, 
Dordrecht,  ou  enfin  Amsterdam  ;  néanmoins  si  on  exige  qu'ils 
restent  à  Hambourg  jusqu'à  la  réalisation  du  premier  versement, 
ils  peuvent  y  consentir  à  condition  que  les  Oosterlins  reprennent 
immédiatement  leurs  rapports  d'affaires  avec  la  Flandre. 

3**/  Quant  à  l'arrestation  des  personnes  accusées  d'avoir  lésé  ces 
négociants,  il  faudra  parer  la  difficulté  au  moyen  des  lettres  du 
roi  de  France  et  du  comte  de  Flandre,  dont  l'obtention  préalable 
est  nécessaire  d'après  les  lois  du  pays. 

4**/  A  toute  extrémité,  les  députés  pourront  consentir  que  la 
Flandre  se  charge  de  poursuivre  la  réparation  des  dommages,  que 
lesdits  négociants  pourraient  éprouver  à  l'avenir  de  la  part  des 
habitants  de  ce  pays. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  909  n.  726. 
Voy.  le  texte  imprimé  et  le  commentaire  loc,  laud. 


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—  871  ~ 
442.  —  1391. 

Chi  après  sensieyent  les  cateulx  des  conspirateurs  qui  furent 
justiciet  le  xxviu*  jour  du  mois  daougst  derrain  passe  et  les  autres 
banys  le  xxxj*  jour  dudit  mois,  et  furent  fourfait  leur  cateulx  a 
monseigneur  et  prisiet  par  les  priseurs  de  le  ville  par  la  manière 
que  chi  après  sensieut. 

Premiers  après  Pierre  de  le  Scelle  tisseran,  justicyet  se  trouva 
en  sa  maison  inj  lisons,  v  bufifez,  j  mais  lit,  j  couvertoir,  prisiet 
xxxvj  s.  Item,  iij  escrins,  j  kayerc,  u  lisons  et  une  aulmare,  y  Ib. 
vnj  s.  IteiUj  J  kouche,  j  lit,  j  couvertoir,  u  banquiers  et  viij 
coussins,  mj  Ib.  nu  s.  liemj  vnj  pioches  destain  que  plas  que 
escuweles,  xyiij  s.  Montent  les  parcheulx  dessus  nommez  xij  Ib. 
Yj  s.  Duquel  le  vefve  prent  le  moitié;  et  comme  de  la  part  de 
monseigneur  parmi  ce  que  la  dite  vefve  demeure  et  paie  toutes  les 
debtes,  lui  laissiet  racater  le  revenant  pour  vu  Ib.  nu  s. 

Les  autres  fauteurs  de  la  conspiration  sont  ainsi  désignés  : 

Jaque  Valke,  ^orge  Doyere,  Jehan  Hubert,  Soyer  de  le  Neste, 
Clay  de  le  Dwerstrate,  Willequin  Mornin,  tous  tisseransjusticiez, 
avec  confiscation  de  leurs  biens. 

Margriete  de  le  Dwerstrate  ;  Thierri  Prappard  brouetteur;  Gilles 
Losequin,  Dankart  Rase,  Martin  le  Visch,  Jehan  Speilman,  Cornelis* 
Rase,  Pierre  Zeghers,  Haunin  Zeghers,  Coppin  Troye,  Pierre  et 
Hannin  Blomme,  Pierre  le  Knuut,  Coppin  Stevins  et  Coppin  Dou- 
denburch,  tisserands;  et  Henri  le  Zwane,  vieux  chavetier;  tous 
bannis  de  Flandre  pour  cinquante  ans,  avec  confiscation  comme 
dessus. 

Cet  article  du  compte  suivant  se  rapporte  sans  doute  à  un  chef 
des  conjurés. 

«  De  le  femme  de  Victor  de  Werkino  pour  lâchât  de  la  moitié  des 
meubles  et  cateulx  que  ledit  Victor  et  sa  dicte  femme  avoicnt 
ensemble  ou  temps  que  nagueres  le  dit  Victor  fu  bany  de  le  conte  et 
pais  de  Flandres  par  laloy  de  la  ville  do  Bruges  do  conspiration  et 
esmeute;  et  a  cause  dicelli  ban  tous  les  biens  dudit  Victor  par 
ladicte  loy  jugiez  pour  confisquiez  a  monseigneur.  Et  comme  de  sa 
seigneurie  et  droit  de  ceulx  qui  ainsi  sont  baniz  doit  estre.  Desquels 
meubles  et  cateulx  trouve  furent  en  leur  maison  ou  il  demoroient 
en  ladicte  ville  les  parceulx  qui  sensuient  ; 


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—  872  — 

Premiers  u  grans  lis  et  vu  petis  atout  les  couvertoirs  sergez 
kuitez  lincheulx  et  talis  y  appartenans.  Item  xxv  coussins,  atout 
V  draps  de  tapisserie  a  mettre  sur  baus  et  sièges  ;  lu  pièces 
de  toile  liugne  coutcoant  environ  lx  auluez  ;  u  noires  faillez  : 
longhes  cloquez  et  iij  courtes  ;  j  mantel  bleu  et  j  grise  cote  de 
ladicte  femme  feure  ;  j  plichon  et  encore  vu  pièces  de  vestemoos, 
cnsamble  des  aultres  vieuscs  choses  de  leurs  restures  de  petite 
value.  Item  darmoierie  une  pieche,  une  paire  de  braceles,  j  cappel 
et  iij  huvetez  de  for,  lU  haches.  Item  xxu  pièces  que  nappes, 
tenailles  et  linchuclx.  Item  xij  escrins  que  grans  que  petiz.  Item 
en  vaislemente  destain  une  bouteille  de  lot,  u  de  demi  lot  et 
J  de  pinte,  lU  pos  de  lot  et  v  de  demi  lot,  ensemble  environ 
LxviJ  pièces  que  plus  tailloirs  escuelles  et  sausserons  destain. 
Item  en  vaislemente  de  cuisine  v  pos  de  cuevre,  v  caudrons  et 
X  pièces  que  paiellez,  bachins,  lavoirs  et  candelars.  Item  encore 
XXV  pièces  de  vaislemente  de  fer  de  cuisine.  Item  j  pièce  de 
blanc  drap  de  grosse  laine  contenant  environ  xvirj  aulnes.  Item 
environ  xu  heux  de  ble,  v  sacx  que  petis  que  grans  dambre. 
Item  comme  ledit  Victor  et  sa  femme  soloieut  faire  boulir  sauvon, 
trouve  y  fu  ix  tonncaulx  plains  et  en  deux  tonneaulx  en  cescune 
une  partie  de  ladicte  sauvon  ;  une  grande  caudriere  ou  on  le 
boulist  ;  XV  tonneaulx  de  lissive  ;  nu**  et  xviu  tonneaulx  de 
cendres  et  aultres  choses  servans  a  faire  ledite  sauvon.  Encore 
J  tonnel  plain  do  quon  appelle  coper  spise  ;  u  tonneulx  de  sel, 
une  quantité  de  tourbes  et  laigne.  Item  d^argent  part  deux  sacque 
lez  de  mites,  nu  aultres  petiz  de  blanque  monnoie  et  nu  pièces 
dor  ;  cest  argcut  et  mites  de  value  denviron  u  Ib.  de  gros. 
Ensemble  les  vaislemens  de  bos,  si  comme  sièges,  bans,  kayeres 
et  diverses  aultres  menues  choses  aval  la  maison.  Et  pour  considé- 
ration ebue  a  la  petite  value  des  dis  cataulx,  dont  fors  que  la 
moitié  nappartenoit  a  monseigneur,  et  que  ledit  escouthete  de 
plus  ne  se  pooit  appcrcevoir  dont  il  estoit  tailliez  de  recouvrer 
ne  aussi  daucunes  debtes  par  lettres  papiers  ne  aultres  ensen- 
gnemens  quon  leur  peuist  devoir,  ains  trouve  pluscurs  debtes  quil 
dévoient  ;  et  pour  en  co  faire  le  plus  grand  proffitde  monseigneur 
après  que  bonne  pieche  lavoit  tenu  en  calaingne,  et  par  diligence 
faisant  de  plus  en  extraire,  et  que  ladicte  femme  se  tenoit  fort 
a  faire  parchon,  donne  a  elle  le  parchon  do  monseigneur  de  tous 


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—  373  — 

cateulx  dudit  Victor  par  achat  en  gênerai  soit  en  debtes  ou  aul- 
trement,  par  bon  advis  sur  ce  chu  et  parmi  ce  quelle  doit 
deschargier  monseigneur  de  toutes  debtes  que  ledit  Victor  pooit 
devoir,  pour  in^  lx  Ib. 

.  Semblable  composition  fut  faite  pour  le  rachat  des  cateux  de 
Baudouin  Stoop,  banni  comme  ledit  Victor  de  Werkene. 

Arch,  du  royaume  à  Bi*uxeUes,  Compte  du  bailli  de 
Bruges,  de  Mai  à  Septembre  1391,  n.  13677. 


443.  —  1391,  3  Août. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges  au  conseil  de  la  Hanse, 
pour  le  prier  d'intervenir  et  de  l'assister  dans  ses  débats 
avec  des  marchands  d'Allemagne  (mercatores  partium 
Almanie.) 

«  Vos  humiliter  deprecantes  quatinus  pro  finali  utilitate  et 
effectu  favorabiliter  nobis  assistere  dignemini  et  velitis  vestris 
auxilio,  consilio  et  favore,  presertira  super  composicione  et 
coucordia  querelarum,  in  quantum  villam  nostram  Brugensem 
quomodolibet  respiciunt  seu  concernunt...  « 

Lubeck,  Urkundenbuchy  t.  IV,  p.  601,  n.  545. 


444.  —  1391. 

Amendes  de  vj  Ib.  selonc  les  Kueres. 

Le  bailli  ensamble  deux  eschevins  et  le  clerc  du  Franc  et  deux 
jurez  des  warance»  se  transporta  ou  mestier  dArdenborch,  et  jUec 
trouva  que  Wautier  Hoosschaerd  avoit  fait  ouvrer  u  baies  de 
warance,  laquelle  warance  en  cescune  baie  ncstoit  point  dune 
couleur,  dont  laraende  de  cescune  baie  est  vj  ib. 

Ledit  bailli  trouva  oudit  mestier  que  Guillame  le  Clinkere  avoit 
fait  ouvrer  xij  baies,  esquelles  avoit  plus  de  terre  que  selonc  les 
Kueres  et  ordinanches  y  en  devoit  avoir,  dont  lamende  est  l  Ib. 
et  que  les  iiij  corrons  dévoient  estre  coppes.   Et  pour  ce  que 


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—  374  — 

lesdites  baies  et  warances  avoient  este  faites  sur  la  prevoste  de 
Bruges  et  que  ledit  Willame  maintenoLt  que  pour  ce  ledit  bailli 
ne  devoit  avoir  cognoissauce  sur  icelle  warance  et  que  les  amendes 
si  aucune  y  appartenoit,  dévoient  estre  a  monseigneur  le  Prévost, 
pour  ce  le  laissa  le  bailli  composer  pour  Lxnu  Ib. 

Arch,  du  royauiiie  à  Bruxelles,  Comptd.du  bailli  de 
Bruges  de  Mai  à  Septembre  1891,  d.  19677. 


445.  —  1391,  Octobre. 

Philippe,  comte  de  Flandre,  donne  pouvoir  à  Nicolas 
de  le  Clite,  Henri  de  Spire  et  Richard  de  Beerst,  ses  con- 
seillers, de  traiter  à  la  diète  de  Hambourg,  des  articles 
concernant  le  commerce  entre  la  Flandre  et  P Allemagne. 

Instructions  données  auxdits  commissaires  et  confirmées  par  les 
quatre  membres. 

1.  «  Pour  apperoir  à  tous  et  estre  notoire  le  droit  et  la  rayson  que 
le  pais  de  Flandres  voclt  faire  et  contenter  un  chascun  a  lonneur  de 
leur  droiturier  seigneur  et  du  pais  »,  il  est  avisé  de  tenir  les  offres 
faites  aux  marchands  d^ Allemagne  à  Anvers,  et  de  tenir  aux  dis 
marchands  leurs  anciens  privilèges  et  franchises. 

2.  «  Item,  quant  est  de  leur  complainte,  quil  dient  eux  avoir  este 
miz  en  prison,  contraire  leurs  privilèges,  il  est  avise,  que  a  lonneur 
de  Dieu  et  desdiz  marchans,  par  le  manière  que  leur  fu  présente  a 
Angwers,  certaines  personnes  desdictes  trois  bonnes  villes  et  terroir 
du  Franc  venront  a  Carmes  en  la  ville  de  Bruges  en  la  présence 
desdis  marchans,  en  disant  que  ladite  prise  leur  desplaist,  et  que  a 
plaisir  de  Dieu  jamais  plus  n'en  avenra;  et  avecque  ce,  lesdites 
villes  et  terroir  du  Franc  envoyèrent  certaines  personnes  desdites 
villes  et  terroir  du  Franc  a  lonnour  de  Dieu  et  desdis  marchans  en 
pèlerinage,  une  partie  a  saint  Jaque  en  Galisse  et  autres  a  Roume 
pour  ladicte  cause,  n 

3.  Quant  à  Tindemnité  de  56,100  francs  alloués  aux  marchands  à 
Anvers  et  à  Lubeck,  la  moitié  sera  payée  dans  un  an  après  leur 
retour  en  Flandre,  et  l'autre  moitié  l'année  suivante. 


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—  375  — 

4.  ■  Item,  quant  est  de  ce  que  lesdis  marchans  requirent,  saucun 
deulx  feussent  murdriz  ou  robez  par  forche  ou  violence  dedens  le 
pays  et  estroem  de  Flandres  par  aucuns  des  gens  des  yilles, 
chasteaulx  ou  havenes  de  Flandres,  que  le  pays  de  Flandres  soit 
tenuz  den  faire  restitucion;  il  est  avise,  que  ledit  pays  en  fera 
restitution  si  avant  quil  apparra  des  dommaiges  par  information 
deue. 

5.  «  Itemy  quant  est  des  cordes,  assavoir  est  des  mesures  des  draps 
ou  pays  de  Flandres,  lesquelles  il  requirent  estre  tout  dune  moison, 
le  pays  veult  en  ce  consentir  volentiers,  que  la  mesure  soit  ainsi, 
quelle  a  este  danchien  temps. 

En  retour,  les  marchands  déclareront  renoncer  à  tous  débats 
et  demandes,  et  seront  tenus  de  hanter  le  pays  de  Flandre  avec 
leurs  marchandises,  tant  et  si  longuement  que  on  leur  tiendra 
leurs  privilèges  dessusdis. 

De  leur  coté,  le  comte  sera  prié  de  donner  son  adhésion  à  tous 
ces  points  et  articles. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille,  Chamb.  des  comptes,  Cart.  B,  1139. 
Hanserece$8ê,  t.  IV,  p.  23,  n.  20. 

Une  instruction  plus  détaillée,  ajoutait  les  points  suivants  : 

Le  traité  de  1360  servira  de  base  aux  négociations  ;  il  pourra 
être  amplifié  et  modifié  ;  mais  aucune  concession  nouvelle  ne  sera 
faite  en  préjudice  de  la  seigneurie  et  de  Théritage  de  monseigneur. 

Puisque  leurs  anciens  privilèges  les  entament  déjà  grandement; 
quant  auz  confiscations  et  successions  des  bastars  et  naufrages 
et  drois  de  tonlieux,  à  tenir  juridiction  et  avoir  cognoissance  do 
cause  en  la  forfaiture  des  draps  d^Engleterre,  quilz  ne  puissent 
estre  emprisonnez  fors  en  certains  cas,  que  leurs  denrez  sont 
plus  franches  que  ne  sont  celles  des  quelconques  marchans,  et 
en  pluseurs  autres  poins  contenuz  es  dis  privilèges,  concernons 
tant  le  seigneur  comme  les  bonnes  villes  du  pays  de  Flandres 
nauroient  pas  si  grans  franchises  os  bonnes  villes  de  la  dite  hanse.» 

La  condition  du  retour  des  Osterlins  est  plus  accentuée,  par 
ces  mots  :  «  et  que  en  icelui  pays  tenront  leur  estaple,  n  —  et 
«  quilz  en  auront  bailliées  les  lettres,  »  —  et  que  les  privilèges 
octroyés  «dureront  tant  seulement  par  le  temps  quilz  fréquenteront 
ou  pays  de  Flandres.  » 


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—  376  — 

446.  —  1391,  11  Novembre. 

Recès  pris  à  la  diète  de  Hambourg,  où  la  ville  de  Bruges 
était  représentée  par  l'échevin  Gilles  Basyn  et  le  pension- 
naire Jacques  vanden  Vagheviere. 

Ces  recès  emportent  l'acceptation  des  conditions  proposées  par 
le  comte  et  les  quatre  membres,  avec  de  légères  modifications. 

Ainsi  les  pèlerinages  en  expiation  des  arrestations  arbitraires 
devront  s'accomplir  dans  les  six  mois,  et  se  composeront  de  seize 
personnes  honorables  (erlike  personen)  envoyées  à  Saint-Jacques 
de  Compostelle,  de  seize  à  la  vieille  Rome  (to  Olden  Rome)  et  de 
quatre  au  Saint-Sépulcre  (to  dem  liilghen  grave  unses  Heren). 

L'indemnité  pour  dommages  est  fixé  à  11,100  Ib.  gros,  dont  la 
moitié  payable  huit  jours  après  Pâques  à  Amsterdam,  et  l'autre 
moitié  un  an  après  leur  retour. 

Une  lettre  sera  scellée  par  le  Duc  pour  la  libre  entrée  et  sortie 
du  Zwin,  tant  de  jour  que  de  nuit,  et  confirmant  la  répression  en 
cas  de  meurtre  et  de  vol,  et  la  responsabilité  des  trois  chofs-villes. 

Hanserecesse,  t.  IV,  p.  30,  n.  38. 

Les  autres  points  concernent  la  restitution  des  frais  de  sauvetage; 
les  successions  des  marchands  de  la  Hanse,  décédés  en  Flandre, 
qui  sont  de  la  compétence  exclusive  des  aldermmis  ;  enfin  l'assise 
do  la  bière  qui  reste  limitée  à  8  gr.  par  tonne. 

Ibid.,  p.  37,  n.  39. 


447.  —  1391,  19  Décembre. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  pour  l'appareillage  de  deux 
galères  pour  le  voyage  de  Flandre.  L'une  portera  le 
capitaine  en  destination  de  Sluis  ;  l'autre  en  destination  de 
Londres.  Dans  les  deux  places,  elles  resteront  quarante 
jours,  ceux  de  lar rivée  et  du  départ  non  compris.  Lorsque 


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—  377  — 

les  galères  seront  au  large  du  Caput  Doble,  (')  le  capitaine 
prendra  les  mesures  nécessaires  pour  l'embarquement  des 
marchandises  dans  les  deux  places  respectives. 

Arch.  de  Venise,  Misii  Senato,  v,  42,  p.  35. 
Record  Ofice.  Calendar  of  state  papers,  Venctian, 
1. 1,  p.  32,  n.  105. 


448.  —   1391  (vers  la  fin  de). 

Instructions  envoyées  aux  députés  flamands  qui  se  trou- 
vaient à  Hambourg  pour  négocier  un  traité,  avec  les 
plénipotentiaires  de  la  Hanse  d'Allemagne. 

Ces  instructions  roulaient  spécialement  sur  les  quatre  points 
suivauts  : 

1**)  Les  députés  tâcheront  d'obtenir  que  le  premier  versement 
de  Tindemnité  à  faire  à  la  Hanse  ne  doive  être  effectué  qne  vers 
la  mi-août. 

2®)  qu'ils  puissent  avant  pou  revenir  jusqu'à  Berg-op-Zoom,  Dor- 
drecht  ou  enfin  Amsterdam  ;  si  cependant  on  exige  qu'ils  restent 
à  Hambourg,  jusqu'à  la  réalisation  du  premier  paiement,  ils  peuvent 
y  consentir,  à  condition  que  les  Oosterlins  reprennent  immédia- 
tement leurs  rapports  d'affaires  avec  la  Flandre. 

3®)  Quant  à  l'arrestation  des  personnes  accusées  d'avoir  lésé  ces 
négociants,  il  faudra  parer  la  difficulté  au  moyen  des  lettres  du 
Roi  de  Franco  et  du  Comte  de  Flandre  à  ce  sujet. 


(')  Dana  un  décret  du  2  Janvier  1397,  le  Sénat  annonce  que,  suivant 
information,  le  Capui  Doble  n'est  pas  un  port,  mais  une  rade  peu  sûre,  et  qu'à 
^  miles  en  deçà  il  existe  un  b(»n  havre  appelé  PoHus  Caméra,  M.  Brown  identifie 
ces  noms  comme  suit  :  Doble  or  Dople,  caput  =  the  Downs,  frequented  by 
Venetian  merchants.  —  Portus  Caméra,  is  styled  by  Hall  (éd.  1809,  p.  34). 
"  Camber  before  Rye  ».  By  that  namo  the  seaport  seems  to  bave  been  known  in 
England  in  A.  D.  1503,  the  fifth  year  of  Henri  IV  reign.  The  word  «  Caméra  », 
may,  1  apprehend,  be  translated  by  «  castom  house  »  or  «  treasury  i». 
Ihid.^  p.  36,  note. 


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—  378  — 

4^)  A  toute  extrémité,   les  députés  pourront  consentir  que  la 

Flandre  se  charge  de  poursuivre  la  réparation  des  dommages  que 

lesdits  négociants  pourraient  éprouver  de  la  part  d^habitants  de 

ce  pays. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  210,  n.  726. 
ffanserecesse,  t.  IV.  p.  69,  n.  67. 


449.  —  1392. 

Oftlaingnes  de  diverses  aventures. 

De  Anthoine  de  Yaltere  et  Nicholay  son  frère,  lucois,  lesquelz 
ledit  escouthete  avoit  fait  emprisonner  en  la  ville  de  Bruges,  en 
eulz  imposant  larchin  pour  certaine  quantité  de  perles  appartenans 
a  Emanuel  Sacarie  et  Jorge  Gravel  genevois,  par  ledit  Anthoine 
avoir  este  emportez  larchineusement  hors  de  la  ville  de  Londres,  et 
il  aveuc  iceulz  venant  a  la  maison  dudit  Nicholay  son  frère  en  la 
ville  de  Bruges,  par  ycoUui  Nicholay  sachant  le  fait  avoit  este 
receux  fourcelez  et  soustenuz....  « 

Ils  avaient  présenté  en  vente  ces  perles  à  certains  marchands  ; 
mais  on  parvint  à  les  saisir  et  à  les  rendre  aux  dits  génois  ;  par  ces 
raisons  et  à  la  prière  des  amis,  et  entre  autres  de  Digne  Raponde, 
le  bailli  composa  pour  300  Ib.  par. 

Areh.  du  ropaunie  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  8  Janvier  au  6  Mai  1392,  n.  13678. 

450.  —  1392,  29  Mars. 

Les  quatre  membres  de  Flandre  avaient  sollicité  du  Duc 
rimposition  d'une  assise  de  8  gros  par  tonne  de  bière 
d'Allemagne  importée  par  les  marchands  de  la  Hanse,  vu 
que  la  consommation  de  cette  bière  portait  préjudice  à 
celle  des  «  cervoises  appellees  hoppenbier  »  de  Flandre, 
laquelle  payait  un  droit  de  2  gros;  et  leurs  députés,  dans 
une  audience  à  Amiens,  présentent  au  Duc,  la  cession  en 
sa  faveur,  de  deux  gros  des  huit  gros  d'assise  susdite. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  IV,  p.  296. 

Arch.  départ,  du  Nordà  LUle,  chambre  dei  comptes  6, 1106. 

Imprimé  par  Kukzb,  Eansis.  Urk*,  t.  Y,  p.  1,  n.  1. 


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—  379  — 

451   —  1392,   29  Mars. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  pour  le  voyage  de  Flandre. 

Attendu  que  Teatière  cargaison  de  Tune  des  galées  de  Flandre 
et  les  quatre  cinquièmes  de  celle  de  Tautre,  consistent  en  mar- 
chandises en  destination  de  la  Flandre,  de  sorte  qu'il  n'y  a  guère 
qu'un  cinquième  pour  Londres,  le  capitaine  devra,  à  son  arrivée 
au  Caput  Dople  ou  au  Swin,  transborder  dans  des  vaisseaux  ou 
allèges  les  biens  destinés  pour  Londres;  et  le  coût  qui  en  résultera, 
sera  compté  aux  maîtres.  Si  les  galées  ne  peuvent  atteindre  le 
Caput  Doble  et  y  jeter  l'ancre,  ou  s'il  ne  s'y  trouve  pas  de  batimens 
disponibles,  le  capitaine  adoptera  le  parti  qui  lui  semblera  le 
meilleur. 

Arch.  de  Venise.  Misti  Senato^  Y,  42,  p.  51. 
Record  ofice,  CaUndar  of  state  papers^  Venetian^ 
t,l,  p.  32,  n.  106. 


452.  —  1392,  5  Mai. 

Charte  de  privilèges  accordée  par  le  roi  de  France, 
Charles  VI,  aux  négociants  de  la  Hanse  Teutonique,  sous 
le  vidimm  du  duc  de  Bourgogne,  Philippe-le-Hardi,  en  date 
du  20  Mai  1392,  et  sous  celui  de  M.  Pierre  de  Grandmont, 
chanoine,  conseiller  du  roi  et  son  garde  du  sceau  en  la 
cité  de  Tournai,  assisté  de  M^  Huart  de  Quartes  et  Lion 
Danquasnes,  tabellions  royaux  jurés  en  la  dite  ville,  en 
date  du  31  Mai  1392. 

Imprimée  dans  V Inventaire  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges, 
t.  m,  p.  229,  n.  736  et  796. 

Cartulaire  Ouden  Wittenbouc,  fol.  9  verso,  n.  1, 
Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille.   Ghambuè   des   comptes, 
Cart.  B,  1169. 


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—  380  — 
453.  —  1392,  12  Mai. 

Charte  de  nouveaux  privilèges  accordt^s  par  Philippe-le- 
Hardi  aux  négociants  de  la  Hanse  d'Allemagne  pour  la 
conservation  de  leurs  personnes  et  de  leurs  biens,  dans 
toute  Té  tendue  du  pays  de  Flandre. 

Imprimée  dftns  lltireniaire  des  chartes  de  la  tille  de 
Bnt^es,  t.  Ilï,  p.  224,  Q.  734,  739  et  740. 

Cftrt.  Ouden  WUUhhmv^  fol.  1,  n.  1  liminaire  et  fol.  5 
verâOr  D-  8. 

Cette  charte  fut  couSrméc  parles  trois  chefs-villes  de  Flandre, 
Gaud,  Bruges  et  Ypies,  le  7  Juiu  suivant.  Ibid,^  p.  232, 
D,  757  et  738^ 

Elle  fut  encore  vidimée  par  Jeau,  abbé  de  SaiQt-André,  le  10  Juin 
suivant.  Ibid.^  p,  242,  u.  744. 

Art'h.  de  l'État  à  Bnigci.  CnHulaire  Witlenbouc,  fol.  64. 
Vov.  lo  commentaire  dans  V Invent,  des  chartes  de  Bruges , 

Une  traiiurtioû  flaoïande  ^e  trouve  dans  VOuden  Wittenbouc, 

fol.  (î,  n.  2.  Cfr.  huent.,  ibid.,  p.  241,  n.  741  à  743. 
lubftk.  />*.,  t.  IV,  pp.  tll5  sq.  n.  558  k  562. 


454.  —  1392,  12  Mai. 

PïTiLiPPUs,  quondam  Francoruni  régis  filius,  etc.  Dilectis  capi- 
tatiio  et  castellana  castrî  uostri,  necnoii  baillivisaque  et  ville  nostre 
de  SI  usa,  eoruuKpie  locatencntibus  ccterisque  officiariis,  servien- 
tibus,  ministris  et  subditis  nostris  put  rie  uostre  Flandrie,  prescn- 
tlbus  et  fil  tu  ri  s,  saUitem.  llecepta  suppltcatioue  incolarum  et  sub- 
ditorum  dicte  patrie  uostre  Flandrie  hu militer  requirentium  quod 
mercatores  commuuîum  civitatnm  Romani  imperii  de  hanza  thcuto- 
Qiea  t:iirn  ^nibus  super  disceuciouibu?^  jamdiu  motis  inter  nos  et 
dictos  snbdito3  nostros  ex  uua  parte,  et  dictes  mercatores  parte  ex 
altéra,  occasions  injuriarum  et  danipuorum  eisdem  mercatoribus 
seu  UQunuUis  eorumJeui  nt  a?iserebant,  illatorum,  propter  quod 
patrlam  tvoâtram  cum  boni^^^  et  mercimouiis  suis  visitare  per  aliquod 


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—  881  — 

temporis  spatiam  ipsi  mercatores  denegarunt  ;  tractatu  pacis  duxi- 
inus  coDCordandum  deinceps  portum  nostrum  de  Slusa  ut  ad  navcs 
eonimdem  quo  ibidem  af&uent  liberutn  accessum  die  noctuque 
Taleant,  absque  soluciono  pecunio  seu  alla  exactîone  proiode  freuda 
întrare  et  exire.  Nos  predicte  supplicationi  ac  in  favorem  dictorum 
mercatorum  et  raercature  que  in  profitum  communem  vertitur, 
favorabilitor  annuentes,  vobis  raandamus  districle  precipientes  et 
Tcstrum  cuilibet  quatenus  dictos  mercatores  et  eorum  quemlibet 
quamdiu  patriam  nostrara  Fiandrie  predictam,  cum  bonis  et  merci- 
TOoniis  suis  trequentaverunt,  tociens  quotiens  indiguerunt  et  ab  eis 
fueritis  rcquisiti,  seu  alter  vestrum  cui  pertinerit  fuerit  requisitus, 
dictum  portum  nostrum  de  Slusa-  intrare  et  exire,  die  noctuque, 
pcrmittatis;  cathenam  seu  aliam  clausuram  in  et  circa  serpitos 
ibidem  appositas,  cxperientes  et  facientes  aperire  absque  impedi- 
mento  qualicumque,  nec  ob  hoc  ab  eisdem  mercatoribus  seu  eorum 
aliqno  pecuniam  vel  aliud  contra  eorum  voluntatcm  sumatis  vel 
recipiatis;  quoniam  de  gracia  spécial!  sic  fieri  volumuset  jubemus. 
Datum  in  villa  nostra  Insulensi,  sub  sigillo  nostro,  die  duodecima 
meusis  Maij,  anno  domini  millésime  ccc  nonagesimo  secundo. 

Cartul.  Ouden  Wittenbouc,  fol.  7  verso,  n.  2. 

Confirmé  par  les  trois  chefs-villes  de  Flandre  le  7  Juin  suivant. 
Un  texte  flamand  se  trouve  i6id.,  fol.  8,  n.  1. 

KuNZE,  Hansis.  Urk,^  t.  V,  p.  17,  n.  10. 
Lubeck,  Vr\.,  t.  IV,  p.  634,  n.  567. 


455  —  1392. 

Calaingnes  de  diverses  aventures. 

De  Herry  de  Hedes  changueur  que  certaines  personnes  vindrent 
a  luy,  a  son  changes  pour  avoir  changiet  x  couronnes  dor  du 
Roy,  lesquelles  il  prinst  en  paiement  pour  la  valeur  de  xxxvnj  s. 
et  un  denier  parisis  ;  lequel  est  encontre  lordonnance  et  man- 
dement de  la  monnoie  de  monseigneur  ;  dont  il  fut  calengiet  del 
escoutbete,  lui  laissant  composer  pour  xl  franx  qui  valent  lxvj  Ib, 
par. 


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—  362  -^ 

De  Daneel  le  Ha  mer  pour  lo  quint  denier  de  don  a  lui  bailie 
par  les  lombars  de  Bruges,  par  \ertu  de  certaines  lettres  obligatoires 
de  la  somme  de  xz  pioters  dor,  dout  monte  le  quiat  denier  a 
T  pieters,  qui  valent  ix  Ib.  par» 

Li  escouthete  entendit  que  aucuns  tenans  changes  en  la  ville 
de  Bruges  cbangoient  pluseurs  deniers  dor  sans  copper  et  mettre 
a  billon^  lequel  est  encontre  les  ordonnances  de  la  mpnnoye, 
lequelle  ordonnance  bien  coraprent  que  tous  deniers  venant  a 
leur  main  et  non  coppez,  exceptez  nobles  de  Flandres,  coronnes 
et  féaux  de  France,  doivent  estrc  fourfciis,  pour  quoy  li  escouthete 
pour  ce  euquerrir  se  transporta  ensemble  deux  eschevins  ou  dit 
changue,  et  trouva  desoubz  Henry  dû  Hedes  changeur  les  deniers 
qui  sensu ïent  tous  entiers,  assavoir  est  c  et  xj  florins  de  Hollandes 
a  values  sxiiij  s.  le  pièche,  montent  cxxxiu  Ib,  nu  s.  Item  xxxvij 
couronnes  de  Brabaut  a  xxx  s.  le  pieche,  montent  lv  Ib.  lx  s. 
Item  XJ  que  ducas  que  florins  de  Genneues  a  xxxj  s.  vj  d.  le 
piècbc,  montent  xvij  Ib,  vj  s.  vj  d*  Item  uj  frans  contrefais 
a  XXXJ  s,  iiij  d,  le  pioche,  montent  nu  Ib.  xnu  s.;  montent 
pour  tout  u'^  X  Ib.  xnu  s,  vj  d.  par. 

Item^  a  trouve  ledit  escouthete  somblablement  a  la  vefve  Jehan 
de  de  Courtray  an  changna  les  deniers  qui  sensuient  tous  entiers, 
assavoir  est  iiiJ^'  et  lu  il  or  lus  de  Hollande  a  xxiiu  s.  le  pieche, 
valent  nu''*  xtx  Ib.  xu  s.  Item  vj  nobles  Dengleterre  a  lxix  s. 
VJ  d.  le  pièche,  valent  xx  Ib.  xvu  s.  Item  xx  coronnes  de  Brabant 
a  XXX  s.  le  pièche,  valent  xxx  Ib.  Item  xj  piètres  de  Brabant 
a  XXXV j  s.  le  pièche  j  valent  xix  Ib.  valent  viJ  s.  Item  vnj  florins 
de  Ryn  a  xxx  s.  le  piècbo,  valent  xu  Ib.  Item  mj  frans  contrefais 
a  XXXJ  s*  inj  d.  le  pièche,  valent  vj  Ib.  v  s.  nu  d.;  montent 
pourtûut  ciTu^*   viu  Ib,   X  s.   mj  d*  par, 

ArcA.  du.  royaume  à  Bf^tt^^Ne^.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  ti  Mai  au  16  Septemïife  131*2,  u.  13678. 


456,  —  1392,  6  Juillet. 

Lettres  des  conBuls  et  citoyens  de  la  ville  de  Lubeck, 
par  lesiquelles  ils  reconimîssent.  t^nt  en  leur  nom  qu'en 
celui  des  autres  villes  de  la  Haiiee*  que  le  traité  conclu 


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—  888  — 

avec  le  comte  de  Flandre  et  les  quatre  membres  du  pays, 
sortira  son  effet  pourvu  que  les  envoyés  de  ces  derniers 
fassent  à  Amsterdam,  au  jour  do  l'Assomption,  le  premier 
paiement  de  5,550  Ib.  de  gros,  de  cinq  francs  d'or  chacune, 
soit  la  moitié  des  11,100  Ib.  accordées  pour  les  indemnités 
reconnues  ;  et  y  apportent  la  charte  de  privilèges  ainsi 
que  l'obligation  de  pareille  somme,  pour  complément  des 
indemnités  convenues.  A  ces  conditions  les  marchands  de 
la  Hanse  promettent  de  reprendre,  avant  la  fin  du  mois 
de  Septembre,  leurs  relations  de  commerce  avec  la  Flandre. 

Invent,  des  ekaries  de  la  ville  de  Bruges^  t.  m,  p.  344,  n.  747. 
Imprimé  en  entier  loc,  laud. 
Hansereceise,  t,  IV,  p.  71^  n.  70. 


457.  —  1392,  17  Septembre. 

Lettres  revei*sales  de  garantie,  données  par  la  ville  de 
Bruges,  aux  trois  autres  membres  de  Flandre,  pour  le 
paiement  de  sa  part  dans  les  5,550  Ib.  de  gros,  la  livre 
évaluée  à  cinq  francs  de  France,  formant  la  seconde  moitié 
de  l'indemnité  de  11,100  Ib.  accordée  aux  négociants  de 
la  Hanse. 

Cartul,  Ouden  WiUenbouc,  fol.  8  verso,  n.  3. 

Pareilles  lettres  avaient  été  souscrites  par  les  villes  de  Gaad  et 
d'Ypres,  le  13  Septembre  précédent.  Ibid.,  fol.  10  verso.  Invent, 
des  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  246,  n.  751  et  752. 

Cette  somme  de  5,550  Ib.  fut  versée  à  Amsterdam,  entre  les 
mains  de  Jean  de  Hoyere,  bourgmestre  de  Hambourg,  délégué  à 
cet  effet.  Voy.  Invent.,  i6tW.,  pp.  252-53,  n.  760  et  761. 

Les  lettres  des  trois  villes  étaient  de  plus  garanties,  par  un 
acte  spécial  scellé  par  24  notables,  savoir  :  Jean,  fils  de  Jean 
Utenhove  ;  Nicolas  Utenhove  ;  Jacques  vauden  Pitte  ;  Jean  vanden 
Kerchove  ;  Jacques  vanden  Houtkine  ;  Jacques  van  Herbur  ; 
Lievin  de  Maech  ;  Jean  van  Hoodevelde  ;  Jacques  de  Pottere  ;  do 
la  ville  de  Gand  ;    —  Gilles   Hooft,  Wautier   van  den  Scake  ; 


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—  884  — 

Guillaume  Langberacrtsoae  ;  Jacques  de  Heict,  Gilles  Hostc, 
Régnier  vander  Stiegholo  ;  Olivier  Poite  ;  Pierre  do  Seul  ;  Pierre 
van  Yclitegbem  ;  de  la  ville  de  Bruges  ;  —  Gilles  van  Loo  ;  Jean 
Belle  ;  Jacques  Fagheel  ;  Jacques  de  Vos  ;  Georges  de  Rifce  ; 
Michel  vander  Huele  ;  de  la  ville  d'Ypres.  Cartul.  Ouden  WiitcnbouCy 
fol.  11,  n.  2. 

Pour  les  autres  versements  qui  furent  faits  par  les  villes  de 
Flandre  aux  délégués  de  la  Hanse,  en  acquit  des  traités,  voy. 
Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t  III,  p.  253,  n.  761  à  763  ;  p.  373, 
n.  224  et  855  ;  p.  415,  n.  857  et  859.  Hansercccsse,  t.  IV,  p.  75, 
n.  76  à  96,  et  p.  88,  n.  99.  Kunze,   Rans.  Urk,,  t.  V,  pp.  36-39. 


458.  —  1392,  17  Septembre. 
Lettres  de  la  ville  de  Bruges  : 

Considérant  le  débat  qui  avait  surgi  entre  le  pays  et  les  marchands 
de  la  Hanse  et  qui  est  apaisé  ; 

Considérant  les  privilèges  et  confirmations  naguère  consentis  ; 

La  ville  s^engage  envers  les  trois  autres  membres  de  Flandre  à 
s'opposer,  de  commun  accord  avec  eux,  aux  prétentions  que  les 
villes  ou  les  négociants  de  la  Hanse  viendraient  à  élever  pour 
obtenir  du  pays  ou  de  quelque  ville  en  particulier,  d'autres  faveurs 
ou  privilèges  que  ceux  qui  leur  ont  été  si  libéralement  octroyés. 

Invent,  des  chartes  de  In  ville  de  Bruges,  1. 111,  p.  247,  n.  753. 

Des  lettres  reversâtes  du  même  engagement  furent  délivrées  par 
la  ville  de  Gand,  le  même  jour  et  par  celle  d'Ypres,  le  24  Septembre. 
Ibid.,  n.  754  et  755. 

D^un  autre  côté,  lors  de  l'enregistrement  des  privilèges  susdits, 
le  26  Août,  il  fut  dit  aux  députés  des  quatre  membres,  «  proteste 
et  déclare  par  le  chancellier  ou  nom  de  monseigneur,  présent 
messeigneurs  les  autres  du  conseil  cstans  a  Lille,  que  ou  cas  que 
ledit  pays  de  Flandres  se  mettait  en  rébellion  contre  mondit  seigneur 
de  Bourgoingne  et  de  Flandres  ou  ses  successeurs,  que  lesdites 
grâces  et  ottrois  que  il  a  faictes  ausdis  marchans,  soient  de  tout 
annullees,  et  que  ainsi  feust  enregistre  bien  et  notablement  es 
registres  de  sa  chambre,  affin  quil  en  feust  mémoire  ou  temps 
avenir.  »  Kunzb,  Hans.  Vrlc.^  t.  V,  p.  35. 


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—  385  — 

459.  —  1392,  21  Octobre. 

Lettres  des  consuls  de  Lubeck  et  de  Hambourg,  écrites 
en  présence  des  consuls  de  Rostock  et  de  Wisman,  par 
lesquelles  ils  reconnaissent  avoir  reçu  des  ambassadeurs 
du  Comte  et  du  pays  de  Flandre,  1^)  la  confirmation 
des  anciens  privilèges  de  la  Hanse  ;  2^)  la  charte  de 
nouveaux  privilèges  ;  3")  la  lettre  du  roi  de  France  à 
ce  sujet  ;  49)  la  confirmation  de  ces  privilèges  par  les 
trois  villes  capitales  de  la  Flandre,  et  5^)  l'obligation  de 
5,550  Ib.  de  gros.  Toutes  les  conditions  du  traité  étant 
ainsi  remplies,  les  marchands  de  la  Hanse  promettent  de 
rétablir,  pour  la  prochaine  fête  de  Ste-Lucie,  13  Décembre, 
leurs  rapports  de  commerce  avec  la  Flandre. 

Invent,  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges ,  t.  III. 

p.  249,  n.  757. 
Imprimé  en  entier  loc.  laud. 


460.  —  1392,  30  Novembre. 

Lettre  des  délégués  de  Prusse  assemblés  à  Marienbourg 
au  conseil  de  la  Hanse,  relativement  au  commerce  de 
Flandre  et  à  la  traversée  du  Sund.  Ils  émettent,  à  ce  sujet, 
Tavis  suivant  : 

«  Dat  nymand  schal  zeghelen  dyt  iar  dor  den  Sund,  heu  edder 
her  wedder  mit  allerhande  ghude,  ho  en  zeghelo  mit  encr  vlote 
van  X  schepen  und  nicht  myn.  We  dat  brekt,  he  sy  binnen  landes 
edder  buten  landes  bezeteu,  de  disses  landes  ghud  vouret,  démo 
manne  edder  schepe  schal  men  hir  inme  lande  neen  ghud  laden 
binnen  vyf  iaren...  » 

Lubeck»  lykund.^  t.  IV,  p.  686,  n.  669. 

25 


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461.  —  1392,  30  Décembre. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  pour  l'équipement  de  trois 
galées  pour  le  voyage  de  Flandre.  Deux  galées  iront  à 
Sluis,  le  capitaine  restera  à  bord  de  l'une  d'elles,  et  la 
troisième  ira  à  Londres  ;  elles  resteront  dans  ces  deux  places 
quarante  jours.  Si  la  galère  pour  Londres  n'a  pas  un 
chargement  plein,  on  pourra  le  compléter  en  prenant  à 
bord  des  marchandises  pour  la  Flandre  ;  et  vice  versa. 
Arrivé  au  Caput  Dolle,  le  capitaine  fera  opérer  le  trans- 
bordement de  ces  marchandises  ainsi  chargées  pour  com- 
pléter la  cargaison,  aux  frais,  risques  et  périls  des  chargeurs. 
Ceux-ci  devront  également  soigner  pour  les  sauf-conduits, 
tant  d'Angleterre  que  de  Flandre,  de  manière  que  les  galées 
puissent  avancer  en  toute  sécurité. 

Arch.  de  Venise.  Misii  Senato,  V,  42,  p.  90. 
Record   Office,    Calendar   of  State  papers^    Venetian, 
t.  1,  p.  33,  n.  109. 


462.  —  1393,  21  Janvier. 

Relation  de  l'assemblée  des  délégués  de  la  Hanse  tenue 
à  l'hôtel  de  ville  de  Bruges. 

«  Ilem,  up  den  dach  sinte  Angactea  was  bestellet  en  dachvart 
in  der  schepen  hus  binncn  Bruggbe,  dar  vorghadert  weren  de  hère 
vaii  Ghistelea  unde  des  hertogheu  rad  vaa  Burghundien,  de  van 
Ghend,  Brugghe,  Ypren,  de  van  deu  Vryen,  unde  de  vorstan  des 
hcren  munie.  Des  wero  wi  dar  glian  mit  den  olderluden  unde  een 
del  van  den  achticn  mannen,  unde  handelden  dar  de  werve,  de 
hir  na  gbeschreven  stan...  » 

Ces  points  de  la  discussion  étaient  les  suivants  : 

Vj  Le  cours  de  la  monnaie.  On  proposa  d'arrêter  un  projet  de 
tarif  et  de  le  soumettre  à  la  sanction  du  Duc. 


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~  887  — 

2^/  L'obstruction  du  barre  de  PÊcluse  et  le  redressement  des 
estacades.  Renvoyé  à  une  enquête,  avec  promesse  d'y  faire  droit. 

3**/  Publication  des  chartes  de  privilèges  à  la  halle.  Envoyé  un 
messager  au  Duc  pour  avoir  son  approbation. 

4**/  L'assise  de  8  gros  sur  la  bière.  Promesse  de  ne  pas  l'augmenter. 

5**/  Accord  d'un  prêtre  pour  faire  le  service  religieux. 

lieni  spreke  wi  unde  beden,  dat  mon  deme  kopmanne  ghunde 
prestere  tho  hebbene  ghelik  also  wi  dat  vore  gheworven  hadden. 

Dar  autworden  se  also  tho  :  se  weren  lekelude,  unde  were  in 
crer  macht  nicht,  mer  id  were  in  papen  macht  ;  unde  de  hadden 
determiueret  tho  blivene  by  hère  matricikerke  tho  Dorneke  ;  unde 
dar  mede  weren  se  nicht  afghetreden  deme  pawese  tho  Rome, 
noch  thotreden  pawese  Clémente  ;  unde  meneden  id  stunde  en 
nicht  tho  dunde. 

ffanserecesse,  t.  IV,  p.  109,  n.  134. 


463.  —   1393. 

Un  appelle  Martin  Cruus  fut  justichiez  en  la  ville  de  Bruges 
pour  ce  quil  avoit  rongie  pluseurs  pièces  dor,  et  après  lui  demou- 
rerent  que  trouve  estoit  en  sa  chambre  quil  avoit  lieuwee  iiu" 
et  nu  pièces  dor,  que  grans  que  petiz,  et  j  peu  de  monnoie 
dargent  estant  bullon  ;  desquelx  pièces  dor  les  lxuij  estoient 
bullon  ;  le  j  assavoir  lxv  faulz  et  les  autres  xix  telz  qui  sensuient  : 
assavoir  xiiu  couronnes,  nu  demi  nobles,  j  moutton  de  France  ; 
et  des  quelx  LXinj  qui  bullon  estoient,  ensemble  le  bullon  dargent, 
ledit  escouthete  délivre  au  wardain  de  la  monnoie  qui  lui  en  rendi 
pour  leur  valeur  iiu'''^  xnj  Ib.  xvnj  s.:  et  les  aultres  dessus 
nommez  qui  cours  avoient,  valent  xxxv  livres  nu  s.;  montent 
ensemble  cxxviu  Ib.  xviu  s. 

Arch.  du  royaume  â  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Bruges 
de  Septembre  1393  à  Janvier  13U4,  n.  13678. 

lbi(h,  Compte  de  Janvier  à  Mai  1394. 

De  Gille  Kempe  calengiet  pour  ce  quil  avoit  vendu  une  ,quanti- 
teit  de  florins  de  Florence  plus  hault  pris  qui  sont  avaluez  encontre 
lordonnance  de  la  monnoye,   lui  laissie  composer  par  le  conseil 


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—  388  — 

du  recheveur  de  Flandres,  du  bailli  de  Bruges  et  de  la  garde  de 
la  monuoye  pour  1  nobles  qui  valent  ciiij**  Ib.  par. 

Ibid.  Compte  de  Técoutête  de  Bruges  du  10  au  30  Mai  1394. 

De  Herry  de  Hedcn,  changeur  en  la  ville  de  Bruges,  liquelz  avoit 
un  valet  qui  selonc  que  plaineraent  vint  a  cognoissance,  avoit  vendu 
certain  monnoie  dargent,  assavoir  gaughelaers  a  plus  hault  feur 
que  lordenancbe  de  la  monnoie  contient,  dont  ledit  son  valet  fu 
banniz  x  ans  et  dont  ledit  Henry  samble  ledit  ban  avoir  deservi, 
si  comme  ledit  escoutbete  maintenoit.... 


464.  —  1394,  8  Août. 

Charte  de  privilèges  accordés  aux  marchands  d'Ecosse. 

Cari.  Ouden  Wittenbouc,  fol.  44,  n.  2. 
Imprimé   dans  VInventajre  des  chfittes  de  Bruges, 
t.  V,  p.  802.  Voy.  le  texte  et  le  commentaire. 

A  la  suite  du  texte  latin,  le  Cartulaire  ajoute  : 

Ende  vanden  voorseiden  poiaten  was  den  voorseiden  cooplieden 
copie  gbegheven  gheteekent  met  Jan  Gher bouts  hand. 

liem,  os  te  wetene  dat  den  voorseiden  cooplieden  toe  gheseit  es 
bi  speciaelre  gracie  dat  waert  also  dat  eenich  vanden  voorseiden 
cooplieden  berucht  worden  van  eenighen  zaken  anclevende  penninc 
boeten  spru tende  bute  makelaerdien  of  van  hostelrien,  dat  men 
hem  daer  af  ter  eerster  waervan  verscuwen  zal,  ende  hemlieden 
gbeven  te  kennene,  dat  zys  hem  voortan  houden  ;  want  waert  also 
dat  zys  hem  daer  bovcn  niet  en  hoeddeo,  ende  daer  af  bedreghen 
worden  metter  goedcr  waerheit,  dat  zy  daer  af  staen  zullen  te 
zulcker  correctien  als  daer  toc  behoort,  zonder  fraude  ende  zonder 
eenich  malengieu. 

Le  compté  communal  de  cotte  année  1393-94  clôturait  par  un 
boni  de  139  Ib.  8  s.  8  d.  parisis,  qui  servit  do  prix  de  la  charte  du 
8  Août  suivant  cette  annotation  in  fine,  fol.  72  verso,  n.  3  : 

De  welke  vorseide  somme  van  hondert  neghene  ende  dertich  pond 
achte  scellinghen  ende  achte  pêne  parisise,  Pieter  Boudin  Jans 
ende  Jan  Bouts  betaelt  hebben  minen  heero  den  canchellier  van 


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~  389  — 

Bourgoengeu,  ton  beveilne  vaQ  borghmeesters  over  de  coafirmatîe 
van  den  privilegen  vau  dea  Scottea  bi  hemliedea  niewelinx  ver- 
creghen  an  onscu  gheduchtea  hcere  ;  twclke  privilège  de  stede  van 
BrucgUe  nochte  harewaert  heift,  mids  der  rcdene  dat  de  natie  van 
den  Scotten  nocb  tvorseide  ghelt  der  stede  sculdicb  es. 


465.  —.1394,  30  Décembre. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  pour  l'appareillement  de 
quatre  galères  pour  le  voyage  de  Flandre,  des  meilleures 
de  Tarsenal. 

Deux  iront  à  Sluis  et  deux  à  Londres,  et  resteront  dans  ces 
places  50  jours,  non  compris  ceux  de  Tarrivée  et  du  départ  ; 
ce  terme  ne  peut  être  excédé,  sous  peine  d^une  amende  de 
400  livres  pour  le  capitaine  et  de  200  pour  chacun  des  patrons  ; 
ces  pénalités  sont  irrémissibles. 

La  galère  de  Londres  pourra  compléter  son  chargement  avec  des 
marchandises  destinées  pour  la  Flandre  ;  et  vice  versa.  Arrivées  au 
Cap  Doble,  elles  transborderont  ces  marchandises  sur  des  vaisseaux 
ou  allèges,  et  les  enverront  à  leur  destination  aux  frais  et  risques 
des  affréteurs,  avec  toutes  les  mesures  de  prudence  et  de  sûreté 
requises... 

Le  reste  concerne  la  paie  des  équipages. 

Record  Office.  Caiender  of  iiaie  papers,  Venetian^ 
1. 1,  p.  34,  n.  114. 


466.  —  1395. 

De  Nickoiay  de  Risona  genevois  calaingie  par  lescouthete  de 
ce  que  es  parties  de  Gernate  sur  la  mer  deuist  avoir  prins  et 
toUu  par  forche  darmes  des  vins  de  Jehan  de  Fontaines  maronnier 
marchant  maistre  de  certaine  nef  de  Catelane  ;  et  dedens  ladicte 
nef  navre  par  lui  ou  ses  aidans  aucuns  des  gens  dudit  Catelaen  ; 
du  quel  meffet  ledit  calaingnies  sexcusa.  Sur  quoy  lescouthete  par 


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—  390  — 

linformatîon  de  certains  marchans  trouva  clerement  que  bien  fu 
vray  que  ledit  genevois  alans  sur  mer  atout  sa  crake  quidans 
poursivir  certains  desrobeurs,  trouva  ladicte  nef  de  Catelane,  et 
que  sans  son  gre  aucun  "de  ses  gens  maronniers  tollirent  aucunes 
choses  dudit  Catelaen  ;  et  quant  ledit  genevois  senty  et  sapercheu 
que  cestoit  un  marchand  et  non  desrobeur,  il  lui  rendi  tantost 
le  sien  et  fist  plaine  restitution  ;  lesquelles  choses  considérées 
et  veu  que  ledit  genevois  le  fist  a  bonne  intention,  lescouthete 
le  laissa  composer  par  le  conseil  et  advis  daucuns  des  gens  de 
monseigneur  pour  c  franx,  qui  valent  clxv  Ib.  par. 

Arch*  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  de  Pécoutête  de  Bruges 
du  6  Janvier  ou  10  Mai  1895,  n.  13678. 


467.  —  1395,  27  Février. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  portant  :  lorsque  les  galères 
de  Flandre  sont  surchargées  de  lourdres  marchandises  de 
sorte  qu'elles  ne  peuvent  plus  prendre  des  épices  ou  autres 
choses  légères,  elles  pourront  transborder  une  partie  des 
premières  dans  les  galères  de  Londres  qui  n'auraient  pas 
leur  pleine  cargaison,  et  ainsi  celles  de  Flandre  pourront 
charger  les  marchandises  légères.  Arrivé  au  Cap  Doble, 
ou  à  la  pointe  Sainte-Catherine,  ou  ailleurs,  le  capitaine 
enverra  à  destination  les  marchandises  chargées  pour  la 
Flandre  sur  une  des  galères  de  Londres,  soit  par  celle-ci, 
soit  par  d'autre  vaisseau  aux  frais  du  patron,  pourvu  que 
les  galères  ainsi  chargées  ne  dépassent  pas  la  ligne  de 
flottaison  et  puissent  être  convoyées  par  la  voie  qui 
paraîtra  la  plus  avantageuse.  Et  réciproquement  pour  les 
marchandises  en  destination  de  Londres  qui  seraient 
chargées  sur  des  galères  de  Flandre  ;  de  manière  qu'en 
tous  cas,  la  marchandise  ne  souffre  aucune  surtaxe. 

Arch.  de  Venise.  Misti  Senato,  V,  44,  p.  47. 
Record  Office»  Calendar  qf  state  papers,  Venetian^  t.  I, 
p.  86,  n.  116. 


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—  391  — 

468.  —  1395. 

Do  diverses  calaiuges. 

De  Florens  varlet  Phelippe  de  le  Spage  des  marches  de  Hollande, 
liquelx  vient  du  marc.hiet  de  Jabbeque  parmi  la  ville  de  Bruges  et 
devoit  aler  devers  lesdictes  marches  de  Hollande,  ainsy  quil  dist  au 
sergent  du  dit  mestier,  lequel  regarda  se  le  dit  Florens  porta  aucun 
billonsur  lui,  et  trouva  v  couronnes  qui  valent  chascune  au  pris  de 
xxxij  s.  par.,  valent  viij  Ib.  Item  vj  florins  de  Hollande  quon  dist 
mannekins,  chascun  au  pris  de  xxiiij  s.,  valent  vu  Ib.  luj  s.  par.; 
une  aultre  mailge  doir  de  xix  s.;  monte  tout  xvj  Ib.  iij  s.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
Bruges  du  10  Mai  au  20  Septembre  1395,  n.  13678. 

Par  réciprocité,  pour  empêcher  l'exportation  des  espèces  mon- 
nayées, on  portait  toutes  entraves  au  commerce  avec  l'étranger. 
Ainsi  nous  lisons  au  compte  communal  de  1395-96,  fol.  67,  n.  5: 
«  Den  zevensten  dach  in  April,  Victor  van  Lisseweghe  ghesendt  te 
Berghen  an  den  Zoom  ter  maerct  omme  te  vernemene  of  enighe 
poorters  vanBrucghe  ter  vorseide  maerct  waren  omme  coopmanscepe 
te  doene,  mids  dat  allen  poorters  verboden  was.  » 

Et  au  compte  de  1398-99,  fol.  67  verso,  n.  5:  «  Den  xxv"'*''  dach 
in  September,  den  hère  Janne  van  Roesselare  ghesendt  ter  Sluus 
anden  bailliu  vanden  watre  vp  stic  aneroerende  twee  poorters  van 
Brucghe  ghevanghen  wesendc  ter  Muyde  met  vu  jughelsche  nobele 
ende  vj  nacien  guldine  daer  raede  dat  zy  meenden  te  truckene 
tAndwerpe  ter  maerct.  » 


469.  —  1395,  Décembre. 

Lettres  patentes  du  doge  Antoniotto  Adorno  ordonnant 
la  publication  du  traité  d'amitié  et  de  commerce  conclu 
entre  la  république  de  Gênes  et  le  duc  de  Bourgogne, 
comte  de  Flandre.  Cette  charte  de  privilèges  confirmait 
celle  qui  avait  été  accordée  par  le  comte  Louis  de  Maie, 
et  qui  fut  suspendue  par  les  troubles  politiques.  Elle 
consacrait  les  points  suivants  : 


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—  392  — 

i^)  En  cas  de  guerre  de  la  république  avec  une  autre  puissance, 
aucun  de  ses  citoyens  ne  pourra  être  arrêté,  ni  ses  biens  saisis, 
par  terre  ou  par  mer  ;  seulement  il  demeurera  responsable  de  son 
propre  délit. 

2®)  Si  le  duc  comte  de  Flandre  décrète  l'expulsion  des  marchands 
génois  de  ses  États,  il  leur  accordera  un  délai  de  huit  mois  pour 
se  retirer. 

3**)  Item,  si  quisquam  in  villa  de  Slusa  vel  supra  mare  in  portu 
ibidem  stipendiariis,  in  et  super  caraquas,  naves  seu  galeidas 
Januenses  venientibus  vitualia  aut  alia  bona  crederet  seu  aliqualiter 
prestaret,  in  ipsorum  qui  sic  crederent  vel  prestaront  cederet 
periculum,  dictique  stipendiarii  ob  hoc  nec  pro  quocumque  débite 
quod  per  ipsos  in  dicta  villa  de  Slusa  vel  supra  mare  in  dicto  portu 
factum  foret,  capi  poterunt,  nec  in  corpore  seu  bonis  arrestari. 

4**)  Le  capitaine  accusé  de  voies  de  fait  envers  les  gens  de  son 
équipage,  ne  pourra  être  poursuivi  en  Flandre,  sinon  que  la  mort 
ou  la  mutilation  ne  s'en  est  suivie. 

5®)  Les  marchands  de  Gêoes  jouiront  d'une  pleine  liberté  de 
commerce  en  Flandre. 

Ils  auront  à  payer  pour  les  laines  anglaises  qu'ils  importeront 
et  exporterout  par  l'Écluse  ou  un  autre  port  de  Flandre,  24  gros 
par  sac  de  soixante  clous,  et  par  paquet  en  proportion  ;  mais 
à  condition  que  ce  même  droit  soit  exigé  des  marchands  italiens, 
espagnols  et  catalans. 

£t  pour  les  draps  anglais  qu'ils  en  exporteront,  il  sera  dû  2  pour 
100  de  la  valeur. 

6^)  Enfin,  ils  observeront  fidèlement  les  prescriptions  do  l'estaple, 
pendant  dix  ans. 

Promisimus  insuper  et  promittimus,  mediantibus  privilegiorum  et 
libertatum  articulis  predictis,  quod  predicti  mercatores  Januenses 
stapulam  bonorum  et  mercaturarum  suarum  in  dicta  patriaFlandrie, 
in  rectis  locis  stapularum,  vulgariter  esiaples  nuucupatarum,  modo 
et  forma  quibus  tenere  solebant  antequam  ipsam  stapulam  in 
Anglia  posuerint  per  decennium  in  festo  Sancti  Paschalis  anni 
nonagesimi  septimi  inchoandum  statuent  et  continue  tenebunt  sub 
pena  amissionis  privilegiorum  et  libertatum  predictorum  ;  nec 
dictas  suas  mercaturas  exonerabunt  intérim  vel  exonerare  facient 
in  dicta  patria  Anglie,  nisi  prius  fuerint  apportate  in  dicta  patria 


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Flandrie  ad  dicta  sua  loca  stapularum  et  ibidem  vendita,  sub  pena 
a.missioDis  privilegiorum  predictorum  et  commissionis  quindecim 
mille  nobilium,  si  secus  agerent,  comiti  Flandrie  applicaudorum, 
cessantibus  dolo  et  fraude  quibuscumque. 

£t  si  aliqui  mercatorutu  Januensium  predictorum  eorum  bona  et 
mercimonia  dicto  durante  deceonio  exouerarent  vel  exonerare 
facerent  m  dicta  patria  Auglie,  contra  buiusmodi  statutum  et 
presentium  seriem  littcrarum,  quod  absit,  nos  eo  casn  infra  unius 
mensis  spacium  postquam  buiusmodi  delictum  nobis  sufficienter 
apparuerit,  dictes  mercatores  sic  delinquentes  tenebimur  e  civjtate 
et  districtu  lanue  bannire  et  relogare  ;  et  expost  ipsos,  ut  aliis 
cedat  in  exemplum,  pro  posse  nostro,  in  corporibus  et  bonis  punire 
publicareque  omnia  bona  eorum  esse  forefacta  ;  et  tamquam  dicto 
domino  duci  et  eius  successoribus  comitibus  Flandrie  confiscata 
in  manibus  ipsorum  poni  debere  ad  commodum  et  profectum 
eorumdem.  Que  mediante,  nos  et  communitas  Januensis  a  dicta 
emenda  immunes  permanebimus,  et  absquo  libertatum  et  privile- 
giorum amissione  predictorum. 

Si  vero  nos  in  buiusmodi  punicione,  modo  prefato,  infra  terminum 
prefatum,  négligentes  —  quod  Deus  defendat,  —  essemus  vel 
remissi,  extune  nos  et  dicta  communitas  lanuensis  erga  dominum 
ducem  et  sues  successores  predictos,  dictam  emendam  quindecim 
mille  nobilium  incurremus,  et  una  cum  hoc  dicta  privilégia  et 
libertates  amittemus  et  amittere  volumus  ipso  facto. 

Arch.  du  roi/aume  à  Bruxelles.  Minute  originale  sur  vélin. 
Imprimé  par  Desimoni,  Documenti,  p.  385. 

Le  transfert  de  Tétaple  des  Génois  en  Flandre  souleva  dans  la 
suite,  quelques  difficultés,  ainsi  qu'il  résulte  de  ce  texte  du  compte 
communal  de  Bruges  de  1397-98,  fol.  25  verso,  n.  2  :  «  Wulfart  van 
Moerkcrke  ende  Rasse  vander  KeythuUe,  vp  ten  xxj^'®"  dach  vaa 
October,  (gesent)  te  Ghent,  ten  parlemente,  raetten  steden  omme 
raed  ende  avys  te  hebbene  oft  oorborlic  was  dat  men  den  stapel 
van  den  cooplieden  van  Gieneven  leide  in  Vlaendren  die  nu  legbet 
jn  Ingbeland.  » 

A  leur  retour  à  Bruges,  les  marchands  génois  se  constituèrent 
en  corps  de  nation,  à  Tinstar  des  autres  négociants  de  nationalité 
étrangère. 


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^  394  — 

Voici  ce  que  M.  Desimoni,  op.  latkd.^  pp.  523  sv.,  écrit  au  sujet 
de  Torganisatiou  de  leur  inasseria  ou  nMSsarie  : 

Nous  n'avons  aucune  donnée  qui  permet  d'indiquer  avec  précision 
à  quelle  époque  remonte  sa  fondation.  Toutefois  il  est  rationnel 
d'admettre  qu'elle  ne  fut  pas  postérieure  au  commencement  du 
quinzième  siècle,  si  l'on  réfléchit  au  développement  que  notre  trafic 
prit  à  cette  date  eu  Flandre  et  à  la  nécessité  qui  en  résultait  pour 
les  marchands  établis  en  ce  pays  de  s'assurer  une  protection  et  une 
défense.  De  plus,  nous  en  trouvons  déjà  le  nom  daus  une  lettre  de  la 
république  datée  de  Juin  1412.  (Docum.  IV,  p.  138).  Dans  le  prin- 
cipe, les  chefs  de  toutes  les  maisons  de  commerce,  majores  domuSy 
composaient  la  masseriay  qu'ils  fussent  nobles  ou  non,  pourvu  qu'ils 
fussent  âgés  de  plus  de  18  ans  et  résidassent  plus  d'une  année  dans 
le  pays.  Ils  choisissaient,  chaque  année,  parmi  eux  un  consul  et 
deux  conseillers,  qui  entraient  en  charge  le  24  Avril,  lendemain  de 
la  fête  de  Saint  Georges.  Mais  depuis  les  réformes  de  1528,  l'entrée 
dans  la  mctsseriaf  et  par  conséquent  ses  fonctions,  furent  déclarées 
le  privilège  exclusif  de  ceux  qui  étaient  inscrits  au  Libro  délia 
civilta  (Doc.  CLXXII,  p.  484).  Et  même  pour  tout  dire,  il  ne  nous 
semble  pas  que  ces  emplois  datent  proprement  de  l'époque  de  la 
masseria,  puisque  parmi  un  assez  grand  nombre  de  lettres,  on  en 
voit  adressées  dès  le  commencement  aux  chefs  et  marchands  à 
Bruges,  taudis  qu'il  est  fait  mention  de  leur  consul  pour  la  pre- 
mière fois,  le  5  Mai  1461  (Doc.  CXI,  p.  433). 

La  masseria  était  en  outre  une  sorte  d'organe  politique  dans  les 
relations  entre  la  république  de  Gênes,  et  les  magistrats  de  Bruges 
et  les  comtes  de  Flandre.  C'est  ainsi  que  nous  voyons,  en  1439, 
que  le  gouvernement  de  Gênes  chargea  la  masseria  de  présenter  à 
Philippc-le-Bon  ses  lettres  touchant  l'union  tant  désirée  des  Églises 
grecque  et  latine  (Doc.  LXII,  p.  415)  ;  qu'elle  servit  d'intermédiaire 
pour  les  correspondances  du  gouvernement  avec  les  marchands 
génois  résidant  en  Angleterre  ;  qu'elle  mérita  les  éloges  pour  les 
mesures  qu'elle  avait  mises  en  œuvre  au  succès  d'un  arrangement, 
en  1466,  entre  Edouard  IV  et  la  République  (Doc.  CXIV,  p.  434). 
Même  celle-ci  ne  refusait  jamais  de  condescendre  à  ses  avis, 
chaque  fois  qu'elle  le  croyait  utile.  C'est  ce  que  nous  atteste  un 
document  de  la  plus  haute  importance,  par  lequel  elle  n'hésite  pas 
d^ordonner  à  son  propre  ambassadeur  auprès  de  Louis  XI,  roi  de 


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—  395  — 

France,  d'agir  de  concert  avec  les  marchands  de  Bruges  et  d'après 
leurs  conseils  (Doc.  CXXXII,  p.  448,  du  21  Nov.  1474). 

L'autorité  de  la  masseria  s'accrut  encore  au  seizième  siècle.  En 

vertu  d'un  décret  de  la  République,  confirmé  par  le  roi  Philippe  II, 

elle  établit  un  tribunal,  qui  connaissait  en  première  instance,  sur 

le  territoire  de  sa  juridiction,  do  toutes  les  causes  civiles  survenant 

entre  Génois  (Doc.  CLXXVI  et  CCV,  pp.  491  et  495,  26  Août  1564 

et  26  Mars  1571).  Ensuite,  comme  l'honneur  de  la  nation  exigeait 

certaines  dépenses,  la  masseria  fut  autorisée  par  la  République, 

non  moins  que  par  les  gouverneurs  de  la  Flandre,  à  percevoir  sur 

toutes  les  opérations  faites  par  ses  marchands  sur  cette    place, 

un   droit,   lequel  durant    les    temps  les  plus  favorables,   fut  de 

50  p.  100  (Doc.  CXLIX,  p.  460,  24  Nov.  1501),  mais  se  réduisit 

ensuite   à  un  tiers  (Doc.   CLXXII,    p.   481,   30  Mai   1530).    On 

l'appelait  indifféremment  denier  de  la  masseria  ou  de  la  nation  ; 

—  Denario  délia  Masseria  o  délia  Nazione. 

On  l'appliquait  à  des  usages  divers  ;  il  servit  également  à  la 
construction  d'une  Loggia  ou  hôtel  propre  aux  marchands  (Doc. 
LXV,  p.  416,  1  Sept.  1425);  secours  aux  pauvres  matelots  et  autres 
indigents  ;  célébration  de  services  religieux  à  la  fête  de  Çaint 
Georges  et  aux  principales  fêtes  de  l'année  ;  aumônes  aux  églises 
et  couvents  de  Paris  et  autres  endroits  ;  largesses  extraordinaires 
et  feux  do  joie  à  l'entrée  des  souverains,  auxquels  on  faisait, 
en  cette  circonstance,  confirmer  et  amplifier  les  privilèges  (Doc. 
CXLIX,  p.  460,  34  Nov.1501  ;  Doc.  CLX,  p.  466,  Avril  1515). 
Rappelons  à  ce  propos  qu'Olivier  de  la  Marche  décrivant,  en  1468, 
les  grandes  fêtes  de  Bruges  à  l'occasion  des  noces  de  Marguerite 
d'York  avec  Gharles-le-Téméraire,  exalte  le  zèle  et  la  magni- 
ficence des  compagnies  génoises,  dont  l'une  du  nom  de  Spinola, 
était  la  rivale  des  Fugger  et  des  Welser  de  la  Hanse  allemande  (*). 

(1)  Voici  le  passage  auquel  Serra,  t.  IV,  p.  2i,  fait  allusion  :  Après  iceux, 
venoient  les  genevois,  qui  faisoyent  aller  devant  eux  une  belle  fille  à  cheval, 
représentant  la  pucelle,  fille  du  Roy,  que  Sainct  George  garantit  du  Dragon: 
et  Sainct  George  venoit  après,  armé  de  toutes  armes,  son  cheval  couvert  de 
damas  blanc,  et  une  croix  de  velours  cramoisi  ;  et  la  dicte  pucelle  estoit  vestu 
de  damas  blanc,  et  son  cheval  couvert  de  velours  cramoisi  :  et  après  celle 
histoire,  suyvoient  trois  pages,  vestus  de  damas  blanc,  et  leurs  chevaux  de 
damas  violet;  et  puis  suyvoient  les  marchans  Genevois,  iusques  au  nombre 
de  cent  et  huict,  tous  vestus  de  drap  violet,  n  Les  Mémoires  de  messire  Olivier 
de  la  Marche^  8«  éd.,  Brux.  1616,  p.  625. 


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—  396  — 

Elles  ne  se  distioguèreut  pas  moins  un  siècle  plus  tard,  à  rentrée 
de  Philippe  d'Autriche  à  Anvers  (1548).  où  sous  la  direction  et 
d'après  les  dessins  d'Etienne  Ambroise  Schiappalaria  da  Vezzano, 
opulent  amateur  des  arts  et  des  lettres,  elles  érigèrent  un  grand 
arc  corinthien  à  deux  frontons,  ornés  de  nombreuses  inscriptions, 
statues  et  histoires.  Schiappalaria  en  publia  lui-même  la  gravure, 
et  l'Estrella  fait  observer  que  cet  arc  pouvait  être  comparé  à 
ce  qui  s'était  fait  de  meilleur  dans  l'antiquité.  Belobano.  Délie 
feste  ecc.  dei  Genovesi,  nell'  Archivio  siorico  lialianOy  série  III, 
vol.  XIV,  parte  1,  p.  114. 

La  masseria  avait  à  Bruges  un  banc  spécial  à  plusieurs  sièges 
dans  le  chœur  des  Augustins  (Doc.  LXXIV  et  CLIX,  pp.  419  et  466  ; 
6  Mars  1445  et  31  Mars  1512);  à  Anvers  également  dans  celui  des 
Frères  Prêcheurs  (Doc.  CLXIX,  p.  478;  4  Mars  1528,  Cod.  Brux., 
fol.  65);  et  ses  membres  s'y  asseyaient  de  droit  aux  fêtes  princi- 
pales. Les  documents  qui  rapportent  la  concession  de  ces  bancs  do 
la  part  de  ces  religieux,  exaltent  la  pieuse  et  continuelle  générosité 
des  Génois  à  leur  égard;  et  un  diplôme  de  Charles  V  rappelle 
«  les  grandes  réparations  que  ilz  font  en  leglise  des  Jacoppius 
dedens  nostre  ville  d'Anvers  ».  (Doc.  CLXX,  p.  479;  13  Mars  1532, 
Cod*  Brux.,  fol.  28). 

Pour  l'historique  de  l'hôtel  consulaire  des  Génois,  connu  sous  le 
nom  de  Genevoische  Loge,  voy.  la  Table  analytique  de  VInventaire 
des  chartes  de  Bruges j  p.  235  et  V Inventaire  de  V École  BogaerdCj 
1. 1,  p.  211. 


470.  —  1396. 

Recepte  des  geis  de  mer. 

Des  xij  onces  dor  dont  mention  est  faicte  par  mémoire  au  compte 
précèdent,  lequel  fu  prisies  a  viij  frans  louche,  si  a  ledit  bailli 
garde  ledit  or  jusques  a  la  foire  de  Bruges  et  a  fait  enquérir  en 
ladicte  foire  entre  tous  les  marchans,  tant  des  estraingiers  comme 
aultres  et  a  fait  le  mieux  quil  a  peu,  et  na  point  peu  trouver  quil 
ait  tant  valu  comme  il  fu  prisiez;  si  la  vendu  a  Jehan  Dalost, 
orfevere  demeurant  a  Bruges  pour  mieux  fait  que  laissiet  pour 


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—  897  — 

s.  Yij  d.  gros  ;  montent  les  xij  onches  a  la  somme  de  xij  Ib. 
vu  s.  vj  d.  gros  ;  valent  oxLvnj  Ib.  x  s. 

Et  des  loncbes  de  quaral  dont  pareillement  mention  est  fait  oudit 
compte  précèdent,  et  lequel  fu  prisies  a  ung  franc  loncho,  non  vendu 
pour  ce  quil  na  peu  avoir  que  demi  franc  de  louche. 

Ârch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  10  Janvier  au  7  Mai  1396,  n.  13679. 

Au  compte  suivant  de  Mai  à  Septembre  1396,  ifcid.,  le  bailli 
constate  qu'il  est  parvenu  à  vendre  les  50  onces  de  corail  à  15  gros, 
soit  donc  37  *l^\h.  par. 


471.  —  1396,  11  Mars. 

Convention  conclue  entre  le  magistrat  de  la  Rochelle 
et  de  Saint- Jean  d'Angely,  d'une  part  et  celui  de  Damme 
d'autre  part,  pour  régler  le  payement  des  frais  et  taxes 
dûs  par  les  facteurs  et  négociants  de  la  Rochelle  aux 
courtiers,  tonneliers,  etc.  de  Damme,  du  chef  de  la  vente 
de  leurs  marchandises,  et  qui  jusque  là  avaient  été  cause 
de  nombreuses  réclamations. 

Arch.  de  l'État  à  Bruges.  In  vent,  des  chartes  du  Franc, 
p.  103,  n.  266. 


472.  —  1396,  21  Mars. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront. 
Bourgmaistres,  Eschevins  et  Conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 
Savoir  faisons  que  comme  pour  le  fait  des  commotions  qui  dorraine- 
ment  ont  este  ou  pays  de  Flandres,  pluseurs  marchaus  estraigniers, 
par  especial  les  marchans  du  pays  do  Gcnnes  qui  souloient  tenir 
lestaple  de  leurs  marchandises  ou  dit  pays  de  Flandres,  ayeut 
delaissie  a  fréquenter  ledit  pays  de  leurs  biens  et  marchandises, 
et  de  y  tenir  leurdit  estaplc  ;  mais  le  ont  miz  ou  pays  Dengleterre  ; 


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—  898  — 

et  par  ce  le  fait  de  la  marchandise  ait  este  et  soit  moult  diminue 
oudit  pays  de  Flandres,  ou  preiudice  grandement  de  nous  et  des 
habitans  de  ladicte  ville  de  Bruges,  et  contre  le  proufit  commun  du 
pays  de  Flandres  dessusdit,  ainsi  que  notoirement  est  apparu  et 
appert  do  jour  en  jour. 

Et  il  soit  ainsi  que  par  certain  traittie  tenu  et  eu  secrètement  par 
aucuns  du  conseil  de  nostre  très  redoubtc  seigneur,  monseigneur  le 
Duc  de  Bourgoigne,  conte  de  Flandres,  Dartois  et  de  Bourgoingne,  a 
ce  députez  de  par  nostre  dit  seigneur,  ensemble  aucuns  députez  de 
par  nous  et  ladicte  ville  de  Bruges,  dune  part;  et  aucuns  de  par  les 
marcbans  dudit  lieu  de  Gcnncs,  dautre  part; 

Nostre  dit  très  redoubtc  seigneur,  a  nostre  humble  supplication 
et  de  sa  grâce,  ait  accorde  de  donner  certains  privilèges  ausdiz 
marchans  de  Gennes,  parmy  ce  quilz  seront  tenuz  de  tenir  lespace 
de  dix  ans  duraus,  qui  commenceront  au  jour  de  Pasques  lan  mil 
CGC.  iiij^^  et  dix  sept,  Icstaple  de  leurs  biens  et  marchandises  ou 
dit  pays  de  Flandres  es  lieux  des  drois  estaples,  selon  la  fourme  et 
teneur  des  lettres  qui  sont  devisees  de  donner  sur  ce,  tant  de  par 
nostre  dit  seigneur,  comme  de  par  les  Duc  et  communaulte  de 
Gennes,  et  aussi  pour  les  frais  que  len  a  euz  et  soustenus  en  la 
poursieute  de  ceste  chose,  qui  a  longuement  este  démenée,  et  pour 
aucunes  aultres  causes  a  ce  mouvans,  par  ledit  traittie  len  devra 
paier  audit  Duc  de  Gennes  et  en  aucuns  aultres  lieux  certaines 
sommes  de  deniers,  aux  termes  sur  ce  pourparlez  ;  de  laquelle 
somme  la  part  et  portion  que  en  doit  payer  la  dicte  ville  de  Bruges 
monteroit  a  douze  mil  frans,  dont  desia  len  a  paye  deux  mil  et 
cincq  cens  frans,  et  ainsi  reste  ancoires  a  paier  neuf  mil  et  cinq 
cens  frans.  De  laquelle  reste  nostre  dit  seignieur,  a  nostre  requeste, 
ait  respondu  pour  nous,  et  promis  de  la  payer  au  dit  Duc  de 
Gennes  et  ailleurs  ou  il  appartendra. 

Pour  ce  est  il  que  nous  recognissons  la  grâce  et  courtoisie 
que  nostre  dit  seigneur  de  sa  humilité  nous  a  en  ce  faicte, 
dont  humblement  nous  lui  eu  remercyons,  avons  promis  et 
promettons  de  payer  ladicte  somme  de  neuf  mil  et  cincq  cens 
fraus  aux  termes  sur  ce  prins,  selon  le  dit  traittie,  et  de  acquiter 
de  ce  loyalment,  et  des  doramagies  nostre  dit  seigneur  senz 
aucun  deffault.  Et  a  ce  avons  obligie  et  obligons  par  ces  présentes, 
nous  et  toute  la  communauté  de  ladicte  ville  de  Bruges,  et  noz 


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biens  et  les  leurs,  présent  et  avenir  quelxconques  envers  nostre 
très  redoubte  seigneur  dessus  dit. 

En  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait  seeller  ces  lettres  du 
grant  seel  de  ladicte  Tille,  faictes  et  données  lan  de  grâce 
mil  ccc.nij"  et  quinze,  le  xxj*  jour  du  mois  de  mars. 

Original  sur  vélin,  scellé  en  cire  brune. 

Arch.  du  Royaume  à  Bruxelles,  Chartes  de  Flandre,  n.  563. 

Au  compte  communal  do  1395-96,  fol.  23.  n.8,  on  trouve  : 
Den  xxv'*®°  dach  in  septembre,  ghegheven  Mornel  Damas  den 
genevoys,  in  vulre  betalinghe  van  dat  hem  de  stede  sculdich  bleef 
in  de  rekeninghe  Ciais  Barbizaens  ende  Jan  Bies  van  tween  parden 
ende  van  eenen  bode  die  bi  zendde  in  de  name  yander  stede  te 
Gheneven  jnt  jaer  xciiu  ende  xcv,  x  Ib.  u  s.  vj  d.  grote. 


473.  —  1396,  16  Juin. 

Lettres  de  non-préjudice  données  à  la  ville  de  Bruges 
par  Philippe-le-Hardi,  parce  qu'il  a  nommé  aux  fonctions 
de  bailli  maritime  à  l'Écluse,  son  secrétaire  Gilles  de  Vulre 
(le  Foulon),  bourgeois  de  cette  dernière  ville. 

«  Attendu  que  par  vertu  de  certain  privilège  obtenu  par  nostre 
dicte  ville  (de  Bruges)  et  donne  a  ycelle  ou  temps  pieca  passe 
daucuns  de  noz  prédécesseurs  Contes  de  Flandres,  aucun  bourgois 
de  la  ville  de  Lescluse  ou  marie  dedens  leschevinage  dicelle,  ne 
povoit  tenir  ne  exercer  ledit  bailliage  de  leaue...  » 

CnrtuL  Roodenbouc,  A,  fol.  14,  n.  1. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  368,  n.  816. 


474.  —  1396. 

Recepte  de  diverses  aventures. 

De  Baudouin  Lecot  demeurant  en  Houthaeuwe,  lequelx  tient 
certaine  quantité  de  herpz,  dont  la  moitié  appartient  a  mondit 


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—  400  — 

seigneur,  desquelx  il  a  gaingnie  ceste  année  xxu  loz  de  miel,  qui  a 
este  vendu  chacun  lot  v  groz;  monti  lesdis  xxu  loz  a  v  Ib.  x  s.  par., 
de  laquelle  somme  la  moitié  appartient  a  mondit  seigneur,  qui 
monte  lv  s. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  17  Septembre  1396  au  U  Janvier  1397,  n.  13679. 


475.  —  1397,  3  Février. 

Lettres  de  commission  concédant  à  Jean  de  Maroilles, 
secrétaire  du  duc,  les  droits  de  congé  sur  les  navires 
marchands  mis  en  la  place  de  Wulfhout  à  l'Écluse  et 
ailleurs,  et  sur  tous  les  dams  ou  rejets  qui  sont  du  côté  de 
la  ten'e  vers  l'Écluse  jusque  près  de  Bruges,  à  condition 
que  ces  droits  reviendront,  après  la  mort  dudit  Jean,  au 
domaine  de  l'Écluse. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille,  chamb.  des  comptes,  Cart.  B,  1860. 


476.  —  1397,  18  Juillet. 

AiTêt  du  parlement  de  Paris,  concernant  les  droits  et 
taxes  à  payer  pour  les  marchandises  venant  par  eau  de  la 
ville  et  châtellenie  de  Crespy. 

Expédition  sur  vélin,  sans  sceau  ni  signature. 
Arch,  de  VÉtat  à  Bruges,  Invent,  des  chartes  du  Franc, 
p.  104,  n.  268. 


477.  —  1397,  Octobre. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  le  duc  Philippe-le- 
Hardi  aux  marchands  et  bonnes  gens  do  la  ville  de 
Neufchastel  (Newcastle)  sur  la  rivière  de  Tine  au  pays 
d'Angleterre. 


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—  401  — 

Cet  octroi  est  conçu  dans  des  termes  identiques  que  celui  des 
marchands   Berwic.  (Voy.  ci-dessous  n.  483). 

Donne  a  Paris  ou  mois  doctobre  lan  de  grâce  mil  ccc.iiu^^  et 
dixsept. 

Signe  :  par  mons,  le  Duc  a  le  relation  du  Conseil  ou  quel  vous 
estiez,  Daniel. 

Cartulaire  Ouden   Wittenbouc,  fol.  32  verso,  n.  1 


478.  —  1398,  24  Mars. 

Ordonnance  des  marchands  allemands  à  Bruges  sur  le 
commerce  des  draps  en  Flandre. 

lUm^  int  jar  98  upten  24  dach  in  Merte  so  overdroghen  de 

alderlude  unde  18  man  unde  worden  des  eyns  mit  eyner  gantsen 

eyndracht  unde  elck   man  dat  seghede   by  zijnen  eyde,  dat  en 

mestlick  guet  dochte  unde  profijtlikest  were  vor  dem  gemeynen 

coepmanne,  dat  gheen  coepman  van  der  Duetschen  Hanze  enighe 

lakene  kopen  en  sal  noch  doen  kopen  in  enighen  steden,  de  wedder 

to  verkopene  noch  doen  te  verkopene  enighen  coepmanne  hijr  in 

den  lande  van  Vlanderen  sunder  argelist,  up  de  boete  van  elken 

Ib.  gr.  to  verborene  5  s.  gr.  ;  utghescheden  de  Enghelsvaer  moegen 

uemen  lakene  an  ère  schult.  Mer  wert  sake,  dat  se  enighe  lakene 

bijr  tor  halle  kofften  ofte  deden  kopen  umme  reede  ghelt,  de  hijr 

wedder  to  verkopene,  ofte  vorburthirden  umme  enigherhandc  guet 

anders  dan  alleyne  umme  wulle,  de  soldeu  in  der  selven  vorseiden 

boete  staen,  alze  vorseid  ys,  dat  ys  to  verstane  van  elken  Ib.  gr. 

5  s.  gr. 

KuNZE,  Hàns.  Urk.,  t.  V,  p.  Ib'l,  n.  311. 


479.  —  1398. 

De  diverses  calaingnes. 

De  sire  Bertouche  Dido,  patron  dune  craque  de  Venise,  li  quelx 
avoit  sa  dicte  neif  gisant  ou  port  de  Lesclusc,  et  avient  que  par 
force  de  vent  et  orage  de  temps,  le  xxj*  jour  do  novembre  darrain 
passe  les  cables  de  ladicte  neif  rompirent,  si  quelle  flota  jusques 

2(i 


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—  402  — 

sur  terre  asses  près  du  dyc,  ou  quel  lieu  elle  giit  bien  par  lespace 
de  XV  jours  ;  laquelle  craque  ledit  patron  fist  fouir  hors  du  savelon 
et  mettre  oudit  port,  sans  do  ce  prendre  congies  audit  bailli,  dont 
la  punition  seroit  selon  les  previleges  dudit  Franc  sil  en  eust  foui 
ou  dyc  de  perdre  le  poing  dextre  et  tous  ses  biens  en  la  grâce  du 
seigneur  ;  do  laquelle  mesusanse  ledit  bailli  le  calaingna  et  le 
laissa  composer,  veu  quil  est  destraingne  pays  et  quil  ne  cuidoit 
aucune  cose  meffaire  et  ausy  ne  toucha  point  a  dyc  comme  dit  est, 
pour  X  nobles,  valent  xxxvj  Ib.  par. 

Jrch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de 
Bruges  du  14  Janvier  au  6  Mai  1398,  n.  13679. 


480.  —  1398,   12  Avril. 

Lettre  de  la  diète  de  Lubeck  aux  chefs-villes  de  Flandre 
et  au  duc  de  Bourgogne,  au  sujet  des  plaintes  des  aider- 
nians  de  Bruges  et  des  infractions  à  leurs  privilèges. 

«  Wi  begercn  juw  to  wetende,  dat  uns  de  copman  in  Vlanderen 
wescnde  clegeliken  vorkundeget  heft,  dat  eme  mennigerhande 
gebrek  und  bewernisse  weddervare  an  ichtes  welken  steden  des 
landes  to  Vlandern,  also  dat  etlike  coplude,  wanneir  se  ud  dem 
lande  varen  willen,  berecht  unde  en  ère  gelt  genomen  werd  mit 
erer  teringe  ;  ok  werden  etlike  gevangen  unde  in  den  steen  gelecht 
umme  de  stille  warheit  unde  umme  andere  sake,  dar  van  men 
borgen  nieten  mach,  und  ok  an  unwonliker  assise  unde  nyewo 
kostume,  de  up  ère  béer  gesettet  werd  boven  inholdinghe  der 
privilegien...  n 

Hancerecesse,  t.  IV,  p.  427,  n.  446. 


481.  — 1398,  24  Mai. 

Lettre  des  aldernians  de  Bruges  à  la  diète  de  Lubeck  au 
sujet  de  la  répression  de  la  piraterie. 

«  Alze  wy  jw  to  andcren  tiden  hebben  geschreven,  wo  dat  dy 
vitalienbroders  in  korten  tiden  schadcn  hebben  gedaen  under  dy 


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—  403  — 

zide  van  Flandren,  war  up  dat  land  Flandren  ghemeDliken  schcpe 
geordineret  hadde  met  wapenden  volke,  dar  mede  sy  meenden 
stark  genouch  te  zine,  die  vorschrevenen  vitalienbruders  uter  zee 
to  dryyeae  :  welk  doch  moste  achterlaten  zien  umme  keringhe  und 
gebrekes  wille  von  wynde.  Wor  umme  na  der  tit  borgemestere, 
schepen  und  raed  uns  by  en  verboden  deden  in  dy  camere,  uns 
vragende,  wat  raed  wy  hir  to  wiston,  und  vort,  oft  wi  iciit  wisten 
underscheit  van  der  leghentheit  der  watere  und  der  lande,  dar  dy 
zelven  vitalienbroders  in  und  ut  vorkeren?  War  up  wy  vorantworde, 
dat  wy  neghenen  guden  raed  dar  to  en  wisten  ;  mer  wy  hopende 
waren,  dat  ghi,  heren,  in  juwer  stat  to  der  dachvard  vorgadert 
meenden  dy  zake  to  tractyrene  und  to  bandelne,  in  wat  wize  dy 
copman  mest  mochte  bescbermet  to  ziine... 

Hansevecesse^  t.  IV,  p.  433,  n.  45Ç. 


482.  —  1398. 

De  la  recepte  des  monnoyes. 

De  Ferrier  de  Comilles  de  Maillorque,  marchant  demeurant  a 
Bruges,  liquelz  avoit  nagaires  chargie  a  uug  nomme  Alain 
Termaieur  porteur  de  lettres,  certaine  quantité  de  boillon  dargent 
pesant  xxviu  marcs  et  v  onches  de  Troyes,  pour  porter  a  Paris 
et  le  délivrer  illec  a  Jamont  de  la  Crois  do  Tolouse,  demeurant  en 
ladicte  ville  de  Paris  ;  laquelle  chose  est  contre  lordonnance  faicte 
par  mondit  seigneur,  son  couseil  et  commun  pays  de  Flandres  sur 
le  fait  de  ses  monnoyes,  dont  lamende  et  puuition  est  ledit  boillon 
estre  fourfait  a  monseigneur,  et  ceulx  qui  le  portent  ou  font  porter 
estre  bannys  certain  terme  hors  du  pays  de  Flandres  ;  ainsi  que 
lesdictes  ordonnances  plus  aplain  le  déclarent  ;  le  quel  Alain  estoit 
en  chemin  vers  la  porte  pour  aler  hors  dicelle  ville,  ledit  escouthete 
fist  prendre  par  aucuns  des  sergans  atout  ledit  boillon.  Et  en  oultre 
ledit  escouthete  calaingna  ledit  Ferrier  davoir  fait  emporter  ledit 
boillon  comme  dessus.  Sur  quoy  ledit  Ferrier  confessant  que  par 
commandement  dudit  Rament  de  la  Crois  a  qui  il  estoit  facteur 
comme  il  dist,  et  noii  sachant  de  ladicte  ordonnance,  comme  il 
affirma  par  son  serement,  il  avoit  chargie  ledit  boillon  audit  Alain 


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—  404  — 

pour  porter  au  lieu  commo  dessus,  humblement  priant  audit 
escouthete  que  considère  ce  que  dit  est,  lequel  escouthete  par  lavis 
et  conseil  du  recepveur  de  Flandres  et  du  bailli  de  Bruges,  receut 
ledit  Ferrier  a  composition  dudit  ban  et  mesfait  pour  la  somme 
de  CL  Ib. 

Et  des  xxviij  marcs  et  v  onches  de  Troies  de  boillon  dargent 
dessusdis  lesquelx  sont  délivre  as  maistres,  de  la  monnoye  de 
mondit  seigneur  a  Bruges,  qui  en  ont  rendu  audit  escouthete  le 
droit  pris  acostumez  en  ladicte  monnoye,  cest  assavoir  de  cescun 
marc  xvu  s.  vj  d.  gros  valent  xxv  Ib.  xi  d.  gros,  qui  monte  en 
parisis  ainsi  quil  appert  par  certification  desdis  maistres  nj*^  Ib. 
xj  s.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  de  Técoutêto 

de  Bruges  du  16  Septembre  1398  au  13  Janvier  131)9, 

n.  13679. 


483.  —  1398,   Octobre. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  Philippe-le-Hardi 
aux  marchands  de  Berwic. 

Philippe,  fils  de  Roy  de  France,  duc  de  Bourgoigne,  comte 
de  Flandres,  Dartois  et  de  Bourgoigne  palatin,  sire  de  Salins, 
conte  de  Rethel  et  seigneur  de  Malines,  savoir  faisons  a  tous 
presens  et  avenir,  nous  avoir  este  humblement  expose  de  la  partie 
des  marchans  et  bonnes  gens  de  la  ville  de  Berwiic  sur  la  rivière 
de  Twede  ou  pays  Dengleterre,  que  comme  ilz  aient  très  grant 
désir,  voulente  et  affection  de  fréquenter  de  eulx  et  leurs  biens 
et  marchandises  nostre  pays  de  Flandres,  et  en  yceli  nostre  pays 
de  faire  et  hanter  fait  de  marchandise,  ainsi  que  bonnes  gens 
et  marchans  doivent  faire  ;  en  nous  humblement  supplians  que 
attendu  ce  que  dit  est,  et  affin  que  plus  seuremeut  ils  puissent 
fréquenter  et  hanter  nostre  dit  pays  sans  avoir  destourbier  ou 
empêchement,  il  nous  pleust  aulx  octroier  et  consentir  les  choses 
cy  aprez  declairees. 

Cest  assavoir  que  les  diz  marchans  et  bonnes  gens  de  ladicte 
ville  puissent  venir  en  nostre  dit  pays  atout  leurs  biens,  marchan- 
dises, familiers  et  serviteurs  quelconques,  y  demourer,  seiourner. 


1 

•H 


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—  405  — 

aler,  passer  et  retourner,  de  jours  et  de  nuys,  fraacement  paisi- 
blement et  sans  destourbier  ou  empeschcment  aucun,  en  faisant 
de  leurs  diz  biens  et  marchandises  leur  meilleur  et  greigneur 
prouffit,  sicomme  et  par  la  manière  que  plus  expédient  et  prouffi- 
table  leur  semblera  estre  fait,  selon  le  cas,  en  paiant  leurs  droitures 
et    redevances  accoustumces. 

Et  que  se  le  cas  avcnoit,  que  Dieux  ne  veuUe,  que  aucune 
guerre,  contempt  ou  discension  sourdoient  ou  avenoient  entre 
naonseigneur  le  Roy  ou  ses  successeurs  Roys  de  France  et 
leur  Royaume  ou  nous,  ou  noz  successeurs,  contes  de  Flandres, 
et  nostre  dit  pays  de  Flandres,  dune  part  ;  et  nostre  treschier 
seigneur  et  nepveu,  le  Roy  Dengletterre  ou  ses  successeurs  Roys 
Dengleterre  et  leur  Royaume  Dengleterre,  dautre  part  ;  que  dilec- 
ques  en  avant  les  diz  marchans  et  bonnes  gens  de  ladicte  ville 
puissent  avoir  lespace  de  trois  mois  entiers  continuelment  ensuians 
aprez  les  dictes  guerres,  contempt  ou  discensions  meuz  ou  avenuz, 
comme  dit  est,  affiu  que  cependant  lesdiz  marchans  et  bonnes 
gens  de  ladicte  ville  puissent  vuidier  leurs  corps,  biens  et 
marchandises  de  nostre  dit  pays  do  Flandres  francement  et 
paisiblement  sans  aucun  empeschement  ou  destourbier  leur  estre 
fait  ledit  terme  durant  en  aucune  manière. 

Et  en  oultre  que  aucuns  des  diz  marchans  et  bonnes  gens  do 
ladicte  ville  ne  soient  prins,  arrestez  ou  détenus  pour  meflfait  ou 
debtc  dautrui  en  aucune  manière,  fors  tant  seulement  le  debteur 
ou  malfaiteur  qui  perpétré  auroit  lesdictes  debtes  ou  mcffait. 

Pour  quoy  nous,  ces  choses  considérées,  desirans  do  tout  nostre 
povoîr  augmenter  le  fait  de  la  marchandise,  et  que  tous  marchans 
estrangiers  soient  roceus  et  traictiez  favorablement  en  nostre  dit 
pays  de  Flandres,  sans  destourbier  ou  empeschement  aucun  ; 
attendu  les  longues  trieves  et  aliances  qui  sont  a  présent  entre 
mondit  seigneur  le  Roy  et  son  Royaume  dune  part,  et  nostredit 
seigneur  et  nepveu  le  Roy  et  son  Royaume  Dengleterre,  dautre  part; 

Aux  diz  marchans  et  bonnes  gens  de  ladicte  ville  de  Berwyc 
avons  octroie  et  consenti,  et  par  la  teneur  de  ces  présentes,  de 
grâce  especial,  octroyons  et  consentons,  pour  nous,  noz  hoirs  et 
successeurs,  comtes  de  Flandre,  que  doresenavant  lesdiz  marchans 
et  bonnes  gens,  eulx,  leurs  familiers  et  serviteurs,  puissent  hanter 
et  fréquenter,  venir,  entrer,  seiourner,   demeurer,   retourner  en 


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—  406  — 

nostre  dit  pays  de  Flandres,  et  en  noz  villes  et  lieux  dicêiui 
nostre  pays,  et  y  amener  leur  diz  biens  marchandises,  et  faire 
fait  de  marchandise  en  la  manière  que  dit  est  ;  et  joir  et  user 
francement  et  paisiblement  des  choses  cy  dessus  declairees  selon 
la  fourme  et  teneur  de  ces  présentes  jusques  au  rappel  de  nous 
ou  de  noz  successeurs,  Contes  de  Flandres. 

Si  donnons  en  mendement,  etc. 

Donne  en  lostel  de  la  Grance  ou  Mercier  lez  Paris,  ou  mois 
Doctobre  lan  de  grâce  mil  cccnij"  et  dix  huit. 

Ainsi  signées  :  Par  mons.  le  Duc  en  son  conseil  ou  quel  mons. 
le  Conte  de  Nevers,   vous  et  plurs.  autres  pus.  Ghebbobe. 

Cariulaire  Ouden  Wittenboue,  fol.  20  n.  1. 


484.  —  1399,  21  Mars. 

Lettre  du  Duc  Philippe  pour  réprimer  les  exactions  du 
bailli  en  leaue  et  de  ses  officiers. 

Phelippe,  filz  du  Roy  de  France,  duc  de  Bourgoingne,  au 
souverain  bailli  de  nostre  pays  do  Flandres  ou  a  son  lieutenant, 
salut.  Nous  avons  entendu  que  nostre  bailli  de  leaue  et  aucuns 
autres  noz  officiers  de  nostre  pays  de  Flandres  prennent  et  exigent 
dos  pescheurs  frequentans  la  mer  de  nostre  dit  pays,  oultre  leur 
gre  et  voulente,  grant  quantité  de  barencq  fraiz  et  autres  poissons 
de  chacune  neif,  et  sefforsent  de  le  continuer  et  de  le  prendre  et 
avoir  comme  se  feust  a  eulx  deu  de  raison  et  quilz  y  eussent  droit. 
Et  combien  de  courtoisie  au  commenchement  lesdis  pescheurs  pour 
acquérir  la  grâce  de  noz  officiers  leur  feissent  des  presens  et  dons 
desdis  harencs  et  poisson  ;  mais  depuis  ils  ont  acreu  et  en  ont  volu 
et  veuUent  avoir  plus  grant  quantité,  telle  que  lesdis  pescheurs  ne 
le  peuent  bonnement  supporter;  en  grand  preiudice  et  dommaige  du 
bien  commun  et  de  la  marchandise  de  nostredit  pays  de  Flandres, 
mesmement  que  pour  ceste  cause  pluseurs  pescheurs  ont  délaisse  a 
fréquenter  la  mer  de  nostredit  pays  de  Flandres,  et  encoires 
pourront  plus  faire,  se  par  nous  ne  estoit  sur  ce  pourveu. 

Sur  quoy  nous  ayons  fait  respondre  aux  députez  qui  pour  ce  sont 
venuz  de  vers  nous,  que  ce  nest  point  nostre  voulente  ne  jntencion 


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—  407  — 

de  Touloir  ne  souffrir  que  noz  gens  ou  oflficiers  exigent  desdis 
pescheurs  lesdis  harencs  et  poisson,  ou  preiudice  du  bien  commua 
et  de  la  marchandise  de  nostredit  pays  de  Flandres. 

Ancois  Toulons  quil  sen  cesse  de  tout. 

Si  TOUS  mandons  et  expressément  enjoignons  que  vous  faictes 
commandement  et  deffense  de  par  nous  audit  bailli  de  leaue  et 
autres  noz  officiers  a  qui  il  appartiendra,  et  a  chacun  deulx,  quilz 
cessent  doresenavant  de  prendre,  exiger  ou  recepvdir  lesdis  harencs 
et  poisson  desdis  pescheurs,  soit  par  courtoisie  ou  autrement 
comment  que  ce  soit,  sur  peine  de  soixante  solz  parisis,  monnoye 
de  nostre  pays  de  Flandres,  pour  chacune  fois  quilz  feront  contre 
nostre  dicte  deffence. 

Et  se  depuis  nostre  deffence  vous  trouvez  aucun  avoir  fait  ou 
attempte  au  contraire,  si  le  reparez  ou  faictes  reparer  et  remettre 
sans  delay  au  premier  estât  et  deu  ;  et  avecq  ce  punicez  ceulx  qui 
ainsi  auront  fait  ou  attempte,  de  telle  pugaicion  et  amende  envers 
nous,  comme  vous  verrez  quil  appartient,  en  faisant  faire  restitution 
a  partie,  selon  ce  que  vous  verrez  quil  sera  a  faire  et  que  le  cas 
requerra  ;  et  a  ces  choses  et  a  chacune  dicelle  faire,  procédez  et 
entendez  si  diligamment  que  vous  ne  doyez  estre  recommandez  de 
diligence.  Car  ainsi  le  voulons  noz  estre  fait  pour  considération 
des  choses  devant  dites,  non  obstant  quelzconques  ordonnances, 
mandemens  ou  deffences  a  ce  contraires. 

Donne  a  Paris  le  xxj*  jour  de  mars  lan  de  grâce  mil  ccc.  inj*''  et 

XVIIJ. 

Cartul.  Oheluwenbouc,  fol.  231  verso,  n.  2. 


485.  — 1399. 

Recepte  de  geiz  de  mer. 

Don  homme  mort  gettez  en  lille  de  Wulpes  le  jour  de  lascension 
derrain  passe,  nomme  Thiry  Intfas  comme  len  disoit,  de  la  ville 
Dutreit,  lequel  la  veille  de  lascension,  en  singlant  vers  le  port  de 
Lescluse  en  une  neif  de  Harlem,  sur  une  place  séant  en  la  mer 
devant  ledit  port  appellee  Laire,  ladicte  neif  par  tempeste  et  infor- 
tune de  mer,  se  pery,  et  fu  noyé  icellui  Thiry,  et  gettez  comme 
dit  est  en  lille  de  Wulpes.  Sur  lequel  fu  trouve  par  Clay  de  Bonem 


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—  408  — 

et  Simon  Bette,  serviteurs  oudit  ille  de  Wulpes  sur  le  fait  du  geit 
de  mer,  présent  Coppin  filz  Jehan  filz  Clay  varlet  audit  Clay  de 
Bonem,  sires  Josse  curet  de  Wulpes,  Pierre  Bongart,  Lem  Bloc, 
Jehan  filz  Guillame  BIox,  Coppin  Stier,  Jehan  Doedin,  Jehan  filz 
Pierre  Locmans  et  plusieurs  aultres,  et  portez  en  la  main  dudit 
bailli  par  lesdis  commis  sur  ledit  fait  de  geit  de  mer,  telles  sommes 
de  deniers  qui  sensuient,  a  savoir  c  nu*''  xvj  nobles  dor  du  coing 
de  Flandres  qui  valent  vij^  v  Ib.  xij  s.  par.  monnoie  de  Flandres; 
viij  mailles  dor  de  Hollande  au  pris  de  xvnj  gros  la  pièce  valent 
vu  Ib.  nu  s.  par.;  ung  escu  de  France  a  la  coronne  de  la  valeur  de 
xxxvu  gros;  ung  florin  a  lealne  dexxxvugros;  une  coronne  de 
Brabant  et  une  aultre  de  Henau  au  pris  de  xxx  gros  la  pièce,  valent 
lU  Ib.  par.  en  blance  monnoie  de  Flandres  la  somme  de  xlv  Ib. 
IX  s.  par.;  en  boillon  dargent  vendu  par  ledit  bailli  viij  Ib.  xiiu  s. 
par.;  montent  les  parties  dessus  dites  vu''  lxxiu  Ib.  xuj  s.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.   Compte  du    bailli  de 
Bruges  de  Mai  à  Septembre  1399,  n.  13679. 


486.  —  1399,   1  Juilet. 

Lettres  d'obligation  par  lesquelles  quatre  échevins  de 
la  ville  reconnaissent  devoir  à  Benoit  Cathain,  marchand 
de  GêneS;  la  somme  de  601  Ib.  7  s.  3  d.  de  gros,  pour 
prix  de  34  balles  de  poivre  payable  au  1^^  Janvier 
suivant. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  418,  n.  864. 

Il  sagit  ici  d'uae  de  ces  opérations  auxquelles  la  ville  avait 
quelquefois  recours  pour  se  procurer  des  fonds  ;  elle  achetait  à 
crédit  des  marchandises  et  objets  de  consommation,  et  revendait 
au  comptant  ;  la  perte  qu'elle  éprouvait  était  souvent  moindre 
que  rintérèt  qu'elle  aurait  eu  à  payer  en  empruntant  la  même 
somme.  Un  article  du  Compte  de  1400-1,  fol.  29,  n.  5  nous  indique 
que  l'intérêt  du  prêt  à  cette  époque  était  de  16Vi  pour  100.  Cfr. 
ibid.,  t.  IV  p.  49  et  50. 

Mais  ces  opérations  toujours  chanceuses,  qui  suffisaient  à  battre 
monnaie  et  à  parer  aux  nécessités  du  moment,   se  résolvaient 


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—  409  — 

également  en  perte,  contrebalançant  à  peine  l'intérêt  de  ces  em- 
prunts déguisés.  Ce  fut  le  cas  pour  47  tonnels  d'huile  d'olive, 
achetés  à  Bathelcmi  Spinelli  de  Florence,  et  22  tonnels  achetés 
à  Lasare  de  Vinande  de  Gènes,  aux  prix  de  7  Ib.  5  s.  et  10  s., 
sur  lesquels  on  perdit  24  Ib.  18  d.  et  5  Ib.  16  s.  7  d.  gros.  Ibid. 
t.  IV.  pp.  62  et  63. 

Là  ne  se  bornaient  pas  les  avances  d'argent  faites  à  la  ville 
par  les  riches  marchands  étrangers  ;  beaucoup  étaient  consacrées 
aux  travaux  d'utilité  publique. 

L'article  suivant  du  Compte  de  1398-99,  fol.  27  verso,  n.  1, 
sa  rapporte  à  une  semblable  opération  :  «  Den  xviij"*'"  dach  in 
hoymaend  ghegheven  den  hère  Niclais  Barbezane  ter  aeldinghers 
bouf  van  Fortegheren  de  Forteghere,  den  lucoys,  in  vulre  betalinghe 
van  dat  de  stede  tachtere  onde  sculdich  bleef  Fortegheren  vorseit, 
van  dat  hi  de  stede  leende  ten  ghedelve  bouf  van  der  nieuwer 
Leye  vanden  welken  hi  lettren  hadde  onder  den  groten  zeghele 
vander  stede  u*  iiu'^'^  xvj  vranken  gherekint  te  xxxnj  groten.  f» 


487.  —  1399,  25  Juillet. 

Ordonnance  des  marchands  allemands  à  Bruges  sur  le 
déchargement  à  l'Écluse. 

liem,  int  jaer  99  upten  25  dach  in  Julio  so  wart  overdregen 
by  den  gemeynen  coepmanne  unde  by  den  dren  derdendelen 
yngebracht,  dat  gheen  coepman  van  der  Duetschcn  Hanze  sal  guet 
3laen  tor  Sluus  vpt  land,  id  zij  holt,  koren,  pick,  theer  unde  assche, 
hier  ofte  harincgh,  offc  wat  guede  dat  id  zij,  utgesteken  kistcn  unde 
matten,  sunder  arghelist,  enich  guet  daerynne  te  hebbene.  Unde 
ock  so  mogen  coeplude  an  land  brengen  moenstcr  van  koerne  in 
ères  werdes  herberge,  umme  daer  to  toghene.  Unde  so  we  dat  hijr 
jeghens  dede,  de  solde  hebben  verbuert  van  clken  Ib.  gr.  5  s.  gr. 

Ock  wart  sake,  dat  enich  coepman  vorseid  guet  verkoffte  met 
eynen  losen  godspennyncge  enighen  porters  van  der  Sluus  ofte 
ymande  anders,  de  dat  daer  upt  land  sloge,  dat  dan  de  alderlude 
suUen  vermanen  by  zynen  eyde,  de  rechte  warheit  daervan  to 


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i 


—  410  — 

zeghene  ;  unde  de  dâermede  in  loesbeyden  ofte  fauten  bevondea 
worde,  de  solde  de  vorseido  boete  dabbelt  verbuert  bebben,  dat  ys 
to  Terstane  van  elken  Ib.  gr.  10  s.  gr. 

KuNZB,  Hans.  Urk.,  t.  V,  p.  193,  n.  379. 

Cette  ordonnance  fut  modifiée  en  partie  par  la  suivante  : 
Item,  int  jaer  1401  upten  anderen  dach  in  Octobri  so  wart  den 
coopluden  van  Hamborch  dit  vorseide  point  toegegeven  umme  bede 
willen  der  stad  van  Hamborch,  also  dat  de  vorseiden  copluden  cr 
bier  tor  Sluus  moegen  upt  land  slaen,  went  dat  de  coepman  anders 
beraden  zij.  Ibid,,  p.  258,  n.  504. 


IR 


488.  —  1400,  22  Février. 

Lettres  d'appointement  de  Philippo-le-Hardi,  comte  de 
Flandre,  entre  les  villes  de  Bruges  et  de  l'Écluse. 

Il  est  défendu  à  cette  dernière  de  tenir  estaple  de  «  bois,  poy  et 
ter  n  ;  ni  de  draps  et  manteaux,  «  tains  ou  non  tains  n  'dlrlande  et 
d^Écosse  ;  et  de  tenir  «  ostîlles  de  draps,  trons  liches,  fondeure 
dargent,  ne  poix  oultre  soixante  livres,  ne  estaple  de  draps.  » 

Invent,  des  chartes,  t.  III,  p.  427,  n.  867. 

Cette  lettre  est  imprimée  en  entier  loc,  îaud. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Chartes  de  Flandre,  n.  675. 


489.  —  1400,  16  Mars. 

Parmi  les  «  poins  et  articles  que  les  députez  des  marchans  de 
waides  »  d'Amiens  avaient  proposés  aux  «  bonnes  gens  de  la  ?iUe 
de  Bruges  »,  se  trouvait  le  suivant  : 

«  Quil  soit  deffendu  que  aucuns  hostes  ou  courretiors  de  Bruges 
ne  puissent  achater  waides,  ne  avoir  part  ne  compaiguie  avecq 
autruy  pour  les  mener  vendre  autre  part  en  Engleterre,  a  Calais  ou 
ailleurs  ;  car  en  ce  lesdiz  marchans  seroient  grevez,  tant  pour  les 
fraudes  qui  y  porroient  estre  commises,  comme  en  lacquest  qui 
seroit  plus  grant  amener  vendre  en  autre  pays  que  a  Bruges  ;  lequel 


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—  411  — 

acqucst  ceulx  dAmiens  porroieat  avoir  par  menant  vendre  leurs 
marchandises  es  diz  pays  comme  il  seroit  en  eulx  et  porroient  aussi 
bien  faire  que  autres  sil  leur  plaisoit. 

«  Respondent,  lesdis  de  Bruges  que  audit  point  jls  se  consentent, 
pourveu  que  les  courretiers  et  hosteliers  desdis  waides  ne  soient 
reprins  se  en  temps  avenir  aucuns  de  leurs  hostes  dEngleterre,  de 
Calais,  dËscosse  ou  dautres  marces  leur  escripsissent  que  pour  eulx 
ils  achatassent  certaine  sorte  de  waide,  se  en  tel  cas  ilz  leur 
envoyaissent  ledit  waide,  par  ainsi  que  ledit  courretier  ou  hostelier 
ny  eust  part  et  quil  ny  eust  point  de  fraude. 

Par  une  réponse  subséquente,  insérée  ibid.^  fol.  163  verso,  n.  1, 
ceux  de  Bruges  ajoutaient  :  <<  Que  quant  leurs  waides  seront  arrivez 
a  la  crenne  (grue)  de  Bruges,  quilz  soient  miz  sur  terre  dedens 
lendemain  vespre  du  jour  quils  seront  arrivez  ;  et  dedens  trois  jours 
aprez,  menez  et  mis  es  cfaeliers;  et  que  pour  le  crenne  ilz  soient 
quites  par  paiant  six  mites  du  tonnel.  Et  pour  le  salaire  de  ceulx 
qui  les  metteront  hors  de  leaue  et  merront  es  cheliers,  deux  gros 
et  demi,  comme  on  souloit  faire  anciennement.  Et  en  tant  que  on 
en  a  prins  ou  volu  prendre  ou  lieu  de  six  mites  deux  gros,  et  au  lieu 
de  deux  gros  et  demi  quatre  gros,  que  ce  soit  ramené  a  raison  selon 
lancien  usage. 

<<  Respondent  les  dis  de  Bruges  quil  nest  mémoire  dhomme, 
sauve  la  revereuce  de  ceulx  qui  le  dient,  que  parmi  paiant 
six  mites  pour  tonnel,  lesdiz  marchans  Damieos  feussent 
quites  a  louvrage  de  le  crenne  ;  et  suppose  que  ainsi 
feust,  si  ne  seroit  ce  pas  rémunération  condigne  ne  raisonnable  ; 
car  les  cordes  dont  on  sacque  les  diz  tonneaulx  sur  terre, 
cousteroient  autant  ou  plus  que  les  six  mites  dessusdictes  ne 
pourroient  monter,  sans  le  salaire  de  ceulx  qui  les  sacqueroient. 
Et  aussi  doit  on  avoir  considération  que  ledit  monter  sur  terre  est 
au  péril  de  la  ville  ou  de  ceulx  qui  le  crenne  ont  achensie  ;  et  que 
saucune  aventure  survenoit,  que  la  marchandise  se  perisist  es 
mains  de  ceulx  de  la  crenne,  que  il  fauldroit  a  yceulx  censiers  ou 
a  la  ville  ledit  dommage  restituer  aux  marchans.  Si  ne  voient  pas 
lesdis  de  Bruges  que  le  salaire  que  len  paie  pour  ladicte  crenne, 
assavoir  deux  gros  pour  le  tonnel  et  quatre  gros  pour  les  laboureurs, 
qui  lesdictes  waides  mainent  dudit  crâne  es  cheliers  a  leur  péril 
en  quelque  lieu  de  la  ville  que  ce  soit,   soit  desraisonnable,  et 


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—  412  — 

meismemeat  que  naguerrcs  lesdis  laboureurs  en  souloient  prendre 
six  groz  pour  tonnel.  Et  prient  yceulx  de  Bruges  que  en  considération 
de  droit  et  de  rémunération  de  labour  lesdis  marchans  Damions 
en  veullent  estre  contons,  si  comme  tous  autres  marchands  de 
France,  Dytalie,  Daragon,  Cathaloigne,  Castille,  Portugal,  Engle- 
terrc  et  Escoce  sont  en  cas  pareil. 

«  Itemy  au  second  point  disant  que  pour  le  vendu  de  leurs 
waides,  il  soient  quites  pour  tous  courretages  pour  un  franc  du 
tonnel  ;  et  que  en  tant  quil  en  a  este  plus  prins,  que  ce  soit 
ramené  a  lancfaien  usage,  ou  par  paiant  un  franc  du  tonnel  comme 
il  offrent.  Et  que  sur  co  defence  soit  faicte  a  grosses  paines  a 
tous  que  plus  avant  il  ne  contraingnent  ne  exigent  la  chevauce 
derdis  marchans. 

«  Respondent  lesdis  de  Bruges  que  au  dit  point  il  se  assentont 
pour  la  bonne  affection  que  ils  ont  aux  dessusdis  marchans  dAmiens, 
et  aiBn  quil  appere  que  lesdis  de  Bruges  ne  quierent  pas  leur 
singulier  prouiBt,  mais  le  bien  comman  de  la  marchandise,  que 
du  tonnel  de  waide  Ion  ne  donne  pour  courretage  plus  que  demi 
noble  qui  n'excède  t)as  grandement  le  franc  qui  souloit  avoir  cours 
en  temps  passe  ;  et  se  les  frans  eussent  cours  comme  jadiz  souloient, 
lesdis  de  Bruges  se  tenoient  par  contons  du  franc. 

Cartulaire  Ouden  Wtttenàouc,  fol.  64,  n.  1. 


490.  —  1400.   19  Mars. 

Le  duc  Albert  de  Hollande  prend  sous  sa  sauvegarde 
pour  un  mois,  les  aider mans  et  négociants  de  la  Hanse, 
résidents  à  Bruges. 

Af'ch.  de  VElat  à  la  Haye,  Meoioriale  B.  M.,  fol.  836. 


491.  —  1400.    10  Septembre. 

Den  tiensten  dach  in  september  den  hère  Niclais  Bacrbezane, 
den  hère  Colaord  Cortscove  ghesendt  te  Parys  an  onsen  ghcduchten 
hère  van  Bourgoingen  ende  an  minen  hère  den  cancellier  up  stic 


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—  418  — 

van  der  nieuheit  yanden  Iakensniders  die  begonsten  te  husene 
ende  laken  to  Tercopene  ter  snede  ende  in  grote  buten  der  Sluus 
jnt  Vrye,  up  Roeger  Davyds  land,  contrarie  den  privilegen  ende 
vryheden  vander  stede  yan  Brughe  ;  omme  onsen  geduchten  heere 
te  supplyerne  dat  gheremedyert  te  hebbene  ;  van  zevene  ende 
twintich  daghen,  elken  nj  Ib.  par.  sdaeghs  ;  somme  u*  xvj  Ib. 

Après  plusieurs  démarches  semblables,  les  Brugeois  avaint  obtenu 
commission  : 

Den  vyfsten  dach  in  sporkele,  den  beere  Janne  van  Roesselare 
ende  Victoor  van  Leffinghe  ghesendt  ter  Sluus  anden  capitein  ende 
anden  bailliu  up  tstic  van  eere  commissie  verbiedende  den  Iaken- 
sniders laken  te  snidene  of  te  vercopene  in  groots  buten  der  Sluus 

jut  Vrye..  n 

Compte  communal  de  Bruges,  de  UOO-1, 
fol,  78  verso,  n.  2  et  passim. 


492.  —  1400. 

Recepte  de  biens  de  bastars. 

De  feuz  Franchequin  et  Callekin,  les  enfans  de  sire  Franchois 

Bladelin  prestre,  bastars,  lesquelx  sont  trépasses  a  Bruges  ;  après 

eulx  est  demore  en  argant  comptant  en  la  ville  de  Diquemue 

desoubs   la  loi  la  somme  de  xxiiij  Ib.   par,   dont  monseigneur 

XVJ  Ib.   par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Bruges,  du 
20  Septembre  1400  au  10  Janvier  1401,  n.  13680. 


498.  —  1400. 

Recepte  de  diverses  callainges  et  aventures. 

De  Hanskin  le  Costere  dit  van  den  Velde  ne  Dutrecht,  lequel  fu 
pris  par  le  bailli  pour  ce  quil  estoit  souppechonne  de  lui  soustenir 
et  user  de  faulx  dez,  cest  assavoir  dcz  qui  avoient  deux  as  ou  deux 
six  ;  duquel  et  du  cas  pareil  la  punicion  est  en  la  ville  de  Lescluse, 
le  ban  trois  ou  six  ans  hors  de  ladicte  ville,  sans  plus.  Considère 
que  cestoit  un  povre  compaignon  dautre  pays  que  de  Flandres  ou  do 
Lescluse,  et  que  dudit  ban  il  ne  faisoit  conte  ;  et  avec  ce  selon  la 


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—  414  — 

coustume  de  ladite  ville  de  Lescluse  on  neii  use  non  a  use  aaltre 
punicion  que  dit  est,  et  ce  par  les  franches  veritez,  le  recea  en 
composicioa  pour  vint  nobles,  valent  lxxij  Ib.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles ^  Compte  da  bailli  de  l'Écluse  da 
20  Septembre  1400  au  10  Janvier  1401,  n.  13925. 


494.  —  1401. 

Recepte  des  monnoies. 

Le  joesdi  en  la  âepmaine  de  la  tore  de  Bruges  darrain  passe, 
lescoutete  ala  avoecq  xj  eschevins  aux  hosteulx  ou  on  tenoit 
bostelerie,  aux  tavernes  et  maisons  des  changeurs  useriers  et  tafle- 
tiers  pour  y  enquérir  se  aucuns  avoit  fait  contre  les  ordonnances  de 
monseigneur.  Et  par  especial  aux  diz  cangeurs  taverniers  useriers 
et  tafelettiers  pour  y  trouver  monnoies  deffenduez  qui  ilz  povoient 
avoir  rcceu  dedens  ladicte  fore  sans  estre  coppes.  Desquelles  les- 
coutete trouva  inj  pièces  dor  a  la  maison  des  grands  lombartz 
appellees  cautoersine,  uu  pièces  dor  dont  lamende  est  de  chacune 
pièce,  ij  fois  lx  s.  et  lor  fourfait.  Et  par  ce  que  lesdis  cauwersins 
sont  affranchi  comme  bourgois  de  Bruges,  par  quoy  il  ne  puent 
fourfaire  leurs  biens,  ledit  escoutete  ne  fait  compte  desdictes  pièces 
dor  ;  mais  a  prins  ladicte  amende  qui  monte  xxnij  Ib.;  de  laquelle 
il  prent  le  quint  denier  a  cause  de  son  office  ;  demeure  la  part 
de  monseigneur  qui  monte  xix  Ib.  iiu  s.  par. 

Apostille  en  marge  :  soit  parlé  de  ceste  partie  a  messieurs  du 
conseil  afin  de  parler  a  lescoutete  pour  savoir  la  cause  quil  a 
tenu  paisible  lesdis  caoursins  desdis  deniers  dor,  car  il  semble 
quils  ne  doivent  estre  afranchis  comme  bourgois. 

liem^  a  la  taverne  au  Paon  a  Bruges,  dont  sont  taverniers  les 
hallemans  de  Coloigne,  trouva  ledit  escoutete  a  la  cognoissance  des 
diz  echevins  xj  deniers  dargent  monnoie  deffendu,  vaillant  environ 
xviij  groz  ;  lesquelx  deniers  il  calaigna  comme  fourfaitz  a  mon 
dit  seigneur,  de  chacun  des  deniers  lamende  do  v  s.,  qui  monte 
iij  Ib.  xiij  s.;  desquelx  ledit  escoutete  prent  le  quint  denier  a 
cause  de  son  office  ;  demeure  la  part  de  monseigneur  qui  monte 
Lviij  s.  V  d.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  de  Técoutête  de  Bruges 
du  10  Janvier  au  2  Mai  1401,  n.  13680. 


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—  415  — 
495.  —  1401,  6  Mars. 

Ordonnance  des  marchands  allemands  à  Bruges  sur  les 
saisies. 

«  Item  int  jaer  1400  upten  6  dach  in  Meerte  wart  overdregen  by 
den  alderludcn  unde  18  maDnen  :  so  welk  man,  de  guet  ia  handea 
hedde  van  enigfaen  manne,  de  em  schuldicb  were,  imde  eyn  ander 
man  den  de  selve  man  ock  schuldicb  were,  rostlrde  dat  vorseide 
guet  under  dem  gbennen  de  dat  in  banden  bedde,  dat  rostement 
sal  van  werde  wesen  unde  voergaen  de  bebbende  weere  also  verre, 
aise  he  dat  selven  tovoren  nicbt  rostijrt  en  bedde.  » 

KuNZB,  ffatu.  Urk„  t.  V,  p.  250,  n.  484. 


496. —  1401,  4  Août. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  Philippe-le-Hardi,  aux 
<*  marchans  et  bonnes  gens  de  la  ville  et  cité  de  Noertwyts 
(Noorwic)  et  de  Robert  Dominiels  ou  pays  Dengleterre  »  ; 
et  conçue  dans  les  mêmes  termes  que  celle  octroyée  aux 
marchands  de  Berwic  en  Octobre  1398.  (Voy.  ci-dessus, 
n.  483). 

Cartul.  Ouden  Wittenboue,  fol.  20  verso,  n.  1. 


497.  —  1401. 

De  Tideman  Grauwe,  Henninc  Kisau  et  Steffe  Grobe,  tous  trois 
maistrcs  des  neifs  allemans,  lesquelx  acompaigniez  de  pluseurs 
leurs  maronniers  bien  jusques  a  vint,  et  se  combatirent  lun  contre 
lautre  moult  fort  ;  ouquel  débat  il  en  avoit  aucuns  navrez  ;  pour 
lequel  ledit  bailli  en  prinst  jusques  a  six  ou  sept,  et  les  autres 
senfuirent  en  leurs  neifs.  Et  par  toute  le  diligence  que  le  bailli  en 
fist,  ne  povoit  savoir  par  eulx  ne  par  autrui  les  noms  des  combatans, 
no  oussi  les  parties  comment  ilz  se  combatirent,  pour  le  mettre  a 
loy  selon  ce  quil  appartendroit  et  que  on  est  acoustume  ;  non 


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—  416  — 

contrestant  que  lesdis  maistres  et  maronniers  requirent  tousiours 
loy  et  en  firent  escripre  par  les  bourguemaistres  et  eschevins  de 
Bruges  quon  eulx  fesist  droit  et  rayson.  Pour  lequel  ledit  bailli  les 
mist  a  loy  au  mieux  que  faire  bonnement  povoit  ;  et  au  jour  de 
plait,  les  bourguemaistres  et  eschevins  de  Lescluse  dirent  au  bailli 
que  très  bien  estoit  approuve  le  débat  et  nombre  de  personnes  ; 
mais  nulz  nen  congnissoit  les  noms  des  personnes  qui  y  estoient 
adiournez  ne  contre  qui  ne  comment  ilz  avoient  le  débat  ;  non 
contrestant  que  le  bailli  avoit  adiournes  les  meismes  personnes  et 
par  leurs  noms  qui  firent  ledit  débat.  Et  parmi  ce  estoit  en  aventure 
de  estre  tout  jugiez  au  néant.  Par  ladvis  dudit  bailli  et  par  moyen 
diceulx  de  la  loy  furent  traitties  les  dessus  nommez  trois  maistres 
des  neifs,  pour  eulx  tous  a  composition,  pour  lxxij  Ib. 

Arch,  du  royawne  à  Bruxelles,  Chambre  des  comptes. 
Compte  du  bailli  de  l'Ecluse,  du  9  Septembre  liOl 
au  9  Janvier  1402  (n.  st.),  n.  13^)26. 


498.  —  1401,  Novembi-e. 

Lettre  des  marchands  allemands  à  Bruges  pour  la  pro- 
chaine séance  de  la  Hanse  à  Lubeck. 

Houorabilibus  ac  circumspectis  viris,  dominis  nunciis  consulari- 
bus  communium  civitatum  Hanse  Theutonice  proxime  ad  placita 
coDgregandis  et  presertim  domiuis  proconsulibus  et  consulibus 
civitatis  Lubicensis,  dominis  et  amicis  nostris  sincère  predilectis, 
littera  presentetur. 

Post  salutacionem.  Hcren  unde  sunderlinges  guden  vrende.  Juwer 
vorsenegher  wijsheid  genoge  to  wetenc,  wu  dat  borgemestere, 
scliepene  unde  rad  der  stad  van  Brugge  up  den  20  dacli  in  Octobri 
latest  vorleden  uns  vor  en  in  schepenekameren  to  Bruche  vorboden 
deden  unde  glievon  uns  to  keanen,  dat  dat  Swen  vor  der  stede  van 
der  Sliuis  bynneu  zekeren  tijden  hcrward  also  zeer  vorlandet  were 
unde  also  uodiep  ghewordeu,  dat  de  scliepe  nicht  wol  sunder  anxt 
van  vorderveue  biunen  den  vorscrevenen  Zwen  licghen  en  mochten  ; 
unde  segeden  vort,  dat  ère  hère  de  hertoge  van  Borgonien  unde  zijn 
^ad  darup   alsodanen  rad  unde  vorseinegeit  gehat  badden,  aise 


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—  417  — 

voorby  dat  se  meynden,  dat  dit  solde  gebettert  werden,  unde  sunder* 
linge  by  alsodanen  poiuten,  aise  desse  cedele  hijrynne  besloten  van 
worden  to  worden  utwijset  unde  vorclaret.  Dewelke  pointe  se  uns 
bescreven  overgheven,  begherende  dat  schipheren  van  unser  Hanse 
de  vorscreven  pointe  mede  holden  wolden,  ghelick  aise  de  ghene 
don  mosten,  de  in  unser  Hanse  uiclit  en  weren,  unde  dat  wij  er 
darvan  en  antworde  wedder  seggen  wolden,  aise  wij  eirste  mocliten. 
Ock  so  segeden  se,  dat  dat  solde  wesen  up  de  schipheren  unser 
Hanse  vorscreven,  sundcr  cnigerhande  broke  van  en  to  esschende 
ofte  to  nemene,  unde  ock  sundcr  begrip  ofte  vorminrynge  van  unsen 
privilegien  unde  vriheiden,  waut  se  wol  bekanten,  dat  se  alsodanige 
vornomede   pointe  up    dcghcne  in  unse  Hanse  behorende  sunder 
unsen  willen  unde  vulbord  nicht  ordiniren  en  mochten,  dat  ock 
node  don  wolden,  aise  se  segeden.  Hijr  so  quamen  wij  tosamene, 
beide  copmanne  unde  schipheren  van  unser  Hanze,  unde  drogen 
eendrachtliken  overeyen,  dat  uns  alsodane  pointe  unde  ordinancie 
vorscreven  nenerkie  wijs  en  stonden  over  to  ghevene  unde  to 
ghevene  vulbordene,  de  to  holdende  :  ok  en  stonden  se  uns  nicht 
over  to  ghevende,  id  en  were  by  juu  heren  bevele  unde  volkomenen 
willen,  want  wy  seyn  dat  dagelix,  so  wat  dat  iest  overgifft  ut 
guderticheit,  unde  dat  kompt  in  zyne  ghewoonte,  dat  moet  namaels 
vor  en  recht  geholden  werden.  Ock  so  werden  unse  privilégie  dach 
by  daghe  genoch  vormynret  unde  gecortet  ;  wert  sake  dat  wy  dan 
ichteswat  overgheven,  so  solden  uns  also  vêle  de  mer  vormynret 
werden.  Ock  so  segeden  somighe  scheperen  van  unser  Hanse,  de 
dit  land  van  Vlanderen  wol  30  jaer  vorsocht  hadden,  wo  dat  dat 
Zwen  van  der  manichvoldiget  van  schepen  nicht  vorlandet  en  were 
noch   en    worde,  mer   dat    id  wer  geschein  in    den  vlaraeschen 
orloge,  do  dat  Zwen  overgepalt  was  unde  dat  water  synen  vryen 
ganck  nicht  hebben  en  mochte  ;  unde  dar  by  segeden  sie,  dat  dat 
Zwen  vorlandet  unde  sere  undiep  gheworden  were.  Desse  antwerde 
brechte  wy  wedder  an  die  vorscrevene   burgermestere,   schepene 
unde  raed  van  Brucge.  Unde  do  se  horden  mank  anderen  worden 
dat  wij  dese  pointe  sunder  juw  heren  vulbord  unde  willen  nicht  en 
mochten  overgeven,   do    weren  sie  van  uns  ernschaffcigen  beghe- 
rende, dat  wy  dit  an  juw  heren  scriven  wolden,  dus  wy  en  nicht 
wol  wederseggen  en  mochten.   Darumme  scrive  wy  juwer  groter 
vorseineget  over  desse  pointe,  de  welke  uns  nicht  profijtlik  zin  over 

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—  418  — 

to  ghevene,  ake  wy  dat  besynnen  unde  bekennen  konnen.  Mer  doch 
so  wes  juw  heren  by  jaw  wysen  raede  hijr  enboven  hijrby  geleTcn 
willen  to  done,  dat  sy  genouchlik  juw  beren  over  to  scrivene  den 
vorscreven  borgermesteren,  scbepeuen  imde  raed  der  stad  van Bmcge 
mit  dea  irsten  ;  dat  wy  uns  van  ju  heren  begeren  copie  over  te 
sendene,  up  dat  wy  moghen  weten,  wou  dat  wy  dit  suUen  hoIden.Unse 
hère  Got  beware  ju  heren  aile  tijd  in  zeilen  unde  in  lyve.  GescreTen... 
By  den  alderluden  unde  den  ghemenen  copman  van  der  Dutschen 
Hanse  ine  to  Brucge  in  Vlanderen  wezende. 

Voici  les  points  proposés  par  ceux  de  Bruges  : 

1.  Eîrst,  dat  aile  de  cogghen,  schepen,  craers»  evers  ende  bai^en, 
gheladen  of  ongheladen,  die  men  in  den  zomere  of  in  den  wintere 
zetten  sal  up  de  waze  neffcns  de  stede  vander  Sluus,  men  legghe 
aizo  na  den  husen  van  der  vorscreven  stede,  als  men  goelike  sal 
moghen,  dats  te  wetene  langs  der  zelver  stede,  beginnende  voor 
tcasteel,  ende  van  dar  toter  porten  van  Brunghers,  behouden  des, 
dat  de  selve  schepen  niet  te  lecghen  dan  eens  scheps  dicke  deen 
neffens  den  anderen,  dats  to  verstane  tende  vore  der  stede  wart 
ende  tachter  ende  ten  Zwene  waert,  up  de  boete  van... 

2.  Item,  dat  aile  manieron  van  schepen  hoedanich  zy  zin,  die  int 
vorscreven  Zwin  komen  zuUen,  dats  te  wetene  tusschen  der  Sluis 
ende  der  Mude,  men  legghe  langs  den  stromc,  te  wetene  de 
cogghen,  schepen,  crayers,  evers  ende  bargen  drie  schepe  dicke 
deen  neffens  den  anderen  ;  pleyten,  cleene  cogghen,  schepen  van 
Brabant,  de  Hollandsche,  Zeelandsche  ende  van  anderen  vremden 
steden,  viere  schepen  dicke  deen  neffens  den  anderen  ;  onde  de 
schuten  ende  soyen  6  schepen  dicke  deen  neffens  den  anderen,  wel 
gheankert  voren  ende  bachten  ;  te  dieu  eynde  dat  ze  niet  dragen 
metter  hogher  vloet  noch  met  der  ebbe  dwers  den  vorscreven 
Zwene  ;  up  de  boete  van... 

KuNZE,  Hansis.  Urk.,  t.  V,  p.  261,  n.  509. 


499.  —  1402. 

Amendes  de  Keures,  de  mesmesure  quon  dist  tcanjffiiet,  de 
marchans,  de  couletiers  et  des  franques  veriteis  dont  les  deux  pars 
appartiennent  a  monseigneur,  et  a  la  ville  le  tiersch. 


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—  419  — 

Ârnoud  Scoutete  de  Meyere  et  Inghelbrecht  in  den  ghier,  les- 
quels sont  affranchi  a  la  hanze  Dalemaigne,  lesquels  veulent  main- 
tenir par  leurs  franchises  quilz  ont  de  monseigneur  que  on  ne 
poet  faire  nul  estatus  sur  eulz  depuis  lan  lxij  ;  pour  ce  est  il 
que  ledit  escoutete  ne  compte  riens. 

Arch»  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  de  récoutéte  de 
Bruges  du  9  Janvier  au  Mai  U02,  n.  13681. 


500.  —  1402. 

Recepte  de  diverses  calaingnes. 

De  Jehan  fils  Xpaen  Weyts  et  Jehan  Sucht  le  jovene,  lesquelx 
estoient  prins  ou  mestier  de  Jabbeque  par  le  crichouder  et  la  loy 
du  Franc  comme  waerhede  lieden  pour  porter  tesmoingnage  par 
devant  la  loy  dudit  Franc,  do  la  franque  vcrite  quon  dist  duer- 
ghiÂcnde  waerhede  dont  la  costume  est  que  quant  aucunes  personnes 
sont  prins  et  députez  pour  raporter  tesmoingnage  de  vérité  <k)mme 
dit  est,  ils  ont  a  ce  terme  et  dilacion;  et  quant  aucuns  sont 
defaillans  de  non  raporter  ledit  tesmoingnage  dedens  ledit  terme, 
lesdis  defaillans  sont  reputez  exlex^  cest  a  dire  weiteloos,  tant  que 
le  conte  de  Flandres  vit.  Et  pour  ce  que  les  dis  ainsi  prins  et 
députez  furent  defaillans  de  raporter  leur  tesmoingnage,  ilz  eussent 
este  escript  au  livre  et  registre  dudit  Franc  weiteloos;  et  lesquelx 
defaillans  ledit  bailli  aiant  compassion  de  eulx,  par  lavis  de  mon- 
seigneur le  souverain  bailli,  veu  que  ce  sont  très  povres  gens  moult 
chargies  de  femmes  et  de  petiz  enfans  et  autrement  de  bonne 
famé  et  renommée,  les  a  receu  a  composition  pour  xviij  Ib.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  9  Janvier  au  8  Mai  1402,  n.  13681. 


501.  —  1402,  Mai. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année,  fol.  55 
verso. 

Sous  la  rubrique  «  Vutgheven  ten  orloghe  dat  mon  ghedaen 
soude  hebben  ter  zee  jeghen  de  revers  »,  on  porte  une  dépense  de 
161  Ib.  12  d.,  ainsi  libellée  : 


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—  420  — 

Eerst,  den  xxiij*****  dach  in  meye  ghogheven  Lodewyke  van 
Aertrike  aïs  vpperhooftman  van  vichtich  scotters  die  ghesendt 
waren  ter  Sluus  omme  te  treckene  jeghen  de  likedeelers  ter  zee, 
de  welke  scepe  ran  Vlaendre  ghcnomen  liadden. 

Une  seconde  compagnie  do  quatorze  marins  était  placée  sous 
les  ordres  do  Vhooflman  Jacques  de  Grave.  Six  caisses  de  pièces 
d'artillerie  (laden  met  ghescotte)  et  deux  bateaux  de  munitions 
furent  destinés  à  cette  expédition,  commandée  par  Tamiral  Jean 
Blanckaerd. 

Arch.  de  la  ville  de  Bmges. 


502.  —  1402. 

De  Winant  Van  Bellen  de  Deventer  lequel  estoit  souppechonne 
davoir  donne  en  payment  a  Hughe  Traversons  quatre  florins  de 
Gbelre,  lequel  il  nya  ;  pour  quelle  chose  les  oudermans  Dalle- 
maingne  firent  grandes  poursieutes  et  plaintes  devant  la  loy  de 
Bruges  et  de  Lescluse  dudit  bailli  pour  ce  quil  avoit  callaingiez 
et  arrestez  ledit  Winant  dudit  cas,  pour  lequel  ledit  bailli  fu  juge 
de  approuver  ledit  cas,  lequel  il  souffissammeut  approuva  ;  pour 
lequel  ledit  Winant  fu  jugiez  par  loy  audit  lieu  de  Lescluse  en 
lamende  de  chacun  florin  en  deux  foiz  lx  s.  par.  ;  reccu  icelles 
monte  xxnu  Ib. 

De  Jehan  filz  Volkart,  lequel  estoit  sur  le  chemin  pour  aler 
a  Ambourch,  et  pour  ce  ledit  bailli  le  fist  regarder  se  aucun 
billon  avoit  sur  lui  ;  ou  il  trouva  six  mailles  de  Ghelre,  une  maille 
DhoUande,  une  maille  de  Liège  et  une  maille  de  Rin  ;  lesquelx 
ledit  bailli  envoia  en  la  monnoie  a  Bruges,  posent  une  onze  Empire 
ij  Ib.  XIX  s.  somme  net  xiiij  s.  v  d.  comme  il  appert  par  certiffi- 
cation  soulz  le  seel  de  Berthel  Thomaes,  maistre  particulier  de 
la  monnoie  a  Bruges  ;  dont  le  .V"  denier  appartient  audit  bailli; 
montent  les  quatre  pars  de  monseigneur  vj  Ib.  xviu  s.  v  d. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  TÉclase 
du  9  Janvier  au  8  Mai  1402,  d.  13925. 


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—  421  — 
508.  —  1402. 

Recepte  de  diverses  calenges  et  aventures. 

De  certain  quantiteit  de  personnes  qui  furent  calengiet  par 
lescoutete  davoir  este  a  la  foire  de  Berghes  sur  le  Zoom  au  deseure 
la  defifense  et  estatus  fais  en  temps  passe  en  la  ville  de  Bruges, 
que  nuls  bourgois  ne  habitans  en  ycelle  de  lors  en  avant  alast 
a  la  dicte  foire  sur  estre  puni  et  condempne  a  la  taxation  des 
eschevins,  sans  autrement  déclarer  aucune  amende;  sur  quoy  bourg- 
maistres  et  eschevins  requirent  audit  escoutete  quil  voulsist  déporter 
de  mettre  lesdictes  personnes  en  prison  pour  le  cas  dessus  dit, 
dont  ils  se  firent  fort  de  mieulx  faire  inquisition  pour  retrouver 
ceulx  qui  avoiont  fait  le  contraire  contre  ledit  estatut,  et  que  de 
ce  qui  trouve  en  seroit,  ledit  escoutete  voulsist  demeurer  au  dit 
et  ordenance  deulz,  en  prommettAnt  par  leurs  sermens  quils  ont 
fait  a  monseigneur  quils  se  acquiteroient  bien  et  que  le  droit  de 
monseigneur  et  do  la  ville  seroit  garde  ;  et  dirent  que  par  droit 
ledit  escoutete  le  devoit  faire,  vcu  que  ledit  estatut  ne  fait  autre- 
ment mention  que  ceulz  qui  yroient  alencontre  seroient  punis  a 
lordenance  et  taxation  desdis  eschevins  dessusdis  ;  et  aussy  veu 
que  autrefois  aucunes  personnes  dicelle  ville  du  meisme  cas  en 
ont  este  reprins,  de  quoi  monseigneur  no  eut  onques  maille  ne 
denier;  mais  le  firent  amender  lesdictes  personnes  en  faisant  aucuns 
ouvrages  qui  estoient  nécessaires  a  ladicte  ville,  ou  pelgrimages, 
ou  autrement.  Si  que  eue  considération  a  ce  que  dit  est,  ledit 
escoutete  prist  conseil  a  aucuns  de  messieurs  sur  ladicte  requeste, 
lesquelz  dirent  pour  mieulx  fait  quilz  se  accordèrent,  mieulx  que 
ledit  escoutete  en  demeure  a  leur  dit  et  ordenance,  que  aleir  ou 
procéder  righoreuscment  contre  eulz,  veu  les  promesses  quils 
avoient  faiz  envers  lui. 

Sur  quoi  ledit  escoutete  leur  accorda  ladicte  submission  ;  mais 
fist  tout  jours  la  plus  grande  diligence  quil  povoic  pour  eulx 
ramentevoir  et  de  venir  a  chief  de  ladicte  chose.  Et  a  la 
fin  quant  il  eurent  tout  enquis,  donnèrent  oultre  en  somme  quilz 
eurent  trouve  en  diverses  personnes  qui  eurent  rompu  ledit  estatut 
sans  les  nommer  par  nom  ou  surnom  lesqueles  ilz  ont  jugie  et 
ordonne  lun  plus,  lautres  mains;  qui  porte  en  somme  environ  de 
LUU  Ib.  ou  Lv  Ib.  gr.  et  le  remauant  de  uij  ou  v  Ib.  de  gros 


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—  422  — 

seroit  distribue  entre  les  gens  de  leurs  officiers  qui  bien  et  son- 
guesement  ont  fait  ladite  enqueste,  et  aussi  audit  escoutete  et  a 
ses  gens  ;  receu  la  part  de  monseigneur  qui  valent  uj^  Ib. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  de  Técoutéte  de  Brages 
du  9  Janvier  au  8  Mai  1402,  n.  19681. 


504.  —  1402,  Août. 
Compte  communal  de  1401-2,  fol.  120,  n.  1. 

Sous  la  rubrique  «  Ghemeene  vutgheven  »  : 

Item  ghegheven  Johannes  de  Watenes  van  eenen  bouke  daer  in 
dat  men  ghescreven  heift  dit  jaer  lanc  aile  de  Iakene  die  die  van 
der  Sluus  ghecocht  bebben  binnen  desen  jare  hier  binnen  der  stede 
omme  te  vercopene  ter  Sluus;  «ende  vanden  loyen  daer  men  de 
Iakene  mede  loyt,  vj  s.  xj  d.  grote. 

Item,  den  xxix"^"  dach  in  oustmaend,  ghegheven  bi  beveilne 

van  borchmeesters,  den  kercmeesters  van  Onser  Vrouwen  kerke  in 

Brucghe,  twelke  ontfinc  Bertelmeeus  Springhele,  de  genevoys,  daer 

toe  dat  buerchmeesters  ende  scepenen  ghemeenlike  gheconsenteirt 

hadden  jnt  jaer  xovij,  de  somme    van  hondert  pond  groten  te 

hulpen  den  pilaren  van  der  kerke  die  men  aldaer  maken  soude, 

omme  de  verzekernesse  vander  vorseider  kerke  ;  te  betaelne  de 

vorseide   somme    van   ghelde    binnen  viere  jaren  ende  te*  viere 

payementen.... 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

505.  —  1402,  22  Novembre. 

Les  aldernians  et  marchands  hanséates  à  Bruges  écrivent 
aux  consuls  et  conseillers  des  villes  de  Livonie  pour  se 
plaindre  qu'on  leur  envoie  des  peaux  de  martres  et 
zibelines  dont  la  tête  et  les  pattes  sont  coupées,  et  qui  par 
conséquent  ne  trouvent  pas  d'acheteurs.  Ils  insistent  afin 
que  des  mesures  soient  prises  et  des  ordres  donnés  pour 
faire  cesser  ces  abus. 

KuKzs,  ffans.  Urk.t  t.  Y,  p.  279,  n.  566. 


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—  423  — 

506,  —  1402-3. 

Compte  communal  de  1402-3,  fol.  120  verso. 

Don  xxiij***"  (lach  in  oustmaend,  ghegheven  bi  beveilue  van 
borcbmeesters,  Jacoppo  van  der  Hce,  maenre  vanden  cordewaniers, 
Clais  Snauwaert,  Mathys  Maertins  ende  Wouter  Bac,  vinders,  van 
dat  zy  gbesendt  waren  ter  Sluus  omme  Kuere  te  soukene... 

Même  dépense  potir  les  cbefs  et  jurés  des  corporations  des 
tonneliers,  des  barbiers,  des  boulangers. 

Cette  inquisition  se  répète  les  années  suivantes.  Voy.  C.  1403-4, 
fol.  124  verso  et  125  ;  C.  1404-5,  fol.  137  verso,  n.  1  ;  etc. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

507.  —  1403. 

De  Jehan  Blote,  marchant  de  Zwolle,  lequel  estoit  soubzconne 
davoir  naguerres  vendu  a  un  autre  marchant  de  Colloinge  en  la 
ville  de  Bruges,  environ  de  trois  cens  florins  forgios  sur  le  fourme 
de  Rin  lesquelx  levesque  Dutrecht  fait  forgier  en  une  ville  appelle 
Run  ;  pour  lequel  ledit  bailli  le  arresta  et  lui  mist  sus  ledit  cas. 
Bien  est  vray  que  ledit  Jehan  confessa  audit  bailli  et  soubzbailli 
seulement  davoir  vendus  les  florins  dessus  nommez  audit  marchant 
a  xxxj  gros  et  un  esterlinc  la  pièce,  et  ce  en  la  ville  de  Bruges  en 
la  maison  de  Jehan  Borton,  mais  ne  le  vouloit  confesser  devant 
aucune  loy  ne  tesmoings  ;  et  disoit  oultre,  quant  il  se  avoit  mieulx 
advisez,  que  cestoit  par  ce  que  la  maison  ou  monseigneur  fait  tenir 
sa  monnoie  estoit  fermée,  et  ne  sentretenoit  plus  ou  il  estoit  en 
entencion  de  les  y  emporter,  a  la  prière  de  Jehan  Camphin  et  Jehan 
Borton  qui  grandement  arguèrent  quon  ne  devoit  faire  aucune 
callaingne  des  monnoies,  veu  que  la  maison  de  ladicte  monnoie 
estoit  fermée,  et  oussi  disrent  que  cestoit  un  povre  compaignon 
serviteur  des  marchans  de  ladicte  ville  de  Zwolle;  par  moyen  de 
François  de  le  Hofstede  conseillier  de  monseigneur  (*)  et  pour 
mieulx  faire  que  laissier,  le  receu  en  composition  pour  nu^  xvj  ib. 

Arch,  du  roffaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  l'Ëclase 
du  8  Janvier  au  7  Mai  1403,  n.  13925. 

(*)  Oq  lit  à  Farticle  suivant  :  «  François  de  le  Hofstede,  dit  le  Cupre,  receveur 
gênerai  de  Flandres  et  Dartois.  « 


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—  424  — 

508,  —  1403. 

Autre  mémoire  des  biens  demeurez  après  le  trespas  de  feu  Henry 
Nieustat  Dambourgli  qui  ou  mois  doctobre  derrain  passe  se  noya 
par  desesperation  ;  desquelx  biens  qui  estoient  es  mains  et  gouver- 
nement dudit  feu  Henry,  nappartenoit  a  lui  que  le  vj*  part,  comme 
Tideman  Lunenbuerch  a  jure  et  approuve  devant  la  loy  de  Lescluse  ; 
et  les  autres  v  pars  appartenoient  a  lui  ;  de  autant  quon  en  trouva 
en  la  ville  de  Lescluse  est  astimez  sur  la  somme  de  xxv  nobles,  et 
icelle  mise  es  mains  dudit  bailli,  et  en  sont  fait  signefiances  en 
manière  dinventoire  (*),  dont  lune  ont  les  oudermans  de  le  hanze 
et  lautre  ledit  bailli,  comme  il  peut  apparoir  par  ladite  signefiance 
et  certiffication  de  la  cause  dessus  dicte  de  la  loy  de  Lescluze  soubz 
le  scel  de  ladicte  ville.  Dont  ledit  bailli  ne  fait  nul  compte,  pour  ce 
que  ladicte  cause  est  en  question  devant  messieurs  du  conseil  a  la 
poursuite  de  ceulx  de  Bruges,  ou  nom  desdiz  oudermans  qui  main- 
tient davoir  lesdis  biens  par  vertu  de  certains  privilèges. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  rEcluse 
du  8  Janvier  au  7  Mai  1403,  n.  13925. 


509,  —  1403,  29  Août. 

Accomodement  arrêté  entre  les  messagers  de  Flandre  et 
d'Angletterre  touchant  la  marchandise. 

En  une  longue  endenteure  de  papier,  conteuant  trois  fouillez 
de  menue  lettre  donnée  le  jour  dessusdit  xxix*  daoust,  ou  sont 
contenuz  plusieurs  poius,  lun  de  la  délivrance  de  tous  les 
prisonniers  dAngleterre  et  de  Flandre  sans  paier  rançon,  et 
plusieurs  autres  poins  comprins  en  lendenteure  appointiee  en  juing 
cccc  et  ni  a  Leulinghem,  entre  les  messaigiers  de  France  et 
d'Angleterre,  et  est  a  supposer  que  ces  poins  et  autres  ont  este 
bailliez  par  les  Anglois. 

«  Itein,  que  les  biens  des  Anglois  arrestez  a  Lescluse  aprez 
lappoinctement  fait  a  Londres  en  mars  ccc  et  deux,  par  le  conseil 

(»)  =  endenture. 


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—  425  — 

dAngleterre  et  les  députez  de  Flandres,  soient  restituez  entièrement 
SL  ceulx  a  qui  il  appartiennent. 

Item,  que  aucun  dAngleterre  ou  de  Flandres,  mesmement  de 
Gravelinglies,  sur  paine  de  corps  et  davoir,  depuis  la  publication 
du  traictie  qui  est  encommancie,  ne  porra  armer  navire  sanz  congie 
du  souverain,  cest  assavoir  du  Roy  dAngleterre  ou  du  conte  de 
Flandres,  chacun  pour  ses  subgez  ;  de  laquelle  licence  ilz  font  foy 
par  lettres  seellees  du  seel  du  seigneur  et  de  ladmiral  du  pais  ; 
esquelles  lettres  sera  declaire  la  cause  de  larmee  du  navire  et  en 
quel  lieu  il  devra  aler. 

Item,  que  aux  raarchans  frequentans  le  pais  de  Flandres,  et  leur 
navire  et  biens,  ne  sera  fait  aucun  dommaige  en  lestrun  de  la  mer 
de  Flandres  par  les  Anglois  ou  leurs  alyez  ;  eVsaucuns  faisoient  le 
contraire,  ils  seroient  punis  et  constraints  de  restituer. 

//ew,  que  es  nefs  de  Flandres  en  la  première  partie  seront 
paintes  les  armes  de  Flandres  et  les  armes  de  la  ville  dont  les  nefz 
partiront,  et  aussy  au  bout  du  mat  de  la  nef  ;  et  parmi  ce  les  nefz 
de  Flandres  passeront  paisiblement  par  la  mer  sans  arrest  ;  mais 
que  elles  ne  portent  biens  de  ennemis,  et  que  les  Flamens  estans 
esdictes  nefz  ne  facent  aide  aux  nefz  des  François,  Escoz  ou  autres 
ennemis  d'Angleterre  ;  autrement  les  biens  des  François  ou  Escoz 
que  les  Flamens  advoueroient  pour  eulx,  et  aussy  les  propres 
biens  des  Flamens  estans  esdictes  nefz  assistans  aux  ennemis  des 
Anglois,  oultre  la  paine  corporelle,  seroient  confisquez. 

Itemj  que  chacun  maistre  de  nef  partant  daucun  port  de  Flandres, 
prendra  lettres  certifficatoires  des  gouverneurs  de  la  ville  dont 
il  partira  soubz  le  seel  dicelle  ville,  contenant  a  qui  la  nef  et 
les  biens  appartendront  ;  et  parmi  ce  les  nefz  passeront  seurcment. 

Item,  que  le  conte  de  Flandres  et  les  eschevins  et  autres  ofiiciers 
des  villes  de  Gand,  Bruges,  Ypres  et  du  Franc,  declaireront  par 
leurs  lettres  a  perpétuelle  mémoire  la  ville  de  Gravelinghes  estre 
assise  en  pays  de,  Flandres,  et  le  seigneur  et  capitaine  dicelle, 
quant  a  icelles  ville  et  les  habitans  estre  subgez  aux  ordonnances, 
lois  et  coustumes  des  Flamens  tant  seulement,  et  aux  trieves  et 
appoinctemens  prins,  faiz  et  a  faire. 

Item,  est  ordene  que  nulz  Flamens,  mesmement  de  Gravelinghes 
ne  autres  habitans  de  Flandres,  ne  leurs  alyez  ne  assisteront  pas 
par  aide,  conseil  ou  faveur  au  préiudice  des  Anglois  ou  de  leurs 


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—  426  — 

alyez  par  terre  ne  par  mer,  aux  François  ne  aux  Escoz,  soubz 
grieves  paines  corporelles  et  pecunielles  a  infigor  par  les  conser- 
vateurs qui  seront  députez  pour  lesdictes  trieves  particulières. 
Item^  que  le  Roi  dAngletterre  pour  sa  partie  et  le  conte  de 
Flandres  et  les  lois  desdictes  villes  et  du  Franc  pour  leur  partie, 
députeront  chacun  trois  conservateurs  pour  faire  garder  lesdictes 
trieves  dentre  Flandres  et  Angleterre,  et  sur  ce  envoyèrent  leurs 
lettres  scellées  de  leurs  seaulx  a  Calais  au  x*  jour  dudit  mois 
de  Novembre. 

Vabenbbboh,  Relayons  diplomatiques,  p.  514. 


510.  — 1403. 

Ce  sont  les  frais  et  mises  dudit  bailli. 

A  Jehan  Melis  pondeur  de  la  ville  de  Bruges  de  ce  quil  pendit 
et  traina  hors  la  maison  par  desoubz  le  seul  hors  la  ville  de  Lescluse 
Henry  Nieustat,  marchant  Dambourech,  qui  par  desesperacion  se 
noya  en  une  iourque  ;  duquel  il  lui  convenoit  avoir  double  gaigne, 
ou  aultrement  neust  voulu  faire  le  traveil  de  le  tirer  hors  du  puits 
et  aultres  ordures  qui  a  ce  furent  a  faire;  paie  a  iccllui  Jehan,  xu  Ib. 

Item,  au  carton  a  qui  les  chevaulx  furent  prins  pour  le  traîner,  x  s. 

Item,  pour  cordes,  iiij  s. 

Item,  pour  larbre  auquel  il  fu  pendu,  xu  s. 

Àt'ch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  da  bailli  de  TËcluse 
da  17  Septembre  1403  au  13  Janvier  1404,  n.  13925. 


511.  —  1403. 

De  Robert  Cayeul,  lequel  ledit  bailli  prinst  a  la  requeste  et  pour- 
suite des  députez  de  Bruges,  pour  ce  quil  avoit  vendu  et  tenoit 
estaple  de  draps  en  la  ville  de  Lescluse,  alencontre  le  privillege  du 
staple  de  ladicte  ville  de  Bruges  et  lappointement  naguerres  fait 
par  monseigneur  entre  icelle  ville  de  Bruges  et  la  ville  de  Lescluse, 
et  est  lamende  de  lx  Ib.  selonc  ledit  appointement  ;  a  la  prière  de 
monsieur  le  capitaine  du  chastei  a  Lescluse  et  Pierre  de  Cauchois 
maistre  du  garnison  dudit  chastei,  ledit  bailli  sen  submist  en 


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—  428  — 

512,  —  1403,  21  Septembre. 

Règlement  arrêté  par  les  lois  de  Bruges,  Damme, 
Monikereede  et  Houcke  pour  le  droit  de  mesurage  des 
marchandises  dans  le  Zwin,  sous  ce  titre  : 

«  Copie  vander  ordenancie  vander  verstapelioghe  ende  vaaden 
loone  vanden  goede  dat  1er  mate  behoort,  in  der  maaieren  hier 
naer  verclaerst.  » 

!•  Upten  21°  dacli  vaa  Septembre  anno  1403,  so  waren  vergadett 
in  de  scepenencamere  te  Bnigghe  dheer  Lieven  Scaetelare  burch- 
meester  ende  scepeneu  met  hem  Jan  van  Hodenaerde,  J^^cob  BonÎD, 
Jan  Brise,  Jan  Bortoen,  Jacob  Gheerolf,  Jan  de  Veltre,  Aernoud 
Reyphin,  Danieel  van  den  Walle,  Jacob  van  den  Steene  ende 
François  de  Cupere,  burchmeester  van  den  courpse  ende  bi  hem 
Jan  Hoste  raed  ;  item  van  der  stede  weghe  van  den  Damme,  Pieter 
van  den  Leene,  burchmeester  van  den  courpse,  ende  met  hem 
scepenen  Jacob  Goederic,  Clais  de  Vassere,  Tydeman  Bailge, 
Jan  Herenboud  ende  Jacop  Everboud  secretaris  clerc  van  den 
Damme  ;  item  van  der  Monekereede,  Hendric  Wielant  ende  Vranke 
van  der  Groedo,  burchmeesters,  ende  met  hcmlieden  scepenen 
Pieter  Moenaerd  ende  Willem  Beoostere  ;  ende  van  den  Houcke, 
Jan  filius  Jacob,  burchmeester,  ende  met  hem  scepene  Jan 
Lambrechts.  Ende  aldaer  zo  was  gheordeneert  ende  overeen 
gbedregen  bi  den  voorseiden  steden  omme  te  moderecrne  up  de 
clachten  die  de  coopman  daghelicx  dede'  van  den  ghebreke, 
oughereescepe  ende  belette  dat  hi  badde  bi  den  meters  vanden 
Damme,  Monekerede  ende  Houke,  mids  dat  men  hemlieden  uiet 
ghcdoghen  en  wilde,  dat  zij  haerlieder  goed  verstapelden,  aist 
hemlieden  van  noode  was  ende  zij  wechvaerdich  ende  ghereet 
laghen  omme  zeilen,  in  der  manieren  dat  hier  naer  vollecht. 

1.  Eerst  dat  men  gheenrande  goed,  dat  ter  mate  behoord  ende 
iut  Zwin  comt,  voortan  sal  laten  verstapelen,  het  en  zij  dat  de 
coopman,  diet  ghecocht  sal  hebbeu,  zo  ghereet  licghe  omme  zeilen, 
dat  bi  zinc  reyse  derbi  verletten  zoude  ;  ende  alst  alzo  ghevallet, 
zai  de  coopman  scbuldich  zijn  te  ghane  ter  stede,  daer  men  de 
meters  plegheUke  vind,  ende  den  ghezwoorne  die  over  de  meterie 
ghestellet  z\jn,  zine  noodsinne  te  kenne  te  ghevene  ;  ende  daoue 


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—  429  — 

zullen  twee  meters  schuldich  zija  te  gane  ten  scepo  met  al  hare 

ghereescepe  ende  daerover  te  tnetene  met  harer  mate,  eist  twee, 

drie  ofte  vier  hoed  ofte  meer.  Ende  as  dat  zake,  dat  côpere  ende 

vercopcre  an  hemlieden  begheeren  ommo  de  haeste,  ende  het  van 

noode   es   tghoed    ghestapelt   te   hebbene,    se   zal   de    vercopere 

ghehouden  zijn  daer  zinen  eed  te  doene  hoe  velc  hi  sgoedts  ter 

stcde,  daer  hijt  lood  ende  ghelevert  was,  ontfinc.  Ende  men  zal 

den  copere  vraghen  ofti  hi  hem  daer  mede  ghepait  houd,  ende 

danne  zullen  de  meters  dat  overslaen  naer  haeren  goedinkene, 

eiide  zecghen  «dus  vêle  hoeden  machser  wesen»;  ende  danne  zal 

men  se  schuldich  zijn  te  vernoughene,  ghelijc  of  zijt  al  ghemeten 

hadden  ;  behouden  dies,  worden  de  meters  în  eeneghe  gebreke 

van  doen  tghoend  dat  voorseid  es,   dat  men  se  zo  notabelcken 

derof  corengieren  zoude,  dat  zijs  hem  een  ander  tijd  derof  wachten 

zouden.  Ende  ware  ooc  dat  zake,  dat  eenich  coopman  in  ghebreke 

ware  van  doene  tgoend  dat  voorseid  es,  dat  men  corengieren  zal 

als  contrarie  den  stapel  ghedaen  hebbende.  Behouden  dies,  dat 

men  gheen  verzeilt  goed  verstapelen  en  zal  moghen,  macr  schuldich 

es  ghemeten  te  zinc  metter  mate  van  den  Zwene,  omme  den  copere 

te  verwaerne. 

2.  Voor  es  wel  moghenlic  ende  wel  ghecostumeerd,  dat  alrande 
goed  dat  up  eens  copers  aventure  comt  over  zee  ende  over  zand, 
dat  hijt  overschieten  mach  ende  weren  daert  hem  ghelieft,  zonder 
de  mate  te  useerne  ;  behouden  dies,  dat  hijt  schuldich  es  deu 
meters,  twee  of  drie  of  meer,  te  kenne  te  ghevene,  eer  hijt  over- 
sciet,  dat  up  zijn  aventure  commen  es.  Ende  worder  yement  vonden 
contrarie  doende,  dat  ware  of  hi  contrarie  den  staplen  ghedaen 
hadde. 

3.  Voort  es  te  weten  dat  elc  mètre  sculdich  es  te  hebbene 
van  den  coopman  diene  te  werke  stellet,  redenlic  ende  tamelic 
zine  costen,  also  langhe  als  hi»  werct,  ofte  viere  grote  elc  métro 
over  elkc  maltijd,  ende  dit  ton  wille  van  don  coopman  ;  behouden 
dies,  dat  de  meters  hare  mallijd  sculdich  zijn  te  houdenc  bin  don 
scepe  daer  zij  werken,  weder  men  hem  ghelt  gheift  of  costen. 

4.  Taxacie  van  den  loone  van  den  meters. 

Eerst  zullen  de  meters  hebben  van  cleenen  zoute  ende  van 
smedecolen  vier  ende  viertich  grote  van  elken  honderde  ;  behouden 
dies,  dat  de  vercopere  sculdich  es  tmeteghelt  te  betaelne  ;  ende 


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—  480  — 

metens  zys  min  dan  een  hondert,  so  zullen  zij  hebben  van  elken 
hoede  twee  inghelsche. 

Item,  van  grouven  zoute,  van  houtcolen,  van  tarewe,  van  rugghe 
ende  van  allen  anderen  manieren  van  grane,  zijn  de  meters  sculdich 
te  hebbene  twintich  grote  van  elken  honderde,  dats  te  wetene 
twalef  grote  van  metene  van  den  vercopere  ende  achte  grote  van 
sturtene  van  den  copere  ;  ende  metens  zijs  min  dan  een  hondert, 
zo  zullen  zij  hebben  van  elken  hoede  een  inghelsche. 

Item,  van  bloumen  zal  men  gheven  van  elken  hoede  twee 
inghelsche. 

Item,  van  al  dat  men  bi  tunnen  meten  zal,  daer  zal  men  of 
gheven  van  elken  tunne  eenen  inghelsche,  ende  vier  miten  van 
sturtene. 

Ende  van  musselen  van  elken  hoede  eenen  ingelschen  ende  vier 
miten  van  sturtene. 

De  collacie  van  desen  es  ghedaen  ende  gheti'ocken  uuten  registre 
van  den  privilegien  der  stede  van  den  Damme  folio  12  bij  mi, 

Walbn. 

KuNZB,  ffatis.  Urk.,  t.  V,  p.  297,  n.  589. 


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513,  —  1403,  4  Novembre. 

Compte  communal  de  1403-4,  fol.  80  verso,  n.  3. 

Den  vierden  dach  van  November,  ghesendt  te  Biervliet  anden 
ammirael  van  Vlaendre  ende  te  Hugheviiete,  vp  tstic  vanden  goede 
ghenomen  bi  den  coorvers  van  Vlaendre  zekeren  cooplieden  van 
Âlmaingen,  van  HoUand,  van  Zeeland  ende  ooc  poorters  van 
Brucghe,  vp  den  stroom  van  Vlaendre. 

Arch.  de  la  ville  de  Brages. 


514,  —  1403,  21  Novembre. 

Compte  communal  de  1403-4,  fol.  82  vei'so,  n.  2. 

Den  xxj'^^°  dach  in  November,  den  heere  Jan  Bortoene,  den 
heere  Jan  Biesen  ende  Victore  van  Leffinghe  ghesendt  tAtrecht, 


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—  481  — 

an  onsen  gheduchten  heere  van  Bourgoengen  ende  an  minen  heere 
den  canchellier,  met  den  ghedeputeirden  van  den  anderen  steden, 
omme  te  yerandwordene  onsen  gheduchten  heere  vp  tversouc  vander 
subventie  die  onse  gheduchte  vrauwe  verzocht  hadde  te  hebbene 
Tan  haren  lande  van  Vlaenderen;  ende  vp  diversche  pointe  ane- 
roerende  den  stapele;  ende  vp  tfait  vaadcn  sneden  van  lakenen 
commende  samen  ende  ghetauwen  diet  men  bout  jnt  Vrye  contrarie 
den  privilège  vander  stedo,  omme  dat  gheremedyert  te  hebbene... 

Arch.  de  la  ville  de  Brnges. 


515,  —  1403,  6  Décembre. 

Ordonnance  sur  la  navigation  arrêtée  par  la  diète  de 
Lubeck  pour  les  marchands  de  la  Hanse  à  Bruges. 

Item,  int  jaer  1403  up  sente  Nycolaus  dach  weren  de  radenende- 
boden  van  den  zeesteden  der  Duetschen  Hanze  to  Lubeke  vorgaddert 
tor  dachvart,  daruyte  dat  se  screven  an  dem  gemeenen  coepman  to 
Brucge  wesende  van  der  vorseiden  Hanze,  wat  dat  se  eyns  geworden 
weren,  wu  dat  ment  solde  holden  met  der  zeghelacie,  aiso  : 

1.  Dat  neyn  schipher  noch  met  ladenen  scheppen  noch  met 
ballasten  scheppen  zeghelen  sal  na  sente  Mertijns  daghe  (11  Nov.) 
uyte  der  havene,  daer  he  donne  ynne  ys;  id  en  were  dat  he  uytghe- 
zeghelt  were  van  daer  he  gheladen  were,  unde  qwemo  war  in 
Norwegen  edder  in  andere  havcne,  so  mach  he  vort  zeghelen, 
daerhen  he  willen  hadde  te  zeghelende. 

2.  Wert  over  dat  welk  schip  geladen  were  vor  sente  Nycolaus 
daghe  (6  Dec.)  met  hère  edder  met  herincge  met  vuUer  last,  so 
mach  de  schipher  zeghelen  in  den  market,  daerhen  he  ghewonnen 
ys,  wu  he  dat  met  ziinen  rechte  beholde  dat  hc  anders  neyn  guet 
van  kopenschap  ynne  hebbe,  wen  béer  edder  herincgh. 

3.  Vortmer  aile  schipheren,  daer  se  met  eren  scheppen  winter- 
laghe  licghen,  de  sullen  van  daer  nicht  zeghelen  vor  cathedra  Pétri 
(22  Jan.);  id  en  were  dat  welk  schiphere  zijn  schep  loede  met  bere 
edder  met  harincge,  unde  de  mach  zeghelen  to  unser  Vrouwen 
daghe  te  Lechtmissen  (2  Fév.). 


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—  482  — 

4.  Unde  wauner  de  schipheren  also  licgendc  blivcD,  aise  vorseid 
ys,  so  en  darff  de  coepman  neyne  vrucht  uytgeven,  ofift  de  coepman 
upscbeppen  wil.  Jodoch  mach  men  zeghelen  binnen  landes  met 
kleynen  scheppen  up  dat  bogeste  van  24  lastcn. 

5.  Unde  oflt  enich  scbipber  edder  coepman,  de  in  der  Hanse 
ys,  hiir  en  jegbens  dede,  in  welker  stad  bavene  de  qweroe,  de 
scbipber  sal  ziin  sebep  undo  de  coepman  ziin  guet  vorboert  hebben. 
Were  over  de  scbipbere  edder  coepman  nicbt  inder  Henze,  we 
denne  dat  scbip  edder  guet  koffto,  be  were  borger  edder  gast, 
de  solde  dat  scbep  unde  guet  vorboert  bebben.  Bebeide  over  de 
scbipber  dat  scbep,  so  solde  nymand  daerna  binnen  eynen  halven 
jaere  dat  scbip  scbeppen. 

6.  Vortmer  wanneer  eenich  scbipber  wor  in  de  bavene  kompt 
na  sente  Mertijns  dagbe  (11  Nov.),  de  sal  eynen  breiff  met  sick 
brengen,  bewisende,  up  wat  tiit  bo  gbescbeppet  unde  rcde  was 
met  vuUer  last  to  zeghelendc. 

KuNZE,  Hans,  Urk.,  t.  IX,  p.  307,  n.  (KX). 


516.  _  1403-4. 

Compte  communal  de  1403-4,  fol.  15,  n.  3. 

Ontfangben  van  Nicolaes  Prometeur,  den  genevoys,  over  tmesgryp 
dat  bi  mesdaen  badde  jegben  den  heere  ende  scepenen,  van  wette- 
liken  arreste  te  brekene,  daen  of  dat  hi  der  stede  beteringbe  dede 
van  xxvnj  Ib.  par. 

Arch.  de  la  viUe  de  Bruges. 


517,  —  1404,   16  Januari. 

Compte  communal  de  1403-4  fol.  50  verso,  n.  1 

Den  zestiensten  dacb  in  laumaend,  gegbeven  Bertelmeeus  Spinelli, 
Francke  Lommelin  ende  Augusiyn  Catbaen,  in  minderingbe  van 
dat  de  stede  sculdicb  blcef  van  salpêtre  ende  sulfere  bi  bem  doe 
gbelevert  der  stede,  van  den  welken  zy  lettren  bebben  dat  mense 
betalen  zal  bi  payementen. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  433  -^ 
518.  —  1404,  1  Mars. 

Les  bourgmestres,  échevins,  conseil  et  toute  la  Gom- 
munauté  de  la  ville  de  Bruges  accordent,  «  pour  eschiever 
le  plus  grant  perte  et  dommage  du  peuple  dicelle  ville  », 
à  Odon  Royer,  fils  de  Percheval,  à  Guillaume  et  Odon  Royer, 
frères  et  fils  de  François  du  pays  de  Lombardie,  prorogation 
pour  quinze  ans,  de  l'octroi  "  de  prester  en  la  maison  des 
Lombars,  séant  en  icelle  ville  de  Bruges,  monnaies  d'or  et 
d'argent  a  toutes  manières  de  gens  pour  deux  deniers  la 
livre  la  sepmaine  de  prouffit  «,  qu'ils  avaient  obtenu  du 
prince  en  1402. 

«  Considerans  le  grant  multitude  des  personnes  qui  de 
Valenciennes,  de  Tournay  et  dautres  marchés  sembatoient 
naguerres  en  ladicte  ville  sur  la  Prevoste,  prestans  illecq 
leurs  deniers  et  en  prenant  excessivement  plus  grans  acrois 
et  proufi&t  que  les  dessusdis  lombars  ne  font,  et  dont  le 
commun  de  ladicte  ville  est  trop  plus  grève  en  plusieurs 
manières  quil  nest  par  lesdiz  lombars.  » 

Cette  faveur  est  consentie  aux  conditions  suivantes  : 

Lesdits  Odon  et  Guillaume  Rôyer,  leurs  varies  et  mesines,  sont 
reconnus  par  ces  présentes,  et  tenus  pour  bourgeois,  et  par 
conséquent  justiciables  du  magistrat. 

Ils  ont  congé  et  licence  «  de  prester  en  ladicte  ville  de  Bruges 
en  leur  maison  a  toutes  manières  de  gens  monnoies  dor  et  dargent 
pour  deux  deniers  la  livre  la  sepmaine  de  prouffit  tant  seulement, 
sans  cheoir  pour  ce  en  amende  envers  ladicte  ville.  » 

Item,  de  marchander  de  toutes  manières  de  marchandises,  si 
comme  autres  noz  bourgois  font  paiant  leur  assise,  n 

Ils  seront  quittes  et  exempts  de  ost  et  chevauchées,  de  guet,  de 
pointinghes,  de  tailles,  de  zettingues  et  de  tous  prêts  à  ladite  ville, 
«  et  dune  pointingue  que  Ion  appelle  getter  ou  sac,  »  à  moins  qu'ils 
soient  trouvés  «  par  bonne  vérité,  »  avoir  prêté  au-dessus  du  taux 
fixé,  et  en  ce  cas  même,  ils  ne  devraient  contribuer  en  la  pointinguo 
appelée  getter  ou  sac  que  deux  fois  en  sept  ans. 

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—  434  — 

Telle  monnaie  qu'ils  prêteront,  leur  devra  être  rendue  ou  la 
valeur  en  autre  bonne  monnaie,  non  défendue,  ayant  cours  aa 
pays  de  Flandre. 

Ils  pourront  prêter  sur  tous  gages  que  Ton  apportera  en  leur 
hôtel,  qu'ils  garderont  an  et  jour  ;  «  et  dillecq  en  avant  en  pourront 
faire  leur  voulente  sans  meffait.  n 

£t  sera  un  deulx  creu  par  son  serment  que  tant  ils  les  auront 
gardés,  sans  en  faire  autre  preuve.  Et  ils  ne  pourront  être  contraints 
de  rendre  les  gages,  «  se  ils  nont  leur  principal  et  leur  acrois.  » 

«  Item^  se  lesdis  lombars  veullent  changier  les  noms  daucun  deulx 
pour  aultres,  nous  les  devrons  changier  sans  contredit  »  —  c'est-à- 
dire  qu'ils  auront  la  faculté  de  céder  leur  établissement  à  d'autres. 

Le  magistrat  les  prend  sous  sa  sauvegarde  et  leur  assure  sa 
protection. 

La  présente  «  convenence  »  commencera  le  4  Août  1405,  date  de 
l'expiration  de  leur  précédent  octroi.  Elle  durera  quinze  ans 
ensuivants,  et  pour  reconnaissance,  les  dits  lombars  paieront  chaque 
année,  le  jour  de  la  Saint  Jean-Baptiste,  à  la  ville,  une  somme  de 
24  Ib.  gros,  dont  12  Ib.  seront  rabatues  à  chaque  terme  sur  les  130 
qu'ils  ont  prêtées  à  la  ville. 

Enfin,  le  magistrat  leur  promet  «  loyaument  que  a  nul  autre 
lombard  ou  toscan  il  ne  donnera  tôle  grâce  de  franchise,  et  qu'il  ne 
soufifrira  semblable  négociation  faire  en  la  ville  de  Bruges. 

Cariul.  Ouden  WUUnbouc,  fol.  65,  n.  1. 


519.  —  1404. 

De  Gautier  le  Brune,  lequelx  sestoit  obligiez  a  loy  a  Jehan 
Scommmelin  la  somme  de  xxxvj  Ib.  par.  a  payer  a  irj  termes, 
a  chacune  fois  xu  Ib.  par,  sur  lamende  de  xu  Ib.  par.  quon  dist 
wetlélichallintscipy  dont  il  a  este  en  deffault,  receu  ix  Ib.  par. 

Arch.   du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
Brages,  du  U  Janvier  au  5  Mai  1404.  n.  13(î82. 

Ibid,,  Compte  du  5  Mai  au  23  Septembre  1404. 
De  Josse   filz  Bouduin,  li  quelx  fu  calengie  par  ledit  bailli  a 
cause  davoir  emble  ung  engien  nomme  en  flamenc  hilte  en  quoy 


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—  485  — 

on  prent  anguilles,  appartenant  a  Rogier  Houstin,  lui  laissie  com- 
poser veu  que  cest  un  très  povre  compaiguon  qui  en  soufifri  grant 
pénitence  en  prison,  pour  vj.  Ib.  par. 


520,  —  1404,  8  Avril. 

Ordonnance  de  la  diète   de  Lubeck    au    sujet    de  la 
juridiction  des  marins  et  capitaines  de  navires  de  la  Hanse. 

Item  int  jaer  1404  des  clinxedages  na  Quasimodo  geniti  weren 
de  raddessendeboden  van  den  zeesteden  van  der  Duetschen  Hanze 
to  Lubeke  vorgaddert  tor  dachvart,  daeruyte  dat  se  an  den 
gemeynen  coepman  van  der  vorseiden  Hanze  to  Brucge  wesende, 
screven  wes  dat  se  eens  geworden  weren,  wu  dat  ment  holden  solde 
met  den  schipmans,  de  met  enighen  schipheren  van  der  vorseide 
Hanze  vueren,  unde  dat  in  dcssen  wiise,  aise  hiir  nagescreven  steit: 
dat  welk  schipman  edder  schepperskint,  de  met  enighen  schipheren 
de  in  der  Hanze  gezeghelt  hevet,  sick  nicht  wil  an  des  copmans 
rechte  voegen  laten,  den  schipman  edder  boesman  sal  neyn 
schipiier  na  der  tiit  wetende  vueren,  by  boete  des  coepmans  rechte. 

KuNZB,  Eans.  Urk„  t.  V,  p.  312,  n.  607. 


52L  —  1404. 

Recepte  de  diverses  callainges  et  aventures. 

De  Ghebbe  la  femme  Egbart  filz  Henry,  bourgoise  de  la  ville  de 
Lescluse,  laquelle  estoit  souppechonnee  davoir  sceu  et  aidie  que 
aucuns  varies  des  Englois  et  Hierlandois  estans  sur  les  deux  barches 
Dierlande,  japieca  seignoureusenient  arrestez  ou  port  de  Lescluse 
par  le  bailli  de  leaue  avec  autres  neifs,  biens  et  marchandises 
dedens  ;  A  la  requeste  daucuns  de  Flandres  endommaigiez  par 
lesdis  Englois  et  Hierlandois,  pour  estre  iceulx  Flamens  recom- 
pensez de  leurs  despens  et  dommaiges  ;  prinrent  et  amenèrent  en 
Zellande  certains  biens  et  marchandises  hors  dicelles  barches  ;  pour 
lequel  ledit  bailli  le  prinst  et  mist  en  prison.  Dont  les  bourgmaistres 
et  eschevins  de  ladicte  ville  firent  pluscurs  et  grandes  requestes 
pour  le  avoir  délivre  veu  quelle  estoit  bourgoise,  et  non  condempne 


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—  436  — 

par  loy  en  aucunes  choses.  Sur  lequel  ledit  bailli  leur  respondi  par 

pluseurs  fois  que  faire  ne  le  devoît  pour  certaines  causes,  quil  leur 

disoit.  Et  fu  tant  traitie  par  la  prière  dicelle  loy  ;  et  par  especial 

Pierre  Bruusch  qui  afferma  audit   bailli  par  son  serement  que 

cestoit  une  très  povre  femme.  Veu  aussi  que  partie  ne  le  poursieroit 

ne  ledit  bailli  do  leaue  qui  fist  ledit  arrest,  le  receu  sauve  le  droit 

des  parties  en  composition  pour  vnj  nobles,   valent  xxviw  Ib. 

%YJ  s.  par. 

Ârch,  du  royaume  à  Bruxelles ,  Compte  du  bailli  de  l'Éciose 
du  5  Mai  au  22  Septembre  1404,  n.  13925. 


522,  —  1404-5. 
Compte  communal  de  1404-5,  fol.   14-15. 

Sous  la  rubrique  «  Ontfanghen  van  diversen  boeten  »: 

Van  Floreins  Hughen  zuene  ende  van  Pieter  f.  Philips,  coop- 
lieden  van  HoUand,  over  tmesgryp  dat  zy  ossen  cnde  beesten  up 
ghedaen  hadden  te  Slepeldamme  ende  vercocht  binnen  der  stede 
van  Ardembuerch,  twelke  was  contrarie  den  stapelo  vander, stede 
van  Brughe..  xij  Ib. 

Van  eenen  scipman  van  Berghen,  bi  der  band  van  Jan  Slype, 
bailliu  vanden  watre,  van  dat  hy  zyn  last  te  broken  hadde,  licg- 
hende  gbeladen  ter  Sluus  jnt  Zwin  ende  dede  voeren  tAndwerpe 
sonder  te  commene  te  Bruughe  tsinen  rechten  stapele,  twelke 
contrarie  es  der  ouderpossessie  vanden  rechten  vanden  stapele  iiulb. 

Van  drien  cordewaniers  van  Andwerpe  over  tmesgryp  dat  zy 
ghecocht  hadden  ter  Sluus  up  tland  twee  ende  twintich  dekere 
huden,  twelke  es  contrarie  den  stapele  van  der  stede  vaa 
Brucghe..  xvj  Ib. 

Van  Baudewin  Vilaine  van  Doornike,  over  tmesgryp  dat  hi 
couscn  vercocht  hadde  ter  Sluis  contrarie  den  stapele  vander  stede 
van  Brucghe..  xvj  Ib. 

Van  viero  Zeelanders  over  tmesgryp  da^t  zy  ghedaen  hadJea 
contrarie  den  stapelo  vander  stede...  uj  Ib.  xu  s. 

Van  Jacop  f.  Jans  vander  Sluus  over  tmesgryp  dat  hi  lakene 

vercocht  hadde  up  de  keure,  contrarie  de  privilège  vander  stede... 

xu  Ib. 

Arch.  de  la  ville  de  Brages. 


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—  437  ~ 
523.  —  1404. 

Recepte  de  diverses  callainges  et  aventures. 

De  Ghiselbrecht  van  Inghen  nez  de  la  ville  de  Campes,  lequel 

environ  passe  dun  an  vendi  en  leaue  six  barils  de  ter  ou  environ, 

dont    la  moitié  appartenoit  a  damoiselle  la  femme  de  Jehan  de 

Cleyhem,  senz  icellui  mener  a  lestaple  ^e  Bruges  ou  il  devoit  estre 

menez  avant  quil  fust  vendus,  selon  le  privillege  dudit  estaple, 

et  avoit  a  ce  aie  et  offense  contre  icelli  estaple.  Pour  laquelle  chose 

ledit  Ghiselbrecht  par  ce  quil  senti  que  le  bailli  de  leaue  le  querroit 

et  faisoit  quérir  de  ses  sergans  de  ce  prendre  et  arrester,  se  tenoit 

tousiours  hors  de  la  juridiction  du  bailliage  de  leaue  en  la  ville  de 

Lescluse  ;  laquelle  chose  icellui  bailli  de  leaue  donna  a  congnoistre 

au  bailli  de  Lescluse,  moiennant  que  par  icellui  feust  prins  que  la 

composicion  qui  de  ce  venroit  soit  a  partir  a  moitié  et  a  mettre 

icelle  chacun  en  son  compte  ;  dont  iceulx  baillis  a  ce  accordèrent. 

Et  advint  que  naguerres  après  ce,  icellui  Ghiselbrecht  fu  prins 

dudit  bailli  de  Lescluse  et  mis  eu  prison  pour  ladicte  cause.  Et  ce 

venu  a  la  congnissance  des  bourgmaistres  et  loy  de  Bruges  par 

aucuns  ses  bien  voellans  mandèrent    ledit  bailli  de  Lescluse  a 

Bruges  pour  de  ce  savoir  la  cause.   Es  quel  lieu  icellui  bailli 

lendemain  chevaucha  et  leur  donna  tout  le  advenu  dndit  fait  a 

congnoistre  et  comment  il  fu  prins.  Et  ce  oy  dirent  et  jugèrent  que 

lo  dit  Ghiselbrecht  a  ce  avoit  aie    et  offence  contre  lestaple  de 

Bruges,  et  quil  le  devoit  amender  selon  la  qualité  du  meffait  a  ma 

très  redoubtee  Dame  et.oussi  a  la  ville  de  Bruges,  dont  ils  firent 

poursieute,  voulans  de  ce  avoir  amendise  dudit  Ghiselbrecht  selon 

la  qualité  du  meffait  et  contenu  de  leur  privillege.  Veu  que  cestoit 

petite  chose,  a  la  prière  de  Jehan  le  Broukere  et  Lambsin  Buuc 

ses  hostes,  lesdiz  baillis  de  leaue  et  de  Lescluse  sur  ce  eu  bon 

advis  ensemble,  le  recurent  de  ce  de  par  ma  très  redoubtee  Dame 

en  grâce  et  composition  pour  xx  nobles,  le  noble  compte  a  iiJ  Ib. 

xij  s.  par.  Dont  icellui  bailli  de  leaue  a  la  moitié,  et  aussi  receu 

de  ce  lautre  moitié  qui  monte  xxxvj  Ib.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Lecluse 
du  2  Octobre  1404  au  12  Janvier  1406,  n.  13925. 


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—  438  — 
524.  —  1404,  après  le  16  Octobre. 

La  diète  de  Liibeck  décide  d'envoyer  aux  villes  de 
Flandre  un  message  contenant  entre  autres  demandes  : 

«  Woldea  de  Vlaemscheu  steden,  de  Brabaatschen,  Hollantschen 
und  Zelantschen  dar  to  vertiiogett  uad  bidden  laten  mit  breven  offt 
mit  bodeo,  dat  se  de  Engelsclieii  lakene  vorbeden  wolden  in  unde 
dorch  ère  lande  to  vorene,  dat  were  wol  gut  und  dar  mede  mochten 
de  Engelsclien  zere  gedreiiget  werden. 

La  même  demande  est  adressée  aux  villes  d^Anvers  et  de  Malines. 

Eanserecesse,  t.  VIII,  p.  660,  n.  1018. 


525.  —  1405,  26  Janvier. 

Lettres  d'obligation   des  trois  chefs- villes   de  Flandre, 
qui  s'engagent  à  indemniser  des  marchands  de  la  Hanse 
d'Allemagne  du  chef  de  pri^^es  faites  par  des  pirates  de- 
Nieilport, 

hwrni.  (trs  chartes  de  Bruges,  t.  III,  p.  624. 
Vcjy.  Ttitifilyse  et  le  commentaire  loc.  laud. 


526.  ~  1404<5. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année,  qui 
prouvent  l'ensablement  du  Zwin. 

FoL  69j  n.  4,  Tsaterdacghs  den  andren  dach  in  meye,  ghegbeven 
Jan  Noosen,  spey  bouder  van  den  Damme,  van  eere  scute  die  ver- 
droaken  ende  verzaat  ladi  voor  den  steeghere  ter  Muenekereede, 
vte  te  doeno  eude  to  lirokone»  niids  dat  de  vaert  zo  zeere  belem- 
tnerde  dat  uieme  nîel  varen  mocbte  met  scepen... 

Fol.  112,  n.  6.  Don  zeveiUienstoa  dach  in  hoymaeud,  Jacop  den 
Verse  gheseudt  tor  Sluus  anden  bailliu  vanden  watre  vp  tstic  van 


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—  439  — 

eenen  groten  scepe  dat  ia  de  vaert  bi  den  Houcke  verdroncken  lach, 
omme  vte  ghedaen  te  hebbene. 

Fol.  140,  n.  3.  Ghegheven  bi  beveilne  van  buerchnieesters  Heinric 
den  Backere  bailliu  van  der  Muenekereede,  van  eenen  groten  scepe 
dat  verzand  lach  in  de  vaert  bi  der  Muenekereede  toebehorende 
Jan  f*  Diedericx  vte  te  doene  ende  de  vaert  te  doen  rumene, 
xxiuj  s.  grote. 

L'année  suivante,  on  résolut  d'améliorer  la  rade  de  Monikereede. 
Compte  de  1405-6,  fol.  73,  n.  4:  Ghegheven  den  heere  Janne  van 
Roesselare  van  costen  bi  hem  den  maenre  van  den  sciplieden,  den 
speyhoudere  van  den  Damme  ende  andren  ghedaen  als  zy  ghesendt 
waren  ter  Muenekereede,  omme  aldaer  te  bestedene  eene  caye  te 
makene  ende  aile  de  staken  die  daer  stonden  vte  te  doene.  » 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges.     / 


527.  —  1405,  22  Mars. 

Les  marchands  d'Allemagne  écrivent  de  Bruges  gi  la 
diète  de  Hambourg  : 

tt  Juwer  wîsheit  gheleve  to  weten,  wo  dat  de  Engelschen  up 
dessen  dach  umtrent  4  undo  5  an  de  klocke  na  middage  sint 
gekomen  int  Swein,  unde  also  wy  vorstan  hebbeu  van  den  genen 
de  mit  der  hast  van  der  SIuus  quemen,  so  sin  so  dar  komen  mer 
denne  mit  100  schepen  ;  unde  aise  wy  vorstan,  so  sal  en  noch  eene 
vlote  nakomen.  Unde  wes  se  willen  hebben,  des  en  wete  wy  jw  noch 
nicht  to  scrivende,  men  wy  duchten,  dat  de  copraan  dar  by  nemen 
mach  groten  schaden,  beyde  an  schepe  unde  an  gude,  wente  in  dat 
inkomcnt  van  den  Engelschen  so  nemen  se  2  schepe  van  juwer 
stad  komende,  de  int  Swen  wesen  wolden  ;  dar  van  dat  dat  derde 
schip  uutseghelde,  dat  mit  den  vorscreven  2  schepen  quam,  aise 
wy  vorstan.  Hier  umme  beghere  wy  van  juwer  groten  vorsichtigen 
wisheit  mit  grotem  ernste,  dat  gy  beyde,  schepe  unde  gud,  dar 
by  jw  willen  don  liggen  unde  nicht  van  dar  laten  segelen....  n 

Hanserecessâj  t.  V,  p.  181,  n.  253. 


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—  440  — 

528.  —  1405,  7  Avril. 

Compte  communal  de  1404-5,  fol.  100  verso,  n.  6. 

Item,  den  zevensten  dach  in  April,  den  heere  Jacop  Breydele 
ghesendt  ter  Sluus,  aldaer  hi  bleef  licghende  bi  beveilne  ende 
overeendraghene  van  der  wet  ghemeenlike,  omme  te  verwaerne 
trechte  vanden  stapele  van  der  stede  van  Brucghe,  ende  was  vte 
achte  ende  twintich  daghe  ;  ende  hadde  lU  s.  gro.  sdaeghs. 

Arch.  .de  la  ville  de  Bruges. 

En  attendant  qu^elle  devint  permanente,  cette  mission  fut 
temporaire.  Ainsi,  elle  se  trouve  confiée,  le  5  Octobre  1405,  à 
David  van  de  Walle,  qui  eut  pour  adjoint  Victor  van  Lisseweghe  ; 
Iç  6  Mars  1406,  à  Laurent  Zuerinc  ;  le  5  Avril,  à  Gilles  Doppe  ; 
le  2  Mai,  à  Louis  van  den  Berghe.  Compte  de  1405-6,  fol.  70  verso, 
n.  5  ;  71,  n.  1  ;  84  verso,  n.  3  ;  87  verso,  n.  4  ;  90  verso,  n,  5. 

529.  —  1405,  21  Avril. 

Requête  présentée  par  les  députés  des  quatre  membres 
de  Flandres,  au  duc  Jean-sans-peur  et  demandant  d'assurer 
la  propriété  du  pays  par  la  conclusion  d'un  traité  commer- 
cial avec  l'Angleterre  sur  l'achat  des  laines  et  la  fabrication 
des  draps. 

La  Flandre,  disaient-ils,  ne  peut  être  comparée  à  d'autres  pays 
qui  se  suffisent  à  eux-mêmes,  puisqu'elle  vit  principalement  des 
relations  commerciales  qu'elle  entretient  par  mer  avec  tous  les 
royaumes,  et  le  commerce  exige  la  stabilité,  la  paix  et  le  repos. 

Invent  des  chartes  de  Bruges,  t.  III  p.  508. 

630.  —  1405. 

De  Jehan  Grigoire,  bourgois  et  couUetier  de  Lesclusc,  auquel 
passe  un  an  ou  environ,  un  marchant  de  France,  qui  son  hoste 
estoit,  lui  donna  certaine  somme  dargent,  pour  avec  icelle  achater 
certaine  quantité  de   harrens    caques    affin    den    avoir    meilleur 


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—  441  — 

marchle;  lequel  Jehan  Grigoire  achata  ledit  harrenc  a  certains 
termes  et  tenoit  largent  dudit  marchand  son  hoste,  mais  fist  faire 
certaines  lettres  obligatoires,  lesquelles  il  seella  de  son  seel  comme 
plege,  et  prinst  un  signet  estrainge  soubz  umbre  du  seel  dudit 
marchant  et  en  seella  icelles  lettres  comme  principal  ;  lesquelles 
il  donna  audit  allemand.  Et  quant  le  terme  que  les  dessus  nommez 
Jehan  et  allemand  avoient  accorde,  estoit  escheu,  icellui  marchand 
Dallemagne  vint  audit  lieu  de  Lescluse  et  il  trouva  le  dessus 
nomme  marchant  de  France,  demanda  a  icellui  son  argent,  lequel 
respoudoit  que  il  ne  li  devoit  riens  et  quil  lavoit  bien  paie.  Car 
ledit  Jehan  Grigoire  son  hoste  paia  ledit  harrenc  tout  sec  sur  le 
piet,  dont  lautre  disoit  le  contraire,  monstrant  les  lettres  obliga- 
toires seellees  de  son  seel,  avecques  le  seel  dudit  Jehan,  qui  oussi 
laveit  seellee  comme  sou  plege  ainsi  que  dit  est.  Et  ce  Tenu  a  la 
congnoissance  dudit  bailli,  pour  icelles  fraudes  prinst  icelli  Jehan 
et  mist  en  prison,  ou  il  demouroit  bonne  espasse  de  temps.  A  la 
prière  de  Godefroy  le  Sauvaige,  bailli  Dardembourg  et  pluseurs 
aultres  ses  amis,  veu  quil  estoit  bourgois,  et  que  partie  estoit 
content  dudit  Jehan  Grigoire  ;  et  oussi  que  par  loy  riens  len  nen 
jugeroit  sur  lui  excepte  par  voie  de  ban,  le  receu  par  grâce  en 
composicion  pour  lx  Ib. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  l'Écluse  du 
12  Janvier  au  11  Mai  1405,  n.  13925. 


531.  —  1405,  8  Juin. 
Message  du  duc  de  Bourgogne  aux  villes  de  la  Hanse. 

JoHANNBS,  dux  Burguudie,  cornes  Flandrie,  Arthesie  et  Burguu- 
die,  honorabilibus  viris,  eonsulibus  villarum  hanse  Almanie  et 
quibus  libet  ipsorum  salutem  et  sincère  dilectionis  affectum.  Anjici 
carissimi,  Nostras  pervenit  ad  aures,  quod  gens  perversa  Auglicana, 
omni  honore  ac  fidelitate  privata,  in  mercatores  et  cives  vestros 
multocies  irruit,  bona  et  mercaturas  suas  prede  exponando  rapaci, 
sine  causa;  quare  vos  illorum  facti  inimici,  attendentes,  quod 
similiter  villis  nostris  et  subditis  de  Flandria  gens  predicta  Angli- 
cana  multa  intulerat  dampua,  bona  ipsorum  et  mercancias  hostiliter 
depredando,  cum  ipsis  villis  et  subditis  nostris  confederacionem 


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—  442  ~ 

tractare  voluistis,  tamquam  bcniroli  et  amici,  ut  de  bonis  ablatis 
et  injuriis  illatis  rcstauracionem  facilius  possetis  habere  conde- 
centem.  Et  de  noTO,  videlicet  a  mense  citra,  gens  infamis  prcfata, 
certo  tractatu  durante  inter  Anglicos  et  Flandrenses,  subditos 
nostros,  nobis  eciam  visitantibus  patriam  nostram  predictam  in 
nostro  jocundo  et  dominii  nostri  primo  adventu,  in  ipsa  non  expec- 
tantibus  aliquorum  insultus,  portum  nostrum  de  Sclusa  multo 
navigio  furtivo  intrare  presumpsit,  nobis  et  subditis  nostris  dampna 
et  injuria,  si  potuisset,  illatura,  proditorie,  sicuti  ut  nostis,  consue- 
vit.  Et  quia  suum  dampnabile  propositum  minime  potuit  cxecusioni 
mandare,  obstantibus  gentibus  et  subditis  nostris  de  Sclusa,  non- 
nullas  domos  et  mansiones  juxta  maris  litus  situatas  incendiis 
cremari  conata  est.  Quocirca  amiciciam  vestram  in  quantum  possu- 
mus  deprecamur,  quatenus,  cum  vos  et  nostri  predecessores  ac 
subditi  semper  fiieritis  temporibus  retroactis  bono  zelo  simul  juncti, 
velitis  una  cum  nobis,  qui  rêvera  toto  posse  in  Anglicorum  et 
illorum  amicorum  exitum  cum  Dei  auxilio  vacare  intendimus,  de 
cetero  similiter  in  ipsorum  dampnacionem  operam  dare  efficaeem  ; 
non  prebendo  aures  vestras  ad  ea,  que  ex  parte  illorum  per 
ambaxia tores  suos,  quos  ad  presenciam  vestram  proposuerint  ut 
dicitur,  destinare  de  presenti,  dicta  fuerint,  cum  profecto  omni 
yeritate  et  fidelitato  careant,  ymmo  pocius  dolo,  prodicione 
et  fictione  venenosa  sint  sufifusi  ;  licet  forte  vobiscum  in  suis 
fictis  et  dolosis  sermonibus  pacem  seu  confederacionem  aut 
dampnorum  sibi  illalorum  restitucionem  habere  requirant,  ut  tanto 
facilius  sue  prodicionis  finem  in  vestri  et  parcium  vicinarum 
prejudicium  ot  gravamen  valeant  pertingere.  Et  insuper  relit 
amicicia  vestra  prefata  certam  diem  et  locum  aptum  assignare, 
quibus  gentes  vestre  et  nostre  habeant  convenire  et  super  ista 
materia  conferre,  quemadmodum  per  dilectum  et  fidelem  servitorem 
nostrum  Rogerium  R.  de  Colonia,  presencium  lalorem,  quem  ad 
vestram  presenciam  bac  de  causa  deslinamus,  poteritis  plenarie 
informari  ;  cui  in  dicendis  ex  parte  nostra  fidem  velitis  adhibere 
creditivam,  nobis  significantes  quoque  grata,  que  pro  certo  adin- 
plebimus  bono  corde  juxta  posse.  Amici  carissimi,  Altissimus  vos 
conservet  féliciter  et  longeve. 
Scriptum  in  villa  Gandensi  die  8  Junii. 

Hanserecessât  t.  V.  p,  183.  n.  266. 


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—  448  — 
532.  —  1405. 

De  Jehan  fils  Jacques  Caucheteur,  bourgois  et  demourant  a 
Lescluse,  lequel  naguerres  fu  callengiez  par  ledit  bailli  pour  ce  quil 
trouva  desoubz  lui  certaines  piécettes  de  drap  de  diverses  coulleurs, 
dont  il  avoit  vendu  lun  de  la  longuer  de  dix  aulnes  pour  xnij  groz 
laulno  a  un  nomme  Pieter  le  Brune,  demeurant  audit  lieu  de 
Lescluse;  laquelle  chose  Ion  ne  peut  faire  en  icelle,  sans  aler  et 
offencer  contre  le  previlloge  de  lestaple  de  Bruges.  Veu  que  dedens 
ladicte  ville  de  Lescluse  ne  peuent  demourer  que  trois  detailleurs 
de  drap,  dont  il  nest  nul.  Et  par  ce,  selon  le  contenu  dudit  previllege, 
le  doit  amender  en  cors  et  en  biens  selon  la  qualité  du  me£Eait,  tant 
a  mondit  très  redoubte  seigneur,  comme  a  ladicte  ville  de  Bruges. 
Et  oussi  quil  trouva  desoubz  icellui  Jehan  quatre  dousaines  de 
cauches  rudes  de  drap  Dengleterre,  dont  lamende  est  xx  s.  par.  de 
chacune  paire,  selon  lordonance  et  estatut  nagaerres  sur  ce  faicte 
par  le  bailli  et  loy  de  ladicte  ville.  Considère  que  cest  un  povre 
homme  et  que  ledit  drap  estoit  bien  rudes  et  de  petite  valeur,  le 
receu  par  grâce  en  composicion,  de  ce  que  dit  est,  en  tant  quil 
touche  a  monseigneur,  pour  yuj  Ib.  de  gros,  valent  iiu"  xyj  Ib.  par. 

Ârch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  FËcIase 
du  11  Mai  au  21  Septembre  1405,  n.  13925. 


538.  —  1406,  14  Mars. 

Jean,  duc  de  Bourgogne,  confirme  les  privilèges  des 
marchands  de  Venise,  «  a  la  prière  et  requeste  de  nostre 
treschier  ami  le  Duc  de  Venise.  » 

Cette  pièce  définit  ainsi  les  objets  de  portage  : 

«  /fem,  que  les  maronniers  des  galées  qui  sont  poures  gens, 
pourront  franchement  vendre  leurs  petiz  tonneles  de  vin  et  autres 
buvrages  quilz  portent  dessus  la  couverture  des  galées,  sans  ce 
quilz  en  paient  assiz  aucun,  si  comme  souloit  estre  anciennement  ; 
par  ainsi  que  dedens  le  tiers  jour  aprez  ce  quilz  seront  arrivez,  les 
capitaines  dessusdis  dicelles  galées  bailleront  oultre  par  escript  la 


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—  444  ~ 

ou  il  appartenra,  tous  lesdis  tonneles  et  combien  ilz  tiennent,  et 
quilz  ny  facent  nulle  fraude.  Durans  ces  deux  derreniers  poins, 
seulement  chincquaute  jours  entiers  en  chacune  année.  » 

Cart,  Ouden  Wiltenbouc,  fol.  21,  n.  1. 


534.  —  1406. 

De  Marguerite  yefve  de  feu  Pieter  Riquart,  bourgoise  de  Lescluse  ; 
laquelle  a  la  requeste  do  Jorge  de  Lille,  estans  a  Lescluse  envoiez 
de  ceulx  de  Bruges  comme  commis  a  garder  le  droit  de  lestaple 
do  la  dicte  ville  de  Bruges,  comme  ceulx  de  Bruges  sont  accoustume 
de  mois  a  mois;  fu  callaingie  par  ledit  bailli  de  ce  quelle  avoit 
achetée  a  un  allemand  trois  tonneaulx  Dambourch  empliz  de  peaulx 
de  conins  Despaigne  crues,  et  iceulx  vendus  a  un  hollandais,  sans 
avoir  menez  a  leur  droit  estaple,  qui  est  contre  le  droit  dudit 
estaple.   Et  selon  le  contenu  du  previllege  dicellui.   Ion  le  doit 
amender  a  mon  dit  seigneur  et  a  ladicte  ville  en  corps  et  en  biens, 
selon  la  qualité  et  quantité  du  meffait    Considère  que  icelle  vefve 
est  une  très  povre  aisnee  femme,  et  que  a  ce  ne  quidoit  riens 
avoir  meffait,  ne  encouru  contre  le  droit  dudit  estaple,  a  la  humble 
prière  dicelle,  et  pluseurs  aultres  ses  amis  ;  par  moyen  et  traitie 
des  bourgmaistres  de  Bruges,  lors  estans  audit  lieu  de  Lescluse, 
et  oussi  dudit  Jorge  qui  de  ce  se  tienrent  ou  nom  de  ladicte  ville 
pour  content  ;  veu  que  cestoit  petite  chose  et  de  i^etite  valeur, 
le  receu  de  ce  par  grâce  en  composicion  pour  tant  quil  touche  a 
monseigneur  pour  xxiJ  Ib. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  PÉclusc 
du  10  Mai  au  20  Septembre  1406,  n.  13925. 


585.  —  1406,  5  Juin. 

Ordonnance  des  aldermans  et  marchands  de  la  Hanse  à 
Bruges  au  sujet  du  commerce  des  vins  et  des  draps  avec 
la  Livonîe. 


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—  445  — 

1.  Intjar  1406  qwaem  den  alderluden  des  gemeyoen  coepmans 
van  der  Duytschen  Hanze  ter  kennisse  yaa  den  Lijfflandeschen 
steden  by  eren  sendeboden  de  uppe  de  tijt  hijr  io  Ylaenderen 
wezen,  wu  dat  sick  de  Russen  beclagende  weren,  dat  de  vate,  de 
enighe  coepludo  Yan  der  vorseiden  Hanze  daer  int  land  brachten 
van  zoeten  wijae,  de  welke  de  Russen  pleghen  te  kopene,  up  de 
tijt  nicht  also  groet  bevondcn  en  worden,  aise  se  in  Yortijden 
plaghen  to  zijne  ;  unde  ock,  dat  de  wijne  vorseit  nicht  also  recht« 
verdich  bevonden  worden,  aise  se  yan  rechte  schuldich  solden  zijn. 
Unde  de  selven  sendeboden  begherden  uten  naemen  der  vorseiden 
steden  van  Lijfflande  yan  den  alderluden  vorscreven,  dat  se  darup 
wolden  vorseyn  wesen,  dat  dat  mochte  gebetert  werden.  Waerumme 
de  vorseiden  alderlude  int  jar  forseit  upten  5  dach  in  Junio  deden 
vorgadderen  den  gemeynen  coepman  vorseit,  dar  de  alderlude 
overdrogen  met  den  18  mans  unde  overluden,  dat  gheen  coepman 
van  der  vorseiden  Hanze  alsodane  wijne,  aise  vorseit  ys,  in  Lijfflande 
senden  sal  dan  in  boetcn  offt  vaten,  de  also  groet  zijn,  aise  se  in 
vortijden  plaghen  to  zijne  ;  unde  de  wijne  also  rechtverdich,  aise 
se  schuldich  zijn  te  wesene.  Welk  coepman  van  der  vorseiden 
Hanze,  de  hijr  jeghens  dede,  aise  de  mynre  boete  offt  vate  koffte 
offt  maken  dede,  unde  de  wijne  veranderde,  anders  dan  se  schuldich 
sijn  to  wesene,  de  solde  verbuert  hebben  jeghens  dem  coepman 
vorseit  eyne  marck  goldes,  also  dicke  aise  he  dat  dede;  undo 
darto  en  solde  de  nummermeer  also  guet  man  na  geholden  zijn, 
aise  he  tovoren  was. 

2.  Item  umme  dat  de  vorseide  sendeboden  ock  den  alderluden  to 
kennen  geven,  wu  dat  sick  de  Russen  zeer  beclagende  weren  van 
den  lakenen,  de  in  Lijfflande  gebracht  worden,  dat  se  zeer  te  kort 
helden,  so  wart  aldusdane  ordinancie  hijr  navolgende,  to  anderen 
tijden  by  den  coepmanne  geordiuiert,  by  den  vorseiden  alderluden, 
18  mans  unde  overluden  up  de  vorseide  tijt  geconfirmeert  : 

L  Int  irste,  dat  negheen  coepman  van  der  vorseiden  Hanze  enighe 
lakene  sal  kopen  offt  doen  kopen  in  gheenre  stedc,  he  en  sulle  se 
doen  striken,  er  he  se  untfauge,  up  do  boete  van  10  se.  gr.  van  elkcn 
lakene,  dat  he  ungestreken  uutfenge. 

IL  Vort  welk  laken  boven  dre  quartijr  te  kort  vallet,  dat  en  sal 
he  nicht  untfaen,  ock  up  de  boete  van  10  se.  gr.  van  elken  lakene. 
Men  welk  coepman  de  lakene  gekofft  hedde,  de  to  kort  helden,  de 


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—  446  — 

mach  de  Iakeae  selyen  doen  an  den  raemeti  slaen  ;  onde  wert  dat 
se  dan  noch  te  kort  vellen  boven  die  quartijr,  sal  men  de  lakene 
nicht  oestwart  senden  ;  men  qwemen  se  up  de  langhede,  aise  vorseit 
ys,  so  mach  men  se  oversenden. 

III.  Vort  so  en  sal  men  gheene  lakene  anders  Tolden  noch  doen 
volden,  dan  id  gewontlick  ys,  men  se  sullen  beholdea  ère  rechte 
solden  der  stede,  dar  se  ynne  gemaket  zijn,  up  de  boete  Tan  10  se. 
gr.  van  elken  lakene,  unde  des  nicht  to  latene. 

lY.  Item  so  en  sal  gheen  coepmau  vorseit  enighe  gezeghelde  ofit 
geloyde  lakene  kopen  offt  doen  kopen,  de  dwernade  hebben,  up  de 
boete  ock  yan  10  se.  gr.  yan  elken  lakene. 

KuNZB,  ffans,  Vrl.,  t.  V,  p.  373,  n.  722. 


536.  —  1406. 

Emoul  de  Berquen  et  deux  autres  caucheteurs,  bourgeois 
de  l'Écluse,  paient  par  composition  au  bailli  une  amende 
de  36  Ib.  par.  pour  avoir  acheté  en  cette  ville,  deux  demi 
draps  bleu  de  la  valeur  de  huit  gros  l'aune,  pour  en  faire 
des  cauches  de  maronniers;  qu'ils  auraient  dû  achètera 
Bruges  et  non  ailleurs,  conformément  au  contenu  du 
privilège  de  l'estaple. 

Ârch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  da  bailH  de 
l'Écluse  du  20  Septembre  1406  au  10  Janvier  1407, 
n.  13925. 


537.  —  1406,  25  Novembre. 

Ordonnance  des  aldermans  et  marchands  de  la  Hanse  à 
Bruges  sur  les  devoirs  des  hôteliei*s  et  courtiers. 

Item,  int  jaer  1406  uptea  25  dach  in  NoYembri  wart  by  dem 
ghemeynen  coepman  OYereyndreghen  unde  by  den  dren  derdendelen 
iugebracht,  dat  elc  coepman  van  der  Hanze  in  dem  stapele  to 
Brucge  vortan  alsodaene  poente  by  der  stede  van  Brucge  geordiniert 


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—  447  — 

holden  sal,  aise  hijr  nagescreven  staet,  daerynne  dat  de  osteliers 
suUen  gehouden  zijn  van  dem  gude,  dat  ère  gaste  koepen  sullen, 
up  de  boete  van  elken  pont  grote  te  verbuerne  5  s.  gr.  unde  daerto 
eyne  marck  golde  aiso  dicke  aise  daer  ymand  med^  bevonden 
worde,  de  daerjeghens  dede. 

Dit  ziJQ  de  poente,  daer  de  oesteliers  inné  gehouden  suUen  zijn 
van  den  gude,  dat  er  lude  gaste  koepen  sullen. 

1.  Irst  van  so  wat  gude,  dat  enich  oestelier  koepet  met  zijoen 
gasten  ende  men  dat  schcpenen  kentlick  maken  mach,  dat  he  daeraf 
geholdisn  sal  zijn,  by  also  dat  gebreck  waere  an  den  vorseiden  gaste. 

2.  Item,  int  gelike,  waert  dat  eens  oesteliers  knape,  makelare 
zijude  ofte  zijn  vrye  knape,  de  int  papijr  yan  der  stede  staet,  de 
moghende  y  s  makelardie  to  doene,  van  zijnen  weghen,  enich  gued 
koffte  met  enighen  van  des  vorseiden  oesteliers  gasten  unde  men 
dat  schepenen  kentlick  maken  mochte,  dat  de  oestelier  daeraf 
gehouden  sal  zijn,  by  also  dat  gebreck  waere  an  den  vorseiden  gaste. 

3.  Item,  waert  dat  enich  coepmaa  sonder  zijnen  weerd  ofte  zynes 
weerdes  knapen,  de  machtich  zijn  makelardie  to  doene,  enich  gued 
koffte  ende  men  dat  to  kennene  ghave  den  vorseiden  weerd,  weer- 
dinne  ofte  enich  van  den  vorseiden  knapen  moghende  makelardie 
to  doene  van  zijnen  weghene  ende  men  dat  schepenen  kentlick 
maken  mochte,  dat  de  vorseide  weerd  daeraf  geholden  solde  wesen, 
by  also  dat  de  verkopere  ofte  de  verkopige  enich  ghebreck  daeraf 
hadden  an  den  vorseiden  gast. 

4.  Item,  also  van  den  taxe  van  den  makelaers,  dat  de  makelaers 
schuldich  zijn  to  hebbene  unde  de  coeplude  schuldich  zijn  to 
ghevene  van  makelardien  ende  daeraf  enighe  enich  geschil  hadden, 
dat  se  daeraf  komen  vor  schepene,  men  sal  en  daeraf  tallen  tijden 
gued  recht  doen. 

KuNZB,  Hans,  Urk.,  t.  V,  p.  393,  n.  750. 


588.  —  1407,  10  Janvier. 

Traité  d'entrecoura  et  de  commerce  entre  la  Flandre  et 
l'Angleterre  conclu  par  le  Duc  de  Bourgogne,  Jean-sans-peur. 

Invent,  des  chartes  de  Bmges,  t.  III,  p.  528. 
Imprimé  en  entier  loc*  iaud* 


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448  — 


539.  —  1407,  5  Avril 


Appointement  de  Jehan,  duc  de  Bourgogne,  dans  la 
querelle  suscitée  entre  ceux  de  Bruges  et  ceux  du  Franc, 
sur  la  draperie. 

Inventaire  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges^  t.  III,  p.  584, 

n.  676  et  906 
Voy.  cette  analyse  et  le  commentaire  loc.  laud. 
Arch,  de  l'Etat  à  Bruges,  Invent,  des  chartes  du   Franc. 

p.  109.  n.  278.   et  677. 
Imprimé   dans    Priem,    Documents    extraits    du   dépôt   des 

Archives  de  la  Flandre  Occidentale^  à  Bmges,  t.  VI.  p.  183.     • 

Il  existe  aux  Archives  du  royaume  à  Bruxelles,  Collect.  des 
chartes  de  Flandre,  u.  575,  uu  origioal  sur  veliu,  scellé  et  contre- 
scellé  en  cire  verte,  portant  au  dos  en  écriture  de  l'époque  : 
«  Lettres  de  reecepisse  de  la  ville  de  Bruges  de  lordonnance  pro- 
nunciee  par  monseigneur  sur  le  débat  qui  estoi  entre  ceulx  de 
Bruges  et  ceulx  de  Franc,  pour  cause  des  ostilles,  troncs,  liches 
et  vente  de  drap  quon  tenoit  laquelle  ordonnance  lesdis  de 
Bruges  promettent  a  tenir  » . 

Un  récépissé  semblable  fut  délivré  par  le  magistrat  du  Franc, 
le  3  Août  1408. 


540.  —  1407,  30  Avril. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  le  duc  Jean-sans-Peur 
aux  marchands  d'Ecosse. 

Jehan,  duc  de  Bourgoingne,  conte  de  Flandres,  Dartois  et  de 
Bourgoigne  palatin,  seigneur  do  Salins  et  de  Malines,  savoir  faisons 
a  tous  presens  et  a  venir,  que  nous  pour  le  bien  commun  et  évident 
prouffit,  multiplication,  augmentacion  et  accroissement  de  la 
marchandise  de  nos  pays  de  Flandres,  par  lesquelles  nostre  dit 
pays  est  le  plus  gouverne  et  soustenu  en  estât,  et  pour  le  bien, 
frcquentacion  et  gouvernement  du  peuple  dicellui  ; 

Avons  par  bon  conseil,  advis  et  meure  deliberacion  et  a  Ihumble 
supplication  de  noz  bien  amez  les  bourcmaistres  et  eschevins  de 


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—  449  — 

nostre  ville  de  Bruges,  et  pour  contemplacion  diceux,  consenti, 
octroyé  et  accorde,  consentons,  octroyons  et  accordons  pour  nous 
et  pour  noz  hoirs  a  tous  marchans  du  Royaume  Descoce  qui 
Touldront  venir  et  fréquenter  doresenavant  nostre  dit  pays  de 
Flandres,  eu  privilège  et  en  franchise,  les  poins  et  articles  cy  après 
declairez  et  qui  sensuient. 

1.  Premièrement,  que  les  dessus  diz  marchans  et  chascun  deulx 
puissent  venir  eulx,  leurs  biens,  varies  et  mesines,  et  amener  leurs 
denrées  et  marchandises  franchement  et  paisiblement  dedens 
nostre  conte  et  pays  de  Flandres,  sans  aucun  destourbier  ou 
empeschement  en  payant  a  nous  et  autres  le  droit  tonlieu  et  autres 
redev^ances  accoustumees.  Et  aussi  tost  quils  seront  arrivez  ou 
entrez  ou  Zwin  a  Lescluse  ou  en  autre  port  en  nostredit  pays 
de  Flandres,  nous  les  avons  prins  et  retenuz,  prenons  et  retenons 
par  ces  présentes  en  nostre  sauve  et  especial  garde  et  protection. 

2.  Item  que  lesdiz  marchans  et  subgez  dudit  Royaume  Descoce 
sitost  quils  seront  arrivez  et  entrez  dedens  ledit  port  du  Zwin  ou 
es  metes  dicelui,  puissent  licitement  prendre  place  a  terre  en  tel 
lieu  que  bon  leur  semblera  et  plaira;  moyennant  ce  que  ilz  ne 
chargeront  ne  deschargeront  de  leurs  nefs  ou  vaisseaulx  aucuns 
avoirs  ou  marchandises,  sinon  aux  degrez  et  lieux  accoustumez  ; 
excepte  tant  seulement  vitailles,  pour  la  sustentacion  des  marriners 
et  marchans  estans  esdictes  nefz  ou  vaisseaulx. 

3.  liem,  que  lesdiz  marchans  et  subgez  en  chargeant  et  deschar- 
geant leurs  biens  et  marchandises  de  leurs  dictes  neifz  et  navires, 
puissent  icelles  neifz  et  navires  mettre  coste  a  coste  lun  lautre 
audehors  des  estaques  en  tel  nombre  que  bon  leur  semblera,  et 
dedens  ycelles,  jusques  au  nombre  de  quatre,  et  non  plus. 

4.  Item,  se  il  avenoit  que  lesdis  marchans,  leurs  navires  et  biens 
se  feussent  partiz  de  nostre  dit  pays  de  Flandres  et  de  la  mer 
dicellui,  et  après  par  fortune  de  temps  ou  autre  cause  survenant, 
leur  convenist  retourner  dedens  ledit  port  du  Zwin,  et  ils  voul- 
sissent  oultre  leur  première  charge,  mettre  ou  chargier  en  leurs 
dictes  nefz  et  navires  autres  marchandises,  faire  le  pourront  en 
paiant  le  tonlieu  de  tout  lavoir  estant  en  ycelles  neiz  et  navires, 
ensemble  de  ladicte  creue,  ainsi  quil  est  use  et  accoustume  estre  fait 
journellement  a  tous  autres  marchans  venans  et  frequentans  oudit 

29 


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—  450  — 

lieu.  Et  aussi  quils  puissent  mettre  de  lune  neif  en  lautre  pour  eulx 
deschargier  partie  de  leurs  biens,  se  ilz  se  sent  oient  trop  chargiez, 
sans  yceulx  Tendre  et  sans  porter  preiudice  au  droit  estaple  de 
Bruges. 

5.  lient,  que  lesdis  marchans  puissent  avoir  certain  commiz  qui 
sera  auctorisez  de  nous,  et  auquel  nous  donnons  povoir  et  auctorite 
de  poursievir,  requerre,  demander  et  deffendre  les  biens  diceulx 
marchans  et  subgez  vers  tous  et  contre  tous  selonc  les  articles  et 
poins  contenus  en  ce  previlege,  et  aussi  selon  les  lois  et  coustumes 
dicellui  pays  par  toutes  les  villes  et  pors  estans  dedens  nostre  pays 
de  Flandres,  et  aussi  en  noz  autres  pays  estans  audehors  dicellui 
nostre  pays  de  Flandres  ;  pourveu  que  le  dit  commiz  ou  procureur 
ait  commission  souffissant  du  Roy  Descoce  pour  ce  faire  et  quil  en 
fasse  dcuement  apparoir  a  nous  ou  a  nostre  conseil. 

6.  Itefn,  voulons  ou  cas  dessusdit  que  ledit  commiz  soit  favorable- 
ment et  amiablement  traitie  et  receu  en  ce  quil  aura  a  faire  et 
poursuir  pour  ladicte  cause  envers  tous  nos  justiciers  et  subgez,  et 
les  loys  de  nosdis  pays,  et  que  on  li  face  droit  et  raison,  et  la 
meilleure  expédition  que  faire  se  pourra  selonc  les  estatus  qui  seront 
fais  sur  ce  par  ledit  Roy  Descoche,  par  ainsi  quils  ne  soient  preiudi- 
ciables  a  nous,  a  noz  dis  pays,  ni  contre  les  ordonnances  et  estatuz 
fais  et  a  faire  en  yceulx. 

7.  Item,  se  ou  temps  avenir  escheoit  que  aucun  marchant  et 
subjet  du  Royaume  Descoce  feust  calengiez  par  aucun  de  nos 
officiers  de  nostre  dit  pays  de  Flandres  pour  cause  daucuns 
coustumes  ou  ordonnances  faittes  ou  a  faire  par  nous  ou  par  les 
loiz  de  nostre  dit  pays,  nous  voulons  que  ledit  marchant  et  subget 
soit  aussi  franc  que  sont  communaument  les  autres  marchans 
frequentans  en  nostre  dit  pays. 

Lesquels  previleges  et  articles  cidevant  declairez  et  expressez, 
nous  avons  consenti,  octroyé  et  accorde  aux  dessusdis  marchans 
du  Royaume  Descoche,  sauve  tous  autres  previleges,  franchises  et 
libertez  de  nos  prédécesseurs  ou  de  nous  a  quelconques  ce  soit 
donne  avant  la  date  de  ces  lettres.  Et  ou  cas  que  pour  aucunes 
causes  pleust  a  nous  ou  a  noz  successeurs  rappeller  ce  présent 
previlege,  nous  avons  consenti  et  accorde  pour  nous  et  noz  hoirs 
aux  dessusdiz  marchans  quils  aient  espace  de  trois  fois  quarante 
jours  ensuians  lun  lautre  de  vendre  et  exploitier  leurs  biens  et  de 


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—  451  — 

vxiydier  nostredit  conte  et  pays,  avecques  leurs  biens  et  marchan- 
dises sauvement,  sans  arrestz  ou  empeschernent  do  nous,  en 
payant  leurs  debtes,  redevances  et  droitures. 

Et  se  es  choses  dessus  dictes  ou  en  aucune  dicelles  escheoit  ou 
temps  avenir  aucune  obscurte  ou  plus  grant  déclaration,  nous 
reservons  a  nous  et  noz  successeurs,  contes  ou  contesses  de 
Flandres,  linterpretation,  déclaration  et  détermination  dicelles. 

Si  donnons  en  mandement,  etc. 

Donne  en  nostre  ville  dYpro,  le  darrain  jour  dAvril  lan  de  grâce 
mil  cccc.  et  sept. 

Signé  :  Par  mous,  le  Duc  vous  présent.  J.  de  Satjls. 

Cartulaire  Ouden  Wittenbouc^  fol.  170  verso,  n.  2. 


541.  —  1407,  30  Avril. 

Lettres  patentes  de  Jean,  duc  de  Bourgogne,  comte  de 
Flandre,  confirmant  ce  qu'il  a  réglé  par  ses  lettres  du  5  du 
présent  mois,  relativement  à  la  fabrication  et  à  la  vente 
du  drap  dans  l'étendue  du  Franc  de  Bruges.  (Voy.  la  pièce 
précédente). 

Collection  des  chartes  des  métiers.  Drapiers,  n.  383. 
Transcrit  au  Moodenàouc,  fol.  86. 


542.  —  1407. 

A  sire  Jehan  Beveland,  priestre,  chapellain  de  leglise  Nostre 
Dame  de  Lescluse,  a  cause  quil  a  dit  pour  lame  de  feu  Tidekin  de  le 
Heyde,  de  le  hanse  Dallemaigne,  nagaires  exécute  par  le  souverain 
bailli  de  Flandres  audit  lieu  de  Lescluse  seignereusement,  une 
messe  de  Requiem,  chacun  jour  un  an  durant,  lequel  commencha  le 
V®  jour  de  décembre  darrain  passe  et  pardura  ledit  an  durant;  et 
avec  ce  daler  toutes  les  sepmaines  trois  fois,  après  la  messe  célébrée, 
tout  revestu  au  sépulcre  dudit  feu  Tidekin,  cest  asavoir  le  dimence, 
le  lundi  et  le  vendredi,  en  disant  telles  oreisons  quil  appertient;  par 


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—  452  — 

convenance  a  lui  faite  par  ledit  bailli  par  commandement  de  mondit 
seigneur,  a  lui  paye  la  somme  do  xxiiu  escuz  dor  appelle  cotfronncs, 
comme  il  appert  par  certiffication  soubz  le  scel  de  Godefroy  le 
Sauvaige,  bailli  Derderabourch  et  receveur  de  Lescluse,  par  des- 
charge dicelle  de  mondit  seigneur  et  quittance  dudit  messire  Jehan 
Beveland  soubz  seaulx  des  eschevins  de  Lescluse  ceulx  cy  rendues 
a  court,  valent  xlviij  Ib.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  TEcluse  da 
10  Janvier  au  9  Mai  1407,  n.  13925. 


543.  —  1407,  10  Mai. 

Ampliation  des  privilèges  accordés  aux  marchands 
écossais. 

«  A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  et  oiront,  Bourg- 
maistres,  Eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut.  Comme 
pour  cause  daucunes  complaintes  et  dolences  que  les  marcbaos  du 
Royaulme  descoce  qui  de  leurs  biens,  denrées  et  marchandises 
avoient  accoustume  de  hanter  et  fréquenter  le  pays  de  Flandres, 
avoieut  faictes  a  treshault  et  puissant  prinche,  le  duc  Dalbanie, 
gouverneur  duditRoyaulmeDescoce,jcellui  Duc  et  les  autres  seigneurs 
du  grand  conseil  dudit  Royaulme  eussent  envoyé  pardevers  nostre 
très  redoubte  seigneur  et  prinche,  noseigneur  le  duc  de  Bourgoingne, 
conte  de  Flandres,  et  pardevers  les  bonnes  gens  de  la  ville  de 
Bruges,  nobles  et  discrètes  personnes,  messires  Gautier  Stewart, 
chevalier,  viconte  de  Perth,  maistre  Guillaume  de  Lawedrc,  licencie 
es  loys  et  en  decres,  archidiacre  do  London,  Jehan  Gille  et  Jehan 
de  Lethe,  escuicrs,  ambassateurs  dudit  gouverveur  et  Royaulme 
Descoce  ;  affin  derapetrer  et  obtenir  do  nostredit  très  redoubte 
seigneur  et  prinche,  et  des  bonnes  gens  de  ladicte  ville  de  Bruges, 
refourmacion  daucuus  peins,  esquelx  lesJis  marchans  se  disoieut 
avoir  este  grèves  ou  dit  pays  de  Flandres,  contraire  do  leurs 
previleges  et  les  anciennes  coustumes  et  usages  dudit  pays.  Et 
aussi  pour  de  nostre  très  redoubte  seigneur  et  de  ladite  ville 
obtenir  et  avoir  déclaration  daucuns  poins  et  articles  esquelx  par 


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—  453  — 

aventure  lesdiz  marchans  doubtoieat  trouver  aucune  obscurté  ou 
empeschemeut  pour  le  temps  avenir. 

Savoir  faisans  que  en  greigneur  déclaration  des  previleges,  bonnes 
coustumes  et  usages  des  dessusdiz  marchans  Descoce,  lesquelx 
noas  vouldrions  adiez  favorablement  traittier  en  tous  leurs  affaires, 
avons  pour  nous  et  noz  successeurs,  Bourgmaistres,  eschevins 
et  conseil  de  ladicte  ville  de  Bruges,  tant  que  en  nous  est,  sans 
preiudice  toutes  voies  de  la  noblesse  de  nostredit  très  redoubte 
seigneur,  a  yceulx  marchans  et  subgiez  Descoce,  frequentans  de 
leurs  biens,  denrées  et  marchandises  ladicte  ville  de  Bruges 
et  y  tenans  entièrement  leur  estaple,  accorde  les  poins  qui 
sensuient. 

1.  Premiers,  se  aucun  dommage  advient  aux  dessusdiz  marchans 
et  subgiez  Descoce  sur  lestrom  et  jurediction  de  Flandres,  la  ville 
de  Bruges  fera  toute  la  greigneur  diligence  quelle  pourra  sans 
fraude,  affin  que  lesdiz  Descoce  ainsi  adomoKigiez  puissent  estre 
restituez  de  leursdiz  dommages,  ainsi  et  par  la  manière  quelle  feroit 
se  le  cas  fust  avenu  a  ses  propres  bourgois. 

2.  Item,  feront  lesdiz  de  Bruges  toute  leur  diligence  que  se  lesdiz 
marchans  et  subgiez  Descoce,  es  biens  et  marchandises  quils 
amenront  ou  feront  venir  dedens  le  Zwin,  ne  seront  par  arrest  ou 
dit  Zwin  et  port  de  Lescluse  plus  molestez  ou  oppressez  que 
les  marchans  dAlemaigue  frequentans  le  pays  de  Flandres  ou 
autres. 

3.  Itenij  que  nul  desdiz  marchans  ou  subgiez  Descoce  pour  quelque 
délit  civil  ou  criminel  quon  lui  poura  jmposer,  ne  sera  trait  ou 
oppresse  par  iugement  de  la  loy  en  ladicte  ville  de  Bruges  ou  en 
ycellui  port  de  Lescluse,  plus  que  les  marchans  dAlemaigne,  fre- 
quentans le  pays  de  Flandres,  ou  autres. 

4.  Item,  que  lesdiz  marchans  et  subgies  auront  ung  conservateur 
de  leurs  previleges,  auctorisie  par  nostre  dit  très  redoubte  seigneur, 
lequel  poura  poursuir,  pourchassier,  requérir  et  deffondre  les  biens 
desdiz  marchans  et  subgiez  et  leurs  drois  et  actions  en  ladicte  ville 
de  Bruges,  vers  tous  et  contre  tous  ;  et  que  ledit  conservateur  sera 
illecq  bien  honorablement  et  favorablement  traittie  en  tous  ses 
affaires  et  besoignes. 

5.  Item,  que  lesdiz  marchans  et  subgiez  dudit  Royaulmo  Descoce 
feront  des  payemens  des  denrées  et  marchandises  quilz  achateront 


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—  454  — 

en  ladicte  ville  de  Bruges,  creuz  ainsi  et  par  tele  manière  comme 
sont  les  raarchans  dAlemaigne  et  dautres  nations  residens  en 
ladicte  ville. 

6.  Itemy  que  aux  diz  marchans  et  subgiez  Descoce  en  la  vente  ou 
achat  que  de  leurs  denrées  et  marchandises  ils  feront  ou  pouroîeat 
faire  en  la  ville  de  Bruges  sans  coule tier,  Ion  fera  tel  droit  et 
foy  en  ladicte  ville  comme  len  fera  aux  marchans  Dalemaigne 
ou  aultres. 

7.  Item,  que  lesdis  marchans  et  subgiez  pouront  achater  en 
ladicte  ville  de  Bruges  vivres  et  autres  leur  nécessitez  ausi 
liberalment  que  les  marchans  dAlemaigne  et  dautres  nations 
quelxconques. 

8.  Item,  se  par  ledit  conservateur  ou  par  aucun  ou  aucuns 
desdiz  marchans  ou  subgiez  Descoce  complainte  vient  aux  bourg- 
maistres,  eschevins  et  conseil  de  ladicte  ville  daucuns  excès  ou 
oultrages  fais  aux  'dis  marchans  ou  subgiez  Descoco  par  aucuns 
couletiers  ou  laboureurs,  les  dessusdis  bourgmaistres,  cchevins  et 
conseil  puniront  ou  feront  punir  lesdis  couletiers  et  laboureurs 
de  leurs  dis  excès  tellement  quil  sera  exemple  a  tous  aultres. 

9.  Item,  que  le  poseur  en  la  ville  de  Bruges  sera  tenu  de  oster 
mains  et  pies  de  la  balance,  jusques  a  ce  que  lachateur  et  vendeur 
soient  daccord  de  leur  poix;  et  que  ledit  poseur  sera  tenu  de 
jurer  a  sa  première  institution  de  bien  et  loyaulment  peser  les 
denrées  et  marchandises  ausi  bien  ou  prouffit  du  vendeur  comme 
de  lachateur  sans  prenre  ou  exiger  aucune  chose  fors  seulement 
son  droit  anciennement  deu  et  accoustume. 

10.  Item,  se  aucune  desdiz  marchans  ou  subgiez  Descoce  feust 
calengie  pour  cause  daucuce  transgression  quil  puist  avoir  commis 
ou  perpétrez  civilment  contre  aucuns  estatus  ou  ordonnances  de 
ladicte  ville  de  Bruges,  que  pour  la  première  fois  tel  marchant 
ou  subgiet  se  poura  purgier  de  ladicte  calaigne  par  son  serement 
et  en  estre  quite. 

En  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait  sceller  ces  lettres  du  seel 
aux  causes  de  la  dicte  ville  de  Bruges.  Faictes  et  données  lau  de 
grâce  mil  quatre  cens  et  sept,  le  xj"*  jour  du  mois  de  may. 

CartuL  Ouden  Wittenboue,  fol.  169,  n.  1. 


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—  455  — 

544.  —  1407. 

De  Phelippe  de  Valmerbeke,  ammaii  du  mestier  Doostburch, 
lîquelx  fu  calengie  par  le  dit  bailli,  a  cause  davoir  adjourne  par  cry 
deglise  Jehan  filz  Pierre  Jans,  a  estre  a  un  certain  jour  de  plait 
devant  la  loy  du  Franc,  a  lencontre  de  Riquart  filz  Pauwels,  et  ce 
sans  le  sceu  ne  commandement  dudit  Riquart,  laquelle  chose  est 
deflfendu  selon  les  liueres  sur  lamende  de  vj  Ib.  par. 

Ârch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  2  Mai  au  19  Septembre  1107,  n.  13685. 


545.  —  1407,  20  Mai. 

Jean-sans-Peur,  duc  de  Bourgogne,  comte  de  Flandre  et  d'Artois, 
lieutenant  et  capitaine  général  du  roi  de  France,  Charles  VI,  dans 
les  marches  de  Picardie  et  de  Westflandre,  ordonne  à  tous 
conétables,  amiraux,  sénéchaux,  gouverneurs,  capitaines,  mayeurs, 
échevins,  bourgmestres,  conseillers,  justiciers,  officiers  et  sujets, 
de  laisser  paisiblement  commercer  les  marchands  de  la  Hanse 
d'Allemagne,  et  de  réprimer  sévèrement  tous  attentats  que  comet- 
traient  les  gens  de  guerre  levés  pour  s'opposer  uniquement  aux 
incursions  des  Anglais,  ennemis  du  Roi. 

«  Ghegeven  bin  onser  stede  van  Brucge,  den  xx*°  dach  van  Meye, 
int  jaer  van  gracien  m.  cccc.  ende  vu.  » 

Lubeck,  Urkund.i  t.  V,  p.  16:t,  n.  169. 


546.  —  1407. 

Reçu  de  Martin,  fils  Martin,  né  de  la  ville  de  Middelbourg,  sur 
la  complainte  de  la  loi  de  Bruges,  parce  qu'il  avait  vendu  en  leaue 
certaines  quantités  de  cauches  à  divers  marchands  d'Allemagne, 
«  estans  en  la  hanse  »,  au  mépris  du  privilège  de  lestaple,  la  somme 
de  dix  nobles  à  3  Ib.  12  s.  pièce,  au  total  36  Ib.  parisis. 

Jrch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
PÉcluse  du  10  Mai  au  19  Septembre  1407,  n.  13925. 


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—  456  — 

547.  —  1407. 

Josse  Diederixzone,  caucheteur,  demeurant  en  la  ville  de  Middel- 
bourg,  avait  vendu  secrètement,  depuis  des  années,  des  fardeaux 
de  cauches  faits  de  draps  d'Angleterre,  à  des  marchands  allemands, 
en  fraude  du  privilège  d'estaple.  Il  fut  pris  par  le  bailli  à  l'Écluse, 
qui  en  référa  à  la  loi  de  Bruges.  Celle-ci,  après  information  préa- 
lable, le  condamna  à  une  amende  de  200  couronnes,  dont  moitié  au 
profit  du  prince,  soit  180  Ib.  parisis. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  l'Écluse 
du  19  Septembre  1407  au  9  Janvier  1408,  n.  13925. 


548.  —  1407. 

Jean  Bonnier,  facteur  de  Michel  Uutot,  marchand  de  Bretagne, 
avait  acheté  à  la  foire  d'Anvers  24  baies  de  garance,  qu'il  fit  mener 
par  eau  jusqu'au  Zwin  de  l'Écluse  pour  être  dirigées  de  là,  par  voie 
déterre,  vers  la  Bretagne,  sans  passer  par  l'étaple  de  Bruges.  Le 
bailli,  —  «  considérant  quil  estoit  jovene  estraingne  marchand  qui 
point  ne  savent  les  costumes  ne  franchises  de  la  dite  ville  »,  — 
composa  pour  72  couronnes  qui  valent  144  Ib.  parisis. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  19  Septembre  1407  au  9  Janvier  1408,  n.  13685. 


549.  —  1408. 

Sensuient  les  amendes  de  keures,  de  mesmesure  quon  dist 
îvannimet,  de  marchans  et  de  coultiers  et  des  franches  vérités 
dont  les  deux  parts  appartiennent  a  monseigneur  et  a  la  ville  le 
tiers. 

Amendes  de  ceulx  qui  ont  fait  mesmesure  quon  dist  toanimei 
dont  laraende  est  x  Ib. 

Amendes  de  ceulz  qui  ont  emene  cervoise  estraigne  de  dens  la 
ville  en  tonneaulx  Dalemaigue  en  guise  de  cervoise  Dalemaigne, 
Uout  Uimctidc  tv^L  1.  Ib, 


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—  457  — 

Amendes  diceulx  qui  ont  vendu  vin  a  broche  plus  hault  que  le 
feur  de  la  ville,  soit  l  Ib. 

Id.  daler  seoir  devant  un  tonnel  de  vin  avant  que  ycellui  est  hors 
a  un  sestre  près  quil  ait  premiers  brochiet,  soit  L  Ib. 

Id.  de  cabares  qui  plus  de  vin  mandent  que  quatre  los  a  cop, 
soit  X  Ib. 

Id.  de  taverniers  qui  donnent  ou  promettent  aucunes  courtoisies 
as  cabarettiers  ou  a  leurs  meisines  pour  mander  leurs  vins, 
soit  X  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  font  emplir  vins  en  canes  ou  en  boutaillos  et  le 
revendent  avant,  soit  x  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  ont  contredit  a  emplir  boutailles  qui  sont 
gaugiees,  soit  x  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  vendent  leurs  vins  plus  chiers  dehors  en  los 
ou  en  boutailles  que  a  ceulx  qui  boivent  dedens  leur  chelier, 
soit  xlb. 

Id.  de  ceulx  qui  vendent  leurs  vins  sans  baniere  et  tiennent 
aucuns  qui  boivent  dedens  leurs  cheliers,  soit  x  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  mettent  leurs  vins  en  aultre  fust  que  en  fust 
des  pays  dont  les  vins  sont,  soit  L  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  font  coulterie  et  point  franc  coultiers  ne  sont, 
soit  L  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  sont  coultiers  et  font  marchandise  comme 
bourgois,  soit  l  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  ont  achate  plus  hault  que  la  value  de  v  Ib.  de 
gros  sans  coultiers,  L  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  prestent  plus  hault  que  u  d.  de  la  livre  ou  argent 
sur  Chartres,  l  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  achatent  poUailles  ou  voUilles  a  une  lieue  près 
de  la  ville  pour  les  revendre  avant  en  ycelle,  x  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  ont  emmené  dor  ou  dargent  en  aultres  mon- 
noijes  que  en  monnoyes  de  monseigneur,  l  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  ont  plus  brasset  de  cervoise  quils  nont  payet  en 
lassise,  l  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  nont  point  brasset  chacun  brassage  apart 
lui,  X  Ib. 

Id.  des  maisons,  chambres  et  estuves  pourtrais  la  on  a  tenu 
ribaudie  et  mauvaise  compaingnie,  iij  Ib. 


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—  458  — 

Amendes  dhommes  maries  qui  tiennent  hostel  avecq  aultres  femmes 
que  leur  droite  femme  espousee  et  femmes  mariées  qui  tiennent 
hôtel  avecq  aultres  homme  que  leur  droit  mari  espouse,  x  Ib. 

Id.  de  ceulx  qui  ont  loue  leurs  maisons  ou  chambres  pour  y  tenir 
ribaudie  ou  mauvaise  compaiognie,  x  Ib. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  de  Pécoutéte 
de  Bruges  du  17  Septembre  1403  au  U  Janvier 
1409,  n.  13685. 


550.  —  1408,  3  Janvier. 

Appointement  entre  ceux  de  Bruges  et  ceux  d'Hondschote 
au  sujet  de  l'étaple  des  serges. 

«  Je  Anthoine  de  Craon,  chevalier,  seigneur  de  Beauvergier  et  de 
Hondscote,  fay  savoir  a  tous  que  comme  après  aucunes  doléances 
que  mes  bonnes  gens  de  Hondscote  eulx  mellans  douvrage  de  sayes 
me  avoient  faictes  de  ceulx  qui  en  la  ville  de  Bruges  reçoivent  le 
droit  du  hallage,  pour  ce  que  chacune  pièce  desdictes  sayes  de 
Hondscote  ammenez  en  ladicte  ville  de  Bruges  a  vendre,  lesdis 
halleurs  avoient  demande  et  exige  deux  gros  de  Flandres,  lesquelx 
sembloient  aux  dessusdiz  de  Hondscote  a  eulx  irngortables,  veu  le 
petit  pris  que  valent  lesdictes  sayes;  jaye  a  la  prieroet'"ï^ûu^ste  de 
mesdictes  bonnes  gens  si  avant  parle,  aveucq  les  bourgmrA^j[^^» 
eschevins  et  conseil  de  ladicte  ville  de  Bruges,  que  ilz  aient  le  lï 
dudit  hallage  en  tant  quil  touche  mesdictes  bonnes  gens  de  Hondscote^ 
modère  par  la  manière  quil  sensuit. 

Assavoir  que  de  cy  enavant  mes  dictes  bonnes  gens  de  Hondscote 
ne  paieront  du  droit  du  hallage  en  la  dicte  ville  de  Bruges  que  ung 
gros  de  Flandres  pour  chacune  pièce  de  sayes  du  grant  le,  et  que 
demi  groz  de  Flandres  pour  chacune  pièce  de  sayes  du  petit  le. 
Pourveu  que  moyennant  ladicte  grâce  mes  dictes  bocnes  gens  de 
Hondscote  seront  tenus  do  mener  leurs  sayes  entièrement  en  la 
dicte  ville  de  Bruges,  sans  en  tenir  aucune  estaple  se  ce  nest  es 
cinq  frances  foires  de  Flandres,  assavoir  es  foires  de  Bruges, 
Dypres,  de  Lille,  de  Thorout  et  de  Messines  tant  seulement;  et  sur 
ce  donner  a  la  ville  de  Bruges  telle  recongnoissance  quil  appar- 
tendrolt. 


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—  459  — 

Et  il  soit  ensi  que  mes  dictes  bonnes  gens  de  Hondscote  qui  de 
lâdicte  modération  sont  tresbien  coateus,  et  sont  en  entencion  et 
volente  de  tenir  leur  estaple  en  la  dicte  ville  de  Bruges  par  la  fourme 
et  manière  que  les  bourgmaistrcs,  eschevins  et  conseil  de  la  dicte 
ville  les  ont  requis,  maient  prie  comme  ceulx  qui  point  nont  du  seel 
commun,  que  la  dicte  recognoissance  je  veuUe  faire  pour  eulx; 

Pour  ce  est  il  que  je,  Anthoine  de  Craon,  seigneur  de  Beauvergier 
et  de  Hondscote  dessusdit,  cognois  et  confesse  loyaulment  moy 
avoir  este  présent,  ou  le  dit  traitie  a  este  fait  avecq  les  bourg- 
maistrcs, eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges  dessus  diz  par 
la  manière  que  dessus  est  dit,  et  que  moyennant  ladicte  grâce, 
mes  dictes  bonnes  gens  de  Hondscote  eulx  mellans  de  louvrage  de 
la  sayetrie,  pour  eulx  et  pour  leurs  successeurs,  ont  en  ma  pré- 
sence promis  et  jure  de  tenir  leur  estaple  de  leurs  sayes  de  Honds- 
cote entièrement  en  ladicte  ville  de  Bruges,  ainsi  et  par  la  fourme 
que  dit  est  dessus. 

Et  en  tesmoing  de  ce,  ay  je  a  leur  diligence,  prière  et  requeste, 
ces  lettres  sellées  de  mon  seel. 

Données  a  Bruges  le  tiers  jour  de  janvier  lan  mil  cccc.  et  sept. 

Cartulaire  Ouden  WittenbouCi  fol.  172^  n.  1. 


551.  _  1408,  3  Février. 
Motion  du  Sénat  de  Venise. 

Cinq  galées  sont  appareillées  pour  le  voyage  de  Flandres,  dont 
trois  pour  Londres  et  deux  pour  Sluus  ;  la  durée  du  trajet  est  fixée 
à  50  jours,  non  compris  ceux  du  départ  et  de  rarrivéc. 

Comme  les  rameurs  se  répandent  à  Londres  et  Bruges  dans  les 
tavernes  en  y  dépensant  au  delà  de  leur  paie,  de  sorte  que  les 
patrons  sont  obligés  de  faire  le  tour  des  tavernes  pour  les  dégager 
à  grands  peine  et  frais  ;  il  est  ordonné  que  tous  ceux  qui  auront 
dépensé  dans  les  tavernes  jusqu'à  quatre  ducats  au  delà  de  leur 
paie,  seront  dégagés  par  les  patrons,  avec  la  réserve  que  la  somme 
sera  portée  à  leur  débit  ;  et  si  elle  excède  quatre  ducats,  on 
imposera  au  délinquant  une  pénalité  de  50  pour  cent,  comme  à  un 
banqueroutier. 


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—  460  — 

Aucune  barque  ou  vaisseau  ne  peut  preudre  en  charge  des 
marchandises  pour  la  Flandre  ou  Londres,  dans  les  deux  moi5 
après  le  départ  de  l'escadre,  sous  peine  d'une  amende  de  100  ducats 
d'or  a  encourir  par  les  chargeurs. 

Le  capitaine  commandant  restera  à  bord  de  l'une  des  deux 
galères  allant  à  Sluis.  Si  les  deux  galères  ne  suffisent  pas  pour 
l'arrimage  de  toutes  les  marchandises  destinées  à  Bruges,  l'une  des 
trois  galères  de  Londres  les  accompagnera  jusqu'à  Sluis  avec 
l'excédant  de  leur  cargaison,  sans  qu'elle  puisse  passer  l'estacade  ; 
mais  elle  devra  de  suite  faire  le  déchargement  au  delà,  et  partir 
pour  Londres.  Cependant  le  capitaine  a  l'option  de  prendre  avec 
lui  à  Sluis  la  troisiène  galère  ou  non,  suivant  la  charge  surabondante 
des  deux  autres. 

Arch.  de  Venise.  Misii  Senato,  V,  47,  p.  163. 
Record  Office.   Calendar  of  stale  papers.  Venttian, 
1. 1,  p.  44,  n.  158. 


552.  —  1408,  1  Mars. 

Le  bureau  du  bailliage  qui  se  trouvait  adossé  au  Steen, 
était  la  propriété  de  la  dame  abbesse  de  Marquettes,  et 
fut  donné  à  ferme  à  Victor  de  Lisseweghe,  lorsque  à  sa 
mort  le  bail  au  prix  de  18  Ib.  parisis  par  an,  passa  au 
bailli  en  vertu  de  l'octroi  suivant  : 

»  Jehan,  duc  de  Bourgogne,  comte  de  Flandres,  etc.  A  noz  amez 
et  feaulx  les  gens  de  noz  comptes  à  Lille,  salut  et  dilection.  Nous 
volons  et  vous  mondons  que  la  somme  de  dix  huit  livres  parisis  de 
nostre  monnoie  de  Flandres  que  nous  avons  ordonne  a  nostre 
ame  et  féal  conseiller  le  bailli  de  Bruges,  Robert  de  Capples, 
payer  chacun  an  tant  quil  exercera  ledit  office  de  bailli,  a  reli- 
gieuse dame  labesse  de  Marquettes  pour  le  louage  dune  chambre 
ou  il  fait  sa  continuelle  résidence,  laquelle  est  assise  desoubz  le 
prison  de  nostre  ville  de  Bruges,  pour  un  an  qui  finira  en  mai 
prochain  venant,  vous  aloes  en  son  premier  compte  quil  rendra 
par  devant  vous,  et  rabatez  de  la  recepte  des  esplois  de  son  office, 
pour  rapportant  sur  ce  quitance  de  ladite   abbesse   de   chacua 


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—  461  — 

paiement  sans  contredit.  Car  ainsi  nous  plaist  il  estre  fait,  non 
obstant  ordonnances,  mandemens  ou  deffenses  a  ce  contraires. 
Donne  a  Paris  le  premier  jour  de  mars  lan  do  grâce  mil  cccc.  et  sept. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  9  Janvier  au  7  Mai  1408,  n.  13685. 


553.  _  1408,  2  Mars. 

Pétition  des  marchands  de  l'estaple  à  Calais  au  roi 
d'Angleterre  Henri  IV. 

IIII.  Item,  que  tous  les  marchandises  appartenantz  a  lestaple 
soient  de  cy  en  avant  amesnez  a  mesme  lestaple  et  nient  ailiers  sur 
peyne  de  forfaiture  dicelles,  et  que  nulle  commission  soit  gaunte  a 
contrarie.  Et  si  aucun  soit  gaunte,  quil  soit  outrement  rapellez  et 
anuUez  par  vertu  del  acte  a  faire  en  cest  présent  counseil. 

Réponse  :  Quant  a  le  quart  article  soient  les  estatutz  en  celle 
partie  faits,  gardez  et  observez. 

Record  Office.  Acts  ofprivy  Council,  1. 1,  p.  305. 


554.  —  1408. 

Recepte  de  geiz  de  mer. 

Le  jour  notre  Dame  de  la  Chandeleur  par  la  tempête  et  orage 
de  mer  qui  lors  survint  se  despecerent  et  rompirent  sur  l'île  de 
Cadsand,  à  l'entrée  du  port  du  Zwin  de  l'Écluse,  une  caraque  de 
Gênes  et  une  hulc  de  Portugal.  Une  partie  de  la  cargaison  fut 
sauvée  et  pêchée  par  les  pêcheurs,  chartons  et  laboureurs  de 
l'endroit,  et  saisie  par  le  bailli.  Les  marchands  génois  résidons  à 
Bruges,  consîgnataires  de  ces  biens,  les  réclamèrent  ;  et  à  la  prière 
de  messires  Jacques  de  Coiirtiamble,  Pierre  de  Montbertaut 
trésorier  du  Duc,  M.  Raoul  le  Maire  et  le  receveur  général  de 
Flandre  se  trouvant  alors  à  Bruges,  le  bailli  leva  la  saisie  et  fit 
la  délivrance,  sous  caution  avec  l'engagement  de  payer  les  coûts 
et  frais  raisonnables  de  sauvetage  ;  —  à  l'exception  d'une  quantité 


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--  462  — 

d'arbalètes  et  hunettes  de  Gênes,  lesquelles  furent  mises,  par 
ordre,  en  la  garnison  de  monseigneur.  Les  marchandises  ainsi 
rendues  furent  estimées  par  experts  à  la  somme  de  4349  Ib.  5  s.  par. 

Arch.  du  Royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de 
Bruges  du  15  Janvier  au  8  Mai  1408,  n.  13685. 


555.  —  1408. 

Recepte  de  ceulx  qui  ont  vendu  vin  a  banieres  dedens  la  foire  de 
Bruges,  dont  chacun  doit  lu  Ib.  tout  appartenant  a  monseigneur, 
lequel  eschiet  es  comptes  de  Septembre. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  de  l'écoutête  de  Bruges 
du  15  Janvier  au  8  Mai  1408,  n.  13685. 


556.  —  1408. 

Recepte  de  diverses  calenges  et  aventures  et  davoir  estrayer. 

De  feu  Guillame  Joye  lequel  avant  que  les  trieves  entre  mon- 
seigneur, son  pays  de  Flandres  et  les  Engles  furent  faites  ne  publyes, 
et  en  plaine  guerre,  amena  grande  quantité  de  waides  de  Flandres  a 
Middelbourch  et  de  Middelbourch  en  Engleterre,  et  lui  estant  oudit 
pays  Dengleterre  ala  dévie  atrespas;  dont  lesdites  marchandises 
de  waides  furent  vendues  illec  et  distribues  par  les  mains  de  mar- 
chans  de  Luques  au  j)roffit  des  amis  dudit  deffunct.  Et  est  vray  que 
lesdis  marchans  luquois  naguères  envoyèrent  largent  desdites  waides 
a  Bruges  pour  le  envoyer  et  rendre  ausdis  amis  et  hoirs  dudit  feu 
Guillame.  Et  ce  venant  a  la  cognoissance  dudit  escoutete,  il  calenga 
ledit  argent  dedens  ladite  ville  de  Bruges  et  le  mist  en  arrest,  comme 
confisquie  et  fourfait  a  monseigneur,  par  ce  que  ledit  feu  Guillame 
estoit  subget  de  raondit  seigneur,  et  non  obstant  quil  estoit  plaine 
guerre,  il  avoit  amené  telles  marchandises  et  soustenu  lesdis  anemis 
de  monseigneur  et  de  son  pais  ;  dont  si  avant  sur  ce  fu  procède  a  la 
poursieute  daucuns  amis  et  hoirs  dudit  feu  Guillame,  quils  en 
dcmourerent  ou  dit  de  Jehan  Bieze  et  Lubrccht  Scuetolarc  bourch- 
maislres  de  Bruges  par  le  moyen  desquels  il  fu  ordonne  quils  en 
amenderoient  a  monseigneur  de  la  somme  de  u""  Ib.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  de  Tccoutête  de  Bruges  du 
15  Janvier  au  8  Mai  1408,  n.  13685. 


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~  463  — 
557.  —  1408,  4  Jutii. 

Lettre  des  ambassadeurs  anglais  au  conseil  royal  d'An- 
gleterre, sur  la  prorogation  de  la  trêve  marchande  avec  la 
Flandre. 

Record  office,  Acts  ofprivy  Council^  1. 1,  p.  310. 
Imprimé  dans  notre  Cotton  manuscrit  Galba  B,  /,  p.  269, 
avec  note. 

Cfr.  la  lettre  du  roi  Henri  IV  pour  la  publication  du  traité, 
Décembre  1409.  Ibid,  p.  821  ;  et  Cotton,  p.  283. 

658.  —  1408,  20  Juillet. 

Les  quatre  membres  de  Flandre  accordent  au  duc  Jean- 
sans-peur,  une  aide  de  108,000  couronnes,  de  48  gros  la 
pièce,  faisant  259,200  livres  parisis,  tant  à  l'occasion  de 
sa  joyeuse  entrée,  que  pour  les  grands  frais  qu'il  avait  eu 
à  supporter  au  sujet  des  relations  commerciales  entre 
l'Angleterre  et  la  Flandre. 

Arch,  de  VEtat  à  Bruges,  Chartes  du  Franc,  n.  297. 

La  répartition  de  ce  subside  avait  donné  lieu  à  la  révision  du 
transport  de  Flandre,  comme  nous  l'avons  longuement  exposé  dans 
Vlnveni,  des  chartes  de  Bruges,  t.  IV,  pp.  20  sq, 

559.  —  1408. 

De  divers  calenges  et  aventures  et  davoir  estrahyer. 

De  Guillame  Bonnedone  lequel  passe  lu  ans  on  environ  soy 
transportant  devers  Lescluse  de  dens  le  Zwin  pour  achater  illec 
certaine  quantité  de  laines  Dengleterre  gisans  ou  dit  Zwin  de  dens 
une  coguesscute  adonc  robees  en  mer  sur  les  Engles  lors  ennemis 
de  nostre  très  redoubte  seigneur  et  de  son  commun  pais  de  Flandres, 
de  dens  laquelle  coguesscute  ledit  Guillame  en  acliata  une  partie 
et  les  fist  emmener  de  dens  la  ville  de  Bruges,  en  faisant  en  oultre 
son  proffit  ;  laquelle  quantité  de  laines  estoit  avoir  de  lestaple  de 
Bruges,  dont  ceulx  de  Bruges  sont  bien  soufiissament  p)evilegies 
que  quelqun  vend  ou  achate  aucun  avoir  appartenant  a  lestaple 


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—  464  — 

avant  quil  y  soit  dessenous  et  ce  soit  fait  apparoir  deuement  par 
devant  la  ioy  dilloc,  il  doit  estre  calengie  do  corps  et  do  biens, 
et  en  amende  a  nostredit  seigneur  et  a  ladicte  ville  selon  la  qualité 
et  quantité  du  mesus.  Par  quoy  ledit  escoutete  qui  en  pau  de  temps 
encha  ait  apprit  ledit  achat  fait  par  le  dessus  dit  Bennedone  dont 
il  a  tellement  poursievi  que  il  le  a  fait  apparoir  notablement  et 
prouve  par  vraye  information,  que  la  calenge  selon  les  previleges 
dessusdis  de  corps  et  de  biens,  sur  lequel  il  a  tant  et  si  avant 
procède,  que  ledit  Guillame  en  est  condempne  par  ladicte  Ioy 
pourveu  la  quantité  de  son  mesus,  de  en  amender  audit  escoutete 
ou  nom  de  monseigneur  de  la  somme  de  u^  escus  de  Franco  qui 
valent  iiij'^  Ib.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  de  récoutéte 
de  Bruges  du  7  Mai  au  17  Septembre,  1408,  n.  13685. 


560.  —  1408,  22  Juillet. 

Décret  du  grand  Conseil  de  Venise.  Le  capitaine  des 
galnres  de  Flandre  et  les  marchands  avaient  écrit  que 
ser  Antonio  de  Ponte,  patron  de  l'une  des  galères  destinées 
à  Londres,  avait  d'abord  amarré  à  Sluis  pour  décharger  les 
marchandises  adressées  à  Bruges,  et  que  les  «  présidents  » 
et  échevins  de  Sluis  avaient  prétendu  que  toutes  lesdites 
marchandises  destinées  à  Londres  contenues  dans  la  galère 
de  Ponte,  fussent  débarquées  et  envoyées  à  Bruges  en 
inspection  et  évaluation  ;  ce  qui  le  retarda  à  Sluis  pour 
opérer  le  rechargement.  Et  en  conséquence  de  ce  retard, 
les  marchands  de  Londres  avaient  souflFert  une  perte,  puis- 
que le  délai  de  relâche  qui  avait  été  fixé  à  50  joura,  se 
trouva  réduit  à  38.  Il  est  arrêté  que  ce  délai  ne  commen- 
cera à  courir  que  du  jour  de  l'arrivée  à  Londres  de  la 
galère  de  Cà  de  Ponte,  pourvu  qu'elle  n'excède  pas  une 
prorogation  de  12  jours. 

Arch.  de  Venise.  Gr'iud  Council  Leona,  p.  172. 
Record  Office.  Calendar  of  state  pnpers^  Veneiian,  t.  1, 
p.  ibf  n.  161. 


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—  465  — 

561.  —   1408. 

Recepte  de  diverses  calaingnes. 

De  Gille  Laet  englois  li  quelx  en  lan  mil  iiu'^  et  vj,  par  tempeste 
de  mer  se  arriva  en  une  neif  DoUande  a  terre  au  mestier  Doost^- 
borch,  en  une  place  appelle  le  Groede,  et  illec  par  le  sergent  du 
lieu  ledit  englois  fu  prins  en  ycelle  neif  entre  beaucop  doUandois, 
comme  avenus  a  mondit  seigneur  et  mis  en  prison  a  Bruges,  ou  il 
a  juyt  a  très  grant  povrete  et  misère  lespasse  de  deux  ans  ou  plus, 
et  jusques  a  nagaire  que  les  marchans  englois  estans  présentement 
a  Bruges,  le  ont  rachate  audit  bailli,  et  en  aumoisne  lui  donne  et 
paye  son  rancbon  pour  v  nobles  Dengle terre  a  nij  Ib.  la  pièce, 
monte  xx  Ib.  par. 

Arc  h.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  17  Septembre  1408  au  14  Janvier  1409,  n.  13685. 


562.  —  1408. 

De  diverses  calainges  et  aventures  et  davoir  estrahier. 

De  certaine  quantité  de  biens  mobles  trouves  par  ledit  escoutete 
en  lostel  de  Jehan  Honin,  nagaires  après  ce  que  ledit  Jehan  Honin 
ensemble  aultres  fu  banis  de  conspiration  par  vertu  duquel  ban  tous 
les  biens  meubles  et  immeubles  dudit  Jehan  furent  confisquies  a 
monseigneur  et  lors  exécutes  par  Andrieu  de  Doay,  receveur  gênerai 
de  Flandres  et  Dartois  et  aultres  ad  ce  commis  par  mondit  seigneur  ; 
dont  la  femme  dicellui  Jehan  vouloit  dire  que  les  biens  chy  après 
décharges  estoient  a  estraingnes  marchans  qui  lors  estoient  en 
aultres  pays  comme  elle  disoit,  et  non  a  Jehan  son  mary  ;  mais  a 
présumer  estoit  le  contraire  estre  vérité  ;  par  quoy  ledit  escoutete 
les  calaingna  au  nom  de  mondit  seigneur  comme  avoir  estrahier  et 
les  tint  en  séquestre  en  atendant  an  et  jour  se  aucun  y  venist  qui 
aucun  droit  y  eiist  demande  selonc  la  costume  de  la  ville  de  Bruges  ; 
et  par  ce  que  ledit  terme  est  passe  et  nullui  ny  est  venu  dedens  ledit 
terme,  y  a  mis  main  de  par  mondit  seigneur  et  les  a  fait  prisier  par 
les  priseurs  jures  de  la  ville,  et  yceulx  vendus  a  Lauwereyns  Cayin 
au  pris  et  a  la  somme  qui  sensuient  :  premiers  un  lit  de  x  quartiers 

30 


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—  466  — 

de  large  avec  le  chevets  pour  u  nobles  qui  vallent  vu  Ib.  nij  s.  par.; 
les  gordines  de  soye  Dengleterre  royes  de  vert  et  de  vermeil  appar- 
tenaus  audit  lit  pour  v  Ib.  vnj  s.;  un  aultre  petit  lit  appelle  contre- 
heddcj  pour  xlvdj  s.;  une  petite  quieute  et  une  petite  sarge  vermelle 
pour  xxxvj  s.;  monte  en  somme  xvj  Ib.  xvj  s.  comme  il  appert  par 
certification  sur  ce  faicte. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  de  l'écoutâte  de  Bruges 
du  17  Septembre  1408  au  14  Janvier  1409,  n.  13685. 


563.  —  1408-9. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  amiée,  relatifs  à 
la  surveillance  et  au  maintien  du  privilège  de  l'estaple  de 
la  draperie. 

«  Fol.  57,  n.  8.  Den  vnj"*®°  dach  van  Septembre,  den  lieere  Janne 
van  Oudenaerde  ende  heere  Aernoud  Reyphin  ghesendt  te  Jabbeke 
metten  deken  ende  vinders  vander  lakinballe,  omme  dat  men  daer 
niet  doen  soude  contrarie  den  appointemente  tusschen  do  stede 
van  Brughe  ende  dien  vandea  Vrijen  bi  onse  gheduchte  heere 
ghemaect  vp  de  vente  ende  snede  van  lakenen  int  Vrije  ;  van  eenen 
daghe  elc  iij  Ib.  x  s. 

Fol.  64,  n.  3.  Den  xj"**°  dagh  van  November,  heer  Pietren  van- 
den  Steene  bi  Zegheren  den  Neve  ende  Jacop  Reingoot,  gbesent 
te  Ghistele,  metten  deken  ende  vinders  vander  lakinballe,  omme 
te  wetene  wat  lakenen  men  daer  vercochte  ende  bi  wien,  in  con- 
trarie der  vryheden  vander  stede  van  Brughe;  van  eenen  daghe, 
elken  iij  Ib.  x  s. 

Fol.  80  verso,  n.  1.  up  onser  Vrouwen  dach  den  xv'*'"  dach  van 
Ougst,  heer  Aernoud  Reyphin  ende  Zegher  den  Neve,  ghesendt  te 
Jabbeke,  etc.  ut  supra.  Semblables  visites  furent  faites  à  la  fête 
de  la  Chandeleur  à  la  foire  d'Oudenbourg  ;  le  19  Décembre,  à  celle 
de  l'Ecluse.  Fol.  99,  n.  3. 

Ainsi  nous  lisons  dans  le  Compte  de  1410-11,  fol.  80,  n.  2.  «  Den 
andren  dach  van  Sporkele  up  onser  Vrouwen  dach  ter  Lichtmesse 
heer  Lievin  Scuetelare  burchmeester,  Jacoppe  den  Broolosen  ende 


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â 


—  467  — 

Janne  Baert  ghesendt  tOudenbuerch,  omine  te  bewaerne  dat  men 
daer  gheene  lakene  vercopen  zoude  danne  de  gone  die  tOudeaburch 
voorseit  ghemaect  ende  ghedrapiert  waren,  naer  tinhouden  vanden 
Tryheden  vander  stede  van  Brucghe.  » 

Arcb.  de  la  ville  de  Bruges. 


564.  —  1408,  4  Octobre. 

Accord  avec  les  marchands  de  la  Hanse  sur  les  droits 
de  ballast  dans  le  Zwin. 

Item  desse  nabescrevene  pointen  worden  deme  ghemenen 
copmanne  to  kennende  gegeven  unde  gheorlovet  int  jaer  do  men 
scref  1408,  upten  vierden  dach  in  Octobre.  Als  yan  den  gheschille 
wesende  tusschen  den  pachters  vanden  ballast  ter  Sluus  of  een 
zijde,  ende  den  oudermans  yander  Duitscher  Hanze  over  ende  in 
de  name  van  den  coplieden  van  Alemaingen  of  ander  zijde,  es 
gbeappointiert  by  mynen  hère  den  cancellier  ende  by  mynen  hère 
van  den  rade  in  maniren  hijr  navolghende  : 

1.  Erst  dat  de  coplieden  vander  vorseiden  Hanze  van  nu  vortan 
ne  zuUen  ncmen  noch  doen  nemen  ballast  in  eniger  maniren  an 
tland  van  Cadsant  of  an  den  dijck,  die  leicht  an  tcasteel  ter  Sluis, 
upte  boete  van  3  Ib.  parisese,  te  verburen  jeghens  mynen  ghe- 
duchten  hère  van  elken  bote  ballaste,  aiso  dicken  ende  also 
menichwerven  alsij  danof  bevinden  zullen  wesen  de  contrarie 
doende. 

2.  Item^  dat  de  vorseide  vander  Hanze  zullen  moghen  halen  of 
doen  halen  ballast  by  huers  selvers  schiplieden  ende  dienaers 
sonder  fraude,  ende  by  niemand  anders,  te  Wulpenhouck,  ten 
Reinghersvliete  ende  up  tgoend  dat  mer  Jan  van  Oostkerke 
maintenert  houdende  in  leene  ende  in  manschepe  van  minen 
gheduchten  hère  ;  betalende  den  pachters  vanden  ballaste,  van 
elken  bote  ballastes  dat  sy  zullen  halen  of  doen  halen,  vorende 
tghewichte  van  twee  vaten  wijns,  enen  inghelschen  als  uter  causen 
vander  aervachticheide  van  minen  gheduchten  hère.  Ende  eist  dat 
de  vorseide  booten  meerder  zijn  of  mindere  zijn  danne  tghewichte 
van  twe  vaten  wijns,  aise  vorseit  es,  dat  sij  danof  betalen  zullen 


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—  468  — 

den  vorseiden  pachcers  van  elken  bote  int  avenant  van  der  grote 
van  den  meesten  meer  ende  van  den  minstcn  min  dan  encn 
inghelschen.  £nde  van  tghoent  dat  sij  nemen  zuUen  upte  plecke 
tobehorende  mer  Janne  van  Oostkerke,  danaf  zullen  sij  hem 
vernoghen  te  haren  beste. 

3.  liein,  dat  de  vorseide  van  der  Hanze  zullen  mogen  bestedea 
den  ballastvorers  hare  schepen  te  bellastene  in  taswerke  omœe 
sulke  summe  aïs  sij  onderlinghe  zullen  konnen  veraccorderen  ; 
ende  daer  sij  aldus  haerlieder  schepen  doen  ballasten  omme  ene 
sekere  somme  van  ghelde,  zullen  onghehouden  blijven  den  vorseiden 
pachters  van  den  ballaste  iet  te  betalen,  maer  zullen  de  ballastvorers 
vermoghen  van  alsulkcr  somme  als  tusschen  hemlieden  onderlinge 
besproken  sal  wesen.  De  welke  ballastvorers  den  vorseiden  pachters 
betalen  zullen  van  elken  bote  groot  wesende  aise  vorseit  es,  eaen 
jnghelschen. 

4.  Item,  up  dat  de  vorseide  van  der  Hanze  haren  ballast  nemen 
jeghens  de  vorseide  pachters,  zullen  sij  gheven  van  elken  bote 
groot  wesende  in  der  manieren  vorseit  4  grote  ;  maer  de  vorseide 
pachters  en  zullen  niet  gehouden  zijn  den  vorseiden  van  der  Hanze 
elken  vorseiden  boot  ballast  te  leverne  omme  de  vorseide  4  grote 
het  en  zij  dat  zij  willen. 

KuNZB,  Ham.  Urk.j  t.  V,  p.  541,  n.  853. 


565.  —  1409,  31  Janvier. 

Simon  Vander  Banc  et  consorts  avaient  attrait  Jean  den 
Voghel  qui  avait  cautionné  jusqu'à  concun^ence  de  200  Ib. 
gros  Jean  Baudeel,  le  titulaire  du  bureau  de  change  érigé 
par  la  ville  de  Bruges  en  face  de  la  nouvelle  halle.  Le 
collège  des  échevins,  après  avoir  vérifié  l'acte  de  caution- 
nement et  les  titres  de  créance  des  demandeurs,  vu  la  fuite 
et  déconfiture  dudit  Baudeel,  condamne  de  Voghel  à  payer 
la  somme  de  200  Ib.  gros. 

CartuL  Groenenbouc,  A,  fol.  13,  n.  2. 


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I 


—  469  — 

566.  —  1409,  30  Avril. 

Grande  charte  de  privilèges  accordés  par  Antoine,  duc 
de  Brabant,  aux  marchands  de  la  Hanse  d'Allemagne  qui 
viennent  commercer  et  s'établir  à  Anvers,  avec  le  tarif 
spécial  du  tonlieu  qu'ils  y  ont  à  payer. 

Luieck,  Vi'K  t.  V,  p.  243,  n.  245. 

567.  —  1409. 

De  diverses  calangnes. 

De  Pieter  le  Zellandre  et  Michiel  Rieman,  lesquels  furent  sous- 
pesonnes  davoir  achate  en  la  yllle  de  Lescluse  environ  trente  six 
livres  de  laine  et  icelle  amenée  en  la  ville  Doudemborch,  laquelle 
chose  estoit  contre  lestaple  de  Bruges,  dont  selon  les  previleges 
dicelle  ville  la  punition  seroit,  si  fu  trouve,  destre  en  la  volunte  du 
seigneur  et  lavoir  confisquie  a  luy  et  a  ladicte  ville  de  Bruges.  Ce 
venu  a  la  cognoissance  dudit  bailli,  les  calcngia  de  ce  que  dit  est  ; 
ouquel  ledit  Piètre  et  Michiel  se  opposèrent  plainement,  disant  que 
ja  sur  eulx  ne  seroit  prouve  ;  neantmoins  ils  sen  mirent  du  tout  en  la 
ordonnance  et  discrétion  dudit  bailli  ;  liquel  après  ce  sen  fist  plaine- 
ment informer  oudit  lieu  de  Lescluse  et  ailleurs;  et  trouva  que  bien 
fu  vray  que  ladicte  laine  alerent  bien  en  une  maison  a  Lescluse  et 
dirent  a  ccUui  qui  les  avoit  a  vendre,  quil  amenast  sa  laine  a  Bruges 
la  li  achatorient  ;  et  ainsi  il  fu  fait  ;  eulx  de  ce  laissie  composer  a 
leur  prière  et  requeste,  considère  que  par  loy  monseigneur  ne  eut 
riens  eu,  pour  xl  Ib.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  6  Mai  au  16  Septembre  1409,  n.  13696. 


568.  —  1409. 

«  Recepte  de  diverses  calengnes. 

«  De  Jehan  filz  Wouters,  brasseur,  nez  de  Herlem,  calangie  par 
ledit  bailli,  a  cause  que  passe  a  nj  ans  il  amena  audit  mesticr 
Doostbourch,  c  et  xxxvj  toneaux  de  cervoise  de  Herlem,  sans  de 


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—  470  — 

ce  payer  selon  la  costume  le  gt-utegheld,  appartenant  a  mondit 
seigneur;  luy  de  se  laissie  composer  paravant  jugement,  bien  que 
ledit  bailli  se  doubtoit  de  faillir  de  proeve,  et  aussi  considère  son 
povre  estât,  et  que  ledit  bailli  lui  fist  payer  a  Godefroy  le  Sauvage 
recepveur  gênerai  de  Flandres  et  Dartois  ledit  gruteghéld^  est 
assavoir  de  cescun  tonnel  u  gros,  pour  xviij  Ib.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Broges 
du  6  Mai  au  16  Septembre  U09,  n.  13696. 


569.  —  1409. 

De  diverses  calenges,  aventures  et  davoir  estrahier. 

De  Hannequin  Gonincpepre,  lequel  a  cause  davoir  faictes  et 
commises  certaines  aliances  diverses  personnes  pour  en  faire 
esmauvement  de  peuple  dont  grant  effusion  de  sanc  estoit  taillie 
dersivir  contre  et  au  préjudice  de  la  seigneurie  de  mon  très 
redoubte  seigneur,  de  la  ville  de  Bruges  et  des  bonnes  gens  dicelle, 
a  este  a  la  poursieute  dudit  escoutete  ratains  et  convaincus  a  loy 
dudit  fait  et  bannis  selon  les  privilèges  et  franchises  dillecq 
cincquante  ans  hors  du  pays  de  Flandres  de  conspiration  ;  par 
vertu  duquel  ban  tous  les  biens  appartenans  audit  Hannequin  sont 
confisquies  contre  mondit  seigneur  ;  et  est  asavoir  quil  avoit  une 
somme  de  xvj  Ib.  de  gros  en  argent  comptant,  dont  Roger  Tellecorne 
et  Arnoul  Michiels  estoient  garde  comme  tuteurs  dicellui  Hannequin, 
attendu  quil  fu  orphenin  ;  a  laquelle  dite  somme  de  xvj  Ib.  de  gros 
ledit  escoutete  a  mis  la  main  et  ycelle  levée  ou  nom  de  mondit 
seigneur,  et  valent  ciu*^  xij  Ib.  par. 

Son  complice  Henri  Stryc,  subit  le  même  sort. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de 
Bruges  du  14  Janvier  au  6  Mai  1409,  n.  13685. 


570.  —  1409,  Octobre-Décembre. 

La  geurre  «itre  l'Angleterre  et  la  France,  venait  de  reprendre 
avec  plus  d'intensité.  L'effroi  fut  grand  à  Bruges,  écrivions-nous. 
Des  ambassades  en  portent  au  Duc  la  sincère  expression. 


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; 


—  471  — 

Le  Duc  cette  fois,  faisant  droit  aux  iutérêts  des  communes, 
ordonna  de  garder  la  neutralité.  Sa  volonté  ne  fut  pas  suivie. 

La  faction  incorrigible  des  Leliaerts,  confondant  les  lois  surannées 
de  la  chevalerie  avec  celles  de  Tbonneur,  alla  mettre  la  patrie  aux 
prises  avec  le  monarque  anglais  et  aux  pieds  de  la  monarchie 
française. 

Le  25  Octobre  se  livre  la  bataille  d'Azincourt. 

La  noblesse  flamande  avait  à  réclamer,  dans  ce  désastre,  sa 
large  part  de  responsabilité  et  d'imprévoyance. 

Parmi  les  morts,  on  citait  les  sires  de  Wavrin,  d'Auxy,  etc. 
Kebvyn,  Hisi.  de  Flandre,  j  III,  148.  Veut  on  savoir  quelles  étaient 
les  conséquences,  pour  notre  pays,  de  toutes  ces  expéditions  et  de 
ces  liens  vassalité?  On  connaît  Taventure  de  Boucicaut  à  Gènes,  en 
1409.  Tandis  qu'il  était  allé  recevoir,  sous  l'obéissance  du  roi. 
Milan  livré  par  Jean  Galeas  Vinconti,  la  faction  gibeline,  excitée 
par  le  seigneur  de  Vérone  et  le  marquis  de  Montferrat,  soulevait 
Gènes  Les  insurgés  forcent  la  citadelle,  massacrent  la  garnison  et 
son  chef,  le  seigneur  de  Lafayette,  lieutenant  du  maréchal.  £h 
bien  !  pour  punir  cette  trahison,  envers  son  suzerain,  le  Duc  de 
Bourgogne  fit  arrêter  et  jeter  en  prison  les  négociants  génois  fixés 
à  Bruges.  Cet  acte  violent  et  injuste  provoqua  un  grand  émoi  dans 
la  ville,  et  même  dans  toute  la  Flandre.  Le  6  Octobre,  les  États  de 
Gand  s'en  occupèrent  spécialement  à  leur  réunion  (C.  1409-10, 
fo  33,  n.  3).  Et  le  11,  des  délégués,  parmi  lesquels  M*'  Scoorkin, 
de  Coning  et  de  la  Keythulle,  représentant  la  commune  brugeoise, 
partent  pour  Paris,  chargés  de  la  mission  suivante. 

Fol.  83  verso,  n.  3.  Den  xj"^*"  dach  van  October,  meester  Niclais 
Scoorkin  ghesent  te  Parys  an  onseu  gheduchten  heere,  met  meester 
Diedericke  den  Coning  ende  Janne  van  den  Keythulle,  te  dien  hende 
dat  de  cooplieden  van  Genève  die  binnen  der  stede  van  Brucghe  van 
onsen  gheduchten  heeren  weghe  ende  bi  zinen  bevoUe  ghelet  waren 
ende  haerlieder  goed  ghearresteirt,  omme  de  verradenesse  wille  die 
te  Geneuen  ghesciet  was  vp  Boursicaut  gouverneur  van  sconiux 
weghe  ons  souverains  heeren  te  Geneuen  voorseit,  van  der  yoors. 
lettinghe  ende  areeste  ongheslaghen  mochten  worden,  van 
SIX  daghen...  » 

Le  3  Novembre,  le  chancelier  convoque  les  États  à  Gand  et  leur 
transmet  le  consentement  du  Duc  de  relâcher  les  prisonniers  et  de 


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-  472  — 

lever  la  saisie  de  leurs  biens  (fol.  84  verso,  n.  5).  Pour  plus  de  sûreté, 
on  sollicita  du  chancelier,  le  31  Décembre,  un  sauf-conduit  pour  les 
Génois  et  les  marchandises  qu'ils  apportaient  aux  foires  de  Flandre, 
jusqu'à  la  Saint-Jean  prochaine  (fol.  87  verso,  n.  1). 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  IV,  p.  342. 


571.  —  1409,  9  Décembre. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  qui  délègue  le  frère  Jérôme 
de  l'ordre  des  Ermites  de  S*- Augustin,  comme  ambassadeur 
auprès  du  Duc  de  Bourgogne,  pour  en  obtenir  les  sauf- 
conduits  habituels  pour  les  galères  de  Flandre  et  de 
Londres. 

Record  Office.    Calendar   of  State  papers,    Venetian^ 
1. 1,  p.  51,  n.  176. 

Les  frais  de  cette  ambassade  s'élevèrent  à  54  Ib.  gros  ou 
648  ducats  d'or,  la  livre  de  gros  équivalant  à  12  ducat.  Un  décret 
du  Sénat  du  10  Avril  1410,  décide  que  ces  fonds  seront  fournis  en 
partie  par  les  chargeurs.  Ibid^  p.  52,  n.  182. 

Arch.  de  Venise,  Misti  Setiato^  V,  48,  p.  118. 


572.  —  1410  (vers). 

Du  change  et  des  modifications  apportées  en  faveur  des 
Italiens. 

Cartul.  Groenenboec  A,  fol,  32  verso,  n.  3. 

Imprimé  dans  la  Coût,  de  la  ville  de  Bruges,  t.  I,  p.  455, 

avec  un  Commentaire  sur  la  Bourse  de  commerce  et 

la  lettre  de  change. 


573.  —  1410,  31  Mars. 

Michel  de  Villagenez,  marchand  catalan,  avait  attirait 
Jacques  Zelversmet,  dit  Palster,  «  clerc  de  lostel  de  Jehan 
Honin  »,  courtier,  en  paiement  do  la  somme  de  149  Ib. 


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—  473  — 

19  8.  gros,  qui  était  intervenu,  au  nom  de  son  maître, 
dans  la  vente  à  Jehan  Larmay,  marchand  d'Angleterre,  de 
deux  parties  de  safran,  savoir  deux  sacs  au  prix  de  82  Ib. 
9  s.  et  deux  autres  pour  67  Ib.  10  s.  Le  collège  condamne 
le  dit  Palster  au  paiement  de  la  somme  réclamée. 

CartuU  Oroenenbouc,  A,  fol.  24,  n.  2. 

Par  jugement  de  ce  même  jour,  en  cause  de  Jehan  Honin,  comme 
hoste  de  Jehan  Lanney,  marchand  d'Angleterre,  qui  avait  dépêché 
son  varlet  pour  conclure  la  vente  de  quantité  de  caudrons.et  de 
paeles  faite  par  George  de  la  Stichele  au  prix  de  49  Ib.  6  s.  gr. 
Idem,  en  cause  dudit  Jean  Honin  pour  une  vente  de  marchandise 
de  batrie  faite  dans  les  mêmes  conditions  à  Ederic  van  Aden, 
marchand  de  Hambourg.  Ibid.,  fol.  25,  n.  1  et  2. 

Imprimé  par  M.  Kunzb,  Bans.  Urk.,  t.  V,  p.  490,  n.  931. 


574.  —  1410,  14  Avril. 

Alexandre  Winkelman,  marchand  de  Prusse,  réclamait 
de  Jean  Bave,  hôtelier-courtier,  la  restitution  de  86  Ib.  gros 
que  son  clerc,  Jean  Best,  avait  encaissée.  Le  collège 
adoptant  le  principe  que  les  courtiers  sont  responsables 
des  faits  et  gestes  de  leurs  clercs,  condamne  Bave  à  faire 
ladicte  restitution. 

Cartul.  Groenenbouc  A,  fol.  27,  n.  2. 

Imprimé  par  Kunze,  Hans,  Urk,,  p.  491,  n.  935. 

Même  décision  en  cause  de  Vasque  Lorens,  marchand  de  Portugal, 
contre  le  courtier  Gilles  Dop,  21  Juin  1413.  Ibid,,  fol.  26  verso, 
n.  2  ;  —  de  Jean  van  Rochenhoven,  marchand  de  Tirlemont, 
8  Mai  1410.  Ibid.j  fol.  27,  n.  2  ;  —  de  Jaquemart  de  Montingis, 
marchand  do  Saint-Quentin  en  Vermandois,  12  Mai  1410.  Ibid.j 
fol.  27  verso,  n.  2  ;  —  de  Willem  Yrenose,  marchand  écossais, 
12  Juin  1410.  Ibid.y  fol.  28,  n.  2  ;  —  de  Thomas  Zouthin  de  Londres, 
14  Août  UIO.  Ibid.,  fol.  28  verso,  n.  2  ;  —  de  Gossart  Blanc,  estrain 


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—  474  — 

de  Tournai,  28  Mars  1412.  Ibid.,  fol.  29,  n.  2  ;  —  de  Jean  Davids 
zone,  bourgeois  de  Bruges,  28  Mars  1412.  Ibid.,  fol.,  29  verso, 
n.  1;  —  de  Jacquemart  Toutflet  de  Douai,  3  Janvier  1411.  Ibid., 
fol.  29  verso,  n.  2  ;  —  de  Bernard  Pertinel,  marchand  catalan, 
23  Juin  1411.  Ibid,,  fol.  30,  n.  2  ;  —  de  Jean  Pieters  zone  d'Utrecht, 
23  Janvier  1413.  Ibid.,  fol.  30  verso,  n.  2. 


575.  —  1410,  20  Avril. 

Lettres  des  députés  de  la  Hanse  réunis  à  Hambourg, 
adressées  au  duc  de  Bourgogne,  Jean  et  aux  chef-villes 
de  Flandre,  par  lesquelles  ils  protestent  contre  le  projet 
d'abaisser  la  valeur  des  monnaies  de  25  pour  100  à  partir 
de  la  Noël  prochaine;  et  démontrent  les  grandes  pertes 
que  les  marchands  hanséates  devront  subir  par  suite  de 
cette  mesure  et  la  nécessité,  pour  le  maintien  et  la  sécurité 
des  relations  commerciales,  d'établir  un  cours  de  monnay- 
age stable  et  accepté  par  tous  ;  au  cas  contraire,  ils  sèment 
exposés  à  des  réclamations  et  au  devoir  de  défendre  les 
intérêts  de  leurs  commettans. 

«  ...Hanse  Tentonice  mercatoribus   non   mediocriter    nocivam, 

prout  nobis  apparet  evidenter  porro  quia  denarius  nove  monete 

hujusmodi  pro  4  esterlingis  in  presenciarum  currens  circa  festum 

Nativitatis  dominice  proxime  futurum  valeret  très  esterlingos  dum- 

taxat,  et  nummus,  qui  unum  grossum  valebat  ante  tempus  moder- 

num,  consequenter  valeret  18  mitas,  adeo  ut  quartus   denarius 

semper  perderetur... 

Hamerecesse,  t.  V.  n.  710  et  711. 

Un  rôle  de  griefs  avait  été  remis  par  les  aldermans  de  Bruges, 
incriminant  dans  des  termes  identiques  la  nouvelle  ordonnance 
sur  la  monnaie,  et  finissant  par  cette  sinistre  prédiction  : 

tt  Hier  utte  umme  de  verhoghinge  unde  de  verswaringe  van 
dessen  vorscreven  paymente,  so  besorget  em  de  copman,  dat  de 
stapel  van  der  kopenschapen  aldus  lange  in  Ylanderen  geholden, 


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—  475  — 

liir  bî  zeer  vermynnert  uade  gesplittert  moehte  werden,  umme  dat 
de  ghemene  copman  van  Almanien,  de  varende  unde  kcrende  is, 
zomtyt  andere  lande  mit  eren  kopenschepen  vorsukende  zyn  unde 
nu  noch  mer  Torsoeken  mochten  umme  des  mynsten  ungeldes 
willen  unde  to  enem  mesten  profite  van  kopene  unde  van  ver- 
kopene.  Ibid.,  t.  VI,  p.  21.  n.  35. 


676.  —  1410,  20  Avril. 

Lettre  des  députés  de  la  Hanse  au  magistrat  de  Bruges, 
par  laquelle  ils  se  plaignent  des  taxes  imposées  aux  com- 
merçants de  vin  de  la  Hanse  par  les  employés  chargés  de 
la  vérification  et  pour  la  vente  en  détail  ;  et  du  préjudice 
causé  par  les  nouveaux  règlements  édictés  à  Bruges  et  à 
l'Écluse  ;  ils  demandent  la  conservation  des  anciens  privi- 
lèges et  libertés  commerciales  et  l'abolition  de  toutes  ces 
nouveautés,  et  rappellent  leurs  observations  sur  le  cours 
des  monnaies. 

Hanserecesse,  t.  V,  n.  712. 


577.  —  1410,  26  Juin. 

Les  aider mans  et  marchands  de  la  Hanse  à  Bruges  exposent 
au  conseil  de  Lubeck  les  grands  dangers  auxquels  ils  sont 
exposés  par  suite  de  la  rupture  avec  Guillaume,  comte  de 
Hollande,  au  nom  des  droits  du  Saint-Empire  ;  et  ils  le 
prient  de  s'appliquer  instamment  au  rétablissement  de  la 
concorde. 

Lubeck.  Urk,^  t.  V,  p.  368,  n.  324. 

Ils  adressent  une  pareille  lettre  au  conseil  de  Brunswick,  28  Juin. 
Ibid.,  n.  325. 

Yoy.  la  réponse  de  Louis,  comte  palatin  du  Rhin,  fils  du  roi 
Ruprecht,  5  Septembre,  et  celle  de  Bernhard,  duc  de  Brunswick  et 
Lnnebourg;  Ibid.,  n.  337  et  338. 


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—  476  — 

578.  —  1410,  29  Juin. 

Lettre  des  àldermans  de  Bruges  aux  magistrats  des  villes 
de  Liflande. 

Ils  les  avertissent  que  bon  nombre  de  pirates  d'Ecosse,  Hollande, 
Zélande,  France  et  Calais  épient  l'entrée  du  Zwin,  de  jour  et  de  nuit, 
pour  exercer  leurs  brigandages.  Récemment  des  forbans  écossais  ont 
capturé  une  holque,  capitaine  Albert  van  Borken  de  Dantzick,  avec 
son  plein  chargement  et  18  hommes  d'équipage.  Ils  en  ont  porté 
plainte  à  l'assemblée  des  quatre  membres  tenue  à  Gand,  et  ont  reçu 
pour  réponse  un  absolu  déclinatoire.  C'est  pourquoi  ils  supplient 
que  les  magistrats  de  la  Hanse  prennent  des  mesures  énergiques, 
recommandant  aux  capitaines  de  naviguer  de  conserve,  de  se  munir 
d'artillerie  et  de  munitions,  etc.  et  de  le  faire  sans  retard  pour 
prévenir  ces  déprédations. 

ffanserecesse,  t.  V,  p.  561,  n.  723. 


579.  —  1410,  13  Août. 

Les  àldermans  et  marchands  de  la  Hanse  à  Bruges 
écrivent  à  leurs  collègues  de  Reval  qu'ils  ont  appris  la 
capture  du  navire  de  Jean  Rudeman  de  leur  port,  faite  le 
30  Novembre  dernier  par  des  corsaires  de  Frise,  qui  ont 
débarqué  les  marchandises  en  France  ;  ils  les  prient  de 
leur  adresser,  sans  retard,  la  liste  des  chargeurs  et  consi- 
gnataires,  et  les  certificats  en  due  forme,  que  ces  marchan- 
dises appartiennent  à  des  hanséates.  Au  reste,  ils  joignent 
ici  la  nomenclature  et  les  marques  desdites  marchandises, 
telle  qu'on  a  pu  la  relever.  On  y  voit  entre  autres  des 
timbres  de  peaux  de  martre,  de  l'huile  de  morue,  des 
pelleteries,  du  beurre,  du  chanvre,  des  saumons,  des  peaux 
de  loutre. 

KuNZE,  ffaus.  UrK  t.  V,  p.  602,  n.  9(>3-964. 


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—  477  — 

580.  —  1410,  Décembre. 

Renouvellement  du  traité  d'entrecours  entre  l'Angleterre 
et  la  Flandre. 

Le  Cotton  manuscrit  Galba  B-I,  p.  291. 
Imprimé  dans  Record  Oficet  Acts  ofprivy  Council,  t.  I, 
p.  353. 

Cfr.  la  pièce  intitulée  :  «  Points  à  insérer  dans  le  traité  d'alliance 
entre  l'Angleterre  et  la  Flandre.  Ibid.,  p.  288,  n.  cxxvni. 


581.  —  1410,  13  Décembre. 

Ordonnance  du  conseil  de  la  Hanse  d'Allemagne  sur  le 
monnayage. 

Le  cours  ou  change  est  ainsi  établi  : 

Les  nobles  anglais  à  35  s.  ;  les  nobles  de  Gand  à  33  s.  ;  les 
couronnes  de  France  à  17  s.  3  den.  ;  le  florin  de  Lubeck  à  17  s.  , 
le  florin  du  Rhin  à  14  s.  ;  le  florin  de  Gueldre  à  8  s. 

lubeck  Urkund.,  t.  V,  p.  375,  n.  347. 


582.  —  1411,  4  Mars. 

iVntoine  de  Bourle.  marchand  de  Plaisance,  réclamait 
la  somme  de  116  doubles  morisques,  restant  de  solde, 
d'Antoine  Canovi,  marchand  de  Florence,  pour  une  vente 
de  draps  acceptée  par  ce  dernier  au  nom  de  Blasio  Beruti, 
marchand  de  Piémont.  Le  défendeur  repondit  que  de 
Bourle  avait  été  payé  de  ce  chef  par  une  lettre  de  change 
tirée  par  Blasio  sur  Michel  Béruti,  son  frère  à  Bruges,  et 
il  avait  constitué  comme  plesge  et  répondant  Berthemi 
Spinelli.  Le  collège  décida  que  celui-ci  paierait  la  somme 


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-  478  — 

réclamée  à  Antoine  de  Bourle,  qui  «  jura  et  prinst  par  son 
serment  lui  sur  ce  establi  solennelement  que  aucune  lettre 
de  change  il  navoit  oncques  receu  en  paiement  absolut, 
mais  avoit  seuHement  prinze  la  lettre  de  change  soubz  tele 
condition  que  se  Michiel  Beruti  lui  feroit  paiement  de 
ladite  reste,  que  volontiers  il  la  recevroit  de  lui,  et  se  non, 
quil  vouloit  avoir  regres  selon  la  lettre  obligatoire  quil  en 
avoit,  par  devers  ledit  Anthoine  Canovi.  » 

Cartul.  Groenenbouc  A,  fol.  25  verso,  n.  2. 


583.  —  1410  (vers). 

Nopende  de  wissele  ende  veranderiaghe  ghedaen  ter  contemplatie 
vande  Italianen. 

Comme  on  fait  de  la  nouvelle  monnoie  de  Flandres  de  nostre  très 
redoubte  seigneur  et  prince  nostre  seigneur  le  Duc  de  Bourgoigne, 
Conte  de  Flandres,  entre  autres  poins  et  articles  soit  contenu  ung 
point  declairant  que  toutes  manières  de  changes  qui  seront  paiez 
par  lettres  de  finance  dont  les  paiemens  se  feront  en  la  ville  de 
Bruges  ou  ailleurs  en  Flandres,  soient  faiz  la  moictie  en  or  et  lautre 
moictie  en  deniers  dargent  aians  cours  ou  pais  de  Flandres  ;  et  il 
soit  ainsi  que  les  marchans  des  nations  Dytalie  et  daucunes  autres 
faisans  leur  résidence  en  ladicte  ville  de  Bruges,  soient  après  la 
publication  de  lordonuance  desdictes  monnoies  comparuz  en  la 
plaine  chambre  des  eschevins  de  Bruges  en  remonstrant  aoxdis 
eschevins  a  eulx  non  estre  possible  dentretenir  ledit  point  desdis 
changes  sans  leur  tresgrant  perte  et  dommage,  et  quil  seroit  mestier 
quilz  eussent  en  ce  cas  aucun  respit  et  terme,  affin  que  ce  pendant 
ilz  puissent  leur  maistres,  compaignons  et  facteurs,  residens  en 
Ytalie,  ou  Royaulme  Darragon  en  Espaigne,  en  Engleterre  et  ailleurs, 
aviser  du  fait  desdictes  ordonnances  ; 

Et  sur  leur  dessusdicte  requeste  eu  conseil  et  avis  avecq  aucuns 
des  seigneurs  du  conseil  de  nostredit  très  redoubte  seigneur  estans 
pour  lors  en  ladicte  ville  de  Bruges  aux  quelz  la  requeste  desdis 


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—  479  — 

marcbans  sembloit  estre  raisonnable  ;  a  par  manière  de  soufirance, 
et  sans  preiudice  des  autres  poins  et  articles  desdictes  ordonnances 
de  la  monnoie,  este  accorde  aux  dessusdis  marcbans  ce  que 
sensuit  : 

Premiers  que  tous  changes  que  len  fera  en  la  ville  de  Bruges  pour 
estre  paiez  ailleurs,  lune  moitié  en  or  et  lautre  moitié  en  argent,  ne 
commencera  point  jusques  au  premier  jour  de  febvrier  proucbain 
venant  ycelui  jour  exclus  ;  et  que  jusques  audit  premier  jour  de 
febvrier  lesdis  marcbans  pourront  faire  leurs  changes  en  nouvelle 
blance  monnoie  sans  ent  paier  aucun  or. 

Item,  que  tous  changes  qui  seront  faiz  a  Paris  pour  estre  paiez 
a  Bruges,  dont  la  lettre  de  change  sera  faicte  devant  le  xv*  jour  de 
janvier  proucbain  venant,  lesdis  marcbans  pourront  paier  en 
nouvelle  blance  monnoie  de  Flandres  telle  comme  a  eu  cours 
jusques  a  maintenant.  Cest  assavoir  trois  nouvelz  gros  pour  quatre 
vielz  ;  et  ledit  xv*  jour  passe,  seront  lesdis  marcbans  tenuz  de 
paier  lesdis  changes  par  la  fourme  et  manière  que  le  point  des 
ordonnances  de  la  monnoie  le  déclaire,  assavoir  lune  moictie  en 
or  et  lautre  moictie  en  deniers  dargent  aians  cours  ou  pais  de 
Flandres. 

/fem,  les  changes  qui  seront  faiz  a  Londres  pour  estre  paiez  a 
Bruges  dont  la  lettre  sera  faicte  devant  le  premier  jour  de  febvrier 
proucbain  venant,  pourront  estre  paiez  en  blanche  monnoie,  telle 
comme  a  eu  cours  jusques  a  maintenant,  assavoir  trois  nouvelz  gros 
pour  quatre  vielz  ;  et  ledicte  terme  passe,  lesdis  marcbans  seront 
tenuz  de  paier  lesdis  changes  par  la  fourme  et  manière,  etc. 
(comme  dessus). 

Item,  que  les  changes  qui  seront  faiz  en  Ytalie,  ou  Royaulme 
Darragon  ou  pays  de  Provence  et  en  Languedoc  pour  estre  paiez 
a  Bruges,  dont  les  lettres  de  change  seront  faictes  devant  le 
premier  jour  de  mars  proucbain  venant  pourront  estre  paiez  en 
blanche  monnoie  de  Flandres,  assavoir  trois  nouvelz  gros  pour 
quatre  vielz  ;  et  ledict  terme  passe,  etc.  (comme  dessus). 

Ce  même  taux  est  assigné  pour  les  changes  payables  à  Bruges, 
fais  es  royaumes  de  Cas  tille  et  de  Portugal. 

CartuL  Groenenèouc  A,  fol.  32  verso,  n.  8. 


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—  480  — 

584,  —  1411,  5  Avril. 

Nouvelle  lettre  des  aldermans  de  Bruges  au  conseil  de  la 
Hanse. 

Ils  rappellent  leur  lettre  précédente  du  26  Juin  et  ajoutent  : 

«  Doch  hier  en  boven  dat  ons  yele  swaerer  is,  so  sin  de  erbare 
lude,  er  Jorden  Pleskow  unde  her  Clawes  van  Styten  van  den 
olden  rade  van  Lubeke,  up  den  xiiu  dach  van  Februarii  latest 
vorleden  vor  den  gemeynen  kopman  hier  to  Brugge  to  de  Carmers 
int  reventer  gekomen,  begerende  dat  wi,  na  utwisinge  eins  acht- 
breifs  unde  eins  andern  up  iv°*  lodiger  mark  goldes  sprekende, 
an  den  gemeinen  copman  vorscreven  van  den  Romeinschen  Koninge 
gesand  bisonder,  en  wolden  gonnende  wesen,  dat  se  ère  gewonnene 
redit  up  de  van  Lubeke  hier  in  den  stapel  mochten  vervolgen, 
waarvan  de  kopman  seer  hochliken  belast  wesende,  se  an  de 
vorscrevenen  hern  Jorden  unde  hem  Clawes  ein  utset  der  vors- 
crevenen  dinge  seer  ernstliken  versochten,  up  dat  wi  dit  ju,  heren, 
unde  ok  den  van  Lubeke  overscriven  mochten,  so  dat  se  uns  int 
lateste  ut  groter  bede  getwidet  hebben,  dese  dinge  twischen  dit 
unde  Pinxsten  naest  komende  bestaen  to  latene,  genen  kopman 
van  Lubeke  af  sin  gud  hier  an  den  stapele  twischen  den  vorscreven 
tiid  antstastene  noch  to  bekummerne  men  wert  dat  se  mit  den  van 
Lubeke  hier  entwischen  nicht  vereffent  en  wurden,  so  woUen  se 
na  beholdinge  ères  rechtes  dan  ère  beste  doen...  » 

Lubeck.  Urkundy  t.  V,  p.  402,  n.  36L 

Voy.  pour  cette  lutte  entre  l'ancien  et  le  nouveau  conseil  de 
Lubeck,  la  pièce  n''  366,  ïbid,,  p.  410,  et  n**  401,  p.  440,  et  n^  410, 
p.  449.  D'après  le  compte  de  la  ville  de  Bruges  de  1410-11,  fol.  92 
verso,  n.  1,  une  réunion  des  quatre  membres  de  Flandre  se 
tint  à  Gand,  le  1  Avril,  et  elle  envoya  un  message  à  la  diète  de 
Lubeck  pour  la  prier  de  mettre  fin  à  ces  divisions.  Hanserecesse^ 
t.  VI,  n.  29. 


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~  481  — 

585.  —  1411,  15  Juin. 

Prorogation  de  la  trêve  d'entrecours  et  de  commerce 
entre  la  Flandre  et  l'Angleterre,  conclue  par  le  duc  de 
Bourgogne,  Jean-sans-peur. 

Invent.  des  chartes  de  Bruges,  t.  IV,  p.  70. 

Imprimé  en  entier  îoc»  laud.  Voy.  le  commentaire  ibid. 


586.  —  1411,  26  Juin. 

Sous  ce  titre  :  Dat  de  meesten  hoop  vanden  cooplieden  een 
andere  havene  kiesen  mach  eade  dat  de  minste  partie  de  meeste 
schuldich  es  te  voighene. 

Martin  Tarkouwe,  capitaine  do  Lubeck,  avait  chargé  à  Lisbonne 
en  destination  de  Bruges,  pour  compte  de  Conrard  van  Zwartenborch 
et  Nicolas  Bave,  des  pelleteries,  du  miel,  de  la  teinture  et  autres 
marchandises.  Assailli  par  la  tempête,  ledit  capitaine  voyant  son 
navire  démâté^  avait  dû  se  réfugier  au  port  de  Tinnebi,  du  pays  de 
Galles,  et  dû  vendre  la  caisse  de  teinture  pour  se  procurer  un 
mât  nouveau,  et  remettre  son  navire  en  état  d'atteindre  le  port 
du  Zwin.  Attrait  en  justice  parles  affréteurs  qui  lui  réclamaient 
et  la  restitution  du  fret  et  des  dommages  intérêts,  il  soutint  avoir 
agi  en  conformité  des  dispositions  du  WaterrccM  : 

«  Dat  een  ghemeen  water  recht  es,  zo  wanneer  een  schip  vervrecht 
es  teenigher  havene,  ende  de  meeste  hoop  van  den  cooplieden  een 
andre  havene  kiezen  ende  daer  hare  marct  maken,  dat  de  minste 
partie  de  meeste  schuldich  es  te  voighene..  » 

Le  collège  des  échevins  reconnait  que  le  capitaine  a  suivi  les 
règles  du  droit  maritime  —  de  costumen  die  men  van  ghelicken 
zaken  onderhouden  heift  in  de  westzee  van  ouden  tijden  ;  —  mais 
décide  qu'il  doit  rendre  aux  affréteurs  le  prix  de  la  teinture  tel 
qu'il  était  côté  à  Lisbonne,  port  d'embarquement,  ainsi  que  leurs 
débours  pour  se  rendre  à  Tinnebi  réclamer  leurs  marchandises. 

Cart,  Groenenbouc  A,  fol.  33  verso,  n.  2. 

Imprimé  dansKuNZE,  Hans.  Urk.,  t.  V,  p.  525,  n.  1013. 

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-  482  — 
587.  —  1411,  1  Novembre. 

Les  députés  de  la  Hanse  réunis  à  Wismar  écrivent  aux 
quatre  membres  de  Flandre  pour  leur  exposer  les  plaintes 
qui  leur  ont  été  adressées  par  les  marchands  allemands  de 
Biniges  au  sujet  des  courses  et  pirateries  des  Écossais;  la 
diète  devra  aviser  aux  moyens  à  prendre  pour  refréner  ces 
brigandages,  et  elle  compte  sur  le  concours  des  quatre 
membres,  puisque  la  Flandre  n'en  a  pas  moins  souflfert  de 
dommages. 

Hanserecesse,  t.  VI,  p.  62. 


588.  —  1411,  5  Novembre. 

Décret  du  Sénat  pour  dépêcher  un  courrier  au  consul  de 
Venise  à  Bruges,  ser  Albano  Sagredo,  le  chargeant  d'obtenir 
les  sauf-conduits  usuels  pour  les  galères  de  Flandre  et  de 
Londres,  pour  le  plus  long  terme  possible  ;  les  frais  seront 
réputés  sur  le  compte  des  avaries. 

Arch.  de  Venise.  Misti  Senato,  V,  49,  p.  63. 
Record  Office.  Calender  of  state  papers^  Venetian^ 
1. 1,  p.  53,  n.  188. 

Le  16  Novembre  U19,  le  Sénat  chargea  le  consul  de  Bruges, 
Lunardo  Contarini  de  faire  renouveler  les  lettres  de  sauf-conduit, 
les  précédentes  étant  devenues  invalides  par  la  mort  du  duc  de 
Bourgogne,  Jean-sans-Peur  ;  et  il  recommande  de  les  obtenir  au 
meilleur  marche  possible,  les  frais  en  seront  prélevés  sur  les  droits 
de  douane.  Ibid,,  p.  60,  n.  223. 


589.  —  1411,  26  Décembre. 

Charte  de  privilèges   des   Marchands   de   Portugal,  en 
50  articles. 


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—  483  — 

Voici  la  pièce  la  plus  complète  du  genre,  et  à  ce  titre,  nous  la 
reproduisons  eu  entier. 

Jehan,  duc  de  Bourgoingne,  conte  de  Flandres,  etc.  a  tous  ceulx 
qui  ces  présentes  lettres  verront,  salut.  Savoir  faisons  que  nous 
desirans  lo  profit  commun  de  nos  subgez  de  nostre  pays  de  Flan- 
dres, consideians  que  par  le  fait  de  la  marchandise  que  honnou- 
rables  hommes  les  marchans,  maistres  de  nefz,  marinniers  et 
subgez  du  Royaume  de  Portugal  font  de  leur  bien  et  marchandises 
quilz  raainent  et  font  conduire  en  nostre  dit  pays,  par  mer  et  par 
terre,  et  aussi  quiis  achatent  en  ycelui  nostre  pays  et  font  mener 
et  conduire  par  mer  et  par  terre  en  leur  pays  et  ailleurs,  dont 
grans  proufiz  et  biens  viennent  a  noz  subgiez  et  en  nostre  dit  pays 
communaument  pour  le  bien,  proufiit  et  multiplication  dicelui  nostre 
pais  et  avancement  de  nos  subgiez. 

Sur  ce  bien  informez  par  nostre  receveur  gênerai  de  Flandres  et 
lescouthette  de  nostre  ville  de  Bruges,  noz  conseillers  ;  et  après  la 
remonstrance  sur  se  faicte  de  la  partie  des  bonnes  gens  des  quatre 
membre  de  nostre  dit  pays  de  Flandres  ; 

Eu  sur  tout  meure  délibération  de  conseil  ;  avons  pour  faveur, 
et  a  la  prière  et  contemplacion  de  messeigneurs  Alvare  Gonçalves 
Continho,  chevalier  dudit  Royaume  et  nostre  chambellan,  pour 
les  bons,  nostables  et  agréables  services  quil  nous  a  fais  par  sa 
grant  vaillance  ou  service  de  monseigneur  le  Roy,  en  armes,  cette 
présente  année  a  Paris  et  Saint  Cloud,  alencontre  de  celui  qui  se 
dit  duc  Dorliens,  et  autres  ses  aliez  et  adhérons,  rebelles  et  ennemis 
de  mondit  seigneur  le  Roy  et  de  nous  ;  et  mesmement  a  la  poursuite 
et  supplication  desdis  marchans,  maistres  de  nefz,  marinniers  et 
subgez  dudit  Royaume  et  de  plusieurs  nos  subgiez  et  bonnes  gens 
de  nostre  dit  pays  de  Flandres,  a  nous  sur  ce  faîz  par  plusieurs 
fois,  affin  quilz  puissent  plus  aisiemcnt  et  plus  seurement  faire  et 
hanter  leurs  dictes  marchandises,  aler,  demeurer  et  converser  pai- 
siblement par  tout  nostre  pais  ; 

Donne,  consenti  et  octroyé,  donnons,  consentons  et  octroyons 
audis  marchans,  maitres  de  nefz,  marriuniers  et  subgiez  dessusdis, 
pour  eulx  et  pour  les  leurs,  los  poins,  articles  et  franchises  qui  cy 
après  sensieunt. 

1.  Premièrement,  que  lesdis  marchans,  maitres  de  nefs,  marin- 
niers et  subgiez  dudit  Royaume  de  Portugal,  leurs  biens,   nefz 


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—  484  — 

et  marchandises,  et  tout  ce  que  a  et  leurs  dictes  nefz  appartient, 
soient  dorescnavant  sauf  et  seur,  et  en  nostro  sauvegarde  et  seure 
protection;  et  que  ilz  niesmcs,  leurs  nefz,  bien  ou  marchandises 
ne  soient  pas  detenuz,  empêchiez  ou  arrestoz  pour  aucuns  debaz, 
entreprises  ou  nialefacous  qui  aient  este  faictes  ou  temps  passe 
ou  qui  avcuir  pouroicnt  par  gcurre  qui  sourdre  pourroit  entre 
quelconque  manière  de  gens  que  ce  fust,  par  mer  ou  par  terre 
es  parties  de  Flandres,  si  avant  que  nostre  povoir  et  seigneurie  de 
Flandres  sextend  ;  fors  seulement  de  leurs  propres  debtes  et  de  leur 
propre  meflfait.  Et  que  ou  cas  que  aucun  deulx  feust  pris,  quil  soit 
tantost  mené  par  devant  nostre  loy  ;  et  que  se  ilz  peuent  trouver 
pleiges  souflBssans  au  dit  de  la  loy  ou  ils  seroient  arrestez,  dester  a 
droit  et  a  loy,  de  ce  que  on  leur  demanderoit  ;  que  parmi  celle 
plesgerie  ilz  soient  dcsarrestez  et  mis  hors  de  prison  en  faisant  droit 
et  loi  selonc  ce  que  la  loy  dudit  lieu  donroit. 

2.  Hcin^  que  pour  cause  de  ce  que  ou  temps  passe  ils  ont  trouve 
sicomme  ils  dient,  deffaulte  et  grant  encombrier  es  peseurs,  quilz 
en  aient  un  qui  leur  pèsera  au  droit  et  au  juste  pois  dont  on  usoit 
en  lancien  temps  en  nostre  ville  de  Bruges,  en  donnant  au  vendeur 
et  a  lachetour  le  leur  iustcment  et  loiaument,  comme  ont  ceulx  de 
la  nation  de  Castille. 

3.  Item,  que  les  marclians  dudit  Royaume  en  nostre  ville  do 
Bruges  et  qui  seront  ordonnez  chiefz  de  ladicte  nation,  puissent 
accorder  et  appaisier  les  debaz,  demandes  et  discensions  qui  pour- 
roient  sourdre  entre  les  maistres  et  marrinners,  pour  cschever  les 
arrestz  et  empechemens  quilz  pourroient  ou  vouldroient  faire  hm 
sur  lautre  se  non  en  chose  en  laquelle  nous  eussions  droit. 

4.  Item,  que  toutes  manières  de  marchaus  de  quelque  lieu  quilz 
soient,  puissent  sauvement,  i^ar  mer  et  par  terre,  venir  en  nostro 
pais  de  Flandres,  et  achatcr  encontre  Icsdis  marchans  do  Portugal 
des  marchandises  quilz  ont  ou  auront  admeneez,  et  ycelles  sans 
empeschement  mener  la  ou  ilz  vouldront,  ainsi  comme  ou  a  accou- 
stume  de  faire  en  lancien  temps. 

5.  KeiUj  que  lesdis  marclians  de  Portugal  soient  quites  et  délivres 
en  i)aiant  a  nostre  costume  du  Dam  un  millier  pesant,  comme  font 
ceulx  de  la  nation  do  Castille. 

6.  Kcm,  saucuuc  nef  venant  diulit  liou  do  Portugal,  feust  brisée 
par  tempcste  ou  autre  malc  aventure  dedans  nostre  seignourio  de 


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—  485  — 

Flandres,  et  ceulx  qui  dedans  seroient  perisisseat  ou  eschapassent, 
et  leurs  biens  feussent  trouvez  ou  sauvez  en  tout  ou  en  partie, 
quilz  soient  renduz  et  restabliz  aux  marchans  auxquelx  ils  seroient, 
en  paiant  a  ceulx  qui  les  auroient  sauvez,  convenables  coustumens 
au.  dit  de  la  loy  de  nostre  ville  de  Bruges,  aussi  avant  que  on  a 
accoustume  au  vivant  de  feil  le  conte  Robert.    . 

7.  Item^  sainsi  feust  que  aucune  nef  de  Portugal  puis  le  tour  de 
le  Mue  eust  mestier  daide,  pour  la  contrariété  du  temps  ou  daucune 
autre  aventure  pour  les  nefz  et  biens  sauvez,  que  les  devantdiz 
marchans,  maistres  et  marinners  puissent  sanz  fraude  et  sanz  mal 
engin,  aler  a  bateaulx  et  a  tout  ce  qui  appartient  a  ycelles  nefz  et 
entrer  et  yssir  pour  le  sauvement  de  la  nef  et  de  lavoir,  sans  estre 
de  ce  calengiez,  de  par  nous. 

8.  ItetHj  quand  lesdis  marchans  auront  paye  le  droit  toulieu  et 
coustume  de  nostre  ville  de  Bruges  de  leur  avoir,  que  parmi  ce,  ils 
puissent  franchement  passer  a  la  porte  de  lespoie  et  en  autre  lieu  a 
Bruges,  sans  ce  que  on  regarde  en  leurs  huches,  ne  en  autres 
fermeures  quils  aient  aucunement,  que  on  souloit  faire  en  lancien 
temps  ou  vivant  dudit  feu  conte  Robert. 

9.  Item,  que  lesdis  marchans  pour  leur  proffit  puissent  faire 
vendre  leurs  marchandises  ainsi  quils  ont  accoutume  du  temps 
passe. 

10.  lietn,  que  lesdis  marchans  puissent  de  nuyt  et  de  jour  aler 
par  terre  et  mer,  vers  leurs  nefz  et  lavoir  de  leurs  nefz,  et  arrière 
retourner  leur  droit  chemin  vers  leurs  hostelz,  portans  espees  et 
autres  convenables  armures  sans  raeffaire,  et  sans  estre  pour  ce 
pris  ne  arrestez,  ne  cheoir  pour  ce  en  aucune  amende. 

11.  liemj  que  lesdis  marchans  puissent  lier  et  dcslier  leurs  baies, 
et  regarder  dedans;  et  des  grans  faire  petites,  sans  calenge  ou 
erapeschement,  ainsi  que  peuont  faire  lesdis  de  Castille. 

12.  Item,  que  lesdis  marchans  puissent  faire  chargier  leur  avoir 
et  deschargier  par  nuyt  et  par  jour,  aiusi  bien  que  les  jours  de 
festes  et  dimenches  comme  par  les  jours  ouvrables,  a  leur  plaisir 
et  voulente,  sans  calenge  ou  empeschement,  comme  lesdis  de 
Castille. 

13.  Item,  que  nulles  nouvelles  coustumes  autres  que  on  souloit 
user  en  lancien  temps,  ne  soient  faictes  ne  ordonnées  sur  eulx  ne 
sur  leur  avoir. 


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—  486  — 

14.  Item^  quilz  soient  quictes  en  paiant  de  leur  avoir  courretaige 
et  hostellaige,  comme  font  lesdis  de  Gastille. 

15.  Item,  que  a  toutes  les  heures  qui!  leur  plaira,  ils  puissent 
sauvement  sans  empeschement  traire  hors  de  nostredit  pais  de 
Flandres,  et  aler  en  quelconque  lieu  quil  leur  plaira,  avecques 
leurs  avoirs,  leurs  biens  et  marchandises,  et  atout  ce  que  a  eulx 
appartient,  en  paiant  ce  quils  devront. 

16.  Itemj  que  les  maistres  et  maronniers  dudit  Royaume  de 
Portugal  puissent  sachier  leurs  nefz  de  Lescluse  au  tour  de  la  Mue, 
et  du  tour  de  la  Mue  a  Lescluse,  de  nuyt  et  de  jour,  sans  calenge, 
en  paiant  les  vielzses  coustumes. 

17.  Itemj  se  aucunes  nefz  dudit  Royaume  venans  en  Flandres  au 
tour  de  la  Mue  ou  en  quelconque  autre  lieu  ailleurs  en  nostre  conte 
de  Flandres  pour  cause  de  tourment  ou  en  autre  manière,  eust 
mestier  daide  par  mer  ou  par  terre,  de  gens  ou  de  bateaulx  ou 
dautres  choses,  quils  puissent  estre  aidiez  ou  aidier  lun  lautre  de  jour 
et  de  nuyt,  ainsi  comme  bon  leur  semblera,  sans  paine  et  sans  calenge. 

18.  Item,  que  les  maistres  et  maronniers  dessusdis  puissent  a 
toutes  heures  mettre  et  tenir  leurs  nefe  au  sec  a  Lescluse  et 
aillieurs  en  la  conte  de  Flandres,  pour  les  regarder,  empoyer  et 
rappareillier  ;  et  quils  puissent  la  terre  caver  dessoubz  ycelles  pour 
les  ensavonner,  pour  fondre  syeuf  et  poy,  et  dautres  choses  faire 
qui  mestier  leur  feront,  sans  peine  ou  calenge,  et  sans  faire 
dommaige  audit  sec  ne  autrny. 

19.  Item,  que  lesdis  marchans,  maistres  do  nefz  et  maronniers 
puissent  mettre  et  tenir  leurs  nefz  devant  Lescluze  en  reng  trois 
nefz  despes,  partout  la  ou  ilz  trouveront  lieu  wit  sans  nuUuy 
empeschier;  et  par  especial  sans  empeschier  le  courant  de  leaue 
par  ou  les  nefz  entrent  et  yssent,  sans  meffait  ou  calenge. 

20.  Item,  se  aucunes  nefz  dudit  Royaume  siglassent  hors  de 
Lescluse  chargées  davoir  et  par  fortune  retournassent  et  preissent 
plus  avant  charge  que  devant  navoient,  que  pour  ce  ilz  ne  soient 
tenuz  paier  tonlieu  ne  coustumes  fors  de  lavoir  qui  de  nouvel 
achate  et  chargie  auroil  este. 

21.  Item,  que  lesdis  maronniers  puissent  achater  verges,  mastz, 
avirons  et  tous  autres  ostilz  pour  leurs  nefz  et  nécessitez  la  ou 
mieulx  leur  plaira,  et  chargier  en  leurs  nefz,  payant  les  vielzses 
coustumes,  sans  congie  et  sans  peine. 


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-^  487  — 

22.  Item,  que  lesdis  maronniers  et  marchans  qui  vins  auroient  a 
Lescluze,  ne  soient  tenuz  ne  constrains  a  donner  au  bailli  de  leaue 
ne  a  ses  sergens  aucun  vin,  se  de  grâce  faire  ne  le  vueulent. 

23.  Item,  saucuns  desdis  maistres  ou  maronniers  venans  vers 
nostre  dit  pays  de  Flandres  ou  partissans  dicelui  en  quelconque 
lieu  que  ce  feust,  partist,  ains  quil  peust  recueillier  ses  ancres  et 
ses  cables,  et  que  depuis  aucun  les  trouvast  ou  presist,  que  ycelui 
soit  tenu  de  restituer  ausdis  maistres  et  maronniers  les  ancres  et 
cables  parmi  paiant  compétent  salaire,  au  dit  de  la  loy  du  lieu  ou 
trouvez  seroient,  par  ainsi  que  on  peust  monstrer  souffisaument  que 
ils  feussent  a  eulx. 

24.  Item,  que  lesdis  maronniers  puissent  abaissier  et  ester  leurs 
verges  et  mastz  quand  nouvelles  achate  auront,  sans  congie  et  sans 
amende,  payant  de  ce  quiis  achateront  les  coustumes  dancieu  temps 
accoustumez. 

25.  Item,  se  aucun  dudit  Royaume  de  Portugal  tancast  ou  ferist 
aucun  autre,  et  de  ce  meffait  il  peust  donner  pleisges  souffisans  de 
ester  a  droit  et  loy,  pour  ce  ne  soit  mis  en  prison  ;  et  en  soient 
recouz  les  pleiges,  sil  ne  touche  vie  ou  membre. 

26.  Item,  quant  les  maistres,  marchans  et  maronniers  dudit 
Royaume  seront  prestz  de  faire  leur  voyage,  et  aucun  autre  vouldra 
faire  aucune  demande  de  debte,  ou  de  convenance,  quils  ne  puissent 
estre  arrestz  ne  empeschiez  de  leur  voiage  baillant  pleiges  pour 
eulx  de  la  quantité  que  on  leur  demandera. 

27.  Item,  que  se  les  boyes  ou  les  caables  a  quoy  sont  amarez  les 
nefs  dudit  Royaume  de  Portugal  se  pcrdoient  par  aventure,  que  les 
maistres  et  maronniers  dicelles  navires  ne  soient  empeschez  ne 
calenges,  ne  soustiengnent  aucune  peine  pour  celle  cause,  silz  ne 
font  dommage  a  autruy. 

28.  Item,  saucun  leedsman  de  ladicte  seigneurie  de  Flandres 
prenoit  a  son  péril  de  mettre  aucune  nef  de  ladicte  seigneurie  de 
Portugal  a  sauvete  a  aucun  port  audit  pais,  et  par  deflfaulte  dudit 
leedsman,  ladicte  nef  presist,  ou  ceulx  qui  dedens  seroient 
perresissent  dommage  en  corps  ou  en  biens  par  la  deffaulte  dicte, 
que  ledit  leedsman  soit  tenu  de  restorer  ledit  dommaige  en  son 
corps  et  en  ses  biens,  et  ne  reçoive  nul  salaire  de  ce  que  promis 
lui  aura  este,  mais  que  a  ce  soit  obligiez. 

29.  Hem,  que  les  marchans  casursins  ou  quelxcon][ues  ils  soient, 


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—  488  — 

qui  chargeront  aucunes  marchandises  es  uefz  de  la  seigneurie  de 
Portugal,  soient  tenuz  et  constrains  de  paier  les  amenaiges  et 
treauges,  petiz  et  grans,  ainsi  comme  il  sera  contenu  es  Chartres 
faictes  desdis  affretemens  et  dadmenaiges,  selon  la  coustume  de  mer. 

30.  ItefHj  que  toutes  fois  que  en  la  ville  du  Dam  arriveront  les 
avoirs  et  marchandises  de  Portugal,  aussi  bien  fer  comme  autre 
avoir  de  pois,  que  tantost  quils  seront  venus  ils  soient  coustumez, 
et  que  on  ne  les  face  paier,  fors  les  coustumes  vielzses  accoustumeez. 

31.  Item,  que  ceulx  de  la  coustume  du  Dam  soient  tenuz  de  nuyt 
et  de  jour,  et  toutefois  que  requis  en  seront,  de  coustumer  les 
avoirs  desdiz  marchans  de  Portugal,  quand  ils  arriveront  ou 
Dam  en  escutes  ou  autrement,  par  quoy  ils  puissent  sanz 
empeschement  passer  a  Lescluse  et  ailleurs  la  ou  ils  vouldront. 

32.  Item,  et  se  par  deffaulte  de  marée  ou  autrement,  passer  ne 
povoient,  quils  peussent  leur  avoir  deschargier  et  mettre  en  autres 
vaisseaulx  pour  mener  a  Lescluse  ou  ailleurs,  par  mer  ou  par  terre, 
si  comme  mieulx  leur  semblera,  paiant  les  coustumes  anciennes 
accoustumees,  sans  y  user  ou  faire  aucune  fraude. 

33.  Item,  que  les  marchans  de  ladicte  seigneurie  puissent  vendre 
leurs  vins  au  Dam  dedans  leurs  nefs  ou  sur  la  caye,  sans  mettre  en 
celier  et  sans  amende. 

34.  Item,  saucun  scuteman  recevant  a  Lescluse  desdis  marchans 
vins  ou  autres  marchandises  pour  mener  au  Dam  ou  aillieurs,  feist 
dommaige  en  buvant  les  vins  ou  autrement,  quil  soit  tenu  de  restorer 
ledit  dommaige,  au  dit  et  serement  du  devant  dit  marchant,  ou 
ainsi  avant  quil  sera  tenu  par  raison. 

35.  Item,  que  les  scutemans  qui  vehoment  (?)  desdis  marchans 
fruit,  fer  ou  autres  marchandises  par  compte  et  par  nombre,  soient 
tenuz  de  les  livrer  a  Bruges  ou  la  ou  ils  devront,  par  compte  et 
par  nombre  ;  et  se  perte  y  avoit,  lesdis  scutemans  soient  tenuz  de 
restorer  ladicte  perte  au  marchant,  ainsi  avant  que  lesdis  marchans 
pourront  prouver  ou  par  leur  serement  jurer. 

36.  Item,  que  ceulx  de  la  crâne  de  Bruges  et  du  Dam  soient  tenuz 
a  délivrer  aux  marchans  et  maronniers  de  ladicte  seigneurie  tantost 
et  sans  delay  quant  requis  en  seront  coraulx  et  bateaulx  pour 
deschargier  leur  avoir  et  mettre  en  lieu  sauf;  et  que  tantost  puis  que 
ils  seront  venus  au  crâne,  ils  soient  guindez  et  mis  en  celiers  ;  par 
quoy  les  marchans  neu  aient  dommaige. 


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—  489  — 

Et  se  eulx  de  la  crâne  ne  leur  délivrassent  tantost  escutes  et 
coraulx,  que  la  loy  du  lieu  les  doit  contraindre  a  les  délivrer.  Et  se 
par  non  vouloir  deshargier,  lesdis  marchans  recevoient  aucun 
dommaige,  les  devant  dis  de  la  crâne  soient  tenuz  de  restituer  ledit 
dommaige  au  dit  de  la  loy  du  lieu. 

37.  Iteni,  que  se  aucun  courretier  ou  bostellier  de  la  seigneurie  de 
Flandres  ou  autres  quelconques  dont  il  soit  achate  aucunes  mar- 
chandises ou  avoirs  de  gens  de  Portugal  pour  certain  pris  avec 
courretier  ou  sans  courretier,  et  dudit  marchie  donne  denier  Dieu 
quil  soit  tenu  de  les  recevoir  et  prenre  pour  le  pris  quil  les  aura 
achatez. 

38.  Item,  que  daucuns  hosteliers  ou  courretiers  de  la  seigneurie 
de  Flandres  achatoient  aucuns  avoirs  ou  marchandises  de  ceulx  de 
Portugal  et  ceulx  auront  veu  et  regarde  a  leur  voulente  lesdictes 
marchandises  au  temps  quils  les  achateront,  et  ycelles  auront 
chargées  et  envoiees  en  leurs  hostels,  quilz  seront  tenuz  de  paier 
toute  la  quantité  et  pris  que  monteront  lesdictes  denrées  ne  ne 
puissent  dire  ne  opposer  que  lesdictes  marchandises  ne  soient  mie 
bonnes,  et  silz  le  dient,  ne  leur  vaille;  ne  ny  puissent  retenir  ausdis 
marchans  aucune  chose,  mais  soient  tenus  de  paier  entièrement  ce 
quils  devront,  sans  nul  empeschement  ou  contredit. 

39.  Item,  se  courretiers  ou  autres  marchans  quelxconques  achatent 
fer,  que  en  ce  mesme  jour  quil  sera  pesé,  le  estent  du  pois,  siques  il 
ne  soit  entremeslez  avec  le  fer  des  autres  marchans. 

40.  Item,  que  pour  le  sauvement  des  marchans  dessusdiz,  leurs 
biens  et  nefz,  ils  soient  ordonnez  encontre  les  costierres  de  Flandres 
sur  la  mer  a  Dunkerke,  Neufport,  Oosthende,Blankeberghe  nouvelles 
lumières  et  vurboetes,  si  comme  ils  souloient  estre  ou  vielz  temps. 

41.  Item,  saucun  bailli,  escoutete  ou  autres  noz  officiers  viennent 
et  font  encontre  les  dictes  grâces  et  previleges  en  faisant  dommaige, 
coustange  ou  autre  oultraige  ausdis  marchans,  quil  soit  tenu  de 
restituer  lesdis  dommaiges,  ainsi  quant  comme  raison  sera,  et  que 
de  leurs  plaintes  ils  soient  tantost  oiz  et  adrechiez,  partie  appellee 
et  oye  a  sa  défense. 

42.  Item,  que  les  maistres  et  maronniers  de  ladicte  seigneurie 
puissent  mesmes  laster  leurs  nefz,  en  paiant  quatre  deniers  parisis 
monnoie  de  Flandres  pour  chascua  batel  de  terre  de  lastage  ;  et  se 
mestiers  avoient  de  lasteurs,  quils  les  puissent  avoir  pour  tel  pris 


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—  490  — 

quils  accorderont  ensemble  avec  les  lasteurs  ;  ou  silz  nestoient 
daccord,  au  dit  de  la  loy  de  la  Mue  pour  raisonable  pris;  ne  ne 
soient  mis  en  calenge  pour  terre  qui  cherroit  entre  le  batel  qui 
donne  le  lastaîge  et  la  neif,  par  ainsi  quilz  y  mettent  ung  bon  grant 
drap  entre  la  nef  et  le  batel  qui  délivre  ledit  lastaige  en  payant 
le  droit  a  nous  appartenant,  et  sans  dommaige  faire  a  autruy. 

43.  liem,  que  lesdis  maistres  et  maronniers  puissent  tousiours 
trouver  espace  Tuide  a  la  largesse  de  deux  bateaulx  a  lescale  saint 
George  et  a  la  grande  escale,  pour  venir  a  terre  a  tout  leurs 
cocques  et  bateulx  ;  ne  ne  soient  empeschiez  par  escutes  qui  y 
peuvent  estre. 

44.  Itetn,  que  ceulx  de  ladicte  seigneurie  puissent  quérir  pescheur 
et  recueillir  leurs  ancres,  a  quoy  se  tiennent  leurs  nefs,  se  par 
aventure  perdues  estoient,  avec  agrappes  ou  autrement,  sans  y 
faire  fraude  ou  dommaige  a  aucun,  sans  calenge  ou  amende. 

45.  Item,  saucune  personne  ferîst  ou  tuast  aucun  de  ladicte 
seigneurie,  que  correction  ou  pugnicion  soit  faitte  par  bannir  ou 
aultrement  comme  a  tel  fait  appartient  et  a  telle  manière  que  un 
autre  sen  peust  garder,  selon  la  loy  et  la  coustume  du  lieu  ou  le 
fait  avendroit. 

46.  Itenij  que  saucun  homme  de  Flandres  doit  argent  a  aucun  de 
Portugal  en  quelconque  manniere  que  ce  soit,  et  se  voulsist 
partir  ou  fuir  et  laissier  sa  femme  en  son  lieu,  que  on  en  fera 
ausdiz  marchans  et  maronniers  droit,  loy  et  aide  sicomme  aux 
bourgois. 

47.  liem,  saucun  hostelier  achate  aucun  avoir  de  ceulx  de  ladicte 
seigAeurie,  pour  autruy  qui  soit  posent  ou  non,  quil  soit  tenu  de 
paier  audit  marchant  la  somme  dudit  achat;  ou  quil  soit  tenu  de 
admener  ledit  marchant  et  lui  faire  faire  paiement  dudit  achat. 

48.  Itemy  que  nostre  ville  de  Bruges  soit  tenue  de  respondre 
pour  les  changeurs  dicelle  de  ce  qui  sera  trouve  en  vérité  que 
lesdiz  changeurs  devront  aux  dis  marchans  de  Portugal  se  faulte 
est  trouve  esdiz  changeurs. 

49.  Item,  saucun  de  ladicte  seigneurie  des  marchans  de  Portugal 
venant  ou  estant  en  nostredit  pays  de  Flandres,  ou  quel  nous 
neussions  aucun  droit,  a  cause  de  bastardie,  de  forfaicture  ou 
autrement,  trespasse  de  ce  siècle,  son  avoir  nen  soit  empeschiez 
ne  detenuz  ;  ains  soit  délivre  a  celui  a  qui  par  raison  il  appartient. 


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_  401  ~ 

50.  Hem,  saucun  de  la  dicte  seigneurie  faisoit  aucun  mal  pour 
lequel  il  deust  perdre  vie  ou  membre,  que  pour  ce  il  ne  puist 
perdre  autre  avoir  que  le  sien  propre.  Et  se  trouvé  ^stoit  en  vérité 
quil  euist  avoir  qui  fuest  a  autres  marchans,  que  tel  avoir  ne  soit 
pour  ce  detenuz  ne  empeschiez,  toutes  fraudes  ostees. 

Lesquelz  poins,  grâces,  articles  et  franchises  dessus  escriptes  et 
chascun  par  lui,  nous,  pour  nous,  noz  hoirs  et  successeurs,  et  noz 
subgiez,  voulons  estre  tenuz  bien  et  fermement,  aux  dessusdis 
marchans,  maistres  de  nefs,  maronniers  et  subgiez  dudit  Royaume 
de  Portugal,  sans  enfraindrc  on  aler  alencontre  a  tousiours  mais 
perpetuelment.  Se  ne  feust  que  pour  aucune  cause  il  nous  pleust 
ces  poins,  grâces  et  previleges  rappeller,  laquele  chose  nous 
pourrons  taire  toutefois  quil  nous  plaira.  Et  en  celui  cas,  se  nous 
les  rapellons,  les  dessusdis  marchans,  maistres  de  nefz,  maronniers 
et  subgiez  auront  après  icelui  rapel  a  eulx  signifie,  trois  mois 
despace  pour  vuidier  paisiblement  hors  de  nostre  dit  pais  de 
Flandres  et  juridiction,  a  toutes  leurs  nefz,  biens  et  marchandises, 
et  tout  ce  que  a  eulx  et  ausdictcs  nefz  appartend  ;  sauves  les  loys, 
previleges,  franchises  et  ordonnances  faictes  et  données  par  noz 
devanciers  et  nous,  aux  villes  et  bonnes  gens  de  nostre  pais  de 
Flandres  dessusdit  ;  lesqueles  entre  tous  autres  cas  et  personnes 
nous  voulons  du  tout  demeurer  en  leur  vertu. 

En  tesmoiog  desquelles  choses,  et  pour  ce  que  voulons  quelles 
soient  bien  et  fermement  tenues  par  la  manière  que  dessus  sont 
escriptes  et  declairees,  nous  avons  fait  mettre  et  appendre  nostre 
grant  seel  a  ces  présentes  lettres. 

Donne  en  nostre  ville  de  Gand,  le  xxvj*  jour  du  mois  de  décembre 
lan  de  grâce  mil  cccc.  et  unze. 

Ainsi  signé  :  Par  le  conseil  tenu  par  vertu  des  lettres  par 
monseigneur  le  Duc  sur  ce  escriptes,  par  raons.  le  conte  do 
Charrolois,  ou  quel  vous  les  seigneurs  de  Montproux,  de  Colscamp, 
messire  Guillaume  de  Halluin  chevaliers,  Philippe  seigneur  de 
Chantemelle  escuier,  maistres  Symon  de  Fourmelles,  Daniel  Alarts, 
Jacques  de  la  Tanerie,  Anthoine  de  Wissoc  et  Thiery  le  Roy, 
Dyne  Rapoude,  Robert  de  Caples,  Dankaert  Doegierlande  et  autres 
du  conseil  de  mondit  seigneur  le  Duc  estiez.  J.  de  Sauls. 

Cariul.  Ouden  WiUenbouc,  fol.  69,  n.  1. 

Imprimé  par  M.  Vanden  Busschb,  Flandre  et  Portugal^  p.  173. 


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—  492  — 

590.  —  1411. 

Liste  des  souscriptions  à  l'emprunt  de  la  ville  faites  par 
les  marchands  étrangers.  Cet  emprunt  s'élevait  à  590  Ib. 
6  s.  8  d.  gros  ;  il  fut  émis  pour  payer  les  frais  de 
l'expédition  de  Mondidier.  Voici  la  part  des  diverses  nations 
consignée  au  compte  communal  de  1411-12,  fol.  24,  n.  2. 

Les  marchands  de  Catalogue,  80  Ib..  Ceux  de  Gênes,  100;  de 
Venise,  100  ;  de  Florence,  50  ;  de  Lacques,  50  ;  de  Milan  et  de 
Côme,  33  Ib.  6  s.  8  d.  ;  de  Portugal,  25  ;  de  Castille,  42  Ib.  ; 
de  Plaisance,  33  ib.  6  s.  8  d.  ;  un  négociant  de  Boulogne  la  Grasse, 
16  Ib.  13  s.  4  d.  ;  un  autre  du  Piémont,  10  Ib. 

Inventaire  des  chartes  de  Bruges,  t.  IV,  p.  90. 


59L  —  1411-12. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Fol.  93,  n.  6.  Den  xxx"*®**  dach  van  laumaent  ghe^heven  bi  Jaune 
Bueyts  wesende  te  Ghent,  meester  Gillisse  de  Lannoot  advocaet 
ende  Claise  Beyen  procurerre  in  ons  gheduchts  heeren  camere  te 
Ghent,  van  te  aviseirne  ende  te  makene  zekere  supplicatien  vp  tstic 
angaende  der  niewer  Leye  vander  stede  van  Brucghe,  v  s.  iiu  d. 
gro.  ouds  ghelts,  somme  lu  Ib.  iiu  s.  par. 

Fol.  94  verso,  n.  2.  Den  xxiiij*'*"  dach  van  Maerte,  ghegheven  in 
ons  gheduchts  heeren  canchelrie,  van  den  scrivcne  ende  zeghelne 
van  zekeren  lettren  van  onsen  gheduchten  heere  aengaende  der 
niewer  Leye  ;  ende  van  zekere  supplicatien  die  daer  toc  dienden,  te 
doen  maken;  cost  al  x  s.  vj  d.  gro.  ouds  ghelts,  somme  vj  Ib. 
vj  s.  par. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  493  — 
592.  —  1412,   16  Avril. 

Jean  Best  est  condamné  à  une  amende  de  2  couronnes 
pour  le  bailli  en  leaue  et  une  couronne  pour  la  ville  de 
Bruges,  parce  qu'il  a  vendu  à  l'Écluse  une  caisse  de  bleu 
(vaetkin  limonen),  sans  l'avoir  présentée  à  l'éstaple  de 
Bmges. 

Qroenenb.  A.  fol.  35  v.  n.  2.  Invent,  t.  V.  p.  251. 


593.  —  1412,   11  Juin. 

Le  magistrat  de  Gênes  écrit  aux  consuls  (massari)  et 
marchands  génois  à  Bruges  qu'il  avait  demandé  au  roi 
d'Angleterre  de  ne  pas  accorder  de  navires  aux  Florentins 
pour  les  charger  de  laines.  Sur  son  refus,  les  marchands 
génois  résidents  dans  ses  États,  ne  consultant  que  leur 
honneur,  s'en  sont  retirés.  Comme  il  est  utile  de  reprendre 
ces  relations,  et  d'autre  part  qu'on  veut  que  les  navires 
génois  n'apportent  leurs  marchandises  à  Hampton,  ni  dans 
aucun  autre  port  de  File,  avant  qu'un  accord  soit  conclu 
entre  le  roi  et  la  république,  ledit  magistrat  charge  lesdits 
consuls  et  marchands  de  Bruges  de  veiller  à  l'exécution  de 
cette  défense  et  d'envoyer  un  délégué  à  Hampton  pour  y 
tenir  la  main  ;  ces  ordres  leur  seront  apportés  par  le  patron 
Barnaba  Dentuto,  qui  est  actuellement  en  route  pour  la 
Flandre. 

Arch,  de  Gènes.  Reg,  Litterarum  CommuniSy  1411-r3,  n.  1 
Analyse  de  M.  Djîsimoni,  Document  p.  38S  n.  4. 


594.  —  1412,  9  Juillet. 

Convention  de  la  ville  de  Bmges  et  de  ceux  du  Franc 
pour  l'amélioration  de  l'ancien  lit  du  Zwin. 


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—  494  — 

Cet  ancien  lit  abandonné  s'était  envasé  à  co  point,  que  les  rive- 
rains du  hameau  Ter  Panne  et  autres  lieux  circonvoisins  se 
plaignaient  de  ce  que  les  eaux  no  pouvant  plus  s'écouler,  débor- 
daient sur  leurs  terres  et  abimaient  leurs  récoltes.  Il  fut  donc 
convenu  entre  les  deux  magistratures  que  Ton  chargerait  les  maîtres 
éclusiers  de  Reighersvliet  de  faire  curer  à  vif  fonds  cet  ancien  lit, 
sur  trois  verges  de  largeur,  depuis  les  limites  de  l'échevinage 
jusqu'au  Wandelaers  brugge,  la  propriété  du  fonds,  des  berges  et 
digues  restant  à  la  ville  de  Bruges,  ainsi  que  tout  droit  de  juri- 
diction. 

Cartulaire  Ouden  WiUenbouc,  fol.  112  verso,  n.  2. 

Voy.  l'analyse  et  lo  commentaire  dans  V Invent,  des  chartes 
de  Bruges,  t.  IV,  p.  208,  n.  919. 


595.  —  1412,  15  Juillet. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges  à  celui  de  Cologne  au 
sujet  de  la  sophistication  des  gingembres  et  autres  aromates. 

«  Honorabilibus  et  circumspectis  viris,  dominis  proconsulibus  et 
consulibus  civitatis  Coloniensis,  amicis  nostris  precarissimis.  » 

Ils  avaient  reçu  la  plainte  formulée  par  les  magistrats  de  Cologne, 
au  nom  des  marchands  victimes  de  la  sophistication,  savoir  : 

«  Super,  sophisticatione  quarumdara  specierum  aromaticarum, 
et  maxime  zinziberis,  cujus  diversa  reperiuntur  gênera  distantissi- 
marum  bonitatis  et  precii  simul  mixta,  que  propter  colorem 
falsum  uniformam  terre  videlicet  rubee  sibi  superadditum  non 
valent  unum  ab  altero  nec  recens  a  tabido  in  deceptionem 
gravissimam  omnium  institorum  commode  cognosci  vel  discerni..  » 

Ils  ont  donc  convoqué  les  négociants  pour  avoir  leur  avis  sur 
les  mesures  propres  à  réprimer  cette  fraude.  Quoiqu'ils  n'aient  pas 
encore  reçu  leur  rapport,  ils  n'hésitent  pas  à  communiquer  ici 
leur  opinion  personnelle. 

«  Unum  tamen,  quod  materie  prcsenti  servire*  videtur,  vobis 
insinuamus,  videlicet  quod  in  zinziberc  sic  tincto,  quod  jam  partes 
istas  applicuit  vel  applicetur,  presenti  anno  non  est,  ut  dedicimus, 
perfectum  remedium  adhibendum,  eo  quod  color  hujusmodi  non 
datur  zinziberi  in  terris  christianorum,  sed  in  terris  Indie  et  aliis 


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—  4«5  —  . 

Sarracenorum  et  paganorum  distantîssîmîs,  et  nichilominiis  omnes 
supradicti  mercatores  promiserunt  nabis,  quod  cum  omni  celeritate 
possibiii  ipsi  scribent  societatibus  suis  in  Alexandriam  et  partes 
alias  ultramarinas,  ne  ammodo  aliquod  zinziber  sic  tinctum  et 
mixtum,  ut  prefertur,  emant  seu  ad  .partes  istas  transmittant  seu 
transmitti  faciant  quomodocumque.  Verumptamen  intentionis  nostre 
est,  ad  tuitionem  omnium  mercatorum  istis  fraudulentis  sophisti- 
cationibus  obviare  et,  quibus  modis  poterimus,  congruioribus 
presentialiter  providere...  n 

KuNZB,  Eans.  Urk.,  t.  V,  553,  n.  1062. 


596.  —  1412,  6  Décembre. 

Ordonnance  des  aldermans  à  Bruges  sur  les  fraudes  com- 
merciales. 

«  1.  Item,  int  jaer  1412  upten  6  dach  in  Decerabri  waert  ordi- 
niert  unde  overeyn  gedregen  by  den  alderluden,  18  mans  unde 
overluden  :  wert  dat  enich  coepman  van  der  Duetschen  Hanze 
Vlamiogen  ofte  anderen  buten  der  vorseiden  Hanze  wesende  to 
kennene  geve  van  gude,  dat  he  nicht  in  Vlanderen  en  hedde,  oft 
dat  he  dat  gued  ock  tovoren  verkoffte,  secgende,  dat  em  oft  zijnen 
vrende  sodaene  gud  overkoraen.  solde,  darby  dat  andere  coeplude 
van  der  Hanze,  de  sodaene  voorseide  gued  binnen  Vlanderen  hed- 
den,  van  erer  kopenschap  belettet  unde  gehindert  worden,  de  solde 
also  dicke  aise  he  darmede  bevonden  worde,  verboert  hebben  eyne 
marck  goldes  yeghens  den  gemeynen  coepman. 

«  2,  Itenij  waert  up  de  vorseide  tijt  overeyn  gedregen  by  den 
vorseiden  :  wert  dat  ymand  van  der  vorseiden  Hanze  enighe  lakene 
koffte  unde  he  eyn  geruchte  unde  luud  makede  yeghens  andere 
coeplude  van  der  Hanze,  dat  he  se  durer  gekofft  hedde,  dan  he 
gedaen  hedde,  darby  dat  andere  koeplude  van  der  vorseiden  Hanze 
bedragen  worden,  uude  de  voorseiden  lakene  up  zijn  word  also  vele 
te  durer  koffte,  de  ghonne  de  dat  dede,  solde  also  dicke  aise  he 
darmedde  bevonden  worde,  verbort  hebben  eyne  marck  goldes 
yeghens  dem  ghemeynen  coepman  vorseid. 

KuNZB,  Bans,  Urk.,  t.  V,  p.  562,  n.  1082, 


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.    -   496  — 
597.  —  1413,  6  Février. 

Lettre  des  aldermans  de  Bruges  aux  magistrats  des  cités 
de  la  Livonie,  par  laquelle  ils  expriment  l'espoir  que  des 
mesures  pressantes  seront  prises  pour  obtenir  des  Écossais 
une  juste  satisfaction,  afin  de  pouvoir  retirer  l'ordonnance 
adoptée  par  la  diète  de  Lunebourg  qui  prohibait  l'impor- 
tation des  draps  fabriqués  de  laine  écossaise  et  qui  jetait  la 
perturbation  sur  les  marchés. 

Banserecesse,  t.  VI,  n.  117. 

Dans  une  lettre  adressée,  le  5  Mai  1413,  aux  villes  de  Prusse,  ils 
se  plaignent  encore  de  la  vicieuse  exécution  de  Tordonnance;  et  s'il 
faut  la  maintenir,  il  est  nécessaire  de  prendre  des  mesures  plus 
efficaces.  Ibid,,  n.  119. 


598.  —  1413,  24  Avril. 

Le  doge  Georges  Adorno  fait  connaître  aux  bourgmestres 
et  échevins  de  Bruges  son  élection,  obtenue  à  l'unanimité, 
après  des  troubles  populaires  ;  et  ajoute  que  l'État  jouit 
présentement  de  la  tranquillité.  Quant  au  navire  de  Thomas 
Rovere  capturé  par  le  génois  Anfreone  Squarciafico,  il 
affirme  que  les  torts  sont  du  côté  du  premier,  puisque  le 
second  étant  chargé  de  la  police  de  la  mer  contre  les 
ennemis,  avait  invité  Rovere  à  laisser  visiter  son  navire, 
l'assurant  qu'il  ne  lui  adviendrait  aucun  dommage,  du 
moment  qu'on  n'y  trouverait  pas  de  marchandises  d'une 
nation  hostile.  Rovere  non  seulement  refusa,  mais  attaqua 
Squarciafico  avec  des  flèches  et  des  bombardes.  Vaincu  et 
conduit  à  Gènes,  on  lui  offrit  de  faire  rendre  justice  par  im 
magistrat  ou  des  arbitres  impartiaux  ;  mais  il  ne  voulut 
consentir.  Aussi  n'est-ce  pas  sans  étonnement  qu'on  vient 


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—  497  — 

d'approndre  que  les  bourgmestres  et  échevins  de  Bruges 
ont,  pour  un  tel  motif,  condamné  les  Génois  à  payer  une 
forte  somme  à  tous  les  matelots  qui  ont  subi  des  dommages, 
même  à  ceux  qui  sont  étrangers  à  la  Flandre.  Cela  ne  parait 
pas  équitable,  d'autant  plus  que  la  perte  ne  semble  pas  si 
grande  qu'on  le  dit.  On  demande  donc  de  voir  casser  la 
sentence,  ou  du  moins  de  l'adoucir,  afin  que  les  relations  de 
commerce  et  de  bonne  amitié  ne  soient  pas  altérées. 

Arch,  de  Gènes.  Reg,  Htter.  communis,  1411-13,  n.  3. 
Analysé  par  Dbsimoni,  Document i,  p.  389,  n.  6. 


599.  —  1413. 

Recepte  de  diverses  callaingnes,  aventures  et  avoir  estrahiers. 

De  Jacques  de  le  Hoogheweghe,  bourgois  de  ladicte  ville  de 
Bruges,  lequel  achata  audit  escoutliete  la  quatrisnae  part  de 
xxvij  balles  de  waranche,  dont  les  aucunes  estoient  moult  empirez, 
estans  jadis  a  feu  Thomaes  de  le  Hoogheweghe,  oncquele  dudit 
Jacques,  callaigniez  par  ledit  escouthete  a  cause  que  icelle  waran- 
che nestoit  point  escripte  en  la  rolle  bailliée  aux  hoirs  dudit  feu 
Thomaes  par  la  vefve  dicellui,  selonc  quelle  avoit  jure  ensievant  le 
jugement  par  loy  de  bailler  oultre  par  escript  tous  les  biens  de- 
moures  après  le  trespas  dudit  feu  Thomaes  ausdis  hoirs  dicellui  ; 
laquelle  waranche  a  callaiugne  et  demande  dudit  escouthete  ad- 
joingt  avec  lesdis  hoirs,  fu  jugiez  par  les  par  tisseurs  jurez  en  ladicte 
ville  de  Bruges  confesquiez,  assavoir  la  moitié  aux  dis  hoirs  de  feu 
Thomaes,  le  quart  a  monseigneur  et  lautro  quart  a  ladicte  ville  et 
ausdiz  partisseurs.  Donne  audit  Jacques  la  part  de  monseigneur 
comme  au  plus  oflfrant  et  net  de  tout  coust  et  frais,  pour  lxxij  Ib. 
par. 

De  Jehan  le  Ram,  orfèvre  et  bourgois  en  ladicte  ville  de  Bruges, 
lequel  ledit  escouthete  adjoingt  avecq  les  doyen  et  jurez  des  orfè- 
vres, callaingna  davoir  foudu  pluseurs  marcs  dargent  a  la  rcqueste 
de  Anthone  Spinghele  et  aultres  genevois  dont  des  noms  nest 
recorps,  pour  ce  que  icelli  Anthone  et  ses  complices  pieca  se  sont 

32 


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—  498  — 

absente  ou  aie  ens  leurs  pais  et  demeurent  a  Gennes.  Et  icelli 
argent  fondu  fu  par  ledit  Jehan  empyri  et  ainsi  par  lesdis  genevois 
mené  hors  du  pais  de  Flandres  a  grant  nombre,  sicomme  Ion  disoit. 
Et  pour  ce  que  selonc  les  loys  de  ladicte  ville  de  ce  nest  aucunes 
amendes  ordonnez  excepte  le  ban  a  leur  volenteit,  par  le  moyen  de 
ladicte  loy  et  a  la  prière  de  pluseurs,  le  receu  en  composition  pour 
Lxxv  Ib.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  8  Mai  au  18  Septembre  U13,  n.  13689. 


600.  —  1413,  30  Novembre. 

Sentence  arbitrale  du  magistrat  de  Bruges  au  sujet  du 
salaire  des  cranescroders  de  Damme. 

Ute  dien,  dat  tusschen  den  oudermans  van  der  Duitscher  Hanze 
licgende  binnen  der  stede  van  Brucge  over  ende  in  den  namen 
van  den  coplieden  van  der  vorseider  Hanze,  die  hem  gheneren  met 
copmanschepo  van  Rijnsschcn  wijaen,  of  een  zijde,  ende  den 
goeden  lieden  van  den  craenscroders  van  der  stede  van  den 
Damme,  of  anderzijde  ;  zekere  ghescille  geresen  ende  upghestaen 
was  van  dat  de  vorseide  craenscroders  van  den  vorseiden  coplieden 
ghenomen  hadden  zeven  grote  van  een  sticke  wijns  te  werkene  int 
water,  ende  daeraf  die  vorseide  copliede  niet  meer  sculdich  waren 
noch  gheplogen  hadden  te  ghevene  dan  zes  grote  van  den  sticke, 
also  zij  seiden  ;  voort  van  dat  de  vorseide  craenscroders  scroodegelt 
van  den  vorseiden  coplieden  hcbben  wiiJen  van  zekeren  wijnen, 
die  de  sclve  coplieden  met  harcn  engienen  ende  met  baren  hulpers 
hadden  gedacn  overwijnden  van  den  eencn  schepe  int  ander 
tusschen  Bruuugers  ende  de  vorseide  stede  van  den  Damme  :  endo 
oock  van  dat  de  vorseide  scroders  begîieerden  te  hebbene  dubbcl 
ghclt  van  den  vorseiden  coplieden,  alsij  cnighe  wijaen  daden  van 
uten  schepe  up  tlant  ende  vacrt  up  wa^hene. 

Jeghen  welke  clachte  de  vorsoide  cracDscrodcrs  zecgende  waren, 
dat  zij  van  ouden  tijden  gheplogen  hadden  te  hebbene  van  enen 
cnkelen  sticke  wijos  te  werkene  zeven  grote  ende  van  doblen  werke 


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—  499  — 

yiertien  grote,  ende  niet  min  ;  seiden  vort,  dat  de  vorseide  copliede 
nîet  schuldich  waren  hare  wijnc  te  doen  overwindene  van  in  deen 
schip  int  ander  tusschen  Bruungers  ende  der  Coeporte  by  niemene 
dan  bi  den  vorseiden  craenscroders,  ghemerket  dat  tusschen 
Bruungers  ende  der  vorseider  Coeporte  niement  polie  hangen 
mach  noch  engien  bezigeu,  dat  den  crâne  toebehort,  dan  aliène 
de  craenscrodcr  van  den  Damme  vorscid,  die  hare  engienen  ende 
ghetouwen  daerup  houden  mosten  ;  dochte  hemlieden  ock  redelick 
zijndc,  aise  zeiden,  dat  so  wanner  enige  wijne  zy  deden  uten 
schepe  up  tland  ende  vort  up  wageue,  dat  men  hem  daeraf  gave 
dubbel  ghelt... 

Le  conflit  ayant  été  soumis,  de  commun  accord,  à  l'appréciation 
de  la  loi  de  Bruges,  celle-ci  après  avoir  entendu  les  deux  parties,  et 
recueilli  l'avis  du  magistrat  de  Damme,  en  chambre  du  conseil  (in 
de  camere  van  scepenen),  prononça  cet  appointement  : 

«  1.  Eerst,  als  van  den  seven  groten,  die  de  vorseide  copliede 
seiden,  dat  de  vorseide  craenescroders  van  hemlieden  hebben  wilden 
van  elken  sticke  wijns,  ende  daeraf  zij  nlet  meer  geplogen  hadden  te 
gevene,  also  zij  seiden,  dan  zes  grote,  es  gheaccordeirt,  mits  dat  de 
vorseide  deputeirde  van  der  veet  van  den  Damme  certificeirden  dat 
men  van  ouden  tijden  ghecostumert  es  te  ghevene  van  elken  sticke 
wijns  zeven  grote,  dat  de  vorseide  coplieden  de  zeven  grote  vorseid 
zuUen  bliven  ghevende  van  enkelen  werke,  ende.  van  dublen  werke 
vertien  grote. 

2.  Quant  au  transbordement  d'un  navire  à  l'autre,  exécuté  par  les 
ouvriers  des  marchands,  il  sera  toléré  en  aval  de  Monekerede, 
moyennant  de  bonifier  demie  taxe  aux  cranescrooders  ;  mais  de 
Monekerede  à  Damme,  il  devra  se  faire  par  les  scroders,  sous  leur 
responsabilité,  et  moyennant  le  salaire  de  sept  gros  pour  un  simple 
travail,  et  pour  un  double,  de  quatorze  gros. 

3.  Pour  le  déchargement  à  terre  ou  sur  chariot,  de  vins  non  vendus, 
il  ne  pourra  se  faire  que  par  les  scrooders,  à  la  simple  taxe. 

Toutefois  les  marchands,  qui  feront  exécuter  par  leurs  ouvriers, 
ces  opérations,  ne  devront  rien  payer  si  les  pièces  ne  sont  pas  d'une 
contenance  supérieure  à  quatre  setiers  (sesteren). 

KuNZE,  Bans.  Urk..  t.  V,  p.  579,  n.  1116. 


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~  600  — 

60 L  —  1413,  21  Décembre, 

Mandat  donné  par  le  conseil  de  Lubeck  et  adressé  au 
bailli  de  Binges,  pour  poursuivre  la  rsstitutîon  d'une 
caisse  contenant  six  paires  de  bottines  (caligarum)  et  deux 
bols  de  gingembre  (duo  flascula  cynciberis),  qui  avait 
été  sauvée  du  bateau  naufragé  de  Snyddewinde. 

lulecAt  Urkund.,  t.  V,  p.  524,  n.  484. 


602.  —  UU,  9  Janvier. 
Compte  de  la  ville  de  1413-14,  fol.  61,  n.  3. 

Jaune  Dreeliug  giiescQdt  ter  Shms  an  de  bailiius  van  den  Watre 
ende  van  Sluusj  up  tsiic  aeugaende  dat  enighe  poorters  van  der 
Sluus  eade  andcro  ghecocht  hadden  iot  Zwiu  jeghen  enighe  coop- 
lieden  iran  dcr  Duutsclier  Hauze  zekere  smedecolen,  zonder  die 
eerst  ghebrocht  te  weseue  ter  stapelo  te  Brucghe,  endo  de  zelve 
baiUiiis  te  yerzoukene,  dat  zy  de  voorseide  coopers  calengieren 
ïouden  ala  ghodaen  hebbeûdc  contrarie  den  voorseiden  stapele. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


603.  —  1414,   14  Janvier. 

Ordonnance    des    aîdennans    de    Bruges    sur    le    droit 

d'éstaple. 

Item,  int  jaer  1414,  iipteu  U  dacli  in  Jauuario,  worden  dcsse 
nagescreven  poeiite  overeyiigedrogon  by  den  gemeynen  coepraan 
up  do  tijt  vergaddcrt  ton  Curmcrs  int  roventer. 

1.  lut  erste,  dat  nymaiid  van  de  m  vorseiden  coopmanne  deni 
nndercn  sal  to  rorvange  wesen  în  kopene  offt  verkoopene,  up  de 
boete  Tan  cyner  marck  goiden  also  dicke,  aise  daermedde  ymand 
bevondcn  ivorde  de  contrarie  docnde. 


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—  501  — 

2.  /feiM,  dat  nymand  uten  stapele  wanderea  sal  aise  in  Vraack- 
rike,  Henegouwen,  Brabant,  Rolland  oflft  Zeeland,  umme  daer 
enich  gued  te  verkoepene,  dat  de  in  den  stapel  liggende  hedde,  ock 
up  de  boete  van  eyner  marck  goldes. 

3.  Hem^  dat  nymand  vryen  sal  up  des  coepmans  recht  enich  gued 
buten  der  Hanze  wesende  offt  behorende  vor  baillius,  tolnaers  offt 
vor  andere  oflSciers,  up  de  boete  van  eyner  marck  goldes,  also 
dicke  aise  daermedde  ymand  bevonden  worde  to  verbuerne. 

KuNZB,  Hans,  Urk.,  t.  V,  p.  582,  n.  1119. 


604.  —  1414,  8  Février. 

La  commune  de  Damme  cède  à  la  ville  de  Bruges,  le 
bas-fonds  —  marasche  ghezeyt  de  Zeughe,  an  de  westzyde 
vanden  Damme,  ande  veste,  twelcke  men  heet  tmeulen- 
water  ;  —  pour  en  faire  un  bassin  de  retenue  des  eaux  de 
mer,  et  de  chasse,  afin  de  préserver  le  canal  des  ensable- 
ments. 

Dat  men  twater  vander  zee  daer  in  zoude  moghen  zacken,  twater 
van  boven  daer  in  te  scuttene,  ende  datte  alst  van  noode  werdt,  te 
laeten  scietene  ter  zeewaert,  omme  met  hem  int  ghedruusch  te 
voerne  tsand  daer  de  vaert  mede  belemmert  es... 

Cartuï.  Oroenenbouc  A,  fol.  44  verso,  n.  2. 


605.  —  1414,  7  Mars. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges,  qui  expose  à  celui  de 
Damme,  l'état  défectueux  du  canal  entre  les  deux  villes. 

Invént.  des  chartes  de  Bruges^  t.  IV,  p.  117,  n.  926. 
Voy.  le  commentairo  loc,  îaud» 


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—  502  — 

606.  —  1414,  3  Juin. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  le  duc  Jean-sans-Peur 
aux  Arragonais. 

Cartuî,  Ouden  Wittenbouc^  fol.  21  verso,  n.  2. 
Analysée  dans  le  Cartulaire  du  consulat  d^Espagney  p.  22. 


607.  —  1414,  7  Juillet. 

Ordonnance  des  aldennans  de  Bruges  sur  le  commerce 
des  chausses. 

HetHj  iat  jaer  1414  upten  7  dach  in  JuUo  waert  by  dem  coepman 
overeyn  gedregen,  dat  gheen  coepmaa  vaa  der  Duetschen  Henze 
sâl  eoighe  kolsen  makeo  offt  doen  makeo  offt  koepea  offt  doen 
koepen,  umme  de  vortan  io  Vianderen,  Brabaot,  HoUand  ofit 
Zeeland  to  verkoepene,  up  de  boete  van  eyner  marck  goldes  unde 
by  des  coepmans  rechte. 

KuNZE,  ffans.  Urk.,  t.  V,  p.  590,  n.  1136. 


608.  —  1414,  4  Septembre. 

Traité  d'alliance  entre  le  duc  de  Bourgogne,  comte  de 
Flandre,  et  Guillaume,  duc  de  Bavière,  comte  de  Hainaut, 
de  Hollande,  de  Zélande  et  de  Frise  ;  et  appointement  à 
l'égard  des  prises  et  des  dégâts  que  leurs  sujets  s'étaient 
faits  mutuellement. 

CartuU  Groenenbouc  A,  fol.  47  verso,  n.  3. 
Imprimé  dans  la  Coût,  de  la  ville  de  Bruçes, 
1. 1,  p.  466,  n.  61. 

Voy.  le  commentaire  ibid.,  sur  l'usage  dos  représailles  et  Pintro- 
duction  des  lettres  do  marque. 


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—  503  — 
609.  —  1414,  14  Septembre. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  autorisant  le  capitaine  des 
galères  de  Flandre  d'aviser  avec  les  patrons  s'il  ne  serait 
pas  expédient  d'abréger  le  terme  fixé  pour  le  chargement 
de  leui's  cargaisons,  afin  de  ne  pas  être  surpris  par  l'hiver. 
S'ils  se  prononcent  pour  l'affirmative,  le  conseil  des  Douze 
assemblé  à  Bruges,  tranchera  la  question  et  transmettra 
aux  galères  de  Londres  les  instructions  nécessaires. 

Record  office,  Calendar  of  ziate  papers^  Venetian^ 

1. 1,  p.  66,  D.  201. 
Arch.  de  Venise,  MUti  Senato,  V,  50,  p.  164. 


610.  —  1414,  1  Octobre. 

Charte  de  privilèges  accordés  aux  marchands  de  la 
nation  de  Gênes  présentement  residens  en  la  ville  de 
Bruges. 

Jehan,  duc  de  Bourgoingne,  conte  de  Flandres,  Dartois  et  de 
Bourgoigne  palatin,  seigneur  de  Salins  et  de  Matines,  savoir  faisons 
a  tous  presens  et  avenir,  nous  par  les  marchans  de  la  nation  de 
Gennes  présentement  residens  on  nostre  bonne  ville  de  Bruges, 
tant  pour  eulx  comme  pour  et  ou  nom  de  tous  les  autres  de  ladicte 
nation  de  Gennes,  avoir  este  expose,  disans  que  des  longtemps  eulx 
et  autres  dicellc  nation  qui  sont  de  marches  longtaines,  ont  hante 
et  fréquente  leur  fuit  de  marchandise  en  nostre  dicte  conte  et  pays 
dé  Flandres;  dont  icellui  nostre  pays  est  bien  et  grandement  amen- 
de, et  par  la  continuation  dicelle  marchandise,  amende  de  jour  en 
jour;  et  plus  est  taillie  de  faire  en  temps  avenir,  et  que  pour  plus 
seurement  venir,  estre  et  fréquenter  en  nostre  dit  pays  de  Flan- 
dres, et  y  faire  et  continuer  leur  dit  fait  de  marchandise,  leur  est 
et  sera  besoing  et  nécessite  pour  la  conservation  deulx  et  de  leurs 
biens,  denrées  et  marchandises  de  avoir  et  obtenir  de  nous  certains 
poins  de  privilèges  et  franchises,  dont  ils  nous  ont  très  humblement 
supplie  et  requis. 


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ti' 


—  504  — 

Pour  ce  est  il  que  nous  considérons  les  choses  dessus  dictes  et  le 
grant  prouffit  que  a  cause  de  la  frequeutacion  de  la  marchandise 
que  amaîneot  a  graut  hahuodancc  chascim  jour  les  dessusdiz  de  la 
dicte  uation  de  Genues  eu  uostredit  pays,  a  vient  en  icellui,  comme 
il  est  hien  uotoire;  attendaus  aussi  les  graus  prouffiz  que  yceulx 
nous  ont  faiz  en  temps  passe,  par  plusieurs  fois»  en  fait  de  ônance, 
a  nos  affaires,  et  tenons  que  toudis  doient  faire  quand  besoing 
en  aurons,  et  de  par  nous  requis  en  sera; 

Avons  a  iceulx  de  ladicfce  nation  recognoi^sans  lcsJi;î  pîaisies,  et 
desirans  le  fait  de  la  marchandise  estre  de  pltis  eu  plus  hantée, 
augmentée  et  exercée  en  nostre  dit  pays,  et  ycelle  plus  amplement 
y  avoir  cours  au  bien,  proutiit  et  utilité  dicellui  et  de  noz  subgez 
y  detnourans;  et  afin  que  plus  seurement  ycenlx  marchans  y  puis- 
sent Tenir,  entrer,  et  y  dcniourer  a  toutes  leurs  neifz,  denrées  et 
marchandises  et  ycellea  y  continuer 

Par  ladvis  et  meure  délibération  de  nostre  conseil  sur  ce  eue, 
donne,  consenti  et  ottroye,  et  de  nostre  certaine  science,  plaine 
puissance,  auctorite  et  grâce  espccial,  pour  nous,  noz  Loirs  et 
successeurs,  contes  et  contesses  de  Flandres,  ef  par  le  teneur 
de  ces  présentes,  douuonsj  consentons  et  ottroyous  en  previlege, 
les  poinSj  articles  et  franchises  cy  après  exprimez, 

1.  Premièrement,  que  nuk  de  la  nation  de  Geunes  ou  marriniers 
appertcnana  aux  nef^  ou  vaisseau Ix  dndit  lieu  de  Gennes,  ne  soient 
doresenavant  par  noz  officiers  ou  autres  de  noslredit  pays  de 
Flandres  calengiez  ou  empescheez  pour  quelque  cas  que  ce  porroit 
estre  advenuz  ou  perpétrez  hors  de  nostre  seîgnourie  de  Flandres, 
se  ce  nest  a  la  poursuite  des  parties, 

2.  lietUf  que  les  patrons  et  maistres  des  nefz  et  I^urs  officiers 
est  ans  eu  ycelles  sur  nostre  estroom  de  Flandres  en  quelque  part 
que  ce  soit,  puissent  batre  et  corrigier  en  leurs  dictes  nefz  leurs 
gens,  tant  marriniers  que  grouraes  et  paiges,  aanz  eulx  pour  ce 
mettre  en  aucune  calaigne  ne  en  amende,  en  aucune  manière  ; 
sauf  que  on  ne  leur  face  plaie  ou  mutilation  de  membre. 

Et  pareillement  se  aucuns  diceulx  marriniers,  groumes  ou 
paiges  eussent  ou  feissent  rihote  ou  débat  lun  contre  lautre 
dedens  les  nefz  de  la  dicte  nation,  que  dicéllo  rihote  nous  ne  noz 
officiers  ou  nom  de  nous,  nauront  aucunes  amendes,  ne  estre  pour  ce 
calengiez  j  reserve  de  plaie  ou  de  membre,  comme  dessus  est  devise. 


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—  505  — 

3.  Item,  se  aucuu  de  la  dicte  nation  alast  de  vie  a  trespas  sur 
la  mer  en  aucun  vaissel  venant  vers  Flandres,  ou  dedens  nostredrt 
pays  de  Flandres,  ou  que  en  ycellui  pays  aucuns  biens  appertenans 
a  aucun  de  ladicte  nation  qui  seroit  aie  de  vie  a  trespas  feussent 
trouvez,  que  nos  officiers  soubz  qui  telz  biens  seroient  trouvez, 
seront  tenuz  de  inventorier  lesdiz  biens  en  la  présence  des  patrons 
ou  escripvains  soubz  qui  tels  biens  seront  trouvez,  ou  en  la  présence 
des  lois  des  lieux,  et  yceulx  biens  mettre  soubz  et  en  la  garde 
desdictes  loys  pour  y  demeurer  an  et  jour  ;  par  ainsi  que  ledit 
trespasse  ne  feust  bastart  ;  en  baillant  copie  dudit  inventoire  a 
celui  qui  lesdiz  biens  auroit  ainsi  délivrez,  par  ainsi  quil  le  requiert. 
Et  si  dedens  an  et  jour  aucun  venist  qui  eust  droit  et  cause  a 
yceulx  biens,  et  que  ce^il  peust  souffissaument  monstrer  que  les 
diz  biens  lui  feussent  délivrez;  et  sil  non,  ilz  appertendroient  a 
nous  comme  avoir  espave  et  estraier. 

4.  //em,  que  les  officiers  et  marriniers  de  neifz  ou  vaisseaulx  de 
ladicte  nation  de  Gennes  puissent  franchement  vendre  leurs  por- 
taiges  en  nostre  port  de  Lescluse  ou  ailleurs  en  nostre  dit  pays  de 
Flandres,  après  ce  que  lesdiz  portages  ils  auront  donne  a  cognoistre 
a  nostre  baillif  de  leaue  ou  a  son  lieutenant  dedens  le  tiers-  jour 
après  larrivement  desdis  vaisseaulx,  en  paiant  ce  que  on  est 
accoustume. 

5.  liem^  que  aucun  do  ladicte  nation  de  Gennes  ou  ceulx  apper- 
tenans aux  nefz  ou  vaisseaulx  dicelle  nacion  ne  pourront  ou  dit  lieu 
de  Lescluse  faire  aucune  debte  a  qui  que  ce  soit  plus  hault  que 
cincq  sols  de  gros  de  nostre  monnoye  de  Flandres,  sans  licence  et 
consentement  des  patrons  ou  escripvains  desdictes  neifs  ou  vais- 
seaulx ;  et  se  autrement  ou  plus  avant  le  faisoient,  que  pour  ce  lesdiz 
marriniers  ne  soient  aucunement  arrestez  ne  exécutez  en  corps  ne 
611  biens. 

6.  Item,  que  aucun  de  ladicte  nation  de  Gennes  ou  ceulx  apper- 
tenans aux  nefz  ou  vaisseaulx  dicelle  nation,  pour  quelque  cas  que 
ce  soit,  excepte  cas  de  crime,  debte  cogneue  ou  cas  jugie,  ne  soit 
mis  en  prison,  si  avant  quil  offre  et  puisse  faire  caution  souffisant  de 
ce  que  on  leur  demandera. 

7.  Item^  que  tous  Genevois  ou  ceulx  appertenans  aux  neifs  ou 
vaisseaulx  diceulx  Genevois  puissent  sans  dangier  aler  de  jour  et  de 
nuyt  a  toutes  heures,  aussi  bien  par  terre  comme  par  e&ue,  vers 


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—  506  — 

lesdiz  vaisseaulx  et  en  retournant  diceulx  vers  leurs  hostelz.  Et 
pareillement  quils  puissent  aler,  retourner  et  demeurer  sur  les  rues 
en  ladicte  ville  de  Lescluse,  portant  leurs  couteaulx  et  couteilles, 
comme  font  et  peuvent  faire  les  bourgois  de  Lescluse  ou  de  la  Mue, 
et  sans  pour  ce  estre  mis  en  amende  ne  calengiez  en  aucune 
manière. 

8.  lietUy  que  les  personnes  des  neifz  ou  vaisseaulx  dudit  lieu  de 
Gennes  puissent  au  dit  lieu  de  Lescluse  et  ailleurs  en  nostre  dit  pays 
de  Flandres  porter  et  faire  porter  leurs  blez  et  farines,  et  en  faire 
cuire  pain  pour  la  provision  de  leurs  gens  et  vaisseaulx  en  paiant 
les  drois  accoustumez,  et  comme  danciea  temps  ils  ont  accoustume 
de  faire,  sans  eulx  pour  ce  estre  calengiez  ne  mis  en  amende  en 
aucune  manière. 

9.  liemj  que  quant  aucune  neif  dudit  lieu  de  Gennes  sera  croisie 
et  gisant  ancrée  dun  ancre  seulement  avant  le  vent  et  temps  bon 
pour  partir,  que  ycelle  neif  ne  aussi  les  biens  et  gens  appertenans 
et  estans  en  ycelle,  ne  soient  arrestez  ne  empeschiez,  se  non  pour 
debte  cogneue  ou  cas  jugie  ou  pour  (mot  omis  ;  crime  ?)  par  eulx 
perpétrez  ou  temps  que  ladicte  neif  seroit  ainsi  croisiee,  afin  que 
par  ce  son  voiage  ne  soit  empeschie. 

10.  ItetHi  se  aucune  neif  ou  vaissel  du  pays  de  Gennes  feust 
partie  dudit  lieu  de  Lescluse  et  que  par  vent  contraire  elle  retour- 
nast  en  icellui  port,  que  ceulx  de  ladicte  neif  ou  vaissel  ou  aultres 
de  ladicte  nation  pourront  chargier  en  icellui  vaissel  autres 
marchandises  et  biens  sil  leur  plaist  sans  pour  ce  demandçr  aucune 
licence,  ou  encourrir  en  aucune  amende,  en  paiant  les  coustumes 
des  biens  et  marchandises,  que  ainsi  chargeroient  seulement. 

11.  Itenij  sil  avenist  que  aucune  neif  ou  vaissel  dudit  lieu  de 
Gennes  par  fortune  de  temps  et  terapeste  de  mer  ou  autrement 
rompasist  sur  nostre  estrom  de  Flandres,  que  les  gens  de  ladicte 
nation  et  marrinniers  dicelles  ncfz  ainsi  rompues  ou  autres  Genevois 
ou  nom  deulx  puissent  leurs  biens  recueillier  et  peschier  sans 
demander  aucune  licence  ne  estre  mis  en  amende,  et  diceulx  biens 
faire  leur  voulente.  Et  aussi  sil  avenist  que  autres  gens  quelconques 
perchassent  ou  eussent  perchiet  et  recueillie  aucuns  desdis  biens, 
ilz  seront  tenuz  a  les  leur  rendre  sans  aucun  delay,  en  paiant  pour 
leur  paine  ce  que  droit  seroit  au  dit  des  loys  soubz  qui  lesdis  biens 
seroient  perchiez  et  portez,  par  ainsi  que  ceulx  de  ladicte  nation 


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—  507  — 

poussent  souffissaument  monstrer  que  lesdis  biens  soient  a  eulx  par 
leurs  mareques  ou  aultrement. 

Et  ou  cas  que  toutes  les  gens  estans  es  nefz  ou  vaisscaulx  dicelle 
nation  ainsi  perduz  feussent  tous  noyez  et  periz,  que  ce  non  obstant 
ceulx  de  ladicte  nation  porroient  faire  perchier  et  cueillier  tout 
lavoir  que  trouver  pourroient  en  la  fourme  et  manière  que  dessus 
est  devise. 

12.  7^t,  et  avec  ce,  se  il  avenist,  que  ja  naviengne,  que  aucune* 
des  nefz  ou  vaisseaulx  de  ladicte  nation  feussent  abandonnez  sur 
nostre  dit  estroom  de  Flandres  pour  doubte  de  tourmente  ou 
autrement,  et  que  les  marchans,  patrons  et  marinniers  estans  en 
ycelles,  alassent  a  terre  pour  sauver  leurs  corps;  et  en  après  les 
neifz  ainsi  laissiees  rompesissent  ou  allaissent  a  sauvete,  que  ce  non 
obstant,  lesdiz  marchans,  patrons  et  marriniers  pourront  et  devront 
de  raison  mettre  leurs  mains  aux  dictes  neifs  ou  aux  vaisseaulx 
avec  toutes  les  marchandises  et  biens  qui  seroient  en  ycelles,  et 
ou  cas  que  lesdictes  neifs  soient  rompues,  pareillement  pourront 
lesdis  marchaus,  patrons  et  marriniers  perchier  et  cueillier  tout 
lavoir  quiiz  trouveroient  envers  la  coste  de  nostre  dit  pays  de 
Flandres  selon  la  forme  et  manière  que  ou  point  cy  dessus  est 
declaire,  sanz  a  eulx  en  aucune  manière  estre  fait  destourbier 
ne  empêchement  aucuns  par  nos  officiers  ne  par  aucuns  autres 
queizconques. 

13.  Itenif  ou  cas  quil  avenist  que  aucuns  biens  et  marchandises 
feussent  jettees  oui tre  bort  des  neifs  ou  vaisseaulx  de  Jeunes  pour 
sauver  leurs  corps  et  biens,  et  que  yceulx  biens  et  marchandises 
yenissent  ou  arrivassent  envers  la  coste  de  nostre  pays  de  Flandres, 
en  quelque  part  que  de  ce  feust,  que  adonques  ceulx  de  ladicte 
nation  pourront  mettre  main  au  dit  avoir  par  ainsi  quilz  puissent 
monstrer  que  icellui  avoir  leur  apparticngne  ou  a  aucuns  de  leur 
nation,  en  paiant  le  droit  et  salaire  des  pescheurs,  sans  en  avoir 
aucune  destourbance  ou  empeschement  au  contraire. 

14.  Item.^  se  aucune  neif  ou  vaissel  de  Jeunes  feust  en  péril  de 
périr  ou  eust  aucun  besoing  de  secours  et  ayde  en  quelque  lieu  que 
ce  feust  en  la  mer  de  Flandres,  que  chascun  puist  sans  dangier 
ou  de  ce  demander  aucune  licence,  ne  encourrk  en  aucune 
amende,  aler  et  aborder  a  yceulx  vaisseaulx,  et  lui  aydier  a  ses 
nécessitez. 


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~  508  — 

15.  Item^  se  aucune  neif  ou  vaissel  dudit  lieu  de  Genaes  feust 
parti  hors  daueuu  port  de  nostre  dit  pays  de  Flandres  sans  avoir 
recueilli  sch  ancres  et  cables^  que  ceuîx  des  dictes  neifz  ou  vais- 
seaulx  ou  autres  ou  uom  deulx,  pourront  franchement  et  sans  pour 
ce  demander  aucun  cougie,  aler,  quérir  et  recueillir  leurs  diz 
ancres  et  cables  ;  et  se  daventure  par  aucun  aultre,  aucuns  estoieot 
trouvez  et  péchiez,  que  yceulz  leur  seront  renduz,  parmi  paiaut 
salaire  compétent. 

16.  Item,  que  ceulx  des  neifz  ou  vaisseaulx  dudit  lieu  de  Gennes 
puissent  par  tonte  la  mer  do  Flandres  peschier  dagrapes  et  autres 
laostilz  nécessaires  pour  trouver  et  cuiUier  leurs  ancres  et  cables, 
sans  pour  ce  demander  aucun  congie  ne  encourir  en  aucune  amende, 
pourveu  que  silz  eu  trou  voient  aucuns  antres  a  eulx  non  apparte- 
nans,  ils  seroient  tenuz  do  yceulx  apporter  es  mains  de  officiers  du 
lieu,  et  dont  pour  leur  salaire,  ils  auront  telle  part  ou  salaire 
comme  il  est  accoustume  de  cas  semblable. 

17.  Itemj  que  ceulx  de  Gennes  pourront  partout  nostre  dit  pays 
de  Flandres  mettre  leurs  neifz  on  vaisseaalx  au  sec  ou  en  leaue, 
pour  ycenlx  reparer  et  repareillier  de  leurs  nécessitez,  et  fouir 
desoubz  leurs  neifs  et  vaisseaulx  aux  lieux  et  places  ou  on  a 
accoustume,  ainsi  et  par  la  manière  que  besoing  sera,  toutes  et 
quantes  fois  que  besotng  en  auront  et  quil  leur  plaira,  sans  pour  ce 
demander  aucun  congîe  ou  licence,  ne  encourrir  en  aucunes  amendes. 

18.  Item^  que  lesdtz  de  Gennes  pourront  doresenavant  mesmes 
ballast t!r  leurs  vaisseaulx  et  franchement  prenre  le  ballast  aux 
places  accoustumees,  en  paiant  de  cbascun  batel  nostre  droit  de 
seîgnourage  avec  les  quatre  deniers  parisis  seulement  ;  mais  seront 
tenuz  de  premièrement  ce  signifier  an  fermier  ou  celui  qui  recevra 
nostre  droit  dudit  balast. 

19.  1km  ^  se  mestier  estoit  de  chargier  ou  rechargier  de  neîf  en 
autre^  aucunes  marchandises  appertenans  ausdiz  de  Gennes  venant 
de  lestaple^  qnils  le  puissent  faire  sans  demander  congie  ou  licence, 
ne  encourir  en  aucune  amende.  Et  si  nostre  bailli  de  leaue  ou  son 
lieutenant  estoit  requis  des  niaistres  ou  officiers  des  vaisseaulx  de 
Gennes  de  povoir  chargier  ou  deschargier  leurs  biens,  denrées  et 
marchandises  avant  soleil  levant  ou  après  soleil  couchant,  quil 
seroit  et  sera  tenu  de  donner  couglo  et  licence  toutes  et  quantes 
fois  que  requis  en  sera,  sans  ce  laissir  en  aucune  manière. 


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—  509  — 

Tous  lesquelx  poios,  articles  et  franchises  cy  dessus  transscrips 
et  encorporez,  et  chascun  diceulx,  nous,  pour  nous,  nos  diz  hoirs 
et  successeurs,  contes  et  contesses  de  Flandres,  avons  promis  et 
promettons,  par  la  teneur  de  ces  présentes,  tenir  et  entretenir  sans 
en  aucune  manière  faire  ne  souffrir  estre  fait,  ores  ne  pour  le  temps 
avenir,  directement  ne  par  voye  oblique,  alencontre  en  aucune 
manière.  Et  voulons  que  des  choses  dessus  dictes  et  de  chascune 
dicelles  lesdis  marchans  dicelle  nation  de  Gennes  usent  et  joyssent 
plainement  et  paisiblement  selon  la  forme,  teneur  et  par  la  manière 
cy  dessus  touchiez  et  declaires. 

Si  donnons  en  mandement  par  ces  mesmes  présentes  a  nostre 
souverain  bailli  de  Flandres,  a  nos  baillis  de  Gand,  de  Bruges, 
Dypre,  de  leaue  et  de  la  terre  a  Lescluse  et  de  Neuf-port,  et  a  tous 
nos  autres  baillis,  escouthettes,  justiciers,  officiers  et  subgez  quelz- 
conques  de  nostre  dit  pays  et  conte  de  Flandres,  leurs  lieuxtenans, 
et  chascun  deulx,  en  droit  soy  et  sicomme  a  lui  appertendra,  que 
ces  présentes  noz  lettres,  au  vidimus  desqueles  fait  soubz  seel 
autentique  voulons  autele  et  aussi  plaine  foy  estre  adiouste  comme 
a  loriginal,  ils  entérinent  et  accomplissent  de  point  en  point  ;  et  des 
franchises,  poins  et  articles  dessus  expressez  et  de  chascun  diceulx 
facent,  souffrent  et  laissent  les  dessusdis  nommez  marchans  de  le 
nation  de  Gennes,  et  chascun  deulx  par  lui,  plainement  et  paisible- 
ment joir  et  user,  sans  a  eulx  ne  a  aucun  deulx  faire  ne  souffrir  estre 
fait,  ores  ne  pour  le  temps  avenir,  contre  la  teneur  de  cestes  aucun 
destourbier  ne  empeschement  par  quelque  manière  que  ce  soit. 
Aincois  si  es  poins  dessusdis  ou  aucuns  diceulx  leur  estoit  fait  ou 
mis  aucun  empeschement,  si  lestent,  mettent  et  ramainent,  ou  facent 
ester,  remettre  et  ramener  jncontinent  et  sans  delay  a  plaine 
délivrance  et  au  premier  estât  et  deu. 

Car  ainsi  pour  considération  des  choses  dessusdictes,  et  autres 
justes  et  raisonnables  qui  a  ce  nous  ont  meu  et  meuvent,  et  raesme- 
ment  pour  et  moyennant  la  somme  de  huit  cens  escuz  dor  du  coing 
et  forge  de  monseigneur  le  Eoy,  que  lesdis  marchans  dicelle  nation 
de  Gennes  pour  nous  aydier  a  supporter  les  grans  charges  et  affaires 
que  avons  euz  et  avons  de  présent  et  nous  convient  soustenir  en 
plusieurs  manières,  en  ont  baillie  et  délivre  comptant,  pour  et  ou 
nom  de  nous,  a  nostre  receveur  gênerai  de  Flandres  et  Dartois, 
Jehan  Utenhove,  lequel  en  sera  tenu  de  baillier  ses  lettres,  et  en 


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—  610  — 

faire  recopie  en  ses  comptes  a  nostre  prouffit,  ainsi  et  par  la  manière 
quil  appartendra.  Nous  plaist  il  et  voulons  quil  soit  fait. 

£t  afin  que  ce  soit  ferme  chose  et  estable  a  tousiours  mais,  nous 
en  tesmoing  de  ce,  avons  fait  mettre  nostre  scel  a  ces  présentes. 

Donne  en  nostre  ville  de  Gand,  le  premier  jour  doctobre  lan  de 
grâce  mil  cccc  et  quatorze. 

Signé  :  Par  mons.  le  Duc  en  son  Conseil,  6.  delà  Boede. 

Cartul.  Ouden  Wittenboue,  io\,  71,  n.  1. 

Cette  charte  de  privilèges  fut  confirmée  par  le  duc  Philippe-le- 
Bon,  une  première  fois  le  31  Mars  1421  (v.  st.)  ;  et  une  deuxième 
fois  le  23  Juin  1434  (\^oy.  à  cette  date). 

Imprimé  par  Dbsimoni,  Doeumenti,  p.  400. 


611.  —  1414,  4  Novembre. 

Ordonnance  des  aldermans  de  Bruges  sur  l'abus  des 
marques  do  marchandises. 

liem,  umme  dat  eneghe  coeplude  van  der  Duetschen  Henze 
deden  hanghen  eyn  loet  van  eren  merke  offt  van  eynen  andere 
tekene  an  Inghelsche  lakene  by  en  gekofft,  wanneer  se  de  verwen 
deden,  umme  elken  zijne  lakene  te  kennene,  darby  menich  man, 
up  dat  dat  loet  daerane  gebleven  were,  mochte  zijn  bedroegen 
geworden  :  so  was  upten  veyrdeh  dach  in  Novembri  int  jaer  1414 
by  dem  coepmanne  overeyngedregen  und  int  geraeyne  toe  kennene 
gegeven  ten  Carmers  int  reventer,  dat  so  welk  coepman  vorseid 
zijn  loet  offt  teken  vorseid  van  den  vorseiden  Inghelschen  lakenen 
nicht  aff  en  treckede,  also  varinghe  aise  se  uter  vorseiden  verwerye 
qwamen,  de  solde  verbuert  hebbcn,  also  dicke  aise  he  dat 
versumede,  eyn  pont  gr.  van  eynen  helen  lakene,  unde  van  eynen 
halven  lakene  10  s.  gr. 

KuNZE,  ffans.  Url,,  t.  V,  p.  595,  n.  1154, 


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—  611  — 

612.  —  1414,  22  et  24  Novembre  et  19  Décembre. 

Ordonnance  des  aldermans  de  Bruges  sur  le  commerce 
de  draps. 

1.  Iteniy  uptcn  22  dach  in  Novcmbri  int  jaer  1414  wart  overeyn- 
gedregen  by  den  alderluden,  18  mans  unde  overluden,  dat  nymand 
Tan  der  DuetschoQ  Honze  en  sal  kocpen  noch  doen  kocpen  enigho 
lakene,  se  en  liggen  vor  oghen  in  erer  rechter  rolde,  up  de  boete 
Tan  elken  lakene  te  verbuerne  5  s.  gr.  also  dicke  aise  ymand 
darmedde  bevonden  worde. 

2.  Itemy  so  was  overdregen  up  de  selve  vorscrevene  tijt,  dat 
nymand  enicb  ghelt  zal  doen  toevoeren  up  enige  lakene,  up  de  boete 
van  eyner  marck  goldes,  also  dicke  aise  ymand  darmedde  bevonden 
worde. 

3.  Hemj  aile  de  coeplude  van  der  Duetschen  Henze,  de  went  to 
dessen  vorscrevenen  22  daghe  in  Novembri  enich  ghelt  toevoeren  up 
lakene  gedaen  hebben,  de  moegen  de  lakene  tusschen  dessen 
vorscrevenen  daghe  und  kersmessen  naestkomende  untfangen  unde 
anders  nicht.  Unde  up  veelke  lakene  dat  se  neyn  ghelt  gegeven  en 
hebben  noch  gedaen  geven,  darvail  sullen  se' den  koep  quijt  schelden, 
de  lakene  na  kersmesse  nicht  to  untfangene,  up  elk  laken  toe 
verbuerne  5  s.  gr. 

4.  Itentj  int  vorscreven  jaer  upten  24  dach  in  Novembri  so  wart 
overeyngedregen  by  den  vorscreven,  dat  so  vrelk  coepman  de  enighe 
lakene  upter  halle  gekofft  hedde,  de  selven  lakene  ein  van  der  halle 
solde  doen  brengen,  de  daer  nicht  laten  staende,  up  de  boete  van 
1 2  gr.  to  verbuerne  van  elken  lakene. 

5.  Item,  upten  vorseiden  dach  so  wart  dem  gemeynen  coepmanne 
to  kennen  gegeven,  dat  so  welk  coepman  de  enighe  butinghe  dede 
met  zijnen  guede,  also  dat  he  gheve  werck,  wass  oflft  andere  guede  an 
lakene  offt  an  andere  guede,  de  sal  dat  verbutede  gued  daerna 
stappans  ute  zijnen  kelnere  offt  ute  anderen  zijnen  beholdc  laten 
doen,  des  nicht  langher  darna  toe  herberghene.  Ock  so  en  sal  ghecn 
coepraau  van  der  Duetschen  Henze  sodaene  verbutede  guede  in 
zijnen  kelnere  ofift  herberge  nemen,  de  dar  te  staene  to  behoeff  der 
Vlamyncge  oflft  anderor  buten  der  Henze  wesende,  de  se  to  sick 
van  eynen  anderen  raochten  gebutet   hebben,   up  de   boete  vau 


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~  612  — 

eyner  marck  goldes  van  elken  vorscreven  poente  te  verbuerne 
yeghens  dem  gemeinen  coepraan,  also  dicke  aise  ymand  brockafftich 
bevonden  worde. 

6.  (Suit  ici  Valliance  avec  Saint  Orner  de  1389 ,  ci-dessus  n.  436). 
Int  jaer  1414.  Item  urnme  dat  aldusdane  vorscreven  eyndracht  ende 
ordinancien  by  dem  ghemeynen  coepmanne  vorscreven  eyne  wile 
tijdes  nicht  gheactet  en  was  noch  geholden  en  wart  by  versumenesse, 
doch  de  coepman,  anseynde  dat  id  nutte  unde  profijtlick  were  vor 
den  gemeyncn  coepman,  up  dat  se  wol  geholden  worde,  so 
overdrogen  die  alderlude,  18  mans  und  overlude  upten  24  dach 
in  Novembri  ten  Carmers  int  reventer,  dat  se  desse  vorseide 
eyndracht  unde  ordinancien  wolden  holden  ;  welk  dat  se  den 
gemeynen  coepman  up  de  selve  tijt  ten  Carmers  vergaddert  to 
kennene  gheven,  unde  umme  dat  dit  also  vêle  te  bet  by  den  van 
Senthomars  mochte  verwart  werden,  se  ock  dat  an  de  van 
Senthomars  wolden  scriven,  aise  se  deden. 

7.  Item,  want  de  van  Senthomars  dem  copmanne  in  eren 
wederscrivene  wol  betekenden,  dat  aldusdaene  gebreck  meer 
qweme  by  coepluden  van  der  Henze  dan  by  en  off  eren  portera, 
aise  dat  wol  kentlick  was,  so  wart  upten  19  dach  in  Decembri  by 
den  alderluden,  18  manfe  unde  overluden  overeyngedregen,  dat  so 
welk  coepman  van  der  Henze  enighe  lakene  to  Senthomars  kofifte 
off  koepen  dede,  anders  dan  na  utwisinge  der  vorscreven  eyndracht 
unde  ordinancien,  de  solde  van  elken  lakene  verbuert  hebben 
5  s.  gr. 

8.  Item,  so  was  up  de  vorscreven  tijt  gheordiniert  :  so  welk 
coepman  van  der  Henze,  de  binnen  Senthomars  off  elders  koffce 
off  dede  koepen  meer  dan  eyn  gesneden  laken  to  eynen  slachdoke 
to  elke  terlinge  lakene  to  beslaene,  unde  he  de  anderen  boven 
eynen  umme  eynen  terlinck  dede  beslaen  off  darmede  insetten,  de 
solde  verbuert  hebben  van  elken  vornomden  gesneden  laken  5  s.  gr. 


I 


KuNZE,  Hans.  Urh.,  t.  V,  p.  596,  n.  1155. 


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513  — 


613.  —  1415  (sans  date). 


Pièce  intitulée  :  «  Vande  rechten  vande  werchuuse  ende  vande 
schotsche  wulle  ». 

Ceci  est  une  sorte  d'enquête,  où  les  divers  témoins  viennent 
témoigner  ce  qui  suit  : 

Marguerite,  veuve  de  Henri  vander  Steenbrugghe,  dépose  que 
durant  tout  le  temps  qu'elle  avait  épluché  la  laine,  elle  avait  payé 
uu  gros  par  semaine;  mais  que  sa  mère  lui  avait  assuré  que  de  son 
vivant  ce  droit  n'existait  pas  et  qu'elle  ne  savait  qu'on  eut  jamais 
présenté  de  la  laine  écossaise  en  la  halle  ou  maison  aux  laines 
(ten  wulhuuse). 

Agnès,  épouse  de  Mathieu  Zoetemans,  dit  qu'elle  avait  payé  un 
gros,  par  ordre  de  la  loi,  jusqu'à  sa  révocation  ;  mais  qu'on  exigeait 
cette  taxe  pour  la  laine  de  Flandre,  sur  les  toisons  exposées  en 
vente  au  wulhuus  par  les  canapagnards  ;  et  qu'elle  n'y  avait  jamais 
vu  de  laine  écossaise. 

Catherine  Volkaerts  fait  une  déposition  trop  intéressante  pour 
ne  pas  être  reproduite  : 

Katheline  Volkaerts  zeide  dat  langhe  leden  es  dat  de  ghone  die 
wulle  braken  ghecalengiert  worden  vanden  her  Ravin  Danwilt  (*)  ; 
dat  zy  up  de  drie  maerkedaghen  niet  ne  camen  ten  wulhuuse,  ende 
hare  kelnaers  niet  ne  sloten  ;  doe  trakeu  die  wulle  plaghen  te 
brekene  an  minen  heere  van  Vlaendren  te  Ghendt,  doe  daer 
wesende,  ende  gaven  hem  eenen  witten  valke,  ende  clagheden  dat 
zy  huusen  ende  kelnaers  ghehuert  hadden  omme  hare  wulle  der 
in  te  vercoopene,  zegghende  dat  zy  groote  scade  zouden  hebben, 
zouden  zy  in  hare  huusen  ende  kelnaers  niet  moghen  vercoopen. 
Doe  was  by  minen  heere  van  Vlaendren  hemlieden  een  vutzet 
ghegheven  drie  jaar  lanc,  duer  up  dat  zy  in  hare  huusen  ende 
kelnaers  bleven  zyn  vercoopende.  Maer  hebben  betaelt  eenen 
grooten  ter  weke,  zonder  nu  binncn  drien  jaren  harwaerts  oi  lettel 
meer,  also  wel  vander  jnghelscher  wulle,  vander  scotscher  wulle 
als  vander  vlaemscher  wulle  ;  ende  zy  moesten  hare  kelnaers  sluten 
up  de  drie  maerkedaghen  voor  de  noene. 

{*)  Voy.  sur  ce  personnage  et  sa  famille,  la  tableau  des  noms  de  personnes,  de 
V Invent,  des  chartes,  p.  47. 

33 


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—  514  — 

Isabelle  Volkaerts  confirme  la  déposition  qui  précède. 
Mathieu  Zoeteman  confirme  celle  de  sa  femme. 
Martin  de  Hardere    explique  et  complète  celle  de  Catherine 
Volkaerts  en  ces  termes  : 

Dhcr  Martin  de  Hardere  zeide  dat  dher  Ravin  Danwilt  de  vryhede 
vanden  wuihuuse  hilt  in  leene  ;  ende  dat  die  wulle  braken, 
moesten  tsaeterdaechs  staen  int  wuihuus  ;  ende  dat  eene  composicie 
ghemaect  was  tusschen  den  her  Ravin  Danwilt  ende  den  ghonen 
die  wulle  braken,  ghevende  deen  meer,  dander  min,  omme  dat  zy 
al  de  woke  in  hare  kelnaers  vercoopen  moesten. 

Jean  de  Wale  et  Jean  Heyns  confirment  la  déposition  précédente. 

Cartulaire  Groenenbouc  A,  fol,  55  verso,  n.  2. 


614.  —  1415,   7  Janvier. 

Motion  faite  au  Sénat  de  Venise  et  adoptée  de  défendre 
à  tous  navires  désarmés  de  charger  des  marchandises  pour 
la  Flandre  ou  Londres,  pendant  un  mois  après  le  départ 
des  galères  de  Flandre. 

Arch.  de  Venise.  Misti  Senalo,  V,  60,  p.  190. 
Record  Office.  Calendar  qf  State  papers,  Venetian^ 
t.  I.  p.  66,  n.  202. 


615,  —  1415,   22  Janvier. 

Nicolas  Sleyman  est  condamné  à  l'amende  de  20  s.  gr. 
pour  le  bailli  en  leaue  et  10  s.  gr.  pour  la  ville  de  Bruges, 
parce  qu'il  avait  vendu,  sans  les  présenter  à  l'estaple  de 
cette  ville,  trois  pièces  de  vin  de  Poitou,  venues  de  la 
Rochelle  à  l'Ecluse. 

Gi'oen.  A,  fnl.  49,  n.  2  Invent,  t.  V,  p.  252. 


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—  515  — 

616.  —  1415,  20  Février. 

Compte  communal  de  1414-15,  fol.  71  verso,  n.  4. 

Den  xx"^"  dach  van  sporcle,  Janne  Dreling  ghesead  ter  Sluus, 
an  den  bailliu  vanden  watere,  vp  tstic  aengaende  van  dat  men  jnt 
Zwin  binncn  zekerec  tyde  verleden  hadde  beghonnen  bringhen 
groote  mcnichte  van  jnghelschen  lakenen,  ende  die  daer  doen 
verscepen  ende  vten  lande  voeren  ;  de  welke  jnghelschen  lakenen 
balliug  zyn  in  Vlaendren  ende  van  ouden  tiden  gheweist  hebben; 
ende  was  an  hem  verzocht  dat  hi  daer  in  zo  voorsien  zoude,  dat 
de  jnghelsche  lakenen  die  men  daer  voordan  bringhen  zoude, 
ghecalengiert  worden  alsoot  daer  toe  behoorde. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


617.  —  1415,  5  Mars. 

Le  magistrat  de  Cologne  écrit  à  celui  de  Bruges,  que 
plusieurs  négociants  se  plaignent  que  les  sacs  de  coton 
qu'on  leur  envoie  de  Bruges,  contiennent  quantité  de 
pierraille;  ce  qui  entraîne  des  erreurs  dans  le  poids  et 
occasionne  de  grandes  pertes.  Il  demande  qu'on  prenne 
des  mesures  pour  déjouer  et  réprimer  cette  fraude. 

Hanserecesse,  t.  VI,  p.  141,  n.  182. 


618.  —  1416  (vers). 

Mémoire  présenté  par  ceux  de  Bruges  à  Jean  de  Thoisi 
et  Jean  van  Ogierlande,  commissaires  nommés  par  Philippe- 
le-Bon,  chargés  de  vider  le  conflit  sur  le  privilège  de 
l'estaple  et  le  droit  de  portage. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  532. 


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—  516  — 

619.  —  1416,  2  Mai. 

Appointement  entre  la  ville  d'Ypres  et  les  adhérités  de  la 
grande  Wateringue  de  Blankenberghe,  au  sujet  de  la 
manœuvre  de  l'écluse  du  Hanebecx  brugghe  sur  Tlperleet, 
et  de  la  taxe  à  percevoir  pour  le  passage  des  bateaux. 

Aldus  was  ghesloten  in  de  voors.  Kuere  ghehouden  loden  Burch 
te  Brugghe  voor  Sinte  Baselis  upden  anderen  dach  van  meye  xnw* 
onde  zestiene. 

Cette  souscription  concorde  avec  les  termes  de  l'exposé  initial, 
disant  que  pour  aplanir  les  querelles  qui  s'étaient  élevées,  on  avait 
résolu  do  tenir  une  keure  =  réunion  des  deux  parties  :  So  es 
ghesloten  omme  tvoorseide  ghescil  of  te  legghene  in  een  cuere 
wettelicke  beclaecht  omme  dics  occusoens  wille...  » 

Cartul.  Ghelufvenboec,  fol.  133,  n.  2, 


620.  —  1416,  2  Juin 

Charte  de  Charles  VI,  roi  de  France,  concernant  divers 
points  et  articles  arrêtés  par  lui  dans  l'intérêt  du  commerce 
entre  la  Flandre  et  TAngleten-e,  et  principalement  en 
faveur  de  l'industrie  de  la  draperie,  «  pour  le  proffit  com- 
mun de  la  chose  publique  et  lavancement  de  la  marchan- 
dise esdiz  conte  et  pais,  et  a  la  conservation  diceulx,  qui 
sont  principalement  fondez  sur  le  fait  de  drapperie  et 
pour  autres  causes  et  consideracions  qui  lors  a  ce  nous 
meuvent.  » 

Orig.  sar  vélin  ;  sceau  disparu. 

Arck.  de  VEtat  à  Bruges,  Invent,  des  chartes  du  Franc, 
p.  122,  n,  311. 


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—  517  — 
621.  —  1416,  27  Novembre. 

Appointement  et  transaction  entre  les  députés  de  la 
nation  écossaise  et  ceux  de  la  Hanse  d'Allemagne  au  sujet 
des  dommages  et  indemnités  résultant  des  prises. 

Hec  indentura  facta  Brugis  die  vigesima  septima  mensis 
novembris  anno  Domini  nostri  Jesu  Xpi  millesimo  quadrincentesimo 
dccimo  sexto,  inter  honestos  et  providos  viros  Johaniiem  Davidszoae, 
Johannem  de  Lethe  et  Wilhelmurn  de  Caméra,  ambaxiatores  et 
nuncios  consiliares  potentis  priacipis  et  domini,  domini  Ducis 
Albanie,  comitis  de  Jiffe  et  de  Menthet,  gubernatoris  regni  Scocie, 
ex  una  parte  :  Et  Gerardum  Lensendye  de  Darpte,  Johannem 
Beventheyn  de  Meydenborch  et  Reginaldum  Vuna  de  Darpmunde, 
aldermannos  hanze  theutonice,  nunc  Brugis  in  Flandria  résidentes 
nuncios  et  deputatos  in  bac  parte  communium  civitatum  dicte 
ha\ize  theutonice,  et  illorum  que  in  dicta  hanza  theutonice  spectant 
et  pertinent,  ex  altéra  parte. 

Testatur  que  de  et  super  omnibus  et  singulis  lesionibus, 
depredacionibus,  dampnis,  transgressionibus  et  iacturis  que 
contigisse  poterant  ex  utraque  parte  predicta,  vel  ipsarum  altéra, 
tam  in  mari  quam  in  terra,  ambaxiatores  et  nuncii  ex  utraque 
parte  predicta  infra  hune  et  festum  beati  Johannis  Baptiste  proximo 
venturum  se  informabunt  super  casibus  predictorum  dampnorum, 
iuxta  querelas  eis  traditas  in  scriptis  ab  utraque  parte. 

Et  predicti  ambaxiatores  et  aldermanni,  aut  alii  qui  ad  hoc 
fuerint  deputati  iterum  congregabuntur  in  predicta  villa  Brugensi, 
in  festo  beati  Johannis  Baptiste  supradicto  vel  antca  si  poterint 
cum  plenaria  potestate  quilibet  pro  sua  parte,  pro  et  super 
omnibus  predictis  dampnis  concordandis  amicabiliter  si  poterint, 
et  insuper  totum  suum  posse  exhibebunt,  quod  mandatum  ipsorum 
ab  utraque  parte  continebit,  quod  ipsi  poterint  compromitere  de 
predictis  dampnis  honorifice  et  iuridice  de  alto  et  basse  in 
ordinacionem  quatuor  membrorum  Flandrie,  reportabuntque  dicta 
die  ipsorum  informaciones,  probaciones  et  evidencias  quas  habue- 
rint  super  dampnis  et  gravaminibus  predictis,  ac  procèdent  ulterius 
super  concordia  predictorum  dampnorum  et  gravaminum  usque 
fincm,  iuxta  dictamen  rationis,  absque  aliqua  dilatione  ulteriori. 


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—  618  — 

£t  si  predicti  ambaxiatores  rcgai  Scocie  dicta  die  beati  Johannis 
Baptiste  non  redierint,  aut  predicti  aldermanni  suam  potestatem 
talis  generalis  predictam  est,  minime  proraptam  habuerint,  eo  tune 
omnîs  tractatus  hic  expressatus  irritas  foret,  nuUiusque  efficace 
vel  momenti,  legitimis  impedimentis  nihilominus  utrobique  salvis. 

Itenij  quod  infra  hinc  et  festura  nativitatis  Domini  proximo 
venturum  ad  unum  integrum  annum  tenebitur  una  vera  et  sana 
abstinencia  omnium  depredacionum,  transgressionum  et  lesionum 
que  contingere  poterint  ab  una  aut  ab  altéra  partium  predictarum 
in  aqua  aut  in  terra  sine  fraude;  et  habebit  mercatura  suum 
plénum  cursum  inter  predictas  civitates  hanze  theutonice  et 
Scociam,  et  inter  Scociam  et  predictas  civitates,  eo  modo  quo 
temporibus  retroactis  habere  consuevit,  absque  hoc  quod  aliquis 
de  predicto  regno  Scocie  aut  de  dicta  hanza  occasione  predicta  in 
personis  vel  rébus  possit  arrestari  ab  una  vel  .ab  altéra  partium 
dicto  terapore  durante;  et  si  alique  depredaciones  ab  una  parte 
aut  ab  altéra  in  aqua  vel  in  terra  quovis  modo  contingerent  vel 
committerentur,  quod  absit;  conclusum  est  et  concordatum  ab 
utraque  parte  predicta,  quod  restitucio  omnium  bonorum  sic  ut 
prefertur  ablatorum  contra  statum  abstinenciarum  huiusmodi,  fiot 
illi  cui  ablata  forent,  vel  procuratori  suo,  quam  cito  apparuerit 
aliquo  scripto  autentico  ita  accidisse,  aut  de  tali  transgressorie  seu 
depredatore  qualiscumque  fuerit,  fiet  iusticia  in  corpore  et  rébus 
iuxta  exigentiam  delicti,  absque  parcendo  alicui  prout  de  violatore 
pacis  patrie  sue  proprie  et  transgressore  reipublice  iurc  communi 
fieri  est  consuetum. 

Insuper  conclusum  est  et  concordatum  inter  predictos  ambaxia- 
tores et  aldermannos  unanimiter,  quod  si  in  regno  Scocie  aliqui 
sint  aut  fuerint  mercatores  de  Hremis  vcl  de  alia  quacumque  plaga 
Alamannie  capti  aut  fugati  ad  loca  sacra  scu  bona  ipsorum  ablata 
aut  impedita  occasione  Johannis  Aspens,  mercatoris  de  Edinborch, 
ad  persecutionem  Johannis  Brochusen  nauclerie  Almannie,  in 
certa  denariorum  summa,  nuper  condempnati  per  scabinos  ville 
Brugensis;  quod  predicti  ambaxiatores  regni  Scocie  taliter  procura- 
bunt,  quod  predicti  mercatores  bonaque  sua  liberi  et  indempnes 
expedientur  absque  uUa  dilacione. 

Omnia  supradicta  promiseruut  predicti  ambaxiatores  et  alder- 
manni bona  Me  facere  observari  ab  utraque  parte  pretacta,  prout 


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—  610  — 

quemlibet  ipsorum  ut  ouocios  taDgit  scu  tangere  potest,  videlicet 
predicti  ambaxiatores  regni  Scocie  virtute  potestatis  ipsis  date,  a 
predicto  gubernatore  regni  Scocie;  et  predicti  aldermanni  hauze 
theutoaice  virtute  potestatis  cis  tradite  a  communibus  civitatibus 
predicto  hauze  ;  que  potestas  talis  est  et  observata  a  tauto  tempore 
quod  nulla  est  memoria  de  contrario,  quod  quecumque  per  alder- 
mauDos  predicte  hauze  tractcutur,  etiaiu  cum  quibuscumque  priu- 
cipibus,  dominis  vel  civitatibus,  foret,  illa  cousueverunt  per 
communes  civitates  predicte  hanze  inviolabiliter,  observari  ;  nec 
huius  contrarium  reperturo  est  u^que  in  diem  hodiernum. 

Quemadmodum  burgimagistri,  scabini  et  consules  predicti  ville 
Brugensis  et  deputati  villarum  Gandensis,  Yprensis  et  territorii 
Franci  officii,  ipsa  dio  qua  hec  iudeutura  facta  ost,  Brugis  congre- 
gati,  publice  testati  fuorunt.  £t  ut  omuia  et  singula  supradicta 
stabilitatem  et  efficaciam  habeant,  nos  arobaxiatores  et  aldermauni 
predicti  huic  indeuture  duplicate  nostra  sigilla  apposuimus,  nos 
bourgimagistri,  scabini  et  consules  predicte  ville  Brugensis,  dépu- 
tât iquo  villarum  Gandensis,  Yprensis  et  territorii  Franci  oflScii,  in 
testimonium  quod  prefatus  tractatus  inter  predictos  amboxiatores 
rcgni  Scocie,  ex  una  parte,  et  aldermannos  hanze  theutonice,  ex 
altéra  parte,  nobis  presentibus  factum,  initum  et  conclusum  est 
prout  super  continctur.  Sigillura  ad  causas  predicte  ville  Brugensis 
huic  indenture,  post  predictorum  ambaxiatorum  et  aldermannorum 
sigillorum  apposicionem  affigi  fecimus,  anno  et  die  proemio  superius 
tactis. 

CartuL  Oroenenhouc  A,  fol.  63,  n.  8. 


622.  —  1416,  18  Décembre. 

Sentence  du  duc  Jean-sans-peur,  au  sujet  des  prises 
des  Écossais. 

Jehan,  duc  de  Bourgoingne,  conte  de  Flandres,  Dartois  et  de 
Bourgoingne  palatin,  seigneur  de  Salins  et  de  Malines,  a  tous  ceulx 
qui  ces  présentes  lettres  verront,  salut.  Comme  sur  le  débat  meu  et 
pendant  par  devant  nous  ou  nos  commis  et  députez,  entre  Jehan  de 
Leith,  procureur  de  nostre  trescliier  et  ame  cousin,  le  duc  Dalbanie, 


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—  630  — 

régent  des  trois  estas  du  royaulme  Descoce,  des  prevost,  baillifz  et 
communaulte  du  bourg  de  Eydembourg  et  de  plusieurs  marchans 
dicelle,  dune  part;  Et  maistre  Jehan  de  la  Galee,  procureur  de 
ceulx  de  nostre  ville  de  Malines,  et  do  Jehan  Vlaminc,  Jehan  de 
Wapenmakere,  Goossin  de  le  Boomgarde,  Augustin  de  le  Heinde, 
Jehan  Cotart  et  Adam  de  le  Strate,  bourgois  et  marchans  de  nostre 
ville  de  Malines  et  leurs  complices  en  tant  comme  a  chacun  touche, 
dautre  part.  Des  quelles  procurations  les  teneurs  sensuient  do  mot 
a  mot...  n 

La  première  en  latin,  est  délivrée  par:  Robertus,  filius  régis 
Scocie,  dux  Albanie,  comes  de  Fife  et  de  Menteth,  ac  eiusdem  regni 
gubernator,  à  Johannes  Davidson  de  Brugis,  Johannes  de  Spensa, 
Johannes  de  Lethe  scutifer,  Johannes  Rede,  Willelmus  de  Caméra 
et  Andrée  Giffard;  à  l'effet  de  poursuivre  auprès  des  quatre  mem- 
bres de  Flandre,  la  réparation  des  dommages  essuyés  par  les  mar- 
chands écossais  sur  les  côtes  de  Flandre,  tam  per  litteras  de  marcque 
quam  aliter  diversis  modis  et  vicibus,  au  mépris  des  privilèges  et 
franchises  qui  avaient  été  concédés  à  leur  nation. 

«  Datum  sub  testimonio  magni  sigilli  apud  Burgum  de  Scrinely, 
vicesimo  sexto  die  mensis  marcii  anno  domini  millésime  quadrin- 
gentesimo  decimo  sexto,  et  gubernacionis  nostre  decimo.  n 

La  seconde  procuration  également  en  latin,  émane  des  «  prepo- 
situs  et  bailli vi  ac  tota  commuuitas  Burgi  de  Edimburgh  »,  qui 
commettent,  Johannem  de  Leth  scutiferum  et  Willelmum  de  Liberton 
mercatorem,  pour  poursuivre  la  même  action,  et  le  cas  échéant, 
interjeter  appel  devant  le  parlement  de  France. 

«  In  cujus  rei  testimonium  présentes  litteras  nostras  dictis  nostris 
procuratoribus  fieri  fecimus  patentes,  sub  sigillé  communi  Burgi  de 
de  Edymburgh  predicti  ibidem  decimo  die  mensis  februarii,  anno 
domini  millésime  cccc.  decimo  quinte  secundum  cursum  et  com- 
putacionem  ecclesie  Scoticane.  » 

La  troisième  procuration  en  français,  est  délivrée  par  :  Paton 
Cand,  Jehan  Bronn  de  le  Canomigate,  Jehan  Bronn  Goklawe,  Adam 
de  Halkarstonn,  Henry  Lewermouth,  Willame  Fysche,  Thomaes 
de  Pomitonn,  Robert  Pemkuk,  Robert  Wake,  Jehan  Pottar,  Thom 
Joffraison,  "Willame  Andreson,  Gillamme  Berthet,  Thomas  de  Denu, 
Jehan  Barcar,  Jehan  Wyly,  Gillamme  Divisiar,  Adam  de  Knolp, 
Nicholas  Ramsay,  Jehan  de  Seltre,  Gillamme  Kernitomi,  Robert 


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—  521  — 

Oppar,  Gillamme  Huntar,  Andryes  Herby,  Lorens  Bening,  Gillammo 
Bave,  Gillamme  Fyssche,  Stephin  Lyonn,  Robert  de  Waldastomi, 
Alexandre  Wethyspoint,  Gillamme  Fauside,  Jehan  Hernoysen, 
Bertilmeu  de  Lynton,  Jehan  Gray,  Joannis  Gibson,  boiirgois  et 
marchans  de  la  ville  de  Edymbourg  en  Escoce,  ayans  biens  et 
marchandises  en  trois  neifs  a  la  porte  de  Lescluse  en  Flandres, 
lesquclx  sont  arrestez  du  bailli  de  leaue  de  Lescluse  par  manière  de 
lettre  de  marck  donne  du  comte  de  Charrolois  sur  les  lièges  du 
Royaume  Descoce,  a  la  instance  daucuns  de  Matines  »,  —  à  leurs 
bien  amez  voisings  et  compains  Jehan  Atkinson,  Guillamme  de 
Libertomî,  Robert  Boukyl,  Hucon  Kar,  Phelip  de  Lyle  et  Jehan 
Joffraison,  avec  maistre  Jehan  Gray  et  Jehan  Beith  escuier  ;  —  pour 
faire  persecussion  et  deffension  en  toute  manière  desdiz  biens  et 
marchandises  arrestez  esdictes  neifs  encontre  toutes  gens  et  en  tous 
lieux  ou  il  appartiendra. 

«  En  tesmoing  de  cecy  nous  les  avant  diz  Patou,  etc.  a  ceste 
lettre  avons  mis  nos  seaulx,  en  la  feste  saint  Lorence  lan  de  grâce 
mil  cccc  et  quinze.  » 

La  quatrième  procuration  en  flamand,  émanait  des  bourgmestres, 
échevins  et  conseil  de  la  ville  de  Malines,  et  donnait  mandat  à 
M.  Jean  vander  Galeydeu,  Jean  Vlaminc  et  Jean  Cotaert,  de  com- 
paroir devant  les  conseillers  du  duc,  Jean  de  Mailly  et  Philippe 
de  Morviller,  commissaires  à  ce  nommés,  pour  revendiquer  la  valeur 
et  restitution  de  certaines  laines  capturées  en  mer  par  les  Écossais, 
sous  les  ordres  du  capitaine  Dufour. 

«  Des  te  ghetughe  hebben  wy  den  zeghel  ten  zakeu  vande 
vorseide  stad  van  Mechelen  doen  drucken  op  dese  letteren,  die 
ghemaect  waren  den  xxix*°  dach  jn  november  int  jaer  ons  heren 
dosent  cccc.  ende  zestiene. 

La  texte  de  la  sentence,  après  cette  relation,  continue: 

«  Pour  cause  de  la  marcque  par  nostre  treschier  et  tresame  fils, 
le  conte  de  Charrolois,  nostre  lieutenant  aiant  en  nostre  absence  le 
gouvernement  de  nos  dis  pays  de  Flandres  et  Dartois,  donne  auxdis 
marchans  de  Malines  et  particuliers  dessusnommez  a  lencontre 
desdis  Escocois,  et  dont  lesdis  ont  appelle  au  parlement  de  monsei- 
gneur le  Roy  a  Paris;  et  ladicte  appellacion  aucunement  poursuivye; 

«  Scavoir  faisons  que  au  jourdhuy  comparans  par  devant  nous 
lesdicles  parties,  ledit  Jehan  de  Leith,  ou  nom  que  dessus,  a  promis 


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—  522  — 

et  jure  de  non  plus  dorcsenavant  poursuir  ladicte  cause  dappcj,  et 
a  renuncie  et  renunce  des  maintenant  a  ladicte  cause  et  a  la 
poursuite  dicelle  en  parlement.  Et  avec  ce  de  faire  mettre  hors  de 
ladicte  court,  nous,  nostre  dit  filz  de  Charrolois  et  lesdis  de  Maliues, 
et  icclle  cause  dappcl  mettre  du  tout  au  néant  en  parlement  dedens 
ung  an  prochainement  venant,  aux  despens  de  ses  maistres,  moyen- 
nant et  par  my  ce  que  nous,  ou  par  noz  commis  et  députez  ferons 
ou  ferons  faire  bonne  et  briefve  justice  auxdis  Escocois,  sur  toutes 
les  demandes,  requestes  et  conclusions  que  lesdis  Escocois  ou 
Icurdit  procureur  voulront  faire  contre  lesdis  de  Malines  et  autres, 
pour  cause  de  ladicte  marcque  ;  et  ainsi  et  pareillement  quil 
eussent  fait  et  peu  faire  en  ladicte  court  de  parlement. 

«  En  laquelle  ledit  procureur  ou  nom  que  dessus,  confiant  do 
nostre  bonne  justice  a  jure  et  promis  tenir  tous  appointemens  et 
sentences  que  nous  ou  nos  commiz  ferons,  sans  aucunement  appeler 
ou  reclamer  par  quelque  manière  que  ce  soit,  ne  des  execucious 
diceulx  apoinctcmens  ou  sentences. 

«  Et  oultre  pour  aucunes  considérations  qui  nous  ont  meu  et 
meuvent,  voulons  et  ordonnons  que  la  somme  de  deux  cens  trente 
livres  de  groz,  estant  moittie  en  la  main  de  Jehan  Metteneye,  et 
lautre  moittie  en  la  main  de  Andry  Boully  pour  cause  des  despens 
de  ladicte  marcque;  esquelz  lesdiz  Escosois  ont  este  condempnez 
par  nostre  dit  fils  de  Charrolois,  soit  baillée  et  délivrée  audit 
procureur;  moyennant  ce  et  parmi  quil  a  promis  et  promet,  ou 
nom  que  dessus,  paier  lesdis  despens  ou  cas  quil  sera  par  nous  ou 
nos  dis  commis  a  ce  ordonne. 

Lequel  procureur,  par  vertu  desdictes  procurations  pour  tenir, 
entretenir  et  accomplir  les  choses  dessus  dictes  et  chacune  dicclles, 
sans  enfraindre,  a  obligie  et  oblige  par  devant  nous  et  nostre  loy 
de  Bruges,  les  biens  de  sesdis  maistres  pour  iceulx  estre  prins, 
arrestez  et  exécutez  realement  et  de  fait,  jusques  a  plain  accom- 
plissement des  choses  dessus  dictes  et  de  chacune  dicelles  ;  pour 
lesquelles  parties  oir  et  dire  ce  quelles  vouldront  lune  contre  lautre, 
avons  assigne  jour  pour  comparoir  pardevant  nous  ou  nos  commis 
au  lendemain  de   la  Purification  nostre  Dame  prochain  venant. 

Et  pour  icellcs  choses  faire,  tenir  et  accomplir  de  point  en  point, 
avons  lesdictes  parties  et  chacune  dicclles  condempne  et  con- 
dempnons  par  ces  présentes. 


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—  528  — 

En  tosmoing  de  ce,  nous  avons  fait  mettre  nostre  seel  secret  a 
ces  présentes  eu  labsence  du  grand.  Donne  en  nostre  ville  de  Lille 
le  xviij*  jour  de  decerabrc  lan  de  grâce  mil  quatre  cens  et  seize. 

Ainsi  signé  :  Par  monseigneur  le  Duc  en  son  conseil,  les  contes 
de  Cliarrolois  et  de. Saint  Pol,  les  seigneurs  de  Fosseulx,  Dautrey, 
de  Thoulomon,  de  Soye  et  de  Cliampdivers,  maistre  Eustace  de 
Laitre,  mess*  Athiz  de  Brimeu,  maistres  Philippe  de  Morviller, 
Tliierry  le  Roy,  Thierri  Gherbode  et  autres  presens.  Doboelet. 

Cartul.  Qroenenhouc  A,  fol.  64  verso,  n.  2. 


623.  —  1417,  31  Janvier. 

Jean  Hellinc  est  condamné  à  une  amende  de  4  Ib.  par. 
pour  le  bailli  en  leaue  et  3  Ib.  par.  pour  la  ville  de  Bruges, 
du  chef  d'avoir  acheté  à  Damme  du  vin  qu'il  avait  converti 
en  vinaigre  et  vendu  à  l'Écluse  au  capitaine  d'une  caraque 
d'Italie,  sans  l'avoir  fait  passer  par  l'étaple  de  Bruges. 

Jioodenb.  A,  fol.  69',  n.  2.  ItwenL  t.  V,  p.  262. 


624.  —  1417,  19  Avril. 

PieiTe  de  Bitre,  sur  la  poursuite  de  l'écoutête  de  Bruges, 
est  condamné  à  une  amende  de  12  Ib.  par.  pour  le  prince 
et  6  Ib.  par.  pour  la  dite  ville,  du  chef  d'avoir  vendu  à 
l'Écluse  une  quantité  de  chausses,  sans  les  avoir  estaplées 
à  Bruges. 

Roodenb,  A,  fol.  70,  n.  2. 


625.  —  1417. 

Un  rôle  de  griefs  adressé  par  les  aldermans  de  Bruges 
à  la  diète  de  Rostock  et  Lubeck,  contient  le  passage 
suivant  : 


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—  634  — 

10.  Vortmer  so  maken  de  borgers  van  Brugge  endracht  uppe 
ère  gud,  dat  se  dat  aile  to  eaem  pryse  verkopen  moten,  so  dat  erer 
eyn  des  nicht  beteren  kop  geven  mach  dan  de  andere,  dat  dem 
copmanne  to  groteu  vorvange  unde  hiadere  is  an  der  copenscbap 
de  he  van  en  kopet. 

11.  Vortmer  uppe  den  16  dach  in  Aprille  begerden  de  drie  lede 
in  Vlanderen,  aise  Ghent,  Ypren  unde  van  den  Vryen,  dat  de 
copman  sinon  sendeboden  bi  se  wolde  senden,  so  dat  na  rade  des 
copmans  drie  van  den  alderluden  bi  se  quemen  to  Ghent.  Dar  se 
en  to  kennendo  gaven,  dat  se  nene  nerynge  int  land  en  hadden, 
unde  sunderlinges  van  der  draperye  wegen  ;  des  se  menden, 
umme  nerynghe  to  makende,  dat  se  wolden  vorbeden  aile  maoyren 
van  laken  to  Brugghe  ter  halle  to  bringen,  de  binnen  den  lande  van 
Vlanderen  nocht  gemaket  weren,  utgescheiden  de  men  van 
oldingen  dar  ter  halle  bringen  plach,  wente  se  menden  se  wolden 
allerleye  mannyre  van  laken  binnen  Vlanderen  maken,  de  men 
to  Brugghe  ter  halle  solde  stellen,  dat  den  steden  unde  dem 
copmanne  van  der  hense  nen  nod  scholde  wesen  enneghe  andere 
lakene  to  kopende. 

Ils  appuyaient  cette  dernière  réclamation  de  plusieurs  motifs 
tirés  de  la  garantie  de  leurs  privilèges,  qui  devaient  trouver  leur 
application  dans  la  Flandre  entière. 

ffanserecesscy  t.  VI,  p.  392,  n.  400. 


626.  ~  1417,  20  Mai-28  Juillet. 

La  diftte  tenue  à  Rostock  et  reprise  à  Lubeck  avait 
adopté  le  recès  suivant  : 

Ok  hebben  de  stede  en  gedreghen  umme  des  gemenen  besten 
willen,  dat  men  dat  pundtgeld  upnemen  unde  heven  schal  in 
Vlanderen,  also  dat  de  oldermanne  to  Brugge  scholen  dar  to 
schicken  enen  bedderven  clerck,  deme  se  des  beloven;  de  schal 
dat  pundtgeld  upboren  unde  vorantworden  by  eden,  also  vorscreven 
is  ;  unde  dat  pundtgeld  anders  nergene  to  to  deueude,  wenne  also 


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—  525  — 

vore  geramet  is;  unde  de  oldermans  scholen  aile  verendel  jares 
schrîvea  dea  van  Lubeke,  wo  vêle  des  pundtgeldes  gevallen  is, 
unde  scholeu  den  steden  dat  (ghelt)  vorantworden,  wan  en  de  stede 
schryven. 

Hanserecessây  t.  VI,  p.  367,  n.  397. 


627.  —  1417,  17  Juillet. 

Lettres  de  sauvegarde  données  par  Henri  V,  roi  d'Angle- 
terre, en  faveur  des  Flamands,  qui  pourront  désormais 
circuler  librement,  par  terre  et  par  mer,  dans  les  posses- 
sions anglaises  et  y  faire  le  commerce. 

Manuscrit  Galba,  p.  375,  n.  156. 
Arch.  de  l'État  à  Bruges.  Invent,  des  chartes  du  Franc, 
p.  131,  n.  336,  sous  la  date  erronée  de  1426. 

La  trêve  marchande  entre  l'Angleterre  et  la  Flandre,  qui  avait 
été  prorogée  à  Londres  le  24  Juin  1416  jusqu'au  29  Septembre  1417, 
fit  l'objet  de  la  conférence  ouverte  à  Calais  le  8  Mai  1417  entre  les 
ambassadeurs  des  deux  pays.  Elle  fut  de  nouveau  prorogée  jusqu'à 
Pâques  1418,  et  le  comté  de  Saint-Pol  y  fut  compris  par  acte  signé 
au  camp  de  Porchester  le  13  Juillet  1417.  Le  présent  sauf-conduit 
fut  donc  délivré  en  suite  de  la  signature  de  ce  dernier  acte.  Cfr. 
Groenenhouc  A,  fol.  74  verso,  n.  3. 


628,  —  1417,   28  Juillet.  # 

Lettres  par  lesquelles  Jehan,  duc  de  Bourgogne,  comte 
de  Flandre,  charge  son  fils,  le  comte  de  Charolais,  de 
l'administration  du  comté  de  Flandre  et  règle  certains 
points  de  cette  administration  qui  touchent  le  commerce. 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  équestre,  contrescellé  en  cire 

rouge,  p.  àd.  p* 
Arch.  de  VEtat  à  Bruges,  In  vent,  des  chartes  du 

Franc,  p.  124,  n.  316. 


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—  526  — 

» 

629,  —  1417,  6  Août. 

Lampsin  vanden  Hendt  est  poursuivi  pour  avoir  vendu 
à  rÉcluse  des  ballots  de  laine  en  vrac,  sans  les  avoir 
estaplés  à  Bruges. 

Roodenb,  A,  fol.  70  verso,  n.  2.  Invent.,  t.  V,  p.  252. 


630.  —  1418,   5  Juin. 

Lettres  de  Philippe  de  Bourgogne,  comte  de  Charolais, 
par  lesquelles  il  ordonne  que  la  nouvelle  monnaie  d'or  et 
d'argent,  forgée  par  ordre  de  son  père,  ait  pendant  une 
durée  de  quinze  années  le  même  cours  sans  qu'aucun 
changement  puisse  y  être  apporté. 

Le  prince  part  de  ces  principes  d^omnipotence  en  fait  de  mon- 
nayage, qui  étaient  reçus  à  cette  époque  :  «  Gomme  a  mondit 
seigneur  et  père  compète  et  appartiengne  de  en  sondit  pays  de 
Flandres  faire  forgier  et  ouvrer  monnoie  d'or  et  d'argent  de  tel  pris 
et  aloy  que  bon  lui  semble,  jcelle  y  avoir  cours  et  la  muer  et 
changier  toutes  et  quantesfois  qu'il  lui  plaist.  Et  il  soit  ainsi  que 
pour  l'utilité  publique  de  sondit  pays,  et  le  bien  et  avancement  de 
la  marchandise  d'icellui,  il  ait  nouvellement  ordonné  faire  forgier 
certaine  bonne  et  nouvelle  monnoye  d'or  et  d'argent  et  à  jcelle 
donné  cours  raisonnable, en  détendant  toutes  monnoies  estraingnes 
sui^ certaines  et  grosses  peines.,.  Nous  avons  prorois  et  promettons 
en  bonne  foy  par  ces  présentes  que  ladicte  nouvelle  monnoye  d'or 
et  d'argent  aura  cours  pour  le  pris  qu'elle  sera  forgie  jusques 
a  quinze  ans  et  prochainement  venaus,  sans  la  muer,  changier  ne 
faire  forgier  autre...  » 

Orifj^.  sar  vélin;  sceau  disparu. 

Signé  sur  le  pli.  Par  monseigneur  le  conte,  en  son  conseili 

Menart, 
Arch,   de   VÉtat   à   Bruçes.   Invent,  des  chartes  du  Franc, 

p.  125,  n.  318. 


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--  527  — 

631.  —  1418,  24  Juin. 

Parmi  les  recèff  adoptés  par  la  diète  de  Lubeck  à  cette 
réunion,  nous  notons  le  suivant  conceraant  l'autorité  des 
aldermans  à  Bruges. 

74.  Item  gunnen  de  stede,  dat  de  oldermanne  des  copmans  to 
Brucge  in  Vlaaderen  bliven  bi  older  wonheit  und  rechticheit,  also 
dat  ze  ordinancie  maken  mogen,  aize  en  dunket  Tor  den  copman 
nutte  und  gutwesen;  doch  eft  clage  dar  van  wanne  vor  de  stede 
queme,  wes  de  stede  dar  denne  up  setten  unde  vân  ordineren,  dat 
bii  scal  dat  bliven. 

Eanserecesse,  t.  VI,  p.  534,  n.  566. 


632.  —  1418,  16  Juillet. 

Lettres  de  marque  et  de  représailles  délivrées  par  les 
quatre  membres  de  Flandre,  qui  prendront  cours  à  partir 
de  la  Chandeleur  prochaine  au  profit  des  marchands  de 
Flandre  qui  ont  eu  à  souffrir  des  écumeurs  d'Espagne  — 
den  cooplieden  van  Vlaendren  bescadicht  by  den  lieden 
van  wapenen  vutligghers  van  Spaignen  up  de  zee;  — 
à  moins  que  d'ici  là  le  roi  de  Castille,  saisi  des  réclama- 
tions, n'ait  fait  droit  et  donné  pleine  satisfaction. 

Cartul,  GroenenbouCf  A,  fol.  85,  n.  2. 


633.  —  1418,  22  Août. 

Différend  entre  la  corporation  des  gourmets  et  déchar- 
geurs de  vin  (wynscrooders)  représentée  par  le  doyen,  Jean 
Ghellier  et  les  vinders  Pierre  Bastyn,  Martin  Dommel,  Jean 
Karlin,   Marc  de    Mil,  Jean  vanden   Hecke  et    Wautier 


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—  528  — 

vander  Weede,  d'une  part  :  et  les  marchands  de  la  Hanse 
d'Allemagne,  Henri  CoUaert,  Henri  Vamme,  Gui  Inghel- 
brechts,  Jean  den  Riken,  Guillaume  Winninc,  Guillaume 
Milleman,  Jean  de  Wreede,  Etienne  vanden  Rine,  Amout 
Bert,  André  Crahinc  et  Gérard  Zuttre,  d'autre  part. 
Ceux-ci  prétendaient  ne  payer  qu'une  simple  taxe  pour  les 
vins  qu'ils  vendaient  à  bord  des  bateaux  amarrés  dans  la 
Reye  :  lesquels  vins  amenés  sous  la  grue,  étaient  remontés 
à  quai  et  livrés  à  l'acheteur,  à  la  jauge  de  Bruges.  Les 
scrooders  disaient,  de  leur  côté,  qu'il  y  avait  là  un  double 
travail  et  par  conséquent  un  double  droit  à  payer,  l'un 
par  le  vendeur  et  l'autre  par  l'acheteur.  Le  collège  leur 
donna  raison. 

CartuL  OroenenbouCy  A,  fol.  86,  d.  2. 


634.  —  1419,  18  Février. 

Une  cargaison  de  vins  se  trouvant  arrêtée  par  les  glaces, 
dans  le  canal,  à  la  hauteur  de  Monekereede,  les  scrooders 
de  cette  place  prétendaient  avoir  le  droit  de  la  décharger 
et  d'en  amener  une  partie  à  Bruges  ;  ceux  de  Damme,  au 
contraire,  invoquant  le  privilège  de  l'étaple  des  vins  de 
leur  ville,  réclamaient  cette  charge  pour  eux  seuls. 
Le  collège  des  échevins  de  Bruges,  à  titre  de  chef-sens 
des  deux  villes  subalternes,  décide  que  pour  la  partie  qui 
sera  déchargée  à  Monikenreede,  les  scrooders  de  l'endroit 
peuvent  être  employés,  s'ils  en  sont  requis  par  l'afifrêteur 
ou  le  patron  du  navire  ;  mais  que  pour  la  partie  destinée 
et  conduite  à  Bruges,  ceux  de  Damme  ont  seuls  le  droit, 
puisque  leur  ville  jouit  du  privilège  de  Tétaple. 

CartuL  Groenenbouc  A,  fol.  88.  n.  3. 


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—  529  — 
636.  —  1419,  25  Février. 

Des  bourgeois  de  Bruges,  porteurs  de  coupons  de  rente  à 
charge  de  la  ville  de  l'Écluse,  prétendaient  être  payés  au 
cours  de  la  monnaie  de  la  date  de  l'émission  en  1411,  c'est- 
à-dire  la  couronne  d'or,  de  bon  aloi  à  raison  de  huit  pièces 
pour  une  livre  de  gros,  ou  30  gros  de  la  nouvelle  frappe,  ou 
40  de  l'ancienne.  Ceux  de  l'Écluse  offraient,  au  contraire, 
de  payer  suivant  le  taux  de  l'évaluation  actuellement  en 
vigueur,  soit  à  raison  de  35  nouveaux  gros  la  couronne 
d'or  de  France,  calculés  à  28  mites  la  pièce.  Le  collège  des 
échevins  de  Bruges,  saisi  de  ce  différend,  donna  gain  de 
cause  à  ses  bourgeois,  en  ajoutant  que  si  ceux  de  l'Écluse 
n'avaient  point  de  couronnes  d'or  ou  de  gros  de  l'ancienne 
frappe,  ils  devaient  alors  payer  à  raison  de  42  gros  de  la 
nouvelle  frappe. 

Cariul,  Groenenbouc  A,  fol.  88  verso,  n.  2. 


636.  —  1419,  20  Mai. 

Rapport  des  aldennans  au  conseil  de  la  Hanse  sur  la 
levée  du  nouveau  droit  de  tonlieu  à  Bruges.  L'année 
dernière,  le  produit  de  ce  qu'ils  avaient  payé  se  montait, 
à  la  Saint-Martin,  à  692  Ib.  10  s.  7  d.  gros.  Et  depuis, 
c'est-à-dire  du  11  Novembre  dernier  jusqu'à  ce  jour,  à 
228  Ib.  12  s.  gros. 

Lubcck,  Urkund.y  t.  VI,  p.  135,  n.  93. 


637.  —  1419,  22  Juillet. 
Compte  communal  de  1418-19,  fol,  95,  n,  4. 

Den  xxij"*®"  dach  van  hoyraacndt,  Jaune  den  Vos  ende  Jacoppe 
Reingout  gliesendt  ter  Sluus,  aûdeii  ontfanghcr  van  Vlacndren  eiule 

34 


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—  530  — 

anden  bailliu  vanden  watre,  die  in  tiden  verleden  last  ende  bevel 
hadden  van  ons  gheductits  beeren  weghe,  toversiene  aite  de  scorren 
ende  voorlanden  licghende  buten  dike,  an  beeden  ziden  vanden 
watre  vander  vaert  streckende  vanden  Damme  tote  den  passe  jnt 
Zwin,  die  de  stede  van  Brucghe  begheerende  was  te  hebbene  over 
hare  vrye  erve  van  onsen  gheduchten  heere;  omme  te  wetene  of  zy 
verstaen  wiiden  de  voorseide  scorren  ende  voorlanden  te  overziene  ; 
ende  voort  omme  te  vernemene  wat  mussel  bancken  nieuwe  zyn 
beçhonnen  çroyen  ten  passe  jnt  Zwin. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


638.  —  1419,  26  Juillet. 

Guillaume  Volpondt  et  Jaques  Goossin  sont  attraits  par 
le  serment  des  patrenôtiers  (patemostermakers)  parce 
qu'ils  avaient  écrit  au  commandeur  (staffere)  de  Konings- 
berg  une  lettre  contraire  à  celle  que  la  corporation  lui 
avait  adressée,  et  ils  en  firent  amende  honorable  (sloughen 
hand  an  de  slotelen). 

Malheureusement,  les  anciennes  archives  de  la  corporation  des 
patrenôtiers  et  ouvriers  d'ambre  do  Bruges  sont  perdues.  Nous  en 
avons  donné  quelques  rares  débris  dans  Tlnventaire  des  chartes, 
p(issim,  qui  prouvent  son  importance  politique  et  industrielle.  Pour 
compléter  ces  notes,  nous  transcrivons  ici  les  indications  du 
Dr.  W.  Tesdorpf,  Gewinnung  Verarbeitung  und  Randél  des 
Bernsteins, 

BeQESTEK  ilBEB  BebNSTEINSACHEN,   AUS  DEM  StAITSABCHIV  ZU 

KONIGSBEBO. 

1411.  August,  4.  Vertrag  mit  den  Paternostermachern  zu 
Brugge. 

1419.  Mârz,  9.  Das  Amt  der  Paternostermacher  zu  Briigge  Klagt 
dem  Hochmeister,  dass  der  Schjiffer  iu  Konigsberg  ihrem  mit  dem 
Marsohall  geschlossenea  Koutrakte  zuwider,  den  Bernstein  teurer 


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—  531  — 

bezahlt  haben  wolle,  und  erwahnt,  dass  es  Âbgesaadte  nach  Preussen 
geschickt  habe. 

1419.  April,  23.  Der  Hochmeister  erindert  dem  Amte  der  Pater- 
nostermacher  zu  Briigge,  dass  er  wegcn  ibrer  Klagen  sicb  mit  dem 
Marschalk  und  Grosschafifer  besprochen  habe. 

<<  Yud  is  aiso  mit  iu  gelassen  vnd  beslossen,  das  man  encb  das 
pfuud  slug  vnd  fernys  ichtliches  vor  zwene  grose  lassen  suite,  oflF 
das  ir  euwir  betzalunge  ouch  deste  bas  thun  sullet,  dornoch  ir  euch. 
mogt  rictiten.  n 

1420.  Januar  7.  Phiiipp,  Herzog  von  Burgund,  schreibt  an  den 
Hochmeister  wegen  der  Klagen  des  Gcwcrks  der  Paternostermacher 
zu  Bruggo  iiber  den  Grosschàffer  in  Kônigsberg,  einesteils  wegen 
schlechter  Beschaffenheit  des  Steins,  andernteils  wegen  der  Strenge, 
mit  welcher  er  die  Schulden  des  Gewerks  einfordere. 

1420.  Januar  16.  Die  Alterleute  und  Kaufleute  von  der  Deutschen 
Hansa,  zu  Brugge  versammeit,  verwenden  sich  bei  den  Hochmeister 
fur  das  Amt  der  Paternostermacher  das  elbst,  dass  der  Grosschâifer 
wegen  ihrer  Schulden  Gcduld  haben  môchte.  Stàrke  der  Zunft 
angegeben  :  «  darop  se  vorder  en  to  lxx  mesters  met  erer  geselschap 
wol  to  iiii''  personen  tosamene  ».  (70  Meister,  400  Personen  in 
ganzen). 

1420.  Januar  21.  Das  Amt  der  Paternostermacher  zu  Briigge 
stellt  dem  Hochmeister  seine  Verarmuog  vor  und  bittet  zu  bewirken, 
dass  der  Obersto  Marschall  und  Grosschàffer  wegen  ihrer  Schulden 
Geduld  habe. 

Id.  Alterleute  und  gemeine  Kaufleute  von  der  Deutschen  Hansa 
zu  Briigge  in  Flandern  stellen  dem  Hochmeister  vor,  wie  unrecht 
es  sei,  wenn  deshalb,  weii  die  Giiter  des  Grosschâffers  von 
Kônigsberg  dort  arrestiret  worden,  dem  Gewerk  der  Paternoster- 
macher zu  Briigge  kein  Bernstein  mehr  aus  Preussen  verabfolgt 
werde. 

1420.  Mîirz  13.  Der  Hochmeister  antwortet  dem  Herzog  von 
Burgund  wegen  seiner  Klage  betrefFend  das  Amt  der  Paternoster- 
macher zu  Briigge  und  verspricht,  so  weit  als  môgiich,  Eutgegen- 
kommen. 

Dasselbe  Schreiben  mutatis  mutandis  an  den  Rat  der  Stadt 
Briigge. 


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—  632  — 

Dasselbe  Schreibon  in  deutscher  TJbersetzung  mutatis  mutandis 
an  «  dera  gemeynea  Kowffmanne  vnd  den  Elterleuten  des  Kowfif- 
mannes  zu  Brugge.  » 

Dasselbe  Scbrciben  an  die  Paternostermacher  toq  Brugge  seibst 
vom  Ordensmarscha  11 . 

1421.  Mârz  26.  Biirgenneister  und  Rate  der  Stadt  Brugge  tragen 
dem  Hochraeister  die  Klageu  der  dortigen  Paternostermacher  iiber 
den  Grosschaffer  in  Kbg.  vor. 

1425.  Mârz  10.  Das  Arat  der  Paternostermacher  zu  Briigge 
benachrichtigt  den  Hochmeister,  dass  sie  einen  Abgeordneten 
zur  Untersuchung  der  Beschwerden  iiber  die  Beschafifenheit  des 
Bernsteins  nach  Preusson  senden  wUrdeu. 

1430.  August  21.  Der  Hochmeister  schreibt  einen  gewissen  Andres, 
dass  der  Grosschaffer  von  Kbg.  schr  krank,  er  môge  daher  bald 
nach  Kgb.  Komraen  und  2  oder  4  von  dem  ghesworenen  Amt  der 
Paternostermacher  zu  Briigge  mitbriogen,  um  mit  ihnen  einen 
neuen  Kontrakt  iiber  den  Bernstein  zu  schliessen. 

1433.  Januar  29.  Das  Amt  der  Paternostermacher  zu  Briigge 
klagt  dem  Hochmeister  dass  der  Grosschaffer  sie  nicht  bei  dem 
alten  Kontrakt  lassen  wolle  und  ihnen  drach  Neuerungcn  vielen 
schadeu  thue. 

1433.  Mârz  24.  Der  oberste  Marshall  schreibt  dem  Hochmeister, 
dass  der  alte  Grosschaffer  den  Kontrakt  mit  dem  Amte  der  Pater- 
nostermacher in  Brugge  geschlossen  habe  und  dariiber  Auskunft 
geben  kôune. 

1445.  Februar  20.  Der  Grosschaffer  aus  Konigsberg  schreibt  an 
den  Hochmeister  wegen  des  vom  Rat  zu  Briigge  wegen  anderer 
Schulden  der  Schâfferei  mit  Arrest  belegten  Bernsteins. 

Ausspruch  des  Hochmeisters  wie  der  Grosschaffer  den  Fisch- 
meistern  zu  Elbing  und  Scharlau  den  Bernstein  bezahlen  soll.  Es 
heisst  da  :  / 

«  Vnd  sal  geben  vor  eyne  tonn  guttes  steynes  so  slugk  vnd 
firnisz  dorawss  getzogen  ist,  x  gutto  mark,  vnd  vor  eyne  tonn  slugk 
vnd  firnisz  eyne  gutte  mark.  » 


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—  533  — 

Weet  von  und  nach  BbUgoe  und  Lubeck  geschicktbn 
Beensteinsendungen. 

Nach  Sattler,  Handelsrechnungen  des  Deutschen  Orâens,  s.  26. 


Jahr 

Wertangabe. 

Jahr 

Wertangabe 

139 1 

1084  »/*  Ib 

.  flandr. 

1425 

219  Ib.  flandr. 

1392 

826 

n 

1426 

769 

1393 

810 

n 

1428 

348  -/, 

1394 

756 

n 

1429 

618      n 

1395 

1350 

n 

1432 

596       n 

1396 

876 

rt 

1397 
1398 

787 
785 

Nach  Brugge  und 
Lubeck  zus. 

1399 

7G0 

» 

1400 

1616  Mark  4  se.  preuss. 

1402 

602 

» 

1404 

1300   » 

1403 
1420 

211 
197 

Nach  Lubeck  allein. 

14-21 

536  '/, 

n 

1308 

3774  Mark  liib. 

1422 

420 

n 

1399 

2778    n           n 

1423 

359 

n 

1400 

2310    n           n 

1424 

471 

n 

1401 

2540   »    M 

Cartul.  Oroenenbouc  A,  fol.  93  verso,  n.8. 


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634  — 


\l^ 


639,  _  1419,  17  Août. 


Les  aldermans  de  Bruges  dénoncent  au  conseil  de  la 
Hanse  le  fait  d'une  perception  indue  de  tonlieu  et  en 
réclament  la  restitution. 

Vortmer  schal  neyue  stad  van  der  heuze  van  neneme  guede 
pontgheit  nemen,  dat  to  Vlanderen  segbelen  sal  ;  men  van  schepen 
anderswaer  seghelende,  mach,  eyne  yslike  stad  der  henze  pontgelt 
upboeren  by  swoeren  eden.  Vnde  hijrvmme  so  hebbe  wij  hijr  van 
den  vorscreven  Rotgber  vp  de  vorscreuenen  c  vnde  xx  marck 
pontoUen  vpgheboert  na  der  vorscreuenen  stede  ordinancien, 
begherende,  dat  een  sodaene  ponttoUen  den  he  met  iv  gegeuen 
heuet,  moeghe  wedder  werden  wide  dat  des  nicbt  meer  geschee. 

Lubeck,  Urkund.,  t.  VI,  p.  158,  d.  111. 


640. 


1419,   9  Novembre. 


I  u^ 


Voici  l'analyse  de  cette  pièce  donnée  par  M.  Diegerick: 

Lettres  par  lesquelles  Philippe,  duc  de  Bourgogne,  comte  de 
Flandre,  etc.  statue  sur  un  début  surgi  entre  la  ville  de  Gand,  celle 
d'Ypres  et  le  pays  du  Franc,  d'une  part,  et  la  ville  de  Bruges, 
d'autre  part,  au  sujet  du  droit  d'étape  que  ceux  de  Bruges  pré- 
tendaient avoir  sur  toutes  les  marchandises  arrivant  au  port  de 
l'Écluse. 

Le  duc  déclare  que  dorénavant  seront  exemptes  de  l'étape  les 
marchandises  suivantes  :  I**)  la  poix  et  le  goudron  {le  poix  d  ttr\ 
afin  de  faciliter  les  approvisionnements  des  bateaux  qui  parcourent 
la  Flandre;  2**)  toute  espèce  de  bois;  3**)  les  charbons  et  autres 
denrées  qu'on  mesure  ordinairement  à  secce-mesure]  les  farines 
venant  en  sacs,  mais  non  celles  venant  en  barils  à  deux  fonds; 
4®)  toute  espèce  de  vivres  venant  de  la  Flandre,  de  la  Hollande  ou 
de  la  Zélande,  tels  que  fromages,  poissons  salés,  viandes  salées, 
pour  autant  qu'ils  ne  sont  pas  expédiés  en  tonneaux  à  deux  fonds 
ou  en  masses;  les  huiles  expédiées  en  quantités  qui  ne  dépassent 
pas  six  lots;  quant  au  hareng  caqué  «  contrefait  que  Flamans  et 


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—  586  — 

Zellandois  ont  de  nouvel  accoustumé  de  caquier  sur  mer  et  amener 
a  nostre  port  »  il  sera  porté  à  son  droit  étape,  et  on  paiera  au  duc 
un  noble  d'or  de  chaque  last.  5**)  les  denrées  et  vivres  «  faits  ou 
crus  »  dans  le  pays  de  Flandre,  et  les  bestiaux  y  élevés;  excepté 
les  draps  scellés  et  alloyés,  que  Ton  pourra  vendre  dans  tout  le 
pays  de  Flandre,  sauf  dans  la  ville  et  au  port  de  l'Écluse.  6**)  les 
cuirs  ou  peaux  des  bêtes  tuées  en  Flandre.  7**)  les  bois  dont  on  fait 
les  arbalètes  et  arcs  à  mâ,in,  et  les  cornes.  8^)  toute  espèce  de 
portage,  pour  autant  qu'il  soit  reconnu  comme  tel  par  le  bailli 
maritime.  Chaque  marin  pourra  prendre  pour  son  portage  un 
ionnel  de  vin  et  pas  au-delà  ;  les  maîtres  et  officiers  des  vais- 
seaux, le  double  ;  au  cas  où  ils  ne  cha  gent  pas  de  vin,  ils  pourront 
prendre  en  marchandises  du  chargement,  l'équivalent  du  vin  qu'ils 
ont  droit  d'introduire  ;  l'évaluation  en  sera  faite  par  le  bailli  mari- 
time. 

Le  duc  se  réserve  à  lui  ou  à  son  conseil  de  Flandre  la  connais- 
sance de  toute  contravention  contre  la  présente  ordonnance,  et  il 
interdit  à  la  ville  de  Bruges  la  connaissance  ou  la  punition  de  toute 
infraction  à  ce  droit  d'étape. 

Original,  sur  parchemin,  sceau  du  comte,  en  cire 
rouge,  pendant  ù  double  queue  de  parchemin.  Il 
s'y  trouve  jointe  une  copie  sur  papier,  écriture  de 
Pépoque. 

DiEOERicK,  Invent,  des  chartes  (U  la  ville  dTpres, 
t.  8.  p.  90,  n.  812. 

A  cette  pièce  est  attachée  Ja  suivante  : 

1419,  21  Novembre. 

Lettres  par  lesquelles  Philippe,  duc  de  Bourgogne,  autorise  les 
B)ugeois,  qui  se  disent  grevés  dans  leurs  privilèges  par  la  charte 
précédente,  à  exposer  leurs  griefs  dans  un  mémoire  qui  sera 
communiqué  à  ceux  de  Gand,  d'Ypres  et  du  Franc,  pour  qu'ils 
puissent  y  joindre  leurs  observations,  et  envoyé  ensuite  au  conseil 
de  Flandre.  Celui-ci,  après  avoir  examiné  le  tout,  soumettra  son 
avis  au  duc,  qui  décidera  en  définitive  comme  la  justice  l'exigera. 

Original  sur  parchemin,  sceau  du  comte,  en  cire  rouge, 
pendant  à  double  queue  de  parchemin.  11  s'y  trouve 
jointe  une  copie  sur  papier,  écriture  de  l'époque. 


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'ïi 


—  536  — 

Le  compte  communal  de  1419-20,  contient  à  ce  sujet  les  mentions 
suivantes  : 

Fol.  112  Terso,  n.  2.  Den  derden  dach  van  April,  ghegheven  van 
costen  ghedaen  te  heer  Gheraerds  Ruebs  buerchmeester  bi  eeneghen 
vander  wet  ende  vêle  andere  notable,  doe  hi  de  goede  lieden 
gbedeputeirt  vander  stede  van  Ghend  ende  de  twee  dekenen,  die 
doe  notablike  binder  stede  commen  waren  orome  te  slutene  ende 
te  bringhene  teenen  goeden  accoorde  tghescil  dat  was  tusschen 
dien  vander  Sluus  ende  der  stede  van  Brucghe,  ghebeden  hadde 
ton  étene,  lu  s.  vj  d.  gr. 

Fol.  113,  n.  5.  Den  xxix*'*°  dach  van  April,  ghegheven  Pieler 
Gouderpenninc,  Robrecht  de  Brune  ende  meester  Jaune  de  Mil, 
van  costen  bi  hemlieden  ghedaen  ten  Damme,  doe  zij  daer  trocken 
omme  te  visenteirne  de  privilegien  die  die  vanden  Damme  hebben 
aengaende  den  staple,  viu  s.  inj  d.  gr. 


641.  —  1419,  20  Novembre. 

Lettres  de  sauf-conduit  délivrées  par  le  duc  Philippe- 
le-Bon,  pour  les  marchands  du  royaume  d'Arragon  et  des 
appartenances,  hantans  et  frequentans  marchandement  le 
pays  de  Flandre. 

Du  même  contexte  que  toutes  autres  lettres  de  ce  genre,  avec 
cette  date  : 

Donne  en  nostre  ville  Darras  le  xx*  jour  de  novembre,  lan  de 
grâce  mil  quatre  cens  et  dix  neuf. 

Ainsi  signé  :  Q.  Menaert. 

Carlul.  Ouden  Wittenboue,  fol.  91  verso,  n.  2. 


642.  —  1420,  12  Janvier. 

Prorogation  de  la  trêve  marchande  et  entrecours  de 
marchandises  entre  l'Angleterre  et  la  Flandre. 

Cariul,  Oi^oenenbouc  A,  fol.  96  verso,  n.  8. 


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—  537  — 


43.  —  1420,  18  Janvier. 


Les  aldermans  écrivent  aux  villes  de  Livonie  que  peu 
^rant  la  Saint-Martin  (11  Novembre),  une  flotte  d'environ 
9  navires  était  partie  de  Bruges  pour  la  Rochelle  et  avait 
;é  capturée,  avec  tout  son  chargement,  par  les  Espagnols  ; 
ii'une  autre  flotte  était  également  partie,  en  destination 
3  la  Rochelle  et  de  la  Loire,  dont  on  n'avait  encore  reçu 
38  nouvelles,  mais  qui  risquait  de  subir  le  même  sort; 
ii'une  troisième  flotte  de  25  navires,  déjà  appareillée, 
avait  osé  sortir.  Il  est  à  craindre  que  les  expéditions  pour 
3uest  soient  suspendues,  si  l'on  ne  porte  remède,  et  que 
s  matelots  désœuvrés  s'adonnent  à  la  piraterie.  Us  ont 
)pris  que  les  Anglais  équipent  une  flotte  en  destination 
j  la  Rochelle  pour  réprimer  ces  excès  et  poursuivre  k 
paration  des  dommages  ;  et  ils  engagent  la  diète  à  imiter 
)t  exemple. 

Un  autre  fait  est  rapporté  en  ces  termes  : 

Ok,  leveu  hcrn,  also  uns  dcsse  tidioge  gekomen  was,  La  der 
Iven  nacht  zo  vergadderde  sik  cyne  lose  partye  vau  mannicherleye 
Ike  vau  schipmans,  unde  entzegelden  uten  Swene  eyuen  holk  van 
ilyssyeu  niyd  vole  kostelen  gudes,  geladen  Vlamyngen  unde 
imbarden  ;  doch  wii  en  weten  nicht,  wor  daf  ze  dar  mede  gesegeld 
I.  Unde  umme  dat  dat  meste  deel  Dutsche  schipmans  sin,  so  men 
dit,  so  haddcn  uns  de  wet  van  Brugge  gedaged  yor  en  to  komende, 
de  legeden  uns  vore,  ofte  wii  ene  rofkaraere  van  den  Swene 
dden  maken  ;  dat  en  stunde  en  nicht  to  iidende  ;  unde  wcren  vaû 
s  esschende,  dat  wii  dat  schip  unde  gud  zolden  wedder  don 
ingende.  Dar  op  wii  verantwordende,  dafe  wii  neyne  rovekamere 
n  den  Swene  gemaked  hedden,  noch  en  dochten  to  makende; 
de  wo  dyt  gescheen  were,  unde  van  weme,  unde  we  de  fude 
iren,  des  en  wuste  wii  nicht,  noch  en  logen  uns  des  nicht  au-,' 
de  were  ok  myd  unsen  schepen  nicht  gescheen.  Dar  mede  dat  wiî 
pe  de  tiid  van  en  schedden,  men  en  weten  nicht,  ofte  wii  vurder 


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Gow^ 


m 


—  688  — 

ansprake  off  moyaisse  dar  umme  suUen  liden  ;  des  wii  uns  doch 
beduchtende  sîd,  wante  dat  gemeyne  land  dar  umme  unde  umme 
anderer  sake  willen  to  Ghend  bi  den  hem  sia  vorgaddert... 

Hancerecesse,  t.  VII,  p.  67,  n.  145. 


644.  —  1420,  17  Avril. 

Les  aldermans  de  Bruges  dénoncent  au  conseil  de  la 
Hanse  les  déprédations  commises  par  les  Biscayen  en  face 
de  la  Rochelle.  Sur  leur  réclamation,  les  Espagnols  avaient 
promis  de  faire  les  démarches  aux  fins  d'aboutir  à  ime  répa- 
ration équitable,  mais  ils  devaient  avoir  des  lettres  de  sauf- 
conduit  pour  un  an  ;  condition  qu'il  n'était  pas  au  pouvoir 
des  aldermans  d'accorder.  Du  reste,  on  pouvait  craindre 
que  ce  ne  fut  un  moyen  pour  traîner  l'affaire  en  longueur, 
à  l'exemple  des  Écossais.  D'autre  part,  la  Hanse  peut 
compter  sur  l'assistance  des  Anglais,  suivant  la  promesse 
que  le  duc  Jean,  frère  du  roi,  lui  a  faite,  en  disant  : 

Ist  sake  dat  de  stede  unde  coepmau  vander  benze  icht  wiliea 
doen,  umme  eren  schaden  up  de  Spaniardes  to  wrekene,  he  wille 
en  bystaudicheit  uude  hulpe  doen  met  demme  dat  he  vormach  ; 
want  he  kennet  wol  dat  de  schade,  de  den  van  der  henze  van  den 
Spaniardes  gedaen  is,  dat  dat  se  mestehck  ute  dem,  dat  aise  somige 
shipheren  van  der  henze  de  over  eynen  jaere  in  Eugeland  geros- 
tiert  waeren,  met  den  Eugelschen  mosten  zeghelen  in  Spanien, 
umme  se  to  beschadigene. 

Et  il  est  à  craindre  que  si  Ton  y  met  ordre,  les  relations  avec 
les  pays  d'Occident  ne  soient  gravement  compromises. 

«  Unde  oeck  so  wy  vornemen,  wert  dat  men  hijrumme  nicht  en 
dede,  dat  darby  de  westersche  reyse  solde  verloeren  werden,  unde 
oeck  de  stede  unde  coepman  al  umme  in  dessen  lande  cleyne  soldo 
geachtet  werden...  n 

Lubeck.  Urkundy  t.  VI,  p.  280,  n.  199. 


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—  689  — 


5.  —  1420. 


)e  Jehan  Rycx  foullon  demourant  en  la  paroche  de  Lisseweghe, 
jelz  fu  soupsounes  davoir  acbate  fil  de  laine  de  la  draperie  de 
iges,  dont  lamende  selon  les  cueres  et  ordenances  seroit  si  elle 
t  jugie  de  xxx  Ib.  ;  lui  de  ce  laissie  composer  par  avant 
emcnt,  yen  son  povre  estât  et  que  ledit  bailli  se  doubta  a  faillir 
proeve  pour  x  Ib.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
Brages  du  6  Mai  au  16  Septembre  1420,  d.  13693. 


S.  —  1420,  20  Avril. 

Charte  des  échevins  de  Gand,  des  députés  d'Ypres  et  du 
anc,  assemblés  à  Gand,  au  sujet  de  l'étaple  de  Bruges, 
in  d'assoupir  les  dissensions  qu'ils  ont  eues  avec  ceux  de 
uges,  ils  déclarent  s'en  tenir  absolument  à  l'accord 
Qclu  entre  parties,  et  considérer  les  lettres  du  Duc  du 
S^ovembre  dernier,  celles  de  son  conseil  et  toutes  autres 
16  contraires,  comme  non  avenues. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  IV,  p.  367,  n.  948. 

yaprès  les  clauses  stipulées,  les  Brugeois  leur  remettent  une 
;laration  semblable. 

duplicata  sous  le  vidimus  de  Jean,  abbé  de  Saint-Barthélémi 
lechout.  iftid.,  p.  362,  n.  946.  On  lira  avec  intérêt,  les 
omentaires  que  nous  avons  donnés  à  la  suite  do  cette  pièce. 
us  ajouterons  ici  que  la  sentence  du  Duc,  révoquant  sa  lettre  du 
fovembre,  —  que  nous  avons  qualifiée  d'inexorable  pour  Bruges, 
avait  été  obtenue  par  la  pression  la  plus  violente  et  la  menace 
noîns  déguisée  dont  nos  comptes  communaux  portent  le  souvenir, 
ui  de  1418-19,  fol.  96,  n.  4,  renseigne  une  dépense  de  84  Ib. 
isis,  au  10  Août  1419,  faite  par  les  députés  envoyés  au  Duc, 
M  avoir  sa  décision  au  sujet  des  plaintes  à  lui  remises  par  les 
mes  gens  de  la  ville  de  Bruges,  aux  fins  de  voir  annuler  la 
ivelleté  récemment  introduite  par  les  trois  autres  membres  de 


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*-»; 


—  540  — 

Flandre,  qui  avaient  résolu  de  ne  plus  admettre  la  loi  de  Bruges 
à  leurs  délibérations  aussi  longtemps  qu'on  ne  leur  aurait  fait 
droit  sur  certains  points,  savoir  Tétaple,  les  courtiers  et  la  position 
de  l'Écluse.  Cette  déclaration  est  répétée  au  compte  de  l'année 
suivante.  Voy.  Invent. ^  loco  laud.,  p.  358,  et  le  commentaire. 


î 


1^. 


647.  —  1420,  22,  Avril. 

Lettres  patentes  du  duc  Philippe,  confirmant  les  lettres 
par  lesquelles  en  son  absence  et  suivant  son  autorisation , 
le  conseil  de  Flandre  a  terminé  à  l'amiable  le  débat  qui 
existait  entre  la  ville  de  Bruges  et  les  trois  autres  membres 
du  pays  au  sujet  de  Té  tapie. 

L'arrêt  arbitral  du  Conseil,  daté  du  4  Avril  précédent, 
consignait  ainsi  les  points  d'accord  : 

Il  fut  décidé  que  l'étaple  de  Bruges  continuerait  conformément 
aux  privilèges  ;  cependant  «  les  biens  creuz  faitz  ou  nourris  dans  le 
pais»,  transportés  à  l'Écluse,  ne  devront  point  passer  par  ledit 
étaple;  mais  aussi  il  n'en  pourra  être  fait  étaple  au  Zwin. 

Quant  à  la  draperie,  aux  poids  et  mesures,  les  anciens  usages 
sont  maintenus;  ainsi  que  pour  les  objets  de  «  portage  «,  à  la 
condition  que  ces  objets  soient  reconnus  pour  tels  avant  d'être 
livrés  au  commerce. 

Invent,  des  chart.  de  Bruges,  t.  IV,  p.  362,  n.  945. 
Arch  de  VEtat  à  Bruges.  Invent,  des  chartes  du  Franc. 

p.  128,  n.  325. 
Imprimé  par  Priem,  Documents  extraits  des  archives 

de  la  Flandre  Occidentale,  2**  série,  t.  VI,  p.  IDO. 


ï 


648.  —  1420,  14  Juin. 

Des  pirates  de  Castille  avaient  arrêté  et  pillé  des 
vaisseaux  de  Flandi^e  devant  la  Rochelle.  Les  marchands 
espagnols  résidents  à  Bruges  craignant  que  par  représailles, 


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—  641  — 

les  États  de  Flandre  ne  missent  l'embargo  sur  la  flotte  qui 
se  trouvait  en  route,  menacèrent  de  quitter  le  pays  si  cette 
mesure  de  vengeance  s'exécutait.  Ce  ne  fut  qu'après  que 
les  quatre  membres,  avec  l'autorisation  du  conseil  et  du 
prince,  leur  eussent  donné  un  acte  formel  de  garantie, 
qu'ils  signèrent  la  déclaration  suivante  : 

Sur  le  xnij^jour  de  juing  lan  mil  nu*'  et  vint,  promissent  les  com-, 
muns  marchans  du  royaume  de  Castille,  residens  en  la  ville  de  Bruges, 
et  raeismement  Jaspar  Spinula,  facteur  du  connestable  de  Castille, 
Alfunse  de  Porres,  Jehan  Darbolauche,  Jehan  Marquines,  Jehan  Péris 
son  frère,  Martin  Ochoa  Doriundo,  Piere  Dariaga,  Jehan  de  Bedye, 
Sampson  de  Gorey,  Picre  Darbolanche,  Boymonnet  Symenes, 
Piere  de  Torquemado,  Alfunse  Garchio,  Garchie  Rodrigues,  Sampson 
de  Mathategy,  Dyago  de  Bourgues,  Sampson  de  Polanco,  Jehan 
de  GiJmecha,  Martin  de  Viilela,  Piere  de  la  Place,  Olivier  de  Carion, 
Piere  de  Saint  Jehan,  Ferrant  Orres,  Jehan  de  Charemille,  Ruy 
Sanches  Pardo,  Piere  Sanches  de  Viiladolyd,  Sanches  do  Larme, 
Jehan  de  Ayala,  Fernand  le  Riche,  Michel  de  Castro,  Symon 
le  Riche  et  Vasque  Martines,  lors  tous  estans  en  la  chambre  dès 
eschevins  de  Bruges,  en  la  présence  des  bailly  et  escoutete  dudit 
lieu  ou  nom  de  monseigneur  le  Duc  de  Bourgoigne,  conte  do 
Flandres,  de  la  Joy  dicelle  ville  de  Bruges,  et  des  députez  des  villes 
de  Gand,  Dyppre  et  du  terroir  du  Franc,  de  non  vuidier  ou  laissier 
pour  doubte  ou  craincte  des  pertes  et  dommages  fais  par  les 
Castillians  naguerres  aux  Flamens  devant  la  Rochelle^  et  aussi 
paravant  et  depuis  en  plusieurs  et  divers  autres  lieux,  ne  pour 
quelconque  autre  cause,  le  pays  de  Flandres  ;  ains  quilz  et  la  nacion 
de  Castille  en  gênerai  hanteront  et  fréquenteront  en  telz  estât  et 
franchise  comme  ilz  ont  fait  jusques  a  ores  ledit  pays  de  Flandres, 
alant  et  venant  avec  leurs  biens  et  marchandises  jusques  au  retour 
des  députez  que  les  quatre  membres  du  pays  de  Flandres  ont  déli- 
bère denvoyer  vers  le  Roy  do  Castille  pour  summierement  et  de 
plain  demander  restitution  et  plainiere  satisfaction  des  pertes  et 
dommages  fais  par  les  Castillans  aux  Flamens  derrain  devant  la 
Rochelle,  et  paravant,  et  aussi  depuis  en  plusieurs  et  divers  autres 
lieux. 


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—  542  — 

Et  sur  ce  leur  ont  lesdiz  bailly  et  escoutête,  pour  et  ou  nom  de 
mondit  seigneur,  et  lesdis  de  la  loy  de  Bruges  et  autres  députez 
pour  et  ou  nom  des  quatre  membres  dudit  pays  de  Flandres,  baillie 
et  ottroye  bon,  seur  et  sauf  conduit  pour  venir,  demeurer,  seiourner 
et  retourner  avecques  leurs  biens  et  marchandises  oudit  pays  de 
Flandres  jusques  au  retour  desdis  députez  de  devers  ledit  Roy  de 
Castille;  et  yceulx  retournez,  restitution  ensuye  ou  non,  seront 
lesdis  marchans  do  Castille  es  mesmes  estât  et  franchise  quilz  sont 
do  présent. 

Presentibus:  delà  ville  de  Gand,  Lievin  vander  Eecke,  Symon 
Clocman  et  maistre  Henry  Utenhove;  de  la  ville  Dyppre,  Jaques 
metten  Zweerde  et  Bauduin  de  Meedom;  et  du  Franc,  Gautier 
Martel,  Jehan  van  Buekemare  et  maistre  Pierre  Bye. 

Car  Cul,  Groenenbouc  A,  fol.  96,  n.  2, 


649.  —  1420,  22  JuiUet.  • 

Lettre  des  aider tnans  de  Bruges  au  conseil  de  la  Hanse, 
par  laquelle  ils  réclament  la  i^econnaissence  et  le  maintien 
de  leur  juridiction  sur  les  suppôts  de  la  nation.  Ils  invo- 
quent, à  l'appui,  les  privilèges  et  libertés,  et  l'ancienne 
pratique  : 

«...  Na  clage  unde  antworde  unde  na  den  gescrifte  unde  kennes- 
sen,  de  de  copman  daraf  hadde,  wijsedo  recht,  aise  sik  dat  geborde 
unde  aldus  lange  bij  den  copman  gewoulik  is  gewesen  na  den 
ordinancien  unde  macht  eme  van  den  gemenen  hensesteden  irloved 
unde  vorleent,  unde  ok  na  den  privilegien  unde  vryheiden  hijr  van 
den  heren  unde  sinen  lande  den  gemeynen  steden  unde  copmanne 
gegeven...  » 

£t  de  plus  les  retards  de  procédure,  le  danger  des  conflits  : 

«...  Want  solde  de  copman  hijr  eynen  copman  mogen  richten, 
unde  eyn  andere  de  hijr  in  rechtes  dwange  gekomen  were,  vor  in 
heren  wijsen,..  so  scholde  manich  schamel  gezelle  des  sins  hijr  to 
achter  gan,  dar  he  sik  des  sinon  wol  genaked  hadde...  » 

Et  enfin  le  serment  quUls  ont  prêté  de  veiller  au  bon  droit  et  à 
la  protection  des  suppôts. 


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—  543  — 

«...Umme  des  copmans  rechticheyd  unde  vrybeid  to  vorwarne, 
unde  sunderlinges  dea  aldcrluden,  de  up  erea  eyd  hijr  gekoreu  sin, 
ellikea  by  sinen  rechte  unde  vryheid  to  holdene...  » 

Lubeck,  Urkund.,  t.  VI,  p.  269,  n.  236. 


650.  —  1421,  6  Mars. 

Lettres  patentes  de  Philippe,  duc  de  Bourgogne,  sur 
lapprofondissement  du  Zwin.  Ceux  de  Bruges  lui  avaient 
remontré  que  «  pour  parfondre  et  mettre  en  bon  estât  le 
courant  de  leaue,  entre  la  ville  du  Dam  et  le  Zwin  devant 
la  ville  de  Lescluse  » ,  il  leur  conviendra  faire  pluseurs 
grans  fraiz  et  missions  ;  à  cet  efifet,  l'assise  extraordinaire 
de  six  mites  par  lot  de  vin  étant  insuffisante,  ils  demandaient 
au  Duc  de  pouvoir  y  employer  son  septième  denier  qu'il 
aurait  à  prélever  sur  ladite  assise. 

Le  Duc,  —  considérant  que   ledit  courant  est  aterry  et  est 

lamendement   dicellui    moult   nécessaire    pour   le  bien  de    tous 

yaisseaulx  et  marchandises  passant  par  ledit  courant,  et  aussi  de 

ladite  ville  de  Bruges,  et  generalment  de  tout  le  pais  de  Flandre  ; 

—  octroie,  de  grâce  spéciale  que  le  septième  denier  de  cette  assise 

soit  entièrement   converti,  pendant    quatre    ans  à  Touvrage    en 

question. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  IV,  p.  863,  n.  947. 

Une  seconde  lettre  du  Duc,  de  la  même  date,  énumère,  en  les 
approuvant,  les  divers  projets  des  travaux  à  exécuter  pour 
Tamélioration  du  régime  du  Zwin.  Voy.  Ibid.^  p.  364,  n.  948  et  le 
commentaire. 


651.  —  1421. 

De  Jehan  f.  Pieters  de  Zelande,  lequel  fu  prins  par  ledit  bailli 
a  la  requeste  des  mesureurs  de  la  ville  du  Dam,  disant  quil  avoit 
fait  contre  leur  previleges  et  estatuz  pour  ce  qu'il  avoit  chargiez 


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—  544  — 

eu  sa  neif  certains  nombres  de  tonneaux  doingon  dedens  le  Zwin, 
sans  yceulx  estre  par  eulx  mesure.  Pour  laquelle  cause  icellui 
Jehan  se  subraist  en  lordonnance  et  dit  de  la  loy  du  Dam  ;  lesquelx 
lui  jugèrent  de  payer  audit  bailli  on  amendicion  dudit  meff^it  la 
somme  de  douze  livres  parisis  pour  et  ou  nom  de  mondit  seigneur. 

Arch.  du  rotfaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  rÉcIusc 
du  13  Janvier  au  5  Mars  1421,  d.  13926. 


652. —1421,  3  Juillet. 

Acte  du  magistrat  de  Bruges  portant  que  Jean  de  Vos, 
bourgeois  de  cette  ville,  a  comparu  et  déclaré  qu'il  avait 
poursuivi,  devant  les  aldermans  de  la  Hanse,  la  restitution 
de  38  barriques  de  vin,  qui  avaient  été  capturés  par  les 
Espagnols  devant  la  Rochelle,  et  rachetés  aux  pirates  par 
des  marchands  allemands.  Ce  procès  durait  depuis  un  an, 
lorsque  finalement  les  aldermans  renvoyèrent  le  plaignant  à 
se  pourvoir  devant  la  loi  de  Damme. 

Item,  zeide  de  zelve  Jan,  bi  zinen  eede,  dat  hi  up  de  vorseiden 
zaken  gherne  wet  ghenomen  hadde  voor  de  voorseiden  ouderliede 
ende  dat  an  hemlieden  begheerende  was,  maer,  naer  dat  hi  voor 
hemlieden  een  jaer  lanc  of  dar  omtrent  vervolght  hadde,  zy  deu 
zelveu  Janne  voor  tvlaemsche  recbt  ten  Damme  verzonden  hadden, 
ter  welker  plaetsc  vandon  Damme  bi  na  der  hand  up  hem  zelveu 
zine  zaken  vervolght  beift  ende  daer  in  wetten  hangbt.... 

Lubeck.  Urkund,,  t.  VI,  p.  360,  n.  339. 

Une  lettre  du  28  Avril  1422,  adressée  par  les  aldermans  au 
conseil  de  la  Hanse,  donne  plus  de  détails  sur  cette  affaire,  et  expli- 
que de  cette  manière  le  renvoi  à  la  loi  de  Damme.  Le  vin  eu  question, 
avait  été  ramené  au  Swin  par  le  bateau  de  Rerndes  de  Munster,  et 
comme  Damme  avait  le  privilège  de  l'étaple  des  vins,  sa  compétence 
était  consacrée  par  le  droit  maritime.  «  Unde  se  ok  den  waterrechte 
anro rende  weren,  daerumme  wy  se  van  dem  waterrechte  mit  lyke 
niet  verscheden  en  mochten.  »  Ibid,y  p.  437,  n.  4J4. 


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—  545  — 

653,  —  1421,  12  Août. 

Décret  ordonnant  la  levée  du  vingtième  denier  sur  toutes 
marchandises  provenant  des  cinq  provinces  de  Galice,  des 
Asturies,  de  la  vieille  Castille,  de  Biscaye  et  des  Basques, 
à  l'exception  des  sujets  du  roi  de  Navarre. 

Cartul.  Groenenbouc  A,  fol.  108,  n.  2. 
Invent,  des  chartes  de  Bruges ^  t.  IV,  p.  495. 
Cartul.  du  Consulat  d'Espagne,  p.  23. 


654.  —  1422,  8  Janvier. 

Les  aldermans  demandent  à  la  diète  de  Lubeck,  entre 
autres  choses,  si  la  route  de  Nowgorod  restera  libre  après 
Pâques.  Us  exposent  en  ces  termes,  les  difficultés  que  le 
commerce  des  grains  rencontre  en  Flandre  : 

«  Vort  erbaren  heren,  want  de  neringhe  alumme  zeer  kranck  is, 
se  hebbea  sommigo  coeplude  vander  henze  vêle  koerns  vau  oestwaft 
hiir  doen  brcnghen,  umme  dar  mode  hiir  uado  ya  anderen  landen 
unde  steden  hiir  undrent  ère  profiid  to  doene  ;  doch  umme  dat  se 
ère  proffid  hir  so  vol  nicht  doea  en  mochten,  aise  yn  anderen 
landen,  so  hebben  se  ère  korne  van  oestwart  gekomen  ziinde  unde 
ock  cens  deyls  hir  to  lande  gekofft,  voertan  gescheppet,  umme  dat 
in  anderen  landen  to  voernc  to  erem  proffite  ;  des  men  en  nicht  en 
wille  ghonncn,  want  de  hère  van  den  landen  aile  sodaene  schepe 
met  den  korne  uter  beghertcn  der  vier  iede  des  landes  van  Vlaen- 
deren  hevet  doen  arrestieren  ende  beletten;  daer  limmc  dat  wi 
vêle  vcrvolges  na  den  ynneholdene  der  stede  unde  coepmans  privi- 
legien  vor  de  vier  Icde  vorscreven  gedaen  hebben,  want  wi  myd 
unsen  gude,  id  zii,  wat  dat  sii,  dat  wy  hir  int  lant  doen  brengen 
ofte  kocpen,  wedder  uyt  den  lande  mogcn  voercn  ten  allentiden, 
gheldendo  den  heren  synen  rechten  tolleu. 

On  leur  avait  demandé  de  mettre  par  écrit  la  quantité  de  blé 
qu'ils  avaient  importée,  celle  qu'ils  ont  achetée  en  Flandre  et  celle 

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' 


—  646  — 

qu'ils  avaient  en  magasin.  Ils  repoussaient  cette  prétention  comme 
contraire  à  leurs  privilèges,  et  à  la  pratique  qui  de  tout  temps  fut 
observée.  Et  ils  sollicitaient  sur  ces  divers  points,  aide  et  conseil, 

ffanserecessây  t.  VII,  p.  260,  n.  437, 


,  ' 


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655.  —  1422. 

Recepte  de  diverses  calaignes  et  aventures. 

De  Berthelemi  de  Demarin  de  Venize  qui  durant  le  temps  de  ce 
compte  fu  calengie  par  Berthelemi  le  Voocht  bailli  de  leaue  audit 
lieu  de  Lescluse,  et  a  sa  requeste  miz  prisonnier  oudit  bailliage 
de  la  terre,  pour  cause  davoir  fait  contre  lestaple  de  Bruges  en  ce 
quil  fist  escripre  deux  pipes  de  vin  comme  portage  sur  un  a  qui 
elles  nappartenoient  point.  Duquel  mesus  ledit  Berthelemi  de  Marin 
lui  estant  prisonnier  fist  amendise  a  ladite  ville  de  Bruges,  et  de 
ce  que  en  ce  povoit  avoir  mesprins  envers  mondit  seigneur,  ledit 
Berthelemi  le  Voocht  et  Jehan  Gherlof  baillis  dessus  nommez, 
a  la  prière  des  bonnes  gens  de  la  loy  de  Bruges,  lont  receu  en 
grâce  et  composicion  pour  l  Ib.  par.,  de  laquele  somme  ledit  bailli 
de  leaue  a  receu  la  moitié  dont  il  est  tenu  de  respondre  ;  pour  ce 
y  cy  lautre  moitié  qui  monte  xxv  Ib. 

De  Estene  Janis,  maistre  dune  hulke  de  Portingal,  lequel  fu 
calengiez  par  ledit  bailli  et  emprisonnez  pour  cause  que  lui  venant 
devant  le  coste  de  Flandres,  trouva  un  vaissel  de  Flandres  dont 
estoit  maistre  Gauthier  Roodbeen,  bourgois  de  Lescluse  venant  de 
Castille,  et  soubz  umbre  de  la  guerre  que  dit  estre  entre  les 
Royaulaie3  Despaingne  et  de  Portingal,  le  fist  estricquier  sa  treef 
par  forche  de  trait  et  dassault,  lui  imposant  pour  ce  quil  vient 
de  Castille  quil  avoit  chargie  vins  appertenans  aux  ennemis  dudit 
Royaulme  de  Portingal,  dont  après  fu  trouve  que  non,  et  la 
marchandise  appertenoit  a  marchans  do  Bruges.  Pour  lequel  messus 
aiosi  perpètre  sur  lestrom  de  Flandres,  ledit  bailli  le  prinst  comme 
dit  est.  Et  a  la  prière  de  Jehan  Dartrycke  et  aultres  bonnes  gens, 
veu  quil  navoit  nulle  partie  complaignante,  ledit  bailli  len  receut 
en  grâce  et  composicion  pour  xxvij  Ib.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bt^xfVfS.   Compte  du  btilli  de 
rÉclusc  du  12  Janvier  au  10  Mai  1422,  n.  13926. 


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—  547  — 
656.  —  1422. 

Recepte  des  biens  de  bastaers  et  avoir  estraiers. 

Des  Ouldermans  Dalmaignen  tenans  résidence  a  Bruges,  ausquelx 
lu  par  vertu  de  leurs  privilèges  délivrez  la  somme  de  six  livres 
dix  solz  parisis,  monnoie  de  Flandres,  demeurez  après  le  trespas 
de  Andries  Esken  alleraant  :  laquelle  somme  lesdis  Ouldermans  ont 
tenus  soubz  eulx  an  et  jour  que  nulz  ne  sest  fonde  droit  hoir.  Et 
pour  ce  rcceu  ou  nom  de  mondit  seigneur  comme  avoir  estraiers, 
et  y  cy  rendu  a  court  ladite  somme  de  vj  Ib.  x  s.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  da  bailli  de 
rÉcIuse  du  11  Mai  au  21  Septembre  1422,  n.  13926. 


667.  —  1422,  31  Mars. 

Les  quatre  membres  de  Flandre,  assemblés  à  Gand, 
acceptent  et  ratifient  la  lettre  de  sauf-conduit  donnée  par 
la  duchesse  de  Bourgogne,  comtesse  de  Flandre,  Michelle 
de  France,  en  l'absence  de  son  époux,  lé  17  Mars 
dernier,  aux  marchands,  maîtres  de  nefs  et  marronniers 
des  royaumes  de  Portugal  et  d'Algarbe. 

Cartul.  Oroeneiibouc  A,  fol.  118  verso,  n.  2, 


658.  —  1422,  12  Avril. 

Soumission  à  la  décision  du  collège  des  échevins.  de 
Bruges  faite  par  Thomas  Rys,  marchand  de  Piémont,  de  ce 
qu'il  avait  amené  au  Zwin,  pour  être  exportée,  certaine 
quantité  de  grains  sans  les  avoir  déclarés  aux  mesureurs 
jurés  dos  trois  villes  de  Damme,  Houcke  et  Monekereede. 

CartuL  Oroenenbouc  A,  fol.  110,  n.  2. 


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—  548  — 
659.  —  1422,  22  Avril. 

Jean  de  Galpere,  marchand  de  Hesdin,  avait  vendu  à  des 
Espagnols,  en  présence  dn  clerc  du  courtier  Robert  van 
Bochoute,  douze  demi-draps  fabrique  de  Hesdin  au  prix 
de  23  Ib.  23  d.  gros,  et  il  réclamait  cette  somme  dudit 
courtier  comme  étant  personnellement  responsable.  Malgré 
ses  dénégations,  le  collège  des  échevins  condamna  celui-ci 
au  paiement. 

CartuL  Oroenenbouc  A,  fol.  121,  n.  2. 


660.  —  1422,  31  Mai. 

La  diète  de  Lubeck  adopte  entre  autres,  le  recès  suivant: 

9.  Item  de  stad  van  Brucghe  ia  Vlanderen  schrcveu  den  steden 
umme  de  vart  des  waters  tusschen  der  Sluus  und  Damme  te  beterne, 
dar  se  to  begerdo  verhoginge  der  axzise  uppe*de  wyne  die  men 
binnen  Brucgbe  tapped,  aise  dar  men  du  von  dem  stope  giftt 
8  miten,  dat  men  dar  solde  gevcu  14  miteu,  imde  dat  solde  men  to 
4  jaren  duren  und  nicht  longer,  edder  dat  de  stedé  gunnen  woldc 
dat  de  copman  binnen  den  4  jarcn  nyne  wine  en  verkoffte  tom 
tappen.  Item,  begherden  se,  aise  dat  de  copman  to  Brugge  in 
Vlanderen  geordinoret  hebben,  dat  de  copman  to  Brugge  verkee- 
rende  edder  syne  gudere  dar  plecbt  to  sendene,  sodane  gudero 
nicht  bi  eren  eygenen  werden,  sunder  se  vorsmaet  bi  eynem 
jeweiken  vromeden,  den  werden  urabekand,  lecgen  und  bevelen, 
nicht  aliène  in  hoen  und  smatheit  der  werde,  sunder  ok  dar  to 
groteû  schaden  und  vorvange,  etc. 

Hanse  recesse^  t.  VU,  p.  295,  n.  487. 

Le  conseiller  Baudouin  van  de  Pocle  avait  été  délégué  par  la  ville 
de  Bruges  à  la  diète  de  Lubeck,  pour  exposer  et  justifier  la 
demande  d'élévation  de  l'assise  des  vins,  ainsi  que  du  règlement 
sur  la  liberté  des  courtiers.  Ibid.^  p.  203,  n.  355. 


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—  649  — 

661.  —  1422,  14  Juillet. 

Guillaume  Daneels  de  Bruxelles  est  condamné  à  l'amende 
de  6  Ib.  par.  dont  4  pour  le  prince  et  2  pour  la  ville  de 
Bruges,  parce  qu'il  avait  débarqué  et  expédié  à  Middelbourg 
une  caisse  de  merceries  non  estaplée. 

Roodenb.  A,  fol.  127,  n.  2.  Invent,  t.  V,  p.  252. 


662.  —  1422,  18  Août. 

Jean  Volckaert,  fermier  du  tonlieu,  dit  de  Dudzeele, 
réclamait  des  aider mans  de  la  Hanse  d'Allemagne,  l'acquit 
du  droit  de  4  gros  par  livre  sur  la  vente  du  poisson  sec 
(drooghen  vissche).  Les  défendeurs  arguaient  de  la  lettre 
de  leurs  privilèges,  qui  ne  mentionnait  que  les  taxes  à 
payer  au  tolhuus  (maison  du  tonlieu).  Le  collège  des 
échevins,  après  information  prise,  décide  que  le  droit  de 
4  gros  par  livre,  sous  déduction  de  l'esterlin  que  l'on 
prélève  aux  portes  de  la  ville,  sur  chaque  cabas  de  poisson 
sec,  est  dû  au  seigneur  de  Dudzeele,  tant  par  les  iriipor- 
tateurs  que  par  les  exportateurs,  sans  aucune  exception. 

Groenenb.  A,  fol.  122",  d.  2. 


663.  —  1422,  22  Septembre. 

Sous  le  titre  :  Vanden  bestaerden  goede  van  een  vremde  coopman 
overleden  te  Brugghc  :  Philippe,  duc  do  Bourgoigne,  etc.  Savoir 
faisons  a  tous  que  comme  naguerres  certaine  question  fust  meue  et 
pendant  pardevant  les  eschevins  de  nostre  ville  de  Bruges,  entre 
Gautier  Mercian,  nostre  escoutête  dudit  lieu,  pour  et  ou  nom  de 
nous,  dune  part;  et  Thierri  de  Herwen  comme  procureur  de  Herman 
Guetghesel,  Elisabeth  sa  femme,  Geraerd  de  Roet,  Luytgaert  sa 


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—  550  — 

femme,  Jehan  de  Masheze,  Yde  sa  femme  et  de  Guillaume  Jans 
zone  de  Willaer,  eulx  portans  les  plus  prouchains  hoirs  de  feu 
Girard  Splinter,  que  len  appella  grand  Giraerd,  natyt  de  Utreit 
nageurres  aie  de  vie  a  trespas  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges, 
dautre  part  ; 

Pour  cause  de  ce  que  ledit  escoutête,  en  nostre  nom,  avoit  après  le 
trespas  dudit  feu  grand  Girard,  arreste  et  appréhende,  et  fait  inven- 
torier et  sceller  par  lesdis  eschevins,  en  la  maison  de  Geoi^e  de  le 
Caeshuuse,  tous  les  biens  demeurez  en  ladicte  maison,  après  trespas 
dudit  feu  le  grand  Girard  :  lequel  nostre  dit  escoutête  disoit  et 
maintenoit  estre  bastaert  ;  et  par  ce  requeroit,  pour  et  ou  nom  de 
nous,  avoir  lesdiz  biens  comme  biens  de  bastaert. 

Ledit  Thierry  disant  au  contraire,  cest  assavoir  que  ledit  fea 
Girard  estoit  légitime  et  de  loyal  mariage;  et  par  ce  demanda, ^u 
nom  que  dessus,  d'avoir  yc^ulx. 

Sur  quoy  fu  jugie  par  lesdiz  eschevins,  après  informacions  sur  ce 
oyes  et  receues  dun  coste  et  d'autre,  et  ycelles  veues  a  meure 
délibération,  que  ledit  Thiery  de  Herwen  navoit  pas  si  bien  ne  si 
plainement  veriffie  son  fait  que  ou  nom'  des  personnes  dessusdictes 
dont  il  estoit  fonde  procureur,  il  peust  ou  deust  auxdiz  biens 
demander  ou  avoir  aucun  droit  ;  mais  quil  estoit  tenu  den  laissier 
paisible  nostredit  escoutête,  sans  len  travaillier,  selon  les  drois, 
lois,  costumes  et  usages  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges. 

Neantmoins  les  ondermans  de  la  nation  Dalamaigne,  résidons  en 
nostre  dicte  ville,  qui  en  ladicte  poursieute  avoient  accompaigne 
ledit  Thiery  pardevant  lesdis  eschevins,  ont  aucunement  este 
esmerveilliez  et  murmure  de  ladicte  sentence  ;  et  par  non  obstant 
ycelle,  yceulx  eschevins  font  difl&culte  ou  delay  de  mettre  en  la 
main  de  nostre  dit  escoutête,  lesdis  biens,  se  premiers  navoient 
sur  ce  nos  lettres  de  seurte. 

Nous,  ce  considère,  avons  promis  et  promettons  par  ces  présentes, 
ausdiz  eschevins,  pour  et  ou  nom  de  nostre  dicte  ville  do  Bruges, 
de  les  garandir  et  deflfendre  de  ladicte  sentence,  envers  et  contre 
lesdis  oudermans  et  tous  autres  qui  ce  peut  on  pourra  touchier, 
ores  et  pour  le  temps  avenir. 

Donne  a  Paris  le  xxu*  jour  de  Septembre  lan  de  grâce  mil  mj^ 
vingt  et  deux. 

CmiuL  Oroenenhouc  A,  fol.  129,  n.  3. 


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—  551  — 

664.  —  1423,  10  Janvier. 

Un  vénitien  Barthélemi  do  Marni,  facteur  de  Cherche 
Jordani  Pinchon,  est  arrêté  du  chef  de  contravention  au 
droit  d'estaple,  et  relâché  sous  caution  de  ses  compatriotes 
Bernard  Mercadel  et  Fortegare  de  Forteguerra. 

Oroenenbouc  A,  fol.  115,  n.  2. 

Roodenb'.  A,  fol.  115,  n.  2.  Invent.  t.  V,  p.  252. 

665.  —  1423,  25  Janvier. 

Les  àldennans  de  Bruges  écrivent  au  conseil  de  Lubeck 
que  beaucoup  de  mariniers  se  sont  retirés,  depuis  quelque 
temps,  de  la  Hanse,  pour  opérer  pour  leur  propre  compte, 
au  mépris  des  règlements.  Ce  dangereux  exemple  a  eu  des 
suites  plus  fâcheuses  encore. 

K  So  hebbeu  de  Flamynge  de  besten  schepe,  de  by  der  ze  wareo, 
uade  der  vele  ;  de  ze  aile,  siat  dat  de  vlote  to  Rossele  genomen 
wart,  vergadert  hebbea  vaa  den  van  der  henze,  de  ze  en  vorkofit 
hebben,  watdan  ze  der  nicht  lange  gevoret  haddcn,  zomige  ene 
reyse,  somige  en  halve;  mit  welken  scbepen  so  vele  hanteringe 
ghehat  hebbeu,  beyde  ostwart  unde  westwart,  unde  dar  medc  grot 
geit  gewuunen,  unde  de  schipmans  unde  boznians  to  sik  getogen. 
Hir  ummo  so  isset  grotlike  van  nodcn  dât  gi  hir  op  sodancn  rad 
unde  vorsenicheid  willen  hebben,  also  dat  men  den  van  buten  der 
hense  sodane  schepe  nicht  ene  vcrkope,  auders  dan  de  nicht  ene 
dogen  bi  der  zo  to  varende  ;  ok  raede  so  to  bestellende,  dat  schip- 
mans unde  bosmans,  de  sik  binnen  der  henze  denkcn  to  generende, 
myt  en  nicht  to  varende  unde  to  donende  ;  unde  ok  dat  ze  in  den 
steden  der  henze  noch  gelosset  noch  geladen  werden  ;  wente  were 
id  also,  dat  men  de  schepe  vortan  solde  mogen  verkopen,  unde  dar 
mede  ostwart  unde  westwart  to  erem  profite  zeghelen  mochten, 
unde  de  schipmans  unde  bosmans  tôt  sick  mochten  trecken  unde 
gebruken,  also  se  de  negesten  3  yar  gedan  hebben,  so  kregen  ze  de 
gantzo  neringe  unde  handelinge  vander  kopenschop... 

ffanserecesse,  t.  VU,  p.  381,  n.  576. 


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I 


—  552  — 
666.  —  1423,  19  Février. 

Eodem  die  propter  certas  rationabiles  causas  latius  ia  quadam 
littera  rémanente  in  filaco  contentas,   concessa  fuit  burgensibus 
ville  Berewici  super  Twedam  in  relevamen  îpsorum  tam  dicte  Tîlle 
licencia  quod  ipsi  per  sex  annos  proxime  futures  lanas,  coria  et 
pelles  lanutas  de  quibuscumque  personis  sibi  placuerit,  tam    de 
crescentia  inter  aquas  de  Coket  ad  TwBde,  quam  de  crescencia  de 
Tewidale  et  de  Scocia  emere  et  ad  portum  ville  predicte  cariare, 
et  ibidem  eskippare  et  versus  villam  de  Middleburgh  in  Seland 
vel  villam  de  Bruges  traducere  possint,  solvendo  Régi  pro  quolibet 
sacco    lane    et    pro    quolibet  lasto   coriorum   et  pro  quibuslibet 
ducentis  et  quadraginta  pellibus  lanutis  de  crescentiîs  predictis 
xiij  s.  et  uij  d.  Et  quod  deputentur  certi  mercatores  Londonicoses 
per  majorera  nominandi  ad  faciendum  super  premissis  in  dictis 
portubus  de  Middelburgb  et   Bruges    fidèle    scrutinium   et    inde 
certificandum  consilio.  Et  eciam  quod  dominus  Comes  Northumbrie 
habeat  potestatem  de  inquirendo  in  dicto  portu  Berewici  super 
premissis. 

Record  ofice,  Acts  ofprivf  Council^  1. 111,  p.  39. 


667.  —  1423. 

Reçu  de  Jehan  de  Craywerve,  bourgeois  de  l'Écluse,  36  Ib.  pour 
avoir  acheté  contre  le  droit  de  lestaple  de  Bruges,  dans  le  Zwio, 
un  last  de  hareng  caque  à  un  Écossais  ; 

de  Willequin  de  Sempi,  12  Ib.  pour  avoir  pareillement  acheté 
trois  tonneaux  de  hareng  ; 

de  Clais  f.  Thierry,  18  Ib.  pour  semblable  infraction  ; 

de  Wiflfe  f.  Jacques,  8  Ib.  pour  avoir  amené  à  l'Écluse  cinq 
milliers  de  hareng  sec  d'Angleterre  ; 

de  Jacques  Zoete,  24  Ib.  pour  avoir  vendu  troiâ  lasts  de  hareng 
sec  de  Beloingne. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  l'Éclose 
du  22  Décembre  U22  au  10  Mai  1423,  n.  13926. 


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—  553  — 
668.  —  1423. 

Receu  de  Pierre  Vidael,  de  Portingale,  lequel  fu  prins  et  mis 
prisonnier  comme  soupechonne  davoir  aidie  a  prendre  un  vaissel 
de  Castille,  ou  aucuns  aultres  marchans  genevoys  et  autres  furent 
adommaigiez,  et  especialement  un  nomme  Gabriel  Dentu  ;  tant  que 
par  moyen  daucuns,  il  fist  tant  que  partie  fu  contentée  ;  et  ase  fist 
prier  pour  grâce,  disant  que  les  Portugalois  et  Castillans  ont  guerre 
lun  a  lautre  ;  et  aussi  que  cest  un  povre  compaignon  :  ledit  bailli  len 
a  laisse  composer,  veu  que  par  loy  ne  leust  peu  attaindre  par  faulte 
de   tesmoiogs,  pour  mieulx  faire  que  laissier,  pour  xvj  Ib.  par. 

De  Chaerle  Delaina,  patron  sur  la  galeye  de  Venise,  lequel  fu 
calengie  et  mis  prisonnier  pour  ce  quil  avoit  mesmement  prins 
dedens  la  ville  un  de  ses  maronniers  et  icellui  baillie  oultre  a  deux 
aultres  ses  marronniers  pour  estre  amené  hors  la  juridixion  dedens 
sa  galeye  sans  avoir  cougie  du  bailli  ou  appeller  aucuns  sergeus  de 
mondit  seigneur  ;  de  laquelle  calaigne  icellui  patron  a  fait  prier 
pour  grâce,  cuidaat  a  ce  rieas  avoir  meffait.  Et  a  la  prière  de 
messire  Ghillebert  de  Launoy,  capitaine  du  chastel  a  Lescluse  et 
aultres  marchans,  l^dit  bailli  len  a  laisse  composer  dudit  meffait 
pour  la  somme  de  xxj  Ib.  par.       x 

Arch,  du  royaume  à  Bmœelles,  Compte  du  bailli  de 
rËcluse  du  10  Mai  au  20  Septembre  1423,  n.  13926. 


669.  —  1423,  11  Juillet. 

xj**  die  Julii  anno  primo  apud  Westmonasterium  concessa  fuit 
licencia  Radbodo  comiti  Westmorlandie  quod  ipse  v*^  saccos 
lanarum  de  crescencia  comitatus  Northumbrie,  Cumbrie  et  West- 
morlandie et  de  episcopatu  Dunolmense  in  portu  ville  Novi  Castri 
super  Tynam  eskipparo  possit,  et  eos  versus  villam  de  Middel- 
burghe  in  Seland  et  Brugge  in  Flandria  sicut  sibi  placuerit 
traducere  et  cariare  possit  ;  custumis,  subsidiis  et  aliis  denariis 
prius  solutis,  statutis  non  obstantibus.  Proviso  tamen  quod  dictus 
Cornes  aliquas  (lanas)  virtute  huiusmodi  licencie  in  portu  predicto 
eskippare  non  faciat  nisi  de  crescencia  comitatus  et  episcopatus 
predictorum  sub  pena  forisfacture  earumdem. 

Record  Offlce.  Acts  ofprivy  Counciî^  t.  III,  p.  llô. 


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.—  554  ~ 

670.  —  1423,  12  Juillet, 

Il  était  d'usage  en  la  ville  do  Bruges,  de  faii^  la  [lart  \ 
pauvres  dana  la  vente  des  guèdea  ;  cette  part  se  montai 
5  gros  par  bariL 

"  AIso  dicketit  enJe  menich  waerf  als  meu  een  vat  weets  vercoc 
biûiieiî  der  stede  van  Brugghe,  also  dickeut  was  de  Tercoûp 
trechte  sculdicii  vander  aelmoesaeae,  te  wetene  tanden  rate 
groten,  n 

La  ville  commettait  la  recette  à  cinq  préposén;  < 
étaient,  en  1423,  Gilles  Braderie,  Jean  van  Bochout,  Si 
van  Hulst,  Paul  de  Vos  et  Michel  Waye. 

Or,  Henri  van  Uoode  avait  repris,  de  seconde  main,  i 
certaine  quantité  de  guède,  et  il  refusait  de  payer  la  ta 
déjà  acquittée  par  le  premier  acheteur. 

Le  collège  des  échevinis  le  condamna  à  payer. 

CavtHi.Qrùênenbùuc  A,  fol.  135,  0.2. 

Cfn  la  sentence  du  25  Octobre  1426.  lùid^t  M*  171),  i 


T 


671-  —  1423,  5  Octobre. 

Les  quatre  membres  de  Flandre,  réunis  à  Brug 
décideut  de  tenir  en  surséauce  toutes  les  lettres  de  marqi 
qui  ont  été  délivrées  contre  les  Écossais,  jusqu'à  quir 
jom's  après  la  Noël  prochaine  parce  que  Ton  attend  da 
ce  délai,  l'arrivée  des  ambassadeurs  d'Ecosse,  pour  traii 
la  question  des  indemnités  résultant  des  prise  3, 

Cffi'iuL  ^mtntnbQuc  Â,  fuL  13$,  n*  3. 


672,  —  1424,  19  Mai. 

Jean  van  der  Plancke,  marchand  de  Bethune,  avait  p 
livraison  a  Bruges  d'une  quantité  de  gnède  qu^il  av 
achetée  à  Middel bourg,  et  les  percepteurs  de  raumône  c 
pauvres  (aelmoesseniers)  lui  en  réclamaient  la  taxe. 


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—  555  — 

Le  collège  des  échevins  décide  que  la  taxe  d'aumône 
n'est  due  que  sur  les  guèdes  qui  sont  achetées  et  vendues, 
à  Bruges  même 

«  Dat  de  voors.  aelmoesseniers  gheeo  recht  van  aelmoessene  en 
hebben  aa  tweed  commende  te  Brugghe,  het  eu  ware  dat  binaen 
der  zelver  stede  ghevoorwaerdt,  vercoclit  ofte  ghelevert  ware.  » 

CartuL  Oroeuenbouc,  A,  fol.  141  verso,  n.  2. 


673.  —  1424,  26  Août. 

Jean  de  Busere  et  Eloi  de  Backere,  percepteurs  du  droit 
dit  nobeirente  sur  le  hareng  à  l'Écluse,  promettent  devant 
le  collège  des  échevins  de  Bruges,  de  restituer  aux 
bourgeois  de  cette  ville  les  droits  acquittés,  pour  autant 
qu'il  soit  établi  que  ceux  de  Gand,  Ypres,  Nieuport  et  les 
Oosterlins  et  d'autres  jouissent  de  l'exemption. 

Cartuî.  Groenenbouc  A,  foK  144,  n.  2. 

674.  —  1424. 

Receu  de  Jehan  le  Roy,  cuvellier  et  bourgois  de  Lescluse,  lequel 
fu  calengiez  par  ledit  bailli  davoir  fait  contre  lestaple  de  la  ville  de 
Bruges,  pour  ce  quil  avait  achatte  a  un  alemant  non  affranchi  en  la 
hanze  dalmaiugne  ung  millier  do  bois  appelle  clyppeclap  venant 
Dalmaingne  ou  port  de  Lecluse,  sans  avoir  este  audit  estaple.  De 
laquelle  cause  ledit  Jehan  se  submist  en  lordonance  de  la  loi  de 
Bruges  ;  lesquelx  ordonnèrent  quil  payeroit  a  mondit  seigneur  pour 
la  dessus  dite  mcssusance  la  somme  de  xxinj  Ib.  par.  —  Deux 
autres  méfaits  semblables  sont  rapportés  à  la  suite. 

De  Katerine  Leurens  qui  avait  amené  de  Zélande  certain  nombre 
de  draps  d'Angleterre  dans  la  ville  de  l'Écluse  sans  passer  par 
lestaple  de  Bruges,  xx  Ib.  par. 

Ârch*  du  royaume  à  Bruxelles.  Compto  du  bailli  de  PÉcIuse. 
da  18  Septembre  1424  au  S  Janvier  1425,  n.  18926. 


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^  S5e  - 

On  trouve  encore  De  Somere,  pecbeur  k  Ileyst,  qui  aTaU  ac 
19  aunes  de  draps  anglais  (C*  de  Mai  à  Septembre  1425, 

Hermau  Grote,  bourgeois  de  TÉcluse,  pour  eo  avoir  acbet 
rendu.  Ibid* 

Les  tailleurs  de  draps  demeurans  sur  le  oost  cuere,  pour  a 
en  Icnrg  maisons  plus  de  draps  que  ne  le  permettait  rappûiutet 
entre  ceux  de  Bruges  et  de  TEcluse.  Ibkh 

Sybert  de  Stameren  au  pais  de  Frise,  pour  avoir  fraudé  coi 
portage  un  tonnci  de  via  de  Petau  (C.  de  Sept.  1424  à  Janvier  1 

Joos  Suwûufe  boorgoeis  de  TEcluse,  pour  avoir  acbeté  u*"  de 
de  clipclap  à  un  allemand  non  franc  en  la  hanze  ;  (C*  de  Janvi 
Mai  1427- 


675,  —  1425,  1  Février. 

Le  magistrat  de  Damme  avait  publié,  le  U  Jau 
précédent,  uii  règlemeut  sur  le  Biode  do  décliarger 
navires  amenant  du  vin  par  le  canal.  Ils  devaient  e'îyna 
au  quai  de  la  grue,  après  leur  passage  à  travei^s  l'Éd 
et  s'y  mettre  eu  ^ rang.  On  ne  pouvait  décharger  que  c 
navireiâ  à  la  tbi^?,  et  il  était  défendu  de  le  faire  a  la  vî 
grue,  ai  ce  n'est  pour  les  petits  flibots  ne  transportant 
pins  de  quatre  lots  ;  le  tout  sous  peiue  diuuendu  de  î 
parieis* 

I^a  loi  de  Bruges  s'oppose  à  ces  prescriptions,  les  tfiJ 
d^abus  de  pouvoir  ;  et  le  magistxat  de  Damme  fut  oli 
de  les  retirer  et  de  faire  amende  honorable, 

liwetit.  dfs  chaires  ââ  BritfffSt  i*  lV,p*  iÙ^^t^A 


676,  —  1425,  3  Avril. 

Baudouiu  de  FÉcluse  y  avait  aciieté  im©  pk^fU  {\m 
plat)  ckargée  de  noix,  de  fils  (pe^egaenie)  et  autre»  ob 


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—  557  — 

et  conduit  le  tout  dans  une  crique  du  pays  de  Cadsand, 
sans  l'avoir  estaplée.  Il  fut  condamné  de  ce  dernier  chef  à 
une  amende  de  42  Ib.  parisis. 

Roodenb.  A,  fol.  153^,  n.  2. 


677.  —  1425,  14  Avril. 

A  l'assemblée  des  quatre  memBres  de  Flandre,  tenue  à 
Bruges,  en  présence  du  bailli  Nicolas  Utenhove  et  du  con- 
seiller du  duc  Jean  Camphin,  on  examina  la  plainte  de 
plusieurs  bourgeois,  Jacques  Broloos,  Jean  Baerd,  Barthe- 
lemi  Bo'rtoen  et  Colard  Robyn,  dont  les  marchandises 
avaient  été  capturées  par  les  pirates  de  Bormeo,  évaluées  à 
une  somme  de  2000  Ib.  gros;  et  on  leur  délivra  des  lettres 
de  marque  à  l'effet  de  prendre  et  saisir  en  compensation 
des  biens  et  marchandises  appartenant  à  des  Espagnols, 
jusques  à  due  concurrence. 

CartuL  Oroenenbouc  A,  fol.  142,  n.  2. 


678.  —  1425,  14  Avril. 

Les  instructions  remises  aux  délégués  de  la  Hanse  à  la 
diète  de  Lubeck  portaient  entre  autres  : 

Item  clagen  die  burger  und  Kauflute,  das  allerley  grob  gut  und 
grobe  ware,  die  men  zur  Sluus  in  Flandern  brenget,  aise  waghen- 
schos,  delen,  clapperholez,  pech,  tehr  und  derglich,  nicht  mag  czur 
Sluus  usschiffen,  sunder  czum  Damme,  das  doch  von  alders  nicht 
gewest  ist;  und  dringen  die  Kowflute  uf  ungold  domete.  Hieruf 
haben  die  stete  wol  vorramet,  das  man  dasselbe  muchte  beleiten, 
das  is  bi  der  alden  gewonheid  und  gerechtikeit  blebe,  etc.  und  das 
man  sulch  gut  czur  Sluus  usschififen  mochte. 

ffanserecésse,  t.  VII,  p.  523,  n.  774, 


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—  658  — 

679.  —  1425,  6  Jmllet. 

JeandeBusere  fermier  delà  nobelrente  à  l'Écluse,  réclamait 
de  GilleB  Pieta vaine  de  Tournai,  la  taxe  de  40  lasts  de 
harengs  saures  (contrefaits  caecharincs)  que  celui-ci  avait 
achetés  en  Hollande  et  Zélande,  et  importés  par  le  Zwin. 
Le  défendeur  répondait  que  récemment  des  députés  de 
Tournai  avaient  saisi  de  la  question  Tévêque  de  cette  ville 
et  plusieurs  membres  du  conseil,  qui  tous  avaient  opiné 
en  ce  sens.  Le  collège  des  échevins  de  Bruges  remet  la 
décision  jusqu'à  ce  que  de  Busere  ait  rapporté  les  titres 
établissant  la  preuve  de  ses  prétentions. 

Cartul,  GroenenbouCy  A,  fol.  155,  n.  2. 


680.  —  1425,  16  Juillet. 

Avis  des  délégués  de  la  Hanze  sur  les  décisions  du 
magistrat  de  Bruges. 

Dat  elk,  he  zii  coepman,  schipher  of  schipmaa,  in  de  henze 
behorende,  vaa  zinem  ghelde,  goede,  schepe  unde  wessele,  to  lande 
und  to  watere  in  de  vorscreveu  lande  brengende,  gheven  sal  van 
elken  pond  grote  vlames  einen  groten  der  sulven  munten  ;  unde 
alsulk  goed,  als  se  he  dar  mede  kopet  of  verwesselt,  dat  mach  he 
wedder  utvoeren  up  den  selven  groten,  sonder  meer  daer  af  to 
ghevende  to  der  royse  dan  ziin  aelde  schot. 

Item,  wert  sake  dat  ymand  enich  gud  kofte  to  borghe  of  up 
wessele  of  anderssins,  dat  iii  bi  lande  of  bi  watre  sente,  et  ware 
ostwert  of  westwert,  und  neyn  gud  lut  lant  gebracht  en  hedde, 
de  sal  des  gelikes  van  elken  pont  grote  vlames,  geven  eenen  groten 
der  sulven  munten,  daer  to  dat  aelde  schot,  aise  vorscreyen  steyt, 
up  eene  boete  van  eenen  pond  groten  und  dobbelen  schote. 

Und  wert,  dat  ymand  wt  dessen  vorscreven  landen  utthoge  und 
dit  vorscreven  schot  nicht  ut  en  gheve,  de  solde  desse  vorscreven 


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—  569  — 

boete  in  den  steden  Tan  der  henze  war  he  beTunden  worde,  also 
wol  betalen,  aise  dem  gemenea  coepmanne  hiir  to  Brucge,  unde 
nîcht  met  eener  boete  quiit  wesen.... 

Item,  dat  nyemaiid  in  de  henze  behorende,  geseischap  en  sal 
hebben  met  den  ghencen  de  in  de  Torscreyen  henze  nicht  en 
behoren,  id  zii  in  kopenschop  oft  in  part  schepes,  up  de  boete  de 
dar  up  tôt  anderen  tiden  bi  den  steden  ghéordinert  es  gewesen. 

Hanserecesge,  t.  VII,  p.  542,  n.  800. 


681.  —  1425,  7  Décembre. 

Le  vij*  jour  de  décembre  lan  mil  inj*^  xxv,  comparurent  devant 
la  loy  de  Bruges,  les  commis  marchans  de  la  nation  de  Jeunes, 
residens  en  ladicte  ville  de  Bruges,  exposans  a  leur  congnoissance 
estre  venu  que  Gilles  Honin,  Jehan  van  Heden  et  Piere  van  Campen, 
et  aucuns  autres  leurs  compaignons  avoient  affrète  une  neif  de 
Portugale,  dont  estoit  maistre  Alvere  de  Rigo,  et  en  icelle  fait 
chargier  aucunes  marchandises,  et  entre  autres  des  vivres  pour 
estre  menez  a  Pise.  Et  pour  ce  que  ceulx  de  Florence,  qui  sont 
seigneurs  de  Pise,  sont  leurs  ennemis,  et  ilz  maintenoient  que  ce 
fait  estoit  le  fait  des  Florences  et  par  eulx  mis  avant  pour  par  ce 
moyen  par  ainsi  que  ladicte  neif*  fu  prinche,  donner  occasion  de 
guerre  entre  le  pays  de  Flandres  et  la  seigneurie  de  Jeunes,  comme 
autresfois  avoient  par  semblable  moyen  fait  entre  le  royaume 
Dengleterre  et  ladicte  seigneurie  de  Jennes.  Avertissoient  ladicte 
loy  de  Bruges,  en  eulx  signifians  quilz  faisoient  grant  doubte,  et 
avoient  véhémente  presumption  que  ladicte  neif  seroit  prinse  des 
Jenevois  ou  des  caraques  qui  puent  estre  sur  mer,  entre  Flandres 
et  Pise  ou  celles  qui  sont  entour  Jennes  ;  requorans  pour  tant  lesdiz 
de  Jennes  destre  (munis)  de  sauf  conduit  ou  aultreraent  asseurez 
par  ainsi  que  ladicte  neif  fuist  prinse,  de  non  en  avoir  aucun 
dommage  ou  empeschement  en  corps  ou  en  biens. 

Sur  quoy  leur  fu  respondu  que  ladicte  loy  parleroit  a  leursdis 
bourgeois,  et  au  surplus  auroit  avis. 

CartuL  Groetienbouc  A,  fol.  160,  n.  3. 


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—  560  — 

682.  —  1426,  14  JuUlet. 

Lettres  patentes  de  Henri  VI,  roi  d'Angleterre,  pour 
garantir  la  Flandre  contre  les  prises  maritimes. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges ,  t.  IV,  p.  484,  n.  966. 
Lç  texte  est  imprimé  en  entier  loc.  îaud. 

Ces  lettres  furent  sans  doute  délivrées  à  la  suite  de  plaintes  faites 
aux  États  de  Flandre  au  sujet  de  captures  dont  plusieurs  négociants 
de  Bruges  avaient  été  victime,  et  des  remontrances  transmises  à  ce 
sujet  par  le  conseil  du  duc  de  Bourgogne  au  duc  de  Glocester. 
Cfr.  Manuscrit  Galba,  p.  414,  n.  170.  Cartul.  Groenenbouc  A, 
fol.  160  verso,  n.  2. 


683.  —  1426. 

Recepte  de  geys  de  mer. 

De  Anthoine  Willaert,  demeurant  a  Heys,  auquel  a  este  vendu 
par  ledit  bailli  tous  les  biens  cy  après  declaires,  et  ce  par  prisie  de 
Lauwers  Kien  et  Herman  le  tailleur  de  drap  priseurs  et  bourgols  de 
Bruges,  et  furent  yceulx  biens  trouvet  en  ung  wrac  dune  neif 
rompue  par  tempeste  de  mer  et  arrive  a  terre  ou  moys  de  novembre 
lan  mil  iiu*"  vint  et  cincq  ou  dit  lieu  de  Heys,  et  âppartenoit  icelle 
neif  comme  Ion  disoit  a  ung  maronnier  Descocho  que  on  appelle 
Jehan  Hanne  ;  du  quel  wrac  est  rendu  compte  au  compte  de  Janvier 
en  lan  xxv  dessusdis  ;  et  les  biens  cy  après  declaires,  comme  dit 
est,  sont  demeure  en  séquestre  an  et  jour,  pour  ce  que  Jehan 
Metteneye,  hoste  des  Escochois  yceulx  biens  a  poursievy  disant 
que  il  feroit  avoir  au  dit  bailli  certiflScation  du  Roy  Descoche  que 
lesdis  biens  appartenoieut  aux  Escochois  ;  dont  il  a  este  jusqucs  a 
ores  en  deffault,  et  par  ce  les  a  ledit  bailli  vendu  comme  dit  est. 

Premièrement  si  fu  trouve  en  ung  cscring  de  mer  appartenant 
audit  maronnier  une  petite  escale  et  douze  petites  loeches  dargent, 
tout  pesant  deux  marcs  de  Flandres;  prisie  xxiiu  Ib.  par. 

Item,  une  petite  croye  dargent,  prisie  xxx  gr. 

Ung  petit  paternostre  de  corail,  lU  Ib. 


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—  661  — 

Uqo  noire  hupelande  seinghello,  iiij  Ib.  xiiij  s. 

Upe  petite  paire  de  huclieus,  xij  gr.,  et  une  paire  de  mauvaises 
cauchos,  IX  gr. 

Item,  il  fu  trouve  en  ung  aultre  oscring  deux  petis  bacbias  et 
ung  lavoir,  prisie  Lnu  gros. 

Deux  paires  de  cauches,  xxv  gr. 

Ung  capron,  xx  gr. 

Une  mauTaise  pliche  de  mouton,  xij  gr. 

Noef  aulnes  do  vermeil  grousdrap  a  viij  gr.  laune,  monte  lU  Ib. 
xij  s. 

Item,  en  ung  aultre  escring  si  fu  trouve  une  bupelande  noyre, 
prisie  lu  Ib. 

Huit  aulnes  de  drap  vermeil  a  xu  gr.  laune,  monte  nu  Ib.  xvj  s. 

Huit  aulnes  de  vert  drap  a  xx  gr.  laune,  font  viij  Ib. 

Item,  en  une  macle  scrinnee  si  fu  trouve  une  petite  noire 
hupelande  de  soye  toute  husee,  prisie  vj  Ib. 

Ung  jupon  de  soye  pareillement  tout  huse  xlviij  gr. 

Ung  aultre  jupon  de  fuistaene,  xij  gr. 

Cincq  aulnes  de  bleu  drap  a  xlviij  gr.  laune,  monte  xu  Ib. 

Quatre  aulnes  de  gris  drap  a  xx  gr.  laune,  font  iiu  Ib. 

Item,  quatre  aulnes  de  bleu  drap  a  xxx  gr.  laune,  monte  vj  Ib. 

Une  aulne  de  vermeil  escaerlate  lU  Ib.  ;  et  une  petite  camere 
vermeille  de  grousdrap  assavoir  une  petite  charge,  trois  gordines 
et  ung  chiel,  tout  de  petite  valeur,  prisie  ix  Ib.  xu  s. 

Item,  si  fu  trouve  en  ung  tonnel  pluseurs  plas,  escuelles  et 
sauseroBS,  ensemble  deux  pos  de  lot,  quatre  de  demy  los  et  une 
pinte  destaing,  tout  pesant  cent  quarats  huit  livres,  dont  les  cent 
et  dix  huit  livres  furent  prisies  nj  gr.  la  livre,  monte  xvij  Ib. 
xinj  s.,  et  trente  livres  a  u  gr.  la  livre,  font  lu  Ib. 

Et  trois  petis  candeleurs  prisie  xviu  gr. 

Monte  toutes  lesdictes  parties,  comme  il  appert  par  certification 
icy  rendue  a  ce  compte  cxxix  Ib.  xviu  s.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  16  Septembre  1426  au  13  Janvier  1427,  n.  13695. 


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-  562  — 

684.  —  1426   6  Décembre.  "' 

Lettre  des  Anciens  de  Gênes  au  duc  Philippe  de  Bour- 
gogne, comte  de  Flandre,  au  sujet  de  la  prise  d'un  navire 
vénitien  faite  par  Thomas  Grimaldi,  olim  de  Castro; 

«  civem  quidem  origine  Januensem,  moribus  autem  vere 
barbarum.  n 

Voulant  vivre  en  bonne  intelligence  et  maintenir  la  paix 
avec  les  Vénitiens,  ils  supplient  le  Duc  d'infliger  au  cou- 
pable la  peine  du  bannissement  ou  autre  châtiment  exem- 
plaire. 

Codice  Diplomatico  délia  Sereniss.  Repubblica  di  Crenova; 

Mr,  délia  Civico-Beriana^  vol.  II,  p.  475. 
Imprimé  parDBSiMONi,  Documenti,  p.  391. 


685.  —  1426,  13  Décembre. 

Le  collège  des  échevins  de  Bruges  concède  à  la  corpora- 
tion des  navieurs,  pour  l'aider  à  subvenir  aux  grands  frais 
qu'elle  a  subis  par  l'achat  de  la  maison  de  réunion  du 
métier,  Toctroi  de  percevoir,  pendant  dix  ans,  une  taxe  de 
deux  gros  sur  tout  navire  de  mer  entrant  ou  sortant 
(gheladen  over  zee  ende  over  zand)  ;  —  et  d'un  gros  sur 
tout  bateau  naviguant  entre  Bruges  et  l'Écluse,  excepté  les 
bateaux  de  passage  (veerbooten),  les  barques  de  voyageurs 
(ventebooten),  et  ceux  appartenans  à  des  bourgeois  de 
Gand  ou  Ypres.  Ces  taxes  seront  levées  pour  chaque 
voyage. 

CartuL  Groenenbouc  A,  fol.  171  verso,  n.  2. 

Cet  octroi  ne  fut  plus  renouvelé  à  l'expiration  des  dix  ans.  Ihid,^ 
fol.  172,  n.  2. 


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—  563  — 


B6.   —  1427. 


Recepte  de  diverses  calaigaes  et  aventures. 
De  Anthoine  de  Rodes  maronnier  lequel  environ  le  mois  de 
ptembre  mil  iiij''  xxv  lui  estant  en  une  caraque  de  Jennes  dont 
»toit  patron  Xpoflfel  Calve,  lequel  patron  atout  ladicte  caraque 
aglant  duJit  lieu  de  Jennes  vers  le  port  de  Sieu  en  Rommenie 
ouva  en  chemin  ala  coste  de  la  terre  de  Roumenie  ung  vaissel 
îulc  du  Royaume  Despaigne,  ouquel  estoient  pluiseurs  Cathelaens 
3ur  lors  ennemiz  des  Jenevois,  et  navoit  dedens  icellui  heulc  que 
a^llast  et  gens  tant  Espaignars  comme  Cathelaers  ;  lesquelx  après 
3  que  Hz  se  apercheurent  que  ladicte  caraque  les  vouloit  prenre, 
3  mirent  a  fuir  et  singlerent  atout  ledit  heulc  en  ladite  terre  de 
omme,  en  ung  havene  nomme  Taleraon,  ou  ilz  se  départirent  tous 
icellui  heulc  et  le  laissèrent  vague  ;  et  lors  ledit  patron  et  ceulx  de 
idicte  caracque  prinrent  et  emmenèrent  ledit  heulc,  lequel  depuis 
vendi.  Pour  lequel  messus  ledit  Anthonio  na  depuis  ose  fréquenter 
u  pays  de  Flandres  ;  et  pour  ce  a  fait  traittier  audit  bailli  par 
ucuns  ses  amiz  et  tant  que  a  la  prière  diceulx,  considère  que  cest 
ng  povre  compaignon  maronnier  et  aussi  que  ceulx  de  Jadicte 
atioQ  de  Jennes  ont  depuis  paie  et  restitue  ledit  heulc  aux 
ispaignars  ainsi  qu'il  disoit,  ledit  bailli  la  receu  dudit  meffait  a 
omposicion,  sauf  le  droit  de  partie,  pour  xviij  Ib.  par. 

Arch,  du  royawne  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  l'Écluse 
da  13  Janvier  au  5  Mai  1427,  n.  13926. 

187.  —  1427,  22  Mars. 

Ceux  de  Bruges  avaient  contesté  à  la  loi  de  Damrne  tout 
iroit  de  juger  et  composer  en  matière  d'estaple,  même 
lour  les  infractions  commises  au  sujet  des  marchandises 
u'on  pouvait  décharger  à  Damme.  Par  lettre  du  21  Mars 
427  (n.  st.),  ladite  loi  reconnaît  la  compétence  du 
lagistrat  de  Bruges,  «  als  hooft  zynde  vanden  stapele.  » 
It  de  son  côté,  ledit  magistrat  accepte  cet  appointement. 

Groenenb.  B,  fol.  253^,  n.  2. 

Invefii.  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  493,  n.  9G8. 

Arch.  de  l'État  àBruges.  Invent,  des  chartes  du  Franc,  p.  325,  n.  *)20. 


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~  564  — 

688.  —  1427,  31  Mars. 

Le  gouveraement  de  la  république  de  Gênes  (la  Signoria) 
confirme  un  décret  du  18  Fé vider  1423,  qui  ordonne; 
«  quod  naves  navigantes  de  Flandria  ab  oriente  ad 
occidentem,  et  ^e  contra,  portum  non  facianit  nisi  in  Janua  » . 

Arck.    de   Crénes,    Cod.    diversorum   cane.    Jacobi    de 

Bracellis,  de  1427. 
Analysé  par  Desimoni,  Document,  p.  392,  n.  10. 

Ce  décret  fut  successivement  confirmé  le  25  Janvier  1431, 
23  Juin  1433  et  le  7  Juillet  1467.  Ibid.,  pp.  394,  397,  439,  n.  17, 
25  et  124. 


689,  - 1427. 

Recepte  de  calenges  et  aventures. 

De  Clais  Gesse,  aleman,  calengie  et  emprisonne  pour  ce  que 
environ  le  Noël  mij  iiu*'  xxvj,  lui  estant  eji  une  carake  de  Jeunes 
dont  estoit  patron  Thomaes  de  Grimaldo,  servant  en  icelle  carake 
comme  marounier,  aida  atout  icelle  carake  prenre  de  fait  et  de 
forche  sur  mer  a  la  coste  de  Barbarie  une  carake  de  Venize  dont 
estoit  patron  messiie  Pierre  Baerbe  venissiaen,  estans  trieves 
entre  lesdis  deux  nacions,  comme  lesdis  Vealsmens  ojaiotiaimeat; 
icelle  carake  chargie  de  malvizie,  de  coton  et  dautres  marchan- 
dises; laquelle  carake  atout  icelle  marchandise  ils  menèrent  a 
ArmuJe  en  Zelande.  Fit  illcc  lesdis  Veuissiaens  traittierent  avec 
lesdis  Jenevois  en  telle  manière  que  ]>our  une  somme  de  deniers 
quilz  en  bailliercut  ausdis  Jenevois,  ladicto  carake  leur  fu  rendue 
atout  ladicte  marchandise.  Duquel  messus  ledit  bailli,  a  la  prière 
daucuns  ^rois  dudit  Clais  qui  est  upg  très  povrp  maronnier,  veu  que 
de  ladicte  priuse  lesdictos  parties  sestoient  accordées  ensemble  et 
que  de  ce  ont  quitte  lun  lautre  comme  dit  est;  et  aussi  que  ledit 
Clais  sescusoit  que  ce  quil  en  avoit  fait  il  lavoit  fuit  par  constrainte 
desdis  Jenevois,  la  receu  en  grâce  et  composiciou  pour  xxvij  Ib.  par. 


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-  Ô6é  - 

Pareille  poursuite  fut  encore  intentée  contre  Pierre  Hofinaû, 
suronûier  allemand;  Hodines  Destone  et  Anthonie  de  la  Porte,  tous 
ïux  génois,  pour  le  même  fait. 

Jrch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
rÉcluse  du  5  Mai  au  22  Septembre  1427,  n.  13920. 


' 


90.  —  1427. 

De  Jehan  Zaltmers,  englois,  calengie  et  emprisonne  pour  ce  que 
iviron  le  mois  daoust  mil  ccc  vint  et  trois,  lui  estant  en  une  neif 
suie  dudit  Engleterre,  accompaignie  dautre  deux  heulkens  Den- 
Leterre,  aiant  aidie  a  prenre  de  fait  et  de  force,  une  neif  appelle 
>ghe  Damborch  chargie  de  marchandises  appartenant  à  la  nation 
u  Royaume  Descoce,  ennemis  du  Royaume  Dengleterre,  dont 
îtoit  maistre  Arnoult  Bleeke  dudit  lieu  Damborch  ;  se  traist  en 
jelle  coghe  ou  il  prinst  et  aide  a  prenre  aucunes  menues  parties 
armures,  de  vestures  et  aultres  habillemens  de  cors  appartenans 

aucuns  compaignons  de  la  nation  Dalemaigne  lors  estans  et 
srvans  comme  maronûiers  en  icelle  coghe,  amiz  dudit  Engleterre 
t  pour  ce  navoient  cause  de  ce  faire.  Duquel  fait  et  niessus  ledit 
ailli  pour  cause  de  ce  quil  faisoit  doubte  que  par  loy  ledit  englois 
ust  este  jugie  quitte,  par  ce  que  les  Englois  maintiennent  que 
uant  ils  trouvent  aucuns  vaiseaulx  sur  mer,  soient  alemans 
amens  ou  autres  dont  ils  sont  amiz,  et  que  iceulx  vaiseaulx  aient 
hargie  avoir  de  leurs  ennemis,  et  que  lors  lesdis  Englois  requirent 
ux  maistres  diceulx  vaiseaulx  que  ils  leur  délivrent  et  baillent 
ultre  icellui  avoir  et  marchandise  de  leursdis  ennemis,  et  que  de 
e  sont  refusant,  et  lors  de  fait  et  de  forche  veullent  defifendre  ledit 
voir  et  quil  advient  que  lesdis  Englois  par  forche  de  combattre 
aignent  ledit  vaisel,  iceulx  Englois  maintiennent  et  usent  que  tout 
ivoir  appartient  a  ceulx  qui  ainsi  se  sont  contre  ceulx  combatiiz 
our  sauver  et  retenir  lavoir  de  leurs  dis  ennetniz,  est  fourfait 
outre  eulx  et  les  tiennent  en  ce  pour  leurs  ennemiz  ;  le  laissa  de 
e  composer  a  le  requeste  daucuns  ses  amiz,  pour  xxxiirj  Ib.  par. 

De  Jemps  f.  Pierre  eschosois  calengie  et  euprisonne  pour  ce  quil 
stoit  supconue  qtiiï  envii^on»  lé  Noèt  itij^  xxvj  deust  avoir  aidie  a 
fénre  laîfeàôliiméusement  a-  la*  Rt)chelle  ûng^  petit  vaisel  appar- 


mi 


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—  566  — 

tenant  a  aucuns  marchaus  de  la  nation  de  Bretaigne,  lequel  vaisel 
iceulx  qui  ainsi  le  prinrent,  retinrent  et  en  firent  leur  plaisir.  Et 
pour  ce  que  ledit  bailli  de  ce  navoit  souffissante  preuve  ou  presoncion 
que  pour  ce  le  pouvoir  mettre  a  question  et  le  examiner,  affin  que 
par  la  loy  justice  son  ensieust  la  du  meffait  et  messus  que  en  ce 
povoit  avoir  meffait,  veu  quil  estoit  povre  compaignon  marronnier, 
autrement  de  bonne  renommée,  receu  en  grâce  et  composicion 
pour  xniJ  Ib.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  da  bailli  de  Bruges 
da  5  Mai  aa  22  Septembre  1427,  n.  13926. 


691.  —  1427,  28  Octobre. 

Mandement  du  Sénat  de  Venise  à  ser  Frederico  Contarini, 
capitaine  des  galères  de  Flandre.  On  a  reçu  rapport  qu'une 
escadre  de  Gênes  vient  d'appareiller  et  de  partir  dans  un 
but  inconnu  ;  il  devra  prendi'e  ses  précautions  pour  son 
voyage  de  retour,  tant  envers  les  Génois,  qu'à  l'égard  de 
certains  vaisseaux  de  Catalogne  et  de  Biscaye,  qui  ont 
pi-is  la  mer,  avec  l'agrément  des  rois  de  Castille  et 
d'Arragon,  qui  veulent  vivre  aux  dépens  de  leurs  voisins. 
En  conséquence,  ordre  lui  est  donné,  en  quittant  la  Flandi'e 
et  Londres,  de  prendre  ses  gardes,  en  toutes  les  places  où 
il  relâchera,  pour  ses  galères  et  marchandises. 

Arch.  de  Venise.  Sécréta  Senato  Deliàerazioui, 

V,  II,  p.  143. 
Record  Office,  Calendar  qf  State  papers,  Venetian^ 

1. 1,  p.  63,  n.  243. 


692.  —  1427,  6  Décembre. 

Chai'te  de  privilèges  accordés  par  le  duc  Philippe-le-Bon 
aux  marchands  de  la  nation  écossaise. 

Cartulaire  Ouden  WUtenbouc,  fol.  172  verso,  n.  2. 

Imprimé  dans  V Inventaire  des  chartes  de  Bruges^  t.  Y,  p.  299. 


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—  567  — 

93.  —  1428,  11  Octobre. 

Lettre  du  duc  Philippe  de  Bourgogne^  donnée  pour  le 
ien  et  profit  commun  de  la  marchandise  de  son  pays  de 
'landre,  et  à  l'humble  supplication  des  députés  des  quatre 
aembres,  par  laquelle  il  consent  à  mettre  en  suspens  et 
urséance,  jusqu'à  la  Saint-André  de  1431,  toutes  les 
ettres  de  marque  qu'il  a  délivrées  contre  les  sujets  du  roi 
le  Castille  et  de  Léon.  Il  leur  permet  le  libre  trafic  avec  la 
^'landre  ;  et  ils  ne  seront,  pour  les  prises  qu'ils  auraient  pu 
*aire,  ni  contrains,  ni  molestés  en  aucune  manière.  Il  veut 
3ncore  que  d'ici  à  la  Saint-André  1431,  il  soit  tenu  journée 
ôt  assemblée  à  la  Rochelle  ou  une  ville  de  Bretagne  ou  à 
Bruges,  au  gré  du  Roi  et  au  jour  qu'il  indiquera,  où  des 
commissaires  délégués  par  les  parties,  entendront  les 
plaintes  et  fixeront  les  chiffres  des  indemnités. 

InvenL  des  chartes  de  Bruges,  t.  IV,  p.  493,  n.  969. 
Voy.  le  commentaire  loc,  laud,  et  dans  notre  Coutume  de  ia 
ville  de  Bruges,  t.  I,  p.  466. 


694.  —  1428,  11  Octobre. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  le  duc  Philippe  aux 
marchands  de  la  nation  d'Espagne. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  IV,  p.  496,  n.  970. 

Imprimé  en  entier  loc.  laud. 

Cfr.  Cartulaire  du  consulat  d!* Espagne,  p.  23. 

Une  décision  du  collège  des  échevins  de  Bruges,  du  7  Novembre 
1428,  porte  que  nonobstant  la  charte  do  privilèges  susdite,  la  taxe 
du  20*  denier  do  la  vente  de  toutes  marchandises  d'Espagne,  reste 
exigible.  Cartul.  Groenenh,  A,  foi.  184  verso,  n.  2. 


:  rit 


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—  5«8  — 
695.  —  1429,  16  et  27  Juin. 

Le  collège  des  échevins  de  Bruges  déckle,  pour  terminer 
les  plaintes  portées  par  les  marchands  angkûs  contre  ceux 
du  Hainaut  au  sujet  de  la  mesure  défectueuse  des  toiles 
qu'ils  leur  achetaient,  que  désormais  toutes  ventes  et 
achats  de  toiles  passés  sur  la  place  de  Bruges^  se  £Bront  à 
la  mesure  de  l'aune  de  cette  ville  (vander  elne  van  Brugghe). 

CarCul.  &roenenb<nte  A,  fot.  187,  n.  2  et  3. 

696*  —  1429,  4  Juillet. 

La  république  est  convenue  avec  les  n^ociants  Lombarcfe 
que  tous  navires  relâcheraient  dans  le  port  de  Gênos,  et 
non  plus  à  Savone  ou  en  aucun  autre  endroit  dtt  territoire. 
On  en  fait  la  notification  aux  marchands  génois  à  lîruges 
et  à  Londres,  afin  que  leurs  navires  qui  seront  chargés  en 
ces  pays,  s'en  viennent  également  à  Gênes. 

Arch.  de  OéMS.  Reg.  liUer.  communia,  1427-31,  n.  5. 
Analysé  par  Desimoni,  Documenti,  p.  393,  n.  15. 


697.  —  1430,  18  JuiUet. 

Please  au  Roy  notre  souverain  aeignur  pur  le  biea  publique  de 
luy  et  de  son  roiaumo  d'Engle terre  et  subgitz  dicelui  ordeiner  que 
toutz  et  chascuns  ses  subgitz  de  vostre  corone  d'Engleterre  qui 
marchandement  usent  les  parties  de  Flamlres,  Hollande,  Selande 
et  Brabant  ne  voisent  pas  sur  la  peine  de  forfaire  a  vous  tout  ce 
qils  pourront  forfaire  a  aucun  mart  de  Andewerpz  tantque  vous 
par  avis  de  vostre  très  sage  consail  aiez  ordenez  pur  la  seurete 
de  vos  dis  subgitz  qui  repairerent  marchandement  a  mesme  mart 
et  de  leurs  bien  et  marchandises. 

Hem,  par  consideracion  dessusdite  sur  la  peine  dessusdite  ordener 
que  nul  de  vosdis  subgitz  nachate  en  les  susdis  paya  aucune  toille 


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-  5«9  — 

Handres  ou  de  Heoaut,  ne  napery  ne  bokeran  faitz  en  coa 
smes  pays,  fors  que  selonc  les  tourme  et  ordenances  faictes  par 

quatre  membres  de  Flaandres  et  proclamées  a  Gand  et  a 
âges,  et  ailleurs  dans  Flaundres  en  le  mois  daveril  darreiû 
sse. 

Et  sur  cestes  articles  de  grant  sibein  lettres  patentes  dessous 
xe  grand  seal... 

Et  une  lettre  dessouz  vostre  prive  seal  direct  a  les  quatre 
illibres  dessusdis.. 

Et  autres  lettres  severales  directes  aux  escheTins  et  conseil  de 
ville  de  Gand  et  aux  burghmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la 
le  de  Bruges  eux  merciantz  de  leur  boues  aides  quilz  ont  faictes 
John  Waryn  marchant  et  citein  de  Londres  en  ses  poursuitz 
faut  eux  des  ordenances  dessusdites. 

Record  Office,  AcU  ofprivy  Council,  t.  IV,  p.  66. 

Cest  probablement  à  ces  actes  que  se  rapporte  l'article  du 
mpte  communal  de  Bruges  de  1430-31,  fol.  66  verso,  n.  4  :  Den 
yj«teii  ^^çjj  yg^Q  wedemaend  ghesonden  Jacob  Reyngout  te  Calais 
îtgaders  den  ghedeputeirden  vanden  anderén  leden  an  den 
iyere  ende  staple  omme  der  ordinancîe  wîlte  ghemaect  bi  dèr 
;helscher  zide  vp  de  wulle  contrarie  der  draperie  van  Vlàendren. 
Et  ces  deux  du  C.  1431-32,  fol  36^,  n.  3  :  den  xx"'*"  dâch  van 
tober  ghesonden  Zegher  de  Neve  ende  meestor  Goossin  vandèr 
^t  te  Mechelen  ende  voort  to  Breussele,  ter  diachvaert  van  d'en 
iden  van  Vlàendren  ende  van  Brabant,  van  Holland  ende  van 
eland,  bi  onsen  gheduchten  heere  prince  up  tstic  vànder  orde- 
ncie  ghemaect  bi  den  Inghelschen  up  de  ^uUo  :  waren  vte 
'  daghen,  elken  vj  s.  vilj  d.  gro.  sdaechs. 

Fol.  37,  n.  15.  den  xu"****  dach  van  décembre  ghesonden  Jacop 
^nghereede  ende  meester  Goosin  vander  Ryt  te  Ghent,  ter  ver-f 
deringhe  vanden  iiu  leden,  aldaer  ghehoudefn  ommer  te  spfekene^ 
tstic  vanden  jughelschen  lakonen  ende  meer  andero  pointe 
r  draperie  aengaende  ;  waren  vto  lU  dagben,  elken  v  s.  gr. 
ichs. 


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-   570  — 

698.  —  1430,  26  Août. 

Le  collège  des  échevins  autorise  Jean  du  Bruet,  qui 
avait  été  trompé  dans  une  vente  de  hareng,  par  George 
de  Wilde,  bourgeois  de  Bruges  et  réfugié  à  l'Écluse,  de  le 
faire  arrêter  en  cette  ville,  et  l'y  tenir  prisonnier  jusqu'à 
ce  que  pleine  satisfaction  lui  ait  été  donnée. 

Cartul.  Groenenbouc  A,  fol.  194  verso,  n.  3. 

699.  —  1430. 

Recepte  de  diverses  caleoges. 

De  Aruoud  f.  Jehan,  Gheraerd  Cant  et  aucuns  autres  leurs  com- 
paignons  tous  maronniers,  calengiez  pour  ce  quilz  eulx  servans  en 
la  neif  dont  estoit  maistre  Abraham  Meerman,  et  icelle  ncif  gisant 
en  leaue  aLescluse;  aians  deschargie  certain  ble  quelle  avoit  amené 
de  Prusen,  en  laquelle  demeura  espars  avant  icello  neif  une  quantité 
dudit  ble  tous  fres  et  degaste,  telement  que  le  marchant  qui  ledit 
ble  avoit  achatte,  lavoit  refuse  a  recevoir.  Avoîent  prins  ledit  ble 
ainsi  degaste  montant  environ  vj  heux  et  le  vendu  a  Lescluse, 
maintenant  que  cestoit  leur  droit  et  que  comme  ramonnure  leur 
apparteûoit  ;  mais  pour  ce  que  le  marchant  dudit  ble  ne  leur  avoit 
point  ce  consenti,  mais  sen  plaindi  audit  bailli,  et  tant  quil  leur  fali 
rendre  ledit  ble;  duquel  messus  icelui  bailli,  veu  que  cestoient  très 
povres  compaignons  maronniers  et  que  le  cas  estoit  simple,  les  a  de 
ce  receu  en  grâce  et  composicion  pour  xxxij  Ib.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  PÉclase 
du  19  Septembre  1490  aa  8  Janvier  1431,  n.  13926. 


700.  —  1430,  10  Novembre. 

Les  bourgmestres,  échevins  et  conseillers  de  Bruges, 
ayant  recommandé  au  gouvernement  de  Gênes  leur  con- 
citoyen Charles  Minne,  créancier  de  Bartholomeo  de  Mari 
du  chef  de  draps  qui  lui  avaient  été  remis  en  destination 


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—  571  — 

la  Rochelle,  le  Gouvernement  répond  que  Mînne  a 
ine  justice.  En  effet,  de  Mari  fut  condamné,  et  son 
ancier  l'a  fait  garder  en  prison  aussi  longtemps  qu'il  l'a 
ilu.  Mais  Bartholomeo  étant  pauvre,  n'a  pu  payer,  et 
république  ne  peut  y  pourvoir.  Toutefois  Mari  a  un 
ours  personnel  contre  celui  entre  les  mains  duquel  le 
tp  est  parvenu;  et  si  la  poursuite  a  une  heureuse  issue, 
Qne  pourra  recevoir  satisfaction. 

Arch.  de  Qénes,  Reg,  Htt.  communis,  1427-31,  n.  6. 
Analysé  par  Dksimoni,  Documenti,  p.  394,  n.  16. 


11.  —  1431,  26  Janvier. 

Le  gouvernement  de  la  république  notifie  aux  marchands 
aois  de  Bruges,  de  Séville  et  de  Schio,  le  récent  décret, 
vertu  duquel  tous  navires  qui  se  dirigent  de  l'orient  à 
ceident  et  vice-versa,  doivent  relâcher  dans  le  port  de 
nés. 

Arch.  de  Gènes,  Reg,  lUter.  communis,  1427-31,  n.  7. 
Analysé  par  Desimoni,  Documenti,  p.  894,  n.  17. 


12.  —  1431,  16  féviér. 

Jean  Doria,  Julien  Lomelliïio  et  Augustin  Giustiniano, 
ant  pris  part  à  l'emprunt  que  firent  en  1425  les  résidents 
nois  à  Bruges  au  profit  de  l'expédition  de  François 
inola  contre  les  Catalans,  le  gouvernement  de  la  repu- 
que  auquel  il  a  été  exposé  comment  les  autres  prêteurs 
aient  été  remboursés  par  le  consulat  de  Bruges,  ordonne 
celui-ci  d'en  agir  de  même  en  faveur  des  trois  pétition- 
ires  prénommés. 

Arch.  de  Gênes,  Reç,  Htt,  communis,  1428-87,  n.  4. 
Analysé  par  Dbsimoki,  Documenti,  p.  394.  n.  18. 


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-  572  - 
703.  —  1431,  28  Février. 

Résolution  des  quatre  membres  de  Flandre  de  lever  un 
subside  destiné  :  1«/  à  indemniser  des  marchands  de  la 
Hanse  et  de  Malines  des  dommages  qu'ils  avaient  essuyés 
du  chef  de  prises  faites  par  les  pirates  écossais  ;  et  2^/  à 
défrayer  une  députation  envoyée  en  Espagne  pour  apaiser 
les  querelles  qui  s'étaient  élevées  à  Bruges  entre  les 
Osterlins  et  les  Espagnols. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  V,  p.  13. 


704. —  1431,  20  Mars. 

Tarif  des  droits  de  tonnage  et  de  tonlieu  publié  par  le 
roi  d'Angleterre  Henri  VI. 

CoDcessio  tonagii  et  pondagii.  Item  eodem  die  prefati  communes 
për  prelocutorem  suum  pf  edictum  similiter  declarabant,  qualtter  ad 
Dei  honorem  et  ob  specialem  aflfectionem,  quam  erga  prefatum 
illustrissimum  principem  etdomiaumnostrum,  dominum  Hcnricum, 
Dei  gratia  regem  Anglie  et  Francie  et  dominum  Hibernie,  specialiter 
gerebant  et  habebant,  concesserunt  eidem  domino  nostro  régi 
quedam  alia  concessiones  et  subsidia,  eidem  domino  régi  sub  certa 
forma  in  quadam  alia  cedula  identata,  inde  per  prefatos  communes 
confecta  et  prefato  custodi  tune  ibidem  similiter  deliberata,  con- 
tenta solvende,  cujus  quidem  cedule  ténor  sequitur  et  est  talîs. 

To  tire  worscbip  of  God  and  for  the  grete  love  and  entier  affection, 
the  which  we,  your  povere  commens  of  this  your  noble  roialme, 
hâve  to  yowe  our  soverayn  lorde,  kyng  Henry  the  sixte,  be  assent 
oi  your  lordeiï  spirituell  and  tempor^ll  in  this  your  présent  parle- 
ment, beyng  holden  atte  Westminster  the  fryday  next  afbre  the  fest 
of  seynt  Hillare,  the  yere  of  your  reigne  the  9,  be  auctorite  of  the 
same  parlement,  graun  te  to  yowe  our  saide  soveraigne  lorde  tho 
kyng,  for  the  defence  of  this  your  saide  roialme  and  in  especial  for 
the  save  kepyng  of  the  see,  a  subsidie  to  be  paied  in  the  fourme  that 
folowethv  That  is  to  say  :  of  «very  tonne  ofwyne  of  every  merchaunt 


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—  673  — 


3iii,  oommyng  into  tbis  «aide  roialme  be  weye  of  merchandtse 
I  «aide  frydaijr  ne£(;  afore  the  fest  of  aeyat  Hillare,  the  lca*saide 
f  the  saide  reigne  unto  the  fest  of  seynt  Martyn  in  wynter 
\  next  suyng,  and  so  fro  the  same  fest  of  seynt  Martyn  unto 
st  of  seynt  Martyn  in  wynter  thenne  next  folowyng,  3  yS; 
f  every  otiier  manere  of  merchandise  of  any  merchannt 
^in,  passyng  onte  of  this  saide  roialme  or  commyng  into 
aide  roialme  he  weye  of  merehandise,  duryng  the  tyme 
lide,  of  the  value  of  20  /.  12  d«;  woUe,  woUea  clothe, 
and  wollefell,  goyng  oUte  of  this  saide  roialme,  whete  and 
id  floure  of  the  same  and  aile  manere  fressh  fyssfa,  corn- 
into  this  saide  roialme  oute  of  this  graunte  and  auctorite 
;.  And  if  any  marchandise  of  any  merchaunt  dentszein,  onte 
aaide  roialme  passyng,  wherof  the  saide  subsidie  is  paied 
•eed,  or  suertee  made  therfore,  be  perished  or  lost  be 
ine  of  the  see  or  be  take  with  enemys,  withouten  covyn  and 
,  and  that  founden  and  preved  before  the  tresorer  of  England 
re  the  chief  baron  of  the  cheker,  for  the  tyme  beyng,  be 
ble  prevers  of  the  saide  merchandise  so  lost  or  perisshed, 
laone  the  saide  merchantz  deniszeios,  aweners  of  the  saide 
andises  so  perished  and  lost,  whenne  hem  liketh  may  ship 
îh  merchandises  in  value,  be  force  and  vcrtue  of  the  saide 
ite,  in  tlie  same  port  in  the  which  the  saide  marchandises 
lipped  ynne,  as  was  so  perisshcd,  lost  or  taken,  withouten 
bsidie  therof  to  be  had.  And  over  that,  we  your  saide  povere 
ms  graunte  to  yowe  our  saide  soveraigne  lorde,  be  the 
ite  aforesaide,  a  subsidie  to  be  paied  in  the  manere  folowyng; 
i  to  say  :  of  every  tonne  of  swete  wyn  of  every  mercfaant 
commyng  into  this  saide  roialme  be  weye  of  merchandise 
B  saide  frydag  unto  the  saide  latter  fest  of  seynt  Martyn, 
ver  the  subsidie  of  3  8,  the  which  every  merchant  alien  for 
tonne  wyne  atte  the  tyme  of  thys  graunte  custamably  paied 
e.  And  also  of  every  other  manere  of  marchandise  of  any  of 
de  merchantz  aliens,  passyng  oute  of  this  saide  roialme  or 
rng  into  this  said  roialme  be  weyo  of  merchandise,  duryng 
de  tyme,  ot  the  value  of  20  /S  6  d.,  over  the  subsidie  of  12  d., 
lich  every  merchant  alien  for  every  merchandise  to  the  value 
^,  paied  to  yowe  custamably  atte   the  tyme  of  this  grante 


\ 


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Goçj^ 


—  574  — 

and  afore.  And  that  aile  the  saide  graunte  of  aile  the  saide 
subsidies,  wbich  the  fourme  and  aile  the  circumstance  therof,  be 
conteined  and  expressed  in  every  patent  or  commission  of  the 
custumers  ot  every  port  of  ihis  saide  roialme  and  be  force  and 
vertu  of  the  auctorite  aforesaide.  And  overe  that,  we  your  saide 
commens  graunte  to  yowe  our  saide  souveraigno  lorde,  be  assent 
of  your  saide  lordes  spirituell  and  temporell,  for  the  defence 
aforesaide  a  subsidie  of  5  nobles  of  every  sak  woUe  and  wollefelle 
to  be  had,  paied  and  arezed  for  the  fest  of  seynt  Martyn  in 
wynter,  that  shall  be  the  yere  of  our  Lorde  anno  1433  unto  the 
fest  of  seynt  Martyn  in  wynter  yenne  next  folowyng,  to  bo  had, 
paied  and  arezed  to  yowe  our  saide  soveraigne  lorde  at  the  tyme 
of  this  graunte. 

Secord  Office,  Rotuli  parliamentorum,  t.  IV,  p.  369,  n.  14. 


705.  —  1431. 

Receptc  de  diverses  calenges. 

De  Jehan  Goossin  parmentier  a  Lescluso,  a  cause  de  sept  blans 
estrois  draps  Dengleterre  appeliez  kiersey,  que  ledit  bailli  ou  temps 
de  ce  compte  trouva  soubz  et  en  lostcl  daucuns  marchans  Demborch 
en  Alemaigne  tenans  résidence  a  Lescluse,  non  pacquies  ne  en 
farde)ez;  lesquels  draps  ledit  bailli  calleuge  et  prins  comme  fourfais 
envers  mondit  seigneur,  pour  ce  que  tous  draps  Dengleterre  sont 
baniz  du  pays  de  Flandres,  excepte  que  les  marchans  dudit  Ale- 
maigne les  peuent  amener  oudit  Flandres  en  fardeaux  et  ramener 
hors,  sans  les  y  despacquier  ou  vendre,  et  non  autrement  ;  lequel 
cas  fu  donne  a  congnoistre  audit  bailli  par  les  bailli  et  sergans  de 
leaue,  moyennant  que  tous  ce  qui  en  seroit  exploittie,  ledit  bailli 
de  leaue  en  levroit  la  moittie  ou  nom  de  monseigneur,  et  en  tenroit 
compte.  Desquels  drapz  les  six  ont  este  vendus  audit  Jehan  Goossin 
pour  XII  Ib.  par.  la  pièce  et  le  vu*  a  este  par  eulx  donne  aux 
sergens  tant  de  leaue  comme  de  la  terre  pour  leur  salaire  davoir 
exécute  ledit  exploit  ;  et  montent  lesdis  vj  draps  audit  pris 
Lxxij  Ib.  par.  dont  ledit  bailli  de  leaue  la  moittie  et  en  doit 
respondre.  Pour  ce  cy  lautre  moittie  qui  monte  xxxvj  Ib.  par. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compta  du  bailli  de  l'Ecluse 
du  8  Janvier  au  7  Mai  U31.  n.  13926. 


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—  575  — 

706-  —  1431,  22  Juillet. 

Herman  Hacke  se  soumet  à  la  décision  du  magistrat 
parce  qu'il  avait  déchargé  une  partie  de  bois  de  sapin  du 
Nord  à  l'Écluse,  sans  l'avoir  estaplée  à  Bruges. 

Roodenb,  A,  fol.  200,  n.  3. 


707.  —  1431. 

Recepte  de  diverses  calenges. 

De  Goris  Scheitse  alemant  et  franc  en  la  hanze  dudit  Alemaingne, 
calengie  par  ledit  bailli  pour  cause  da voir  fait  contre  lestaple  de 
Bruges,  en  ce  quil  estoit  acuse  quil  deust  avoir  vendu  ou  havene 
de  Lescluse  lx  fies  de  char  de  porc  appartenant  a  ung  non  franc 
en  ladicte  hanze,  sans  lavoir  mené  premièrement  a  Bruges  audit 
estaple.  Duquel  messus  après  ce  que  icellui  Goris  de  ce  sestoit  fort 
excusez  tousiours  maintenant  que  ladicte  char  estoit  et  appartenoit 
a  lui  et  a  nul  autre,  et  que  par  ce  nestoit  en  ce  aucunement 
mesprins,  ledit  bailli  veu  quil  neust  peu  bonnement  prouver  ledit 
fait  que  icellui  Goris  de  ce  que  en  ce  que  dit  est  poroit  avoir 
mesprins,    receu    en    grâce    et  composition  pour  la    somme   de 


XKXVJ  Ib.  par. 


Arch.  du  royawne  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de 
rÉclase  da  7  Mai  au  17  Septembre  1431,  n.  13926. 


708.  —  1413,  28  Août. 

Jugé  par  les  échevins  de  Bruges  que  les  mesureurs  jurés 
de  Damme,  Houcke  et  Monekereede,  doivent  se  tenir  à  la 
disposition  des  négociants,  tous  les  jours  de  Tannée,  même 
les  dimanches,  sans  pouvoir  réclamer  de  pourboire 
(drincghelt)  ou  de  surtaxe. 

CariuL  Qroenenbouc  A,  fol  201.  n.  4, 


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—  57«  — 

709.  —  1431.  7  Septembre. 

Lettre  de  plainte  des  marchands  de  Hambourg  à  l'Écluse 
au  sujet  des  exactions  du  seigneur  de  Vere.  Ils  ont,  disent- 
ils,  receuilli  l'adhésion  des  marchands  de  Bruges  : 

J/em,  so  hebbe  wii  ghewest  bîî  deme  copmanne  to  Brugge  unde 
de  copman  heft  dar  zo  vélo  to  ghedan,  dat  de  ère  van  der  Vere 
moste  komen  to  Brugge  vor  do  veer  leede  van  Ylandereu  in  de 
camer,  dar  ze  up  den  heren  vaa  der  Vere  clagheden  alszo  dat  he 
hadde  de  3  schepe  vorgescrevea  laten  nemen,  wente  de  copmaD 
nicht  en  wiste,  dat  he  openbar  vyaut  were  ;  dar  ho  up  verantwordet 
hefft,  he  holde  de  heren  van  Holsten  unde  de  stad  van  Lubekc  unde 
de  stad  van  Hamborch  unde  de  stad  van  Luneborcfa  unde  de 
anderon  8  stede,  alsze  Wismer,  Rostok  unde  de  van  dem  Sunde, 
dessen  vorgenomden  heren  van  Holsten  onde  de  6  stede,  de  holt  he 
vor  syne  openbaren  vyande,  dat  heft  de  hère  van  der  Vere  sulven 
ghezecht  vor  deme  gantzen  rade  van  Vlanderen.  Dith  hefft  uns 
de  copman  van  Brugge  laten  weten  dat  wiî  unsen  borgeren  van 
Hamborch,  de  hir  tor  Sluus  in  Vlanderen  siin,  schollen  laten  weten, 
wente  de  hère  van  der  Vere  wille  uns  holden  unde  krenken  myd 
den  synen,  wor  he  kan  unde  mach  ;  wo  he  zik  hir  ane  vorwaret 
mach  hebben,  des  en  konne  wii  nicht  gheweten... 

Hanserecesse,  t.  IX,  p.  61,  n.  73. 

710.  —  1431,  3  Novembre. 

Une  guerre  avec  Venise  menaçant  d'éclater,  il  faut  que 
les  affaires  particulières  soient  mises  à  l'écart  et  que  les 
gros  navires  soient  équipés  et  armés  en  vue  de  cette 
occurrence.  Par  suite  le  gouveruement  de  la  république 
transmet  à  Gaspar  Gentille  et  Bamaba  Lomellino,  consuls 
à  Bruges,  mandat  d'ordonner  à  tous  capitaines  et  marins 
naviguant  dans  les  eaux  de  Flandre,  de  s'en  retourner 
immédiatement  à  Gênes,  déclarant  nulle  toute  obligation 
prise  antérieurement  pour  d'autres  destinations. 

Arch.  de  Gènes.  Reg.  litt,  commum's,  1431-34,  n.  6. 
Analysé  par  Dbsimoni,  Documentiy  p.  395,  n.  20. 


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—  577  — 

711.  —  1432,  15  Janvier. 

Le  28  Juillet  1431,  les  aldermans  de  la  Hanse  s'étaient 
portés  caution  envers  le  bailli  de  l'eaue,  pour  quatre  paquets 
de  draps  anglais,  arrêtes  à  l'Écluse  comme  appartenant  à 
des  Anglais,  tandis  que  les  aldermans  certifiaient  qu'ils 
appartenaient  à  un  de  leurs  suppôts,  et  en  répondaient 
jusqu'à  concurrence  d'une  somme  de  200  Ib.  gros.  Le 
collège  des  échevins  de  Bruges  accorde  la  main-levée  de 
la  saisie. 

CartuL  Groenenbouc  A,  fol.  200,  n.  4. 

712.  —  1432,  19  Janvier. 

Sentence  du  banc  échevinal  de  Bniges  qui  condamne  à 
être  brûlés  publiquement  deux  tonnelets  ayant  contenu 
du  gingembre,  introduits  par  Marin  Barbe,  marchand  de 
Venise;  lequel  gingembre  avait  servi  à  sophistiquer  du 
sirop. 

QfirtuL  Groenenbouc  A,  fol.  202,  n.  2. 
Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  IV,  p.  443. 

713.  —  1432,  10  Février. 

Lettre  des  aldermans  de  Bruges  à  la  diète  de  Lubeck, 
contenant  entre  autres  plaintes,  le  reproche  d'empiétement 
de  juridiction  des  tribunaux  de  Flandre. 

Wii  hebben  clarlike  in  previlegion,  dat  wi  aile  zake,  de  under 
den  van  der  Haiise  ontstaen,  mogen  richten,  suoder  aliène  de  an 
liif  und  lect  gaet  to  vericysen.  Uude  ok  so  hebbe  wi,  dat  neyne 
ghesette  of  privilegien  de  ghegheven  syn  oft  ghegeven  mochten 
werden,  en  sollen  unsen  privilegien  nicht  tcghen  gaen  ;  nochtan 
so  sal  dit  Vlaemsche  recht  na  eren  afseggen  van  sodaaen 
vorscrevenen  sakeu  kennesse  dragen  imde  dat  sal  voergacn,  wowol 
dat  de  ghenne  de  dat  gud  anclagen  und  mit  des  koepmans  redite 

37 


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—  578  — 

rostirt  unde  ok  in  handen  hcbben  unde  tobehort,  sint  aile  in  de 

Dudesche  hense  behorende.  Hiermede  en  staet  den  steden  unde 

coopmannen  nicht  to  lidende,  want  wert  dat  deme  coepmanne 

nutto  ucde  profitlik  hadde  ghewesen  under  deme  Vlaemeschen 

rechte  to  staen,  der  privilegien  en  weren  gheen  nod  ghewesen  to 

verwerven. 

ffanserecesse,  t.  Y,  p.  63,  n.  94. 


714.  —  1432,  11  Février. 

Lettre  des  marchands  de  la  Hanse  résidens  à  Bruges  au 
grand  maître  (hochmeister).  Es  se  plaignent  que  les  quatre 
membres  de  Flandre  restent  en  défaut  de  tenir  leurs  enga- 
gements ;  surtout  en  ce  qui  concerne  les  revendications  à 
charge  des  Espagnols. 

«  Se  hebben  uns  dicke  unde  vele  belovet  umme  zeker  begheerte 
willeu,  dat  wi  en  consentirden;  dat  se  wolden  scjnden  oft  merkiike 
scriven  an  den  koningh  van  Hispanien,  etc.  dat  he  hyr  ymande  solde 
mechtich  sendon  umme  der  schepe  willen,  do  syne  undersaten 
juwen  undersaten  ut  Prusen  und  andcren  van  der  Iianze,  sonder- 
lingcn  Yor  Rossele,  ununtseget  hebben  genomen...  n 

Hamerecesse,  t.  IX,  p.  65,  n.  95. 

A  la  suite  de  cette  plainte,  le  roi  Jehan  II  de  Castille,  par  lettre 
du  30  Juillet  1433,  annonce  aux  quatre  membres  de  Flandre  qu'il 
envoie  ses  ambassadeurs  pour  aplanir  ces  difficultés  et  concluro  la 
paix,  ou  tout  au  moins  un  armistice.  Ibid.,  p.  131,  n.  190. 

715.  —  1432,  14  Février. 

Concession  de  la  table  de  prêt  de  Bruges  à  la  compagnie 
dite  des  grands  Cahorsins. 

Coutume  de  la  pille  de  Bruges,  1. 1,  p.  510,  n.  70. 

Voy.  le  texte  et  le  commentaire  loc,  laud. 

Sur  la  question  de  la  légitimité  du  prêt  à  intérêt  dans  notre  ancien 

droit  coutumier.  Voy.  Coutume  de  Fumets  1. 1,  pp.  158  sv. 
Cfr.  BouRQUELOT,  Étude  sur  lesjoires  de  Champagne^  t.  II,  p.  113  sq. 


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-^  579  — 
716.  —  1432,  9  Août. 

Le  receveur  de  Flandre,  M®  Roland  d'Utkerke  et 
l'écoutête  de  Bruges,  avaient  arrêté  certaina  députés  de 
Middelbourg,  qui,  invoquant  les  inununités  de  la  franche 
loire,  et  exhibant  d'ailleurs  l'attestation  du  magistrat  de 
leur  ville,  tout  en  admettant  la  compétence  de  celui  de 
Bruges  avec  promesse  de  se  représenter  à  toute  réquisition, 
demandaient  leur  élargissement.  Le  collège  des  échevins 
l'accorde. 

CartuU  Groenenbouc  A,  fol.  205,  n.  2. 

717. —  1432,  18  Octobre. 

Nicolas  Gheeraerds  de  Rotterdam  se  soumet  à  la  décision 
du  magistrat  parce  qu'il  a  transporté  de  Damme  à  l'Écluse 
six  tonnels  de  saumon  non  estaplés. 

Roodenb.  A,  fol.  206  v.,  n.  2.  Invent,  t.  V,  p.  252. 

718.  —  1432,  6  Décembre. 

Ordonnance  du  duc  Philippe  de  Bourgogne  relative  à  la 
navigation  sur  l'Yperleet. 

Invent,  des  chart.  de  Bruges,  t.  V,  p.  5,  n.  984. 

Voy.  l'analyse,  des  extraits  et  le  commentaire  îoc,  laud, 

719.  —  1432,  15  Décembre. 

Ordonné  par  le  magistrat  à  Gilles  Ympins,  garde  de 
leaue  (knape  int  watere)  de  s'informer  si  les  six  tonnels  de 
saumon  transportés  par  Nicolas  Gheeraerts  avaient  été 
vendus  depuis  leur  transport  de  Damme  et  s'ils  y  avaient 
été  estaplés. 

Roodenb.  A,  fol.  209,  n.  2. 


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—  580  — 
720.  —  1433. 

Recopte  de  diverses  calengcs. 

De  Hughe  de  Brune,  bourgois  de  Lescluse,  calengie  et  mis  prison- 
nier pour  ce  quil  avoit  fait  arrester  en  leaue  a  Lescluse  par  loy 
aucuns  biens  appartonans  a  Jehan  le  Mol,  aussi  bourgois  dndit 
Lescluse,  ce  que  il  ne  povoit  de  droit  faire,  pour  ce  quils  estoient 
tous  deux  bourgois  et  que  ung  bourgois  ne  peut  faire  arresfer  ung 
autre  bourgois  ne  ses  biens  pour  debte  ne  autrement,  sans  première- 
ment avoir  promené  a  loy,  selon  la  coustume  en  ce  cas  usée,  sur 
lamende  de  vj  Ib.  par.;  et  que  pour  cause  dudit  arrest,  ledit  Hughe 
fu  mande  par  les  bonnes  gens  de  la  loy  de  Lescluse  venir  devers  eulx, 
ou  il  vint  ;  et  illec  lui  fu  dit  par  lesdis  de  la  loy  quil  rostast  sa  main 
dudit  arrest  que  ainsi  indcuement  avoit  fait.  A  quoy  il  respondit  que 
point  ne  le  feroit,  avec  autres  rudes  parolles.  Duquel  messus  après 
ce  quil  ot  jeu  prisonnier  deux  ou  trois  jours,  il  se  submist  au  dit  et 
ordonnance  desdis  de  la  loy  et  dudit  bailli  ;  par  lesquelx  fu  dit  et 
ordonne  que  en  lonneur  de  Dieu,  de  monseigneur  de  Bourgoingne  et 
desdis  de  la  loy,  il  feroit  en  personne  un  voyage  au  Saint  Sanc  de 
Wilsnac,  et  en  oultrc  paicroit  audit  bailli  pour  et  au  prouffit  do 
mondit  seigneur  xvj  Ib.  par. 

Arch.  du  royautne  à  Bruxellex,  Compte  du  bailli  de  i'Édase 
du  12  JaDvicr  au  11  Mai  1433,  n.  13926. 


721.  —  1433. 

Jean  Maertins  et  autres  armoyeurs  de  TÉcluse  sont 
condamnés  à  l'amende  pour  avoir  fait  «  mettre  de  leaue 
sur  la  terre  a  Lecluse  en  leurs  liostels  » ,  un  certain  nom- 
bre de  «  harnas  et  armeures  »  qu'ils  avaient  achetés  à  la 
feste  d'Anvers,  sans  les  avoir  premièrement  menés  à 
l'estaple  de  Bruges. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  PÉcluse 
du  13  Mai  au  21  Septembre  1433,  n.  13U26. 


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—  681  — 

722.  —  1433,  19  Juin. 

Instruction  donnée  par  la  Signoria  de  Gênes  au  capitaine 
Francesco  Spinola  pour  conduire  la  flotte  en  Flandre. 

In  primis  quoniatn  intelligotis  quantum  intersit  iater  unitam 

potentiam  et   dispersam,  volumas  ac   Tobis  mandamus  expresse 

quatenus  facta  prius  diligenti  inquisitioue  omnium  navium  in  portu 

vel  supra  portum  Janue,  per  eos  qui  ad  hoc  deputati  sunt  ;  studeatis 

et  conemini  pro  viribus  quod  omnes  n^vcs  ipse  stricte  et  in  fideli 

societate  navigeut,  saltcm  usque  ad  Gadem  insulam,  circa  quam 

naTigationem  socialem  servate  omnes  modes  et  remédia  opportuna. 

Et  quia  navis  squarciafici  habet   exonerare   quasdam  mercos  in 

Cartagenia,  videtur  nobis  futurum  utile  quod  si  dum  eritis  in  mari 

Insule,  ivLsse  habueritis  Novam  per  quam  non  possitis  suspicionem 

habere  de  bostibus,  remittatis  ante  alias  dictam  navem  squarciaficam 

versus  dictum  portum  Cartagenie,  ut  tempus  anticipet  et  possit 

se  citius  expedire.  Si  autem  raale  suspicaremini  de  hostibus,  tune 

omnes  simul  accipite  iter  versus  Gartageniam,  atque  ibi  ad  vélum 

expectatc  biduo  ipsam  navem,  doncc  fuerit  expedita  et  vobiscum 

revertatur  ;  qua  in  re  veluti  présentes  disponite  et  consulite  sicut 

utile    commodumque    reipubliee    indicaveritis,    supposita    omni 

specialitate  vestra. 

Insuper  quoniam  vobis  summo  utile  erit  et  non  difficile  quod 
omnes  ipse  naves  navigont  simul  in  societate  usque  Antonam, 
committimus  expresse  vobis  quod  omni  cura  et  studio  et  omni 
modo  possibili  curetis  et  studeatis  navigare  omnes  simul  usque 
Antonam,  ne  ullum  immineret  periculum.  Si  autom  nullum  inesset 
periculum,  tune  tamen  volumus  quod  vestre  très  naves  et  Gabriel 
de  Anria  et  Avundimus  Baricante  quinque  in  summa  simul  navigent 
in  societate  dimittendo  autem  aliquas  ex  eis  post  vos  in  casu  que 
nullum  inesset  periculum,  tune  volumus  ut  detis  eis  gubernationera 
etordinem  sub  quibus  ipse  in  societate  navigent,  imponendo  eis 
penas  graves  parte  nostra  si  fuerint  inobedientes  ;  hoc  tamen 
iterum  replicamus  quod  scilicet  si  ficri  poterit,  volumus  ut  omnes 
usque  Antonam  in  societate  navigent. 

Arch,  de  Oénes.  Ms.  dell*Arch.,  vol.  I,  p.  111. 
Imprimé  par  Dksimoni,  Document i,  p«  395. 


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—  582  — 

723.  —  1433,  23  jain. 

Le  gouvernement  de  la  république  écrit  aux  consuls  et 
marchands  génois  à  Bruges  qu'il  n'ignore  pas  combien 
le  décret  de  relâcher  au  port  de  Gênes  leur  déplait.  Néan- 
moins, il  le  juge  très  utile,  non  seulement  à  cause  de 
la  guerre  dans  laquelle  il  se  trouve  engage,  mais  aussi 
en  temps  de  paix.  C'est  pourquoi  ce  décret  vient  d'être 
confirmé  pour  deux  années  à  partir  d'aujourd'hui. 

Arch,  de  Gènes.  Reg.  Litt.  Communis^  1431-34,  n.  15. 
Analysé  par  Dbsimoni,  Documenti,  p.  397,  n.  25. 

724.  —  1433,  20  Octobre. 

Les  quatre  membres  de  Flandre,  réunis  à  Bruges,  écrivent 
à  la  diète  de  la  Hanse  que  le  roi  de  Castille,  accédant  à 
leur  invitation,  a  consenti  d'envoyer  des  plénipotentiaires 
pour  aplanir  les  difi'érends  qui  s'étaient  élevés,  et  demandent 
que  la  diète  veuille  en  faire  autant  de  son  côté;  ils 
annoncent  de  plus  qu'ils  se  sont  accordés  avec  les  provinces 
voisines  placées  sous  la  domination  du  Duc  de  Bourgogne, 
pour  interdire  le  transit  des  draps  anglais,  en  réponse  aux 
mesures  de  vigueur  prises  par  les  Anglais  pour  l'impor- 
tation des  laines  par  Calais. 

Yort,  erbare  heren,  harde  lieve  ende  zere  geminde  vriende,  so 
gclieve  u  te  wetenc  dat  de  Ingheische  te  Calais  binnen  zekeren 
jaren  herwartes  groote,  schaerpe,  strenge  ende  onredelike  orde- 
naucien  upte  wuUe  gcraaect  hebben,  de  welke  zi  vau  Jare  te  jare 
meer  vorscerpen;  so  dat  men  die  ingheische  wulle  niet  dan  te 
grooten  zwaren  kosteu  gecrygen  mach,  twelke  niet  aliène  den 
inwonenden  van  desen  lande  van  Ylauderen,  ende  oc  van  Braband» 
Henegauwe,  HoUand  ende  Zeeland,  te  grooten  hindere  comt,  die 
hom  bi  der  diersten  vander  zelver  wuUen  niet  behouden  en  connen  ; 
maer  oc  den  gemeynen  coopman  uwer  hanzen,  die  de  lakenen  te 
dierere  ende  boven  ghenadighen  ende  gecostumereden  prise  to 
baren  grooten  quetse  copen  moeten. 


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—  583  — 

En  conséquence,  ils  prient  la  diète  d'approuver  leurs  décisions. 

Hanserecesse,  t.  IX,  p.  133,  n.  191. 

Ce  dernier  point  avait  donné  lieu  à  de  vives  réclamations  de  la 
part  des  membres  de  Flandre.  Le  6  Décembre,  une  députation  fut 
envoyée  au  roi  d'Angleterre  et  aux  membres  du  Parlement  pour 
obtenir  le  retrait  ou  la  modération  de  la  nouvelle  ordonnance 
émise  à  Calais  sur  les  laines.  Le  magistrat  de  Bruges  envoya  des 
députés  au  Duc,  le  28  Juillet,  chargés  do  la  même  mission.  Compte 
communal  de  1433-34,  fol.  66,  n.  6  et  73  verso,  n.  5. 

725.  —  1434,  4  Janvier. 

A  la  diète  de  Wolmar,  les  délégués  de  Lubeck  se 
plaignaient  amèrement  des  supercheries  qui  se  commet- 
taient dans  le  commerce  des  draps. 

«  Vortmer  van  korte  unde  snodicheit  der  lakene  spreken  de 
stede,  dat  de,  de  men  hir  int  lant  brenget,  ère  olde  wonlike  lenghe 
hebben  unde  redelich  na  erem  namen  gemaket  sin  soUen  ;  offte 
dar  we  hir  int  lant  gebrek  ane  vunde,  dar  sollen  de  jeune  vor 
antworden,  de  lakene  hir  int  lant  senden.  » 

Hanserecesse,  t.  IX,  p.  150,  n.  226. 

Cette  plainte  exprimée  dans  une  lettre  des  aldernians  de  Bruges, 
ibid.j  n.  227,  avait  donné  lieu.  Tannée  précédente,  à  Tordre  du 
magistrat,  de  publier  à  nouveau  le  règlement  sur  la  draperie. 
«  Ghegheven  van  eenen  bardekine  metten  ghescrlfte  van  zekerer 
ordenancie  aengaende  der  draperie.  »  C.  de  1432-33,  fol.  77,  n.  7. 

726.  —  1433-34. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année  concernant 
le  havre  du  Zwin. 

Fol.  70  verso,  n.  11.  Den  xxvj*'*°  dach  van  april,  gesonden  Jacop 
Beyngoot  vp  de  vaert  tusschen  Damme  ende  Sluus,  omme  bi  Jaune 
Sculaert  te  doen  metene  ende  af  loggbene  de  grootte  van  eenen 
ghedelve  daer  de  vorseide  vaerd  mode  gherecht  zoude  worden 


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—  5B4  — 

Fol.  72,  n.  13.  Den  xxvj*'®°  dach  van  wederaaend  ghesooden 
Jacop  Reyugoot  tOostkerke  au  mer  vrauwen  van  Heyne  vp  tstic 
vanden  balaste  dat  de  balastvoerers  JQt  Zwin  voeren. 

Fol.  80,  n.  2.  Gheghevea  van  costen  ghedaen  bi  trésoriers 
eenighen  vander  wct  den  meeslers  werclieden  cnde  anderen  dienaers 
Tandcr  stede,  ten  Damme  ende  ter  Monekereede  daer  zy  trockea 
omme  te  visiterene  de  vaert  ;  xxxiiu  s.  nu  d.  gro.  ouds  ghelts  ; 
valent  in  nieuwen  ghelde  xxviij  s.  vu  d.  gro.  viu  miten  ;  somme 
xvu  Ib.  uj  s.  nu  d.  par. 

Fol.  80  verso,  n.  6.  Item.,,  omme  toverziene  tgjiebrec  vaaden 
Zwene,  vander  vaert  ende  vanden  dikon  tusschen  den  Damme  ende 
der  Sluus,  binnen  nj  daghen. 

Fol.  88,  n.  7.  Iteni...  te  diverschen  stonden  als  zy  waren  ten 
Damme,  ter  Sluus  ende  lanx  der  vaert  ende  jut  Zwin  omme 
toverziene  tZwin  ende  vaert,  ende  raed  ende  avys  te  bebbene  vp 
torboor  van  den  vorseiden  Zwene  ende  vaert. 

Fol.  89,  n.  2.  Itein  ghegheven  zekeron  werclieden  delvcrs  de 
welke  ghedachvaert  waren  omme  te  commene  te  diverscben  stonden 
bi  trésoriers  vp  de  voorseide  vaerd.. 

Ghegheven  Jaune  vander  Buerze  ende  Jacoppe  Broloos  de  welke 
dit  jaer  gheordeneirt  ende  ghestelt  hebben  gheweist  omme  te 
overziene  ende  te  vistereue  de  vorseide  vacrd.. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


727.  —  1434,  19  Février. 

Voici  un  des  nombreux  exemples  de  sauf-conduits  déli- 
vrés par  les  rois  d'Angeleterre  pour  commercer  à  Bruges. 

«  Rex,  etc.  pcr  unum  mcnsem  duraturum  suscepit  in  salvum  et 
securum  conductum  suum  Johannem  filium  de  Adam  de  Scotia  in 
regno  Régis  Anglie  ad  presens  existente,  abinde.cum  bonis  et 
harnesiis  suis  licitis  quibuscumque,  versus  partes  Flandrie  usque 
villam  de  Bruges,  transeundo  ;  et  exinde  in  dictum  regnum  Régis 
Anglie  versus  Scotiam  cum  bonis,  rébus  et  harnesiis  licitis  quibus- 
cumque salvo  et  secure  absque  molestatione,  perturbatione,  vel 
aresto  aut  dampno  quocumquo  redeundo...  n 

Record  Qfiee.  RotuH  Scotiœ,  t.  Il,  p.  285*. 


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—  585  — 

728.  —  1434,  Février-Mars. 

Recès  de  la  diète  de  Rastenburg  et  Elbing  ainsi  conçu  : 

Item^  YâQ  den  Eagelischea  laken  in  Vlanderen  sint  die  stete 
eynsgcworden,  ab  der  herczog  van  Burgiindien  und  die  fyr  gledo 
voa  Vlanderen  den  stoten  vorsegelen  wellen,  das  das  den  privilegien 
des  gemeynen  kowffmans  unschedelich  sie,  das  men  denne  dieseU 
bigea  laken  ufif  eyne  nemeliche  czeit  wil  vorbieten. 

Hanserecesse,  t.  IX,  p.  178,  n.  268. 


729.  —  1434,  13  Mai. 

Le  gouvernement  de  Gênes  avertit  les  marchands  de  sa 
nation,  qui  résident  à  Bruges  et  à  Londres,  que  Ton  craint 
des  violences  contre  les  navires  de  la  Ligurie  de  la  part  des 
Portugais.  Il  nomme  à  Bruges  deux  commissaires,  Linel 
Spinola  et  Jean  de  Marini,  et  leur  confère  tout  pouvoir  de 
prendre  les  mesures  de  défense,  augmenter  les  équipages 
et  diriger  la  marche  des  navires. 

Arch.  de  Qénes,  Reg.  liU.  communis,  1434-37,  n.  7. 
Analysé  par  Dbsimoni,  Documenti,  p.  35*3,  n.  27. 


730.  —  1434,  17  Mai. 

Lettres  de  Philippe,  duc  de  Bourgogne,  comte  de 
Flandre,  concernant  les  monnaies  et  les  monnayeurs  ; 
et  par  lesquelles  il  ordonne  la  fabrication  de  nouvelles 
espèces  dans  le  but  d'éviter  la  dépréciation,  et  d'avoir 
«bonne  monnoye,  ferme  et  durable,  tant  d'or  comme 
d'argent.  » 

Arch,  de  VEtat  à  Bruges.  Invent,  des  chartes  du  Fram: 

p.  136,  n.  349. 
Orig.  sur  vélin  :  scel  contrescellé  en  cife  rougft.  p.  s.  p. 


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—  586  — 

Uue  orJouuauce  du  20  Juia  sulvaut  prescrivait  des  poursuites 
contre  ceux  qui  «  alloueront  ou  pourront  allouer  aucuns  deniers  d'or 
ou  d'argent  «  à  un  taux  autre  que  celui  qui  a  été  fixé  par  les  lettres 
ci-dessus.  Ibid.^  p.  137,  n.  350. 

Voy.  l'analyse  détaillée  et  le  commentaire  dans  V Invent  des. 

chartes  de  Bruges,  t.  V,  p.  18,  n.  987. 
Une  lettre  du  duc  Philippe,  du  11  Novembre  1438,  modifia 

encore  le  cours  des  monnaies.  Ibid.y  t.  Y,  p.  184  n.  1011. 


731.  —  1434,  5  Juin. 

Recès  de  la  diète  de  Lubeck  réglant  la  perception  de  la 
taxe  d'un  gros  par  livre  de  toutes  marchandises  entrant  et 
sortant  du  port  de  Bruges,  connue  sous  le  nom  de  pundgeld 
ou  pundtoh  et  qui  se  justifiait  par  ce  motif  : 

Unde  wente  de  vorgeroreden  besendinge,  aise  die  geschen  is  in 
Prutzen  unde  de,  de  noch  schen  scholen  in  Vlanderen  unde 
Engelande  grot  gheld  unde  gud  gekosted  hebben  unde  noch  kosten 
willen,  so  isset  recht  unde  redelik,  nademe  sodane  kosten  geschen 
synt  unde  schen  sholen  umme  des  gemeynen  besten  willen,  dat 
men  se  van  dem  gemeynen  gude  wedderneme.  Unde  bierumme 
hebben  de  Torscreven  stede  ordineret  unde  gesetted  pundgeld  to 
nemende  in  Vlanderen  van  allcn  schepen  unde  guderen  de  in  de 
hcnze  behoren,  de  van  oesten  unde  van  westen  komen  unde  do  dar 
ok  henné  willen,  unde  aise  wol  van  den  guderen  de  dar  komen 
unde  van  der  varou  to  lande  aise  to  watere.  Unde  van  allen 
Torscreven  guderen  schal  men  geven  van  dem  punde  grote  vlamisch 
eynen  vlamschen  groten.  Unde  de  copman  schal  aile  sin  gud,  dat 
he  hantered  to  der  zeeward,  gantz  ut  vorpunden  unde  gantz  in 
vorpunden  ;  unde  de  schipheren  scholen  ero  schepe  half  in 
vorpunden  unde  half  ut  vorpunden.  Weret  ok,  dat  do  schipheren 
edder  schipmanne  gudere  medevoreden  ter  zeeward,  dar  scholen 
se  van  don  gelik  deme  copmanne.  Unde  desen  vorscreven  pund- 
tollen  schal  eyn  islik  copman,  schipher  unde  schipman  geven  by 
geswornen  eden.  Weret  ok  dat  sik  jenich  kopman  van  der  henzo 
des  vorscreven  pundtoUen  ofte  pundgeldes  w^rede  unde  nicht  geven 


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—  687  — 

en  wolde,  de  copmao  schal  iu  nya  scbip  dat  in  de  henze  behored 
scliepea,  id  en  sii,  dat  be  dat  pundgelJ  geve  aise  vorscreven  is. 
Weret  ok  dat  sik  jenicb  schipbere  des  vorscreven  pundgelders  to 
gevende  werede,  den  schipberen  en  schal  uyn  copman  van  der  henze 
laden  cdder  laden  laten  by  vorlust  dos  gudes,  und  dat  schal  de 
copman  to  Brucge  strengeliken  waren  laten.  Weret  aver,  dat  jenich 
schipher  ofte  copman  hir  eutjegen  dede  mit  hemcliker  schepinge, 
wor  de  schipbere  ofte  copman  erst  kumpt  in  de  bavene,  dat  schal 
de  stad  dat  scbip  unde  gud  arresteren  jar  unde  dach,  so  lange  bet 
de  stede  darumme  spreken,  in  wat  pêne  se  vorvallen  wesen  scholen. 

Vortmer  en  scbal  nyne  stad  der  henze  van  jenigem  gudo  pundgeld 
nemen,  dat  dar  to  Vlanderen  ward  zegelen  schal. 

Vortmer  hebben  de  vorscreven  stede  den  sendeboden,  de  van  erer 
wegene  to  Vlanderen  und  Engeland*  ward  nu  theende  werden,  de 
macht  gegoven,  dat  se,  wanne  se  to  Brucge  in  Vlanderen  komen,  id 
dar  maken  unde  setten  mogen  umme  de  upboriuge,  vorwaringe  unde 
vorantwordiuge  des  vorscreven  pundtoUen,  alset  en  dunked,  dat  id 
redelik  unde  nod  is  to  deme,  dar  de  pundtollen  umme  geset  is. 

Item  eyn  islik  schipbere,  de  mit  syne  schepe  ute  Vlanderen  wor 
in  eyne  henzestad  kumpt,  de  schal  dar  pundbreve  bringen,  dat  sin 
scbip  unde  de  gudere  darine  wesende  in  Vlanderen  verpundet  sin. 
Brochte  be  ok  sodane  brève  nicht,  so  scbolde  be  vorpanden  in  der 
henzestad,  dar  be  gekomen  were,  beyde  scbip  unde  gud. 

Hanserecesse,  t.  IX,  p.  200,  n.  321. 


732.  —  1434,  16  Juin. 

Le  conseil  délibérant  sur  «  the  matier  of  valuyng  of 
marchandises  goyng  ont  of  this  lande  and  comyng  yn  to 
it  :  décide  pour  assurer  un  meilleur  contrôle  et  satisfaire 
aux  plaintes  des  marchands  : 

That  of  (al)  manero  ot  marchandise,  goyng  out  of  this  lande  the 
custumers  shal  laie  do  value  after  that  it  is  worthe  in  this  lande 
bitwix  marchant  and  marchant,  and  that  the  marchant  shal  paie 
bis  subsidie  to  the  kyng  after  that  vulue  ;  and  that  al  maner  (of) 


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—  588  — 

marchandise  comyog  iu  to  this  lande  fro  beyonde  shal  be  seen  by 

the  custumers,  or  that  it  corne  in  to  the  marchants  house  that 

oweth  it,  and  that  it  so  scen  shal  be  valued  by  the  seide  marchants 

other  or  his  facteur  and  sweryu  how  moche  it  coste  hym  beyonde 

the  sce  there  as  he  bourght  it,  and  thcre  after  tlie  subsidie  sh:il  be 

paide.  ^ 

Record  qfice.  Rotuli  parliam.  t.  IV,  p.  426. 

Proceedings  of  the  pHvy  Council,  t.  IV,  p.  219. 


733.  —  1434,  20  Juin. 

Le  duc  Philippe  n'ayant  pas  fixé-  la  peine  de  ceux  qui 
contreviendraient  à  lordonnance  sur  la  nouvelle  monnaie 
récemment  promulguée,  la  détermine  comme  suit  : 

Que  sil  y  a  aucun  qui  alloue,  prengue  ou  reçoive  aucuns  desdis 
deniers  dor  et  dargent  a  plus  haut  pris  quilz  no  sont  par  ladictc 
ordonnance  avaluez  ou  permis  avoir  cours,  sera  sur  lamcude  de 
trois  livres  parisis,  monnoie  dessusdicte  de  chacun  denier,  desoubz 
la  livre  de  gros. 

Et  de  chacun  denier  dargent  pareillement  desoubz  la  livre  de 
gros,  sur  lamende  de  cincq  solz  parisis. 

Et  d^une  livre  de  gros,  soit  en  or  ou  argent,  sur  lamende  de  six 
livres  parisis.  Et  par  dessus  ladicte  livre  de  gros,  a  lavenant  de 
six  livres  parisis  pour  chacune  livre  de  gros. 

Et  sils  estoient  rentmaistres,  trésoriers,  hosteliers,  couletiers, 
changeurs,  merchiers,  tafletiers,  taverniers  ou  usuriers;  leurs 
femmes,  clercs,  varies  ou  familliers,  ilz  seroient  par  dessus 
lesdictes  amendes  bannis  dix  ans  hors  dudit  pays  de  Flandres  ou 
de  la  seigneurie  ou  ilz  lauroient  fait. 

Cartul.  QkeJuwenboeCy  fol.  41,  n.  1. 


734.  —  1434,  23  Juin. 

Confirmation  par  le  duc  Philippe  de  la  charte  de  privi- 
lèges, accoi*dée  par  son  père  Jean-sans-Peur,  le  1  Octobre 


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—  589  — 

1414,   aux  marchands  de  Gènes,   avec  les  modifications 
suivantes  : 

Les  second,  qui^trième,  septième  et  dix-neuvième  articles 
sont  ainsi  remplacés  : 

2.  Item^  que  les  patrons  et  maistres  des  nefz  et  leurs  officiers 
estans  en  icelles  sur  nostre  estroom  de  Flandres,  en  quelque  part 
que  ce  soit,  etc.  jusque  à  la  fin  du  second  article  susdit,  excepté 
toutesfois  esdiz  cas  contenuz  en  ce  présent  article,  que  à  aucuns 
qui  soient  natifz  de  nostre  pays  de  Flandres  aucunes  batueres  ne 
soient  faictes  sur  ne  dedans  nostredit  estroom  de  Flandres,  esquelz 
cas  noz  officiers  quUlz  appartiennent  en  auront  la  cognoissance. 

4.  Item,  que  les  officiers  et  maronniers  des  nefz  ou  vaisseaulx 
de  ladicte  nacion  de  Gcnncs  puissent  franchement  vendre  leurs 
portaiges  en  nostre  port  de  Lecluso,  après  que  lesdiz  portaigcs 
ils  auront  donné  à  cognoistre  à  nostre  bailly  de  loaue  ou  son 
lieutenant,  dedens  le  tiers  jour  après  larrivement  desdis  vaisseaulx, 
en  payant  ce  qui  en  est  accousturaé. 

7.  Kern,  que  tous  Genevois  ou  ceulx  appartenans  aux  nefz  ou 
vaisseaulx  diceulx  Genevois  puissent  sans  dangier  alerdejouret 
de  nuyct  à  toutes  heures,  aussi  bieu  par  terre  comme  par  eaux, 
vers  lesdis  vaisseaulx  et  en  retourner  diceulx  vers  leurs  hostelz  ; 
et  pareillement  quilz  puissent  aler,  retourner  et  demeurer  sur  les 
rues  en  ladicte  ville  de  Lescluse  ;  et  pourront  porter  leurs 
cousteaulz  et  coustilles  de  jour  et  jusques  au  derrenier  son  de  la 
cloche,  sans  pour  ce  estre  mis  en  amende  ne  calengiez  en  aucune 
manière. 

19.  Item,  se  mestier  estoit  de  chargier  ou  rechargier  de  nef  en 
aultre  aucunes  marchandises  appartenans  ausdiz  de  Gennes  venans 
de  lestaple,  quilz  lo  puissent  faire  sans  demander  congié  ne  licence, 
ne  encourir  en  aucune  amende,  sauf  le  droit  du  tonlicu  eu  tel  cas 
accoustumé  ;  et  se  nostre  bailly  de  leaue  ou  son  lieutenant  estoit 
requis  des  maistres  ou  officiers  de  vaisseaulx  de  Gennes  de  pouvoir 
chargier  ou  deschargier  leurs  biens,  denrées  et  marchandises 
avant  soleil  levant  ou  après  soleil  couchant,  quil  seroit  et  sera  tenu 
de  donner  congié  et  licence  toutes  et  quantesfois  que  requis  en  sera, 
sans  ce  laissicr  en  aucune  manière. 


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—  590  — 

Le  5*  article  est  abrogé.  Et  finalement  : 

«  /tem,  en  oultre  nous  adjoustons  après  le  treiziesme  desdiz  poins 
et  articles  en  faveur  desdiz  de  la  nacion  de  Gennes,  etc.  en  franchise 
.et  privilège  perpétuel,  le  point  et  article  qui  sensuit  : 

Sil  advenist  que  en  chargeant  ou  deschargeant  en  nostredit  port 
de  Lescluse  les  biens  et  marchandises  desdis  de  Gennes  dune  nef 
en  aultre,  ou  en  escutes,  pour  mener  à  lestaple,  iceulx  biens 
cheissent  en  leaue,  ou  que  lesdis  biens  et  marchandises  ainsi 
chargiès  en  escutes  ou  bateaulx  pour  mener  à  lestaple  dessusdit 
ou  de  lestaple  vers  nostredit  port,  par  roupture  diceulx  bateaulxi 
ou  renversure,  ou  en  quelque  aultre  manière  et  en  quelque  lieu 
ou  place  que  ce  adviengne,  cheussent  en  leaue  ou  touchassent 
icelle  ;  voulons  que  iceulx  biens  leur  soient  sauvez  entierementi 
sans  ce  que  nous  y  prétendons  avoir  aucun  droit  à  cause  de  ce 
que  dit  est,  en  aucune  manière,  et  quils  les  puissent  recueillir  et 
peschier  sans  demander  aucune  licence  par  la  forme  et  manière 
que  dessus  est  dit  des  biens  de  leurs  nefz  qui  se  rompent. 

Le  Duc  accorde  ces  privilèges  aux  marchands  de  Gènes,  à  con- 
dition «  que  en  oultre  les  debvoirs  accoustumez  i»,  ils  seront  tenus 
de  lui  payer  ou  à  son  bailli  en  Teaue  à  Lécluse,  la  somme  de  deux 
livres  de  gros  de  Flandre,  pour  chacune  de  leurs  nefs  qui  entrera 
au  port  de  Lécluse,  «  à  chascune  fois  et  pour  chascun  voaiga 
qu'elle  y  fera  et  viendra  »  ;  —  et  il  consent  en  outre,  <«  que  les 
«  quatre  membres  de  son  pays  de  Flandres,  s'ils  en  sont  requis, 
«  toutes  et  chascune  des  choses  dessusdites,  promectent  par  leur 
«  scel  de  procurer  à  garder  en  tant  que  en  eulx  est,  aux  devantdis 
«  marchans  et  subgectz  de  la  nation  de  Gennes.  » 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Codex  des  Génois,  fol.  1. 
Imprimé  par  Dbsimoni,  Documenti,  p.  999. 


735.  —  1434,  5  Juillet. 

Cahier  de  plaintes  formulées  par  les  marchands  de  la 
Hanse,  à  l'encontre  des  autorités  de  Flandre.  Nous  les 
résumons  ainsi  : 


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—  591  — 

1 .  Depuis  quelque  temps,  on  a  établi  de  nouveaux  tonlieux  sur 
certaines  marchandises,  la  cire,  le  bois,  le  poisson,  au  grand  détri- 
ment du  commerce. 

2.  On  défend  de  présenter  sur  d'autres  marchés  les  biens  qu'on 
n'a  pu  vendre  en  Flandre. 

8.  Et  notamment  on  interdit  le  marché  d'Anvers. 

4.  L'exportation  des  matières  d'or  et  d'argent  est  sévèrement 
réprimée. 

5.  La  restitution  promise  pour  les  faits  de  piraterie,  reste  lettre 
morte. 

6.  On  prélève  l'assise  de  bière  de  2  gros  par  tonne,  en  violation 
des  privilèges. 

7.  La  justice  du  comte  de  Flandre  use  de  longueurs  et  de  frais, 
au  mépris  de  l'article  :  «  causas  autem  predictorum  mercatorum 
infra  tertium  diem  examinare,  expedire  et  terminare  promittimus 
bonafide  ». 

Hatuerecessey  t.  IX,  p.  233,  n.  357. 

Un  nouveau  cahier  de  plaintes,  p\us  développé  encore,  puisqu'il 
contenait  55  articles,  fut  déposé  par  les  marchands  de  la  Hanse, 
le  30  Décembre  U34.  Ce  n'était  au  fond  qu'un  relevé  de  faits 
particuliers,  qui  se  rapportaient  plus  ou  moins  directement,  aux 
chefs  d'incriminations  rappelés  plus  haut.  Nous  citerons  pour 
exemple,  le  n.  49  ainsi  conçu  : 

Item  so  en  wil  de  scildrake  oft  andere  van  den  vleeschambachte 
to  Sluus  des  nicht  gedogen  dat  de  schipheren  und  coplude  vander 
hanse  to  Sluus  liggende,  to  Hannekewerve  unde  anderwor  buten 
vleisch  mogen  copen,  und  hebben  ;  en  to  anderen  tiden  dat  vleesch 
genomen  und  de  knapen  mishandelt  ;  welke  doch  contrariert  den 
privilegien  ;  hierumme  so  begeren  de  vorscreven,  dat  die  van  der 
hanse  ère  vitalgie  mogen  copen  to  erem  profite,  wor  em  dat  gelevet.» 
Ihid.,  p.  321,  n.  397. 

La  réponse  des  quatre  membres,  datée  du  3  Juin  1435,  présente 
une  réfutation  complète,  et  monire  que  les  faits  d'extorsion  allégués 
trouvent  leur  excuse  dans  les  actes  et  privilèges  antérieurs,  et  par 
conséquent  ne  constituent  de  cas  de  nouvelleté.  lbid.<,  p.  331, 
n.  398. 


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—  592  — 

736.  —  1434,  20  JuiUet. 

Lettre  du  gouvernement  de  la  république  aux  bourg- 
mestres et  échevins  de  Bruges. 

Elle  rapporte  les  violences  subies  par  le  navire  de  Pierre 
di  Fo,  et  comment  les  pirates  s'excusent  sous  prétexte  que 
la  cargaison  était  destinée  à  un  pays  avec  lequel  leur  État 
se  trouvait  en  guerre,  et  qu'ils  auraient  obtenu  un  brevet 
du  Pape  :  mais  le  gouvernement  ne  sait  rien  de  tout  cela. 
Et  comme  la  république  n'est  pas  en  guerre  avec  le 
royaume  dont  ces  corsaires  se  réclament  comme  sujets,  on 
demande  en  conséquence  que  justice  soit  rendue. 

Arch.  de  Gènes.  Reç.  liU.  communie^  1484-87,  n.  7. 
Analysé  par  Dbsimomi,  Documenti,  p.  407,  n.  34. 


737.  —  1434,  3  Août. 

Jean  der  Buerze,  ex-boùrgmestre,  rapporte  au  collège 
des  échevins  deux  faux  diamants,  l'un  qui  fut  trouvé  chez 
le  vicomte  de  Leyeet  l'autre  qui  fut  acheté  de  bonne  foi 
d'un  mai*chand  étranger  par  liouis  de  Blazere.  Le  collège 
les  fit  briser  en  sa  présence. 

CartuL  Groenenbouc  A,  fol.  228  verso,  n.  8. 


738.  —  1434,  Octobre. 

Sur  le  différend  élevé  entre  André  Coyan,  «  ligghere 
ende  facteur  vanden  grooten  scaffere  van  Coninxberglie 
vander  duutscher  ordene,  n  et  Laui-ent  den  Vallenare, 
doyeu,  Jacques  Goossin,  Paul  Everboud,  jurés,  et  Guillaume 
de  Caestickere,  gouverneur  de  la  corporation  des  patre- 
notiei's,  au  sujet  d'un  restant  de  compte  de  226  Ib.  7  s.  gros 
que  ces  derniers  devaient  pour  achat  d'ambre   et  qu'ils 


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—  698  — 

prétendaient  payer  sur  le  pied  de  la  nouvelle  ordonnance 
réduisant  le  taux  de  8  à  7  livres.  Le  collège  se  range  à 
cet  avis. 

Reg,  des  Sent,  ctp.,  in-fol.  de  1433-34,  fol.  65  verso,  n.  3. 


739.  —  1434. 

De  Johan  Tant  de  Arremude  en  Zeelaade,  calengie  et  emprisonne 

pour  ce  quil  estoît  acuso  quil  en  lan  iiij°  xxxij  lui  estant  maistre 

dune  neif  appelle  crayej  a  laquelle  estoit  par  tissant  le  seigneur  de 

le  Verre,  il  print  ala  coste  de  Bretaingne  sur  la  mer  atout  ladicte 

neif  deux  petiz  vaiseaulx  dudit  îieu  de  Bretaingne  chargiez  de  sel, 

lesquelz  il  amena  en  Engleterre  ou  il  vendi  ledit  sel  et  en  fist  son 

plaisir  ;  lequel  fait  ledit  Jehan  Tant  nioit  avoir  fait,  disant  que  se 

ainsi  estoit  quil  eust  fait  ladicte  prinse  comme  dit  est,  quil  tenoit 

quil  naroit  en  ce  riens  meffait  ;  car  lesdis  de  Bretaingne  lui  avoient 

par  pluseurs  fois  prins  sur  mer  sa  neif  et  marchandise,  et  lavoient 

fait  povre  homme.  Et  que  aussi  se  aucun  dommaige  il  avoit  porte 

ausdis  de  Bretaingne  lors  ou  autre  fois,  cestoit  le  fait  du  seigneur 

de  le  Verre,  aqui  aussi  lesdis  de  Bretaingne  avoient  par  pluiseurs 

fois  porte  grand  dommaige,  et  que  a  ceste  cause  lesdis  de  Bretaingne 

dune  part  et  ceulx  de  Zeelande  dautre  part  estoient  ennemiz  lun 

de  lautre,  portant  guerre  publiquement.  Par  quoy  il  povoit  bien 

prenre  et  pander  sur  lesdis  de  Bretaingne  sans  meffaire.  Neantmoins 

et  non  contrestant  ladite  excusation,  le  balli  pour  soy  acquittier, 

vot  ledit  Jehan  tant  mettre  a  loy  dudit  fait.  Pourquoy  icellui  Jehan 

Tant  doubtant  rigueur  de  justice,  fist  traittier  audit  bailli  pour 

grâce,   et  tant  que  icellui  bailli,  par  ladvis  du  bailli  de  leaue, 

considère  ce  que  dit  est,  et  veu  que  icellui  Jehan  Tant  est  un 

très   povre    compaignon,   la   dudit    messus   receu    en    grâce    et 

composicion  pour  la  somme  de  vu  Ib.  gros  ;   de  laquelle  ledit 

bailli  de  leaue  pour  ce  quil  fist  donner  a  cougnoistre  audit  bailli 

ledit  fait  et  ou  on  trouveroit  ledit  Jehan  Tant,  a  receu  la  raoittie. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  do 
rÉcluse  du  20  Septembre  1434,  au  10  Janvier  1435, 
n.  13926. 


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—  594  — 

740.  —  1434,  30  décembre. 

Catalogue  de  55  articles  de  plaintes  produits  par  les  marchands 
de  la  Hanse  à  Tadresse  des  quatre  membres  de  Flandre. 

1.  Menées  arbitraires  et  exactions  du  seigneur  de  Veere  ;  arres- 
tation arbitraire  en  1432,  dans  le  Zwin,  du  maronnier  Veltman 
venant  de  Hambourg  avec  un  chargement  de  bois,  qui  fut  emmené 
dans  les  prisons  de  Flessingue. 

2.  Taxes  nouvelles  et  surtaxes  exigées  aux  tonlieux  de  TÊcluse 
et  de  Damme,  détaillées  dans  un  rôle  en  18  points  de  Tannée  1425  ; 
et  notammant  la  nouvelle  taxe  prélevée  sur  les  bois  rhénans. 
Contrairement  au  texte  formel  du  privilège  du  14  Juin  1360  ; 
renouvelé  le  12  Mai  1392,  disant:  Vort  so  sal  men  aile  olde  toile 
geven  also,  aise  de  ordiuancio  innehafft,  und  darenboven  nicht. 

3.  Infraction  à  la  défense  sanctionnée  par  le  même  privilège,  que 
nul  poorter  ne  sera  percepteur  du  tonlieu  ou  intéressé  dans  cette 
perception. 

4.  Liberté  de  pouvoir  réexporter  leurs  marchandises  quUls  n\int 
pu  vendre  ainsi  que  les  matières  d'or  et  d'argent  suivant  la  teneur 
de  leur  privilège  :  quod  vendere,  emere  et  mercandizare  possint 
invicem  seu  contra  quescumque  personas,  etc. 

5.  Réparation  du  méfait  commis  par  Willem  Jost,  poorter  de 
Bruges,  qui  coupa  le  poignet  à  Ârnd  Smelinghe,  marchand  de 
Nimègue. 

6.  Restitution  des  9  baies  de  saindoux  et  2  baies  de  draps  gris 
saisis  et  enlevés  par  des  bourgeois  de  Bruges  et  appartenans  à 
Thierri  van  Lessen,  marchand  de  Brunswyk  et  marqués  de  sa 
marque;  puisque  le  privilège  dispose  que  toute  marchandise  qui 
sera  prouvée  appartenir  à  un  hanséate  et  portant  sa  marque,  lui 
devra  être  rendue  lors  même  qu'on  l'aurait  achetée  à  une  franche 
foire. 

7.  Conflit  du  droit  de  Flandre  avec  celui  de  la  Hanse,  dans 
l'affaire  d'une  saisie  de  draps,  amandes  et  riz,  opérée  à  la  requête 
d'un  hanséate  à  charge  d'un  autre  dont  le  bénéfice  fut  adjugé  au 
profit  d'un  bourgeois  do  Bruges. 

8.  Restitution  des  tnxes  prélevées  indûment  par  les  tonloieurs  de 
l'Écluse  et  de  Dammc  sur  les  Uns,  vinaigres  et  autres  denrées. 


oogle 


—  595  — 

9.  Liberté  de  tonlieu  à  TÉcluse  pour  les  marchandises  sorties  de 
Bruges  et  qui  ont  acquitté  les  droits  dans  cette  ville  ou  à  Damme. 

10.  Le  tonloier  de  Damme  perçoit  la  taxe  des  rayons  de  cire  par 
pièce,  au  lieu  de  la  lever  par  tonne,  paquet  ou  panier  ;  en  1425  on 
a  protesté  et  les  quatre  membres  ont  promis  une  réponse  qui  n'a 
pas  été  donnée  jusqu'à  ce  jour. 

11.  Les  traitants  du  seigneur  de  Dudzeele  persistent  à  lever  le 
droit  de  4  gros  par  livre  sur  le  stockfisch,  tant  du  vendeur  que  de 
Pachoteur;  tandis  qu'il  doit  rester  libre. 

12.  Un  droit  de  30  gros  par  last  de  hareng  importé  de  Hollande 
et  Zélande  dans  le  Zwin,  a  été  introduit  au  mépris  des  privilèges  ; 
cette  nouveauté  doit  disparaître. 

13.  Ils  demandent  la  libre  exportation  du  blé  qu'ils  ont  importé, 
attendu  qu'il  n'y  a  pas  de  disette  en  Flandre. 

14.  Et  la  restitution  du  navire  et  de  sa  cargaison  de  Volker 
Ottenson  de  Hambourg,  qui  ont  été  capturés  dans  les  eaux  de 
Flandre. 

15.  Les  fermiers  de  Vheerengélt  à  l'Écluse  lèvent  2  gros  par  tonne 
de  bière  que  les  marchands  de  la  Hanse  importent  et  exportent  ou 
consomment  ;  bien  à  tort,  puis  qu'elle  ne  sort  pas  de  la  Hanse  ; 
«  Went  it  is  und  it  blivet  in  de  Hanse.  » 

16.  Outre  le  droit  d'assise  de  la  bière,  on  exige  encore  un  gros 
par  tonne  pour  droit  de  grute  (grute  gelde),  qui  n'a  été  indroduit 
que  depuis  l'obtention  du  privilège. 

17.  Il  convient  de  prendre  des  mesures  contre  les  monopoleurs 
de  Bruges. 

Item,  so  begeren  de  vorscreven,  dat  men  upt  hier  und  al  ander 
gud,  dat  men  van  ocstwert  bringet  und  ymande  hir  in  don  lande 
vercopet,  ghenen  priis  noch  gesette  en  make,  wo  duer  he  dat 
vercopen  sulle,  aise  dat  to  anderen  tiden  is  geschen,  und  dat  gy 
heren  van  den  vier  leden  vorsenicheid  darup  hebben  upten  vorcop, 
de  hiir  bynnen  Brugge  gedan  wert,  aise  dat  somyge  copen  ené 
geheele  sorte  gudes  al  up,  darvan  dattet  danne  ander  coplude 
wedder  moten  copen  na  erem  willen;  welkt  doch  tanderen  tiden 
dem  copmanne  is  gelovet  und  togesecht,  dat  men  dar  aviis  up 
hebben  wille,  worby  dat  gemene  orboor  muchte  gefordert  werden. 

18.  Restitution  des  amendes  perçues  par  le  bailli  en  leaue,  Jean 
de  Baenst,  du  chef  de  faits  de  guerre  qui  s'étaient  passés  en  dehors 


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—  696  — 

des  eaux  de  Flandre  ;  puisque  d'après  la  lettre  du  privilège,  il  ne 
pouvait  exercer  de  poursuite  que  sur  la  plainte  des  oMennans. 

19.  Réparation  du  tort  causé  àOerlach  van  Lovenich,  de  Cologne, 
qui  avait  apporté  à  Bruges  une  partie  de  vin  du  Rhin,  et  Tavait 
laissé  débiter  par  ses  serviteurs  ;  il  fut  poursuivi  par  Técoutète  et 
condamné  à  Tamende,  sous  le  prétexte  qu'il  avait  fait  un  commerce 
réservé  aux  bourgeois  (poirterneringe);  au  mépris  le  Tart.  48  du 
privilège. 

20.  On  fait  payer  aux  marchands  de  vins  du  Rhin  des  droits  de 
grue,  afforage  et  jauge  (cranegelt,  scrodegelt  und  rodegelt),  alors 
que  les  vins  ne  sont  remontés  ni  transportés;  et  ces  droits  sont 
exigés  de  Tachctcur  et  du  vendeur,  à  chaque  opération,  de  manière 
que  le  même  vin  subit  parfois  une  triple  et  quadruple  taxe,  avant 
qu'il  soit  mis  à  quai. 

21.  Les  fermiers  de  l'assise  à  Bruges  exigent  la  taxe  non  seule- 
ment sur  le  vin,  mais  même  sur  le  coulage  (lakinghe),  tandis  que  le 
privilège  nous  en  affranchit  complètement. 

22.  Souvent  ils  refusent  de  laisser  passer  les  vins  qui  n'ont  aucun 
défaut,  et  ne  veulent  les  reprendre  à  un  prix  raisonnable,  au  grand 
préjudice  des  marchands. 

23.  Les  déchargeurs  de  la  grue  refusent  de  remonter  toute  pièce 
de  vin  contenant  plus  d'une  verge  (roede,  rode),  et  dénient  au 
marchand  la  faculté  de  le  faire  avec  ses  propres  cordages  (getouwen); 
tandis  qu'à  Dordrecht  et  à  Sluis,  on  les  remonte  et  transborde  à 
l'aide  de  la  poulie  attachée  au  mât. 

24.  Les  13  dégusteurs  de  vin  (wînspuers)  exigent  10  gros  par 
barrique,  et  ne  rendent  aucun  service. 

25.  On  a  placé  à  Damme,  en  travers  du  canal,  un  iolboom 
(une  poutrelle)  qui  entrave  singulièrement  la  navigation. 

26.  Les  marchands  se  plaignent  de  la  nou^^eUe  ordonnance  sur  les 
monnaies,  qu'on  ne  leur  a  pas  fait  connaître  à  temps,  surtout  qu'on 
leur  avait  assuré  que  le  cours  dos  crumpsicrien  serait  maintenu 
pendant  quinze  ans  sans  altération  ;  et  il  serait  avantageux  de  leur 
laisser  le  choix  d'une  monnaie,  frappée  à  leurs  frais,  cette  faculté 
leur  étant  accordée  par  la  lettre  de  leur  privilège. 

27.  Le  bailli  de  leaue  à  l'Écluse  prétendait  lever  sur  la  vente  des 
marchandises  pondéreuses,  telles  que  bois,  poix,  goudron,  cendres, 


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—  597  — 

;axe  à  charge  des  hanséates;  qui  était  une  véritable  exaction 

le  violation  de  leur  privilège. 

.   Ils  demandent   que  justice  soit   faite  de  deux  personnes, 

lues  dans  la  prison  de  Mude,  qui  sont  accusées  de  meurtre 

rs  des  hanséates. 

.  Ainsi  que  d^un  maître  de    navire,    actuellement   arrêté    à 

use,  qui  avait  diverti  une  cargaison  de  laine  embarquée  en 

e terre  et  appartenant  à  Henri  Zeehusen,  marchand  de  la  Hanse. 

.  Le  bailli  de  Dam  me  a  pris  à  deux  de  nos  marchands  deux 

elas  et  une  taxe  indue  de  dix  escaiins  de  gros. 

.  On  prélève  au  tonlieu  de  Biervliet  un  droit  sur  le  hareng  de 

i  gros  par  livre,  tandis  que  partout  ailleurs  ce  droit  est  calculé 

last,  et  on  y  a  porté  l'assise  de  bière   de  6  à  16  gros  par 

le. 

I.  Le  bailli  de  Biervliet  détient  un  ballot  de  drap,  parfaitement 

que,  appartenant  à  un  hanséate,  qu'il  ne  veut  pas  rendre  sous 

exte  qu'il  a  été  volé  dans  le  Zwin. 

I.  Des  pécheurs  de  cet  endroit  ont  ramassé  en  mer  trois  rayons 

ire  qui  étaient  chargés  sur  un  vaisseau  de  la  Hanse  et  dont  le 

li  s'est  emparé  secrètement. 

[.  Jean  Kasemarkte  avait  réclamé  des  pièces  de  drap  qu'on  lui 

t  dérobés  et  engagés  au  lombard  (woukere)  de  Bruges,  que  le 

istrat  de  cette  ville  refuse  de  lui  délivrer  et  reconnaître. 

K  Les  divers  sujets  de  plaintes  formulés  on  1425  à  charge  de 

:  de  l'Écluse   au   sujet  de  leurs  malversations  à  l'égard  de 

chauds  de  la  Hanse,  n'ont  pas  été  redressés  jusqu'à  ce  jour. 

».  Â  la  prière  des  quatre  membres,  les  villes  de  la  Hanse  avaient 

é  certaine  ordonnance  émise  contre  les  Écossais,  sur  la  foi  de 

lenture  par  laquelle  le  roi  d'Ecosse  promettait  d'envoyer  des 

ités  pour  régler  toutes  les  affaires  et  indemnités  en  litige.  Or, 

n'est  encore  advenu  jusqu'ici. 

\  En  1425,  on  avait  remis  la  liste  des  dommages,  causés  par  les 

ignols  aux  marchands  de  la  Hanse,  jusque  dans  le  havre  du 

1  ;  et  n'ayantr  reçu  aucune  satisfaction,  le  conseil  résolut,  en 

,  de  ne  plus  charger  ni  accepter  de  draps  tissés  de  laine 

gnole.  Les  quatre  membres  promirent  d'en  écrire  au  roi  de 

ille,  pour  l'engager  à  envoyer  des  ambassadeurs  qui  régleraient 

ndemnités.  On  attend  encore  la  suite  de  cette  affaire. 


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—  598  — 

38.  Par  le  privilège  du  12  Mai  1392,  lors  du  retour  des  hauséates, 
ou  avait  promis  la  réparation  de  tous  dommages  qu'ils  souffriraient 
daus  le  pays  et  les  eaux  de  Flandre  et  qui  leur  seraient  faits  par 
des  régnicoles  ou  étrangers,  lorsqu'ils  les  auraient  dénoncés  à  la  loi 
de  Gand,  Bruges  ou  Ypres.  Or,  on  demande  Tapplication  de  cette 
disposition  pour  les  cas  suivants  : 

39.  En  U25,  Witken  van  der  Molen,  de  Niraègue,  se  vit  enlever 
par  des  Anglais  une  cargaison  de  vins  du  Rhin  valant  2284  florins, 
à  la  hauteur  du  Zwin. 

40.  Thierri  van  den  Ryne,  de  Nimègue,  8  pièces  contenant 
chacune  un  voeder  de  six  aimes. 

41.  Pierre  Budde,  de  Nimègue,  4  aimes  de  vin  et  3  sacs  de  laine 
d'Allemagne. 

42.  En  1432,  Winrik  van  Manstede  et  Jean  Sculemborch,  2  tonnes 
de  pelleteries,  à  la  pointe  de  Vullers  soit  à  moins  d'une  encablure 
de  la  côte  de  Flandre  (nicht  eyne  glevye  lang  van  den  lande  van 
Vlanderen). 

43.  En  1429,  Martin  Wynnenberch  fit  arrêter  à  Mude  un  écossais, 
qui  lui  avait  volé  une  somme  d'argent;  on  le  renvoya  se  pourvoir 
devant  le  roi  d'Ecosse,  comme  si  Mude  n'était  pas  une  ville  à  loi 
(nadem  dat  he  in  eyne  stede  van  rechte  gefangen  was). 

44.  Le  magistrat  de  Bruges  a  banni,  sans  l'avoir  préalablement 
entendu  dans  ses  moyens  de  défense,  Arnt  de  Grave,  suppôt  de  la 
Hanse,  contre  tout  droit  et  liberté. 

Und  de  stede  und  copman  anders  nicht  en  verstan  na  der  vriheid, 
hir  int  land  hebbende,  dat  de  ghene  die  gebroken  hcift,  sal  na 
grootheid  der  zake  an  live  oft  an  goede  justicert  werden,  nicht 
gebanuen  to  zijne. 

45.  Passé  quelque  temps,  les  tonloiers  avaient  prélevé  sur  la 
vente  des  bois  à  Damme,  Houke  et  Monekereode  un  droit  de 
4  esterlins  par  livre,  qui  fut  ensuite  aboli  ;  mais  ce  droit  ayant  été 
remis  peu  après  en  vigueur,  on  demande  d'en  revenir  à  l'ancien 
tarif. 

46.  On  demande  également  l'abolition  des  droits  de  passage 
et  spellegelt  récemment  introduits  à  l'Ëcluse  à  charge  des 
hanséates. 

47.  Et  que  le  ballastage  à  l'Écluse  se  fasse  plus  régulière* 
ment. 


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—  599  — 

Que  la  taxe  de  2  sheUings  prélevée  par  les  traitants  de  Mude 

chaque  bateau  tiré  à  sec  (van  elken  schepe  de  men  up  de 

settet),  soit  abolie. 

.  lue  chef  (scildrake)  et  membres  de  la  corporation  des  bouchers 

Écluse  empêchent  les  maronnicrs  de  la  Hanse  de  se  fournir 

iande  et  victuailles  hors  de  la  ville,  à  Hannekenswerve  et 

ars  ;  au  mépris  du  privilège  qui  leur  assure  la  pleine  liberté. 

.  Ceux  de  Nieuport  ont  établi  une  assise  de  30  gros  par  tonne 

lière  d'Allemagne,   et  le  tonloier  de  cette  ville  prélève  une 

de  4  gros  par  livre. 

.  Les  traitants  de  Gand  refusent  de  restituer  la  taxe  qu'ils 

snt  levée  sur  les  bières  nonobstant  l'ordre  qui  leur  fut  donné 

les  quatre  membres. 

I.  En   1425,  les  tonloiers  de  Bruges  et  de  Damme  avaient 

léri  d'un  quart  le  cours  du  denier,  calculé  à  8  esterlins  ;  et 

u'ici  aucune  restitution  n'a  été  faite. 

I.  A  deux  reprises,  on  a  défendu  au  marchand  d'exposer  à  la  foire 

ivers,  ce  qui  est  contraire  à  son  privilège. 

:.  Les  navieurs  qui  transportent  le  vin  et  la  bière  dans  le  Zwin  à 

ime  et  à  Bruges,  ont  été  convaincus  de  détournements  et  de 

de;  et  malgré  la  promesse  qui  en  fut  donnée  par  les  quatre 

ibres,  cet  abus  n'a  pas  cessé. 

K  Puisque  les  maronniers  et  marchands  qui  acquittent  la  charge 

tonlieux  ont  le  droit  de  compter  en  retour  sur  la  protection  des 

s  et  la  sécurité,  on  se  plaint  avec  raison  que  les  corsaires  de 

t-Malo  et  de  Saint-Michel  infestent  les  cotes  et  l'entrée  du 

1,  de  façon  que  divers  équipages  de  la  Hanse,  pour  éviter  le 

ge,  ont  dû  prendre  la  route  d'Angleterre;   et  s'il  n'est  pas 

§dié  à  cette  situation  et  à  ces  dangers,  les  marchands  de  la 

se  se  verront  contraints  de  chercher  des  voies  plus  sûres  et 

IX  gardées. 

Banserecesse  de  1431-76, 1. 1,  p.  321,  n.  397. 

i  justification  des  quatre  membres  répondant  point  par  point, 
[atée  du  22  Mars  1435,  et  se  résume  comme  suit  : 

Les  deux  vaisseaux  capturés  par  le  seigneur  de  Veere,  se 
valent  dans  les  eaux  zélandaises,  suivant  des  certificats  scellés 
lis  et  Mude  ;  cependant  ils  ont  obtenu  que  le  Duc  de  Bourgogne, 


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—  600  — 

qui  est  souverain  des  deux  pays,  instituât  une  commission  pour 
rechercher  si  la  prise  a  eu  lieu  dans  les  eaux  de  Zélande  ou  de 
Flandre;  l'information  n'est  pas  terminée;  mais  dans  ce  dernier 
cas,  ils  répondent  de  la  restitution. 

2.  De  même  une  instruction  est  ouverte  sur  les  18  griefs  reprochés 
aux  tonloieurs  de  l'Écluse  et  de  Damme  ;  et  quant  à  la  défense  de 
décharger  les  bois  avant  le  lever  et  après  le  coucher  du  soleil,  ils 
ont  demandé  l'avis  de  monseigneur,  qu'ils  communiqueront  aussitôt 
après  la  réception. 

3.  Nul  poorter  de  Bruges,  de  l'Écluse  ou  de  Damme,  fut  jamais 
intéressé  dans  la  perception  du  tonlieu  de  sa  propre  ville;  mais 
il  s'est  présenté  souvent  qu'un  poorter  de  Bruges  obtint  la  ferme  de 
l'Écluse,  ce  qui  n'enfreint  pas  le  privilège. 

4.  L'exportation  des  espèces  monnayées  d'or  et  d'argent  serait 
la  ruine  du  pays  et  du  commerce,  et  les  délégués  de  la  Hanse  ne 
peuvent  viser  à  ce  but;  évidemment  l'argent  de  dépense  reste  en 
dehors  de  cette  prohibition. 

5.  Le  méfait  commis  par  Willem  Joos  a  été  jugé  par  la  loi  de 
Damme,  compétente,  ratione  loci,  qui  le  bannit  de  la  terre  de 
Flandre,  sous  peine  de  l'ablation  du  poing.  Cet  arrêt  fut  déféré  au 
chef-sens  de  Bruges,  qui  fixa  le  ban  à  six  ans,  sous  peine  de  la 
hart.  Les  quatre  membres  appuieront  de  tout  leur  pouvoir,  la 
demande  de  dommages  intérêts  qui  serait  intentée  par  la  partie 
lésée. 

6.  La  saisie  des  baies  de  saindoux  et  de  draps  reprise  en  cet 
article,  a  été  faite  en  vertu  d'un  jugement,  rendu  en  due  forme  ; 
et  toujours  il  a  été  admis  que  le  créancier  pouvait  se  récupérer 
mr  les  biens  de  son  débiteur,  qu'il  avait  en  sa  possession  à  titre 
de  gage  ;  et  ce  dernier  échappait  ainsi  à  la  contrainte  par  corps. 
Toutefois  pour  témoigner  le  respect  qu'ils  avaient  pour  les  privi- 
lèges de  la  Hanse,  les  quatre  membres  ont  consenti  de  faire  cette 
concession  en  renonçant  à  ce  droit  de  rétention. 

Het  es  gemeen  recht  onder  allen  nacien,  dat  goed,  dat  de 
coplieden  in  handen  hebben,  verantworden  moet  voor  hare  fayte, 
anders  so  heft  gedocht,  dat  de  copmanschepe,  die  schuldich  es 
vul  trauwe  tzine,  wesen  soude  vul  looseheides  ende  bedroghes,  enàe 
dat  niet  zekers  en  ware,^  waer  elc  jeghen  andere  sine  copmanschepe 
up  soude  moghen  forderen.  Niet  min  omm9  dat  de  goeden  liede 


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—  601  — 

van  der  hanze  mitter  vorscreven  antworde  niet  te  vreden  en  ziin, 
so  ziin  de  lede  gepayt,  achtervolgende  haerer  uterliker  antworde 
hierup  gegeven  int  jar  25,  dat  van  nu  vortan  de  copman  van  der 
hanze  ziin  goed  dat  hi  enigen  anderen  overgssonden  sal  hebbcn, 
altoos  met  sinen  eede  sal  moghen  aenvarden,  bi  aizo  dat  met  sinen 
marke  ghemerct  zii,  onvercocht  siinde,  onverandert  ende  onbelast 
bi  den  ghenen  diet  in  handen  gehadt  hevet  ;  ende  ock  bi  alzo  dat 
dezelve  diet  in  handen  gehat  heift,  hem  metten  vorscreven  goede 
niet  geholpen  en  heift  om  uter  vanghenisse  te  blivende,  ende  also 
sonder  argelist. 

7.  La  réponse  à  ce  point  est  trop  adéquate  pour  ne  pas  être 
reproduite  en  entier. 

Item  ten  7  pointe,  dar  sie  hen  beclagen,  dat  men  metten 
Vlaemschen  rechten  vortgan  wille  in  prejudicien  ende  achterdele 
van  des  copmans  rechte,  etc.  ;  seggen  de  lede,  dat  al  mach  de 
copman  van  der  hanze  naer  tinhout  ziner  privilegien  vergaderinge 
houden  ter  plaetse  dar  de  copman  lecht,  ende  gescillen  of 
discorden  tusschen  hemlieden  onderlinghe  vallende,  dar  iiif,  let 
noch  minke  ancleeft,  veraccorderen  ;  darmede  en  ziin  nochtan 
andere  copUeden  niet  schuldich  versteken  te  wesene  ;  zii  oc  mogen 
zulc  goed,  aïs  bi  copmans  rechte  anghesproken  es,  ock  metten 
wetten  van  den  lande  arresteren  ende  dat  afwinnen  over  schult  ; 
want  alzo  de  leden  menen,  de  prince  int  verlenen  van  den 
vorscreven  pointen  van  privilegien  den  copluden  overgegeven  heift 
tgone  dat  hem  toebehoret,  te  wetene  de  kennisse  van  den  civilen 
zaken  die  onderiinghen  onder  hemlieden  ghevallen,  ende  niet 
trechte  van  den  anderen  die  buten  der  hanze  zim.  Ende  dar  mont 
anders  useren  wilde,  het  soude  commen  te  bederfliker  schaden 
van  allen  anderen  nacien;  want  een  copman  van  der  hanze,  die 
vlien  wilde,  zoude  altoes  mar  gehelt  ziin  om  dat  te  kennene 
te  gheven  enen  anderen  van  der  hanze  dien  he  schuldich  ware 
dan  jemande  vremdes,  ende  als  bi  dien  ziin  gud  ghearresteret 
bi  scopmans  rechte,  zo  moeste  hi  voor  ute  hebben  zine  geheel 
schult  eer  dander  schuldenars  yet  hebben  souden  ;  dewelke  int 
Vlamsche  recht  alzo  niet  en  es;  want  als  een  goed  ghearresteret 
es  bi  vêle  personen,  zi  delen  aile  pond  ponds  gelike.  Ende  alze 
den  leden  dinct,  de  goede  liede  van  der  hanze  reden  doende 
mogen  metter  vorscreven   antworde    wel   gepayt  slin,   want   al 


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—  602  — 

hebben  sie  gbeuseert  van  goode  tarresterene,  zii  on  vermoghea 
dat  nocbtaa  niet  bi  baren  privilegien,  Diet  ter  mer  dan  liede  te 
va&gheue. 

8.  Les  taxes  des  tonlieux  de  l^JËcluse  et  de  Damme  sont  fixées 
par  un  tarif  émané  du  souverain.  Si  des  exactions  ont  été  commises, 
on  est  prêt  à  les  redresser  après  instruction  et  sur  la  plainte  des 
parties. 

9.  Les  anciens  registres  font  foi  que  depuis  le  règne  de  la 
comtesse  Marguerite,  on  a  constamment  suivi  cette  pratique; 
néanmoins  les  quatre  membres  sont  tout  disposés  à  en  solliciter 
Tabolition  du  prince. 

10.  De  même,  il  a  été  vérifié  que  d'ancienneté,  le  tonlieu  de 
Damme  a  été  perçu  par  rayon  ou  pièce  de  cire,  et  non  par  panier  ; 
pour  les  fruits  et  résines,  par  paquet  ;  mais  ceci  n'informe  en  rien 
la  teneur  des  privilèges. 

11.  Le  seigneur  de  Dudzele  maintient  qu'il  ace  droit,  et  il  est 
prêt  à  le  prouver  en  justice  ;  on  tâchera  d'entrer  en  accomodemcnt 
et  de  négocier  l'abolition. 

12.  Quant  au  droit  sur  le  hareng,  ce  fut  à  la  prière  des  marchands 
de  la  Hanse  que  l'on  prohiba  l'entrée  et  la  vente  du  hareng  en 
Flandre  ;  mais  pour  obvier  à  la  pénurie,  on  racheta  cette  défense, 
moyennant  de  payer  au  prince  un  noble  par  last,  et  depuis  les 
quatre  membres  ont  réduit  ce  rachat  à  30  gros. 

13.  Durant  la  période  de  disette  qui  a  sévi,  l'exportation  du  blé 
fut  défendue,  et  a  été  strictement  observée.  Si  aujourd'hui,  par  suite 
de  meilleures  récoltes,  le  prix  a  baissé,  les  marchands  de  la  Hanse 
se  trouvent  en  perte  sur  les  blés  qu'ils  ont  retenus,  ils  n'ont  qu'à 
subir  la  mauvaise  chance  de  leur  spéculation. 

Maer  gliic  dat  met  vêle  anderen  ghevalt,  de  groote  hope  van 
raeerderen  wasdomme  dede  hemlieden  commen  an  tverlies,  up  dat 
sie  enich  schaden  hadden,  mids  dat  binnen  der  tiid  dat  zi  tcocrne 
up  solders  leyden  omme  ten  diersten  te  vercopene,  bi  der  gnadicheit 
Godes,  tcoerne  zere  lichte. 

14.  Cette  capture  a  été  faite  par  des  Boulonnais,  et  comme  la 
ville  de  Boulogne  est  sous  la  domination  du  roi  de  France,  les 
quatre  membres  n'ont  aucune  action  directe,  et  ont  dû  se  borner 
à  transmettre  des  représentations. 


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—  603  — 

Quant  à  Vheerengelt  qui  appartient  au  prince,  les  4  membres 

1  communiqué  la  demande  de  libération  des  hanséates  et 

pas  encore  reçu  de  réponse. 

Le  gnUegeltj  suivant  la  preuve  qu'on  a  obtenue,  existait  bien 

l'octroi  du  privilège. 

JSous  avons  transcrit  le   texte  du  grief;  voici  celui  de  la 

se  : 

men  dat  qwalic  soude  acterlaten,  bi  dat  de  vorscreven 
ede,  also  men  secht,  hacriieder  bicr  bi  endracht,  dat  zi  ter 
int  honcken  malden,  zo  hoghe  stellen,  dat  ment  omme  ghenen 
jhcn  priis  soude  moghen  tappen,  ende  zin  bi  dieu  de  wette 
m  vorscreven  plaetsen,  dient  betaemt  te  vorziene  in  den  coep 
en  liiftuchten,  bedwongen  zulke  provisie  darinne  te  bebbene 
jrscreven  es.  Item  ten  consenliren  van  den  privilegien  was 
a  van  der  hanze  der  Viamyngen  toegeseit,  dat  zi  dHamborger 
rinken  souden  omme  enen  grote  den  stoop.  Item  upt  goend 
nopen,  omme  voorsien  te  bebbene  upten  vercoop  bi  welken 
)  copen  eene  gehele  sorde  goeds,  etc.,  antworden  de  leden, 
walic  te  belcttene  waere,  elc  mach  copen  alzo  vêle  goedes 
n  geld  of  sine  gelofsamicbedo  dragen  macb  ;  maer  bi  alzoe 
3ne  copmanscbepe  in  vêle  handen  waere,  de  leden  zullen 
darinne  belpen  voorsien,  dat  de  ghene  die  zulke  copman- 
5  inhebben,  ne  gheene  enichede  noch  eendracht  daraf  en 


Le  bailli  en  leaue  de  TËcluse  a  calengié  avec  raison,  sur  la 
5  de  la  partie  lésée,  des  hanséates  pour  faits  de  guerre  ;  mais 
a  pas  fait  sur  la  plainte  des  aldermansy  ce  qui  serait  illégal 
traire  au  privilège. 

Si  van  Lovenich  se  croit  condamné  à  tort,  le  magistrat  de 
}  est  prêt  à  recevoir  son  serment  et  à  lever  la  sentence. 
La  perception  des  droits  de  grue,  afforage  et  jauge  n'a  subi 
3  aggravation  ;  et  si  on  la  prouve,  le  magistrat  de  Bruges  la 
sparaître. 

Il  est  de  règle  à  Bruges  qu'on  ne  paie  qu'une  seule  assise 

lème  vin  ;  le  magistrat  tiendra  la  main  à  sa  fidèle  exécution . 

De  même,  on  y  permet  la  libre  circulation  à  l'entrée  et  à  la 

des  vins,  mais  à  condition  que  la  ville  ne  souffre  pas  du 


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—  604  — 

23.  Suivàat  Tusage  établi  d'ancienneté,  ou  ne  remonte  pas  à  la 
grue  de  Bruges  des  pièces  de  vin  contenant  plus  d'une  verge  et  il  ne 
tient  qu'au  marchand  de  s'y  conformer. 

24.  Les  dégustours  appelés  devant  la  loi,  ont  demandé  de  signaler 
en  quoi  ils  ont  manqué  au  service,  et  ils  s'engagent  â  le  corriger. 

25.  Quant  au  iolboom  de  Damme,  les  4  membres  ont  transmis  la 
réclamation  au  prince  et  ils  attendent  sa  décision. 

26.  Quant  au  cours  des  monnaies,  ils  lui  ont  rappelé  ses  pro- 
messes et  les  feront  observer. 

27.  Quant  aux  taxes  levées  à  l'Ëcluse,  on  suivra  fidèlement  la 
lettre  du  privilège  et  l'ancien  usage. 

28.  L'un  des  deux  détenus  est  poursuivi  pour  infraction  aux 
droits  des  Hollandais  et  Zélandais  ;  l'autre  sera  jugé  par  la  loi  de 
Mude  au  premier  degré,  et  par  celle  de  Bruges  au  degré  de  chef- 
sens  (hooftvonnesse). 

29.  Les  4  membres  ont  confiance  que  les  échevins  de  l'Ëcluse 
accompliront  leur  devoir  en  cette  cause. 

30.  Le  bailli  de  Damme  n'a  fait  qu'exécuter  une  ordonnance 
générale  de  Flandre  défendant  le  port  de  coutelas  et  autres  armes 
dangereuses  (praeschen  messen  ende  anderen  fellen  wapene),  à 
tous  ceux  qui  se  trouvent  dans  le  pays,  sans  aucune  exception. 

3L  Quant  au  droit  sur  le  hareng  prélevé  par  le  tonloier  de  Bier- 
vliet,  celui-ci  prétend  qu'il  a  existé  de  tout  temps,  et  on  attend  à 
ce  sujet  la  décision  du  prince,  qui  en  a  été  saisi  ;  quant  à  l'assise 
des  bières,  on  rappellera  la  loi  de  Biervliet  à  la  stricte  observance 
du  privilège. 

32.  Le  bailli  de  Biervliet  interpellé,  répond  qu'il  ne  sait  rien  du 
fait  reproché  et  il  a  promis  de  nous  envoyer  le  résultat  de  l'enquête 
qu'il  allait  ouvrir. 

33.  Personne  à  Biervliet  ne  se  souvient  de  ce  jet  de  mer;  les 
4  membres  ont  demandé  à  la  Chambre  des  comptes  de  Lille  de 
rechercher  dans  les  registres  et  ils  attendent  la  réponse. 

34.  Si  le  vol  des  pièces  de  drap  est  prouvé,  la  restitution  en  sera 
faite. 

35.  Les  malversations  dont  on  accuse  le  magistrat  de  l'Écluse, 
n'ont  jamais  existé,  puisque  dans  toutes  ces  affaires,  il  n'a  agi  que 
conformément  aux  prescriptions  des  lois. 

86.  Que  l'on   spécifie  les   affaires  encore   en   litige    avec  les 


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—  806  — 

Écossais,  les  4  membres  useront  de  tous  leurs  moyens  pour  en 
obtenir  le  règlement. 

37.  De  même,  ils  Tout  fait  et  le  feront  encore  pour  les  affaires 
de  Castille. 

88.  Il  est  à  remarquer  d'abord  que  le  principe  ainsi  posé,  est 
trop  extensif.  A  la  vérité,  la  partie  lésée  a  le  droit  de  suite  en 
Flandre  et  peut  demander  restitution  en  justice  ;  mais  les  quatre 
membres  n'ont  pas  à  intervenir;  s'ils  Tout  fait,  passé  dix  ans,  au 
sujet  d'une  prise  de  sacs  de  laine  par  les  Écossais  en  face  de 
Nieuport,  ce  fut  par  suite  du  traité  qu'ils  avaient  souscrit  avec  le 
roi  d'Ecosse.  De  plus  la  portée  qu'on  donne  aux  eaux  de  Flandre 
est  trop  grande. 

Dat  de  Ylaemscbe  stroem  bem  strecken  zoude  een  kennesse  of 
een  gesichte  verre,  antworden  de  leden  dat  dat  gène  stede  hebben 
en  mach  in  watre  tusschen  Vlanderen  en  de  Zeland,  wente  zulke 
gesichte  strect  bem  verre  over  dat  water  ende  tôt  binnen  den  lande 
van  Zeeland. 

89.  On  doute  si  cette  capture  a  été  faite  dans  les  eaux  de  Flandre 
ou  dans  celles  de  Zélande.  Le  débat  est  soumis  à  la  décision  du 
souverain  et  les  4  membres  l'exécuteront  ponctuellement. 

40.  Même  réponse. 

41.  Si  la  partie  dépose  une  plainte  en  règle,  ils  lui  donneront 
toute  satisfaction. 

42.  On  a  mis  en  jugement  et  exécuté  plusieurs  des  coupables, 
et  il  n'a  été  possible  de  faire  davantage. 

48.  Ils  ont  la  confiance  que  la  loi  de  Mude  a  fait  son  devoir  en 
cette  circonstance. 

44.  La  procédure  suivie  par  le  magistrat  de  Bruges  fîit  au 
contraire  parfaitement  régulière  et  le  sauf-conduit  ne  peut  servir  à 
ravir  le  coupable  i  l'action  de  la  justice. 

45.  Quant  au  droit  de  tonlieu  sur  les  bois,  ils  ont  prié  le  prince 
d'ouvrir  une  enquête  pour  voir  si  des  innovations  ont  été  commises 
et  ils  attendent  sa  réponse. 

46.  Même  réponse  pour  le  passagegeU  de  l'Écluse. 

47.  Quant  au  ballastago,  il  edt  à  remarquer  que  les  hanséates 
ont  seuls  le  privilège  de  ballaster  eux-mêmes  leurs  vaisseaux,  et 
s'ils  rencontrent  des  abus  ou  des  entraves,  on  prendra  toutes 
mesures  pour  les  réprimer. 


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—  606  — 

48.  Quant  à  la  taxe  de  Mude  dont  on  se  plaint,  ih  ont  appris  que 
cette  taxe,  quoique  exigée,  n^a  pas  été  payée,  et  ils  ont  donné 
Tordre  de  la  suspendre. 

40.  Ils  ont  mandé  le  chef  et  les  bouchers  de  TÊcluse,  qui  leur  ont 
montré  une  lettre  de  privilège  justifiant  leurs  prétentions;  et  si 
les  hanséates  possèdent  un  privilège  contraire,  ils  promettent  de 
Texaminer  et  de  mettre  fin  au  conflit. 

50.  Ils  ont  ordonné  au  magistrat  de  Nieuport  de  retirer  l'assise  en 
respectant  la  franchise  des  hanséates  ;  et  quant  au  tonlieu  des  bois, 
on  devrait  en  connaître  la  date,  car  le  tonloier  actuel  n'en  sait  rien. 

51.  La  taxe  perçue  par  le  fermier  du  heerengelde  sur  les  bières 
consommées  par  les  hanséates  leur  sera  restituée,  dès  que  Ton  en 
connaîtra  le  montant. 

52.  Lorsque  le  nouveau  denier  fut  frappé,  on  établit  son  cours  sur 
cette  base,  pour  toutes  perceptions  du  domaine  de  monseigneur,  et 
les  habitants  du  pays  aussi  bien  que  les  étrangers  durent  la  subir. 

53.  Cette  défense  était  nécessaire  pour  maintenir  la  tranquillité 
du  pays  daûs  la  lutte  qui  surgit  entre  le  Brabant  et  la  Flandre  ;  à 
laquelle  toutes  les  autres  nations  de  marchands  se  sont  soumises 
sans  résistance. 

54.  Les  4  membres  ont  adopté  toutes  les  mesures  pour  réprimer 
l'abus  signalé,  et  ils  promettent  d'exercer  une  sévère  surveillance 
sur  la  conduite  des  navicurs. 

55.  On  ne  peut  répondre  des  pirateries  commises  en  pleine  mer; 
mais  pour  celles  qui  se  commettent  dans  les  eaux  de  Flandre,  les 
4  membres  feront  toutes  démarches  auprès  de  monseigneur  afin 
d'assurer  la  réparation  des  dégâts  d'après  la  teneur  du  privilège. 

Pour  conclusion  les  4  membres  ajoutaient  : 

Quoique  le  pays  ne  soit  pas  tenu,  suivant  leur  avis,  de  restituer 
toutes  les  pertes  consignées  dans  la  liste  remise  par  les  délégués  de 
la  Hanse  en  1425,  et  qu'il  convient  d'en  retenir  celles  qui  ont  été 
essuyées  dans  les  eaux  de  Flandre;  pour  maintenir  la  bonne  entente 
et  les  relations  de  commerce  entre  les  deux  nations,  qui  constituent 
la  source  principale  de  leur  richesse  et  de  leur  prospérité,  ils  offrent 
de  payer  aux  délégués  de  la  ligue  hanséatique,  à  titre  d'indemnité, 
une  somme  de  trois  mille  livres  de  gros,  dont  à  déduire  celle  de 
525  livres  acquittée  à  Jean  Detmaers  et  Raymond  Wale,  pour 
capture  d'une  partie  de  laine  anglaise  faite  en  1425  dans  les  eaux 
de  Flandre.  ibid.,  p.  325  sv. 


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—  607  — 

741.  —  1434,  14  Décembre. 

Quatre  matelots  du  navire  de  Barthélemi  Bondenaro 
étant  dans  les  parages  d'Evisa,  provoquèrent  une  révolte, 
en  suite  de  laquelle  tout  Féquipage  descendit  dans  cette  île, 
malgré  la  défense  du  capitaine.  Se  vantant  de  cet  exploit, 
les  mutins  prétendent  recevoir  leur  salaire  pour  le  temps 
même  de  cette  relâche,  et  allèguent  un  accord  par  lequel 
on  prévoyait  le  besoin  d'attendre  «d'autres  navires  pour 
naviguer  de  conserve,  qi^and  on  soupçonne  la  présence  de 
pirates.  Le  gouvernement  de  la  république  estime  qu'il 
sei-ait  injuste  que  les  coupables  reçoivent  une  récompense 
pour  leur  désertion  et  que  ce  serait  une  honte  pour  la 
nation  ;  il  confie  le  mandat  de  les  punir  à  Lionel  Spinola  et 
Giovanno  de  Marini,  consuls  à  Bruges.  Ajoutant  que  si  le 
châtiment  ne  pouvait  s'infliger  sans  danger  dans  les  eaux 
de  Flandre  et  d'Angleterre,  on  attendit  de  le  faire  que  les 
coupables  en  soient  sortis.  A  cet  efifet,  le  gouvernement 
envoie  des  lettres  avec  l'adresse  en  blanc,  pour  y  inscrire 
les  noms  des  capitaines  de  navires  sur  lesquels  les  coupables 
se  seraient  enrôlés,  avec  ordre  aux  capitaines  de  ne  point 
décacheter  les  lettres  avant  d'avoir  quitté  lesdites  eaux. 

Arch,  de  Gènes,  Reg,  liU.  communié^  1434-37,  n.  4. 
Analysé  par  DisixoNi,  Dccumenti,  p.  409,  n.  41. 


742.  —  1435,  19  Février. 

Rapport  des  députés  de  la  Hanse  au  sujet  des  négociations 
avec  les  quatre  membres  de  Flandre,  les  délégués  de 
Hollande,  Zélande  et  du  seigneur  de  Veere. 

La  conférence  avait  été  fixée  à  Bruges,  pour  ce  jour. 

«  Also  uppe  (leii  19  dach  ia  fcbruario  weren  ia  dcm  ghiselhus 
hyouen   Brugghe   achte    personen   vau   des  berea  hertogea  sw 


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—  608  — 

Burgimdieii  unde  des  graven  van  stamps  rade,  de  vier  lede  unde 
de  wet  van  Brugghe;  darsulves  qwemen  de  rentemester  unde 
etliker  stede  sendeboden  ute  Holland  der  vorscrevenen  daghvaerd 
wordende....  » 

Darna  spreke  wii,  dat  vor  den  heren  homeister  unde  de  stede 
van  der  hanse  van  erem  copman  unde  undersaten  sware  claghe  to 
velen  tiden  weren  gekomen,  wo  se  van  den  van  Holland,  Seeland 
unde  deme  heren  van  der  Vere  grotliken  beschedighed  weren, 
unde  dachlikes  meer  unde  meer  wurden  beschedighed  tegben  aile 
rodelicheid  unde  recht,  «lar  de  hère  homeister,  der  hansesteden 
en  deel  unde  de  aidermanne  des  copmans  vêle  vervoighes  umme 
gedan  hadden,  dat  doch  kleyne  edder  nicht  ghchulpen  hadde. 
Unde  beghereden  noch  van  en  to  wetende  wonimme  se  dat  gedan 
hebben. 

Darup  se  verantworden,  de  stede  van   der  hanse   hadden   se 

swarliken  beschedighed  myd  worde,  rove  unde  brande,  welliken 

schaden  se  ungherne  umme  twehundert  dusent   nobelen   wolden 

hebben  gheleden. 

Hanse tecesse^  t.  IX,  p.  310,  n.  392,  §9. 

Comme  on  le  voit,  les  reproches  et  les  torts  étaient  mutuels  ; 
et  personne  à  ce  moment,  ne  voulait  entendre  de  compensation. 
La  conférence  fut  donc  ajournée,  et  reprise  à  Gand  le  27  Mars, 
sans  plus  de  résultat.  Ibid.j  p.  315  et  sv. 

Finalement,  le  8  Avril,  les  députés  des  quatre  membres  remirent 
aux  délégués  de  la  Hanse,  une  lettre  du  Duc  de  Bourgogne,  les 
invitant  à  ajourner  à  une  prochaine  réunion,  la  production  de  tous 
les  sujets  de  plainte  réciproques. 

Un  cahier  de  plaintes  en  13  articles  avait  été  remis  par  les 
aldermans  de  Bruges  aux  députés  de  la  Hanse,  signalant  entre 
autres  les  fraudes  commises  dans  la  levée  du  pundtoly  les  pipes 
d^huile  (oligpipen),  les  livraisons  de  figues  et  raisins,  la  mesure 
des  draps  : 

liem^  uppo  de  klachte  van  der  korte  van  den  lakenen,  so  heft  de 
copman  darup  gheordineret,  dat  gheen  copman  în  de  henze  beho- 
rende  en  schal  kopen  noch  den  kopen  ghene  lakene,  lie  en  schuUe 
se  don  striken  eer  he  de  uutfanghe,  to  vorborende  5  schilling  grote 
yan  elken  lakene  dat  he  ungestreken  entfcnghe.  Unde  wat  lakene 


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—  609  — 

de  to  kort  vallen,  dar  schal  de  copmaa  de  korte  afslaa  unde  de  bâte 
van  der  korte  to  rekeneade  to  der  behoeff  he  de  gekoft  heft.  Und 
isset,  dat  de  lakeae  meer  dan  3  quarteer  to  kort  siiid,  so  schal  men 
de  lakene  wedder  an  de  ramen  slaa,  undo  wolden  se  denae  uppe  ère 
rcchte  lenghede  nicht  wedJerkomen,  der  lakeae  en  schal  nemaud 
ostwart  senden  uppe  de  bote  van  eneme  pund  grote  up  ellik  laken. 
Desgheliken  schal  men  dat  ok  holden  myd  den  halven  lakenen, 
wellik  half  laken  dat  raeer  dan  1  Vî  quarteer  te  kort  is,  dat  schal 
men  ok  wedder  don  anslan,  unde  qweme  dat  nicht  wedder  uppe  sine 
rechte  lenghede,  so  en  schal  men  dat  nicht  ostwart  senden  uppe  de 
vorscrevene  bote... 

Les  députés  répondirent  sur  ce  dernier  point  : 

«  Aise  de  copman  ordineret  heft  van  den  lakenen,  wo  men  de 
striken  schal,  wan  men  se  koft  heft,  etc.,  wellik  ordinancie  uns 
redelik  duncked  myd  sodanem  underscheide,  dat  an  Flanderen  dat 
also  Torwart  undo  den  steden  van  der  Hanse  vorkundighet  werde, 
dat  eyn  jewelik  sik  darna  wete  to  richtende,  unde  dat  to  eues 
jeweliken  willen  de  lakene  koft  dat  sta,  dat  he  de  bii  sulliker 
vorscrevener  mate  moghe  entfanghen,  aise  de  copman  gheordineret 
heft,  dat  si  een  laken,  teyn  laken  myn  edder  meer  ;  we  ok  enen 
gantsen  terlingk  ofte  pack  kott,  unde  entfanghede  de  uppe  loven 
des  copmans  ungestreken  unde  de  lakene  vorsniden  ofte  bii  stucken 
vorkopen  wil,  de  schal  de  lakene,  wan  se  up  geslaghen  sin  van 
stund  striken  laten,  wurde  donne  ghevunden  bii  waraftighen  tuch- 
nissen,  dat  de  lakene  aile  edder  en  deel  to  kort  wercn,  wes  darane 
gebrek  is,  dat  schal  eme  de  copman  weddergheven;  unde  we  dat 
also  wil  vorderen,  de  schal  de  bewisinghe  senden,  to  wetende 
darmede  id  an  en  bewiset  is  darup  he  de  beteringhc  gedan  heft, 
van  den  merken  uppe  den  terlinghen  ofte  packen  unde  ok  des 
copmans  merken  uppe  den  laken  gescreven,  an  den  copman  to 
Brugghe,  unde  dat  de  copman  dat  donne  richte  na  siner  vorscreven 
ordinancien. 

Ibid.,  p.  312  sv. 


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—  610  — 
743.  —  1435,  13  Juillet. 

Au  milieu  des  conférences  d'Arras  entre  Charles  YU  et 
le  duc  Philippe-le-Bon,  le  roi  envoya  vers  les  Flamands 
son  oncle  Henri,  évêque  de  Winton,  cardinal  d'Angleterre, 
pour  revoir  et  modifier  le  règlement  de  l'étape  des  laines 
à  Calais,  que  les  bonnes  villes  trouvaient  défavorable  à 
leur  commerce. 

Rtmer,  Foedera,  t.  V,  part.  1,  p.  21. 

Cette  même  année,  la  ville  de  Bruges  fut  choisie  pour  lieu  de 
conférence  entre  les  ambassadeurs  du  roi  d'Angleterre  et  ceux  de 
la  Hanse  d'Allemagne,  à  l'effet  de  conclure  un  traité  durable  de 
commerce.  Hanscrecesse,  t.  IX,  p.  374  et  sv.,  n.  429  et  sv. 


744.  —  1435,  13  Juillet. 

Divers  marchands  de  la  Hanse  avaient  soumis  au 
jugement  des  quatre  membres  de  Flandre  le  diflférend  qu'ils 
avaient,  au  nom  de  Henri  van  Borken,  capitaine  de  la 
flotte  allemande,  avec  Guillaume  Paye,  lequel  revenant  de 
Bretagne  avec  son  navire,  avait  accosté  en  mer  et  amené 
à  l'Écluse,  celui  dudit  Henri,  sous  prétexte  qu'il  importait 
des  marchandises  de  Bretagne,  malgré  la  prohibition  ;  et 
non  content  de  cet  exploit,  il  avait  fait  emprisonner  à 
rÉcluse,  ledit  Henri,  pour  paiement  d'une  somme  de 
1000  Ib.  gros  qu'il  lui  réclamait  induement. 

Après  les  débats  contradictoires,  les  quatre  membres  de 
Flandre,  pour  lors  réunis  à  Bruges,  condamnèi-ent,  à 
l'intervention  des  aldennans,  Guillaume  Paye  à  toutes  les 
restitutions,  et  à  faire,  en  expiation  de  ses  faits  de  violence, 
un  pèlerinage  à  Saint  Jacques  de  Compostelle. 

Cartuî.  Qroenenbouc  A,  fol.  231,  n.  2. 


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—  611  — 

745.  —  1435,  26  JuUlet. 

Les  quatre  membres  de  Flandre  réunis  à  Bruges,  firent 
promettre  aux  capitaines  des  vaisseaux  de  la  flotte 
d'Espagne,  amarrée  au  Zwin,  Jean  Ochoa  de  Maldoriega, 
Jehan  Roy  s  de  Ea,  Sanche  de  la  Ravery  et  Juan  de 
Torando,  de  ne  pas  inquiéter,  à  leur  sortie  du  liâvre, 
les  vaisseaux  allemands. 

CartuL  Oroenenbouc  A,  fol.  234  verso,  n.  2. 

746.  —  1436,  4  Février, 

Jugé  par  la  plaine  chambre  des  échevins  de  Bruges  que 
les  marchands  de  Campen  jouissent  des  mêmes  franchises 
des  droits  de  grue  que  les  Oosterlins. 

CartuL  Oroenenbouc  A.  fol.  242,  n.  2. 

747.  —  1436,  28  févier. 

Lettre  des  quatre  membres  de  Flandre  au  conseil  de  la 
Hanse  à  Lubeck,  par  laquelle  ils  lui  font  connaître  que  le 
duc  de  Bourgogne  a  consenti  de  proroger  pour  un  an,  la 
trêve  marchande,  conclue  avec  les  provinces  de  Hollande, 
de  Zélande  et  de  Frise. 

Hanserecesse,  t,  IX.  p.  468,  n.  830. 
Qaunt  aux  démêlés  des  Ostorlins    avec    ces   provinces, 
voy.  ibid.^  p.  342,  n.  99  et  passim. 


748.  —  1436,  17  Mars. 

Lettre  du  roi  d'Angleterre  Henri  VI  à  ses  ambassadeurs 
à  Calais. 

Il  proteste  vivement  contre  uae  lettre  que  le  Duc  de  Bourgogne 
vient  (le  lui  adresser  et  repousse  l'accusation  de  fomenter  la  guerre 


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—  612  — 

en  Flandre  depuis  «  la  journée  d^Arras  »,  et  de  protéger  Taction 
des  pirates,  à  Toccasion  d'une  prise  récente  de  cinq  nefs 
flamandes.  Il  rappelle  à  ce  sujet  la  lettre  qu'il  a  écrite  aux 
magistrats  de  la  ville  de  Bruges,  «  par  laquelle  appiert  comment 
nous  ayons  offert  de  leur  faire  et  administrer  bonne  justice  n. 

Record  Office ,  Acts  of  pnvy  Councif,  t.  IV,  p.  829. 
Imprimé  dans  notre  CoUon  manuscrit  Qalba^  B.  1,  p.  432. 


749.  —  1436. 

De  Lambsin  Lossobier  bourgois  de  Lescluse  calengiez  par  ledit 
bailli  davoir  fait  contre  lestaple  de  Bruges  pour  ce  quil  avoit 
achatte  ung  cent  daisselles  que  Ion  appelle  en  flaraenc  mulre- 
berderen  venant  de  Durdrecht,  a  ung  Clais  f.  Jans  dudit  lieu  lors 
estant  en  son  vaisseil  audit  port  et  havene  de  Lescluse,  sans  icelles 
aisseilles  premièrement  amener  a  son  droit  estaple. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  do 
l'Écluse  du  7  Mai  au  24  Décembre  1436,  n.  13926. 

Au  compte  de  Mai  1440  à  Janvier  1441,  un  autre  bourgeois  de 
l'Écluse  paie  une  amende  de  20  Ib.  par.  pour  avoir  vendu  audit 
Lescluse  à  un  pêcheur  vj*'  de  fil  pour  faire  roys  à  prendre  hareng, 
ce  qui  était  contre  le  droit  de  lestaple. 


750.  —  1436,  30  Octobre. 

Lettre  des  prélats  réunis  au  concile  de  Baie,  aux  avoué 
et  échevins  de  la  ville  d'Ypres.  Ils  les  informent  qu'il  est 
venu  à  leur  connaissance,  que  plus  de  soixante-dix 
marchands  de  la  Hanse  germanique,  ont  été  misérablement 
massacrés  à  l'Écluse;  ils  les  prient  en  conséquence,  de 
vouloir  faire  en  sorte  que  réparation  soit  faite,  et  que 
dédommagement  soit  accordé  à  leurs  héritiei^s  ou  à  leurs 
ayants  droit. 

Hanserecesse  de  1430-76,  t.  IX,  p.  506,  b.  678. 
Analysé  par  Dibo brick,  Inventaire  des  archives  de  la 
ville  d'Ypres,  t.  III,  p.  178,  n.  899. 


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—  613  — 
[.  —  1438,  20  Septembre. 

lettre  de  reconnaissance  délivrée  par  les  quatre  membres 
Flandre  aux  marchands  de  la  Hanse  d'Allemagne,  pour 
irer  leur  retour  en  ce  pays,  et  fixant  la  somme  des 
^mnités  à  8000  Ib.  gros,  payables  par  annuités  de 
Ib.  Sont  exceptés  six  points  spéciaux  de  réclamations 
chef  de  sévices  et  injures  portés  à  des  iparchands 
ticuliers  de  la  dite  Hanse. 

Cartulaire  Ouden  Wittenbouc,  toi.  5  verso,  n.  1. 


\.  —  1438,  20  Septembre. 

.ettre  délivrée  par  les  quatre  membres  de  Flandre  aux 
•chauds  de  la  Hanse  d'Allemagne,  comme  gage  de  leur 
>ur,  promettant  les  points  suivants  : 

/  l'Observation  rigoureuse  de  leurs  privilèges  et  franchise  ; 

/  Qu'il  leur  sera  fait  droit  et  justice,  saus  distinction  ni  réserve; 

/  Et  quant  aux  conflits    qui   se   sont   élevés   et   s'élèveront 

rmais  au  sujet  des  arrêts,  on  suivra  la  règle  suivante  :  les 

es  de  maisons  ou  héritages  sis  en  Flandre  seront  déférées  au 

istrat  du  lieu  ;  les  saisies  de  marchandises  et  choses  mobilières 

is  à  la  requête  d'un  négociant  de  la  Hanse,  seront  jugées  par  les 

rmans  ;  mais  si  le  bien  est  arrêté  en  même  temps,  par  un 

nger  à  la  Hanse,  la  connaissance  en  appartiendra  au  juge 

ieu. 

Cartulaire  Ouden  WiUenbouc,  fol.  7,  n.  2. 

ne  ampliation  du  même  jour,  insérée  à  la  suite  dans  ledit 
ulaire,  fol  7  v^rso,  n.  2,  ajoute  les  points  suivants  : 

/  Les  échevins  promettent  de  ne  plus  renvoyer  devant  la 
nbre  de  la  loi,  c'est-à-dire  de  ne  plus  admettre  l'appel  dans 
causes  de  contestation  de  dettes,  lorsqu'il  existe  un  titre 
ligation,  mais  de  prononcer  le  jugement  emportant  exécution 


I 


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Goéil 


—  614  — 

dans  les  trois  jours,  ou  tout  au  plus  tard  dans  la  huitaine,  confor- 
mément à  la  coutume  et  à  leurs  privilèges. 

5**/  Quant  aux  droits  de  grue  et  de  déchargement  des  vins 
(craneghelt  ende  scroodeghelt),  il  est  arrêté  que  les  vins  qui 
devront  être  livrés  et  transbordés  sous  la  grue,  seront  jaugés  à 
bord,  et  en  ce  cas,  les  droits  resteront  à  charge  de  l'acheteur  ; 
et  si  la  livraison  doit  se  faire  ailleurs,  les  tlroits  seront  payés  par 
le  vendeur  et  l'acheteur,  et  ce  dernier  acquittera  de  plus  les  frais 
de  transport. 

6**/  Toutes  les    marchandises    que   la  grue    pourra    emporter, 
*  devront  passer  par  la  grue  ;  et  ils  seront  libres  de  faire  enlever 
les  autres  par  les  ouvriers  ai  leur  choix,  moyennant  de  payer  le 
simple  droit. 

l°l  II  sera  décompté  désormais  pour  laçage  et  tare,  quatre  lots 
par  verge  de  vin. 

8**/  L'office  des  dégusteurs  de  vin  (wynspuers)  sera  facultatif, 
en  attendant  qu'on  le  supprime. 

9**'  La  récente  ordonnance  faite  par  la  corporation  des  naviours 
ne  sera  pas  applicable  aux  Oosterlins,  qui  pourront  faire  trans- 
porter leurs  marchandises  par  tels  francs  bateliers  qu'il  leur  plaira. 
10**/  Les  navieurs  qui  amènent  ici  leurs  marchandises,  devront 
les  tenir  à  bord,  s'il  le  faut,  pendant  trois  jours,  avant  la  livraison  ; 
et  ils  seront  responsables  de  tous  dégâts. 

IP/  Les  bateaux  que  les  Oosterlins  auraient  affrétés  à  Dordrecht 
ou  autres  places  pour  transporter  leurs  vins,  pourront  être  chargés 
jusqu'au  dessus  du  tillac;  et  si  leur  tirant  est  exagéré,  ils  ne 
devront  en  répondre  ni  à  la  corporation  des  navieurs  de  Bruges, 
ni  au  gardien  du  sas  de  Damme  ;  lorsque  les  affréteurs  n'appar- 
tiennent pas  à  la  Hanse,  ils  seront  solidairement  responsables, 
avec  les  bateliers,  de  l'amende  et  des  dommages-intérêts. 

12"/  Les  employés  au  pesage  devront  prêter  serment,  entre  les 
mains  des  échevins  et  en  présence  des  aldermanSj  de  bien  et 
fidèlement  peser  et  de  donner  à  chacun  ce  qui  lui  revient. 

13®/  Le  magistrat  promet  de  faire  vérifier  et  poinçonner  les 
bahuchets  et  poids  des  hanséates,  servant  à  peser  l'or,  l'argent 
et  les  marchandises,  toutes  les  fois  qu'il  en  sera  requis. 

Wj  Lorsque  lesdits  négociants  ou  leurs  facteurs  voudront 
importer  en  ville  des  draps  sans  les  faire  passer  par  la  halle,  il 


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—  615  — 

suffira  do  la  déclaration  de  leur  messager  ou  dUme  note  écrite, 
certifiant  que  ces  draps  leur  appartiennent;  et  les  préposés  à  la 
balle  (halbeers)  laisseront  passer  le  voiturier,  sans  arrêt. 

Par  acte  daté  du  même  jour,  le  magistrat  do  Bruges  promet 
au  conseil  de  la  Hanse  de  prendre  des  mesures  pour  réprimer 
deux  abus  qu'il  lui  avait  signalés,  savoir  :  Vj  que  des  courtiers 
acbetaient  pour  leur  compte  personnel  des  marcbandises  quUls 
revendaient  ensuite  aux  Oosterlins  ;  2**/  que  les  détaillants  se 
permettaient  de  mélanger  toutes  les  qualités  de  riz,  amandes  et 
fruits,  pour  tromper  le  public.  Ibid.j  fol.  9,  n.  2. 


753.  —  1438,  2  Novembre. 

Par  ampliation  à  la  charte  de  privilèges  accordés  le 
26  Décembre  1411,  aux  marchands  de  Portugal  tenans 
résidence  en  la  ville  de  Bruges,  le  duc  Philippe-le-Bon 
ajoute  les  points  suivants,  contenant  l'octroi  d'érection 
d'un  consulat  dans  cette  ville  : 

1.  Premièrement,  que  ilz  puissent  eslire,  ordonner  et  mettre 
consuls  ou  juges  certains  telz  de  ladicte  nation  que  bon  leur 
samblera,  lesquels  aient  puissance  et  auctorito  de  congnoistre, 
ordonner,  jugier,  sentencier  et  déterminer  de  toutes  les  questions 
et  debas  en  cas  civil  qui  se  pourroit  sourdre  et  mouvoir  entre 
iceulx  marcbans,  maistrcs  de  neifs  et  muronniers  et  leurs  serviteurs 
de  quelque  estât  quilz  soient  de  ladicte  nation,  se  non  de  chose 
en  laquelle  nous  eussions  droit,  sans  ce  que  noz  officiers  et  noz 
loys  de  nostre  dit  pays  de  Flandres  en  doient*avoir  ou  prendre 
aucune  congnoissance.  Excepte  que  se  aucune  partie  des  contendans 
dicelle  nation  se  sentoit  grevée  par  les  jugemens  diceulx  consuls 
et  juges,  et  en  vouloit  provoquier  ou  appeller  par  çlevant  la  loy 
du  lieu  ou  ledit  jugement  seroit  rendu,  faire  le  pourroit  après 
diffinitive  et  non  devant  ;  et  en  cas  dicelle  provocation  et  appellation 
pourroit  la  dicte  loy  congnoistre,  jugier,  sentencier  et  déterminer. 

Toutesvoies  nous  ne  entendons  pas  que  ce  dit  est  porte  ou  doye 
porter  aucun  preiudice  a  autres  non  estans  de  ladicte  nation  de 


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—  616  — 

Portuigal  quclz  qiiilz  soient  ;  que  silz  ont  aucunes  querelles  et 
actions  alencontre  daucuus  desdis  contendans  dicelle  nation  de 
Portuigal,  jlz  ne  les  puissent  poursuir  devant  la  loy  du  lieu  ou  il 
appertendra  et  avant  diffinitive  donnée  par  lesdis  consuls  et  juges 
de  la  devant  dicte  nation,  faire  faire  arrestz  par  nos  officiers  et 
loys  sur  iceulx  contendans  et  leurs  biens  afin  davoir  raison  et 
justice  deulx  telle  quil  appertendra  selon  la  loy  du  pays. 

2.  Item,  que  lesdiz  marchans  de  ladicte  nation  de  Portuigal 
puissent  faire  status  et  ordonnances  entre  eulx,  telles  que  bon 
leur  samblera  pour  le  bien  de  leur  nation  et  sans  preiudice 
dautruy,  ne  du  fait  de  la  marchandise  ;  et  celles  qui  desja  sont 
faittes,  renouveller,  changer,  muer  toutes  et  quantes  fois  que  bon 
et  expédient  leur  samblera  pour  le  bien  dicelle  nation,  et  sans 
preiudice  dautruy  ne  du  fait  de  la  marchandise,  comme  dit  est. 

Et  se  aucuns  marchans,  maistres  de  neifs  et  maronniers  ou 
leursdis  serviteurs  de  ladicte  nation  estoient  reffusans  de  comparoir 
par  devant  lesdis  consuls  ou  juges,  ou  de  obtempérer  et  obéir  a 
leurs  commandemens  ou  jugemens,  dont  ne  seroit  provoque  ou 
appelle  ;  ou  dentretenir  lesdictes  ordonnances  faictes  ou  a  faire 
par  les  marchans  dicelle  nation  ;  que  iceulx  consuls  ou  juges 
pourront  lesdis  rebelles,  desobeissans  ou  refiusans  pour  ce 
condempner  en  amendes  civiles  raisonnables,  pour  et  au  prouffit 
de  la  chapelle  que  ladicte  nation  a  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges  ; 
et  icelles  condempnations  et  amendes  faire  lever  et  exécuter  et 
exploictier  par  emprisonnement  ou  detencion  des  personnes  des 
condempnez  et  arrestz  de  leurs  biens  par  noz  sergens  et  officiers 
que  pour  ce  ilz  devront  requérir  ;  lesquelz  a  la  requeste  diceulx 
consuls  et  juges  feront  ladicte  exécution  et  exploit  sans  contredit, 
parmi  payans  leurs  salaires  raisonnables. 

Les  quelles  franchises  et  libertez,  nous  pour  nous,  noz  hoirs  et 
successeurs  voulons  aux  dessusdiz  marchans,  .maistres  de  neiCs  et 
maronniers  de  la  nation  du  Royaume  du  Portuigal  estre  entretenues 
et  observées  jnviolablement  et  sans  enfraindro  ou  aler  alencontre 
a  tousiours  perpétuellement.  Se  ne  fust  que  pour  aucune  cause 
il  pleust  a  nous  ou  a  nozdiz  hoirs  et  successeurs  les  rappeller  en 
tout  ou  en  partie  ;  laquelle  chose  nous  et  eulx  pourrions  faire 
toutes  fois  quil  nous  plairoit,  en  signifiant  ou  faisant  signifier 
auxdis  marchans  ledit  rappel  trois  mois  devant,  ainsi  et  par  la 


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—  617  — 

manière  que  en  cas  semblable  est  déclare  es  lettres  de  privilège 
que  lesdis  marcbans,  maistres  de  neifs  et  maronniers  de  Portuigal 
ont  de  feu  nostre  trescbier  seigneur  et  père,  que  Dieux  absoille 
et  de  nous.  Sauves  aussi  les  loys,  previleges,  franchises  et 
ordonnances  faites  et  données  par  noz  devanciers  et  nous,  aux 
villes  et  bonnes  gens  de  nostre  pays  de  Flandres  dessusdit  ; 
lesquelles  entre  autres  cas  et  personnes  nous  voulons  du  tout 
demeurer  en  leur  vertu. 

En  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait  mettre  nostre  seel  a  ces 
présentes.  Donne  en  nostre  ville  de  Bruxelles,  le  second  jour  de 
novembre  lan  de  grâce  mil  quatrecens  trente  huyt. 

Signé  :  Par  monseigneur  le  Duc,  De  Lamandbe. 

Cartulaire  Ouden  WiUenbouc,  fol.  73  verso,  n.  2. 

Imprimé  par  M.  Yanobn  Bubsche,  Flandre  et  Portugal,  p.  187. 


754.  —  1438,  23  Décembre. 

La  société  Jean  de  Lubera  de  Catalogne  avait  une 
factorerie  à  Bruges,  à  laquelle  était  commis  Jehan  Grégoire, 
qui  venait  d'être  remplacé  par  Jehan  Claris.  Des  créanciers 
assignèrent  Grégoire  en  paiement,  lequel  appela  en  cause 
Claris,  disant  ^  que  le  successeur  qui  a  prins  pocession  et 
administration  des  biens  du  premiei'  facteur  estoit  plus 
tenu  de  paier  les  debtes  que  le  prédécesseur  ;  car  il  seroit 
possible  que  le  premier  facteur,  privé  de  son  administration, 
n'auroit  quelque  chose,  et  si  les  debteurs  ne  peuvent 
recouvrer  leurs  créances  sur  le  successeur,  ils  seraient 
déchus  et  perderaient  le  leur;  ce  serait  donner  occasion 
de  commettre  innombrables  fraudes  ou  fait  de  la  marchan- 
dise qui  doit  estre  de  bonne  foi  ;  se  rapportant  au  surplus 
aux  lois  et  coutumes  de  la  ville  de  Bruges.  » 

Le  collège  des  écho  vins  opina  en  ce  sens,  déclarant  et 
considérant  que   ^  les  drois  lois  et  costumes  de  la  ville  de 


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—  618  — 

Bruges  par  lesquelles  la  factorîe  qui  succède  en  fait  et 
administration  de  marchandise  à  autre,  doibt  pour  ses 
debtes,  comme  il  puet  recevoir  ce  que  on  lui  doibt  en 
tous  proufl&s.  n 

En  conséquence  ledit  Claris  fut  condamné  à  payer,  sauf 
son  recours,  s'il  y  a  lieu,  contre  ledit  Grégoire. 

CartuL  Groenenbouc  A,  fol.  845,  n.  2. 


755.  —  1439,  21  Mars. 

Simon  de  Lalaing,  amiral  de  la  mer,  se  présenta, 
accompagné  de  Clément  Say,  capitaine  de  navire  de 
l'Écluse,  à  la  réunion  des  quatre  membres  de  Flandre 
tenue  à  Bruges,  exposant  que  passé  deux  ans,  il  avait 
capturé  un  navire  anglais  sur  lequel  se  trouvait  un  sujet 
prussien,  Jean  Eykenbrouc,  porteur  de  lettres  du  roi 
d'Angleterre,  et  qu'on  soupçonnait  être  un  espion.  Cepen- 
dant, il  avait  été  relâché  par  ordre  du  Duc.  Mais  ledit 
Clément  Say  qui  avait  navigué  vers  Dantzig,  y  fut  pris  par 
représailles  et  rançonné  à  raison  de  48  Ib.  gros.  Les 
aider mans  de  la  Hanse  comparaissant  avec  l'amiral,  promi- 
rent, sur  ses  instances  et  à  la  prière  des  quatre  membres, 
d'user  de  leur  influence  auprès  du  souverain  de  Prusse, 
pour  arranger  cette  affaire. 

CarluL  Groenenbouc  A,  fol.  250,  n.  2. 


756.  —  1439,  19  Mai. 

A  tous  ceux  qui  ces  preseutcs  lettres  verront  ou  orrout,  Bourg- 
maistres,  cscbevins  et  conseil  do  la  villo  do  Bruges,  salut.  Savoir 
faisons  que  par  devant  nous  est  roeue  question  et  différence  entre 
les   marchans  Despaigiie   de   fer,  dune   part,    et  les   marchaDt 


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—  619  — 

ïigne  de  laines,  daultre  part  :  a  cause  des  avaries  de  laines 
îs  en  la  flote  Despaigne  en  ce  présent  voyaga;  lesquelles 
es  lesdis  marchans  de  fer  requisirent  estrc  comptées  et  payées 
c  le  contenu  des  Chartres  parties  sur  ce  faictes  a  Bilbar; 
;  marchans  ce  denyans  de  faire,  mais  offrant  de  compter  payer 
îtes  avaries  selonc  lanchienne  coustumc  sur  ce  entre  eulx 
tenue. 

laquelle  question  oy  tout  ce  que  lesdictes  parties  ont  volu 
et  proposer,  a  par  nous  eschevins  dessusdiz  este  dict  et 
ntie  pour  ce  présent  voyage,  sans  preiudicier  aux  voyages 
împs  avenir,  que  lesdis  marchans  de  laines  doivent  compter 
yer  icy  lesdictes  avaries  de  leurs  laines  selon  ladicte  anchienne 
urne.  Et  par  ainsi  quil  semble  ausdis  marchans  de  fer  quils 
ivent  plus  avoir  par  vertu  desdictes  Chartres  parties  faictes  a 
r,  quilz  le  poursuient  en  Espaigne,  devant  le  Roy  ou  les 
surs  de  son  noble  conseil,  ou  ailleurs  en  Espaigne,  ou  bon 
semblera. 

tesmoing,  etc.  Faictes  et  ordonnées  lan  de  grâce  mil  inj^ 
ic,  le  XIX*  jour  de  may. 

CariuL  Qroenenbouc  A,  fol.  252,  n.  2. 


—  1439,  31  Mai. 

cques  de  Groote  et  plusieurs  autres  bourgeois  de  Bniges 
nt  attrait  Martin  Sanses,  amiral,  Jean  de  Monasque, 
aine  et  aultres  oflRciers  de  la  flotte  d'Espagne  récem- 

ar rivée  au  Zwin,  accusés  d'avoir  arrêté  la  flotte 
lande,  qui  était  en  partance,  et  enlevé  diverses 
handises  appartenant  aux  plaignants.  Le  collège  des 
dus  décide  que  ceux-ci  pourront  reprendre  leur  bien, 

l'avoir  afl&rmé  par  serment,  et  que  le  dit  amiral  avec 
ficiers,  leur  devra  prêter  toute  assistance. 

CartuU  Groenenbouc  A,  fol.  262  verso,  n.  2. 


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—  620  — 

758.  —  1439,  12  Août. 

Le  gouvernement  de  Gênes  écrit  aux  marchands  génois 
de  Bruges,  qu'il  a  expédié  leurs  deux  lettres  pour  les  faire 
présenter  au  duc  de  Bourgogne  et  au  roi  d'Angleterre, 
comme  suite  à  sa  dépêche  leur  annonçant  l'arrivée  à  Gênes 
d'une  légation  envoyée  par  le  Patriarche  et  le  peuple 
arménien  pour  l'union  à  l'Église  latine,  à  laquelle  les  Grecs 
semblent  mieux  disposés;  l'ambassade  s'est  transportée 
sans  retard  par  barque  à  Pise,  pour  se  présenter  au  Concile 
et  au  Pape.  Ces  Arméniens,  dont  le  nombre  va  grandissant, 
n'ont  plus  de  roi,  ni  de  siège  de  gouvernement,  puisque 
l'un  détient  encore  l'Arménie  supérieure  et  inférieure; 
l'autre  seulement  les  environs  d'Antioche  et  la  Syrie,  et 
occupe  la  Cilicie,  la  Cappadoce  et  l'Asie  Mineure.  Pour 
donner  une  idée  de  cet  imbroglip,  ce  serait  le  meilleur 
séjour  du  diable,  s'il  n'y  avait  la  cité  de  CaflFa;  — 
«  basti  che  meglio  di  trentamila  ne  ha  la  sola  città  di  GaS^ 
condita  in  extrenw  Europe  inter  Scitas  » . 

Arch,  de  Oénes.  Reg,  LiUerarum  ann.  1437-39^  n.  8. 
Analysé  par  Desimoni,  Documenti^  p.  415,  n.  62. 


759.  —  1439,  1  Décembre. 

Lettre  du  duc^  Philippe  prohibant  en  Flandre  les  draps 
anglais. 

«...  Pour  ce  que  par  les  députez  des  quatre  membres  de  nostre 
pais  de  Flandres  nous  a  este  exposé  et  remontré  que  jasoit  ce  que 
danciennette.  certaines  ordonnances  et  deffences  aient  este  faictes 
en  nostre  dit  pays  de  Flandres  que  aucuns  draps  d'Angleterre 
ne  feussent  amenez  en  jcellui  nostre  pays  ne  y  venduz  ne  distribuez 
sur  certaines  paines  et  amendes  sur  ce  mises  et  jntroduites,  et 
lesquelles  deffenses  aient  este  par  diverses  fois  renouvelles... 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  V,  p.  189,  n.  1016. 
Imprimée  eo  entier  îoc,  laudy 


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—  621  — 

760.  —  1439,  9  Décembre. 

Jugement  des  bourgmestres  et  échevins  de  la  ville  de 
Bruges,  dans  la  cause  suivante  : 

«...  Comme  Robert  Wolslay  marchant  Dengleterre,  et  ou  nom  et 
comme  procureur  en  ce  cas  de  Jaques  Hardegaren  nostre  bourgeois, 
ait  fait  arrester  en  la  ville  de  Londres  Guillame  Smal,  marchant 
Descoche,  pour  la  somme  de  XLinj  Ib.  gros  monnoie  de  Flandres, 
en  la  quelle  ledit  Guillame  Smal,  ensemble  Richart  Happer 
sobligerent  jadiz  oudit  Jaques  Hardegaren  et  a  Arnoult  Hardegaren 
son  frère,  ou  le  porteur  des  lettres  ;  en  laquelle  debte  ledit 
Guillame  Smal  maintient  non  estre  aucunement  tenu,  par  ce  quil 
dist  quil  estoit  seulement  plesge  dudit  Rïchart  Hopper,  et  que 
ladicte  obligation  ne  lui  touchoit;  et  qui  plus  est,  dist  que  ledit 
Richart  Hopper  a  eu  et  a  de  ladicte  debte  bonnes  lettres  de 
quitance,  seellees  du  seel  aux  causes  de  ladicte  ville  de  Bruges  ; 

Savoir  faisons  que  devant  nous  est  venu  et  conparu  au  jour  de 
huy  en  propre  personne  ledit  Jaques  Hardegaren,  nostre  bourgeois, 
homme  digne  de  foy  et  de  bonne  renommée  ;  lequel  nous  a  dit, 
certifié,  déclaré  et  affirmé  par  son  serment  sur  ce  preste  solen- 
nelement,  que  en  lan  m.  cccc.  xxxvij,  environ  huit  ou  six  jours 
avant  Pasques,  il  vendi  en  ceste  ville  de  Bruges  ausdis  Richart 
Hopper  et  Guillame  Smal  marchant  Descoce,  achatant  bien  et 
loyaument  conionctement,  cincq  tonneaux  et  une  pipe  de  waides, 
chacun  tonnel  pour  la  somme  de  huit  livres  de  groz,  montant 
ensemble  en  la  somme  de  xliuj  Ib.  de  groz,  a  paier  a  la  feste  de 
Lexaltation  Sainte  Crois  lors  premièrement  venant  assavoir  lan 
m.  cccc.  xxxviij,  audit  Jaques  Hardegaren  et  Arnoudt  Hardegaren 
son  frère,  ou  au  porteur  des  lettres  qui  sur  ce  furent  faictes, 
comme  ce  puet  plus  aplain  apparoir  par  lesdictes  lettres. 

Et  jà  soit  ce  que  ladicte  obligation  estoit  faicte  aussi  bien  sur  la 
personne  dudit  Arnoult  que  dicelle  Jacques,  toutesfois  ledit  Arnoult 
ny  avoit  aucun  droit  en  aucune  manière.  Mais  fist  ledit  Jacques 
adiouster  le  nom  dudit  Arnoult  son  frère,  pour  ce  que  ycellui 
Arnoult  estoit  josne  homme  et  soloit  souvent  converser  es  Royaumes 
Dengleterre  et  Descoce,  et  divers  autres  pays  ;  et  ainsi  si  lesdis 
Richart  et  Guillaume  fuissent  defaillans  de  paier  selon  le  contenu 


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—  622  — 

do  ladicte  obligation,  que  ledit  Arnoult  feust  peu  poursui  sur  eulx 
et  leurs  biens  par  tout  ou  il  les  eut  trouvez,  ce  que  par  ladicte 
obligation  seroit  dou.  Disoit  et  dcclairoit  et  affirmoit  en  oultro  ledit 
Jaques,  par  son  dit  serment,  que  jl  nen  receut  onques  denier  de 
la  debte,  ne  dudit  Richart,  ne  dudit  Guillame.  Et  est  bien 
acertené  que  semblablement  ledit  Arnoult  son  frère  nen  a  rien 
receu.  Et  que  onques  jl  ne  bailla  quitance  aucune  ausdis  Kichart 
et  Guillame,  ne  a  aucun  deulx  de  ladicte  debte,  soubz  son  seel, 
ne  soubz  le  seel  aux  causes  de  ladicte  ville  de  Bruges. 

En  oultre  nous  vous  certifions  par  ces  présentes  que  pour  en 
estre  plus  clerement  informez  de  ladicte  matière,  nous  avons  fait 
diligemment  visiter  les  registres  et  prothocoUes  de  nostre  secrétaire, 
ou  Ion  est  accoustume  de  noter  et  enregistrer  toutes  les  procu- 
rations, obligations,  quitances  et  autres  lettres  qui  sont  scellées 
du  seel  aux  causes  de  ladicte  ville  de  Bruges  ;  et  en  ycelles  ne  a 
esté  aucunement  trouve  que  lesdis  Jaques  Hardegaren  ou  Arnoult 
Hardegaren  son  frère  avoit  aucunement  donne  quitance  ausdis 
Richart  Hopper  et  Guillame  Smal,  ne  aucun  deulx  de*  ladicte 
debte,  ne  de  partie  dicelle  en  aucune  manière. 

En  tesraoing  etc.  le  ix®  jour  de  décembre  anno  xxxix. 

Arch,  de  Bruges,  Memoriael  van  den  Camere,  1439-41, 
fol.  10  v«,  n.  1. 


761.  —  1439,  20  Décembre. 

Lettre  du  duc  Philippe  à  ses  baillis,  justiciers  et  officiers, 
mandant  que  plusieurs  sujets  de  son  pays  de  Flandre 
s'étaient  rendus  en  Hollande  et  Zélande  pour  y  acheter 
des  biens  et  marchandises  provenant  de  prises  à  certains 
espaignars,  bretons  et  autres  réputés  ennemis  ;  comme 
ces  choses  pourraient  être  esmouvement  et  cause  de 
gueiTe,  le  Duc  les  défend  sous  peine  de  confiscation  et 
autres  grosses   peines,  et  ordonne  de   les  réprimer  sans 

dissimulation  ou  déport. 

« 

Jnvent   des  chartes  de  Bruges^  t.  V,  p.  197,  n.  1016, 


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—  «28  — 

Cette  décision  dû  prince  avait  été  prise  à  la  snite  des  vives 
remontrances  faites  par  la  ville  de  Bruges  et  les  autres  membres 
de  Flandre.  Voy.  à  ce  sujet  une  lettre  du  magistrat  au  bailli  en 
leaue  et  au  collège  de  TÉcIuse  ;  Memoriaél  vanden  Camere  de 
1439-41,  fol.  17,  n.  2. 


762.  —  1440. 

Pierre  Dambîn,  bourgeois  de  Tournai,  avait  apporté  à  la 
foire  de  Biniges  et  exposé  en  vente  une  pièce  d'argent  brut 
(eenen  sticke  ghebrands  zelvers),  pesant  33  marcs,  poids 
de  Troyes.  L'écoutète  Jacques  Scaec  l'avait  saisie,  sous 
prétexte  que  d'après  les  ordonnances,  cette  pièce  devait 
être  remise  à  l'hôtel  de  la  monnaie.  Le  collège  des  échevins, 
auquel  Dambin  en  avait  référé,  décide  qu'il  peut  mettre 
en  vente  au  marché  ledit  bloc  d'argent,  conformément  au 
principe  de  la  liberté  de  la  foire  de  Bruges  (vryheit  vander 
Brugghe  marct). 

Carlul.  Oroenenbouc  A,  fol.  253  verso,  n.  3. 


768.  —  1440,  31  Janvier. 

A  tous,  etc.  Bourgmaistres  etc.  salut.  Guillaume  Chauvin,  facteur 
et  clerc  do  Gillet  Borbe,  marchant  et  bourgeois  de  Nantes  en 
Bretaigne  comme  il  disoit,  nous  a  exposé  que  comment  lui  est 
bcsoing  davoir  certification  évidente  de  la  prize,  et  manière  et  Ifeu 
dicelle,  de  la  neif  appelle  Saint  Erbant  de  Saint  Paul  de  Lyonen 
de  Bretaigne,  dont  estoit  patron  Jehan  Perot,  laquelle  fut  le 
jour  Saint  Martin  dernier  passé,  prise  par  aucuns  Hollandois  et 
Zelandois  lors  estans  sur  mer  ;  pour  lui,  ou  nom  de  sondit  maistre, 
en  aidier  en  temps  et  en  lieu  si  avant  que  droit  et  raison  voul- 
droient  ;  disant  que  de  ce  que  dit  est  en  scevent  véritablement 
parler  ledit  Jehan  Perot,  jadiz  maistre  dicelle  nef,  Jehan  de  Comboy, 
Michel  de  Can  et  Henri  Thomas,  tous  de  Bretaigne  ;  lesquelz  sont 


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—  624  — 

en  entent  ion  de  briefraent  partir  de  ce  pays  do  Flandres  vers 
Bretaîgne  ;  requérant  que  nous  Toulsissions  lesdictes  personnes 
sur  les  choses  dessusdites  examiner  et  sur  leurs  dépositions  lui 
baillier  noz  lettres  patentes  de  certification. 

Pour  quoy  nous  considerans  ladicte  requcste  estre  raisonnable, 
savoir  faisons  que  pardevant  nous  sont  venuz  et  comparuz  au  jour 
de  huy  lesdiz  Jehan  Perot,  de  leage  de  xxxij  ans,  Jehan  de  Comboy 
de  leage  de  xx  ans,  Michel  de  Can  de  leage  de  xxiij  ans  et  Henri 
Thomas  de  leage  de  lx  ans  ;  yceulx  nous  ont  dit,  affirme,  certifié 
et  tesmoignié  par  leurs  seremens  sur  ce  prestez  solennelment  ce 
qui  sensuit,  assavoir  que  ledit  jour  de  Saint  Martin  dernier  passé 
environ  dix  heures  devant  disner,  eulx  venans  de  la  Rochelle  en 
ladite  neif  vers  le  port  de  Lescluse  et  sa  droite  descharge,  furent 
encontrez  sur  la  mer  a  lopposite  de  Oostende,  a  une  lieue  prez  de 
la  terre,  et  si  prez  quils  voiront  parfaitement  le  clocher  de  lesglise 
Dostende,  par  neuf  neifz  de  Hollande  et  Zellande,  estouffez  de  gens 
darmes,  dont  estoit  principal  capitaine  ung  nommé  Guillaume 
Gherbertszone  d'Amsteledam,  lesquelz  prindrent  ladicte  neit  de 
Bretaîgne,  ensemble  les  vins  et  biens  chargiez  en  icelle,  et  les 
menèrent  a  Ermude  ou  ils  furent  partie  miz  en  celiers.  En  outre 
certifièrent  et  tesmoignerent  lesdis  tesmoings  par  leursdis  sermentz 
que  ils  scevent  de  vray  que  en  ladicte  neif  ou  temps  do  ladicte  prise, 
ledit  Gillet  Borbe  avoit  chargie  soixante  tonnelz  de  vin  de  Poitou 
signez  do  tel  marque  ^  ;  et  ung  marchant  nommé  Flory  le  Blond 
dix  tonnelz  de  vin  signez  de  tel  Ȕ<  marque  ;  laquelle  prinse  faicte, 
yceulx  tesmoings  par  lesdis  parteneurs  furent  rançonnez  assavoir 
chacun  deulx  a  deux  nobles.  Et  que  eulx  estans  oudit  lieu  de 
Ememude,  vindrent  par  devers  eulx  certaines  personnes  qui  se 
disoient'  estre  de  Gand  et  leur  demandèrent  combien  lesdiz  vins 
leur  avoient  couste  de  premier  achat  ;  mais  silz  en  achaterent  les 
meismes  vins  ou  non,  lesdiz  tesmoings  nen  scevent  rioas. 

Et  tesmoignaige,  etc.  Actum  ultima  januarii  anno  XXXIX. 

Reg,  Memoriael  van(Un  Camere  de  1439-41 ,  fol.  86  v",  n.  1. 


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—  625  — 
.  —  1440,  11  Février. 

I  bailli  en  leaue  avait  saisi  une  cargaison  de  8  7^  la8ts(*) 
iande,  cendres,  suif,  peaux  et  noisettes»  venue  par  le 
lu  de  Nicolas  Vernaertzone,  du  marché  de  ScGOûon, 
anemark,  appartenant,  croyait-il,  à  Régnier  van  Oost» 
enu  de  meurtre,  et  par  conséquent  sujet  k  Taineudo 
3rrection.  Opposition  fut  faite  à  cette  saisie  par,  les 
teurs  Godevaerd  Roselaer  de  Maestricht  et  Honifaco 
3her  de  Hasselt,  devant  le  tribunal  des  échevia«  de 
jes,  tendante  à  faire  entendre  divers  témoins,  qui 
iraient  affirmer  que  ces  marchandises  avaient  été 
tées  par  les  opposants  à  la  foire  de  Scoouen  ;  que 
lier  van  Oost  avait  accepté  de  les  transporter  et  re^u 
Bt,  mais  que  son  bateau  étant  surchargé,  il  en  avait 
la  majeure  partie  au  batelier  Vernaertzone,  en  les 
npillant  de  sa  marque. 

Eeff.  Memoriael  vanden  Camere  de  tidS-if^  fui.  3S,  n.  2, 


—  1440,  2  Mars, 
ttre  du  magistrat  de  Bruges  à  l'official  de  Tournai* 

iierable  et  sage  salut.  Nous  nous  recommandons  à  vous  tant 
le  nous  pouons;  Et  vous  plaise  savoir  que  ceulx  de  la  loy  du 
nous  ont  donné  à  cognoistre  comment  ung  nommé  Georgo 
iutegliem,  lequel  est  arresté  en  la  ville  du  Dam  par  Gilles 
Wale,  bourgois  du  Dam,  acause  de  certaines  marcbaiidises 
ai  achatées  dudit  Gilles  oudit  lieu  du  Dam,  a  fait  citer  par 
it  vous  en  la  court  de  Tournay  ledit  Gilles,  ponr  veoir  ot 
voir  dicellui  George  cession  solennelle  de  tous  ses  biens.  Et 
ce,  vénérable  et  sage  seigneur,  qu'en  ceste  ville  et  aussi  en 
le  du  Dam  qui  sont  villes  destaplo  de  marchandises,  leu  na 

e  composant  de  70  tonnelets,  dont  23  appartenant  aux  dctix  oppûs.i0t£ 
s  nommés,  et  47  à  Elisabeth  van  Oost,  la  mère  de  Rpgnier, 


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—  626  — 

point  use  de  telles  cessions,  mais  en  ont  esté  frans  et  délivres 
mcsmement  pour  debtes  touchant  le  fait  de  la  marchandise,  sur 
laquelle  le  pays  de  Flandres,  et  par  especial  ceste  ville  et  celle 
du  Dam  sont  principalment  fondez,  car  ce  seroit  la  totale  désertion 
dudit  fait  de  marchandise,  comme  ce  avons  fait  remonstrer  par 
noz  députez  estans  à  Saint  Omer  à  nostre  révérend  père  en 
Dieu  monseigneur  levesque  de  Tournay. 

Si  vous  prions,  vénérable  et  sage  seigneur,  qu'il  vous  plaise 
déporter,  pour  les  causes  et  considérations  dessusdictes,  de 
admettre  ladicte  cession,  admoins  jusques  à  ce  que  sur  ce  vous 
ayes  lettres  de  mondit  seigneur  de  Tournay.  Daultre  part  nous 
vous  prions  tout  affectueusement  que  poons,  que  en  la  cause  que 
Jehan  Wyts  nostre  bourgeois  a  pendante  par  devant  vous,  a 
lencontre  les  maistres  de  fabrique  de  leglise  Saint  Jacques  en 
ceste  ville,  dont  tous  les  actes  sont  pardevers  vous  pour  jugier, 
il  vous  plaise  faire  fin  et  bricve  expédition;  Et  en  tout  faisant 
comme  en  vostre  bonne  discrétion  avons  parfaite  confidence. 
Vénérable,  etc.  Nostre  seigneur  Dieux  soit  garde  de  vous.  Escript 
le  ij*  jour  de  Mars. 

A  vénérable  et  saige  seigneur,  monseigneur  lofiicial  de  Tournay. 

Reg.  Memoriael  vanden  Cameve  de  1 439-41 ,  fol.  42,  n.  2. 


766.  —  1440,  2  Mars. 

Marie,  veuve  d'André  Vander  Heyde,  bourgeoise  de  la 
ville  de  Bruges,  avait  fait  arrêter  et  citer  «  en  la  plaine 
chambre  deschevins,  »  Louis  Bembo,  marchand  de  Venise, 
dont  elle  réclamait  un  reliquat  de  compte  montant  à 
500  ducats  pour  vente  et  livraison  de  certaines  marchan- 
dises. Ce  ^ébat,  par  sentence  interlocutoire,  avait  été 
soumis  à  des  arbitres;  et  par  sentence  définitive,  il  fut 
jugé  que  «  ladicte  vefve  a  fait  ledit  aiTest  sur  la  personne 
dudit  Loys  à  tort  et  mauvaise  cause,  et  que  ledit  Loys 
et  ses  pleisges  doibvent  entre  relaxes  desdis  arrest  et 
plesgorie.  » 

Reg,  Memoriael  vanden  Caniere  de  liSS-Hf  fol.  46,  n.  2. 


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—  627  — 
767.  —  1440,  19  Mars. 

Les  mesureurs  jurés  de  la  garance  (weedemeters) 
réclamaient  le  paiement  de  la  taxe  de  Philippe  van 
Thielrode,  qui  soutenait  ne  rien  devoir,  parce  que  cette 
garance  avait  été  achetée  hors  de  la  ville  de  Bruges,  et  ne 
faisait  que  la  traverser  sans  y  passer  par  une  vente  ou 
manipulation  quelconque.  Le  collège  échevinal  admit  le 
motif  et  débouta  les  demandeurs. 

Reg,  Memoriael  vanden  Camere  de  i439-ify  fol.  63^,  n.  2. 


768.  —  1440,  20  Juin. 

Déclaration  faite  par  M^  Henri  U tenho ve ,  Louis  Dommessent 
et  Parent  Fave,  commissaires  du  duc,  Philippe  de  Bourgogne, 
que  les  indemnités  des  prises  et  dommages  faits  aux 
Anglais  depuis  le  traité  d'Arras,  devront  être  payés  à 
Bruges  entre  les  mains  des  ambassadeurs  du  roi  d'Angleterre, 
M®8  Robert  Clifton  et  Etienne  Wilton,  par  ceux  de  Gand 
et  Ypres,  et  que  les  sommes  versées  par  le  Brabant  seront 
portées  en  décompte. 

Cartul.  Groenenbouc  A,  fol.  257  verso,  n.  2, 


769.  —  1440,  28  Juin. 

Le  collège  des  échevins  autorise  Albrecht  Bemmer, 
marchand  de  la  Hanse  d'Allemagne,  de  vendre  trente  mille 
livres  de  fer  à  Bruges,  attendu  qu'il  ne  peut  les  transporter 
en  Allemagne  à  cause  de  la  guerre  ;  mais  à  condition  qu'il 
remettra  la  liste  des  acheteurs  et  des  prix  ;  et  que  l'écoutèto 
donnera  son  consentement. 

Cart.  Oroenenbouc  A,  fol.  258,  n.  3. 


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—  628  — 

770.  —  1440,  23  JuiUet. 

Jacques  vanden  Vagheviere  cautionne  Jacques  Claiszone 
d'Amsteldamme,  pour  ce  qu'il  pouvait  avoir  enfreint  le 
privilège  d'estaple  en  vendant  à  l'Écluse  six  tonnes  de 
beurre.  Le  même  jour,  Laurent  Tente  cautionne  Georges 
de  Witte  d'Ypres  qui  les  avait  achetées. 

Roodenb.  A,  fol.  259'',  n.  2  et  3. 

771.  —  1440,  23  Septembre. 

Le  duc  Philippe  abolit  les  tonlieux  qui  devaient  se  lever 
à  Gra vélines,  l'Écluse,  Nieuport  et  autres  lieux,  sur  les 
marchandises  allant  et  venant  d'Angleterre,  et  ce  en 
considération  de  l'aide  que  les  États  de  Flandre  lui  avaient 
accordée  et  des  sommes  qu'ils  lui  avaient  prêtées  pour  la 
rançon  du  duc  d'Orléans,  prisonnier  en  Angleterre, 

Gachabd,  Rapport  sur  Us  archives  de  Lille,  p.  141. 

772.  —  1440,  16  Octobre. 

Vente  de  bijouteries  passée  devant  échevins. 

A  tous,  etc.  salut.  Savoir  faisons  que  par  devant  nous  sont  venuz 
et  coraparuz  aujour  de  huy  en  propres  personnes,  Pierre  de 
Saint  Jehan  nostre  bourgois  et  Franchois  Vernier  marchant  de 
Veuize;  lesquels  de  leur- bon  gré  et  certaine  science  comme  jlz 
disoieut,  recognurent  et  coufesscrent,  assivoir  ledit  Pierre  avoir 
bien  et  loyauraent  achate  desdit  Franchois  et  ledit  Franchois  avoir 
bien  et  loyauraent  vendu  au»lit  Pierre,  cincquante  cincq  pieres 
précieuses  appeliez  rubi^  pour  la  somme  de  quarante  huit  livres  do 
groz,  monnaie  de  Flandres,  a  paier  aux  termes  et  paiements 
ensuivans,  assavoir  les  quarante  livres  de  groz  dedens  ung  mois 
prochain  venant,  et  les  huit  livres  de  groz  au  premier  jour  de  mars 
prochain  ensuivant,   sans  autre  protraction  ou  delay;  par  telles 


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—  629  — 

coutHtiou  et  coavention  entre  lesdiz  Pierre  et  Fraucliois  accordez, 
assavoir  que  non  obstant  ladicte  vendition,  lesdis  lv  rubiz  demou- 
ront  es  mains  dudit  Franchois  encioz  en  une  casscttte  scellée  du 
signet  dudit  Pierre  ;  mais  toutes  et  quantes  fois  que  ledit  Pierre  do 
Saint  Jehan  paiera  audit  Franchois  en  diminution  de  ladicte  somme 
principale  aucun  argent,  que  adont  ycellui  Franchois  sera  tenu 
de  livrer  desdis  rubiz  audit  Pierre  autant  de  rubiz  que  la  somme 
ou  sommes  par  lui  payez  pourront  monter,  et  a  lavenant  de  largent 
paie  sur  ladicte  principale  somme.  Et  pour  bien  et  loyaument 
accomplir  et  parfaire  ce  que  dit  est,  lesdis  Pierre  de  Saint  Jehan  et 
Franchois  Venier,  assavoir  chacun  deulx  en  tant  quil  lui  peut 
touchier,  obligèrent  leurs  corps,  et  tous  et  chacuns  ses  biens 
muebles  et  non  muebles,  présens  et  avenir,  et  les  biens  de  leurs 
hoirs  et  successeurs,  ou  quilz  sont  ou  pourront  estrc  trouvez. 

En  tesmoing,  etc.  xvj  Octobre  anno  xl. 

Annexe.  19  Octobre  1440.  Cession  par  le  dit  François  Vernier 
à  Jacques  de  la  Bourse,  bourgeois  de  Bruges,  de  tous  ses  droits 
et  actions  résultant  de  l'acte  qui  précède. 

Memoriaeî  vanden  Camere  de  1439-41  y  fol.  79,  n.  1. 


773.  —  1440,  5  Novembre. 

Jugement  des  échevins  de  Biniges  en  cas  d'avarie  et 
de  prise. 

Allen,  etc.  Burchmeesters  etc.  saluut.  Ute  dien  dat  also  wy 
verstacn  hebben  Heinric  Blanke,  scipheero  van  Campen,  onlancK 
leden  gheladen  hebbende  jn  de  Baye  jn  Brotaignen  tscip  dar  hi 
meester  af  was,  toebehoorende  Thidemanne  van  Holsten,  poorter 
ten  Damme  jn  Vlaendren,  met  diversche  coopmanscepen  jn 
meeninghe  die  jn  tvorseide  scip  ghebrocht  te  zine  binnen  deu 
Zwene  ter  Sluus,  bidon  aventuere  vander  zee  ende  wynde  versteken 
es  ende  anghecommen  tôt  Coppinhavene  jn  de  zout,  daer  tselve 
scip  metten  goede  of  emmer  een  deel  vanden  goede  onde  coopman- 
scepe  daer  in  gheladen  ghelet  ende  becommert  es,  als  toebe- 
hoorende den  vianden  vanden  doorluchtigen  ende  harde  hoogben 
prince,  den  coninc  van  Denemarken. 


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—  630  — 

So  eist  dat  wy  u  certifie ren  eade  oorconden  bi  dese  on^e  letteren, 
dat  voor  ons  commea  zyn  upten  dach  van  heden  Beaedictus 
Spinula  ende  Dominicus  Dorie,  cooplieden  van  Jeneven,  wonachtich 
ter  tyd  van  nu  binnen  der  vorseide  stede  van  Brugge.  De  welke 
ons  gheoorcondt  ende  verclaerst  hebben  bi  haren  eeden  hemliedcn 
hooghelike  daer  up  ghestaeft  tgoend  dat  hier  naer  volght. 

Ende  eerst  de  vorseide  Benedictus  :  dat  jnt  vorseide  scip  van 
Thideman  van  Hostei;i  daeraf  meester  es  de  vorseide  Henric  Blanke, 
Lucian  Spinula  coopman  van  Jeneven,  woonachtich  ter  tyd  van 
nu  in  Brelaignen  zyn  facteur,  gLeladen  heift  drie  packen  garens  van 
Bretaingen  jn  den  name  van  hem  Benedictus,  de  welke  gheteckent 
zyn  met  desen  svorseides  Benedictus  maerke  »}-,  omme  die  int 
tzelve  scip  int  Zwin  ter  Sluus  ghebrocht  te  zine  ;  ende  dat  de  zelve 
uj  balen  hem  Benedictus  ende  andere  Jenevoisen  zinen  ghezellen 
toebehoorden  ende  noch  toebehooren  upt  datse  jn  wesene  zyn, 
zonder  yemene  anders  deel  of  recht  daervan  te  hebbene.  Ende  datse 
jn  t vorseide  scip  overquamen  upten  plucht  ende  aventure  vanden 
vorseiden  Benedictus  ende  zine  vorseide  ghezellen  Jenevoysen. 

Ende  de  vorseide  Dominicus  heeft  ons  verclaerst  ende  gheoorcondt 
bi  zinen  vornoemden  eede,  dat  Raphaël  Dorie,  coopman  van 
Jeneven,  zijn  fiicteur  woonachtig  ter  tijd  van  nu  jn  Bretaignen,  jnt 
zelve  scip  van  Thideman  van  Hosten  gheladen  heift  uter  name 
van  hem  sesse  pipen  zeems  gheteekent  met  desen  zinen  marke  >^, 
omme  die  ter  Sluus  jnt  Zwin  ghebrocht  te  zine.  Ende  dat  de  zelve 
sesso  pipen  zeems  hem  Dominicus  ende  zine  ghezellen  aile 
Jenevoisen  toebehoorden,  ende  noch  bi  also  datse  ju  wesene  zyn 
toebehooren,  zonder  yemene  anders  daeran  recht  of  dccl  te 
hebbene  jn  cenigher  manicren.  Ende  ooc  dat  de  zelve  sesse  pipen 
zeems  jnt  vorseide  scip  overquamen  upten  plucht  ende  aventure 
vanden  zelven  Dominicus  ende  zine  vornoemde  ghezellen.     . 

Ende  want  tusschen  den  onderzaten  vander  vornoemde  coninc 
van  Denemarken  ende  den  duutschen  steden  an  deen  ziden,  ende 
den  Jenevoysen  an  dandere  niet  vt  staende  en  es,  dan  minne, 
vrientscepe  ende  goede  vrede  ;  so  eist  dat  wy  u  ende  elken  van 
u  onder  wien  tvorseide  scip  ende  goed  ancomraen  zyn,  bidden  jn 
jonsten  van  den  vorseiden  Jenevoysen  ende  der  ghemeener 
coopmanscepe  dat  ghi  de  vornoemde  parcheelen  van  goede,  up 
datse  becommert  zijn,  wilt  doen  ontslaen  ende  ontcommeren,  ende 


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—  631  — 

metten  Yoruoemden  scepe  laten  commea  in  Vlaendren  daer  zy 
behooren  ;  of  dat  ghi  de  waerde  ?anden  vorseiden  parcheelen  wilt 
doeu  uprichten  ende  telivreren  den  vornoeraden  TJiidemanne  of 
andere  van  zinen  weghe. 

Ghescreven    onder    den    zeghel    van    zaken,  etc.   v  novembre 
anno  xl. 

Reg.  Memoriael  tanden  Camere  de  USB-U,  fol.  76,  n.  2. 


774.  —  1440,  22  Décembre. 

Quittance  d'Antoine  François,  marchand  de  Florence, 
demeurant  à  Bruges,  et  de  ses  associés,  constatant  qu'ils 
ont  reçu  du  duc  de  Bourgogne,  la  somme  do  quatre- 
vingt-cinq  raille  six  cents  saints  d'or,  sur  lesquels  ils  ont 
envoyé,  par  lettres  de  change,  en  Angleterre,  quatre- 
vingt  mille  saints  pour  la  rançon  du  duc  d'Orléans. 

Arch,  nationales  à  Paris,  chart.  K,  65,  n.  143. 
Tardif,  Carions  des  Rois,  p.  402,  n  2198. 

Antoine  de  François,  marchand  de  Florence,  a  laissé  quelques 
souvenirs  dans  nos  Archives.  Le  28  Novembre  1439,  il  fait  recon- 
naître par  devant  échevins,  Tendossement  d'une  lettre  de  change 
tirée  par  Jean  van  Brantcghcm,  du  montant  de  50  Ib.  gros,  sur 
lesquelles  on  avait  payé  un  à  compte  de  20  Ib. 

A  la  date  du  1  Décembre  suivant,  le  tribunal  des  échevins 
rendait  une  sentence  en  ces  termes  : 

Universis,  etc.  Burgimagistri  etc.  salutem.  Ex  parte  Johanis 
North,  mercatoris  anglici  olim  Scotii  et  consortis  in  mercatoriis^ 
scilicet  Thome  Rogier  etiam  mercatoris  anglici  dum  vivebat,  nobis 
ezpositum  est  quod  idem  Jobanes  certam  questionem  seu  differen- 
ciam  habet  seu  m  brevi  habiturus  est  cum  quodam  Johane  Creke, 
mercatore  anglico,  occasione  certi  cambii  de  summa  lx  librorum 
sterlingorum,  monete  anglie,  dudum  per  dictum  Johanem  Creke 
conducti  et  habit!  a  dicto  Tboma  Rogier;  quod  quidem  cambinm 
idem  Jobanes  Creke  se  asserit  intègre  persolvisse  ipsi  Thome 
Rogier  per  manus  Anthonii  de  Francisco,  mercatoris  Florentini, 


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-  632  — 

solvcntis  Domine  ipsius  Johanis  Creke.  Eodem  Johane  Noorth 
hoc  uegaute  et  assereute  se  probatiirura  per  dictuni  Anthonium 
de  Frauchisco  quod  idem  Anthouius  uomioe  dicti  Johaais  Crekc, 
dicto  Tliome  Rogier  uicliilquam  solvit  nec  alias  dédit  siip  nomioe. 
Et  ob  hoc  requireus,  quod  predictum  Anthouium  super  premi^sis 
examinare  vellemus  medio  suo  sacramento  et  de  deposito  predicto 
sibi  litteras  certificationis  concedere.  Hioc  est  quod  nos  requestam 
predictam  ratiouabilem  considérantes,  vobis  certificamus  per  pré- 
sentes, quod  ad  requestam  predictim  Johanis  Noorth,  coram 
nobis  mandavimus  prediclum  Anthonium  de  Francisco,  mercatorem 
Floreutinum,  viruni  utique  probura  et  fidelem,  cum  ab  omnibus 
plena  fidcs  adhibetur.  Qui  quidem  Anthonius  super  premissis 
interrogatus,  medio  suo  sacramento  super  hoc  solenniter  prestito, 
dixit,  deposuit,  affirmavit  et  testificatus  fuit,  ea  que  sequentur, 
videlicet  se  bene  habere  noticiara  predicti  Johanis  Creke,  et  quod 
phiries  et  diversis  vicibus  secum  agere  habuit  tam  in  cambiis 
quam  aliis  mercantiis;  quodque  ipse  libres  sues  roercanciales 
diligenter  inspexit  et  visitavit,  et  quod  nullo  modo  in  eisdem 
reperit  quod  uuquam  aliis  tempore  dictus  Johanes  Creke  sibi 
tradidit  atque  delibavit  aliquam  permutationem,  aut  cambium, 
seu  couductuQi  cum  eo  fecit,  ut  ipse  nomine  ipsius  Johanis  Creke 
quidquam  solveret  predicto  Tliome  Rogier,  et  per  diligcntem 
visitationcm  predictorum  librorum  suorum  se  bene  scire  quod 
nuuquam  aliquid  nomine  dicti  Johauis  Creke  predicto  Thome 
persolvit,  nec  aliquis  alius  suo  nomine.  Reg.  Memoriael  vanden 
Caniere,  de  1439-41,  fol.  5  v%  n.  3  et  8,  n.  2. 
L^acte  qui  suit  porte  la  date  du  21  Novembre  1440: 
A  tous  cculx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  oiront.  Bourg- 
mestres et  eschevins  de  la  ville  do  Bruges,  salut.  Savoir  faisons 
et  certifions  par  ces  présentes  que  aujourd  de  huy  Nicholas  de 
Gretis,  marchant  de  Florence,  comme  procureur  et  corapaignon 
de  Anthoine  de  Franchois,  marchant  do  Florence,  a  fait  arrester 
en  ladicte  ville  de  Bruges,  Jehan  Dongnies,  comme  mary  et  ayant 
espousé  la  vefve  de  feu  Tassart  Brisse,  et  ce  pour  de  lui  avoir 
la  somme  de  six  cens  ridres  et  les  despens  en  la  poursuite  diceulx  ; 
soustenuz,  par  vertu  de  certaine  cedule  obligatoire,  par  laquelle  > 
ledit  Tassart,  ensamble  maistre  Raoul  le  Maire,  eu  son  vivant 
prevost  do  Saint  Donas  de .  Bruges,    sont   obligiez   envers   ledit 


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—  688  — 

Anthoine  de  Franchois  en  la  somme  de  xu^  riders,  assavoir 
chacun  deulx  en  six  cens  riders;  pour  cause  de  la  finance  et 
raencon  de  monseigneur  de  Ramburos  ;  et  de  laquelle  somme  de 
xij*'  riders,  les  vj*^  deuz  par  mon  dit  seigneur  le  prevost  ont 
este  paiez.  EPque  a  nostre  requeste  ledit  Nicolas  de  Gretis  a 
ledit  Jehan  relaxe  dudit  arrest,  et  continué  en  estât  jusques  a 
Noël  prouchain  venant,  soubz  bonne  et  souffisaut  plesgerie,  que 
ledit  Jehan  Dongnies  a  donne  et  constitue  pardevant  nous  par 
Jaques  Scaec,  eicouteete  de  Bruges,  do  jcelhii  Jehan  Dongnies 
rendre  arreste  et  prisonnier  ou  meismes  estât  quil  est  de  présent 
ledit  jour  de  Noël  venu,  ou  ledit  jour  de  Noël  venu  de  payer  audit 
Nioholas  ladite  somme  de  six  cens  riders  et  les  despens  pour  en 
la  poursuite  diceulx  soustenuz,  si  avant  que  de  payer  jceulx 
despens  ledit  Jehan  Dongnies  soit  par  nous  envers  ledit  Nicholas 
condempne.  En  tesmoiug  de  ce,  avons  nous  a  ces  présentes  lettres 
fait  mettre  le  signet  de  ladite  ville  de  Bruges.  Faictes  et  données 
lan  de  grâce  mil  uu^  xl,  le  xxj*  jour  du  mois  de  Novembre.  Ibid., 
fol.  83,  n.  1. 

Au  folio  108,  n.  1  et  en  date  du  10  Octobre  1440,  nous  voyons 
encore  Jean  Claris,  marchand  catalan,  facteur  de  Jehan  de  Lobera, 
donner  procuration  ad  liteSj  avec  faculté  de  substitution,  dans  la 
cause  contre  Antoine  de  Francisco,  Ludoman  Vinceguerre,  Philippe 
Boronici,  Jeffredus  de  Rappoudis  et  Jehan  Crexels,  pour  poursuivre 
le  remboursement  de  certaines  sommes  ducs. 


775.  —  1440-41. 
Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Sous  la  rubrique  «  Uutgheven  van  diverschen  zaken  ende  lasten 
der  stede  aengaenden  ». 

Ghcgheven  Elyane  Lommelin,  coopman  van  Jencven,  nij*"  riders, 
makende  iiu"  Ib.  gro.  jn  minderinghe  van  xvj^  riders  daer  jn  de 
stede  haer  verbandt  vter  name  van  onzen  gheduchtcn  heere  ende 
prince,  jeghen  de  vorseidô  Elyane  jnt  jaer  hendende  septembre 
M.  cccc.  XXXIX  ;  ende  noch  ghegheven  Willemme  vander  Borch 
van  Dorneke  vj«  riders,  makende  oxx  Ib.  gr.  daer  jn  de  vorseide 


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^  634  — 

stede  aldierghelike  haer  doe  vcrbaadt  joghen  den  vorseidea 
Willemme  ;  draecht  de  vorseide  betalinghe  ij*'  Ib.  gr.  ;  somme 
xxinj*'  Ib.  par. 

Item  ghegheven  Thomase  Tanton,  JaQoe  Middelton  ende  anderen 
jnghelschea  x*  xxxix  Ib.  iiij  s.  gr.  over  tdeel  endé  V>r<5ie  vander 
stede  van  Brucghe  ende  vandea  smalen  steden  onder  haer 
gheldende,  bi  causen  vanden  xxxij™  riders  te  nu  s.  gro.  tstic, 
daer  ja  tghemeene  land  van  Vlaendren  bi  zekeren  commisarissen 
ons  gheduchts  heeren  ghewyst  heift  ghesyn  over  zekeren  scaden 
den  onderzaten  vanden  coninc  van  logland  ghedaen  tusschen  der 
tyd  vandor  laetster  vergaderinghe  die  tAtrecht  ghehouden  was  vp 
den  paix  van  beeden  den  croonen  ende  der  tyd  vander  pubiicatie 
vanden  orioghe  tusschen  Vlaendren  ende  Ingland. 

Ghegheven  der  wedewe  Hiighc  vander  Maerke,  xlvj  Ib.  v  s. 
vu  d.  groote,  over  tdeel  ende  porcie  vander  stede  van  Brugghe 
vanden  c  ende  xl  Ib.  gro.  daer  jn  tland  van  Vlaendren  verbonden 
stond  over  zekere  scaden  die  de  vorseide  wedewe  hadde  ter  zee 
jnt  orioghe  tusschen  Vlaendren  ende  Ingland,  somme  v*^lv  Ib. 
vu  s.  par. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


776.  —  1441,  3  Janvier. 

Gérard  Lensendyc,  suppôt  de  la  Hanse  d'Allemagne, 
natif  de  Zoest,  était  décédé  à  Bruges,  où  il  habitait  une 
maison  lui  appartenant,  qui  fut  saisie  par  des  collatéraux 
se  disputant  sa  succession.  Main-levée  ayant  été  demandée 
au  collège  des  échevins,  ceux-ci,  à  l'intervention  des 
aldermans,  déclinent  leur  compétence,  attendu  que  Lensendyc 
était  étranger  —  aenghesien  dat  de  voorseide  Gheeraerd 
gheen  poortre  van  Brugghe  en  was,  dat  de  kennesse  van 
svoorseids  Gheeraerds  storfhuuse  ende  van  den  goede 
achter  hem  bleven,  scepenen  van  Binigghe  niet  toe  en 
behoort. 

Cart.  GroiHetiàouc  A,  fol,  968,  n,  S* 


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—  635  — 

777.  —  1441  (vei-s). 

Universîs,  etc.  Burgimagistri  etc.  salutera.  Cura  mota  esset 
coram  nobis  questio  seu  coutroversia  inter  Marcum  Cornario 
dominum  Andrée,  mercatorcm  et  civem  Yenetianum,  tanquam 
procuratorera  substitutum  Reverendissimi  in  Xpo  patris  et  domini, 
domini  fratris  Johanis  de  Lasticho,  Dei  gracia  sacre  domus 
hospitalis  sancti  Johanis  Jberosolimitane  magistri,  prout  hoc  dixit 
apparere  certo  publiée  instrumente  super  hoc  confecto,  de  que 
nobis  fidem  fecit,  ex  una  parte  ;  et  Bernardum  Portunari,  merca- 
torem  Fiorcntinum,  parte  ex  altéra.  Dicente  et  asserente  dicte 
Marco  que  supra  nomine,  quod  quondam  nobilis  dominus  dictus 
Alexander  de  Sutonne,  dominus  de  Gordon  in  Scotia  miles,  dum 
ab  hac  villa  Brugeusi  peregre  proficisceretur  ad  Domini  sepulcrum 
Jherosolimis  visitandum,  deposuit  pênes  dictum  Bernardum,  ac  in 
custodia  sua  dimisit  certas  pecunias  ac  alia  jocalia,  videlicet 
nenigentos  trigtnta  quatuor  florenos  auri  Regni  Scotie,  vocatos 
deniers.  Item  viginti  quinque  marcas  ponderis  Troye  in  alba 
pecunia  grossorum  monete  Scotie.  Item  unum  pardevedis  sive 
paternoster  continentem  quinquaginta  signa  de  auro  pure  ponderis 
quinque  unciarum  et  quarte  partis  unius  uncie.  Item  unum  colerium 
de  auro  pure  contiuens  nonem  petias  dictas  molettes,  ponderis  unius 
uncie  et  tredecim  sterlingorura.  Item  unum  cinctorum  de  serico 
nigro,  cum  fibra  et  cali  ac  undecim  stipitibus  de  auro  pure,  necnon 
unum  par  de  tanetis  ;  cum  diversis  bis  ac  aliis  rébus  ;  et  duas  obliga- 
tiones,  unam  videlicet  de  Edinburch  et  aliam  de  Abredan,  prout  hoc 
dixit  apparere  certa  cedula  super  hoc  confecta  manu  dicti  Bernardi 
subsignata;  qucque  dictus  dominus  Alexander  de  dicto  sancto 
sépulcre  rcdiens  Rhodi,  in  infirmitate  jacens,  sanus  tamen  mente, 
sues  légitime  condidit  codicilles,  in  quibus  certa  legata  pro 
ediâcatione,  nomine  iufirmarie  Rhodi  et  ecclesie  de  Bethléem 
prope  Jherusalem  ordinavit.  Et  preterea  fidei  commissarium 
anime  sue  ac  dictorum  codicillorum  constituit  et  esse  voluit 
predictorum  procuratorem  reverendissimum  in  Xpo  patrem  hospi- 
talis Jherosoliraitani  magistrum;  volens  et  ordiuans  quod  dictus 
Reverendissimus  dominus  haberct  potestatem  et  bailliam  petendi, 
recuperandi  et  levandi,  per  se  vel  procuratorem  suum,  omnes  et 
singulas  pecunias,   litteras  cambiorum,  necnon  res    quascumque 


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—  636  ^ 

inobilee,  ac  boaa  et  jocalia  quecutnquc,  pcr  ipsum  dominum 
militem  relicta  et  deposita  tam  in  civitate  Rhodi  qiiam  Venetiis, 
ia  Bastlea  et  Brugis,  et  aliis  locis  quibuscumque  citra  regoum 
Scotie  situât is,  no  do  pecuniis  et  rébus  predictis  dicta  legata 
solverentur,  et  alias  de  dictis  ordinaret  prout  sibi  meiius  videret 
et  placerct.  Petons  et  requircns  dictus  Marcus,  quo  supra 
noniine,  et  vigore  dîctorum  codicillorum,  do  quibus  etiam  fidem 
nobis  fecit  certo  publiée  instramento  super  hoc  confecto,  dictas 
pecunias  et  jocalia  apud  dictum  Bcrnardum,  ut  dictum  est, 
deposita  sibi  restitui  ac  reddi  debere.  Super  quo  dictus  Bernardus 
respondit  recognoscens  dictas  pecunias,  jocalia  et  litteras  pênes 
eum  per  dictum  dominum  Alexandrum  deposita  fuisse  et  adhuc 
apud  ipsum  esse,  quodque  potuerat  ipsas  pecunias,  res  et  litteras 
reddere  et  restituere  heredibus  suis  vol  etiam  executoribus  sui 
testamenti  aut  codicillorum,  cui  seu  quibus  ipso  cas  de  jure 
restituere  teneretur  si  ad  hoc  faciendum  per  sententiam  fuerit 
condempnatus,  et  per  unam  solutioaem  seu  redditionem  ipso  ab 
aliis  valeat  liberari. 

Hinc  est  quod  nos,  visis  inspectis  et  diligenter  examinatis  dictis 
publicis  instrumentis  substitutionis  ac  codicillorum,  necnon  cedula 
dicte  depositionis  ;  super  hoc  habite  raaturo  consilio,  consideratisque 
cunctis  rationibus  ;  nos  ad  hoc  moventibus;  per  nostram  sententiam 
diffinitivam,  declaravimus  et  judicavimus  dictum  Bernardum  ad 
restitutionem  pecuniarum,  rerum  ac  litterarum  pênes  ipsum  per 
dictum  dominum  Alexandrum  depositarum  superius  expressarum 
teneri  ;  et  ipsas  pecunias,  res  et  litteras  dicto  Marco  Cornario  quo 
supra  nomine  reddere  ac  restituere  debere  ;  ipsum  Bernardum  ad 
hoc  faciendum  sententialiter  condempnantes,  et  pro  securitate 
dicti  Bernardi  quo  meiius  se  tueri  ac  defendere  valeat  erga 
quoscumque  sibi  molestiam  inferre  volontés,  jusque  ac  actionem 
in  dictis  pecuniis  et  rébus  ac  littcris  pretendentes,  ac  ipsum 
propterea  competentibus,  predicta  instrumenta  substitutionis  ac 
codicillorum,  necnon  litteras  approbationis  eorum  copiamque 
dicte  cedule  depositionis,  presentibus  nostris  litteris  de  verbo 
ad  verbum  inseri  jussimus,  quorum  ténor  sequitur  et  est  talis  ;  etc. 

Memoriael  vanden  Camere  de  1439-41^  fol.  98  verso,  n.  1. 


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—  637  — 

778.  —  1441,  24  Janvier. 

Oixlonnance  du  duc  Philippe-le-Bon  sur  le  droit 
d'affiliation  des  métiers  de  Bruges. 

Phblippb,  par  la  grâce  de  Dieu,  duc  de  Bourgoingne,  etc.  A 
tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront,  salut.  Comme  par 
la  sentence  ou  condempnation  par  nous  faicte  et  prouferée  le 
laj*  jour  do  mars  mil  quatre  cens  et  trente  sept  on  uostre  ville 
Daras  alencontre  de  ceulx  de  nostre  ville  de  Bruges,  sur  les  crimes 
excez  et  deliz  par  eulx  commis  et  perpétrez  contre  nous  et  noz 
haulteur  et  seigneurie  ;  Nous  ayans  nostre  regard  au  bien  publique 
de  nostre  dicte  ville,  et  afin  que  jcelle  ville  qui  est  lors  fort  troublée 
et  dcsvoyee  feust  cy  après  gouvernée  en  bonne  police;  eussions 
entre  autres  choses  fait  certaines  noz  ordenances  et  reformations 
de  et  sur  aucunes  mauvaises  costumes,  dont  Ion  avoit  use  et  useit 
en  ladicte  ville,  grandement  préjudiciables  audit  bien  publique 
dicelle,  et  sur  aucunes  autres  mauvaises  costumes  dont  pareille- 
ment Ion  y  useit  et  encores  use  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges 
ordonne  envoier  noz  commissaires  notables  pour  avccques  vous 
preudommes  et  saiges  de  nostre  avant  dicte  ville,  eulx  en  informer 
et  savoir  et  nous  raporter  quelle  provision  y  pourrions  faire 
convenable  et  prouffitable  au  bien  de  la  chose  publique  dicelle 
nostre  ville  pour  par  noz  en  estre  au  surplus  ordonne,  par  meure 
délibération  de  conseil,  comme  verrions  estre  de  faire  pour  le 
bien  publique  dessusdit. 

En  ensuivant  laquelle^  nostre  ordonnance  ayons  envoyé  noz 
commissaires  notables  dessusdis,  par  ainsi  que  dit  est,  se  sont 
deuement  jnformez  de  et  sur  jccUcs  mauvaises  costumes;  et  par 
le  rapport  desquelx  noz  commissaires  et  aultremcnt,  véritablement 
ayans  sceu  aucunes  costumes  estre  es  entrées  et  réceptions  des 
mestiers  mécaniques  en  nostre  dicte  ville  grandement  chargables 
et  préjudiciables  a  toute  ladicte  ville  et  au  bien  publique  dicelle, 
et  pour  lesquelles  et  meismement  les  sumptuesisitez  superflues  et 
extraordinaires  accostumeez  y  estre  faictes,  plusieurs  gens  ont 
delaissie  et  délaissent  encores  chascun  jour  a  venir  demeurer 
en  nostre  dicte  ville,  et  entrer  es  mestiers  dicelle  ville,  telement 
que  pour  ce,  et  aussi  pour  la  mortalité  qui  y  a  rogne  et  beaucop 


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—  638  — 

daultres  meschiefs  troubles  et  jnconveniens  survenuz  depuis  certain 
temps  enca,  en  ladicte  ville,  jcelle  ville  avec  ce  quelle  a  este 
et  est  grandement  apovrye  de  chevauche,  a  este  et  est  fortement 
desnuee  de  peuple,  et  seroit  tailliee  de  encores  plus  estre  par 
trait  de  temps,  se  par  nous  au  regard  dicelles  costumes  et  snmp- 
tueusitez  nestoit  faicte  reformacion  et  moderacion  convenable  et 
raisonnable. 

Savoir  faisons  que  nous  desirans  le  bien  publique  de  nostre  avant 
dicte  ville  de  Bruges,  et  afiu  quelle  puist  estre  repeuplée  plustost 
et  legiereraent,  comme  il  est  expédient  pour  le  bien  dicelle  ;  avons 
voulu  et  ordonne,  et  de  certaine  science,  eu  sur  ce  bon  adviz  et 
meure  délibération  de  conseil,  voulons  et  ordonnons  par  la  teneur 
de  ces  présentes  que  de  cy  a  quatre  ans  prouchains  venans,  a 
compter  du  jour  de  la  date  de  cestes  soient  entretenues  gardées 
et  observées  ou  fait  desdis  mestiers  et  aultrement  en  jcelle  nostre 
ville  de  Bruges  les  choses  et  modifications  qui  sensuient. 

Cest  assavoir  que  toutes  personnes  de  mestier  qui  vouldront 
venir  demeurer  en  jcelle  nostre  ville  et  faire  leurs  mestiers  de 
quelque  nation  ou  lieu  quilz  soient,  y  seront  receuez  a  la  bourgeoisie 
pour  cincq  solz  de  gros,  et  seront  en  la  franchise  des  mestiers 
receuez  parmi  payant  aux  mestiers  ou  ils  entreront  et  seront 
receuez  vint  sols  de  gros  monnoye  de  Flandres;  et  ce  pour  tous 
drois  et  sans  à  cause  de  leurs  réceptions  estre  tenus  en  aucuns 
despens  extraordinaires,  comme  de  disners,  de  desiuners,  ghilde- 
ghelt  et  autres  quelconques,  et  sans  avoir  regard  au  lieu  ou 
manière  quilz  ont  aprins  les  mestiers,  ou  aultres  costumes,  solen- 
nitez  ou  servitutes  sans  lesquelles  aucuns  nont  accoustume  destre 
receuez  par  cy  devant. 

Et  se  question  avoit  desdites  personnes  des  mestiers  siiz  seroient 
expers  et  habilles  en  leurs  mestiers  ou  non,  ce  sera  a  la  congnoisauce 
de  la  loy  de  nostre  ville  de  Bruges;  saulf  et  reserve  es  choses 
dessusdites  les  drois  des  mestiers  qui  par  privilèges  de  nous  et 
do  noz  prédécesseurs  sont  aflfranchis  de  non  recevoir  en  leurs 
mestiers  aucuns  natyfz  hors  de  uostre  dit  pays  de  Flandres  ;  et 
sauf  aussi  les  drois  des  mestiers  esquelx  na  este  accoustume  de 
recevoir  quelques  personnes  si  non  par  nativité  et  ligne  masculine. 
•liem^  et  que  tous  ceulx  qui  doresenavant  seront  receuez  os 
mçstiers  de  nostre  dite  vjlle  de  Bruges,  ne  seront  en  lassiete  que 


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—  689  — 

len  paye  présentement  en  nostre  dite  ville  de  Bruges  par  sepmaines, 
tenuz  que  ung  ridre  par  an,  au  plus  hault,  durant  le  temps  de  la 
dite  assiete. 

liemj  et  que  pour  ce  que  eu  nostre-  dite  ville  de  Bruges  a  encores 
pluiseurs  autres  mauvaises  coustumes,  dont  len  y  use  et  qui  chient 
en  refformation  pour  le  bien  de  nous  et  de  la  chose  publique 
dicello  nostre  ville  ;  Nous  avons  reserve  et  reservons  pour  nous  et 
noz  successeurs,  contes  et  contcsses  de  Flandres,  de  jcelles 
mauvaises  coustumes  refformer  et  faire  reformer  et  autrement  y 
pourveoîr  comme  il  appartendra,  ainsi  que  faire  le  provons  de 
raison  et  par  le  contenu  de  nostre  sentence  dessus  declairee  ;  a 
laquelle  sentence  ne  voulons  estre  deroguie  aucunement  par  le 
contenu  en  ces  présentes. 

Si    donnons    en    mandement (suit    la    formule    exécutoire 

ordinaire). 

En  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait  mettre  nostre  seel  a  ces 
présentes. 

Donne  en  nostre  ville  de  Bruges  le  xxiuj*  jour  de  janvier  lan  de 
grâce  mil  quatre  cens  et  quarante. 

Ainsi  signé  :  Par  monseigneur  le  Duc,  Michiel. 

Heç.  des  Poorten  boelun,  de  U36-4»,  fol.  28. 
Imprimé  dans  notre  Coutume  de  la  ville  de  Bruges ^  t.  I, 
p.  549,  n.  76.  Voy.  le  commentaire  ibid. 


779.  —  1441,  15  Février. 

A  tous,  etc.  Bourgmaistres,  etc.  Pour  ce  est-il  que  nous  vous 
certiffions  et  tesmoignons  par  ces  présentes  que  par  les  foys  et 
serrements  de  Seguin  Foteau  et  Michiel  Forestier  marchans  du 
royaulme  de  France  résidons  en  ceste  ville  de  Bruges,  et  de 
Anthoine  Gentil,  Raphaël  Justinian  et  Paule  Bouchart  marchans 
jenevois  semblablement  résidons  en  la  ville  de  Bruges,  et  aultrement, 
nous  sommes  bien  deuemcnt  et  souffissaumcnt  jnfourmoz  que  de 
tel  et  si  long  temps  quil  nest  mémoire  du  contraire,  a  esté  et  est 
encores  de  présent  entretenue  et  observée  bonne  et  seure  paix, 
union  et  transquillite  entre  les  subjes  dudit  Royaulme  de  France 
dune  part,  et  les  subges  de  la  seigneurie  de  Jeunes  dautre  part, 
sanz  ce  que  dun  coste  au  dautre  aient  este  faictes  ou  souffers 


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—  640  — 

estre  faictes  soulz  ambre  daucune  guerre  ou  ennemisiie  aucunes 
prinzes  de  bien  par  mer  ou  par  terre  sur  Tautre  couste  en  aucune 
manière.  En  tesmoing,  etc.  xv  februarii  a^  xl. 

Memoriael  vanden  Camerede  1 439-4  f,  fol.  99  verso,  n.  2. 


780.  —  1441,  1  Mars. 

Universis,  etc.  Burgimagistri,  etc.  salutem.  Noverunt  quod 
comparente  hodierna  die  coram  nobis  Johanne  Becat  mercatore 
ville  de  Abredane  jn  Scotia  ;  jdcm  Johannes  de  sua  mera  et  libéra 
voluntate,  ac  sponte  et  consulte  quitavit  et  absolvit,  quitumque  et 
absolutum  clamavit  Alexandrum  Becat  etiam  mercatorem  de 
Abredane  jn  Scotia,  quondam  suum  socium  in  mércantiis,  de 
omnibus  et  singulis  petitîonibus,  debatis,  actionibus,  contractibus, 
societatibus  et  demandis,  et  aliis  quibuscumque  pretentis,  quas  et 
que  dictus  Johannes  erga  dictum  Alexandrum  quovismodo  habere 
poterat,  seu  quorum  et  quarum  occasione  ipso  Johannes  predictum 
Alexandrum  convenire  posset,  seu  alias  quolibet  vexare,  impetere 
aut  molestare,  usque  diem  date  presentium.  In  cujus  rei  testimonio, 
etc.  prima  martii  a®  xl 

Memoriael  vanden  Catnere  de  1439'il,  fol.  103  rerso,  n.  2. 


781.—  1441,  1  Mars. 

Benoit  Spinola  (Spingle)  et  Antoine  Gentil,  marchands 
de  Gênes,  résidens  à  Bruges,  avaient  chargé  dans  le  bateau 
de  Nicolas  Wernertzone,  amarré  au  Zwin  de  l'Écluse, 
six  tonnes  de  cuivre  du  poids  de  4200  livres,  poids  d'Anvers, 
qu'ils  avaient  payées  51  Ib.  1  esc.  4  deniers  gros,  monnaie 
de  Flandre,  en  destination  de  Nantes  en  Bretagne.  A  sa 
sortie  du  Zwin,  le  bateau  fut  capturé  par  des  pimtes 
hollandais,  qui  le  menèrent  en  Angleterre. 

Le  magistrat  de  Bruges  donne  acte  aux  deux  marchands 
génois,  de  leur  déclaration. 

Memoriael  vanden  Cambre  de  1499-4 1^  fol.  104,  n.  1. 


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!.  —  1441,  14  Mai, 

Comme  ou  commenchement  du  mois  de  mars  derraiu  passé  la 
de  Poppe  Janszone  enserabÎG  la^  biens  cliargiez  eo  ycelie 
iQS  de  la  ville  de  Dordroeht  en  Hollande  vers  Angleterre  fiist 
se  en  tner  par  aucune  de  la  ville  de  Diepe^  ou  autres  tenans  le 
1  de  France,  et  menée  en  ladicte  ville,  comme  appartenant  a 
Lois  on  autres  leurs  ennemie*. .  » 

st  comparu  devant  les  êchevlns  de  Bruges  Henri  O^erbach, 
Lrc liant  deraourant  a  Coloigne  en  Allemaigne,  n  lequel  a  déclaré 
serment,  qu'il  avait  fait  charger  en  la  dite  neif,  "  deux 
eaux  de  fil  do  Couîoigne  et  deux  tonnes  dachier  signez  de  sa 
sque,  i>  et  que  sou  compagnon  Henri  Edeliiuit  j  avait  égalemeut 
gé  deux  tonnes  d'acier,  en  destination  de  TAngleterre  ,  «  sans 
aucun  EugleK  ou  auUre  quelconque  ennemi  du  Royaume  de 
ice  y  eust  ou  ait  part,  action,  propriété  ou  droit  eu  aucune 
iôre*  3ï 

Mir  recouvrer  et  poursuivre  ces  biens,  ledit  comparant  a 
tituê  et  constitua  par  le  présent  acte,  son  procureur  général  et 
liai,  M**  lîoudouin  Despinal. 

Manoriatï  vftndtn  Cmtifre  tk  tUff-Uf  lui.  113  verso,  n.  1, 

L  —  1441,  16  Mai. 

décret  flu  Sénat  rie  Venise  portant  que  lo  v03^age  de 
adre  fut  originairGment  institue  pour  le  gtméral  profit 
bourgeois  Vénitiens,  avec  la  laveur  d'enibarquer  leurs 
ïes  et  cotons  avant  toutes  marchandises  fii  mil  aires 
arteuans  à  des  étrangers,  sous  une  pénalité  de  25  pour 
t  à  cliarge  des  ces  étrangers  ;  les  prix  du  fret  étant  les 
née  pour  eux  comme  pour  les  Vénitiens,  \h  sont  obligés 
jayer  le  même  taux  de  factorerie  sur  les  marcluindiscs 
)arquée8  dans  les  galères  de  Flandre  et  de  Londt^ee,  que 
li  qui  est  payé  par  les  Vénitiens.  Les  capitaine  et 
î-capitaine  devront  les  exiger  avant  rembarquement. 

An.'h.  fïp  Venise*  Strmtio  Mtif\,  Y\  1,  p,  37, 

ReçûrdOfct,  Cahadnr  of  slai^  paperat  Ventim/it  t.  L  p.  06,  n.  26r>, 


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—  642  — 

784.  —  1441,  16  Mai. 

Comme  le  second  jour  de  ce  présent  mois  de  may  les  neifz  de 
Adriaen  Claiszone  et  de  Jehan  Willemszone,  bourgois  de  Lescluse 
en  Flandres,  ensemble  les  biens  chargiez  en  ycelles  singlant  dudit 
lieu  de  Lescluse  vers  Angleterre,  fussent  prinses  en  mer  par 
aucuns  de  la  ville  de  Diepe  ou  autres  tenans  le  parti  de  France, 
et  meneez  par  les  preneurs  en  la  dicte  ville  de  Diepe  comme 
biens  appartenans  a  Angloiz  ou  autres  leurs  ennemiz...  » 

Ont  comparu  devant  les  échevins  de  Bruges,  Parcheval  Marchiou, 
Abraham  Sanson,  Paule  Spinula  marchans  de  Gênes  et  Marc 
Cornier  et  Cristophe  Sanson  marchands  de  Venise,  résidons  en 
cette  ville  de  Bruges,  lesquels  ont  certifié  et  déclaré  par  serment, 
qu'ils  avaient  chargé  dans  ces  nefs,  «  sur  leurs  périls  et  aventures  », 
quatorze  botes  et  une  pipe  de  vin  de  Remanie  ;  vingt  botes  de  ce 
même  vin  et  onze  pipes  de  vin  bastard;  sept  botes  de  vin  cuit 
et  deux  botes  et  demi  de  vin  bastart  et  un  «  escrin  plein  de  diverses 
menues  marchandises  n  ;  dix  baies  de  garances,  »  ung  tonneau 
de  doux  de  girofHe,  ung  tonel  de  poudre  à  vers  nommé  grande, 
trois  botes  rempliz  de  litz  et  une  baie  de  toilles  d'Espinal  »  ;  pour 
le  tout  être  mené  en  Angleterre  et  vendu  au  plus  offrant. 

Les  comparants  certifient  que  tous  ces  biens  leur  appartiennent 
en  propre,  sans  que  «  aucun  Angloiz  ou  autre  quelconque  ennemi 
du  Roy  de  France  y  eut  ou  ait  part,  action,  propriété  ou  droit 
en  aucune  manière.  » 

Et  pour  en  poursuivre  la  restitution,  ils  ont  commis  par  le 
présent  acte.  M*  Jehan  le  Veer,  bourgeois  do  Bruges  et  leur 
procureur  général  et  spécial. 

Memonael  vanden  Cautère  de  t439'4ty  fol.  114,  n.  1. 
Transcrit  en  partie  dans  V Invent,  des  cinriesy  t.  IV,  p.  437. 


785.  —  1441,  16  Mai. 

Le  collège  des  échevins  fixe  la  taxe  du  droit  de  sauvetage 
réclamé  par  les  pilotes  et  pêcheurs  de  Blankenberghe  qui 
avaient  ramené  des  effets  naufragés  devant  Heyst,  comme 
suit;  un  quart  des  vins,  huiles  et  suifs;  un  tiers  des  cuirs 


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—  543  — 

autres  marchandises  sêclies,  (drooglien  goede);  et  de 
tes  autres,  un  rider  par  barrique  ou  pipe,  sans  plus* 

e  décision  snivanta,  du  15  Juillet  1411,  nous  fait  connaître  que 
îâteau  naufragé  était  celui  de  Jean  f^eris  de  Jeugote  on 
agne;  elle  porte  que  la  part  attribuée  aux  pilotées  et  pAcbcurs 
me  droit  do  sauvetage  était  libre  de  cbarges  et  de  fret;  et  lo 
n'ofait  du  par  les  chargeurs  que  pour  la  portion  de  marcbau- 
s  sauvées  qu'ils  recelaient  ;  attendu  que  ladite  part  des  pilotes 
écheurs  devait  être  considérée  cooime  perdue.  —  midts  dat  de 
CD  don  vischers  toegewyst^  gberekcudt  zyn  of  zy  verloren 
len  gbeweeat  naer  de  costume  die  daeraf  glieuseirt  es.  îbid,^ 
263  verso,  n.  2, 


K  —  1441,   1  Juillet. 

landemeat  du  duc  Pliilippe  qui  proroge  pour  trois  ans, 
décret  du  31  Aoitt  1438,  lequel  ])Our  reiitretenement  et 
tinuatiou  du  fait  de  la  marchandise  et  afin  que  les 
tngers  ne  délaissent  de  fréquenter  marchandement  son 
a  de  Flandre  j  avait  suspendu  et  mis  en  surséance  toutes 
res  de  marque  et  d'arrêt  par  lui  baillées  contre  les 
ociants  étrangers,  durant  trois  ans,  qui  expirent  le 
nier  Août  prochain. 

Immi.  d^4  ^hartet  de  Bruges,  U  V^  p.  230,  n,  nm. 


L  —  1441,  15  juillet. 

e  XV*  jour  de  Juillet  lao  ni*  inj^  xïij,  fu  sur  le  débat  et  question 
ut  entre  les  marchands  de  fer  et  les  marcbaus  des  hiineis  veuuz 
la  flote  DespaiguQ  gisant  présentement  ou  port  de  Lecluse,  a 
;e  des  avaries  desdis  fers  et  laines,  par  la  plaine  chambre  este 
et  ordonne,  eu  ensuiant  ce  que  antresfois  leur  a  este  en 
blable  cas  eniont  que  jïz  compteront  lesdictes  avaries  selon  la 


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-  644  — 

coustume  anchienne  ;  et  ont  renvoie  lesdictes  parties  silz  Yeuillent 
avoir  nouvelle  ordonnance  sur  lesdictes  avaries,  quilz  la  facent  et 
ordonnent  par  delà  en  Espaigne,  devers  le  Roy  Despaigne  ou  son 
noble  conseil,  ou  autrement  de  commun  accord,  comme  il  leur  plaira. 

Cartul.  Groenenhouc  A,  fol.  264,  n.  2. 


788.  —  1441,  5  Novembre. 

Charte  du  duc  Philippe  au  sujet  des  contestations  sur 
le  droit  d'estaple  pendantes  entre  les  villes  de  Bruges 
Bt  de  l'Écluse. 

RoodeHb,,  fol.  133.  Roodenh,  A,  fol.  29  v«. 

Transcrite  dans  V Invent,  des  chart,^  t.  V,  p.  231,  n.  1023. 

Cette  pièce  connue  sous  le  nom  de  sentence  de  Hesdin,  confirme 
le  privilège  de  la  ville  de  Bruges,  tel  qu'il  fut  établi  anté- 
rieurement. 

Analysée*  par  Dklbfiebre,  Précis  de  documents  des  Archives, 
t.  III,  p.  127,  et  par  M.  Vakden  Bussche,  Tnvent.,  t.  I, 
p.  U2,  n.  365. 
Extrait  dans  le  Portef.  Cmnmerce  et  navigation  de  1600-1620, 

n.  13. 
Copie  dans  le  Portef.  Copies  de  chartes  de  1100  à  1500,  à  sa 
date. 


789.  —  1441,  Octobre-Novembre. 

Le  compte  communal  de  1441-42,  fol.  84-85,  nous  donne  à  ce 
sujet  de  curieux  renseignements.  Ghegheven  bi  den  trésoriers  van 
dwersche  dachvaerden  ghedaen  ende  van  ghcscriften  ende  andercn 
oncosten  vp  de  zaken  aengaende  de  ghescillen  tusschen  der  stede 
van  Brugghe  an  deen  zide  ende  dieu  vauder  Sluus  an  dandere: 
Ëerst  ghesonden  meester  Goossin  vander  Ryt  ende  meester  Jan 
de  Mil  den  xj'**°  dach  van  octobre,  ende  sanderdaeghs  te  wetene 
den  xij"**"  vander  zelver  maend  lier  Philips  Metteneye,  borch- 
meester,  Clais  de  Calkcre,  Pieter  vander  Midbaghe,  Jacop  Reyngoot 
ende  meester  Pieter  Gheerolf  te  Hesdin,  omme  te  anhoorene 
tvonnessc  van  onzen  gbeduchten  beere  ende  prince  up  tproces 


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—  645  — 

tusscben  de  stede  vau  Brugghe  an  deen  zide  endo  dien  vander 

Sluus  au  daader  zide,  bi  causen  vanden  previlege  van  den  staple. 

Waren  ute,  te  wetene  de  voorseide  borchraeester,  Clais  de  Calkere, 

Pieter  vauder    Midhagbe,  Jacop    Reyngoot   ende  meester  Pieter 

Gheerolf,  elc  xxyuj  dagben;  ende  de  voorseide  meester  Goossin 

ende  meester  Jan,  elc  xxix  dagben;   den  borcbmeester  vorseid 

viu  Ib.  par.  sdaegbs  endo  elc  vanden  andren  iiu  Ib.  par.  sdaegbs; 

comt  al  Lxxv  Ib.  vj  s.  viij  d.  grote.... 

Le  11  Novembre,  M*  Jean  de  Mil  fut  encore  envoyé  à  Bruxelles 

et  au  Quesnoy  ;  le  17  Décembre,  M*  Jacques  Reyngoot  et  le  10  Avril, 

Pierre  vander  Midbaghe   et   Goossin   vander  Ryt   se   rendent  à 

rËcluse  pour  concerter  avec  le  magistrat  les  moyens  d^exécution 

de  la  sentence.  Le  coût  de  tous  ces  voyages  s^éleiKtit  à  2666  Ib.  8  s. 

parisis. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


790.  —  1441,  6  Novembre. 

Instructions  données  par  le  magistrat  de  Bruges  à  ses 
députés  à  l'Écluse,  chargés  de  mettre  à  exécution  la 
sentence  du  duc  Philippe  au  sujet  du  droit  d'estaple. 

Toute  marchandise  arrivant  au  Zwin  ne  peut  être  vendue  sans 
avoir  passé  par  Testaple  do  Bruges.  Excepté  le  grain,  le  sel,  le 
poisson  de  rivière  ou  de  mer,  non  mis  en  tonne  ou  caque,  tel 
que  le  hareng  frais  ou  séché  (versschen,  pau  ende  drooghen  harinc), 
et  la  viande  mise  en  tonne. 

On  se  servira  à  TÉcluse  de  la  mesure  et  des  mesureurs  jurés  de 
Damme,  Monekerede  et  Houcke.  Sont  également  libres  toutes 
espèces  de  bois  et  de  houilles  (smede  coolen)  ;  la  chaux,  les 
briques,  les  pierres  brutes  ou  taillées,  les  meulières  à  Tusage  des 
meuniers  de  TÉcluse  ;  les  cornes  et  peaux  de  bétes  ;  les  fruits, 
tels  que  oranges,  grenades,  olives,  citrons,  lymons,  eaux  de  rose 
et  de  senteur  de  Damas,  succades  et  confitures  en  pots  de  six 
livres  et  au-dessous,  singes,  ours,  lions,  marmots,  éperviers, 
perroquets,  et  autres  bètes  sauvages  et  oiseaux  exotiques,  joncs 
d'Espagne,  tapis,  paillassons,  poix-résine,  éponges,  verre,  vaisselle, 
non  mis  en  tonne  ou  cercle  ;  toutes  sortes  de  bières. 


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~  646  — 

Ceux  de  PÉcluse  pourront  consommer  librement  les  peaux  des 
bêtes  abattues  dans  leur  ville  ;  les  vins  rhinois  arrivés  par  la  voie 
d'Anvers,  de  Dordrecht  ou  du  Rhin  ;  et  revendre  toutes  denrées. 

Ils  pourront  également  acheter  des  nautonniers  ou  marins  tous 
articles  de  portage,  qui  leur  sont  propres  et  déclarés  tels  par  lenr 
serment,  et  au  besoin,  celui  du  capitaine  ;  et  les  revendre  sur  place 
ou  un  mille  à  la  ronde,  y  compris  Ardenbourg  et  Oostbourg  ;  mais 
ne  sont  pas  compris  dans  le  portage  les  vins  en  pièces,  barriques 
ou  tonneaux,  à  moins  qu'ils  soient  tournés  à  l'aigre  ;  les  figues, 
raisins  et  fruits  en  corbeilles  qui  ne  se  débitent  qu'en  gros. 

Afin  de  contrôler  et  assurer  l'exacte  observation  de  ce  qui 
précède,  ceux  de  Bruges  auront  à  l'Écluse  un  ou  deux  commis 
assermentés,  à  trStitement  fixe. 

Suivent  quelques  dispositions  restreignant  l'exercice  des  métiers 
à  l'Écluse,  notamment  des  teinturiers,  corroyeurs,  changeurs, 
drapiers,  coupeurs  d'ais  (bois),  fripiers,  chaussetiers,  potiers,  etc. 

Le  privilège  d'éstaple  de  la  ville  de  Bruges,  doit  rester  ;  toutes 
infractions  commises  par  les  bourgeois  de  l'Ëcluse  seront  jugées 
par  le  prévôt  de  Saint-Donatien,  le  bailli  et  l'écoutéte  de  Bruges 
spécialement  commis  par  lettres  patentes  du  Duc  ;  les  autres 
contraventions,  soit  de  commerce,  change,  fusion  de  métiers,  poids, 
etc.  seront  poursuivies  par  les  échevins  de  Bruges  et  punies 
d'arrestation  et  saisie. 

Par  la  sentence  d'Hesdin  le  prince  a  promis  de  démettre,  sur  la 
plainte  des  Brugeois,  Te  bailli  en  leaue  et  ses  ofiiciers  qui  auraient 
fraudé  le  droit  d'éstaple  et  de  les  destituer  de  toute  charge  pendant 
un  an. 

Par  la  sentence  d'Arras,  il  a  soumis  au  ressort  de  son  conseil  les 
contestations  entre  bourgeois  de  l'Écluse,  et  toutes  infractions 
qu'ils  auraient  commises  aux  privilèges  de  Bruges  ;  et  il  a  enlevé 
à  celle-ci,  pour  se  les  attribuer  directement,  toutes  soumissions, 
l'appel  aux  expéditions  (wapeninghen),  les  plaids  seigneuriaux  et 
les  vérités  générales  (deurgaende  waerheden). 

En  retour,  il  s'est  engagé  à  réprimer  toute  nouvelleté  introduite 
par  ceux  de  l'Éduse  à  rencontre  des  privilèges  de  Bruges. 

Roodenb.  A,  fol.  43,  n.  2.  Groenenb,  C,  fol.  164%  n.  9. 
Roodenà.  fol.  143,  n.  1. 


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—  647  — 
791.  —  1441,  6  Novembre. 

Lettre  du  duc  Philippe  instituant  une  commission 
permanente  pour  juger  les  différends  au  sujet  du  droit 
d'étaple  et  poursuivre  toutes  infractions. 

Roodenb,  A,  fol.  42,  n.  2.  Roodenb.  fol.  U3.  Gheluwenb.y  fol.  18. 
Analysé  dans  V Invent,  des  chart.,  t.  5,  p.  253,  n^*  1025  et  1026. 

Cette  commission  était  composée  du  prévôt  de  Saint-Donatien, 
du  bailli  et  de  Técoutête  de  Bruges.  Le  prévôt  de  Saint-Donatien 
fut  remplacé  par  le  bailli  du  Bourg  de  Bruges.  Ibid.  p.  257,  n.  1030. 


792.  —  1441-42  (sans  date). 

A  la  suite  du  dispositif  de  la  sentence  de  Hesdin,  du 
5  Novembre  1441,  se  trouve: 

Memorie,  instructie  ende  advertissement  up  de  moderacien 
vanden  portagen.  Eerst  es  te  wetene  dat  niet  es  sculdich  ghescreven 
noch  ontfaen  te  zine  over  portaige  :  wulle,  huden,  zeem,  pelleterie, 
bavais,  specerie. 

Item,  int  sghelycx  ne  gheene  olye,  commende  jn  vaten,  pipen 
of  andere  banden.  Maer  wel  jn  garmen  ende  cruken,  elken  patron 
of  matroos  tôt  lx  stoepen  ende  dacr  ondere,  maer  niet  daer 
boven.  Ende  den  officier  ende  sciplieden  jn  avenante,  elken  naer 
den  state  dat  hy  heift  jnt  scip. 

Item,  jnt  sghelycx  aysin,  den  lx  stoep  commende  jn  tavernen 
eenen  persoon. 

Item,  gheen  was  dan  jn  cleene  sticken  tôt  lx  Ib.  eenen  persoon. 

Item,  sghelycx  ghaerne,  dan  tote  lx  Ib.  vlaemsch  ghewichte, 
eenen  persoon. 

Commende  twijn  ghaerne  jn  haerlieden  kisten  ende  niet  jn 
packen. 

Item,  canevets,  elken  scipman,  c  hellen  ende  daer  ondere.  Ende 
den  meestre  ende  den  contremeestre  dobbel.  Behouden  dies  dat 
tvoornoemde  canevets  comme  jn  haerlieder  kisten  ende  niet  jn 
packen. 


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—  648  — 

lient,  jn  sghelycx  gheeu  yser,  noch  ander  goed  .vaa  ghewichteD, 
dan  tote  lx  Ib.  eenen  persoon. 

Item,  es  ooc  gheoorlooft  vercocht  te  zyue  als  gheen  stapel  goede 
de  parcheelen  hier  naer  verclaerst,  te  wetene:  Appelkens  van 
oraengen;  appelkens  van  gaernaten';  oliven;  cydien;  lymer 
ende  der  gheliken  zaken;  watren  van  rosen;  watren  van  damase 
ende  andere  wel  riekende  watren;  sucaden;  confituren  in  potten 
van  vj  Ib.  weghende  ende  daer  ondere  ;  scominkelen,  beeren, 
leeuwen,  marmoten,  valken,  papeghaien  ende  aile  andere  manieren 
van  voglen  ende  vreemde  wilde  beesten;  spaensche  ryeden,  ruwe 
tapitten,  matten,  speghelaers,  hurdin  valensch  werc,  spongen, 
glasen  ende  ghelicke  nieuwicheden  die  de  galeyen  ende  craken 
bringhen. 

Behouden  dies  dat  van  allen  den  voornoemden  parcheelen  gheene 
zyn  jn  banden,  vanden  craken,  meer  of  min.  Ende  dofficyeren 
hebben  ooc  portaige.  Ende  elc  scipman  heift  eene  boote. 

Item,  de  Vlaminghen  ende  andere  wie  zij  zijn,  zo  wat  zy  lieden 
van  Bruaigen  oostwaert  toter  Seyne,  Bayoene  daer  jn  begrepen, 
ende  die  varen  op  huere  ende  op  voeringhe,  die  hebben  portaige; 
te  wetene:  de  meester  ende  contremeester  ende  de  timmerman, 
elc  iJ  vaten;  de  scipmannen  ende  de  grometten  elc  j  vat,  ende 
ij  paigen  een  vat. 

Item,  vander  Seyne  herwaert  :  de  meester,  contremeester  ende 
de  timraerman,  elc  u  kuewen;  de  scipmannen  elc  eene  keuwe; 
zy  wiin,  veriuus,  noten,  appelen  of  andere  ware. 

Itetn,  de  Portugaloisen  :  de  meester,  contremeester,  timmerman 
ende  calefater  hebben  elc  J  pipe  wyne  ;  elc  scipman  ofte  mateloot 
V*  pipe;  ende  aile  de  paigen  gherekent  als  u  scipmannen.  Maar 
eist  datter  zyn  aldaer  maer  iij  paigen,  die  zullen  voor  eenen 
scipman  zyn  gherekent. 

Item,  als  van  den  fighen  ende  rosinen,  ende  andere  goederen  :  elc 
scipman  zal  hebben  jn  tonnen  tghewichte  van  iiij  quartalen. 

Itefn,  als  vanden  portaigen  anghaende  den  craken  van  Cathe- 
loengen  ende  van  Jeneven,  so  es  te  wetene  dat  van  dat  de  sciplieden 
hem  verhueren  bi  maenden  of  bi  jaren,  so  en  hebben  de  patroenen 
gheene  portaige. 

Item,  ende  als  van  allen  den  anderen  officiers  ende  sciplieden,  so 
en  hebben  gheene  personen  portaigen,  dan  de  officyere  hiemaer 


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—  649  — 

verclaerst.  Ende  al  eist  zo,  dat  de  zelve  officyere  jnt  besouc  van 
haerlieder  huere  jeghen  dea  patroen  vele  portaigen  hebben,  daer 
zy  gheene  vrecht  of  en  gheven,  nochtans  en  behoirt  men  hemlieden 
niet  met  portaigen  te  bescrivene  om  die  vry  te  vercoopene  ende  te 
ghebrukene,  dan  inder  manieren  hier  naer  volghende,  te  wetene  : 

De  roeier,  de  stirman,  elken  luj  booten. 

De  jugrise,  de  calefater,  de  meester  dache,  de  torno,  de  boutaer, 
de  gheselle  vanden  roeire,  elken  u  booten. 

De  onder  stirman,  de  barbier,  de  senescael,  elken  eene  boote. 

Item^  als  vanden  craken  van  Veaegen,  de  patroenen  die  hebben 
portaigen  naer  de  groote  hebben  voor  zijn  portaige,  tghewichte  van 
inj  quartalen  date  omtrent  luj*^  l  Ib.  ;  date  van  figheu,  v  sticx  ende 
terde  van  eenen  sticken,  de  welke  maken  xvj  quartianen.  Ende 
van  rosinen  viij  sticx,  maken  ooc  xvj  quartianen.  De  meester, 
contremeester,  timmerman,  elc  dobbel  van  dat  voorseit  es. 

Item^  de  Biskayers  ende  aile  andere  van  Spaengnen  die  commen 
van  caput  fine  terre  herwaert,  bi  dien  dat  zij  varen  up  tarde 
vande  vrecht,  ne  hebben  ne  gheene  portaige.  Maer  die  commen 
van  up  ghene  zide  caput  fine,  die  hebben  portaigen  ghelyc  de 
Portigaloisen. 

Item,  van  Scoonen  of  van  Pruussen  heift  elc  stierman  inj  groote 
tonnen  of  vj  cleene  tonnen. 

Item,  van  Inglant,  Hierlant  of  Scotland,  ne  esser  gheene  portaige 
bescreven  te  zine,  dan  alleene  van  vleessche  ende  van  zalhem  ; 
daer  of  dat  elc  scipman  heift  nu  cleene  tonnen.  Ende  van  roete, 
botere  of  smout  ne  essor  gheene  portaige  te  zine  boven  den  lx  Ib. 
want  het  goud  (?)  van  ghewichte. 

Nota.  Den  iij°  jn  ougst  A**  XLij,  so  was  te  Brughe  biden  ghede- 
puteirden  vander  wet  weghe,  te  wetene  beede  de  Borchmeesters, 
Jan  Volkaert,  Daniel  Dheict,  Pieter  vanden  Midhaghe,  Jacob 
Reinghoot,  meester  Jan  de  Mil  ende  meester  Pieter  vanden 
Vagheviere  andelinghe  van  desen  ghehouden  met  Joos  Hoonin 
bailliu  vanden  watre. 

Ende  den  xxvnj'"  jn  spoorcle  A<*  xlij  daer  naer  was  de 
voornoemde  zake  noch  gheandelt  bi  zekere  ghedeputeirden  vande 
voornoemde  wet  metten  voornoemden  bailliu. 

Nota.  Dat  mids  dat  de  meesteren  van  scepen  ende  scipmannen 
van  Bretaingea  al  meest  commen  up  portaigen,  als  voor  haerlieder 


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—  650  — 

huere  ende  sallaris,  so  ne  zal  mea  hemlieden  nochtan  niet  meer 
bescriven  over  portaigen,  dan  de  helt  van  haren  portaigea  up  dat 
zy  anders  niet  en  winnen  dan  portaigen.  Ende  jnt  avenant  van  dica 
commen  up  besproken  gelt  ende  portaigen  beeden.  Behoudens 
emraér  dat  raen  den  meester,  contremeester  ende  charpentier  niet 
meer  en  zal  bescriven  over  portaigen  dan  u  vaten  of  iiu  pipen  ; 
ende  den  scipmannen  elc  J  vat  of  u  pipen  ;  hoe  vêle  portaigen  dat 
zy  ooc  winnen. 

Item,  ende  mids  dat  zij  van  Bretainghe  voornoemt  pleghen  te 
bringhene  zomwyl  velen  zwinin  bake  als  portaige,  zo  ne  zal  men 
hemlieden  niet  meer  bescriven  van  dien  over  eene  portaige  dan 
xnij  groote  baken  of  xxj  cleene  baken. 

Cart.  Sluis  et  WatervlUt.  Reg.  Stapel  van  Slais. 


793.  —  1442,  17  Janvier. 

Henri  de  Coc  d'Anvers  et  Jean  van  Ursele  de  Gand 
avaient  mis  en  vente  à  Bruges  une  certaine  quantité  de 
chapeaux,  et  sur  la  poursuite  du  corps  des  chapeliers  de 
cette  ville,  ils  les  avaient  transportés  et  exposés  en  vente 
à  Damme.  Là,  le  magistrat  brugeois  les  fit  arrêter  et 
saisir  la  marchandise  ;  mais  ensuite  relâchés,  à  l'inter- 
vention de  députés  de  Gand  qui  réclamèrent  la  liberté  de 
leur  bourgeois,  et  sur  la  reconnaissance  fait^  par  les 
échevins  de  Damme  qu'il  était  interdit  de  vendre  en  leur 
ville  des  marchandises  non  estaplées. 

Rodenb.  A,  fol.  206,  n.  2. 


794.  —  1442,  20  Février. 

Décret  du  Sénat  pour  l'envoi  de  quatre  galées  pour  le 
voyage  de  Flandre,  dont  deux  nouvellement  construites 
à  l'arsenal,  l'une  la  Mora  revenue  de  son  premier  voyage 


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—  651  — 

à  Modon,  l'autre  revenue  de  Trebizonde;  deux  de  ces 
quatre  galées  iront  à  Bruges  ou  Anvers,  et  deux  à  Londres. 
Les  deux  patrons  engagés  pour  Londres  auront  le  choix 
parmi  ces  quatre.  Les  pilotes  ne  peuvent  prélever  plus  de 
quatre  soldi  par  ballot  adressé  à  Londres  et  trois  soldi  par 
ballot  destiné  à  Bruges. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Mar,^  V,  1,  p.  79. 
Record  Office.  Calendar  of  state papers,  Venetian^  1. 1,  p.  66, 
n.  266. 


795,  _  1442,  11  Mars. 

Commerce  de  Bruges  avec  La  Rochelle,  Saint- Jean 
d'Angely  et  la  Saintonge. 

A  tous  ceulx,  etc.  Bourgmestres  etc.  salut.  Savoir  faisons  que 
par  devant  nous  est  venu  et  comparu  en  propre  personne  Piere 
Brutin,  marchant  de  la  Rochelle  soy  disant  et  portant  procureur 
et  commis  de  par  les  communs  marchans  deâ  villes  de  la  Rochelle 
et  de  Saiut  Jehan  Dangely  et  du  pays  de  Xaintonge,  frequentans 
le  fait  de  marchandise  es  pays  de  Flandres  et  Dartois,  pour  cuellir, 
lever  et  recevoir  sur  tous  les  vins  chargies  oudit  pays  de  Xaintonge? 
ville  et  gouvernement  de  la  Rochelle,  et  ammenez  es  pays  de 
Flandres,  Artois,  Bouloigne  et  Picardie  par  les  marchands  diceulx 
pays,  quatre  groz  pour  chacun  tonnel  desdis  vins,  et  deux  groz 
pour  chacune  queue.  Pour  faire  laquelle  cuellote  et  levée,  yceulx 
marchans  ont  obtenu  lettres  patentes  dottroy  de  nostre  très  redoubte 
seigneur  et  prince,  et  seellez  de  son  grant  seel,  pour  lesdis  deniers 
estre  convertis  comme  esdites  lettres  est  contenu. 

Lequel  Pierre  Brutin,  esdites  lettres  patentes  dénommé  comme 
procureur  et  commis  dessusdit,  ordonna  et  substitua  en  son  lieu 
Guillaume  Coulombier,  nostre  bourgeois,  en  le  commettant  et 
députant  par  ces  présentes  —  pour  faire  ladite  cuellote  et  levée 
depuis  le  premier  jour  de  septembre  dernier  passé  ença  jusqu'à  la 
Saint  Jehan  Baptiste  prouchain  venant,  et  dudit  jour  de  Saint  Jehan 
jusques  a  ung  an  après  ensuiant... 

Reg.  Memoriael  vanden  Camere  de  i439'Ht  fol.  107,  n.  1. 


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—  652  — 
796.  —  1442,  27  Mars. 

Le  collège  des  échevins  décide  que  Régnier  Gamant  de 
Lille  qui  avait  été  arrêté  sur  la  poursuite  d'un  marchand 
d'Espagne,  durant  la  foire  de  Bruges,  ne  pouvait  ni  devait 
être  élargi,  attendu  qu'il  avait  obligé  sa  personne  envers 
son  créancier,  ce  qui  sortait  des  termes  de  son  sauf-conduit 
et  excédait  les  privilèges  de  la  foire.  —  Midts  dat  hy 
verbonden  was  jeghen  hem  in  zinen  persoon,  ende  bydien 
in  tvorseide  saulf-conduit  niet  begrepen. 

Cartul,  Qroenenbouc  A,  fol.  267,  a.  3. 


797.  —  1442,  17  Avril. 

Jean  van  Spaengen  est  condamné  à  une  amende  de  18  Ib. 
parisis,  dont  12  pour  le  prince  et  6  pour  la  ville  de  Bruges, 
parce  qu'il  avait  acheté  à  l'Écluse  deux  pipes  de  vin  non 
estaplées. 

Groenenbouc  A,  fol.  267  v<»,  n.  3. 

Par  sentence  du  même  jour,  Gérard  Truper  est  condamné  à  uoe 
amende  de  18  livres  parisis,  à  partager  comme  dessus,  pour  avoir 
déchargé  et  vendu  à  l'Écluse  sous  le  couvert  d'objets  de  portage, 
quatre  pipes  de  vin  non  estaplées.  Ibid,^  fol.  268,  a.  2. 

Cette  question  des  portages  paraissait  comme  le  fil  de  Pénélope. 
Ou  lit  dans  le  compte  communal  de  1442-43,  fol.  63  verso,  n.  9  : 
Deu  XX,  xxj  ende  xxv***"  dach  in  lauwe  ghegheven  van  costen  daer 
de  burchmeesters  ende  andere  ghedeputeirdo  vergadert  waren  met 
Venetianen  ende  anderen  omme  te  sprekene  vp  tstic  vandea 
portaigen.... 


798.  —  1442,  1  Septembre. 

f 

Lettre   du  gouvernement   de   la   république   de  Gêne» 
aux  bourgmestres,  échevins  et  conseillers  de  Bruges.  Ha 


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—  668  — 

appris  par  le  rapport  des  marchands  que  l'hôtel  des  Génois 
en  votre  ville,  avec  la  maison  en  dépendant,  se  trouve 
séquestré  à  la  poursuite  d'Antonio  Francesco,  florentin, 
pour  cause  d'une  vieille  controverse  avec  Luca  Spinola, 
laquelle  a  fait  jadis  grand  bruit,  mais  depuis  trois  ans  était 
considérée  comme  assoupie.  Lorsque  lesdits  magistrats  ont 
écrit  leur  étonnement  que  la  république,  en  suite  de  cette 
cause  qui,  disaient-ils,  ne  devait  être  jugée  à  Gênes,  avait 
décidé  que  certaine  somme  fut  assignée  à  Spinola,  le 
gouvernement  leur  répondit  qu'en  agissant  de  bonne  foi, 
il  n'avait  rien  fait  contre  leur  dignité,  ni  contre  la  justice 
et  l'honneur,  mais  qu'il  avait  à  protéger,  comme  c'est  son 
devoir,  les  droits  de  ses  nationaux.  Il  désire  maintenant 
que  les  bourgmestres  et  leurs  collègues  réfléchissent  et 
cherchent  le  moyen  de  défendre  à  Antonio  la  molestation 
qui  a  provoqué  cette  émotion,  et  s'appliquent  à  maintenir 
sans  altération  l'amitié  avec  Gênes  qu'ils  ont  entretenue 
depuis  longtemps.  D'ailleurs  l'hôtel  n'est  pas  le  sien,  mais 
appartient  à  ses  marchands,  puisqu'il  a  été  construit  avec 
l'argent  de  ceux-ci. 

Arch.  de  Oéues.  Reg,  îitterarum  de  1441-44,  n.  12. 
Analysé  par  Desimoni,  Docunientiy  p.  416,  n.  65. 

Voy.  la  note  sur  Tiiôtel  des  Génois  ou  Genevoische  Loge  et  sur  la 
Wiite  Saeihalle,  dans  notre  Inventaire  diplomatique  de  VEcole 
Bogaerde^  t.  III,  p.  21. 

Quant  au  procès  de  Luc  Spinola,  voici  les  pièces  que  ûous 
trouvons  dans  les  registres  Liiterarum  des  Archives  de  Gènes  : 

18  Septembre  1434.  Lettre  de  la  Signoria  au  magistrat  de  Bruges 
demandant  la  prompte  expédition  do  l'affaire  de  Luc  Spinola, 
dont  la  famille  désire  vivement  le  rapatriement.  —  14  Mars,  4  Juin, 
5  Novembre  1435.  Nouvelles  instances  en  faveur  de  Spinola.  — 

19  Juillet,  5  Décembre  1438.  Vives  instances  pour  obtenir  la 
liquidation  d'une  sentence  prononcée  par  le  magistrat,  le  9  Octobre 
1437,  en  faveur  de  Luc  Spinola.  —  6  Décembre  1438.  Lettre  de  la 


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—  654  — 

Signoria  aux  marchands  génois  de  Bruges  les  priant  de  faire  citer 
à  comparoir  à  Gênes  la  société  d'Antonio  Franceschi  et  Bonromeo 
Galeazzo,  florentins,  débitrice  de  Luc  Spinola —  3  Septembre  1442. 
Lettre  aux  quatre  membres  de  Flandre  pour  confirmer  rinformation 
de  la  lettre  précédente  du  1  Septembre  1442,  et  demander  la  fin 
du  déni  de  justice  commis  par  les  bourgmestres  et  écheYJns  de 
Bruges.  —  5  Septembre  1442.  Même  lettre  aux  marchands  génois 
de  Bruges.  Desimoni,  op  laud.,  pp.  408,  410,  414,  416  et  417, 
n.  37,  45,  57,  58,  60,  66  et  67. 


799.  —  1443,  27  Février. 

Le  roi  d'AngleteiTe  Henri  VI  accorde  aux  habitans  de 
Newcastle  sur  Tyne  licence,  pour  un  an,  de  transporter 
leurs  laines,  cuirs'  et  toisons,  directement  à  Bruges  sans 
passer  par  l'étaple  de  Calais. 

Record  Office,  Acts  of  privy  Councii,  t.  V,  p.  227. 


800.  —  1443,  6  Août. 

Traité  de  paix  conclu  entre  les  six  aldermans  et  dix-sept 
jurés  de  la  Hanse  teutonique,  au  nom  de  celle-ci,  d'une 
part;  et  douze  capitaines  de  navires  espagnols,  et  six 
consuls  et  cinq  marchands  de  la  nation  d'Espagne  établis 
à  Bruges,  au  nom  do  ladite  nation,  d'autre  part  ;  sous  la 
présidence  du  vénérable  frère  Alphonse  de  los  Barrios, 
bachelier  en  théologie,  religieux  de  l'ordre  de  Saint  Augustin 
on  la  province  de  Castille,  pour  lors  résidant  à  Bruges; 
en  présence  de  vingt  quatre  capitaines  de  vaisseaux 
espagnols  se  trouvant  en  ce  moment  dans  le  port  de  l'Écluse; 
cet  acte  dressé  en  forme  authentique  par  M«  Maurice 
de  Hoofsche,  notaire   impérial   et  apostolique,  fut  passé 


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—  655  — 

à  Bruges,    dans    le    couvent    des    religieux  .ermites  de 
Saint  Augustin. 

CaHuL  du  consulat  d'Espagne^  p.  26. 

Imprimé  dans  VVrkund.  der  stadi  Lubeck,  t.  IV,  p.  192. 

Ce  traité  qui  avait  été  conclu  pour  trois  ans,  fut  successivement 
prorogé  le  4  Octobre  1446  pour  douze  ans,  et  le  14  Janvier  1460 
pour  seize  années.  Stein,  Hans,  Urk.,  t.  VIII,  p.  533,  n.  871. 
Cette  dernière  prorogation  fut  confirmée  par  Henri  IV,  roi  de 
Castiile,  le  14  Mars  1461.  Ibid.,  p.  610,  n.  1007.  L'échange  des 
lettres  de  ratification  se  fit  à  Bruges,  par  acte  dressé  par  le  frère 
Alfonse  de  los  Barrios,  en  présence  des  aldermans  et  marchands 
de  la  Hanse  d'Allemagne  et  des  consuls  de  la  nation  d'Espagne,  le 
21  Février  1462.  Ibid.,  p.  668,  n.  1118. 


801.  —  1443-1446. 

Projet  de  prorogation  de  la  trêve  entre  les  marchands  de 
la  Hanse  et  ceux  de  la  nation  d'îlspagne. 

In  nomine  domini,  amen.  Cum  anno  millésime  quadringentcsimo 
quadragesimo  tercio  décima  quinta  die  mensis  augusti  vel  circiter, 
ad  laudem  et  gloriam  sanctc  Trinitatis  beateque  et  gioriosissime 
Dei  genitricis  Virginis  Marie  ac  omnium  sanctorum  et  sanctarum 
Dei,  necnon  propter  augmentacionem  rei  publiée  communisque 
mercantie,  nationes  germauie  hanze  theutonice  et  ispanie,  pacis 
auctore  animante,  mutuo  convenissent  iuxta  formam  cujusdam 
instrumenti  publici  ad  modum  indentaturarum  per  me  notarium 
publicum  subscriptum,  desuper  confecti  et  iuxta  formam  primi 
articuli  conventionum,  predicte  nationes  treugas  trium  annorum 
proxime  se  invicera  ex  tune  concomitantium  acceptassent,  stando 
in  trauquiilitate  et  pace  bona  per  mutuos  labores  invcstigationes 
et  racJia  venerabilis  fratris  Alfonsi  Vicoris,  alias  Delos  Barrios 
de  Salas  biblici  in  sacra  theologia  ordinis  sancti  Augustini  provincie 
Castiile.  Cum  jam  paucis  diebus  elapsis  terminus  trium  annorum 
ipsarum  treugarum  non  solum  propter  nonuullas  dissensiones 
vertentes  inter  easdem  naciones  pro  campen  et  bremen,  sed  etiam 


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—  666  — 

propter  occupationes  in  quibus  ipsa  veneranda  natio  Ispanie 
occupata  extitit,  expirasset,  absqiie  eo  quod  neutra  ipsarum 
nationum  suas  litteras  coufirmatorias  alteri  tradidisset.  Et  ipsa 
natio  hanze  theutonice  conceperit  ampliorem  pacem  et  treugam 
cum  nationibus  Ispanie  et  Castelle,  velle  se  servare  et  tenere;  ac 
eadem  natio  Ispanie  multum  extiterit  ad  hoc  per  dictam  investi- 
gationera  inclinata  ;  bine  est  quod  anno  a  nativitate  eiusdem 
doraini...  (Le  reste  manque). 

Cartulaire  Ouden  Wittenbouc,  fol.  193,  n.  1. 
Cfr.  l'acte  do  concorde  du  6  Août  1443  analysé  dans  le 
Cartulaire  du  consulat  d'Espagne,  p.  26,  ci-dessus. 


802.  —  1443,  21  Août. 

Wautier  Refin.  fermier  de  l'assise  de  l'hydromel  et  des 
bières,  avait  exigé  les  droits  de  Henri  Terrax  et  Hans  de 
lianghe,  marchands  de  la  Hanse,  de  32  tonnes  de  bière  de 
Prusse  (vaten  pruuschs  jopen  biers),  soit  12  gros  de  chaque 
tonne  contennent  deux  petits  tonnelets.  Ils  s'excusaient, 
parce  qu'ils  n'en  faisaient  pas  commerce.  Le  collège  des 
échevins  avant  de  statuer  au  principal,  leur  ordonne  de 
consigner  une  somme  de  33  s.  gros,  à  savoir  un  sol  par 
tonne  pour  l'assise  et  trois  deniers  pour  le  droit  de  grute 
(tgrute  ghelt). 

CartuL  Groenenbouc  A.  fol.  275  verso,  n.  1. 


803.  —  1443,  19  Septembre. 

riielippe  Motteneyo  et  Gilles  de  le  Vlamincpoorte  se  constitueront 
plesgos  et  chacun  pour  le  tout,  envers  Jehan  vanden  Hecke, 
lieutenant  de  lescoutote  de  Bruges  pour  Berthelemi  Ribe,  marchant 
cathalîin,  prinsonnier  es  prinsons  de  Bruges,  par  mandement  de 
nostre  très  redoubtee  Dame  et  princesse,  fait  audit  escoutete, 
pour  la  somme  de  xv''  Ib.  gr.  ;  et  ce  par  le  consentement  dudit 


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—  667  — 

lieutenant  de  ledit  Berthelemi  délivrer  esdictes  prinsons,  toutefoiz 
que  par  ledit  escoutete  ilz  ou  aucun  deulz  en  seront  requiz  en  lestât 
ou  il  est  de  présent,  ou  de  mettre  la  somme  de  xv*^  Ib.  gr.  al  Ihuis 
desdictes  prinsons  es  mains  du  garde  des  prinsons... 

Le  XIX*  jour  de  septembre  lan  mil  quatre  cens  quarante  trois 
promist  Berthelemi  Ribe,'  es  mains  du  bourgmestre  Jaques 
HeldeboUe,  de  entrer  et  soy  rendre  prinsonnier  es  prinsons  de 
ladicte  ville,  ou  meisme  estât  quil  estoit,  toutes  les  fois  que  de 
par  Icscoiitete  de  Bruges  ou  par  lesdis  Phelippe  Metteneye  ou 
Gilles  de  le  Vlamincpoorte,  ses  plesgcs,  ou  aucun  deulx  il  en  sera 
requiz,  ou  de  mettre  la  somme  de  xv^  Ib.  gr.  es  mains  du  garde 
des  prinsons  ;  et  bien  aussi  et  loyaulment  acquiter  et  tenir  sans 
dommage  lesdis  plesges  et  chacun  deulx. 

Cartul.  Oroénenbouc  A,  fol.  276,  n.  5. 


804.  —  1443,  14  Décembre. 

Herne  Levesque  de  S^-Pol  du  Lion  en  Bretagne  est 
accusé  d'avoir  vendu  pipes  de  vin  amenées  de  la  Rochelle, 
sous  le  couvert  de  portage,  en  fraude  de  l'estaple  ;  il  fut 
renvoyé  de  la  plainte,  faute  de  preuve  suffisante. 

Groenenb.  A,  fol.  277,  n.  3. 


805.  —  1444,  7  Janvier. 

Pierre,  fils  de  Joos  de  Lombaerdsyde  est  condamné  à 
l'amende  de  36  Ib.  par.  pour  avoir  transporté  de  l'Écluse 
à  Nieuport  onze  tonnelets  de  saumon  sans  les  faire  passer 
par  l'étaple  de  Bruges. 

Qroenenb,  A,  fol.  277%  n.  2. 


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—  658  — 

806-  —  1444,  17  Janvier. 

Jean  de  Bye,  bourgeois  de  Bruges,  avait  vendu,  comme 
objets  de  portage,  neuf  corbeilles  (topkins)  de  raisins  secs, 
à  Gilles  Costinszone  de  Rotterdam,  en  fraude  des  droits 
d'estaple,  puisque... 

«  Niement  en  gheoorlooft  te  vercoopene  portage  int  watre,  dan 
«  de  ghone  dièse  vten  lande  ghebrocht  iiebben,  noch  te  coopene 
«  dan  jeghen  de  ghone  dièse  ghebrocht  hebben.  n 

Le  premier  est  condamné  à  60  Ib.  par.  d'amende,  et  le  second, 
vu  les  circonstances  atténuantes,  à  12  Ib. 

Groenenb.  A,  fol.  277^,  n.  3. 


807.  —  1444.  7  févier. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  pour  le  voyage  de  trois 
galères,  dont  deux  en  destination  de  Londres,  et  la  troisième 
portant  le  capitaine  en  destination  de  Sluis  ou  Anvers, 

En  arrivant  aux  downs,  après  avoir  navigué  de  conserve,  les 
épices  et  autres  marchandises  adressées  à  Bruges,  seront  mises  à 
bord  de  la  galère  de  Bruges.  Si  elle  ne  peut  les  contenir  toutes, 
l'excédant  sera  placé  sur  une  galère  de  Londres,  que  le  capitaine 
accompagnera  jusqu'à  Sluis,  où  il  ne  pourra  rester  plus  de  60  jours, 
sous  peine  d'une  amende  de  100  ducats  d'or.  Il  partira  de  là  pour 
Hampton  ou  Sandwich... 

Arch.  de  Venise.  Senato  3far.y  V,  1,  p.  21. 

Record  offlce.  Caleudnr  qf  state  papen^  Venetian 
t.  I,  p.  67,  n.  269. 


808.  —  1444,  18  Février. 

Les  doyen  et  jurés  dos  mesureurs  de  TÉcluse  stmt 
condamnés  par  la  loi  de  Bruges,  sur  la  poursuite  du  bailli 
en  leaue,  à  une  amende  de  100  Ib.  par.,  pour  avoir  mesuré 


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—  669  — 

des   grains  dans  le  Zwin,   au  mépris  du   privilège  des 
mesureurs  de  Damme,  Houcke  et  Monekereede. 

Cart,  Groenenbouc  A,  fol.  277  verso,  n.  4, 


809.  —  1444,  18  Février. 

Laurent  Maertins  et  Jean  Cools  se  constituent  caution 
de  Nicolas  Moens  d'Anvers  pour  ce  qu'il  avait  contrevenu 
au  privilège  d'estaple,  en  vendant  160  aunes  de  canevas 
(cane vêts)  sous  vrac  (int  watre). 

Groenenb.  A,  fol.  278,  n.  3. 


810.  —  1444,  24  Février. 

Pierre  Helyas,  marchand  de  Bolsteen  en  Angleterre, 
fut  condamné  par  le  collège  des  échevins  de  Bruges,  sur 
la  poursuite  du  bailli  de  leaue,  et  en  présence  de  députés 
de  Damme,  Houcke  et  Monekenreede,  à  une  amende  de 
100  Ib.  par.,  pour  avoir  fait  mesurer  ses  grains  dans  le 
Zwin  par  d'autres  mesureurs  que  ceux  des  trois  villes, 
en  violation  du  règlement  de  l'estaple  de  Bruges  —  «  als 
ghedaen  hebbende  jeghen  den  stapele  van  Brugghe.  v 

CartuL  Groenenbouc  A,  fol.  278,  n.  2. 


811.  —  1444,  6  Mars. 

Corneille  de  Remers wale  qui,  après  avoir  présenté  à 
l'étaple  de  Bruges  82  pièces  de  saindoux  (zwinen  vlecken), 
les  avait  ramenées  à  l'Écluse  et  vendues,  est  condammé  à 
une  amende  de  3  Ib.  gros,  dont  2  pour  le  prince  et  une 
pour  la  ville  de  Bruges. 

Groenenb,  A,  fol.  278,  d.  4. 


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—  660  — 
812.  —  1444,  24  Septembre. 

De  et  sur  la  question  et  différence  estant  en  la  plaine  chambre 
deschevins  de  Bruges,  entre  Jehan  Boitin  marchant  de  la  Rochelle, 
dune  part,  et  Jehan  Jaques  Spinula,  Paul  de  Auria,  et  Gillis 
Lommelin,  marchans  de  Jeunes,  d'autre  part  ;  acause  de  certaine 
asseurance  que  ledit  Jehan  avoit  prinse  desdis  marchans,  sur 
certaines  marchandises  chargices  en  la  neif  de  Martin  Sansens  de 
la  Burgcna,  montant  a  lx  Ib.  de  gros  ;  laquelle  somme  ledit  Jehan 
requist  avoir  desdiz  marchans  de  Jeunes,  parce  que  ladicte  neif  de 
Martin  Sansens  estoit  en  son  voyaige  perie  et  perdue,  selon  le 
contenu  de  la  cedule  de  ladicte  asseurance  sur  ce  faicte.  Lesdiz 
de  Jeunes  a  ce  respondans  que  point  nestoient  tenus  a  paier  ladicte 
asseurance  par  certaine  raisons  par  eulx  alléguées,  et  meismement 
par  ce,  comme  ils  disoient,  le  dit  Jehan  avoit  fait  ladicte  asseurance 
après  ce  quil  savoit  que  ladicte  neif  estoit  perie;  car  ladicte 
asseurance  fu  faicte  le  xjiu  jour  de  lévrier,  et  avant  cellui  jour 
ung  nomme  Pieter  Boef,  marchant  de  la  Rochelle,  venant  de 
Bouloigne  sur  la  mer,  apporta  en  la  ville  de  Bruges  les  nouvelles 
de  la  perdicion  dicelle  neif;  et  par  tant  selon  la  coustume  entre- 
tenue sur  les  asseurances,  ils  nestoient  point  tenuz  den  payer 
quelque  chose,  et  requerroient  estre  absolz. 

Le  dessusdit  Jehan  Boitin  disant  le  contraire,  et  que  au  temps 
quil  se  fist  asseurer,  il  ne  savoit  aucunement  que  ladicte  neif  fu 
perdue,  et  que  aussi  audit  jour  ledit  Pierre  Boef  point  nestoit 
arrive  à  Bruges  dudit  lieu  de  Bouloigne. 

Ensemble  pluseurs  autres  raisons  par  chacune  desdictes  parties 
alléguées. 

A  par  ladicte  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  este  dit  et 
jugie  et  appointe  que  lesdis  Jehan  Jaques  Spinula,  Paule  de  Auria 
et  Gille  Lommelin  seront  tenuz  de  payer  et  paieront  audit  Jehan 
Boitin  les  sommes  de  ladicte  asseurance,  assavoir  chacun  deulx  la 
somme  par  lui  soubescripte  en  la  cedule  dcladicte  asseurance 
sauf  et  reserve  ausdis  marchans  de  Jeunes  et  a  chacun  deulx,  que 
se  dedens  six  sepmaines  prochain  venant  ilz  puissent  prouver  et 
faire  en  voir  que  ledit  Picre  Boef  vint  de  Bouloigne  eu  ladicte  ville 
de  Bruges  avant  ledit  xviij*  jour  de  février  derrenier  passe  portant 
les  nouvelles  que  ladicte  neif  de  Martin  Sansen  estoit  perie,  que 


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—  661  — 

alors  ledit  Jehan  Boitin  devra  lesdiz  sommes  rendre  ausdiz 
marchans  ;  et  que  de  ce  ledit  Jehan  Boitin  devra  donner  ausdiz 
marchans  bonne  et  souffisantc  plesgerie. 

Actum  le  xx!!!.)*"  jour  de  septembre  lan  mil  nu*'  xliiij. 

CartuU  Groenenhouc  A,  fol.  230.  n.  2. 

Imprimé  dans  la  Coût,  de  la  ville  (le  Bruges,  t.  II,  p.  104. 


813.  —  1444,  25  Septembre. 

Pierre  Bruin,  capitaine  d'un  navire  d'Allemagne  (meester 
van  scepe  oosterlinc)  avait  vendu  à  l'Écluse  1600  pièces  de 
bois  chargées  par  des  négociants  anglais,  et  fut  condamné 
pour  avoir  ainsi  méconnu  le  droit  d'estaple,  à  une  amende 
de  300  Ib.  par.,  dont  200  pour  le  prince  et  100  pour  la 
ville  de  Bruges. 

Groenenb.  A,  fol.  280^  n.  2. 


814.  —  1444,  28  Septembre. 

Le  maiti*e  d'une  galée  vénitienne  est  autorisé  par  le 
collège  des  échevins  de  Bruges  et  le  bailli  en  leaue  de 
transporter  en  Angleterre  les  objets  de  portage  qu'il  avait 
à  bord  dans  le  Zwin,  sans  passer  par  l'estaple. 

Groeneub.  A,  fol.  281^,  n.  4. 

815.  —  1444,  2  Octobre. 

Jacques  vanden  Vagheviere  se  porte  caution  pour 
Jacques  Oom  de  Ripe,  qui  avait  été  arrêté  pour  avoir 
vendu,  en  fraude  de  l'estaple,  36,000  poissons  (36  mandes 
de  poissons?)  arrivés  au  Zwin,  et  condamné  de  ce  chef 
à  une  amende  de  60  nobles  anglaises. 

Groeneub.  A,  fol.  280^,  n.  3. 


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—  662  — 

816.  —  Même  date. 

Nicolas  Moens,  d'Anvers,  doit  payer  12  Ib.  par.  d'amende, 
pour  avoir  acheté  à  l'Écluse  2  rouleaux  de  canevas  (roUen 
canevets)  non  estaplés. 

Oroenenb.  A,  fol.  280^  n.  4. 


817.  —  1444,  16  Octobre. 

Jacques  Fierins  est  condamné  à  12  Ib.  par.  d'amende, 
pour  avoir  acheté  à  un  maître  de  navire  anglais  trois 
cents  livres  de  sel  non  estaplées. 

Groenefib,  A,  toi.  281^  n.  3. 


818.  —  1444,  17  Décembre. 
Décret  du  Sénat  de  Venise  sur  le  commerce  des  draps. 

Les  draps  de  Flandre  et  d' Angleterre  importés  par  les  galères 
véaitiennes  sont  exempts  de  la  taxe  d^un  pour  cent  levée  sur  tous 
autres  draps  étrangers. 

Et  comme  l'habitude  s'est  introduite  d'amener  à  Venise  de  la 
Flandre  et  de  Londres  des  draps  incomplets,  qui  sont  ensuite 
apprêtés  ici  à  la  façon  vénitienne,  et  comme  les  draps  de  Venise 
s'en  trouvent  ainsi  dépréciés,  il  est  défendu  dorénavant,  sous  peine 
de  confiscation,  d'importer  des  draps  incomplets. 

De  plus,  comme  encore  on  a  amené  de  Flandre  et  de  Londres 
des  draps  non  tondus,  ressemblants  aux  draps  vénitiens,  qui  sont 
ici  préparés  et  portent  dommage  à  notre  industrie  drapière,  il  est 
également  défendu  d'importer  dorénavant  à  Venise  des  draps  non 
tondus,  sous  peine  de  confiscation  et  d'une  amende  de  500  livres 
pour  chaque  pièce. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Terra,  V,  1,  p.  144. 
Record  Office.  Calendar  of  siate  paperst  Venetian,  1. 1, 
p.  67,  n.  271. 


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—  663  — 

819.  —  1445,  27  Avril. 

Sur  la  calenge  du  bailli  en  leaue,  Jean  Barbier,  batelier 
de  Flessingue,  qui  avait  vendu  à  un  breton  de  Nantes, 
Guillaume  lloiranc,  300  livres  de  fils  de  sa  cargaison  à 
rÉcluse,  est  condamné  par  le  tribunal  des  échevins  de 
Bruges  à  une  amende  de  24  Ib.  parisis,  dont  2/3  pour  le 
prince  et  1/3  pour  la  ville.  La  même  peine  fut  encourue 
par  l'acheteur,  Roiranc. 

Groenenb.  A,  fol.  284^,  n.  2  et  3. 


820.  —  1445,  30  Avril. 

Pierre  Warre  avait  assigné  Beingniaert  Sey,  bourgeois 
(castelain)  de  Mederwyc,  l'accusant  d'avoir  capturé  et 
emmené  à  Medebliec  son  vaisseau  chargé  de  marchandises , 
il  l'avait  fait  arrêter  à  Bruges  et  lui  réclamait  135  Ib. 
gr.  de  dommages-intérêts.  Le  défendeur  répondait  par  la 
franchise  de  la  foire  de  Bruges,  qui  prescrivait  d'office 
son  élargissement;  outre  cela,  en  allant  au  fond  du  procès, 
il  affirmait  que  le  navire  en  question  fut  capturé  par 
suite  de  la  guerre  entre  la  Hollande  et  l'Allemagne  ;  qu'il 
l'avait  acheté  tout  désemparé,  et  revendu  ensuite,  comme 
c'était  son  droit. 

Le  collège  des  échevins  accorde  l'élargissement  de  Say, 
en  vertu  de  la  liberté  du  bruggJiemarct,  et  remet,  pour 
juger  au  fond  l'affaire,  au  1  Juillet,  les  parties  devant, 
dans  cet  intervalle,  fournir  la  preuve  des  faits  allégués 
de  part  et  d'autre. 

Cartul.  Groenenbouc  A,  fol.  284  verso,  n.  3. 


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—  664  — 

821.  —  1445,  11  Mai. 

Martin  Bomeman,  patron  de  navire  Danois,  egt  condamné 
à  60  Ib.  par.  d'amende  pour  avoir  vendu  dans  le  Zwin 
2900  voliges  (clipclaps)  (*)  et  150  merrains,  non  estaplés. 

Groenenb.  A,  fol.  280^  n.  5. 


822.  —  Même  date. 

Jean  fils  de  Nicolas  de  Verrendre  près  d'Anvers,  doit 
payer  12  Ib.  par.  pour  avoir  fait  amener  par  bateau  (huede) 
d'Anvers  au  Zwin,  une  tonne  de  couteaux  (messen)  et 
autres  menus  objets  de  mercerie,  et  les  avoir  chargés  sur 
un  navire  espagnol  en  partance  pour  la  Corogne,  sans  les 
avoir  estaplés. 

Groenenb.  A,  fol.  281,  n.  2. 


823.  —  1445,  10  Juin. 

Olivier,  fils  d'Arnout  de  Rotterdam,  qui  avait  acheté  les 
2900  voliges  et  150  merrains  de  Martin  Bomeman  cités 
plus  haut,  est  condamné  à  l'amende  de  60  Ib.  par. 

Groenenb.  A,  fol.  281,  n.  3. 

824*  —  1445,  22  Juin. 

Martin  Borneman  était  encore  calengié  d'avoir  vendu  en 
fraude  d'autres  marchandises,  et  il  s'en  excusait  disant 
que  c'étaient  des  marchandises  appartenant  à  la  Hanse 
(goet  in  de  hanze  behoorde)  ;  finalement,  après  enquête, 
il  paya  par  composition  20  s.  gr. 

Groenenb.  A,  fol.  281,  n.  4. 
(*)  Voy.  Stallaert.  Gloss,  ¥<»  Cnorhout. 


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—  665  — 
825  —  1445,  12  Jullet. 

Sur  la  poursuite  des  doyen  et  jurés  des  chaussetiers, 
Arbort  Tassche,  marchand  de  la  Hanse  d'Allemagne  est 
condamné  en  l'amende  de  30  Ib.  par.  pour  avoir  mis  en 
vente  im  lot  de  douze  paires  de  chausses  de  laine  grossière 
(vlockene  coussen),  au  mépris  des  statuts  de  la  corporation. 

Cartuh  Qroenenbouc  A,  fol.  294  verso,  n.  2. 


826.  —  1445,  21  Juillet. 

Pierre,  fils  de  Jean  de  Dordrecht,  avait  transbordé  à 
l'Écluse  en  destination  de  Saint-Omer  cinq  paniers  et 
deux  caisses  de  statuettes  en  terre  cuite  (ghebackenenen 
steenine  beelden),  sans  les  faire  passer  par  l'étaple  de 
Bruges.  Vu  le  peu  de  valeur  (cleenichede  vander  weerde) 
de  la  marchandise,  il  est  condamné  à  payer  20  gros  aux 
serviteurs  du  bailliage  en  leaue,  et  un  quart  à'hoed  ou  demi 
hectolitre  de  pain  (viertale  broode)  aux  prisonniers  de 
Mude. 

Groenenb.  A,  fol.  281^,  n.  2. 


827.  —  1445,  19  Septembre. 

Appointement  entre  la  ville  de  Bruges  et  les  consuls 
de  Venise  au  sujet  du  portage. 

Le  XIX®  jour  de  septembre  lan  m.  iuj°  xlv,  fu  accordé  par  la 
loy  de  Bruges,  par  le  sceu  du  bailly  de  leaue,  aux  consul  et 
marchans  de  la  nation  de  Venize,  en  ensuiant  le  traitie  tenu  en 
laonée  passée,  entre  la  dicte  loy  et  lesdiz  de  Venize  sur  le  fait 
des  biens  que  Ion  nomme  portages^  qui  venront  sur  les  galees  de 
Venize  que  len  attend  prochainement  a  venir  au  port  de  Lescluse  ; 


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—  666  — 

Que  lesdis  portages  Ion  usera  pour  ceste  fois  seulement  en  la 
manière  cy  après  déclarée,  assavoir  que  quant  lesdictes  galees 
seront  venues  ou  dit  port,  tous  les  maronniers  et  officiers  dicelles 
galées  seront  tenus  de  leurs  portages  quilz  ne  vouldront  mener  a 
lestaple,  ains  le  vouldront  mener  et  mettre  sus  a  terre  a  Lescluse, 
baillier  par  escript,  par  les  escripvains  dicelles  au  bailly  de  leaue 
ou  a  son  lieutenant  par  déclaration  quelz  biens  sont  leurs  dis 
portages,  et  que  diceulx  biens  chacun  deulx  du  sien  feront  serre- 
ment es  mains  dudict  bailly  ou  de  son  lieutenant,  présent  le 
commis  de  par  la  ville  de  Bruges,  que  ils  sont  leurs  propres 
biens  achatez  de  leurs  propres  deniers,  sans  aucuns  y  avoir  part, 
et  quilz  les  ont  ammenez  esdictes  galees  pour  leur  portage  sans 
en  payer  fret. 

Pourveu  que  de  tous  les  biens  de  portages  que  Ion  appelle  avoir 
de  poix,  que  aucuns  desdis  maronniers  ou  officiers  auront  sur 
icelles  galées,  nul  ne  pourra  soubz  la  couleur  de  portage  mettre 
sus  a  Lescluse,  ne  illec  vendre  pesant  outre  soixante  livres. 

Et  tout  ce  que  dit  est,  fait  en  la  manière  dessus  dicte,  lors 
pourront  lesdis  maronniers  et  officiers  franchement  deschargier 
et  mettre  sus  a  terre  audit  lieu  de  Lescluse  leurs  dis  portages. 

Et  se  par  aventure  aucun  ou  aucuns  desdis  maronniers  et 
officiers  mesist  sondict  portage  à  terre  audict  lieu  et  quil  feust 
en  deffault  den  faire  la  dicte  déclaration  par  serement  par  lespace 
de  trois  jours  après  ce  que  lesdiz  galees  seront  arrivées  en  la 
plache  de  leur  descharge,  que  en  ce  cas  iceulx  estans  ainsi  en 
deffault,  seront  corrigiez  selon  le  contenu  de  la  sentence  donnée 
par  nostre  très  redoubte  seigneur  et  prince,  monseigneur  le  Duc 
a  Hesdin  le  vj®  jour  de  novembre  lan  mil  iiij*^  xlj. 

Et  tout  ce  sans  preiudice  des  drois  de  ladicto  ville  de  Bruges 
a  cause  de  leur  estaple,  et  de  ladicte  sentence  sur  ce  proférée 
par  nostre  dict  très  redoubte  seigneur  et  prince,  et  aussi  des 
privilèges  que  lesdis  marchans  de  Venize  ont  oudict  pays  de 
Flandres. 

Qroenenlr,  A,  fol.  202,  n.  2. 


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—  667  — 

828.  —  1446,  7  Janvier. 

Roger  vander  Eecke  avait  déchargé  à  la  mesure  d'Oost- 
kerke  un  bateau  de  garance  qu'il  avait  amené  au  Zwin, 
et  non  par  les  mesureurs  jurés  de  Damme,  Houke  et 
Monekereede,  contrairement  au  privilège  de  l'étaple. 
Il  est  condamné  de  ce  chef  à  une  amende  de  neuf  livres 
gros,  dont  les  deux  tiers  au  profit  du  prince  et  un  tiers 
au  profit  de  la  ville  de  Bruges. 

Groenenb.  A,  fol.  294,  n.  4. 


829.  —  1446,  7  Janvier. 

Corneille,  fils  de  Nicolas  de  Zierixee,  est  condamné  à  une 
amende  de  6  Ib.  par.  pour  avoir  acheté  aux  marchands  de 
finiits  de  l'Écluse  60  paires  de  paniers  (manden)  de  pommes, 
en  violation  de  l'estaple. 

Groenenb,  A,  fol.  278^,  n.  2. 


830.  —  Même  date. 

Thomas  Torencot,  écossais,  est  condamné  à  16  Ib.  par. 
pour  avoir  ainsi  acheté  25  tonneaux  (tonnen)  de  pommes. 

Ibid.,  fol.  278^  n.  3. 


831.  —  Même  date. 

Jean  van  Haemsvelt,  écossais,  est  condamné  à  24  Ib.  par. 
pour  avoir  ainsi  acheté  36  tonneaux  (tonnen)  de  pommes. 

Ibid.9  foL  278%  n.  4. 


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—  668  — 

832.  —  1446,  7  Janvier. 

Sur  la  calenge  faite  par  le  bailli  en  leaue  à  charge  de 
Roger  vander  Eine,  qui,  au  mépris  du  privilège  d'estaple, 
avait  employé  pour  le  déchargement  de  la  garance  de  son 
navire  amarré  au  Zwin,  la  mesure  d'Oostkerke  ambachf, 
et  des  débardeurs  autres  que  les  mesureurs  jurés  de 
Damme,  Houke  et  Monekereede,  le  collège  des  échevins 
de  Bruges  condamne  le  délinquant  à  une  amende  de  neuf 
livres  gros. 

Car  lui.  Oroenenbonc  A,  fol.  294,  n.  6. 

833-  —  1446,  15  Janvier. 

Nicolas  van  den  Dike  est  condamné  à  36  Ib.  par. 
d'amende,  pour  avoir  acheté  à  l'Écluse  neuf  tonnes  d'huile 
de  baleine  (*)  (leversmout)  non  estaplées. 

Groenenb,  A,  fol  278'',  n.  6. 

834-  —  1446,  21  Février. 

Les  consuls  de  Portugal,  Loys  Vincent  et  Gil  Dames, 
ayant  pris  connaissance  d'un  procès  élevé  entre  Gonsalve 
Alfonse,  portugais  et  Reys  Massado,  bourgeois  de  Bruges, 
le  collège  des  échevins  de  cette  ville  reprend  par  évocation 
cette  affaire,  annulant  tout  ce  qui  avait  été  traité  par  les 
consuls,  attendu  que  leur  juridiction,  d'après  les  chartes 
de  privilèges,  est  restreinte  aux  seuls  sujets  portugais. 

«  Want  naer  tinhoudea  van  harcu  previlegicn  zy  ghecne  kcnncsse 
en  hadden  dan  vau  zaken  tusschen  Portugaloisen  onde  op  ghceno 
poorters  nocli  andere  vrenide  vander  voorseide  natie.  » 

CaHul.  Qroenenbouc  A,  fol.  295  verso,  n.  2. 

(^)  Voy.  Stallaert,  gloss.  b.  v.  Eilian.  Aruina  sive  pioguis  liquor  ex  iecorc 
piscium,  praecipue  cetorum. 


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—  669  — 

835.   —  1446,  6  Mars. 

I^ettre  obtenue  du  provincial  prieur  et  couvent  des 
Avigustins  à  Bruges  du  lieu  et  place  que  les  Genevois  ont 
en  l'église  illec,  de  laquelle  la  teneur  s'ensuyt. 

In  nomiae  domini  amen.  Noverunt  universi  presentis  littero 
seriem  inspecturi  quod  anno  domiai  m.  cccc.  xlv,  die  sexta  mensis 
marcii,  nos  humiles  infrascripti  fratrcs  Cornélius  Gerardi,  sacre 
théologie  magister  ac  prier,  Petrus  Textoris,  Egidius  Ceze, 
Johannes  Hugheloot  lectores,  Egidius  Porter  superior,  Benedictus 
procurator,  Anthonius  Kuuc  sacristi,  Nikolaus  Wachte,  Judocus 
Rykeman,  Ludovicus  Valke,  Georgius  Cloppert,  Johannes  Scoen- 
ackere,  Johannes  Vonker,  Johannes  Cigni,  Johannes  de  Gaternesse, 
Hugo  Ferri,  Johannes  Vcnatoris,  Johannes  de  Wesalia,  Rutgherus 
de  Wesalia,  Cornélius  de  Mechlinia,  Johannes  Riveri,  Theodoricus 
de  Delft,  Cornélius  Maleghar,  Jacobus  Hellinc,  Johannnes  Bateman, 
Johannes  Ablati,  Gerardus  de  Baiocis,  Lucas  Coen,  Jacobus  conversus, 
totusque  conventus  Brugensis,  Tornacensis  diocesisj  ordinis  fratrum 
heremitarum  Sancti  Augustini,  attentis  et  consideratis  multiplicibus 
beneficiis  a  venerabilibus  domiuis  mercatoribus  nacionis  lanue 
nobis  impensis,  et  Deo  auctore  in  futurum  copiosius  nobis  per 
eosdem  impendendis,  tura  in  corarauni  quam  in  particulari.  Ilinc 
est  quod  nos  suprascripti  fratrcs  nomine  nostro  ac  succcssorum 
nostroruin  pro  perpctuis  temporibus,  eisdem  venerabilibus  dominfs 
mercatoribus  nacionis  lanue  dedinius  et  concessimus,  ac  per  pré- 
sentes damus  libère  et  concedimus  locum  quemdam  in  choro  nostre 
ecclesic  se  protenderitera  a  sedibus  presbyterii  ùsque  ad  pilaro 
iuxta  graduai  chori  in  quo  depicta  est  ad  presons  hystoria  Assump- 
tionis  Virginis  gloriosc  ad  lougum,  ad  latitudiûem  vero  a  muro 
nieridionali  usque  ad  lapidera  nigrutn  sepulcralem  illorum  do 
Mol  t en  cye.  In  quo  quidcm  loco  prcfate  domini  mcrcatoros  ord'naro 
et  componerc  potcrunt  corum  sumptibus  et  expensis,  absquo 
detrimento  ecclesie,  unara  sedera  sive  uiuira  pulcruni  scampiiura 
iuxta  corum  beneplacitum  ;  sic  tamen  quod  sit  ad  oniatum  ecclesic 
et  chori  iuxta  formim  alias  conceptara.  Promittentes  nos,  supradicti 
fratres,  nomine  ac  vice  nostri  atque  succcssorum  nostrorum, 
prefatum  locum  nullatenus  per  nos  occupandum  aut  alienandum 


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—  670  — 

quocumque  precio  aut  pretenso  colore  ;  sed  eisdem  venerabilibiu 
mercatoribiis  favorem  et  obsequium  in  prefatis  et  aliis  impartiri 
spirituale  ;  quibus  allecti  de  tempbrabilibus  notabiliter  per  eos, 
Deo  largiente,  speramus  indubie  subvenir!. 

In  quorum  robur  et  testimonium  presentem  litteram  sigillis 
prioratus,  officii  et  conveiitus  duximus  roborandam;  deTocius 
exorantes  patrem  nostrum  provincialem,  magistrum  Jacobum 
de  Oostende,  sacre  pagine  professorem,  ut  hanc  nostram  donationem 
et  concessionem  perpetuam  manu  sua  propria  et  sigillé  provincia- 
latus  officii  dignetur  approbare. 

Sic  subscriptum  :  Fr.  J.  de  Oostend  provincialis  col. 

Hic  dédit  natio  duo  thuribula  cum  armis  eiusdem,  et  super 
plicum  signatum  cigni. 

Arch»  du  royaume  à  Bruxelles,  Codex  des  Génois,  fol.  65. 
Imprimé  par  Desimoni,  Document,  p.  419. 

A  la  date  du  31  Mars  1512  (v.  st.)  se  trouve  une  lettre  du 
provincial  prieur  et  couvent  des  Augustins  de  Bruges,  d'accord  et 
consentement  qu'ils  ont  donné  à  messieurs  de  la  nation  de  Gèiies, 
de  pouvoir  ralonger  le  banc  qu'ils  ont  en  ladicte  église  jusques  aa 
chœur.  Ibid.,  p.  466. 


836.  —  1446,  Mai. 

A  la  prière  des  anciens  (ouderlieden)  de  la  Hanse 
d'Allemagne,  le  bailli  en  leaue  et  le  magistrat  de  Bruges 
consentent  que  les  négociants  allemands  qui  ont  des 
marchandises  à  bord  du  bateau  anglais,  patron  Lem  Jean, 
pourchassé  par  les  pirates  jusque  dans  le  Zwin,  les  pourront 
librement  décharger  en  partie,  et  diriger  le  reste  en 
Angleterre,  conformément  aux  clauses  du  traité  d'entre- 
cours  avec  ce  pays. 

Groenenb.  A,  fol.  299,  n.  8. 


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—  671  — 

837.  —  1446,  2  Mai. 

Le  Duc  ordonne  le  renvoi  de  la  chambre  du  Conseil  de 
Flandre  devant  le  tribunal  des  échevins  de  Bruges,  de  la 
calenge  faite  par  le  bailli  en  leaue  et  le  commis  de  l'estaple 
à  charge  de  deux  marchands  anglais,  l'un  Thomas  Rotton 
qui  avait  déchargé  au  port  de  l'Écluse  «  deux  letz  (lasts) 
de  sprot  et  sept  barils  de  char  salée  »  ;  et  les  avaient 
vendus  en  contravention  du  privilège  d'éstaple  de  Bruges. 

Roodenb,  fol.  144%  n.  2.  Roodenb,  A,  fol.  59^,  n.  2. 


838.  —  1446,  8  Mai. 

La  loi  de  l'Écluse  se  rend  responsable  pour  toutes  les 
contraventions  à  l'estaple  commises  par  les  marchands 
anglais. 

Doe  gaf  Xpiaen  Veyse  pensionaris  van  der  SIuus  te  kennene  ter 
presentie  eade  jeghenwoordichedeu  van  Jacop  vander  Galonné, 
borchmeester  van  den  courpse  ter  Sluus,  dat  al  tgoent  dat  de 
cooplieden  van  Inghelant  ghedaen  hebben  jeghen  den  stapele,  dat 
es  tstic  vander  stede  vander  Sluus  ;  ende  by  wetene  ende  toedoene 
van  hemlieden  ;  ende  dat  de  wet  vander  Sluus  den  Inghelschen 
belooft  hadden  scadeloos  te  houdene.  Twelcke  de  borchmeester 
vanden  courpse  van  Brugghe  drouch  an  scepenen. 

Cartulaire  Qroenenbouc  A,  fol.  299,  n.  3. 


839.  —  1446,  9  Mai. 

Sentence  des  échevins  de  Bruges  sur  le  différend  élevé 
entre  le  bailli  en  leaue  et  son  commis  à  l'Écluse,  d'une  part, 
consuls  et  marchands  de  Venise,  d'autre  part,  sur  le  fait 
des  biens  appelés  ^portages. 


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—  672  — 

«  De  et  sur  la  question  et  différence  estans  en  la  plaine  chambra 
des  eschevins  de  Bruges,  entre  Josse  Honin,  bailly  de  leaue  a 
Lescluse  et  Jacques  Reiogot  commis  de  par  la  ville  de  Bruges, 
pour  garder  le  droit  de  Testaple  de  Bruges  a  Lescluse,  demandeurs 
dune  part;  et  les  consuls  et  marcliaus  de  Venize  residens  a  Bruges, 
deffendeurs  dautre  part  ;  a  cause  dune  calenge  faicte  par  lea  dis 
demandeurs....  » 

Qui  disaient  qu'en  violation  de  l'appointement  conclu  et  accepté 
le  19  septembre  1445  (voy.  supra)^  par  les  marchans  et  consuls  de 
Venise,  —  "  les  patrons,  officiers,  escripvains  et  maronniers  des 
galées  de  ladicte  nation  avaient  fait  deschargier  plusieurs  biens  et 
en  grand  nombre  soubz  tiltre  de  portage,  et  mis  sus  a  terre  a 
Lescluse,  et  illec  les  vendu  et  fait  leur  prouffit  »,  —  entre  autre 
Malavisées  (malvoisie)  et  autres  vins,  sucre,  especerie,  rosin  de 
Corinthe  et  autre  avoir  de  pois  pesant  oultre  soixante  livres,  —  sans 
avoir  fait  de  déclaration  prescrite  ;  et  avaient  ainsi  grandement 
fourfait  contre  le  droit  de  Icstcxple  de  Bruges. 

Les  consuls  s'excusaient  en  alléguant,  qu'en  signant  l'appointe- 
ment, ils  s'étaient  simplement  engagés  de  veiller  à  son  entretien  ; 
«  et  se  aucuns  desdictes  galées  avaient  fait  a  lencontre  i»,  ils 
devaient  en  être  corrigés,  et  «  non  point  eulx  qui  riens  navoient 
meffait.  « 

Los  demandeurs  insistaient  en  répliquant  que  non  seulement  les 
maronniers  et  officiers  desdites  galées,  étaient  coupables,  en 
mettant  à  terre  les  marchandises,  mais  «  que  les  escripvains  des 
gaîees  avaient  baillié  oultre  deux  escriptz  contenans  plusieurs  noms 
et  biens,  et  qu'ils  disaient  estre  portages,  sans  autre  chose  faire  »  ; 
et  qu'il  était  du  devoir  des  consuls  d'empêcher  ces  fraudes. 

La  chambre  des  échevins  met,  par  sa  décision,  les  consuls  hors 
de  cause  et  réserve  l'action  des  poursuivans  contre  les  «  patrons, 
escripvains,  officiers  et  maronuiers  qui  avoient  autrement  usé 
desdis  portages  que  faire  ne  dévoient.  » 

Cartuïaire  Groenenbouc  A,  fol.  292»,  q.  1. 


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—  673  — 

840.  —  1446,  11  Août. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  défendant  aux  citoyens 
vénitiens  de  résidence  à  Londres  et  Bruges,  d'avoir  recours 
aux  justices  ou  cours  locales  pour  décider  de  leurs  contes- 
tations mutuelles,  sous  peine  d'une  amende  de  500  ducats 
d'or  à  charge  de  tout  contrevenant. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Mar.^  V,  2,  p.  171. 
Record  ofice.  Calendar  qf  State  papers^  Venetian^ 
1. 1,  p.  71,  n.  284. 


841.  —  1446,  17  Septembre. 

Lettre  du  duc  Philippe  prorogeant  pour  un  terme  de 
quatre  ans  le  sauf-conduit  qui  avait  été  délivré  aux 
marchands  de  la  nation  d'Espagne  résidans  en  la  ville  de 
Bruges. 

Ifweiit.  des  chartes  de  Bruges,  t.  V,  p.  285,  n.  1046. 


842-  —  1446,  26  Octobre. 

Jacques  Metteneye  se  porte  caution  pour  David  Henri, 
écossais,  prévenu  d'avoir  transbordé  dans  le  Zwin  85  tonnes 
d'oignons  (onioens)  amenées  de  Zélande,  pour  être  conduites 
en  Ecosse. 

Groenenb,  A,  fol.  301,  n.  2. 


843.  —  1446,  5  Novembre. 

Gilles  Hasevelt  et  Gilles  van  den  Abeele  cautionnent  la 
main-levée  de  dix  tonnes  de  suif  (roete)  qui  avaient  été 
saisies  à  charge  de  Jacques  Volponts,  pour  infraction  à 
l'estaple. 

Groenenb.  A,  fol.  301,  n.  3. 
43 


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—  674  — 
844,  —  1446,  22  Novembre. 

Marguerite,  épouse  de  Wautier,  qui  avait  vendu  à 
l'Écluse  six  waghes  et  sept  waghelen  de  laine  en  suint  ou 
brut^  (vacht  wulle)  non  estaplées,  à  Jean  Pieters  et  Henri 
Witte  de  Cappelle,  en  Zélande,  est  condamnée  à  30  s.  gros 
d'amende. 

Grocncnb,  A,  fol.  î301,  n.  4. 


845.  —  1447,  1  Février. 

Une  galée  de  Venise  amarrée  à  l'Écluse,  qui  s'apprêtait 
à  partir  emportant  des  bois  d'arcs  (boghehoute)  et  divers 
objets  de  portage  non  estaplés,  fut  saisie  par  le  bailli  en 
leaue  et  paya  une  amende  de  6  Ib.  gros. 

Oroenenb.  A,  fui.  301^,  n.  4. 


846.  —  1447,  31  Mars. 

Jugement  des  échevins  de  Bruges  qui  décide  que  les 
marchands  de  serge  d'Hondschote  doivent  a})porter  leur 
marchandise  à  Bruges  ou  à  un  des  cinq  marchés  de  Flandre, 
suivant  l'appointement  autrefois  convenu  et  accepté,  mais 
attendu  qu'aucune  sanction  pénale  y  fut  insérée,  que  les 
fermiers  du  droit  de  halle  n'ont  aucune  action  ni  poursuite, 
et  qu'il  est  urgent  de  combler  cette  lacune. 

Cortul.  Oroeneubouc  A,  fol.  303.  n.  3. 


847.  —  1447,  25  Avril. 

Lettres  du  duc  Philippe  sur  la  franchise  de  la  foire  do 
Bruges. 

Jurent,  (les  chartes  de  I^n'gcs,  t.  V,  p.  2S3,  n.  1(M4. 
Voy.  Tanalyse  et  dos  extraits  toc.  taud. 


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—  675  — 

Par  accord  avec  la  dame  de  Ghistelles  à  qui  le  tonlieii  appartient, 
le  magistrat  avait  obtenu  qu'on  ajoutât  aux  trois  jours  de  franchise 
de  la  foire  de  Mai,  un  quatrième,  pour  cette  année  seulement  et 
sous  réserve  des  autres  ;  et  sauf  approbation  du  Duc. 


848-  —  1447,  5  Septembre. 

Par  acte  passé  devant  les  éclievins  de  Bruges,  Abraham 
Sampson  de  Saonne  et  AmbroiseLearde  de  Gênes,  soumettent 
leur  différend  à  l'arbitrage  de  Paul  Dorie  et  Aselin  Spinola, 
marchands  de  Gênes,  et  notamment  l'interprétation  de 
certaine  sentence  donnée  entre  eux  en  Angleterre  l'an  1432. 

Heg,  des  sentences  civiles^  in-foU,  do  1417-53,  fol.  1,  n.  2. 


849.  —  1447,  15  Septembre. 

Liévin  de  Brauwere,  un  des  trois  boutiquiers  de 
l'Écluse  ('),  est  condamné  à  l'amende  de  6  Ib.  parisis, 
pour  avoir  vendu  et  acheté  à  l'Écluse  des  draps,  contrai- 
rement au  privilège  de  l'estaple,  consacré  par  la  sentence 
de  Hesdin. 

Reg.  des  Sentences  civiles,  in- fol.,  de  1447-53,  fol.  1  verso,  n.  3. 


850-  —  1447,  4  Octobre. 

Antoine  de  Noli  avait  eu  procès  devant  les  éclievins  de 
Mude  contre  Jehan  GarchieOgero,maistre  de  neif  d'Espagne, 
et  ses  plesges  Jehan  Diale  et  Martin  Delpoy,  marchands 
d'Espagne,  et  il  fit  cession  et  transport  de  son  action  à 
Jehan  Pausan,  marchand  de  Gênes.   L'affaire  fut  soumise 

(•)  Een  vanden  drien  wynkelaers  ter  Sinus. 


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—  676  — 

à  l'arbitrage  de  Bonnore  Olivier,  conseiller  du  Duc  et  son 
receveur  des  recettes  extraordinaires,  Jacques  de  la  Bourse, 
bourgeois  de  Bruges  et  Martin  Franasque,  marchand 
portugais,  lesquels  adjugèrent  à  Noli  et  à  son  cessionnaire 
Pausan  une  somme  de  57  Ib.  6  s.  9  d.  gros.  Les  échevins 
de  Bruges  homologuèrent  cette  décision  par  jugement  de 
ce  jour. 

Reg.  des  sentences  civiles,  iii-fol.,  de  1147-53,  fol.  3  verso,  n.  4. 
CartuU  du  consulat  d^ Espagne,  p.  28. 


851.  —  1447,  28  Octobre. 

Abraham  Sampson  de  Saonne  et  Ambroise  Leardo  de 
Gênes  s'étaient  «  soubmiz  et  compromiz  de  toutes  les 
différences  qu'ils  a  voient  et  po  voient  avoir  ensemble, 
à  cause  de  certaine  sentence  donnée  et  proférée  en 
Angleterre  au  moi^  de  Janvier  1431  (v.  st.)  v  ;  et  ils 
avaient  choisi  pour  arbitres  Paul  Dorie  et  Aselin  Spinula, 
marchands  de  Gènes,  lesquels  condamnèrent  Leardo  à 
payer  audit  Sampson,  dans  la  huitaine,  la  somme  de 
43  Ib.  gros,  reste  de  la  vente  de  40  tonneaux ^de  vin  faite 
en  Espagne  par  Grégoire  de  Nigro  au  nom  dudit  Leardo. 
Cette  décision  fut  homologuée  par  les  échevins  de  Bruges, 
par  jugement  de  ce  jour. 

Reg.  des  sentences  civiles,  de  1447-53,  iû-fol.,  fol.  8  verso,  n.  3. 


852.  —  1447,  30  Octobre. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  oiront, 
Bourgmaistres,  esclievins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 
Savoir  faisons  que  au  jour  du  y  sont  comparuz  personnellement 
par  devant  Jaques  Braderie  filz  messire  George  et  Jehan  Scuppelin 
noz  conapaignons    esclievins,   Jehan   Sarricr    serviteur   comme  il 


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—  677  — 

disoit  de  messire  Jaques  Cuer,  conseillier  et  argentier  du  Roy 
nostre  sire  dune  part;  et  Bernart  de  Bardi,  marchant  de  Florence, 
compaignon  et  gouverneur  de  la  compaignie  del  hoir  de  feu  Wertin 
de  Bardi  en  Bruges  dautre  part.  Disant  ledit  Sarrier  quil  estoit 
chargie  de  venir  par  deçà  de  par  mondit  seigneur  largentier  son 
maistre  pour  recevoir  dudit  Bernart  ou  de  ladicte  compaignie 
iij*^  botes  de  vin  griec  appartenans  a  sondit  maistre,  des  mil  trois 
cens  et  deux  botes  lesquelles  Richart  Davanzati  ou  aultre  pour  luy 
avoit  chargié  à  Naples  es  neifs  de  Jehan  Sanses  de  Gotine  le  viel 
et  de  Jehan  Sanses  de  Gotine  le  josne  et  de  Jehan  Fernande,  dont 
jl  avoit  partie  vendue  a  Bénédicte  Fortuni  ou  nom  de  ladicte 
compaignie  del  hoir  dudit  Wertin  de  Bardi  a  Rome;  disant  aussi 
que  lesdis  vins  estoient  arrivez  pardeca  et  quilz  estoient  tous  soubz 
les  mains  de  Bernart  comme  gouverneur  de  ladicte  compaignie. 
Et  pourtant  requerrant  avoir  la  consignation  desdictes  trois  cens 
botes  de  vin  appartenans  audit  argentier. 

A  quoy  ledit  Bernart  respondy  que  jl  avoit  receu  lettres  closes 
dudit  Bénédicte  Fortini  par  lesquelles  luy  estoit  escript  quil  devoit 
recevoir  hors  desdis  trois  neifs  mille  trois  cens  et  deux  botes  de 
•vin  gi'iec,  et  declairoient  lesdictes  lettres  que  tous  lesdis  vins 
appartenoient  a  ladicte  compaignie  del  hoir  dudit  Wertin  de  Bardi 
a  Rome,  a  Bruges  et  a  Londres,  et  ne  faisoient  point  de  mention 
que  ledit  argentier  en  deust  avoir  aucune  partie  desdis  vins,  et 
si  navoit  aucune  charge  de  faire  de  par  ledit  Richart  ou  dautre 
quelconque  aucune  consignation  des  vins  dessusdis  ou  daucune 
partie  diceulx  audit  argentier  ou  a  ces  facteurs  oa  aultres  quel- 
conques; offrant  de  ce  faire  son  serment.  Et  pour  tant  requérant 
estre  relaxe  den  faire  aucune  consignation  au  moins  jusques  ad 
ce  qu'il  en  auroit  aultre  charge  ;  ensemble  certaines  aultres  raisons 
que  lesdictes  parties  allégèrent. 

Et  que  sur  ladicte  différence'  oyes  lesdictes  parties  en  leurs 
raisons,  et  oye  la  déclaration  que  ledit  Bernart  en  fist  par  son 
serement  sur  ce  solennelment  establi,  par  nosdis  compaignons 
eschevins  a  este  dit,  declaire  et  appointie  que  ledit  Bernart  de 
Bardi  nestoit  tenu  de  faire  ladicte  consignation  desdictes  lU*'  botes 
audit  Jehan  Sarrier,  se  jcelluy  Jehan  nen  apportast  aultres  et  plus 
clers  enseignemens  de  la  compaignie  del  hoir  dudit  Wertin  a  Rome 
on  dautre  ayans  cause  ou  droit  souffissaus  ad  ce  esdis  vins;  1q 


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—  678  — 

dessusclit  Jehan  Sarier  néantmoins  oudit  nom  retenant  son  bon 
droit  et  action  envers  ledit  Richart  Davanzati  et  tous  aultres  quil 
appartendra,  si  avant  que  droit  et  raison  le  \ouldront. 

En  tesmoing  de  ce,  nous  avons  fait  mettre  le  seel  aux  causes  de 
ladicte  ville  de  Bruges  a  ces  présentes. 

Faictes  et  données  lan  de  grâce  mil  qautre  cens  quarante  sept, 
le  XXX"*®  jour  du  moi  doctobre. 

Reg,  des  sentences  civiles ,  in- fol.,  de  1447-53,  fol.  21,  n.  1. 


853.  —  1447,  9  Novembre. 

Félix  de  Faignano  en  son  nom  et  ou  nom  de  sa  compaignie 
demandeur  dune  part;  et  Aselin  Spinula  en  son  propre  nom 
dautre  part;  se  compromettent  de  toutes  les  différences  estans 
entre  eulx  a  cause  de  trois  parcelles,  lune  do  viij^  xl  florins  que 
Ode  Rau  a  envoyé  paier  audit  Félix  et  a  sa  compaignie  a  Londres 
en  Jehan  de  Nigro  ;  item  de  u^  et  encoires  viu*^  florins  que  jcelluy 
Ode  a  envoyé  paier  audit  Félix  et  compaignie  en  Jeronime  Spiuola 
pour  Symon  Francisque  et  Paule  Maziolin  de  Bruges  ;  et  en  oultre 
a  cause  de  xx  Ib.  groz  ou  cas  que  ledit  Félix  vueille  quelque  chose 
demander  pardessus  Icsdictes  trois  parcelles  et  non  oultre  ;  et  ce 
que  en  dependt.  Et  aussi  de  tous  les  demf\ndes  que  ledit  Aselin 
vouldra  faire  audit  Félix  de  debtes  dont  ledit  Félix  peut  estre 
tenu  audit  Ode  jusques  a  la  somme  de  ix*^  florins  de  Jeunes  ;  ou  dit, 
sentence  et  ordonnance  de  Paule  Dorie  et  Franchois  Guyeneli, 
comme  en  arbitres  arbitrateurs  et  communs  amis  ;  promettans  de 
tenir  et  observer  tout  ce  que  par  lesdis  deux  arbitres  en  sera  dit 
et  ordonné  soubz  paine  de  x  Ib.  gros,  a  fourfaire  par  la  partie 
contrevenante  et  a  appliquier  assavoir  lun  tiers  a  nostre  très 
redoubte  seigneur  et  prince,  monseigneur  le  duc  de  Bourgoigne  et 
de  Brabant,  comte  de  Flandres,  etc.  ;  lautre  tiers  a  la  ville  do 
Bruges,  et  le  tiers  tiers  a  la  partie  obtempérante  ;  et  consentans 
que  ladicte  paine  commise  ou  non,  paie  ou  non,  en  une  fois  ou 
plusieurs,  néantmoins  ladicte  sentence  tendra  lieu  et  sortira  son 
effect.  Et  consentans  aussi  que  se  lesdis  deux  arbitres  ne  puissent 
estre  daccort,  que  lors  ilz  pourront  eslire  ung  tiers  tel  que  leur 


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—  679  — 

plaira.  Et  tout  ce  que  lors  par  les  deux  desdis  trois  arbitres  sera 
dit,  ce  entretenrout  les  dictes  parties  soubz  la  dicte  paine.  Pourveu 
que  ou  cas  que  ledit  Aselin  fust  condempue  en  aucune  chose  des 
parchelles  dessusdictes,  que  lors  jl  ne  sera  plus  tenu  de  respondre 
a  lui  pour  quelconque  autre  chose  que  des  choses  dessus  touchies. 
Et  sil  fust  ab^olz  desdictes  parchelles,  que  lors  il  sera  tenu  de 
respondre  pour  ledit  Ode  Rau  jusques  a  la  somme  de  xl  livres 
groz  et  non  oultre.  Ce  compromis  durant  xv  jours  du  jour  diiy. 
Mais  se  les  arbitres  ne  pourroient  faire  fin  dedens  ledit  temps, 
jlz  le  pourront  ralongier  une  fois  ou  plusieurs  a  leur  volonté. 
Et  par  ceste  submission  toutes  les  plesgeries  que  Jaques  Maruffe 
a  preste  audit  Félix  sont  anéanties  et  cassées. 

Actum  le  ix®  jour  de  novembre  lan  mil  inj'*  xlvij. 

Presens  :  Eye,  Scappelin,  Thielroo. 

Reg,  des  sentences  cioiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  11,  n.  3. 


854.  —  1447,  9  Novembre. 

Les  échevins  accordent  main-levée  de  la  saisie  faite  par  les 
créanciers,  de  la  maison  dite  den  Paeii,  sise  rue  Flamande, 
et  des  vins  et  autres  marchandises  y  contenus,  appartenans 
à  Henri  Hoop,  marchand  de  la  Hanse  d'Allemagne  et  sa 
femme,  Jeanne  Culs,  dite  van  Gottinghen. 

lieg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  12,  d.  2. 


855.  —  1447,  20  Novembre. 

Nous  avons  donné  dans  le  Cartulaire  du  consulat  d'Espagne, 
p.  31,  l'analyse  de  cette  charte  ;  à  la  demande  de  plusieurs 
de  nos  lecteurs,  nous  reproduisons  ici  le  texte. 

Don  JoHAK,  por  la  gracia  de  Dios,  rey  de  Castilla,  de  Loou,  de 
Toledo,  de  Gallisia,  de  Sevilla,  de  Cordova,  do  Murcia,  de  Salinas, 


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—  680  — 

(lel  Algarbe  e  de  Algesura  ;  e  seuor  de  Viscaya  e  de  Moliaa  ;  por 
cuanto  pro  parte  del  prier  e  consoles  e  mercaderos  delà  confadria 
delà  muy  noble  abdad  de  Burgos  cabeça  de  Castilla  rai  camara  e 
delas  \illas  e  logares  delas  mis  costas  delà  mar  e  de  Viscaya  e 
Guipuzcua  e  Castilla  vieja,  me  fue  fecha  relaçion  que  ellos  han 
estado  e  estan  en  posesion  paçefica  elcasi  destas  grandes  tienpos 
aca  que  memoria  de  omes  no  es  en  contrario,  de  tener  sus  factures 
estables  enel  condado  de  Flandes,  que  rigan  e  admenistren  sus 
mercaderias  e  fasiendas  e  sus  mayordomos  que  ordonen  o  rigen 
sus  fasiendas  e  las  cosas  que  entienden  ser  cunplideras  alas  dichas 
mercaderias  sin  contradiçion  ni  provocaçion  alguna,  por  vertud  de 
ciertas  mis  cartas  e  previllegios  a  ellos  otorgadas  por  los  reys  de 
gloriosa  memoria  mis  progenitores  e  por  otros  justes  e  derechos 
titulos  e  que  enlos  tienpos  pasados  fasta  agora  nunca  ovo  ni  ay 
consol  delos  dichos  mercadores  en  Flandes  antes  algunas  veses 
r  que  yo  he  proveydo  del  tal  ofiçio  a  alguna  o  algunas  personas. 

^  espicialmente  a  Diego  Lopes  delà  redonda  al  quai  yo  provey  del 

dicho  ofiçio  de  consol  a  lo  fue  contradicho  e  no  ha  mudo  nuovo 
efecto  fasta  agora  por  aver  sydo  e  ser  en  préjuysio  delos  dichos 
sus  previllegios  e  delà  dicha  su  paçifica  posesion  enquè  delos 
dichos  tienpos  aca  ha  estado  e  estan,  e  que  se  temen  e  releçelan 
que  alguna  o  algunas  personas  contra  el  thenor  e  forma  delos 
dichos  sus  privillegios  e  delà  dicha  su  paçefica  posesion  c  del  uso 
e  costunbre  de  que  han  estado  e  estan  delos  dichos  tienpos  aca  e 
en  quebrantamiento  de  sus  libertades  e  franquesas  so  algunas 
colores  inpetraran  o  ganaran  o  procuraran  de  mi  algunas  mis 
cartas  e  provisionee  e  sobre  cartas  para  aver  el  dicho  ofiçio  de 
consulado  ende  rogaçion  e  quebrantamiento  delos  dichos  sus 
previllegios  e  delà  dicha  su  paçefica  posesion  e  uses  e  costunbres, 
e  por  los  privar  el  poderio  e  facultad  que  los  dichos  factores  e 
mayordomos  han  tenido  e  tyenen  enel  dicho  condado  de  Flandes, 
e  contra  la  dicha  su  posesion  elcasi  e  uso  e  costunbre  e  en  préjuysio 
suyo  e  delas  dichas  sus  mercaderias  e  pedieron,  me  por  merced 
que  sobrello  les  mandase  proveer  de  remédie  como  la  mi  merced 
fuese  sobre  lo  cual  yo  mande  aver  cierta  ynformaçion,  por  la  cual 
se  fallo  ser  asi  tovi  lo  por  bien  e  es  mi  merced  que  les  sea  guardada 
de  agora  adelante  para  sienpre  jamas  la  dicha  su  posesion  elcasi 
usada  e  guardada  en  que  han  estado  e  estan  e  que  tengan  e  puedan 


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—  681  — 

tener,    sus  factores  o  mayordoraos,  e  que  çerca  delas  dichas  sus 
mercaderias  puedan  ordenar  e  ordenen  las  cosas  que  entieudan 
ser  conplideras  a  ellas  segud  que  mejor  e  mas  couplidameute  enlos 
tienpos  pasados  fistaren  o  en  cual   quier  dellos  lo  ordenaron  e 
maodarOD,  e  podieron  ordenar  e  raandar,  e  pues  el  dicho  ofiçio 
de  consulado  es  ofiçio  nuevo  e  si  se  dièse  séria  ofiçio  acreçentado, 
e  segud  las.leys  de  mis  reinos  se  no  puede  ni  deve  faser,  e  en  caso 
que  yo  provea  délia  e  le  mande  dar  mis  cartas  e  provisiones  con 
cuales  quier  firmesas  e  cltrusolas  e  derrogatorias  segud  el  thenor 
e  forma  dclas  dichas  leys  no  puede  ni  deve  valer  ni  aver  efecto  a 
queriendo  me  conformar  con  las  dichas  leys,  mi  raerced  es  de  no 
proveer  ni  provere  de  agora  adelante  del  tal  ofiçio  de  consulado 
a  ninguna  ni  a  algunas  personas  en  caso  que  yo  provea  e  faga 
merced  del  a  cual  quier  e  a  cuales  quier  personas  por  ynpor- 
tiinidade    suplicaçion  que  me  sea  fecha,  por  la  présente  déclare 
que    sea  obedesçidas  c  no   cunplidas  e  avidas    por    osretiçias  e 
subrretiçias  a  gauades  callada  la  verdat  e  que  porlas  no  cunplir  no 
cayan  ni  encurran  en  penas  ni  en  calopnias  algunas,  e  yo  por  la 
présente  les  do  por  libres  e  quitos  délias  pues  que  segud  cl  thenor 
e  forma  dclas  dichas  mis  ordenanças  e  leys  prematicas  se  deve  asi 
faser.  E  por  esta  rai  carta  ruego  al  coude  de  Flandes,  mi  muy  caro 
et  muy  amado  primo  quele  faga  e  mande  asi  guardar  e  conplir  ensu 
terra  et  condado  e  contra  el  thenor  e  forma  délia  en  caso  que 
parescan  cuales  quier  mis  cartas  e  provisiones  no  consyentan  enla 
dicha  su  terra  e  condado  usar  del  dicho  oflSçio  de  consulado  a  las 
taies   personas  ;   ca  este  es   mi  final   e  deliberada   entençion    et 
voluntad;  a  desto  mande  dar  esta  mi  carta  firmada  do  mi  nombre 
e  sellada  con  mi  sello. 

Dada  en  la  abad  de  Soria  a  Veinte  dias  de  Novienbre  ano  del 
Nasçimiento  del  nuestro  senor  Jhu  Xpo  de  mill  e  cuatro  cientos 
e  cuarenta  e  siete  anos. 

Diego,  —  Sr  el  rey  —  Romero  la  fise  escreoir  por  mandado  de 
nuestro  senor  el  Rey. 

Ârch.  de  la  ville  de  Bruges.  Fonds  d'Espagne.  Collection 
de  chartes,  n.  7. 


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—  6S2  — 
856.  —   1447,   23  Novembre. 

Sur  la  poui'suite  de  Técoutéte  de  Bruges,  Thomas 
Janszuene,  marchand  anglais  et  Lié  vin  Taerwe,  navieur 
brugeois,  sont  condamnés  à  6  Ib.  par.  d'amende,  pour 
avoir,  le  premier,  vendu  et  le  second  acheté  des  tonnes 
de  viande  salée  non  estaplées,  importées  d'Angleterre  à 
l'Éciuse. 

Qroenenb,  onghecotteerd.  fol.  27,  n.  4. 

Jieg.  des  sent,  civ.j  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  14  verso,  n.  5. 


857.  —  1447,  9  Décembre. 

Sentence  de  la  loi  de  Bruges  dans  le  débat  entre  les 
députés  des  quatre  membres  de  Flandre  et  Barthélenii 
Bortoen,  caution  de  feu  Sanse  Equerre,  chevalier  et  servant 
du  roi  d'Espagne. 

Le  5  Novembre  1428,  ledit  Equerre  s'était  engagé,  moyeuuant 
une  somme  de  mille  saluls,  envers  les  quatre  membres,  de  leur 
rapporter  l'octroi  royal  de  privilèges  dont  copie  lui  fut  remise, 
endéans  l'année.  Bortoen  s'en  porta  caution  et  reçut  un  à  compte 
de  700  saints.  Equerre  n'ayant  pas  satisfait  à  sou  engagement  et 
l'annéô  étant  expirée,  les  quatre  membres  réclamèrent  la  resti- 
tution des  700  saluts,  sauf  une  somme  de  50  Ib.  gros  qui  avait 
été  payée  par  ordre  à  Jean  Cantin. 

Bortoen  reconnut  avoir  reçu  les  700  saluts,  comptés  à  42  deniers 
gros,  en  menue  monnaie  (in  cleenen  ghelde),  qu'il  les  avait  remis 
à  Equerre,  dont  il  avait  retiré  une  reconnaissance  (Icttren  van 
obligacien);  mais  que  sur  celte  somme  on  avait  fait  divers  paie- 
ments, ordonnés  par  Equerre,  montant  ensemble  à  99  Ib.  13  s.  7  d. 
gros.  De  sorte  que  des  700  saluts  à  42  gros  pièce,  équivalant  à 
122  */,  Ib.,  il  ne  restait  entre  ses  mains  qu'un  reliquat  do  22  Ib. 
16  s.  5  d.  gros,  dont  il  était  comptable  envers  Equerre  ou  ses 
hoirs,  attendu  qu'il  en  détenait  la  lettre  de  reconnaissmco. 


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.       —  683  — 

Les  quatre  membres  soutenaient  au  contraire,  que  ledit  Equerre 
n'ayant  pas  rempli  ses  obligations  et  ledit  Bortoen  en  étant 
respousable  comme  caution,  la  somme  des  700  saints  leur  devait 
être  restituée,  sauf  les  50  Ib.  gros  payés  par  leur  ordre. 

Les  échevins  de  Bruges  adoptant  ces  raisons,  condamnèrent 
Bortoeu  es  qualités  à  rendre  les  700  saluts  au  cours  de  3  s.  6  d. 
gros  la  pièce,  sauf  à  déduire  les  50  Ib.  gros  payés  par  ordre  des 
quatre  membres. 

Cartul.  Groenenbouc  onghecotteert,  fol.  28,  n.  2. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  16,  n.  4. 


858.  —  1447,  14  Décembre. 

Jaques  Adoonie  avait  attrait  devant  la  chambre  (ghemeene 
cumere)  des  échevins  de  Bruges  Georges  Palin,  enpaiement 
de  9-lb.  8  8.  4  d.  gros  pour  livraison  d'alun.  George  déclina 
la  compétence  de  la  chambre;  et  celle-ci  lui  donnant 
raison,  renvoya  l'affaire  à  la  vierscacre  des  échevins,  par  le 
motif  qu'un  négociant  étranger  se  trouvait  en  cause  (mids 
datse  anghinc  eenen  vreemden  coopman).  Là,  Palin  fut 
définitivement  condamné  au  paiement. 

Beg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  17  verso,  n.  3. 


859.  —  1448,  20  Janvier. 

Jacques  Destroy,  Antoine  de  Franchois  et  Bernard  Cambi, 
marchands  florentins,  se  constituent  cautions  jusqu'à 
concurrence  de  cent  couronnes,  en  faveur  des  maîtres  de 
deux  galées  de  Florence  qui  avaient  été  saisies  dans  le 
Zwin  par  Jean  Prêt,  négociant  de  Portugal. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-58,  fol.  20,  n.  2. 


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—  684  — 

860.  —  1448,  24  Janvier. 

Le  30  octobre  passé,  Félix  de  Faignano,  marchand  de 
Milan  et  Nicolas  de  Poige,  natif  de  Luques,  avaient  soumis 
leur  différend  à  l'arbitrage  de  Jehan  Arnulphini,  marchand 
de  Luques  et  Baptiste  de  Aliate,  marchand  de  Pise,  avec 
faculté  de  s'adjoindre  un  tiers  arbitre  en  cas  de  désaccord. 
Cette  éventualité  s'étant  présentée,  ils  s'adjoignirent,  avec 
le  consentement  des  parties,  Jeffroi  de  Rappondis.  mar- 
chand de  Luques.  Leur  décision  portait  : 

«  Premièrement  sur  la  differeoce  dun  fermai!  de  tables  de 
diamant  que  ledit  Félix  a  vendu  en  Angleterre  appartenant  audit 
Nicolas,  et  ce  que  en  dépend,  que  ledit  Félix  fera  bon  et  mettcra 
en  compte  comme  argent  comptant  pour  ledit  fermait  en  la  ville  de 
Londres  audit  Nicolas  la  somme  de  lU™  iiu'"  saluz  pour  le  premier 
jour  de  Janvier  lan  mil  iiij*^  xlvij  a  compter  selon  lusaige  de 
Rome;  parmi  ce  que  ledit  Nicolas  en  rabattera  diccUc  somme  uug 
escu  de  diamant  que  jcellui  Félix  a  donne  pour  faire  vendre  ledit 
fermai!,  //cm,  que  encoires  il  rabalera  lviij  Ib.  vj  s.  viij.  d. 
desterlins  que  ledit  Félix  a  donne  a  plusieurs  personnes  pour 
mieulx  faire  icelle  vente.  Item,  sur  la  différence  de  plusieurs  debtes 
de  draps  de  soye,  de  joiaulx  et  autres  marchandises  venduz  les 
aucuns  par  ledit  Félix  et  aucuns  par  ledit  Nicolas,  dont  ledit  Félix 
avoit  la  charge  de  recevoir  largeut  en  yssant,  desquelles  del)tes 
aucunes  sont  reçues  par  ledit  Félix  et  aucunes  non;  que  ledit  Félix 
fera  bon  audit  Nicolas  tout  ce  quil  a  receu  Jusques  ad  présent  ;  et 
de  ce  qui  est  encoires  a  recevoir,  quil  aura  terme  de  payer  du  jour 
duy  en  ung  an  prochain  venant,  excepte  deux  debtes  montaus 
anscmble  à  3  Ib.  6.  s.  11  d.  estcrlins  de  débiteurs  qui  sont  faillis,  b 

Cette  décision  fut  homologuée  par  jugement  des  échevius  en 
date  de  ce  jour. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-51,  fol.  21,  n.  2. 


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—  685  — 

g61.  _  1448,  25  Janvier. 

Le  9  Novembre  passé,  Félix  de  Faignano,  marchand  de 
Milan,  en  son  nom  et  au  nom  de  sa  compagnie  d'une  part, 
et  Aselin  Spinula,  marchand  de  Gênes,  d'autre  pai%  avaient 
soumis  leur  dififérend  à  l'arbitrage  de  Paul  Dorie  et 
François  Guy  vis,  qui  en  décidèrent  comme  suit  : 

Ou  nom  de  Dieu,  amen.  Sur  certain  débat  et  difFerenche  pendant 
entre  Félix  de  Faignano,  marchant  demeurant  a  Londres,  demandeur 
et  présent  dune  part,  et  Aselin  Spinola  marchant  de  Gènes  et 
deffendeur  dautre  part  ;  Nous  Paule  Dorie,  marchant  genevois  et 
Franchois  Guyvis,  marchant  iuquois,  arbitres,  entre  lesdictes 
parties  ;  disons  par  nostre  difinitive  sentence  ce  qui  sensuit  : 
Premièrement,  sur  la  demande  que  ledit  Félix  de  Faignano  fait 
audit  Asselin  de  trois  changes  montans  ensemble  a  la  somme  de 
xviij*"  XL  florins  monnoyc  de  Gènes,  lesquelz  Odo  Rau  demeurant 
audit  lieu  de  Gènes  envoya  i)aier  audit  Félix  a  Londres  par  conte 
de  Symon  Franchois  et  Paule  Maziolin,  marchais  demourans  a 
Bruges,  et  dist  ledit  Odo  par  ses  lettres  audit  Félix  qui  le  paiast 
sur  luy,  et  quil  luy  en  vouloit  estre  tenus  en  obligies  ;  lesquelz 
changes  ledit  Félix  paya  et  les  prinst  a  change  audit  lieu  de 
Londres,  et  les  renvoya  paier  audit  lieu  de  Gènes  audit  Odo  ; 
lesquelz  changes  ledit  Odo  non  paya,  mez  se  laissa  protester  ; 
lesquelz  protestz  furent  renvoyés  audit  lieu  de  Londres,  et  ledit 
Félix  les  paya,  et  montèrent  en  somme  lesdis  changes  et  rechanges 
ainsi  lais  comme  dit  est,  a  la  somme  de  deux  cens  j  Ib.  xj  s. 
V  deniers  dcsterlins. 

Disons  et  par  sentence  douons,  veu  les  lettres  par  ledit  Odo 
escriptes  audit  Félix  pour  ceste  cause,  ensemble  ce  que  lesdites 
parties  ont  volu  dire,  produire  et  alléguer,  et  eu  sur  ce  bon  avys  ; 
ledit  Asselin  estre  tenu  et  obligie  paier  audit  Félix  ou  a  son 
certain  commis  ladicte  somme  de  i.V  j  Ib.  xj  s.  v  d.  dcsterlins,  a 
cause  dcsdis  trois  changes  et  rechanges  dessus  declaires. 

Et  en  oultro  disons  (pio  pour  certaines  lettres  que  ledit 
Asselin  sur  ce  a  produites  et  baillies  en  sa  faveur  a  lencontre 
des  dessusdites  choses,  lesquelles  lettres  sont  lettres  dudit 
Félix  et  ses  compaignons  de  Londres  escriptes  a  Bruges  pour 


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—  686  — 

ceste  cause  ausdis  Symon  Franchois  et  Paule  Maziolin  ;  par 
lesquelles  appert  que  ledit  Félix  avoit  es  mains  eu  sa  puissance 
plusieurs  draps  de  soye,  dargent  et  dor,  et  autres  choses  appar- 
tenans  audit  Maziolin  ;  lesquelz  draps  et  choses  ledit  Félix  declaira- 
par  lesdites  lettres  tenir  ypotheques  et  an  seurte  des  dessusdis 
changes,  et  pour  certains  aultres  changes  plus  a  plain  declaires 
par  lesdictes  lettres,  lesquelles  sont  du  xj™'  et  xviu'"*  de  juing 
lan  mil  inj**  xlyij  ; 

Le.squelz  draps  et  aultres  choses  veu  clerement  quilz  estoient 
ypotheques  et  obligie  a  satisfaction  et  payement  de  tous  lesdis 
changes  ; 

Interrègne  ledit  Félix  que  déclarer  voulsist  quieulx  draps  et 
choses  estoient,  et  sil  les  avoit  venduz  ;  nous  dist  et  declaira  avoir 
vendu  les  draps  dor,  dargent  et  de  soye  par  justice  a  Londres, 
pour  la  somme  de  u^  vu  Ib.  vuj  s.  u  deniers  desterlins  ;  lesquieulx 
bailla  par  déclaration  estre  ainsi  qui  sensuit  : 

Une  pièce  damaz  griz  brun  contenant  a  mesure  do  Londres 
xxxnj  verges  trois  quarts. 

Une  pièce  de  damas  violet  en  graine  contenant  xv  verges 
trois  quars. 

Une  pièce  de  veloux  plain  vert  contenant  xxv  verges  et  demye. 

Une  pièce  de  veloux  plain  griz  contenant  xxuij  verges  et 
demye. 

Trois  pièces  de  veloux  sur  veloux  gris,  contenant  lune  xxvnj 
verges,  lautre  xvj  verges  et  demye  et  la  tierce  trente  verges 
ung  quart. 

Une  pièce  de  veloux  sur  veloux  noir  de  fil  de  lin  et  de  soye, 
contenant  xviu  verges  et  demie. 

Deux  pièces  de  veloux  sur  veloux  violes  contenant  lune  xvij 
verges  j  quart,  lautre  xv  verges. 

Une  pièce  de  veloux  sur  veloux  vert  brochie  dargent,  contenant 
xxviij  verges  et  demye. 

Une  pièce  de  veloux  sur  veloux  violet  brochie  dor,  contenant 
xviij  verges  et  demie. 

Ung  escampillon  de  damaz  violet  brochie  dor,  contenant  deux 
verges  ung  quart. 

Une  pièce  de  damaz  vert  brochie  dargent  contenant  xxij  verges 
uug  quart. 


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—  687  — 

Deux  escampillions  de  veloux  sur  veloiix  griz  coDt(?natit  ensemble 
iij   verges  et  demie. 

Deux  escampillions  de  veloux  sur  veloux  noir  con tenant  ensemble 
V  verges  et  demie. 

Et  ung  escampillon  veloux  sur  veloux  cramoisin  atècques  or 
contenant  deux  verges  et  demy  quart. 

Lesquelz  dist  et  afferma  avoir  vendu  par  justice  aiusi  que  dessus 
est  declaire. 

licm^  dist  avoir  encoires  appartenant  audits  MazioUiis  uuq  balo 
de  zetcvarie  en  son  hostel  a  Londres  ;  ne  autres  diap.s,  ne  aullros 
choses  ne  marchandises.  Dist  et  afferma  non  avoir  eu  le  jour  de 
la  date  desdictes  lettres,  ne  encoires  avoir  appartenant  auxsdis 
Maziolins  que  les  dessusdis  pour  quoy  paier  ladicte  somme  de 
ij*"  Yij  Ib.  viij  s.  ij  d.  desterlins  parvenue  de  la  vendue  des 
dessusdis  draps  a  solz  et  livres  en  toute  la  somme  de  change 
dessusdis  draps  contenue  esdictes  lettres  du  xj"*'*  et  xviu"^**  de 
juiug  mil  nu*'  xlvj  trouvons  envenir  pour  chacun  livrées  ix  s,  x  d. 
et  ung  tiers  desterlins. 

Déclarons  et  par  sentence  douons  le  dussusdit  Félix  estre  tenuz 
defalquier  et  rabatre  audit  Asselin  la  somme  de  iiu^^  xix  Ib. 
vu  s.  j  d.  desterlins  de  la  somme  de  u^  j  Ib.  xj  s.  v  d.  desterlins  ; 
en  laquelle  avons  condampne  ledit  Asselin  envers  ledit  Félix, 
comme  dessus  est  declaire.  Et  par  ainsi  disons  ledit  Aî>seliii  devoir 
de  reste  la  somme  de  eu  Ib.  nu  s.  nu  d.  desterlins  audit  Félix,  eu 
laquelle  condampnons  a  devoir  paier  a  luy  ou  a  son  coininis. 

Itcni^  pour  ce  que  ledit  Asselin  dist  le  dessusdit  Félix  avoir  en 
ledit  jour  de  la  date  desdites  lettres  du  xj°*^  et  Kvirj'^'^  de  Juing 
dessusdis  plus  de  draps  et  aultres  denrées  et  marchandises  desdis 
Maziolins  de  Bruges  que  ce  quil  a  baillie  par  déclaration  ;  et  ledit 
Félix  alencontre  dist  et  afferma  non  avoir  eu  esdis  jours,  ne  aussi 
avoir  de  présent  aultres  choses  que  les  dessusdis  apparteiians 
ausdis  Maziolins  ;  \)0\\v  quoy  disons  et  declairons  sur  ce  point, 
premièrement  ledit  Félix  estre  tenuz  a  louer  en  compte  auilil 
Asselin  sa  rate  portion  a  ix  s.  x  deniers  j  tiers  pour  ciiLiciiue  livre 
du  parvenu  de  la  balle  de  l:i  zettevarie  ou  cas  quU  soit  vendue  ; 
et  si  non  estoit  vendue,  disons  quil  soit  tenuz  faire  sou  voloîr  de 
la  rate  portion  de  ladicte  zettevarie  a  lequipolleot  aiusi  que 
dit  est. 


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\^ 


—  688  — 

Itenty  en  aultre  disons  que  ledit  Félix  soit  tenuz  dedens  iiij  mois 
prochains  venans  aprez  la  date  de  ces  présentes,  devoir  vérifier 
devant  nous  arbitre  dessusdis  que  esdis  jours  du  xj"***  et  xvij"**  de 
juing  mil  in.j°  xlvj,  jl  nen  avoit  en  son  povoir  aultres  draps  ne 
aultres  nî.archandises  appartenans  ausdis  Maziolins  que  les  dessus 
declairees,  ne  aussi  non  les  avoir  plus  vendues  par  justice,  ne  en 
estre  plus  provenu  en  ses  mains  que  ladicte  somme  de  u^  vu  Ib. 
viij  s.  IJ  d,  desterlins;  et  ou  cas  quil  non  le  fist  ainsi  que  dit  est 
dedens  ledit  temps  de  nu  mois,  jl  sera  tenu  rendre  et  restituer 
audit  Asselin  ladicte  somme  de  eu  Ib.  inj  s.  inj  d.  esterlins,  ea 
laquelle  avons  condampne  ledit  Asselin  envers  luy  ;  et  de  ce  sera 
tenu  ledit  Félix  baillier  bonne  caution  en  la  ville  de  Bruges. 

Et  se  ainsi  estoit  que  ledit  Félix  par  lesdictes  vérifications  quil 
est  tenu  faire,  declarast  plus  ou  moins  avoir  eu  esdis  jour  appar- 
tenans ausdiz  Maziolins  que  ce  qui  est  par  ces  présentes  declaire, 
en  ce  cas  nous  arbitres  dessusdis  nous  reservons  povoir  pour  eu 
dire  et  declairer  audit  temps  ce  que  bon  nous  en  semblera. 

Itetn,  sur  une  aultre  demande  faite  par  le  dessus  nomme  Félix  de 
Faignano  audit  Asselin  Spinula,  par  vertu  du  compromiz  de  la 
somme  de  xx  Ib.  de  gros,  monnoye  de  Flandres,  et  dist  ledit  Asselin 
lui  estre  tenu  par  vertu  dun  change  de  vj*'  florins  de  Gènes  que 
Odo  Rau  lui  envoya  paier  dudit  lieu  de  Gènes  a  Londres  en  Rafaël 
Doria,  lesquels  ledit  Félix  paya,  sentencions  veu  ce  que  lesdictes 
parties  sur  ce  ont  dit  et  allègue,  et  congneu  ledit  Odo  estre  tenu  et 
obligie  envers  ledit  Félix  de  ladicte  somme  de  vj^  florins  de  Geues, 
ledit  Asselin  estre  tenu  paier  audit  Félix  ou  a  son  certain  commis 
ladite  somme  de  xx  Ib.  de  gros  dicte  monnoye,  en  diminution  et 
rabat  de  ladite  somme  de  vj'^  florins,  pour  laquelle  somme  de 
XX  Ib.  de  groz  dessusdicte,  disons  lesdit  Félix  estre  tenu  devoir 
délivrer  audit  Asselin  action  envers  ledit  Odo  Rau  de  tant  de  florins 
de  Gènes  a  xxviu  gros  monnoye  de  Flandres  chacun  florin  qui 
pourra  entrer  en  ladicte  somme  de  xx  Ib.  gros. 

Item,  pour  ce  que  audit  compromis  est  contenu  que  ledit  Asselin 
puisse  faire  demande  audit  Félix  ou  nom  de  Odo  Rau  jusques  a  la 
somme  de  lx^  florins  de  Genos  de  monnoye,  pour  ce  que  ledit 
A.sselin  sur  ce  point  non  a  produit  aucunes  évidences  ne  aultres 
preuves  pour  ce  quil  dist  non  les  avoir  de  présent,  en  ce  cas 
reservons  ausdites  parties  et   a   chacune   dicelles   leurs   raisons 


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—  689  — 

saines   et  entières,  et  chacun   en  son  droit  ainsi  quils  estoient 

au  jour  de  ce  présent  compromis. 

Item,  ad  ce  que  ledit  Asselin  dist  et  allégua  que  pour  ce  que 

lesdls  iij  changes  raontans  a  la  somme  de  xliiij°  xl  florins  de 

Gènes  dont  il   est  fait  mention  par  ces  présentes  procèdent  du 

fait  desdis  Maziolins,  ne  deussent  de  reste  de  conte  a  Félix  de 

Faignano  dessusdit,  ycclle  somme  ne  laquelle  nous  le  pourions 

condaner  a  cause  de   la    submission   de  ce  compromis,  que   ce 

quil   seroit  moins  il  en  deust  estre  refait  et  rembourse  sil  avoit 

paies  ;  disons  et  sentencions  sur  ce  présent  article,  que  entendu 

ce  que  ledit  Asselin  dist  et  aussi  congneu  de   vérité  que  lesdis 

changes  vinrent  du  fait  desdis  Maziolins,   que  se   ledit  Asselin 

peut  légitimement  prouver  que  lesdis  Maziolins  non  doivent  de 

reste  audit  Félix  la  dessusdicte  somme  de  eu  Ib.  nu  s.  nu  d. 

desterlins  dedens   quatre   mois   prochainement  venans    aprez    la 

date  de  ceste  présente   sentence,  que  le  tout  ou  ce  qtiil  pourra 

prouver   moins  de  la  dite  somme  ainsique  dit  est  dedens  ledit 

temps,  ledit  Félix  sera  tenu  defalquier  et  rabatre  audit  Asselin 

de  ladicte  somme  de  eu  Ib.  nu  s.  iiu  d.  esterlins;  et  sil  estoit 

dicelle  somme  paie,  il  sera  tenu  lui  rendre  et  restituer  a  sa  volonté. 

Cette  sentence   arbitrale,    après  prononciation  et   publication, 

fut  homologué  par  le  tribunal  des  échevins  de  Bruges,  à  la  date 

précitée. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-foL,  de  1447-51,  fol.  22,  n.  2. 


862.  —  1448,  27  Janvier. 

Le  11  Août  passé,  Baptiste  de  Gambaro,  procureur  et 
facteur  d'Alexandre  Boromei  fils  d'Antoine,  d'une  part, 
et  Thomas  de  Marquil,  d'autre  part,  avaient  soumis  à 
l'arbitrage  de  Jehan  Arnoulphin,  Antoine  Bouquebaril  et 
Charles  Lommelin,  leurs  différends,  à  savoir  : 

P/  Thomas  avait  reçu  68  botes  de  Malvoisie,  livrées  au  Dam, 
et  on  lui  reclamait  59  Ib.  gros  pour  reste  de  «  voiture,  prouffiz  et 
domaiges  do  la  neif»,  quUl  refusa  de  payer.  Les  arbitres  lui 
donnent  raison,  parce  qu'ils  ont  vu,  disent-ils,  «  es  livres  et  comptes 

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—  690  — 

des  Boromei  quo  la  promesse  desdites  botes  appartenantes  a  Paal 
de  CastigDolo,  a  este  faicte  clerement,  sans  convention  de  voiture 
ou  despens  »  ;  si  donc  il  y  a  fret  ou  droit  de  voiture  à  payer, 
c'est  aflfaire  à  régler  entre  les  Boromei  et  ledit  Castignolo; 
réservé  toutefois  le  recours  réciproque  desdits  Thomas  et  Paul, 
de  ce  que  le  premier  soutient  «  quil  na  point  receu  toute  ladite 
malvesie  ». 

2^1  Quant  à  la  demande  de  Thomas  audit  Baptiste  «  quil  lui  face 
bon  le  proccdu  de  la  malvesie  »,  ce  que  ce  dernier  déniait  de  faire  ; 
—  il  fut  jugé  que  ledit  Baptiste  «  doye  paier  comptant  a  Thomas 
ledit  procedu  dedens  les  six  mois,  rabatuz  les  frais,  voitures, 
provisions  et  despens  fais  au  Dam  seulement  ;  sauf  et  reserve  se 
ledit  Baptiste  no  nous  fist  apparoir  dans  ces  six  mois  telle 
déclaration  qu'il  nous  apparust  que  les  Thomazins  de  Venize  ne 
fussent  tenuz  audit  Thomas  en  ladite  somme  entière  ou  en  partie 
dicelle,  quo  en  ce  cas  nous  demeurera  la  puissance  den  jugier 
selon  nostre  discrétion  :  Et  cecy  nous  jugeons  pour  ce  que  avins 
veu  par  les  livres  et  mémoires  desdis  Boromeis  que  audit  Thomas 
a  este  faicte  ladicte  promesse,  et  que  lesdis  Boromeis  ont  eu  grant 
tort  davoir  retenu  ladicte  somme  audit  Thomas  sans  luy  en  faire 
raison  et  compte  ». 

3**/  Sur  la  demande  de  Thomas  de  voir  «  les  livres  de  la  raison 
de  la  laine  en  laquelle  il  dist  quil  estoit  compaignon  premièrement 
au  tiers  et  do  puis  au  quart  ;  —  jugé  que  puisqu'il  a  été  payé 
de  ce  chef  audit  Thomas  103  Ib.,  qu'on  prétend  être  plus  que  sa 
part,  attendu  que  cette  part  ne  nous  est  pas  apparue  d'une  manière 
certaine,  il  sera  payé  dans  les  quinze  jours  audit  Thomas,  en 
argent  comptant,  une  provision  de  400  Ib.,  sauf  à  communiquer 
les  livres  de  la  raison  desdites  laines,  et  à  faire  le  décompte  final 
après  vérification. 

4**/  Quant  à  la  quittance  des  230  Ib.  payées  par  Thomas  aux 
dits  Boromeis  pour  Paul  de  Castingnolo  ;  —  jugé  que  cette  quittance 
lui  soit  délivrée  et  toutes  obligations  de  ce  chef  lui  soient  rendues, 
«  comme  raison  est,  puisqu'il  a  payé  les  deniers.  » 

b^l  Keiu,  sur  la  demande  que  fait  ledit  Thomas  do  Lxxxvulb. 
xj  s.  viij  deniers  de  groz  vieille  monnoye,  qui  vaillent  en  monnoyc 
nouvelle  lxxvj  Ib.  xiij  s.  de  groz,  pour  dommaige  que  lesdis 
Borromei  luy  ont  compte  a  cause  dun  change  de  iiu™  ij"^  cincquantc 


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—  691  — 

ducaz  qui  furent  envoyez  a  recevoir  de  Geneure  a  Venize;  A  quoy 
ledit  Baptiste  dist  quil  nen  scet. riens  et  que  Anthonie  Franchois 
en  fera  déclaration  «  ;  — jugé  que  Baptiste  paiera  à  Thomas,  dans 
les  six  mois,  ladicte  somme,  réservé  ces  doux  points  :  P/  que 
lesdits  Borromei  ou  Thomas  fassent  apparoir  que,  en  ce  temps, 
ils  avaient  «  commission  de  envoyer  à  paier  ladite  somme  »  ;  2**/  et 
qu'ils  prouvent  avoir  fait  «  cleremeut  leur  devoir  dudit  change  do 
mj"  ij*"  ducaz  renvoyez  a  eulx  de  Geneure,  selon  la  coustume 
des  marchans  ».  Après  cette  double  preuve,  les  Borromei  demeu- 
reront quites  de  ladite  somme  de  76  Ib.  13  s. 

6**/  lieniy  sur  la  demande  que  fait  ledit  Thomas  de  xxu  botes 
de  malvesie,  lesquelles  il  dist  que  les  Borromei  ne  luy  ont  point 
délivre  pour  ledit  Paul  ainsi  quilz  dévoient;  et  aussi  de  cxl  ducaz 
faitz  paier  et  délivrer  a  Venize  par  les  Thomasins  a  Pierre  de 
Vachino  »  ;  * —  jugé  que  conformément  au  premier  article,  les 
Borromei  en  soient  quittes,  et  que  Thomas  les  demande  à  Paul 
de  Castignolo,  «  de  qui  il  sest  fie.  » 

T"!  Itemy  sur  la  demande  que  fait  ledit  Thomas  de  x  Ib.  xix  s. 
IX  deniers  de  groz  pour  lxxviij  francs  v  s.  xj  d.  qui  sont  demeurez 
a  recevoir  de  la  part  desdis  Borromei  a  Rouan  de  certaines 
marchandises  csquelles  il  avoit  part  «  ;  —  jugé  que  les  Borromei 
seront  tenus  de  payer  comptant  dans  les  huit  jours  et  que  Thomas 
leur  en  donnera  décharge  afin  qu'ils  «  le  puissent  demander  et 
recouvrer  a  leur  bon  plaisir.  » 

8^/  Sur  la  demande  de  restitution  faite  par  Thomas  audit  Baptiste, 
de  2  Ib.  20  d.  montant  des  frais  d'un  arrêt  de  la  malvoisie  de 
Paul  de  Casingnolo,  mentionné  au  premier  article;  —  jugé  que 
ledit  les  rendra,  «  comme  celluy  qui  a  fait  ledit  arrest  a  tort.  » 

Finalement,  les  trois  arbitres  font  les  réserves  suivantes  pour 
l'exécution  de  leur  sentence:  «Il  leur  demeura  la  faculté  et  puissance 
selon  le  contenu  du  compromis  de  jugier  la  remiineracion  de  tous 
tors  desquelz  il  pourra  apparoir  que  lesdis  Borromei  auront  fait 
audit  Thomas,  soit  de  deniers  dont  ils  ont  eu  la  maniance  ou 
autrement.  » 

Le  dit  Baptiste,  en  suite  du  premier  article,  pourra  «  venir  a 
compte  avec  ledit  Thomas  et  respondre  des  prouffiz,  dommaiges  et 
voiture  de  ladite  neif  bien  et  Icaulment,  faisant  apparoir  aucune 
chose  de  son  droit.  » 


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Et  pour  moDstrcr  a  tous  que  en  toutes  choses  touIoqs  user  de 
honestete,  et  yeoir  a  nostre  plaisir  et  examiner  a  nostre  aise  tontes 
escriptures  et  livres  franchement  et  liberaulment  sans  fraude  et 
sans  malice,  «  ils  se  réservent  six  mois  pour  jugier  plus  ou  moins 
selon  ce  que  lesdites  parties  feront  apparoir  ou  cas  quil  nous 
semble  de  amender.  Passé  ce  délai  la  sentence  restera  en  sa  force 
et  vigueur. 

£t  s^il  advenait  que  durant  ce  temps,  Tun  ou  plusieurs  des 
arbitres,  ou  même  tous  trois  fussent  absents,  la  loi  de  Bruges 
pourra  les  suppléer  et  en  nommer  un  ou  plusieurs  nouveaux. 

Règ,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  24,  n.2. 


863.  —  1448,  28,  Janvier. 

Saisie-arrêt  avait  été  mise  sur  deux  galées  venues  de 
Florence  au  Zwin,  chargées  de  45  quarels  (carteelen)  (*)  de 
sucre  et  deux  caisses  de  safran  ;  dont  main-levée  fut 
accordée  aux  capitaines  et  consignataires  (scryveynen) 
moyennant  la  plesgerie  de  Jacques  Destroci  et  Renier  de 
Ricassoli. 

Reg.  des  sentences  cfPiV^*,  in-fol.,  de  1447-51,  fol.  26  verso,  n.  3. 


864.  —  1448,  6  Mars. 

Sentence  en  cause  de  Philippe  Best,  marchand  de  Tétaple 
de  Calais. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront,  Bourg- 
maistres,  Eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut.  Savoir 
faisons  certifians  par  ces  présentes  que  par  devant  Pierre  Adooren 
et  Jehan  Haghelstcen,  uoz  compaignons  eschevins  seans  en  jugement 
sont  au  jour  de  huy  venuz  et  comparuz  en  droit,  Anthoinc  Franchois, 
marchant  de  Florence,   comme    porteur    de    certaine    obligation 

(*)  Quartecl.  Voy.  gloss.  sur  Vincent,  dfs  chartes^  p.  519. 


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—  698  — 

seellee  des  seaulx  de  Guillaume  Bowes  et  Jehan  Mesyn,  marchans 
de  Yermick;  par  laquelle  obligation  lesdis  Guillaume  et  Jehan 
estoient  obligies  et  chascun  pour  le  tout,  de  paier  a  Jehan  du  Bois, 
marchant  de  Damions  et  a  Jaques  de  Bardi,  marchant  de  Florence, 
ou  au  porteur  des  lettres,  en  la  somme  de  cent  vingt  et  neuf  livres 
desterlins  monnoye  Dangleterre,  demandeur  dune  part;  et  Phelippe 
Best,  marchant  de  lestaple  a  Calais,  de£fendeur  dautre  part  ; 

Disant  ledit  Anthoine  que  ledit  Phelippe  Best  estoit  plege  desdis 
Guillaume  et  Jehan,  et  pour  tant  requerroit  a  toute  instance  que 
il  luy  paiast  et  contentast  comme  plesge  dessusdit,  la  somme  de 
cxxix  Ib.  desterlins. 

Sur  quoy  ledit  Phelippe  respondy,  confessant  ladicte  plesgerie; 
mais  requerrant  que  ledit  Anthoine,  voulsist  demander  ladicte 
somme  ausdis  Guillaume  Bowes  et  Jehan  Mesyn,  qui  sont  princi- 
paulx,  et  assez  riches  et  souffissans  pour  ladicte  somme  paier. 
Ce  que  ledit  Anthoine  refusait  de  faire,  mais  requist  icelle  somme 
avoir  dudit  Phelippe  comme  plesge  dessusdit. 

Et  que  par  nosdis  compaignons  eschevins  ouy  tout  ce  que 
lesdictes  parties  ont  volu  dire  et  proposer  dun  coste  et  dautre,  a 
este  dit  et  jugie  que  ledit  Phelippe,  considère  sadicte  recongnois- 
sance,  estoit  tenu  de  paier  audit  Anthoine  la  somme  de  cxxix  Ib. 
desterlinx  dessus  escripte;  et  ce  au  plus  tart  dedens  la  foiro  de 
ceste  ville  de  Bruges  prochainement  venant  ;  reserve  audit  Phelippe 
ses  droit  et  action  pour  icelle  somme  recouvrer  sur  lesdis  Guillaume 
et  Jehan,  principaulx  debteurs,  si  avant  que  droit  et  raison 
vouldront. 

En  tesmoing  de  ce,  nous  avons  fait  mettre  le  seel  aux  causes  de 
ladicte  ville  de  Bruges  a  ces  présentes. 

Faictes  et  données  lan  de  grâce  mil  iiu"^  xlvij,  le  yj*  jour  de 

mars. 

Registre  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  34,  n.  3. 


865.  —  1448,  8  et  12  Mars. 

Sur  la  plainte  des  délégués  et  conseillers  des  villes 
hanséatiques,  —  heeren  ambassadeurs  ende  radessende 
boden  vanden  ghemeenen  steden  vander  duutscher  hanze. 


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—  694  — 

—  exposant  que  d'après  leurs  anciens  privilèges,  les  bières, 
tant  d'Allemagne  que  la  Kueyte  de  Hollande,  destinées  à 
la  consommation  de  leurs  suppôts,  étaient  libres  de  droite, 
et  qu'on  prélevait  à  Bruges  une  assise  de  29  et  34  mites  sur 
les  bières  allemandes  ; 

Le  magistrat,  de  l'avis  conforme  du  grand  conseil  de  la 
commune  (vanden  grooten  rade)  et  des  trois  autres 
membres  de  Flandre,  décide  que  dorénavant  aucune  taxe 
ne  sera  plus  levée  sur  les  bières  et  autres  boissons,  hormis 
les  vins,  destinées  à  la  consommation  des  suppôts  de  la 
Hanse,  et  que  l'assise  des  29  et  34  mites,  est  et  restera  abolie. 

CartuL  Ouden  WUienbouCy  fol.  9  verso,  n.  2. 


866.  —  1448,  14  Mars. 

Thomas  Stevinszuene,  négociant  anglais,  avait  été 
dénoncé  par  l'écoutête  parce  qu'il  avait  substitué  à  la 
lettre  I)  de  la  marque  de  certaines  balles  de  laine  anglaise, 
la  lettre  L,  qui  désignait  une  qualité  supérieure.  H  fut 
renvoyé  par  le  conseil  devant  la  vierscliare,  attendu  que 
le  cas  était  criminel  et  emportait  la  peine  du  ban. 

Beç.  des  sentences  civiles^  de  1447-51,  fol.  35,  n.  3. 


867.  —  1448,  29  Mars. 

Jugement  des  bourgmestres,  échevins  et  conseil  de 
Bruges  en  matière  do  lettre  de  change.  La  cause  est 
exposée  en  ces  termes  : 

«  Comme  question  et  différence  feussent  menés  par  devant  nous 
en  nostre  plaine  chambre  par  et  entre  Asselin  Spinula,  marchant 
de  Jeunes,  demandeur  dune  part,  et  Bernart  Camby,  marchant  de 
Florence,  d'autre  part;  a  cause  de  iiij**l  Horins  a  xxvuj  groz  et 


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—  695  — 

demy,    monnoie  do  Flandres  pièce,   que  le  dit  Asselia  demanda 

avoir  dudit  Bernart,  disant  et  proposant  que  en  lan  mil  iiij°  xxxix, 

le   tiers  jour  de  juing,   Terruche  de   Bardiz    fist    ung  change  a 

Avignon  de  ladicte  somme  avecq  Bernart  et  Mathe  Ricy  Davignon, 

pour  îcelluy  change  estre  paie  en  ladicto  ville  de  Bruges  audit 

Bernart  Camby  et  Serez  de  Rabati  et  compaignie  par  Marian  Rau  ; 

et  que  ledit  change  jcelluy  Marian  avoit  bien  et  entièrement  paie 

audit  Bernart  asseztost  après  que  la  lettre  de  change  arriva  par 

deçà;    mais  pour  ce  que  ledit  Bernart  tantost  quil  avoit  receu 

ladicte  lettre  de  change,  avoit  proteste  contre  ledit  Marian  Rau, 

et  renvoyé  la  lettre  de  change  avecq  la  protestation  sur  ce  faicte 

audit  Terrache  a  Avignon;  lesdis  Bernart  et  Mathe  Rici  furent 

illec  consirains  de  paier  ledit  change  de  nij^L  florins  a  xxix  groz 

pièce,  non  obstant  que  une  fois  il  avoit  este  paie  en  ladicte  ville 

de  Bruges  ;  et  ainsi  disant  que  ledit  change  avoit  este  deux  fois 

paie  ;  et  pour  ce  que  Ode  Rau,  frère  dudit  Marian,  a  cui  appartenoit 

estre  faicte  la  restitution  dudit  change  deux  fois  paie  comme  il 

disoit,  et  que  ledit  Ode  estoit  tenu  envers  ledit  Asselin  en  certaines 

sommes  de  deniers,   icelluy  Ode  avoit  cède  et  transporte  audit 

Asselin,  a  son  uz  et  propriété  tout  le  droit  et  action  quil  povoit 

avoir  en  la  restitution  dudit  change;  de  laquelle  cession  et  transport 

il  disoit  apparoir  par  certain  instrument  sur  ce  fait,  leqnel  il  nous 

exhiba  ;  requérant  pour  tant  ledit  Asselin  que  ledit  Bernart  Cambi 

reservast  a  lui  Asselin,  comme  cessionnaire  et  par  vertu  de  ladicte 

cession  et  transport,  la  dessusdicte  somme  de  iiu^  1  florins....  » 

Bernard  Cambi  avait  motivé  son  refus,  parce  que  ledit  Odo, 

avant  même  la  cession,  était  failli,  et  par  conséquent  quUl  n^avait 

plus  la  disposition  de  ses  biens,  qui  dès  lors  appartenaient  à  ses 

créanciers.  Du  reste,  il  n'avait  eu  à  faire  avec  Odo,  ni  à  cause 

dudit  change  ou  autrement,  non  plus  qu'avec  Asselin,   mais  si 

Marian  Rau  avait  à  lui  faire  aucune  demande,  il  était  «  prest  et 

content  de  rcspondre  et  ester  a  droit  et  de  venir  a  compte  avec  lui.  » 

Le  tribunal,  après  avoir  oui  l'avis  de  Charles  Gilles,  marchand 

de  Lucques  et  Baptiste  Aliate,  marchand  de  Pise,  «  qui  comme 

arbitres   esleuz  entre  lesdites  parties  avoient  traictie  et   manie 

ladite  question  »,  débouta  le  dit  Asselin  Spinula  de  sa  demande. 

Re^,  des  sentences  cioiles,  iu-fol.,  de  1447-51,  fol.  37,  d.  3. 


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—  696  — 
868.  —  1448,  29  Avril. 

Une  forte  partie  de  laine  était  arrivée  au  Zwin  de 
l'Écluse,  et  devait  être  transbordée  et  transportée  à  Fétaple 
de  Bruges  ;  un  différend  surgit  entre  les  consuls  d'Espagne 
et  la  corporation  des  navieurs  au  sujet  du  salaire  ;  les 
premiers  offrant  cinq  esterlins  par  balle,  les  seconds 
réclamant  2  1/2  d.  gros,  suivant  certain  accord  conclu 
autrefois.  On  répondait  que  cette  convention  était  restée 
à  l'état  de  projet,  sans  avoir  été  exécutée.  Le  collège  des 
échevins  décide  que  les  marchands  seront  libres  de  faire 
transporter  leurs  laines  au  fret  le  plus  avantageux. 

CaHulaire  du  consulat  d'Espaçne,  p.  5J3. 


869.  —  1448,  13  Août. 

Vpte  submissie  ghedaen  bi  Janne  Vander  Beke  vaa  dies  hi 
mesdaen  hadde  jegen  den  staple,  jn  dat  hi  vj  balen  meeden  of 
mul  ghecocht  Tantwerpen  heift  ghedaen  bringhen  tôt  Coppelcrs, 
ende  van  daer  te  waghene  voeren  tôt  Arssebrouc,  contrarie  den 
rechte  vanden  staple.  So  was  bi  scepenen  ghewyst  dat  hi  de 
Yorseide  mesdaet  beteren  sal,  den  scouteeten  uten  name  van 
onzen  gheduchten  heere,  x  Ib.  par.  ende  der  stede  v  Ib.  par. 

Heç,  des  sentences  civiles,  in-£ol.,  de  1447-53,  fol.  53,  d.  4. 


870.  —  1448,  13  Août. 

Nicolas  Van  Nieuwenhove  avait  vendu  une  quantité 
de  pipes  d'huile,  au  nombre  de  nouante  cinq,  à  des 
marchands  d'Allemagne  (cooplieden  van  Oostlant).  Survint 
le  doyen  des  tonneliers,  qui  s'opposa  à  la  livraison,  parce 
que  ces  pipes  faites  d'après  l'ancien  modèle,  n'étaient 
plus  conformes  à  la  nouvelle  ordonnance. 


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—  697  — 

«  Mids  dat  de  vorseide  pipen  wareu  vanden  ouden  maexele, 
ende  jegen  de  nieuwe  ordonnancie.  » 

Le  collège  leva  la  défense,  attendu  que  les  acheteurs  n'avaient 
lait  aucune  objection  et  s'étaient  déclarés  satisfaits  du  marché. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-58,  fol.  53  verso,  n.  1. 


871.  —  1448,  28  Août. 

Les  jurés  de  la  guède  avaient  arrêté  certaines  baies  de 
garances,  importées  de  Zélande,  apprêtées  au  feu  de 
tourbe  ;  disant  que  d'après  l'art.  10  de  leur  cuere,  aucune 
garance  ne  pouvait  pénétrer  en  Flandre,  qui  ne  fut  séchée 
au  feu  de  bois  ou  de  charbon. 

Les  acheteui'S,  teinturiers  de  ces  baies,  répliquaient  que 
Tart.  10  s'appliquait  aux  racines  de  garance,  main  non  aux 
déchets  (mul)  ;  d'ailleurs  qu'ils  n'avaient  pas  importé  à 
Bruges  ces  baies  pour  les  vendre,  mais  pour  les  travailler. 

Le  collège  rejeta  cette  excuse,  et  amenda  l'art.  10  en  ce 
sens  qu'il  s'appliquait  à  toute  espèce  de  garance,  en  racines 
ou  déchets. 

Reg.  des  sentences  civiles  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  56,  n.  3. 


872.  —  1448,  29  Août. 

Upten  xxix®°  dach  van  ougste  jnt  jaer  M.  iiu*^  xlviij,  so  was 
ghebeden  te  commene  in  scepenen  camere  van  Brugghe,  de  bailliu 
ende  scouteeten  van  Brugghe,  metgaders  de  sheeren  cnapen  van 
Brugghe  ende  den  vanghers  ende  beriders  van  den  Vryen,  endo 
voort  de  bailliu  vanden  Oudschen,  vanden  Ziesseelschen  ende  van 
den  Proosschen,  metgaders  haren  dienaers  ende  vanghers  ;  den^ 
welcken  was  gheseit  ende  te  kennene  ghegheven,  ter  presentie 
vanden  ouderlieden  vander  duutsche  hanze,  hoe  dat  de  coopère 
vander  voorseider  hanze  gheprivilegiert  zyn  beedc  byden  graven 


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—  698  — 

van  Vlaendren  ende  bideu  vier  leden  vauden  zelven  lande,  als 
datmen  de  voorseide  coopère  niet  vanghen  en  mach  ende  in 
vanghenessen  leeden  van  civilen  zaken,  ende  van  zaken  daer  nocb 
lyf  noch  let  au  cleift,  by  also  dat  de  coopman  boorghen  stellen 
wille  of  dat  hy  zo  vêle  goeds  heift  daer  vooren  hy  ghevanghcn  es. 
Ende  want  in  tydcn  verleden  contrarie  den  voorseiden  privilégie 
eenighe  dienaers  hadden  zekere  cooplieden  ghevanghen  zonder 
die  te  latene  verboorghcn,  ende  mids  dien  ende  zekere  andere 
ghebreken,  zo  hadden  in  dit  land  ghezondên  gheweist  eene  notable 
ambassade  van  radessende  boden  omnie  de  voorseide  ghebreken 
gherepareirt  te  zyne.  Ende  was  hendelinghe desiderantur. 

CarluL  Groenenbouc  otighecotteett,  fol.  32,  n.  2. 


873.  —  1448,  21  Octobi-e. 

Une  récente  ordonnance  du  duc  Philippe  avait  impose 
une  taxe  de  six  gros  par  livre  «  sur  tous  biens  chargiez  ou 
pays  Daragon  venans  par  deçà  et  sur  ceulx  qui  sont 
chargiez  par  deçà  pour  estre  menez  oudit  pays  Daragon.  » 
Or,  les  receveurs  avaient  réclamé  paiement  de  ce  droit  de 
plusieurs  sacs  de  safran  importés  par  Pierre  de  Clavello, 
qui  refusait  par  la  raison  qu'il  avait  acheté  ce  safran  aux 
franches  foires  de  Gênes,  dont  il  appointait  le  témoignage 
et  la  preuve  écrite.  Le  collège  des  échevins  le  renvoie 
quitte  do  la  demande. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  64,  n.  2. 


874.  —  1448,   29  Novembre. 

Sentence  des  échevins  de  Bruges  fixant  les  droit»  et 
gages  des  mesureurs  assermentés  de  Damme^  Honcke 
et  Monekereede  dans  les  eaux  du  Zwin,  à  l'enconti'e  des 
sauniers  de  l'Écluse. 


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—  699  — 

"  Dat  de  voorseide  ghezwoorue  meters  vauden  Damme,  Moneke- 
reede  eude  Houke  voordan  hcbben  zulien  van  alden  braetzoute 
dat  zy  den  zoutzieders  vander  Sluus  meten  zulien,  zy  lettel  zy 
vêle,  twee  miten  van  elken  hoede,  van  sturteghelde,  dewelke  twee 
miten  betaleu  zulien  de  copers. 

«  Item,  dat  de  voorseide  meters  voordan  hebben  ende  ontfanghen 
zulien  vanden  vorseide  zoutzieders  als  zy  hemlieden  meten  zulien 
XXV  hoed  zouds  of  daer  ondere,  twaelf  miten  van  elken  hoede. 
Eade  aïs  zys  meten  zulien  ter  eenre  waerf  boven  de  xxv  hoeden 
hoe  vêle  of  hoe  lettel  dat  het  zy,  zo  ne  zulien  zy  maer  hebben 
viij  miten  van  elken  hoede  vanden  vorseide  zoudzieders. 

On  suivra  ce  tarif  pour  tous  les  arriérés  dus  par  les  sauniers 
de  l'Écluse. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  fol  67  verso,  n.  2. 


875.  —  1449,  16  Janvier. 

Caleûge  à  charge  de  Jacques  de  Jarra  qui  avait  déchargé 
à  l'Écluse  quatre  douzaines  de  soufflets  de  forge  (blase- 
balghen)  sans  les  avoir  présentés  à  l'etaple  de  Bruges  ; 
pour  lesquels  il  avait  encouru  Tamende  de  35  Ib.  parisis, 
dont  les  deux  tiers  pour  le  bailli  du  prince  et  un  tiers 
pour  la  ville. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-62,  fof.  73,  n.  3. 


876.  —  1449,  16  Janvier. 

Sur  le  différend  entre  Balthasar  Dorie,  marchand  de 
Gênes,  pour  et  au  nom  de  Benoit  Dorie,  d'une  part,  et 
Donain  de  Marin,  Paule  Dorie,  Jean  Inscrivan  et  Antoine 
Bouchart,  comme  gouverneurs  de  la  marchandise  de  l'alun 
arrivant  au  pays  de  Flandre,  d'autre  part  ;  touchant 
certain  alun  «  lequel  avoit  esté  conduit  en  la  caraque  dont 


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—  700  — 

estoit  patron  ledit  Benoit  Dorie  des  parties  Dorient  jusques 
à  Kse,  et  lequel  oudit  lieu  de  Pise  avoit  este  transmis  en 
la  caraque  patronizee  par  Cosme  Dentur,  qui  Ta  conduit 
jusques  au  port  de  Lescluse  en  Flandres  ;  lequel  Cosme  a 
reçu  tout  le  fret  dudit  alun  depuis  lesdites  parties  Dorient 
jusques  à  Pise  et  de  Pise  à  Lescluse,  pour  ce  que  icellui 
fret  il  disoit  avoir  receu  en  paiement  de  ce  que  ledit 
Benoit  lui  devoit  n  ; 

Les  arbitres  nommés,  savoir  Grégoire  Spinula  et  Charles 
Lommelin,  marchands  de  Gênes,  décidèrent  que  le  taux 
du  fret  de  Pise  à  l'Écluse  resterait  fixé  à  onze  sols  monnaie 
de  Gênes  par  quintal  du  poids  de  Gênes  ;  et  quant  au  fret 
des  parties  Dorient  à  Pise  que  Cosme  Dentur  a  reçu  à 
Bruges,  qu'il  pourra  à  son  retour  de  Antompne  en 
Angleterre,  faire  la  preuve  de  ce  que  ledit  Benoit  Dorie 
lui  devait,  «  de  debte  clere  et  congnue  » ,  et  retenir  ce 
qu'il  a  reçu  :  sinon  il  en  devra  restitution  ou  tout  au 
moins  en  répondre  devant  «  la  seigneurie  et  office  de 
Jeunes  qui  en  doivent  avoir  la  congnoissance  de  telz 
cas.  n 

Reg,  det  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447 -53f  fol.  73  verso,  n.  2. 


877,  —  1449,  1  Février. 

So  waren  biden  ghemeeuen  collège  van  scepeneu  Tan  Brugghe 
gheordeneirt  de  pointen  onder  verclaerst  omine  die  biden  foille- 
slaers  bionen  der  stede  yan  Brugghe  hemlieden  gheneerende  met 
vernissche  te  ziedene,  voortaD  ondechouden  te  zine,  eude  dit  ter 
bede,  verzouke  ende  begheerte  vanden  vorseidea  foilleslaers. 

Eerst  dat  de  vorseide  foilleslaers  haerlieder  Terniscb  zieden 
zullen  of  doen  ziedea  bi  ghebuerten,  ende  dat  elc  van  hemliedea 
niet  moer  te  gader  zieden  noch  doen  zieden  zal  dan  eene  tonne 
ton  hoochsten. 


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—  701  — 

liemj  dat  orarae  te  scuwene  de  vreese  vanden  viere  ende  brande 
diere  ancleift,  zy  gheen  vcrnisch  zieden  en  zullen  moghen,  noch 
doen  zieden,  dan  buten  der  stede  van  Brugghe  ter  plaetse  ghecostu- 
meirt  die  zy  van  ouden  tiden  dacr  toe  ghehiiert  liebben  of  die 
zy  daertoe  zouden  moghen  hueren. 

Item,  dat  omrae  aile  frauden  te  weerene  die  mon  jnt  vernisch 
bezeghen  zoude  moghen,  zy  haerlieder  vernisch  den  coopman 
diet  coopen  wille,  vercoopen  zullen  moeten  alsoot  vanden  pittc 
comt,  zonder  dat  thuus  te  verziedene  of  yet  anders  daer  toe  te 
doene  jn  eenigher  manieren.  Ende  zo  wie  vanden  vorseiden 
foilleslaers  die  jeghen  eenich  vanden  vorseiden  pointen  de  contrarie 
dade,  die  zoude  daer  afstaen  ter  correctie  van  scepenen  naer  de 
qualiteit  van  zynre  mesdaet. 

Heç.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  77,  n.  2  et  79,  n.  2. 
CartuU  Groenenbouc  onghecotteert^  fol.  37  verso,  n.  2. 

Cette  ordonnance  est  suivie  dans  le  Cartulaire  de  ce  texte  : 

Upten  xix*°  dach  van  sporcle  jnt  jaer  ons  heeren  m  iiu*"  xlviij, 
so  waren  biden  ghemeenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe 
gheordoneirt  de  pointen  ondef  verclaerst,  omme  die  biden  foillie- 
slacrs  binnen  der  stede  van  Brugghe  voortan  onderhouden  te  zine  ; 
ende  dit  ter  bede,  versouke  ende  begheerte  van  den  voorseiden 
foillieslaers. 

Eerst,  dat  de  voorseide  foillieslaers  haerlieden  vernisch  zieden 
zullen  of  doen  zieden  by  ghebeurten,  ende  dat  elk  van  hemlieden 
niet  meor  te  gader  zieden  en  zullen  moghen  noch  doen  zieden  dan 
buten  der  stede  van  Brugghe  ter  plaetse'  ghecostumeirt  die  zy  van 
ouden  tyden  daer  toe  ghehuert  hebben,  of  die  zy  daer  toe  zouden 
moghen  huren. 

liem,  dat  omrae  aile  frauden  te  weerene  die  men  int  vernisch 
beseghen  zoude  moghen,  zy  haerlieder  vernisch  den  coopman  diet 
coopen  wille,  vercoopen  zullen  moeten  alsook  vanden  pitte  comt, 
zonder  dat  thuus  te  verziedene  of  yet  anders  daertoe  te  doene  in 
eenegher  manieren  ;  ende  al  dit  op  de  boete  van  Ib.  par.  te  verbeurne 
biden  ghonen  diere  jeghen  enich  vanden  voorseiden  poincten  doen 
zouden  ende  daermede  bevonden  worde  of  daer  af  bedreghen 
me* ter  goeder  waerhedo  voor  scepenen. 


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—  702  — 

878.  —  1449,  14  Février. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  oiront, 
Bourg maistres,  Eschevius  et  Conseil  de  la  ville  de  Bruges, 
salut. 

Corame  question  et  différence  feussent  meues  par  devant  nous 
en  nostre  chambre  par  et  entre  Lucian  Spinula  et  Paule  Spinula 
de  Jeunes,  dune  part  ;  et  Jehan  Roussel  de  Bourges  en  Berry, 
dautre  part  ;  A  cause  de  certain  arrest  que  lesdis  Lucian  et  Paule 
avoient  fait  en  ladicte  ville  de  Bruges  de  la  personne  dudit  Jehan 
Roussel  ;  disans  yceulx  Lucian  et  Paule  quilz  avoient  vendu  audit 
Jehan  Roussel  certains  biens  et  marchandises,  assavoir  ledit 
Lucian  certaine  partie  dor  et  dargent  file  montant  à  la  somme  do 
xxj  Ib.  gr.,  monnoie  de  Flandres  ou  environ,  et  ledit  Paule  certaine 
quantité  de  drap  de  soye  montant  a  la  somme  de  xlix  Ib.  gr.  ; 
a  paier  lesdictes  sommes  a  certains  termes  avenir  entre  eulx 
accordez.  Disant  en  oultre  lesdis  Lijcian  et  Paule  quils  avoient 
marchande  en  la  manière  dessusdicte  avec  ledit  Jehan  Roussel 
soubs  la  confiance  et  seurte  des  paroUes  dicellui  Jehan  qui  se 
disoit  estre  facteur  de  largentier  du  Roy  nostre  sire  et  pour  cui  il 
sestoit  porte  en  ladicte  ville  de  Bruges,  et  que  cestoit  le  fait  dudit 
argentier  et  pour  luy  ;  et  se  neust  este  ladicte  confiance,  ilz 
neussent  point  volu  vendre  ne  croire  audit  Jehan  aucuns  leurs 
biens  ou  marchandises.  Et  pour  ce  que  ilz  estoient  advertiz  que 
ledit  Jehan  nestoit  aucunement  facteur  dicellui  argentier,  ilz 
lavoient  fait  arrester  pour  de  luy  estre  asseurez  destre  paiez  et 
contentez  desdictes  marchandises  au  jour  que  les  paiemens  accordez 
escherront  ;  requérant  ledit  asseurement  a  eulx  estre  fait  par 
caution  ou  aultrement  souffissaument. 

Sur  quoy  ledit  Jehan  Roussel  respondit  quil  nestoit  aucunement 
tenu  de  donner  caution  ou  asseurement  ;  mais  quil  devoit  joir  des 
jours  et  paiemens  a  lui  accordez  selon  les  coustumes  des  marchans 
et  les  loix,  coustumes  et  usages  de  ladicte  ville  de  Bruges.  Et  quant 
a  ce  que  ledit  Luciau  et  Paule  avoient  avance  quil  se  disoit  facteur 
dudit  argentier,  et  pour  tel  sestoit  porté,  respond  icellui  Jehan 
nyant  expressément  que  onques  il  se  soit  porté  comme  facteur 
dudit  argentier,  et  que  en  achatant  lesdictes  marchandises,  il  ne 
dit  onques  que  cestoit  pour  ledit  argentier,  mais  pour  lui  en  son 


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—  703  — 

privé  nom,  et  en  avoit  en  son  privô  nom  baillie  ses  lettres  de 
recognoissance  ;  et  que  autrefois  il  avoit  semblablement  marchandé 
avec  lesdîs  Luciau  et  Paule  et  achaté  de  leurs  biens  a  paier  a 
termes  quilz  lui  accorderont,  dont  il  les  avoit  bien  paiez  et 
contentez  ;  et  avait  bon  espoir  que  encoires  feroit,  requérant  estre 
absous  de  la  demande. 

Les  dessusdis  Lucian  et  Paulc  disaus  comme  dessus  et  offrant 
de  prouver  que  ledit  Jehan  Roussel  se  avoit  porté  comme  facteur 
dudit  argentier  et  que  tel  se  nomma  en  faisant  lesdis  achats  ;  et 
requerans  comme  dessus. 

Ensemble  plusieurs  autres  raisons  par  Icsdictes  parties  alléguées 
et  mises  avant. 

Savoir  faisons  que  oyes  lesdictes  parties  en  toutes  leurs  raisons, 
et  oyz  les  tosmoings  que  lesdis  Lucian  et  Paule  ont  volu  produire 
pour  vérifier  leurs  fais  dessusdis  ;  et  sur  tout  eu  bon  et  meur  advis 
de  conseil,  par  nous  eschevins  a  este  dit  et  jugie  que  ledit  Jehan 
Roussel  doit  estre  absolz  de  la  demande  a  lui  faicte  par  lesdis 
Lucian  et  Paule  ;  et  que  iceulx  Lucian  et  Paule  doivent  relaxer  et 
desarrestcr  ledit  Jehan  a  lencontre  deuix  arreste  comme  dit  est, 
a  leurs  dcspens  ;  et  que  iceulx  Lucian  et  Paule  doivent  attendre 
les  paiemens  par  eulx  accordez  audit  Jehan,  sans  ce  que  ledit  Jehan 
leur  soit  tenu  de  faire  aucune  caution. 

En  tesmoing  do  ce  nous  avons  fait  meclre  le  seel  aux  causes  de 
lailicte  ville  de  Bruges  a  ces  présentes.  Faictes  et  données  lan  de 
grâce  mil  iiij*'  quarante  huyt,  le  xiiu*"  jour  de  février. 

Presentibus  :  Nieuwenhove,  Artrike,  Ritsart,  Baervoet,  Handvate, 
.  Vooght,  Maie. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  do  1447-53,  fol.  78  verso,  n.  4. 


879.  —  1449,  28  Février. 

Sur  la  question  de  Bonnore  Olivier  dune  part,  et  Simon  do  Nory 
dautre  part  ;  Appoinctie  a  esté  par  consentement  de  parties  quo 
Ion  comptera  les  baies  de  waides  estans  en  lostel  dudit  Bonhore 
dont  est  débat;  et  ad  ce  furent  ordonnez  et  commis  Gaultier 
Utenhove  et  Cornillc  de  Vooght,  eschevins  de  Bruges. 


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—  704  — 

Et  que  Ion  fera  une  monte  pour  faire  trois  baies  desdictes 
waides,  lesquelles  Ion  envolera  assavoir  lune  a  Lille,  lautre  a 
Court ray  et  la  tierce  a  Wervy,  avec  ung  certain  message  et  lettres 
de  la  ville  aux  despens  de  cellui  qui  tort  aura,  pour  les  mettre 
a  preuve  et  en  ouvrer,  et  pour  savoir  quelz  waides  se  sont,  et 
combien  il  vauU,  et  les  faultcs  qui  en  sont,  et  do  la  bonté  dicelles. 

Reg,  des  sent,  civ.,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  71)  verso,  n.  4. 


880.  —  1449.  28  Mars. 

Calenge  à  charge  de  Paul  Heinricx  zuene  dit  Zeeukin  et 
Jean  Boghemakers,  marchands  de  Rotterdam,  parce  qu'ils 
avaient  amené  au  Zwin  de  l'Écluse  des  tonnes  de  beurre  et 
les  avaient  vendues  sans  les  faire  passer  par  l'étaple  de 
Bruges;  ils  furent  condamnés  à  neuf  livres  parisis  d'amende, 
dont  six  pour  l'écoutête  et  trois  pour  la  ville. 

Meç,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  foi.  36^,  n.  2. 


88L  —  1449. 

n  fut  question  de  réformer,  d'un  commun  accord,  le 
mode  de  vente  et  d'achat  des  laines  et  peaux  anglaises, 
contre  lequel  les  Flamands  avaient  déjà  réclamé  quelques 
années  auparavant. 

«  Et  specialiter  de  modo  vendendi  et  emendi  lanas  et  pelles 

lanulas  qiiae   ad   stapulam   uostram  adductœ   sunt  et  in  futurum 

adduceutur. 

Rymer,  Foedera,  t.  V,  part.  2,  p.  11. 

Le  roi  Henri  VI  envoya  quatorze  commissaires  à  cet  effet  ;  mais 
nous  ne  voyons  pas,  ajoute  M.  Varenberg,  p.  519,  que  le  règlement 
de  rétape  ait  été  modifié. 


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-  705  — 
882.  —   1449,  29  Mars. 

Jacques  de  Gouy,  marchand  d'Amiens,  réclamait  de 
Colard  Dault,  bourgeois  de  Brages,  un  solde  de  25  Ib, 
gros  pour  livraison  de  six  baies  de  laine  anglaise,  dite 
jorcxwouts  wulle.  Colard  reconnaissait  ce  solde,  mais  disait 
qu'il  avait  passé  cette  laine  à  Louis  Vinceguerre,  qui 
les  avait  cédées  à  Jean  Feye,  lequel  les  avait  vendues 
à  des  marchands  de  Berg-op-Zoom.  Là,  on  visita  les 
laines,  et  on  trouva  qu'au  lieu  de  qualité  dite  jorcxwouts, 
elles  étaient  de  la  classe  dite  jorcxkiers;^  et  de  ce  chef, 
Vinceguerre  prétendait  une  indemnité  de  27  Ib.  gros,  et 
Jean  Feye  de  son  côté,  élevait  sa  note  à  27  Ib.  14s.  7d. 
gros.  Le  collège  des  échevins,  gardien  du  privilège  de 
l'étaple   des  laines,  adjuge  ces  diverses  conclusions. 

Jieff,  des  sentences  civiles,  in-fol.  de  1447-52,  fol.  86^,  n.  2. 


883.  —  1449. 

Premiers  ou  terroir  appelle  Oostvrye. 

De  Jehan  de  Cueniac  lequel  fu  pris  et  calengie  par  ledit  bailli  a 
cause  davoir  rais  en  son  hostel  drap  pour  vendre  en  taille  et  aussy 
davoir  vendu  contre  les  appointement,  previleges  et  franchises  de 
la  ville  de  Bruges  qui  prenent  aussi  xxv  Ib.  de  amende  suivant 
le  teneur  de  leurdit  previlegc  quant  le  cas  est  trouve  ;  lui  de  ce 
laissie  composer  veu  que  ledit  Jehan  ne  savoit  point  dudit  previlege 
et  que  cestoit  uug  povre  home  qui  pau  ou  néant  avoit,  à  la  prière 
dcsdis  de  Bruges,  pour  mieulx  fere  que  laissier,  pour  viij  Ib.  au 
proffyt  de  mon  très  redoubte  seigneur,  a  payer  lune  moitié  au  présent 
compte  et  lautre  moitié  au  compte  ensievant. 

De  Cornelis  de  Coppelare  lequel  fu  pareillement  pris  et  calengie 
par  ledit  bailli  pour  ladicte  cause... 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de 
Bruges  du  13  Janvier  au  5  Mai  U4U,  n.  13702. 

4ô 


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—  706  — 

On  trouve  encore  dans  le  même  compte,  une  douzaine  de 
semblables  calenges,  —  pour  avoir  vendu  drap  en  taille  dans 
ladicte  paroche  ;  —  pour  avoir  tenu  ung  tronc  et  une  liche  par 
desuere  ;  —  pour  avoir  tenu  ung  tronc  et  une  liche  et  deux 
hostilles  ;  —  pour  avoir  tenu  drap  en  son  hostel  pour  rendre  en 
taille  et  taille  drap  vendu  ;  —  etc. 

L'article  suivant  on  donne  une  explication  détaillée  : 

De  Thieri  Lanel  lequel  fu  pris  et  calcngie  par  ledit  bailli  a  cause 
davoir  tenu  en  la  paroche  de  Eessene  ung  tronc  et  une  liche  par 
deseure  cellui  qui  estoit  ordonne  par  la  loy  du  Franc,  selon  la 
costume  de  tenir  ledit  tronc  et  liche  en  ladicte   paroche  lequel 
estoit  contre    les    appointemeut,   previleges    et  franchises   de  la 
ville  de  Bruges  fait  par  mondit  seigneur  entre  ceulx  de  Bruges  et 
du  Franc  touchant  la  drapperie  ('),  cest  assavoir  que  en  chacune 
paroche  du  Franc  ne  puet  estre  que  ung  tronc  et  une  liche  et 
deux  hostilles  do  tiserans  de  drap  sans  plus  ;  et  toutes  les  fois 
que  plus  en   seroit  trouve  par  ledit  bailli  ou  par  ses  heridtrs^ 
que    celui    qui    seroit    trouve    par    deseure    ledict    nombre,    est 
tenu    en    lamende    de  xxv   Ib.   a  lencontre  de    monseigneur  et 
XXV  Ib.  a  lencontre  de  la  ville;  et  les  troncs,  liches  et  hostilles 
fourfais,  la  moitié  a  mondit  seigneur  et  lautre  moitié  a  ladicte  ville. 
De  quoy  ledit  Thieri  Lanel  et  xxv  foulons  et  tiserans  ycy  apart 
nommez  se* submirent  on  lordonnance  dudit  bailli  et  de  ladicte  ville 
de  Bruges  par  Icsquclx  fu  ordonne  que  ledit  Thieri,  bien  considère 
sa  povrete,  payoroit  a  mondit  seigneur  et  a  ladicte  ville  x  Ib.  par. 
a  certains  payemens  y  ordonnes  ;  et  ce  temps  pendant  ledit  bailli 
fu  adjourue  pour  ceste  cause  devant  messoigneurs  du  conseil  de 
monseigneur  a  Tenremonde,  ou  ledit  bailli  a  comparu  avec  ceulx 
de  Bruges,  qui  ont  garde  en  ce  le  droit  do  monseigneur  et  leur 
droit,  veu   que   lesdictes  calenges  disent  quil  furent  franc  dudit 
appointemeut  et  previlege,   et  quil   povoient  drapper  avecq  les 
troncs  et  hostilles  sans  nombre  ne  déclaration  en  chacune  paroche. 
Et  fut  en  ce  tant  procède,  que  le  nantissement  iu  requis  au  proffit 
de  mondit  seigneur  et  de  ladicte  ville  devant  nosdis  seigneurs; 
lesquelx  laissèrent  de  donner  de  ce  sentence,  mais  disoient  plaider 

(*)  Lappointement  auquel  ce  passage  fait  allusion,  est  celui  du  6  avril  1407. 
Voy.  Invent,  des  Charles,  t.  III,  p.  534. 


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—  707  — 

plus   avant;  ce  temps  pendant  ledit  bailli  et  ceulx  de  la  loy  de 

Bruges  ont  perchu   que   lesdis  foulons  et  tisserans  ne  laissoient 

point  de  ouvrer  contre  ledit  previlege  :  ce  veu  ledit  bailli  et  ceulx 

de  Bruges  ont  este  plaintif  devers  monseigneur  lequel  par  sa  grâce 

a  donne,  bien  estant  informe  dudit  appointement  et  previlege,  ung 

mandement   do   recbief  prendre   et  calengier   lesdiâ   tiserans  et 

foulons,  et  rovocquer  ledit  plait  devant  lui  ;  par  lequel  vertu  dudit 

mandement,  ledit  bailli  a  trouve  aucuns  foulons  et  tiserans  avecq 

lesdis  troncs  et  hostilles  par  devant  calengies  ouvrant,  et  les  a 

aucuns  mis  en  prisons  de  la  première  submission  et  de  icelle 

derraine  callenge  ;  ce  considère  icellui  Thieri  et  ses  compaignons 

ycy  après  nommez  ont  renunchie  dudit  plait  et  prie  pour  grâce  de 

payer  lesdis  x  Ib.  par.  sur  lui  du  pour  ledit  bailli  et  ceulx  de 

Bruges  devant  ledit  plait,  dont  monseigneur  prent  v  Ib.  et  la  ville 

lautre  v  Ib.,  a  payer  lune  moitié  a  ce  présent  compte  et  lautre 

moitié  au  compte  eusievant  ;  pour  ce  cy  ladicte  moitié  qui  monte 

Il  s.  par. 


884.  —  1449,  30  Mars. 

Bonnore  Olivier,  conseiller  du  duc  de  Bourgogne  et  son 
receveur  extraordinaire  de  Flandre  avait  acheté  de  Bernard 
Portunari,  marchand  de  Florence  et  Simon  de  Nory,  son 
plesge,  160  baies  de  waides,  «  comme  estans  bonnes  waides 
de  Lombardie  » ,  au  prix  de  10  s.  gros  le  cent,  et  il  en 
avait  vendu  14  baies  à  un  marchand  d'Angleterre  au  prix 
de  13  s.  4  d.  gros.  Ce  dernier  les  ayant  mis  «  à  preuve  et 
en  œuvre»,  les  trouva  de  moindre  qualité,  et  résilia  le 
marché.  Bonnore,  de  son  côté,  ajourna  ses  vendeurs  en 
nullité  et  dommages-intérêts.  Ceux-ci  répondirent  «  quilz 
navoient  autre  chose  dit  ou  promis  hors  seulement  que 
cestoient  waides  de  Lombardie  prinses  par  les  Catalans  sur 
une  caraque  de  Gènes  ;  et  soy  rapportant  ad  ce  a  la 
déclaration  du  couretier  qui  estoit  présent.  »   Le  collège 


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—  708  — 

appointa  que  «  par  les  tainturiers  de  la  ville  de  Bruges 
deux  ou  trois  baies  desdites  waides  seroient  miz  a  preuve 
et  en  œuvre.  » 

L^instance  ayant  été  suspendue  par  le  départ  des 
défendeurs,  fut  reprise  à  leur  retour. 

n  parait  que  la  première  enquête  n'avait  pas  été  bien 
concluante,  puisque  le  collège  ordonna,  cette  fois  : 

«  Que  (le  toutes  lesdites  waides  estant  eu  estre,  montent  à 
cent  xxxviij  biles  ou  celier  dudit  Bonhore  Olivier,  Ion  feroit  ung 
mont  et  que  tout  scroit  bien  meslé  lun  avecq  lautre,  et  que  dicellui 
mont  Ion  empliroit  trois  baies,  dont  lune  seroit  envoyé  en  la  ville 
de  Lille,  lautre  eu  la  ville  de  Couray  et  la  tierche  à  Wervy, 
pour  les  illec  mettre  à  preuve  et  en  œuvre  pour  savoir  quelles 
waides  ce  sont  et  de  quelle  bonté  ;  et  ce  aux  despens  dicellui  qui 
auroit  tort;  et  par  certain  homme  souffisaut  que  ad  ce  nous 
ordonnerons,  pour  dicelles  preuves  desdites  villes  nous  rapporter 
bonnes  lettres  certificatoires  ;  et  que  eu  ensuivant  ledit  nostre 
appointement  nous  eussions  ordonné  et  esleu  Jehan  de  Royeghem.  n 

A  la  suite  de  cette  seconde  épreuve,  le  collège  annula 
la  vente,  et  condamna  Simon  de  Nory  à  repi'endre  les 
waides  existantes,  à  rendre  l'argent  qu'il  avait  reçu,  sauf 
à  déduire  le  prix  des  waides  vendues  par  Bonhore. 

Et  quant  aux  dommages-intérêts,  le  collège 

«  a  dit  et  appointié  que  les  parties  devront  prendre  chacune 
ung  ou  deux  arbitres  bons  marchans,  pour  par  eulx  en  estre  fait 
appointement  pour  faire  ce  peut,  ou  se  non  que  oy  le  rapport 
desdis  arbitres,  par  nous  cschevins  en  sera  ordonne  ainsi  que  de 
raison  sera.  » 

i?«?^.  dfs  sentences  civiles  y  in  fol.,  de  1447-53,  fol.  87*,  n.  1. 
Cfr.  ci-dessus  n.  871). 


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—  709  — 

885.   —   1449,  20  Avril. 

Matthieu  Coppelare  qui  avait  acheté  de  Scorein  Kervins- 
zone  une  cargaison  de  garance  verte  de  Zélande  non 
estaplée  et  amarrée  dans,  le  Zwin,  est  condamné  à  50  1b. 
par.  d'amende  au  profit  du  prince  et  25  Ib.  au  profit  de 
la  ville  de  Bruges. 

Groenenb.  onghecott.,  fol.  40^,  n.  4. 

Par  acte  du  5  Avril  précédent,  Jacques  Boudins  avait  cautionné 
le  dit  Coppelare,  et  par  sentence  du  lendemain,  Scorein  Kervinszone 
avait  été  condamné  à  50  Ib.  par.  d'amende,  pour  avoir  amené  au 
Zwin  et  mis  en  vente  ladite  cargaison. 

Ibid.,  fol.  40%  n.  2  et  3. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  88,  n.  2, 
et  88  verso,  n.  5,  et  89  verso,  n.  2. 


886.  —  1449,  24  Mai. 

Lettre  du  magistrat  de  la  ville  de  Damme,  qui,  se  trouvant 
dans  la  nécessité  de  reconstruire  la  porte  de  sortie  vers 
Bruges,  sise  près  du  canal,  et  de  placer  pour  cet  ouvrage, 
des  batardeaux  et  pilotis  dans  le  dit  canal,  reconnait  le 
droit  de  la  ville  de  Bruges,  à  qui  le  canal  appartient  (wien 
de  voorseide  vaert  ende  trecht  van  dien  toebehoort)  ; 
et  déclare  ne  vouloir  porter  aucun  préjudice  à  ce  droit. 
Aussi  bien  les  batardeaux  et  tous  obstacles  à  la  navigation 
seront  enlevés  en  temps  utile,  ou  sur  la  première  réquisition; 
et  les  bourgeois  de  Bruges  pourront  passer  librement, 
comme  antérieurement,  par  la  dite  porte,  de  jour  et  de 
nuit. 

Ouden  Witlenbouc,  toi.  182  verso,  n.  2. 


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—  710  — 
887.  —  1449,  22-26  Août. 

Antoine  de  Franchois,  marchand  de  Florence,  avait  été 
emprisonné  «  es  prisons  de  Bruges  »,  à  la  requête  de 
Thomas  de  Marquil,  pour  une  dette  de  mille  Ib.  gros. 
Il  fut  relaxé  sous  la  caution  de  Jacques  Destrosci  qui 
souscrivit  pour  200  Ib.  ;  de  Baptiste  Aliate  pour  100  Ib.  ; 
de  Bernard  de  Bardi  pour  200  Ib.  ;  de  Lorens  Noble,  Jean 
Rattins  et  Pierre  van  Campen,  chacun  pour  133  Ib.  6  s. 
8  d.  gr.  ;  et  Guillaume  de  Heys  pour  100  Ib.  ;  avec  garantie 
«  que  ledit  Antoine  tiendra  bon  et  loyal  prison  ;  et  que  ou 
cas  quil  senfuyst  ou  eschapast  de  ladicte  prison,  que  adont 
ils  tiendront  quite  et  sans  dommaige  Jehan  Homin  garde 
de  ladite  prison,  n 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  101  verso,  n.  4. 


888.   —   1449,   17  Septembre. 

Marc  van  Caloo  est  condamné  à  15  Ib.  par.  d'amende, 
parce  qu'il  avait  vendu  dans  les  eaux  du  Zwin  certaine 
quantité  de  ten^e  verte  (looke)  (*),  sans  l'avoir  estaplée 
à  Bruges. 

Beg.  des  sentences  civiles  y  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  IW^  n.  5. 


889.  —  1449,  10  Octobre. 

Jacques  Metteneye  se  constitue  caution  pour  Georges 
Martins,  négociant  d'Ecosse,  facteur  (bursier)  de  l'évêque 
de  Saint- André,  à  charge  duquel  on  avait  saisi  dans  la 
barque   (baergen)    conduite    par    le    capitaine    Guillaume 

(')  KiLUK.  Loock-vecwe.  Color  prasinus,  porraceas. 


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—  711  — 

Acames,  présentement  amarrée  au  Zwin,  une  partie  du 
gréement,  savoir  : 

"  den  mast  derupstaende,  tacleD,  de  rade,  eenen  hancker  me  tien 
cable,  twee  sheerstop,  de  boghespriet  ende  windaes  jn  Yoorcasteel 
jn   tvoorseide  scip  wesende  »  ; 

à  la  poursuite  de  Jeau  Ynghel,  marchand  de  la  Hanse  (Oosterlinc), 
pour  une  dette  de  16  Ib.  gros. 

Reç.  des  sentences  cioties,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  115  verso,  n.  3. 


890.  —  J449,  21  Octobre. 

Gérard  Marquaert,  marchand  de  là  Hanse  d'Allemagne, 
ayant  une  créance  de  120  Ib.  gros  pour  livraison  de 
26,000  stocvisch,  à  charge  de  Jean  de  le  Vigne,  poorter 
de  Bruges,  l'avait  fait  appréhender,  mais,  peu  après,  le 
magistrat  le  fit  relâcher.  Au  décès  de  Marquaert,  sa  veuve 
avait  imploré  l'assistance  du  conseil  de  la  Hanse,  qui  mit 
en  cause  ledit  magistrat.  Celui-ci,  fort  du  privilège  assuré 
aux  poorters  qui  les  libérait  de  la  contrainte  par  corps  pour 
simple  dette,  déclinait  toute  responsabilité.  Cependant, 
vu  la  position  précaire  de  la  veuve  Marquaert,  et  après  de 
longs  pourparlers,  il  accorda,  par  transaction,  de  lui 
bonifier  une  somme  de  30  Ib.  gros,  dont  la  moitié  comptant, 
et  la  moitié  payable  au  bout  de  l'an. 

Cartulaire  Ouden  WUtenbouCt  fol.  9  verso,  n.  3. 


891.  —  1449,  4  Décembre. 

Le  gouvernement  de  la  république  envoie  aux  marchands 
génois  à  Bruges  copie  du  décret  par  lequel  il  fait  défense 
de  donner  des  navires  en  location  aux  infidèles,  ou  de 
charger  de  leurs  armes,  chevaux,  vivres  ou  munitions. 


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—  712  — 

Ce  décret  restera  en  vigueur  aussi  longtemps  que  le  roi  de 
Castille  sera  en  gueri'e  avec  celui  de  Grenade.  On  voudra 
signifier  la  dite  copie,  après  réception,  aux  capitaines  des 
navires  se  trouvant  en  rade  ou  dans  les  ports  voisins. 

Arch.  de  Oénes,  Reg,  litt.  communiSy  ti47-49,  n.  16. 
Analysé  par  Dbbimoni.  Documenti^  p.  425,  n.  89. 


892.  —  1450,  2  Janvier. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront, 
Bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  vile  de  Bruges,  salut. 
Savoir  faisons  que  par  devant  Roland  le  Vos  et  Guerard  le  Groote, 
noz  compaignons  eschevins,  sont  au  jour  de  huy  venuz  en  droit 
Guillaume  Graes  marchand  Dengleterre,  demandeur  dune  part  ;  et 
Jehan  Selle  et  Guillaume  Catston,  aussi  marchans  Dengleterre, 
deffendeurs,  daultre  part.  Disant  ledit  demandeur  que  Jehan 
Granton  négociant  de  lestaple  a  Calais  lui  estoit  tenu  et  obligie 
envers  lui  en  certaines  sommes  de  deniers,  assavoir  premièrement 
en  LX  Ib.  desterlins  a  cause  et  par  vertu  de  certaine  obligation 
quil  avait  devers  lui  et  en  oultre  en  la  somme  do  l  Ib.  gros 
desterlins  a  cause  de  certain  change  ouquel  ledit  Jehan  estoit 
envers  lui  tenu  et  des  despens  et  dommaiges  pour  ce  euz  et 
soustenuz;  montant  ensamble  a  ex  Ib.  desterlins;  pour  laquelle 
somme  de  ex  Ib.  gr.  desterlins  il  avoit  fait  arrester  en  ladicte  ville 
de  Bruges  ledit  Jehan  Granton.  Et  que  ledit  Jehan  estant  arreste 
lesdis  Jehan  Salle  et  Guillaume  Cacston  constituèrent  plesgerie 
envers  lui  den  ester  a  droit  et  paier  le  jugie.  Et  pour  ce 
que  ledit  Jehan  sen  estoit  parti  de  ladicte  ville  de  Bruges  sans  le 
avoir  paie  et  contente  ou  soy  présente  a  justice  pour  avoir  droit, 
il  requerroit  que  lesdis  défendeurs  fussent  contrains  et  condempnez 
comme  plesges  dudit  Jehan  es  sommes  dessus  déclarées. 

Lesdis  défendeurs  ad  ce  respondaus  confessèrent  que  en  la 
manière,  dessusdicte  ilz  sestoicnt  constituez  plesges  envers  ledit 
Guillaume  Craes,  pour  ledit  Jehan  Granton  ;  mais  disoient  que 
ledit  Jehan  estoit  bien  solvent  et  riche  assez,  et  que  tresbien  lui 
payeroit;  requerrans  pour  tant  que  ledit  demandeur  voulsist  tenir 
la  debte  sur  ledit  Jehan  qui  est  son  principael  debteur  et  oulx 


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—  713  — 

dechargier  de  leurdicte  plesgerie  ;  de.batans  aussi  la  somme  par 
ledit  demandeur  demandée  a  cause  dudit  change,  par  certaines 
raisons  ad  ce  alloguies. 

Le  dessusdit  demandeur  soy  tenant  a  sadicte  plesgerie  et 
requerrant  comme  dessus. 

Ensemble  plusieurs  aultres  raisons  par  lesdictes  parties  proposées. 

Et  que  sur  ladicte  question,  oyes  les  dictes  parties  en  leurs 
raisons,  et  aussi  certains  marchans  que  ladicte  question  avoient 
manye  par  nos  dis  compaignons  eschevins,  a  este  dit,  jugie  et 
appointie  que  lesdis  deffendeurs  comme  plesges  dudit  Jehan 
Granton  paieront  et  contenteront  ledit  Guillaume  Craes,  première- 
ment de  ladicte  somme  de  lx  Ib.  desteriins  dont  ladicte  obligation 
fait  mention,  et  en  oultre  de  la  somme  de  xxxv  Ib.  gr.  a  cause 
dudit  change  et  ce  que  en  dependt.  Et  ce  parmi  rendant  ladicte 
obligation  ;  et  donnant  bonne  et  souffissante  caution  plesgerie 
montant  auxdictes  deux  sommes  de  lx  Ib.  et  xxxv  desteriins  de 
ou  cas  que  en  temps  avenir  ledit  Jehan  Granton  voulsist  dire 
contre  la  debte  desdictes  sommes,  ou  alléguer  solution  ou  paijement, 
et  que  a  lencontre  dudit  demandeur  fust  jugie,  lors  rendre  et 
paier  ledit  jugie  jusques  auxdictes  deux  sommes  et  au  dessoubz. 
Et  reservez  ausdis  deffendeurs  leur  action  et  droit  envers  ledit 
Jehan  Granton,  debte  si  avant  que  droit  et  raison  youldront. 

En  tesmoing,  etc.  u  januiirii. 

Reg.  des  sentences  civiles ^  in- fol.,  de  1447-53,  fol.  124,  n.  4. 


893.  —  1450,  12  Janvier. 

Willem  Daman  brochte  jn  scepeuen  handen  vj  scaelen  van 
diverschen  fatsoenen,  een  hoghen  verdecken  croes,  iij  anderea 
croesen  ende  noch  u  zelverinne  riemen  vergout,  eene  rode  ende 
eenen  zelverine  graeuwe,  als  te  pande  over  xiiij  Ib.  xj  s.  lU  d.  gr. 
Daer  omme  Jan  Wendel  hadde  hem  ende  Janne  Symoens  ghedaen 
vanghen  ;  ende  beloofde  noch  te  bringhene  in  handen  u  scalen 
omme  in  scepenen  handen  te  blivene  toter  tyd  dat  zy  van  haren 
ghescille  ende  vanden  wettelichede  ende  costen  daer  up  ghedaen 
verleken  zouden  zyn. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  126  verso,  n.  1. 


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—  714  — 

894.  —  1450,   31   Janvier. 

Lettres  patentes  de  Philippe,  duc  de  Bourgogne, 
abolissant  le  droit  de  6  gros  par  livre  de  la  valeur  de 
toutes  marchandises  arrivant  de  Catalogne  en  Flandre, 
ou  expédiées  de  ce  dernier  pays  vers  le  premier,  ou  bien 
appartenant  aux  sujets  du  roi   d'Arragon. 

Invent,  des  chartes^  de  Bruçes,  t.  V,  p.  143,  n.  1051. 
Voy.  l'analyse  détaillée  loc,  laud, 

895.  —  1450,  17  Février. 

Adrien  Lauwerssuene  de  Dordrecht,  qui  avait  mis  en 
vente  dans  le  Zwin  une  quantité  de  moutons  et  en  avait 
emporté  le  reste,  sans  payer  l'estaple,  est  condamné  à 
30  Ib.   par.  d'amende. 

Oroenenb,  onghecott,,  fol.  44,  n.  3. 

Sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  128,  n.  4. 


896.   —   1450,  12   Mars. 

Saisie-arrêt  pmtiquée  par  Pierre  de  Medine,  de  137  baies 
de  laines  d'Espagne,  remisées  dans  les  caves  de  Jacques 
Coolbrant,  sises  devant  la  maison  du  tonlieu  et  rue  Cromme 
Ghenthofy  pour  sûreté  de  400  Ib.  gros  que  Martin  Desquiel 
lui  devait. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  135,  n.  2. 


897.  —  1450,  29  Avril. 

Jehan  Jaques  Spinale  marchant  de  Jennes  se  constitua  plesge 
pour  Nicholas  de  la  Costo  son  josne  et  prisonnier  en  la  villo  de 
Bruges,   alencontre  le   bailli  de   leaue   ou  nom  de  nostre  très 


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—  715  — 

redoublé  seigneur  et  prince,  et  le  bourgmaistre  du  cours  de  la  ville 
de  Bruges  ou  nom  dicelle  ville,  comme  ayant  fait  contre  le  droit 
de  lestaple  ;  de  ledit  Nicholas  faire  a  droit  sur  ce  que  on  lui  voira 
imposer  et  de  paier  le  jugie  jusques  a  la  somme  de  u*"  Ib.  gr.  et 
au  dessoubz,  ou  pour  ledit  jugie  le  délivrer  es  prinsons  ou  raesmes 
estât  comme  il  est  do  présent.  Actum  le  xxix*^  jour  davril. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  137  verso,  n.  3, 


898.  —  1450,  15  Mai. 

Melchior  Gentyl,  patron  d'une  caraque  de  Gênes, 
Nicolas  de  la  Costa  et  Georges  de  Saingnon,  marchands 
de  Gênes,  avaient  le  premier  vendu  et  les  seconds  acheté 
certains  biens  et  marchandises  amenés  de  Zélande,  et  les 
avaient  déchargés  «  en  la  franchise  et  juridiction  du 
bailliage  de  Mude  et  au  port  de  Lescluse  »  —  sans  les 
soumettre  à  leur  «  droit  estaple  »,  —  sont  condamnés 
à  200  Ib.  par.  d'amende. 

«  De  et  sur  la  calaignc  faicte  par  lé  bailli  de  leaue,  pour  et 
ou  nom  de  nostre  très  redoublé  seigneur  et  prince,  monseigneur 
le  Duc  de  Bourgoigne  et  de  Brabant,  coûte  de  Flandres,  etc.  et 
par  Jaques  Keingot,  pour  et  ou  nom  du  Bourgmaistre  du  commun 
de  la  ville  de  Bruges,  et  commiz  a  la  garde  du  droit  de  lestaple 

de  Bruges.... 

Oroenenb.  ongkecoté,,  foi.  45,  n.  3. 

Heç,  des  sentences  civiles,  ia-fol.,  de  1447-53,  fol.  r39,  n.  5. 


899.  —  1450,  15  Mai. 

«  Le  XV®  jour  de  may  fu  par  la  plaine  chambre  deschevins  de 
Bruges  dit  et  jugié  que  Octavian  de  Altabit  de  voit  satisfaire  à 
monseigneur  le  conte  do  Saint  Martin  des  vitres  cristallines  et 
tissuz  de  soye  broquiez  dor,  que  il  Octavian  devoit  consigner  pour 
ledit  conte  à  Symon  de  Nory  ;  et  ce  parce  que  ledit  Octavian  na 
point  monstre  qui  les  avoit  es  mains  dudit  Symon  au  proffît  dicellui 


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—  716  — 

conte,  comme  fore  devoit  selon  la  commission  quil  en  avoit  ; 
reserve  audit  Octavian  sou  action  envers  ledit  Symon,  si  aTant 
que  droit  le  voldra.  » 

Reg,  des  sentences  cioiîeSy  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  139,  n.  4. 


900.  —  1450    12  Août. 

Jean  Wit,  marchand  de  Londres,  qui  avait  vendu  à 
l'Écluse  dix  tonnes  de  suif  (roeds)  sans  les  avoir  estaplées 
à  Bruges,  est  condamné  à  une  amende  de  6  Ib.  gros. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol,  de  1447-53,  fol.  144^,  n.  2. 


901.   —  1450,  23  Septembre. 

Le  collège  de  Venise  donne  au  consul  de  Bruges  les 
instructions  suivantes  : 

Dans  ses  entretiens  avec  le  très  illustre  Duc  de  Bourgogne 
et  sa  dame,  Isabelle  de  Portugal,  et  les  bourgeois  de  Bruges  et 
d'Anvers,  il  laissera  entendre  que  le  gouvernement  de  la  république 
a  toujours  marqué  sa  préférence,  en  matière  de  commerce  et 
de  navigation,  pour  les  ports  de  leur  pays,  et  que  les  galères 
Ténitiennes  sont  tout  disposées  à  apporter  les  marchandises  ailleurs, 
si  le  Duc  ne  veut  pas  leur  accorder  de  sauf-conduits.  Le  capitaine 
a  Tordre  de  conduire  toute  l'escadre  à  Londres,  s'il  ne  peut 
obtenir  les  sauf-conduits;  et  si  le  consul  entend  qu'à  son  arrivée 
en  Angleterre  il  ne  les  aurait  pas  reçus,  il  transmettra  la  présente 
lettre  à  son  adresse.  Le  porteur  est  Anicbino  de  Cologne  qui  a 
promis  de  rejoindre  le  consul  dans  les  quinze  jours.  S'il  arrive 
à  temps,  on  lui  doit  20  ducats  sur  lesquels  il  en  a  reçu  dix. 
Le  consul  lui  payera  le  reste  et  enverra  sa  réponse  par  ce  même 
courrier,  et  pour  faire  plus  d'éclat  en  présence  du  Duc  de 
Bourgogne,  il  pourra  s'adjoindre  deux  marchands  vénitiens  et 
prélever  la  dépense  sur  le  montant  des  avaries. 

Arch.  de  Venise,  Senato  Mar,y  V,  4,  p.  5. 

Record  Qfice,  Calendar  qf  State papers  Venetian,  1. 1,  p.  79,  n.  W. 


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-  717  — 

Le  6  Octobre  suiyaat,  le  Sénat  décrète  que  si  la  somme  de 
600  ducats  qu'il  lui  a  allouée  pour  Tobtention  des  sauf-conduits 
n'est  pas  suflSsante,  le  consul  de  Bruges  pourra  l'élever  jusqu'à 
1000  ducats,  imputables  sur  le  compte  des  avaries  des  marchandises 
cbargée$  en  destination  de  Bruges.  Avec  l'autorisation  du  Sénat, 
le  collège  a  ordonné  au  capitaine,  s'il  n'obtient  pas  les  sauf- 
couduits,  d'amener  les  galères  à  Londres;  maïs  attendu  que  cette 
ville,  et  même  toute  l'île  d'Angleterre,  so  trouve  en  pleine 
combustion,  les  galées  pourraient  courir  grand  risque.  On  écriva 
donc  au  capitaine  ce  qui  suit  : 

Le  21  Septembre  dernier,  on  lui  a  commandé,  si  le  consul  de 
Bruges  ne  parvient  pas  à  obtenir  les  sauf-conduits,  d'amener  les 
deux  galères  de  Bruges  à  Londres.  S'il  a  depuis  lors  appris  que 
les  troubles  continuent  eu  Angleterre  et  que  la  ville  de  Londres 
est  plongée  dans  de  grands  désordres,  il  fera  route  vers  un  port 
qui  offre  plus  de  sécurité,  et  il  aura  la  liberté  de  choisir  le  port 
qui  lui  semblera  préférable. 

Arch.  de  Venise,  ibid.,  p.  10. 


902.  —  1450,  3  Décembre. 

Octroi  de  prorogation  des  lettres  de  sauf-conduit 
délivrées  aux  marchands  et  bonnes  gens  de  la  ville  et 
seigneurie  do  Venise  résidants  en  la  ville  de  Bruges. 

Le  duc  Philippe  ayant  reçu  requête  des  marchans  et  bonnes 
gens  susdits  pour  proroger  leurs  lettres  de  sauf-conduit  de  venir 
marchander  et  converser  librement  en  tous  ses  pays  et  seigneuries, 
leur  accorde  les  points  et  articles  suivants  ; 

P)  Lesdis  marchands  et  bonnes  gens^  leurs  facteurs,  familiers, 
serviteurs  et  maronniers  pourront  avec  leurs  galées,  caraques, 
navires,  biens  et  marchandises  venir  et  besoigner  en  nos  pays,  par 
mer  et  par  terre,  paisiblement  et  sûrement,  en  paiant  les  devoirs 
et  droitures  accoutumées. 

2®)  Les  franchises  qu'ils  avait  obtenues  autrefois  de  la  duchesse 
de  Bourgogne,  leur  sont  confirmées, 


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—  718  — 

3**)  Nuls  hosteliers,  tavernîers  ou  autres  ne  feront,  du  chef  do 
vitailles  ni  d'aucune  chose,créance  aux  maronniers  des  galées  et 
caraques,  sacs  le  consentement  du  capitaine,  sous  peine  do 
déchéance  de  la  dette. 

4**)  Nuls  marchans  et  bonnes  gens  de  Venise  ne  seront  pris  et 
arrêtés  pour  dette  «  congneue  »,  s'ils  peuvent  fournir  caution 
suffisante  «  de  leurs  bien  ou  plesges  »,  pour  le  montant  de  la  dette, 
et  «  den  ester  et  attendre  droit  selon  les  loix  et  coutumes  des  lieux 
ou  ils  seront  pris  et  arrestez.  » 

5**)  Quand  les  galées  vénitiennes  arriveront  en  nos  pays,  les 
capitaines  pourront  «  congnoistre  et  faire  amender  et  adrechier  » 
toutes  dissensions  qui  seront  entre  leurs  gens  d'équipage  pour  cause 
de  dette  ;  et  «  parrcillement  de  debas,  discors  ou  riotes  quils 
auroient  lun  a  lautre,  comme  de  féru,  batre  de  poings  et  tirer 
couteaulx  sans  en  faire  plaie  »,  sans  que  de  ce  chef,  aucune  peine 
ou  amende  soit  encourue  envers  nous.  Mais  si  ces  meffaits  ou 
débats  se  produisent  à  terre,  la  loi  du  lieu  en  jugera. 

6**/  Les  maronniers  des  galées  qui  sont  «  povres  gens  v,  pourront 
franchement  vendre  les  petits  tonnelets  de  vin  et  tous  autres 
«  beuvraiges  qu'ils  portent  dessous  la  couverture  des  galées  »  ; 
pourvu  que  dans  les  trois  jours  do  leur  arrivée,  le  capitaine  en 
remette  une  déclaration  ^r  écrit  «  la  ou  il  appartiendra  ».  Et 
à  condition  quo  lesdis  de  Venise  seront  tenus  d'amener  leurs 
dites  galées,  lorsqu'elles  aborderont  en  Flandre,  et  de  les  décharger 
au  Zwin  et  port  de  Lescluse,  et  non  ailleurs,  sans  notre  congé 
et  licence  dont  il  apperc  par  nos  lettres  patentes. 

Le  présent  octroi  de  prorogation  restera  valable  jusqu'à  notre 
rappel,  qui  sera  signifié  au  consul  des  marchands  de  la  nation 
de  Venise,  résident  à  Bruges,  ou  en  son  absence,  à  son  lieutenant  ; 
et  en  ce  cas,  lesdis  marchands  et  leurs  biens  resteront  en  sûreté 
en  nos  pays  l'espace  de  dix  huit  mois  à  partir  du  jour  de  cette 
signification,  et  pourront  continuer  pendant  cet  intervalle,  les 
opérations  de  leur  commerce. 

Si  donnons  en  mandement,  etc. 

Donne  en  nostre  ville  de  Lille,  le  iiu*  jour  de  décembre  lan  de 
grâce  mil  cccc.  et  cincquanto. 

Signé  :  Par  nous  le  Duc,  J.  Schàeeel. 

Cartuî,  Ouden  Wittenbouc^  fol.  74,  n.  3. 


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—  719  — 
903.  —  1451,  20  Septembre. 

Octroi  de  main-levée  pour  les  mcarchands  de  l'estaple 
de  Calais. 

PniiiiPPB,  par  la  grâce  de  Dieu,  duc  de  Bourgoingne,  etc.  a  tous 
ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront,  salut.  Comme  les  marchaus 
de  lestaple  de  Calais,  subgez  Dangleterre  nous  ayentfait  remonstrer 
que  pour  réparation  et  restitution  daucunes  priiises  faictes  sur 
nous  et  sur  aucuns  nos  subgez  par  ceulx  de  la  partie  Dangleterre 
et  en  especial  dune  carvclle,  dune  hulke  et  dune  nef,  et  des 
biens  qui  y  estoient  ;  pour  cause  desquelles  prinses  pluseurs  desdis 
marchans  ont  este  par  pluseurs  fois  arrestez  et  erapeschiez,  tant 
en  personne  comme  en  biens,  en  noz  pays  et  seigneuries,  pour  sur 
eulx  recouvrer  les  pertes  et  dommaiges  a  nous  faiz  et  a  nosdis 
subgez  par  lesdictes  prinses  ; 

Traictie  et  appoinctement  a  este  et  est  fait  entre  lesdis  marchans 
dudit  cstaple  et  aucuns  depputez  de  nostre  partie,  moyennant  une 
somme  dargent  que  lesdis  marchans  dudit  estaple  sont  tenuz  et 
doivent  payer  ;  requerans  iceulx  marchans  que  doresenavant  telz 
arrestz  ne  soient  fais  sur  eulx  ne  sur  leurs  biens  par  prinses  qui 
pourroient  estre  faictes  sur  nous  ou  sur  nos  subgez  par  ceulx  de 
la  partie  Dangleterre  ;  et  que  sur  ce  vueillons  octroier  nos  lettres. 

Savoir  faisons  que  nous  ce  considère,  et  pour  obvier  aux  incon- 
veuiens  qui  pourroient  avenir,  avons  consenti  et  accorde,  consentons 
et  accordons  par  ces  présentes  et  sans  deroguer  ne  preiudicier  a 
lentrecours  de  la  marchandise  ne  aux  abstinences  prinses  pour 
une  partie  et  pour  lautre  ;  et  iceulx  entrecours  et  abstinences 
demourans  en  leur  force  et  valeur  ; 

Que  sil  advenist,  que  Dieu  ne  vueille,  que  par  les  subgez  ou 
autres  de  la  partie  du  Roy  Dangleterre  feussent  fais  doresenavant 
aucunes  prinses  ou  dommaiges  sur  noz  subgez,  les  dommaigiez 
seront  tenuz  eulx  traire  devers  ledit  Roy  Dangleterre,  lui  remonstrer 
les  dommaiges  quilz  auront  euz  et  en  requérir  restitution  ;  et  ce 
fait  viendront  devers  ceulx  dudit  estaple  de  Calais  et  leur  rcmon- 
streront  les  requestes  quils  auront  faictes  audit  Roy  Dangleterre. 

Et  se  dedcns  trois  mois  après  ladicte  remonstrance  faicte  ausdis 
de  lestaple  de  Calais,  lesdiz  adommaigiez  nos  subgez  ne  sont 
restituez  de  leurs  pertes  et  dommaiges,  nous  leur  pourrons  sur  ce 


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—  720  — 

pourveoir  et  baillier  nos  lettres  darrestz  aussi  bien  sur  les  marchans 
dudit  estaple  comme  sur  autres  subgez  et  du  parti  dudit  Roy 
Dangleterre. 

Et  semblablement  sera  fait  pour  la  partie  dudit  Roy  Dangleterre 
sil  advenoit  que  aucuns  de  ses  subgez  feussent  adommaigiez  par  les 
nostres. 

Toutes  voies  nous  entendons  que  ce  aucunes  courses  se  faisoieut 
par  terre  sur  noz  pays  et  subgez,  ou  sur  leurs  biens,  par  ceulx  du 
parti  Dangleterre,  par  armée  ou  assemblée  de  gens  de'  guerre, 
ou  quilz  y  prinssent  aucunes  noz  villes  ou  forteresses,  ou  de  nosdis 
subgez,  ces  présentes  en  ce  cas  soient  et  demeurent  nulles  et  de  nul 
effcct  et  valeur,  et  quils  ne  sen  puissent  aider  a  lencontre  de  nous. 

Si  donnons  en  mandemeot  a  tous  nos  justiciers  et  oflSciers  ou  a 
leurs  lieuxtenans,  et  a  cbascun  deulx  si  comme  a  lui  appartient 
que  ladicte  somme  payée  selon  le  traictie  et  appointement  dont 
dessus  est  faicte  mention,  ils  hostent,  lievent,  ou  facent  lever  et 
hoster  tous  arrestz  fais  sur  les  biens  appartenant  ausdis  .marchans 
de  lestaple  pour  cause  des  prinses  faictes  desdictes  carvelle, 
hulke  et  nef,  et  des  biens  qui  y  estoient  en  mettant  iceulx  biens 
arrestez  oudit  cas  a  plaine  délivrance. 

En  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait  mettre  nostre  seel  a  ces 
présentes. 

Donne  en  nostre  ville  de  Bruxelles,  le  xx*jour  de  septembre, 
lan  de  grâce  mil  quatrecens  cinquante  et  ung. 

Signé  :  Par  monseigneur  le  Duc  J.  Milet. 

Cartuîaire  Ouden  Witteûbouc^  foi.  36,  n.  2. 

En  vertu  du  même  octroi  et  en  confirmation  d'icelui,  le  duc 
Philippe-le-Bon,  ordonna  par  lettre  du  28  Janvier  1453  (v.  st.), 
la  main-levée  de  tous  biens  saisis,  appartcnans  aux  marchands  de 
l'estaple  de  Calais  ;  saisie  qui  avait  été  autorisée  par  lettres 
patentes,  en  guise  de  représailles,  à  «  l'occasion  et  soubz  umbre  do 
la  prinse  et  destrousso  que  le  seigneur  de  Bonneville  et  ses 
complices,  subgiez  Dangleterre  ont  fait  sur  la  trade  de  la  flotte 
de  plusieurs  naviercs  do  noz  pays  et  subgiez  venans  de  la  Rochelle, 
et  dillec  en  cours,  chargeez  de  seel,  de  vin  et  d'autres  denrées  et 
marchandises  que  lesdis  coulpables  y  ont  prins  et  butinez,  i» 
/6*d.,  fol.  36  verso,  n.  l, 


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TABLE  ALPHABÉTIQUE 


DES    NOMS    DE    PERSONNES    ET    DE    LIEUX. 


Les  ch\fres  de  renvoi  indiquent  tes  pages. 
Le  nom  de  Bruges  se  répétant  presque  à  chaque  page^  est  omis. 


Aardenbourg,  Ardembuerch,  Arden- 
bouh,  Ardenbourcb,  Ardeubourg, 
Ardenbuerch,  Ardenburg,  31.  35. 
55.  57.  60.  61.  66.  69.  88.  117.  122. 
123.  148.  164.  206.  215.  373.  436. 
646.  Cf.  Rodenbourg  et  Terdenburg. 

Abbeville,  142.  270. 

Abeelc,  vau  deo.  Gilles,  673. 

Abennes,  Salomé,  261. 

AberdeeD,  Aberdun,  Abredan,  208.  635. 
640. 

Abeur,  van.  Nicolas,  échevin  de  Gand, 
264. 

Ablati,  Jeao,  669. 

Abyndon,  de.  Etienne,  160. 

Acarnes,  Guillaume,  711. 

Acris,  de.  Jacques,  82. 

Aden,  van.  Ederic,  marchand  de  Ham- 
bourg, 473. 

Adooren,  Adoornc,  Adornq,  Antoniotto, 
doge,  391,  —  Georges,  496.— Jacques, 
683.  —  Pierre,  692. 

Adriatique,  178. 


Aelmaengen,     Alamanie,     Alamaigne, 

Alimanie,  Allemagne,  Almaigne,  Al- 

maingne,  Almanie,  (Oostiant),  65.  99. 

110.  118.  200.  202.  207.  215.  225.  233. 

287.  241.  245.  274.  277.  823.  333.  356. 

360.  369.  373.  378.  430.  453.  454.  455. 

547.  550.  555.  661.  663.  670.  696.  Cfr. 

AIcmaiugne. 
Acist,  van.  Jean,  116. 
Aertevelde,    Artevelde,    200.    335.    — 

Philippe,  327.  337. 
Aertrike,  Artrike,  Artryke,  van.  Ber- 
nard, 146.  —  Gilles,  150.  — -  Louis, 

420.  —  Simon,  139. 
A  Trique,  175. 
Agen,  182. 
Arst,  64. 
Aken,  ville.  Aix-la-Chapelle,  113. 118.— 

nom  de  famille,  vau.  Jehan,  427.  — 

Pierre,  282. 
Ako,    chancelier  du  roi  de  Norwège, 

119. 
Alaerts,  Alarts,  Daniel,  491.— Wautier, 

344. 
Alardin,  Jean,  73. 

40 


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—  722 


Albanie,  duc  de,  517.  519. 
Albert,  duc  de  Hollande,  412. 
Albiniaco,  de.  Nicolas,  33. 
Aldenardi,  Audenarde,  295.  296. 
Alemainjçne,  19.  Cfr.  Aelmaengen. 
Alep,  166  à  169.  175. 
Alexandretto,  175. 

Alexandrie,  Alexander,  167  à  169.  320. 
Alfonse,  Gonsalve,  668. 
Algarbe,  Algarves,  358.  547. 
Alger,  175. 

AUate,  de.  Baptiste,  684.  695.  710. 
Alicante,  177. 
Almeria,  166. 
Alouds,  Jacques,  64. 
Alphonse,  roi  de  Castille,  184.  —  M«,  93. 
Altabit,  de.  Octavien,  715. 
Amborch,  voy.  Haraborch. 
Amiens,  79.  326.  378.  410.  705. 
Amsteledam,    Amsteldamme,   Amster- 
dam, 370.  376.  377.  383.  624.  628. 
Andreson,  Willame,  520. 
Angerton,  de.  Robert,  192. 
Anghele,  van  der.  Jean,  146. 
Angleterre,  Anglia,  Engleterre,  Inghe- 

land.   Inghelant,   Ingland,    Inglant, 

19.  21.  55.  71.  72.  76.  78.  80.  83.  84. 

93.  99.  101.  114.  115.  125.  151.  156. 

160.  165.  181.  185.  197.  198.  211.  223. 

226.  228.  229.  230.  237.  242.  263.  268. 

273.  290.  292.  294.  296.  342.  361.  397. 

424.  447.  463.  477.  481.  516.  536.  555. 

559.  565.  568.  572.  574.  584.  591.  597. 

607.  618.  620.  621. 627. 634.  640  h  642. 

649.  661.  662.  670.  712.  717.  719.  720. 
Anglico,  Simon,  paternoster  makere,  95. 
Anglomonasterium,  Ingelmunster,  91. 
Angora,  166. 

Ansbeke,  van.  Wouter,  182.  147. 
Antioche,  620. 

Antoine,  duc  de  Brabant,  469. 
Antompne  en  Angleterre,  700. 
Antona,  581. 
Antwerpen,    Andwerpe,    Andarpium, 

Angwers,  Anvers,  137.  141.  151.  173. 

176.  187.  215.  253.  333.  334.  347.  360. 

361.  363.  869.  374.  391.  396.  436.  438. 

469.  580.  591.  640.  646.  650.  058.  G59. 

662.  664.  696.  716. 
Aquila,  167. 
Arabie,  168. 


Ardembeurgh,  de.  Lamsin,  96. 
Ardenbourg,  Ardenburch,  van.  Hngaef , 

31.  101. 
Arènes,  mer  des,  20. 
Arest,  64. 
Argent,  Jean,  40. 
Argilli,  861. 
Arménie,  620. 
Armude  en  Zéiande,  Arremude,  Amc- 

mude,  564.  593.  Cf.  Ermude. 
Arnulphin,  Jehan.  684.  689. 
Arragon,   19.   209.  412.  478.  536.  566. 

698.  714. 
Arragonais,  502. 
Arras,  Atrebatum,  Atrecht,  26.  71.  77. 

79.  97.  188.  300.  302.  430.  536.  610. 

646.  —  évéque,  15. 
Arsebrouc,  696.  —  Baudouin  van,  109. 

—  Jean,  131.  133. 
Artois,  651. 
Asie,  176. 
Aspens,  Jean,  518. 
Asturies,  545. 
Atelles,  139. 
Atkinson,  Jehan.  521. 
Atrebato,  de.  Atrecht,  van.  Jean,96.100- 
Audenarde,  van.  Eustache,  113. 
Auria,  de.  Gabriel,  531.  —  Paul,  660. 
Avena,  de.  Meys,  96. 
Avenyoen,  Avignon,  181.  695. 
Ayala,  de.  Jehan,  541. 
Azof,  mer  de.  174. 


Bac,  Wouter,  423, 

Bachard,  Henri,  23. 

Backer,  de.  Backero,  Eloi,  555.  —  Henri, 

439.    —    Jacques,    129.  —  Wilhem, 

échevin  de  Bruges,  854. 
Baenst,  de.  Jean,  595. 
Baerd,  Jean,  557. 
Baerle,  Pierre,  564. 
Baert,  Jean,  467. 
Bailge,  Tideman,  échevin  de  Damme, 

428. 
Baiocis,  de.  Gerardus,  669. 
Bakepuz,  de.  Radulphe,  48. 
Balarue,  de.  Guillaume,  64. 
Balar,  de.  Jean,  113. 


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—  72â 


Baie,  612. 

Balkaerd,  Jean,  125. 

Ballemaker,  Pierre,  342. 

Baltique,  104. 

Banc,  van  der.  Simon,  468. 

liaai,  Jean,  183. 

Banieres,  de.  Jean,  baionnois,  115. 

Bar,  205. 

Barbari,  Willem,  florentin,  28SK 

Barbarie,  côte  de,  173.  564. 

Barbe,  Marin,  577. 

Barbczano,   Barbizaens,   Nicolas,   39i). 

40J.  412. 
Barbier,  Jean,  663. 
Barcar,  Jehan,  520. 

Barcelone,  177. 

Bard,  Simon,  98. 

Bardenezande,  34. 

Bardi,  Bardiz,  Baerden,  181.  189.  — 
Bernard,  710.  —  Terrache,  695.  — 
Wertin,  677. 

Bari,  167. 

Baricante,  Avundimus,  581. 

Barlike,  M*  Jehan,  clerc  de  la  ville 
d^Yprcs,  152. 

Barrios,  de  los.  Alphonse  Vicoris, 
bachelier,  654,  655. 

Basques,  545. 

Basset,  sire  de.  Rauf,  264. 

Basseveide,  van.  Pierre,  199. 

Bassora,  173. 

Bastlea,  636. 

Bastyn,  Pierre,  527. 

Basyn,  Gilles,  échevin  de  Bruges,  376. 

Bateman,  Jean,  669. 

Baudeel,  Jean,  468. 

Baudouin,  Baldwin,  Bras  de  fer,  7. 18. 

—  le  Jeune,  18.  —  de  Lille,  22.  — 
de  Constantinople,  17.  18. 

Bave,  Guillaume,  521.  —  Jean,  473.  — 

Nicolas,  481. 
Baye,  629. 
Bayonne,    Bayone,    Bayoene,    Baiona, 

Baions,  70.  71.  76.  78.  89.  107.  113. 

115.  155.  216.  217.  255.  648. 
Béatrice,  comtesse  de  Flandre,  36. 
Beaucamp  de  Warrewyck,  Thomas,  264. 
Beauchamp,  de.  Guillaudie,  gouverneur 

de  la  Marche,  capitaine  de  Calais, 361. 

—  Roger,  conseiller  du  roi,  264. 
Beaupré,  maison  h  Brujres,  164. 


Becat,  Jean,  640. 

Beck,  Jean,  57. 

Bedye,  de.  Jean,  541. 

Beerst,  de.  Richard,  conseiller  du  duc 

Philippe  le  Hardi,  374. 
Behaingne,  Bohême  ?  19. 
Behun  de  Herreford,  Humfroy,  263. 
Beith,  Jehan,  521. 
Beke,  van  der.  Jean,  696. 
Belle,  van.  Baudouin,  146.  —  Jean,  384. 

—  Michel,  conseiller  de  Bruges,  152. 

—  Nicolas,  échevin  d'Ypres,  264.  — 
Winant,  420. 

Beloingne,  Bologne  ?  552. 

Bembo,  Louis,  626. 

Bemmer,  Albrecht,  627. 

Bening,  Lorens,  521. 

Benison,  de.  Léonard,  279. 

Beoostere,  Willem,  échevin  de  Moneke- 

reede,  428. 
Berewic,  Berwick,  192.  193.  194.  201  à 

203.  218.  257.  401.  404.  415.  552. 
Berewyc,  van.  Jacrjues,  100. 
Bergop  Zoom,  137.  365.  370,  377.  391. 

421.  705. 
Berghe,  van  den.  Boudekin,  101.  — 

Louis,  440.  —  Tydeman,  échevin  de 

Bruges,  264.  279. 
Berghen,  Bergues  Saint  Winoc,  281. 
Bernaia,  de.  Willem,  70. 
Bernars,  Marie,  76. 
Berout,  Etienne,  85.  88. 
Berquen,  de.  Ernoul,  446. 
Bert,  Arnout,  528. 
Bertelmeu,  Nicolas,  202. 
Berthet,  Guillaume,  520. 
Bertoen,  Jean  le  jeusne,  79.  Cf.  Bortoen. 
Beruti,  Blasio,  477. 
Bervic,  Jehan,  209. 
Borythe,  175. 

Best,  Jean,  493.  —  Philippe,  692. 
Beteke,   vandeu.    Elvinghe  Hartwich, 

277. 
Bethléem,  635. 
Bethune,  554.  —   Robert,    comte    de 

Flandre,  33.  93.  99.   111.   114.   117. 

119.  120.  121.  123.  124.  129.  130.  133. 

135.  136.  142.  143.  145.  148.  150.  152. 

153.  192. 
Bette,  Simon,  408. 
Beveland,  Jehan,  451. 


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—  724 


Beventheyn    de    MeyJenborch,  Jean, 

517. 
Beverhoutsveld,  327. 
Beyaerd,  Zepfher,  351. 
Beyen,  Nicolas,  492. 
Eéziers,  141. 
Biche  et  Monche,  compagnie  lombarde, 

96. 
Bien,  Hannin.  282. 
Biervliet,  314.  4îi0.  —  Van  Bicrvliet, 

junior,  76.  —  Simon,  100. 
Bies,  Jean,  399. 
Biesen,  Jean,  430. 
Bieze,  Jehan,  bourgmestre  de  Bruges, 

462. 
Bilebau,  Bilbao,  201. 
Bints,  72. 
Biscaye,  545.  566. 
Biscayens,  Biskayens.  Bischayens,  156. 

533.  649. 
Bitre,  de.  Pierre,  528. 
Bladelin,  François,  413. 
Blanc,  Gossart,  473. 
Blankaerd,  Jehan,  351. 
Blanke,  Henri,  629.  630. 
Blankeberghe.  Blankenberpfhe,  93.  101. 

281.  341.  362.  363.  489.  516.  642. 
Blazere,  de.  Lous,  592. 
Bleeke,  Arnoult,  565. 
Bloc,  Lem,  408. 
Blocke,  der  stede  sériant,  115. 
Blommc,  Jean  et  Pierre,  371. 
Blond,  le.  Fiory,  621. 
Blote,  Jehan,  423. 

Bochoute,  van.  Jean,  554.  —  Robert,  518. 
Boede,  de  la.  G.,  510. 
Boef,  Pierre,  660. 
Boomgard,  de.  Basile,  77. 
Boenen,  270. 

Boghemakers,  Jean,  704.  —  Nicolas,  93. 
Boitin,  Jehan,  660. 
Bolsteen  en  Angleterre,  659. 
Bona  dona,  Conrad,  28.). 
Boncel,  Baudouin,  85.88. 
Bondenare,  Barthclemi,  607. 
Boneeni,  Boneni,  de.  Nicolas,  362.  407. 
Bongart,  Pierre.  408. 
Boni  signor,  den  lombard,  lli. 
Boni,  Frederico.  180. 
Bonin,  JacMpies,  75.  128.  —  Jean,  76.  — 

Lnmsin  et  ^YaltCl^  77. 


Bonnedone,  Guillaume,  463. 

Bonnier,  Jean,  456. 

Bonnore,  Olivier,  conseiller  du  Duc,  676. 

703.  707. 
Boomgarde,  de  le.  Goossin,  520. 
Borbe,  Gillet,  623. 
Borch,  van  der.  Willem,  633. 
Bordeaus,Bordiaus,  101. 138.  —  Danie), 

73. 
Borkel,  van.  Albert,  476.  —  Henri,  610. 
Bormco,  557. 
Borncman,  Martin,  664. 
Bornéo,  168. 

Boromei,  Alexandre  et  Antoine,  689. 
Boronici,  Philippe,  633. 
Bortoen,  Borton,  Barthôlemi,  557.  683. 

—  Jean,  échevin  de  Bruges,  423. 428. 

430.  Cf.  Bertoen. 
Bouchart,  Antoine,  699.  —  Paul,  639. 
Bouchoute,  van.  Willem,  échevin  de 

Bruges,  264. 
Boucicant,  471. 
Boudin  jaus,  Pierre,  338. 
Bougerie,  Bougie,  19.  20. 
Boukyl,  Robert,  521. 
Boully,  André,  522. 
Bouloigne,  Boulogne,  602.  651.  660.  — 

Comtesse  de,  16.  —  la  grasse,  492. 
Bouquebaril,  Antoine,  6^. 
Bourbourg,  31.  —  Philippe  de,  49. 
Bourgengoens,  Bourgogne,  106. 
Bourges  en  Berry,  702. 
Bourgues,  de.  Diago,  541. 
Bourle,  de.  Antoine,  477. 
Bourse,  de  la.  Bursa,  de.  Jacques,  629. 

676.  —  Robert,  96.  Cfr.  Buer^e  et 

Bursa. 
Bout,  Bouts,  Jean,  282.  388. 
Bouwelin,  Jean,  57. 
Bowes,  Guillaume,  693. 
Brabant,  37.  18i).  197.  :U1.  366.  569. 

r)82.  627.  —  duc  de,  164.  —  Adeline. 

101.  —Jean,  100. 
Braderie,  Gilles,  554.  —  Jacques  676. 
Braeniberch,    Braemberg,    marché  aa 

blé,  77.  79.  83.  95.  100. 
Bragadino,,Pietro,  276. 
Brakelc,  van.  Jean,  140. 
Branteghem,  van.  Jean.  631. 
Brauwer*^,  do.  Liévin,67r). 
BredeveM,  Godscalo,  237. 


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126  — 


Breidel,    Breydele,   Jacques,    440.    — 

Jean,  209. 
Brème,  Bremsche,  42. 47. 
Brente,  de.  Falkes,  29. 
Brest,  199.  200. 

Bretagfue,  Bretaigne,  Bertaengen,  IDî). 
456.  566.  567.  593.  G23.  629.  eSO.  640. 
649. 
Breton,  le.  Guillaume,  28. 
Brie,  foires  de,  204. 
Brimen,  de.  Athiz,  523. 
Brindes,  175. 

Briese,  Biese,  Jead,  échevin  de  Bruges, 
■     428. 

Brisse ,  Tassart  ,632. 
Briston,  Bristol?  115. 
Britannia,  271.  Voy.  Angleterre. 
Brocbusen,  Jean,  518. 
Broloos,Broolosen,Jacques,466.557.584. 
Bronn  de  le  Canomigate,  Jean,  520. 
Brouborch,  de.  Jehan,  345. 
Broukere,  le.  Jehan,  437. 
Brucdamme,  de.  Simon,  427. 
Bruesscle,  van.  UK). 
Bruet,  du,  Jean,  570. 
Bruges,  de.  Laurent,  fils  Gervasii  Ruffi, 

24. 
Bruin,  Pierre,  661. 
Brune,  de.  Gautier,  434.  —  Hughe,  580. 

—  Robert,  536. 
Bnineelle,  Pierre,  289. 
Brunswick,  Brunswyk,  124.  475.  594. 
Bruster,  André,  101. 
Brutio,  Pierre,  651. 
Bruungers,  499. 
Bruusch,  Pierre,  436. 
Bruxelles,  Breussele,  549. 569.  645.  720. 
Buberu,  de.  Francisco,  293. 
Budde,  Pierre,  593. 
Buekemarc,  van.  Jehan,  512. 
Buerse,  Buerze,  van  der.   Jean,   164. 
584.  592.  —  Robert,  263.  307.  Cfr. 
Bourse  et  Bursa. 
Bueyts,  Jean,  492. 
Bun,  Pierre,  181. 
Buresme,  de.  Thomas,  263. 
Burgena,  la.  660. 
Burges,  de.  Wautier,  48. 
Burnel,  Alain,  48. 

Bursa,  de.  Nicolas,  83.  —  Robert,  80. 
Cfr.  Bonrfle  et  Buerse. 


Burwash,  Henri,  185. 

Busere,  de.  Jean,  555.  558. 

Busscaerde,  Jean,  335. 

Bussche,  de  le.  Thomas,  302. 

But,  le.  Jean,  139. 

Butchel,  Willem,  96. 

Butkin,  Henri,  282. 

Buuc.  Guy,  35'J.  —  Lambsin,  437. 

Bye,  de.  Jean,  65S.  —  Pierre,  542. 


Cadix,  177. 

Cadsant,  Caecisant,  351.  355.362.461. 

467.  557. 
Caeshuuse,  de  le.  George,  550. 
Caestickere,  do.  Guillaume,  592. 
Caestre,  290. 
Caffa,  620, 

Caien,  de.  Guillaume,  16. 
Calabre,  166.  173. 
Calais,  Kaley^,  37.  141.  143.  158.206. 

255.  257.  2(U.  292.  361.  363.  365.  410. 

426.  461.  476.  525.  569.  582.  583.  610. 

611.692.719.720. 
Caldham,  de.  Jehan,  260. 
Cale,  Jacques,  256. 
Caletot,  Guillaume,  57. 
Calkcre,  Calkre,  Calkers,  de.  Nicolas, 

98. 644.  —  Paul,  70.  —  Walter,  83.  95. 
Caloets,  Caloots,  Jacques,  61.  71. 
Caloo,  van.  Marc,  710. 
Calve,  Christophe,  563. 
Cambi,  Bernard,  683. 
Cambray,  361.  —  évêque  de,  15. 
Cambron,  maison,  76. 
Camby,  Bernard,  694. 
Caméra,  de.  Willem,  517.  520. 
Cameraco,  do.  Willem,  96. 
Cammakre,  den.  Jan,  109. 
Campen,  2^39,  611,  629.  —  van.  Pierre, 

559.  710. 
Camphin,  Jean,  423.  557. 
Can,  de.  Henri,  623. 624.  —  Michel,  624. 
«^anchois,  de.  Pierre,  426. 
Cand,  Patou,  520.  Cfr.  Cant. 
Candie,  170.  175. 
Canovi,  Antoine,  477. 
Cant,    Gérard,    570.    —    Hugues,    65. 

Cfr.  Cand. 


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—  726  — 


Cante,  Jan,  137. 

Cantin,  Jean,  682. 

Cantorbery,  prieuré.  25. 

Cape,  Pierre,  lombard,  243. 

Capella,  de.  Joannes  clericus,  71. 

Caples,  de.  Robert,  491. 

Cappadoce,  620. 

Cappelle  en  Zélande,  674. 

Capples,  de.  Robert,  460. 

Caprike,  de.  Willem,  95. 

Caput  Doble,  377.  379.  386.  389.  3i)0. 

Caput  fine  terre ^  649. 

Carcassone,  132, 141. 

Carion,  de.  Olivier,  541. 

Cartagenia,  Carthagène,  581. 

Cas,  Hugo,  272. 

Casieti,  Cassel,  18. 

Casleto,  de.  Joannes,  96. 

Caspienne,  mer,  174. 

(.'assel,  de.  Debboud,  96. 

Cassele,  van.  Wouter,  100. 

Castcrea,  de.  Ferrand,  261. 

Castignolo,  de.  Paul,  690. 

Castille,  Castele,  20.  209.  258.  412.  479. 

483.  540.  541.  545.  546.  553.  566.  567. 

582.  605.  654.  655. 
Castro,  de.  562.  —  Michel,  541. 
Catalogne,  Cataloigne,  Catelane,  Cate- 

laen,  156.  389.  412. 566.  571.  617.  714. 

—  Catheloengen,  648.  —  Catteloen- 

gen,  28S. 
Cathaen,  Augustin,  432. 
Cathain,  Benoit,  marchand  génois,  408. 
Catston,  Cacston,  Guillaume,  712. 
Catta,  174. 
Cattevorde,  95. 
Caucheteur,  Jehan,  443. 
Cavere,  François,  326. 
Cayin,  Laurent,  465. 
Celsi,  Laurent,  doge  de  Venise,  254. 
Cesilie,  Sicile,  80. 
Ceylon,  167.  168. 
Ceze,  Egidius,  669. 
Chalons,  de.  Jean,  77. 
Champagne,  foires  de,  nundinœ  Cani- 

panie,  65.  70.  72.  83.  93.  115.  125. 

129.  152.  204. 
Champdivers,  de.  523. 
Chantemille,  de.  Philippe,  491. 
Chareraille,  de.  Jehan,  541. 
Charles  le  Chauve,  roi  de  France,  8.  — 

V  id.,  267.— VI  id.,  326. 879.  455.  516. 


Charles  le  Téméraire,  109.  395. 
ChatilloD,  de.  Comte  de  Porcien,  cono^- 

table  de  France,  139. 
Chauvin,  Guillaume,  623. 
Chense  de  Tribuke,  Pierre,  290. 
Christiaen,  Xaen,  Jan,  80. 
Chuerlin,  Willem,  125.  134. 
Chypre,  166.  175. 
Ciaura,  Pierre,  218. 
Ciclades,  28. 
Cigni,  Johan,  669. 
Cigno,  de.  Simon,  96. 
Cilicie,  620. 
Circassie,  175. 
Cire,  Nicolas,  254. 
Cirencestre,  de.  Thomas,  31. 
Claiszone,  Adrien,  642.  —  Jacques,  628. 
Clare,  de.  Richard,  comte  de  Glooce^tne 

et  Hertford,  48. 
Claris,  Jehan,  617.  633. 
Clarout,  de.  Jean,  conseiller  de  Bruges, 

354. 
Clavello,  de.  Pierre,  696. 
Clerken,  339. 
Clermont,   de.  Raoul,   sire   de  Nesie, 

connétable  de  France,  92. 
Cleyhem,  de.  Jean,  487. 
Clifton,  Robert,  627. 
Clinkere,  le.  Guillaume,  873. 
Clinton,  de.  Guillaume,  comte  de  Han* 

tingdon,  185. 
Clite,  de  le.  Nicolas,  conseiller  du  duc 

Philippe  le  Hardi,  374. 
Clocman,  Simon,  512. 
Cloppere,  de.  Jacques,  93,  116. 
Cloppert,  Georges,  669. 
Corbehem,  de.  Henri,  130. 
Coc,  le.  Jehan,  353.  —  Henri,  650. 
Cocus,  Willelmus,  75. 
Coen,  Louis,  669. 
Coket  ad  Twedam,  552. 
Coklare,  Jean,  520. 
Colchester,  57. 
Collaert,  Henri,  528. 
Colkerke,  73. 
Colne,  van.  Albrecht,  138. 
Cologne,  Colongne,  Coloigne,  Coelne, 

Colonia,    36.    46.  93.  95.  116.  356. 

260.  321.  343,  414,  494.  515,  596. 611. 
Cologne,  de.  Anichino,  716. 
Colomiers,  Roger,  138. 
Colonia,  de.  Rogerius,  442. 


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—  727  — 


Colscamp,  seig'neur  de.  491. 
Combry,  de.  Jehan,  523.  624. 
Corne,  492. 
ComeDe,  Coinmiaes,  58.  —  van  Davit, 

236. 
Comilles  de  Maillorque,  Ferrier,  403. 
ConiDcpepre,  Hannequin,  470. 
Coning,  Coninx,  de.  Dîedericke,  471.  — 

Pierre,  110. 
Constaatinople,  20.  173. 
Contarini,  Frederico,  586.  —  Lunardo, 

481. 
Continho,  Alvare  Gonçalves,  482. 
Coolbrant,  Jacqaes,  714. 
Cools,  Jean,  284,  659. 
Coppelare,  de.  Corneille,  705.  —  Jean, 

844.  —  Mathieu,  709. 
Coppelers,  696. 
Coppie,  van  der.  Artur,  125. 
Coppinhaven,  Copenhague,  629. 
Copsam,  1^. 
Cordelets,  Herman,255. 
Cordelitze  de  Thorun,  Jehan,  293.  305. 
Cordes,  Cordoue,  20. 
Comari,  Cornario,  Cornar,  Marc,  635. 

636. 
Cornewailles,  199. 
Cornier,  Marc,  642. 
Coromandel,  167. 
Cortoy,  270. 
Cortscœf,  Cortscove,   Colard,  412  — 

Jean,  échevin  de  Bruges,  181.  183. 
Coste,  de  la.  Nicolas.  714.  715. 
Costere  dit  vande  Velde,  Jean,  418. 
Costinszone,  Gilles,  658. 
Cotart,  Cotaert,  Jehan,  520.  521. 
Cotes,  de.  Adam,  75. 
Coudebrouc,  van.  Roger,  125. 
Coudehowe,  van.  Ghiselbrecht,  264. 
Coulombier,  Guillaume,  651. 
Courtiamble,  de.  Jacques,  461. 
Courtrai,  18. 192.704. 708.  Cfr.  Curtrike. 
Courtray,  de.  Jehan,  changeur,  382. 
Coxyde,  34. 
Coyan,  André,  592. 
Craes,  Guillaume,  712. 
Crahinc,  André,  528. 
Crakebeen,  Jacques,  326.  —  Michel, 

129.  134. 
Craneburg,    van.    Jacques,    132.    — 
Sophie,  64. 


Craon,  de.  Antoine,  seigneur  de  Beau- 
vergier,  458.  459. 

Crawadon,  ville,  133. 

Craywerve,  de.  Jehan,  552. 

Creeselin,  Wautier,  échevin  d'Ypres, 
264. 

Creke,  Jean,  631. 

Crémone,  167. 

Crespy,  ville  et  châtellenie,  400. 

Crexels,  Jehan,  633. 

Crois,  de  la.  Jamont,  403. 

Cruce,  van  der.  Robrecht,  125. 

Cruninghe,  maison,  80  138.  146. 

Cruus,  Martin,  387. 

Cueninc,  de.  Jehan,  705. 

Cuer,  Jacques,  677. 

Culs  dit  van  Gottinghen,  Jeanne,  679. 

Cumbrie,  comté  anglais,  193. 194.  553. 

Cum  ovo,  Petrus,  96.  Cf.  Metteneye. 

Cupar,  Fife,  207. 

Cupere,  Cupre,  de.  François,  bourg- 
mestre de  Bruges,  428.—  Jacques,  58. 

Courtenay,  de.  Robert,  29. 

Curtraco,  de.  Jean  et  Mathieu,  70.  78. 

Curtrike,  ville,  306.  —  Jean,  113.  — 
Josse,  100.  Voy.  Courtrai. 


Dadditoen,  Thomas,  189. 

Dam,  dou.  Charles.  112. 

Daman,  Willem,  713. 

Damar,  Mornel,  négociant  génois,  326, 

399. 
Damas,  166  à  169.  175.  645. 
Dambin,  Pierre,  623. 
Dames,  Gilles,  668. 
Damiette,  171. 
Dammo,  Dam,  10.  31.  32.  34.  45.  49.  50. 

57.  73.  82.  91.  98  à  101.  110.  116.  118. 

119.  125.  150. 154. 158. 159. 178  à  180. 

184.  211.  216.  224.  239.  240.  259.  260. 

279.  283.  385.  340.  355.  362.  397.  428. 

438.  439.  483.  498.  501.  523.  530.  536. 

543.  545.  547.  556.  557.  563.  675.  579. 

583.  584.  594.  595  k  600. 602. 604. 625. 

645.  650.  659.  667.  698.  709. 
Daneels,  Guillaume,  549. 
Danemark,  625.  629. 
Daniel,  401. 


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—  728  — 


Banni l(J,  Jean,  76. 

Danquasnes,  Léon,'  tabellion  royal,  379. 

Dantzick,  Dantzig,  318.  821.  476.  G 18. 

Danwilt,  Raven,  36. 

Darbolanche,  Jean  et  Pierre,  511. 

Dariaga,  Pierre,  541. 

Darmouth,  24. 

Dartrike,  Jehan,  546.—  Jorges,  échevin 

de  Bruges,  291. 
Dault,  Colard,  705. 
Dautrey,  523. 
Davanzati,  Richard,  677. 
Daverlo,  van.  Fense,  146.  —  Jean,  64. 
Davidszone,  Davidson,  Jean,  474.  520. 

—  Royer,  413. 
Deken,  den.  Jean,  98. 
Delaina,  Charles,  553. 
Delfs^  de  le.  Jehan,  receveur  de  Flandre, 

232. 
Deift,  de.  Thierri,  669. 
Délie  hute,  Pierre,  364. 
Delpoy,  Martin,  675. 
Demarin,  de.  Barthélemi,  54G. 
Demendonc,  Mathys,  362. 
Denard,  65. 

Dene,  de.  Guillaume,  135.  160. 
Dennemarche,  19.  Cf.  Danemark. 
Denremonde,  204.  298.  Cfr.  Termonde. 
Dentoingna,  Pierre,  70. 
Dentu,  Gabriel,  553. 
Dentur,  Cosme,  700. 
Dentuto,  Barnaba,  49t^. 
Denu,  de.  Thomas,  520. 
Depery,  Pirise  van  Lissebonnc,  118. 
Derbant,  320, 
Dertemuth,271. 
Desquiel,  Martin,  714. 
Destone,  Ilodines,  565. 
Destroci,  Destrosci,  Jacques,  692,  710. 
Destroy,  Jacques,  683. 
Detmaers,  Jean,  606. 
Deurdreght,  de.  Jean,  î)6. 
Deventer,  58.  420. 
Deveze,  de  la.  Bernard,  132. 
Devonshire,  vicomte  de.  24. 
Deynard,  Pierre,  98.  146. 
Dheict,  Daniel,  649. 
Diale,  Jehan,  675 
Dido,  Bertouche,  401. 
Diederixzone,  Josse,  456. 
Diepp«,  Diepe,  Deypen,  57.  270.  641. 


Dike,  van  den.  Nic(»las,  668. 

Dijon,  360. 

Divisiar,  Guillaume,  520. 

Dixraude,  13. 

Doay,  de  Andrieu,  465. 

Doedin,  Jehan,  408. 

Doegierlande,  Dankaert,  491. 

Doest,  ter.  Abbaye,  27. 

Domascha,  Damas,  320. 

Dominge,  Renier,  279. 

Dominiels,  Robert,  415. 

Dommel,  Martin,  527. 

Dommessent,  Louis,  627. 

Donghereede,  Jacques,  569. 

Dongnics,  Jehan,  632. 

Donker,  Jean,  échevin  de  Bruges,  107. 

Doornike,  436.  Voy.  Tournai. 

Dop,  Doppe,  Gilles,  101.  440.  473. 

Dordrecht,     Deurdrecht,    Durdrecht, 

58.  91.  101.  222.  361.  363.  370.  877. 

596.  612.  641.  646.  665.  714.  -  de. 

Jean,  78.  80.  —  Godevarde,  100.  — 

Marie,  118. 
Dorgelet,  523. 
Doria,  Dorie,  Balthasar  et  Benoit,  699. 

—  Dominique,  680.  —  Jean,  571.  — 

Paul,    675.  676.  678.    685.    699.   - 

Raphaël,  630. 
Doriundo,  Martin  Ochoa,  541. 
Dornike,  van.  Jacques,  99.  100. 
Dortmund,    Dorpmunde,    46.  63.  G3. 

112.  293. 
Douai,  25. 49. 52. 74. 474.  —  de.  JeaD,6I. 
Doudenburch,  Jacques,  871. 
Douvres,  Douvcren,30.3I.  183. 199.  a6J*. 
Douza,  de.  Ilenri,  96. 
Doven,  den.  Guillaume,   bourgmestre 

de  Brugfes,  160. 
Dowage,  de.  Joannes,  62. 
Doyen,  le.  Georges,  371.  —  Guilltaine, 

échevin  de  Bruges,  152. 
Dreling,  Jean,  500,  515. 
Dries,  Jacques,  58. 
Duacum,  Duay.  65. 101.  Voy.  Douai. 
Duchesne,  André,  8. 
Dudscle,  Dudzele,  Dudzecle,  le  seignear   . 

de,  232.  595.  602.  —  tonlieu,  549.  - 

Nicolas,  78. 
Dufour,  521. 
Dundee,  208. 
Dunekine,  Pierre,  98. 


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—  729  — 


Dunes,  abbaye  des,  32. 

Dunkerke,  Dunkerque,  $)8. 150. 199.489. 

Dunolmensis  episcopus,  563. 

Dutot,  Michel,  456. 

Dutrait,  Utrecht,  407. 

Duunre,  van.  Clément,  204. 

Dwerstrate,     de     le.    Marguerite     et 

Nicolas,  371. 
Dynant,  Dinant,  183. 
Dyve,  de.  Hugues,  48. 


Eclo,  van.  Vromond,  100. 

Ecluse,  ville  et  port,  10.  Voy.  Sluis.  — 

de,  Baudouin,  556.  Cfr.  Lesciuse  et 

Lamminsviiet. 
Ecossais,  85.  114.  122. 
Ecosse,  Escoche,  Escoz,  Scocia,  Scotia, 

19.  70.  82.  87.  97.  129.  135.  143. 150. 

156.  181.  182.  185.  202.  203.  207.  208. 

214.  235.  257.  361. 338.  411.  425.  448. 

452.  517.  519.  538.  552.  554.  560.  566. 

584.  598.  621.  631.  635.  636.  640. 

673.  710.  Voy.  Scotia  et  Scotland. 
Edelhuit,  Henri,  641. 
Edenghem,  van.  Diedericke,  100. 
Edinbourg,  Edinburch,  Edinborch,  208. 

518. 520. 635.  Voy.  Eydembourg. 
Edomshert,  217. 
Edouard,  prince  d'Angleterre,  55.  56. 

—  1,  roi  id.,  48.  71.  78.  82.  87  h  90. 
99.  111.  114.  116.  120.  —  II,  roi  id., 
122.  128  à  130.  132.  135  k  137.  139  à 
141.  145.  150.  152.  153. 157. 159. 160. 

—  III,  roi  id.,  162.  181  îi  191.  191. 
201.  203.  205.  210.  216.  222.  232.  254. 
256.  267.  266.  269.  271.  —  IV,  roi 
id.,  894. 

Eeckc,  van  der.  Liévin,  542.  —  Roger, 

667. 
Eeckhout,  abbaye,  8. 
Eedveld,  Herwic,  357. 
Eessene,  Eessine,  339.  706. 
Egghebert,    Marie,    Catherine,    Elise, 

Daniel,  Jacques  et  Jean,  73. 
Egidius  Sarrisburiensis,  48. 
Egypte,  20. 166. 168.  175. 
Eine,  van  der.  Roger,  668. 
Elbing,  585. 


Ëllenboghen,  263. 

Ely,  de.  Jehan,  263. 

Emeldon,  de.  Willem,  192. 

Enteluse,  Andalonsic  ?  20. 

Equerre,  Sanse,  6S2. 

Erdinton,  de.  Thomas,  29. 

Erembaldo,  fabro,  78. 

Ermude,  624.  Voy.  Armude. 

Escaut,  14. 

Esken,  André,  547. 

Espagne,  Espaigne,  Espaingne,  97.  98. 

155.  176.  178.  209.  215.  258.  276.  546. 

567.  572.  618.  619.  644.  654.  665.  673. 

675.  682.  Cfr.  Ispannia. 
Espinal,  Epinal,  642. 
Estland,  122. 
Eustache,    bailli    de    Bruges,    86.    — 

chambellan  de  Flandre   et    sire  de 

Markene,  50. 
Everard  RuBbin,  232. 
Everboud,  Jacques,  secrétaire  de 

Damme,  428.  —  Liévin,  237,  356.  — 

Paul,  592. 
Evisa,  607. 
Eybou,  van.  200. 
Excester,  198. 200.  —  Thomas,  trésorier 

d'Angleterre,  263. 
Exmude  en  Angleterre,  200. 
Eydembourg,  520.  Voy.  Eidenbourg. 
Eykenbrouc,  Jean,  618. 
Eysant,271. 


Fabe,  Jakemade,  lucquois,  289. 

Fagheel,  Jacques,  381. 

Faignano,  de.  Félix,  678.  631. 685. 

Famagouste,  175. 

Fauchille,   de  la.  Jehan,  receveur  de 

Flandre,  233. 
Fauside,  Guillaume,  521. 
Fave,  Parent,  627. 
Fées,  Fez  en  Afrique,  20. 
Félix,  Jean,  96. 
Fernande,  Jehan,  677. 
Ferrand  do  Portugal,  comte  de  Flandre, 

27.  32. 
Ferri,  Hugo,  669. 
Feth,  de.  Williame,  208. 
Fentre,  Guillanme,  23. 


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—  730  — 


Feyc,  Jean,  705. 

Fiennes,  de.  Jean,  lîW. 

Fierins,  Jacques,  6G2. 

Fife,  520. 

Fin^  Thomas,  receveur  de  Flandre.  119. 

Flameng,  le.  Richard,  23.  —  Walter,  31. 

Flessingue,5<)4.  663. 

Floreins,  Boudouin,  281.  282. 

Florence,  Florenche,  85.  1 19.  127.  189. 

279.  409.  477.  559. 631.  6S3.  692.  694. 

707.  710. 
Florent,  conate  de  Hollande,  14.  58. 
Florent  de  Saint-Omer,  24. 
Florentins,  Pierre,  93. 
Fo,  de.  Pierre,  592. 
Fontaines,  de.  Jehan,  339. 
Fontenay,  de.  Nicolas,  gouverneur  des 

finances,  359. 
Forestier,  Michel,  639.     . 
Fortftguerre  de  Fortegare,  409.  551. 
Fortuni,  Benedicto,  677. 
Fosseulx,  seigneur  de,  523. 
Foteau,  Seguin,  639. 
Fourraelles,  de.  Simon,  491. 
Franasque,  Martin,  676. 
Francesco,    Francisco,    François,    de. 

Antoine,  631.  633.  653.  654.  683.  692 

710.  —  Simon,  678.  685. 
Frédéric,  le  lombard,  70. 
Freren  ackere^  95. 
Frise,  476.  502.  556.  611. 
Frisingfeld,  de.  Jean,  130. 
Fugger,  395. 
Furnes,  45.  46.  127. 
Furnis,  de.  Walterus,  54. 
Fyssche,  Willame,  520.  521. 


Gaerchio,  Ferrant,  183. 

Gaien,  Meus,  189.  204. 

Galee,  de  la.  Jehan,  520. 

Galeazzo,  Boromoo,  654. 

Gales,  Guillaume,  133. 

Galeyden,  van  der.  Jean,  521. 

Galice,  Galicie,  Galyssyen,  20.  261.637. 

545. 
Galles,  pays  de,  65.  87.  89. 
Galpere,  de.  Jean,  548. 
Gamant,  Régnier,  652. 


Gambaro,  de.  Baptiste,  681>. 

Gand,  Ganda,  19.  25.  26.  31.  41.  58. 69. 
74.  119.  153.  159.  182.  194.  210.  211 
216.  231.  234.  236  à  238.  240  à  243, 
258.  262.  231.  298.  299.  303.  312.  313. 
324. 323  à  331. 338. 364.  359.  361.  370. 
380.  383.  384.  386.  393.  425.  442.  471. 
480.  491.  513.  535.  536.  539.  541.  541 
547.  555.  562.  569.  598.  599.  GOS.  627. 
650. 

Gandavo,  de.  Simon,  72. 

Garchie,  Alfonse,  541. 

Gardin,  du.  Jehan,  prévôt  de  Sainf- 
Verilt  (Pharailde)  de  Gand,  261. 

Garet,  Otto,  285, 

Gascoinge,  Gascogne,  20.  98. 

Gaternesse,  de.  Elisabeth,  101.  —  Jean, 
669. 

Gênes,  Jeunes,  Jeneven,  178.  188.  260. 
342.  391  h  393.  461.  471.  492.  493.  496. 
603  sv.  662  à  666.  568.  570.  571.  576. 
620.  630.  633.  639.  640.  642.  648.  651 
Voy.  Jennes. 

Geneven,  de.  Simon,  78.  118. 

Génois,  152. 

Gentil,  Gentile,  Gentille,  Gentyl,  An- 
toine, 639.  640.  —  Gabriel,  133.  - 
Gaspar,  576.  —  Gérard,  associé  des 
Poruche,  119.  —  Luquiu,  290.  - 
Meichior,  715. 

Gérard i,  Cornélius,  669. 

Gesse,  Micolas,  564. 

Gheeraerds,  Nicolas,  579. 

Gheerboud,  A  lard,  862. 

Gheerolfs,  Jacques,  échevin  de  Bruges, 
428.  —  Pierre,  644. 

Ghellier,  Jean,  527. 

Ghelre,  Gueldre,  183,  420. 

Ghent,  van.  Diedericke,  100.  —  Willc- 
kin,  101. 

Gherbertszone,  Guillaume,  624. 

Gherbode,  Thierri,  352.  406.  523. 

Gherbouts,  Jean,  383. 

Gherlof,  Jean,  546. 

Ghiselins,  clerc  de  Jloulers,  197. 

Ghistele,  GhystelerGhistelles,  2i^.46t». 

—  seigneurs,66. 68.  214.  236. 24:>.  W». 

—  dame  de,  675.  —  Jacques,  100.  — 
Roger,  281.  283.  392.  Cf.  Guistella. 

Ghortere,  den.  Jeanne,  08. 
Gibraltar,  176. 


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731  — 


Gihson,  Jean,  521. 
Gififard,  André,  520. 
Cille,  Jehan,   452. 
Gilles,  Charles,  695. 
Giastiniano,  Augustin,  571. 
Glocester,    abbaye  de  S.Pierre,  22.  — 

duc  de,  560. 
Goa,  168. 

Godriic,  Walter,  70. 
Goederic,  Jac^iues,  échevin  de  Damme, 

428. 
Goethand,  Pierre,  146. 
Gonecha,  de.  Jehan,  541. 
Goossin,  Jacques,  630. 592.  —  Jean,  574. 
Gorey,  de.  Sampson,  5 il. 
Goslar,  ville,  63.  124. 
Gotebire,  70. 
-  Gotland,  Godlande,  46.  294. 
Goudepeeninc,  Pierre,  536. 
Gouy,  de.  Jacques,  705. 
Gradeni^o,  Jean,  218. 
Grammont,  221. 

Grance  au  Mercier  lez  Paris,  hôtel,  406. 
Grand,  le.  Chrétien,  50. 
Grandmont,  de.  Pierre,  chanoine,  379. 
Granton,  Jehan,  712. 
Grauwe,  Tideman,  415. 
Grave,  de.  Arnout,  593.  — Jacques,  420. 
Gravel,  Georges,  378. 
Gravelines,  Gravelinges,  30.  272.  628. 

Cfr.  Greveninghe. 
Gray,  Jehan,  521. 
Grèce,  166,  174. 
Grégoire,  Jehan,  617. 
Grenade,  Grenate,  Gernate,  20.  389. 
Gretis,  de.  Nicolas,  632. 
Greveninghe,  101.  Voy.  Gravelines. 
Grigoire,  Jehan,  440. 
Grimaldi,  Thomas,  562.  564. 
Orimani,  Giovanni,  274. 
Grobe,  Steffe  (Etienne),  415. 
•Groede,    465.    —    van    der.    Vranke, 
bourgmestre  de  Monekereede,  428. 
Groening,  Jehan,  354. 
Groeningue,  91. 
Groote,  de.  Gérard,  712.   —  Herman, 

556.  —  Jacques,  619. 
Grotebroie,  71. 
Gmthuuse,  seigneur  de,  92.  —  Jehan, 

354. 
Guetghesel,  Herman,  549. 


Gui  Dampierre,  comte  de  Flandre,  41. 

43.  46.  47.  50.  56.  57.  60.  61.  69.  74. 

82.  84.  85.  89.   90.  92.  —  Gui   de 

Mandre,  son  fils,  102.  161.  162.  185. 
Guidouche,  Nicolas,  289. 
Guildford,  172. 
Guillaume  le  Conquérant,  8.  —  roi  des 

Romains,  14.  —  comte  de  Hollande, 

35.  36.  —  comte  de  Hainaut,  129.159. 

475.^502. 
Guillaume  de  Namur,  gouverneur  de 

Flandre,  363. 
Guillaume,  fils  d'Etienne,  23. 
Guinise,  Lazare,  289. 
Guistella,    de.    Joannes,    dominus    de 

Formesella  et  de  Wastina,  54.  Voy. 

Ghistele. 
Gulsand,  Johan,  271. 
Gunilde,  fille  de  Godwin,22. 
Guy,  Jean,  133. 
Guyencli,  François,  678. 
Guyvis,  François,  685. 


Habin,  Pierre,  95. 

Hacke,  Herman,  575. 

Haelst,  van.  Jean,  100. 

Haomsvelt,  van.  Jean,  667. 

Haghelsteen,  Jehan,  692. 

Haghen,  Lahaye,  297. 

Hainaut,  Henegauwen,  197.  582. 

Halberstadt,  63. 

Haie,  de.  Franque,  232.  —  Henri,  113. 

Halkarston,  de.  Adam,  520. 

Halle,  63.  —  van.  Albert,  335. 

Hallingbroed,  Pierre,  93. 

Halluin,  de.  Guillaume,  491. 

Haltère,  van.  Adeline,  100. 

Hambourg,     Hanborch,     Hoenburch, 

Ambourch,    Ambourgh,    Emburch. 

35.  52  h  54.  58.  59.  92.  120.  121.  151. 

214.  268.  270.  272.  293.  321.  357.  365. 

870.  874.  376.  377.  383.  385.  410.  420. 

424.  426.  439.  444.  474.  565.  574.  576. 

594.  595. 
Hamer,  le.  Daniel,  382. 
Hammeburgensis  civitas,  44. 
Hampton,  341.  345.  658. 
Uanebecx  bintgge^  516. 


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—  732 


Uanghclc,  van  der.  Jean,  138. 

Hanne»  Jehan,  560. 

Hannekenswerve,  591.  599. 

Hannine,  den  amman,  134.  * 

Haquin,  roi  de  Norwège,  119. 

Ilardegaren,  Arnout  et  Jacques,  621. 

Hardere,  de.  Martin,  514. 

Hardewyc,  de.  Gauthier,  427. 

Harflour,  142.  Voy.  Herfleur. 

Harinchals,  Jehan,  259. 

Harlebeke,  prévôt  de,  294. 

Harlem.  113.407.469. 

Harnes,  seigneur  de.  Jean,  73. 

Harold  II  d'Angleterre,  8,  22. 

Hasevelt,  Gilles,  673. 

Hasselt,  625. 

Haele,  de.  Walter.  192. 

Hautcghem,  de.  George,  625. 

Hauwerschilt,  Nicolas.  259. 

Hecke,  van.  Jehan,  527.  676. 

Heden,  Hedes,  de.  Henri,  3S1.  388.  — 
Jean,  559. 

Hedinzee,  14. 

Hee,  van  der.  Jacques,  423. 

Heene,  Jean,  98. 

Heict,  de.  Jacques,  884. 

Heinde,  de  le.  Augustin,  520. 

Heinricxzuene,  Paul,  704. 

Hcldebolle,  Jacques,  657. 

Helle,  van  der.  Pierre,  282. 

Hellinc,  Jacques,  609.  —  Jean,  523. 

Helyas,  Pierre,  659. 

Hendt,  van  den.  Lampsin,  526. 

Henegauwen,  Enegauwen,  181.  Voy. 
Hainaut. 

Henri  II  dit  Plantagenet,  roi  d'Angle- 
terre, 13.  —  Henri  III,  roi  id.,  30. 
31.  33.  34.  86.  37.  47.  49.  51.  71.  — 
IV.  roi  id.,  461.  463.  —  V,  roi  id., 
525.  —  VI,  roi  id.,  560,  572.  611.  654. 
704. 

Henri  VI,  empereur  d'Occident,  17. 

Henri  VI,  roi  de  Castille,  655, 

Henri,  évèque  de  Winton,  cardinal 
d'Angleterre,  610. 

Henri,  David,  673. 

Henric  bachten  Moestre,  115. 

Herbu r,  van.  Jacques,  383. 

Herby,  André,  521. 

Herenboud,  Jean,  échevin  do  Damme, 
428. 


Hertieur,  HarUeur,  270.  Voy.  Harfleor. 
Herman  dit  Roger  de  Lubeck,  44.  48. 
Hcrmanie,  20.  Voy.  Arménie. 
Hernoysen,  Jehan.  521. 
Hertsberghe,   van.    Godelieve,    71.  — 

Jean,  164. 
Hefwen,  Thierri,  549. 
Hesdin,  Hesdyn,  98.  1S8.  334.  548.  644. 

646.  647.  666.  675.  —  de.  Jean,  83. 
Hevainges,  Lucas,  279. 
Hewei,  Guillaume,  30. 
Heyde,  de  le.Tidekin,451,— Aodré,626. 
Heyne,  584.  . 

Heyns,  Jean,  514. 
Heyst,  Heys,  Heis,  a">3.  3ô5.  362.  556. 

560.  642.  —  de.  Guillaume,  710. 
Hierlant,  Irlande,  649.  Cfr.  Yllande. 
Hildernessen^  207. 
Ilindostan,  167. 
Ilodenaerde,    van.   Jean,    échevin    de 

Bruges.  428. 
Hoedelheem,  van.  Jean,  182. 
Hoeke,  10.  Cfr.  Houcke. 
Iloesters,  van.  Willem,  115. 
Hofman,  Pierre,  565. 
Hofstede,  de  le.  dit  le  Cupre,  Fran^ii, 

423. 
Hoft,  Mathieu,  96. 
Hogheweghe,  de  le.  Jacques  et  Thoœ*>, 

497. 
Holdenstede,  Ludoif  de  Hamborcb,  293, 

305. 
Hollande,  38.  139.  181.  297.  347.  3»». 

390.  501.  502.  558.  568.  669.  5S2.  505. 

607.  608.  622.  663. 
Holsten,  576.  —  van.  Thidcman,  G». 
Holyte,  Nicolas,  357. 
Hondschote,  Uondscote,  458.  671.  — 

van.  Gilles,  100. 113.  —  Jean,  96. 
Hongrie,  19.  321. 
Honin,  Hoonin,  Gilles,  559.  —  Jeta, 

465,  472.  —  Josse,  649.  672. 
Hoodevelde,  van.  Jean,  383. 
Hoofsche,  de.  Maurice,  notaire,  654. 
Hooft,  Gilles,  383. 
Hoop,  Henri,  679. 
Hoosschaerd,  Wautier,  373. 
Hopper,  Richard,  621. 
Hornin,  Jean,  710- 
Hoste,  Gilles,  384.  —  Jean,  conseiller 

de  Bruges,  428. 


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—  733  — 


Hosten,  yan.  Thideman,  630. 
Houcke,  Houke,   158.   159.  419.  428. 

547.   575.  598.  645.    (>59.  667.  693. 

Cfr.  Hoeke. 
Houstin,  Kogier,  435. 
Houtawc,  Houthaeuwe,  Houttave,  399. 

—  Baldoaio,  91. 
Houtkerke,  van.  Willom,  113. 
Uoutkine,  van  den.  Jacques,  383. 
Hove,  Jean,  75. 
Hoye,  95.  —  de  le.  Jehan,  cchcviu  de 

Bruges,  107. 
Hoyere,    de.    Jean,    lx>urgmestrc    do 

Hambourg,  883. 
Hubert,  Jean,  871. 
Hubrccht,  Jean,  76,  100. 
Huele,  van  der.  Michel,  381. 
Huerbane,  Wouter,  125. 
Hugbaerd,  Antoine,  61. 
Hugheloot,  Jean,  669. 
Hughen,  Floreins,  436. 
Hughevliet,  a37,  364.  480. 
Huussen,  van.  Jean,  118. 
Hull,  ville,  219. 
Hulst,  van.  Jean,  554. 
Huntar,  Guillaume,  521. 
Hurels,  Avosoete,  93. 
Huutkcrke,  van.  Jean,  125. 
Hyets,  Jean,  339. 


Indes,  101.  166  à  169. 

Inghelbrccht,  419.  —  Gui,  52H. 

Inghels,  Wautier,  338. 

Inghelsch,  Adam,  101. 

Inghem,  van.  Ghiselbrccht,  487. 

Inscrivan,  Jean,  699. 

Insulensis  villa,  Insulis,  Lille,  55,  306, 

314.  :J81. 
Intfas,  Thiry,  407. 
loyeland,  Herman,  93. 
Iperlcet,  14.  Cfr.  Yperleot. 
Irlandais,  352. 
Irlande,  Hierlande,  49.  50.  87.  8  ».  358 

435.  Cfr.  Yrlande. 
Irskyne,  de.  Alain,  257. 
Isabelle,  Ysabiaus,  comtesse  de  Flandre 

et  d«»  Namur,  71.  —  de  Portui^fal,  716. 
Ispannia,  Espagne,  271.  Cfr.  Espagne. 


Italie,  166.  178.  412.  523. 
Italiens,  478. 
Ive,  41. 


Jabbeke,  Jabbequc, 390.  466. 
Jaghere,  de.  Gilles,  îi88. 
Janis,  Estene  (Etienne),  546. 
Janssonc,  Janszone,  Jan$zuene,Ernonl, 

316.  —  Pierre,  257.  -  Poppe,  641.  — 

Thomas,  682. 
Jarra,  de.  Jacques,  699. 
Jean  sans  Peur,  180.  188.  234.  2:J6. 440. 

441.  443.  447.  448.  451.  455.  460.  481. 

502. 503.  519.  525.  588. 
Jean  II,  duc  de  Brabant,  93.  — ,1H,  duc 

i.L,  137.  150.  158. 
Jean  sans  Terre,  roi  d'Angleterre,  17. 

21.22.  23  h  27. 
Jean,  frère  du  roi  d'Angleterre  Henri  V, 

duc  de  Bedford  et  Ilumphrey,  duc  de 

Glocester,  538. 
Jean,  comte  de  Namur,  161,  162. 
Jean,  comte  de  Hollande,  91. 
Jean  H,  roi  de  Castille,  578.  679. 
Jean,  abbé  de  Saint-André,  380.  —  abbé 

do  Saint-Barthclomi  d'Eochout,  539. 
Jeanne  de  Coustaiitinople,  comtesse  de 

Flandre,  32.34.35. 
Jennes,  Gêne?,  Gesnes,  156.  157.  559. 

660.  669.  670.  675.  676  685.  694.  698. 

6Ji».  700.  702.  707.  711.  714.  715.  Voy. 

Gênes. 
Jérusalem,  Jherusalem,  Jherosolimite, 

20.  635. 
Joffraison,  Jehan,  521.  —  Thomas,  520. 
Joiaerd,  Guillaume,  355. 
Jonghe,  Jean,  259. 
.Joos,  Willem,  600. 
Jordanus,  magistor  de  Hammenburg, 

44.  46. 
Jospp,  Gildolfus,  271. 
Jost,  Willom,  554. 
Joyc,  Guillaume,  462, 
Judith,  fille  de  Baldwin  de  Lille,  22. 
Jucdo,dou.  Gillis,  13^. 
Jue'Iemaors,  Nicolas,  83. 
Juliers.do.  Guillaume,  prévôt  d'Utrecht 

et  archidiacre  de  Liège,  102. 
Justinian.  Raphaël,  639, 


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—  734  — 


Jean,    471.    — 


Kampen,  Campen,  234.  240.  254. 

Kar,  Hucon,  521. 

Karbon,  Pierre,  320. 

Karlin,  Jean,  527. 

Kasemarkte,  Jean,  597. 

Kelremanne,  Jean,  98. 

Kelseye,  de.  Willem,  192. 

Kempe,  (ailles,  387. 

Kempen,  Jacques,  118.  133.  134. 

Keodale,    de.    Robert,   connétable   do 

Douvres  et  gardien  des  cinq  ports,  130. 
KenperCotentin,  Quimper,  199. 
Kenyngton,  194. 
Kerchove,  van  den.  Jean,  383. 
Kernitomi,  Guillaume,  520. 
Kervinszone,  Scorein,  709. 
Ketelare,  Simon,  83.  96. 
Ketels,  Zoetine,  134. 
Keythulle,    van    den. 

Rasse,  398. 
Kien,  Lauwers,  560. 
Kieu,  Jean,  282. 
Kindekin,  Hanin,  282. 
Kindelin,  Jean,  282. 
Kisau,  Henninc,  415. 
Knolp,  de.  Adam,  520. 
Knuut,  le.  Pierre,  371. 
Koningsberg,  530. 
Kuerloos,  Michel,  342. 
Kuuc,  Antoine,  669. 
KyngestOD,  219. 


Lacy,  de.  Jean,  comte  de  Lincoln  et 

connétable  de  Chester,  33. 
Laet,  Gilles,  anglais,  465. 
Lagny,  205. 

Laitre,  de.  Eustache,  523. 
LaIaing,de.Simon,  amiral  delamer,  618. 
Lamandre,  de.  617. 
Lamare,  de.  Pierre,  139. 
Lambert,  236.  —  d'Ypres,  33. 
Lambrechts,  Jean,  échevin  de  Houcke, 

428. 
Lamrainsvliet,  TEcluse,  10.  Cfr.  Ecluse 

et  Sluis. 
Lancastre,  duc  de.  Jean,  223.  263. 


Langhe,  de.  Gilles,  70.  —  Hans,  656. 

—  Jean,  abbé   de  Saint-Bertin,  dit 

Iperius,  7. 
Langheraetsone,  Guillaume,  384. 
Langhmeersch,  van.  Zegher,  receveur 

de  Flandre,  279. 
Lanel,  Thierri,  706. 
Lannoy,  de.  Ghillebert,   capitaine    do 

PEcluse,  553. 
Lanternen,  van.  Willem,  125. 
Laredo,  275. 
Largarbe,  Agarves,  352. 
Larmay,  var.Lanney,  Jehan,  marchand 

anglais,  473. 
Larme,  de.  Sanche,  541. 
Lasticho,  de.  Jean,  635. 
Latimer,  de.  William,  sénéchal  de 

l'hôtel  du  roi,  264. 
Laurent  de  Bruges,  24. 
Lauwaert,  Eustache,  152. 
Lauwerssuene,  Adrien,  714. 
Lawedre,    de.  Guillaume,  archidiacre 

de  Londres,  452. 
Learde,  Ambroise,  675. 
Lecke,  de.  Baudouin,  95. 
Lecot,  Baudouin,  399. 
Leene,  van  der.  Pierre,  bourgmestre  de 

Damme,  428. 
Leesten,  Henri,  259. 
Leeuwerke,  Arnoud,  255. 285. 
Lefi&nghe,  van.  Nicolas,  132.  —  Pierre, 

237.  —  Victor,  413.  430. 
Leith,  de.  Jean,  519. 
Leke,  de.  Egidius  Zot,  77.  —  Jacques, 

échevin  de  Bruges,  291. 
Lem,  Jean,  670. 
Lendrel,  van.  Nicolas,  98. 
Lennoet,  Jehan,  58. 
Lensendyc  de  Darpte,  Gérard,  517. 634. 
Lenscote,  van.  Baudouin,  138. 
Léon,  Lion,  20.  567. 
Lescluse,  Lecluse,  Sluis,  546.  548.  552. 

553.  555  h  558.  577.  579.  580.  583. 

584.  593.  591.  5i)4  a  9(5.  5«8  h  6(K). 

602.  603.  605.  606.  642  à  46.  652.  658. 

661  h  63.  665.  668.  671.  672.  675.  682. 

698.    Cfr.   Ecluse,   Lamniinsvliet  et 

Sluis. 
Lessen,  van.  Thierri,  594. 
Lethe,  de.  Jean,  452.  517.  520. 
Leulinghem,  Lelinghem,  424. 


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—  735  — 


Leurens,  Catherine,  555. 

Levant  le.  155. 

Levesque,  Herne,  657. 

Levict,  de.  Gilles,  139. 

Lewe,  de.  Jacques,  76. 

Lfewermouth,  Henri,  520. 

Leye,  nieuwe,  canal,  492. 

Leye,  de.  vicomte,  592. 

Libertomi,    Liberton,    de.   Guillaume. 

5î».  521. 
Liebaerd,  Guillaume,  93. 
Liège,  19.  420. 
Lieve,  canal,  69.  119. 
Liflande,  Livonie,  294.  476. 
Ligurie,  585. 
Lilau;  Jehan,  351. 

Lille,  Insulis,  Ryssel,  25.  26.  30.  52.  64. 
65.  74.  131.  300.  302.  303.  330.  349. 
363.  869.  384.  458.  652.  704.  708.  718. 
Lille,  de.  Georges,  444. 
Lincoln,  141.  —  évéque  de,  185. 
Lion,  Lyon,  ville,  116. 
Lisbonne,  Lissabonne,  118. 155. 177.481. 
Lisseboene,  de.  Vincent,  110. 
Lisseweghe,  canal  de,  91. 
Lisseweghe,  de.  Nicolas,  182.  —  Victor, 

391.440.460. 
Livonie,  215;  422.  444.  496.  537.  Voy. 

Liflande. 
LojVan.Jean  et  Marc, 115.— Michel, 101. 
Lobera,  de.  Jehan,  633. 
Locmans,  Pierre,  408. 
Lodine,  de.  Lamsin,  96. 
Loedyus,  Griele,  134. 
Loevin,  Lambert,  76. 
Loire,  rivière,  537. 
Lombaerd,  Antoine,  64. 
Lombaerdsyde,  657. 
Lombard,  Jean,  75. 
Lombardie,  167.  221.  333.  433.  707. 
Lombards,  88.  318.  537.  568. 
'Lummelin,    Lomellino,    Barnaba,  576. 
—  Charles,  689.   —  Elyan,  633.  — 
François,    432.    —    Gilles,  06).    — 
JviUen,  571. 
Londres,  I^nnen,  57.  71.  127.  135.  172. 
176.  198.  199.  200.  2()3.  337.  37G.  379. 
386.  389.  390.  424.  459.  464.  503.  514. 
525.  566.  568.  569.  585.  620.  641.  651. 
658.  662.  673.  677.  678.  084  h  mi. 
716.  717.  —  hanse  de,  15.  79. 


Londres,  de.  Simon,  263. 

Long,  le.  Chrétien,  23. 

Loo,  van.  Gilles,  384. 

Lope,  Loep,  Hannar,  198.  199. 

Lopes,  Diego,  680. 

Lorens,  Vasque,  marchand  portugais, 

473. 
Losequin,  Gilles,  871. 
Lossebier,  Lamsin,  612. 
Louchard,  Jacques,  75. 
Louis  X  le  Hutin,  roi  de  France,  138  à 

141.  — XI,  roi  id.,  188.394. 
Louis  de  Maie,  comte  de  Flandre,  188. 

208.  209  h  211.  215.  217.  220  à  222. 

226.  232.  234.  235.  237.  238. 241.  256. 

258.  259.  269.  272  à  274.  285.  287.  306. 

324.  329. 333.  335.  339.  359.  391. 
Louis  de  Nevers,  comte  de  Flandre, 

122. 123.  149.  153.  154.  157.  158.  159. 

161  à  163.  178.  186.   187.  203.  210. 

295. 
Louis,  comte  de  Looz  et  sa  femme  Ida 

ou  Ada,  15. 
Lourdo,  Ambroise,  676. 
Louvain,  163,  184. 
Lovanio,  de.  Waltcr,  93. 
Lovel,  Foulques,   archidiacre  de  Col- 

chester,  57. 
Lovenich,  van.  603.  —  Gérard,  596. 
Loys,  Jean,  91. 
Lubeck,  Lubeke,  35.  61  à  65.  72.  92.  96. 

97.  112.  114.  120.  134.  15L  220.  233. 

238.  255.  256.  268.  271.  277.  284.  292 

h  294.  298.  300.  304.  309.  321.  330. 

361.  363  à  365.  369.  374.  382.  385.  402. 

416.  431.  435. 438.  475. 480.  481.  500. 

523.  524.  527.  533.  545.  548.  557.  576. 

577.  583.  586. 
Lubera,  do.  Jean,  617. 
Luca,  Lucques,  202.  216.  289. 492.  684. 

695. 
Lucy,  de.  22. 
Ludovici  Gothier,  28'>. 
Luko,  do.  Bellard,  133.  —  Bertrand,  70. 
Lunebourg,  Luneborcli,  321.  865.  475. 

496.  576. 
Luriucum,  Lury?  93. 
Lyle,  de.  Philippe,  521. 
Lyoton,  de.  Barthélemi,  521. 
Lyonn,  Stephon,  521. 
Lys.  rivière,  32.  69.  293. 


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736  — 


Mabutscbe,  Maubeuge,  98. 

Macédoine,  168.  173. 

Macheo,  Vincent  de  Lischebone,  70. 

Madère,  171. 

Maech,  de.  Jean,  113.  —  Liévin,  388. 

Maerke,  van  der.  Hughe,  634. 

Maertins,  Jean,  580.  —  Laurent,  659. 

—  Mathieu,  423. 
Maestricht,  625. 
Magdebourg,  63.  124. 
Mailly,  de.  Jean,  521. 
Mailorgues,  Majorque,  20. 172. 188. 276. 
Maire,  le.  Raoul,  prévôt  de  Saint-Dona- 
tien à  Bruges,  632. 
Malabar,  167. 

Malacca,  Malaga,  166.  167. 
Maldeghem,  de.  seigneur  de,  236.  — 

chroniqueur,  8. 
Maie,  château  des  comtes  de  Flandre, 

124.  150.  215. 
Maleghar,  Cornélius,  669. 
Malet,  Simon,  49. 
Malike,  280. 
Malines,  Mechelen,  150.  163.  184.  831. 

438.  520  h  522.  569.  572. 
Masraines,    de.    Philippe,    sire    de  la 

chapelle,  souverain  bailli  de  Flandre, 

860. 
Manfredonia,  175. 
Mansell,  Jean,  trésorier  d'York,  48. 
Manstede,  van.  Winrik,  598. 
Marael,  Jean,  64. 
Marc,  van.  Jean,  134. 
March,  Jacques,  187. 
Marche,  de  la.  Olivier,  895. 
Marchion,  Parcheval,  642. 
Marguerite  de  Constantinople,  comtesse 

de  Flandre  et  de  Ilainaut,  36.  41.  43. 

46.  47.  49.  50.  51.  52.  55  a  57.  104. 
Marguerite  de  Maie,  33î).  —  d' York,395. 
Mari,  Marin,  Marini,  de.  Bartholoraeo, 

546.  551.  570.  —   Donain,' 699.  — 

Giovanni,  585.  607.  —  Morael,  280. 
Marienbourg,  385. 

Maroc,  176.  — de.  Arnout  et  Willem,  96. 
Maroilles,  de.  Jean,  secrétaire  du  duc 

Philippe  le  Hardi,  400. 
Marquaert,  Gérard,  711. 
Marquettes,  abbesse  de.  460. 


Marquil,  de.  Thomas,  689. 710. 

Marquines,  Jehan,  541. 

Marroc,  Maroc,  20. 

Marseille,  260. 

Martel,  Gautier,  542. 

Martin,  Alphonse,  110. 

Martines,  Jean,  276.  —  Vasque,  541. 

Martins,  George,  710. 

Masbaze,  de.  Jehan,  560. 

Mase,  l'écrivain,  134. 

Massado,  Reys,  668. 

Massemme,  Philippe,  264. 

Mathategy,  de.  Sampson,  541. 

Matte,  van  der.  George  et  Gilles,  lâ5.  — 
Pierre,  197. 

Matthys  f.  Pieters,  58. 

Maubuge,  Maubeuge,  93.  95. 

Maukino,  72. 

Maziolin,  Paul,  678.  685. 

Mechlinia,  de.  Cornélius,  669. 

Medebliec,  663. 

Medele,  van.  Jean,  216. 

Mederwyc,  663. 

Medine,  de.  Pierre,  714. 

Meedom,  de.  Baudouin,  542. 

Meerman,  Abraham,  570. 

Meessine,  van.  J an,  76.  80. 134. 

Meester,de.Jean,  133.  — Nicolas,  71. 72. 

Meetkerke,  van.  Henri,  182. 

Meikin,  80. 

Melane,  van.  Jacques,  289.  —  Nicob», 
100. 

Melbourne,  de.  Thomas,  192.  502. 

Melis,  Jean,  426. 

Menaert,  Quentin,  536. 

Mentèth,  520. 

Mercadel,  Bernard,  551. 

Merciaen,  Gautier,  écoutéte  de  Bmges, 
549. 

Merpo,  40. 

Mesonde,  365. 

Messine,  Messines,  52.  166.  170.  171. 
458. 

Mesyn,  Jean,  693. 

Metteneye,  669.  —  Jacques,  288.  673, 
710.  —  Jean,  355.  522.  560.  —  Michel, 
129.  ~  Philippe,  644. 656.  -  Wtutier, 
113.  Cfr.  Cum  ovo.  - 

Michel  le  de  France,  duchesse  de  Bour- 
gogne, 547. 

Michiel,  188.  639. 


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—  737  — 


Michielsy  Arnoul,  470. 
Middelbourg^,      Middelborch,     Middel- 
burch,  341.   357.  455.  456.  462.  552. 
554. 
Middelton,  Jean,  634. 
Midhaghe,  van.  Pierre,  644.  649. 
Mil,  de.  Jean,   536.  644.  649.  —  Marc, 

3G8.  527. 
Milan,  320.  492.  681. 
Milanais,  289. 
Milet,  J.,  720. 
MilforJ,  Jean,  133. 
MillanB;  de.  Nicolas,  95. 
Milleman,  Guillaume,  528. 
Minden,  van.  Henri,  138. 
Minne,  Charles,  570.  —  Thierri,  échevin 

de  Bruges,  264. 
Modon,  651. 
Moenaerd,    Pierre,  échevin  de  Moue- 

kereede,  428. 
Moens,  Nicolas,  659.  662. 
Mœrbloeme,  Daniel,  92. 
Moere,    de    la.    Gérard,    échevin    de 

Bruges,   291. 
Moerkerke,  109. 
Mœrkerke  van.  Wulfart,  393. 
Mogador,  176. 
Mol,   de.   Carin,  fils   du   châtelain  de 

Winendale,  264.  —  Pierre,  289. 
Molen,  van  der.  Witken,  598. 
Molines,  de.  Reynaud,  181. 
Momplier,  Monpellier,  64.  70.  71. 
Monacbus,  Joannes,  62. 
Monarque,  de.  Jean,  619. 
Mondidier,  492. 

Monekereede,  Monikereede,  10. 50. 158. 
169.  215.  428.  438.  439.  499.  528.  547. 
575.  584.  598. 645.  659.  667.  698. 
Monepellier,  de.  Catherine,  100. 
Monstreul,  96. 

Montager  dç  Salebois,  William,  261. 
Montaghu,  van.  Gheraert,  164, 
Montalbane,  de.  Jean,  citoien  de  Bor- 

diaus,  138. 
Montaquarelli,  de.  Angelo,  165. 
Montbertaut,  de.  Pierre,  trésorier  du 

duc  Jean  sans  Peur,  461. 
MoQtenberghe,  van.  Henri,  223. 
Montensis  prepositus,  vice  chancelier 

de  Flandre,  54. 
Montferrand..  de.  Imbert,  48. 


Montferrat,  marquis  de,  471. 

Montingis,  de.  Jaquemart,  473. 

Montproux,  sire  de,  491. 

Moor,  le.  Gérard,  148. 164. 

Morée,  175. 

Mornin,  Willequin,  371. 

Morosini,  Mario,  274. 

Mortagne,    de.  Guillaume,  comte    de 

Sarum,  185.  —  Marie,  dame  de,  73. 
Mortimer  de  la  Marche,  Esmen,  264. 
Morviller,  de.  Philippe,  521. 523. 
Motte,  de  la.  Gilles,  120. 
Moukin,  65. 

Muddepenyng,  Henri,  202. 
Mude,  Muyden,  Mue.  10.  59.  60.  142. 

256.  257.  391.  486.  490.  597  à99.  004  à 

606.  665.  675. 
Mude,  van  der.  A  vérin,  100. 
Munster,  46.  63.  112.  — -  Barnabas  de, 

545. 
Muntere,  de.  Jean,  échevin  de  Bruges, 

354. 

Doar 

Nadael,  Guillaume,  64. 

Nadal  de  Béziers,  Pierre,  commissaire 

du  roi  en  Agenais,  132. 
Naesse,  Pierre,  114. 
Namur,  comte  de  Jean,  99. 102.  118.  -— 

Louis,  232.  —  Philippe,  23. 
Nantes,  623.  640.  663. 
Naples,  170.  175.  178. 
Narbonne,  71.  141. 
Natolie,  170. 

Navarre,  19.  545.  —  Michel,  de.  85.  88. 
Neb,  Pierre,  183. 
Neele,  Nesle,  113. 
Nereford,    de.  Robert,   connétable  de 

Douvres,  30. 
Neste,  de  le.  Soyer,  371 
Neve,  de.  Zegherin,  466.  569. 
Nevele,  de.  Guillaume,  130. 
Nevers,  comte  de,  72.  —  Louis,  113.  — 

Robert,  81. 
Neville,  sire  de.  Jehao,  admirai  de  la 

mer,  264. 
Newcastle,  Neufchastel,  400. 
Nicole,  de.  Jehan,  263. 
Nieuport,  Neufport,  116.  150.  290.  438. 

489.  509.  555.  599.  605.  606.  628.  657. 

47 


L 


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—  788  — 


Nieustat,  Henri,  424. 426. 

Nieuwe  Leye,  Zuutleye,  1H3. 409. 

Nieuwenhove,  van.  Nicolas,  696. 

Nieuwerport,  van  der.  Willem,  100. 

Nigro,  de.  Grégoire,  676. 

Nimëgue.  594.  598. 

Noble,  Laurent,  710. 

Noli,  de.  Antoine,  675. 

Noinbergaert,     Conrad,     poorter    de 

Noremberch,  110.  113. 
Nonemeers,  Adelise  et  Zoetkin,  71. 
Noorwic,  Noertwyts,  415. 
Noosen,  Jean,  438. 
Noremberch,  Nuremberg,  110.  113.  243 

à  254. 
Norewegbe,  Norwëge,  19.  02.  118. 
Norfolk,  143. 
Normandie,  107. 267. 
Normands,  31.  317. 
North,  Jean,  631. 
Northumbrie,  193.  194.  201.  551. 
North wood,  de.  Jean,  130. 
Norwelle,  200. 

Nory,  de.  Simon,  703.  707.  715. 
Nova  curia,  de.  Johannes,  78. 
Novi  castri  portus,  Newcastle,  219. 553. 
Nowgorod,  545. 


Obyn,  Guillaume,  40. 

Ochoa  de  Maldoriega,  Juan,  611. 

Oedelem,  van.  Jan,  112. 

Oem,  Jan,  76. 

Oestburgh,  van.  Jan,  134. 

Oesterling,  van.  Jacop  en  Merzoeten, 

100. 
Ocrero,  Juan  Garchie,  675. 
Ogierlande,  van.  Jean,  154.  515. 
Oldenbourg,  151. 
Oléron,  rôles  de,  8 
Olieslares,  Guillaume,  93. 
Oliestmte,  76. 
Ondeyrs,  Pierre,  344. 
Oom  de  Ripe,  Jacques.  661. 
Oost,  van.  Régnier,  625. 
Oostbourg,  Oostbourch,  34. 455. 469. 646. 
Oostende,  Oosthende,  Oestende, 

Ostende,  98.  281.  283.  338.  311.  357. 

363.  489. 


Oostkerke,  345.  534.  667.  —  van.  Jeaai, 

467,  468. 
Oppar,  Robert,  521. 
Oran, 175. 176. 
Ordenburgum,  121. 
Orléans,  duc  de,  628. 631. 
Orres,  Ferrant,  541. 
Orscamp,  de.  Jean,  91. 
Osnabruck,  96. 

Ossenesse,  van.  Tbideman,  138. 
Osteis,  van.  Guillaume,  101. 112. 
Ostend,  de.  J.  670. 
Ostende,  van.  Lisemoede,  100. 
Othon  IV,  roi  des  Romains,  coaronné 

le  17  Mai  1198.  25. 
Otrante,  175. 
Ottenson,  Volker,  595. 
Oudenaerde,  339.  —  van.  Jan,  101-  466. 
Oudenbourg,    Oudenburcb,  282.    466. 

467.  469.  —  van.  Pierre,  100. 
Oudoenus,  Saint-Ouen,  18. 
Oudschen,  Houtschen,  697. 
Orchies,  van.  Colard,  133. 
Overbach,  Henri,  641. 


Palerme,  170.  320. 

Palin,  Georges,  683. 

Paon,  taverne,  414. 

Pardo,  Ruy  Sancho,  541.    —  Pdani, 

150. 
Paris,  Parys,  Parisius,  64.  71. 118. 114. 

140.  183.  352.  365.  395.  403.  406.  407. 

412.  482.  550.  —  parlement  de,  55. 

73.  —  templiers  de,  65. 66. 
Paris,  Pierre,  362. 
Parys  Casyn,  Nicaise,  216. 
Pasqualigo,  Daniel,  173. 
Patras  arta,  166.  170. 
Paulet,  Martin,  325. 
Pansan,  Jehan,  675. 
Pauwel,  Jean,  282. 
Paye,  Guillaume,  610. 
Payele,  Jacques,  lombard,  137. 
Pegolotti,  127. 
Peleganse,  Gilles,  146. 
Péloponèse,  174. 

Pembroke,  comte  de.  Guillaume,  38. 
Pemkok,  Robert,  520. 


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—  739  — 


Pendula,  de.  Oste»  76. 
Perchy,  de.  Henri,  261. 
Perona,  de.  Jacques,  83. 
Perot,  Jehan,  623.  624. 
Peruche,  Perouche,  Perouze,  Peruzzi, 
116.  119.  133.  163.  189.  —  Donat  et 
Pachio,  161. 
Perse,  166  à  168.  170. 
Persique,  golfe,  169. 
Persy,  de.  Enguerrand,  48. 
Perth,  ville  d'Ecosse,  208.  256.  257. 
Pertinel,  Bernard,  474. 
Petau,  vin  de.  556. 
Petyt,  Michel,  183. 
Pharamundus,  19. 
Phase,  174. 
Phénicie,  28. 

Philippe  Auguste,  roi  de  France,  16.  — 
IV,  le  Bel,  roi  id.,  79.  82.  84.  85. 108. 
—  V,  roi  id.,  140.  141. 152.  —  VI,  de 
Valois,  roi  id.,  187.  204. 
Philippe  d'Alsace,  comte  de  Flandre,  14. 
Philippe  le  Hardi,  duc  de  Bourgogne, 
comte  de  Flandre,  180.  183.  236.  339. 
340.  342.  343.  346.  347.  352.  353.  357 
h  360.  363.  365.  367.  369.  374.  879. 
330.  399.  400.  404.  406.  410.  415. 
Philippe  le  Bon,  id.,  154.  180.  188. 3'J4. 
510.  515.  526.  531  h  536.  540.  543. 
549.  562.  566.  567.  579.  585.  586.  538. 
610.  615.  620.  622.  627.  631.  637.  613. 
644.  647.  673.  674.  714.  719.  720. 
Philippe  II,  roi  d'Espagne,  4^5. 
Philippe  d'Autriche,  393. 
Philippe,  seigneur  de  la  Woestine,  34. 
Picardie,  455.  651. 
Pictavaine,  Gilles,  558. 
Piémont,  477.  547. 
Pieroots,  Eustache,  234. 
Pierre  le  Cruel,  roi  de  Castille,  260. 
Pierre,  légat  du  Pape,  36. 
Pierres,  Jehan,  110. 
Pieters,  Jean,  333.  474.  543.  674. 
PinchoB,  Cherche  Jordani,  551. 
Pinkere,  den.  Jan,  146. 
Pise,  127.  172.  659.  695.  700. 
Pitte,  van  den.  Jacques,  333. 
Place,  delà.  Pierre,  541. 
Plaisance,  477.  492. 
Plancke,  van  der.  Jean,  554. 
Plescow,  Jacques,  de  Lubeck,  293. 305. 


Ploimuile,  199. 

Plumbô,  de.  Jean  Pie,  21. 

Poelt'î    van    de,   Baudi*uir>j    consoiJler 

de  BrugL'S,    548.   —   Jeaii,    140.   — 

Pliîlippe^  hL 
Pui^Qj  de.  Nicolas,  634 r 
Poite,  Olivier,  3S4. 
Poiterie,  Christian,  125. 
Poitevine,  Guillaume,  101, 115. 
Poitiers,  155. 

Puitouj  Pciîteu,  20.  514,  624, 
PuUnco,  de.  Samsi>Q,  541. 
Pulftoe,  l't>logne,  19. 
PoIiSjde.  Liuirerit,  25-i. 
PomitoD^  de.  Thomas,  520* 
Pont  Eoxiïjj  174. 
Pontanus,  chroniqn<>ur,  d, 
Ponte^  de.  Antonio,  4i>4. 
Pontliien,   Mk  2tî7, 
Poj>Gringlîe,     73.    H*).    206.    —    van. 

(ialjnel,yti,  lOll.  109.  114.  —  tïeorgef, 

338. 
Pt>r^*heiter,  ri2\ 
Purrtî?^,  de.  AHoîise,  511. 
Porte^  dû  Ia<  Antoine,  5G5, 
PtntrT,  (iiUûs,  im. 
Portugal.  Portcgalt  iVrtîgal,  Portiïigal, 

21  m.  W\.  17(J,  20d.  n:j2.  3^/7.  3tJ2. 

412.  461.  47U.  1^1.  516.  517,  553.559. 

.W^i,  615  s V..  61jS^GH3, 
Portunari,  lïernarjl,  635,  707. 
Pot,  le.  Vedast,  315, 
Pottan  Jebaii,  .520. 
Potière,  de.  Jean,  'Ma.  3^3, 
Praet,  d*^,  aei^neur,  233.  —  Gilles,  IW. 
Praiiï^anl,  Th terri,  371. 
Prof*^  Jean,  fô3. 
Priem^  Denis,  32lî. 
ProeiU  de.  WiilcitJ,  21*3. 
Pruinettîur,  Xjciilus,  433. 
PrtKJifiit'hen,  Gl'7. 
Prophète,  Nicolas,  114. 
ProviiLî,  205. 
Prusse,  PriiE/e,  Pni^en,  Pruuascn,  i5tî. 

215.  23 J.  2^)»^,  2.17.  2!^9i  262,  275,  â(Mi, 

:î22.  3jrK  :îbi5,  4iifî.  570.  57^,  (US*, 
PuetkenT  Reinbaid  de  Lubeck,  70, 
Fugîryï,  Itiibùrt,  48. 
Publia,  Kîtî.  MÎT.  170,  173, 
VmU,  IJernurdf  Uuiï^iei'  de  la  prisoa  à 

lirugcs,  310. 


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740  — 


Putiers,  Poitiers,  118. 
Puùts,  64. 

Puys,  de.  Willelm  Ernaud,  71. 
Pyckering,  260. 


Quartes  Huart,  de.  Tabellion  royal,  379. 
Quesnoy,  645. 


Rabeke,  van.  Pierre,  182. 

Radbod,  comte  de  Westmoreland,  553. 

Raepsaed,  Nicolas,  189. 

Ram,  le.  Jehan,  497. 

Ramburos,  de.  633. 

Ramsay,  Nicolas,  520. 

Raponde,  Rappondis,  de.  Dyne,  Eyne 

et  Jehan,  315. 491.  —  Jeffroi,  633. 684. 
Rase,  Corneille  et  Dankart,  371. 
Rasingfhen,  van.  Gérard,  189.  282. 
Rastenburg,  585. 
Rattins,  Jean,  710. 
Rau,  Ode,  678.  685.  —  Marian,  695. 
Ravens  Jonghen,  357. 
Ravery,  de  la.  Sanchez,  611. 
Rebber,  Albrecht,  262. 
Rede,  Jean,  520. 
Reepere,  den.  Coppin,  125. 
Refin,  Wautier,  656. 
Reighersvliet,  Reinghersvliete,  467. 494. 
Reingot,  Reinghoot,  Reingout,  Jacques, 

466.  529.  569.  583.  584.  644.  649.  672. 

715. 
Rekenare,  de.  Willem,  283. 
Reraerswale,  de.  Corneille,  659. 
Reyphin,  Arnoud,  échevin  de  Bruges, 

428.  466.  —  Gérard,  bailli  de  Blan- 

kenberghe  et  Ostende,  281. 
Reval,  209.  476. 
Reye^  293.  Cfr.  Roia. 
Rhodes,  635.  636. 
Ribe,  Barthélemi,  656. 
Ricassoli,  de.  Renier,  692. 
Richard  II,  roi  d'Angleterre,  170.  323. 

337. 
Riche,  le.  Fernand  et  Simon,  541. 
Ricy,  Bernard  et  Mathieu,  695. 


Riddeworde,  van.  Jean,  100. 

Rieman,  Michel,  469. 

Rigo,  de.  Alvere,  559. 

Rike,  de.  Georges,  384.  —  Jean,  528. 

Rine,  van  den.  Etienne,  528. 

Riquaert,  Riquart,  Jean,  59.  —  Pierre, 

444. 
Risona,  de.  Nicolas,  génois,  389. 
Riveri,  Jean,  669. 
Roba,  Gualuame,  239. 
Robert,  duc  d'Albanie,  gouverneur  et 

fils  du  roi  d'Ecosse  Jacques  I,  520. 
Robloet,  70. 
Robyn,  Colard,  557. 
Roc,  du.  Ernoude,  110. 
•Rochelle,  la.  25.  98.  110.  155.  178.  397. 

514.  537.  538.  540.  541.  567.  571.  624. 

651.657.660.720. 
Rochenhoven,  de.  Jean,  473. 
Rocque.  de  la.  Gérard,  275. 
Rodenbourg,    Ardenbourg,    41.    Voy. 

Ardenbourg. 
Rodenburg,  de.  Albert,  298.  —  Arnoud, 

113.  —  Guillaume  et  Hugues,  25.  26. 
Rodes,  de.  Antoine,  563. 
Rodolphe,  roi  des  Romains,  70. 
Rodrigues,  Garchie,  541. 
Roeselaro,  van.  Jean,  391.  413.  439.  — 

Georges.  59. 
Roet,  de.  Gérard,  549. 
Rogerus  Conventrensis  etLichfeldiensis, 

48. 
Rogier,  Thomas,  631. 
Roia,  Reye,  65.  78.  Cfr.  Reye. 
Roie,  ville  de  France,  200. 
Roiranc,  Guillaume,  663. 
Romagne,  167. 
Romanie,  175.  183. 
Rome,  70.  96.  376.  677. 
Romero,  Diego,  681. 
Roodbeen,  Gautier,  546. 
Roode,  van.  Henri,  554. 
Roosbeke,  van.  Pierre,  138. 
Roosebeke,  Rosbeke,  Rosebeque,  335. 

338.860. 
Roselaer,  Godevaerd,  625. 
Rosele,  578. 
Rossie,  Russie,  19. 
Rostock,   Rostok,   365.  885.  533.  524. 

576. 
Rotterdam,  579.  658.  664. 


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—  741 


Rotton,  Thomas,  671. 

Roulers,  de.  Gossewin,  33. 

Roussel,  Jean  y  702. 

Rovere,  Thomas,  496. 

Roy,  le.  Jehan,  655.  —  Thierri,  491, 523. 

Royer,  Boniface,  235.  —  Odon,  433. 

Roys,  de  la.  Jehan,  611. 

Ruddere,  de.  Guillaume,  184.— Wautier, 

182. 
Ruddervoorde,  dame  de,  274.  —  Jean, 

276. 
Rudeman,  Jean,  476. 

Rue,  de.  Loys,  362. 

Ruebs,  Gérard,  bourgmestre  de  Bruges, 
536.  —  Jacques,  263. 

Rupella,  de,  28. 

Ruprecht,  roi  du  Rhin,  475. 

Russen,  445. 

Rycx,  Jehan,  539. 

Rykeman,  Josse,  669. 

Ryne,  van  den.  Thierri,  593. 

Rynvisch,  Everard.  134. 

Rys,  Thomas,  547. 

Ryt,  van  der.  Goossin,  569.  644. 


Sacarie,  Emmanuel,  378. 

Sacro,  ex.  Oston,  64. 

Saelsbert,  199. 

Sage,  le.  Nicolas,  conseiller  de  Bruges. 

152. 
Sagredo  Albano,  481. 
Saingnon,  de.  Georges,  715. 
Saint  André,  évéque,  en  Ecosse,  710. 

—  Andrews,  207. 

—  Barthélemi,  port  anglais,  219. 

—  Bertin,  chronique,  7. 

—  Botulphe,  port  anglais,  27. 

—  Catherine,  pointe,  390. 

—  Cloud,  palais,  482. 

—  Donatien,  église,  7. 134. 646.  647. 

—  doyen  et  chapitre,  80. 

—  Edouard  II,  dit  le  Martyr,  roi 

d'Angleterre,  22. 

—  Georçres,  bourg,  163. 

—  Oimsdorpyl2b.l28. 

—  Grimoulai  du  Boys,  199. 200. 

—  Jacques  de  Compostelle,  376. 610. 

—  de.  Pelage,  23. 


Saint  Jean  d'Angely.  178.  897.651. 

—  Jehan,  de.  Pierre,  541.  623. 

—  Johnsthon,  Johnstown,  208. 

—  Malo,  599. 

—  Martin,  comte  de,  715. 

—  Maur,  de.  Nicolas,  48. 

—  Michel,  5'J9. 

—  Omaers,  van.  Jean,  101.  — 

Lamsin,  100. 

—  Orner,  24  ii  20.  65.  93.  118.  141. 

366.  512.  620.  605. 

—  Paul  du  Lion  en  Bretagne,  623. 

657. 

—  Pol,  comté  de,  525. 

—  Quentin  en  Vermandois,  473. 
'  —    Sépulcre,  376. 

—  Valéry,  237.  —  Bernard  de,  16. 
Saintonge,  651. 

Salemoene,  Jean,  276. 

Salinus,  M*',  le^um  professor,  65. 

Salisbury,  comte  d<^,  27. 

Salop,   Bridgnorth    Salope,    bourg 

anglais,  28.  29. 
Sanipenoit.  van.  Jean,  9.). 
Sampson  de  Saonne,  Abraham,  675. 676. 

—  Christophe,  642. 

Sancto  Audomaro,  de.  Simon,  96. 
Sandal,  Jean,  évoque  de  Winchester, 

143. 
Sanderse,  197. 
Sandomeria,  de.  Pierre,  coopman  van 

Oosten,  197. 
Sandwich,  port  anglais,  30.  116.  658. 
Sanses,  Martin,  619.  660.  —  de  Gotine, 

Jehan,  677. 
Sardaigne,  Sardeingne,  20. 
Sarrier,  Jean,  676. 
Sauls,  de.  J.  451.491. 
Sauvage,  le.  Godefroy,  bailli  d'Arden- 

bourg,  receveur  général  de  Flandre 

et  d'Artois,  441.  452.  470. 
Savary,  lieutenant  de  Philippe  Auguste, 

28. 
Savoie,  140. 
Savone,  568. 
Saxe,  124. 
Say,  Clément,  618. 
Scaec,  Jacques,  écoutête  de    Bruges, 

623.  633. 
Scake,  van  den.  Wautier,  383. 
Scandalioene,  Pierre,  lombard,  243. 


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-  742   - 


ScarJeburg,  château,  33. 

Scarpenbergh,  lughelbrecht,  255. 

Scelle,  (le  le.  Pierre,  371. 

Schareel,J.718. 

Scheitse,  Goris,  575. 

Schiappalaria  da  Vezzano,  Etienne,  396. 

Schio,  Scio,  167. 571. 

Scbourkin,  Nicolas,  pensionnaire  de 
Bruges,  354.  355.471. 

Schropshire,  comté  anglais,  28. 

Scinkel,  Jacques,  76.  —  Jehan,  362. 

Scipsdale,  13. 

Scoenackere,  Jean,  669 

Scommelin,  Jean,  434. 

Scone,  Scoonen,  156.  625.  649. 

Scoonure,  155. 

Scotelare,  de.  Jacques,  prévôt  de 
Notre-Dame,  197.  —  Pierre,  223. 

Scotia,  Ecosse,  78.  Voy.  Ecosse. 

Scotia,  de.  Job.  92. 

Scotland,  649.  voy.  Ecosse. 

Scotte,  Simon,  9.3. 

Scoutete,  Arnoud,  419. 

Scuetelare,  de.  Jacques,  échevin  de 
Bruges,  109.  181.  Liévin,  bourg- 
mestre, 428.  462.  466. 

Sculaert,  Jean,  583. 

Sculemborch,  Jean,  598. 

Scuppelin,  Jean,  676. 

Scurmc,  Paul,  échevin  de  Bruges,  291. 

Scyne  in  Cales,  156. 

Sébile,  Séville,  20. 

Sec,  le.  appelle  Malprins,  Jehan,  862. 

Segelmesse,  royaume  de,  20. 

Seine,  van  der.  Jean,  282. 

Seland,  Zélande,  553. 

Selle,  Jean,  712. 

Seltre,  de.  Jehan,  520. 

Sempi,  de.  Willequin,  552. 

Senlac,  22. 

Sensin,  Williamc,  van  Spaengen,  118. 

Sente  Walrabs,  270. 

Seul,  de.  Pierre,  384. 

Seville,  Siville,  Sibille,  Sil)elien,  155. 
1S3.  261.290.571. 

Sey,  Beingniaert,  663. 

Seyne,  Seine,  648. 

Siam,  169. 

Sicile,  166  170.  172.  173.  175.  178.  188. 

Sienne,  85. 

Sien  en  Rommenie,  port,  563. 


Sigales,  Willaume,  288. 

Sinerdus  de  Bruges,  30. 

Sinope,  174. 

Sinte  Woubuergen,  van.  M*  Eustacbe, 

138. 
SIepeldamme,  57,  436. 
Sleswich,  217. 
Sieyman,  Nicolas,  514. 
Sluus,  Slas,  Sluis,  l'Ëclase,  10. 41.  58. 

59.  98.  101.  109.  115.  135.  154.  157. 

161.  162.  194.204.  216.  222.224.  2». 

239.  255. 259.  260. 274.  286  à  288. 290. 

291.  340.  350.  351.  360.  364.376.380. 

386.  387.  391.  392. 399.  401.  407.  40». 

410.  413.  416.  420. 422  à  424.  426. 427. 

435  à  438. 440.  443. 451.  453.456. 460. 

464.  467.  469.  475. 486.  488.  505.  506. 

509.  526.  529.  540.  562.  570.  575.  576. 

610.   612.  618.  624.  628  à  630.  640. 

Cfr.  Ecluse  et  Lamminsvliet. 
Slype,  Jean,  bailli  en  leaue,  436. 
Smal,  Guillaume,  621. 
Smelinghe,  Arnoud,  594. 
Snauwaert,  Nicolas,  423. 
Snibbel,  Bertrcmieu,  427. 
Socotra,  168. 
Soen,  Willekin,  282. 
Soest,  ville,  46,  112. 
Solture,  de.  Jean,  290. 
Somere,  de.  556. 
Soria  a  Veinte,  de.  681. 
Souldant,  Soudan,  20. 
Southampton,  port,  23.  31. 
Soye,  seigneur  de,  523. 
Spaengen,  van.  Jean,  652. 
Spage,  de  le.  Philippe,  391. 
Spainjolen,  Espagnols,  115. 
Speilman,  Jean,  371. 
Spensa,  de.  Jean,  520. 
Speye,  de.  Guillaume,  82. 
Spiere,  van.  Nicolas,  116. 
Spikre,  van  den.  Jean,  clerc  de  la  tille 

dTpres,^64. 
Spinelli,  Barthélemi,  409.  432. 477. 
Spinghele,  Antoine,  497.  —  Marc,  290. 
Spinola,  Spinula,  395.  —  Aselin,  675. 

676. 678. 685. 694.  —  Benoit,  630. 640. 

—  Francesco,  571. 581.  —  Jaspar,541. 

—  Jean  Jacques,  660.  714.  -  Linel. 
585. 607.  —  Luca,  630.  653. 654. 702, 

—  Paul,  642,  702. 


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—  743  — 


Spinalli,  Balthasar,  201. 

Spire,    (le.    Henri,    conseiller    du  duc 

Philippe  le  Hardi,  374. 
Springael,  Willena,  183. 
Springelc,  Barthélemi,422. 
Squarciafico,  Anfreone,  49(5. 
SUfford,  de.  Richard,  264. 
Stalle,  van  den.  Jean,  138. 
Stameren,  do.  Sybert,  556. 
Stamford  bridge,  22. 
Stavele,  de.  William,  264. 
Steenbrug^he,  van  der.  Henri,  513.  — 

Olivier,  écoutête,  284. 
Steene,  vaa  den.  Jacques,  échevin  de 

Bruges,  428.  —  Pierre,  466. 
Steenlaud.  van.  Guillaume,  199. 
Steenkin,  Pierre,  78.  107. 
Steenvorde,  van.  Weitin,  300. 
Stendai,    ville  de  la  vieille  marche  de 
Brandebourg,  61. 112. 

Stevins,  Jacques,  371. 

Stevinszuene,  Thomas,  négociant  an- 
glais, 594. 

Stewart,  Gautier,  chevalier,  vicomte  de 
Perth,  452. 

Stichele,  de  la.  George,  473. 

Stichere,  le.  Christophe,  343. 

Stieghele,  van  der,  Régnier,  384. 

Stier,  Coppin,  408. 

Stralsund,  2S6. 335. 

Strate,  de  le.  Adam,  520. 

Straten,  de.  Pierre,  64. 

Streekaérde,  Jean,  125. 

Strep,  Henri,  monseigneur,  264, 

Strunins,  Jean,  64. 

Stury,  de.  Guillaume,  192.  —  Richard, 
135. 

Sucbt,  Jean,  419. 

Suède,  19.  294. 

Sulmona,  167. 

Sumatra,  169. 

Somme,  Somme,  270. 

Sund,  Sunde,  385,  576. 

Surat,  168. 

Surye,  de.  Ferrandes,  276. 

Sotherland,  comte,  31. 

Sotonne,  de.  Alexandre,   seigneur  de 
Gordon,  635. 

Swerling,  Simon,  277. 

Symoens,  Jean,  713.  Raymonnet,  541. 

Syrie,  168.  169.  175.  188.  620. 


Taerwe,  Liévin,  682. 

Talemon,  havre  en  terre  de  Rome,  563. 

Tana,  174. 

Tanais,  174. 

Tanasarim,  167. 

Tanerie,  de  la.  Jacques,  491. 

Tanger,  175. 

Tant,  Jean,  593. 

Tanton,  Thomas,  634. 

Tarkouwe,  Martin,  481. 

Tassche,  Arbort,  665. 

Tellecorne,  Roger,  470. 

Teesten,  Jean,  289. 

Teneray,  Robert,  29. 

Tenremonde,  Denremonde,  Termonde, 

204.  298. 706, 
Tente,  Laurent,  628. 
Tentyn,  Inghette,  147. 
Terdenburg,    Ardenbourg,    181.    Cfr. 

Ardenbourg. 
Termaieur,  Alain,  40:î. 
Temate,  157. 

Ternincmakere,  den.  Pierre,  197. 
Ter  Panne,  4S)4. 
Terras,  Henri,  656. 
Teindale,  comté  anglais,  552. 
Textoris,  Petrus,  669. 
Thartarie,  Tartarie,  20. 
Thielrode,  van.  Philippe,  627. 
Thierri  d'Alsace,  comte  de  Flandre,  13. 
Thiette,  de.  Philippe,  108. 
Thoisi,  de.  Jean,  154. 515. 
Thomas  de  Savoie,  comte  de  Flandre, 

34.35. 
Thomas,  Thoraaes,BertheI,  420. — Henri 

623.  624.  —  Robert,  364. 
Thor,  Adam,  208. 

Thorn,  Thoren,  257.  285.  293. 318.  324. 
Thorout,  Thoroud,  Thoralti,  Toralti, 

18.  74.  79. 83. 115. 116. 131.  458. 
Thorout,  van.  Henri,  114.  —  NicoUs, 

100. 
Thosa,  Jean,  40. 
Thoulomon,  de.  523. 
Tiels,  Maes,  357. 
Tielt.   van.  Jacques,   164.  —  Lamsin, 

100.  —  Ysalda,  80. 
Tinnebi,  481. 
Tirlemont,  473. 


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—  744  - 


Tolède,  261. 

Tolouse,  ïouiouse,  403. 

Tor,  Jacques,  77.  83. 

Torando,  de.  Juan,  611. 

Torencot,  Thomas,  667. 

Tornaco,  de.  Jean,  96. 

Torquemado,  de.  Pierre,  5U. 

Torro,  van  den.  Jean,  140. 

Toscane,  167. 178.  221. 

Tostig,    comte    de     Northumberland, 

22. 
Tounton,  archidiacre  de,  22. 
Tournaco,  de.  Jan,  nourmakore,  95. 
Tournai,  Tornacum,  Dornike,  15.  70. 

73.  98.  369.  379.  433.  474.  558.  623. 

625.  633. 
Toutfiet,  Jacquemart,  474. 
Trébizonde,  174.  651. 
Tremblay,  Trembleyo,  de.  Simon,  85. 

88. 
Tripoli,  175. 183. 320.  Var.  Tryple. 
Trobyke,  de.  Jean  Pierre,  290. 
Troyes,Troies,  204.  404. 
Troye,  Jacques,  371. 
Trupar,  Gérard,  652. 
Tunis,  Tunes,  20.  175.  176.  188. 
Tunger,  176. 

Turnham,  de.  Robert,  24. 
Turquia,  166. 

Twedam,  Twede,  Twide,  404.  552. 
Twestreng,  270. 
Tynam,  Tyne,  Tine,  400.  553. 
Tyr,  170. 


XT 

Ufford    de   Suchfolque,    de.    William, 

264. 
Urssele,  Ursel,  234. 
Uten  broeke,   brouke,  Gilles,   114.   — 

Lauwers,  125.  161. 
Utenhove,  Gaultier,  échevin  de  Bruges, 

703.  —  Henri,  542.  627.  —  Jean,  383. 

509.  — Nicolas,  bailli,  557. 
Uten  zacke,  Jacoli,  12S. 
Uter  meet,  Lauwerse,  137. 
Utkerke,  de.  Roland,  579. 
Utrecht,  Utreit,  102.  351.  413.  423.  474. 

550. 
Uzzano,  127. 


Vagheviere,  van  den.    Jacques,   ^. 

376.  628. 661.  —  PîeVre,  649. 
Valenciennes,  Valenchien,  98.  433. 
Valentia,  171. 

Valke,  Jacques,  371.  —  Louis,  669. 
Vallenare,  de.  Laurent,  592. 
Valmerbeke,  de.  Philippe,  amman 

d'Oostbourg,  455. 
Valtere,    de.  Antoine  et  Nicolas, 

lucquois,  378. 
Vamme,  Henri,  528. 
Vaneguy,  lombard,  133. 
Varssinghe,  Jean,  100. 
Vasconia,  Gascogne,  28. 
Vassere,  de.  Nicolas,  échevin  de 

Damme,  428. 
Veckinchusen,  Hildebrand,  320. 
Veer,  le.  Jehan,  642. 
Veere,  seigneur  de,  576.  593.  594.  599. 

607.  608.  Var.  Vere,  Verre. 
Velde,  van  den.  Henri,  181. 
Velthem,  de.  Henri,  79. 
Veltman,  594. 
Veltre,  de.  Jean,  échevin  de  Bruges, 

428. 
Venatoris,  Johannes,  669. 
Venise,    Venize,    Venissien,  Venetî», 

Venedyen,  Venegen.   115.  151.  Iô6. 

165  à  67.  172  k  77.  186.  218.  221.  251. 

273.  276.  320.  341,  345.  376.  379.  3H6. 

389.  390.  401.  443.  459.  464.  472.  ^l 

503.  514.  546.  553.  562.  566.  576. 577. 

626.  628. 635.  636.  641.  642.  649.  65S. 

662.  665.  666.  671  à  74.  690.  716  k  18. 
Vénitiens,  184.  216. 
Venues,  200. 
Verdun,  de.  W4ilter,  29. 
Vermeau,  290. 
Vermick,  693. 
Vernaertzone,  Nicolas,  625. 
Vernier,  François,  628. 
Vernon  sur  Seine,  352.  a59.  364. 
Vérone,  471. 

Verrendre,  de.  Nicolas,  664. 
Verse,  den.  Jacop,  438. 
Vervyssche,  de.  Michel,  276. 
Veurne,  Fumes,  281. 
Veyse,  Cristiaen,  671. 
Vidael;  Pierre,  553. 


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—  745  — 


Vieille  Havene,  34. 

Vigne,  de  le  Jean,  711. 

Vilain,  Jean,  lombard  de  la  compagnie 

desPeruzziy  116. 
Vilaine,  Baudewin,  436. 
Villadolyd,  de.  Pierre  Sanches,  541. 
Villa^enez,     de.     Michel,    marchand 

catalan,  472. 
Villela,  de.  Martin,  541. 
Vinande,  de.  Lazare,  409. 
Vinceguerre,  Louis,  633.  705. 
Vincent,  Loys,  668. 
Vinne,  Laarinas,  71. 
Viroroandie,  Vermandois,  79. 
Visch,  le.  Jacques,  263.  —  Martin,  371. 
Visconti,  Jean  Galeas,  471. 
Visscher,  Boni  face,  625. 
Vitain,  de.  Menant,  107. 
Vivieres,  290. 

Vlamincporte,  de  le.  100.  —  Gilles,  656. 
VIeckieres,  de.  Jean,  125. 
Vleyere,  le.  Wautier,351. 
Vliederbeke,  van  der.  Henri,  230,  232. 
Voet,  Jean,  289.  —  Willem,  60. 
Vogaet,  Lambertus,  clericus,  77. 
Voghel,  de.  Jean,  468. 
Volga,  174. 
Volkaert,  Catherine,  513.  —  Jean,  549. 

649.  Var.  Volckaert. 
Volponts,  Jacques,  678.  —  Guillaume, 

630.  Var.  Volpondt. 
Volprecht,  Pierre,  182. 
Vonker,  Jean,  669. 
Vlaminc,  Jean,  520.  521. 
Voocht,  Vooght,  de.  Barthélemi,  546. 

—  Corneille,  échevin  de  Bruges,  703. 
Vos,  de.  Jacques,  384.  —  Jean,  126. 

216.  529.  545.   —   Pierre,    664.    — 

Roland,  712. 
Vrankenvord,  Vranken  voort,Francfort, 

42.  107. 
VreJius,  8. 

Vriesones,  Frisons,  66. 
Vullers,  598. 
Vulre,  de.  Gilles,  399. 
Vuna  de  Darpmonde,  Keginald,  517. 


-y^xr 


Wachte,  Nicolas,  669. 


Waes,  van.  Gérard,  100. 
Wake,  Robert,  520. 
Waldastomi,  de.  Robert,  521 . 
Waldemar,  duc  de  Sleswic,  217. 
Wale,  de  le.  Gilles,  625.  —  Jean,  78. 

514.  —  Raymond,  606. 
W(alter?),  élu  de  Waletensis  (Wells?), 

83. 
Walle,    van    de.    Daniel,    échevin    de 

Bruges,     428.    —    David,    440.    — 

Michel,  146. 
Walravens  yde,  362. 
Wandelaers  brugge,  494, 
Wandelard,  Nicolas,  75. 
Wapenmakere,  de.  Jehan,  620. 
Warandse,  Jean,  204. 
Warre,  Pierre,  663. 
Waryn,  John,  569. 

Wastina,  dame  de,  95.  Voy.  Woestine* 
Watenes,  de.  Jean,  422. 
Waterdunes,  855. 
Waye,  Michel,  554. 
Wede,  de.  Pierre,  82. 
Weede,  van  der.  Wautier,  528. 
Weghebedde,  Baudouin,  changeur,  138. 
Weide,  de.  Pierre,  70.  76. 
Weitin,  boecbindere,  92. 
Welle,     Barthélemi,      bourgeois     de 

Londres,  44. 
Wells,  archidiacre  de,  25. 
Welser,  395. 
Wendel,  Jean,  713. 
Wendin,  pont  à,  73. 
Werkine,  de.  Victor,  571. 
Wernertzone,  Nicolas,  640. 
Werreval,  de.  Baudouin,  22. 
Wervy,  Wervicq,  704.  708. 
Wesalia,  de.  Johannes  et  Rutgerus,  669. 
Wesenham,  de.  Jean.  185, 
Westcapelle,  lois  de,  11. 
Westmonasterium ,  Westmonstré,  West- 
minster, 40.  130.  199.  206.  272.  553. 

572. 
Westmoreland,  193.  194. 
.Westmorlandie,  comté  anglais,  563, 
Westvale,  Jean,  275. 
Wethyspoint,  Alex,  521. 
Weyts,  Jean,  419. 
Wielant,  Henri,  bourgmestre  de  Mone- 

kerede,  428. 
Wiffe,  f*  Jacques,  662. 


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—  746 


Wilde,  de.  George,  570.  --  Henri,  131. 

—  Pierre,  289.  —  Simon  et  Thideman, 

281. 
Wilfrid,  évéque  de  St-Davit,  21. 
Wilyeraette,  Jacques,  138. 
Willaer,  de.  Guillaume,  550. 
Willaert,  Antoine,  560. 
Willebard,  Jacques,  264. 
Willelrao  filio  Henrici  de  St-Omer,  30. 
Willem,     Sanders     (Alexandre)     van 

Cattendyc,  182. 
Willcms,  Heine,  232. 
Willemszone,  Jehan,  642. 
William,     archevêque    de    Canterbois 

(Canterbury),  268. 
Wilsnac,  Wilsenaken,  580, 
Wilton,  Etienne,  627. 
Winchelsea,  30.  57.  116. 
Winchester,  172. 
Winchestre,  de.    William,    chancelier 

d'Angleterre,  263. 
Wincndale,64.65.71.89. 
Winkelman,  Alexandre,  473. 
Winninç,  Guillaume,  528- 
Wisand,  199. 

Wisby,  compilation  de,  11. 
Wisman,  385. 

Wismar,  Wissemar,  365.  482.  576. 
Wissoc,  de.  Antoine,  491. 
Wit,  Jean,  716. 
Withostael,  Thomas,  197. 
Witney,  172. 

Witte,  de.  Georges,  628.  —  Henri,  674. 
Wletines,  139. 
Woelbru,  Catherine,  71. 
Woestine,  van  de.  Jacques,  389.  Voy. 

Wastina. 
Wold,  de.  Jean,  202. 
Wolmar,  583. 
Wondeighem,  284. 
Woslay,  Robert,  621. 
Woudecot,  Robert,  33. 
Woumen,  339. 
Wreede,  de.  Jean,  528. 
Wrçnnie  Walensis,  bourg  anglais,  29. 
Wulf,  den.  Jean,  197. 
Wulfhout,  place  k  TÉcluse,  400. 
Wulfsberghe,  van.  Guillaume,  164.  — 

JoBse,  59. 
Wulpenhouc,  467. 
Wulpes,  Wulpen,  407, 


Wyly,  Jehan,  520. 

Wynendale,  de.  Gérard,  260. 

Wynnenberch,  Martin,  595. 

Wynton,  202. 

Wyshant,  Wissant,  181. 

Wystrate  de  Tremonia,  Evert,  293. 3Û5. 

Wyts,  Jean,  626. 


Xaen,  Cristiaen,    Jean,    conseiller  de 

Bruges,  181. 
Xane,  Gilles,  137. 


Ychtcghem,  van.  Pierre,  384. 
Yllande,  Irlande,  19.  Cfr.  Hieriant. 
Ympins,  Gilles,  579, 
Ynghel,  Jean,  711. 
York,  vicomte,  de,  111. 
Yperleet,  579.  Cf.  Iperleet. 
Yperlinghe,  Lamsin^  100. 
Ypra,  de.  Marguerite  et  Jean,  71. 
Ypres,  13.  18.  25.  26.  30.  31.  52.  59.  &*>. 

71  h  73.  78.  113.  118.  131.  132.  150. 

153.  159.  182.  188.  194,  211.  212.216. 

223. 237.  233.  240.  241.  243.  258. 361 

2J7.  281.  299.  303.  308.  312.  313.321. 

331.  338.  345.  354.  358.  361. 365.  ZîÙ. 

380.  383.  384.  386.  425.  451.  453. 5MÎ. 

5*35.  539.  .^41.  542.  555.  562.  598.  êll 

627.  623. 
Ypres,  record  de  la  hanse,  15. 
Ypres,  de.  AlarJ,  77. 
Yrenose,  William,  marchand  écom^j 

573. 
Yrlande,  Irlande.  156.  Cfr.  Irlaodd. 
Ysenbard,  91. 
Ysendike,  van.  Jean.  100. 
Ysorcopere,  den,  Jean,  208. 
Yspania,  de.  Meinardus,  83. 
Ystor,  M^  181. 


Zabbe,  Boudin,  345. 
Zackere,  de.  Willem,  101. 


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747  — 


Zaltmers,  Jehan,  565. 

Zande,  de.  Pierre,  73. 

Zandwyc,  199. 

Zeehusen,  Henri,  597. 

Zegard,  iliaminator,  76. 

Zeghers,  Jean  et  Pierre,  371. 

Zélande,  Zelant,  14.  36.  37.  100.  109. 

347.  358.  366.  415.  501.  502.  555.  558. 

568.  669.  582.  593.  595. 605.  607.  608. 

611.  622.  573,  697. 
Zelant,  van.  Catharina,  100. 
Zellandre,  le.  Pierre,  469. 
Zelversmit  dit  Palster,  Jacques,  472. 
Zelverin,  de.  Hertoghe,  76. 
Zeughe,  501. 
Zierixee,  Zierixzee,  Zirixe,  107.   118. 

667. 
Ziesseelschen,  697. 
Zinghere,  de.  François,  279. 
Zoest,  634. 
Zoete,  Jacques,  552. 
Zoetemans,  Mathieu,  513. 
Zolinghe,  42. 
ZoUner  von  Rothemstein,  Konrad,  336. 

365. 
Zomerghem,  van.  Ghiseibiecht,  125. 
Zondaghe,  de.  Florentin,  289. 
Zonnebalch,  Jehan,  259. 


Zouthin,  Thomas  de  Londres,  473. 
Zuderman,  Jean,  285. 
Zudvolc,  Suffolc,  comte  de,  242. 
Zuene,  98.  Voy.  Zwin. 
Zuerinc,  Laurent,  440. 
Zuinarde,  de.  Elisabeth,  100. 
Zuttre,  Gérard,  528. 
Zuuthende,  de.  Henri,  427. 
Zuyn,  Pierre.  79. 
Zwane,  le.  Henri,  371. 
Zwartenborch,  van,  Conrad,  481. 
Zweerde,  metter.  Jacques,  542. 
Zwin,    Swin,    Sueen,    Zwen,    Swene, 

Swynne.  50.  58.  59,  89.  91.  92.  120. 

135.  156.  158. 161.  182.  185.  200.  203. 

211.  214.  225.  259.  260.  268*  270.  271. 

285.  289.  317.  318.  327.  353.  355.  366. 

368.  376.  416  à  18.  428.  436.  438.  439. 

453. 456.  461.  463.  467.  476.  493.  500. 

515.  530.  537.  540.  543.  545.  547.  552. 

583.  584.  595.  597.  à  99. 611.  619.  629. 

630.  640.  645.  659.  661.  664.  667.  668. 

670.  673.  692.  693.  698.  704.  709.  714. 

718.  Cfr.  Zuene. 
Zwolle,  428. 

Zwollinschen  Bliexen,  107. 
Zype,  Zipe.  van  der.  Pierre,  306.  308. 

360. 


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CARTULAIKE 


DE  l'ancienne 


t.a-:p3Li 


DE    BRUGES 


Becueil  de  documents  concernant  le  commerce  intérieur 

et  maritime,  les  relations  internationales  et  l'histoire 

économique  de  cette  ville, 

PAIÇI 

L.  GILLIODTS-VAN  SBVBEEN 

Conservateur  des  Archives  de  la  ville  de  Bruqes. 


BBUOES 

Impbimbbie  db  louis  DE  PLAKCKE,  bue  Saimtb-Claibb,  1. 

1906. 


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LISTE  DES  MEMBRES 


DE  LA 


SOCIÉTÉ  D'ÉMULATION 

POUE  L'ÉTUDE  DE 

KHISTOIRE  ET  DES  ANTIQUITÉS 

DE  LA  FLANDRE. 


"Ptr- 


Membres  Effectifs  : 


Messieurs 


1.  Le  baron  Maurice  de  MâERB  d*AERTRYCKE,  ancien  officier  de  cavalerie,  adjoint  d'État- 

Major,  membre  de  la  société  d'histoire  et  d'archéologie  de  Gand  et  de  la  société  d'archéo* 
logie  de  Bmxellet,  an  château  d'Aertrjcke. 

2.  Alfred  BONSE,  ancien   membre  de  la  Chambre  des  Représentants,  écbeWn   de  la  ville  de 

Brnges,  officier  de  l'Ordre  de  Léopold,  membre  du  Comité. 

8 

4.  Edouard  HOUTABT,  doctenr  en  philosophie  et  lettres,  avocat,  au  château  de  Monceau-sur- 
Sambre. 

6.  Jules  BEOUCKAERT,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  décoré  de  la  croix  civique  de  1"  classe, 
président  du  Mont  de  Piété,  administrateur  du  bureau  de  bienfaisance  de  Courtrai,  biblio- 
phile, à  Courtrai. 

6.  Le  chanoine  Arthur  DE  SCHREVEL,  licencié  en  théologie,  secrétaire  de  S.  G.  Mgr.  l'Évéqne 

de  Bruges,  membre  du  Comité. 

7.  J.  EUTIKO,  conservateur  en  chef  de  la  bibliothèque  universitaire  et  régionale  de  Strasbourg 

(Allemagne). 

8.  Louis  GILLIODTS-YAN  8EVBBEN,   doctenr  en  droit,  membre  de  la  Commission  royale  pour 

la  publication  des  anciennes  lois  et  ordonnances  de  la  Belgique  et  de  la  Commission  royale 
d'histoire,  conservateur  des  archives  de  la  ville  de  Bruges,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold, 
à  Brnges,  membre  du  Comité. 

9.  Le  baron  Arthur  SURMONT  de  VOLSBERGHE,  ancien  sénateur,  ancien  ministre  de  l'Industrie 

et  du  Travail,  commandeur  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Bruxelles. 

10.  Jean  yan  BUTMBEKE,   bibliophile,    membre    correspondant   de    la    Commission  royale    des 

monuments,  bourgmestre  d'Oedelem. 

11.  Le  baron  Ernest  van  CALOEN,  docteur  en  droit,  décoré  de  la  Croix  de  Léon  XIII  **  Pro  Ecclesia 

et  Pontifice  ",  échevin,  A  Bruges. 
12   Le  baron  François  BETHUNE,  professeur  A  l'Université  catholique  de  Lonvain. 


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Messieurs  : 

13.  L*abbé  Hbnri  GLAETS,  membre  de  T Académie  rojale  flamande,  onré  de  Saint-NicolaB,  à  Gand. 

14.  Maurice  HAECK,  à  Harlebeke. 

16.  L*abbé  comte  Y  an  den  STEEN  de  JE  H  AT,  à  Bmges. 

16.  Julien  van  CALOEN  de  BASSEGHEM,  membre  de  la  Commisaion  administratÎTe  des  Hospices 

civils,  à  Broges. 

17.  Le  baron    Charles  GILLES  dr  PÉLIGHT,  avocat,  docteur  en  sciences  morales  et  historiqnes  ; 

doctenr  en  sciences  politiques  et  Rociales,  membre  de  la  Ghambre  des  Représentants,  membre 
de  la  Société  arcbéologiqne  de  Namur,  à  Brnges,  membre  du  Gomit^. 

18.  Le  chanoine  Ad.  DUCLOS,  membre-fondatenr  de  la  Gilde  de  S.  Thomas  et  S.  Lac,  membre 

d*honnenr  et  membre  dn  Comité  de  la  Société  archéologique  de  Brnges,  membre  honoraire  de 
la  société  d'histoire  et  d*arcbéo1ogie  de  Gand,  membre  dn  Gercle  historique  et  archéologique 
de  Courtrai,  membre  correspondant  de  la  Commission  royale  des  monuments,  etc.,  à  Brugee. 

19.  A.  DIEGERICK,  conservateur  des  archives  de  l'État,  chevalier  de  TOrdre  de  Léopold,  à  Gand. 

20.  Mgr.  le  baron  Félix  BETHUNE,  archidiacre  de  la  cathédrale  de  Bruges,  décoré  de  la  Croix  do 

Léon  XIII  "  Pro  Ecclesia  et  Pontifice  '*,  chevalier  de  TOrdre  de  Léopold,  membre  correspondant 
de  la  Commission  royale  des  monuments,  président  de  la  Société  archéologique  de  Brogee, 
membre  fondateur  de   la  Gilde  de  S.  Thomas  et  S.  Luc,  à  Bruges, 

21.  L*abbé  I.  SPINGEMAILLE,  vicaire  de  Téglise  de  S*<-Marie  Madeleine,  à  Bmges. 

22.  L^abbé  Jules  FERRANT,  curé  à  Harlebeke. 

23.  Henri  PIRENNE,  proferseur  à  TUniversité  de  Gand,  membre  de  la  Commission  rojale  d*histoiie, 

chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Gand. 

24.  Monseigneur  Gustave- Joseph  WAFFELAERT,  évêque  de  Bmges,  docteur  en  théologie,  prélai 

domestique  de  Sa  Sainteté,  officier  de  TOrdre  de  Léopold,  à  Bruges. 

25.  Le  vicomte  Albéric  de  MONT  BLANC,    ancien  sénateur,  commandeur  de  POrdre  de  Léopold, 

à  Ingelmunster. 

26.  Le  Président  du  grand  Séminaire,  à  Bruges. 

27.  Jules  LAMMENS,  ancien  sénateur,  à  Gand. 

28.  LioN  DE  FOERE,  docteur   en  droit,   membre  correspondant  de  la  Société  paléontolog^que  et 

archéologique  de  Charleroi,  membre  honoraire  de  la  Société  archéologique  de  Touraine, 
à  Bruges,   Secrétaire  du  Comité. 

29.  Le    comte  Amedée   VISART   dr  BOCARMÉ,    membre  de  la  Chambre   des    Représentante, 

bourgmestre  de  la  ville  de  Bruges,  commandeur  de  l'Ordre  de  Léopold. 

80.  Le  comte  Thierry  de  LIMBURG-STIRUM  sénateur,  commandeur  de  POrdre  de  Léopold, 
membre  de  la  Commission  royale  pour  la  publication  des  anciennes  lois  et  ordonnancée 
etc.,  à  Bruxelles,  Président  du  comité. 

81 

38.  Le  Père  Supérieur  de  la  résidence  des  RR.  P  P.  Jésuites,  à  Bmges. 

33.  Le  chanoine    Henri  ROMMEL,  inspecteur    des  collèges  épiscopaux,  chevalier  de  Tordre  de 

Léopold,  décoré  de  la  Croix  de  Léon  XIII  **  Pro  Ecclesia  et  Pontifice  **,  à  Bmges,  Vice- 
Président  DU  Comité. 

34.  Le  R.  P.  Guthbeet  ROBINSON.  de  la  Congrégation  des  Oblats  de  S*  Charles,  bachelier   en 

théologie,  à  Bayswater,  Londres. 

38.  Le  baron  Henri  KERVTN  de  LETTENHOVE,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  8*  Michet 

36.  EusàsE  FEYS,  docteur  en  philosophie  et  lettres,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  membre 

correspondant  de  PAcadémie  héraldique  italienne  de  Pise,  professeur  honoraire  d*athénée,  à 
Brnges. 

37.  Le  chanoine  Ernest  REMBRT,  vicaire-général  de  S.  G.  Mgr  Pâvèque  de  Bmges,  baobelier  em 

droit  canon,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Bmges. 

38.  FÉLIX  DE  COUSSEMAKER,  docteur  en  droit,  archiviste  paléographe,  membre  de  la  Commlttion 

historique  du  Nord,  à  Bailleul. 


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Messieurs  : 

40.  Fkbdinand  tan  dkr  HAEGHEN,  commandear  de  TOrdre  de  Léopold;  obevalier  des  Ordres 

de  râtoile  Polaire  et  de  la  Conronne  royale  de  Pmsse  etc.,  membre  de  TAcadëmie  royale 
de  Belgique,  membre  correspondant  de  la  Commission  rojale  des  monuments,  bibliothécaire 
de  TuniTersité,  à  Gand. 

41.  Monseigneur  Antoikk  8TILLEMAK8,  érèqne  de  Gand,  docteur  en  théologie  et  en  philosophie 

et  lettres,  officier  de  TOrdre  de  Léopold. 

42.  Le  baron  Albkbt  tan  ZUTLEN  tan  NYEVELT,  docteur  en  droit,  conserrateur-adjoint  des 

arohires  de  TÉtat,  à  Bruges,  membri  du  Comité. 
48.  Charlrs  SENTBOUL,  docteur  en  philosophie,  à  Bruges- 

44.  Adilb  MULLE  de  TEBSCHUEBEN,  sénateur,  commandeur  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Thielt. 
46.  L*abbé  Joseph  VANDEBMEERSOH,  docteur  en  théologie  et  en  philosophie  et  lettres,  professeur 

au  grand  séminaire  de  Bruges. 

46.  A.  J.  WITTBRYCK,  éditeur,  à  Bruges. 

47.  Le  ohanoioe  Hkkbi  YUYLSTEEE,  directeur  des  Maricoles,  à  Bruges. 

48.  Arthur  MERGHELTNCE,  écnyer,  cheTalier  de  TOrdre  de  Léopold,  membre  titulaire  du  Comité 

flamand  de  France,  de  la  Société  historique,  archéologique  et  littéraire  de  la  Tille  d*Ypres, 
membre  suppléant  du  conseil  héraldique  de  Belgique,  à  Ypres. 

49.  L'abbé  H.  L.  MESSIAEN,  curé  à  Westkerke. 

60.  L*abbé  Camille  CALLEWAERT,  licencié  en  droit  canon,  professeur  au  grand  séminaire,  à 

Bruges,  membre  du  Comité. 

61.  Le  baron  BETHUNE,  gouTemenr  de  la  Flandre  occidentale,  membre  de  l'Académie  royale 

flamande,   président   de  la   Gilde  de  S.  Thomas  et  S.  Luc,  à  Bruges,  membbs  du  Comité. 

62.  Le  baron  Albeet  tan  CALOEN,  docteur  en  droit,  conseiller  proTÎncial  de  la  Flandre  occidentale, 

bourgmestre  de  Lophem. 

63.  Wilfbid  C.  ROBINSON,  membre  de  la  "Royal  Historical  Society"  de  Londres,  à  Bruges, 

Trésorier  et  BiBLioTHicAiBE. 

64.  L'abbé  Lxopold  SLOSSE,  curé  à  Rumbeke. 

65.  Le  chevalier  Amaury-Joseph-Charles  de  GHELLINCK  d'ELSEGHEM,  chevalier  de  TOrdre 

de  Léopold,  membre  de  la  Société  des  Bibliophiles  flamands  à  Gand,  de  la  Société  des 
Bibliophiles  belges,  de  la  Société  archéologique  de  Mons  et  du  Cercle  archéologique 
d'Enghien,  à  Bruxelles. 

66.  GuiLLAUMB.Louis  DE  VREESE,   docteur  en  philosophie  et   lettres,   membre  de  TAcadémie 

royale  flamande  de  Belgique,  membre  de  la  Société  de  Littérature  Néerlandaise  à  Leyde, 
chargé  de  cours  à  l'Université  de  Gand. 

67.  Raphaël  de  SPOT,  ancien  sénateur,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold,  à  Fumes. 

68.  Le  Supérieur  du  petit  séminaire,  à  Ronlers. 

69.  L'abbé  Jules  YAK  SUYT,  curé  de  Koordschoote. 

60 

61.  Henri  FRABYS,  docteur  en  droit,  à  Bruges. 

62.  Le  vicomte  Georges  de  NIEUPORT,  bibliophile,  à  Bruges. 
•8.  L'abbé  E.  DE  VOS,  sous-secrétaire  de  l'évèché,  à  Bruges. 
64.  L'abbé  A.  SIX,  vicaire,  à  Liohtervelde. 

66.  J.  OPDEDRINOK,  curé  à  Damme. 

66.  L'abbé  Alphonse  DE  MEBSTER,  licencié  en  droit  canon,  professeur  au  grand  séminaire, 
à  Bruges,  membre  du  Comité. 

67 

68.  L'abbé  G.  C.  A.  JUTEN,  Ticaire,  au  Sas  de  Gand. 


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Membres  honoraires. 


Messieurs  : 

1.  Le  R.  Père  Henri-Marie  IWBINS,  de  Tordre  des  Frères-Prêcheurs,  membre   de  TAcadémie 

d'archéologie  de  Belgique,  membre  correspondaut  de   la  Société  des  antiquaires  de  la  Morinie 
et  du  Comité  flamand  de  France,  à  Louvain. 

2.  N.  DE  PAUW,  procureur  général  à  la  Coor  d'appel  de  Gand,  officier  de  TOrdre  de  Léopold, 

membre  de  l'Académie  royale  flamande,  membre  de  la  Commission  des  archives  et  de  celle 
des  monuments  de  la  ville  de  Gbmd,  du  Cercle  archéologique  de  Termonde,  etc.,  à  Gand. 

8.  Le  R.  P.  J.  VAN  DEN  GHEYN,  de  la  Compagnie  de  Jésus,  chevalier  de  l'Ordre  de  Léopold, 
conservateur  à  la  bibliothèqoe  royale,  membre  de  la  Société  d'anthropologie  et  de  la  Société 
de  géog^phie  d*  An  vers,  à  Brnxelles. 


L 


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904.   —   1451,  15  Octobre. 

Quelques  patrons  de  galées  vénitiennes  qui  avaient 
déchargé  dans  les  eaux  du  Zwin  des  marchandises  en 
destination  de  Gand  sans  les  présenter  à  l'estaple,  furent 

condamnés,  par  modération  et  à  l'intervention  du  Consul 

de  Venise,  à  une  amende  de  120  Ib.  par. 

Cart,  Oroeneub.  onghecoU..  fol.  48,  n.  1. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  loi.  249,  n.2. 


905.  —  1451,  19  Octobre. 

Willem  Scheele,  facteur  et  attourne  de  Thomas  Kyc, 
marchand  de  Londres*  et  Thomas  Ganton,  facteur  et  attourne 
de  Simon  Ganton,  marchand  de  l'estaple  à  Calais,  avaient 
soumis  leur  différend  à  l'arbitrage  de  Jehan  Lord,  marchand 
dudit  estaple,  Jehan  Don  marchand  de  Londres  et  Damian 
Uuffin,  marchand  de  Milan,  au  sujet  d'une  lettre  obligatoire 
(le  147  11).  Les  arbitres  réduisirent  la  dette  à  80  Ib.,  à 
payer  avant  le  jour  de  vendredi  prochain  venant  ;  cette 
septence  fut  ainsi  homologuée  par  le  collège  des  échevins. 

J{eg.  des  sentences  civiles,  iii-l'ol.,  de  1447-5^.  f()l.  249,  n.  3. 


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—  2  — 

906.  —  1451,  22  Octobre. 

Sur  les  doléances  des  consulz  des  communs  marchans  de  la 
nation  Despaigne,  residens  en  la  ville  de  Bruges,  faites  a  la  loy  de 
ladicte  ville  de  Bruges,  a  lencontre  des  chensiers  ou  receveurs  du 
droit  de  la  halle,  qui  depuis  certain  temps  enca  sestoient  efforchiez 
de  prendre  et  lever  ledit  droit  do  la  halle  des  draps  que  lesdis 
marchans  faisoient  venir  de  Ypre,  de  Courtray  et  dailleurs  en 
ladicte  ville  de  Bruges,  contre  lancienne  coustume  et  en  preiudice 
des  previleges  desdis  marchans,  comme  ilz  mainteuoient  ; 

A  par  ladicte  loi  de  Bruges,  a  bonne  et  meure  délibération  de 
conseil  et  par  certaine  communication  eue  avecq  lesdis  consulz  et 
de  leur  consentement,  este  et  est  déclare  et  ordonne  que  les 
marchans  Despaingue  seront  et  dcmourront  doresenavant  franset 
quites  du  droit  de  la  halle,  des  draps  quilz  feront  venir  a  Bruges 
des  villes  Dypre,  de  Courtray  et  daultres  villes,  parmy  déclarant 
loyaulment  et  par  serement  les  trois  poins  ensuyvans  :  Assavoir  que 
les  draps  dont  ilz  vouldront  cstre  quites  dudit  droit  appartiennent 
nuement  a  eulx  sans  fraude.  lient,  que  lesdis  draps  leur  ont  este 
délivrez  ou  à  leurs  hostes,  facteurs  ou  serviteurs,  en  leurs  noms, 
esdictes  villes  Dypre,  Courtray  et  ailleurs.  Et  que  ceulx  draps  sont 
venuz  et  am menez  dicelies  villes  en  ladicte  ville  de  Bruges  sur  leur 
péril  et  aventure,  sans  fraude. 

Ce  fu  traictie  et  accorde  par  la  loy  de  Bruges,  le  premier  jour  de 

septembre  lan  mil  iiij°  lj,  et  après  conclu  et  confirme  par  la  loy 

de  Bruges  ensuyvant  renouvelles  le  xxu*  jour  doctobre  audit  an 

mil  iirj''  LJ. 

Carlul,  Groenenbouc  onçkecoU.,  fol.  234  verso,  n.  3. 
Confirmé  de  nouveau  le  27  Janvier  U68  (n.  st.)  Ibid,,  fol.  235. 


907.  —  1451,  9  Novembre. 

Pierre  van  Zeelant  qui  avait  acheté  de  Louis  van  Cadsand 
quatre  tinettes  de  beurre  non  estaplées,  dans  la  jjlace  de 
l'Écluse,  doit  payer  Tamende  de  18  Ib.  par.,  en  réservant 
son  recours  contre  le  vendeur. 

CarL  Groeneub.  onghecott.y  fol.  48^,  n.  2. 

Reg.  des  sentences  civiles ^  in-fol.,  de  1447-58,  fol.  250%  n.^. 


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—  8  - 

908.  —  1451,  22  Décembre. 

Thideman  Greneroode  avait  vendu  à  Georges  van 
Remsleede  et  Lamsin  de  Landsheere  une  tonne  de  pelleteries 
(tonne  graeuweercx)  contenant  6460  peaux  (vellen)  au 
prix  de  3  Ib.  13  s.  gros  le  mille.  Les  acheteurs  réclamaient, 
prétendant  que  ces  peaux  n'avaient  pas  cette  valeur 
marchande  (coopmanne  goed)  et  qu'ils  avaient  constaté 
en  les  travaillant,  que  la  moitié  au  moins,  était  de  moindre 
qualité.  Le  collège  des  échevins,  après  avoir  pris  l'avis 
des  experts,  décide  que  les  acheteurs  retiendront  un 
millier  de  ces  peaux  qu'ils  avaient  déjà  apprêtées  et  que 
le  vendeur  reprendra  le  reste,  moyennant  une  ventilation 
du  prix  convenu. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  254,  n.  4. 

909.  —  1452,  10  Janvier. 

Différend  entre  les  courtiers  de  charrois  de  Bruges  et  les 
charretiers  de  Cologne. 

Upt  ghescil  wesende  tusschen  dea  makclars  van  waghenen  an 
deen  zide,  ende  den  waghenaers  van  Cuelne  endo  van  derwaerts 
overe  au  dandere,  ter  causen  van  den  makelardien  die  zij  van 
haren  vrechte  behoorden  thebbene,  den  waghenaers  dat  niet 
willende  betalen  ;  zo  was  ghewijst,  dat  de  vorseide  waghenaers 
uplegghen  zullen  den  vorseiden  makelaers,  bi  manieren  van 
naraptissemeute,  alzulk  recht  van  makelaerdien,  als  zij  gheheescht 
hebbeu,  ende  daeraf  eenighe  ghevanghen  gheweist  hebben  ;  ende 
tghelt  in  haerlicder  weerds  handen  gheleit  ;  ende  voortan  ooe 
betalen  ende  uplegghen  zullen  tzelve  recht  ;  behouden  dies,  waert 
dat  de  Oosterlinghen  weder  coinmende  in  Vlandren  daerjeghen 
zegghen  wilden  of  recht  daeraen  verraeten,  danne  hendelike  hem- 
lieden  ghehoort,  daerup  ghewijst  te  zine,  alsoot  behooren  zal. 
Actum  den  10  dach  van  Launriaent  int  jaer  1451. 

Reg.  des  sentences  civiles ,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  255,  d.  2. 


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—  4  — 

910.  —  1452,  18  Février. 

De  et  sur  la  question  et  différence  estant  par  devant  la  plaine 
chambre  deschevius   de  Bruges  par  et  entre  Martin  Gonsalres, 
comme  procureur  de  très  excellente  très  puissante  dame  la  Royne 
de  Portingal,  comme   de   ce   apparu  par    certain  instrument  de 
procuration  passé  par  devant  Phellippe  Alfonse,  notaire  public  de 
la  date  du  xix®  jour  daoust  lan  mil  iiij^lj,  dune  part  ;   et  Lconart 
Lommelin,  marchant  de  Jeunes,  résidant  en  la  ville  de  Bruges, 
dautre  part  ;  a  cause  de  cens  livres  deux  solz  quatre  deniers  de 
groz  monuoie  de  Flandres,  venans  des  biens  de  feu  Jehan  Alvere, 
portugalois,  nourry  et  familier  de  nostre  très  redoubtce  dame  et 
priacesse,   madame  la  duchesse  de  Bourgoigiie   et   de    Brabant, 
coutesse  de  Flandres,  etc.  Et  lesquelz  cent  livres  deux  solz  quatre 
deniers  auroient  este  es  mains  de  Charles  Lommelin  ou  lieu  duqaeJ 
ledit  Leonart   est  veuu  en  ladicte  ville  de  Bruges.   Disant  ledit 
Martin  Gonsalves  oudit  nom,  que  ladicte  succession  dudit  Jehan 
Alverre  par  don  et  honnourable  donoison  et  vray  transport  de 
Marie  Domingues  demeurant  a  Obides  en  Portingal,  raere  dudit 
Jehan  Alvere,  et  par  ce  héritière  de  tous  les  biens  muebles  et 
immuebles  demeurez  après  son  trespas  appartenoit  a  ladicte  Royne, 
comme    dycellui  transport  et  don    irrévocable    ledit  Martin  fist 
apparoir,  par  certain  instrument  passe  pardevant   ledit  Phehpe 
Alfonse,   notaire   public,   de    la   date   du  xiij*  jour  daougst  lan 
mil  nij^'LJ.  Et  par  tant  requérant  que  ladicte  somme  de  c  Ib.  u  s. 
iiij  d.  gros  estant  en  la  manière  dessusdicte  es  mains  dudit  Leonart, 
lui  fustau  nom  de  ladicte  Royne  bailliée  et  délivrée. 

Le  dessusdit  Léonard  ad  ce  respondant,  confessant  ladicte  somme 
de  c  Ib.  ij  s.  iiiJ  d.  gr.  estre  soubz  lui  ;  mais  disant  que  sur  ycelle 
Martin  Alfonse,  portugalois,  avoit  requis  avoir  la  somme  de  x  Ib.  gr. 
comme  a  lui  deue  par  ledit  Jehan  Alvere  ;  et  que  semblablement  les 
consuls  de  la  nation  de  Portingal  avoient  requiz  davoir  aussi  la 
somme  de  x  Ib.  gr.  comme  a  ladicte  nation  deue  par  ycellui  Jehan 
Alvere  quant  il  vivoit;  et  que  de  surplus  il  estoit  prestz  de  rendre, 
paier  et  délivrer  la  reste  ainsi  que  par  la  loy  de  ladicte  ville 
de  Bruges  en  seroit  ordonne. 

Ensemble  plusieurs  autres  raisons  par  lesdictes  parties 
allègues. 


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A  par  ladicte  plaine  chambre  deschevins  de  Hruges,  oyes  lesdictes 

parties  et  anssy  ceulx  qui  ladicte  matière  avoient  traittie,  et  veiies 

lesdis  iastrumens  de  procuratiou  et  do  transport,  este  dit  et  jugie 

que  ledit  Leonart  devoit  paier  audit  Martin  Alfonse  x  Ib.  gr.  et 

ausdis  consulz  ou  nom  do  ladicte  nation  do  Portiugal,  aussi  x  Ib.  gr.  ; 

et  que   la  reste  desdis  c  livres  deux  solz  quatre  deniers  de  groz, 

mouvant  a  iifj"'^  Ib.  u  s.  iiu  d.  gr.  il  devoit  paier  et  délivrer  audit 

Martia  Gonsalves,  ou  nom  et  comme  procureur  de  ladicte  Royne, 

parmi  donnant  ou  nom  dycelle  a  lui  Leonart  bonne  et  souffissante 

quitance   dycelle  somme,  ensemble  vidimus  des  lettres  de  ladicte 

cession   et   procuration  dudit  Martin  Gonsalves,   pour  la  greneur 

seurte  dudit  Leonart,  se  ycellui  Leonart  avoir  les  vault. 

Actum   le  xviij®  jour  de  février  lan   mil  iiu^  lj.   Presentibus 
scabinis  omnibus. 

Reg.  des  sentences  civiles,  ÎQ-fol.,  de  1447-53,  fol.  257  verso,  n.  1. 


911.  —  1452,  7  Mars. 

Mandat  du  Duc  Philippe  à  ses  bailli  et  ocoutète  de 
Bruges  de  publier  Tordre  «  à  tous  ses  feauLx  et  vassaulx, 
nobles  chevaliers  et  escuiers  qui  sont  bourgeois  de  Bruges, 
de  rentrer  en  cette  ville  et  y  faire  leur  résidence,  sans 
eulx  en  départir,  eslongier  ou  absenter,  que  ce  ne  soit  par 
nostie  consentement  et  exprès  congie  et  licence.  » 

Invent,  des  chartes,  t.  V,  p.  357,  n.  1059. 
Voy.  l'analyse  loc,  laud. 


912.  —  1452,  8  Mars. 

Par  acte  du  17  Février  1439,  le  Parlement  d'Angleterre 
avait  révoqué  l'autorisation  qui  avait  été  donnée  aux 
habitants  de  Newcastle  sur  Tyne  de  conduire  et  transporter 
leurs  laines,  cuirs  et  toisons,  directement  à  Middelbourg 


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—  6  — 

et  à  Bruges,  sans  passer  par  l'étaple  de  Calais.  Le  roi 
Henri  VI,  en  considération  des  services  qu'ils  peuvent  lui 
rendre  dans  la  guerre  contre  les  Écossais,  leur  restitue 
l'ancienne  licence  pour  un  terme  de  trois  ans. 

Record  Office,  Actt  ofprivjf  Council,  t.  VI,  p.  117. 


913.  —  1452,  9  Mars. 

Pierre  de  Rabate,  marchand  de  Florence,  réclamait 
40  Ib.  gi*os  de  Jehan  le  Scrivere,  bourgeois  de  Bruges, 
au  nom  de  Thomas  Tikel  marchand  d'Angleterre,  pour 
lequel  ledit  Jehan  «  avait  répondu  sur  certaines  lettres 
de  change  venant  d'Angleterre. 

Jehan  confessa  avoir  accepté  ledit  change  et  le  avoir 
promis  de  paier  au  nom  dudit  Thomas.  Aussi,  il  l'avait 
paie  et  mis  au  change  de  Simon  Cokere,  et  il  l'avait  notifié 
audit  Pierre  que  l'argent  était  audit  change,  et  Pierre 
en  avait  esté  content. 

Rabate  répondit  que  onques  ne  s'en  tint  content  ;  qu  il 
avait  envoyé  audit  change  par  plusieurs  fois;  et  pour  ce 
qu'il  ny  trouva  homme  à  qui  parler  et  qu'il  senty  que 
ledit  change  estoit  failli  »  ;  il  demandait  d'être  payé. 

Jehan  soutenait  au  contraire  qu'il  était  quitte  et  devait 
être  déchargé  selon  la  coutume  en  tel  cas  entretenue 
entre  les  marchands. 

Le  tribunal  jugea  qu'il  était  tenu  de  payer  les  40  Ib. 
gr.  à  Rabate,  réservé  son  droit  et  action  envers  Simon 
Cokere  ou  sa  masse  faillie. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-58,  fol.  258  verso,  &•  ^ 


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—  7  — 
Ô14.  —  1452,  28  Mars. 

Lettres  du  duc  Philippe  sur  la  franchise  de  la  foire  de 
de  Bruges. 

La  franchise  du  tonlieu  est  étendue  à  quinze  jours,  à 
oompter  du  dimanche  où  on  chante  Miser icordia,  soit  le 
second  dimanche  après  Pâques. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  V,  p.  258,  n.  1060. 
Voy.  Tanalyse  détaillée  loc,  laud. 

915.  —  1452,  4  Septembre. 

Andulo  Lommelin,  marchand  de  Gênes,  prétendait  de 
Berdard  Salât,  «  escripvain  des  galées  du  roi  d'Armgon  » 
sous  la  caution  de  Saldon  Fenier,  marchand  catalan, 
paiement  de  «  certains  dommages  et  empirement  de  boillons 
de  vif  argent  venu  es  dites  galées.  »  De  commun  accord,  la 
question  fut  soumise  à  l'arbitrage  de  François  Pipinelli  de 
Pise,  Pierre  de  Rabata  et  Renier  de  Recasoli,  marchands  de 
Florence,  qui  évaluèrent  la  perte  à  16  Ib.  gros,  «  coût 
affranchi  de  fret,  avaries  et  toute  autre  chose,  »  dont 
Andulo  délivra  quittance  à  la  suite  du  jugenient  d'homolo- 
gation. 

Cartul.  du  consulat  d'Espagne^  p.  52. 

916.  —  1452,  25  Septembre. 

Mandement  du  duc  Philippe  à  l'écoutéte  de  Bruges,  de 
publier  la  défense  et  inhibition  «  a  tous  les  manans, 
habitans  et  subgez  quelconques  de  la  ville  de  Bruges,  que 
nul  dentre  eulx  quelquil  sont  ne  se  esloingne,  déporte  ou 
absente  dicelle  ville  en  aucune  manière,  se  ce  nest  de 
nostre  sceu  et  par  nostre  exprès  congie  et  licence.  » 

Invent  des  chartes,  t.  V,  p.  360,  n.  1062. 
Voy.  l'analyse  loc  laud* 


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—  8  — 
917.  —  1452,  10  Octobre. 

Joffroy  de  Rapondis  dune  part  et  Franchois  de  Michel  dautre 
part,  se  compromisirent  de  tous  debaz  et  questions  quilz  avoient  a 
faire  ensemble  a  cause  de  marchandises  et  maniances  de  marchan- 
dises quilz  avaient  ensemble,  de  promesses,  contracs  et  autrement 
jusques  au  jour  de  huy,  en  quelque  manière  que  ce  soit,  riens 
excepte,  ou  dit,  sentence  et  ordonnance  des  consulz  et  marchans 
de  la  nation  de  Luques  residens  en  la  ville  de  Bruges  ;  promettans 
bien  et  loyaulment  tenir  et  garder  tout  ce  que  par  lesdiz  consulz  et 
marchans,  ou  le  plus  grande  partie  deulx  comme  faisant  nation, 
sur  lesdis  debaz  et  questions  en  sera  dit  et  ordonne,  sans  venir 
alencontre  en  aucune  manière.  Ce  présent  compromis  durera 
jusques  au  lu^jour  de  novembre  prochain  venant,  et  celui  jour 
tout  et  non  oultre,  se  par  le  consentement  desdites  parties  no  fust 
prorogue.  Actum  le  x®  jour  doctobre  lan  m.  iiu*".  lu.  Présents  : 
Barvoet,  Weghe. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-foL,  de  1447-53,  fol.  302  verso,  n.  1. 


Ô18.  —  1452,  11  Octobre. 

Le  xj^  jour  doctobre  lan  m.  iiij*'  lu,  fu  dit  et  jugie  en  la  question 
pendante  entre  Pierre  de  Ilabate  dune  part,  et  Jehan  le  Scrivere 
dautre  part,  a  cause  des  jnterests  couraus  par  changes  et  rechanges, 
par  vertu  dun  change  de  lj  Ib.  de  gros  fait  en  Angleterre  par 
Thomas  Tickel;  que  oye  la  déclaration  par  serment  dudit  Jehan 
le  Scrivere  par  lequel  il  déclara  que  ledit  Pierre  ne  lui  avoit  offert 
de  rendre  lesdis  lj  Ib.  gr.  pour  eschcver  le  cours  desdis  changes, 
se  non  après  le  retour  de  la  foire  Danvers;  que  les  jnterestz 
encouruz  jusques  au  jour  de  ladicte  oblation,  doivent  estre  au 
péril  et  dommage  dudit  Pierre  de  Kabate  ;  et  celles  qui  ont  couru 
et  coureront  depuis,  devront  tourner  au  dommage  dudit  Jehan, 
parmi  recevant  lesditcs  lj  Ib.  gr. 

Reg,  des  sentences  cioiieSy  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  302  verso,  n.  2. 


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—  9  — 
019.  —  1452,  21  Octobre. 

Jeffroy  de  Raponde  et  Martin  Eename,  tous  deux 
marchands  de  Lucques  et  résidens  à  Bruges,  avaient  soumis 
toutes  leurs  questions  et  débats,  à  l'arbitrage  des  consul 
et  communs  marchands  de  la  nation  de  Lucques  à  Bruges  ; 
savoir:  Michel  Arnulphin,  consul,  Jehennin  Arnulphin,  fils 
de  Nicolas,  François  Sandei,  Jehan  Arnulphin  fils  de  Henri, 
François  Gulinis,  Paule  Mainfroj,  Royal  de  Royalis  et 
Lancelot  de  Poge. 

La  sentence  qui  est  très  longue,  passe  en  revue  tous  les 
points  de  contradiction  ;  on  y  voit  que  l'association  des 
deux  contendans,  portait  spécialement  sur  des  achats  et 
ventes  de  diverses  marchandises,  telles  que  «  fils  de  soye 
de  cremosin,  soyes  de  M,alique,  sandal,  tissus  de  soye, 
draps  broquie  dor,  draps  de  soye,  pelletries  n  ;  que  chacune 
des  opérations  commerciales  restait  entièrement  distincte, 
puisque  chaque  associé  avait  une  part  inégale  et  variable 
dans  le  compte  des  profits  et  pertes  qui  la  clôturait. 

Jteç.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447 -5îi,  fol.  304  verso,  n.  2. 


920.  —  1452,  31  Octobre. 

Thomas  Maswyn,  négociant  écossais,  avait  attrait  Gilles 
vanden  Heido  pour  avoir  délivrance  de  trois  tonnes  de 
beurre  d'Ecosse,  arrivées  à  l'Écluse  par  bateau  de  Jean 
Claiszone,  qui  les  avait  déposées  en  l'auberge  dudit  Gilles. 
Celui-ci  nia  par  serment  le  fait,  et  dit  que  trois  tonnes  de 
beurre  avaient  été  déposées  chez  lui  pour  compte  de 
Patrice  Mason,  à  qui  il  les  avait  remises.  Le  collège  le 
renvoyé  absous  des  fins  de  la  demande. 

-Rdy.  des  sentences  civiles^  in- fui.,  de  1447-53,  fol.  308  verso,  n.  2. 


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.-  10  — 
921.  —  1452,  13  Novembre. 

Angele  Tony,  marchand  de  Florence,  avait  vendu  à 
Jacques  Destroci,  son  compatriote,  quatre  sarpelières  de 
laine  de  Lindeze,  et  livré  savoir  :  n^  xxviij  pesant  3  sacs 
et  22  clous  ;  —  np  xvj  pesant  3  sacs  8  clous  ;  —  n^  xxx 
pesant  3  sacs  17  clous  ;  —  n^  ii  pesant  2  sacs  78  clous. 
Destroci  contestait  la  qualité  et  la  provenance  de  ces 
laines.  Le  collège  le  condamna  à  les  recevoir  et  payer, 
sauf  son  recours  si  «  lesdites  laines  sont  et  seront  trouvez 
estre  de  moindre  valeur  ou  de  pieur  impaccure  que  les 
bonnes  marchandables  laines  de  Lindeze  doivent  estre  au 
dit  et  tauxation  de  marchans  eulx  en  ce  cognoissans.  » 

Jieç,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  309  verso,  n.  1. 


922.  —  1452,  18  Novembre. 

Lettre  de  protestation  des  consuls  et  marchands  de  la 
nation  d'Espagne  à  Bruges  adressée  au  magistrat  doLubeck, 
par  laquelle  ilô  exposent  que  la  prohibition  de  commercer 
avec  la  Flandre  prononcée  par  la  diète,  est  en  opposition 
avec  la  paix  existante  entre  la  Hanse  et  les  sujets  du  roi 
de  Castille  ;  et  ils  demandent  que  la  liberté  commerciale 
soit  respectée,  ou  sinon  le  roi  se  verrait  amené  à  prendre 
des  mesures  ultérieures. 

Le  conmiencement  de  cette  pièce  qui  est  très  longue, 
donne  une  idée  du  sujet. 

Cum,  spectatissimi  domini,  in  opido  Ântwerpieusi  in  nundinis 
ibidem  jam  ultimo  elapsîs,  oldermanuis  et  mercatoribus  Hancse 
Theutunice  protunc  inibi  existentibus  notificaverimus,  mercatores 
nostre  nacionis  subditos  excelleutissimi  et  potentissimi  principis 
et  domini  nostri,  domini  régis  Gastelle  et  Legionis  maxima  récépissé 
et  tolérasse  dampna  ex  causa  certi  vestri  edicti  de  novo  editi  et 


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—  11  — 

publicati   sui)er  bonis  et  mercauciis  in  terra  Flandrie   confectis, 

onustis  aut   preparatis  in  vestris  districtibus  duci  non  tolerandis, 

etc.,  coQtra  tcnorem  laudabilis  pacis  contracte  et  confirmate  inter 

civitates,  loca  et  dominia  Hanze  Theutiinice  ex  una,  et  capitaneos, 

magistros  uaviuni  et  mercatores  subditos  et  naturales  dicti  domini 

nostri  régis   ex  alia  partibus,  ipsosque  super  hoc  reniediuui  cum 

instancia    requisiverimus,    sed   quia   nobis    responderunt,    vestris 

domiaacionibus,  que  facultatem  habent  provisionem  super  premissis 

faciendi,  agitata  inter  ipsos  et  nos  notificare,  et  scimus  indubie, 

spectantissimi  domini,  nobis  remedium  et  provisionem  pro  nostra 

indempnitate    per    vos   presertim    adhiberi   posse,    idcirco  juxta 

poUicita  et  promissa  inter  dictes  oldermanuos  et  mercatores  Hanze 

et  nos.  in  dicto  Antwerpiensi  opido  et  ut  vestras  divulgatas  circum- 

spectiones  de  nostro  claro  jure  certes  et  certiores  reddere  valeamus 

et  in   pace    fraternali,   in  qua  hactenus  extitimus,   nostros    dies 

continuemus,    quandam    clausulam    nostre    pacis    et    tractatus 

commuuis,   quam  scimus  vos  velle  inviolatam  permanere,  in  bac 

presenciarum  série  in  scriptis  verbotenus,  prout  in  original!  de 

verbo  ad  verbum  continetur,  transmittimus,  cujus  ténor  sequitur  et 

est  talis  :    «  Item  si  predicte  naciones  Hyspanie,   mercatores  et 

naute,  vellent  intrare  portus  et  civitates,  jurisdictiones  et  dominia 

predictarum    civitatum      communiura    Hancze   Theutunice     cum 

eorum     bonis    et    mercimoniis,    quod    tune    predicti   Hispani    in 

predictarum  civitatum  libertatibus  in  introitu  et  exitu  ita  tute  et 

secure  protecti  et  defensi  uti  in  proprio  regno  predicti  régis  Castelle 

venire  et  redire  possint  »  etc. 

Stein,  ffans.  Urk,,  t.  VIIl,  p.  U4,  n.  203. 
Ce  traité  du  15  Août  1443  est  imprimé  dans  le  LubecK  l/rhf 
t.  II,  p.  196,  n.  159. 

Us  appuient  surtout  sur  cet  argument  que  les  traités  "conclus 
entre  la  Hanse  et  le  roi  de  Castilie  assurent  aux  sujets  des  deux 
nations  la  liberté  absolue  de  négoce  dans  tous  les  ports,  même 
ceux  d'Allemagne  et  de  Flandre,  et  que  la  prohibition  prise  envers 
la  Flandre,  porte  entrave  et  préjudice  à  leurs  mouvements,  et 
constitue  en  réalité  une  violation  indirecte  des  traités  interna- 
tionaux. 

Le9  développements  donnés  à  cette  thèse  font  déjà  entrevoir 
vaguement  Téclosion  des  principes  du  Droit  des  gens  moderne. 


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—  12  — 

923.  —  1452,  19  Décembre. 

François  Sande,  marchant  de  Luques,  demeura  plesge  et  respon- 
dant  pour  Marc  Cornar,  marchant  de  Venize,  a  cause  de  certain 
arrest  fait  naguerres  en  ceste  ville  par  la  vcsve  de  feu  Anthoine 
Michiel  sur  ung  baril  de  machis,  trois  barilz  de  vert  gingembre  et 
ung  baril  de  mirre,  comme  appartenant  audit  Marc,  en  diminution 
de  XV  Ib.  de  gros,  quelle  maintient  lui  estre  deue  par  ledit  Marc  ; 
de  ou  cas  que  finablement  fust  jugie  sur  ledit  arrest  par  eschevins 
de  Bruges  contre  ledit  Marc,  en  son  default  paier  le  jugie  jusqucs 
a  ladicte  somme  de  xv  Ib.  de  gros  ou  au  dessoubz. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-foL,  de  1447-53,  fol.  312,  n.  1. 


924.  —  1453,  15  Janvier. 

Pierre  de  Rabata  et  Thomas  Portunari  demeurent  plesges  et 
chacun  pour  le  tout  pour  Jehan  Pikerinc  arreste  a  linstance  de 
Pierre  le  Geur,  pour  la  somme  de  trois  cens  cinquante  livres  de 
gros,  a  bon  compte,  venant  pour  cause  dung  change  de  Symon 
Cokere  ;  de  ledit  Jehan  Pikerine  délivrer  prisonnier  en  lestât  quil 
estoit,  ou  de  paier  le  jugie  par  eschevin  de  Bruges  sur  ladicte 
prinse,  jusques  a  ladicte  somme  de  lU"*  1.  Ib.  gr.  ou  au  dessoubz. 
Et  est  ceste  plesgerie  prinse  par  consentement  dudit  Pierre  le 
Cuer.  Actum  le  xv*  jour  de  Janvier  lan  iij.  nu*,  lij. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  312,  n.  4. 


925.  —  1453. 

En  Cadsand. 

De  Vincent  de  Snicht,  tiseran  de  Eecloo,  lequolx  fu  calengie 
par  ledit  bailli  a  la  poursieute  du  doyen  des  tiserans  de  la  ville 
de  Bruges,  davoir  pris  dedens  la  ville  de  Bruges,  du  fille  pour 
tisser  et  en  faire  drap  oudit  Cadsand  ;  lequel  est  contre  les  privi- 
lèges et  franchises  de  ladicte  ville  de  Bruges  qui  prendent  aussy 


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—  13  — 

XXV  Ib.  de  amende  sieuvant  le  teneur  desdis  privilèges,  quant  le 
cas  est  trouve;  lui  de  ce  laissîe  composer,  veu  que  ledit  Vincent 
ne  savoit  point  ledit  previlege  et  quil  estoit  ung  povre  homme 
oncachies  qui  pau  ou  néant  avoit,  a  la  prière  dudit  doyen  pour 
mieulx  fere  que  laissier,  au  proffit  de  mondit  seigneur  pour 
viij  Ib.  par. 

Ou  mestier  de  Lisseweghe. 

Do  Lamsin  Vromboud  povre  tiseran  do  Caprike  et  encachio 
dudit  Caprike,  lequelx  fu  calengio  par  ledit  bailli  pour  avoir  tisse 
de  fille  et  en  fait  draps  oudit  Lisseweghe,  quil  avoit  este  querre 
en  la  ville  de  Bruges  contre  les  drois  et  previleges  de  ladicte  ville 
de  Bruges  comme  ycy  devant  est  déclaré  ou  mestier  Doostbuerch  ; 
pour  ce  de  lui  receu  par  composition  pour  sa  très  grant  povreté 
au  proffit  de  mondit  seigneur  viu  Ib.  par. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  du  bailli  de  Bruges 
du  6  Mai  au  17  Septembre  U53,  n.  13703. 


926.  —  1453,  19  mai. 

Sous  se  titre  :  Dat  processen  sprutende  vut  coopman- 
scepen  staende  te  betalen  met  ghereeden  glielde  dienen  ter 
camere  ende  niet  ter  vierschare. 

Elisabeth,  épouse  de  Pierre Lamsins,  avait  assigné  devant 
la  chambre  des  échevins,  Jaques  Damhoudere,  en  paiement 
de  11  Ib.  15  s.  7  d.  gr.,  prix  d'une  livraison  de  draps.  Le 
défendeur  déclina  la  compétence  de  la  chambre  et  requit 
le  renvoi  devant  la  vierschare,  attendu  que  les  deux  parties 
étaient  bourgeois  de  IJrugos  et  (pie  la  vente  fut  faite  avec 
tenues  de  paiement.  La  chambre  retint  l'affaire,  en  vertu 
des  privilèges,  usages  et  coutumes  do  la  ville  de  Bruges  : 
déféra  le  serment  à  la  demanderesse,  et  après  la  prestation, 
condamna  le  défendeur  au  paiement. 

Cart,  Groenenbouc  onghecott.,  fol.  59,  n.  2. 


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—  u  — 
927.  _  1453,  21  Mai. 

Jaques  Destrozi,  Baptiste  Aliate,  Renier  de  Recassoli,  Ambroise 
Rufin,  Pierre  de  Rabata,  Dominique  Bartholomei,  Thomas  Portunari 
demeurent  plesges,  assavoir  chacun  de  vu*  part,  pour  Anthoine  de 
François  emprisonne  es  prisons  do  Bruges  a  Icncontre  de  Symnekin 
Croix  anglois,  pour  la  somme  de  u"*  u*^  riij'''^  nobles  Daugleterre  ; 
item  a  lencontre  de  Jehan  Delpino,  tant  en  son  nom  comme 
procureur  dautres,  pour  ix^  iiij''''  Ib.  gros.  Que  ledit  Anthonie  de 
François  tendra  loiale  prison  ;  et  encore  que  ledit  Anthoine  senfuist 
de  prison,  de  en  ce  cas  paier  ladicte  totale  somme,  en  ce  que  par 
eschevins  de  Bruges  sur  ce  serajugie.  Entendans  que  tous  lesdiz 
plesges  et  chacun  deulx  se  portent  deschargiez  de  ladicte  plesgerie 
quant  il  leur  plaira.  Actum  le  xxj®  jour  de  may  lan  mil  luj*  lu/. 

Reç.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  324  verso,  n.  2. 

Par  deux  actes  du  25  mai,  on  voit  que  ledit  Antoine  François  était 
encore  poursuivi  en  paiement  d'une  somme  de  2280  nobles  par  les 
héritiers  de  Guillaume  Fremey,  marchand  anglais,  et  d'une  autre 
de  900  Ib.  gros  par  Jean  du  Pin  ;  mais  que  faute  de  preuve 
suffisante,  il  fut  absous  par  les  échevins.  76id.,  fol.  325,  n.  1  et  2. 


928.  —  1453,  25  Mai. 

Simon  Crosse,  exécuteur  testamentaire  de  M®  Guillaume 
Sfreney,  marchand  anglais,  avait  fait  incarcérer  Antoine 
François,  dont  il  protendait  une  somme  de  2280  nobles. 
Celui-ci  en  appella  devant  le  collège  des  échevins,  démontra 
qu'il  ne  devait  rien,  obtint  son  élargissement  et  la  condam- 
.  nation  du  demandeur  à  tous  les  dépens  sous  peine  de  la 
contrainte  par  corps. 

Cart,  Groenenbouc  onghrcott.^  fol.  59  verso,  n.  2. 

Lo  même  jour,  le  collège  décida  qu'un  banni  n'avait  pas  io 
droit  de  faire  emprisonner  pour  dettes,  un  débiteur.  Ihid.^ 
fol.  59  verso,  n.  3. 


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—  15  — 
929.  —  1453,  4  Juillet. 

Léonard  Lommelin,  marchand  de  Gênes  et  François 
Pinpinelli,  marchand  de  Pise,  nommés  arbitres,  avec  Renier 
de  Recassoli,  marchand  de  Florence,  au  sujet  du  débat 
élevé  entre  Jehan  Justinian  de  Gênes  et  Angele  Tani 
de  Florence,  sur  la  livraison  de  quatre  baies  de  fustaines, 
savoir  :  deux  de  Olme  et  deux  de  Osterberch,  ordonnent 
que  la  réception  devra  s'en  faire  à  condition  que  ledit 
Jehan  prouve  que  ces  baies  ont  été  expédiées  de  Se  ville, 
avec  la  marque  indiquée. 

Reg.  des  senten-^es  civiles j  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  327,  n.  6. 


930.  —  1453,  7  Juillet. 

Upte  questie  wesende  tusscheu  Heiaric  Lensendijc  met  hem 
hebbende  Heinric  Bossuet,  duerwaerdere  vander  camere  vanden 
rade  tYpre,  an  deen  zide,  ende  meester  Vranke  Keddekin,  proofst 
van  Thoroud,  als  bezittende  ende  wonende  int  huus  staende  in  de 
stede  van  Brugghe,  toebehoorende  den  cooplieden  vander  Duutscher 
Hanze,  an  dauder  zide;  ter  causen  van  zekere  executie  ghedaen 
biden  vorseiden  duerwaerdere  ter  begherten  vanden  vorseiden 
Lensendijc,  int  vorseide  huus,  als  van  diverschen  catheilen  toebe- 
hoorende der  vorseiden  Hanze,  te  inventorierene,  ende  ruminghe 
vanden  vorseiden  Hanse  den  vorseiden  meester  Vranke  te  ghebie- 
dene,  ende  dat  daeran  clciffc  ; 

So  was  biden  ghemeenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe, 
ghehoort  al  tgoent  dat  bi  partien  hierin  gheseit  was,  ende  over- 
gheraerct  de  manière  vander  vorseidcr  executie,  verclaerst  dat 
de  vorseidiî  executie  aïs  ghedaen  zijnde  jeghens  de  privilegicn, 
rechten,  wettcn,  costumen  ende  usagen  vander  vorseider  stede 
van  Brugghe,  schuldich  es  van  onwaerden  te  zine,  behoudens  ende 
ghereserveirt  den  vorseiden  Heinric  Lensendijc  zijn  goede  recht 
ende  actie  omme  ruminghe  te  verzoukene  ende  te  vervolghene,  of 
anderssins    up  tvorseide  huus   ende    cateilen  daerin  wesende  te 


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—  16  — 

procederene   naer   de    rechten,    wetten,   costumen   ende   usagen 
vander  vorseider  stede  van  Briigghe. 

Reg.  des  sentences  ciriîes,  in-fol.,  de  1447-53,  fol.  828,  n.  3. 
Transcrit  au  Cartul.  Groenenbouc  ovghecotteerty  fol.  60,  n.2. 
Imprimé  par  Kunze,  Hans.  T'rk.,  t.  YIII,  p.  191,  n.  267. 

Dans  la  suite,  le  magistrat  dut  revenir  siir  cette  réserve,  et 
prendre  à  sa  charge  la  réclamation  de  Lentzendijk,  comme  une 
des  conditions  imposées  par  la  diète  de  Lubeck  pour  le  retour 
des  lianséates  à  Bruges.  L'acte  tic  reprise  de  ce  procès  porte  la 
date  du  4  Juillet  1457.  Ibid,,  p.  391,  n.  597.  Le  8  Août,  on  donna 
îx  Lentzendijc,  pour  arranger  Taffairo,  un  sauf  conduit  de  six 
semaines,  qui  fut  prorogé  le  7  Septembre.  Reg.  sentences  civiles^ 
in-fol.,  de  1453-61,  fol.  180  et  200.  Groenenb.  A,  fol.  338. 


931.  —  1453,  5  Août. 

Jugement  du  magistrat  entre  Michel  Quirini,  marchand 
de  Florence,  mandataire  de  Francisco  Donato,  prêtre  à 
Venise,  et  Jean  Ferrant,  courtier  et  caution  de  Hanneton 
Longue,  hautelisseur.  Celui-ci  avait  promis  de  livrer  une 
tapisserie  au  prochain  départ  de  la  flotte  pour  Venise,  et 
conime  il  s'était  trouvé  en  retard,  on  dut  l'expédier  par 
autre  voie,  ce  qui  occasionnait  un  supplément  de  dépense 
de  10  s.  gros,  outre  les  10  Ib.  15  s.  8  d.  gros  convenus.  Le 
demandeur  prétendait  recevoir  ce  supplément  de  Ferrant, 
à  titre  do  caution,  qui  s'en  excusait,  le  renvoyant  à  se 
pourvoir  contre  le  principal.  Le  collège  n'en  condamna 
])as  moins  Ferrant,  en  lui  réservant  son  recours  contre 
Hanneton. 

Jieç,  des  sentences  civiles^  iu-fol.,  do  1447-53,  fol.  330,  n.  3. 


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—  17  — 

932.  —  1453,  10  Octobre. 

Sur  le  débat  entre  Régnier  de  Recassoli  et  Pol  Destroci, 

marchands  de  Florence,  résidens  à  Bruges  d'une  part,  et 

Jean  Guyon  comme  procureur  de  noble  homme  Charles 

de  Marez,    capitaine   de   Dieppe   et  Robert  le   Cauchois, 

marchand  de  Rouen,  d'autre  part;  à  cause  d'un  arrêt  qu'ils 

avaient   mis  sur  36  Ib.  gr.  reliquat  de  200  Ib.   qui  leur 

étaient   dues  pour  livraison  de  sarpelières  de  laine,   et  de 

plus  parce  que  ledit  Charles   "  avoit  ou  temps  passe  prins 

et  appréhende  a  Diepe  une  neif  de  Portugal  appellee  Finte^ 

venant  de  Yrlande,   chargiee  de  cuirs  et  autres  biens,  en 

laquelle  neif  ils  avoient  certaine  quantité  de  cuirs  montant 

a  la  valeur  de  ij«  livres  ou  plus  » .   A  quoi  ledit  Charles 

répondit  qu'il  n'avait  rien  pris  et  appréhendé  en  son  privé 

nom  ;  «  ains  que  vray  estoit  que  quant  ladicte  neif  vint 

devant  Diepe,  elle  avoit  le  mast  rompu  et  que  hors  dicelle 

Ion  avoit  jette  en  mer  plusieurs  biens,  biens  par  les  orages 

quelle  avoit  souffert  en  mer,  et  estoit  en  tel  estât  que  les 

gens  estans  dedans  labandonnerent  et  la  laissèrent  vague  ; 

et  ainsi  entra  ou  port  de  Diepe  ou  elle  seffondit.  Par  quoy 

suivant  les  costumes  de  France,   ladicte  neif  lu  ensemble 

tout  ce  qui  y  estoit  dedens  confisque  au  Roy  :  et  pour  telle 

avoit  este  appréhendée  de  par  les  ofl&ciers  du  Roy,  et  les 

biens  estana  dedens  peschiez,  vendus  et  aliénez  au  prouffit 

du  Roy  ;  et  que  en  son  nom  privé,  il  ne  se  avoit  aucunement 

mesle  de  ladicte  neif  et  biens  ;  par  quoi  a  ceste  cause  il 

nestoit  aucunement  tenu  ausdis  marchans.  tj 

Le  collège  des  échevins  renvoie  les  parties  à  six  mois 
pour  faire  la  vérification  des  faits  allégués,  lesdis  arrêts 
demeurans  dans  l'intervalle  en  état. 

Heç,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-61,  fol.  2 verso,  n.  2. 


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—  18  — 

933.  —  1453,  26  Octobre. 

Ambroise  Ruffin,  marchand  de  Milan,  d'une  part,  et 
Saldone  Ferrier,  marchand  catalan,  d'autre  part,  étant  en 
désaccord  au  sujet  des  six  gros  par  livre  ^  que  Ion  sonloit 
recevoir  des  biens  venans  et  allans  en  Catheloingne  » ,  se 
soumirent  à  l'arbitrage  de  Léonard  Lommelin,  Aaron  Dorie 
et  George  Spinula,  marchands  de  Gênes,  qui  décidèrent 
comme  suit  : 

Les  30  Ib.  3  s.  gros  qu'ils  avaient  trouvé  être  retenus  par  ledit 
Ambroise  desdis  6  gros  par  livre,  des  biens  et  marchandises 
d'aucuns  marchands  catalans,  reviennent  audit  Saldone.  Sauf 
déduction  de  11  Ib.  3  s.  gros  que  ledit  Ambroise  a  payé  à  Laurent 
Noble  et  Pierre  van  Campen,  receveurs  principaux  de  la  recette 
des  six  gros.  Cependant, 

Pour  ce  que  ledit  Ambroise  a  maintenu  que  ces  xj  Ib.  viij  s.  gr. 
il  a  paie  par  lordonnance  de  Pierre  Bladclin,  maistre  dhostel  de 
nostre  très  redoubte  seigneur  et  prince,  monseigneur  de  Bourgoigne 
et  de  Brabant,  conte  de  Flandres  etc.  et  Jehan  de  Baenst  bailli  de 
Bruges,  ledit  Saldone  maintenant  le  contraire  et  disant  que  ad  ce 
faire  ils  nestoient  point  juges  competans,  yceulx  arbitres  réservèrent 
audit  Saldone  son  droit  ou  cas  que  ladicte  ordonnance  desdis 
maistre  dhostel  et  bailli  de  Bruges  feusse  reformée  et  mise  a  néant 
comme  donnée  par  juges  non  competans  et  que  ainsi  leurdicte 
ordonnance  point  ne  devroit  sortir  effect  ;  que  en  ce  cas  ledit 
Ambroise  devra  retorner  audit  Saldone  ladicte  somme  de  xj  Ib. 
viTj  s.  gr.,  moyennant  bonne  et  souffissante  caution  que  ledit 
Saldone  devra  donner  par  marchans  estraigniers  de  la  bourse, 
obligiez  par  lettres  de  leur  main,  ou  par  bourgois  de  Bruges 
marchants  de  la  bourse,  obligiez  par  devant  eschevins  de  Bruges. 

Le  collège  échevinal  homologua  cette  décision. 

Jieç,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  do  1453-60,  fol.  4,  n.  2. 


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—  19  — 
934.  —  1454,  5  Janvier. 

Jacques  Destroci,  marchand  de  Florence,  exhiba  en  la 
pleine  chambre  des  échevins  de  Bruges,  un  instrument 
public  dressé  par  Marc  de  Quadraginta  de  Rubeis,  notaire 
impérial  à  Venise,  par  lequel  Jacques  et  Luc  de  Leonardo 
reçoivent  le  mandat  suivant  : 

«  In  Xpi  nomine  amen.  Anno  nativitatis  eiusdem  millcsimo 
quadringentesimo  quinquagesimo  secundo,  indictione  qiiintadecima, 
die  vigesimo  secundo  mensis  maij,  spectabilis  miles  et  egregius 
doctor  legum,  dominus  Cherchus  de  Leone  tanquam  tutor  Philippi 
et  Caroli  pupillorura  et  filiorum  quondam  spectabilis  et  generosi 
militis  domini  Ânthonii  de  Bouromeis,  ut  de  dicta  tutela  patet 
jn  actu  mei  nostarii  infrascripti  et  vigore  unius  determinatiouis 
facte  per  dominum  Matheum  Victuri,  podestatem  Padue,  die 
xxiiij^  januarii  proxime  decursi,  manu  Ludovici  Can  quondam 
Sancti  Jacobi  publici  imperiali  auctoritate  notarii,  a  me  notarié 
vise  et  lecte  ;  et  spectabilis  miles  dominus  Bouromeus  de  Bouromeis 
et  Alexander  de  Bouromeis  eius  frater,  tamquam  heredes  dicti 
domini  Anthonii  patris  sui,  omni  modo,  via,  jure  et  forma  quibus 
raelius  potuerunt  et  possunt,  fecerunt,  constituerunt  et  ordina- 
verunt,  ac  faciunt  et  ordinant  sues  procuratores,  actores,  factores 
et  certes  nuntios  spéciales,  prudentes  viros  Jacobum  de  Stroci  de 
Florencia,  commorantera  Brugiis,  absentcm  tamquam  presentem, 
et  Lucam  Leonardi  de  Florencia,  presentem  et  acceptantem,  ambos 
slmul  et  quemlibet  eorum  in  solidum,  ita  quod  quidquid  per  unum 
ipsorum  inceptum  fuerit,  per  alterum  prosequi  valeat  mediari  et 
iiniri,  specialiter  nomiuatim  et  expresse  ad  vendendum  et 
alienandum  aut  pignorandum  seu  alteri  quippiam  in  emphitheo- 
tesim  dandum  vel  traosferendum  unam  domum  positam  Brugiis, 
jn  parochia  sancte  Walburgis,  iu  strata  militum  (*),  in  qua  domo 
quasi  semper  habitaverunt  et  steterunt  illi  de  Boromeis  et  sua 
societas  ;  que  domus  fuit  quondam  Alexandri  de  Boromeis,  ut  ex 
instrumente  publiée  ipsius  domus  dicitur  contiueri...  n 

(*)  Rue  des  Chevaliers,  Ridder  strate. 


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—  20  — 

Cet  acte  était  légalisé  par  Franciscus  Foscari,  «  Dei  gratia  Dax 
Venetiarum,  »  par  apostille  «  data  in  nostri  ducali  palacio,  die 
quinto  mensis  Julii  jndictione  xv^,  anno  m**  cccc**  lij^.  » 

Reg,  des  sentences  civileSy  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  10,  n.  2. 


935.  —  1454,    12  Janvier. 

Différend  entre  les  patrenotiers  et  les  batteurs  d'or  au 
sujet  du  partage  de  l'ambre  présenté  à  l'estaple  de  Bruges. 

Vpte  subraissio  ende  bliverscip  ghedaen  jii  tghemeene  collège 
vaa  scepenen  vau  Briigghe,  bidea  dekea  ende  vynders  vanden 
ambochtc  vanden  patcrnostermakers  biunen  der  voorseide  stede 
van  Brugghe,  an  deen  zydc  ;  ende  den  foelleslaghers  binnen  der 
selver  stede,  hemlieden  gheneerende  van  vernissche  te  ziedene, 
an  dander  zyde  ; 

Aïs  ran  den  ghescille  lusschen  hemlieden  wesende  ter  causen 
vanden  hammere  ende  andere  stoffe  daer  af  men  veruisch  placht 
te  ziedene,  als  myntaelge,  parmyntaelge  ende  ghegaette  stix  van 
hammere  ;  al  welke  stoflfe  de  voorseide  patcrnostermakers  zeiden 
dat  de  voorseide  foelleslaghers  niet  coopen  en  mochten  dan  jeghen 
de  patcrnostermakers,  mids  zekeren  vcribapde  die  zy  daer  af  van 
den  foelleslaghers  hadden  ;  ende  voort  zeggIïe!T!te^4l&t  tcoopen 
vanden  hammere  toebehoorde  den  ambochte  vanden  pat^l^P^ter- 
makers  ende  niement  anders  ;  ende  daer  omme  de  vo< 
foelleslaghers  zekere  menichte  van  hammeren  ghecocht  hadden"*. 
zoo  hadden  zy  de  foelleslaghers  daer  af  besleghen  vande»-  boete' 
diere  toc  staet. 

Den  vorseide  foelleslaghers  daer  jeghen  zegghendc  dat  zy  /u^ 
coopen  vanden  hammere  dat  zy  ghecocht  hadden,  twelc/co  do 
voorseide  paternostermakcrs  ghecallengiert  hadden,  zy  niet  en 
meenden  mcsdaen  te  hobbcne,  noch  jeghen  tverband  dat  zy  ghedaen 
hadden,  noch  anderssins  ;  want  tvorseide  hammere  raen  hammere 
was,  alsoot  van  oosten  quam,  ende  ne  was  niet  schuldich  gherekent 
te  zyne  als  myntaelge  ;  ende  dat  zy  wel  coopen  mochten  ;  want 
coopen  ende  vercoopen  van  hammere  ende  aile  andere  coopman- 


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—  21  - 

scepen  poorters  neeringhe  was  ;  ende  van  al  (lies  den  coopère  van 
den  hammcre  ende  stoffe  omme  vernisch  te  ziedene  angaen  mach 
ende   dat   daer  ancleift. 

So  waren  biden  ghemeeueii  collège  vaii  scopencn  van  Brugghe 
ghehoort  relacie  ende  recort  van  scepenen  van  Brugghe  die  tusscheii 
den  vorseiden  partien  traittiet  ende  handelinghe  ghehadt  hadden, 
gheseity  verclaerst  ende  gheordonneert  de  pointen  ende  articlen 
hier  naer  volghende,  omme  biden  vorseiden  partien  onderhouden 
te  zyae  in  der  manieren  hier  naer  verclaerst  : 

Eerst,    dat  gheenen  foelleslagher,    wie  zy   zyn,   voort  an  niet 

gheoorlooft  en  zal  wesen  le  coopene  eeneghe  stoffo,  omme  daer  af 

voort  vernisch  te  ziedene,  het  zy  raeuwe  stoflFe,  myiitaelge,  parmin- 

taelge   of  ghebrokene  stix   die  ghegaet  hebben   gheweist,   binnen 

dcr  vorseider  stede  van  Brugghe  of  der  buten  waer  het  zy,  te 

vratere  of  te  lande,  dan  jeghen  de    vrye   paternostermakers  van 

der  vorseider  stede  van  Brugghe,  upte  boete  van  xl  Ib.  par.  also 

ûickent  als  zy  of  eenich  van  hemlieden  bevonden  zouden  worden 

de  contrarie  ghedaen  hebbende. 

Iteniy  dat  de  vorseide  foelleslaghers  alzulke  stoffe  ab  zy  inder 
manieren  vorscreven  ghecocht  zullen  hebben,  ghchouden  zullen 
zyn  te  verziedene  te  vernissche,  zonder  die  voort  te  moghen 
vercoopen  in  wat  manieren  dat  het  zy,  upte  boetc  van  l  Ib  par. 
alzo  dickent  aïs  zy  daer  jeghen  daden  ende  bevonden  worden 
metter  goeder  waerhede. 

Dies  zullen  de  vorseide  paternostermakers  ghehouden  zyn  de 
vorseide  foelleslaghers  te  voorsiene  te  vuUen  van  stoffen,  zulc  als 
vorseit  es  ;  zo  dat  de  vorseide  foelleslaghers  dies  ghcen  ghebrec 
en  hebben  ;  ende  de  zelve  stoffe  te  stellene  teenen  redeliken  pryse, 
te  wetene  de  ghebrokene  ghegaette  stix  op  lU  groten  tpond;  de 
myntaelge  op  onderhalven  grooten  ;  ende  de  parmintaelge  op 
eenen  inghelschen  ;  een  jaer  lanc  naestcommende  gheduerende. 
Ende  tvorseide  jaer  ledcn  zynde,  de  ghebroke  ghegaette  stix  op 
ij  gr.  tpond  ;  de  mintaelge  op  eenen  grooten;  ende  de  parmintaelge 
op  zcs  miten. 

Item,  ghevielt  zo  dat  de  vorseide  patoruo.stermakers  deu 
vorseiden  foelleslaghers  gheene  stoffe  naar  harer  behoufte  en 
coûsten,  en  mochten  of  en  wilden  leveren  ten  voorsciden  prise, 
so  zullen  de  vorseide  foelleslaghers  vry  staen  ende  onbegrepen 


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—  22  — 

omme  hem  zcIvcq  vau  zulker  stofife  te  voorsiene,  als  hemlieden 
behouven  zal  eude  vercrighen  zullen  moghen,  zy  ûieuwe  of  andere, 
binnen  den  laode  of  der  buten. 

Dies  zullen  de  vorseide  foelleslaghers  ghehouden  wesea  de  selve 
stoffe  die  zy  aldiis  ghecocht  zullen  hebbeu,  te  tooghene  den  deken 
ende  ghezwoorne  vanden  paternostermakers,  eer  zyse  zullen 
moghen  verzieden;  op  aventure  of  daer  in  eenich  goed  weerc  ware, 
dat  den  paternostermakers  weerkelic  ware,  twelke  de  vorseide 
paternostermakers  zullen  moghen  utelesen  ende  te  hemlieden  waert 
trecken,  daer  af  betalende  voor  elc  pond  uu  gro.  vlaemschs  ghelts, 
pond  over  pond  gherekent. 

Dies  zullen  de  vorseide  paternostermakers  naer  tvorseide  te 
kennenagheven,  ghehouden  zyn  de  vorseide  stoffe,  die  hemlieden 
weerkelic  es,  ute  te  lesene  binnen  vier  daghen  daer  naer  voighende. 
Ende  zo  wie  van  den  vorseiden  u  partien  bevonden  worde  metter 
goeder  waerhede  ghebreckelic  jn  tgoend  dat  vorseit  es,  die  zoude 
verbueren  xl  Ib.  par.  telker  waerf  dat  gheschiedde. 

Itenij  waert  ooc  zo,  dat  de  vorseide  paternostermakers  verladen 
waren  van  stoffen,  zo  dat  ten  prise  als  vorseit  es,  die  den  foelle- 
slaghers niet  an  en  stonde,  of  die  uiet  coopen  en  wilden,  daer  af 
by  hemlieden  hebbende  als  myntaelge,  parmintaelge  ende  ghebro- 
kene  ghcgaette  stix  toto  x^  pond  of  daer  boven;  so  zullen  de 
vorseide  foelleslaghers  dan  ooc  vry  staen  omme  hem  zclven  te 
vorsiene  van  zulker  stoffe  als  hemlieden  behouven  zal,  in  der  zelver 
manière  aist  verclaerst  staet  voren  jnt  naeste  article. 

Eude  sghelycx  zalmen  doen  vanden  nieuwen  hammere,  dat  de 
vorseide  foelleslaghers  als  nu  ghecocht  hebben,  daer  up  de  vorseide 
calaigue  ghedaen  es. 

Item^  quame  yement  van  besieden  die  hammere  of  andere  stoffe 
coopen  wilde,  omme  vernisch  te  ziedene,  dat  die  stappans 
ghehouden  wort  dese  ordounancie  tonderhoudene,  jnden  zelven 
voormen  dat  de  foelleslaghers  zyn. 

7/em,  zo  zullen  by  desen  aile  lettren  van  verbande  die  de 
paternostermakers  hebben  moghen  upte  vorseide  foelleslaghers 
ghecasseert  zyn  ende  te  nieuten  ghedaen. 

Ende  zullen  van  dese  ordonnancie  ghemaect  zyn  tweo  copien, 
daer  af  de  ecne  de  paternostermakers  ende  dandere  de  foelle- 
slaghers hebben  zullen. 


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—  28  ~ 

HetHj  dat  dese  ordounaacie  gheduerea  cnde  onderhouden  zyn 
zal  den  termîju  van  zes  jaren  naestcommende.  Ende  waert  dat 
ten  bende  van  de  vorseide  zes  jaren,  ecnich  van  den  vorseiden 
partîen  of  beede  tzamen  liera  van  dese  ordonnancie  ghequest 
dochte,  dat  zy  danne  of  doen  van  hemlieden  diere  liera  in  ghequest 
vynd,  commen  zullen  raoghen  bider  wet  van  Brugghe,  ende  zynen 
quels  te  kennene  gheven,  omrae  alsdanne  partien  daer  up  ghelioort, 
daer  up  voorzien  te  zyne  alsoot  behooren  zal. 

Âctum   xij°  januarij,  Anno  liij**.  Presentibus  scabinis  oranibus, 
prêter  Grote.  Janszuene. 

CarL  Oroenenbouc  A,  fol.  306  verso,  n.  2. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-61,  fol.  12^,  n.  2. 


9B6.  —  1454,  16  Janvier. 

Jehan   Spanby,   fadeur  de  Geffroy  de  Bouloigne,  marchant  de 

lestaple   a  Calais  et  Jehan  Holrac,   serviteur  de  Jehan   Marsalc 

marchant  de  Londres,  lesquclz  nagaires  venans  de  Bergues  sur  le 

Zoom  et  passans  par  la  ville  de  Hulst,  furent  illec  prins  et  arrestez 

par  lofficier  dudit  Hulst,  par  vertu  dung  mandement  de  nostre  très 

redoubte  seigneur  prince  pour  le  fait  des  dommaiges  faiz  nagaires 

sur  mer   par  aucuns  subgectz   Dangleterre  de  pluseurs  neifz  de 

Flandres  venans  de  la  Rochelle  chargiez  de  vins  et  dautres  biens  ; 

promisirent    es  mains  de  leschoutete   de    Bruges   de  eulx   tenir 

prisonniers  en  la  viUe  do  Bruges,  et  de  ladicte  ville  non  yssir  ne 

partir  sans  le  congie  et  licence  dudit  eschouthete,  soubz  paîne 

pour  chacun  deulx  de  cent  et  cincquante  nobles  Dangleterre  esquelz 

chacun  deulx  seroit  tenu  ou  cas  quil  partist  hors  dicelle  ville  sans 

lesdis  congie  et  licence.  Actum  xvj  janvier  anno  liij. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  12  verso,  n.  2. 


937.  —  1454,  28  Janvier. 

Lettres  du  duc  Philippe,  confirmant  l'accord  fait  le 
20  Septembre  1451,  avec  les  marchands  de  l'estaple  de 
Calais,  appartenant  au  roi  d'AngleteiTe,  et  qui  les  affran- 


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—  24  — 

classait  de  tout  recours  au  sujet  des  prises  faites  par  les 
pirates  anglais  sur  les  marchands  de  Flandre,  et  réservait 
à  ceux-ci  l'action  directe  contre  les  coupables. 

Cart,  Ouden  WitienboUt,  fol.  36,  n.  2. 


938.  —  1454,  7  Février. 

Comme  question  et  différends  feussent  meues  en  la  plaine 
chambre  deschevins  de  Bruges,  par  et  entre  Jehaa  Daio,  marchant 
de  Placence,  comme  procureur  et  ou  nom  de  Anthoine  Buchabaril, 
marchant  aussi  de  Placeuce,  dune  part;  et  Guiilame  Dimbonate 
comme  procureur  de  noble  et  puissante  dame,  dame  Leonar  de 
Scuniga  vefve  de  feu  de  noble  et  puissant  seigneur,  messeigneur 
Alonse  de  Gusman,  seigneur  de  Lepe,  dautre  part;  a  cause  de 
xvj  Ib.  viij  s.  ij  d.  gr.  monuoie  de  Flandre,  que  ledit  Jehan  Dalo 
requist  et  demanda,  par  vertu  de  certaine  sentence  arbitrale 
entre  eulx  pieca  donne  par  Andulo  Lommelin,  marchant  de 
Jeunes,  Nicolas  de  Poge,  marchant  de  Luques  et  Damman  Raffin, 
marchant  de  Milan,  arbitres  par  lesdictes  parties  esleuz... 

Cette  sentence  condamnait  Dimbona  à  payer  ladite  somme; 
mais  il  demandait  avant  tout  la  restitution  de  certains  comptes 
et  écritures.  Sur  l'appel  interjeté  par  Dalo,  le  collège  des  échevins 
ordonne  de  payer,  sous  réserve  de  l'action  en  répétition  à  intenter 
en  temps  et  lieu,   «  et  si  avant  que  droit  et  raison  vouldront.  » 

Reg.  des  sentences  civiles,  ia-fol.,  de  1463-GO,  fol.  14,  n.  1. 


939.  —  1454,  12  février. 

Sauf-conduit  du  duc  Philippe,  accordé  pour  dix  ans  à 
tous  marchands  étrangers. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  V,  p.  372,  n.  1064. 
Voy.  raualyse  détaillée  loc.  faud. 


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—  25  - 

940.  —  1454,  19  Février. 

«  Commo  de  la  question  et  différence  estant  estre  Marc  Cornar, 
patron  de  lune  des  galees  de  Venise,  présentement  gisantes  ou 
port  de  Lescluse,  dune  part,  et  danioiselle  Katherine  vefve  de  feu 
Anthoine  de  Nichellis,  dautre  part  ;  a  cause  de  certain  arrest  que 
ladicte  vefve  avoit  fait  sur  certains  biens  dudit  Marc,  par  vertu 
duquel  arrest  elle  auroit  receu  la  somme  de  xv  Ib.  gr.  » 

La  cause  fut  remise  à  la  décision  des  arbitres  Michel  Grin, 
marchand  de  Venise  et  Baptiste  Aliate,  marchand  de  Pise,  lesquels 
ayant  vu  et  visité  les  écritures  des  parties,  entre  autres  leur 
compte  et  accord  conclu  à  Zandwyc  en  Angleterre,  prononcèrent 
qu'il  revenait  à  ladite  veuve  un  reliquat  de  4  Ib.,  de  sorte  qu'elle 
avait  à  restituer  un  excédant  do  11  Ib. 

Reg.  des  sentences  ciciies,  in-fol.,  de  1453-GO,  fol.  15,  n.  3. 


941.  —  1454,  5  Mars. 

A  tous,  etc.  Bourgmaistres,  etc.,  salut.  Savoir  faisons  que 
comparants  au  jour  duy  par  devant  Josse  de  Varsenare,  cscoutete 
de  la  dicte  ville  de  Bruges  et  nous,  Jehan  le  Broukere  et  Jehan 
vander  Banc,  noz  bourgeois,  yceulx  et  chacun  deulx  fiour  le  tout, 
se  constituèrent  plesges  es  mains  dudit  cscouthete  pour  noble  et 
puissant  seigneur,  messire  Pierre  de  Bresze,  seigneur  de  la  Varenne 
et  seneschal  de  Normandie,  envers  Thideraan  van  Holsten,  Henry 
Borgher,  Jehan  Wisse  et  Jehan  f.  Ghceraerts,  bourgois  et  maistres 
de  neifs  de  Lescluse,  et  leurs  consors  et  adhérons  ;  a  cause  des 
arrestz  par  eulx  faiz  a  Lescluse  sur  certaine  quantité  de  laines, 
saulmons  destain  et  ostades,  comme  appartenans  audit  seigneur 
de  la  Varenne,  pour  la  somme  de  u"  u*^  et  cincquante  escuz  dor, 
quils  se  dient  et  maintiennent  ^stre  adoramagiez  ou  temps  passe  sur 
mer  par  les  gens  et  neifz  dudit  seigneur  de  la  Varenne  ;  pour  sur 
lesdis  arrestz  ester  a  droit  pardevant  nostre  très  redoubte  seigneur 
et  prince,  monseigneur  le  Duc  de  Bourgoingne  et  de  Brabant,  conte 
de  Flandres,  etc.  en  son  très  noble  grant  Conseil,  estant  lez  lui. 
Et  en  deffault  dudit  seigneur  de  la  Varenne,  paier  ce  que  sur  lesdis 


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-  26  — 

arrestz  et  les  deppendances  sera  jugie  jusques  a  ladicte  somme  de 
ij™  ij*^  cinquante  escuz  dor  et  au  dessoubz.  Et  ce  en  ensuivant 
iordonnance  de  nostre  très  redoubte  seigneur  et  prince  sur  ce 
faicte  ;  dont  il  nous  apparu  par  ses  lettres  patentes,  desquelles  le 
teneur  sensuit  :  Phelippe,  etc.  Ainsi  signé,  etc. 
En  tesmoing,  etc.,  le  v«  jour  de  mars  lan  de  grâce  m.  cccc.  luj**. 

Reg.  des  sentences  civiîeSy  in-foL,  de  1453-60,  fol.  15  verso,  d.  3. 


942.  —  1454,  12  Mars. 

A  tous,  etc.  Bourgmaistres  etc.  salut.  Gomme  par  devant  nous  en 
nostre  plaine  chambre  question  et  différence  fussent  meues  par  et 
entre  Jehan  Girault,  comme  procureur  souffissamment  fonde  par 
lettres  patentes  de  procuration  soubz  le  seel  aux  contracs  de  la 
ville  de  la  Rochelle,  de  Pierre  Buef,  bourgeois  et  per  de  ladicte 
ville  de  la  Rochelle  et  Bernln  de  Lort  en  son  nom,  demandeurs 
dune  part  ;  et  Pierre  Pommier,  natif  de  Poitou,  lequel  lesdis 
Jehan  et  Bernin  avoient  fait  arrester  en  ladicte  ville  de  Bruges, 
pour  la  somme  de  cent  livres  de  gros,  monnoie  de  Flandres, 
deffendeur  dautre  part. 

Disans  et  proposans  lesdis  demandeurs  que  ou  mois  de  novembre 
lan  m.  cccc.  xlij,  ledit  Bernin  deXort,  estant  alors  serviteur  dudit 
Pierre  Beuf,  retournant  de  la  ville  de  Nantes  en  Bretaingne  ou  il 
estoit  aie  es  affaires  de  sondit  maistre,  vers  ladicte  ville  de  la 
Rochelle,  ensemble  certains  autres  marchans,.  fit  encontre  environ 
la  place  nommée  Lommeau  de  Marant,  a  une  lieue  ou  environ  dudit 
Marant,  par  ledit  Pierre  Pommier  et  cincq  ou  six  autres  gens  de 
guerre  en  sa  compaignie.  Et  que  ledit  Pierre  Pommier  qui  estoit 
le  principal  de  la  compaignie  desmonta  destroussa  et  desroba  par 
forche  ledit  Bernin,  et  lui  prinst  la  somme  de  unze  vings  six  royaulx 
dor  quil  avoit  receu  ou  nom  de  sondit  maistre,  son  cheval,  son 
espee,  une  bougette  avecques  les  bagues  et  lettres  estans  dedens  ; 
et  avec  ce  baty  et  navra  vilainement,  a  grant  effusion  de  sang  le 
dessusdit  Bernin  en  son  visage,  dont  il  monstra  lenseigne.  Par 
lequel  lesdis  Jehan  et  Bernin  se  disoient  estre  adommaigiez  et 
intéressez  jusques  a  ladicte  somme  de  cent  lib.  gros  et  plus. 


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~  27  — 

Et  pour  ce  avoient  icellui  Pierre  Pommier  fait  arrester,  requeraos 
dicelle  somme  par  lui  estre  restituez  et  recompensez. 

Sur  quoi  ledit  Pierre  Pommier  respondy  déniant  expressément 
ladicte  destrousse  et  desrobement  par  lui  estre  commiz  et  perpétrez. 
Et  disant  en  oultre  ce  que  se  aucunement  il  en  fust  coulpable,  ce  que 
non,  toutesfois  il  avoit  obtenu  du  Roy  abolicion  do  tous  ses  faiz 
perpétrez  en  la  guerre  du  Roy  bien  et  deuement  interine  par  le  bailli 
de  Barry  ou  son  lieutenant,  dont  il  fist  apparoir  par  lettres  patentes 
scellées  du  scel  dudit  bailliage.  Disant  en  oultre  que  de  ladite 
cause  nous  nen  devions  prendre  aucune  cognoissance  ;  ains  que 
la  devions  renvoier  a  la  cognoissance  du  Roy  et  de  son  conseil, 
ou  daucun  juge  royal,  par  certaines  raisons  que  ad  ce  il  allégua  ; 
et  mesmement  que  ledit  fait  toucha  la  guerre,  que  le  fait  fu 
commiz  en  Poictou,  et  que  lesdites  deux  parties  estoient  subgettes 
et  demourans  ou  Royaulme  et  es  pais  de  Poictou  ou  environ  ; 
et  offrant  illec  ester  et  tournir  a  droit  comme  il  appartendroit. 
Et  requérant  ledit  renvoi  par  nous  estre  fait  et  jugie. 

Les  dessusdis  Jehan  et  Bernin  replicans  et  disans  ledit  fait 
estre  commiz  en  la  manière  que  dit  est.  Et  quant  a  labolicion, 
disoient  que  icelle  ne  leur  devoit  preiudicier  ;  car  elle  ne  sexténdoit 
senon  en  tant  quil  povoit  touchier  la  punicion  corporelle  et  non 
linterest  de  partie.  Et  encoires  que  après  la  date  de  ladite  abolicion, 
qui  fu  le  v*  jour  de  jung  lan  xlvij,  ledit  Pierre  Beuf  avoit  obtenu 
mandement  royal  pour  ledit  Pierre  Pommier  et  ses  complices 
faire  prendre  et  mettre  prisonniers  es  prisons  du  Roy  a  Poictiers 
pour  devant  le  seneschal  de  Poictou  en  la  jurisdiction  duquel 
ledit  fait  fu  perpètre,  ester  a  droit  contre  ledit  Pierre  Beuf  a 
fin  civile,  dont  il  fist  ostencion.  Et  quant  audit  renvoy,  disoient 
que  point  ne  devoit  estre  fait  ne  jugie;  car  puis  quilz  lavoient 
trouve  pardeca,  il  y  devoit  respondre  et  ester  a  droit  comme 
dessus. 

Savoir  faisons  que  oyes  lesdictes  parties  en  toutes  leurs  raisons, 
et  veues  les  lettres  par  lesdictes  parties  produites,  nous  avons 
dit,  appointie  et  jugie,  et  par  ces  présentes  disons,  appointons  et 
jugeons  que  ladicte  cause  doibt  estre  renvoyé  a  la  cognoissance 
dudit  seneschal  de  Poictou,  et  renvoyons  illec  icelle,  ensemble  les 
parties.  Et  ad  ce  faire  avons  ausdictes  parties  et  a  chacune  dicelles 
assigne  jour  a  comparoir  par  devant  ledit  seneschal,  au  lendemain 


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—  28  — 

du  jour  de  Notre  Dame  a  la  mi  aoust  prochain  venant,  et  y  procéder 
en  ladicte  cause  comme  il  appartendra  par  raison,  parmi  bonne 
et  souffissante  caution  bourgeoise  que  ledit  Pierre  Pommier  devroit 
faire,  et  que  avons  au  jour  de  huy  receue  et  prinse  de  lui  par 
Jehan  Haghelsteen  nostre  bourgois,  de  paierie  jugie  en  ladicte 
cause  jusques  a  ladicte  somme  de  cent  Ib.  gros,  et  au  dessoubz. 
En  tesmoing,  etc.  le  xi°**  jour  de  mars  lan  m.  ccc.  liij. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  17  verso,  n.  3. 

Comme  suite  à  cette  affaire,  le  collège  des  échevins,  par  décision 
du  2  Juillet  1454,  accorda  la  main-levée  de  la  caution  Haghelsteen, 
sur  le  vu  d'un  jugement  du  sénéchal  de  Poitou,  du  16  Mai  précédent, 
qui  remplaçait  cette  caution  par  celle  de  messire  Germain  de 
Vimone,  chevalier,  seigneur  de  Faye  et  de  la  Charteignorie  en 
Poitou.  76/d.,  fol.  28  verso,  n.  2. 


943.  —  1454,  6  Août. 

Guillaume  de  Bibau  et  Cristophe  Delsemont  de  Lille,  qui 
avaient  vendu  à  l'Écluse  une  quantité  de  guède  (weet)  non 
estaplée,  sont  condamnés  à  18  Ib.  pariais  d'amende. 

Cart.  Qroenenb.  A,  fol.  312»,  n.  3. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-61,  fol.  31»,  n.  4. 


944.  —  1454,  13  Août. 

Le  frère  Jacques  Hoomeweder,  procureur  du  couvent 
des  Carmes  à  Gand,  avait  saisi,  en  remboursement  d'une 
créance  de  60  Ib.  gros,  à  charge  du  chevalier  Roland  de  Vos, 
une  notable  partie  de  joyaux,  qui  furent  ainsi  prisés  par 
l'orfèvre  Victor  Vingoed  : 

Eerst  eenen  verdecten  vergouden  cop,  weghende  viere  troissche 
maerken  ende  vive  jnghelschen,  te  xxvu  s.  gr.  elc  maerc,  comt 
v  Ib.  vnj  s.  X  d.  gr. 


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—  29  - 

Item,  ecnen  zelveren  vergoudea  verdecten  croes,  weghende  viere 
troissche  marke  u  onsen  ende  v  jnghelschen,  te  xvij  s.  gr.  elc 
maerc,  comt  v  Ib.  xv  s.  vj  d.  gr. 

Item,  eenen  zelverin  tregienare  weghende  acht  troissche  maerc 
eoJe  eene  onse,  te  xxiiu  s.  viu  d.  gr.  elc  marc,  comt  x  Ib.  v  d.  gr. 

Item,  zesse  zelverine  scalen,  van  viere  troissche  marken  tstic, 
weghende  tzamen  xnij  troissche  marken  ende  eene  half  onse, 
te  xxnij  s.  gr.  elc  marc,  comt  xxviij  Ib.  xvu  s.  vj  d.  gr. 

Item,  een  zelveren  ghewiet  watervat  met  eenen  zelverin  quispele, 
weghende  een  troisch  marc  ende  zes  onsen,  te  xxinj  s.  gr.  elc  marc, 
comt  ij-lb.  ij  s.  gr. 

Item,  een  zelverin  bellekin,  weghende  vyf  onsen,  te  xxxvj  gr. 
elke  onse,  comt  xv  s.  gr. 

Item,  een  webbe  ghewrocht  met  goude  metten  beslaghe, 
xxnij  s.  gr. 

Item,  ij  roode  webben  ende  een  appelbloesem  met  beslaghe, 
ij  Ib.  VJ  s.  gr. 

Item,  een  graeu  webbe  metten  beslaghe,  xj  s.  gr. 

Item,  een  graou  onderiemkin,  v  s.  gr. 

Noch  een  zelveren  vergoiiden  keilct  werdich  zynde  nu  Ib.  viij  s. 
VJ  d.  gr. 

Een  ghetyde  ghewrocht  met  peerlen,  werdich  zynde,  xx  s.  gr. 
Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1454-60,  fol.  35,  n.  4. 


945.  —  1454,  22  Août. 

Jean  Meeus,  pelletier  de  Bruges,  s'était  établi  à  Damme 
pour  y  excercer  sa  profession.  Sur  la  poursuite  des  jures  et 
membres  de  la  corporation  des  pelletiers,  sauvaginiers  et 
aigneliers,  le  tribunal  des  échevins  lui  interdit  l'exercice 
de  sa  profession  à  Damme,  comme  contraire  au  privilège 
d'étaple  de  Bruges. 

Cart,  Groenenb,  A,  fol.  313^,  n.  2. 


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—  30  — 
946.  —  1454,  28  Août. 

Corjieille  de  Voocht  avait  entrepris  la  livraison  de  seize 
pièces  de  draps  pers  (perssche  lakenen  gheheeten  stuer- 
hooghe)  pour  riiabillement  de  la  loi.  Les  draps  livrés 
n'ayant  pas  été  trouvés  conformes  par  les  membres  de  la 
Trésorie,  on  lui  retient  dix  sols  gros  par  pièce. 

Reg.  des  sentences  civiles  in-fol.,  de  1453-60  fol.  34  verso,  n.  2, 


947.  —  1454,  31  Août. 

Sur  la  plainte  des  marchands  de  la  Hanse  d'Allemagne, 
le  collège  des  échevins  annule  le  nouveau  règlement 
introduit  par  les  navieurs  de  Bruges  et  remet  en  vigueur 
les  anciens  tarifs  de  navigation. 

Reg,  des  sentences  civiles  in-fol.,  de  1453-60,  fol  37,  n.  2. 
Cartuî.  Groenenbouc  Â,  fol.  314,  n.  2. 


948.  —  1454,  29  Novembre. 

Olivier  Castelein  reconnait  avoir  acheté  et  vendu  des 
pelleteries,  étoffes  de  laine,  draps  et  fils,  en  fraude  des 
droits  d'étaple,  et  se  soumet  au  jugement  de  la  loi  de 
Bruges. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-61,  fol.  56^,  n.  3. 


949.  —  1454,  18  Décembre. 

Défense  faite  par  le  collège  des  échevins,  à  la  requête 
des  marchands  espagnols,  aux  capitaines  et  maronniers, 
de  prendre  quelque  ordonnance  ou  introduire  quelque 
nouveauté,  à  l'encontre  des  anciens  règlements. 

CartuL  Groenenbouc  A,  fol.  318  verso,  n.  9. 


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~  31  — 
950.  —  1455,  30  Janvier. 

A  tous,  etc.  Bourgmaistres  etc.  salut.  Savoir  faisons  que  com- 
parans  au  jour  de  huy  par  devant  nous  Philippe  Dartrike  et  Roy 
Massado,  noz  bourgois,  d'une  part;  Guillaume  Baerber,  hostelier, 
pour  et  ou  nom  de  Gonsalve  Gonsalves,  Jehan  Stevins,  Fernande 
Lorens,  Alvere  Gil,  Fernande  Vesee  et  tous  autres  marchans  de 
Portugal,  estans  ses  hostes  et  logiez  en  son  hostel  ;  Item,  Jehan 
vanden  Ackere,  pour  et  ou  nom  de  demoiselle  Margriete  vesve  de 
feu  Pierre  Domingues  et  clerc  de  son  hostelerie,  de  Denis  Vasque, 
Pierre  Nonnes,  Fernande  Loys,  tous  marchans  de  Portugal,  estans 
logiez  et  son  hostel  ;  Item,  Jehan  Damhouder,  hostelier,  pour  et 
ou  nom  de  Alvere  Fernande,  de  Braga  et  tous  autres  marchans 
portugalois  estans  logiez  en  son  hostel  ;  Item,  Fernande  Martines, 
Fernande  Nones,  Alvere  de  Cures  et  Fernande  Alveres,  marchans 
portugalois  ;  pour  et  ou  nom  deulx  et  de  tous  autres  marchans  de 
Portugal,  ayans  fruits,  comme  figues  et  roisins  venuz  du  pays  de 
par  delà,  par  la  flote  ad  présent  gisant  ou  port  de  Lescluse, 
desquels  marchans  pluseurs  et  en  grant  nombre  estoient  presens, 
dautre  part...  » 

S'étaient  soumis  pour  toutes  les  questions  qui  les  divisaient, 
à  l'arbitrage  de  Renier  de  Recassoli,  Paule  Destroci,  marchands  de 
Florence,  Baptiste  Aliate,  marchand  de  Pise  et  François  Ximenes, 
marchand  de  Catalogne. 

La  sentence  arbitrale  portait  entre  autres  : 

«  Que  le  marché  des  fruits  fait  entre  lesdites  parties  demeurera 
ferme  et  sortira  son  effet,  au  prix  dont  on  est  convenu,  qui 
appert  par  le  livre  de  la  nation  de  Portugal;  «  moyennant  que 
lesdis  acheteurs  devront  paier  entre  cy  et  le  jour  de  quaresmeaux 
vnj  solz  gros  pour  livre  de  tout  ce  que  montera  toute  ladicte 
marchandise.  »  De  leur  côté,  les  marchands  de  Portugal  vendeurs 
devront  acquitter  le  fret  aux  maîtres  de  nefs  de  ladite  flotte. 

Les  acheteurs  seront  tenus  de  payer  les  dépens  desdits  maîtres 
de  nefs. 

Quant  aux  autres  douze  sols  de  gros  par  livre,  ils  devront 
également  les  payer,  soit  la  moitié  à  Pâques  et  la  moitié  à  la 
prochaine  fête  d'Anvers, 


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—  32  — 

Les  hôtes  de  Philippe  Dartrike  se  contenteront  des  paiements 
qu'il  leur  fournira  sans  exiger  autre  sûreté  ;  excepté  à  Jean 
Darahouder  et  à  Massado,  auxquels  il  pourra  s'engager  jusques 
à  700  coupples.  Ce  dernier  devra  fournir  caution,  comme  il  Ta 
offert,  à  la  veuve  de  Pierre  Domiugues  et  à  Guillaume  Baerber, 
et  de  plus  il  leur  laissera  en  gage  la  moitié  desdits  fruits,  avec 
faculté  de  la  vendre  pour  en  faire  leur  profit,  après  trois  semaines 
d'attente,  sauf  à  faire  le  décompte  ultérieurement. 

Reg,  des  sentences  ciciles,  in- fol.,  de  1453-60,  fol.  60  verso,  n.  4. 


951.  —  1455,  5  Février. 

Simon  Larcarins,  marchant  de  Jeunes,  gouverneur  et  facteur  de 
lostel  de  Kaerle  et  Gilles  Lommelin,  et  des  héritiers  de  feu  Leonart 
Lommelin  en  la  ville  de  Bruges,  tous  marchans  de  Jeunes,  promist 
que  dedens  dix  sepmaines  prochainement  venans,  il  fera  venir 
pardeca  ung  joyel  que  Jaques  Maruffe  pieca  avoit  engagie  audit 
Charle  Lommelin  pour  grans  sommes  de  deniers  ;  lequel  joyel  ledit 
Jacques  disoit  appartenir  a  nostre  très  rcdoubte  seigneur  et  prince, 
monseigneur  le  duc,  et  que  icellui  monseigneur  le  Duc  lavoit  a  lui 
engagie  pour  u""  ducaz.  Et  ou  cas  que  dedens  lesdictes  x  sepmaines 
ledit  joyel  ne  fust  amené  et  porte  en  ceste  ville  de  Bruges,  ledit 
Symon  promet  sur  lengaigure  dicellui  joyel,  ou  nom  dudit  Charle 
Lommelin,  et  ce  qui  en  deppendt,  se  il  ne  soit  interpelle  et  requiz, 
ester  et  fournir  a  droit,  et  de  paier  et  faire  ce  que  semblablement 
en  sera  jugie  dedens  ung  an  après  lesdictes  x  sepmaines  prochaine- 
ment venans  et  non  oultre.  Et  est  ladicte  promesse  faicte  a 
monsieur  lescoutete  de  Bruges,  ycelle  requérant  de  par  mondit 
seigneur  le  Duc.  Et  ou  cas  que  ledit  Symon  fust  en  deffault  de 
faire  amener  ledit  joyel  en  ladicte  ville  de  Bruges  dedens  lesdictes 
X  sepmaines  prochainement  venans  ou  quil  ne  coraparist  pour 
ester  a  droit  a  loccasion  dessusdicte,  George  Spingle  marchant  de 
Jeunes  se  constitua  son  pleige  et  promist  de  ledit  Symon  délivrer 
comme  arreste  es  mains  dudit  escoutete  ou  de  en  son  nom  ester 
a  droit  sur  le  fait  dessusdit,  et  de  paier  ce  que  par  droit  en  sera 
jugie  dedens  ung  an  après  lesdictes  x  sepmaines  prochainement 
venans  jusques  a  la  somme  de  v*^  Ib.  gros  et  non  oultre  ;  ou  pour 


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—  33  — 

ledit  jugie  délivrer  ledit  Symon  comme  arreste  es  mains  dicfeliui 
escoutete  ;  laquelle  plesgerie  est  aussi  prinse  par  consentement 
dudit  escoutete.  Actum  le  v™*  jour  de  février  anno  Lnij. 

Reg,  des  sentences  civiles ,  in-fol.,  de  1458-60,  fol.  62,  n.  5. 


952.  —  1455,  26  Mars. 

Un  procès  s'était  élevé  entre  Gilles  Rodrigues,  maitre  du 
baleinier  appelé  Saint  Antoine,  Vincent  Gil  et  Alfonse 
Draspa,  marchands  portugais,  d'une  part  ;  et  Desiderius  de 
Vinalde,  marchand  génois,  d'autre  part  ;  sur  le  fait  suivant: 

Le  baleinier  chargé  de  1500  quintalades  de  fruits  de  Portugal, 
comme  figues  et  raisins,  fut  arrêté  en  mer  par  cinq  navires  anglais, 
qui  le  visitèrent  et  capturèrent  295  pièces  des  marques  des 
marchands  portugais,  en  échange  des  500  quintalades  appartenans 
à  de  Vinalde,  auxquels  ils  ne  pouvaient  atteindre  parce  qu'ils 
étaient  chargés  à  fond  de  cale,  et  qui  tombaient  sous  leur  prise 
comme  biens  appartenans  à  Tennemi,  l'Angleterre  se  trouvant  alors 
en  guerre  avec  la  république  de  Gènes.  Les  chargeurs,  partie  d'une 
part,  réclamaient  l'abandon  du  reste  des  500  quintalades,  pour 
paiement  de  la  fraction  proportionnelle  du  fret  et  des  avaries. 

L'affaire  soumise  à  l'arbitrage  de  Jacques  Destroci,  Renier  de 
Recassoli  et  Pol  Destroci,  marchands  de  Florence  et  Michel  Quiryn 
marchand  de  Venise,  qui  ne  purent  accorder  les  parties,  fut  portée 
devant  les  consuls  de  la  nation  de  Portugal  résidons  en  la  ville  de 
Bruges,  qui  jugèrent  que  «  veu  la  carte  de  laffretement  dudit 
baleinier  »,  Vinalde  devait  abandonner  les  295  pièces,  et  que 
«  du  résidu  qu'il  en  a  plus  appréhendé  et  receu,  il  sera  en  lelection 
et  choix  de  les  retenir  en  paiant  tout  le  fruit  desdis  500  quintalades 
contenues  au  rolle  des  avaries,  ou  de  les  laissier  au  maistre  pour 
ledit  frait  ». 

Les  parties  ayant  interjeté  appel  de  cette  sentence  devant  les 
échevins  de  Bruges,  ceux-ci  réduisirent,  par  leur  arrêt,  les 
295  pièces  à  200,  et  confirmèrent  la.  décision  relative  aux 
500  quintalades. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  68,  n.  1. 

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—  84  — 
953.  —  1455,  15  Aviâl. 

Acte  d'assurance  délivré  par  les  échevins  de  Bruges  aux 
consuls  de  la  nation  de  Castille,  que  les  biens  venus  en  la 
flotte  d'Espagne  au  port  de  l'Écluse,  «  ils  pourroient  bien 
seurement  faire  deschargier  et  mener  en  ladicte  viUe  de 
Bruges  comme  au  droict  es  tapie,  sans  empeschement 
aucun.  » 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-foL,  de  1453^1,  fol.  69^,  n.  1 
Car  Cul.  du  consulat  d'Espagne,  p.  66. 


954.  —  1435,  26  Juin. 
Affaire  de  piraterie  commise  par  des  écumeurs  de  Gênes. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.  do  1453-60,  fol.  88,  n.  5 
Imprimé  dans  le  Cartulaire  du  consulat  (F Espagne,  p.  67. 


955.  —  1455,  27  Juin. 

Sentence  arbitrale  prononcée  entre  Gomes  de  Bêche, 
marchand  d'Espagne  et  Gérard  de  Kersemaker  de  Harlem, 
qui  décide  que  Gomes  est  tenu  de  recevoir  toute  la  partie 
de  toiles  qu'il  avait  commandée  pour  le  prix  de  200  Ib. 
gros,  payable  en  vins,  à  savoir  :  la  moitié  en  vin  bâtard 
et  la  moitié  en  vin  de  Remanie,  marchandise  loyale  et 
intacte  : 

«  Goed  coopmans  goed  zynde  ende  varuwe  houdende  twalef 
hueren  lanc  of  daer  bovea;  »  des  quatre  premiers  vaisseaux  qui 
arriveront  au  Zwin,  au  taux  qui  sera  arrêté  à  Damme  par  dix 
pièces  ou  barriques  (vaten  of  boten),  avec  une  surtaxe  de  8  s.  gr. 
pour  la  pièce  de  via  bâtard  et  de  4  s.  pour  celle  de  Roraanie. 
Si  aucun  vaisseau  chargé  de  via  n'arrive  d*ici  au  carême  prochain, 
le  paiement  devra  alors  se  faire  en  argent.  Les  frais  éventueb 


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—  35  — 

de  tonlieuy  de  voiture  et  mesurage,  seront  partagés  comme  de 
coutume.  Le  dit  Gomes  devra  constituer  pour  l'exécution  des 
présentes,  bonne  et  suffisante  caution. 

Meg,  des  sentences  civiles,  in-foL,  de  1453-60,  fol.  88  verso,  n.  2. 


956.  —  1455,  22  Septembre. 

Il  fut  décidé,  ce  jour,  par  le  collège  des  échevins  de 
Bruges  ;  —  attendu  les  conflits  s'élevant  fréquemment  avec 
les  cipiers  et  gardiens  de  la  prison,  qui  refusent  l'incar- 
cération  de  débiteurs  lorsque  l'acte  d'écrou  ne  mentionne 
pas  le  montant  de  la  dette  réclamée  ;  —  que  lesdits  cipiérs 
et  gardiens  sont  obligés  dorénavant  d'accepter  toutes 
personnes  recommandées,  sans  autre  réserve. 

Dat  van  nu  voort  an  zy  ter  voorseider  steene  ontfanghen  aile 
ghevanghene  alzo  ende  inder  manieren  dat  partien  die  hemlieden 
zullen  bevelen,  het  zy  omme  sommen  van  penninghen  of  anderssins 
also  hemlieden  ghelieven  zal...  » 

CartuU  Qroenenbouc  onghecoU,  fol.  68,  n*  2. 


957.  —  1455. 

De  diverses  calenges. 

•  De  Loy  Baye,  lequel  fu  calengie  par  ledit  bailli  pour  ce  quil  fu 
trouve  comme  officier  et  serviteur  de  Bonhoro  Olivier,  recepveur 
del  extraordinaire  par  la  poursieute  de  la  nacion  Despaigne, 
lesquelz  long  temps  avoient.  poursievy  ledit  Bonhore  par  devant 
nostre  très  redoubte  seigneur  et  les  quatre  membres  de  Flandre 
pour  avoir  de  lui  restitution  de  leurs  biens,  comme  leurs  privilèges 
contiennent,  et  ce  venant  dune  neif  Despaigne  destruite  et  perie 
par  la  fortune  de  la  mer  ;  dont  lesdis  biens  de  ladicte  nef  arrivèrent 
en  Cadsant  et  furent  arrestez  comme  lagaen  par  ledit  Loy  Baye 
et  Jehan  Keuse,  comme  serviteurs  dudit   Bonhore,  et  pluseurs 


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—  86  — 

autres  personnes  a  qui  la  chose  ne  touchoit,  pour  et  ou  nom  dudit 
Bonhore  ;  et  Teu  que  par  la  poursieute  de  cheulx  de  Bruges,  a  la 
requeste  de  ladicte  nacion,  et  avec  ladicte  nacion  poursievirent 
tant  Ters  mondit  seigneur,  que  veu  les  privilèges  desdis  Espaignars 
il  fist  délivrer  leurs  biens,  pour  quoy  ledit  Bonhore  leur  délivra, 
comme  il  dist,  tout  ce  qui  vint  en  sa  cognoissance,  dont  lesdis 
Espaignars  ne  furent  pas  content,  disant  que  cheulx  du  pays  de 
Caedsant  en  avoient  emble  biaucop,  requérant  que  de  ce  on  se 
fesist  infourmer  ;  sur  quoy  fu  ordonne  bailli  et  sept  eschevins  du 
Franc  de  ce  que  dit  est  eulx  informer  ;  en  quoy  fu  trouve  ledit 
Loy  Baye  avoir  recelé  certains  biens  appartenans  asdis  Espaignars 
et  vendu  a  son  proufit  sans  le  seu  dudit  Bonhore,  comme  il  disoit  ; 
pour  ce  receu  du  lui,  par  composition,  du  criem  doubtant  quil 
ne  seroit  jugies  que  en  lamende  accouslumee,  la  somme  de 
c.  nij"  Ib.  par. 

,  Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  du  bailli  de  Bruges  da 
22  Septembre  1455  au  13  Janvier  1456,  n.  13704. 


958.  —  1455,  30  JuOlet 

De  et  sur  la  question  et  différence  estant  entre  Damiœn  Ruffin, 
marchant  de  Milan  demandeur  d'une  part  ;  et  Thomas  Portunari, 
marchant  de  Florence,  comme  gouverneur  de  la  compaignie 
nommée  la  compaignie  de  Pierre  de  Medicis,  Geroche  de  Piglis  et 
compaignons  en  Brugis,  défendeur  dautre  part  ; 

Disant  ledit  Damian  que  en  temps  passe  il  avoit  achate  en  laditte 
ville  de  Bruges  de  ladite  compaignie  ix  sacs  de  laine  Dangleterre, 
dont  il  avoit  paie  et  contente  entièrement  ;  ladite  compaignie  lui 
avoit  promis  ou  cas  quil  y  eust  faulte  en  linpacquere  de  ladite  laine, 
dicelle  lui  faire  bon.  Et  que  pour  ce  que  en  ladite  empacquero 
avoit  este  trouve  grant  faulte,  ledit  Damian  requist  en  avoir  do 
ladite  compaignie  restitution  et  recompensation. 

A  quoy  ledit  Tliomis  disoit  quil  ne  seroit  point  tenu  de  sur 
ladite  demande  respondro  audit  Damian,  car  ladite  matière  ne 
touchoit  point  a  luy  ne  a  ladite  compaignie  ;  et  ladite  compaignie 
ne  lui  vendi  onques  lesdites  laines  ;  mais  estoi^  vray  que  il  Thomas 
escripvy  a  la  requeste  dudit  Damian  en  Angleterre  a  Simon  de 


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—  37  — 

Nory  résident  à  Londres,  et  lui  recommanda  ledit  Damian  en  lâchât 
desdites  laines  ;  et  furent  lesdites  laines  achatez  dudit  Simon  a  qui 
il  de  voit  demander  ladite  recompensation  et  non  a  lili. 

Ledit  Damian  ad  ce  respondant  qnil  avoit  achate  lesdites  laines 
a  Bruges  a  lencontre  ladite  compaignie,  soy  quant  ad  ce  raportant 
au  serement  dudit  Thomas,  et  disans  et  maintenans  que  ladite 
compaignie  et  la  compaignie  dudit  SimoA  en  Angleterre  estoit  une 
mesme  compaignie,  et  avoient  un  mesme  maistre. 

Ledit  Thomas  a  ce  disant  que  ja  soit  ce  que  lesdites  deux 
compaignies  avoient  ung  maistre.  neantmoins  chacune  faisoit  son 
propre  fait,  et  lune  nestoit  point  obligie  pour  lautre.  Ensemble 
plusieurs  autres  raisons  alléguées  dune  part  et  dautre. 

A  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  este  dit, 
ordonne  et  déclare  que  ledit  Thomas  devoit  faire  son  serment, 
et  par  icellui  déclarer  se  ladite  compaingnie  de  Bruges  ou  lui 
ou  nom  dicelle  avoit  vendu  les  dites  laines  ou  non.  Et  ledit 
Thomas  par  son  serment  solennelment  establi  déclara  que  il  ne 
aussi  ladite  compaignie  de  Bruges  ne  vendirent  point  audit  Damian 
lesdites  laines  ;  mais  fu  ladite  vente  faicte  pour  et  ou  nom  de 
Simon  de  Nory  de  Londres,  et  que  ladite  compaignie  de  Bruges 
ny  avoit  que  faire. 

Fu  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  déclare 
et  jugie  que  ledit  Damian  laisseroit  ladite  compaignie  et  Thomas 
paisible  de  sa  dite  demande,  réserve  audit  Damian  son  droit  et 
action  envers  ledit  Simon  de  Nory  et  ladite  compaignie  de  Londres 
si  avant  que  droit  et  raison  vouldront. 

Actum  le  xxx  july  a°  lv. 

Reg,  des  sentences  civiles,  infol.,  de  1453-60,  fol.  94  verso,  n.  2. 


959.  —  1456,  28  Février. 
Affaire  d'exécution  de  police  en  cas  de  naufrage. 

Reg,  des  sentences  civiles  in-(ol.,  de  1453-(j0,  fol.  116.  n.  2. 
Imprimé  dans  le  Cartulaire  du  consulat  d!' Espagne,  p.  73. 


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—  88  — 

960.  —  1456,  6  Mars. 

Décret  diu  Sénat  de  Venise  pour  le  voyage  de  trois 
galères  en  Flandre  et  à  Londres.  Défense  d'embarquer  pour 
des  ports  intermédiaires  entre  la  Flandre  et  Venise  des 
draps  connus  sous  les  dénominations  suivantes  :  loesti, 
bâtards,  santon  et  consualdi,  guilford  blancs  :  des  laines, 
de  l'étain  fin  et  de  la  garance. 

Arch.  de  Venise  Senato  Mar,,  V,  5,  p.  134. 
Record  offlce,  Calender  of  state  papers^  Venetiên^ 
1. 1.  p.  80,  n.  328. 

Cette  défense  fut  renouvelée  le  5  avril  de  Tannée  suivante.  Ihià,, 
p.  84,  n.  338. 

961.  — 1456,  17  Avril. 

Au  mois  d'Octobre  dernier,  plusieurs  vaisseaux  de  guerre 
français  étaient  venus  épier  les  embouchures  du  Zwin  et 
avaient  commis  de  considérables  dégâts  en  arrêtant 
arbitrairement  les  navires  marchands  et  entravant  le  cours 
du  commerce.  Sur  les  plaintes  portées  par  le  Duc  de 
Bourgogne  à  la  cour  de  France,  il  fut  convenu  par  les 
ambassadeurs  des  deux  parties  réunies  à  Bruges,  que  tous 
les  méfaits  seraient  jugés  par  le  collège  des  échevins  de 
cette  ville,  sous  la  réserve  de  toute  voie  de  recours.  En 
vertu  de  cet  accord,  la  présente  affaire  fut  intentée  par 
divers  armateurs  contre  Jean  le  Marchant,  capitaine  d'une 
carvelle  de  Dieppe,  qui  avait  hélé  et  arrêté  leur  navire 
revenant  chargé  d'Angleterre,  au  moyen  de  ce  stratagème 
qu'il  avait  arboré  le  pavillon  britannique  à  côté  du  pavillon 
de  France  et  lancé  une  première  décharge  d'artillerie 
(schietende  up  hem  met  bussen).  De  façon  que  le  patron 
et  l'équipage  de  leur  navire  furent  obligés  de  se  rendre 
a  merci,  et  que  le  capitaine  Marchant  avec  ses  hommes  se 


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—  89  — 

mît  à  leur  enlever  la  cargaison  et  les  agrès,  et  qu'ils 
estimaient  ce  pillage  à  plus  de  81  Ib.  gi'os. . 

Marchant  leur  répondait  en  disant  qu'il  avait  quitté 
Dieppe  le  5  Octobre  à  la  recherche  de  vaisseaux  anglais 
pour  lors  en  guerre  avec  la  France  ;  qu'ayant  rencontré  en 
mer  ladite  carvelle,  montée  par  des  Zélandais  et  Osterlins, 
venant  des  côtes  anglaises,  il  l'avait  hélée  et  sommée  de 
passer  la  visite  ;  que  par  deux  fois,  en  voulant  Taborder, 
il  avait  essuyé  une  décharge  de  mousqueterie,  qui  avait 
blessé  plusieurs  de  ses  matelots  ;  et  qu'au  troisième 
abordage,  la  carvelle  s'étant  rendue,  il  apprit  alors  seule- 
ment qu'elle  était  affrétée  par  des  sujets  du  Duc  de 
Bourgogne  et  l'avait  amenée  au  Zwin  de  l'Écluse  ;  que  là, 
il  avait  appelé  François  de  Wispelaere,  lieutenant  de 
Simon  de  Lalaing,  amiral  de  Flandre,  lequel  avait  annulé  la 
capture  et  ordonné  la  remise  du  navire,  sans  dépens  ;  que, 
au  mépris  de  cette  décision,  acceptée  cependant  de  part  et 
d'autre,  les  dits  affréteurs  l'avaient  traduit  en  justice,  sous 
prétexte  de  pillage,  tandis  qu'il  reconnaissait  tout  au  plus 
avoir  recueilli  une  petite  ancre  et  un  cable  ;  au  reste,  s'il  y 
avait  eu  plus  de  dégâts,  la  faute  devait  être  imputée  aux 
gens  de  l'équipage  qui  avaient  opposé  une  vive  résistance 
et  refusaient  d'amener  leur  pavillon  après  qu'ils  en  furent 
sommés  légalement,  d'après  les  droits  des  belligérants 
(bi  den  rechte  van  oorloghe). 

Le  collège  des  échevins,  après  information  et  enquête 
plus  ample,  jugea  que  la  prise  avait  été  faite  injustement, 
réservant  aux  parties  le  libellé  ultérieur  de  leurs  dommages 
respectivement  soufferts. 

Cartul,  Oroenenbouc  onghecoU.t  fol.  S2,  n.  2. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  125,  n.  2. 


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-  40  — 
962.  —  1456,  4  Mai. 

Sur  la  question  entre  Guerard  Plouvier  et  Saldone 
Ferrier,  d'une  part  ;  et  Aaron  Dorie,  d'autre  part  ; 

A  cause  de  certaines  guarances  que  lesdis  Gérard  et  Saldone 
chargiereut  ou  port  do  Lescluse  lan  mil  quatre  cens  lj  sur  la 
neif  patronizee  par  Baltazar  Dorie  genevois,  pour  devoir  mener 
conduire  lesdites  guarances  avec  sadicte  neif  a  la  plage  de 
Barchinonne,  et  le  consigner  selon  lordonnance  desdis  Gérard 
et  Saldone,  que  ce  ilz  disoient  apparoir  par  la  police  de  la  main 
de  lescripvaiu  de  la  dite  neif,  lequel  Aaron  Dorie  sest  obligie 
par  carte  de  notaire  a  Michiel  Desmas  lors  consul  de  la  nation 
des  Cathelans  de  Bruges,  recevant  pour  lui  et  pour  tous  autres 
de  ladite  nation  et  pour  aucuns  autres  nommez  en  ladite  carte 
qui  chargeroient  des  biens  pour  Catheloigne  par  la  dite  neif,  que 
ledit  patron  avec  sa  dite  neif  conduiroit  et  consigaeroit  lesdis 
biens  quil  avoit  promis  ausdis  marchans.  Et  ou  cas  que  par  ledit 
patron  feust  commis  aucun  deffault,  se  obliga  ou  lieu  du  dessusdit 
patron  de  refaire  et  restituer  ausdis  marchans  de  tous  dommaiges 
que  a  eulx  advendroient.  Demandant  le  dit  Gérard  dudit  Aaron 
réfection  de  baies,  quatre  de  guarance,  quil  monstre  a  lui  estre 
deues  de  la  somme  de  vint  baies  de  guarance  quil  chargea  sur 
ladite  neif  pour  estre  menez  a  Barchenonne;  desquelles  furent 
deschargiees  seize  baies  a  Valence;  et  les  autres  quatre  baies 
retint  ledit  patron  en  sa  dite  neif.  Et  ledit  Saldone  monstrant 
que  dune  somme  de  baies  dix  de  guarance  quil  chargea  sur  ladite 
nef  pour  Barchenonne,  que  a  Valence  en  furent  deschargiees 
vu  baies,  et  la  reste  de  baies  deux  et  balo  une  retint  ledit  patron 
sur  ladite  neif;  requerans  lesdis  Gérard  et  Saldone  dudit  Aaron 
avoir  restitution  et  satisfaction  desdis  baies,  quatre  baies,  deui 
et  baie  une  de  guarance  a  eulx  deues,  comme  dit  est,  a  lavenant 
du  pris  que  lesdis  xvj  baies,  viu  baies  et  vu  baies  dessusdites 
furent  vendues  a  Barchenonne  selon  les  comptes  par  lesdis 
Gérard  et  Saldone  par  devant  les  arbitres  exhibez. 

Ledit  Aaron  sen  defïendoit  disant  a  lencontre  que  non  obstant 
ladite  obligation  q.uil  feist  ausdis  marchans  a  la  requeste  dadit 
patron,  que  pour  ce  quil  nest  point  tenu  a  faire  ladite  restitution 
desdites  baies  de  guarance,  par  ce  que  ledit  patron  eust  mené  et 


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—  41  — 

conduit  lesdites  baies  en  sa  dite  nef,  ou  il  avoit  promis,  mais  quil 
ne  lui  estoit  pas  possible,  parce  que  lui  estant  a  Lisbonne  avec 
sadite  nef,  fu  constraint  du  Roy  de  Portugal,  daler  avec  sadite  net 
au  service  dudit  Roy  et  quil  lui  fu  force  de  ainsi  faire,  et  que  sur  ce 
lui  fu  besoing  de  donner  seurte  de  grosse  somme  de  deniers,  et  quil 
lui  fu  forche  de  cbargier  tous  les  biens  que  avoit  pourmene  a 
Valence  et  a  Barchenonne  sur  une  autre  neif  de  Portugal  sur 
laquelle  il  commist  Anthoine  de  Lolive  conducteur  dicelle  quil 
consignast  lesdis  biens  ou  ledit  Baltazar  patron  avoit  promis;  et 
quant  ledit  Anthoine  fu  en  ladite  plage  de  Valence  avecq  ladite  nef 
de  Portugal,  pour  certaines  causes  fu  constraint  et  lui  fu  besoing  de 
tous  les  biens  dessusdis  doschargier  a  Valence  et  que  ce  a  este 
cas  daventure  ;  par  quoi  ledit  Baltazar  patron  ne  aussi  ledit  Aaron 
pour  lui  ne  sont  aucunement  tenuz  de  faire  aucune  restitution  ;  et 
que  se  ledit  Baltazar  patron  a  retenu  en  sa  dite  neif  lesdites  baies 
de  guarance,  nen  doibt  ledit  patron  moins  estre  paie  de  son  fret 
non  seulement  des  dites  vingt,  dix  et  huit  baies,  mais  encoires  de 
pluseurs  autres  biens  que  lesdis  Gérard  et  Saldone  chargèrent, 
montant  a  plus  grant  somme  que  ne  valent  les  vij  baies  de 
guarance  par  eulx  demandez...  » 

Il  fut  jugé  que  le  dit  Aaron  devra  bonifier  à  Gérard  et  Saldone 
le  prix  des  neuf  baies,  à  7  s.  2.  d.  de  Barchmone  comptés  à  22  gr. 
de  Flandre,  valant  II  s.  8  d.  de  Bruges. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  129  verso,  n.  2. 


963.  —  1456,  10  Juin. 

Sentence  arbitrale  prononcée  par  François  Sande, 
marchand  de  Luques  et  Grégoire  Lommelin,  marchand  de 
Gênes,  sur  le  débat  existant  entre  Jeffroy  Rapponde  et 
François  Michiel,  marchands  de  Luques,  en  redressement 
de  compte. 

Celui-ci  fut  ainsi  fixé  : 

Jeffroy  doit  à  François  les  postes  suivants  : 

500  livres  esterlins  pour  laines  délivrées  à  Venise  aux  nul- 
cemagnes  de  Luques  le  tiers  de  la  monte  de  8  vers  et  3  quarts  de 
drap  d'or  cramoisi  et  de  10  vers  de  drap  d'or  bleu. 


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—  42  — 

229  Ib.  gros  pour  avances. 

Le  quart  du  profit  d'un  compte  de  draps  de  soie. 

Erreur  dans  un  compte  de  draps  de  laine. 

Le  tiers  d'un  drap  d'or  bleu,  ou  I  Ib.  7  s.  4  d.  est. 

Débours  divers,  30  Ib.  5  s.  9  d.  est. 

Total  que  Jeffrey  doit  à  François,  1087  Ib.  19  s.  1  d.  est. 

Par  contre,  il  est  dû  à  Jeffrey  : 

Pour  dépenses  de  recouvrement,  3241b.  13  s.  4  d.  est. 
Pour  fautes  de  draps  à  la  mesure  et  diverses  créances. 
Dépens  d'aucuns  draps  d'or  envoyés  à  Londres  et  courtages. 
Draps  reçus  de  la  compagnie  de  Philippe  Borrome. 
Huit  parties  de  bauldequins  et  vingt  autres  de  velours. 

Total  que  François  doit  à  Jeffrey  767  Ib.  8  s.  6  d.  est. 
Reste  dû  à  François,  320  Ib.  10  s.  7  d.  esterlins. 

Reg»  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1453-00,  fol.  135,  n.  4. 


964.  —  1456,  17  Juin. 

Lettres  patentes  du  duc  Philippe  sur  l'exemption  des 
lettres  de  sauf-conduit  et  la  liberté  commerciale  en  Flandre. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  V,  p.  397,  n.  1078. 
Imprimée  en  entier  loc,  laud. 


965.  —  1456,  24  Juillet. 

Les  marchands  de  Gênes  résidens  à  Bruges  avaient 
élaboré  un  règlement,  portant  que  les  jeunes  gens  de  leur 
nation  qui  s'adonnaient  au  jeu  (spelen  of  caetsen)  entre 
eux,  n'avaient  aucune  action  civile  ;  et  que  s'ils  jouaient 
avec  d'autres,  le  perdant  ne  devait  rien  payer  et  le 
gagnant  ne  pouvait  rien  poursuivre. 

Us  demandaient  en  conséquence  l'homologation  du 
collège. 


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—  43  — 

Celui-ci  approuve  Tordonnance  et  promet  de  la  suivre 
dans  tous  les  cas  mixtes  où  des  gens  de  la  nation  de  Gènes 
seront  mêlés  avec  d'autres,  et  de  renvoyer  devant  la 
justice  consulaire  les  cas  simples  soulevés  entre  leurs 
nationaux. 

Une  copie  sera  transmise  aux  clercs  du  greffe,  et 
transcrite  sur  le  registre  des  séances. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  140  verso,  n.  7. 


966.  —  1456. 

Règlement  par  Philippe-le-Bon,  duc  de  Bourgogne, 
concernant  la  connaissance  et  judicature  des  débats  et 
questions  qui  pourront  surgir  entre  les  marchands 
d'Angleterre  et  les  marchands  de  Flandre,  de  Bmbant,  de 
Hollande  et  de  Zélande. 

Arch.  départ  du  Nord  à  Lille,  chamb.  des  comptes,  reg.  B,  1687. 


967.  —  1456,  4  Août. 

Zégherin  Soreu  avait  assigné  Grégoire  Lommelin  en 
paiement  de  10  Ib.  gros  montant  d'une  assurance  de  son 
navire.  Lommelin  répondit  : 

«  Que  pour  ce  que  famé  publique  estoit  en  la  ville  de  Bruges 
après  xxiiu  heures  du  temps  que  ladite  asseurauce  estoit  faicte, 
que  la  navire  sur  laquelle  lasseurance  se  fist,  estoit  prinse  par  les 
ennemis  du  Royalmo  Dengleterre  ;  et  a  cause  de  ce  ladicte 
asseurance  doibt  estre  nulle  n . 

L'aflFaire  fut  renvoyée  au  8  Septembre,  et  nous  n'en  avons  trouvé 
la  solution. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  141  verso,  n.  5. 


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—  44  — 

968.  —  1456,  13  Septembre. 

Ordre  donné  par  mandement  du  prince,  aux  changeurs 
de  Bruges,  Hellin  le  Cuer,  Jean  Roelands,  Jean  Grysseel  et 
Marc  le  Buengeteur  de  compter  les  couronnes  de  France 
au  taux  maximum  de  quatre  escalins  de  gros,  et  de 
n'exporter  ou  laisser  exporter  aucun  billon  (bilgioen)  hors 
de  Flandre. 

CartuL  Oroenenbouc  A,  fol.  328,  n.  2. 


969.  —  1456,  18  Septembre. 

Confirmation  par  le  duc  Philippe  le  Bon  des  privilèges 
des  marchands  de  la  Hanse. 

Philippus,  Dei  gracia,  etc.  Cum  aldermanni  et  mercatores 
Almaaie  de  Hanza  Theutonica  wilgariter  nuncupati,  qui  longis 
rétro  temporibus  patriam  nostram  Flandrie  mercancialiter  sub 
libertatibus  et  previlegiis  per  nos  nostrosque  progenitores  Flandrie 
comités  et  comitissas  coucessis  frequentare,  et  in  ea  conversari  et 
commorari  soliti  fueruat,  ob  defectutn  observationis  et  manutencie» 
ut  asserunt,  libertatum  et  previlegiorum  hujusmodi  a  dicta  nostra 
patria  Flandrie  se  per  certes  annos  absentaverint,  actus  sucs 
mercanclales  in  aliis  patriis  exercentes,  quodque  super  reditu 
ipsorum  in  ipsa  patria  nostra  certo  dicte  et  communicaciones  tente 
suit  tam  in  civitate  Lubicensi  quam  alibi  ubi  tam  ambassiatores 
nostri  quam  deputati  quatuor  membrorum  patrie  nostre  Flandrie 
missi  feurant,  et  simiiiter  nuncii  seu  deputati  communium  civitatum 
Hanze  predicte,  in  quibus  quidem  dictis  inter  ceteros  articules  per 
predictos  de  Hanza  requisitos  siguanter  petierint  et  requisierint,quod 
priusquam  in  dicta  nostra  patria  Flandrie  reditum  lacèrent,  omnes 
libertates  omniaque  previlegia  ipsis  actenus  concesse  et  concessa 
per  nos  et  predecessores  nostros,  et  sub  quibus  in  eadem  nostra 
patria  conversari  soliti  erant,  eisdom  per  nos  confirmarontur  ;  et  ob 
hoc  ex  parte  dictorum  quatuor  membrorum  nobis  humiliter  suppli- 


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—  45  — 

catum  fuerît,  quatinus  predictas  ipsorum  mercatorum  libertates  et 
previlegia  laudaro  et  confirmare  dignaremur  ; 

Notum  facimus,  etc.  suit  la  formule  de  confirmation. 

Ârch,  départ,  du  Nord  à  Liîle,  Chambre  des  Comptes,  B,  1686. 
Imprimé  par  Stkin.  Hans,  Urk.  t.  VIII,  p.  324,  n.  499. 
Lubeck.  Urk.,  t.  IX,  n.  376. 


970.  —  1456,  3  Novembre. 

Le  duc  Philippe  établit  une  justice  sommaire  à  lîruges 
en  faveur  des  marchands  de  la  Hanse. 

Philippus,  Dei  gracfa,  etc.  Notum  facimus  universis  presentibus 
et  futuris,  quod  cum  post  recessum  et  absenciam  mercatorum 
Âlmannie  vulgariter  de  Hanza  Theutonica  nuncupatorum  ex  patria 
nostra  Flandrie,  certa  dicte  et  communicaciones  habite  et  tente 
fuerint  per  et  inter  certes  ambassiatores  nostros  et  patrie  nostre 
Flandrie  députâtes  ex  una,  et  nuncios  seu  ambassiatores  communium 
civitatum  prcdicte  Hanze  Theutonice,  tam  in  villa  Lubicensi  quam 
alibi  ex  altéra,  in  quibus  dictis  predicti  mercatores  Hanze  ante 
ipsorum  reditum  inter  cetera  pecierint  et  requisierint,  certis 
rationibus  ad  hoc  eos,  ut  asserunt,  moventibus,  ut  de  causis,  que 
inter  ipsos  aut  aliquem  ipsorum  et  officiarios  oriri  et  insurgere 
possent  ratione  infractionis  seu  diminucionis  libertatum  seu  privi- 
legiorura  ipsos  mercatoribus  in  communi  seu  particulari  concesso- 
rum,  habere  possint  et  valeant  summariam  expedicionem,  quodque, 
si  casus  contigerit,  quo  causam  habeant  querelandi  seu  aliquis 
eorum  in  particulari  querelare  voluerit,  propter  hoc  necesse  non 
habeant  predictos  officiarios  et  subditos  nostros  prosequi,  ipsique 
ab  ipsis  officiariis  et  subditis  nostris  in  causam  protrahi  non  valeant 
extra  patriam  nostram  Flandrie,  quinymmo  ne  a  suis  negociis  et 
actibus  mercancialibus  abstrahantiir,  in  une  tantum  loco  jurisdic- 
tionem  tam  agcndo  quam  deffcndCndo  in  nostra  dicta  palria 
Flandrie  sortiri  desideraiites  provisiouem  desuper  per  nos  ficndum 
cum  instancia  postulaverint  et  propter  bonum  publicum  dicte 
nostre  patrie  Flandrie  communisque  mercaucie  ejusdem  ad 
predictam  provisiouem  per  nos  fiendam  pro  parte  quatuor  membre* 
rum  dicte  nostre  patrie  Flandrie  humiliter  requisiti  fuerimus. 


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—  46  — 

Hinc  est,  quod  nos  hujusmodi  supplicacionibus  inclinatii  ipsos 
mercatores  amplexu  benigno  foventes,  et  ne  causam  habeant 
vacandi  in  factis'judicialibus  extra  locum  habitacionis  ipsorum, 
quam  specialiter  in  villa  nostra  Brugensi  eligerunt,  prout  tempo- 
ribus  retroactis  inibi  habitaverunt,  quinymmo  factis  suis  mercan- 
ciaiibus  diligenter  et  continue  vacare  valeant  pacifiée  et  quiète; 
predictis  mercatoribus  Hanze  Theutonice,  de  nostra  gracia  speciali, 
pro  nobis  et  successoribus  nostris  comitibus  et  comitissis  Flandrie, 
concessimus  et  concedimus  per  présentes  : 

Quod  dum  et  quam  cito  predicti  mercatores  Hanze  Theutonice 
in  predicta  patria  nostra  Flandrie  et  villa  nostra  Brugensi  suas 
habitacionem,  convcrsacionem  et  mansionem  in  communi  more 
pristino  facientes  redierint,  nos  ordinabimus  et  committemus  per 
litteras  nostras  patentes  et  spéciales,  très  personas  notabiles  de 
nostro  consilio  Flamingos  seu  ydyoma  Flamingum  scientes,  et 
in  dicta  villa  nostra  Brugensi  continue  résidentes;  quibus  tribus 
personis  aut  duabus  ex  eis  committemus  et  concedemus  omnimodam 
auctoritatem  et  potestatem  summarie  et  do  piano,  absque  strepitu 
et  figura  judicii,  cognoscendi  de  omnibus  et  singulis  questionibus, 
câusis,  actiouibus,  querelis,  dififerenciis,  prosecucionibus,  patricioni- 
bus  et  demandis,  quas  predicti  mercatores  Hanze  Theutonice  seu 
aliqui  ex  eis,  in  génère  seu  in  specie,  proponere.  prosequi  seu 
intentare  volent,  contra  et  adversus  quoscumque  officiarios  nostros, 
baillivos,  scultetos,  crichouderos,  receptores,  theolonarios,  firmarios 
et  censitores,  et  alios  quoscunque  vassallorum  nostrorum  officiarioS| 
quocumque  nomine  censeantur,  ratione  et  causa  officiorum  suorum 
et  dependentium,  ab  eisdem  et  super  predictis  causis,  questionibusi 
actionibus,  querelis,  differenciis,  prosecucionibus,  peticionibus  et 
demandis,  visis  previlegiis  et  libertatibus,  per  ipsos  aut  aliquem 
ex  eis  allegandis,  proponendis  et  producendis,  et  ad  tenorem 
ipsorum  consideracione  habita  decidendi,  ordinandi,  appunctuandi, 
sentenciandi  et  fine  débite  determinandi,  partibus  hincinde  auditis, 
prout  de  jure,  ratione  et  equitate  viderint  expedire;  et  si  nocesse 
fuerit,  et  casus  requirat  et  exigat,  ipsos  officiarios  puniendi  et 
mulctandi,  et  ad  emendas  condempnandi,  nobis  et  parti  lèse 
applicandas,  sicut  ipsis  visum  fuerit  racionis,  absque  appellacione, 
provocatione,  evocatione  seu  reforraacione  quibuscunque  quoad 
jus  et  interesse  partis. 


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—  47  — 

Que  quidem  très  persone  per  nos  committende,  seu  due  ex  ipsis, 
per  eorum  juramentam,  quod  prestare  debebunt  in  îpsorum 
institucione,  et  sub'  pena  priyationis  eorum  status  et  offîcii, 
tenebuntur,  litis  contestacione  facta,  predictas  questiones,  différen- 
cias et  querelas  diffinire,  decidere  et  fine  débite  terminare,  infra 
quindecim  dies  proxime  sequentes,  nisi  ipsorum  juramento  affirma- 
verint,  se  infra  dictum  tempus  dictas  questiones,  querelas  et 
différencias  terminare  non  posse  ;  quo  casu  habere  poterunt  aliorum 
quindecim  dierum  spacium  pro  omni  inducia  excepte  quod  in 
materiis  nostrum  jus*  et  dominium  seu  proprietatem  tangentibus 
lapsis  dictis  quindecim  diebus  infra  unius  mensis  sequentis  spacium 
pro  omni  dilacione  finire  et  terminare,  si  commode  hoc  facere 
Taleant,  tenebuntur. 

Item  dicte  très  persone  aut  due  ipsarum  per  nos  committende 
procèdent  ad  execucionem  sentenciarum,  appunctuamentorum, 
decisionem  et  terminacionem  ipsorum  realiter  et  de  facto,  juxta  sui 
seriem  et  tenorem,  non  obstantibus  appellationibus  predictis  necnon 
contradictionibus,  litteris  evocationum  impetratis  seu  impetrandis 
per  importunitatem  partium  aut  alias  quibuscumque.  Erunt  tamen 
dicte  persone  commisse  hoc  non  obstante  reformabiles,  si  et  in 
quantum  reperte  fuerint  in  ipsorum  sentenciis,  determinacionibus, 
decisionibus,appuuctuamentis  et  execucionibus  eorundem  quidquam 
dolo,  fraude,  corruptela  seu  alias  malivole  commise  quoad 
correctionem  et  pugnicionem  nobis  et  successoribus  nostris  et 
eciam  partis  lèse  satisfactionem,  predictis  tamen  sentenciis  et 
earumdem  excusationibus  in  suo  robore  duraturis,  jure  nostro  in 
ceteris  et  aliène  in  omnibus  semper  salve. 

Quod  ut  firmum  et  stabile  maneat  in  futurum,  presentibus  litteris 
nostrum  fecimus  apponi  sîgillum. 

Datum  in  opido  nostro  Bruxellensi,  die  tercîa  mensis  Novembris 
anno  Domini  1456. 

Per  dominum  ducem.  Visa.  Gros. 

Stbin,  Hans.  Urk.,  t.  VllI,  p.  327,  n.  508. 

Comme  suite  à  cette  décision,  le  duc  Philippe,  par  lettre  de 
commission  du  28  Juillet  1457,  désigne  messire  Louis,  seigneur 
de  Gruuthuse,  M*  Wautier  vander  Mandre,  prévôt  de  Notre-Dame 
à  Bruges,  son  maître  des  requêtes  et  Pierre  Bladelin,  seigneur  de 


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—  48  — 

Middelbourg,    pour    composer   la   nouvelle    cour    de   juridiction, 
instituée  ci-dessus.  Ibid.,  p.  397,  n.  613. 


971.  —  1456.  20  Décembre. 

De  et  sur  la  mesuz  commis  et  perpètre  par  Jacques  Destroci 
marchant  de  Florence  contre  et  ou  preiudice  de  certaine  sentence 
nagaires  donnée  et  proférée  par  eschevins  de  Bruges  sur  certaines 
complaintes  lors  faictes  par  Guillaume  Ouvray,  comme  gouverneur 
et  ou  nom  de  la  nation  Dengletcrre  a  Bruges,  en  cas  de  iniures, 
par  laquelle  avoit  este  dit  et  jugie  entre  autres  choses  que  ledit 
Jaques  seroit  tenu  de  faire  célébrer  en  la  capelle  des  Auglois  en 
leglise  des  Carmes  a  Bruges,  le  dimanche  xxiu®  jour  doctobre 
derrain  passe,  une  messe  solennelle  du  Saint  Esperit,  en  discant  et 
a  organes,  et  sur  lautel  de  ladite  chapelle  faire  délivrer  deux 
chierges  chacun  de  deux  livres.  Itcnij  deux  torches  servans  a  ladicte 
messe  pesant  chacun  quatre  livres;  et  en  chacun  lieu  ou  Ion  a 
coustume  de  mettre  chierges  en  ladicte  chapelle,  ung  chierge  dune 
livre.  Laquelle  messe  ledit  Jaques  point  no  fist  célébrer  audit  jour; 
que  plus  est,  après  quil  lui  fut  enioinct  de  la  faire  célébrer  et  la 
quantité  des  chierges  mettre  en  ladicte  chapelle  en  ung  autre  (jour) 
et  il  ne  la  fist  point  faire,  que  faire  devoit,  mais  que  pis  est,  en  fist 
poindre  et  mettre  aux  torches  et  chierges  pointures  des  mains  a 
deux  doiz  eslevez,  en  ladite  sentence  point  nestoit  faicte  mention. 
Laquelle  chose  ledit  Guillaume  ou  nom  que  dessus,  puist  avoir 
fait  en  escandle  de  Dieu  et  de  Sainte  Eglise,  et  au  deshonneur  de 
ladicte  nation,  et  contempt  de  justice  et  de  ladicte  sentence.  Dont 
novelle  question  est  meue  entre  ledit  Guilliame  conplaignant  ou 
nom  que  dessus  dune  part  et  ledit  Jaques  dautre. 

Oyes  les  parties  en  tout  ce  quilz  ont  volu  dire  ;  oye  aussi  infor- 
mation des  tcsmoings  que  lesdictes  parties  ont  voulu  produire, 
ycelle  duement  raportce  ;  et  sur  tout  eue  bonne  et  meure  délibé- 
ration de  conseil;  a  par  ladicte  plaine  chambre  deschevins  de 
Bruges  este  dit,  jugie  et  appointie,  premièrement  que  ledit  Jaques 
devra  déclarer  et  dire  que  ladicte  pointure  il  na  poiut  faicte  mettre 
aux  dis  chierges  et  torches  en  entencion  de  aucunement  vouloir 
par  ce  jniurier  ou  faire  esclandre  a  la  nation  Dengleterre  ;  et  en 


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—  49  — 

t;ant  quil  semblera  audit  Guillame,  ou  dit  nom  quil  sen  est  mesuse, 
en  paiera  a  ycellui  Guillame  oudit  nom  par  don  et  merchi.  Et 
ràeantmoins  que  pour  le  mesuz  par  lui  commiz  en  ce  que  dit  est, 
ledit  Jaques  sera  tenu  de  faire  délivrer  en  ladicte  chapelle  de 
Saint  Thomas  en  ladicte  église  des  Carmes,  a  la  veille  de  Noël 
prochain  venant,  le  double  en  pois,  autant  de  torches  et  chierges 
que  par  ladicte  première  sentence  avoit  este  ordonne,  sans  y  mettre 
ne  opposer  aucunes  enseignes  ou  pointures  ;  et  demourront  tous 
lesdis  chierges  et  torches  a  ladicte  chapelle.  ItetUy  que  les  chierges 
et  torches  qui  sont  signez  de  ladite  pointure,  seront  mises  et  portées 
es  mains  deschevins  de  Bruges  pour  en  estre  ordonne  comme  il 
leur  semblera  que  faire  se  doye  ;  et  en  oultre  que  ledit  Jaques 
délivrera  a  Anthoine  Dheere,  trésorier  de  la  ville  de  Bruges  autant 
dargent  que  cousteroit  dix  last  de  tourbes  des  meilleurs  pour  estre 
distribuez  jeudi  prochain  venant  par  les  mains  dudit  Guillame 
Ouvray  ou  dit  nom,  aux  povres  de  ladicte  ville  de  Bruges,  dont 
ycellui  Guillame  en  aura  les  enseignes  de  plonc,  pour  les  distribuer 
ou  il  lui  plaira  ;  et  ce  sur  paine  en  cas  de  default,  deiî  estre 
corrigie  par  eschevins  de  Bruges  comme  il  appertendra.  Et  quant 
est  de  linterest  que  monseigneur  le  Duc  et  la  ville  de  Bruges  y  ont 
et  peuvent  avoir  pour  certaines  causes  eulx  a  ce  mouvans,  lesdis 
eschevins  en  reservent  a  eulx  den  ordonner  et  déterminer  en 
temps  et  lieu  comme  il  leur  semblera  bon  par  raison. 

Actum  et  publicatum  die  xx*  decembris. 

Presentibus  scabinis  omnibus  prêter  Thielroode. 

Heç.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60  fol.  159  verso,  n.  3. 


972.  —  1456,  22  Décembre. 

Martin  Gonsalves  comme  facteur  du  Roy  de  Portugal,  ex  una  ; 
et  Gonsalve  Bote  de  Lisbonne  et  Fernande  Alveres  Valdare  de  Port 
en  Portugal,  ex  alia  ;  se  soubsmirent,  etc.  en  lordonnance  de  Pol 
de  Stroci,  a  cause  de  certain  fruit  que  lesdis  Gonsalve  et  Fernandes 
dient  avoir  achate  dudit  Roy,  a  délivrer  au  port  de  Lescluse  a  sa 
fortune,  trois  pioches  de  figues  et  ung  de  roysin,  pour  sortissement 
sur  certaines  convenances  sur  ce  faictes  ;  promettent  etc.  soubz 
peine  de  c  livres  de  groz  en  trois,  etc. 

Reç.  des  sentences  civiles ,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  160  verso,  d.  5. 

4 


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—  50  — 

978.  —  1456,  22  Décembre. 

Procès  en  règlement  de  compte  entre  Angele  Tany, 
marchand  de  Florence,  comme  gouverneur  de  la  compagnie 
de  Pierre  de  Medicis  et  George  de  Piglis  et  compagnons 
en  Bruges,  d'une  part  ;  et  Pol  Spingle,  d'autre  part. 
Il  s'agit  de  livraisons  de  draps  de  Courtrai,  de  denrées 
diverses  et  de  six  chapellières  de  laine. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  IW,  n.  2. 


974.  —  1457,  10  Janvier. 

Lettre  de  privilèges  accordés  par  le  magistrat  de  Bruges 
aux  marchands  de  la  Hanse  d'Allemagne. 

Allen'  den  ghenen  die  dese  lettren  zullen  zien  of  hooren  lesen, 
Burchmeesters,  scepenea  ende  raed(>vaa  der  stade  van  Brugghe, 
saluut.  Ute  diea  dat  jnt  traictiet  ende  handelinghe  die  gheweest 
hebben  tiisschen  den  ghemeenen  steden  vander  duutscher  Hanze 
an  decn  zyde  ;  ende  den  ghedeputeirden  der  vier  ledea  slands 
van  Vlaendren  an  dander  zyde  ;  angaende  der  wedercomste  vanden 
cooplieden  vander  voors.  Hanze  jnt  voors.  landt  van  Vlaendren 
daer  ute  zy  eencn  zekeren  tyt  ghoweist  hebben,  de  voors.  ghemeene 
Hanze  steden  verzocht  ende  begheert  hebben  zekere  pointen  ende 
articlen  by  onsen  harden  gheduchten  heere  ende  prinche,  onsen 
heere  den  hertoglie  van  Bourgoingne  ende  van  Brabant,  grave 
van  Vlaendren,  etc.  ende  ooc  byden  vier  leden  slands  van  Vlaendren 
hemlieden  belooft  ende  bezeghelt  thebbene.  Up  welcken  pointen 
vêle  daclivaerden  ende  comnounicatien  ghehouden  hebben  ghezyn 
by  den  vier  leden;  jn  de  welke,  mids  diverschen  vreezcn  ende 
zwaerheden  die  eeneghe  van  die  voors.  leden  daer  jn  ghemaect 
hebben,  noch  gheen  hendelic  slot  ende  conclusie  ghenomen  es  ; 
ende  also  noch  niet  verzocht  noch  ghevolcht  en  es  an  onsen  voors. 
harden  gheduchten  ende  prince  omme  die  van  hem  te  vercryghene 
achtervolghende  den  laetsten  recesse  gheraemt  ter  laetster  dachvaert 
ghehouden  binnen  der  stad  Lubeck.  Niet  jeghenstaende  dat  wy 


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~  61  — 

jnde  Yoors.  communicacie  yanden  voors.  vier  leden  jade  zelve 
pointen  ende  articlea  by  den  voors.  Hanze  steden  yerzocht,  altyts 
bereet  hebben  ghezyn  te  consenterene,  eveuyerre  dat  ons  angaen 
mochte.  Ende  het  zo  zy  dat  by  den  voors.  zwaerheden  by  eenighe 
yanden  voors.  leden  jughebrocht,  de  wedercomste  vanden  voors. 
cooplieden  verachtert  ende  tôt  noch  achterbleven  es;  ten  grooten 
hindere  ende  qnetse  vanden  ghemeenen  oorboore  ende  vanden 
ghemeenen  coopmanscepe. 

So  eist  dat  wy  omme  jonst  ende  minne  die  wy  altyts  hebben 
omme  die  welvaert  vanden  ghemeenen  coopmanscepe  te  voorderene, 
ende  te  dien  hende  dat  de  voors.  cooplieden  vander  duutscher 
hanze  te  bet  ende  eer  wedercommen  moghen  jnt  voors.  landt  van 
Vlaendren  met  hueren  goede  ende  coopmanscepe,  alzo  zy  voortyts 
gheploghen  hebben  ;  zonder  dat  te  latene  omme  die  zwaerheden 
die  eeneghe  vanden  anderen  leden  maken  jnt  accorderen  vanden 
yoors.  pointen  ;  up  ons  zelven  ende  toter  tyt  dat  dandere  leden 
daer  toe  by  middele  ende  constrainte  van  onsen  voors.  harden 
gheduchten  heere  ende  prince,  ende  anderen  weghen  ghebrocbt 
zullen  zijn  ;  de  voors.  cooplieden  belooft  hebben  ende-by-desen 
onsen  lettren  beloven  de  pointen  ende  articlen  by  hemlieden 
begheert  ende  jnt  voors.  reces  verclaerst  in  der  manieren 
naervolghende. 

Eerst  waert  dat  die  commissarisse  die  onse  voors.  gheduchte 
heere  ende  prince  gheconsenteirt  heift  by  zyne  opene  lettren  omme 
de  kennesse  ende  tberecht  thebbene  up  aile  zijne  officiers,  tholnaers, 
pachters,  ontfanghers  ende  andere,  van  allen  zaken  ende  broken 
die  gheschien  zullen  moghen  contrarie  ende  jeghen  de  previiegen 
der  voors.  cooplieden,  de  vonnessen  ende  appointementen  by 
hemlieden  ghegheven  ten  proffijte  des  claghende  coopmans  niet 
en  deden  vulcommen  ende  executeren  ;  ende  dofficier  byden  voors. 
yonnesse  den  coopman  zijn  goedt  niet  weder  en  gave  binnen  eender 
maendt  naer  dat  tvonessen  ghegheven  zoude  zijn,  dat  wy  danne 
by  onsen  eede  die  wy  onsen  gheduchten  heere  ende  prince 
yoornoomdt  ghedaen  hebben,  ghehouden  ende  sculdich  worden  den 
coopman  zijn  goedt  zelve  te  betaelne,  ende  tghebrec  daerinne 
gbeschiet  te  beterne  naer  jnhoudt  des  vonnesse  daerup  ghegheven. 

Ende  zullen  ooc  by  onsen  eede  als  boven,  ghehouden  zyn,  tallea 
tyden  aist  den  coopman  van  nooden  wert,  ende  wys  van  hem 


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—  52  — 

verzocbt  zijn,  de  yoorseide  commissarissea  te  solliciterene,  ende  de 
voorseide  officiers  ende  andere  die  beclaecht  zuUen  worden,  roor 
den  Toorseiden  commîssarissen  tontbiedene  zonder  cost  of  last 
des  coopmans,  omme  jnt  rèchte  ende  in  justicien  te  procederene  oa 
inhoudt  des  coopmans  previlegcn. 

Voort,  waert  zake  dat  eenich  vander  hanze  int  land  van  Vlaendren 
of  upten  vlaernschen  stroom  binnen  drie  milen  vanden  lande  lancxt 
den  costen  van  Vlaendren,  van  zynen  goede  berooft  wordt  vandeo 
inzetene  slands  van  Vlaendren  of  anderen  wien  hy  ware,  dat  wy 
danne  dat  sculdich  zulien  zyn  te  betaeine  jn  also  verre  als  die 
beschadighe  coopman  dat  souffissantelic  zal  moghen  betoonen  mel 
behoorlicke  informatie.  Bebouden  dat  die  coopman  gheene  nemingfae 
of  winnynghe  doen  zal  binnen  den  zelven  drie  milcn  up  wien  het  zy; 
hct  en  ware  up  wedcrwecre  ;  of  dat  die  coopman  binnen  den  zeken 
drie  milen  zyn  goedt  bevonde  dat  hem  gberoovet  of  gbenomen 
ware  ;  twelke  hy  zal  moghen  antasten  zonder  broke. 

Bebouden  dies  dat  stappans  als  die  coopman  te  lande  commeo 
ware,  hy  dat  ter  kcnnesscn  van  justicien  daert  behoort,  brynghen 
zal;  ende  dacrof  recht  ghenieten  na  jnhoudt  scoopmans  previi^en. 

Voort,  dat  men  den  coopman  vander  duutscher  hanze  noch  zyne 
familien  niet  bannen  en  zal  ;  noch  bedraghcn  van  gheenre  mesdaet 
by  stille  of  duergaenden  waerhede  ;  bebouden  der  mesdaet  daer  iyf 
of  let  anclevet.  Ende  worde  daerof  eenich  coopman  bedraghen, 
ende  scepenen  daerof  informacie  hooren  wilden,  dat  zy  datte 
openbaerlick  doen  zulien  ten  ziene  ende  presenci^m  der  ouderlieden 
ende  der  partie  die  de  mesdaet  ghedaen  zal  hebben  ;  ende  wort 
dan  de  persoon  by  eerbaren  oorconden  overwonncn,  scepenen 
zulien  danne  an  zyn  Iyf  of  let  moghen  rechten  of  bannen  ;  ende  van 
gheene  andere  zaken. 

Ende  waert  dat  de  coopman  van  eeneghe  andere  zaken  jn 
presencie  der  ouderlieden  bedraghen  ende  met  goeden  oorconden 
overwonnen  was  daer  Iyf  noch  let  ancleifden,  ende  dat  die  zake 
niet  en  stonde  ter  kenncsse  van  der  ouderlieden,  dat  dan  scepenen 
den  coopman  corrigieren  zouden  by  wetene  der  ouderlieden,  na  de 
qualiteit  van  zynder  mesdaet,  zonder  ban. 

Ende  waert  dat  eenich  coopman  bedraghen  worde  van  zaken 
daer  Iyf  of  let  ancleifde,  ende  hy  buten  slands  ware,  zo  zulien 
scepenen  dat  den  ouderlieden  te  kennen  gheven,  omme  by  hem- 


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—  é3  — 

lieden  ontboden  te  zyne  dat  ki  bîunea  zcs  maenden  kome  vcrand- 
woorden.  Ende  hcift  hy  noodzinne  ende  belet  bionen  den  voorseiden 
zes  maenden  niet  te  moghen  komeoe,  ende  die  ouderlieden  dat 
certiffieren,  zo  zal  hy  noch  zes  maenden  hebbea  omme  hem  te 
moghen  commen  excuseren,  eer  men  up  hem  by  banne  zal  moghen 
procederen. 

Ende  van  aile  dese  voorscreven  pointen,  zo  beloven  wy  met- 
gaders  den  andren  leden,  als  zy  jnt  consenteren  van  dien  ghebrocht 
zullen  zyn,  te  volghene  an  onsen  voorseiden  gheduchten  heere  ende 
prince  omme  dacrof  te  vercryghene  zyne  lettren  van  consente  ende 
confirmacien  jn  goeder  ende  tamelicker  voorme.  Ende  toter  tyd  dat 
de  voorseide  leden  daerin  gheaccordeirt  ende  gheconsenteirt  zullen 
hebben,  zo  zullen  wyt  up  ons  zelven  onderhouden  ende  doen  vul- 
commen  jnder  manieren  boven  verclaerst. 

Ende  boven  dien  bclovcn  wy,  over  ons  ende  onze  naercommers, 
by  desen  onsen  lettren,  aile  de  previlegen  ende  vryheden  vanden 
voorseiden  cooplieden,  oude  ende  nyeuwe,  jn  aile  huere  pointen 
ende  articlen,  ende  elken  zonderlinghe  te  houdene  ende  onder- 
houdene,  te  doen  houdene  en  onderhoudene  also  verre  alst  ons 
angaen  mach,  zonder  dat  te  latene  of  te  ghedooghene  jnbreken  of 
yet  daer  jeghens  ghedaen  te  zyne,  jn  eenegher  manieren. 

In  oorcondscepen  van  welken  dynghen  hebben  wy  dese  lettren 
ghedaen  zeghelen  metten  zeghel  vander  voorseider  stedc  vanBrugghe. 

Ghemaect  en  ghegheven  jnt  jaer  ons  Heeren  duust  vierhondert 
zesse  ende  vichtich  ;  upden  tiensten  dach  van  Januario. 

Cartul.  Ouden  WittenbouCy  fol.  11,  n.  2. 

Imprimé  par  Stein.  ffans.  Utk.,  t.  VIII,  p.  341,  n.  525. 


975.  —  1457,  10  Janvier. 

Lettre  de  garantie  pour  Tenlèvement  de  tous  abus, 
donnée  par  la  ville  de  Bruges  aux  marchands  de  la  Hanse. 

Allen  denghonen  die  dese  let(ron  zullen  zien  of  hooren  lesen, 
borchmeesters,  scepenen  ende  raed  vander  stede  van  Bnigghe, 
saluut.  Ute  dien  dat  de  goede  lieden  vanden  ghemeenen  steden 
vander  Duutscher  Hanze  an  ons  ende  dandere  leden  van  desen 


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—  54  — 

lande  van  Vlaenderen  begheert  hebben  zekere  pointen  van  provisien, 
eer  de  cooplieden  vander  vorseider  Hanze,  die  zekere  jaren  vuten 
vorseiden  lande  van  Vlaendren  vertrocken  zijn,  weder  in  tvorseide 
land  commen  willen,  omme  dezelve  provisien  onderhouden  te  zijne 
ter  welvaert  van  hemlieden  ende  vander  ghemeener  coopmanscepe, 
so  eist  dat  wij  altijts  gheneghen  omme  de  vorseide  cooplieden  te 
ghelievene  ende  te  bezorghene  van  quetse,  scade  ende  verliese, 
doen  te  wetene  allen  lieden,  dat  wij  upte  pointen  van  clachten, 
daeraf  de  vorseide  vander  Hanze  provisie  begheeren,  provisie  ende 
voorsienichede  ghemaect  ende  gheordonneirt  hebben  inder  manieren 
naervolghende  : 

1.  Eerst,  angaende  den  prochiepapen  als  vander  rechto  dat  zij 
begheeren  thebbene,  so  wanneer  enich  vander  Hanze  zijne  sépulture 
beset  buter  prochie,  daer  hij  woendt,  ende  anders  etc.  ;  dàt  wij 
zoverre  metten  vorseiden  prochiepapen  ghesproken  hebben,  dat 
zij  ons  toeghezeit  hebben  ende  belooft,  dat  zij  hemlieden  so  redelike 
draghen  zuUen  int  recht  vander  sépulture  ende  redemptie,  dat  de 
cooplieden  ende  de  ouderlieden  gheene  redene  hebben  en  zullen 
dies  te  beclaghene  ;  ende  waert  dat  daeraf  ghescil  viele  ende  de 
cooplieden  metten  prochiepapen  niet  verliken  en  consten,  wij 
zullen  altijts  ons  voughen  als  middelaers,  omme  tvorseide  ghescil 
te  veraccordeirne. 

2.  Item,  angaende  den  piloten  ende  leedslieden,  als  dat  de 
scepen  vander  vorseiden  Hanze  gheleedt  wesen  moghen  binnen 
den  Zwene  omme  redeliken  loon,  etc.;  dat  upde  vorseide  piloten 
ende  leedsmannen  wij  gheordonneirt  hebben  ende  ghemaect  zekere 
ordonnancie  bij  wetene  ende  voravise  vanden  ghemeenen  nacien 
residerende  binnen  der  vorseider  stede  van  Brugghe,  ende  ooc 
gheordonneirt  zekere  teekenen  ende  baken,  omme  elken  te  bewysene 
de  diepto  int  incommen  ende  vutgaen  vanden  vorseiden  Zwene  ; 
van  welken  ordinancien  wij  den  vorseiden  ouderlieden  gheven 
zullen  eene  copie  gheteekent  bij  onsen  secretaris  of  ghezeghelt 
onder  onsen  zeghel. 

3.  lienij  angaende  der  exactie  vanden  dienaers  vanden  dunen, 
ende  dat  de  weghen  in  de  dunon  zo  claerlike  gbepaelt  worden, 
dat  de  cooplieden  darduere  onbescadicht  trecken  moghen,  etc.; 
dat  wij  als  nu  metten  anderen  leden  van  desen  lande  daeijeghen 
provisie  ghevolgt  hebben  an  onsen  harde  gheduchten  faere  6nd« 


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—  55  — 

prince,  dewelke  daerup  zijno  provisie  gheordouneirt  heift,  die  wij 
achtervoighen  zuUen  eade  emmer  zo  vele  doen,  dat  do  vorseide 
weghen  claerlike  ghepaelt  zullea  zija  bianen  zes  raaeuden  naer 
de  wedercomste  vanden  vorseiden  cooplieden,  omme  elken  daer- 
duere  oubescadicht  te  tnogben  trecken. 

4.  Item,  angaende  den  lettren  van  marken,  daerjeghen  de 
vorseide  cooplieden  begheren  verzekert  ende  bevryet  te  zijoe, 
etc.;  dat  boven  de  previlegen,  die  de  vorseide  cooplieden  daraf 
hebben,  biden  welken  zij  jeghen  zulke  lettren  van  marken  wel 
verzekert  zijn,  wij  nochtanne  speciaiike  vercreghen  hebben  van 
onsen  vôrseidén  barde  gheduchten  heere  een  generael  vutset  van 
allen  lettren  van  marken,  hoeghedanich  die  zijn  ende  jeghen  wien 
die  ghegheven  zijn,  sekeren  tijd  van  jaren  gheduerende;  ende 
zullen  altijds  de  hand  daeran  houden,  dat  men  gheene  execucie 
van  maerken  binnen  den  lande  van  Ylaendren  doen  en  sal  emmer 
jeghen  eeneghe  cooplieden  vander  Hanze,  die  daraf  bij  previlegien 
bevryet  zijn. 

5.  lienij  angaende  den  tooinaers  van  Brugghe,  vanden  Damme 
ende  ter  Sinus,  die  den  cooplieden  dicwijie  belot  ghedaen  hebben 
jeghen  hare  previlegien,  etc.  ;  dat  wij  vercreghen  hebben  van  onsen 
vorseiden  barde  gheduchten  heere  ende  prince  zijn  consent  omme 
thebbene  vu  te  zijner  camer  vander  rekeninghe  te  Ryssele  de  rechte 
van  allen  don  toolnen  van  Vlacndren,  de  welke  wij  zullen  doen 
openbaren  ende  in  hangende  barderen  betooghen,  te  dien  hende  dat 
elc  wcten  moghe  trechte  van  den  toi  in  allen  plaetsen  ;  ende  zullen 
stappans  na  der  wedercomste  vanden  vorseiden  cooplieden  voor 
ons  ontbieden  aile  de  tooinaers,  ende  ter  presencie  vanden  ouder- 
lieden  onderwijsen  ende  beteekenen  de  ghebreken  die  zij  tanderen 
tijden  ghedaen  hebben  ;  ende  hemlieden  zulc  indien  hende,  dat  zy 
den  cooplieden  voortan  zoetelike  traictieren  ende  ghereetscepe 
doen,  zonder  letton  ende  zonder  dat  men  don  cooplieden  tborsekin 
sal  doen  sniden.  Dies  worde  eenich  toolnare  in  eeneghe  fraude  of 
ghebreke  bevonden,  daer  men  tborsekin  omme  pleicht  te  snidene, 
daer  zoude  hij  af  anders  ghecorrigiert  zijn,  soot  behoorde  ;  ende 
waert  dat  eenich  coopman  clachtich  quamo  van  ghcbroke  of  belette, 
die  hem  eenich  toolnare  ghedaen  zoude  hebben  jeghen  scoopmans 
previlegen,  dat  zouden  wy  jeghen  dien  toolnare  voighen,  omme 
daeraf  correctie  ende  beteringhe  thebbene,  alzoot  behoorde. 


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—  56  — 

6.  Item^  angaende  den  gruteghelde  van  nieus  of^hestelt,  dat  wij 
in  aiso  verre  aist  in  ons  es,  verrolghen  zullen  tTorseide  nieuwe 
gruteghelt  af  te  doene,  emmer  evenverre  dat  het  des  coopmans 
bière  angaen  mach,  naer  tinbouden  zijare  privilegién. 

7.  Hem^  dat  wy  insgbelijx  volghen  zullen  aftestellene  de  assijse 
up  scoopmans  hier  naer  tinbouden  zijner  priviiegien. 

8.  Item,  angaende  den  ballaste,  etc.  ;  dat  stappans  als  de 
cooplieden  vander  Uanze  weder  commen  worden  in  Vlaendren,  wij 
zo  vele  doen  zullen,  dat  bemlieden  eene  tamelike  plaetse  bewijst 
sal  worden,  daer  de  scippers  vander  zelver  Hanze  baer  balast 
zonder  begrijp  balen  zullen  mogben,  betalende  alleenlic  trecbt, 
dat  men  van  ouden  tijden  daeraf  gbecostumeirt  beift  te  betaelne. 

9.  Item,  aengaende  den  loone  vanden  meters  van  Bruggbe,  vander 
Sluus,  vander  Mude  ende  vanden  Damme,  etc.  ;  zo  beloven  wij,  dat 
stappans  na  der  wedercomst  vanden  vorseiden  cooplieden,  wij 
zullen  den  vorseiden  cooplieden  ende  meters  an  beeden  zijden 
gbeboort,  daerup  ordonncren  ende  maken  zulke  ordonnancie,  dat 
de  cooplieden  gbeene  cause  bebben  en  zullen  te  beclagbene  ;  ende 
de  vorseide  ordonnancie  doen  onderbouden,  ende  den  ouderlieden 
vander  vorseide  Hanze  daeraf  copie  gbeven,  omme  bet  onderbouden 
te  zijne. 

10.  Item,  angaende  der  eeningbe  vanden  alune  of  andere 
coopmanscepe,  die  de  vorseide  cooplieden  begberen  gbeweest 
tbebbene  ende  niet  meer  te  gbescbiene,  etc.  ;  so  beloven  wij,  dat 
wij  voortan  zulke  eeningbe  int  vercoopen  van  coopmanscepen  niet 
gbedoogben  en  zullen;  ende  waert  dat  wij  gbcware  worden,  dat 
ecnegbe  persooneu  zulke  eeningbe  deden,  wij  zullen  stappans  die 
afdoen  ende  te  nieuten  ;  ende  de  persoonen  die  se  gbemaect  zouden 
bebben,  so  corrigieren,  dats  bem  andere  wacbten  zullen  sgbelyx 
meer  te  doene. 

11.  Item,  angaende  der  fraude  die  tanderen  tijden  bevonden  beift 
gbezijn  in  de  olie  ende  zeepe,  ende  in  de  packingbe  vanden  frute 
ende  van  amandelen  ;  so  gbeloven  wij  sgbelijx,  dat  stappans  na  der 
wedercomste  vanden  vorseiden  cooplieden  wij  bij  den  avise  vanden 
vorseiden  ouderlieden  daerup  eene  goede  ende  vaste  ordonnancie 
maken  zullen,  omme  zulke  frauden  te  wederstane  ende  te  weerene, 
ende  daertoe  stellen  zulke  correction  ende  beteringbon,  dats  bem 
elc  wacbten  zal  daerjegben  te  doene. 


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—  57  — 

12.  Item,  angaende  der  fraude  vanden  olyepipen,  daraf  tançleren 
tijden  de  vorseide  coopliedea  hemlieden  beclaeght  hebben,  etc.  ; 
so  doen  wij  te  wetene,  dat  darup  bij  ons  met  goeder  voorsienichede 
eene  goede  ordonnancie  ghemaect  es,  dewelke  wij  beloven  te  doene 
onderhouden,  ende  den  vorseiden  ouderlieden  daeraf  gheven  copie, 
te  dien  hende  dat  zijt  weten  moghen,  ende  ter  kennessen  van  ons 
ende  onzen  uaercommers  bringhen  al  tgoend  dat  zij  bovinden  zullen 
moghen  darjeghcn  ghedaen  zijnde. 

13.  Item,  angaende  de  onghereetscepe  ende  belette,  die 
hemlieden  zomwijle  doen  de  craenbere,  scrooders  ende  assisers  int 
husen  ende  indoen  van  den  wijnen  dien  van  der  Hanze  toe- 
behoorende,  etc.  ;  so  beloven  wij,  dat  wij  den  vorseiden  craenhere, 
scrooders  ende  assisers  zulc  ende  in  dien  hebben  zullen,  dat  de 
voorseide  cooplieden  aile  ghereetscepe  hebben  zullen,  omme  hare 
wijnen  vander  crâne  te  voerene  in  hare  husen  ende  kelnaren, 
die  zij  daer  toe  ghehuert  of  gheleent  hebben,  zonder  enich  belet, 
ende  en  zullen  niet  ghedooghen  dat  scoopmans  wijnen  ter  crâne 
bliven  zullen  liggbende,  dacr  men  se  eenichsins  binnen  den  avoude 
zal  moghen  indx)en  ende  besteden,  emmer  aile  fraudén  gheweert, 
die  eeneghe  cooplieden  omme  trecht  vander  crâne,  vanden  scrooders 
of  vander  assijse  tontreckene  ende  tontstekene,  zouden  moghen  doen. 

14.  Item^  angaende  den  craneghelde  ende  scroodeghelde,  die  de 
cranhere  ende  scrooders  nemen  buten  de  ouder  costume  ende 
zonder  werc  of  arbeit  daertoe  te  doene,  etc;  so  beloven  wij,  den 
vorseiden  craenheren  ende  scrooders  zulc  ende  in  dien  te  hebbene, 
dat  zij  hem  lieden  voortan  verdraghen  zullen,  ende  emmer  tor- 
donneme  dat  zij  gheenen  loon  ontfanghen  en  zullen  dan  vanden 
wijnen,  die  zij  metter  crâne  werken  int  in-ende  updoen  vanden 
scepen,  of  up-ende  afdoen  van  den  waghenen,  al  waren  oc  de 
wijnen  meer  dan  eens  vercocht  ligghende  in  scepen  of  up  waghene 
bij  der  crâne  of  upte  plaetse  vander  crâne. 

15.  Itemj  angaende  den  makelaers  van  waghenen,  die  zekere 
recht  eesschen  van  den  ladene  van  scoopmans  goede;  so  beloven 
wij,  dat  de  vorseiden  cooplieden  vanden  vorseiden  makelaers  niet 
bezwaert  en  zullen  zijn  noch  jeghen  hemlieden  in  eenich  recht 
ghehouden  te  causen  van  eenegher  makeiaerdie,  het  en  zij,  dat  zij  die 
makelaers  ter  werke  stellen  willen  ende  van  hemlieden  verzekert 
zyn. 


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—  58  — 

16.  Item,  angaende  den  gereetscepe  int  weichuus,  daeraf  zij 
hemlieden  ia  tijden  verledea  beclaecht  hebben,  so  hebben  wij 
metten  meesters  vander  tooloe  van  Brugghe  so  verre  ghesproken, 
dat  zij  ons  belooft  hebben,  dat  zij  den  cooplieden  vander  vorseider 
Hanze  aile  gliereetscepe  zuUen  doen  gheschien  in  weghene  ende 
anders  in  zulker  manieren,  dats  de  coopman  gheene  redene  zal 
hebben  te  beclaghene,  ënde  des  coopmans  goed,  hoe  groot  of  hoe 
zwaor  het  zij,  gheheel  doen  weghen  in  de  groote  balanche  daertoe 
ghemaect  zonder  splijten,  up  dat  de  coopman  begheert. 

17.  ItetHy  angaende  den  pijndersende  arbeyders,  etc.  ;  so  beloven 
wij,  dat  bij  also  dat  de  cooplieden  vander  vorseider  Hanze  eeneghe 
clachte  doen  van  ghebreke  vanden  vorseiden  aerbeyders,  wij  zullen 
hemlieden  ghehoort  daerin  so  voorzien  ende  zulke  correctie  doen, 
alser  toebehooren  sal. 

18.  Item,  angaende  den  afslaghe  vanden  tonnen,  vaten  ende 
zacken,  daer  scoopmans  goed  in  light,  so  hebben  wij  metten 
vorseiden  toolnaers  veraccordeirt,  dat  men  den  voorseiden  afslach 
doen  sal  ghetrauwelike  naer  den  ghewichte  vanden  zelvon  vaten, 
tonnen,  zacken,  kisten  ende  andere  banden,  de  coop  vanden 
principalen  goede  stede  houdende,  het  en  zij,  dat  de  coopère  ende 
vercoopere  vanden  vorseiden  afslaghe  tsamen  veraccorderen. 

19.  Itemj  angaende  des  coopmans  huse  staende  binnen  der 
vorseider  stede  van  Brugghe,  twelke  zij  begheren  bevryet  te 
hebbene  vanden  arreeste  ende  execucie  daerup  ghedaen  ten 
vervolghe  van  Heinric  Lensendijc,  so  beloven  wij  den  vorseiden 
cooplieden,  dat  zij  in  haerlieder  vorseide  huus  vrylic  zullen  moghen 
commen  ende  dat  besitten  ende  ghcbruken,  also  zij  voortijts  ghe  Jaen 
hebben,  ende  daer  by  deu  vorseiden  Heinric  of  anderen  van  zynen 
weghe,  hemlieden  eenich  onghebruuc  of  belet  daerin  ghedaen 
worde,  so  zal  hem  de  coopman  daer  jeghen  opposeren  ende  partie 
maken,  ende  dat  ghedaen,  wij  zullen  vuter  name  van  hemlieden  do 
zake  vervoighen  ende  verweeren  tonsen  coste,  dat  zij  hare  vorseide 
huus  vry  hebben  ende  bezitten  zullen. 

In  orcontscepen  van  welken  dingen,  hebben  wy  dose  lettren 
ghedaen  zeghelen  metten  zeghele  van  zaken  vander  vorseide  stede 
van  Brugghe.  Ghemaect  ende  ghegheven  int  jaer  ons  Heeren  1456, 
upten  tiensten  dach  van  januari. 

DONATIAKCrS. 
Stsih,  ffani.  Tri.,  t.  VIII,  p.  848,  n.  596. 


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—  59  — 

976.  —  1457,  10  Janvier. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges  qui  promet  aux  marchands 
de  la  Hanse  la  prompte  expédition  de  la  justice. 

Allen  denghonen  die  dese  lettren  zuUen  zien  of  horen  lesen, 
borchmeesters;  scepenen  ende  raed  vander  stede  van  Brugghe, 
saluut. 

Wij  doen  te  wetene  allen  lieden,  dat  achtervolgende  de  begheerte 
Tanden  ghemeenen  steden  vander. Du utscher  Hanze  int  laeste  races 
gheraemt  te  Lubeck  verclaerst,   wy  den   ghemeenen   cooplieden 
Tander  vorseider  Duutscher  Hanze  belooft  hebben  ende  bi  desen 
onsen  lettren  beloven,  dat  wy  metgadcrs  den  anderen  leden  van 
desen  lande  van  Vlaendren,   als  vander  steden  van  Ghend  ende 
van  Ypre  ende  vanden  lande  vanden  Vryen,  up  dat  zij  met  ons 
hemlieden  voiighen  willen,  ende  daer  zy  of  eenich  van  hemlieden 
in  ghebreke  vielen,  up  ende  bi  ons  zelven  ztiUen  doen  vulcommen 
ende  executeren  de  sentencien  ende  vonnessen  die  ten  proffijte  des 
coopmans  ghegheven  zijnde  ende  daeraf  niet  gheappelleirt  en  es, 
ter  begheerte  van  partien,  upte  ghecondempneirde  persouen,  naer 
haren  voorme  ende  iuhoudene,  binnen  zes  maenden,  naer  dat  wijs 
verzocht  zullen  zijn  ende  het  doenlic  es  ;  ende  van  allen  andere 
clachten  ende  scaden,  die  tanderen  tijden  ghedaen  hebben  gheweist, 
ende  daeraf  noch  gheen  vonnesse  of  sentencie  ghegheven  en  es, 
noch  in  verledenen  tijden  composicie  of  transactie  daeraf  ghemaect, 
zo  zullen  wij  in  der  manieren  als  boven,  ter  begheerte  ende  clachte 
vanden  bescadichden  coopman,  so  wij  allerbequamelix   mochten, 
recht  ende  justicie  doen  gheschien,  ende  partien  ghehoort,  de  zaken 
doen  sliten  ende  executeren  ende  vulcommen  binnen  6  maenden, 
naer  dat  wijs  verzocht  zullen  zijn,  up  dat   het  moghenlic   ende 
doenlic  wordt. 

Voort,  so  beloven  wij  den  voorseiden  cooplieden  vander  Duutscher 
Hanze  over  costen  ende  interesten,  die  zij  mainteneren  ghehadt 
hebbende  binnen  den  lande  van  Vlaendren,  contrarie  haren 
previlegen,  bi  den  ghemeenen  lande  van  Vlaendren  te  doene 
gheven  ende  betalen;  of  .in  ghebreke  van  dien,  zelve  gheven  ende 
betalen  de  somme  van  twee  dusentich  ponden  groteu  vlaemscher 
manten,  binnen  tien  jaren,  ende  te  tieno  payementen  ende  terminen, 


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—  60  — 

te  wetene  elx  jaers  twee  hondert  ponden  groten,  daeraf  teerste 
payement  vallea  zal  binnen  ene  jare,  na  dat  de  coopinan  weder- 
commea  wordt,  houdeiide  residencie  in  der  manière  ghecostumeirt, 
binnen  der  vorseider  stede  van  Brugghe,  of  binnen  zes  weken 
naer  elc  payement  onbegrepen  ;  ende  also  voort  van  jare  te 
jare  twee  hondert  ponden  groten  sjaers,  de  vorseide  tien  jaren 
gheduerende,  upte  paîne  van  dertich  ponden  groten  van  elken 
payemente  daer  ghebrec  van  betalinghe  gheschiede,  tweike  God 
verhoeden  wille. 

Verbindende  hierin  ons  ende.  onse  naercommers,  ende  al  tgoed 
van  der  vorseider  stede  van  Brugghe,  muebel  ende  onmuebel, 
jeghenwoordich  ende  toetecommene,  so  waer  het  gheleghen  zij 
of  bevonden  sal  worden. 

In  oortcontscepen  van  welken  dinghen,  hebben  wij  deze  lettren 
ghedaen  zegbelen  metter  zeghele  vander  vorseider  stede  van 
Brugghe. 

Ghemaect  ende  ghegheven  int  jaer  ons  Heeren  1456  upten 
tiensten  dach  van  Januario. 

DONATIANUS. 
Stbin,  Mans,  Urk,,  t.  VIII,  p.  348,  n.  627. 


977.  —  1457,  14  Janvier. 

Cautionnement  pour  la  saisie-arrêt  faite  par  Gheei^aert, 
de  29  lasts  de  sardines  (sprots)  et  neuf  «  keeten  »,  chargés 
sur  le  bateau  de  Blommaert,  amarré  au  Zwin,  et  appartenans 
à  Jean  Metsarp,  marchand  de  Southbold  en  Angleterre, 
pour  recouvrement  d'une  somme  de  28  Ib.  gros. 

M^g,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  161  verso,  n.  5. 

978.  —  1457,  27  Janvier. 

Baptiste  de  Marin  asseura  Hughe  Zunnekin  et  ledit  Hughe 
asseura  ledit  Baptiste  de  non  mesfaire  ne  faire  mesfaire  eu  aucune 
manière  ;  et  fu  encoires  par  la  plaine  chambre  deschevins  de 
Bruges  dit  et  déclare  sur  les  paroles  iniurieuses  et  menaches  entre 


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—  61  — 

ledits  Baptiste  et  Hugbe,  et  pour  lesquelles  ledit  Baptiste  avoit 
fait  arrester  ledit  Hughe,  ilz  prieroieat  merchi  lun  a  lautre,  et 
parmi  ce  demouroient  en  paix  ensemble,  chacune  desdites  parties 
dcmouraut  en  leur  bon  droit  en  leur  question  principale,  dont 
lesdites  paroles  sourdirent. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  163,  n.  5, 


979.  —  1457,  29  Janvier. 

Fol.  21  verso,  n.  8.  Item^  xxix'°  jn  laumaent,  Jan  vander  Velde, 
Jan  Blavoet  buerchmcesters,  Matthys  Bout  ende  Willem  Swalen 
ghevaren  te  Brugghe,  an  meester  Pauwels  van  Overtfelt,  Philips 
Metteneye  ende  Jan  van  Nieuhove,  omme  consultacie  met  hemlieden 
te  hebbene  up  de  zake  vanden  Oosterlinghen,  omme  te  ghecrighene 
den  stapel  van  pec,  tarre,  asschen,  etc.  van  ouds  hier  gheweist... 

Fol.  26,  n.  8.  Item^  xiiij  jn  ougst,  Antone  Bueyts,  Michiel 
de  Crooc,  Blavoet,  Anseel,  Bout  ende  Bogaert  ghevaren  te  Brugghe, 
ande  heeren  buerchmcesters,  oldermans  eade  coopmaunen  vander 
duutscher  hanse,  doe  jnden  reyfter  ten  Caermers  vergadert,  omme 
met  hemlieden  collacie  ende  sprake  te  hebbene  up  eenighe  saken 
hemlieden,  deser  stede  ende  den  stapele  aengaende;  stelden  de 
sake  uut  ende  dat  men  corts  bi  hem  quame... 

Ils  y  retournent  le  9  Septembre,  sans  avoir  obtenu  plus  de  succès. 

Ende  was  noch  verstelt  sonder  slutene  tôt  naer  de  antwerpemarct 
(fol.  27,  n.  2). 

Arch.  du  royautne  à  Bruxelles,  Compte  de  la  ville  de  Damme, 
n.  83596. 


980.  —  1457,  1  Février. 

«  Fu  Alexandre  Palasciello  marchant  de  Placence,  lors  prisonîer 
contre  Paul  Destrosy  marchant  de  Florence,  pour  la  somme  de 
xxj  livres  de  groz,  absols  et  jugie  quite  par  la  plaine  chambre 
deschevîns  de  Bruges  de  ceste  instance,  par  ce  que  ledit  Paule 
nestoit  funde  de  procuracion  ne  aultrement  pour  lui  faire  quelque 
demande  a  ceste  fois.  » 

Iteg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  164  verso,  n.  2. 


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—  62  — 

981.  —  1457,  6  Février. 

Compte  communal  de  1456-57,  fol.  39,  n.  2. 

liemy  vj  JQ  sporkele  ghesonden  meester  Willem  de  Jonghe, 
ÂDthueuis  de  Damast  endo  Morissis  Dossche,  notarissen,  met 
meester  Anthuenis  Louf  ende  Cornelis  de  Doppere  ter  Sluus  anden 
patroon  vander  galeye  endemeesters  vaaanderen  diverschea  scepen, 
omme  van  hemlieden  te  zine  gheinformeirt  vp  zekere  clachte  die  die 
vander  Sluus  ghedaen  haddeu  jnden  vullen  Raet  ons  gheduchtes 
heeren  aengaende  de  portaigen  van  den  vorseiden  galeye  endo 
scepen.  Ende  was  hemlieden  betaelt  van  costen  binnen  drie  daghen 
*ende  diversche  jastrumenten  ende  scrifturen  die  zom  ten  hove 
ghesonden  waren,  xlviij  Ib.  xvnj  s.  par. 

Item,  vu  jn  sporkele,  soo  trac  Martin  Honin  de  buerchmeester 
ende  met  hem  XpoflFels  van  Theimsekin,  meester  Janne  van  Hueme, 
meester  Donaes  de  Béer  ende  Cornelis  de  Dabbere,  te  Bruessele  an 
onze  gheduchten  heere  ende  anden  Raet  bi  hem  zynde,  vp  tstic 
vanden  staple  ende  vander  portaîge  tjegens  die  vander  Sluus  ; 
waren  vte  xvj  daghen  ende  was  ghegheven  van  costen  jnt  voorseide 
voyaye,  v*^  lxiij  Ib.  u  s.  par. 

Fol.  49,  n.  4.  Betaelt  van  eender  maeltyt  ghegheven  sbuerch- 
meesters  daer  zekere  commissarissen  ons  gheduchts  heeren  ende 
zekere  notable  van  binnen  der  wet  ende  buten  vergadert  waren  vp 
de  materie  vander  Sluus,  xxxiu  Ib.  x  s.  par. 

Betaelt  minen  heere  van  Goux,  ruddre,  Laureins  de  Maech 
ontfangher  van  Vlaenderen  ende  meester  Andries  Colins,  aile  radea 
ons  gheduchtes  heeren  over  zekere  dachvaerden  die  zij  vachierden 
omme  te  doene  denqueste  ende  dinformacic  vp  tgeschil  dat  es 
tusschen  deser  stede  ende  die  vander  '  Sluus  bi  cause  vanden 
vounesse  van  Hesdin,  vij^  xlvuj  Ib.  xvj  s.  par. 

Arch.  de  la  ville  de  Bniges. 


982.  —  1457,  7  Mars. 

So  was  biden  ghemeenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe 
verclaerst  ende  ghewyst  dat  Maerc  Gentil  sculdich  es  te  betalene 
Ëstienne  Hemtnode  de  somme  van  tien  pond  groten,  ter  caasen 


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—  «8  — 

vander  asseurance  gbebeest  biden  yoorseiden.Estienne,  bebouden 
dies  daer  de  vorseiden  Maerc  binnen  eener  maend  naestcommende 
prouTon  conste  dat  de  voorseideu  Estienne  wyste  dat  scbip  daer 
de  Toorseide  asseurance  ghenomen  hadde  ter  tyd  als  de  vorseido 
Maerc  diet  dede,  bedorven  was  ;  dat  hi  danne  tvorseide  gheit  wedor 
hebben  zal  ;  ende  daer  af  zal  de  vorseide  Estieane  souffisaate 
boortucbt  stellen  ;  ende  bi  alzo  dat  de  vorseide  Maerc  niet  prouven 
en  coDste  tgoend  dat  vorseit  es,  ende  boven  dies  hebben  wille  den 
eed  Tanden  vorseiden  Estienne,  dat  de  zelve  Estienne  zinen  eed 
daer  toe  doen  zal. 

•       Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  14B3-60,  fol.  166  verso,  n.  3. 


983.  —  1457,  14  Mai. 

Comme  après  certaine  sentence  donnée  et  proférée  le  u  jour  de 
ce  présent  mois  de  may  par  la  plaine  chambre  deschevins  de 
Bruges,  entre  Guillaume  de  Cassolio  dune  part,etLaurens  Barbarigo, 
marchant  de  Venize  dautre  part,  par  laquelle  entre  aultres  choses 
avoit  este  dit  et  jugie  que  les  sept  serpellieres  de  laines  qui  estoient 
arrivez  pardeca  seroient  délivrez  au  dit  Guillame  en  diminucion 
du  principal  achat  des  laines  dont  estoit  question  ;  le  dessusdit 
Guillame  avait  requis  a  Marc  Morezin,  marchant  de  Venize  résident 
en  la  ville  de  Bruges,  davoir  de  lui  la  délivrance  des  six  serpellieres 
de  laines  qui  estoient  a  son  hostel  ;  laquelle  délivrance  ledit  Marc 
point  ne  vouloit  faire  sans  exprès  commandement  dudit  Laurens 
Barbarigo  qui  estoit  absent;  Apres  que  les  eschevins  de  Bruges 
estoient  adcertenez  que  lesdis  vj  serpellieres  estoient  des  mesmos 
laines  dont  estoit  question  ;  a  par  ladicte  plaine  chambre  deschevins 
dé  Bruges  este  ordonne  que  lescoutete  de  ladite  ville  de  Bruges, 
ensemble  deux  eschevins  se  transporteroient  a  lostel  dudit  Marc,  et 
luy  feroient  commandement  et  le  constraiuderoient  de  faire  audit 
Guillame  la  délivrance  desdiz  six  serpellieres  de  laines  reaiment  et 
de  fait;  lequel  commandement  fu  fait  et  par  vertu  dicelhii,  a  ladicte 
délivrance  desdis  six  serpelKeres  este  faicte  audit  Guillame. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1463-60,  fol.  170,  n.  4. 


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-  64  — 
984.  —  1457,  21  Mai. 

Octroi  par  le  duc  de  Bourgogne  de  deux  points 
de  privilèges  aux  marchands  de  la  Hanse  résidens  à 
Bruges. 

Comme  pluseurs  jouraees  aient  este  tenues  par  les  députez  des 
quatre  membres  du  pais  de  Flandres  sur  les  poins  et  articles 
requiz  par  les  villes  de  la  Hanze  dAllemaigne  a  eulx  estre  ottroiez 
et  conscntiz,  avant  que  les  marchans  de  la  dicte  Hanze  dAlemaigne, 
qui  par  certain  temps  se  sont  absentez  du  dit  pays  de  Flandres, 
retournent  en  ycellui  pais,  en  y  exerçant  leurs  marchandises  et 
tenant  leur  résidence,  .comme  faire  souloient,  et  desquelz  poins  ot 
articles  par  diverses  fois,  par  ceulx  qui  de  par  nous  et  les  diz 
quatre  membres  ont  este  aux  journées  tenues  a  Lubeke,  consente- 
ment et  conclusion  a  este  faicte  ;  esquelles  journées  des  quatre 
membres  aucuns  diceulx  ont  este  dylaians  a  faire  les  poursuittes 
et  ottroier  aus  diz  marchans  de  la  Hanze  les  lettres  de  promesses 
et  obligacions  appartenans  et  convenables  aux  diz  articles  ;  et  que 
mesmcment  la  difficulté  de  ce  soit  principalment  venue  et  cheue 
en  deux  poins,  par  lesquelz  les  diz  de  la  Hanze  requièrent  premiers 
que  silz  estoient  desrobez  de  leurs  biens  et  marchandises  en  mer 
sur  le  stroom  du  pais  de  Flandres  a  deux  lieues  prez  des  costes 
dudit  pais,  et  que  de  ce  apparust  par  informacion  souffissante  et 
deue,  que  les  trois  villes,  cest  assavoir  Gand,  Bruges  et  Ypre,  en 
seroient  tenues  ;  secondement  que  len  ne  pourroit  bannir  en 
Flandres  aucuns  desdiz  marchans  ou  de  leurs  familles  par  secrètes 
Infor macions  ou  coyes  veritez,  sinon  des  cas  dont  se  doibt  ensuir 
pugnicion  corporelle  ; 

£t  jasoit  ce  que  lesdiz  deux  poins  aient  este  ainsi  ad  visez, 
conclutz  et  consentiz  aus  dictes  journées  tenues  a  Lubeke,  et  que 
ceulx  de  la  loy  do  la  ville  de  Bruges  voulants  de  leur  part  entretenir 
ce  que  de  par  eulx  autrcsfois  a  este  consenti  en  ceste  partie,  non 
obstant  le  delay  en  ce  fait  par  aucuns  desdiz  autres  membres, 
considerans  que  de  la  part  de  mon  très  redoubté  seigneur, 
monseigneur  le  duc  de  Bourgoiugne  et  de  Brabant,  conte  de 
Flandres,  etc.  ont  este  ottroiez  a  iceulx'marchans  de  la  Hanze  ses 
lettres  de  confirmacion  de  tous  leurs  anciens  privilèges,  et  aussi 


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—  65  — 

ses  lettres  de  commission  sur  trois  personnes  ses  conseillers,  qui 
âoresenavant  auront  la  cognoissance  sur  ceulx  qui  feront  contre 
les  privilèges  diceulx  marchans,  en  bonne  et  deue  forme  ; 

Et  considerans  en  oultre,  que  labsence  desdiz  marchans  est 
très  préjudiciable  au  bien  commun  dudit  pais  et  de  la  commune 
marchandise  en*ycellui;  et  affin  de  plustost  parvenir  audit  retour; 
aient  par  leurs  députez  fait  sentir  se  lesdiz  de  la  Hanze  vouldroient 
estre  contons,  que  ceulx  de  ladicte  loy  de  Bruges  leur  promettroient 
entretenir  lesdiz  poins  par  eulx  requiz  et  esdiz  journées  conclutz 
et  accordez,  comme  dit  est,  et  de  ce  a  par  eulx  donner  leurs  lettres 
obligatoires  et  de  promesse,  jusques  ad  ce  que,  par  quelque  moyen, 
lesdiz  autres  membres  et  villes  du  pays  de  Flandres  saccorderoient 
et  confermeroient  avec  lesdis  de  Bruges;  et  combien  aussi  que 
yceulx  de  Bniges  aient  sceu  et  apperceu  que  lesdiz  de  la  Hanze, 
par  bonnes  inductions  qui  leur  sont  faictes,  sont  bien  enclins 
destre  contons  des  promesses  et  obligacions  desdiz  de  Bruges, 
apart  eulx  jusques  a  ce  que  lesdiz  autres  membres  et  villes  se 
conformeront  a  eulx  ;  toutes  voies  yceulx  de  Bruges  ne  loseroient 
ne  vouldroient  faire,  se  nestoit  des  bon  plaisir  et  voulente  de 
mon  avantdit  seigneur,  meismement  en  tant  quil  touche  les  deux 
poins,  pour  lesquelz  yceulx  de  Bruges  lui  ont  très  humblement 
supplie  et  requis. 

Ainsi  est,  que  ycelui  mon  très  redoubte  seigneur,  considérées 
les  choses  dessusdictes  et  meismement  eu  regart  au  grand  bien 
qui  par  le  retour  desdiz  marchans  pourra  avenir  audit  pays  de 
Flandres,  et  a  tous  les  subgez  et  manans  dicellui  pais'  en  pluseurs 
et  diverses  manières  ;  et  surtout  eu  bon  advis  et  meure  deliberacion 
do  conseil,  a  aujourduy  ottroye,  consenti  et  accorde,  en  tant  quil 
lui  touche,  donne  congie  et  licence  ausdiz  de  la  ville  de  Bruges, 
que  ilz  puissent  et  peuent  eulx  pbligier  et  faire  lesdictes  promesses 
a  part  eulx  desdiz  deux  poins  cy  dessus  declairez,  et  de  ce  baillier 
ausdiz  de  la  Hanze  dAlemaigne  leurs  lettres  ad  ce  pertinentes  et 
convenables,  valables  au  regart  deulx,  en  espérance  que  cy  après 
les  diz  autres  membres  et  villes,  par  aucun  bon  moyen,  seront 
contons  de  eulx  conformer  avec  iceulx  de  Bruges,  et  accorder  le 
semblable,  ce  que  mondit  seigneur  le  Duc  consent  et  accorde  aussi 
des  maintenant  pour  lors. 

fait  audit  lieu  de  Bruges  le  21  jour  de  May  lan  1457. 


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—  66  - 


Ainsi  signe  :  Par  le  commandement  de  mondit  seigneur  le  Duc, 
je  Alart  de  la  Porte,  son  secrétaire,  ay  signe  ce  présent  acte  les 
jour  et  an  que  dessus. 

A.    DE  LA  POBTE. 
Stkin,  Hans.  Urk,,  t.  VllI,  p.  372,  n.  567. 


985.  —  1457,  21  Mai. 

Mandement  du  duc  Philippe  de  Bourgogne,  complétant 
les  lettres  patentes  du  3  Novembre  1456,  qui  instituait 
«  une  sommiere  et  pleniere  expedicion  des  causes  et 
querelles  qui  se  pourroient  mouvoir  et  mettre  sus  «  entre 
les  marchands  de  la  Hanse  ou  aucuns  diceulxet  noz  officiers, 
bailliz,  receveurs,  tolenares,  censiers  et  autres  quelconques 
officiers,  pour  cause  ou  occasion  delinfractionou  diminution 
des  libériez  ou  privilèges  desdiz  marchans  »,  —  et  qui 
conférait  cette  juridiction  à  «  trois  personnes  notables  de 
nostre  conseil,  flamengs  ou  saichans  le  langaige  flameng, 
et  continuelment  residens  et  demourans  en  nostre  ville  de 
Bruges  » . 

Le  Duc  dispose  que  des  amendes  qui  seront  prononcées 
par  ce  tribunal,  les  deux  parts  seront  appliquées  à  son 
profit  par  l'écoutête  de  Bruges  qui  les  lui  passera  en  compte, 
et  la  troisième  part  reviendra  à  la  «  partie  blessée  » . 

Stein,  ffans,  UrK  t.  VIII,  p.  374,  n.  568. 


Le  même  jour,  12  Mai,  le  Duc  confirme  par  lettres  patentes  et 
scellées,  sa  charte  de  confirmation  de  toutes  les  libertés  et  privilèges 
des  marchands  de  la  Hanse,  qu'il  avait  délivrée  à  Wilpe  près 
Deventer  le  18  Septembre  1456.  Stein,  Hans.  Urk.,  t.  VIII,  p.  375, 
n.  569. 


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—  67  — 
086.  —  1457,  1  Juin. 

Dans  l'accord  fait  par  la  ville  de  Bruges  avec  les 
xnarchands  de  la  Hanse,  il  était  stipulé  que  sitôt  après 
leur  retour,  on  leur  ménagerait  une  place  spéciale;  — 
^  eene  scone  plaetse,  daer  zij  hare  vergaderinghe  ende 
«  coopmanscepe  up  houden  zullen  moghen.  » 

En  exécution  de  cet  article,  le  magistrat  décide  de 
démolir  la  maison  de  François  Doom  et  d'affecter  l'em- 
placement à  la  destination  susindiquée,  à  perpétuité. 

Dat  wij  tvorseide  huus  Franchois  Doom  ter  stond  af  zullen  docu 
breken  ende  daeraf  eene  plaetse  maken,  ende  dat  de  vorscide 
plaetse  ghemaect  zijnde,  eeuwelike  tallen  daghe  bliven  ende  wesen 
sal  eene  plaetse  ter  vorseider  cooplieden  behouf  ;  ende  dat  wij  die 
plaetse  onbetemmert,  onbehuust  ende  onbelemmert  houden  zullen 
van  wijnkelen,  cramen  of  eeneghe  andere  temmeragen  of  beletten, 
alzo  langhe  als  de  vorseiden  cooplieden  te  Brugghe  hare  ghowoenliko 
residencie  ende  staple  houden  zullen. 

Stkin,  ffans,  Ufk.,  t.  VllI,  p.  379,  n.  579. 
Pour  les  détails  voy.  Invent,  des  chartes  de 
Bruges,  t.  VI,  pp.  286-289. 

Sur  ces  entrefaites,  François  Doom  étant  mort,  ses  héritiers 
Joos  vander  Stichele,  Jean  Doom  et  Thideman  Greverode  se 
soumirent,  par  compromis  du  4  Août  1457,  à  la  taxation  des  six 
experts  :  M'  Paul  van  0?ertvelt,  Martin  Hovin,  Philippe  Metteneye, 
Jacques  vander  Buerse,  Jean  van  Nicuwehove  et  Soyor  de  Baenst; 
lesquels  fixèrent  le  prix  de  la  maisou,  sauf  la  part  de  Vander 
Stichele,  à  574  Ib.  gros,  indépendamment  de  deux  rentes  qui  la 
grevaient,  l'une  de  6  Ib.  14  s.  et  l'autre  de  8  Ib.  au  denier  15. 
Beg.  sent.  civ.  in-fol.,  de  1453-61,  fol.  179  et  24  verso.  Ce  paiement 
de  574  Ib.  gr.  figure  au  compte  de  la  ville  de  1457-58,  fol.  68,  n.  7, 


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—  68  — 

987.  —  1457,  4  Juin. 

Lettre-missive  adressée  aux  anciens  delà  Hanse  allemande 
par  le  magistrat  de  Bruges,  au  sujet  de  la  reprise  de  leur 
commerce  en  Flandre.  Afin  de  favoriser  cette  reprise,  le 
collège  contracte  des  obligations  vis-à-vis  de  la  Hanse,  et 
engage  dans  ce  but  les  revenus  et  les  propriétés  de  la  ville. 

Inventaire  des  chartes  de  la  viUe  de  Bruges^  t.  V,  p.  400. 
Imprimée  en  entier  îoc,  laud, 

Arch.  de  l'Etat  à  Bruges.  Invent,  des  chartes  du  Franc f 
p.  147,  n.  382. 

988.  —  1457,  4  Juillet. 

Le  magistrat  de  Bruges  rappelle,  dans  cet  acte,  qu'à 
la  suite  du  l'apport  fait  par  Gérard  de  Groote,  délégué  des 
États  de  Flandre  à  la  diète  de  Lubeke,  et  des  trois  délégués 
de  la  ville  de  Bruges,  M«  Paul  van  Overtvelt,  Philippe 
Metteneye  et  M®  Donat  de  Béer,  une  lettre  de  garantie  fut 
délivrée,  le  4  Juin  dernier,  aux  marchands  de  la  Hanse 
par  les  hooftmans,  doyens  et  l'assemblée  générale  de  la 
commune,  portant  une  clause  finale  conçue  en  ces  termes  : 
"  Ende  van  dies  ter  contrarien  gheschien  zoude  moghen, 
daeraf  den  vorseiden  vander  Hanze  in  te  stane  zonder 
ghebrec  of  aerghelist.  n 

Les  aldermans  ne  saississant  pas  très  bien  la  portée  des 
mots  in  te  stane^  le  magistrat  leur  en  donne  l'interprétation 
suivante  : 

So  eyst  dat  wij  doea  te  wetene  certifierende  ende  verclaersendo 

by  dcsen  onseu  lettren,  dat  de  voorseido  woorden  «  in  te  staene  •, 

naer  tghemeene  sproken  ende  scriven  binnon  derzelver  stede  van 

Brugghe  also  vêle  iuhebben  ende  verstacn  die  in  der  manieren, 

als  of  daermede  stonden  de  vorseide  woorden  :  «  te  betaelne  ende 

te  Vuldoene.  » 

Stein,  Hans.  T/*.,  t.  YIIl,  p.  390,  n.696. 


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-  69  - 

989.  —  1457.  4  Juillet. 

Pour  assurer  le  retour  des  marchands  de  la  Hanse,  les 
quatre  membres  de  Flandre  s'étaient  engages  à  payer  le 
restant  des  8000  livres  de  gros,  qui  leur  étaient  dues  du 
chef  d'indemnité  pour  pertes  subies.  Le  magistrat  de 
Bruges  s'oblige  par  la  présente,  en  cas  de  défaut  des 
autres  membres  pendant  deux  ans,  de  payer  aux  aldermans 
cette  somme,  par  moitié  pendant  les  deux  années  suivantes. 

Stein,  ffans.  Urk.,  t.  VIII,  p.  392,  n.  596. 

Et  il  ajoute,  par  un  acte  séparé  en  date  du  6 juillet,  qu'iileur 
fournira  toute  sûreté  et  garantie,  lorsque  au  bout  des  deux  ans,  on 
pourra  fixer  le  juste  montant  de  la  somme  qui  resterait  impayée. 
Ihid.,  p.  393.,  n.  600. 

990.  —  1457,  22  Août. 

Les  mesureurs  du  houblon  réclamaient  une  taxe  de 
Guillaume  van  Middeheunen  de  Bois-le-Duc  pour  une  partie 
de  houblon  qu'il  avait  vendue  au  poids,  et  que  celui-ci 
refusait  de  payer  en  prétendant  que  le  salaire  n'était  du 
que  pour  le  houblon  vendu  â  la  mesure.  Le  collège  des 
échevins  lui  donne  gain  de  cause. 

CartuU  Oroenenbouc  onçhecoU.,  fol.  248  verso,  n.  2. 

991.  —  1457,  4  Septembre. 

Les  marchands  de  la  Hanse  à  Bruges  renouvellent  et 
confirment  les  ordonnances  sur  le  fait  de  l'estaple  et  de 
la  draperie. 

1.  Want  in  den  jare  unses  Hercn  1442  upten  neghenundtwintich- 
stçn  dacb  in  Julio,  biden  alderluden  und  achteyn  mannen  in  den 
tijden  wezende  hier  to  Brugghe,  openbaer  in  den  reventer  ten 


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—  70  — 

Carmers    verkundighet   uad  vutghesprokeu   was   den   ghemeenen 

coopraanne  vander  Hanze,  zekere  ordinancie  imd  ghebod,  gheramet 

und   gheslotea  daerbevoren  bi  den  heeren  radessendeboden  der 

steden  der  Duutschen  Hanze,  up  ene  dachvart  van  Pinxteren  to 

dem  Stralessonde,  angaende  den  Iakeneu,  de  men  nerghen  anders 

copen  en  zolde  dan  to  Brugghe  ten  stapele  und  ter  hallen,  daerof 

dat  doe  eene  ghescrifte  in  openen  berdo  gheordinert  was  bi  den 

vornoemden  alderluden  und  achteyn  nianncn  lianghende  te  scoop- 

mans  huze,  daer  de  clerke  pleghen  te  wonen;  na  denwelken  dat 

sick  een  ighelick  wiste  to  lichten  und  to  liebbeu  mit  den  vorscreven 

lakenen  toe  kopen  tôt  aen  der  tijt,  dat  darna  de  ghemene  copman 

vorscreven  vertrak  unde  gheropen  was  vute  den  lande  van  Vlaen- 

deren  ;  so  ist,  dat  denzelven  ghebode  eens  deels  aclitervolghende 

up  den  tijt,  als  de  ghemene  copman  vorscreven  wederumme  van 

Utreclit  in  Vlaenderen  und  binnen  der  stode  van  Bruggiie  quam  to 

olden  ghewoenliken  leglier  und  residentien,   twolke  gesciede  in 

den  jare  1457,  upten  11  dach  in  Ougst,  daerto  oock  euige  heren 

radessendeboden   vanden   steden  vander  Hanze  vorscreven  mede 

quamen  in  Vlaenderen,  bi  den  alderluden  unde  18  mannen  upte 

tijt  wezendo,   raed  und  overtrachtinge  geholden  wart,  umme  aile 

zaken  mit  dem  stapele  vorscreven  weder  to  bringen  in  zulken  staet, 

also   bij  tijdes  voor  dem  vertrecke  vorscreven  to  Brugge  badde 

gewesen,  in  der  besten  vuoghe,  dat  men  zolde  konnen  endc  moghen. 

Und  waert  also  bi  denzelven  overeenghedraghen  und  gheslotcn, 

und  den  ghemeenen  mannen  int  reventer  ten  Carmers  vorscreven 

mit    namen  upten  vierden  dach  in  Scptember  verkundighet  und 

gheboden,  als  dat  nyemand  in  de  Hanze  vorscreven   behorende 

eenighe  der  vorscreven  lakene,  de  na  der  vorsechter  ordinancie  in 

vortijden  pleghen  ter  halle  to  komen,  kopen  zal  ofte  bespreken  to 

kopene,  noch  doen  kopen  ofte  bespreken  to  kopene  by  hem  zelven 

of  ymande  van  zijner  wegheu,  hie  zij  wert.of  werder  clerck  ofte 

andere,  ten  zij,  dat  de  voornoomde  lakene  also  ter  halle  vorscreven 

voor    oghen    ghestapelt    und   ghepilet  hebben   ghewesen  na   der 

vorscreven  wedercomste  des  coopmans  binnen  der  stede  van  Brugge, 

noch   oock  tovoeren  cuich  gbelt  daerup  doen  ofte  leenen,  noch 

doen  doen  ofte  leeneu,  huutghescheiden  alieene  de  vrije  marct  van 

Antwerpen,  Berghen  upten  Zoom,  Thoroult  und  Ypre,  also  dat  van 

olders  heeft  ghewesen  ;  men  daer  doch  en  zal  men  dezelve  lakenen 


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—  71  — 

nicht  copen,.  ze  en  zijn  voor  ogen  ghestapelt  und  ghepilet,  zo 
voorscrevea  is.  Und  zija  dezelvo  lakenen,  do  ten  stapele  comeu 
zullea,  mit  aaraea  lakene  vau  Sint  Oniaers,  lakenen  van  Comeu, 
van  Camcrijck,  Triconicn,  Mcesen,  Popcringhc,  Dixmudc,  Conditc, 
Denremunde,  Aeist,  Eedinghen,  Oudenaerde,  Geroudsbergho, 
Nycneve,  Eecloo,  Walmen,  Rumpst,  sHertoghenbussche,  Tynen, 
Herentaels,  Diest,  Lyre  und  Vijlvoorde  vander  draperie  upte 
Denreraondsche  lakene  ;  maer  Ghendsche  lakene,  Yperssche, 
Bruecelsche,  Mechelessche,  Lovensche,  Bercksche  upten  Zoom 
mach  olkerlick  kopen  zonder  broke,  aise  dat  costumlic  ende 
ghewoeulick  es  ghewezcn. 

2.  Item^  waert  up  de  vorscreven  tijdt  upten  vierden  dach  in 
Septembri  vanden  jare  1457  vorscreven,  den  voorscreven  gemeenen 
coopmanneu  mede  verkundiget  und  gheboden  in  den  reventer 
voorscreven,  tonderholdende  de  ordinancie  de  biden  coopmannen 
ghesloten  und  gheramet  es  up  dit  kopen  vanden  lakenen  van 
Sint  Omaers,  dat  is  to  wetcne  :  Eerst  vanden  tijre  vanden  zelven 
lakenen,  de  zal  alzulck  wezen  :  in  eenen  terlinch  van  eenentwintich 
lakenen,  zal  zijn  cen  zatblauw,  een  peers,  een  lichtblauw,  een 
grau,  tweo  groene,  licht  of  donkcr,  drie  roede,  zes  middelblau 
unde  zes  wolters,  eene  varwe  min  ofte  meer  unbegrepen.  Und 
voort,  so  wanneer  een  coopman  vander  voorscreven  Hanze  enige 
Thomessche  lakene  coopt,  die  in  eenen  terlinglie  tijringhe  be- 
hooren,  dar  enich  slachdoeck  of  copeit  bij  ware,  root,  lichtblau, 
ghell  eder  hughelijn,  dat  sy  mit  beiden  ofte  mit  eenre  oore, 
daervan  zal  men  afslaen  zes  schellinghe  groten  na  avenante 
dat  men  de  tijre  coopt  ;  und  ist  grau,  satwolter,  zwart,  peers 
eder  groen,  daervan  zal  men  afslaen  ist  mit  beeden  ooren,  vier 
schellinghe  groten  ;  und  ist  mit  eener,  vijf  schellinghe  groten. 
Und  oft  een  coopman  een  copeit  up  em  zelven  copen  wolde, 
daervan  zal  men  afslaen  na  avenante  dat  men  de  tijre  copet,  ghelijc 
voorscreven  is,  und  of  daer  ooc  een  satblau  copeit  bij  ware,  dat  zal 
men  nemen  ghelijc  tyre.  Unde  van  elken  tween  halven  lakenen,  zal 
men  afslaan  twee  schellinghe,  aile  vlaems  payments,  up  de  boete 
van  vijf  schellinghe  grote  van  elken  lakenen  te  verboorne,  also 
dicke  aise  daer  yemant  in  de  tijre  und  den  afslaghe  vanden  copeiten 
und  den  halven  brokaftich  worde  bevonden,  daer  de  coopman  aile 
tijt  audiencie  wil  van  hooren. 


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-  t2  -- 

3.  Item^  voort  œede  al  up  dezelve  tijd  van  dagUe  in  Septembri 
voorscreven,  waert  den  ghemeenen  coopman  voorscreven  noch 
mede  verkundiget  und  geboden,  dat  men  onderholden  solde  de 
ordinancie  biden  coopmanne  gesloten  upt  koopen  vanden  Pope- 
rinsche  lakene,  dat  is  eersten  vanden  tijre  vanden  smaelijsten  :  in 
eenen  terlinghe  van  eenentwintich  lakenen,  zal  de  varwe  of  tijre 
zijn  drie  roode,  een  overlinck  of  lichtblau,  een  peers,  twee 
donkergroene,  een  meygroen  und  dertien  middelblau  ;  van  welken 
eenentwintich  lakenen  dat  eene  zal  copeit  wezen,  und  daervan  zal 
men  afslaen  vier  schellinghe  groten  ;  ten  ware  dattet  een  root  ofte 
lichtblau  ware,  daer  zal  men  afslaen  zesse  schellinge  grote  ;  und 
van  twee  halve  lakenen,  zal  men  afslaen  twee  schellinge  groten, 
ene  varwe  hierinne  rainne  ofte  meer  inbegrepen. 

Itenij  een  baie  matte  zal  aldus  ghetijret  zijn  :  twee  groene,  twee 
witte,  twee  blauwc,  vier  roode,  und  is  daer  een  gheel  edcr  Van 
hughelijn  inné  voor  een  root,  daer  en  is  gheene  macht  ane  :  und 
voort  van  eener  gesnedener  matte,  van  wat  varwen  die  zijn,  daervan 
zal  men  afslaen  van  elken  lakene  twee  schellinge  groten,  und  voor 
een  copeit  satblau  eder  zatgroen  smallijsten,  zal  men  afslaen  vijf 
scellinge  groten  vlaems  payments  up  do  boete  van  vijf  scellinge 
grote  van  elken  lakene  to  verborene  also  dicke  aise  daer  ymand  in 
den  tijre  und  den  afslaghe  vanden  copeiten  und  halven  lakenen 
brokaftich  worde  bevonden,  daer  de  coopman  audiencie  af  hooren 
will. 

4.  Ite^Uj  noch  derghelike  waert  upten  vorscroven  dach  van 
Septembri  deme  gemenen  coopmannen  voorscreven,  verkundigct  und 
geboden  te  onderholdene  eene  ordinancie  die  de  coopman  do  nyges 
verramet  und  ghesloten  hadde  uppet  kopen  van  den  Triconiesschen 
lakenen,  de  welko  is  eersten  als  vanden  tijre,  de  zal  zijn  in  eenen 
terlinghe  van  eenen  twintich  zestien  satblau,  twee  groene,  twee 
lichtblau  und  een  rood,  een  verwe  min  ofte  meer  unbegrepen  ;  unde 
voort  ist,  dat  daer  halve  lakenen  mede  bezeghelt  zijn,  daervan  zal 
men  afslaen  van  twee  halve  twee  schellinge  groten,  und  van  eenen 
heelen  copeite  4  schellinge  groten  ;  und  is  daer  eone  fuse  bij,  daer 
zal  men  te  min  af  gheveu  teyn  schellinge  groten,  aile  vlaems 
payments  ;  upte  boete  van  vijf  schellinge  groten  van  elken  lakene 
to  verborene  also  dicke  aise  daer  yemande  in  de  tijre  und  den 
afslaghe  vanden  copeiten  und  halveken  brokaftich  werde  bevonden, 
daer  de  coopman  audiencie  of  horen  will . 


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—  78  — 

5.  Und  desse  voorscreven  ordinancien  vanden  tijren  und  vaaden 
afslaghe  vanden  lakene  zullen  beghinnen  und  ingacn  up  sinte 
Michîels  dach  eerstkomende  (29  Sept.). 

Dit  was  aldus  den  gemeenen  manaen  in  den  reventer  voorscreven 
voorghelesen  upten  voorscreven  vierden  dach  in  Septembrl  anno 
als  boven  57. 

Stein,  Hans,  Urk.,  t.  VIII,  p.  405,  n.  630. 


992.  —  1457,  17-18  Décembre. 

Opten  xvij"*®°  dach  van  december  a®  lvij  zo  was  Pie  ter  de  Ville, 
ghecomitteirt  ter  nominatie  ende  begheerte  vanden  créditeurs 
vanden  woukere,  ten  regimente  vanden  huuse  vanden  caoursinen 
tote  dartiendaghe  naestcommende  ;  ende  dien  dach  al  ;  ende  dit 
upten  boorchtucht  die  biden  créditeurs  up  ghedaen  es,  omme  bi 
middelen  tiden  hem  te  voorziene  van  boortucht  ende  de  materie 
breeder  te  handelne  ende  daer  up  te  slutene. 

Le  xviij*  jour  de  décembre  a®  lvij  furent  regardez  et  visitez  et 
appointiez  en  la  présence  de  Symon  de  Artrike  et  Jehan  Boonin, 
eschevins  ad  ce  commiz  par  la  plaine  chambre  deschevins  de 
Bruges,  et  aussi  en  la  présence  de  aucuns  des  créditeurs  adomma- 
giez  par  les  lombars  de  lostel  des  caoursins  en  Bruges,  tous  les 
gaiges  qui  oudit-hostel  des  caoursins  estoient  engaigiez  que  Ion 
trouvoit  illec  de  chambre  en  chambre,  en  la  manière  dessoubz 
déclare;  assavoir  en  la  chambre  des  cauderons  a  la  somme  de 
vij  Ib.  XIX  s.  ij  d.  gr.  Item  en  la  chambre  des  manteaulx  a  la 
somme  de  u"  inj  Ib.  xv  s.  x  d.  gr.  Item  en  la  grande  chambre 
a  la  somme  de  u*"  vu  Ib.  J  s.  xj  d.  gr.  Item  en  la  chambre  dessus 
la  table  a  la  somme  de  cv  Ib.  iij  s.  iru  d.  gr.  Item  en  la  chambre 
de  sac  destain  a  la  somme  de  iiij*^  iiu  Ib.  u  s.  ix  d.  gr.  Item  en 
la  chambre  des  sacs  a  la  somme  de  lu*^  xix  Ib.  vj  s.  vj  d.  gr. 
Item  en  la  chambre  brune  a  la  somme  de  iij^  lxx  Ib.  u  s.  vj  d.  gr. 
Item  les  parchelles  estans  a  la  table  a  la  somme  de  clxv  Ib.  v  s.  gr. 
Item  en  la  chambre  basse  des  gaiges  passes  a  la  somme  de 
xxxix  Ib.  X  s.  vu  d.  gr.  Item  a  la  chambre  haultc  des  gaiges 
passez  a  la  somme  de  u^  xxiu  Ib.  xviu  s.  viu  d  gr.  Item  en  la 
chambre  des  chambrous  a  la  somme  de  lxiu  Ib.  ix  s.  x  d.  gr. 


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-  74  — 

Item  en  la  chambre  dessus  la  vaulte  a  la  somme  de  yj^  xxvj  Ib. 
j  s.  viij  d.  gr.  Et  en  argent  comptant  la  somme  de  u*'  xxvu  Ib. 
iiijd.  gr.  Montant  en  tout  a  la  somme  de  u"*  vj^  viij  Ib.  ix  s.  nj  d.  gr. 
sans  les  montes  qui  audit  jour  estoient  escheuz.  Toutes  lesquelles 
parchelles  furent  bailliez  par  inventoire  soubz  les  mains  de  Pierre 
de  Ville  par  manière  do  provision,  sauf  le  droit  de  chacun  a  la 
requeste  desdis  créditeurs,  sur  les  seurte  et  plesgerie  que  iceulx 
créditeurs  en  avoient  fait  paravant  en  ladite  plaine  chambre 
deschevins  de  Bruges,  jusques  au  vj"*  jour  de  janvier  prochain 
venant,  parmi  ce  que  ledit  Pierre  de  Ville  promist  par  serement 
quil  garderoit  bien  et  loyaulment  iceulx  biens  et  quil  en  renderoit 
bon  compte  et  raison  toutes  les  foiz  quil  en  seroit  requis  de  par 
lesdis  eschevins.  Et  sur  ceste  promesse  lui  furent  bailliez  les  cleifs 
de  ladite  maison  des  caoursins. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-foi.,  de  1453-60,  fol.  206  verso,  n.  4. 

Nous  lisons  plus  loin,  fol.  207,  n.  5,  sous  la  date  du  24  Décembre  : 

So  was  biden  créditeurs    vanden  wouckere  ten  caoursinen   te 

haerlieder  zonderlinghe  bede  ende  omme  zekere  reden,  die  toe 

dienen,  gbeconsenteirt  dat  zy  Anthone  Machet  haerlieden  ghevan- 

gbene  bider  ordonnancie  van  ons  gheduchts  heeren  ende  princeu, 

zuUen    moghen  doen    bringhen    upten  Steen  van  Brugghe,  ende 

aldaar  bevelen  omme  weder  leveren.  Ende  daer  toe  was  hemlieden 

de  vorseide  Steen  gheleent. 

Carlul,  Oroenenbouc  A,  fol.  340^1. 


993.  —  1458,  24  Janvier. 

De  et  sur  la  question  et  différence  estant  en  la  plaine  chambre 
deschevins  de  Bruges  par  et  entre  Pierre  Noël  marchant  de  la 
Rochelle,  demandeur  dune  part  ;  et  Pierre  de  Rabaey  marchant  de 
Florence,  defifendenr  dautre  part.  A  cause  de  xlv  Ib.  gr.  mounoie 
de  Flandres  que  ledit  Pierre  demanda  avoir  dudit  défendeur  pour 
et  a  loccasion  de  certaine  asseurance  quil  avoit  faite  avec  lui  sur 
le  corps  de  la  neif  appelle  Saint  Jaques  de  la  Rochelle^  a  lui 
appartenant,  dont  estoit  maistre  Martin  de  Lormandi  ;  disant  que 
ladicte  neif  depuis  quelle  avoit  prins  voile  et  partie  du  lieu  ou  elle 


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—  75  — 

faisoit  sa  charge  pour  venir  pardeca,  estoit  perie  et  rompue  ;  et 
que  parce  ladicte  asseurance  estoit  commise  ;  dont  il  requist  estre 
paie  et  satisfait,  offrant  ce  que  dit  est  faire  deuement  apparoir  par 
lettres  certificatoires  soubz  le  secl  de  la  ville  de  la  Rochelle  ; 
lesquelles  il  exhiba  et  autrement. 

A  quoy  ledit  Pierre  de  Rabaey  respondi  en  recognoissant  avoir 
fait  ladicte  asseurance,  mais  disant  que  point  estoit  commise,  et 
quîl  en  devoit  estre  quite  et  absolz  ;  car  ladicte  neif  estoit  rompue 
ou  port  ou  elle  faisoit  sa  charge  et  avant  quelle  commencha  a  faire 
son  voyage  ;  et  ainsi  selon  la  costume  sur  ce  entretenue,  il  ne  devoit 
estre  tenu,  offrant  ce  bien  et  deuement  prouver.  Et  quant  aux 
lettres  certificatoires  exhibées  par  ledit  demandeur,  disoit  icellui 
deflEendeur  quils  nestoient  et  ne  dévoient  estre  valables,  pour  ce 
que  les  tesmoings  dénommez  en  icelles  estoient  les  gens  de  la  neif 
meismes,  qui  point  ne  doivent  estre  creuz  en  leur  meisme  cause. 

[Ensemble  certaines  autres  raisons  par  lesdites  parties  dittes  et 
alléguées. 

A  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  este  dit  et 
appoinctie  lesdites  parties  estre  en  faiz  contraires  et  que  pour  tant 
estoient  admiz  a  prouver  les  faiz,  et  quils  dévoient  porter  oultre 
leurs  dites  preuves  dedens  iiij  mois  prochain  venans,  lequel  temps 
leur  fu  assigne  et  prefix  pour  tout  delay  ;  affin  que  icelles  veues, 
cschevins  puissent  procéder  a  sentence  comme  de  droit  il 
appartiendra. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  210  verso,  n.  1. 


994.  —  1458. 

Allen  den  ghenen  die  deze  lettren  zuUen  zien  of  hooren  lesen, 
Borchmcesters,  scepenen  ende  raed  van  der  stede  van  Brugghe, 
saluut.  Wij  doen  te  wetcne  alleu  lieden  dat  voor  ons  zckere  questie 
ende  ghescil  gheresen  es  tusschen  eerwerdighe  heere,  heer  Reynold 
van  Beppenhove,  rentmeester  des  huus  van  Pitzenborch  vander 
duutscher  ordene,  als  machtich  van  hooghen  ende  moghenden 
heeren  den  hoemeesters  der  voornoemder  duutscher  ordens,  van 
welker  macht  hi  ons  dede  bliken  bi  zine  opene  lettren  bezeghelt 
met  svoorseidens  heeren  hoemeesters  zeghele,  an  deen  zijde;  — 


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^  76  - 

ende  Phelips  Bisscop,  coopman  vander  duutscher  banze,  an  dander 
zijde  ;  —  ter  causen  vanden  goede  ende  ghelde  bleven  naer  de  doot 
van  heer  Simoen  van  Duusborch,  religieux  vander  zelver  ordre, 
de  welke  onlanx  leden  binnen  de  vorseide  stede  van  Brugghe 
ghestorven  was,  daer  at  de  vorseide  Phelip  Bisscop  de  bandelinghe 
ende  tregement  ghehadt  hade.  Begherende  de  vorseide  heer  Reynold 
in  de  uame  aïs  boven  dat  hem  de  vorseide  Phelips  al  tvorseide 
goed  .als  den  vornoeinden  ordene  toebehoorendo  upleyde  ende 
overgave. 

Daerup  de  vorseide  Phelips  verantwoorde  zegghende  dat  de 
vorseide  heer  Symon  van  Duysborch  ziec  ligghende,  zijn  testament 
ghemaect  hadde,  ende  hem  Phelips  ende  meer  andcre  ghecoren 
ende  ghestelt  exécuteurs  van  zinen  testamente  ende  uytersten  wille 
omme  diet  vulcommen  ende  gheexecuteert  te  zine  na  zinen  teneure 
ende  inhoudene;  zegchende  voort  dat  hi  daer  niet  alleene  ware 
ende  datter  meer  exécuteurs  ghecoren  waren  dan  hi  ;  ende  ooc 
dat  svoorseids  heer  Symoens  erfnamen  noch  yement  van  haren 
weghe  nu  jeghenwoordicb  waren  ;  mids  weiken  hi  ne  mochte  noch 
en  dorste  van  Gods  ende  zinre  consciencie  weghe,  vanden  voor- 
seiden  goede  niet  scheeden  noch  dat  overgheven  ;  begheerende  dat 
hem  de  voorseide  heer  Reynold  mids  de  voorseide  redenen  laten 
wilde  onghemoeyt. 

Daer  jeghens  de  voorseide  Reynold  zeide  dat  de  voornoemde 
heer  Simoen  een  gheordent  religieux  persoon  was,  ende  mids  dien 
ne  mochte  gheen  testament  maken  noch  van  zinen  goede  dispose- 
ren,  of  exécuteurs  stellen  ;  maer  al  dat  goed  dat  hi  achter  hem 
ghelaten  hadde,  behoorde  toe,  na  rechte,  den  voorsiden  ordene, 
zonder  eenighe  die  zine  aeldinghers  wesen  zouden  moghen,  recht 
of  deel  daer  af  te  hebbene  ;  ende  mids  dien  begheerende  aïs  boven. 

De  voorseide  Phelips  blivende  bi  tgoend  dath  te  vooren  ghezeid 
hadde,  ende  dat  hi  zonder  bedwanc  van  wetten  vanden  voorseiden 
goede  niet  dorren  en  zoude  scheeden  ;  met  meer  woorden  die  de 
voorseide  partien  daer  toe  zeidon. 

Ende  dat  up  tvoorseide  gheschil  gbehoort  al  tgoend  dat  de 
voorseide  partien  daer  te  zegghen  wilden,  ende  up  al  ripelic  ghelet, 
bi  ons  scepenen  ghewyst  heif t  ghezyn  ende  es,  dat  de  voorseide 
Phelips  Bisscop  suldich  es  vanden  voorseiden  goede  te  scheeden 
ende  dat  over  te  gheven  ende  te  delivreren  in  den  handen  vanden 


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—  77  —  - 

voorseiden  Reynold  uter  name  ende  als  machtich  vaa  den  voorseiden 
ordene,  mids  yan  daer  ontfanghende  ende  hebbende  goede  ende 
Bouffissante  quitancie  van  dies  hi  hem  over  gheven  zal. 

In  oorconscepen  van  welke  dinghen,  hebben  wy  deze  letteren 
ghedaen  zeghelen  metten  zeghele  van  zaken  vander  voorseider  stede 
van  Brugghe. 

Ghemaect  ende  ghegheven  int  jaer  ons  hecren  m.  iiij*'  zeveue 
ende  vijftich  na  de  costume  van  scrivene  des  hofs  van  Doorneke. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  210  verso,  n.  3. 


995.  —  1457-58. 

Fol.  7.  Ontvanc  van  boeten. 

Item  ontfaen  van  Boudin  f.  Heindricx,  scipman  van  Dordrecht, 

van  eender  boete  van  xx  s.  groten,  daer  jnne  hi  ghewyst  heift 

ghesin  biden  drien  wetten  Damrae,  Monekerede  ende  Houcke,  als 

vercocht  hebbende  zekere  smedecolen  ghelevert  vute  den  Zwene 

up  't  lant  ter  Sluus,  zonder  de  mate  vauden  voorseiden  drie  steden 

te  userene  ;  van  welker  boete  den  bailliu  vanden  watere  heift  een 

derdedeel;  mids  der  executie  bi  hem  ghedaen  ;  de  stede  vanden 

Damme  een  derdedeel  ;  ende  dandere  twee  steden  tsamen  een 

derdedeel. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  do  la  ville  do  Damme, 
n.  33597. 


996.  —  1457-58. 

Compte  communal  de  Bruges  de  cette  année. 

Fol.  68  verso,  n.  2.  Betaelt  Jorisse  Spynghele,  coopman  van 
Jeneven,  de  somme  van  vj*^  Ib.  gro.,  de  welke  hy  ten  verzoucko 
ende  bede  van  buerchraeesters,  trésoriers  ende  den  ghedeputeirde 
vander  stede  nam  te  wissele  ende  coste  xvj  maenden  lanc  ;  de 
welke  costen  beliepen  den  voorseiden  tijt  gheduerende  c  u  Ib. 
xviu  s.  gro.  C6mt  al  vp  vu*'  ij  Ib.  xviij  s.  gro.  Omme  daer  mode 
haestelike  de  vulle  betalynghe  den  Oosterlinghea  te  doene  vander 


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-  —  78  — 

somme  van  viu^  lij  Ib.  vnj  s.  vj  d.  gro.  dîo  de  stede  don  voor- 
seiden  Oosterlinghen  sculdich  ende  tachter  was.  Ende  de  welke 
somme  by  zckere  t radie t  met  hemlieden  ghehadt  betaelt  warea 
voor  haerlieder  comste  hier  binnen  desen  lande  ;  valent  de  voor- 
soide  vu"^  u  Ib.  xvnj  s.  gro.,  vuj°*  mj''  xxxinj  Ib.  xvj  s.  par. 

Arch.  de  la  ville  de  Brages. 


997.  _  1458,  2  Février, 

Motion  faite  au  Sénat  de  Venise  d'imposer  à  l'entrée  tous 
les  draps  étrangers  d'une  taxe  d'un  ducat  par  pièce  ;  les 
draps  de  Flandre  et  d'Angleterre  seraient  afifranchis  de 
ce  droit. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Terra^  V,  4,  p.  66. 
Record  office.  Calender  of  staU  papers,  Venetian, 
1. 1,  p.  86,  n.  344. 

Un  décret  du  Sénat  du  U  Avril  suivant  prohibait  l'entrée  de 
certains  draps  contrefaits  de  Flandre  et  d'Angleterre,  nommés 
Panni  Garhi,  travaillés  à  la  façon  de  Florence  ;  ou  tout  au  moins 
CCS  draps  garbi  ou  fini  paieront  une  taxe  extraordinaire  de 
10  ducats  par  pièce.  Ibid.,  n.  346. 


998.  —  1458,  3  Février. 

Procès  des  Orientaux  de  Bruges  avec  les  cranescroders 
de  Damme. 

Fol.  22,  n.  1.  Ifeni,  den  derden  dach  van  speurcle  anno  lvij, 
meester  Jan  Vlarainc  ghevaren  te  Brugghe  mctten  craenscroders 
alliier,  jeglicns  de  cooplieden  vand'^r  duutscher  Hanze,  omroe  dat 
zy  rynsclio  wynen  hadden  doen  upslaen  onder  den  Dam  met  huer 
selfs  enginen,  contrarie  den  stapele  ende  don  redite  vandon 
craenscroders;  was  verstelt  tôt  sanderdaechs.... 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Compte  de  la  ville  de  Dmoume, 
n.  3359. 


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—  79  — 

Les  marchands  de  la  Hanse  s'appuyaient  sur  une  convention 
qu'ils  avaient  passée  autrefois  avec  la  loi  de  Dam  me.  La  décision 
des  échevins  de  Bruges  est  rapportée  en  ces  termes  : 

Fol.  22  verso,  n.  3.  Eerst  metten  craenscroders  jeghens  den 
Oosterlinghen,  was  doe  gheappointeert  bi  die  van  Brugghe,  dat  elc 
Tanden  partien  zouden  bliven  jn  zynen  houdcn  rechto,  omme  beters 
wille  ;  ende  dat  de  craenscroders  behouden  zouden  tguent  zy  van 
ouds  gheploghen  hadden  te  hebbene... 


999.  —  1458,  2  Mars. 

Les  avaleurs  de  vin  {scrooders)  de  Damme  réclamaient 
une  taxe,  dite  scroode  gheltj  des  marchands  de  la  Hanse. 
Ceux-ci  répondaient  qu'ils  ne  devaient  rien  en  vertu  de 
leurs  privilèges,  puisqu'ils  n'avaient  pas  eu  recours  aux 
offices  des  demandeurs.  Le  collège  des  échevins  de  Bruges 
annula  l'afifaire  et  renvoya  les  parties,  en  compensant 
les  dépens. 

Cartul.  Oroenenboue  A,  fol.  342,  n.  3. 

Jteç.  des  sentences  civiles,  in-foL,  de  1453-61,  fol.  214,  n.  2. 

Imprimé  par  Stbin,  Eans.  Urk.,  t.  VIII,  p.  484,  n.  673. 


1000.  —  1458,  4  Mars. 

Comme  question  et  différence  soient  meues  en  la  plaine  chambre 
deschevins  de  Bruges,  par  et  entre  Guillaume  Ouvray,  comme 
chief  gouverneur  dès  marchans  du  royaume  Dangleterre,  résidons 
et  conversans  en  ladicte  ville  de  Bruges,  ensemble  certains  desdis 
marchans,  dune  part,  et  Richart  Charrety,  marchant  angloiz, 
dautre  part  :  a  cause  de  Tarrest  et  prinse  que  ledit  Guillaume 
avoit  fait  faire  sur  la  personne  dudit  Richart,  dont  ledit  Richart 
requerroit  estre  relaxez,  disant  que  ladicte  prinse  estoit  faict  a 
tort  et  sans  cause.  Le  dessusdit  Guillaume  disant  et  maintenant  le 
contraire,  assavoir  que  il  avoit  ledit  Richart  fait  prendre  et  arrester 


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—  80  — 

a  bonne  cause  et  ou  nom  de  la  nacion  Dangleterre,  et  que  pourtaot 
il  devoit  demourer  prisonnier  jusques  a  ce  quii  auroit  amende 
certain  trespas  par  lui  commiz  contre  les  ordonnances  de  ladicte 
nation  par  les  raisons  qui  sensuient  : 

Assavoir  que  selon  les  anchiens  privilèges  que  les  marchans 
dudit  royaume  ont  audit  pays  de  Flandres,  ilz  doivent  estre  soubz 
le  gouvernement  de  leur  gouverneur,  et  puet  ledit  gouverneur, 
ensemble  lesdis  marchans,  faire  et  ordonner  toutes  manières 
dordonnances  quil  leur  semblent  proufitables,  accorder  les  questions 
entre  lesdis  marchans,  corrigier  les  rebelles,  et  de  tous  trespas 
commiz  par  aucuns  diceulx  contre  leurs  ordonnances,  faire  faire 
amendement  en  tous  cas,  excepte  des  cas  criminelz  dont  punition 
de  corps  ou  de  membre  doit  ensuir.  Or  estant  il  ainsi  que  pour 
certain  justes  et  raisonnables  causes  a  ce  mouvans  les  communs 
marchans  de  ladicte  nation,  certaine  ordonnance  estoit  faicte  par 
laquelle  fu  défendu  a  tous  les  marchans  du  dit  royaume  de  non 
acheter  ou  vendre  a  la  derrière  foire  de  Anvers,  sur  certaines  et 
grosses  paines  ;  contre  laquelle  ordonnance  ledit  Richart  avoit  fait  et 
•trespasse  ycelle  ;  et  a  cause  dudit  trespas,  il  avoit  este  appelle  devant 
ladicte  nation  ;  et  pour  ce  quil  se  constitua  rebelle  et  désobéissant, 
non  voulant  tenir  ce  que  par  ladicte  ordonnance  lui  estoit  dit,  ledit 
Guillaume,  ou  nom  que  dessus,  en  ensuiant  la  coustume  que  autres 
ses  prédécesseurs  avoient  entretenue,  avoit  ledit  Richart  fait 
arrester  et  mettre  en  prinsons. 

Le  dessusdit  Richart  a  lencontre  respondant  que  il  nestoit  point 
tenu  de  obéir  ne  de  tenir  lesdictes  ordonnances,  car  il  navoit  point 
fait  de  serement  a  eulx  et  nestoit  point  soubz  eulx  ;  et  se  il  en 
estoit  aucunement  tenu,  si  disoit  il  que  lesdictes  ordonnances  il  uen 
scavoit  riens  au  vray,  et  quant  on  les  lui  signifia  en  ladicte  foire, 
de  lors  en  avant  il  sen  déporta  de  y  vendre  ou  acheter  ;  ofifrant  de 
ce  faire  son  serement,  combien  comme  il  lui  sembloit,  il  nen  estoit 
point  tenuz  de  te  faire. 

Le  dessusdit  Guillaume  oudit  nom  disant  comme  dessus,  que  ledit 
Richart  le  savoit  bien  autant  quil  venist  a  ladicte  foire,  et  que  ainsi 
lavoitil  confesse  et  recongneu  devant  certains  marchans,  protestant 
de  sa  désobéissance  dudit  Richart  envers  son  prince  et  seigneur  ie 
Roy  Dangleterre,  dont  il  estoit  subgect,  et  de  lui,  Guillaume  qui  de 
par  le  Roy  est  institue  gouverneur  comme  dessus. 


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—  81  — 

Ensemble  pluseurs  autres  raisons  par  lesdictes  parties  dictes  et 
allègues. 

Est  il  que  au  jour  de  huy,  oyes  les  dictes  parties  en  toutes  leurs 
raisons,  et  considère  la  jonnesse  et  simplesse  dudit  Bichart  qui 
oncques  ne  fu  pardeça,  a  par  ladicte  plaine  chambre  este  dit  et 
ordonne  et  appointie  que  ledit  Richart  feroit  son  serement  par 
lequel  il  declaireroit  si  ayant  quil  vint  a  ladicte  foire  Danvers,  il 
scavroit  au  vray  de  ladicte  ordonnance  ou  non. 

Et  ledit  Richart  déclarant  par  icellui  son  serement  que  il  n^en 
sâToit  rien  en  la  yerite,  a  par  icelle  plaine  chambre  deschevins  de 
Bruges  este  dit  et  ordonne  que  ledit  Richart  devoit  estre  deschargie 
de  la  demande  dudit  Guillaume  et  relaxe  desdis  arrest  et  prinsons 
pour  ceste  foiz.  Et  ce  toutes  fois  sans  preiudice  dautelz  droi^  et 
previleges  que  les  communs  marchans  dudit  royaume  Dangleterre 
ont  ou  pays  de  Flandre,  et  des  ordonnances  quils  ont  fait  et  sont 
accoustume  et  peuent  faire  entre  eulx  auxquelz  il  neutendoint 
poit  a  deroguier. 

Actum  le  inj*  jour  de  mars  lan  de  grâce  mil  iiij®  cinquante  sept. 

Cart,  Groenenbouc  A,  fol.  342  verso,  n.  %, 


1001.  —  1458,  8  Mars. 

Traité  conclu  à  Lubeck  par  les  représentants  de  la  ville 
de  Bruges  et  ceux  de  la  Hanse. 

Jnvent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  V,  p.  401,  u.  1080, 
Imprimé  eu  entier  loc,  îaud- 


1002.  —  1458;  19  Septembre. 

Étaple  de  Damme. 

Fol.  25  verso,  n.  5.  i/em,  den  xix**°  dach  van  septembre,  Anseel 
buerchmeester,  Jan  Blavoet  ende  Antliuenis  Bogaert,  ghevaren  te 
Brugghe,  omme  eene  acte  te  hebbene  vander  caraere  te  Bi  ugglie, 
als  dat  men  wet  jn  camere  te  Brugghe  doen  mochte  tusschen  partien 

6 


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-  82  — 

van  stapelgocdo  vrcinde  ziJDde,  niet  jeghenstaende  dat  deene  partie 
of  daadere  vierschaere  b^hecrde,  zondcr  dacr  of  begropen  te  zijae, 
daer  up  zij  niet  mochten  ghehoort  ziju. 

Fol.  27,  n.  l.  llemj  viu  jn  novembre,  Joos  de  Mau  buerchmeester, 
Jan  Biavoet,  Pauwels  Conroot  cndc  meester  Jaa  Vlaminc  ghesonden 
te  Brugghe  aude  wet  aldaer  te  kennen  ghevende  dat  eea  Anthuenis, 
de  beiidescrivere  vander  Sluus,  fortselinghe  ende  contrarie  den 
stapele,  diversche  sticken  wyns  ghcsteken  hadde,  entle  dan  of  een 
sticke  wyns  ghenomen  vute  eenen  scepe  jnt  watere  ligghende 
gheladen  met  wynen,  omme  die  te  bringhene  al  hier  ten  stapele  ; 
ende  dat  te  lande  gbevoert^  jeghens  den  danke  ende  wille  van  eenen 
Pieter  de  Saint  Venant,  die  de  wynen  te  bewaren  hadde.  ende  hilden 
den  zelvcn  Pieter  jn  vanghenesse.... 

Arch.  dit  royauMf  à  Bruxelles.  Compte  de  la  ville  de 
Damme,  n.  385U7. 


1003.  —  1458,  25  Septembre. 
Décret  du  Sénat  de  Venise  sur  le  commerce  de  transit. 

Lorsqu'une  marchandise  venant  d'Angloterrc  ou  de  Bruges  est 
destinée  pour  le  Levant,  arrive  d'abord  à  Venise  pour  être  exportée 
de  là,  à  laquelle  sont  attachés  do  grands  profits,  il  a  été  décidé 
qu^aucun  citoyen  de  Venise  ne  pourra  convoyer  des  pays  occi- 
dentaux, c'est-à-dire  de  la  Sicile  et  contrées  endeça,  des  draps 
anglais  ou  français,  dos  serges,  de  l'ambre,  des  fourrures  et  de 
l'étain,  dans  les  régions  du  Levant,  c'est-à-dire  Corfou  et  au-delà, 
sans  que  ces  marchandises  aient  d'abord  été  apportées  à  Venise, 
d'où  elles  peuvent  ensuite  être  exportées  conformément  aux 
règlements  adoptés  par  le  Sénat. 

Enumérat  ion  des  pénalités.  Le  présent  décret  sera  communiqué 
au  capitaine  de  la  flotte  de  Flandre,  aux  consuls  vénitiens  de 
Damas  et  Alexandrie,  et  aux  gouverneurs  vénitiens  dans  le  Levant, 
nommément  à  Corfou,  Modon,  Coron,  Napoli  di  Romani  et 
Negrepont. 

Arch.  do  Venise.  Senato  Mar,^  V,  6,  p.  91. 
Record  office.  Calendar  of  state  papers^  Venetian 
t.  I,  p.  67,  n.  348. 


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—  83  -^ 

1004.  —  1458,  21  Novembre. 

Ordonnance  du  collège  des  échevins  de  Bruges,  relative- 
ment à  la  vérification  et  le  poinçonnement  des  poids  et 
mesures. 

«  Eûde  dat  de  deken  ende  vyaders  vande  voghelmarct  ende 
haerlieder  naercommers  van  nu  voort  an  gheene  kennesse  hebben 
en  zullen  upte  Yoorseide  balencen,  heinselen  ende  scalen.  n 

Expédition  sur  vélin. 

Arch,  de  l'Etat  à  Bruges,  In  vent,  des  chartes  da  Franc,  p.  148, 
n.386. 

1005.  —  1458,  12  Décembre. 

Sur  le  procès  pendant  entre  Jean  de  Baenst  et  la  noble 
dame  Thierri  van  Rye  de  Cruninghe  au  sujet  de  deux  cents 
tonnes  de  garance  de  deux  ans  au  prix  de  27  gros  et  de 
deux  cents  tonnes  de  trois  ans  au  prix  de  29  gros,  que  le 
premier  avait  achetées  à  livrer  la  moitié  à  la  Saint-Bavon 
et  la  moitié  à  la  Saint-Martin,  au  pas  de  l'Ecluse,  sous 
peine  d^amende  d'un  pieter  par  tonne.  La  livraison  n'avait 
pu  se  faire  par  ladite  dame  de  Cruninghe,  à  cause,  disait- 
elle,  de  la  sécheresse  qui  n'avait  pas  permis  de  récolter 
ladite  garance,  en  temps  voulu.  Le  collège  des  échevins 
de  Bruges  n'en  condamna  pas  moins  la  dame  van  Rye 
à  payer  la  clause  pénale  stipulée. 

Meç.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  U53-60,  fol.  248,  verso,  n.  4. 

1006.  —  1458,  29  Décembre. 

Philippe  Daneels,  associé  au  bureau  de  change  de  Marc 
le  Bingeteur,  est  condamné  à  payer  à  Philippe  Daneels  la 
somme  de  67  Ib.  gi'os-  que  celui-ci  réclamait  du  chef 
d'opération  de  change. 

Reg,  des  sentences  civiles  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  249,  n.  4. 


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—  8i  -^ 

1007.  —  1459,  4  Janvier. 

Upten  vierdea  dach  van  Laumaent  auno  lviij,  verclaerst  dat 
ghezien  tprivilege  vauden  coopman  vander  Hanze,  vau  Heinhc 
Backer,  ende  up  al  ghelct,  de  ouderlieden  ziju  sculdich  te  hebbene 
trenvoy  vau  der  zike  voor  scepeneu  vaa  Brugghe  ghecommen 
tusschea  den  voorseiden  Heiuric  Backere  onde  den  ontfanghere 
vander  voorscider  Hanze,  evenverre  dat  Ischot  bi  liemlieden 
gheheescht  aeugaet  zinen  propren  goede,  ende  daerof  de  keonesse 
tbebbene. 

Heff,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-61,  fol.  252  verso,  n.  1 


1008.  —  1459,  10  Janvier. 

Dat  tofficie  vanden  ladenc  vandcn  oosterlinghen  goediugben  te 
wagheuc  staet  ter  collatic  vande  ouderlieden  vanden  gbcmcenea 
cooplieden  vander  duiitschc  hanze. 

Jugement  des  échevins  dans  une  contestation  soulevée  entre 
deux  voituriers,  daos  laquelle  les  aldermaus  étaient  intervenus 
pour  faire  valoir  leur  prérogative. 

Cartul.  Oroenenbouc  onghccoU.,  fol.  99  vorso,  n.  4. 
Meg,  des  sentences  civiles^  iu-foL,  de  1453-61,  fol.  aGS*». 
Imprimé  par  Stkin,  Hm.s.  Urk.,  t.  VIII,  p.  477,  n.  761 


1009.  —  1459,  27  Janvier. 

«  En  la  cause  pendant  par  devant  la  plaine  chambre  deschevins 
de  la  ville  de  Bruges  entre  Pierre  Baptiste  Justiniaen  et  Jehao 
Baptiste  Fieres  marchans  jenevois  demandeurs  dune  part;  et 
Gabriel  de  Gonsalves,  marchant  portugalois,  deffendeur  daotre 
part  ;  a  cause  de  certain  arrest  autresfois  fuit  a  lapoursieute  desdiz 
demandeurs  sur  environ  m.  chinquante  trois  fustes  ou  pièces 
darbalestres  venus  au  port  de  Lescluse,  chargiez  en  une  neif  de 
Portegael  nommée  la  Mesuverde  sur  le  nom  et  comme  appartenant 
audit  defifendeur  ;  lesquels  ledit  deflfeudeur  pour  lors  tenoit  et 
possessoit  ;    disant    lesdis   demandeurs   que   lesdites    fustes    leur 


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^  85  — 

appartenoient  ot  competoient  et  ce  par  leur  marque,  de  laquelle 
la  plus  part  desdites  fastes  cstoit  marquée,  et  aultremeut;  et  quilz 
estoient  venus  dune  caraque  jenevoiso  naufragiee  et  perie  sur  la 
coste  de  Portegal,  en  laquelle  estoient  chargies  pour  eulx  et  comme 
leurs  biens.  Requerans  par  ce  quil  fuist  déclare  lesdites  fustes  ou 
pièces  darbalestres  leur  appartenir  et  competer. 

Ledit  défendeur  disant  et  maintenant  que  par  le  naufrage  de 
ladicte  caraque  lesdites  fustes  et  autres  biens  estoient  venuz  en  la 
main  du  Roy  de  Portugael  comme  legan  ;  duquel  comme  prince 
ayant  droit  de  legan  ou  de  ceulx  qui  povoir  en  avoient  de  par  ledit 
Roy,  illesavoit  achatez  et  acquis  par  juste  et  loyal  titre;  requérant 
par  ce  cstre  absolz  de  la  demande  desdis  demandeurs. 

Au  contraire  lesdis  demandeurs  repliquans  et  disans  que  ledit 
Roy  de  Portugael  avoit  ordonne  que  lesdites  fustes  et  autres  biens 
fussent  miz  en  la  main  du  seigneur  frère  Vaasque  de  Tayee  prieur 
de  lospital  ou  dautrcs,  afin  que  ledit  prieur  ou  autres  feissent 
restitucion  desdites  fustes  a  ceulx  qui  verroieut  et  feroient  apparoir 
deuement  que  lesdites  fustes  leur  appartiennent;  ou  au  moins  a 
ceulx  qui  feroient  apparoir  les  choses  dessusdites  dedens  an  et  jour. 
Lequel  prieur  ou  ses  commis  pour  cuellier  lesdis  biens  ont  vendu 
lesdites  fustes  contre  ladite  ordonnance  du  Roy  de  Portigal  ; 
requerans  par  ce  et  prenans  conclusion  comme  dessus. 

Apres  que  lesdites  parties  ont  este  oyes  tout  du  long  en  ce 
quelles  ont  volu  dire  et  proposer,  comparans  lesdis  demandeurs 
pardevant  la  plaine  chambre  deschevins  par  Nicolas  Justiniaen, 
marchant  jenevois  dune  part,  et  ledit  défendeur  par  Yvon  de 
Figuieres,  portugalois,  dautre  ;  a  par  ladicte  plaine  cham^bre 
deschevins  este  dit  et  appointie  que  lesdis  demandeurs  ou  aultres 
pour  eulx  feront  deuement  apparoir  endedens  ung  an  a  compter 
de  la  date  de  cestui  appointement  ou  sentence,  que  ledit  Roy  de 
Portugal  avoit  ordonne  et  commis  ledit  prieur  ou  aultre  pour 
cuellier  et  recepvoir  lesdites  fustes  et  les  rendre  et  restituer  ou 
a  faire  rendre  et  restituer  a  celluy  ou  a  ceulx  qui  feroient  deuement 
apparoir  que  lesdites  fustes  leur  appartenissent,  ou  que  ledit  Roy 
avoit  ordonne  et  commis  ledi^  prieur  ou  autres  pour  rendre  le^lit-'s 
fustes  a  ceulx  qui  feroient  apparoir  dedens  an  et  jour  lesdites  fustes 
a  eulx  appartenir  et  aussi  quils  avoient  fait  diligence  et  poursieute 
dedens  ledit  an  et  jour  pour  les  recouvrer  ;   et  que  pendant  ce 


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—  86  — 

temps  desdiz  preuves,  ledit  deflfendeur  ou  ledit  Yvon  son  procureur 
aura  la  recredence  et  joyssance  des  deniers  yssus  et  procédez  de  la 
Tendicion  desdites  fustes  faitte  par  iordonance  de  certains  arbitres 
eslus  par  le  consentement  desdites  parties  pour  décider  ladicte 
cause,  avant  quilz  procédassent  par  devant  ladite  chambre 
deschevins  en  baillant  caution  souffissante  de  rendre  lesdis  deniers 
ou  cas  que  en  diffinitive  autrement  en  fust  jugie. 
Actum  le  xxvu'  jour  de  janvier  anno  lviij. 

Heg.  des  sentences  eiviles  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  254  verso,  n.  1. 


1010.  —  1459,  1  Février. 

Sur  la  question  meue  et  pendante  par  devant  la  plaine  chambre 
deschevins  de  la  ville  de  Bruges  entre  Pierre  Noël,  marchant  de  la 
Rochelle,  demandeur  dune  part,  et  Alvere  de  Vege  en  son  prive 
nom  et  comme  aiaut  transport  et  procuration  de  Jehan  Corubeas 
et  Boromei  Salvati,  marchant  Despaigne,  dcfifendeur  dautre  part  ; 
a  cause  de  ce  que  le  dit  demandeur  disoit  et  maintenoit  que  ledit 
defifendeur  lui  avoit  fait  asseurance  sur  le  corps  de  la  grande  neif 
de  la  Rochelle  jusques  a  la  somme  de  xx  livres  de  groz  et  ledit 
Jehan  de  Corubeas  aussi  jusques  a  la  somme  de  xx  livres  de  groz 
et  ledit  Boromei  Salvati  jusques  a  la  somme  de  cincq  livres  de  groz, 
monnoic  de  Flandres,  en  certaine  fourme  et  manière  plus  aplain 
contenue  en  les  pollices  faictes  et  passées  sur  lesdictes  asseuranccs  ; 
laquelle  neif,  comme  ledit  demandeur  disoit,  après  quelle  estoit 
partie  du  port  de  la  Rochelle  pour  faire  son  voyage  en  Flandres, 
estoit  perie  et  naufragie  ;  et  consequemment  ladite  asseurance 
commise  ;  lesquelles  choses  et  chacune  dicelles  ledit  demandeur 
oflFroit  promptement  faire  apparoir  ;  requérant  par  ce  que  ledit 
defifendeur  ou  nom  que  dessus  procède,  lui  fust  par  nous  condempuc 
a  paier  les  sommes  susdictes. 

Ledit  deflfendeur  disoit  ou  nom  que  dessus,  que  ladicto  neît 
nestoit  point  partie  du  dit  port  pour  fairu  sondit  voyage,  mes  estoit 
seulement  partie  pour  éviter  lorage  du  temps  et  la  tempeste 
de  la  mer,  veu  et  considère  quelle  estoit  partie  sans  lever  le  grand 
voile  et  par  vent  contraire,  et  que  nestoit  point  possible  quelle 


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-  87  — 

puist  commencer  sondit  voyage  ;  tendaut  par  ce  et  par  pluseurs 
auti*es  raisons  a  fin  contraire  ;  et  requérant  estre  receus  de  povoir 
prouver  les  choses  susdictes  et  chacune  dicelies. 

Apres  que  Icsdites  parties  eussent  este  oyes  en  leurs  fais  et 
raisons,  nous  appointâmes  lesdites  parties  a  faire  leurs  informacions 
cndedens  quatre  mois,  et  que  pendant  lesdis  quatre  mois  ladicte 
somnDe  seroit  mise  es  mains  dudit  demandeur  en  baillant  caution 
souffissante  de  la  rendre  ou  cas  que  autrement  en  diffinitive  fust 
jvigie. 

Apres  que  lesdites  parties  eussent  furni  et  accompli  ledit  appoin- 
tement,  et  que  leurs  informacions  este  mises  par  devers  nous,  et 
iccUos  leues  et  visitées  bien  au  long,  et  semblablement  tous  autres 
enseignemens,  lettres  et  advertissemens  servans  a  ceste  matière  ; 
et  considère  tout  ce  que  faisoit  a  considérer  ;  comparans  par  devant 
nous  ledit  demandeur  en  propre  personne  et  ledit  deffendeur  par 
Diago  de  Gomez,  marchant  Dcspaigne,  procureur  dudit  deffendeur; 
nous  avons  dit,  jugie  et  déclare  lesdictes  asseurances  estre 
commises,  et  que  lesdites  sommes  paravant  adjugées  audit  deman- 
deur sur  caution,  demourra  audit  demandeur;  et  que  lui  et  ses 
plesgès  sont  absoubz  do  ladicte  caution. 
Actum  j*  februarii. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in -fol.,  do  1453-60,  ibl.  256  verso,  n.  1. 


1011.  —  1459,  12  Février. 

Sur  la  question  mené  pardevant  la  plaine  chambre  deschevins 
do  Bruges  entre  Charles  Revoncini,  marchant  florentin,  comme 
gouverneur  et  administrateur  de  la  compaignie  intitulée  Anthoine 
de  Rabate  et  Bernart  Cambi,  en  la  dicte  ville  de  Bruges,  demandeur 
dune  part  ;  et  Guillaume  Elyot,  marchant  Dangleterrc,  deffendeur 
dautre  ;  a  cause  de  ce  que  ledit  demandeur  ou  nom  que  dessus, 
se  disoit  avoir  ap|)elle  de  certaine  sentence  donnée  par  lesdis 
eschevins  au  profit  dudit  deffendeur,  et  a  son  preiudice  ;  et  ce  pour 
quil  estoit  vray  semblable  que  en  la  poursuite  dudit  appel  il  lui 
convenroit  faire  grande  despence,  requeroit  que  ledit  deffendeur 
fust  constraint  par  sentence  de  donner  caution  souffissante  jusqucs 
a  la  somme  de  u^  livres  de  groz  monnoie  de  Flandres,  affin  que 


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—  88  — 

Bn  temps  et  en  lieu  en  default  dudit  défendeur,  il  puîst  recouvrer 
lesdis  despens,  pour  laquelle  caution  avoir  ledit  demandeur  avoit 
fait  arrester  et  constituer  prisonnier  ledit  defifendeur. 

Ledit  deffendeur  disoit  quil  nestoit  en  riens  tenu  audit  demandeur, 
et  que  ladicte  demaude  estoit  moult  desraisonnable  par  pluseurs 
raisons  ;  requérant  pour  ce  estre  absoubz  de  ladicte  demande  et 
relaxe  des  prisons. 

Le  tout  oy  dun  coste  et  dautre,  a  par  ladicte  plaine  chambre 
deschevins  ledit  deffendeur  este  absoulz  de  ladicte  demande  ;  et 
en  oultre  a  este  dit  que  ledit  demandeur  avoit  fait  arrester  ledit 
deffendeur  a  tort  et  a  mauvaise  cause  et  quil  devait  estre  relaxe 
de  prisons  Sans  ses  coust  ou  despens. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1463-60,  fol.  257,  n.  1. 

Nous  voyons  plus  loin  quel  était  le  fonds  de  la  contestation. 
Elyot  avait  vendu  et  délivré  à  Guillaume  Berti,  —  «  pour  lors 
compaignon  et  gouverneur  en  la  ville  de  Londres  de  la  compagnie 
intitulée  Antoine  de  Rabata  et  Bernard  Camby  »  —  182  poques 
de  laines  et  80  pièces  de  sayes  pour  être  envoyées  à  Florence  ; 
plus  36  poques  de  laines  en  destination  à  ses  maistres  et  com- 
paignons  en  la  ville  de  Bruges.  Charles  Renonchini,  le  représentant 
actuel  des  Rabata  et  Camby,  prétendait  que  cette  opération  avait 
été  faite  par  Berti  pour  son  compte  personnel,  alors  qu'il  avait  été 
relevé  de  ses  fonctions.  Le  collège  des  échevins,  après  enquête  et 
information,  décida  que  les  182  poques  de  laines  ayant  été 
expédiées  et  reçues  à  Florence,  seront  payées  au  demandeur  par 
la  compagnie  ;  et  quant  aux  36  poques  expédiées  à  Bruges,  qu'il  en 
sera  rendu  bon  et  loyal  compte  et  reliqua  au  demandeur  Elyot. 
Ibid.,  fol.  158,  n.  1. 


1012.  —  1459,  15  Février. 

Ordonnance  quil  ne  soit  licite  a  aulcun  d'appeller  des 
sentences,  jugemens  et  appointemens  interlocutoires,  estans 
réparables  par  la  sentence  diffinitive.  Et  que  les  sentences 
diffinitives  des  Loix  de  Flandres  (nonobstant  appel)  s  accom- 


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—  89  — 

plîront'  par   namplissement  et  caution.   Et  de  l'amende 
tant  des  juges  que  de  la  partie. 

Cette  ordonnance  qui  règle  spécialement  le  droit  d'appel, 
touche  par  ses  considérants  au  droit  maritime  en  ces 
termes  : 

Comme  noz  bien  atnez,  les  députez  des  quatre  Membres  de  uostre 
pays  de  Flandres,  nous  ayent  faict  exposer  et  remontrer,  que  ja 
soit  que  les  Loix  de  nostredict  pays  de  Flandres,  et  mesmement 
les  Loix  des  dicts  quatre  Membres  d'iceluy,  ayent  de  toute  anchien- 
neté  (tant  par  les  privilèges,  franchises  et  libertez  a  eulx  octroyez 
par  defifunctz  nos  prédécesseurs,  Comtes  de  Flandres,  et  par  nous 
confirmez,  comme  par  les  usages  et  coustumes  d'icelluy  pays, 
inviolablement  d'ancienneté  observez,)  usé  et  possessé  paisiblement, 
de  tant  de  temps  qu'il  n'est  mémoire  du  contraire,  que  toutes  leurs 
sentences  et  appointemens,  tant  en  causes  criminelles  que  civiles 
et  mixtes,  soyent  incontinent  passées  en  forche  de  chose  jugée,  et 
demourees  fermes  et  stables,  sans  ce  qu'il  soit  aulcunement  loysible 
à  personne  quelconque,  de  provoquer  ou  appeller,  ou  lesdictes  loix 
attraire  en  cause  de  reformation  ou  correction  de  leurs  dictes 
sentences  et  appointemens.  Laquelle  manière  de  faire  est  aussy 
nécessaire  et  expédient  destre  observée  en  nostredict  pays, 
considère  qu'iceluy  pays  est  nuement  pays  coustumier,  ayant  ses 
loix,  coustumes  et  usages  propres  et  propices  à  sa  nature,  et 
dîfferens  en  divers  lieux,  selon  la  nature  et  manière  des  vierschares 
de  chacune  ville. 

Et  considéré  aussi,  que  ledit  pays  est  anchiennement  fondé  sur 
Tarrivage  des  marchans  et  maistres  de  nefs  et  maronniers,  y 
applicans  et  arrivans  par  mer  de  tous  royaulmes  chrestiens,  et  sur 
l'exercice  de  la  marchandise  qui  y  est  exercée  plus  abundamment 
qu'ailleurs,  quelque  part  que  ce  soit,  comme  chascun  scait. 
Lesquelz  marchans,  patrons  et  maistres  des  nefs  et  maronniers  ont 
souvent  question  les  vngs  contre  les  autres,  ou  contre  les  subjects 
de  nostredict  pays,  à  cause  du  fait  de  la  marchandise  et  autrement, 
dont  ils  ne  désirent  que  l'abbregementj^  et  que  Ion  y  proccde 
sommierement  et  do  plain,  sans  garder  ou  observer  ordre  de  procès 
ordinaire  ou  judiciaire;  et  mesmement  es  causes  de  faict  sur  la 


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-  90  — 

mer,  frait  et  navigation  des  nefs,  des  asseurances  que  les  marcbans 
font  les  vngs  aux  autres  des  avantures  et  perilz  de  la  mer,  des 
obligations  que  Ion  faict  sur  les  fons  des  nefs  et  autres  semblables  ; 
qui  requirent  toute  célérité  et  expédition;  car  sans  lesdictes  causes 
estre  incontinent  expédiées,  la  marchandise  par  mer  ne  ponrroit 
avoir  son  cours.  Et  si  Ion  y  procedast  par  procès  ordinaire,  et  que 
appell-ition  ou  reformation  y  eussent  lieu,  nul  ne  pourroit  ne 
vouldroit  soy  mesler  de  mener  gallees,  caraques  et  nefs  par  mer, 
ne  faire  aulcunes  asseurances  et  obligations;  et  ainsi  seroit  la 
hantise  et  fréquentation  de  la  marchandise  par  mer  taillée  venir 
a  néant.  » 

Plac.  de  Flandre^  liv.  I,  p.  72. 

Imprimé  dans  la  Coutume  de  la  ville  de  Bruges, 
t.  II,  p.  35,  n.  91. 

Cette  ordonnance  fut  confirmée  par  celle  de  l'empereur  Charles- 
Quint,  du  25  Mars  1537,  pour  le  Brabant,  qui  fait  mention  des 
assurances,  des  aventures  et  périls  de  mer,  et  des  bomeries  ou 
prêts  sur  corps  de  navires.  Plac.  de  Brab.j  1. 1,  p.  511. 


1013.  —  1459,  4  Avril. 

Sur  la  question  estant  par  devant  la  plaine  chambre  deschevins 
de  Bruges  entre  Maerc  Gentil,  marchant  jenevois,  demandeur  dune 
part;  et  Pol  et  Franchois  Justinian,  aussi  marchants  de  Jeunes, 
deffendeurs  dautre  part;  a  cause  de  certaine  asseuranco  faitte  par 
ledit  Marc  avecques  lesdiz  Pol  et  Franchois  asseureurs  jusques  a 
la  somme  de  lxxv  Ib.  gros  sur  certains  biens  par  ledit  Marc  a  en 
son  nom  chargiez  en  la  neif  de  Baltasar  Gentil  laquelle  est  perie 
en  Angleterre.  A  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  este  dit, 
déclare  et  jugie  que  lesdis  Pol  et  Franchois  comme  asseureurs 
dessusdis  sont  tenuz  de  paier  audit  Marc  a  cause  de  ladite 
asseurance,  ladicte  somme  de  lxxv  livres  de  gros,  pourveu  que 
ledit  Marc  sera  tenu  de  donner  ausdis  Pol  et  Franchois  cession  des 
biens  que  ledit  Marc  se  avoit  fait  asseure,  et  lesquels  biens  il  sera 
tenuz  de  déclarer  par  son  serment  sil  en  est  requis;  pour  par 
vertu  de   ladicte  cession  povoir   recouvrer  ce  que  desdis  biens 


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—  91  — 

osscurez  a  este  pescbie  et  sauve.  Et  ce  non  obstant  les  raisons 
alléguiez  et  dites  par  lesdis  Pol  et  Franchois  au  contraire. 
Actum  iiij*  Aprilis  anno  lix  post  Passcha. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-foL,  de  1453-60,  fol.  266,  n.  1. 

Par  une  autre  sentence  de  Juin  1459,  on  voit  le  même  assureur, 
!Marc  Gentil,  invoquer  le  même  argument  en  répétition  des 
marchandises  sauvées  du  naufrage  :  «  selon  la  coustume  entretenue 
en  matière  dasseurance.  »  76ed.,  fol.  274  verso,  n.  1. 


1014.  —  1459,  25  Avidl. 

Sur  la  question  et  différent  meu  et  pendant  en  la  plaine  chambre 
deschevins  de  Bruges  entre  Paule  Spingle,  demandeur  dune  part  ; 
et  Karlc  Lommelin,  deffendeur  dautre  ;  a  cause  de  trois  cens 
xxxiij  Ib.  vj  s.  viij  d.  gros  monnoie  de  Flandres  ;  lesquels  deniers 
feu  Leonart  Lommelin,  frère  et  procureur  dudit  deffendeur  avoit 
levé  et  reçue  de  nostre  très  redoubtee  dame,  madame  la  Duchesse, 
etc.  comme  propre  debte  deue  oudit  demandeur,  sans  de  ce  povoir 
faire  avoir  droit,  auctorite  ou  action  en  aucune  manière  ;  ledit 
demandeur  disoit  apparoir  par  cerUiine  lettre  dacquit  de  la  date 
de  xxvij*  jourde  septembre  de  lan  cincquante  et  ung,  par  laquelle 
ledit  deffendeur  coufessoit  avoir  reçue  pluseurs  obligations  et 
marchandises  dudit  demandeur  en  solucion  de  tout  ce  que  jusques 
audit  jour  ledit  demandeur  lui  povoit  debvoir  ;  requérant  yceulx 
deniers  lui  estre  rembourses  et  paies.  Ledit  deffendeur  a  ce  disant 
que  bien  povoit  estre  que  feu  Leonart  son  frère,  comme  son 
procureur,  avoit  receu  lesdis  deniers  de  nostre  dicte  très  redoubtee 
dame  ;  mais  disoit  que  yceulx  il  avoit  receu  en  diminucion  de  plus 
grande  somme  a  lui  deue  par  ledit  demandeur  et  que  point  ne  le 
avoit  quitie,  comme  ycellui  demandeur  soustenoit  ;  ains  que  les 
obligations  et  marchandises  dont  ladicte  lettre  dacquit  fait  mention, 
il  avoit  seulement  receu  pour  sa  seurte,  cautele  et  comme  gaiges, 
et  non  point  en  solucion  de  tout  son  deu  ;  offrant  de  tout  deueraent 
informer  lesdis  eschevins,  tant  par  bon  et  loyal  compte,  comme 
autrement;  en  prenant  conclusion  destre  absolu  de  ladicte  demande. 
Avec  pluseurs  raisons  alléguez  dun  coste  et  dautre.  Apres  ce  que 


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•^  92  — 

tout  a  este  veu  et  visite,  et  principalment  ladicte  lettre  dacquit, 
a  par  la  plaine  cliambre  desdis  eschevins  este  dit  et  appointie,  par 
sentence  interlocutoire,  que  ledit  deflfendeur  sera  tenu  de  exhiber 
les  comptes  touchant  la  matière  dessusdicte,  pour  icelles  veues  et 
visiteez  par  ledit  demandeur,  et  parties  oyes,  en  oultre  procéder  en 
déflSnitive  aiusi  que  droit  et  raison  vouldront. 
Actum  XXV®  jour  davril  a*'  lix. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  270  verso,  n.  1. 


1015.  —  1459,  24  Mai. 

Les  bourgmestres,  échevins  et  conseil  de  la  ville  de 
Damme  ayant  résolu  la  reconstruction  de  la  porte  d'entrée 
de  leur  ville,  sur  la  digue  du  canal,  et  cet  ouvrage  ne 
pouvant  se  faire  sans  établir  des  pilotis  et  un  batardeau 
dans  le  dit  canal,  ils  sollicitent  l'autorisation  du  magistrat 
de  Bruges  à  qui  le  canal  appartient  (wien  de  voorseide 
vaert  ende  trecht  van  dien  toebehoort). 

Cette  autorisation  leur  est  accordée  aux  conditions 
suivantes  :  1<>/  qu'elle  ne  portera  aucun  préjudice  aux 
droits  et  privilèges  de  la  ville  de  Bruges  ;  '  2»/  que  ses 
habitants  pourront  entrer,  à  toute  heure,  dans  la  ville  de 
Damme  et  en  sortir  ;  S»/  qu'après  l'achèvement  des 
travaux,  les  pilotis  et  toutes  autres  entraves  à  la  navigation, 
seront  enlevés  par  les  soins  et  aux  frais  des  requérants. 

CartuL  Gheluwenboec,  fol.  11  verso,  n.  2. 

1016.  —  1459,  2  Juin. 

Sur  la  question  estant  par  devers  la  plaine  chambre  desclievins 
de  Bruges,  par  et  entre  Marc  Gentil,  marchant  jenevois,  demandeur 
dune  part,  et  Michel  Arnulphin  de  Luques,  Charles  Lommclin  de 
Jeunes  et  Angele  Tany  de  Florence,  marchans,  deffendeurs  dau(r« 
part. 


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—  93  — 

A  cause  de  certaine  asseiirance  faicte  de  par  ledit  demandeur 
aux  dessusdis  deffendeurs  et  plusieurs  autres  marchans,  sur  certains 
biens  pieca  chargies,  ou  nom  dudit  Marc,  sur  la  neif  dont  estoit 
patron  Baltasar  Gentil;  laquelle  neif  estoit  perie,  ensemble  les 
biens  estant  en  ycclle.  Disant  ledit  demandeur  par  ce  ladite 
asseurance  estre  commise,  et  requérant  que  lesdis  deffendeurs  lui 
payassent  les  sommes  par  chacun  deulx  asseurees  selon  le  contenu 
de  la  cedule  de  ladite  asseurance  par  eulx  soubsescripte  que  illec 
fu  exhibe. 

Sur  quoy  lesdis  deffendeurs  respondirent,  confessant  ladite  cedule 
par  eulx  estre  soubescripte,  et  quilz  avoient  fait  ladite  asseurance  ; 
mais  disoient  que  selon  la  coustume  entretenue  en  matière 
dassenrance,  ledit  Marc  estoit  tenu  de  céder  et  transporter  ausdis 
asseureurs  défendeurs  tout  le  droit  quil  avoit  es  marchandises 
chargiez  en  son  nom  en  ladite  neif,  et  mesmement  dune  casse  de 
soye  soubz  le  nom  dudit  Marc  en  ladite  neif  chargie  ;  pour  lesdis 
deffendeurs  en  estre  recouvre  ce  qui  en  est  ou  pourroit  estre  salve 
et  peschie  ;  et  que  ad  ce  faire  ledit  Marc  avoit  este  condempne  par 
certains  arbitres,  entre  lesdi^es  parties  autrefoiz  prins  et  esleuz. 

Ledit  Marc  demandeur  disant  et  soutenant  au  contraire,  assavoir 
que  lesdis  deffendeurs  lui  dévoient  payer  et  contenter  des  sommes 
contenues  en  la  cedule  de  ladite  asseurance,  sans  en  prendre  dilay, 
selon  la  coustume  de  tout  temps,  pour  le  bien  et  entretenement 
de  la  commune  marchandise  entretenue  entre  tous  marchans  eulx 
meslant  dasseurances  ;  et  se  en  après  lesdis  deffendeurs  lui  veullent 
quelque  chose  demander  soit  a  cause  de  ladite  cession  ou  autre- 
ment, que  ce  ilz  pourront  faire  en  temps  et  en  lieu,  sans  par  ce 
povoir  retarder  la  solution  dicelle  asseurance.  Et  quant  a  ladite 
sentence  arbitrale  par  lesdis  deffendeurs  proposée,  disoit  quelle 
nest  et  ne  doibt  point  estre  réputée  telle  quil  la  doye  entretenir  ; 
par  les  raisons  quil  dira  quant  il  en  sera  poursievy  par  lesdis 
défendeurs  ;  yceulx  défendeurs  soustenans  comme  dessus  quilz 
dévoient  avoir  ladite  cession  avant  quilz  paient  les  deniers  de 
ladite  asseurance  ;  ensemble  plusieurs  raisons  par  lesdites  parties 
alléguées. 

A  par  la  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges,  oyes  lesdites 
parties,  en  toutes  leurs  raisons,  et  oy  le  raport  de  ceulx  qui  ladite 
matière  ont  mennee  ;  veues  aussi  ladite  cedule  dassurancc  et  tout 


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—  94  — 

ce  qui  âppartcnoit  ;  et  sur  tout  eu  bon  adviz  et  délibération  de 
conseil  ;  este  dit  jugie  et  declaire  que  lesdis  deffendeurs  sont  tenuz 
de  paier  audit  Marc  demandeur  les  sommes  par  chacun  diceulx 
deffendeurs  soubzescriptes  en  la  cedule  de  ladite  asseurance. 
Et  au  regard  de  ladite  cession  par  lesdis  deffendeurs  requise, 
ladite  plaine  chambre  deschevins  reserve  ausdis  défendeurs  leur 
droit  et  action  a  lencontre  dudit  Marc  et  tous  autres  quil  appar- 
tiendroit  si  avant  que  droit  et  raison  vouldront,  et  audit  Marc 
ses  défenses  au  contraire,  pourveu  que  ledit  Marc  doit  donner 
ausdis  défendeurs  bonne  seurte  et  caution  de  en  paier  ce  que  en 
sera  jugie. 
Actum  le  ij*  jour  de  juing  lan  mil  nu^  lix. 

Reg,  des  sentences  civiles ^  in- fol.,  de  1453-60,  fol.  274  verso,  n.  1. 
Imprimé  dans  la  Coufume  de  la  ville  de  Bruges,  t.  Il,  p.  107. 


1017.  —  1459,  4  Juin. 

Comme  question  eust  este  pardevant  la  plaine  chambre  deschevins 
de  Bruges,  entre  Nicholas  de  Poge,  marchant  de  Luques  dune  part; 
et  Jaques  Destroci,  marchant  de  Florence,  comme  plesge  de  Loys 
Destroci,  aussi  marchant  de  Florence  dautre  part;  requérant  ledit 
Nicholas  que  ledit  Jaques  ropondist  comme  plesges  dessusdis  sur 
la  demande  que  il  avoit  faite  audit  Loys:  a  quoi  ledit  Jaques 
respondi  recognoissans  que  autresfois  il  sestoit  constitue  plesge  en 
la  ville  de  Bruges  pour  ledit  Loys,  ensemble  Angole  Tany  et 
Pierre  de  Rabati  ;  mais  disoit  que  ladite  plesgerie  ostoit  expirée 
et  estainte,  par  ce  que  Jehan  Arnoulphin,  comme  procureur  dudit 
Nicholas,  avoit  ledit  Loys  fait  arrester  en  la  ville  de  Gravelingues, 
pour  la  meisme  cause  pour  laquelle  ycellui  Loys  avoit  donne 
ladicte  plegerie  a  Bruges,  par  lequel  arrest  ledit  Loys  fu  constraint 
de  lui  donner  a* plesge  Thomas  Portunari,  marchant  do  Florence; 
maintenant  que  par  ledit  arrest  et  ladicte  plesgerie  qui  en  estoit 
ensuye,  la  plesgerie  première  faicte  a  Bruges  est  annulée  et  mise 
au  néant  ;  refusant  partant  de  respondre  audit  Nicholas. 

Ledit  Nicholas  soustenant  le  contraire  et  disant  que  ladicte 
première  plesgerie  point  nestoit  annulée,  car  il  navoit  point  donne 
charge  audit  Jehan  Arnulphin  pour  faire  arrester  ledit  Loys  ;  et  ce 


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—  95  — 

quo  ledit  Jehaa  Arniilphin  avoit  fait,  ce  avoît  il  fait,  en  son  propre 
nom  et  non  pour  ledit  Nicliolas  ;  et  requérant  comme  dessus. 
Le  dessusdit  Jaques  soustenant  le  contraire. 

A  par  ladite  plaine  chambre  dechevins  de  Bruges,  oyes  lesdites 
parties,  et  aussi  oy  ledit  Jehan  Arnulphin  par  son  serment  déclarant 
que  larrest  fait  en  la  personne  dudit  Loys  en  ladite  ville  de 
Gravelingues,  il  le  fist  a  cause  du  droit  de  tonlieu  dillec,  et  non 
aucunement  comme  procureur  dudit  Nicholas  ne  en  son  nom  ;  et 
quil  navoit  aucune  procuration  de  lui.  Este  dit,  declaire  et  jugie 
que  ladite  plesgerie  de  Jaques  Dcstroci  point  ncst  annulée,  et  que 
ledit  Jaques  est  comme  plesge  dessusdit,  tenu  de  respondre  a  la 
demande  dudit  Nicholas.  De  laquelle  sentence  ledit  Jaques  appella. 

Actum  le  nu*  jour  de  juing  a®  lix. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1458-60,  fol.  275,  n.  1. 


1018.  —  1459,  14  Juillet. 

Lettre  délivrée  aux  aldermans  et  marchands  de  la  Hanse 
par  les  Frères  Pierre  de  Backer,  prieur,  Pierre  de  Wever, 
François  Stoc,  maîtres  en  théologie,  Thierri  vander  Clocken 
Gilles  Eeze,  Baudouin  Smout,  lecteurs,  Jean  van  Gaternesse, 
sous-prieur,  Jean  de  Jagher  procureur,  Nicolas  Arnouds 
sacristain,  Jean  Zwave,  Antoine  Kint  et  les  membres  de 
la  communauté  des  Augustins  à  Bruges,  certifiant  que 
lesdis  marchands  de  la  flanze  résidant  à  Bruges,  étaient 
en  jouissance  de  cinq  caveaux  ou  lieux  de  sépulture  dans 
leur  église,  ainsi  décrits  : 

Vijf  graven  cnde  sepulturen,  daeraf  die  twee  ligghen  in  den 
choor,  onder  de  lampte,  voor  den  eenhoorne,  daer  men  daghelijcx 
den  dienst  Gods  up  singhet,  beedo  ghelijc  met  latoene  overdcct 
ende  met  ghescrifle  ende  wapen  daertoe  dienende  daerin  gheprent, 
ende  daerup  haerlieder  namen  aldus  ghescreven  stan  :  «  Dominus 
Tydemannus  Blamenrad  »,  ende  up  den  anderen  :  «  Dominus 
Tydemannus  de  Danzeke  »  ;  ende  up  die  andere  dric  graven  ende 


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—  96  — 

sepulturen  ligghende  voor  den  steegher  van  s.  Barbelé  capelle 
upgaende,  darof  de  eeue  hiet  Heynric  Symon,  coopman  van 
AlmaeDgen,  eade  de  aader  scipper  Aernoud  van  Hasselen,  eade  de 
derde  Jan  van  den  Borne,  coopman  van  Almaengen.., 

Les  dignitaires  du  couvent  susnommé  reconnaissent  aux  mar- 
chauds  de  la  Hanzo  le  droit  de  sépulture  dans  ces  caveaux,  aux 
charges  habituelles  des  taxes,  pitances  et  frais  revenant  audit 
couvent,  et  sauf  le  droit  paroissial. 

Stein,  Eans,  Vrk.j  t.  VIII,  p.  515,  n.  823. 


1019.  —  1459,  4  Septembre. 

Sauf-conduit  donné  par  le  duc  Philippe  à  tous  marchands 
qui  voudront  venir  à  la  prochaine  foire  ou  franche  îète  de 
la  ville  de  Messines. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  V,  p.  424,  n.  1063. 


1020.  —  1459,  18  Novembre. 

Les  consuls  de  la  nation  des  marchands  de  Castille 
résidens  à  Bruges  écrivent  aux  aldermans  de  la  Hanse  étans 
pour  lors  à  Berg-op-Zoom  pour  leur  faire  connaître  que  des 
négociants  castillans  avaient  nolisé  le  bateau  de  Lopes 
Ynaigues  de  la  Renteria  au  port  de  l'Écluse^  et  que  par 
suite  des  mauvais  temps,  ce  bateau  était  emporté  à  la 
dérive,  comme  on  le  disait,  vers  la  côte  d'Allemagne,  et 
notamment  vers  Hambourg.  Ils  ont  donc  délégué  Ferdinand 
de  Salinas,  Alfonse  Roderigues  de  Palencuela  et  Didace  de 
Gonnel,  porteurs  des  présentes,  pour  obtenir  des  aldennatts 
conseil  et  protection. 

Stein,  Hans,  Urk.,  t.  VllI,  p.  628,  n.  866. 


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—  97  -- 

1021,  —  1459,  4  Décembre. 

Quittance  délivrée  par  les  quatre  commis  à  la  recette  de 
la  ville  de  Bruges,  avec  l'autorisation  du  magistrat,  à 
Angele  Cany,  marchand  florentin,  d'un  prêt  de  1133  Ib. 
6  s.  8  d.  gr.,  imputable  sur  les  aides  au  Duc  de  2618  '/^ 
riders  et  de  20,000  riders  de  48  gi'os  chacun,  et  sur  le 
droit  dit  «  tort  le  compte  n  pour  le  terme  de  l'Ascension 
1400  montant  à  288  Ib.  parisis. 

Cartuî,  Qroenenbonc  oughecott.,  fol.  104  verso,  n.  3. 


1022.  —  1459,  5  Décembre. 

Le  corps  des  «  hosteliers  »  représenté  par  Jacques 
Torreman,  Gilles  Coene,  Jean  van  Thielt,'  Jean  van  Heys, 
Philippe  de  Wulf,  Henri  Lootin,  décide  de  ne  plus  répondre 
du  fait  de  leurs  hôtes  envers  les  marchands  d'Espagne, 
dans  toutes  aiFaires  qui  ne  se  traitent  par  argent  comptant. 

Cart,  Groenenbouc  onghecoft.,  fol.  105,  n.  3. 


1023.  1459,  18  Décembre. 

Ampliation  par  le  duc  Philippe,  de  la  charte  de  privilèges 
des  marchands  génois. 

«  Pour  ce  que  la  communaulté  et  nation  de  Gennes  a  prins  ou 
peut  prendre  et  eslire  ung  autre  seigneur,  soubz  cui  ceux  de  ladicte 
nation  de  Gennes  se  doibvent  tenir;  et  ne  scevent  les  dessusdis 
marchaus,  patrons,  maronniers  de  caracques  et  aultres  dicello 
nation  comment  il  se  vouldra  et  veult  tenir  et  avoir  envers  nous...  » 

En  1459,  la  république  de  Gènes  était  tombée  sous  la  domination 
du  roi  de  France,  Charles  VII,  qui  à  la  vérité,  avait  pris  le  titre 
de  protecteur,  et  y  avait  envoyé  comme  son  représentant  le  duc  de 
Calabrç. 


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—  98  — 

Ces  événements  expliquent  la  conduite  de  Philippe-le-Bon. 
Il  confirme,  par  lo  présent  acte,  les  privilèges  et  franchises  des 
marchands  génois,  sous  la  réserve  que  si  la  guerre  venait  à  éclater 
entre  lui  et  ledit  «  seigneur  prins  et  eslu  ou  à  eslire  »,  il  pourra 
révoquer  toutes  les  concessions  en  accordant  un  répit  de  huit  mois 
aux  marchands  pour  se  retirer  de  ses  États,  à  compter  du  jour  où 
la  publication  en  sera  signifiée  ^  aux  marchans  de  ladicte  nation 
résidons  en  nostre  ville  de  Bruges  ». 

Arch.  du  royautne  à  Bruxelles,  Codex  des  Génois,  fol.  8. 
Imprimé  par  Dssimoni,  Documenliy  p.  441. 


1024.  —  1460,  22  Février. 

Lettre  adressée  au  magistrat  de  Hambourg  par  les 
consuls  et  députés  de  la  nation  d'Espagne  relatant  le 
naufrage  d'un  de  leurs  vaisseaux  à  l'embouchure  de  l'Elbe 
et  rendant  hommage  à  la  conduite  des  autorités  et  habitants 
de  la  ville  de  Hambourg. 

Universis  présentes  litteras  inspecturis,  et  siguanter  honorabilibus 
dominis  Burgimagistris,  consulibus  et  iucolis  et  subditis  civitatis 
et  dominii  Hamburgcnsis,  amicis  nostris  sincère  dilectis,  consules 
et  deputati  nécnon  communes  mercatores  nacionis  tam  Hispanie 
quam  de  Viscaya  ct.Guipuscoa  Bnigis  in  Flandria  résidentes, 
salutem  et  amiciciam  coutinuam  ac  transquillitatem.  Cum  certa 
navis  hispanica,  vocata  Ronteryc,  patrouizata  por  Loppum  Yvaigues 
de  la  Renteryc,  de  mense  septcmbris  ultime  lapsi  navigata  in  portu 
Slusensi  partium  Flandrie,  diversis  bonis  et  mercibus  causa  eas 
deducendi  et  transferendi  in  regno  predicte  Hispanie,  iter  arripuerit 
vente  tune  prospère  Haute  de  prcdicto  portu  versus  Ilispauiam 
vclificando,  statimquc  post  dies  paucos,  ventis  agitata  contrariis, 
procellis  tempestatibusquc  quassata  mariuis,  per  multas  dies  ia 
medio  mari  non  sine  naufragii  periculo  vagari  compulsa  ;  tandem 
Altissimo  concedente  in  flumine  son  riparia  Elve  se  reperit  ;  ubi 
per  geutes  vicinas  eandera  navem  insultare  conantes,  periculo 
captionis  subiecta  erat,  nisi  ope,  tuicione,   auxilio  et  assistencia 


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—  99  — 

subditorum  dicte  civitatis  Hamburgensis  secure  ac  salve  conducta 

et    adducta;  cumque  predicta  navi  in  predicto  portu  applicata, 

patronus,    raarinarii   ac   mercatores    in  ipsa   navi   existantes,  ac 

etiam  nuncii  nostri  occasione  premissorum  pênes  ipsos  destinati, 

jam  bénigne  humaneque  a  magistratibus  et  incolis  predicte  civitatis 

recepti    fiierint,    ac    omnibus   favoribus    amplexati,    taliquara    si 

mcrierunt  confratres  et   subditi  extitissent  ;    promiseruntque  non 

solum  dicti  magistratus  et  incole,  verum  etiam  adiuverimt  opemque 

et    auxilium  ac  assistenciam  dederint  in  salvandis,  reparandis  et 

couscrvandis  predictis  navi  et  mercibiis,  tam  in  ipsorum  exonera- 

cione,  deductione,  exsiccacione  et  iterata  carigacione,  quam  alias 

diversimode  eosdem    pie    et    cnm    omni  amicitia   et   humanitate 

tractaverint  ;  prout  hec  omnia  per  experienciam   et  relacionem 

nunciorum  nostrorum  didicimus;  hinc  est  qubd  nos  de  predictis 

singulis  débite  informati,  noientes  de  tantis  beneficiis  in  premissis 

nobis  impensis  ingratitudinis  vicio  subici,  supradictis  magistratibus, 

iQcolis  et  subiectis  civitatis  et  dominii Hamburgensis  multiformes  non 

quas  deberaus,  sed  quas  possimus  et  valemus,  referimus  graciarum 

actiones,  cum  bumanitates  predicte  nostratibus  impense  mensuram 

débite  regraciacionis  excédant  ;  promittimusque  et  fidem  damus, 

quod  si,  quod  absit,  imposterum  alicui  navium  subdite  dicte  civitatis 

et  dominii  Hamburgensis  in   mari  hispauico  et  in  portibus  dicti 

Rcgni  casus  consimilis  accidat  seu  contiugat,  patronos,  marinarios 

et   mercatores  ipsarum,   mcrcesque  et  bona  eorumdom  favoribus 

consimilibus  velle  et  debere  suscipi  et  amplcxari,  et  ad  salvationem, 

conservationem  et  reparacionem  consimiles  eisdem  opem,  auxilium 

et    assistenciam    contribuerc   et  reddere  juxta   nostrarum  virum 

facultatem,  et  quod  ad  serenissimum  et  metuendissimum  principis 

et  domini  nostri,  domini  Régis  Castellc  et  Legionis,   dominique 

Viscaye  suique  Regalis  consilii  noticiam,  bumanitates  et  favores 

predictas,  cum  omni  honore  et  reverencia  deducemus  instabimusque, 

et  omni  diligencia  prosequemur  ut  sue  Regali  magnificencie  placere 

dignetur  predictis  magistratibus,  incolis  et  subditis  predicte  civitatis 

et  dominii  Hamburgensis  de  eisdem  regraciari,  ipsisque  Hambur- 

gentibus,  si  casus  consimilis  in  Regnis  et  dominiis  suis  et  portubus 

eorum,   quod   absit,    imposterum    contingat   accidere,  itidem   per 

officiarios  et  subditos  sues  eisdem  Amburgensibus  fieri  repromittere, 

nostramque  promissionem  et  fideidacionom  predictas  ratificare  et 


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—  100  — 

confirmarc  ;  proraittiauis  insuper  quod  si  in  redîtu  predicte  navis 
do  dicto  portu  Hamburgcnsi  versus  Regni  Hispânie  partes  quaque, 
quod  absit,  adversitate  per  quoscumque  insultus,  captionem  et 
depredacionem  per  quoscumque  piratas,  predones,  bostes  aut  alios 
malimolos  predicte  navi  aut  bonis  et  mercibus  in  eadem  onustis 
superveuiro  contingat,  id  nullatenus  predictis  Hamburgensibus 
imputare,  quin  ymo  ipsos  et  eorura  queralibet  de  omnibus  mole- 
stacionibus  occasione  prcmissorum  iraposterum  habendis  et  susti- 
nendis  relevare  et  de  ipsorum  damnis  et  interesse  satisfacere 
quietosque  libères,  quitos  et  indempncs  penitus  conservare 
omnibus  dolo,  machiuacione  et  fraude  seclusis.  In  quorum  omnium 
et  singulorum  testimonium  présentes  litteras  fieri  fecimus  et 
sigillorum  quibus  in  predicta  villa  Brugensi  utimur,  appensionibus 
jussimus  communiri. 

Datum  in  predicta  villa  Brugensi  anno  doraini  m**cccc.  lix  mensis 
februarii  die  vicesima  secunda. 

CaH.  Ouden  Willenbouc,  fol.  10,  n.  2.  liminaire. 
Impriiiïé^  par  Stein,  Hatis.  i'rk.,  t.  VllI,  p.  587,  n.  874. 


1025.  —  1460,  18  Mars. 

Up  tglieschil  wcsende  voor  tgliemeenc  collège  van  scepenen  van 
Brugghe  tusscbeu  Maliieu  vau  Heule  cude  Jau  Drabbe,  ovcr 
bemlicden  ende  ovcr  dandcro  makclaors  van  waghenen  biunen  der 
dor  stedc  van  Brugghe,  andcea  zyJe  :  ende  de  ouderlieden  vànden 
cooplieden  vander  duut^chcr  hanze  rosiderende  binneu  der  voor- 
seidor  stede  van  Brugghe,  an  dander  zyde  ;  ter  causen  vander 
makelaerdie  die  zij  hecsschen  don  waglicoacrs  van  allen  coopraau- 
scepen  ende  goederen  vandcn  cooplieden  van  Ceulne  ende  andere 
cooplieden  vander  voorscider  hanze,  glielyc  andere  waghenaers  dio 
betalen  ;  daer  jeghen  de  voorseido  oudcrliedon  zeydcn  dat  nacr  don 
inhoudene  van  liarcn  previlcgcn,  ende  zekere  poiuten  ende  vryhedon 
hemlieden  ghoconsenteert,  bclooft  onde  bezoghelt  vander  wet 
vander  stede  van  Brugghe,  de  voorseide  cooplieden  van  Ceulue 
ende  andere  vander  voorseidor    hanze    nict   sculdich   en  zvn  te 


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—  101  — 

betalene  eeneghe  makelaerdie  van  waghenen  die  iiaerlioder  goed 
van  coopmanscepe  voercn,  begheerende  mits  diea  vauden  voor- 
seideu  hcessche  outslegheii  te  zino,  ende  dat  den  voorseiden 
makclaers  vcrboden  worde  meer  vandea  voorseiden  coopUeden 
cude  wagheiiaers  voortan  eeueglic  makelaerdie  te  hceschene  maer 
dat  zy  bemlieden  daer  af  laten  zoudeu  oughemoeyt. 

Dea  voorseiden  makelaors  daer  jegben  repliqneronde  dat  zy  don 
voorseiden  cooplieden  niet  en  heesschen,  maer  heesschent  den 
waghenaers,  ter  causen  vande  voorwaerde  die  zy  maecten  van 
ladene  vanden  voorseiden  goede,  ende  daer  over  waren  zy  ver- 
boaden  jegben  den  coopman  vander  waerde  vanden  voorseiden 
goede  up  dat  de  wagbenaers  dat  elders  voerdo  dan  daert  behoorde  ; 
dea  voorseiden  ouderlieden  weder  daer  up  rcpliquierende  dat  zy 
niet  en  begbeerden  eenigbe  verbant  of  zekerbede  vanden  voorseide 
makelacrs  van  haren  goede,  dat  zy  te  wagbene  zenden,  ende  dat 
naer  den  voorseiden  previlogen  ende  vryheden  de  voorseide  coop- 
lieden noch  ooc  de  waghenaers  van  wanen  zy  ooc  zyn,  gbeene  zulke 
makelaerdie  sciildich  en  zyn  ;  maer  dies  vry  ende  onghehouden  ; 
zcgden  ooc  dat  ter  causen  van  gheliken  heessche  zy  tanderen 
tyden  by  qucstie  ter  camere  voor  scepenen  van  Brugghe  gheweest 
hadden  jegben  den  voorseiden  makelaers,  ende  dat  by  scepenen 
den  voorseiden  makelaers  bevolen  hadde  gheweest  dat  zy  den 
voorseiden  cooplieden  ende  waghenaers  ongheraoeyt  laten  zoudeu 
ceneghe  makelaerdie  te  heesscheno  ;  met  meer  woorden  diere  de 
voorseide  particn  toe  zeyden. 

So  was  byden  voorseiden  ghemconen  collège  van  scepenen  van 
Brugghe  ghezien  de  voors:ïide  previlegen  ende  vryheden  d:ier  up 
bemlieden  de  voorseide  ouderlieden  vormoten  hadden  :  ende  voort 
ghoiuformeert  zyndo  van  dies  taudereu  tydon  van  i^!i.  lykeu  ^hcsriot 
was;  ende  up  al  ripelic  ghelet  ;  verclaerst  ende  ghewyst  dat  do 
voorseide  cooplieden  ende  Wcighenaers  voorende  goed  onde  coop- 
manscepe, cooplieden  vander  voorseider  hanze  toebehoorende, 
gheene  makelaerdie  sciildich  en  zyn,  ende  dat  de  voorseide 
makelaers  daer  of  sculdich  zyn  den  voorseiden  cooplieden  ende 
waghenaers  van  wanen  zy  zyn  te  laten  onghemoeyf,  het  en  zy  dat 
de  cooplieden  by  expresse  beghcerden  van  haren  goede  dat  zy  te 
wagbene  zenden  vanden  voorseide  makelaers  vcrzekcrt  le  zinc. 
Ende  in  dat  stic   ende  anderssins    niet,   zo  zouden   de   voorseide 


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102  — 


wâghenaers  makelaerdie  sculdich  zyn  zulke  ende  ghelyc  als  andere 
waghenaers  goed  voereude  buten  der  voorseider  hanze  behooreode 
te  ghevene  pleghen. 

Actum  xviij  martii  a**  lix  in  Caméra. 

CartuL  Qroenenhouc  onçkecotL,  fol.  110  verso,  n.  2. 

Heff,  des  sentences  civiles ^  in-fol.,  de  1453-60,  fol.  330,  verso  1. 1 

Imprimé  par  Stkik,  Hans,  Urk.,  t.  VIII,  p.  547,  n.  8^. 


1026.  —  1460,  17  Juillet. 

Appointement  rendu  entre  les  (îonsuls  et  marchands  de 
la  nation  de  Gênes  résidens  en  la  ville  de  Bruges,  et  les 
consuls  de  la  nation  d'Espagne  et  les  maîtres  des  neifs  de 
Biscaye. 

CartuL  du  consulat  éC Espagne,  p.  81 
Cfr.  l'analyse  îoc»  laud. 


1027.  —  1460,  27  Août. 

Sur  la  plainte  des  marchands  de  la  Hanse  et  autres,  et 
der  fermiers  de  l'assise,  que  des  négociants  et  tavemiers 
vendent  des  vins  en  fûts  non  jaugés  ni  contrôlés,  d'une 
plus  grande  contenance  que  l'ordinaire,  le  collège  des 
échevins  de  Bniges  ordonne  que  tous  les  fïïts  devront 
être  jaugés  à  la  jauge  de  la  ville  et  marqués  au  fer  rouge, 
sous  peine  d'une  amende  de  20  s.  par.  et  de  correction 
suivant  la  gravité  de  l'espèce  ;  et  que  les  doyen  et  jurés  des 
tonneliers  seront  spécialement  chargés  de  la  surveillance 
et  de  l'exécution  des  présentes. 

CartuL  Oroenenbouc  onghecott.,  fol.  72,  n.  2. 
Imprimé  par  Stein,  Hans.  Urk^  t.  VIII,  p.  678,  n.  9W. 


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—  103  — 
1028.  —  1460,  27  Août. 

Les  marchands  de  la  Hanse  d'Allemagne,  invoquant 
leurs  privilèges,  avaient  protesté  contre  les  fermiers  des 
assises,  prétendant  qu'on  leur  devait  décompter  pour  taxe 
et  laçage  quatre  lots  par  verge  (roede)  de  tous  les  vins 
qu'ils  impoi'taient  en  ville. 

Le  collège  des  échevins,  saisi  de  la  contestation,  décide 
que  ce  décompte  n'aura  lieu  que  pour  les  vins  que  lesdits 
marchands  remisent  dans  leur  cave,  soit  pour  le  consommer 
soit  pour  le  vendre  en  détail  (à  la  broche  =  ten  tappe). 
Mais  quant  aux  vins  iimenés  à  la  grue  pour  être  transbordés 
ou  emmenés  ailleurs,  qu'aucun  décompte  ne  sera  fait  ; 
cependant  si  une  partie  de  ces  vins  est  mise  en  cave  et 
l'autre  vendue  en  bloc,  qu'on  admettra  le  décompte  pour 
le  tout. 

Cartul,  Ouden  Witlenbouc,  fol.  10  verso,  n.  2. 

Imprimé  par  Stein,  Hans,  Urk.,  t.  VIII,  p.  579,  n.  961. 


1029.  —  1460,  17  Septembre. 

Vaerden  in  septembre. 

Fol.  37  verso,  u.  5.  Item,  den  xvij°"  dach  vander  zelver  maent, 
Jan  Blavoet  burgmeester,  Jaii  vauden  Walle  ende  raeester  Jaa 
VlamyQC,  ghevarcu  te  Briigghe,  omme  de  wet  te  kenuen  te  ghevene 
wat  die  vandea  Damme  bevoadcn  hadden  vandeu  baryuglie  vaa 
Fransoys  de  Wispelare  ofte  zijiien  ciiape,  bovcn  verhaclt  (').  Die 
van  Bnigge  gaven  daerupjn  advyse  dat  men  den  stierman  ende 
Fransoys  cleerc  jn  lyve  ende  jn  goede  arrcstcren  zoude  waert  vonde 
binnen  den  scependomme  vanden  Damme.  Ende  wort  up  tgheschil 
Tan  te  mueghen  lossene  vanden  zelven  haryughc  tusschen  Anthuenis 
burgmeestre  ende  Anseel  voorseit,  mids  dat  de  zelve  Anthuenis  de 


(^)  Allusion  à  l'art.  3,  même  folio,  qai  dit  :  haryoghe  ghecocht  by  Fransois  de 
Wispelare  oft  zijnen  coape  contrarie  den  stapel  ende  ten  Damme  ute  ghedaen 
by  Ânceele. 


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—  104  — 

lossers  zelve  jnden  steen  gliedaen  liadde  ;  die  van  Brugghe  gaven 

jn  avyze,hadden  die  vanden  Damme  jn  costumen  dat  de  burgmeestres 

eenen  persoon  jn  vanghenessen  wyzen  ende  bevelen  mochten,  dat 

men  Anthuenis  voorseit  daerjn  bystandichede  doeu  zoude  ;  ende 

daer  neen,  dats  haer  de  wet  vanden  Damme  niet  daer  mede  moyen 

en  zoude. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  de  la  ville  de  Damme, 
n.  33599. 

Cette  affaire  de  séquestration  eut  une  suite  qui  est  ainsi  rapportée  : 
Fol.  38,  n.  1.  Item,  den  xviij*"  dach  jn  de  zelve  maent,  Cornelis 
vanden  Beckene,  Gayfer  Moenaert  ende  raeester  Jan  Vlamync 
ghevaren  te  Brugghe,  der  wet  te  kennen  ghevende  hoe  dat  den 
bailliu  den  burgmeestre  Anthuenis  Beydts  jn  den  steen  ghedacn 
hadde,  omme  dat  hij  de  lossers  vanden  harynghe  zonder  consent 
vanden  heere  jnden  steen  ghelcedt  ende  bevolen  hadde,  avyzerende 
wat  men  daer  best  te  doen  zoude.  Die  van  Biiigghe  gaven  jn  avyse 
dat  men  an  den  bailliu  begheeren  zoude  de  délivrance  vanden 
zelven  Anthuenis  ;  ende  daer  hij  obedierde  jn  Gods  namen  ;  ende 
daer  niet,  dat  menj  mandement  van  justicien  tjegheus  hem  halen 
zoude.  Nemaer  ware  de  burgmeestre  niet  ghecostumeirt  te  doene 
dat  hij  ghedaen  hadde,  dat  beter  ware  dat  men  metteu  bailliu 
gheaccordeert  hadde. 


1030.  ~  1460,  6  Décembre. 

Vaerden  jn  décembre. 

Fol.  44,  n.  2.  Item^  den  zesten  dach  vander  zelver  maent,  meester 
Jan  de  Vlamync  met  zynen  cnape,  ghetrocken  te  Bruessele  voor 
don  hooghcn  Raet,  metter  wet  van  Brugghe,  jeghcns  burchmeesters 
ende  acepenen  vauder  stede  vander  Sluus,  de  welcke  gheimi>etriert 
hadden  zekere  ottroy  van  onsen  harden  gheduchten  heere  ende 
prince,  byden  welcken  hemlieden  ghcconsenteert  was  up  te  slano 
kaecharync  ter  Sluus;  twelckc  by  ons  wederleyt  was  by  diverscheu 
redenen  ende  middelen;  endo  onder  dandere  byden  privilégie 
vanden  staplc,  tweicke  verclaerst  dat  men  up  slaon  zal  caecharinc 
te  Brugghe  ende  ten  Damme;  ende  jnsghelicx   byder  sentencien 


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—  105  — 

gheproaunciert  te  Hesdin  ten  prouffito  vander  stede  van  Brugghe 

ende  vanden  Damme  jn  bejeghenthede  vandie  vander  Sluus;  de 

ivelcke  onder  dandere  verclaerst  datmeh  up  doen  zal  den  caecliarinc 

te  Brugghe  ende  ten  Damme,  ende  nerghens  el  ;  ende  jnsghelycx 

bider  confirmatien  ghegheven  by  onsen  gheduchteu  heere  tAtrecht; 

naer  al  tghuent  dat  by  ons  of  een  zyde,  ende  die  van  der  Sluus 

of  andre  gliealligiert  was,  de  zake  vuteghestelt  toote  den  xv*°  dach 

van  Laumaendt. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  de  la  ville  de 
Damme,  n.  33600. 


1031.  —  1460,  24  Décembre. 

Sur  la  demande  faite  en  la  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges 
par  Jehan  Carie  marchant  de  Venize,  demandeur  dune  part  ; 
a  Marin  Malipierre,  ou  nom  et  comme  procureur  de  Jeromeine 
Malipierre  son  frère,  aussi  marchans  de  Venize  dautre  part  ; 
a  cause  de  diverses  denrées  et  marchandises,  assavoir  premièrement 
de  xxviij  casses  de  savon,  sept  sacz  de  couton,  xcix  sacz  de  galles, 
xcix  balles  de  weddes,  x"*  nu*'  et  xxvj  fustz  darcs,  v*'  Lvirj  botes 
de  màlvisies  et  trois  casses  grandes  plaines  dautrea  denrées  et 
marchandises  ;  toutes  lesquelles  ont  este  chargiez  a  Venize,  en 
Cataro  et  en  Candie  lan  mil  inj*"  lviij,  j-ur  le  navire  de  Jeromeine 
Malipierre,  ou  nom  et  comme  appartenant  audit  demandeur,  dont 
requiert  audit  defifendeur  ou  nom  quil  procède,  bonne  vraye  et 
juridicque  consignation  ;  ou  en  defifault  de  ce,  pour  son  dommage 
nj™  XXV  Ib.  gr.  monnoie  de  Flandres. 

Sur  laquelle  demande  ledit  Marin  deflendeur  respondy,  et 
premièrement  que  en  tant  lesdiz  yiiLWiU  casses  de  savon,  sept  sacz 
de  couton  et  xoix  sacz  de  galles,  que  tout  a  este  consigne  a  Jehan 
Carie  ou  a  son  commis,  tant  a  Bruges  que  en  Anvers  et  en  Cales 
par  lescripvain  de  ladite  neif  en  laquelle  lesdites  marchandises 
avoient  este  chargiez. 

Uem^  quant  desdites  xcix  baies  de  weddes,  respondy  sembla- 
blement  les  avoir  este  consignées  par  lordonnance  dudit  Jehan  Carie 
en  Angele  a  Aldobrandi  ou  nom  de  Anthoine  de  Lutiano  son  commis 
en  Hamptonne. 


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—  106  — 

Item,  quant  aux  x'"  iiij*'  et  xxvj  fustz  darcs,  respondy  ledit 
deffendeur  que  les  u™  c  et  xxvj  avoient  este  consignez  a  Bruges 
par  ledit  escripvain  audit  Jehan  Carie,  et  en  Hamptonne  viu"  et 
trois  cens  qui  font  dix  mille  iirj°  et  xxvj. 

Item,  des  v*'  et  lviij  botes  de  malvisies,  respondy  ledit  defifendeur 
que  ou  nom  dudit  Jehan  Carie  avoient  este  chargiez  seulement 
nj^  nu*''  et  trois  botes,  et  selon  lordre  de  Loys  Bazero  cent  lxxv, 
qu'en  tout  font  botes  v*'  lviij  de  fustes  ;  des  quelles  furent  envoyez 
a  Dam  par  ledit  escripvain  de  la  raison  dudit  Loys  clxxu  botes 
et  remplaige  et  les  découler  trois  botes,  qui  font  clxxv  botes. 
Et  de  la  raison  dudit  Jehan  furent  envoyez  xlix  botes,  et  pour 
remplir  trois  cens  botes,  en  Hampton  xxxinj  botes  vuydes,  font 
botes  inj'^''  et  trois. 

Item,  des  trois  casses  grandes,  respondy  icellui  defifendeur  quil 
ne  trouve  point  que  dicelles  lescripvain  en  aye  fait  escripture 
aucune  de  les  avoir  receu  ;  neantmoins  se  ledit  Jehan  monstre 
pollice  que  icelles  aient  este  chargiez,  il  sera  prest  den  respondre. 

Avecques  pluseurs  autres  raisons  alléguez  et  proposez  par 
ambedeux  lesdites  parties. 

Lesquelles  oyes  en  tout  ce  que  en  ceste  instance  ont  volu  dire 
et  proposer,  et  veuz  les  actes  autrefoiz  sur  ce  donnez  ;  oye  aussi 
relation  des  députez  et  commis  a  ceste  question  ;  a  par  ladite  plain^ 
chambre  deschevins  de  Bruges  este  dit,  appointie  et  déclare  : 

Assavoir  premièrement  que  pour  le  débat  de  xxxviij  casses  de 
savon  et  des  sept  sacz  de  couton,  veu  la  confession  dudit  demandeur 
que  icelles  il  avoit  receu,  mais  point  de  tel  poix  questrc  dévoient  ; 
que  ledit  demandeur  sera  tenu  de  prouver  deuement  la  faulte  dudit 
poix  dont  il  se  deult  et  plaint. 

Hem,  que  des  xcix  sacz  de  galles,  ledit  demandeur  sera  tenu  de 
faire  déclaration  par  son  serment  solennel  se  par  lui  ou  aucun  son 
commis  entre  cy  et  Candy  ils  ont  este  receuz. 

Itein,  que  des  xcix  baies  de  weddes,  ledit  defifendeur  sera  tenu 
deuement  faire  apparoir  dedens  nu  mois  prouchain  venaus  la  con- 
signation dicelles  avoir  este  faicte  audit  demandeur  ou  son  commis. 

Item,  que  des  x*"  nu''  et  xxvj  fuslz  darcs  ledit  deffendeur  sera 
tenu  de  faire  apparoir  comme  dessus  dedens  lesdis  nu  mois 
prochain  venans  les  viu™  et  iij'^  avoir  este  receuz  et  consignez  en 
Hampton  audit  demandeur  ou  autre  son  commis. 


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—  107  — 

Item,  quant  aux  v*'  lviij  botes  de  malvisies,  veu  que  ledit 
demandeur  confesse  en  avoir  receu  u^  et  xxj  botes,  pour  la  reste 
de  iij^  et  xxxvij  botes  pour  rernplage  et  decoulement,  que  ledit 
defifendeur  sera  tenu  de  faire  apparoir  de  la  consignation  comme 
dessus,  dedens  lesdis  laj  mois  ;  ensemble  de  la  coustume  du  rem- 
plage  et  decoulement. 

Item,  des  trois  casses  grandes,  que  ledit  demandeur  sera  tenu  de 
prouver  icelles  avoir  este  chargiez  sur  ladite  neif  de  Jeromenie 
Malipierre  ;  pourveu  ce  que  prouve  en  sera,  en  estre  dit,  appointie 
et  jugie  comme  il  appartiendra. 

Actum  le  xxinj*  jour  de  décembre  lan  m.cccc  et  lx. 

Beç,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-62,  fol.  390  verso,  n.  2. 


1082.  —  1461,  18  Mars. 

Décret  du  Sénat  de  Venise. 

Jadis  les  consuls  de  Bruges  et  de  Londres  avaient  adopté 
l'usage  d'envoyer  tous  les  mois  une  caisse  contenant  les 
lettres  des  marchands.  Les  frais  d'expédition  des  deux 
caisses  étaient  payés  à  raison  des  deux  tiers  par  les 
marchands  de  Bruges  et  d'un  tiers  par  ceux  de  Londres. 
Maintenant  au  contraire,  on  reçoit  à  peine  une  caisse, 
et  deux  mois  sont  passés,  sans  qu'on  ait  expédié  une  lettre 
ou  avis  de  ces  pays.  Il  a  donc  été  décidé  que  le  consul 
de  Bruges  gardera  deux  caisses,  dont  une  sera  envoyée 
à  Venise  chaque  mois,  et  que  les  frais  d'expédition  seront 
payés  par  moitié,  par  les  marchands  de  Bruges  et  de 
Londres.  Une  copie  de  cette  résolution  sera  adressée  au 
consul  de  Londres,  afin  qu'il  puisse  s'entendre  à  ce  sujet, 
avec  son  collègue  de  Bruges. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Mar,,  V,  7,  p.  3. 
.Record  office,  Cafendar  qf  state  papers,  Venetian, 
t.  I,  p.  »8,  n.  369. 


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-  108  — 
1033.  —  1461,  15  Mai. 

Lie  dieu  dat  de  ghcnieciio  coopliedeii  vaader  natie  van  Scotland 
(beclaegh)  ghegbeveu  badden  dat  de  poorters  van  deser  stede  die 
gheplogben  badden  (gheweest  te  doene)  metten  voorseide  cooplieden 
de  coopmanscepe  van  seotscbe  carseyen,  mantellaken,  ghewreven 
lakenen  ende  stockebreede  Iakeneu,  hemliedeu  binnen  zekeren  tyden 
haerwaerts  verdregben  badden  de  voorseide  coopmanscepe  te  doene 
also  zij  voortyds  plagben  by  vreesen  vanden  calaengen  die  eenegbe 
dekenen  ende  vinders  up  hemlieden  daden.  Twelke  de  voorseide 
cooplieden  van  Scotland  zeyden  grootelike  beiegbende  haerlieden 
recbten  ende  previlegen  ende  der  bouder  costumen,  begbeerende 
daer  up  byden  gbemeenen  collège  van  scepenen  voorzien  te  zine. 

So  was  updea  xv*"  dacb  van  meye  jnt  jaer  ons  beeren 
M.  cccc.  Lxj  gbezeyt  ende  verantwoort  up  haerlieder  voorseider 
begbeerte,  dat  aile  poorters  wel  mogben  coopen  jegheus  bemlieden 
scotscbe  carseyen,  mantellakenen,  gbewreven  lakenen  ende  stoc- 
breede  lakenen  ende  die  voort  vercoopen  zonder  calaengne  van 
yemene  ende  zonder  begryp,  also  zy  van  bouds  gbeplogben  bebben. 

CarL  Oroenenb,  onghecott.,  fol.  91,  n.  2. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in- fol.,  de  1453-62,  fol.  *3*)3  verso,  n.  3. 


1034.  —  1461,  22  Mai. 

Pour  récompenser  M®  Goswin  van  Coesfeld,  secrétaire 
des  marchands  de  la  Hanse,  qui  était  activement  intervenu 
dans  les  négociations  ayant  abouti  au  retour  de  ces 
marchands  à  Bruges,  le  magistrat  lui  avait  offert,  le 
10  Mars  1458,  la  disposition  d'un  office  de  colportage 
(rijkepijnderscip)  ou  de  mesureur  de  vin  (wijnmeterscip), 
et  lui  en  avait  donné  une  promesse  écrite.  Mais  comme 
depuis  ce  temps  aucun  de  ces  offices  n'était  devenu  vacant, 
et  que  M«  Goswin  devait  faire  de  fréquentes  et  longues 
absences,   le  magistrat  lui  alloue,   en  échange   de   cette 


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—  109  — 

promesse,   une  gratification  de   36  Ib.  gros,  à  payer  en 
deux  semestres  par  moitié. 

Cartul.  Groenenbouc  onghecoi,  fol.  96  verso,  n.  2. 

Reg.  des  sentences  cicUes,  in-fol.,  de  1453-61,  fol.  335  verso,  n.  2, 


1035.  —  1461,  23  Juin. 

Le  Conseil  de  la  Hanse  rappelle  aux  ahlennans  de  Bruges 
l'exécution  des  récès  antérieurement  adoptés  ;   savoir  en 
1441,  1447,  1449  et  1452,  ainsi  conçus  : 

1441.  Item,  willen  de  stede  dat  men  dat  holden  zal  mit  den 
guderea  de  util  Engeland  komen  in  Vianderen  oft  Braband  unde 
aldar  upgeslagea  werdeii  to  kope,  uade  doch  uavorandcrt  van 
danne  dor  de  lande  gesant  werden,  aise  de  kopman  to  Brugge  dat 
holt  mit  zineme  gudc  dat  em  kurapt  in  Vianderen  unde  dar  upge- 
slagen  wort  to  kope  unde  doch  nicht  en  wordt  verkoft,  dan  in 
Engelant  um  dat  dar  to  vorkopen  gesant  wort,  dat  is  to  vorstande, 
nemen  de  olderludc  scliot  van  eren  kopluden  van  alsulken  vorscre- 
venen  guderen  so  mogen  se  ok  schot  nemen  van  sulkcn  Eugelschen 
guderen,  dat  aise  dar  uppegeslagen  wert  to  kope  aise  vorscreven  steit. 

1447.  liein,  wente  do  kopman  van  Brugghe  zijk  beclaget  heft  vor 
den  ghomencn  steden,  dat  lie  dagclix  grotc  last  heft,  umme  de 
stcdc  unde  des  kopmans  privilégie  in  Vlaenderen  to  bcschermende, 
unde  ok  vêle  kosten  deit  mit  composicien  unde  eyndracht  van 
vryheid  to  krigende  in  niarkeden  unde  in  toUen  in  Braband,  Holland 
unde  Zeland  etc.  welke  koste  deme  kopmanne  to  swar  vallen, 
wente  de  ghemcyne  man  do  de  lande  vorsoket,  dar  men  dat  schot 
af  ontfanghen  scholde,  inwillich  es  unde  mit  wrevele  des  weigert 
to  betalende  ;  hiruth  so  hobben  de  ghemcyne  stede  ordincirt  undo 
eyndrachtliken  bcslotcn,  dat  eyn  islik  kopman  vander  hense,  do  in 
den  vorscrevenen  landcn  zinc  kopenscliop  hantcrt,  id  zij  bij  watro 
oftc  bij  lande,  sclial  den  aldermanncn  daraf  schot  ghcven  undo 
betalen  bij  der  penen  bij  eneme  pund  grote  unde  dubbelden  schote 
to  vorboren  ;  unde  efft  wclk  man  des  weygherde  unde  sunder 
betalinge  des  schotes  enwcch  toghc,  so  scbtjlcn  de  vorscrevenen 


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—  110  — 

olderludc  dit  vermiddeist  eren  breven  unde  schriften  kund  doen 
der  stad,  darane  he  borghcr  is  ofte  wonet,  unde  deone  schal  de  stad 
gheholden  wescn,  also  vakene  aise  he  van  dem  kopinanne  also  ver- 
maoet  wert,  van  eron  borgheren  dat  dubbelde  schot  onde  pêne, 
aise  eyn  pund  grote  intomanende,  welk  pund  grote  de  stad  half 
schal  beholden  unde  de  anderen  helfte  mit  deme  schote  schal  de 
stad  senden  unde  bctalen  den  Toorscrevenen  alderluden,  aise  ze 
erst  komcn  unde  moghen. 

1449.  Itetn,  hebben  de  vorscrevenen  sendeboden  der  steden  van  der 
hanse  nach  vorghevinge  des  kopmans  sendeboden  to  Brugge  unde 
vorantwordinge  der  van  Collen  (Colne)  eyns  gedragen  unde 
afgesecht,  dat  de  kopman  van  Collen  van  sinen  guderen  de  he  in 
Flanderen  unde  anderen  platzen  unde  gebeden  des  heren  hertogen 
van  Burgundien  hanteret,  schot  gheven  schal  gelijck  anderen 
kopmannen  van  der  hanse. 

1452.  Item,  aise  donne  in  velen  recessen  unde  ordinancien  der 
stede  van  der  hense  gheordineret  unde  geboden  is,  dat  eyn  is  lick 
kopman  unde  schipper  van  der  hense  zin  schot  schal  betalen 
umme  woltaren  der  ghemenen  besten,  umme  der  stede  unde  des 
kopmans  van  der  hanse  privilégie  unde  rechticheide  to  under- 
holdende  unde  to  beschermende,  dar  des  van  noden  is  ;  welk 
vorscreven  schot  se  nicht  en  betalen  noch  ok  der  vorbenomeden 
heren  van  der  steden  edder  des  kopmans  ghebot,  recesse  unde 
ordinancien  nicht  en  holden,  darby  dat  wolvar  des  ghemenen  besten 
unde  des  kopmans  privilégie  tQ  nichte  gaet  ;  darumme  so  hebben 
de  erbenomeden  heren  van  den  stede  deme  vorscreven  kopmanne 
bevolen,  unde  de  last  unde  macht  ghegeven,  so  he  de  aile  weghe 
beth  herto  ghehat  bevet,  dat  he  sodano  ungehorsame  koplude,  de 
ère  schot  nicht  en  betalen  noch  der  vorbenomeden  heren  van  den 
steden  ordinancien,  recessen  unde  ok  des  kopmans  gebode  nicht 
en  holdeu,  il  kem  na  gelegenheit  ziner  misdaet  corrigeren  scholt  ; 
unde  dit  schal  de  vorbenomende  kopman  strcngclik  bewaren  unde 
uûderholdon  ;  unde  de  ghenne  de  iu  des  kopmans  macht  nicht  en  sin 
to  corrigeren,  cddcr  de  mit  unhorsamheit  eiiwech  trecken,  dat  schal 
do  kopman  der  stad  dar  he  berger  is,  overschriven  de  scholt  dan 
den  vorscrevenen  kopman  corrigeren,  alset  berecesset  is,  up  de  pêne 
de  darto  gescreven  steit  to  vorborcn.  Unde  dar  de  stad  ok  unge- 
horsam  were  unde  en  wolde  ère  borger  niet  corrigeren,  so  schal 


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—  111  — 

de  kopman  den  ghemenen  steden,  dar  de  ersten  vorgadderende 
werden,  dat  overschriven,  dar  willen  se  denne  alsulke  vorsenicheit 
uppe  hebben,  aise  darto  behorea  schal. 

Lubecl.  Urk.,  t.  VII,  p.  57,  n.  59. 

Une  autre  lettre  du  conseil,  écrite  le  même  jour,  rappelait  les 
aldermans  à  l'exécution  des  récès  de  1442,  1447,  1452  et  1456, 
concernant  spécialement  l'étaple  de  Bruges. 

Les  statuts  de  cette  étaple  ne  sont  plus  observés,  et  les  draps 
ne  sont  plus  présentés  à  la  halle  ni  passés  au  contrôle;  d'où  il 
suit  que  les  privilèges  de  la  Hanse  sont  méconnus  ;  que  les  draps 
se  trouvent  en  défaut,  tant  en  longueur  qu'en  qualité  ;  et  qu'un 
concert  de  plaintes  s'est  élevé,  et  que  partout  le  commerce  s'est 
allangui.  Il  fut  décidé  que  les  ventes  de  draps  seront  dorénavant 
accompagnées  d'une  attestation  écrite  des  aldermans^  portant  que  ces 
draps  ont  réellement  subi  le  contrôle  suivant  l'ancien  usage  (1442). 

Nuls  draps,  entiers  et  plies,  de  Flandre  ou  de  Brabant,  ne  seront 
plus  admis  dans  les  villes  de  la  Hanse,  s'ils  n'ont  été  présentés  à 
rétapie  et  ne  sont  accompagnés  d'un  certificat  des  aldermans  (1447). 

Plusieurs  marchands  se  dispersent  pour  suivre  les  marchés  de 
Malines  et  du  Brabant,  au  détriment  des  autres  et  de  leurs  privi- 
lèges; mais  il  est  entendu  que  le  lieu  de  l'étaple  est  celui  où  le 
grand  nombre  tient  sa  résidence  (1452).  Ce  récès  fut  répété  et 
confirmé  en  1456. 

On  recommande  donc  aux  aldermans  de  tenir  la  main  à  ce  que 
ces  règles  soient  observées,  en  appliquant  les  peines  et  amendes 
comminées  par  les  récès. 

«  Unde  mit  gewontliken  stapelgude  to  Brugge  in  Vlanderen 
komen  unde  darsulves  den  stapel  holden  up  de  bote  unde  pêne 
vorbenamed  ;  uthgenomen  dat  ventegud,  darmede  mach  men  yd 
holden,  so  de  olden  recesse  dtit  hebben  begrepen.  » 

1036.  —  1461.  19  Juillet. 

Sous  ce  titre  :  dat  naer  de  costume  vander  zee  de 
scippere  alvooren  moet  betaelt  wesen  van  zinen  vrechte. 

Up  tghescil  wesende  tusschen  Jacop  Levisseune,  scipheere, 
heesschere,   an  deen  zyJe  ;   eiide  Colaert  de  Labyc,   verweerer, 


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—  112  — 

an  dander  zyde  ;  ter  causeu  van  zekeren  arreeste  byden  voorseiden 
Jacoppo  ghedaen  up  de  somme  van  lxxv  Ib.  gr.  wesendo  jnden 
handcn  vandci  voorseiden  Colaerde,  als  gliecommen  zynde  van 
zekere  cakearinghe  wylen  gheladen  jnt  voorseits  Jacops  scip  ; 
twelck  bedarf  outrent  Cadzant  ;  ende  dat  over  de  somme  van 
XXX  Ib.  gr.,  die  de  zelve  Jacop  hiesch  ter  cause  vander  alver  vregt 
vanden  voorseiden  cakeharinghe,  ende  dat  daer  an  cleift. 

Den  voorseiden  Colaerde  daer  jeghen  zegghende  dat  de  voors. 
harync  toebehoorde  mynen  heere  den  senescael  van  Noormandie, 
die  dien  vercocht  hadde  by  Jean  Tbybout  zinen  dienaer,  zo  verre 
dat  die  hem  an  ghewyst  was  byden  grooten  Rade  ons  barde 
gheduchts  heeren  ende  prince  ;  ende  alzo  en  zoude  van  den  voors. 
ghelde  niet  moghen  sceeden  zonder  consent. 

Den  voors.  Jacop  daer  jeghen  zegghende  dat  naer  de  costume 
vander  zee  hy  alvooren  betaeit  moeste  zyn  van  zynre  vrecht  ende 
begheeronde  als  boven. 

So  was  byden  gheraeenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe 
gheseyt,  ghewyst  onde  verclaerst  dat  de  voors.  Colaert  de  Labye 
sculdich  was  den  voors.  Jacop  over  te  legghene  ende  te  betaelne  do 
voorsc.  somme  van  xxx  Ib.  gr.  mids  borchtuchte  die  de.  voors. 
Jacop  stellen  zoude  omme  by  atso  dat  binnen  jare  ende  dagbe 
yement  quame  ende  spreken  wilde  jeghen  tvoors.  arreest  ende  yet 
jeghens  hem  ghewyst  ware,  daer  of  in  te  stane  ende  tghewysde 
wedcr  te  keerene  ;  ende  dat  binnen  deser  tyden  de  voors.  Colaert 
scriven  zoude  anden  voors.  Jean  Tbybout  omme  te  commene  voort 
stellen  de  redenen  die  hy  hadde  up  tvoors.  arreest  up  tverlies  van 
ziner  zaken. 

Actum  xvij*"  jn  hoymaent  anno  lxj. 

Cartul.  Groenenbouc  onghecoU.,  fol.  92,  n.  3. 


1037.  —  1461,  13  Août. 

Van  den  craiieghelde  eiulo  scroodeghelde  vauden  goede 
vande  coopliedon  vander  duntsclior  lianze  rcsiderendc  te 
Brngglie. 

Upt  gheschil  wesende  voor  ghemeeue  collège  van  scepenen  van 
^rugghe    tusschen    den    houderlieden    vanden  coopliedeu    vande 


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—  113  — 

duutsche  hanze,  residereade  binnen  der  stede  van  Brugghe,  an  deen 
zyde  :  ende  Pietren  van  Bochoute,  als  hebbende  den  pacbt  vander 
crâne,  ende  deken  ende  vynders  vanden  scrooders  binnen  der  zelver 
stede,  an  dander  zyde  ;  ter  causen  vanden  loone  vanden  scroode- 
ghclde  ende  craneghelde  van  zekof  e  vaten  ende  pipen  van  olyen  die 
ccn  coopraan  vander  voors.  banze  gbecocbt  hadde  binnen  der  voors. 
stede  van  Brugghe,  ende  vutewaert  byder  crâne  dede  laden  omme 
tinghelandwaert  te  zendene,  den  voors.  coopman  begheerende 
tontstane  met  te  betalene  don  ghecostumeirden  loon,  naer  de 
picvilcgien  vander  voôrs.  hanze. 

Den  vorseiden  Pietren,  deken  ende  vynders  maintenerendc  dat 
de  voors.  coopman  sculdich  was  te  ghevene  den  ghcmeejien  loon  die 
poorters  ende  aile  andere,vreimde  coopliedcn  daghelicx  ter  cranen 
gbeven,  ghemerct  dat  de  voors.  coopman  de  voors.  olye  tinghe- 
landwaert zand  ende  nict  oostewaert.  Sustinercnde  dat  de  previlegien 
vander  voors.  hanze  angaende  den  voors.  loone  niet  en  bestrecken 
up  eenich  ander  goed  dan  dat  de  coopman  oostwaert  zenden  wille, 
onde  zeggendc  dat  zyt  also  gheusoirt  hadden. 

Den  voors.  vander  hanze  sustiuerendc  ter  contrarie  ende 
zegghende  dat  zy  van  haren  previlegien  vander  voors.  loone  ter 
crâne  ghebruuct  hadden  van  olye  ende  anderen  goede  die  zy  ter 
crâne  deden  laden,  alzo  wel  van  die  zy  westwaert  zenden  wilden  als 
oostewaert. 

Met  meer  woorden  die  beedc  de  voors  partien  daer  toe  tooghen 
ende  zegghen  wilden,  elcken  van  hemlieden  vermetende  vpte 
u.sagen  ende  costumen  daerup  onderhouden. 

So  was  byden  ghemeenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe, 
naer  dat  zy  hemlieden  hadden  ghedaen  informeren  vander  usage 
ende  costume  vanden  voors.  loone,  verclaerst,  ghezeyt  ende  ghewyst, 
dat  de  voors.  coopraan  sculdich  was  tontstane  met  te  ghevene  van 
scroodeghelde  ende  craneghelde  vander  voors.  olye  die  hy  tinghe- 
landwaert zenden  wilde,  alzulcken  loon  als  de  cooplicden  vander 
voors.  hanze  ghewone  zyn  te  ghevene  van  olyen  die  zy  oostewaert 
zenden  ende  niet  meer. 

Actum  den  xiij'°  dach  van  ougst  anno  lxj. 

Cartuî.  Groenenbouc  onghecott.^  fol.  1)4  verso,  n.  2. 

Rég.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-Gl,  fol.  397  verso,  u.  2. 

Imprimé  par  Stein,  Hans.  Crk.j  t.  VIII,  p.  637,  n.  106H. 

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—  lU  — 

1038.  —  1461,  27  Juillet. 

Jehan  Trigo  patron  de  la  neif  du  Roy  de  Portugal  et  Loy 

maistre  de  la  neif  de  domp  Icnfant  de  Portugal,  jurèrent  en 
(les  mains  du)  bailly  de  Bruges,  en  la  présence  de  monsieur  le 
maistre  dliostel....  a  ce  ordonnez  de  par  nostre  très  redoubte 
seigneur  et  prince,  que  ou  cas  (que  dudit)  Roy  de  Portugal  ne  soit 
faicte  restitution  a  Guerart  Plouvier  bourgeois  de  Bruges,  Fernande 
de  Salines  marchant  Despaiuge,  Loys  Basée  marchant  de  Venize, 
Michicl  de  Torilies  et  leurs  consors  des  dommaiges  par  eulx  eus  en 
la  prinse  dune  galee  de  France  par  losdis  et  aultres  portugalois 
en  Portugal  dedens  la  feste  de  lannunciation  nostre  Dame  a  la  my 
yvers  prochain  venant,  que  lors  il  vendront  audit  jour  par  decza 
ou  raeismes  estât  quilz  sont  de  présent  et  esteront  a  droit  sur  lesdis 
dommaiges  et  dépendances  devant  eschevins  de  Bruges  juges  a 
ce  commiz  par  nostredit  très  redoubte  seigneur  et  prince  selon 
lordonnauce  de  nostredit  seigneur.  Actum  le  xxvu  july  a"  lxj. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1453-62,  fol.  370  verso,  n.4. 


1039.  —  1461,  31  Juillet. 

Sur  la  question  demande  que  fist  en  et  pardevant  la  plaine 
chambre  deschevins  de  Bruges,  Anthoine  de  Saint  Lucar,  marchant 
Despaingc  alencontre  Alfonse  Fcrnandes  maistre  dun  baleinier 
de  Portugal  ;  disant  ledit  Anthoine  quil  avoit  preste  a  Loys  Alvarcs 
pour  louage  dudit  balonir  pour  certain  temps  la  somme  de  cent 
cscuz  dor  sur  lavcnture  de  la  neif  et  que  ledit  Loys  avoit  en  ce 
obligie  le  fret  de  ladicle  neif;  requérant  que  ledit  Alfonse  comme 
maistre  de  ladicte  neif  lui  paiast  et  contcntast  de  ladicte  somme 
de  cent  couronnes  dor. 

A  quoi  ledit  Alfonse  respondiz  que  en  ladicte  demande  il  nestoit 
auchunement  tenu,  car  ledit  Loys  Alvere  lui  avoit  iustilue  sur 
ledit  balenir  pour  y  estre  maistre  et  pluseurs  aultres  maronnicrs 
pour  faire  et  servir  les  voyages  que  icclluy  fcroit  sur  le  tiers  du 
fret  ;  et  que  ledit  Loys  ou  celluy  qui  cstoit  pour  luy,  avoit  rcceu 
les  deux  pars  du  fret,  en  lessant  a  lui  a  recevoir  le  tiers;  lequel 
il  et  les  maronniers  dudit  baleinier  comme  appartenant  a  eulx, 


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—  116  — 

et  lequel  ledit  Loys  ne  povoit  aucbunement  obligier,  car  ledit 
tiers  appartenoit  aux  maronniers  comme  pour  leur  louyer,  travail 
et  paine,  et  point  audit  Loys  ou  au  seigneur  du  balenir;  et  pour 
tant  requérant  estre  absoulz  de  la  demande. 

Ledit  Anthoine  a  ce  disant  que  tout  le  fret  dudit  baleinier  lui 
estoit  obligie  pour  ladicte  somme,  par  certaines  raisons  que  a  ce , 
allégua  ;  et  (ledit  Alfonse)   maintenant  le  contraire  par  aultres 
raisons,   que  aussy....   allégua;  et  cliacune  desdites  parties  soy 
raportant  a  la  costume  sur  ce  (observée). 

Par  ladite  plaine  chambre  deschavins  de  Bruges,  oycs  les  parties 
en  leurs  raisons  et  oye  information  sur  ladite  costume,  a  este  dit 
et  dcclaire  que  ledit  Alfonse  doit  estre  absoulz  et  quite  de  ladite 
demande,  et  len  absolverent...  eschevins  dessusdis. 

Actum  le  derrain  jour  de  Jullet  a*^  lxj. 

Rfg,  des  sentences  civileSy  ia-fol.,  de  1453-62,  fol.  371  verso,  n.  2. 


1040.  —  1461,  27  août. 

Ute  dieu  dat  de  cooplieden  vander  duuttscher  hanze  de  welko 
metten  coopmanscepe  van  Rynsche  wynen  omme  ghaen  binnen  der 
stede  van  Brugghe  te  vercoopene  eade  te  tappene,  hemlieden 
beclaecht  hebben  voor  tghemeene  collège  vau  scepenen  van  Brugghe 
als  dat  de  pachters  vanden  wyn  assise  vander  voorseide  stede  niet 
afslaen  en  wilden  iiij  stoop  v^^yns  van  elker  roede  (*)  wyus  die  zy 
binnen  der  voorseide  stede  vercoopcn  uaer  den  inhoudene  van 
haren  previlegien  ende  bezcghelde  brieven  die  zy  dacr  of  hebben 
vander  voorseidcr  stede  vau  Brugghe  ;  daer  up  do  voorseide  wyn 
assisers  verandwoordcn  dat  zy  niet  en  wctcn  dat  zy  yet  sculdich 
zyn  of  te  slane  dan  alleene  vanden  wyne  die  zy  binnen  haren 
kelnaers  binnen  der  voorseide  stede  van  Brugghe  tappen  ende 
ten  tappe  vercoopen.  Den  voorseide  cooplieden  zegghende  ende 
maintenerende  de  contrarie  :  want  het  alzo  hemlieden  vander 
voorseide  stede  van  Brugghe  belooft  ende  bezeghelt  es.  De  voorseide 
wynassisers  sustinerende  tguend  dat  voorseit  es.  by  diverschen 
redenen  daer  toe  dienende. 

(*)  Pour  la  capacité  du  roede,  voj.  Invent,  des  chartes,  glossaire  h.  v. 


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—  116  — 

So  CYst  <]at  nacr  zekero  liandcUnghe  die  up  dcso  zaken  ghewecst 
heeft  by  ghedeputcerdc  dacr  toe  ghcordonncert  beede  Tandcr  wet' 
wegbe  van  Bruggbe  ende  vaaden  voorseidon  coopliedcn  wcghe,  endo 
relatie  vaude  voorseide  bandelinghe  ghebadt  byde  voorseide  wet 
ende  coopliedcn  daer  up  tzamen  wel  gbclet  bcbbende,  overcen 
^bedregben,  gbcslotcn  ende  gbeordonnecrt  beeft  gbeweest  ende  es, 
omme  een  goet  accord  ende  slot  van  nu  voort  an  onderbouden  te 
zine  uptc  manière  vanden  voorsciden  afslagbe  jnder  mauieren  bier 
naav  verclaerst. 

Te  wetene  dat  men  van  nu  voortan  aile  jare  den  coopliede 
vander  duutsscber  banze  die  bindcr  voorseider  stede  van  Bruggbe 
rynscbe  wynen  bringben  zullen  of  doen  bringben,  ende  die  in 
kelnaers  doen  verkoopen,  tappen  ende  weder  vutbuedelen,  voor 
elke  roede  wyns  afslaeu  zal  de  assise  van  lUJ  stoop  wyns  up  elke 
roede  wyns  voor  vulle  wyn  ende  lakage. 

Voort  wacrt  dat  eeuicb  coopman  vander  voorseider  banze  met 
zekere  sorte  van  rynscbe  wyncn  quame  te  Bruggbe,  ende  die  zelve 
wynen  onder  de  crâne  jnt  water  jut  scip  gbebeel  ende  al  vercocbte, 
dat  vanden  zelven  wynen  alzo  gbebeel  ende  al  vercocbt  ende 
gbevullct  zynde,  en  znllcn  de  voorseide  coopliedcn  den  voorsciden 
afslacb  vanden  assise  van  nu  stoop  wyns  van  elker  roede  niet 
bebben  ;  maer  ware  dat  zake  dat  eenicb  coopman  vander  banze 
zine  wyne  onder  de  crâne  jut  waterc  of  up  tiand  een  deel  vercocbte, 
bet  ware  vcle  of  lottel,  ende  dandcre  wynen  die  by  niet  vercoopen 
en  conste  te  zinen  proflfyte  jn  zyn  buus  ende  jn  zinen  kelnare  dede 
leggben,  zo  zullcn  de  voornoerade  wynassiscrs  den  voorsciden 
coopliedcn  vander  voorseider  gbebeclre  soorte  wyns  daer  af  dat  een 
dcel  onder  de  crâne  jnt  watre  of  up  tIand  vercocbt  word,  bebben  den 
voorsciden  afslacb  vander  assise  vande  nu  stoop  wyns  up  elke 
roede  wyns,  alzo  wel  vanden  wyne  die  ter  crâne  up  tIand  of  jn 
twater  vercocbt  zullcn  zyn  lettel  of  vcle,  als  vanden  wynen  die  zy 
gbekeldert  zullen  bebben. 

Ende  desc  onlonancie  zal  mon  aile  jare  als  men  den  wynassys 
verpacbten  zal,  openbaren  en  Je  condegben  tcn  dien  bende  dat  de 
pacbters  vanden  wynassise  mogbcn  wcten  ende  bemlieden  daer  nacr 
regieren  zonder  inbreken  endo  al  dit  zonJer  argbelist. 

Actum  xxvu*  augusti  a**  lxj. 

Cartul.  Groenenbouc  onghecoU.^  fol.  113  verso,  n.  2. 

ll^g.  dfs  sentencfs  civiles^  in -fol.,  de  1453-G2,  fol.  333  verso,  n.  1. 


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—  117  — 

1041.  —  1461,  16  Octobre. 

Sur  la  poursuite  du  bailli  de  Monekereede,  l'épouse 
Adrien  Beyts  est  condamnée  à  12  Ib.  par.  d'amende,  pour 
avoir  acheté  au  Zwin  une  quantité  de  soles  séchées 
(drooghe  tongen)  non  estaplée. 

Oroenenbouc  ovghecott.,  fol.  116^,  n.  2. 

1042.  —  1461,  23  Octobre. 

Compte  communal  de  1461-62,  fol.  28,  n.  3. 

Item,  xxiij  JQ  octobre,  troc  de  buerchmeester  van  scepenen 
Zcghin  de  Baeust  te  Yvoys  jiit  land  vau  Luxembuerch  by  onsen 
gheduchten  heore  doe  dacr  zynde,  ende  met  hem  Gheeraert 
de  Groote  ende  meester  Anlluicnis  Louf,  vp  de  materic  vauden 
staple  van  den  caecharync  die  de  voorseidc  vander  Sluiis  raeenden 
vp  te  rechtene.  Ende  waren  vte  elc  xv  daghen,  te  weteno  de 
voorseide  Zeghin  te  xiij  s.  itu  d.  gro.  sdaechs,  ende  elc  vandcu 
anderea  te  v  s.  gro.  corat  tsaraen  xvu  Ib.  x  s.  gro... 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

1043.  —  1146,  27  October. 

Un  navire  chargé  de  marchandises  affrété  par  les 
marchands  de  la  Hanse,  avait  été  capturé  devant  Laredo; 
et  gi'âce  aux  démarches  faites  par  les  aldermans,  toutes  les 
marchandises  avaient  été  rendues,  sauf  un  paquet  de  draps 
expédié  par  Jacop  Zengher.  Celui-ci,  par  représailles, 
avait  saisi  un  navire  espagnol  à  Laredo,  soupçonné  d'avoir 
commis  la  prise,  mais  il  fut  relâché  par  ordre  de  la  justice 
du  lieu.  Zengher  s'adressa  alors  aux  aldermans  et  aux 
consuls  de  la  nation  d'Espagne  à  Bruges  auxquels  il  remit 
sa  lettre  de  connaissement  (lettren  van  coketto).  De  leur 
côté,   les  aldermans  leur  rappelaient    la   conduite   tenue  , 


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—  118  — 

paa  ceux  de  Hambourg  lors  de  l'échouage  du  navire 
La  Benterie  et  les  restitutions  de  biens  qui  avaient  été 
faites  à  leurs  nationaux.  Appelés  devant  la  loi  de  Bruges, 
les  consuls,  par  lorgane  de  leur  procureur,  Fernande 
de  Miranda,  promirent  de  faire  toutes  diligences  auprès 
des  juges  de  Laredo,  pour  parvenir  à  la  restitution  des 
draps  de  Zengher;  et  ils  espèrent  que  la  nouvelle  leur 
sera  apportée  par  la  prochaine  flotte  qu'on  attend 
d'Espagne. 

Cartul,  Groenenbouc  onghecott,  fol.  117,  d.  8. 

Imprimé  par  Stbin,  Hans,  Urk.,  t.  VIII,  p.  650,  n.  1084. 

1044.  —  1461,  28  Novembre. 

Jean  Darent,  marchand  écossais,  avait  obtenu  jugement 
d'Etienne  Angins,  conservateur  des  privilèges  des  Écossais, 
contre  André  Boubra,  son  compatriote,  du  chef  de  livraison 
de  bière  de  Hambourg  et  de  saumons,  et  il  appela  devant 
le  tribunal  des  échevins  son  adversaire  en  exécution  de 
la  sentence.  Celui-ci  opposa  qu'il  n'avait  pu  produire  ses 
lettres  et  pièces  qui  se  trouvaient  en  Ecosse,  et  demandait 
un  sursis  pour  les  faire  revenir.  Le  collège,  vu  qu'il  s'était 
écoulé  plus  d'un  an  et  jour,  et  que  ce  délai  était  suffisant, 
condamna  le  défendeur  au  paiement,  confirmant  ainsi 
le  jugement  du  conservateur. 

Beç,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1466-69,  fol.  69  verso,  n.  7. 

1045.  —  1462,  Février. 

Charte  de  privilèges  du  roi  Louis  XI  de  France  aux 
marchands  de  Flandre,  de  Brabant  et  de  Hollande,  qui 
viennent  commercer  à  la  Rochelle,  à  Bordeaux  et  autres 
places  du  royaume. 

Inrent.  des  chartes  de  Bruges,  t.  V,  p.  426,  n.  1087. 
Imprimée  en  entier  toc.  taud. 


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—  119  — 
1046.  —  1462,  18  Février. 

Jean  Onghereede,  propriétaire  de  la  maison  dite  la 
halle  de  Valenciennes,  avait  attrait  Jean  vander  Banc, 
parce  qu'il  avait  fait  enlever  de  ladite  halle  une  certaine 
quantité  de  serges,  sans  avoir  payé  les  droits  de  garde 
et  de  courtage;  il  demandait  que  ces  droite  lui  fussent 
payés,  et  que  le  collège  éche\4nal  déclarât  ^formellement 
que  toutes  les  serges  de  Valenciennes  devaient  être  portées 
à  ladite  halle  et  acquitter  les  droits. 

Le  collège  admettant  la  réclamation,  décida  que  jusqu'à 
révocation,  toutes  les  serges  de  Valenciennes,  d'Arras  et 
de  Hondscote,  mises  en  vente  à  Bruges,  devaient  être 
déposées  en  leurs  halles  respectives  et  acquitter  les  droits 
existans. 

Cartulaire  Oroenenbouc  onghecoU.^  fol.  121,  n.  2. 


1047.  —  1462,  1  Avril. 

Lettre  suggestive  des  ahlermans  et  marchands  hanséates 
de  Bruges  au  conseil  de  Lubeck. 

Vruntlike  grote  uude  wcs  wij  gudes  vermoghea  aile  tijd  tovoren. 
Erwerdige  wyse  hercn  Juwer  wisheyt  wille  gholevcn  te  wetoae,  wo 
dat  up  data  van  dessen  vor  uns  ghokomea  is  de  crsame  wise  man, 
hcr  Jacob  Torremao,  scbepen  to  Brugge  unde  een  woert  van  den 
Oosterlinghen,  clagelick  verbrenghende  unde  to  kcnncn  ghevende, 
wo  dattet  waer  were,  dat  Johan  Hilterman,  copman  van  der 
Duitscbcn  Hanze,  in  zijn  hiyis  alze  ligger  loygirt^yndo,  camere  unde 
aile  dinck  in  syn  buus  to  synen  willc  hebbendc,  iut  ghesichte  uude 
conversacien  by  allcn  luden,  een  dogctsem  rcchtverdicb  coopman 
schynende  unde  daer  ock  vor  ghebolden  zijade,  is  ummetrent  ene 
inaent  eer  Bamyssermarkt  by  em  gbekomen  alze  een  gud  vrund 
byddende  unde  ncrnstich  beghereude,  dat  he  wol  doon  willc  unde 
spreken  unde  laven  vor  enie  vor  veer  terliughe  Popperinghessche 


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—  120  — 

lakene  werdich  synde  hundert  unde  sesundertich  puode  grote& 
Vlames,  dewelke  summen  de  vornoemde  Johan  eme  dogheatlick 
belovede  to  betalene  kort  daerna  in  Bamyssermarckt   vomoemd 
sunder  faute  aUe  een  gud  coopraan.  De  vornoemde  her  Jacob  alie 
een  gud  truwe  wert,  menende  eme  ère  unde  leyfte  ofte  vruntscap 
hirinne  to  bewisene,  lovede  vor  Johanne  vornoemd,  de  vornoemde 
4  terlinghe  lakene  to  betaelne,  by  alzo  dat  Johan  in  gebreke  were. 
De    vornoemde    drapeners    van    Popperinghe    weren    myt    deme 
vornoemden    heren    Jacob    wol    tovreden    unde    leverden    deme 
vornoemden  Johanne  do  vornoemden  4  terlinghe  lakene.  Alzo  is  de 
vornoemde   Johan  in   ghebreke    ghewest    unde    en    hevet    synen 
gheloven  deme  vornoemden  heren  Jacob  noch  den  drapeners  vaû 
Popperinghe  toghesecht  nicht  gheholden.  Alzo  hevet  de  vornoemde 
her  Jacob  de  vornoemde  summen  den  vornoemden  drapeners  motca 
betalen  in  reden  gelde  tôt  synen  groten  verderfliken  unde  unverwNut- 
liken  schaden,  den  eme  de  vornoemde  Johan  Hilterman  myt  vorsate 
unde  vorbedachten  guden  beraden  mote  unde  willen  gbedaeu  hevet 
sunder  schult  eder  vordente,  unde  hedde  eme  alzo  vorretlicken  io 
guden  gheloven  by  syner  groten  doghet  eme  bewist  syns  guders  qnijt 
undeaffhendich  ghemaket,  daerumme  he  an  den  vornoemden  Johanne 
meer  dan  eens  ghescreven  hedde  unde  ghebeden,  umme  betaelt  to 
syne,  unde  ten  latesten  syne  procuratoors  aldaer  ghestelt  umme 
one  myt  rechte  bynnen  juwer  heren  stede  tachtervolghene.  Alzo 
hebben  he  vorstaen,  dat  ghi,  erwerdighe  heren,  eder  een  van  deû 
borgermesteren  eme  gheleyde  daervor  ghegeven  soit  hebben,  dat 
syne  procuratoors  one  myt  rechte  bynnen  juwer  heren  stede  nicht 
bekomen  en  konnen,  des  he  nicht  gehapet  noch  sick  vormodet  en 
hedde.  Unde  was  van  uns  begherende  unde  hoechlick  biddonde  to 
den  ende,  dat  wij   an  juu  heren  sendcn  unde  vruntlicke   brève 
scriven  wolden  vor  eme  biddende  to  den  ende,  dat  gij  heren  de 
manere  unde  weghe  wilden  vyuden  ter  ère  Godes  unde  aller  guder 
cooplude  van  der  Diiitschen  Hanze  ungl^eschanfirt  to  blivende,  dat 
de  vornoemde  Johan  in  juwer  heren  jurisdictien  unde  stede  vorwart 
worde  unde  vorsekert  an  live  unde  gude,  so  langhe  dat  he  deme 
vornoemden    heren   Jacobo,    synen   unde  unsen   werde,   van  der 
vornoemden  summen  vernoghet  unde  betalt  hedde  ;  unde  ghescheghe 
des  nicht,  so  moste  he  van  noet  wcgheii,  des  he  doch  nicht  gheme 
doen  solde,  noetsaken  en  brachten  one  daerto,  do  saken  hogher 


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—  121  — 

brenghen  an  den  heren  van  Burgondien  etc.  unde  synen  edelen  rade 
eder  enighen  anderen  heren  de  saken  iipdraghen  unde  overgheven, 
dacr  dan  vêle  meer  quades,  argers,  schande  unde  schade  van 
iipstaen  mochteder  gantzen  helen  nacien,  dat  erae  doch  van  herten 
leet  were,  etc.  Erwerdighe  wyse  heren,  wante  desse  saken  seer 
leetlîck  unde  schentélick  syn  to  horen,  dat  raen  alsulken  quaden 
daet  myt  vorsate  hir  int  land  ghedaen  quader  dan  diefte  gherekent 
îs,  de  nerghen  gheleyde  soit  hebben  na  inholde  der  ghemenen  stede 
recesse,  unde  wij  ock  juwer  heren  recesse  uns  van  der  dachvart 
to  Lubeke  gheholden  upten  dach  Viti  lestleden  deme  ghemenen 
manne  dat  vornoemde  recesse  hebbet  doen  anhoren  unde  lesen 
laten,  daerinne  begrepen  îs  dat  vornoemde  pont,  dat  alsulke  quade 
bedreghers  unde  dachdeve  nyen  gheleyde  in  gheenre  stad  vander 
Hanze  hebben  en  soit  unde  hirenboven  is  he  in  juwer  heren  stad 
gheleydet,  dat  hir  manck  deme  ghemenen  volcke  alte  quelke 
ghenomen  wort,  wente  desser  boverye  unde  valscheyt  hir  to  vêle 
gheschiet  unde  dickent  bynnen  kort  ghescheen  is,  dat  doch  ver- 
sweghen  was,  unde  nuu  de  voornoemde  Johan  dit  ghedaen  hevet, 
nuu  sal  dat  olde  myt  den  nyen  quaden  al  upvorwecket  worden, 
unde  wij  syn  hir  aile  inné  beschamct,  unde  is  soene  unde  ghe- 
schapen  wert,  dat  de  voornoemde  her  Jacob  nicht  betalt  en  worde, 
aile  de  coplude  van  der  Hanze  in  grote  last  unde  schande  to 
komende  unde  aile  unze  privilégie  to  vorlesene,  wente  aldusdane 
aile  unse  werde  byster  unde  arm  soit  werden  unde  nement  en  sali 
na  desser  tijd  gheloven  beholden  ende  by  aventure,  dat  God  vorhode, 
lives  unde  gudes  quijd  solden  werden  myt  hasticheit  van  enen 
uplope,  wente  wij  doch  alrede  hir  to  Brugge  by  namen  unde  clders 
qualick  ghemynt  syn,  myddes  dat  de  stapel  hir  nicht  en  is,  hirummo, 
erwerdighe  wise  heren,  so  zijn  wij  van  juwer  heren  wishoyt  hoeck- 
lick  begherende  unde  myt  nernste,  so  wij  vruntlixst  moghen,  vlilich 
biddende,  dat  juu  heren  gheleven  wille,  myt  deme  voornoemden 
Jobanne  Hiltermanne  dat  alzo  to  bestellene  unde  to  vorwaerne,  dat 
he  ute  juwer  heren  ghebede  unde  handen  nicht  en  kome,  mer 
verwaert  blive  in  hachten  eder  iu  zekerheyden  so  langhe  dat  he 
den  vornoemden  synen  unde  unsen  wert  ten  mynneston  de  voor- 
noemde summe  betalt  hebbe,  up  dat  wij  aile  unde  juwer  heren 
stede  cooplude  daerumme  an  live  unde  gude  hir  int  lant  nicht 
getovet  en  werden  noch  unze  privilégie  verloren.  Erwerdighe  wise 


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—  122  — 

heren,  hiriunc  wilt  docD,  so  wij  juii  des  unde  ailes  guden  gentzeliken 
wol  tobetruwen,  anderssins  syn  wij  allô  iu  grote  last  vordret  unde 
sciiade  gbeschapen  to  komeude,  dat  God  almachticli  und  gij  hereii 
verholden  wilt  myt  der  hulpe  van  Gods  de  juu  erwerdighe  wise 
heren  ewelick  beware  in  salicheyt.  Ghescrevea  under  unze  inghe- 
zegeleu  upten  ersten  dach  van  April  anno  62. 

Alderlude  des  ghemynen  coopmans  van  der  Duitschen  Hanze 
iip  dessc  tijd  toe  Brugghe  in  Vlanderen  rcsiderende. 

Stein,  Hans.  Urk.,  t.  VllI,  p.  675,  d.  1129. 


1048.  —  1462,  13  Mai. 

M.  Jehan  Mabe  et  ses  compagnons  navieurs  qui  avaient 
vendu  à  l'Écluôe  une  quantité  de  sel  et  fer,  pesant  au  delà 
de  60  livres,  non  estaplée,  et  qui  s'excusaient  en  rejetant  la 
faute  sur  leur  courtier,  n'en  furent  pas  moins  condamnés  à 
18  Ib.  par  d'amende. 

Qroenenb,  onghecoU.,  fol.  127',  n.  2. 


1049.  —  1462,  19  Novembre. 

Sur  la  poursuite  du  bailli  de  Damme,  Jean  Lermite  qui 
avait  acheté  à  TÉcluse  deux  last  de  hareng  en  caque 
(cakeharyncx)  non  estaplés,  fut  condamné  à  8  Ib.  par. 
d'amende. 

Oroenenbonc  oughecoU.,  fol.  135,  n.  4. 

Nous  écrivions  dans  Vlnvent.  des  chartes  de  BftigeSf  t.  V,  p.  432, 
en  rapportant  les  textes  du  compte  de  1461-62  :  «  Des  querelles 
intérieures  menaçaient  encore  le  commerce  du  littoral.  Ceux  de 
rÉcluse,  maintenant  leur  droit  d'étaple  sur  le  hareng,  Tavaient 
frappé  d'une  taxe  à  l'entrée.  Ceux  de  Damme  et  de  Bruges,  se 
voyant  lésés  par  cette  mesure,  puisque  le  hareng  fabait  l'objet 
d'un  trafic  considérable,  s'unirent  dans  une  commune  opposition. 
L'afifaire  suivit  tous  les  méandres  de  la  procédure,  et  passa  par 
les  plus  divers  degrés  de  juridiction  ». 


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—  128  — 

1050.  —  1462,  13  Décembre. 

Wautier  Scamp  et  Inghelram  Alaerts  avaient  assigné 
devant  le  collège  des  échevins,  Sanche  de  la  Moneda, 
marchand  espagnol  résident  à  Bruges,  lui  réclamant  une 
somme  de  1200  Ib.  gros  pour  livraison  de  marchandises 
à  son  frère  Garcie  de  la  Moneda,  habitant  l'Espagne  et 
failli,  sous  prétexte  que  les  deux  frères  étaient  associés 
et  par  conséquent  solidaires;  de  plus,  ils  avaient  préalable- 
ment fait  arrêter  et  emprisonner  pour  dette  ledit  Sanche. 

Celui-ci  se  défendit,  assisté  par  les  consuls  de  la  nation  ; 
prétendant  d'abord,  qu'en  vertu  tant  des  lois  de  Bruges 
que  des  privilèges  octroyés  aux  Espagnols,  nul  de  sa 
nation  ne  pouvait  être  détenu  pour  dette  civile  ;  —  et  de 
plus  niant  qu'une  association  quelconque  existait  entre 
lui  et  son  frère  et  offrant  de  l'affirmer  par  serment. 

IjCS  demandeurs  soutenaient  que  cette  preuve  du 
serment  n'était  pas  suffisante  et  requéraient  de  faire,  par 
juge  commissaire,  une  perquisition  des  livres  et  papiers 
de  commerce  du  défendeur  ;  et  de  mettre  les  consuls  hors 
de  cause. 

Ceux-ci  répondaient  à  ce  déclinatoire  : 

«  Dat  zys  hem  sculdich  waren  te  moeyene  JQ  bystandigheden 
van  haren  coopmans  ghelyc  aiidere  consulz  vaa  anderen  nation 
pleghen  te  doene,  ende  ghelyc  de  wet  pleecht  bystand  te  doene 
harcn  poorters  ter  causen  van  harcn  previlegien.  » 

Cependant  Sanche  de  la  Moneda  et  les  consuls  avaient  consenti 
volontairement  à  la  perquisition  des  livres  et  papiers. 

Après  le  délai  de  trois  semaines  qui  leur  fut  accordé  à  cet  effet, 
les  demandeurs  sollicitèrent  une  prorogation  de  huit  mois,  afin 
de  poursuivre  leurs  recherches  en  Espagne. 

Les  consuls  s'opposèrent  avec  énergie  à  cette  réquisition,  en 
exigeant  l'élargissement  sur  l'heure  de  Sanche,  qui  se  trouvait 
toujours  détenu.  Le  plus  riche  négociant,  disaient-ils,  ne  pourrait 


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—  124  — 

y  résister,  et  ce  serait  le  bon  moyen  pour  ruiner  le  commerce 
sous  d'aussi  frivoles  prétextes,  dénués  de  preuve. 

«  Dat  met  zulke  zegghende  woorden  als  de  voors.  heerschers 
Toorstellen,  zonder  eenich  bewys  of  betooch  te  doene,  men  eenen 
scatryke  coopman  uten  gronde  zoude  moghen  bedcrven  zonder  cause, 
want  men  hem  zoude  moghen  vanghen  over  zulcke  groote  sommen 
van  penninghen  daer  of  hy  gheene  boortucht  en  zoude  connen 
vinden,  cnde  zoude  mocten  alzo  gbevangen  blyven  ende  zyn  goed 
ende  ghcloofzamichede  moeten  verliesen...  » 

Le  collège  se  rendant  à  ces  raisons,  déclara  les  demandeurs 
forclos  de  leurs  conclusions,  ordonna  la  levée  immédiate  de  Técrou, 
réservant  tous  les  droits  de  recours  du  défendeur. 

Cartul,  Groenenbouc  onghecoU,,  fol.  135  verso,  n.  2. 


1051.   —  1462,  Décembre. 

Le  roi  d'Angleterre  ratifie  l'accord  conclu  avec  les 
députés  du  duc  de  Bourgogne,  prolongeant  la  trêve 
marchande  pour  un  an,  jusqu'à  la  Toussaint  1463. 

Carlui.  Rudenbouc,  fol.  177,  n.  2. 


1052.  —  1463,  4  Février. 

Lés  échevins  de  Bruges  accordent  aux  consuls  de  la 
nation  de  Portugal,  pour  et  au  nom  des  communs  marchans 
de  ladite  nation  résidants  en  cette  ville,  la  réduction  de 
la  double  assise  des  vins,  votée  récemment  ;  à  savoir  qu'ils 
ne  paieront  pour  clia(iue  tonnel  de  six  sextiers  ou  plus, 
qu'ils  consommeront  en  leurs  liotels,  que  15  sous  ;  mais 
ils  devront  l'assise  courante  pour  tous  vins  qu'ils  vendront 
en  détail. 

Tneent,  des  Charles  de  la  ville  de  Bruges^  t.  V,  p.  448. 

Texte  imprimé  ea  entier  loc.  laud. 

Catiul.  Oroeneubouc  onghecott,  fol.,  138,  n.  2. 

Imprimé  par  M.  Vamdbn  Busschb,  Flandre  et  Portugal^  p.  191. 


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—  125  — 

1053.  —  1463,  1  Avril. 

Jacques  vanden  Vagheviere  apporte  à  la  réunion  des 
échevins  de  Bruges,  de  la  part  de  monseigneur  le  Duc, 
la  copie  de  la  trêve  conclue  entre  ses  États  de  Hollande, 
de  Zélande  et  de  Frise,  d'une  part,  et  les  six  villes  de 
la  Hanse  (wensche  steden),  Lubeck,  Hambourg,  Rostock, 
Stralsund,  Wissenaer  et  Lunenborch,  pour  la  remettre 
aux  aldermans,  en  échange  de  la  copie  qui  leur  avait  été 
envoyée  par  lesdites  villes.  Cet  échange  se  fit  séance 
tenante. 

CartuL  Oroetienbouc  onghecoH,^  fol.  124  verso,  n.  1. 

1054.  —  1463,  2  Décembre. 

Le  collège  des  bourgmestres  et  échevins  de  Bruges 
nomme  Jean  Goudier,  au  poste  d'essayeur  des  matières 
d'or  et  d'argent,  au  traitement  accoutumé. 

Cartul,  Groenenbouc  onghecotl.^  fol.  161  verso,  n.  2. 

1055.  —  1463,  12  Décembre. 

Octroi  d'émission  de  rentes,  donné  par  le  duc  Philippe 
à  la  ville  de  Bruges. 

Panni  les  considérants  on  lit  : 

Lesquelx  debtes  sont  advenuz  et  adviennent  en  partie,  a  l'occasion 
de  ce  que  les  assiz  et  revenues  de  ladicte  ville  depuis  certain  temps 
ença  sont  fort  diminuez  et  sont  de  moindre  prouffit  quilz  ne 
souloient,  par  deffault  du  cours  de  la  marchandise,  qui  se  diminue 
jourhelment,  comme  jl  est  tout  notoire  pour  ce  que  les  marchans 
nosent  hanter  ne  converser  le  port  et  havre  de  Lescluse  doubtans 
le  péril  et  dangier  a  cause  de  la  profonditc  dicellui  havre  qui 
amoindrit  de  jour  en  jour. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  V,  p.  438,  n.  1089. 
Voy.  ^analyse  détaillée  de  l'opération  finaDcière  loc,  laud^ 


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—  126  — 
1056.  —  1464,  28  Février. 

Sur  le  débat  estant  en  la  plaine  chambre  desclievins  de  Bruges 
par  et  entre  Nicolas  More  Daugleterre  dune  part,  et  noble  homme 
messire  Walticr  Blount  chevalier,  trésorier  de  Calays,  lequel  ledit 
Nicolas  avait  fait  arrester  acause  de  certaine  dcbte  de  six  livres 
estorlins  quil  lui  deraandoit,  dautre  part  ;  alléguant  ledit  Waltier 
quil  estoit  ambassadeur  du  Roy  Dangleterre  et  avoir  saulfconduit 
du  Roy  a  la  requeste  de  nostre  très  redoubte  seigneur  et  prince, 
monseigneur  le  Duc,  et  que  pour  ce  il  ne  devoit  rcspondre  a  ladicte 
demande;  et  requerrant  que  par  vertu  dudit  saulfconduit,  il  fu 
relaxe  dudit  arrest. 

A  par  ladicte  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  este  dict 
et  appointie  que  non  obstant  lallegation  faite  par  ledit  messire 
Waltier,  ycellui  messire  Waltier  deffendra  ladite  demande  dudit 
Nicolas,  et  donnera  par  escript  tout  ce  quil  vouldra  dire,  et  que  en 
jugant  sur  la  principale  cause,  eschevins  auront  regart  sur  ledit 
saulfconduit  et  a  autres  allegacions  ainsi  quil  appartiendra. 

Actum  ultiina  Februarii  anno  Lxnj. 

CartuL  Oroenenbouc  onghecoU.^  fol.  165,  n.  3. 


1057.  —  1464,  23  Avril. 

Les  doyen  et  jurés  des  orfèvres  avaient  calengié  Thienî 
van  Bommele,  parce  qu'il  avait  tenu  boutique  et  étalage 
de  joyaux  d'or  et  d'argent,  pendant  la  durée  de  la  foire 
de  Bruges,  dans  le  cloître  de  l'église  Saint-Donatien,  au 
lieu  de  le  faire  sur  la  place  du  Bourg,  aux  termes  des 
règlements  de  la  corporation. 

Tliierri  répliquait  que  réclioi)pe  qu'il  avait  louée  depuis 
longtemps  dans  le  dit  cloître,  était  sa  boutique,  et  qu'il 
lui  était  permis  d'y  rester  et  tenir  étalage,  puisque  bien 
des  suppôts  de  la  corporation,  étalaient  devant  leurs 
maisons. 


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—  127  — 

Les  doyen  et  jurés  répondaient  que  les  règlements 
distinguaient  les  maisons  servant  d'habitation  et  de  domicile 
au  maître  et  à  sa  famille,  des  simples  étaux  ou  échoppes, 
qui  loués  ou  non,  ne  sei'vaient  que  de  boutiques. 

Le  collège  des  échevins  adopta  cette  interprétation. 

Carfui.  Groeneubouc  onghecoU,,  fol.  169,  n.  2. 


1058.  —  1464,  26  Août. 

Joos  de  Man  et  autres  avaient  avancé  une  somme  pour 
ravitaillement  du  navire  de  Jean  de  Gontières,  lors  de 
son  dernier  voyage  de  Séville  en  Flandre,  lorsque  le  navire 
fut  saisi  pour  dettes  et  vendu.  Les  créanciers,  antérieurs 
en  date,  Diago  Martines,  Benoit  de  Sauvignon,  Parceval 
de  Gassina,  Pasqual  de  Mandagna  et  autres,  prétendaient 
passer  à  leur  rang,  suivant  l'ordre  de  la  distribution. 

De  Man  et  c.  s.  soutenaient  qu'ils  devaient  être  payés 
avant  tous  autres.  Ils  disaient  que  telle  était  la  disposition 
du  droit  maritime. 

Want  de  waterrechtea  ende  costumen  vander  zee  zulc  zyn, 
dat  zo  welcken  tydea  cen  scipliecre  met  ziiieu  scepe  in  eeneghe 
haveoo  es  ende  by  ghebreko  van  winde  of  anderssins  omme  de 
nood  van  zinen  scepe  voedeminghe  raaken  moet  ende  tglielt  up 
daventuere  van  zinen  scepe  ncmen,  zo  de  voors.  Jan  Gordieres 
by  noode  ghedaen  heeft  in  Civilien  omme  in  Vlaendren  te  commcue, 
ende  het  ghcvalt  dat  daer  naer  een  scip  omme  die  leeninghe 
vercocht  worde,  niet  ghcdraghende  de  sommen  dacr  up  gheleent, 
dat  aldaer  de  laetstc  leeninghe  ende  belastin^he  sciildich  es  voor 
aile  andere  sculden  jn  andere  voyage  gliedaon,  bctaelt  te  zine.  » 
Les  opposants  répliquaient,  en  contestant  ce  privilège  : 
«  Al  waer  zo  dat  naer  wacterrechte,  dat  de  laetste  leeninghe 
sculdich  ware  vooren  betaelt  te  zyne,  dat  dat  sculdich  ware  te 
Çhescliîene  alleene  vapde  vrecht  ende  winninghe,  ende  niet  yandei^ 


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—  128  — 

scepe  ;  want  de  laetsto  leeninghe  en  wort  niet  ghedaen  omme 
tscip  te  tnakene  of  te  reedene,  raaar  omme  tzelve  te  vitaillierene, 
maronnieren  eude  audere  dienstboden  te  betaleue,  zonder  ande 
proprieteyt  vandeii  scepe  te  commeue,  het  ea  ware  metten  eersteo 
laste,  zo  voorseit  es;  anderssias  de  créditeurs  van  den  eerste 
voyage  bedroghen  zyn  zoiide. 

Le  collège  des  échevins  adopta  le  premier  système,  et  sa  décision 
mérite  d'être  littéralemeat  recueillie. 

Ghewyst  ende  verclacrst  dat  de  laetste  leeninghe  ghedaen  up 
tvoors»  scip  biden  voors.  heesschers  sculdich  es  vooren  betaelt  te 
zine,  ende  eer  de  ghonejeghen  wien  tvoors.  scip  ende  vrecht  te 
vooren  verbonden  was,  yet  hebben  moghen  vanden  vercoopene 
vanden  zelven  scepe  ;  ende  dat  mids  de  somme  van  penninghen 
commende  vanden  vercoopen  vanden  zelven  scepe  ende  ooc  vande 
vrecht,  zyudo  jn  den  handen  vande  voors.  verweerers,  sculdich  zvn 
te  coniraeno  jnden  handen  vande  voors.  heesschers  ende  ghedistri- 
bucirt  te  zine  ten  proffyte  van  hemlieden  als  ghedaen  hebbende  de 
leeninghe  vanden  iaetsten  voyaige  ghedaen  van  Civilien  in  Vlaendren 
clcken  pond  ponds  ghelycke  naer  de  quantitey t  van  haerlieder  scult  ; 
behouden  dies  schoter  yet  over  dat  daer  in  huerlieder  deel  hebben 
zouden,  die  van  der  eersten  leeninghen  verbandt  hadden  up  tvoors. 
scip.  ende  vrecht,  elc  naer  tavenant  van  zynder  scult. 

Cartuî.  Oroenenbouc  onçhecoU.,  fol.  174  verso,  n.  2. 


1059.  —  1464,  25  Septembre. 

Le  collège  des  échevins  autorise  Jean  Caudron,  le  sellier, 
de  se  faire  accompagner  à  Anvers  pour  y  reconnaître  les 
marchandises  qui  étaient  arrivées  avec  avarie,  mais  il  leur 
défend  d  y  faire  quelque  acte  de  commerce  ou  de  courtage. 

ÇartuU  Groenenbouc  onghecothj  fol.  176,  n,  3. 


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—  129  — 
1060.  —  1464,  3  Novembre. 

Le  duc  Philippe-le-Bon  considérant  les  réclamations 
des  drapiers  flamands  ;  — 

«  que  par  le  moien  de  ce  que  ou  royaume  dAngleterre  on  a  fait 
depuis  certain  temps  ença  et  fait  encores  chacun  jour  grant  multi- 
tude de  draps  et  filiez  de  laines,  et  beaucoup  plus  que  aucunement 
ion  navoit  accoustume  ;  lesquelx  draps  et  filiez  Ion  a  amainez  et 
amaine  encore  journellement  en  Brabaut,  Flandres  et  iceulx  nos 
pays  qui  sont  principalement  fondez  sur  fait  de  drapperie,  et  ont 
este  et  sont  grandement  grevez  et  adommaigiez,  et  le  fait  de  la 
draperie  dillec  grandement  amenri,  diminue  et  taillie  de  venir  du 
tout  a  néant...  v 

Le  duc  déclare  prohiber  l'entrée  de  ces  tissus. 

Arch  de  VÊtat  à  Bruges,  Invent,  des  chartes,  1. 1,  p.  105,  n.  15. 

Cette  ordonnance  ne  serait  au  reste,  que  la  confirmation  d'une 
précédente  datée  du  26  Octobre,  affirmant  que  «  les  draps  et  filiez 
d'Angleterre  ont  esté  bannis  et  deffendus  anciennement  en  nostre 
pays  de  Flandres.  »  Gachabd,  Documents  inédits^  t.  II,  p.  176. 


1061.  —  1465,  1  Mars. 

Le  roi  d'Angleterre  confirme  les  anciens  privilèges 
commerciaux  des  Brugeois  pour  faire  le  négoce  dans  les 
pays  qui  lui  étaient  soumis. 

Henbicus,  Dei  gracia  Rex  Anglie,  dominus  Hibernie  et  dux 
Aquitanie,  Archiepiscopis  Episcopis,  Abbatibus,  Prioribus,  Comi- 
tibus,  Baronibus,  justiciariis,  vicecomitibus,  prepositis  ministris  et 
omnibus  baillivis  et  fidelibus  suis,  salutem.  Sciatis  nos  concessisse 
et  hac  carta  nostra  confirmasse  pro  nobis  et  heredibus  nostris, 
dilectis  nobis  Burgensibus  et  mercatoribus  de  Bruges,  quod  ipsi 
in  perpetuum  per  totam  terram  et  potestatem  nostram  banc  habeant 
libertatem,  videlicet  quod  ipsi  vel  eorum  bona  quocumque  locorum 
in  potestate  nostra  inventa  non  arrestentur  pro  aliquo  débite  de 

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—  180  — 

quo  fidejussores  aut  principales  debitores  non  extiterint.  Nisi  forte 
ipsi  debitores  de  eorum  sint  communia  in  potestate  habentes  unde 
de  debitis  suis  in  toto  vel  in  parte  satisfacere  possint  ;  et  ipâ 
burgenses  de  Bruges  per  quos  ipsa  villa  regitur  illis  qui  de  terra 
et  potestate  nostra  extiterint,  in  justiçia  defuerint  ;  et  de  hoc 
racionabiliter  constare  possit. 

Et  quod  burgenses  et  mercatores  predicti  pro  transgressione  sea 
forisfactura  servientium  suorum  catalla  et  bona  sua  in  mambos 
ipsorum  inventa  aut  alicubi  locorum  per  ipsos  servientes  deposita, 
quatenus  sua  esse  sufficienter  probare  poterint,  non  amittant. 

Et  etiam  si  dicti  burgenses  et  mercatores  aut  eorum  aliqui 
infra  terram  et  potestatem  nostram  testati  decesserint  vel  intestati, 
nos  vel  heredes  nostri  bona  eorum  confiscari  non  faciemus,  qmn 
eorum  heredes  intègre  ipsa  hebeant,  quatenus  ipsa  catalla  dicto- 
rum  defunctorum  fuisse  constitutis,  dum  tamen  de  dictis  heredibas 
noticia  aut  fides  sufficienter  habeatur. 

Et  quod  ipsi  cum  mercandisis  suis,  in  terram  et  potestatem 
nostram  secure  venire  et  ibi  morari  possint,  facientes  débitas  et 
rectas  consuetudines  ;  ita  etiam  quod  si  inter  Regem  Erancomm 
aut  alios  et  nos  vel  heredes  nostros  aliquo  tempore  guerra  fuerit, 
ipsi  premuniantur  ut  infra  quadraginta  dies  regnum  nostrum  cam 
bonis  suis  egrediantur. 

Quare  volumus  et  firmiter  precipimus  pro  nobis  et  heredibus 
nostris  quod  dicti  burgenses  et  mercatores  et  eorum  heredes  per 
totam  terram  et  potestatem  nostram  in  perpetuum  habeant  omnes 
libertates  prescriptas.  Et  prohibemus  super  forisfacturam  nostram 
decem  librorum,  ne  quis  eos  centra  hanc  libertatem  et  concessionem 
nostram  in  aliquo  injuste  molestare  vel  inquietare  présumât. 

Hiis  testibus  venerabilibus  patribus  Egidio  arro  et  Royero  Con- 
ventri  et  Litth  episcopis,  Ricardo  de  Clare,  comité  Gloucestre  et 
Hertford,  Johane  Mansell,  Thesaurario,  Eborum,  Imberto  Pugeys, 
Imberto  de  Moutferrand,  Nicolao  de  sancto  Mauro,  Jugramo  de 
Pery,  Hugone  de  Lysse,  Radolpho  de  Bakeput,  Alano  Burnel, 
Waltero  de  Bruges  et  aliis. 

Datum  per  manum  nostram  apud  sanctum  Audomarum,  primo 
die  marcii,  anno  regni  nostri  quadragesimo  quarto. 

CartuL  GheluwenbouCy  fol.  46,  n.  S. 


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—  131.  — 
1062.  —  1465,  21  Mars. 

Les  fermiers  de  l'assise  des  vins,  Anselme  Adorne  et 
Jacques  Breydel,  avaient  réclamé  le  paiement  du  droit  sur 
les  vins  que  les  patrons  et  suppôts  de  la  nation  de  Gênes 
apportaient  de  l'Écluse  et  de  Damme  à  Bruges,  pour  leur 
consommation.  Le  collège  des  échevins,  après  avoir  examiné 
la  lettre  de  leurs  privilèges  et  constaté  qu'ils  ne  jouissaient 
d'aucune  exemption  sur  ce  point,  leur  accorda  la  franchise 
pour  le  cas  actuel,  en  considération  des  grands  services 
qu'ils  avaient  rendus  à  la  ville. 

CartuL  Groenmbouc  onçhecoU.,  fol.  184  verso,  n.  2. 


1063.  —  1465,  4  Mai. 

Le  collège  des  échevins  admet  au  serment  Bavon  van 
Massenhove,  qui  avait  été  désigné  par  la  corporation  des 
navieurs  pour  être  gardien  des  balises  coulées  à  l'est  du 
Zwin.  11  jura  donc  d'observer  le  règlement  suivant  : 

£erst,  zo  zal  de  voors.  bakenare  baken  don  speelman  up  beeden 
henden,  te  wetene  up  elc  hende  met  eenea  ryse. 

Voort  buten  ant  meylant  buter  steile,  een  bollebaken  met  eender 
tonne. 

Voort,  zo  zalhy  den  navel  baken,  van  danen  met  bollebaken  ende 
rysbaken  toot  buten  der  corter  navele. 

Voort,  zo  zal  hy  baken  den  darinc  entrent  den  Godsvliet,  met 
rysbaken. 

Voort,  Jan  Boudinszoons  riet  de  houcken  ende  aile  de  zanden  die 
daer  entrent  ligghen  met  bollebaken  ende  rysbaken. 

Voort,  zo  zal  hy  baken  Croocxhoucke.  Ende  voort  noch  vander 
nieuwer  havene  toot  Coesyde,  aile  de  zanden  zal  hy  baken  met 
rysbaken  die  ten  leeghen  watre  drooghe  ligghen. 

Voort,  zo  zal  hy  baken  tpas  de  hoofden,  ende  den  houe  vanden 
passe,  ende  de  plate  lanox  met  bollebaken  ende  met  rysbaken, 


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—  182  — 

Voort,  zo  zal  hy  stellea  een  bollebaken  up  dea  steylen  noord  met 
eencn  tonne. 

Voort  zo  zal  hy  stellen  up  den  houe  van  Cadsant  rysbaken. 

Ende  de  voors.  bakenare  zal  hebben  van  elcken  scepe  dat  dner 
den  navel  comt  af  buten  omme  twee  grooten  tsiaers. 

Sous  réserve  que  si  le  balisier  venait  à  être  suspendu,  h 
corporation  des  navieurs  conservait  le  droit  d'en  présenter  un  autre. 

Cartul,  Groenenbouc  onghecott.,  fol.  185  verso,  n.  2. 


1064.  —  1465,  18  Juin. 

Jean  Frère  devait  à  l'abbé  Moise  de  Saint-Jean-Baptiste 
de  Flines  une  somme  de  83  nobles  anglais,  qu'il  comptait 
à  9  s.  gros  pièce,  tandis  que  l'abbé  les  prétendait  avoir 
au  taux  de  25  stoters.  Le  collège  des  échevins  les  fixe  au 
cours  de  9  s.  6  d.  gros. 

CartaU  Groenenbouc  oftghecoCi,,  fol.  190,  n.  2. 


1065.  —  1465,  10  Juillet. 

Pierre  Wittebrood  est  condamné  à  l'amende,  parce  quen 
vendant  à  l'Écluse  des  habits  et  étoffes  importés  de 
Zélande,  il  avait  enfreint  le  privilège  d'estaple  de  Bruges. 

Groenenbouc  onghecott,,  fol.  191^,  n.  2. 


1066.  —  1465,  6  Août. 

Jean  de  Tillace,  alias  de  Medaliaga,  qui  avait  vendu  à 
l'Écluse  des  pierres  à  aiguiser  (wetsteenen)  non  estaplées, 
est  condamné  à  une  amende  de  18  couronnes. 

Grcenenbouc  onghecott.y  fol.  193,  n.  2. 


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—  133  — 

1067.  —  1465,  31  Août. 

Les  doyen  et  jurés  (vinders)  de  la  halle  aux  draps  (lakenhalle) 

avaient  calengié  divers  tailleurs  (sceppers)  parce  qu'ils  avaient 

vendu  ou  exposé  en  vente  des  draps  écossais,  qui  étaient  prohibés. 

Le  serment  des  tailleurs,  prenant  fait  et  cause  pour  leurs  suppôts, 

prétendait  que  cette    prohibition    n'était  pas  inscrite  dans  leurs 

ceures,  et  par  conséquent  qu'ils  jouissaient  d'une  liberté  pleine  et 

entière.    A  l'intervention  de  l'écoutète,   le  collège  des  échevins 

jugea  que  la  défense   existait    bien    réellement,    et    s'appliquait 

notamment  aux  espèces  dites  «  schotsche  lakenen  andere  dan  smalle 

ghewrevene,  karseyen  graeuwe  ende  witte  van  drie  vierendeel  ende 

half  breede,  yersche,  spiersche  ende  brunswy esche  mantelen  ende 

mantellakenen.  » 

CartuU  Qroenenbouc  onghecott.i  fol.  199,  n.  2. 

1068,  —  1465,  7  Septembre. 

Ute  dien  dat  van  alzulken  ghescille  als  gheweest  hadde  tusschen 
Alvere  de  Vyane,  coopman  van  Portugale,  heesscher  an  deen  zyde  ; 
ende  Janne  Noblet  ende  zinen  broedere,  poorters  jn  Brugghe, 
verweerers  an  danderzyde;  ter  causen  van  zekere  menichte  van 
tanden  van  yvoire  die  de  voorseide  ghebrocders  jeghen  den  voor- 
seiden  Alvere  ghecocht  hadden  ende  de  payementen  daer  an 
clevende  ;  de  voorseide  partien  hemlieden  ghesubmicteert  hadden 
jnt  zegghen  ende  ordinance  van  scepenen  van  Brugghe,  belovende 
ghetrauwelic  tonderhoudene  tguend  dat  bi  hemlieden  ghezeyt  ende 
gheordonneirt  zoude  wesen. 

So  eyst  dat  naer  zekere  handelinghe  daer  up  ghehadt  metten 
voorseiden  partien,  byden  ghemeenen  collège  van  scepenen  van 
Brugghe  up  tvoorseide  ghescil  ghezeyt  ende  gheordineert  heeft 
gheweest  onde  es  dat  de  voorseide  Jan  Noblet  ende  zyn  broedere 
de  voorseide  tanden  ontfanghen  zouden  ende  daer  of  betalen, 
te  wetene  van  de  xvij  minste  tanden  nu  gr.  van  den  ponde,  ende 
van  aile  den  anderen  tanden  vj  groten  van  den  ponde  ;  tderde  daer 
of  ghej'eet,  tander  derde  te  Sinte  Maertinsmesse  naestcommende, 
ende  de  reste  te  midwintere  daer  naer  volghende. 

Actum  vu*  septembris  a**  lxv. 

.    Reg.  des  sentences  civiles,  in-foL,  de  1466-69,  fol.  1  verso,  n.  5. 


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—  184  — 

1069.  —  1465,  19  Octobre. 

Franchois  de  Thedaldis  comme  procureur  de  Anthoine  de  Lutiano, 
marchant  de  Florence,  recogueut  de  sa  bonne  et  franche  voulente 
estre  bien  et  loyaulment  contente  et  satisfait  de  Pierre  Baudin, 
marchant  de  Florence,  comme  hoir  institue  et  fidecommissaire  de 
feu  Renault  de  Baroncelli  de  la  part  et  porcion  que  ledit  Anthoine, 
ou  nom  de  lui  et  de  ses  compaignons  a  Londres  avoit  et  povoit  avoir 
sur  les  biens  dudit  Renault  et  ses  héritiers  touchant  sa  personne  et 
mesmement  touchant  les  debtes  deues  par  ledit  Renault  a  ladicto 
compaignie,  dont  au tresfois  sentence  a  este  donne  a  Florence;  et 
promect  ledit  Franchois,  ou  dit  nom,  que  a  cause  de  ladicte  debte, 
ledit  Anthoine  ne  autre  pour  lui  ne  demandera  aux  hoirs  dudit 
Renault  ne  sur  leurs  biens  quelque  chose  eu  tant  quil  touche  sa 
personne  ;  et  lui  en  quite  de  tous  poins,  et  aussi  ou  nom  de  la 
compaignie  ne  fera  demande  a  lencontre  lesdis  hoirs  dudit  Renault 
Baroncelli  de  la  part  qui  appartient  ausdis  compaignons  de  Londres  ; 
et  quil  se  este  et  renunce  du  droit  quil  en  peut  avoir,  en  tant  quil 
touche  ledit  Anthoine  et  sesdis  compaignons  a  Londres  ;  et  pour  ce 
oblige  la  personne  dudit  Anthoine  et  aussi  ses  biens  ou  quilz 
pourront  estre  trouvez;  par  vertu  de  certaine  procuration  quil  a 
dudit  Anthoine. 

Mâff,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  6  verso,  n.  2. 

On  trouve  plus  loin,  ihid.^  fol.  9  n.  4,  à  la  date  du  4  Novembre 
1465,  que  Pierre  Baudin,  en  sa  qualité  d'héritier  testamentaire  de 
Renaut  Baroncelli,  attrait  devant  les  échevins  de  Bruges  Baptiste 
de  Laignello,  marchand  de  Pise,  au  nom  de  Baptiste  Aliate,  en 
reddition  et  apurement  de  compte. 


1070.  —  1465,  26  Octobre. 

Upte  begheerte  die  Pieter  de  Becy,  coopman  van  Spaignen,  dede 
int  ghemeeue  collège  van  scepenen  van  Brugghe,  als  dat  tscip 
twelke  Jan  de  Gracce  hem  zegghende  poorter  van  Brugghe  ghear- 
resteert  hadde  als  hem  toebehoorende,  ende  twelke  scip  byden 
Spaignaerden  up  zee  ghenomen  hadde  geweest  als  toebehoorende 


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—  135  — 

den  Inghelschen,  ende  alzo  van  goede  priase  ghenomen  alzo  zy 
zeyden,  jn  svoorseids  Pieters  handen  ghestelt  worde,  omme  daer 
mede  te  doene  zine  gheliefte.  Ghemerct  dat  de  voorseide  Jan  de 
Grave,  die  tvoorseide  scip  ghearresteert  hadde,  wech  ghetrocken 
was  zonder  yemant  ia  zyne  stede  te  latene,  die  tvoorseide  arrest 
achtervolghede.  So  was  byden  voorseiden  ghemeeaen  collège  van 
scepenen  van  Brugghe  gheappointeert  dat  de.  voorseide  Pieter  de 
Becy  tvoorseide  scip  wettelike  zoude  doen  prisen  byder  wet  vander 
Mude  ;  ende  dat  alzo  ghepresen  zynde,  dat  hy  dat  zoude  doen 
Terboorghen  toter  somme  dat  het  ghepresen  wesen  zoude,  ende 
upte  voorseide  boorghtucht  tscip  anevaerden  ende  dat  ghebrucken 
naer  zinen  wille. 

Reg,  des  sentences  civiles ^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  7  verso,  n.  8. 


1071-  —  1465,  26  Octobre. 

Doe  was  byden  ghemeenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe 
gheconsenteert  Gaultier  Riquaerts  inden  Braemberch  den  upslach 
yanden  coorne  thebbene  vanden  persoonen  diek  an  hem  begheeren 
zullen  alzo  wel  andere,  tooter  tyd  dat  byder  wet  anders  anghaende 
den  voorseiden  upstellatie  voorzitm  zal  worden. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  8  verso,  n.  2 


1072,  —  1465,  2  Novembre. 

Lettres  du  duc  de  Bourgogne,  comte  de  Flandre,  par 
lesquelles  il  défend  dans  le  comté,  la  circulation  et  le  cours 
de  la  monnaie  blanche  d'Angleterre  et  d'Ecosse,  et  ordonne 
que  ces  espèces  soient  portées  à  la  monnaie  pour  être 
«  taillez  et  copez.  n 

Sons  le  ciditmts  du  Conseil  de  Flaudre,  du  12  Novembre  1405. 

Orig.  sur  vélin  ;  sceau  disparu. 
Arch,  de  VÈtat  à  Bruges,  Invont.  des  chartes  du  Franc, 

p.  156,  n.  410. 


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—  136  — 

1073.  —  1465,  18  Novembre. 

De  et  sur  la  question  et  différent  estans  pardevant  la  plaine 
chambre  deschevins  de  Bruges  par  et  entre  Jehan  de  Riebeque, 
bourgois  de  Bruges,  dune  part  ;  et  Jehan  Omont,  maistre  dune  neif 
de  Rouen  et  Jehan  Pasquin  marchant  de  Rouen,  dautre  part  ; 

A  cause  des  arrestz  que  ledit  Jehan  de  Riebeque  avoit  fait  faire 
des  personnes  desdis  Jehan  Omont  et  Jehan  Pasquin,  pour  moyen- 
nant yceulx  arrestz  povoir  recouvrer  les  pertes  et  domages  que  lui 
avoient  este  fais  sur  mer  par  ceulx  de  Honnefleu,  en  la  prinse 
dune  neif  de  Yrlande  chargie  des  biens  dudit  Jehan. 

A  quoy  lesdis  Jehan  Omont  et  Jehan  Pasquin  respondirent  que 
les  prinses  et  dommages  fais  par  lesdis  de  Honnefleu  desdis  neif  et 
biens  no  leur  touchoient  en  riens,  car  ilz  estoient  venuz  pardeca 
sur  bon  et  loyal  sauf-conduit  quilz  avoient  de  nostre  très  redoubte 
seigneur  et  prince,  dont  ilz  firent  foy  incontinent  par  lesdites 
lettres,  et  pour  ce  nestoient  arrestables  pour  prinses  ou  domages 
faictes  par  autruy  ;  requerans  que  les  arrestz  faîz  de  leurs  personnes 
feussent  aneantiz  et  déclarez  nuls. 

A  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges,  veues  lesdites 
lettres  de  sauf-conduit,  este  dit  et  déclare  que  lesdis  arrestz  fais 
par  ledit  Jehan  de  Riebeque  sur  les  personnes  desdis  Jehan  Omont 
et  Jehan  Pasquin  dévoient  estre  relaxez  et  mis  a  néant,  condemp- 
nant  a  ce  ledit  Jehan  de  Riebeque  ;  qui  en  ensuivant  ce  les  relaxa 
incontinent. 

Et  ce  fait  requist  ycellui  Jehan  de  Riebeque  que  larrest  fait  de 
sa  personne  par  lesdis  Jehan  Omont  et  Jehan  Pasquin  pour  la 
somme  de  mille  livres  de  gros  fust  mis  a  néant  ou  quils  déclarassent 
la  cause  pourquoi  ils  lavoient  fait  arrester. 

A  quoy  lesdis  Jehan  Omont  et  Jehan  Pasquin  respondirent  quils 
avoient  fait  ledit  arrest  pour  par  ycellui  recouvrer  les  interestz 
quils  pourroient  avoir  a  cause  desdis  premiers  arrestz  faiz  sur  leurs 
personnes,  par  ce  que  obstant  yceulx  arrestz,  ung  de  leurs  navires 
estoit  parti  sans  compaignie  et  que  ung  autre  leur  navire  estant 
encores  pardeca,  estoit  bien  taille  de  retourner  sans  compaignie. 
Et  si  aucun  desdis  navires  estoit  prias  en  chemin,  ilz  le  vouldroient 
imputer  aux  arrestz  faiz  sur  leurs  dites  personnes  et  pour  ce 
recouvrer  leurs  interestz  qui  par  aventure  pourroient  bien  mener  a 
ladite  somme  de  mille  livres. 


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—  137  — 

Sur  quoy  ledit  Jehan  de  Riebeque  respondy  que  en  nulle  manière 
il  nestoit  tenu  esdis  arrestz  ;  car  ou  temps  quil  fist  arrester  lesdis 
Jehan  Ornent  et  Jehan  Pasquin,  yceulx  ne  vouldrent  monstrer  les 
lettres  de  leur  sauf  conduit,  ne  aussy  bailler  caution  de  les  monstrer 
ou  destre  a  droit  sur  ladite  question  ;  et  silz  eussent  voulu  monstrer 
leur  sauf-conduit,  il  neust  ja  este  besoing  que  lun  navire  fust  parti 
devant  lautre,  car  les  eust  incontinent  relaxe  desdis  arrestz  ;  et  se 
aussi  ils  eussent  voulu  bailler  caution,  ils  eussent  semblablement 
par  droit  este  relaxez  ;  mais  par  droite  arrogance,  ils  ne  vouldrent 
faire  ne  lun  ne  lautre  ;  et  ainsi  dévoient  et  doivent  a  eulx  imputer 
se  aucun  dommaige  leur  advenist  ;  requérant  que  ledit  arrest  fust 
pour  ce  annulle  et  mis  a  néant. 

Ensemble  autres  raisons  que  lesdites  parties  ont  alléguées. 

Sur  laquelle  question  a  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  de 
Bruges,  oyes  lesdites  parties  en  toutes  leurs  raisons,  este  dit  et 
jugie  que  ledit  Jehan  de  Riebeque  doit  estre  absolz  de  la  demande  a 
lui  faicte  par  lesdis  Jehan  Omont  et  Jehan  Pasquin  a  cause  desdis 
interestz,  et  pour  ce  larrest  fait  sur  lui  doit  estre  annulle  et  mis  a 
néant. 

Actum  xvij*  novembris  a**  lxv. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  10,  n.  8. 


1074.  —  1466,  11  Janvier. 

Upte  questie  ende  ghescil  weseude  voor  tghemeeue  collège  van 
scepenen  van  Brugghe,  tusschen  Janne  Voysin  an  deen  zyde,  ende 
Jan  de  Latre  an  dander  zyde,  ter  causen  van  zekcre  coopmans- 
cepe  van  lecmoese  daermen  sanflour  of  maect,  ende  anderssins 
in  diversche  manieren  die  zy  tzamen  ghehadt  hadden,  ende  daer 
op  de  voorseide  Jan  de  Latre  de  handelinghe  ghehadt  hadde  ; 
begheerende  de  voorseide  Jan  Voysin  daarop  rekeninghe  ende 
bewys  thebbene  vanden  voorseiden  Jan  de  Latre.  Daer  jeghen 
do  voorseide  Jan  de  Latre  veraudwoorde  kennende  dat  zy  tzamen 
coopmanscepe  ghehadt  hadden  als  bovçn  ende  dat  hy  daerop  meest 
de  maniancie  ghehadt  hadde,  presenterende  daerop  rekeninghe 
ende  bewys  te  doene  in  tyden  ende  in  wylen,  ende  zo  hy  eerst 
mochte. 


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—  138  — 

So  was  zo  Terre  ghesproken  tusscben  den  Toorseiden  partien 
by  goeden  middelaers  dat  de  roorseide  Jan  de  Latre  beloofde 
binnea  viij  daghen  naestcommende  den  Toorseiden  Janne  VoysLn 
rekeninghe  ende  bewys  te  doene  Tan  aile  de  handeliogbe  die  hi 
Tan  haerlieder  beeder  coopmanscepe  ghehadt  hadde.  £nde  achter- 
Tolgbende  zjnder  voorseyder  beloftei  was  hi  daertoe  gfaeeondemp- 
neert  bi  scepenen. 

Actam  xj*  Januarii  a*  lxy. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-foL,  de  1465-69,  foL  16  verso,  n.  5. 


1075.  —  1466,  4  Février. 

Le  fermier  de  la  grue  réclamait  le  paiement  de  la  taxe 
des  huiles  que  les  tonneliers  achetaient  pour  leur  usage. 
Sur  leur  refus,  le  collège  des  échevins  décide  : 

«  Dat  de  craenheere  of  pachter  Tan  der  crâne  gheen  recht  noch 
redene  en  hadde  craneghelt  theesschene  Tande  olye  die  de  Toors. 
cnpers  of  andere  onder  de  crâne  cochten,  naer  dat  de  Toors.  olye 
byder  crâne  upghedaen  was  ende  daerof  een  craneghelt  ontfanghen 
hadde;  het  en  ware,  dat  naer  tcoopen  vande  TOors.  olye,  de  zelve 
olye  byder  crâne  ghewrocht  ware,  ende  te  scepe  of  te  waghene 
ghedaen  ;  ende  alst  aizo  gheviele,  zo  zoude  raen  Tander  TOors.  olye 
gheTen  alzo  dickent  craneghelt  als  de  crâne  daer  an  ghewrocht 
hadde,  ende  niet  meer...  » 

CartuU  Oroenenbouc  ongkecott.y  fol.  207,  n.  1. 


1076.  —  1466,  8  Février. 

Gonsalve  de  Couverouges,  Jehan  Loupes  Pardo,  Rodrigo  de 
CiflFontes,  Barthélémy  Roze,  consuls,  Alonse  de  Cennes,  marchans 
Desp?iigne,  proinisirout  quils  tenront  lo  hailly  de  leiue  et  la  loi  de 
Bruges  quites  et  sans  doiumaiges  de  la  relaxation  qui  est  faictc  a  la 
requeste  desdis  consulz  de  larrest  que  a  fait  faire  monseigneur  le 
bastard  sur  une  cervelle  nommée  San  Salvador,  jadis  appartenant 


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—  189  -- 

SL  moudit  seigneur  le  bastard,  qui  a  este  vendue  de  par  monseigneur 
le  Duc,  et  achetée  par  ledit  Jelian  Loupes,  et  qui  est  a  présent 
toute  chargiee  et  preste  de  partir  avecq  les  autres  navires  et  flote 
Despaigne  qui  au  plaisir  de  Dieu  se  doit  partir  demain  a  matin  ;  et 
ce  jusques  a  la  somme  que  ladicte  neif  a  este  vendue  et  encores 
dautant.  Et  de  ce  sont  plesges  lesdis  consulz  et  ledit  Alonse. 

Item^  encores  de  ou  cas  que  a  cause  de  ladite  relaxation  procès 
meust  entre  monseigneur  le  bastard  et  ledit  bailly  et  loi  de  Bruges, 
de  ce  en  cas  entreprendre  ledit  procès  et  le  fournir  comme  il 
appartiendra  sans  les  coustz  et  frais  desdis  bailly  et  loi,  et  de  eulx 
acquiter  indempnes. 

Actum  viu'*  februarii  a®  lxv. 

Et  lesdis  Gonsalve  et  Jehan  Loupes  promisirent  lesdis  consulz  et 
Alonse  de  Cennes  tenir  de  ladite  plesgerie  quitès  et  indempnes. 
Presentibus  scabinis  omnibus  prêter  Leeuwe  ende  Coolbrant. 

Heg.  des  sentences  civiles,  in -fol.,  de  1465-69,  fol.  20  verso,  n.  2. 


1077.  —  1466,  8  Mars. 

Sur  le  mesus  fait  par  certains  marchans  de  Venize  en  mectant 
sus  et  vendant  a  Lescluze  certaine  quantité  de  sucre  contre  lestaple, 
a  par  submission  este  dit  que  lesdis  marchans  qui  ledit  abus  ont 
commis,  lamendront  envers  le  seigneur  et  la  ville  par  lU  Ib.  gros, 
les  deux  pars  au  seigneur  et  le  tiers  a  la  ville. 

Actum  viij*  martii  a°  lxv. 

Beg.  des  sentences  civiles  y  in-fol.,  de  1465-69  foh  23,  n.  2. 


1078.  —  1466,  29  Mai^. 

Passcharis  wyf  vander  Maue  ghecondampneert  by  subraissien 
jeghen  N....hem  te  betalene  van  via  tonnen  vetvisch  te  xu  s.  gr. 
de  tonne. 

Actum  XXIX*  martii  a®  lxv. 

Beg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  25  verso,  n.  3. 


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—  140  — 

1079.  —  1466,  31  Mai-s. 

Up  trapport  ghedaen  bi  Garchie  de  Savaille  van  scepenen  vanden 
Damme,  omme  dat  zy  de  questie  tusschen  den  voorseiden  Garchie 
au  deenzyde,  ende  Antheunis  Beyts  an  danderzyde,  ghewyst  badden 
ter  vierscare  aldaer,  den  voorseiden  Garchie  begheerende  berecht 
te  zine  ter  camere,  mids  dat  hy  een  vremd  coopman  es  ;  so  was  by 
den  ghemeenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe  verolaert  dat 
de  voorseide  Garchie  goede  cause  heeft  van  gheappeleert  thebbene 
ende  trapport  van  waerden  ;  ende  was  den  voorseiden  Antheunise 
bevolen  dat  niet  jeghenstaende  tvoorseide  vonnesse,  hy  ter  camere 
van  den  Damme  den  voorseiden  Garchie  andwoorden  zoude  ende 
scepenen  vanden  Damme  dat  zy  partien  aldaer  recht  ende  wet 
doen  zouden  ende  ghereedscepe  van  wetten. 

Actum  ultima  raartii  a**  lxv  voor  Paesschen. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69.  fol.  25  verso,  n.  5. 


1080,  —  1466,  29  Avril. 

Jugé  par  le  collège  des  échevins  que  Mathieu  Colins  qui 
était  muni  de  lettres  passées  et  certifiées  par  le  magistrat 
d'Ostende,  n'avait  pas  besoin  d'invoquer  la  franchise  de  la 
foire  de  Bruges,  pour  être  à  l'abri  de  Tairestation 
préventive  requise  par  un  créancier. 

CaHul,  Oroenenbouc  onghecoU.,  fol. -209,  n.  4. 


1081.  —  1466,  1  Mai. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  sur  lenvoi  de  quatre  galèi'es 
pour  le  voyage  de  Flandre  et  de  Londres,  notamment  le 
Pesara  de  Londres  et  le  Pesara  de  Bruges. 

Réglementation  générale.  Des  deux  galères  en  destination  do 
Londres,  Tune,  désignée  soit  de  commun  accord  ou  par  le  tirage 
au  sort  qui  sera  fait  en  quittant  Venise,  devra  longer  la  côte  do 


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—  141  — 

Barbarie  ayant  chargé  d'abord  en  Angleterre  les  draps  fins  et 
autres  marchandises  pour  la  Barbarie,  à  l'exclusion  du  cuivre  et 
de  l'étain,  et  des  objets  manufacturés  de  ces  métaux,  sous  peine  de 
500  ducats  à  charge  de  chacun  des  patrons  de  la  perte  du  fret,  et 
de  la  privation  du  commandement  de  quelque  galère  durant  dix 
ans  ;  le  tiers  de  l'amende  reviendra  au  dénonciateur,  un  tiers  aux 
oflBciers  de  justice  et  un  tiers  au  trésor  public. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Mar..  V,  8,  p.  70. 

Record  Office.  Calendar  ofstate  papers,  Venetiah,  1. 1,  p.  116,  n.  399. 


1082.  —  1466,  14  Mai. 

Den  xnij*°  dach  van  meye  a°  lxvj  zo  beloofden  de  ouderlieden 
vander  duutsscher  hanze,  te  wetene  Jan  Wauscheede,  Dieric 
Prucum  ende  Ampluenes  vander  Scuure  de  stede  van  Brugghe 
quite  ende  scadeloos  te  houdene  vander  warande  by  haer  ghedaen 
den  bailliu  van  Duinkerke  anghaende  den  scepe  vander  hanze 
byden  Franchoysen  ghenomen  ende  aldaer  ghebrocht. 

Reg.  des  senten'ies  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  29  verso,  n.  6. 


1083,  —  1466,  16  Mai. 

Convocatis  ad  conspectum  magnifici  et  illustris  domini  ducalis  in 
Janua  locumtenentis  et  gubernatoris  et  magnifici  consilii  dominorum 
Antianorum  spectabilibus  officiis  monete  et  Saucti  Georgii  aliisque 
civibus  numéro  fero  ducentis,  et  facta  propositione  per  hec  verba  : 

Segnoi  Alchuni  de  nostri  citain  li  que  dixen  essere  staeti 
damnificai  da  monsegnor  de  Vaverin  de  non  pocha  summa  de  dine, 
per  virtute  do  certe  reprexaglie  altra  volta  a  elle  conccsse  per  lo 
illustrissime  ducha  de  Borgogna,  han  depozo  una  supplicatione 
davanti  lo  illustre  governao  nostro  e  questi  magnifici  Antiain  ;  la 
quale  ve  sarà  Icziia  ;  et  perô  clie  la  requesta  de  li  dicti  damnifichè 
e  parsua  a  essi  illustre  governao  et  Antiain  chi  sia  de  importantia 
e  chi  mérita  de  essere  ben  consegià,  per  questo  ve  han  faeto 
demanda  chi  avo  chè  inteizo  la  dicta  supplication  e  considerao  ben, 


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—  142  — 

ognî  cossa  o  possai  consegià  e  délibéra  quello  va  par  se  habia  a  fare 
sum  la  dicta  requeste.  Lo  ténor  de  la  dicta  supplication  e  questo  : 

Illustro  domino  ducali  locumtenenti  ac  gubernatori  ac  magnifico 
consilio  dominer um  Antianorum  reverenter  exponitur  et  supplicatur 
pro  parte  Francise!  de  Levanto,  Dominici  Spinule  qm.  Georgii, 
Jacobi  lustiniani  qm.  domini  Jacobi,  et  Brancaleonis  de  Auria, 
nomine  suo  et  nomine  ac  vice  aliorum  damnificatorum,  causa  et 
occasione  reprensaliarum  per  illustrem  dominum  ducem  Burgondie 
magnificum  dominum  de  Wavrin  concessarum  ;  quod  ut  notorium 
est  sine  aliquo  eorum  facto  vel  culpa,  occasione  dictarum 
reprexaliarum  eidem  domino  de  Wavrin  concessarum,  fuerunt 
capte  res  et  bona  ipsorum  supplicantium,  et  dampnificati  î?unt  in 
valorem  scutorum  auri  novem  milium  quingentorum  et  plurium  vere 
sortis,  non  comprehensis  ceteris  dainnis  ab  eo  tempore  citra  eisdem 
subsecutis  ;  et  quamquam  huiusmodi  onus  tanquam  publicum  ab 
omnibus  et  publiée  debeat  supportari,  presertim  cum  dicte 
reprexalie  concesse  fuerint  ob  pretensas  incurias  et  damna  eidem 
domino  de  Wavrin  illatas  et  illata  per  magistratus  reipublice 
Januensis  et  incliti  communis  lanue  ;  quamvis  etiam  in  sinilibus  et 
longe  fortioribus  casibus  solita  sit  commun! tas  lanue  providere 
damna  passis,  ut  notorium  est.  Et  multa  huiusmodi  exempla  in 
médium  aflferri  possent,  si  expediret. 

Tamen  bactenus  ipsi  supplicantes  damna  passi  nullam  restau- 
rationem  seu  provisionem  habuerunt,  quam  petere  non  ellegeruat, 
attentis  magnis  oneribus  quibus  respublica  implicata  esse  videbatur, 
volontés  potius  reipublice  quam  sibi  ipsis  compati. 

Hune  vero  ex  que  hoc  felici  tempore  status  illustrissimi  principis 
nostri  iam  omnia  pacificata  esse  videantur,  non  est  debitum  nec 
honestum  quod  ipsi  in  specie  supportent  onera  que  ab  universis 
et  communi  supportari  debent. 

Notum  quippe  est  quam  necessarium  sit,  non  solum  utile  com- 
mercium  et  frcquentatio  mercature  in  partibus  Flandrie  et  ceteris 
partibus  illustrissimi  domini  ducis  Burgundie,  quod  quidem  commer- 
cium  erat  omnino  interdictum  ;  nec  de  cetero  poterat  frequentari 
per  lanuenses  ipsis  reprexaliis  durantibus  ;  et  presertim  quia  ipso 
dominus  de  Wavrin  non  solum  reprexaliis  iam  concessis  contentus 
crar,  sed  yuio  alias  iam  *]iiasi  obtinuerat,  vel  erat  in  procinctu 
obtinendi  de  ducatis  \îgiati  lïiillibus  ob  damna  et  incommoda  que 


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—  143  — 

sibi  illata  fuisse  pretendebat  per  raagistratus  in  Gaffam  per  excel* 
su  m  commune  lanue  constitutos. 

Ymo  quod  plus  est,  non  solum  in  terris  illustrissimi  domini  ducis 
Burgundie  obtinuerat  reprexalias,  sed  etiam  obtinuerat,  vel  erat  in 
procinctu  obtinendi  in  tota  patria  serenissimi  régis  Francorum  ;  et 
sic  tota  Gallia  hoc  modo  fuisset  nationi  nostre  interdicta. 

Et  hec  intelligens  alias  illustris  tune  dux  et  magnificum  concilium 
dominorum  Antianorum,  constituerunt  officium  spécifiée  ad  banc 
causam  componendam  nonnulorum  clarorum  civium,  qui  mandave- 
runt  Manfredo  Spinule,  tune  ituro  ad  partes  illas,  ut  omnino  banc 
causam  componere  studeret,  et  de  publiée  usque'ad  non  levem 
summam  satisfaceret  ipsi  domino  de  Wavrin  ;  quod  tamen  illo 
pretio  efficere  non  potuit,  ipse  quondam  Mané-edus.  Que  omnia 
nunc  cessant  et  composita  sunt  ex  pecuniis,  rébus  et  bonis  ipsorum 
supplicantium. 

Unde  illustrissimi  et  magnifici  domini,  cum  non  deceat  onera 
publica  per  privatas  personas  supportari,  supplicant  et  requirunt 
indemnitati  eorum  provideri  adhiberique  talem  provisionem  et 
remedium,  ut  ipsi  supplicantes  indempnes  conserventur,  et  eis 
satisfiat  vel  per  vim  reprexaliarum  concedendarum  contra  subiectos 
ipsius  illustrissimi  domini  ducis  Burgundie,  que  nec  jure  nec 
honestate  eis  possunt  negari  ;  vel  aliter  prout  de  iure,  honestate, 
bona  consuetudine  et  in  omni  bene  composita  republica  fieri  débet. 
In  qiio  se  commendant  dorainationibus  vestris,  quas  conservet 
Altissimus. 

Vir  nobilis  Marchus  de  Auria  qm.  Oberti  iussus  suam  sententiara 
dicere  per  hec  verba  loquutus  est  : 

Post  multas  eius  excusatioues  quod  de  re  hec  non  satis  esset 
instructus,  posse  satis  mirari  de  bis  que  gesta  sunt  pro  reprexaliis 
adversus  nostram  nationem  concessis,  cum  putasset  nos  mérites 
esse  laudem  potius  quam  iacturam  ;  quia  domino  Wavrini  in  locis 
nostris  omnis  amicitie  ac  bcnivolentie  singularis  officium  videri 
posset  ostensum.  Verum  cum  hic  casus  iam  multis  fere  annis 
accidisset,  mercatorum  nostrorum.  diligentia  aliquando  factum 
ex ti tisse  ne  pro  huiusmodi  reprexaliis  ullam  molestiam  haberemus. 
Nunc  vero  vel  negligentia  aut  alia  causa  ad  détériora  fuisse 
prolapsum,  damnificatis  compatiendum  fore,  et  quantum  fieri 
possit  cogitandum,  ut  rei  sue  aliquo  remedio  succuratur.  Propterea 


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—  144  — 

quod  cum  princeps  ille  prudentissimus  sit  ac  honestus,  et  rébus 
nostris  affectus,  iudicio  suo  impetrari  ab  eo  facile  ppssent  cuncta 
que  sint  honesta,  accedente  maxime  coniunctione  illustrissimorum 
principum  nostrorum  cum  Excellentia  sua  ;  quorum  opéra  simui 
cum  nostra  prodesse  plurimum  poterit,  et  ob  id  suam  sententiam 
fore  dandam  esse  operam,  et  instandum  apud  eum  princlpem  ; 
intercedentibus  etiam  nostris  principibus,  ac  querendum  ut  remedium 
aliquod  rei  liuic  prebeatur.  Quod  si  votis  nostris  succedet,  prout 
ipse  sperabat,  sufficere  posse  damnificatis  ;  si  vero  non  prout  aliter 
res  successerit,  novo  consilio  rei  huic  occurri  et  provideri  semper 
posse. 

Que  sentencia  cum  approbassent  illam  voces  octoginta,  que  fuit 
maior  pars  convocatorum  inter  discordantes,  habita  est  pro  decreto. 

Arch,  de  Gènes,  Cod.  diversor.  Communis  Januae^  ann.  1466-68. 
Imprimé  par  Dbsimoni,  Documenti^  p.  435. 


1084,   —  1466,  17  Mai. 

Le  xvij*  jour  du  mois  de  may  a®  lxvj,  Martin  Koonin,  bailly  de 
leaue  a  Lescluse,  dist  et  exposa  quil  avoit  receu  lettres  closes  de 
nostre  très  redoubte  seigneur  et  prince,  monseigneur  le  Conte  de 
Charrolois,  escriptes  a  Abbeville  le  vnj*  jour  de  ce  présent  mois 
de  may,  que  certains  marchans  de  Rouen  lui  avoient  apportées, 
contenant  que  combien  que  par  vertu  de  certaines  autres  lettres 
closes  de  lui  impétrées  par  Jehan  de  Riebeque,  bourgois  de  Bruges, 
il  avoit  nagaires  arreste  ou  fait  arrester  certains  navires  et  mar- 
chandises de  Rouen  soubz  umbre  et  couleur  de  ce  que  ledit  de 
Riebeque  maintenoit  que  durant  les  dernières  divisions  nagaires 
appaisiees  certains  dommaiges  lui  avoient  este  fais  sur  mer  par 
aucuns  de  Honnefleu.  Toutcsvoyes  veues  certaines  lettres  que  le 
Roy  lui  avoit  escriptes  en  faveur  desdis  marchans  Je  Rouen,  et 
pour  certaines  autres  causes  déclarées  esdites  lettres,  mondît 
seigneur  de  Charrolois  lui  avoit  escript  et  mande  de  par  nostre  très 
redoubte  seigneur  et  prince,  monseigneur  le  Duc  son  père,  que 
se  lesdis  navires  et  marchandises  desdis  de  Rouen  nont  este  arrestez 
pour  autre  cause  que  par  vertu  et  auctorite  de  ses  premières  lettres. 


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—  145  — 

que  incontinent  il  levast  et  ostast  ycellui  arrest,  et  quil  fesist 
desdis  navires  et  marchandises  ausdis  de  Rouen  plaine  et  entière 
délivrance.  En  ensuyvant'  et  obtempérant  a  ycelles  lettres  de 
mondit  seigneur  de  Charrolois,  le  dessusdit  bailly  de  leaue,  en  tant 
que  en  lui  estoit,  esta  et  leva  ledit  arrest  et  en  fist  ausdis  marchans 
de  Rouen  desdis  navires  et  marchandises  plaine  et  entière  déli- 
vrance, ainsy  que  commande  lui  avoit  este. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1466-69,  fol.  80,  n.  4. 

Une  pareille  décision  se  trouve  relatée  à  la  date  du  26  Juin  1466, 
ibid.^  fol.  44,  n.  3  et  53  verso,  n.  3,  au  sujet  de  la  saisie  opérée 
par  de  Riebeque,  de  blés  et  biens  appartenans  à  des  marchands 
de  Quillebeuf  en  Normandie. 


1085-  —  1466,  20  Mai. 

Up  tgheschil  wesende  voor  tghemeene  collège  van  scepenen  van 
Brugghe  tusschen  den  scipwerkers  vander  zelver  stede,  als  claghers 
an  deen  zyde  ;  en  de  Andries  Centurion,  poorter  ten  Damme  an 
dander  zyde  ;  zegghende  de  voorseide  scipwerkers  dat  de  voorseide 
Andries  tanderen  tyden  ende  ooc  al  noch  grootelike  hem  vervoor- 
dert  hadde  te  doene  ende  ghedaen  hadde  jeghen  de  cueren  ende 
ordinancen  vander  voorseider  scipwerkers  van  Brugghe,  zonder- 
linghe  jn  dat  hy  zekere  scepen  hadde  ghedaen  maken  ten  Damme, 
omme  die  te  userene  ende  te  ghebrukene  jnt  watere  tusschen 
Brugghe  ende  Sluus,  by  andere  persoonen  dan  by  vrye  scipwerkers 
van  Brugghe  ;  begheerende  daerop  alzulke  boete  ende  beteringhe  als 
de  voorseide  Andries  daerop  schuldich  ware  naer  haerlieder  cueren. 

Den  voorseiden  Andries  daer  jeghen  zegghende  kennende  wel 
waer  zynde  dat  hy  zekere  scepen  hadde  ghedaen  maken  ten  Damme 
vanden  houte  dat  hem  overschoot  jn  de  leveringhe  dieu  hy  doen 
moeste  an  tscepenhuus  ten  Damme,  ende  hadde  daertoe  ghenomen 
scipwerkers  van  Brugghe,  ende  met  hemlieden  voorwaerde  ghe- 
maect  ;  de  welke  zine  scepen  hadden  doen  maken  bi  scipwerkers 
van  Ghent,  meenende  dat  hy  wel  doen  mochte,  mids  dat  de  scip- 
werkers van  Brugghe  de  scipwerkers  van  Ghent  in  haerlieder  werf 
als  vanden  anderen  scepen  ghenomen  hadden.  Begheerende  mids 

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—  146  — 

dien  vanden  beerscbe  vanden  yoorseiden  scipwerkers  ontsl^hen 
te  zine. 

So  was  naer  zekere  handelinghe  die*te  diverschen  dachvaerden 
ghehouden  was  tusschen  don  voorseiden  scipwerkers  van  Brugghe 
ende  den  voorseiden  Andries,  heudelike  byden  voorseiden  ghe- 
meenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe  gheappointeert  ter 
presentie  vanden  ghedeputeirden  vander  wet  vanden  Damme,  die 
daeromme  ontboden  waren  te  commene  byder  wet  van  Bruggbe  : 
Eerst  dat  de  voorseide  Andries  niet  wel  gbedaen  en  badde  die 
by  badde  gbedaen  makoi  jnt  werc  te  stellene  ter  plaetsen  daer 
byt  gbedaen  badde  ende  gbedaen  in  vermiodertbede  vanden 
recbte  vander  voorseider  stede  van  Bruggbe  ;  niet  min  men 
zoude  daer  mede  lyden  te  deser  tyd,  mids  dat  de  voorseide  Andries, 
nocb  nieroent  anders  voort  an  gbeene  scepen  zoude  mogben  doen 
maken  ten  Damme,  bet  en  ware  met  vrye  scipwerkers  van  Bruggbe. 
Item,  ende  als  vander  plaetse,  dat  de  voorseide  Andries  nocb 
niement  anders  zulke  scbepen  en  zoude  doen  maken  teenegben 
plaetsen  ten  Damme,  daer  de  vaert  vanden  Damme  mede  belet 
zoude  mogben  zijn,  of  daer  mede  de  dyken  omme  de  voorseide 
scepen  jnt  watere  te  brengben,  zouden  mogben  gbequetst  zijn,  bet 
en  ware  by  specialen  consente  van  scepenen  van  Bruggbe,  ende  dat 
daer  of  souffisautelike  bleke.  Ende  als  vanden  scepe  twclke  nu  es 
begbonnen  maken  by  scipwerkers  van  Gbent  ende  nocb  ongbemaect 
es,  dat  de  voorseide  Andries  dat  zal  doen  volmaken  by  vryen 
scipwerkers  van  Brugghe,  bemlieden  daerof  betalende  ende 
vernougbende  naer  der  voorwaerde  die  by  daerof  gbemaect  badde 
metten  scipwerkers  van  Gbent  jnt  avenant  vanden  werke  datter  nocb 
te  doen  was,  ende  ter  taxacie  ende  discretie  van  werclieden 
bemlieden  dies  verstaende.  Actum  xx*  maii  a®  lxvj. 

CartuU  Groenenbonc  otighccott,,  fol.  210,  n.  2. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1466-61),  fol.  30  verso,  n.  2. 


1086,  —  1466,  14  Juin. 

André  Coleuvre,  capitaine  de  navire  norwégien,  prévenu 
d'avoir  acheté  au  Zwin  une  quantité  de  peaux  (huden)  et 
trois  lasts  de  gueuse  de  fer  (osemonts)  non  estaplés,  s'excuse 


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—  m  — 

en  disant  qu'il  ne  les  avait  pas  achetés  pour  les  revendre, 
mais  pour  les  donner  en  gage  (pant)  de  certaines  saisies 
pratiquées  sur  son  navire  ;  il  n'en  fut  pas  moins  condamné 
à  36  Ib.  par.  d'amende. 

Oroenenhouc  onçhecoU.,  fol.  212,  n.  2. 
Sentences  civiles,  ia-fol.,  de  1465-69,  fol.  33,  n.  2. 

1087.  —  1466,  20  Août. 

Jean  Meeus  de  Lombaerdyde,  qui  avait  transbordé  à 
ITÉcluse  du  charbon  anglais  (smedecoolen)  pour  le  conduire 
à  Nieuport,  sans  l'estapler,  est  condamné  à  18  Ib.  par. 
d'amende. 

Oroenenbouc  onghecott.,  fol.  216^,  n.  2. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69»  fol.  42,  n.  4. 


1088.  —  1466,  19  Septembre. 

Entre  les  consulz  Despaigne  una,  et  N...  maistre  de  neif,  altéra  ; 
que  les  consulz  doivent  selon  le  contenu  de  la  chartre  partie  payer 
ausdis  maistre  le  fret  de  mille  cinq  cens  quarante  baies  de  laines 
a  tel  pris  que  la  chartre  partie  déclare,  oye  la  déclaration  de 
Pierre  de  Ayale  par  serement  a  cui  les  parties  sestoient  rapportez. 
Actum  XIX*  septembri  a**  lxvj. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  56,  n.  3. 


1089,  —  1466,  17  Octobre. 

Entre  Camus  du  Gardin  de  Lille,  demandeur  dune  part,  et 
Josse  le  Bul  deflfendeur  dautre  part  ;  a  cause  de  six  tapis  de  la  table 
ronde  que  ledit  Camus  avoit  baillie  et  délivre  audit  Josse,  pour  par 
yc^Uui  Josse  estre  menez  en  Angleterre  et  illecq  estre  venduz  sur 
certaines  conditions  entre  eulx  pourparlees  et  conclues,  et  ce  qui 
en  depent  ;  requérant  ledit  Camus  avoir  restitution  de  sesdis  tapis 
ou  de  V  s.  vj  d.  gr.  pour  chacune  aulne  diceulx  tapis. 

Le  dit  Josse  maintenant  non  estre  tenu  a  aucune  restitution  par 
le.s  moyens  declafe^  en  ses  escriptures, 


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—  148  — 

Oyes  les  dites  parties  en  toutes  leurs  raisons;  veues  et  examinées 
les  preuves  et  tesmoignages  par  lesdites  parties  produites  ;  après 
ce  que  ycelles  parties  avoient  renuncie  a  plus  produire  et  renuncie 
a  reproches,  salvations  et  toutes  autres  productions,  et  conclu  en 
cause  pour  oyr  droit. 

A  par  la  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  este  dit  et  déclare, 
premièrement  que  ledit  Camus  feroit  son  serement  solennel,  et  par 
ycellui  declareroit  se  onques  il  avoit  consenty  audit  Josse  de  faire 
aucun  change  ou  autre  finance  pour  la  délivrance  des  tapis  que 
ledit  Josse  avoit  mis  en  gaige  en  Angleterre  ou  non.  Itetn,  sil  avoit 
consenty  audit  Josse  que  par  faulte  de  payement  dudit  change, 
ycellui  Josse  puissist  mectre  lesdis  tapis  aux  usures  pour  payer 
lesdis  changes  ou  finance.  Item,  et  se  ledit  Camus  avoit  onques 
accepte  le  compte  des  despens  faiz  a  cause  desdis  tapis  et  par  ledit 
Josse,  montant  ycellui  compte  a  xxx  Ib.  xiij  s.  gr.  monnoie  de 
Flandres,  dont  ycellui  Josse  se  vanta. 

Et  le  dessusdit  Camus  haulchant  sa  main  et  déclarant  par  son 
serement  solennellement  sur  ce  preste  et  estably  comme  il  appar- 
tenoit  sur  lesdis  trois  poins  que  non  ;  assavoir  que  oncques  il  ne 
donna  consentement  audit  Josse  de  prendre  oudit  Angleterre  aucun 
change  ou  finance  a  cause  desdis  tapis,  ne  aussi  que  ledit  Josse 
les  meissist  aux  usures  pour  payer  ledit  change  ou  autrement  ;  et 
aussi  quil  ne  accepta  oncques  ledit  compte  prétendu  par  ledit  Josse 
de  ladite  somme  de  xxx  Ib.  xiij  s.  gr.  ;  ains  que  tous  jours  ledit 
Camus  se  plaigny  dudit  compte  comme  excessif. 

A  par  la  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  este  dit,  sentencie 
et  jugie  que  ledit  Josse  estoit  tenu  à  rendre  audit  Camus  lesdis  six 
tapis  de  la  table  ronde,  a  lestimation  quilz  furent  quant  il  les  receut 
de  Pierre  van  Olmen  ou  nom  dudit  Camus,  ou  pour  chacune  aulue 
desdis  tapis  la  somme  de  v  s.  vj  d.  gr.  monnoie  do  Flandres  ; 
pourveu  que  ledit  Camus  seroit  tenu  den  payer  et  satisfaire  audit 
Josse  les  despens  par  lui  fais  a  cause  desdis  tapis  en  les  menaat 
et  ramenant  Dangleterro,  et  autrement  a  la  tauxation  deschevins 
de  Bruges.  Et  fut  aussy  ledit  Josse  condempne  es  despens  de  ceste 
cause,  la  tauxation  réservée  ausdis  cschevins  de  Bruges. 

Actum  xvij*  octobris  a**  lxvj. 

Ji^ff.  des  sentences  ciciies,  io-fol.,  de  1465-G9,  fol.  57  verso,  n.  1. 


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—  149  — 
1O90.  —  1466,  10  Décembre. 

Procès  entre  M.  Etienne  Anguis,  conservateur  des  privi- 
lèges des  Écossais  et  M.  Nicolas  van  Attendaren,  clerc  des 
marchands  de  la  Hanse  d'Allemagne. 

Ce  dernier  avait  mis  embargo  sur  le  navire  du  capitaine  Patrix, 
arrivé  d'Ecosse  dans  le  Zwm,  avec  des  marchandises  portans  la 
marque  de  négociants  de  la  hanse  et  capturées  en  mer  par  les 
pirates.  Anguis  demanda  main-levée  de  la  saisie,  prétendant  que 
ces  marchandises  appartenaient  bel  et  bien  aux  affréteurs  du 
navire^  Le  collège  des  échevins  accorda  la  main-levée  sous  caution, 
après  inventaire  et  prisée,  et  sous  réserve  de  la  preuve  des  faits 
allégués  par  le  défendeur. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  70,  n.  4. 

On  voit  plus  loin,  ihid.^  fol.  n.  1,  que  la  prisée  de  ces  marchan- 
dises s'éleva  à  25  Ib.  gros. 


1091.  —  1467,  5  Février. 

Sur  la  demande  que  fist  Anthoine  de  Medicis  comme  facteur  de 
Thomas  Portunary  a  Pierre  de  Segueres,  maistre  dune  carvelle,  a 
cause  do  certaine  quantité  de  amandes  chargies  en  ladite  carvelle  ; 
dont  ledit  Anthoine  requist  amendise  des  faultes  et  pertes  qui 
estoient  advenues  esdites  amandes  par  la  faute  de  sa  neif.  Ledit 
maistre  disant  que  se  dammaige  y  estoit  advenu,  ce  avoit  este  par 
la  fortune  de  la  mer  et  oraige  de  temps,  et  non  par  faulte  de  sa 
neif.  Apres  que  lesdites  parties  eussent  prins  arbitres,  assavoir 
George  Centurion  et  Pieter  Perandre  qui  lesdites  amandes  et  le 
dommaige  diceulx  avoient  visite,  et  sur  ce  parle  et  eulx  informe 
dont  ledit  dommaige  estoit  advenu,  ou  par  fortune  de  temps  ou  par 
faulte  de  ladite  neif  ou  autrement  ;  et  après  ce  que  lesdites  parties 
sestoient  soubmis  ou  dit  et  ordonnance  desdis  George  et  Pierre, 
promectant  de  tenir  et  observer  ce  que  par  eulx  en  seroit  ordonne  ; 


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—  150  -^ 

lesdis  arbitres  dirent  quilz  avoient  trouve  que  ledit  dommaige  estoit 
Tenu  partie  par  fortune  et  oraige  de  temps,  et  partie  par  la  faulte 
de  la  neif,  et  avoient  estime  ycelui  monter  a  enriroa  x  Ib.  gr.  Et 
pour  tant  disoient  pour  leur  arbitrage  que  chacune  desdites  parties 
sera  tenu  audit  dommaige  par  moytie,  assavoir  chacun  de  v  Ib.  gros. 
Âctum  V**  februarii  a**  lxvj.   * 

Reg,  des  ienlencet  cicileSy  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  67,  n.  1. 


1092.  —  1467,  14  Février. 

Comme  question  fut  mené  pardevant  la  plaine  chambre  deschevins 
de  Bruges  par  et  entre  Paule  Sanin,  patron  dune  neif  de  Venize, 
demandeur  dune  part  ;  et  Alexandre  Anthonio,  marchant  de  Luques, 
deffendeur  d'autre  part  ;  en  laquelle  eust  par  lesdis  eschevins  este 
appointie  pour  mieulx  entendre  la  matière  et  mieulx  accorder 
lesdites  parties,  que  lesdites  parties  prendroient  chacune  ung 
arbitre  ;  ce  quils  firent  ;  et  avant  que  ladite  question  fut  décidée, 
luu  desdis  arbitres  feust  aie  a  Jeunes,  et  ledit  Paule  demandeur  se 
feust  absente  alant  demeurer  a  Middelbourg  en  2^elande  ;  par  quoy 
ledit  Alexander  sestoitcomplaint  a  ladite  plaine  chambre  deschevins, 
requérant  que  par  noz  lettres  ledit  Paule  Sanin  feust  adiourne  de 
venir  procéder  alencontre  ledit  Alexandre  en  sadite  demande  ;  et 
que  en  ensuy vaut  ladite  requeste,  ledit  Paule  Sanin  eust  par  pluseurs 
fois  par  lettres  escriptes  a  la  loy  de  Middelbourg  este  requis  de 
vouloir  venir  par  devant  nous  pour  procéder  en  sa  dite  demande, 
et  que  aussy  il  eust  este  pour  la  mesme  cause  adiourne  a  son  hôtel 
ou  il  faisoit  sa  dernière  demeure  en  ladite  ville  de  Bruges,  et  que 
par  lassertion  et  affirmation  de  son  hoste  Ion  ait  clerement  sceu 
que  lesdis  adiournemens  sont  venuz  a  la  cognoissance  dodit 
Paule  Sanin  ;  est  il  que  au  jour  de  huy,  a  linstance  dudit  Alexandre 
requérant  droit  lui  estre  administre  a  lencontre  ledit  Pa\ile  non 
comparant  et  provision  telle  que  sembleroit  que  faire  se  devroit, 
par  la  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  a  este  dit  et  déclare 
que  ledit  Alexandre  doit  estre  absols  de  ceste  instance  par  la  non 
comparition  dudit  Paule  ;  reservant  audit  Paule  autel  droit  quil 
doit  avoir  au  principal,  et  que  par  manière  de  provision  la  cedule 


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—  151  — 

dont   en   principal  estoit  question  soubssignee  des   mains  dudit 
Alexandre    et  Michiel    Arnoulphin    demeurera    es  mains    desdis 
eschevins  tant  que  autrement  en  sera  ordonne. 
Actum  xiiij*  februarii  a°  lxvj. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  68  n.  8. 


1093. —  1467,  16  Février. 

Natal  Salomono,  patron  d'une  caraque  de  Venise,  avait 
amené  au  port  de  l'Écluse  certaine  quantité  de  malvisie 
pour  compte  de  Saba  de  Stephanus,  et  refusait  de  la  livrer 
et  décharger  avant  d'être  payé  du  fret  et  des  avaries. 

Le  collège  des  échevins  décide  et  déclare  : 

«  que  ledit  patron  est  tenu  de  délivrer  et  deschargier  les  malvisies 
et  biens  appartenans  audit  Saba  tantost  et  sans  delay  n  ;  sur  bonne 
et  suffisante  caution  ;  et  qu'aussitôt  après  le  déchargement,  ils 
compteront  ensemble  de  ce  que  ledit  patron  doit  avoir,  tant  pour 
son  fret  que  pour  les  dites  avaries. 

R^,g.  des  sentences  civiles ^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  68  verso,  n.  4. 


1094.— 1467,  20  Mars. 

Quittance  donnée  au  Franc  par  les  aldermans  de  la 
Hanse  d'Allemagne,  en  décharge  de  la  part  à  payer  par 
le  Franc  dans  la  somme  de  8000  livres  de  gros,  accordée 
en  1438,  à  la  dite  Hanse,  à  titre  d'indemnité,  par  les 
quatre  membres  de  Flandre  ;  —  ^  ter  cause  van  de  schade 
die  <îe  koopman  ghehad  hadde  up  den  vlaemschen  stroom, 
ende  dat  die  vanden  Vryen  betaelt  hadden  hunne  porcie 
tôt  drie  laetste  jaeren  ende  terminen.  » 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  de  Hans  Haderhasen,  aldei*man  de  la  Hanse,  en 

cire  verte,  p.  à  d.  q. 
Arch.  de  l'État  à  Btniges,  Invent,  des  chartes  dn  Franc,  p.  158,  n.  417. 


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—  152  — 
1095.  —  1467,  21  Mars, 
Décret  du   Sénat  de  Venise. 

Des  frais  des  deux  couriers  d'Occident,  la  moitié  est  payée  par  la 
factorerie  de  Londres  et  l'autre  moitié  par  celle  de  Bruges;  avec 
l'engagement  formel  de  délivrer  à  Bruges  les  lettres  desti*jées  à 
cette  ville,  et  à  Londres  celles  qui  portent  cette  adresse.  Contraire- 
ment à  cette  obligation,  ils  ne  prennent  pas  à  Londres  la  corres- 
pondance de  cette  ville,  mais  il  la  lèvent  à  Bruges,  au  grand 
désavantage  des  marchands  de  Londres.  Il  fut  décidé  que  ces 
courriers  devront  lever  cette  correspondance  sur  place,  sous  peine 
d'amende  de  25  ducats  et  de  privation  de  leur  office. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Mar,,  V,  8,  p.  111. 

Record  Offlce.  Calendar  ofstatepapers,  Venetian^  1. 1,  p.  117,  n.  402! 


1096.  — 1467,  16  Mai. 

Déclaration  provisionnelle  faite  par  les  échevins  à  la 
requête  des  marchands  catalans,  qui  fixe  le  taux  du  ducat 
à  4  s.  gros. 

CartuJ,  Groenenbouc  onghecott,,  fol.  223  verso,  n.  3. 


1097.  —  1467,  27  Mai. 

Upten  beesch  die  Jan  Langsclieede  coopman  vander  duutscher 
hanze  als  machtich  ende  procureur  van  Hans  Baude  als  briughere 
van  eener  obligatie,  byder  welker  Armand  Baen  scipheere  .van 
Dordrecht  verbonden  was  jeghen  den  voorseiden  Hans  Baude  la 
de  somme  van  xxj  Ib.  sterlincx  munte  van  Inghelant,  die  hy  hem 
gheleent  hadde  up  ten  bodeme  van  zinen  scepe,  die  betaelt  te  «ine 
in  Inghelant  als  hy  met  zmen  scepe  daer  commen  zoude,  metgaders 
den  costen  van  wisselen  ende  andere  die  daer  up  commen  mochten, 
alzo  hy  dies  zeyde  blyken  by  zekere  letteren  van  obligatie  bezeghelt 


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—  153  — 

met  svoorseids  Aernouds  zeghele  daer  of  tinhouden  hier  naer  volcht  : 
Yoor  allen  und  iètzilke,  etc.  Begheerende  de  voors.  Jaa  Langscheede 
Tanden  voors.  Aernoude  die  hy  daer  over  hadde  doen  arresteren 
binnen  der  voors.  stede  vaa  Brugghe  betaelt  te  ziae  vaader  voors. 
xxinj  Ib.  sterl.  eade  ooc  vande  costen  die  de  vôors.  Hans  Baude 
hadde  daer  omme  moetea  doen. 

Daer  up  de  voors.  Aernoud  Baea  veraadwoorde  of  by  zinen 
procureur  dade  verandwoorden  kennende  de  voors.  cedule  eode 
de  leeninghe  gheschiet  zynde  naer  den  inhoudene  van  dien  ;  maer 
zeyde  dat  de  voors.  Jan  Langscheede  gheene  macht  of  procuratie 
en  hadde  omme  die  te  moghene  heesschen,  ende  en  mochte  die 
ooc  niet  heesschen  als  bringhersbrief,  want  die  woorden  :  «  bringher 
dezer  letteren,  »  ne  waren  niet  gescreveu  in  de  voors.  letteren,  dan 
inde  marge  of  achter  an  eene  reghele  van  dien.  Ende  al  hadde 
hy  goede  ende  souffîsante  procuratie  ende  goéde  cause  van 
heesschene,  zo  zeyde  de  voors.  Aernoud  dat  hy  van  de  voors. 
somme  niet  sculdich  en  was,  want  hy  die  virel  ende  ghetrouwelic 
betaelt  hadde  naer  dat  hy  mçt  zinen  voors.  scepe  in  Inghelant 
commen  was  eenen  Kerman  van  Wammele,  coopman  vander 
duutscher  hanze,  residerende  te  Lonnen,  die  aldaer  ouderman  was, 
die  daer  op  last  hadde  vanden  voors.  Hans  Baude  ;  presenterende 
dat  souflSsantelic  te  prouvene  ;  begheerende  mids  dien  vanden 
voors.  heessche  ontsleghen  te  zine. 

Den  voors.  Jan  van  Langscheede  jnde  narae  als  boven  repli- 
quierende  ende  daer  jeghen  zegghende  dat  de  voors.  somme  noit 
betaelt  en  was;  want  dat  men  niet  bevinden  en  zoude  ende  dat 
mea  ooc  niet  conde  bevinden  dat  de  voors.  Herraan  van  Wammele 
die  ontfanghen  hadde  of  last  hadde  tontfanghene  ;  want  hadde  hy 
daerof  last  ghehadt,  hy  zoude  de  principale  letteren  ghehadt  hebben 
ende  die  hem  ovorghegheven  of  emmer  quitancie;  daerot  dat  niet 
bleec.  Ooc  zoude  de  voors.  Herman  van  Wammele,  die  een  goet 
notabel  coopman  was,  ghewach  ghemaect  hebben,  of  jn  zyne 
boucken,  of  in  zyn  testament  dat  hy  maecte  voor  de  ouderlieden 
residerende  binnen  der  stede  van  Brugghe,  als  hy  trac  te  sint  Jacops- 
waert;  ende  als  van  zynder  procuratie  zeyde  dat  van  gheenen 
noode  en  was  procuratie  te  tooghene,  mids  bringhere  sbriefs  was. 
Sustinerende  dat  de  voors.  woorden  :  «  briaghere  sbriefs,  »  als  stonden 
zy  thenden  van  eender  reghele,  dat  die  ghescreven  waren  metter 


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—  154  — 

zelver  hand  vande  ghone  die  de  principale  obligatie  ghescreven 
hadde  ;  presenterende  dat  souffisantelikc  te  doene  staen  ende 
procuratie  te  bringhene,  up  dats  nood  ware. 

Den  Yoors.  Aernoud  Baen  daer  up  dupiiquierende  eude  zegghende 
alzo  hy  ghezeyt  hadde  in  zine  andwoorde,  ende  voort  dat  hem 
doende  de  voors.  betalinghe,  den  Toors.  Herman  van  Wammele, 
de  zelve  Herman  den  principalen  brief  niet  gheven  en  conste,  mids 
dat  hy  die  niet  en  hadde  ;  maer  dat  de  voors.  Herman  van  Wammele 
daer  op  qnitancie  ghegheven  hadde,  die  hy  langhe  tyd  hadde  in 
zyn  scip  ;  maer  was  die  ghenomen  met  zinen  scepe  by  zekere  scepen 
Tan  Danzicke  ;  presenterende  dat  ooc  te  doene  staen  ;  slutende 
als  boven. 

Naer  dat  de  voors.  partien  byden  ghemeenen  collège  van  scepenen 
van  Brugghe  ghewyst  hadden  gheweist  omme  hare  faiten  te  prouvene 
ende  te  doene  staen,  ende  dat  binnen  zekeren  tyde  daer  toe  ghestelt; 
ende  dat  de  zelve  partien  overghebrocht  hadden  zekere  certificatien 
ende  letteren  omme  hare  feiten  daer  mede  te  prouvene  ;  ende  dat  de 
certificatie  byden  voors.  Aernoude  Baen  overgheleyt,  daer  mede  hy 
meende  de  voors.  betalinghe  gheprouft  thebbene,  byden  voors. 
Jan  Langscheede  wederlegt  hadde  gheweist  by  vêle  ende  diversche 
redenen  die  hy  daer  toe  allegierde  ende  overghaf,  jeghen  welke 
redenen  de  voors.  Aernoud  Baen  andere  redenen  voorghestelt  hadde 
ende  ooc  overghegheven  jn  ghescriften  ; 

So  was  byden  voors.  ghemeenen  collège  van  scepenen  van 
Brugghe,  ghehoort  al  tguend  dat  de  voors.  partien  tooghen  ende 
zegghen  wilden,  ghezien  beesch  andwoorde  réplique  ende  duplique, 
ende  aile  andere  scrifturen  die  de  voors.  partien  overgheleyt 
hadden,  ende  up  al  ripelike  ghelet,  ghezegt,  verclaerst  ende 
ghewyst  dat  de  voors.  Aernoud  Baen  den  voors.  Jan  Langscheede, 
inden  name  als  boven,  sculdich  was  up  te  legghene  ende  te  betalene 
de  voors.  somme  van  xxiiij  Ib.  sterl.  begrepen  inde  yoors. 
obligatie.  Ende  was  voort  de  voors.  Aernoud  Baen  ghewyst  in  de 
costen  van  desen  ghedinghe  ter  taxacie  van  scepenen. 

Actum  xxvij*  maii  a**  lxvij. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  7d,  n.  3. 


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—  155  — 
1098.  —  1467,  13  Juin. 

De  et  sur  la  question  et  différence  estans  par  devant  la  plaine 
chambre  deschevins  de  Bruges  par  et  entre  Martin  Bousy,  Dominique 
de  Pireto  et  Donato  Remundo  patrons  des  galees  de  Venize 
présentement  gisans  ou  port  de  Lescluse,  demandeurs  dune  part  ; 
et  Guillaume  Lefevere,  Jehan  Dhont,  Cornilie  Tandon  Yelde, 
Jehan  Losschart  et  leurs  compaignons,  deffendeurs  dautre  part. 
Disans  et  remonstrans  lesdis  demandeurs  quilz  avoient  bien  et 
loyaulment  vendu  ausdis  deffendeurs  par  moyen  dun  courretier  de 
làdicte  ville  une  grande  quantité  de  galles  montant  a  grande  somme 
de  deniers  a  payer  par  lesdis  deffendeurs  achateurs  ausdis 
demandeurs  a  certains  termes  et  payemens,  dont  le  premier 
payement  estoit  escheu  ;  requérant  pour  tant  lesdis  patrons 
demandeurs  que  lesdis  deffendeurs  feussent  constrains  a  eulx  payer 
ledit  premier  payement. 

A  quoi  lesdis  deffendeurs  respondirent  recognoissans  bien  estre 
vray  que  certain  marchie  de  galles  avoit  este  fait  entre  eulx  et 
lesdis  demandeurs  ;  mais  disoient  que  ledit  marchie  avoit  este  fait 
a  la  bonne  foy  et  par  condition  que  ils  dévoient  estre  biens 
marchandables  ;  et  pour  ce  quils  avoient  trouve  que  lesdites  galles 
estoient  frauduleux  et  faulx,  et  point  en  aucune  manière  biens 
marchandables,  si  requerroient  lesdis  deffendeurs  que  ledit  marchie 
et  convention  dévoient  par  nous  estre  jugiez  de  nulle  valeur  et  non 
devoir  sortir  aucun  effect  ;  et  que  lesdis  demandeurs  dévoient 
reprendre  les  galles  par  eulx  venduz  comme  biens  frauduleux  et  non 
marchandables,  et  ainsi  estre  quites  et  absolz  de  leur  dite  demande. 

Ensemble  pluseurs  autres  raisons  que  lesdites  parties  disoient  et 
soustenoient. 

Apres  que  sur  ladite  question  et  différent  par  ladite  plaine 
chambre  deschevins  de  Bruges  eussent  este  ordonnez  et  commis 
certains  marchans,  assavoir  Nicolas  do  Poge  luquois,  Franchois 
Bertram  cathelan  et  Jaques  Dorie  jenevois,  pour  entendre  a 
appointier  lesdites  parties  se  faire  le  povoient,  et  se  non  de  faire 
rapport  de  ce  que  besoigne  auroient  pour  en  oultre  procéder  comme 
raison  donneroit  ; 

Et  que  lesdis  marchans  avoient  fait  leur  rapport  de  leur 
besoigne;  et  que  en  après  eussent  este  oyz  et  examinez  a  la  requeste 


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—  156  — 

(lesdis  deflfendeurs,  assavoir  Jehaa  vander  Waerde,  Aernoud  Sey, 
Aothoine  Lenart  et  Josse  Piashallinc,  tainturiers  qui  avoient  ouvre 
desdites  galles  ; 

A  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges,  tout  oy  et 
sur  tout  eu  bonne  délibération  de  conseil,  este  dit,  jugie  et  déclare 
que  le  marchie  et  convention  desdites  galles  fait  entre  lesdites 
parties,  devoit  estre  maintenu  et  tenir  lieu,  non  obstant  les  raisons 
par  lesdis  deffendeurs  allègues.  Et  que  par  ce  lesdis  defifendeurs 
estoient  tenuz  dentretenir  et  accomplir  les  payemens  contenuz  en 
la  convention  dudit  marchie. 

Actum  xnj*  Junii  a°  lxvij. 

Cartuh  Groenenhouc  onghecolL,  fol.  224,  n.  2. 

JReg,  des  sentences  civiles ,  in-foL,  de  1465-69,  fol.  80  verso,  n.  4. 


1099.  —  1467,  15  Juin. 

De  et  sur  la  question  estant  par  devant  la  plaine  chambre  des- 
chevins de  Bruges  par  et  entre  Pierre  Baudin,  marchant  de  Florence 
dune  part  ;  et  Albert  Contarin  consul  et  Jehan  Serance,  marchant 
de  Venize,  comme  commis  de  par  la  nation  de  Venize  a  la  garde 
des  biens  et  marchandises  de  feu  Marc  Morezin,  marchant  de 
Venize,  nagaires  trespasse  en  ladicte  ville  de  Bruges,  jusques  a 
la  venue  de  ses  héritiers  dautre  part  ; 

A  cause  de  certain  arrest  fait  par  ledit  Pierre  Baudin  sur  la 
moytie  de  quatre  baies  de  poivre,  et  aussi  la  moytie  de  trois  barils 
de  choux  de  geroflle,  comme  appartenant  a  Loys  Basco,  marchant 
de  Venize  en  diminution  de  la  somme  de  cent  cinquante  livres  de 
gros  quil  disoit  par  ledit  Loys  a  lui  estre  deue. 

Lesdis  Albert  et  Jehan  comme  commis  dessusdis  soustenant  au 
contraire  que  lesdis  poivre  et  doux  arrestez  appartenaient  audit 
feu  Marc  Morezin  et  requerrant  ledit  arrest  estre  adnulle. 

Chacune  desdites  parties  requerrant  avoir  la  possession  et 
recreauce  desdis  biens  arrestez. 

A  par  la  dite  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges,  oyes  lesdites 
parties  en  toutes  leurs  raisons,  este  dit  et  appointie  que  lesdites 
parties  seront  admises  a  prouver  leurs  faiz,  assavoir  ledit  Pierre 


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—  157  — 

Baudin  que  lesdîs  poivre  et  doux  arrestez  appartenaient  au  jour 
dudit  arrest  audit  Loys  Basco,  et  lesdis  commis  quilz  appartenaient 
alors  aux  héritiers  dudit  feu  Marc  Morezin.  Et  que  considère  ledit 
arrest,  la  possession  diceulx  biens  demeurera  devers  ledit  Pierre 
Baudin  pour  en  disposer  au  prouffit  desdis  biens  comme  il  appar- 
tiendra, soubz  caution  quil  sera  tenu  de  bailler,  de  rendre  ou  cas 
quil  en  échoit  ce  que  il  en  aura  receu. 
Actum  XV*  junii  a**  lxvij. 

Rcg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  81,  n.  2. 


1100.  —  1467,  15  Juin. 

En  la  cause  pendant  par  devant  la  plaine  chambre  deschevîns 
(le  Bruges  par  et  entre  Dominique  de  Pireto,  Marin  Bousy  et 
Donato  Remundo,  patrons  des  galées  de  Venize  présentement  estans 
ou  port  de  Lescluse,  demandeurs  dune  part;  et  Angele  de  Balseme, 
Damian  de  Merula  et  autres  leurs  compaignons  marchans  du 
Royaume  de  Secille,  deffendeurs  dautre  part  ;  a  cause  du  fret  des 
biens  chargiez  esdictes  gallees  oudit  Royaume  de  Secille  et  menez 
pardeca  ;  disans  lesdis  patrons  demandeurs  quils  dévoient  estre 
payez  dudit  fret  en  ducas  dor  de  Venize  ou  en  la  valeur  diceulx 
selon  que  les  changes  valoient  en  ladite  ville  de  Bruges  desdis 
ducas  au  jour  ou  jours  que  ledit  fret  se  devoit  payer  ;  et  ce  par 
vertu  de  la  cedule  ou  police  qui  sur  ledit  fret  avoit  este  faite  ça 
Secille  par  escript. 

Lesdis  marchans  de  Secille  deffendeurs  disans  et  soustenans  le 
contraire,  assavoir  que  lesdis  patrons  dévoient  estre  contons  de 
recevoir  pour  chacun  ducat  inj  s.  gr.  et  non  plus  ;  et  que  non 
obstant  ladite  police  faite  de  ducas  venetians,  et  non  point  do 
ducas  dor,  convention  estoit  oudit  Royaume  de  Secille  que  ilz 
pevoient  satisfaire  en  payant  pour  chacun  ducat  iiij  s.  gros  selon 
la  coustume,  en  offrant  de  ce  prouver  :  et  a  ce  allcguans  pluseurs 
raisons  que  aussi  ils  avoient  baillez  par  escript. 

Veues  les  escriptures  desdites  parties,  assavoir  demande, 
response,  réplique  et  duplique  ;  et  aussi  considère  que  ladite 
question  concerna  matière  de  fait  qui  requiert  célérité  en  justice  ; 
et  sur  tout  eue  bonne  et  meure  délibération  de  conseil,  a  par  ladite 


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—  158  — 

plaine  chambre  deschevius  de  la  yilie  de  Bruges,  este  dit,  appoiotie 
et  déclare  que  lesdites  parties  et  cliacune  dicelles  estoient  en  Ëiits 
contraires  et  feroient  apparoir  de  leurs  faiz  par  eulx  proposez 
endedens  ung  an  prochainement  Tenant  ;  et  en  oultre  lesdis  eschevins 
estimoient  le  ducat  de  Venizc  a  cincquante  gros  monnoie  de 
Flandres  selon  lordonnance  do  la  monnoie  faite  et  publiée  de  par 
nostre  très  redoubte  seigneur  et  prince  ;  et  que  pour  tant  lesdis 
de  Secille  dévoient  et  doivent  des  maintenant  payer  a  cause  de 
leurdit  fret  ausdis  demandeurs  pour  chacun  ducat  cincquante  gros, 
et  ce  en  deniers  dor  ou  dargent  a  lestimation  et  avaluation  et  en 
telx'' deniers  que  en  ladite  ordonnance  derrainement  publiée  ont 
cours  ou  pays  de  Flandres  ;  et  que  en  recevant  ledit  fret  en -telle 
monnoie  que  dessus,  lesdis  patrons  demandeurs  seront  tenuz  de 
donner  bonne  et  seure  caution  ausdis  marchans  de  Secille  de  rendre 
et  restituer  se  restitution  faire  se  doit  selon  ladite  ordonnance 
que  finablement  veues  les  preuves  et  productions  desdites  parties 
sera  jugie  par  lesdis  eschevins  de  Bruges. 
Actum  XV*  junii  a**  lxvij. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  81,  n.  3. 


1101.  —  1467,  18  Juillet. 

Comme  question  et  différence  se  feussent  meues  par  devant  la 
plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  par  et  entre  Jaques  Balby  et 
Lenard  de  Bouduneus,  marchans  de  Venize,  comme  procureurs  de 
Franchois'  de  Priolis,  marchant  de  Venize,  demandeurs  dune  part  ; 
et  Pierres  Morezin,  marchant  de  Venize,  comme  patron  dune 
caraque  de  Venize  présentement  gisante  ou  port  do  Lescluse, 
nagaires  par  lui  achatee,  et  de  laquelle  souloit  estre  patron  Nadal 
Salomoni  de  Venize,  deffendeur  dautre  part. 

A  cause  de  certain  arrest  que  lesdis  demandeurs  avoient  fait  sur 
ladite  caraque  jusques  a  la  somme  de  cent  cincquante  et  sept  livres 
de  gros,  monnoie  de  Flandres  :  disans  et  proposans  lesdis 
demandeurs  que  ledit  Franchois  de  Priolis  avoit  fait  chargier  a 
Venize  en  ladite  caraque  de  laquelle  lors  estoit  patron  ledit 
Nadal  Salomoni  xxv  grans  sacz  de  cotton  pour  estre  menez  en 
ycelle  jusques  ou  port  de  Lescluse,  et  dillecq  a  Bruges,  poisans 


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—  159  — 

XIX  milliers  et  cinq  cens  livres  poix  de  Venîze  ou  environ  ;  et  que 
en  revenant  les  dis  cottons  pardeca,  ils  auroient  eu  perte  et 
dommaige,  tant  par  ce  que  lesdis  cottons  avoient  este  moillez, 
gastez  et  pourriz  en  grant  partie,  et  aussi  par  la  faulte  du  nombre 
de  poix  desdis  cottons  non  délivrez  jusques  a  la  somme  de  cent 
cincquante  sept  livres  de  gros.  Disans  aussi  que  selon  la  coustume 
et  usaige  de  Venize,  les  carraques  et  neifs  qui  chargent  illecq  biens 
et  marchandises,  sont  tenues  et  obligiees  a  refondre,  restituer  et 
payer  toutes  les  pertes  et  domraaiges  que  par  faultes  desdites 
caraques  et  neifz  adviennent  ausdis  biens  et  marchandises. 
Soustenans  que  esdis  cottons  par  la  faulte  de  ladite  caraque  ils  sont 
adommaigiez  jusques  a  ladite  somme  de  clvij  Ib.  gros.  Et  que  pour 
recouvrer  ycelle,  ils  avoient  et  ont  fait  arrester  ladite  caraque. 
Requerrans  par  vertu  dudit  arrest  estre  payez  et  recompensez 
desdites  pertes  et  dommaiges  jusques  a  ladite  somme. 

A  quoy  ledit  deffendeur  respondy  disant  quil  avoit  bien  et 
loyaulment  achate  ladite  caraque  et  bien  paye  publiquement  au 
sceu  et  veu  de  chacun  qui  y  povoit  avoir  interest,  et  que  lesdis 
demandeurs  ne  pourront  faire  apparoir  que  ladite  caraque  feust 
ou  soit  a  eulx  obligie,  selon  les  usages  et  coustumes  de  la  ville  de 
Bruges  ou  du  pays  de  Flandres,  ou  ladite  vendition  avoit  este  faite  ; 
mesmement  que  ladite  caraque  avoit  este  pardeca  gisant  oudit  port 
de  Lescluse  lespace  de  six  mois  et  plus,  pendant  lequel  temps  ledit 
Nadal  patron  dicelle  avoit  délivre  et  fait  délivrer  les  biens  qui  en 
ycelle  avoient  este  chargiez  a  ceulx  a  qui  ilz  appartiennent  et  en 
avoit  receu  son  fret  ou  aumoins  estoit  asseur  de  recevoir  ycellui 
et  tant  diceulx  cottons  que  des  autres  marchandises  chargiees  en 
ycelle.  Disant  aussi  que  ledit  Nadal,  patron  de  ladite  caraque 
avoit  este  repairant  publiquement  en  ladite  ville  de  Bruges,  et 
aussi  a  Lescluse,  pour  respondre  a  chacun  homme  qui  lui  vouldroit 
faire  demande  par  lespace  de  six  mois  et  plus  ;  pendant  lequel 
temps  il  avoit  expose  a  vente  ladite  caraque  publiquement  et  tant 
que  ledit  deffendeur  lavoit  achatee  aussi  publiquement  et  lavoit 
fait  appareiller  de  pluseurs  instrumens,  ancres,  cables  et  autres 
instrumens  qui  y  failloient,  et  aussi  fait  avitailler  pour  partir  dicy 
et  faire  son  voyage  la  et  ainsi  quil  avoit  propose  ;  et  ladite  caraque 
reabillie  et  vitaille,  et  toute  preste  pour  partir,  lesdis  demandeurs 
lavoient  fait  arrester  fraudeleusement  a  tort  et  sans  cause,  par 


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—  160  — 

les  raisons  dcssusdites,  et  mesmeraent  par  ce  que  silz  avoient  ou 
action  a  lencontre  de  ladite  caraque,  ilz  la  dévoient  avoir  intentée 
avant  quelle  fust  vendue,  car  a  ce  faire  ilz  avoient  temps  assez. 
Soustenant  que  par  ce  ledit  arrest  avoit  este  fait  fraudeleusement, 
a  tort  et  sans  cause,  et  quil  devoit  estre  jugie  nul  et  de  nulle 
valeur  ;  et  que  ledit  deffendeur  en  devoit  estre  absolz  de  ladite 
demande  ;  ensemble  pluseurs  raisons  par  lesdites  parties  alléguées. 

Est  il  que  oyes  lesdites  parties  en  toutes  leurs  raisons,  et  eu  sur 
tout  bonne  et  meure  délibération  de  conseil,  et  mesmement  aux 
loix  coustumes  et  usages  dudit  pays  de  Flandre  en  telx  cas 
entretenues*et  observées  ; 

A  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  este  dit,  jugie 
et  declaire  que  ledit  arrest  fait  par  les  demandeurs  sur  ladite  caraque 
est  et  doit  estre  de  nulle  valeur,  et  quil  doit  estre  mis  au  néant, 
et  que  ladite  caraque  avecq  ses  appartenances  doit  estre  relaxée 
plainement  et  entièrement  dudit  arrest,  et  ledit  deffendeur  absolz 
de  ladite  demande  ;  reserve  ausdis  demandeurs,  ou  dit  nom,  leur 
action  et  droit  a  lencontre  dudit  Nadal  Salomoni  jadiz  patron  de 
ladite  caraque  et  ses  biens  si  avant  que  droit  et  raison  le  vouldront. 

Actum  xvirj*  julii  a**  lxvij. 

Arch.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  87,  n.  2. 


1102.  —  1467,  4  Août. 

Upte  questie  ende  gescil  wesende  voor  tghemeene  collège  vaa 
scepenen  van  Brugghe,  tusschen  meester  Patrie  Home  prothonotaris 
ende  archediakene  van  Thendale  in  Scotland,  heesschere  an  deea 
zydo  ;  ende  Jan  du  Solier,  houdende  banc  van  leeninghe  binnen  der 
stede  van  Brugghe,  verweerere  an  dander  zyde. 

Zeggliende  de  voorseide  meester  Patrie  dat  in  de  maent  vaa 
julio  jnt  jaer  lxv  hy  ontleende  vanden  voors.  Jaune  du  Solier 
XX  croonen,  ende  ghaf  hem  te  pande  ende  in  zekerbede  by  manière 
van  bewarenesse  drie  ghevoederde  clocken,  eene  roode,  eene  brune 
ende  eene  zwarte,  ende  eenen  zwarten  caproen,  eene  voederiughe 
van  bevere,  eenen  kerle  van  worsette,  eene  buerse  van  goedcne 
lakene  ende  een  decsel  van  blaeuwer  vaerwen,  alzo  hy  dat  zeyde 


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—  161  — 

blyken  by  eender  cedule,  die  hy  daer  toocbde,  danop  tinbouden 
hier  naer  vocbt. 

Ego  Johannes  de  Gellario  fateor  me  habere  de  bonis  magistri 
Patricii  Home,  apostolice  sedis  prothonotarii,  archidiaconi 
Teindalie,  etc.  très  togas  foderatas,  unam  rubeam,  aliam  brunam, 
terciam  nigram,  et  unum  caputum  nigrum,  unam  foderaturam  de 
bcvere,  uaam  tuuicam  de  worset,  unam  bursam  de  panno  deaurato 
et  unum  coopertorium  blavi  coloris;  et  super  ista  bona  prestari 
eidem  magistro  Patricio  viginti  coronas  monete  Francie,  ad  usum 
banciii  nostri. 

Aldus  gheteekent  :  Ego  Johannes  antedictus  banc  celam  signari 
manu  mea  propria  die  xij*  julij  a®  1465. 

Begheerende  de  voors.  parcheelen  weder  thebbene  mids  opleg- 
ghende  de  voors.  xx  croonen. 

Daer  jegben  de  voors.  Jan  du  SoUier  verandwoorde  kennende 
de  voors.  parcheelen  over  u  jaer  vanden  voors.  meester  Patrie 
in  pande  ontvanghen  hebbende,  ende  daer  up  gheleent  hebbende 
de  voors.  xx  croonen  naerder  costumen  ende  usaigen  van  zinen 
bancke,  zegghende  voort  dat  naer  den  previlege  die  hy  ende  andere 
bondende  ghelycke  bancken  hebben  van  onzen  harden  gheduchten 
heere  ende  prince,  zy  niet  ghehouden  en  zyn  de  parcheelen  die  men 
bemlieden  in  pande  gheift,  niet  langere  te  houdene  dan  een  jaer, 
ende  tjaar  leden  zynde,  zy  moghense  vercoopen  ende  haerlieder 
beste  der  mede  te  doene.  Zegghende  voort  dat  hy  de  voors.  panden 
vêle  langhere  dan  een  jaer  ghehouden  hadde  verbeydende  de 
lossinghe  van  dien.  Ende  want  de  voors.  meester  Patrie,  noch 
niemene  van  zinen  weghe,  ghecommen  en  was  omme  de  voors. 
panden  te  lossene,  zo  hadde  hyse  doen  vercoopen,  daer  ot  hy 
nauwelike  betaelt  en  es  van  den  rechte  vanden  voors.  bancke  ; 
twelke  hy  wel  mochte  doen  naer  den  voors.  costumen  ende  usaigen 
vanden  voors.  bancken  daer  up  onderhouden.  Begheerende  vanden 
voors.  heessche  ontsieghen  te  zine  ;  met  meer  woorden  die  de  voors. 
partien  daer  toe  zeyden  ende  allegierden. 

So  was  byden  voors.  gheraeenen  collège  van  scepenen  van 
Bnigghe,  ghehoort  al  tguend  daer  de  voors.  partien  daer  toe 
tooghen  ende  zegghen  wilden  ;  ghezien  de  voors.  cedule  ende  ooc 
tprevilegie  vande  voors.  banckhouders,  ende  up  al  ripelike  ghelet, 
ghezeyt,   verclaerst   ende  ghewyst  dat  de  voors.   Jan  du  Selier 

11 


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—  162  — 

schuldich  es  vry,  ios,  ledich  ende  qui  te  te  zine  van  den  heesscbe 
vanden  voors.  meester  Patrie,  ende  dat  de  zelve  meester  Patrie 
sculdich  es  hem  daer  of  te  lateiie  onghemoeyt. 
Actum  iij"  augusti  a**  lxvij. 


■«D»- 


CartuL  Groenenbouc  onghecott.^  fol.  229,  n.  2. 

Reg,  des  sentences  civiles ^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  89,  il  3. 


1103.—  1467,  13  Octobre. 

Ordonnance  du  duc  Charles-le-Téméraire  sur  la  fabrica- 
tion et  le  cours  de  la  monnaie. 

Tnvent.  des  chartes  de  BntçeSy  t.  V,  p.  537. 
Texte  imprimé  en  entier  loc.  iaud. 


1104.  —  1467,  7  Novembre. 

Le  collège  des  échevins  fait  l'évaluation  suivante  des 
diverses  pièces  de  monnaie  qui  lui  furent  présentées  par 
Marguerite  van  Munster,  bourgeoise  et  hôtesse  de  l'Aigle 
noire  (zwarten  haerne)  : 

Dix  lions  (leeuwen),  à  6  s.  gros  pièce  ; 

Trois  ridera,  à  5  s.  gr. 

Deux  florins  du  Rhin  à  44  d.  gr. 

Deux  Guillermus  à  46  d.  gr. 

Un  ciincicaert  à  32  d.  gr. 

Un  Arnoldus  à  2  s.  gr. 

Deux  saluts  à  40  d.  moins  un  esterlin. 

Le  sol  (stuver)  d'argent,  à  sept  esterlins. 

Trente  huit  vieilles  plaquettes  (oude  placken)  à  2  d.  gr 

Huit  braspenningen  à  8  esterlins. 

Douze  doubles  blancken  à  5  d.  gr. 

Six  stoters  à  5  d.  gr. 

Un  twalvaert  à  14  mites. 

CarttiL  Groeiieubouc  onghecott.f  fol.  233  verso,  n.i 


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—  168  - 

1106.  —  1467,  24  Novembre. 

Lettre  d'entrecours  et  de  commerce  entre  l'Angleterre  et 
la  Flandre,  accordée  par  le  duc  Charles-le-Téméraire,  pour 
une  durée  de  trente  ans. 

CartuL  RoodenhouCy  fol.  219  verso. 
Publiée  par  Rymbb,  Foedera^  t.  V,  2*  part.,  p.  149. 

1106,  —  1467,  12  Décembre. 

De  et  sur  la  cause  dappel  faicte  et  interiectee  des  consuls  de  la 
nation  de  Portugal  résidons  en  la  ville  de  Bruges  par  Alvere  Dyas 
marchant  portugalois  de  la  sentence  donnée  par  lesdis  consulz  au 
prouffit  de  Jean  Alvares  maistre  dune  neif  de  Portugal  nommée 
GarsaUj  a  eschevins  de  Bruges,  ausquelx  selon  le  previlege  ottroye 
aux  marchans  de  Portugal  résidons  ou  pays  de  Flandres,  les 
marchans  de  Portugal  peuent  appeller  des  sentences  de  leurs 
consulz  ;  après  que  ledit  appellant  a  este  oy  en  ses  raisons  et 
causes  de  grief,  par  moyen  desquelles  ycellui  appcllaut  a  appelle, 
quil  exhiba'  par  escript  ;  et  ledit  Jehan  Alveres  appelle  en  sa 
response  et  deffense  au  contraire  ;  veue  aussi  ladite  sentence  desdis 
consulz,  et  aussi  oyz  yceulx  consulz  en  leurs  raisons  par  lesquelles 
ilz  ont  este  mcuz  a  rendre  et  donner  leurditc  sentence  ;  veu  aussi 
le  propre  livre  du  compte  de  la  recepte  des  biens  par  ledit  appellant 
deschargiez  ;  et  aussi  considère  la  coustume  sur  le  fait  du  deschar- 
gier  les  marchandises  venans  de  Portugal  hors  la  grande  mer  et 
la  délivrance  diceulx  biens  en  ladite  ville  de  Bruges  ;  et  sur  tout 
eu  bonne  et  meure  délibération  de  conseil  et  avis  ; 

A  par  le  commun  collège  deschevins  de  Bruges  comme  juges  de  * 
ladite  appellation  este  dit,  jugie  et  déclare  que  lesdis  consulz  juges 
ont  bien  jugio,  et  ledit  Alvere  Dyas  appellant  mal  appelle  ;  et  que 
ainsi  ledit  appellant  doit  payer  et  restituer  les  deux  baies  qui 
faillerent  en  la  descharge  desdis  biens  en  ladite  ville  de  Bruges 
et  dont  question  a  este  par  devant  lesdis  consulz,  reserve  son  action 
envers  Loys  Alfonse  son  compaignon  deschargeur  desdis  biens,  si 
avant  que  droit  et  raison  le  vouldront. 

Actum  xij**  decembris  a*^  lxvij. 

Beç.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  131  verso,  n.  3. 


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—  164  — 

1 107,  —  1 468,  7  Janvier. 

Nicolas  de  Mol  qui  avait  épousé  la  veuve  de  Nicolas  de 
Landas,  avait  attrait  Guillaume  Focx,  «  comme  atoume  et 
facteur  de  Jehan  Middelton,  marchand  d'Angleterre,  pour 
avoir  paiement  de  deux  tonnelets  de  raisins  de  corinthe 
pesans  406  livres  à  15  s.  gros  les  centz  livres  et  de  quatre 
tonneaux  une  pipe  de  waides  du  prix  de  12  Ib.  gi*os  par 
tonneau  »;  et  i)onr  cette  cause  «  il  avait  fait  airêter  en  la 
ville  de  Bruges,  ledit  Guillaume  Focx.  v  Celui-ci  i-épondit 
qu'il  avait  obtenu  bonne  quittance  générale,  scellée  à  Calais; 
mais  le  demandeur  affirmait  ne  l'avoir  délivrée  que  pour 
échapper  «  aux  oppressions  et  molestations  »  qu'on  lui  fit 
à  Calais,  et  comme  «  a  ce  constraint  pour  être  élargi  des 
prisons  ou  il  estoit,  non  chalant  quelle  quitttance  il  donnast 
pour  être  délivré.  ??  Le  collège  des  échevins,  «  par  sentence 
interlocutoire  » ,  admit  le  demandeur  à  prouver  que  la 
quittance  générale  qu'on  lui  opposait,  ne  comin'euait  pas 
les  raisins  et  waides  dont  s'agit,  et  ce  endedens  xv  jours 
prochain  venant. 

R^g.  des  sentences  ciciles,  in-fol.,  de  U05-(î9.  fui.  VSi  versO;  n.  2. 

nos,  —  1468,  9  Janvier. 

Le  IX"**  jour  du  mois  de  janvier  a^  lxvij,  Pierre  Baudin, 
marchant  de  Florence  comparant  par  devant  eschevius  de  Bruges 
*rclaxa,  quita  et  anneanly  do  tous  poius  larrost  par  lui  fait  paravant, 
assavoir  le  xu™*  jour  de  may  oudit  an  lxvij,  sur  xx  botes  dalnuos 
de  Barbarie,  figures  de  cette  marque  |4-|  gisant  eu  lostel  et  celier 
ou  Albert  Contariu,  marchant  de  Venizêct  consul  de  la  dite  uatiou 
en  ce  temps  demeura  comme  appartenant  a  Sabc  de  Slepbauis  et 
ses  frères  marchans  de  Yenize.  Et  consenty  ledit  Pierre  Baudin 
que  non  obstant  ledit  arrest  par  lui  fait,  ledit  Albert  Coutarin  en 
joyst  dudit  aluu  et  en  fesist  sa  voulcntc  comme  se  oucques  arrest 
de  par  lui  ny  eust  este  fait.  Actum  ut  supra. 

Reff.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  do  14654»<>  fol.  i:r\  n.  4. 


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—  165  — 

1109.  —  14G8,  2G  Février. 

Jean  ]\Iaertins  qui  avait  décliargé  an  Z\vin  et  transporté 
en  Zélande,  une  quantité  de  fruit  (fruité)  non  estaplée, 
doit  payer  12  11).  par.  d'amende. 

Gi'fienenbonr  onghecott.y  fol.  235^,  n.  1. 

R^g.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  138,  n.  6. 

Ce  même  jour,  le  collège  ordonne  une  enquête  au  sujet  de 
cinquante  cinq  barrriques  do  vins  que  deux  capitaines  bretons 
avaient  vendues  à  Sluis  sans  passer  par  l'étaple  de  Bruges.  Ibid*^ 
fol.  138,  n.  7. 


1110.  —  1468,  Mars. 

Charte  de  privilèges  accordée  aux  marchands  génois 
par  le  duc  Charles-le-Téméraire.  Ai^rô^  avoir  rappelé  les 
concessions  antérieures  de  1414,  1421,  1434  et  1459,  il 
poursuit  en  ces  termes  : 

Nous  ensuivant  le  bon  propos  et  voulenté  do  nosdis  fcuz  seigneurs 
ayeul  et  père,  disirans  le  bien  et  Tentretenement  do  la  marchandise 
en  nosdis  pays,  a  iceulx  de  Gcnnes  avons  loué,  gréé,  confermé, 
ratiffié  et  approuvé  ;  louons,  gréons,  ratiffions  et  approuvons,  par 
le  teneur  de  cestes,  pour  en  joyr  et  user  en  la  forme  et  manière 
que  octroyé  leur  a  esté  par  nostre  dit  ieu  seigneur  et  père,  selon 
la  teneur  de  sesdictcs  lettres  de  modération  et  correction,  sauf  en  ' 
tant  quil  touche  le  quatriesme  article  dosdis  anciens  privilèges 
faisant  mention  des  portaiges,  dont  iceulx  do  Gennes  useront  et 
seront  tenuz  de  user  dores  en  avant  selon  et  au  cas,  suivant 
certaine  sentence  sur  ce  donnée  et  rendue  en  nostre  ville  de  Hesdin 
par  nostredit  feu  seigneur  et  père  le  cinquiesme  jour  de  novembre 
lan  mil  ccoc  quarante  ung. 

1.  Cest  assavoir  que  se  par  fortune  de  tempeste  ou  autrement 
il  avenoit  que  leurs  maronniers  feussent  contrains  de  getter  oultre 
bort  en  mer  partie  de  leurs  marchandises  hors  de  leurs  carraqnes, 


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—  166  — 

navires  ou  galées,  et  que  icélles  marchandises  arrivassent  à  terre, 
à  quelque  coste  de  noz  pays,  terres  et  seigneuris  que  ce  feust  ou 
soit,  en  ce  cas  les  raesmes  Genevois  puissent  et  pourront  mettre 
main  à  leurs  dictes  marchandises  franchement,  sans  pour  ce 
encourir  en  aucune  amende  envers  nous  ou  noz  officiers  ;  et 
scmblablement  que  ilz  les  puissent  et  pourront  mesmes  peschier 
et  faire  peschier  partout  sur  nostre  stroom  de  tous  nosdiz  pays, 
terres  et  seigneuries  ;  et  se  par  autres  que  par  eulx  ou  leurs  gens 
leursdictes  marchandises  feussent  ou  estoient  peschéez,  nous 
voulons  que  tels  pescheurs  soient  et  seront  tenuz,  et  se  mestier 
est  contrains  de  les  leur  rendre  moyennant  refusion  de  leur  labours 
et  salaires  raisonnables  à  Tordonnance  des  loys  où  ce  sera  advenu. 

2.  Item,  voulons  et  consentons  que  se  en  aucunes  des  navires 
desdiz  de  la  nation  de  Gennes,  feussent  carraques,  galées  ou  aultres 
vaisseaulx,  iceulx  de  Gennes  eussent  aucun  esclavons  a  eulx 
appartenons,  qui  s^en  feussent  fiiyz  et  ralongiez  deulx  ou  autrement 
partiz  de  leursdictes  carracques,  galées  ou  navires,  en  ce  cas  les . 
patrons,  maistres,  gouverneurs  ou  maronniers  puissent  iceulx 
esclaves  par  noz  officiers  des  lieux  où  ilz  seront  trouvez,  faire 
prendre  et  arrester  quelque  part  que  ce  soit,  hors  lieu  sainct,  et  les 
ramener  en  leurs  dictes  carracques,  galées  ou  navires  lyez,  chaynez 
ou  autrement,  à  leur  plaisir,  et  illec  les  retenir  et  garder  comme 
bon  leur  semblera,  sans  mesprendre  ne  estre  calengiez  ou  molestez 
à  ceste  cause  en  aucune  manière  ;  sauf  que  se  débat  se  mouvait  sur 
ce  entre  lesdicts  esclaves  et  lesdis  de  la  nation  de  Gennes  ou 
contraire,  la  congnoissance  en  demeura  à  noz  officiers  et  loix  illecq. 

3.  lietHy  et  se  ceulx  de  ladicte  nation  de  Gennes  ou  aucuns  deulx 
eussent  ou  avoient  aucuns  marchandises  chargées  sur  autres  navires 
et  dautre  nation  que  de  celle  dudit  Gennes,  et  que  par  fortune  de 
naufraige  ou  aultrement  feust  forcé  de  les  getter  oultre  bort  en  mer, 
et  après  arrivassent  à  terre,  ou  feussent  peschées  soubz  nous,  en 
ce  cas  ilz  pourront  pareillement  mectre  main  à  icelles  leurs 
marchandises,  et  seront  noz  officiers  et  subjectz  quil  appartiendra 
tenuz  de  les  délivrer  si  avant  que  lesdiz  de  Gennes  feront  deument 
apparoir  par  leurs  marques  ou  aultrement  lesdictes  marchandises 
leur  appartenir,  en  payant  aussi  par  eulx  toutesvoies  aux  pescheurs 
qui  les  auront  sauvées  et  recueillies  leurs  paines  et  salaires 
raisonnables  telz  et  à  lordonnance  que  dessus  est  déclairé. 


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—  167  — 

.4.  Item,  et  se  cy  après  il  avenoit  que  question  so  meust  par  devant 
les  bourgemaistres,  eschevin  et  conseil  de  nostre  dicte  ville  de 
Bruges  pour  debte  ou  autre  chose  civile,  soit  eu  demandant  ou  eu 
defifendant  qui  touchant  ou  peult  touchier  aucuns  marchans  de 
ladicte  nation  de  Genncs,  lesdiz  de  la  loy,  parties  oyes,  sil  leur 
appert  deuement  de  ladicte  debte  ou  demande,  seront  tenuz  de 
incontinent  et  sans  plus  de  delay  condempner  ledit  dofifendeur  à 
payer  icelle  debte  audit  demandeur  ;  par  vertu  de  laquelle 
conderapnation  icelluy  demandeur  pourra  toutes  et  quantesfois  que 
bon  lui  semblera  faire  arrester  sa  partie  condempnée  pour  le 
fournissement  de  sa  sentence  et  condempnation,  et  ne  sera  en  tel 
cas  le  deflfendeur  receu  par  procureur. 

5.  Item,  se  aucun  marchant  de  ladicte  nation  de  Gennes  faisoit 
ou  commectoit  aulcun  delict  digne  de  punition  criminelle  dedens 
nostre  dicte  ville  de  Bruges,  ou  les  fins  et  mettes  de  leschevinaige 
dicclle,  lesdiz  de  la  loy  ne  pourront  pour  ce  procéder  contre  ledit 
marchant  délinquant,  ne  a  larrest  ou  détention  de  sa  personne, 
sans  premièrement  en  advertir  les  consuls  et  aucuns  marchans 
dicelle  nation,  afin  quil  leur  appere  dudit  crime  et  delict,  et  que 
ilz  puissent  faire  ou  baillicr  excusations  et  deffenses  au  contraire 
pour  ledit  délinquant,  se  bon  leur  semble  ;  ouquel  cas  lesdiz  consul 
et  marchans  seront  tenuz  de  respobdre  pour  icelluy  délinquant  et 
de  l'amende  civile  en  quoy  il  seroit  ou  pourroit  estre  encouru  à 
cause  de  son  delict  envers  nous  et  partie;  exceptez  toutes  voies 
de  cas  dignes  de  peine  capital. 

6.  Item,  voulons  consentons  et  ordonnons  que  se  cy  après  aucun 
de  quelque  estât,  nation  ou  condition  qu'il  soit,  se  oblige  pour  fait 
de  marchandise  ou  autrement  envers  autruy  à  lui  payer  la  chose 
recongneue  en  deniers  comptans,  ou  à  certain  jour,  par  cédule 
escripte  de  sa  main  ou  signée  de  son  seing  manuel  ou  séelléo  de 
son  séel  ou  signet  privé  ou  autre  autenticque  ;  en  ce  cas  l'obligié 
ne  pourra  et  ne  sera  receu  par  son  serment  à  dénier  ladicte  debte, 
si  avant  le  créancier  fera  deuement  apparoir  que  ladicte  cédule 
obligatoire  aura  esté  ou  sera  superscripte  ou  subscripte  de  la  main 
de  celui  qui  aura  recongneu  ladicte  debte,  ou  signée  de  son  seing 
manuel  ou  de  son  séel  ou  dautre  signet  approuvé  par  tesmoings 
dignes  de  ioy  ou  aultrement  souffîsamcnt  ;  à  quoi  icellui  créditeur 
sera  receu  ;   lesquelles   cédules  obligatoires   ainsi  congneues  ou 


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—  168  — 

appronvées  par  devant  lesdiz  de  la  loy  de  nostredicte  ville  de 
Bruges,  iceulx  de  la  loy  pourront  sur  icelles  procéder  par 
pandinghes  au  prouflSt  dudit  créancier,  tout  ainsi  que  se  telles 
lettres  eussent  dès  le  commencement  esté  ou  estoient  eschevinales 
ou  autenticques. 

7.  Itemy  et  sil  avenoit  que  soubz  umbre  d'une  information  ou 
enqueste  vulgairement  appelée  en  thiois  Keurgerecktej  aucun 
marchant  de  ladicte  nation  estoit  injustement  et  à  tort  calengié 
et  condempné  en  aucune  paine  ou  amende  pécuniaire,  et  que  de 
son  innocence  il  puisse  faire  deuement  apparoir  aux  eschevins  de 
nostre  dicte  ville,  posé  que  ladicte  paine  ou  amende  fust  payée, 
elle  lui  sera  rendue,  et  ceulx  qui  lauront  ainsi  à  tort  accusé,  punis 
par  justice  publiquement  selon  l'exigence  du  cas. 

8.  Ueniy  et  au  regard  des  keures  et  statuz  des  balles  despiccries  de 
nostre  dicte  ville  de  Bruges,  quant  aux  biens  meuUiez,  voulons  et 
ordonnons  que  toutes  et  quantes  fois  que  aucun  marchant  de  ladicte 
nation  de  Gennes  amenra  en  icelle  notre  ville  de  Bruges  aucunes 
espices  ou  autres  marchandises  concernant  lesdictes  halles  despi- 
ceries  moillées  de  la  mer  ou  aultrement,  en  tel  estât  que  sans  répa- 
ration elles  ne  se  puissent  garder,  en  ce  cas  ledit  marchant  pourra 
vendre  lesdictes  marchandises  telles  quelles  sont  à  cui  que  bon  lui 
semblera,  soit  bourgeois  ou  non  bourgeois  de  nostre  dicte  ville, 
sans  les  autrement  cherchier  ou  deffardeler,  pourveu  toutes  voycs 
que  sil  les  vend  à  aucun  non  bourgeois,  le  bourgeois  de  nostre  dicte 
ville  les  pourra  recouvrer  pour  le  pris  du  marchiet  fait,  et  ce  avant 
la  délivrance  desdites  marchandises,  et  pour  conguaistre  oudit  cas 
dudit  pris  et  autres  choses  qui  en  déppendent,  incontinent  le  marchié 
conclu,  le  vendeur  sera  tenu  de  le  signifier  du  moins  à  deux  bourgeois 
de  nostre  dicte  ville  de  bonne  famé  et  renommée,  qui  se  meslent  de 
la  négociation  et  marchandise  desdictes  halles  despiceries;  lesquels 
seront  tenuz  de  lui  respondre  des  sesdictes  marchandises  en  dedans 
six  heures  de  jour  prochainement  après  ensuiant,  sur  paine  de  perdre 
à  toujours  le  bénéfice  de  ladicte  recouvrance.  Et  se  le  marchant  qui 
aura  marchandises  en  tel  estât  que  dit  est,  demande  licence  au  doyen 
pour  les  nettoyer  et  mettre  à  poin  en  la  présence  de  tèsmoings  dignes 
de  foy,  et  ledit  doyen,  veues  par  lui  ou  non  veues  lesdictes  marchan- 
dises, ne  lui  veult  octroyer  ladicte  licence,  ledit  marchant  pourra 
prendre  trois  bourgeois  notables  eulx  congnoissans  en  telles  mar- 


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—  169  — 

oliandises,  et  se  ilz  ou  la  pluspart  deulx  jugent  que  icelles  marchan- 
dises ayent  besoing  de  réparation,  en  ce  cas  ledit  marchant  pourra 
incontinent  les  réparer,  sans  les  povoir  remectre  en  ses  nefz  et 
vaisseaulx  jusques  à  ce  que  ledit  doien,  ou  en  son  refus  et  deffault 
comme  dit  est,  lesdiz  trois  bourgeois  ou  la  plupart  deulx  lui  aura 
donné  congié  de  ce  faire. 

Et  afin  que  les  choses  dessusdictes  contenues  en  ce  présent 
article  soient  mieulx  observées  et  entretenues  en  temps  à  venir, 
nous  voulons  que  en  signe  de  perpétuelle  mémoire,  elles  soient 
expressément  escriptes,  spécifiées  et  déclairées  en  la  chartre  des 
status  et  keures  desdictes  halles,  et  est  à  entendre  que  serablable- 
ment  sera  et  doibt  estre  fait  et  usé  d'ores  en  avant  au  regard  de 
toutes  autres  denrées  et  marchandises  concernans  et  deppendans 
desdictes  halles  d'especeries. 

9.  //em,  avons  de  notre  plus  ample  grâce  ottroyé,  consenty 
et  accordé,  et  par  ccsdictes  présentes  consentons  et  accordons 
ausdiz  de  la  nation  de  Gennes  que  des  privilèges,  franchises  et 
libertez,  ensemble  de  tous  les  poins  et  articles  dessusdiz  et  de 
chascun  d'eulx,  ilz  pourront  d'ores  en  avant  joyr  et  user  plainement 
et  paisiblement  en  et  par  tout  noz  pays  et  duchiez  de  Bourgoiugne 
et  de  Brabant,  pays  et  contez  de  Hollande,  Zelande  et  Frise,  et 
generallement  en  tous  noz  aultres  pays,  villes,  terres  et  seigneuries, 
tout  ainsy  et  par  la  forme  et  manière  qu'ilz  ont  fait  par  cy  devant, 
peuent  et  pourront  faire  en  nostredit  pays  et  conte  de  Flandres, 
moyennant  et  parmi  ce  toutesvoies  que  iceulx  de  Gennes  tiendront 
leur  estaple  et  feront  leur  résidence  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges 
et  non  aillieurs  en  nosdiz  pays  et  seigneuries. 

10.  Et  s'il  advcnoit  que  pour  guerres  qui  se  mouvroient  entre 
nous  et  lesdiz  de  Gennes,  ou  pour  aultre  cause  raisonable  touchant 
nostre  faict  ou  de  noz  pays  et  subgectz,  nous  ou  nosdiz  successeurs 
vueillons  rappeller  ledit  octroy  accordé  ausdiz  de  la  nation  de 
Gennes,  en  ce  cas  iceulx  de  ladicte  nation  auront  jour  et  terme  de 
dix  huyt  mois  de  partir  de  nosdiz  pays  et  faire  conduire  hors 
d'iceulx  noz  pays  leurs  biens  et  marchandises  sauvement  et 
seurement,  après  ce  que  de  par  nous  leur  aura  esté  signifié  audit 
Bruges  nostredit  rappel. 

11.  Iteni^  voulons  et  ordonnons  que  en  autres  choses  lesdiz 
marchans  de  la  nation  do  Gennes  seront  tenuz  de  gai^der  et  observer 


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—  170  — 

et  entretenir  les  ordonnances,  status  et  keures  desdictes  halles 
et  des  officiers  de  nostre  dicte  ville  et  de  y  obtempérer  ;  et  aussi 
de  obéir  et  eulx  rigler,  conduire  et  gouverner  en  l'exercice  et 
communication  de  leurs  marchandises  en  nostre  dicte  ville  selon 
les  autres  ordonnances  et  keures  dicelle  sur  ce  faictes,  sans  faire 
ou  aller  au  contraire  en  aucune  manière. 

Donné  en  nostre  chastel  de  Hesdin  ou  mois  de  mars  l'an  de  grâce 
mil  quatre  cens  soixant  et  huyt. 

Ainsi  signé  :  Par  Monseigneur  le  Duc.  J.  Gbos. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles ^  Codex  des  Génois,  fol.  8. 
Imprimé  par  Dbsimoni,  Docutnenti,  p.  440. 

Le  compte  communal  de  1468-69,  fol.  verso,  n.  1  porte  en 
dépense. 

Betaelt  den  clerc  van  meester  Symoen  vander  Karest  ter  causen 
van  dat  hy  copyerde  de  privil^en  vanden  Jenevoysen,  xx  s.  gr. 

M.  Desimoni,  p.  527,  donne  le  tableau  suivant  du  mouvement 
commercial  des  Génois  en  Flandre  et  Brabant. 

I.  Articles  d'importation. 

Métaux.  —  Acier.  Vif  argent.  Fer.  Étain. 

Pierre,  terre  et  bitume.  —  Ambre  (berusieen  et  bornstenej  dans 
Guicciardini,  p.  165,  ossia  pietra  che  arde,  succUio), 

Bois  en  grume  et  bois  ouvragés.  —  Buis.  Rames. 

Céréales.  —  Riz. 

Fruits.  —  Amandes.  Prunes  sèches.  Raisins  secs. 

Épiceries.  —  Cinnarae.  Cubebe.  Gingembre  vert,  et  imbibé  de 
jus  de  limon  ou  citron.  Poivre.  Zedoaire.  Sucre  blanc. 

Matières  de  teinture  —  Alun.  Galles.  Graine  d'écarlate.  Guède. 
Sandal. 

Chairs  et  poissons.  —  Chair  de  porc.  Celerin.  Poisson  salé 
d'Allemagne  (rumbï).  Lards,  parmi  lesquels  celui  de  veau 
marin. 

Produits  d'animaux.  —  Beurre.  Fromage,  Cire,  Miel. 

Pelleterias.  —  Hermines. 

Boissons.  —  Bière.  Vins  de  Grèce,  de  Grenade  et  de  Provence. 

Matières  textiles.  ^  Laines  d'Angleterre. 

Filatures.  —  Fils  d'or  et  d'argent.  Soie  filée  et  teinte. 


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—  171  — 

Tissus.  —  Crêpes.  Draps  d'or  et  de  soie.  Manteaux  (pïleorume). 
Satins.  Velours.  Cendal.  Toisons.  Voiles  pour  galères. 

Objets  de  chancellerie.  —  Papier  pour  écrire. 

Merceries.  —  Boites.  Épousettes  {retarum  porcinarum)  ? 

Huiles.  —  D'olives  de  Gênes. 

Produits  chimiques  et  pharmaceutiques.  —  Aigrums  (Arquinetta). 
Cendres.  Cumin.  Crocus  ou  fleur  de  safran  (croco).  Galange. 
Mithridate  (antidote.  Colgrave).  Poudre  de  salpêtre  (unam  pipam 
pulverîs  salvistri.  Rymer,  vol.  III,  part.  III,  p.  91).  Sel.  Triade. 

Orfèvrerie.  -^  Corail.  Joyaux.  Or  travaillé. 

Armes.  —  Lances.  Flèches. 

II.  Articles  d'exportation. 

Métaux.  Argent.  Cuivre. 

Métaux  travaillés.  Cloches  de  bronze  fondues  à  Malines,  Anvers 
et  Amsterdam.  Quatre  statues  en  argent  des  quatre  Évangélistes 
exécutées  d'après  des  modèles  expédiés  de  Gênes. 

Céréales..  Froment.  Seigle.  Orge.  Avoine.  Pois.  Fèves.  Vesces 
et  toutes  autres  sortes  de  grains. 

Pelleteries,  cuirs  bruts  et  travaillés.  —  Peaux  de  chevreau,  de 
cerf  et  autres  animaux.  Cordouans.  Cuirs  de  bœuf.  Chaussures. 

Matières  textiles.  —  Laines.  Lins. 

Filés.  —  Fils  de  lin. 

Tissus.  —  Tapisseries.  Bonneteries  de  diverses  espèces  et 
couleurs.  Canevas.  Camelots.  Mouchoirs.  Dentelles.  Ostades  ou 
étoflfes.  Draps  d'Angleterre  et  de  Flandre.  Draps  grossiers  (ruvidij 
fl($ssargiœ).  Draps  teints.  Soies.  Tapis.  Tapisseries  pour  meubles 
{duodena  una  sedilium  de  tapessaria).  Toiles  de  lin  écrues  et 
blanchies.  Toiles  peintes.  Nappes. 

Mercerie.  —  Écritoires.  Cordages  {snoeren).  Ciseaux. 

Meubles.  —  Ameublement  de  maison.  Bassins  de  cuivre. 
Aiguières. 

L'auteur  ajoute  qu'il  a  trouvé  dans  un  registre  des  Archives  de 
Saint-Georges,  du  temps  de  l'ambassade  de  Giovanni  Serra  auprès 
de  Henri  VI  d'Angleterre,  l'annotation  suivante  :  «  toallias  duas 
magnas  de  Brugiis  pulcras.  »  Drictus  Officii  Angliae,  anni  1460, 
car.  3  verso. 

Plus  loin  (p.  537),  il  donne  le  tableau  dos  plus  intéressants  de  la 
monnaie  de  Flandre  et  de  Gênes. 


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172  — 


Années. 


Espèces  (le  Monnaies. 


Or  On    ArJOBtfin  Vakcr 

— '         eu 

Grammes,    francv 


Monnaie  de  Flandre. 

1299       Gros  de   Flandre    égal   au  gros 
tournois  de  France  (circa)  .     . 

1343  Gros  susdit  (approximai if).     .     . 

1390  Pièce  de  2  gros 

1409  Idem 

1433  Idem 

1453  Idem 

1466  Pièce  de  4  gros 

1467  Idem 

Monnaie  de  Qônes. 

1310-15     Florin,  d'or  effectif  de  Gênes  de 
20  sous  (soldi) 

1343       Idem  de  25  sous 

1390       Un  sou  ou  moitié  de  gros  d'argent 
eflfectif 

1395       Florin  d'or  de  20  sous    .... 

1412       Florin  de  compte  de  25  sous  .     . 

1429       Idem  comme  dessus 

1450       Idem  comme  dessus,  de  bon  aloi, 
jusqu'à  la  fin  du  15**  siècle  .     . 
1502       Ducat  d'or  en  or 

1536       Lire  de  Gènes    de    compte,  de 
20  sous    

1564       La  même  en  argent  de  20  sous    . 

1565-68     Écu  d'or  délie  cinque  stampe.     . 

1570       Sire    de    Gênes    en    argent    de 
20  sous    

1667       Écu  ou  demi  pistole  de  Gènes.     . 


3.535 


3.535 


.060 


3.08L 


3.9G5 
2.800 
2.039 
2.394 
1.618 
1.481 
3.234 
2  773 


o.r>2 

0.<3 

0.3:1 
0.72 
0.62 


12.i: 


1.432    0.K2 

;  I2.i: 

30.188,  !•> 
24.GI0I   O.K. 

21.400.  4.r. 
'  12.1: 

10.580"  23') 

9.134    2.0.^ 

'  10.54 

I 

8.953    IW 
10  CI 


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un.  —  U68,  10  Mars. 

A  tou«,  etc.  Bourgniaîstrc  etc.  salut.  Comparurent  en  droit 
Thomas  Portunary  marchant  de  Florence,  résident  en  ladite  ville 
de  Bruges,  comme  procureur  de  Lyonnel  de  Rubis  ou  nom  de 
Fraucisquin  Mory  et  Julian  de  Zacharie,  ayent  certain  protest  en  ses 
ruains  fait  a  Lyon  par  ledit  Lyonnel  de  Rubis  pour  et  ou  nom  desdis 
Franscisquin  Mory  et  Julian  de  Zacharie  et  leurs  compaignons  a 
lencontre  de  Henry  Hemiret  Danvers  de  la  somme  de  nj°  xlviii 
escus  de  France,  a  raison  de  cinquante  gros  et  demy  chacun  escu, 
dune  part;  et  Glaude  de  Millemont,  bourgois  de  Lyon,  comme  plesge 
dudit  Henry  Hemiret,  dautre  part;  disant  et  proposant  ledit  Thomas 
oudit  nom  quil  avoit  soubz  lui  lobligation  dudit  Henry  Hemiret 
comme  principal  et  dudit  Glaude  de  Millemont  comme  son  plesge 
de  ladite  somme  de  iij^  xlviii  escus,  et  par  laquelle  ledit  Glaude 
sestoit  constitue  non  pas  seulement  plesge,  mais  principal  debteur; 
et  pour  ce  quil  ne  povoit  trouver  en  ladite  ville  de  Bruges  ledit  Henry 
Hemiret,  et  quil  avoit  trouve  ledit  Glaude,  il  requerroit  oudit  nom 
dicellui  Glaude  estre  paye  et  contente  de  ladite  somme. 

Sur  quoi  ledit  Glaude  respondy  après  quil  avoit  veu  ladite  lettre 
obligatoire,  quil  estoit  vray  et  confessa  estre  obligie  en  ycelle  somme, 
et  quil  estoit  bien  tenu  de  le  bien  payer,  pourveu  quil  auroit  sa 
réservation  et  son  droit  alencontre  ledit  Henry  Hemiret;  ensemble 
certaines  autres  raisons  par  lesdites  parties  dites  et  alléguées. 

Et  sur  ladite  question  oyes  lesdites  parties  et  mesmement  la 
recognoissance  dudit  Glaude,  avons  par  nostre  sentence  et  par  droit 
condempne  ycellui  Glaude,  a  payer  et  contenter  ledit  Thomaô  de 
Portunary  oudit  nom  de  la  dite  somme  de  lu*'  xlviii  escus  au  pris 
dessusdits;  réserve  ycellui  Glaude  ses  droit  et  action  alencontre  ledit 
Henry  Hemiret  pour  recouvrer  ladite  somme,  ainsi  que  droit  et 
raison  le  vouldront;  dautre  part  certifions  par  ces  présentes  que  ledit 
Thomas  de  Portunary  sest  tenu  content  et  paye  du  dessus  dit 
(îlaude,  de  ladite  somme  c^e  lu"  xLVin  escus  a  lui  adiugiee  ;  et  en 
signe  de  ce,  il  lui  baillia  oultre  et  en  ses  mains  la  principale  cedule 
obligatoire,  et  laquelle  avons  cassée  en  seurte  du  payement  et 
solution  sur  ce  fait. 

En  tesmoing  etc.  x*  martii  a®  ixvij. 

Hrg.  des  sentences  civile  u  in -fol.,  de  1465-69,  (bl.  138  verso,  n.6. 


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—  174  — 
1112-  —  1468,  13  Mars. 

Confirmation  par  Charles,  duc  de  Bourgogne,  des 
privilèges  des  marchands  vénitiens  résidens  à  Bruges, 
donnée  à  la  demande  de  haut  et  puissant  le  duc  de  Venise, 
présentée  par  messire  Antoine  Dandelo,  docteur  en  droit, 
son  orateur. 

Les  dispositions  de  cette  pièce  reproduisent  celles  des 
actes  de  concession  semblable,  sauf  en  ces  deux  points,  qui 
méritent  d'être  cités. 

liem^  que  nulz  hosteliers,  taverniers  ou  autres  gens  de  nosdis 
pays  et  seignouries  faceut  aux  maronniers  des  galees  et  carraques 
de  Venise  qui  viendront  en  yceulx  noz  pays  et  seignouries,  aucunes 
créances  de  vitailles  ne  dautres  choses,  sans  consentement  du 
capitaine  et  du  patron  des  galées  et  carraques  dessusdictes.  Et  se 
aucuns  faisoient  le  contraire,  après  ce  quil  auroit  este  publie,  on  ne 
leur  en  feroit  point  de  droit  au  partir  desdis  marchans  ou  desdictes 
galées  ou  carraques. 

Et  toutes  lesquelles  choses  dessus  dictes  et  chacune  dicelles 
dureront  et  auront  cours  et  vigeur  de  cy  en  avant  tant  quil  nous 
plaira  et  jusques  que  les  vouldrons  defeire  et  rapeller,  lequel  defeit 
et  rappel  pourrons  faire  toutes  et  quantefoîs  que  bon  nous  semblera. 
Et  quant  faire  le  vouldrons,  il  sera  de  par  nous  et  par  nos  lettres 
patentes  signifié  a  nostre  dicte  ville  de  Bruges,  au  consul  des 
marchans  de  ladicte  nation  de  Venise  qui  pour  le  temps  y  sera  et 
résidera  ou  a  son  lieutenant  en  son  absence  pour  toute  ycelle 
nation  ;  saulf  que  depuis  le  jour  de  ladicte  signification  ainsi  faite, 
lesdis  marchans  de  Venise  seront  et  demeurent  seurs  et  en  seureto, 
eulx  et  leurs  biens,  en  et  par  tout  nos  dis  pays  et  seignouries  par 
lespace  de  dix  huyt  mois  entiers  après  ensuivant  à  compter  du 
jour  dicelle  signification  ;  et  pourront  le  terme  diceulx  dix  huyt 
mois  durans  vuydier  et  emmener  leurs  biens,  denrées  et  marchan- 
dises quils  auront  en  nosdis  pays  et  seignouries,  et  en  faire  leur 
prouffit  ainsy  que  bon  leur  semblera,  sans  que  pendant  ce  temps, 
ils  soient,  puissent  ou  doyent  estre,  de  par  nous  ou  par  nostre  fait 


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—  175  — 

et  querelle  prias,  arrestez  ne  empeschiez  en  corps  ou  en  biens,  en 
aucune  manière,  en  nos  pays  et  seigneuries  dessusdis. 

Cartuîaire  Roodenhouc^  fol.  229^,  n.  2. 
Le   texte   entier   est   imprimé  dans  l'Inventaire  des 
chartes  de  Bruges,  t.  V,  p.  659. 


1113.  —  1468,  15  Mars. 

Alexandre  de  Nigron  jenevois  demandeur  et  comme  ayant  arreste 
certaine  casse  remplie  de  drap  de  soye  et  autres  marchandises  pour 
la  somme  de  cent  et  cinquante  livres  de  gros,  comme  appartenant  a 
Franchois  Michiel  et  compagnons  luquois,  contre  lequel  arrest  se 
opposa  Jaques  Parens  comme  facteur  dudit  Franchois  Michiel  et 
compaignons  pour  y  respondre  ou  advertir  ses  maîtres.  Et  fu  ledit 
arrest  en  surseance  du  consentement  des  parties  jusques  a  Noël 
prochain,  pour  pendant  ledit  temps  chacune  desdites  parties  faire 
apparoir  de  leur  droit. 

Actum  XV*  martii  a**  lxvij. 

Reff,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1466-69,  fol.  139,  n.  5. 


11 14,  —  1468,  26*  Mars. 

Jan  Vasque  portugalois  donna  a  congnoistre  quil  avoit  et  a  appelle 
de  certaine  sentence  donnée  par  les  consulz  de  la  nation  Despaigne  le 
XXI*  jour  de  mars  anno  lxvij  sur  certain  débat  pendant  par  devant 
eulx  entre  Roys  Deçà  serviteur  de  Fernande  Alveres  de  Valdaya, 
demandeur  dune  part;  et  ledit  Jehan  Vasque,  deffendeur  dautre  part, 
au  prouflFyt  dudit  Uoys  Deçà,  et  au  preiudice  dudit  Jehan  Vasque,  a 
messieurs  de  la  loy  de  Bruges,  comme  il  peut  faire  par  les  previ- 
leges  de  la  nation  de  Portugal,  en  entention  de  relever  sondit 
appel  et  devoluer  ladicte  cause  par  devant  iceulx  de  la  loy  de 
Bruges. 

Actum  xxvj*  martii  anno  ixvij. 

Cartul.  Oroenenbouc  onçhecott.,  fol.  285  verso,  n.  4, 


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—  176  — 

1115,  —  1468,  3  Juin. 

Le  iij®  jour  du  mois  do  juiug  lan  mil  mj^  Lxvnj,  sur  les  plaintes 
présentées  a  mon  très  redoubte  seigneur  touchant  les  empirances 
de  six  sortes  de  deniers  dor  par  les  maistres  particuliers  des 
monnaies,  est  assavoir  des  vieulx  escus,  des  escus  vieulx  au  large 
escu  et  grosses  fleurs  de  liz,  des  clincquars  philippus  a  la  croix 
droite,  du  postulat  au  bon  T  de  sancte,  du  postulat  au  raaulvais  T 
de  sancte  et  de  la  maille  Arnoldus  derrain  a  este  appointie  du 
consentement  des  députez  des  quatre  membres  de  Flandres,  lors 
estans  en  ceste  ville  de  Bruges,  dune  part;  et  desdis  maistres 
particuliers  de  la  monnaie  dudit  pays  de  Flandres  dautre  ;  par  lo 
moyen  de  Guillaume  de  Troyes  gênerai,  Henry  de  Quenrue  garde 
et  Jaques  Coolbrant  contregarde  de  la  dicte  monnaye  que  sensuyt  : 

Et  premiers  le  vieulx  escu  qui  avoit  este  mis  a  iij  d.  dempirance, 
est  mis  avecq  lescu  vieulx  au  large  escu  et  grandes  fleurs  de  liz, 
a  iij  d.  */,. 

Le  cliucquaert  philippus  a  la  croix  droite  demourra  a  x  s. 
comme  il  a  este  mis. 

La  maille  postulat  au  bon  T  de  sancte  demourra  a  ix  s.  vu  d. 
comme  elle  a  este  mise. 

La  maille  postulat  au  maulvais  T  de  sancte  qui  a  este  mise  a 
X  s.  iij  d.  est  mise  a  x  s.  nu  d. 

Et  la  maille  Arnoldus  derreniere  qui  a  este  mise  a  xj  s.  et  maille, 
est  mise  a  xj  s.  j  d. 

Et  par  tant  les  dis  députez  des  membres  pour  et  ou  nom  dudit 
pays  et  lesdis  maistres  particuliers  sont  contens  et  daccord  ensemble 
de  tout  le  résidu  contenu  es  empirances  que  lesdis  maistres  ont 
devers  eulx  signez  do  la  main  de  monsieur  maistreLoys  Dommessent, 
conseillier  de  mondit  très  redoubte  seigneur  et  maistro  de  ses 
comptes  a  Lille,  et  dont  lesdis  des  membres  ont  le  double  signe 
des  mains  de  Guillaume  du  Gardin,  conseillier  dicellui  seigneur 
et  George  de  Cabbootere  a  présent  maistre  des  monnoies  de 
Brabant  ;  et  ont  promis  lesdictes  parties  et  chacune  dicelles  que 
doresenavant  ilz  ne  se  dénieront  ou  complaindront  a  mondit  seigneur, 
ne  autres  ses  officiers  touchant  le  fait  desdictes  empirances.  Et 
lendemain  Guillaume  de  Troyes  comparant  en  la  chambre  desche- 
vins  do  Bruges  advoa  et  confirma  ce  que  dit  est. 

CarfuI,  Qroenenbouc  onçhecott.,  fol.  336  verso,  n.  4. 


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—  177  — 
1116. —  1468,  6  Août. 

Do3  was  gheordeneirt  ende  gheconsenteirt  François  Morezin  dat 
hy  de  panden  naervolghende,  die  te  wetten  verbondeu  waren  ende 
daer  of  de  ghenachten  leden  zyn,  te  wetene  :  vu  goudene  rynghen, 
te  wetene  u  met  pointen  van  dyamanten,  een  met  eender  tafele 
van  dyamante,  twee  met  scilden  van  dyamanten  ende  een  met 
eender  belye  van  sticken  van  dyamanten  ;  item  een  zelverin 
vergoudin  paesbard  met  iiu  peerlen  ende  viere  robinen  upde 
boordcn  ende  ooc  met  eender  vironique  jnde  middele  ;  item  eene 
goudene  kethene  met  eenen  hecscle  daer  an  hangbende,  jnt  zelve 
hecscle  wesende  viere  sticken  van  dyamanten  ;  een  agnus  Dei 
ende  een  herte  met  eenên  perle  ende  dyamante  ;  aïs  aile  de 
voorseide  parcheelen  Maerke  Morezyn  wylen  zinen  broeder  toe 
behoorende  ten  tyden  als  hy  levede,  ende  als  hem  te  pande 
ghegheven  zynde  van  Xpinen  Michiels  wive  van  Knesselare  in 
minderinghe  van  xx  Ib.  gr.  te  vercoopene  den  ghonen  dien  meest 
omme  bieden  zal  ;  dus  zal  men  der  by  toeroupen  juweliers  ende 
andere  hemlieden  daer  an  verstaende. 

Rfç,  des  sentences  civiles ^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  155,  n.  2. 


1117.  —  1468,  14  Novembre. 

Jacques  Coopmân  avait  acheté  à  Rogier  de  Craynest 
quatre  lasts  de  hareng  caque  de  l'enseigne  et  ronne 
d'Ostende,  pour  être  livrés  en  la  ville  de  Lille,  à  la  Saint- 
Remi  passée,  au  prix  de  6  7,  Ib.  gros  par  last.  Il  actionne 
Rogier  aux  fins  de  livraison,  et  celui-ci  exige  au  préalable, 
garantie  de  paiement.  Jugé  par  le  collège  que  ledit  «Jacques 
iroit  a  Lille  et  feroit  illecq  apparoir  audit  Rogier  que  son 
argent  estoit  près  au  terme  de  la  dite  Saint  Remy  derain 
passe  ;  et  ce  que  fait,  ledit  Rogier  lui  seroit  tenu  parmi 
recevant  ledit  argent,  faire  la  délivrance  desdis  quatre  lasts 
de  harenc.yj 

Beç.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  U65-69,  fol.  176  verso,  n.  4. 

12 


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—  178  — 

1118.  —  1468,  29  Novembre. 

Betaelt  Tan  Taerden. 

Fol.  33  verso,  n.  4.  Item,  den  xxix  dach  van  novembre,  Hermès 
vanden  Gasteele.  Anthuenis  Boogaerd  burchmeesters,  Heinric  de 
Gudsche  ende  Pieter  van  Hoonackere  scepenen  ende  Guy  de  Brune, 
clerc,  ghevaren  te  Brugghe,  ter  camere  orame  de  wet  aldacr  te 
kennen  te  ghevcne  ende  rapport  te  docne  vander  clachte  die  de 
cooplieden  heralieden  ghedaen  hadden,  in  contrarien  ende  vermin- 
dertheden  vanden  rechte  van  stapele,  jut  ghuend  dat  onder  texele 
van  portagen  die  raen  ter  Sluus  vercopen  mach,  vêle  andre  wynen, 
coopmannen  goed  zynde,  daer  vercocht  werd,  die  hier  behooren  te 
commene  aïs  thueren  stapele  ;  versouck'ende  huerlieden  voorsieni- 
chede,  als  wien  dupperste  kennesse  toebeboort  vanden  stapele. 
Waer  up  zy  in  andwoorden  ghaven  ende  lasten  om  svryendaechs 
daer  naer  weder  ter  camere  te  commene  ende  zy  zouden  ooc  alsdan 
bescriven  huerlieder  clerc  die  van  desen  huerlieder  weghe  tiast 
heift  omme  voort  daerinne  te  remedierne  alsoot  behooren  sal. 

Arch,  du  royaume  â  Bruxelles.  Compte  de  la  ville  de  Damme, 
n.  33607. 


1119.  —  1468,  5  Décembre. 

Den  v°  dach  van  décembre  a?  lxviij,  so  was  byden  ghemeenen 
collège  van  scepenen  van  Brugghe  gheconsenteirt  Albert  Gontarin 
te  vercoopene  xix*  liiij  voetboghohouts  die  hy  of  ghewonnen  heift 
te  wetten  als  toebehoorende  Pietren  Macs  in  minderinghe  van 
IX  Ib.  gr.  Ende  bleef  zyn  borghe  by  alzo  dat  yet  jeghens  hem 
ghewyst  worde  Jacop  vanden  Vagheviere  f.  Anthuenis. 

Jieff.  des  sentences  civiles ^  in-fol.,  de  1466-69,  fol.  179  verso,  n.  4. 


1120.  —  1468,  9  Décembre. 

Le  IX*  jour  de  décembre  lan  de  grâce  mil  iiu''  lxviij,  comparu 
pardovant  la  plaine  chambre  deschevius  de  Bruges  Jehan  Rollands 
changeur  et  maistre  de  la  monnoie  en  ladicte  ville  de  Bruges,  lequel 


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—  179  — 

rccogneu  et  confessa  avoir  en  ses  mains  de  Loys  Geno,  marchant 
de  Geneure  par  manière  de  depost  et  nampt  la  somme  de  u^  escuz. 
Et  ce  a  cause  des  despens  du  procès  quii  a  contre  Anthono  Machet, 
marchant  de  Chier  en  Piémont  ;  lequel  Loys  comme  procureur 
de  Piètres  Wulfer,  marchant  de  Basle  en  Alemaigne  a  fait  arrester 
et  constituer  prisonnier  es  prisons  de  Bruges.  Promectant  ledit 
Jehan  Roelands  dicculx  despens  quiter  et  tenir  indempnes  eschevins 
de  Bruges  qui  en  obéissant  a  certain  mandement  impetre  par  ledit 
Loys  de  messieurs  de  la  chambre  du  conseil  en  Flandres,  avoient 
ycellui  Loys  parmy  ladite  namptisation  et  depost  relaxe  et  eslargi 
de  larrest  et  do  lemprisonnement  fait  sur  sa  personne  par  manière 
de  contreprinse  jusques  a  ladicte  somme  de  u*^  escus  et  audessoubz 
toutes  les  fois  que  sentence  diffinitive  en  seroit  rendue  et  au  cas 
que  eschevins  en  eussent  aucun  dommaige 

Reg,  des  senCencei  civiles,  in-fol.,  do  1465-69,  fol.  180,  n.  2. 


1121.  —  1469,  19  Mars. 
Compte  communal  de  1468-69,  fol.  52,  n.  1. 

Item,  XIX  jn  maerte  ghesonden  Xpoffels  van  Theimseke  ende 
Cornelis  Breydel,  ende  met  hemlieden  meester  Anthuenis  Loufter 
Sluus  an  Buerchmeesters  ende  scepenen  aldacr,  ter  causen  van 
zekere  clachten  die  do  coopman  Tander  duutscher  hanze  te  kennen 
ghegheven  hadde  der  wct  van  Brugghe  van  zekere  cueren  ende 
ordonnancien  by  die  vander  Sluus  ghemaect  jpghens  de  vryheden 
ende  privilegen  vander  zelver  hanze  angaende  den  bière  commeudo 
van  oostwaert  ;  waren  vte  u  daghen... 

Doe  ghesonden  meester  Anthuenis  Louf  ende  met  hem  Jacob 

Coolbrand  te  Calays  ande  stapele  angaende  der  wardure  vander 

jnghelscher  wulle... 

Ârch.  de  la  villo  de  Bruges. 


1122.  —  1469,   12  Mai. 

CommeDaniel  f.  Adriensdit  Scipheer  Daniel,  demandeur  dune  part, 
et  Jeroneme  Vente  pour  et  ou  nom  de  Jaques  Dorie,  iharchant  de 
Jennes,  deffendeurdautre  part;  se  soient  soubmis  et  compromis  de 


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—  180  — 

toutes  les  différences  quilz  avoient  ensemble  ou  dit,  sentence, 
ordonnance  et  arbitraige  de  Willem  Gaston,  marchant  Dangleterre, 
maistre  et  gouverneur  des  marchans  de  la  nation  Dangleterre  par 
et  de  Thomas  Perrot,  comme  en  arbitres,  arbitrateurs  amiables 
compositeurs  et  communs  amis,  promectant  lesdites  parties  et 
chacun  deulx  de  bien  et  loyaulmcnt  entretenir,  observer  et  acomplir 
tout  ce  que  par  lesdits  arbitres  seroit  sur  lesdites  différences  dit, 
sentencie,  ordonne  et  arbitro,  sans  faire  ou  venir  alencontre  en 
aucune  manière;  et  que  lesdis  arbitres  aient  oy  les  raisons  desdites 
parties,  et  sur  ce  ordonne  leur  sentence  et  ordonnance,  lesquelles  ils 
ont  rapporte  en  la  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges,  ont  este 
publie  ausdites  parties;  pour  ce  que  ledit  Willem  Caxton  sestoit 
nécessairement  retrait  de  ladite  ville  de  Bruges;  est  il  que  par  ladite 
plaine  chambre  deschevins  de  Bruges,  lesdites  parties  ont  este 
appellees  et  sont  comparuz  auxquels  a  este  dit  et  signifie  larbitraige 
et  ordonnance  desdits  arbitres,  qui  estoit  et  est  tel  comme  sensuyt  : 

Assavoir  que  ledit  Jeroneme  Vente  pour  et  ou  nom  dudit  Jaques 
Dorie  payera  audit  Scipheere  Daniel  en  argent  comptant  et 
promptement  la  somme  de  nu  Ib.  gros  ;  et  que  ledit  Jeroneme,  ou 
nom  que  dessus  prestera  audit  Scipheere  Daniel  autres  inj  Ib.  gros, 
parmi  toutes  voyes  bonne  caution  et  seurte  que  ledit  Scipheere  Daniel 
devra  donner  audit  Jeroneme  Vente  de  lui  rendre  et  payer  ladite 
somme  de  nu  Ib.  gros  qui  lui  aura  prestee,  endedens  les  premiers 
quatre  voyaigos  que  icellui  Scipheere  Daniel  fera  a  toute  sa  neif  en 
quelque  pays  que  ce  soif,  assavoir  a  chacun  voyaige  une  livre  de 
gros  ;  pourveu  aussy  que  ou  cas  que  ledit  Scipheere  Daniel  ne  fesist 
aucun  voyaige  avecq  sa  dite  neif  en  dedens  six  mois  prochain  venans, 
que  alors  ledit  Scipheere  Daniel  ou  ses  plesges  seront  tenuz  de  payer 
et  restituer  audit  Jeroneme  Vente,  sans  ce  que  ledit  Jeroneme  sera 
tenu  de  attendre  les  autres  payemens  dessus  nommez.  A  lobservation 
de  laquelle  sentence,  ordonnance  et  arbitraige  lesdites  parties  et 
chacune  dicelles  ont  par  ladite  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges 
este  condempnez. 

Actum  xu"  maii  a**  lxxix. 

Ji^g.  dfs  sentpiices  civilfs,  de  1465-69,  fol.  204  verso,  n.  1. 


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—  181  — 
1123.  —  1469,  19  Mai. 

A  tous  ceulx  qui  ces  prcsontes  lettres  verront  ou  orront, 
Bourgraaistres,  Eschevius  et  Conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 
Comme  question  et  débat  feussent  nieuz  par  devant  nous  en  nostre 
plaine  chambre  par  et  entre  Jeroneme  Vento,  marchant  de  Jennes, 
résident  en  ladicte  ville  de  Bruges,  demandeur  dune  part  ;  et 
Baptiste  de  Laignello,  marchant  de  Pise,  aussy  résident  en  ycelle 
ville  de  Bruges,  comme  exécuteur  et  facteur  des  enffims  de 
feu  Baptiste  Aliate,  aussy  marchant  de  Pise,  deffendeur  dautre 
part. 

A  cause  de  certaine  asseurance  prinse  par  ledit  Baptiste  de 
Laignello,  deffendeur,  comme  facteur  desdis  enffans  dudit  Baptiste 
Aliate,  et  par  commission  de  Anthoine  de  Very,  marchant  de 
Maiorque,  sur  certains  biens  et  marchandises  chargiez  par  ledit 
Anthoine  en  une  neif  dont  estoit  maistre  Pierre  Yvaignes,  biscayen, 
pour  en  ycelle  neif  estre  menez  ou  port  de  Lescluse  ou  en  Zellande  ; 
et  laquelle  neif  ensemble  toutes  les  marchandises  estans  en.  ycelle, 
avoit  este  prinse  en  chemin  par  trois  caraqucs  de  Jennes,  et  ce 
que  en  dépend  ;  lesdites  parties  se  feussent  submises  ou  eussent 
compromis  ou  dit,  sentence  et  arbitraige  de  Baptiste  do  Strossy  et 
Real  de  Realis,  comme  arbitres  arbitrateurs  et  amiables  composi- 
teurs et  communs  amis... 

A  cause  dune  asseurance  prinse  par  ledit  de  Laignello,  etc.. 

Jérôme  Vento  fut  contraint  de  payer  l'assurance  à  Laignello  ; 
et  en  réclame  la  restitution  parce  que  depuis  qu'il  a  payé,  il  a  été 
recouvré  par  deçà  la  somme  de  453  Ib.  6  s.  8  d.  gros  au  profit  des 
assureurs,  dont  au  moins  il  demande  sa  portion. 

Laignello  répond  à  cela,  que  touchant  ladite  rocouvrance,  il 
ne  s'en  est  jamais  mêlé  et  que  tout  ce  qui  en  a  été  fait  et  pour- 
chassé, a  été  fait  par  Roland  vander  Vlamincpoorte,  procureur  en 
cette  besogne  desdits  assureurs,  a  quoi  il  n'est  jamais  intervenu. 

Le  collège  des  échevins  ordonna  aux  parties  de  prendre  deux 
marchands  pour  les  appointer  et  accorder  ;  et  c'est  en  vertu  de 
cette  ordonnance,  que  l'arbitrage  susénoncé  eut  lieu. 

Les  deux  arbitres  Strossy  et  de  Realis  ne  pouvant  se  mettre 
d'accord,  prirent  l'avis  de  cinq  autres  marchands,  dont  les  quatre 
opinèrent  comme  suit  : 


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—  182  — 

Que  le  dit  de  Laignello  nest  de  riens  tenu  a  payer  ne  repondre 
audit  Jeroneme  Vente,  mais  que  en  ce  quil  lui  peut  donner  faveur 
ou  ayde  soit  en  lui  transportant  son  droit,  quil  peut  avoir  a 
lencontre  do  ceulx  qui  ont  este  rembourse  de  la  portion  qui  povoit 
venir  audit  Jeroneme  de  ladite  somme  de  iiu^  lhj  Ib.  vj  s.  viij  d. 
dessusdite  ou  autrement,  que  il  le  fasse. 

Les  arbitres  s'étant  ralliés  à  cette  opinion,  ainsi  que  les  deux 
parties  en  cause,  le  collège  homologue  la  sentence  arljitrale  et  en 
ordonne  l'exécution. 

Beç,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  206  verso,  n.  2. 


1124.  —  1469,  20  Mai. 

Philippe  le  Seellier,  marchand  de  Tournai,  avait  vendu  à 
Robert  Beaufort,  marchand  anglais,  le  11  Mars  1463  (v.  st.), 
une  bague  avec  rubis  pour  dix  livres  gros,  dont  une  à 
payer  comptant,  et  les  neuf  autres  à  payer  au  bout  de 
quatre  ans  si  dans  cet  intervalle  la  ville  de  Bordeaux  n'était 
pas  tombée  sous  la  domination  de  l'Angleterre.  Or,  cette 
condition  ne  s'étant  pas  réalisée,  le  vendeur  réclamait 
paiement  des  neui  livres. 

Beaufort  prétendait  que  la  vente  était  nulle,  parce  que  la 
condition  était  en  elle-même  illusoire,  comme  dépendant  de  la 
volonté  de  deux  monarques,  et  parce  que  le  prix  étant  surfait,  le 
marché  était  entiché  de  fraude. 

Lesellier  répondait  que  le  contrat  conditionnel  était  parfaitement 
légal  ;  et  quant  au  prix,  que  les  joyaux  n'avaient  pas  de  valeur 
déterminée,  puisqu'elle  dépendait  surtout  du  goût  des  amateurs. 

«  Want  précieuse  steenen  ende  ringhen  met  steenen  en  stonden  te 
gheender  estimatie,  maer  zijn  alzo  vêle  waerdich  als  men  die 
vercoopen  can...  n 

Le  collège  admit  ces  raisons  et  condamna  le  défendeur  au 
paiement. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1465-69,  fol.  907  verso,  n.  3. 


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—  183  — 
1125.  —  1469,  11  Juin. 

Lettre  de  sauf-conduit  délivrée  par  le  duc  Charles  à 
Jehan  Prout,  mayeur  de  lestaple  de  Calais,  Guillaume 
Rosse,  Richai'd  Reneheder,  Jehan  Challey  et  autres  mar- 
chands de  la  ville  et  dudit  estaple  de  Calais,  pour  venir 
assister  à  la  journée  de  conférences  qui  aura  lieu  à  Bruges, 
entre  les  ambassadeurs  du  roi  d'Angleterre  .et  les  siens. 

Annexes  :  1469,  24  août.  —  Certificat  délivré  par  Richard 
Roaeheder,  maire  et  les  alderntans  de  la  ville  de  Calais  à  Jehan 
Prout,  maire  de  l'estaple  et  Thomas  Thowaittes  secrétaire,  délégués 
à  la  dite  conférence. 

1469,  22  Octobre.  —  Lettre  du  duc  Charles  accordant  l'élargis- 
sement de  Henry  Durhan,  un  des  délégués  anglais,  à  la  conférence 
de  Bruges,  qui  y  avait  été  arrêté  pour  dettes. 

Beç.  des  sentences  civiles^  in-foL,  de  1469-70,  fol.  7  verso,  n.  2. 


1126.  —  1469,  20  Juillet. 

Par  lettres  de  Marco  de  Cà  de  Pesaro,  consul  à  Londres 
et  des  marchands  de  Bruges  et  de  Londres,  on  a  appris 
que  le  pirate  Columbus,  avec  huit  vaisseaux  et  gens  armés, 
est  à  l'affût,  dans  le  canal  de  la  Manche,  des  galères 
vénitiennes,  dans  le  dessein  de  les  attaquer  ;  et  si  elles 
naviguent  séparément,  le  dommage  pourrait  être  consi- 
dérable. En  conséquence,  il  fut  décidé  que  les  consuls  de 
Bruges  et  de  Londres  donneront  l'ordre  aux  capitaines  des 
vaisseaux  vénitiens,  qui  se  trouvfmt  dans  ces  régions, 
de  se  rallier  aux  galères  de  Flandre,  de  rester  sous  le 
commandement  de  leur  amiral  et  de  l'accompagner  jusqu'à 
ce  qu'ils  soient  hors  du  danger  des  attaques  de  ce  pirate. 

Arch.  de  Venise.  Senalo  Mar.,  V,  9,  p.  13. 
Record  office*  Calendar  qf  state  papers,  Venetian, 
.    t.  I,  p.  122,  n.  419. 


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—  184  — 

1127.  —  1469,  5  Août. 

Le  corps  des  portefaix  (ryckepinders)  prétendait  lever  un 
sac  de  laine  apporté  à  la  maison  du  poids  anglais  (inghel- 
sche  Weechuus),  en  compensation  de  la  charge  qui  leur 
était  imposée,  d'entretenir  le  pavé  et  les  trottoirs  à  l'entrée 
de  ladite  maison  de  pesage.  Des  drapiers  et  bonnetiei's 
refusaient  de  •  payer  cette  taxe,  par  la  raison  qu'en  leur 
qualité  de  bourgeois  de  Bruges,  ils  en  étaient  affranchis. 
Le  collège  des  échevins  ordonne  aux  parties  de  remettre 
leurs  mémoires  et  conclusions  libellées  par  écrit,  et  en 
attendant  de  statuer  au  principal,  ordonne  aux  défendeurs 
de  consigner  la  taxe  réclamée  entre  les  mains  du  gardien  de 
la  maison  du  pesage  anglais,  qui  la  versera  tous  les  samedis, 
dans  la  caisse  du  trésorier  de  la  ville. 

CartuL  Oroenenbouc  onghecott,^  fol.  255,  n.  2. 
Confirmé  le  24  Octobre  1469.  Ibid.,  fol.  257,  n.  4. 


1128.  —  1469,  3  Novembre. 

Vu  par  le  collège  des  bourgmestres,  esche  vins  et  conseil 
de  la  ville  de  Bruges,  le  procès  pendant  entre  Loys  Geno, 
marchand  de  Gènes,  comme  procureur  de  Pieter  Widpher, 
marchand  de  Baie  en  Allemagne,  demandeur  d'une  part  ; 
et  Antoine  Machet,  marchand  de  Chier  en  Piémont, 
défendeur  d'autre  part  ;  à  cause  que  le  demandeur  avait 
fait  arrêter  et  incarcérer  le  défendeur,  dans  les  prisons 
de  Bruges,  pour  la  somme  de  800  Ib.  gros,  selon  l'exposé 
suivant  : 

Le  pénultième  jour  du  mois  de  novembre  1456,  Secundel  de 
Vryet,  marchand  de  Maglian  en  Piémont,  s'obligea  et  promit  par 
serment  devant  notaire  et  témoins,  de  payer  audit  Pieter  Wulpher 
la  somme  de  4186  Vj  écus,  «  neufz  de  bon  or  et  du  coing  du  Roy,  » 


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—  185  — 

savoir  un  tiers  à  la  foire  de  Pâques  de  Genève,  un  tiers  à  la  foire 
de  Saint-Pierre  aux  liens  et  le  reste  à  la  foire  de  la  fête  de  Saint- 
Simon  et  Saint-Jude  ensuivant.  Et  ce  à  cause  de  certaine  quantité 
de  draps  de  laines  de  diverses  couleurs  qui  lui  avaient  été  vendue 
et  livrée. 

Et  il  avait  promis  de  faire  ratifier  cette  promesse  par  Barthelemi 
Alpher  et  Anthoine  Macet  avant  la  fête  de  l'Epiphanie  prochaine  ; 
et  ceux-ci,  en  effet,  s'étaient  obligés  solidairement  par  acte  passé 
devant  notaire  à  Bruges,  le  21  décembre  1456,  de  payer  à  Michel 
Salet,  procureur  dudit  Wulpher,  les  4186  Vî  écus  stipulés,  avec 
renonciation  au  bénéfice  de  la  nouvelle  constitution,  disant  que 
«  deux  ou  plusieurs  obligez  et  chacun  pour  le  tout,  ne  sont  tenuz 
que  pour  leur  part  et  portion.  » 

Or,  les  termes  de  paiement  étant  échus  depuis  longtemps,  et 
toutes  sommations  réitérées  demeurant  sans  résultat,  le  demandeur 
avait  pris  la  mesure  coercitive  à  l'égard  du  défendeur,  et  concluait 
à  sa  condamnation  au  paiement  du  principal  et  de  tous  dommages 
intérêts,  coûts  et  dépens. 

Le  défendeur  répondait  que  précisément  à  raison  de  cette  dette 
de  4186  Vi  écus  d'or,  il  était  en  procès  devant  le  conseil  de  notre 
redouté  seigneur,  le  Duc  de  Bourgogne,  et  qu'une  même  affaire  «  ne 
povoit  être  poursuy  par  devant  divers  juges  »  ;  et  en  conséquence  il 
requérait  son  élargissement  et  le  renvoi,  sous  réserve  de  tout 
droit. 

Le  collège  remit  l'affaire  à  six  mois,  pendant  lesquels  le 
défendeur  aurait  à  fournir  la  preuve  de  la  litispendance  qu'il  avait 
invoquée. 

Effectivement,  le  défendeur  obtint  du  grand  conseil  du  Duc 
lettres  patentes  par  lesquelles  il  était  mandé  au  premier  huissier 
sergent  d'armes  ou  autre  officier  sur  ce  requis  qu'il  «  fist  commande- 
ment audit  demandeur  de  consentir  à  l'élargissement,  et  en  cas 
d'opposition,  refiis  ou  délai,  que  les  opposans  fussent  ajournés  à 
comparoir  à  certain  et  compétent  jour  pardevant  monseigneur  le 
chancelier  et  les  gens  du  grand  conseil  » . 

Le  dit  demandeur  s'étant  opposé,  les  deux  parties  comparurent 
devant  le  grand  conseil  qui  par  arrêt  du  12  mai  1469,  les  renvoya 
devant  le  collège  de  Bruges  «  pour  y  procéder  selon  les  retroactes 
et  derrains  appointemens  ». 


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—  186  — 

Par  conséquent,  les  parties  étant  assignées  dans  le  délai  légal 
de  quinzaine,  le  collège  ordonna  au  défendeur  de  «  bailler  sa 
response  et  ses  deffenses  au  principal  par  escript  ». 

Celui-ci  exposa,  alors,  qu'après  «  ce  quil  feust  failly  et  descheu 
de  chevauce,  il  fut  constitué  prisonnier  de  notre  très  redouté 
seigneur  et  prince,  et  rendu  et  restitué  par  lui  à  ses  créditeurs, 
aux  quels  il  bailla,  par  déclaration,  toutes  ses  dettes,  et  entre  autres 
celle  de  Pieter  Wulpher  ;  et  ce  fait,  fut  publié  sur  la  halle,  à  son 
de  cloque,  que  tous  ceux  qui  lui  voulaient  demander  aucune  dette, 
qu'ils  venissent  endedens  certain  temps,  culx  faire  enregistrer  sous 
peine  d'être  déboutés  et  forclos  ;  dont  ledit  Pieter  Wulpher  a  été 
défaillant.  Et  après  il  conclut  avec  la  plupart  de  ses  créditeurs  un 
certain  traitie  et  appointement,  auquel  ledit  Wulpher,  avec 
quelques  autres,  refusa  de  consentir,  et  fut  débouté  de  ce  chef.  » 

Il  ajoutait  que  «  au  temps  quil  fut  constitue  prisonnier  par 
Wulpher,  il  estoit  prisonnier  eslargi  sur  sa  foy  de  nostre  très 
redoubte  seigneur  et  prince,  et  ainsi  selon  droit  et  la  coustume  de 
ceste  Yille  de  Bruges,  il  nestoit  arrestable  ». 

Par  quoi,  il  concluait  quil  devait  être  élargi  de  prison,  et  déclaré 
absous  de  la  demande,  ou  tout  au  moins  que  le  demandeur  fut 
condamné  en  tous  dépens  dommages  et  intérêts. 

Le  demandeur  prenant  acte  de  ce  que  le  défendeur  reconnaissait 
la  dette,  se  contenta  de  dénier  toutes  les  raisons  et  motifs  allégués 
par  celui-ci;  ainsi  il  n'était  guère  constant  qu'un  prisonnier  élargi 
sur  sa  foi  par  le  prince,  ne  put  être  arrêté  et  renchargié  par  d'autres 
créditeurs  ou  pour  d'autres  causes. 

•  Le  collège  condamna  Antoine  Machet  à  payer  au  demandeur  les 
4186  */,  écus  montant  de  son  obligation,  plus  les  frais  et  dépens  sous 
taxe  ;  et  décida  en  outre,  «  que  le  demandeur,  ou  nom  que  dessus 
et  ainsi  qu'il  procède,  à  bonne  et  juste  cause  à  fait  arrester  ledit 
défendeur  pour  la  somme  de  vjij^  Ib.  gr.  et  que  ycellui  défendeur 
torchionerement,  a  tort  et  sans  cause  a  fait  arrester  le  demandeur, 
et  que  ainsi  ycellui  demandeur  aura  restitution  et  plaine  joyssance 
des  ij""  escus  par  lui  namptiz  au  change  n. 

Reg,  des  sentencei  civiles ^  in-foi.,  de  1469-70,  fol.  10,  n.  4. 


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—  187  — 

1129.  —  1469,  4  Novembre. 

Claeys  vanden  Steenc  et  Gervais  Coorne  se  constituèrent  plesges 
et  chacun  pour  le  tout,  pour  Fransois -George,  comme  consul  de  la 
nation  de  Venize,  résidons  en  la  ville  de  Bruges,  pour  et  ou  nom 
dicellc,  envers  nostre  très  redoubte  seigneur  et  prince,  monseigneur 
le  duc  de  Bourgogne,  et  de  la  somme  de  cent  livres  de  gros  ; 
a  payer  ycelle  somme  a  mondit  seigneur  le  Duc,  assavoir  cincquante 
livres  de  gros  au  premier  jour  de  décembre  prochain  venant,  et  les 
autres  cincquante  livres  de  gros  au  premier  jour  de  décembre 
lan  liXX.  En  obligant  quant  a  ce  leurs  corps  et  biens  presens,  et 
même  quelque  part  quilz  soient  ou  pourront  estre  trouvez.  — 
Et  ledit  Fransois  George  et  Albert  Contarin  et  chacun  deulx  pour 
le  tout  promirent  lesdis  plesges  tenir  indempnes  de  ladicte  plesgerie. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  12,  n.  5. 


1130.  —  1469,  28  Novembre. 

Sentence  définitive  rendue  par  le  grand  Conseil  dans  un 
procès  entre  divers  marchands  florentins,  demandeurs  d'une 
part,  et  la  .ville  de  Bruges,  défenderesse  d'autre  part,  au 
sujet  de  la  responsabilté  de  la  ville  pour  la  garde  d'un 
prisonnier  pour  dettes. 

Tnvenê,  des  chartes  de  Bruges,  t,  VI,  p.  3,  n.  1104. 
Voy.  l'analyse  détaillée  îoc.  laud. 


1131.  —  1469,  18  Décembre. 

Le  cordonnier  Jean  Schync  avait  acheté,  à  la  foire 
d'Anvers,  une  quantité  de  cuirs  qu'il  voulait  introduire  à 
Bruges  ;  ce  qui  lui  fut  défendu  par  les  doyen  et  jurés  des 
tanneurs,  en  vertu  de  certain  article  de  leur  ceure.  Schync 


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—  188  — 

en  appela  au  collège  des  échevins,  prétendant  que  cette 
prohibition  de  la  ceure  était  surannée  et  contraire  aui 
intérêts  de  la  ville.  Le  collège,  après  avoir  examiné  larticle 
de  la  ceure,  et  constaté  que  les  cuirs  en  question  n'avaient 
pas  été  préparés  à  Anvers,  maintient  la  défense  faite  par 
le  serment  du  métier,  en  réservant  à  l'appelant  son  action 
pour  obtenir  du  magistrat  la  revision  de  cette  disposition 
de  la  ceure. 

Cartul.  Groenenbouc  onghecott.,  fol.  259,  n^ 


1132.  —  1470,  10  Janvier. 

Jean  van  Harent,  qui  avait  introduit  en  ville  de  la  bière 
de  Delft,  dite  Delfsche  Keyte  pour  celle  de  Hambourg 
(Amborghem  bier)  est  condamné  à  une  amende  de  300  Ib. 
par.,  d'im  demisetier  (hoed)  de  pains  pour  les  prisonniers 
du  Donckercamere  et  d'une  tonne  de  bière  pour  les  aliénés 
et  enfants  trouvés. 

,  Cartel,  Groenenbouc  onghecolL,  fol.  260  verso,  n.  î. 


1133. —  1470,  31  Janvier. 

Charles,  duc  de  Bourgogne,  tout  en  confirmant  les 
privilèges  antérieurs,  accorde  par  exemption,  à  des 
maronniers  de  galées  vénitiennes  débarqués  en  Zélande  (et 
non  à  Sluis)  le  droit  de  vendre  leurs  portages  à  Bruges. 

Moodenbouc,  fol.  218. 

Même  sujet.,  fol.  "219  :  1470  (n.  st.),  3  Février.  Les  consuls  et 
marchands  de  Venise  résident  à  Bruges,  reconnaissent  que  roctroi 
qui  précède,  ne  peut  tirer  à  conséquence. 


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—  189  — 

1184.  — 1470,  7  Février. 

Le  collège  des  échevins  accorde  aux  doyen  et  jurés 
(dekene,  zorghers  ende  tghemeene  ghezelscip)  de  la  halle 
aux  draps,  de  lever  pendant  un  an,  une  taxe  extraordinaire 
de  12  mites  sur  tous  draps  teints  et  écrus  valant  12  gros 
Taune,  et  de  6  mites  sur  ceux  de  moindre  valeur;  et  cela 
pour  subvenir  aux  frais  de  procès  que  les  concessionnaires 
ont  à  soutenir  pour  la  conservation  de  leurs  ceures. 

CartuL  Oroenenbouc  onçhecott.,  fol.  264,  n.  1. 


1135.  —  1470,  29  Février. 

Gheadviseirt  datmen  maken  zal  een  boucxkin  datmen  in  de 
camere  legghen  zal  onder  tbufifet,  met  eenre  yserin  kethene 
ghebondoD,  ende  datmen  daer  ia  registreren  zal  tappointement 
tanderen  tyden  ghemaect  tusschen  burchmeesters,  scepenen,  raed, 
hooftmannen  van  den  poorters  Tander  stede  van  Brugghe,  an  deen 
zyde  ;  ende  den  deken  ende  hooftmannen  vanden  makelaers  binnen 
der  zelver  stede,  an  dandere  ;  te  dien  hende  dat  zo  wanneer  de 
wet  vernieut  zal  wesen  te  ordinerene  twee  scepenen  ende  eenen 

clerc. 

CartuL  Oroenenbouc  onghecott.,  fol.  264,  n.  5. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  41  verso,  n.  4. 


1136. —  1470,  3  Mars. 

Albert  Contarin,  marchant  de  Venize,  comme  consul  et  pour 
et  ou  nom  de  la  nation  de  Venize,  d'une  part  ;  et  Colaert  vander 
Beko,  dautre  ;  se  soubsmectent  ou  dit,  sentence  et  ârbitraige  do 
Jehan  de  Vleeschàuwere  et  Cristofcis  Dalo,  comme  en  arbitres 
arbitrareurs  et  communs  amis  touch mt  le  débat  quilz  ont  ensemble 
a  cause  dune  bote  de  malvisie  et  ce  qui  en  dépend  ;  promectans 
dun  coste  et  dautre  tenir  pour  ferme  et  agréable  tout  ce  que  par 
lesdis  arbitres  sur  ledit  débat  sera  dit,  jugie  et  arbitre,  sur 
lobltgacion  de  tous  leurs  biens  presens  et  advenir. 

Reg.  des  sentences  civiles ^  în-fol.,  de  1469,-70  fol.  42  verso,  n.  4. 


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—  wo- 
ns?. —  1470,  4  Mars. 

Renouvellement  par  le  duc  Charles  des  keuren  et  statuts 
de  l'étaple  des  marchandises  à  Bruges. 

Invent,  des  chartes  de  la  ville  de  Bruges,  t.  VI,  p.  5,  n.  110. 

Le  texte  intégral  de  cette  charte  y  est  publiée,  loc,  laud. 

Une  copie  vidimée  par  le  magistrat  de  Broges  se  trouve  dans 

la  collection  des  chartes  des  métiers,  Drapiers,  u?  385. 
Imprimé  par  M.  Vandbn  Busschb,  Flandre  et  Portugal,  p.  193. 


1138.  —  1470,  5  Mars. 

Entre  Flore  de  Mardory,  marchant  de  Sicile,  demandeur  dune 
part,  et  Jaqueme  de  Gonstabily,  escripvain  de  la  galère  de  Venize, 
deffendeur  ;  oyes  lesdictes  parties,  appointie  a  este,  que  oyz  les 
arbitres  esleuz  par  lesdites  parties,  que  Flore  na  point  de  raison  de 
faire  sa  demande  audit  escripvain  ;  mais  au  patron  de  ladite  galée  ; 
et  se  audit  Flore  est  besoing  davoir  ample  certification  dudit 
escripvain  et  son  registre,  quil  sera  tenu  a  ce  faire. 

Actum  V**  martii  a®  lxix. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  43,  n.  1. 


1139.  —  1470,  9  Mars. 

En  la  cause  pendant  par  devant  la  plaine  chambre  deschevins  de 
Bruges,  par  et  entre  Andrieu  Ytalian,  patron  dune  caraque  de 
Jeunes,  demandeur  dune  part  ;  et  Fernande  de  Salines,  marchant 
Despaigne,  deffendeur  dautre  part  ;  a  cause  que  ledit  Andrieu 
disoit  et  soustenoit  que  certaine  sentence  piecha  donnée  et  proférée 
par  lesdis  eschevins  entre  lesdites  parties  avoit  este  donnée  en 
son  absence  ;  et  que  par  ce  et  autres  raisons,  ladite  sentence 
devoit  estre  de  nulle  valeur;  lesdit  Fernande  soustenant  le  con-- 
traire,  et  que  icelle  sentence  doit  sortir  son  plain  effect,  et  quil 
nestoit  point  recevable  a  faire  sadite  demande.  A  este  dit  et  déclare 
que  ledit  demandeur  nest  point  recevable  a  faire  sadite  demande 
et  que  ladite  sentence  doit  sortir  son  effect. 

Actum  IX*  martii  a**  lxix. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  48  verso,  n.  1. 


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—  191  — 

1140.  —  1470,  10  Mars. 

Touchant  les  despens  demandez  par  Jehan  le  Breton  de  Paris 
a  Rogier  du  Duet  bourgois  de  Bruges,  a  cause  de  lu  instances 
et  de  iij  procez,  démenez  assavoir  le  premier  et  le  tiers  a  Bruges 
et  le  second  a  Paris  ;  a  este  dit  et  déclare  que  les  despens  des 
deux  instances,  assavoir  de  la  pemiere  et  de  la  tierce,  sont  tauxez 
a  xvij  s.  YUJ  d.;  et  quant  des  despens  de  la  seconde  instance, 
que  ledit  Breton  en  fora  sa  demande  par  action  audit  du  Duet 
endedens  vnj  jours  prochain  venant,  et  ledit  du  Duet  en  respondera 
dedens  autres  vnj  jours  lors  ensuyvans. 

Actum  X*  martii  a^  lxix. 

Reg,  des  ienten-ies  civiles^  in-foL,  de  1469-70,  fol.  43  verso,  n.  6. 


1141.— 1470,  20  Mars. 

Lettre  du  duc  Charles  ds  Bourgogne,  décrétant  quelques 
nouveaux  points  pour  la  corporation  des  tisserands  de  drap 
de  laine. 

Chables,  par  la  grâce  de  Dieu,  duc  de  Bourgogne,  etc.  A  tous 
ceulx  qui  ces  présentes  lettres  etc.  salut.  Savoir  faisons  nous  avons 
receu  lumble  supplication  des  doyen,  maistres  et  jurez  du  mestier 
des  tysserans  de  draps  de  laine  de  ceste  nostre  ville  de  Bruges, 
contenant  que  comme  pour  le  bien  et  entretenement  dudit  mestier  de 
tysseran  qui  par  cydevant  a  este  graut  et  notable  en  nostre  dicte 
ville  de  Bruges;  mesmement  pour  résister  et  obvier  aux  fraudes, 
larcbins,  déceptions  et  autres  grands  abuz  et  mesuz  que  Ion  pourroit 
faire  et  commectre  ou  fait  diccUuy  mestier  et  de  la  marchandise  qui 
en  deppend  en  la  délvrance  des  laines,  estoffes  et  autres  choses  qui 
journellement  sont  baillées  et  délivrées  ausdis  suppliaus,  tant  par 
les  marchaùs  estrangiers  que  autres,  pour  mectre  en  ouvre,  aient 
parcidevant  este  faictes  par  ceulx  de  la  loy  dicelle  notre  ville, 
pluseurs  belles  keures  et  ordonnances  de  diverses  dates  ;  lesquelles 
ont  este  et  sont  ordonnées,  eujoiuctcs  et  commandées  a  jceulx 
supplians  de  garder,  observer  et  entretenir  de  point  en  point, 


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—  192  — 

Entre  lesquelles  coures  en  y  a  trois  espcciales  dont  la  teneur  en 
thiois  cy  après  sensuit  : 

Eerst,  dat  elck  di»^  voordan  ontfanghen  sal  willen  syn,  omme  binnen 
tvoorseide  ambocht  te  Icerene,  sal  moeten  alvooren  poorter  ende 
vyfthien  jaer  oud  zyn  of  der  boven,  ende  leeren  vier  jaer  lanc,  ende 
tote  dîen  legghen  ten  voorseiden  ambochte  waert,  veertich  sccllinge 
groten,  eer  hy  ovcr  leerknecht  ontfanghen  sal  moghen  wesen  ;  wel 
verstaen  zynde,  dat  hem  die  meester,  onder  wien  hy  geleert  sal 
hebben,  stappans  naer  den  voorseiden  vier  jaeren,  ghehouden  sal 
syn  vutte  synen  broot  te  doeiie  ten  hende  dat  hy  daer  naer  jnt 
voorseide  ambacht  wercken  mach  jn  knaepscepe  een  jaer  lanc  ten 
miusten  ;  daer  ju  dat  hy  ghehouden  sal  syn  eer  hy  syne  vryheyde 
jnt  voorseide  ambacht  lossen  sal  moghen.  Ende  zo  wanneer  dat  hy 
daer  thendcn  do  voirseide  syne  vryheide  sal  willen  hebben,  ende 
ghetauhoudere  syn,  zo  moet  hy  bovcn  den  voirseiden  xl  s.  gr.  ten 
selven  ambachte  waert  legghen  twintich  scellinge  groten  ende 
eenen  zelveren  croes  van  eenen  halven  troysschen  marke,  vute 
ghedacn  vrye  mcesters  kinderen,  te  wetene  die  jgheboren  zyn, 
naer  dat  haerlieden  vadre  vry  meester  van  den  voirseiden  ambachte 
worden  is  ;  die  ontstaen  suUen  moghen  met  te  leerene  vier  jaer  als 
boven  ende  daer  thenden  vry  te  moghen  wordene  sonder  yet  te 
moeten  gevene  dan  kennes  gelt,  daer  in  dat  elc  die  tvoirseide 
ambocht  lossen  sal  ghehouden  word,  alsoe  wel  donvrye  als  dandere. 

Item,  voort  dat  voortan  nyemant  gheoorlofft  zyn  en  sal,  de 
vryheit  vanden  voorseiden  ambachte  te  moghen  lossene  ten  zy  dat 
hy  bynnen  met  eenen  vryen  meester  tvoorseide  ambocht  gheleert 
hebbe  ende  totte  dien  zyn  leerstal  ende  knaepscip  vulstaen  als 
boven  vute  ghedaen  vrye  meesters  kinderen,  die  de  vrj^heit  van 
den  selven  ambochte  sullcn  moghen  lossen  als  boven. 

IteiHy  zo  wat  manne  vanden  voorseiden  ambochte  die  berucht 
worde  van  dieflften,  dat  de  deeken  ende  vinders  van  den  voorseiden 
ambachte  dat  bringhen  sullen  ter  kennesse  van  scepenen.  Ende 
dan  sullen  scepenen  hemlcdcn  daerof  doen  jnformacien  ende  daer 
naer  correctie  dairof  doen,  alsoe  hemlieden  goet  duncken  zal  naer 
der  raesdact. 

p]nde  zo  wat  manne  die  bevonden  wort  ende  openbaerlic  by 
scepenen  ghepurgiert  van  dieften,  en  sal  nemmermeer  moghen 
wercken  jnt  voorseide  ambocht. 


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—  193  — 

Qui  est  a  dire  en  français  ; 

Premiers  que  ceiluy  qui  doresenavant  sera  receu  pour  apprendre 
ledit  mestier  de  tisseran,  il  fauldra  quil  soit  bourgois  et  eagie  de 
quinze  ans  ou  audessus  ;  et  quil  apprengne  lespace  de  quatre  ans 
de  long.  Et  avec  ce  quil  mecte  au  prouffit  dudit  mestier  quarante 
solz  de  gros,  avant  quil  pourra  estre  receu  pour  apprentif. 

Pourveu  que  le  raaistre  dessoubz  qui  il  aura  aprins,  jncontinent 
après  lesdis  quatre  ans  passez,  sera  tenu  de  le  mectre  hors  de  son 
pain  ;  afin  telle  que  après  jl  puist  ouvrer  oudit  mestier  comme 
varlct  ung  an  de  long  du  moins.  Ce  quil  sera  tenu  do  faire  avant 
quil  puist  joyr  et  user  de  la  franchise  dicelluy  mestier. 

Et  après  ce,  quant  il  voudra  avoir  et  joyr  dicelle  sa  franchise  et 
tenir  hostel  do  tysseran,  jl  fauldra  que  par  dessus  lesdis  xl  solz  de 
gros,  il  mecte  au  prouffit  dudit  mestier  vingt  solz  de  gros  et  ung 
godet  dargent  dung  demy  marc  de  Troye. 

Excepte  les  enfans  de  francs  maistres  dudit  mestier;  cest  assavoir 
qui  seront  natifz  après  ce  que  leurs  pères  sont  devenuz  frans  maistres 
dudit  mestier;  lesquelz  enfans  seront  tenuz  quicter  en  aprenant 
quatre  ans  comme  dessus.  Et  après  ce  pourront  estre  frans  oudit 
mestier,  sans  baillicr  aucune  chose  que  seulement  argent  de  reco- 
gnoissance  ;  en  quoy  seront  tenuz  tous  ceulx  qui  vouldront  joyr  de  la 
franchise  dudit  mestier,  aussi  bien  les  non  frans  comme  les  autres. 

Itentj  en  oultre  que  doresenavant  ne  sera  a  aucun  permis  de 
povoir  user  et  joyr  de  la  franchise  dudit  mestier,  se  premièrement  il 
na  aprins  sondit  mestier  avec  ung  franc  maistre  de  ladicte  ville  et 
dedens  jcelle;  avec  lequel  maistre  il  fauldra  qu'il  demeure,  ouvrant 
dudit  mestier;  et  parfaire  illcc  son  temps  de  varlet  comme  dessus. 

Exceptez  les  enfants  des  frans  maistres  qui  pourront  joyr  et  user 
de  la  franchise  dudit  mestier  comme  dessus. 

Item,  et  sil  advenoit  que  aucune  personne  usant  dudit  mestier  feust 
accuse  de  larrecin,  en  ce  cas  les  doyen,  jurez  et  vinders  dicelluy 
mestier  seront  tenuz  den  advertir  les  eschevins,  lesquelz  se  feront  sur 
ce  informer,  et  en  après  en  feront  punition  et  correction  ainsi  que 
bon  leur  semblera  selon  lexigence  du  cas.  Et  ne  pourra  jamais  telle 
personne  qui  sera  accuse  et  publiquement  puni  et  corrigie  de 
larrecin  par  lesdits  eschevins,  ouvrer  audit  mestier. 

Et  combien  que  lesdictes  keures  et  ordonnances  soyent  faictes, 
statuees  et  ordonnées  pour  levident  prouffit  et  utilité  dudit  mestier. 


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—  194  — 

et  que  a  celle  cause  il  soit  nécessite  de  les  garder  et  observer  sans 
enfraindre  ;  toutes  voies  les  dis  suppliants  doubtent  que  aucuns  ne  se 
vueillent  cy  après  efiforcer  de  rompre  et  enfraindre  par  sinistres 
moyens  jcelles  keures  ou  do  faire  et  commectre  faultcs,  abuz  et 
mesuz  directement  alencontre  dicelles;  qui  seroit  la  destruction 
totale  dudit  mestier,  et  par  conséquent  au  grand  preiudice  et 
dommaige  de  ceste  nostre  ville  et  diminution  de  la  marchandise  illec, 
si  comme  dient  jceulx  supplians. 

En  nous  suppliant  très  humblement  que  pour  a  ce  obvier,  et  afin 
que  jcelluy  mestier  puist  mieulx  estre  entretenu  ou  temps  avenir, 
nostre  plaisir  soit  de  ratifier,  aggreer  et  conformer  lesdictcs  keures 
et  ordonnances,  et  sur  ce  leur  extendre  nostre  grâce. 

Pour  ce  est  jl  que  Nous,  ces  choses  considérées,  et  sur  jcelles  eu 
les  advis  premièrement  de  nostre  Escoutete  de  Bruges,  et  subse- 
quement  de  noz  amez  et  feaulx  les  gens  de  nostre  chambre  de  conseil 
ordonnée  en  Flandres;  inclinans  favorablement  a  la  supplication  ou 
requeste  dcsdis  supplians,  et  désirant  le  bien  et  entretenement  de 
leurdit  mestier  ; 

Avons  pour  nous  et  noz  successeurs,  parla  délibération  de  noz  très 
chiers  et  feaulx  chancelliers  et  gens  de  nostre  grand  conseil  estans 
lez  nous,  les  trois  poins  et  articles  cy  dessus  escriptz  et  jmposez, 
ensemble  tout  le  contenu  en  jceulx,  aggree,  conforme,  rattifie  et 
approuve  ;  aggreons,  confermons,  ratiffions  et  approuvons,  de  grâce 
especial,  par  ces  présentes,  pour  en  joyr  et  user  par  les  supplians  et 
leurs  successeurs  tant  quil  nous  plaira  et  a  nosdis  successeurs; 
moyennant  et  parmy  ce  que  s'il  advient  que  aucun  dudit  mestier  soit 
cy  après  atteint  de  larrecin,  que  ceulx  de  la  loy  de  coste  nostre  dicte 
ville  nen  feront  ou  pourront  faire  quelque  punition  ou  correction  sans 
y  appeller  nostre  dit  Escoutete  de  Bruges,  pour  la  conservation  de 
nostre  droit,  haulteur  et  seignorie. 

Si  donnons  en  mandement,  etc.. 

Donne  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges,  le  xx™*  jour  de  Mars  lan  de 
grâce  mil  quatre  cent  soixante  neuf. 

Signé  sur  le  pli  :  Par  monseignr  le  Duc  en  son  conseil  auquel  vous 
levesque  de  Tournay,  le  sire  Darcys,  le  président  de  Brabant,  le 
bailli  de  Cbarrolois  meistre  Jehan  Vincent,  procur.  gênerai  et 
et  plusieurs  autres  estoient.  De  le  Kerrest  : 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  contrescellé  en  cire  rouge,  p.  à  d.  q.  brisé. 
Collection  des  chartes  des  métiers^  Drapiers ^  n.  384. 


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—  195  — 

1142.  —  1470,  21  Mars. 

La  pièce  suivante  ne  touche  qu'indirectement  à  notre 
sujet;  nous  la  donnons  plutôt  à  cause  de  son  caractère 
historique. 

Les  maistres  dhostel  de  mon  très  redoubte  seigneur,  monseigneur 
le  Duc  de  Bourgoigne  et  de  Brabant,  etc.  Savoir  faisons  a  tous  que 
comme  certains  procès  et  question  fussent  meuz  et  pendans  par 
devant  nous  entre  ung  nomme  Caries  de  Hane,  consierge  de  lostel  des 
parmentiers  en  ceste  ville  de  Bruges,  demandeur  dune  part  ;  et  les 
bourgmestres,  eschevins  et  conseil  de  ladicte  ville,  deflfendeurs 
dautre  ; 

Sur  et  a  loccasion  de  ce  quil  puet  avoir  trois  ans  ou  environ,  que 
lors  furent  faictes  les  préparatoires  de  la  feste  et  solempnite  des 
nopces  de  mondit  très  redoubte  seigneur  en  ycelle  pour  sur  quoy 
besoîgnier  et  mesmement  du  fait  des  pointures,  tailleries  dymaiges 
et  autres  ouvraiges  nécessaires  et  servans  pour  ladicte  feste  et 
•solempnite  nous  •  eussions  prins  et  ordonne  place  oudit  hostel  des 
parmentiers,  et  marchande  et  appointie  avecq  ledit  Caries  des 
despens  des  ouvriers  pour  certains  pris  par  jour  pour  chacun  homme, 
et  dont  ledit  Charles  fut  content  avec  nous;  moyennant  et  par 
condition  que  de  tous  les  vins  et  autres  beuvraiges  quil  faudroit  pour 
lesdis  ouvriers,  nous  lui  en  ferions  rabatre  lassise,  et  dicelle  tenir 
quite  et  paisible.  Au  moyen  de  quoy  ledit  Caries  fist  meilleur  marchie 
de  la  gouverne  desdis  ouvriers,  qui  tournoit  au  prouffit  de  mondit  très 
redoubte  seigneur. 

Et  ja  soit  ce  que  soubz  ycelles  condicions  ledit  Charles  eust 
gouverne  et  defifraye  tous  lesdis  ouvriers  durant  le  temps  quils  furent 
a  besoigner  pour  la  préparation  des  entremetz  et  services  desdictes 
nopces,  et  a  yceulx  fait  avoir  vin  et  cervoise,  avecq  autres  beuvres, 
comme  il  estoit  tenu  de  faire,  et  dont  il  obtint  lors  noz  lettres  de 
certification  signées  de  lun  de  nous,  par  lesquelles  il  apperoit  lassise  , 
avoir  este  rabatue  aux  marchans  qui  avoient  délivre  les  beuvraiges 
audit  Charles  au  prouffit  de  mondit  très  redoubte  seigneur,  et 
lesquelles  il  présenta  aux  maltoteurs  de  ladicte  ville,  affin  de  par  ce 
estre    demeurer  quite    desdis    droits  dassis;   neantmoins    yceulx 


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—  196  — 

maltoteurs  nen  vouloient  riens  faire  ne  obéir  ansilictcs  ccdules,  mais 
le  firent  prendre  et  constituer  prisonnier,  jusques  a  ce  quil  les  eust 
entièrement  paiez  et  contentez  de  ses  drois  dassis,  qui  estoit  a  son 
très  grant  grief  et  dommaigc.  Attendu  que  en  appointant  axec  lui 
desdis  despens,  nous  lui  avons  oflFert  et  promis  de  len  tenir  quite  et 
sans  dommaige. 

Concluant  pour  ce  ledit  demandeur  affin  destre  restituez  des 
deniers  par  lui  paiez  a  cause  de  ladite  maltote,  ou  quil  eu  feust 
recompense  de  par  mondit  très  redoubte  seigneur  ;  ensemble  des 
despens,  dommaiges  et  interest  par  lui  souffers  et  soustenuz  en  ceste 
présente  poursuite,  comme  raison  estoit  et  que  promis  en  avoit  este. 
Et  que  de  la  part  desdis  Bourgmaistres,  eschevins  et  conseil,  et  pour 
leur  deffense  fut  respondu  que  bien  estoit  vray  que  question  avoit  este 
par  devant  eulx  a  cause  de  ladicte  maltote,  laquelle  ils  avoient  fait 
et  constraint  payer  ledit  demandeur,  pour  ce  que  comme  ilz  disoient, 
les  commissaires  adonnez  a  oyr  les  comptes  dicelle  ville  avoient  en 
oiant  yceulx  roye  et  casse  lesdites  parties,  et  ne  les  vouloient 
aucument  passer  ne  aloer  en  leurs  comptes. 

Concluant  par  ce  lesdis  Bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  en 
la  demande  dudit  Caries  en  riens  estre  tenu,  ne  lesdis  maltoteurs 
aussy. 

Oyes  lesquelles  parties,  et  veu  et  considère  tout  ce  qui  faisait  a 
veoir  et  considérer,  et  que  a  ce  nous  movoir  povoit,  eu  sur  ce 
délibération  de  conseil  ;  Nous  lesdis  bourgmaistres,  eschevins  et 
conseil,  ensemble  lesdis  maltoteurs,  et  tous  autres  que  ce  peut 
touchier  et  regarder,  avons  par  nostre  sentence,  et  pour  droit, 
conderapne  et  conderapnoiis  a  rendre  et  restituer  audit  Caries  tous 
les  deniers  par  lui  payez  pour  et  a  cause  de  ladicte  maltote,  et 
es  despens  par  lui  faiz  et  soustenuz  en  ceste  présente  poursuyte, 
quil  baillera  par  déclaration  et  dont  il  fera  suffisamment 
apparoir. 

Donne  au  bureau  et  a  heure  des  comptes  en  ladite  ville  de  Bruges 
le  xxj®  jour  du  mois  de  mars  lan  mil  quatre  cens  lxix. 

Carlul,  Oroenenbouc  onghecott.j  fol.  261),  n.  1. 


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—  ,197  — 

1143.  —  1470  29  Mars. 

Up  ten  xxix'°  dach  vau  maerte  a°  lxix,  so  was  bijden 
schouteetten  eude  den  ghemeenen  collège  van  scepenen  van  Brugghe, 
ter  begheerten  vanden  cooplieden  vande  natie  van  Portugale  te 
kenncne  ghevende  hoe  dat  Loys  Martines,  coopman  vander  zelver 
natie  van  Portugale  ghestorven  ende  oflivich  bedeghen  was  binnen 
der  voorseider  stede  van  Brugghe  zonder  testament  te  makene  ende 
ooc  zonder  yement  achter  hem  te  latene  omme  tregement  van  zinen 
goede  ;  begheerende  daer  up  voorzienichede. 

Gheordineert  dat  twee  scepenen,  te  wetene  Lievin  vander  Mersch 
ende  Willem  Hardine,  metgaders  Adriaen  Doossche,  van  der  wet 
weghe,  ende  twee  cooplieden  van  Portegale  die  zij  daer  toe  kiesen 
zulien,  metgaders  dea  ghoncn  die  de  scouteette  daer  toe  ordonne ren 
zal,  verstacn  zuUen  omme  te  makene  invenlaris  vanden  goeden  ende 
sculden  bleveu  naer  de  doot  vanden  voorseiden  Loys  Martines  ;  ende 
dat  ghedaen  zijnde,  men  zal  ordineren  zekere  persoonen  vander  wet 
weghe  omme  handelinghe  vanden  voorseiden  goede  te  nemene, 
tontfanghene  ende  te  administrcrene. 

Cartul,  Qroenenbouc  onghecoU.,  fol.  269  verso,  n.  2. 
Reg.  des  sentences  civiles,  in- fol.,  do  1409-70,  fol.  54,  n.  2. 

En  conséquence,  le  magistrat  de  Bruges  commet  pour  inventorier 
et  liquider  cette  succession  Je  Martines,  Liévin  vander  Meersch, 
Guillaume  Hardine  et  Adrien  Dhoofsche,  et  de  leur  coté,  les  consuls 
de  Portugal,  Altère  Denis  et  Juan  Darragon,  commettent  de  commun 
accord,  deux  de  leurs  nationaux,  M®  Fernande  de  Lisbonne  et  Juan 
de  Santarcm,  6  avril  !470.  Ibid.,  fol.  270,  n.  2. 


1144.  — 1470  1  Avril. 

Charte  de  privilèges  accordés  par  le  magistrat  de  Bruges 
aux  marchands  écossais. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI.  p.  87. 
Le  texte  est  imprimé  eu  entier  loc.  laud. 


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—  198  v_ 

Par  un  acte  du  même  jour,  le  magistrat  de  Bruges  promet  de  payer 
aux  dits  marchands  une  somme  de  20  Ib.  gros,  pour  la  réparation  de 
leur  chapelle,  en  compensation  des  droits  degrez  (oorlof)  ou  passaige 
que  les  officiers  du  Duc  prélèvent  à  TÉsluse,  ou  bien  de  les  en  tenir 
quittes  pendant  quatre  ans.  76id.,  p.  40.  Arch.  départ,  du  Nord  à 
Lille,  chamb.  des  comptes,  Cart.  B.  577. 


1145. —  1470,  6  Avril. 

Le  collège  des  eschevins  de  Bruges  décide  de  payer 
pendant  deux  ans,  en  rédemption  du  droit  de  congé  (oorlof) 
à  l'Écluse,  pour  les  Écossais,  2  Ib.  gr.  par  an,  et  du  droit  de 
passage,  (passageghelt)  6  s.  gr.  par  an. 

Cartuh  Oroenenbouc  onghecott,,  fol.  271,  n.  21. 


1146. —  1470,  7  Avril 

Pièce  intitulée  :  «Gratuiteyt  ghegheven  den  ambassadeur 
van  Schotlandt  die  beloofde  bij  zijn  obligatie  zo  veele  te 
doene  dat  de  natie  van  Schotland  zoude  te  Brugghe  commen 
als  thuere  staple» 

Je  Alexander  Napar,  chevalier  de  Merchampson,  ambassadeur  et 
commissaire  de  mon  souverain  seigneur  le  Roy  Descoche,  confesse 
avoir  eu  et  receu  de  Claeys  de  Nieuwenhove,  trésorier  de  la  ville  do 
Bruges,  pour  et  ou  nom  de  ladicte  ville  de  Bruges,  la  somme  de 
nj*'  escus  a  xlvuj  gr.  monnoye  de  Flandres  comptez  pour  chascun 
escu  ;  et  ce  en  défalcation  et  tant  moins  de  la  somme  de  vnj^  escus 
a  la  valeur  desusdicte  ;  laquelle  somme  ma  este  promise  par  les 
Bourgmaistres,  eschevins,  trésoriers  et  conseil  de  ladicte  ville  pour 
certaine  gratuite  et  en  recompensation  des  grans  fraiz,  missions  ot 
despens  que  jay  eu  et  soustenu  pour  moi  et  mes  gens  en  la  poursuyte 
de  la  matière  du  retour  des  mafchans  Descoce  en  ladicte  ville  de 
Bruges  ou  ilz  souloient  tenir  leur  estaple.  Et  promets  ausdis  Bourg- 


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—  199  — 

maistres,  eschevîns,  trésoriers  et  tous  autres  ou  nom  de  ladicte  ville, 

que  je  soUiciteray  tant  et  tellement  copame  ambassadeur  dessusdit, 

do   mondit  souverain    seigneur  le  Roy  Descoce,  que  iceluy  Roy 

consentira  et  mandera  a  tous  les  marchans  Descoche  venanspardeça, 

que  doresenavant  ils  seront  tenuz  de  mener  entre  autres  choses  leurs 

cuirs,  peaulx  et  laines  Descoce  quilz  feront  venir  pardeça  en  ladicte 

ville  de  Bruges  pour  y  tenir  leur  estaple  comme  faire  souloient  en 

temps  anchien.  Et  a  ce  me  oblige  par  la  teneur  de  ceste  ma  cedule;  de 

laquelle  somme  de  nj^  escus  telz  que  dits  sont  et  pour  la  cause  dessus 

dicte,  je  me  tiens  pour  content  et  bien  paye,  et  quite  ledit  Claeys 

van  Nieuwenhove,  trésorier  dessusdit  de  la  ville  de  Bruges,  et  tous 

autres  a  cui  quitance  appartiene. 

Tesmoing  mon  seing  manuel  et  mon  signet  en  cire  vermeille 
apposez  a  ceste  ma  présente  quitance. 

Faipte  et  donnée  en  ladicte  ville  de  Bruges,  le  vu®  jour  du  mois 
davril  lan  mil  nu*  lxix,  avant  Pasques. 

Ainsi  signé  :  Alexander  Napab,  manu  propria. 

Cartulaire  Nieuwen  Groenenbouc  onghecott,^  fol.  271,  n.  41. 

Pour  la  parfaite  intelligence  de  cette  pièce,  il  est  néces- 
saire de  la  rapprocher  du  document  qui  suit. 

Dat  mer  Ancelmus  Adorme  track  in  Schotlandt  omme 
te  doen  wederkeren  met  de  residentie  de  cooplieden  van 
Schotlandt. 

Ute  dien  dat  edele  en  de  waerde  heere,  mer  Ancelmus  Adorne, 
rudderc,  heere  van  Cortwy  onde  Jan  Metteneye  in  de  maend  van 
ougst  anno  Lxvirj  ter  begheerte  ende  bede  vander  wedt  vander 
stede  Van  Brugghe  trocken  in  Schotlandt  anghaende  der  weder- 
compste  vande  natie  van  Scotland,  de  welcke  vertrocken  waren 
vande  voorseide  stede  alzoot  blyct  bij  eene  acte  onder  thandteeken 
van  meester  Donaes  de  Béer,  gheraaect  den  xii*"  dach  van  ougst  jnt 
voorseide  jaer  lxvui.  De  welcke  mer  Ancelmus  verzochte  heift 
betaelinghe  ghedaen  thebbene  van  zinen  dachvaerden  en  de  vaca- 
tien  ;  twelke  hem  niet  en  heift  moghen  gheschien,  ghemerct  de 
grooto  laston  vande  voorseider  stede.  Mids  welcken  zo  heift  edele 
ende  waerde  vrouwe  svoorscids  mer  Ancelmus  ghesellenedQ  vorcre- 


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—  200  — 

ghen  van  onsen  gheduchten  heere  ende  prince  een  mandement  van 
justicien  omme  te  bedwiughefte  burchmeesters,  scepenen  ende  tréso- 
riers vander  zelver  stedc  omme  betalinghe  onde  payement  van  dien 
thebbene,  alzo  tvoorseide  mandement  al  iot  langhe  inhoudt  ende 
verclaerst  ;  ghegheven  te  Hesdin  den  anderen  dach  van  oiigst  a**  lxx. 

Ende  dat  omme  de  voorseide  questie  af  te  leggliene  bij  vrieude- 
licke  weghen,  zoo  heift  te  diere  cause  handelinghe  ghewcist  bij 
eenighe  ghedeputeirde  vande  wet  wegho  ende  uter  name  van  mer 
Ancelmus. 

De  welcke  hemlieden  ghesubmitteirt  hebben  int  zeggherschip 
ende  ordonnantie  van  meester  Pauwels  van  Overtvelt,  raedt  ons 
harde  gheduchtsheeren,  ende  Wouter  Utenhove  ;  belovende  tonder- 
houdene  tguend  dat  bijden  voorseiden  meester  Pauwels  en  de  Wouter 
hier  in  ghezeyt  en  de  gheordioneirt  zoude  worden. 

De  welcke  ovèr  haerlieder  zeggherscip  ghezeyt,  gheordineirt  ende 
verclaerst  hebben  voor  tghemeene  collège  van  scepenen  ende 
hemlieden  dat  advouerende,  dat  vanden  oxxnj  Ib.  vnj  s.  gr.  die  de 
voorseide  stede  tachtere  was  den  voorseiden  mer  Ancelmus  ende 
Jan  Metteneye,  Claeis  van  Nieuwenhove  ende  Anthuenis  Losschaert, 
nu  trésoriers  vande  voors.  van  Brugghe,  betalen  zouden  der 
zelver  vrouwe  van  Cortwy  of  hueren  procureurs  over  den  voors.  mer 
Ancelmus  de  somme  van  xxiij  Ib.  viij  s.  gr.  in  ghereede  penninghen 
ende  in  minderinghe  vande  voors.  somme  van  cxxiii  Ib.  viu  s.  gr. 
Ende  voort  dat  int  toecommende  jaer  van  lxx,  de  burchmeesters, 
scepenen  ende  trésoriers  vander  zelver  stede  zuUen  doen  betalen 
vichtich  ponden  grooten  binnen  zes  maenden  naer  haerlieder 
ancompste,  te  wetene  den  eersten  daghe  van  maerte  a**  lxx.  Ende 
de  reste  bedragende  ooc  vichtich  ponden  grooten,  zalmen  betalen 
te  sente  Baven  daeghe  daer  naer  volgende  a^  lxxj,  zonder  eenich 
delay  of  wederzegghen. 

Int  welcke  zeggherschip  beede  de  voors.  partien  consenteirden. 

Actum  XX**  augusti  anno  lxx. 

/ôiV/.,fol.  280»,  n.  2. 

Voy.  le  commentaire  dans  Vincent,  des  chartes  de  Bruges^ 
t.  VI,  p.  25  et  32. 


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—  201  — 

1147.  —1470,  14  Avril. 

Convention  des  navieui's  de  Bruges  pour  le  transport  des 
marchandises  de  la  nation  d'Ecosse,  résidente  en  cette  ville. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI.  p.  411. 
Voy.  le  texte  et  l'analyse  loc.  laud. 


1148. —  1470,  7  Mai. 

Doe  was  gheconsenteirt  Charle  Renuncivy  te  moghene  vercoopea 
een  goudin  lelye  ghestoflfeirt  met  lU  robiiien,  eenen  dyamant  ende 
u  perlen,  als  toebelioorende  Jan  Salvaty  ende  Pieter  de  Rabaty 
endc  hueren  ghesellen  die  jn  pande  ghestelt  es  ia  zinen  handenjn 
minderinghe  vaa  ix*^  mu  Ib.  gr.  Behoudeu  dies  dat  jat  vercoopea 
daer  toegheroiipen  vorden  juweliers  ende  aiidere  licden  die  hem  an 
Yerstaen  ende  dat  openbaerlike  gheschiede  ;  welkc  afghewonnen 
was  xxvij  jn  macrte  laetsleden. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  62  n.  6. 


1149. —1470,  11  mai. 

Den  xj'"  dach  van  meye  a^  lxx,  so  was  bij  den  ghemeenon  collège 

van  scepenen  van  Brugghe  gheconsenteirt  Jan  Roegiers  te  moghen 

vercoopen  een  baie  ende  een  zacxkin  rairre,  die  hij  in  panden  ende 

in  zinon  handenhadde  van  Boudin  de  Hurtere,  byden  voorseiden  Jan 

Roegiers  gheboden  te'lossene  den  xxviu'"  dach  van  maertc  a**Lxix 

laetsleden.   Behouden  dies  dat  jnt  vercoopen  daer  toe  gheroupen 

zullen  zijn  die  hemlieden  daer  an  verstaen  ende  dat  openbaerlike 

gheschie. 

Heg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  63,  n.  3. 


1150.-1470,11  Mai. 

Doo  was  ghe  consenteirt  Dominique  Bonaguisy  te  moghen 
vercoopen  eene  groote  tafelo  van  dyamante  staende  jn  eene  roze 
gheamilliert,  een  vrauwe  goudin  collet  ghestoffert  met  viij  rubinen, 


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—  202  — 

Yiij  groote  peerlen  eadc  viu  tafeikins  van  dyamantea  daer  an 
hanghende  ghestoffeirt  met  eenen  rubine,  een  dyamant  tafelkin,  een 
groote  peerle  ende  drie  cleene  peerlekins  der  an  hanghende. 
Behouden  dies  datter  toe  gheroupen  zijn  juweliers  ende  cooplieden 
hemlieden  daer  an  verstaende.  Ende  waren  scepenen  daer  toe 
gheordineirt  Jacop  de  Deckere  onde  Jan  Lievins. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  64  verso,  n.  4. 


1151.  — 1470,  18  Mai. 

Appointie  entre  Pierre  Ambrosany  dune  part,  et  Jehan  Francisque 
George  dautre  part,  que  ledit  Pierre  namptira  es  mains  des  esche- 
vins  de  Bruges  la  somme  de  y  Ib.  gr.,  en  laquelle  il  a  este  con- 
dempne  envers  ledit  Jehan  par  les  consulz  de  la  nation  de  Venize, 
dont  le  dit  Pierre  avoit  appelle  par  devant  les  juges  de  Venize,  selon 
leurs  privilèges.  Et  que  ledit  Jehan  Francisque  George  pourra  la 
dite  somme  de  y  Ib.  gr.  lever  et  recevoir  sur  bonne  et  souffisante 
caution  de  rendre  et  reserver  ycelle  audit  Pierre  Ambrosany  par 
ainsi  quil  soit  ônablement  jugie  par  lesdis  juges  de  Venize. 

Et  ledit  Pierre  Ambrosany  nampty  es  mains  deschevins  de  Bruges 
ladite  somme  de  y  Ib.  gr.  en  deniers  qui  sensuyvent,  assavoir  ynj 
pieters,  ix  salus,  v  couronnes,  ung  ridre,  deux  royaulx  et  inj  dou- 
bles patars. 

Upten  XXV*"  dach  van  ougst  a**  lxxij,  zo  waren  de  voorseide  v  Ib. 
gr.  den  voorseiden  Pieter  Ambrosany  achtervolghende  der  sentencie 
van  Venegen  ende  ooc  der  ordinantie  vander  wet  wederghegheven. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1469-70,  foi.  65,  n.  51. 


1152.  — 1470,  —  10  JuiUet. 

Henri  van  Hassenliane  d'Anvers  est  renvoyé  de  la  plainte 
d'avoir  pris  livraison  à  l'Écluse  de  quantité  de  verre  du 
Rhin  (rynsche  glasen)  non  présentée  à  l'estaple. 

Cart.  Qroenenbouc  onghecott.f  fol.  274*,  n  2. 
Reg*  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  foi.  78  verto,  n.  8. 


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—  203  — 

1153. —1470,  17  Juillet. 

Appointie  entre  Jeromeue  de  Strossy,  una,  et  Guillaume  de  Wilde, 
altéra,  que  ledit  Jeromeue  ou  sou  procureur  fera  venir  icy  a  la 
chambre  sur  demain  Adrien  la  trompette  de  la  ville,  qui  lui  a  vendu 
la  couple  des  ileutes  dont  est  question,  sans  commandement  dudit 
Guillaume. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  90  verso,  n.  B. 


1154.  —  1470,  18  Juillet. 

Entre  Jaques  Dorie,  marchant  jenevois,  comme  procureur  de 
Jeroneme  Vente,  demandeur  en  matière  dasseurance  dune  part  ; 
et  Pierre  de  Perandre,  Rolland  vander  Vlamincpoorte  et  autres  leurs 
consors,  deffendeurs  dautre  ;  veues  bien  au  long  et  diligenment  par 
les  bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges  les 
escriptures  desdictes  parties,  et  les  polices,  instrumens  et  autres 
lettres  et  munimens,  ensemble  pluseurs  advertissemens  produiz  et 
mis  par  devers  les  dis  bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  dicelle 
ville  par  les  dessusdictes  parties  ;  et  considère  tout  ce  que  faisoit  a 
considérer  en  ceste  matière  ; 

Lesdis  Bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  ont  condempne  et  con- 
dempnent  lesdis  deflfendeurs  a  payer  et  délivrer  audit  demandeur, 
ou  nom  de  dessus,  les  sommes  par  eulx  et  chacun  deulx  asseurees, 
contenues  et  soubescriptes  en  la  police  de  ladicte  asseurance  ;  saulf 
et  reserve  que  desdites  sommes  par  eulx  asseurees,  sera  rabatu  et 
defalquîe  le  pris  et  valeur  de  la  quantité  des  aluuns  asseurez  que 
ledit  demandeur,  ou  nom  que  dessus,  par  ses  escriptures  a  cogneu  et 
confesse  avoir  este  arrestez  par  justice  et  deschargiez  en  la  ville  de 
Saonne,  montant  a  la  quantité  de  m.  vj*^  et  xl  quintaulx  daluuns  ;  et 
pour  ce  que  lesdis  deffendeurs  ont  dit  et  soutenu  par  leurs  dites 
escriptures  que  lesdis  asseureurs  se  sont  fait  asseurer  de  plus  grant 
somme  de.  deniers  que  ne  moatoient  ou  valoîent  les  aluuns  chargiez 
perdus  et  periz,  et  aussi  que  plus  grant  somme  et  quantité  daluuns  a 
este  arrestee  et  deschargiee  par  la  justice  de  ladite  ville  de  Saonne, 
que  ledit  demandeur  na  cogneu  et  confesse,  il  a  este  dit  et  ordonne 
que  lesdis  deffendeurs  auront  temps  de  six  mois  pour  prouver  et  faire 


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—  204  — 

apparoir  des  choses  dessus  dites,  et  que  ledit  demandeur  sera  tenu 
de  bailler  bonne  et  souffisante  caution  de  rendre  et  restituer  ausdis 
deffendeurs  le  pris  et  valeur  dautant  daluuns  quilz  feront  deuement 
apparoir  moins  avoir  este  chargiez  perdus  et  periz  que  asseurez  ;  et 
semblablement  quils  feront  apparoir  deuement  plus  avoir  este 
arrestez  et  deschargiez  par  justice  en  ladite  ville  de  Saonne  que 
ledit  demandeur  na  par  sesdites  escriptures  cogneu  et  confesse  ;  les 
despens  reservez  jusques  en  fin  de  cause. 
Actum  ut  supra  xvnj*  julii  a**  lxx. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  81,  n.  1. 
Imprimé  dans  la  Coût,  de  la  ville  de  Bruges,  t.  II,  p.  106. 


1155.  —  1470,  21  Juillet. 

Doe  by  submissie  verclaerstdat  JaudeBaremeo,  contremaistre  van 
zekeren  scepe  van  Spaignen,  bctalen  zal  over  tmesus  by  hem 
gheperpetreit  jeghen  den  staple  jnt  laden  van  eenre  tonne  met  vlasso 
zonder  die  alvooren  te  Brugghe  ten  staple  gebrocht  te  zine,  de 
somme  van  xij  Ib.  parisise. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  82,  n.  2. 


1156. —  1470,4  Août. 

Cession  par  le  magistrat  de  Bruges  du  droit  et  de  l'office 
du  poinçonnage  de  la  ville,  à  l'hôpital  Saint- Jean. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  14,  n.  1103. 

Le  texte  est  imprimé  en  entier  loc.  laud,  avec  commentaire. 


1157.  _  1470,  13  Août. 

Entre  Jehan  Vaaz  demandeur,  una,  et  Alvere  Denis,  Jehan 
Darragon  comme  consulz  et  Jehan  de  Saintarain  qui  a  eu  la  maniance 
de  la  vendition  des  fruis  de  ceste  année,  dautre,  tous  marchaos  de 
Portugal,  a  cause  du  compte  et  reliqua  desdis  fruis;  appointic  a  este 


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—  205  — 

que  les  parties  se  transporteront  vers  Rolland  de  le  Vlamincporte  et 
Pierre  de  Peraadre,  et  diront  devant  eulx  leurs  questions,  qui  les 
appointeront  se  faire  le  peuent,  et  senon  retournent  arrière  a  la 
chambre  avecq  losdis  Rolland  et  Pierre,  et  on  leur  fera  droit. 
Actum  xxij*  Augusti  a'*  lxx. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-folio.,  de  1469-70,  fol.  86,  n.  4. 


1158.  —  1470,  21  Août. 

Les  doyen  et  jurés  des  teliers  ou  tisserands  de  coutil 
(tycwevers)  avaient  assigné  devant  le  collège  des  échevins 
des  marchands  qui  avaient  exposé  en  vente  sur  le  marché 
des  lins  de  Termonde  sur  l'emplacement  réservé  aux  lins  du 
Sud  ;  et  ceux-ci  leur  reprochaient,  tout  en  reconnaissant  le 
fait,  d'avoir  usé,  pour  le  contrôle  (bezouc),  de  fausses 
mesures. 

Le  collège  statua  par  cette  ordonnance  en  guise  de 
ceure  : 

Dat  de  ghone  die  hemlieden  zuUcn  willen  gheneeren  metter  coop- 
raanscepe  van  den  vlasse  endo  dat  peneghen,  zullen  mooten  staen 
met  haerlieder  vlasse  ter  plaetsen  ghecostumeirt,  te  wetene  metten 
zudersche  vlasse  vander  straatklne  van  Corby  tooton  steenpitte 
staendein  den  ouden  ghendtwech,  tusschen  den  voors.  straetkine  ende 
der  clofhamerstrate,  an  beeden  zijden  vander  strate.  £nde  zijn  de 
maertsen  ende  prochien  van  den  voors.  zuderschen  vlasse  gherekont 
die  hier  naar  volghen,  te  wetene  sente  Katheline  prochie  buten 
Brugghe,  Oorscamp,  Waerdamme,  Ruddervoorde,  Zwevezeele, 
Coolscamp,  Ardoye,  Pitthem,  Thielt,  Ruselede,  Caneghera,  Win- 
ghene,  Edeghcm,  Loo  ten  hille,  Aeltcre,  Sent  Jooris  in  disteleu, 
Beernem,  Cnesselare,  Oedelem,  endo  Arssebrouc,  endo  alzo  strec- 
kende  toot  Curtricke  toe,  die  daer  gheoorlooft  zullen  zijn  te 
stane. 

Item^  metten  voors.  Denromondsche  vlasse  ende  van  daer 
entrent,  beneden  ende  thenden  vanden  voors.  zuderschen  vlasse 


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-^  206  ^ 

ande  zelye  zijde,  een  alve  roede  Terscheeden  vanden  Yoors.  suder- 
schen  vlasse. 

Item,  metten  noordersschen  vlasse,  vanden  honcke  vander  Toors. 
clofhamerstraete  tooten  huuse  Ter  KercJce,  daertoe  nemende  de 
zuidzijde  vande  strate. 

Item,  metten  zeeusschen  vlasse,  van  den  huuse  Ter  Kercke  tooten 
Sarrasynshoofde,  daertoe  nemende  de  noordzijde  vande  strate. 

Ende  metten  oosterscben  vlasse,  vanden  houcke  vanden  nieuwen 
ghendtwech  jeghen  over  den  Nazaretten  tooten  huuse  Ten  paeuwe, 
daertoe  nemende  de  oostzijde  van  de  strate. 

Upte  boete  van  lU  Ib.  par.  te  verbuerene  bijden  glionen  die  daerof 
de  contrarie  dade  of  daer  mode  bevonden  of  bedraghen  worde, 
metter  goeder  waerhede,  aizo  dickent  alst  gheschiede  ;  daerof 
tbezouc  en  de  kennesse  hebben  zullen  de  deken  ende  zinen  eed 
vanden  ambochte  vanden  tycwevers  die  nu  zijn  of  hier  naermaels 
wesen  zullen. 

Ende  anghaende  tvoors.  ghewichte,  scepenen  hilden  dat  in  buer- 
lieder  advys  tooter  tijd  dat  zij  breeder  daer  up  gheinformeirt  zouden 
wesen. 

CfirtuL  Qroenenbouc  onghecott.,  fol.  278  verso,  n.  2. 


1159.  —  1470,  1  Septembre. 

Le  cahier  des  charges  de  la  ferme  des  boissons  portait 
qu'un  droit  de  3  gi'os  serait  prélevé  sur  toutes  les  bières 
étrangères  passant  par  la  ville  de  Bruges,  défendant  de 
livrer  de  ces  bières  entre  Damme  et  Bruges,  sauf  au  quai  de 
la  Speyporte  suivant  l'ancien  usage.  Ceux  du  Franc  firent 
opposition  à  cette  mesure,  et  en  appelèrent  au  conseil  de 
monseigneur.  En  attendant  la  décision,  le  magistrat  de 
Bruges  porta  en  bonification  provisoire  auxdits  fermiers 
une  somme  de  27  Ib.  gros,  avec  réserve  de  la  restituer  en  cas 
que  la  ville  obtint  gain  de  cause. 

ÇartuU  Orocnenboue  onghecott»,  fol.  261  n.  3. 


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—  207  — 

1160.  —  1470,  5  Septembre. 

Jacob  Torremaa  ende  Jacop  van  Dorle,  poorters,  worden  boorghen 
ende  elc  voor  al  over  Pieter  de  Mirande,  coopinaii  yan  Spaignen,  aïs 
yanden  arreste  ghedaen  by  Colaert  Laureias  up  lx"  speghelhaerst 
liggende  in  den  keloare  vaaden  buse  daer  Pieter  van  Themseke 
placb  te  woonene,  aïs  toebehoorende  den  voorseiden  Pieter  de 
Mirande,  over  de  sommo  van  Ixx  Ib.  gr.,  omme  over  don  voorseiden 
Pieter  te  wetten  te  staene,  endejn  gebreke  van  hem  tebetalene 
tghowysde  tooter  voorseide  somme  van  lxx  Ib.  gr.  ende  der 
ondere, 

Actum  ut  supra  quinta  septembri  a®  lxx. 

Keg,  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  104,  n.  3. 


1161.  —  1470,  7  Septembre. 

Jean  Datices  prétendait  à  charge  de  la  succession  de  Jean 
Moenaert  une  créance  de  3  Ib.  gros  du  chef  de  livraison  de 
gingembre.  Comme  il  n'avait  pu  produire  d'autre  preuve 
que  ses  livres,  le  collège  des  échevins,  sur  l'opposition  des 
autres  créanciers,  décide  que  l'on  devra  s'en  tenir  à  la  pres- 
tation du  serment  déféré  à  la  veuve  Moenaert. 

Cartul,  Oroenenbouc  onghecott*^  fol.  284,  n,  2. 


1162.  —  1470,  13  Septembre. 

Entre  messieurs  Jehan  de  la  Bruyère,  una,  et  Xpofle  Vlamync, 
altéra,  appointie  que  ledit  Xpofle  namptira  la  somme  de  deniers  de 
la  toille  quil  demande,  sur  le  change;  et  se  ledit  messire  Jehan  veult 
lever  ladite  somme,  quil  doit  pour  ce  faire  plesgerie  souffisante  en 
ensu3rvant  lappointement  sur  ce  donne  par  eschevins  seans  lapres 
disner  a  appointier  parties. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  105  verso,  n.  5. 


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—  208  — 

1163.  —  1470,  16  Octobre. 

Entre  Real  Eealy,  marchant  de  Luque,  demandeur  dune  part,  et 
Jaques  de  le  Driessche,  deffendeur  dautre  ;  appoinctie  a  este  que 
ledit  Jaques  doit  payer  audit.  Real  la  somme  de  vj  Ib.  gr.,  et  que 
ladicte  somme  sera  escripte  sur  la  cedule  par  laquelle  ledit  Real  la 
demandée  ;  et  que  ce  fait,  ladite  cedule  principale  sera  mise  es 
mains  deschevins  de  Bruges,  ensemble  la  cedule  que  ledit  Real  a 
dun  euglois  de  iij  Ib.  gr.  a  cause  de  lameudisement  des  laines  que 
ledit  Jaques  demande  ;  pour  au  surplus  estre  appoinctie  ainsi  quil 
est  de  raison. 

Reg,  des  sentencéx  civiles^  in-fol.,  de  1409-70,  fol.  112  verso,  n.  7. 


1164.  ^  1470,  22  Octobre. 

Audit  jour  doctobre  lan  lxx,  (*)  entre  Nicolas  Bertram  et  Baltha- 
sar  de  Gassasage,  marchans  cathelans  demandeurs  dune  part,  et 
Franchois  Gyrard,  bourgois  de  Bruges,  deffendeur  dautre  part  ;  fu 
par  la  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  en  ensuyvant  certaine 
sentence  et  appointement  autrefois  donne  entre  lesdites  parties  par 
lesdis  escheyins,  et  oye  la  recognoissance  et  consentement  de  Pierre 
Fercot,  bourgeois  et  correteur  de  ladicte  ville  sur  ce  faicte  par 
devant  notaire  ;  appoinctie  et  déclare  que  ledit  Franchois  Gyrart 
estoit  tenu  de  consigner  des  deniers  estans  en  ses  mains  a  cause  de 
lâchât  de  certaines  quantitez  de  souffre  par  lui  fait  alencoutre  dudit 
Nicolas  comme  appartenant  audit  Balthasar  la  somme  de  xx  Ib.  gr. 
a  Martin  Lem  et  la  somme  de  xiij  Ib.  gr.  a  Jehan  Gyns,  bourgeois 
de  ladite  ville  de  Bruges,  a  cause  de  certaines  sommes  de  deniers 
csquellcs  ledit  Balthasar  estoit  tenu  et  redevable  envers  ledit  Martin 
Lem  et  Jehau  Gyns. 

Reg.  drs  sentftic^s  cinlrs,  in-fol.,  do  14<îU-70,  f«»l.  115,  d.  3. 


(')  La  copie  porte  le  chiflfre  de  iiij"j. 


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—  209  — 

1165.  —  1470,  10  Novembre. 

Adelard  Bâte,  coopman  vanden  staple  vaii  Boston  in  Ingheland, 
scalt  quite  Roegier  van  Montigny  vander  somme  van  lix  Ib.  vs.  x.  d. 
gr.,  ab  reste  van  meerdero  somme,  ter  cause  van  drie  zacken 
wuUen;  vander  welker  somme  de  voorscide  Adelaert  hadde  eene 
cédille  die  verloren  was,  ende  belofde  hem  daerof  quite  te  houdene 
jeghen  Willem  Locke  ende  allen  anderen  :  ende  wordt  zyn  borghe 
Thomas  Stevinsseuue  van  Boston. 

Actum  den  x"  dach  van  novembre  a**  lxx. 

Reg,  des  sentences  civiles  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  120  verso,  n.  4. 


1166.  —  1470,  15  Novembre. 

Sur  la  question  et  différent  estant  devant  eschevius  de  Bruges 
entre  les  doyen  et  hoofmans  des  couretiers  et  hosteliers  de  ladite 
viile  de  Bruges  dune  part,  et  Nicolas  Bertram,  marchant,  en  ycelle 
ville  résident,  natif  de  Cathelonge,  dautre  part  ;  a  cause  que  a  la 
requeste  et  poursuite  desdis  doyen  et  hoofmans,  monsieur  lescontete 
de  Bruges  avecques  deux  eschevins  avoit  este  en  la  maison  dudit 
Nicolas,  et  illecques  fait  certain  arrest  ;  a  laquelle  occasion  ledit 
Nicolas  Bertram,  ensemble  avecques  lui  grand  nombre  de  députez 
des  autres  nations  résidons  en  ycelle  ville  vindrent  et  comparurent 
plaintifs  en  la  chambre  de  Bruges,  a  lencontre  desdis  doyen  et 
hoofmans  desdis  couretiers,  qui  a  ceste  occasion  y  furent  appeliez 
et  presens. 

Et  soustenoit  ledit  Nicolas  avecques  les  députez  desdites  aultres 
nations  que  a  tort  et  mauvaise  cause  lesdis  doyen  et  hoofmans 
avoient  procure  ledit  arrest  ainsi  estre  fait  a  son  hostel  ;  attendu 
quil  estoit  marchant  dhonneur,  tenant  hostel  en  ladite  ville  de 
Bruges  et  exersant  le  fait  de  marchandise  honnestement,  ainsi  que 
chescun  bon  marchant  doit  et  est  tenu  de  faire,  sans  estre  convaincu, 
actaint  ne  condempne,  ne  aussi  suspect  de  fuite  ou  aucune  autre 
semblable  chose;  pour  quoy  de  droit  ne  de  coustume  entretenue  en 
ladite  ville,  on  povoit  ou  debvoit  prendre  par  voye  de  tel  arrest  sur 
lui  ne  sur  les  biens  ou  marchandises  estans  en  son  hostel  ou  en  son 

14 


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—  210  — 

gouverDement,  mais  se  lesJis  doyen  et  hoofmans  ou  aultrcâ  préten- 
dirent ou  eussent  prétendu  avoir  aucune  action  ou  de  povoir  faire 
aucune  calaigne  sur  lui  ou  sur  autres  semblables  marchans  que  ilz 
estoient  tcnuz  de  les  traitier  aultrement,  assavoir  les  faisant 
adjourner  à  leurs  personnes  devant  lesdis  eschevins  de  Bruges,  la  ou 
ledit  Nicolas  et  tous  autres  marchans  sont  et  eussent  este  tenuz  de 
comparoir  et  sortir  jurisdiction  et  entendre  droit  et  loy.  Et  que  par 
là  manière  dudit  arrest  ainsi  soudeynement  et  publiquement  fait, 
ledit  Nicolas  estoit  très  fort  blechie  et  grève,  et  la  bonne  renommée 
et  famé  de  crudelite  et  bonne  foy  tant  de  lui  que  de  sa  dite  maison 
ou  fait  de  marchandise  en  estoit  très  fort  diminuée  ;  disans  que  se  a 
telle  manière  de  faire  nestoit  deuement  remédie,  ce  venroit  sembla- 
blement  a  la  totale  destruction  de  pluseurs  bons  marchans  ylecques 
résidons  et  tenans  principalement  leurs  dite  négociation  sur  la 
créance  et  bonne  foy  quilz  ont,  a  quoy  légitimement  par  telz  et 
semblables  arrests  on  leur  feroit  un  très  grand  defroy  pour  peu  de 
chose.  Requerans  ou  nom  de  toutes  lesdites  nations  que  en  ce  lesdis 
eschevins  vulsisscnt  remédier,  protestans  expressément  que  leur 
intention  point  ne  seroit  de  vouloir  excuser  ledit  Nicolas  Bertram  ne 
autres  de  ce  en  quoi  ilz  pourroient  estre  trouvez  avoir  fait  ou 
perpètre  aucune  chose  contre  les  franchises  ou  libertez  des  bourgois 
ou  courretiers  dicelle  ville,  mais  que  autre  ordre  ou  forme  de 
procéder  telle  que  de  raison  soit  tenue. 

Et  ledit  Nicolas  disant  que  en  veritc  ils  ne  cuidoit  en  riens  avoir 
tait  contre  les  libertez  et  franchises  desdis  courretiers  ;  et  que  se 
ainsi  fiist,  que  volonterement  il  fust  trouve  avoir  delinque  ou  fait 
contre  les  libertez  de  la  bourgoisye  ou  des  courretiers,  ou  en 
recevant  courretaige  ou  hostelaige,  quil  estoit  content  de  souffrir  et 
porter  telle  pugnition  que  appartenait  de  raison  ;  concluant  en  effcct 
ledit  arrest  avoir  este  mal  fait  a  tort  et  a  mauvaise  cause  ;  et  que 
lesdis  doyens  et  hoofmans  fussent  constrains  de  lui  faire  réparation 
du  déshonneur  par  eulx  a  lui  eu  ce  fait. 

Sur  quoy  au  contraire  en  soustenant  ledit  arrest,  respondant  lesdis 
doyen  et  hoofmans  que  a  nuUi  fors  auxdis  francz  courretiers  de 
ceste  dite  ville  de  Bruges  nestoit  loisible  faire  ou  exercer  la  négocia- 
tion do  courretaige  no  dostelaige  ;  et  quant  aucun  non  estant  franc 
courrctier  faisoit  ce  quo  apparteuoit  ausdis  courretiers,  que  il 
cheoit  en  lameude  de  cincquanto  livres  parisis.  Et  que  pour  ce  que 


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—  2U  — 

lesdîs  courretiers  avoient  trouve  et  veii  en  la  maison  dudit  Nicolas 
certains  tonneaulx  ou  fardeaulx  de  bonnets  et  boucrans  et  aultres 
marchandises,  lesquelles  ledit  Nicolas  avoit  aohate  en  cette  ville 
pour  iiug  aultre  marchant  estraingicr  natif  de  Monpelier,  lesquelles 
marchandises  il  logoit  en  sou  liostel,  de  ce  prenant  prouffit  et 
gaiug  ;  et  faisant  par  ce  et  exerçant  ainsi  quils  disoient,  evidamment 
le  fait  dostelaige  ;  que  a  cause  do  ce  ilz  avoient  procure  que  lesdits 
eschoutete  et  eschevins  vindrent  illecques  pour  de  ce  faire  evidam- 
ment apparoir,  non  point  en  intention  de  faire  ou  tenir  forme 
darrcst,  mais  afin  que  ledit  Nicolas  par  ladicte  ostention  peult 
promptement  estre  convaincu  davoir  fourfait  de  ladicte  amende  de 
cinquante  livres  parisis.  Disans  oultre  le  mesme  Nicolas  entreprenant 
journelement  contre  leurs  dis  privilèges  et  francises  tenoit  notoire- 
ment a  son  hostel  et  a  table  deux  ou  trois  marchans,  leur  vendans 
les  despens  en  prenant  deulx  droit  dostelaige  ;  et  aussi  quant  les 
galeyes  venoient  pardecha,  il  estoit  accoutumez  de  loigier  les  galiots 
et  aultres  venans  et  arrivans  esdites  galeyes,  en  ce  faisant  notoire- 
ment contre  leursdites  franchises  et  cheant  en  ladicte  amende  de 
cinquante  livres  parsisis. 

Disoient  pardessus  ce,  que  ledit  Nicolas  en  certaine  vente  de 
souffre  par  lui  faicte  aux  certains  bourgois  de  ceste  ville,  il  avoit 
retenu  le  moytie  du  couretaige.  Et  que  de  tout  ce  ilz  vouloient  faire 
apparoir.  Soustenans  que  a  cause  de  toutes  cesdites  choses  et  autres 
pluseurs  semblables,  ilz  avoient  fait  ladicte  manière  darrest  et  a 
juste  et  bonne  cause;  concluant  que  ledit  Nicolas  fust  condempûo 
esdictes  amendes,  dautant  et  si  avant  que  apparoit. 

Et  sur  ce  répliqua  ledit  Nicolas  que  touchant  lesdis  deux  premiers 
points,  il  nestoit  point  besoin  dexaminer  aucuns  tesmoings;  car  il 
confessoit  premièrement  avoir  en  commande  dudit  marchant  de 
Monpelier  dachater  lesdites  marchandises,  et  que  véritablement  il 
les  avoit  achate  pour  ledit  marchant  de  Momplier  et  fait  pacquer  et 
amener  a  son  dit  hostel,  de  ce  prenant  sa  provisoin  selonc  que  en  telz 
cas  les  marchants  sont  accoustumez  de  prendre.  Mais  que  nul  droit 
dostelaige  il  nen  prenoit,  et  quil  nestoit  point  hostelier,  et  que  jamais 
ne  seroit  trouve  que  aucun  hostelaige  par  lui  soit  receu  on  prins  en 
aucune  manière.  Et  que  scmblablement  touchant  le  second  point, 
il  confessoit  que  en  son  hostel  il  tenoit  a  sa  table  lesdis  marchans 
qui  estoient  et  sont  de  sa  cognoissance  ou  parentele.  Et  que  quant 


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^  212  — 

ainsi  venoit  que  aucuns  des  marchans  de  sa  cognoissance,  ou  ceult 
desquelz  il  avoit  eu  commande,  arrivoit  en  ceste  ville  par  les  galeyes 
ou  aultrement,  il  les  recueilloit  a  son  hostel,  et  avoit  aultrefois 
recueilly  sans  toutes  voyes  en  prendre  aucun  prouffit  dostelaige  ne 
de  courretaigc  eu  aucune  manière.  Et  que  ceste  manière  de  faire 
estoit  commune  entre  tous  les  marchans  de  Bruges,  de  long  temps 
posée  et  fundee  en  bonne  raison,  et  que  communément  estoit  et 
venoit  plus  a  leur  charge  que  a  leur  prouffit.  Et  quant  les  courretiers 
vouldroient  empeschier  ladicte  manière  de  faire,  ils  destrueront 
totalement  le  fait  de  la  marchandise.  Et  que  en  ce  faisant,  il  avoit 
ensuivi  la  forme  et  manière  de  tous  autres  'merchans,  et  ne  cuidoit 
par  ce  avoir  fait  contre  la  franchise  daucun  bourgois  ou  courretier. 
Et  que  par  la  loy  ne  lui  seroit  deffendu  de  faire  dont  il  esporoit  que 
non;  il  sen  garderoit  car  il  ncstoit  point  venu  pour  faire  contre  les 
loys  ou  franchises  de  ceste  ville,  mais  de  faire  et  exercer  gracieu- 
sement sondit  fait  de  marchandise,  ainsi  que  aultres.  Concluant  que 
veu  ce  que  dit  est,  il  nestoit  condempnable  en  aucune  amende.  Et 
touchant  le  fait  dudit  souflfre,  il  sen  rapportoit  au  courretier  et  ad  ce 
^quil  en  declareroit.  ' 

Sur  quoy  répliquant  dirent  lesdis  doyen  et  hoofmans  que  ilz 
prennoient  a  leur  intention  et  que  icellui  la  confession  faite  par  ledit 
Nicolas  Bertram  touchant  lesdis  deux  premiers  points.  Et  par  icelle 
confession  apparoit  de  leur  intcncion,  et  que  icellui  Nicolas  estoit 
condempnable  en  icelle  amende  et  que  A  bonne  cause  ilz  avoicnt  fait 
ledit  arrest.  Et  que  touchant  le  fait  dudit  souffre,  pareillement  ilz  sen 
rapportoient  ad  ce  que  ledit  courretier  et  aultres  en  diront. 

Concluant  comme  dessus  dung  coste  et  aultre,  par  pluseurs 
semblables  raisons,  lesquelles  parties  ainsi  dit  est  oyes  tout  au  long 
par  les  eschevins  et  clercq  pour  ceste  année  députez  selon  certain 
appoinctement  fait  entre  ceulx  de  la  loy  de  ladite  ville  de  Bruges 
dune  part,  et  lesdis  doyen  et  hoofmans  desdis  courretiers  daultre; 
sur  tout  ce  quelles  avoicnt  voulu  dire  de  bouche,  et  receu  certain 
escript  desdits  courretiers  contenant  en  effect  leurs  dites  calaignes, 
et  aultre  escript  de  la  part  desdis  merchaus  contenant  la  justification 
de  leurdite  manière  de  faire;  après  que  lesdis  eschevins  et  clerc, 
de  tout  ce  que  dit  est,  eussent  fait  rapport  en  la  plaine  chambre 
de  Bruges  ; 

A  part  ladicte  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges  este  dit  et 


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—  213  — 

déclare  que  ledit  arrest  fait  a  linstance  desdis  doyen  et  hoofmans 
doit  estre  nulle  et  de  nulle  valeur,  et  leur  fu  enjoint  et  chargie  quilz 
ne  fe^iisent  plus  telz  arrestz;  en  absolvant  ledit  deffendeur  de  ladite 
calaigne  faite  touchant  lesdis  deux  premiers  poins  ;  et  quant  au  tiers 
poiat,  en  temps  et  en  lieu,  sera  Noël  vander  Weerde  courretier  et 
aultres  oyz,  quant  lesdis  doyen  et  hoofmans  le  requerront,  pour  en 
faire  droit  ainsi  quil  appartiendra.  Et  au  regard  de  la  réparation 
que  ledit  Nicolas  demande,  quil  ne  chiet  point  de  réparation 
ne  amende.  Et  ce  sans  preiudice  en  touttes  aultres  choses  des 
privilèges  et  franchises  desdis  courretiers. 
Actum  le  xv®  jour  de  novembre  a**  lxx. 

Cartul.  Groenenbouc  onghecoit.  fol.  287  verso,  n.  2. 
Reg.  des  sentences  civiles^  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  123,  n.  1. 


1167,  —  1471,  16  Mars. 

Universis  présentes  litteras  inspecturis  vel  audituris,  Burgi- 
magistri,  scabini  et  consules  ville  Brugensis  in  Flandria  salutem. 
Cum  certa  questionis  materia  coram  nobis,  in  caméra  nostra 
scabinali,  mota  fuisset,  per  et  inter  Gerardum  From,  apothecarium 
opidauum  nostrum,  actorem  ex  una  parte,  et  Manfredum  Dalzar 
venetum  mocronarium  galee  venete  patrosinate  per  Jerominum 
Dandolo  in  Zelandia  presentialiter  jacentis,  defensorem  ex  altéra 
parte;  occasione  certi  mercati  sive  vendilionis  septuaginta  sex 
librarum  gingiberis  viridis  per  ipsum  actorem  erga  predictura 
Manfredum  facti  tanquam  boni  et  legalis  inter  mercatores  pro 
bono  gingibere  in  sirupo  sive  salsa  vendi  et  emi  consueti  pro 
somma  vuj  gr.  monete  Flandrie  qualîbet  libra  ;  de  quibus  ipse 
actor  solvit  et  satisfecit  predicto  Manfredo  ;  dicente  et  asserente 
predicto  Gerardo  actore  postquam  predictum  gingiber  sibi  delibe- 
ratum  fuit,  ipse  repperit  quod  seu  salsa  predicti  gingiberis  non 
fuit  bona  neque  legalis,  sed  totaliter  confecta  de  melle;  requirente 
predictum  Manfredum  per  nos  et  nostram  sentenciam  compelli 
ut  predictum  gingiber  pênes  se  iterum  reciperet  et  pecuniam  inde 
receptam  sibi  actori  traderet  et  deliberaret.  Predicto  Manfredo 
defensore  respondente  et  dicente  verum  esse  quod  ipse  vendiderit 
predicto  Gerardo  From   predictum   gingiber,    et   quod   tempore 


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—  214  — 

predîcte  venditionis  fuit  bouum  et  légale,  quodque  etiam  iu  predicto 
gingiberi  ipse  actor  forte  aliquid  iumiscuit  unde  deterius  effecium 
fuit,  postquam  predictum  gingibor  per  uos  fuerat  visitatum. 
Et  partes  in  omnibus  et  singuli^  que  coram  nobis  in  predicta 
causa  allegare,  proponere  et  dicere  voluerunt  ad  longum  audivisse- 
mus,  notum  facimus  por  présentes  quod  per  dictam  cameram 
nostram  scabinalem  in  predicta  causa,  dictum,  appuactuatum  et 
judicatum  extitit  quod  predictus  Gerardus  From  primitus  faciet 
suum  juramentum  quod  predictum  gingiber  fuit  et  est  illud  et 
idem  gingiber  quod  ipse  émit  a  predicto  Manfredo,  quodque  in 
illo  nichil  iraposuit  seu  inmiscuit  unde  deterius  effectum  esse 
potuit;  et  predicto  Gerardo  déclarante  per  suum  juramentom 
solenniter  prestitum  quod  illud  fuit  et  est  idem  gingiber  quod  ipse 
a  predicto  Manfredo  erait,  quodque  in  illo  nichil  imposuit  unde 
deterius  fuit  effectum.  Et  predicto  juramento  solenniter  per 
dictum  Gerardum  facto,  fuit  ulterius  per  nos  dictum,  declaratum 
et  judicatum  quod  predictus  Manfredus  tenetur  recîpere  predictam 
gingiber  et  etiam  restituere  pecunias  ab  ipso  Gerardo  occasione 
predicti  mercati  receptas,  ipsi  Manfredo;  suis  actionibus  et  juribos 
reservatis  contra  et  adversus  illum  sive  illos  qui  ipsum  gingiber 
sibi  Manfredo  vendiderunt,  prout  jus  et  ratio  suadebunt. 

In  cuius  rei  testimonium,  etc.  xvj*  martii  a**  a  nativitate  DomiDi 
millesimo  quadragentesimo  septuagesimo. 

Iteg,  des  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1469-70,  fol.  47,  n.  61. 


1168.  —  1472,  31  Mai. 

Ratification  par  le  roi  Jacques  III  du  traité  d'entrecours 
et  de  commerce  entre  la  Flandre  et  l'Ecosse. 

«  Mandamus  quatenus  omnes  et  singulas  mercandisas  yestras  et 
alla  quecunque  bona  ad  stapulum  mercatorum  pertinentia  ad 
dictum  oppidum  Brugense  et  non  alibi,  more  solito,  apportariet 
haberi  faciatis...  » 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  36. 
Le  texte  est  imprimé  en  entier  îoc,  land. 


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—  215  — 

1169.  —  1472,  10  Juin. 

Lettre  de  commission  du  roi  Jacques  d'Ecosse,  qui 
nomme  M«  Anselme  Adournes,  conservateur  des  privilèges 
de  la  nation  écossaise  à  Bruges,  et  du  droit  d'estaple. 

Jacobus,  Dei  gracia  Rex  Scotorum,   universis  et  singulis  ad 

quorum   noticiam  présentes  littere  pervenerint,    salutem.    Nostre 

liberalitatis  cleraentiam  ad   illos  libenter    exteadimus    et  eorum 

dignitatis  statum  libcrali  promovemiis  affcctu  qui  virtntum  adnoti 

suflfragiis    digna    sibi    vendicant    premia    meritorum    extoUuntur 

enira    sublimius  sceptra  regum  et  principuna   magnitudiaes  altius 

efferuntur  ipsisque  cedit  ad  maiorem  apicern  culrainis  ad  fastigium 

honoris  famé  propagatioQem  dura  generosos  viros  magnificisvirtutum 

titulis    merito    décorâtes    Régie   maiestates   officiis   ascribunt    et 

fecundioris  plenitudine  liberalitatis  aduugent  arbitrantes  ex  inde 

virtuosorura  virorum  devotioncs  et  affectus  actibus  ferventius  bonis 

accresccre  ad  officiosos  araplexus  prestantius  emti  probam  jnten- 

tionis  operam  curatius  explere  ad  sollicitudines  maiores  magnopere 

prestantius  incitari. 

Nos  igitur  de  fide,  legalitate,  prudentia,  virtute  et  circumspectione 
dilecti  nostri  et  carissimi  fainiliaris  Ausselmi  Adournes  de  Coi*towy 
militis,  quem  nostra  manus  ob  strenuitatem  gladio  militari  precin- 
xit  et  ad  tanti  honoris  fastigium  erexit  qui  nedum  apud  pontificera 
summum  cristianasque  regiones,  verum  etiam  in  exteris  barbarijs 
Sarazenorum  et  Turchorum  nationibus  nos  et  regnum  nostrum 
decoravit  et  honori  fuit  plurimum  confisi,  ipsum  efficimus,  consti- 
tuimus  et  ordinavimus  dictnm  Anselmum  conservatorem  previle- 
giorum  nationis  Regni  nostri,  infra  partes  et  dominia  excellentis 
magnificique  principis  ducis  Burgundie,  etc.  nostri  confederati  et 
consanguinei  amantissimi;  dantos  et  concedcntes  dicto  Anselmo 
conservatori  dictorum  previlegiorum  plenariam  potestatem  et 
mandatum  spéciale  previlegia  et  libertates  dicte  nostre  nationi 
per  illustrissimos  principes  Burgundie  duces,  nostros  confederatos 
et  consanguineos  concessas  sustinendi,  utendi,  et  juxta  teaorem, 
seriem  dictorum  previlegiorum  defendendi  in  judicio,  si  necesse 
fuerit  et  extra;  comparendi  causasque,  lites  et  discordias  inter 
mercatores  aliasque  personas  aut  partes  quascunque    burgorum 


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—  2iè  — 

Rcgni  nostri  ortas,  motas  sive  movendas  audicndi  ;  et  cum  conseûsu 
et  assensu  certorum  providorum  et  fidedignorura  couburgensium 
burgorum  ibidem  pro  tempore  existeutiura.  Quiquidera  conburgenscs 
et  fidedigni  vocabuntur  decidentes,  terminantes  et  sentenciantes, 
transgressores  et  deliqueutes  punientes;  necnon  ad  petendum, 
exigendum,  recipiendum  et  levandum  pro  suo  salarie  vel  pensione 
de  quolibet  sacco  lane,  pellium,  corviorura  vel  aliorum  bonorum 
corisponendo  ad  saccum  lane  et  pellium  id  quod  prepositi, 
baillivi,  consules  et  mercatores  Regni  nostri  in  nostro  parliamento 
unanimi  consensu  et  assensu  sibi  per  suas  litteras  sub  sigillis 
communibus  dictorum  Regni  nostri  burgorum  confectas  ;  et  ut  in 
eisdem  continetur  dare  concesserunt. 

Et  si  necesse  fuerit  pro  dictis  salarie  et  pensione  distringentes 
sive  arrestandis  quousque  fuerit  plenarie  solutus  et  contentus. 

Et  hec  tam  infra  stapulum  quam  extra,  quocumque  loco  in 
territorio  dicti  ducis  confederati  et  consanguinei  nostri,  aman- 
tissimi,  ceteraque  omnia  et  singula  facientes,  gerentes,  exercentes 
et  expedientes  que  ad  officium  conservatoris  previlegiorum  dicte 
nostre  nationis  de  jure  seu  consuetudine  dinoscuntur  pertinere, 
revocando  insuper  omnes  alios  conservatores  in  ante  facta,  rata 
et  grata  habentes  et  habituri,  quidquid  dictus  conservator  in 
premissis  juste  duxerit  faciendum. 

Quare  universis  et  singulis  Regni  nostri  conburgensibus  et 
mercatoribus  ceterisque  ligeis  nostris  et  subditis  quorum  interest 
stricte  precipimus  et  mandamus  quatenus  dicte  Anselme  conser- 
vatori  predicto  et  suis  procuratoribus  et  assignatis  pluribus  aut 
uni  in  omnibus  ei  singulïs  dictum  officium  concernentibus  prompte 
respondeant,  pareant  et  intendant,  sub  omni  pena  qua  competere 
poterit  in  hac  parte,  presentibus,  pro  toto  tempore  vite  dicti 
Anselme  duraturis. 

Datum  sub  magne  nostro  sigillé  apud  Edinburghum  decimo  die 
mensis  Junii,  anno  Domini  millésime  quadringentesimo  septua- 
gesimo  secundo,  et  Regni  nostri  duodecimo. 

Sic  signatum  :  James. 

CartuL  Roodenbouc,  fol.  241,  n.  2. 


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—  217  — 
1170.  —  1473,  26  Mars. 

Lettres  patentes  du  duc  Charles  sur  la  résidence  des 
marchands  étrangers  à  Bruges,  et  sur  la  compétence  du 
magistrat  en  matière  civile  et  criminelle. 

Il  arrive  souvent  queles  marchands  étrangers,  pour  échappera  une 
calenge  ou  poursuite,  ont  recours  à  l'évacuation  ou  autres  voies 
obliques,  —  ou  à  une  condaranation  à  l'amende  se  retirent  du  pays  ;  — 
le  Duc  défend  de  les  recevoir  dans  aucune  autre  ville,  et  se  déclare 
prêt  à  examiner  et  juger  toutes  leurs  réclamations,  en  sauvegardant 
leurs  privilèges. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  53,  n.  1122. 
Voy.  le  texte  imprimé  loc.  laud. 


117L  — 1473,  7  Septembre. 

Entre  Fernande  de  Spinose,  marchant  Despaigne,  demandeur  dune 
part,  et  Pierre  de  Medine,  pour  et  ou  nom,  et  comme  facteur  DAlonse 
de  Medine,  son  frère  absent,  doffendeur  dautre;  Appointie  a  este 
que  Jaques  Coolbrant  et  Jehan  van  Ee,  eschevins,  et  avecq  eulx 
Pierre  de  Perandre  et  Nicolas  de  Poge,  marchans  de  la  bourse, 
orront  lesdites  parties  tout  au  long,  et  verront  et  visiteront  les 
obligations  que  ledit  demandeur  se  vante  avoir  dudit  Alonse  de 
Medine  ;  et  aussi  les  livres  et  registres  dicellui  Alonse,  se  besoing 
est,  lesquelz  ont  este  apportez  et  mis  es  mains  de  justice  a  la 
poursuite  dudit  demandeur;  lesquelx  eschevins  et  marchans  sem- 
ployeront  a  accorder  et  appointier  amiablement  lesdites  parties  se 
faire  se  puet.  Et  se  non,  ilz  feront  rapport  au  commun  collège 
deschevins  du  différent  des  dessusdites  parties  pour  au  surplus  en 
estre  appointie  et  ordonne  comme  il  appartiendra  par  droit  et  raison. 

Actum  VII*  septembris  a®  lxxiij. 

Reg.  des  sentences  cit^iV^^,  in-quarto,  de  1473-74,  fol.  1,  n.  1. 


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—  218  — 

1172.  —  1474,  13  Janvier. 

Guido  et  consilium  nobilibus  et  egregiis  viris  massario  et  mercato- 
ribus  lanuensibus  tam  presentibus  quam  futuris  in  Brugiis  residen- 
tibus  Qobis  carissitnis. 

Scimus  vos  non  ignorare,  nobiles  et  egregii  viri  nobis  carrissimi, 
litteras  predecessorum  nostrorum  cum  introcluso  in  eis  exemple 
fine  concilii  vocatorum  et  declarationes  super  inde  facte  circa 
solutionem  via  drictus  et  redditum  massarie  illius  que  fieri  débet 
damnificatis  a  domino  Vaverino,  cui  per  illustrissimum  dominum 
ducemBurgundie  reprehensalie  concesse  fuerunt,  vobis  alias  redditas 
fuisse,  quas  cura  observare  neglexeritis,  et  id  nobis  constiterit  per 
publicum  documentum  istic  confectum  manu  Andriani  de  Hosschio 
notarii,  in  quo  mentio  fit  et  de  requisitioue  procuratoris  ipsorum 
damnificatorum  vobis  in  predictis  facta  deque  exinde  de  responsione 
vestra  ;  ob  id  iterum  coram  nobis  daranificati  ipsi  comparuerunt 
patentes  rei  sue  remedium  dari  ne  soli  pro  omnibus  lanuensibus 
tanto  damno  et  incomodo  afficiantur.  Nos  enim  vocari  ad  nos 
iussimus  nobiles  viros  Egidium  Loraelliuum,  Ambrosium  Spinulam 
et  lacobum  de  Auria,  quorum  oppositione  intellecta  ac  visis  litteris 
sententia  et  declaratione  predictis,  pertinere  ad  nos  visum  fuit  illas 
comprobare  et  ratificare  ;  sicque  fecimus  quamobrem  enixe  comit- 
timus  vobis  ut  mox  bis  nostris  acceptis  litteris,  litteras,  sententiam 
et  declarationem  predictas  quarum  exemplum  bis  annexummittimus, 
observetis  et  observari  inconcusse  faciatis,  et  in  omnibus  et  per 
omnia  prout  in  ipsis  legitur  et  continetur,  non  obstantibus  opposi- 
tiouibus  et  contradictionibus  superinde  factis,  et  sub  pénis  in  eis 
contentis,  quas  in  casu  contrafactisnis  exigi  omnino  mandabimus. 

Janue  die  xni  ianuarii  (m.  cccc.  Lxxiin). 

Ârch,  de  Gènes,  Reg,  Litterarum,  de  1461-84,  num  25. 
Imprimé  par  Dbsimoni,  Documenti,  p.  447. 


1173.  —  1474,  9  Mai. 

Au  jour  duy  du  ix"*'  jour  de  may  de  lan  mil  iiij^  Lxxnu,  fut  fait 
pardevant  la  plaine  chambre  deschevins  de  Bruges,  entre  Jehan 
Reynbault,  dit  Bourguignon,  de  Chalon  en  Bourgogne,  et  Daniel 


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—  219  — 

Morel  de  Savoye,  demandeurs  dune  part;  et  messire  Agnello  Proche, 
capitaine  des  galeaches  du  Roy  Ferrant  de  Naples,  deffendeur 
dautre  part  ;  ce  que  scusuit  :  Assavoir  après  que  lesdictes  parties, 
certain  autre  jour  paravaut,  feussent  venuz  et  coraparuz  devant 
Icsdis  eschevins,  et  que  lesdis  demandeurs  *eusseat  fait  demande 
audit  deffendeur,  cliacun  de  la  somme  de  ducatz  a  eulx  deuz  pour 
leur  soldée  et  gaiges  davoir  este  sur  lesdites  galeaces  et  ou  service 
dudit  deffendeur,  et  que  ledit  deffendeur  eust  soutenu  quil  ne  leur 
devoit  payer  lesdites  sommes  senon  quilz  retournassent  avecq 
lesdites  gaieaces  oudit  Royaume  do  Naples,  a  quoy  ilz  estoieut  tenuz 
et  obligiez;  iceulx  demandeurs  soustenans  le  contraire. 

Auquel  jour  fut  par  lesdis  eschevins  appointie  et  ordonne  pour 
certaines  causes  eulx  a  ce  mouvans,  que  les  dites  parties  se  tireroient 
par  devers  Adrian  Dhoofschen,  Guillaume  Morel  et  Albert  Centurin 
consul  de  la  nation  de  Yenize  pour  les  appointier  amiablement  de 
leurdit  différent. 

Lesquelx  arbitres  et  aussi  lesdites  parties  sont  audit  jourdhuy 
yenuz  et  comparuz  par  devant  lesdis  eschevins,  et  se  sont  icelles 
parties  soubmises  ou  dit  ordonnance  et  appointement  desdis 
arbitres.  Laquelle  submission  faite,  jceulx  arbitres  ont  dit,  ordonne 
et  arbitre  que  ja  soit  ce  que  par  riguer  de  droit  ledit  capitaine 
deffendeur  nestoit  tenu  de  payer  ausdis  demandeurs  les  sommes  par 
eulx  demandées  senon  quilz  retournassent  avecq  lesdictes  galeaces 
oudit  Royaume  de  Naples,  toutes  voyes  pour  ce  que  lesdis  deffendcurs 
estoient  povres  compaignons,  et  par  pitié  et  compassion  que  ledit 
deffendeur  leur  payera  leursdis  soldées  et  gaiges  ;  et  ce  sanspreiudice 
du  droit  dudit  deffendeur  alencontre  les  aultres  galiatz  et 
maronniers  desdites  galeaces  qui  vouldroient  user  du  semblable,  et 
sans  ce  quilz  le  puissent  tirer  a  conséquence  ;  du  quel  appointement 
et  arbitraige  ledit  messire  Agnello  Proche,  ou  nom  que  dessus,  fut 
content. 

Actum  comme  dessus. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1473-74,  fol.  20  verso  n.  2. 


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—  220  — 
1174.  —  1474,  30  Avril. 

Un  procès  s'était  élevé  devant  les  consuls  d'Espagne 
entre  Alfonse  de  Jahen  et  Sanse  de  Montese  et  autres  de 
leui's  consors,  d'une*part,  et  Fernande  de  Salines,  Diago  do 
Castro  et  consors,  d'autre  part  ;  à  cause  de  la  division  et 
répartition  de  la  somme  de  31  */,  Ib.  gros  que  valait  la 
«  centrine  et  couleé  »  des  huiles  chargées  en  la  nef 
Darbolance-;  les  premiers  soutenans  que  la  division  devait 
se  faite  par  tonneaux  ;  les  seconds  qu'elle  devait  se  calculer 
par  manquement,  et  selon  la  quantité  d'huile  exacte  que 
chacun  des  chargeurs  trouvait  avoir  perdue.  Les  consuls 
adoptèrent  le  premier  système. 

Les  défendeurs  en  appelèrent  devant  le  collège  des 
échevins  de  Bruges,  qui  après  avoir  pris  l'avis  de  plusieurs 
marchands  de  la  bourse,  cassèrent  la  soutence  des  consuls 
et  donnèrent  gain  de  cause  aux  appelants. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1473-74,  fol.  26,  n.  1. 


1175.  —  1474-75. 

Compte  communal  de  1474-75,  fol.  146,  n.  3. 

Betaelt  den  pachtere  van  den  orlove  ter  Sluis  ter  causen  vaudea 
goede  den  cooplicdea  vander  nacie  van  Scotland  toebehorende, 
twelke  oorlof  sculdich  was  ende  wanof  dese  stede  hemlieden  belooft 
hcift  te  quitene,  iiu  Ib. 

En  marge  :  Comme  ou  compte  précédeût. 

Arch.  de  la  ville  de  Brages. 


1176.  —  1475,  15  Février. 

Sur  la  question  et  différent  meu  par  devant  la  plaine  chambre 
deschevius  de  Bruges,  par  et  entre  Alonse  Pardo  et  Sanse  de 
Montese,  marchans  Despaigne,  demandeurs  dune  part  ;  et  Golart 


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—  221  — 

Jaudin,  marchand  de  Gourtray,  dautre  ;  a  cause  que  lesdis  deman- 
deurs disoient  comment  Jehan  Loupes  avoit  autresfois  este  facteur 
de  lostel  et  compaignie  do  ceulx  de  Pardo,  et  que  en  rendant  ses 
comptes  et  en  déportant  de  ladite  compaignie  il  rendy  entre  autres 
debtes  et  cedules  a  ses  maistres  certaine  cedule  par  laquelle 
Grégoire  de  MouUes,  marchant  de  Tournay,  estoit  obligie  envers 
ledit  Jehan  Loupes  en  la  somme  de  xxv  Ib.  gros,  et  laquelle  cedule 
fut  bailliee  par  lesdis  demandeurs  audit  deffendeur  pour  recouvrer 
icelle  somme... 

Le  défendeur  qui  avait  en  effet  recouvré  cette  somme,  prétendit 
en  rabattre  «  ce  que  audit  Loupes  seroit  trouvé  lui  devoir  »,  sans 
spécifier  le  montant. 

Le  collège  le  condamne  à  rendre  ladite  somme  aux  demandeurs, 
en  lui  reservant  son  action  à  rencontre  de  Jean  Loupes. 

Reg,  des  sentences  civiles]  in-qaarto,  de  1474-76,  fol.  21,  n.  1. 


1177.  —  1474,  3  Mars. 

Sur  la  question  et  différent  meu  et  pendant  par  devant  la  plaine 
chambre  deschevins  de  Bruges,  par  et  entre  Lorens  Franco, 
marchant  du  Royaume  de  Portugal,  demandeur,  d'une  part  ;  et 
Jehan  Dorie,  marchant  de  Jeunes,  deffendeur  dautre;  a  cause 
de  la  somme  de  lxxvj  Ib.  gr.  monnoie  de  Flandres,  que  ledit 
deffendeur  avoit  fait  arrester  es  mains  de  Marcelis  van  Meloin, 
comme  deue  et  appartenant  a  Jehan  de  Saintarain,  aussy  marchant 
de  Portugal,  a  cause  de  la  vendition  de  certaine  quantité  de  sucres 
faicte  audit  Marcelis  van  Meloin;  disant  icellui  demandeur  que 
combien  que  lesdis  sucres  avoient  este  venduz  par  ledit  Jehan 
de  Saintarain  audit  Marcelis,  toutes  voyes  iceulx  sucres  lui 
appartenoient,  et  avoit  ladite  vendition  este  faicte  en  son  nom; 
et  qui  plus  est  ledit  Marcelis  lui  avoit  promis  de  payer  ladite 
somme  ;  requérant  pour  ce  ledit  arrest  entre  déclare  nul  et  de 
nulle  valeur. 

Malgré  les  dénégations  du  défendenr,  le  collège  déclara  la  saisie 
nulle  et  jugea  que  le  demandeur  «  joyeroit  franchement  de  ladite 
somme  de  lxxvj  Ib.  gros.  » 

Reg.  des  sentences  civiles^  in  quarto,  de  1474-76,  fol.  25  verso,  n.  2. 


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—  222  -^ 

1178.  —  1475,  18  Mars. 

Sur  la  question  et  différent  meu  et  pendant  pardevant  la  plaine 
chambre  de  Bruges,  par  et  entre  Jeroneme  de  Friscobaldy,  marchant 
de  Florence,  demandeur  dune  part  ;  et  messiro  Thomas  de  Portunary, 
aussi  marchant  de  Florence,  deffendeur  dautre  part;  a  cause  de  la 
somme  de  clij  Ib.  xvj  s.  gr.  monnoie  de  Flandres;  disant  et  pro- 
posant ledit  demandeur,  que  des  le  xxj*  jour  de  janvier  lan  mil  uu^ 
LxxiiJ  certain  contract  et  marchie  fut  fait  et  célèbre  par  et  entre 
icellui  demandeur  dune  part,  et  Pierre  Ambrosany,  marchant  de 
Venize  dautre  ;  par  lequel  contract  et  marchie  ledit  demandeur  estoit 
tenu  de  debvoir  audit  Pierre  Ambrosany,  c  draps  de  Verny  de 
diverses  couleurs  et  sortes,  a  certain  temps  ;  pour  et  en  payement 
desquelz  draps,  ledit  Ambrosany  lui  devoit  baillier  certaine  cedule 
obligatoire  de  la  somme  de  clij  Ib.  xvj  s.  gr.  de  Lorens  do  Medicis 
et  dudit  deffendeur  compaignons,  escripte  de  la  main  de  Folque  de 
Portunary  leur  facteur,  a  payer  ladite  somme  de  clij  Ib.  xvj  s.  gr. 
au  xxvij*  jour  de  février  lors  prochainement  venant  et  derrain  passe 
audit  Pierre  Ambrosany  ou  au  porteur  dicelle,  et  la  reste  que 
montoient  lesdis  c  draps,  ledit  Pierre  Ambrosany  devoit  payer  audit 
demandeur  ou  a  son  commis,  et  quatre  mois  après  la  délivrance 
diceulx,  et  ce  soubz  certaines  conventions  et  conditions  contenues  en 
certaine  cedule  soubsescripte  et  signée  par  ledit  Pierre  Ambrosany 
lexxvnj**  jour  du  sudit  mois  de  janvier.  .  . 

Sur  ces  entrefaites,  Ambrosany  faillit  et  s'enfuit  de  Bruges. 

Le  défendeur,  sommé  de  payer  le  restant  des  1521b.  16s.gr., 
soit  99  Ib.  6  s.  gr.  consentit  à  le  faire,  mais  contre  remise  de  la 
cedule  qu'Arabrosany  avait  emportée. 

Le  collège  ne  le  condamna  pas  moins  au  paiement,  sauf  son  droit 
et  action  contre  ledit  Ambrosany,  son  facteur  infidèle. 

Heff.  des  sentences  civiles,  in-qaarto,  U74-76,  fol.  27  verso,  n.  2. 


1179,  — 1475,  16  Juin. 

Jehan  de  Latre,  bourgeois  et  marchand  demeurant  à 
Lille,  avait  contracté  avec  Adrien  Dhoofsche,  hostelier  et 
coui'tier  de  Bniges,  «  certaine  permutation  de  sucres  de 


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—  223  — 

Portugal  et  de  laines  Dangleterre  » ,  par  une  cedule  signée 
de  leurs  seings  manuels  ;  et  il  en  demandait  l'exécution. 
Ledit  Adrien  prétexta  qu'il  avait  fait  ledit  marché  pour  et 
au  nom  de  Robert  Zwyt,  marchand  d'Angleterre,  et  qu'il 
n'en  était  pas  responsable.  Le  collège,  après  avoir  vu  et 
visité  ladite  cédule,  condamna  Adrien  à  accomplir  et 
parfoumir  le  contrat,  sauf  son  recours  contre  Robert  Zwyt. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1474-76,  fol.  29  verso,  n.  1. 


1180.  —  1475,  27  Juillet. 

Au  jour  duy  xxvij*  jour  du  mois  de  juillet,  comparurent  par 
devant  les  eschevias  de  Bruges,  Thomas  de  Portunary,  marchant 
de  Florence,  demandeur  dune  part;  et  Baltasar  de  Cassesaige, 
defifendeur  dautre  part;  lequel  demandeur  disoit  que  Raymond 
de  Percy  avoit  envoyé  certaine  quantité  de  sucres  appartonans 
au  grant  seneschal  du  Royaume  de  Naples,  audit  defifendeur  en 
lui  baillant  charge  de  les  vendre  au  prouffit  dudit  grant  seneschal, 
espérant  que  ledit  grant  seneschal  et  lur  appointeroient  et  accorde- 
roient  desdis  sucres.  Et  pour  ce  quilz  nestoient  touchant  iceulx 
sucres  appointiez  ne  accordez,  ledit  Raymond  avoit  rescript  audit 
deffendeur,  que  la  voulente  dudit  grant  seneschal  fut  quil  delivrast 
lesdis  sucres  ou  le  procedu  diceulx  audit  demandeur,  ou  en 
disposast  a  son  ordonnance.  Requérant  pour  ce  que  icellui  defifen- 
deur feust  constraint  a  lui  délivrer  et  faire  compte  desdis  sucres* 

A  quoy  ledit  defifendeur  en  confessant  tout  ce  que  dit  est, 
et  avoir  reccu  les  lettres  et  avoir  este  adverty  do  lordonnance 
dudit  grant  seneschal;  par  lesquelles  lettres  lui  estoit  mande  de 
délivrer  le  procedu  desdis  sucres  audit  depaandeur,  ce  qu'il  estoit 
prcst  de  faire;  mais  disoit  que  Nicolas  Bertram  les  avoit  fait 
arrester  depuis  la  réception  desdites  lettres,  comme  appartenans 
audit  Raymond  de  Percy  ;  requérant  estre  acquictie  dudit  arrest. 

Apres  ce  que  ce  mesme  jour  ledit  Nicolas  eust  este  oy,  lesdites 
parties  furent  appointées  a  prendre  et  eslire  arbitres  pour  les 
appointier  amiablement  se  faire  se  povoit. 

Cahiers  des  sentences  civiles,  de  1475-80,  fol.  2,  n.  1. 


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r-   224  — 

1181.  —  1475,  19  Août. 

En  la  cause  pendant  entre  Pierre  Antoine  Bauding, 
marchand  de  Florence,  comme  facteur  et  compaignon 
de  la  compaignie  de  Francisque  et  Andréa  de  Pacis, 
marchands  de  Florence,  d'une  part,  et  Thomas  Steylin, 
procureur  de  Jehan  Daussi,  d'autre  part,  à  cause  de 
certaine  quantité  de  sucres  saisis  par  ce  dernier  ;  appointié 
et  jugié  que  ledit  arrêt,  à  concurrence  de  la  somme  de 
120  Ib.  gr.,  sera  levé  moyennant  caution. 

'Reg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1474-76,  fol,  38 
verso,  n.  1. 


1182.  —  1475,  26  Septembre. 

Décret  du  Sénat  de  Venise. 

Des  marchands  font  maintes  affaires  de  bourse  profitables, 
recevant  des  intérêts,  escomptant  sur  Bruges  et  Londres,  et  vice 
versa.  Les  consuls  de  ces  places  noteront  tous  ces  changeurs  et  en 
enverront  la  liste  au  collège  des  cinq  sages.  Toutes  ces  personnes 
seront  imposées  pour  deux  ans.  Si  les  consuls  ne  font  pas  sérieuse- 
ment cette  enquête,  ils  subiront  chacun  une  amende  de  500  ducats. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Terra,  V",  7,  p.  89. 

Record  Office,  Calendar  o/state  papers,  Venetian,  1. 1,  p.  183,  n.  447. 


1183.  —  1476,  6  Octobre. 
Compte  communal  de  1476-77,  fol.  45  verso  n.  5 

liem^  vj  jn  octobre  ghesonden  Jan  do  Taye  t.  Ardenbuerch  ande 
wet  aldaer  omme  de  copie  vanden  stapelo  vander  jnghelscher  wuUe 
die  daer  plach  te  zine  ;  was  vte  eenen  dach  comt  nij  s.  u  d. 

Fol.  62  verso,  n.  2.  Item^  betaelt  Jacop  Coolbrand  van  dat  hy 
XV  jn  hoymaend  ghesonden  was  te  Gbend,  met  meestor  Anthuenis 


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—  226  — 

Loiif,  omme  raidsgaders  deii  ghedeputcerden  vandea  andercn  drien 

leden  slands  van  Vlacnderen  besich  te  zine  vpde  niaterie  vaudea 

entrecours  vander  coopmanscepe  vanden  staple  van  Calais... 

Fol.  139  n.  2  Betaelt  meester  Anthuenis  Louf  vandat  hy  verleyt 

hadde  voor  een  copie  vander  ordonnance  vander  pactinghe  vander 

jnghclscho  wuUc,  v  s.  ij  d. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1184.  —  1477,  11  Février. 

Grande  charte  de  privilèges  de  la  duchesse  Marie  de 
Bourgogne. 

Des  50  articles  dont  elle  se  compose,  nous  extrayons  les 
deux  suivants  qui  se  rapportent  spécialement  à  notre  sujet. 

32.  Les  marchandises  de  toute  provenance  entreront  librement 
en  Flandre,  par  terre  et  par  eau  sans  payer  d'autres  droits  que 
les  anciens  tonlieux  et  péages  ;  aucune  taxe  nouvelle  ne  sera  mise 
sous  forme  de  vente,  ferme,  pacte  ou  monopole  ;  aucune  entrave  ne 
sera  apportée  sous  prétexte  de  geurre  ;  le  cours  restera  affranchi  ; 
aucuns  marchands,  soit  ennemis  ou  non,  ne  seront  molestés  :  les 
nationaux  jouiront  de  la  même  liberté  commerciale. 

Les  lettres  de  marque,  contremarque,  prises  ou  représailles, 
sauf  les  cas  de  délit,  demeurent  abolis  ;  de  telle  sorte  que  l'état 
d'hostilités  avec  un  pays  no  puisse  empêcher  ou  rompre  les 
relations  commerciales. 

33.  En  conséquence  de  cette  prescription,  les  droits  récemment 
imposés  sur  l'alun  et  autres  marchandises,  contre  le  gré  des  trois 
membres,  sont  abolis. 

Invent,  des  chartes  d^  Bruges^  t.  VI,  p.  121,  n.  1142. 


1135.  —1477,  13  Mars. 

Lettres  patentes  de  Marie  de  Bourgogne  renouvelant  les 
privilèges  de  Bruges. 

Des  58  articles  qui  les  composent,  nous  citons  les 
suivants  : 

15 


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—  226  — 

16.  Les  négociants  étrangers,  à  quelque  nation  qu'ils  appartiennent, 
ne  pourront  vendre  à  Bruges  que  les  marchandises  qu'ils  apportent 
ou  qui  leur  sont  consignées  du  dehors,  d'après  les  règlements  de  la 
halle  aux  épices,  merceries,  draps  et  toiles. 

Et  ils  ne  peuvent  en  acheter  aux  marchés  d'Anvers,  Berg,  Calais 
ou  autres,  pour  les  revendre  ici. 

17.  Ils  doivent  élire  domicile  chez  les  francs  hôteliers  et  courtiers; 
et  il  leur  est  interdit  de  faire,  au  détriment  de  la  poorierye,  le 
commerce  de  détail,  sous  peine  de  50  Ib.  parisis  à  chaque 
contravention. 

19.  La  foire  de  Bruges  n'aura,  d'après  l'usage,  que  trois  jours  de 
montre  (tooghedaghen). 

20.  Il  est  défendu  de  débiter  des  draps  au  Franc  et  au  dehors  de 
la  halle. 

22.  L'étranger  ne  pourra  acquérir  la  bourgeoisie  par  achat,  mais 
seulement  par  mariage  avec  une  bourgeoise. 

23.  Aucun  métier  ne  sera  exercé  dans  le  rayon  d'une  lieue,  si  ce 
n'est  par  des  maîtres  reçus  dans  cette  ville. 

25.  Les  négociants  étrangers  arrivant  en  Flandre  présenteront 
leurs  marchandises  à  Tétaple  de  Bruges  et  non  ailleurs. 

26.  Les  épaves  sur  les  côtes  de  Flandre  appartiendront  aux  pro- 
priétaires respectifs,  s'ils  acquittent  les  frais  de  sauvetage  ;  le 
souverain  renonçant  à  tout  droit  de  bris. 

27.  Les  pilotes  ne  conduiront  aucun  navire  ailleurs  qu'au  Zwin, 
sous  peine  de  20  Ib.  de  gros  d'amende. 

29.  Le  péager  de  Damme  ajoutera  foi  aux  cédules  écrites  par  les 
poorters  de  Bruges  et  laissera  passer  leurs  marchandises. 

Ceux  d'entre  eux  qui  feraient  une  fausse  déclaration,  ne  seront 
justiciables  que  de  la  loi  de  Bruges. 

30.  Les  exactions  de  ceux  qui  fournissent  du  lest  aux  navires, 
seront  sévèrement  réprimées. 

32.  Les  épaves  flottantes  seront  acquises  à  la  ville  de  Bruges, 
qui  entretient  les  digues  et  écluses  de  la  côte  ;  le  droit  des  nations 
privilégiées  restant  intact. 

33.  La  villlo  de  l'Écluse  rentrera  sous  le  ressort  de  celle  de 
Bruges,  comme  anciennement. 

35.  L'exercice  des  métiers  à  l'Ëcluse  et  dans  les  autres  villes 


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—  227  — 

subalternes,  où  ceux  de  Bruges  ont  droit  de  contrôle,  sera  régi 
selon  l'ancienne  coutume. 

41.  Pour  mieux  assurer  à  la  ville  de  Bruges  le  droit  de  son 
estaple,  qui  est  le  fondement  de  sa  grandeur,  la  place  de  bailli 
maritime  à  l'Écluse  sera  désormais  occupée  par  un  bourgeois 
adhérité  (gegoede  poorter). 

42.  Les  agents  de  ce  bailli  seront  au  nombre  de  six  et  ne 
pourront  être  bourgeois  de  l'Écluse. 

44.  Les  poseurs  jurés  feront,  suivant  l'ancienne  coutume,  le 
serment  de  remplir  fidèlement  leur  devoir  ;  ils  seront  salariés, 
et  n'obtiendront  l'emploi  ni  par  bail  ni  par  achat. 

45.  Les  marchands  étrangers,  à  moins  d'être  mariés  à  une 
bourçeoise,  ne  pourront  acheter  la  laine  anglaise  à  Calais  pour 
la  revendre  à  Bruges,  sous  peine  de  confiscation  de  la  laine  saisie. 

46.  Les  pooriers  qui  achètent  des  laines  à  Calais,  devront  les 
amener  à  Bruges  avant  d'en  livrer  à  leurs  clients,  sous  peine  de 
100  Ib.  parisis  d'amende  pour  chaque  ballot. 

50.  Les  diflférends  entre  les  marchands  étrangers  et  le  bailli 
maritime  de  l'Écluse,  seront  portés  devant  la  loi  de  Mude,  qui 
a  la  judicature  de  leaue^  ou  cellô  de  Bruges,  qui  est  le  chef  de  sens. 

Invent,  des  Charles  de  Bruges^  t,  VI,  p,  13S,  n.  1152 
Imprimé  dans  la  Coût,  de  la  ville  de  Bruges,  t.  II.  p.  72,  n.  100 


1186.  —  1477,  Mars. 

Sauf-conduit  général  et  perpétuel,  donné  par  la  duchesse 
Marie,  pour  la  foire  de  Bruges.  Côt  acte  est  délivré  à  la 
requête  du  magistrat,  et  comme  ampliation  du  privilège 
dernièrement  concédé  ;  il  sortira  ses  effets,  pour  tous 
marchands,  pendant  la  quinzaine  qui  précède  et  celle  qui 
suit  les  dites  foires. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  134,  n.  1147. 


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—  228  — 
1187.  —  1477,  2  Avril. 

Lettres  patentes  de  Marie  de  Bourgogne  accordant  des 
privilèges  à  la  ville  de  Bruges. 

Parmi  les  34  articles,  voici  ceux  qui  se  rapportent  au 
commerce  : 

5.  Les  poorters  auront  la  faculté  de  faire  soutirer  leurs  vins  à 
Damme  par  uu  franc  tonnelier  de  Bruges. 

7.  Celui  qui  après  avoir  aclieté  à  crédit,  se  retire  sur  le  territoire 
de  la  Prévôté  de  Saint-Donatien,  n'y  sera  plus  à  l'abri  de 
poursuites. 

8.  Les  usuriers  (wouckeraers)  ne  prendront  quo  l'intérêt  d'un 
gros  par  livre,  à  la  semaine. 

11.  Le  tarif  du  tonlicu  de  Bruges  sera  affiché,  au  bureau,  en 
latin,  en  français  et  en  flamand. 

12.  Les  changeurs  et  banquiers  doivent  fournir  caution  et 
s'abstenir  de  toute  opération  commerciale. 

15.  Le  maître  du  tonlieu  sera  tenu  d'équiper  et  d'entretenir 
quatre  vaisseaux  pour  la  protectioi^  du  commerce  et  de  la  pêche 
le  long  des  côtes  de  Flandre  ;  et  à  son  défaut  et  à  ses  frais  la  ville 
le  fera  avec  droit  d'exécution  parée.  L'amiral  ne  prélèvera  plus 
de  dixième  denier  et  armera  deux  vaisseaux  pareils,  de  deux  cents 
tonneaux.  Chacun  de  ces  six  bâtiments  portera  au  moins  cent 
cinquante  hommes. 

37.  L'office  du  poinçonnage  est  restitué,  comme  autrefois,  à 
la  ville  et  mis  sous  les  ordres  de  six  commissaires  des  finances. 

Invfnt.  des  chartes  de  Bt^es,  t.  VI,  p.  146,  n.  1156. 


1188.  —  1477-78. 

Compte  communal  de  1477-78,  fol.  138,  n.  3. 

Betaelt  meester  Clais  de  Ruterc,  sccretaris  ons  gheducbts 
heeren  ter  causen  van  tween  provision  bij  hem  gemaect  voor  dese 
stede  ;  deene  anegacnde  meester  Jacop  do  Smitere,  dat  hij  oflaten 


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-  229  — 

zoude  van  eeoeghe  pennynghen  meer  tontfaugheno  vanden  coop- 
lieden  van  Catheloengen,  ter  causen  van  zekeren  lettre  van 
maercke  anderen  tijden  ghegheven  bij  wilen  zaligher  ghedencke- 
nesse  den  hertoghe  Karel,  den  heere  van  Crievecuer  daer  of  de 
voorseide  meester  Jacop  macht  hadde  te  executeirue... 

Arcb.  de  la  ville  de  Bruges. 


1189.  —  1478,  8  Juin. 

Doe  was  gheappointiert  tusschon  den  patroon  vande  Venetiaen- 
sche  galeye,  uua  ;  ende  meester  Antlmenis  Spillaert,  Donaes  de 
Moor  ende  Nicolas  de  May,  altéra  ;  dat  de  voorseide  patron  leveren 
zal  den  voorseiden  meester  Aotliuenis,  Donaes  ende  Nicolas,  al 
taluun  gheladen  inde  voorseide  galeyen,  byden  gheselscepe  van 
Pacis,  omme  den  zclven  gheselscepe  of  den  facteurs  van  diere 
gheconsigDiert  te  zine  hier  binnen  der  stede  van  Brugghe  ;  dies 
zo  zullen  de  zelve  meester  Anthiienis,  Donaes  ende  Nicolas 
ghehouden  zijn  den  voorseiden  patroon  te  betalene  vanden  vrecht 
ende  avarie  vanden  zelven  alune  binnen  eender  maend  naer  de 
leveringhe. 

Cah.  des  sentences  civiles^  de  1475-80,  fol.  8,  n.  2. 


1190.  —  1478,  30  Juin. 

Le  pénultième  jour  du  mois  de  juing  a°  lxxviij,  a  este  ordonnée  et 
ottroye  par  les  bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville  de 
Bruges  aux  marchans  de  Piémont  tenans  tables  de  prest  en  icelle 
ville  de  Bruges,  lesquelx  ont  plusieurs  privilèges,  franchises  et 
libertez  a  eulx  ottroyez  et  consentiz,  tant  par  mon  très  redoubte 
seigneur,  monseigneur  le  Duc,  que  par  ladite  ville  de  Bruges;  que  ja 
soit  que  les  dessusdis  marchans  pour  leurs  trois  maisons  quilz 
tiennent  en  icelle  ville  de  Bruges  aient  paye  et  contribue  pour 
lentretenement  de  la  portion  et  transport  de  la  dite  ville  de  Bruges 
des  V"*  combatans  qui  depuis  nagaires  ont  este  accordez  par  les 
membres  de  Flandres  a  mondit  très  redoubte  seigneur,  pour  résister 


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—  230  — 

à  ses  ennemis,  montant  icelle  portion  de  ladite  ville  de  Bruges  a 
mille  combatans  pour  les  mois  de  mars  et  avril  derrain  passez, 
assavoir  pour  chacun  desdis  mois  ix  Ib.  gr.  que  ce  a  este  et  est  sans 
preiudice  de  leursdis  previleges,  franchises  et  libertez,  et  pour  la 
grant  nécessite  et  besoiog  desdis  pays  de  Flandres  et  ville  de  Bruges. 
Et  sans  ce  que  lesdis  bourgmaistres,  esche  vins  et  conseil,  ou  leurs 
successeurs  en  loy  ou  autres  pourront  lesdis  contribution  et 
payement'  en  temps  a  venir,  prendre  et  tirer  a  conséquence  au 
preiudice  desdis  marchans  ou  de  leursdis  previleges,  franchises  et 
libertez.  Actum  comme  dessus. 

Cah.  des  sentences  civiles  de  1476-80,  fol.  10,  n.  3. 


1191.  _  1478,  8  Juillet. 

En  la  cause  meue  et  pendante  par  devant  la  plaine  chambre 
deschevins  de  Bruges,  par  et  entre  maistre  Pierre  du  Hem,  comme 
procureir  de  messire  Olivier  de  la  Marche,  chevalier,  conseillier 
et  chambellan  et  maistre  dostel  de  mon  très  redoubte  seigneur 
et  prince  monseigneur  le  Duc  Daustriche,  de  Bourgogne  et  de 
Brabant,  conte  de  Flandres,  etc.  ;  lequel  en  vertu  de  certaines 
lettres  de  recompense  obtenues  par  ledit  messire  Olivier  de  mondit 
très  redoubte  seigneur  et  prince,  a  depuis  nagaires  fait  arrester 
plusieurs  et  diverses  sommes  de  deniers  deues  par  pluseurs 
bourgois  et  teinturiers  de  ladite  ville  de  Bruges  a  Geffroy  de 
Chaule,  marchant  de  Corbie,  tenant  party  contraire  a  mondit  très 
redoubte  seigneur  et  prince,  et  ainsy  a  lui  fourfaiz  et  confisquiez 
comme  il  disoit,  demandeur  en  matière  darrest  dune  part  ; 

Et  lesdis  bourgois  et  taiuturiers,  et  Nicolas  de  May,  changeur 
de  ladite  ville  de  Bruges,  chacun  en  tant  quil  lui  peut  touchier, 
opposans  et  deffendeurs  dautre  part. 

Ceux-ci  prétendant  avoir  payé  lesdites  sommes  à  GeflFroy  do 
Chaule,  et  par  conséquent  être  quittes  ;  et  Nicolas  de  May  en  avoir 
reçu  cession  et  transport  dudit  Chaule,  suivant  certaines  lettres 
patentes  sous  le  scel  aux  causes  de  la  ville  de  Bruges  ; 

Le  collège  des  échevins  décide  que  les  parties  produiront,  à  une 
prochaine  audience,  leurs  titres  et  pièces  justificatives  ;  et  en 
attendant  que  Nicolas  de  May  sera  tenu  «  de  bailler  bonne  ot 


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—  231  — 

souffisante  caution  audit  demandeur  de  lui  rendre  et  restituer  par 
ainsy  que  soit  dit  en  fin  de  cause,  et  que  faire  se  doie  ;  et  moyen- 
nant ce  lesdis  tainturiers  ont  este  absols  et  mis  liors  de  ce  présent 

procès.  « 

Cah.  des  sentences  civiles^  de  1475-80,  fol.  4  verso,  n.  2. 

Même   procédure   à   rencontre    de   Guillaume   de  Beaurayn  ; 
7  août  1478.  Ibid.,  fol.  15  verso,  n.  2. 


1192. —1478,  llJuiUet. 

Gaspar  Bousany,  marchand  de  Florence,  avait  vendu  à 
un  négociant  de  Cologne,  quatre  balots  de  soie,  à  l'inter- 
vention des  courtiers  Stocmans  et  van  Overtvelt;  le  droit  de 
courtage  s'élevant  à  onze  livres  gros  avait  été  payé  à  ce 
dernier.  La  veuve  Stocmans  assigna  le  vendeur  en  paiement, 
sous  prétexte  que  le  paiement  fait  à  van  Overtvelt  était  nul, 
parce  qu'il  était  l'hôtelier  du  vendeur,  et  que  d'après  les 
statuts  et  règlements  des  courtiers,  il  lui  était  défendu  de  le 
recevoir.  Le  collège  des  échevins  renvoie  le  défendeur  de  la 
poursuite,  et  réserve  à  la  demanderesse  son  recours  contre 
van  Overtvelt  par  devant  les  doyen  et  hooftmans  de  la  corpo- 
ration des  courtiers. 

Cah,  des  sentences  civiles  de  1475-80,  fol.  12  verso,  n.  2. 

1193.  _  1478,  12  juillet. 

Traité  de  paix  perpétuelle  conclu  entre  l'archiduc  Maxi- 
milien  et  le  roi  d'Angleterre,  dans  lequel  les  deux  parties 
s'accordent  mutuellement  toute  espèce  de  garanties  pour  la 
sûreté  du  commerce  et  la  liberté  des  marchands. 

Rymbb,  Foedera,  t.  V,  part.  3.  pp.  85  à  89. 

La  lettre  de  ratification  d'Edouard  IV  est  datée  de  Westminster, 
6  septembre  U78.  Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille,  Chamb.  dos 
Comptes.  Cart  B,  570. 


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—  à32  - 

1194.  —  1478,  21  Juillet. 

Acte  de  cautionnement  pour  une  somme  de  50  Ib.  gros, 
du  courtier  Vincent  Heyns,  passé  à  la  requête  des  consuls 
de  la  nation  d'Espagne,  Garchie  de  Contreras  et  Alonse 
de  Larme. 

Cah.  des  sentences  civiles  de  1475-80,  fol.  13  verso,  n.  2. 

Même  acte  pour  le  courtier  Absalon  van  Munten  ;  31  Juillet  1478. 
Ibid,,  fol.  14,  n.  2. 


1195.  —  1478-79. 

Compte  communal  de  1478-79,  fol.  73  verso,  n.  3. 

liem^  XX  ja  april  ghesonden  meester  Jean  Roegiers  te  Ghend 
an  mynen  heerea  vanden  grooten  Rade  doe  residerende  aldaer,omme 
te  vercrighene  consent  dat  die  vân  dezer  stede  met  alzulken  ghetale 
van  scepcn  als  zij  zoudon  connen  ghecrigben  vanden  spaengiaerden 
oft  andere,  zonder  yet  te  mesdoene  jeghen  de  hoocheyt  van  onzen 
harde  gheduchten  heere  ende  prince,  zouden  moghen  doen  nemen 
ende  vanghen  zekere  piraten  ende  zeeroovers  toeghemaect  bijdie 
van  Qroenynghen  ende  andere  Oostvriesen  ;  ende  ter  causen  van 
dien  te  vercrighene  v  beslotene  lettren  an  diverssche  steden  ende 
baillius  in  Zeeland,  bijden  welken  hemlioden  bevolen  was  dat  mea 
den  voorseiden  roovers  ghe^n  secours  doen  en  zoude  van  vitaelgen 
noch  andersins  ;  ende  was  vut  vu  daghen. 

Fol.  170,  n.  1.  Betaelt  Garsye  de  Contrete  spaingiaert,  voor 
zijn  costen,  moyte  ende  aerbeyt,  van  dat  hij  ter  bede  ende  begerte 
vander  wet,  trac  te  Middelbuerch  in  Zeeland,  omme  manière  te 
vindene  dat  de  roovers  die  hem  zegden  Vryesen  zijnde,  ende  laghen 
voor  tZwin  ter  Sluus,  van  daer  vertrecken  zouden  ;  daer  ja  de 
voorseide  Garsye  vacierde  v  daghen,  voor  al  xx  s.  gro. 

Arcb.  de  la  ville  de  Bruges. 


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-  233  — 
1196.  —  1479,  8  Février. 

Ijettre  de  Tarchiduc  Maximilien,  qui  accorde  à  ferme  pour 
douze  ans,  au  prix  de  60  Ib.  parisis  par  an,  l'office  de  la 
clergie  du  bailliage  en  leaue  de  Sluis,  en  tant  qu'il  comprend 
rinscription  des  portages  des  patrons  et  mariniers,  au 
magistrat  de  la  ville  de  Bruges.  Celui-ci  s'était  plaint  que 
sous  le  nom  de  portage,  qui  se  bornait  aux  objets  usuels  que 
les  mariniers  pouvaient  vendre  à  l'Écluse  pour  leur  propre 
compte,  le  clerc  du  bailli  en  l'eaue  laissait  passer  et  dis- 
tribuer par  toute  la  Flandre,  des  biens  et  marchandises,  au 
détriment  du  privilège  d'é tapie  de  Bruges. 

Vidimée  par  le  magistrat  de  Bruges  le  6  Avril  1479  (n.  st.) 

Copie  sur  velin  ;  signée  sur  le  pli  :  Rubbs. 

Une  note  au  dos  nous  apprend  qu'Adam  van  Riebecke  fut 

commis  à  cet  office  par  la  ville,  le  9  Mars  suivant. 
Inv.  des  chartes  de  Bridges;  supplément,  n.  52. 

1197.  —  1479,  9  Février. 

Charte  de  Maximilien  et  de  Marie  de  Bourgogne  abo- 
lissant les  péages  de  l'Écluse  connus  sous  les  noms  de  petit 
congé  (cleenenoorlof),  de  droit  de  passage  (passagie  ghelt), 
de  wazeghelt,  leenknechtghelt,  trechte  vanden  ballaste,  setteghelt, 
et  autres  taxes  dites  ongheïden. 

Ç/r.  Oroenenb.  ongkecott.,  fol.  300,  verso,  n.  2. 
Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI.  p.  183. 
Voy.  l'analyse  et  le  commentaire  îoc.  îaud. 

Compte  communal  de  Bruges  de  1481-82,  fol.  160  verso  n.  4. 
Betaelt  by  ordonnancie  vander  camere,  messire  Tomas  Malet,  raed 
myns  gheduchts  heeren  ende  zyn  eerste  meestere  vaudor  camere 
vander  rekenioghe  te  Rysele,voor  zyii  moyte,  salaris  eude  aerbeyt 
van  gheregistreirt  thebbene  de  letteren  van  abolicien  van  den  cleeneu 
pachten  ter  Sluus,  die  omme  den  meesten  oorboir  ende  proffyt,  ende 
ooc  jn  voordernesse  vanden  ghemeenen  coopman  antierende  tZwia 
ende  havene  ter  Sluus  te  aieuten  ghedaen  wareo,  v  Ib.  gr. 


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—  234  — 

1198.  —  1479,  8  Septembre. 

Compte  communal  de  1479-80,  fol.  61,  n.  8. 

Ghesondea  Jacop  Coopman  te  Calays  omme  aMaer  te  vernemene 
offer  eenîghe  scepen  van  orloghea  vanden  Fransoysen  vianden 
vanden  lande,  ter  zee  waren  ;  was  vte  vj  daghen  te  lU  s.  nu  d.  gr. 
sdaechs.. 

Arch.  de  la  ville  de  Binges. 


1199.  —  1479,  24  Décembre. 

Décret  du  Sénat  de  Venise. 

Annonçant  qu'à  l'arrivée  à  Bruges  des  galères  de  Flapdre, 
commandées  par  Lorenzo  Yenier,  les  marchands  n'avaient  pas 
fait  leurs  dépôts  ordinaires  comme  au  temps  de  son  prédécesseur, 
Damiano  Moro.  Si  le  départ  des  galères,  pour  leur  voyage  de  retour, 
a  lieu  avant  que  ces  dépôts  soient  effectués,  le  consul  de  Londres 
contraindra  les  marchands  vénitiens  de  sa  résidence,  qui  doivent 
faire  de  pareils  dépôts  ;  et  le  consul  de  Bruges  donnera  avis  par 
lettre  de  ces  marchands  qui  sont  pareillement  engagés. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Mar.,  V,  11,  p.  64. 

Record  Offlce,  CaUndar  ofstate  papers,,  Veneiian,  1. 1,  p.  140,  n.  470. 


1200.  —  1480,  24  Février, 

Le  collège  des  eschevins  donne  une.  concession  do  vingt 
ans  pour  tenir  la  table  de  prêt,  moyennant  une  somme  de 
80  Ib.  gros  payée  comptant  et  une  rente  annuelle  de  400  Ib, 
parisis  ou  33  Ib.  s.  8  d.  gros. 

Cariul.  Oroenenhoue  onghecott,^  fol.  814,  n.  3. 


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—  235  — 
1201.  —  1480,  13  Mars. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  au  sujet  de  la  plainte  en 
dommages  intérêts  faite  par  Don  Diego  de  Aunza,  seigneur 
du  Ferrol,  du  chef  delà  capture  d'un  vaisseau  de  Majorque 
par  le  capitaine  des  galères  de  Flandre,  Hieronimo  Molin, 
probablement  en  l'année  1466.  Les  consuls  de  Bruges  et 
de  Londres  proposent  de  répartir  les  fonds  nécessaires 
à  raison  de  deux  tiers  pour  la  factoterie  de  Londres  et  d'un 
tiers  pour  celle  de  Bruges.  (Cfr.  ibid.,  n.  476). 

Arch.  de  Venise.  Senaio  Mar,,  V.  II,  p.  61  et  120. 

Record  Office,  Calendar  ofstatepapers,  Venetiattj  1. 1,  p.  141,  n.  471. 


1202.  —  1480. 

Recepte  de  diverses  calenges. 

De  Jehan  Pieters  zuene  bourgois  demouraut  audit  lieu  de  Lescluse, 
pour  ce  qu'il  avoit  donne  une  buffe  a  Jehan  vanden  Dycque  sergent 
a  mâche  de  mondit  seigneur  en  ladicte  ville  en  exerchant  son  office  ; 
lequel  sergent  a  la  requeste  d'un  alemant  appelle  Frédéric  van 
Amborg  avoit  prias  et  arreste  ung  aultre  alemant  nomme  Heinric 
van  Norrenberghe,  lequel  requist  destre  mené  devant  ledit  Jehan 
Pieterssuene  pour  le  replesgier,  ce  que  eust  este  fait  ;  et  pour  ce  que 
ledit  sergent  vault  procéder  a  la  voulente  dicellui,  il  lui  donna  ladicte 
buffe  ;  lesquelles  choses  venues  a  la  congnoissance  du  bailli,  icellui 
bailli  qui  au  moyen  des  privilèges  de  ladicte  ville  de  Lescluse  ne  po  voit 
mettre  main  audit  Jehan  pour  ce  qu'il  est  bourgeois  comme  dit  est, 
après  bonne  et  souffisante  information  faicte  sur  ledit  cas,  requist  aux 
bourgmaistres  et  eschevins  dicelle  ville  de  lui  vouloir  accorder  et 
consentir  ung  jour  de  plait  seignourable  ;  ce  que  iceulx  bourgmaistres 
et  eschevins  après  quilz  olrent  veu  et  visite  ladicte  information,  lui 
consentirent,  et  se  joindit  avec  ledit  bailli,  le  bourgmaistre  du  courps 
pour  ladicte  offense  faicte  par  ledit  Jehan  Pietersseune  sur  ledit 
sergent  et  officier  de  mondit  seigneur  en  faisant  son  office.  Ce  venu 
a  la  congnoissance  dudit  Jehan  offenseur,  envoya  par  devers  ledit 
bailli  plusieurs  gens  de  bien,  tant  deglise  que  dautres  en  lui  faisant 


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—  236  — 

et  aussi  audit  bourgraaistre  prier  et  requerre  le  vouloir  prendre  eu 
submission  et  préférer  grâce  a  rigueur  de  justice,  mesmement  que 
ledit  jour  deplait  seignourable  fut  mis  au  néant.  Et  oye  par  lesdis 
bailli  et  bourgmaistre  ladicte  requeste  en  obtempérant  a  icelle, 
rechurent  icellui  Jehan  en  submission,  par  laquelle  il  fu  condempne 
a  faire  amende  honorable  corporelle  et  prouffitable.  Et  premiers 
pour  amende  honnourable,  ledit  Jehan  seroit  tenu  de  faire  faire  ung 
baston  qui  se  appelle  en  thiois  une  cricque,  que  le  bailli  est  accous- 
tume  de  tenir  en  sa  main,  a  chacun  foiz  quil  fait  vierschare,  sur 
lequel  auroit  ung  lyon  tenant  un  escu  armoye  des  armes  de 
monseigneur  le  Duc  et  madame  la  Duchesse,  pesant  xxiiij  onches. 
Secondement  pour  amende  corporele,  de  venir  atout  une  torche  de 
vj  livres  de  cire  pesant,  a  laquelle  auroit  ung  escuchon  armoye 
desdictes  armes,  en  plaine  vierschare,  et  illec  prier  audis  bourg- 
maistre, eschevins  et  sergent  de  lui  vouloir  pardonner  ledit  cas. 
Tiercement  pour  amende  prouffitable,  de  paier  en  argent  comptant 
ij*^  Ib.  par.  la  moittie  pour  la  fortification  de  ladicte  ville  de  Lescluse 
et  lautre  moittie  au  prouffit  de  mondit  seigneur  le  Duc. 

En  marge.  Le  rendant  ce  compte  relate  que  ladicte  crycke  a  este 
faicte  et  livrée  en  la  main  du  bailli  et  les  autres  amendes  honourables 
Si  soit  prins  garde  que  de  ladicte  crycke  soit  use  en  cest  office  comme 

il  appartient. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles,  Compte  da  bailli  de  PÉcluse 
du  1  Août  1840  au  31  Juillet  1841,  n.  13927. 


1203.  —  1480-81. 

Compte  communal  de  1480-81,  fol.  41,  n.  4. 

Itenij  ontfaen  van  Jaquemart  Maertin  saywerckere  jn  minderin- 
ghen  vanden  vj  Ib.  gr.  hem  ghelecnt,  jnt  jaer  voorledea  te  zinea 
jncommene  metter  wueve  bin  deser  stede  cxxxix  sayen  te  nu  gr. 
vanden  sticke,  comt  u  Ib.  vj  s.  iiu  d.  ;  vanden  zelven  van  halle 
ghelde  van  xlvij  sayen  te  u  gr.  vauden  sticke,  comt  vu  s.  gr. 
7/em,  van  Glande  Baghelaer  juminderinghe  van  ghelijker  leenijnghe 
nu"  sayen,  comt  xxxvj  s.  viu  d.  ;  vanden  zelven  van  halle 
ghelde  van  xix  sayen,  lu  s.  u  d.  Item^  van  Geeraerd  de  Vos  vaa 
ghelijcker  leenyughe  xxx  sayen,  comt  x  s.  gr.  i/eni,  van  Jooris 
Biiervout  jn  minderinghe  van  ghelijker  leenyughe  xxx  vu  j  sayen 


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—  237  — 

comt  xij  s.  viij  d.  ;  Tanden  zelven  van  halle  ghelde  van  vj  saycn 
xij  gr.  Item,  van  Willem  Brandin  jn  minderinghen  vanden 
leenynghe  ghedaen  Gheeraerd  de  Vos  die  hij  overghenomen  heift 
xiiij  sayen,  comt  iiij  s.  vnj  d.  Item,  vau  Jaquemart  Longcortil 
jn  minderinghe  van  ghelijker  leeninghe  xl  sayen,  comt  xiu  s. 
mj  d.  ;  vanden  zelven  van  lialleghelde  van  xvu  sayen  ende  ooc 
ja  minderinghe  vander  leeninghe  viij  s.  vj  d.  i/ew,  van  Alexander 
Moscron  van  halleghelde  van  cvij  sayen  ghecocht  jeghen  Jaquemart 
Maertin  ende  Glaude  Baghelaer  xvu  s.  x  d.  Item,  van  Gillis  le 
Caet  van  halleghelde  van  ij^lxxij  sayen,  u  Ib.  v  s.  inj  d.  ;  ende 
vaa  Druet  Darras  van  halleghelde  van  lu  sayen  vj  gr.  Comt  al 
X  Ib.  vu  s.  X  d.  gr. 

Fol.  164  verso,  n.  2.  Gheleent  Jooris  Baervout  den  saywerckere 
de  somme  van  vj  Ib.  gr.  omme  hem  daer  mede  te  ghelpene  ende 
te  doene  de  neeringhe  vanden  sayen  te  makene  binder  stede  van 
Brueghe  ;  de  welke  somme  de  zelve  Jooris  ghehouden  zal  zijn  weder 
te  ghevene  der  voors.  stede,  dats  te  wetene  van  elken  saye  dat  hij 
wercken  zal  of  doen  wercken  nu  gr.  toter  vullc  betalinghe. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1204.  —  1481,  21  Avril. 

Hallegebod  prohibant  la  vente  et  l'achat  en  dehors  des 
marchés  publics,  de  toutes  espèces  de  subsistances,  sous 
peine  d'une  amende  de  50  livres  parisis. 

Copie  sur  vélin  ;  signée  :  De  Taye. 
Inventaire  des  chartes,  V.  supplément,  n.  55. 

1206.  —  1481,  19  Mai. 

Hallegebod  portant  que  toutes  affaires  de  commerce 
entre  des  bourgeois  pourront  être  portées  devant  la 
chambre  échevinale,  sans  renvoi  devant  la  vierschaere, 
comme  on  l'a  pratiqué  de  tout  temps  pour  les  affaires  entre 
étrangers  ou  entre  bourgeois  et  étrangers. 

CartuL  Roodenbouc,  fol.  260. 

Imprimé  dans  la  Coutume  de  la  ville  de  Bruges^  t.  H,  p.  114,  n.  102. 


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—  288  — 
1206. —  1481,  1  Juin. 
Compte  communal  de  1480-81,  fol.  83  verso,  n.  2. 

Wedemaeut,  den  eerstcn  dach,  zo  trac  meer  Joos  vaa  Varssenare, 
ruddere,  als  biierchraeester  vanden  coiirpse,  ter  Sluus,  ter  Mude 
ende  daer  omtrent  ;  voord  van  daen  jn  Cadsant  ende  ja  Wulpea  ;  ende 
met  hem  Jan  van  Riebeke  omme  te  rernemene  de  beteringhe 
vanden  Zwene  ter  Sluus,  eude  omme  te  visenteirne  de  polders  die 
tanderen  tyden  byder  vloet  jnghegaen  zyu... 

Fol.  90  verso,  n.  8.  Betaelt  Colacrd  Goosselin  vandat  hy  den 
arfderen  dach  van  hoymaend  gosonden  was  te  Mechelen  by  mynen 
heeren  vanden  hooghen  Ride  aldaer,  omme  te  vercrighene  eene 
comraissie  ende  mandement  weder  te  moghen  bedykene  tZwarte 
gat... 

Fol.  176,  n.  1.  Betaelt  Jan  de  Plaet  van  costeu  by  hem  verleyt  ter 
Mude,  daer  myn  heere  de  Buerchmeester  van  scepenen,  mer  Jan  van 
Nieuwenhove,  meester  Pauwels  van  Overtvelt,  Jan  van  Riebeke, 
Jan  de  Boot,  Willem  Houtmaert,  Adaem  van  Riebeke,  Willem 
Andries  ende  meer  andere  persoonen  hemlieden  verstaende  an 
dykene,  vergadert  waren,  omme  te  makene  een  nieu  ghedelf 
commende  jn  de  bruchsche  vaert,  ten  hende  dat  die  beteren  zoude 
ende  ooc  omme  de  beteringhe  vanden  Zwene... 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1207.  —  1482,  18  Juin. 

Compte  communal  de  1482-83,  fol.  37,  n.  1. 

Wautier  de  Vriend  de  Malines  est  condamné  à  Tamcnde  de  6  Ib. 
parisis,  parce  qu'il  avait,  en  violation  du  droit  d'étaple,  transbordé 
cinq  sacs  de  laine  pour  les  voiturer  à  Anvers. 

Arch.  de  la  ville  de  Bmges. 


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—  239  — 
1208. —.1482,  15  JuiUet. 

L'assemblée  générale  de  la  commune,  composée  du 
magistrat,  des  hooftmans  et  doyens  des  corporations  de 
métiers  vote  la  construction  d'une  galerie  (pandt)  dans 
*  l'enclos  des  Frères  Mineurs,  auxquels  la  ville  paiera  une 
redevance  emphytéotique,  devant  servir  à  l'étalage  des 
joailliers  durant  la  foire  de  Bruges. 

Cartul,  Oroenenbouc  oiighecoH,,  fol.  319,  n.  3. 

Le  Compte  communal  de  1482-83,  fol.  40  verso,  n.  S,  relate  en 
ces  termes  Touverture  du  pand  des  Frères  Miaeurs  : 

Item^  omme  dat  eenighe  goedwilleghe  deser  stede  tanderen  tyden 
gheraemt  ende  gheadviseirt  hebben  ghehad  dat  oirboor  eade  profiyt 
vander  zelver  stede  zyn  zoude,  datmeu  dade  maken  eenen  pand  t^r 
zekerster  plecke  ende  ten  besten  gherleve  vanden  coopman;  daer 
jn  dat  staen  zouden  de  cooplieden  hemlieden  gbeneerende  metter 
neeringbe  vander  juwelerye,  ende  datter  an  cleift,  die  zouden  willen 
bezoucken  de  vrye  maerct  van  der  stede  ;  zo  hebben  achtervolgende 
dien,  do  vorseide  ghecommitteerden,  naer  zoker  advys  ondo  vroedom 
.  daervp  ghehad  ende  ghenomen  by  wetene  ende  consente  vanden 
hootfmannen  ende  dekenen  van  der  stede,  ghedaen  maken  eenen 
pand  tén  Frere'n,  daer  in  dat  binnen  desen  jaerschare  ghestaen 
hebben  ende  voordan  staen  zuUen  de  goudsmeden,  juweliers  ende 
andere  cooplieden  ghelike  coopmanscepe  antierende  ;  mids  dat  den 
zelven  ghecommiteirden  belooft  was  van  diversschen  vreimden 
cooplieden  ende  andere  te  ghevene  ende  te  doen  hebbene  ter  hulpe 
van  dat  den  vorseide  pand  costen  zoude  van  aizo  vêle  stallen  als  men 
daer  jn  maken  zoude,  van  elken  stalle  xx  s.  gr.  Daer  of  dat  ontfaen 
es  vanden  vorseiden  cooplieden  ter  cause  van  c  ende  lxxxvij  stallen 
die  jn  den  vorseiden  pand  ghemaect  zyn,  van  elken  stalle  xx  s.  gr.  ; 
met  condicie  dat  die  hemlieden  diero  toe  ghegheven  hebben  bliven 
ende  vp  haerlieder  hoirs  vcrsterven  zullen  moghen  ;  ofte  dat  zy  die 
veranderen  zullen  moghen  by  coope  van  ghclyker  neeriugho  wesende, 
betalende  jaerlicx  der  voorseider  stede  van  cheinse  van  elken  voete 
iicj  gr.  ;  behoudende  daer  of  die  vander  Freren  trechte  darde  ;  dus 
hier  de  voorseide  c  inj**  vij  Ib.  gr. 


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—  340  — 

If  cm,  ODtfacn  ter  causcn  Tandon  cheioso  vanden  Toorseiden 
CLXxxYij  stallen  elc  stal  jnhebbende  xiiij  Toeten,  te  nu  groten  elkea 
Toet,  comt  xxj  Ib.  xvj  s.  inj  d.  gr.  ;  ende  dit  Tandcr  eerster 
jaerschare  ende  brugghemaerct  lxxviij  ;  corat  over  der  stedc  tvee 
dardendeel  xiiij  Ib.  x  s.  x  d  gr. 

Item^  ontfaen  ter  causen  vanden  cheinse  vandea  houtine  pande 
die  stond  binden  voorseiden  grooten  pande  toebehoorende  den 
zelven  pand  den  ambachte  van  den  goudsmeden,  daer  in  begrepen 
V  s.  nu  d.  gr.  commen  zijnde  over  der  steden  derde  vaiHlen 
crânien  die  stonden  buten  anden  muer  vanden  voors.  grooten  pande 
ter  Kercke  wacrt,  vj  Ib.  xvu  s.  iiu  d.,  daer  of  dat  ghegaenende 
betaelt  es  vanden  voors.  houtine  pande  te  vermakene  de  gbebreken 
dierc  an  waren  ende  van  lialene,  steileno  ende  wech  voerene 
u  Ib.  X  s.  u  d.  Item,  den  ambachte  vanden  goudsmeden  over 
de  heure  vanden  voors.  pande  xxiiu  s.  Item,  den  cioostre  vanden 
Freren  over  haerlieder  recht,  ooc  xxinj  s.  Dus  comt  zo  der  stede 
goed  boven  den  voors.  oncosten  vanden  voors.  houtine  pande, 
XXXIX  s.  ij  d.  gr. 


1209.  —  1482,  19  Octobre. 

Compte  communal  de  1482-83,  fol.  37,  n.  2. 

Jean  Symoen,  armateur  anglais,  est  condamné  à  une 
amende  de  3  Ib.  parlais,  parce  que,  en  violation  du  droit 
d'estaple,  il  avait  acheté  en  Zélande  une  certaine  quantité 
de  cendre  verte  (looke)  et  transbordée  dans  le  Zwin  pour 
la  mener  en  Angleterre,  sans  l'avoir  présentée  au  bureau 
de  Bruges. 

Arch.  de  la  ville  de  Brnges. 

1210.  —  1483,  27  Avril. 

Compte  communal  de  1482-83,  fol.  71,  n.  3. 

Item,  xxvij  jn  april,  ghesonden  Daneel  Daneels,  Jan  de  Hamw'e 
ende  mcester  Adriaen  van  Thielt  te  Middelbuerch  in  Zeelant, 
pmme  zo  voie  te  doeue  ande  cooplieden  vander  nacie  van  ScotUnd 


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—  241  — 

die  zckeren  tijd  hemlieden  van  hier  absent  ghehouden  hebben 
endo  gheresideirt  te  Middelburch  voorseit,  dat  zij  haerlieder 
residentie  jn  persoone  ende  met  haerlieder  goede  ende  coop- 
manscepe  zouden  willen  commen  houden,  zo  zij  voormaels  ghedaen 
bebboQ  ;  ende  waren  vut  iiu  daghen.. 

Fol.  164,  n.  4.  Betaelt  bij  ordonnancie  vanden  camere,  zoot 
blyct  bij  acte  van  diere,  Jaune  den  Hamore,  ten  behouf  vanden 
ghemeener  cooplieden  ende  haerlieder  conservateur  van  Scotland, 
die  zekeren  tijd  hemlieden  van  deser  stede  gheabsenteirt  hebben, 
ter  causcu  van  dat  hemlieden  ghenomen  heift  gheweist  bij  mer 
Joos  van  Varssenare,  ruddere,  doe  bailliu  vanden  watere  ter  Sluis, 
de  zeylen  van  haerlieder  scepen  ligghende  in  tZwin  aldaer,  zonder 
redene  daer  toe  thebbcne,  noch  niet  en  wisten  waeromme  dat 
ment  hemlieden  dede,  zo  zij  zegden.  Ende  omme  dieswille  dat  bij 
haerlieder  conservateur  ende  zekere  notabele  cooplieden  van  daer, 
belooft  es  gheweist  dat  de  voorseiden  gheraeencn  coopman  ter 
eerster  reyse  die  zij  haerwaerts  over  ende  andere  volghende  doen 
zullen  haerlieder  residencie  hier  binder  stede  houden  zullen  zoo 
zij  voormaels  ghedaen  hebben,  raids  hebbende  confirmacie  vandeser 
stede,  van  haerlieder  previlegen,  zo  was  hemlieden  toegheseit 
thebbene  voor  haerlieden  scade,  bij  hemlieden  ghehad  int  nemen 
ende  onthouden  vanden  zeylen  van  haerlieder  voors.  scepen  ende 
anders,  ende  ooc  voor  de  moyte  ende  aerbeyd  van  haerlieder 
conservateur,  vanden  aerbeyde  bij  hem  ghedaen  an  beede  zijden, 
voor  al  de  somme  van  lxxvj  Ib.  gr. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1211.— 1483-84. 
Compte  communal  de  1483-84,  fol.  47,  n.  6. 

Henij  ontfaen  ter  causen  vanden  laken  craraen  daer  hic  van  buten 
jn  stonden  met  haerlieder  lakeuen  binden  vryen  toghedaghen  vander 
brugghemaerct  lestleden  v  Ib.  xvj  s.  gr.  Itcm^  van  xxxju 
persoonen,  onder  lakensnyders  ende  andere  poorters  die  stonden  jn 
cramen  ghemaect  ende  ghestelt  vp  de  maerct  de  voors.  vrye 
tooghedaghen  gheduerende,  voor  al  vu  Ib.  xiij  s.  gr.  Itcm^  van  die 
van  Capricke,  Ecloo  ende  Lembecke  xxvij  s.  iiu  d.  Item^  over  der 

IG 


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—  242  — 

stedon  dardendeel  vanden  lynwaetcraraen  die  stonden  biader  plaetse 
vanden  nieuwen  pandc  tea  Freren,  xxvjj  s.  iiu  d.  Item,  over  tdcrde 
dat  de  pcrsonen  betalJea  die  hemlieden  gheneerden  met  scooa- 
lakenen  te  vercoopene,  ende  ooc  vanden  ghuenen  die  stonden  anden 
muer  vanden  nieuwen  pande  tcn  Freren,  viu  s.  xj  d.  Corat  al  xvj  Ib. 
vu  d.  gr.  Daer  of  dat  ghegaen  ende  betaelt  es,  te  wetene  Gregoris 
vander  Muclne  ende  Cornelis  de  Bavelare  voor  haerlieder  moyte 
ende  aerbeyt  van  gbelevert  ende  gheraaect  thebbene  de  stallen  ende 
cramen  daer  die  van  buten  jn  stonden  met  haerlieden  Iakenen,  ende 
voor  tleveren  vanden  thonnen  ende  deyien  daer  die  van  Ecloo, 
Capricke  ende  Lembecke  haerlieden  Iakenen  vp  leyden,  iij  Ib.  gr. 
Item,  den  tween  scadebeletters  voor  haerlieder  verlet,  van  dat  zy 
mede  ghynghen  omme  tontfanghene  de  voors.  penninghem,  vs.  gr. 
Dus  zo  comt  der  voors.  goed,  boven  den  voors.  oncosten,  xiij  Ib. 
vij  s.  vu  d.  gr. 

Le  chapitre  des  recettes  intitulé  :  «  Ontfaen  van  die  contrarie 
den  stapele  ghedaen  hadden.  n  comprend  au  Compte  de  1483-84, 
fol.  40,  n.  1  et  10. 

Un  anglais  dont  le  prénom  Léonard  seul  figure,  qui  avait  racheté 
à  l'Écluse,  de  marins  français,  du  houblon  et  du  savon,  avant  de 
les  avoir  présentés  à  Tétaple  ;  6  Ib.  par. 

Jean  du  Faneelde  Saint-Valéry,  qui  avait  racheté  de  même  des 
vins,  de  la  gueuse  de  fer  (ozemont;)  et  autres  marchandises;  6  Ib.  par. 

Jean  Carlier,  tenant  la  table  de  prêt  et  change  (de  tafele  vanden 
Lombaerden)  à  TÉcluse,  qui  avait  embarqué  six  barils  de  vin  de 
Corinthe  (vj  booten  wijn  griec)  en  destination  de  la  Zélande  : 
9  Ib.  par. 

Yvon  le  Veau,  breton,  qui  avait  pris  livraison  à  TÉcluso  de 
paquets  de  chanvre  pour  filets  do  pèche  (pacxkin  nette  gaerue)  ; 
24  Ib.  par. 

Jean  Matthyssen  et  Guillaume  Maertins,  pour  y  avoir  déballé  des 
oignons  (enjun)  ;  3  Ib.  par. 

Gillis  vander  Brugghe,  qui  avait  reçu  un  sac  de  houblon  dans 
le  Zwîn  ;  3  Ib.  par. 

Jean  de  Bue,  pour  y  avoir  vendu  des  figues  et  raisins  (rosynen)  ; 
18  Ib.  par. 

Lamsin  de  fccriverc  et  Pierre  de  Keysoro,  pour  y  avoir  reçu  des 
verres  et  glaces  (glase  ende  spcghcleu)  ;  3  Ib.  par. 


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—  248  — 

Georges  vander  Voste,  qui  y  avait  chargé  trois  barils  de  vin  grec 
à  rÉcluse,  6  Ib.  par. 

Jeau  Robe  et  Jean  Lan  tin,  pour  avoir  chargé  en  destination 
d'Ostende,  sept  sacs  de  lin  d'Allemagne  (oosters  vlas),  achetés  à  un 
marchand  d'Amsterdam  ;  18  Ib.  par. 

Robert  de  V^nx,  poorter  de  Bruges,  qui  avait  acheté  à  l'Écluse 
630  quartrous  (quartioenen)  de  figues  et  raisins  amenés  par  un 
navire  de  Partugal  ;  167  */«  Ib.  par. 

Cinq  autres  poorters,  pour  en  avoir  acheté  116  quarterons, 
16  */j  Ib.  ;  et  trois  autres  pour  70  quarterons,  17  */«  Ib.  ;  Jean 
vanden  Damme  pour  100  quarterons  de  fruits  (fruuts)  et  d'autres 
pour  430  id.,  10  Ib.  9  s.  par. 

Jean  van  Staerstcen  pour  avoir  vendu  du  chanvre  à  cables 
(cabelgaerne)  ;  6  Ib.  par. 

Un  marin  espagnol  qui  avait  vendu  une  pipe  de  vin  de  son 
portage  ;  3  Ib.  par. 

Au  Compte  de  1481-82,  fol.  36^,  n.  1,  un  espagnol,  Jean  Fernande, 
est  coiidamné  à  18  Ib.  par.,  pour  avoir  chargé  sept  saumons  de 
plomb  (slecken  loods). 

La  fraude  était  même  exercée  par  les  agents  du  gouvernement, 
comme  on  dirait  aujourd'hui. 

Ainsi  au  C.  1485-86,  fol.  37"^,  n.  6,  Nicolas  Spierinc,  bourgeois  de 
Damme,  est  calengié  pour  avoir  acheté  340  peaux  de  chèvre  (gheete 
vellen)  à  des  saudoyers  du  grand  château  de  l'Écluse  (saudeniers 
vanden  grooten  casteele)  ;  et  condamné  à  3  Ib.  par. 

Au  reste,  la  fraude  est  ingénieuse,  et  a  cherché  de  tous  temps, 
à  couvrir  ses  manœuvres  du  vernis  de  la  légalité.  Emmanuel  Oortiz, 
négociant  espagnol  fixé  à  Middelbourg,  achète  au  Zwin  douze  barils 
de  vin,  qu'il  prétendait  libres  d'étaple  comme  objets  de  portage. 
Or,  ils  n'étaient  pas  même  inscrits  au  registre  de  bord  ;  et  sa 
mauvaise  foi  lui  valut  une  amende  de  156  ib.  par.  (C.  1486-87, 
fol.  32%  n.  2.) 

D'ailleurs,  le  commerce  allait  languissant.  La  recette  des  contra- 
ventions à  l'étaplese  réduit  à  rien  en  1489-90  (fol.  30,  n.  1). 

Remarquez  que  la  contravention  existait  non  seulement  lorsqu'on 
achetait  la  marchandise  sans  la  présenter  à  l'étaple,  mais  encore 
avant  qu'elle  fut  présentée  (eer  dat  tzyader  staple  ghécommen  was). 
C.  1489-90,  fol.  35,  n.  1. 


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—  244  — 

Depuis  lors,  l'article  reparait  constamment  dans  les  comptes,  mais 

la  plupart  du  temps  pour  se  résoudre  par  rien  (niet),  ou  aboutir  h 

une  recette  insignifiante.  Ainsi  au  C.  1501-2,  f  37,  figurent  exeptioo- 

nellement  quatre  postes,  savoir  :  1**  Corneille  Thijs,  prévenu  d'avoir 

vendu  doux  barils  de  vin  de  Roumenie  sans  les  avoir  fait  inscrire 

comme  portage  ni  présentés  à  l'estaple,  paie  3  Ib.  par.  2?,  3**,  4®.  Les 

trois  autres  qui  avaient  vendu  ou  transbordé  des  vins,  des  peanx 

brutes  et  des  draps  anglais,  sont  acquittés  (mits  dat  de  boete  hem 

quicte  ghescolden  was). 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1212.—  1484,  7  Février. 

Lettre  du  duc  Philippe  sur  la  navigation  et  le  service  de 
pilotage  du  Zvrin. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  235,  n.  1197. 
Voy.  Tanalyse  détaillée  et  le  commentaire  toc.  laud. 


1213.  —  1484,  11  Août. 

La  discorde  s'étant  élevée  (comme  ils  l'ont  appris)  entre  le 
Duc  de  Bourgogne  et  son  peuple  de  Flandre,  les  marchands 
génois  y  résidens,  se  trouvèrent  dans  une  grande  perplexité; 
par  suite,  ils  avaient  remontré  au  Duc  qu'ils  avaient 
l'intention  de  partir  avec  tout  leur  avoir,  mais  que  le  peuple 
avait  exigé  au  contraire  qu'ils  restent.  Le  gouvernement  de 
la  république  considérant  que  les  Génois  ne  se  sont  pas 
départis  de  la  dette  de  l'amitié,  que  de  grans  avantages  sont 
attachés  au  commerce  de  Flandre,  et  vu  les  multiples 
dommages  qui  seraient  inséparables  de  ce  départ,  écrit  au 
Duc  pour  qu'il  veuille  de  nouveau  confirmer  la  pleine  liberté 
d'entrée  et  de  sortie  de  ses  États,  et  garder  intact  le 
privilège  dont  ils  ont  joui  depuis  tant  d'années. 

Arch,  de  Qênes,  Reg.  Litterat^um,  1486-87,  n.  34. 
Analysé  par  DBSiMONi,2>ocf^m^;t/i,  p.  452,  n.  141. 


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—  245  — 
1214.  —  1485,  5  Février. 

Traité    d'alliance    conclu    entre    le    roi    de    France 
Charles  VIII  et  les  trois  membres  de  Flandre. 

Tnvent.  des  chartes  de  Bruges^  t,  VI,  p.  241,  n.  1201. 
Imprimé  en  entier  loc,  laud. 


1215. —  1485,  23  Mars. 

Lettre  de  Charles  VIII  roi  de  France,  ratifiant  l'entre 
cours  de  la  marchandise  avec  le  pays  et  comté  de  Flandre, 
le  droit  d'estaple  de  la  ville  de  Bruges  et  les  privilèges  des 
marchands  étrangers  qui  y  tiennent  leur  résidence. 

"  Avons  ortroye,  volu  et  consenti,  octroyons  voulons  et  consen- 
tons, de  grâce  especial,  par  ces  présentes,  quilz  puissent  et  leur 
loise  faire  et  exercer,  ou  fait  faire  et  exercer  tout  fait  exercice 
et  entrecours  de  marchandise  avecques  toutes  manières  de  gens 
et  nations  de  quelque  lieu  quilz  soyent,  sans  ce  que  aucune 
rompture  du  commun  entrecours  de  la  marchandise  entretenue 
et  qui  a  accoustume  estre  faicte  en  icelluy  pays  et  conte  de 
Flandres,  tant  de  lestaple  de  la  ville  de  Bruges,  de  la  résidence 
et  frequentacion  de  tous  marchans  et  nacions  y  demourans  et 
residens,  et  qui  ont  accoustume  y  demeurer  et  résider,  des 
privilèges  dicelle  ville  de  Bruges....  » 

Oroenenb,  B,  fol.  32,  n.  2. 

Imprimée  en  entier  dans  V Inventaire  des  chartes  de  Bruges^ 
t.  VI,  p.  246,  n.  1203. 


1216.  —  1485,  23  Mars. 

Confirmation  par  Charles  VIII,  roi  de  France,  de  tous 
les  privilèges  de  la  ville  de  Bruges. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  2tt7,  n.  1204. 
Imprimé  en  entier  îoc,  laud. 


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-  â4è  - 

Compte  communal  de  Bruges,  de  1484-85,  fol.  158  verso,  n.  5. 
Betaclt  meester  LoJewyc  Hauweel  van  dat  liy  voor  dese  stede  Yerleyt 
heift,  te  wetone  van  dat  liy  ghegheven  heift  den  clercken  Tan 
meester  Estienne  Piron,  secretaris  vanden  Cucnync  van  Vrancke- 
rycke,  van  ghescreven  ende  ghegrosseirt  thebbene  de  confirmacie 
vanden  entrecourpse  vander  coopmanscepe  tusschen  lugheland  ende 
Vlaendren,  ende  ooc  vande  previlegen  van  deser  stede  xv  s.  gr. 


1217.  —  1485,  12  AvrU. 

Commission  donnée  par  le  doge  Giovanni  Mocenigo  au 
noble  Bartolomeo  Minio,  pour  le  commandement  des 
galères  de  Flandre. 

Le  salaire  alloué  pour  ce  voyage  est  600  ducats  d'or,  avec  lequel 
il  devra  entretenir,  outre  ses  servants,  un  clerc,  le  prêtre,  le 
notaire,  et  deux  médecins.  Pour  l'amiral,  il  lui  fournit  amplement 
la  nourriture,  non  le  traitement.  Les  salaires  du  capitaine,  de 
l'amiral,  des  musiciens,  médecins  et  autres  sont  payés,  comme 
d'habitude,  par  les  patrons.  Pour  cette  année,  chaque  galère 
prendra  à  sa  charge  30  bons  arbalétriers,  âgés  de  20  à  50  an?, 
ayant  par  mois  une  paie  de  19  livres,  comptées  à  raison  de  quatre 
soldi,  monnaie  légère,  la  livre  ;  plus  la  ration  usuelle,  comme  les 
rameurs  ;  bien  entendu  au  surplus  que  parmi  ces  arbalétriers 
seront  engagés  quatre  jeunes  nobles  sur  chaque  galère,  et  non 
davantage  ;  lesquels  seront  munis  par  les  patrons,  qui  leur  paieront 
le  plein  salaire,  pour  l'aller  et  retour,  stipulé  dans  l'acte  d'enrôle- 
ment. Parmi  les  stipendiés,  les  patrons  prendront  encore  un 
conseiller  compétent  sur  chaque  galère,  dont  le  traitement  sera 
de  10  ducats  par  mois. 

Le  jour  de  son  arrivée  à  Sluis,  le  capitaine  expédiera  un  courrier 
à  Venise  pour  informer  tous  les  marchands  qui  auraient  à  lui 
adresser  des  correspondances  ;  et  il  expédiera  un  second  courrier, 
à  une  quinzaine  d'intervalle. 

A  leur  voyage  de  retour  chaque  galère  apportera  une  charge  de 
120,000  livres  de  grosses  ou  légères  marchandises  ;  et  les  patrons 


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—  247  — 

pourront  charger  dans  chaque  galère,  en  Flandre  ou  en  Angleterre, 
80,000  livres  de  cuivre  et  d'étain,  et  non  davantage  ;  lesquels 
paieront  quatre  ducats  par  mille  avoir  du  pois... 

Les  patrons  auront  la  liberté  de  rester  un  mois  et  demi  de  plus 
qu'à  l'ordinaire  entre  Bruges  et  Londres,  et  de  relâcher  à  leur 
retour  à  Palerme  et  Messine. 

A  son  départ  do  Flandre  et  son  retour  en  Angleterre,  le  capitaine 
restera  90  jours  à  Sandwich  ou  Southampton,  avec  faculté  de 
relâcher  à  Alicante,  Piseet  Talamone... 

Si  les  galères  sont  retenues  à  Sluis  par  les  glaces,  au-delà  du 
terme  assigné,  ces  jours  de  starie  seront  déduits  de  ceux  qui 
avaient  été  prévus  pour  Hampton,  pourvu  toutefois  que  la  marchan- 
dise soit  prête  dans  le  terme  fixé... 

Les  autres  dispositions  concernent  les  divers  points  de  relâche  au 
retour  :  Malaga,  Almeria,  la  cote  de  Barbarie,  Oran,  Tunis  :  —  le 
transport  et  le  fret  des  draps  et  des  laines  ;  ce  dernier  fixé  à  25  ducats 
par  mille  livres;  qui  doit  être  payé  dans  les  16  mois  du  jour  de  leur 
arrivée,  tandis  que  celui  de  Tétain  brut  ou  ouvragé  devait  s'acquitter 
dans  les  8  mois,  et  celui  de  toutes  marchandises  chargées  à  Malaga, 
Majorque  et  Sicile  dans  les  6  mois  ;  —  défense  de  loger  dans  la  cale 
des  draps  dits  Verui,  Santone,  Lowestoft,  Bastards,  Serges  et  Furs 
(varij-vairs)  ;  les  draps  Bastards,  Lowestoft,  blancs  Gotifaldi,  les 
laines  et  l'étain  fin  (block  tin  =  étain  d'Angleterre  de  la  meilleure 
sorte)  ne  seront  chargés  que  pour  Venise,  et  pour  aucune  station 
intermédiaire  ;  —  le  fret  des  grosses  épices  est  de  4  ducats  ;  des  fines 
et  du  Levant,  de  5;  des  cotons  crus  et  filés,  de  12;  des  raisins  de 
Corinthe,  des  toisons  et  peaux  non  tannées,  18  ;  de  la  cire  de  toute 
sorte,  10;  des  peaux  tannées,  10  par  mille  pièces;  du  papier,  l  1/2 
ducat  par  ballot  de  douze  rames;  des  soies  de  toute  espèce,  20  ducats 
par  mille  livres,  poids  de  Troyes;  les  fustaines  pourront  être 
importées  aux  conditions  ordinaires;  les  draps  valant  moins  de 
25  ducats,  paient  un  demi  ducat  par  pièce  et  ceux  valant  plus, 
un  ducat;  les  ustensiles  de  ménage,  un  demi  ducat  par  100;  —  et 
toutes  marchandises  de  contre  bande  ou  faussement  déclarées 
seront  confisquées. 

Suivent  plusieurs  articles  sur  les  rôles  d'équiqage,  les  rapports  des 
matelots  et  patrons,  etc.  parmi  lesquels  on  relè^^e  les  deux 
concernant  plus  spécialement  la  Flandre  : 


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—  à48  — 

Les  vaisseaux  engagés  de  ou  pour  Candie  peuvent  faire  le  voyage 
direct  de  Flandre,  mais  sans  charger  des  raisins  ou  autres 
marchandises  dont  les  galées  de  Flandre  ont  le  monopole. 

Les  présents  pour  le  Duc  de  Bourgogne  seront  prélevés  sur  les  droits 

d'avarie  qui  sont  d'un  demi  pour  cent  à  Taller  et  autant  au  retour; 

et  comme  les  villes  de  Sluis  et  de  Bruges  sont  bloquées  par  l'archiduc 

Maximilien,  par  terre  et  par  mer,  à  cause  de  la  révolte  de  leurs 

habitants,  le  Sénat  a  autorisé  le  capitaine  de  la  flotte  de  Flandre 

Bartoloméo  Minio,  le    29   Avril  1485,  de  débarquer  à  Anvers  ou 

Middelbourg,  défendant  aux  patrons  d'exiger  une  indemnité  de  ce 

chef. 

Record  Office  ofstatepnpers^  VMiian,  1. 1,  p.  148,  n.  492. 


1218. —  1485,  15  Avril. 

De  par  l'archiduc  d'Autriche,  duc  de  Bourgoingne,  etc.  A  tous  nos 
lieux  tenans,  mareschales,  nobles,  capitaines,  conduitiers,  cheva- 
liers, escuiers,  chiefz,  routes  et  compagnies  de  gens  d'arme  et  de 
trait,  de  cheval  et  de  piet,  seneschaulx,  bailliz,  prevost,  escoutetes, 
mayres,  bourgmaistres,  eschevins  et  autres  nos  justiciers,  officiers, 
serviteurs,  subgez,  amis,  alyez  et  bienveillans  auxquolz  ces 
présentes  seront  monstrées,  et  à  chacun  deulx  si  comme  à  ly 
appartiendra  salut  et  dilection. 

Savoir  vous  faisons  que  à  la  suplication  des  marchans  de  la 
nation  de  Jeune  résidons  en  nostre  ville  de  Bruges,  et  pour  aucunes 
causes  et  considérations  ad  ce  nous  mouvans,  nous,  à  iceulx 
marchans  et  a  chescun  d'eulx,  leurs  facteurs,  serviteurs  et 
entremecteurs  portans  cestes,  ou  copie  ou  ordine  autentique 
d'icelles,  avons  consenti  et  accordé,  consentons  et  accordons,  et 
leur  donnons  congié  et  licence,  de  grâce  especial  par  cestes,  que 
en  dedens....  prochainement  venans  à  compter  de  la  date  de 
cestes,  ilz  puissent  et  cheschun  d'eulx  amener  et  retirer  de  notre 
dicte  ville  de  Bruges  en  nostre  ville  d'Anvers,  ou  faire  amener  et 
retirer  par  leursdis  focteurs,  serviteurs  ou  entremetteurs  ou  aucuns 
d'eulx,  à  une  foiz  ou  plusieurs  ensemble  ou  séparément,  de  jour 
et  de  nuit,  par  eaue  ou  par  terre,  ainsi  que  bon  leur  semblera, 
certaine  quanti  te  do  draps  do  so}  e  ot  de  camelotz  pour  îUouil  lûa 


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—  24Ô  - 

vendre  et  distribuer,  lever  les  deniers  ou  les  consacer  à  autres 
marchandises,  et  icelles  mener  et  faire  emmener  seurement  et 
sainement  la  ou  il  leur  plaira  ;  réservé  en  noslredicte  ville  de 
Bruges  ou  autres  lieux  dudit  pays  de  Flandres  à  nous  rebelles  et 
désobéissans,  sans  que  à  l'occasion  des  divisions  estaos  présente- 
ment entre  nous  et  aucuns  noz  rebelles  et  désobéissans  dudit  pays 
de  Flandres  leur  soit,  ou  à  aucuns  d'eux  ne  a  leurs  biens,  denrées 
et  marchandises  dessusdis,  lesquelles  et  chescun  d'icelles  avec 
leurs  personnes  avons  prins  et  miz,  prenons  et  mettons  aussi  par 
cestes,  en  nostre  protection  et  sauvegarde  especial,  miz  ou  donné, 
ou  souffert  miz  ou  donné  par  vous  ou  aucuns  de  vous  en  faisant  ce 
que  dit  est,  aucun  desturbier  ou  empeschement  ;  pourveu  toutevoie 
que  en  usant  de  cestui  présent  congié,  ilz  ne  aucun  d'eulx  ne  facent 
ou  pourchassent,  facent  ou  souffrent  faire  ou  pourchasser  aucune 
chose  préjudiciable  à  nous,  noz  pays,  seigneuries  et  subgetz. 

Si  vous  mandons  et  commandons  expressément  et  à  chescun 
de  vous  en  son  regard,  que  de  nostredicte  présente  grâce,  consen- 
tement et  accord,  durant  le  temps,  selon  et  par  la  manière  dicte, 
vous  faictes,  souffriez  et  laissiez  les  dessusdis  marchans  de  ladicte 
nation  de  Jeunes,  leursdis  facteurs,  serviteurs  et  entremecteurs 
et  chescun  d'eulx,  plaincment  et  paisiblement  joir  et  user  sans 
leur  faire,  mectre  ou  donner,  ne  souffrir  faire,  mettre  ou  donner 
en  corps  ne  en  biens,  aucun  dcstourbier,  empeschement  au 
contraire.  Car  ainsi  nous  plaist-il. 

Donné  en  nostre  ville  de  Malines,  le  quinzeeyme  jour  d'avril, 
l'an  de  grâce  mil  quatre  cens  quatrevings  et  cinq  après  pasques. 

Par  monseigneur  l'archiduc. 
B.  Lefebueb. 

Ârch.  du  royautne  à  Bruxelles^  Codex  des  Génois,  fol.  12. 
Imprimé  par  Desimoni,  Document,  p.  452. 


1219.  —  1485,  11  Août. 

David  Meezes,  bailliu  van  Abberdan  jn  Schotland,  de  welke  als 
procureur  ende  machtich  van  Jân  Colisonne,  Thomas  Prat,  Jan 
Colisonne  de  Bauf,  Reynault  Tolzouter,  Jan  Wornot,  Andries  Culain, 
Robrecht  Vlinser,  Alexandre  Rode,  David  Sinsen,  Andries  Marray, 


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_  250  — 

doude,  Willem  de  Fydi,  Duncau  Hyl,  Willem  Xory,  Dancan  Carmel, 
Aadries  Wenton,  Robrecht  Prat,  Jan  Grig,  Andries  Atkia,  Aadries 
Merray  de  jonghe,  Alexmdre  vauder  Camere,  Willem  Claeyszone, 
MurdariQ  Glemalvin  ende  Woutre  Thomaszoae  aile  poorters  ende 
cooplieden  vander  stede  vaa  Abberdan... 

Reg,  des  Procuratien  de  1485-86,  fol.  16.  n.  2. 


1220.  —  1485,  12  Août. 

Adrien  van  Claront,  dekene  vanden  schilders  binnen  der  stede  van 
Brugghe,  oud  lx  jaer;  Pieter  Casenbroot,  oud  xlix  jaer  ; 
Berthelmeeus  van  Melane,  oud  xxxinu  jaer  ;  Gheeraerd  de  Meester, 
oud  i/inj  jaer;  Jan  Coene,  oud  xxxvu  jaer;  Jooris  de  Meyer,  oud 
xxxij  jaer  of  daerontrent,  aile  schilders;  de  welke  verclaersen  by 
huerlieder  eeden  dat  zy  wel  ende  claerlicke  weten  hoe  dat  jnt 
visiteren  van  zekeren  lazuro  commcnde  vanden  lande  van  Polen, 
toebehoorende  Claeys  Polains,  zy  dat  niet  zo  duechedelic  noch 
rechtveerde  ghevonden  en  hcbben  alst  schuldich  was  van  zyne  ende 
dat  ooc  ghevisenteirt  gheweist  by  zekere  meestcrs  vanden  zelven 
ambochte  ende  alzo  ghewesen  gheon  coopmans  gocd  zynde,  maer 
gheheel  ende  al  onduechdelike  ende  onrechtveerdelic,  alzo  dat  blyct 
by  den  monstre  die  zy  daerof  themlieden  waorts  ghehouden  hebben. 

Reg.  des  Procuratien  de  1485-86,  fol.  16  verso,  n.  3. 


1221.  —  1485,  14  Septembre, 

Meester  Gheeraert  Bruyns,  secretaris  vander  natie  vander 
duytsscher  hanze,  residerende  binder  stede  van  Brugghe  ;  Meester 
Heyndric  Leur  ende  Everaerd  Coster,  ooc  secretarissen  vander 
zelver  natie  ;  ende  Jan  Volquin... 

Donnent  procuration  pour  récupérer  les  intérêts  échus  de  rentes  à 
charge  de  la  ville  de  Dordrecht. 

Reg,  des  Procuratien  de  1485-86,  fol.  26.  n.  2. 


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^   251  — 

1222.  —  1485,  10  Octobre. 

Thomas  Porret.  marchand  de  Tournai,  achète  à  Phihppe 
Bal,  marchand  de  Londres,  dix-huit  pièces  d'ossettes 
(orsetten)  anglaises,  savoir  10  noires,  2  rouges,  2  bleues, 
2  jaunes,  1  couleur  pers  et  1  verte,  à  livrer  à  Bruges.  En  les 
vérifiant  ici,  ledit  Thomas  a  trouvé  que  onze  de  ces  pièces 
avaient  un  déficit  de  deux  aunes  chacune,  et  que  deux 
étaient  avariées  ;  il  réclamait  île  ce  chef  une  réduction  du 
prix  d'achat. 

Reg,  des  Procuralien  de  1485-86,  fol.  35,  n.  1. 


1223.  —  1485,  2  Novembre. 

Messire  Thomas  Portimari,  comme  par  moiiseigueur  l'Archiduc 
Daustrice  ordonne  et  commis  a  la  recepte  du  tonlieu  de  Grevelingues, 
constitue  Laurens  Tammin,  en  lui  baillant  povoir  de  pour,  et  en  son 
lieu  et  nom,  de  par  mondit  seigneur  TArchiduc,  poursiiyr,  cuellier  et 
lever  de  tout*es  denrées,  biens  et  marchandises  qui  seront  menez  et 
conduiz  du  Royaulme  Dengleterre,  de  Calais  et  des  pays  occupez  par 
les  Angloix,  es  pays  de  nostre  dit  très  redouble  seigneur  et  prince, 
et  diceulx  pays  amraedcz  oudit  Royaulme,  tous  autels  deniers  quoa 
doibt  et  peult  estre  tenu  a  payer  a  cause  dudit  tonlieu.  Et  pour  ce 
comparoir  es  juges,  plaidier,  traictier,  etc.. 

Reg,  des  Procuralien  de  1485-86,  fol.  48  verso,  n.  2. 


1224.  —  1485,  7  Novembre. 

Xpoffle  de  Nigron,  inarchant  de  Gennes,  résident  en  la  ville  de 
Bruges,  comme  commis  ordonne  de  par  nos  très  redoubtez  seigneurs 
et  princes  a  la  recepte  dos  six  solz  de  gros  depuis  nagueres  mis 
dessus  de  par  nos  très  redoubtez  seigneurs  et  princes  sur  chacune 
quercque,  assavoir  quatre  cens  livres  de  poix  de  Bruges,  dalun, 
qui  seront  ammenez  et  conduiz  es  pays  et  seigneuriez  de  nosdis 
très   redoubtez   seigneurs  et  princes,    constitua   maitre    Dierick 


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—  252  — 

Prodekin,  porteur  de  cestes,  en  lui  baillant  plain  povoir  et 
auctorite  de  pour  et  ou  lieu  dudit  constituant  de  par  nosdis  très 
redoubtez  seigneurs  arrester,  caïengier  et  séquestrer  par  tout  ou 
il  appartiendra  et  mestier  sera,  toutes  les  personnes,  neifs  et 
marchandises  daluns  qui  seront  ammenez  esdis  pays  de  nos  très 
redoubtes  seigneurs,  diceulx  prendre  le  conte  savoir  la  quantité  et 
multitude  diceulx,  et  en  advertir  ledit  constituant  pour  au  surplus 
en  estre  fait  ainsi  quil  appartiendra. 

Regist.  des  Procuratien  de  1485-86,  fol.  47  verso,  n.  2. 


1225.  —  1485,  11  Novembre. 

Aile  dien  dat  recht  willen,  etc.  So  eist  dat  wy  als  die  versocht 
zynde,  certiffieren  dat,  etc.  Floreins  Aernoud,  out  xxix  jaren  ende 
Willem  de  Fevre  oud  xxnj  jaren,  met  gaders  Gilleken  van  Cotingnies 
oud  xxij  jaren  ot  daer  omtrent,  verclaersden  by  hueren  eede  dat 
jnde  maend  van  juUet  lestlcden  wezende  jn  lislo  de  Madère  jn 
Portegalc,  den  voors.  Gillis  de  Cotingnies  up  een  schip  ghenaemt 
David  daerof  meester  was  Franchois  le  Hem,  drie  kisten  zukers  daer 
jnne  waren  zeestien  robcn  zukers,  daerof  elke  robe  weiciit  xxviij  Ib. 
brugsche  ghewichte,  de  welke  den  vors.  Gillis  alzo  toebelioorde, 
omme  met  tvoors.  scip  ghebrocht  te  worden  jntZwyn  ter  Sluis  ende 
voort  beweicht  te  zine  ter  stede  van  Brugghe.  Twelke  voors.  scip 
metten  voors.  zukere  ende  andere  goedcreu  daerup  gheladen,  doende 
zyn  voyage  zo  voorseit  es,  angliesproken  ende  ghenomen  es  gheweist 
by  twee  scepen  van  oorloghe  van  Danemarke,  daerof  capitein  was,  te 
wetene  vanden  een  scepe  een  ghenaemt  Potharst,  ende  vanden  andere 
een  ghenaemt  Pinninc;  die  tzelve  scip  metten  goederen  daerup 
gheladen  ghevoert  hebben  daert  hemlieden  ghelieft  heift. 

Heç.  des  Procuratien  de  1485-86,  iol.  54  verso,  n.  1. 


1226.  —  1485,  16  Novembre. 

Arnoud  Maertins  oud  lxx  jaer,  Ysabrant  vander  Eerde  oud 
xxvj  jaer,  Cornelis  Heindricx  oud  luij  jaer  ende  Jan  Tolphin 
oud  LU  jaer,  aile  aerbeiders  binder  stede  van  Brugghe,  verclaersen 
byheuren  eeden  dat  jnt  jngaen  vanden   vastene  lestloden,   alzoo 


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—  268  — 

dat  bemlieden  allerbest  vooren  stact,  zij  ten  versoucke  ende 
begheerte  van  een  vanden  dienaers  van  Roeland  Byeze,  ghinghen 
ten  huuse  vanden  zelven  Roeland  ande  Coninxbrugghe  binder 
voors.  stede,  daer  de  zelve  Roeland  doo  wonachtich  was,  ende 
deden  aldaer  van  twee  of  drie  waghenen  jnt  huus  vanden  voors. 
Roeland  zekere  menichte  van  haringhe  ghepact  jn  tonnen,  ende 
daernaer  noch  van  eenen  scepe  twelke  voor  de  steeghere  jnde  Reye 
voor  zijn  huus  binder  zelver  stede  lach,  een  zac  ynghelsche  wuUe 
ende  een  poke;  een  tonne  duvemesch  ofte  menichte  van  olyebrode, 
ende  noch  zekere  menichte  van  drooghen  haringhe  ghepact  jn 
pipen  ende  andere  groote  tonnen  ;  zeiden  ende  verclaersden  voort 
dat  naer  dat  zij  de  voors.  goederen  inder  manieren  voors.  jnt  huus 
vanden  voors.  Roeland  ghearbeit  hadden,  den  zelven  Roeland 
hemlieden  betaelde  van  hueren  sallaris  ende  aerbeide.  » 

ItegUt,  des  Procuratien  de  1485-86,  fol.  55  verso,  n.  2. 


1227.  —  1486,  1  Janvier. 

Original  scellé  de  la  ratification  par  Henri  VII,  roi 
d'Angleterre  de  la  prolongation  pour  un  an  du  traité  de 
commerce  conclu  entre  ses  États  et  ceux  de  l'archiduc 
Maximilien  et  de  son  fils  Fhilippe. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille ^  Chambre  des  Comptes,  B,  580. 


1228.  —  1486,  3  Février. 

Loupes  de  la  Rivegha,  eagie  de  xxv  ans,  Martin  de  Lainguaval, 
eagie  de  xxxv  ans,  Jan  Dorionde,  eagie  de  xxx  ans  et  Jehan  de 
Bassesanede,  eagie  de  xxv  ans,  marchans  de  Bilbau  en  Espaigne, 
déposent  par  leurs  sereraens  quilz  et  chacun  deulx  ont  bonne  et 
vraye  cognoissance  de  la  soubzescripture  et  signe  manuel  duquel 
lescripture  parmi  laquelle  ces  présentes  lettres  sont  transfixecs  ; 
et  quilz  scevent  bien  et  de  vray  que  icelle  escripture  est  soubz 
escripto  et  signée    de  la  main  de    Jehan  Yvaingnes  de    Derio, 


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^  254  — 

escripvaia  du  Roy  Despaigne  en  la  dicte  ville  de  Bilbau,  duquel  il 
est  accostume  de  signer  toutes  choses  qui  sont  pardevant  lui 
passées  comme  pardevant  ung  notaire.  Dient  en  oultre  lesdis 
deposans  que  ledit  Jehan  Yvaingnes  est  escripvain  en  ladicte  ville 
de  Bilbau  de  bonne  famé  et  que  en  ses  instrumens  escrips  plaine 
et  entière  foy  Ion  adjouste.  Et  tout  sans  fraude.  En  tesmoing,  etc. 

Regist.  des  Procuratien  de  1485-86,  fol.  79,  n.  2. 


1229.  — i486,  8  Février. 

Aelbrecht  Polboriu,  oudt  xxv  jaren  of  daer  outrent,  coopman 
vander  duytsche  hanze,  verclaerst  by  zinen  eede,  dat  jn  de  maend 
van  sporcle  jnt  jaer  lxxxiiij  lestleden,  ende  dies  es  nu  eenen  jaer  of 
daer  outrent,  hy  déposant  dee  wezende  te  Rouchelle  cochte  ende 
dede  aldaer  leiden  op  eenen  scip  daerof  raeester  naest  Gode  was 
Thuene  Crâne  van  Zierixee,  tien  pipen  ende  vier  houxhoofden, 
maketiJe  zcs  vaten,  wyus  van  Poitau,  ghemerct  up  de  tonne  met 
deseu  macrke,  toebehoorende  Hans  Polboriu  zinen  broedere  ooc 
coopin:iD  van  de  voorseide  hanze,  omme  up  tsclve  scip  ghebrocht  te 
werdcue  hcrwaerts  overe  up  den  plucht  ende  aventure  vanden 
TOûrseLileu  Hans  zinen  broedere.  Eade  al  zonder  fraude.  In 
oorconsccpe,  etc. 

Reg,  des  Procuratien  de  1486-86,  fol.  32,  n.  2. 


1230.  —  1486,  7  Avril. 

Lettre  de  la  signoria  aux   marchands  génois  'de  Bruges. 

La  guerre  s'étant  rallumée  avec  les  Florentins  qui  n'avaient  pas 
observé  le  traité  do  paix  conclu  chez  le  Pape  (*),  le  Gouvernement 
do  la  n'^mblîque  a  avisé  aux  mesures  à  prendre  en  cette  occurrence, 

(*f  Ce  traité  de  paix  fut  confirmé  îi  Home,  h  riotcrventlon  du  pape  Innocent  VIII, 
le  ff  Janvier  t^H^i  et  juré  pour  les  Gônois  par  Lazzaro  Dorica,  et  pour  les  Florentins 
par  niii<1flrïtoiiio  Vespucci.  Mais  peu  après,  ces  derniers  le  violèrent  en  assaillant 
î^ar^aus,  dont  le  domaine  avait  été  reconnu  solennellement  îi  l'ofl&co  de  Saint 
Goorg«s.  —  Arch.  di  SanGiorgis.  Liber  Contractuum  ann.  1476-1499,  fol.  66  verso. 


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—  265  — 

Il  a  commencé  par  la  régie  ordinaire,  que  les  navires,  les  biens 

et  les  personnes  des  Florentins,  en  quelque  lieu  quMls  se  trouvent, 

doivent  être  considérés  comme  ennemis  ;  et  qu'aucun  trafic  n'est  à 

faire  avec  eux,  soit  direct  ou  indirect,  non  seulement  de  Corvo  à 

Monaco,  et  au  delà  du  golfe  de  Gioja,  c'est-à-dire  dans  aucun  district 

de  la  République,  mais  encore  dans  quelque  autre  partie  du  monde. 

De  plus,  comme  leur  astuce  dans  les  choses  de  la  mer  est  connue 

lorsqu'il  s'agit  des  Génois,  par  ce  motif  le  Gouvernement  a  résolu 

d'écrire  au  Roi  et  aux  chefs  des  autres  puissances,  leur  notifiant  son 

intention  de  défendre  à  ceux  de  Florence  l'entrée  de  tous  ses  ports, 

qui  seraient  déclarés  en  état  de  siège,  conformément  aux  lois  de  la 

guerre. 

Jrch,  de  Oénet,  Reg,  Litterarum  ann.  1486-87,  n.34. 
Aaaiysé  par  DKsiMom,  Documbnti,  p.  454,  n.  144. 


1231.  — 1486,  24  Avril. 

Lettres  de  Maximilien,  roi  des  Romains,  archiduc 
d'Autriche,  comte  de  Flandre,  etc.  sur  le  régime  du  Zwin 
et  le  barrage  du  Zwartegat. 

Invent.  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  258,  n.  1211. 
Voy.  l'analyse  avec  extrait  loc,  laud. 

1232.  —  1486,  24  Avril. 

Octroi  d'emprunt  donné  par  l'archiduc  Maximilien  à  la 
ville  de  Bruges  pour  subvenir  aux  travaux  d'amélioration 
du  Zwin  et  du  barrage  du  Zwartegat. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  259,  n.  1212. 

Voy.  l'analyse  avec  extrait  et  commentaire  loc,  laud. 

1233.  —  1486-87. 

Compte  communal  de  1486-87,  fol.  173  verso,  n.  5. 

Betaelt  Pieter  Bandini  ter  causen  vaa  xvj  ellen  groea  goudin 
laken  jeghen  hem  ghecoclit  ten  beliouf  vander  kerke  van 
Sint  Jacops,  omme  daer  of  een  troon  vandea  helighen  Sacramente 


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—  256  — 

te  makene,  te  ix  cronen  délie,  comt  xxvnj  Ib.  xvj  s.  gr.  Jfcm,  noch 
bij  den  zelven  van  y  ellen  tafta  cremosin,  te  zj  cronen  délie, 
comtij  Ib.  XV  s.  gr.  Item,  van  xnij  ellen  cremosine  fryngen  omme 
een  decxele  daer  of  te  makene,  vu  s.  gr.  délie,  comt  ij  Ib.  u  s. 
Item,  vanden  decxele  te  makene  ende  andere  datter  toebehoort, 
XX  s.  vnj  d. 

liem,  betaelt  Jooris  de  Cokere  van  borduerene  den  voorseiden 
gouden  troon  rijkelike  motter  wapenen  vander  stede  van  Florence, 
vanden  huiise  vanden  Medicis,  van  messire  Thomaes  Portunary, 
ende  met  huerlieden  divisen  vj  Ib.  gr. 

Ende  es  te  wetene  dat  desen  troon  ghegheven  es  byder  voorseide 
stede  ovcr  ende^jn  recorapeasacieu  van  eenen  gheliken  throone 
van  witten  goudene  laken  met  ghelike  rabatten,  wapenen  ende 
deviscn  der  voorseide  kerko  van  Sint  Jacops  toebehoorende  ende 
haer  wilen  ghegheven  bijder  voorseide  messire  Thomaes  Portunary, 
prochiaen  vauder  zelver  kerke  ;  den  welken  witten  troon  ter 
eerster  blijder  jncomste  van  den  Keisere  vanden  Roomschen  Kijke 
hier  binder  stede,  ten  verzouke  ende  begheerte  van  mijnen  heeren 
vander  wet  doe  wesende  bijden  prochijpape  ende  Kercmoesters 
nieulike  gheleent  was  op  weder  leveren,  ende  worde  ghedreghen 
boven  den  voorseiden  Keysere  tzijnder  blijder  jncompste  toot  jnt 
hof  daer  hij  achter  bieef  als  toebehoorende  zekeren  zinen  officiers, 
ende  men  mochte  gheensins  weder  ghecrighen  niet  jeghenstaende 
wat  men  daer  toe  dede.  Dus  zo  comt  wat  den  voorseiden  throon 
ghecost  heeft  bij  causen  vooren  verhaelt,  xl  Ib.  xiu  s.  viij  d.  gr. 

Arch.  de  la  ville  de  Bniges. 


1234. —  i486,  13  Juillet. 

Nicolas  Sotberry.  coopman  van  Yngheland,  cesseerde  Jan  Baldre, 
ooc  coopman  van  Yngheland,  ouzen  poorter,  al  trecht  ande  opene 
cedulle  gheteekcnt  metten  handteekene  van  Nicolas  de  May  ende 
Ancelmus  Shersanders  mcncioen  makendo  van  XL  last  harinx,  te 
wetene  xx  last  roone  ende  xx  last  wracko  vanden  Damme. 
Belovende,  etc. 

Bfffi8L  des  Procuratien  de  1486-86,  fol  121  verso,  n.  2. 


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—  257  — 
1235. —  1487,  12  Juin. 

Confirmation  par  Maximilien  et  Philippe,  archiduc 
d'Autriche,  du  privilège  d'estaple  et  de  résidence  des  nations 
étrangères  à  Bruges. 

Quoiqu'ils  aient,  par  leur  serment  d'inauguration,  promis 
de  maintenir  et  de  défendre  toutes  les  libertés  et  privilèges 
du  pays,  ils  délivrent,  à  la  sollicitation  des  magistrats  et 
bourgeois  de  Bruges,  la  présente  lettre  confirmant  et 
approuvant  : 

«  De  privilégie  ende  vryhede  vanden  staple  van  allen  den 
coopmanscepen  die  men  lu  onsen  landen  van  haerwaerts  overe 
bringhen  zal  ende  die  men  zal  wiilen  voeren  viiyt  onsen  voors. 
landen,  metsgaders  de  residencie  vandon  voors.  vreymden  nacien 
ja  de  zelve  onse  stede  ;  zo  verre  zy  daerof  duechdelick  gheuseirt 
ende  ghebruyct  hebben...  » 

Cartul.  Ouden  Wiûêenbouc,  fol.  206,  n.  1. 


1236. —  1487,  14  Juin. 

Lettre  de  Maximilien  et  de  Philippe,  son  fils,  comte  de 
Flandre,  conférant  à  ceux  de  Bruges,  la  disposition  de 
l'ofiice  de  bailli  de  l'eau  de  l'Écluse. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  274,  n.  1221. 

Voy.  l'analyse  détaillée  avec  extrait  et  commentaire  îoc,  laud. 


1237.  —  1487,  25  Juin. 

Projet  de  lettres  patentes  à  délivrer  par  Maximilien  et 
Philippe,  pour  la  confirmation  du  traité  sur  l'étaple  de 
Bruges,  conformément  aux  résolutions  prises  par  la  diète 
des  députés  des  soixante  douze  villes  de  la  Hanse,  tenue  à 
Lubeck,  vers  la  fête  de  l'Ascension,  et  à  laquelle  avaient 

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—  258  — 

assisté  M«  Richard  Utenhove»  conseiller  et  maître  des 
requêtes,  M«  George  Baert,  greffier  du  conseil  de  Flandre, 
Jacques  Coolbrant,  trésorier  et  Nicolas  van  Delft,  pension- 
naire de  Bruges. 

Ce  projet,  que  les  députés  de  Bruges  ont  rapporté  de 
Lubeck,  a  été  rédigé  par  le  secrétaire  de  cette  dernière 
ville,  d'après  les  ordres  de  l'assemblée,  et  signé  par  loi  : 
Joannes  de  Bersenbritgge. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  277,  n.  1S21 
Voy.  le  commentaire  loc,  laud. 

1238.  —  1487,  21  Août. 

Lettre  de  Maximilien,  roi  des  Romains,  ratifiant  l'entre- 
cours  de  la  marchandise  entre  l'Allemagne  et  la  Flandre,  le 
droit  d'estaple  de  la  ville  de  Bruges  et  les  privilèges  des 
marchands  de  la  Hanse  qui  y  tiennent  leur  résidence  {allm), 

Qroenenbouc  B,  fol.  43,  n.  2. 

Imprimée  en  entier  dans  V Inventaire  des  ekërta  ù 
Bruges,  t.  VI,  p.  282,  n.  1225. 

Une  lettre  en  flamand,  de  même  teneur,  datée  de  Bruges 
12  Juin  1487,  est  transcrite  au  Groenenb.  li.  fol.  121,  n.  1.  ci  Ouden 
WiUenb.,  fol.  206,  n.  {Invent.,  t.  71, p.  273,  n.  1220). 

Voy.  le  mémorandum  de  rechange  des  ratifications  du  traité  conclu 
avec  la  Hanse  et  le  récépissé  des  olderraans  du  13  Septembre  1487, 
et  le  commentaire  dans  VInvent.,  t.  VI.  p.  185-87,  n.  1226  et  1227. 


1239.  —  1487,  27  Août. 

Pièce  intitulée  :  «  Dut  de  Oosterliughen  moesten  wederoranie 
te  stapele  commen  vandor  stode  van  Brugghe.  »» 

Up  de  weese  camere  don  xxvij"  in  ougst  anno  lxxxvij  (!oî 
was  vertoocht  bij  mijnen  heere  don  scouthoeten,  burchmecstcis, 
scepenon  cnde  trésoriers,  hoe  dat  mon  claerlickc  bcvant  d:U  de 
coopmansccpc  vandc  stcdc  van  Brugghe  zecrc  te  nicute  ghiuc  bij 


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—  259  — 

dat  de  Oosterliughe  mids  huerlieder  vertrecken  int  jaer  lvj,  bijden 
welckcQ  zij  namen  andereu  weghen  als  in  Brabant,  HoUant  eiide 
Zeclaadt,  bij  de  wolcke  de  coopmanscepe  van  hier  vervreimt  es, 
twelcke  es  grootelicx  jegheus  twelvaert  vande  lande  van  Vlaendre, 
eadc  principalic  der  stede  van  Bnigghe. 

So  eist  dat  mijn  heercn  den  buerchmeesters,  scepencn,  raden, 
trésoriers  ende  notablcn  vander  stede  van  Brugghe  hebben 
ghezonden  in  de  stadt  van  Lubeke  heurlieden  ambassadeurs,  te 
wetene  meester  Joris  Baert  burchmeester,  Jacop  Coolbrant  als 
trésorier  ende  Claeis  van  Deift  als  pensionaris  vander  stede 
van  Brugghe,  inde  stede  van  Lubeke,  aldaer  vergadert  waren 
liXxij  hanse  steden  up  tsucours  ende  ghebreken  die  daeghelicx 
ghebuerde  jnde  coopmanscepe  ;  de  welcke  consille  ende  vergade- 
ringhe  zelde  ghebuert,  omtrent  de  xx  jaren  ofte  xxx  jaren  eens. 

Voort  zo  was  meester  Rycquaert  vten  Hove,  raedt  van  onsen 
aider  ghenadichste  heere  den  Conync  vanden  Romeyne  ghezonden 
vter  name  van  onsen  conync  voorseit  ooc  ter  voorseider  dachvaert, 
jade  v^elcko  reyse  zij  vercreghen  vande  lxxij  steden  voorseid 
brieven  ende  bezeghelten  van  verbanden,  ende  dat  up  groote 
peyne,  dat  gheen  coopman  vande  voorseide  steden  en  zouden 
moghen  eeneghe  coopmanscepe  vercoopen,  twelcke  gheheeten  es 
stapelgoet,  binnen  eeneghe  van  aile  de  lande  van  onsen  alder- 
ghenadichste  hcero  ende  prince,  ten  zij  dat  het  voorseide  goet 
ende  coopmanscepe  eerst  geweist  heift  te  zijnder  rcchter  stapelc, 
te  wetene  binnen  der  stede  van  Brugghe  ;  ende  ooc  dat  gheen 
coopman  vande  voorseide  lxxij  en  zullen  moghen  residencie 
houden  binnen  aile  de  voorseide  lande  dan  binder  stede  van 
Brugghe  ;  ende  vêle  meer  anderc  pointen  waerof  de  brieven  van 
dien  mencioen  maken. 

Mids  welcken  de  stede  van  Bnigghe  omme  al  dat  voorseit  es  te 
ghccrighene,  heift  zckere  heeron  verghcift,  ende  ooc  andere  costen 
int  vercrighene  oostwaert  ende  int  reysen,  bedraghende  ter  somme 
van  vijf  duust  croonen.  Ende  aldoen  was  gheconsenteirt  bij 
hooftmannen  endo  dokenen,  vuter  name  vanden  ghemcenen  buke 
vander  voorseide  stede  dat  men  ghecrighen  zouden  ten  costen 
vander  voorseide  stede  de  voorseide  somme  van  vijf  duust  croonen, 
omme  die  te  emploierne  jnde  manieren  boven  verhaelt. 

Kituwen  Oroenenb,  onghecoùt,,  fol.  334^,  n.  3, 


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—  260  — 
1240.  — 1487,  11  Septembre. 

Les  héritiers  de  messire  Thomas  Soberini,  chevalier, 
avaient  attrait  messire  Thomas  de  Portunari,  en  restitution 
d'une  somme  de  4204  1/2  ducats  d'or  qui  lui  avait  été  remise 
en  dépôt,  à  condition  d'en  faire  tels  versements  dont  il  serait 
avisé  quatre  mois  para  vaut;  ou  tout  au  moins  en  nantis- 
sement de  cette  somme  entre  les  mains  de  la  justice.  Le 
défendeur  prétendait  que  la  somme  de  4204  1/2  ducats  d'or 
ne  lui  avait  pas  été  remise  à  titre  de  dépôt,  puisqu'il  avait 
été  convenu  entre  parties  qu'elle  serait  employée  au  fait  de 
marchandise,  et  que  les  profits  et  gains  en  provenant 
seraient  partagés. 

Le  collège  des  échevins  ordonna  le  nantissement  «  es 
mains  de  justice,  pour  en  oultre  procéder  et  aller  avant  en 
la  matière  principale  »,  les  dépens  réservés. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1487-88,  fol.  3,  n.  2. 


1241.  —  1487,  13  Septembre. 

Remise  par  le  collège  de  la  ville  de  Bruges  des  actes  de 
confirmation  des  privilèges  accordés  aux  marchands  de  la 
Hanse  d'Allemagne. 

Alzo  onlancx  loden  byden  ghedepiiteerden  myns  ghenadoghon 
heere  ende  vander  stede  van  Brugghe  die  gheweest  zyn  indc  laetster 
dachvaert  ende  vcrgaderiughe  ghehouden  by  den  ghedeputeerdca 
vandcn  lxxij  steden  vander  duytscher  hanze,  bînder  stede  van 
Lubeke,  belooft  es  gheweest  den  zelven  steden  te  doen  hebbene  ende 
leveren  in  handen  van  de  olderlieden  vander  nacie  van  de  duytsche 
hanze  alhier  residerende,  lettren  van  confirmacien  vanden  voor- 
seiden  mynen  ghenadeghen,  ende  van  mynen  ghcnadeghen  heere 
den  hertoghe  Phelips  zynen  zone  ousor  machteghe  prince,  vanden 
pointen  ende  articlen  te  Lubeke  voorseid  gheconcipiert  up  tstick 
vanden  staple  van  dese  voorseido  stede  van  Brugghe  ;  van  welken 


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—  261  — 

pointen  ende  articlen  do  voorseido  gbodeputecrde  vander  lxxij 
steden  de  voorseide  stede  yau  Brugghe  hebben  gbedaen  leveren  een 
quayer  in  parcbemiue  by  huoren  laste  gbeteykent  eade  gheaucten- 
tiquiert  by  meester  Jan  Barssebrugge,  secretaris  vande  voorseide 
stede  van  Lubeke  over  aile  de  selve  steden,  in  daten  van 
xx*°  dagbe  van  junius  lestleden  ;  ende  toote  dien  heraliedcn  te 
leveren  eene  lettre  van  deser  stede  onder  den  zegbei  van  verbande 
met  zeker  beioftc  van  assistencie  ende  bystandicbedo  gbeincor- 
porert  jnden  Groenenbouc,  Al  omme  onderboudingbe  ende  executie 
vanden  peynon  begrepcn  int  reces  vanden  zelven  staple.  Ende 
dat  achtervolgendo  der  voorseidcr  belofte  hendelic  zo  vêle  gbedaen 
es  gheweest,  eerst  an  onsen  voorseiden  ghenadegben  heere  omme 
tvercrighen  vande  voorseide  confirmatie,  ende  daer  naer  an  aile 
den  gbemeente  vander  voorseider  stede,  omme  de  zcgbelinghe 
vanden  voorseiden  lettren  van  verbande,  als  dat  de  zelve  lettren  van 
confirmacien  ende  verbande  gbeexpediert  ende  ghezeghelt  zyn  ghe- 
weest al  naer  der  voorme  ende  concepte  derwaers  overgbenomen. 
So  zyn  heden  byden  voorseiden  collège  jn  huerlieder  camere 
de  voorseide  twee  lettren  van  confirmacien  ende  verbande,  te 
wetene  de  zelve  lettre  van  confirmacien  die  gbetupliceirt  zyn,  de 
twee  van  dien  gbeleveirt  Jan  Polberne,  Heyndric  Zelync  ende 
Willem  Heyde,  jeghewordelic  olderlieden  vande  voorseide  natie 
vander  duytscher  banze,  deene  omme  stappans  ghesonden  te  zyno 
te  Lubeke,  ende  dandere  omme  albier  te  beboudene  jn  huren 
handen  gbelapt  (?)  vanden  xxj*^  dagbe  ougst  lestleden.  Ende  de 
voorseide  lettre  van  verbande  simpelic  jn  daten  van  den  eersten 
dagbe  van  deser  maent  van  septembris. 

Ende  dit  al  ter  conservacie  ende  onderhoudenesse  vanden 
voorseiden  staple;  zo  vander  zelver  leveringhe  wel  blyct  byden 
lettren  van  récépissé  ghezeghelt  mctten  zeghele  vander  voorseider 
natie  in  rooden  wasse>  daerof  heden  byden  zelven  olderlieden 
gheghevon,  ooc  gheregistreest  jnden  voorseiden  Groenen  bouck. 

Actum  xnj^  septembris  lxxxyij,  présent  beede  de  burch- 
meesters,  scepenenalle;  présent  Schoore,  Uten  Eelnare,  Baert,  de 
Keere,  Theymseke,  Helle,  Coolbrant,  Voorde,  trésoriers;  Roegiers, 
Drabbe,  Taye,  Delf  pensionarissen. 

Beç.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1487-88,  fol.  7^  n.  2. 


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—  262  — 

1242.  —  1487,  27  Novembre. 

l'rancisque  Martelli  avait  attrait  Renault  de  Ricassoly 
eu  paiement  de  300  Ib.  gros,  prix  de  plusieurs  draps  de 
soie  qui  lui  avaient  été  vendus  par  Jehan  Olivier,  en  son 
vivant  son  facteur,  suivant  les  livres  et  compte  tenus  par 
celui-ci.  Le  défendeur  prétexta  qu'il  ne  pouvait  faire  ce 
puioment  à  cause  d'une  saisie  pratiquée  par  Thomas  de 
Ptutunari.  Le  collège,  après  avoir  soumis  la  vérification 
dosdits  livres  et  compte  à  l'avis  d'experts,  décide  que  les 
300  Ib.  gros  pourront  être  payés  à  Martelli,  «  sous  bonne 
caution  et  seurte  audit  deffendeur  de  le  tenir  indempne 
a  cause  dudit  arrest  envera  ledit  messire  Thomas  de 
Portunari.  » 

Reg.  des  sentences  civiles,  ia-quarto,  de  1487-83,  fol.  49,  n.  1. 

Cette  caution  fut    fouraie,   le  8  Janvier  suivant,    par  Michel 
DMieere,  Pierre  de  Cassina  et  Adrien  Dnibbe.  76W.,  fol.  75,  n.  1. 


1243.  —  1487,  1  Décembre. 

Le  Consul  de  Portugal  avait  prétondu  jouir,  pour  sa 
nation,  eu  vertu  de  ses  privilèges,  du  même  droit  de 
préférence  que  les  Orientaux  et  les  Espagnols,  dans  la 
déconfiture  du  change  de  Guillaume  Roelens  ;  la  créance 
de  ses  nationaux  s'élevait  à  223  Ib.  13  s.  6  d.  gros. 
L'affaire  de  ces  deux  dernières  nations  ayant  passé  par  tous 
les  degrés  de  juridiction,  la  ville,  qui  était  déclarée 
responsable  de  ses  bureaux  de  change  à  elle  inféodés,  fit 
un  atermoiement,  par  lequel  elle  s'engagea  à  payer  les 
ci'tauciers,  suivant  un  ordre  de  distribution,  en  trois 
années  et  six  teimes,  à  la  S^-Jean  et  à  Noël  de  chaque 
année.  Le  consul  de  Portugal  avait  donc  réclamé  son  droit 
de  coUocation,  qui  fut  reconnu  parles  échevins. 

R'ig.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1487-88,  fol.  62  verso,  n.  8. 


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—  263  — 
1244.  —  1488,  23  Janvier. 

Nicolas  Spinula  avait  acheté  à  Jacques  de  Lulyano  trois 
cents  charges  d'alun,  dont  deux  cents  avaient  été  livrés  à 
Bruges  et  cent  le  devaient  être  à  Bergues  ;  à  condition  que 
si  cette  dernière  partie  ne  pouvait  être  livrée  en  temps 
convenu,  le  défendeur  lui  payerait  un  dédit  de  200  Ib.  gros. 
Et  il  réclamait  l'exécution  de  ce  dernier  point. 

Le  collège,  après  avoir  pris  l'avis  de  Real  de  Realy  et 
Lyon  Spingle  arbitres  désignés,  jugea  que  le  défendeur  sera 
tenu  faire  la  délivrance  desdis  aluns,  en  réservant  son  action 
envers  le  courtier  qui  était  intervenu  au  marché. 

Meg,  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1487-88,  fol.  86,  n.  1. 

1245.  —  1488, 15  Février. 

Gonsalve  Alphonse,  Jehan  Stevin,  Jehan  Vas,  Stevin  Dies, 
Gonsalve  Martines,  Pierre  Yanes,  Bellobras  Yanes,  Gonsalve 
Pieres,  Jehan  Fernandes  et  Fernande  Vas,  marchands 
portugalois,  avaient  été  condamnés  par  les  consuls  de  leur 
nation  à  laisser  Renault  de  Ricassoly ,  marchand  de  Florence 
et  Stevin  Yanes^  marchand  de  Portugal,  faire  décompte  des 
avaries  de  leurs  marchandises,  apportées  par  les  navires 
La  Olivero  et  La  Pigarre^  arrivés  récemment  à  Bruges  ;  et 
ils  appelèrent  de  cette  condamnation  au  collège  des 
échevins. 

Beç,  des  sentences  étoiles,  in-quarto  de  1487-88,  fol.  87,  n.  2. 

1246.  — 1488,  28  Février. 

Octroi  de  l'archiduc  Philippe  qui  déclare  non  arrestables 
pendant  six  semaines  les  patrons  et  navires  arrivant  auZwin» 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  463. 

Ce  terme  fut  prorogé  à  trois  mois  par  le  mandement  du 
20  Juin  1500. 


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—  264  — 
1247.  —  1488,  1  Juin. 

Lettre  des  bourgmestres  et  échevins  de  Bruges  contenant 
la  liste  des  privilèges  que  la  commune  a  votés  et  qu'eUe 
désire  voir  confirmer  par  le  duc  Philippe  lorsqu'il  aura 
atteint  sa  majorité. 

Voici  parmi  les  15  articles,  ceux  qui  se  rapportent  à  notre  sujet: 
1.  Que  l'ordonnance  sur  le  pilotage  soit  strictement  obserrée. 

7.  Les  marchands  étrangers  de  quelque  nation  qu'ils  soient,  ne 
pourront  vendre  de  marchandises  à  Bruges,  que  celles  qui  leur 
auront  été  envoyées  ou  consignées  de  l'étranger,  et  ils  devront  les 
vendre  à  la  halle,  sauf  le  droit  despoorters, 

8.  Ils  ne  pourront  acheter  de  biens  aux  foires  d'Anvers,  de 
Berg-op-Zoom,  de  Calais  ou  autres,  pour  les  revendre  en  Flandre, 
excepté  la  laine  anglaise  provenant  de  l'étaple  de  Calais,  comme 
cela  s'est  pratiqué  ;  et  bien  entendu  qu'ils  ne  pourront  traficqoer 
à  Bruges  des  marchandises  qu'ils  ont  reçues  en  échange. 

9.  Les  biens,  comme  l'alun,  la  couperose,  le  mercure,  et  autres 
qu'ils  reçoivent  de  l'étranger,  ils  ne  pourront  les  faire  manipuler 
ou  ouvrer  à  Bruges  ;  mais  ils  les  vendront  en  leur  état  naturel, 
sous  j)eine  de  50  Ib.  parisis  d'amende,  à  chaque  fois,  à  encourir 
tant  par  le  maître  que  par  l'ouvrier.  Le  doyen  de  la  CruudkaUt 
en  aura  la  surveillance. 

10.  Cet  article  sera  publié  de  temps  à  autre  à  la  bretèquc  et 
rigoureusement  exécuté. 

13.  Tous  monopoles  d'alun  et  autres,  qui  profitent  à  quelques 

uns  et  nuisent  au  plus  grand  nombre,  sont  et  demeurent  abolis  ; 

les  transgresseurs  seront  punis  du  bannissement  ou  de  correction 

arbitraire. 

luvent,  des  chartes  de  Bt^eSy  t.  VI,  p.  306,  n.  1230. 


1248.  —  1489  (vers). 

Mémoire  présenté  par  les  bourgeois  aux  hooftmans, 
énumérant  divers  points  à  résoudre  dans  la  prochaine 
paix. 


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—  265  — 

1.  Les  Espagnols  vendent  leurs  laines  par  sacs,  demi-sacs  et 
moins,  contrairement  à  la  ceure  de  la  Crunihalle,  qui  défend  à 
l'étranger  de  vendre  en  moindre  quantité  que  six  baies  de  laines 
ou    six  rôles  de  bavais. 

2.  Les  gens  de  métier  achètent  des  objets  de  leur  profession,  dont 
ils  travaillent  les  uns  et  revendent  les  autres,  faisant  ainsi  une 
concurrence  désastreuse  aux  marchands  bourgeois. 

3.  Il  est  déraisonnable  que  l'ouvrier  exerçant  métier  de  bourgeois 
(poorters  neeringhe),  no  contribue  pas  aux  impositions  et  tailles  (sçot 
ende  lot),  à  côté  des  bourgeois  :  de  même  les  courtiers,  qui  auraient 
à  opter  entre  le  courtage  et  l'exercice  du  métier. 

4.  Il  est  urgent  d'arrêter  un  tarif  pour  les  courtiers,  et  de  réprimer 
les  commissions  qu'on  prélève  sur  les  deniers  pupillaires,  mutations 
et  transferts,  etc. 

Ajoute.  5.  Les  tailleurs  coupent  les  draps  anglais  et  en  confection- 
nent des  habillements  à  vendre. 

6.  Le  courtier  ne  peut  faire  de  commerce  pour  son  compte  :  ce 
qui  est  usure. 

Copie  sur  papier  ;  écriture  de  l'époque. 
Invent,  des  chartes^  1*"  supplément,  n.  69. 
Publié    en    partie    dans    le    CaHuîaire  du  consulat 
d'Espagne,  p.  143. 


1249.  —  1489,  3  Avril. 

Traité  de  commerce  et  de  navigation  entre  Henri  VII 
roi  d'Angleterre,  Philippe,  archiduc  et  comte  de  Flandre, 
et  les  villes  de  Gand,  Bruges  et  Ypres. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  316,  n.  1234. 
Imprimée  en  entier  îoc.  laud. 

Lettres  ampliatives,  délivrées  à  la  ville  de  Bruges,  le  7  Avril  1489. 
Ibid.,  n.  1235. 


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—  266  — 

1250.  —  1489,  6  Avril. 

Appointement  délivré  par  la  loi  de  Bruges  en  suite  du 
traité  de  commerce  et  de  navigation  avec  l'Angleterre  du 
3  Avril  précédent. 

Universis  et  siagulis  présentes  litteras  inspecturis,  visuris  et 
audituris.  Biirgimagistri,  Scabini,  Consules,  Hoofmanni,  Decani, 
magistratus  et  tota  communitas  opidi  Brugensis  in  Flandria, 
salutem.  Notuni  facimus  quod  ciim  inter  Johannem  Arundell, 
decani  cathedralis  Exoniensis,  consiliariuni  Xpianissirai  et  illus- 
trissimi  principis,  domini  Henrici,  Dci  gracia  Regni  Anglie  régis, 
domini  Hibernie  ;  et  Ricardum  Gough,  armigerura  ;  commissarios, 
procuratores  et  nuncios,  prout  ex  tenore  mandati  eorum  légitime 
constat  et  apparet  ;  nomine  domini  sui  Régis  Henrici,  pro  se,  suis 
regno  Anglie,  dominio  Hibernie,  villa  et  marchijs  Calesie  et 
subditorum  eiusdem.  Et  Reverendum  in  Xpo  patrom,  dominum 
Raphaelem  episcopum  Rofensem,  abbatem  sancti  Bavonis  ; 
Ludovicum  de  Gruuthusa,  militem,  comitem  de  Wincestre, 
locumtenentem  clarissimi  et  prepotensis  domini  Philippi  de  Cieves 
et  de  la  Marka,  domini  de  Winendale  in  Flandria,  tune  absentis  ; 
et  nonnullos  consiliarios  illustrissimi  principis  nostri  naturalis, 
.  Philippi,  archiducis  Austrie,  comitis  Flandrie,  etc.  ;  necnon 
potentus  et  magistratus  triura  membrorum  Flandrie,  pro  et  nomine 
illustrissimi  principis  nostri  naturalis,  Philippi  archiducis  et 
comitis  prcfati,  pro  subditis  eiusdem  comitatus,  de  tercia  aprilis 
certa  capitula  federis,  amicitie  et  intercursus  marchandisiarum 
imprime  fuerunt  ordinata,  concordata,  conclusa  et  emologata, 
prout  in  littcris  desuper  confectis,  in  quibus  mandatum  de  quo 
supra  fit  meotio  de  verbo  ad  verbum  est  insertum,  plenius 
continetur. 

Et  licet  in  eisdem  capitulis,  potissime  in  primo,  secundo,  quarto, 
undecimo  et  nonullis  aliis  articulis  et  capitulis  expresse  caniatur  : 
quod  mercatores  Anglie,  Hibernie,  ville  et  marchiarum  Calezie, 
eorum  factures,  familiares  et  ministri  possunt  cum  quibuscumque 
eorum  bonis  et  marchandisiis  in  Flandriam  sccure  venire,  et  ibidom 
cum  quibuscumque  mercatoribus  meixari  et  coni  merci  uni  laccrii 
quarumcumque    rerum    et    marehaaJiâiaruni,    omui    impedimenta 


,  Google 


—  267  - 

coDtradicione  seclusis  ;  et  in   huiusmodi   intcrcursam,  nulle   fuit 
marchandisie,  nulla  bona  exepta. 

Sed  quia  omnia  et  singula  bona  qualiacumque  et  qualescumque 
marcbandisie  huiusmodi  fuerint  inFlandriatn  et  stapulara  Brugensem, 
que  liberrima  asseritur,  cuiuscumque  nationis  fuerint  indififerenter 
recipiuntur  etadmittuntur;  ita  quod  tam  intercursus  quam  stapule 
Brugensis  huiusmodi  yigore,  panni  anglicani  per  totam  Flandriam 
merito  possint  et  debeant  libère  recipi  et  admitti,  sicut  cetere 
mercatorum  Anglie  domiui,  Hibernie,  ville  et  marchiarum  Calesie 
marchandisie  recipiuntur  et  admittuntur. 

Nihilominus  obsistentibus  consuctudine  ac  nonuUis  prohibicionibus 
ac  proclamationibus  dudum  factis,  quibus  panni  anglicani  ab 
ingressu  comitatus  Flandrie  a  nonnuUis  annis  citra  sunt  prohibiti  ; 
verentur  timentque  mercatores  regni  Anglie,  dominii  Hiberni,  ville  et 
marchiarum  Calesie  predictorum  pannos  huiusmodi  anglicanos  ad 
stapulam  Brugensem  déferre,  mulctam  et  penam  dudum  introductam 
formidantes,  nisi  ampliorem  desuper  habuerint  a  nobis  deliberacio- 
nem,  licentiam,  permissionem  et  facultatem. 

Quamobrem  nos  prefatorum  oratorum  et  commissariorum  rationi- 
bus,  petitionibus  et  inslautibus,  rcquisitionibus  nomino  mercatorum 
predictorum  nobis  factis  promoti  adcomplaceuciametiamsingularem 
serenissimi  domini  Régis  Anglie,  subditorum  et  mercatorum  eiusdem 
et  ut  peculiarius  favor  prefati  domini  Régis  pro  toto  comitatu 
Flandrie  obtineatur,  et  regia  sua  Maiestas  se  graciose  reddcre  velit 
in  nonnuUis  punctis  per  mercatores  Flandrie  petitis,  et  quibus  in 
dicta  ad  vicesiman  mensis  junii  statuta  plenior  fiet  communicatio, 
et  tandem  mercatore  rcgiii  Anglie,  dominii  Hibernie,  ville  et 
marchiarum  Calesie  placitum  fieri  possit. 

Quod  stapulam  pannorum  Anglie  unice  Brugis  observet,  matura 
habita  desuper  deliberacione  et  communicacione  ;  pro  nobis  to toque 
territorio  Brugensi,  considérantes  libertatem  stapule  dicti  huius 
oppidi  Brugensis,  ad  quam  omnes  marchandisie  indiffereuter, 
nuUis  exceptis,  libère  adduci  possunt. 

Tenore  presentium  declaramus  quod  durante  intercursu  generali 
predicto,  huiusmodi  panni  Anglie,  in  grosso  paccati  et  fardellati, 
terra,  mari  aut  aquis  dulcibus,  per  totum  territorium  Brugense, 
ad  stapulam  Brugensem,  per  dictes  mercatores  eorumque  factores, 
familiares  et  ministres  libère  vehi,  adduci  et  transdubi  ;  eademque 


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—  268  — 

libertate  et  conditioue  stapule  potientur,  sicuti  cotera  qualia- 
cumque  bona  et  mercimonia  que  ad  dictam  stapulam  vehuntur, 
adducentur  et  transducuntur. 

Predictis  Anglie,  Hibernie,  ville  et  marchiarum  Calesie,  et 
nullius  alterius  nationis  mercatoribus,  licentiam,  concessionem  et 
facultatem,  quod  ia  dicto  oppido  possiut  huiusaiodi  paanos 
vendere,  preparare,  tingere,  toûdere,  aliasque  meliori  et  convenen- 
tioni  modo  quo  veliat  disponere  et  disponi  facere,  eosdem  vendere, 
commutare,  alienare  et  ad  libitum  educerc  vel  transducere,  educi 
vel  transduci  facere  ;  solvendo  pro  dictis  pannis  ad  stapulam 
predictam  tranducendis  vel  trausportandis,  jura  et  theolonia 
antiqua  débita  et  consueta  ;  et  non  alia  consuetudinibus,  statutis, 
artibus,  ordinationibus,  proclamationibus  incontinuum  editis  sive 
in  posterum  edendis,  non  obstantibus  quibuscumque. 

Promittentes  nos  dictos  mercatores  in  pannorum  Anglie  ad 
stapulam  Brugensem  transductione  et  venditione  defensuros,  in 
et  per  totum  territorium  nostrum  contra  omnes  et  singulos 
contradicere  volontés,  durante  tempore  dicti  intercursus.  Proviso 
tamen  quod  nullius  alterius  nationis  mercatoribus  liceat  sive 
licebit  pannes  Anglie  ad  stapulam  Brugensem  predictam,  aut  in 
territorium  eiusdem  ducere  vel  ibidem  vendere,  aut  alio  quovis- 
mo^o  commutare,  sub  pena  forisfacture  eorumdem  pannorum. 
Quorum  una  pars  ad  oppidum  Brugense,  altéra  ad  fraternitatem 
Sancti  Thome  Cantuariensis  apud  Carmelitas  in  eodem  oppido, 
et  tercia  ad  inventorem  et  denunciatorem  spectare  debent  et 
spectabunt. 

Proviso  insuper  quod  huiusmodi  pannes  mercatores  Auglie  neque 
per  se,  neque  per  familiares,  aut  iuterpositas  personas  scindi  faciant 
autpartiri;  neque  particulariterscindendoulnatim  pannes  huiusmodi 
in  aliqua  parte  Flandrie  vendere  aut  vendi  facere. 

Quodque  desuper  et  pro  pannis  eorum  particulatim  scindendis  et 
ulnatim  partiteque  vendendis,  nunquan  a  principibus  et  comitibus 
Flandrie  licentiam  aut  libertatem  sunt  petituri.  Sed  ut  premittitur 
in  grosso  intègres  pannes  dumtaxat  vendere  possint,  alienare, 
commutare,  et  per  totum  territorium  Brugense  inducero,  trans- 
ducere et  reducere,  seu  alienari,  comrautari,  induci,  transduci  et 
educi  facere. 


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—  269  — 

In  quorum  omnium  fidem  et  testimonium  premissorum  présentes 
litteras  appensione  sigilli  dicti  oppidi  Brugensis,  pro  nobis  omnibus 
eiusdemque  oppidi  suppositis  fecimus  communiri,  anno  Domini 
millésime  quadringentesimo  octuagesimo  octave,  more  ecclesie 
Gallicane  scribendi,  mensis  aprilis  die  sexta  ante  Pascha. 

Et  sic  signatum  super  plicam,  J.  Roegiebs. 

CartuL  Groenenbouc  B,  fol.  60,  n.  1. 


1251.  —  1490,  23  Janvrier. 

Quittance  délivrée  par  Alaerde  Coopman,  conseiller  et 
trésorier  des  guerres  du  roi  des  Romains,  nostre  sire  et 
monseigneur  l'archiduc  son  fils,  aux  bourgmestres, 
échevins  et  trésoriers  de  la  ville  de  Bruges,  de  la  somme 
de  1800  livres  de  gros  en  monnaie  blanche  et  deniers 
appelés  copenoleSy  pour  le  prix  de  six  gros  de  monnaie  de 
Flandre  la  pièce  ;  à  l'ordonnance  de  monseigneur  le  comte 
de  Nassau,  premier  chambellan  «  et  autres  gens  du  conseil 
et  des  finances  du  Roy  nostredit  seigneur  estans  a  présent 
en  ceste  ville  de  Bruges,  »  pour  en  faire  paiement  «  aux 
gens  de  geurre  estans  à  Saint-Omer  et  ou  pays  de  West.  » 
Ladite  somme  à  imputer  sur  leur  portion  de  la  composi- 
tion ou  amende  ordonnée  par  le  traité  de  paix  de  Tours. 
La  présente  quittance  n'a  été  délivrée  que  sous  réserve 
d'approbation  du  Duc  de  Saxe,  lieutenant  général,  et  des 
gens  du  conseil  et  des  finances. 

Eeç.  des  sentences  civiles^  in-qaarto,  de  1489-90,  fol.  9,  d.  2. 


1252.  —  1490,  5  Février, 

Confirmation  par  la  loi  de   Bruges  des  privilèges   deçj 
Espagnols. 

L'art.  4  portait  : 


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~  270  — 

«Quant  à  la  demande  de  pouvoir  charger  au  port  de  TÉcluse  toutes 

les  marchandises  quUls  auront  achetées  à  Anvers,  en  Hollande  et 

et  Zélande  ou  ailleurs,  sans  devoir  les  trausiter  par  Bruges,  cela  leur 

est  accordé  à  condition  qu'ils  viennent  déclarer  par  serment  au* 

bourgmestre  ou  à  nu  échevin  et  au  greffier,  que  ce  transit  ne  peut  so 

faire  «  par  changement  de  vent,  par  gelées  ou  faulte  deaues  entre  le 

Dam  et  Loscluze  »,  mais  alors,  ils  devront  payer  au  receveur  commis 

«  les  coustumes  et   droits  accoustumez,  sans  préjudice  du  droit  de 

«  lestaplo  ». 

CaHulaire  du  consulat  d^ Espagne,  p.  143. 


1253.  —  1490,  8  Février. 

Points  et  articles  accordés  par  le  magistrat  de  Bruges 
à  ceux  de  la  nation  d'Italie  pour  hâter  leur  retour  en 
cette  ville. 

Comme  honnorables  et  saiges  seigneurs  Victor  de  Cadapesero, 
Piere  Baudiu,  Bénigne  de  Cassina  et  Francisque  Genesy,  députez 
des  cousais  et  marchaus  des  nations- y taliennes,  pour  et  ou  nom 
desdictes  nations,  et  aussi  de  tous  autres  marchans  ytaliens 
accoustumez  de  résider  en  la  ville  de  Bruges  joinctz  ensemble  ;  et 
avecq  eulx  Adriaen  Drabbe,  conseillier  et  pensionaire  dicelles 
nations  ;  aient  requis  a  ceulx  de  la  loy  de  ladicte  ville  de  Bruges 
eulx  estro  accordez  et  octroyés  certains  poins  et  articles  pour  eulx 
par  déclaration  baillez  oultre  par  escript. 

Sur  ce  eu  par  lesdis  de  la  loy  communication  et  advis  premiers 
avecq  les  notables,  et  après  les  hooftmans  et  doyens  dicelle  ; 

Aulx  dessusdis  députez,  pour  et  ou  nom  desdictes  nations 
ytaliennes  et  des  suppostz  dicelles,  ont  este  accordez  et  octroyez 
les  points  et  articles  qui  sensuycnt. 

1.  Premièrement  ou  jlz  demonstrent  que  les  marchans  desdictos 
nations  et  leurs  suppostz  depuis  cincq  ou  six  ans  cnca,  tant  avant 
les  derrenicres  commocions  et  divisions  qui  ont  este  en  ladicte 
ville  do  Bruges  comme  durant  jcellcs,  ont  par  plusieurs  fois  este 
empcscliiez  eu  corps  et  on  biens  de  non  povoir  partir  de  ladicte 
ville,  et  aler  es  foires  voisines  ou  ailleurs  a  leur  plaisir  ;  par  quoy 


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—  271  — 

ils  ont  soustenu  plusieurs  dommaiges  et  interestz  irréparables  ; 
requeraus  que  doresénavant  plus  uo  leur  soit  fait  le  semblable,  et 
que  doreseuavant  a  touttes  heures  et  a  touttes  fois  quil  leur  plaira, 
ils  puissent  partir  avecq  leursdis  biens  ou  autrement  à  leur  plaisir, 
sans  ce  que  par  iceulx  de  Bruges  leur  soit  fait  ou  donne  deffense 
ou  empêchement  au  contraire. 

Il  a  este  dit,  conclu  et  accorde  que  les  marchans  desdictes 
nations  ytaliennes  et  leurs  suppostz  touttes  et  quantesfois  qui  leur 
plaira,  pourront  avecq  leurs  biens  ou  autrement  partir  hors  ladicte 
ville  pour  aler  et  leurs  biens  transporter  es  foires  voisines  ou 
ailleurs  a  leur  plaisir.  Sans  que  doresénavant  Ion  leur  pourra  en 
ce  faire  aucun  empeschement  ou  deffense,  soit  par  cry  publicq 
a  la  bretecque  ou  autrement  en  aucune  manière. 

2.  Item^  quant  a  la  requeste  que  lesdis  des  nations  ytaliennes  ont 
requis  non  obstant  que  jusques  a  ores  lesdis  de  Bruges  ont  maintenu 
et  maintiennent  que  le  droit  de  leur  estaple  est  tel  que  tous  biens 
arrivant  ou  port  de  Lescluse  doivent  estre  menez  en  ladicte  ville  de 
Bruges  comme  a  leur  estaple,  sans  aucunement  avoir  regart  ou  telz 
biens  ont  este  achatez  ne  aussy  en  quel  lieu  Ion  les  veult  avoir 
menez;  par  quoy  et  que  souventes  fois  quant  tels  biens  arrivent  ou. 
dit  port,  les  navires  ésquelles  Ion  les  veult  chargier  sont  prestes  et 
ont  vent  propice  pour  partir  ;  ce  que  ne  leur  est  possible,  par  ce  quil 
est  force  que  on  les  maine  préalablement  en  ladicte  ville  de  Bruges  ; 
advient  quils  demeurent  en  chemin  par  faulte  deaue  ou  autrement, 
aucune  fois  six  ou  huit  jours,  ou  plus;  ce  que  par  plusieurs  fois  a 
este  cause  de  lentiere  perdicion  de  leur  voyage  au  grant  desplaisir 
et  dommage  des  marchans  de  ladicte  nation  ;  et  que  plus  est  au  grant 
interest  de  ladicte  ville  de  Bruges,  parce  que  pluiseurs  a  cause  de 
ce  ont  fui  ledit  port,  requerans  sur  ce  provison  convenable. 

Sur  ce  a  este  conclu,  dit  et  accorde  que  tous  biens  qui  par  les 
marchands  desdites  nations  ou  leurs  suppostz  ou  de  par  eulx  seront 
achatez  soit  en  Brabant,  Hollande,  Zellande  ou  ailleurs  es  pays  de 
pardeca  et  qui  arriveront  oudit  port  de  TEscluse  pour  estre  chargiez 
en  aucun  navire,  et  estre  menez  et  venduz  hors  du  pays  et  conte  de 
Flandres,  se  puissent  chargier  ou  borfc  de  navire  pour  les  veer  et 
transporter  hors  dudit  port,  sans  quils  soient  constrains  les  mener 
en  ladicte  ville  de  Bruges  ;  moyennant  que  préalablement  ils  en 
aient  consent  et  congie  de  lun  des  bourgmaistres  ou  de  lun  des 


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—  272  — 

escheyins  avecq  le  greffier  principal  de  ladicte  ville  Bruges.  Lesquels 
sur  ce  prenant  le  serement  de  ceulx  qui  requeront  ledit  congie  que 
la  nécessite  et  pour  éviter  dommaiges  évidentes  les  contraint  a  le 
demander,  seront  tenuz  incontinent  et  sans  delay  eulx  bailler 
ensengement  adreschant  au  commis  de  ladicte  ville  de  Bruges  a  la 
garde  de  lestaple  dans  ladicte  ville  de  Lescluse.  En  lui  ordonnant 
laissier  ausdis  marchans  desdictes  nations  et  leurs  suppostz 
chargier  leurs  marchandises  en  telz  navires  quil  leur  plaira 
de  les  mener  dehors,  sans  quils  soient  constraius  les  mener 
audit  Bruges  ;  moyennant  toutesfois  quils  en  paient  les  coustumes 
et  droiz  accoustumes  et  y  appartenans  ;  saulf  que  quant  le  cas 
escherra,  que  les  gallees  ou  autres  navires  gysans  ou  port  de 
Lescluse,  seront  croisées  pour  partir,  et  que  aucuns  biens  ou 
marchandises  arriveront  en  icellui  port  pour  estre  chargies  en 
icelles,  que  lors  selon  la  nécessite  que  y  se  trouvera,  le  garde  de 
lestaple  oudit  lieu  de  Lescluse  poura  donner  congie  et  licence  de 
povoir  chargier  lesdis  biens  et  marchandises  esdictes  gallees  ou 
autres  navires,  sans  que  pour  ce  il  soit  de  nécessite  venir  à 
Bruges,  pourveu  que  riens  ne  se  mectra  a  terre  oudit  Ëscluse.  Et  le 
tout  sans  preiudice  du  droit  de  lestaple  de  ladicte  ville  de  Bruges. 

3.  Kern,  la  ou  ilz  requirent  que  quant  le  cas  escherra,  que  aux 
marchans  desdictes  nations  et  leurs  suppostz  seront  ammenes 
aucuns  biens  en  ladicte  ville  de  Bruges  qui  seront  mouliez  ou  gastez, 
aians  mestier  de  visitacion,  et  remède  pour  les  ressuer  et  remectre 
en  estât  leur  est  accorde  et  consenti,  quils  les  puissent  ressuer  et 
faire,  ou  faire  faire  mectre  en  point  et  estât  par  leurs  serviteurs 
ou  autres  a  leur  plaisir,  sans  en  demander  licence  a  personne  ; 
actendu  que  souventes  fois  est  advenu  que  par  la  difficulté  de  ladicte 
licence,  aucunes  marchandises  en  ont  este  totalement  perdues. 

Le  contenu  dudit  article  leur  est  accorde,  moyennant  quils 
seront  tenus  de  demander  congie  et  licence  au  doyen  de  la  halle 
de  ceste  ville.  Et  en  cas  que  il  ne  leur  consente  du  matin,  que  ils 
le  pouront  faire  lapresdiner.  Et  sil  ne  le  fait  lapresdiner,  quils  le 
pourront  faire  le  lendemain  a  leur  bon  plaisir.  Le  tout  sans  fraude 
ou  malengien  ;  et  sans  ce  prosent  accord  estendre  ou  amplier  a 
aucunes  mauvaises  conséquences. 

4.  Item,  quant  a  la  requeste  que  lesdis  des  nations  requirent  tant 
pour  eulx  que  pour  leurs  suppostz  et  serviteurs  destro  affranchii 
du  droit  des  assises  du  vin  quils  dispensent  en  leurs  bostelz. 


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—  278  — 

Sur  ce  leur  est  octroie,  consenti  et  accorde  da^oir  telle  franchise 
et  grâce  comme  ont  eu  et  auront  ceulx  de  la  nation  Despaigne 
residens  en  la  dicte  ville  de  Bruges. 

5.  Item^  la  ou  lesdis  des  nations  requirent  et  supplient  que  quant 
aucuns  de  leurs  nations  ou  leurs  suppostz  seront  doresenavant 
a r restez  en  ladicte  ville  de  Bruges  pour  cas  civil,  leur  est  accorde 
et  consenti  quils  se  puissent  faire  replesgier  par  marchans  residens 
et  tenans  lieu  fermé  en  icelle  ville  ;  sans  estre  tenus  de  bailler 
caution  bourgeoise  ;  attendu  que  par  faulto  de  bourgeois,  souven- 
tesfois  les  marchans  ont  este  boutez  en  prison  a  leur  grant  regret, 
et  par  ce  venus  en  dangier  de  perdre  leur  crédit. 

Le  contenu  dudit  article  leur  a  este  octroie,  consenti  et  accorde, 
pourveu  toustesfois  que  quant  telz  marchans  aians  este  prins  et  eulx 
constituez  pleâges  pour  lesdis  marchans  de  ester  et  venir  a  droit, 
seront  comparuz  pardevant  la  loy  de  ladicte  ville  de  Bruges,  que  se 
par  icelle  est  dit  que  plus  grande  caution  y  chiet,  quilz  naient  baillie 
paravaut,  quils  seront  tenuz  de  la  bailler  au  dit  et  jugement  de  ceulx 
de  ladicte  loy  de  Bruges. 

6.  Itenij  ou  les  députez  desdictes  nations  requirent  que  tous  les 
points  et  articles  dessusdis  leur  soient  donnez  lettres  souffisantes, 
contenant  promesses  et  obligation  dentrcteuement,  sans  jamais  aler 
au  contraire. 

Lesdis  de  Bruges  leur  accordent  le  contenu  de  cest  article  si  avant 
que  mestierest,  moyennant  toutes  voies  quils  tiengnent  dorese- 
navant leur  résidence  et  lestaple  de  leurs  biens  en  ladicte  ville  de 
Bruges,  ainsi  quils  sont  accoustumez  de  faire.  ) 

Actum  le  viu*  jour  de  février  lan  mil  ccc,  iiij^*  et  neuf. 

Carlul.  Oroenenbouc  B,  fol.  161,  n.  1. 


1254.  —  1490,  3  Avril. 

Sur  la  plainte  des  drapiers  de  Termonde  fréquentant  la 
foire  de  Bruges,  que  malgré  les  chartes  de  franchises,  on 
exigeait  une  taxe  de  deux  gros  par  pièce  sous  prétexte  d'un 
droit  de  halle,  le  magistrat  décide  que  cette  taxe  sera 

18 


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—  274  — 

réduite  de  moitié  :  et  pour  la  garantie  (verzekesthede)  quHs 
avaient  demandée,  il  répond  que  toute  garantie  leur  sera 
continuée  comme  par  le  passé,  à  l'égal  de  tous  autres 
marchands  étrangers. 

Reg,  des  sentences  civiles ^  in  quarto,  de  1489-90,  fol.  18  vcrao.  n.  % 


1255.  —  1490,  17  Avril. 

Alexandre  Mosscheron ,  pour  lui-même,  et  Nicolas  Pagant, 
au  nom  de  la  compagnie  des  Mosscherons  établie  à  Rome  et 
Florence,  d'une  part;  et  Guillaume  Cainget,  d'autre  part; 
sont  convenus  de  soumettre  leur  différend  au  sujet  de  l'achat 
en  participation  et  de  la  vente  d'une  certaine  quantité  de 
draps  anglais  montant  à  la  valeur  de  1384  livres  sterlings, 
à  l'arbitrage  de  Aleanes  de  Boulogne,  François  Parraentier, 
Joos  Van  Dorle  et  Jean  Weyts,  courtier;  avec  l'engagement 
d'exécuter  et  approuver  leur  sentence  sous  peine  de 
cinquante  marcs  d'argent,  à  partager  par  tiers  entre  le 
prince,  la  ville  de  Bruges  et  la  partie  poursuivant  le  défaut. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  d6  1489-90,  fol.  20  verso,  n.  1. 


1256.  —  1490,  17  Juin. 

Sur  la  remonstrance  faicte  par  devant  le  commun  collège 
deschevins  de  la  ville  de  Bruges,  en  leur  chambre,  par  les  depatez 
des  marchans  des  gallees  apresent  arrivez  en  Anvers,  de  ce  que 
lesdictes  gallees  au  contraire  de  leurs  franchises  et  previleges 
quilz  ont  en  ladicto  ville  do  Bruges,  ne  sont  arrivez  a  Lescluze, 
et  en  oultre  les  biens  estans  en  yccUes  ammenez  en  icelle  ville  de 
Bruges  comme  a  leur  droit  estaple  ;  et  que  ce  a  este  a  cause  qoe 
le  passaige  a  este  et  est  cloz  audit  Escluze,  et  non  par  lear 
coulpe  ;  requeraus  que  ce  non  obstant  leur  fust  accorde  et  consenti 
de  povoir  ammener  leurs  biens  et  marchandises  quilz  ont  apportez 


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—  275  — 

osdictes  gallees  en  ladicte  ville,  et  les  illec  vendre  et  distribuer 
en  telle  liberté  et  franchise  comme  ilz  et  leurs  prédécesseurs  ont 
par  cidevant  accostume. 

Par  ledit  collège  deschevins  eulx  oys,  a  la  contemplation  desdis 
marchans,  et  pour  le  bien  et  avancement  de  la  marchandise,  a 
iceulx  marchans  a  este  consenti  et  consentent  en  tant  que  en  eulx 
est,  que  lesdis  marchans  sans  preiudice  de  leursdictes  franchises 
et  previleges,  ilz  et  chacun  deulx  pourront  venir  marchandement, 
et  mener  et  faire  mener  leurs  biens,  denrées  et  marchandises,  soit 
a  chariot  ou  par  eauwe  en  ladicte  ville  de  Bruges  ;  et  les  y  vendre, 
distribuer,  autrement  en  faire  leur  prouffit  en  ensuyant  leurs 
dictes  franchises  et  previleges  ainsy  quilz  ont  par  cidçvant 
accoustume  de  faire  ;  sans  que  a  eulx  ou  aucun  deulx,  en  corps 
ou  en  biens,  sera  ou  pourra  estre  fait  aucun  destourbier, 
molestacion  ou  empeschement  au  contraire  diceulx  leurs  franchises 
et  previleges  en  aucune  manière  ;  pourveu  quilz  ne  facent  ou  pour- 
chassent chose  preiudiciable  a  ceste  dicte  ville,  a  nous  ne  aux 
habitans  dicelle.  Et  que  ce  présent  accord  ne  soit  preiudiciable 
à  ladicte  ville  de  Bruges  en  temps  avenir. 

Actum  en  ladicte  chambre  soubz  le  seel  aux  causes  de  ladicte 
ville  de  Bruges,  cy  mis  en  placcart  ;  ensemble  le  signe  manuel 
du  greffier  dicelle  ville,  le  dixseptiesme  jour  de  jung  lan  mil 
quatre  cens  quatre  vins  et  dix. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1489-90,  fol.  80,  n.  1. 


1257.  —  1490,  8  Juillet. 

Se  brochte  over  namptierende  Grégoire  Lommelin,  achter 
volghende  zekeren  appoinctement  ter  camere  vander  stede  van 
Brugghe  ghegheven,  in  handen  vander  wet  : 

Twee  juweelen,  te  wetene  een  lelye  daer  dat  inde  voet  een  groot 
balays  staet  ghestoffeirt  met  vêle  grote  perlen  ende  andere 
ghesteenten  ;  ende  een  plume  daer  inné  andcn  voet  staet  een  blomme 
van  dyamanten,  ghestoffeirt  met  vêle  dyamanten  ende  perlen  ende 
ghesteenten;  beede  bewaert  elc  in  een  custode; 

Voor  de  somme  van  vyf  hondert  ende  veertich  ponden  grooten,  in 
cooppinholen  te  vj  gr.  stic.  Ende  dit  over  de  principale  lossingiie 


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—  276  — 

vander  somme  van  xxx  Ib.  gr.  sjaers  losrenten  den  penning  achtiene, 
die  de  kînderen  van  wylen  Ancelmus  Adorne  hebben  bezet  op 
zekere  husinghe,  hem  ende  zine  broeders  toebehoorende,  teene 
daerinne  dat  hy  woont,  ende  tweede  in  de  Spaengaerts  strate  binder 
Toorseider  stede  van  Brugghe,  die  hemlîeden  commen  waren  van 
hueren  vadere. 

Jteç,  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1489-90,  fol,  35,  b.  2. 


1258.  —  1490,  29  Novembre. 

Traité  conclu  entre  le  comte  Nassau  et  le  magistrat  de 
Bruges,  plus  connu  sous  le  nom  de  paix  de  Damme. 

On  y  stipulait,  entre  autres,  que  les  Brugeois  seront  réintégrés 
dans  le  droit  d'étape,  la  franchise,  de  confiscation-  et  tous  les 
autres  privilèges  dont  ils  avaient  naguère  la  jouissance. 

CartuU  Groenenbottc  B,  fol.  70. 

125».  —  1491-92. 

Compte  communal  de  1491-92,  fol.  180  vei-so,  n.  2. 

Item  vto  dien  dat  den  zesten  dach  van  octobre  a"*  xnu*'  xcj  bij 
den  ghemeenen  collège  van  scepenen  vander  stede  van  Brugghe 
ter  camere,  metsgaders  den  trésoriers  van  diere,  ghelast  was 
Alyanus  de  Bouloigne  een  vander  voorseider  trésoriers,  vtor  name 
vander  zelver  stede,  te  treckene  binnen  der  stede  van  Andworpen 
ende  elders,  omme  te  ghecrighene  tzij  ter  finanche,  ter  wissel  ofte 
bij  coopmanscepe  de  somme  van  xxvj*^  bourgonssche  guldenen 
ofte  de  waerde  van  dien,  alzo  dat  breeder  eudo  claerder  blijct 
bijden  acten  danof  zijnde.  So  es  volghende  desen  bijden  voorseiden 
Alyanus.  zo  verre  gheprocedeirt  ende  ghedacn  gheweist  als  dat  hij 
vp  de  voorseide  somme  ghecocht  heift  joghens  Philips  vanden 
Berghe,  mids  dat  aldoe  ghereede  penninghen  niet  wel  raoghelic 
waren  te  furnierne,  xu  sticken  satyns  ende  iiu  sticken  damast, 
lanc  tsaraen  v^  lxix  cllen  ende  een  hnlf,  tcius.  iiij  d.  gr.  délie, 
beloopende  iiio"  xiiij  Ib,  xvitj  s.  nu  d.  gr.  te  betalone  biuuen 


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—  277  — 

zes  maenden,  de  goudia  andries  gulden  te  XL  gr.  ti^tic  ;  ende  dlo 
stappans  weder  vercocht  ende  ghegheven  omme  u  s.  vj  d.  gr. 
délie,  overmids  de  groote  nécessite  ende  zwaeren  noodt  van 
penninghen  die  de  voorseide  stede  van  Brugghe  van  doene  hadde 
omme  aergher  bij  dien  beschudt  ende  beiefc  te  wesene  ;  vp  welke 
somme  ghecommen  esjn  verlieze,  te  wetene  vp  tvoorseide  sattijn  • 
en  de  daraast  xxj  Ib.  vu  s.  lU  d.  gr.  ende  vp  de  penninghen 
commende  vanden  vercoopene  van  diere,  niids  der  rijzinghe 
vanden  ghelde,  xviu  ib.  xix  s.  viu  d.  Item,  noch  zonderlinghe 
gheconsidcreirt  ende  gliemerct  dat  de  zelve  stede  liaer  metter 
voorseide  somme  niet  ghehelpen  nocli  ooc  secoureren  en  mochte 
jade  noodzakeHcke  affairen  die  zoe  aldaer  supporteren  ende 
daghelicx  draghen  mocste,  eensdeels  omme  de  betalînghe  vanden 
volcke  van  oorloghen  ligghcnde  ton  Damme  ;  so  was  nocli 
ghenomen  ter  financlie  vter  name  vander  voorseider  stede  bij  deu 
zelven  Alijanus  trésorier  jegliens  Blazius  Balbano  xix^  nu"  vu 
goudine  andries  guldenen  ende  ecn  half  te  xl  gr.  elc  stic,  die  te 
betalene  ten  diversschen  terminen  ;  vp  welke  somme  jnsghelijcx 
ghecommen  es  te  verlieze  ciu  Ib.  vu  s.  ende  viu  d.  gr.  ; 
commende  al  tsamen  de  voorseide  verliezen  ter  cause  vande 
voornoemde  xxvj^  guldenen,  mids  trijzen  daghelicx  vanden 
penninghen,  alst  blijct  bij  eenen  pappierejnt  particulier  overghe- 
gheven  bij  Jan  de  Tonghere  vter  name  vanden  voorseiden  Blazius 
Balbano  ter  somme  van  cxluj  Ib.  xiiu  s.  vu  d. 

Fol.  190  verso,  n.  3.  Item,  achtervolghende  den  laste  van  mynen 
heeren  vander  wet  vander  stede  van  Brugghe,  so  was  den  viu"**" 
dach  van  octobre  anno  m.  iiu^  xcj  ontleent  by  desen  trésoriers  an 
diversche  poorters  ende  jnwonende  van  deser  stede  vj^  xiu  oncen 
zelvers  te  nj  s.  gr.  douche;  ende  vander  ncerynghe  vanden 
makelaers  dartich  marck  zelvers  te  xlu  gr.  douche  ;  te  wetene  al 
ghelevert  judo  munte  to  xxxvu  gr.  elkc  once;  onde  dat  omme  den 
grooten  nood  van  penninghen  die  voorseide  stede  van  doene  hadde, 
omme  aestelic  te  betaelnc  den  ruuters  van  oorloghe  liggende  ten 
Damme;  danof  tverlyes  comt  tsamen  alst  breeder  blycken  mach 
byden  acte  danof  zynde,  xxxiu  Ib.  j  s.  xj  d.  gr. 

Arch.  de  la  ville  do  Bruges. 


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—  278  — 

1260.  —  1492,  11  Septembre, 

Procuration  délivrée  par  Jérôme  de  Scrap,  de  Bruges,  à 
André  de  Screpere,  pour  liquider  la  succession  de  son  père 
Arnoud,  à  la  réserve  de  : 

«  Beboudens  ende  ute  ghesteken  do  schulden  ende  sommen  van 
<<  peaninghen  procedercnte  ter  cause  van  den  baake  te  Rome,  daerof 
«  de  Yoorseiden  constituant  de  macht  ende  autoritieit  themwaerts 
«  ghereserveert  heift...  » 

Reg,  des  Procuratien  de  1492-94  fol.  3,  d.  2. 


1261.  —  1492,  27  Septembre. 

Paul  de  Pinelli,  marchand  de  Gênes  et  fondé  de  pouvoir 
de  Philippe  Pinelli,  donne  mandat  ad  lites  pour  procéder 
contre  Jehan  Francisque  de  Vinaldi,  au  sujet  d'un  marché 
de  drap  de  soie  (zydene  lakene). 

Reg,  des  Procuratien  de  1492-94,  fol.  7,  n.  2. 


1262.  —  1492,  2  Octobre. 

Jacques  de  Conync,  poorter  de  Bruges,  donne  procuration 
à  Jean  Gandorf,  pour  poursuivre  contre  Loys  de  Mogheres, 
marchand  de  Séville,  le  paiement  : 

«  Hondert  tsestich  poudeû,  lichts  ghelds,  de  dobbele  vierysers 
gherekent  te  tien  se.  tstic  :  » 

Prix  de  dix  pièces  de  drap  d'Y  près  qu'il  lui  avait  vendues  et 
livrées  en  1489. 


Regisi  des  Procuratien  de  1492-94,  fof.  .14  verso,  d.  2. 


N. 


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—  279  — 

1263.  —  1492,  5  Décembre. 

Pierre    vander    Velcle,    tailleur    de    pierres,    nostre    bourgoîs, 

cognoit  et  confesse  bien  et  loyaument  devoir  a  Aernout  Darime 

et  Petit  Thomas,  ou  au  porteur  de  cestes,  la  somme  de  trois  cens 

florins  dor,  a  payer  jcelle  somme  entièrement  entre  cy  et  le  Noël 

ou  les  Roix  prochain  venans  ;  et  ce  pour  et  ou  nom  de  Jehan  Kosen, 

maire  de  Sencph,  a  présent  prisonnier  es  mains  desdis  Aernout 

et  Petit  Thomas  ou  chasteau  de  Lescluse,  parmi  laquelle  somme, 

comme   sa    ronchon,  jcellui    prisonnier    sera    eslargy    desdictes 

prisons... 

Reg,  des  Procuratien  de  1492-94,  fol.  34  verso,  d.  2. 

Et  par  acte  du  16  Décembre,  Jehan  de  Rosin,  natif  do  Seneph 
empres  Nyvelles  promet  à  Pierre  vander  Velde,  tailleur  de  pierres 
à  Bruges,  de  bien  et  loyaulment  acquitter  les  300  florins,  de 
20  patars  pièce.  Ibid.^  fol.  38,  n.  2. 


1264.  —  1493,... 

Promesse  des  consuls  d'Espagne  de  revenir  à  leur 
résidence  de  Bruges,  sous  certaines  conditions  convenues 
avec  le  magistrat,  et  d'y  estapler  leurs  laines  et  mar- 
chandises, «  incontinent  après  le  jour  de  Saint  Jean  Baptiste 
prochain»  en  1494. 

Groenenbouc  B,  fo^  89,  n.  2  et  fol.  144,  n.  2. 

Voy.  Cartuîaire  de  l'ancien  consulat  d'Espagne,  p.  149. 

1265.  —  1493,  11  Janvier. 

Roland  de  Peel,  hôtelier  et  courtier,  poorter  de  Bruges, 
âgé  de  32  ans,  atteste  qu'il  fut  présent  à  l'achat  fait  par  ses 
hôtes  Jean  Reygheer  et  Louis  Ratevens,  drapiers  de  Bailleul, 
de  13  baies  de  laines,  à  Bernardin  Péris,  marchand 
espagnol.  Qu'il  avait  appris  depuis  lors,  que  six  de  ces 
13  baies,   avaient  été   enlevées  le   mardi   de  Pâques   de 


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—  280  — 

l'année  1491,  de  Bailleul  par  des  soldats  de  la  garnison  de 
Saint-Omer;  et  que  d'après  le  prix  de  la  vente,  ces  six  baies 
valaient  26  Ib.  11  s.  6  d  gros. 

Beg.  des  Procuratien  de  1492-94,  fol.  47.  n.  2. 


1266.  —  1493,  23  Janvier. 

Lettres  patentes  d'Albert,  duc  de  Saxe,  lieutenant 
général  de  Maximilien,  et  de  Philippe  aux  Pays-Bas,  qui 
abolit  le  20™®  denier  imposé  par  le  souverain  sur  toutes 
marchandises  entrant  au  port  de  l'Écluse,  en  considération 
des  grandes  charges  que  la  Flandre,  et  spécialement  la 
ville  de  Bruges  ont  supportées. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  357,  n.  1246. 
Voy.  le  commentaire  loc,  laud. 


1267.  —  1493,  31  Janvier. 

Procuration  donnée  par  M®  Henri  Lois,  secrétaire  des 
communs  marchands  de  la  Hanse  à  Bruges,  pour  liquider 
la  succession  de  sa  mère,  Gertrude,  veuve  de  Lambert  Lois, 
décédée  à  Dortmund. 

Beg,  des  Procuratien  de  1492-94,  fol.  53  verso  n.  1. 

1268.  —  1493,  20  Mars. 

Real  de  Reali,  marchand  Luquois,  résident  en  la  ville  de 
Bruges,  donné  procuration  à  mademoiselle  Léonard 
Sduames,  sa  femme,  de  pour  et  en  son  nom  faire  et  pour- 
suivre toutes  ses  causes,  querelles  et  besognes;  notamment 
pour  vendre  une  maison  située  à  Paris,  en  la  rue  Saint-Denis, 
à  l'enseigne  des  Trois  Coquilles. 

Beg,  des  Procuratien  de  1492*94,  fol.  75,  n.  1. 


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—  281  — 

1269.  —  1493,  23  Mars. 

Colard  Mesdach,  poorter  de  Bruges,  âgé  de  69  ans, 
réclame  le  paiement  d'une  obligation,  dont  il  produit  le 
titre  signé  par  feu  Gérard  Sondesbeke,  marchand  de  la 
Hanse  thioise,  qui  reconnaissait  lui  devoir  et  promettait 
de  lui  payer  à  la  prochaine  foire  de  Saint-Bavon,  la  somme 
de  156  Ib.  13  s.  6  d.  gr.,  en  espèces  d'or,  au  cours  de 
30  s.  gr.  la  noble  rose,  15  s.  le  lion,  12  s.  la  vieille 
couronne,  10  s.  le  florin  de  Saint- André,  9  s.  10  d.  le  florin 
du  Khin,  10  gr.  le  vieryser  à  deux  lions,  12  s.  le  double 
griffon  carolus  ou  philippus  ;  ce  taux  est  ainsi  entendu, 
nonobstant  toutes  fluctuations  provenant  de  guerre  ou 
toute  autre  cause. 

Reç.  des  Procuraiien  de  1492-94,  fol.  77,  n.  1. 

Dans  un  acte  de  2  Avril,  ibid,^  fol.  79  verso,  n.  2,  on  adopte  un 
tout  autre  tarif,  savoir  le  lion  à  7  s.  6  d.  ;  la  noble  rose  15  s.  ;  le 
Saint-André  4  s.  6  d.  ;  le  florin  carolus  4  braspenninc.  Dans  un 
autre  acte  du  même  jour,  ibid.,  fol.  80,  n.  2,  le  Saint-André  est 
taxé  à  20.  s.,  et  le  vieryser  à  deux  plaquettes  (twee  oude  placken). 


1270.  —  1493,  30  Mai. 

Sur  la  requête  des  marchands  d'Espagne,  retirés  de  la  ville  de 
Bruges  et  promettant  d'y  revenir  et  tenir  leur  résidence,  à  condition 
que  par  forme  de  privilège  et  d'édit  perpétuel,  ils  puissent  en  toute 
franchise  d'estaple,  débarquer  et  embarquer  leurs  denrées  et 
marchandises  au  Havre  du  Zwin  et  port  de  l'Écluse,  autres  que  les 
objets  de  portage,  qui  de  temps,  ont  joui  de  l'exemption  ;  les 
magistrats,  les  notables  de  la  bourgeoisie,  et  les  hooftmans  et  doyens 
des  métiers  ont  accordé  cette  demande. 

Qroenenbouc  onghecott.<,  aOi.  336^,  n.  2. 

Voy.  CartuL  de  l'ancien  consulat  d'Espagne^  p.  149. 


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—  282  — 

1271. —  1493,  30  Mai. 

Requête  des  députés  de  la  nation  d'Espagne  au  magistrat 
de  Bruges  aux  fins  de  déclarer  qu'ils  ne  doivent  payer  aucun 
courtage  pour  les  ventes  faites  sans  intervention  de  courtiei's 
ou  hôteliers. 

Car  t.  Oroenenbouc  onghecott.y  fol.  336,  n  2. 
Car  lui,  du  consulat  d^  Espagne^  p.  149. 


1272. —  1493,  24  Juin. 

Anthoine  Galteroty,  marchant  de  Florence,  comme  procureur 
et  ou  nom  de  Jérôme  Frescobaldi,  aussi  marchant  de  Florence, 
dune  part  ;  damoiselle  Margarite  Laewe,  femme  et  espouce  de 
Denys  van  Ertsvelde,  comme  de  lui  souffissaraent  auctorisee  quant 
aux  choses  soubz  escriptes,  comme  de  sa  puissance  il  nous  est 
-deuement  apparu  par  lettres  de  procuration  soubz  le  seel  de  ladicte 
ville  en  date  du  v*  jour  de  Juillet  nu"  et  dix  darrain  passe, 
dautre  part. 

Cognoissent  et  confessent  assavoir  ladicte  damoiselle  bien  et 
loyaulment  donner  en  louaige,  et  ledit  Antoine  Galteroty  délie 
prins  et  accepte  en  louaige  une  maison  scituee  en  ceste  ville  de 
Bruges,  en  la  rue  des  Egguilles  empres  la  maison  de  Thomas 
Portunari,  appartenant  a  ladicte  damoiselle  son  mari  et  a  sa  belle 
mère,  avecques  toutes  les  appartenances  dicellé  maison  ;  le  temps 
et  terme  de  neuf  ans  commenchant  a  Pasques  nu"  et  treise 
darrain  passe  ;  et  ce  pour  la  somme  de  douze  livres  de  groz, 
monnoie  de  Flandres,  chacun  an...  » 

Registre  des  Procuratien  de  1492-94,  fol.  96,  n.  2. 


1273. —1493,  12  Juillet. 

Concordat  entre  le  magisti'at  de  Bruges  et  les  députés  des 
nations  d'Italie,  à  l'effet  de  les  voir  reprendre  leur  résidence 
en  cette  ville. 


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—  283  — 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront,  Bour- 
gmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges  salut. 

Comme  les  députes  des  nations  ytaliennes  qui  par  cydevant 
souloîent  tenir  leur  résidence  en  ceste  ville,  nous  aient  fait  remonstrer 
que  ilz  estoient  bien  enclins  et  affectez  de  retourner  en  ceste  ville  et 
y  tenir  leur  résidence,  comme  ilz  avoient  fait  par  cydevant, 
moiennant  certains  points  et  articles  que  ilz  requeroient  de  par  nous 
a  eulx  estre  accordez. 

Savoir  faisons  que  nous,  desirans  le  retour  et  résidence  desdictes 
nations  en  ceste  ville,  tant  pour  lonneur  et  bien  de  nostre  très 
redoubte  seigneur  et  prince,  que  pour  la  ressource  de  ceste  sa 
ville;  sur  ce  premièrement  eu  ladvis  et  opinion  des  notables,  et 
après  des  hofttnans  et  doyens  de  de  ceste  dicte  ville,  leur  avons 
consenti,  accorde  et  octroie  les  points  et  articles  que  sensuient. 

1.  Premièrement,  avons  agréez,  conformez,  accordez,  et  par  ces 
présentes,  agréons,  conformons,  et  accordons  ausdîs  des  nations 
ytaliennes,  tant  en  gênerai  comme  en  especial,  tous  et  quelzconques 
previleges  quilz  ont  et  peuent  avoir  eus  pardevant;  soient  quilz  aient 
este  donnez  généralement  ou  spécialement  a  aucunes  des  seignories 
ou  communaulte  appart.  Et  par  especiale  le  previlege  par  nous 
ausdis  des  nations  ytaliennes  accorde  après  la  paix  de  Tours  qui  fut 
en  lan  iiij"  et  neuf  darrain  passe;  lequel  previlege  combien  quil  ne 
soit  que  signe  de  la  main  de  maistre  Jehan  Roegiers,  nostre 
secrétaire,  et  approuve  par  le  seel  aux  causes  de  ceste  ville,  nous 
voulons  quil  leur  vaille  comme  silz  estoient  seellez  du  seel  aux 
contratz  dicelle  ville. 

2.  Item,  que  pour  lexpedicion  des  affaires  des  suppostz  et  marchans 
desdictes  nations  ;  ilz  pourront  doresenavant  pour  toutes  choses  et 
marchandises  faire  adiourner  leurs  débiteurs  bourgois  et  bourgoises 
de  ceste  ville  en  la  chambre  eschevinale  dicelle  ;  et  aprez  quils  les 
auront  fait  adiourner  trois  fois,  ou  quils  ne  comparent,  que  lesdis 
des  nations  seront  en  ce  cas  admis  a  vérifier  leur  intention  et 
demande,  soit  par  ceduUe  ou  autres  enseignemens  juridicques;  ce 
que  Ion  fera  savoir  a  leur  partie  admise  afin  de  reprochier  et 
contredire  les  vérifications  et  preuves  qui  seront  faites  alencontre 
deulx  se  bon  leur  semble  ;  et  se  ils  ne  comparent  au  premier  adiour- 
nement,  ils  seront  iterativement  adiournez  pour  la  seconde  fois  ;  et 
se  lors  ils  ne  comparent,  ils  seront  forciez  de  povoir  servir  de  leursdis 


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—  284  — 

reproches  et  contradictions;  et  tout  aussy  tost  après  que  la 
matière  sera  preste  pour  jugier,  il  sera  par  ceulx  de  la  loy  de  ceste 
dicte  ville,  procède  a  la  condempnacion  ou  absolution  de  la  partie, 
ainsi  que  faire  se  debvra  par  raison.  Et  ou  que  condempnacion  j 
chiet,  elle  aura  prompte  exécution,  tant  sur  les  biens  desdis  bourgois 
et  bougoises,  que  sur  leurs  personnes.  Et  sera  icelle  condempnatioa 
de  telle  vigueur  et  autorité,  comme  si  elle  eust  este  faite  et  donnée  a 
IsLvierschare,  a  la  semonce  du  seigneur.  Et  ou  cas  que  aucuns  bourgois 
et  bourgoises  fussent  obligiez,  et  par  leur  obligation  ou  pareilles 
deffrancbiz  de  leur  bourgûisie  de  leur  propre  volente,  en  ce  cas  ils 
seront  constrangnaibles  et  arrestables  en  corps  et  en  biens  comme 
un  estrangier,  soit  que  leurs  obligations  soient  passées  deyant 
eschevins  ou  soubz  leur  seel  ou  signe  manuel,  ou  par  devant  notaire, 
ou  sil  en  apparoit  par  serement  du  corretier.  Tout  lequel  nous 
tiendrons  comme  sil  fut  passe  a  ladicte  vierschare, 

3.  HetHy  que  pour  lexpedition  des  affaires,  tant  de  ceulx  desdictes 
nations  et  de  tous  autres  marchans  et  nations,  ung  jour  de  la 
sepmaine,  assavoir  le  lundi,  leur  sera  ordonne  et  ordonnons, 
ouquel  tous  marchans  de  quelque  nation  quils  soient,  et  meisme- 
ment  de  nations  qui  tiendront  leur  résidence  en  ceste  dicte  ville, 
auront  audience  devant  tous  autres,  taut  après  que  devant  disner, 
sil  est  besoing  ;  et  ne  se  occuperont  ceulx  de  la  loy  audit  jour 
dautres  affaires  que  de  faire  expédition  ausdis  marchans.  Et  oultre 
ce,  après  que  ceulx  desdictes  nations  pour  la  poursuir  de  leurs 
affaires,  auront  servi  de  leurs  demandes  en  ladicte  chambre 
eschevinale,  que  ils  pourront  de  toutes  leurs  autres  escriptures 
subséquentes  servir  en  la  main  du  greffier  de  ceste  ville,  qui  est 
a  présent  ou  si  après  sera  ;  lequel  avons  ordonne  et  auctorise, 
ordonnons  et  auctorisons  par  ces  présentes  de  selon  le  stile  de  la 
chambre,  donner  et  concéder  aux  parties  jour  et  terme  pour  servir 
de  leurs  escriptures  et  de  furnir  leur  procès  :  Mesmement  touchant 
linformation  et  enqueste  y  servans  en  présence  de  deux  eschevins 
jusques  quils  soient  en  estât  déjuger;  et  quant  ils  seront  en  estât 
de  juger,  de  les  rapporter  pour  en  après  estre  fait  comme  de  raison. 
Sans  ce  que  lesdis  marchans  pour  le  furnissement  de  leur  procès, 
seront  constrains  den  faire  aucune  poursuite  en  ladicte  chambre. 
Excepte  toutes  voies  que  se  aucune  difficulté  en  ce  survenist,  dont 
il  fut  besoing  davoir  advis,  que  en  ce  cas  ledit  greffier  sera  tenu 


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—  286  — 

den  faire  rapport  ou  collège  des  eschevins  pour  sur  ce  estre  fait 
et  appointie  comme  de  raison.  Et  par  dessus  tout  ce,  eu  tout  ou  il 
sera  besoing  et  possible  de  complaire  ausçiis  roarchans  touchant 
lexpedition  do  leurs  afifaires,  et  pour  do  ce  avoir  briefve  justice, 
sans  longueur  de  procès,  nous  leur  promectons  en  ce  favoriser 
tant  que  a  nous  sera  possible.  Et  fait  a  entendre  que  combien  que 
ledit  jour  de  lundi  leur  soit  ordonne  et  assigne  pour  lour  expédition, 
que  ce  non  obstant,  aux  autres  jours  de  la  sepmàine  quant  ils  auront 
a  faire  a  la  loy,  raison  leur  sera  fait  et  expédition  avant  tous  autres. 

4.  Item^  et  pour  tant  mieulx  expédier  les  affaires  desdis  des 
nations  et  si  avant  que  droit  le  permet  les  favoriser  en  expédition 
de  justice,  nous  leur  avons  accorde  et  accordons  que  quant 
aucunes  questions  sourdront  entre  eulx  et  entre  aucuns  autres  de 
quelque  condition  ou  nation  quils  soient  a  cause  daucunes  ceduUes 
donnée"  a  bonne  foy,  a  cause  daucuns  contractz  et  marchandises  ; 
soit  que  en  iceulx  cedulles  soit  spécifie  de  faire  le  payment  en 
florins  dor  ou  autrement,  que  incontinent  que  icelles  cedules 
seront  cognues  par  la  partie,  ou  que  la  partie  adiournee  pour 
cognoistre  ou  nyer  jcelle  ceduUe  soit  contumacee  et  forciez,  et 
par  ce  telles  cedulles  tenues  et  réputées  pour  cognues,  que 
préalablement  et  devant  tout  oeuvre  pour  lexpedition  de  telles 
matières,  et  ceulx  desdictes  nations  relever  de  longue  et  juvante 
poursuite,  namptissoment  en  sera  jugiet  en  telz  deniers  que  le 
contiendront  lesdictes  cedulles.  Lequel  namptissoment  fait,  cellui 
au  prouffit  duquel  il  aura  este  fait,  le  pourra  lever  a  bonne  et 
souffisante  caution  de  le  rendre  ou  cas  que  en  fin  de  cause  et  par 
droit  il  soit  ainsy  jugie  et  declaire.  Et  en  tant  quil  touche  le  fait 
des  assurances  et  lettres  de  change,  tout  aussy  tost  que  icelles 
asseurances  et  changes  seront  cognues,  non  obstant  que  en  ce 
pourroient  servir  aucunes  exceptions  ou  matières  dilatoires, 
pareillement  en  sera  use  de  namptissoment  devant  tout  oeuvre, 
comme  Ion  a  fait  daucieuno  coustume. 

5.  Itemy  que  doresenavant  ceulx  desdictes  nations  pourront 
chargier  et  deschargier  leurs  biens  et  marchandises  en  quelque 
navire  quilz  soient  gysans,  ou  port  et  havre  de  Lcscluse,  pour  les 
mener  soit  en  ceste  ville  comme  a  leur  estaple,  ou  ailleurs  hors  du 
pays  de  Flandres,  a  leur  voulente.  Sans  quilz  soient  constrains 
de  les  premièrement  ammener  en  ceste  ville,  avant  que  les  povoir 


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~  286  — 

ammener  ailleurs,  comme  ou  a  accoustume  par  cidevaut.  Pourveu 
que  touttes  les  especeries,  huilles,  alluns  et  soies  de  Messines  quiU 
feront  ammener,  et  arriveront  audit  port  de  Lescluse,  appartenans 
a  ceulx  desdictes  nations,  ils  arameneront  en  cesto  ville  comme 
en  leur  estaple.  Sans  les  povoir  ammener  dehors  ou  ailleurs.  Et 
que  de  tous  autres  biens  quils  chargeront  ou  deschargeront  oudit 
port  et  havre  de  Lescluse,  ils  ne  mectront  nulz  a  terre  a  Lescluse, 
ne  ailleurs  en  quelque  lieu  que  ce  soit  ou  pays  de  Flandres,  soit 
que  iceulx  biens  doivent  estre  menez  en  ceste  ville,  ou  quils  les 
puissent  mener  hors  du  pays  comme  dit  est.  Et  quils  no  tiendront 
de  nulz  biens  ailleurs  estaple  que  en  ceste  ville. 

6.  Item,  que  ceulx  des  dictes  nations  pourront  doresenavant  en 
ceste  ville  licitement  achater,  vendre  et  revendre  en  groz  et  non 
on  menu  ne  en  détail  touttes  marchandises  venans  dehors  du  pays 
de  Flandres,  sans  pour  ce  payer  aucune  amende.  Pourveu  que 
touttes  autres  marchandises  du  pays  que  ils  achateront  en  ceste 
ville  ou  ailleurs  ou  pays,  comme  toilles,  drapz  et  autres  semblables, 
ils  ne  pourront  vendre  ne  revendre  que  entre  eulx  et  a  nulz  autres  ; 
le  tout  aussy  en  gros  et  non  en  menu. 

7.  Et  au  regart  des  laines  Dangleterrc,  ilz  en  pourront 
marchander,  achater,  vendre  et  revendre  comme  les  biens  venans 
de  leur  pays,  et  comme  ils  ont  fait  dancienne  coustume. 

8.  Item,  que  lesdis  des  nations  seront  doresenavant  affranchiz  de 
payer  aucun  courretage  a  personne  ou  courretier  qui  soit,  se  ce  nest 
que  le  courretier  soit  présent  a  faire  le  marchie,  dont  il  voudra 
prendre  le  droit  de  courre taige.  Excepte  les  hostelliers,  lesquelz 
auront  le  courretaige  des  marchandises  que  leurs  hostes  feront, 
selon  lancienne  coustume,  soit  quils  soient  presens  a  faire  le 
marchie  ou  non. 

Et  afin  que  lesdis  articles  soient  et  demeurent  de  vigueur  et  eflfect 
pour  lesdictes  nations  ytaliennes,  nous,  pour  nous,  nos  hoirs  et 
successeurs,  avons  promis  et  promectons  par  cestes  ausdis  des 
nations  ytalieuuos  les  dessusdis  articles  selon  le  contenu  dicelles 
fermement  et  loyalment  entretenir  a  tiousours,  sans  jamais  alor,  ne 
souffrir  alor  au  contraire,  en  aucune  manière,  en  temps  avenir.  Et 
pour  ce  que  ces  présentes  Ion  pourra  avoir  a  faire  en  divers  Houx, 
nous  voulons  et  consentons  que  au  vidimus  dicelles  fait  soubz  seol 
autenticque  foy  soit  adioustce  comme  a  ce  présent  original. 


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—  287  — 

Jïïa  tesmoing  de  ce,  nous  avons  aux  présentes  fait  mectre  le  seel 
aux  contractz  de  ladicte  ville  de  Bruges. 

Faites  et  données  le  xij^jour  de  juillet  lan  de  grâce  mil  ccc. 
quatre  vings  et  treize. 


Ainsi  signé  :  Roegie&s. 


Carful.  Qroenenh.  B,  fol.  159,  n.  1. 


1274.  —  1493,  29  Juillet. 

Quittance  donnée  par  Antoine  Galteroti,  marchand  de 
Florence  et  procureur  de  Jérôme  Friscobaldi,  à  M«  Jean 
Roegiers,  des  espèces  suivantes  d'or  : 

47  utrechsche  guidons. 
36  croonen  oude. 
36  rynsche  guidons. 

46  andries  guidons,  daer  inné  begrepen  twee  Johannes. 
4  nobelen  metter  rozo. 

10  ducatou. 

2  piêters. 

6  schinkers. 

8  ryders. 

3  sint  Jans  guidons. 

7  philppus. 
7  Vf  saluton. 
2  bavonius. 

9  henricus  nobelen  onde  drio  quart. 

11  croonen  metter  zunne. 
11  leeuwen  onde  een  tiers. 

Ende  xij  s.  vj  d.  gr.  in  witten  ghelde. 

Reg.  des  Procuratien  de  1492-94,  fol.  114,  n.  1. 


1275.  —  1493,  6  Août. 

Margriete  Suus,  nostre  bourgoise,  cogaoit  et  confesse  avoir 
receu  en  garde  de  Raphaël  Gomes,  marchant  portugalois,  en  or, 
en  argent  et  en  joyauU  la  somme  de  quarante  livres  de  groz  au 


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—  288  — 

pris  du  floria  de  Bourgoiogae  a  vingt  sept  patars  pour  florin,  ou 
autre  monnoie  a  lavenaut.  Laquelle  somme  de  quarante  livres  de 
groz  au  pris  que  dessus,  ou  le  mesme  or,  argent  et  joyaulx  que 
pour  icelle  somme  elle  avoit  prins  en  garde,  dudit  Raphaël,  comme 
dessus,  elle  a  promist  et  promect  par  cesdites  présentes,  bien  et 
loialment  paier  et  restituer  a  icellui  Raphaël  ou  son  command  et 
au  porteur  de  ccstes  a  son  dit  et  volunte.  En  obligant  quant  a  ce 
ses  personne  et  biens  quelconques,  meubles  et  immeubles,  presens 
et  avenir,  etc.. 

Beg,  des  Procurai ien  de  1492-94,  fol.  118,  n.  2. 


1276.  —  1493,  1  Septembre. 

Lettre  de  privilèges  accordés  par  le  magistrat  de  Bruges 
aux  «  consuls,  députez  et  marchans  de  la  nation  du  Royaume 
de  Cecille  et  cite  de  Messines  chief  dicellui  Royaulme  » ,  qui 
avaient  «  remonstre  quils  estoient  bien  enclins  et  affectez  de 
doresenavant  hanter  et  fréquenter  le  pays  de  Flandres,  et 
mesmement  ceste  dicte  ville  de  Bruges,  y  mener  leurs  biens 
et  marchandises,  aussi  de  y  tenir  leur  estaple  et  résidence 
comme  austrefois  ilz  avoient  fais,  et  encoires  mieulx  sil 
estoit  possible  n . 

Cette  lettre  contient  onze  articles,  est  plus  explicite  que  celle  du 
12  Juillet  précédent  accordée  aux  nations  d'Italie,  dont  elle  reproduit 
quelques  uns  textuellement. 

1.  Premièrement,  que  tous  les  marchans  de  ladicte  nation  tenans 
leur  résidence  en  ceste  dicte  ville,  et  tant  et  si  longement  que  ilz  y 
résideront,  seront  doresenavant  affranchis  et  tenus  quictes  du  droit 
dassiz  du  vin  quils  dispenseront  en  leurs  hostelz  pour  lentretenement 
de  leurs  menaigcs,  en  payant  demi  groz  pour  chascun  lot  pour  icellui 
droit  d'assiz. 

2.  Item,  que  pareillement  ils  seront  affranchis,  tenus  quictes  et 
deschargiez  de  toutes  nouvelles  impositions  et  queillotes  qui  puis 
nagaires  ont  este  mises  sus  en  ceste  ville,  tant  sur  grains,  chars, 
bures,  bois,  formaiges  et  sur  autres  choses;  ou  cas  quils  durassent 


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—  289  — 

plus  lougement  que  de  la  Saint  Remy  en  ung  ang  ;  et  de  ce  jour  lors 
en  avant,  sans  de  eulx  prendre  autre  imposition  que  demi  gros 
pour  chascun  lot  de  vin  quils  dispenseront  en  leurs  hostelz  comme 
dit  est. 

3.  Item,  que  les  marchans  de  ladicte  nation  pourront  vendre  et 
ac hâter  sans  payer  aucun  couretaige  a  aucuns  couretiers  quils  naient 
este  presens  a  faire  le  marchie  ;  exceptez  les  hosteliers  ausquels  ils 
seront  tenus  de  payer  le  droit  de  couretaige,  selon  lancliienne 
coustume. 

4.  Item,  que  les  marchans  et  suppostz  de  ladicte  nation  pourront 
licitement  achater  tous  et  telz  bien  que  bon  leur  semblera,  es  autres 
pays  de  par  deçà,  comme  Brabant,  Hollande,  Zellande,  ou  ailleurs  ; 
les  mener  ou  port  et  havre  de  Lescluse  ;  les  icellq  deschargier  et  faire 
mener  en  leur  pays,  ou  ailleurs  hors  du  pays  de  Flandres,  sans  quils 
soient  constrains  de  les  premièrement  ammener  en  ceste  ville, 
comme  autrefois  il  a  este  entretenu  et  observe  pour  lentrenement  de 
lestaple.  Sans  a  cause  de  ce,  estre  mesprins  ou  debvoir  demander 
aucun  congiet  ou  licence.  Pourveu  que  ils  en  usent  de  bonne  foy,  et 
que  de  telz  biens  et  marchandises  ils  ne  déchargeront  et  mectront 
nulz  a  Lescluse  ne  ailleurs  en  pays  de  Flandres,  ou  preiudice  de 
lestaple  de  ceste  ville. 

5.  Item,  que  ceux  de  ladicte  nation  pourront  licitement  achater, 
vendre  et  revendre  tous  biens  et  marchandises  venans  de  leurs 
pays  entre  eulx,  lun  a  lautre,  en  gros  et  non  en  menu  ;  et  sans  en 
tenir  bouticle  ouvert  ;  non  obstant  quelque  usance  par  cidevant 
observée  au  contraire  ;  laquelle  ne  leur  voulons  en  préiudicier 
en  aucune  manière. 

6.  Item,  quils  pourront  leurs  biens  et  marchandises  venans  de 
leur  pays,  ou  cas  quils  soient  moillies  ou  autrement  gastez  sur 
mer  ou  ailleurs,  faire  chesquier  et  adouber,  sans  en  demander 
aucun  congie  ou  licence,  moyennant  quils  le  facent  a  la  bonne 
foy  et  sans  fraude  ;  selon  les  kueres  de  la  cruudhalle  de  ceste 
dicte  ville. 

7.  Item f  que  doresenavant  les  biens  et  marchandises  que  ceulx 
de  ladicte  nation  auront  fait  ammener  en  ceste  ville,  seront 
affranchis  et  aussi  les  marchans  ausquels  ils  appartiendront  do 
tous  priuses,  arrestz  ou  autres  empescheraens  que  Ion  pourroit 
faire  sur  eulx,  en  vertu  daucunes  lettres  de  marque,  contremarcque 

li) 


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—  290  — 

ou  represaille,  qui  pourroient  estre  accordez  sur  eulx  ou  sur  cailx 
du  Royaume  Despaigne,  ou  quel  ils  sont  subgectz.  . 

8,  9  et  10.  Reproduisent  les  art.  2,  3  et  4  de  la  lettre  des 
Italiens. 

11.  ItetHy  pour  encoires  mieulx  complaire  a  ceulx  do  ladicte 
nation,  nous  leur  accordons,  consentons  et  octroyons  tontes  et 
autelz  franchises  et  libertez  que  avons  accorde,  octroyé  et  consenti 
a  ceulx  de  la  nation  Despaigne,  pour  en  joyr  et  user  doresenaTaot, 
tant  et  si  longemont  quils  tiendront  en  ccste  dicte  Tille  ieor 
estaple  de  leurs  soyes  de  Messines,  et  des  tous  autres  biens  et 
marchandises  que  ils  feront  ammener  de  leur  pays  ;  et  que  incon- 
tinent après  la  prouchaine  foire  Danvers  ils  viendront  en  teste 
dicte  ville  faire  leur  résidence  du  tout  comme  ils  ont  promis. 

Et  afin  que  lesdis  points  et  articles  dont  dessus  est  faite  mentioQ 
soient  et  demeurent  de  vigueur  et  efifect  pour  ladicte  nation,  noos, 
pour  nous,  noz  hoirs  et  successeurs  avons  promis  et  promectons 
par  cestes,  ausdis  de  la  nation  de  Cicille  et  cité  de  Messioes  les 
dessusdis  articles,  en  tout  et  par  tout,  et  selon  le  contenu  dicelies, 
fermement  et  loyalment  a  touiours,  entreteniri  sans  jamais  aler 
ne  soufifrir  aler  au  contraire. 

£n  tesmoing  desquelles  choses  nous  avons  a  ces  présentes  fait 
mectre  et  sceller  du  seel  aux  contractz  de  ladicte  ville  de  Bruges. 

Faictes  et  données  le  premier  jour  de  septembre  lan  mil  ccoc. 
quatrevings  et  treize. 

Cartuîaire  Groenenbouc  B,  fol.  163,  n.  1. 


1277.  —  1493,  1  Septembre. 

Lettre  de  privilèges  en  26  articles  donnée  par  le 
magistrat  de  Bruges  aux  consuls  et  suppôts  de  la  nation 
d'Aragon  et  de  Catalogne. 

L^art.  4  disposait  :  Les  marchandises  qu'ils  amèneront  au  port  de 
l'Écluse  pour  être  expédiées  hors  du  pays  de  Flandre,  resteront 
aflfranchies  du  droit  d'étaple  à  Bruges. 

Art.  16.  Les  suppôts  pourront  décharger  leurs  marchandises 
amenés  à  TÉcluse  et  les  envoyer  par  «  bateaux,  escutes  ou  navires  t, 


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—  291  — 

en  Brabant,  Hollande,  Zélaade  ou  ailleurs,  sans  les  faire  passer  par 
rétapie  de  Bruges,  à  l'exception  des  laines,  fers,  huiles  et  aluns,  et 
des  «  portages  dont  on  usera  en  la  manière  accoustumée  n. 

Cartuîaire  du  consulat  d'Espagne^  p.  163. 


1278.  —  1493,  21  Octobre. 

Capitulation  de  l'Écluse,  signée  par  le  seigneur  de 
Ravestein  entre  les  mains  du  duc  de  Saxe,  lieutenant 
général  de  Maximilien. 

Les  articles  16  et  17  portaient  que  S.  M.  garantit  contre  toutes 
représailles  les  navires  qui  ont  pris  part  à  la  dernière  guerre, 
notamment  ceux  d'Angleterre  et  d'Espagne  ;  —  qu'on  délivrera 
aux  étrangers  qui  voudront  se  fixer  dans  les  états  de  S.  M.,  des 
sauf-conduits  en  règle  pour  la  protection  de  leurs  personnes  et  de 
leurs  biens. 

Cartuî,  Groenenbouc  B,  fol.  76  verso,  n.  2. 

Cfr.  Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI.  p.  803. 


1279.  —  1493,  12  Décembre. 

Lettre  du  comte  Englebert  de  Nassau  et  de  Vienne, 
confirmant  le  droit  d'é tapie  des  laines  d'Espagne  à  Biniges. 

Also  tonser  kennesse  commen  es,  dat  ter  cause  van  den  stapel 
vande  coopmanscepe,  ende  byzondere  vanden  wulle  van  Spaengen 
ende  vanden  lakenen  die  daerof  ghedrapiert  worden  jn  Vlaendren, 
niet  ghehouden  is  binnen  der  stede  van  Brugghe  alsoot  ghedaen 
is  gheweest  voor  doorloghcn  ende  division  ghepasseert  ende 
overleden,  ende  alzoot  gheaccordeert,  ghesloten  ende  ghetraictiert 
is  gheweest  bij  den  payse  van  Tours  ende  van  Damme  ;  de 
voorseide  stede  die  principalic  van  ouden  tijden  ghefondeert  is 
opten  voorseiden  staple,  heeft  ende  neemt  zulke  scade  ende 
vermindert  wert  daghelicx  jn  zulker  manieren,  datmen  baerblijc- 
Içelic  beseft  ende  ziet  dat  binnen  corten  tijden  zoe  ^al  ghehcel  eude 


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—  292  — 

al  ghedepueplcirt  wordeu,  eade  bij  conscqueato  ghescepen  te 
commene  teeuweghe  desolacie,  ruyne  ende  bederfnesse,  ten 
grooten  ende  irreparablen  scaden  vandcn  gbcheelen  lande  van 
Vlaendren,  enie  noch  mecr  van  raijn  voorseiden  heeren  den 
Coninc  ende  zijnen  zone. 

Wij  dit  annemerkende  ende  met  aile  onsen  herten  begberende 
hier  june  te  voorsiene,  bekennendo  deere,  Juecht  ende  proffijt  die 
de  Coninc  ende  mijn  voorseide  heere  zijnen  zone  vander  voorseider 
stede,  ende  bij  consequencie  van  den  voorseiden  lande  van 
Vlaendren  hebben  zouden  jndien  de  voorseide  stede  wederomme 
ghestelt  mochte  werden  jn  goeden  staten  ;  willende  ooc  beletten 
dat  de  poorters  ende  jnwonende  der  voorseide  stede  niet  gheheel 
bedorven  ende  gh'edestrueert  wordeu,  maer  hemlieden  onderhouden 
jn  huere  previlegen,  rechten,  usancien,  vrijheden  ende  liberteeten  ; 
ende  principalic  onderhouden  ende  doen  onderhouden  tjnhouden 
vanden  voorseiden  traictiete  van  Tours  ende  van  Darame,  bijden 
welcken  den  stapel  vander  voorseide  stede  van  Brugghe  ghecon- 
firmeert  js  onderhouden  te  werden  naer  costume  van  ouden  tijden 
daerup  onderhouden,  die  zulc  es  dat  men  gheene  spaensche  wulle 
binnen  den  voorseiden  lande  van  Vlaendren  vercoopen  noch 
bringhon  en  mach  omme  vercocht  te  zine  jn  eeneghe  plaetse 
vanden  zelven  lande,  ten  zij  dat  die  alvooren  ghebrocht  zij  ende 
vercocht  binnen  do  voorseide  stede  van  Brugghe,  als  theuren 
rechten  stapel. 

Item,  ende  dat  desen  volghende  ende  omme  tonderhout  vanden 
zelven  stapele,  men  van  oudts  niet  gheploghen  en  heeft  eeneghe 
lakenen  te  drapierne  jn  spaenscher  wulle,  ten  was  dat  de  zelve 
wulle  eerst  gebrocht  ende  ghecocht  wasjn  den  voorseiden  stapel 
te  Brugghe. 

Item,  ende  datmcn  niet  gheploghen  en  heeft  eeneghe  lakenen 
ghedrapiert  jn  Vlaendren  vuton  lande  te  voerene,  omme  vercocht 
te  wordene  butcn  den  lande,  tAndworpen  noch  elders,  alleenlic 
dan  jnde  vrije  marctcn  ;  nomaer  dat  men  die  altijts  gheploghen 
heelt  te  briughene  ter  halle  vander  voorseider  stede  van  Brugghe, 
als  theuren  rechten  stapele  ten  ghemeeuen  proffijte  vanden 
vercoopere  ende  coopère  van  dieu  ;  van  al  welcken  men  daghelicx 
doet  ter  contrarien  ; 

So  cist  dat    wij    dies   vocrscit  es    ovorghcmerct,  ende    omme 


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—  293  — 

tonderhoiit  vanden  zelven  paysen  ja  des  voorseit  es,  an  u  neeren- 
stelic  versoucken  ende  begheeren,  ombieden  ende  beveleu,  dat 
ghy  van  heurent  weghe  doet  vutroupen  ende  publieren  alomrae 
ende  indo  plaetsen  binnen  den  limiten  van  uwcn  office  daermen 
publicacien  ghewone  js  te  doeue,  een  yeghelic  jnt  zijne  ende 
alsoot  behooren  zal,  dat  niement  wie  hij  zij  jnt  voorseide  land  van 
Vlaendren  hem  vervoordere  van  nu  voordan  spaensche  wuUe  te 
coopene  anders  dan  binder  voorseide  stede  van  Brugghe  noch  met 
spaensscher  wuUe  te  drapiereue  ofte  doen  drapierene,  die  en  zij 
ghecocht  ende  gheheelt  jnde  voorseide  stede  van  Brugghe  als 
thueren  rechteu  stapel,  alsoot  behoort. 

Insghelijcx  dat  niement  en  vervoordere  eenighe  lakenen  jn 
Vlaendren  ghedrapiert  vuten  lande  te  voerene  buuten  vrije 
marcten  om  vercocht  te  werdene,  ten  zij  dat  die  alvooren  ghebrocht 
werden  ter  hallen  vander  voorseider  stede  van  Brugghe,  also  men 
van  ouden  tiden  ghedaen  heeft  ;  ende  dit  up  de  verbeurten  ende 
boeten  van  vichtich  ponden  parisise  vlaerascher  munte  te 
verbeurene  bijden  ghonen  die  hierof  de  contrarie  doen  zullen 
also  dyckent  alst  gebuert  van  elken  lakene  ende  baie  wuUe. 
Ende  nietmin  de  voorseiden  wullen  ende  lakenen  ter  stapel  te 
Brugghe  ghebrocht.  Welcke  verbeurten  ende  boeten  ghedistri- 
buert  zullen  werden  jn  drien  :  teen  deel  ten  behouve  van  mijnen 
voorseiden  heere  ;  tander  deel  vander  stede  ofte  plaetse  daer  de 
contrarie  bevonden  wert  ;  ende  tderde  deel  ten  behouve  ende 
profite  vanden  anbringhore. 

Ende  jeghens  denjnbrekers  der  voorseider  publicacie  ende  des 
voorseiden  stapel  rechts  te  moghen  procederen  ter  inninghe  ende 
execucien  vander  voorseiden  verbeurten  ende  boeten,  gheven  wij 
u  ende  elken  van  hulieden  vulcommene  macht  ende  commissie  bij 
desen. 

Ende  want  men  deson  brief  behouven  zal  moghen  tôt  diversche 
plaetsen,  zo  willen  wij  dat  men  an  de  copie  of  vidimus  autentyc 
ghecoUationneirt  van  eenen  vanden  secretarissen  van  mijnen 
voorseiden  ghenadeghen  heeren  ghelove  zij  ghegheven  als  an  dese 
originale  brieven. 

Ghegheven  te  Mechelen  den  xij**®°  dach  in  december  int  jaor 
duust  cccc  drie  ende  tneghentich. 

Registre  des  Hallegeboden  de  1490-99,  fol.  146,  n.  1. 


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—  294  — 

1280.  —  1494,  10  Mars. 

Le  magistrat  de  Bruges,  qui  avait  arrêté  les  conditions 
du  retour  des  marchands  de  la  nation  d'Espagne,  déclare 
renoncer  à  toutes  impétrations  et  mandements  obtenus  du 
comte  de  Nassau,  lieutenant  général  de  Flandre,  «  touchant 
deffenses  de  non  achater  laynes  despaingne  ailleurs  que  en 
Bruges,  ne  aussy  vendre  draps  drappez  quilz  naient  este 
par  certain  temps  sur  la  halle  dudit  Bruges.  » 

Cartulaire  du  consulat  d^ Espagne,  p.  169 

1281.  —  1494,  8  AvrU. 

Ordonnance  de  Maximilien,  roi  des  Romains,  en  son  nom 
et  au  nom  de  l'archiduc  Philippe,  son  fils,  concernant  l'intro- 
duction dans  le  pays,  de  draps  fabriquées  en  Angleterre. 

Considérant  que  le  roi  d'Angletterre  a  rompu  le  traité  de 
commerce  existant  entre  son  royaume  et  les  états  du  roi  des 
Romains  et  de  Tardiduc  son  fils,  en  établissant  à  Calais  Tétape  de 
toutes  les  marchandises  quelconques  venant  de  PAngleterre,  et  en 
défendant  à  ses  sujets  et  à  tout  marchand  résidant  dans  son 
royaume,  toute  communication  de  commerce  avec  notre  pays,  le 
roi  des  Romains,  voulant  user  de  représailles,  et  à  la  demande  des 
députés  de  ses  provinces,  ordonne  :  P/  Les  draps  et  tissus  de  laine, 
fabriqués  en  Angleterre,  sont  prohibés  à  l'entrée  dans  ses  pays 
et  seigneuries,  et  ne  pourront  y  être  vendus  ni  distribués,  échangés 
ou  employés,  sous  peine  de  confiscation  et  d'amende.  2**/  Cette 
ordonnance  sortira  son  effet  le  lendemain  de  sa  publication.  S**/  Les 
marchands  qui  ont  en  leur  possession  des  draps  anglais,  auront  un 
délai  de  trois  mois  pour  les  faire  transporter  hors  du  pays,  excepté 
pour  le  pays  de  Flandre. 

Copie  sur  parchemin,  collationnée  et  certifiée   conforme  à 

Toriginal  et  signée  :  Vaememyc. 
Arch.  de  la  ville  de  Bruges.  Reg.  HaHegeboden  de  1490-99, 

fol.  15y,  n.  1. 
Pîac.  de  Fland.y  1. 1,  p.  598. 
DiBQBRioK,  Invent,  des  chartes  dYpres,  t.  4,  p.  233,  n.  1278. 


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—  295  — 

Déjà  par  une  ordonnance  du  26  Octobre  1464,  le  duc  Philippe  le 
Bon  avait,  dans  des  termes  semblables,  prohibé  Timportation  des 
draps  et  tissus  de  laine  anglais.  Ibid.j  t.  III,  p.  255,  n.  891. 


1282.  —  1494,  2  Juin. 

Jooris  Keerne  als  deken,  Lauwertins  de  Ram  ende  Jacop  vanden 
Darome  vyndors  vanden  ambochte  vanden  paternostermakers  binder 
stede  .van  Brugghe,  constituerden  mallicanderen  ende  voort  Jacob 
van  Gheerbrugghe,  Jan  van  Poucke,  ende  elken,  in  aile  alzulcke 
schuldich  es,  etc. 

EeçisC.  des  Procuratien  de  149^-94,  fol.  101  verso,  n.  3. 


1283.  —  1494,  24  Juin. 

Acte  de  transport  de  la  maison  Doornike^  en  face  du 
Poorters  loge  et  près  de  la  Eeye,  qui  avait  été  achetée  par 
la  ville,  au  profit  des  Biscayens  représentés  par  leurs 
consuls  Pierre  de  Samodyo,  Diego  de  Vie  tore  et  Juan 
Doryon. 

Cartuî,  Oroenenbouc  B,  fol.  101. 

Le  17  Juin  précédent,  la  ville  leur  avait  donné  la  maison 
adjacente  enseignée  le  Gapaert.  Ibid.,  fol.  100  verso. 


1284.  —  1494,  16  Août. 

Corneille  Alteniti,  marchand  de  Florence,  rapporte  qu'il 
envoya  son  clerc,  passé  dix  huit  mois,  à  Middelbourg  pour 
recouvrer  une  créance  de  4  Ib.  13  s.  2  d.  gr.  à  charge  de 
Pierre  Jehan,  hôte  des  Français  en  cette  ville  ;  et  que 
Philippe  Lapachin  de  Florence  avait  donné  son  aval  sur 
la  lettre  de  change  (wissele),  qu'il  déclare  accepter. 

Cahier  des  Procuratien  de  1494,  fol.  6.  n.  2 


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—  296  — 

1285.  —  1494,  25  Octobre. 

Comparurent  par  devant,  etc.  Loupes  de  Calnes,  marchant 
portugalees,  a  cause  de  certain  débat  question  et  différent  quil  a 
en  matière  dappel  dnne  sentence  rendue  par  Alfonse  Martin  et 
Johan  Rodrigues,  a  lencontre  Alfonse  Yanes  aussi  portugalois, 
dont  et  pour  laquelle  cause  icellui  Alfonse  prêtent  et  veult  ester 
a  droit  en  la  ville  Danvers  ;  et  ledit  Loupes  au  contraire  en  ceste 
ville  pardevant  ledit  collège,  veu  quilz  résident  icy,  et  point  en 
Anvers  ;  et  pour  laquelle  cause,  de  droit  la  matière  dappel  doit 
estre  plaidoie  icy  et  point  ailleurs.  Notiffiant  ainsy  sadicte  compa- 
ricion  et  relevacion  dappel,  présentant  dester  a  droit  a  lencontre 
ledit  Alfonse,  et  de  furnir  le  jugie  dudit  collège.  Et  de  sadicte 
comparicion,  presentacion  et  relevacion  requérant  acte,  laquelle 
lui  fut  accordée. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-quarto  de  1494,  fol.  12,  n.  2. 


1286.  —  1494,  27  Octobre. 

Haïlegehod  portant  qu'une  convention  entre  la  ville  de 
Bruges  et  les  marchands  espagnols  ayant  décidé  ceux-ci 
à  reprendre  leur  résidence,  le  mandement  est  révoqué  qui 
défendait  de  fabriquer  en  Flandre  des  draps  dont  la  laine 
n'avait  pas  été  achetée  à  l'étaple  de  Bruges  ou  à  Calais. 
Ladite  révocation  a  pour  motif  le  préjudice  que  cette 
défense  porte  aux  intérêts  des  marchans  d'Espagne. 

CartuL  Groenenbouc  B,  fol.  143.  Hallegeboden  de  1490-99,  fol.  170,  n.  3. 
Voy.  CartuL  de  V  ancien  consulat  S  Espagne,  p.  183. 


1287.  —  1494,  20  Novembre. 

La  commune  de  Bruges,  assemblée  en  la  chambre 
pupillairo,  approuve  l'achat  et  le  transport  fait  aux 
Portugais  de  la  maison  de  Martin  Honin,  sise  dans  la  rue 


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—  297  — 

des  Chevaliers,  au  côté  est,  en  face  de  l'église  Sainte- 
Walburge,  de  Guillaume  Barbesaen,  au  prix  de  50  Ib.  gros 
comptant  et  d'une  rente  de  10  Ib.  gros  au  denier  15, 
rache table  en  trois  paiements  égaux. 

La  même  assemblée  décide  d'accéder  à  la  demande  des 
marchands  arragonais  de  leur  procurer  un  hôtel,  aux  frais 
de  la  ville,  avant  un  an  révolu,  et  si  dans  ce  délai  l'achat 
n'est  pas  réalisé,  de  leur  payer  un  subside  de  200  Ib.  gros 
à  l'effet  d'acquérir  un  hôtel,  servant  de  consulat.  ^ 

Cartul,  Oroenenbouc  onghecott.<,  fol.  839,  n.  1. 


1288.  —  1494,  11  Décembre. 

Lettres  destat  et  atterminacion  délivrées  par  Maximilien 
et  Philippe  à  la  ville  de  Bruges. 

...  Avons  nagaires  mande  venir  vers  nous  les  gouverneurs  dicelle 
ville  de  Bruges,  lesquelz  par  leurs  gens  et  députez  pour  ce  envoies 
devers  nous  en  bon  et  notable  nombre,  nous  ont  donne  a  cognoistre 
que,  au  moyen  des  geurres  et  divisions  passées,  le  ftiit  de  la 
marchandise  qui  y  souloit  par  cidevant  estre  exerce  et  avoit  cours 
en  grant  liabondance,  y  est  comme  de  tout  cesse  ;...  quon  y  treuve 
de  quatre  a  cinq  mil  maisons,  qui  avant  les  divisions  estoient 
habitées  de  gens  et  mesnaiges  toutes  vagues,  closes  et  venans 
en  ruyne... 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI.  p.  385.  p.  1251. 

Voy.  le  texte  entier  imprimé  loc,  laud,  et  le  commentaire. 

Le  20  Mars  1495,  les  Archiducs,  comme  corollaire  de  l'octroi 
qui  précède,  font  défense  de  poursuivre  ou  inquiéter  aucun  bourgeois 
de  Bruges,  à  cause  des  dettes  de  cette  ville,  pendant  sept  années 
consécutives  ;  le  paiement  de  ces  dettes  ayant  été  reculé  jusqu'à 
l'expiration  de  ce  délai  accordé  par  les  lettres  de  répit  du 
11  Décembre  1494.  Ibid.,  n.  1254. 


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—  298  — 

1289.  —  1494-95. 

Compte  communal  de  cette  année,  fol.  37. 

La  ville  achète  et  donne  aux  Espagnols  trois  maisons 
sises  au  côté  nord  de  la  rue  espagnole,  pour  y  établir  leur 
consulat,  et  une  quatrième  maison  sise  au  côté  ouest  pour 
y  tenir  leur  local  de  pesage  (weichuus). 

Arch.  de  la  rille  de  Brages. 


1290.  —  1495,  18  Janvier. 

Ordonnance  ampliative  de  Maximilien  sur  l'introduction 
des  draps  anglais. 

Maxhiilien,  par  la  grâce  de  Dieu,  etc.  A  noz  araez  et  feaulx  les 
président  et  gens  de  nostre  chambre  de  conseil  en  Flandres,  salut 
et  dilection. 

Gomme  nagaires  par  autres  nos  lettres  patentes  et  pour  les 
causes  contenues  en  icelles  et  affin  de  remectre  sus  la  drapcrye 
en  nos  pays  de  pardeca,  et  que  ceulx  qui  se  meslent  de  la  draperye 
eussent  plus  de  négoces  et  gaignaige;  nous  ayons  defféndu  lam- 
menaîge  et  distribution  dos  draps  et  filiez  Dengleterre  en  nos 
pays  et  seigneuries  de  par  deçà,  sur  certaines  paines  contenues 
et  declairees  en  nos  dictes  autres  lettres,  lesquelles  ont  este 
publiées  par  tous  nosdis  pays. 

Ce  non  obstant  pluseurs  nos  serviteurs  subiectz  et  aultres  soubz 
umbre  daucuns  nos  lettres  patentes  de  seurte,  congîe  et  licence 
seellees  de  nostre  grant  seel  ou  contreseel  en  placart,  lettres  ou 
cedulles  signées  du  nom  de  nous  Roy  ou  autrement,  que  par 
jmportunite  de  requestes  ils  ont  obtenues  de  nous,  se  sont  perforcez 
et  eflforcent  journellement  amener  ou  faire  amener,  descharger. 
Tendre  et  distribuer  en  jceulx  noz  pais  et  seigneuries  de  pardeca, 
grant  nombre  et  quantité  desdis  draps  Dengleterre  ;  tellement  que 
se  par  nous  ny  est  briefment  pourveu  et  remédie,  nosdis  payz 
seront  remply  et  repopule  desdis  draps  Dengleterre  comme  ils 
estoient  auparavant  nosdictes  ordonnances  sur  ce  faictes. 


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—  299  — 

Et  parce  la  draperye  de  nostredit  pays  de  Flandres  et  autres 
de  pardeca,  qui  est  la  principale  négociation  du  povre  peuple  en 
jcellui,  mise  au  néant.  Ce  que  ne  seroit  pas  seullement  au  preiudice 
et  destruction  dudit  povre  peuple,  mais  aussi  de  la  dépopulation 
de  nosdis  pays.  Et  avec  ce  seroient  nosdictes  ordonnances  illusoires 
et  de  nulle  valeur  se  par  nous  ny  est  pourveu,  comme  entendons. 

Pour  ce  est  il  que  nous,  les  choses  dessus  dictes  considérées, 
desirans  la  resourse  du  povre  peuple  de  nosdis  pays  et  seigneuries, 
de  ladicte  draperye  qui  se  fait  et  labeure  en  iceulx,  et  nosdictes 
ordonnances  estre  entretenues  et  ensuys  ;  avons  révoque  et  rappelle, 
revocquons  et  rappelions  par  cesdictes  présentes,  toutes  et 
quelxconcques  nos  lettres  patentes  de  seurte,  congie  et  licence 
seellees  de  nostredit  grant  seel  et  contreseel.  en  placart,  lettres, 
cedulles  signées  de  nostre  nom  ;  et  toutes  autres  soubz  quelconque 
couleur  ou  fourme  de  parolles  quelles  soient  ou  puissent  estre, 
que  depuis  nos  avantdictes  ordonnances,  deffenscs  et  publications, 
avons  et  povons  avoir  octroyés  et  fait  expédier,  ou  que  pourrons 
cy  après  accorder  a  quelzconques  de  nosdis  serviteurs,  subiectz 
et  aultres  de  quelque  estât,  nacion  ou  condicion  quilz  soient,  pour 
en  vertu  ou  soubz  umbredicelles  lettres  et  cedulles,  povoir  amener 
ou  faire  amener,  descbarger,  vendre  ou  distribuer  en  iceulx  pays 
et   seigneuries  quelque  nombre  et  quantité  de  drap  Dengleterre. 

Pourveu  toutesfois  que  ceulx  qui  ont  obtenu  de  nous  lesdis 
congiez,  et  que  en  vertu  diceulx  ont  acheté  aucuns  desdis  draps 
Dengletterre  et  les  chargie  pour  les  faire  venir  en  nosdis  pays,  ou 
que  des  maintenant  les  y  ont  fait  venir,  en  pourront  faire  leur 
prouffit  endedans  le  xv™®  jour  de  février  prochainement  venant 
jncluz,  selon  le  contenu  desdis  congiez.  Et  ce  jour  passe,  ne  se 
pourront  plus  aider  dicelles  lettres  de  congie  en  quelque  manière 
que  ce  soit,  sur  paine  dencheoir  es  amendes  et  fourfaictures 
contenues  en  noz  dessusdictes  ordoanances  et  de£fenses. 

Si  vous  mandons  et  commandons  expressément  que  le  contenu 
en  cesdictes  présentes  vous  faictes  incontinent  cryer  et  publier 
par  tout  nostre  pays  et  conte  de  Flandres  ou  Ion  est  accoustume 
faire  cry  et  publications,  et  ordonnant  de  par  nous  entretenir 
nos  dictes  autres  ordonnances,  defifenses  et  publications  faictes 
touchant  lesdis  draps  et  filiez  Dengleterre,  sur  les  paines  et  amendes 
contenues   en  jcelles,  sans  aucune  infraction  ;   et   procédez,   et 


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—  300  — 

ordonuez  procéder  a  la  correction  et  pugaicion  des  transgrosseurs 
par  j celles  paincs  et  amendes  ;  sans  depport,  faveur  ou  dissi- 
mulacion.  Car  ainsi  nous  plaist  il.  Et  de  ce  faire  nous  donnons  povoir. 

Donne  en  nostre  ville  de  Malines  le  xviij*  jour  de  janvier  lan  de 
grâce  mille  nu*'  nu**  xinj,  et  des  règnes  de  nous  Roy,  assavoir  de 
celluy  des  Romains  le  ix*  et  desdis  de  Hongrie,  etc.  le  cincquiesme. 

Signé  :  Par  le  Roy  et  mons'  larchiduc.  Numan. 

Reg.  des  Hallegeboden  de  1490-99,  fol.  178,  n.  1. 


1291.  — 1495,  14  Août. 

En  conformité  de  l'accord  conclu  avec  la  nation 
d'Espagne,  le  magistrat  rappelle  par  cette  ordonnance, 
que  toutes  tapisseries,  importées  en  ville  pour  être  présen- 
tées en  vente,  soit  en  gros  ou  en  détail,  devront  être 
amenées  au  cloitre  des  Augustins  et  ne  pourront  être 
exposées  autre  part,  sous  peine  de  dix  livres  parisis 
d'amende. 

Et  d'un  même  contexte,  le  magistrat  fit  défense  à  tous 
acheteurs  ou  vendeurs  de  prendre  des  draps  façon  de 
Courtrai  en  échange  des  laines,  par  la  raison  que  les 
drapiers  de  Bruges,  à  la  faveur  de  ces  échanges,  s'étaient 
relâchés  de  leur  sûreté  de  travail  et  ainsi  frabriquant  des 
moindres  qualités,  nuisaient  à  l'ancienne  réputation  de 
la  ville. 

Reg,  des  Hallegeboden  de  1490-99,  fol.  206,  n.  2. 


1292.  —  1494,  24  Février. 

Le  roi  d^Angleterre,  Henri  VII,  irrité  des  intrigues  de 
Marguerite  d'York,  rompit  toute  relation  de  commerce 
avec  la  Flandre,  chassa  les  Flamands  de  ses  états,  transféra 
à  Calais  l'étape  de  Bruges  et  défendit  de  transporter  aucune 


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—  301  — 

marchandise  vers  la  Flandre.  Philippe-le-Beau  usa  de 
représailles,  expulsa  les  Anglais  et  interdit  tout  commerce 
avec  eux. 

Kymer,  FoederOj  t.  V,  part.  4  p.  18. 

Cet  état  de  choses  se  prolongea  peudant  deux  ans  ;  à  la  fin  les 
marchands  de  Flandre  qui  supportaient  à  regret  la  perte  résultant 
de  l'interruption  de  leur  commerce  avec  l'Angleterre,  firent  de 
telles  remontrances  à  l'Archiduc,  que  celui-ci  consentit  à  envoyer 
des  commissaires  à  Londres  pour  entrer  en  accomodement.  On 
signa  donc  le  présent  traité  de  commerce  fort  favorable  aux 
Flamands,  qui  lui  donnèrent  longtemps  le  nom  ^Hniercursus  magnv^ 
ou  grand  traité  qui  fut  successivement  confirmé  le  7  Juillet  1497, 
le  25  Août  1498  et  le  18  Mai  1499.  Flac.  du  Brabant,  1. 1,  p.  568. 


1293.  —  1496,  11  Mars. 

Nouvelles  lettres  destat  et  attermination  du  duc  Philippe, 
prorogeant  le  délai  de  répit  de  sept  ans  accordé  par  les 
lettres  du  12  Décembre  1494  et  le  portant  à  huit  ans 
à  partir  du  1  Septembre  1496. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  423,  n.  1267. 
Voy.  l'analyse  détaillée  /oc.  iaud. 


1294.  —  1496,  5  Août. 

Arrêt  du  grand  conseil  dans  la  cause  de  Thomas  Portunari 
et  ses  compagnons,  négociants  Florentins,  demandeurs 
d'une  part,  contre  les  anciens  de  la  Hanse  d'Allemagne, 
défendeurs  d'autre  part. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  410,  n.  1262. 
Voy.  l'exposé  des  faits  et  le  commentaire  loc.  laud, 

A  cette  pièce  il  faut  ajouter  comme  annexes  les  deux  suivantes  : 
P  Thomas  Portunari  transporte  à  ses  frères,  Folque  et  Benedict, 


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—  302  — 

tous  ses  droits  et  actions  à  charge  de  la  Hause  thyoise  ;  28  Septem- 
bre 1496  ;  —  2^  Il  confirme  cette  cession  et  déclare  qu'elle  est 
faite  à  titre  de  donation  entre  vifs  ;  19  Mars  1497.  Ibid.j  n.  1264 
et  1265. 


1295.  —  1496-97. 

Compte  communal  de  1496-97,  foi.  127  verso,  n.  3. 

Betaclt  bij  laste  ende  ordounancie  vanden  gheracenen  collège 
van  scepenen  vander  voorseide  stede  van  Brugghe,  Franssoys  f*. 
Cornelis  Brants  ende  Vincent  f".  Glacis  Hugemans,  stierlieden 
ende  piloten  van  Heyst,  de  somme  van  viij  Ib.  vj  s.  gr.  ter  causen 
van  dat  zij  bijdon  zelvcn  collège  den  xvj"*'"  dach  van  sporcle 
xcvj  laetsleden  ghezonden  waren  jn  Scodlandt,  omme  te  bringhene 
do  scotscho  vlote  int  Zwin  ende  havene  ter  Sluis  ;  overmids  dat 
Jan  Dhamere  ende  meester  Boudin  Haghebaert  zeyden  advertis- 
sement  hebbende  van  zekere  cooplieden  van  Scodlandt  jndien 
men  daer  zoude  de  voorseide  vlote  jnt  Zwin  ende  havene  ter 
Sluus  commen  zoude,  etc.  Dus  hier  vju  Ib.  vj  s.  gr. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1296.  —  1496,  31  Août. 

.  Le  règlement  publié  ce  jour  sur  la  garantie  des  laines 
(warandacie  vander  wuUe),  prescrivait  par  son  art.  1, 
le  contrôle  du  commerce  des  laines  anglaises  en  ces  termes  : 

Men  gheift  te  kennene  hoe  omme  dioswille  dat  de  deken  ende  eed 
van  deu  warandacien  vander  jnghelscher  wulle,  die  zy  vutweerpen 
ende  hier  bindor  stede  ghedrapiert  woort  ende  dat  elc  drapier 
ghehouden  es  den  deken  van  den  grooten  rame  over  te  bringhene 
tmaerc,  nombre,  ghewichte  ende  contrée  vander  wulle  by  hem 
iughedaen  ende  van  wien  hij  die  ghecocht  heift,  byden  welcken  men 
claerlike  weet  hoe  vêle  ende  wat  wulle  elc  drapier  jnghedaen  heift. 

So  zullen  omme  van  nu  voordan  te  wetene  de  menichte  vanden 
lakenen  die  de  drapier  daer  jeghens  vut  bringhen,  zal  de  dekeqe 


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—  303  — 

cude  eedt  van  de  ramen  ghehouden  wesen  bouc  ende  registre  te 
houdene  ende  te  scrivene  ol  te  doen  scrivene  yp  thuus  te  Cruninghen 
daer  zy  daghelycx  naer  de  noene  commen  ;  te  wetene  de  dekene 
van  den  grooten  rame  aile  fine  brugsche  lakenen  ende  de  deken 
Tanden  smallen  rame  aile  de  smalle  lakenen  die  de  loye  van  den 
camme  begheeren  die  daer  ghebrocht  worden  te  wat  daghen  ende 
wien  die  toebehooren.  Ende  zulien  de  zeWe  tween  dekenen  ghehouden 
wesen  ten  minsten  telken  drie  maenden  eens  te  yergaderene,  ende 
ghesaemder  handt  met  tween  of  drien  van  hueren  vinders  toverziene 
eixanders  bouc,  ende  ooc  den  bouc  yander  warandacie  vander 
jnghelscher  wulle,  die  hem  den  deken  vander  zelver  warandacie 
telken  alst  zyt  of  eenich  van  hemlieden  behoort,  ghehouden  wort 
te  tooghene,  omme  te  wetene  of  eenich  drapier  of  drapiereghe  meer 
lakenen  vutgevrocht  heift  dan  naer  avenante  vanden  wuUen,  die 
by  den  boucke  blycken  zal  jnghedaen  zynde.  Ende  zo  wie  daer 
mede  bevonden  worde,  te  wetene  meer  lakene  vutghevrecht 
hebbende  dan  naer  avariante  vander  wulle  by  hem  inghedaen, 
zal  verbueren  van  elkeu  lakene,  tzy  fyne  of  lammekins,  voor 
deerste  reyse  de  boeto  van  vichtich  ponden  parisise,  die  men 
jnnen  zal  zonder  quitsceldinghe,  coraposicie  of  verdracht;  voort 
te  ander  reyse,  boven  der  voorseide  boete  up  ghepriveert  te 
zyne  vander  neeringhe  eon  jaer  lanc  ;  ende  ter  derder  reyse, 
boven  dezelve  boete,  up  ghepriveirt  te  zyne  zyn  leven  lanc.  Ende 
tghuendt  de  twee  dekens  ghemeene  bevinden  zuUen,  danof  zulien 
zy  't  deel  vanden  boete  ghemeene  hebben  ;  ende  dat  elc  alleene 
bevinden  zal,  zal  hy  alleene  hebben.  Ende  zulien  niet  min  de  zelve 
dekenen  ende  eedt  vanden  rame,  ende  andere  die  daerof  tbesouc 
ghehadt  hebben,  mueghen  besouckenen  by  aile  andere  manieren 
ende  middelen,  de  frauden  die  jn  tghuendt  dies  voorseit  es, 
ghebueren  zouden  meughen,  ghelyc  zy  van  allen  tyden  gheploghen 
hebben,  naer  den  vutwysene  vanden  Kueren  daer  up  ghemaect 
ende  up  de  boete  daeriune  vercluerst  ;  eude  tote  dicn  up  scerpeiike 
ghecorrigiert  té  zyne  by  privatie  van  hueren  ambochte  of  neeringhe, 
ter  discretic  van  sccpenen. 

Le  reste  des  articles  nous  donne  des  renseignements  fort 
intéressants  sur  la  technique  de  la  fabrication  brugeoise  *,  et  c^est 
à  ce  titre  que  nous  les  produisons  ici,  quoiqu'ils  ne  touchent  pas 
directement  au  sujet  de  cette  étude. 


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—  304  — 

Itemj  dat  men  van  nu  voordan  aile  de  scheerrecken  daer  mcn  de 
kethenen  van  den  fyneu  ofte  smalle  brugsche  lakenen  up  scheeren 
zal,  ghebrant  moeten  zyn  boven  dacrmen  zal  beghinnen  scheeren, 
ende  onder  daer  den  telnaghele  staat  met  den  teekenen  vandeu 
leeuwe  van  deser  stede  ;  te  wetene  de  fyne  kethenen  up  de  langde 
van  xLiiij  ellen  ende  de  smalle  kethenen  up  de  langde  van 
XLîj  elleii.  Ende  dat  de  onderste  schecde  daer  den  telnaeghele  jn 
staet,  nemeer  ghaten  hebben  zal  dan  twee,  te  wetene  teen  daermen 
te  fyue  ketheaen  op  scheeren  zal,  ende  een  daer  men  de  smalle 
kethenen  up  scheeren  zal.  Ende  men  zal  ooc  tvoorseide  scheerrec 
ende  vicrhouckeu  vast  maken  met  vier  yseren,  dat  es  up  elc  hende 
ghesloten  met  een  yseren  plate.  Ende  waert  by  also  dat  eenich 
van  bcede  den  dekenen  met  tweeu  van  hueren  vinders  of  drie 
vinders  jade  absencie  vauden  deken  bevonden  eeneghe  kethenen 
up  scheerrec  van  minder  langde,  of  dat  zy  ooc  bevonden  binnen 
yemons  huuse  eeneghe  scheerrecken  weerkelic  staonde,  waer  dattet 
ware  ongheteekent  of  meer  ghaten  liebbende  dan  voorseit  es  of 
onghcsoyt  zyndc,  dat  was  up  de  boete  van  lien  ponden  parisise  van 
elkea  pointe  te  verbuerne  also  dickent  alst  ghesciede. 

Ifein,  dat  men  negheene  scheerrecken  en  stelle  jn  eeneghe 
beslotene  plaetsen  die  sluten  met  sloten  ofte  anders,  up  de  boete 
van  X  Ib.  par.  Ende  waert  by  also  dat  eenich  van  beede  de 
dekenen  met  tween  of  drie  vinders  te  yemandts  huuse  quamen 
omme  dat  te  besouckene,  ende  meester  of  vrauwe  niet  thuus  en 
waere,  zo  zullen  de  bode  of  werclieden  vanden  huuse  moeten 
tooghen  waer  tvoorseide  scheerrec  stonde,  up  ghelike  boete,  ten 
ware  dat  zy  by  eede  vervanghen  wilden  dat  zyt  niet  en  wisten. 

Itemj  dat  van  nu  voordan  die  cammen  daer  jnne  men  de  breede 
of  de  smalle  kethenen  weven  zal,  gheteekent  moeten  zyn,  te 
wetene  :  dat  cam  van  den  breeden  kethenen  met  xxxnj  teekenen 
ende  een  alf,  maken  lxvij  ganghen,  ende  dat  cam  vanden  smallen 
xxiiij  teekenen  maken  xlviij  ganghen  ten  minsten.  Ende  waert 
by  also  dat  eenich  van  beede  don  dekenen,  met  tweèn  van  hueren 
vinders  of  drie  vinders  jnde  abseucio  vanden  dekene  bevonden  dat 
eeneghe  drapiers  of  wevers  die  eeneghe  kethenen  hadden  upt 
ghetauwe  jn  swevers  kam,  min  gheschooren  wesende  vanden  fynen 
kethenen  dan  lxvij  ganghen,  hooghe  elken  ganc  xv  draden 
ghecamt  up  xuu  vierendeelen  breet  ende  xliiij  ellen  lanc,  ende 


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—  305  — 

de  smalle  xlyiij  ganghen  hooghe,  ooc  elkea  ganc  xv  draden  up 
xnj  yîereudeelen  breet  ende  xuj  elleu  lanc  ;  of  dat  deu  voorseiden 
cara  ongheteekent  ware  also  voorseit  es,  of  niet  werkelic  en  stonde 
of  ofghebroken,  ware  up  de  boeto  van  xx  Ib.  par.  van  elken 
pointe  zonderlinghe  te  verbuerne  also  dickent  alst  gheschiede, 
ende  toote  dien  ghepriveirt  te  zijne  van  zijnen  ambochte  of 
neeringhe  een  jaer  lanc  of  anders  ghecorrigiert  te  zijne  ter  discretie 
Yan  scepenen. 

Item,  dat  niemende  wie  hij  zij  van  nu  voordan  en  gheoorlove 
eenich  ander  gaerne  te  scheerne  noch  jn  te  slaene  jn  de  kethenen 
yanden  lakenen,  nichtemeer  vanden  ônnen  dan  van  den  smallen 
die  hij  ter  loye  stellen  wille,  dan  vanden  zelve  smoute  ende  even 
goed  van  wuUe.  Warer  yement  die  de  contrarie  dade,  die  zoude 
verbeuren,  te  wetene  waere  bi  drapier  ende  wevere,  ende  tiaken 
zelve  wonne,  van  elken  drade  xl  scellinghen  par.  Ende  dade 
hi  tiaken  weven  bi  eenen  conventie,  zo  zoude  de  drapier  verbeuren 
XX  s.  par.  zalmen  tiaken  corrigieren  naer  tinhouden  vander  kuere. 
Wel  verstaende  bij  also  dat  yemand  eenich  gaerne  overschote,  tzij 
werp  of  wevelen,  dat  hi  dat  ghehouden  wort  den  deken  vanden 
grooten  rame  te  kennen  te  ghevene  ;  bij  wiens  consente  hij 
daermede  zal  moghen  doen  also  den  deken  dat  redelic  dyncken  zal. 

liem^  dat  ne  gheenen  wevere  voordan  es  gheoorlove  eeneghe  te 
cortene  vanden  kethenen  vanden  lakenen,  die  hij  weven  zal, 
langher  dan  een  vierendeei  schaers  metten  cnope  voor  triet  up 
den  van  ;  of  andersins  ghecorrigiert  te  zijne  ter  discretie  van 
scepenen. 

Ende  van  dese  vijf  voorgaende  articlen,  zo  zal  tbesouc  hebben 
den  deken  ende  eed  vanden  wevers  vanden  ramen. 

Item^  ende  omme  tghuendt  dies  voorseit  te  bet  tonderhoudene 
ende  tondersouckene,  zo  zal  men  up  dat  noods  zij,  doen  maken 
twee  coorden  die  rechten  noch  crempen  en  mueghen  ;  te  wetene 
den  dekene  vanden  breeden  een  coorde  van  xlihj  ellen  ;  ende 
omme  den  dekene  vanden  smallen  een  coorde  van  xlij  ellen  ; 
ende  elke  coorde  gheteekent  an  elc  hende  met  een  loykin  omme 
de  scheerrecken  ende  kethenen  te  metene  also  voorseit  es,  ende 
ghelyc  men  voormaels  ghoploghen  heift. 

Itemy  ende  hoe  wel  t  lix*  article  vanden  kueren  vanden  ramen 
verclaerst  dat  men  den  eedt  also  wel  vanden  breede  als  vanden 

20 


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—  306  — 

smallen  raiaen  van  jaere  te  jaere  vermaken  ende  veraieuwen  zal  ; 
uochtans  omme  zekere  merkelike  redenen  die  vander  wet  daer  toe 
porrende,  so  hebbea  zy  ghekuert  ende  gheordonneirt  dat  van  na 
voordan  aile  jaere  dhelt  vander  vinders  vanden  zelven  ramen  poorters 
zynde  ghecontinueert  enden  anblivea  zuUen;  te  wetene  vanden 
viij  poorters  jnde  groote  ramen  cen  helt,  ende  vanden  zesse 
poorters  jnde  cleene  rame  de  drien.  Ende  een  vanden  voorseiden 
vinders  die  twee  jaeren  in  eede  gheweest  zal  hebben,  zal  tdcrde  jaer 
deken  moeten  zyn  vanden  zelven  rame,  zulc  als  die  vander  wet  best 
ende  oorboolicxt  dyncken  zal.  Dies  zal  de  zelve  deken  drie  jaeren 
daer  wepel  gaen,  zonder  in  den  vorseiden  eedt  te  commene.  Nemaer 
de  ghuene  die  vanden  viere  neeringhen  zyn,  zalmen  aile  jaere 
vermaken.  Behouden  altoos  dat  men  in  de  zelve  eeden  niet  stellen  en 
zal  eenegheu  drapier  of  makelare  die  met  wuUe  ommeghaen,  also 
tzelve  Lix*  article  verclaerst. 

Voort,  omme  dieswille  dat  men  bevonden  lieift  dat  de  deken  ende 
eedt  vanden  vulders  hemlieden  binnen  zekeren  jaeren  haerwaerts 
zeere  qualic  ghequyt  hebben  jnt  besoucken  ende  onderhouden  van 
zommeghen  articlen  van  hueren  kueren  die  omme  twelvaren  vander 
draperie  zeere  oorboolic  ende  noocsakelic  zyn  onderhouden  te 
wesene,  ende  by  ghebreke  vanden  welken  de  draperie  ghescepen 
waere  nieuten  te  gaene.  So  eist  dat  omme  daer  inné  te  voorsiene 
men  scerpelic  last  ende  boveilt  de  voorseiden  deken  ende  eedt,  nu 
ende  naermaels  wesende,  de  pointen  enden  articlen  van  hueren 
kueren  scerpelic  tonderhoudene  ende  hueren  eed  daer  jnne  te 
quytene.  Ende  zonderliughe  dat  zy  hemlieden  van  nu  voordan  niet 
en  vervoorderen  eenegbe  lakene  te  loyene  metter  loye  van  hueren 
ambochte,  ten  zy  dat  den  vuldere  die  tzelve  Iaken  ghevult  zal  hebben, 
daerup  ghestaen  heift  de  daghen  ghecostumeirt,  te  weteuo  up  een 
leeukin  u  daghen;  up  een  lammekin  lU  daghen  ende  up  een 
fin  Iaken  v  daghen  ten  rainste;  ende  waert  dat  yemandt  vanden 
ambochte  den  deken  ende  eedt  eenich  Iaken  vooren  leyde  omme 
te  loyene,  ten  hadde  zyn  wulle  daghen  ghehadt,  die  zoude  verbueren 
drie  ponden  parisise  vanden  sticken;  ende  zuUen  toote  dicn  den 
zelven  deken  ende  eedt  onghehouden  zyn  dat  te  loyene. 

Voort,  dat  van  uu  voordan  niet  en  gheoorlove  den  voorseiden 
deken,  noch  den  ghonen  die  jn  zyn  stc<le  wert  ceneghe  Iakcnen 
te  loyene,  hy  en  hebbe  alvoorcn  tzelve  Iaken  of  alleeren  ghemetcn 


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—  307  — 

eude  neerstclic  ondersocht  ofte  up  de  behoorlike  langde  eude 
breede  ghevult  es  ;  ende  bevoude  hy  eenich  lakcu  aoders  ghcvult, 
dan  up  zya  breede  ende  langde,  daerof  zal  de  vuldere  die  ghevult 
heift,  verbueren  iij  Ib.  par.  van  elken  sticke,  ende  laten  tzelve 
lakou  ongheloyt,  toot  dat  de  vuldre  dat  ghebetert  zal  hebben. 

Voort,  dat  de  zelve  deken  ende  eed  vanden  vulders  nu  ende 
naerraaels  wesende  nerenstelic  onderzoucken  zullen  of  eenich  vuldre 
ghedaen  heift  of  doet  contrarie  den  jnhoudene  vander  cvnj®"  article 
vander  Kueren  vanden  (vulders)  byden  wôlken  ende  ooc  bydcn 
xviij  article  vander  Kueren  vanden  ramen,  hemlieden  onder  andere 
verboden  staet  met  eeneghen  anderen  materien  of  substancien  te 
vuUene,  dan  met  rechter  vuleerde,  up  de  boete  van  x  Ib.  par. 
corrigierende  de  ghuene  die  zy  bevinden  ter  contrarien  doende, 
eude  de  boete  jnnende  zonder  verdrach  ;  van  al  welken  zy  ghehouden 
worden  huerlieder  vole  te  waerscuwene  te  dieu  hende,  dat  elc 
hem  wachte  van  mesdoene. 

£nde  waert  dat  men  bevoude  dat  de  vorseide  deken  ende  vinders 
jn  ghebreke  waren  tghuendt  dat  voorseit  es  neerstelyc  tonder- 
houdene  ende  te  besouckene,  ende  de  besculdeghe  daerof  te 
calengierenc,  zo  zuUeu  de  zelve  ghecorrigiert  worden  als 
meyneedeghe  tzy  by  privacie  van  huerlieder  ambochte  of  andersins 
ter  discretie  van  scepenen  ;  ende  zullen  ooc  van  desen  tbesouc 
ende  toesien  hebben  de  .deken  ende  eedt  vanden  rame  ;  de  welko 
jndien  dat  zy  van  tghuendt  dies  vorseit  es,  eeneghe  faulte  vanden 
oudeu  voorseiden  deken  ende  eed  vanden  vulders  ghevonden  werden. 
datte  ter  kennesse  te  bringhene  vanden  heere  ende  vander  wet 
omme  daerof  correctie  te  gheschiene  zulc  als  daertoe  dicnen  endo 
behooren  zal. 

Voort,  zo  es  ghekuert  ende  gheordonneert  omme  zekere  merkelike 
redenen  den  heere  endo  der  wet  daer  toe  porrende  dat  van  nu 
voordan  elc  vuldre  ghehouden  woort,  als  hy  eeneghe  lakenen 
ghevuUet  zal  hebben,  den  drapier  te  leverene  aile  de  vollren  die 
van  zynen  lakenen  commen  zyn,  mids  van  hem  ontfaende  een 
grootkin  vanden  ponde,  zonder  meer.  Ende  mids  dieu  zo  en  zal 
voordanne  gheen  vuldere,  zynen  wive,  booden  of  raesnieden  gheoor- 
loven  eeneghe  vollren  te  vercoopene  nosh  te  doen  vercoopene  jn 
eenegher  maniereu,  up  daerof  ghecorrigiert  te  zyne  by  privatie 
van  zynen  ambochte,  banne  of  andersins  ter  discretie  van  scepenen. 


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—  308  - 

Voort,  omme  dat  de  raemscheeres  by  deu  Kueren  also  wel  vanden 
ambochte  vanden  ramen  als  vanden  vulders  verboden  staet  eenich 
laken  an  te  slane,  ten  zy  dat  hy  alvooren  tsolve  laken  mete  of  dat 
iip  behoorlike  langde  ende  breede  ghevult  es;  daerof  zy  jn  ghebreke 
zyn  ;  so  eist  dat  men  scerpelic  belast  ende  beveilt  den  voorseiden 
raemscheeres  zo  wanneer  van  nu  voordan  eenich  laken  of  lakenea 
tzinen  huuse  vuter  vulderie  ghebrocht  zal  worden  oni  an  te  slane, 
dat  hy  vooren  ende  aldaer  were  eerst  'tvorseide  laken  meten  zal 
of  ghevult  es  up  zine  behoorlike  langde  ende  breede,  naer  'tvuyt- 
wysen  vander  Kueren  ;  ende  hevet  zyne  rechte  mate  niet  van 
langden  ende  van  breeden,  so  zal  hy  dat  te  kennen  gheven  den 
deken  ende  eedt  vanden  rammen  eer  hyt  anslaet,  die  ghehouden 
worden  correctie  te  doene  up  den  deken  ende  eedt  vanden  vulders, 
die  tzelve  laken  alzo  zuUen  hebben  laten  lijden,  ende  up  hemlieden 
jnnen  de  boete  van  x  Ib.  par.  also  de  Kueren  vanden  vulders  dat 
verclaersen  ;  ende  warc  de  scheerere  hier  of  jn  ghebreke  ende 
datmen  bevonden  eenich  laken  vuter  behoorliker  langde  ende 
breede  anghesleghen  zijnde,  zo  zoude  hij  verbeuren  iij  Ib.  par.  ende 
toote  dien  ghecorrigiert  zijn  ter  discretie  van  scepenen. 

Registre  des  Haîlegeboden  de  1490-99,  foi.  251'^,  n.  2. 


1297.  —  1496,  13  Septembre. 

Ordonnance  de  Tarchiduc  Philippe  sur  le  droit  de 
bourgeoisie  de  Bruges.  La  dépopulation  de  la  commune 
marchait  de  pair  avec  la  décadence  de  son  commerce  et  la 
perte  de  ses  libertés. 

L'Ârchiduc  désirant  la  «  ressoursse  n  do  la  dite  ville,  décrète 
que  toutes  personnes  de  métier,  de  quelque  nation  ou  lieu  qu'elles 
soient,  qui  viendront  s'y  établir,  seront  reçues  à  la  bourgeoisie 
moyennant  une  taxe  de  5  sols,  et  à  la  franchise  du  métier 
moyennant  20  sols  gros. 

Invent,  des  chartes  de  BrugeSy  t.  VI,  p.  417,  n.  1263. 
Voy.  l'analyse  avec  extraits  îoc.  îaud. 


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—  809  — 

1297\  —  1496,  19  Décembre. 

Cum  sit  quod  lanuenses  mercatores  Brugiis  résidentes  consueve- 
ruut  singulis  annis  eligere  in  eorura  consulem  seu  massarium 
UQum  ex  ipsis  mercatoribus,  qui  domum  teneat  in  eo  loco  ;  qui 
consul  seu  massarius  a  ceteris  lanuensibus  tam  in  Brugiis  quam 
aliis  locis  Flandrie,  Brabancie^  Olandie  et  Zelandie  habet  recipere 
cum  sacramento  rationes  de  quanto  tractaverunt  ex  mercantiis  de 
introitu  et  exitu  ;  et  super  ipsis  rationibus  exigat  drictum  massarie 
usque  in  médium  pro  centenario  ;  sintque  aliquando  reperti 
mercatores  inobedientes  récalcitrantes  dicte  solucioni  in  damnum 
et  dedecus  nationis  lanuensiura,  per  quam  pecunie  eiusdem 
massarie  dispensantur  ad  subyentionem  lanuensium  et  ad  multa 
alia  opéra  concernentia  nationis  honorem  et  utilitatem. 

Requiritur  et  supplicatur  per  infrascriptos,  etiam  nomine 
aliorum  civium  non  subscriptornm,  habentes  eorum  factores  et 
domos  in  Brugis,  quatinus  magnificentie  vestre,  ultra  décréta  per 
eorum  predecessores  concessa  contra  similes  inobedientes,  in 
favorem  dicte  massarie,  dent  et  concédant  facultatem,  amplam 
bailiam  et  potestatem  consulibus  sive  massariis  supradictis,  cum 
coDsilio  reliquorum  nationis  qui  résident  et  in  venturum  residebunt 
in  dictis  partibus,  ubi  très  quarte  partes  eorum  consentiant,  non 
solum  per  vias  omnes  iuris  et  ubique  locorum  stringendi  ipsos 
inobedientes  ad  dandas  rationes  et  solutiones  eius  quod  debout  vel 
debebunt  ipsi  massarie,  sed  etiam  ad  solutionem  pêne  que  ipsis 
apponetur  per  eosdem  consules  et  massarios  cum  prefato  consilio 
mercatorum,  nisi  satisfecerlnt  infra  tempus  quod  eis  limitare 
disponent  que  pena  videretur  convenions  usque  in  ducatis  centum 
auri  largis,  pro  ommi  vice  in  qua  contrafierent  iudicio  dictorum 
consulum  et  mercatorum,  cum  consensu  ex  tribus  quartis  ut  supra  ; 
assignando  eandem  penam  pro  tertio  illustrissime  Archiduci 
Austrie  ;  pro  alio  tertio  massarie  bugiarum,  et  pro  relique  tercio 
dominis  patribus  communis  lanue  ;  nam  tali  modo  salvaretur  honor 
nationis,  et  inobedientes  ad  debitum  reducerentur  maxime  cum 
brachio  gubernantium  pro  illustrissime  Archiduci  Austrie,  qui  fave- 
rent  consuli  cum  stipendie  tercie  partis  pêne  que  eis  perveniret. 

Hieronimus  Palmarius. 
Nicolaus  Spinula  qm.  domini  Antonii. 
Stephanus  de  Auria  qm.  domini  Lazari. 
Franciscus  et  Janotus  de  Souranis. 
Julianus  Centurionus. 

Arch.  du  royaume  à  Bruxelles,  Codex  des  Génois,  fol.  25. 
Imprimé  par  Desimoni,  Documenti,  p.  455. 


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—  310  — 
1298.  —  1497,  9  Mai. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  sur  le  commerce  des  laines. 

Le  profit  qui  dérive  pour  la  ville,  et  spécialement  pour  le  peuple 
du  commerce  des  laines,  étant  notoire,  et  la  pénurie  de  cette  matière 
première  portant  actuellement  un  grand  préjudice  à  la  ville,  et 
spécialement  au  peuple,  à  cause  que  les  galères  n'avaient  pas  été 
envoyées  en  Flandre  ;  et  comme  il  est  urgent  d'en  faire,  sans  plus  de 
retard,  une  provision  et  de  l'amener  à  Venise  par  toutes  les  voies  et 
chemins;  les  vaisseaux  Foscara  et  Pasqualiga,  présentement  en 
voyage  de  Flandre,  devront  à  la  demande  de  nos  marchands, 
rapporter  d'Angleterre,  des  laines,  draps,  étains  et  toutes  autres 
marchandises  en  distination  de  notre  ville,  sans  paiement  de  fret  des 
galères  arrivées  de  Flandre  récemment  ou  de  celles  qui  entre- 
prendraient ce  voyage  dans  la  suite,  nonobstant  tons  actes  déjà 
passés;  et  avec  exemption  de  toutes  les  avaries  ordinaires... 

Pour  leur  sécurité  et  défense,  le  Foscara  aura  un  équipage  de 
200  hommes,  et  le  Pasqualiga  de  120  ;  ils  navigueront  de  conserve  à 
leur  retour,  sous  peine,  pour  les  patrons,  d'une  amende  de  500  ducats 
et  de  suspension  de  leur  office  pendant  dix  ans. 

Le  consul  de  Londres  vérifiera  les  rôles  d'équipage  qui  se 
trouveront  à  bord  et  les  enverra  sous  son  scel  à  Venise,  afin  de 
prendre  les  mesures  nécessaires  en  cas  de  transgression  de  ces 
ordres. 

Les  marchandises  qui  seront  apportées  par  des  vaisseaux 
étrangers  jouiront  des  mômes  privilèges  que  celles  apportées  par 
les  galères  de  Flandre. 

Pour  subvenir  au  grand  besoin  de  laines  à  Venise,  toutes  personnes, 
soit  vénitiens  ou  étrangers,  pourront  apporter  par  voie  de  terre,  à 
travers  l'Allemagne,  des  laines  FrancesCj  c'est-à-dire  de  l'Europe 
occidentale,  moyennant  de  payer  un  quart  de  fret,  ainsi  que  tous 
draps  blancs,  d'ici  jusqu'à  fin  Mars  1498. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Mar,. 
Record  Office.  Calendmr  of  ttate  papers,  VenetiMn^ 
1. 1.  p.  253,  n.  739. 


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A 


—  311  — 
1299.  —  1497,-  31  Mai. 

Lettres  d'atermoiement  par  le  duc  Philippe  aux  marchands 
de  la  Hanse.  Ceux-ci  venant  d'être  condamnés  dans  l'affaire 
Portunari,  le  Duc  impose  un  sursis  de  seize  mois  a  l'exé- 
cution de  la  sentence,  et  il  espère  que  ce  délai  fournira 
Toccasion  aux  parties  adverses,  d'entrer  en  termes  d'acco- 
modement. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  424,  n.  1268. 


1300.  —  1497,  19  Août. 

Accord  au  sujet  des  laines  vendues  à  l'étaple  de  Calais. 

Men  gheift  te  kennene  dat  goede  vrienscepe,  jatelligencie  endo 
entrecours  van  coopraansccpen  ghemaect,  ghepasseirt  ende  ghecon- 
firmeirt  zyn  tusschen  harden,  hooghen  ende  moghenden  prince,  deu 
Coainc  Tan  InghelancI,  ende  onsen  harden  gheduchten  heore  ende 
prince,  den  Erdshertoghe  Philippe,  harcn  landen,  heerlicheden  ende 
ondersaten,  by  mîddele  vanden  welcken  den  guldone  vanden  lakonen 
van  Inghelandt  cesseren  sal,  ende  ne  sal  men  die  niet  heffen  up  de 
ondersaten  vanden  selven  coninc. 

Ende  sal  ooc  cesseren  tmarc  vander  finer  wuUe  hier  voortyts 
vercocht  te  xx  maercken,  ende  vanden  middelbaren  vercocht  te 
xnij  maercken  jn  de  stede  van  Calais. 

Ende  de  welcke  wulle  voordan  vercocht  sal  worden  den  ondersaten 
van  mynen  voorseiden  heere  by  drie  sacken  te  gaJer  ;  te  wetene  de 
twee  van  nieuwe  wulle,  een  maerc  min  up  elcken  sac,  ende  de  derde 
van  ouder  wullen  ten  ghecostumeirden  pryse  toter  dachvaert  dat  hier 
houden  sal  binder  stede  van  Brugghe,  tusschen  den  ghedeputeirden 
ter  eender  zyde  ende  ter  andere,  jn  de  maend  van  spoorcle 
eerstcomraende. 

Ter  wclker  dachevaert  ghestelt  sal  wesen  ende  goede  conclusie 
ghenomen  aenghaende  dabolicie  vanden  selven  maercken  jn  allen 
soorten  van  wullen,  ende  ooc  up  doleancien  ghedaen  ende  die  te 
doene  zyn  van  elcker  zyden. 


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_  312  — 

Ende  als  vanden  lakenen  van  Inghelandt,  die  sullen  alleenlic  coon 
hebben  jn  groots  jade  landea  van  mynen  voorseideu  heere  ondw 
zyn  ghedoghenisse  also  dat  vaa  ouden  tyden  hier  voortyts  ghedaen 
ende  gheobserveirt  heift  gheweist.  Behouden  ende  ute  ghestekei 
dat  zy  jnt  land  van  Vlaendren  gheen  cours  hebben  en  sullen. 

Reg.  des  EaUegebodcn  de  1490-99,  fol.  287M. 


1301.  —  1497,  20  Octobre. 

Placard  de  Philippe-le-Beau  sur  le  port  des  costumes  de 
velours,  satin  et  soie. 

Reg.  des  Hallegeboden  de  1490  à  99,  fol.  294  verso,  n.  5. 
Voy.  le  texte  imprimé  dans  V Inventaire  des  chartes  ù 
Bruges,  t.  VI,  p.  481. 

Comme  complément  à  cette  loi  somptuaire,  le  magistrat  de 
Bruges  publia  à  la  brétèque,  le  4  Novembre  suivant,  une  ordonnance 
qui  atteignait  plusieurs  branches  de  commerce* 

Ende  omme  van  eeneghen  donckerhedon  jnde  selve  ietteren 
begrepen  breeder  verclaers  ende  verstant  thebbene,  zo  hebben  mijn 
heeren  vander  wet,  de  selve  Ietteren  ontfaen  hebbende  ter  stoat 
thove  ghescreven  ende  ghesonden  dater  of  dat  hemlieden  jnter- 
pretacie  ende  verclaers  ghesonden  es  vander  sentencie  ende 
meeninghe  ons  voors.  gheduchts  heeren  in  dese  sake  also  hier 
naer  volcht. 

Eerst,  als  van  den  kerelen  vanden  vremden  lakene  ghemaect 
voor  de  publicatie  van  den  voorseiden  mandemente,  dat  men  die 
sal  moghen  draghen  ende  versUten.  Ende  dat  niement  van  wat 
state  of  condicie  hy  zy,  baroen,  ruddere,  coopraan  of  andere  an 
mach  draghen  jn  keerlen  airee  ghemaect  of  te  makene,  damast, 
satyn  noch  fluweel. 

Als  van  den  lieden  edelic  levende  ende  van  state  omme  te 
mueghen  draghene  wamboysen,  cornetten  ende  rockes,  etc.,  dat 
de  poorters  levende  up  huere  renten  ghereputeirt  zyn  edelic 
levende,  ende  de  cooplieden  die  hem  niet  en  moyen  met  consten 
van   ambochten  zyn    ghereputeirt    lieden    van    state,    ende   ooc 


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—  313  — 

huerlieder  wyfs  ;  ende  zynder  eeaeghe  vau  den  principalen 
ambochten,  als  vleeschauwers  ende  andere  ghelicke,  die  hemlieden 
metter  haudt  van  hiieren  ambochte  niet  en  moyen,  die  syn  van 
also  groote  state  gherekent  als  de  poorters  ende  zy  also  ghereputeirt 
lieden  van  state  ter  discretie  van  den  officiers. 

Als  van  dat  eeneghe  cooplieden  ende  andere  ghemeene  ambochts- 
lieden  die  ghewuene  zyn  hem  te  cleedene  met  vranschen  lakene, 
de  ghuene  die  eeneghe  ghemaect  hebben,  die  suUen  die  moghen 
useren  als  boven  gheseyt  es  ;  maer  zy  en  zuUen  van  nu  voordan 
gheen  nieuwe  habiten  mueghen  maken  dan  van  lakene  ghemaect 
binden  landen  ons  voorseidt  gheduchts  heeren. 

Ende  es  tverstant  dat  tghuent  dat  den  mannen  up  heurlieder 
renten  levende  ende  van  state  gheoorlooft  es  te  draghene,  dat  zal 
CGC  heurlieder  wijfs  ende  kinderen  gheoorlooft  wesen  te  draghene, 
also  wel  jn  faelgen  als  anders,  also  voorseidt  es  ;  ende  niet 
breedere  ;  ende  dat  niement,  nichtemeer  vrouwen  dan  mannen, 
die  als  vooren  niet  gherekent  noch  ghereputeirt  en  zijn  edelic 
levende,  noch  van  state  zijnde,  ghelic  ambochtslieden,  noch  andere 
van  wat  state  of  condicie  zij  zijn,  en  zuUen  moghen  draghen  fluweel, 
satin  noch  damast  jn  clcoderen,  cornetten,  mauwcn,  faelgen,  noch 
in  eeneghen  ander  saken  ;  maer  es  hemlieden  datte  verboden 
volgbende  den  inhoudene  vanden  voorseiden  letteren  vanden  welken 
men  elcken  waerschuwet,  want  men  zal  de  voorseide  ons  gheduchts 
heeren  ordonnancien  ter  exécution  legghen  sonder  dissimulacie. 

7fem,  dat  aile  de  ghuene  die  lakenen  van  buten  binder  stede  van 
Brugghe  bringhen  sullen,  tzij  te  waghene,  te  peerde  ofte  voet,  dat 
die  ontfanghen  ende  ghelevert  moeten  werden  te  nieuwer  halle, 
ende  nieuwcrs  el,  up  de  boete  vau  tien  ponden  parisisen,  also  wel 
den  ghonen  dièse  huust  als  dièse  brinct. 

Voort,  dat  aile  de  ghonen  die  sayen  binder  stede  van  Briigghe 
bringhen  sullen,  zullen  ghehouden  zyn  met  een  vanden  huus  daer 
zij  de  saijen  ghelost  hebben,  te  comene  ter  nieuwer  halle,  ende 
deuchdelicke  overbringhen  den  nomber  ende  hoe  vêle  dat  zij 
ontfaen  hebben,  up  de  boete  van  x  Ib.  par.,  also  wel  den  ghone 
dièse  ontfaenct  als  dièse  brinct. 


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—  314  — 
1302.  —  1497,  17  Novembre. 

Octroi  de  l'archiduc  Phillippe  qui  exempte  de  la  prohi- 
bition les  menus  draps  de  l'étranger. 

Philippe,  par  la  grâce  Archiduc  d'Autrice,  etc.  A  noz  très  chier 
et  feaulx  les  chancellier  et  gens  de  nostre  grand  conseil,  Président 
et  gens  de  nostre  chambre  de  conseil  en  Flandres,  a  noz  bailly  de 
de  Gand,  de  Bruges  et  du  Francq,  a  nostre  escoutecte  de  Bruges,  et 
a  tous  nos  aultres  justiciers  et  officiers  cui  ce  regardera  ou  a  leurs 
lieutenans,  salut  et  dilection. 

Comme  depuis  la  publication  de  Tordonnance  nagaires  par  nous 
faicte  sur  le  faict  des  draps  de  soye  et  de  laines  estrangiers,  et 
qui  ne  sont  faictes  et  drappez  en  nos  pays  et  seigneuries,  nous 
avons  de  plusieurs  nos  subgectz  eu  doléances  que  obstant  que 
ladicte  revocation  estoit  generalle.  Ion  ne  peult  ne  ose  user  a  détail 
de  plusieurs  parties  des  draps  estrangiers  de  petite  valeur  qui  sont 
advenuez  Dirlande,  Descoche  et  dailleurs  ;  asscavoir  yersche^ 
mantels,  mantelakeneny  Tcaryseis  Descoche,  ghemecne  lakenen,  et 
aultres  draps  stocbreeden  que  Ton  ne  peult  refouUer,  et  dont 
principalement  les  povres  mendians  et  autres  misérables  personnes 
de  nostredit  pays  sont  par  nosdis  subgectz  vestuz  et  rabillés 
par  aulmosnes  et  aultrement;  qui  est  grand  preiudice  de  nous 
et  aussi  de  nos  subgectz  mesmement  desdis  povres  et  misérables 
personnes.  En  nous  suppliant  très  humblement  y  vouloir  pour- 
veoir. 

Savoir  vous  faisons  que  nous,  ce  que  dist  est  considère,  avons  par 
la  délibération  de  vous,  nosdis  chancellier  et  gens  de  nostre  grand 
conseil,  declaire  et  declairons  par  cesdictes  présentes,  que  tous  et 
quelzconqnes  nos  subgectz  et  autres  estrangiers  hantans  et  frequeu- 
tans  en  nosdis  pays  et  seigneuries,  porront  vendre  et  distribuer  en 
gros  et  aussi  a  détail  lesdis  draps  venans  Dirlande,  Descoce  et 
dailleurs,  asscavoir  yerssche,  mantels,  mantelakenen^  kerseye^ 
Descoche,  les  draps  nommez  en  thiois  ghewrene  ïaienew,  stocbreeâe 
et  autres  de  semblable  sorte  de  petit  prys,  et  qui  ne  se  peuent 
refouler  comme  dit  est,  comme  Ion  faisoit  avant  la  publication 
de  nosdictes  ordonnances,  sans  aucunement  mesprendre  envers 
nous  ;  et  soubz  umbre  ne  en  vertu  dicelles  noz  ordonnances,  aucun 


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—  315  — 

empeschement  leur  y  peut  estre  faict,  mis  ou  baille  en  quelque 
manière  que  ce  soit. 

Sy  YoUs  mandons  et  commandons  expressément,  et  a  chacun  de 
vous  en  droit  soy  et  si  comme  lui  appartiendra,  que  de  nostre 
présente  déclaration  et  coLtenu  en  ces  dictes  présentes,  vous  faictes, 
souffrez  et  laissez  tous  nosdis  snbgects  et  autres  estrangiers  hantans 
et  f  requentans  nosdis  pays  et  seigneuries,  et  eulz  meslans  de  la 
marchandise  des  sortes  de  petits  draps  dessus  spécifiez,  plainement 
et  paisiblement  joyr  et  user;  cessans  tous  contredictz  et  empos- 
chemens  au  contraire.  Car  ainsi. nous  plaist  il. 

Et  pour  ce  que  de  ces  présentes  Ion  porra  avoir  a  faire  en  divers 
et  plusieurs  lieux,  nous  voulons  que  au  vidimus  dicelles  fait  soubz 
seel  auctenticque  ou  la  copie  collationnee  et  signée  par  lung  de  noz 
secrétaires,  foy  soit  adjoustee  comme  a  ce  présent  original. 

Donne  en  nostre  ville  de  Brucelles,  le  xvij®  jour  de  novembre  lan 
de  grâce  mil  quatre  cens  iiu**  et  dix  sept. 

Ainsi  soubz  script  :  Par  mons'  Larchiduc  ;  et  signe  du  secrétaire 

NUMAN. 

Et  encoire  soubz  escript  :  Coll®'  aux  originalles  avecq  lesquelles 
ceste  copie  est  conforme  et  concordante  de  mot  a  aultre  par  moy  ; 
Signé  :  De  Mil. 

Copie  sur  vélin  ;  aa  bas  :  «  Collationnee  a  angne  semblable 

copie  signée  P.  de  Mil,  par  moy,  HEEDBn. 
Collection  des  chartes  des  métiers,  Drapiers,  n.  386. 
Plac.  de  Flandre,  1.  I,  p.  592. 


1303.  —  1497. 

Dans  une  remontrance  adressée  par  les  quatre  membres 
de  Flandre  à  l'archiduc  Philippe,  ils  demandent  entre 
autres  points  : 

Que  l'on  reprenne  les  négociations  commencées,  il  y  a  quelque 
temps,  avec  PAngleterre,  au  sujet  de  l'étape  des  laines,  établie  à 
Calais.  Le  commerce  décline  considérablement,  et  une  des 
principales  causes  c'est,  outre  les  longues  guerres  et  divisions 
intestines,  le  peu  de  profondeur  du  Zwin,  près  de  l'Écluse, 
inconvénient  auquel  il  serait  très  facile  de  remédier. 


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—  816  — 

Pour  relever  le  commerce,  ils  demandent  que  rArchiduc 
rétablisse  à  Bruges  Tétape  générale  de  toutes  les  marchandises 
étrangères,  comme  cela  existait  autrefois,  et  qu'en  outre  il  limite 
le  marché  d'Anvers  au  nombre  de  jours  fixé  par  les  ordonnances 
des  ducs  Philippe  et  Charles  de  Bourgogne. 

Copie  l*'  papier  ;  écriture  de  l'époque. 

DiBOBBiCK,  Inv€ni.  des  cknrltt  d'Tpres,  t.  IV,  p.  268,  n.  1314. 


1304.  —  149a,  15  Mai. 

£dit  de  Tardiduc  Philippe,  —  attendu  que  la  ville  de  Bruges  est 
«  une  grande  belle  ville,  renommée  par  tout  le  monde,  fondée  sur 
le  fait  de  marchandises  et  douée  de  plusieurs  grans  et  notables 
previleges  libertés  et  franchises  servans  au  bien  et  augmentacion 
et  entretenement  du  cours  de  ladite  marchandise,  et  entre  autres 
que  de  toute  ancienneté  tous  marchans  estrangiers  hantans  et 
frequentans  nos  pays  et  seigneuries  de  pardeca  ont  este  et  sont 
tenus  de  demeurer  et  faire  leur  résidence  en  icelle  ville,  et  eulx 
et  tous  aultres  de  y  estapler  tous  leurs  biens  denrées  et  marchandises 
quelconcqnes  subiectes  a  estaple  et  non  ailleurs,  hors  les  franches 
foires  Danvers,  Berghes  sur  le  Zoom  et  autres  lieux  de  noz  pays 
et  seigneuries....  »  —  il  les  ratifie  et  confirme,  sous  peine  de 
confiscation,  dont  un  tiers  pour  le  dénonciateur  et  deux  tiers  au 
profit  du  prince. 

Gheîuttenb.y  fol.  218,  n.  2. 

Gioenenb.  B,  fol.  9U,  n.  2et  144,  n.  2. 

Reg.  des  Haîlegeboden  de  1490-99,  fol.  818%  d.  2. 

Voy.  l'analyse  détaillée  dans  VInventaire  des  chartes 
de  Bruges,  t.  VI,  p.  428,  n.  1273. 

1500,  9  Juillet.  Confirmation  de  la  pièce  précédente  par 
l'archiduc  Philippe.  Invent,  des  chartes^  2®  série,  n.  4. 

Compte  de  la  ville  de  Bruges  de  1498-99,  fol.  75,  n.  2  :  Betaelt 
meester  Joos  Qiierin,  heere  van  Olsene,  raed  ons  gheduchten 
heeren  vanden  requesten  ordinaire,  by  ordonnancie  vander  wet, 
voor  zyne  vaquacien  ende  moyten  die  hy  ghehad  ende  ghenomen 
heiftjnde  maent  van  meye  a**  xcviij  laetsleden  jnt  besoingneren 
vanden  stapele  ende  residencie  van  den  cooplieden  alhier,  v  Ib.  gr. 


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—  317  — 

1305.  —  1498,  15  Mai. 

Lettre  du  duc  Philippe,  donnée  sur  la  plainte  du 
magistrat  et  des  négociants  de  Bruges,  et  limitant  la  durée 
des  foires  d'Anvers  et  de  Berg-op-zoom  au  temps  de  leur 
ancienne  institution. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t,  VI,  p.  431,  n.  1274. 

1306.  —  1498,  7  Juillet. 

Acte  public  du  notaire  Léonard  Hughe  relatant  la 
protestation  des  consuls  d'Espagne  contre  l'édit  du  15  Mai 
dernier,  qui  imposait  l'obligation  de  l'étaple  de  Bruges 
pour  toutes  marchandises. 

Cartuîaire  de  l'ancien  consulat  d'Espagne,  p.  189. 

1307.  —  1495,  -16  Juillet, 

Acte  authentique  dressé  par  le  notaire  Jean  Bertyn,  qui 
accompagna  avec  ses  témoins,  les  consuls  de  la  nation 
d'Espagne  en  la  chambre  des  échevins  de  Bruges,  où  par 
l'organe  de  leur  avocat  Adrien  Drabbe,  il  fut  donné  lecture 
de  la  protestation  marquée  à  l'article  précédent. 

Cartuîaire  de  Vancien  consulat  d'Espagne^  p.  189. 

1308.  —  1498,  3  Décembre. 

Lettres  de  provision  de  l'archiduc  Philippe  pour  attirer 
les  marchands  étrangers  et  faire  renaître  l'industrie  dans 
la  ville  de  Bruges,  et  régler  les  foires  d'Anvers  et  de 
Berg-op-zoom. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  433,  n.  1277. 
Le  texte  de  ce  document  est  imprimé  loc.  laud. 


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—  318  — 

Nous  croyons  utile  cependant  de  reproduire  le  premier  paragraphe 
du  dispositif  : 

Que  doresenavant  nulles  nacions  de  marchands  estrangiers  quelz 
quilz  soient,  aians  consuls  et  faisans  colege,  ne  pourront  par 
manière  de  nacion,  tenir  et  faire  leur  résidence  quelque  part  que 
ce  soit  en  noz  pays  et  seignouries  hors  des  foires  privilégies, 
ailleurs  que  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges.  Et  ceulx  desdictes 
nacions  qui  feront  leurdicte  résidence  ailleurs  que  en  icelle  nostre 
ville  hors  desdictes  foires,  ne  joyront  des  privilèges  par  nous  et 
nosdiz  prédécesseurs  accordez  ausdictes  nacions. 


1309.  —  1499,  17  Janvier. 

Acte  notarié  par  lequel  Folque  et  Benodict  Portunari, 
marchands  florentins,  notifient  aux  aldermans  et  autres 
membres  de  la  Hanse  teutonique,  la  cession  faite  par  Thomas 
Portunari  de  tous  ses  droits  et  actions  au  sujet  de  la 
propriété  d'une  galère  avec  son  chargement,  capturés  par 
des  vaisseaux  de  la  Hanse. 

Invent,  des  chartes^  t.  VI.  p.  440,  n.  1281. 

Cette  afiEaire  de  Portunari,  qui  faillit  causer  l'exode  de  la  Hanse 
et  de  leur  consulat,  amena  la  ville  de  Bruges  à  prendre  à  sa  charge 
rinderanité  de  16,000  Ib.,  plus  les  frais  du  procès  terminé  par  l'arrêt 
du  grand  conseil  en  date  du  5  Août  1496.  Voy.  pour  plus  de  détails, 
V Invent,  précité,  t.  VI,  pp.  440-448  et  410-420.  L'arrêt  du  grand 
conseil  qui  expose  tous  les  faits  en  détail,  est  analysé  ibid.,  p.  411,  et 
se  trouve  transcrit  dans  le  GheluwenboeCj  fol.  64  verso,  n.  2,  avec 
toutes  les  autres  pièces  de  ce  procès  célèbre. 


1310.  —  1499,  20  Février. 

Nouvelles  d'Angleterre  parvenues  à  Venise. 

On  a  reçu  des  lettres  de  Jacomo  Capello,  capitaine  des  galères 
de   Flandre,  datées  de    Hampton,   19   Janvier,  annonçant   qu'il 


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—  319  — 

commencera  à  charger  dans  deux  jours  et  aura  une  cargaison 
complète  comme  au  départ,  à  l'expiration  du  terme  assigné  pour 
son  retour.  Il  recommande  d'envoyer  des  galères  en  Flandre,  et 
non  seulement  à  Hampton,  parce  que  les  Anglais  tiennent  très 
haut  les  prix  du  marché,  de  façon  que  les  marchands  vénitiens 
pourront  s'approvisionner  plus  avantageusement  en  Flandre. 

Arch.  de  Venise.  Sanuto  Diaries^  V,  2,  p.  317. 

Record  Office,  Calendar  of  state  ^apers,  Venetian,  1. 1,  p.  277,  n.  782. 


1311.  —  1499.  25  Avril. 

Traité  de  commerce  conclu  entre  l'Angleterre  et  les 
Pays-Bas  ;  copie  avec  les  demandes  des  Flamands  et  les 
répliques  des  Anglais  au  sujet  de  quelques  difi&cultés  qui 
s'étaient  élevées  relativement  à  Texécution  de  ce  traité. 

Arch.  départ  du  Nord  à  Lille ^  ch.  des  oompt.,  Cart.  B,  582. 


1312.  —  1499,  2  Octobre. 

Le  magistrat  de  la  ville  de  Bruges  concède  à  Grérard  van 
Wesele,  bourgmestre  de  Cologne  et  Jehan  van  Merle, 
représentant  la  nation  des  Orientaux,  d'établir  un  conduit 
(ruyssot),  pour  écouler  les  eaux  de  la  maison  Ter  Munie  ^ 
sous  la  rue  Flamande  et  la  maison  en  face  dite  de  Boscam, 
jusqu'à  la  Reye  ;  ces  deux  maisons,  leur  appartenant  en  ce 
moment..  Et  à  condition  que  l'entretien  de  ce  conduit 
incombera  à  perpétuité,  à  charge  desdites  maisons,  et  que 
son  établissement  ne  pourra  jamais  nuire  ou  porter  quelque 
dommage  à  la  moerhuise  qui  se  trouve  dans  ladite  rue 
Flamande. 

Datter  de  moerpype  vander  stede  fonteynen  loopende  lancx  der 
voors.  vlamincstrate,  eenich  hyuder,  letsel  of  brocke  by  hadde...  n 

Cariul.  Ouden  Wittenbouc^  fol.  207,  n.  3. 


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—  320  — 

1313.  —  1499,  14  Octobre. 

Confirmation  par  Tarchiduc  Philippe  des  lettres  patentes 
de  Alaximilien,  du  21  Août  1487  (voy.  ci-dessus  n.  1238), 
qui  réglaient  les  conditions  de  la  reprise  des  relations 
commerciales  de  la  Hanse  d'Allemagne  avec  Tétaple  de 
Bruges. 

lurent,  det  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  443,  n.  1286- 


1314.  —  1499,  4  Novembre. 

Lettre  de  recez  et  d'accord  des  ambassadeurs  de  la  Hanse 
d'Allemagne  et  des  députés  de  Bruges  à  Lubeck  sur  le 
droit  detaple,  tel  qu'il  fut  fixé  à  la  diète  de  Lubeck 
en  1487. 

Groenenb,  B,  fol.  110,  n.  2. 
•   Voy.  le  texte   imprimé  en   entier  dans  Vincent,  des 
chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  444. 

Le  7  Avril  1500,  les  bourgmestre  et  conseillers  de  Lubeck,  au 
nom  des  villes  hanséatiques,  ratifient  le  présent  accord.  Groenenb. 
B,  fol.  110%  a.  1. 


1315.  —  1499,  5  Novembre. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges  qui  déclai-e  avoir  acquis 
de  Folco  Portunari  et  consors  le  bénéfice  du  jugement 
prononcé,  en  leur  faveur,  par  le  Grand  Conseil  contre  les 
marchands  de  la  Hanse  teutonique.  Pour  conserver  les 
bonnes  relations  de  ces  derniers,  le  magistrat  affirme  avoir 
acheté  à  prix  d'argent,  la  créance  des  Portunari,  afin  que 
le  jugement  ne  soit  point  exécuté. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges,  t.  VI,  p.  445,  n.  1888. 

Cet  arrêt  du  Grand  Conseil  avait  été  prononcé  le  5  Août  1496, 
au  sujet  de  la  capture  d'un  navire  de  Thomas  Portunari,  marchand 


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"^^ 

-<** 


—  321 


florentia,  faite  par  ceux  de  Dantzick  et  de  la  Hanse  d'AUemagae. 
La  cession  de  la  créance,  par  acte  authentique,  est  datée  du 
27  Novembre,  et  le  cyrographe  de  garantie  du  même  jour.  Ibid.f 
n.,  1290  et  1292.  Voy.  l'analyse  de  cette  dernière  pièce  loc,  laud. 

Le  document  suivant   donne    l'explication    de   la   conduite   du 
magistrat  en  cette  circonstance  : 

Ute  dien  dat  den  voornoemden  v'°  dach  van  Novembre  anno 
xmj*'  xcix,  bij  mijnen  heeren  vander  wet  vander  stede  van 
Brugghe  vertoocht  ende  te  kennen  ghegheven  was  den  notablen, 
hooftmannen  ende  dekenen  vande  voornoemde  stede  hoe  het 
onlancx  ghelieft  hadde  onse  gheduchten  heere  ende  prinche  tor- 
donneirne  zekere  zijne  commissarissen  omme  af  te  legghene  ende 
te  modereirne  het  différent  ende  geschil  wesende  tusschen  Folque 
ende  Bénédicte  Portunary  ghebroeders  aïs  hebbende  de  actie  van 
messire  Thomas  Portunary  huerlieder  oom,  ter  cause  van  sekere 
sentencie  ende  condempnacie  ghegheven  ende  ghepronunchiert  jnden 
hopghen  Raed  ons  voors.  ghcduchts  heeren,  thueriieder  proffijte  ende 
in  preiudicie  vanden  ghemeenen  cooplieden  vander  nacie  vander 
duutscher  hanze,  sprutende  uter  neminghe  van  zekeren  galeeren 
tanderen  tijden  ghenomen  bij  wijleu  Pauwels  Beeukin  suppost  van- 
der voors.  hanze.  Byden  welcken  die  van  der  voors.  hanze  vreesende 
dexecutie  vande  voors.  sentencie,  ghenouch  gheneghen  waeren 
hemlieden  tabsenterene  ut  al  de  landen  vanden  voors.  onsen 
gheduchten  heere,  ende  zonderlinghe  vute  dese  zyner  stede  van 
Brugghe,  met  aile  huerlieden  goede  ende  coopmanscepe  ende  elders 
huere  stapele  thoudene  van  hueren  voors.  goede  ende  coopmanscepe, 
twelcke  eendeels  ghenouch  wesen  zoude  de  bedervenesse  vanden 
lande  van  Vlaendren  ende  zonderlinghe  van  dese  voors.  stede  van 
Brugghe;  ten  ware  dat  by  goede  middcle  daerîn  jn  tydts  voorzien 
ende  gheremediert  worde.  Ende  omme  tvoors.^  middel  te  vindene 
ende  tvoorn.  gheschil  ende  différent  gheheel  ende  al  af  te  legghene 
tusschen  den  voorn.  Folque  ende  Bénédicte  Portunary  ende  die 
vander  voors.  natie  vanden  duutschen  hanze,  so  eist  dat  het  ghelieft 
onse  voorn.  gheduchten  heere  ende  prince  te  scrivene  zekere  lettren 
jn  daten  xx  octobre  xcix  lestleden  ande  voorn.  vander  wet, 
hoftmanncn  ende  dekenen  vander  voors.  stede  inhoudende  hoe  dat 
hem  oorboir  ende  proffit  dochte  voor  zyn  voors.  landt  van  Vlaendren, 
ende  zonderlinghe  omme  de  ressoursse  van  deser  zynre  stede  van 

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—  322  — 

Brugghe,  datmeo  in  aider  manicren  appointiere  ende  overcomme 
metteo  voors.  Folque  ende  Bénédicte  Portuoary  ende  hemlieden  over 
die  vande  voors.  natie  vander  duutscher  hinze,  aiso  wel  van 
tprincipael  als  voor  aile  scadcn  ende  interesten  die  zy  ghehadt  ende 
ghesopporteirt  hebbcn  zydent  die  voors.  neminghe,  accordero  ende 
toelegglie  ten  liiste  vande  voors.  stede  zcstien  duusent  gulden-  te 
XLgr.  tstic,  te  betaelne  biuncn  zekercn  terrayncn  ;  al  twelckc  voom. 
vander  wet  niet  allcene  en  hebben  willen  accorderen  noch  consen- 
teren,  dan  alvooren  by  wetene  ende  consente  vande  voors.  uotablen, 
hooftmannen  ende  dekenen  vander  voors.  3tede. 

De  welcke  al  tguent  die  voorseit  es,  vertoocht  ende  te 
kennen  ghegUeven  was  naer  der  costume  in  ghelycken  onderhoaden; 
ende  daer  aile  tghemeene  vander  zelver  stede,  de  welcke  aile 
ghesaemdelic  jnde  voors.  xvj"  gulden  conscnteiren,  dat  voort 
stellende  jn  de  discretie  vande  voomoemde  vander  wet,  willende 
alzo  obedieren  do  lettren  ende  tscriven  vanden  voorn.  onsen 
gheducbte  hf»ere  ende  prinche  ;  ende  dat  ooc  ter  contemplatie 
vande  voors.  natie  vander  duutscher  hanze,  mids  dat  zy  volghende 
de  lettren  van  recesse  tanderen  tyden  tusschen  dese  voom.  stede 
ende  hemlieden  ghemaect,  huerlieden  staple  hier  binder  voors. 
stede  houden  znllen,  aIso  huerlieden  voorders  jn  voorleden  tyden 
ghedaen  hebben,  ghelyc  ooc  de  lettren  van  confirmatien  daer  ap  by 
onsen  vooors.  gheduchten  heere  vericent  verclaeren  ;  ende  tvoors. 
consent  ghedaen  zynde  jnder  manieren  vooren  verclaerst. 

So  eyst  dat  die  vander  voors.  wet  overcoramen  zyn  ende 
gheappointiert  hebben  metten  voorn.  Folque  ende  Bénédicte 
Portunary  mids  der  voors.  somme  van  xvi"  gulden  te  xl  gr.  tstic, 
ende  niet  min,  die  te  betaelene,  te  wetene  nu"  der  voors.  gulden 
biunen  xl  daghen  cerst  commende,  ende  u"  ghelycker  gulden 
teicken  jaere  daer  naor  volghende  gheduerende  toter  vulle 
betaelinghe  vanden  voors.  zestien  duusent  gulden  ;  ende  mids 
desen  zo  werden  de  voors.  Folque  ende  Bénédicte  als  hebbende 
trccht  ende  actie  vanden  voors.  Thomaes  Portunary  vander  voorn. 
sententie  ghegheven  jnden  hooghen  Raedt,  ende  al  tghuent  dies  de 
voors.  Portunary  ende  zy  vut  crachte  van  diere  de  voors.  vander 
natie  vander  hanze,  die  vander  stede  van  Brugghe  ende  allen 
anderen  zouden  moghen  of  weten  theesscheue,  updracht  ende 
transport  te  doene  daer  ende  alzoot  behoort,   met  beloften    ter 


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—  323  — 

cause  vande  zelve  sentencie,  de  voors.  vander  hanze  ofte  yemende 
auders  yet  theesschene,  nichtemeer  vanden  principalen  dan  vande 
'wcttelicke  costen  scaden  ende  interesten  diere  ancleven  moghen. 

Actum  ut  supra. 

Eafin,  par  un  acte  du  27  Septembre  1499,  la  ville  de  Bruges 
s'oblige  envers  Corneille  Altoniti,  marchand  florentin,  à  lui  rem- 
bourser pendant  six  ans  par  annuités  de  2000  florins,  la  somme  de 
12,000  florins  qu'il  avait  payée  aux  Portunari  en  rachat  de  leur 
créance,  résultant  des  pièces  précédentes.  Ibid.j  fol.  341  verso,  n.  2. 


1316.  —  1499,  3  Décembre. 

Commission  domiée  par  rarchiduc  Philippe  au  sujet  du 
pilotage  dans  le  Zwin. 

Invent,  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  448,  n.  1293. 
Voy.  l'analyse  détaillée  et  le  commentaire  îoc,  laud, 

1317.  —  1500  (vers). 

Tarif  des  droits  de  passage  à  percevoir  au  sas  de  Damme, 
appartenant  à  la  ville  de  Bruges. 

On  y  relève  parmi  les  espèces  de  navires  : 

Les  pleyte,  cogghescepen,  hueden,  —  qui  paient  12  gros. 

Les  moerspeyers,  dromelaers,  zeusche  booteu,  —  taxés  6  id. 

Les  turfscepen,  messcepen,  binlanders,  —  taxés  4  id. 

Les  booten,  —  taxés  2  id. 

Les  schuutkins,  seyen,  —  1  id. 

Copie  sur  vélin  ;  écriture  de  Fépoque. 
Inventaire  des  chartes^  v.  supplément,  n.  75. 


1318.  —  1500,  Janvier. 

Plaintes  formulées  par  ceux  de  la  Hanse  à  charge  des 
trois  membres  de  Flandre. 


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—  324  — 

Vpte  begherte  vanden  Eerbaeieu  gheJeputeerdea  vander  stede 
van  Brugge  an  Douderliede  cnde  Coppman  yander  natie  vander 
Duytsscher  hanze  Tandwerpen  ghedaen  den  vichten  dach  novem- 
bris  a''  xciJ**,  als  haerlieder  residentie  te  willen  nemen  te  Brugghe, 
naer  der  manîeren  ghecostumert  ;  soe  zyn  den  zelven  ghedeputeer- 
den,  by  den  voorseiden  Ouderlieden,  vuther  name  ende  van  weghen 
der  gliemenen  stede  van  der  hanze  ende  der  voorseider  natie, 
diversche  clachten  te  kennen  ghegeven,  van  jnfractien  van 
haerlieden  previlegien,  bynnen  Gliendt,  Brugghe  ende  Ypre,  ter 
Sluns  ende  elwaert  jn  Viaendren  ;  Ende  ooc  van  velen  ende 
merckliken  schaden  bynnen  deser  divisie  vauden  oorloge  jnden 
selven  lande  ende  steden  van  Viaendren  hemlieden  geschiet  ;  ter 
cause  vanden  welken  der  natie  vanden  voirseiden  ghemenen  steden 
bcvolen  es,  jn  Viaendren  niet  te  commene,  noch  haerlieder 
residentie  te  Brugghe  te  moeghen  nemene,  ten  waere  dat  sodane 
gebreken  ende  doleancen  gheremediert  worden  ;  te  wetene 
djnfractie  van  den  voorseiden  privilegien  ghereformert  ende  de 
reparatie  vanden  schaden  ende  interesten  bynnen  der  voorseider 
divisie  ende  oorloghe  geleden  ghedaen  ;  Omme  al  twelcke  naer 
goetdincken  der  voorseiden  van  Ghendt,  Brugghe  ende  Ypre  te 
remedierene,  ende  deliberatie  dair  op  te  nemene,  hebben  die 
voorseide  Ouderliede  vuther  name  als  boven  den  voorseiden 
ghedeputeerden  haerlieden  ghebreke  ende  doleancen  jn  gescriflFte 
overghegeven  jnder  manieren  hyr  naer  volghende. 

Ten  eersten,  als  naer  velen  clachten,  den  van  Ghendt  by  den 
Ouderlieden  vuther  name  van  den  steden  vander  hanze,  over  velen 
langen  jairen  ende  tyden  ghedaen,  ter  cause  vander  overneminghe 
ende  hooginghe  vander  assysen  vpt  hamborgher  ende  andere 
oostersche  bieren  contrarie  haerlieden  previlegien,  soe  wart  jnden 
jaire  van  lxxij,  ter  begherte  ende  nerstighen  versouke  der  van 
Ghendt,  een  appoiuctemeut  ghemacct,  dat  zy  van  half  ougst  jnden 
selven  jaire  tôt  half  ougst  int  jair  van  lxxviij  ende  niet  langher,  die 
voorseider  hooginghe  vseren  en  zouden  sonder  projudiiie  oft 
verminderinge  der  voorseider  natie  privilegien,  als  die  voorseide 
oosterssche  bieren  niet  meer  dan  met  vj  groten  boven  tbodemgeit 
te  belastene.  Boven  welc  appoinctoment,  die  van  Ghendt  al  voort 
die  voorseide  hooghinge  ghevsert  hebt,  toten  jaire  van  lxxxtiij, 
inden  welken  hemlieden  wedcr  noch  vier  jairen   gheconsenteert 


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—  826  - 

waeren  ende  daer  naer  niet  nieer  noch  langhere.  Boven  twelke  zy 
al  noch  beth  vont  toten  daghe  van  heden,  de  voorseide  hooghinge, 
tôt  haerlieder  appetyte  ende  wille  ghevsert  hebt,  contrarie 
liaerlieden  verbant  brieven  der  voorseider  natie  dan  vp  ghegheven, 
welc  messus  de  steden  ende  natie  voorseid  beglieren  of  te  stellene 
ende  haerlieden  privilegien  tonderhoudene,  ghelyck  zy  die 
hemlieden  metgaders  den  anderen  leden  ghegeven  ende  verleent 
hebben. 

Item,  hebben  noch  die  van  Ghendt,  boven  tghone  voorseit  es, 
een  ordinantie  gheniaect,  dat  niemant  van  haerlieder  poorters 
hamborgher  noch  andere  oostersche  bieren  jnt  gros  by  lasten 
coepen  en  mach,  dan  die  ghoene  die  zy  dair  toe  ghesteit  hebt,  tôt 
groeten  achterdeele  ende  restrictie  van  der  coopraanscepe  van  den 
selven  bieren  ;  de  welke  behoort  ende  schuidich  es  vry  ende 
ongherestringeert  tzyne,  ende  enen  jgheliken  gheoorloft  te 
coopene  dient  glielieven  sal  wiilen  ende  betalen  mach. 

Item,  noch  hebben  die  voorseide  van  Ghendt  een  ander  ordon- 
nantie  ghemaeckt,  dat  soe  wat  van  den  voorseiden  bieren  dair  by 
de  van  Ghendt  jnt  gross  of  by  tonnen  ghecocht  werdt,  die 
vercoepere  dassyse  dair  of  verleggen  ende  verschieten  moet,  ende 
niet  de  coopère.  Twelke  soe  niet  behoorlic  en  es,  behoudelic  dien 
dat  die  vercoepere  van  den  voorseiden  bieren  gehouden  zoude  zyn 
den  ontfanghers  van  der  assysen  die  personen  te  noemeno,  te 
bereken  oft  in  geschrifte  over  te  ghevene  omme  van  hemlieden 
selfifs  dassyse  tontfaene,  alsoot  Jh  voorleden  tyden  plach  te  zyne. 
Twelc  die  voorseide  steden  ende  natie  begheren  alsoe  onderhouden 
te  wordene,  naer  ouder  loveliker  costumen. 

Item,  soe  hebben  die  van  Ghendt  noch  een  ander  ordinantie 
ghemaect  contrariende  der  voorseider  natie  privilegen,  als 
dat  soe  wie  van  der  hanze  bynnen  Ghendt  oostersche  bieren 
bringt  ende  die  zelven  weder  vuther  stede  voeren  wille  onvercocht 
omme  elders  te  vercoepene  ende  te  ventene,  gehouden  wordt  ende 
ghepraemt  dair  of  soe  wel  dassyse  als  vj  grote  van  der  tonnen  te 
betalene,  aïs  oft  hyt  dair  vercocht  hadde.  Twelc  boven  aile  redene 
es.  Begherende  sodane  nywicheyt  ende  abuys  of  ghesteit  te  wordene, 
ende  den  coepman  by  synen  privilège  te  latene,  dair  vander  assyse 
niet  te  ghevene  voor  dattet  hier  vercocht  es. 

Item,  noch  boven  tghoene  voorseit  es,  oft  enighe  ny  wicheden  by 


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—  326  — 

die  van  Ghendt  upghestelt  waren  contrarie  der  voorseider  na*ie 
privilegen,  die  ter  kennesse  vander  sel  ver  noch  niet  ghecommen 
en  zyn,  ende  hyr  naerraaels  voorgebrocht  worden,  dàt  men  die  ooc, 
ghelyc  den  anderen  voorseiden  abusen.reforraeren  ende  beteren  sal, 
niet  meer  te  geschiene,  ende  vanden  voorseiden  abosen  reparatie 
te  doone,  soet  naer  redene  ende  rechte  behoort. 

Item,  boven  al  desen,  zyn  die  van  Ghendt  noch  der  voorseider 
natie  gehouden  ende  naer  haerlieden  verbant  brieven  van  der  date 
Ixxij  den  vichten  dach  jn  ougst  geobligeert  jnde  somme  van  hondert 
pont  groten  vlaems,  als  reste  van  ij  termynen  van  viij*  ponden  der 
selvermonten  bynen  xvj  jairen  te  betalene,  dair  noch  ij  jaren  van 
resten  onbetaelt,  te  wetenc  tjair  van  lxxxvj  ende  lxxxvtj,  elx  jain 
vichtich  pondt  grote.  Dewelke  reste  begheert  de  voorseidc  natie  van 
hemlieden  betaelt  te  wordene,  sonder  langer  vertreck  gemerct  zy 
meçr  dan  vu  jairen  boven  die  voorseide  ghevallene  termynen 
ghebeydt  hebbben. 

Ghebreke  van  den  van  Ypre. 

Item,  es  voort  te  wetene,  dat  die  van  Ypre  ooc  nieuwe  ordon- 
nantien  ende  statuten,  contrarie  der  voorseiden  steden  ende  natie 
previlogen  gemaect  ende  opghestelt  hebt,  als  dat  niemant  van 
haerlieden  porters  hamborgher  oft  oostersche  bieren  coopen  en 
macb,  dan  die  ghoene  die  zy  dan  toe  ordineeren,  stellende  np  elke 
tonne  soe  groote  assyse  als  henilieden  belieft,  hoe  wel  zy  niet 
schuldich  en  zyn  meer  tonfane  dan  vj  groten  vander  tonne;  mids 
welker  ordinantie  de  natie  zecre  ghejuteresseert  es,  ue^hene  alsulke 
vente  van  den  voorseiden  bieren  thebbene,  als  zy  zoude  dair  elc 
vry  ende  t)ngheleth  die  voorseide  bieren  venten  ende  upte  rechte 
gheprevilegierde  assyse  coopen,  slyten  ende  ten  tappe  venten 
mochte. 

Item,  die  van  Ypre  hebben  ooc  giielyc  die  van  Ghendt  een 
ordinantie  ghemaect,  als  dat  vercoopere  dassyse  verschieten  moet 
ende  niet  de  coopère.  Twèlc  die  natie  begheert  ooc  of  ghestelt  ende 
gheremedieert  te  wordene  jnder  manieren  hyr  vooren  ghcscreveo. 
Ende  oft  zy  meer  nieuwiche Jen  vpghestelt  hadden,  dair  de  natie 
noch  ter  tyt  niet  of  gheadverteert  en  waere  ende  tôt  hacrder 
kennesse  quame,  dat  die  van  Ypre  ghehouden  zyn  zullen  ende 
beloven  die  tallen  tyden  als  men  dair  clachte  van  hoort,  soe  wel  te 


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—  327  — 

reformereuc  ende  of  te  stelleae  als  tghoene  dat  voorseit  es,  eade  Tau 
reparatie  te  doene,  als  naer  redene  ende  rechte  dair  toe  behoort. 

Ghebreke  van  dien  van  Brugglie. 

Item,  aengaende  den  ghebreken  dewelke  de  voorseide  ghemene 
stede  ende  natie  voorseit  bynnen  der  stede  van  Brugghe  hebben, 
es  te  wctene  dat  zy  vpte  Rynssche  wynen  ende  oostersche  bieren 
een  mercklike  verhooginghe  van  assysen  gestelt  hebt,  contrarie  der 
natie  previlegen,  dewelke  hooghioge  begheert  de  stede  ende  natie 
of  te  hebbene  ende  te  nieuwte  gedaen.  Ende  tghoene  gherestitueert 
dat  alsoc  ghenomen  es,  onde  spéciale  van  vrancken  jnde  monte. 
£uc1e  voor  de  blaemte  hem  gedaen,  zyne  wynen  te  doen  tappene 
ende  gelt  dair  of  coramende  te  rambourseerene  toter  stede  van 
Brugghe  behoef  ende  meer  anderen  van  der  hanze,  van  ghelyken 
penninghen  te  gevene  jn  vanghenessen  ghelecht  naer  haerlieden 
clachten  gherestitueert  te  wordene. 

Item,  so  es  by  de  van  Brugghe  ghelyc  dien  van  Ghendt  ende 
Ypre  een  ordinantie  ghemaect,  als  dat  die  vercoopere  dassyse 
verleggen  moot  ende  niet  de  coopère.  Twelcke  de  natie  begheert 
gheremedieert  thebbene  ghelyc  voorseit  es. 

Item,  oft  sake  waere  dat  men  noch  meer  ghebreke  der  hooghinge 
Tander  assyse  noopende  hyr  naermals  bevonde,  contrarie  der 
voorseider  natie  previlegen  vpghestelt,  dat  die  van  Brugghe 
gehouden  zyn  zulc  die  of  te  stellene  ghelyc  den  anderen  voorseiden 
gebreken. 

Item,  als  de  van  Brugghe  der  natie  geobligert  staen  de  somme 
vau  twe  duust  lib.  groten  vlaems  bynnen  x  jairen  te  betalene,  naer 
den  verbant  brieven  dair  up  gliemaect,  vander  date  lxxxix  acht 
jn  meye,  aile  jaire  up  Purificationis  Marie  twe  hondert  pondt  groten 
te  betalene,  up  pêne  van  xl  Ib.  gr.  van  elken  onbetaelden  termyne 
te  verboerene.  Ter  causen  vanden  welken  die  natie  van  ij  vuUen 
termyne  tachter  es,  iiu"^  Ib.  gr.  ende  vanden  peynen  der  selver 
termynen  lxxx  Ib.  gr.,  es  somma  te  samene  iiu*'  lxxx  Ib.  gr. 
vlaems  ;  vander  welker  de  natie  begheert  betalingen  thebbene  ende 
der  selver  versekerthede  ende  beloffte  te  doene,  aile  toecommende 
termyne,  als  die  verschynen  zuUen,  sonder  vuthstel  oft  dilay  wel 
ende  getrauwelic  te  betalene  naer  den  jnhoudene  vander  lettren 
van  verbande  voorseit. 


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—  328  — 

Item,  soe  begheert  die  voorseiden  ghemene  stede  ende  natie 
vaader  hanzen  dat  aile  clachten  van  ghebreken  die  tusschen  der 
stede  van  Brugghe  ende  der  natie  vuther  name  als  boven  a®  lxxxix 
naer  den  payse  van  Tours,  to  behoeft  eens  jghelike,  dient  aangaen 
macb  gemaect  hyr  naervolgende  vuldaen  moghen  werden  ende 
sorteren  etfect. 

Eerst,  dat  men  van  aile  ghewysden  vonnessen  dair  of  niet 
gheappeleert  en  es,  bynnen  vj  maenden  executie  doe,  ten  versoeke 
van  parthyen  ghelyc  de  verbant  brief  dair  up  ghemaect  vander 
date  LXXXIX  den  viij*"^  dach  van  ffebruario  verclaerst  ende  begrypt. 

Ten  anderen,  als  jnde  recompensatie  ende  bekenninghe  vander 
gratie  der  stede  van  Brugghe  gedaan  in  den  voorseiden  jaire  van 
LXXXIX  jnt  quytschelden  vanden  pêne  by  fauten  van  betalingen 
vanden  u™  Ib.  gr.  vanden  jairen  lvu  toten  jaire  lxxxix,  belooft 
es  die  cleyne  husekins  staende  andes  coepmans  plaetse  jeghens  de 
herberghe  van  Jacop  Coolbrant  of  te  breken,  ten  gheryve  der  natien 
goet  ende  coopmanschepe  up  te  slaene,  ende  vuthwerts  te  schepene; 
begheert  de  natie,  soe  wannecr  men  dat  begheren  sal  te  geschiene 
ende  ten  eflfecte  te  bringene,  ter  executie  gheleyt  worde,  alsoet 
naer  den  inhoudene  vanden  verbant  brieven  dair  up  ghegeven 
belooft  es. 

Ten  derden,  dat  naerden  appoinctemente  vanden  xpackenjng- 
ghelsscher  lakenen  der  cooplieden  van  Coelen  ende  anderen  vander 
duutscher  hanzen  te  Grevelinge  by  den  Ruyters  ghenomen  ende 
ghebutinert,  ter  cause  van  haerlieder  verachteder  ende  onbetaelder 
soudy,  de  van  Brugghe  belooft  hebben  anden  Roomschen  Coeninc 
te  solliciterene,  upte  penninghen  die  zy  vanden  payse  tusschen  den 
voorseiden  Coeninck  ende  hemlieden  ghemaect,  schuldich  zyn, 
ghcassigncert  te  wordene  :  twelke  noch  ter  tyt  tôt  neghenen  effecte 
gecommen  es  ;  begheerende  soe  vêle  te  doene,  dat  die  voorseide 
beschadichden  jnder  manieren  betaelt  moghen  worden  oft  anders- 
sins  te  vreden  ghesteld,  dat  zy  lieghene  cause  en  hebben  hemlieden 
des  te  beclaghene. 

Ten  vierden,  als  ten  selven  tyden  gheappoincteert  wart  van  meer 
anderen  beschadichden  vander  hanzo,  by  de  vander  Sluus,  te  wetene 
Peter  Cop  dienar  van  Janne  van  Merle,  burchmeester  van  Coelen, 
gheranchoneert  up  Lxx  Ib.  gr.  sonder  syne  costen  ende  jnteresten, 
dair  omme  gehat.  Item  een  Heiuric  van  Leveren  vier  vaten  salpeters 


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—  329  — 

upt  casteel  van  Sinus  gebrocht,  ende  by  Denys  Matineye  porter  te 
Brugghe  ghecocbt.  Item  nocb  eenen  Laurens  Monick,  porter  te 
Coelen,  zekeren  wyne  ghenomen  ende  tôt  Wendunen  ghebrocht 
ende  Lanrens  aldair  geranchoneert  ter  somraen  toe  van  nij*^  Ib.  gr. 
Item  Janne  van  Rylen  iij  last  een  tonne  heerinex  ghenomen  ter 
Sluus  ghebrocht  ghepact  ende  gebutinert.  Begherende  dat  die  van 
Brugghe  haerlieder  devoir  doen  wilt  die  voorseide  schaden  te  repa- 
rerene,  soet  behooren  sal,  naer  inhoudene  van  den  appoinctement 
voorseit. 

Item,  voirt  dat  de  van  Brugghe  naer  voorseiden  appoincteraente 
der  voorseider  natie  willen  doen  hebben  copie  van  den  toile  ten 
Damme,  soet  belooft  es,  omme  te  wetene  wair  mede  men  schuldich 
es  jnden  voorseiden  toile  tontstaene. 

Ende  alsoet  ooc  by  de  van  Brugghe  belooft  es  die  beswaringe 
Tanden  alluyne  by  den  prince  voor  deser  ty t  upgestelt,  te  wetene  up 
elke  karcke  vj  s.  gr.,  contrarie  der  voorseider  natie  previlegen 
weder  tabolerene  ende  of  te  stellene,  twelc  toet  den  daghe  van 
heden  niet  geschiet  en  es  ;  begheren  de  stede  ende  natie  voorseit 
jn  dit  stic  te  doene  alsulke  diligentie,  dat  de  voorseide  beswaringhe 
of  gestelt  ;  ende  ooc  provisie  ghedaen  worde,  upte  diepte  vanden 
Zwene  te  beterene,  soe  vêle  als  moghelic  zyn  sal,  ten  proufifyte  des 
ghemenen  besten  slands  van  Vlaenderen  ende  der  voornoemde 
stede  van  Brugghe,  ghelyc  der  natie  gelooft  es  te  doene  ende  te 
geschiene. 

Item,  bovo  tghoene  dat  voorseit  es,  soe  zyn  noch  sichtent 
diverschen  cooplieden  vander  hanze  vêle  jnconvenienten  geboert; 
dies  hom  jnt  eerste  beclaecht  Jan  Diercoop  van  vichtig  ponden 
groten  die  hy  ter  stede  van  Brugghe  ghelent  heeft,  hem  tôt  enen 
zekeren  daghe  te  betalene,  naer  tjnhouden  vander  obligatien  hem 
ghegheven;  welc  niet  jegenstaende  en  heift  hy  tôt  noch  toe,  neghene 
betalinghe  hebben  mogen  wat  diligentien  hy  dair  omme  gedaen  heift  ; 
blyvende  alsoe  van  zynen  gheleende  gelde  verachtert  ende  onbetaelt. 
Ende  mode  jnsgelycx  van  sodanen  renten  als  hem  een  tyt  van 
jairen  upte  voorseide  stede  verschenen  ende  ghevallen  zyn,  ghelyc 
dat  meer  andere  vander  natie  van  haerlieden  renten  verachtert  upte 
voorseide  stede  tôt  haerlieden  schaden  ende  groeten  achterdeel  ooc 
beclaghen;  jn  al  twelc  begheert  de  natie  dat  Janne  Diercoope 
voorseit  en  deeoen  jgheliken  betalinge  geschîe  alsoet  naer  redene 


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~  330  — 

ende  rechte  behoort,  ten  ende  dat  hemliedcn  niet  yan  noode  zy 
Toorder  clachte  dair  omme  te  doene. 

Item,  beclaecht  hemnochene  Dyric  Basedou,  coepraan  vander 
haaze,  ter  cause  van  zekeren  coorne  te  Brugghe  gebrocht  te 
vercoopene,  tôt  zyaeQ  proeflFyte;  twelc  hy  vercoopen  moste  tôt 
sodanen  pryze  als  de  stede  van  Brugghe  ordinerde,  dair  by  hy  ende 
zyne  vriende  groeten  schaden  geleden  hebben  ;  twelc  hy  begheert 
gherepareert  thebbeue,  oft  hem  te  contenteerene  alsoet  naer  redene 
behooren  sal. 

Item,  beclaecht  hem  noch  eeu  ander  ghenaemt  Jan  Noirtmeyrc 
dien  zyn  coorn  by  de  voorseide  stede  ende  capiteyn  van  Brugghe 
vercocht  es  gheweist  tôt  haerlieden  appel  y  te  ende  Jans  grooten 
schaden;  van  welken  coorne  hy  met  Jacop  de  Prince  poorter  te 
Brugghe  zjti  recht  vervolcht  heift  ter  sommen  van  j*^  xxj  Ib.  xnj  s. 
nu  d.  vlaems  ;  voor  welke  somme  hy  Jacope  met  rechte  verwonnea 
hebbende,  tôt  neghener  executie  commen  en  mach  tôt  zynen 
merckliken  schaden  ende  achterdeel. 

Item,  beclaecht  hem  noch  Tydeman  Reml incrade  dat  hem  de  van 
Duynkercken  met  ener  barcken  dair  capiteyns  oflf  waren  Ryke  Devys 
ende  Franchoys  van  Eemele,  ende  schipper  JanNellinck  vuth  enen 
schepe  dair  schipper  of  was  Jan  Engelbrecht,  xv*'  lyssebons  zout 
gheuomen  hebben  ende  was  elc  c  weerdich  up  die  tyt  xxxuj  Ib.  gr., 
js  summa  jn  al  nj*'  xlv  ib.  gr.  vlaems.  Jnsghelycx  hebben  hem  die 
vander  SIuus  een  kraveel  ghcnomcn  ende  dair  june  wesende  j^  ende 
XX  vate  wyus,  ende  was  elc  vat  weerdich  xxiiij  croenen,  dies  hy 
alsoe  toe  schaden  ghenomen  heift  vj^  ende  xx  Ib.  gr. 

Item,  beclaecht  hem  noch  een  Eerstiaen  Schulte  van  xxiu  vaten 
poytauwen  hem  by  de  vander  Sluus  ghenomen  weerdich  vier  houdert 
gouden  guldeneu.  Noch  den  selven  Kerstiaene  een  kraveel  ghenomen 
dair  schipper  van  was  Symon  Ridderboet,  weerdich  iW  goudeu 
guldenen.  Noch  dair  naer  den  selven  by  de  vander  Nieupoorte 
ghenomen  vuth  enen  crayer  dair  schipper  van  was  Haus  Preut 
omtrent  vj*'  franssche  tarwen  dair  of  thondert  doon  jn  Zeclant 
gavent  lxx  Ib.  ;  summa  luj^  xxlb.gr.  Noch  hebben  de  vander  Sluus 
den  selven  Kerstiacn  vuth  enen  schepe  geuomcn  dair  schipper  van 
was  Ywen  Tymmerman  xij  last  rogghen  dair  of  hy  jnt  wedercoopeu 
van  dien  te  schaeden  gehat  heift  u^  gouden  gulden.  Noch  jnt  selve 
jaire  hem  by  de  vander  Sluus  genomen  vuth  enen  schepe  van 


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—  331  — 

Coenicxberghe  vut  Proyssen  dair  schipper  van  was  Theus  Bongaerfc 
viij  schepes  last  asschen  xxj  vaten  jupen  biers  ende  xxviu  tonne 
meels,  jnt  welc  hy  toe  schaden  gehat  hcift  ij°  xx  gouden  gulden. 

Item,  es  noch  de  stede  van  Brugghe  den  voorseiden  Kerstiaeue 
ende  eenen  ghenacmt  Bartholt  van  Stendel  schuldich,  ter  cause  van 
zekeren  tarwe  ende  rogghen  dair  gebrocht,  mids  dàt  zy  beloefden 
up  elc  hondert  tarwcn  men  dair  bringen  soude  vyff  pondt  grote  te 
gevene,  belopende  jn  al  ter  sommen  van  vichtich  ponden  groten  of 
dair  omtrent  naer  tjnhouden  vander  obligatien  by  der  voorseide 
stede  beseghelt;  vanden  welken  ende  vanden  andercn  voorseide 
parcheelen  hem  aliène  toecoinmende,  hy  begheert  reparatie  ende 
betalinge  thebbene  alsoet  naer  redenc  behoort  te  geschiene. 

Item,  oft  zake  waere  dat  meer  anderen  vander  voorseide  natien 
by  de  vander  Sluus,  Brugghe,  Ghendt  oft  anderen  steden  jn 
Vlaendren  beschadicht  clachtich  quamen,  dair  off  die  natie  ghead- 
verteert  en  es,  begheert  de  selve  hemlieden  clachtich  commende 
ghedaen  te  werdene  ghelyc  den  ghoenen  hyr  bevoren  gheexpresseert 
ende  bescreven  hemlieden  doende  alsoet  naer  gheleghenheit  der  sake 
behoren  sal. 

Ende  als  die  natie  vuther  narae  als  bovcn  den  voorseiden 
ghedeputeerdeu  van  Brugghe  geclaecht  hcift  jn  wat  manieren  de 
coopliede  vander  selvcr  ghelast  worden  ende  ghcpracmt,  contrarie 
der  stede  ende  natie  privilegien  metter  jrapositie  oft  onredelikcr 
exactie  van  den  xx'**'"  penninge  jn  Zeelant  ende  ter  Sluus  te  ghevene, 
die  ruyters  ende  soudeniers  te  betalene  ter  cause  vander  rednctie 
vander  Sluus,  aise  de  Hertoge  van  Sassen  sustineert,  begheert  de 
natie  dattet  lant  van  Vlaenderen  soe  vêle  doen  wille,  metgaders  den 
anderen  landen,  dat  sodane  exactie  ende  jmpositie  sonder  de  natie 
daer  toe  te  geldene  jn  enigher  manieren  ofgesteit  worde,  den 
vremden  coepman  te  gheryvene,  ende  openinghe  vanden  havenen  in 
Zeelant  ende  den  Zwenc  te  doen  hebbene,  alsoe  zy  tanderen  tyden 
voor  tbelech  vander  Sluus  gheplogen  hebt,  want  by  faute  van  dieu 
aile  coepliede  ghescepen  zyn  hemlieden  vuthen  landen  tabsenticrcne 
ende  te  vervremdene,  ten  groetcn  vcrliese  ende  schaden  vanden 
lande  van  Vlaenderen  ende  vander  stede  van  Brugghe. 

Item,  omme  aile  mynne  pays  vrede  ende  eendracht  tusschen  den 
voorseiden  lande  van  Vlaenderen,  der  stede  van  Brugghe  ende  den 
gemenen  steden  ende  der  natie  vander  hanze  beth  voirt  te  voedene 


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—  332  — 

eade  tonderhoudene,  ende  de  coopliede  van  diere  de  nerstigher  te 
vindene  ende  genegenthede  thebbene,  tvoorseide  lant  van  Vlaenderen 
ende  die  stede  van  Brugghe  te  versoukende  ;  bidden  ende  begheren 
douderliede  vuther  natie  als  boven,  up  al  dies  voorseit  es,  te  wetene 
van  jnfraction  van  privilegien,  reparatien  van  scbaden  ende 
andersins,  voorsienichheden  tewillen  hebben  jn  sodane  mauieren, 
dat  en  jghelic  hebben  moghe  dair  hy  redene  ende  recht  toe  heift; 
willende  bedincken  dat  men  neghene  nieuwichede  en  begheert,  dan 
alleene  jnt  ghoene  te  blivene  dat  den  steden  ende  der  natie 
toebehoort;  ende  dies  ter  contrarie  van  die  gheboert  es,  ghe- 
reformeert  ende  gheremedieert  te  wordene  ;  dat  niemant  cause  en 
hebbe  hem  te  beclaghene,  soe  men  hoopt,  by  rypheden  van  rade  aile 
dinghe  jnstate  te  stellene,  geschien  zulle,  by  der  gratie  ons  beeren 
ende  wysheyt  der  ghoenen  die  dat  bevolen  es  te  besorghene  ende  te 
beneerstene,  ter  welvaert  ende  meersinghe  des  ghemenen  besten  (*). 

Arch.  delà  ville  de  Bruges,  Liasse  des  Osterlins,  de  1500. 
Publié  dans  leà  Bulletins  de  la  Commission  roytle  ^histoire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


1319.  —  1500,  13  mars. 

Décret  du  Sénat  de  Venise. 

Ainsi  qu'il  est  à  la  connaissance  de  tous,  que  le  voyage  de  nos 
galères  d^Occident  a  non  seulement  encouragé  la  navigation,  mais 
encore  a  mis  Venise  en  mesure  de  se  fournir  amplement  de  laines 

(*)  La  réponse  de  ceux  de  Bruges  aux  doléances  des  Orientaux,  daté  du 
6  Février  1499  (v.  st.),  se  trouve  au  Oroenenbouck  B,  fol  134v.  1**  Ils  reconnaissent 
la  dette  de  2,000  Ib.  qu'ils  ont  contractée  en  1447  lors  du  retour  des  Orientaux 
et  promettent  de  la  payer  en  dix  ans,  par  annuités  de  200  Ib.  gros.  ^  Ils  s'engagent 
h  enlever  trois  petites  maisons  et  à  déblayer  la  place  qui  se  trouve  devant  l'hôtel 
des  Osterlins  afin  de  leur  donner  un  libre  accès  au  canal.  8°  Ils  déclinent  toute 
responsabilité  du  chef  des  prises  exercées  par  les  pirates  dans  la  dernière  guerre. 
4<*  Ils  ne  peuvent  rien  faire  pour  la  suppression  du  tonlieu  de  Gravelines,  puisqut 
oe  tonlieu  fait  partie  du  domaine  privé  du  prince  et  a  été  formellement  reconnu 
par  la  paix  de  Tours.  5o  Ils  remettront  aux  aldermans  copie  des  règlements  des 
tonlieux  de  Damme  et  de  Sluis.  0°  Ils  emploieront  tous  leurs  efforts  pour  obtenir 
l'abolition  de  la  taxe  de  six  escalins  gros  par  kerck  (mesure)  mise  sur  l'&Iun. 
7^  Ils  promettent  de  mettre  la  main  à  l'œuvre  pour  améliorer  le  régime  du  Zwia 
et  lui  donner  la  profondeur  voulue.  8**  Ils  se  défendent  énergiquement  d'avoir 
jamais  fait  quelque  publication  injurieuse  pour  les  Orientaux. 


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—  333  — 

françaises  et  occidentales,  une  bien  grande  ressource  pour  nos 
indigents  ;  et  lorsqu'une  pénurie  de  ces  laines  s'est  produite, 
comme  à  présent,  à  cause  que  les  galères  n'avaient  mis  à  la  voile 
depuis  quelques  années,  il  a  fallu  chercher  une  provision  afin  que 
les  pauvres  artisans  qui  n'ont  pas  d'autre  travail,  ne  soient  pas 
condamnés  à  périr.  Il  a  donc  été  décidé  que  toutes  personnes, 
soit  indigènes  ou  étrangères,  pourront  d'ici  jusqu'à  fin  Juin 
prochain,  importer  en  cette  ville  des  laines  d'Angleterre,  de 
Flandre  et  de  Brabant,  par  terre  ou  par  mer,  par  navires  ou 
vaisseaux  nationaux  ou  étrangers,  à  condition  de  payer  un  quart 
de  fret  aux  patrons  des  galères  de  Flandre.  Les  sujets  vénitiens 
qui  chargent  comme  dessus  dans  les  vaisseaux  étrangers,  jouiront 
de  Tassurance  comme  si  ces  bâtiments  étaient  vénitiens.  Les 
étrangers  devront  acquitter  la  dime  et  les  autres  impôts  ordinaires 
de  ces  laines  à  l'égal  des  sujets,  vénitiens  ;  et  l'on  écrira  aux 
consuls  de  Londres  et  de  Bruges  de  prendre  une  note  distincte  de  . 
toutes  ces  laines  ainsi  exportées. 

Un  amendement  proposait  de  laisser  seulement  importer  ces 
laines  do  Calais  par  voie  de  terre  ;  que  le  quart  du  fret  serait  payé 
à  ceux  qui  y  seraient  préposés  ;  et  que  les  étrangers  acquitteraient 
également  les  droits  de  dixième  et  de  marché. 

Arch.  de  Venise,  Senato  Mar. 

Record  Office.  Caiendar  ofstatepapers^  Vetfetian,  t.  I,  p.  289,  n.  813. 


1320.  —  1500,  30  Mars. 

Lettre  missive  des  bourgmestres  et  conseillers  de  la  ville 
de  Lubeck,  par  laquelle  ils  expriment  leur  satisfaction 
pour  l'arrangement  que  les  magistrats  de  Bruges  ont  fait 
avec  les  Portunari.  Ils  s'excusent  du  retard  qu'éprouve 
renvoi  de  leur  ratification,  et  en  donnent  pour  motif 
l'impossibilité  de  réunir  de  suite  les  membres  de  la  Hanse 
qui  doivent  connaître  de  l'affaire  ;  une  convocation 
générale  aura  lieu  à  cette  fin. 

Invent  des  chartes  de  Bruges^  t.  VI,  p.  454,  n.  1297. 
Le  texte  est  imprimé  en  entier  loc,  laud. 


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—  334  — 

1321.  —  1500,  7  Avril. 

Déclaration  par  laquelle  les  proconsuls  et  consuls  des 
villes  formant  l'union  Wandale  (civitatum  Wandalicarum), 
partie  de  la  Hanse  teutonique,  approuvent  toutes  les 
concessions  que  les  souverains  et  les  villes  de  Flandre, 
depuis  le  règne  de  Maximilien,  ont  faites  en  faveur  du 
commerce,  entre  ce  pays  et  les  marchands  de  la  Hanse.  Ils 
promettent  de  reprendre  leurs  relations  avec  la  ville  de 
Bruges,  lieu  de  l'étaple  général,  et  de  venir  de  nouveau 
s'y  fixer,  à  partir  du  1^  Juillet  prochain. 

Itwentaive  des  chartes  de  Bruges ,  t.  VI,  p.  455. 
Le  texte  de  cette  pièce  »  été  imprimé  loc,  laud. 


1322.  —  1500,  20  Mai. 

Voici  l'analyse  que  nous  avons  donnée  de  cette  pièce. 

Relation  do  Tliuissier  Simon  vanden  Bogaerde,  qui  fut  chargé 
de  publier,  à  Anvers  et  à  Berg-op-Zoom,  les  lettres  patentes  du 
duc  Philippe  concernant  le  privilège  de  Tétaple  de  Bruges. 

Les  magistrats  d'Anvers  s'opposèrent  à  la  publication,  donnant 
pour  motif  que  ces  lettres  étaient  contraires  aux  privilèges  de  leur 
ville,  et  aussi  parce  qu'elles  eussent  dû  être  accompagnées  d'une 
traduction,  le  peuple  ne  comprenant  pas  le  français. 

Ceux  do  Berg-op-Zoom,  de  leur  côté,  invoquèrent  les  coutumes 
de  Brabant  et  leurs  propres  franchises  ;  de  sorte  que  la  publication 
y  fut  également  empêchée. 

Invent,,  t.  VI,  p.  458,  n.  1300. 


1323.  —  1500,  29  Août. 

Compte  communal  de  1500-1,  fol.  90,  n.  3. 

Ferme  du  bailliage  en  leaue. 

Vie  dien  dat  Joos  vander  Houve,  poorter  van  deser  stede,  jn  de 
maent  van  Ougst   jnt  jaer  xV^   laelslodon,  ter  jnstancie   ende 


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—  335  — 

begheerte  van  die  vander  wet  van  deser  stede,  overghenomen  heift 
den  pacht  vande  bailliage  vanden  watre  ter  Sluus,  vter  handen  van 
Joncheer  Jan  van  Silly  die  eerste  pachter  ghezijn  heift,  ende  dit 
voor  den  termin  van  drie  jaren  hinc  gheduerende,  jogaende  den 
xxix*°  dach  van  Oiigst  xV'  voorseit  laetsleden,  omme  de  somme 
van  xxu  Ib.  gr.  tsiaers.  Ende  dat  ter  causen  van  desen,  den 
voorseiden  Joos  byder  voorseider  wet  belooft  ende  toegheleyt 
ghezijn  heift  ter  hulpewaert  van  zijnen  pachte  te  betaelne  xj  Ib.  gr. 
tsiaers,  de  voornoemde  drie  jaren  lanc  gheduerende,  ten  hende 
dat  den  vreimden  coopman  tZwin  ter  Sluus  antierende  ende 
frequenterende,  jn  aile  redelicheden  ghetracteirt  worde  ende 
gheen  cause  en  hebbe  van  claghene,  alst  breeder  blyct  bijden 
contracte  ende  ordonnancie  daer  of  tusschen  der  voorseider  stede 
ende  den  voorseiden  Joos  ghemaect. 

So  es  hem  voor  deerste  derde  jaerschare  ghevallen  jnde  maent 
van  Ougst  xv^  ende  een,  bij  ordonnancie  ende  quictancie  van  der 
voorseider  Joos,  betaelt  de  somme  van  xj  Ib.  gr. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

Même  mention  se  retrouve  au  Compte  de  1501-2,  fol.  91  verso, 
n.  5.  On  y  voit  encore,  fol.  99  verso,  n.  5,  que  la  ville  de  Bruges 
avait  repris  à  forme  du  receveur  général  de  Flandre  au  prix  de 
20  s.  gros  par  an,  les  six  sergeauteries  en  leaue  de  l'Ecluse  ;  — 
«  de  zes  dienaerscepen  vanden  watre  ter  Sluus,  omme  dieswille 
dat  den  coopman  commende  ende  arriverende  met  zinen  goede 
ende  coopmanscepe  jut  Zwin  ter  Sluus  jn  allen  redelicheden 
ghetracteirt  zoude  wesen  ende  gheen  cause  hebben  bijden 
rudicbeden  hier  voormaels  bijden  zelven  dienaers  up  hemlieden 
gesciedt,  tzelve  Zwin  te  latene,  ende  met  hemlieden  goede  ende 
coopmanscepe  van  danen  te  vervreimdene...  » 


1324.  —  1500,  20  Juin. 

Lettre  de  l'archiduc  Philippe  réglant  l'estaple  du 
hareng  et  divers  points  de  franchise  qu'il  venait  d'accorder 
à  la  ville  de  Lescluse.  On  y  lit  entre  autres  : 


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—  336  — 

Que  des  stiermans  et  compaignous  de  navire  pescheurs  demou- 
rans  nuement  audit  lieu  de  Lescluse  par  lesquelz  le  hareng  aura 
este  peschie,  ne  sera  prins  aucun  couretaige,  appelle  wertghelt  ; 
se  ce  nest  ^ue  lesdis  stiermans  et  compaignons  le  vaillent  donner 
ou  payer,  ou  quilz  sy  soient  consentiz  ou  obligez  de  leur  franco 
voulente.  Aussy  ne  ieront  nulz  autres  stiermans  ou  pescheurs  se 
de  leur  france  voulente  ny  prendent. 

Hcm^  que  tout  le  hareng  kake  qui  audit  lieu  de  Lescluse  sera 
descharge  a  terre,  se  mectra  et  vendra  au  myn,  sans  riens  en 
reserver,  soit  que  paravaut  il  a  este  vendu  ou  que  autrement  a 
este  contracte  ;  et  ne  pourra  le  stierman  ou  autre  tenir  son  hareng 
sans  le  mectre  a  ladicte  vente  de  présente  face  (?) 

Item,  sera  lachateur  tenu  de  payer  le  hareng  achato  audit  myn 
en  dedans  le  tierch  jour  après  la  vente  faicte,  sur  et  a  peine 
dexecution  seigneureuse  sur  lui  et  ses  biens. 

Itenij  que  nul  ayant  achate  hareng  audit  myn  ne  le  poura  aliéner 
ne  transporter  hors  de  la  ville,  que  le  clerc  a  ce  ordonné  nen  soit 
payé  et  contenté  par  sceurte  ou  autrement. 

Itenij  sera  ledit  clerc  tenu  de  faire  et  constituer  plesges  et 
caution  souffissantes  es  mains  de  ceulx  de  la  loy  dudit  lieu,  de 
furnir  aulx  choses  dessusdictes  et  a  tout  ce  qui  a  son  office  appar- 
tient ;  et  icelle  caution  renouveller  do  cinq  ans  en  cinq  ans,  a 
paiue  de  privacion  et  perdicion  de  sondit  office. 

Item,  et  afin  de  designer  le  lieu  et  non  la  qualité  du  hareng,  et 
pour  éviter  toute  suspicion  de  dol  ou  de  fraude,  avons  ordonne 
et  ordonnons  que  sur  chacun  tonneau  de  hareng  kako  qui  sera 
revendu  et  livré  audit  lieu  de  Lescluse,  soit  voirvanc^  <ichterv€mey 
ou  de  quelque  autre  nature  ou  qualité  quil  soit,  sera  mise  une 
marcque  et  enseigne  de  fusil  ;  laquelle  marcque  ou  enseigne  se 
baillera  par  nostre  commis  ou  fermier,  qui  a  ce  sera  ordonné,  pour 
ung  esterling,  revenant  a  huit  mites  de  Flandres  de  chacun 
tonneau. 

Item,  que  nul  ne  pourra  revendre  et  livrer  audit  lieu  de  Lescluse 
sondit  hareng,  sans  y  mectre  ladicte  marcque.  sus  et  a  paine  de 
soixante  solz  de  chacun  tonneau  daraende,  qui  sera  applicquie 
lune  moitié  a  nostre  prouffit  et  lautre  moitié  au  prouffit  du 
dénonciateur. 

Item^  que  nul  franc  courretier  bourgois  ne  autre  audit  lieu  de 


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—  387  — 

Lescluze  ne  pourra  doresenavant  demander,  quereller  ne  prendre 
aucun  droit  de  courretaige  ne  hostellaige,  saulf  les  despens  de  taible 
etdelitz  seulement;  sur  paine  de  lx  Ib.  par.  a  fourfaire  touttes  et 
quantes  fois  que  le  contraire  sera  trouvé  ;  ceste  deffence  tenant  tant 
que  par  la  loy  et  notables  dudit  lieu  de  Lescluse  ordonnance  sera 
conceue,  et  par  nous  approuvée  sur  le  droit  de  courretaige  et 
hostellaige  illecq. 

Itein,  que  nul  sauldoyer  ne  aucun  demeurant  au  chasteau  de 
Lescluse  ne  pourra  doresenavant  vendre  aucuns  vins  ou  cervoises 
pour  porter  hors  dudit  chasteau;  ne  aussy  les  estraingiers  ou 
sauldoyers  demourans  hors  dudit  chasteau ,  ne  pourront  achater  ne 
faire  achater,  aler  et  envoyer  quérir  en  icellui  chasteau,  aucuns  vins 
ou  cervoises,  sur  paine  de  lx  Ib.  par.  damende  de  chacun,  tant  de 
lachateur  que  du  vendeur,  faisant  le  contraire.  Laquelle  amende  se 
lèvera  a  nostre  prouffit  a  chacune  fois  que  par  pots  ou  autrement  il 
sera  trouvé  avoir  esté  porté  hors;  en  laquelle  fourfaiture  le  dénon- 
ciateur ou  sergant  aura  la  moitié,  et  se  retiendra  la  vasselle  ou  les 
pots  avecq  le  buvraige  que  Ion  portera  hors  dudit  chasteau. 

Item,  que  nul  ne  pourra  aussy  vendre  aucunes  chars  audit  chasteau 
ne  en  la  bassecourt  dicellui  pour  porter  hors,  sur  semblable  paine  et 
a  la  fourfaire  tant  par  le  vendeur  que  par  lachateur;  laquelle  amende 
se  partira  comme  dessus. 

Item,  que  les  prévisions  faites  et  ordonnées  en  lan  iiu^^vu  sur  les 
navires  ou  boickins  arrivans  au  Zwin  dudit  Escluse,  sortiront  leur 
eflfect  et  seront  exécutez  par  le  bailli  et  sergant  de  leaue  et  de  la 
terre,  a  paine  de  privation  de  leurs  oflSces  et  den  estre  arbitrairement 
pugnis. 

Item,  nosdis  bailli  et  sergant  de  leaue  et  terre  oudit  Escluse, 
ne  aussi  les  capitaines  de  nos  chasteaulx  illecq,  ne  leurs  lieutenans 
ne  prendront  aucun  droit  sur  les  navires,  harengs  ou  autres  mar- 
chandises queizconques  arrivans  oudit  Zwin,  selon  le  contenu  de 
nosdictes  autres  derrenieres  provisions,  sur  paine  désire  pugniez 
comme  dessus. 

Item,  (*)  que  la  loy  de  nostredicte  ville  de  Lescluse,  et  celle  de 
nostre  jurisdiction  de  la  Mude,  se  fera  par  ung  collège  en  nombre 

(*)  Mis  en  marge  :  Dit  point  es  te  nieute  ghedaen  bij  vonnesse  vanden  hopghen 
Rade. 

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—  338  — 

de  deux  bourgmaistres  et  sept  eschevins,  qui  se  prendront  des 
plus  notables  et  gens  de  bien  résidons  esdis  lieux  ;  soient  bourgois 
des  villes,  jurisdictions  de  Lescluse  ou  de  Bruges,  franchostes  ou 
autres  gens  de  bien.  Lesquelz  auront  la  cognoissance  par  ensemble 
de  tous  cas  dont  par  cidevant  les  deux  loix  desdis  lieux  et  chacune 
appart  ont  eu  la  judicature. 

Item,  combien  que  par  nosdictes  autres  lettres  patentes  données 
le  xxvnj*  jour  de  jenvier  oudit  an  iiij**xvij,  ayons  octroyé  que 
tous  ceulx  qui  arriveront  en  notre  dit  Zwin  de  Lescluse  ne  seroient 
illecq  arrestables  en  corps  ne  en  biens  en  dedans  six  sepmaines 
après  que  le  navire  y  seroit  arrivé  ;  Nous  avons  de  nostre  plus  ample 
grâce  octroie  et  accordé,  et  par  ces  présentes  octroions  et  accordons 
icelle  francise  durer  le  terme  de  trois  mois  entiers,  en  tant  et  si 
avant  toutesfois  que  le  navire  ne  se  parte  avant  lexpiration  desdis 
trois  mois. 

Item,  que  des  doubles  cervoises  estrainges  despensees  en  nostre 
dicte  ville,  dont  par  cidevant  avons  selon  lanchienne  coustume 
fait  lever  de  chacun  tonneau  xxxvj  s.  parisis,  et  des  cervoises 
moyennes  brassées  en  nostre  dicte  ville  xx  s.  parisis  dassiz  a  nostre 
prouffit,  comme  iceulx  de  nostre  dicte  ville  faisoient  lever  paravant 
la  reddicion  dicelle  en  noz  mains  a  leur  prouffit  ;  sommes  contons 
et  ordonnons  que  pour  soullagier  les  povres  pescheurs  et  menu 
peuple  dicelle  nostre  ville,  on  ne  lieve  doresenavant  a  nostre 
prouffit,  quant  aux  dictes  doubles  cervoises  que  xxx  s.  par.  ; 
pourveu  toutesfois  que  le  lot  dicelles  cervoises  ne  se  vendra  que 
xxxij  mites  qui  font  quatre  esterlins,  et  desdictes  cervoises 
brassées  en  ladicte  ville  xvu  s.  par.  et  ne  se  vendra  le  lot  que 
XX  mites. 

Tous  les  points  et  articles  cy  dessus  mencionnez  demourans  en 
leur  force,  valeur  et  vertu,  tant  quil  nous  plaira  et  jusques  a 
nostre  rappel. 

ItetHy  que  tous  ceulx  et  celles  qui  de  cyenavant  vouldront  aler 
demeurer  et  tenir  leur  vray  domicile  audit  lieu  de  Lescluse,  sans 
fraude  ;  pourront  aler,  converser,  hanter  et  fréquenter  en  et  par  tous 
noz  pays  et  seigneuries,  marchandement  et  autrement,  seurement, 
francement  et  paisiblement  ;  sans  que  pour  raison  ne  a  cause  des 
debtes  par  eulx  faitz  et  contractez  quatre  mois  et  en  dessus  aupar- 
avant leur  entrée  et  franchise  prinse  en  ladicte  ville  de  Lescluse 


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—  839  — 

pour  y  faire  leur  résidence,  ilz  ne  aucun  deulx  soient  ou  puissent 
estre  vexez,  molestez,  arrestez,  poursuys  ou  empeschez  en  leurs 
personnes  ou.  biens  meubles  en  manière  quelconque,  sinon  pour  la 
viij*  partie  de  leurs  dictes  debtes  seullement,  ou  dautant  que  a  cause 
de  ladicte  vnj*  partie  ilz  seront  trouvez  en  reste.  Pourveu  toutes 
fois  que  endedans  huit  ans  continuelz  et  entresuyans  lun  lautre, 
lesdis  debteurs  et  chacun  deulx  après  leur  entrée  en  ladicte  ville 
seront  tenuz  payer  chacun  an  la  vuj*  partie  de  leurs  debtes.  Et 
avecq  ce  seront  aussy  tenus  avant  de  joyr  daucune  franchise  déclarer 
et  faire  enregistrer  ou  registre  de  la  loy  dicelle  ville,  les  debtes  dont 
ilz  se  vouldront  affranchir,  sans  riens  en  receller.  Et  se  aucunes 
en  estoient  par  eulx  recollées,  jlz  ne  pourront  quant  a  icelles  debtes 
recellees  joyr  de  ladicte  franchise  et  atterminacion  (*). 

Item,  que  les  debtes  ainsy  recognues  et  enregistrées,  les  créanciers 
pourront  recouvrer  payement  et  satisfaction  sur  lesdis  debteurs  et 
leurs  biens  esdis  huit  années  par  égale  portion  par  exécution  seigneu- 
rieuse,  soit  quilz  soient  trouvez  en  ladicte  ville  ou  dehors.  Et  quant 
aulx  debtes  que  lesdictes  personnes  auront  faites  et  contractées  en 
ladicte  ville  depuis  leur  entrée  et  résidence  en  icelle,  ilz  seront 
poursuyables  pour  icelles  et  tenus  en  respondre  selon  la  coustume  du 
lieu  ou  lieux  ou  ilz  seront  trouvez;  sans  que  en  ce  ilz  se  puisssent 
aider  de  la  franchise  et  atterminacion  dessusdictes. 

Si  donnons  en  mandement...  (suit  la^formule  exécutoire  ordinaire). 

Donne  en  nostre  ville  de  Bruxelles,  le  xx®  jour  de  janvier  lan  de 
grâce  mil  cincq  cens. 

CaHuïaire  Groenenbouc  B,  fol.  180,  n.  2. 


1325.  —  1500,  10  Septembre. 

Lettre  adressée  par  les  proconsuls  et  consuls  de 
Hambourg  au  magistrat  de  la  ville  de  Bruges,  qui  s'était 
plaint  que  les  marchands  de  la  Hanse  transportaient 
leurs    marchandises    sur    chariots    par  la    Zélande    vers 


(*)  Note  en  marge  :  Dit  point  es  verclaerst  onredelic  ende  over  suie  tvrydom 
te  nieute  ghedaen  jaden  hooghen  Eaed. 


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—  340  — 

Anvei-s,  en  violation  du  droit  d'étaple.  Us  promettent 
de  les  engager  à  revenir  de  toute  pratique  qui  pourrait 
troubler  leurs  bonnes  relations  de  commerce. 

Gheîufvenh.,  fol.  78',  n.  2. 
.  Imprimé  en  entier  dans  V Invent,  des  chartes  de  Bruges^ 
t.  VI,  p.  458,  n.  1301. 

À  la  suite  de  celte  pièce,  on  trouve  dans  le  même  Cartulaire, 
fol.  79^,  une  missive  des  bourgmestres  et  conseillers  de  Lnbeck,  du 
dimanche  après  Loeiare  1502  (13  Mars),  portant  adhésion  des 
autres  villes  hanséatiques. 


1326. —  1501,  Avril. 

Confirmation  par  l'archiduc  Philippe-le-Beau  des  privi- 
lèges, libertés  et  franchises  accordés  par  ses  prédécesseurs 
aux  marchands  de  Gênes  résidans  à  Bruges. 

Et  stipulant  bien  expressément  : 

Que  se  par  guerre  ou  division  lesdiz  de  la  nation  de  Gennes, 
pour  seurté  de  leurs  personnes  et  marchandises,  se  deportoient 
ou  retiroient  cy  après  hors  de  nostredicte  ville  de  Bruges  et 
alloient  résider  en  quelque  autre  lieu  de  nostre  obéissance,  en  ce 
cas  les  marchands  et  autres  de  ladicte  nation  joyront  de  tous  leurs 
privilèges,  libertez  et  franchises  au  lieu  ou  ilz  se  retireront  en 
nostre  obéissance,  ou  en  tel  autre  lieu  soubz  nous  qui  leur  sera  par 
nous  ordonné,  tout  ainsy  quUlz  feroient  s'ilz  estoient  résidons  en 
ladicte  ville  de  Bruges,  lesdictes  guerres  et  divisions  durans, 
pourveu  toutes  fois  qu^ilz  ne  pourront  partir  dudit  lieu  de  Bruges 
sans  nostre  sceu  et  consentement,  et  que  la  geurre  ou  division  pour 
laquelle  ilz  seroient  partiz  do  nostredicte  ville  de  Bruges  appaisée 
et  finie,  ils  seront  tenus  de  retourner  audit  lieu  de  Bruges  toutes 
et  quantes  fois  que  de  par  nous  requis  en  seront  et  y  faire  leur 
résidence  comme  devant. 

Arch.  du  royaume  à  Bmxelîes^  Codex  des  Génois,  foi.  17. 
Imprimé  par  Dbsimoni.  Documenti^  p.  468. 


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—  841  - 
1327.  —  1501;  13  Avril. 

Depuis  du  temps  le  Swin  et  port  de  l'Ecluse  étaient 
ensablés  à  ce  point  que  les  navires  n'y  pouvaient  entrer  sans 
courir  de  grands  dangers,  ce  qui  faisait  craindre  que  ce  port 
ne  fut  entièrement  délaissé  par  les  marchands.  Sur  la  vive 
représentation  des  magistrats  de  Bruges  et  de  l'Écluse,  et 
après  visite  des  lieux,  le  Duc  autorise  la  construction  de 
deux  digues  et  l'ouverture  d'un  canal  à  partir  de  l'éclusette 
du  poldre  Sainte-Catherine  pour  s'aboucher  au  Swin,  à 
l'endroit  dit  Patscruce,  près  de  Coxide.  Il  est  également 
ordonné,  après  l'exécution  de  ces  travaux,  de  barrer  le 

Zivartegat.  inventaire  des  chartes^  2«  série,  n.  8. 

Par  délibération  de  la  commane  du  même  jour,  U  fut  décidé 
d'établir  une  contribution  personnelle,  par  capitation,  sur  tous  lea 
habitants  en  proportion  de  leur  fortune,  et  de  prier  la  duchesse  de 
Vendôme,  le  sire  de  la  Grutkuse  et  autres  qui  devaient  principale- 
ment profiier  de  Texécution  de  ces  travaux,  de  les  subsidier  dans  une 
Iftrge  mesure.  Gartul.  Qroenmbow  onghecoiteertj  fol.  342  verso,  n.  2* 

1328. —  1501,  28  Avril. 

Décret  du  Sénat  de  Venise  qui  décide,  vu  la  nécessité  de 
continuer  les  voyages  de  commerce  faits  par  les  galères  et 
la  perte  encourue  par  leur  suspension  récente,  tandis  que 
les  patrons  étaient  obligés  d'aller  en  Flandre,  dont  les 
marchés  amènent  pour  l'État  des  pertes  plutôt  que  des 
profits  à  cause  des  droits  exorbitans  et  autres  circonstances, 
que  lesdites  galères  n'iront  plus  en  Flandre,  mais  sim- 
plement à  Hampton  ou  Sandwich  comme  d'habitude  ;  et  en 
compensation  du  raccourci  de  leur  voyage,  chaque  galère 
versera  au  trésor  le  bon  des  1300  ducats. 

Arch.  de  Venise.  Senato  Mar, 

Mecord  Offlce.  Calend%r  qf  itates  papen^  Venetiant  1. 1.  p.  2^  n.  815. 


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—  842  — 
1329.  —  1501,  28  Septembre. 

Ordonnance    de    l'archiduc    Philippe    fixant  à  Bruges 
Tétaple  des  draps  d'Angleterre. 

Groenenbouc  B,  fol.  195^,  n.  1. 

Inventaire  des  chartes,  2«  série  n.  9. 

Cartuîaire  de  l'ancien  consulat  ^Espagne^  p.  199. 

Le  texte  de  ce  document  est  reprodait  en  entier  loc.  Uiitd, 


1330.  —  1501-2. 
Compte  communal  de  1501-2,  fol.  92,  n.  3. 

Anthuenis  Pieters,  themmerman,  de  somme  Tan  nj  Ib.  groten, 
de  welke  hem  bi  mijn  heeren  vander  wet  toegheleyt  waren,  ter 
causen  ende  over  zekere  dachvaerdeii  bij  hem  ghedaen,  jn  dat 
hij  aile  de  conduyten,  diepten  ende  ondiepten  van  den  Zwene  ter 
Sluus  metten  landen  daer  omtrent  ligghende,  midsgaders  ooc 
tnieuwe  bedelfheift  doen  bewerpen  ende  stellen  jn  scilderye  ;  hier 
jnne  begrepen  den  aerbeyt  bij  hem  ghedaen  jnt  stellen  jn  ghescriftc 
de  steJce  vanden  houtte  vander  sluse  die  gheleyt  zal  worden  jnden 
coxydschen  dyc  omme  tzuveren  vanden  watre  vanden  voorseiden 
bedelve  ;  dus  hier  bij  ordonnancie  vander  camere  ende  quictancie 
vanden  zelven  Anthuenis  de  voorseide  nj  Ib.  grote. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1331.  —  1501,  24  Novembre. 

Approbation  du  règlement  adopté  par  la  seigneurie  de 
Gênes  sur  la  massarie. 

Philippe,  par  la  graco  de  Dieu,  archiduc  d'Autrice  etc.  à  tous 
ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront,  salut.  Savoir  faisons  noos 
avoir  receu  lumble  supplication  des  conseilliers  et  marchans  de  U 
nation  de  Gennes  résidons  en  noz  pays  de  par  decha,  contenant  qae 
pour  Tentertenement  des  anciens  droiz,  usance  et  police  concemans 


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—  848  — 

le  prouflSt,  utilité  et  honneur  dicelle  nation,  soit  nécessaire  ausdiz 
supplians   annuellement   faire   plusieurs   despens,   sicomme  pour 
subvenir  aux  povres  marronniers  et  autres  de  ladicte  nation  arrivans 
par  decha  qui  par  fortune  de  mer  ou  autrement  tombent  en  povreté 
et  indigence,  pour  entretenir  le  saint  service  divin  en  leur  feste 
de  sainct  George  et  autres  grandes  festes  en  quoi  ladicte  nation  est 
obligée,  pour  leur  bancque  qu'ilz  tiennent  aux  Augustins,  en  nostre 
ville  de  Bruges  pour  aulmosnes  que  ladicte  nation  distribue  annuel- 
lement et  ordinairement  aux  cloistres  et  religion,  aux  prescheurs  et 
estûdiens  de  Paris  et  d'aillieurs  qui  en  temps  de  quaresme  viennent 
preschier  audit  lieu  de  Bruges,  et  aussi  pour  tenir  les  festes  et  faire 
les  feusdejoye  es  entrées  et  venue  des  princes  et  princesses,  ainsy 
que  la  coustume  a  esté  et  est  ;  pour  fournir  ausquelz  fraiz  et  despens 
lesdis  supplians  auctorisez  du  collège  du  gouverneur  et  des  anciens. 
de  la  cité  de  Gennes  ont  tousjours  accoustumé  prendre  et  lever  pour 
'  le  denier  de  la  nation  nommé  la  massarie^  demi  pour  cent  sur 
chascun  marchant  de  ladicte  nation  et  les  marchandises  et  affaires 
qui  se  font  en  nosdiz  pays  et  seigneuries  de  par  decha  tant  d'entrée 
que  d'issue  ;  et  affin  que  nul  de  ladicte  nation  ne  puist  en  ce  qui  est 
faire  fraude  ou  abuser  de  non  payer  ledit  denier  loyaulment  de 
ladicte    nation,  est    par  le    dessusdit  collège  ordonné  et  donné 
puissance  ausdiz  consul  et  conseilliers  de  ladicte  nation  supplians 
povoir  de  contraindre  chascun  desdiz   marchans  à  monstrer  et  faire 
ostencion  de  leurs  livres,  journaulx  et  papiers  à  la  justification  de 
leur  compte  et  deu,  et  ledit  deu  faire  payer  ;  et  en  cas  de  refuz  de 
payer  ledit  deu,  de  condempner  lesdiz  refusans  jusques  en  peine  et 
amende  de  cent  ducatz  d'or  et  à  applicquer  en  trois  parties,  assavoir 
un  tiers  à  nostre  prouflSt,  l'autre  tiers  à  la  communauté  dudit 
Gennes,  et  l'autre  au  prouffit  du  denier  de  ladicte  nation. 

Or  est-il  que  au  moyen  des  guerres  et  divisions  qui  ont  régnées 
en  nosdis  pays  de  par  decha  aucuns  marchans  de  ladicte  nation 
de  Gennes  qui  présentement  tient  son  estaple  et  principale 
résidence  en  nostredicte  ville  de  Bruges,  demeurent  espars  en 
diverses  villes  et  lieux  de  nosdis  pays,  cuidans  par  ce  estre  exempt 
de  payer  ledit  denier  de  nation,  comme  fait  à  présumer. 

Actendu  aussy  que  ladicte  ordonnance  n'est  par  nous  consentie 
ne  approuvée  ;  lesdiz  supplians  doubtent  que  lesdiz  marchans, 
eulx  tenans  hors  de  nostredicte  ville  de  Bruges,  vouldront  main- 


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—  844  — 

tenir  non  estre  tenuz  au  paiement  et  contribution  desdiz  deniers, 
et  que  par  ce  moien  ladicte  ordonnance  leur  sera  de  nul  fruit  et 
valeur,  à  leur  très  grant  regret  interest  et  dommaige  ;  et  plus 
pourra  estre,  se  par  nous  ne  leur  est  sur  ce  pourvue,  si  comme 
ils  dient  ;  dont  ils  nous  ont  très  humblement  supplié  et  requis. 

Pour  ce  est  il  que  nous,  ces  choses  considérées  et  sur  icelles  eu 
Tadvis  de  noz  amez  et  féaulx  les  président  et  gens  de  nostre 
chambre  de  conseil  en  Flandres,  ausdiz  supplians  inclinans  à  liîur 
dicte  supplication  et  requeste,  avons  par  bonne  et  meure  délibéra- 
tion de  conseil,  ou  cas  dessusdit  et  en  tant  que  en  nous  est,  IcTué, 
gréé,  ratiffié  et  approuvé,  louons,  gréons,  ratifiions  et  approuvons 
par  ces  présentes,  les  pointz  articles  status  et  ordonnances  dessus 
declairez  et  chacun  diceulx  ;  octoyant  et  accordant  ausdis 
supplians  que  desdiz  articles  statuz  et  ordonnances  ilz  puissent 
et  pourront  dores  en  avant  joyr  et  user  plainement  et  entièrement 
tant  quUl  nous  plaira,  si  et  en  tant  que  par  cidevant  ilz  en  aient 
deuement  joy  et  usé.  Si  donnons  en  mandement,  etc. 

En  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait  mectre  nostre  séel  à  ces 
présentes. 

Donné  en  nostre  ville  de  Malines,  le  xxiuj  jour  de  Novembre, 
lan  de  grâce  mil  cincq  cens  et  ung. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Codex  des  Génois,  fol.  25. 
Imprimé  par  DESiMOîa.  Documenti,  p.  460. 

Par  ordonnance  du  13  Mars  1532  (v.  st.)  l'empereur  Charles- 
Quint  confirma,  à  son  tour,  le  règlement  ou  statut  de  la  massarie, 
avec  les  autres  privilèges  des  Génois.  Ibid^  p.  479. 


1332.  —  1501,  25  Novembre. 

Différend  entre  la  ville  de  Bruges  et  les  consuls  de  la 
nation  d'Espagne  au  sujet  du  droit  d'étaple  exercé  à 
l'Ecluse. 

Inventaire  des  chartes,  2*  série,  n.  11. 

Cartulatre  de  V ancien  consul  U  d'Espagne ^  p.  203. 

Yoy.  le  texte  de  ce  document  et  la  note  qai  raccompagne  locp  luui. 


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—  845  — 

1333.  —  1502,  4  Janvier. 

Ung  instrument  faict  et  signé  par  Lenard  Hughe,  notaire  à 
Bruges,  contenant  certaine  condempnation  faicte  en  la  personne  de 
Lenard  Gentil,  refusant  payer  le  droit  de  la  massarie  de  ladicte 
nation  ;  et  fut  condenipné  en  cent  ducatz  d'or  en  or  à  applicquier  et 
estre  payé  selon  le  contenu  desdictz  privilèges  de  la  massarie. 

Léonard  Gentil  en  appela  au  grand  conseil  de  Malines,  qui  rendit, 
le  13  Décembre  1504,  Tarrèt  suivant  ; 

Veu  et  visité  en  nostre  grant  conseil  ledict  procès  et  tout  ce  que 
par  icelluy  appert  ;  et  considéré  ce  que  fait  à  veoir  et  considérer 
en  partie  et  qui  puelt  et  doit  mouvoir  ;  nous  à  bonne  et  meure 
délibération  de  conseil,  par  ceste  nostre  sentence  diffinitive  et  pour 
droit,  avons  dit  et  déclairé,  disons  et  déclairons  que  lesdictz 
n'ont  besoing  aucun  de  ladicte  requeste  civile  par  eulx  présentée  ; 
et  sans  avoir  regard  à  ladicte  requeste,  et  en  faisant  en  oultre  droit 
sur  ledict  procès,  disons  que  lesditz  impétrans  font  bien  à  recepvoir, 
et  condemnons  ledict  Lyénart  Gentil  à  payer  le  droit  de  la  massarye 
litigieulx  de  toutes  denrées  et  marchandises  d'entrée  et  d'issue  en 
noz  pays  de  par  decha,  administrées  tant  ou  nom  de  luy  Lyenart 
que  de  tous  aultres  marchans  Jenevois  de  pardeça  et  par  delà, 
en  quelque  lieu  qu'ilz  soient  esté  résidens  et  demourans  ;  et  ce  de 
tout  le  temps  que  ledict  Lyenart  s'est  tenu  par  résidence  en  nosdictz 
pays  de  pardeça,  audit  Anvers  ou  autre  part,  en  quelque  lieu  que  ce 
soit;  et  à  ceste  fin  condempnons  ledict  Lyenard  rendre  compte, 
monstrer  et  exhiber  ses  livres,  journaulz  et  pappiers,  et  se  purger 
par  serment  se  besoing  est  et  que  requis  en  soit;  en  ordonnant  que 
sur  ce  que  ledict  Lyenart  sera  par  fin  de  compte  ou  aultrement 
trouvé  redevable  dudict  droit  de  massarye,  luy  sera  défalqué  et 
viendra  à  bon  tout  ce  que  de  par  ladicte  nation  de  Jennes  résidens 
audict  Bruges  a  esté  receu,  tant  par  le  moyen  desdictz  arrestz  et 
forgaignement  advancez. audict  Bruges,  que  autrement;  et  en  oultre 
absolvons  les  impétrans  des  xxxnj  ducas  d'or  ou  environ  demandez 
par  ledict  Lyenard  ;  et  le  condempnons  aux  despens  de  ce  procès, 
le  tax  d'iceulx  réservé  ausdictz  du  grant  conseil. 

Arch,  du  royaume  à  Bruxelles.  Codex  des  Génois,  fol.  65. 
Imprimé  par  Desimoni.  Documenti,  p.  464. 


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—  846  -- 

1334.  —  1502,  13  Janvier. 

A  rassemblée  générale  de  la  commune  tenue  ce  jour,  il  fiit 
exposé  par  le  magistrat  l'état  des  négociations  entamées  avec  les 
aldermans  de  la  Hanse  au  sujet  de  Tabolition  de  Tassise  sur  les  vins 
du  Rhin.  Le  magistrat  était  disposé  à  la  leur  concéder,  moyennant 
certaines  conditions,  entre  autres  que  tout  envoi  de  ces  vins  fut 
accompagné  d'un  certificat  constatant  la  provenance  et  le  défaut 
de  tout  alliage  avec  les  vins  français,  tels  que  du  Poitou,  etc.  Les 
aldermans  prétextant  qu'ils  n'avaient  de  pouvoirs  suffisants  pour 
les  accepter,  disaient  en  devoir  référer  aux  chefs  villes  de  la 
Hanse,  et  en  attendant  une  réponse  favorable,  réclamaient 
l'abolition  immédiate.  Le  magistrat  étant  d'opinion  de  leur 
accorder  cette  faveur  pour  assurer  le  maintien  du  privilège  de 
l'estaple,  crut  nécessaire  de  prendre  l'avis  de  l'assemblée  générale, 
qui  se  rallia  à  sa  manière  de  voir. 

Cariul.  Oroenenbouc  onghecott,,  fol.  345  verso,  n.  2. 

Le  droit  d'assise  dont  il  est  ici  question,  consistait  en  une  taxe 
supplémentaire  d'un  gros  par  lot  (stoop),  qu'on  prélevait  sur  tous 
les  vins,  introduits  ou  débités  dans  la  ville  de  Bruges. 

En  conséquence  de  la  résolution  qui  précède,  l'assemblée  de  la 
commune  scella  le  31  Janvier  1502,  une  lettre  de  non  préjudice, 
par  laquelle  elle  reconnaissait  que  la  levée  de  cette  assise  ne 
pouvait  se  faire  que  par  «  concession  »,  du  consentement  des  six 
chefs  villes  de  la  Hanse  (vander  zes  weynschen  steden  vander 
duitscher  hanze),  et  sans  nuire  aucunement  à  leurs  libertés  et 
privilèges.  Ihid.^  fol.  346,  n.  2. 


1335.  —  1502  (vers). 

Inhibitions  du  magistrat  de  Lubeck  au  sujet  du  com- 
merce avec  la  Flandre. 

Tho  Wolfart  vnud  ghude  des  gemeynen  bestenn  hefft  der 
ersame  Radt  der  stadt  Lubeck  angeszettet  vnnd  beslaten  dat  aile 
vnnd  eyn  jewelck  derseluenn  Stadt  copman  frombde  gesellenn, 
jngesetenn  vnd  berger,  ju  Prutzen,  Lyff  lande,  Swedenn,  ock 
westwartz  hanterende,  aile  orc  ghinder,  dar  sze  ock  partb  edder 


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—  847  — 

dell  ane  hebbenn,  vth  Lyflande  vnnd  Prutzen  ja  do  Trauen  van 
dar  vp  de  Elue  vnnd  vortann  voren  sunte  Johans  dage  mitsomer, 
ja  vnnd  vpt  Zwen  ter  Sluys  vorfrachten  brirfgenn  vnd  foren,  scolen 
latenn  vnd  nergend  anders,  uthgenamen  nothszake  vnnd  hafftige 
verhinderinge.  Jedoch  scholen  na  ydachten  sunte  Johans  dage, 
ore  stapelguder  jn  vnnd  vpt  Swin  to  vorfrachtende,  vnvorbunden 
weszenn,  by  sodanenn  boschede,  darszejnn  Szelandt  edder  anders 
wor  ankemen,  dat  men  de  strachs  na  Brugge  schal  bringen  laten, 
vnd  van  dar  so  vorth  na  den  markeden,  schepenn  vthgenamen, 
dar  de  schepe  jnt  Swin,  edder  jn  Szelant  jn  der  frigheit  der 
markede  edder  achte  dage  vorkemen,  dat  men  alsdenne  desuluenn 
gudere  nha  den  markeden  mach  foren  latenn,  sunder  to  Brugge 
vptobringende.  Dennoch  scholenn  sodane  stapelguder,  de  vnuor- 
kofft,  vth  allen  den  markeden  wedderumme  to  Brugge  geforet  vnd 
gebracht  werdenn,  dan  alleguene  vmme  kortheid  der  tydt  mach 
men  sodane  guder  vth  deme  Bamesschen  markede  van  Andtwerpen 
to  Bargenn  vnd  vth  dem  Passchemarkede  to  Andtwerpen  bringen 
vnd  forenn  laten.  Men  scal  ock  sodane  guder  geynerwysz  van 
dem  Szwinne,  Zelandt  edder  van  westen,  durch  den  Szundt,  dan 
alleyne  vp  de  Elue  vnde  to  Lubeck,  vnde  van  dar  vortan  foren 
frachten  vnde  bringen  laten.  Schall  ock  nemandt  de  markede  to 
Antwerpen  vnd  Bargenn  longer  dan  de  erste  fryheit,  dat  is 
Soszweken,  holden,  kopen  edder  vorkopen,  dan  de  stapelguder 
aile  wedderumme  to  Brugge  bringen  vnd  foren  laten,  vthgenamen 
alleyne  den  Bamesz  vnd  Passchen  markedenn,  wo  bouenberurt  ; 
vnd  dyt  aile  vnd  eyn  jewelick  artikell  by  vorlust  vnd  broke  des 
teynden  penninges  der  guder  de  anderszworhen  edder  durch 
gesant,  edder  ock  nicht  wedder  na  Brugge  geforet,  dan  na 
angestelleder  tydt  in  den  markedenn  bleuen.  offt  vorkofft  wurden. 
Des  schall  szick  eynen  jewelck  by  vnnd  myt  synem  eede  entleg- 
genn,  dat  he  dyt  alzo  geholdenn  hebbe  wanneer  vund  so  vaken  de 
Radt  edder  ock  de  Olderlude  tho  Brugge,  so  vêle  den  markeden 
belanget,  van  one  erfordert  vnde  gedann  wil  hebben.  Hir  na  wete 
szich  eyn  jder  to  richtenn,  vnde  vor  schaden  tho  wachtenn.  Wente 
de  Rad4;  wyl  dyt  strengeliken  geholdenn  hebbenn,  vnde  de  over- 
treders  straffenn  als  vorschreuen  is,  one  gnade. 

Arch.  delà  ville  de  Bruges^  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire, 
4«  série,  t.  VU,  n.  1. 


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—  84S  — 

1886.  —  1502,  20  Janvier. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges  aux  villes  hanséatiques  au 
sujet  de  Finobservation  de  Testaple. 

Eerbare  voorsieneghe  ende  wyse  heeren,  lie?e  ende  byzondere 
▼rieadea.  Wy  ghebiedea  ons  jonstelic  tuwer  eerhaerheden,  der 
welke  believe  te  wetene,  dat  al  eist  zo,  dat  dafstellen  Tander  assyse 
van  eenoD  groten  op  den  stoop  rynsch  wyns  ghetapt  by  den 
coopman  Tander  hanse,  achtervolghende  den  lesten  recesse  comt 
ten  grooten  laste  ende  schade  deser  stede  Tut  dirersche  redenen  ; 
zo  hebben  wy  nochtans  dat  lievelic  ghedaen^  omme  te  vulbringhen 
ende  Tuldoene  Tan  al  dies  jn  ons  es,  een  contracte  vanden  staple 
byden  Toorseiden  recesse  tusschen  ons  ghesloten  ende  bezegheit; 
.begheerende  ende  Yerzonckende  an  uwer  eerbaerheden  dat  niet 
jeghenstaende  daQonctich  ende  onredelic  vervolghen  van  die  van 
Holland  contrarie  den  voorseiden  staple  ende  recesse,  gbylieden 
Tan  uwer  zyde,  als  wy  Tander  onser,  jnt  onderhout  ende  achter- 
Tolghen  des  tselfs  staple  ende  recesse,  ghestadich  bliTen  wilt,  zo 
dat  die  naer  onser  hope  zoude  moghen  Termeersen,  aizo  wel  ten 
weharen  Tan  ulieden  als  Tan  ons. 

Begheerende  Toort  an  uwer  eerbaerheden  dat,  mids  dat  wy 
Ternomen  hebben  dat  diTorsche  steden  Tander  hanze  den  staple 
ende  recesse  wederspoorich  zyn,  die  nochtans  in  deser  stede,  ende 
tonsen  laste,  tonrecht  der  preTilegen  ende  yrydom  zooden  willea 
ghebruucken  ;  dat  ha  belicTe  met  desen  onsen  bode,  ons  te  laten 
wetene  wat  steden  Tander  hanze  ten  TOorseiden  recesse  niet  Tuldoen, 
noch  achterTolghen  willen. 

Voort  ghoTen  uwer  eerbaerheden  te  kennen,  hoe  dat  den  list, 
snbtylheit  ende  Toornemen  des  coopmans  Tandon  rynsschen 
wynnen  tonsen  laste  daghelix  yermeersen,  zo  dat  claerlie  blyckende 
es  dat  jnder  stad  Tan  Dordrecht  ende  Andworpen  jaerlicx  groote 
menichte  Tan  spaensche  ende  noch  meer  Transche  wynen  jnde 
rynssche  wynen  ghedaen  worden.  De  welke  wynen  by  diTersche 
hem  zegghende  cooplieden  Tander  hanze,  by  Toorcope  hier  gebrocht 
worden,  omme  ghetapt  te  wordene;  hier  jnne  de  stede  fraude 
ende  schade  doende  zo  jnne  de  sabstancie  ende  prys  yandeu 
wyne,  zo  jnde  assysen  Tandon  spaensche  ende  yransohe  wynen,  die 
jnder  preTilegen  ende  Trydom  der  hanze  niet  begrepen  zyn. 


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—  349  — 

Begheerende  dat  van  uwer  eerbaerheden  tea  yocrseidea  liste 
ende  fraude  ous  die  vauder  hanze  voorzieaicliede  ghedaen  worde. 
Kade  te  ordonneren  dat  de  taverniers  de  vryhede  niet  voorder 
ghebruucken  en  zuUen  dan  vanden  rynsschen  wijnen  ghecocht 
jade  hanze  steden,  of  van  boven  op  den  Ryn  ;  twelke  hemlieden 
occasie  gheven  sai,  die  jnde  zelve  steden  te  coopene,  daer  den 
zelven  steden  ende  den  coopman  groot  proiiffit  ofcommen  zal 
moglien  ;  ofte  dat  hulieden  dancbarich  zij,  dat  wij  ter  bewaernesse 
des  rechten  van  deser  stede,  zelve  daer  jeghens  voorzienichede 
doen,  zonder  eenich  verminderen  ofte  vercrancken  des  previlegen 
'  u-wer  heeren  nacie. 

Eerbare,  voorzieniche,  wijse  heeren,  lieve  ende  bijzondere 
vrienden,  believen  hu  eeneghe  zaken  jn  onzen  vermoghen  wesende, 
weet  ons  daertoe  met  goeder  hert  bereet  ;  dat  kent  die  almoghende 
God  die  uwe  eerbaerheden  ghespare  jn  ghezonden  ende  zaleghen 
levene. 

Ghescreven  den  xx*°  dach  van  lauwe  a®  xv^  i. 

Bijden  al  uwer  goetwilleghen  vrienden, 
Burchnieesters,  scepenen  ende  raedt  der  stede  van  Brugghe. 

Carton  des  Oosterlim  de  1500  à  1600,  n.  6. 


1337.  —  1502. 

Ordonnance  de  Philippe-le-Beau,  archiduc  d'Autriche, 
duc  de  Bourgogne  et  comte  de  Flandre,  confirmant  les 
privilèges  accordés  par  Louis  de  Maie,  Jean-sans-Peur  et 
Philippe-le-Bon,  ses  prédécesseurs,  aux  marchands  de  La 
Rochelle  et  de  Saint-Jean  d'Angély  faisant  le  commerce 
avec  la  ville  de  Bruges. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges,  Cart.  Oroenenbouc  B,  fol.  204,  n.  2. 
Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille,  chamb.  des  comptes,  reg.  B,  1713. 

Compte  communal  de  1502-3,  fol.  91,  n.  2:  «Heer  Jau  Eertini, 
priestre  clerc  ende  secrctaris  vanden  capitale  van  Sint  Donaes 
ende  Lenaert  vandcr  Leone,  de  somme  van  vj  s.  gr.  ende  dat  ter 
causen  ende  over  dexpcdicio  van  zekeren  vidimus  onder  den  zeghel 
vanden  voornoemden  capitele  vanden  previlegen  van  Rochelle.  » 
Cfr.  Compte  de  1505-6,  fol.  90  verso,  n.  1. 


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—  350  — 

1338.  —  1502,  10  Mars. 

Lettre  de  Mathieu  Pakebusch  au  magistrat  de  Bruges. 

Salutem  plurimam  cum  obsequiosa  voluntate,  Egregii  ac  hutna- 
nissimi  domini  atque  aroici  singulares.  Que  mihi  biais  vestris 
litteris  humanissimi  suggesta  sunt,  scilicetque  ipsa  postulata 
vestra,  ea  omnia  dilude  accepi,  ex  quibus  emporii  statum  quam 
stapulam  vocatur  intelligo.  Atque  istam  vestratn  rempublicam  ex 
ea  parum  emolunienti  (prêter  spera)  liactenus  percepisse.  Prestaa- 
tissimi  viri,  causas  quominus  ea  que  sperabatur  mercatorum 
frequencia  sit,  vos  optime  scire  non  dubito,  quas  comtnemorare 
necesse  non  est.  Equidem  huius  urbis  magistratus  quod  ad  ipsam 
stapulam  attinet  assiduos  vigiles  animadverto  :  nec  aliqua  culpa 
aut  iniuria  eisdem  asscribi  potest  :  diligentissimum  enim  circa 
merces  stapulares  adhiberi  faciunt  oculum.  Quod  si  ea  res  proinde 
ceterarum  civitatum  ac  huius  gubernatoribus  cordi  esset,  brevi 
futurum  ut  publicis  et  privatis  rébus  facile  consuleretur.  Sed  non 
est  universis  eadem  mens.  Quisque  privato  coramodo  studet  publiée 
posthabito,  causantur  occidue  civitates  stapulam  eis  maximopere 
incommodate,  vicissira  nonnulle  nostre  communionis  civitates 
quominus  stupula  sincère  servetur,  in  occidentales  urbes  culpam 
detorquent.  Quare  quamvis  ea  res  ingrande  huius  urbis  detrimen- 
tum  vorgat,  nihilominus  in  receptu  quam  constantissime  pei^nt 
huius  urbis  magistratus.  Curabunt  etiam  cedulo  ut  idem  a  ceteris 
nostre  communionis  hominibus  sincère  observetur,  jdcirco  princi- 
palioribus  civitatibus,  dies  tractatibus  statuetur,  quo  adveniente 
postulatis  vestris,  capta  oportunitate,  immemor  non  ero.  Quod 
quidem  vestra  in  me  benivolentia  ac  magnitude  meritomm  iuro 
deposcit.  Illo  etiam  tempore,  scilicet  soluto  conventu,  civitatum 
diflfusius  de  singulis  scripturus  sum  ;  date  igitur  veniam  brevitati. 
Jnterea  vos  Deo  optimo  et  maxime  commendo.  Ex  Lubeck  décima 
die  marcii  mensis  anno  salutis  1502. 

Vestcr  dcditissimus,  Matueus  Pakebusch,  doctor.  (•) 

Suscri2)tion  :  Prestautissimis  atque  Egregiis  viris  doralnis, 
Rolande  de  Moerkerke,  juris  utriusque  doctori  celeberrimo  Insig- 

(')  M*  Matheus  Pakchiisch,  «  legfum  doctor»  et  deiixi6me  bourgmestre  de  la 
villo  de  Lul>crk,  avait  été  député  îi  Bruges  en  1500,  pour  P arrangement  de 
rindemnitc  des  Portunari  et  d'autres  affaires. 


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—  351  — 

nisque  urbis  Brugensis  Proconsnli  ;  Atqiie  magistro  Adriano  van 

den  Berghe  eiusdetn  urbis  Assessori  eruditissimo,  suis  dominis  ac 

amicis  pluriraum  honorandis. 

ArcA,  d€  la  ville  de  Bruges ^  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'hisloire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


1339.  —  1502, 14  Mars. 
Lettre  d'Albert  Krantz  au  magistrat  de  Bruges. 

Salutem  plurimam  cum  obsequio  tam  promto  quam  debito. 
Geminas  ex  vobis  brevi  litteras,  viri  excellentes,  accepi  super 
negotio  dudum  inter  nos  acte  de  jure  emporii  vobis  exproraisso  et 
de  vini  renensis  vectigalibus,  que  ad  formam  veteris  obsorvancie 
maxime  redacta  a  vobis,  in  mfiximum  redundant  non  modo  incom- 
modum,  sed  quod  gravius  est,  reipublice  vestre  detrimentum.  Quo 
circa  aliud  primum  et  deinde  novum  iniistis  cousilium,  de  quo 
litteras  nunc  publiée  dedistis  wandalicarum  urbium  magistratibus 
conventuris.  Legi  exemplum,  et  nihilominus  accipio  quod  injungitis 
officium  si  qua  fieri  possit  via  citra  preiudiciura  memoratarum 
proximc  litterarum  ;  ut  primi  nobis  traditis  cum  abiremus  mcmorialis 
ego  et  collega  meus  omnia  obliviscamur.  Faciam  sedulo  quod  est 
mee  vicis.  Sed  nihil  in  litteris  vestris  significatis  de  hiis  que  adver- 
sum  constituta  inter  nos,  ab  HoUandinis  et  occiduis  Frisiis,  sunt 
intentata.  Missus  nuper  e  consilio  principis  vir  primarius,  qui 
per  consilia  civitatum  nostrarum  ad  orientera  usque  Gadauum 
JQsinuavit,  de  mandato  domini  Pbilippi,  declarationem,  promissa 
cause  coguitione,  factam  in  sublimi  principis  consilio,  HoUandinos 
et  Frisios  non  teneri  ea  constitutione  quam  in  favoren  Brugensium 
super  jure  emporii  fecisset  (*)  ;   orabatque,  principis  nomine,   ut 

(')  Nous  lisons  dans  le  compte  de  la  ville  de  Bruges  1502-3,  fol.  100  v.  : 
D'après  le  dernier  recbs  et  les  lettres  de  confirmation  de  l'étaple  des  Osterlins, 
il  fut  défendu  aux  marchands  de  la  Hanse  d'acheter  du  drap  autre  part  qu'à 
Bruges,  ou  sur  les  marchés  d'Anvers  et  de  Berg-op-Zoom  :  attendu  que  ceux  de 
Leide  avaient  interdit,  à  l'encontre  des  privilèges,  à  leurs  fabricants  de  vendre 
des  draps  sur  les  dites  places,  afin  d'obliger  les  Osterlins  à  venir  les  acheter  en 
Hollande.  Plusieurs  marchands  allemands  avaient  requis  le  magistrat  de  Bruges 
de  remédier  à  cet  état  de  choses,  qui  leur  était  fort  préjudiciable.  Le  collège,  pour 
maintenir  le  commerce,  avait  engagé  un  sieur  Jacob  F*  Jooris,  drapier  de  Leide, 
à  se  fixer  h  Bruges,  pour  un   terme  de  deux  ans  j  il  devait  initier  les  ouvriers 


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—  352  - 

exemptos  haberent  eosdem  ab  observatione  emporij.  Arrexere 
multi  aures  ex  hiis  qui  supra  nos  ad  orientem  habitant  hoc  secnm 
reputantes  :  Si  prius  ipse  qui  constituit,  discedit  a  precepto,  fore 
ut  sine  diflScultate  résiliant  qui  de  hac  parte  ob  eam  rem  videntur 
incommode  laborare.  Importunitas  petentium  solet  principibus 
extorquere  multa  etiam  non  satis  volentibus.  Vobisque  conandum 
reor  ut  vel  declaratio  antiquetur,  aut  oportuna  vobis  veniat  pro- 
visio  adversus  illam.  Hoc  certum  est,  nostrarum  urbium  rectores 
sobrium  dédisse  responsum  oratori;  quod  a  nostris  placitis  nihil 
discrepet.  Unum  e  duobus,  pro  meo  captu,  fieri  necesse  est  : 
ut  aut  Hollandini  facere  quod  ceteri  adigantur,  vel  inviti  ;  aut  ut 
sine  eorumcommodo  magno  autem  incommodo,perceterasnationes 
impleatur  ;  que  via  mercatoribus  quam  mihi  compertior  est;  Ceteram 
de  vinis  renensibus,  que  tenui  vel  nulle  comraodo  emporii,  magnum 
reipublice  vestre  ingerunt  detrimentum,  jn\eniet  prudencia  vestra 
viam  ut  rébus  consulatur.  Ego  me  serve  vobis  prestantissimis 
viris  et  reipublice  vestre  deditissimus  ;  quos  féliciter,  diu  incolumes 
eupio,  idque  oro.  Prosperari  atque  valere.  Ex  Hamburgo  die  lune 
mensis  martij  xiiij  anno  2^  ad  nostrum  ritum  post  mille  quingentos. 
Vester  quis  quis  est,  Albeetxjs  Kbantz  (*). 

Suscription  :  Spectabilibus  et  excellentibus  viris  dominis  et 
magistris  Rolande  do  Moerkerke  burgimagistro  et  Adriauo  van 
den  Berghe  secretario  jnsignis  oppidi  Brugensis  sacrarum  legum 
columinibus,  Dominis  et  magistris  et  maioribus  meis  observandis. 

Ar':k,  de  la  ville  de  Bruges^  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bullelitis  de  la  Commission  royale  d*kistcire^ 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 

brugeois  h  la  fabrication  de  Leide,  aux  conditions  suivantes  :  —  La  matière 
première,  laines  et  toisons,  lui  sera  livrée  gratis.  On  Padmettra  à  la  bourgeoisie 
sans  rétribution.  On  lui  procurera  un  local  avec  métiers  (ghetauwe)  et  une 
maison  d'habitation  avec  une  chambre  **  toute  estouffée  »,  à  trois  lits.  La  vill« 
paiera  les  salaires  des  poin^neurs,  filensps,  tisseurs,  foulons,  teinturiers  et  tondeurs. 
Le  dit  Jacob  fera  venir  de  Hollande  des  peigneurs,  tisseurs,  foulons  et  autres 
ouvriers,  s'il  est  besoin,  moyennant  5  Ib.  gros  et  fournira  les  cordes  et  peignes 
(rieden  ende  camnien).  Chaque  semaine  pendau.t  les  deux  années  de  son  eni^- 
gement,  il  recevra  pour  ses  frais  de  méuajfe  4  esc.  8  den.  gros,  et  il  lui  sera  alloué 
pour  appointement  25  Ib.  gros  par  an.  Tous  les  draps  qu'il  aura  tissés  appar* 
tiendront  à  la  ville.  Fait  le  l"  Février  1602  (v.  st.)  Cfr.  n.  1350. 

(*)  M«  Albert  Krantz,  «  sacre  théologie  et  décret orum  doctor  n,  avait  accom- 
pagné M«  Pakebusch  h.  Bruges,  en  1500, 


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—  353  — 
1340.  —  1502,  1  Avril. 

liettre   des   bourgmestre  et  conseillers   de   Lubeck  au 
magistrat  de  Bruges. 

"Vunse   fruntliko   dienste    mit  begeringe  ailes   guterea  tovoren. 

Ersamen    vriude,  vorsichtige   heercn,  besundorea   guden   frunde. 

TJwcr  ersamheide  schrifto  von  wegen  der  afifsettinge  der  Axyze 

von  den  wynen  bi  uwen  crsaraheiden  geschen  des  wi  uu  bedanken 

unde   der  ordiuantien    uppe  de    rinschen    wyae  te    stellen,   etc. 

tosampt  andcrea  puncten  an  ons  unde  andere  onso  nabure  unde 

bîbelcgen  wendeschen  steden  geschreven,   hebben  wi    ontfangen 

unde  ailes  intholdes  to  guder  mate  vornamen.  Vnnde  fugen  uwen 

Ersamheiden  daerupp  fruntlick  weten  dat  wi  derhalven  mit  den 

ersten  wi  mit  den  anderen  steden  torsprake  kamen,   dat  wi  uns 

vorseen  nicht  wyth  schole  vorlopen  handelen   willen,  unde   was 

so  sarapt  uns  dar  inné  sluten  uwe  Ersamheide  mit  ene  sundere 

antworde  nicht  laten.  Wente  uwer  Ersamheide  mee  fruntschap, 

unde  willen  to  bewisen,  sindt  wi  geneget,  mit  der  hulpe  von  Gode 

de  uwe  Ersamheide  lange  gesuut  besparen  wille.  Schreven  onder 

onser  stadt  secrète  ara  sonavende  negest  na  Letare  anno  domini 

M.  V*'  secundo  (^). 

Borgermerstere  unde  Radt  manne  der  Stadt  Lubeck. 

Inventaire  des  chartes,  2«  série,  n.  15. 


1341.  —  1502,  28  Avril. 

Lettre  de  la  diète  de  Lubeck  au  magistrat  de  Bruges. 

Vnsenn  fruntlikenn  gruth  unt  vcrmogen  ailes  guden  tovornn 
Ersamen  vnnde  vorsichtige  besundernn  guden  frunde.  Iwer  ersam- 
heide jungcsten  schriffte,  dar  jnne  gy  beroren  van  wegen  etlike 
executorie,  so  de  Hollander  van  jwen  gncdigen  heren,  tegen  dat 
inholdent  van  stapell,  hebben  vorkregcu,  jwen  ersamheiden 
geinsinuert,   etc.  ;   hebben  wy  entfangen,  vnnde  ailes  jnneholdes 

(')  Ajoute  :  Recepta  prima  aprilis  a°  xv*'  u. 

23 


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—  354  — 

to  guilerraate  vornamcn.  Vnde  vugen  jwen  crsamheiden  daruppe 
fruntlick  wcten,  dat  wy  sodant  van  den  HoUanderen  ungeme 
horen,  vorkregcn  towescn  ;  wo  dcme  licbben  wy  radcssendebaden 
der  anderea  stede  nu  to  Lubeke  wesende,  offte  vnnse  oldesten  dar 
aff  nicht  goweten  willen,  darurame  sampt  vnnsen  frunden  van 
Lubeke  jwe  ersaniheide  hir  namals  mit  den  ersten,  wy  konoea 
daruppe,  vnde  ock  jwe  vorigen  schriffte  sunder  antworde  by 
egencr  bodeschup  schrifftiick  odder  niuntlick  nicht  laten,  mit  der 
bulpe  van  Gode,  de  jwe  ersamheide  lange  gesunt  in  guder  wolffart 
bewaren  wille.  Schreven  vnder  vnnser  der  stidt  Lubeke  secrète, 
des  wy  anderen  hir  to  samtliken  uppe  ditmall  gebruken,  am 
Donerdage  negest  na  Cantate,  anno  domini,  etc.,  v*  secundo. 

Radessendeboden  der  Wendesschen  Stede  nu  tor 
tyt  to  Lubeke  to  dage  wesende  vnde  de  radt 
darsulvcst. 

Suscription  :  Den  Ërsamenn  vnnde  Yorsichtigen  Borgemeistern 
Schepen  vnnde  Rade  der  stede  to  Brugge  in  Flandernn,  vnsenn 
besundernn  gudenn  Frunden. 

Annoté  :  Recepta  xvj  may  xv*iJ. 

.  Arc  h,  de  la  vilîe  de  Bruges,  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  roj/ale  S  histoire, 
4«  série,  t.  Vil,  n.  1. 


1342.  —  1502,  3  Mai. 

Lettre  de  Mathieu  Pakebusch  au  magistrat  de  Bruges. 

Propensam  ad  obsequia  voluntatem  cum  plurima  salute  Egregii 
ac  spectabiles  viri,  litteras  vestras  ad  me  datas  tabellarius  qui  bas 
profert  reddidit,  quibus  primo  significatis,  jnjectas  difficultates  in 
facto  juris  emporii  ;  cuius  quidem  rei  indignitatem  waudalicarum 
urbium  magistratus  non  equo  animo  feriint.  Quare  cum  vobis 
nulla  .  aut  modica  spes  relicta  sit  memorati  juris  emporii  iuxta 
constitutum  potiundi  atque  fruendi,  scribitis  senatum  istum 
vestrum  constituisse  onus  assisiarum  vinis  renensibus  jampridem 
impositum  simulatquc  rcmissum,  denuo  imponere  atque  recipere  ; 


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—  355  — 

rogatis  igitur  ut  continuato  favorc  in  rempublicam  vestram  velim 

ca.usam  istam  ratiouibus  alias  mibi  inscriptis  traditis  tueri  prout 

liée  latius  bis  vestris  commemoraatur.   Hiis   missivis  Domiai  ac 

Amici  observandi,  tanta  enim  vestra  est  magnitudo  in  me  merito- 

rum  ut  de  iuro  in  vestram  rempublicam  fide  et  benivolencîa  nihil 

sit   dubitandum  ;  ad   postulata   omnera  meam  polliceor  operam  ; 

proinde  uegotium  assisiarum  mibi  tantopere  commendatum,  mibi 

diidum  serapcr  fuit  commendatissimum.  Quicquid  in  se  discriminis, 

preiudicii,    detrimenti,   emolumenti    atque    utilitatis    habet,    tum 

privatim  tum  publiée  crebro  exposui,  ut  buius  urbis  magistratus 

rem     omnem    plane    intelligant,    jta   quidem    ut    istam    vestram 

rempublicam  magno  favore  et  benivolencia  prosequantur.  Sed  quia 

ceterarum  civitatum  wandalicarum  oratorcs  mandat um  non  habe- 

bant,   preferentes    quod  oportune    suis    maioribus    littere   vestre 

reddîte    non    essent,   nihil   super  ea   re    fuit    determinatum    aut 

conclusum.   Sed    hoc    suis    maioribus   et    senioribus    référendum 

acceptarunt  ;  et  quicquid    in   hiis    rébus   sensuerint,   hoc  ipsum 

quamprimum   buius   urbis  magistratibus  significare  vellent.  Equi- 

dem  quid  futurum  sit  augurari  nequeo  :  bonam  tamen  in  ea  re 

spera  fovco,  cum  earum  rerum  que  in  istius  urbis  grande  vergant 

dîspendium    plenam   habeant  iam    noticiam.  Quodcumque    igitur 

responsum  daturi  sunt  aut  statuendum  duxerint  vobis  incunstanter 

significabitur.  Et  ego  quoque  tum  privatas  adiuucturus  sum  litteras, 

auxiliante    Deo,   qui    vos    dominos    mcos    et   fautores    felices    et 

incolumes   conservare   dignetur  tempera  ad  longeva.  Ex  Lubec^ 

tercia  maii  anno  millésime  quiugentcsimo  secundo. 

Vester  Matheub  Pakebusch. 

Suscription  :  Egregiis  atque  prestantissimis  viris  dominis 
Rolande  de  Moerkerke  jurium  jutrerpreti  optimo  jnsignique  urbis 
Brugensis  proconsuli  ;  atque  raagistro  Adriano  van  den  Berghe 
ejusdem  urbis  Assessori,  eruditissimis  suis  dominis  ac  amicis 
observandis. 

Ârch.  de  la  ville  de  Bruges^  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire^ 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


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—  356  — 

1343.  —  1502,  5  Mai. 

Lettre  d'Albert  Krantz  au  magistrat  de  Bruges. 

Magnifici  ac  spectati  viri,  quod  jure  débet,  offert  se  meaparritas 
vestris  honoribus  ac  commodis  reipublice  vestre  pro  virili  procoran* 
dis  accipio  que  novissimis  litteris  vestris  dignati  estis  aperire  de 
persévérante  affectione  vestra  in  nostros,  deque  facta  commoti- 
tione  liberali  juris  quod  paucorurn  commodis  serviebat,  in  iJ  qaod 
multorum  favorem  provehit.  Gratulor  ego  mecum  de  racrito  hoc 
vestro,  nec  illibenter  auderuntur  raulti  ex  nostris.  Vemmtamea 
ea  est  condicio  rerum  quod  facile  mecum  intelligitis,  ut  ea  res 
dissimulatione  quadam  potius  transeatur,  quam  aperta  permissione. 
Nam  libertatem  toti  collegio  debitam  non  est  unius  partis,  eciam 
majoris  remittere.  Ceterum  quod  ad  jus  pertinet  emporii,  eiortam 
ab  Holandiis  verum  turbacionem,  jamdudum  accepi.  NaperqiK 
rem,  interposita  a  vobis  appellatione,  deduci  paratam  in  proces- 
sum  juris,  qui  non  brevi  ut  est  verisimile  termineretur.  Intérim 
vero  quid  fiât  constituendum.  Nostri  vero  gravari  vehemeoter 
queruntur,  dum  soli  ipsi  ad  jus  coguntur  (').  Et  Hollandii,  magna 
utique  pars,  mercature  se  subducuut.  Implent  ipsi  navigantes  loa 
pannis,  que  nostri  solebant  frequentare.  Et  ex  iiac  nostra  parte 
muiti  clam  sequuntur  privata  lucra,  quibus  diflScile  occurritur,  dam 
de  parte  principi  subjectorum  fit  constitutionis  violatio.  JnTeaiet 
prudentia  vestra  rébus  viam.  Nara  HoUandios  presenti  rerum 
statu  vehementer  augi  satis  intelligo  :  si  posset  in  longum  dnci 
filum,  hujus  observancie  facile  mollirentur.  Sed  impedit  vehemen- 

(^)  On  avait  déjà  pris  des  mesures  poar  mettre  fin  à  ces  exactions,  ht 
18  Novembre  1501  un  accord  était  intervenu  entre  la  ville  de  Bruges,  la  dia* 
Marie  de  Luxembourg,  comtesse  de  Vendôme  et  de  Saint  Fol,  propriétaire  do 
tonliou  et  les  aldermans  de  la  Hanse.  Ceux-ci  représentaient  qu'ils  aniest 
apporté  il  Bruges  une  grande  cargaison  de  cuivre,  et  que  faute  de  débit,  ib 
l'avaient  dû  embarquer  pour  Anvers  et  Berg-op-Zoom  où  le  marché  leur  éUit 
plus  favorable,  par  plusieurs  raisons  :  —  1°  parce  qu'ils  y  trouvaient  les  consom- 
mateurs de  BouvigneSy  Dinant,  Huy,  Namur  et  Malines  ;  2^  parce  qu'ils  d  j 
devaient  payer  que  12  deniers  gros  par  meese  (cran,  mesure),  tandis  qu'à  Bruges 
on  prélevait  4  deniers  par  livre  ;  3**  parce  qu'enfin  ils  trouvaient  là  des  ports 
plus  rapprochés  et  d'un  accès  plus  facile.  Il  fut  convenu  entre  les  pirtifs 
contractantes  de  n'exiger  dorénavant  à  Bruges  que  12  deniers  par  meese  poor 
tonlieu  et  de  supprimer  tout  droit  de  pontgheU  ou  de  pondre.  Oroenenk^tc 
B,  fol.  188,  n«  1. 


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—  357  — 

ter  mercatorura  pro  sua  consuetiidine  furtivum,  ut  omae  dicam, 

ad  lucra  studium.  Cogitabitis  si  hec  sit  via  salutis,  dissimulare 

intérim  pendente  lite  HoUandiorum  nostra  tumque  cum  Hollandiis 

libéra  commercia.  Jura  tanaen  emporii  pcr  cetera  perdurent.  Qua 

in    re   compensatione    quadam    urbi   vestre  satisfieret,  si  nostri 

mercatores  evitatis  nundiuis  apud  vos-  residenciam  teuerent  ('). 

J  bi  distrahentes  que  soient  in  nundinis  Brabantie.  Nam  parum  ibi 

nostros  convenire  sed  sua  solum  distrahere  compertum  est.  Jd  si 

impetrare  poteritis,  Brabantinos  habebitis  cause  vestre  in  Hollan- 

dios  adjutores.  Jmpudente  facie  docens  Minervam  ut  aiunt  suani. 

Si  declarare  volui  mec  parvitatis   in   rempublicam  vestram  non 

Tulgarem    affectionem  ;   vos    cogitabitis,    et    bas,    quantum    fieri 

potest,  lucem  recondite.  Nolo  conspici  ex  me  prodiisse  quidquam. 

Féliciter,  Domini,  incolumes  valele,  viam  prestantes  mihi  semper 

observandi.  Ex  Hamburgo  die  sancto  dominice  Ascensionis  anno 

Xpi  ij  post  mille  quiugentos. 

Albeetus  Kbantz, 

Si  suus  est,  vester. 

Suscription  :  Maguificis  ac  excellent ibus  viris,  Dominis  Rolande 
de    Moerkerke,     burgimagistro,    ac    Adriano    van    den    Berghe, 

(*)  Cependant  Maximilien,  à  la  fin  de  ses  jours,  voyant  la  juste  plainte  des 
Brupreois  et  l'abime  qui  allait  engloutir  tant  de  richesses  et  de  prospérité,  oublia 
le  ressentiment  de  sa  captivité  au  Cranenburg  ;  les  motifs  de  son  ordonnance  de 
Janvier  1508  font  un  triste  retour  vers  le  passé  :  "  Au  moyen  de  quoy  la  dite  ville 
en  long  espace  de  temps  a  esté  eslevée  et  constituée  en  grant  prospérité, 
babondance  de  tous  biens  et  renommée  par  tout  le  monde  plus  que  nul  autre.  » 
En  conséquence,  il  érige  une  seconde  «  France  feste  de  six  sepmaines  entiers 
commeuchant  le  5°  jour  de  janvier  et  finissant  le  16^  jour  de  février  ensuivant,  n 
Il  fait  confirmer  cet  acte  d'institution  par  Louis  XII,  roi  de  France.  Les  termes 
de  cette  cbarte,  datée  de  Mars  1508,  complètent  le  langage  rappelé  ci-dessus,  en 
découvrant  la  vérité  tout  entière.  «  Considérans  le  pauvre  estât  et  nécessité  en 
quoy  est  tombée  la  dite  ville  de  Bruges  qui  souloit  estre  la  plus  riche  oppulante 
et  renommée  qui  fust  au  dit  pays  et  conté  de  Flandres,  n  Groenenb.  B,  fol.  243v. 
Cette  seconde  foire  fut  appelée  de  «  nieuwe  ofte  coude  bruggemaerct  w,  —  foire 
d'hiver,  pour  la  distinguer  de  celle  de  mai,  dont  le  premier  privilège  connu 
remonte  à  Baudouin  IX  :  la  lettre  du  14  Août  1200  de  ce  prince  est  transcrite 
dans  VOuden  WiUenbouc,  fol.  6,  et  fut  confirmée  par  une  autre  en  date 
d'Octobre  1294,  inscrite  au  Groenenbouc  C,  fol.  33  et  au  Rodenbouc,  fol.  24  suppl. 
La  ville  paya  à  messire  Jacques  de  Luxembourg,  seigneur  de  Fiennes,  gouverneur 
(stathouder)  général  de  Flandre  et  d'Artois,  300  Ib.  gros,  de  gratuité  votée  par 
les  hooftmans  (chefs  de  sections)  et  les  doyens  des  métiers,  pour  les  services  et 
les  soins  qu'il  a  rendus  afin  d'obtenir  la  concession  de  la  nouvelle  foire. 
G.  1509-10,  fol.  76v,  n«  6.  Cfr.  n.  1370  et  1371. 


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—  358  — 

secretario  opidi  Brugensis,  jasignis  de  Flaudria  Emporii,  Precep- 
toribus  meis. 

Ârch.  de  la  ville  de  Bruges.  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 

Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  dPhistoirej 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


1344.  —  1502,  Juin.  ^ 

Lettre  de  l'archiduc  Philippe  maintenant  le  droit 
d'estaple  de  Bruges  pour  toutes  marchandises  arrivant  par 
le  nouveau  canal  du  quartier  d'Oostburg,  et  les  aflfi'anchis- 
sant  des  tonlieux  d'Hughevliet  et  d'Oostburg  nominés 
Rtidderstol,  et  Roerthol,  moyennant  une  redevance  annuelle 
de  200  Ib.  parisis,  monnaie  de  Flandre. 

Roodenb,  A,  fol.  96^,  n.  1.  Qroenenb,  B,  fol.  199,  n.  1. 
Imprimé  dans  la  Coutume  de  la  ville  de  Sluis,  parmi  les 

Coutumes  des  petites  villes  et  seigneuries  enclavées  au 

quartier  de  Bruges,  t.  IV,  p.  593. 


1345.  —  1502,  6  Octobre. 

Lettre  du  conseil  de  la  ville  de  Lubeck  au  magistrat  de 
Bruges. 

Vnnsen  fruntliken  groth  mi  begeringc  ailes  gudea  tovornn, 
Ersarucn  vad  vorseûtigeii  besuuderea  leven  giiden  frunde.  Wy 
Jiebben  juwe  schriffte  an  vns  sarapt  auderen  wendeschea  stedoren, 
etc.,  by  yegenwardigen  vns  tho  geschicket,  ailes  inholdes  to  guder- 
mate  wol  vormarcket,  vnd  willen  de  aneschryfft,  dar  vaa  vusen 
iiaberen  vnd  gudeu  frundea  den  andereu  wendeschea  stederen, 
jnterste  bonalcn,  vnde  de  dinge  mit  deme  alderbesten  gherne 
vortselten,  vnd  alsdcnn  jw  sundcr  egentlick  antwert  nicht  laten. 
Wente  juwen  Ersamheidcn  vêles  fruntliken  deiistes  vndo  willeas 
to  bewisen.  Syn  wy  to  dondc  wol  geueget,  kent  God  almechtich. 
Dem  wy  juwe  Ersamheide  jn  saliger  wolfart  to  cntholdcn  bevelen. 
Screven  vnder  vnser  stad  secrète  ame  midweken  na  ffrancisci 
aano  xv'^  twe. 

Borgermeistere  vnnd  Radtmanne  dor  stad  Lubekc.    • 


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—  359  — 

Suscripiion  :  Denn  Ersaraenn  vnnd  Vorsenigen  Wisenn  hernn 
Borgermeisteren  Scepenn  vnnd  Rado  der  stede  van  Brugge  vnsen 
besuoderen  guden  ffrundenn. 

Arch,  delà  ville  de  Bt'uges.  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d^ histoire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


1346.  —  1502,  9  Octobre. 

Lettre  de  Michel  Pakebusch  au  magistrat  de  Bruges. 

Salutem  plurimam  cum  obsequiosa  voluntate,  Magnifie!  ac 
circumspecti  Viri.  Satis  abunde  tam  ex  his  dignitatum  vestrarum 
ad  me  privatim,  quam  ex  istius  vestri  oppiJi  magistratus  ad  huius 
civitatis  senalum  ceterarumque  wandalicarum  urbium  publiée 
datis,  sum  redditus  eertior,  quid  iste  vester  spectabills  senatus 
circa  onus  assisiarum  iam  pridem  vinis  renensibus  impositura, 
deinde  remissum  sano  eonsilio  decreverit.  Et  cum  hee  rcs  vobis 
cordi  sit,  eupitis  eam  urbium  wandaliearum  raagistratibus  eom- 
mendari  (').  Prestantissimi  viri,  sum  equidem  ad  hoc  annitendum 
propensus  omuemque  operam  in  eam  rem  navare  polliceor.  Sed 
nostis  probe  non  esse  jllud  bujus  solius  civitatis  negotium,  nec 
earum  rerura  moderationem  ad  nos  attinere.  Itaqne  que  publicis 
litteris  vestris  postulantur,  ea  sunt  cum  eonsulibus  loeorum  conti- 
guorum  transienda  et  tractanda.  Verum  cum  id  necessari  sit, 
plerosque  tamen  ad  banc  rom  aniraadverto  benivolos  usque  adeo 
ut  non  annuere,  seJ  sponte  coufcrro  videntur.  Nam  diiueide  et 
clare  intelligunt,  quam  sit  ista  urbs  variis  incommodis  intollerabi- 
libusque  damnis  affecta.  Quod  donique  ex  assisia  renensium 
vinorum  perpauci  (ingrande  damnum  et  detrimentum  istius  vestro 

(*)  Il  existe  au  Groenenhouc  B,  fol.  213v,  n^  2,  une  lettre  datée  de  S*-Luc 
évangéliste  (18  Octobre)  1502,  des  magistrats  de  Lubeck,  Hambourg,  Roston, 
Slralsund,  Wismar  et  Lunebourg,  qui  réclament  contre  la  levée  de  la  nouvelle 
assise  sur  les  vins  du  Rhin.  Et  h  la  date  du  31  Janvier  suivant,  une  lettre  de 
non-préjudice  du  collège  et  de  toute  la  communauté  de  la  ville  de  Bruges,  qui 
reconnaît  que  cVst  par  pure  tolérance  de  la  part  des  six  villes  et  jusqu'à  nouvel 
ordre,  qu'un  droit  de  1  denier  gros  est  prélevé  par  lot  de  vin  débité  en  détail 
par  les  hanséates,  sous  réserve  de  tous  autres  privilèges  et  franchises.  Ibid., 
fol.  214,  n»  1.  Cfr.  n.  1349. 


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—  360  — 

reipublice)  lucrum  et  emolumentum  persentiunt.  Qaamobrem 
bonam  in  re  memorata  foTcte  spem,  de  huius  iirbis  magistratns 
mente  omnem  honestatem  et  decentiam  vobis  possum  polliceri. 
Id  quidem  etiam  cooperabor  sumrao  studio  apud  ceteros,  ut  facile 
(ni  fallor)  annuantur.  Quod  per  hoc  bene  consuli  ac  prestari  isti 
reipublice  putetur  et  quam  minimo  nostro  dispendio.  Id  si  facere 
ceteri  detrectaverint  est  super  liiis  rébus  verbis  comoiunicandum. 
Spero  tamen  nos  votivum  responsum  habituros,  quo  babito  facturas 
sum  Tos  earum  rerum  que  usui  istius  vestre  reipublice  videntur. 
Quidquoque  tum  facto  opus  est  accurate  certiores,  auxiliante  Deo, 
qui  spectabilitates  vestras  dominosque  meos  dignetnr  incolumes 
longeve  conservare.  Ex  Lubecka  vu  ydibus  octobris  anno  post 
millesimum  quingentesimum  secundo. 

Vester  Mathbus  Pakbbusch,  doctor. 

Suscripiion  :  Prestantissimis  atque  circumspectis  viris  dominis 
magistris  Rolande  de  Morkerke  J.  V.  doctori  disertissimo  ac  urbis 
Brugensis  Proconsuli  dignissimo  atque  Adriano  van  den  Berghe 
eiusdem  urbis  Brugensis  Assessori  ac  Secretario,  suis  dominis  et 
amicis  plurimum  honorandis. 

Arch.  de  la  ville  de  Bt^uges.  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  C&mmission  royale  d^ histoire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


1347.  —  1502,  9  Octobre. 

Lettre  d'Albert  Krantz  au  magistrat  de  Bruges. 

Salutem  plurimam  jnprosperum  successum  nostrorum  tractatum. 
Viri  prestantes,  quo  feram  animo  unus  ipse  mihi  testis  sum,  et  qui 
vos  turbat  rubor  ad  cives  vestros,  jlle  me  maie  habet,  dum  recogito 
vultiis  vestros.  Sed  quid  faciemus  invicte  necessitati  ?  Quis  potuit 
tara  diuturnam  principis  vestri  absenciam  previdere  V  Nam  HoUaa- 
diorum  vigilum  impugnationem  nemo  ignoravit  Dominus  Bizuntinus 
jam,  ne  audio,  cardinalis.  Mî\gna  spes  vestra  una  abest.  Intérim 
adversarii  régnant  et  pro  arbitrio  rem  gerunt.  Non  possum  esse 
immemor  promisse  quod  sonuit  ex  ore  domini  Cancoilarii,  in 
conspectu    principis,    cum    Gandani    coram    ojus    magnificentia. 


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—  361  — 

îllustri  corapararemus  abituri  provintia,  astantc  te  Adriaae.  Sed 
Ixic  est  cursus  temporum.  Venient  aliqui,  ut  canfido,  meliores  anui 
Qviando  nosira  pacta  iam  languentia  convalescent.  Ego  me 
i7oipublice  vestre  vestrisque  sincoritatibus  serve,  plurimum  obliga- 
tum.  Féliciter  valete.  Ex  Hamburgo  die  solis  ix  mensis  octobrj, 
^hqo  Xpi  2**  post  mille  quingentos. 

Albebt  Kbaktz,  si  quid  est  vester. 

StÂScription  :  Spectabilibus  viris  Dominis  et  magistris  Rolande 
^le  Moerkerke  burgimagistro  et  Adriano  de  Monte  secretario  jn 
preclaro  Flandrie  opido  Brugensi. 

Arck,  de  la  ville  de  Bruges.  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 

1348.  —  1502  (vers). 

Représentation  des  quatre  membres  de  Flandre  touchant 
l'estaple  des  Osterlins. 

Remonstrent  en  suppliant  en  toute  humilité  voz  très  obeisans 
serviteurs  et  subgectz,  les  premier  eschevin,  bourgmaistres, 
éschevins  et  consaulx  de  voz  villes  de  Gand,  Bruges,  Ypre  et 
terroir  du  Franc,  representans  les  quatre  membres  de  Flaudres, 
comme  passe  cincq  ou  six  ans  lesdiz  rcmonstrans  estans  advertiz, 
que  les  marchans  de  la  nacion  et  hanze  thioise  estoient  délibérez 
eulx  retirer  et  absenter  hors  tous  voz  pays  et  segnouries  avec  leurs 
biens  et  marchandises,  a  cause  de  certaine  sentence  contre  eulx 
donnée  en  vostre  grant  conseil,  au  prouffit  de  Thomas  Portunari  ; 
iceulx  remonstrans  pour  obvier  audit  département  et  aux  incon- 
veniens  qui  estoient  apparans  d'ensieuir,  firent  pluseurs  poursieutos 
et  diligences  envers  vous  et  vostrcdit  conseil,  soustenans  par 
pluseurs  raisons  ladicte  sentence  non  devoir  sortir  aucun  efifet.  Et 
finablement  après  pluseurs  communications  sur  ce  tenues  par 
vostre  ordonnance  avec  lesdiz  marchans,  pour  les  induire  a  quelque 
appointemont  amiable  avec  Folco  et  Biendictc  Portunari,  comme 
aians  droit  en  ceste  partie  dudit  Thomas  leur  oncle.  Et  que  iceulx 
de  la  hanse  avoient  expressément  declaire,  qu'ilz  n'avoient 
intention  ne  charge  de  faire  aucun  appointement  ;  ains  de  plustost 


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—  862  — 

départir  de  <ous  vosdix  pays  et  seigneuries,  fust  par  Tostre  ordon- 
nauce  et  advis  de  vostredit  conseil  mis  en  termes,  que  lesdiz  de 
vostre  ville  de  Bruges,  pour  garder  llionneur  de  la  dicte  sentence 
et  pourveoir  ausdiz  iuconvenieus,  couteutcroient  lesdiz  Portunari, 
de  telle  somme  de  deniers  que  par  feuz  très  révérend  père  en  Dieu, 
monseigneur  de  Besancbon,  mossire  Tbibaut  Barradot  et  autres 
a  ce  commis  de  par  vous,  seroit  avisée  ;  et  sur  la  promesse  que 
lors  fust  faicte  ausdiz  de  Bruges,  que  vous  confirmerez  (comme  il 
a  este  fait)  certain  traictie  destapie  des  marchandises  desdiz  de 
la  hanze,  au  paravant  conclu  et  seele  par  le  roi  des  Romains, 
vostre  père  ;  et  sur  l'espoir  que  par  ce  moyen  et  entretenement 
dudit  estaple,  ilz  prouffiteroient  anuellemcnt  beaucop  plus  que 
les  deniers  qui  seroient  promis  ausdit  Portunari  pourroient  monter, 
iceulx  de  Bruges  ont  este  contons  dculx  obliger  envers  Cornillc 
Âltoniti,  pour  et  ou  lieu  dudit  Portunari,  en  ensievant  vostre  bon 
plaisir  et  ordonnance  et  contenu  des  lettres  par  vous  sur  ce 
escriptes  a  la  loy  et  communautte  de  vostre  ville,  en  la  somme 
de  xvj"  livres  et  x  livres  gros  ;  et  pour  plus  grant  seurte  desdiz 
Portunari,  se  sont  laissie  condempnez  en  vostredit  conseil  a  payer 
icetle  somme  a  certains  jours  et  payemens,  et  en  tant  moins  paye 
de  vij  a  viij"*  livres  dudit  pris. 

Or  est  il,  que  après  uon  obstant  les  choses  dessusdiz  falotes  et 
passées  par  la  fourme  et  manière  dessus  declairee,  il  vous  a  pieu, 
a  la  poursieute  de  ceulx  de  Hollande,  accorder  et  faire  expédier 
pluseurs  provisions,  en  vertu  desquelles  commandement  a  este 
fait  ausdiz  marchans  de  la  hanze,  et  aussi  ausdiz  remonstrans, 
eulx  non  aydier  lesdiz  lettres  d'estaple  a  lencontre  ne  au  préjudice 
desdiz  Hollande,  tellement  que  vostredicte  ville  de  Bruges  est  et 
demeure  totalement  fustree  de  leffect  de  vosdiz  lettres  de  coufir- 
mation,  et  du  prouffit  quil  en  devoit  et  tendoit  avoir  en  recompense 
desdiz  deniers,  au  grant  dommage  et  interest  de  vostre  pays  de 
Flandres  et  mesmement  de  vostre  dicte  ville  de  Bruges,  et 
confusion  desdiz  remonstrans  qui  se  trouvent  perplex  et  fort 
honteulx  en  ceste  partie,  de  ce  que  cuidant  faire  grant  bien  a  la 
dicte  ville  et  a  la  généralité  du  pays  de  Flandres,  ilz  ont  conseillie 
et  persuade  a  la  communaulte  de  vostre  dicte  ville,  de  consentir 
audit  appointement  et  obligation  envers  lesdiz  Portunari,  a  quoy 
icelle  ville  nestoit  aucunement  tenue. 


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—  868  — 

Ces  choses  considérées  et  mesmement  eu  regard  a  la  source  et 
i^ause  de  ladicte  obligation  seroit  chose  bien  dure  a  la  dicte  ville, 
le  payer  lesdiz  deniers,  sans  povoir  joyr  de  ce,  pour  quoy  iccUc 
>l3ligation  a  este  fayte. 

Qu'il  vous  plaise  faire  entretenir  vosdictes  lettres  de  confirmation 
le  Testaple  des  Oosterliucx,  et  du  contenu  dicelle  faire  et  laissier 
joyr  lesdiz  de  Bruges,  ainsi  qu'il  leur  a  este  promis  de  par  vous, 
stvant  qail  se  sont  obligiez  envers  lesdiz  Portunari,  ou  du  moins, 
les  faire  deschargier  de  lobligation  par  eulx  baillie  a  iceulx  de 
I^ortunari  ;  ensemble  les  rembourser  de  ce  que  desja  ilz  ont  paye 
sur  la  dicte  obligation,  sur  lespoir  de  joyr  du  contenu  desdictes 
lettres  de  confirmation,  'comme  leur  avez  mande  et  escript  par  voz 
lettres  closez. 

Arch,  de  la  ville  de  Btuget,  Liasse  des  Osterlins    lde050. 

Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire^ 
4«  série,  t.  Vil,  n.  1. 


1349.  —  1502,  17  Octobre. 

Lettre  du  magistrat  de  Lubeck  à  celui  de  Bruges,  au 
sujet  de  l'assise  prélevée  sur  les  vins  du  Rhin. 

Vunsen  frunckliken  groth  mit  Bcgeringe  ailes  loues  vund  Godes 
tovoren  Ersamen  vund  vorsenigen  besunderen  guden  frunde  juwe 
jonsst  darjnne  aufengblick,  wes  wy  jungest  an  jw  gescreven  tosampt 
juwen  do  gegeven  antwerde  bevoren,  mit  furderer  vorhalinge  juwer 
last  des  lofftes  Tbome  Porlunari  unde  anderer,  dar  vtb  jw  nicht 
mogelick  to  komen  sunder  dat  ghebruck  sulker  vorhoginge  van 
der  axise,  als  men  vor  dat  beslutli  des  lestcu  recesses  hevende 
was  vp  de  riuschen  wynen,  so  mit  jw  tom-tappcn  vcrcofft  werden. 
Vund  so  donne  de  vriheit  vaa  demselven  wyne,  by  den  copluden 
jw  to  vj"  guidon  des  yaers  cho  thonadele  kamet;  vnde  doch  vnsor 
natie  lude  weinich  profyt  deyt;  vnde  darumme  so  gy  to  derselvcn 
axise  weddergestadet  mochten  werden,  wolden  wi  danckbarlieit 
allen  vnser  nation  copluden  vandie  tollen  dese  ter  cause  van  eren 
copenschepen  ymbriughcn  befryen  dat  welke  eyne  schone  quuitatie 
wesen  scholde,  mit  begheren  de  saken  vnde  juwe  last  antoseende 
vnde  jw  nicht  mehrer  dan  eynen  groten  van  dene  stope,  als  men 


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—  364  — 

van  dene  slichten  wyne  doeth.  So  myt  jw  vercoflft  wert  to  heven 
mogen  vorghunnen,  vnd'dar  men  sodans  to  dou  geaegt,  scholde 
sulkens  den  recesseu  vndc  privilegicn  vnser  natieu  nicht  to 
cleynicbeide,  voi-myiierioghc  offtc  vorsauge  wesen,  dan  woldeu 
dêu  olderluden  mit  jw  residerende  des  behorlike  brève  geven, 
vnd  jn  récompense  desulveu  vnsen  vanden  ynkomen  des  tollen 
befrien  vnde  quyd  holden;  wosodaus  van  jw  wider  augetagen  hebben, 
wy  vorlescn  vnde  to  guderraate  wol  jngenamen  vnnd  fugen  jw  darup 
fruntlick  weten  nichts  tremelendcjw  sy  vtli  mehrer  vnsea  vorigen 
scryfiften  bewust,  wes  wy  vns  des  stapelshalven  beclagef,  vnd  voor 
hen  wy  vth  noth  vnse  vordarff  vptoholden  edder  vortokomen 
gedruugen  yu  dem  vnser  halven  de  gebreke  nicht  erwossen,  vnd 
sustz  den  dingen  nicht  richtlick  ne  worden  nagekomen,  wodem 
juwe  laest  und  noth  horen  wy  nicht  gherne,  hadden  of  wel  geseen 
juw  neraen  vns  mehres  profytes  scholde  angekomen  wesen,  vnnd 
wowol  vns  der  affstellinge  van  der  Axise  aliène  vnder  tonemen  ; 
dat  welke  eyn  van  den  margklikesten  privilegien  vnser  natien  zwar 
fallen  wolde,  vnd  hebben  litlich  afiftonemen,  wes  vns  dar  slutlick 
an  to  doude  geboren  wil,  dan  latent  nichterde  myn  gescheen  ;  dar 
sodans  vnsen  privilegien  unvorfeughlick  mer  so  langhe  mehr  der 
vnd  anderor  sakehalvcn  ter  sprake  vnd  coramunicatie  kome,  vndc 
des  of  dat  sulkons  vnser  natien  privilegen  vnde  friheiden  nicht  tor 
cleyninge,  vormynringe  vnde  vorfaughe  syn  schal  nogehaftiigen 
schyn  dem  copmaune  luth  juwen  letteren  van  jw  gheven.  Dat  wy 
juwen  vorsenicheiden  also  wederumme  toirkennen  geven,  den 
welken  vêle  fruntlickes  dinstes  to  bewisen  syn,  wy  welgewilliget, 
ende  jn  salige  wolfart  bevalen. 

Screven  vnder  vnser  der  Stadt  Lubeke  secrète,  des  wy  vus 
dithmal  hyr  tho  samptlick  gebruken,  am  avende  Luce  Ewangelisto 
anno  xv*^  twee. 

Redere  der  steder  Lubeck,  Hamborg,  Rostock,  Stralesszund, 
Wysmer  vnd  Luneborgh. 

Suscription  :  Deun  Erszammenn  vnnd  Vorsenigenn  Wysenn  Borge- 
meisternn,  Schepenn  vund  Rade  der  stede  vann  Brugge  vnnszenn 
besunderen  guden  frunden. 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  plaqné  en  cire  jaune,  briié. 
Inventaire  des  chartes,  2«  série,  n.  19. 

Une  traduction  flamande  est  jointe  à  cette  pièce.  Ibid.  n.  18. 


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—  365  — 

1350.  -- 1503,  28  Novembre. 

Le  magistrat  de  Bruges  ayant  conclu  un  contrat  pro- 
visoire d'un  an  avec  Jacques  vander  Leyde,  importateur 
de  la  draperie  façon  de  Leyde,  avait  nommé  une  com- 
mission pour  arrêter  les  stipulations  à  insérer  dans  un 
contrat  définitif,  s'il  y  avait  lieu. 

Cette  commission  fut  d'avis  de  favoriser  le  maintien  de 
cette  nouvelle  draperie  et  de  stipuler  à  cet  eflfet  :  1^  que  le 
bénéficiaire  sera  tenu  d'enseigner  sa  méthode  et  les  secrets 
de  son  art  à  tout  poorter  qui  en  fera  la  demande,  2^  que  le 
serment  des  drapiers  stimule  le  zèle  de  leurs  suppôts  pour 
se  mettre  à  la  hauteur  des  progrès  du  tissage  ;  3^  que  la 
ville  soit  obligée  de  reprendre  toutes  pièces  à  la  façon  de 
Leyde  au  prix  de  2  Ib.  gros,  après  qu'elles  auront  passé  le 
contrôle;  4oen  cas  de  non-reprise,  qu'elle  alloue  une  prime 
de  5  esc.  gi'os  par  demie  pièce  pendant  deux  ans;  5<>  que 
ceux  qui  adopteront  le  nouveau  tissage  pourront  engager, 
comme  ouvriei^s,  des  bourgeois  ou  étrangers,  et  travailler  à 
toute  heure  du  matin  et  du  soir. 

Et  vu  le  succès  obtenu  par  la  nouvelle  méthode  dite  de 
Nieukerke,  que  la  ville  alloue  des  primes  ainsi  graduées  : 
4  esc.  gros  par  pièce  de  la  première  qualité;  3  esc.  pour  la 
seconde;  2  esc.  pour  la  troisième,  et  18  gros  pour  la 
quatrième  et  moindre  qualité,  pendant  un  terme  de  deux 
ans. 

Cartul.  Qroenenbouc  onghecoti,,  fol.  348,  n.  2. 
Compte  communal  de  1502-8,  fol.  104  à  106. 

L'établissement  de  Jacques  van  Leyde  ayant  été  repris  par  Adrien 
de  Scapre,  le  magistrat  lui  accorda  une  concession  do  sept  ans,  avec 
engagement  de  confectionner  2000  demi  pièces  par  an,  moyennant 
une  prime  de  5  s.  gr.  par  demie  pièce,  et  une  indemnité  de  50  Ib. 
gros  pour  la  perte  qu'il  avait  subie  en  ne  pouvant  livrer  aux 
Oosterlins  les  400  pièces  qu'il  leur  avait  souscrites.  12  Janvier  1505. 
/6/d.,  fol.  n.  2.  Compte  communal  de  1504-4,  fol.  102, 


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—  366  — 
1351.  —  1503,  23  Décembre. 

Joos  de  Raed,  poorter  de  Bruges,  obtient  du  collège  des 
échevins  l'octroi  de  grever  d'hypothèque  sa  maison  et  hôtel- 
lerie, dite  la  Halle  de  Paris,  au  profit  de  Demitre-Decoste, 
marchand  de  la  nation  de  Gènes. 

Râç.  des  Vrocuraticn,  de  1503-8  fol.  2.  n.  1. 


1352.  —1503. 

Compte  communal  de  1502-3,  fol.  87,  n.  5. 

Ghceraert  Baquelier  deurwaerder  raijns  gbedachs  beeren  de 
somme  de  viu  Ib.  parisis,  ende  dat  ter  causen  van  dat  hy  ten 
Yerzoucke  vander  wet  gheweist  es  binder  prochie  van  Nieukerke, 
ende  aldaer  ghepubliert  ende  becondicht  zekere  letteren  van  octroyé 
ende  gracie  van  raynen  gheduchten  heere  vercreghen  by  deser 
stede,  van  te  moghen  ontfanghene  aile  de  ghuene  die  zouden  willen 
commen  drapieren  binnen  der  zelver  stcde.  Dat  alzucke  personen 
als  bemlieden  aldaer  betrecken  zouden,  vry  ende  quicte  zouden  zyn 
van  alzucken  arrestcn  ende  condempnacien  als  daer  jnne  zy 
ghehouden  mocbten  wesen.  Int  welke  hy  vachierde  vj  daghen. 

Arch.  de  la  ville  de  Bragea. 

On  rembourse  à  Guillaume  de  Priestre  21  s.  gr.,  qui  avaient 
servi  à  embaucher  les  tisserands;  —  ter  causen  van  ghelycker 
somme  by  hem  verleyt  jnt  soliciteren  ende  vercryghen  van  zekere 
menictbe  van  drapiers  van  Nieukerke  metter  wone  binnen  deser 
stede  ende  aihier  te  doene  de  uoeringhe  vanden  zelver  draperie.  ■ 
Ihid.,  fol.  96,  n.  3. 

M*  Jean  de  Corte,  greffier  de  la  vierschare,  reçut  3  Ib.  gr.  pour 
avoir  rédigé  et  grossoyé  leur  ceure;  —  stollen  ende  grosseren  van- 
den kueren  vanden  drapiers  van  Nieukerke,  »  fol.  99^*,  n.  4. 

Cette  ceure,  conçue  en  dix  articles,  se  trouve  transcrite  iiirf., 
fol.  102. 

La  ville  s^engageait  à  leur  payer  une  prime  de  4  s.  gr.  par  pièce 
dite  ïh\K,nt  ;  de  2  s.  gr.  par  pièce  de  Aobhtl  cruse^  Compte  de  1504- 
5,  fol.  114,  n.  4. 


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—  367  — 

a53.  1504,  20  Mai. 

Ijettres  patentes  de  Philippe-le-Beau  accordant  à  la  ville 
ù  Bruges  de  surseoir  pendant  quatre  ans  au  paiement  de 
îs  dettes. 

Inventaire  des  chartes^  2«  série,  n.  29. 

Un  premier  octroi  de  surséance,  en  date  du  11  Décembre  1494 
Voy.  Invent.,  t.  VI,  p.  385,  n.  1251),  avait  accordé  un  sursis  de 
ept  ans,  qui  fut  prolongé  de  trois  ans  le  14  Octobre  1499.  La  ville 
e  trouvant  toujours  dans  le  même  état  de  gène  financière,  surtout 
,  cause  des  dépenses  consacrées  aux  travaux  d'amendement  du 
5wyn  et  de  l'exode  des  marchands  étrangers,  avait  jeté  un  nouveau 
\\\  d^alarme  et  demandait  une  prorogation  de  surséance  de  dix  ans. 
L'Archiduc  lui  en  consent  une  de  quatre  ans,  sous  réserve  des 
Iroits  et  revenus  de  ses  domaines. 

Expédition  sur  vélin;  scel  contrescellé  en  cire  rouge, 
p.  h  d.  q.  ;  brisé.  Signée  sur  le  pli  :  Bi  minen  heere  den 
Ereshertoghe  ter  rclacien  van  den  rade;  M.  Hujoel. 


1354.  _  1505,  16  Mars. 

Missive  du  lieutenant  du  château  de  l'Écluse,  qui  promet 
de  ne  plus  laisser  vendre  en  gros  des  vins,  en  cette  ville, 
sans  reconnaître  le  droit  de  la  ville  de  Bruges. 

Groenenb.  B,  fol.  224,  n.  2. 


1355.  —  1505,  27  Mars. 

Lettres  patentes  de  Philippe-le-Beau  qui  autorise  la  ville 
de  Bruges  d'émettre  des  rentes  jusqu'à  concurrence  de 
1500  Ib.  gros,  pour  la  réparation  des  digues  et  du  Swin  à 
TÉcluse  et  travaux  au  Zivartegat. 

Inventaire  des  chartes,  2*  série  n.  33. 


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—  368  — 
1356.  —  1505,  11  Avril. 

Loys  Altoniti,  marchand  de  Florence,  obtient  du  collège 
des  éclievins  de  Bruges  l'octroi  de  grever  sa  maison  avec 
dépendances,  sise  rue  vieux  sac  et  enseignée  Den  rooden 
Buddere,  d'une  rente  viagère  de  3  Ib.  gr.  par  an,  au  profit 
des  vendeurs  de  ladite  maison,  Adrien  van  Themseke  et  sa 
femme. 

Regist.  des  Procurntién^  de  1503-8  fol.  verso,  d.  2. 


1357.  —  1505,  21  Juin. 

Lettre  de  Vincenzo  Qiiirini,  ambassadeur  auprès  de 
Philippe  et  Jeanne  de  Castille,  au  doge  et  sénat  de  Venise. 

Il  écrit  d'Anvers,  que  trois  vaisseaux  y  sont  arrivés  de  Portugal, 
chargés  de  poivre  et  autres  denrées,  tels  que  4000  quintaux  de 
poivre,  50  à  60  quintaux  de  gingembre  et  noix  de  muscade.  Le  prix 
cour.mt  du  poivre,  sur  la  place  d'Anvers,  est  de  20  gros  de  Flandre 
la  livre,  et  du  gingembre  de  24  gros,  pourvu  qu'ils  viennent  de 
Venise,  car  ceux  de  Portugal  sont  quelque  peu  iuférieurs  et  no 
surpassent  guère  16  à  18  gros.  Depuis  le  14  courant,  les  galères  de 
Flandre  sont  en  relâche  en  Angleterre  où  elles  ont  complété  leur 
chargement  de  toiles  et  attendent  un  vent  favorable  pour  mettre  à 

la  voile. 

Arch.  de  Venise.  Letier  BooK,  Lettern.  46. 
Record  Office,  Calendar  of  state  papers,  Venetinn,  1. 1, 
p.  301,  n.  844. 


1358.  —  1505,  22  Novembre. 

Lettre  de  rainbassadour  Vincenzo  Quirini  au   doge  et 
sénat  de  Venise. 

Il  leur  écrit  qu'il  a  reçu  la  visite  des  bourgmestres  et  députés  de  la 
commune  de  Bruges  pour  lui  exposer  leur  extrême  désir  de  voir 


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—  869  — 

Venise  reprendre  les  relations  de  commerce  avec  leur  ville,  et  que 
les  galères  de  Flandre  soient  destinées  au  port  de  Sluis,  comme 
autrefois,  au  lieu  d'Anvers.  Ils  insistent  sur  le  caractère  d'urgence 
et  ont  obtenu  du  Roi  d'écrire  à  ce  sujet  au  capitaine  des  galères  de 
Flandre,  Yincenzo  Capello  se  trouvant  alors  engagé  à  Southampton, 
pour  Texborter  à  venir  à  l'Écluse,  lui  promettant  qu'il  y  recevra 
pour  ses  galères  un  meilleur  traitement  qu'à  Anvers.  Il  en  écrit  en 
termes  circonspects  au  capitaine  à  Hampton,  lui  transmettant  la 
requête,  en  laissant  le  tout  à  sa  discrétion. 
Bruges,  22  Novembre  1505. 

Arch.  de  Venise.  Leiter  Book.  Letter  n^  98. 
UecordOffice,  CaUndar  of  state papers  Venetian,  1. 1.  p.  307,  n.  859. 

Dans  une  lettre  écrite  de  Gand,  29  Novembre,  aux  mêmes,  il 
disait  encore  : 

Le  roi  d'Angleterre  veut  aussi  que  la  taxe  qu'il  a  imposée  à  Calais 
sur  toutes  les  marchandises  passant  d'Angleterre  en  Flandre, 
qu'elles  appartiennent  à  ses  sujets  ou  à  des  Flamands,  restent  en 
pleine  vigueur;  tandis  que  d'autre  part,  il  requiert  le  roi  de  Castille 
d'abolir  la  taxe'levée  par  lui  en  retour,  sur  toutes  les  marchandises 
qui  entrent  d'Angleterre  en  Flandre.  Telle  est  la  dispute  entre  les 
deux  pays,  qui  a  enrayé  les  relations  commerciales  et  déprimé  tant 
de  marchés. 

M.  Broun  ajoute  en  note  :  Les  grandes  foires  d'Anvers  se  tenaient 
deux  lois  par  an,  à  la  Pentecôte  et  en  Octobre.  Les  foires  de  Bruges 
n'étaient  pas  moins  fréquentées  par  les  marchands  anglais  que  celles 
d'Anvers.  Un  acte  du  Parlement  faisant  allusion  aux  relations  de 
commerce  entre  les  deux  pays,  à  cette  époque,  cite  «  les  marchés 
universels  tenus  quatre  fois  par  an  —  the  universel  marts  holden 
four  times  in  the  year.  n 


1359.  —  1506,  30  Avril. 

Traité  de  commerce  conclu  entre  Henri  VII,  roi  d'An- 
gleterre et  Philippe,  archiduc  d'Autriche,  roi  de  Castille. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille,  ch.  des  Compt.,  Cart.  B,  585. 

24 


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—  870  — 

Des  difficultés  étant  survenues  à  Toccasion  du  payement  de 
certains  droits  d'entrée  et  de  sortie  qui  n'avaient  pas  été  réglés  par 
le  présent  acte,  on  y  pourvut  par  un  accord  provisionnel,  daté  de 
Westminster  le  5  Juin  1507.  Ibid.j  Cart.  B,  586. 

La  question  de  Tentrecours  fut  portée  aux  États  généraux 
assemblés  à  Malines,  où  parurent,  le  13  Juillet  1506,  les  délégués 
de  Bruges,  Jean  Thente,  échovin  et  M*  Marcelis  van  Arendonc, 
pensionnaire.  Compte  communal  de  1505-6,  fol.  76  verso,  n.  3. 


1360,  —  1506,  3  Novembre. 

Procès  entre  les  doyens  et  jurés  de  la  Halle  aux  draps, 
ensemble  les  bourgmestres  et  échevins  de  la  ville  de  Bruges, 
d'une  part,  et  les  marchands  de  drap  de  la  ville  de  l'Écluse, 
d'autre  part. 

Les  demandeurs  avaient  exposé  : 

«  Dat  de  stede  van  Brugghe  zichtent  tjaer  zes  bondert  gheweist 
heift  de  voornaemste  coopstede  van  Occident,  eudo  daer  den  princi- 
paelen  stapel  vanden  lande  van  herwaert  ovre  ende  zonderlinghe 
van  Vlaendren  menichte  ran  jaren  gheweist  hadde,  eer  Lammins- 
vliete,  dat  nu  de  /Sluus  es. 

Ende  jn  teeckene  van  dien  tZwiu  gheweist  in  diverschen  andren 
plecken  aleert  te  Lamminsvliete  quam. 

De  welcke  stede  van  Brugghe  van  allen  tiden  wettelic  hooft 
gheweist  heift  van  Lamminsvliete  ende  Sluus  ;  ende  auctoriteyt  ende 
preheminencie  ghehaJ  te  voorsiene  dat  daer  gheen  neeringben  noch 
ambochten  up  ryzen  zonden,  jn  vermindertheden  ende  ter  preju- 
dicien  vander  voorseider  stede  van  Brugghe. 

Hebben  ooc  te  dien  fyne  zekere  Kueren,  statuten  ende  ordon- 
naucien  ghemaect  gheweist  ende  wcl  ouderhouden,  byder  auctoriteyt 
vanden  edelen  voorders  van  mynen  gheduchten  heere;  zonderlinghe 
byder  auctoriteyt  ende  ooc  byder  sentencie  vandeu  hertoghe  Philips, 
sconinx  zone  van  Vranckerycke  ghegheven  te  Conflans  den  xxij*" 
dach  van  sporcle  jnt  jaer  m.  lu*^.  xcix,  verclarende  onder  andre, 
dat  voorseide  van  Brugghe  kueren  zoudea.moghen  bezoucken  ter 
Sluus  naer  de  oude  costumen. 


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—  371  — 

Itemj  dat  ter  Sluus  drie  lakensnyders  wesen  zouden,  ende  niet 
ncxeer,  die  gbehouden  zouden  wesen  hueren  lakeneu  up  de  halle  te 
Brugghe  te  coopene. 

Itemj  dat  de  voorseide  vander  Sluus  liaer  laken  zouden  moghen 
vercoopen  ter  snede,  ende  niet  jn  groots;  ende  dat  up  do  twee 
kneren  binnen  der  stede  vander  Sluus,  ende  nieuwers  el. 

lient  y  d^t  elc  Iakensnyder  vander  Sluus  zoude  moghen  hebben 
teenderwaerf  jn  zyn  huus,  ende  nieuwers  el,  tôt  acht  lakenen,  daer 
j  n  niet  begrepen  de  mantels,  yerssche  ende  schotssche  lakenen  ;  elc 
laken  van  xxxvj  (ellen)  lanc,  of  jn  sticx  ten  advenante;  ende  elc 
laken  ten  pryze  dat  délie  vanden  zelven  coope  te  Brugghe  ghedaen 
niet  hooghere  draghen  ende  zoude  dan  tvierendeel  van  een  noble 
oft  daer  ondre,  xxx  noblen  ende  twee  derdendeelen  gheestimeirt 
voor  een  maerc  gonds. 

Itenij  dat  de  voorseide  lakensnyders  noch  zouden  moghen  hebben 
twee  lakenen  ende  niet  meer,  ghecocht  te  Brugghe,  te  zulcken 
pryse  als  hemlieden  ghelieven  zoude  boven  de  weerde  van  den 
vierendeele  oobels  délie,  zonder  ooc  scarlaken,  est  laken  van 
XXXVJ  hellen  lanc,  of  sticx  ten  advenante  ;  de  welcke  viu  lakenen 
ende  twee  lakenen  gheteekent  zouden  moeten  wesen  met  eenen 
gheduereghen  teeckene,  byden  ghecommitteirden  vander  wet  van 
Brugghe;  ende  die  ter  contrarie  dade,  dat  wesen  zoude  up  de 
verbuerte  van  lx  Ib.  parisise... 

Cette  sentence  de  Conflans  du  22  Février  1400,  avait  été  acceptée 
par  la  ville  de  l'Écluse  le  30  Avril  suivant  et  confirmée  par  le  duc 
Philippe,  à  Hesdiu,  en  1441. 

Or,  la  ceure  de  la  Halle  aux  draps  de  Bruges,  qui  était  obligatoire 
pour  les  défendeurs,  disposait  entre  autres  qu'on  ne  pouvait  vendre 
de  draps  non  plombés,  ni  des  draps  dits  forreesten^  sous  peine  de 
confiscation  et  d'amende;  qu'on  ne  pouvait  détenir  des  draps  anglais, 
empaquetés  ou  non;  que  les  doyens  et  jurés  avaient  le  droit  de 
perquisition  et  de  poursuite,  tant  en  ville  qu'à  l'Écluse  et  dans  tout 
le  pays  du  Franc,  et  dans  toutes  les  ville  subalternes  placées  sous 
leur  ressort  : 

En  conséquence,  ils  avaient  fait  récemment  une  visite  à  l'Écluse 
et  rais  en  prévention  cinq  drapiers,  pour  huit  chefs  de  contravention, 
savoir  :  P  parce  qu'ils  excédaient  le  nombre  de  trois;  2*^  ils  avaient 
étalé  et  vendu  des  draps  en  dehors  de  deux  ceures  de  Sluis  ;  3"  ils 


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—  872  — 

détenaient  une  plus  forte  quantité  de  draps  qu'il  leur  était  permis 
d'avoir  :  4"  ils  ne  les  avaient  pas  achetés  à  la  Halle  de  Bruges;  5®  ils 
en  avaient  d'un  prix  supérieur  au  quart  de  noble  ;  6^  ils  étaient 
trouvés  en  possession  de  draps  non  plombés,  7*^  de  forreests  et  8*^  de 
gris  anglais. 

.Pourquoi,  ils  demandaient,  outre  la  confiscation  des  corps  de. 
délits,  la  condamnation  à  des  amendes  variant  de  350  à^200  livres 
parisis. 

Les  inculpés  se  défendirent  en  battant  en  brèche  le  monopole  de 
l'étaple  et  contestant  sa  légalité.  * 

•  De  verweerers  sustinerende  ter  contrarien  dat  zoo  wanneer  een 
prince  zynen  steden  eeneghe  previlegen  gheift,  om  de  welvaert  van 
dien,  conforme  den  ghemeenen  rechte,  vut  zynder  zekersten  ende 
propren  mouvementé,  die  behooren  stede  to  houdene. 

De  stede  vander  Sluus  es  frontière  van  desen  lande,  de  welcke 
voortyts  zeere  ghepeupleirt  heift  ghezyn  bider  hantieringhe  ende 
frequentacie  vanden  vreimden  coopinan  die  jnt  Zwin  arriveirde; 
maer  mids  dat  de  coopman  die  ghelaten  heift  byden  grooten  lasten 
ende  servituten  die  daer  overlanc  upgheresen  ende  bleven  zyn,  zo 
es  de  zelve  stede  zeere  ghedespeupleirt  ende  commen  jn  grooter 
aermoede  ende  desolacie;  zo  dat  nauwe  het  derde  bewoont  es;  twelcke 
oversiende,  de  gouverneurs  van  der  voorseide  stede,  ende  dat  niet 
moghelick  en  was  die  te  onderhoudene  up  de  oude  poUicie,  zy  hadden 
doen  te  kennen  gheven  mynen  gheduchten  heere  ende  hem  ghepre- 
senteirt  de  voorseide  stede  te  stellene  in  zynen  handen,  ende  bi 
ghecommiteirden  van  doe  voortan  gheregiert  te  zyne,  ende  haer  zo 
te  willen  voorsiene  van  previlegen,  dat  zoe  niet  teenegader  ter  ruyne 
en  ghinghe  ;  de  welcke  myn  gheduchte  heer  hem  van  al  hadde  doen 
informeren,  by  zekere  zyne  commissarissen  ;  ende  de  iuformacie 
ghezien  ende  daerop  ghehad  tadvis  van  desen  hove  ende  van  de 
camere  van  de  rekeninghe  te  Ryssele,  de  voorseide  stede  ghenomen 
jn  zynen  handen,  ende  haer  ghegheven  diversche  previlegen  ende 
vriheden  ;  onder  andere  hadde  haer  ghegheven  een  previlege  by  don 
welcken  elcke  die  daer  zoude  willen  commen  wonen,  zoude  moghen 
doen  aile  manieren  van  ambachten  ende  negociacien,  vufghesteken 
draperie,  zonder  te  dier  causen  begrepen  of  ghemolesteirt  te  zyne 
by  die  vander  stede  van  Brugghe,  neeringhe  van  diere  noch  andere, 
onder  tdexele  van  previlegen  noch  anders  jn  eenegher  manieren; 


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—  373  — 

de  welcke  previlegeu  ende  vriheden  iade  voorseide  stede  vail 
Brugghe  ghepubliert  hebben  gheweist;  ten  tytle  van  welken  previ- 
lege  ende  anders  duechdelic  de  voornoemde  vander  stede  vander 
Sluus  paisivelic  gheuseirt  hebben  te  snydene  ende  te  vercoopene 
aile  manieren  van  wullene  lakenen  ghelic  zy  naer  huere  voorsaten 
in  voorleden  tyden  ghedaen  hebben  ;  jnt  welcke  zy  niet  en  verstaen 
eenichsins  mesdaen  thebbene,  maer  gheuseirt  van  tghuent  dat  zy 
biden  voorseiden  previlege  verraochten... 

La  cause  portée  devant  le  tribunal  des  bourgmestres  et  échevins 
de  l'Écluse,  qui  déclinèrent  leur  compétence  parce  qu'il  s'agissait  de 
l'interprétation  d'un  privilège  du  prince,  fut  renvoyée  au  Conseil 
de  Flandre. 

La  cour,  après  avoir  entendu  les  parties  et  pris  information, 
adjugea  toutes  les  conclusions  des  demandeurs. 

Recueil  d'arrêts  de  Snagga^srls,  fol.  388'',  n.  2. 


1861.  —  1506,  4  Novembre. 

M*'  Corneille  Fennault,  procureur  général  de  notre 
redouté  seigneur  en  Flandre,  avait  fait  arrêter  et  inventorier 
d'office  en  la  ville  de  Bruges  les  livres,  papiers  et  autres 
biens  et  marchandises  trouvés  en  la  maison  d'Abraham  de 
Garibaldis,  marchand  de  la  nation  de  Gènes,  comme  appar- 
tenant à  feu  Laurent  son  frère,  nagaires  trépassé  au 
royaume  d'FiSpagne  ;  attendu  que  beaucoup  de  ces  biens 
sont  périssables,  il  les  laisse,  de  l'assentiment  de  l'écoutète, 
à  la  garde  du  sudit  Abraham,  qui  constitue  pour  ses  cautions 
Philippe  Galteroti,  Demitre  de  Coste,  Bonecourse  Balbani  et 
Jehan  Ambroise. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-quarto  de  1506-7,  fol.  23,  n.  1. 

Cependant  sur  son  opposition  contre  ledit  arrêt,  le  collège  des 
échevins,  après  avoir  observé  les  délais  prescrits,  les  déclare  «  faiz 
sans  cause f),  et  par  conséquent  en  ordonne  la  main-levée.  (Cfr.  ihid.^ 
fol.  36  verso,  n.  1). 


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—  374  — 

1362.  —  1506,  26  Novembre. 

Jérôme  Friscobaldi,  marchand  florentin,  en  son  propre 
et  privé  nom  et  comme  associé  de  la  compagnie  de 
Londres,  avait  fait  arrêter  à  Bruges  Philippe  Galteroti,  es 
nom  et  comme  compagnon  des  Batiloro  de  Florence,  en 
paiement  et  règlement  des  marchandises  qu'il  lui  avait 
livi'ées  ;  en  lui  laissant  l'alternative  ou  d'aller  en  prison 
fermée  jusqu'à  la  fin  de  la  liquidation  du  compte,  ou  de 
bailler  «  bonne  caution  subgecte  jusques  à  la  somme  de 
30,000  ducats  et  payer  le  jugié.  »  Le  défendeur  réclamait 
son  élargissement  parce  qu'il  était  «  receant  et  solvent  en 
ceste  dicte  ville  de  Bruges,  en  sa  principale  résidence  avec 
ses  femme  et  enfans  »  ;  de  plus,  que  le  demandeur  ne 
faisait  «  ostension  daucunes  lettres  ou  auti'es  enseignemens 
de  son  dit  prétendu  deu  »  ;  enfin  que  la  caution  qu'il 
exigeait  était  «  excessive  et  quasi  impossible  de  trouver  » , 
et  qu'une  «  caution  juratoire  dester  ici  a  droit  et  compa- 
roir en  personne  toutes  et  quantes  fois  que  requis  en 
seroitj),  était  suffisante.  Le  collège,  en'  réservant  de 
statuer  sur  le  principal,  admit  les  deux  cautions  de  Jacques 
Palerson  et  Adrien  Banc  présentées  par  Galteroti. 

Reg»  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1506-7,  fol.  85,  n.  1 . 

1363.  —  1506,  17  Novembre. 

Charte  du  roi  Charles  qui  renouvelle  les  privilèges  du 
commerce  de  la  ville  de  Bruges  dans  ses  relations  avec  la 
ville  de  TÉcluse. 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  contrescellé  en  cire  rouge,  s.  s.  q. 

brisé.  La  pièce  est  fort  endommagée  par  l'humidité. 
Cartul.  Rodenbouc  A,  fol.  85  verso,  n.  2. 
Inventaire  des  chartes,  2«  série  n.  34. 
Imprimé  dans  la  Coutume  de  la  ville  de  Sluis,  parmi  les 

Coutumes  des  petites  villes  et  seigneuries  enclavées  au 

quartier  de  Bruges,  t.  IV,  p.  599. 


,  Google  ^ 


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—  375  — 

1364.  —  1507,  21  Février. 

Léettre  des  officiers  de  la  chambre  des  comptes  de 
Bruxelles  à  l'archiduchesse  Marguerite  d'Autriche,  gouver- 
nante des  Pays-Bas,  au  sujet  des  franchises  accordées  aux 
capitaines  et  patrons  des  gallées  de  Venise. 

Arch.  départ  du  Nord  à  Lille,  ch.  des  comptes,  Cart.  B,587. 


1365.  — 1507,  1  Mars. 

Comme  monsieur  lescoutetc  de  la  ville  de  Bruges  eust  fait  arrester 

en    icellc  ville  la  personne  de  Diego  de  Caestre,  marchant  de  la 

nation   Despaigne,   et   a    celle   cause  comparant    ou  collège   des 

escUevins,  dit  et  déclare  icellui  arrest  avoir  fait  pour  ce  que  ledit 

de   Caestre  sestoit  avance  de  faire  monstrcr,  vendre  et  livrer  en 

ceste  dicte  ville  certaine  quantité  drapz  jusques  au  nombre  de  xxix 

ailleurs  que  au  lieu  de  la  halle  a  ce  ordonne;  par  quoy  il  estoit 

encouru  et  fourfait  lamende  de  cinquante  livres  parfsis  pour  chacun 

desdis  drapz  ainsi  veuduz  et  délivres,  selon  et  ensuivant  les  estatuz 

et  ordonnances  sur  ce  faictes  ;  et  soustenant  par  tant  ledit  escoutete 

ledit  arrest  avoir  este  faict  a  bonne  cause,  et  devoir  sortir  eflfect 

jusques  a  ce  qu'il  avoit  paye  ladicte  somme  de  cinquante  livres 

chacun  desdis  drapz,  en  requorant  ledit  Diego  a  ce  estre  conderapne. 

Et  que  ledit  Diego  eust  requis  ladicte  demande  avoir  par  escript  et 

pour  icelle  venir  respondre,  et  cependant  estre  eslargi  dnJit  arrest, 

du  moins  a  caution  ;  et  que  ladicte  requeste  du  deffendeur  oye,  eust 

par  ledit  collège  este  appoincte  que  ledit  deffendeur  sans  preiudico 

et  lui  demeurant  en  son  entier  eu  ses  défenses,  respondroit  en  con- 

gnoissant  ou  nyant  sil  avoit  tenu  monstre,  vendu  ou  livre  lesdis 

draps  ;  en  fournissant  auquel  appoinctement  icellui  défendeur  eust 

dit  et  congneu  avoir  eu  un  barrât  ou  eschange  de  layne,  certaine 

quantité  dç  drapz  en  intention  de  les  envoyer  en  Espaigne  a  ung  sien 

ami  ou  parent,  lequel  depuis  ledit  eschange  fait,  lui  avoit  escript 

et  mande  quil  ne  vouloit  lesdis  draps  lui  estre  envolez  ;  par  quoy 

pour  sen  défaire  diceulx  draps,  se  tourna  vers  Arnoult  vander  Baerst 

et  lui  dit  que  sil  trouvoit  acheteur,  quil  en  feroit  comme  de  ses 


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—  37a  — 

propres  biens;  et  ensuivant  ce,  dit  a  son  frère  que  se  Ârnoult  les 
envoiast  querre,  il  les  lui  deliveroit.  Lequel  les  avoit  depuis  vendu, 
et  lui  avoit  compte  et  rabatu  le  droit  de  la  halle  et  le  contingent. 

Par  ledit  collège  a  este  ordonne  que  la  demande  et  conclusions 
de  mondit  seigneur  lescoutete,  ensemble  la  requeste  et  confession 
dudit  deffeudeur  seroient  jaserez  en  ce  présent  acte,  lequel  icellui 
défendeur  porroit  tenir  avec  la  copie  du  point  de  lordonnance 
ou  estatut  exibe  par  ledit  escoutete;  en  ordonnant  a  icellui 
deffendeur  sur  ce  venir  respondre  et  proposer  ses  exeptions  et 
défenses  jeudi  prochain  venant.  Et  que  baillant  et  mectant  par 
ledit  deffendeur  caution  souffisante  de  payer  lejugic  sur  ladicte 
demande,  jl  seroit  eslargi  dudist  arrest. 

Reg.  des  sent.  civ.  in-quarto,  de  1606-7,  fol.  81  verso,  n.  1. 


1366.  —  1507,  31  Mai. 

Le  derrenier  jour  de  may  mil  cinq  cens  et  sept,  comparant  ou 
collège  des  eschevins  de  la  ville  de  Bruges,  Demitre  de  Coste, 
marchant  de  la  nacion  de  Gènes,  soblige  et  coûstitua  plesge  et 
respondant  envers  Guillaume  le  Priestere,  bourgois  de  ladicte 
ville,  pour  Michiel  de  Vaes,  marchant  du  port  de  Portugal,  a 
cause  de  larrest  par  ledit  Guillaume  fait  faire  sur  certaiûs  draps 
estans  es  mains  de  Jehan  de  Damhoudere,  par  ledit  de  Priestere 
venduz  et  délivrez  audit  Michel  ;  pour  sur  iceulx  draps  recouvrer 
certaine  somme  de  deniers  que  ledit  de  Priestere  prétend  lui 
estre  deue  pour  la  reste  et  parpaye  desdis  draps. 

Le  collège  admit  ladite  plesgerie  et  ordonna  que  lesdis  draps 
seront  rendus  et  restitués  audit  Michel. 

Jieg,  des  sentences  civiies,  in-quarto,  de  1506-7,  fol,  144,  n.  1. 


1367.  —  1507,  14  Août. 

Les  doyens  et  jurés  des  tisserands  et  foulons  avaient 
assigné  les  tisserands  dits  de  la  nouvelle  draperie  ou  de 
Neuve-Eglise  qui  n'avaient  pas  obtenu  la  franchise  du 
métier.   Les    défendeurs   répliquaient  qu'ils   avaient    des 


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—  377  — 

ceures  et  statuts  particuliers  et  approuvés  duement,  qui 
les  autorisaient  à  exercer  librement  leur  industrie  à  Bruges. 

L'affaire  ayant  été  soumise  à  enquête,  il  résultait  du 
rapport  présenté  par  le  juge  commissaire  que  la  nouvelle 
draperie  avait  été  installée,  à  l'origine,  par  un  corps  de 
seize  maîtres  tisseurs  ;  mais  qu'elle  avait  décliné  à  ce 
point,  qu'il  en  restait  à  peine  deux. 

Le  collège  des  échevins  permet  à  ces  deux  maîtres 
d'achever  provisoirement  le  travail  qui  leur  avait  été 
commandé,  sous  l'inspection  des  préposés  de  la  Halle  aux 
draps. 

Arch,  de  VEM  d  Bruges,  In  vent,  des  chartes  du  Franc,  p.  210,  n.  571. 

1368.  —  1507,  5  Novembre. 

Compte  communal  de  1507-8,  fol.  60  verso,  n.  2. 

Dheer  Jaa  Moreel  scepeae  de  somme  van  uj  Ib.  grooten,  eude 
dat  ter  causen  van  dat  hi  midsgaders  meester  Adriaen  vanden 
Berghe  penciounaris,  by  ordonuaucie  vander  wet  ghetrockeu  es 
te  Mechelen,  omme  metten  andren  ghedeputeirde  van  Vlaendreu 
te  communiquierne  up  de  begheerte  vauden  admirael  vander  zee, 
de  welke  heffen  ende  ontfanghen  wilde  een  croone  van  elc  last 
harincx  die  ancommen  zoude  binnen  Vlaendren... 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

1369.  —  1508,  22  Janvier. 

Arrêt  du  gi^and  Conseil  qui  rappelle  et  annule  le  «  unyonn 
de  la  loi  de  la  Mude  faite  à  celle  de  l'Écluse  l'an  1500, 
comme  contraire  au  droit  d'estaple  de  Bruges. 

L'article  incriminé  de  la  lettre  de  Tarchiduc  Philippe  du 
20  Juin  1500,  était  ainsi  conçu  : 

«Item  que  la  loy  de  nostre  ville  de  Lescluse  et  celle  de  nostre 
jurisdictioQ  de  la  Mude  se  fera  par  un  collège  en  nombre  de  deux 


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—  378  — 

bourgmaistres  et  sept  esclicvins  qui  se  prendront  des  plus  notables 
et  gens  de  bien  residens  esdis  lieux,  soient  bourgois  desdictes  villes 
jurisdictions  de  Lescluse  ou  de  Bruges,  fmnchostes  ou  autres  gens 
de  bien;  lesquelz  auront  la  cognoissancc  par  ensemble  de  tous  cas 
dont  parcidcvant  les  deux  loix  desdits  lieux  et  chacune  appart  ont 
eu  la  juridicature.  » 

Sur  l'opposition  de  Bruges,  le  grand  Conseil  rendit  l'arrêt  suivant  : 

Veue  au  grand  conseil  du  Roy  des  Romains  nostre  seigneur  et  de 
monseigneur  Larchiduc  prince  Despaigne,  certaine  requeste  par 
cidevant  présentée  au  feu  Roy  de  Castille,  qui  Dieu  absoille  de  la 
part  des  bourgmaistres,  eschevins  et  conseil,  notables,  hoofmans  et 
doyens  de  la  ville  de  Bruges,  ou  nom  du  corps  et  communaulte 
dicelle  ville,  a  lencontre  de  ceulx  de  la  ville  de  Lescluse,  touchant 
lunyon  de  la  loy  de  la  Mude  faicte  a  celle  dudit  Escluse,  en  lan 
quinze  cens  dernier  passé  par  ledit  seigneur  Roy  jusques  a  son 
rappel,  en  tant  quil  lui  plairoit  au  pourchas  etjnstance  desdis  de 
Lescluse,  le  tout  au  détriment  de  lestaple  desdis  de  Bruges,  comme 
ils  disoient;  requérant  partant  ladicte  unyon  estre  rappellee;  — 
veue  aussi  linformacion  sur  le  contenu  de  ladicte  requeste  en  vertu 
de  l'appoinctement  mise  au  marge  dicelle  faicte  par  certains  commis 
de  la  court,  et  la  response  que  audit  commis  a  este  faicte  par  lesdis 
de  Lescluse  disans  cette  chose  point  leur  touchier,  ains  au  procureur 
gênerai  de  nostre  dit  seigneur,  auquel  ils  se  rapportoient  de  sous- 
tenir  ladite  unyon;  —  Auquel  procureur  depuis  par  lordonnance  de 
la  court,  avoient  este  délivrées  lesdictes  requeste,  informacion  et 
et  autres  choses  y  joinctes  par  lesdis  de  Bruges  pour  y  respondrc 
endedens  certain  jour  et  terme  peremptoire  o  inthimacion,  ce  quil 
a  fait;  —  Et  finablement  ouy  sur  le  rapport  dudit  commis  ;  et  consi- 
dère ce  qui  fait  a  veoir  et  considérer  en  ceste  partie,  et  qui  peult  et 
doibt  mouvoir; 

Le  Roy  et  mondit  seigneur,  par  grande  et  meure  délibération 
de  conseil,  ont  rappelle  et  rappellent  par  cestes  ladicte  unyon 
faicte  desdictes  deux  loys  de  la  Mude  et  de  Lescluse,  dont  est 
question  ;  et  remectent  icelles  deux  loix  et  chacune  dicelles  en 
tel  estât  quelles  estoient  au  paravant  icelle  unyon. 

Fait  a  Matines,  le  xxij'"*  de  Janvier  lan  mil  cincq  cens  et  sept. 

Ainsi  signé  :  Rousseau. 

Groenenb.  B,  fol.  182»,  n.  1. 


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—  379  — 

On  lit  à  propos  de  cette  affaire  de  Mude,  dans  le  Compte  commu- 

Ëtl  de  Bruges  de  1507-8,  fol.  86,  n.  5  :  Comparerende  jiit  ghemcene 

allège   van  scepenen  deser  stedo,   Burchmcesters   ende  eeneghe 

cepcnen  vander  stede  ende  water  rechto  ter  Mude,  vertooghende 

nde  te  kennen  gheyende  hoe  mijn  heeren  tle  conimissarissen  ons 

beduclits  heeren  hemlieden  gbeordonneirt  ende  ghestelt  hadden 

etx  gouvernemente   yander  zelver  stede   ende   ter    administracie 

ander  justicie   van   diere  ;  ende    overzien    hebbende   de    lasten 

ander  voorseide  stede,  bevonden  die  zo  groot  ende   zwaer,   dat 

lemliedeu  niet  mogbelic  en  was  die  te  draghene  ;  ende  also  de 

telve  stede  noch  de  justicie  van  diere  tonJèrhoudene,  ten  ware  dat 

ie  voornoemde  van  Bruggbe  hemlieden  daerinne  secoureren  wilde, 

ende    jaerlicx    toelegghon    ende    consenteren   zulke   somme    van 

peoninghen  als  de    voornoemde  stede  vander    Mude  gheploghen 

was  thebbene  voor  de  date  dat  de  zelve  wet  vander  Mude  ghean- 

iiixeirt     was    metter   wet    vander    Sluus.    Ende    ghehoort    byde 

voornoemde    wet    van    deser   stede   tvoornoemde   vertooch    ende 

ghcconsidereirt  dat  ju  de  zake  behoorde  gheconsidereirt  te  zijne, 

was  gbeordonneirt  dat   men  de  voorseide    vander  Mude  gheven 

ende  betalen  zoude  comptant  v  Ib.  gr.  ende  ander  x  Ib.  gr.  binder 

raaent   van   Ougst   xv*'  achte,  omme   tonderhout    van    haerlieder 

justicie  voor  den  tyd  van  deser  jaerschare.  Ende  voort  aile  jare 

XX  Ib.  gr.  ten  tween  payeraenten  jn  elc  jaer  toten  wederouppene 

vander  voorseider  wet  van  deser  stede.  Ende  desen  volghende  es 

by  desen  trésorier  betaelt  gheweist  de  somme  van  xv  Ib.  gr. 

Fol.  87,  n.  3.  Meester  Phelip  Wielant  raedt  ende  mcester  vanden 
requeste  ons  gheduchs  heeren  de  somme  van  nj  Ib.  vj  s.  viu  d.  gr. 
ter  causen  van  dnen  sallaris  vander  moyte  bi  hem  ghedaen  jn 
gherapporteirt  thebbene  de  requesten,  jnformacien  ende  andre 
minuten  dienende  ter  zake  vanden  vrydomme  vander  Sluus  ende 
vander  unye  vander  wet  vander  Mude  ende  vander  Sluus. 


1370.  —  1509,  —  Janvier. 

Lettres  de  l'Empereur  et  de  l'archiduc  Charles  établissant 
à  Bruges  une  franche  foire  annuelle  de  six  semaines,  du 
5  Janvier  au  16  Février. 


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—  380  — 

Comme  de  toute  ancienneté  icelle  ville  ayt  esté  fondée  et  eu  son 
entretenement  sur  le  cours,  hantize  et  frequentacion  de  la  mar- 
chandise et  des  marchans  de  tous  royaulmes,  pays  et  seigneuries,  et 
autres  qui  y  ont  tenu  leur  résidence  et  estaple,  et  exercé  le  fait  de 
leurs  marchandises  comme  ilz  sont  tenu z  de  faire;  au  moyen  de 
quoy  longue  espace  de  temps  a  esté  constituée  en  grand  prospérité, 
habondance  de  tous  biens  renommée  par  tout  le  monde  plus  que 
nulle  autre;  durant  laquelle  prospérité  feuz  nos  prédécesseurs, 
contes  et  contesses  de  Flandres,  que  Dieu  absoille,  ont  esté  serviz 
et  assistez  de  biens  dicelie  ville  plus  largement  et  habondemment 
que  d'autres  quatre  ou  six  des  meilleurs  villes  de  noz  pays  et  sei- 
gneuries ;  et  si  ont  aussy  noz  villes  du  Dam  et  de  TÉcluse,  ensemble 
nostre  terroir  du  Franc,  et  généralement  tout  nostre  pays  et  conté 
de  Flandres,  au  moyen  d'icelle  prospérité,  receu  de  grans  biens, 
utilité  et  commodité  ;  et  par  le  contraire,  quant  lesdis  marchans 
estrangiers  et  autres  se  sont  retirés  et  ont  habandonné  nostredite 
ville  de  Bruges,  délaissant  la  frequentacion  et  hantise  d'icelle,  elle 
est  toujours  déclinée  et  diminuée  de  tous  biens  et  substance... 

Inventaire  des  chartes,  2«  série,  n.  44. 
Reg.  des  Hallegeboden  de  1503  à  1513,  fol.  189. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens^  2* 
série,  t.  I,  p.  66. 

Cet  octroi  fut  confirmé  par  lettre  exécutoire  de  Maximilien  et  de 
Charles,  en  date  du  10  Janvier  1 510  (  v,  st.  )  Inverd.  des  chattes,  n.  55. 
Cartul.  Gheluwenbouc,  fol.  166"^,  n.  2.  Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille, 
chamb.  des  comptes,  reg.  B.  1720.  Inv.  som.,  t.  III,  p.  45,  col.  1. 

On  lit  dans  le  Compte  communal  de  1509-10,  fol.  76  verso,  n.  6  : 
«Betaelt  edelen  ende  moghende  heere,  mer  Jacop  van  Luxemburch, 
heere  van  Fiennes,  etc.  stadhoudere  gênerai  van  den  Vlaendren 
ende  Artois,  de  somme  van  u""  Ib.  gr.  minderinghe  van  uj""  ghelyk 
ponden,  hem  jnt  jaer  voorleden  by  hooftmannen  ende  dekenen  gheor- 
donneirt  ende  toegheleyt,  vut  consideracien  vanden  goeden  dienste 
die  hy  deser  stede  binnen  den  tyde  van  zynen  stedehouderscepe 
ghedaen  heift,  ende  zonderlynghe  jnt  vercryghen  vander  nieuwer 
maerct*.*  n 


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—  381  — 

1371.  —  1509,  Mars. 

Le  roi  de  France,  Louis  XII,  pour  favoriser  le  commerce, 
confirme  l'institution  de  la  franche  foire  de  Bruges  qui  se 
tient  au  mois  de  Janvier  et  autorise  ses  sujets  d'y  venir 
trafiquer  librement. 

Donné  à  Bourges  ou  moys  de  Mars  lan  de  grâce  mil  cinq  cens 
et  huit,  et  de  nostre  règne  le  vnziesnae. 

Original  sur  vélin;  scel  avec  contrescel  en  cire  verte, 
pendant  à  cordonnets  de  soie  rouge  et  verte. 

Signé  sur  le  pli  :  Par  le  Roy,  monseigneur  le  cardinal 
Damboyse  légat  en  France,  ievesque  de  Tournay  et 
autres  presens.  Pedeyn. 

Inventaire  des  chartes^  2«  série,  n.  47. 

Compte  communal  de  Bruges  de  1508-9,  fol.  81  verso,  n.  5  : 
Meester  Jan  Caulier,  raedt  ende  meester  vandcn  requesten  ons 
gheduchs  heeren,  de  somme  van  xviu  Ib.  xviij  s.  gr.,  te  wetene  de 
IX  Ib.  xviij  s.  vu  d.  gr.  over  ghelycke  somme  bi  hem  verleyt 
ende  betaelt  den  secretarissen  vanden  Coninc  van  Vranckericke 
ende  haerlieden  clercken  pver  haerlieder  recht  ende  sallaris  van 
ghemaect  ende  gheteeckent  thebbene  de  lettren  van  confirmacien 
deser  stede  glieconsenteirt  ende  verleent  byden  voornoemden 
conync  ton  neerensteghen  vervolghe  ende  solicitacie  vanden 
voorsciden  meester  Jan  Caulier  nopende  der  zelver  nieuwer 
brugghemaerct  ;  ende  ix  Ib.  ix  s.  v  d.  gr.  ter  cau^en  vanden  coope 
van  cenen  schoonen  zelveren  waterpot,  by  ordonnancie  ende  laste 
vander  wet  ghegheven  ende  ghepresenteirt  den  voornoemden 
meester  Jan  Coulier  jn  remuneratie  vander  moyte  ende  aerbeyt 
by  hem  ghenomen  jnt  vervolghen  ende  vercryghen  vanden  zelven 
lettre  van  confirmacien. . 

La  ville  oflFrit  de  plus  six  plateaux  d'argent  du  prix  de  80  Ib.  gr. 
à  M.  Roland  le  Fevre,  trésorier  général  des  finances  de  S.  M.,  en 
récompense  du  zèle  qu'il  avait  mis  à  l'obtention  dudit  privilège. 
76/d.,  fol.  82  verso,  n.  2. 


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—  382  — 
1372. —1509,  23  Mars. 

Octroi  de  l'empereur  Maximilien  et  de  Charles,  archiduc 
d'Autriche,  qui  accorde  de  poursuivre  l'exécution  des  travaux 
hydrauliques  pour  l'amélioration  du  Swin  consistant  suiiiout 
en  un  canal  à  creuser  depuis  le  Passegueule  jusqu'à  Coxide. 
Ces  travaux  qui  étaient  loin  d'être  achevés,  avaient  déjà 
coûté  80,000  couronnes. 

Orig.  sur  vélin;  scel  p.  à  d.  q.  enlevé. 

Signé  sur  le  pli  :  By  den  Keyser  ende  mynen  heere  den 

Ertshertoghe,  Hanbton. 
Inventaire  des  chartes ,  2*  série j  n.  48. 


1373.  —  1509,  23  Mars. 

Ordonnance  du  conseil  de  Flandre  pointant  règlement 
pour  l'entretien  des  chemins,  notamment  de  ceux  qui 
servent  aux  marchanids  étrangers  et  du  pays  pour  amener 
leurs  marchandises. 

Reg,  des  Halïegeboden  de  1603  k  1513,  fol.  208^«. 

1374.  — 1509,  5  Octobre. 

Octroi  de  «  pacquer  et  ronner  »  le  hareng  caque,  donné 
par  Maximilien  à  la  ville  de  l'Écluse. 

Maximilien  et  Chables,  etc.  A  tous  ceulx  qui  ces  présentes 
lettres  verront,  salut.  Comme  il  soit  venu  a  nostre  cognoissancc  que 
nostre  ville  de  Lescluse  qui  est  une  des  principales  clefz  do  la 
frontière  et  conte  de  Flandres  contre  la  mer,  et  en  laquelle  au 
moyen  du  beau  et  grant  havre  et  port  de  mer  qui  y  est,  lequel  a 
este  renommé  par  tout  le  monde,  grant  multitude  et  liabondanco 
de  navieres,  denrées  et  marchandises  souloient  arriver  par  cydevant; 
et  estoit  lors  ladicte  ville  fort  peuplée,  habitée  et  habondante  en 
richesse  et  marchandise;  tant  au  moyen  de  ce  que  ledit  havre  depuis 
certain  temps    cnca    sest    remply  et   empiré   tellement,    que  les 


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—  383  — 

[larouniers  et  marchans,  pour  la  dangereuse  entrée  et  yssuwe 
Icellui  ont  souventes  fois  fait  difficulté  de  y  venir  et  aborder; 
omme  parce  que  les  marchans  pour  raison  des  guerres  et  divisions 
»t  autres  inconveniens  qui  ont  règne  en  nostre  pays  de  Flandres  se 
iont  retirez  de  nostre  ville  de  Bruges  et  prins  autre  train,  ledit 
lavre  ensemble  lanthise  dicellui  et  de  ladicte  ville  de  Lescluse  leur 
I.  este  et  est  comme  dutout  délaissée  et  habandonnee,  et  a  traicte 
l^annees  est  déclinée  et  tumbee  en  telle  poureté,  ruyne  et  désolation, 
jue  les  manans  et  habitans  dicelle  ville,  pour  éviter  leur  totale 
lestruction  et  perdicion,  ont  esté  meuz  et  conseilliez  depuis  aucun 
temps  enca  de  rendre  et  mectre  la  dicte  ville,  ensemble  les  clefs  et 
tous  les  biens,  rentes  et  revenues  et  debtes  dicelle,  es  mains  de  feu 
nostre  très  cher  et  très  amo  fils  de  nous  empereur,  seigneur  et  père 
de  nous  Charles,  le  Roy  don  Philippe  de  Castille,  qui  Dieu  absoille, 
autrement  ilz  eussent  este  certains  eulx  retirer  et  laissier  ladicte 
ville  vague  et  habandonnee. 

Et  combioi  que  puis  ce  temps,  nostredit  feu  filz  et  père  ait 
octroyé  et  accorde  ausdis  de  Lescluse  pliiseurs  grâces  et  provisions, 
Guidant  par  ce  avoir  pourveu  a  la  ressource  dicelle,  et  que  Ion  ait 
charie  et  pratique  tous  moyens  possibles  pour  deschargier,  acquicter 
et  remectre  ladicte  ville  en  bon  estât;  neantmoins  au  nom  des 
obstacles  qui  y  sont  survenuz  et  que  lesdis  de  Lescluse  nont  peu 
entièrement  joyr  desdis  grâces,  octrois  et  provisions  a  eulx  baillées 
et  accordées,  mais  leur  a  pour  ce  convenu  soustenir  pluseurs 
procès  et  grans  frais  et  despens,  ladicte  ville  na  par  ce  aucunement 
este  adressée,  aydee  ne  secourue  ;  ains  est  tousiours  de  plus  eu 
plus  déclinée,  diminuée,  empiree,  et  pour  le  présent  est  constituée 
en  telle  extrémité,  nécessite  et  pourete,  quil  ny  demeure  maison 
ne  édifice  entier,  et  nest  bonnement  possible  de  plus  la  garder  et 
entretenir,  se  nest  que  de  nostre  grâce  et  autorite,  elle  soit  secourue 
et  assistée. 

Et  mesmement  que  les  manans  et  habitans  de  ladicte  ville  de 
Lescluse  puissent  joyr  de  certain  octroy  a  eulx  donne  et  accorde 
par  cidevant  par  nostredit  feu  filz  et  pore,  le  Roy  de  Castille, 
touchant  la  descharge  et  upslach  du  harencq  cacque  en  ladicte 
ville  de  Lescluse,  et  que  davantaige  leur  soit  par  nous  octroyé  et 
accorde  que  icellui  hareng  cacque  ilz  puissent  doresenavant 
parquicr  et  ronner,  et  en  user  comme  Ion  est  accoustume  de  faire 


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—  384  — 

en  nostre  ville  du  Dam,  nonobstant  le  procès  surce  intente  et 
instruit  entre  eulx  et  ceulx  de  la  loy  dicelle  ville  du  Dam  en  nostre 
grant  conseil  a  Malines. 

Savoir  faisons  que  nous,  les  choses  dessusdictes  considérées 
et  veues  en  nostre  prive  conseil,  certaines  informations  sur  ce 
faictes  par  nos  araez  et  feaulx  conseilliers  ordinaires  de  nostre 
chambre  du  conseil  en  Flandres,  maistres  Thiery  de  Beaiifremez 
et  Pierre  Tayspil  ;  par  laquelle  information  est  deuement  et 
souffisamment  apparu  de  la  ruyne  et  misérable  estât  de  ladicte 
ville  de  Lescluse,  et  que  sans  estre  par  nous  secourue  et  aydee, 
elle  est  en  voye  de  totale  perdicion  ;  que  le  fait  dudict  harencq 
cacque  est  et  sera  vray  semblablement  le  principal  moyen  pour 
pourveoir,  aider  et  subvenir  a  la  ressousse  (sic)  relievement  et 
entretenement  dicelle  ;  et  que  l'interest  desdis  du  Dam  et  autres, 
veu  que  lanthiFC  dudit  lieu  du  Dam  quant  au  fait  dudit  harencq 
cacque  est  eslongee  et  délaissée,  seroit  pour  le  présent  bien  petit, 
et  le  nostre  quant  a  la  perte  de  ladicte  ville  irréparable;  ainsi  que 
le  rcsoursse  de  nostre  dicte  ville  de  Lescluse  sera  aucunement 
prouffitable  (*)  a  ladicte  ville  du  Dam,  lesquelles  deux  villes  se 
perdent  présentement. 

Nous,  pour  ces  causes  et  autres  a  ce  mouvaus,  veullans  pourveoir 
a  nostredit  interest  et  a  la  seurte  de  nostredit  pays  de  Flandres 
qui  deppend  grandement  de  la  resoursse  et  entretenement  de 
ladicte  ville  de  Lescluse;  Et  eu  sur  ce  premièrement  ladvis  desdis 
commissaires,  et  en  après  de  nos  amez  et  feaulx,  les  président  et 
gens  de  nostredit  grant  conseil  a  Malines  ;  Avons  par  la  délibération 
de  nostre  très  chiere  et  très  amée  fille  de  nous  Empereur, 
dame  et  *  tante  de  nous  Charles,  larchiducesse  Daustrice, 
ducesse  et  contesse  de  Bourgoigne,  douagiere  de  Savoye,  régente 
et  gouvernante  en  nos  pays  de  pardeca,  eu  labsence  de  nous 
Empereur  ; 

Ordonne,  octroyé,  consenti  et  accordé;  et  de  nostre  certaine 
science,  propre  mouvement,  auctorite  et  plaine  puissance,  ordonnons 
et  accordons  par  ces  présentes,  par  manière  dassay,  que  durant 
le  temps  et  terme  de  trois  ans  prouchains  venans,  continuez  et 
entresuyvans  hin  lautre,  commenchant  aujourdhuy  date  de  cestes, 

(*)  Sic,  pour  préjudiciable,  sans  cloute. 


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—  385  — 

ou  jusqucs  a  nostre  rappel  et  que  par  nous  en  soit  autrement 
ordonné,  lesdis  manans  et  habitans  de  nostredicte  ville  de  Lescluse 
puissent  doresenavant  deschargier,  mectre  a  terre  et  vpslaen  en 
ladicte  ville  de  Lescluse,  tout  le  harencq  cacque  qui  y  arrivera  ; 
et  icelluy  harencq  cacque  parquier,  marquier  et  ronner  comme 
Ion  a  fait  par  cidevant  et  fait  encoires  présentement  en  nostre  Wlle 
du  Dam  et  en  nos  villes  Doosthende,  Neufport  et  autres  lieux  scitues 
soubz  la  coste  de  la  mer  ou  semblable  negociacion  se  fait  et  exerce; 
et  Icdict  harencq  cacque  ainsi  pacquie,  ronne  et  marquie  loyaulment 
et  de  marcque  distincte  aux  autres,  vendre,  distribuer,  mener  et 
transporter  par  tout  ou  bon  leur  semblera,  et  en  user  comme  Ion 
fait  es  autres  villes  et  lieux  dessusdis,  en  payant  les  drois  et  debtes 
accoustumez  ;  En  mectant  et  tenant  ledit  procès  pendant  en  nostre 
dit  grant  conseil  entre  lesdis  de  Lescluse  et  du  Dam,  pour  raison 
de  lupsJaen  et  descharge  du  harencq  cacque,  en  delay  et  surceance 
ou  mesme  estât  qui  est  présentement  ledit  terme  de  trois  ans 
durans  ;  ou  jusques  a  ce  que  par  nous  autrement  en  soit  ordonné 
comme  dit  est. 

Si  donnons  en  mandement  ausdis  président  et  gens  de  nostredit 
grant  conseil  ;  président  et  gens  de  nostre  chambre  du  conseil  en 
Flandres,  bailliz  de  Gand,  de  Bruges  et  du  Francq  ;  escoutete 
dudict  Bruges  ;  bailliz  de  leaue  et  de  la  terre  ;  capitaine  de 
Lescluse  ;  bailliz  du  Dam,  Doosthende  et  de  Neufport  et  de 
Biervliet  ;  et  a  tous  nos  autres  justiciers  et  officiers  et  subgectz 
qui  ce  peult  et  pourra  touchier  et  regarder,  et  a  chacun  deulx,  eu 
droit  soy  et  si  comme  a  luy  appartiendra  ;  que  de  noz  présente 
grâce,  octroy  et  accord,  durant  le  temps,  selon  et  par  la  forme  et 
manière  que  dessus,  ilz  facent,  souffrent  et  laissent  lesdis  de 
Lescluse  plainement  et  paisiblement  joyr  et  user  ;  sans  leur  faire, 
mectre  ou  donner,  souffrir  estre  fait,  mis  ou  donne  aucun  destour- 
bier  ou  empeschement  au  contraire. 

Et  saucune  chose  avoit  este  ou  estoit  cy  après  faictc  ou 
atteraptce  au  contraire,  quilz  le  réparent  ou  facent  reparer,  et  le 
mectre  au  premier  estât  et  deu,  non  obstant  le  procès  dessus 
mencionné,  dont  dessus  est  faicte  mencion,  et  quclzconques 
oppositions  ou  appellacions  faictes  ou  a  faire  au  contraire,  et  sans 
preiudice  dicellui  ;  et  se  pour  raison  de  ce   présent  octroy  et  ce 

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—  886  — 

qui  en  depenJ,  se  mou  voit  cy  après  quelque  appellacion,  nous  en 
avons  retenu  et  reserve,  retenons  et  reservons  par  cestes  linter- 
pretacion,  judicature,  congnoissance  et  déclaration  a  nous  et  a 
nostredit  conseil. 

Et  pourceque  de  cesdictes  présentes  Ion  pourroit  avoir  a  faire  en 
divers  lieux,  nous  voulons  que  au  vidimus  dicelles  fait  soubs  seel 
auctenticque  ou  a  la  copie  collacionnee  et  signée  de  Inn  de  noz 
seo'etaires,  foy  soit  adioustee  comme  a  ce  présent  original.  Car 
ainsi  nous  plaist  il. 

En  tesmoing  de  ce,  nous  avons  faict  mectre  nostre  seel  a  ces 

présentes.  Donné  en  nostre  ville  de  Brugelles,  le  v*  jour  doctobre 

lan    de  grâce    mil  cincq    sens  et  neuf;  et   des  règnes  de   nous 

Empereur    assavoir    de    celluy    de    Germanie    le    xxiuj*    et   de 

Hongrie  le  xx*. 

Ainsi  signé  :  Par  l'Empereur,  Mabg**. 

Et  du  secrétaire  :  Par  Lempereur  et  monseigneur  Larchiduc, 

Madame  Larchiducesse  régente  et  gouvernante.  Les  seigneurs  de 

Thiennes,  de  L'erghes  et  de  Beersele,  raessire  Jehan  le  Sauvaige 

chevalier,  chief  et  président  du  prive  conseil  et  autres  presens  ; 

Hanetok. 

Groenenbouc  C,  fol.  328,  n.  2. 

Cet  acte  provoqua  l'opposition  de  la  ville  de  Bruges,  qui  y  vit 
une  violation  de  son  privilège  d'étaple,  ainsi  qu'il  conste  par  les 
pièces  suivantes  : 

17  Août  1510.  Acte  de  relief  d'appel  interjeté  par  les  bourg- 
mestres, échevins  et  conseil  des  villes  de  Bruges  et  du  Dam, 
contre  le  susdit  octroi  ;  «  eulx  sentans  par  ce  grandement  fouliez, 
grever  et  interressez  mesmemeut  au  fait  de  leur  estaple  et  droits  et 
privilèges  desdites  villes.  » 

25  Août  1510.  Signification  faite  par  l'huissier  Jean  de  Nivelles, 
de  l'acte  de  relieveraent  d'appel  qui  précède,  à  Thomas  de  Lombise 
et  Georges  Terkin,  bourgmestres  de  la  ville  de  l'Ecluse,  avec  ordre 
de  comparoir  au  grand  conseil  à  l'audience  du  6  Septembre 
prochain. 

12  Avril  1510  (v.  st.)  Acte  par  lequel  ceux  du  grand  conseil 
accordent  aux  bourgmestres,  échevins  et  conseil  de  Bruges  et  du 
Dam  appellans,  «  les  clauses  et  inhibitions  de  deffences,  ou  leffect 


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—  887  — 

dicelles  ;  et  ensuyvant  ce,  interdisent  et  deffendent  a  partie  user 
de  loctroi  litigieux  ;  marquier,  ronner  ne  enseigner  le  harencq 
cacque  amené  à  Lescluse  pendant  et  durant  la  cause  dappel,  et 
tant  et  jusques  a  ce  que  le  procès  dicellui  appel  instruit,  à  cognois- 
sance  de  cause  en  soit  décidé.  » 
Même  date.  Lettre  exécutoire  de  l'acte  qui  précède. 

Transcrit  au  Oroenenb.  C,  fol.  324%  n.  2  k  fol.  326. 

La  ville  de  Bruges  paya  largement  sa  dette  de  reconnaissance. 
C.  1512-13,  fol.  152,  n.  4.  «  Edelen  ende  raoghenden  heere,  mer 
Jacop  van  Luxemburch,  heere  van  Tiennes,  stedehouder  gênerai 
ons  gbeduchs  heeren  vanden  lande  van  Vlaendren  ende  Artois,  de 
somme  van  acht  hondert  guldenen  van  xl  groten  elken  guldene, 
hem  byder  wet  gheordonneirt  ende  toegheleyt  vut  consideracien 
van  diverssche  groote  adressen,  diensten  ende  profifyten  évidente 
deser  stede,  zonderlinghe  bîn  twee  jaren  voorleden  ghedaen  heift  ; 
jn  dat  hy  de  voorseide  stede  heift  doen  hebben  expedicie  ende 
sententie  jn  den  grooten  Raedt  vp  tstic  vanden  stapele  vanden 
caecharync,  dat  men  jn  zestiene  jaren  hier  te  vooren  niet  en  hadde 
connen  vercryghen...  »  C.  1509-10,  fol.  72  verso,  n.  5.  On  avait 
payé  78  florins  do  40  gros  pièce,  à  M.  Jean  Carondelet,  doyen  de 
Besançon  et  M.  Nicolas  Utenhove,  conseiller  du  prince,  pour 
leurs  vacations. 


1375.  —  1510. 

Lettre  du  roi  Jacques  IV  d'Angleterre  au  roi  de  France 
Louis  XII  pour  le  prier  d'écrire  au  Pape  en  faveur  de 
Jérôme  Friscobaldi,  marchand  de  Florence,  qui  résidait 
actuellement  à  Bruges,  et  qui,  malgi'é  sa  probité,  avait 
encouru  la  disgrâce  de  la  cour  de  Rome  à  la  suite  de 
calomnies. 

Record  Office,  Foreign  und  domestic,  1. 1,  p.  208,  n.  1413. 


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—  388  — 
1376.  —1510,  Mai. 

Lettre  du  magistrat  de  Bruges  énonçant  la  convention 
faite  avec  M**  Gabriel  Cberre,  de  la  nation  parpengre 
poui'  «  lestouppement  de  Saincte  Marie  veer  que  Ion  dist 
communément  tZwarte  gat  » . 

A  savoir  que,  en  tant  et  si  avant  que  ledict  maistre  Gabriel  saiche 
realement  et  par  effect  estoupper  ledict  Zwarte  gat  a  luy  monstre, 
duog  bout  a  laultre,  sans  touckier  ne  empirer  le  vieil  ouvrage,  ou 
avecq  leurs  gueles  ou  scorres  et  dyckes  gisans  environ  ledit  ouvraige, 
le  tout  en  edens  quatre  mois  n  ;  de  telle  sorte  que  les  nouvelles  digues 
auront  36  pieds  de  largeur  par  dessous  et  18  pieds  par  dessus,  et  de 
hauteur  «  une  couple  de  pieds  par  dessus  tous  aultres  vieils  dicques 
soit  de  Casand  ou  Wulpeun;  et  construites  avec  bonne  et  con- 
venable matière, «pour  résister  contre  la  mer».  Ce  pour  le  prix 
de  300  livres  de  gros,  rente  hétitable,  assignée  et  hypothéquée 
sur  la  ville  de  Bruges  ;  et  de  plus,  avec  charge  de  fournir  audit 
M*  Gabriel,  «une  maison  convenable  à  son  estât,  à  discrétion  de 
gens  de  bien,  pour  sa  demeure,  sa  vie  durant  ;  n  et  encore,  pour 
autant  qu'il  le  requiert,  dix  huit  ou  vingt  bateaux,  avec  leurs 
maronuiers,  pour  quinze  jours  et  trente  à  quarante  manouvriers, 
pour  trois  à  quatre  mois;  le  tout  représentant  une  somme  de  mille 
à  quinze  cens  florins  de  quarante  gros  pièce. 

Et  à  condition  que  M®  Gabriel  déclarera  «  aux  six  personnaiges 
par  lui  nommez  le  secret  et  conduite  de  son  prétendu  art  et 
comment  il  entend  de  conduire  ledict  cas  et  par  quelle  fachon, 
pour  par  lesdicts  nommez  pour  ce  povoir  jugier,-  extimer  et 
pourprcndre  se  ledit  coucopt  soit  faisable  et  possible,  ou  non,  » 

Orig.  sur  vélin;  scel  enlevé. 
Invent,  des  chartes^  2«  série  n.  51. 


1377.  —  1510,  22  Mai. 

Compte  communal  de  1509-10,  fol.  57  verso,  n.  7. 

Phelips  van    Waes    ende  Jan    vanden    Damme,    beede    raden, 
iiij  Ib.  x  s.  gr.  ende  dat  ter  causen  van  dat  zy  by  ordonnancie 


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nder  wet  tien  xxij*°  dach  vandea  voornocmden  maent  trockea 
MecbelcD,  ommc  midsgaders  Jacop  Suaggacrt  aldaer  weseude, 
vertooghene  mer  glieduchteghe  vroinve,  do  rechten  vryheden 
ide  previlegen  die  die  vander  nacie  vander  duytscher  hanze 
nnen  deser  stede  hebben  ;  waeromme  zy  elc  vutgheweist  hebbea 
3ghen    daghen  te  v  s.  gr.    elc  daecbs  ;  dus    hier  de   voorseide 

ij  Ib.  X  s.  gr. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

Oa  paya  de  plus  à  M.  Saaggaert,  «  soliciteur  vanden  processe  », 
a  émolument  de  16  Ib.  15  s.  gr.  Ibid.j  59  verso,  n.  1. 


378.  —  1510,  23  Octobre. 

Bonacourco  Balbani,  marchand  de  Lucques,  résident  à 
Bruges,  en  sa  qualité  d'exécuteur  testamentaire  de  Jean 
Turelli,  marchand  de  Gênes,  donne  procuration  à  messire 
Jean  van  Nieuwenhove,  chevalier,  aux  fins  de  poursuivre 
le  remboui'sement  d'une  rente  à  charge  de  la  dite  ville  de 
Bruges. 

Registre  des  Procuratien  de  1610-11,  foi.  15  verso,  ii.4. 

Par  un  acte  du  20  Août  1511,  ihidj  fol.  78,  n.  4,  on  voit  que 
Bonacourse  Balbani  avait  épousé  Catherine  Carenson,  et  son  frère 
Grégoire,  Louise,  fille  de  Michel  de  Wilde. 


1379.  — 1510. 

Compte  communal  de  1510-11,  fol.  46,  n.  3. 

Myn  heere  den  ambassadeur  vanden  Coninc  van  Portugal, 
Thomaes  Loupes,  de  somme  van  niz"^  Ib.  gr.,  ende  dat  jn 
minderinghe  van  xviij"  iij*^  luj"  xv  andries  guldenen,  wesende 
de  reste  van  xx™  vj^  xxv  ghelycke  guldenen  daer  jnne  dese  stede 
jeghens  den  voornoemden  coninc  verbonden  staet,  by  vier  lettren 


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—  390  — 

onder  der    voorseider  stede   zeghele  van    verbande,  elc   vauder 
somme  van  v"clvj  ghelycke  guldenen  ende  een  quaert... 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

On  était  convenu  avec  Loupes  de  lui  payer  cette  somme  à  raison 
de  400  Ib.  gr.  à  la  clôture  du  compte  de  1510-11,  et  300  Ib.  gr.  le 
8  Août  de  chaque  année  suivante. 


1380.  —  1510,  6  Décembre. 

Thomaes  Roeth,  marchant  de  la  hanze  thioze,  résident  en  ceste 
ville,  comme  facteur  et  procureur  de  Nicolas  Fruger,  aussi 
marchant  de  ladite  nacion,  ayant  puissance  de  en  son  lieu  pooir 
substituer  et  commectre  ung  ou  pluseurs,  comme  de  sadite  factorie, 
nous  est  deuement  apparu  au  passer  de  cestes  par  laffirmacion  de 
Tbierri  Barsdau,  Jehan  van  Kempen  et...  marchans  de  la  mesme 
nacion  résidons  en  ceste  dite  ville,  et  de  sondit  pooir  par  certaines 
lettres  de  procuracion  soubz  le  seel  de  la  ville  de  Berlin  datées  du 
jour  de  samedi  après  le  jour  de  Saint  Franchois  xv^  neuf  derrain 
passe,  dont  il  a  fait  ostencion  et  que  affirmons  aussi  avoir  veu  au 
passer  de  cestes...  » 

Lequel  es  dites  qualités,  substitue  divers  procureurs  aux  fins  de 
poursuivre  le  recouvrement  de  plusieurs  créances. 

Regist,  des  Procuratien  de  1510-11,  fol.  26  verso,  d.  2. 


1381.  —  1511  (de  1447  à  1511). 

AiTêts  du  Parlement  de  Paris  qui  confirment  le  droit  du 
magistrat  de  Bruges  à  exiger  que  la  ville  do  l'Écluse  lui 
fasse  annuellement,  à  jour  fixé,  présent  d'une  aime  de  vin 
du  Rhin  pour  «  leur  mesuz  du  droit  d'estaple.  » 

Inventaire  det  châties,  2*  série,  n.  67  bis. 


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1382.  —  1511,  16  Mars. 

Nicolas  Coke,  fitz  de  Jehau,  natif  de  Diena,  en  Artois  et  eagie 
de  xxinj  ans  comme  il  dit,  lequel  en  aggreant  et  ratifiant  certaine 
vente  faicte  par  Marguerite  le  Baillieur,  vesve  dudit  feu  Jehan  Coke, 
sa  mère,  de  certaine  maison  et  gardins  avecques  toutes  ses  appar- 
tenances scituee  audit  Diena  a  lui  constituant  succède  et  advenu 
par  le  trespas  dudit  feu  Jehan  son  père... 

Donne  procuration  pour  passer  Pacte  de  desheritement  devant  les 
maieur  et  gens  de  loi  de  la  seigneurie  de  Diena. 

Registre  des  Procuraiien  de  1510-11,  fol.  47,  u.  2. 


1383.  —  1511,  28  Mars. 

Messire  Jérôme  Friscobaldi,  marchant  de  la  nation  de  Florence, 
résident  en  ceste  ville,  constitue  Jehan  Bonagratia,  Bernart  de 
Pilly,  Symoen  de  Riche,  florentins  ;  Alonce  de  Brada,  de  Gallicie, 
et  chacun  deulx  seul  portant  cestes,  en  toutes  ses  causes,  etc. 
demander,  poursuyr,  quérir  et  recepvoir  toutes  les  debtes  qui 
oudit  constituant  sont  ou  cy  après  pourront  estre  doues,  en 
Biscaye,  a  lisle  de  Madère,  a  Lisbonne  et  par  tout  le  royalrac  de 
Portugal,  pour  quelconque  cause  et  par  quelques  personnes  que 
ce  soit  ou  puist  estre.  Et  par  especial  de  demander,  requerre  et 
recepvoir  conte  et  reliqua  de  Symon  Atcheoly  et  Benoite  Amadori, 
serviteurs  et  facteurs  dudit  constituant  en  lisle  de  Madère,  de 
la  maniance  et  administracion  quilz  et  chacun  deulx  ont  eu  des 
biens  et  marchandises  dudit  messire  Jérôme  ;  de  appoinctier  et 
transiger  amiablement  avecq  euix  ;  de  recepvoir  telle  reste  et 
somme  do  deniers  quilz  seront  trouvez  par  ledit  compte  estre 
redebvables  et  en  bailler  telles  lettres  de  quytance  quil  appar- 
tiendra. Et  pour  ce  sester  et  comparoir  en  jugement,  etc.  jn 
forma  cum  potestate  substiitiendi  ad  liies. 

Reg,  des  ProcuraUen  de  1510-11,  fol.  49,  n.  3. 


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1384. —  1511,  2  Mai. 

Jehaa  Boulengier,  filz  de  Jehan,  natif  de  Haveskerke  lez  Saint 
Venant,  cognent  et  confesse  soy  comme  obligie  et  soblige  par  ceste 
contre  Franchois  de  la  Torrc,  marchant  de  la  nacion  Despaigne. 
résident  en  ceste  ville,  de  doraourer  avecq  ledit  Franchois  et  lui 
servir  en  toutes  ses  affaires  et  négoces  de  marchandises  et  aultres 
quelzconques  que  ledit  Franchois  aura  a  faire,  et  ce  par-lespace 
dung  an  entier,  commenchant  a  la  date  de  ceste  pour  le  prix  et 
somme  de  vu  escuz  de  nu  s.  de  gros  pieche,  pourveu  et  a  condition 
que  se  ledit  Jehan  ne  parfache  pas  son  an  entier  dudit  service, 
quil  naura  et  ne  recepvra  que  cinq  escuz  pour  lan  a  raison  du  temps 
quil  aura  demeure,  se  ce  ne  soit  quil  ait  juste  cause  ou  doccasion 
de  soy  partir... 

Reg.  des  Procuratien  de  1510-11,  fol.  56,  d.  2. 


1385. —  1511,  30  Mai. 

PieiTe  Loupes,  marchand  de  la  nation  d'Espagne  et 
Zegher  vander  Weyde,  hôtelier  et  courtier  à  Bruges  se 
constituent  caution  pour  une  somme  de  9  Ib.  6  d.  gi\  due 
par  Pierre  Robin  à  Pien^e  Mestadier,  négociant  de  Bordeaux. 

Rfg,  des  Procuratien  de  1510-11,  fol.  (56,  n.  3. 


1386.  —  1511,  19  Juillet. 

Silvestre  Pardo,  consul  de  la  nacion  Despaigne,  en  oultre  Diego 
Péris  et  Francisque  de  Pamenis,  marchans  suppostz  de  ladicte 
nacion,  résidons  en  ceste  ville,  en  leurs  noms  et  comme  commis 
de  tous  les  suppostz  dicelle  nacion  ausquelz  la  dessoubz  escripte 
pourroit  toucher  et  concerner,  desqueh  ilz  se  faisoient  fort  et 
disoieut  avoir  expresse  charge,  constituent  frère  Michiel  de 
Salamanque,  religieux  de  lordrc  de  Saint  Dominique,  Fransoys  de 
Palencia,  Pierre  Pardo,  Xpofle  de  Mcdina,  et  chacun  deulx,  en 
leur  donnant  plain  povoir,  auctorite  et  mandat  especial  de  pour 


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—  393  — 

et  eu  leursdis  noms  et  qualitez  que  dessus,  recongnoistre  et  passer 
en  jugement  et  dehors  tel  appoiutement  quilz  ont  conçu  pour 
asopir  et  mcctrc  au  néant  les  procès  qui  a  este  pendant  entre  eulx 
et  Guyot  Lhermite  par  devant  nos  seigneurs  en  le  parlement  à 
Paris  pour  raison  de  la  perte  de  certaine  quantité  de  laines  que 
les  suppostz  de  ladicte  nacion  avoient  chargez  sur  la  navire  dudit 
Guyot  qui  est  perie,  et  en  autrement  eulx  laisser  conderapner 
feust  par  ladicte  court  ou  autre  se  besoing  soit,  de  recevoir  les 
deniers  que  par  ledit  appel  a  leur  proffyt  pourra  avenir,  et  en 
bailler  et  passer  telles  lettres  de  descharge  et  quittance  quil 
appartiendra.  .  (et  ce  avec  pouvoir  de  substitution). 

Reg.  des  Procuratien  de  1510-11,  fol.  72  verso,  n.  2. 

Cet  acte  de  procuration  fut  renouvelé  et  confirmé,  le  28  Août, 
par  Silvestre  Pardo,  Philippe  Carion  et  Francis  del  Rios,  consuls 
de  la  nation  d'Espagne,  Saint  Jehan  de  Vernes  et  Rodrigo  de 
Sorie,  consuls  de  la  nation  de  Biscaye,  Cristofies  de  Salines  et 
Francisque  de  Pamenis,  marchands  et  suppôts  desdites  nations. 
J&id.,fol.  79,  n.  2. 


1387.  —  1511,  10  Octobre. 

François  de  la  Torre  et  Diego  de  Saint  Victoor,  comme 
procureurs  de  Pierre  Ferez,  se  portent  plesges  pour  feu 
Grégoire  de  Ferez,  dont  ledit  Pierre  est  héritier,  pour  la 
reprise  d'un  procès  pendant  devant  le  collège  des  échevins 
de  Bruges,  à  Fencontre  de  feu  Charles  de  Berthoz,  mari 
et  bail  de  damoiselle  Marie  de  Waerleng,  veuve  de  feu 
François  de  Gros. 

Reg,  des  Procuratien  de  1511-12,  fui.  9,  n.  2. 


1388.  —  1511,  12  Décembre. 

Arrêt  du   grand  conseil  dans  une  contestation  entre  le 
magistrat  de  la  ville  de  L'Écluse  d'une  part,  et  ceux  de 


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—  394  — 

Bruges  et  de  Dainme  d'autre  part,  au  sujet  de  Tétaple  et 
de  la  perception  de  certains  droits  sur  les  marchandises, 
entre  autres  sur  les  harengs  en  caque. 

Fragment  d'expédition  sur  vélio. 
Arch.  de  VEtat  à  Bruges,  Invent,  des  chartes  du  Franc, 
p.  217,  n.  591. 


1389.  —  1511,  16  Décembre. 

Demetrie  de  la  Coste,  marchand  de  Gênes,  résident  à 
Bruges,  donne  mandat  pour  pousuivre  le  paiement  d'une 
cédule  montant  à  79  Ib.  8  s.  6  d.  gr.  et  souscrite  par  Antoine 
Thaet,  marchand  d'Angleterre. 

Meç.  des  Procuratien  de  1511-12,  fol.  24,  n.  3. 


1300.  —  1512,  8  Janvier. 

Lettre  de  commission  délivrée  à  la  charge  de  ceux  de 
l'Écluse,  «pour  leur  mesuz  du  privilège  d'estaple.  » 

Les  faits  sont  exposés  de  la  manière  suivante  : 

Comme  en  vertu  de  certaine  sentence  donnée  par  feu  nostre  très 
chier  seigneur  et  bisayeul,  le  bon  duc  Philippe  de  Bourgoingne, 
que  Dieu  absoille,  en  lan  mil  quatre  cens  quarante  et  ung,  entre 
autres  poins  et  articles  fut  accorde  ausdis  exposans  (de  Bruges) 
avoir  deslorsenavant  la  connoissance  des  jugemens  des  trans- 
gresseurs  du  droit  destapie  dudit  Bruges,  excepte  des  bourgois  et 
bourgeoises  de  Lescluse  faisant  contre  ledit  droit  destapie,  lesquels 
Ion  devroit  calengier  et  poursuyr  par  devant  certaines  personnes 
qui  a  ce  seroieut  commis  en  nostre  dicte  ville  do  Bruges  par  ledit 
feu  seigneur  duc  Philippe;  lequel  ensuivant  ce  jceliui  (eu  seigneur 
par  autres  ses  lettres  patentes  en  date  du  vj*  jour  de  novembre 
oudit  an  inj""  xlj  commist  le  prevost  de  leglise  Saint  Donas  et  les 
bailli  et  escoutette  dudit  Bruges,  pour  congnoistre  de  la  calenge. 


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—  395  — 

ame  de  ces  choses  et  autres  peut  apparoir  plus  aplain  par 
lictes   lettres  et  sentence. 

Ct  combien  que  pluiseurs  de  Lescluse  transgressent  et  font 
rnellement  contre  le  droit  dudit  estaple,  neantraoins  obstant 
î  les  commis  dessusdis  sont  pieca  alez  de  vie  a  trespas,  et  que 
3uis  par  négligence  et  jgnorancc  Ion  a  obmis  de  commectre  autres 

leurs  lieux,  Ion  ne  peut  ne  seet  faire  aucune  correction  ou 
gnicion  desdis  transgresseurs.  Qui  tourne  ausdis  de  Bruges 
posans  a  grant  preiudice  et  dommaige.  Et  aussi  a  la  grande 
minucion  de  leur  estaple;  et  plus  sera  si  de  nostre  grâce  ne 
ir  est  sur  ce  pouveue...  » 

En  conséquence,  Tempereur  Maximilien  et  l'archiduc  Charles, 
nouvellent  la  commission  du  prévôt  de  Saint-Donas,  des  bailli 
écoutête  de  Bruges,  «présens  et  à  venir  n  ;  et  leur  donnent  : 
«  Povoir,  auctorité  et  mandement  especial  de  doresenavant 
►utes  et  quantesfois  que  aucuns  bourgeois  ou  bourgeoises  de  la  ville 
e  Lescluse  auront  par  ung  de  nos  baillis  de  leaue  et  de  la  terre  à 
•escluse,  Bruges  ou  li  Dam,  ou  autre  nostre  officier,  chacun  es  mettes 
e  son  office,  este  calengiez  d'avoir  fait  contre  ledit  estaple  de  Bruges, 
ognoistre  de  ladictc  calenge,  laquelle  voulons  estre  faicte  parde- 
ant  nosdis  commis,  pour  par  eulx  en  décider,  jugier  et  déterminer, 
»arties  oyes,  en  nostre  avant  dicte  ville  de  Bruges,  ainsi  quils 
erront  aux  cas  appartenir  et  quil  se  devra  faire  par  raison. 

Et  ce  que  par  eulx  jugie  et  détermine  aura  este,  faire  mettre  a 
éxecution  due. 

Pourveu  que  ladicte  calenge  ne  soit  faicte  par  nostre  bailli  ou 
îscoutette  de  Bruges  ;  ouquel  cas,  attendu  que  ce  ne  seroit  chose 
raisonnable  ne  pertinent  quilz  fussent  calengeurs  et  juges  en  une 
oaesme  chose,  nous  commectons  et  subrogons  ou  lieu  dicellui 
deulx  qui  auroit  fait  telle  calenge,  nostre  bailli  de  leauwe  a 
Lescluse,  aussi  présent  et  avenir,  i)our  en  ce  cas  dicelle  calenge, 
avec  nos  autres  commis  dessus  nommez  en  congnoistre  et  déter- 
miner comme  dessus. 

Pourveu  aussi  que  se  ledit  prevost  de  Saint  Douas,  présent  ou 
avenir,  pour  son  absence  ou  autre  enssoine  ou  empeschement 
nécessaire  ne  povoit  en  sa  personne  vaquier  ne  entendre  a  ce  qui 
dit  est,  que  en  ce  cas  jcellui  prevost  puist  en  son  lieu  durant  son 
absence,  ensonne  ou  empêchement  mettre  une  personne  notablo, 


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—  397  — 
1393.  —  1512,  16  Janvier. 

Loys  Altoniti,  comme  procureur  de  Jehan  Camby,  marchant  Je 
Florence  fondé  souffisament  quant  auxcoses  dessoubz  escriptes 
par  lettres  de  procuration  datées  du  xxu*  jour  doctobrc  xv°  et 
xj  derrain  passé,  fait  et  expédié  par  ung  notaire  appelle  Bercelini 
f.  Nicolas  Bartolomei,  approbé  et  corroboré  par  Augele  de  Angelis 
proconsul  des  juges  et  notaires  dudit  Florence,  soubz  son  seel  : 

Lequel  cognut  en  iccUe  qualité  estre  convenu  et  accordé  avecques 
messire  Aernoud  Adournes  et  la  vcfve  de  feu  Toraas  Perot,  de 
certaine  debte  de  cent  livres  de  gros,  monnaie  de  Flandres,  en 
laquelle  ledit  feu  Thomas,  en  son  nom  et  ou  nom  dudit  Aernoud 
scstoit  obligié  par  sa  cédule... 

Reg,  des  Procuralien  de  1511-12,  fol.  29  verso,  n.  2. 


1394.  —  1512,  3  Février. 

Ghehoort  jn  tcollege  trapport  hemlioden  ghedaen  by  Aernout 
vauder  Baerse,  Edouwaert  van  Ghiseghem  ende  Cornelis  vanden 
Leone,  ghedeputeirde  van  die  vander  wet  ter  questie  voor 
hemlieden  gheresen  tusschen  den  alderluyden  vander  natie  vander 
duytscher  hanze  gheseyt  den  Oosterlinghen,  residerende  binnen 
deser  stede,  heesschers  ter  eender  zyde;  ende  Anthuenis  de  Nagere, 
verweerdere  ter  andere  ;  sprutende  vut  causen  van  dat  de  voorseide 
vander  natie  den  verweerere  voor  tvoorseide  collège  betrocken 
hadde  ende  jeghens  hem  ghecontendeert  ton  fyne  dat  hy  ghecon- 
demneirt  zoude  worden  jude  boete  van  vj  Ib.  par.  omme  dat  hy 
verweerere  hem  vervoordert  hadde  vp  haerlieder  plaetse  zyne 
wuUe  te  spreedcne  ende  daer  die  mode  te  belemmeren,  contrarie 
diverssche  voorghebodcn  daer  of  ghedaen  ten  waerschuwinghe  van 
elcken  ;  ende  hem  voorts  gheinterdiceirt  mecr  van  ghclycken  te 
doene  up  ghelycke  peine  telckcu  bevinde,  volghcnde  de  zclve 
voorgheboden,  ofte  audere  pugnitie  ter  discetie  vander  wet. 

Daer  jeghens  vander  zyde  vanden  verweerere  ghcsustincirt  was 
ter  contrarie,  dat  aile  huusen  haerlieder  strate  hadden,  voor  de 
zelve  huusen   loopende,  der  stede    toebehoorende,   als  zyn    huus 


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_  398  — 

dede,  daer  np  hy  zyn  wulle  ghespreet  hadde  ;  twelcke  hy  vermocht 
van  docne  zonder  raesgryp. 

Naer  dat  beede  partien  afgaende  van  haere  rigoureuse  conclusien 
te  vreden  gheweist  hebben  heralieden  te  reghelene  iip  haerlieder 
voorseide  gheschil  up  trapport  vandc  voorseide  manncn  ende 
goeddyncken  vanden  collège,  was  byden  zelven  collège  gheappoin- 
teirt  ende  verclaerst  dat  van  nu  voordan  de  voorseide  verweerere 
hem  niet  meer  en  vervoorderde  de  voorseide  plaetse  vanden 
Oosterlinghen  ovcr  zyne  grippen  ende  den  bancken  van  zynen 
huuse  te  belemraerene  ofte  occuperene  ghetydelic,  tzy  met  wulle 
daer  te  spreedene  omrae  drooghen  ofte  anderssins  jn  eenegher 
raanieren  ;  wel  verstaende  dat  hem  hier  by  niet  verboden  es,  maer 
gheoorlooft  vut  ende  in  te  varene,  ladende  ende  ontladende  voor 
zyne  deure,  zonder  fraulde,  up  de  voorseide  boete  van  vj  Ib.  par. 
telckcr  reyse  als  hy  bevonden  waere  contrarie  doende  ;  absol- 
verende  den  verweerere  te  dezeu  waerft  vande  boete  hem 
gheheest.  Compenserende  dé  costen  ;  etc. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  (*  1511-12,  fol.  34,  n.  2. 


1395.  —  1512,  2  Mars. 

Ordonnance  de  l'Empereur  et  de  Tarchiduc  Charles  qui, 
vu  la  violation  des  traités  par  les  villes  de  Lubeck, 
Stralsund,  Wismar  et  Lunebourg,  et  leurs  vexations,  défend 
d'avoir  avec  elles  des  relations  commerciales  ou  autres. 

Liste  chronologique  des  ordonnances  de  1506  à  1555,  p.  31. 


1396.  —  1512,  11  Mars. 

Henri  Nieulant  avait  saisi  six  tonneaux  de  Manilleu 
appartenant  aux  héritiers  de  Nicolas  van  Renterghem,  pour 
recouvrer  les  six  tonneaux  qu'il  avait  chargés,  avec  lo3 
douze  appartenant  audit  Nicolas,  pour  être  menés  à 
Lisbonne  sur  le  navire  de  Gérard  Havercoops,   qui  fut 


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—  399  — 

capturé  par  les  pirates  ;  et  comme  il  avait  appris  que  resti- 
tution avait  été  faite  audit  Nicolas,  le  demandeur  requérait 
la  validité  de  la  saisie,  ou  au  moins  le  paiement  de  56  Ib. 
gros,  prix  de  six  tonneaux  de  Manille. 

Les  défendeurs  niaient  que  les  tonneaux  recouvrés  par 
leur  auteur,  fussent  de  ceux  réclamés  par  le  demandeur,  à 
qui  d'ailleurs  incombait  la  preuve  de  cette  identité. 

Le  collège  adopta  ces  motifs,  et  ordonnant  la  main-levée 
de  la  saisie,  débouta  le  demandeur  et  le  condamna  aux 
dépens. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1511-12,  fol.  47,  d.  2. 


1397. —1512,  19  Avril. 

Lettre  de  surséance  délivrée  par  le  roi  de  France, 
Louis  XII,  à  la  ville  de  Bruges. 

Donné  à  Bloys  le  xxix®  jour  d'Avril,  lan  de  grâce  mil  cinq 
cens  et  douze. 

LoYS,  par  par  la  grâce  de  Dieu,  Roy  de  France,  A  tous  ceulx  qui 
ces  présentes  lettres  verront,  salut.  Noz  chers  et  bien  amez,  les 
Bourguemaistres,  Eschevins,  Trésorier  et  conseil  de  la  ville  de 
Bruges  en  Flandres,  pour  eulx  et  leurs  bourgeois,  manans  et 
habitans  en  jcelle.  Nous  ont  fait  dire  et  humblement  remonstrer, 
que  pour  les  grans  fraiz  que  ladicte  ville  a  eu  parcydevant  a  sup- 
porter, mesmement  durant  les  guerres  qui  furent  du  temps  de  feu 
nôstre  cousin  et  prédécesseur  le  Roy  Charles,  que  Dieu  absoille  ; 
Et  pour  plusieurs  charges,  debtes  et  affaires  en  quoy  elle  est  de 
présent  constituée,  tant  a  cause  des  ouvrages  par  eulx  faiz  pour 
lamendement  et  rcparacion  du  Zwin  et  port  do  Lesclusc  que 
autrement,  jl  ne  leur  a  este  possible  de  pouvoir  du  tout  satisfïiire 
a  leurs  créditeurs,  tant  des  arrérages  des  rentes  assignées 
sur  le  corps  de  ladicte  ville  que  dautres  arrérages  de  debtes, 
cmprunctz  et  finances;  Et  doubtcnt  que  leursdis  créditeurs  les 
vucillcnt  a  présent  poursuir,  molester  et  travailler  pour  le  payement 


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—  400  — 

de  leurs  dictes  debtes,  et  a  ce  les  contraindre  par  rigoureuse 
exécution  et  autres  voyes,  sans  avoir  esgard  ala  faculté  de  ladicte 
ville,  qui  tourneroit  ala  totalle  ruyne  dicelle,  destruction  et  déso- 
lation desdis  supplians,  sy  par  nous  ne  leur  est  sur  ce  pourveu 
de  nostre  grâce  et  remède  convenable;  en  nous  humblement 
requérant,  actendu  ce  que  dit  est,  que  nous  leur  vueillions  terminer 
le  payement  des  arreraiges  desdictes  rentes  deuz  par  ladicte  ville 
jusques  au  temps  et  terme  de  vingt  ans  prochains  venans;  et  surce 
leur  octroyer  noz  lettres  nécessaires.. 

Savoir  faisons  que  nous,  ces  choses  considérées,  congnoissans 
que  selon  le  présent  estât  et  faculté  de  ladite  ville,  jmpossible 
seroit  a  jcelle  de  pouvoir  fournir  et  satisfaire  auxdites  debtes 
desdis  arrérages  sinon  along  terme  et  années  advenir;  voulans 
aucunement  supporter  et  soullager  jcelle  ville,  laquelle  est  une 
des  principalles  et  plus  renommée  de  Flandres,  et  la  garder  de 
ruyne  et  desolacion  ;  Pour  ces  causes  et  autres  ace  nous  mouvans, 
Avons  de  nostre  grâce  especial,  plaine  puissance  et  auctorite  royal, 
termine  et  terminons  par  ces  présentes,  le  payement  de  toutes 
et  quelzconques  les  debtes  desdis  arrérages  deubz  par  le  corps  de 
ladite  ville  de  Bruges  ou  par  aucuns  particuliers  obligez  pour  jcelle 
en  leur  prive  nom  ou  autrement  a  quelzconques  leurs  créditeurs 
estans  de  nostre  ressort  et  souveraniete,  soit  que  lesdis  arrérages 
procèdent  de  rentes,  emprunctz,  fiinances  ou  autrement,  en  quelque 
manière  que  ce  soit,  à  vingt  années  prouchains  venans  ensuivans 
et  consécutives,  commencans  de  la  date  de  cesdictes  présentes 
et  finissans  a  semblable  jour  ;  lesquels  xx  ans  revoluz,  octtroyant 
et  accordant  ausdis  supplians  que  en  payant  et  fournissant  par 
eulx  doresenavant  a  leursdis  créanciers  de  quelque  estât  et  con- 
dition quilz  soient,  previlegiez  et  non  previlegiez,  la  juste  vingtiesmo 
partie  desdites  debtes  procedans  desdis  arrérages  des  rentes, 
emprunctz,  finances  et  autrement,  dont  la  première  anne  escherra 
a  la  saiuct  Jehan  mil  cinq  cens  et  douze  prouchaiu  venant,  jlz 
puissent  aller,  converser,  hautor,  fréquenter,  demeurer  et  seiouruer 
en  tous  noz  pais,  terres  et  seigneuries  seurement  et  paisiblement; 
sauf  et  reserve  quilz  seront  tenuz  doreseuavant  payer  de  an  en  an, 
le  cours  entier  des  rentes  vendues  et  assignées  sur  le  corps  do  ladicte 
ville,  soient  heritables  ou  vouagiors  :  ou  a  tout  le  moins  seront 
tenuz  avant  que  lannee  commence,  fournir  le  payement  de  lanneo 


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—  401  — 

précédente,  sans  ce  que  pour  raison  ne  acause  desdis  arrérages 
deuz,  de  quelle  nature,   qualité  ou  condition  quilz  soient,  ne  pour 
en  avoir  aucre  solucion  et  payement  que  dessus  est  exprimé,  soit 
aux  rentiers,  créditeurs  du  tonlieu  de  Bruges,  acause  des  arrérages 
de  leurs  rentes,  pour  le  temps  et  terme  que  ladicte  ville  a  eu  ledit 
toalleu  en  main,  que  autres  pour  et  ou  nom  de  ladicte  ville  comme 
dit    est,    jlz   puissent  estre  prins,  arrestez,  poursuyz,    travaillez, 
molestez,  ne  empeschez  par  noz  justiciers,   oflSciers  et  subgectz, 
en    corps,  biens  et  marchandises,  soubz  vmbre  daucune  obligation 
baillée  par  ladicte  ville  ou  par  aucuns  particuliers  pour  jcelle, 
soit  en  propre  et  prive  nom  ou  autrement,   et  de  quelzconques 
ypotheques,  renonciations,  transactions  ou  autres  contractz  de  ce 
faiz,    sentences  ou  appoinctemens  sur  ce  donnez  ou  a  donner  ne 
autrement,  sinon  et  ainsi   que  dessus  est  dit,  en   manières  quelz- 
conques, fust  ores  que  par  assignation,  transport,   succession  ou 
autre  tiltre  quelconque  aucunes  debtes  soient  escheutes  es  mains 
de   quelque  personne  previlegiee.   Ains  voulons  et  ordonnons  par 
cestes  présentes,  pour  les  causes  dessusdictes,  que  lesdis  créanciers 
se  contentent  de  nostre  présent  estât  et  terminacion,  et  que  ace 
fîiire  et  souffrir  ilz  soient  constraincts,  se  mestier  est,  reaument 
et    de    fait,  par    toutes  voyes    deues    et  raisonnables;    pourveu 
toutcsvoyes  que  si  lesdis  supplians  failloient  de  fournir   et  payer 
chacun  an  ausdis  créanciers  et  chacun  deulx  la  juste  vingtiesme 
partie    desdis  arrérages  et  autres  debtes  a  eulx  deuex,   en  ce 
cas  voulons  et  ordonnons  que  le  terme  passe,  toutes  et  quantes  fois 
quil   escherra,  jcelle  xx"*®  partie  soit  exécutable  est  recouvrable 
sur  eulx  et  leurs  biens  par  exécution  de  justice,  comme  si  elle 
estoit  passée  en  forme  jugée. 

Si  donnons  en  mandement  par  ces  mesmes  présentes,  a  noz  amez 
et  feaulx  les  gens  tenans  nostre  court  de  parlement  a  Paris,  aux 
baillyz  de  Tournay  et  de  Tournesis,  Daulbcville  et  Damyeus,  et  a 
tous  noz  autres  justiciers,  officiers  et  subgectz,  ou  aleurs  lieuxtenans 
et  a  chacun  deulx  ausquelz  ces  dictes  présentes  ou  le  vidimus 
dicelles  fait  soubz  seel  Royal  seront  moustrcos,  que  de  noz  presens 
grâce,  octroy,  accord,  terminacion  et  seurcreance,  et  de  tout  le 
contenu  en  cesdictes  présentes,  durant  ledit  temps  selon  et  par  la 
manière  que  dit  est,  jlz  facent,  souffrent  et  laissent  lesdis  supplians 
joyr  et  user  plainement  et  paisiblement,  sans  leur  faire,   mectre 

26 


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—  402  — 

ou  donner,  ne  souffrir  estre  fait,  mis  ou  donne  aucun  destourbier 
ou  empesciiement  au  contraire  ;  ains  se  leurs  corps  ou  aucuns  de 
leurs  biens  ou  de  leurs  pleiges,  cautions,  respondans  ou  autres 
pour  eulx  obligez,  sont  ou  estoient  pour  ce  prins,  saisiz,  arrestez, 
emprisonnez  ou  aucunement  empeschez,  les  me'ctent  ou  facent 
mectre  jncontinant  et  sans  delay  a  plaine  et  entière  délivrance 
et  au  premier  estât  et  deu  ;  car  tel  est  nostro  plaisir,  non  obstant 
quelzconques  obligations,  sentences,  transactions,  ypotheques 
générale  ou  especialle,  renonciations  taictes  par  foy,  serement  ou 
autrement,  oppositions  ou  appellations  faictes  ou  a  faire,  relevées 
ou  a  relever;  et  sans  preiudice  dicelles.  Et  quelzconques  autres 
ordonnances,  statuz,  previleges  et  choses  a  ce  contraires. 

Et  afin  que  de  ce  présent  estât,  terminacion  et  surcreance  nul 
ne  puisse  prétendre  cause  dignorance,  voulons  et  nous  plaist  que 
cesdictes  présentes  soient  publiées  a  son  de  trompe  et  cry  public 
par  tout  ou  jl  appartiendra  et  la  ou  on  a  acoustume  faire  criz  et 
proclamation;  et  que  au  vidimus  dicelles  fait  soubz  seel  Royal  foy 
soit  adioustee  comme  a  ce  présent  original.  Auquel  en  tesmoing 
desdictes  choses  nous  avons  fait  mectre  nostre  seel. 

Donne  a  Bloys,  le  xix™' jour  davril  lan  de  grâce  mil  cinq  cens  et 
douze,  et  de  nostre  règne  le  quinziesme,  après  Pasques. 

Orig.  sur  vélin;  scel  d«  majesté  contrescellé  en  cire 

blaDclie,  p.  h  d.  q. 
Signé  sur  le  pli  :  Lobertet. 

Annexes:  1512,  19  Mai.  Ordonnance  défaire  la  publication  du 
présent  mandement  délivrée  par  Robert  Mommerque,  licencié 
es  loix,  lieutenant  général  du  Juge  et  garde  de  la  prévôté  do 
Beauquesne. 

1512,  22  Mai.  Semblable  ordonnance  délivrée  par  Jehan  Haccart, 
liconcié  es  loix,  conseiller  du  Roy  et  lieutenant  de  monseigneur 
le  bailly  de  Tourncsis,  Mortaigne,  Saint-Amand  et  des  apparte- 
nances, en  l'absence  do  Jehan  de  Préclz,  aussi  licencié  es  loix, 
lieutenant  général  dicellui  seigneur. 

Au  dos  sont  insciites  les  attestations  des  deux  publications  faites, 

l'une  en  la  ville  et  cité  de  ïournay  :  Joseph  et  H.  de  Calonne;  — 

l'autre  dans  les  villes  d'Anvers  et  Ryal,  signée  :  P.  de  Clerq  et 

Malengien. 

Inventaire  des  chartes^  2*  série,  n.  59. 


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—  408  — 
1398. —  1512.. 

Pièce  intitulée  :  «  Remonstrances,  requestes  et  doléances  que 
font  a  vous,  hault  noble  et  tresvertueulx  S'  Monseigneur  de 
Tiennes,  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  Flandres  et  Dartois, 
on  toute  révérence  et  humilité  les  quatre  membres  de  Flandres 
conjoinctement.  n 

Suit  le  texte. 

Premiers,  vous  reduysent  a  mémoire  comment  les  tresnobles  et 
tresvertueulx  ancestces  de  nostre  très  redoubte  seigneur,  contes 
et  contesses  de  Flandres,  cognoissans  que  la  résidence  et  entre- 
cours de  la  marchandise  pour  plusieurs  considérations  (cy  après 
en  partie  à  déclarer)  de  la  nation  et  hanse  thyoise,  dits  oosterlincx, 
ne  seroit  seulement  proffitable,  ains  très  nécessaire  a  la  conte  de 
Flandres,  ont  fait  et  fait  faire  plusieurs  diligences,  paines  et 
despences  pour  les  allicier  et  tyrer  et  faire  leur  résidence  en  la 
ville  de  Bruges. 

Et  pour  a  ce  parvenir  lesdis  feu  contes  et  contesses  de  Flandres 
pour  plus  grande  seurte  et  asseurance  des  suppoz  et  biens  de 
ladicte  nation  hantans  le  pays  de  Flandres,  mesmement  par 
résidence  a  Bruges,  ont  ordonne  et  commande  aux  membres  de 
Flandres  de  eulx  obligier  dessoubz  leurs  cheaulx  a  contracz,  de 
entretenir  et  faire  entretenir  en  tous  poins  et  en  chacun  lesdis 
previleges,  a  leurs  propres  coûts,  frais  et  despens,  sans  que  jamais 
ladite  nation  doive  ou  puisse  avoir  aulcun  destourbier  oii  empe- 
schement,  ne  tenuz  le  pourchasser  en  court  ne  alieurs  par  forme 
de  procès  ne  aultrement  ;  ains  se  de  ce  soit  besoing,  lesdis  membres 
seront  tenuz  le  faire  a  leurs  propres  frais. 

Item,  soubz  les  quels  previleges  et  promesses,  ladite  nation  est 
venue  a  résidence  audit  Bruges,  et  a  par  lentrecours  de  marchan- 
dise fait  audit  pays  prouffit  inextimable,  jusques  au  temps  de  feu 
de  tresnoble  mémoire  le  bon  duc  Philippe  ;  que  lors  par  enhort 
(comme  il  fait  à  présumer)  que  peu  pesoient  et  entendoient 
linterest,  incommodité  et  dommaige  de  ladite  conte  de  Flandres, 
furent  lesdis  oosterlincx  licentiez,  les  advertissant  neantmoings 
selon  leurs  previleges  que  endedans  trois  mois  avecques  leurs  biens 
vridassent  le  pays. 


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—  404  — 

lient,  mais  tost  npros  que  on  expérimenta  la  desolacion  de  la 
conte  eu  pluseures  fâchons,  causée  de  ladite  licence  et  départe- 
ment, ledit  feu  le  bon  duc  Pliilippe,  bien  informe  que  ladite  nation 
ny  fust  seulement  a  ladite  conte  prouifitable,  mais  bien  nécessaire, 
les  révoqua  a  grant  honneur  en  confirmant  leursdis  previlcges  ;  et 
que  plus  est,  les  conforta  daultres  nouvelles,  a  condition  de 
retourner  a  résidence  a  Bruges  ;  comme  les  Oosterlins  firent. 

liemy  ou  quel  lieu,  a  la  très  grande  commodité  du  pays  de 
Flandres,  ils  ont  continue  leur  résidence,  jusques  aux  dernières 
guerres  regnans  en  Flandres,  que  lors  ils  furent  dispers  lun  de 
cha,  lautre  de  la,  sicomme  les  aucuns  en  Angleterre,  les  aultres 
en  Hollande,  et  les  aulcuns  a  Anvers. 

liemj  demourans  en  telle  separacion  jusques  a  ou  ans 
enca  ;  que  par  le  grant  conseil  de  monseigneur  sentence  fust 
prouuntiee  a  lencontre  de  ladite  nation  ou  prouffit  de  Folque  et 
Bénédicte  Portunari  frères  montans  a  plus  de  soixante  mille 
florins  dor,  pour  evitacx  de  lexecution  de  laquelle  sentence  tous 
les  Oosterlins  se  départirent  de  tous  les  pays  de  monseigneur. 

lictriy  que  lors  pour  expédient  après  plusieurs  ambassaderies  et 
communications  pour  faire  retourner  ladite  nation,  aultre  moyeu 
ne  se  trouva,  sinon  que  ceulx  de  Bruges  prendroient  a  leur  charge 
de  contenter  lesdis  Portunari  dudit  jugie  ;  et  ce  faisant,  la  nation 
retourneroit  (soubz  lesdis  dis  previleges)  a  leur  résidence,  et  ce 
araeneroient  tous  leurs  marchan«lises  au  Swin  de  Lescluse,  et  de 
la  a  Bruges,  a  leur  estaple. 

Itctn,  en  eusuyvant  lequel  expédient,  lesdis  de  Bruges  (sur  ladite 
promesse  et  pir  ordonnance  de  feu  de  tresnoble  mémoire  nostre 
très  redoubte  seigneur  le  Roy  de  Castille)  prindrent  a  leur  charge 
ladite  condempnacion,  et  conveairent  ausdis  Portunari  des  sommes 
et  terme  en  redimant  ladicte  condempnacion  ;  sur  quoi  ladite 
nation  commcncoit  a  reprendre  résidence  a  Bruges,  et  mener  leurs 
marchandises  audit  Swin  de  Lesclnse. 

//em,  ce  non  obstant  par  la  grandeur  et  importune  poursuite  de 
ceulx  de  Hollande  et  Danvers,  les  dis  de  Bniges  et  par  conséquent 
le  pays  de  Flandres  oncques  ny  seust  depuis  venir  a  entière 
joyssance  de  ladicte  résidence  et  arriveraent  des  marchandises  do 
tous  Oosterlincx,  et  sans  les  faire  recompenser  des  deniers  pour 
ce  desbourssez,  selon  ladite  ordonnance  du  Roy. 


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—  405  — 

Item,  or  peut  estre  que  de  jour  a  aultre  lesdis  de  la  nation 
experimentans  le  bon  traictement  que  ilz  ont  a  Bruges,  memora- 
tyfs  de  leurs  previleges  et  contrepromesses  de  tenir  en  ladite  conte 
leur  résidence  et  ammener  leurs  marchandises,  ils  augmentent  en 
marchandise  et  porsonnaiges  en  Flandres. 

Item,  lesdis  de  Hollande,  Sicryczee  et  Anvers  de  ce  advertiz, 
oat  practique  (le  pays  de  Flandres  sur  ce  non  ouy  ne  monseigneur 
ailvcrti  dos  irréparables  dommaiges  interestz  et  désolations  que 
par  ce  venroient  a  ladite  conte)  dobtcnir  certaine  provision  et 
defencos  vaillissante  en  effect  outant  et  plus  ne  moins  que  se 
monseigneur  eust  banni  ladite  nation  et  leurs  marchandises  menant 
hors  la  conte  de  Flandres  ;  commandant  icellui  mandement  estre 
publie  en  Flandres  par  tout  et  comme  il  peult  apparoir  par  la 
copie  de  ladite  impetracion  icy  annexée. 

Remonstrent  maintenant  en  toutte  humilité  lesdis  quatre 
membres  de  Flandres  pour  monstrer  que  ladite  nation  et  leur 
hantise  pour  lentretenement  de  la  conte,  est  non  seulement  conve- 
nable et  proffitable,  mais  très  nécessaire  ;  premiers  que  les 
Oosterlins  nous  amainent  eu  grande  habondauce  plusieures  sortes 
de  bonnes  marchandises,  des  quelles  le  pays  ne  sen  peult  passer, 
si  comme  bières,  cuyvre,  pelteries,  laines  dont  on  fait  le  feutre, 
terre,  pois,  mastz,  bois  et  semblables  ;  tenans  icelles  marchandises 
a  raisonnable  prys. 

Item,  secondement  fait  a  considérer  que  lesdis  Oosterlincx  ayans 
a  demere  leurs  marchandises,  nemportent  pas  comme  plusieurs 
aultres  largent  hors  du  pays  et  conte  de  Flandres. 

Item,  mais  au  contraire  employent  ledit  argent  avecques  aultres 
grosses  sommes  innumerables  dedens  le  pays  en  la  manière  que 
sensuist. 

Item,  assavoir  pour  que  loosterlînc  est  cellui  qui  despense  la  plus 
part  raesme  des  harancx,  lesquels  se  prennent  plus  que  la  provision 
du  pays  ne  monte  ;  dont  vient  tout  le  bien,  prospérité  et  gaing 
que  ont  les  villes  eulx  meslans  de  pescherie  et  négociation  de  la 
mer  ;  et  qui  plus  est  prennent  tout  le  refuus,  ce  que  dedens  ceste 
route  ne  se  pouroit  vendre,  a  si  très  grande  quantité  que  cest  une 
chose  merveilleuse.   ' 

Item,  socdhdement  les  Oosterlincx  sont  cause  de  la  bonne 
résidence   de  la  nation  Despaignc,   et  sans  laquelle  les    E-tpain- 


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—  406  — 

gnaerts  ne  sauroicnt  en  la  conte  de  Flaudres  longuement  tenir 
résidence. 

liem,  la  raison  est  évidente  ;  car  les  Espaingnaers  se  fondent 
principalement  sur  la  vente  et  widange  de  leurs  laines  et  fruis  ; 
les  Oosterlincx  et  nulz  aultres  sont  ceulx  que  quant  aux  fruis 
déchargent  Lespaingnaert  de  tous  leurs  figes,  rosins,  rys,  amandes 
et  semblables  marcliandises  par  eulx  Espaingnaerts  non  venduz  ou 
non  amenez  en  la  bonne  saison  ;  sans  laquelle  arrière  vente  le  tout 
tourneroit  aux  Espaingnaers  a  perte. 

Item,  daultre  part  quant  aux  laines,  faict  a  savoir  que  looster- 
linc  en  Flandres  a  conventions  et  réciproques  obligacions  avecq 
cincq  ou  six  bonnes  villes  et  seigneuries  en  Flandres,  hantans 
drapperie,  assavoir  avecques  ceulx  de  Tenremonde,  Alost,  Pope- 
ringhe,  Menin,  Wervyc,  Tourquoin  et  aultres  la  entour. 

Item,  par  vertu  desquelles  convenances  la  drapperie  se 
entretient  ;  et  sur  ce  uug  peuple  innumerable  se  soustient.  Car 
lesdictes  bonnes  villes  et  seigneuries  sont  obligiez  a  drapper  de 
ladite  laine  Despaingnc  seulement  pour  les  Oosterlincx,  et  les 
Oosterlincx  den  eulx  décharger  et  payer  a  argent  content  tout  ce 
que  ils  peuvent  drapper. 

IteiHj  parquoy  sensuit  si  avant  que  on  elongast  loosterlinc  hors 
Flandres  sans  que  lesdis  membres  ayent  ad  ce  aulcune  cause, 
raison  ne  action  ;  mais  au  contraire  de  les  bien  traicter  et  raonstrer 
tout  amour  et  avanchement  ;  les  inconveuiens  subscquens  sensuy- 
veroient. 

Item,  pour  toute  marchandise  venant  Doostlant  seroit  excessive- 
ment chiere,  et  seroient  ceulx  de  Flandres  constraius  de  les  aller 
cherssier  et  quérir  hors  de  la  conte. 

Item,  2^*  le  prouffit  de  la  pescerie  mesmement,  pour  autant  que 
touche  les  harencx,  principale  inine  de  Flandres  se  perderoit.   . 

Item,  3®  par  milliers  seroient  gastez  et  destruis  bons  ménages, 
hommes  et  femmes  et  enfans,  par  poure  mendicité  laisseroient  leurs 
demeures,  si  comme  drappiers,  tiserans,  foUons,  aprestresses  de 
laines  et  aultres  eulx  entretenans  sur  les  drapperies  dessusdictes 
des  Oosterlincx. 

Item,  les  bonnes  villes  et  seigneuries  viendroient  en  totalle 
ruyne,  dont  le  prince  en  son  besoing  se  peult  servir. 


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—  407  — 

Iteniy  4**    la  nation    Despaingue  se    esloageroib  par    faulte  de 
widange,  tant  de  leurs  laines  que  de  leurs  fruis. 

Item,  5**  les  Oosterlincx  se  eslongeroient  et  prendroient  fixe 
résidence  ailleurs  si  comme  en  France  et  Angleterre. 

Item,  6**  comme  on  a  expérimente  ausdis  temps  de  feu  le  bon 
duc  Philippe  sur  telle  quelle  querelle  que  pretenderoient  les 
Oosterlincx,  pour  non  avoir  este  entretenus  en  leurs  previleges, 
ilz  troubleroient  entièrement  la  mer  et  viendroient  jusques  au  Swin  de 
Lescluse,  pilleroient  sans  distinction  tout  le  monde,  au  très  grand 
dangier  et  inconvénient  tant  du  pays  de  Flandres  que  aultres. 

Itetn,  que  ladicte  provision  equipolle  au  plain  bannissment  est 
cler  comme  le  jour  ;  car  les  villes  de  Lubeke,  Sounemar,  Lunenburgh 
et  aultres  dénommez  a  ladicte  impetration  sont  celles  qui  le  plus 
sont  accoustumez  et  usez  de  faire  ledit  entrecours  de  marchandise. 
Item^  oultre  veult  le  mandement  que  tout  ce  qui  vient  doost,  doibt 
et  seroit  tenu  venir  par  la  rivière  dit  le  Zonde,  par  laquelle  ne 
peulvent  venir  les  dénommez  audit  mandement.  Car  par  la  vien- 
droient comme  en  ung  gant  aux  mains  du  Roy  de  Denemercke, 
leur  ennemi  mortel.  Et  se  aucuns  aultres  de  petite  importance 
soient  non  allez,  ce  la  ont  leur  trafique  et  train  de  venir  eu 
Hollande,  Zeelande  et  Anvers. 

Ifem^  et  fait  a  doubter  que  tout  ce  qui  venroit  en  Flandres,  seroit 
tenu  et  dut  venir  des  lieux  non  deffenduz  ;  par  ce  moyen  sera  le 
pays  de  Flandres  prive  de  si  peu  de  marchandises  quil  y  a. 

Itemy  aussi  ceùlx  Danvers,  non  obstant  que  ilz  sont  avecques 
aultres  impatiens  do  ladicte  provision  ;  mesmes  ilz  entretiennent 
plusieurs  de  Lubeke  et  leurs  allez  et  défendent  bien  leurs  personnes 
et  biens,  comme  ilz  feroient  tous  aultres  si  venir  vuldroient. 
Comme  fait  a  présumer  que  les  villes  de  Hollande  font  le  semblable, 
chacun  pour  son  particulier. 

Henty  ces  raisons  bien  peseez,  et  espérant  que  si  nostre  très 
redoubte  seigneur  eust  este  bien  averti  des  inconveniens  dessusdis 
pour  sa  conte  de  Flandres,  il  se  contenteroit  que  la  publication  de 
la  provision  ne  se  feroit.  Et  ayant  grande  consideracion  que 
nostredit  très  redoubte  seigneur  a  présentement  en  branle  deux 
journées  en  demandant  en  chacune  deuz  cens  mille  escuz  ;  de  peur 
de  non  empescher  le  tout,  lesdis  estatz  nont  trouve  a  conseil 
ne  aussi  faire  les  publications,    selon  loxigcnco  de  limpctration 


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—  408  — 

et  commandemens  sur  ce  fais  par  messeigneiirs  du  conseil    eu 
Flandres. 

Pour  quelles  consideracions  les  quatre  membres  dessusdis  se 
sont  tournez  devers  vostre  bennivolence,  comme  a  cellui  qui 
estes  leur  gouverneur  gênerai  congnoissant  la  nature  du  pays. 
Et  ensuivant  vostre  ordonnance  baillent  par  ce  présent  escript 
leurs  doléances.  Et  ainsi  que  ce  jourdhuy,  ont  très  liumblement 
supplie  et  requis  de  bouche,  derechief  vous  prient  et  supplient 
pour  préserver  ceste  povre  conte  de  totale  désolation,  de  vouloir 
informer  nostre  très  redoubtee  dame  des  mérites  du  cas  subgcct, 
et  tant  faire  quelle  se  contente  que  ladicte  conte  puisse  demeurer 
en  estre  sans  encourrir  inextimable  dommaige.  Et  ainsi  quelle 
condessende  a  ce  que  ladicte  conte  aye  franc  et  libre  entrecours 
de  marchandise  non  obstant  que  les  Oosterlincx  avecques  les 
Hollandois  ayent  quelque  différent  que  lesdis  de  Flandres  ignorent 
et  ne  sceuvent  que  sest  ;  car  partant  il  ne  sensieut  que  chose  de  si 
grand  importance  et  dommaige  pour  la  conte  de  Flandres  se  doyve 
faire  eulx  non  oys,  et  non  obstant  les  obligations  par  eulz  donnez. 
Et  ce  faisant,  en  ensuyvant  vostre  très  noble  accoustumee  benni- 
volence, obligerez  lentier  pays  de  plus  en  plus  a  vous  servir, 
honorer  et  aimer.  Aussi  de  prier  Dieu  pour  vostre  prospérité  comme 
journellement. 

Vos  très  humbles,  etc. 

Cariui.  Oroenenb,  C,  fol.  343^,  n.  2. 


1399.  —  1512,  20  Juillet. 

Diplôme  de  Maximilien,  empereur  d'Autriche,  etc.  qui 
accorde,  sur  Thumble  supplication  des  magistrats  de 
Bruges,  «  pour  le  grand  prouffit  et  utilité  d'icelle  ville  et 
aucunement  la  aydier  a  ressourdre,  »  ampliation  de  ses 
lettres  «  destat  et  attermination  » ,  consenties  naguère  pour 
un  terme  de  vingt  ans. 

Ceux  de  Bruges  craignaient  que  les  étrangers  n  étant 
pas  expressément  compris  dans  le  texte  de  ces  lettres, 
«  tirassent  parti  de  ce  silence  pour  procéder  par  exécution 


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—  409  — 

ot  autrement  rigoureusement  sur  les  biens  et  revenues  de 
ladicte  ville.  » 

L'empereur  déclare  que  les  lettres  précitées  compren- 
nent «  tous  et  quelzconques  leurs  «^'éditeurs,  tant  estrain- 
giers  que  autres  de  quelque  qualité,  nation  ou  condition 
quilz  soient.  » . 

Origiaal  survélio  ;  scel  enlevé. 

Signé  au  bas  :  P.  Imp.  Maig^»**.  Et  sur  le  j)li  :  Par  lenipe- 

reur  et  mons"*  larchiduc  en  leur  conseil,  Verderue. 
Tnventairn  des  chartes ^  2«  série,  n.  61. 


1400.  —  1512,  27  Juillet. 

Mandement  de  l'empereur  Maximilien  ordonnant  des 
représailles  contre  les  négociants  de  Hambourg. 

Maximilien....  Au  premier  nostre  huissier  ou  sergaat  (larmes  ou 
autres  nostre  officier  sur  ce  requis,  salut.  Comme  il  soit  venu  a 
nostre  congnoissance  que  ung  certain  uavyere  de  gerre  soy  estant 
desclare  de  la  ville  de  Ambourch  du  quartier  d'Oostlant  venant 
puis  aucincqz  briefz  jours  cncba,  sur  la  coste  et  stroom  de  nostre 
pays  de  Flandres,  entre  noz  villes  do  Neufport  et  Dunckercke,  et 
rencontrant  illec  une  schute  de  noz  pays,  chaergee  d'artillerie, 
harnas  et  habillements  de  gerre,  et  aussi  de  marchandise  de 
poevere  et  diverses  autres  choses  et  marchandise  en  valeur, 
comme  entendons,  de  deux  mille  livres  de  gros  ou  environ,  appar- 
tenant a  puisseurs  bons  marchans,  tant  subges  de  nosdiz  pays,  que 
autres  frequantant  marchandcmcnt  en  icculx  ;  laquelle  schute  avec 
lesdiz  biens,  icelles  naviere  dAmbourch  a  vyoleutement  prins  et 
emmené,  non  seullement  au  dommaige,  grief  et  desplaisir  desdis 
marchans,  mais  en  grant  lezion,  mespris  et  comptemncment  de 
nostre  aulteur.  Pourquoy  nous,  ce  considère,  vueillans  pourveoir  a 
la  rccouverance  des  dommaiges  par  icelle  prise,  si  avant  que 
faire  ce  douera,  vous  mandons  en  commettant  j)ar  ces  présentes, 
que  încontenant  et  sans  aucun  delay,  vous  saississez  et  mettez  en 
arrest  et  en  nostre  main,  les  biens,  navieres  et  marchandises 
appartenans  a  ceulx  de  la  ville  dAmbourch,  que  savoir  et  trouver 


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—  410  — 

pourcz  en  quelques  lieux  que  ce  soit  de  nez  pays  et  obéissance, 
jnsques  a  la  Taleur  de  ladicte  somme  de  deux  mille  livres  de  gros  ; 
et  se  ne  savez  trouver  biens  appartenant  ausdis  dAmbourch, 
mettez  en  arrest  les  personnes,  manans  et  habitans  dudit  Ambourch 
que  trouvères  en  nosdiz  pays  et  seignouriez  ;  lesquelz  biens  et 
naviercs  ainsi  par  vous  arrestez,  mettez  et  deslivrez  par  inventaire 
en  bonne  et  seure  garde,  sans  en  faire  délivrance  ou  main  levée 
en  aucune  manière  que  se  soit,  tant  et  jusques  de  nostre  part 
autrement  en  sera  ordonne.  Et  quant  aux  personnes,  nen  faites 
eslargissement  ou  délivrance  jusques  a  ce  quilz  ayent  baillie  en 
vos  mains  bonne  et  seure  caution  destre  a  droit  et  fournir  le 
jugio  jusques  a  la  somme  de  u*"  livres  de  gros  ;  laquelle  caution 
par  eulx  baillie  assynez  jour  aux  parties  a  comparoir  pardevant 
noz  amez  et  feaulx  les  président  et  gens  de  nostre  grant  conseil 
a  Malines.  Eu  certifiant  souffissamment  lesdiz  de  nostre  grant 
conseil  de  ce  que  fait  en  avérez.  Mandons  et  commandons  a  touz 
noz  officiers  et  subgez  que  avons,  en  faisant  ce  que  dessus,  ilz 
obéissent  et  entendent  diligenment,  car  ainsi  nous  plaist  il  et  le 
volons  estre  fait. 

Donne  en  nostre  ville  de  Bruxelles  le  xxvu*  jour  de  juillet,  lan 
de  grâce  mil  cincq  cens  et  douze,  et  des  règnes  de  nous  Empereur, 
assavoir  de  celluy  de  Germanie  le  xxvu®  et  de  Hongerie  le  xxiu*. 

Par  l'Empereur  et  Monseigneur  l'Archiduc  en  leur  conseil  : 

Keselb. 
Arch,  de  la  ville  de  Bruges^  Liasse  des  Osteriins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire, 
4-  série,  t.  VU,  n.  1. 


1401.  —  1512,  13  Août. 

Instructions  pour  les  députés  du  magistrat  de  Bruges 
chargés  de  réclamer  contre  les  infractions  aux  privilèges 
des  Orientaux. 

Last  onde  instructie  omme  dhccren  Joos  de  Cabooter  scepene, 
NicoUas  Collaert,  Eduwaert  van  Ghiseghera  commisen  ende  Robert 
Hellin  pensionnaris,  hemliedeu  by  tvulle  ende  theele  collège 
vander  stede  van  Brugghe  ghegheven  den  xiii*°  in  ougst  XVXII. 


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—  411  — 

Alvooren  zuUen  reisen  naer  raya  heere  van  Fiennes  ende  hem 
doen  aile  behoorlicke  ende  moghelicke  recommendatie  met 
groetenesse  uter  name  vander  wet  ende  lichame  vander  stede. 

Item,  ten  anderen  znllen  hem  claghclick.  vertooghen  dat  binnen 
drie  daghen  erwaerts  ghecommen  es  ter  SKiis  Estienne  Doublet 
hussier  ende  ghegaen  in  tzwin,  met  diverssche  souldoniers  vande 
casteelen  aldaer,  arresterende  zulcke.  scepen  ende  persoonen  van 
Oosterlinghen  ydele  ende  gheladen  als  hy  dacr  ghevonden  heeft, 
emers  tôt  drie  toe,  ende  hueren  booten  ende  bussen,  zegghende 
dat  hy  wacht  naer  meer. 

Item,  ende  dat  niet  jeghenstaende  dat  die  van  Brugghe  ter 
conservatie  ende  bescermenesse  vanden  vreemden  coopman,  ende 
also  zylieden  byden  privîlegen  vanden  Oosterlinghen,  by  bevele 
ende  last  vanden  prince  ghehouden  zyn,  verzocht  hebben  te  wetene 
de  cause  ende  thebbene  coppio  van  zynen  manderaente,  heift  dat 
expresselick  gheweyghert,  zegghende  wilt  hem  yement  opposeren 
ik  zal  hem  niet  leyden  of  doen  commen  voor  me  vrauwe. 

Item,  hoe  wel  nochtans  hy  zeicht  dus  ghevraecht  dat  een  man- 
dement van  justitien  es. 

Item,  boven  desen  die  van  Brugghe  hebben  heurlieden  vuterste 
devoir  ghedaen  by  andere  middele  orame  te  wetene  de  cause  ende 
fundament  vanden  arreste,  ende  bevinden  in  effecte  dat  zoude 
ghebuert  wesen  ten  vervolghe  ende  versoucke  van  Jheronimus 
Friscobaldi  vut  dien  dat  hy  mainteneert  dat  zckere  scepen  van 
Amborg  commende  ghenomen  zouden  hebben  upden  vlaeraschen 
stroom  tusschen  Dunkerke  ende  Nieuport  een  scip  vul  harnasch 
ende  artillerie,  hem  ofte  den  conynck  van  Inghelant  toebehoorende, 
suBtinerende  dat  deze  lieden  onder  de  zelve  stede  van  Amborg 
wesen  zouden. 

Hier  is  mynen  her  te  vertooghene  dat  naer  den  expressen 
previllegien  vanden  Oosterlinghen,  hemlieden  bezeghelt  eerst 
byden  grave  ende  daer  naer  byden  lande  van  Vlaendren,  dat  den 
oosterling  voor  den  anderen  in  materien  van  mesusen  ofte  delicten 
niet  ansprekelic  en  es. 

Item,  ende  insghelicx  in  civile  ende  sculdelicke  zaken  deen  voor 
dandere  niet  arresteirlic  ;  maer  moet  ghenomen  zyn  alleenlick  op 
de  glieobligeerde  ofte  borghen. 
Item,  ten  derden  dat  indien  men  den  oosterlinck  eeneghe  ^uestie 


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—  412  — 

niaken  wilde  jeghens  huerlteden  voorseide  ofte  andere  poiuten 
van  huerlieden  previllogcn,  dat  de  drie  Icdea  Ghend,  Bnigghe  ende 
Ypre  verbonden  stacn  hemlieden  zelve  te  bescerraeue  ende  zouder 
huerlieder  cost  te  defenderene  zouder  daer  omine  te  moeteu  volgheue 
bulcn  dor  gravelicheit  van  Vlaenderen. 

Item,  achtervoighende  welcken  de  Oosterliughen,  also  wel  die 
ghearresteirt  zyn  als  dandere  vander  natie  te  Brugghe  residerende, 
hebben  tcollegc  ghesomnaeirt,  daer  omme  ghylieden  myne  heerea 
ghedeputeirt  zyt  omme  hem  van  al  te  adverteren  ende  biddene  omme 
zyn  goct  avys,  ende  ooc  lettrcn  van  redresse  ist  moghelick  ;  ende 
van  daer  voorts  te  reisen  by  die  van  Ghendt,  daer  ghylieden  vinden 
zult  die  van  Ypre,  omme  tsammen  dontsiach  te  volghene  ofte 
daeruppe  slot  te  nemene. 

Als  van  davys  van  die  van  Brugghe  te  verclaerscne  mynen  voor- 
seiden  hecre  den  gouverneur;  onde  ooc  inde  vergaderiughe  vanden 
leden  ;  ende  werdet  also  ghevolcht  gracelic  te  vertooghene  onze 
gheduchte  vrauwe  : 

Eerst,  dat  tvoorseyde  arrost  ghedaen  es  noodeloos  ende  alsnoch 
zonder  cause  ;  ende  al  warer  cause  toe,  ghepracticq^uiert  grootelicx 
ten  scimpe  van  tlant  van  Vlaonderen;  ende  dat  de  pourchassanten 
al  by  lichter  ende  naerderen  middele  zouden  moghcn  gheraken 
thuerlieden  pitencio  van  huerlieden  ghepretcndcerde  indempniteit 
indien  zylieden  nict  en  zochten  mecr  dach  terdcel  van  deson  lande 
dan  tguenedat  se  heeten,  volghende  : 

Eerst,  dat  zouder  nood  es  blyct,  bydien  dat  vut  gheraeene  fawe 
die  loopt  dat  tvoorseyde  haruasch  ende  artillerie  toebeiioorcn  zoude 
den  conyuc  van  Inghelaut,  ende  dat  die  van  Amborg  dat  hebben 
doen  conscrveren  in  wesene,  omme  te  doeu  restituereu  indien  de 
conync  dat  verzochte  eude  hcmlieJen  kcnlick  maecte  dat  hem 
toebehoort. 

Item,  ten  anderen  ghenomen  dat  ter  sommatie  van  don  convuck 
niet  gherestitueirt  en  worde,  de  conynck  zclve  hccft  onder  hem  endo 
in  zyu  land  Oosterliughen  vande  voorseide  stcdo  van  Amborg  onde 
andere  oughelyck  meer  dan  hier  te  laude  en  zyn.  Ende  also  en  oà 
gheeuen  nood  den  coopman  van  desen  1  »nde  te  vcrdrivene  omme 
zyue  zaken. 

Indien  ooc  tvoorseyde  haruasch  toebehoort  Friscobaldi,  endo 
by  weet  dat  tAmborg  ontladon  es,  mach  dat  dvaor  doen  voighen  by 


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—  413  — 

^ticicn  met  Icttren  van  recomrainda^ien  vande  prince  omme  do 
stitutic.  Endc  indien  hem  justicie  falgicrt  volghen  by  lettren  van 
•ntremarcke  iipden  ooslcrlinck,  up  zulcke  persoenen  ende  te 
sulcke  plaetseu  als  daor  incn  hcmlieden  cxecutoron  mach,  zonder 
naer  te  gane  de  privillegen  der  naticn  bydcn  prince  endc  lande 
legheven  ende  ghezworen. 

Item,  nommément  mcn  mach  gaen  ter  Vere  ende  elders  in 
eellandt  dat  maer  ecn  plaetse  en  es  van  ceneu  vassal  die  vul  ooster- 
nghen  ende  goets  es  vanden  oosterliiighen,  also  wel  van  Amborg 
Is  van  elders,  zonder  dat  zylieden  daer  ghcprevillegiert  zyn  als 
i  Vlaendren,  ende  daer  tlant  noch  de  prince  te  gheenen  ressorte 
an  oversien  ofte  betreck  en  staen,  als  de  grave  ende  gravelichheyt 
an  Vlaenderen  doet  onder  den  conynck  vau  Vranckrycke  ende 
arlement. 

Item,  ende  al  hadde  men  de  oosterlinghen  van  daer  verschont  en 
oiulc  tverlies  noch  de  qnalicvaert  niet  wesen  van  onsen  prince  die 
►ndcr  zynejarcn  es,  noch  van  zynen  ondersaten,  naer  dat  mense 
uten  Zwine  vcrdryft,  mach  causercn  tvcrtreck  van  allen  cooplieden 
!ndc  van  allen  naticn  vut  Brugghe,  ende  theel  land  van  Vlaendren, 
ilso  noch  onlancx  mer  ghednchter  vrauwe  datte  in  langhe  wel 
ertoocht  es  gheweist,  blyckende  by  der  instructie  doen  ghegheven 
înde  nu  weder  met  dese  ghegheven. 

Itom,  dit  ware  eon  jnextimable  verlies  ende  niet  recouvreirlic  voor 
)nsen  gheduchten  heere  onde  zyno  gravelickheid  van  Vlaendren. 

Item,  bet  mach  men  beseffon  dat  onbehoorlick  ende  ten  schempe 
van  die  van  Vlaendren  ghepracticquiert  es,  want  tAndworpen  (') 
vêle  meer  oosterlinghen  zyn  ende  oosterlincx  goet  ende  van  allen 
steden  dan  in  Vlaendren  ;  ende  datte  es  byder  hand  voor  de  denre  ; 
ende  men  comt  een  coopman  zoiicken  int  Zwin. 

Noch  opelicken  mach  men  den  scimp  bemercken,  wnnt  twee 
vanden  ghuenen  die  ghearresteert  zyn,  hebben  langhen  tytgholeden 
ghelcghon  in  Ze^^lant  ende  hemlicdon  nldaer  ontlad'^n  zondor  da*; 
men  hemlieden  yet  ghoseit  heeft,  maer  mon  heoffse  bespict  ende 
ghearrcsteirf  ydels  sccips  ghearriveirt  zyude  ter  Sliins. 


(')  La  maison  JrrômcFrisco^aldi  avait  fnnsporté  son  siège  Ho  Briipos  îi  Anvers; 
elle  fut  continuée,  à  la  mort  de  son  chef,  par  ses  cinq  fils,  Léonard,  Philippe, 
Jean,  François  et  Pierre,  sous  la  firme  de  Léonard  Friscobaldi  et  compagnie. 
Seul,  civ.,  1517-18,  fol.  127>  et  129%  n.  2. 


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—  4U  — 

Item,  insgelycx  aiso  boTon  gheseit  es,  dexecuteur  als  gheinstrueirt 
ter  onghereedscepe  ende  ten  intereste  vaa  Ylaendren,  heift  ghere- 
fuseirt  copie  vaa  synea  mandemente.  Ten  fyne  alleenlick  dat 
doosterlinghen  die  ghesloten  hebben  tzwin  yander  Slaas  ghebeel 
ende  al  te  verzouckene  ende  tstapelrecht  te  obsenrerene,  huerlieder 
opinien  vcranderen  zouden  ende  tiand  Tan  Ylaendren  laten,  ziende 
dat  daerse  naer  den  voorseyden  privillegen  aider  meest  behoorden 
vry  te  zyne,  aider  onvryst  waren. 

Item,  dat  onse  gheduchte  vrauwe  voor  tlaetste  consent 
van  den  ayden  gheadvcrteirt  wesende  Tan  ghesoucb  ghelycker 
rigoureuscr  impetratie,  dacr  of  zoe  te  vooren  lettel  wiste.  Ende 
Tan  tdanger,  verlies  ende  achterdeel  dat  daer  inné  gheleghen  was 
voor  onsen  onbejaerden  heere  onde  prince,  dexecutie  dede  cessercn 
ende  gbcnouch  beloofde  dat  men  niet  raeer  zuicke  ghelycke  provisie 
gbeven  en  zoude.  Biddende  ende  verzouckende  in  aider  odmoe- 
dicbeit  tiant  metten  oosterlingben  te  houdene,  eicken  in  zynen 
recbten  ende  privillegen  die  de  prince  bezworen  hadde,  ende  te 
doen  werene  met  nerenste  ende  dilligentie  de  voorseide  rigoureuse 
ende  scimpelicke  arresten.  Behouden  ende  wel  verstaende  wiste 
Friscobaldi  ott  andere  yement  yet  te  beeschen,  dat  hy  dat  volgbde 
binnen  den  lande  by  justicie  ordinaire  die  hem  behoort  goet 
gbenouch  te  zyne. 

Ende  by  gbebreke  van  desen,  dat  de  leden  protest eren  met  deser 
dilligentie  huerlieder  devoir  gbedaen  thebbene;  ende  angaende 
tverlies  ende  interest  dat  don  prince  ende  zynder  gravelicheit  daer 
of  commen  zal  in  zynen  onbejaertbede,  dat  hemlieden  niet  ghewoten 
en  zy,  ende  datse  hemlieden  meenen  daer  mede  te  excuserene  op 
de  gbuene  die  daer  of  cause  ende  occasioeu  zyn. 

Daer  toe  ghcvoucht  dat  indien  tland  van  Ylaendren  by  faulte  van 
onderboude  vauhuerlieder  recbt  ende  privillegen,  ende  faulte  van 
deutrecours  van  coopmanscepe,  zyliedeu  huerlieden  natuerlieken 
beere  ende  prince  niet  en  connen  gbelieven  in  zyne  peticien  ende 
bcgbeerten,  dat  voor  tgoede  moet  gbeuomen  worden. 

Met  diversscbe  andere  goede  gracelicke  perswasive  redenen  ter 
discretien  vanden  ghueuen  die  inde  communication  vanden  drio 
leden  slands  wesen  zullen. 

Arch.  de  In  vilîe  de  Bruges.  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


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—  415  — 

1402. —  1512,  14  Août. 

Relation  de  la  copie  du  mandat  exécutoire  qui  avait  été 
délivré  par  le  duc  Charles  à  Etienne  Doublet  à  charge  des 
négociants  d'Allemagne. 

In  nomine  Domini  ameu.  Per  hoc  presens  publicum  jostrumen- 
tum  cuQCtis  luculenter  pateat  et  sit  notum  quod  anuo  eiusdem 
domiDi  millesimo  quiugcntesimo  duodccimo,  jndictione  décima 
quiata,  meusis  augusti  die  docima  quarta,  hora  quasi  secuuda  post 
meridiem,  pontificatus  sanctissimi  jn  christo  patris  et  domini 
nostri,  domini  Julii,  diviua  providencia  pape  secundi  anno  suo 
nono,  jn  mei  notarii  publici  testiumque  jnfrascriptorum  ad  hoc 
vocatorum  et  rogatorum  presencia,  personaliter  constitutus, 
providus  ac  discretus  vir  Wilhelmus  Hanic,  stapellariiis,  et  nomine 
burgimagistrorum,  scabinorura  ac  genenilium  iegislatorum  oppidi 
Brugensis  in  Flandri.i,  cxponens  quatcnus  Stcpiianus  Doublet, 
hostiarius  ordinarius  iilustrissimi  principis  ac  archiducis  Karoli 
arrestavit  vigore  cortarum  littcrarum  executoriarum  per  formam 
mandamenti  per  prefatum  archiducem  prcstiti,  certas  naves 
australes,  propter  causas  in  dictis  lilteris  contentas  ;  exigens 
proptcrea  in  moi  notarii  et  tcstium  subscriptorum  presencia, 
nomine  prcmisso,  copiam  prefatarum  littcrarum  executoriarum  a 
dicto  Stéphane  Doublet  hostiario  ac  cxecutore  prémisse  ad  consu- 
lendum  ac  respoudcndum  tempore  et  loco  cougruis,  si  consonum 
ipsis  vidcretur. 

Super  qua  pctitione  rcspondit  dictus  Stophanus  ac  exécuter 
predictus,  renuens  simpliciter  copiam  dictarum  littcrarum, 
allegans  quod  minime  habebat  causas  contra  legislatores  Bnigenses 
prémisses  ;  exponens  preterea  quod  coram  prefatis  legislatoribus 
compareret  personaliter  et  peremptorie  ;  et  si  sic  in  dicta  causa 
sue  partes  constituèrent  ac  cautione  débita  accepta  coram  judice 
suo  ordinario  respondere  polliccrcnt,  copiam  dicti  mandamenti 
ipsis  traderet  ;  et  alias  non. 

Exegit  insuper  dictus  Stepbauus  a  prémisse  Wilhclmo  ac  stapcl- 
lario  predicto  procurationem  nomine  dictorum  Iegislatorum, 
amplius  denegando  dictam  copiam  defectu  procuratoris. 

Prefatus  Wilhelmus  non  desistando,  iterum  ac  iterum  dictam 


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^  416  — 

copiam  exegit,  allegans  qiiatenus  fuit  do  consilio,  juramento  ac 
consorcio  dictorum  scabinorum,  unus  ex  pencionariis,  non  indigens 
demonstracionc  procuratorii  ;  quibus  tamen  minime  parens  ac 
obodiens,  dictus  prefatus  Stepanus  Doublet  insuper  dictam  copiam 
refutavit  ac  omnimodo  réunit  De  qua  refutationc  ac  renunciatione 
dictus  Wilhelmus  Hanic,  nomine  premisso,  protcstatus  est,  corara 
me  notario  subscripto,  al  prosequendam  dictam  protestât ioucra 
aliunde  quo  tutiori  ac  meliori  potirentur  consilio.  De  et  super 
quibus  omnibus  et  singulis  premissis  prefatus  Wilhelmus  Hanic 
petiit  a  me  notario  subscipto  ipsi  coufici  ac  tradi  unum  vel  plura 
unius  ac  eiusdem  tenons  instrumenta. 

Acta  fuerunt  hec  in  oppido  Slusensi,  anle  Leouem  aureum, 
presentibus  ad  hoc  providis  ac  honestis  viris  Cornelio  Lauryn, 
lallivo  juris  aquarura,  magistro  Géorgie  Ghristiaens,  poncionario 
ibidem,  Anthonio  de  Vos  et  Jacobo  Bossacrt,  testibus  ad  hoc 
vocatis,  anno,  indictione,  mcnse,  die,  hora  et  pontificatu  pres- 
criptis. 

Expédition  sur  vélin  ;  marque  d'une  fleur  de  lys  da 

notaire,  an  dessus  du  nom  Jo.  Cristiani. 
Inventaire  des  Chartres ,  2«  série,  n.  62. 


1403. —  1512,  24  Août. 

Protestation  de  quatre  membres  de  Flandre  contre  les 
actes  de  représailles  et  de  saisie  exécutés  à  charge  des 
marchands  de  la  Hanse. 

A  Madame. 

Rcmonstrent  en  toutte  humilité  les  eschevius  et  doyens  des  deux 
hancs  de  la  ville  de  Gand,  bourgmaistres,  ad?oué  et  eschevius 
dos  villes  de  Bruges  et  d'Yprcs.  representans  les  trois  membres 
du  pays  et  conte  «le  Flandres,  comme  ledit  pays  de  Flandres  est 
do  toutte  anchiennete  fonde,  et  ont  les  manantz  et  habitans  en 
icellui  leur  principal  entretenement  sur  h  hantise  et  fréquentation 
des  marchans  estrangiers,  qui  viennent  oudit  pays  de  Flandres 
avecq  leurs  marchandises  de  tous  royaulmes  et  nations,  ainsi  qu'il 
est  a  chacun  notoires,  dont  la  nation  des  marchans  d'Âlomaigne, 


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—  417  — 

que  l'on  appelle  les  Oosterlins  ou  ceulx  de  la  duudsche  hanse  a 
tousjours  este  et  sie  est  encoires  la  plus  prouflStable  audit  pays 
de  Flandres. 

Et  pour  ce  demonstrer,  lesdiz  Oosterlins  ameinent  pluiseurs 
belles  marchandises  duysables  et  fort  nécessaires  aux  manans 
dudit  pays,  comme  pelletrie,  cuyvre,  cyre,  tarre,  arpoys,  masts, 
claphout,  cervoises,  chair,  laines  dont  l'on  fait  le  feutre  et  pluiseurs 
aultres  belles  et  prouflStables  denrées. 

Item,  et  les  deniers  procedans  de  la  vente  dicelle  denrées  avecq 
pluiseurs  aultres  grandes  sommes,  employent  lesdiz  Oosterlins  en 
lâchât  de  diverses  marchandises. 

Premiers,  lesdiz  Oosterlins  achatent  grant  foison  et  quantité  de 
harrencq  cacque,  et  par  especial  celluy  dont  les  marchans  de 
pardecha  sceuent  le  moins  avoir  widenge  et  expédition,  comme 
avant  et  arrière  pesche. 

Item,  la  négociation  dudit  harencq  cacque  est  une  des  principales, 
surquoy  sentretiennent  pluiseurs  villes  gisans  sur  la  mer,  et  dont 
Monseigneur  proufRte  grandement  en  son  droit  et  domaine  de 
Sheeren  ghelt. 

Item,  daultrepart,  les  Oosterlins  sont  cause  de  la  résidence  de  la 
nation  dEspaigne  en  la  ville  de  Bruges,  et  sans  lesquelz  iceulx 
Espaignars  ne  se  scauroient  entretenir  ne  demeurer  oudit  pays  de 
Flandres;  la  raison  se  est,  veu  que  les  Espaingnars  se  fondent  et 
entretiennent  principalement  sur  la  négociation  et  vente  de  leurs 
fruits  et  leynes. 

Quant  au  fruyt,  lesdiz  Oosterlins  sont  les  principaulx  qui 
deschargent  lEspaingnart  de  sondit  fruyt,  lachatent  et  envoyent  en 
grant  habondance  en  leur  pays. 

Et  quant  aux  leynes  ;  il  est  vrîiy  et  notoire  que  iceulx  Oosterlins 
ont  fait  certain  traittie  et  convention  avecq  la  pluspart  des  inha- 
bitans  des  villes  de  Dendremonde,  Alost,  Poperingho,  Menin, 
Wervicq  et  aultres  passaiges,  et  lesquelz  manans  desJiz  lieux  se 
sont  obligiez  que  tous  les  draps  quilz  font  et  drapent  de  leyne 
dEspaigne  doibvent  estre  livrez  ausdiz  Oosterlins  en  les  payant 
comptant,  comme  ilz  font  ;  laquelle  convention  cause  lentretenement 
desdiz  villes,  lieux  et  de  la  pluspart  des^  manans  diceulx. 

Au  moyen  de  quoy  et  des  aultres  marchandises  et  prouflSts  que 

27 


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—  418  — 

ladicte  nation  dOosterlins  a  fait  et  journollement  fait  au  pays  et 
inhabitans  de  Flandres,  et  aussi  pour  lesdiz  entretenir  et  faire 
fréquenter  ledit  pays,  les  nobles  prédécesseurs  de  nostre  tres- 
redoubte  seigneur,  contes  et  contesses  dé  Flandres,  leur  ont  donne 
pluiseurs  beaulx  previleges,  franchises  et  libertez. 

Contenant  entre  aultres  points  et  articles  :  que  en  matière  de 
delict  ou  mesuz  commis  par  aucun  de  ladicte  nation,  nul  ne  seroit 
poursuyvable  ne  pugnissabic  fors  cellui  ou  ceulx  qui  auroicnt  commis 
icellui  delict. 

Samblablement  en  matière  civile  ou  pécuniaire  :  que  nul  desdiz 
Oosterlins  seroit  arrestable  en  corps  ne  en  biens,  que  celluy  qui 
auroit  contracte  la  debte  ou  le  plesge  pour  luy. 

Item,  et  si  seroit  le  poursuyvant  tenu  les  attraire  pardevant  juge 
ordinaire  ou  pays  de  Flandres. 

Item,  et  pour  lesdiz  privilèges  et  les  points  contenuz  en  iceulx 
entretenir  et  faire  entretenir  inviolablement,  lesdiz  nobles  prédé- 
cesseurs de  Monseigneur  ont  ordonne  ausdiz  trois  membres,  assavoir 
Gand,  Bruges  et  Ypres,  de  ballier  leur  obligation  a  ladite  nation, 
que  touttes  et  quantesfois  que  aucun  contrevenist  ausdiz  previleges, 
que  iceulx  membres  seroient  tenuz  garandir  lesdiz  Oosterlins  de 
tous  dommaiges  et  interestz  et  poursuyvre  les  causes  et  questions 
a  leurs  despens  pardevant  juge  ordinaire. 

Or  est  il,  que  puys  huyt  jours  encha  Estienne  Doublet,  huissier 
d^armes,  en  vertu  de  certaines  lettres  patentes  contraires  ausdiz 
previleges,  arrestaou  Zwin  et  havene  de  lEscluse  aucuns  Oosterlins, 
leurs  biens  et  navieres  en  nombre  de  six,  a  cause,  comme  lesdiz 
lettres  contiennent,  que  aucunes  navieres  de  Hambourg  auroient 
prins  sur  la  coste  et  stroom  de  Flandres  une  scutc  chargée  dartil- 
lerie,  harnas,  habillemens  de  guerres,  et  aussi  de  marchandise  de 
poivre  et  diverses  auttres  choses,  en  valeur  de  ij"  livres  groz  ou 
environ. 

Et  pour  ce  que  lesdiz  marchans  Oosterlins  arrestez  nont  este 
presens  a  ladicte  prinse  et  qu'ilz  ignorent  dicelle,  ilz  et  les  aultres 
résidons  en  la  ville  de  Bruges  ont  requiz  ausdiz  remonstrans, 
que,  ensuivant  leursdiz  previleges  et  obligations,  ilz  feissent  délivrer 
et  deschargier  icellui  arrest  a  leurs  dospens,  protestans,  que  se  par 
faulte  de  ladicte  délivrance  aucun  doramaige  ou  interest  leur 
en  advenoit,   le  tout  recouvrer  sur  lesdiz  remonstrans;  et  ainsi 


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—  419  — 

sipparent  evidamment,  que  ladicte  exécution  et  arrest  redonderoit 
^u  grief  et  préjudice  des  remonstrans  et  non  desdiz  Oosterlins. 

Ce  considère  meismement,  que  ledit  arrest  a  este  fait  contre  la 

teneur  desdiz  previleges  icy  attachez,  veu  que  les  arrestez  n'ont 

este   presens  a  la  prinse  de  ladicte  scute.  Aussi  que  par  faulte  de 

Tentretenement  desdiz  previleges,  lesdiz  Oosterlins  se  retireront 

et  absenteront  du  pays  de  Flandres,  au  grief  irréparable  de  nostre 

très  redoubte  seigneur,  ruyne  et  destruction  de  sondit  pays.  Et  pour  ' 

préserver  les  remonstrans  de  tous  dommaige  et  interestz,  il  plaise 

a   nostre  très   redoubtee    Dame,  entretenir  lesdiz    de    la  hanze 

d^Âlemagne  en   leursdîz    previleges,    franchises    et    libertez;    et 

ensuivant  ce,  incontinient  et  sans  delay,  faire  deschargier  et  délivrer 

lesdiz  Oosterlins,  leurs  biens  et  navires  dudit  arrest,  sans  frais 

ou   despens,    saulf  se    aucuns    leur  veullent    demander  quelque 

chose,  qu'ilz  le  facent  pardevant  juge  ordinaire  oudit  pays,  si  ferez 

bien... 

En  marge  est  écrite  la  réponse  de  la  part  de  la  Gou- 
vernante, comme  suit  : 

Madame  ayant  veu  ceste  requeste,  ensemble  les  copies  de  pre- 
vileges et  autres  enseignemens  y  attachiez,  avecq  aussi  les  lettres 
patentes  en  vertu  desquelles  larrest  y  mentionne  a  este  fait,  a 
ordonne  et  ordonne  :  que  lettres  patentes  seront  expédiées,  par 
lesquelles  sera  mande  au  premier  huissier  sur  ce  requis,  adjourner 
Jeromme  Friscobaldi,  et  autres  adommaigez  interresse  a  comparoir 
a  certaiû  et  compétent  jour  pardevant  les  président  et  gens  du 
grant  conseil  a  Malines,  pour  veoir  dire  et  déclarer  ledit  arrest 
nul  et  de  valeur  et  pour  tel-  estre  rais  a  néant.  Et  que  en   baillant 
par  les  supplians  ou  ceulx  de  Ambourg  es  mains  de  Ihuissier  exé- 
cuteur desdiz  lettres    caution    subgette   jusques    a  la  somme  de 
ij™ livres  groz,  dester  a  droit  etfurnir  le  jugie  oudit  grant  Conseil, 
la  main  mise  aux  biens  et  navires  desdiz  de  Hambourg  sera  levée 
et  ostee.  Ou  en  baillant  par  eulx  la  caution  de  dester  a  droit  et 
furnir  le  jugie  jusques  a  la  somme  susdicte,   madicte  Dame  sera 
contente   de  commettre  ceulx   du   conseil  en  Flandres,  pour  in- 
struire ladicte  cause  et  matière  jusques  en  diffinitive  exclusivement. 
Et  après  icelle  mise  en  estât  dejugier  en  advertir  Madame,  pour 
par  ladvis  du  conseil  eslans  lez  elle,  le  faire  décider  et  déterminer 


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—  420  — 

par  ceulx  quelle  commectra  a 'la  décision  la  et  ainsi  qu'il  appar- 
tiendra par  raison. 

Ainsi  ordonne  par  madicte    Dame,  en  conseil  à  Bruxelles,  le 
xx!!!** jour  d'aoust  XV*^  XII. 

Vebdeeue. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges.  Liasse  des  Oosterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d^histoire, 
4'  série,  t.  VII,  n.  1. 


1404.  —  1512,  31  Août. 

Ampliation  de  rinstruction  donnée  le  13  Août  précédent 
aux  députés  de  Bruges. 

Laste  ende  instructie  omme  dheere  Loys  van  Doorne,  Gillis 
vanden  Vlamyncpoorte  scepenen  ende  Anthone  Sucket  greffier, 
ghedeputeirde  vander  stede  van  Brugghe  als  een  vanden  vier  leden 
slands  uptstuk  ende  arresten  onlancx  gbedaen  by  Estienne  Doublet, 
huissier  d'armes,  up  de  persoonen  scepen  ende  goedinghen  van 
zekere  oosterlingben  in  tzwin  ter  Sluus,  directelic  contrarie  ende 
in  prejudicie  vanden  privillegen  der  natie  vander  duudscber 
hanzen  gheseit  aldermannen  byden  edelen  voorders  ons  gheducbts 
heeren  ghegheven,  by  den  coninck  van  Vrankrycke  gbeconfir- 
meirt.  Ende  byden  leden  slands  beloofc  ende  verbonden  te  doen 
onderhoudene  by  last  ende  bevele  vanden  prince  ;  den  zelven 
ghecomraiteerden  ghegheven  den  xxvnj  in  ougst  XV'XII. 

Alvooren  dat  de  voorseide  ghedeputeirde  reizen  zullen  naer 
Ghend  ter  dachvaert  ghestelt  ter  communicatie  vanden  voorseiden 
vier  leden  op  dontslach  ende  vervolch  van  scaden  ende  jnterestcn 
vanden  voorseiden  onduechdelicken  arresten,  ende  aldaer  met 
den  anderen  drie  leden  ofte  ghecommiteirde  te  tredene  in 
communicatie. 

Item,  dat  de  zelve  ghecommiteirde  ondervraecht  wesende  van 
dauys  van  die  van  Brugghe,  zullen  verclaersen  dat  zulc  wesende 
als  hier  naer  volcht,  behouden  altyts  beteren  opinion  van  den 
anderen  drie  leden  ;  te  wetene  dat  gheconcidereirt  de  groote 
onverwinnelicke  ende  inextimable  scade  die  de  prince  als  grave 


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—  421  — 

aa  Vlaendreu  metgaders  tgheheele  laut  ende  graefscip  hebben 
ydea  ende  dooghen  zoude  moeton  indien  den  voorseiden  ooster- 
inghen  heurlieden  previllegen  niet  gheheel  ende  al  onderhouden 
^a  waeren,  al  in  tlanghe  ghespecifieirt  ende  verclaerst  in  zckere 
indere  instructie  onlancx  leden  ghegheven  ende  ghemaect  op 
^helyc  arrest,  dat  pretendeirde  te  doene  hier  inde  stede  als 
2ommissaris  de  deken  van  Besanchon  Karondelet  ende  zeere 
sortelinghe  op  tvoorzeide  arrest  by  supplicatien  anderwaers 
ververscht  ende  onser  gheduchter  vrauwe  te  kennen  ghegheven. 

Ten  anderen,  ghemerct  tgenerael  interest  vander  jurisdictie 
ende  onderhout  vande  ordinaire  ende  goedo  justicie  van  desen 
lande. 

Ten  derden,  tverbant  ende  bezeghelthede  vanden  leden  voorselt 
op  donderhoud  vanden  previlegen  vanden  oosterlinghen. 

Ende  ten  vierden,  dat  onsen  prince  alnoch  onder  zynejaren  es, 
den  welcken  de  leden  gehouden  zyn  ende  ghesworen  hebben  goet 
ende  ghetrauwich  te  zyne,  ende  zyne  welvaert  eerc  ende  prouflSt 
noch  van  zynder  gravelichheit  te  laten  verrai nderene. 

Hier  toe  ghcvoucht  de  voorgacnde  obeyssancen,  costen  ende 
groote  dilligencien  thove  ghedaen  orame  tvoorseide  ontslach. 

So  es  davis  ende  goetdyncken  van  die  van  Rrugghe  dat  de  vier 

leden  in  suffisantcn  ghctale  ander  warven  compareren  zuUen  ende 

reizen  by  mer  vrauwen,  huer  ander  waerven  in  aider  mogelicke 

oedmoedicheden  te  kennen  ghevende  de  bcgonste  extraordinaire 

procédure  ende  incivile  provisie  in  tzwin  ter  exécution  gheleit, 

metgaders  den  voorseiden  inconvenienten,   scaden  ende  intresten 

onsen  gheduchten  heere  in  zyne  gravelicheit  van  Vlaenderen,  ende 

den  gheheelen  lande  te  commene  ;  daer  toe  ghevoucht  dinbrake 

ende  consequentie  op  de  kennesse  ende  jurisdictie  van  elcke  wet 

in  tzyne  ;  de  voorscreven  previllegen,  ons  verbant,  de  onbejaer- 

thede  van  onsen  prince,  dat  men  zyn  onverwinnelicke  scade  doet  ; 

ende  den  vassalen,  als  mynen  heer  van  Berghen    ende  Bevren 

toejaecht  de  welvaert  die    men  den    ondersaten  vanden    prince 

neimt.  Biddende    ende  suppliereude  met  aide   reverentien  ende 

oedmoedicheit  als  boven,  dat  mer  gheduchter  vrauwe  ghelieve  de 

voorscreven  causen  ende  redenen  wel  te  weghene,  ende  de  voor- 

seide  arreesten  gheheelick  ende  al  te  ontslane,  overghevende  van 

nieux  de  supplicatie  onlancx  op  tselve  stuk  overghegeven,  daer  toe 


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—  422  — 

noch  adjousterende  dat  met  goeder  causen  anders  de  Oosterlinghea 
op  de  cooplieden  ende  den  goedinghen  van  Vlaendren  ter  zee 
heurlieder  bescaethede  te  viervoute  vereecken  ende  verhalea 
zoudeu,  alsulcke  scade  ende  interesten  als  zy  pretendeiren  zouden 
dat  hemlieden  ghedaen  waere  byden  voorseiden  notoiren  ondeuch- 
delicken  ende  incivilen  arreste,  impetratie  ende  concessie  ;  ooc 
daer  toe  ghevoucht  tverlies  vanden  harinck  vander  voorvanck  ; 
ende  te  biddene  omme  expeditie,  want  anderssins  men  in  Oostlant 
niet  varen  en  zonden  moghcn. 

Item,  hieroppe  te  hoorene  ende  verstane  de  goede  gheliefte  Tan 
me  vrauwe. 

Item,  indien  het  gheaccordeirt  wert  het  zy  int  goede. 

Daer  niet,  dat  alsdan  vertoocht  zy,  dat  ghenomen  dat  men 
darresten  emmers  met  intereste  ende  verliese  van  tyde  ende  goede 
met  processe  wilt  ghedecideirt  zien,  dat  gheordoneirt  werde  den 
inportunen  poursuivanten  ende  inpetranten  datse  commen  hier 
arrest  veranderen  ordinairlic  ter  Muden  voor  twaterrecht,  aldaer 
den  beletters  zeker  doende  van  te  rechte  te  stane  ende  tghewysde 
te  betalene,  ende  de  belette  zeker  vander  weerde  vanden  ghearres- 
teirden  goedinghen  indien  zylioden  lite  pendente  ghebruucken 
willen  van  heurlieder  goedinghen. 

Noch  indien  dit  gheconsenteirt  ende  gheaccepteirt  wert,  so  zal 
men  wederkerende,  hebbende  daer  of  acte  ;  ende  dan  van  nieux 
delibereren,  gheroupen  doosterlinghen  op  de  proceduren  ende 
ontslach  vanden  goede  ende  persoonen. 

Ende  indien,  dat  God  niet  en  wilde,  den  ghedeputeirden  dcen 
ende  dander  ontseit  werde,  zo  dynct  die  vnn  Brugghe  goet  dat 
men  doe  twee  protesten  inde  presencie  van  mer  gheduchier 
vrauwen  ende  hueren  raet. 

Deerste  zal  zyn,  dat  ghemerct  dat  aile  de  voorgaende  vervoighen 
moeyten  oboyssancen  requesten  ende  costen,  omme  trecht  ende 
proffit  vanden  prince  ende  zynen  lande  ghedaen  niet  profitereu 
en  moghen,  ende  dat  zondcr  twivele  de  scaden,  dangieren  ende 
interesten  boven  ghemeucionneirt  volghen  zuUen  moeten  inde 
onbejaertheit  van  onsen  gheduchten  heer  ende  natuerlicken  prince  ; 
ende  dat  hy  tzyoen  jare  ghecommen  zynde,  dat  zoude  moghen 
inculperen  den  vier  leden  slauds,  als  den  ghuenen  te  wiens  laste 
dat  tdoen  ondcrhouden  vanden  voorseide  privillegien  toebehoort, 


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—  423  — 

ende  staet  dat  zyliedeu  jegUeas  hem  ghehoudcu  zuUoq  wcsco  over 
gheexcuseirt  ;  ende*  dat  alsdau  onso  prince  ende  zyne  gravelycheit 
gheheel  staen  heurlieder  scaden  ende  interesten  te  verhalene  anden 
gbuenen  ende  heurlieder  goediughen  die  men  bevinden  zal  hier  of 
cause  ende  belettcrs  ghezyn  hebbeude. 

Ten  tweesten,  dat  zylieden  zullen  protesteren,  ghemerct  de 
voorseide  dilligeacie,  supplicatic  ende  denegatie,  hcurlieden  recht 
by  justicien  te  doen  onderhoudene  ende  vervolghene  elders  ende 
anders  also  den  lande  uaer  rechte  wel  gheoorlooft  es  ende  also  de 
leden  te  rade  vinden  zullen,  also  wel  op  tprincipal  als  op 
dintresten,  ende  jeghens  do  ghuene  dit  behooren  zal. 

Indien  dit  avis  ofbe  aiden  byden  leden  ghesloten  wert,  dat  te 
gaen  ende  helpen  vervolghene  thove  met  den  anderen  ghedepu- 
teorden  ;  ende  indien  het  nood  wert,  zulc  slot  als  by  den  vier 
leden  ghenomen  zal  zyn,  al  in  een  instructio  te  stellene  ende  over 
te  zendcne,  omme  by  elcken  collegie  van  de  vier  leden  te  doen 
teeckenen  ter  ontlastinghe  vande  ghuenen  die  ghedeputeirt  zullen 
wescn. 

Item,  dat  de  voorseide  ghedeputcirde  van  Brugghe  g(\en  by 
myne  heeren  vanden  rade  in  Vlaenderen  eude  naer  recommandatie 
bidden  omme  expeditie  ende  wysdom  op  tproces  staende  in  rechte 
tusschen  die  van  Brugghe  over  een  zyde  ende  die  vanden  Vryen 
over  andere,  ter  cause  vande  assisen  by  die  vanden  Vryen 
ghepretendeirt  up  de  poorters  van  Brugghe. 

Dese  instructîe  was  ghelesen  int  collegie  van  scepenen 
van  Brugghe  eude  metten  iuhoudene  van  dien  den  boven- 
ghenoomden  ghedeputeirden  ghelast  te  volcommen  in 
zulken  voormen  als  die  verclaerst  in  allen  den  pointen 
daer  in  begrepen.  Actum  laetste  ougst  XV*'  XII,  my 
présent  die  daer  mede  ghelast  was  te  teekenen. 

Leene. 

Arch.  de  fa  ville  de  Bruges.  Liasse  des  Osterlins,  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  ro^ile  d^ histoire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


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—  424  — 
1405.  —  1512,  11  Septembre. 

Aultre  requeste  et  remonstrance  pour  la  présence  des 
navires  des  Osterlins  à  l'Éscluse. 

Madame, 

Remonstrent  (*)  eu  toute  humilité  les  eschevîns  des  deux  bancs 
et  les  deux  doyens  de  la  ville  de  Ghandt  ;  burchmaistres,  avoue, 
eschevins  et  consaulx  des  villes  de  Bruges,  Ypre  et  du  terroir  du 
Franc^  ou  nom  et  comme  representans  les  quatre  membres  du  pays 
et  conte  de  Flandres,  les  pointz  et  articles  qui  sensuivent  : 

Premièrement,  comme  lesdiz  membres  vous  ont  puis  naguerres 
par  leurs  députez  fait  certaine  remonstrance,  complaincte  et 
requeste,  tant  de  bouche  que  par  supplication  en  escript,  garnie 
de  leurs  previleges  icy  atachez,  afin  davoir  este  et  levé  tel  quel 
arrest  ou  empeschement  que  a  este  mis  sur  certains  marchans 
Oosterlincx  et  leurs  navieres  au  Zwyn  de  lEscluse,  contre  leurs 
previleges,  promesses  et  obligation,  tant  des  prédécesseurs  de 
Monseigneur  que  desdiz  membres,  et  contre  le  bien  et  prospérité 
de  rentier  pays  de  Flandres,  pour  les  causes,  raisons  et  moyens 
lors  plus  applain  alléguez  et  mentionnez  en  ladicte  supplication, 
sans  que  pour  lors  lesdiz  députez  sceurent  obtenir  en  leurdicte 
supplication  conforme  toutesfoiz  aux  droitz  previleges  et  costumes 
y  mentionnes,  dont  il  vous  apparoit  in  prompiis. 

Item,  et  pour  ce  que  lesdiz  remonstrans  ont  a  leur  advenement 
en  loy  este  contrainctz  de  promectre  et  jurer  de  entretenir  et  faire 
entretenir  les  droiz,  previleges  et  costumes  du  pays  et  conte  de 
Flandres,  et  que  leurs  prédécesseurs  en  loy  ont  expressément  a  la 
requeste  des  prédécesseurs  de  Monseigneur,  et  avecque  eulx  soubz 
leurs  seaulx,  promis  tenir  et  garder  ausdiz  marchans  Oosterlyncx 
de  povoir  franchement  venir  et  practycker  en  Flandre,  iceulx 
remonstrans  nont  peu  croyre,  ne  scavent  entendre,  que  vostre 
noble  intention  leur  eust  refuse  ladicte  requeste,  et  plus  que  civile 

(1)  Il  existe  au  dossier  un  projet  de  minute  de  cette  pièce;  on  trouvera  en  note 
les  variantes,  ou  plutôt  les  omissions,  puisque  le  présent  original,  qui  porte 
Tapostille  de  la  Gouvernante,  Marguerite  de  Savoie,  a  retranché  plusieurs 
passages. 


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—  425  — 

)visîon  par  icelle  requise,  si  avant  que  leurs  députez  eussent 
b  diligence,  tel  que  le  cas  requiert.  Mesmement  considérant  le 
ïii,  paix  et  amour  qui  peut  demeurer  par  laccord  de  leurdicte 
liieste  au  prouffyt  de  mondit  seigneur  et  sondit  pays  de  Flandres, 
isapplain  mentionne  en  leurdicte  supplication. 
Item,  parquoy  lesdiz  membres  ont  de  rechief  ordonne  aux  grans 
spens  du  pays,  leurs  députez  pour  eulx  trouver  vers  vostre  grâce 
ier  et  requerre  en  toute  humilité,  que  vostre  noble  plaisir  soit 
endre  bon  regard  ausdis  raisons,  tenir  et  faire  tenir  lesdiz 
monstrans,  ou  nom  que  dessus,  esdiz  droitz,  previleges  et  costu- 
es  en  ensuivant  les  promesses  des  prédécesseurs  de  Monseigneur, 
i  de  la  vostre,  en  recevant  le  pays  de  Flandres  ou  nom  de  mondit 
jigneur,  le  tout  aux  fins  et  conclusions  mentionnées  en  leurdicte 
îqueste,  dont  cy  après  serafaicte  resumption. 
Item,  a  la  justiffication  desquelles  plusample  ostention  du  grant 
)rt  que  on  fait  evidamment  ausdiz  remonstrans,  fait  bien  clere- 
lent  ce  présumer,  et  vostre  grâce  peut  bien  estre  advertie, 
lesmement  tout  vostre  conseil  sect  bien,  que  Jherome  Friscobaldi, 
t  ses  adhérons  sont  este  les  importuns  subreptyfz  et  obreptyfz 
olliciteurs  de  lincivile  provision,  en  vertu  de  laquelle  larrest 
est  mis,  dont  a  présent  est  question,  cherchans  leur  singulier 
)rouffyt  contre  tout  droit  et  raison,  on  préjudice  du  bien  publicke, 
lommaige  et  interest  de  Monseigneur  et  sondit  pays. 

Item,  pour  lesquelz  particuliers  nest  loysible  enfraindre  la 
urisdiction  et  justice  ordinaire  de  la  conte  de  Flandres,  ains  est  et 
ioist  estre  le  droit  esgallement  observe  en  train  ordinaire,  tant 
pour  lun  que  pour  lautre. 

Item,  ledit  Jherome  prétend  dun  dommaige  et  interest  particu- 
lier, et  les  supplians  pourchassent  deviter  ung  interest  et  perte 
inestimable  de  luniversite  et  faire  le  prouffit  dun  bien  publicke  ; 
lequel  dommaige  se  peut  éviter  et  lavaintaige  commun  estre  fait 
sans  diminution  du  droit  de  Friscobaldi  ou  autres  ;  mais  ou 
contraire  son  propos  ny  peut  estre  affecte  sans  préjudice  de 
Monseigneur  et  de  sondit  pays  de  Flandres,  portant  en  dommaige 
mille  deniers  pour  ung. 

Item,  pour  ce  demonstrer  plusapplain,  entant  que  les  arrestz  ne 
soient  délivrez  avecq  leurs  biens,  les  marchans  Oosterlyncx  nose- 
ront  plus  venir  ne  converser  en  Flandres  pour  crainte  de  samblable 


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—  426  — 

arrest  ;  et  que  par  ce  le  pays  de  Flandres  tombera  en  discontinua- 
tion de  leutrecours  de  marchandise. 

Item,  dautre  part  lesdiz  Oosterlyncx  par  faulte  de  non  avoir 
este  défend  uz  et  entretenuz  en  leurs  franchises  par  lesdiz  remons- 
trans,  prenderont,  arresteront  et  pilleront  sur  la  mer  et  ailleurs 
tous  les  biens,  marchandises  et  inhabitans  de  Flandres  pour 
recouvrement  do  leur  perte,  et  a  leur  propre  extimation  de  mille 
deniers  peut  estre  pour  ung  (*). 

Item,  fait  aussi  bien  a  considérer,  que  par  le  dommaige  et 
interest  quon  fait  audit  pays  de  Flandres,  on  attribue  et  chasse 
le  gain,  prouflfyt,  hantise  et  lentrecours  de  marchandise  aux  autres 
villes  et  pays,  et  mesmes  a  celles  qui  appartiennent  aux  vas- 
saulx  seigneurs,  sicomme  aux  villes  de  Berghes,  a  la  Vere  et 
ailleurs. 

Item,  et  peult  on  véhémentement  présumer  ledit  arrest  avoir 
este  practycke  et  fait  a  propoost  et  de  fait  advise  pour  adommagier 
la  terre  subgecte  et  pays  de  Flandres,  nucment  et  en  première 
instance  appartenant  a  Monseigneur  nostre  prince  naturel,  et 
avancher  et  acroistre  lesdiz  autres  villes  et  seigneuries  (*)  ;  car  en 
approbation  do  ce,  les  trois  navieres  arrestees  et  mesmement 
celles  qui  viennent  de  desoubz  la  jurisdiction  de  Ambourg  se  sont 
venuz  descharger  en  Zeelande  a  la  Vere,  ou  ils  ont  este  loogue- 

(')  Omis  :  «£t  seroit  ainsi  Friscobaldi  satisfait  contre  droit  et  raison  de  ceulx 
qui  ne  luy  ont  fait  nul  grief  ne  prinse,  et  contre  leur  previlege.  Et  finableinent 
le  comparreroient  les  subgectz  de  Flandres  ausquelz  on  prendroit  sans  raison 
mille  pour  ung  ;  tellement  que  les  Oosterlins,  sur  lesquelz  vivent  et  se  maintiennent 
.en  Flandres  dix  mille  personnes  meismes  adommagerotent  icelle  conte  ou  double  ; 
et  tout  pour  favoriser  personnes  particulières  contre  les  droitz  et  obligations 
dessusdiz.  » 

(')  Omis  :  «  Car  cest  chose  notoire  que  les  hanses  ou  Weinsche  sieden  ont  Imit 
ordonnance  et  décret,  que  tous  venans  dOostlande  au  pays  de  par  decha  arri- 
veroient  audit  Zwyn  de  lEscIuse  et  audit  pays  de  Flandres,  sur  très  grosses 
peines,  a  eulx  meismes  interdites.  Par  lefiect  de  laquelle  ordonnance  les  suppliants 
avoient  arreste  espoir  que  lentrecours  de  marchandise  se  fust  amplement 
augmente,  comme  il  eust,  a  considération  de  la  concatenacion  des  nations, 
et  que  lune  nation  et  lun  marchant  tiere  lautre. 

Item,  laquelle  ordonnance  samble  au  grant  interest  de  ladicte  povre  conte  on  a 
estudie  de  rompre,  pensans  que  se  on  peut  tourbler  ladicte  nation  et  garbouUer 
audit  Zwin, ilz  changeront  lordonnance  et  contiueront  la  visitacion  des  villes 
des  vassaulz,  ou  que  jusques  a  maintenant  ilz  ont  este  effrancis  et  deffendai 
envers  et  contre  tous,  comme  encoires  on  leur  présente,  ainsi  que  les  suppltans 
entendent.  » 


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—  427  — 

ment,  sans  ce  que  on  leur  a  fait  aucun  empeschement  (')  ;  mais 
sitost  que  on  les  a  apperceu  estre  en  Flandres,  ilz  ont  este, 
comme  esprez  incontinent  arrestez  ;  combien  toutesfoix  quil  doit 
estre  a  ung  chacun  marchant  loisible  de  aller  ou  son  plaisir  porte. 

Item,  et  pour  pallier  lexecution,  furent  arrestez  aucuns  autres 
navieres,  non  estans  de  la  ville  et  subjection  de  Hambourg  ;  parquoy 
on  peut  bien  présumer  ce  qui  en  est. 

Item,  scavent  aussi  bien  les  remontrans,  que  bien  est  venu  a  la 
congnoissauce,  tant  de  Madame,  que  de  Friscobaldi,  que  semblables 
arrestz  ont  este  practyckes  sur  les  Oosterlyncx  en  Eugleterre,  et 
que  le  roy  de  ce  adverty,  veuillant  préférer  le  prouflfyt  commun, 
pour  éviter  samblable  dommaige  et  intercst  en  son  royaulme,  il  a 
de  sa  puissance,  haulteur  et  voulente  eslargiz  lesdiz  arrest  (*), 

Item,  grande  considération  doit  aussy  bien  estre  prinse,  que  se 
ledit  arrest  ne  soit  hâtivement  et  a  diligence  este  et  levé,  pluisieurs 
et  les  principaulx  marchans  de  Flandres  auront  et  souffrent 
dommaige  inestimable  ;  le  povre  commun  populaire  sans  nombre, 
maronniers,  maistres,  varletz  et  stiermans  seront  gastez,  perduz  et 
destruictz,  parce  que  les  Oosterlyncx  sont  ceulx  qui  deschargent 
le  flameng  du  herrencq  de  ta  première  prinse,  dont  maintenant  est 
la  saison,  qui  vault  ung  grant  avoir  inestimable  ;  et  que  pis  est,  la 
despence  sera  faicte  pour  riens,  et  tout  ce  qu'ilz  devroient 
recevoir  perdu  ;  le  tout  au  dommaige  inestimable  de  Monseigneur 
et  de  tous  ses  subjectz  (*). 


(*)  Omis  :  «Mais  pour  ce  que  par  eulx  cuider  deffendre  allencontre  dudit  edict, 
et  vcullians  quasi  satisfaire  a  icelle,  ilz  se  deliroient  dudit  Vere  a  naviere  wyde  a 
l£scluse  pour  illecq  charger  harencq  de  lavant  pesche  ;  et  incontiDent  comme 
esprez  furent  ratains  sur  la  keure  et  arrestez  audit  Zwin.n 

(■)  Omis  :  «  Item,  et  croyent  les  supplians  que  se  ceulx  qui  se  dient  adommagiez 
Youldront  envoyer  au  lieu  de  Oambourgh  a  bonnes  certiffications,  on  le  renderoit 
le  tout  en  espèce. 

Par  quoy  peut  sambler  que  ceulx  qui  se  dient  adommagiez,  vouldroient  plustost 
estre  paye  a  la  charge  desdis  supplians  a  quatre  fois  plus  que  leur  marchandise  ne 
vault,  que  de  ravoir  leurs  biens  sans  interest  daultruy. 

Item,  fait  aussi  singulièrement  a  noter  que  de  jour  a  aultre  les  povres  marchans 
et  inhabitans  de  Flandres,  sont  depossessez  et  spoliez  de  leurs  navieres  et  mar- 
chandises des  Ënglois,  soubz  couleur  que  sans  cause  ilz  veullent  mestre  en  doubte 
si  telz  navieres  ou  biens  appartenissent  aux  Franchois,  ce  que  on  ny  peult 
recouvrer  bien  souvent  ;  et  quant  quelque  se  recouvre,  cest  il  a  telle  perte  de 
taraps  et  fraiz,  que  tout  se  tourne  au  grant  dommaige  des  marchans  ilamengs  ;  et 
toutesfois  Madame  ne  vcult  consentir  que  contre  arrestz  se  facent,  combien  ce 
scroit  chose  plus  apparente  que  le  cas  subject.  » 

(')  Ici  se  termine  la  minute. 


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—  428  — 

Item,  et  parquoy  doncques  appert  clerement  du  prouffit  qui  est 
et  peut  demeurer  par  lentretenement  desdiz  Oosterlyncx  eu  leurs 
droitz.  Et  quil  samble  bien,  en  parlant  en  révérence,  que  la 
commission  dudit  arrest  a  este  obtenue  surrepticement  et  obrepti- 
ceœent  et  en  circonvenant  Monseigneur  et  vous,  par  aucuns 
cherchans  leur  singulier  prouffit  contre  tout  droit  et  raison,  et  au 
préjudice,  non  pas  seulement  du  bien  publicke,  dommaîge  et 
interest  de  Monseigneur  nostre  sire  et  prince  naturel  en  son  eage 
de  mineute,  mais  aussy  a  linfraction  de  la  justice  ordinaire  audit 
pays  de  Flandres. 

Item,  car  notoirement  tant  de  droit  universel,  que  par  les  droitz, 
previleges  et  costumes  de  la  conte  de  Flandres,  la  première 
congnoissance  de  tous  cas  appartient  aux  juges  ordinaires  du  pays 
de  Flandres,  soubz  lesquelz  telz  cas  adviennent,  et  ne  font  les 
jurisdictions  des  membres  ou  dautres  bonnes  villes  et  lieux  qui 
sont  tous  ordinaires  ;  ausquelz  le  prince  par  volonté  et  auctorite 
bien  ordonnée,  ne  peut  ou  ne  doit  ester,  ne  devers  luy  retenir  telz 
congnoissances  en  première  instance,  a  comparoir  a  lencontre  de 
la  jurisdiction  des  juges  nuement  commis  par  le  prince,  qui  nont 
que  puissance  délègue. 

Item,  et  pourtant  pose  que  pour  avoir  fait  ledit  arrest,  il  y 
auroit  quelque  couleur  et  cause  prétendue  ou  a  prétendre  par 
ledit  Friscobaldi  ou  autres,  la  grâce  de  vous,  ma  très  redoubteo 
Dame,  doit  selon  terme  de  justice,  permectro  et  laissier  la 
congnoissance  dudit  arrest  pardevant  le  juge,  sous  lequel  larrcst 
a  este  fait  en  ensuivant  lesdiz  droitz,  previleges  et  costumes  a  ung 
chacun  notoire.  Et  que  tous  les  prédécesseurs  de  Monseigneur, 
pour  eulx  et  pour  leurs  hoyrs,  ont  promis  dentretenir  et  garder 
les  droitz  et  previleges  tant  du  pays  de  Flandres,  que  desdiz 
Oosterlyncx.  En  quoy  ils  se  sont  jusques  en  leur  trespas  bien 
employez. 

Au  moyen  de  quoy,  joinct  que  vous,  ma  très  redoubtee  Dame, 
en  recevant  le  pays  de  Flandres  ou  nom  de  mondit  seigneur,  avez 
samblablement  promiz  lentretenir  en  ses  droitz,  previleges  et 
costumes,  lesdiz  remonstrans  vous  supplient  en  toute  humilité, 
que  autresfoix  ont  fait,  que  vostre  plaisir  soit  lever  ou  faire  ester 
et  lever  les  arrestz  ou  arrest  dont  a  présent  est  question  inconti- 
nent et  sans  delay  ;  sauf  audit  Friscobaldi  ou  autres  qui  se  voul- 


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—  429  — 

droat  compter  desdis  Oosterlyncx  ou  dautres  marchans  leur 
action  et  poursuite  dicelle  pardevant  le  juge  du  lieu  ou  larrest  sest 
tait.  Eu  quoy,  Madame,  ne  ferez  que  raison,  équité  et  justice. 

Toutes  lesquelles  remonstrances  avec  leurs  requestes  lesdiz 
membres  vous  font  et  en  advertissent  vostre  grâce  pour  le  bien 
de  Monseigneur,  sou  pays  et  de  ses  subjectz  de  Flandres,  a  cause, 
premièrement,  quilz  sont  expressément  obligiez  a  deffendre  lesdiz 
Oosterlyncx  en  leursdiz  droitz,  et  de  ce  advertir  Mouseigneur, 
selon  les  previleges  a  eulx  donnez  par  ses  prédécesseurs,  qui  ont 
promis  tenir  et  faire  tenir  avecques  eulx  lesdiz  Oosterlyncx  en 
leursdiz  droitz.  Dautrepart  a  cause  et  pour  la  descharge  de  leur 
conscience  et  serment  quilz  ont  fait  en  la  présence  de  leur 
commun,  pour  la  conservation  des  droitz  et  previleges  du  pays  de 
Flandres,  et  pour  lentretenement  desquelz  ilz  ont  este  de  toute 
ancienneté  instituez,  et  ausquelz  ilz  ne  peuvent  aucunement 
deroguer  ;  prians  et  requerrans  le  tout  prendre  en  bonne  part  ;  et 
ce  qui  leur  sera  ausurplus  nécessaire  de  faire  et  poursuiver  par 
justice,  la  et  ainsy  quilz  trouveront  par  concert,  pour  la  conserva- 
tion tant  seulement  de  leursdiz  droitz  ou  cas  de  refuz  de  leurdito 
plus  que  civile  provision  par  eulx  requise.  Advertissant  en  oultre, 
que  par  leursdiz  remonstrauces  ilz  cuydent  bien  avoir  adverty,  ma 
très  redoubtee  Dame  et  son  conseil,  des  pertes,  dommaiges  et 
interestz  qui  doresenavant  adviendront  sans  aucune  faulte  a 
Monseigneur  et  son  pays  de  Flandres,  pour  eulx  de  ce  excuser 
quant  il  sera  venu  en  eage,  et  qu'il  trouvera  sondit  pays  de 
Flandres  depopule  desdiz  marchans,  et  en  conséquence,  nécessaire 
de  tous  autres,  lors  non  puissant  soy  ayder  dudit  pays  de  Flandres, 
ainsy  que  tous  ses  prédécesseurs  ont  tousjours  fait. 

En  marge  de  la  première  page  se  trouve  : 

«  Madame  après  avoir  oy  bien  et  au  long  les  remonstrances  a 
elle  faictcs  par  les  députez  de  ceulx  des  membres  do  Flandres 
suppliaus,  et  aussi  ayant  veu  ceste  requeste  et  les  enseignemens 
attachiez  a  icellc,  ne  peut  par  droit  raison  accorder  a  ces 
suppliaus  la  provision  par  eulx  requise  en  la  forme  et  manière 
contenue  en  Icursdicte  requeste. 

Neantmoins,  Ma  dicte  Dame,  laquelle  désire  que  raison  et  bonne 
expédition  de  justice  soit  faicte  et  administrée  a  ung  chacun,  fera 


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—  430  — 

expédier  lettres  patentes  pour,  en  vertu  dicelles,  faire  adjoumer 
Jerosme  Friscobaldi  et  autres  adomraaigez  et  intéressez  a  compa- 
roir a  certain  et  compétent  jour  pardevant  les  président  et  gens  de 
la  chambre  de  conseil  en  Flandres,  avec  clause  de  lever  larrest, 
doût  en  ladicte  requeste  est  faicte  mention.  En  baillant  par  lesdiz 
supplians  ou  ceulx  dAmbourg  caution  souffissante  de  n"  livres 
groz  ou  greffe  do  ladicte  chambre  de  conseil  en  Flandres.  Ausquelz 
du  conseil  elle  commect  la  congnoissance  de  la  cause  et  matière 
dont  est  question  ;  attendu  quelle  deppend  de  linterpretation  de 
previlogcs  parcidevant  octroyez  et  accordez  par  les  contes  de 
Flandres  et  aussi  de  fait  de  guerre. 
Ainsi  ordonne  par  madicte  Dame  en  conseil  a  Anvers,  le  xi*  jour 

de  septembre  anno  XV<^  XII. 

Yebdebcje. 

Arch,  de  la  ville  de  Bf*uffes,  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  ^histoire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


1406.  —  1512,  —  13  Septembre 

Apres  que  Anthoine  Gondi,  comme  porteur  dune  lettre  soubz- 
signee  de  Jaques  Doria  Lukino  de  Vinaldi,  avoit  demande  et 
conclut  que  par  vertu  de  ladicte  lettre,  ilz  et  chacun  deulx  luy 
fussent  condempnez  a  congnoistre  ou  nyer  leurs  signatures,  et 
naraptir  lesdis  deniers  en  paiant  les  despens  du  procès;  veu  que 
par  ladicte  signature,  jlz  et  chacun  deulx  sestoient  obligez  de 
paier  cent  escus  dor  a  Camille  de  Dracheto  ou  au  porteur  de  ladicte 
lettre  si  le  xvjij*  jour  de  juing  a**  xv"^  et  xu  la  ville  de  Millan, 
reserve  le  chasteau,  fust  hors  lobeyssance  du  Roy  de  France;  co 
qui  estoit  ainsi  adveuu,  comme  mesmes  bien  le  savoient  les 
deffendeurs,  et  est  de  co  publicque  et  telle  famé  que  nulluy  ne  le 
poult  ignorer... 

Après  avoir  ordonné  le  nantissement  de  part  et  d'autre,  le 
collège  ordonne  que  le  demandeur  «  fera  apparoir  endedens  ung  mois 
que  l\  condition  meucionneo  en  ladicte  lettre  est  et  estoit  ledict 
xviij®  jour  de  juing  advenu,}  réservant  tous  autres  débats 
ultérieurs. 

Beç,  des  sent,  civ.  in-é^',  de  1512-13,  fol.  3  verso,  n.  3. 


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—  431  — 

1407.  —  1512,  18  Septembre. 

Sur  le  procès  mu  entre  la  corporation  des  mesureurs 
jurés  des  toiles  et  deux  marchands  bretons,  qui  au  mépris 
de  l'art.  1  de  la  ceure  publiée  le  30  Avril  1507  (*)  et 
défendant  de  vendre  ou  débiter,  sous  peine  d'amende,  des 
toiles  qui  n'avaient  pas  acquitté  le  droit  de  mesurage 
(meteghelt),  à  l'exception  des  toiles  d'Angleterre  et  de 
Cambrai.  Les  défendeurs  répliquaient  que  leurs  toiles  étaient 
inconnues  à  Bruges,  et  que  s'il  fallait  payer  le  droit  réclamé, 
puisqu'elles  étaient  très  courtes,  la  taxe  reviendrait  à  près 
d'une  couronne  par  pièce.  Le  collège,  considérant  l'intérêt 
du  commerce  de  la  ville,  les  condamne  à  payer  un  droit 
fixe  d'un  gros  par  cent  aunes. 

Reg,  des  sent.  civ.  in4<>,  de  1512-13,  fol.  3  verso,  n.  3. 

Dans  une  seconde  espèce  où  il  s'agit  de  colporteurs  bretons  qui 
avaient  vendu  des  toiles  et  canevats  à  l'aune  de  Rouen,  le  collège 
leur  défend  de  continuer  cette  vente  «  sur  pugnition  arbitraire.  » 
28  Février  1513.  Ibid.,  fol.  66,  n.  2.  Revenant  brusquement  de  cette 
jurisprudence,  il  décide  le  12  Mars  suivant,  «  par  manière  do 
provision,  pour  ce  que  semblables  toiles  navoient  jamais  este  veues 
es  pays  de  pardeca,  aussi  que  icelles  ne  se  povoient  bonnement 
desployer  et  estoient  de  assez  petite  valeur,  et  congneues  pour 
leur  largeur  et  longueur,  que  lesdis  marchans  et  autres  qui  ont 
admene  jcelles  toiles,  et  ceulx  que  doresenavant  en  ceste  ville  en 
admeneront,  seront  tenuz  ausdis  mesureurs  de  toilles  pour  leur  droit 
de  mesurage  payer,  pose  quilz  ne  les  mesureront,  de  chacune 
pacque  contenant  cincq  pièces  deux  gros;  et  quant  il  les  conviendra 
mesurer,  eulx  en  satisfaire  et  contenter  selon  le  contenu  des  keures 
ot  estatuz  sur  ce  faiz  ». 


(*)  Cette  keure  est  transcrite  dans  le  registre  des  HaUegeboden  de   1503-13» 
fol.  123. 


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—  432  — 
1408.  —  1512,  20  Septembre. 

Ea  la  cause  meue  pardevant  le  collège,  etc.  entre  NicoUe  Dorie, 
pour  luy  et  sa  conipaigue,  demandeurs  dune  part;  et  Paule  de  Negro, 
Baptiste  Grille  et  Damian  Palavesine,  deflfendeurs  dautre  ;  a  cause 
que  ledit  demandeur  avoit  jceulx  defifendeurs  actraict  en  cause 
pardevant  ledit  collège  pour  deulx  avoir  paiement  et  solucion  de 
treize  pour  cent  que  les  biens  cueilliz  et  par  lesdis  deffendeurs  audit 
demandeur  asseurez  ont  moins  valu  pardessus  tous  despens  que 
cinquante  pour  cent  en  ensievant  la  poUice  de  ladicte  asseurance, 
et  appointement  subséquent  sur  ce  entre  eulx  fait,  quil  exhiba  a 
ceste  fin,  avecques  autres  munimens  pour  la  justification  de  son 
jntencion.  Requérant  lesdis  deffendeurs  au  preallable  congnoistre 
ou  nyer  leur  subscription  de  ladicte  police  dassurance  :  et  ou  cas 
quilz  la  congnoissoient  au  soubz  escripte,  estre  condempnez  a  lui 
paier,  ou  du  moins  namptir,  en  cas  de  procès,  les  sommes  esquelz 
ils  povoient  selon  ledit  apport  et  recouvrement  estre  tenuz. 

Sur  quoi  de  la  part  desdis  deffendeurs  avoit  este  soustenu  le 
contraire,  ledit  demandeur  non  estre  recepvable  sur  eulx  a  les 
preallablement  faire  congnoistre  ou  nyer  la  subscription  de  ladicte 
police,  et  par  ce  moyen  les  faire  namptir  aucunes  sommes  de  deniers 
en  ensuyvant  le  stil  entretenu  en  fait  d'assurance,  pour  ce  que  le 
demandeur  fonde  principalement  son  action  en  vertu  de  certain 
subséquent  appointement  par  lequel  ledit  contrat  dassurance  estoit 
jnnove  tellement,  que  ladicte  preallable  congnoissance,  dénégation 
et  namptissement  ne  choit  ;  requérant  copie  desdictes  requeste  et 
conclusion  produites  dudit  demandeur,  et  pour  sur  icelles  venir 
respondre  ainsi  quils  trouveront  de  conseil. 

Veu  les  productions  dudit  demandeur,  a  par  ledit  collège  este 
appoincte  que  lesdis  deffendeurs  auront  copie  des  demande, 
requeste,  conclusions  et  productions  dudit  demandeur,  eulx 
ordonnant  sur  icelles  venir  respondre  dedens  viij  jours  prochains 
venans,  en  tenant  le  jugement  du  namptissement  jusques  audit  jour 
en  ladvis. 

Actum  le  xx°  jour  de  septembre  xV*  xij. 

Heg.  des  sentences  civiles,  in-<iuarto,  de  1512-13,  fol.  5,  n.  3, 


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—  488  — 
109.  —  1512,  15  Octobre. 

Ordonnance  de  l'Empereur  et  de  l'archiduc  Charles 
éfendant  d'introduire  dans  les  Pays-Bas,  et  d'y  vendre  ou 
changer,  d'une  manière  quelconque,  des  marchandises 
t  de  les  mettre  en  dépôt. 

Registre  des  Hallegeboden  de  1508  à  1513,  fol.  369^o. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens, 
2«  série,  1. 1,  p.  231. 


L410.  —  1512,  29  Octobre. 

Requête  de  ceux  de  Bruges  tendante  aux  mêmes  fins  que 
3elle  du  11  Septembre  précédent. 

A  Madame. 

Remonstrent  en  toutte  humillite  bourgraaistres,  eschevins*  et 
consaulx  de  la  ville  de  Bruges,  comme  certain  tamps  a  par  charge 
et  ordonnance  de  lEmpereur  et  de  Monseigneur,  aucuns  marchans 
de  la  ville  de  Hambourg,  leurs  navieres  et  biens  furent  arrestez 
au  zwîn  et  havene  de  lEscluse,  pour  raison  que  Ion  maintenoit 
certaine  soute  chargée  dartillerie  et  aultres  instrumens  de  guerre 
par  eulx  avoir  este  prinse.  Et  combien  que  lesdiz  remonstrans, 
ensarable  les  aultres  trois  membres  de  Flandres,  ayent  en  ensuivant 
les  previleges  des  Oosterlins  et  leurs  obligatoires,  fait  pluiseurs 
requestes  et  poursuytes,  affin  davoir  levé  icellui  arrest  ;  neantmoins 
ilz  nont  ad  ce  sceu  parvenir,  obstant  la  guerre  que  lesdiz  dAmbourg 
et  aultres  villes  dOostlande  menoient  sur  mer  contre  ceulx  de 
Hollande  et  aultres  subgectz  de  pardecha. 

Or  est  il  venu  a  la  congnoissance  des  remonstrans  certaines  trêves 
cstre  faictes  entre  lesdiz  Oosterlins  et  ceulx  de  Hollande  ;  ont  aussi 
entendu,  et  si  est  vray,  que  les  biens  et  marchandises  prinses  en 
ladicte  soute,  auroient  par  lesdiz  de  Hambourg  este  restituez; 
esperans  que  vous,  nostre  très  redoubtee  dame,  de  ce  estes  deuement 
advertie. 

28 


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—  434  — 

Ce  considère,  il  vous  plaise  ausdiz  remonstrans  consentir  vos 
lettres  closes,  mandant  par  icelles  a  Antoine  de  Vos,  huissier 
darmes,  lequel  ayda  faire  ledit  arrest,  que  incontinent  et  sans  delay, 
il  descharge  et  lieve  arrest,  par  luy  faict  sur  lesdiz  marcbans 
dAmbourg,  leurs  navieres  et  biens,  en  eulx  restituant  tout  ce  que 
par  luy  este  leur  a  este,  soit  de  veilles,  bonnettes,  cables,  artillerie 
ou  autrement.  Si  ferez  bien. 

(Suit  la  réponse  écrite  en  marge.) 

En  faisant  apparoir  par  ces  supplians  a  Madame  ou  raesseigneurs 
du  conseil  estans  lez  elle,  par  certiffication  de  raessire  Jérôme  Fris- 
cobaldi  et  ses  consors  adommaigez,  que  les  biens  a  eulx  prins  par 
ceulx  de  Hambourg  leur  aient  este  rendus  et  restituez,  comme  dient 
cesdiz  supplans.  Madicte  Dame,  leur  fera  avoir  la  main  levée  par 
eulx  requise.  Ou  ceste  requeste  sera  monstree  audit  Friscobaldi, 
pour  la  communiquer  a  sesdiz  consors,  et  après  escripte  a  Madame 
se  leurs  biens  prins  leurs  ont  este  restituez  ou  non,  pour  après  en 
ordonner  comme  appartiendra. 

Fait  a  Bruxelles,  le  xxrx*  jour  doctobre  l'an  xv^xij. 

Verdebite. 

Arch,  de  la  ville  de  Bruges,  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Pttbiié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  étkistoire^ 
4*  série,  t.  VII,  n.  1. 


1411.  —  1512.  (sans  date)  0. 

Remonstrances  des  quatre  membres  de  Flandres  au  gou- 
verneur de  la  province  sur  le  fait  des  Osterlins. 

Remonstrances,  requestes  et  doléances  que  font  a  vous  hault, 
noble  et  tresvertueulx  seigneur  monseigneur  de  Fiennnes,  gouver- 
neur et  capitaine  gênerai  de  Flandres  et  dArtois,  eu  toute  révé- 
rence et  bumilite  les  quatre  membres  de  Flandres  conjoinctement. 

(*)  Le  Groenenbouc  C,  fol.  8i3%  qui  renferme  une  copie  de  cette  pièce,  porte  en 
note  qu'elle  fut  présentée  en  1512. 


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—  435  — 

Premiers,  vous  reduysent  a  mémoire,  comment  les  tresnobles  et 
esvertueulx  ancestres  de  nostre  tresredoubte  seigneur,  contes 
;  contesses  de  Flandres,  cognoissans  que  la  résidence  et  entrecours 
e  marchandise,  pour  plusieurs  consideracions  (cy-apres  en  partie 

déclarer)  de  la  nation  et  hanse  thioyse  des  Oosterlincx,  ne  seroit 
^ulement  proffitable  ains  tresnecessaire  a  la  conte  de  Flandres, 
nt  fait  et  faict  faire  plusieurs  diligences,  paines  et  despences  pour 
3S  allicier  et  tyrer  a  faire  leur  résidence  en  la  ville  de  Bruges  (*). 

Et  pour  a  ce  parvenir,  lesdiz  feu  contes  et  contesses  de  Flandres, 
>our  plus  grande  sceurte  et  asseurance  des  suppoz  et  biens  de  la 
licte  nation  hantans  le  pays  de  Flandres,  mesmement  par  résidence 
i  Bruges,  ont  ordonne  et  commande  aux  membres  de  Flandres  de 
îulx  obligier  dessoubz  leur  cheaulx  a  coutracz,  de  entretenir  et 
'aire  entretenir  en  tous  poins  et  en  chacun,  lesdiz  privilèges,  a  leurs 
propres  coûts,  fraiz  et  despens,  sans  que  jamais  ladicte  nation  doive 
[)u  puisse  avoir  aulcun  destourbier  ou  empeschement,  ne  tenuz  le 
prochasser  en  court  ne  alieurs  par  forme  de  procès  ne  aultrement. 
Ains  se  de  ce  soit  besoing,  lesdiz  membres  le  seront  tenuz  le  faire  a 
leurs  propres  fres. 

Item,  soubz  lesquelz  privilèges  et  promesses,  ladicte  nation  est 
venue  a  residance  audit  Bruges,  et  a  par  lentrecours  de  marchan- 
dise fait  audit  pays  prouflfyt  inextimable,  jiisques  au  temps  de  feu 
tresnoble  mémoire  le  bon  duc  Philippe.  Que  lors  par  enhort  (comme 
il  a  fait  présumer)  que    peu    pesoyent  et  entendoient  linterrest 


(•)  Ceci  fait,  sans  doute,  allasion  aux  grandes  dépenses  et  aux  efforts  qu'on 
s'était  imposés  pour  améliorer  le  zwin  ou  havre  de  Bruges.  On  voit  au  Groeneiibouc 
onghecotteert,  fol.  342^  h  345,  le  relevé  des  rentes  et  capitations  lové"»»  en  1502. 
La  nature  fut  plus  forte  que  l'homme  dans  ce  travail  d'Hercule.  En  1519,  on 
semblait  k  bout  de  moyens.  Le  22  Décembre,  M«  Corneille  de  Bavelare,  franc 
maître  charpentier,  se  présente  devant  le  collège  des  eschevins  et  s'engage  à 
exécuter  un  plan  qu'il  a  conçu  et  qui  permettra  de  faire  passer  par  les  écluses  de 
Darame  douze  navires  du  plus  fort  tonnage  allant  de  Bruges  à  Sluis  et  autant 
allant  de  Sluis  à  Bruges,  à  chaque  marée;  il  demande  une  prime  de  8  Ib.  gros, 
plus  une  rente  do  IG  Ib.  13  esc.  4  den.  aussi  longtemps  qu'il  sera  fait  usage  de 
ladite  écluse.  Le  collège  accepta  ces  propositions.  Le  but  est  indiqué  en  ces  mots  : 
«  Hoe  men  best  zoude  moghen  remedieren  don  dooden  stroom  tusschen  de  steden 
«  van  Brugghe  ende  Sluus,  ende  dat  men  zoude  moghen  maken  dat  de  cooplieden 
«eude  andere  tallen  ghetydcn  ende  emmcr  daghelicx  zouden  moghen  huerlieder 
« coopmanscepen  waren  ende  goot  brynghen  vandcr  voorseider  stede  van  den 
«Sluus...»  Sent,  civ.,  1519-1520,  fol.  55^,  n"  2.  Cfr.  notre  étude  sur  Bruges  port 
de  mr. 


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—  486  — 

incommodité  et  dommaige  de  ladicte  conte  de  Flandres,  furent  lesdiz 
Oosterlincx  licentiez,  les  advertissant  neantmoings  selon  leurs 
privilèges,  que  endedans  trois  mois  avecques  leurs  biens  widassent 
le  pays. 

Item,  mais  tost  après  que  ou  expérimenta  la  désolation  de  la 
conte  en  pluseures  fâchons,  causée  de  ladicte  license  et  département, 
ledit  feu  le  bon  duc  Philippe,  bien  informe  que  ladicte  nation  ny 
fust  seulement  a  ladicte  conte  prouflitable,  mais  bien  nécessaire, 
les  révoqua  a  grant  honneur,  en  confirmant  leursdiz  previleges  ; 
et  que  plus  est,  les  conforta  daultres  nouvelles,  a  condition  de 
retourner  a  résidence  a  Bruges,  comme  les  Oosterlins  firent. 

Item,  ou  quel  lieu  a  la  tresgrande  commodité  du  pays  de  Flandres, 
ilz  ont  continue  leur  résidence  jusques  au  dernières  guerres  regnaos 
en  Flandres  ;  que  lors  ilz  furent  dispers,  lun  de  cha,  lautre  de  la, 
si  comme  les  aucuns  en  Angleterre,  les  aultres  en  Hollande  et  hs 
aulcuns  a  Anvers. 

Item,  demourans  en  telle  séparation  jusques  a ou 

ans  enca,  que  par  le  grant  conseil  de  Monseigneur  sentence  fust 
pronuntiee  a  lencontre  de  ladicte  nation,  ou  prouffit  de  Folquo  et 
Bénédicte  Portunarij,  frères,  montans  a  plus  de  soixante  mille  florins 
dor,  pour  evitacion  de  lexecution  de  laquelle  sentence  tous  les 
Oosterlins  se  départirent  de  tous  les  pays  de  Monseigneur. 

Item,  que  lors  pour  expédient,  après  plusieurs  ambassaderies 
et  communications  pour  faire  retourner  ladicte  nation,  aultre 
moyen  ne  se  trouva,  sinon  que  ceulx  de  Bruges  prendroyent  a  leur 
charge  de  contenter  lesdiz  Portunarij  dudit  jugie;  et,  se  faisant, 
la  nation  retourneroit  (soubz  lesdiz  previleges)  a  leur  résidence,  et 
ce  ameneroyent  tous  leurs  marchandises  au  swin  de  lEscluse  et  de 
la  a  Bruges  a  leur  estaple. 

Item,  en  ensuyvant  lequel  expédient,  lesdiz  do  Bruges  (sur  1  idicte 
promesse  et  par  ordonnance  de  feu,  de  tresnoble  mémoire,  nostre 
tresredoubte  seigneur  le  roy  de  Castille)  prindrent  a  leur  charge 
ladicte  condempnation,  et  convenirent  ausdiz  Portunarij  des  sommes 
et  termes  en  redimant  ladicte  condempnation;  sur  quoy  laJicto 
nation  commencoit  a  reprendre  residance  a  Bruges,  et  mener  leurs 
marchandises  audit  swin  de  TËscluse. 

Item,  ce  nonobstant,  par  la  grande  et  importune  poursuite  de 
ceulx  de  Hollande  et  d'Anvers,  lesdiz  de  Bruges  et  par  conséquent 


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—  437  — 

le  pays  de  Flandres  oncqucs  ny  feust  depuis  venir  a  entière 
joyssance  de  ladicte  résidence  et  arrivement  des  marchandises  de 
tous  Oosterlincx,  et  sans  les  faire  recompenser  des  deniers  pour 
ce  desbourssez,  selon  ladicte  ordonnance  du  roy. 

Item,  or  peut  estre  que  de  jour  a  aultre,  lesdiz  de  la  nation 
cxperimentans  le  bon  traictement  que  ilz  ont  a  Bruges,  memo- 
ratyfs  de  leurs  previleges  et  contrepromesses,  de  tenir  en  ladicte 
conte  leur  résidence  et  amener  leurs  marchandises,  ilz  «augmentent 
en  marchandise  et  persocnaiges  en  Flandres. 

Item,  lesdiz  de  Hollande,  Sieryczee  et  Anvers  de  ce  advertiz,  ont 
practique  (le  pays  de  Flandres,  sur  ce,  non  ouy,  no  Monseigneur 
adverti  des  irréparables  domaiges,  interestz  et  désolations,  que 
parce  verroyent  a  ladicte  conte)  dobtenir  certaine  provision  et 
defences  vaillissante  en  eflfect,  outant  et  plus  ne  moins,  que  se 
Monseigneur  eust  banny  ladicte  nation  et  leurs  marchandises 
menant  hors  la  conte  .de  Flandres,  commandant  icelle  mandement 
estre  publiée  en  Flandres  par  tout  ;  et  comme  il  peult  apparoir  par 
la  copie  de  ladicte  inpetration  icy  annexée. 

Remoustrent  maintenant  en  toutte  humilité  lesdiz  quatre  membres 
de  Flandres,  pour  monstrer,  que  ladicte  nation  et  leur  hantise 
pour  lentretenement  de  la  conte  est  nonseulement  convenable  et 
proffitablc,  mais  tresneccssaire  : 

Premiers,  que  les  Oosterlins  nous  amainent  en  grande  habondance 
pluseurs  sortes  de  bonnes  marchandises  desquelles  le  pays  ne  sen 
pcult  passer,  si  comme  :  bières,  cuyvre,  pelteries,  laines  dont  on 
fait  feutre,  terre,  pois,  mastz,  boix  et  samblables,  tenans  icelles 
marchandises  a  raisonnable  prys. 

Item,  secondement  fait  a  considérer,  que  lesdiz  Oosterlincx, 
ayans  a  demeure  leurs  marchandises,  nemportent  pas,  comme 
pluisieurs  aultres,  largent  hors  du  pays  et  conte  de  Flandres. 

Item,  mais  au  contraire  employent  ledit  argent  avecques  aultres 
grosses  sommes  innumerables  dedens  le  pays  en  la  manière  que 
sensuist  : 

Item,  assavoir,  primo,  que  lOosterlinc  est  cellui  qui  despense  et 
despeste  la  plus  part  minne  des  harancx,  lesquelz  se  prennent  plus 
que  la  provision  du  pays  ne  monte,  dont  vient  tout  le  bien,  prospé- 
rité et  gaing  que  ont  les  villes  eulx  meslans  de  pescerie  et  négo- 
ciation de  la  mer;  et  que  plus  est  prennent  tout  le  refuus,  ce  que 


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—  438  — 

dedeas  ceste  coûte  ne  se  pouroit  vendre,  a  si  tresgrande  quantité, 
que  cest  une  chose  merveilleuse. 

Item,  secondement,  les  Oosterlincx  sont  cause  de  la  bonne 
résidence  de  la  nation  d'Espaigne,  et  sans  laquelle  les  espaingnaerts 
ne  sauroyent  en  la  conte  de  Flandres  longuement  tenir  résidence. 

Item,  la  raison  est  evidante,  car  les  espaingnaers  se  fondent 
principalement  sur  la  vente  et  widainge  de  leurs  laines  et  fruis. 
Les  Oosterlincx  et  nulz  aultres  sont  ceulx,  que,  quant  aux  fruis, 
déchargent  lespaingnaert  de  tous  leurs  figes,  rosins,  rys,  amandes 
•t  semblables  marchandises,  par  eulx  espaingnaerts  non  venduz 
ou  non  amenez  en  la  bonne  saison,  sans  laquelle  arrière  vente  le 
tout  tourneroit  aux  espaignaers  a  perte. 

Item,  daultre  part,  quant  aux  laines,  faict  a  savoir,  que  lOosterlinc 
en  Flandres  a  conventions  et  réciproques  obligations  avecques  cincq 
ou  six  bonnes  villes  et  seigneuries  en  Flandres,  hantant  drapperie, 
assavoir  :  avecques  ceulx  de  Tenremonde,  Alost,  Poperinghe, 
Menyn,  Wervyc,  Tourquoin  et  aultres  la  entour. 

Item,  par  vertu  desquelles  convenances,  la  drapperie  se 
entretient,  et  sur  ce,  ung  peuple  innumerable  se  soustient;  car  lesdiz 
bonnes  villes  et  seigneuries  sont  obligiez  a  drapper  de  ladicte  laine 
dEspaigne  seulement  pour  les  Oosterlincx  ;  et  les  Oosterlincx  den 
eulx  décharger  et  payer  a  argent  contant,  tout  ce  que  ilz  peuvent 
drapper. 

•  Item,  parquoy  sensuit,  si  avant  que  on  elongast  lOosterlinc  hors 
Flandres,  sans  que  lesdiz  membres  ayent  ad  ce  aulcuue  cause, 
raison  ne  action  ;  mais  au  contraire  de  les  bien  traicter  et  monstrer 
tout  amour  et  avanchement,  les  inconveniens  subsequens  sensuy- 
veroient. 

Item,  pour  toute  marchandise  venant  dOostlant  seroit  excessi- 
vement chiere,  et  seroient  ceulx  de  Flandres  constrains  de  les  aller 
charssier  et  quérir  hors  de  la  conte. 

Item,  2°.  Le  proufifyt  de  la  pescerie,  mesmement  pour  autant  que 
touche  les  harancx  principale  minne  de  Flandres,  se  perderoit. 

Item,  3®.  Par  mielliers  seroient  gastez  et  destruis  bons  ménages, 
hommes,  femmes  et  enfans  par  povre  mendicité  laisseroient  leurs 
demeures,  si  comme  :  drappiers,  tisarains,  foUons,  aprestresses  do 
laines  et  aultres,  eulx  entretenans  sur  les  drapperies  dessusdiz  des 
Oosterlincx. 


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—  439  — 

tem,  les  bonnes  villes  et  seigneuries  viendroyent  en  totalle  ruyne, 
it  le  prince  en  son  besoing  maintenant  se  peult  servier. 
tem,    4**.   La  nation  dEspaingne    se  elongeroit  par  faulte  de 
lainge,  tant  de  leurs  laines  que  de  leurs  fruis. 
Ltem,  5".  Les  Oosterlincx  se   elongeroient  et  prendroyent  fixe 
idence  ailieurs,  si  comme  en  France  et  Angleterre. 
[tcra,  6**.  Comme  on  a  expérimente  audit  temps  de  feu  le  bon  duc 
ilippe  sur  telle  quelle  querelle  que  pretenderoient  les  Oosterlincx 
ur   non  avoir  este  entretenu  en  leurs  previlegcs,  ilz  troubleroient 
tierenaent  la   mer  ot  vieudroient  jusques  au  swin  de  lEscluse, 
lleroieut  sans  distinction,  tout  le  monde,  au  très  grandt  dangier 
iaconvenient,  tant  du  pays  de  Flandres  que  aultres. 
Item,  que  ladicte  provision  equipollc  au  plain  banissement  est 
er   comme  le  jour  ;  car  les  villes  de  Lubeke,  Sonnemar,  Luuen- 
irgh   et   aultres  dénommez   a  ladicte   impetratrion,   sont  celles 
li  le  plus  sont  accoustumcz  et  usez  de  faire  le^lit  entrecours  de 
larcbandise. 

Item,  oultre  veult  le  mandement,  que  tout  ce  que  vient  dOost, 
oibt  et  seroit  tenu  venier  par  la  rivière  dicte  le  Zonde,  par  laquelle 
e  peuvent  venier  les  dénommez  audit  mandement;  car  par  la 
iendroycnt  comme  en  ung  gant  aux  mains  du  roy  de  Denemercke, 
eur  enncmy  mortel.  Et,  se  aucuns  aultres  de  petite  importance 
oient  non  aliez,  cela  ont  leur  trafique  et  train  venier  en  Hollande, 
^eeîande  et  Anvers. 

Item,  et  tait  a  doubter,  que  tout  ce  que  venroit  en  Flandres, 
jcroit  tenu  et  dit  venir  des  lieux  deffenduz,  et  partant  confiscable  ; 
3t  ce  que  viendra  es  aultres  pays,  sera  dit  quil  vient  des  lieuz  non 
Jeffenduz.  Par  ce  moyen  sera  le  pays  de  Flandres  prive  de  cy  peu  do 
marchandise  quil  y  a. 

Item,  ainsi  ceulx  dAnvers,  non  obstant  que  ilz  sont  avecques 
aultres  impetrans  de  ladicte  provision,  mesmes  ilz  entretiennent 
plusieurs  de  Lubeke  et  leurs  aliez,  et  défendent  bien  leurs  personnes 
et  biens,  comme  ilz  feroicnt  tous  aultres,  se  venier  vouldroient  ; 
comme  fait  a  présumer  que  les  villes  de  Hollande  font  le  semblable, 
chncun  pour  son  particulier. 

Item,  ces  raisons  bien  pensez  et  espérant  que,  se  nostre  tres- 
redoubte  seigneur,  eust  este  bien  adverty  des  inconveniens  dessusdiz 
pour  sa  conte  de  Flandres,  il  se  contenteroit,  que  la  publication  de 


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—  440  — 

la  provision  ne  se  feroit.  Et  ayant  grande  considération,  que  nostre- 
dit  tresredoubte  seigneur  a  présentement  en  brance  deux  journées, 
en  demandant  en  chacune  deux  cens  mille  escuz,  de  peur  de  non 
empesciier  le  tout,  lesdiz  estatz,  nont  trouve  a  conseil  ne  aussy  faire 
les  publications,  selon  lexigence  de  limpetration  et  commandemens 
sur  ce  fais  par  Messeigneurs  du  conseil  en  Flandres. 

Pour  quelles  considérations,  les  quatre  membres  dessusdiz  se 
sont  trouvez  devers  vostre  benivolence  comme  a  cellui  qui  estes 
leur  Gouverneur  generael,  congnoissant  la  nature  du  pays,  et 
ensuyvant  vostre  ordonnance,  baillent  par  ce  présent  escript  leurs 
doléances.  Et  ainsi  que  ce  jourdhuy  ont  très  humblement  supplie 
et  requys  de  bouce,  de  rechief  vous  prient  et  supplient,  pour 
préserver  ceste  povre  conte  de  totalle  désolation,  de  vouloir  informer 
nostre  tresredoubtee  dame,  des  mérites  du  cas  subgect;  et  tout 
faire,  quelle  se  contente,  que  ladicte  conte  puisse  demeurer  en  estre 
sans  encourir  inextimable  dommaige  ;  et  aussi  quelle  condessende 
a  ce  que  ladicte  conte  aye  franc  et  libre  entrecours  de  marchandise, 
non  obstant  que  les  Oosterliucx,  avecques  les  HoUandois  ayent 
quelque  différent  que  lesdiz  de  Flandre  ignorent  et  ne  sceuvent 
que  sest;  car  partant  il  ne  scnsieut  que  chose  de  cy  grand 
importance  et  dommaige  pour  la  conte  de  Flandres  se  doyve  faire, 
eulx  non  oys,  et  non  obstant  par  eulx  donnez. 

Et  ce  faisant  en  ensuyvant  vostre  tresnoble  accoustumee  beni- 
volence, obligerez  lentier  pays  de  plus  en  plus  a  vous  servier, 
honorer  et  aymer,  aussi  de  prier  Dieu  pour  vostre  prospérité, 
comme  journellement  font. 

Arch,  de  la  ville  de  Bruges.  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  (C histoire, 
4«  série,  t.  Vil,  n.  1. 


1412.  —  1512-13. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Fol.  88,  n.  11.  Alzo  de  trésoriers  ende  ghecommitteirde  vp  tfait 
vandcr  tresorie  deser  stede  gheadverteirt  zynde  hoe  dat  eeneghe 
poorters  en  poortessen  der  zelver  stede  woenachtich  jn  anderen 


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-  441  — 

steden,  iip  eerlicheden  ende  jiirisdictiea  binnen  der  voornoemde 
stede,  hemlieden  van  over  xxv  jaren  ende  tyts  meer  vervoordert 
hebben  ende  noch  daghelycx  daden,  secreteliken  huwende  ende 
nemende  personen  ende  personeghen  vreimde,  beslapende  elc 
anderen  buuten  der  voorseider  stede  ende  scependomme  zonder 
kennesse  ende  de  wete  daerof  te  doene  alsoot  behoort  ;  ende  ooc 
mede  tverclaers  ghecostumeirt  ;  twelcke  es  of  zy  poorters  bliven 
willen  ofte  vreimde  ;  frauderende  also  de  voornoemde'  stede  vanden 
rechte  van  haren  yssue  ;  ende  dat  meer  es,  eeneghe  hemlieden 
behelpende  metten  vrydomme  vander  poortrye  ende  ooc  metten 
vrydomme  van  andren  steden  ende  eerlicheden,  twelke  niet 
gheoorloft  en  es,  voighende  dordonnancien  ende  statuten  vander 
yssue,  daer  up  gheraaect,  up  groote  peynen  ende  verbeurten,  ten 
ware  dat  zy  alvooren  vander  poortrie  ontvreimdt  waren  ende  trecht 
vander  yssue  betaelthadden.... 

Pour  remédier  à  ces  abus,  les  trésoriers,  avec  l'autorisation  du 
magistrat,  ont  délégué  deux  commis  pour  poursuivre  le  recouvre- 
ment de  tous  droits  d'issue  échus  ou  à  échoir,  à  leurs  risques 
périls,  en  leur  abandonnant  un  tiers  des  droits  et  amendes,  la  part 
de  l'écoutête  réservée. 

Fol.  165  verso,  n.  6.  Quiutin  Bonnet  viu  s.  gr.  hem  byder  wet 
ende  die  vander  tresorie  toegheleyt  omme  tmaken  van  eenen 
comme  daer  jnne  men  vullen  zai  de  sayen  die  men  hier  jn  stede 
maken  zal,  voighende  der  publicacie  daerof  ghedaen,  waer  by 
tmaken  vanden  zelven  sayen  poorters  neeriughe  ghemaect  es  dus 
hier  de  voorseide  vnj  s.  gr. 

Fol.  166,  n.  4.  Jacop  Snaggaert,  soliciteur  vanden  processen,  de 
somme  van  v  Ib.  grooten  ;  ende  dat  ter  cause  van  dat  hy  heift  doen 
maken  jn  parchemyne  twee  boucken,  den  eenen  jnhoudende  ende 
verclaersende  aile  de  processen  die  dese  stede  noch  hanghende 
heift  jn  diversschen  hoven  ende  ooc  mede  die  de  zelve  stede 
ghehadt  heift  twintich  jaren  te  vooren  ;  ende  den  anderen  bouc 
jnhoudende  ende  verclaersende  trecht  van  den  stapele  ende  water 
rechte  ter  Sluus. 

Arch.  de  la  ville  de  Brages. 


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—  U2  — 
1413.  —  1513,  11  Janvier. 

Comparant  ou  collège,  etc.  Pierre  Dostaa,  maistre  de  certaine 
navire  appellee  Saincie  Marie^  en  la  présence  de  Xpofie  de 
Sallines,  demanda  a  jcellui  Xpofle  la  délivrance  de  deux  cedulles 
signées  de  sa  main,  faisans  mention  de  la  réception  de  xlj  barilz 
de  melaces  par  lui  faicte  a  Valence  dung  Pierre  Spiuola  en 
promesse  de  délivrance  dicelles  audit  Xpofle  en  ceste  ville  par  lui 
accomplie,  ou  la  restitution  de  ladicte  marchandise  a  icellui 
Xpofle,  comme  dit  est  receue.  Laquelle  demande  et  requeste  par 
ledit  Xpofle  oye,  icellui  respondit  sur  ce  que  navoit  jamais  eu 
lesdictes  lettres  par  ledit  maistre  de  navire  demandées,  comme  de 
ce  jl  se  ofiroit  purger  par  serment,  pourquoi  il  lui  estoit  impossible 
de  restituer  lesdictes  lettres.  Déclarant  néanmoins  que  partant  il 
nestoit  davis  de  départir  desdictes  marchandises  par  lui  receues  ; 
car  icelles  avoient  a  lui,  et  a  nul  autre  este  envoyées.  Mais  trop 
bien  estoit  content  dicelle  sa  réception  audit  maistre  en  sa 
descharge  bailler  récépissé  pertinent  soubz  sa  signature,  et  aussi 
lui  faire  caution  souffissante  t]ue  jamais  cy  après  aucune  chose 
pour  raison  desdictes  lettres,  a  lui,  sa  navire  ne  ses  compaignons 
ne  seroit  demande.  De  laquelle  responce  ledit  maistre  de  navire 
ne  se  voulut  contenter,  ains  persista  en  sondit  propos.  Et  en  cas 
de  reffus  protesta  de  tous  despens,  dommages  et  interestz  que  a 
lui,  sa  dicte  navire  et  ses  compaignons  pourroient,  a  cause  de  ce, 
cy  après  sui-venir,  sur  ledit  Xpofle  et  ses  biens  poursuir  et  requière 
en  temps  et  lieu,  la  et  ainsi  quil  appartiendra.  Actum  11  Janvier. 

Le  xij*  jour  de  Janvier.  —  Sur  la  question  meue  pardevaut  le 
collège  etc.,  entre  Pierre  Dostna,  maistre  de  certaine  navire,  dune 
part,  et  Xpofle  de  Sallines,  comme  commis  et  ayant  receu  les 
melaces  a  lui  nagaires  envoyées  par  Pierre  Despina  avecques  ledit 
maistre  et  sa  navire,  dautre  ;  ledit  demandeur  contendant  afin  que 
ledit  Xpofle  fust  condempne  lui  paier  cinq  ducatz  par  tonnelade, 
chacune  tonnelade  comptée  pour  xxij  quintaulx  et  demy  ;  disant 
que  ainsi  estoit  expressément  avecques  lui  contracte  comme  il 
povoit  apparoir  par  deux  lettres  de  récépissé  dosdictes  melaces 
par  lui  demandeur  données  audit  Despina.  Et  lesquelz  icellui 
Xpofle  estoit  selon  raison  et  coustume,  tenu  restituer  a  lui  deman- 
deur en  recepvant  lesdictes  melaces  ;  ou  en  deffault  de  ce,  lui 
rendre  les  biens  ;  persistant  audit  paiement. 


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—  443  — 

Sur  quoy  ledit  Xpofle  par  forme  de  responce  disoit,  que  véritable- 
ment il  ne  povoit  savoir  le  vray  contract  dafifretement,  a  cause 
quil  navoit  lesdictes  lettres  obligatoires  et  de  récépissé  dudit 
maistre,  ne  aussi  les  avoit  voues  ne  eues  ;  présentant  de  ce  son 
serment.  Mais  tresbieu  que  les  lettres  de  commission  quil  avoit 
receues,  faisoient  mention  de  paier  ledit  maistre  a  la  raison  do 
cinq  ducatz  pour  tonuellade  selon  loy  et  coustume  de  Bruges. 
Laquelle  estoit  a  compter  trois  pièces  pour  tonneliade  ;  presentîint 
selon  ce  le  paiement.  Ce  qui  ne  monteroit  pas  autant  que  ledit 
Pierre  demande.  Néanmoins  estoit  content  de  paier  a  icellui 
Pierre  Ostna  selon  ses  conclusions,  saulf  bonne  caution  de  restituer 
ce  quil  porroit  cy  après  estre  trouve  ledit  Pierre  avoir  plus  receu 
que  la  convention  ne  montoit,  autrement  prins  conclusions  dabso- 
lution  et  dcspens. 

A,  le  tout  oy,    este    appoincte,  actendu    que  la    faulte    vient 

fondamentalement  dudit    Despina  pour  non   avoir  envoyé    audit 

Xpofle  lesdites  lettres  dobligation  et  récépissé  dudit  Pierre  Ostna, 

que  ledit  Xpofle  sera  tenu,  paier  ledit  maistre  de  son  frait  a  la 

raison  de  cinq  ducatz  pour  tonnelade,  chacune  tonneliade  comptée 

a  vingt  deux  quintaulx  et  demy  ;  saulf  et  reserve  que  se  autrement 

ou  moins  soit  comprins  esdictcs  lettres  do  récépissé  dudit  Pierre 

Osna,  quil  ne  porra  ravoir  ni   contraindre  ledit  Despina,  ne  autre 

pour  la  restitution  de  sesdictes  lettres  de  recongnoissement,  sinon 

en    restituant  ce  quil    par  la  différence    dessusdicto,  plus  porra 

avoir  receu. 

Reg.  des  sentences  civileSj  in-quarto,  de  1512-13,  fol.  45,  n.  2. 

1414.  —  1513,  2  Février. 

Jean  Scoolwyck  avait  acheté  à  Jean  Brasem  dix  livres 
de  jambons  de  Westphalie  (tien  pond  scipwestmaelsche 
hammen),  au  prix  de  33  s.  4  d.  gr.  la  livre,  à  livrer  dans 
la  quinzaine  de  Pâques  de  l'année  dernière  ;  et  comme  le 
vendeur  était  resté  en  défaut,  il  l'avait  assigné  en  paiement 
de  dommages-intérêts  portés  à6lb.  Ils.  8d.gr.  qui  lui 
furent  adjugés. 

Reç,  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1512-13,  fol,  54  verso,  n.  2. 


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—  444  — 
1415. —  1513,  22  Août. 

Le  xxij™*  daoust  lan  mil  v*"  et  xiu,  a  par  le  collège  des  eschevias 
de  la  ville  de  Bruges,  a  la  supplication  de  Gabriel  Poraette  et  ses 
consors,  piemontois,  maistres  ouvriers  de  fustaiaes,  pour  le  bien 
prouffit  et  utilité  de  ladicte  ville,  eu  sur  ce  premièrement  ladvis 
des  trésoriers  et  commis  au  fait  de  la  tresorie  dicelle,  audit 
Gabriel  Pomette  et  ses  consors  este  accorde  de  povoir  faire  et 
ouvrer  fustaines  en  ceste  ville,  en  la  manière  cy  après  déclare  : 
assavoir  que  en  la  première  année  après  la  date  de  ceste,  jceulx 
maistres  et  ouvriers  pourront  faire  et  ouvrer  fustaines  de  la  sorte 
dudit  lieu  de  Piémont,  qui  seront  tenuz  estre  aussi  bonnes  et 
voirement  meilleures  que  celles  de  Piémont,  devront  aussi  contenir 
la  longueur  et  largeur  dudit  Piémont,  lesquelles  seront  et  devront 
estre  signées  dung  B  pour  le  seing  de  la  ville  et  de  la  marcque 
du  maistre  qui  les  aura  faictes  ;  en  la  seconde  année  pourront 
lesdis  maistres  faire  fustaines  de  la  sorte  Dolmes  et  de  Piémont, 
qui  seront  tenuz  contenir  les  longueuï*  et  largeur  des  fustaines 
dudit  Olmes  et  destre  signez  dung  lyon  et  de  la  lettre  B  pour 
le  seing  de  la  ville  et  de  la  marcque  du  maistre  qui  les  aura 
faictes.  Et  en  la  tierce  année  pourront  iceulx  maistres  faire  et 
ouvrer  fustaines  des  sortes  de  Piémont,  Olmes  et  Millan,  qui 
seront  tenuz  contenir  les  longueur  et  largeur  dudit  Millan  et  destre 
signez  de  deux  lyons  et  de  la  lettre  B  pour  le  seing  de  la  ville 
et  de  la  marcque  de  maistre.  Et  en  lavancement  desdis  maistres 
ouvriers,  a  par  ledit  collège  este  accorde  quilz  pourront  icelles 
fustaines  on  ceste  dicte  ville  ouvrer  en  la  manière  dessus  dicte, 
sans  pour  ce  nullement  estre  subiectz  a  aucuns  doyens  de  mestiers 
ou  confréries  en  icelles,  et  sans  que  en  ce  faisant  et  qui  en  deppend, 
aucune  chose  leur  sera  demandée.  Et  pour  icelles  fustaines  faire 
et  ouvrer,  ladicte  ville  fera  ausdis  maistres  et  sans  leurs  despens, 
avoir  bonne  et  souffisante  maison,  saus  ce  que  a  cause  du  louage 
dicelle,  iceulx  maistres  seront  tenuz  payer  aucune  chose  pour  le 
temps  et  terme  de  six  ans  prochains  advenir. 

Et  par  dessus  ce  que  dit  est,  lesdis  maistres  et  les  compaignons 
de  leur  maison  seront  et  demouront  pendant  lesdis  six  ans  quictes 
et  francz  de  cueillotes  qui  se  paient  ou  paieront  en  ceste  dicte  ville 
pendant  icellui  temps.  Et  se  daventure  aucuns  autres  que  eulx 


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—  446  — 

lant  icellui  temps  venissent  et  voulsissent  en  ceste  dicte  ville 
î  pareilles  fustàiues,  leur  a  este  promis  pour  ce  quilz  ont  este 
>reiniers  aians  commence  lesdis  ouvraiges,  que  a  telz  autres 
ins  ne  sera  faicte  aucune  gratuite  de  livrison  de  maison  ne  de 
chise  des  assiz  et  maltotes  de  ceste  dicte  ville  ;  ains  que  Ion  les 
.  paier  comme  tous  autres  manans  en  icelle. 
ctum  les  an,  jour  et  mois  dessusdis. 

Eeg,  des  sentences  civiles ,  in-quarto,  de  1512-13,  fol.  181,  n.  1. 


16.  —  1513,  3  Octobre. 

Lettre  de  sauf-conduit  accordée  par  Henri  VIII,  roi  d'An- 
jterre,  aux  Flamands  durant  la  guerre  de  l'Angleterre 
ec  la  France. 

Donné  en  nostre  ville  et  cité  de  Tournay  le  tiers  jour  doctobre, 
i  de  grâce  mil  cinq  cens  et  treize  et  de  nostre  règne  le  cinquiesme. 

Orig.  sur  vélin,  muni  du  sceau  royal  contrescellé  en 
cire  blanche,  p.  à  d.  q.;  bien  conservé,  sauf  une 
légère  écaillure. 

Signé  en  haut  :  Henry.  Et  sur  le  pli  :  Meautis. 

Inventaire  des  chartes,  2«  série,  n.67  . 


117.  —  1513,  28  Octobre. 

Lettres  patentes  de  l'Empereur  et  de  rarchiduc  Charles 
3troyant  aux  boui'gmestres,  échevins  et  conseil  de  la  ville 
B  Bruges,  que  les  marchands  qui  apporteront  en  cette 
ille,  le  vendredi  et  le  samedi  de  chaque  semaine,  leurs 
larchandises  et  denrées,  ou  qui  y  en  viendront  acheter, 
ourront  le  faire  en  toute  sûreté,  sans  que,  sous  prétexte 
'arrérages  de  rentes  et  autres  dettes,  les  magistrats  des 
illes  doù  ils  partent  et  où  ils  demeurent,  puissent  les 
lire  aiTêter  ou  molester  ;  le  tout  jusqu'à  révocation. 

Reg.  des  Haîlegeboden  de  1513  à  1530,  fol.  7^0. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens, 
2*  série,  1. 1,  p.  278. 


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—  446  — 
1418.  —  1513,  2  Novembre. 

Grégoire  Gentil,  rnarchans  Jenevoys,  congnoit  avoir  receu  de 
Robert  Hellin,  le  nombre  et  quantité  de  dix  sept  pièces  de  mar- 
chandise, assavoir  ung  tonneau  de  cappres,  deux  pains  de  cyre 
fine  et  unze  tonneaulx  menus  cyre  nomme  freton  ;  pesans  ensemble 
neuf  mille  quatre  cens  lxij  livres  ;  reste  de  xxiu  pièces  a  luy 
appartenans;  lesquelles  cyres  avoient  este  nagaires  prinses  par  les 
gens  de  guerre  de  monseigneur  de  Ligne  ;  a  la  poursuy te  dudit 
Robert  eslargiz  et  restituez  ;  en  quytant  de  ce  ledit  Robert,  lesdictes 
gens  de  monseigneur  de  Ligne  et  tous  autres  ausquelz  quilz  en 
appartient. 

Regist.  des  Procuratien  de  1513-14,  fol.  7  verso,  n.  3. 


1419.  —  1513,  1  Décembre. 

Enquête  au  sujet  de  l'amélioration  du  havre  du  Zwin. 
L'intitulé  énonce  clairement  le  but  de  cette  enquête. 

«  Informacie  begonnen  horen  jnde  tresorîe  van  Brugghe  den 
eersten  dach  van  deccmber  a®  xV^  xnj,  by  ons  Simoen  vander 
Banc  ende  Bertram  Haghe  scepenen,  Joos  de  Brune  raed  ende  den 
andreu  ghedeputecrden  van  myn  heoren  vander  wet,  notable  ende 
neghen  zwaerdekenen  der  voornoemde  stede,  omme  advis  ende 
concept  te  nemene  by  wat  middele  ende  ter  wat  plaetse  men 
betren  ende  verdiepen  zoudc  moghen  de  liavene  ende  Zwoeu 
vander  Sluus,  ten  proflite  vanden  ghemeonen  linde  van  Vlaendreu 
ende  ghevouglisamicliede  van  den  cooplieden  der  zelver  havcno 
frequeuterende.  » 

Pap.,  cah.  de  6  ff.,  p.  in-fol. 

Inventaire  des  chartes^  2«  série,  n.  68. 

Pour  les  nombreux  détails  de  cette  question  vitale  du  commerce 
brujj'oois  voy.  mon  étude  de  Bruges  port  de  mer^  dans  les  Annaies 
ik  la  Société  d'Umulation,  5*  série,  t.  VII,  xuv*  vol.  1894. 


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—  447  — 

ÎO.  —  1513,  8  Décembre. 

entence  de  l'amiral  Philippe  de  Bourgogne  qui  con- 
xne  Gisbert  Daems,  dit  Scipper  GhySy  lieutenant  du  petit 
.iieau  de  l'Écluse,  parce  qu'il  avait  reçu  deux  pipes  de 
de  Poitou  d'une  cargaison  de  50  barriques  consignées 
Tacques  Cortsweert  d'Ostende,  et  les  avait  vendues  à 
lîluse  sans  les  faire  estapler  à  Damme  ou  à  Bruges  ;  ledit 
Ltrevenant  est  condamné  à  payer  le  droit  fixé  par  arbitres, 
iire  amende  honorable  devant  la  loi  de  Bruges,  de  s'abs- 
îr  de  paraître  dans  cette  ville  pendant  sept  ans  sous 
ne  de  perdre  la  première  phalange  dé  sa  main  droite,  et 
,ccomplir  un  pèlerinage  à  S^  Jacques  en  Galice  au  temps 
e  la  loi  de  Bruges  lui  assignera. 

Groenenb.  B,  fol.  271,  n.  2. 


121.-1514,  11  Mars. 

Gilles  Minute,  sayetier,  confesse  avoir  eu  et  receu  de  Clément 
leerolft,  trésorier  de  ceste  ville,  la  somme  de  nij  lb.gr.,  que 
Jicte  ville  luy  a  donne  a  gratuite  pour  avec  son  mesnage  venir 
traourer  en  cesfe  dicte  ville,  et  en  jcelle  faisant  son  mestier  et 
►gociacion  de  sayèterie,  trîppes  et  bourdes  ;  et  ce  lespace  de  quatre 
is  durans,  a  commencer  du  jourduy.  Et  qil  a  promis  faire  ;  et  ou 
LS  quil  fust  de  ce  /aire  en  deffault,  et  que  avant  lesdis  quatre  années 
cpirez  il  se  departist  de  ceste  dicte  ville,  eu  ce  cas  ledit  Gilles 
inute  a  promis  et  promect  par  ces  présentes,  rendre  et  restituer  a 
dicte  ville  ou  au  porteur  de  cestes  lesdictes  iiij  Ib.  gr.  En  ce 
Dligantson  corps  et  biens,  etc. 

Reg,  des  sentences  civiles j  in-qaarto  de  1513-14,  fol.  32,  n.  2. 

Au  compte  communal  de  1513-14,  fol.  152,  n.  3,  il  est  porté  eu 
épense  les  4  Ib.  gr.  ci-dessus  spécifiées. 


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1422.  —  1514,  29  Mars. 

Sentence  sur  la  responsabilité  des  bureaux  de  change 
à  Bruges. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  oiront,  Bourg- 
maistres,  esch^ins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  savoir  faisons 
que  anjourdhuy  date  de  cestes,  sont  venuz  et  comparuz  en  leurs 
personnes  pardevant  nous,  honnourables  et  saiges  Grégoire 
Lommolin,  marchant  de  la  nation  de  Jeunes,  oncle  et  conjoincte 
personne  par  consainguynite  des  enffans  de  fèu  Lazare  Lommelin 
son  frère,  résident  audit  Jeunes,  dune  part  ;  Et  Martin  de  Salines, 
filz  et  hoir  de  feu  Fernande  de  Salines,  son  père  marchant  de  la 
nation  de  Biscaye,  daultre.  Et  aussy  honnourables  et  saiges 
maistre  Anthonne  Sucket,  conseillier  et  greffier  de  ladite  ville  et 
Jehan  Dadurra,  marchant  de  la  nation  Despaigne,  a  la  tierce  part. 
En  nous  remonstrant  pour  lesdis  Grégoire  Lommelin  et  Martin  de 
Salines  es  noms  et  qualitez  que  dessus,  comme  nagaires  certaine 
question  et  procès  estoient  meuz  par  devant  nous  entre  lesdis 
Grégoire,  ou  nom  que  dessus,  comme  demandeur,  alencontre  dudit 
Martin  deffendeur,  a  cause  de  la  somme  de  cviu  livres  de  groz, 
monnoie  de  Flandres,  précédée  et  venue  de  la  vente  de  certaines 
laignes  Despaigne  ;  et  laquelle  somme  avoit  autresfois  este  déposée 
et  mise  au  bancq  et  chambge  de  feu  Nicolas  de  May,  jadiz 
chambgeur  en  jcelle  ville,  comme  deniers  litigieulx  pour  certain 
procès  lors  meu  et  pendant  pardevant  noz  prédécesseurs  en  loy 
entre  lesdis  feuz  Lazare  Lommelin  et  Fernande  de  Salines. 
Lesquelz  et  chacun  deulx  preteudoient  au  droit  esdis  deniers  ;  et 
lequel  procès  estoit  demoure  pendant  et  jndeciz.  Et  entant  que 
puis  certain  temps  encha,  lesdis  deniers  avoient  este  recouvrez  par 
ledit  Martin  des  trésoriers  de  ladite  ville  de  Bruges  par  vertu  de 
certaine  sentence  sur  ce  donnée  par  messeigneurs  du  conseil  en 
Flandres  au  prouifyt  dudit  Martin,  et  contre  lesdis  trésoriers 
comme  plaisges  dudit  chambge,  des  debtcs  deues  aux  marchans 
des  nations  residens  audit  Hruges,  a  jcelle  cause  ledit  Grégoire,  en 
la  qualité  que  dessus,  eust  actrait  a  loy  ledit  Martin  par  devant 
nous,  requérant  et  concluant  contre  ledit  Martin  afin  quil  fust 
condompne  de  w  idier  ses  mains  de  ladite  somme  et  jcelle  namptir 


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—  449  — 

déposer  au  greffe,  au  droit  de  chascune  desdîctes  parties,  pour 
[emourer  jusques  a  la  desicioa  dudit  anchiea  procès  ;  et  ledit 
rtin  soustenant  ledit  Grégoire  non  estre  recepvable  en  sadite 
ueste,  sans  premièrement  monstrer  procuration  desdis  enfifans 
lit  Lazare  ses  nepveux. 

kir  quoy  parties  ouyes  a  este  par  nous  donne  certain  appoinc- 
Lient  interlocutoire  ;  a  cause  duquel  appoinctement  ledit  Martin 
r  disant  par  jcelluy  grève,  nous  a  actrait  et  fait  convenir  en  cas 

reformacion  par  devant  messieurs  du  conseil  en  Flandres,  la  ou 

cause  est  pendant  jndecise;  et  en  oultre  disoient  lesdis  Grégoire 
Martin  quilz  avoient  et  ont  eu  ensemble  paroUes  communication 
it  a  cause  desdits  procès,  pour  en  finir  amiablement  ;  que  aussy 

la  vendition  de  certaine  maison  nommée  la  Mareminne,  appar- 
nant  audit  Martin  et  scituee  en  ceste  ville  de  Bruges,  et  assise 
i  costo  de  zuud  de  la  maison  do  la  Loge  des  bourgeois  de  ladicte 
lie,  oultre  la  Reye;  laquelle  maison  ledit  Martin  a  désire  de 
ïndre,  et  ledit  Grégoire  este  content  achater,  a  condition  telle 
16  oultre  et  avecq  le  pris  de  lâchât  de  ladite  maison,  ledit 
regoire  transportera  audit  Martin  tel  droit  et  action  que  lesdis 
3pveux  et  ceulx  des  Centurions  audit  Jeunes  prétendent  avoir 
asdis  deniers,  et  ce  au  dit  de  gens  de  bien. 

Et  en  ensuyvant  ce,  lesdis  Grégoire  et  Martin  declairerent  quilz 
stoient  et  sont  contentz  de  eulx  submectre  et  so  submirent  par 
evant  nous;  mesmemont  ledit  Grégoire  ou  nom  desdis  enflans  ses 
epveuz,  promectant  de  recouvrer  dculx  procuration  de  rattabution 
sic)  adveu  et  auctorisation  de  ceste  submission  et  de  ce  que  en 
insuyvra;  avecq  aussy  promesse  de  garand  tant  deulxquo  de  ceulx 
lesdis  Centurions  residens  audit  Jeunes,  si  avant  quilz  voiildroient 
)retendre  droit  esdis  deaiers  tant  desdis  differens  et  procès  que 
lussy  sur  et  touchant  le  pris  et  estimation  de  ladite  maison  de  la 
Mareminnej  audit  ordonnance  et  arbitraiges  des  dessusdis  maistre 
Anthone  Sucket  et  Jehan  Dadurca,  comme  arbitres  arbitrateurs  et 
amiables  compositeurs,  pour  par  eulx,  parties  ouyes  estre 
appoinctees  do  leurs  differens,  touchant  ledit  procès  et  vente  de 
maison  conjoinctement  et  par  ensemble,  et  non  séparément,  selon 
que  par  bonne  équité  leur  semblera  de  faire... 

Reç.  des  Procura fien  de  1513-14,  fol.  35  verso,  n.  1. 

s 

29 


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—  450  — 

1428. —  1514,  7  Avril. 

Philippe  de  Carion,  marchant  delà  nacioQ  Despaigue,  résident 

en  ceste  ville,  constitue  ses  procureurs  Alvero  de  Valledolit,  Alonce 

de  Lerme.  Alonce  Arnaton  Simenres,  et  chacun  deulx,  pour  par 

toutes  voyes  et  manières  deues  et  raisonnables  poursuir  la  recou- 

vrance  de  la  quantité  de  xxxvij  tonneaux  de  vin  bastart,  marquez 

de  ceste  marcque,  qui  ont  este  saulvez  hors  dung  navire,  nomme  la 

Nosire  Dame  de  Campe,  dont  estoit  maistre  Pedro  Garcye  de  Senes, 

voisin  de  Meures  en  Galice  ;  laquelle  en  venant  Dandelousie  a  este 

perie  auprès  du  port  Dantoin  ou  Royaulme  Dangleterre  ;  et  ce  en 

paiant  le  droit  qui  pour  ce  appartiendra  estre  paie.  Et  aussi  pour 

et  ou  nom  de  eux  recevoir  dudit  Pedro  Garcye  xx™  malevediz  que 

ledit  Pedro  luy  doit  par  certain  contract,  et  bailler  quittance.  Et 

pour  ce,   se  mestier  est,  comparoir    en  jugement  et  dehors,  de 

plaider,  etc. 

Râg.  des  Procurât ien  de  1513-14,  fol.  37  verso,  n.  1. 


1424.  —  1514,  23  Avril. 

Nicaise  de  Lavocanti  constitue  procureur  de  Anthoine  Vidal, 
marchant  demeurant  a  Rome  et  a  ce  comme  souffissamment  fonde 
par  certain  instrument  de  procuration.  Quite  purement  et  absolu- 
tement  a  tousiours  Anthoine  Péris,  marchant  de  Cathelongne, 
dautelle  somme  de  six  cens  ducatz  dor  que  ledit  Anthoine  Péris 
avoit  autrefois  estrange  audit  Anthoine  Vidal  ;  et  ce  moyennant 
la  somme  de  ij*'  xx  ducatz  dor  quil  confesse  avoir  eu  et  receu  de 
Bernard  Simon  paiant  pour  ledit  Anthoine  Péris,  dont  il  len  quite 
et  tous  autres,  et  ce  par  appointement  fait  entre  eulx. 

Eeg,  des  Procuratien  de  1613-14,  fol.  89,  d.  2. 


1425.  —  1514,  13  Août. 

Baptiste  Grille,  marchant  de  la  nacion  de  Jennee  résident  en 
ceste  ville,  eu  son  nom  et  soy  faisant  fort  do  Constantin  Sigalte, 
marchant  de  ladicte  nacion  son  compaignon  en  marchandise, 
constitue  Anthoine  de  Sixncros  cspaiguart,  pour  et  ou  nom  do  luy 


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—  461  — 

par  toutes  voyes  et  manières  deues  et  raisonnables,  poursuir  et 
demander  la  recouvrance,  ou  du  moins  deue  recompense  de  trois 
tables  de  camelotz  esquelles  a  ciiu"  pièces  de  camelotz  ou  environ 
marcquez  de  ceste  marque,  plus  iiij"  et  x  balles  ryz,  xxv  grosses 
balles  de  papier  et  neuf  sacz  dorselle  marcquez  dune  autre  marcque  ; 
lesquelles  marchandises  ont  puis  nagaires  par  aucuns  gensdarmes 
du  Roy  de  France  este  prins  hors  de  certain  navire  dont  estoit 
maistre  Jehan  de  la  Rade  biscayen  et  menez  a  Diepe.  Et  pour  ce,  se 
mestier  est,  comparoir  en  jugement  et  dehors,  de  plaidier,  etc. 

Reg.  des  Procuralien  de  1513-14,  fol.  55  verso,  n.  3. 


1426.  —  1514,  14  Octobre. 

La  ville  de  Bruges  s'était  mise  en  frais  pour  introduire  la 
draperie,  façon  de  Leyde,  dans  Tespoir  de  donner  un  nouvel  essor 
à  la  fabrication. 

«  Up  hope  ende  meeninghe  dat  de  zelve  draperie  grootelicx 
«  vermeersen  ende  augmenteren  zoude  ;  n 

Et  ^  cette  fin,  il  fut  arrêté  que  Tétaple  des  Osterlins  resterait 
fixée  à  Bruges. 

«  Gheordonneert  was  dat  nerghens  stapele  vanden  Oosterliughen 
«  wesen  en  zoude,  danno  binnen  deser  stede.  » 

Cette  étaple  ayant  été  depuis  lors  transférée  ailleurs,  la 
«  nouvelle  drapperie  n  a  manqué  d'acheteurs  et  de  débouchés  ;  et 
pour  maintenir  et  relever  cette  branche  précieuse  d'industrie,  le 
collège  des  échevins  est  convenu  avec  Jean  de  Wasquaol  de  la 
manière  suivante  : 

Il  s'engage  à  confectionner  à  Bruges,  pendant  les  six  premières 
années,  deux  mille  pièces  de  draps,  façon  de  Leyde,  dites  brugsche 
arbynen  ;  et  la  ville  lui  accorde  un  subside  de  4  escalins  par  pièce, 
soit  au  total  400  Ib.  gros,  payable  en  deux  termes  égaux,  savoir 
Octobre  1514  et  1516. 

De  plus  il  pourra  employer  des  ouvriers  tant  bourgeois  qu'étran- 
gers. 

Quant  à  la  teinture,  lorsqu'il  a  fourni  pour  la  teinture  eu  bleu 
deux  pièces  entières  ou  la  quantité  en  laine  ou  en  demi  pièces,  il 


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—  452  — 

pourra  traTailler  un  coupon  (een  weet),  nonobstant  la  disposition 
dé  la  eeure.  Il  en  sera  de  même  pour  la  teinture  en  rouge. 

Les  draps  resteront  soumis  à  la  garantie,  et  marqués  du  plomb 
spécial  qui  sera  décrété  par  le  collège. 

Il  est  accordé  de  plus  audit  de  Wasquael,  qui  jouit  déjà  du 
privilège  do  franc  monnayeur,  rexemtion  d^assise  de  35  tonnes  de 
bière,  18  hoeds  de  blé  et  une  barrique  de  rin,  sans  préjudice  dudit 
privilège. 

Cet  accord  souleva    l'opposition  des  métiers  ;  les  doyens  des 

tisserands  et  des  foulons,  qui  y  voyaient  une  illégalité  en  ce  quUl 

autorisait  Temploi  d'ouvriers  étrangers  et  non  affranchis,  citèrent 

de  Wasquael  en  justice,  qui  répondit  que  sa  nouvelle  draperie  ne 

tombait    pas,  à  cause  de    sa  nouveauté,  sous    Tapplication    des 

anciens  règlements;  que  d'ailleurs,  le  collège  des  écheyins  ayant 

le  pouvoir  d'édicter   des  règlements,   avait  encore  celui    de  les 

amender  ;  enfin  que  la  ville  qui  avait  signé  le  contrat,  devait  lui  en 

garantir  Texécution. 

Jieç,  sffitencien  cwùîe  de  1514-15,  fol.  U,  n.  2. 

Les  parties,  à  rintervention  du  magistrat  ainsi  mis  en  cause, 
conclurent  la  transaction  suivante  : 

De  Wesquael  pourra  employer  six  tisserands  et  six  foulons 
étrangers,  mais  à  condition  de  les  placer  sous  les  ordres  et  la 
surveillance  de  maîtres  du  métier,  lesquels  seront  responsables  de 
tous  abus  et  infractions  (meswercken,  meshandeleu  ofte  mesbe- 
waren)  ;  ces  douze  ouvriers  subiront  la  visite  annuelle  des  serments 
ou  doyens  et  jurés  ;  leur  salaire  sera  taxé  par  le  magistrat,  de 
Pavis  de  six  personnes  notables  ou  experts  (notable  mannen).  Ibid.j 
fol.  50,  n.  2. 


1427.  —.1514,  16  Octobre. 

Oi-donnance  de  Marguerite  d'Autriche  de  retarder  l'ou- 
verture du  canal  de  l'Écluse  jusqu'à  ce  que  les  digues  tix)p 
faibles  aient  été  renforcées. 

Aujourdliui  xvj™*  doctobre  lan  xv*  et  quatorze,  ma  tresredoubtee 
dame,  madame  larchiducesse  Daustrice,  ducesse  et  contesse   de 


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—  453  — 

Bourgoiogae,  douagiere  do  Savoie,  etc.  Oy  en  conseil,  notablement 
pour  ce  assemble,  le  rapport  des  commaissaires  ordonnez  sur  le  fait 
de  louverture  du  canal  japieca  fait  par  ceulx  de  la  ville  de  Bruges 
pour  lamendement  du  Zwin  de  Lescluse;  selon  et  ensuivant  le 
concept  sur  ce  fait,  et  en  vertu  des  lettres  doctroy  pour  ce  des- 
peschees  par  feu  de  tresdigne  mémoire,  le  Roy  de  Castille,  que  Dieu 
absoille.  Et  veue  oudit  conseil  la  figure  sur  ce  faicte  pour  demons- 
trance  dudit  canal  et  des  circonstances  et  deppendences  dicelui. 
Oyz  aussi  les  avis  sur  ce  donnez,  premièrement  par  monseigneur  de 
Tiennes,  lieutenant  et  gouverneur  en  Flandres,  et  desdis  commis- 
saires conjoinctement.  Et  enapres  cely  de  messeigneurs  du  grant 
conseil,  ausquelz  les  requestes  et  enseignemens  exibez  par  lesdis 
de  Bruges  pour  parvenir  a  ladicte  ouverture,  et  les  avertissemens 
et  contreditz  tendans  au  contraire,  exibez  de  la  part  des  autres  trois 
membres  de  Flandres,  assavoir  Gand,  Ypre  et  le  Franc,  et  les  infor- 
mations faictes  en  ceste  matière,  ont  este  communiquées  par  lesdis 
commissaires. 

Madite  dame  voyant  et  cognoissant  que  les  advis  et  oppinions  de 
la  pluspart  do  ceulx  qui  ont  dépose  traicte  besongnie  et  donne  avis 
en  ceste  dicte  matière,  se  conforment  a  ce  que  avant  procéder  a 
louverture  dudit  canal,  soint  besoing  et  nécessaire  de  haulcer, 
amender  et  mectre  en  bonne  seurte  les  dicques  des  quatre  mestiers, 
qui  vraysemblablement  pourroient  supporter  plus  grant  charge  de  la 
mer  par  ladicte  ouverture  quelles  nont  eu  jusques  ores. 

A  par  ladvis  et  deliberacion  desdis  du  conseil  estans  lez  elle, 
ordonné  et  ordonne  que  a  la  prochaine  saison  soit  besongnie  a  la 
haulce,  reparacion  et  amendement  desdictes  dicques  des  quatre- 
mestiers,  et  que  icelles  soient  mises  en  bon  et  seur  estât,  selon 
lordonnance  autrefoiz  sur  ce  avisée  et  conceue  par  les  commissaires 
qui  a  ce  ont  este  ordonnez. 

Et  ce  fait,  madicte  dame  ordonnera  et  conclura  sur  le  fait  de 
louverture  dudit  canal,  ainsi  que  pour  le  bien,  tant  de  monseigneur 
auquel  laffaire  touche  principalement,  comme  de  ladicte  ville  de 
Bruges  et  du  pays  de  Flandres  se  trouvera  lors  au  cas  appartenir. 

Fait  a  Bruxelles,  les  jour  et  an  dessusdis. 

Orig.  sur  vélin  ;  sigoé  :  Hanbtok.  —  Maioubbts. 
Inventaire  des  chartes^  2«  série,  n.  72. 


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—  454  — 

1428.  —  1514,  18  Novembre. 

Jean  Snouc  avait  exercé  sa  profession  de  bonnetier  à 
Paris  et  ailleurs,  et  s'était  finalement  fixé  à  Bruges,  sa  ville 
natale,  où  il  s  adonnait  au  nouveau  procédé  de  confection  à 
la  main  (met  mutsen  te  reedene  in  cnaepscepe  metter  handt). 
La  corporation  des  bonnetiers  ayant  obtenu  une  révision  de 
keure  le  11  Avril  1514,  qui  prescrivait  j)our  l'exercice  du 
métier,  la  preuve  de  l'apprentissage,  le  serment  mit  Snouc 
en  demeure  de  fournir  cette  preuve,  et  ne  layant  obtenue, 
le  cita  devant  le  collège  des  échevins  pour  lui  voir  interdire 
la  continuation  de  la  profession. 

Le  collège,  sous  réserve  de  tous  droits,  ordonna  que 
Snouc  serait  mis  à  1  épreuve,  et  s'il  était  reconnu  apte  et 
capable,  qu'il  sera  inscrit  au  métier. 

Reg,  (Us  sentences  citiles^  in-quarto,  de  1514-15,  fol.  29  n.  2. 


1429.  —  1515,  20  Janvier. 

Pierre  Avril  et  Guillaume  Chaton,  marchands  de  Bi'e- 
tagne,  reconnaissent  avoir  vendu  à  Jehan  Brey,  marchand 
de  la  ville  de  Bruges,  une  nef  nommée  La  Matie^  de 
trente  tonneaux  ou  environ,  pour  le  piix  de  200  francs  à 
20  patars  pièce,  monnaie  du  Roi  de  France,  montans  en 
livres  de  gros,  monnaie  de  Flandre,  à  33  Ib.  6  s.  8  d. 

Beg.  des  Procuratien  de  1514-15,  fol.  29,  n.  3. 


1430.  —  1515,  25  Février. 

Laurens  de  Noyelies,  marchant  demouraut  a  Lille  et  Pierre 
Humelot,  marchant  demourant  a  Ypre  constituent  leurs  procureurs 
Marc  de  Salligant,  Guillaume  Couldroy,  M' Nicole  Testelin,  Noël  du 


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—  455  — 

Chesae,  Regnouai't...,  et  chacun  deulx  ;  pour  ou  nom  deulx  recouvrer 
par  toutes  voyes  et  manières  deues  et  raisonnables  la  somme  de  cent 
escuz  dor  au  soleil,  par  les  constituans  en  la  dernière  foire  de 
Rouan  baillez  et  laissez  es  mains  de  Geffroi  du  Val  commis  receveur 
des  impositions  nouvellement  mis  sus  en  la  ville  de  Rouan,  sur  les 
vins,  assavoir  sur  chacun  thonnel  quon  admeine  par  decha  ung  escu 
au  soleil  ;  et  ce  a  cause  de  cent  thonneaux  de  vin  par  les  constituans 
amenez  par  decha;  et  pour  ce,  se  mestier  est,  comparoir  en  juge- 
ment, etc. 

Registre  des  Procuratien  de  1614-15,  fol.  36  verso,  n.  1. 


1481.  —  1515,  16  Mars. 

Pierre  Boubryn,  basteur  dor,  demeurant  en  ceste  ville,  constitue 
procureurs  Jehan  et  George  Lourdeau  frères,  demeurant  a  Lyon 
sur  la  Rosne,  pour  et  ou  nom  de  luy,  par  toutes  voyes  et  manières 
deues  et  raisonnables,  recouvrer  et  poursuir  la  somme  de  vingt 
sept  livres  six  solz  gros,  que  luy  doit  ung  nomme  Jehan  de  Banc, 
marchant  demeurant  audit  lieu  de  Lyon,  et  en  quoy  par  deux 
cedulles  signées  de  la  main  dudit  Jehan  de  Banc,  il  est  tenu  et 
obligie  envers  luy.  Et  pour  ce,  se  mestier  est,  comparoir  en 
jugement,  etc.. 

Reg.  des  Procuratien  de  1514-15,  fol.  38,  n.  2. 


1432.  —  1515,  30  Mars. 

Oy  et  veu  ou  collège  des  eschevins  de  la  ville  de  Bruges  le 
playdoie  et  demene  du  procès  entre  Loupes  de  Lucerne,  maistre 
après  Dieu,  dune  navire  de  cincq  cens  tonneaulx  ou  environ, 
nommée  Saincte  Marie  de  Oardeloupes^  comme  demandeur  dune 
part  ;  et  messire  Philippe  Galteroti,  comme  facteur  et  commis  en 
ceste  partie  de  messire  Andréa  Yeluti  et  compaignons  fermiers  de 
la  minière  de  la  Tolphe  du  sainct  Siège  apostolicq,  et  en  icelle 
qualité  deffendeur  daultre.  Icellui  demandeur  disant  comment 
certain  temps  passe  il  a  charge  en  sadicte  navire  pour  mener  de 
Rome  jusquos  es  pays  de  pardecha  es  mains  dudit  Philippe,  le 


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—  456  — 

nombre  de  cincq  mille  et  cincq  cens  quintaulx  grandes  daluns  ;  et 
ce  pour  la  somme  et  pris  de  unze  cens  et  trente  ducatz,  selon 
certain  contract  sur  ce  passe  ;  icellui  demandeur  avoit  de  son  coste 
accompli  ledit  contract  et  mené  les  aluns  jusques  ou  port  Darremue 
en  Zellande,  et  diceulx  fait  délivrance  audit  Philippe.  Et  combien 
ledit  Philippe  lui  deust  de  toute  bonne  équité  avoir  entièrement 
satisfait  et  contente  dcsdis  unze  cens  et  trente  ducatz,  toutesvoyes 
na  a  ce  voulu  entendre  ;  ains  a  prétendu  de  retenir  en  main  la 
somme  de  cent  et  dix  livres  de  gros,  pour  la  faulte  et  quantité  de 
quarante  quatre  charges  daluns,  lesquelz  lui  faillent  comme  il  dist, 
combien  la  diminution  ne  soit  venue  par  sa  faulte  ne  de  ses  gens, 
mais  par  la  grande  quantité  de  leaue  entrée  oudit  naviere  par 
tempeste  de  mer.  Contendant  pour  ce  affin  que  par  sentence 
diffinitive  et  pour  droit  il  soit  dit  que  a  bonne  et  juste  cause  se  est 
plaint  et  dolu  du  deffendeur,  et  par  conséquent  seroit  condempne 
wyder  et  lever  ses  mains  desdis  cent  et  dix  livres  gros  par  lui  a  la 
cause  dessusdicte  retenuz,  pour  dicellui  argent  joyr  et  disposer 
comme  de  sa  propre  chose. 

Ledit  deffendeur  au  contraire  disant  que  selon  ledit  instrument 
de  convention  et  de  la  concession  de  partie,  le  demandeur  a  receu 
la  quantité  de  cincq  mille  cincq  cens  quintaulx  daluns.  Or  a  la 
délivrance  le  deflfendeur  trouve  moins  ladicte  quantité  de  quarante 
quatre  charges  montans  a  ladicte  somme  de  cent  dix  livres  ;  et  par 
ledit  instrument  •  d'affrètement  est  expressément  pouparle  et 
contenu  que  se  daventure  ledit  alun  se  diminuast  es  mains  du 
demandeur,  que  ladicte  diminution  viendroit  a  la  charge  du 
demandeur  ;  et  se  il  se  augmentast,  que  laugmentacion  seroit  au 
proufiit  des  appellateurs  ;  inférant  par  ce  que  pose  que  lesdis  alluns 
fussent  diminuez  comme  le  samble  le  dire,  si  seroit  ce  ung  point 
décide  par  ledit  contract  a  la  charge  dudit  maistre  demandeur  ; 
daultre  part  nestoit  ung  cas  facilement  creable  que  ladicte  diminu- 
tion estoit  advenue  par  tempeste  et  ject  deauwe  de  mer,  veu  que 
ladicte  navire  navoit  fait  ject  de  mer.  Et  que  plustost  ung  alun  de 
sa  nature  pour  estre  moille,  ne  se  diminue,  mais  se  augmente. 
Concluant  que  le  demandeur  seroit  declaire  non  estre  on  aucune 
manière  recevable  ;  et  ce  recevoir  faisoit,  que  non,  quil  a  tort  et 
maulvaise  cause,  en  seroit  le  deffendeur  jugie  quicte  et  absots  des 
demande  et  conclusions  du  demandeur. 


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—  457  — 

Ledit  demandeur  persistant  en  ses  conclusions  par  les  moyens 
que  dessus,  joinct  il  se  offroit  prest  de  faire  apparoir  que  environ 
le  jour  de  Saiucte  Lucie,  il  avoit  fait  si  terrible  tempeste  sur  la 
mer,  que  sadicte  navire  pardessus  estoit  plaine  deauwe  et  tous  les 
gens  jusques  a  la  couroye  de  leauwe,  tellement  que  silz  ne  fussent 
advisez  de  ouvrir  laissant  leaue  don  hault  au  fons  de  ladicte  navire 
par  une  escotelle,  ilz,  la  navire  et  biens  fussent  este  en  grand 
dangier  pour  noyer.  Laquelle  eauwe  avoit  cause  ladicte  diminution, 
ce  que  ne  faisoit  a  imputer  a  lui  demandeur,  comme  cas  a  lui 
impossible  a  remédier  et  cas  fortuit  non  compris  soubz  ledit 
contract,  non  plus  que  se  il  eust  convenu  audit  demandeur  faire 
ject  de  mer  ;  ce  qui  indubitablement  eust  este  sur  le  péril  du 
deffendeur. 

Ledit  deffendeur  persistant  en  ses  allégations  et  conclusions, 
présentant  hinc  inde  preuve  et  demandant  despens. 

Veu  aussi  les  preuves  par  ordonnance  du  collège  faictes  du  coste 
du  demandeur,  ensamble  les  reproches  et  salvations  sur  ce  servies 
avecques  les  actes  servans  au  furnissement  dudit  procès,  le  collège 
a  dit  pour  droit  et  declaire  par  cestes  que  a  bonne  et  juste  cause 
est  plaint  du  deffendeur,  et  condempne  le  deffendeur  ainsi  quil 
procède  de  payer  et  lever  ses  mains  au  prouffit  dudit  demaudeur 
la  somme  de  cent  et  dix  livres  gros,  et  es  despens  du  procès,  la 
tauxation  au  collège  réservée. 

Actum  le  derniier  jour  de  mars  xv*^  xinj  avant  Pasques. 

Eeç,  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  lôU-lô,  foi.  68  verso,  n.  2. 


1433.  —  1515,  4  Avril. 

Charles,  prince  d'Espagne,  comte  de  Flandre,  accorde 
aux  Gantois,  sous  forme  de  nouveau  privilège,  le  maintien 
de  rétape  des  grains,  apportés  par  la  Lys.  Ces  grains  ne 
peuvent  être  dirigés  par  une  autre  voie  ou  rivière  dans 
l'intérieur  du  pays,  sous  peine  de  confiscation  et  d'amende. 

DiBOBBiCK.   Inoent,  des  chartes  d'YpreSi  t.  V.  p.  63, 
tt.  1462. 


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—  458  — 

1434. —  1515,  4  Mai. 

Lettres  du  prince  d'Espagne,  autorisant  les  Brugeois  à 
construire  une  digue  et  à  ouvrir  un  canal  pour  prévenir 
l'ensablement  du  Zwyn. 

Et  pour  ce  que,  à  cause  des  fraiz  et  despeus  qu'il  conviendra  pour 
ce  faire,  tant  à  la  façon,  composition  desdites  dycques  principales 
comme  à  Tentretenement  et  asseurement  d'icelles  et  ce  que  en 
deppend,  se  pourroient  sourdre  et  mouvoir  procès,  questions  ou 
différons  entre  lesdits  de  Bruges  et  les  autres  membres  et  estaz 
dudit  pays  de  Flandres  ou  autrement,  ensemble  aussi  sur  les  griefs 
que  les  marchans  estraingiers  dient  leur  estre  faiz  et  inferez  audit 
lieu  de  Bruges,  soubz  umbre  du  droict  de  l'estaple  et  autres  choses, 
dont  lesdits  des  estaz  et  membres  se  sont  doluz  et  dénient  desdits 

de  Bruges... 

Cartulaire  Oroenenboue^  fol.  283. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens , 
2«  série,  1. 1,  p.  892. 


1435.  —  1515,  5  Mai. 

Burgimastri,  scabini  et  consules  opidi  Brugensis  in  Flandria, 
salutem.  Com  veritatis  noticia,  harum  série  attestamus  quemad- 
modum  paucis  retroactis  diebus,  Petrus  Dardare,  cum  alijs  consor- 
tibus  coram  nobis  in  jus  Sancsonem  Doingnan,  magistrum  caiusdam 
navis,  appellate  Bona  foriuna  ;  dicentes  quod  non  obstante  quod 
naute  et  magistri  navis  de  jure  obligati  sint  ad  restituendum  recepta, 
eque  in  qualitate  et  bonitate,  sicuti  in  quantitate,  alioquin  tenentur 
ad  interesse  ;  attamen  non  multo  tempore  elapso,  prefatus  Sancso 
recepit  in  portu  Pontarabie,  magnam  quant itatem  lanarum  ad  ipsos 
actores  spectantem,  transvehendas  et  tradendas  in  istis  partibos, 
uti  fecit.  Sed  sua  injuria,  dictas  lanas  rcstituit  madidas,  destructas 
et  in  valore  diminutas,  quare  petierunt  eumdem  intéresse  eanim, 
taxandum  per  mercatores  aut  coUegium,  et  in  expensis  litis. 

Super  quo  dictus  Sancso  dixit  aut  posuit  in  facto,  quod  dicta 
modificatio  et  lanarum  diminutio  venit  non  sua  culpa,  aut  injuria, 
sed  casu  fortuite  innitabili,  per  hoc  usquo  quod  octava  februarii 


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—  459  — 

L  preteriti,  tam  ÎDgens  pluvia  supervenit,  que  quasi  similis  non 

visa,  qua  ommes  naute  fuerunt,  nedum  madidati,  verum  usque 

orrigiam   in  aquis  super  navi,  et  nisi   maximis  iaboribus  per 

lertorium  navis  dimissent  intrare  aquas,  hand  dubie  periclitata 

set    navis,*  bona  et  homines  in  eadem   existeates.  Conciudendo 

td  ab  impetitione  actoris  debere  absolvi. 

andem  visis  probationibus  rei  et  actorum  conclusionibus  in  causa, 

Uis  Sancso  fuit  finaiiter  absolutus,  et  actores  in  expensis  litis 

dempnati. 

a  quorum  et  veritatis  testimonium  bas  nostras  litteras  jussimus 

)ensione  sigilli  ad  causas  huius  oppidi  communiri. 

)atum  Brugis  quinta  mensis  maii  anno  millésime  quingentesimo 

ûmo  quinte. 

Reg,  de$  sentencet  civiles^  in-qaarto,  de  1514-16,  fol.  79,  n.  2. 


136.  —  1515,  8  Mai. 

Ordonnance  de  Charles,  prince  d'Espagne,  etc.  rendue 
ir  la  requête  des  quatre  membres  de  Flandre,  et  statuant 
le  les  foires  des  villes  d'Anvers  et  de  Berg-op-Zoom  ne 
ourront  durer  au-delà  des  termes  fixés  par  les  anciennes 
bartes. 

Inventaire  des  chartes ^  2«  série,  n.  74. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens^ 
2«  série,  t.  1,  p.  898. 

Cette  ordonnance  fut  de  nouveau  confirmée  par  le  roi  de  Castille, 
î  3  Juillet  1519.  Ibid.^  n.  95.  Reg  des  Hallegeboden  de  1513  à  1530, 
3l.  185  verso. 


1487.  —  1515,  6  Juin. 

En  considération  des  grands  frais  occasionnés  par  la 
oyeuse  entrée  du  souverain,  et  des  autres  grandes  charges 
2[ui  grèvent  le  budget  de  la  commune,  le  magistrat  ordonne 


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—  460  — 

au  trésorier  de  restreindre  la  dépense  des  robes,  dite  saisoen 
lakenen^  à  la  somme  fixe  de  78  Ib.  3  s.  9  d.  gros,  y  compris 
les  quatre  costumes  (supemumeraire  keerlakenen)  que  l'on 
donne  à  l'échevin  ou  conseiller  qui  remplace  un  collègue 
décédé  dans  le  courant  de  Tannée. 

Jteg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1514-16,  fol.  82  verso,  n.  2. 


1438.  —  1515,  3  Juillet. 

Octroi  donné  par  Charles  d'Autriche,  roi  de  Castille  etc. 
par  lequel  la  ville  de  Bruges  est  autorisée  à  émettre  des 
rentes  héritières  au  denier  douze  ou  seize,  à  concurrence 
d'une  somme  annuelle  de  300  Ib^  gros  ;  et  au  cas  que  ces 
rentes  ne  trouveraient  placement,  la  ville  pourra  émettre 
des  rentes  viagères  à  deux  vies,  au  denier  dix.  Ces  revenus 
seront  affectés  exclusivement  à  l'achèvement  des  travaux 
du  Nieuw  ghedelf. 

Orig.  sur  vélin;  scel  contrescellé  en  cire  rouge  p.  à  d.  q.  ; 

bien  conservé,  sauf  une  petite  entaille. 
Signé  sur  le  pli  :  By  mynen  heere  den  prince  jn  zynen 

Kade,  Vebdbbub. 
Inventaire  des  chartes,  2«  série,  n.  7t>. 


1439.  —  1514-15. 

Extraits  du  compte  communal  de  cette  année. 

Fol.  85,  n.  2.  Meester  Joos  Tybault  undcr  grififter  xxxvj  s.  gr., 
ende  dat  ter  cause  van  dat  by  den  xij^^  dach  vande  maent 
septembre  xv*  xiiu,  by  laste  vander  wet  trac  te  Brussele,  omme 
van  mer  gheduchte  vrauwe  douagiere  van  Savoye,  Régente,  etc. 
vercryghene  sourceance  vandeu  Icttren  van  mercke,  contremaercke 
ende  reprisaille  verleent  eenegbc  cooplieden  erwaerts  ovre... 

Fol.  106,  n.  3.  Also  die  vander  tresorie  by  wetene  vander  wet, 
communiquacie  ghohadt  hebbende  met  eenen  Ghibrieel  Pomota,  de 


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—  461  — 

welke  hem  gheneeren  can  ende  maken  fustainen  jnder  Toormo 
ende  manière  dat  de  zehe  Pometa  hem  betrocken  heift  binnen 
doser  stede  omme  de  zelve  fustainen  alhier  te  makene,  hoe  wei 
hy  ziere  vau  anderen  steden  ende  plaetsen  verzocht  was  hem 
groote  presentacien  ende  beloften  doende  ;  ghemerct  dat  niemende 
van  erwaerts  overo  ghelycke  zaken  en  conste  ;  so  es  hem  belooft 
gheweist  te  doene  hebbene  een  hnus  ende  de  hueren  van  dien  te 
betaelne  jndien  hier  blivende  es,  den  termyn  van  zes  jaron  lanc 
gheduerende,  te  wetcne  voor  teerste  zeste  jaer  vj  Ib.  gr.  ende 
dander  vyf  jaren  v  ib.  gr.  tsiaers.  Dus  hier  over  teerste  zeste  jare 
voighende  den  accorde  met  hem  ghemaect,  ghevallen  den  xxij'° 
dach  van  ougst  xv^  xnij,  de  somme  van  vj  Ib.  gr. 

Fol.  107,  n.  4.  Gillis  vander  Mandelt,  de  somme  van  iiu  Ib.  gr. 
hem  bydie  vander  tresorie  gheaccordeirt  up  de  condicien  hier  naer 
verclaerst,  te  wetene  dat  den  ?oornoemden  Gillis  hem  verbonden 
heift  van  deser  stede  niet  te  vervreimdene,  maer  daer  inné 
contenuelic  zyne  residencie  ende  wuenste  thoudene,  doende  ende 
excerserende  zyn  neerynghe  ende  ambacht  vander  sargeweven,  met 
al  tghuene  diesser  ancleven  mach,  den  termyn  van  zes  jaren  lanc 
gheduerende  ;  ende  indien  anden  voornoemden  Gillis  eenich  ghebrec 
ware  van  dies  voorseit  es,  zo  hebben  hem  verbonden  deen  voor 
andre  ende  elc  voor  al  Claeis  Scoutteeten  ende  Willem  van 
Pielsbrouc  de  voornoemde  viere  ponden  groten  weder  te  restitueirne 
énde  dat  juden  handen  vanden  .trésoriers  der  zelver  stede,  ende 
dit  achtervolghende  de  lettren  daer  of  wezende. 

Fol.  109,  n.  7.  Also  die  vanden  collège  van  scepenen  deser  stede 
van  Brugghe  gheadverteirt  zynde  hoe  binnen  corten  jaren  binnen 
der  zelver  stede  begrepen  ende  upghebrocht  was  treeden  ende 
maken  van  eender  nieuwer  draperie  van  lakenen  up  de  manière 
ende  soorte  van  Leyen,  ten  grooten  coste  ende  laste  der  zelver  stede, 
vp  hope  ende  meenynghe  de  zelve  draperie  grootelicx  te  augmen- 
teirne  waer  by  naermaels  der  voorseide  stede  groote  bâte  ende 
profiyt  volghcn  mochte  ;  te  meer  omme  dat  als  doen  gheordonneirt 
was,  dat  nerghens  staple  vanden  oosterlinghen  wesen  en  zoude  dan 
biunen  deser  stede,  vuter  welcken  de  voornoemde  lakenen  bet 
ghetrocken  zouden  worden,  want  lettel  of  ghcen  cooplieden,  vute- 
ghedaen  die  vander  voornoemder  nacie  de  lakenen  trockcn  ende 
begheerden  ;  tweder  rouppen  vander  zelver  staple  gheschiet  zynde 


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—  462  — 

eade  sekere  menichte  vanden  zelven  lakeaen  binnen  deser  Toor- 
Doemde  stede  gliemaect  wesende,  was  verzouc  ghedaen  an  ecnegbe 
mander  voornoemde  nacie  hier  haerlieder  residencie  hoadcnde  de 
zelve  lakeneo  te  willeo  coopene,  Tan  gbeenen  advise  noch  zinne  en 
waren;  mids  welken  aldoe  eeneghe  vercocht  waren  cooplieden 
zeylende  te  Lixboene  ende  jn  anderen  landen  ende  conyncrycken, 
alwaer  de  soorte  vanden  zelven  Iakenen  jn  zulker  kennessc  commen 
zyn,  datraen  die  zeere  begheert  ende  verzonct  ;  ende  hoe  vêle  men 
daerof  maken  of  reedcn  conste,  die  wel  vercocht  zonden  worden. 
Ende  waert  dat  yemende  de  zelve  draperie  begrypen  wilde,  ende 
annemen  neerynghe  binnen  deser  stede  vnt  rysen  ende  commen 
mochte,  ende  deser  stede  by  dien  naermaels  groot  profifyt  ver- 
cryghen;  vuten  welcken  t voornoemde  collège  gbelast  ende  bevolen 
heift  die  vander  tresorie  vander  zelver  materiç  te  sprekene  ende 
communiquierne,  met  Jan  de  Wascael,  die  hem  anderen  tyden 
metter  zelver  draperie  onderwonden  ende  ooc  zekere  menichte 
van  ghelyck  Iakenen  hadde  ghedaen  maken.  Omme  te  wetene  of 
hy  zoude  willen  de  zelve  draperie  begrypen  ende  annemen,  ende  up 
wat  condicien  ende  middelen,  accorderende  tsaraen  jndien  zy 
consten;  omme  trapport  van  diea  jnt  collège  ghehoort,  voort  ghedaen 
te  worden  naer  tovereendraghene  vanden  zelven  collège. 

Achtervolghende  den  voorseiden  concepte,  laste  ende  bevele,  die 
vander  tresorie  te  vêle  ende  diverssche  stondeu  up  de  voornoemde 
materie  by  diverssche  middelen  metten  zelven  Jan  ghecommu- 
niquiert  ende  ghesproken  hebben,  ende  daer  vp  ghenomen  advis 
met  anderen  persoonen  hemlieden  dies  verstaende;  hendelynghe 
zyn  metten  zelven  Jan  overcommen  ende  gheaccordeirt  jnder 
manieren  ende  vp  de  condicien  hier  verclaers. 

Voy.  los  conditions  énumérées  ci-dessus,  14  octobre  1514,  n.  1426. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

1440.  —  1515,  4  Juillet. 

Procès  verbal  de  la  conférence  tenue  à  Bruges  au  sujet  de 
l'interprétation  du  traité  de  commerce  conclu  en  1560, 
entre  la  Flandre  et  TAngleterre. 

Arch,  départ  du  N^ord  à  Lille ^  ch.  des  comptes,  Cart.  B,  59Si. 


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—  468  — 
1441.  —  1515,  13  Juillet. 

Léonard  Gheerolf  avait  repris,  en  1504,  d'Adrien  van 
Themseke,  pensionnaire,  l'ofiBce  de  clerc  du  droit  d'étaple 
à  Sluis,  appartenant  à  la  ville  de  Bruges,  moyennant  de  lui 
servir  une  rente  viagère  de  6  Ib.  gros  par  an  ;  et  ce,  de 
l'aveu  de  la  chambre  de  la  Trésorie.  Survint  la  mort 
d'Adrien,  et  le  magistrat  de  Bruges  n'eut  rien  de  plus  pressé 
que  de  relover  Gheerof  de  son  oflSce.  Il  actionna  le  magistrat 
devant  le  conseil  de  Flandre,  prétendant  des  dommages- 
intérêts,  parce  qu'il  avait  cédé  autrefois  son  bureau  de 
courtage  pour  accepter  la  clergie  de  l'étaple  à  Sluis,  où  il 
avait  acheté  une  maison  à  cette  fin  et  qu'il  avait  payé 
pendant  trois  ans  la  rente  viagère  de  6  Ib.  gros. 

Les  magistrats  défendeurs  répondaient  qu^Adrien  van 
Themseke  devenu  vieux  et  débile,  Gheerolf  s'était  ofifert, 
sous  la  protection  du  trésorier  général  Jérôme  Laurin,  pour 
le  remplacer;  et  le  bourgmestre  Roland  van  Moerkerke 
l'avait  engagé  à  convenir  avec  van  Themseke  pour 
reprendre  son  office,  attendu  que  celui-ci  avait  rendu  et 
rendait  encore  de  bons  et  loyaux  services.  Suivant  ce 
conseil,  Gheerolf  s'accorda  avec  van  Themseke,  aux  con- 
ditions agréées  par  la  Trésorie,  et  portant  que  ce  dernier 
resterait  du  conseil,  aurait  son  entrée  à  la  chambre  et  une 
robe  (keerlaken)  chaque  année,  recevrait  de  son  successeur 
une  rente  viagère  de  6  Ib.  pour  prix  de  la  résignation  de 
son  office. 

Il  survécut  quatre  ans  ;  et  le  demandeur  qui  depuis  lors 
touchait  le  traitement  sans  aucune  charge  ni  retenue,  se 
livra  aux  pires  excès,  et  le  magistrat  dut  le  destituer.  Entre 
autres,  il  était  accusé  de  complicité  dans  un  meurtre  que 
son  frère  avait  commis  à  Sluis,  et  le  bruit  public  le  pour- 
suivait à  ce  point,  qu'il  n'osa  plus  rester  à  Sluis,  à  Mude  et 


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—  464  — 

aux  environs,  et  dut  prendre  résidence  à  Bruges  et  solliciter 
des  lettres  de  sûreté  (verzekerthede);  son  absence  occasionna 
du  préjudice  au  droit  d'étaple  et  aux  marchands  étrangers, 
et  l'on  fut  contraint  de  lui  adjoindre  Guillaume  Hanic  on 
qualité  de  coadjuteur,  à  son  grand  déplaisir. 

La  Cour  rejeta  la  demande  et  donna  gain  de  cause  aux 
défendeurs. 

Recueil  de  sentences  de  Snrtggatrt,  fol.  446»,  n.  2. 


1442.  —  1515,  28  Juillet. 

Arrêt  du  grand  conseil  au  sujet  du  droit  d'avaries  entre 
les  nations  de  Gênes,  de  Biscaye  et  de  Florence. 

CartuL  du  consulat  d^BsjHtgne^  p.  230. 

Nous  trouvons,  à  la  date  du  31  Mars  1525,  un  arrêt  de  liquida- 
tion entre  icelles  parties  ainsi  conçu  : 

La  cour  en  widant  son  advis  et  rejectant  le  proposé  desdictz  de 
Jeunes,  declaire  que  la  dicte  sentence  du  xxviij  de  juillet  de  lan 
MD  et  quinze  se  exécutera  selon  que  déclairé  a  esté  par  la 
provision  ordonnée  le  xxviu  de  novembre  de  ian  MD  et  vingtrois 
assavoir  que  quant  lesdiz  de  la  nation  de  Biscaye  paieront  pour 
le  droit  davarie  et  denier  de  nation  ung  gros  ou  plus  de  la  livre  de 
gros,  lesdiz  de  la  nation  de  Jeunes  payeront  a  ladicte  nation  de 
Biscaye  ung  gros  de  la  valeur  de  marchandises  dont  mention  est 
faicte  en  ladicte  sentence  ;  et  quant  lesdiz  de  Biscaye  paieront 
pour  ledict  droit  davarie  et  denier  de  nation  moins  et  en  dessoubz 
dudict  gros,  lesdis  de  Jeunes  paieront  autant  que  eulx  et  non 
plus  ;  et  sy  condempne  lesdis  de  Jeunes  en  la  moictié  Aes  dcspens, 
tant  de  ceste  instance  comme  de  ceulx  qui  ont  esté  reservez  an 
taux  de  ladicte  court. 

Imprimé  par  Dksimoni.  Documenti^  p.  476,  qui  poltlie 
également  une  sentence  interlocutoire  de  8  JaiUet 
1524,  p.  477. 


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—  466  - 
1448.  —  1515,  14  Novembre. 

Le  magistrat  de  Bruges  reconnait  avoir  reçu  d'Alonse 
de  Sepmanres,  fils  de  feu  Gonsalve  de  Séville,  marchand 
d'Espagne,  la  somme  de  16  Ib.  gros,  donnée  par  testament 
de  son  père  en  ristourne  de  la  faillite  du  bureau  de  change 
de  feu  Colard  de  Mey. 

By  zynen  testameate  ende  vutersten  wille  der  zclver  stede 
toeghcleyt  in  voorme  van  restoore  sprutendo  vuter  causen  vanden 
upbrekene  vanden  bancke  ofte  wissels  van  wylen  Colaert  de  Mey... 

Reg.  des  Procuration,  de  1516-16,  fol.  17  verso,  n.  2. 

1444.  —  1516,  24  Janvier. 

Traité  de  commerce  conclu  entre  le  roi  d'Angleterre, 
Henri  VIII  et  l'archiduc  Charles  d'Autriche,  roi  de  Castille, 
par  lequel  sont  renouvelés  ceux  de  1495  et  de  1506. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille,  Ch.  des  comptes,  Cart.  B,  592. 

Une  confirmation  fut  signée  à  Londres,  le  11  Avril  1520.  J6td., 
cart.  B.  593. 


1445.  —  1516,  3  Février. 

Messire  Jérôme  Friscobaldi,  marchant  de  la  nation  de  Florence, 
résident  en  ceste  ville,  ou  nom  et  comme  commis  et  député  de  nostre 
saint  père  le  Pape,  a  la  recepte  et  collectation  du  tiers  des  deniers 
procedans  des  pardons  et  jndulgences  présentement  intronises  es 
pays  de  pardeca  par  nostredit  saint  Père  a  lui  reserve  ;  Lequel  a  fait 
constitue  et  par  ces  présentes  lettres  fait  et  constitue  ses  procureurs 
generaulx  et  certains  messaiges  especiaulx  Lienart  Friscobaldi, 
Phelippe  Friscobaldi,  Jehan  Friscobaldi,  Francisque  Friscobaldi, 
Pierre  Friscobaldi,  Nicollas  Spinelli,  Bernard  de  Pilly,  Antboine 
Friscobaldi,  Antboine  Balduini,  et  chacun  deulx  seul  et  pour  le  tout, 
portant  ces  lettres;  en  leur  donnant  plein  povoir,  auctorite  et  man* 

30 


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—  466  — 

dément  espocial  de  pour  et  ou  nom  de  lui,  et  on  son  absence,  faire 

et  exercer  la  commission  et  deputation  a  lui  par  nostredit  saint  Père 

donnée,  sur  le  fait  desdites  indulgences  et  pardons;  de  oyr  et  clore 

les  comptes  qui  s'en  feront,  et  de  cueillier  et  recevoir  le  tiers  des 

deniers  qui  en  viendront;  le  tout  selon  et  en  ensuivant  les  commissions 

quil  en  a,  tant  de  nostre  saint  père  le  Pape,  que  de  nostre  très 

redoubte  seigneur   et  prince,   monseigneur  le  prince  Despaigne; 

de  leur  dite  recepte  donner  quitance;  et  au  surplus  en  ce  et  qui  en 

dépend,  autant  faire  comme  ledit  constituant  feroit  et  faire  pour  roi  t 

se  partout  présent  en  personne  estoitj  et  ce  durant  le  terme  de  trois 

ans  a  compter  de  la  date  de  castes  ;  a  charge  que  lesdis  procureurs 

et  chacun  deulx  qui  de  la  dessusdite  recepte  auront  Tentremise  et 

administration,  en  seront  tenuz  rendre  compte  et  reliqua  toutes  et 

quântosfois  que  do  ce  par  ledit  constituant  ou  aultres  en  son  nom 

requis  en  seront. 

Regist.  des  Procurât ién,  de  1615-16  fol.  37  verso,  n.  1. 


1446. —  1516,  6  Février. 

Procuration  donnée  par  George  Van  Bambeke,  poorter  de 
Biniges,  à  Pedro  Fernandis,  Pedro  Kyl,  Rodrigo  Rebello  et 
autres,  aux  fins  de  recouvrer  de  Jacques  de  Fey ère,  marchant 
résident  en  Portugal,  une  créance  du  chef  de  livraison  de 
saies,  draps,  beurre,  fromage,  etc. 

Regist,  des  Procuratien  de  1515-10,  fol.  38  verso,  n.  2. 


1447. --1516,24  Février. 

Octroi  donné  par  Charles,  archiduc  d'Autriche,  qui 
permet  aux  Brugeois,  sous  certaines  conditions  et  mesures 
de  sûreté,  d'ouvrir  à  titre  d'essai,  le  canal  par  eux  creusé 
dans  rOostburch  amhacht^  pour  l'amélioration  du  Zwin. 

Il  rappelle  Poctroi  du  4  Mai  1515  qui  accordait  aux  Brugeois  de 
«  faire  et  asseoir  une  bonue  forte  dicque  au  lieu  de  Crouxhoucke, 


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—  467  — 

commençant  de  Oistbourg  ambocht  jusques  et  joingnant  à  lisle  de 
Casant  »  ;  —  et  la  conditon  que  les  digues  des  Quatre  métiers  fussent 
«  reparées,  fortifiées,  haulcliées  et  mises  en  bonne  seurté,  selon  le 
concept  sur  ce  fait  par  les  commissaires  »  ;  —  et  celle  que  «  ceux  de 
Bruges  seraient  fournis  et  asseurez  suffisamment  de  toutes  matières 
et  estoffes  »,  pour  Tentretien  des  digues  dudit  canal,  et  promptement 
'au  besoin  «  faire  testes,  duckers,  inlaghes  et  autres  deffences  es 
lieux  ou  l'on  verroit  que  la  mer  vouldroit  tourner  »  ;  —  vu  le  rapport 
favorable  du  conseiller,  seigneur  de  Fiennes,  et  des  experts  Jacques 
de  Blaser  et  Nicaise  Claissone,  le  Prince  accorde  auxdis  Brugeois 
qu'ils  «  puissent  et  pourront,  par  forme  dassay,  procéder  à  l'ou- 
verture du  canal,  percer  et  enfoncer  les  deux  barrages  gisans  aux 
deux  bouts  et  faisant  la  clôture,  l'un  devant  la  Passagueule  et  l'autre 
à  Potscruce.Le  tout  sous  les  conditions,  réservations  et  selon  la  forme 
et  teneur  de  l'acte  précédent,  dessus  mentionné. 

Orig.  sur  vélin;  signé  aa  bas,  à  dextre  :  Chàbles  ;  et  à 

senestre  :  Hanbton. 
Inventaire  des  chartes^  2«  série,  n.  78. 


1448.  —  1516,  15  Mars. 

Procuration  donnée  par  George  vanden  Gheenste  à  Hans 
van  Hoorne,  marchand  de  la  Hanse  d'Allemagne,  résident  en 
cette  ville  de  Bruges,  aux  fins  de  recouvrer  une  créance  à 
charge  de  Govaert  Alraart  Stolte,  directeur  de  la  grue  à 
Hambourg  (craenmester  vander  stede  van  Amborch  in 
Oostland). 

Reg,  des  Procuratien  de  1515-16,  fol.  50,  verso,  n.  1. 


1449.  —  1516,  30  Avril. 

«  Sur  la  requeste  faicte  au  Roy,  nostre  sire,  par  les  députez  de  sa 
ville  de  Bruges  aftin  que  son  plaisir  feust  leur  octroyer  et  accorder 
povoir  faire  louverture  du  canal  par  eulx  faict  par  octroy  du  feu  Roy, 
que  Dieu  absoille,  auprès  Doitsbourg  pour  lamendement  du  Zwin  de 


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—  468  — 

Lescluse,  et  leur  faire  délivrer  les  actes  autrefoiz  a  eulx  octroyez  a 
ceste  fin,  nonobstant  que  par  ledit  seigneur.  Roy  et  autres  de  son 
conseil  eust  este  ordonné  que  lesdis  actes  ne  leur  seroient  délivrez 
que  préalablement  ilz  neussent  consenty  et  accordé  a  ceulx  de  la 
ville  de  Lescluse  lopslach  et  packaige  du  herrenc  en  icelle  ville,  ou  le 
remis  en  la  main  du  Roy  pour  en  disposer  a  son  plaisir.  Remonstrant 
a  ceste  fin  le  grant  et  inextimable  dommaige  quilz  auroient  en  se' 
départant  dudit  vpslach,  qui  est  ung  des  principaulx  membres  de 
leur  estaple,  dont  deppend  lexercice  et  négociation  tant  du  vin  que 
pluiseurs  autres  denrées  et  marchandises,  sur  lesquelles  la  chose 
publicque  et  ressource  de  ladicte  ville  de  Bruges  est  principalement 
fondée. 

Declairant  enoultre,  que  si  daventure,  que  Dieu  ne  veuUe,  jcelle 
ville  nestoit  aydee  par  ladite  ouverture,  et  que  soubz  vmbre  dicelle 
elle  deraourast  privée  dudit  estaple  de  herrencq,  en  ce  cas  elle  seroit 
en  voye  de  totale  ruyne  et  destruction. 

Requérant  pour  ces  causes  ladite  ouverture  leur  estre  permise 
simplement,  absolument  et  sans  aucune  condition  ou  restrinction. 

Le  Roy  après  avoir  oy  en  son  conseil  pour  ce  notablement 
assemble,  lesrequeste  et  remonstrances  dessusdites;  considérant  les 
raisons  alléguées  par  lesdis  de  Bruges,  et  linterest  quil  pourroit  avoir 
par  la  ruyne  et  désolation  de  sa  ville  de  Lescluse  qui  est  la  clef  et 
principale  forteresse  faisant  frontière  de  son  pays  et  conte  de 
Flandres  contre  la  mer.  Et  que  de  son  autorite  il  pourroit  disposer 
dudit  vpslagh  et  estaple  du  harrencq,  pour  le  bien  de  lui  et  la  seurte 
de  son  dit  pays  de  Flandres  a  son  plaisir. 

A  par  ladvis  de  ceulx  de  sondit  conseil  estans  lez  lui,  octroyé 
et  ordonné,  octroyé  et  ordonne  par  ceste  ausdis  de  Bruges,  quilz 
puissent  et  pourront,  quant  bon  leur  semblera,  faire  faire  louverture 
dudit  canal,  selon  la  forme  et  teneur,  et  soubz  les  condicions 
contenues  et  dcclairees  es  actes  précédons  a  eulx  sur  ce  octroyez  ; 
et  que  iceulx  actes  leur  seront  délivrez  a  ceste  fin.  En  prenant  et 
retenant  neantraoins  en  sa  main  ledit  vpslagh  et  estaple  du  herrenc, 
pour  en  temps  et  lieu  en  ordonner  a  son  plaisir. 

Octroyant  et  accordant  enoultre  ausdis  de  Bruges  la  joyssance 
dudit  estaple  du  herrencq,  tant  et  jusques  a  ce  que  le  Roy  ayant 
cogneu  par  expérience  le  proiiffit,  utilité  et  commodité  que  ladicte 
ville  de  Bruges  aura  et  percevra  au  moyen  do  ladicte  ouverture, 


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L 


—  460  — 

it  autrement  ordonne  et  dispose  ;  ce  que  faire  pourra  toutes 
uantesfoiz  que  bon  lui  semblera.  Déclarant  neantmoins  ausdis 
Bruges  que  se  avant  que  par  ladicte  ouverture  ilz  nauroient 
Ique  prouffit  et  qui!  lui  appert  souffissamment,  en  ce  cas  jl 
sera  a  jceulx  de  Bruges  ledit  vpslach  et  estaple  dudit  herrenc. 
ait  a  Bruxelles  les  jour  et  an  dessusdis. 

Orig.  sur  vélin  ;  signé  au  bas,  h  dextre  :  Charles  ; 

et  h  senestre  :  Hanbton. 
lavent,  des  chartes^  2«  série  n.  79. 


50.  —  1517,  12  Février. 

Instructions  du  doge  de  Venise,  Leonardo  Loredano, 
►ur  le  capitaine  des  galées  de  Flandre,  Andréa  Priuli. 
Parmi  les  nombreuses  prohibitions  que  ce  document 
nferme,  on  remarque  celle  portée  contre  les  maîtres  de 
i vires  de  Bruges  leur  défendant  d'aller  à  Londres,  sous 
3ine  d'une  amende  de  60  ducats. 

Une  taxe  de  deux  pour  cent  était  imposée  sur  toute  mar- 
landise  destinée  à  l'importation  ou  exportation  des  états 
u  Duc  de  Bourgogne. 

Les  galées  vénitiennes  ne  pouvaient  s'attarder  au-delà  de 
0  jours  dans  le  port  du  Zwin  de  l'Écluse. 

Record  Ofice,  Caîendar  of  state  paper$,  Venetian,  1509-19, 
p.  353,  n.  841. 


1451.  —  1517,  15  Décembre. 

La  ville  de  Bruges  avait  souscrit,  le  24  Décembre  1490, 
im  acte  de  garantie  ou  d'aval  pour  un  prêt  de  1400  florins 
d'or  de  Saint-André,  au  cours  de  20  sous,  fait  par  Govaert 
Stertkin,  marchand  de  Cologne,  à  l'archiduc  Maximilien, 
et  à  recouvrer  sur  la  portion  de  l'aide  stipulée  par  la  paix 


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-  m  — 

de  Tours.  Après  le  décès  dudit  Govaert,  ses  héritiers 
assignèrent  la  ville  en  remboursement  ;  et  après  de  longues 
démarches  et  procédures,  on  signa  la  convention  suivante  : 
La  ville  paiera  les  1400  florins  de  Saint- André  en  autant 
de  florins  philippus  au  cours  de  25  sous,  savoir  200  florins 
comptant,  et  le  reste  en  neuf  années  par  portions  égales 
defl.  133.  8.  2  d. 

Beç.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1517-18,  fol.  42. 


1452.  —  1571,  19  Décembre. 

A  tous,  etc.  Savoir  faisons  que  au  jourdhuy  date  de  cestes,  est 
par  devant  nous  venu  et  comparu  en  propre  personne  Thomas 
vanden  Walle,  nostre  notable  bourgois  et  confrère  en  loy  ;  lequel 
pour  lui  obtenir  la  recouvrance  et  restitution  dung  fardeau 
contenant  xnu  fins  drapz,  assavoir  ung  de  Menin,  sept  oultre  fins 
dArmentieres  et  vj  moyens  dArmentiers  ;  ensarobic  ung  tonneau 
contenant  certaines  pièces  de  tapitsserie  et  bonnets  ;  vaillissant 
ensemble  cxxvj  Ib.  gr.  ou  environ  ;  marquiez  de  ceste  marcque, 
qui  est  la  propre  marcque  dudit  comparant.  Lesquelz  biens  comme 
ledit  comparant  à  co  jourdhuy  par  devant  nous  afferme  par  son 
serment  solempnel,  jl  a  ou  mois  doctobre  derrenier  passe  en  son 
propre  et  prive  nom  et  comme  biens  à  lui  appartenans  affrette  et 
chargie  sur  la  navire  appelle  Sainte  Anne  d'Anvers,  et  dont  estoit 
maistre  Herry  Luucx  pour  les  amener  avecq  sondit  navire  en  la 
ville  de  Lisbonne  ou  royaulme  de  Portingale  et  adreschier  a  la 
personne  de  Girrart  van  Ghistele,  marchant  illec  demourant.  Et 
lequel  navire  en  faisant  ledit  voyage,  comme  ledit  comparant  a 
entendu,  est  périclite  sur  le  coste  de  Bretaigne  et  périt  ;  et  dont 
les  marchandises  en  icelle  navire  estant,  sont  en  partie  sauvez. 
A  fait,  constitue,  ordonne  et  establi  ses  procureurs  geueraulz,  etc. 

Beç.  des  Procuratien  de  1517-18,  fol.  S7  renOi  n.  91. 


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—  471  — 
1453.  —  1518,  28  Janvier. 

Comparant  ou  collège,  etc.  Guillaume  de  Priestere  et  Jehan 
Carbonnier,  demandeurs,  contre  et  en  la  présence  de  Francisque 
de  Quevellir,  consul  de  la  nation  de  Biscaye,  deffendeur;  firent  dire 
et  rcmonstrer  quils  sont  demeurez  et  eulx  constituez  plesges  et 
respondans  pour  ceulx  qui  furent  consuls  de  la  nation  de  Biscaie 
au  xxvij  jour  de  septembre  xv^  et  dix,  en  ensuivant  le  contenu 
de  certain  acte  rendu  par  ledit  collège  audit  jour  ;  de  laquelle 
plesgerie  ilz  ne  ont  jusques  a  ores  sceu  estre  descargez,  quelque 
diligence  ou  debvoir  quilz  aient  sour  ce  faict  audit  deffendeur, 
consul  a  présent  de  ladicte  nation  ;  requérant  partant  que  le 
deffendeur  feust  par  ledit  collège  condempne  a  eulx  faire  dcschargier 
de  ladicte  plesgerie,  ou  par  faulte  de  ce,  eulx  donner  contreplesges 
a  ce  souflSssantz.  Sur  quoy  ledit  deffendeur  requist  et  demanda 
que  le  plesdoye  desdis  demandeurs  fust  inserç  en  lacté  de  ce  jour 
et  lui  consenti  delay  jusques  a  samedi  prochain  pour  sur  la  demande 
venir  procéder  ou  respondre  ainsi  quil  troùveroit  de  conseil.  Ce 
que  par  le  collège  lui  fut  accorde. 

Jteç,  (Us  sentences  civiles,  in-quarto  de  1517-18,  fol.  57,  n.  1. 


1454.  —  1518,  4  Février. 

Comparant  ou  collège,  etc.  Angele  Palensoni,  consul  de  la  nation 
de  Florence,  joinct  avec  lui  Bénédicte  Pilleryn,  Philippe  Galteroti 
et  aultres  marchans  de  ladicte  nation,  demandeurs;  dirent  et 
remonstrerent  contre  et  en  la  présence  de  Loys  Altoniti,  deffen- 
deur ;  comment  ung  peu  de  temps  avant  que  les  Frères  mineurs 
que  Ton  dit  Collettes,  sortirent  du  cloistre  de  Sainct  Franchois  de 
ceste  ville,  iceulx  Frères  Mineurs  firent  remonstrer  ausdis  deman- 
deurs quilz  envolassent  quérir  les  aornemens  estans  audit  cloistre 
et  appartenans  a  ladicte  nation.  Et  en  ensuivant  ce,  ledit  deffendeur 
estoit  lors  députe  et  commis  de  icelle  nation  pour  aller  quérir 
lesdis  joyaulz  et  aornementz  ;  et  ont  iceulx  joyaulx  par  ledit  Loys 
este  apportez  et  mis  en  garde  on  la  maison  et  loge  de  ladicte  nation. 


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—  47â  — 

Et  combien  le  deffendeur  est  tenu  de  rendre  tous  lesdis  joyaolx 
es  mains  des  demandeurs,  toutesfois  il  a  este  de  ce  refusant,  ains 
a  prins  hors  de  ladicte  loge  et  retenu  devers  lui  les  joyaulx  qui 
avoient  este  faitz  faire  par  les  hoirs  de  feu  Cornille  Alteniti,  sans 
diceulx  vouloir  faire  aucune  restitution.  Concluant  partant  que 
ledit  deffendeur  fut  par  ledit  collège  a  icelle  restitution  condempne; 
et  en  cas  de  procès,  es  despens  de  ceste  instance. 

Sur  quoy  ledit  deffendeur  par  fourme  de  responce,  fist  dire  et 
remonstrer  quil  napparoit  jamais  quil  avoit  prins  ou  retenu  en  ses 
mains  aucuns  joyaulx  ou  aornemens  appartenans  a  ladicte  nation  ; 
soustenant  partant  les  demandeurs  non  recepvables,  et  lui  deffen- 
deur debvoir  estre  absoulz  de  leur  demande  et  conclusions.  Mais 
pour  aultant  qu'il  povoit  touchier  les  joiaux  faicts  faire  par  lesdis 
hoirs  de  feu  Cornille  Altoniti,  ladicte  nation  n'y  avoit  aucun  droit, 
mais  appartenoient  iceulx  aux  héritiers  dudit  feu  Cornille.  Et  ?eu 
que  le  deffendeur  estoit  son  parent  et  de  son  sang,  soustenoit  quil 
les  devoit  garder  devant  tous  aultres,  du  moins  jusques  à  ce  que  les 
vrays  héritiers  dudit  Cornille  fussent  venuz  et  les  voulsissent 
mesmes  avoir. 

Chacune  desdites  parties  par  plusieurs  aultres  raisons  par  eulx 
verbalement  alléguez  persistaus  en  leurs  fins  et  conclusions. 

Apres  que  ledit  deffendeur,  a  la  requeste  des  demandeurs  et 
par  ordonnance  du  collège,  avoit  confesse  quil  avoit  este  quérir 
lesdis  joyaulx  par  charge  et  commission  de  ladicte  nation,  et 
en  ensuivant  ce,  avoit  iceulx  porte  et  mis  en  garde  sur  ladicte 
loye  des  Florentins  ;  a  par  ledit  collège  le  deffendeur  este 
condempne  de  rapporter  les  joyaulx  et  aornemens  litigieulx  es 
mains  des  demandeurs  sur  et  en  icelle  loge,  dont  il  les  avoit 
prins  et  emportez,  la  ou  ilz  demourront  en  bonne  garde,  sans 
que  les  demandeurs  ne  aultres  les  pourront  emporter,  jusques 
a  ce  que  aultremeut  par  ledit  collège  en  soit  ordonne  ;  reservant 
audit  deffendeur  son  action  qu'il  prétend  avoir  a  la  garde  desdis 
joiaulx  la  et  ainsi  qu'il  trouvera  de  conseil.  Actum,  etc. 

Reg,  des  nniences  civiles,  iii-4<'  de  1517-18,  fol.  58,  d.  1. 


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-  4îâ  — 
1455.  —  1518,  8  Mars. 

Arrêt  du  grand  conseil  de  Malines  sur  l'opposition  faite 
à  l'octroi  du  18  Octobre  1515,  qui  accordait  à  ceux  de 
l'Écluse  le  privilège  d'avant  charge  dit  voorladinghe. 

Charles,  par  la  grâce  de  Dieu,  roy  de  Castille,  etc. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront,  salut. 

Comme  puis  certain  temps  enca  procès  et  différent  se  soit  meu 
et  pendant  par  devant  noz  amez  et  feaulx,  les  chicf  et  gens 
de  nostre  privé  conseil,  deatre  les  bourgmaistres,  eschevins  et 
conseil  de  nostre  ville  de  Bruges  avec  ceulx  des  loix  des  aultres 
villes  faisans  les  quatre  membres  de  nostre  pays  et  conte  de 
Flandres,  ensemble  ceulx  de  noz  villes  do  Bruxelles  et  Anvers 
opppsans  et  deffendeurs  dune  part  ; 

Et  les  bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  noz  villes  de 
Lescluse,  Mude  et  droit  de  leaue,  impetrans  et  demandeurs 
daultre  ; 

Pour  raison  et  a  cause  de  certaines  noz  lettres  doctroy  en  date 
du  xviij*  jour  doctobre  lan  xv*'  quinze,  que  lesdis  impetrans 
sestoient  avancez  dobtcnir  de  nous;  en  vertu  desquelles  ils 
entendoient  avoir  la  prééminence  de  l'avant  charge  que  Ion  dit 
de  voorladinghe^  qui  seroit  que  nul  navicur  ne  pourroit  chargier 
marchandise  au  Zween  de  Lescluse  avant  eulx  ;  ausquelles  lettres 
doctroy  lesdis  deffendeurs  pour  plusieurs  bonnes  et  justes  causes 
et  raisons  sestoient  opposez,  disans  entre  aultres  choses,  que 
de  toute  ancienneté  le  Zween  de  Bruges  estoit  port  libre,  ouquel 
chacun  a  peu  charger  et  descharger  a  sa  voulente;  et  pour  tel 
portoit  le  nom  de  franc  Zween  de  Bruges;  ce  que  cesseroit  se 
ladicte  voorladinghe  y  avoit  lieu,  en  tant  que  les  navieurs  dudict 
Bruges,  Bruxelles,  Anvers  et  aultres  ny  pourroient  charger,  ains 
seroient  constrains  de  retourner  wide  a  lostel  ;  tellement  que  pour 
raison  de  ladicte  avant-charge  ou  voorladinghe  sourùroient  plusieurs 
aultres  jnconveniens,  tant  en  gênerai  contre  le  bien  publicque 
de  la  marchandise  et  de  tout  nostre  dit  pays  et  conte  de  Flandres, 
comme  en  particulier  contre  les  droictz,  libertés,  previleges  et 
franchises  de  ladicte  ville  de  Bruges  ;  car  les  marchans  payeroient 
double  affrètement,  pour  ce  que  les  bateaux  Danvers  et  daultres 


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—  474  — 

ûoz  villes  estoieut  coustraios  a  loccasiou  dudit  octroy  retourner 
dudit  Zween  vers  leur  hostel  wides;  et  par  cidevant  plustost  que 
retourner  wides,  jlz  souloieut  pour  petit  pris  chargier  les  biens 
des  marchans  les  voulans  avoir  menez  vers  icelles  villes  ou  depuis 
limpetracion  dudit  octroi  il  ne  convenoit  ausdis  marchans  prendre 
a  plus  grant  coust  bateaulxide  Lescluse  et  non  aultres. 

Et  dautant  plus  estoient  lesdis  marchans  en  gênerai  grevez  par 
ledit  octroi  et  avantchargc,  pour  ce  que  ceulx  de  Lescluse  qui 
se  Soient  que  par  vertu  dudit  octroi  nul  ne  pourroit  charger 
audit  Escluse  que  eulx,  ne  vouloient  partir  sans  avoir  plaine 
charge.  Et  pour  icelle  avoir  et  remplir  leurs  bateaulx,  iceulx 
navieurs  actendoient  souvent  quatre  ou  cincq  jours  et  plus,  au 
grand  retardement  de  la  marchandise  ;  laquelle  eust  souvent  este 
au  lieu  ou  le  marchant  la  vouloit  avoir  et  eust  este  vendue  avant 
quelle  y  povoit  arriver. 

Et  que  plus  est,  lesdis  de  Lescluse  sur  la  mesme  fiance,  avoient 
de  nouvel  faict  ordonnance  de  ce  que  Ion  devoit  payer  pour 
chacun  pacquet  ou  pièce  de  marchandise,  qui  montoit  a  grant 
somme,  et  moîctie  plus  que  le  marchant  souloit  payer  avant 
ledit  octroi  ;  pour  ce  que  lors  lo  marchant  prenoit  aucunefois 
les  bateaulx  daultruy  qui  sen  retournoient  a  lostel  ;  lesquels  a 
petit  pris  menèrent  la  marchandise;  ou  depuis  ledit  octroi,  les 
bateaulx  retourneront  wides;  et  avoit  le  marchant  lors  la  commo- 
dité de  choisir  tel  bateau  et  navieur  que  bon  lui  sembloit  et 
vouloit  prendre  hors  du  nombre  de  ceulx  qui  retournoient  a  lostel 
ouaultre;  et  prenoit  le  plus  diligent  pour  garder  sa  marchandise 
de  pluyo  et  aultres  fortunes  de  mer,  et  ayant  sa  melieuro  navire, 
et  mieulx  sachant  conduire  son  bateau  ;  la  ou  au  moyen  dudit 
octroi,  il  cstoit  constraiut  de  prendre  tel  navieur  de  Lescluse 
que  par  tour  quilz  avoient  entre  eulx,  lui  escheoit,  feust  que  ledit 
navieur  estoit  nonchallant  ou  non,  sachant  le  mestier  (ou  non), 
ou  ayant  meschant  basteau  ou  aultre  incommodité. 

Pareillement  le  deschargier  des  bions  qui  se  faisoit  en  ung 
nouvel  bateau*  a  Lescluse,  estoit  (res  dommageable  au  marchant 
peur  marchandises  qui  se  brisent  a  transporter  dung  bateau  a 
laultre.  Aussi  en  temps  qui  pleut.  Ion  ne  pourroit  descharger 
plusieurs  marchandises,  mais  falloit  actendre  le  beau  temps,  au 
grant  retardement  et  interest  dudit  marchant.    Et  que  pis  est, 


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—  475  — 

a  ^exemple  desdis  de  Lescluse  impetraas,  aultres  villes,  comme 
Berghes,  vouloieut  user  davantcharge,  dont  plusieurs  noyses 
sestoient  cnsiiyses. 

Et  en  particulier  Icsdis  de  Bruges,  ensemble  les  navieurs  illec, 
avoicnt  grant  iuterrcst  par  ledit  octroi,  comme  aussi  avoient  lesdis 
Danvers,  Bruxelles,  Middclbourg,  Armude,  Berghes  et  aultres 
villes,  parce  que  lesdis  navieurs  de  Bruges  souloient  par  cidevant 
gaignier  leur  vie  menant  les  marchandises  en  Anvers,  Berghes  ou 
en  Zecllande,  et  a  leur  retour  ramenoient  audit  Zween  ou  a  Bruges 
telles  marchandises  dont  Ion  vouloit  illecq  charger  leurs  bateaulx  ; 
ou  depuis  ledit  octroi  ilz  estoient  constrains  retourner  dudit  Anvers 
et  aultres  lieux  a  bateaulx  wides;  disans  journellement  lesdis 
Danvers,  Berghes  et  Zeelande  aux  navieurs  de  Bruges;  puis  que 
ceulx  de  Lescluse  nous  empeschent  que  ne  povons  charger  audit 
Zween  a  nostre  retour,  comme  Ion  souloit  par  cidevant,  si  ne 
chargerez  vous  ici  jusques  ace  que  ayez  constraint  ceulx  de 
Lescluse  de  vous  laissier  vostre  ancienne  liberté  dudit  Zween, 
ouquel  de  tout  temps  chacun  a  peu  charger  et  descharger  a  son 
plaisir. 

Etjasoit  que  lesdis  de  Bruges  eussent  remonstre  ausdis  Danvers 
et  de  Zeelande  quilz  ne  leur  bailloient  aucun  empeschement,  ains 
estoient  lesdis  de  Lescluse  a  loccasion  dudit  octroi,  et  partant  les 
dévoient  poursuyr  en  justice;  neantmoins  jlz  persistoient,  disans 
que  le  Zween  et  ladicte  liberté  nestoit  ausdis  de  Bruges,  et  par 
ainsi  demeurèrent  lesdis  de  Bruges  spoliez  de  leur  droit  et  grande- 
ment jnterressez  sans  leur  coulpe. 

Semblablement  lesdis  de  Bruxelles  qui  manioient  souvent  vers 
Lescluse  et  ailleurs  dc&  pierres  pour  la  fortification  des  dicques  et 
aultres  ouvraiges,  estoient  acoustumez  a  leur  retour  charger  audit 
Zween  quelque  marchandise,  comme  bure,  fromaige  et  aultres  vers 
noz  villes  de  Bruxelles  ou  Malines,  dont  ilz  estoient  aussi  frustrez 
a  loccasion  dudit  octroi. 

Daultre  part  le  Zween  de  Lescluse,  reserve  la  jurisdiction, 
appartenoit  ausdis  de  Bruges,  a  tiltre  onéreux  que  leur  a  couste 
grans  et  excessives  sommes  de  deniers,  et  encores  coustoit  annuelle- 
ment, tant  pour  lentretenement  dicelluy,  comme  pour  le  payement 
des  rentes  esquelles  ilz  estoient  tenuz  envers  nous  pour  raison 
des  rachact  et  annulation  des  viez  et  grans  tonlieux  que  jadys  y 


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-  m  - 

avoîeat  cours.  Par  quoy  en  toute  raison  ilz  ne  dévoient  estre  privez 
de  la  commodité  et  ancienne  liberté  dudit  Zween,  comme  ilz 
seroient  par  jcellui  octroi.  Aussi  lez  droiz  et  franchises  appartenaas 
ausdis  de  Bruges  audit  Zwoen,  et  aussi  les  previleges  et  prééminen- 
ces quilz  auroient  par  confermation  de  la  sentence  de  Hesdin  contre 
iceulx  de  Lescluse  du  droit  de  lestaple,  mesmes  que  nul  ny 
povoit  drescher  mestiers  ne  collège  aultre  que  comprins  estoit 
en  ladicte  sentence  ;  Esquelz  le  mestier  des  navieurs  nestoit 
mencionne  ;  et  quilz  estoicnt  tenuz  eulx  régler  selon  les  statuz 
de  Bruges  ;  seroient  de  tous  pointz  effacez  et  annichillez  par  ledit 
octroi  ;  le  tout  au  grant  interrest,  preiudice  et  dommaige  desdis 
opposans. 

Goncluans  par  les  raisons  et  moyens  dessusdis,  et  aultres  par 
eulx  alléguez,  affin  que  nostre  plaisir  fust,  par  nostre  sentence 
diffinitive  et  pour  droit  reiecter  et  mectre  a  néant  lesdictes  lettres 
doctroi  ;  et  affin  de  réintégration  de  leur  possession,  de  povoir 
charger  audit  Zween,  comme  de  tout  temps  paravant  Ion  avoit  fait  ; 
ensemble  des  despens,  dommaiges  et  interrestz  que  ont  euz  et 
supportez  leursdis  navieurs. 

Sur  quoy  de  la  part  desdis  de  Lescluse,  Mude  et  Waterrecht, 
impétrans  et  demandeurs  avoit  este  respondu  et  dit  :  que  noz  villes 
de  Lescluse  et  Mude,  avec  le  Waterecht  estoient  places  frontières, 
previlegies,  appartenans  nuement  a  nous,  ayans  (outes  manières 
et  sortes  de  navires,  pour  a  la  commodité  des  marchans  mener 
et  charger  toutes  marchandises  en  tous  pays  ;  a  quoy  faire  nulz 
ne  les  dévoient  empeschier. 

Disant  aussi  quilz  estoient  bien  fondez  davoir  obtenu  ledit  octroi 
parce  que  lesdis  de  Bruges,  Danvers  et  aultres  noz  villes  gisans 
sur  la  mer  avoient  semblable  usance  et  prééminence  de  voorladinghe  ; 
et  mesmes  en  usoient  lesdis  de  Bruges  en  tant  quilz  ne  permectoient 
a  aucun  navieur  daultre  ville  lover  et  charger  aucune  marchandise 
en  ladicte  ville  de  Bruges  ;  mais  falloit  que  les  francz  navieors 
dudit  Bruges  les  chargeassent  ;  par  quoy  lesdis  de  Lescluse  povoient 
bien  faire  le  semblable,  en  vertu  dudit  octroi. 

Disans  en  oultre  que  lesdis  do  Bruges  avoient  fait  certaine 
convention  et  paction  avec  lesdis  Danvers  et  aultres  villes  de 
Zeelande,  quilz  chargeroient  lun  au  port  de  laultre  en  délaissant 
et  excluant  lesdis  de  Lescluse,  qui  nestoient  jamais  requis  charger 


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—  477  — 

les  biens  des  marchans,  tellement  que  les  estrangiers  povoient 
gaignier  leur  vie  audit  Zween,  et  lesdis  de  Lescluse  non  ;  ne  aussi 
ailleurs  charger,  qui  ostoit  chose  desraisonnable. 

£t  ne  poYoit  jnvalider  leur  dit  octroi,  ce  que  disoient  lesdis  de 
Bruges  opposans,  allegans  plusieurs  jnconveniens,  tant  contre  le 
bien  universel  de  la  marchandise,  comme  leurs  droictz,  previleges, 
libertez  et  ancienne  possession  ;  si  comme  du  double  a£frectement 
que  payeroiont  les  marchans  et  autrement.  Actendu  que  lesdis 
de  Bruges  et  aultres  villes  usoient  le  semblable  ;  par  quoy  ne 
dévoient  jnculper  lesdis  jmpetrans  de  ce  que  eulx  mesmes  faisoient. 
Et  que  neantmoins  jlz  estoient  contons  si  lesdis  opposans  vouloient 
de  tous  poinctz  ester  ladicte  avantcharge  et  voorladinghe,  ilz 
feroient  le  semblable  ;  et  ainsi  cesseroient  toutes  raisons  et 
oppositions  alléguées  au  contraire  ;  et  sans  ce  faire  par  les  aultres 
villes,  jlz  nestoient  tenuz  eulx  départir  de  leurdit  octroi. 

Et  quant  au  retardement  de  la  marchandise  et  excessif  sallaire 
qui  seroit  jmpose  et  mis  sus  pour  mener  les  biens  des  marchans, 
disoient  lesdis  jmpetrans  que  pour  ad  ce  obvier,  jlz  avoient  fait 
certains  statuz  et  les  mis  en  ung  billet  ou  pappier,  contenant  que 
chacun  navieur  dudit  lieu  de  Lescluse  seroit  tenu  partir  jncontinent 
que  le  marchant  len  requeroit,  quant  ores  jl  ne  feust  charge  que 
dung  petit  ot  seul  pacquct,  moiennant  certain  sallaire  et  pris 
raisonnable  contenu  oudit  billet. 

Et  au  regard  des  jnconveniens  et  jnterrestz  particuliers  pretenduz 
par  lesdis  de  Bruges  opposans,  aussi  quilz  ne  povoient  chargier 
par  tout  comme  jlz  soloient,  et  que  ladicte  ville  et  la  marchandise 
illecq,  ensemble  lestaple  periroit,  et  que  le  tout  seroit  contre 
la  sentence  de  Hesdin,  dont  ne  devroient  estre  despossessez, 
ains  dévoient  user  dudit  Zween  appartenant  a  jcelle  ville  iUulo 
oneroso;  respondoient  lesdis  jmpetrans  en  déniant  le  Zween 
appartenir  ausdis  de  Bruges  ;  mais  estre  de  la  nature  de  la  mer 
a  nous  subgecte,  ou  avions  nucment  la  jurisdiction  des  eaues  et 
aultremeut  ;  et  nous  appartenoit  de  povoir  faire  toutes  ordonnances 
servaus  au  bien  et  multiplication  de  nostre  ville  frontière  ;  mesmes 
actendu  que  de  droit  chacun  povoit  faire  au  sien  ce  que  lui  estoit 
proufiitable,  quant  ores  jl  serait  grevable  ou  prciudiciable  a  son 
voisin  ou  aultre. 

Allegans    encores    lesdis    jmpetrans     plusieurs    exactions    et 


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—  478  — 

mauvaises  pollices  dont  jlz  disoient  user  lesdis  de  Bruges,  Danvcrr, 
et  autres  villes. 

CoQcluans  partant  jceulx  jmpetrans  affin  quilz  feissent  par  nous 
entretenuz  en  la  joyssance  de  leur  dit  octroi,  et  que  remède  et 
ordre  feust  mis  ausdictes  mauvaises  pollices  et  exactions  ;  et  affin 
de  despens. 

Sur  quoj  par  lesdis  opposans  et  deffendeurs  eust  este  repliqnie 
et  dit: 

Premiers  quant  aux  exactions  et  mauvaises  pollices  que  lesdis 
de  Lescluse  pretendoieut  et  disoient  estre  sur  le  faict  des  navieurs 
dudit  Bruges,  que  sil  apparissoit  aucunes  en  estre  taictes,  ce  quilz 
ne  croyoient,  jlz  présentent  chacun  en  droit  soy,  y  mectrc  remède  ; 
rétorquant  neantmoins  aultres  faultes  et  exactions  des  navieurs  de 
Lescluse  contre  eulx. 

£t  quant  a  ce  que  lesdis  de  Lescluse  avoient  dit  que  ceulx  de 
Bruges  usoicnt  pareillement  de  lavantcharge  et  voorladinghe  dont 
usoient  iceulx  de  Lescluse  en  vertu  dudit  octroi,  par  quoy  devroient 
souffrir  ausdis  de  Lescluse  la  joissance  de  ladite  avantcharge  ; 
disoient  lesdis  de  Bruges  quil  convenoit  entendre  et  scavoir  la 
distinction  et  différence  de  deux  séparées  eaues,  esquelles  iceulx 
de  Bruges  et  leurs  navieurs  avoient  le  droit  de  propriété  et  usance  : 
lune  des  eaues  estoit  du  cours  ou  canal  artificiel  commençant 
dedans  nostre  dicte  ville  de  Bruges  et  tirant  jusques  au  Zween 
devant  ladicte  ville  de  Lescluse  ;  Taultre  caue  commençant  et 
estant  audit  Zween  appartenant  ausdis  de  Bruges,  duquel  Zween 
Ion  tire  en  la  haulte  mer  en  tous  royaulmes  et  quartiers  du  monde. 
Or  nestoit  question  que  du  droit  davantcharge  au  Zween  et  havene 
de  Lescluse,  lequel  de  toute  ancienneté  et  de  si  longtemps  quil 
nestoit  mémoire  du  contraire,  avoit  este  si  libre  et  franc  que  ung 
chascun  jndifferemment  et  sans  exception  de  personnes,  places 
ou  lieux  y  avoit  peu  charger  et  descharger  toutes  denrées  et 
marchandises  au  choix  et  plaisir  des  marchans,  et  les  mener 
dillec  partout  ou  bon  leur  a  semble  ;  et  par  tel  portoit  le  nom  du 
franc  Zween  ;  reserve  depuis  limpetracion  du  nouvel  octroi  obtenu 
par  lesdis  jmpetrans. 

Disaus  en  oultre  lesdis  de  Bruges  que  si  avant  quil  touchoit  de 
charger  on  descharger  audit  Zween  de  Lescluse,  lieu  contentieulx, 
jceulx   de   Bruges    ne    leurs    navieurs   navoient  jamais   use   ne 


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—  479  — 

prétendirent  user  davantchargo  ou  voorladinghe  ;  mais  au  contraire 
quant  jl  plaisoit  aux  marchans  qui  descendoient  ou  partoient  de 
Bruges  audit  Zween  livrer  leur  marchandise  ou  la  faire  conduire 
par  ceulx  de  Lesciuse  vers  Anvers  ou  ailleurs,  ilz  le  povoient 
faire  maulgre  lesdis  de  Bruges,  au  moyen  de  la  liberté  et  franchise 
dudit  Zween  ouquel  iceulx  de  Bruges  ne  protendoient  aucun  droit 
davantchargo. 

Et  a  ce  que  lesdis  jmpetr ans  disoient  que  jamais  ne  advenoit  que 
le  marchant  venant  de  nostre  dicte  ville  de  Bruges  faisoit  charger 
sa  marchandise  audit  Zween  par  aucun  navieur  dudit  Escluse, 
obst  int  certaine  convention  faicte  entre  cculx  de  Bruges,  Danvers, 
Middelbourg,  Ermude  et  Borghes  qui  estoit  telle  :  que  les  navieurs 
dudit  Anvers,  Middelbourg,  Ermude  et  Berghes  a  leur  retour  dudit 
Zween  vers  leurs  villes,  meneroient  les  biens  des  marchans  venans 
de  Bruges  audit  Zween  ;  et  en  recompense  de  ce,  estoit  accordé 
aux  navieurs  de  Bruges  arrivans  audit  Anvers,  Armude  et  Berghes 
a  leur  retour  charger  toutes  manières  de  marchandises  sur  ledit 
Zween  ;  par  quoy  lesdis  de  Lesciuse  estoient  forciez  de  nulle  part 
povoir  charger  ne  gaignier  leur  vie  parce  que  ilz  nen  estoient  requis. 
Et  se  daventure  requis  en  estoient,  si  ne  povoient  ilz  charger  a 
leur  retour  ;  ce  que  estoit  la  cause  qui  les  avoit  meu  dobtenir 
ledit  octroi. 

Repliquoient  lesdis  de  Bruges  quil  convenoit  congnoistre  luniversel 
et  anchien  usaige  des  navieurs  de  toutes  noz  villes  situées  sur  la 
mer  ou  rivière,  qui  se  comprehendoit  en  deux  règles,  lune 
affirmative,  laultre  négative. 

La  règle  affirmative  que  tous  navieurs  ammenans  marchandises 
sur  ung  port,  povoient  a  leur  retour  recharger  aultre  marchandise 
sur  la  mesme  ville  ou  quartier  dont  ilz  estoient  venuz  et  sortiz. 

La  négative  au  contraire  que  nul  navieur  ne  povoit  recharger 
a  son  retour  sur  aultre  port  ou  ville  sinon  sur  celle  dont  il  estoit 
venu  ou  party. 

Que  ce  présupposé  estoit  vray  que  de  toute  anchiennette  ceulx 
de  ZcUiinde  et  Danvers  avoient  use  conferraemcnt  desdictes  règles, 
que  quant  ilz  avoient  mené  marchandise  en  nostre  ville  de  Bruges, 
ilz  avoient  a  leur  retour  charge  sur  les  villes  et  pays  dont  jlz 
venoient  ;  et  le  semblable  avoient  faict  lesdis  de  Bruges  menant 
les  marchandises  en  Zeelande  ou  en  Anvers  et  rechargant  a  leur 


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—  480  — 

retour  sur  le  Zween  ou  sur  nostre  dit  Bruges  et  non  sur  aultre 
port  ;  lesquelles  usance  et  costume  si  jnveterees,  pour  aucun 
differens  qui  se  commencèrent  a  mouToir,  avoient  après  este  rédigez 
par  escript,  et  en  partie  modérées  plus  au  preiudice  desdis  do 
Bruges  que  aultrement,  comme  Ion  verroit  par  les  lettres  sur 
ce  faictes. 

Car  par  les  lettres  de  ceulx  Danvers  apparroit  que  ceulx  de 
Bruges  ne  povoient  charger  a  Anvers,  sinon  es  franches  foires  ;  et 
feust  aussi  pour  mener  sur  leur  port,  ou  ladicto  ville  de  Bruges,  ou 
ceulx  Danvers  et  tous  aultres  povoient  charger  audit  Zween  jndiflfc- 
ramment,  tant  es  franches  festeâ  de  Bruges  que  audehors  jcelles. 
Par  quoy  jceulx  de  Bruges  disoient  que  ledit  rédige  par  escript 
estoit  ce  que  lesdis  de  Lescluse  appelloient  pacte  ou  convention 
entre  eulx  et  les  aultres  villes  ;  ce  que  pluslost  devroit  estre 
appelle  les  anciennes  coustumes  et  usaiges  escriptes,  et  non  pacte 
ou  convention  ;  et  dont  Ion  avoit  de  tout  temps  use,  au  sceu,  veu 
et  consentement  desdis  de  Lescluse  et  aultres. 

De  laquelle  usance  et  escripture  ne  furent  oncques  forciez  les 
navieurs  de  Lescluse,  quilz  ne  peussent  charger  la  marchandise  sur 
tous  ports  du  monde,  si  avant  que  le  marchant  les  requerroit  et 
vouloit  avoir. 

£t  ou  lesdis  jmpetrans  disoient  que  le  marchant  ne  prendoit  ou 
vouloit  avoir  leurs  navires,  respondoient  lesdis  de  Bruges  :  actendu 
quil  nestoit  en  leur  puissance  de  constraindre  le  marchant  qui 
vouloit  estre  en  sa  liberté,  ilz  ne  dévoient  porter  la  paine  et  grief 
dudit  octroi. 

Disans  davantaige  que  le  marchant  desiroit  avoir  les  libertez  et 
commoditez  dessus  escriptes,  et  éviter  double  affrettement  avec 
aultres  grans  despens  et  inconveniens  dessus  spécifiez.  Et  j.isoit 
que  jceulx  jmpetrans  disoient  avoir  mis  remède  aux  grans  despeD9 
et  jnconveniens  dessusdis,  si  nestoit  jl  en  leur  povoir  rendre  aux 
marchans  telles  libertez  et  commoditez  quilz  eurent  quant  ilz 
povoient  choisir  navieur  ou  prendre  leur  propre  navire,  rctouruant 
devers  leurs  portz  et  villes.  Lesquelz  a  beaucop  moindres  fraiz  et 
despeus  et  plus  seuremeut  pourroieut  menor  leurs  biens  que  ue 
fei'oit  ung  navieur  de  Leffcluse  qui  prendoit  plus  grand  sallairo 
daller  et  retourner  que  ne  faisoit  cellui  qui  navoit  que  retourner. 

Pt  a  ce  que  les  jmpetrans  disoient  que  cest  inconvénient  procç- 


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—  481  — 

doit  par  les  opposans,  lesquels  ne  vouloient  soufîrir  que  a  leur 
retour  des  aiiltres  villes  vers  ledit  Zween,  ils  chargassent  aucuns 
biens,  et  silz  le  povoient  faire,  quilz  affretteroient  et  menroient  les 
marchandises  a  si  bon  marchie  que  nuiz  aultres. 

Ropliqiîoient  lesdis  opp  sans,  que  en  tant  quil  touchoit  jceulx  de 
Bruges,  si  les  jrapetrans  scavoieut  tant  faire  devers  lesdis  Danvers, 
Zeelando,  Berghes  et  aultres,  que  les  navieurs  des  jmpetrans  peus- 
sent  illec  charger  a  leur  retour  vers  le  Zween,  ilz  estoient  aussi 
contens.  Et  davantaige  avoient  accorde  auxdis  jmpetrans  de  povoir 
venir  charger  a  toutes  heures  leurs  navieres  en  ladicte  ville  de 
Bruges  do  toutes  denrées  et  marchandises  pour  les  mener  et  dis- 
penser en  ladicte  ville  de  Lescluse  ;  et  ensuivant  ladicte  règle 
affirmative,  moyennant  quils  ne  contrariassent  a  lestaple  de  Bruges. 

Par  quoy  apparissoit  que  lesdis  jmpetrans  navoient  aucune  cause 
davoir  obtenu  ou  vouloir  user  de  leurdit  octroi  contre  jceulx  de 
Bruges  qui  ne  les  empechoient  de  charger  et  prendre  retour  ou  bon 
leur  sembloit,  et  partant  ne  devroient  lesdis  opposans  estre 
empeschiez  charger  et  affretter  les  navires  oudit  Zween. 

Et  avoit  uue  aultre  cause  pourquoy  le  marchant  ne  vouloit  avoir 
navire  de  Lescluse  ne  daultre  place  que  Danvers,  qui  estoit  parce 
que  le  navieur  dudit  Anvers  estoit  franc  et  libre  de  payer  certain 
tonlieu  et  droit  appelle  gheleede,  montant  a  trois"  philippus  sur 
chascun  bateau.  Et  partant  le  navieur  Danvers  povoit  charger  et 
mener  la  marchandise  a  melieur  et  moindre  pris  que  les  navieurs 
de  Bruges,  de  Lescluse  ou  ailleurs  qui  estoient  tenuz  payer  ledit 
droit. 

Et  parce  que  apparissoit  clerement  quilz  ne  usoient  daucuno 
avantcbarge  contre  lesdis  de  Lescluse  sur  leaue  de  Bruges  appelée 
le  Zween,  parquoy  ne  dévoient  iceulx  de  Lescluse  sur  la  mesme 
eaue  empeschier  lesdis  de  Bruges,  comme  ils  laisoient  en  vertu 
dudit  octroi. 

Et  quant  a  laultre  eaue  et  cours  artificiel  commençant  de  Bruges 
jusques  audit  Zween,  ou  lesdis  de  Lescluse  disaient  lesdis  de  Bruges 
user  de  voorladinghe^  replicquoyent  lesdis  de  Bruges  quilz  usoient 
audit  lieu  entre  Bruges  et  le  Zween  de  lauchienuo  règle  et  usanco 
dessus  escripte  qui  est  telle,  que  quant  jceulx  de  Lescluse  ame- 
noient  a  Bruges  aucune  marchandise,  ilz  povoient  charger  au  retour 
sur  leur  ville  et  non  ailleurs,  sicommc  ceulx  de  Bruges  permectoient 

ai 


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—  482  — 

a  toutes  aultrcs  villes  ;  et  sicomme  icelles  leur  font  par  ensemble. 
Mais  pour  ce  que  jceulx  de  Lescluse  jmpetrans  avoient  voulu  prendre 
retour  et  charger  marchandise  plus  avant  que  sur  leur  ville, 
asscavoir  sur  nostre  ville  de  Gand  et  aillieurs,  au  contraire  de 
ladicte  règle  négative,  a  ceste  cause  sestoient  meues  les  questions 
dont  ilz  fàisoient  mencion. 

.  Et  estoit  ladicte  anchienne  usance  tant  seulement  entretenue  en 
ladicte  eaue  et  cours  artificiel,  et  non  au  Zween,  comme  dit  est  ; 
car  lesdis  de  Lescluse  jmpetrans  avoient  un  bateau  que  Ion  appelloit 
le  maeriscipy  qui  venoit  deux  fois  la  sepmaine  a  Bruges  ;  au  retour 
duquel  Ion  chargeoit  tous  biens  et  marchandises  que  Ion  vouloit, 
sans  le  contredit  des  navieurs  de  Bruges.  Et  pource  que  ledit 
maeriscip  se  bailloit  a  ferme  a  nostre  prouffit,  iceulx  de  Lescluse 
faisoient  de£fence  a  tous  navieurs  dudit  Escluse,  de  non  charger  en 
ladicte  ville  de  Bruges.  Par  quoy  apparissoit  que  lesdis  de  Lescluge 
navoient  aucun  dommaige  ne  jnterrest  par  ladicte  anchienne  usance 
de  non  povoir  charger  audit  cours  artificiel  en  aultre  place  que  sur 
leur  ville  dont  ilz  estoient  partiz. 

Et  par  ainsi  estoit  jmpertinent  le  fondement  de  loctroi  desdis 
jmpetrans  contre  lesdis  opposans,  et  se  les  aultres  en  usoient 
aultremeut,  ilz  ne  povoient  mais.  Neantmoins  lesdis  Danvers 
avoient  bien  reâionstre  a  noz  commissaires  que  de  leur  voorlcuiinghe 
ilz  usoient  sur  la  plaine  mer,  et  non  au  preiudice  de  ceulx  qui 
estoient  derrière  eulx,  qui  par  ce  perdroient  leur  marchandise, 
comme  usoient  lesdis  jmpetrans  contre  iceulx  de  Bruges.  Lesquels 
par  ce  yroient  a  néant  et  a  totale  ruyne,  comme  se  ceulx  Dermude 
usassent  de  voorladinghe  contre  ceulx  de  nostre  ville  de  Middelbourg. 

Disoient  aussy  lesdis  opposans  que  lavantcharge  prétendue  par 
lesdis  jmpetrans  nestoit  que  le  particulier  bien  daucuns  navieurs, 
et  non  de  la  chose  piiblicque,  comme  estoit  la  marchandise  ; 
laquelle  yroit  a  néant  a  Bruges  et  par  tout  ailleurs  en  nostredit 
pays  de  Flandres. 

Parquoy  et  quil  estoit  notoire  que  nuls  octroyz  des  princes  ne 
sentendoient  estre  donnez  au  preiudice  dautruy,  mesmes  de  la  chose 
publicque,  jceulx  opposans  et  deffendeurs  concluoient  comme  dessus. 

Sur  quoy  de  la  part  desdis  jmpetrans  et  demandeurs  avoit  este 
duplicque  et  persiste  au  contraire  en  concluant  comme  dit  est. 

Par  quoy  eussions  ordonne  aux  dictes  parties  ainsi  au  long  oyes 


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—  488  — 

ostredit  prive  conseil  certains  commis  pour  sinformer  bien  et 
îment  de  et  sur  les  raisons  et  moyens  proposez  et  mis  avant 
lesdictes  parties,  et  recevoir  telz  tiltres  et  muniraens  quelles 
droient  exhiber  et  produire  dune  part  et  daultre,  pour  le  tout 
après  estre  ordonne  comme  il  appartiendroit  par  raison, 
juelz  commis  aient  rapporte  ou  envoyé  leur  enqueste  et 
)iugae  par  devers  lesdis  de  nostre  prive  conseil.  Et  si  ayent 
ictes  parties  servi  hinc  inde  de  reproches,  contrediz  et 
acions  ;  et  conclu  en  droit.  Et  depuis  nous  supplie  et  requis 
»  instamment  leur  vouloir  faire  droit  en  ceste  partie, 
cavoir  faisons  que  nous  ce  considère,  et  veu  et  visite  en  nostredit 
re  conseil  le  procès  dicelles  parties,  avec  loctroy  de  nous 
enu  par  lesdis  bourgmestres  et  eschevins  de  nosdictes  villes  de 
scluse,  Mude  et  droit  de  leaue  ;  les  causes  dopposition  de  ceulx 
1  villes  de  Bruxelles,  Anvers  et  aultres  dessus  nommez  ;  solutions 
replicques  desdis  de  Lescluse,  Mude  et  droit  de  leaue  ausdictes 
ases  dopposition  ;  duplicques  desdis  opposans  ;  les  enquestes  et 
^ductions  faictes  par  chacune  desdictes  parties  ;  contreditz  et 
vations  ;  et  tout  ce  qui  par  icellui  procès  appertient,  et  considère 
qui  fait  a  veoir  et  considérer  en  ceste  partie,  et  qui  peut  et  doit 
)uvoir  ; 

Nous,  a  grande  et  meure  délibération  de  conseil,  et  pour  les 
uses  contenues  oudit  procès  ;  Avons  par  ceste  nostre  sentence 
finitive  et  pour  droit,  revocque  et  mis  a  néant,  revocquons  et 
ectons  a  néant  ledit  octroy  et  prééminence  de  charger  oudit 
Yeen  de  Lescluse  avant  tous  aultres  par  nous  donne  ausdis  de 
îscluse,  Mude  et  droit  de  leaue  ;  déclarant  et  ordonnant  que 
)resenavant  tous  et  chacuns  les  marchans  amenans  et  faisant 
nener  aucunes  marchandises  oudit  Zween  pourront  franchement 
;  librement  chargièr  et  faire  charger  et  mener  leursdictes 
archandises  par  telz  navyeurs  et  en  telz  navires  que  bon  leur 
ïmblera,  ainsi  quilz  ont  fait  du  temps  passe.  En  compensant  les 
espens  et  pour  cause. 

Et  poiu*  ce  que  par  ledit  procès  est  apparu  de  certaines  règles 
ar  lesquelles  on  se  doit  conduire  et  régler  en  chargeant  es  portz 
stans  sur  la  mer  pour  mener  les  dictes  marchandises  es  lieux 
u  les  marchans  les  veullent  avoir,  lesquelles  ne  sont  du  tout 
ardees  ne  entretenues  ; 


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—  484  — 

Nous  avons  ordonne  et  ordonnons  aux  parties  dessus  nommées 
quelles  se  trouvent  par  devers  lesdis  chief  et  gens  de  nostre  prive 
conseil,  le  mardy  viogtiesme  jour  davril  lan  quinze  cens  et  dix  huit 
prouchain  venant  ;  auquel  jour  nous  manderons  aussi  ceulx  de 
nostre  ville  de  Middelbourg  avec  ceulx  des  villes  do  Berghos, 
Armude,  La  Vere,  Flisslnghes  et  aultres,  pour  iceulx  oyz,  appoiutier 
et  ordonner  sur  lesdictes  deux  règles  comme  il  appartiendra  pour 
le  bien  et  entrecours  deJa  marchandise  en  noz  pays  et  seigneuries. 

£n  tesmoing  de  ce,  nous  avons  faict  mectrc  nostre  seel  a  ces 
présentes. 

Donne  en  nostre  ville  de  Malines,  le  yiij^  jour  de  mars,  lan  de 
grâce  mil  cinq  cens  et  dix  sept  ;  et  de  nostre  règne  le  second. 

Signé  sur  le  ploy  :  Par  le  Roy  en  son  conseil. 

Vbbdebue. 

Qroenenh,  B,  fol.  906%  n.  1. 


1456.  _  1518,  11  Mars. 

Universis  et  singulis  présentes  litteras  inspecturis,  visuris  vel 
audîturis,  Burgimagistri,  scabini  et  consules  mercurialis  oppidi 
Brugensis  in  commitatu  Flandric,  salutem.  Notum  facimus  et  fieri 
volumus  per  présentes,  quod  cnm  certus  processus  extitit  coram 
collegio  scabinorum  dicti  oppidi,  inter  egregium  virum  dominum 
Leonardum  Spinulam,  tanquam  procuratorem  societatis  Spinularum 
apud  Londoniam  residentis,  actorem  ex  una  ;  et  Johannem  Aparc, 
mercatorem  anglicum,  detentum  et  arrestatum  reum  ex  altéra 
partibus  ;  ratione  illius  quod  dictus  actor  dicere  et  proponere  fecit 
per  formam  petitionis  quod  certo  tempore  effluxo,  dictus  reus 
assecuraverat  dictis  Spinulis  de  Londonia  aliqua  bona  onerata  seu 
sarciuata,  vel  oneranda  seu  sarciaanda  in  quadam  navi  unde 
patronus  erat  Martinus  Pères,  et  hoc  usque  summam  viginti 
librarum  sterlingorum.  Que  navis  navigaudo  suum  iter  per  certes 
piratas  maris  capta,  rapta  et  spoliata  fuerit,  sicut  dictus  actor  hoc 
dixit  apperire  per  unam  attestationem  per  ipsum  in  dicto  collegio 
exhibîtam.  Et  quamvis  hoc  insequendo,  dictus  reus  debuisset  dictis 
Spinulis  satisfecisse  de  dicta  summa  xx  Ib.  sterlingorum  ;  attamen 
illud  recusaverat  et  distulerat.  Quare  dictus  actor  inveniens  prefa- 


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—  485  — 

tum  reum  in  isto  oppido,  fecerat  eum  arrestare  et  corpus  suutu 
capi  et  detineri  ;  sustinens  et  concludens  quod  per  senteaciam 
difiBnitivam,  et  pro  jure,  dictum  arrestum  declaretur  bene  fuisse 
factum  et  debere  sortiri  effectum,  donec  et  quousque  dictus  reus 
satisfecisset  et  solvisset  sibi  nomine  quo  supra,  pretactam  summam 
viginti  librarum  sterlingorum,  vel  saltem  illatu  consiguasset  in 
grifiariatu  istius  oppidi  ;  ad  quem  finem  ipse  actor  tendebat, 
requircns  primitus  et  auto  omnia,  quod  dictus  reus  cogeret  fateri 
vel  negare  subscriptionem  certe  poliicitationis  asseucrationis  seu 
obligationis  ad  resicum  per  dictum  actorem  in  prefato  coUegio 
etiam  exhibitam,  petens  quod  expensas  in  casu  processus. 

Adversus  quam  petitionem  dictus  reus  respondit  et  conclusit  in 
contrarium  quod  dictum  arrestum  declararetur  per  dictum  collegium 
nuUum  et  maie  fuisse  factum;  et  quod  ex  consequenti  ipso  reus  inde 
exoneraretur  et  absolveretur,  liberque  et  quitus  declararetur,  et 
dictus  actor  condempnaretur  in  expensis.  Allegans  pro  in  hoc  obti- 
nendo  quod  de  jure  nuUus  potuit  aut  debebat  arrestari  vel  conveniri 
in  uua  eadem  causa,  sed  cum  semel  coram  uno  judice  conventus 
fuerat  et  denuo  et  in  alio  loco  detentus  seu  arrestatus,  taie  subsequens 
arrestum  debebat  declarari  nullius  valoris.  Quo  presupposito  dixit 
dictus  reus  verum  esse  quod  pro  eadem  summa  pro  qua  dictus  actor 
inpresentiarum  fecit  ipsum  reum  capi,  ipse  actor  fecerat  eumdem 
reum  inveniens  dum  in  Andwerpia  illuc  arrestare  et  detineri,  et 
autequam  ipse  potuit  a  dicto  arresto  relaxari,  fuerat  coactus 
prestare  cautionem,  et  istius  litis  incepte  fuerant  ibi  et  adhuc  erant 
ratione  dicti  arresti  in  instructione  et  litispendencia,  quare  dictus 
actor  maie  et  absque  causa  fecerat  eumdem  reum  durante  litis- 
pendentia  iterato  arrestare  et  propterea  non  tenebatur  ipse  reus 
hoc  respondere  confitendo  vel  negando.  Sustinens  per  supradicta 
suas  conclusiones,  et  dictus  actor  ex  adverse  suas  negando  dictam 
pretensam  litispendenciam  et  rejiciens  eandem  per  plura  média  et 
diversas  rationes;  ad  quam  litispendenciam  probandam  dictus  reus 
per  dictum  collegium  admissus  fuit;  et  nichilominus  sibi  ordinatum 
quod  extunc  prompte  confiteretur  seu  negaret  subscriptionem 
pretacte  poliicitationis  assecurationis  seu  obligationis  ad  risicum, 
pro  dicta  probatione  visa  super  toto  jus  esse  factum,  prout  rationis 
esset. 

Quam  ordinationem  insequeudo  prcfatus  reus  cojnovit  et  coufessus 


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—  486  — 

fiiit  ilico  obligationem  seu  pollicitationeni  subscripsisse  ;  certoque  die 
subséquente  teuuit  se  contentum,  mediante  certa  probatione  per 
ipsum  facta,  et  declaravit  se  non  velle  aliam  probationem  facere. 

Qua  visa  pariter  cum  reprobationibus  et  salvationibus  dictarum 
partium,  fuit  dictus  reus  per  prefatum  coUegium  declaratus  non 
admissibilis  ad  dictam  declinatoriam,  per  eum  propositam,  et  quod 
responderet  peremptorie,  et  concluderet  ad  omnes  fines  super  pcti- 
tione  et  conclusionibus  dicti  actoris.  Et  nichiiominus  visis  litteris  et 
attestationibus  perpredictumactoremoxibitis,  adfinern  provisionis, 
consignationis  dicte  surame  per  eum  petite  et  requisite,  dictum  col- 
legium,actentaconfessione  prenominata  rei  desubscriptione  pretacte 
obligationis  seu  pollicitationis  unde  presens  questio  oritur,  condera- 
pnavit  predictum  reum  consignare  seu  namptisare  jn  prefato  griffa- 
riatu  dictam  summam  viginti  librarum  sterlingorum,  quam  preno- 
minatus  actor  levarc  posset,  mediante  bona  et  sufiBcientî  cautione 
de  reddendo  eandem  si  in  fine  cause  dictum  foret  ita  fieri  debere. 

Et  post  plures  et  longas  dilationes  per  predictum  reum  habitas 
et  sibi  préfixas  ad  respondendum,  quod  minime  fecit,  fuit  idem 
reus  ad  instanciam  dicti  actoris  seclusus  a  responsione  et  omnibus 
exceptionibus  peremptoriis;  et  prenominatus  actor  admissus  ad 
verificacionem  seu  justificationem  factorum  suorum  ;  cui  apuncta- 
mento  sive  ordinationi  dictus  actor  satisfecit,  et  hoc  facto,  renun- 
ciavit  ulteriori  probationi,  et  fecit  pluries  et  diversis  vicibus  citari 
prenominatum  reum,  ut  si  vellet  et  expédions  sibi  videretur, 
serviret  de  reprobationibus  seu  contradictis  adversus  productionem 
prenominati  actoris,  unde  idem  reus  per  suam  non  comparutionom 
et  contumaciam,  ad  hoc  tamen  légitime  citatus  ut  apparuit  dicte 
collegio  per  affirmationem  Martiui  Helin,  clientis  oppidi  preno- 
minati, etiam  seclusus  extitit.  Quapropter  faciendo  et  administrando 
jus  super  eo,  quod  coram  dicto  collegio  allegatum  et  exbibitum 
fuit,  visisque  actis  et  actitatis  seu  meritis  cause,  et  in  ea  productis 
et  consideratis  considerandis,  prefatum  collegium  per  suam  senten- 
ciam  diffinitivam,  et  pro  jure  dixit  et  declaravit,  dicit  et  déclarât 
per  présentes,  pretactum  arrcstum  factum  ad  instanciam  dicti 
actoris  in  personam  prenominati  rei  bene  et  bona  de  cause  factum 
fuisse  et  esse,  et  debere  sortiri  efifectum,  donec  et  quousque  dictus 
reus  solverit  et  satisfecerit  prenominato  actori  dictam  summam 
viginti   librarum    sterlingorum    per   eumdem   actorem   petitam  ; 


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-  iè1  - 

coudempnando  eumdem  in  expensis  per  dictum  actorem  habitis, 
huiusmodi  cause  sive  processus  taxatione  earumdem  dicto  coUegio 
reservata. 

Iq  cujus  rei  tcstimonium  presentibus  litteris  jussimus  apponi 
sigillum  ad  causas  scabinorum  oppidi  Brugensis. 

Actum    Brugis    xj*^   die  rocnsis  martii  anno  domini  millesimo 
quiogentesimo  decimo  septimo,  more  scribendi  gallicane. 

Meg.  des  sentences  civiles^  iii-4<»,  de  1517-18,  fol,  90  n.  2. 


1457.  —  1518,  31  Mars. 

Procuration  passée  dans  la  forme  authentique,  donnée 
par  Ange  Palersoni,  marchand  de  Florence,  résident  à 
Bruges,  au  nom  de  la  compagnie  Palersoni,  à  son  frère 
Bonacurse,  à  Gony  Sardini,  marchands  florentins  et  Joos 
Schoutharinc,  clerc  juré  de  la  vierschare  de  Bruges,  aux 
fins  de  poursuivre  toutes  actions  compétant  à  ladite 
compagnie. 

Meç.  des  Procuratien  de  1517-18,  fol.  56,  n.  2. 


1458.  _  1518,  15  Avril. 

Procuration  donnée  par  Antoine  de  Nagere,  François 
del  Ryo  et  Pierre  de  Torquemale,  marchands  de  la  nation 
d'Espagne,  tant  en  leurs  noms  privés  que  pour  et  au  nom 
de  tous  les  autres  marchands  de  ladite  nation  résidens 
à  Bruges,  ayans  chargé  laines  et  fer  et  autres  marchandises 
en  la  nef  de  Diago  de  Barzene  de  Bilbao,  «  naguère  peri- 
clitée  en  mer  sur  les  côtes  de  Bretagne,  envers  le  Havre 
et  quartier  de  la  ville  de  Saint  Pol  de  Lyon  au  dit  pays  de 
Bretagne  n  ;  aux  fins  de  poursuivre  et  recouvrer  toutes  et 
quelconques  de  leurs  marchandises  qui  auraient  pu  être 
sauvées  du  naufrage. 

Registre  des  Procuratien  de  1517-18,  fol.  60  verso,Q.  2. 


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—  488  — 

1459.  —  1518,  20  Avril. 

Veu  par  le  commun  collège  des  eschevins  de  la  ville  de  Bruges 
le  procès  fait  et  demenc  par  devant  culx  en  leur  chambre 
eschevinale,  entre  Nicolas  Mornelli,  comme  consul  et  receveur 
de  la  nation  de  Lucques,  résident  en  ceste  ville  de  Bruges, 
demandeur  dune  part  :  et  Daraian  Gheys,  comme  ayant  espouse 
damoiselle  Katherine  vefve  de  feu  et  possesseresse  de  la  maison 
mortuaire  de  feu  Nicolas  Bousselin,  deffeudeur  dautre.  Mouvant 
a  cause  que  ledit  feu  Nicolas  Bousselin  avoit  en  son  vivant  este 
trésorier  et  receveur  de  ladite  nation  de  Lucques  et  estoit  a 
icelle  nation  a  Iheure  de  son  trespas  demeure  redevable  a  cause 
de  son  administration  et  entremise  la  somme  de  trente  huit  livres 
solz  et  deniers  gros,  comme  il  disoit  apparoir  par  son  compte 
escript  de  sa  propre  main  ou  livre  de  ladicte  nation  ;  contondant 
partant  ledit  demandeur  afin  davoir  condempne  ledit  deffendeur 
en  la  qualité  que  dessus  de  lui  faire  payement  et  solucion  de 
la  dicte  somme  ;  requérant  en  cas  de  procès,  préalablement 
namptissement  dicelle,  selon  et  en  ensuivant  et  entretenant  le» 
styl,  us  et  statuz  de  ceste  dicte  ville. 

Et  ledit  deffendeur  soustenant  au  contraire  quil  ne  seroit  jamais 
trouve  que  par  aucune  obligation  ou  autre  enseignement  souffissant, 
ledit  feu  Nicolas  Bousselin  au  jour  de  son  deces  estoit  demeure 
redevable  a  ladicte  nation  de  la  somme  par  ledit  demandeur 
demandée,  ne  aussi  en  aucune  autre  ;  aussi  que  de  ce  ne  a 
aucune  apparence,  en  tant  que  ledit  feu  Nicolas  Bousselin  estoit 
trespasse  deux  ans  et  deray,  et  près  de  trois  ans,  sans  en  avant 
que  jamais  ceulx  de  ladicte  nation  ou  aucun  deulx  ait  a  sa  vefve, 
qui  tousiours  a  este  présente,  fait  demande  ou  sommation  daucune 
somme.  Mais  peult  estre  que  ledit  demandeur  en  vengeance  de 
ce  que  ladicte  vefve  sest  marie  audit  deffendeur,  et  que  on  la 
volu  constraindre  a  donner  compte,  et  que  a  ce  faire,  il  a  este 
ammene  a  faire  ceste  poursuite  pour  aucunement  brouiller  le 
papier.  £t  de  tant  moins  a  le  propost  dudit  demandeur  aucune 
apparence,  parce  quil  a  depuis  le  trespas  dudit  feu  Nicolas 
Bousselin,  eu  le  principal  gouvernement  de  sa  maison  mortuaire, 
ayant  en  ses  mains  les  livres  et  papiers,  et  aussi  procuration  de 
sa  vefve  pour  faire  tout  ce  quil  lui  pleust;  et  par  ainsi  sil  eust 


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—  489  — 

trouve  que  ledit  Bousselin  feust  este  tenu  a  ladicte  nation,  sans 
nulle  faute  leust  bien  fait  payer,  et  pour  ce  a  la  mémoire  de 
ladicte  vefve.  Protestant  par  eixpres  ledit  deflfendeur  que  en  cas 
que  ledit  demandeur  veulle  cy  après  exhiber  aucun  compte  ou 
livre  pour  cuidier  veriffier  son  propost,  dé  demeurer  en  son  entier 
pour  le  debatre  la  et  ainsi  qu'il  trouvera  de  conseil. 

Moyennant  lesquelles  raisons  ledit  doflfendeur  a  conteudu  affin 
que  ledit  demandeur  en  la  qualité  quil  procède  seradeclaire  avecq 
ses  demandes  et  conclusions  contre  le  deffcndeur  non  recevable, 
du  moins  quil  a  tort  et  mauvuse  cause  et  en  sera  absolz  et  jugie 
quicte  et  délivre  sans  ce  que  le  namptisseraent  par  ledit  demandeur 
requis,  lui  sera  adjugie  ;  actendu  que  le  statut  sur  lequel  il  se 
fonde,  na  aulcun  lieu  en  ceste  présente  question,  obstant  que 
le  demandeur  na  aulcuno  certaine  obligation  dudit  feu  Nicolas 
Bousselin;  disant  oultre  que  ce,  ne  sur  lattestation  simple  par 
ledit  demandeur  fait  faire  ce  poste  par  devant  notaire  extra- 
ordinairement  et  sans  admission  ou  ordonnance  au  juge,  ne  doibt 
estre  prins  aucun  regard,  ne  aussi  a  lescripture  dudit  feu  Nicolas 
Bousselin  jasoit  quelle  feust  deuement  veriffiee,  que  non  ;  par  ce 
que  icelle  ne  pourroit  et  ne  peult  estre  réputée  autre  chose  que 
ung  pourget  ou  mémoire  non  aiant  force  de  vraye  obligation, 
avecq  les  stipulations  y  requises  de  droit;  de  tant  moins  que 
ledit  demandeur  ne  scet  dire  que  icelle  prétendue  escripture, 
laquelle  ne  peult  grever  et  faire  vraye  obligation,  a  este  approuvée 
tant  par  les  saingz  manuels  des  consuls  de  ladicte  nation,  que 
par  ledit  feu  Bousselin. 

Chacun  dessusdis  et  autres  plus  aplain  contenuz  en  leurs  escrip- 
tures  persistant  en  sesdictes  fins  et  conclusions,  maintenant  en  icelles 
debvoir  obtenir,  et  faisant  lun  a  lautre  demande  de  despcns. 

Veu  aussi  certain  extraict  faict  par  maistre  Jehan  Bertin,  notaire 
public,  du  livre  de  ladicte  nation  de  Lucques  ;  ensamble  une  attes- 
tacion  sur  ce  faicte  pardevant  ledit  notaire;  lacté  par  lequel  appert 
que  lesdictes  parties  ont  mis  ladicte  cause  en  ladvis  dudit  collège  ; 
et  tout  ce  qui  fait  a  veoir  et  considérer,  peult  et  doibt  mouvoir  en 
ceste  partie,  a  meure  délibération  de  conseil  ; 

Ledit  collège  en  vuydant  son  advis,  condempne  ledit  deffendeur, 
en  la  qualité  comme  dessus,  en  ensuivant  et  entretenant  les  us,  styl, 
statuz  et  ordonnances  de  ceste  dicte  ville,  a  namptir  ou  greffe 


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—  490  — 

dicelle,  la  somme  do  xxxvij  Ib.  xvu  s.  7  d.  gr.  monnoie  de  Flandres; 
laquelle  ledit  demandeur  pourra  lever  a  bonne  et  souffisante  caution 
de  le  restituer  se  en  fin  de  cause,  ainsi  soit  dit  et  jugie.  Saulf  audit 
deffendeur,  en  ensuivant  sadicte  protestation,  ses  exeptions  peremp- 
toires  au  principal,  pour  lesquelles  proposer  saucunes  en  a,  ledit 
collège  lui  accorde  et  assigne  jour  a  la  huitaine  prochain  venant.  £n 
reservant  les  despens  de  ceste  instance  jusques  en  diffinitive. 
Actum  le  xx'  jour  davril  lan  xv*'  xvnj  après  Pasques. 

Meg,  des  sent.  civ.  in-quarto,  de  1517-18,  fol.  112,  n.  2. 


1460.  —  1518,  17  Mai. 

Le  XVI.J®  jour  de  may  lan  mil  cincq  cens  et  dixhuit,  comparut  en 
personne  en  la  chambre  pardevant  le  collège  des  eschevins  de  la 
ville  de  Bruges,  Loupes  de  Calves,  portugalois,  demeurant  et 
résident  en  icelle  ville  ;  lequel  dit  et  declaira  audit  collège,  que 
feue  dame  Ysabeau  de  Portugal,  que  Dieu  absoille,  avoit  par 
cidevant  funde  aux  Frères  Prescheurs  en  ceste  dicte  ville,  une 
messe  chacun  jour  estre  dicte  a  certaine  heure,  ensamble  uog 
anniversaire  chacun  an  au  xxvij*  jour  dapvril,  pour  lame  de 
defuncte  damoiselle  Moor  Gonsalvez  jadis  nourrice  de  ladicte  feue 
dame  Ysabeau  de  Portugal.  Et  affin  que  ledit  service  divin  seroit 
bien  et  deuement  fait,  célèbre  et  entretenu,  icelle  dame  Ysabeau 
avoit  volu  et  ordonne  que  ceulx  de  la  nacion  dudit  Portugal, 
résidons  en  ladicte  ville,  auront  le  regard,  cure  et  seing  de  le  faire 
dire,  célébrer  et  entretenir.  Et  par  faulte  desdis  Portugalois,  ceulx 
de  la  loy  de  ceste  dicte  ville,  pour  les  quelz  soing  et  cure,  icelle 
avoit  ordonne,  et  Ion  estoit  accoustume  donner  a  cellui  qui  en  avoit 
la  charge,  une  paire  de  chappons  chacun  an  audit  xxvij*  davril. 

Or,  dit  et  declaire  oultre  ledit  seigneur  Loupes  quil  estoit  seul 
portugalois  résident  en  ceste  dicte  ville,  et  quil  avoit  longuement 
porte  lesdis  soing  et  cure  ;  lesquelz  soing  et  cure,  obstant  autres 
ses  a£faires,  il  ne  povoit  bonnement  plus  porter  et  faire.  Requérant 
partant  que  ledit  collège  en  voulsist  prendre  ladicte  charge,  et 
faire  porter  lesdis  soing  et  cure,  comme  ladicte  fundatresse  lavoit 
volu  et  ordonne.  Ce  que  icellui  collège,  a  la  requeste  que  dessus, 
lui  annua  et  accorda  ;  dont  ledit  seigneur  Loupes  requist  actei 
ensamble  de  ce  quil  avoit  aussi  dit  et  remonstre  audit  collège  que  aa 


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-  491  - 

mur  de  la  chappelle  estoit  deffranchie  et  les  droiz  et  prééminences 

que    lesdis    de    ladicte    nacion    do    Portugal    en    leglise    desdis 

Frères  Prescheurs  estoit  clouée  une  grosse  asselle,  par  laquelle 

ladicte  chappelle  estoit  deffranchie,  et  les  droiz  et  prééminences 

que  lesdis  de  ladicte  nacion  de  Portugal  y  avoient,  en  estoient 

diminuez  ce  que  Ion  ne  debvoit  permectre,  ains  le  remédier  et  y 

pourveoir  ;  protestant  que  ainsi  se  debvoit  faire  par  ledit  collège. 

Et  pareillement  que  defunct  maistro  Jehan  de  Lyma  avoit  avant 

son  trespas  convocque  devers  lui  les  consuls  des  nacions  de  Gastille 

et  dudit  Portugal,  lors  estant,  et  leur  donna  a  cognoistre  quil  avoit 

quelque  argent  de  restitution,  soubz  lui,   dont  il  vouloit  vuydier 

ses  mains  et  en  disposer  avant  son  trespas.  Et  pour  ce  quil  estoit 

fort  malade  et  tellement  dispose  quil  ne  le  povoit  bonnement  faire 

avant  son  trespas,   en  bailla  la  charge  ausdis  consuls  desdictes 

deux  nacions  do  Castillo  et  do  Portilgal  ;   laquelle  charge  lesdis 

consuls  emprindrent.  Et  en  ensuivant  icelle  firent  dudit  argent  faire 

ung  beau  changant  dargent,   des   chappcs,  casules,  tuninckeaulx 

et  autres  aournemens  de  drap  dor  sur  velours  cramosy,   et  sur 

iceulx  aournemens  mectre  les  armes  tant  dudit  Roy  de  Portugal 

que  de  Gastille  ;  lesquelles  armes  les  Frères  mineurs  qui  lors  furent 

ou  couvent  en  cesto  dicte  ville,  ont  a  la  requeste  des  Florentins, 

comme  Ion  dist,  oste  ;  et  que  depuis  que  les  Frères  mendions  qui 

sont  de  lobservance  de  la  règle  de  monseur  Sainct  Franchois  sont 

entrez  oudit  couvent,   il  a  donne  a   cognoistre  ausdis  Castillians 

quil  estoit  lors  temps  de  solliciter  que  les  armes  tant  dudit  Roy 

de  Portugal  que  de  Gastille  seroient  remises  ausdis  aournemens, 

comme  elles  avoient  este  en  temps  passe.  A  quoy  lesdis  Gastilians 

Dont  volu  condescendre  ;  ains  sestoient  avanchies  en  labsence  dudit 

Loupes  dy  faire  mectre  les  armes  du  Roy  de  Gastille  et  de  la 

ville  de  Bourgues,  ou  ilz  debvoient  faire  mectre  les  armes  dudit 

Roy  de  Portugal.  Ge  que  icellui  Loupes  disoit  avoir  plaint  et  donne 

a  cognoistre  aux  gardiaen  et  vicaire  desdis  Frères  modernes,  et 

pareillement  aux  consuls  desdis  Gastilians,  lesquelz  ont  jusques  ores 

diffère    et  encores  différent  dy  remectre   ou  faire  remectre   les 

armes  dudit  Portugal,   dont   il  protesta  aussi,   en  requist  acte  ; 

laquelle  lui  fut  accordée,  assavoir  ceste. 

Fait  a  Bruges  les  an  et  jour  dessusdis. 

Reg.  des  seniences  civiles,  in-quarto,  de  1517-18,  fol.  118,  n.  2. 


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—  492  — 

1461.  --  1518,  17  Mai. 

A  tous,  etc.  Comparut  en  personne  Jehan  Frescobaldi,  fils 
legittime  de  feu  messire  Jérôme  Frescobaldi,  en  son  vivant 
marchant  de  Florence,  tant  en  son  propre  et  prive  nom  que  comme 
procureur  et  ou  nom  de  messire  Jacques  Salviates  de  Florence, 
principal  exécuteur  du  testament  et  derreniere  volunte  dudit  feu 
messire  Jérôme,  et  gouverneur  especial  de  tous  les  biens,  denrées, 
marchandises  et  autres  quelzconques  délaissiez  et  demeurez  après 
le  trespas  dicellui  messire  Jérôme,  fonde  par  certaine  procuration 
en  latin  passée  par  devant  messire  Dominique  Mathei  Baptiste 
Bacciantes,  notaire  public  demeurant  a  Florence,  et  par  devant 
certains  tesmoings  y  dénommez,  datée  du  iiu*  jour  du  mois  de  mars 
lan  mil  cincq  cens  et  dix  sept  styl  de  Florence  ;  Et  aussi  ou  nom 
et  comme  procureur  de  Léonard,  Philippe  et  Francisco  Friscobaldi, 
ses  frères  germains,  semblablement  fonde  par  trois  procuracions, 
lune  dicelles  passée  par  ledit  Léonard,  par  devant  Robert  Cressy, 
notaire  public  en  la  ville  de  Londres,  en  date  du  xxnj*  jour 
de  febvner  oudit  an  xv*^  et  xvu  ;  lautre  f»assee  par  ledit  Philippe, 
par  devant  M®  Pierre  de  Lannoy,  aussi  notaire  public  en  ceste 
ville  de  Bruges,  le  xvj®  jour  du  mois  de  mars  oudit  an  xv*^  xvu, 
styl  de  Tournay  ;  £t  la  troisiesme  passée  par  ledit  Francisque, 
par  devant  Jehan  de  Gayes,  notaire  public  en  la  chambre 
appostolicque  a  Rome,  datée  du  xxix®  jour  de  janvier  xv^'xvnj  styl 
dudit  Rome  ;  Et  Bernard  de  Pili,  aussi  marchant  de  Florence  et 
exécuteur  avec  ledit  messire  Jacques  de  Salviatis  desdis  testament 
et  dereniere  volunte  dudit  defunct  messire  Jérôme,  et  aussi  comme 
procureur  de  Pierre  Friscobaldi,  aussi  filz  legittime  dudit  feu 
messire  Jérôme  et  frère  audit  Jehan  Friscobaldi,  pareillement 
funde  par  procuration  passe  pardevant  ledit  M*  Pierre  de  Lannoy, 
comme  notaire  dessusdit  et  tesmoings  le  vj®  jour  de  iebvrier  audit 
an  xv*'  et  xvu  styl  de  Tournay  ;  En  vertu  de  toutes  lesquelles 
procuracions  par  nous  veues  et  visitées  au  passer  do  cest  présent 
transport  ;  lesdis  comparans  et  chacun  deulx  en  la  qualité  que 
dessus,  et  meismement  ledit  Jehan  en  son  propre  et  prive  nom, 
cédèrent  et  transportèrent,  et  par  cesdites  présentes  cèdent  et 
transportent  a  Bossaert  Paridaen,  pour  et  au  nom  de  Loys  Alteuiti, 
présent  et  acceptant,  tout  tel  droit,  cause  et  action  que  lesdis 


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—  498  — 

enffans,  frères  et  filz,  et  aussi  les  exécuteurs  dudit  testament 
dudit  defunct,  roessire  Jérôme  Friscobaldi,  ont  ou  peuvent  avoir 
en  quelque  manière  que  ce  soit,  aux  lettres  obligatoires  de  sept 
cens  florins  a  la  croix  Sainct  Andrieu  soulz  le  seel  aux  contractz 
de  ceste  ville  de  Bruges  ;  parmi  lesquelles  ces  présentes  sont 
infixées  ;  Pour  la  ledit  Loys  Alteniti,  ses  hoirs  et  héritiers  ou 
ayans  cause,  en  vertu  desdites  lettres  et  de  ce  présent  transport, 
recouvrer  telle  somme  que  Ion  doibt  et  reste  encoires  desdis 
sept  cens  florins  a  la  croix  Sainct  Andrieu  ;  et  en  joyr  et  taire 
comme  de  leurs  propres  biens  et  deniers.  Et  tesmoignaige,  etc. 

Reg,  des  Procuratien  de  1517-18,  fol,  76  verso,  n.  2. 


1462.  —  1518,  14  Juin. 

Jehan  Sedano  et  seigneur  Paoul  de  Zwetines,  ambedeux  bourgois 

de  ceste  dite  ville  de  Bruges,  se  constituent  plesges  et  cauciou- 

naires  pour  Anthoine  de  Segovie,  de  rendre  et  restituer  dix  pipes 

dhuille  ou  la  valeur  d'icelles  jusques  a  la  somme  de  lxxv  Ib.  de 

gros  monnoie  de  Flandres,  assavoir  chacun  desdis  comparans  pour 

la  moictie  desdites  pipes  ou  somme  de  lxxv  Ib.  gr.  ou  cas  quil  soit 

dit  et  jugie  par  le  collège  des  eschevins  de  ladicte  ville  de  Bruges 

que  Jehan  le  Flameng  comme  facteur  de  Jehan  Manant,  marchant 

de  Paris,  lequel  a  fait  arrester  les  dites  dix  pipes  dhuille,  ait  fait 

ledit  arrest  a  bonne  et  juste  cause  ;  oblige«int  quant  a  ce  chacun 

sa  personne  et  tous  ses  biens,  presens  et  advenir.  Et  ce  en  présence 

de  Trytram  Doyegas  demeurant  en   Anvers,   lequel  promist  sur 

semblable  obligation  do  corps  et  biens  lesdis  plesges  et  chacun 

deulx   de   ladite   plesgerie   tenir   et   indempne   envers  tous   quil 

appartiendra. 

Reg.  des  Procuratien  de  1517-18,  fol.  88  verso,  n.  3. 


1463.  —  1518,  16  Juin. 

Den  xvj"  dach  van  wedemaont  xv*"  ende  achticne,  was  bydcn 
ghemoerien  collège  van  scepenen  der  stcde  van  Brugghc,  ghcordon- 
neirt  dheer  Phelips  vauden  Berge,  trésorier  der  voorseide  stede, 
te  betalene  diverschen  pyloten  van  Oosthende,  Blanckeberghe  ende 
elders,  de  somme  van  drie  ende  veertich  philippus  guldenen  cndç 


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tien  groten,  de  welke  de  tydingbe  brochten  den  Toorseiden  collège 
dat  mjQ  heere  dom  Fernande,  broedere  van  onsen  barde  gbeducbten 
beere  den  Coninc  van  Castillen,  etc.  commende  vut  Spaengneo 
te  lande  gbearriveert  was  in  Zeelant,  aldaer  zy  bem  badden  con- 
Yoyeren  ende  gbeleeden  voor  by  de  costen  van  Ylaendren, 
volgbende  de  lettren  by  den  voorseiden  collège  by  laste  ende 
ordonnancie  vander  voorseide  C.  M.  ande  Toorseide  van  Oostbende, 
Blanckebergbe  ende  andere  gbescroTen;  de  welke  somme  van 
XLUj  phs  guldenen  ende  tien  groote  tvoorseide  collège  by  desen 
belooft  den  Yoorseiden  trésorier  te  laten  passerene  jn  zyn 
rekeninghe.  Actum  ut  supra. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-4<>,  de  1517-18,  loi.  123,  n.  2. 


1464.  — 1518,  26  Juin. 

Comme  Rodrigo  Gonsales,  maistre  dung  navire  appelle  Saincte 
Marie  Comynes  en  Galice,  prisonnier  arreste  et  détenu  es  prisons  de 
ceste  ville  de  Bruges,  a  la  requeste  et  instance  de  Tbomas  Noël  et 
Jehan  Paulin,  marchans  de  Paris,  comparant  devant  le  collège 
des  escheviiis  dicelle  ville  de  Bruges  eust  en  la  présence  desdis 
Thomas  Xoel  et  Jehan  Paulin,  aussi  comparans  par  devant  ledit 
collège  et  arrestez  a  la  requeste  dudit  Rodrigo,  requis  savoir  et 
avoir  declaire  les  causes  pourquoi  ilz  lavoient  fait  arrester  et  le 
tenoit  maucipe  es  prisons  de  ladicte  ville. 

Lesdis  Thomas  le  Noël  et  Jehan  Paulin  firent  par  Josse  Scoutbarinc 
dire  et  remonstrer  comment  le  ix*  de  novembre  xv*  et  xvu 
derrcnier  passe,  ledit  Rodrigo  estant  en  la  ville  de  la  Rochelle,  avoit 
affraictc  et  receu  en  sadicte  navire  nu^^  et  vj  tonneaulx  de  vin  et 
promis  les  ammener  avecq  le  premier  vent  propre  ou  havre  et  Zwin 
de  Lescluse,  pour  le  pris  et  soubz  les  conditions  declairees  et  spéci- 
fiées eu  la  charte  partie  dudit  affraitement.  Et  combien  ledit  Rodrigo 
sestoit  obligie  et  avoit  promis  de  partir  avecq  le  premier  vent  propice 
et  ammener  lesdis  vins  oudit  havre  et  Zwin  de  Lescluse,  a  ses  perilz 
et  fortunes,  sauH  les  fortunes  de  la  mer;  neantmoins  il  avoit  de  ce 
faire  este  en  demeure  et  refusant,  tellement  que  ou  lieu  d'arriver  et 
venir  oudit  havre  et  Zwin  de  Lescluse,  il  estoit  aile  en  (jalice  ou  il 
avoit  este  longue  espace,  et  y  avoit  tellement  actendu  et  arreste, 


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—  495  — 

quil  avoit  laissie  passer  non  pas  ung,  mais  trois  bons  yents  propices 
pour  venir  oudit  Zwin,  ouquel  il  estoit  auprimes  arrive  depuis  cincq 
sepmaines  cncha  ;  par  quoy  lesdis  Thomas  et  Jehan  avoient  supporte 
grant  dommaige  et  interest.  Car  silz  eusssent  eu  leursdis  vins  ou 
port  et  havre  de  Lescluse,  avecq  ledit  premier  vent,  ilz  les  eussent 
peu  vendre  la  moictie  du  moins  le  tierch  plus  quilz  ne  scavoieut  faire 
ou  temps  présent;  dautre  part  ledit  Rodrigo  avoit  prins  de  sa  part  et 
moins  livre  ausdis  marchans  quil  navoit  receu  cincq  tonneaulx  de 
vin  sans  le  beuvraige  ;  et  que  pis  est,  avoit  gaste  ou  laisser  gastôr 
par  sa  coulpe  et  de  ses  gens,  dix  tonneaulx  de  vin  ;  pour  tous 
lesquelz  domraaiges  et  interestz  montans  plus  que  a  cent  livres  de 
gros,  monnoie  de  Flandres,  recouvrer,  lesdis  Thomas  et  Jehan 
lavoient  fait  arrester  en  ceste  ville  ;  contendans  partant  afin  que  ledit 
arrest  soit  dit  et  declaire  bien  et  a  bonne  et  juste  cause  avoir  este 
fait,  et  debvoit  sortir  efifect,  jusques  a  ce  que  ledit  Rodrigo  leur  aura 
satisfait  et  contente  de  leursdis  dommaiges  et  interest  jusques  ladicte 
somme  de  cent  livres  de  gros,  monnoie  de  Flandres,  ou  du  moins 
dautant  que  Ion  trouvera  les  avoir  este  dommaigiez  et  intéressez. 
A  lencontre  de  quoy  ledit  Rodrigo  feist  per  Nicolas  Scoutheeten 
dire  et  proposer  que  pour  et  a  cause  desdis  dommaiges  et  insterestz 
prétendu  par  lesdis  Thomas  le  Noël  et  Jehan  Paulin,  ilz  avoient 
fait  arrester  sondit  navire  a  la  Mude,  fait  exporter  les  voiles,  et  le 
mectre  au  secq  en  telle  fachon  quil  estoit  en  dangier  et  taillie  de  se 
gaster  et  perdre  ;  du  moins  fort  empiree  ;  de  sorte  quil  ne  pouroit 
faire  le  voyaige  quil  avoit  prins  et  accorde  avecq  aucuns  marchans 
espaignars  résidons  en  ceste  ville  faire  en  Ytalie  et  retourner 
audit  Zwin  a  Lecluse.  Desquelz  dommaiges  et  interestz  et  autres 
a  supporter,  ledit  Rodrigo  protesta  aussi  contre  lesdis  marchans 
de  Paris,  qui,  par  ledit  arrest  le  erapeschoient.  Et  soustint  partant 
et  que  sondit  navire  avecq  les  apparaulx  dicellui  estoicnt  souffissans 
pour  ladicte  somme  de  cent  livres  gros,  quant  ores  il  la  debvroit, 
que  non  et  beancop  meilleurs  ;  que  larrest  fait  sur  sa  personne 
seroit  declaire  de  nulle  valeur,  comme  mal  avoir  este  en  estre  fait  ; 
et  ensuivant  ce  lesdis  Thomas  et  Jehan  condempnez  de  le  mectre 
ou  faire  mectre  au  délivre,  sans  ses  coutz,  frais  ou  despens,  et  en 
oultre  de  lui  payer  pour  son  frait  et  avaries  la  somme  de  cinquante 
livres  gros  dicte  monnoie,  saulf  juste  estiraacion  avecq  les  despens 
de  ceste  instance. 


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—  496  — 

Surquoy  lesdis  Thomas  et  Jehan  firent  replicquier,  et  premiers 
quant  audit  arrest  dudit  navire,  dire  qu'il  nestoit  souffissant  assez 
pour  sur  ce  recouvrer  leursdis  dommaiges  et  interestz,  obstant  les 
autres  arrestz  fais  sur  icellui,  et  meismes  ung  pour  cent  et  soixante 
ung  ducats  dor  par  ung  Jehan  Dolart  quil  disoit  avoir  emprente 
audit  Rodrigo  et  de  ce  avoir  ypoteke  sur  ladicte  navire  et  ses 
appartenances.  Et  quant  audit  frait  et  avaries  demandez  par  ledit 
maistre  de  nef,  lesdis  Thomas  et  Je^an  soustenoient  quilz  nestoient 
tenuz  en  payer  aucune  chose  jusques  a  ce  quils  seroient  récom- 
pensez et  satisfaiz  de  leursdiz  dommaiges  et  interestz.  Offrans 
neantmoins  namptir  ledit  frait  au  greffe  de  ceste  ville  en  rabatant 
lesdis  cincq  tonneaulx  de  vin  que  ledit  maistre  avoit  prins  de  sa 
part,  et  aussi  ce  quil  avoit  receu. 

Dont  ledit  Rodrigo  ne  voulut  estre  content,  ains  soustient  par 
duplicque  que  ledit  frait  et  avaries  estoient  liquides,  et  que  partant 
lesdis  marchans  debvroient  estre  condempnez  de  lui  en  contenter 
et  payer,  sans  ce  que  compensacion  y  debvoit  ou  povoit  avoir  lieu, 
actendu  que  les  dommaiges  et  interestz  que  lesdis  marchans  préten- 
dent et  demandent  ne  sont  liquides. 

Finablement  ledit  collège,  les  dictes  parties  tout  et  ou  long 
oyes,  après  que  ledit  Jehan  Dolart  aussi  comparant  par  devant 
icellui  collège,  eust  declaire  quil  se  tenoit  pour  content  et  paye 
desdis  c  et  lxj  ducatz  pour  lesquelz  il  avoit  aussi  fait  arrester 
ladicte  navire  et  quil  deschargoit  icellui  navire  dudit  arrest  et  de 
tout  ce  quil  y  pourroit  demander  ;  et  que  partant  lesdis  Thomas  et 
Jehan  cogneurent  ledit  navire  avecq  ses  appartenances  estre  souffis- 
sant pour  ledit  prétendu  deu  ;  soustenant  neantmoins  ledit  arrest 
de  la  personne  dudit  Rodrigo  bien  avoir  este  fait,  actendu  quil  est 
estrangier,  et  que  lors  sondit  navire  ne  fut  deschargie  desdis 
c  et  LXJ  ducatz,  ains  pour  ce  arreste  ; 

Ordonna  et  ordonne  par  cestes  ledit  Rodrigo  estre  délivre 
desdictes  prisons  et  arrest,  retenant  neantmoins  en  son  advis  les 
dcspens,  ens:imble  la  déclaration  si  icellui  arrest  a  este  fait  a 
bonne  ou  mauvaise  cause,  jusques  a  ce  quil  sera  décide  dudit  arrest 
a  la  Mude  ; 

Ordonnant  ou  lire  ausdis  Thomas  Noël  et  Jehan  Paulin  namptir 
çt  consigner  au  greffe  de  costo  dicte  ville  les  frait  et  avaries  par 
ledit  Rodrigo  demandez,  en  défalquant  ce  quil  a  sur  ce  receu,  et 


7 


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—  497  — 

L  quatre  tonneaulx  et  demy  de  viu  quil  confesse  avoir  eu, 
roir  la  moictie  au  pris  quilz  ont  couste  au  bort  de  la  navire 
frait,  et  lautre  moictie  au  pris  que  les  autres  seront  vendue 
3ani,  en  payant  diceulx  le  frait  et  avaries  en  ensuivant  la 
entacion  dudit  Kodrigo. 
ctum  le  xxvj®  de  juing  lan  mil  cincq  cens  et  dixhuit. 

Beg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1517-18,  fol.  181  verso,  n.  2. 


)5.  —  1518,  1  Juillet. 

iomme  pluseurs  questions  et  procès  estoient  menez  et  suscitez 

pluseurs  et  divers  lieux,  tant  en  France,  en  Espaigne,  a 
;cluse,  a  la  Mude  que  en  ceste  ville  de  Bruges,  pardevant 
collège  des  eschevins  dicelle,  entre  Rodrigo  Gonsalles,  maistre 
16  nef  appelle  Saincte  Marie  de  CamyneSj  dune  part  ;  et  Thomas 
b1  et  Jehan  Pantin,  marchans  de  Paris,  dautre;  tant  a  cause 
i  dommaiges  et  interestz  que  lesdis  marchans  prétendent  avoir 
L  et  supportez  par  la  coulpe  dudit  maistre  de  nef  et  de  ses 
is,  pour  lesquelz  recouvrer  jceulx  marchans  avoient  fait  arrester 
iicte  nef  avecq  les  apparaulx  dicelle  audit  lieu  de  la  Mude, 

depuis  sa  personne  en  cestedicte  ville;  en  laquelle  icellui 
listre  de  nef  avoit  fait  aussi  arrester  lesdis  marchans  pour  avoir 
yement  de  son  frait  de  iiij"  et  six  tonneaulx  de  vin  a  lxvij  s. 

d.  le  tonneau,  ensamble  des  avaries  quil  avoit  supporte  faisant 
n  Toyaige  ;  et  aussi  pour  ses  interestz  que  ledit  maistre  pretendoit 
oir  a  cause  de  la  detencion  de  sadicte  nef  en  arrest  que 
itrement  en  diverses  manières. 

Pour  a  tous  lesquelz  différons  obvier,  et  aussi  aux  debatz,  noises 
,  rixes  qui  en  eussent  pu  et  estoient  apparans  ensuyr,  ac tendu 
L  hayne  que  icelles  parties  avoient  conceu  lune  contre  lautre  ; 
(fin  de  vuydier  de  tous  lesdis  procès  quelque  part  quilz  soient 
itentez,  ou  que  lune  ou  lautre  partie  pourroit  cy  après  intenter 
our  quelque  cause  que  ce  soit  auparavant  la  date  de  cestes 
dvenue. 

Lesdictes  parties  se  sont  par  lentreparler  dudit  collège  et 
autres  gens  de  bien,  de  tout  ce  que  dit  est,  submis  au  dit  de 
|uatre  arbitres,  assavoir  Bénédicte  Pellerin  et  Garchie  de  Reste, 

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—  498  — 

espaigoars  adce  denomez  par  ledit  maistre  de  nef;  et  de  Pierre 
Chevalier  et  Jehan  de  Bloys,  a  ce  denomez  par  lesdis  marchans 
de  Paris  ;  ensamble  de  sire  Nicolas  Colart,  eschevin  de  ceste  dicte 
ville,  comme  super  arbitre. 

Et  ont  icelles  parties  hinc  inde  en  la  présence  et  par  devant  ledit 
collège  promis  dentreteuir,  furnir  et  accomplir  tout  ce  que  sur 
lesdis  differens  sera  dit,  ordonne  ou  arbitre  par  lesdis  arbitres, 
sur  paine  de  cent  ducatz  dor  a  fourfaire  par  celle  des  parties  qui  ne 
le  vouldra  entretenir. 

Depuis  laquelle  submission  faicte  et  passée  comme  dit  est, 
lesdictes  parties  sont  comparus  par  devant  lesJis  arbitres  ;  et  après 
quelles  y  ont  este  oycs  hitic  inde  en  tout  ce  quelles  ont  volu  dire 
et  exhiber,  chacun  tout  ce  dont  il  se  vouloit  aydier  pour  fonder  et 
obtenir  en  son  iutencion  ;  et  declaire  quelles  ne  vouloient  rien  plus 
dire  ou  exhiber  ;  lesdis  arbitres  et  super  arbitre  ont,  en  présence 
desdictes  parties  et  dudit  collège  pour  ce  comparans  par  devant 
icellui,  dit,  arbitre  et  ordonne  que  en  payant  par  lesdis  Thomas 
Noël  et  Jehan  Paulin  audit  Rodrigo  Gonsules  la  somme  de 
xxxiiij  Ib.  xuij  s.  g.  en  telle  monnoio  que  contient  la  charte 
partie,  ils  seront  quictes  et  deschargics  envers  lui  tant  pour  le 
frait,  avaries,  ghuidaige,  remplaigt,  despens,  dommaiges,  interestz 
que  autres  choses  quil  leur  pourroit  demander  en  quelque  manière 
que  ce  soit.  Et  que  la  reste  des  deniers  namptis  par  lesdis 
marchans,  ils  pourront  lever  ;  et  parmi  ce  feront  lesdis  marchans 
délivrer  la  nef  dudit  Rodrigo  avecq  les  apparaulx  dicelle  de  larrest 
sur  ce  fait  audit  lieu  de  le  Mude,  et  se  tiendront  quictes  tant  de 
tous  dommaiges  et  interestz  que  autres  choses  quils  lui  pourroient 
demander  ;  et  tous  procès,  tant  icy,  audit  lieu  de  le  Mude, 
a  Lescluse,  en  Espaingue,  en  France  que  ailleurs,  faiz  ou  a  faire 
à  la  cause  dicte,  extinctz  et  effacez.  Et  que  en  délaissant  par 
lesdictes  parties  toutes  rancunes  et  haines,  elles  seront  et 
demeurent  bons  amis,  incontinent  après  la  vuydange  et  arbitraige. 

Lesdictes  parties  hinc  inde  declairerent  quelles  le  vouloient 
entretenir  et  y  furnir. 

Fait  en  ladicte  ville  de  Bruges,  eu  la  chambre  et  en  présence  du 
collège  des  eschevius  dicelle  ville,  le  premier  jour  de  juillet  lan  mil 
cincq  cens  et  dixhuit. 

Hfç,  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1617-18,  fol.  133  verso,  n.  2. 


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—  499  — 

1466.  —  1518,  9  JuUlet. 

Josse  de  Millecamps,  fils  de  Joos,  Jehanne  femme  de 
Guillaume  Chastel  et  Joosse  de  Millecamps,  fils  de  Jehan, 
tous  demeurant  à  Tourquoyn,  reconnaissent  devoir  à 
Jacques  Ommejagher,  marchand  de  draps  à  Bruges,  la 
somme  de  108  Ib.  Ils.  20  gr.  à  cause  de  certaines  laines 
qu'ils  ont  achetées  audit  Jacques,  "  et  de  la  livraison 
desquelles  ilz  se  tiennent  contens  n. 

Reg.  des  Procuratien  de  1617-18,  fol.  93  verso,  n.  2. 


1467.  —  1518,  23  Août. 

La  liberté  de  commerce  pour  les  étrangers  existait-elle 
encore  à  Bruges,  à  cette  époque  ?  Telle  est  la  question  que 
le  présent  jugement  va  résoudre. 

Ghesien  byden  ghemeenen  collège  van  sccpenen  der  stede  van 
Brugghe  tproces  voor  hemlieden  beleet,  tusschen  wyleu  joncheere 
Philippe  Pinnoc,  in  zynen  levciie  scoutheetcn,  vuter  name  ons 
harde  gheduciis  heeren  sConincx  vaa  Castillcn,  etc.  ende  minea 
heere  deu  burchmeestre  vanden  courpse  der  voorseide  stede, 
heerschers  over  een  zyde  ;  ende  Coraelis  Listyng,  opposant  ende 
verweerere  over  andere. 

Sprutende  ter  causen  dat  de  voorseide  verweererc  ton  dynghedaghe 
van  keurgherechte  van  cooplieden  ende  makelaers  ghehouden  den 
xxuiJ*"  dach  van  maerte  xv*'  ende  zestieue  ter  vierscàre  der 
voorscider  stede  vutghegheven  was  bedreghen  van  dat  hy  die 
vreimde  was  ende  es,  poorters  neeringhe  binneu  der  voorseider 
stede  ghedaen  hadden  contrarie  den  u®"  article  vander  Kuerrolle 
van  cooplieden  ende  makelaers  ;  omme  jeghens  welckc  bedrachte 
gbelioort  te  zyne,  de  voorseide  verweerero  volghendc  der  costume 
in  ghelycken  onderhouden,  ghenamptiert  hadde  de  somme  van 
vichtich  ponden  parisisc  over  de  boete  die  hy  ter  cause  voorscreven 
naer  tverclaers  vanden  voorseiden  pointe  vander  voorseider 
keurroUe  verbuert  zoude  hebben. 


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—  500  — 

Endo  voor  redenen  van  zynder  oppositie  gheseit  dat  de  Toorseide 
stede  van  Brugghe  bekent  ende  notoirlic  ghereputeert  was  ende 
es  over  eene  coopstede  ende  ran  allen  tyden  gheweest  heeft;  in 
welcke  stede  by  allen  vreiradc  cooplieden  van  wat  namen  die  zyn, 
gheoorlooft  es  te  brynghene  hucriieden  goeden  ende  coopmanscepen, 
ende  die  te  vercoopene,  emmers  goedinghen  daer  gheen  interdictien 
vanden  prince  of  expresse  statuten  vander  zelver  stede  ter  contrarien 
en  zijn  ;  zegghende  voort  te  considererene  zynde  dat  hy  verweerere 
een  yreimt  coopman  es  ende  dat  hy  over  zulc  binnen  deser  stede 
ghebrocht  heift  ende  vercocht  zyn  coopmanscepe  van  waghescote 
ende  andere  bout  raeu  ende  alzoot  vut  zynen  lande  ghecommen 
es  ups  zyn  eyghen  pericle  ende  fortune,  zonder  daeranue  eenichsins 
met  haex  of  instrument  ghecommen  of  yet  ghedaen  thebbene, 
Ende  al  eist  dat  men  niet  bevinden  en  zal  datter  eeneghe  inter- 
dictien, kueren  of  statuten  zijn,  die  den  verweerere  verbieden  by 
expresse  woorden  zyn  waghescot  of  andere  bout  te  vercoopene 
by  den  middelen  ende  manieren  dat  voorseit  es,  ooc  dat  de  voorseide 
verweerere  ten  anziene  ende  wel  wetende  van  elken  zyn  voorseide 
coopmanscepe  ghedaen  heeft  binnen  der  voorseider  stede  eenen 
tyt  ende  termin  van  twaelf  jaeren  zonder  contradiction  ofte  oppositie, 
nochtans  es  de  voorseide  verweerere  vuteghegheven  als  bedreghen 
zynde  poorters  neeringhe  ghedaen  hebbende,  ende  dat  met  quader 
causeu  zo  wel  byden  redenen  vooren  verhaelt,  als  die  hier  naer 
volghen. 

Want  omme  properlic  te  verstane  de  termen  van  poorters 
neringhe,  es  te  wetene  dat  den  vreimden  niet  en  gheoorlooft,  maer 
den  poorters  als  huere  neeringhe  zynde,  binnen  der  stede  goet  te 
coopene  ende  voort  te  vercoopene,  nu  en  zal  niet  bevonden  Z3m  dat 
de  voorseide  verweerere  eenich  goet  binnen  deser  stede  ghecocht 
heift  ende  dat  voort  vercocht  ende  vercutst.  Maer  ter  contrarien 
es  zyn  goet  van  buuten  over  zee  ende  by  zyn  eyghen  pericle  ende 
fortune  inghebrocht  ende  raeu  vercocht,  zonder  daeran  te  commene 
in  eenegher  manieren,  omme  dese  stede  ende  andere  cooplieden 
van  zulcken  goede  te  stoflFerene  ende  fiirnierene,  elc  tzynder 
gheliefte  ;  in  twelke  mon  niet  bevinden  en  zal  eenich  interest  voor 
de  zelvc  stede,  maer  groot  profifyt  gheleghen  zynde. 

In  teekene  van  dien  de  zelve  verweerere  omme  zyne  coopman- 
scepe wille,  resideert  tmceste  deel  vanden  jare  hier  binnen  dese 


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—  601  — 

stode,  huerende  daeria  huus  ende  plaetsen,  omme  zyu  goet  te 
legghene,  helpende  betalen  cueillotea  eode  assysen,  ghelyc  de 
poorters  ;  ende  dat  meer  es,  de  penninghen  die  hy  ontfaet,  weder 
jn  andere  goedyngheu,  als  brugsche  ende  andere  lakenen  die  hy 
hier  coopt  jegheus  de  poorters  ende  andere  cooplieden  beloopende 
groote  somme  van  penninghen  in  elc  jaer,  makende  alzo  neeringhe 
ende  coopmanscepe  in  de  zelve  stede  ;  al  twelke  den  voorseiden 
verweerere  ende  allen  anderen  vreimde  cooplieden  belet  zoude 
worden  onder  tdexcle  vanden  voorseiden  frivole  ende  onduechde- 
licke  bedrachte.  Want  men  by  dien  middele  aile  vreimde  cooplieden 
van  deser  stede  verjaghen  ende  vervreimden  zoude,  dat  scade  ware 
ende  niet  en  behoort  ghedoocht  te  zyne  ;  ghemerct  de  natuere 
van  dezer  stede  ende  dat  die  gheheel  ende  al  ghefundeert  es  upden 
vreimden  coopman. 

Waren  ende  zyn  ooc  wel  impertinent  de  deposicien  van  aile  den 
oorconden  jeghens  den  verweerere  beleet  omme  de  bedrachte  dies 
questie  es,  goet  te  xnakene  metten  article  daerup  zy  ghebracht 
zyn  ;  want  't  zelve  article  in  termen  generael  zeecht  wie  dat 
vreimde  es  ende  poorters  neeringhe  ghedaen  heift  ;  dat  in  de 
deposicien  vanden  zelven  oorconden  niet  en  licht.  Maer  moesten 
de  zelve  oorconden  ghevraecht  zyn  up  articlen  ende  sticken 
speciael,  zoude  heurlieder  deposicie  stede  raoghen  hebben  ;  ooc- 
mede  moesten  de  zelve  articlen  ende  sticken  speciael  heurlieder 
oorspronc  ende  fundement  neraen  up  eeneghe  poincten  van  privi- 
legen,  kueren,  ordonnancien  of  statuten,  byden  welckon  by  expresse 
woorden  gheseit  ware  :  ten  zal  den  vreimden  niet  gheoorboiren  dit 
of  dat  te  doene  up  zulc  een  peine. 

Midswolcken  redenen  de  voorseido  verweerere  ghesustincert 
heeft  dat  niet  jeghenstaende  de  voorseide  bedrachte,  hem  zyne 
gheaamptierde  penninghen  byden  heesschers  dièse  ghelicht  hebben, 
zuUen  gheresstitueert  worden  costeloos  ende  scadeloos  als  daeranne 
gheen  recht  hebbende,  ende  dat  boven  dien  de  voorseide  bedrachte 
verclaerst  wordt  negheene  ende  van  onweerden,  als  ondeuchdelic 
ende  zonder  behoorlicke  cause  vuteghegheven  up  tonbehoorlic 
anbringhen  vanden  zelven  heesschers. 

Daer  jeghen  de  voorseide  heesschers  by  voorme  van  solucien 
gheseit  hebben  dat  zy  wel  weten  dat  dese  stede  een  coopstat  es, 
ende  van  allen  lyden  ghesyn  heeft  ;    nemaer  dat  qndcr  tdexele 


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—  502  — 

van  dien  de  vreemcle  cooplieden  hier  zouden  moghen  comraen  doen 
sakcn  dieder  poorterie  angaen,  ende  daerby  den  poorters  in  allen 
lasten  deser  stede  contribueren  moeten  huerlieder  nceringhe  te 
uaer  gaen  ende  huere  brootwiuninghe  benemen.  Dat  en  es  dcn 
verweercre,  noch  gheen  vreimden  man  gheoorlooft,  dan  up  de 
peine  daertoe  staende.  Nu  es  al  claer  dat  de  voorseide  verweercre 
vreimde  es  deser  stede  ;  wclke  hi  biden  derden  article  van  zynder 
opposite  kent  ende  dat  hi  waghescot  ende  andere  bout  binnen  der 
zelver  stede  vercocht  heift,  dat  poorters  neeringhe  es,  als  waerby 
de  bedrachte  van  dien  met  goeder  cause  up  hem  ghedaen  es.  Ende 
hoewel  de  voorseide  verweercre  hem  gheerne  excuseren  zoude, 
omme  vanden  voorseiden  bedrachte  tontgane,  met  dat  hi  zeecht 
tgoed  dat  hi  hier  vercocht  heift,  zelve  hebbende  ghedaen  bringhea 
up  zyn  pericle  over  zee  ende  over  zant,  nochtans  en  mach  hem  dat 
niet  helpen,  alwaert  waer  daerop  de  voorseide  heerschers  ignoreren 
bi  dat  hi  tzelve  goet  vercocht  hceft  by  penewaerde  ende  stîcx 
elken  zyn  gherief,  ende  aizo  vêle  ende  alzo  lettel  als  elc  heift 
willen  hebben  ;  daerop  blycken  zoude  waerts  noodt,  twelke  properlic 
poorters  neeringhe  es. 

Ende  moet  de  voorseide  verweerere  weten  dat  de  heesschers 
kennen  dat  dcn  vreimden  coopman  commcnde  over  zee  ende  zant 
met  zinen  goede  wel  gheoorlooft  es  tgoed  dat  hi  hier  bringht  in 
groots  te  vercopene,  zonder  daerop  eeneghen  tooch  of  penewaerde 
te  houdene  ;  nemaer  tfait  vanden  voorseiden  verweerere  es  al  ter 
contrarien,  want  hi  vreimde  es,  huus  ende  hofhoudt  binnen  deser 
stede  ende  over  twaelf  jaren  ghedaen  heift,  alzo  hi  kent,  oocmede 
dat  hi  toocht  maect  in  zyn  plaetse,  vanden  honte  daeromme  hy 
bedreghen  es  ende  vercoopt  dat  by  sticx  elken  zyn  gherief,  zo 
vooren  gheseit  es,  als  waerby  hi  in  dat  stic  metten  vreimden 
coopman  niet  staen  en  roach,  nemaer  es  conderopneerlic  Inde 
boete  dienende  tzynder  bedrachte. 

Midswelcken  ende  dat  dese  sake  alleene  te  winnen  ende  te 
verliesen  staet  of  de  verweerere  poorters  neeringhe  ghedaen  heeft 
of  niet,  dat  ja,  zo  de  heesschers  mainteneren,  ende  ooc  dat  do  zelve 
venvecrcrc  ghcen  vanden  oorcondcn  die  hem  bedreghen  moghen 
hebben  en  weder  lecht  bi  redenen  vaillable  ;  emmere  particulierlic 
de  voorseide  heesschers  concinderen  ten  fine  dat  de  voorseide 
bedrachte    verclacrt    wordo    wel    ende    behoorlic    vuteghoghevcn 


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—  603  — 

zjDde,  code  dat  dicn  volghende  de  zelve  heesschers  onghehouden 
zuUen  zyn  de  peuninghea  vander  boete  biden  verweerere  ghcnamp- 
ticrt  eude  bi  hemlieden  ghelicht  up  zekere  te  restitucreno. 

Elken  vande  voorseide  partien  bideii  redenen  voorscreveu  ende 
meer  andercn  bi  hemliedea  voortghestelt  persisterendo  bi  zynen 
voorseiden  finen  ende  couclusien,  maintenerende  daerin  sculdich 
zynde  tobtinerene,  ende  makende  elc  andercn  heesch  van  costen. 

Ghesien  ooc  toorcondscip  van  beeden  zyden,  naer  adraissie 
ghedaen,  metgaders  dactcn  vander  sake,  zonderliughe  de  ghuene 
byde  welken  blyct  dat  de  procureurs  van  beede  den  zelven  partien 
naer  dien  dat  zi  hemlieden  hinc  inde  verdreghen  hadden  van 
reprochen,  ghecoQcludeert  hebben  in  redite,  ende  dat  joncvrauwe 
Margriete  Mettencye  weduwe  vanden  voorseiden  wylen  joncheere 
Philips  Pinnoc  darrementen  vanden  voorseiden  processe,  over  den 
zelven  wylen  joncheere  Philips  anghenomen  heeft  met  condicien 
ende  by  protestacien  dat  tzelve  anneraen  niet  en  prejudiciere  den 
letteren  van  bénéficie  dinventoire  by  haer  vcrcreghen  vanden 
coninc  onsen  gheduchten  heere  ;  ende  al  dat  meer  inde  zclre  sake 
behoort  oversien  te  zyùe  ;  met  rypheden  van  rade,  tvoornoemde 
collège  verclaert  ende  over  recht,  de  bedrachte  ghedaen  ende 
vutegheven  ten  laste  vanden  voorseiden  verweerere  van  onweerden, 
ende  volghende  dion  coudempneert  de  voorseide  heesschers  den 
zelven  verweerere  te  restituerene  de  penninghen  bi  hem  ghcnamp- 
tiert  ende  bi  hemlieden  ghelicht  up  zekere,  costeloos  ende  scade- 
loos  ;  compenserende  niet  min  de  costen  van  desen  processe 
tusschen  partien,  dcen  jeghen  dandere,  vut  causen  tzelve  collège 
daartoe  moverende. 

Actum  den  xxiij*"  dach  van  ougst  int  jaer  duust  vyfhondert 
ende  achtiene. 

Reç,  des  sentences  civiles j  in-4®,  de  1517-18,  fol.  179,  n.  2. 


1468.  —  1518,  20  Décembre. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront, 
bourgmestres,  eschevins  et  conseil  do  la  ville  de  Bruges,  salut. 
Savoir  faisons  que  au  jourdhuy  date  de  cestes,  est  pardevant  nous 
venu  et  comparu  en  propre  personne,  Symoen  Caudeler,  bourgois 


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—  504  — 

et  marchant  de  drapz,  deraoïirant  en  ceste  ville;  lequel  de  sa  pure, 
franche  et  liberalle  voluute,  a  congneu  et  confesse,  et  par  ces 
présentes  congnoit  et  confesse  que  feu  Gerardin  de  la  Court,  natyf 
de  Valenchienes,  par  cidevant  son  serviteur,  et  puis  nagaires 
trespasse  en  ceste  ville,  en  la  maison  dudit  Symon,  lui  a  devant 
son  trospas  rendu  et  donne  bon  et  leal  compte  et  reliqua  de  toute 
sa  maniance  et  administration... 

Reg,  des  Procuration  de  1518-19,  fol.  38,  n.  1. 


1469.  —  1519. 

Compte  communal  de  1518-19,  fol.  125,  n.  4. 

Mer  Guydo  van  Blaesvelt,  ruddre,  lieutenant  vanden  cleenen 
casteele  ter  Sluus  endo  bailliu  van  den  watre,  v  Ib.  gr.  hem  byder 
wet  gheordonneert  ende  toegheleyt  vp  zeker  vertoch  by  hem  der 
wet  te  kenuen  ghegheven  hoe  dat  wel  over  twee  hondert  jaren  ende 
tyts  meer,  de  zelve  stedehouders  gheuscert  hadden  daghelicx  te  gaiie 
jnde  scepen  van  westen  commende  met  zakken,  flasschen,  kannen 
ende  anders,  ende  aldaer  vute  halene  zout,  wyn  ende  aile  manieren 
van  goede  ende  coopmanscepen  die  jnt  Zwin  ter  Sluus  quamen, 
nlle  ten  grooten  jnteresten  ende  scaden  deser  stede.  Twelken  den 
zelven  mer  Guydo  niet  en  heift  willen  doen,  zoot  breeder  blyct  by 
zyne  supplicacie,  hier  overgheleyt  wesende,  tzynen  grooten  jatereste 
ende  scade.  Dus  hier  jn  récompense  van  dies  voorseit  es,  by  ordon- 
nancie  ende  quitancie  de  voorseide  v  Ib.  gr. 

Arch.  de  la  ville  de  Bmg^. 


1470.  —  1519,  14  Janvier. 

Allen  lien  ghonen,  etc.  doen  te  Weteno  dat  up  den  dach  van 
hcdent  date  van  deseu,  voor  ons  commen  ende  ghecompareirt  es, 
jn  propreu  persoone,  Maercx  de  Glasere,  goudsmet  binnen  dese 
vooruoemde  stede,  de  welke  by  zynen  vryen  wille,  zekeren  wetene 
ende  zonder  eenich  bedwanc,  alzo  hy  zeyde,  kende  ende  lyde,  ende 


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—  505  — 

by  desen  jeghenwoorde  lettreQ  kead  ende  lyd,  dat  upden  xx*°  dach 
van  descmber  jut  jacr  diiust  vyfhondert  ende  achtiene  laestleden, 
hy  overcoramen  ende  veraccordeirt  was  met  eerweerden  ende 
voorsienigheu  heere,  meester  Jan  Ruffaiilt  trésorier  gênerai  van 
allé  den  financien  sconincx  van  Castillen,  etc.  Ende  ooc  belooft 
hadde  ende  by  desen  belooft  tonderhoudene  ende  vulcommeno 
tghuent  dat  hier  naer  volcht. 

Te  wetene  dat  up  alsulcke  patroonen  oft  voormen  van  lioutte, 
als  hem  byden  voornoemden  trésorier  ghedelivreirt  zoude  werden, 
hy  comparant  wercken  ende  maken  zal  God  ende  zyn  twaelf 
Appostelen  jn  beilden  van  zelvere,  elck  beilde  alleene,  up  eenen 
zelvcren  voet  ;  weghende  te  wetene  God  tusschen  den  dertien  ende 
veertien  maerc  zelvers,  ende  (niet)  der  ondere  ;  ende  elcken 
Apostele  tien  marcq  lettel  moer  of  min.  Waartoe  de  voorseide 
trésorier  ghehouden  wert  den  zelven  Marcx  te  leverene  by 
ghewichto  al  tselvere  jn  platen,  ende  dat  ooc  by  ghewichte  weder 
over  te  nemene. 

Voor  tfatsoen  van  den  welcken  beilden  de  voornoemde  Marcx 
hebben  zal  van  elken  marcq  zelvers  in  ghewichte  viere  ponden  van 
veertich  groten  vlaemscher  munte  tpond.  Ende  dat  de  voornoemde 
comparant  ghehouden  wert  te  leverene  tymaige  van  God  ende  twee 
van  de  voorseide  Appostelen  gheraaect  ende  vuldaen  zoot  behoort 
onthier  ende  achte  daghen  voor  Paesschen  nu  eerstcommende, 
ende  alsdau  ooc  weder  te  ghevene  de  voornoemde  patroonen  van 
houtte  ;  andre  drie  vanden  voorseiden  Apostelen  den  eersten  dach 
van  ougst  vichtien  hondert  neghentiene  ;  noch  andre  drie  acht- 
daghen  voor  Kersmesse  jnt  voorseide  jaer  xv*'  xix  ;  ende  dandre 
viere  achte  daghen  voor  Paesschen  vichtien  hondert  ende  twintich  ; 
mids  byden  voornoemden  Marcx  ontfaende  telcker  leveringhe 
tfatsoen  vanden  zelven  Apostelen. 

Ende  jndient  zo  ghebuerde  dat  den  voornoemden  trésorier 
veranderde  van  propooste,  ende  dat  hy  de  voornoemde  twaêlf 
Apostels  niet  en  wilde  doen  vulmaken  achter  oft  naer  dat  hy 
ontfanghen  zal  hebben  God  ende  de  twee  voorseide  Apostels  ten 
termine  van  Paesschen,  oft  teenighen  vanden  andi*en  terminen 
boven  ghementionneirt,  jn  dat  gheval  zal  den  zelve  trésorier  daertoe 
ontfanghelic  zyn  mids  betalende  tfatsoen  van  tghuent  diesser 
gbemaect  wert.  Behoudens  ooc  dat  hy  comparant  rekeninghe  ende 


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—  506  — 

bcwys  doon  zal  van  alsulcken  platen  zelvers  als  hy  ontfanghcn 
zal  hebbcn,  ende  tote  dien  dat  hy  ghehoudea  wert  zekere  endo 
boortucht  te  stellene  telcker  reyse  als  hy  eenigho  platen  ontfangheu 
zal  ter  bewarenesse  vanden  vooraoemden  trésorier  ;  kennendo  eode 
lydcnde  voort  de  zelve  Maercx  dat  achtervolghende  ende  omme 
tvulcommen  van  tghuent  dies  voorseit  es,  hy  upden  dach  van  heden 
vanden  voornoeraden  trésorier  outfaen  heift  een  broot  zelvers  ju 
platen,  weghendo  zeven  ende  veertich  marck  zeven  onceu,  te 
ellevcn  penninghcn  xx  greynen  ende  een  half  jnt  fyne.  Belovende 
danof  te  werckene  ende  vulmakene  de  voornoemde  beilden  van 
God  ende  twee  Aposteleu,  volghende  de  patroonen  van  lioutte  hem 
byden  voornoemden  trésorier  ghcdelivreirt.  Omme  die  by  heur 
wederomrae  ghelevert  te  wordene  achte  daghen  voor  Paesschon 
naestcommende. 

Ende  jn  meerder  vorsekerthede  vanden  zelven  trésorier,  zyn  ooc 
alshedent  voor  ons  ghecompareirt  jn  persoone  Cornelis  vanden 
Leone  ende  Jan  de  Gorges,  poorters  deser  stede,  de  welke 
hemlieden  borghe  gheconstituelrt  hebben  ende  constitueren  by 
dese  over  den  voornoemden  Marcx  ;  ende  dat  voor  tvoornoemde 
broot  zelvers,  weghende  xlvu  marc  zeven  oncen,  die  de  zelve 
Marcx  vanden  vooruoemden  trésorier,  zo  voorseit  es,  ontfaen 
heift.  Belovende  de  zelve  boorghen  elc  voor  andren  ende  elc  over 
al,  by  ghebreke  vanden  voornoemden  Marcx,  van  te  makene  ende 
Icverene  de  voornoemde  drie  beilden  van  God  ende  twee  Apostelen 
zo  voorseit  es  ;  eicken  danof  jnstand  te  doene  toter  weerde  vanden 
voornoemden  broode  zelvers  ende  der  ondere,  daer  jnne  verbin- 
dende  huerliedeu  persoonen  ende  goedinghen,  zo  waer  ende  te  wat 
plaetse  die  ghestaen  ende  gheleghen  zyn.  Ende  dat  ter  preseucie 
vanden  voornoemden  Marcx,  die  up  ghelyc  verband  zyne  voor- 
noemde boorghen  vander  zelver  boortucht  beloofde  costeloos  endo 
scadeloos  thoudene  jeghens  eicken  menschc. 

In  oorcondscepe,  etc. 

Reg,  des  Procuratien  de  1518-19,  fol.  42,  n.  1. 


1471.  —  1519,  17  Janvier. 

Par  exploit  de  Pasquier  de  Calumpat,  huissier  d'armes  du  grand 
conseil  du  Roy  catholique  à  Malines,  signifié  le  13  Septembre  1518 


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—  607  — 

on  la  ville  de  Bruges,  en  la  maison  de  la  nation  de  Gènes  située 
sur  la  place  de  la  Bourse,  à  Jaspar  Sauli,  marchand  génois,  il  lui 
fut  fait,  —  «  exprès  commandement  et  deffeiice  quil  renonchast 
et  aussi  fist  renonchier  a  Jeunes  a  certaines  procédures  faictes 
contre  Nicolas  Dory  par  les  députez  des  créditeurs  de  la  compaignie 
do  Anthoine  de  Vinaldi  et  autres  de  Londres,  comme  le  tout 
plus  au  long  appert  par  les  lettres  de  mandement  dudit  grant 
conseil  impetrez  par  ledit  Nicolas  Dory,  aussi  marchant  de  ladite 
nation  de  Jeunes,  a  peine  de  dix  mil  philippus  dor  ;  auxquelz 
commandement  et  de£fease  ainsi  faits  ledit  Jaspar  sest  oppose 
en  offrant  donner  audit  huissier  caution  souffisanto  de  payer 
le  juge  pour  estre  eslargi  dudit  arrest.  » 

Cette  caution  fut  alors  fournie  par  «  honnourables  hommes 
Andrieu  de  la  Coste,  marchant  et  bourgois  de  la  ville  de  Bruges, 
Grégoire  Lommelin  et  Augustin  Li.irde,  marchans  dcmourans 
en  ladicte  ville.  » 

Et  par  acte  de  ce  jour,  17  Janvier  1519,  passé  devant  les 
échevins,  Augustin  de  Fourniris,  marchant  de  Gennes,  pour  luy 
et  ou  nom  de  Bénédicte  de  Fournaris  et  Pierre  de  Francquis, 
aussi  marchans  desdit  Gennes,  ses  compaignons  eu  marchandise 
es  pays  du  Roy  catholicque,  «  se  sont  constitués,  à  la  requête 
de  Jaspar  Saroli,  »  plesgc  caucionnaire  et  respondaut,  lun  pour 
lautre  et  chacun  pour  le  tout,  à  concurrence  de  10  mil  philippus 
dor,  envers  et  à  la  décharge  desdits  Andrieu  de  la  Coste,  Grégoire 
Lommelin  et  Augustin  Liardi. 

Reg,  des  Pi-ocuratUn  de  1518-19,. fol.  42  verso  n.  2. 


1472. —1519,  20  Janvier. 

Universis  et  singulis,  etc.  Quod  hodierna  die  subscripta,  coram 
nobis  comparuit  personaliter  honorandus  et  circumspectus  vir 
dominus  Augustinus  Centurie,  mercator  Januensis,  jn  predicto 
oppido  résidons,  tam  suo  nomiue  quam  nomine  Damiani  Palavesini, 
etiam  mercatoris  Januensis  sui  socii  ;  exponens  quatenus  in  curia 
Hispanie  cum  metuendissimo  domino  nostro  Rege  catholico  per 
Augustinum  et  Nicolaum  de  Grim^ldis  et  eorum  socios  factum  sit 
certum  cambium  quinquaginta  quinque  milia  florenorum  aureorum 


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—  508  — 

soivendoram  iofra  totum  measem  aprilem  proxime  futurum  in 
FraDcfordia,  iili  vel  illis,  cui  vel  quibus,  certus  commissarius  dicti 
metueudissimi  domini  nostri  Régis  catbolici  ad  hoc  specialitcr 
deputatus  ordinabit.  Et  quod  inter  cetera  conTentura  sit  quod  infra 
totum  mensem  presentem  ex  parte  dictorum  Augustini  et  Nicolai  de 
Grimaldis  et  eorum  socios  debeant  esse  in  dicto  loco  de  Francfordia 
persone  ydonee  et  sufficientes  ad  acceptandum  dictum  cambium  et 
de  illo  respondendum.  Pro  cuius  complemento  Laarencius  de 
Umaldis  ante  finem  eiusdem  mensis  presentis  erit  in  dicto  oppido 
de  Francfordia.  Quapropter  et  ut  ipse  Laurencius  ibidem  possit  esse 
magis  congruens  et  reputans  pro  sufficiente  et  ydoneo  ad  accep- 
tandum dictum  cambium  et  de  ilio  rendendum,  prenominatus 
dominus  Augustinus  Centurie,  nomine  quo  supra,  dat  eidem 
Laurencio,  harum  série,  potestatem  absolutam  et  irrevocabilem  ad 
cum  dicto  nomine,  cum  ipso  Laurencio  et  eorum  bona  ubicumque 
existencia  presentia  et  futura  obligandum  usque  dictam  summam 
quinquaginta  qnioque  milia  florenorum  aureorum  ;  promittens  idem 
Augustinus  Centurie,  nomine  quo  supra,  tenore  presentium,  in 
eventum  seu  casum  quo  prenominatus  Laurencius  obligaverit 
se  cum  eo,  in  pretacta  summa  vel  in  aliqua  eius  parte  se  soluturum 
et  satisfacturum,  in  defectum  prefati  Laurencii,  omne  id  in  quo 
ipse  erit  débite  cum  eo  obligatus  usque  ad  dictam  suipmam 
quinquaginta  quinque  milium  florenorum  aureorum.  Et  ad  fiucm 
melius  assecurandi  illos  qui  debent  recipere  eandem  summam, 
comparuerunt  etiam  hodie  personaliter  coram  nobis  probi  et 
discreti  viri  et  domini  Andréas  de  Cesea,  Gregorius  Lomelinus  et 
Augustinus  Liarde,  notabiles  cives  prefati  oppidi  Brugensis,  habentes 
et  possidentes  bona  iamobilia  ju  eodem  oppido  ;  Panterque 
Leonardus  Spinola,  tam  suo  nomine  quam  nomine  Francisci  Spinoia 
et  aliorum  sociorum  suorum  ;  et  Petrus  Palavesini,  etiam  tam  suo 
nomine  quam  nomine  Quilque  Catane  et  aliorum  sociorum  suorum 
m'ercatorum  Januensium  in  predicto  oppido  Brugensi  residentium, 
qui  omnes  constituerunt  et  constituuat  se  per  présentes  cautionarios 
et  fidejussores  principales  pro  dicto  Augustino  Centurione,  nomine 
quo  supra,  usque  ad  pretactam  summam  quinquaginta  quinque 
milia  florenorum  aureorum  ;  usque  ad  quam  summam  et  multo 
maiorem  prelibati  Augustinus  Centurie,  Damianus  Palavesini  et 
eorum  fidejussores  supra  nominati,  reputati  et  tenti  sunt  in  hoc 


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—  509  — 

oppido,  et  nos  ipsi  eos  reputamus  et  tenemus  sufficientes  io  solvendo. 
Et  promisit  et  promittit  tenere  presentem  idem  Augustiaus  Centurie, 
tam  suc  nomine  quam  nomine  dicti  Damiani  Palavesini  dictes  sues 
fidejussores  servare  et  tenere  indempnes  ab  bujusmodi  fidejussione 
et  cautione. 

In  quorum  omnium  premissorum  fidcm  et  testimouium  nos, 
Burgimagistriy  scabini  et  consules  prefati  ad  instanciam  et  requestam 
sepe  dicti  domini  Augustini  Genturionis,  fecimus  bas  présentes 
litteras  nostras  muniri  et  sigiilari  sigillé  ad  causas  pretacti  oppidi 
Brugensis. 

Datum  Brugis  vicesima  die  mensis  Januàrii  anno  domini  ultra 
millesimum  quingentesimum  decimo  octave,  more  scribendi 
gallicane. 

Registre  des  Procuratien  de  1618-19,  fol.  46  verso,  n.  2. 


1473.  —  1519,  9  Mai. 

Guillaume  de  Witte,  comme  doyen  et  Jehan  le  Grand,  comme 
jure,  Michiel  de  Smet,  alias  de  Maecli  et  Laureins  vanden  Broucke, 
notables  de  la  compaignie  des  officiers  de  la  crâne  en  ceste  ville 
de  Bruges,  nommez  en  thiois  wynscrooderSj  pour  et  ou  nom  de 
toute  la  dicte  compaignie,  constituent  leurs  procureurs  generaulx 
et  certains,  messaiges  especiaulx,  assavoir  maistres  Mathieu 
Congnet,  Jehan  Venatoris,  Eustace  Boete,  Règne  Bafont,  Pierre 
Deschamps,  en  toutes  leurs  causes,  querelles  et  besoingnes  ;  et 
especialment  en  certaine  cause  quilz  ont  pendant  pardevant  nos 
très  honnourez  seigneurs,  nosseigneurs  tenans  ou  qui  tiendront  le 
parlement  royal  a  Paris,  alencontre  de  Gaultier  Beyts,  bourgois 
de  ceste  ville.  Et  a  icclle  cause  entrer  en  jugement  et  dehors,  de 
plaidier  plaid  ou  plaidz  ;  entasmer,  poursuir  et  mener  a  fin  :  et 
faire  tous  actes  judiciaires  et  nécessaires  ad  liies  cum  potesfate 
siibstitucnâi  ;  promcclant  avoir  pour  ferme  et  aggreable,  etc. 

Reg.  des  Procumtitn  de  1G18-19,  fol.  73,  n.  8. 


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^  510  — 

1474.  —  1519,  3  Juillet. 

Lettre  de  provision  accordée  par  Charles,  roi  de  Castille, 
aux  quatre  membres  de  Flandre,  défendant  de  prolonger 
les  foires  d'Anvers  et  de  Berg-op-Zoom  au  delà  du  terme 
fixé  par  la  charte  de  leur  institution  du  5  Mai  1498. 

Ou  lit  dans  les  cousidéraûts,  que  ceux  d'Auvers  et  de  Berg, 
«  se  sont  avancez  et  avancent  de  plus  en  plus,  pour  leur  singulier 
prouflSt,  et  sans  avoir  regard  au  bien  des  raarchans  et  do  la  chose 
publicque,  de  proroguer  et  ralonger  la  franchise  des  dictes  foires 
a  leur  appétit  et  voulente  ;  au  moyen  desquelz  ralongemens  et 
prorogacions  lesdictes  foires  Danvers  et  de  Berghes  bien  souvent 
durent  les  deux  pars  de  lannee,  et  ne  peuent  les  marchans  avoir 
yssue  de  leurs  denrées  et  marchandises,  ne  aussi  payement  de 
leurs  debtos,  et  sont  par  ce  contrains  de  demeurer  esdictes  villes 
Danvers  et  de  Berghes  bcaucop  plus  longuement  quilz  ne  devroient, 
y  despensant  et  consummant  le  gaing  quilz  ont  peu  ou  pourroient 
faire  esdictes  foires  ;  dont  plusieurs  inconveniens  adviennent, 
au  grant  grief,  preiudice  et  dommaige  desdis  marchans,  interest 
et  dîminucion  do  la  chose  publicqne  des  autres  villles  et  lieux 
do  noz  pays  et  seigneuries,  et  mesmement  de  nostredit  pays  de 
Flandres...  » 

CartuU  Gheluwenbouc,  fol.  153,  n.  1. 


1475.  —  1519,  22  Août. 

Messire  Pierre  Palavesini,  marchand  genevois  pour  lui  et  ses 
compagnons,  et  comme  procureur  de  Augustin  et  Pol  de  Grimaldi, 
maj'chauds  genevois,  coufesse  avoir  reçu  des  mains  do  Leouard  et 
Francisque  Spiugle  et  compagnons,  la  somme  do  212  Ib.  1  s.  gros, 
pour  la  valeur  de  703  '/j  ducats  d'or  à  72  gros  pièce,  en  suite  d'une 
sentence  rendue  par  les  échevins  de  Bruges  au  préjudice  do  Nicolas 
Ytalian,  aussi  marchand  génois  à  la  recette  de  Jacques  Dorye. 

Jieg,  des  Procuratien  de  1618-19,  fol.  110  verso,  n.  3. 


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—  511  — 
6.  —  1519,  17  Septembre. 

>mparaQS  pardevant  le  collège  des  eschevins  a  la  chambre 
3ruges,  Jehan  Francisque  de  MinotoK,  marchant  ceciliaen, 
aadeur  dane  part  ;  et  Nicolas  Oudemarc,  comme  aiant  espouse 
ille  de  la  vefve  de  feu  Jaques  Malczieu,  et  a  preseut  seul 
îtier  dicelle  feue  vefve,  defifendeur  dautrc. 
edit  demandeur  fcist  dire  et  remonstrer  quil  avoit  depuis  uug 
encha  ou  environ  achapte  a  ladictc  feue  vefve  de  Jaques 
ezieu  certain  nombre  de  sattyns  de  Bruges,  a  condicion  que 
en  avoit  aucuns  qui  ne  lui  duisoient  point,  quil  en  pourroit 
voyer  deux  et  que  ladicte  vefve  lui  en  delivreroit  deux  autres 
:es.  En  ensuivant  lequel  contract  et  marchie,  ladicte  feue  vetve 
it  meismes  en  personne  livre  audit  demandeur  lesdis  sattyus 
Anvers  ;  et  iceulx  veuz  par  icellui  demandeur  en  sa  présence, 
•it  dit  a  ladicte  vefve  quil  y  avoit  deux  pièces  qui  nestoicnt  a 
i  gre,  assavoir  une  pièce  violet  de  xxx  aulnes  et  lautre  de 
aulnes  et  trois  quarts  sanguin  ou  rosaitque  Ion  appelle  incarnat. 
5ur  quoy  ladicte  velve  lui  respondit  quelle  demoureroit  encoires 
:  ou  douze  jours  en  Anvers,  et  que  ledit  demandeur  lui 
ivoyeroit  lesdictes  deux  pièces  quant  elle  seroit  retournée  a 
uges,  et  elle  lui  envoyeroit  deux  autres  pièces  de  semblable 
igueur  et  de  telle  couleur  quil  lui  plairoit.  En  ensuivant  ce  ledit 
mandeur  avoit  environ  quinze  jours  après  pris  et  baille  charge 
Pierre  Oucke  de  raporter  lesdis  deux  pièces  de  sattyns  a  Bruges, 
ur  les  délivrer  a  ladicte  vefve  ;  et  pour  ce  que  ledit  Pierre 
)ucke,  lequel  enprint  la  charge  de  raporter  lesdis  sattyns,  ne 
gnut  ladicte  vefve,  icellui  demandeur  lui  avoit  dit  quil  parleroit  a 
)ys  Altoniti,  lequel  cognissoit  bien  icelle  vefve  et  lui  addresseroif, 
mme  il  a  fait,  tellement  que  ladicte  vefve  par  ledit  Loys  adverti 
le  lesdictes  deux  pièces  de  sattyn  estoient  a  la  maison  dudit  Pierre 
oucke,  elle  les  avoit  venu  quérir  et  lui  avoient  este  délivrées 
{T  la  leminc  dudit  Pierre  Houcke.  Et  combien  ladicte  vefve  deuist 
roir  renvoyé  audit  demandeur  deux  autres  pièces  de  sattyn  de 
iiiges,  toutesfois  elle  en  avoit  este  deffaillante.  Pourquoy  et  quelle 
stoit  trespassee,  icellui  demandeur  avoit  actraict  pardevaut  ledit 
)llcge  ledit  defifendeur  en  la  qualité  que  dessus  et  contendit  contre 
li  afl^  quil  seroit  condempne  a  lui  rendre  et  délivrer  deux  autres 


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—  512  — 

pièces  de  satia  do  Bruges  de  semblable  longueur  et  couleur  que 
celles  que  dessus,  demandant  en  cas  de  procès  despens....  * 
Actiim  le  xvij®  jour  de  septembre  xv<^  et  dixneuf. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-4o,  de  1519-20,  fol.  3  verso,  n.  2, 


1477.  —  1519,  2  Novembre. 

A  tous  ceulx,  etc.  Est  par  devant  nous  venu  et  comparu  en 
propre  personne  Andrieu  de  la  Coste,  bourgois  de  ceste  dicte  ville 
de  Bruges,  disant  et  exposant  estre  vray,  que  a  la  prière  et 
jnstante  requeste  de  Henry  de  Tenremonde  et  Collard  Mahieu, 
bourgois  de  la  ville  de  Lille,  se  sont  constituez  ou  constitueront 
plesges  et  respondans  pour  Jehan  Adournes  son  filz,  par  devant 
messeigneurs  les  président  et  gens  des  comptes  du  Roy  catholicque 
nostre  sire  à  Lille,  pour  cause  de  la  recepte  des  aluns  ;  a  quoy 
ledit  Jehan  Adournes  est  pour  nostredlt  sire  le  Roy  puis  nagaires 
commis.  Et  ledit  comparant  veuillant  user  de  bonne  foy,  a  promis 
et  promect  par  cestes  ausdis  Henry  Tenremonde  et  Collard  Mahieu 
les  tenir  quittes  et  indempnes  de  ladicte  plesgerie  envers  et  contre 
fous  quil  appartiendra.  Et  ce  obligeant  sa  personne  et  tous  et 
quelzconques  ses  biens  presens  et  advenir  quelque  part  quilz  soient 
ou  seront  gisans  et  trouvez.  Ea  tesmoing,  etc. 

Meg.  des  Procuratien,  de  1519-20,  fol.  29,  n.  2. 


1478.  —  1519,  31  Décembre. 

Nicolas  Spinelli  se  prétendant  créancier  pour  une  somme 
de  cent  livres,  monnaie  esterlincx,  de  Guillaume  Boutry, 
marchand  de  Londres,  avait  saisi  les  deniers  revenant 
à  celui-ci  et  se  trouvant  entre  les  mains  de  Laurent 
Bonnisi,  marchand  de  Lucques,  résidant  à  Bruges  ;  et  il 
l'avait  cité  en  vaHdité  devant  le  collège  de  cette  ville, 
«  ou  tous  estrangiers  sont  arrestables  et  justiciables  en 
action  personnelle  ». 


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—  513  — 

Le  défendeur  Bonnisi  exipa  de  litispendance,  et  c(11iclut 
à  ce  que  les  parties  soient  renvoyées  devant  le  juge  de 
Londres  «  ou  ledit  an^est  pend  en  litige  pour  illecq  estre 
décide  ainsi  quil  appartiendra  v . 

Le  collège  déclara  le  demandeur  non  recevable,  et  1^ 
renvoya  "  pour  savoir  les  causes  dudit  arrest  par  devant 
le  juge  dudit  lieu  de  Londres  ou  il  a  este  fait  » . 

Brç.  des  sentences  civiles,  in- 4",  de  1519-20,  fol.  60  verso,  in  2 


1479.  —  1519,  22  Décembre. 

Cornille  de  Bavelare,  franc  charpentier  de  cette  ville, 
avait  présenté  au  collège  un  plan  d'amélioration  du  Zwin, 
de  manière  à  offrir  jour  par  jour  un  libre  passage  par 
1  écluse  de  Damme,  à  douze  vaisseaux  de  la  plus  forte 
dimension,  à  l'aller  de  Bruges  à  l'Écluse,  et  autant  au 
retour  ;  pour  la  confection  de  ce  plan,  il  demandait  8  Ib. 
gr.  ;  et  en  cas  d'exécution  et  de  réussite,  une  redevance 
annuelle  de  16  Ib.  13  s.  4  d.  gr.,  capitalisée  à  2GG  Ib.  13  s. 
4  d.  gi\,  pour  lui  et  ses  successeurs. 

Le  collège,  de  l'avis  conforme  de  la  trésorie,  accepte  ces 
propositions  et  en  donne  acte. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1519-20,  fol.  56  verso,  n.  1. 


1480.  —  1520,  15  Janvier. 

Comme  les  consulz  de  la  nacion  IJespaignc,  resideas  ou  ccste  ville 
de  Bruges,  ayent  puis  nagaires  bauni  hors  icelle  nacion  Jacques 
vaudcr  Helse,  hostelier  courretier  en  la  Maeclidahiine  et  bourgois 
de  ladicte  ville;  et  interdit  ou  deffendu  a  tous  suppostz  de  ladicte 
nacion,  sur  certaine  paine  pécuniaire,  négocier  ou  contracter 
marchandement  avecque  ledit  Jacques,  ou  aucunes  autres  affaires 

a:3 


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—  614  — 

dont  n  auroit  prouffit  ;  icellui  Jacques,  ensamble  le  bourgmaistre  da 
courps  et  escouthettc  de  ladicte  Tille  comme  joinctz  avec  lui  et 
chacun  deulx  si  avant  quil  lui  touche,  sen  sont  rendus  plaintifs  et 
doluz,  et  ont  actraict  lesdis  consuls  pardevant  le  collège  des 
eschevins  de  la  ville  de  Bruges. 

Par  lentreparlier  duquel  collège  et  communication  amiable  eue 
entre  lesdictes  parties  pour  obvier  aux  procès,  questions  et  différons, 
éviter  haine,  transvaulx  et  despens  qui  en  pourroient  ensuir,  et 
nourir  paix,  amour  et  union  entre  eulx. 

A  este  et  est  accorde  et  consenti  pour  ceste  fois  que  Ion  laissera 
couler  et  glicher  ledit  acte  de  bannissement,  interdict  ou  deffence 
tel  quil  a  este  faict  et  tout  ce  qui  en  est  ou  pourroit  ensuir  comme 
non  advenu,  sans  preiudice  de  droit  de  lune  ou  de  lautre  desdictes 
parties;  ains  chacune  diccUes  demeurant  entier  en  tous  telz  droiz, 
libertés,  prérogatives,  preheminences,  possessions  et  privilèges 
comme  ils  estoient  auparavant  ledit  acte  et  accort  advenuz.  Et  que 
dicellui  accort  seront  faiz  deux  actes,  dont  lung  sera  signe  par  le 
greffier  civil  de  ladicte  ville  et  délivre  ausdis  consuls  ;  et  lautre  signe 
par  iceulx  consuls  sera  délivre  au  bourgmaistre  du  courps  et?  autres 
dessusdis. 

Actura  le  xv*  jour  de  janvier  xv^  dix  noeuf. 

Reg,  de$  sentences  civiles^  in-4»  de  1619-20,  fol.  83,  n.  2. 


1481.  —  1520,  27  Janvier. 

Up  tghescil  gheresen  voor  tcollege  van  scepenen  der  stede  van 
Brugghe  ter  camere,  tusschen  den  deken  ende  zoorghers  vander 
ghilde  van  Sinte  Franssois,  die  do  mutzereeders  ende  mudse- 
scheerers  houdende  zijn  inde  kerke  van  Sint  Jacob  binncn  deser 
stede  ten  oultare  van  wylen  Colacrt  Dault  dhoude,  heesschers  ter 
eender  zyde  ;  ende  Albrecht  Coruelis,  do  schildere,  verweerere, 
over  ander. 

Ter  cause  dat  de  voorscidc  heesschers  deden  zegghen  ende 
vertooghen  dat  de  voorseide  verweerere  den  neghensten  in  novembre 
xv*'  ende  xvu  gheuomen  ende  belooft  hadde  binuen  tween  jaren 
doe  ccrstconmieude  te  schilderne  do  tafelen  ende  deuren  vanden 


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—  616  — 

'seiden  oultare  naer  tvutwysen  van  eender  scriftuere  ghetrans- 
ert  vuteu  latine  in  Tlaemsche  byden  voorseiden  Aelbrecht 
:oocht,  daer  inné  de  ix  chooren  der  Inghelen  ghenaemt  waren 
haerlieder  propre  namen,  ende  natueren  van  huerlieder 
niociea  endc  officien,  omrae  do  somme  van  dertich  ponden 
3teQ  ;  met  expressen  bespreko  dat  de  voorseide  verweerere 
o  mctter  baodt  wel  ende  coustich  wercken  zoudc  aile  de 
cten  ende  tprincipale  werc  vanden  voorseiden  tafele  met 
ron  toebehoorten. 

î^udc  hoewel  de  voorseide  verweerere  iip  tvoorseide  werc  outfacn 
Ide  de  somme  van  u  Ib.  gr.,  ende  volghende  der  voorseider 
>rwaerde  ende  belofte,  behoorde  die  zelve  ghemaect  alzoot 
loort  ende  ghelevert  thebbene  binnen  den  voorseiden  tyde  die 
îexpireert  es,  nochtans  hi  hadde  dies  gbeweest  ende  noch  was 
ghebreke.  Ende  dat  argher  was,  hadde  de  zelve  tafele  voort 
steit  cenen  anderen  omrae  de  somme  van  acht  ponden  grooten. 
Midswelken  de  voorseide  heesschers  den  voornoemden  verweerere 
or  tvoornoemde  collège  betrockcn  Ladden,  ende  contendeerden 
^hens  hem  ten  fyne  dat  hi  ghecondempneert  zoiide  worden 
mlicden  heesschers  te  rcstitiierenc  de  voorseide  tafele  mids  hem 
talende  twerc  datter  an  beghonneu  was  ten  zeggheno  van  liedcn 
tmlieden  daeran  verstaende,  ommc  voort  huerlieden  wille 
lermede  te  doene  ;  sustinerende  tzelve  hcmliedcn  sculdich  zymlc 
m  ghesciene  anghesien  dat  hi  verweerere  de  voorseide  voorwaerde 
et  onderhouden,  noch  binnen  den  tyde  daertoe  ghestelt  die  nict 
ilcommen  en  hadde. 

Daer  jeghens  de  voorseide  verweerere  dede  zegghen  dat  zyn 
îult  niet  en  was  dat  de  voorseide  tafele  niet  ghemaect  en  was, 
emaer  was  ghesciet  bi  ghebreke  vanden  heesschers  dat  zy  hem 
iet  ghefurniert  en  hadden  van  ghelde  naer  advenant  vanden 
rerke  by  hem  daeran  ghedaen  alzo  zy  ghehouden  waren  ende 
yn  van  doene,  want  hi  wel  viu  of  x  pond  groots  costen  daeran 
hedaen  hadde,  zonder  tbewerp  ende  maer  u  Ib.  gr.  daerup 
ntfanghoû.  Ende  al  mocht  zyn  dat  hi  een  deel  vande  voorseide 
afele  bestat  hadde  eenen  anderen,  om  de  somme  van  viu  Ib.  gr., 
laeromme  en  volchde  niet  dat  hi  yet  verbuert  of  de  voorwaerde 
;hebroken  hadde  mids  dat  hi  niet  anders  ghehouden  en  es  zelve 
netter  handt  te  makene  dan  de  aenzichten  daer  de  meeste  const 


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—  516  — 

an  licht  ende  de  welcke  hi  pre»enteerde  te  makene  binnen  zekeren 
behoorlicken  tyJe  eade  hebbende  furnissement  van  penninghen 
naer  tvutwysen  vauder  voorwaerde. 

De  welcke  partien  intlanghe  ghehoort,  alzo  wel  biden  voorseidon 
collège  als  bi  dheeren  Mattheus  de  Voocht,  meester  Matthcus 
van  Viven  scepenen  ende  Herman  de  Corto  pensionnaris,  de 
welcke  gheduputeert  waren  om  hemlieden  te  verlyckene  ;  ende 
naerdien  dat  de  zelve  partien  hemlieden  an  beede  zyden  vanden 
voorseiden  ghescille  ghesubraitteert  hadden  int  voornoemde  collège  ; 

So  was  biden  zelven  collège  vutende  zyn  zogghcrscip,  gheor- 
donneert  dat  de  voorseide  Aelbrecht  Cornelis  de  voorseide  tafele 
vulmaken  ende  leveren  zal  alzoot  behoort  naer  tverclaers  vande 
voorwaerde  daerop  ghesciet,  tusschen  dit  ende  Paesschen  eerst 
commende  in  eenen  jaere,  up  de  peine  van  zesse  ponden  grooten 
te  verbuerne  ten  profite  vander  voorseider  ghilde  ende  oultare  ; 
mids  biden  heesschers  ghevende  den  voornoemden  verweerere  up 
rekeninghe  ende  in  minderinghen  de  somme  van  tien  ponden 
grooten  tusschen  dit  ende  Paesschen  eerstcommende,  boven  den 
tien  croonen  bi  hem  ontfaen,  ende  voort  furnierende  van  ghelde 
naer  rate  dat  hi  tvoorseide  werc  voorderen  zal. 

Actum  den  xxvij®°  dach  van  laumaent  int  jaer  duust  vyfhondert 
ende  neghentiene. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-4o,  de  1519-20,  fol.  98  verso,  n.  2. 


1482.  —  1520. 

Compte  communal  de  1519-20,  fol.  127,  n.  6. 

Betaelt  by  ordonnancie  vanden  ghemeenen  collège  van  scepenen 
toten  nombre  van  elleven  meesters  van  scepen  onlancx  ghearriveirt 
binden  Zwene  vander  Sluus,  elc  tweo  philippus  guldeneu  voor  cen 
conslaken  ten  hende  dat  zy  te  ghcwillegher  wordon  tZwyn  te 
frequenteirne  ;  makende  xxu  philippus  guldenen,  drngheu  iiu  Ib. 
xj  s.  viij  d.  gr. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  517  — 
1483.  —  1520,  4  Février. 
Jugement  sur  lé  commerce  des  livres  et  des  tableaux. 

Upde  questie  eude  ghescil  gheresen  voor  tgheraeeae  collège  van 
scepenea  ter  camere  van  Brugghe,  tusschen  den  deken  ende  eedt 
vanden  ambochte  vandcn  scilders  met  datter  toebehoort,  beesschers 
over  een  zyde  ;  onde  Jan  vanden  Nieuwenburcb,  de  prentre  ende 
verlichtre,  metgaders  deken  eude  eedt  vanden  librariers  binnen 
der  voorseide  stede  met  bem  gbevoucbt,  verwereres  over  andere. 

Spruutende  ter  cause  dat  de  voorseide  beesscbers  bebben  gbedaen 
zeggbcn  in  kueren  bebbende  dat  niement  die  zyne  vrybede  int 
voorseide  ambocbt  vanden  scilders  niet  en  beift,  wercken  of  yet 
doen  macb  dat  den  ambocbte  toebeboort,  up  de  boete  van  x  H),  par. 
ende  tote  dien  gbecorrigiert  te  zyne  ter  discretie  van  scepenen  ; 
zeggbende  voort  al  claerde,  ende  dat  wel  blycken  zoude,  dat 
al  tgbuent  dies  met  pincbeelen  of  borstelen  gbemaect  ende 
gbewrocbt  wort  up  papier,  tzy  patronen  dienende  deiï  ambocbte 
vanden  lecbwerckers,  borduerwerckers,  personnaigen  in  brieven, 
in  prenten  ofte  anders  hoe  bet  zy,  gbewrocbt  met  dinne 
dorscbinegbe  vaerwe,  naectelic  toebeboort  den  ambocbte  vande 
beesscbers  ;  ende  over  zo  langben  tyden  gbedaen  beift,  dat  zy 
daerof  in  paysivele  possessie  zyn  ;  den  welcken  niet  jegbenstaende 
de  voornoemde  Jan  van  den  Nieuwenburgb  verweerere,  zonder 
bevryt  te  zyae  int  voorseide  ambocbt  vanden  beesscbers,  badde 
bevonden  gboweest  tzynen  buuse  personnaigen  ende  andere 
scilderie  gliemaect  ende  gbewrocbt  bebbende  mettcr  pincbeolc  up 
tpapier,  twelcke  tproper  ambocbt  es  vanden  beesscbers,  ende  van 
niement  el.  Daeromme  bi  ghecalengiert  was  vander  boeto  van 
X  Ib.  par.  vlaemscber  munte  acbtervolgbende  tvoorseide  point  van 
buerlieder  kuere,  ende  dat  met  goeder  causen,  omme  diversscbe 
redenen  : 

Te  weten,  eerst  dat  aile  de  gbuene  die  personnaigen  bebben 
willen  prenten  ofte  maken  up  papier  bier  binnen  deser  stede,  van 
zo  oudcn  tyden  dat  niement  en  ghedynct  ter  contrarieu,  de  vrybede 
vanden  ambocbte  vanden  beesscbers  als  bemliedcn  toebeboorende, 
bebben  moeten  aanveerden  eer  anderstont  zy  dat  bebben  mogben 
doen,  als  Willem  Bart,    Heindric  vanden  Dale,  Jan  van  Hilton, 


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—  518  — 

Jan  de  Neckere,  meester  Jan  vauden  Dale,  Pieter  Casenbroot  ende 
vêle  meer  aadere  daer  te  vooren  ;  die  ommc  alleenlic  dat  te  moghen 
doene,  de  vryhede  vandeu  voorseiden  ambochte  ghecocht  hebben 
ende  huere  penninghen  daer  vooren  ghegheven,  dat  zy  niet  ghedaeu 
en  zouden  hebben,  indien  zy  dat  hadden  moghen  doen,  zo  de 
voornoemde  Jan  vander  Nieuwerburch  verweerere  doen  wille. 

Ten  tweetsen,  dat  aile  de  ghuene  die  van  ghelycken  doen  willeu 
binnen  den  steden  van  Bruessele,  Mechelen,  Gendt,  Dornicke  ende 
meer  andere,  de  vryhede  vanden  ambochte  vanden  scilders  aldaer 
crighen  ende  verwerven  moeten,  eer  anderstont  dat  zy  dat  daer 
doen  moghen. 

Ten  derden,  dat  de  voorseide  Jan  verweerere  twerc  dies  questie 
es,  metten  handt  niet  doen  noch  maken  en  can  ;  maer  in  contrarien 
dat  doet'  doen  byden  cnapen  vanden  scilders  ;  daer  mede  benemende 
de  brootwinninghe  vanden  vryen  meesters,  die  by  dien  middelo  te 
nieuten  gaen  zouden. 

Ende  ten  vierden,  dat  de  vaerwo  daer  mede  de  heesschers  ende 
de  verlichtefs  wercken  contrarie  elc  anderen  zyn,  want  de  verlichter 
moet  wercken  met  dicke  ende  luneghe  vaerwe,  ende  de  scildere  of 
prentre  in  zodanich  werc  up  papier  met  dorschineghe  vaerwe,  dat 
vêle  verschils  es  ende  met  elcanderen  niet  ghemeens  en  heeft  ;  zo 
daerof  blycken  zoude  omme  ghenoiighen. 

Vuten  welcken  ende  gheconsidereert  tghuent  dies  voorseit  es, 
ende  ooc  dat  indien  elc  twerc  ende  scildere  zoude  moghen  maken, 
daeromme  questie  es,  zonder  int  ambacht  vande  heesschers  bevryt 
te  moeten  zyne,  gheschepen  ware  groote  moeyte,  discort  ende 
tweedrachtichede  onder  de  suppoosten  van  dien  te  rysene  vanden 
ghuenen  die  de  vryhede  daeromme  ende  te  gheender  ander  cause 
betaelt  hebben. 

Concluderende  by  dien  de  voorseide  heesschers  de  calaenge 
upden  voornoemden  Jan  vander  Nieuwerburch  ghedaen,  met  goeder 
cause  ghedaen  zynde  ende  dat  hy  dien  volghende  sculdich  es  in 
de  boete  van  x  Ib.  par.  ghecondempneert  te  zyne,  metgaders  in  de 
costen  van  dese  instancio.  Ende  voort  hem  gheinterdiceert  meer 
van  ghelycken  te  doene,  aïs  den  heesschers  toobehoorende,  up 
daerof  scerpelic  ghecorrigiert  te  zyne. 

Daer  jeghens  de  voornoemde  verweerers  hebben  ghedaen  zegghen 
hoe  achtervolghende  der  ordonnancie  ghcmaect  byder  wet  dcser 


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—  519  — 

stede,  niement  ea  vermach  te  moeyene  metter  coopmanscepe 
vander  librarie  ende  datter  toebehoort,  hy  en  zy  poortre,  eude 
int  ghilde  ende  gheselscip  vandon  librariers  ;  de  welke  librariers 
konnende  verlichtene  beilden  eude  andere  saken  maken,  dat 
yermoghen  te  doene  in  bouken  up  papier  ende  ooc  parkement 
zonder  begryp  met  vaerwe  ende  anderssins,  aizo  dat  blyct  by 
Tonnesse  ende  ordonnancie  vander  wet,  mids  den  ambochte  vanden 
schilders  voor  eens  ghe vende  xl  s.  par.,  daerof  de  voorseide 
librariers,  verlichters,  boucscrivers  ende  aile  andere  liemlieden 
daer  mede  belielpende,  in  goeder  paysiveler  possessie  zyn  van 
over  zo  langhen  tyt  dat  ghenre  memorie  en  es  ter  contrarien. 

Zegghende  voort  warachtich  zynde  dat  de  voornoemde  Jan 
vanden  Nieuwerburch,  die  een  prentre  boucvercoopere  ende  vry 
librarier  es,  ende  den  voorseiden  lieesschers  ghepresenteert  heift 
te  ghevene  de  voorseide  xl  s.  par.  ende  ooc  mede  zyn  teeken, 
waeromme  de  voorseide  beesschers  gheen  actie  noch  cause  en 
hebben  van  hem  te  calengieren  of  te  beletten  zyn  gheprente 
boucken  ende  papieren  met  vaerwe  te  beclaterene,  ende  zonder- 
linghe  hem  die  zeere  slicht  werc  maect  niet  ghelycckende  up  verre 
naer  twerc  vander  verlichterie. 

Ende  en  mach  den  voorseiden  heesschers  niet  helpen  dat  zy 
zouden  moghen  zegghen  dat  eeneghe  verlichters  ende  librariers  de 
vryhede  van  huerlieder  ambochte  hebben  zouden,  want  dat  ghebuert 
mach  zyn  by  huerlieder  vryen  wiile  ende  zonder  eenich  bedwanc, 
ende  omme  up  tlynwaet  te  werckene. 

Ooc  en  mach  den  heesschers  niet  helpen  dat  Jan  van  Dale  die 
prentre  es,  scildere  gheworden  es,  by  dat  hy  dat  ghedaen  heift 
omme  den  voorseiden  Jan  vander  Nieuwerburch  indre  te  doene 
ende  meenende  de  neerynghe  alléene  te  ghecrigheue. 

Midswelcken  de  voorseide  verweerers  gheconcludeirt  hebben 
ten  fyne  dat  de  voorseide  heesschers  met  huercr  calaengne  niet 
ontfanghelic  en  zyn,  emmere  quade  cause  daertoe  hobbende,  ende 
dat  de  voorseide  Jan  vander  Nieuwerburch  daerof  gheabsolveert 
ende  ghewyst  worde  los  ledich  ende  quyte,  heesschende  ooc  costen. 

Ghesien  de  kueren  byde  voorseide  heesschers,  metgaders  de 
ordonnancien,  keuren  ende  acten  byde  voorseide  verweerers 
overgheleit,  ende  up  al  wel  ende  rypelic  ghclet  ;  ende  naerdien  dat 
beede  de  voorseide  partien  verclaert  hadden    dat  zy  te  vredeu 


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—  S20  — 

waren  tea  principale  recht  te  ghenietene  up  tghuene  dies  zy 
hinc  inde  overgheloit  haddon,  zonder  breeder  preuve  te  wilien  doen  ; 

So  was  bydeû  voornoemden  collège  van  scepenen  de  voorseide 
calaeugne  te  deser  warf  te  iiieute  ghedaen  zonder  boete  ;  ende 
den  voorseiden  Jan  van  der  Nieuwerburch  gheconsenteert,  by 
manière  van  provisien  ende  totter  byder  wet  breeder  gheiuformeert 
zynde  vanden  ghemeenen  oorboire  anders  up  gheordonneert  wort, 
zulcke  ende  ghelycke  minnebrieven  als  daertoe  de  voorseide 
calacngne  ghesciet  es,  te  makenc  ende  vercoopene.  Compenserende 
de  costen  van  deser  instancie  deen  jegiiens  dandere  viit  cause 
tvoorseide  collège  daertoe  moverende. 

Actutn  den  vierden  dach  van  sporcle  int  jaer  duust  vyfhondert 
ende  neghentiene. 

Heç.  des  sentences  civiles^  in-4<*,  de  1519-20,  fol.  71,  n.  2. 


1484.  —  1520,  10  Février. 

Up  den  x°  dach  van  sporcle  int  jaer  duust  vyf  hondert  ende 
neghentiene  was  byden  ghemeenen  collège  van  scepenen  der  stede 
van  Brugghe  gheordonneert  dheer  Adam  van  Riebeke,  principael 
trésorier  ende  bouchoudere  der  voorseide  stede,  te  ghevene  den 
meesters  vanden  spaenscen  scepen  onlancx  ghearriveert  onde  nu 
ligghende  int  Zwin  ter  Sluus  tôt  xj  toe,  elc  twee  philips  guldenen 
voor  een  conslaken,  ten  heude  dat  zy  te  ghewiliigher  worden  tzelve 
Zwin  te  frequenterene  ende  daer  in  te  commene,  met  beloften, 
die  den  voornoemden  trésorier  ghedaen  was,  van  hem  dat  te  doeu 
ende  laten  passerene  in  zyne  rekeninghe. 

Iteg.  des  sentences  civiles,  in-i»,  de  1519-20,  fol.  75  verso,  n.  2. 


1585.  — 1520,  12  Juin. 

Pierre  du  Puys  réclamait  de  Henri  Cordier  une  somme  de 
12  Ib.  gros,  du  chef  d  un  achat  de  vin  de  Poitou  que  celui-ci 
avait  fait  à  I)amme,qui  est  le  lieu  d'étaple  des  vins  de  France 


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—  621  -- 

(daer  de  staple  es  vanden  fransschen  winen).  Cordier  recon- 
naissait qu'il  avait  acheté  ces  vins,  au  facteur  de  du  Puys, 
au  prix  de  dix  couronnes  la  barrique  ;  tandis  que  du  Puys 
soutenait  que  ce  prix  avait  été  fixé  à  douze  couronnes.  Le 
collège  remet  à  huitaine  pour  rapporter  la  preuve. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1519-20,  fol.  146,  n.  2. 


1486.  —  1520,  19  Juillet. 

Paul  Danckaert  réclamait  à  George  Goemare  le  paiement 
de  57  livres  de  florée,  au  prix  de  17  gros  la  livre  qu'il  lui 
avait  vendues.  Le  défendeur  prétendait  qu'il  les  avait 
achetées  à  condition  qu'elles  vaudraient  un  sou  de  plus  que 
celles  livrées  antérieurement  ;  or,  elles  valent  trois  sous  de 
moins.  Le  collège  renvoie  à  huitaine  pour  rapporter  la 
preuve. 

Regisl.  des  Procuratien  de  1519-20,  fol.  IGO,  n.  2. 


1487.  —  1520,  14  Août. 

Ordonnance  de  paiement  d'une  somme  de  88  Ib.  1  s. 
11.  d.  gr.,  en  restitution  des  avances  faites  par  le  trésorier 
principal,  Adam  van  Riebeke,  à  l'occasion  de  deux  galiotes 
de  Venise  anûvées  au  Zwin  le  4  Mars  dont  le  détail  suit  : 

11  Ib.  16  s.  gr.  payés  à  Torfèvre  Pierre  Domiuicle,-  pour  une 
canette  d'argent  offerte  au  capitaine  Angele  Mellidoni. 

10  Ib.  9  s.  4  d.  nantis  à  Gand  pour  l'assise  de  quelques  vins 
qui  y  furent  vendus,  en  vertu  des  anciens  privilèges  qui  assuraient 
aux  Vénitiens  Texemption  d'assise. 

«  Mids  dat  den  capitain  ende  patronen  vanden  zelven  galeyen 
belooft  was  biden  collège  volghende  heurlieder  oude  previlegen, 
byden   welckcn  zy  al  Vlaendren  duere  vermoghen  huere  wynen 


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—  522  — 

dicse  bringhen  in  cleene  vaetkins  of  tonnekins  boven  den  dexele 
vanden  galeyen  te  Tercoopene  zonder  assyse. 

10  Ib.  pour  la  rédemption  de  l'assise  des  vins  débités  à  l'Ecluse. 

Voor  dassyse  vanden  wynen  aldaar  bide  galliotten  ghetapt,  die 
in  gheen  cleene  vaetkins,  maer  in  booten  ende  groote  vaten 
quamen. 

7  Ib.  2  s.  3  d.  au  fermier  du  tonlieu  de  l'Ecluse  pour  droit  de 
marchandises  y  déchargées. 

5  Ib.  4  d.  pour  le  tonlieu  de  Damme. 
4  Ib.  pour  celui  de  Bruges. 

4  Ib.  au  fermier  de  Tafiforage  à  l'Ecluse  pour  les  vins  qui  y 
furent  débités  et  consommés. 

2  Ib.  au  concierge  de  l'hôtel  de  Fiennes  oîi  le  capitaine  des 
galères  fut  logé. 

2  Ib.  à  la  veuve  do  Joos  du  Ploys  qui  hébergea  le  patron 
desdites  galères. 

6  Ib.  à  la  dame  d'Antoine  de  Baenst  qui  logea  le  capitaine  en 
son  hôtel  à  l'Ecluse. 

5  Ib.  à  François  de  Bleeckere  de  l'Ecluse  qui  hébergea  le  patron. 

6  Ib.  à  Pierre  Houcke,  qui  connaissant  Titalien  servit  d'interprète. 

1  Ib.  5  s.  4  d.  à  Fieramant  de  Aragonibus  qui  avait  transmis 
au  capitaine  se  trouvant  à  Hampton  en  Angleterre  plusieurs 
messages  du  magistrat. 

16  s.  8  d.  à  Qui  Dault  pour  débours  en  vue  du  logement  du 
capitaine. 

2  Ib.  12  s.  aux  pilotes  qui  hélèrent  et  conduisirent  les  galées 
au  Zwin. 

10  Ib.  pour  une  pièce  de  malvoisie  o£ferte  aux  seigneurs  et  amis 
qui  avaient  défendu  les  intérêts  de  la  ville  de  Bruges,  en  diverses 
circonstances,  tant  ici  qu'aux  conseils  de  Gand  et  de  Malines, 
et  à  la  cour  du  souverain. 

tt  Ghescouken  diversschen  heeren  ende  goeden  vrienden  vander 
voorseide  stede,  zo  wel  thove  als  te  Ghendt  ende  Mechelen  inden 
Raedt,  om  dadresse  ende  bystandt  die  zy  der  stede  daghelycx 
doen  in  dexpedicien  vanden  affairen  van  diere  ». 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-4o,  de  1519-20,  fol.  176  verso,  n.  3. 


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—  523  — 

1488.  —  1520,  19  Août. 

Compte  communal  de  1519-20,  fol.  138  et  141  verso,  n.  3. 

Betaelt  ter  causeo  vau  eon  hecrlicke  banckettc,  by  ordonnaacie 
ende  laste  vaoder  wet,  ghegheven  up  de  groote  zaele  vandea  scepen- 
huuse  den  xix*^°  dach  vau  ougst  xv*'  twiatich,  dea  ambassadeurs  van 
Lubcke,  van  Cuelue  ende  Amborcht  alwaer  verzaempt  waren  myn 
heere  den  scoudt,  burchmeesters,  scopen,  raden,  trésorier,  pencio- 
narissen  ende  eencghe  notable  deser  stede;  beloopende  de  zelve 
costen  alst  blyct  byden  partieu  hier  overgheleyt,  daer  jnne  begrepen 
drie  jmbyten,  tsamen  draghende  ter  somme  van  xxvj  Ib.  xvw  s.  vu 
d.  gr. 

Meester  Pauwels  vanden  Velde,  secretaris  vander  stede  van 
Lubeke,  van  dat  hem  by  ordoouancio  vanden  ghemeeneu  collège  van 
scepeneu  ghesconken  ende  gepresenteirt  wasjn  remuneracie  ende 
bekenzaemheden  van  diverschen  goeden  diensten  ende  vrienscepen 
by  hem  deser  stede  ghedaen  omme  ende  teu  fyne  dat  de  cooplieden 
vander  duutsche  hanse  huerlieder  residencie  houden  zouden  binuen 
deser  voorseider  stede;  ende  byzondre  jnt  reysen  jn  Ruussen, 
Pruusen,  Lyflant,  Zweden  ende  elders;  twee  zelverin  vierendeelen, 
tsamen  weghende  vnj  maerc,  te  v  s.  vj  d.  gr.  donse  ;  maken  xvnj  Ib. 
xij  s.  gr. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1489.  —  1520,  21  Août. 

Appointement  entre  le  magistrat  de  Bruges  et  les 
Oosterlins  : 

Actervoighende  der  communicatieu  ende  handelinghe  jnt  jaer 
xv^vnj  ende  ooc  nu  onlancx  gheleden  gheschied  tusschen  den 
edelen  hooghe  gheleerden  wyse  ende^voorseneghe  discrète  heeren, 
mynheeren  den  orateurs,  ghedeputeerde  ende  radessenboden  van 
den  rade  der  stad  Lubeck,  ooc  Coelne  ende  Amborch,  over 
hemlieden,  metgaders  ooc  den  anderen  weynderssche  steden, 
bevanghende   den   andren   steden    vander   nacie   der   duytscher 


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^  524  — 

hanssen,  ter  eender  zyde,  eude  burchmeesters,  scepenen  ende 
raed  der  stede  van  Brugghe,  ter  andre. 

Alzo  wel  omme  by  die  vandcr  voorseiden  nacien  huerlieder 
residencicn  ende  comptoiren  voordan  bet  onderhouden  te  zyne 
binnen  der  voorseide  stad  van  Brugghe,  als  ooc  met  hueren  scepen 
ende  coopmanscepen  Tzwin  ter  Sluus  ende  der  zelver  stede  van 
Brugghe  bet  te  frequenteerene  dan  men  jn  vêle  jaren  ghedaen  heift, 
als  by  die  van  Brugghe  af  te  stellene  alzulcke  jmpositien  ende 
assisen  als  zy  up  de  rynsche  wynen  ende  oostersche  bieren  jn 
zekerc  jaren  herwaerts  upghesteld  ende  ontfaen  hebben  ;  al 
contrarie  den  previlegen  ende  accordaten  oft  transactien  voortyts 
tusschen  den  zelven  partien  ghemaect. 

So  es  ghedviseirt  ende  gheraemt  up  condicien  dat  de  voorseide 
gheschicte  vander  nacie  eerst  rapport  doen  zuUen  den  voornoemden 
steden  theuren  thuus  commene  omme  by  hemlieden  daerinne 
ghedaen  te  werdene  also  redene  bewysen  zal,  dies  hier  naer  volcht. 

Eerst,  dat  die  vander  nacie,  coopmannen,  vrerade  ghesellen, 
ingheseten  ende  poorters  in  Pruussen,  Lyfland,  Zweden  ende 
westwaerts  hantierende,  aile  huerlieder  goedingen  of  daer  zy  paert 
oft  deel  aen  hebben,  vut  Lyflande  ende  Pruussen  jnde  tranen  van 
daer  up  die  Elve  ende  voort  tôt  onser  vrauwen  daghe  alf  ougst 
in  ende  up  Tzwin  ter  Sluus  betrachten,  bringhen  ende  voeren 
zullen  ende  nerghens  el,  vutghenomen  merclicke  noodzake.  Ende 
naer  den  voorseiden  alf  ougst  zo  zullen  zy  huer  stapelgoet  jn  ende 
up  Tzwin  te  bevrechtène  onverbonden  wesen.  Met  zulcken  bescheede, 
indien  dat  zy  in  Zeeland  of  elders  an  quamen,  datmen  nochtans 
tgoet  naer  Brugghe  bringhen  zal,  ende  van  daer  vutscepen  naer 
de  maercten. 

Item^  wel  verstaende  indien  de  scepen  jnt  Zwin  of  jn  Zeeland 
inde  vryheden  vander  maercten  of  achte  daghen  te  vooren  an 
quamen,  datmen  de  zelve  goedinghen  naer  de  maercten  zal  mogben 
zenden  zonder  die  te  Brugghe  te  brynghene.  Nochtans  zulc  stapel- 
goet die  onvorcocht  worden,  die  zalmen  vuten  zelven  maercten 
wederomme  te  Brugghe  voçren  ende  brynghen  ;  vutghedaen 
alleenlic  omme  de  cortheyt  des  tyts,  zalmen  mogben  zulcke 
goedinghen  vuter  bamesmaerct  van  Andworpen  tôt  Berghen,  ende 
vuter  paesschemaerct  van  Andworpen  voeren  ende  brynghen.  Men 
zal  ooc  zulcke  goederen  in  gheender  mânieren  van  Tzwin  of  Zeeland 


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—  525  — 

oft  van  westen  deur  de  Zunde,  raaer  alleenlic  up  de  Elve  ende 
Lubeke,  ende  vau  daer  voorts  voeren,  bevrechten  ende  brenglien 
moghen. 

Item,  dat  den  coopraan  de  maercten  van  Andworpen  ende 
Berghen  hantieren  zal  also  cort  als  by  zal  moghen.  Ende  indien 
datter  eenighe  ordonnancien  ghemaect  worden  by  den  Coninc  of 
zynen  raed  up  de  restrinctie  vanden  zelven  maercten,  zo  zuUen  die 
vander  nacie  hemlieden  daer  naer  voughen  ende  regelen.  Ende 
dit  al  ende  elc  article  byzondere  up  tverlies  ende  verbuerte  vanden 
thienden  penninc  vanden  zelven  goede  die  anders  oft  elders  gheson- 
den  of  000  niet  naer  Brugghe  ghevoert  en  worden,  oft  die  buuten 
den  voorseiden  tyde  jnde  maercten  bleven  oft  vercocht  worden. 

Itein,  ende  vander  zyde  van  die  van  Brugghe,  zo  es^  gheconsen- 
teert  datmen  van  stonden  an  ende  emmers  eer  de  voorscide 
ghedeputeerde  vuter  voorseide  stad  van  Brugghe  vertrecken  zullen, 
de  assysen  vanden  rynsche  wynen  nederen  zal  van  een  oort  stuvers 
upden  stoop,  zo  dat  de  zelve  wynen  die  ghegheven  hebben  een 
blancke  vanden  stoop,  niet  meer  gheven  zullen  dan  eenen  grooten. 

Item,  ende  de  oostersche  bieren  die  jnt  Zwin  te  Brugge  ghebrocht 
zullen  worden  toebehoorende  die  vander  voorseider  nacie  ende 
onvercocht  commende  up  hueren  boom,  zonder  fraude  of  vercut- 
singhe,  ende  de  wclcke  zekere  jaeren  betaelt  hebben  viere 
scellinghen  zessc  pcnuinghen  groote  vander  thonne,  ende  vanden 
vate  neghen  scellinghen  grooten,  die  zalmen  jnsghelycx  opstellen 
tôt  up  die  helft. 

Ende  dat  al  zonder  prejudicie  van  yemandts  rechte  ende 
previlegen  ende  toter  tyt  dat  tvoorseide  rapport  ghedaen  zal  wesen  ; 
ende  de  voorseide  commuuicatie  breeder  ghehoort,  andersins  an 
beeden  zyden  gheordonneert  zal  zyn. 

Ende  es  te  wetene  dat  hierof  ghemaect  zyn  twee  berrame  van 
gheliken  jnhoudende,  wanof  deen  rustende  onder  de  voornoemde 
stcdo  van  Brugghe  ghetekent  utor  name  ende  by  laste  vanden 
orateurs  ende  ghescichte  vander  voornoemde  nacie  jnde  qualitcyt 
als  boven  by  meester  Pauwels  vandon  Velde,  secretaris  der  stadt 
Lubeke.  Ende  den  audereu  rustende  onder  de  voorseide  nacie  es 
ghetekent  uter  name  ende  by  laste  vander  voorseider  stede  van 
Brugghe,  by  meester  Fransois  Crancfelt  doctoren  ende  meester 
Johan  van  Heede,  pensionarissen  der  selver  stede. 


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-^  526  — 

Actum  den  eeueutwiutichsten   dag  in  ougst  vichtien  hondert 

twintich. 

Cartulaire  Oheluwânbouc,  fol.  188^,  d.  1. 

Un  hàllegébod  du  lendemain,  22  Août,  fit  connaître  que  par  suite 
des  arrangements  pris  avec  les  ambassadeurs  des  villes  hanséa- 
tiques,  pour  maintenir  la  résidence  des  marchands  en  cette  ville 
et  Tétaple  de  leurs  denrées  et  marchandises,  il  avait  été  arrêté 
de  réduire  l'assise  du  vin  du  Rhin  d'un  twaelvaert  par  lot,  de 
manière  qu'au  lieu  d'une  blancJce,  on  ne  paierait  plus  désormais 
qu'un  denier  gros  ;  et  que  les  bières  d'Allemagne  amenées  au  Zwin 
ou  à  Bruges,  qui  payaient  4  s.  6  d.  gr.  à  la  tonne,  n'acquitteront 
plus  que  la  moitié,  soit  2  s.  3  d.  gr.  Reg.  des  HaUegchodm  de 
1513-30,  fol.  208,  n.  3. 


1490.  —  1520,  10  Septembre. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes,  etc.  Savoir  faisons  que  au 
jourdhuy  date  de  cestes,  est  pardevant  nous  venu  et  comparu  en 
personne  Josse  Schoutharinck,  bourgois  demeurant  en  ceste  dicte 
ville,  comme  commis  subrogue  et  députe  de  par  le  Roy  des  Romains 
nostre  sire,  au  lieu  de  feu  Guillamme  Moreel,  pour  séquestrer  ou 
faire  séquestrer  et  mestre  en  ses  mains  comme  en  main  tierce  et 
neultre,  tous  et  quelconques  les  heritaiges,  rentes,  biens,  denrées 
et  marchandises,  actions  et  obligations,  ensemble  tous  autres  biens 
par  Angele  Palersoni,  marchant  florentin,  habandonnez  au  prouffit 
do  ses  commis  créanciers... 

Reg.  des  Procuratien  de  1520-21,  fol.  3  verso,  n.  2. 


1491.  —  1520,  24  Septembre. 

Jehan  de  Noval,  marchand  de  Bretagne,  comme  bail  et  mari 
d'Audrine  Guyoa,  fille  d'Olivier,  et  procureur  des  héritiers  dudit 
Olivier,  reconnaît  avoir  reçu  de  Guillaume  de  Boot,  «  bourgois, 
hostelier  et  courretier  de  ceste  ville  de  Bruges  »,  la  somme  de 
98  Ib.  12  s.  7  d.  gros  pour  fin  de  compte  de  livraison  «  de  toutes 
marchandises  do  fil  DoUonues  et  autres,  a 

Beg,  des  Procuratien  de  1620-21,  fol.  9,  n.  2. 


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—  527  — 

1492.  —  1520,  27  Septembre. 

Sentence  du  grand  conseil  en  cause  des  quatre  membres 
de  Flandre  contre  les  villes  d'Anvers  et  de  Berg-op-Zoom. 

Sur  les  questions  et  differens  meuz  entre  les  quatre  membres  du 
pays  et  conte  de  Flandres,  dune  part;  et  les  bourgmaistres, 
escbevins  et  consaulx  des  villes  dAnvers  et  de  Berghes  sur  le  Zoom, 
daultre  ;  pour  raison  des  franches  foires  desdictes  villes  dAnvers  et 
de  Bergbes,  et  la  continuation  et  prorogation  dicelles;  lesdis  des 
membres  soustenans  et  maintenans  que  lesdites  foires  ne  dévoient 
durer  chacune  fois  que  six  sepmaines  tant  seullement,  selon  linstitu- 
tion  dicelles,  et  comme  en  a  este  use  du  vivant  de  feuz  messeigneurs 
les  ducs  Philippe  et  Charles  de  Bourgoingne,  que  Dieu  absoille; 
assavoir  que  les  premiers  quinze  jours  serviroient  pour  venir  esdictes 
foires,  les  seconds  pour  exposer  a  vente,  vendre  et  achater;  et  les 
derniers  quinze  jours  pour  le  retour  desdis  marchans.  Et  que  icelles 
six  sepmaines  passées  et  expirées,  nulz  marchans  ne  pourroient 
vendre,  acheter,  mectre  ne  exposer  a  vente  esdictes  villes  aucunes 
denrées  ou  marchandises  soubz  umbre  daucunes  continuations  et 
prorogacions  desdictes  foires  ne  autrement,  a  peine  de  confiscation 
dicelles  denrées  et  marchandises,  ainsi  que  le  Roy  par  ses  lettres 
patentes  données  a  Barcelonue  le  lu*  jour  de  juillet  lan  mil  cincq 
cens  et  dix  neuf  lavoit  ordonne  et  declaire.  Requérans  icelles  lettres 
estre  jnterinees,declairees  et  interprétées  selon  leur  forme  et  teneur. 

Lesdis  dAnvers  et  de  Berghes  soustenans  les  previleges  et  octroiz 
des  franchises  desdictes  villes,  et  maintenans  en  avoir  tousiours  use 
selon  la  forme  et  teneur  des  lettres,  octroiz  et  concessions  a  eulx  sur 
ce  faictes;  jcelles  parties  persistans  et  fondans  leurs  jntencions  par 
plusieurs  et  divers  moyens  deduiz  et  alléguez  dune  part  et  daultre. 

Finablement  le  Roy  ayant  oy  et  entendu  le  tout  par  le  rapport  qui 
lui  eu  a  este  fait  bien  et  au  long;  et  veues  en  son  conseil  les  lettres 
doctroy  et  previlege  desdictes  foires;  ensemble  loctroy  et  prévision 
par  lui  accorde  ausdis  des  membres  de  Flandres  eu  sadicte  acte  de 
Barcelonnc,  dont  dessus  est  taicte  mention  ;  veuillant  ester  et  faire 
cesser  toutes  occasions  de  debatz,  hayne  et  malveuillance,  et  nourrir 
paix,  union  et  accord  entre  lesdictes  parties  ; 

A  par  bon  advis  et  meure  deliberacion  de  conseil,  ordonne  et 
declaire,  ordonne  et  declaire,  par  forme  de  statut,  constitution  et 


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—  528  — 

edit  perpétuel  ;  que  les  franchises  des  deux  foires  d'Anvers  et  de 
Berglies  ne  dureront  doresenavant  chacune  foire  que  le  temps  et 
terme  de  six  sepmaines  pour  tout  tant  seulement,  commenchans 
et  finissans  aux  jours  accoustumez  et  ainsy  que  danchiennete  ilz 
ont  este  usez,  assavoir  ung  mois  pour  le  temps  de  la  principale 
foire,  et  quinze  jours  pour  toutes  prorogacions,  sans  faire  aucune 
distinction  des  usances  desdites  six  sepmaines  ;  les  quelles  six 
sepmaines  passées  et  expirées,  nulz  marchans  estrangiers  quelque 
part  quilz  résident  et  de  quelque  estât  on  condicion  quilz  soient, 
ne  pourront  vendre  ne  acheter  aucunes  denrées  et  marchandises 
esdictes  villes  a  détail  ne  en  menus,  soit  en  halles,  pans,  bayons, 
bouticles  ny  ailleurs  par  quelque  façon  ou  moyen  que  ce  soit,  sur 
les  paines  contenues  es  lettres  doctroy  et  provision  données  en 
ladicte  cite  de  Barcelonne  ;  assavoir  quant  auxdis  d'Anvers  et  de 
Bcrghcs  a  payne  de  desobeyssance  et  amende  arbitraire  ;  et  quant 
aux  marchans  qui  foroient  le  contraire,  a  payne  de  confiscation 
des  denrées  et  marchandises  qui  par  eulx  seroient  vendues  et 
achetées  contre  ceste  présente  ordonnance  quelque  part  quelles 
seroient  trouveez  es  pays  et  seigneuries  du  Roy.  Lesquelles  paines 
et  amendes  seront  applicquees,  assavoir  les  deux  tiers  au  prouffit 
du  Roy,  et  lautre  tiers  au  prouffit  de  laccusateur  et  dénonciateur. 

Et  quant  aux  lettres  de  change  et  jours  payemens  qui  se  font  et 
tiennent  entre  les  marchans  esdictes  foires,  lesdis  d'Anvers  et  de 
Berghes,  et  semblablement  ceulx  de  Flandres  se  feront  informer 
par  les  marchans  pour  savoir  les  jours  et  termes  qui  pourront  estre 
plus  propices  et  convenables  a  ce.  Et  ce  fait  bailleront  et 
declaireront  lesdictes  informacions  quilz  en  auront  faictes  es  mains 
de  monseigneur  le  conte  de  Gavre,  gouverneur  do  Flandres, 
endedens  la  feste  de  Noël  prochain  venant,  pour  par  lui  rigicr, 
ordonner  et  conclure  lesdictes  lettres  de  change  et  jours  de 
payemens  selon  quil  verra  estre  utile  et  convenable. 

Laquelle  conclusion  lesdictes  parties  et  chacune  dicclles  seront 
tenues  de  accepter,  tenir  et  cusuyr,  sans  y  contrevenir  en  manière 
quelconque. 

Ainsi  fait,  prononce  et  declaire  par  le  Roy  en  son  conseil  en 
ladicte  ville  d'Anvers  le  xxvu^jour  de  septembre  lan  mil  cincq 
cens  et  vingt.  Signé  :  Hanneton. 

CartuJaire  Tweeden  nieuwen  Oroenenbouc  B,  fol.  43,  n.  2. 


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-  629  — 

Parmi  les  pièces  de  co  volumineux  dossier,  nous  extrayons  la 
suivante,  qui  outre  les  détails  d'un  haut  intérêt  pour  l'histoire  des 
us  et  coutumes  commerciaux,  montre  par  quels  liens  intimes  la 
question  débattue  se  rattachait  à  l'estaple  de  Bruges. 

Les  quatre  membres  du  pays  de  Flandres,  représentants  jcellui 
pays,  aiants  veu  et  visite  les  supplications  exhibeez  a  vostre 
R.  Ma*®  de  la  part  des  bourgmestres  et  eschevins  de  vostre 
ville  dAnvers  ;  ensemble  monseigneur  de  Berghes  et  des  bourg- 
mestres et  eschevins  dicelle  ville  ;  tendante  en  effect  a  deux  fins  ; 
premiers  quils  pourront  paisiblement  et  franchement  user  do  leurs 
prétendues  franches  foires  durant  deux  fois  six  sepmaines  par 
au,  si  comme  ilz  dient  icelles  leur  estre  consenties  par  vos 
nobles  prédécesseurs,  et  leur  estre  jureez  par  vous  en  vostre 
joyeuse  entrée,  et  comme  ils  en  ont  use  danchiennete. 

Secondement  quil  soit  dit  et  declaire  par  vos  lettres  patentes 
que  tous  marchans,  tant  de  vostre  pays  que  aultres,  pourront 
après  lexpiration  desdites  festes  demouror,  fréquenter,  vendre  et 
acheter  a  Anvers  et  a  Berghes,  a  leurs  perilz  et  aventures,  sans 
user  daulcune  franchise  des  festes  et  en  paiant  vostre  tonlieu 
et  aultfes  droits  accoustumez...  » 

Ils  demandaient  avant  tout  qu'on  exhibât  les  titres  sur  lesquels 
on  fondait  de  pareilles  prétentions.  —  L'octroi  d'institution  du 
15  Mai  1488,  confirmé  à  la  joyeuse  entrée  de  S.  M.  le  8  Mai  1515, 
n'accordait  aucune  prorogation  ;  —  le  temps  était  limité  à  quinze 
jours  de  montre,  vente  et  achat,  au  bout  des  quels  on  fermait 
«  les  halles  quon  dist  en  thiois  panden,  et  les  estaux  et  bouticles 
des  marchie  et  rues  »  ;  —  on  tenait  les  «  paimens  des  changes 
le  8®  jour  et  les  paimens  de  la  marchandise  huit  jours  après  »  ;  — 
ainsi  que  cela  se  pratique  pour  toutes  foires  d'autres  villes  de 
par  decha,  fondées  sur  draperie,  toiles,  bonnetterie,  sayetterie, 
tapytserie  et  autres  ;  —  ceux  d'Anvers  et  de  Berghes  ont  abusive- 
ment prolongé  les  15  jours  de  foire,  jusqu'à  six  scmaities  d'abord, 
et  puis  ils  les  ont  «  ralongez  de  tel  et  si  longtemps  quil  leur  a 
pieu  n  ;  —  de  sorte  qu'elles  duraient  communément  plus  que  les 
trois  parts  de  l'année  ;  —  de  même,  ils  ont  prolongé  le  paiement 
des  changes,  de  sorte  que  les  marchands  sont  «  constrains  illecq 
demeurer  ledit  temps,  attendant  le  paiement  de  leurs  denrées  et 


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—  680  — 

marchandises  »  ;  —  il  faut  donc  en  revenir  à  la  déclaration  de 
Barcelone,  du  3  Juillet  1519  ;  —  tout  en  reconnaissant  aux 
marchands  liberté  de  commercer  à  toute  autre  époque  de  Tannée 
«  pourvu  qu'ils  ne  le  fassent  soubz  ombre  daucune  prorogation 
de  festes  »  ;  — 

Et  après  avoir  longuement  développé  ces  considérations,  le 
factum  des  quatre  membres  concluait  ainsi  : 

«  Item  soubz  expresse  protestation  aussi,  pour  et  au  nom  de 

ceulz  de  Bruges  que  ce  que  dit  est,  ne  prejudicie  ne  derogue  aux 

previleges  de  lestaple  et  de  la  résidence  des  marchans  a  eulz 

concédez  n. 

Ibid.,  fol.  15^,  n.  2. 


1493.  —  1521,  11  Janvier. 

Appointement  prononcé  par  Jacques  de  Luxembourg, 
commis  par  l'Empereur,  au  sujet  des  franchises  des  foires 
d'Anvers  et  de  Berg-op-Zoom,  pendant  leur  durée  de  six 
semaines,  et  fixant  le  délai  des  lettres  de  change  du  27«  au 
30®  jour,  et  celui  des  paiements  du  31®  au  37®.  jour. 
(Voy.  ci-après  n.  1495). 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  enlevé.  Signé  :  Db  Luxeboubg. 
Inventaire  des  chartes ^  2«  série,  n.  104. 

L'ordonnance  d'homologation  de  l'empereur,  Charles-Quint, 
rendant  exécutoire  le  susdit  appointement,  est  datée  de  Malines, 
20  Janvier  1521.  Ibid.,  n.  106. 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  contrescellé  en  cire  rouge,  p.  h  d.  q. 

brisé.  Signé  sur  le  pli  :  By  den  Keyser  jn  zynen  Raide, 

Haneton. 
Reg.  des  Haîîegeboden  de  1513  à  1530,  fol.  222. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens^  2«  série, 

t.  II,  p.  50. 

Annexe  :  1521,  22  Avril.  Certificat  délivré  par  l'huissier  Adolf 
de  Conflans,  de  la  publication  de  l'édit  impérial  sur  les  foires 
d'Anvers  et  de  Berg-op-Zoom,  du  20  Mars  1520  (v.  st.),  faite  dans 
ces  deux  villes,  ainsi  qu'à  Bruxelles,  Louvain,  Bois-le-Duc, 
Tirlemont,  Diest  et  Breda. 

Copie  sur  vélin  ;  collationnce  et  signée  par  Snouckarrt. 
Inventaire  des  chartes ,  2«  série,  n.  109. 


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—  581  — 
«94.  —  1521,  15  Janvier. 

Octroi  de  l'empereur  Charles-Quint  à  la  ville  de  Bruges 
îmettre  un  emprunt  par  rachat  ou  réduction  de  rentes 
denier    20    et   18,   dont  le   produit   sera  employé    à 
amélioration  du  canal  de  Damme  à  l'Écluse. 

Orig.    sur   vélin;   scel   tombé.   Signé  sur  le  pli:   By  den 

Keysere  jn  zynen  Raide,  Haneton. 
Inventaire  des  chartes,  2«  série,  n.  105. 
Portef.  Administration  de  fa  ville,  de  1650-60,  n.  23,  pièce  2. 


495.  —  1521,  20  Janvier. 

Édit  de  l'empereur  Charles-Quint  portant  le  règlement 
e  la  franche  foire  de  Bruges. 

Chablbs,  par  la  divine  clémence  esleu  empereur  des  Romains 
ousiours  auguste,  Roy  de  germanie,  des  espaignes,  darragou, 
e  navarre,  dos  deux  cecilles,  de  Jherusalem,  de  hongrie,  de 
almacie,  de  croacie,  etc.  Archiduc  daustrice,  duc  de  bourgoigne, 
e  lothier,  de  brabant,  de  stier,  de  carinte,  de  carniole,  de 
embourg,  de  luxembourg,- et  de  gheldres.  Comte  de  babsbourg, 
le  Sandres,  de  tirol,  dartois,  de  bourgoingne  palatin  et  de  haynnau. 
^antgrave  delsace.  Prince  de  zwene.  Marquis  de  burgauw  et  du 
laint  empire,  de  hollande,  de  zeelande  de  ferrette,  de  kibourg, 
le  namur  et  de  zutphen.  Conte  Seigneur  de  frise,  des  marches 
le  slavonie,  de  portenauw,  de  salins  et  de  malinos.  A  tous  ceulx 
jui  ces  présentes  lettres  verront  salut. 

Comme  ou  mois  de  septembre  derrain  passe,  pour  appaiser 
certains  dififerens  qui  estoient  meuz  et  apparans  mouvoir  entre  les 
quatre  membres  de  notre  pays  et  conte  de  Frandres,  dune  part  ; 
et  les  bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  des  villes  danvers  et  de 
berghes  sur  le  zoom,  pour  eulx  et  les  corps  et  communaultez 
dicelles  villes,  dautre.  Sur  le  lait  des  frances  foires  desdictes  villes 
et  les  prorogations  dicelles  ;  Eussions  a  meure  délibération  do 
conseil,  ordonné  et  declairé  par  la  forme  de  statut,  constitution  ' 
et  edict  perpétuel,  que  les  franchises  desdictes  foires  ne  dureroicnt 


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des  lors  enavant  chacune  foire  que  le  temps  et  terme  de  six 
sepmaines,  pour  tout  tant  seullement.  Et  quant  aux  lettres  de 
change  et  jours  de  payement  qui  se  font  et  tiennent  entre  les 
marchans  esdîctes  foires,  lesdis  danvers  et  de  berghes,  et  sem- 
blablement  ceulx  do  flandres,  se  feroient  informer  par  les 
marchans  des  jours  et  termes  plus  propres  et  convenables  a  ce. 
Et  ce  fait,  bailleroient  et  delivreroient  les  informations  quilz 
en  auroient  faictes  es  mains  de  nostre  treschier  et  féal  cousin, 
gouverneur  et  capitaine  gênerai  do  flandres,  le  comte  de  Gavre 
seigneur  de  Tiennes,  endedens  la  feste  de  noel,  lors  prochain 
venant.  Pour  par  lui  régler,  ordonner  et  conclure  lesdictes  lettres 
de  change  et  jours  de  paiement  selon  quil  verroit  estre  utille  et 
convenable.  Laquelle  conclusion  lesdictes  parties  seroient  tenues 
de  accepter,  tenir  et  ensuyr,  sans  y  contrevenir. 

Et  il  soit  que  nostredit  cousin,  le  conte  de  Gavre,  après  avoir  veu 
et  visite  les  informacions  sur  ce  faictes,  tant  de  la  part  desdis 
danvers  et  de  berghes,  comme  desdis  quatre  membres  do  flandres, 
ait  en  ensuyvant  nostredit  appoinctemeut  et  ordonnance,  ordonne 
et  declaire  que  les  jours  desdictes  lettres  de  change  se  commen- 
ceront le  xxvij®  jour  de  la  franchise  de  chacune  desdictes  foires, 
et  dureront  jusques  au  xxx^jour  inclus,  et  au  xxxj^jour  dicelles 
foires  se  commenceront  les  jours  de  paiemens  qui  dureront  jusques 
auxxxvij^jour  desdictes  foires;  sans  que  les  marchans  puissent 
vser  dautres  jours  de  paiemens  par  convention  particulière,  ny 
autrement  en  quelque  manière  que  ce  soit.  Comme  ces  choses  et 
autres  sont  plusaplain  contenues  et  declairecs  es  lettres  de  nostre- 
dit cousin  le  conte  de  Gavre,  sur  ce  taictes  et  expédiées  soubz  sou 
scel  et  signe  manuel.  Euquelles  lettres  lacté  de  nostredit  appoinc- 
temeut et  ordonnance  est  jnsere  de  mot  a  autre.  Desquelles  lettres 
et  acte  la  teneur  sensuyt. 

Jaques  de  Luxemboubg,  conte  de  Gavre,  seigneur  de  Fiennes, 
etc.  lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  Flandres, 
commis  en  ceste  partie  de  par  Lempereur,  a  tous  ceulx  qui  ces 
présentes  lettres  verront  salut.  Savoir  faisons  nous  avoir  receu 
certaines  lettres  dudit  seigneur  empereur  en  forme  dacte  contenant 
avec  sentence  et  appoinctemeut  rendu  par  sa  Magesté,  commission 
en  date  du  xxvij^  jour  de  septembre  derrain  passé,  en  la  forme  qui 
sensuyt. 


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5ur  les  questions  et  differens  meus  entre  les  quatre  membres  du 
^s  et  conté  de  Flandres  dune  part  ;  et  les  bourgmaistres,  esclie- 
is  et  consaulx  des  villes  Danvers  et  de  Berghes  sur  le  Zoom 
lutre  ;  pour  raison  de  franches  foires  desdictes  villes  Danvers  et 
Berghes,  et  la  continuation  et  prorogacion  dicelles  ;  lesdis  des 
îmbres  soustenaas  et  maintenans  que  lesdictes  foires  ne  dévoient 
rer  chacune  foiz  que  six  sepmaines  tant  seullement,  selon  linsti- 
ciou  dicelles,  et  comme  en  a  este  vse  du  vivant  de  feuz 
csseigaeurs  les  ducx  Philippe  et  Charles  de  Bourgoingne,  que 
ieu  absoille  ;  assavoir  que  les  premiers  quinze  jours  serviroient 
)ur  venir  esdictes  foires,  les  seconds  pour  exposer  a  vente,  vendre 

acheter,  et  les  derreniers  quinze  jours  pour  le  retour  desdis 
archans  ;  et  que  icelles  six  sepmaines  passées  et  expirées,  nulz 
larchans  ne  pourroient  vendre,  acheter,  mectre  ne  exposer  a 
3nto  esdictes  villes  aucunes  denrées  ou  marchandises  soubz  vmbre 
aucunes  continuacions  et  prorogacions  desdictes  foires  ne  autre- 
lent,  a  paine  de  confiscacion  dicelles  denrées  et  marchandises, 
insi  que  le  Roy  par  ses  lettres  patentes  données  a  Barcelonne  le 
tj"  jour  de  juillet  lan  mil  cincq  cens  et  dixneuf,  lavoit  ordonne  et 
[éclaire  ;  requerans  jcelles  lettres  estre  jnterinees,  declairees  et 
nterpretees  selon  leur  forme  et  teneur.  Lesdis  Danvers  et  de 
îerghes  soustenans  les  previleges  et  octroyz  des  franchises  desdictes 
rilles,  et  maintenans  en  avoir  tousiours  vse  selon  la  forme  et 
;eaeur  des  lettres,  octroiz  et  concessions  a  eulx  sur  ce  faictes. 
[celtes  parties  persistans  et  fondans  leurs  jnteacions  par  pluiseurs 
2t  divers  moyens,  deduiz  et  alléguez  duoe  part  et  dautre. 

Finablement  le  Roy  ayant  oy  et  entendu  le  tout,  par  le  rapport 
que  lui  en  a  este  fait  bien  et  au  long,  et  veues  en  son  conseil  les 
lettres  doctroy  et  previlege  desdictes  foires  ;  ensemble  loctroy  et 
provision  par  lui  accorde  ausdis  des  membres  de  Flandres,  en 
sadicte  cité  de  Barcelonoe  dont  dessus  est  faicte  mencion  ;  veullant 
oster  et  faire  cesser  toutes  occasions  de  debatz,  hayne  et 
malvueillance,  et  nourrir  paix,  vnion  et  accord  entre  lesdictes 
parties  ;  a  par  bon  advis  et  meure  deliberacion  de  conseil,  ordonné 
et  declaîré,  ordonne  et  declaire  par  forme  de  statut,  constitution 
et  edict  perpétuel,  que  les  franchises  des  deux  foires  Danvers  et 
de  Berghes  ne  dureront  doresenavant  chacune  foire  que  le  temps 
et  terme  de  six  sepmaines  pour  tout  tant  seullement,  commencans 


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et  finissaus  aux  jours  accoustumez,  et  aiusi  que  danchienneté  jk 
ont  este  vsez  ;  assavoir  uug  mois  pour  le  temps  de  la  principale 
foire,  et  quinze  jours  pour  toutes  prorogacions,  sans  faire  ancane 
distinction  des  vsances  desdictes  six  sepmaines  ;  lesquelles  six 
sepmaines  passées  et  expirées,  nulz  marchans  estrangiers,  quelque 
part  quilz  résident,  et  de  quelque  estât  ou  condicion  quilz  soient, 
ne  pourront  vendre  ne  acheter  aucunes  denrées  et  marchandises 
esdictes  villes  a  détail  ne  a  menu,  soit  en  halles,  pans,  hayons  ('), 
bouticles  ny  ailleurs  par  quelque  façon  ou  moyen  que  ce  soit,  sur 
paines  contenues  es  lettres  doctroy  et  provision  données  ea  ladicte 
cite  de  Barcelonne,  assavoir  quant  ausdis  Danvers  et  de  Berghcs 
a  paine  de  désobéissance  et  amende  arbitraire,  et  quant  aux 
marchans  qui  feroient  le  contraire,  a  paine  de  confiscacion  des 
denrées  et  marchandises  que  par  eulx  seroient  vendues  et  achetées 
contre  cette  présente  ordonnance  quelque  part  quelles  seront 
trouvées  es  pays  et  seigneuries  du  Roy.  Lesquelles  paines  et 
amendes  seront  applicquees  assavoir  les  deux  tiers  au  prooffit  do 
Roy  et  lautre  tiers  au  prouffit  de  laccusateur  et  dénonciateur. 

Et  quant  aux  lettres  de  change  et  jours  de  paiemens  qui  se  font 
et  tiennent  entre  les  marchans  esdictes  foires,  lesdis  Danvers  et 
de  Berghes,  et  semblablement  ceulx  de  Flandres  se  feront  informer 
par  les  marchans  pour  savoir  les  jours  et  termes  qui  pourront 
estre  plus  propices  et  convenables  a  ce.  Et  ce  fait,  bailleront  et 
délivreront  les  informacions  quilz  en  auront  faictes,  es  mains 
de  monseigneur  le  conte  de  Gavre,  gouverneur  de  Flandres, 
endedens  la  feste  de  Noël  prochain  venant,  pour  par  luy  régler, 
ordonner  et  conclure  lesdictcs  lettres  de  change  et  jours  d« 
paiemens  selon  quil  verra  estre  vtile  et  convenable.  Laquelle 
conclusion  lesdictes  parties  et  chacune  dicelles  seront  tenues  de 
accepter,  tenir  et  ensuyr  sans  y  contrevenir  en  manière  quel- 
conque. 

Ainsi  fait,  prononce  et  declaire  par  le  Roy  en  son  conseil,  en 
ladicte  ville  dAnvers  le  xxvij*  jour  de  septembre,  lan  mil  cincq 
cens  et  vingt.  Ainsi  signé  :  Haneton.  (Voy.  ci-dessus  n.  1492). 

Par  vertu  desquelles  lettres  dessusdictes,   après  que  lesdis  de 

(*)  On  appelle  en  Picardie,  hayon  la  petite  échoppe  portative  sous  laquelle  l« 
marchands  se  mettent  aux  foires.  Lacubmb  db  Sainte-Palatb,  Dict.  kist,  4r 
V  (ancien  langage  y  t.  VU,  p.  33. 


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indres  et  setnblablemeat  lesdis  dAnvers  et  de  Berghes  se  sont 
brmez  et  endedens  le  jour  a  eiilx  ordonne  délivre  leursdictes 
brmations  et  mémoires  en  noz  mains,  pour  par  nous  jcelles 
lies,  régler,  ordonner  et  conduire  lesdictes  lettres  de  change  et 
irs  de  paiemens  dont  est  question,  entre  lesdictes  parties,  selon 
e  verrions  estre  vtile  et  convenable  ;  nous  avons  veu  et  visite 
sdis  mémoires  a  nous  exhibex  par  jcelles  parties,  tant  dun  coste 
•mme  dautre,  contenant  pluiseursjnformations,  advis  et  oppinions 
ï  divers  marchans  de  pluiseurs  nacions  et  contrées  liantans 
sdictes  foires  et  marchiez  Danvers  et  de  Berghes,  pour  savoir 
lelz  jours  esdictes  foires  pourroient  estre  les  plus  convenables 
3ur  les  marchans  et  pour  le  bien  publicque  des  pays  dudit 
îigneur  empereur  de  par  deçà,  pour  mectre  les  jours  desdictes 
ïttres  de  change  et  paiemens  esdictes  foires  entre  jceulx  marchans  ; 
ians  aussi  sur  ce  meurement  advise  et  délibère  avec  aucuns 
onseilliers  et  ofl&ciers  dudict  seigneur  empereur,  lesquels  en  ceste 
artie  avons  prins  a  nostre  assistence  et  conseil  ;  et  vsant  des 
•ouvoir  et  auctorite  a  nous  sur  ce  donnez  par  jcellui  seigneur 
tmpereur,  par  lesdictes  lettres  ; 

Avons  dit  et  declaire,  disons  et  declairons  par  cestes,  que 
loresenavant  lesdis  jours  desdictes  lettres  de  change  se  commen- 
ceront le  XX vu®  jour  de  la  franchise  de  chacune  desdictes  foires 
3t  dureront  jusques  au  xxx®  jour  includ.  Et  au  xxxj®  jour  desdictes 
toires,  se  commencheront  les  jours  des  paiemens  qui  dureront 
jusques  au  xxxvij®  jnclud  de  chacune  desdictes  foires.  Et  no 
pourront  lesdis  marchans  vser  dautres  jours  par  convencion 
particulière  ou  autrement  en  quelque  manière  que  ce  soit. 
Ordonnant  en  oultre  ausdictes  parties  cestuy  nostre  présent 
appoinctement  et  declaracion  signifier  et  faire  savoir  ausdis 
marchans  et  autres  que  besoing  sera,  soit  par  cry  publique 
ou  autrement,  afin  que  nul  nen  puisse  prétendre  cause  dignorance. 

En  tesmoing  de  ce,  nous  avons  signe  cestes  de  nostre  nom, 
et  a  jcelles  fait  mectre  nostre  seel,  le  vj®  jour  de  janvier  lan 
mil  cincq  cens  et  vingt. 

Ainsi  signe  soubz  le  remploy  :  J.  de  Litxembgxjbg.  Et  sur  le 
ploy  est  escript  :  CoUon  fcto. 

Savoir  faisons  que  les  lettres  cy  dessus  jnserees  veues  et  visitées 
en  nostre  conseil  ;  aiant  le  pontenu  en  jcelles  et  mesmement  la 


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declaracion  faicte  par  uostiedit  cousia,  le  conte  de  Gavre,  touchant 
les  lettres  de  change  et  jours  de  paiemens  dessus  mentionnez 
et  ce  qui  en  deppend  pour  agréable  ;  nous  lesdictes  ordonnances, 
statut,  edict  et  declaracion,  et  tout  le  contenu  es  acte  et  lettres 
dessus  transcriptes  ;  avons  par  ladvis  et  deliberacion  de  nostro 
très  chiere  dame  et  tante,  dame  Marguerite,  archiduchesse  daustrice, 
ducesse  et  contesse  de  Bourgoigne,  douaigiere  de  Savoye,  régente 
et  gouvernante  etc.,  et  des  chiefs  et  gens  de  nostre  prive  conseil 
ordonnez  lez  elle  ;  loue,  grée,  conforme,  emologue,  ratiffie  et 
approuve  ;  louons,  gréons,  conformons,  emologons,  ratifions  et 
approuvons  par  la  teneur  de  ces  présentes  ;  veullant,  ordonnant  et 
declairant  que  le  tout  soit  garde,  observe  et  entretenu  jnviolable- 
ment,  et  sortisse  son  plain  et  entier  effect,  selon  la  forme  et  teneur 
des  actes  et  lettres  dessusdictes. 

Sy  donnons  en  mandement  a  noz  treschiers  et  feaulx  les  chan- 
celier, chief  et  gens  de  nostredict  prive  conseil,  président  et  gens 
de  nostre  grant  conseil;  chaneelicr  et  gens  de  nostre  conseil  en 
Brabant;  gouverneur  et  gens  de  nostre  conseil  a  Luxembourg; 
président  et  gens  de  nostre  chambre  de  conseil  en  Flandres  ;  grant 
bailli  de  Haynau  et  gens  de  nostre  conseil  a  Mons;  lieutenant 
président  et  gens  de  nostre  conseil  en  Hollande;  rentmaistre  de 
bewest  et  beoisterschelt  en  Zeellande  ;  gouverneurs  de  Namur  et  de 
Lille,  Douay  et  Orchies;  et  a  tous  noz  autres  justiciers  et  officiers 
cui  ce  peut  et  pourra  toucher  et  a  chacun  deulx  endroit  soy  et  si 
comme  lui  appartiendra  ;  que  ces  présentes  lettres  de  greacion, 
confirmacion,  emologacion,  ratifficacion  et  approbacion,  et  tout  le 
contenu  en  jcelles,  et  es  acte  et  lettres  dessus  jnserees;  ils  publient 
et  facent  publier  jncontinent  et  sans  delay,  chacun  es  metes  de 
sa  jurisdicion  et  limites  de  son  office  ou  Ion  est  accoustume  faire 
criz  et  publiacion;  tellement  que  nul  nen  puisse  prétendre  cause 
dignorance;  et  le  tout  gardent,  observent  et  entretiennent  ;  et  facent 
garder,  observer  et  entretenir  estroictementet  jnviolablement;  sans 
faire  ou  aller,  ne  souffrir  faire  ou  laisser  aller,  au  contraire,  en 
manière  quelconque  ;  procédant  et  faisant  procéder  contre  les 
jnfr acteurs  et  transgresseurs  desdictes  declaracions,  edict  et  ordon- 
nance par  execucion  des  paynes  multes  declairees  en  lacté  de  nostre 
dicte  ordonnance  et  appoinctement,  réaniment  et  de  fait,  nonobstant 
opposicion  ou  appellacion  faicte  ou  a  f^iire,  ou  autre  contradiction 


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ilconquc;  sans   port,  faveur   ou  dissiniulacion.    Car  ainsi   nous 

ist  jl. 

^^t  pour  ce  que  de  cesJictes  présentes  Ion  pourra  a  faire  on  divers 

-ix,  nous  voulons  que  au  vidimus  dicelies  fait  soubz  seel  aucten- 

que,  ou  a  la  copie  collactionnec  et  signée  de  lun  de  noz  secrétaires, 

''  soit  adioustee  comme  a  ce  présent  original. 

Eu  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait   mectre  nostre  seel  a  ces 

^sentes. 

Donne  en  nostre  ville  de  Malines,  le  xx"^®  jour  de  janvier  lan  de 

a.ce  mil  cincq  cens  et  vingt,  et  de  noz  règnes,  assavoir  de  cely  des 

>mmains  et  de  Hongrie  etc.  le  second,  et  des  Espaignes,  etc.  le 

icquiesme. 

Orig.  sur  vélin  ;  seel  de  majesté  contrescellé  en  cire  rouge, 
p.  à  d.  q.  brisé. 

Signé  sur  le  pli  :  Par  lempereur  en  son  conseil,  Haneton, 
Collon  est  fcte. 

Inventaire  des  chartes^  2®  série,  n.  108. 

Une  traduction  flamande  est  imprimée  dans  le  Recueil  des 
ordonnances  des  Pays-Bas  aulHchiens,  2«  série,  1. 11,  p.  50. 


496.  —  1521,  3  Février. 

Universis  et  singulis  présentes  litteras  inspecturis  seu  legi 
udituris,  Burgimagistri,  scabini  et  consules  mercurialis  oppidi 
li-ugensis,  in  comitatu  Flandrie,  salutem.  Notum  facimus  quod 
os  hodie  coUegialiter  congregati  in  caméra  nostra  scabinali 
d  administrandum  justiciam  unicumque  illam  petentibus,  ad 
Qstanciam  Nofy  Disasci,  magistri  cuiusdam  navis  nuncupate 
ialvator  de  Rendya,  condempnavimus  et  conderapnamus  per 
)resentes  Martinum  Sans,  Petrum  Loupes,  Anthonium  de  Nagera, 
^etrum  et  Michaelem  de  Herdera,  et  eorum  consortes,  qui 
)neraverant  prefatam  navem,  ad  solvendum  predicto  Nofio  summam 
riginti  librarum  grossorum  monete  Flandrie,  pro  avariis  magnis 
jeu  grossis  computatis  predicto  magistro  navis  per  consules 
lacionis  Arragonum  in  presenti  oppido  résidentes,  ad  racionem 
luodecim  grossorum  dicte  monete  pro  quolibet  sacco  lanarum  in 
prelibata  navi  onerato.  Salvo  eisdem  onerantibus  et  condempnatis 
eorum  actioncm  rocuperacionis  super  et  contra  illos  qui,  prout 


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dixeruut,    assecuraverant   prefatas   lanas   seu    mcrces    ad   illam 
inteDdandam  ibi  et  sicut  videbitur  ipsis  expedire. 

Datum  et  actum  iu  pretacto  oppido  Brugeusi,  sub  sigillé  ad 
causas  eiusdem  oppidi,  presentibus  litteris  apposito,  quinta  die 
mensis  februarii  anno  Domiui  luillesimo  quingentesimo  et  vicesimo, 
more  scribendi  gallicane. 

Reg.  des  Procuratien  de  162(i-21,  fol.  39,  verso,  n.  2. 


1497.  _  1521,  18  Avril. 

Deux  requêtes  de  la  ville  de  Bruges  pour  la  défense  de 
son  estaple. 

A  Lempereur. 

Supplient  et  remonstrent  en  toutte  humilité  les  très  obeissans 
subiectz,  les  Bourgmaistres,  cschevins  et  conseil  de  Yostre  ville  de 
Bruges,  pour  eulx  tous  les  bourgois,  manans  et  inhabitans  dicelle, 
comment  ou  mois  de  may  lan  mil  nu^  nu"  dixhuit,  feu  de  tres- 
digne  mémoire,  le  Roy  Dhom  Philippe,  vostre  pcre,  que  Dieu 
absoille,  lors  archiduc  Daustrice,  etc.  estant  deuement  adverty  et 
informe  que  ladicte  ville  de  Bruges  qui  de  toutte  anchiennete 
a  este  et  encoires  est  principalement  fondée  sur  lentrecours  et 
estaple  de  la  marchandise,  hantise  et  frequentacion  des  marchans 
estraugiers  et  aultres  ;  Et  que  plusieurs  desdis  marchans  qui  de 
tout  temps  y  avoient  tenu  leur  résidence,  sen  estoient  absentez  et 
dispers  en  divers  lieux  ;  ordonna  par  ses  lettres  patentes,  par 
forme  dedict  publicque,  que  nulz  marchans  estraingiers,  hantans 
et  frequentans  jceulx  pays  et  seigneuries  de  par  decha,  de  quelque 
nation,  estât  ou  condition  quilz  feussent,  pourroient  doresenavant 
tenir  leur  demeure  et  faire  résidence  esdis  pays  quelque  part  que 
ce  feust,  que  en  vostredicte  ville  de  Bruges,  ne  ailleurs  ammener 
ou  envoyer  estapler  aucuns  leurs  biens,  denrées  et  marchandises, 
a  paine  de  confiscation  dicelles  ;  reserve  es  frances  foires  des  villes 
Danvers,  Berghes  et  aultres  lieux  ;  duquel  edict  et  octroy  ceulx  des 
Estatz  de  vostre  duché  de  Brabant,  a  la  requeste  desdis  Danvers 
et  aussi  de  ladicte  ville  de  Berghes  se  constituèrent  appellans.  Et 


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aprcs  que  losdictes  parties  furcut  hinc  inde  oyes  par  aucuns 
notables  persounaiges  a  ce  commis  ;  et  aussi  que  les  iuformacions 
par  eulx  priases  furent  veues  avecq  tout  ce  que  servoit  a  la  matière, 
et  estoit  produict  et  exhibe  dun  coste  et  daulre  ;  et  leur  rapport  oy 
par  les  chancellier  et  gens  du  grant  conseil  de  vostredit  feu  père  ; 
jcelluy  a  grant  et  meur  advis,  ordonna  et  declaira  derechief  ou  mois 
de  décembre  oudit  an  mj"  et  xviu,  en  effect  ce  que  dessus, 
comme  il  appart  par  les  copies  des  lettres  de  ce  faisans  mencion 
icy  attachées. 

Et  jasoit  que  en  ensuivant  lesdictes  ordonnance,  octroy  et  con- 
cessions, lesdis  marchans  estrangiers  deuissent  continuer  leur 
résidence  en  vostredicte  ville  de  Bruges,  toutesfois  plusieurs 
diceulx  sen  sont  depuis  aucun  temps  encha  retirez  ;  et  fait  a 
doubter  que  les  autres  suyveront  a  traicte  de  temps,  qui  causera 
la  totalle  ruyne  et  destruction  de  vostre  dicte  ville,  si  par  vostre 
I.  M.  ny  soit  pourveu  en  temps  de  remède  et  provision  conve- 
nable ;  pour  laquelle  lesdis  supplians  prient  et  supplient  en  toutte 
humilité. 

Et  que  entendu  ce  que  dit  est,  meismement  que  lentretenement 
et  ressoursse  de  vostre  dicte  ville  de  Bruges  consiste  principalement 
sur  la  hantise,  frequentacion  et  résidence  des  marchans  estrangiers 
comme  deuement  est  apparu  a  vostredit  feu  père,  ainsi  quil  appert 
par  sesdictes  lettres  dessus  mentionnées. 

Et  que  en  cas  que  lesdis  marchans  estrangiers  peulvent  tenir 
leur  résidence  ailleurs,  quil  ny  a  espoir  de  jamais  povoir  ressourdre 
vostredicte  ville  de  Bruges  ;  ains  que  non  seulement  icelle,  mais 
aussi  tout  le  Westquartier  de  vostredit  pays  et  conte  de  Flandres 
déclinera  de  plus  en  plus,  et  tumbera  finablement  a  ruyne  et  totale 
perdition,  a  vostre  grief  et  dommaige  inextimable. 

Il  plaise  a  vostredicte  I.  M.,  de  son  auctorite  et  puissance 
absolut,  ordonner,  commander  et  enjoindre  a  tous  marchans 
estrangiers  résidons  en  voz  pays  de  pardecha,  soubz  privilège  quilz 
tiengnent  leur  résidence  et  estaplent  leurs  biens,  denrées  et 
marchandises  en  vostre  dicte  ville  de  Bruges,  hors  des  frances 
foires,  et  se  règlent  doresenavant  selon  le  contenu  desdictes  lettres 
doctroy,  edict  et  ordonnance  de  vostredit  defunct  père,  sur  les 
paines  et  mulctes  y  declairees.  Si  ferez  bien. 


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—  540  — 

A  Lempereur. 

Supplient  et  renionstreut  eu  toutte  humilité  vos  treshurables  et 
tresobeissaus  serviteurs  et  subiectz,  les  bourgmaistres,  etc.  (comme 
tout  le  premier  paragraphe  de  la  pièce  ci-dessus). 

Et  jasoit  que  en  ensuivant  lesdictes  ordonnances,  octroy  et 
concessions,  lesdis  marchans  estrangiers,  ensemble  ceulx  de  la 
nation  de  Jeunes  deuissent  continuer  leur  résidence  en  ladicte 
ville  de  Bruges  ;  toutesfois  plusieurs  diceulx  seu  sont  depuis  aucun 
temps  encha  retirez  :  Et  que  pis  est,  lesdis  de  la  nation  de  Jeunes 
ont  présente  requeste  à  vostre  M.,  par  laquelle  ils  requièrent  que 
tresnoble  plaisir  soit  leur  octroyer  et  consentir  en  faisant  leur 
résidence  en  aucune  autre  ville  de  vosdis  pays  de  pardecha,  telz  et 
semblables  privilèges  quilz  ont  eu  par  cidevant  et  ont  encoires  eu 
ladicte  ville  de  Bruges,  ce  que  V.  M.  ne  leur  a  volu  accorder  sans 
preallablement  en  advertir  lesdis  supplians  et  les  sur  ce  oyr  ;  dont 
iceulx  supplians  vous  remercient  autant  quil  leur  est  possible... 

Le  reste  n'est  que  la  répétition  de  la  finale  de  la  pièce  précédente. 

Cartul.  Tweeden  nieuwen  Groenenbouc  A,  fol.  124^,  n.  2. 

Cette  pièce  servait  de  réponse  à  celle  adressée  par  les  Génois 
en  ces  termes  : 

A  Lempereur, 

Remonstrent  en  toutte  humilité  voz  humbles  serviteurs,  les  consul, 
conseilliers  et  suppostz  de  la  nation  de  Gennes,  hantans  en  vos  pays 
de  pardecha  tant  pour  et  ou  nom  de  leurs  cpnsors,  presens  et  avenir, 
futurs  suppostz  dicelle  nation;  que  en  lan  mil  inj*^  xiiij  ou  environ, 
ceulx  de  la  dicte  nation  lors  hantans  les  pays  de  pardecha,  voyans 
quil  ny  avoit  lieu  plus  ydoine  pour  conduire  le  fait  de  leur  négo- 
ciation et  marchandise  que  la  ville  de  Bruges,  pour  la  confluence 
des  autres  marchans,  et  desiraus  y  continuer,  sur  certaine  leur 
requeste  obtindrent  de  feu  de  tresnoble  mémoire,  le  duc  Jehan,  lors 
duc  de  Bourgoingne  et  conte  de  Flandres,  certaines  lettres  patentes 
en  fourme  de  privilège,  contenant  aussi  la  forme  et  manière  cc^mment 
ilz  se  debvroient  tenir,  conduire  et  converser  en  ladicte  ville  do 
Bruges;  lesquelles  depuis  sont  este  confirmées  de  par  feu  le  bon  duc 
Philippe,  et  en  après  par  le  duc  Charles,  madame  Marie,  et  depuis, 


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—  641  — 

le  bon  Roy  Philippe  vostre  père,  oui  Dieu  tache  merchy  ;  avecques 
plusieurs  belles  notables  ampliatious  ;  toultes  lesquelles  depuis  par 
Vostre  Maies  te  sont  este  a  joyeuse  venue  a  seigneurie  confirmées, 
rattiffiees  et  approuvées.  • 

£t  pour  autant  que  besoing  estoit  de  nouvel  données,  octroyées  et 
accordées,  comme  de  ce  peult  apparoir  far  les  lettres  sur  ce  des- 
peschees,  contenans  entre  aultres  clauses  que  iceulx  remonstrans  en 
cas  de  guerre  et  division  se  pourroient  retirer  en  aultre  ville  que 
celle  de  vostre  ville  de  Bruges,  que  bon  leur  semble  roi  t,  ou  que  par 
Vostre  Maieste  leur  seroit  ordonne,  pour  y  tenir  leur  résidence, 
tant  et  jusques  a  ce  que  par  Vostre  Maieste  leur  seroit  ordonne 
retourner  en  vostre  dite  ville  de  Bruges. 

Or,  est  que  tant  au  moyen  des  guerres  qui  ont  règne  au  pays  de 
pardecha,  comme  opportunité  des  ports  de  mer  et  havens,  survenuz, 
augmentez  et  cogneuz  en  vostre  conte  de  Zeelande  plus  quils 
nestoient  du  temps  dudit  feu  duc  Jehan  ;  difficulté  dabort  au  havene 
de  Lescluse jusques  aBniges;  et  avec  cela  grande  frequentacion 
et  communication  survenue  en  vostre  ville  Danvers,  duché  de 
Brabant,  tant  par  les  marchans  Dalemaingne,  de  Honguerye,  Den- 
gleterre  et  aultres;  comme  aussy  que  a  voz  nobles  prédécesseurs, 
successeurs  dudit  feu  duc  Jehan,  sont  escheuz,  tant  de  ladicte  duché 
de  Brabant  comme  contez  de  Hollande  et  Zeelande,  tellement 
distraict  de  vostre  dicte  ville  de  Bruges  et  retire  es  aultres  lieux, 
comme  Anvers,  Berghes,  Middelburch,  Zierixee,  Amsterdam  et 
autres  lieux,  pour  lors  quasi  non  cogneuz,  que  lentrecours  de  ladicte 
marchandise  est  du  tout  renouvelle,  changie  et  altère;  le  tout 
toutes  voyes  endedens  vos  pays  et  seigneuries. 

Au  moyen  de  quoy  lesdis  remonstrans,  considerans  jceluy  chan- 
gement advenu  depuis  cent  ans  ou  environ,  et  que  raison  veult, 
requiert  et  désire  que  selon  le  changement  du  temps,  les  affaires  des 
hommes  se  peuent  et  doibvent  changier  a  la  plus  grande  commodité 
de  la  chose  publicque;  se  retirent  par  devers  Vostre  Maieste,  non 
pas  seullemeut  comme  conte  de  Flandres,  comme  estoit  primiti- 
vement le  feu  duc  Jehan,  mais  a  présent  comme  duc,  conte  et 
prinche  des  pays  de  pardecha. 

Requerans  en  toutte  humilité  que  les  choses  dessusdictes  consi- 
dérées, vostre  très  noble  plaisir  soit,  de  vostre  très  noble  grâce, 
certaine  science  en  ampliant  lesdis  precedens  previleges  et  octroyant 


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—  542  — 

pour  autant  que  besoing  soit,  de  nouvel  que  les  remontrans,  leurs 
suppostz  presens  et  advenir,  pourront  tenir  leur  demeure  et  résidence 
en  et  par  tous  voz  pnys  et  seigneuries  de  pardecha.  Et  en  ce  faisant, 
joyr,  user  et  proffyter  du  bénéfice  desdis  précédons  previleges,  sans 
pour  ce  estre  astrains  de  résider  précisément  en  vostre  dicte  ville 
de  Bruges  ne  aultre  ;  non  obstant  lesdis  precedens  privilèges;  jceulx 
en  tous  aultres  poius  demourans  eu  leur  forche  et  vigeur. 

Et  sur  ce  leur  faire  expédier  voz  lettres  patentes  en  forme  deue. 
Si  ferez  bien.  Ibid.y  fol.  127^,  n.  2. 

Apostille  sur  la  marge  de  ladite  requête. 

Madame  la  Régente  ayant  veu  en  conseil  ceste  requeste,  avecq 
les  copies  des  lettres  doctroy  y  attachées,  et  semblablement  la 
requeste  autrefois  a  elle  présentée  de 'la  part  des  consulz  et  con- 
seilliers  de  la  naciou  de  Gennes,  par  laquelle  ils  ont  contcndu  avoir 
octroy,  congie  et  licence  de  povoir  faire  leur  résidence,  et  joyr  et 
user  des  privilèges  a  eulx  octroyez,  donnez  et  confirmez  par  les 
prédécesseurs  de  Lempereur,  en  telz  lieux  ou  lieu  quils  se  vouldront 
retirer  ;  nonobstant  que  par  lesdis  octroiz  et  privilèges,  ils  soient 
tenuz  et  astrains  de  demeurer  et  résider  en  la  ville  de  Bruges  ; 
comme  le  tout  est  au  long  narre  et  declaire  en  ceste  dicte 
requeste,  par  laquelle  et  pour  les  causes  y  contenues,  ceulx  de 
ladicto  ville  de  Bruges  supplians  ont  requis  et  requièrent  que  la 
grâce  et  permission  requise  par  lesdis  de  la  nation  de  Gennes  ne 
leur  soit  accordée,  ayns  déniée  et  refusée  ; 

MadicteDame  le  tout  veu  et  entendu,  considérant  que  ceste  matière 
touche  et  concerne  octroyz  et  privilèges  alléguez  parles  parties; 

A  par  ladvis  des  chief  et  gens  du  prive  conseil  estans  lez  elle, 
ordonne  et  ordonne  que  ceste  dicte  matière,  en  lestât  quelle  est,  sera 
tenue  et  demourra  en  surceance,  jusques  au  retour  de  Lempereur 
en  ses  pays  de  pardecha;  que  sa  M**  ayant  veu,  oy  et  entendu  le 
tout,  y  pourra  ordonner  a  son  plaisir  et  ainsi  que  par  bon  advis  et 
délibération  de  conseil,  il  verra  et  trouvera  estre  a  taire  par  raison. 

Fuit  a  Bruxelles  le  xiij®  jour  do  may  lan  xv'^  xxj. 

Ainsi  signé  :  Marguerite, 

Et  plus  bas  est  escript  :  Ceste  copie  tant  de  la  requeste  comme  de 
lappoinctemcut  cy  dessus  escript  a  este  collationnée  et  accordée, 
au  principal,  par  moy  Haneton.  /Jirf.,  fol.  127,  n.  2. 


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—  648  — 

1498.  —  1521,  27  Avril. 

Compte  communal  de  1520-21  fol.  104,  n.  4. 

Joncheere  Willem  van  Claerhout,  heere  van  Pittheem,  burch- 

meester   van   scepeden,    Jacob    van    Theimsike    raed,    Maertin 

Snouckaert  greffier  ende  Robert  Hellin  peasionnaris  deser  stede, 

van  dat  zy  by  laste  vanden  collège  van  scepenen  ghereyst  zyn 

te   Mechelen,    Yolghende   den   bescrivene   van    ônser   gheduchter 

vrouwe  omme  met  haer  te  sprekeno  nopende  den  verzoucke  van 

provilegen  ghedaen  by  die  vander  nacie  van  Gennes  ;  daer  jnne 

zy  elk  vachierden  vj  daghen.... 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

Le  compte  de  Tannée  suivante,  1521-22,  fol.  135,  n.  4,  complète 
ce  détail.  «  Betaelt  Robert  Hellin  pensionnaris  over  dexpedicie 
vanden  lettren  vander  provisie  vander  K.  M.  vercreghen  vander 
résidence  vanden  Genevoisen  binnen  der  stede..  » 


1499,  _  1521,   18  Mai. 

Augustin  Lyarde,  époux  de  Marguerite  de  Deckei'e, 
veuve  en  premières  noces  de  Jean  Moreel,  associé  naguère 
de  Gilles  de  Lamaide,  Octavien  Scotis  et  frères  de  Rome, 
donne  procuration  à  Etienne  et  Jean  Sanly,  marchands 
génois  et  François  Scalia,  facteur  à  Rome,  aux  fins  de 
liquider  le  compte  de  ladite  association,  se  chiflErant  à  la 
somme  "  ducentorum  sexaginta  unius  ducatorum,  et 
bolumnorum  undecim  cum  dimidio,  ad  rationem  decem 
carliciorum  pro  quolibet  ducato.   » 

Heg,  des  Procuralien  de  1520-21,  fol.  74  verso,  n.  2. 

1500.  —  1521,  28  Mai. 

Messires  Léonard  et  Jehan  Friscobaldi,  pour  eux  et 
leurs  frères  François  et  Philippe,  tous  fils  de  Jérôme,  en 


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—  644  — 

son  vivant  marchand  de  Florence,  reconnaissent  avoir 
reçu  en  prêt  de  Mauris,  «marchant  natif  de  Piémont  ?>, 
la  somme  de  114  Ib.  gros,  monnaie  de  Flandre,  en  argent 
comptant  ;  que  ledit  Mauris  pourra  recouvrer  sur  leur 
créance  à  charge  de  Pierre  Dengnien  dit  van  Aelst. 

Reg.  des  Procuratién  de  1520-21,  fol.  74  n.  3. 

1501.  —  1521,  7  Septembre, 

Lettre  de  l'empereur  Charles  Quint,  en  conformité  de 
l'édit  de  l'archiduc  Philippe  de  Décembre  1498,  ordonnant 
aux  marchands  étrangers  de  tenir  leur  résidence  à  Bruges 
et  d'observer  son  privilège  d'estaple  de  tous  leur  biens 
et  marchandises  sous  peine  de  confiscation  ;  —  par  laquelle 
il  fait  la  même  injonction  aux  marchands  de  Gênes,  en 
en  exceptant  toutefois  «  le  temps  des  franchises  des  foires 
d'Anvers  et  de  Berghes.  » 

Que  nnlz   marchans  estrangiers  hantans  et  frequentans  jcoulx 

pays  et  seigneuries  de  par  deçà,   de  quelque  nacion,   estât  ou 

condicion  quilz  feusseut,  ne  pourroient  deslorsenavant  tenir  leur 

demeure  et  faire  résidence  esdis  pays  quelque  part  que  ce  feust 

que  en  nostre  dicte  ville  ds  Bruges,   ne   ailleurs   ammener   ou 

envoyer   estapler  aucuns  leurs  biens,  denrées  et  marchandises, 

a  paine  de  confiscation  dicelles. 

GheluwenbouCy  fol.  137,  n.  1. 

1502.  —  1521,  13  Septembre. 

Ordonnance  de  l'Empereur  confirmant  un  ancien  privilège 
delà  ville  de  Bruges  et  défendant  aux  officiers  de  justice 
d'arrêter  et  emprisonuer  des  bourgeois  ou  marchands 
étrangers,  sans  avoir  des  lettres  patentes  ou  des  provisions 
émanées  de  lui. 

Reg.  des  Haîlegeboden  de  1513  h  1530,  fol.  285. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens^ 
2«  série,  t.  II,  p.  107. 


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—  645  — 
Î03.  —  1521,  14  Septembre. 

Déclaration  des  plénipotentiaires  de  Charles-Quint, 
er.  de  Gattinara,  Bernard  de  Mesa,  et  Gérard  de  Pleine 
le  dans  l'accomodement  quHls  ont  conclu  avec  les 
abassadeurs  du  roi  de  France  touchant  la  liberté  de  la 
îche  et  le  franc  transit  à  Calais,  il  n'a  rien  été  stipulé 
i  convenu  au  préjudice  du  traité  d'alliance  arrêté  le 
)  Août  dernier  à  Bruges  entre  l'Empereur  et  le  roi 
Angleterre,  Henri  VIII.  Cette  protestation  a  été  délivrée 
la  demande  de  Wolsey,  à  la  médiation  duquel  le  susdit 
3Comodement  fut  conclu. 

Record  Office  Foreign  et  Domestic,  t.  III,  p.  653,  n.  1572. 


l504.  —  1521,  8  Novembre. 

Marc  Bonnet  avait  érigé  une  fabrique  de  fustaines,  façon 
TAugsbourg,  et  pour  les  distinguer,  les  avait  marqués 
usqu'ici  d'un  plomb  portant  d'un  coté  une  grappe  de 
raisin  (een  druufkin)  et  de  l'autre  le  b  couronné.  Des 
marchands  d'Anvers  lui  firent  défense  de  faire  usage 
désormais  de  cette  marque.  A  sa  demande,  le  magistrat 
do  Bruges  lui  délivre  l'autorisation  in  forma  d'estampiller 
ses  fustaines,  fabriquées  en  cette  ville,  de  la  marque 
officielle  qu'il  avait  employée  jusqu'à  ce  jour. 

Reg,  sentencien  civieie,  in-l^,  do  1521-22,  fol,  23,  n.  2. 


1505.  —  1521,  22  Novembre. 

Le  magistrat  de  Bruges  avait  demandé  à  la  chambre 
des  comptes  de  reprendre  en  afrentement  per[)étuel, 
«  aucuns  petis  scors  et  polderkins  seans  auprez  le  canal 

35 


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-  546  — 

OU  vaert  entre  les  villes  du  Dam  et  Lescluse  » ,  que  le 
receveur  de  l'Écluse  baillait  chacun  an  à  censé,  contenant 
17  mesures  une  Une.  Le  magistrat  faisait  valoir  pour 
motif:  que  passé  cent  ans,  il  avait  obtenu  Parrentement 
perpétuel  de  Jean,  duc  de  Bourgogne  ;  depuis  le  receveur 
les  donnait  à  censé,  chaque  année,  à  divers,  «  ce  qui  par  faulte 
de  faire  testes  et  entretenir  les  dicques  deceulx  »,  les 
ont  laissé  inonder  et  devenir  «  communs  -scora  et  adjectz 
avecq  leauwe  de  la  mer  n .  De  manière  que  les  exposans 
ne  peuvent,  pour  la  réparation  dudit  canal,  «  y  prendre 
terre  et  wasons  >? . 

La  chambre  des  comptes  faisant  droit  à  la  requête, 
accorde  l'arrentement  au  prix  de  12  Ib.  18  s.  3  d. 
parisis  par  an. 

CartuL  Ghelufcenbouc,  fol.  139,  n.  1. 


1506.  —  1521,  29  Novembre. 

Droit  d'occupation  de  l'ancien  consulat  ou  loge  des 
Florentins. 

Wy,  etc.  doea  te  wetene  allen  lieden  dat  up  den  dach  van  hedent 
date  van  desen,  voor  ons  commen  ende  ghecompareirt  es  ja 
propren  personne  Thomaes  do  Januarie  Corbinelly  van  Florencen, 
als  procureur  ende  machtich  van  eersaeme  ende  voorsieneghe 
Jan  Rustici,  coopman  van  Florencen,  jnden  narae  ende  als  consul 
vander  nacie  vauden  Florentinen  ;  ende  van  Nicolaes  Galteroti, 
zo  in  den  name  van  hem  zelveu  als  ooc  voor  ende  inden  name  van 
Pie  ter  Galteroti,  ooc  cooplieden  van  Florencen  ende  raedslieden 
vander  zelver  nacie  residerende  tAntworpen,  mids  ooc  den  meesten 
ghetale  vanden  cooplieden  vander  zelver  nacie  .hanterende  dese 
landen  van  herwaerts  overe,  begrepen  in  een  papier  by  hemlieden 
onderteeckent,  hebbende  maciit  orame  vut  huerlieder  name  alhier 
biuder  stede  jn  huerlieder  huus,  ghenacmt  de  Loogc  vanden 
I  lurent innen^   een  concierge  ende  bewaerdere  te  stellene,  naer 


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—  547  — 

costume  vander  zelver  nacie.  Ende  jn  ghevalle  daer  yeniend 
jeghens  opposeren  wildo,  jeghens  allen  den  ghenen  dient  behooren 
zal,  jn  ghedinglie  te  terdene  ende  te  doene  allerande  acten  judiciaire 
ende  andere  ad  lites  ;  ende  ooc  andren  procureurs,  eenen  oft  meer 
jn  zyne  stcde  te  moghen  stellene  ende  substituerene... 

En  vertu  de  ce  pouvoir  de  substitution,  le  dit  procureur  délègue, 
par  le  présent  acte,  Jean  van  Zinnegliem  et  consors,  aux  fins  de 
poursuivre  par  toutes  voies  de  droit  Texécution  de  son  mandat. 

Rfg,  des  Pvûcuratien  de  1521-22,  fol.  22  verso,  n.  2. 


1507.  —  1521,  10  Décembre. 

A  tous  ceulx,  etc.  Sont  pardevant  nous  venuz  et  comparuz 
en  leurs  propres  personnes  messircs  Leonaert,  Jehan  et 
Fransois  Friscobaldi,  pour  eulx  et  eulx  faisant  fort  de  Philippe  et 
Pierre  Friscobaldi,  leurs  frères,  tous  enfans  de  feu  messire 
Jérôme  Friscobaldi,  en  son  vivant  marchant  florentin,  résident 
en  ceste  dicte  ville  de  Bruges  ;  lesquelz  comparans  de  leur  franche 
et  liberalle  volunte,  dirent  et  declaireront,  que  pour  leur  plus 
grand  et  apparant  bien  et  utilité,  et  a  fin  deulx  deschargier  des 
debtes  et  obligacions  ou  depuis  le  trespas  dudit  feu  messire  Jérôme 
leur  père  ilz  se  sont  trouvez,  ilz  ont  donne  et  donnent  par  cesdictes 
présentes  a  Anthoine  filz  de  Raphaël  Scrifcobaldi,  aussi  présent 
et  comparant  par  devant  nous  et  le  acceptant  en  payement  et 
solution,  une  certaine  maison  et  gardinaige,  avec  toutes  leurs 
appartenances  quelzconqucs  devant  et  derrière,  sans  riens  excepter 
ne  reserver,  gisant  et  scitue  sur  le  vnul  reylcin^  emprez  le  iorre 
bruchsJcin  et  leglise  Saint  Gilles,  en  ceste  dicte  ville,  qui  feust 
jadiz  a  Jehan  Diercoop,  et  depuis  a  levesque  de  Tournay,  ausdis 
comparans  et  frères  escheue  par  le  trespas  dudit  feu  messire 
Jérôme  leur  père  ;  chargée,  etc. 

Beg,  (Us  Procuratien  de  1521-22,  fol.  25,  d.  2. 

Par  acte  du  même  jour,  Antoine  Friscobaldi  reconnaît  avoir 
reçu  ladite  maison  en  paiement  d'une  créance  de  300  Ib.  gros, 
sous  réserve  du  droit  de  réméré  endéans  le  mois  prochain,  venant 
après  la  date  de  cestes.  /6id.,  fol.  25  verso,  n.  2. 


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—  548  — 

Par  un  autre  acte  du  même  jour,  lesdits  frères  Léonard,  Jehan 
et  Francisque  Friscobaldi,  déclarent  que  pour  payer  leur  dette 
de  1600  Ib.  gros  envers  Bernard  Sticher  et  compaignons,  marchands 
de  la  nation  d'Allemagne,  tenant  la  bourse  des  Focquers  en  la 
ville  d'Anvers,  ils  avaient  endossé  des  cédulles  et  obligations 
montant  à  1300  Ib.  gr.  à  charge  de  Bernard  de  Pilly  et  Guido 
Portunari,  et  que  pour  les  300  Ib.  gr.  restantes  qui  avaient  été 
avancées  par  Antoine  Friscobaldi,  ils  lui  avaient  baillé  en  payement 
et  solution,  ladite  maison  sise  sur  le  vuell  Reykin.  Ces  300  Ib.  gr. 
devaient  être  payées  à  Erasme  Schets,  marchand  résidant  en  la 
ville  d'Anvers  et  muni  de  procuration,  eu  deux  termes  égaux, 
savoir  à  la  foire  d'Anvers  au  mois  de  Septembre  1522  et  à  celle 
de  Septembre  1523.  Et  pour  sûreté  de  ces  paiements,  les  comparants 
obligent  leurs  personnes  et  biens,  meubles  et  immeubles,  et 
spécialement  «  les  maisons  quilz  ont  en  ladicte  ville  de  Bruges, 
es  rues  des  cuveliers  que  Ion  dit  le  Naelde  strate^  et  aussi  lentiere 
loge  des  Florentins  en  este  dicte  ville  ».  ièirf.,  fol.  26,  n.  2. 


1508.  —  1521,  24  Décembre. 

A  tous  ceulx,  etc.  Savoir  faisons  que  au  jourdhuy  date  de  cestes, 
par  devant  nous  est  venu  et  comparu  en  personne  Francisque 
Bertran  de  Ancalix,  maistre  d'hostel  de  hault  noble  et  puissant 
seigneur,  seigneur  don  Anthoine  de  Mendoca  conte  de  Montagu» 
seigneur  de  Almaran  en  Espaigne,  etc.  Lequel  comparant  recognoit 
et  confesse  que  seigneur  Pierre  de  Salamancquo,  Silvestre  Pardo, 
Phelippe  de  Carion,  Francisque.de  Pameles,  Francisque  Dangulo 
et  Jehan  de  Matance,  tous  marchands  de  la  nation  Despaigne, 
résidons  en  ceste  ville,  se  sont  obligiez  et  ont  respondu  pour  ledit 
Conte  de  Montagu,  son  seigneur  et  maistre,  envers  Anthoine  et 
Jaspar  de  Mouxica,  aussi  marchans  de  ladicte  nation  Despaigne, 
pour  la  somme  de  vj*^  xliij  ducatz  et  demy  dor,  que  ledict  Conte 
de  Montagu  a  prins  a  change  desdis  de  Mouxica,  a  payer  en 
Espaigne  en  la  foire  de  may  de  Mediue  del  Campo  prochainement 
venant,  avecq  le  change  et  rechange,  et  tous  dcspens,  dommaiges 
et  interetz  qui  y  pourroient  survenir  en  cas  quil  y  eust  faulte  do 


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—  549  — 

payer  lesdis  yj^  xliij  ducatz  et  deray  en  ladicte  foire  de  Medine, 
comme  dit  est. 

Et  pour  la  scenrte  desdictz  Pierre  de  Salamanca  et  ses  consors, 
jcelluy  comparant  a  mis  et  mect  par  cestes  en  fourme  dypotheque 
et  gaiges,  une  pièce  de  drap  dor  fin  contenant  environ  xxviu  aulnes 
et  demy,  quatre  chevaulx  et  une  hacqueneye,  avec  tous  leurs 
harnois  et  accoustremens  telz  quilz  ont  pour  le  présent  ;  en  oultre 
une  robe  de  noir  velours,  fouree  de  noirs  aigneaulx,  ung  sayon 
de  drap  frize  aussi  borde  de  velours,  et  ung  service  destain 
valissant  de  xx  a  xxv  ducatz  dor. 

Toutes  lesquelles  parties  ledit  comparant  promect  et  soblige 
non  chargier,  aliéner,  transporter  no  emmener  hors  la  jurisdiction 
et  cohersion  de  la  justice  de  ceste  ville  de  Bruges,  sans  exprès 
congie  et  licence  desdis  Pierre  de  Salamanca  et  ses  consors  ; 
ains  de  les  faire  délivrer  en  leurs  mains  toutes  et  quantesfois  quilz 
ou  aulcun  deulx  len  requerront.  Promectant  et  se  obligant  aussi 
de  faire  entretenir,  nourir  et  penser  lesdictz  chevaulz,  sans  les 
despens  desdictz  de  Salamanca  et  ses  consors. 

Consentant  aussi  ledict  comparant  que  ou  cas  quil  y  eust 
faulte  de  payement  dudict  change  de  vi''  xLiij»ducatz  et  demy, 
dommaiges  et  interestz,  et  que  lesdictz  Pierre  de  Salamanca  et 
ses  consors,  ou  quelcun  deulx  feussent  molestez  ou  traveillîez  pour 
le  payement  diceulx,  quilz  ou  celluy  deulx  qui  seroit  adommaigie, 
pourroit  ou  pourra  faire  veudre  lesdictes  parties  cngaigees  et 
ypothequees  comme  dit  est,  ou  aulcunes  dicelles,  par  subhastacion 
ou  autrement,  ainsi  que  bon  leur  semblera,  au  plus  offrant,  et 
a  tel  fourtelle  vente,  sans  ce  quil  sera  besoing  pour  ce  faire 
aulcunes  œuvres  de  loy  ou  procédures  de  justice. 

Et  par  dessus  tout  ce  que  dit  est,  pour  plus  grande  et  habondante 
scurete  desdis  de  Salamanca  et  consors,  a  ledict  Francisque  do 
Bertran  de  Ancelix  en  son  propre  et  prive  nom,  comme  plesge  et 
cautionnaire  dudit  seigneur  conte  de  Montagu,  et  aussi  comme 
principal  débiteur,  promis  et  obligie  sa  personne  et  tous  et 
quelconques  ses  biens  meubles  et  immeubles,  presens  et  advenir, 
quelque  part  quilz  pourront  estre  trouvez,  de  ca  ou  de  la  les 
mons  ou  la  mer,  de  tenir  et  faire  tenir  quictes  et  imdempnes 
lesdictz  de  Salamanca  et  consors  de  la  respousion  par  eulx  faicte 
pour  ledict  seigneur  Conte;  promectant   par  ses  foy  et  serment 


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—  550  — 

pour  ce  corporellement  faites  et  prestez  en  nostre  présence  aux 
sainctes  Evangilles  de  Dieu,  de  non  partir  des  pays  de  Brabant 
et  de  Flandres  avant  que  les  dessus  nommez  de  Salamanca  et 
ses  consors  seront  totallement  deschargiez  de  ladicte  responsion 
par  eulx  faicte  comme  dessus.  Actum  xxnij  décembre  xv*^  xxj. 
Reg.  des  Procuratien  de  1521-22,  fol.  30  verso,  n.  2. 


1509.  —  1522. 

Lettres,  mémoires  et  projets  divers  concernant  les  négo- 
ciations entre  les  députés  de  l'archiduchesse  Marguerite  et 
ceux  de  Henri  VIII,  roi  d'Angleterre,  pour  le  règlement  du 
cours  des  monnaies  et  du  commerce  des  laines  à  l'étaple  de 
Calais. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Lille,  ch.  des  comptes,  Cart.  B,  594. 

Ces  préliminaires  aboutirent  au  traité  de  commerce  du 
17  Janvier  1523,  conclu  entre  le  roi  Henri  VIU  et  l'empereur 
Charles-Quint.  76iJ.,  cart.  B,  595. 


1510.  —  1522,  5  Février. 

Comparans  par  devant  le  collège  des  eschevins  de  la  ville  de 
Bruges  a  la  chambre,  Jehan  de  Scotyts,  demandeur  dune  part  ; 
et  Josse  Scoutharinc,  ou  nom  de  Girard  vanden  Hende,  deffendeur 
dautre  :  ledit  demandeur  fist  dire  et  remonstrer  que  le  buitiesme 
jour  du  mois  de  janvier  derrain  passe,  il  avoit  fait  et  conceu 
un  marchie  avecq  ledit  deflfendeur  de  deux  cens  et  dix  blanches 
sayes  de  Hondscote,  assavoir  deux  cens  estroictes  et  dix  larges 
a  livrer  endedens  xxmj  jours  lors  ensuivans,  ou  cinq  ou  six  jours, 
pour  le  pris  de  xv  s.  et  viu  d.  gr.  la  pièce,  a  payer  huit  jours 
après  la  délivrance  dicelles  sayes.  Et  pour  ce  que  le  temps  pendant 
lequel  ledit  deffendeur  debvoit  livrer  Icsdictes  sayes  est  passe, 
et  quil  a  este  défaillant,  et  qui  pis  est  reffusant  do  faire  ladicte 
délivrance,  icellui  demandeur  la  actraict  et  convenu  pardevant 
ledit  collège,  et  contend  contre  lui.affia  quil  soit  par  icellui  collège 


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—  551  — 

Ldempne  pour  droit,  lui  ou  a  sou  commaud,  livrer  lesdis  deux 
LS  et  dix  sayes,  telles  et  au  pris  desusdit  en  en  payant  comme 
jflfrist  faire,  présentant  de  ses  fraiz  en  cas  de  négation  preuve 
iir  souffire,  et  faisant  en  cas  de  procès  demande  de  despens. 
squelles  demande  et  conclusions  ledit  Josse  Scoutharinc,  ou  nom 
e  dessus,  requist  estre  insérées  en  cestui  acte,  et  jour  pour  surce 
air  procéder  a  Lundy  prochain.  Ce  qui  lui  a  este  consenty 
accorde. 
Actum  le  mercredy  v**  de  febvrier  xv^  xxj. 

Reg,  des  sentences  civiles^  iii-4®,  de  1521-22,  fol.  60,  n.  2. 

511.  —  1522,  14  Février. 

Aubert  Oddin  avait  attrait  Pierre  le  Roux,  auquel  il 
vait  vendu  et  livré  «  une  table  de  camelotz  » ,  contenant 
►8  pièces  pour  24  s.  gr.  la  pièce,  à  payer  la  moitié  dans 
ix  mois  et  le  reste  au  bout  d'un  an  ;  et  il  demandait  que 
e  Roux  lui  en  donnât  «  cedulle  ou  obligation  » .  Celui-ci 
'épondit  que  le  marché  avait  été  conclu  «  en  bourse  » ,  par 
son  beau-fils,  mais  à  condition  «  que  ou  cas  que  iceulx 
camelots  ne  le  gréent  et  plaisent  aprez  quil  les  auroit  veuz 
et  visitées  en  sa  bouticle,  quil  les  pourroit  rendre  ».  Or, 
ils  ne  lui  plaisaient  guère  ;  et  il  offrait  de  faire  par  serment 
la  preuve  de  ses  allégations.  Le  collège,  avant  de  statuer 
sur  le  fond,  admet  le  demandeur  «  a  la  verifiBcation  du 
fait  quil  a  pose,  et  aussi  le  deffendeur  a  verifiBer  quil  na 
achapte  ladicte  table  de  camelotz  fors  que  sur  sa  veue  ou 
cas  quil  veult  faire  autre  preuve  que  par  le  serment.  » 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1521-22,  fol.  <>7,  n.  2. 

1512.  —  1522,  8  Mars. 

Alzo  edele  ende  weerde  heere,  myu  heere  van  Boesinghe,  als 
hooclibailliu  vander  stede  van  Ypre  ende  eeneghc  ghedeputerde 
vander  draperie  vander    zelvcr   stede    ende    vande   steden  ende 


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—  552  — 

heerlicheden  van  Armentieres  ende  Nieukerke,  myne  heeren 
burchmeesters  ende  scepenen  vander  stede  van  Brugghe  te  kennen 
ghegheven  hebben  dat  de  cooplieden  vanden  nacie  vau  Spaengnen 
residerende  inde  voorseide  stede  van  Brugghe  in  wederwraken  van 
zekeren  statuute  ende  ordonnancie  byden  wetten  vande  voorseide 
steden  ende  lieerlicheden  ofte  eeneghen  van  hemlieden,  omme 
zekere  merckelicke  redenen  hemlieden  daertoe  moverende,  ghe- 
raaect,  daerby  allen  drapiers  vanden  zelven  steden  ende  plaetsen 
verboden  es  hemlieden  ter  cause  vander  wuUe  die  zy  coopen  om  te 
verdrapierene,  te  verbindene  ende  obligierene  een  voor  andren 
ende  elc  voor  al,  etc.  onderlinghe  gheslooten,  gheaccordeert  ende 
gheordonneert  hadden  dat  zy  niemende  vander  voorseiden  steden 
ende  heerlicheden  eeneghe  wuUe  vercoopen  noch  laten  zouden 
nichtmeer  met  ghereeden  ghelde  dan  anderssins  tôt  anderstondt 
dat  dordonnancie  ende  statuut  voorscreven  byden  wetten  vanden 
zelven  steden  ende  heerlicheden  gherevoquiert  ende  te  nieuten 
ghedaen  zouden  worden. 

Ende  naer  dat  de  voorseide  ghedeputeirden  te  diere  causen  by 
de  consuls  vander  voorseide  nacie  gheweest  hadden  ende  an 
hemlieden  verzocht  zulc  verbot,  accordt  ende  ordonnancie  als  zy 
ende  supposten  vander  zelver  nacie  onderlinghe  gliesloten  ende 
ghedaen  mochten  hebben,  te  nieute  willen  doen,  ende  hemlieden 
dien  niet  jeghenstaende  ende  den  andren  drapiers  vande  voorseide 
steden  ende  heerlicheden  te  willen  vercoopene  ende  laten  huerlieden 
wulle,  ten  minsten  die  betalende  met  ghereeden  ghelde,  evenverre 
de  vercoopers  de  coopers  van  dien  niet  ghelooven  en  wilden. 

So  hebben  de  voornoemde  van  Brugghe,  mits  den  reffuse  ende 
weygheringhe  byde  voorseide  consuls,  den  zelven  ghedeputeerdeu 
ghedaen,  thueren  versoucke,  de  zelve  consuls  ende  andero  van  der 
voorseider  nacie  by  hemlieden  ontboden  up  hedeut,  ende  na 
diverssche  pertinente  redenen  ende  middelen  daertoe  dienende, 
hemlieden  vertoocht,  versocht  ende  begheert  dat  zy  den  drapiers 
vander  voorseide  steden  ende  heerlicheden  van  Ypre,  Armentieres 
ende  Nieukercke  zouden  willen  huerlieden  wulle  vercoopen  ende 
overlaten,  mids  hemlieden  danof  betalende  ende  contenterende 
met  ghereeden  ghelde,  alzoo  verre  als  de  vercoopers  ende  coopers 
van  dien  niet  souffissant  en  kenden  noch  ghelove  gheven  en 
wilden. 


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—  553  — 

Daeriip  de  vooraocmde  vaiider  nacie  glieaudwoort  eade  ghcseit 
bben  dat  alzo  verre  de  voorseide  van  Ypre,  Armentieres  ende 
eukercke  henilieden  verbondBn  eudc  obligierden,  of  dat  de  wettea 
ïider  zelven  stedea  ende  plaetsen  ordounereu  ende  onderhouden 
Iden,  iip  zekere  peine,  dat  uiemeut  van  henilieden  of  huerlieden 
dersaten  eeneghe  wuUe  die  zy  willen  verdrapieren  zoude  raoghen 
opea  dan  met  ghereeden  ghelde  jeghens  wien  dat  ware,  de 
orseide  vander  nacie  zouden  gheerne  de  cooplieden  ende  drapiers 
.ade  voorseide  steden  ende  heerlicheden  huerlieder  wulle  laten 
ide  vercoopen,  ende  andersins  niet,  ten  ware  dat  de  ordonnancie 
ide  statuut  by  hemlieden  ghemaect  te  nieuten  ghedaen  waren. 
Den  voornoemden  hoochbailliu  ende  ghedeputeirden  van  Ypre, 
rmentieres  ende  Nieukercke  te  kennen  ghegheven  was  omme  te 
etene  of  zy  daerinne  consenteren  wilden;  de  welcke  zeyden  datzy 
lerup  niet  ghelast  en  waren;  niet  nain  zouden  gheerne  daerof 
xpport  doen,  ende  ten  eersten  dat  hemlieden  moghelic  ware, 
Damers  binnen  veertien  nachten  ten  laucxsten,  daerup  commen 
erclaren  tghiient  dies  zy  daerof  in  lasto  ghecrighen  zouden; 
ersouckende  dien  tyt  hanghende  ende  zonder  preiudicien  van 
emans  rechte,  by  provision,  dat  de  voorseide  vander  nacie  de 
;hueue  diet  begheeren  zouden  willen  vercôopen  ende  laten  huer- 
ieder  wulle,  mids  hemlieden  daerof  te  betalende  ghereet.  Twelke 
le  zelve  vander  nacie  jn  gheender  manieren,  wat  versouck, 
^ertooghen  ende  persuasion  met  hemlieden  daeromme  ghedaen, 
lebben  willen  consenteren  ;  maer  alleenlicdatvoornoemdeghedepu- 
eirde  rapport  doen  zouden  ende  wedercommen  alst  hemlieden 
^elieft  te  verclaren  huerlieder  last  up  vertooch  byde  voorseide 
«rauder  nacie  ghedaen. 

Daermede  de  voorseide  partien  an  beeden  zyden  ghesceeden  zyn. 

Van  al  welcken  de  voornoemde  ghedeputeirden  versocht  hebben 
note,  die  hemlieden  gheconsenteert  es,  te  wetene  dese. 

Den  viij^°  jn  maerte  int  jaer  duust  vyf  hondert  ende  eenen- 
twintich. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-i»,  de  1521-22,  fol.  83  verso,  n.  2. 


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—  554  — 

1513.  —  1522,  7  Mai. 

Coraparerende  voor  tcollege  van  scepenen  der  stede  van  Brugghe, 
ter  camere,  deken  ende  zoorghers  vander  ghilde  vanden  heleghen 
cruuco  jn  Sinte  Cruus  Kercke  buuten  Brugghe,  heesschers  ter 
eender  zyde  ;  ende  de  wedewe  van  wylen  Matheus  vanden  Houcke, 
de  borduerwerckere,  verweereghe  over  andere  ;  de  voornoemde 
heesschers  deden  zégghen  ende  vertooghen  dat  de  voorseide  wylen 
Matheus  ende  de  verweereghe  anghenomen  ende  hemlieden 
verbonden  hadden  jeghens  de  voorseide  heesschers  te  makene  de 
tweetste  heltsceede  van  eender  nieuwer  vane  van  borduerwercke 
met  fyn  cypers  goudt,  fyn  zelvere  ende  van  ghegreynde  zyde  ;  ende 
die  te  leverne  vulmaect  een  maent  voor  den  ommeganck  înt  jaer 
vichtien  hondert  ende  tweentwintich,  omme  de  somme  van  neghen 
ponden  groten  vlaemscher  munte... 

Ladite  veuve  fut  condamnée  à  parfaire  et  livrer  la  bannière. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-quarto»  de  1521-22,  fol.  124,  n.  2, 
et  1522-23,  fol.  65  verso,  n.  2. 


1514.  —  1522,  27  Mai. 

Jean  Heyne,  hostelier  et  courtier  de  cette  ville,  donne 
procuration  à  Gilles  de  Warreghem  et  Colin  Petit,  tapissiers 
de  S.  M.  I.,  aux  fins  de  poursuivre  et  recouvrer  sa  créance 
de  4  lb.gr.,  du  chef  de  location  de  tapis  pour  orner  la 
chambre  de  Monseigneur  le  Cardinal,  lors  de  sa  récente 
visite  à  Bruges. 

Registn  des  Procuratien  de  1521-22,  fol.  98  verso,  n.  3. 


1515.  —  1522,  16  Juin. 

lie  doyen  de  la  halle  avait  saisi  une  pièce  de  dmp 
anglais  chez  Corneille  Gheillaert,  introduite  en  violation 
de  l'art.  36  des  keures  de  la  halle. 


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—  555  — 

«  By  deu  xxxv j*°  pointe  eude  article  vauder  kucrea  vaader  halle 
verboden  ende  gheiuterdiceert  staet  ecnen  yeghelicken  wie  hy  zy 
thebbene  of  brynghene  biunea  der  voorselde  stedc  eeneghe 
jnghclsche  lakenen  of  sticx  van  dien  up  de  vôrbuerte  van  vichtich 
ponden  parisis.  » 

Le  défendeur  s'excusait  disant  qu'il  avait  échangé  au  dernier 
marché  de  Bery  cette  pièce  et  d'autres  marchandises  contre  des 
huilesj  et  qu'il  la  destinait  à  en  faire  des  confections  à  l'usage  de 
sa  famille,  et  n'avait  aucune  idée  de  la  vendre. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-4®,  de  1521-22,  fol.  147,  n.  2. 


1516.  —  1522,  4  Juillet. 

Vente  par  Philippe  et  Jehan  Francisque  et  Léonard, 
fils  légitimes  et  héritiers  de  feu  messire  Jérôme  Friscobaldi, 
en  son  vivant  marchand  florentin,  résident  et  trépassé 
en  la  ville  de  Bruges,  d'une  maison  et  jardin  assiz  sur 
le  vuul  reyJcin  en  la  paroisse  de  Saint  Gilles,  à  «  hault, 
noble  et  puissant  seigneur,  monseigneur  François  de 
Melun,  comte  Despinoy,  chevalier  de  Tordre  de  la  Toison 
d'or,  connestable  de  Flandres,  baron  Dantoing,  seigneur 
de  Richebourg,  de  Runneghem,  etc.  n 

Reg,  des  Procuratien,  de  1521-22,  fol.  106,  n.  2. 


1517.  —  1522,  18  Juillet. 

A  tous  ceux  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront, 
bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 
Savoir  faisons  que  au  jourdhuy  dates  de  cestes,  sont  par  devant 
nous  venuz  et  comparuz  en  leurs  propres  personnes,  nobles  et 
vertueulx  seigneurs  Diego  de  Soria,  résider  de  la  ville  de  Boerges 
en  Espaigne,  et  Jehan  Péris  de  Cartogcne,  alachaldo  major  de 
ladicte  cite  de  Bourghes  :   lesquelz  comparaus  et  chacun  deulx 


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—  556  — 

si  avant  quil  lui  touche  et  compete,  ou  peult  touchier  et  competer 
ont  donne  et  transporte,  et  par  ces  présentes  donnent  cèdent  et 
transportent  a  Diego  Péris,  marchand  de  ladicte  nacion  Despaigne, 
résident  en  ceste  dicte  ville  de  Bruges,  présent  et  acceptant  pour 
lui,  ses  hoirs  et  héritiers,  tout  tel  droit,  cause  et  action  quilz 
ont  ou  peulvent  avoir  et  leur  compete  et  appartient,  en  vertu 
de  certain  don  autresfoiz  a  leurs  prédécesseurs  fait  par  les  prieur 
et  couvent  des  Augustins  en  ceste  dicte  ville  de  Bruges  et 
autrement,  a  ung  siège  scitue  ou  cloistre  et  en  leglise  desdis 
Augustins,  lez  le  grant  autel  auprès  le  siège  des  prostrés  celebrans 
loffice  de  grant  messe,  vers  le  zuutraur  ;  et  ceste  jadiz  appartenant 
a  Diego  et  Martin  de  Sorie,  grant  père  et  oncle  dudit  Diego 
comparant  et  de  la  femme  dudit  Jehan  Péris  de  Cartagene  ; 
promectans  lesdis  comparans  laissier  joyr,  user,  confesser  dudit 
siège  ledit  Diego  Péris,  ses  hoirs  et  héritiers,  comme  de  leurs 
propres  biens,  sans  jamais  y  contrevenir,  prendre,  clamer  ou 
quereller.  En  tesmoing  de  ce,  avons  nous,  bourgmaistres.  eschevins 
et  conseil  dessusdit  cesdictes  présentes  fait  sceller  du  seel  aux 
causes  de  ladicte  ville  de  Bruges,  passées,  faites  et  données 
le  xviij**  jour  de  Jullet  lau  mil  cincq  cens  vingt  et  deux. 

Registre  des  Procuratien  de  1521-22,  fol.  110  verso,  n.  4. 


1518.  —  1522,  19  Juillet. 

Compte  communal  de  1521-22,  fol.  108,  n.  2. 

Dheer  Aelbyn  van  Viven,  scepene  ende  meester  Guydo  van 
Meetkerke  pensionnaris,  van  dat  zy  by  laste  vanden  collège  reysden 
te  Brussele,  omme  mer  gheduchtigher  vrauwe  aldaer  te  presen- 
terene  volghende  huere  begheerte,  zekero  copien  van  previlegon 
vander  nacie  van  Schotlandt,  ende  an  haer  te  begheerne  den  zclven 
van  Scotlandt  niet  te  willen  consenteirne  in  prejudicien  deser 
stede  ;  daer  jnne  zy  vachierden  vanden  xnj*"*  tôt  den  xx***  jn  de 
voornoemde  maendt  van  hoymaendt,  ton  y  s.  gr.  sdaechs,  comt 
lUJ  Ib.  gr. 

Arcb.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  6«7  — 

1519.  —  1522,  10  Septembre. 

Comme  Nicolas  Altoniti,  comme  procureur  de  demoiselle 
Lyonnoira  Portunari  vefve  de  feu  messire  Cornillè  Altoniti  en  son 
vivant  marchant  de  Florence,  résident  et  trespasse  en  ceste  ville 
de  Bruges,  eust  hier  publicquement  et  scandaleusement  sur  la 
bourse,  a  Iheure  de  lassemblee  des  marchans  dicelle,  fait  arrester 
Pierre  Galteroti,  filz  Danthone,  sans  cause  et  raison,  ainsi  que 
icellui  Pierre  comparant  par  devant  le  collège  des  eschevins  de 
ladicte  ville  a  la  chambre,  en  présence  dudit  Nicolas  disoit  et 
maintenoit;  protestant  dinjure  et  den  poursuyr  son  action  en  temps 
et  lieu,  la  et  ainsi  quil  trouvera  a  son  conseil  ;  et  requerrant  de  ce 
acte  dudit  collège  deschevins  ;  icellui  collège  après  avoir  oy  ledit 
Nicolas  Altoniti  ou  nom  que  dessus,  a  consenti  et  accorde,  consent 
et  accorde  par  cestes  audit  Pierre  cest  acte  de  sa  protestation  pour 
lui  en  aydier  la  et  ainsi  quil  appartiendra  et  il  trouvera  a  son 
conseil.  Actum  le  x®  jour  de  septembre  xv^  et  xxij. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-4o,  de  1522-23,  fol.  22,  n.  8. 


1520.  —  1522,  23  Septembre. 

Contestation  sur  le  taux  de  fret  prélevé  par  les  consuls 
d'Espagne  et  de  Biscaye. 

Recèdes  sentences  civiles t  in-4o,  de  1522-28,  fol.  27  verso,  n.  1. 
CartuL  du  consulat  â^Espagne^  p.  271. 


1521.  —  1522,  26  Septembi-e. 
Aflfaire  de  lettre  de  change  et  rechange. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in^*^,  de  1522-23,  fol.  64  verso,  n.  2 
Ç/r.  ibid.,  1517-18,  fol.  9,  n.  2  et  70  verso,  n.  2. 
Cartul.  du  consulat  d'Espagne  y  p.  272. 


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—  558  — 
1522.  —  1522,  17  Octobre. 

Maximilien  Willaert,  navieur  et  bourgeois  de  Bruges, 
reconnaît  avoir  acheté  à  Malin  van  Vinkenhuuse,  pour  le 
prix  de  27  Ib.  gros,  un  bateau  —  «  eenen  schepe  ghenaemt 
een  schuute.  » 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1522-23,  fol.  75  verso,  n.  2. 


1523.  —  1522,  31  Octobre. 

Arnout  Mateloot  avait  acheté  neuf  mille  livres  de 
houblon  au  prix  de  dix  escalins  gros  les  cent  livres,  à 
livrer  dans  les  trois  ans,  à  Jean  van  Lunnen,  qui  était 
resté  en  défaut  par  suite  de  la  baisse  des  houblons.  Le 
collège  le  condamne  à  exécuter  le  contrat  et  aux  frais  de 
l'instance. 

Reg.  des  sentences  civiles^  ia-4'>,  de  1522-23,  fol.  82  verso,  n.  3. 


1524.  —  1522,  15  Novembre. 

Lettre  de  requeste  exhibée  par  ceulx  de  la  nation  de 
Gennes  au  très  illustre  Duc  et  messieurs  les  Anciens  de 
ladicte  nation  sur  l'élection  des  consul  et  conseillers,  et  au 
faict  du  droit  de  la  massarie. 

Vobis  illustrissimo  et  excelso  domiao  Antonioto  Adurao,  Dei 
gracia  duci,  ac  magnifico  consilio  domiiiorum  Aatiaaorutn  excelsi 
conimunis  Luuic.  Humiliter  exponuut  dcvoli  dominatiomiin  vestra- 
mm  mcrcîitorcs  vestri  iii  partibus  Fbudrie,  Brabantie  et  circon- 
sfautiarura  coinraorautes,  qualiter  veteri  dccreto  iam  diu  per 
prodccessores  vcstros  iustituto,  eligitur  annnatitn  iu  Briigiîs  la 
coiisulem  eorum  unus  ex  ipsorura  mercatormn  numéro,  qui  Brugiis 
résidons  domus  principatum  teneat  ;  cum  vero  ab  aunis  citra 
merçature   emporium  ad  locum   Andorpii  devolutum  in  toto  sit, 


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—  669  — 

commoditas  negociandi  maiorem  partem  mercatorum  ipsorum  qui 
Brugiis  Consueverant  jesidere  Antverpie  protaxit.  Hinc  est  quod 
cum  iam  per  annos  iuxta  vêtus  institutum  eicctus  fuerit  in  loco 
predicto  Brugiarum  consul,  nec  ad  alium  potuerit  nec  in  presen- 
tiarum  possit  devolui,  nisi  ad  Leonardum  Spinulam,  qui  solus  in 
loco  ipso  magister  domus  existons  hactenus  residet.  Considerato 
onus  ipsius  nationis,  tam  inter  Brugiis  quam  Andorpii  commorantes 
repartir!,  visaque  ut  plurima  ad  locum  ipsum  Antverpie  mercatorum 
devolutione,  non  inconveniens  apparuit  et  onera  et  honores  etiam 
ad  rata  repartiri,  ne  corpus  ipsius  nationis  quod  communis  unie 
vivificat  atque  décorât,  ipsius  divisione  prosternatur.  Qua  propter 
ipsis  omnibus  tam  Brugiis  quam  Antverpie  et  circonstantiis 
commorantibus  in  loco  ipso  Antverpie  una  congregatis,  reque 
insimul  examinata  ac  diligenter  consulta,  unanimiter  convencro  ut 
capitulis  ordinibusque  iam  diu  per  prefatos  precessores  vestros  dicte 
nationi  concessis  non  derôgando,  fiât  in  posterum  tam  ex  electione 
consulis  quam  ceteris  infra  scribendis  reformatione  indigentibus 
teneantur  onera  quecumque  nationis  tam  in  capitulis  de  veteri 
quam  presenti  nova  reformatione  contentis  subire,  sua  mediante 
ipsius  apodixie  propria  unius  cuiusque  subscriptione  ;  quorum 
subscriptorum  nomina,  dum  novi  consulis  eligendi  tempus  aderit, 
in  parvis  papirulis  inscripta,  in  saculo  reponantur  ;  ex  quo  per 
puerum  primus  extractus  consul  intelligatur  pro  anno  ;  et  sic 
subcessive  fiât  annuatim  dicti  consulis  electio.  Et  qui  erit  consul 
electus  non  poterit  per  très  subséquentes  consulatus  ad  officium 
ipsum  promoveri. 

Eliganturque  duo  consiliarii  per  omnes  tune  astantes  mercatores 
tempore  procreandi  consules  more  iam  solito. 

Qui  consul  et  consiliarii  habeant  tam  in  Flandria  quam  Brabantia 
et  omnibus  istis  circonstantiis  solitam  atque  consuetam  facultatem. 
Et  quia  sepe  contingunt  aliqua  pro  natione  consulenda  ac  delibe- 
randa,  tam  pro  expensis  administrandis  quam  aliis  necessariis  in 
dies  occurrentibus,  exclaraverunt  quod  in  eo  loco  quo  nécessitas 
predicta  nova  reformatio,  in  qua,  ut  predictum  est,  ommes  in  unum 
congregati  ad  subsequentem  ipsius  exclarationem  devenerunt, 
propria  uniuscuiusque  subscriptione  attestante;  quapropter  per 
illustrissimam  ac  magnificas  dominationes  vestras  audita,  et  solita 
eorum  prudentia  examinata,  houestatem  debitumque  ac  ipsorum 


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—  6«0  — 

mercatorum  imioncm  conceruentem  reporta,  dignabunlur  ex  eorum 
gralia  magnifici  senatus  vestri  auctoritatem  impartiri. 

Coasultaverimt  itaque  consulem  iam  diu  electum  officio  fuDctunim, 
quatcnus  illustrissiaiam  ac  maguiticas  domiaationes  vestras,  con- 
sensus atqiie  auctoritas  huiiis  supplicationis  concedatiir.  Quibus 
habitis  eligetur  uovus  in  ipsaque  ac  in  posterum  facienda  electione 
ipsornin  consuliim  debeat  infrascriptiis  ordo  servari. 

Videlicet  quod  fiât  apodixia  in  qua  exclarelur  quod  omnes  mer- 
catores,  tain  niiuc  in  partibus  istis  existentes  sive  résidentes,  quam 
in  dies  venturi,  tara  cum  corpore  rationis  ad  istas  fundate, 
quam  qui  résidentes  intelligantur  iudicio  majoris  partis  nationis, 
contigerit,  si  consul  absens  fuerit,  possint  cousiliarii  cura  rcliquatu 
subscriptorum  in  eo  loco  tune  temporis  existentium  oninia  et 
singula  ordinaro,  deliberare  et  executioni  mandare  cum  ea  facultate 
quam  consul  prcdictus  una  cum  consiliariis  habet. 

Predicti  vero  mercatores  omnes  qui  ad  istas  résidentes 
intelligentur,  consulem  ipsum  indemnem  conservare  tenebuntur 
pro  eorum  portiunculis  ratione  habita  distributis  ab  omni  damne 
et  interesse  quod  occasione  nationis  ei  posset  ullo  modo  evenire. 

Item,  semper  et  quando  cumque  contigeret  massariam  esse  in 
débite  alicuius  partite  pecunie,  et  quod  inter  ipsos  mercatores  ad 
istas  résidentes  decernatur  facere  ex  ipso  débite  partimentum  pro 
rata,  tune  unusquisque  teneatur  mutuum  facere  massarie  predicte  ex 
ea  quantitate  pecunie  qua  erit  per  consulem  et  consiliarios  taxatus. 

Qui  consul  et  cousiliarii  habebuut  adequare  mutua  iam  facta 
per  mercatores,  videlicet  si  aliquis  eorum  habebit  mutuum  ipsius 
massarie  in  sue  cartulario  extinctum  in  toto  vel  in  parte,  tune 
dictus  debeat  taxari  in  toto  vel  in  parte  ex  novo  mutuo,  secundura 
sibi  erit  debitrix  massaria  predicta  ;  et  e  converse  dum  contiugat 
aliquem  babere  propter  mutuum  eam  factura  massariam  debitricera, 
tune  non  debeat  ex  alio  mutuo  gravari  nisi  pro  ea  parte  qua 
extinxerit  debitum  ipsum,  iudicio  tamen  consulis  et  consiliariorum. 

licm^  dunï  uuntiiij^^jit  alifiiicrn  Jaiiuetisein  ad  parités  ista.^  veinre 
cum  merci  bus  vel  nliis  quihnsvis  rebns^  toiîcatur  inlra  dicH 
qiiiiidccim  excliirarc  cuusuii,  si  prescQa  fucrir,  quo  minus  coasi* 
liariis  a  lit  alteri  eorum,  po.st  iiitHnattonom  per  consulem  atït 
cunsiliariois  ei  fieudam  an  velit  in  numéro  re.sidoutium  vol  viatorum 
coiinumerarij  quod  tamcn  restabit  iudicio  maiûris  partis  nationis  ; 


î 


G. 


—  561  — 

si  autem  residens  intelligetur,  oucra  rationis  pro  sua  rata  subire 
tenebitur,  prout  alii  sua  mediante  apodixie  iaoi  prescripte 
subscriptione  ;  ac  mutuum  facere  massarie  ex  ea  summa.  Et 
quando  erit  a  consulo  et  consiliariis  taxatus,  nec  aliquis  qui 
mutuum  fecerit,  poterit  ex  quaato  restabit  créditer  dicte  massarie, 
si  tiiuc  recederet  ;  uisi  trausactis  auuis  tribus  ab  ultime  mutuo  per 
ipsum  facto  reimbursari.  Qui  vero  ia  numéro  ad  istas  resideutium 
non  connumerabitur,  non  habebit  vocem  in  dicta  natione,  nec 
activam  neque  passivam,  uisi  specialiter  requisitus  a  consule  et 
consiliariis  ;  et  in  numéro  viatorum  counumerabitur,  non  derogato 
oneri  super  ipsos  consueto,  ut  in  capitulis  de  veteri  latius  continetur. 

Quorum  reliquis  in  suo  robore  permanentibus,  iterum  illustrissi- 
mam  ac  magnificas  dominationes  vestras  liumiliter  supplicatur 
quatenus  predicta  examinare  dignentur  ;  sperantes  dominationes 
vestras  pro  débite  honestatis  unione  ac  roboratione  nationis  vestre 
supplicationibus  suis  sua  solita  gratia  ac  beuegnitate  assensuras, 
quibus  humiliter  iterum  se  commendant. 

Data  Antverpie  xv  novembris  mdxxii. 

lilustris  dominationis  vestre  magnificarum  dominationum  vestra- 
rum  Iiumiles  servitores. 

Leonardus  Spinula  consul. 

Augustinus  de  Furnariis  consiliarius. 

Balduinus  de  Furnariis,  etiam  consiliarius. 

Obertus  de  Odino. 

Lamba  de  Auria. 

Philipus  Lomelinus. 

Pasqua!  et  Paulus  de  Nigro. 

Daraianus  Palavicinus. 

Angustinus  Centurionus  qm.  1. 

Petrus  Pallavicinus. 

Simon  Spinula. 

Andréas  de  Nigro  qm.  1. 

Baldasar  Spinula,  d.  v. 

Viucentius  de  Nigro  q.  d.   n. 

Johannes  Baptista  Sophia  et 

Georgius  Aduruus. 

Jrch,  de  G  nies.  Div.  Canceilana,  fugliazzo  num.  lOU. 
Imprimé  par  Desimoni,  Documetili,  p.  471. 


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—  562  — 

1525.  —  1522,  9  Décembre. 

Up  den  ix^^^jn  décembre  xv°  ende  xxu,  was  byden  ghemeenen 
collège  van  scepenen  der  stede  van  Brugghe,  ter  camere,  gheor- 
donneirt  ende  ghelast  Simoen  Adam,  concierge  vande  Poorters  loge 
der  zelver  stede,  van  nu  voortan  niemende  anders  te  laten  commen 
ter  Yoorseide  loge  om  spelen  noch  anders,  nichte  meer  inde 
cameren  boven  dan  beneden,  dan  de  ghuene  die  den  slootels  vander 
neder  camere  duere  hebben  zullen,  ende  andere  lieden  van  eeron 
die  metten  zelven  slotels  hebbende  zullen  willen  commen  omme  te 
spelene  onde  recreerene.  Ende  voort  ten  hende  datter  niet  meer 
gbeen  knechten  quade  respeelen  of  anders  snoods  volcx  gheselscip 
commen  zoude,  zoot  tôt  noch  toe  ghedaen  heift,  de  deuren  vanden 
cameren  vander  voorseider  loge  boven  ende  beneden  ghesloten  te 
boudene  zonder  dacr  in  nyement  te  laten  om  spelene  ofte  anderssins, 
dan  de  notable  poorters  cooplieden  ende  andere  lieden  van  eeren, 
zo  voorseit  es.  Den  welcken  wel  gheoorlooft  wert  boven  te  gane 
ende  aldaer  te  spelene  als  zyt  begheeren  zullen  omme  up  hem 
zelven  te  zyne.  Ende  was  voort  den  voorseiden  concierge  over  hem 
ende  zyn  huusgbesinne  gheinterdiceert  ende  verboden  meer  eeneghe 
knechten,  quade  respeelen  of  andere  snoode  vole  of  gheselscip  up 
de  voorseide  loge  te  outfanghene,  laten  commene  quartspelen, 
terlinghen  ;  kecrsscn  of  plaetse  ende  stede  te  latene  omme  spelen, 
noch  anderssins,  up  de  peine  van  xxmj  Ib.  par.  vlaemscher  munten 
te  verbuerne  telker  warf  dat  hy  of  zyn  huusgbesinne  bevonden 
"werden  of  bedreghen  ter  contrarien  doende.  Ende  bovendien  van 
ghepriveert  te  zyne  van  zynder  conciergerie  ende  officie.  Actum 
als  boven. 

Reg»  des  sentences  civiles,  in-4»,  de  1522-23,  fol.  114  verso,  n.  1. 


1526.  —  1522,  23  Décembre. 

Vente  de  la  maison  Saint  Patrice  pour  subvenir  aux 
besoins  de  la  ville. 

Allen  d«m  ghuenen  die  dese  jeghenwoordeghe  letteren  zullen  zien 
of  hoorcn  lesen.  Burchmeesters,  Scepenen,  Raden  ende  trésoriers 
vander  stede  van  Brugghe,  saluut.  Alzo  omme  te  subvenierene 


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—  668  — 

ide  furnierene  ten  grooten  zwarea  lasten  dio  dese  voorseide  stede 
5  draghene  heift,  zo  wel  omme  te  betaleue  huere  porcie  vande 
ibventien  bydea  Statcn  vanden  gliemeenen  laude  van  Vlaeadren 
beconsenteert  omme  de  bewaernesse  vanden  frontieren  ende 
iwocnende  van  dien  jeghens  de  vianden,  als  de  loopende  renten, 
wintichsten  penninc  ende  andere  sculdeu  daerin  de  zelve  stede 
'clast  ende  verbonden  staet,  daertoo  tordinaire  incomraen  van 
iiere  niet  verstringhen  macb,  overmids  der  oorloghe  ende  de  sobre 
leerynghe  nu  regnerende  ;  vut  caiiscn  vanden  w.elcken  ende  dattcr 
ettole  of  gheene  vransche  wynen  gUesleteu  wordeu  zoot  pleicht, 
incommen  ende  assyse  vanden  wynen  ende  andere  queilloten 
jmghelyc  vêle  mindere  zyn  dan  in  voorleden  tyden. 

Ter     laetster    vergaderinghe     vanden     ouden     burchmeesters, 

QOtabelen,  hooftmannen   vander  poorterie  ende  dekenen  vanden 

andbochten  ende  neeringhen  vander  voorseider  stede,  over  hem- 

lieden  ende  tghemeene  lichame  van  diere,  gîieadviseert,  ghecon- 

senteert,  ghesloten  ende  overeen  ghedreghen   was  te  vercoopene 

metter  clocke  ende  bernene    vander  keersse,  zekere  huusiughen 

der  voornoemde  stede  toebehoorende  ;  ende  onder  andere  een  huus 

ende  vyf  cameren,  daerof  de  twee  nu  vervallcn  ende  te  nieutcn 

zyn,  met  eender  plaetse  van  lande  der  neffens,   ende  al  datter 

toebehoort,  al  te  gadere  staende  ende  ligliende  deen  neffens  den 

anderen,   up  de  plaetse   bâchtcn  Wallon,    up   den  houck  vander 

strate  alzo  mon  gaet  ten  nieuwer  merssche  waert,    ende    by   de 

nieuwe  bruggbe,  naest  Jan  Slabbekins  huuse,  met  eenen  ghemeenen 

muere  ende  go  te... 

Au  jour  fixé,  ladite  maison  fut  vendue  à  l'enchère  publique  et 
adjugée,  pour  le  prix  principal  de  8  Ib.  gros,  outre  les  cluvrges 
et  hypothèques,  à  Guillaume  van  den  Berghe,  «den  scadobelcttere»; 
et  le  collège  donne  par  le  iirésent  acte,  son  approbation. 

Reg,  des  Procuratien  de  1522-23,  fol.  6i5  verso  n.  2. 


1527.  —  1523. 

Compte  communal  de  1522-23,  fol.  120,  n.  4. 

Engiierrant    Lucas,   tycwevore,   lU  Ib.   groten,   ter    cause   van 
ghdycker  somme  by  die  vander  tresorie  hem  toegheleyt  ter  hulpe 


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—  564  — 

yanden  costen  by  hem  ghedaen  zyne  catteylen  ende  goedinghen 
binneu  deser  stcde  te  bringhene  omme  alhier  te  woneae,  zyae 
residencie  te  houdene  ende  de  neeringhe  \aiiden  tycwevea  alhier 
te  doene  ;  mot  coudiciea  dat  jndien  hy  voor  de  drie  eerste  jaren 
vaa  deser  stede  vertrocke,  dcr  selver  stede  de  penninghen  te 
restitiierne. 

Arch.  de  la  ville  de  Bmges. 


1528.  —  1523,  9  Février. 

Sur  la  requête  de  Nicolas  Dulieu,  Gérard  Vaillant  et 
Laurent  Pomette,  fabricants  de  fustaines,  occupant  actuel- 
lement quatre  vingt  six  métiers  et  se  promettant  d'en 
augmenter  le  nombre,  le  collège  des  échevins  leur  accorde 
un  subside  de  trois  livres  gros. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1522-23,  fol.  161,  n.  2. 


1529.  —  1523,  9  Février. 

Décret  de  majoration  de  l'assise  prélevée  sur  les  vins 
du  Rhin  et  autres. 

Allen  den  ghueaen  die  dese  jeghenwoordighe  letteren  zuUen  zien 
of  horen  leseu,  Burchmeesiers,  Scepenen  ende  Raedt  vander  stede 
van  Brugghe,  saluât. 

Doen  te  wetene  dat  alzo  ter  causen  vanden  oorloghe  jeghen- 
woordelic  regncrende  tusschen  de  K.  M.,  onsen  harden  gheduchten 
heere  ende  prince,  zyne  landen  ende  ondorsaten,  ter  eender  zyde  ; 
ende  den  Coninc  van  Vranckerycke  ende  de  zyne,  over  andere  ; 
hier  jnde  stede  lettele  of  gheene  andere  dan  Rynsche  wynen 
ghcsleten  worden,  byden  welcken  dassysen  ende  onghelden  die 
de  zelve  stede  ghewone  es  darof  tontfanghene,  moet  dan  deen  helfl 
mindere  ende  de  lasten  dièse  te  doogliene  ende  gheldene  heift  cm 
do  bctaliughe  vande  subveucien  iip  subvencicn  ghcconsenteert  endo 
behou vende  cm  tonderhout  vanden  garnisocnen  onde  volcke  van 


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—  565  — 

wapcnen  up  de  frontiereu  vanden  lande  ter  beschermenesse  ende 
beschudde  vanden  ondersaten  ende  jnwonenden  van  dien  jeghens 
de  vianden  alzo  wel  up  de  zee  als  te  lande,  onghelyc  meerdere  zyn 
dan  zy  pleghen  te  zyne  in  voorleden  tyden  ;  omme  ten  welcken  te 
furnierene  ende  de  renten  ende  andere  sculden  daerjn  de  voorseide 
stede  belanght  es  te  betalene,  het  overlanc  wel  van  noode  es 
gheweist  dassysen  alzo  wel  vanden  Rynsschen  als  anderen  wynen 
die  jn  de  zelve  stede  ghesleten  worden  te  hooghene,  dat  wy  ende 
onse  voorsaten  zo  wel  om  tondcrhout  vanden  privilegen  ende 
vryheden  van  die  vander  nacie  vander  Duutscher  hanze  als 
anderssins  tôt  noch  toe  ghediffereert  hebben  te  doene,  up  hoope 
van  payse.  Ende  mids  dat  daertoe  noch  gheene  apparentie  ende 
de  voorseide  stede  binnen  der  tyt  vanden  voorseiden  oorloglie  groote 
sommen  van  penninghen  tachtere  worden  es,  ende  lanc  zo  meer 
zoude,  worden  niet  jn  voorsien. 

Ooc  mede  dat  de  vorseide  vander  Duutscher  hanze,  overmids  der 
oorlooghe  die  zy  voeren  ende  hebben  jeghens  den  Coninc  van 
Denemercke  ende  anderssins,  niet  en  onderhouden  noch  vulcommen 
tghuene  dies  zy  belooft  hebben  byder  laetste  communicacie 
tusschen  huerlieder  ghedeputeirde  ende  onsen  voorsaten  ghehouden  ; 
ten  upsiene  vanden  welcken  de  voorseide  assyse  vando  Rynsche 
wynen  ghemindert  es  gheweist. 

So  hebben  wy  by  ghemeenen  overeendraghene,  ende  volghende 
der  begheerto  ende  consente  vandnn  ouden  burchmeesters, 
notabelen,  hooftmannen  vander  poorterie  ende  dekenen  vanden 
ambochten  énde  neeringhen,  over  hemlieden  ende  al  tghemeente 
vander  voorseider  stede  die  de  lasten  van  diere  dooghen  ende 
ghelden  moeten  ;  by  manière  van  provisien,  de  voorseide  oorloghe 
gheduerende,  ende  totter  anders  gheordonneirt  wort,  dassysen 
vanden  voorseiden  wynen,  alzo  wel  Bynschen  als  andere,  ghehoocht 
tôt  upden  vierden  penninc  van  dat  zy  ten  tappe  ghelden  zuUen; 
wel  verstaende  dat  men  van  allen  wynen,  vutghedaen  heete  wynen, 
die  om  tien  grote  den  stoop  ghetapt,  vutghegheven  worden,  niet  meer 
assysen  dan  eenen  stuvere  van  elken  stoop  betalen  zal,  gheduerende 
de  voorseide  oorloghe,  ende  totter  anderssins  up  gheordonneert 
wort;  dat  wy  den  Rynschen  wyntappers  ende  ooc  den  oudenmannen 
vander  voorseider  nacie  hier  jnde  stede  residerende,  te  kennen 
ghegheven  hebben,  ten  hende  dat  zy  tselve  niet  qualic  afnemen 


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—  566  — 

nôch  auders  verstaen  zoudeu,  of  rapporterea  hueren  overstea,  dan 
naer  onse  meeninghe;  want  wy  daerby  niet  en  verstaen  jn  eenegher 
manieren  te  prejudicieren  huerlieden  previlegen  ende  vryheden, 
noca  te  scheedene  vande  voorgaende  communicacien  ende  tractaten 
tusschen  hemlieden  ende  deser  stede  gheschiet  ende  ghemaect  ; 
daerof  wy  den  voornoemden  vander  nacie  thuerlieder  versoucke 
dese  onse  brieven  gheconsenteert  hebbon. 

Ghemaect  ende  ghegheven,  jn  oorcondscepen  der  waerheden  ende 
den  zeghele  van  saken  der  voorseide  stede  van  Brugghe,  den  ix  jn 
sporcle  xv^xxij. 

Regist.  des  Procuratien  de  1522-23,  fol.  100  verso,  n.  2. 


1530.  —  1523,  16  Février. 

Par  les  mêmes  motifs  exprimés  dans  l'acte  précédent, 
le  magistrat  de  Bruges  cède  en  viager  à  Félix  de  Hondt, 
au  prix  de  63  Ib.  gros,  le  droit  de  surveillance  du 
poisson  qui  se  vend  en  ville  (tweerstscip  van  den  vissche),  à 
savoir  : 

Eûde  es  te  wetene  dat  voornoemde  Félix,  als  weert  van  aile 
manière  van  visschen,  harynghe,  versschen  zalmen,  elst,  oesters 
ende  andere  die  de  vremde  cooplieden  binnen  deser  stede  zenden  of 
brynghcn,  recht  heift  thebbene  van  elken  ponde  van  vj  groten  acht 
myten  vlaemsch,  bedraghende  van  elcken  ponde  groten  dertien 
groten  ende  acht  myten,  boven  trecht  van  verlaeghelde  don  visch- 
coopers  toebehoorende  ende  den  thol. 

Ende  van  aile  manière  van  vissche  den  poorters  der  voorseide  stede 
toebehoorende  dat  ter  myne  ghestelt  wert,  heift  de  voornoemde 
weert  recht  thebbene  zes  myten  van  elcken  ponde  van  vj  gr., 
makende  vanden  ponde  grote,  tien  vlaemscher  ;  ende  tvoornoemde 
verlaetghelt  allenleenlic,  mids  dat  de  zelve  poorters  gheen  toi  vanden 
vissche  schuldich  en  zyn. 

Eude  bovendien  heift  de  voorseide  weert  recht  thebbene  van  elker 
beerle  haryncx,  eenen  harync  tzynen  proflfyte  volghende  der  costume 
jn  ghelyckcn  onderhoudcn. 


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—  567  — 

Hebben  voort  ghecoasenteirt  by  descn  dea  voornoemden  Félix 
roorseide  officie  te  mogheu  vercopene  ende  up  een  aadoren,  nut 
Qcle  ydoine  zyade,  te  moghca  doea  stelleae  omme  .dat  te 
hebruuckene  ghelyc  de  zelve  Félix,  mits  der  zelver  stede  betalende 
an  verstellene  den  rechten  tiende  penninc  vanden  coope  vandien, 
^ebouden  dat  tzelven  werde  zoader  fraude,  ende  den  voornoemden 
*'elix  stradtganc  ende  maertganc. 

Reg.  des  Procuratien  de  1522-23,  fol.  112  verso,  n.  1. 


1531.  —  1523,  7  Mars. 

Elisabeth  Fodringhem  réclame  de  Philippe  Frescobaldi 
la  restitution  des  objets  et  joyaux  suivants  qu'elle  lui  avait 
prêtés  : 

£en  tanneyt  camelotten  Kuers.  Een  tanneyt  damasten  Kuers, 
gheboort  met  drie  boorden  van  rooden  fluweele. 

Een  zwart  camelotten  Keerle  ghevoert  met  zwart  tafta,  ende 
gheboort  met  crammosynen  fluweele.  Noch  drie  Keerels. 

Een  zelveren  paternoster,  met  vergulden  teekenen. 

Een  paternoster  van  root  jasper,  met  vergouden  teekenen. 

Een  zwart  jasper  paternoster,  met  zelveren  teekenen. 

Een  langhe  gouden  rieme,  met  een  costelicke  smelte. 

Een  cleen  goudin  riemkin,  met  een  beslach  darin  dat  staet  een 
robyn. 

Noch  een  gouden  rieme  zondor  beslach.  Een  zelveren  rieme  met 
een  beslach. 

Yoort  een  goudin  beslach  met  een  rieme  ende  een  kethene  van 
goude. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1522-23,  fol.  187  verso,  n.  2. 


1532.  —  1523,  20  Avril. 

Les  frères  Verboort  avaient  vendu  à  divers  taverniers 
de  Bruges  61  canettes  de  cidre  (kannen  appelzop  ofte 


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—  568  — 

chyders)  au  prix  de  trois  florins  philippus  la  canette  ; 
et  ils  les  avaient  assignés  en  paiement.  Les  défendeurs 
répondaient  qu'on  les  avait  trompés,  puisqu'ils  avaient 
cru  acheter  des  vins  de  Hongrie  (wyn  van  Hongaerde) 
et  qu'après  dégustation,  il  s'étaient  assurés  de  la  fraude. 
Le  collège  ordonne  la  vérification  des  faits  et  l'expertise, 
en  réservant  l'action  publique. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-4,  de  1522-28,  fol.  225,  d.  2 


1533.  —  1523,  5  Mai. 

Jacques  Oliviers,  bourgeois  de  Vere  en  Zélande,  atteste 
par  serment  devant  les  échevins  de  Bruges,  que  la 
cargaison  de  son  bateau  arrivant  d'Ecosse  et  capturé  par 
les  navires  de  guerre  de  S.  M.  en  face  de  l'Écluse,  se 
composait  comme  suit  : 

Drie  packen  lakens,  daer  jnue  dat  zyn  acht  witte,  te  twaelf 
scellinghen  gr.  de  dozyne  ;  25  witte  te  9  se.  ende  een  colerer  te 
15  se.  de  dozyne  ;  ele  lane  24  ellen. 

Eene  serpeliere  van  30  elleu  te  8  se.  gr.  de  dozyne. 

Een  groot  paek  lamvelléu  ;  twee  verdroneken  paeken  lamvellea. 

Neghen  tonnen  zallems.  Drie  tonneu  vetvisch. 

Een  paek  lamvellen  met  vyf  lakens,  te  wetene  drie  witte  van 
9  se.  de  dozyne  ende  twee  eoluercn  te  15  se.  de  dozyne. 

Twee  looslakens  van  sander  gre,  lane  24  ellen.  Noch  neghen 
loorlakens  id. 

Noeli  drie  last  zcs  dekens  huden  gbemarct  met  eenen  gheluwen 
drom,  gheextimeirt  23  ende  20  ponden  groten  tlast. 

Metg^ders  diverssehe  pyneken  ende  ghesmorte  huden  gheen 
leverlic  goet  zynde. 

En  même  temps,  Oste  de  Leseluze  et  Guillaume  Schevin, 
négociants  de  Bruges  déclarent  accepter  ces  marchandises  aux 
prix  ci-dessus  marqués,  et  s'engagent,  le  cas  échéant,  à  les  restituer 
audit  Oliviers. 

Reg.  des  Procuratien  de  1522-23,  fol.  130  verso,  n.  1. 


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—  569  — 

1534.  —  1523,  7  Mai. 

Afifaire  de  règlement  de  prises  maritimes. 

A  tous,  etc.  Savoir  faisons  que  au  jourdhuy  date  de  cestes,  par 
devant  nous  sont  venuz  et  comparuz  en  leurs  personnes,  Robert 
Donyngle,  comme  procureur  et  a  ce  qui  sensuit  suffissameut  fondé 
de  noble  et  vertueux  seigneur  Jehan  de  Bouchier,  chevalier, 
seigneur  de  Vernets,  députe  de  très  puissant  prince  le  Roy 
dAngleterre  en  sa  ville  de  Calais  et  es  marches  dicelle,  dune  part  ; 
et  Jehan  van  Zyneghem,  comme  procureur  et  soy  faisant  fort  de 
Gheeraert  Stragiers,  capitaine  des  navires  de  guerre  équipées 
et  mises  sus  par  Lempereur  en  son  pays  et  comte  de  Flandres  a  la 
deffence  et  tuycion  dudit  pays  et  des  iuhabitans  dicellui,  et  ses 
consors,  promectant  tout  par  eulx  faire  ratiffier  si  besoing  est  et 
requiz  en  soit,  dautre.  Declarans  que  comme  certain  différent  et 
question  estoit  meu  et  suscite  entre  ledit  seigneur  députe,  comme 
demandeur,  dune  part;  et  ledit  Geerard Stragiers,  comme  capitaine 
desdis  navires  de  Flandres,  pour  et  au  nom  de  luy  et  ses 
compaignons,  dautre  ;  a  cause  dung  butin  de  trois  navires  fransoises 
chargées  de  vin  et  grain,  prinses  par  ledit  capitaine  de  Flandres 
et  les  siens  sur  la  coste  de  France,  devant  la  ville  dEstaple  ; 
et  duquel  butin  ledit  seigneur  députe  de  Calais  pretendoit  avoir 
part  et  porcion  a  cause  que  une  sienne  barque  ou  navire  de  guerre 
avoit  este  présente  et  en  veue  ou  estoit  prinsledit  butin  ;  soustenant 
en  ce  bien  estre  fonde  par  la  générale  costume  do  mer  en  fait  de 
guerre  observée,  selon  laquelle  tous  ceulx  qui  sont  en  veue  daulcune 
prinse  qui  se  fait  sur  leur  commun  ennemy,  doibvent  avoir  part 
et  porcion  en  jcelle  prinse.  Et  ledit  capitaine  de  Flandres  en 
ladicte  qualité  soustenant  au  contraire,  assavoir  que  ledit  butin 
luy  debvoit  appartenir  et  demeurer  tout  seul,  sans  en  dobvoir 
donner  aulcune  part  ou  portion  audit  seigneur  députe,  veu  que  luy 
et  les  siens  seulz  lavoient  prins  et  quilz  le  tenoient  comme  assure 
de  tous  dangiers  en  leurs  mains  et  povoir,  avant  que  la  navire 
dudit  seigneur  députe  y  arriva.  Daultre  part  disoit  ledit  capitaine 
de  Flandres  quil  avoit  au  paravant  ladicte  prinse  este  en  voue  et 
ayde  a  prendre  avecques  aulcuns  navires  Dangleterre  certaine 
aultre  navire  frausoise  garnie  de  pluseurs  gcnsJarmes,  belles  pièces 


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—  570  — 

(lartillerie  et  daultres  miiuicions  de  guerre,  emmenée  par  les 
capitaines  Dangleterre  ;  et  combien  qiiil  avoit  fait  son  debvoir, 
tant  devers  ledit  seigneur  députe  de  Calais,  les  capitaines  desdis 
navires  Dangleterre  que  aultres  pour  pareillement  avoir  sa  part  et 
porcion  de  ladicte  navire  fransoise  et  des  appartenances,  sy  nen 
avoit  il  eucoires  riens  sceu  recouvrir,  soubz  umbre  que  lesdis 
capitaines  desdis  navires  Dangleterre  disoient  estre  coustume 
générale  audit  Royaulme  Dangleterre  en  fait  de  guerre  sur  mer, 
que  le  premier  entrant  et  occupant  le  butin  debvoit  avoir  le  tout, 
sans  en  debvoir  donner  part  ou  porcion  a  aulcuns  aultres  ;  inférant 
ledit  capitaine  de  Flandres,  par  ces  raisons  et  aultres,  ledit  seigneur 
députe  non  estre  fonde  en  ce  quil  pretendoit  ;  et  quant  ores  ainsi 
seroit  quil  fust  fonde  soubz  umbre  de  ce  que  sa  navire  avoit  este 
en  veue  ou  lesdictes  trois  navires  fransoises  estoient  prinses, 
comme  il  maintient,  si  estoit  il  tout  cler  que  par  pareille  raison 
icellui  capitaine  de  Flandres  estoit  aussi  bien  fonde  pour  avoir  sa 
part  et  porcion  en  ladicte  navire  fransoise  emmenée  par  lesdis 
capitaines  des  navires  Dangleterre,  et  quil  avoit  aussi  este  présent 
en  et  a  la  prinse  dicelle,  et  que  plus  est,  lavoit  de  fait  aide  prendre, 
comme  dit  est.  Présentant  par  tant  que  si  Ion  lui  vouloit  donner 
sa  part  et  porcion  en  icelle  navire,  de  pareillement  donner  audit 
seigneur  députe  sa  part  et  porcion  esdis  trois  navires  fransoises. 

Et  après  que  sur  ladicte  matière  ont  este  tenues  diverses  commu- 
nications et  conférences  dung  coste  et  daultre,  et  que  ledit  seigneur 
députe  avoit  de  sa  part  envoyé  en  cestc  ville  de  Bruges  ledit  Robert 
Domington,  fonde  do  souffisante  procuration  générale  et  especiale 
signée  de  sa  main  et  sellée  de  son  seel  et  du  seel  des  mayeur  et 
aldermans  de  ladicte  ville  de  Calais,  datée  du  vingtiesme  davril 
xv*' vingt  et  trois  pour  poursuivir  son  droit  par  voye  de  justice  ou 
dappointement  et  transaction  ami  ible,  comme  mieulx  lui  semble- 
roi  t  estre  a  faire. 

Sy  est  il  que  jceluy  Robert  Domington,  ou  nom  dudit  seigneur 
députe  et  en  la  qualité  que  dessus  dung  coste,  et  ledit  Jehan  van 
Sunneghem  au  nom  et  en  la  qualité  que  dessus  dautre,  par  le 
moyen  et  entreparler  de  pluseurs  bons  personaiges  et  gens  de  bien 
pour  éviter  tous  différons  et  questions,  et  nourir  paix  et  amour 
ensamble,  se  sont  de  ce  que  dit  est,  amiablement  accordez  et 
appointies  en  la  forme  et  manière  qui  sensieult  : 


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—  571  — 

Assavoir  que  ledit  Robert  ea  la  qualité  que  dessus  aura  pour  la 
prétendue  part  et  portion  dudit  seigneur  députe  sou  raaistre,  esdis 
trois  navires  fransoises  priuscs  par  ledit  capitaine  de  Flandres, 
pour  son  principal,  a  ladvenant  de  la  grandeur  de  sa  navire  envers 
la  grandeur  des  navires  de  Flandres  qui*  furent  a  ladicte  prinse  en 
nombre  de  quatre,  ensamble  pour  les  frais  et  despens  par  lui 
soufferts  a  la  cause  dicte,  la  somme  de  quarante  livres  gros 
monnoye  de  Flandres,  en  argent  contant  :  et  par  dessus  ce,  une 
desdictes  trois  navires  fransoises  ainsi  quelle  est  venue  hors  de 
mer,  saulf  que  ce  soit  lungue  des  deux  gisans  pour  Iheure  au 
port  de  Lescluse,  attendu  que  la  tierce  est  des  le  commencement 
quelle  fut  prinse,  equippee,  mise  sus  et  envoyée  a  la  guerre 
avecq  les  aultres  navires  de  Flandres. 

Et  moyennant  ce,  a  ledit  Robert,  en  la  qualité  et  en  vertu  de  la 
procuration  dessusdicte,  quicté  et  quicte  par  cestes  audit  capitaine 
de  Flandres  et  a  tous  aultres  quil  appartiendra,  tout  le  droit, 
cause  et  action  que  sondit  maistre  a  ou  peult  avoir  esdictes  trois 
navires  fransoises,  ensamble  esdis  vins,  grains  et  aultres  choses  y 
appartenans. 

Et  quant  a  la  part  et  porcion  par  ledit  capitaine  de  Flandres, 
pour  luy  et  les  siens,  prétendue  avoir  en  ladicte  navire  de 
guerre  fransoise  emmenée  par  lesdis  Dangleterre,  jcellui  capitaine 
demeurera  en  son  entier  pour  la  povoir  poursuivir  et  faire  pour- 
suivir,  et  ainsi  que  bon  lui  samblera.  En  quoy  faisant  lui  bailleront 
et  feront  ledit  seigneur  députe  et  Robert  Domyngton  toute  laide, 
addresce  et  assistence  qui  leur  sera  possible  de  faire. 

Et  pource  ce  quil  semble  que  les  costumes  et  usances  observées 
es  pays  de  L.  M.  de  pardeca  et  audit  Royaulme  Dangleterre  sur 
le  fait  et  manière  de  tenir  et  partir  les  butins  et  prinses  faictes 
sur  leur  commun  ennemi  en  mer  seroient  diverses  et  contraires 
lune  a  lautre  ;  a  laquelle  cause  et  occasion  pourroit  en  temps 
advenir  sourdre  et  engendrer  grant  débat,  question  et  noise  entre 
les  capitaines  et  gens  de  guerre  de  ladite  L.  M.  dung  coste  et  dudit 
seigneur  Roy  Dangleterre  daultro,  que  Dieu  ne  veulle,  veu  que 
chascun  se  vouldroit  en  ce  aydier  des  coustumes  et  usances  de  son 
pays,  comme  il  est  advenu  a  présent  desdis  butins  et  prinses  dont 
dessus  ;  et  pour  a  iceulx  griefs  et  maulx  obvier,  il  est  en  oultre 
advise  et  accorde  que  ledit  Jehan  van  Sunneghem  au  nom  que 


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—  572  — 

dessus,  obtiendra  certaines  lettres  de  monseigneur  Ladmiral  de 
ladicte  I.  M.,  addressans  a  monseigneur  Ladmiral  dudit  sire  Roy 
Daugleterre  ou  son  lieutenant,  affin  quil  leur  plaise,  soit  entre 
eulx  deulx,  concepvoir,  trouver  et  ordonner  quelque  bon,  raisonnable 
et  convenable  moyen  et  ordre,  pour  savoir  comment  les  capitaines 
et  gens  de  guerre  sur  la  mer  se  auront  doresenavant  durant  ceste 
guerre  a  régler  et  conduire  dung  coste  et  daultre,  sur  le  fait  de  la 
division  et  participation  de  telz  et  semblables  butins  que  dessus, 
qui  se  prendront  par  lesdis  capitaines  et  gendarmes  desdis  sires 
Empereur  et  Roy  Dangleterre,  ensamble  ou  en  veue  de  lung  et  de 
lautre.  Lesquelles  lettres  ledit  Jehan  van  Zunneghem  envoyera 
audit  Robert  Domington  en  la  ville  de  Calais.  Lequel  Robert  a 
promis  et  promect  par  cestes  les  envoyer  oultre  et  adresscher  audit 
seigneur  admirai  Dangleterre,  ou  son  lieutenant  ;  et  tant  faire  et 
solliciter  vers  luy,  que  ledit  bon  moyen  et  ordre  par  effect  se 
puisse  faire  et  entretenir  ;  et  que  icellui  admirai  de  Lempereur 
obtienne  bonne,  fructueuse  et  absolute  responce. 

En  tesmoignaige  de  vérité,  avons  nous  Bourgmaistres,  Eschevins 
et  conseil  dessusdis  a  ces  présentes  fait  mectre  le  seel  aux  causes 
de  ladicte  ville  de  Bruges. 

Actum  vij°  meye  xv*^  xxiij. 

Présent  :  Valenchiennes.  —  Snouckaert. 

Reg.  des  Procurât ien  de  1522-23,  fol.  132,  n.  1. 


1535.  —  1523,  12  Mai. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres,  etc.  Comparu  en  propre 
personne  Jeban  de  Arona,  comme  procureur  et  puissant  de  Erasme 
Disturichaga,  voisin  de  Saint  Sebastiaen,  a  faire  les  choses  qui 
sensuivent  souffissament  fonde  par  procuration  et  povoir  passe  et 
recoguu  par  ledit  Erasme  Disturichaga,  par  devant  Pierre  de 
Sagasucar,  escripvain  public  et  tesmoingz  en  ladicte  ville  de 
Saint  Sébastian  le  xvu®  jour  de  mars  derrain  passe,  dont  au  passer 
de  cestes  nous  est  deuement  apparu.  Lequel  Jehan  de  Arona,  en  la 
qualité  et  en  vertu  du  povoir  dessusdit  a  recognue  et  confesse, 
recognoit  et  conlesse  par  ceste,  avoir  receu  de  seigneur  Philippe  de 
Carion,  marchant  de  la  nation  Despaigne,  résident  en  cestedicte 


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—  673  — 

Lie  <ie  Bruges,  la  somme  de  nonanto  cinq  livres  huit  solz  et 
pt  deniers  gros,  monuoie  de  Flandres,  assavoir  en  cent  un"  et 
pt  karolus  dor  a  trois  solz  et  six  deniers  pièce  ;  trente  deux  livres 
latorse  solz  et  six  deniers  gros  en  soixante  deux  philippus  dor; 
eise  livres  huit  solz  et  huit  deniers  gros  en  cent  et  neuf  demy 
aulx  a  V  solz  et  ni  d.  gr.  pièce  ;  vint  huit  livres  douze  solz  et  trois 
îniers  gros  en  dix  angelotz  a  x  s.  vj  d.  gr.  pièce  ;  cincq  livres 
ncq  solz  gr.  en  dix  escuz  dor  et  demy  au  soleil;  trois  livres 
z  solz  gr.  en  vingt  escuz  de  Roy  et  ung  scutkin  dor  ;  six  livres 
îize  solz  et  six  deniers  gros  en  ung  double  ducat  dor;  quatorse 
)lz  Je  gros  en  testons  Dengleterre  ;  quatre  livres  et  deulz  solz  gr. 
t  en  aultrc  monnoie  cincq  solz  huit  deniers  gr.  le  tout  monnoie 
e  Flandres;  qui  reviennent  et  montent  ensamblo  a  ladicte  somme 
e  nonante  cincq  livres  huit  solz  et  sept  deniers  gros  que  feu 
ehan  Ramos  de  Ysturichaga  voisin  de  ladicte  ville  de  Saint 
Sébastian,  frère  dudit  Erasme,  avoit  consigne  et  mis  es  mains  de 
lartin  Daguira,  serviteur  dudit  Philippe  le  vj®  de  septembre 
nil  cinq  cens  et  vingt  deux.  Et  de  la  reste  de  ladicte  somme  de 
:xj  Ib.  x  s.  et  nj  d.  g.  montant  a  xvj  Ib.  J  s.  vnj  d.  g.  une  lettre 
îontenant  les  parties  et  spécification  en  jceulx  deniers,  ont  este 
employés  pour  les  despens  de  lenterement,  services  et  funérailles 
ludit  feu  Jehan  Ramos  Disturichaga  trespasse  en  ceste  dicte  ville 
et  ce  qui  en  dépend,  avecq  ordonnance  et  attestation  des  seigneurs 
Martin  de  Olocaresqueta  et  Jehan  de  Madaria,  consulz  des  marchans 
de  la  coste  Despaigne,  residens  en  ceste  dicte  ville. 

Cognoissant  et  confessant  en  oultre  avoir  receu  dudit  Philippe  de 
Carion  une  gipciere  de  cuir  labourée  de  fil  dargent,  avecq 
huit  angelotz  et  demi  dor  et  quatre  pièces  dargent  de  quatre  patars 
pièce;  et  plusieurs  lettres  mesives  et  chartes  daffrectement  de 
navires  et  davaries  qui  furent  en  ladicte  gipciere. 

Et  par  dessus  ce,  une  espee,  un  petit  kannekin  destain,  deux 
ymaiges  painctes  en  toilles  et  ung  pacquet  ouqael  Ion  dit  cstre  de 
sayes.  Le  tout  comme  appartenant  audit  feu  Jehan  Ramos  Disturi- 
chaga et  Erasme  son  frère. 

Toutes  lesquelles  parties  et  de  chacune  dicelles  a  ledit  Jehan  de 
Arona,  ou  nom  et  en  vertu  du  povoir  que  dessus  quicté  et  quicte  par 
cestes  ledit  seigneur  Pierre  de  Carion,  Martin  Daguira  son  serviteur 
et  tous  aultres  a  qui  quictauce  en  appartiendra.  Prpmectant  les  en 


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—  574  — 

deschargier  et  tenir  qiiictes  et  indempnes  envers  ledit  Erasme 
Disturichaga  et  tous  aultres  qui  y  pourroient  ou  vouldroient 
prétendre  ou  quereller  aucun  droit.  Oblesgant  a  ce  les  personne  et 
biens  quelconques  dudit  Erasme,  et  aussi  les  siens  en  son  propre 
et  prive  nom  ;  et  reuunchant  quant  a  ce,  a  tous  droitz,  previleges, 
libertez,  franchises  et  clergie,  bourgeoisie  ou  autre;  ensambie  a 
tous  rescriptz.  et  relievemens  jmpetrez  ou  a  jmpetrer  de  nostre 
sire  le  Pape,  Je  Lempcreur  ou  de  quelque  autre  prélat  ou  prince, 
et  mcsmemcnt  au  droit  disant  générale  renonciation  non  valoir, 
ou  lespeciale  ne  procède.  Le  tout  sans  fraude,  constraincte  ou 
malengien. 

En  tesmoing,  etc. 

Passe  le  xu*  de  may  xv*'  xxnj. 

Présent,  Adornes,  Snouckaert. 

Reg.  des  Procuratien  de  1522-23,  fol.  136,  n.  2. 


1536. —  1523,' 28  Mai. 

Senor  Anthoine  de  Nagere,  marchant  de  la  nation  Despaigne, 
résident  en  ceste  ville  de  Bruges,  lequel  de  sa  pure,  france  et 
liberaUe  volunte,  a  la  requeste  do  senor  Pierre  Dardare,  aussi 
marchant  de  ladicte  nation,  comme  procureur  de  Vincent  Aymar, 
marchant  piemontois,  se  constitua  et  constitue  par  ceste  plesge 
cautionnaire  et  respondant  pour  ledit  senor  Pierre  Dardare.  Et  ce 
pour  la  levée  audit  Pierre  Dardare  consentie  et  accordée  a  caution 
de  quarante  tonneaux  de  vin  de  France,  lesquelz  ont  este  lundi 
derrenier  passe  prins  en  mer  devant  la  ville  de  Blanckeberghe, 
en  une  nef  de  Portingale,  et  présentement  menez  au  havre  de 
Lescluse  ;  promectant  ledit  senor  Anthoine,  ou  cas  que  par  sentence 
cy  après  soit  dit  et  trouve  lesdis  vins  estre  de  bonne  prinse,  la 
valeur  diceulx  parfaite  dudit  Pierre  payer,  rendre  et  restituer 
a  tous  ceulx  quil  appartiendra  ;  en  se  obligant  ledit  Anthoine 
sa  personne  et  tous  ses  biens,  mueblcs  et  immuebles,  preseus  et 
advenir,  quelque  part  quils  soient  ou  seront  gisans  et  trouvez. 
Et  ce  en  la  présence  dudit  Pierre,  qui  sur  semblable  obligation 
promist  ledit  senor  Anthoine  de  ladicte  plesgerie  tenir  quitte  et 
indempno  a  jamais  ;  le  tout  S!\ns  fraude,  etc. 

Reg,  (Us  Procuratien  de  1522-23,  fol.  143,  n.  8, 


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—  576  — 

537.  —  1523,  27  Novembre. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront, 
)urgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 
)mme  procès  et  question  soit  de  pieca  raeu  et  encoires  pendant 
decis  par  devant  hault  et  puissant  nostre  très  honnoure  et  doubte 
igneur,  monseigneur  le  comte  de  Gavre,  comme  lieutenant 
)uverneur  et  capitaine  de  Flandres,  entre  Cosmas  Picamillion 
;  Henry  de  Marques,  marchands  genevois,  prisonniers,  ensamble 
s  consuls  de  ladicte  nation  de  Genevois  et  nous,  comme  joinctz 
vec  lesdis  prisonniers  pour  la  conservation  des  privilèges  de 
idiote  nation  et  de  ceste  ville,  demandeurs  dune  part  ;  et 
lonseigneur  de  la  Haye  et  Anthoine  Brousset,  comme  capitaines 
e  la  ville  et  chasteau  de  Gravelinghes,  defifendeurs  dautre. 

A  cause  que  lesdis  prisonniers,  consuls  et  nous  avons  soustenu 
ceulx  prisonniers  estre  de  prinse,  et  partant  avons  contendu  affin 
lavoir  condempne  lesdis  capitaines  qui  les  ont  appréhendez  et  fait 
etenir  en  prison,  et  les  deschargier  et  mectre  au  délivre  sans 
joustz,  fraiz  et  despens,  et  de  payer  leurs  despens,  dommaiges 
ît  ioterestz  eus  et  supportez  par  lesdis  prisonniers,  et  joinctz 
iepuis  le  commenchement  dudit  procès  jusques  en  fin. 

Et  lesdis  capitaines  au  contraire  lesdis  prisonniers  estre  de 
3onne  prinse  comme  prisonniers  de  guerre  et  tenans  party 
contraire  a  Lempereur  nostre  sire. 

Chacune  desdites  parties  par  pluiseurs  raisons  et  moyens 
alléguez  et  contenuz  audit  procès. 

Savoir  faisons  que  pour  aucunes  causes  et  considérations  nous 
a  ce  mouvans,  et  meismement  pour  gaigner  tamps  et  redimer 
traveil  et  despens  que  pourrions  encoires  avoir  et  supporter  en  la 
poursuite  dudit  procès  jusques  a  sentence  diffinitive  jncluz  ;  nous 
nous  sommes,  du  consentement  de  mondit  seigneur  de  Gavre 
soubmis  et  soubmectons,  tant  pour  nous  que  pour  et  ou  nom  desdis 
consuls  et  prisonniers,  dont  nous  sommes  fait  et  faisons  fort  par 
cestes  dudit  différent,  au  dit  et  arbitrage  do  nobles  et  vertueulx 
seigneurs,  messeigneurs  Lievin  de  Pottelsberghe,  seigneur  de 
Vinderhoute,  Anthoine  Suckot,  chevaliers  et  conseilliers  de 
Lempereur,  Jehan  seigneur  de  Hocron  et  Hughes  de  Gramez, 
escuiers.  Promectans  tenir  et  accomplir,  et  faire  tenir  et  accomplir 


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—  576  — 

par  lesdis  consuls  et  prisonniers  tout  ce  que  par  lesdis  quatre 
arbitres,  les  trois  ou  les  deux  diceulx  sera  ordonne,  dit  et  arbitre 
touchant  ledit  différent,  sans  jamais  y  contrevenir  ou  souffrir 
estre  contrevenu  par  appel,  réduction  ne  querelle,  ou  autrement 
en  manière  quelconque  ;  sur  peine  de  sublever  et  tenir  indempnes 
mesdis  seigneurs  et  arbitres  de  tous  despens,  dommaigcs  et 
interestz  que  a  la  causse  dicte  pourroient  survenir  en  quelque 
manière  que  ce  fust. 

En  tesmoignaige  de  vérité  avons  nous,  Bourgmaistres,  Eschevins 
et  Conseil  de  ladicte  ville  de  Bruges  faict  mectre  le  seel  aux 
causes  dicelle  ville  a  ces  dictes  présentes  lettres,  données  audit 
Bruges  le  xxvij®  jour  du  mois  de  novembre  lan  mil  ciucq  cens 
vingt  et  trois. 

Reg.  des  Procuratien  de  1523-24,  fol.  46  verso,  n.  2. 


1538.  —  1524,  12  Mars. 

Universis  et  singulis  présentes  Jitteras  visuris,  lecluris  pariter 
et  audituris,  Burgimagistri,  scabini  et  consules  mercuriales  oppidi 
Brugensis  in  Flandria,  salutem.  Notum  facimus  et  fieri  volumus 
quod  jam  controversia  mota  sit  coram  nobis  in  caméra  nostra 
scabinali,  coUegialiter  congregatis,  intor  Rodoricum  de  Navarette, 
nomine  et  ex  parte  scientifici  et  houorandi  domini  et  viri,  domini 
doctoris  Coranajel,  vicini  de  Salamanca,  uecnon  consiliarii  supromi 
consilii  sacratissime  cesaree  et  catholice  Majestatis,  actorem  ex 
una  ;  et  Ludovicum  de  Fine,  scissorem  ymaginum  et  civem  huius 
oppidi  Brugensis,  reum  seu  dcfensorem  parte  ex  altéra. 

Ratione  etob  causam  cuiusdam  tabule  lignée,  quam  preuominatus 
reus  promiserat  facere  cum  quibusdam  figuris  et  ymaginibus, 
et  ad  certam  longitudinem  et  latitudinem,  sccundum  tenorcm 
contractus  desuper  initi  et  inter  dictas  partes  recogniti  coram 
Philippe  Cools,  notarié  publico  et  tcstibus  in  eodcm  nominatis, 
décima  sexta  die  mensis  maij  anni  niillesimi  quiugentesimi  et 
vicesimi  secundi.  Et  eandem  tradero  perfectam  et  iutegrara 
prenominato  domino  doctori  seu  eius  procuratori  infra  mediara 
quadragesime    proxime    sequcntem   datam    prelibati    contractus  ; 


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—  577  — 

•o  et  medîante  summa  vîgiati  et  octo  librarum  grossorum  monete 
landrie. 

Et  quia  idem  reus  fuit  et  adhuc  est  ia  mora  illam  tradendi, 
renominatus  actor,  dicto  nomine,  petiit  euaj  per  nos  ad  hoc 
iciendum  condempnari,  satis  facieudo  eidem  de  residuo  prefate 
imine  viginti  et  octo  librarum  grossarum  ;  quod  ipse  actor  obtulit 
icere  in  promptis. 

Adversus  quam  petitionem,  predictus  reus  respondit  pretactam 
abulam  meliorem  esse,  et  plus  operis  in  ea  fecisse,  quoniam 
psum  opus  hoc  postulabat  quam  tenebatur  secundum  tenorem 
licti  contractus  et  patroni  desuper  confecti  ;  unde  ipse  petiit 
-ecompensam  condignam.  Et  illa  sibi  data,  obtulit  prefatam 
abulam  tradere  prenomiuato  actori,  nomine  quo  supra,  et  alias 
id  hoc  non  tenere,  nec  cogi  debere. 

Quibus  partibus  hinc  inde  ad  longura  auditis,  ordinavimus  et 
iniunximus  eisdem  facere  visitare  et  estimare  predictam  tabulam 
eum  pertinenciis  suis  per  aliquos  artifices  in  similibus  operibus 
expertes,  et  quod  illi  nobis  réfèrent  quid  inde  reperient  ;  ad  super 
illo  predictis  partibus  auditis,  ulterius  ordinandum  et  appoinc- 
luaudum  prout  ratio  et  justicia  suaderent. 

Quam  ordinationem  nostram  insequendo,  Laurentius  Weyns  et 

Hermannus  Gloosencamp  scissorem  ymaginum  et  cives  predicti 

oppidi  nobis  retulerunt  bene  et  diligenter  visitasse  et  estimasse 

pretactam  tabulam  cum  omnibus  et  siugulis  suis  pertinenciis,  et 

ipsis  eo  quod  invenerant  simul  cum  predictis  partibus  que  petierant 

instanter    sibi   justiciam    administrari  ;    hinc    inde    auditis,    nos 

Burgiraagistri,  Scabini  et  Consules  predicti  hodie  data  presentium, 

in  dicta  caméra  nostra  scabinali,  pro  tribunali  sedentes,  meritis 

prefate    cause    consideratis    condempnavimus    et    per    présentes 

condempnamus  prenominatum  Ludovicum  de  Fine,  reum  perficere 

prelibatara    tabulam    secundum     ordinationem     prenominatorum 

Laureutii  Weyns  et  Hermanni  Gloesencamp  ;  et  hoc  facto,  eandem 

tradere   perfectam   et  integrara  prefato  Roderico    de   Navarctte, 

predicto  nomine,   mediante  summa  quatuor  librarum  grossorum 

dicte  monete  Flandrie,  quam  idem  Rodericus  tenebitur  ei  persol- 

vere,  ultra  prefatam  summam  viginti  et  octo  librarum  grossorum, 

ex  eo  quod  ipsa  est  melior  quam  plurimum  pro  ea  conventum  ;  in 

37 


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—  678  — 

quaquidem  summa  quatuor  Ubrarum  etiam  condempnaTimuB  eum- 
dem  Rodericum,  nomine  quo  supra,  per  présentes;  compensando 
expensas  huius  instancie  inter  dictas  partes  hinc  iode  ex  causa. 
In  quorum  omnium  fidem  et  testimonium  fecimus  presentibus 
nostris  litteris  appendi  sigillum  ad  causas  prelibati  oppidi  Brugen- 
sis,  duodecima  die  mensis  martii,  auno  domini  millesimo  quingen- 
tesimo  vicesimo  tertio,  more  scribendi  ecclesie  gallicane. 

Reg,  des  Procuratien  de  1523-24,  fol.  97,  verso,  n.  2. 


1539.  —   1524. 

Compte  communal  de  1523-24,  fol.  130  verso,  n.  4. 

Pieter  Dominicle  betaelt  x  s.  gr.  over  diverssche  pennynghen, 
als  slapers  ende  snaphanen,  daerof  by  laste  vandie  vander  wet, 
zeker  assayen  ghemaect  waren  omme  te  wetene  de  weerde  van 
dieu. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1540.  —  1524,  27  Mai. 

Guillaume  de  Wilde,  commis  à  la  garde  du  droit  d'estaple 
de  Bruges  à  l'Écluse,  avait  fait  saisir  50  quarteélen  hydromel 
(meede)  y  déposés  par  Willem  de  Boodt.  Celui-ci  affirma 
qu'il  avait  reçu  ordre  de  Guill«  Bittilcon  et  Renault 
Roelin,  négociants  de  Poule  près  Ampton  en  Angleterre, 
de  vendre  diverses  marchandises,  et  entre  autres  ces 
50  barils  à  Jean  Varge  de  Lille,  qui  devaient  être  expédiées 
de  l'Écluse  par  un  bateau  qu'on  attendait  d'heure  en  heure. 
Il  n^en  fut  pas  moins  condamné  à  présenter  ces  50  barils 
à  l'estaple  de  Bruges. 

Roodenb.  A,  fui.  81,  n.  2. 


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—  bl9  — 
1541.  —  1524,  3  Octobre. 

Convention  entre  les  magistrats  de  Bruges  et  Ypres 
lu  sujet  de  la  mise  en  état  de  navigabilité  du  canal  de 
.'Iperleet,  notamment  des  travaux  de  l'écluse  de  Hanebecx, 
iu  maniement  de  celle  du  Cattegat  et  de  l'ascenseur  ou 
jverdraghe  à  Scipstale. 

Une  proposition  avait  été  faite  par  les  Brugeois,  le  19  Septembre 
précédent,  qu'a  titre  d'essai  et  pour  le  terme  do  deux  ans,  on 
ouvrirait  l'écluse  du  Cattegat,  pour  laisser  passer  les  bateaux, 
tous  les  jours  de  la  semaine,  le  matin  à  neuf  heures  et  l'apres-midi 
à  trois  heures,  pour  autant  qu'il  se  présente  des  bateaux.  Lçs 
Yprois  craignaient  surtout  la  trop  grande  déperdition  d'eau  par 
une  manoeuvre  plus  fréquente. 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  p.  à  d.  q.  enlevé. 

Signé  sur  le  pli  :  Steel  ant. 

Analysé  par  DiBGBRiCK,  Invent,  des  archives  d' Ypres, 

t.  V,  p.  168. 
Inventaire  des  chartes,  2«  série,  n.  131.  Gkeluwenàouc, 

fol.  151  verso,  n.  3. 


1542.  —  1525,  27  Janvier. 

Acte  public  passé  (levant  le  notaire  Jean  Bertyns  par 
lequel  le  magistrat  de  Bruges,  par  l'organe  de  son  greffier 
pensionnaire,  M®  Martin  Snouckaert,  déclare  former 
opposition  d'appel  contre  l'octroi  d'une  franche  foire  à 
tenir  tous  les  ans  le  3  Février,  obtenu  par  ceux  de 
Middelbourg  en  Zélande. 

Expédition  sur  vélin  :  Marque  da  notaire. 
Inventaire  des  chartes^  2«  série,  n.  138. 


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—  580  — 
1548.  —  1525,  7  Mars. 

Comme  Gerart  de  Meecker,  capitaine  et  autres  gens  estans  sur 
les  navires  esquippees  a  la  guerre  en  Flandres,  ayant  en  aougst 
derrain  passe,  trouve  en  mer,  prins  et  fait  amener  ou  zuin  de 
Lescluse  deux  navires  chargées  de  diverses  denrées  et  marchan- 
dises, comme  mitraille,  copperoze,  laton,  gratte,  bassins  de  cuivre, 
fil  de  laton  et  autres  servans  pour  en  faire  munition  de  guerre 
spécifiées  en  certain  inventoire  de  ce  fait  par  lesdis  capitaine  et 
gens  de  guerre  ;  disoient  avoir  este  achaptees  et  chargées  es  pays 
de  Lempereur  par  decha  et  par  sa  Maieste  deffendues  et  prohibées 
en  transporter,  et  meismement  en  France,  Bretagne  et  autres  pays 
tenans  parti  contraire  et  ennemi  audit  seigneur  Empereur,  comme 
lesdis  capitaine  et  gens  de  guerre  soustenoient  que  ceulx  a  qui 
lesdictes  marchandises  appartenoient  fcroient. 

Et  que  hault  et  puissant  seigneur,  monseigneur  le  conte  de  Gavre, 
lieutenant  gouverneur  et  capitaine  gênerai  de  Flandres  ait  en 
obtempérant  aux  lettres  ja  escriptes  par  ma  très  redoubtee  dame, 
madatne  Larchiducesso  Daustrice,  duchesse  et  contesse  de  Bour- 
goigne,  douairière  de  Savoye,  comme  régente  et  gouvernante  ou 
nom  dudit  seigneur  Empereur  de  sesdis  pays  de  par  decha,  a  la 
requeste  de  Thomas  Padart  et  ses  consors  marchans  de  lisle  de 
Gernizee  ou  royaulme  Dangleterre  a  qui  lesdictes  denrées  et 
marchandises  appartenoient,  icelles  deschargees  dudit  empesche- 
ment,  et  consenti  ausdis  marchans  les  faire  transporter  et  vendre 
oudit  royaulme  Dengleterre,  comme  ilz  promisrent  faire,  et  non 
ailleurs,  et  de  ce  rapporter  certification  endedens  la  Penthecoste 
prochain  venant,  a  paine  de  perdre  et  fourfaire  la  somme  de  deux 
cens  livres  de  gros,  monnoie  de  Flandres  ;  dont  et  pour  laquelle 
somme  Guillaume  de  Boot,  bourgois  de  ceste  ville  sestoit  constitue 
plesge  et  cautionnaire  pour  ledict  Thomas  Padart  et  ses  consors 
es  mains  de  moudit  seigneur  le  comte  de  Gavre,  comme  appert  par 
acte  sur  ce  fait  et  expédie  soubz  le  saing  manuel  de  raaistre  Jehan 
de  Grutore,  secrétaire  de  Lempereur  et  de  mondit  seigneur  le 
conte  de  Gavre,  date  du  xxvij*  jour  de  septembre  aussi  derrain 
passe. 

En  ensuivant  lesquelles  promesse  et  caution  ledit  Thomas  Padart 
et  ses  consors  en  leur  acquit  de  leurdit  plesge  et  cautionnaire, 


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_  581  — 

ont  présente  a  moadit  seigneur  le  conte  de  Gavre,  des  le  second 

jour  de  ce  présent  mois  de  mars,  lors  estant  en  ceste  ville  et  prest 

pour  en  partir,  certaines  lettres  de  certiflScation  munies  du  seel 

de    loffice  du  mayeur  de  la  ville   de   Tottenez    oudit    royaulme 

Dengleterre,  ensemble  des  saings  manuels  et  signctz  de  Jehan 

Fermer,   Mahieu  Sonyte  et  Jehan  Massy,   marchans   demourans 

tant  en  la  dicte  ville  de  Tottenez  que  en  la  ville  de  Darhemouth, 

tous  en  doubles  queues  et  cire  vermeil  y  appendans,  datées  du 

xxiij*  jour  doctobre  aussi  derrenier  passe,  par  lesquelles  appert 

que   toutes  lesdictes  marchandises   ont    este    vendues    par    ledit 

Thomas  Padart,  Guillaume  Cobrin  et  Pierre  Henry  ausdis  Jehan 

Fermer,  Mahieu  Sonyte  et  Jehan  Massy,  marchans  desdictes  villes 

Darthemouth  et  Tottenez  en  Angleterre. 

Parquoy  et  que  mondit  seigneur  le  conte  de  Gavere  obstànt  quil 

ne   povoit  vacquier  ne  entendre  pour  veoir  et  visiter   lesdictes 

lettres    de   certiflScation   et   oyr    parties,   a  ordonne   et   commis 

messeigneurs  de  la  loy  de  ceste  ville  de  Bruges  pour  communiquier 

lesdictes  lettres  aux  commis  sur  le  fait  de  lesquippaige  et  capitaine 

desdis  navires  de  guerre  de  Flandres  ou  son  procureur,  et  ce  fait, 

descharger  ladicte  caution  sils  ne  trouvent  en  ce  difficulté.  Ou  quel 

cas  ilz  lui  en  advertiroient  pour  faire  ordonner  comme  de  raison. 

Or  est  ce  que  au  jourdhuy  date  de  ceste,  sont  venuz  et  comparuz 

pardevant  messeigneurs  de  la  loy  de  ceste  dicte  ville  collegialement 

assemblez   en  leur   chambre    eschevinale,  Estienne   de  Praet  et 

Pierre  Withevene,  pour  eulx  et  leurs  consors,  commis  et  auctorisez 

a  lesquippaige   desdis   navires   de  guerre  de  Flandres,  et  ledit 

Pierre  Withevene  aussi  comme  procureur  dudit  capitaine  dicelles 

navires,  ayans  veu  lesdictes  lettres  de  certiffication,  ont  consenti 

en  icelles  et  descharge  ladicte  caution  et  plesgcrie,  comme  aussi 

firent  mesdis  seigneurs  de  la  loy  dudit  Bruges,  ou  nom  et  comme 

ad  ce  commis  par  mondit  seigneur  le  conte  de  Gavre.  Et  ce  en  la 

présence  de  Guillaume  de  Boot  et  marchans  de  Gernizee,  qui  en 

requirent  acte  pour  leur  seurete  ;  lequel  leur  fut  accorde,  assavoir 

ce  présent. 

Fait  en  ladicte  chambre    eschevinalle   de  Bruges  le  vu*  jour 
de  mars  lan  mil  cincq  cens  vingt  et  quatre. 

Reg,  des  sentences  civiles^  m-AP^  de  1524-25,  fol.  58  verso,  n.  3. 


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—  582  — 
1544.  —  1525,  22  Juin. 

Les  margnilliers  de  l'église  de  Saint-Jean  Baptiste  de 
Bourbourg  avaient  assigné  Louis  Farryn,  le  fondeur  de 
cuivre  (ghelughietere),  qui  avait  entrepris  de  leur  fournir, 
par  contrat  du  26  Février  1522  (v.  st.),  quatre  colonnes 
de  cuivre  de  la  meilleure  qualité  (vier  metalen  stantficken 
van  der  bester  cuere),  à  placer  aux  côtés  du  maitre-autel, 
surmontées  chacune  d'un  ange  ;  et  les  deux  extrêmes 
ornées  d'une  lampe  en  saillie  (met  eenen  vlerc  ofte  reese), 
conformément  au  modèle,  pour  le  prix  de  5  gros  la  livre, 
sans  que  le  tout  puisse  excéder  1500  livres  ;  et  de  plus  il 
devait  resouder  le  lutrin  (evangeliaris  boom),  qui  se  trouvait 
en  face  du  maitre-autel.  Farryn,  qui  avait  reçu  un  acompte 
de  7  Ib.  gr.,  resta  défaillant,  et  fut  condamné  à  livrer 
tout  ce  travail  avant  la  Saint- Jean  prochaine  1525,  et  à 
payer  les  frais  du  procès  taxés  à  32  s.  gr. 

Farryn  ne  s'exécuta  pas  davantage,  devint  insolvable  et 
quitta  Bruges.  Sur  ce,  les  margnilliers  attaquèrent  sa 
caution,  Joachim  Christiaens. 

Celui-ci  se  défendit  en  accusant  ses  adversaires  d'une 
faute  lourde,  puisque  Farryn  possédait  une  maison  au 
Sud  du  Sablon,  qu'il  vendit  le  7  Juillet  1525  à  Martin 
vander  Ameyde,  et  qu'on  aurait  pu  et  du  saisir  après 
le  jugement  du  22  Juin  1525. 

Reg,  des  sentences  civiles^  in-fol.  de  1520-28,  fol.  292,  n.  7. 

Ici  se  présente  une  singularité  remarquable. 

Le  registre  contient  une  double  copie  du  jugement  du  collège, 

'd'un  contexte  identique,  mais  d'un  dispositif  et  de  date  différents. 

Par  la  première,  du  27  Février  1526  (v.  st.),  les  demandeurs  sont 

déboutés;   par  la  seconde,  du  5  Décembre   1527,  ils  obtiennent 

gain  de  cause.  76/d.,  fol.  395  verso,  n.  2  et  fol.  452,  n.  2. 


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—  583  — 

1545.  —  1525,  4  Septembre. 

Procuratien  donnée  par  Laurence,  veuve  de  Bertin 
Thuart,  marchand  piémontais,  résident  et  trépassé  à  Bruges, 
aux  fins  de  poursuivre  la  liquidation  de  la  succession 
d'icelui,  et  notamment  des  biens  délaissés  au  pays  de 
Piémont,  en  la  ville  de  Quier  et  environs. 

Reg,  des  Procuratien  de  1525-26,  fol.  1,  n.  1. 


1546.  —  1525,  7  Octobre. 

Quittance  délivrée  par  Martin  Sans  de  Thena,  marchand 
d'Arragon,  à  Nicolas  Thollenare  et  Corneille  Blochauwer, 
drapiers  de  Leyde,  de  la  somme  de  116  Ib.  6  d.  g.  pour 
livraison  de  18  baies  de  laine  d'Espagne,  au  prix  de  47  gros 
le  clou  (naghel). 

Quittance  délivrée  par  le  même,  à  Roland  Gheeraerds  et 
Adrien  Boubens,  drapiers  de  Leyde,  de  la  somme  de  173  Ib. 
11  s.  6  d.  gr.  pour  livraison  de  30  baies  au  prix  de  44  gros 
le  clou. 

Reg.  des  Procuratien  de  1525-26,  fol.  28  verso,  n.  1. 


1547.  —  1525,  4  Novembre. 

Le  collège  des  échevins  accorde,  par  dérogation  à  la 
défense  publiée  récemment  par  hallegebod^  à  plusieurs 
teinturiers  de  laine  et  de  coton,  de  faire  le  lavage  dans 
la  partie  de  la  Reye  comprise  entre  le  Wynckelbrugghe 
(aujourd'hui  le  pont  des  Augustins)  et  la  Speyporte 
(ancienne  porte  de  Damme). 

Eeg.  des  sentences  civiles^  iii-4o,  de  1525-26,  fol.  25  yeçso,  n.  2. 


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'  —  584  — 

1548.  —  1525,  24  Novembre. 

Acte  transactionnel  passé  entre  Estienne  Bourlamanchi 
et  Jean  Balbani,  marchands  lucquois;  Estienne  Franchi 
procureur  de  Michel  Garssoen,  iacteur  de  la  compagnie 
intitulée  Martin  et  Lqys  Bonnixi  ;  Bernardin  Cenami, facteur 
de  la  compagnie  Nicolas  Bonnixi,  Thomas  Cordes,  Antoine 
Pharaon  et  Vincent  de  Palma,  exécuteurs  du  testament  de 
Nicolas  Monmalli,  tous  lucquois,  d'une  part;  —  et  Martin 
Bénins,  d'autre  part; 

En  vertu  duquel  celui-ci  consent  à  payer  aux  premiers 
la  somme  de  100  Ib.  gros,  monnaie  de  Flandre,  sauf  à  en 
défalquer  trois  timbres  de  sables,  cinq  timbres  d'hermines 
et  quatre  timbres  de  watermales,  au  prix  qu'il  les  a  achetés 
à  Revel  en  Lieflandt. 

Rfg.  des  Procuratién  de  1525-26,  fol.  (i2  verso,  n.  1. 

1549.  —  1525,  14  Décembre. 

Procuration  donnée  par  Pierre  de  Bay,  époux  de  Martine 
de  Palade,  Simon  de  Molendino  (vander  Meulen),  époux  de 
Marie  de  Palade  et  Josine  de  Palade,  les  trois  filles  de 
Jacques  de  Palade  et  de  Catherine  Bancx,  à  l'effet  de 
poursuivre  la  liquidation  et  le  partage  des  biens  délaissés 
par  leur  sœur,  trépassée  à  Cualie  en  Andalousie. 

Reg.  des  Procuratién  de  1525-26,  fol.  72  verso,  n.  2. 

1650.  —  1525,  22  Décembre. 

Girard  vaa  Zulen  comme  procureur  et  puissant  de  Pierre 
do  Oppenare  et  Jehan  de  Remlyncroode,  marchans  de  la  nacion 
de  la  hanze  tbioise,  résidons  en  ceste  ville,  dont  au  passer  do 
cestes  il  nous  est  deuement  apparu  par  certaines  lettres  de 
procuration  générale  et  spéciale  passées  par  lesdis  Pierre 
de  Oppenare  et  Jehan  de  Remlyncroode  soubz  le  seel  aux  causes 


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—  585  — 

le    ceste   dicte  ville  de   Bruges  en   date  du  vingiesme   jour  de 

lovembre  lan    mil   cincq    cens  et   sept  ;    et    aussi   pour    autres 

)rocureurs,  ung  ou  plusieurs,  mectre  et  substituer  en  son  lieu, 

j^ui    ait    ou  aient   le   meisrae    povoir  ou    partie  dicellui.    Lequel 

comparant  ou  nom  que  dessus  et  par  vertu  de  ladicte  clause  de 

substitution,  substitua  et  mist,  et  par  ces  présentes  substitue  et 

oaect  en  son  lieu  Henry  Broucman,  porteur  de  cestes,  en  toutes 

les  causes  desdis  Pierre  de  Oppenare  et  Jehan  de  Remlynroode 

meues   et  a  mouvoir  tant  en  demandant  comme  en  deffendant. 

Et  par  especial  de  pour  et  ou  nom  deulx  demander,  poursuir  et 

acquérir  toutes  les  dettes  et  sommes  de  deniers  a  eulx  deues  ou 

cy   après  pourront  appertenir,  et  les  deniers  qui   en   viendront 

recepvoir  et  donner  quictance  ;   ende  voorts  ad  lites  met  macht 

van  substitutie,  etc. 

Reg.  des  Procuratien  de  1526-26,  fol.  77,  n.  3. 


1551.  — 1525. 

Compte  Communal  de  1524-25,  fol.  118  verso,  n.  6. 

Betaelt  meester  Hubrecht  Scorsene,  notaris,  xxxvj  s.  gr.  over 
ghelycke  somme  hem  byden  collège  toegheleyt  van  dat  hy  ter 
begheeste  vanden  zelven  collège  reysde  te  Middelburch  in 
Zeelandt,  ende  aldaer  gheinsinueert  thebbene  den  wethouders 
aldaer  zeker  appeel  ghejnteriecteirt  by  die  van  deser  stede  vanden 
octroyé  byden  zelven  van  Middelburch  vercreghen  van  eender 
nieuwer  jàermaert  jnde  maendt  sporcle... 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

1552.  —  1525. 

Compte  communal  de  1525-26,  fol.  113  verso,  n.  5. 

Nicolaes  Dulier,  fùsteynier,  betaelt  u  Ib.  x  s.  gr.  over  ghelycke 
somme  hem  toegheleyt  ende  belooft  jaerlicx  te  betaelne  zes  jaeren 
lanc  ter  hulpen  vander  huusheure,  omnie  dat  hy  de  neerynghe 
vanden  fusteynnen  binnen  dezer  stede  doen  zoude  ;  ende  dit  over 
tlaetste  zeste  jaer  verschenen  jn  october  xv*'  viven  twintich. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


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—  586  — 

1553.  —  1526,  15  Janvier. 

Compareren  jn  persoone  deken  ende  eedt  vândeD  ambochte 
vaDden  sceppers  over  hemlieden  ende  vervanghende  de  ghemeene 
suppoostea  vanden  zelvea  ambochte  eudc  by  zoadere  die  vander 
neeringhe  vaadeu  vrieslakencoopors  biaaen  Brugghe... 

Reg.  des  Procuratien  de  1525-26,  fol.  81,  n.  3. 


1554.  —  1526,  19  Janvier. 

Universis  et  singulis  présentes  litteras  visuris,  lecturis  et 
audituris,  Burgimagistri,  Scabini  et  consules  oppidi  Brugensis 
in  Flandria,  salutem.  Quoniam  jura  postulant  et  ratio  suadet 
exhiberi  testimonium  veritatis,  dura  id  requiritur,  hinc  est  quod 
nos  desuper  requisiti  per  nobilem  virum  dominum  Melchîonem 
Lomelenum  filium  legitimum  quondam  domini  Osteboni  olim  Ëgidii, 
civem  et  mercatorem  Januensem  inpresentiarum  in  isto  oppido 
degentem,  notum  facimus,  attestamur  et  certificamus  harum  série 
universitati  vestre,  quod  idem  dominus  Melchion  fundavit  se  proprio 
nomine  plus  in  solidum  heredem  quondam  domini  GregoriiLomelin, 
etîam  filii  legitimi  quondam  dicti  domini  Egidii  sui  patrui,  dum 
vixit  civis  et  incole  huius  oppidi  et  in  eodem  defuncti  ;  et  pro  tali 
gessit  se,  est  et  fuit  ipse  tentus,  habitus  et  reputatus  ab  omnibus 
inde  noticiam  habentibus  citra  decimam  octavam  diem  mensis  martii 
ultime  effluxî,  quod  possessio  et  recredentia  seu  fruitio  totius 
hereditatis  et  omnium  bonorum  mobilium  et  immobilium,  etiam 
actionum  et  nominum  debitorum  prefati  quondam  domini  Gregorii 
Lommelin  per  cum  derelictorum,  fuit  sibi  soli  et  in  solidum  dicte 
suo  proprio  nomine  per  sententiam  diflSnitivam  predecessorum 
nostrorum  legislatorum  huius  oppi<li  super  lite  coram  ois  mota 
inter  eumdem  dominum  Melchîonem  suo  proprio  nomine  et  etiam 
procuratorio  aliquorum  suorum  cognatorum  ex  una,  et  magistrum 
Franciscum  filium  naturalem  prelibati  quondam  domini  Gregorii, 
dicentem  se  per  beneficium  et  rescriptum  principis  legittimatum 
ex  altéra  partibus,  adjudicata  sub  cautione  tam  idonea  et  sufficienti 
per  eum  prestita  et  facta  cum  aliquibus  civibus  et  incolis  istius 
oppidi,    secundum    morem,    consuotudinem   et  jura    municipalia 


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—  Ô87  — 

usdem.  Unde  prenominalis  domiaus  Mechior  petiit  et  requishit 
3stras  littcras  testimoniales  ut  se  illis  juvare  possit  ubi  et  prout 
itio  et  justicia  postulant,  quas  eidem  annuimus  videlicet  présentes 
1  testimonium  premissorum,  munitas  et  roboratas  sigillé  ad  causas 
retacti  oppidi  Brugensis  et  signatas  cyrograpLo  seu  signe  manuali 
[artini  Snouckaert,  secretarii  cesaree  et  catholice  Maristatis, 
ec  non  scribe  civilis  eiusdem  oppidi,  décima  nona  die  mensis 
iQuarii  anno  domini  millessimo  quingentesimo  vicesimo  quinto, 
ciore  scribendi  gallicane. 

Reg,  des  Procuratien  de  152ô-26|  fol.  83,  n.  3. 


1555.  —  1526,  7  Avril. 

Pasquier  Willaert,  franc  batelier,  s'engage  à  payer  en 
divers  termes  la  somme  de  41  Ib.  15  s.  gr.  à  Pierre 
van  Hamele,  constructeur  de  navires  à  Bruges  (scipwerkere 
wonende  binnen  deser  stede),  pour  prix  d'un  nouveau 
bateau,  dit  schuutscepe. 

Reg.  des  sentences  civiles ^  in-4o,  de  1525-26,  fol.  86,  n.  2. 


1556.—  1526,  30  Avril. 

Gilles  Descarye,  drapier  de  la  sorte  dite  arbinen^  avait 
reçu  en  retour  du  bureau  de  garantie  (warandatie)  une 
pièce  de  drap  calengiée  et  coupée  en  deux.  Il  assigne  en 
responsabilité  le  teinturier  Jean  Dory,  qui  prétend  que 
l'on  doit  rechercher  d'abord  si  la  faute  provient  de  la 
première  teinture  en  bleu  ou  de  la  seconde  en  rouge 
(roodvarwere  of  blauvarwere). 

Reg.  des  sentences  civiles^  in4o,  ^q  1525-26,  fol.  97,  n.  2 . 


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—  588  — 

1557.  —  1526,  25  Mai. 

Adresse  des  quatre  membres  de  Flandre  à  l'Empereur 
pour  le  supplier  de  rejeter  la  demande  que  ceux  de  Berg- 
op-Zoom  lui  ont  faite  aux  fins  d'obtenir  l'estaple  des  laines 
anglaises,  à  l'exception  de  celles  qui  doivent  passer  par 
Calais. 

Tweeden  nieutven  Groenenb.  B,  fol.  ISU,  n.  1. 


1558.  —  1526,  27  Mai. 

Un  débat  s'était  élevé  entre  les  chaudronniers  (ketelaers), 
qui  venaient  à  la  foire  de  Bruges  et  avaient  leurs  étalages 
au  Braemberch  (aujourd'hui  le  marché  aux  poissons);  les 
uns  reprochant  aux  autres  de  ne  pas  suivre  l'alignement 
et  d'occuper  une  place  plus  grande  que  celle  qui  leur 
revenait. 

Le  collège,  après  avoir  pris  l'avis  du  serment  des  fèvres 
(smeden),  renvoie  les  parties  devant  les  membres  de  la 
Trésorie,  qui  fixeront  le  juste  emplacement  que  chacun 
peut  et  doit  occuper. 

Eeç.  des  sentences  civiles,  in-4®,  do  1525-26,  fol.  108,  n.  1. 


1559.  —  1527,  19  Janvier. 

Jean  de  Crost,  bourgeois  de  Bruges,  avait  vendu  à 
Joos  Vyncke,  drapier  d'Ypres,  un  sac  de  laine  anglaise, 
de  la  qualité  dite  :  «  fyne  kei'stenene,  n9  vj,  weghende 
V  waghen  xxxu  naglen  Calie  ghewichte  ».  Vyncke,  ayant 
soumis  la  laine  au  bureau  de  garantie  d'Ypres,  on  la  trouva 
de  qualité  inférieure  et  foi'tement  avariée  ;  —  menichte 
van    vliesen    die  gheeten   waren  van  den  motten    ende 


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—  589  - 

brekelync  »  ;  et  la  moins  étant  estimée  à  2  Ib.  gr.,  il 
ofirait  de  payer  sur  ce  pied.  Le  collège  ayant  pris 
inspection  des  pièces  officielles  délivrées  par  le  susdit 
bureau,  lui  donna  gain  de  cause. 

Reg*  des  sentences  civiles,  iii-4<>,  de  1526-27,  fol.  41  verso,  n.  2. 


1560.  —  1527,  4  Avril. 

Privilège  de  lettres  de  cession  pour  les  bourgeois  de 
Bmges.   ' 

...  Il  a  été  consenti  et  accordé  par  les  prédécesseurs  de  DOtre 
redouté  souverain,  en  sa  qualité  de  comte  de  Flandre,  en  confir- 
mation des  précédents  droits,  privilèges,  coutumes  et  usages,  et 
pour  le  progrès  du  commerce,  qu'on  ne  peut  faire  état  de 
quinquennelles,  lettres  de  dette  ou  autres  grâces  quelles  qu'elles 
soient  ou  puissent  être,  émanées  de  princes  ou  princesses,  à  l'égard 
de  bourgeois  ou    bourgeoises  de  la  ville  de  Bruges   ou  de  ses 

habitants.... 

Car^ulaire  nieuwen  Oroenenbouc  B,  fol.  273. 
Imprimé  dans  la  Coutume  de  la  ville  de  Bruges,  t.  II, 
p.  806,  n.  126. 

Pour  la  matière  des  banqueroutes,  voy.  le  commentaire  ibid.^ 
et  p.  347-48. 


1561.  —  1527,  2  Septembre 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront, 
Bourgmaistres,  Eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 
Savoir  faisons  que  aujourdhuy  date  de  cestes,  est  pardevant  nous 
venu  et  comparu  en  personne  Guydo  Dant,  a  présent  ung  des 
maistres  du  thonlieu  appartenant  a  haulte  et  puissante  princesse, 
madame  la  ducesse  douairière  de  Vendosmois,  contesse  de  Saint  Pol, 
de  Marie,  etc.  gisant  en  ceste  dicte  ville;  lequel  comparant  a  fait, 
constitue,  ordonne  et  estably,  et  par  ces  lettres  faict,  constitue, 


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—  590  — 

ordonne  et  establist  ses  procureurs  généraux  etmessagiers  especiaulx 
maistre  Jehan  Baumosnier,  seigneur  de  Tornevel,  maistre  Claude 
Donnet  bailli  de  Hem,  maistre  Jehan  Laumosnier  le  justie  secrétaire 
et  trésorier  de  madicte  dame,  et  chacun  deulx  seul  et  pour  le  tout 
portans  ces  lettres.  Et  leur  donne  plain  povoir,  auctorite  et  man- 
dement absolut  et  irrévocable,  sans  attendre  autre  ou  plus  ample 
charge  de  bouche  ou  par  escript  que  ces  dites  présentes,  de  pour  et 
en  son  nom,  aller  et  comparoir  pardevant  madame  et  illecq  resigner 
en  ses  mains  sondit  estât  et  office  quil  a  présentement  sur  ledit 
thonlieu,  avec  tous  les  gaiges,  prouffiz  et  emolumens  y  servans  et 
appartenans.  Et  ce  au  prouffiz  de  honorable  homme  Loys  vanden 
Steene,  bourgois  de  ladicte  ville  de  Bruges,  sil  soit  le  bon  plaisir  de 
madicte  dame... 

Reg.  des  Procuratien,  de  1627-28,  fol.  1,  n.  1. 

Par  un  acte  pareil  du  même  jour,  Pierre  le  Blanc  résigne  son  office 
de  poseur,  en  ihiois  jnlegghere  ou  pois  a  la  crâne  de  cette  ville,  au 
profit  de  Josse  de  Paeu. 


1562.  —  1528,  14  Janvier. 

A  tous  ceulx,  etc.  Bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville 
de  Bruges,  savoir  faisons  que  au  jourdhuy  date  de  cestes,  par 
devant  nous  est  venu  et  comparu  en  propre  personne,  senor  Jehan 
de  Matance,  marchant  de  la  nation  Despaigne  résident  en  ceste 
dicte  ville  de  Bruges,  lequel  comparant  a  congneu  et  confesse,  et 
par  ces  présentes  lettres  congnoit  et  confesse  avoir  achapte  et 
receu  de  senor  Jeronimo  Pardo,  ou  nom  de  senor  Olivier  Pardo, 
résident  en  la  ville  de  Rouan,  le  nombre  de  cent  et  trente  baies  de 
pastel,  montant  a  la  somme  de  cent  nouante  noeuf  livres  sept  solz 
et  cincq  deniers  gros,  monnoie  de  Flandres  ;  et  en  payement  de 
la  dicte  somme  a  ledit  comparant  donne,  cède  et  transporte,  et  par 
cesdictes  présentes,  donne,  cède  et  transporte  audit  senor  Jeronimo 
Pardo,  présent  et  acceptant,  ou  nom  et  au  prouffit  dudit  Olivier 
Pardo,  certaine  ceduUe  et  obligation,  parmy  laquelle  lesdictes 
présentes  sont  transfixees,  faisant  mention  de  semblable  somme 
dç  cent  nouante  noeuf  livres   sept  solz  et  cincq  deniers  gros, 


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—  691  — 

monnoie  de  Flandres,  parlant  au  prouffit  dudit  senor  Jehan  de 
Matance  comparant,  et  en  préjudice  de  senor  Francisque 
Tordesilles  demourant  en  ladicte  ville  de  Rouan,  a  payer  les 
septante  quatre  livres  gros  a  la  foire  Danvers  de  Penthecoste,  et  la 
reste  a  la  Saint  Remy  ensuivant,  en  la  ville  Danvers  ;  promectant 
ledit  comparant  soubz  lobligacion  de  ses  corps  et  biens,  presens 
et  avenir,  audit  senor  Jeronimo  Pardo  ou  nom  et  au  prouflSt  dudit 
senor  Olivier  Pardo,  de  ladicte  cedulle  et  du  contenu  en  icelle,  des 
maintenant  et  a  tousiours,  laissier  joyr,  user  et  possesser  comme 
de  ses  propres  biens,  sans  jamais  y  prétendre  ou  demander  aucun 
droit  en  aucune  manière.  En  tesmoing,  etc. 

Eeg.  des  Procuration  de  1627-28,  fol.  70.  n.  2. 


1563.  —  1528,  24  Janvier. 

Up  den  xxiiij*"  dach  van  laumaent  int  jaer  duust  vyf  hondert 
zevenentwintich  was  byden  collège  van  scepenen  vander  stede  van 
Brugghe,  ter  camero,  Jan  vander  Vlamincpoorte  aldaer  upgheroupen 
ende  ghedachvaert  zynde  ten  verzoucke  ende  vervolghe  van 
Ambrosius  Benson,  de  scildre,  tontfanghene  ende  aneveerdene 
vanden  zelven  Ambrosius  een  taâe  van  scildrie,  die  de  zelve  Jan 
ende  een  portugalois  den  zelven  Ambrosius  bestede  ende  bevoor- 
waert  hebben  te  makene  ende  scilderene  voor  vichtien  ponden 
groten,  ende  daerup  de  zelve  Jan  vander  Vlamincpoorte  hem  betaelt 
heift  vier  ponden  groten,  metgaders  zestien  scellinghen  groten  voor 
de  custode  vander  zelver  tafle  ;  den  zelven  Ambrosius  te  betalene 
binnen  drie  maenden  na  eerstcommende.  Actum  ten  daghe  ende 
jaere  als  boven. 

Hcç,  des  sentences  civiles^  in-i*,  de  1527-28,  fol.  61,  n.  1. 


1564.  —  1528,  29  Janvier. 

Le  magistrat  de  Bruges  homologue  une  décision  de 
celui  d'Ostende  du  22  Janvier  précédant,  qui  autorise 
Jacques  Snaggaert,    commis  par  la   dame  de  Vendôme, 


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—  592  — 


à  lever  au  greffe  de  la  ville  de  Bruges,  les  deniers  y 
consignés  par  les  habitants  d'Ostende,  dans  leur  procès 
au  sujet  de  la  perception  du  tonlieu. 

Reg,  des  Procuratien  de  1627-28,  fol.  78  verso,  n.  8. 


1565.  —  1528,  2  Février. 

Lettre  de  Jacques  V,  roi  d'Ecosse,  à  l'archiduchesse 
Marguerite,  par  laquelle  il  se  plaint  des  empêchements 
causés  par  les  vaisseaux  de  l'Empereur  au  commerce  et  à 
la  navigation. 

Arch.  départ,  du  Nord  à  Liîle^  Ch.  des  comptes,  Cart.  B,  600. 

On  hii  répondit  par  un  argument  semblable,  en  l'invitant  à  rendre 
à  la  ville  de  Middelbourg  les  privilèges  de  navigation  qui  lui  avaient 
été  indûment  enlevés.  /6td.,  cart.  B,  600,  à  la  date  du  10  Mars  1528. 


1566.  —  1528,  27  Mai. 

Senor  Silvestre  Pardo,  marchand  de  la  nation  d'Espagne, 
résident  à  Bruges,  reconnaît  avoir  reçu  des  senors  Alonche 
de  Sancte  Gadea  et  Francisque  del  Ryo,  aussi  marchands 
de  ladite  nation,  «  comme  plesge  et  en  lacquit  de  senor 
Fernande  Dache  n,  la  somme  de  3.072  Yg  ducats  à 
6  s.  6  d.  gros  pièce,  plus  6  Ib.  8  gr.  de  Flandres  «  pour 
le  prouffit  du  change  »  ;  eu  laquelle  somme  les  susdits 
avaient  été  condamnés  par  jugement  des  échevins  de 
Bruges  du  18  Mars  dernier. 

Reg.  des  Procuratien  de  1527-28,  fol.  148  verso,  n.  2. 


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—  593  — 

1567.  —  1529,  24  Mars. 

Ordonnance  de  l'Empereur  défendant  d'importer  aux 
Pays-Bas  des  laines  d'Angleterre,  sans  les  avoir  estaplé 
d'abord  à  Calais  et  y  payer  le  droit  d'estaple,  et  de  là 
passer  par  devant  le  tonlieu  de  Gravelines  et  y  satisfaire 
le  droit  de  tonlieu. 

Reg.  des  HaUegehoden  de  1513  à  1530,  fol.  595  v^. 
Plac,  de  Fland.,  liv.  I,  p.  593. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens, 
2«  série,  t.  II,  p.  562. 

1568.  —  1529,  18  Novembre. 

Les  poortmeesters  et  ochevins  de  Bergues-Saint-Winoc 
avaient  adjugé  à  Jean  Braem,  sculpteur  à  Bruges,  en  1526, 
la  livraison  des  briques,  pierres  de  taille  d'Avesnes  et 
d'Écaussines  (brycken,  bardtsteen,  orduun  van  Avenues 
ende  Scarsines),  du  trass  et  de  la  chaux,  nécessaires  à  la 
construction  d'une  nouvelle  chapelle  devant  la  halle  avec 
une  salle  pour  les  séances  en  bas  (een  nieuwe  cappelle 
voor  de  halle,  met  eene  nieuwe  scepenen  camere  daer 
onder),  d'après  les  plans  qu'on  avait  dressés,  au  prix  de 
100  Ib.  gi\  le  tout  à  livrer  avant  Pâques  1529,  sous  la 
caution  de  M®  Corneille  vanden  Westhuse  et  Chrétien 
Sixdeniers.  Comme  il  était  resté  en  défaut  de  ce  faire,  ils 
l'assignent  devant  le  collège  des  échevins  de  Bruges,  qui 
le  condamne  à  s'exécuter  avant  Pâques  1530,  sous  peine 
de  300  florins  carolus. 

Reg.  des  sentences  civiles  in-fol.,  de  1528-33,  fol.  115  verso,  n.  4. 

Sur  ce  second  défaut,  les  magistrats  de  Bergues  font  saisir  et 
vendre  ses  biens,  et  assignent  les  cautions  qui  sont  condamnées 
à  l'entière  exécution   du  contrat  et  aux  trais.    16   Février   1531 

(v.  st.).  Ibid.,  fol.  262,  n.  1. 

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.  —  594  — 

1569.  —  1530,  9  Avril. 

Quittance  délivrée  par  Thomas  Gontson,  capitaine  de 
navire  équipé  en  guerre,  pour  sa  part  et  portion  de 
certaine  barque  de  Zandwyc,  «  apparaulx  et  artilleries, 
denrées,  marchandises  et  autres  biens,  appartenans  à 
aucuns  Écossais  et  autres  ennemis  de  l'Empereur  nostre 
sire  et  du  roi  d'Angleterre,  n  qu'il  avait  aidé  à  prendre  en 
vue  de  Dunkerque,  pour  quoi  il  a  reçu  la  somme  de 
600  Karolus  d'or  de  40  gros  monnaie  de  Flandres,  payées 
la  moitié  par  Adam  van  Riebeke,  principal  trésorier  de 
la  ville  de  Bruges  et  l'autre  moitié  par  Josse  de  Rikeghem, 
receveur  du  terroir  du  Franc. 

Heff.  des  Procuratien  de  1529-30,  fol.  142  verso,  n.  2. 

1570.  —  1530,  12  Juin. 

Updeu  xij'°  vau  wedemaent  xv*'  xxx,  was  byden  ghemeenea 
collège  gheordonaeert  dheer  Adam  vau  Riebeke,  principael  trésorier 
der  voorseide  stede,  te  preseuterene  ende  schinckeue  viere  meesters 
van  zekeren  scepen  die  herwaerts  qnamen  ende  arriveerden  metter 
spaensche  vlote,  elcken  viere  ellen  zwart  satyn  tôt  viere  wambaisen; 
over  dat  zy  huer  voorseide  scepen  gebrocht  hebben  binnen  den 
zwene  vauder  Sluus,  ende  belooft  tzelve  zwyn  te  voorderene  ende 
recommanderene  naer  huereu  vermoghene  ;  de  welcke  satynen  ofte 
prys  van  dieu  tvoorseide  collège  van  scepenen  belooft  den  zelven 
trésorier  te  doen  passerene  in  zyne  naeste  rekeninghe. 

Reg.  des  sentences  civiles,  in-4<^,  de  152D-30,  fol,  118,  n.  2. 

1571.  —  1530,  8  Juillet. 

Rapport  fait  par  les  délégués  de  Bruges  à  la  diète  de  la 
Hanse  tenue  en  la  ville  de  Lubeck. 

Up  den  xix^*^°  dach  van  raeye  anno  xv^  dertich  waeren  wy, 
Cornolys  Despaers,  raedt  ende  Adolf  van  Pamelc,  pcnsionaris  vau 


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—  695  — 

1er  stede  van  Brugghe  ghelast,  ghedeputeert  eade  ghccommitteert 
ran  tghemeene  collège  ende  wet,  by  advyse  eade  consente  van  den 
>uden  burchmeesteren,  notablen,  hooftmannen  onde  dekenen  van  der 
:elver  stede,  omme  te  reysene  te  Lubeck  ('),  aUlaer  de  ghedeputeerdo 
3nde  ghescicten  van  den  lxxii  hanzesteden  vergadert  weesen  zouden, 
soo  mea  verstaen  hadde,  omtrent  Ascensioens  dach  ;  ende  voor 
bemlieden  ende  in  haerlieder  generaele  vergaderinghe  te  doene  ende 
vertooghene,  achtervolghene  zekere  instructie  ons  by  den  zelven 
collegîe  ghegheven,  tguent  dat  hier  naer  volcht  : 

Alvooren  vertrocken  wy  van  Brugghe  den  xxiii'°  dach  van  der 
zelver  maent  van  meye,  ende  arriveerden  te  Lubeck  binnen  den 
vierden  dach  van  wedemaent,  wesende  de  Sinxten  avendt. 

Den  VI®'*  dach  van  de  zelve  maendt  van  wedemaent  voor  de  noene 

waeren  by  ons  ghezonden  twee  raedsheeren  met  den  dienaeren  van 

den  staet  van  Lubeck  omme  ons  te  groeten  ende  wellecomme  te 

heetene,    ghelyck   zy   den    ghedeputeerden   van    de   hanzesteden 

ghedaen  hadden;  ende  begheerden  van  ons  te  weetene,  als   wy 

ghezonden  waeren  an  de  ghescicten  van  de  hanzesteden  of  an  den 

raedt  van  Lubeck.  Den  welken,  naer  dat  wy  hem  lieden  bedanct 

hadden  van  der  goeder  visitacie  ende  eere  die  zy  ons  ghedaen  ende 

beweesen  hadden,   ghaven  te  kennen,   hoe  dat  wy  principaelick 

ghezonden  waeren  an  den  zelve  ghescicten  van  de  hanzesteden  ende 

nitrain    hadden    last    alvooren    te    commene    by    mynen    heeren 

burchmeesteren  ende  raedtsheeœn  van  Lubeck,  als  wy  hemlie.den 

vergadert  vinden  zouden  ende  huerlieder  beliefte  weesen  zoude. 

Daer  iip  ons  ghezeyt  wierdt.  hoe  dat  aile  de  ghescicten  van  de  zelve 

hansestede  als  noch  niet  ghearriveerdt  en  waeren,  ende  dat  wy 

(*)  Plusieurs  députations  de  la  Hanse  étaient  venues  à  Bruges,  les  années 
précédentes.  Ainsi  on  voit  dans  le  compte  de  1518-19,  fol.  130,  n**  4,  que  la  ville 
paya  28  Ib.  16  esc.  9  den.  gros  pour  un  banquet  offert,  le  28  Novembre  1518, 
aux  ambassadeurs  des  Osterlins  dans  la  grande  salle  du  scepenhuis  et  h.  Jean 
Heyne  pour  loyer  de  tapisseries  qui  furent  appendues  dans  la  nouvelle  chambre 
et  dans  la  grande  salle  susdite.  Au  c.  1519-20,  fol.  128,  n**  3,  on  paya  26  Ib.  17  esc. 
7  den.  pour  un  banquet  offert,  le  21  Août  1520,  aux  ambassadeurs  de  Lubeck, 
Cologne  et  Hambourg,  dans  la  grande  salle  du  scepenhuis.  Le  23  Août  1520,  le 
collège  ordonne  de  payer  17  Ib.  12  esc.  gros  pour  deux  quarts  d^argent  (twee 
zilveren  vierendeelen)  pesant  8  marcs,  à  raison  de  5  esc.  6  d.  l'once  ;  qui  furent 
présentés  h  M*"  Paul  Van  de  Voldo,  secrétaire  de  la  ville  de  Lubeck,  pour  services 
par  lui  rendus  en  voyageant  en  Russie,  Prusse,  Livonie,  Suède  et  autres  contrées 
dans  le  but  d'engager  les  Osterlins  à  tenir  leur  résidence  à  Bruges.  C.  1519-20, 
fol.  141%  n°  3.  Sent,  cio.,  h.  a.,  fol.  181,  n°  3.  Cfr.  n°  U88  ci-dessu<«. 


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—  596  — 

zoolanghe  mosten  paciencie  hebben  ;  ende  aïs  van  den  raedt  Tan 
Lubeck,  dat  zy  daer  of  rappoort  doen  zouden  de  burchmeesters; 
ende  wierdt  ons  ghepresenteerdt  twee  cannen  wyns. 

Den  vn**'  dach  bevonden  wy  ons  by  heer  Claeys  Breems, 
upperburchmeester  van  Lubeck,  omme  hem  te  groeten  eode  bidden 
omme  expeditie  ende  audiencie  te  mueghen  hebben,  alzoo  wel  in  de 
voorseyde  generaelle  vergaderinghe  als  die  gheschieden  zoude,  als 
oock  in  den  raedt  van  Lubeck;  de  welcke  beloofde  ons  by  den  zelven 
ghemeenen  raedt,  audiencie  te  doen  hebben,  alzoo  gheringhe  als  die 
begonnen  zoude  zyn  te  houdende,  ende  presenteerde  den  raedt  van 
Lubeck  van  stonden  an  te  doen  vergaderen,  hoe  wel  dat  gheene 
ordioaire  daghen  daer  toe  en  waereu.  Daer  up  wy  hem  zeere 
bedanckende  zeyden  :  van  gheenen  noode  weesende  den  zelven  raedt 
om  ousen  wiile  te  traveilleerne,  ghemerct  dat  wy  gheene 
zonderlinghe  saeken  en  hadden  omme  hemlieden  te  vertooghene  ; 
maer  hadden  alieenlicke  te  presenteeren  zekcre  brieven  van 
credeocie  ende  recommendacie,  omme  by  haerlieder  middele  te 
mueghen  vercryghen  beetere  expcdicic,  voorderioghe  ende  vrucht- 
baregher  antworde  van  tguent  dies  wy  last  hadden  te  versoucken 
ende  vertooghen  in  de  generael  vergaderinghe.  Dwelck  ghehoort 
hebbende,  de  zelve  heer  Claeys  beloofde  ons  metten  aldereersten  dat 
zy  vergaderen  zouden,  te  ontbiedene. 

Den  X***"  dach  voor  de  noene  waeren  wy  ontboden  by  den  raedt 
van  Lubeck,  ende  naer  behoorlicke  saluacie  ende  recbmmandacie 
presenteerden  wy  onze  briefven  van  credencie,  ende  vertoochden 
hoe  dat  de  zelve  van  Brugghe,  onze  meesters,  verstaen  hebbende 
datter  eene  generaele  vergaderinghe  gheschien  zoude  van  de 
hanzesteden  binnen  der  zelver  stadt  van  Lubeck,  hadden  ons 
ghescict  ende  ghedeputeerdt  omme  voor  hemlieden  te  vertooghene 
ende  versouckene  zeekere  zaecken  hemlieden  int  ghemeene 
aengaende  ;  omme  tôt  welcke  te  bet  te  gheraekene  eude  audiencie 
ende  goede  expedicie  te  mueghen  vercryghen,  metgaders  ooc 
omme  de  zaeke  te  bet  beleedt  ende  ghebrocht  te  werdene  teenen 
goeden  einde  ende  effecte  ;  de  zelve  van  Brugghe,  hem  betrauwende 
up  de  oude  goede  vrientscap,  kennesse  ende  hantieringhe  die 
zonderlinghe  altyts  ghewecst  hadde  tnsschen  de  voorseyde  stede 
van  Lubeck  ende  Biugghe,  hadden  ons  ghelast  alvooren  by  hem- 
lieden te  commene  ende  te  versoucken  haerlieder  goede  assistoncie 


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—  597  — 

ende  adresse,  biddende  altyts  te  willen  blyven  gheduldich,  jonstich 
ende  favorable,  presenterende  van  weghe  vaa  die  van  Brugghe, 
hemlieden  ende  elck  zonderlinghe,  aile  eere,  bystandt,  jonst  ende 
vrieutscap  te  doene,  die  meughelick  weesen  zoude  van  doene. 
Daer  up  ons  by  den  upperburchraeestre,  naor  dat  de  zelve  lettren 
van  credencie  ghelesen  waren,  gheantwoordt  wiert  :  hoe  dat  zy 
grootelicx  bedancten  de  voorseyde  van  Brugghe,  van  aile  de  eere, 
minsamecheit,  danckbarheyt  ende  presentacie  by  ons  uut  hem- 
lieden naeme  gliedaen,  ende  presenteerden,  van  heurlieder  zyde, 
van  ghelycke  te  doene.  Ende  noopende  dat  wy  vertoochen  wilden 
in  de  generaelle  vergaderinghe,  presenteerden  alzoo  verre  alst 
hemlieden  touchiere  ofte  aengaen  ende  mueghelick  weesen  zoude, 
tzelve  te  helpen  bringhen  teenen  goeden  einde  ende  vruchtbareghe 
antworde  ;  want  zy  hem  grootelix  kenden  ghehouden  in  die  van 
Brugghe,  ende  en  wilden  daer  of  niet  oundanckbaer  weesen  ;  ende 
stelden  ons  alsdoen  tyt  omme  ten  zelven  daghe  te  drie  hueren  naer 
noenete  compareerene  in  de  voorseyde  generaelle  vergaderinghe. 
Ter  welcker  heure  compareerende  voor  de  voorseyde  ghescicte  van 
de  hanzesteden,  naer  behoorlicke  saluacie,  recommendacie  ende 
presentatie  van  eere,  dienst,  bystandt,  jonst  ende  vrientscap, 
presenteerden  onze  lettren  van  credencie,  biddende  an  hemlieden 
die  te  willen  leezen  ende  voorts  ons  audiencie  te  verleenen  ;  de 
welcke  consenteerden  ons  van  stonden  an  de  audiencie,  zonder 
dat  zy  daeromme  wilden  openen  ofte  overzien  de  voorseyde 
briefven.  Ende  daer  naer  voighcnde  onze  instructie  al  in  tlanghe, 
wy  vertoochden  ende  leyden  hemlieden  voor  ooghen  de  oude 
vriendscap  ende  hantieringhe  die  over  menichte  van  jaeren 
gheweest  hadde  tusschen  de  voorseyde  hanzesteden  an  deen  zyde, 
ende  tlandt  van  Vlaenderen,  ende  zonderlinghe  der  stadt  van 
Brugghe  an  dander  zyde  ;  metgaders  ooc  de  schoone  previlegien 
ende  vryheden  hemlieden  ten  dien  upziene  ende  met  conditie  van 
heurlieder  staple,  comptoir  ende  residentie  te  houdene  binnen 
Brugghe,  hier  voor  tyts  ghegheven  ende  gheconfirmeert  by  den 
edelen  voorsaeten  van  der  K.  M.  grave  van  Vlaenderen.  Ooc  de 
groote  moyenesse,  cost,  last  ende  ondanck  die  de  zelve  van  Brugghe 
zonderlinghe  ghedoocht  ende  ghesupporteert  hadden  omme  tbescudt 
ende  assistencie  van  den  coopluyden  van  der  zelver  natie,  zoo 
wanneer  hemlieden  eenich   beledt,   trouble   ofte  arrest  ghedaen 


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—  &98  — 

es  gheweest  tjeghens  huerliedeu  previlegie  ofte  audersins.  Tea 
anderen  de  groote  ende  excessyve  sommen  vau  penninghen  betaelt, 
ooc  zonderlinghe,  by  die  van  Brugghe  voor  de  zelve  coopluyden, 
als  an  Folque  Portuuaire,  oldermannen  ende  andere.  Dat  ooc  naer 
dat,  omme  tvertrecken  van  dezelve  coopluyden  van  de  voorseyde 
stadt  van  Brugghe,  zonder  cause  ofte  redene  te  hebben,  enimers 
up  die  van  Brugghe  diversche  communicatie  ende  ramynghe 
ghehouden  hadden  gheweest,  als  in  de  jaeren  xnij*^  lxxxvij,  xcij, 
xcni,  xcix  ende  andere,  zy  eindelick  van  nieuw  hem  verbonden 
hadden  len  upziene  ende  by  voorme  van  récompense,  van  al  dat 
vooren  ghezeyt  es,  huerlieder  voorseyts  residentie,  comptoir  ende 
staple  te  houdene  te  Brugghe  als  voeren. 

Ende  hoe  wel  midts  de  ghebreken  van  den  zelven  coopluyden 
ende  der  inbrake  van  aile  voorgaende  transaction,  do  zelve  van 
Brugghe  naer  aile  rechten  ende  redenen  goede  cause  hadden  omme 
up  hemlieden  te  verhalene  ende  recouvreerene  de  voorseyde 
penninghen  by  hemlieden  betaelt,  metgaders  aile  costen,  scaden 
ende  interesten  ;  dies  nietjeghenstaende  int  jaer  xv^  xvuj,  over- 
dinckende  de  voorseyde  goede  onde  vrientscap,  hadden  ghezonden 
huerlieder  ghedeputeerde  an  zekcr  gescicten  ofte  ambassaden  vau 
de  zelve  hanzesteden  vergadert  binnen  der  stadt  van  Antwerpen, 
ende  weder  begheert  met  hemlieden  up  als  te  communiquecrene  ; 
ende  dicn  volghende  naer  diversche  vergaderinghen  ghehouden 
binnen  Brugghe,  alzoo  wel  in  tvoornoemde  jaer  xviu  als  oock  int 
jaer  xv''  xx  daer  nae,  eindelick  tusschen  de  ghescicten  ofte  ambas- 
saden van  de  voorseide  hanzesteden  an  deen  zyde,  ende  die  van 
Brugghe  an  dandere  zyde  int  voornoomde  jaer  xx,  midts  de 
veranderinghe  ende  gheleghentede  van  den  tydt,  ende  omme  de 
zelve  coopluyden  te  ghelievene,  was  ghoconcipieert,  gheraemt  ende 
behoudens  rappoort  ghesloten  zekere  moderatie,  daer  by  elc  van 
hemlieden  van  doen  voortan  roghelen  zouden  ;  volghende  welcke 
moderatie  die  van  Brugghe  omme  van  huerlieder  zyde  te  furnierene 
voor  tvertrecken  van  de  zelven  ghescicten,  stelden  af  dassyse  van 
der  wyn  tôt  up  eenen  grooten  vlaems,  de  welcke  noch  langhe  daer 
nae  onderhouden  wiert,  emmers  tôt  dat  die  van  Brugghe  thuerlieder 
groote  verdriete  bevonden,  dat  die  van  der  voorseyde  natie  huer- 
lieder beloften  niet  en  onderhielden,  maer  lanckx  zoo  mcer 
hemlieden  van  der  zelver  stede  vervreemdeu.  Hadden  ooc  de  zelve 


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—  599  — 

in  Brugghe,  volghende  der  clachte  ende  begheerte  van  der  zelver 
atie,  tsichtent  doen  verdiepen  tZwyn  ter  Sluys,  ende  de  vaert 
isschen  Dammc  ende  Sluys,  in  zulckerwys,  dat  die  beetere  waeren 
an  zy  over  bon  der  t  jaeren  gbeweest  hebben.  Bovendien  hadden 
oc  vervolcht  ende  vercregben,  zoo  by  statute,  zoo  by  sentencie, 
e  vercoortinghe  van  de  maercten  van  Antwerpen  ende  Berghen 
ot  up  zesse  weeken. 

Al  twelcke  gheconsidereert,  midts  dat  de  zelve  van  de  natie  als 
loch  niet  verclaert  en  hadden,  noch  ooc  by  efifecte  beweesen,  dat 
:y  de  zelve  moderatie  van  den  jaere  twyntich  overdanckclick 
>ntfaughen  ofte  voortan  onderiiouden  ofte  doen  ouderhouden  wilden; 
wy  uuter  naeme  als  boven  versochten  an  hemlieden,  als  aldaer 
representeerende  de  zelve  hanzesteden,  tzelve  te  willen  verclaeren 
ende  voortan  doen  onderhouden,  ende  ons  daer  of  verleenen 
behoorlicke  bezeghelde  briefven,  presenteerende  van  weghe  van  die 
van  Brugghe  ooc  de  zelve  moderacie  in  dat  gheval  te  onderhouden 
ende  doen  onderhouden. 

Dwelck  al  ghehoort  by  den  zelven  ghescicten,  wy  vertrocken  in 

een  andere  camere,  ende  onze  briefven  van  credencie  by  hemlieden 

ghelesen  weesende  ende  tsamen  ghesprooken  hebbende,  wy  waeren 

weder  binnen  ghedaen  commen  ;   ende  was  ons  alsdoen  plaetse 

ghemaeckt  omnie  te  sittene  boven  aile  dandere  ghodeputeerde, 

tusschen  die  van  Cuelen  ende  van  Amborch.  Ende  aldaer  ghezeeten 

wesende,  de  upperburchmeestere  van  Lubeck,  uut  huerlieder  aile 

naeme,  bedancte  zeere  die  van  Brugghe  van  de   visitacie,  eere, 

jonst,  vrientscap,  ende  presentatie  by  ons  ghedaen  ende  vertoocht, 

presenteerende  hemlieden  ende  elck  van  hemlieden  omme  die  van 

Brugghe  aile    eere,    vrientscap,    bystandt    ende   voorderinghe   te 

doene,  die  hemlieden  meughelick  was  van  doene.  Ende  noopende 

ons  versouck,  midts  dat  wy  int  langhe  diversche  saeken  ghepro- 

poneert   hadden    ende    dat    aile    de    ghescicten    tzelve    niet  zoo 

naectelick  al  wel  verstaen  hadden,  zoo  hadden  zy  zommeghe  van 

hemlieden  ghedeputeert  omme  met  ons  up  eenen  anderen  dach  te 

communiqueeren,  ende  van  al  wel  te  informeerene  ende  daer  naer 

rappoort  te  doene  ;  dwelck  ghedaen  zynde,  zy  hoopten  ons  eenen 

goede  antwoorde  te  ghevene,   zoo  wanneer  hemlieden  dat  eerst 

mueghelick  weesea  zoude.  Ende  daer  naer  wiert  ons  ghebrocht 

metten  anderen  ghescicten  twee  ofte  drle  manieren  van  zukere  ende 


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__  600  — 

wyn  ende  hier.  Ende  tea  zelvea  daghe  waerea  ons  ghe présent eert 
snoens  ende  snavens  telcken  twee  kannen  wyns,  ende  van  doen 
voortan  telcken  daghe  twee  kannen  wyns. 

Den  xi'^°  dach  naer  middacli  wierden  wy  ontboden  omme  te 
commene  by  vier  ghedeputeerde  van  den  zelven  ghescicten,  te 
weetene  :  een  van  den  burchmeesters  van  Lubeck,  een  van  den 
burchmeesters  van  Cuelen,  raeester  Joachim,  secretans  van 
Amborcli  ende  den  burchmeestere  van  Swolle  ;  de  welcke  naer  dat 
wy  hem  verstaen  hadden  van  hemlieden  heurlieder  last,  ghaven 
overe  van  stonden  an  in  ghescrifte  tzelve  dat  wy  mondelinghe 
vertoocht  hadden,  ende  boven  dien  tprincipael  concept  ende 
moderatie  van  den  jaere  xx,  gheteeckent  metter  handt  van  wylen 
meester  Pauwels  van  de  Velde,  up  de  belofte  die  zy  ons  deden  van 
die  weder  te  restituerene.  Al  twelcke  by  hemlieden  in  onser 
absentie  ghezien,  zy  vertoochden  ons,  hoe  dat  niet  alleenlick  die 
van  Lubeck,  maar  ooc  aile  dandere  vande  hanzesteden  altyts 
gheweest  ende  noch  zyo,  omme  die  van  Brugghe  te  ghelievene  ende 
de  oude  vrientscap  ende  hantieringhe  te  onderhoudene  aizoo 
zeere  alst  hem  mueghelick  es  gheweest  ;  ende  in  teecken  van  dien, 
hadden  altyts  tôt  noch  toe  huerlieden  comptoir  daer  ghehouden 
ende  nieuwers  el.  Maer  als  van  huerlieder  residentie  ende  staple 
te  houdene,  midts  dat  de  hautieriughe  ende  tractacie  van  den 
coopmanscepen  tAntwerpen  ende  elders  teenegadere  bevacren  es, 
in  ziilckerwys,  dat  zo  zy  verstaen  hadJen  de  poorters  van  Brugghe 
zelve  daghelycx  van  daer  vertrocken  naer  Andtwerpeu  ende  elders, 
zoo  en  heeft  hemlieden  niet  mueghelick  gheweest,  zonder  huerlieder 
groote  scade  ende  interest,  de  zelve  stede  meer  te  frequenteeren. 

Daer  up  wy  hemlieden  verantwordeden  zeydeu  :  hoe  dat  de  zelve 
van  Brugghe  niet  en  ignoreerden,  dat  mids  der  gheleghentede  ende 
veranderiughe  van  den  tyde,  hemlieden  niet  wel  mueghelick 
weesen  zoude  huerlieden  residencie  ende  comptoir  aldaer  te 
houdene  al  zy  van  oudts  ghedaen  hadden,  en  was  oock  huerlieder 
meeninghe  noch  intentie  niet  nu  ter  tyt,  daer  toe  te  tendeeren  ; 
nemaer  versochten  alleenlick  tonderhoudt  van  der  laetster  mode- 
ratie gheconcipieert  iut  voornoemde  jaer  xx,  daer  toe  de  zelve 
van  der  natie  gheen  cause  en  hadden  omme  niet  te  willen  verstaen 
tôt  onderhouden  ;  want  de  cooplieden  daer  by  niet  zeere  ghegre- 
veert  weesen  en  konnen,  want  zy  nauwe  viere  ofte  vyf  maenden 


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—  601  — 

innen  den  jaere  te  Rnigghe  weesen  zouden  ;  ende  by  dien  en  con 
e  zelve  stede  daer  au  niet  zeer  veele  proufifyteeren,  nietmin 
ouden  alsnoch  dacr  mede  te  vreden  zyn,  hoopende  dat  metter  tyt 
e  zelve  coopluyden  van  zelfs  meer  ende  meer  gheinclineert  zouden 
rorden,  kennende  de  nature  van  der  zelve  stadt  ;  ende  dat  by 
luerlieder  middeie  de  voorseyde  stadt  meer  ghehantiert  ende 
hefrequenteert  worde  by  andere  vreemde  coopluyden. 

Eode  als  van  den  vertrecke  van  den  poorters,  zeyden  hemlieden 
lat  daer  of  niet  was  ;  ende  al  wast  dat  zommeghe  van  hemlieden 
'crtrocken  waeren,  was  tzelve  in  zoo  cieene  ghetaeie,  ende 
lomoieghe  van  quaede  regemente  ende  banckorompade,  dat  daer 
)f  gheen  estyme  te  makene  en  was. 

Ende  midts  dat  zy  van  ons  beghecrden  te  weetene,  wat  was  van 
ie  verdiepinghe  van  tZwyn  ter  Sluys  ende  van  de  vaert,  zoo  zeyden 
wj  hemlieden,  tzelve  zulck  weesende  als  wy  hemlieden  vertoocht 
badden  ;  ende  in  teekene  van  dien,  noch  vier  of  vyf  daghen  voor 
DUS  vertrecken  van  Brugghe,  waeren  in  tzelve  Zwyn  ter  Sluys  met 
leeghe  watere  ghearriveert  vier  groote  spaensche  scepen  ende 
hadden  wel  drie  vaemen  en  een  half  waters. 

Noopende  de  vercoortinghe  van  de  maercten  van  Antwerpen  ende 
Berghen  ooc  ondervraecht  wesendc,  ende  of  die  onderhouden  wiert 
achtervolghende  tguent  dat  wy  daer  of  vercregben  hadden  ?  Wy 
prescnteerden  hemlieden  te  tooghene,  indient  zy  begheert  hadden, 
t'edict  van  der  K.  M.  metgaders  ooc  de  sentencie  daer  up  by  den 
vier  leden  slandts  van  Vlaenderen  vercregben  in  iudicio  contradic- 
torio,    Ende  als  van  tonderhoudt,  wierdt  tzelve  ghenouch  onder- 
houden ;  ende  indien  die  van  Vlaendren  ende  zonderlinghe  die  van 
Brugghe,  daer  mede  huerlieder  proufifyt  wysten  te  doene,  zy  zouden 
wel  met  cleender  raoyete  gheraeken  an  rigoureuser  en  nauwer 
onderhoudt,  dwelcke  weesen  zoude  indien  de  zelve  natie  verstaen 
wilde  totter   onderhoudene    van  der  laetster  moderatie;  hoopten 
ooc  de  zelve  van  Brugghe  in  dat  gheval  by  der  K.  M.  meer  andere 
saeken   te    vervolghene    ende    vercryghen,  ghelyck  van  treeden 
ende   vercoopen    int    grosse    dinghelsche    lakenen    ende    andere 
saeckeû,  daer  mede  de  zelve    natie    ende    ooc    andere   vreemde 
coopluyden   meer    ende    meer  gheneghen    zouden   worden  omme 
de  zelve   stadt   te   frequenteerene,    emmers   buten  de    voorseide 
maercten. 


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—  602  — 

Vaa  aile  twelcke  de  zelve  vier  ghedeputeerdea  beloofden  ons 
goet  rappoort  te  doene  in  de  geueraelle  vergaderiaghe,  ende  helpea 
de  saecke  bringhen  teeneu  goeden  einde  ende  vruchtbareghen 
antworde,  biddende  dat  binneu  middelen  tyde  wy  ons  den  tyt  niet 
te  zeere  zouden  laeten  verlanghen. 

Den  xv"**''*  dach  naer  dat  wy  voor  de  noene  gheweest  hadden 
by  den  iipperburchmeester  van  Lubeck,  biddende  omme  expeditie, 
zoo  wierden  wy  ontboden  te  corn  mené  in  den  ghemeenen  raedt  te 
vier  hueren  naer  de  noene,  ^Idaer  ons  by  den  upperburchmeestere 
van  Lubeck  voor  antworde  ghezeyt  wiert  :  hoe  dat  de  ghescicten 
van  de  voorseyde  hanzesteden,  aldaer  vergadert  weesende,  waeren 
al  tsamen  wel  gheneghen  ende  bereedt,  omme  de  goede  stadt  van 
Brugghe  te  ghelievene,  nemaer  midts  dat  ons  versouck  ghemeene 
aengaet  aile  de  hanzesteden,  ende  dat  zy  nu  in  zoo  cleene  ghetaele 
waeren,  zoo  wy  zelve  aensien  mochten,  zoo  en  was  hemlieden  niet 
mueghelick  ons  daer  up  eeneghe  antworde  finaele  te  ghevene, 
nemaer  hadden  gheslooten  te  overscryvene  ons  versouck  ende 
begheerte  an  den  anderen  hanzesteden,  zoo  hemlieden  eerst 
mueghelyck  weesen  zoude  omme  by  eene  nieuwe  vergaderingho 
een  einde  van  als  te  mackene,  ende  binnen  middelen  tyde  al 
huerlieder  devoir  doen  omme  de  coopluyden  van  der  zelver  natie 
te  induceerene  de  zelve  stadt  meer  te  frequenteerene  dan  zy  tôt 
noch  toe  ghedaen  hadden  ;  biddende  dat  de  zelve  van  Brugghe 
daer  mede  voor  dese  reyse  te  vreden  zouden  willen  zyn. 

Al  twelcke  ghehoort  ende  in  huerlieder  presencie  gheresumeert 
hebbende,  wy  vertoochden  voorts,  hoe  dat  de  zelve  van  Brugghe 
hemlieden  altyts  betrauwet  hebben  ende  noch  doen  up  de  goede 
affectie  ende  jonste  die  zy  ter  stedewaerts  hebben  ende  hier  voorty ts 
ghehadt  hebben,  hemlieden  danof  zeer  bedanckende  ;  nemaer 
gheconsidereert  hebbende,  dat  tanderen  tyden  diversche  ramynghen, 
communication  énde  concepten  ghehouden  hebben  geweest  met 
huerlieder  ghedeputeerde  ende  dat  zy  tôt  gheenen  einde  en  hebben 
konnen  gheraecken,  nemaer  zyn  altyts  opene  blyven  staende  onder 
tdexele  van  breeder  rappoorte  te  doene  ofte  aadersins,  ende  dat 
binnen  middelen  tyde  de  coopluyden  van  der  zelver  natie  altyts 
meer  ende  meer  vervreemt  ende  hemlieden  van  Brugghe  gheab- 
senteert  hebben  ;  by  dies  nochtans,  nietjeghenstaende  do  zelve 
van  Brugghe  hebben  hemlieden  altyts  laeten  ghebruucken  ende 


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—  603  — 

^auderen  van  huérlieder  vryheden  ende  prevelegien,  dwelck  niet 

3n    heeft  ghezyn  zonder  groote  scade,  interest  ende  achterdeel. 

Lluten  welcken  de  zelve  van  Brugghe,  onse  meesters,  ons  aldaer 

^bezonden  hadden  omme  een  fiaael  slot  ende  andtworde  te  hebbene, 

biddende   daeromme   de  selve  ghescicten,    duerende    dese  huere 

vergaderinghe  zoo  veele  te  willen  doen.   by  overscryven  an  den 

anderen  steden,  omme  van  hemlieden  last  te  hebben  ofte  andersins, 

dat  wy  eene  finaele  antworde  hadden  mueghen  vercryghen.  Ende 

ter  correctie  sprekende,  zoo  dochte  ons,  dat  zy  gheen  groote  cause 

en    hadden  dat    te   weigheren,  want  niet  nieux  en  w^as  dat  wy 

versochten,   ende  en  zouden  ooc  de  coophiyden  van  der  zelver 

natie,  anghemerckt  huérlieder  verbanden  ende  obligation  jeghens 

die  van  Brugghe  by  tonderhout  van  dien,  niet  konnen  zeere  gJiegre- 

Teert  zyn,  want  tzeive  was  grootelicx  gheconcipieert  thuerlieder 

voordeele  ende  consideratie  neemende  up  de  geleghentede  ende 

veranderinghe  van  den   tide.  Ende    nietmin,   indieu   zy   by    dier 

antworde  blyven  wilden,    zoo  ghaven  wy  hemlieden   te  kennen, 

hoe  dat  wy  ghelast  waeren  hemlieden  te  verclaersene  :  hoe  dat 

de  zelve  van  Brugghe  van  gheenen  advyse  waeren,  de  coopluyden 

van   der  zelver    natie  meer  te   laeten  ghebruucken  van    eenich 

vrydom    ofte    previlegie,    emmers    tôt    anderstondt,    dat    zy    de 

moderatie    van   den    jaere    xx    overdanckelick    ontfanghen    ofte 

andersins  met  die  van  Brugghe  overghecommen  zouden  zyn.  Dat 

zy  ooc  in  meeninghe  waeren  ende  protesteerden  van  te  verhaelene 

aile  costen,  scaden  ende  interesten  ghedoocht  ende  ghesuppoorteert 

by  ghebreke  van  den  onderhouden  van  de  voorgaende  accordaeten 

ende  transaction.  Ende  voorts  van  te  repeteerene  ende  recouvreerne 

de  penninghen  by  hemlieden  betaelt  ten  upziene  ende  met  conditie 

ende  bespreken  als  vooren,  zoo  ende  wanneer  huérlieder  goeden 

raedt  ghedraghen  zoude  ;  up  al  twelcke  wy  hemlieden  baden  wel 

ende  rypelick  te  willen  letten. 

Daer  up,  naer  dat  wy  vertrocken  hadden  gheweest,  ons  ghezeyt 
wiert  :  hoe  dat  de  zelve  ghescicten  in  aider  raanieren  begheerden 
met  die  van  Brugghe  over  te  commen  ;  ende  en  was  huérlieder 
meeninghe  niet  by  den  zelven  uutstelle  die  van  Brugghe  te  laeten 
vaeren  ofte  te  vergheefs  meer  te  trayneeeren  ;  want  die  van  Lubeck 
zelve,  onvermaendt  van  yemande  omme  up  tzeive  concept  van 
den  jaere  twyntich,  metgaders  andere  saeken  hemlieden  ghemeene 


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—  604  — 

aangaende,  een  goet  einde  te  maken,  hadden  aldaer  met  aider 
neerstichede  bescreven  aile  de  voorseyde  hanzesteden,  neraacr 
midts  de  generaele  vergaderinghe  van  den  rycke  te  Haulsboiirg, 
ende  de  divisien,  commotien  ende  beroerten  die  in  de  zelve 
stcden  van  der  hanze  ende  daer  omtrent  regneeren,  zoo  waeren 
aldaer  van  zoo  lettcl  steden  ghedeputecrden  ghearriveert,  dat 
hemlieden  niet  mueghelick  en  was  dnerende  hiierlieder  vergade- 
ringhe yet  in  dese  saeke  te  doene,  noch  ons  ooc  te  weten  beteken 
eeneghen  anderen  dach  van  vergaderinghe,  midts  dat  de  andere 
steden  van  den  zelve  concepte  van  den  jaere  twyntich  niet 
gheadverteert  en  zyn,  ende  midts  de  groote  disiantie  van  der 
zelver  steden  van  malcanderen  ;  nemaer  hoopten  ende  beloofden 
de  zelve  die  daer  présent  waeren,  thuys  ghecommen  zynde,  zulc 
rappoort  te  doene  ende  dat  an  do  andere  steden,  met  zulcker 
neersticheyt  ende  affectie  ghescreven  zoude  zyn;  ende  van  al 
copie  over  ghezonden,  dat  zoot  eerst  mueghelick  weesen  zal,  noch 
eene  goedo  vruchtbareghe  antworde  die  van  Brugghe,  up  ons 
versouck,  ghegheven  zoude  worden  ;  ende  waeren  oock  van 
gheender  meeninghe  haerlieder  comptoir  te  Brugghe  weesende, 
yewers  el  te  trausporteerene  noch  te  veranderene  ;  ende  hoopten 
binnen  niiddelen  tyde  zoo  veele  te  doene,  dat  de  coopiuyden  de 
zelve  stede  van  Brugghe  meer  frequenteeren  zouden  dan  zy  tôt 
noch  toe  ghedaen  hebben  ;  biddende  daeromme  dezelve  van 
Brugghe  zoo  langhe  noch  paciencie  te  willen  hebben,  .  ende 
huerlicder  coopiuyden  onderhoudeu  ende  mainteneeren  in  huer- 
lieder  vrydom  ende  previlegie.  Ende  baden  ons,  in  onze  privée 
naemen,  van  als  goet  rappoort  te  willen  doen,  ende  de  saeke  daer 
toe  te  willen  helpen  bringhen  ;  want  hemlieden  leedt  was,  dat  zy 
de  zelve  stadt  up  desen  tyt  anders  niet  ghelieven  en  mochten. 

Al  twelcke  ghehoort,  wy  begheerden  te  vertrecken  ommo  met 
malcanderen  te  sprekene,  dwelc  ons  gheconsenteert  wiert  ;  ende 
was  by  ons  ghezonden  meester  Joachim,  secretaris  van  Amborch, 
vreesende  of  wy  huerlicder  tweeste  antworde  niet  wel  verstaen 
en  hadden.  Ende  weder  binnen  ghecommen  zynde,  zoo  bedancten 
wy  hemlieden  ende  elc  van  hemlieden,  zonderlinghe  van  de 
goede  jonst  ende  affectie,  die  zy  by  huerliedcr  antworde  betoocht 
hadden  ter  stede  waert  van  Brugghe  ;  bedancten  ooc  hemlieden 
van    de   eere   ende    mynsamecheyt   die    zy    ons   int   particulier 


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—  606  — 

bewecsen  hadden,  metgaders  van  de  audiencie  ende  oxpeditie  ods 
verleent  ende  ghedaeu.  Eude  vertoochden  voorts,  hoe  dat  zonder 
twyfele  de  zelve  van  Brugghe  zeer  leedt  weesen  zoude,  dat  zulcke 
eene  natie  die  over  twee  hondert  jaeren  ende  meer,  aldaer 
gheresideert  ende  ghefrequenteert  hadde,  nu  teenegadere  van 
daer  sceeden  zoude  ;  ende  en  wilden  de  zelve  van  Brugghe,  daer 
of  gheen  cause  weesen,  ghelyck  zy  tôt  noch  toe  noyent  gheweest 
en  hadden  ;  want  zoo  wy  ons  ghenouch  ghetroostende  waeren,  dat 
hemlieden  wel  kenlick  was,  de  zelve  van  Brugghe  altyts  aile 
middelen  ende  naanieren  ghesocht  hebben,  ooc  thuerlieder  groote 
achterdeele,  omme  de  zelve  natie  boven  aile  andere  natien  te 
ghelievene,  ende  noch  zelve  by  der  laetster  moderalie  van  den 
jaere  twyntich,  hadden  hemlieden  zeere  benauwt  ende  huerlieder 
recht  van  den  staple  ende  residentie  zeere  laeten  limiteeren  ende 
modereeren.  Nemaer  wat  devoirs  zy  oyent  hebben  ghedaen  en 
hebben  niet  konnen  ghewaere  worden,  dat  die  vander  zelver  natie 
eenichzins  begheert  hebben  de  oude  vrientscap  ende  hantieringhe 
te  onderhoudene  enimers  by  effecte,  want  zy  altyts  myn  ende 
niyn  binnen  der^selver  stede  ghefrequenteert  ende  residentie  met 
hueren  goedinghen  ghehouden  hebben.  Ende  al  eyst  dat  heurlieder 
comptoir  altyts  gheheeten  heeft  te  Brugghe  te  ligghene,  en  heeft 
nochtans  de  stede  van  Brugghe,  noch  de  inghesetene  van  dien 
noyent  prouffyt,  ghewin  oite  neeringhe  ghehadt  by  heurlieder 
toedoene  ;  uuten  welcken  men  wel  verstaen  mochte  gheen  redene 
weesende,  dat  de  selve  van  Brugghe  boven  aile  costen,  scaden  ende 
interesten  die  zy  ghedoocht  hebben  midts  tinbreken  van  aile 
voorgaende  accoorden  ende  transaction  ende  de  groote  excessive 
somme  van  penninghen  voor  de  zelve  natie  betaelt,  zy  altyts  al 
even  diepc  verbonden  ende  verobligeert  blyven  zoude  jeghens  de 
zelve  natie,  ende  van  huerlieden  noch  prouffyt.  noch  ghewyn, 
noch  neeringhe,  noch  vrientscap  beseffen.  Midts  welken  men 
hemlieden  badcn  int  goede  te  willen  neemene  tguent  dat  wy 
vertoocht  hadden.  Ende  alzoo  verre  alst  onzen  persoenen  anghinck, 
beloofden  ous  uuterste  devoir  te  doene  by  onze  mcesters,  dat  de 
goede  oude  vrientscap  noch  zoude  mueghen  onderhouden  blyven  ; 
maer  beduchtende  wel,  dat  wy  niet  vercryghen  en  zouden  van 
hemlieden,  ton  wacre  dat  zy  naectelick  andere  beteringhe  zaghen 
ghescien  van  der  zyde  van  der  zelver  natie  ;  biddende  daer  omme 


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—  606  ^ 

de  zelven  ghescicten,  ende  elc  vau  hemlieden  zonderlinghe, 
hemlieden  in  dese  saeke  zoo  te  willen  employeren,  dat  de  zehe 
van  Brugghe  gheen  cause  en  hebben  van  huerlieder  voorseide 
vryhede  ende  previlegie  alsnoch  te  suspendeeren.  Ende  nietmin, 
tonser  ontlastinghe  ende  omme  te  vreden  te  stellene,  niet  alleenlick 
de  wet  van  der  zelver  stede  onze  meesters,  nemaer  ooc  den  ouden 
burchmeesteren,  notablon,  hooftmannen  ende  dekenen,  by  wiens 
advyse  ende  consente  wy  daer  gliezonden  waeren,  zoo  begheerden 
wy  an  hemlieden,  dat  huerlieden  eersaemeden  believen  zoude,  een 
van  huerlieder  secretarissen  te  lastene  ons  een  acte  te  verlcenen 
van  onsen  vertoghe  ende  versoucke,  ende  huerlieder  antworde  ende 
excusatie.  Al  tweicke  ghehoort,  zy  naemen  dach  tôt  up  svrydachs 
daer  nae.  Ende  wierden  weder  ghedient  van  wyn,  zuker  ende 
bière  metten  anderen  ghescicten. 

Den  xvi*°  dach  was  ic,  Adolf  van  Pamele,  ontboden  ten  huuse 
van  heer  Matheus  Pakebusch,  docteur  ende  tweeste  burchmeester 
van  Lubeck,  de  welcke  my  zeyde  last  hebbende  van  den  ghemeenen 
raedt  omme  met  my  te  communiquieren  ende  hem  breeder 
informeeren  van  den  meeninghe  ende  intencie  van -die  van  Brugghe, 
noopende  dat  zy  zouden  willen  priveeren  de  coopluyden  van  der 
zelver  natie  van  huerlieder  oude  vrydom  ende  previlegie,  waot 
aile  de  zelve  ghescicten  daer  of  grootelicx  verwondert  waeren, 
ende  zonderlinghe  hy  zelve,  die  ten  diverschen  stonden  ghezonden 
ende  ghedeputeert  hadde  gheweest  te  Brugghe  ende  elders,  ende 
hadde  altyts  de  zelve  van  Brugghe  bevonden  zeer  goethertich, 
gracieux  ende  mynsame,  die  niet  en  sochten  dan  met  aile 
vriendelickheyt  ende  soeticheyt  te  communiqueeren  ende  over- 
commen  met  hemlieden  ;  uute  welcken  zy  allen  verwondert 
waeren,  wat  die  van  der  wet,  nu  weesende,  ghemouveert  hadde 
omme  met  zulcke  strafheyt  ende  riguer  ende  dreeghementen  te 
procedeeren  up  hemlieden,  zonderlinghe  daer  de  zelve  ghescicten, 
zoo  hemlieden  dochte,  goede  ende  souffisante  redenen  ghegheven 
ende  vertoocht  hadden,  waerommo  zy  up  dat  pas  anders  met  ons 
niet  en  mochten  overcommen.  Zeyde  ooc  voorts,  hoe  dat  gheen 
cleen  saeke  en  was,  zoo  lichtelick  zulck  eene  machtege  natie 
huerlieder  oude  vrydom  ende  privclegie  te  willen  beneemen, 
zonderlinghe  dat  die  niet  alleenlick  en  touchierden  do  zelve  vau 
Brugghe,  maer  ooc  aile  tlandt  van  Vlaendren,  ende  dat  hy  beduchte, 


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—  607  — 

dat    daer  uut   meer  quaets   dan    duecht   spruyten   zoude,    quia 
generosus  animus  egre  patitur  minas. 

Daer  up  ic  hem  antwordende  zeyde  :  hoe  dat  wy  anders  niet 
doen   en  mochten  dau  ons  ghelast  ende  bevolen  was,  ende  dien 
volghendc  hadden  ghedaen  zoo  hy  ghehoort  hadde,  ende  ten  dien 
fyne  waeren  ghereedt  onze  instructie  te  ghevene  ende  tooghene 
den   zelven  ghescicten,  dat  ooc  de  zelve  onze  meesters  dat  niet 
ghelast  en  hadden  dan  met  goeden  rypen  raedt  ende  deliberatie  ; 
ende  ter  correctie  sprekendo,  zoo  dochte  my,  dat  met  rechte  den 
zelven    ghescicten    niet    en    behoorde    groot    wonder    ghegheven 
thebbene  wat  hemlieden  daer  toe  ghemouveert  hadde,   want  zy 
niet  ignoreeren    en   konaen,   wat  groote  vrientscap,    jonst  ende 
bystandt   de   zelve   van    Brugghe   hemlieden    boven    aile   nation 
betoocht  hebben,  ende  altyts  aile  middele  ghesocht  omme  hem- 
lieden te  ghelievene,  ja  oock  thuerlieder  groote  coste  ende  achter- 
deele;  ende  wat  communicatie   ofte    transaction   met  hemlieden 
ghebuerdt  waeren,  dat  die  altyts  by  die  van  der  natie  zyn  inghe- 
broken  gheweest  ofte  opene  blyven  stacnde,  ende  de  coopluyden 
altyts  meer  ende  meer  zyn  vervreemt  van  der  zelver  stede,  ende 
zonderlinghe  tsichtent  der  laetster  communicatie  int  voornoemde 
jaer  twyntich  ;  in  teecken  van  dien  en  zoude  niet  blycken,  dat 
binnen  zesse  ofte  zeven  jaeren  herrewaerts,  voor  drie  ofte  vier 
hondert  ponden  grooten  waerts  stapelgoet  ofte  coopmanscepen  by 
de  ?elve  van  der  natie  binnen  Brugghe  ghebrocht  es  gheweest, 
ten    zy  rynsche   wynen   ende    oostersche    bieren    ende    vleesch. 
Ende  noopende  huerlieder  residentie,  en  hebben  nauwelick  vin  of 
X  daghen  binnen  den  jaero  eenighe  residentie  ghehouden,  ende  dat 
in  zoo  cleene  ghetaele,  dat  tzelve  niet  te  rekenen  es  voor  eenighe 
residentie. 

Boven  desen  zoo  hadden  de  zelve  van  Brugghe  verstaen,  hoe  dat 
zommeghe  vanden  zelven  coopluyden  zeere  vervolcht  hadden,  dat 
de  poperinsche  lakenen  van  nu  voortan  zouden  ghelevert  zyn 
tAntwerpen,  onde  dat  zy  ooc  uut  waeren  omme  tcomptoir  ghestelt 
thebbene  tAndwerpen  ;  by  aile  twelcke  de  zelve  van  Brugghe  goede 
cause  ghehadt  hebben  hemlieden  te  laeten  dincken,  dat  de  coopman 
vander  zelver  natie,  van  zelfs  teenegadere  scheeden  wilden  van  de 
voorseyde  stede,  ende  alzoe  by  conséquente  te  buuten  gaen  ende 
renuuchieren  huerlieder  vrydom  ende  previlegio,  want  die  ander^ 


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—  608  — 

niet  ghegheven  en  zyn,  dan  up  de  conditie  van  huerlieder  staple, 

residentie  ende  comptoir  te  hoiidene  als  vooren.  Ende  niet  min 

omme  in  als  by  liemlieden  te  vullen  ghedaen  te  zyne,   verstaen 

hebbende    den    dach    van    huerlieder   generaelle    vergaderinghe, 

hadde  ons  aldaer  ghescict  omme  te  verstaene  huerlieder  uuterste 

meeninghe,  ende  beduchtende  dat  men  ons  zoude  willen  afstellen 

met  eenen  nieuwen   uutstel,   ende   dat  daer  of  niet  meer  duechs 

noch  prouffyts  commen   en  zoude,   dant   ghedaen  hadde  van  de 

voorseyde  communicatie  vandeu  jaere  twyntich,  die  thien  jaeren 

gheleden  was,  zoo  hadden   zy  ons  ghelast  toudeckene  huerlieder 

meeninghe  ende  intencie,  zoo  wy  ghedaen  hadden  ;  daer  by  niet 

begheerende  tvertreck  van  der  zelver  coopluyden,  nemaer  hoopende, 

dat  indien  de  zelve  van  der  natie  niet  teenegadere  zelve  scheeden 

en  willen  van  Brugghe,  dat  zy  raaer  te  neerstegher  weesen  zullen 

omme  eer  een  einde  te  maeckeno  up  tvoornoemde  concept  van  den 

jaere  xx,  ofte  andersins  met  die  van  Brugghe  overcommen  omme 

weder  te   vercryghene    tghebruuck  van  huerlieder  vrydom  ende 

previlegie  ;  indien  ooc  de  zelve  van  der  natie  niet  meer  de  zelve 

stcde  frequenteeren  en  wilden  dan  zy  tôt  noch  toe  ghedaen  hebben, 

en  zulien  by  den  voorseyden  upzegghe  ofte  suspencie  van  heurlieder 

previlegien  niet  zeere  ghegreveert  en  zyn,  want  zy  de  zelve  pre- 

vilegien  binnen   Brugghe   niet    meer  te    beseghene  ;  ende  en    es 

gheenen  noodt  die  up  te  zegghen,  want  die  alleenlick  conditionel 

zyn,  zoo  vooren  ghezeyt  es.  Ende  dit  noch  al  niet  jeghenstaende  wy 

hoopten,  dat  indien  de  zelve  van  der  natie,  duerende  den  tyt  van 

desen  nieuwen  uutstelle,  hemlieden  zelvcn  voughen  wilden  ende 

de  zelve  stadt  met  heurlieder  coopmanschepen  frequenteeren,  dat 

die  van  Brugghe  ooc  noch  met  hemlieden  paciencie  hebben  ende 

dissimuleeren    zullen  ;  biddende  daer   omme  den  zelven  docteur 

van  als  goet  rappoort  doen,  ende  zoo  veele  te  doene,  dat  ons  een 

andere    antwoorde  ghegheven   mochte    zyn,  ofte    eenen  anderen 

corten  nieuwen  dach  daer  toe,  ofte  emmers  ten  mynsten.  dat  do 

ghescicten  die  aldaer  présent  waeren  ende  hemlieden  goetwillich 

betoocht  hadden,  by  voorme  van  provisie,  eeuighe  ordonnanchie 

up  huerlieder  onderzaten  maken  zouden,  hoe  dat  zy,  hanghende 

dese  tyt,  hem  reghelen  zouden  in  heurlieder  hantieringhe    ende 

residentie,  ende  daerof  adverteeren  de  andere  steden,  ende  bidden 

tzelve  te  willen  doen  altyts  by  voorme  van  provisie  ;  want  by  zulcke 


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—  609  — 

middele  zoude  îc  hoopen,  dat  de  zelve  van  Brugghe  noch  boleede- 
lick  weesen  zouden,  omme  alsnoch  de  coopluyden  vander  zelver 
natie  te  onderhouden  iu  hucriiedor  vrydom  ende  previlegie  ;  ende 
anders  beduchte  ic,  dat  die  niet  wel  beleedelick  weesen  zouden. 

Up  al  twelcke  antwoordende  de  zelve  docteur,  zeyde  :  hoe  dat 
hy  wel  beduchtede,  dat  wy  anders  gheen  antwoorde  ghecryghen  en 
zouden  dan  wy  sdaechs  te  vooren  ghehadt  hadden,  want  heralieden 
niet  mueghelick  en  was,  noch  by  provisie,  noch  andersins  yet  in 
ghelyckcn  saeken  te  doene,  ten  waere  dat  ten  mynsten  daer  up 
vergadert  waerin  tmceste  deel  vanden  voorseydeu  hanzcsteden. 
Ende  indien  zy  eenighe  saeken  onder  hemlicden  begonsten  te 
doene,  zouden  cause  gheveu  den  anderen  steden  mecr  ende  nicer 
te  discordeeren,  ende  alzoo  de  zaeken  meer  verachteren  dan 
vervoorderen.  Dat  oock  die  van  Lubeck  tanderen  tyden  hadden 
willen  alleene  onderhouden  den  staple  te  Brugghe,  ende  dat 
hemlieden  daer  of  groote  scade  ende  verliesghebuerde. 

Ende  noopende  do  acte  die  wy  begheerdt  hadden,  waeren 
insghelycks  de  zelve  ghescicten  verwondert,  want  zy  niet  ghewoone 
en  waeren  in  huerlieder  gcueraelle  vergaderinghe  eeneghe  acte  te 
expedierene,  zonderlinghe  als  daer  uiet  finaelick  ghesloten  en  es. 

Daer  up  ic  hem  zeyde  :  hoe  dat  w^y  in  ouze  landen  ghewoone 
waeren  in  aile  vergaderinghen  acten  te  heesschen  ende  te  ghevene, 
ende  dien  volghende  waeren  wy  ghelast  die  te  begheereue,  eudc 
alzoo  omme  te  vreden  te  stellen  onze  meesters,  badt  dat  hy  zoo 
veele  doen  wilde,  dat  ons  de  zelve  acte  gheconsentcert  zoude 
mueghen  weesen  ;  ende  voorts  van  al  goet  rappoort  te  doene  ende 
de  saeke  te  houdene  voor  gherecommandeert. 

Den  xvij*"  dach  waeren  ghecommitteert  by  den  ghomeenen 
raedt  omme  ons  antworde  te  ghevene  den  voorseyden  hcer  Matheus 
Pakebusch,  de  principael  ghecommitteerde  van  Cuelen,  de  voor- 
seyde  meester  Joachim  pensionaris  vau  Araborch  ende  burchmees- 
tere  van  Campon,  by  den  welcken  in  eflfecte  ons  de  zelve  antworde 
ghegheven  wierdt  als  vooren,  biddende  ons  dut,  mids  der  impossi- 
biliteyt  die  wy  voor  ooghen  saeghen,  endo  dat  zy  in  zoo  cleeno 
ghetaelo  waeren,  dat  daer  maer  noghon  vau  de  lxxij  hanzcsteden 
vergaedert  waeren,  ende  dat  de  principacle  steden  van  daer  de 
stapelgoede  ghezonden  worden,  als  van  :  Lyflaudt,  Pruyssen, 
Sassen,  Brunswyck,  ende  Lunenborch  daer  uiet  ghezonden  hadden  ; 


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—  610  — 

dat  wy  zoo  veele  doen  wilden,  dat  onze  meesters  huerlieder  ^lcu- 
satie  int  goede  neemeu  wilden,  ende  huerlieder  coopluyden  noch 
onderhoudea  ende  mainteneeren  in  huerlieder  oude  vryheden  ende 
previlegie  ;  belovende  met  zulke  diligentie,  neerstichede  ende  affec- 
tie  te  schryvene  an  den  anderen  steden  die  daer  niet  ghezonden 
en  hadden,  ende  van  al  copie  overzenden,  ende  dandere  die  daer 
présent  waeren  zulck  rappoort  te  doene,  dat  zy  hoopten,  dat  der 
zelver  stedo  van  Brugghe  daer  of  proufifyt  ende  welvaert  afcommen 
zoude.  Ende  binnen  middejen  tyde  scryven  ende  doen  scryven 
ende  lasten  elck  int  zyne,  den  coopluyden  weestwaerts  hantierende 
de  zelve  stadt  van  Brugghe  meer  te  frequenteerene  met  huerlieder 
coopmanschepen,  dat  zy  tôt  noch  toe  ghedaen  hebben.  Midts 
welcker  antwoorde  hemlieden  dochte,  dat  wy  wel  behoorden  te 
vreden  zyn,  ghemerct  ooc  zonderlinghe,  dat  an  hemlieden  niet  en 
hilt,  dat  wy  anders  gheen  antwoorde  thuus  draghen  en  konsten  ; 
want  die  van  Lubeck  als  weesende  dhoofstadt  van  aile  den  anderen 
omme  een  generaelle  resolutie  thebbene  up  tvoornoemde  concept 
van  den  jaere  xx,  hadden  niet  alleenlick  dese  vergaderinghe  doen 
bescryven,  nemaer  ooc  int  jaer  xv*^  xxv  laetsleden  ;  ende  dat  zy  nu 
nichtemeer  dan  int  voornoemde  jaer  xxv  niet  en  hebben  konnen 
resolveeren  ;  en  es  hemlieden  niet  te  wytene  noch  imputeeren, 
nemaer  zyn  cause  daer  of  de  oorloghen,  particulière  divisien, 
commotion  ende  beroerte  ter  cause  van  de  nieuwe  secten  ende 
andersins  die  nu  alomme  in  de  zelve  steden  ende  daet  omtrent  zyn 
ende  regneeren,  Godt  betert.  Ende  noopendo  der  acte,  consen- 
teerden  ons  te  ghevene,  in  stede  van  dien,  eene  missyve  an  die 
van  Brr.gghe,  daer  by  ghenouch  blycken  zoude  van  onze  ghebe- 
soigueerde.  Biddende  dat  wy  daer  mede  te  vreden  wilden  zyn. 
Daer  inné  wy  finaelick  consenteerden,  behouden  dat  wy  alvooren 
de  zelve  missyve  zien  zouden  ofte  zelve  open  draghen. 

Den  xviii*°  dach  was  ons  by  den  secretaris  van  Lubeck  ghebrocht 
eene  missyve  ghesloten  ende  toeghezeghelt  ('),  de  welcke  wy  niet 

(*)  Cette  lettre  était  ainsi  conçue  : 

Oûsen  vriendeliken  gruet  teuorn  Eerberen  voorsenige  junstige  heren  ende 
goeden  vriende.  Wy  de  vorsenige  ende  wise  her  Cornelis  Despaars  voorraet,  and 
Adolfif  van  Pamele  gelicenciert  jn  de  rechten  uwer  er.  stede  van  Bragge, 
pensionaris,  jn  namen  uwer  er.  wise  getruwelick  onde  mit  gantzem  flite  na  lude 
orer  mitgegeueu  jnstructie  ende  anderen  weruen  vnd  bevelen,  so  se  l>eneuenst 
der  jui>truction  gehat  an  ons  hebben  gewcruen,  ende  wat  wy  alhir  toe  dagefart 


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—  611  — 

anvoerden  en  wilden,  nemaer  verzochten  die  opene  te  ziene  zoot 
ons  belooft  hadde  gheweest  ;  van  twelcke  de  voorseyde  secretaris 
zeyde  :  gheen  last  hebbende  ;  waeromme  wy  ons  weder  bevonden 
sanderdaechs  by  den  zelven  docteur  Pakebusch,  die  ons  tzelve 
toeghezeyt  ende  belooft  hadde  ;  ende  dede  zoo  veele  dat  ons 
ghetoocht  was  de  minute  van  der  zelver  missyve. 

Den  xx**®**  dach,  overmidts  dat  wy  byder  zelver  minute  bevonden 

hadden    dat    zy    van    onsen    verclaersen   van    de    suspensie  van 

huerlieder  previlogien  ende  protestacien  gheen  mentie  ghemaeckt 

en  hadden,  vonden  ons  eerst  by  den  zelven  Pakebusch,  ende  daer 

naer  by  den  upperburchmeester,  versouckende  de  zelve  missyve 

verandert    thebbene,    die    ons    ordineerde    over    te    ghevene    in 

ghescrifte  (guent  dat  wy  begheerden  in  de  zelve  missyve  toeghestelt 

thebbene.  Dwelcke  by  ons  ghedaen  zynde,  ende  overghegheven  in 

den  raedt,  meester  Joachim,  secretaris  van  Amborch,  wierdt  by 

ons  ghezonden    binnen  den  raedshuuse  van  Lubeck,  aldaer  wy 

antworde  verwachtende  waeren,  ende  vertoochde  :  hoe  dat  de  zelve 

ghescicten  ghenouch  dochte,  dat  zy  hemlicden  byder  zelver  missyve 

teenegadere  ghedroughen    van  ailes  int  guent  dat    wy    daer    of 

rapporteeren  zouden,  ende  dat  alzoo  gheenen  noodt  en  was  eenighe 

andere  specificatie  te  doene  ;  want  tzelve  eene  cleenicheyt  voor  ons 

weesen  zoude;  biddende  daeromme,  dat  wy  daerraede  te  vreden 

wilden  zyn. 

Up  welck  vertooch  wy  zeiden  tzelve  niet  ghenouch  zynde,  anghe- 
merckt,  dat  ons  de  zelve  missyve  ghegheven  wiei'de  in  stede  van 

jn  geringem  talle  erschinende  denselvigenn  ne  dmersenn  vnd  velenn  fruntlikenn 

oommunicatien  vnd  vnderredinge,  jn  gutUken  antworde  gegeiien  ;  willen  wy 

vns  vorseen  nit  van  noden  to  wesenn  an  uwe  er.  wi  lange  to  schriuen,  denne 

desulngenn  werdenn   van   alsullichen  oommunicatien  vnd    fruntlikenn  vnder- 

redingen  uwen  er.  wi  gut  vnd  genochsam   rapport  doen.   Ende  bidden  ende 

bogerenn  wo  wy  ooc  von  uwen  er.  wise  gedeputerden  gedaen,  uwe  er.  wi  willen 

vnse  natie  vor  gerecommendert  nemen  ende  ons  so  junstelick  vallen  als  uwe  cr. 

wi  stets  geme  gedaen  hebben,  konden  wy  wedderumme  uwer  erb.  wi  vnd  der 

guden  stede  van  Brugge  vrientschop  willen  denst  vnd  junste  ertogenn   vnd 

bewisenn,  dat  sulue  deden  wy  stets  geme  uwe  er.  wi  hirmi  dem  almaechtigen 

Gode  beualenn.  Schreuen  vnder  vnser  der  stadt  Lubeck  secrète  des  wy  anderen 

samptlick  vp  dlthmal  hir  tho  gebrukenn,  frigdages  am  xvu  junij  auno  xV-  xxx. 

Burgermeistere  ende  Ratemanne  der  stadt  Lubeck  vnd  andere  Rads 

der  gemeinen  Ansestede  itz  darsuluest  to  dage  versammelt. 

Denn  Erberenn  vooraenigenn  ende  wisenn  horenn  Burgermeesteren,  scbepenn 

ende  radt  to  Brugge  vnsenn  besonderen  junstigenn  ende  gueden  vricndenn. 


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—  612  — 

de  acte  die  wy  begheert  hadden,  ende  dat  daeromme  mentie 
behoorde  ghemaeckt  te  zîne  van  onseu  verclaerse  ende  protestacie  ; 
ende  zonderlinghe  ghemerct,  dat  wy  expresselick  ghelast  waeren 
daerof  acte  te  begheerene  zoo  wy  hem  promptelick  betoochdeu 
by  onse  instructie.  Vaa  twelcke  rappoort  ghedaen  hebbende,  de 
zelve  meester  Joachim,  wierdt  weder  by  ons  ghezonden  tôt  twee 
ofte  drye  reysen  toe,  midts  dat  wy  altyts  persisteerden  ia  ons 
versouck;  maer  finaelick  wy  en  consten  anders  gheen  antworde 
hebben,  dan  dat  zy  te  vreden  waeren  dat  men  de  zelve  missyve 
vermaecken  zoude,  ende  dat  zylieden  byder  zelver  missyve  teene- 
gadere  refereeren  ende  ghedraghen  zoude  up  trappoort  dat  wy 
daer  of  doen  zouden,  niet  alieene  van  tguent  dat  wy  eerst  vertoocht 
iiadden  volghende  eene  partie  van  onse  instructie,  daerof  wy 
hemlieden  copie  ghegheven  hadden,  nemaer  oock  van  huerlieder 
antworde  ende  van  tguent  dat  wy  daer  boven,  volghende  onse 
instructie,  vertoocht  ende  ghedaen  hadden;  biddende  daermede 
te  vreden  willen  zyn.  Waerof  wy  ons  zeere  qualick  te  vreden  zynde 
vertoochden,  ende  dat  onze  meesters  tzelve  ooc  qualick  neemen 
zouden;  ende  dat  eene  vreomde  zaeke  was,  ende  die  in  onze 
Nederlande  niet  ghedoocht  en  zoude  zyn,  van  acten  te  refuseerene 
wanneer  men  die  begheert  aneenjuge  ofte  in  eenighe  generaelle 
vergaderinghe  representeerende  steden  ofte  landen;  ende  indien 
wy  daer  of  van  te  vooren  gheadverteert  hadden  gheweest,  dat  wy 
niet  ofghegaen  en  zouden  hebben  van  ons  eerste  versouck  van 
thebbene  een  acte,  ende  andersins  zouden  daer  inné  voorsien 
hebben;  twelcke  wy  al  omme  beeters  wille  ghedaen  hadden. 
Nemaar  wy  en  consten  anders  niet  vercryghen. 

Ende  alzoo,  midts  dat  ten  zelven  daghe  de  voorseyde  ghemeenen 
raedt  schiedt  van  malcanderen,  zoo  vertrocken  wy  sanderdaechs 
den  xxxj®"  dach  van  de  maendt  van  wedemaent  naer  noene  van  der 
zelver  stadt  van  Lubeck,  oorlof  al  vooren  ghenoomen  hebbende  an 
den  voorseyden  upperburchmeester  van  Lubeck  ende  anderen 
int  particulier.  Ende  deden  ons  de  zelve  van  Lubeck  deffroyeren 
in  onze  herberghe  van  al  tguent  dat  wy  daer  verteert  hadden,  zoo 
ons  gherapporteert  wierdt  by  onsen  weerdt,  de  welcken  wy  by  den 
zelven  weerdt  zeere  deden  bedancken. 

Aldus  vertoocht,  ghecommunicqiiiert  ende  gheaiitwoordt  by  den 
partien  voorscreven  binnen  der  stadt  van  Lubeck,  ten  jaere,  tyden 


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—  613  — 

ende  hueren  als  boven;  ende  daer  nae  by  ons  Cornelis  Despaers 
ende  Adolf  van  Pamele  gherapporteert  int  ghemeene  collegie  vau 
scepenea  van  Brugghe,  den  viu"'*"  dach  van  hoymaendt  int  jacr 
xv*^  dertich.  Oorconde  onsliedcn  hand  teekenen  hier  onder  ghestelt. 

A.  DE  Pamelb  (*). 

Arch.  delà  ville  de  Bruges ,  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
t  Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire, 

4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


1572. —  1530. 

Compte  communal  de  1529-30,  fol.  113,  n.  5. 

Betaelt  Michiel  Screveie  ycker  deser  stede  xx  s.  gr.  ter  causen 
van  tmaken  ende  leveren  van  eender  ballanche,  by  hem  ghemaect 
ende  gelevert  up  Crunynghe  cm  de  lakenen  jn  te  weghene. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 


1573.  —  1530,  10  Octobre. 

Le  doyen  et  le  serment  de  la  nouvelle  draperie  dite  de 
arhynen^  ont  assigné  devant  les  échevins  Gilles  Dastury, 
prévenu  d'avoir  employé  de  la  laine  anglaise  au  lieu  de  laine 
espagnole,  et  d'avoir  tissé  un  drap  avec  une  bordure  de  dix 


(*)  Le  libellé  du  G.  1529-30,  fol.  93  v»,  n<>  5,  porte  :  «  Dheer  Cornelis  Despaers 
raedt,  M*  Adolffvan  Pamele  pensionnairis  ende  Jan  des  Osteux  messagier  deser 
stede  xLvnj  Ib.  xv  s.  viu  d.  grot.,  te  wetene  de  xxinj  Ib.  xiJ  s.  niJ  d.  grot. 
over  de  costen  van  waghenhuere  ende  andre  by  hemlieden  ghedoocht.  Item  de 
XX  Ib.  gr.  voor  de  wedden  ende  sallaris  van  den  voorn.  Cornelis  ende  Adolf. 
£nde  de  reste  bedraghende  uiJ  Ib.  nj  s.  inj  d.  gr.  voor  de  voorn.  messagier, 
van  vichtich  dagen  die  zy  tsamen  by  laste  van  den  collège  ghevachiert  hebben 
reysende  binder  stede  van  Lubeke  jn  Oistlandt,  ter  dachvaert  ende  vergaderinghe 
aldaer  ghehouden  van  den  ghemeenen  hanzesteden  omme  den  ghescriften  van 
den  zelven  steden  te  vertooghene  dat  zy  van  den  collège  by  advyse  van  den 
ouden  burchmeesters,  notable,  hooftmannen  ende  dekenen  deser  stede  last 
hadden....  » 


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fils  (lystdraden),  sans  plus;  contraventions  prévues  par  les 
art.  6  et  9  de  la  ceure  et  punies  d'amende  de  10  et  6  Ib. 
parisis.  Malgré  ses  excuses  peu  fondées,  le  défendeur  ne  fut 
pas  moins  condamné  sur  les  deux  chefs  d'accusation, 

Reg.  des  sentences  civiles^  de  1530-31,  fol.  20,  n.  2. 


1574.  —  1530,  3  Novembre. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront, 
Bourgmaistres,  Echevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 

Comme  Lempereur  nostre  souverain  seigneur  ait  par  pluiseurs 
et  a  diversses  foiz  tant  par  ses  lettres  que  commis,  requis  et  fait 
requérir  a  noz  prédécesseurs  en  loy  et  a  nous  non  obstant  toutes 
excuses  que  eulx  et  nous  avons  sceu  faire,  persiste  que  nous 
volerions  vendre  sur  le  corps  et  communaulte  de  ceste  ville,  autant 
de  rente  a  rachat  le  denier  seize  que  monte  la  portion  dicelle  ville 
par  dessus  la  grâce  et  quictance  quelle  a  dune  partie  de  layde 
accorde  par  les  Estatz  et  quatre  membres  du  pays  et  conte  de 
Flandres  en  lan  xv^  xxix,  a  payer  en  six  années  et  douse  termes 
par  égale  portion  assavoir  a  chacun  jour  de  Sainct  Remy  et  de 
Pasques  lors  ensuivans,  dont  le  premier  terme  eschoit  au  jour 
de  Sainct  Remy  audit  an  xv*^  xxix  pieca  paye  et  lautre  jour  de 
Pacques  en  cest  an  xv*'  xxx  pieca  paye  ;  pour  par  ce  moyen 
anticiper  les  autres  dix  payemens,  non  obstant  que  nosdis 
prédécesseurs  en  loy  et  les  trésoriers,  hoofmans  de  la  bourgeoisie 
et  doyens  des  mestiers  et  negotiations  de  ladicte  ville  avoient 
a  la  requeste  de  sadicte  Mat*  expédie  et  délivre  leurs  lettres  soubz 
le  seel  obligatoire  dicelle  ville  de  chacun  payement  et  par  soy 
au  proftit  de  sadicte  Mat*  ou  du  porteur  dicelles  lettres  et  ayant 
cause,  desdis  dix  derniers  payemens,  montans  chacun  quinze  cens 
livres  de  xl  gr.  monnoye  de  Flandres  la  livre,  encoires  deuez 
et  a  payer  a  dix  termes  telz  que  dessus,  dont  lung  ostoit  escheu 
au  jour  de  S'  Remy  dernier  passe,  et  depuis  aussi  paye  ;  en  retenant 
autant  de  deniers  ens  que  monteront  le  crois  de  ladicte  rente,  pour 
a  leschoite  de  chacun  payement  en  rachatter  autant  dicelle  rente 
ou  autre  deue  par  ladicte  ville  que  Ion  pourroit  et  scauroit  ;  ou  du 


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moins  que  ferions  tant  que  aucuns  bourgeois  marchans  ou  autres 
desbourseroient  promptement  tous  lesdis  payemens  en  defalcant 
et  retenant  mesmes  a  leur  prouffit  autant  que  monteroit  le  crois 
de  semblable  rente  a  rachapt  le  denier  seize. 

Et  il  soit  ainsi  que  nobles  et  vertueulx  sonores  Silvester  Pardo, 
Alonche  de  Santa  Gadea  et  Jehan  de  Medine,  marchans  de  la  nation 
Despaigne,  résidons  en  ceste  ville,  a  nostre  très  instante  requeste 
et  prière,  et  de  noz  prédécesseurs  en  loy,  pour  eulx  et  nous 
complaire  et  faire  service  et  soulagement  au  commun  de  ceste  dicte 
ville,  ayant  débourse  la  somme  de  douse  mil  livres  du  pris  que 
dessus,  et  moyennant  ce  obtenu  cession  et  transport  dudit  seigneur 
Empereur  desdictes  obligations  et  derniers  termes  et  payemens 
dudit  ayde  montans  ensamble  a  quinze  mil  semblables  livres,  et  don 
des  autres  trois  mil  livres  pour  linterest  quilz  auront  dattendre 
lesdis  termes  et  payemens  ;  et  que  par  dessus  lesdictes  lettres  obli- 
gatoires, nos  prédécesseurs  en  loy  et  nous  leur  ayons  promis  bien  et 
loyaulment  faire  payer  a  chacun  terme  et  payement  quant  ilz 
escherront  ou  du  moins  en  dedens  quinze  jours  après  leschoite,  de 
chacun  diceulx  termes  et  payemens;  non  obstant  que  lesdictes 
lettres  obligatoires  chantent  autrement  et  contiennent  de  payer  en 
six  sepmaines  après  chacun  terme  escheu  ;  et  des  maintenant  leur 
donner  et  faire  assignation  sur  le  collecteur  du  revenu  des  assiz  des 
doubles  cervoises  ou  bières  que  Ion  dépensera  en  ladicte  ville  présent 
et  advenir,  pour  a  chacun  desdits  termes  povoir  recepvoir  dicellui 
collecteur  quinze  livres  de  xl  gr.  monnoie  dessusdicte,  en  luy 
rendant  la  lettre  obligatoire  dicellui  terme  qui  sera  escheu  avecq 
quictance  sur  ce  servant  ainsi  quil  ai)partient,  pour  par  ledit 
collecteur  présent  et  avenir  en  faire  compte  aux  trésoriers  de  ladicte 
ville  qui  pour  le  temps  seront;  lesquelz  seront  tenuz  allouer  et 
deffalquier  audit  collecteur  ce  quil  aura  paye  en  délivrant  lesdictes 
lettres  obligatoires  et  quictances  a  chacun  diceulx  trésoriers  quil 
appartiendra,  sans  ce  quil  sera  besoin  ausdis  marchans  donner  audit 
collecteur,  ne  aussi  a  icelluy  collecteur  avoir  ordonnance  ou 
assignation  desdis  trésoriers  presens  et  advenir  durant  le  temps  et 
jusques  ad  ce  que  toutes  lesdictes  obligations  seront  rachaptees, 
et  non  plus  avant. 

Savoir  faisons  que  nous  voullans  user  de  bonne  foy  envers  lesdis 
marchans,  furnir  et  accomplir  ce  que  leur  a  este  promis  par  nos 


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prédécesseurs  en  loy  et  nous,  et  aussi  recognoistro  le  plaisir  et 
service  quilz  ont  fait  a  ladicte  ville,  avons  par  ladvis  et  assentement 
de  ceulx  de  la  tresorie  dicelle   ville,  ordonne  et  ordonnons  par 
cestes  présentes  a  Laurens  vander  Munte,  collecteur  desdis  assiz 
des  doubles  bières  ou  cervoises  présent  ou  autre  advenir,  de  payer 
ausdis  senores  Silvcstre  Pardo,  Alonche  de  sancta  Gadea  et  Jehan 
de  Medine,  ou  a  leur  coramand  portant  desdictes  lettres  obliga- 
toires, a  chacun  terme  quant  il  escherra,  assavoir  aux  Pasques 
prochaines  le  nu''  xij®  terme,  attendu  que  les  trois  premiers  sont 
payez  ;  et  au  jour  de  S*  Remy  en  lan  xxxj,  et  ainsi  a  chacun  jour 
de  Pasques  et  de  S'  Remy  endedens  quinze  jours  après  chacun 
diceulx  termes  la  somme  de  quinze  cens  desdictes  livres  valissans 
et  faisans    deux    cens    cincquante    livres    de    gros,    monnoie   de 
Flandres,  sans  aucun  delay  ou  difficulté,  ou  attendre  ordonnance 
ou  assignation  des  trésoriers  de  ladicte  ville,  presens  et  advenir, 
en  restituant  a  chacun  terme  par  cellui  qui  le  recepvra  la  lettre 
obligatoire    dicellui    terme   et  quictance    sur    ce    servant  desdis 
Silvestre  Pardo,  Alonche  de  sancta  Gadea  et  Jean  de  Medine  ou  de 
leurs  ayans  cause  et  action  desdictes  lettres  obligatoires,  ausquelz 
trésoriers  presens  et  advenir  et  a  chacun  deulx  en  droit,  soy  et 
sicomme  a  lui    competera.    Ordonnons    aussi    par    ces   meismes 
présentes  deffalquier  et  alouer  audit  Laurens  ou  autre  collecteur 
desdis  assiz  advenir,  en  son  compte  tout  ce  quil  aura  paye,  parmy 
rendant  et  délivrant  a  chacun  diceulx  trésoriers  les  lettres  obliga- 
toires et  quictances  sur   ce  servans,   que    ledit   collecteur  aura 
payées  et  acheptees  en  lanuce  de  chacun,  le  tout  non  obstant  le 
contenu  desJictes  lettres  obligatoires,  usance,  coustume  ou  autre 
chose  quelconque  au  contraire. 

En  tesmoignaige  et  corroboration  de  tout  ce  que  dit  est,  avons 
fait  seeller  cesdictes  présentes  du  seel  aux  causes  de  ladicte  ville 
de  Bruges,  le  troisiesme  jour  de  novembre  lan  mil  cincq  cens  et 
trente. 

Reg.  des  Procuratien  de  1580-81,  fol.  48,  n.3. 


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1575.  —  1531. 

Compte  communal  de  1530-31,  fol.  43  verso,  n.  5. 

Van  Maertin  Tydinghen,  Colaert  van  Myneville  ende  Michiel 
Huiighe,  drapiers,  wylen  wonende  te  Comene  ende  nu  binnen  deser 
stede,  de  somme  van  xxv  Ib.  gr.,  hemlieden  vanden  steden  weghe 
gheleent  cm  eensdeels  daer  mede  te  betaelne  de  costen  by  hem- 
lieden gheliadt  om  met  hueren  huusrade,  cateylen  ende  halame 
ter  draperie  dienende  te  bringhene  binnen  deser  stede  ;  die  zy  der 
stede  weder  belooft  hebben  te  ghevene  ende  te  betaelne  binnen 
drie  jaeren  eerstcommende,  ofte  die  af  te  slane  van  tgheundt  die 
hemlieden  zoude  moghen  commen  vanden  dryncghcide  vanden 
lakenen  die  zy  duerende  den  voornoemden  tyt  reeden  zuUen.  Ende 
want   de   termynen   niet   verschenen   en   zyn,    ende   noch    lettel 

verdient  hebben,  daeromme  hier  Niet. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges. 

1376. —  1531,  12  Janvier. 

Confirmation  par  l'empereur  Charles-Quint  de  l'édit  de 
TArchiduc  PhiUppe  du  15  Mai  1498,  ordonnant  le  maintien 
de  l'es  tapie  des  laines  d'Espagne  à  Bruges. 

Gheluwenb.y  fol.  218,  n.  1.  Groenenb,  B,  fol.  282. 

Nouvelle  confirmation  en  date  de  1532  (n.st.),  3  Janvier.  Tweeden 
nieuwen  Groenenb,  Bj  fol.  282'',  n.  1.  Portef.  Commerce  et  navigation 
de  1500-1600,  n.  1. 

Nouvelle  confirmation  en  date  du  22  Novembre  1535.  Nieuwen 
Groenenb.  BB,  fol.  4,  n.  2. 

Au  même  registre,  fol.  24,  n.  1,  se  trouve  la  confirmation  du 
7  Août  1540. 

Compte  communal  de  1531-32,  fol.  80,  n.  5:  (Payé)  Martin 
Snouckaert,  greffier  deser  stede,  van  dat  hy  by  laste  vanden  collège 
ende  ten  bescrivene  vande  ghedeputeirde  van  diere  wesende  te 
Brussele,  omme  te  betooghene  de  previlegen  die  stede  heift  vanden 
stapele  ende  vanden  bereedere  vanden  Inghelschen  lakenen,  daerjn 
hy  vachierde  vanden  xj**  totten  xxj**  dach  vander  maent  van  octobre 
(1531),  ten  v  s.  grot.  sdaechs,  u  Ib.  x  s.  grot. 


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1577.  —  1531,  17  Janvier. 

Sentence  arbitrale  prononcée  par  M«  Jehan  Loys  Vives, 
docteur  es  lois,  Alonse  Despinosa,  Jeronimo  de  Lerma, 
Jehan  de  Snaso,  Alvere  de  Malvenda,  et  Diego  Benyto, 
au  nom  des  créditeurs  de  Francisco  Garcie,  en  forme  de 
concordat,  et  portant  que  Philippe  de  Carrion,  liquidateur, 
paiera  «  la  moitié  en  draps  et  la  moitié  en  deniers  » ,  à 
savoir  les  draps  en  quatre  paiements,  le  premier  comptant 
et  les  trois  autres  aux  foires  de  Pâques,  Juin  et  Septembre 
prochains  ;  et  les  deniers  également  en  quatre  paiements, 
aux  foires  de  Pâques,  de  Berghes  et  de  Septembre  d'Anvers. 
«  Les  draps  doivent  être  fins  de  4  Ib.  17  s.  à  5  Ib.  17  s.; 
tintes  en  laine,  à  6  Ib.  12  s.  ;  sauvertins  à  6  Ib.  7  s.,  tintes 
en  draps  à  5  Ib.  17  s.  ;  neuf  quartier  ou  pool  de  Courtray 
à  7  Ib.  17  s.,  et  dix  quartiers  à  8  Ib.  17  s.  «  tant  de  draps 
de  vuesorte  comme  de  laultre  que  sont  sept  sortes  de 
draps  ».  On  en  paiera  un  tiers  de  fins,  et  le  reste  en  autres 
sortes,  comme  dit  est. 

Reg.  des  Procuratien,  de  1529-30,  fol.  77,  n.  1. 

1578.  —  1531,   10  Mai. 

Les  marchands  ou  détaillans  de  draps  (lakensnidei's) 
avaient  occupé  avec  leurs  étalages  au  marché  la  place 
assignée  de  tout  temps  aux  fabricants  ou  drapiers,  et  ils 
s'en  excusaient  parce  que  les  merciers  avaient  usurpé  leur 
emplacement  ordinaire.  Le  collège  des  échevins  ne  les 
condamne  pas  moins  à  déguerpir  et  céder  la  place  contestée 
aux  drapiers,  sauf  leur  recours  contre  les  merciers. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-4*>,  de  1530-31,  fol.  188,  n.  3. 

Ce  déplacement  temporaire  des  merciers  s^explique  sans  donte 
par  la  reconstruction  de  cette  partie  de  la  halle  quUls  occupaient. 


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Nous  lisons  dans  le  compte  communal  de  1530-31,  fol.  96,  n  2  : 
Betaelt  Xpiaen  Sydeniers,  meester  maetsenare  deser  stede,  ter 
causen  vanden  handt  ghedade  van  taf  breken  van  een  dcel  vander 
merseniers  halle,  met  xj  winclen  ende  de  poorto  daerjn  staende, 
metter  stotfe  daerof  commende  schoono  te  maeckene,  de  steenen 
te  hauwene  ende  de  zelve  winclen  ende  poorte  metten  muere  weder 
up  te  maeckene,  ende  de  stoffe  daerjn  te  verbeseghen  sonder 
eeneghe  leveringhe  van  stoffe  te  doene  ;  by  voorwaerde  met  hem 
ghemaect,  iiij"  v  Ib.  gr. 

Jeronimus  Nopere  jn  minderinghe  van  iiij'^*  xu  Ib.  gr.  reste 
van  cxvj  Ib.  gr.  die  men  hem  schuldich  was  over  de  leveringhe 
vanden  steen  van  Charsynes,  omme  tmaecken  van  xiiu  wynclen 
diere  noch  ghebreken  ghemaect  te  zyne  ande  westzijde  vander 
voornoemde  merseniers  halle...  » 


1579. —  1531,  25  Mai. 

Confirmation  par  Jacques  V,  roi  d'Ecosse,  de  l'article 
accordé  par  l'archiduchesse  Marguerite,  gouvernante  des 
Pays-Bas,  pour  le  renouvellement  du  traité  d'alliance  et 
de  commerce,  conclu  pour  cent  ans  entre  l'Ecosse  et 
les  Pays-Bas,  à  Malines,  le  13  Avril  1529. 

Arch,  départ,  du  Nord  à  Lille,  ch.  des  comptes,  Cart.  B,  601. 


1580.  —  1531,  18  Juillet. 

Approbation  par  le  magistrat  de  Bruges  de  l'accord 
conclu  par  ses  délégués,  messire  de  Maldeghem,  écoutête, 
Josse  de  Brune  et  Gui  de  Baenst,  bourgmestres  et  Martin 
Snouckaert,  secrétaire  de  l'Empereur  et  greffier  civil,  avec 
Thomas  et  Augustin  de  Furnarys,  génois,  qui  avaient, 
proposé  et  accepté  d'étabhr  à  Bruges  une  nouvelle  industrie 
et  négociation  (non  amplement  spécifiée)  «  au  profit  de  la 


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bourse  commune  de  cette  ville  » ,  aux  conditions  suivantes  : 
«  Le  terme  de  la  concession  est  de  dix  ans  ;  pendant  les 
deux  premières  années,  les  concessionnaires  pourront  lever 
«  a  frait  et  finance  «,  à  charge  du  profit  et  gaing  que  la 
commune  bourse  en  aurait  pour  sa  part,  «  afin  de  couvrir 
le  restant  des  frais  de  premier  établissement  ;  mais  cette 
récompense,  au  cas  qu'on  ne  put  obtenir  le  congé  de 
l'Empereur,  n'excédera  pas  ^  mille  florins  karolus,  pour 
lesquels  la  ville  demeurera  responsable  ;  de  plus.,  le 
magistrat  ne  pourra  pendant  les  dix  années  de  la  con- 
cession, en  accorder  à  d'autres,  sous  peine  de  payer  aux 
concessionnaires  «  le  quart  du  gaing  et  prouffit  que  ladite 
bourse  commune  dicelle  ville  en  aurait.  »  Même  après 
l'obtention  de  l'octroi  de  S.  M.,  les  concessionnaires  seront 
libres  de  ne  pas  donner  suite  à  leur  projet,  sans  qu'ils 
doivent  quelque  récompense  à  la  ville. 

Reg.  des  Procuratien  de  1530-31,  foI.*Ul  verso,  n.  2. 


1581.  —  1531,  9  Septembre. 

Martin  de  Ollocaresqueta,  marchand  résident  à  Bruges, 
était  mort  en  cette  ville  laissant  un  testament,  par  lequel 
il  avait  institué  divers  légataires  particuliers.  Ses  héritiers 
l'ayant  attaqué  en  réduction,  on  convint  de  soumettre  le 
différend  à  l'arbitrage  de  Henry  de  Balliolo,  officiai  de 
la  cour  de  Tournai  à  Bruges,  M^  Jehan  vanden  Heede, 
pensionnaire  de  ladite  ville.  M®  Laurent  de  Scildere,  greffier 
civil  du  terroir  du  Franc,  tous  licenciés  en  droit. 

Les  héritiers  soutenaient  «  que  par  la  coustume  de  Bruges 
ou  le  défunt  a  continuellement  demeuré  plus  que  dix  ans  et 
tenu  sa  demeure  et  domicile,  et  est  illecq  trespasse,  et  avant 
son  trespas  a  faict  et  ordonné  sondit  testament,  il  ne  seroit 


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_  621  — 

E>erinÎ8  au  testateur  plus  avant  tester  que  pour  ung  tiers  de 
jes  biens,  on  délaissant  les  deux  tiers  à  ses  hoirs  et  héritiers  ; 
3t  ensuivant  ce,  Ion  seroit  accoustume  les  testaments  exce- 
clantz  ledit  tiers,  en  quelconques  uz  quilz  soyent  ordonnez, 
pieulz  ou  autres,  rediguer,  reformer  et  defalequier  jusques 
audit  tiers.  » 

Les  légataires  répondaient  de  leur  côté,  «  que  ledit 
defunct  estoit  forain  et  subiect  de  la  nation  de  Biscaye  ou 
de  Navarre,  et  que  les  marchans  dicelle  et  autres  estranges 
nations,  peuvent  faire  libéralement  leurs  testaments  et 
legater  autant  et  si  amplement  que  bon  leur  semble,  du 
moings  selon  le  droit  escript  ;  sans  que  réduction  y  prenne 
lieu.  7î 

Les  arbitres  jugèrent,  sans  accorder  de  préférence  à  l'un 
ou  l'autre  système,  que  la  masse  héréditaire,  après  déduc- 
tion des  dettes  et  charges  constituant  le  passif,  serait 
dévolue  par  moitié  aux  héritiers  d'une  part,  et  aux  légataires 
de  l'autre. 

Registre  des  Procuratien  de  1531-32,  fol.  2  verso,  n.  3, 


1582.  —  1532,  14  Mai. 

Lettre  du  magistrat  de  Lubeck  à  celui  de  Bruges. 

Onsen  vrientliken  groet  teuorn,  Erber  wise  zeer  vorsenige 
jonstige  goede  heren  ende  vriende.  Alsdan  vor  desser  tit  uwer  erb* 
breuen  gedatert  vp  pasckeauent  lestuorleden,  an  oas  gekomen 
jnhoudende  in  effect  hoc  dat  hot  corn  don  landen  darwertzouere 
lange  tyt  ber  ser  deur  gewest  ende  uoch  mer  gescepen  mer  te 
werdene;  darumme  dan  iiwen  erb.  wolde  behoren  na  erea  vermogea 
gots  tides  to  prouideren  ende  to  vorsibne  opten  grotea  not  oft 
gebreck,  dwelcke  de  gcmoiac  jngeseteu  uwer  erb.  w.  stadt  ter 
causen  vanden  ju  tokoineudeu  tiden  liden  mochten.  Mit  frientlicheim 
begieren    wy    mochtea    vaa    itz    regereuder    kuning    durcht   to 


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—  622  — 

Deonemarken  ende  Sunsts  te  jmpetreren  ende  gekrigen  tôt  redeliken 
costen  behorlike  lettrea  van  pastbort,  darmede  de  jenne  dio 
deselue  pasbort  solde  exhiberen,  georlouet  ende  geconsentert 
wurde,  de  quantitet  vaa  drie  ofte  vier  scepen  kornes  van  bouen 
Tuyten  lande  in  uwcr  erb.  stadt  tôt  sustentation  von  der  gemeine 
derseluen  to  bringen  ;  ende  wo  dan  berurte  uwer  er.  breuen  widcr 
doen  melden.  So  hebben  wy  uwen  er.  to  sunderlingen  denst,  willen, 
vrientscap  ende  guden  gefallen  es  omme  de  sonderlinge  gunst  ende 
scer  frientlike  toneigiûge,  so  uwe  er.  tôt  onsen  ende  gemeinen 
copman  van  der  hanse  dragen  int  mogen  vnderlaten  uwen  erb.  in 
vorkriginge  begerter  lettren  van  pasborte  te  wilferen.  Sondern 
dorch  onse  gesanten  by  kuning  Eric  to  Dennemarcken  vnsen 
gnedigsten  heren  so  vel  flits  ende  arbeides  vorwenden  laten,  dat 
wi  naer  uwer  erb*  begerte  jegenwardige  pasbort,  so  wy  uwen  er. 
hirmit  to  schicken,  onder  dem  koningliken  anhangenden  segel 
erholden,  tôt  solchem  ende  dat  de  toger  derseluen  lettren  sal 
mogen  mit  dren  scepen  korens  op  behorlike  certification  ethsulue 
korn  tôt  uwer  erb*  behoff  und  sunstz  nergen  anders  hen  toscepen 
oft  to  varen,  dorch  den  ertzundt  varen  ende  passeren  vnvorlettet, 
wo  uwe  erb*  daruyt  wider  werden  vornemen.  Ende  wusten  wy 
uwen  er.  als  onsen  besonderen  leuen  gunren  ende  vrienden  jn  vil 
groteren  angeneme  denste  beheglichen  willen  vnd  wolgefallen 
vertogen,  des  wercn  wy  alletyt  gutwillich  ende  vnuerdraten, 
nichts  twiuelende  uwe  erb.  werden  sodans  dem  frientliken  erbeden 
na  jn  oren  breuen  an  vns  gedaen  wederumme  jegens  den  copluden 
van  der  hanse,  de  wy  or  uwen  er.  raittem  besten  willen  recora- 
mendert  hebben  mit  gunsten  vnd  allem  guden  erkennen.  Schreuen 
vnder  vnsern  secrète,  dingstedages  na  Exaudi  anno  xv^  xxxn. 

Burgermeister  end  Raetmanne  der  stadt  Lubeck. 

An  Erberen  wisen  ende  zeer  vorsinigen  heren  Burgermesteren, 
Schepen  ende  Raet  van  der  stadt  Brugge,  vnsen  besunderen 
junstigen  end  goeden  vrienden. 

Arch.  delà  ville  de  Bruges»  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d^histoire^ 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


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-  628  — 
1588. —  1532,  6  Avril. 

A    tous    ceulx   qui    ces   présentes  lettres   verront  ou   orront, 

Bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 

Comme  pour  entretenir  pluiseurs  gens  qui  soulloient  gaignier  leur 

nécessite  au  moyen  de  la  draperie  que  lont  parcidevant  fait  en 

ladicte  ville,  et  par  la  declination  et  perdicion  dicelle,  ne  trouvoient 

ouvraige  ne  a  gaignier  leur  viaire,  parquoi  aucuns  se  retirèrent 

en  autres  lieux  et  pays,  et  autres  estoient  constituans  mendier  ; 

noz  prédécesseurs  aient  par  bon  advys  ordonne  et  institue  certaine 

nouvelle  draperie,  et  consenti  a  tous  qui  en  vouldront  faire  pour 

un  terme  dung  an  lors  ensuiant,  ung  karolus  dor  de  chacun  drap 

seele  du  grant  seel  adce  ordonne  que  Ion  nommerait  Lyons  de 

Bruges,  et  de  chacun  drap  de  la  seconde  sorte  aussi  scelle,  seize 

pattars,  par  fourme  de  gratuite  estre  payez  a  la  charge  de  ladicte 

ville,  pour  tant  mieux  introniser  et  faire  sortir  effect  icelle  nouvelle 

draperie. 

Et  pour  ce  que  Ion  a  trouve  par  expérience  que  les  tondeurs 
des  grans  forces  de  ceste  dicte  ville  ne  les  scevent  si  bien  taire 
carder,  tondre  et  appareillier  que  ceulx  des  autres  villes  ou  Ion 
fait  semblables  draps,  les  trésoriers  de  ceste  dicte  ville  et  aucuns 
de  nous,  ont  a  diverses  foiz  et  si  avant  communique  avec  senor 
Alvere  de  Castro,  marchant  résident  en  icelle  ville  ;  lequel  sest 
depuis  linstitution  de  ladicte  nouvelle  draperie  mesle  dicelle,  quil 
a  promis  et  prins  a  sa  charge  de  faire  venir  deux  tondeurs  grans 
forces,  qui  passe  long  temps  ont  drappe  en  la  ville  Darmentieres, 
et  de  les  entretenir  ung,  deux  ou  trois  ans  en  ceste  dicte  ville, 
drappans  a  ses  despens  et  a  son  péril  ;  moyennant  que  lui  ferons 
payer  de  par  ladicte  ville  jusques  ou  nombre  de  six  cens  draps, 
le  double  de  ce  que  Ion  a  paye  jusques  ores,  assavoir 
desdis  lyons  scellez  deux  karolus  dor  et  des  autres  de  la 
seconde  sorte  scellez  trente  deux  patars  ;  et  de  tous  draps 
couppez,  riens  ;  et  par  dessus  ce,  que  ladicte  ville  payerait 
six  livres  de  gros  par  an  pour  trois  ans  tant  seulement  pour  louer 
une  maison  ou  lesdis  tondeurs  pourront  faire  leur  mestier  et 
draperie  avecq  leurs  femmes  et  mesines  ;  et  aussi  que  Ion  leur  fera 
avoir  la  francise  dudit  mestier  des  tondeurs  en  ceste  dicte  ville 
sans  leur  despens  ;  et  pouroîent  ouvrer  chacun  avecq  ung  serviteur 
tel  quilz  vouldront. 


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—  624  — 

Savoir  faisons  que  nous  ayons  entendu  tout  ce  que  dit  est  par 
le  rapport  a  nous  fait  par  lesdis  de  la  tresorie  et  nos  collègues  que 
avons  commis  a  ladicte  communication  ;  et  depuis  meiSmes  ôys  en 
nostre  chambre  collegialement  assemblez  ledit  Alvere  de  Castre  ; 
nous  lui  avons  consenti  et  accorde,  consentons  et  accordons  par 
cestes,  pour  nous  et  noz  successeurs  en  loy  et  trésoriers  de  ladicte 
ville  de  Bruges,  les  points  et  prérogatives  dessus  dictes,  assavoir  : 
de  lui  faire  payer  pour  chacun  drap  seele  dudit  grant  seel,  deux 
karolus  dor,  et  de  la  seconde  sorte  trente  deux  patars,  jusques  au 
nombre  de  six  cens  draps  et  non  plus.  Et  sur  ce,  lui  avancer 
XX  Ib.  gr.  ;  et  quant  il  aura  fait  autant  de  draps  que  iceulx  vingt 
livres  de  gros  seront  deserviz,  lui  lors  de  rochief  avancher 
semblable  somme  de  xx  lb.gr.  tout  ledit  tamps  durant.  Et  pardessus 
ce,  de  faire  avoir  ausdis  deux  tondeurs  la  francise  de  leur  mestier 
en  ceste  ville,  sans  leurs  despens,  et  de  payer  pour  le  louaige  de 
leur  demeure  six  livres  de  gros  par  an,  pour  trois  ans  tant 
seulement.  Le  tout  a  condition  quilz  il  viennent  demeurer  du 
moings  lespace  dung  an,  et  que  pendant  ce  temps,  ils  monstreront 
et  laisseront  veoir  a  tous  qui  le  roqueront,  la  manière  comment  ilz 
feront  lesdis  draps  ;  et  quilz  ny  demeurent  trois  ans  continuelz, 
et  aussi  quilz  ne  feroient  ledit  nombre  de  six  cens  draps  avant  que 
partir  de  ladicte  ville,  que  en  ce  cas  nous  ne  noz  successeurs  en 
loy  ne  serions  non  plus  avant  tenuz  de  payer  lesdis  six  livres  gros 
par  an  pour  le  louaige  de  la  maison  et  demeure,  sinon  a  rate  de 
tamps,  ne  semblablement  lesdis  deux  karolus  dor  ou  trente  deux 
patars  pour  chacun  drap,  sinon  a  ladvenant  du  nombre  des  draps 
quilz  auroient  faits  avant  leur  département. 

Et  sil  advenoit,  que  Dieu  ne  vuelle,  que  pendant  ledit  tamps  de 
trois  ans  icellui  Alvere  de  Castre  trespassast  de  ce  monde,  et  que 
ses  vefve  et  héritiers  ne  vouldroient  continuer  ladicte  drapperie, 
en  ce  cas  seront  ilz  rechuez  et  en  rions  tenus  envers  nous  et  noz 
successeurs  ;  et  sils  la  veullcnt  continuer,  ilz  le  pourront  faire  et 
avoir  tels  semblables  avantaiges  que  avons  consenti  audit  Alvere. 

Et  pour  ce  que  icellui  Alvere  de  Castre  nous  a  remonstre  que 
lesdis  doux  tondeurs  ne  pourront  bonnemeut  venir  avecq  leur 
famille  demeurer  en  ceste  dicte  ville,  ne  y  commenchier  a  besoin- 
gnier  en  ladicte  nouvelle  draperie  que  a  leuviron  de  la  feste  de  la 
Nativité  de  Saint  Jehan  Baptiste  prochain  venant  ;  nous  lui  avons 


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—  626  — 

consenti  et  accorde  jusques  audit  jour  de  Sainct  Jehan  payer  de 
chacun  desdis  draps  quil  fait  maintenant  et  fera  jusques  lors 
draper,  telle  gratuite  dung  Karolus  et  de  xvj  patars  pour  pièce, 
comme  Ion  a  consenti  pour  ledit  premier  an,  non  obstant  quil  sera 
lors  expire  ;  sans  autrement  ne  plus  ayant  estre  tenuz  ne  oblesgiez 
envers  lui,  fors  que  de  lui  faire  toute  ladresso  et  faveur  que  pour 
nous  pour  deffendre  ceulx  quil  mectra  en  oeuvre  de  toute  indeue 
vexation  et  empeschement  que  Ion  leur  vouldroit  faire. 

Et  meismement  que  lesdis  tondeurs  pourront  mectre  en  oeuvre 
chacun  ung  varlet  ou  serviteur  non  franc  audit  mestier  des  tondeurs. 
Soubz  lesquelles  conditions  et  devises,  ledit  Alvere  de  Castre 
personnellement  et  comparant  par  devant  nous  collegialement 
assamblez  comme  dessus,  a  accepte  et  prins  en  sa  charge  de  faire 
venir  lesdis  toudeurs  avecq  leurs  femmes  et  chacun  ung  serviteur 
et  servante,  exercies  et  appris  en  ladicte  nouvelle  draperie  pour 
besoingnier  en  icelle  en  ceste  dicte  ville. 

En  tesmoingnaige  de  toutes  lesquelles  choses,  avons  fait  mectre 
le  seel  aux  causes  de  ladicte  ville  de  Bruges  a  cesdictes  présentes, 
faictes  et  données  le  vj**  jour  dapvril  lan  mil  cincq  cens  et  trente 
deux  après  Pasques. 

Reg.  des  Procuraiien  de  1531-32,  fol.  110,  n.  2. 


1584.  ~  1532,  Mai. 

Protestation  des  quatre  membres  de  Flandre  au  sujet 
d'un  mandement  décerné  contre  les  négociants  de  Lubeck. 

A  l'Empeeeub, 

Supplient  et  remonstrent  en  toute  humilité  voz  très  obeissaas 
subjetz  les  quatre  membres  du  pays  et  conte  de  Flandres,  pour  euix 
et  toute  la  communaulto  diceluy  pays  de  Flandres,  comme  il  a 
pleut  aux  tresnoble  prédécesseurs  do  Vostre  Impériale  Maieste, 
par  cidevant  contes  de  Flandres,  de  treslouable  mémoire,  pour 
leuident  bien  prouffit  et  utilité  dyceluy  pays  de  Flandres,  princi- 
palement fonde  sur  la  hantise  frequentacion  et  communication  des 
marcbaus  estrangiers,  et  a  Tinstante  prière  et  supplication  desdis 

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—  626  — 

de  Flandres,  consentir  donner  et  octoyer,  tant  aux  marchans 
de  la  hanzo  thyoise  dis  oosterlins  en  gênerai,  que  aux  marchans 
bourgois  et  citoyens  de  la  ville  de  Lubeke,  chefve  ville  de  ladite 
hanze  en  particulier,  arrivans  et  hantans  avecque  leurs  biecs 
denrées  et  marchandises  ledit  pays  de  Flandres,  plusieurs  beaulx 
privilèges,  contenans  entre  autres  choses  que  lesdis  marchans, 
tant  de  ladite  hanze  en  gênerai  que  de  Lubeke  en  particulier, 
pourroient  librement  et  asseurement  venir,  hanter,  fréquenter 
et  demeurer  par  tout  ledit  pays  de  Flandres,  aucuns  leurs  biens, 
denrées  et  marchandises  quelconques,  sans  aultre  empeschement 
ou  destourbier.  Et  en  cas  que  aulcune  guerre  ou  dissension 
survenoit  dentre  les  contes  de  Flandres  et  aulcuns  aultres  princes 
ayans  en  obeyssance  les  villes  et  communes  de  ladite  hanze, 
lesdis  marchans  pourroient  librement  et  asseurement  demeurer  et 
converser  audit  pays  de  Flandres,  avecque  leurs  familles  et  biens 
quelconques  par  lespace  dung  an  entier,  tant  quil  touche  lesdis 
de  Lubeke  après  la  denunciation  a  eulx  faicte,  comme  contient 
le  privilège  du  conte  Guy  en  date  de  lan  mil  deux  cens  quatre  vings 
dixhuit,  dont  la  copie  est  ichy  attachie,  ou  du  moins  par  lespace 
de  quarante  jours  comme  contiennent  lesdis  privilèges  octroyés 
auxdis  marchans  de  la  hanze  thyose  en  gênerai,  dont  aussi  aulcunes 
copies  sont  a  ceste  requeste  attachiez.  Endedens  lequel  temps 
lesdis  contes  de  Flandres,  pour  eulx  et  leurs  successeurs,  leur  ont 
promis  donner  bon  et  seur  saulfconduict  pour  se  retirer,  mener 
et  transporter  leurs  biens  denrées  et  marchandises  par  eauwe  et 
par  terre  hors  les  limites  et  jurisdiction  desdis  contes  de  Flandres 
sans  povoir  estre  en  ce  auculnement  empêchiez  par  arrest  ou 
détention  de  leurs  personnes  ou  biens  quelconques.  Et  se  par  faulte 
de  naviers  ou  empêchement  du  vent,  tempeste  ou  aultrement, 
jlz  ne  pourroient  endedens  ledit  terme  de  quarante  jours  sortir 
ou  yssir  ledit  pays,  que  jlz  auroient  encoires  autres  quarante  jours 
iterativement  jusques  a  troys  fois.  Et  se  jceulx  marchans  ou  aulcun 
deulx  voudroient  demeurer  audit  pays,  quilz  y  pourroient  demeurer 
avecque  leurs  biens  soubz  la  protection  et  saufconduict  dudit  conte 
sans  en  souflFrir  aulcune  perte  ou  dommage  soubz  prétexte  desdites 
guerres  ou  dissentions.  Lesquelz  privilèges  ont  par  plusieurs  foys 
estes  rcitires  et  confermes  par  vosdis  tresnobles  presdecesseurs, 
et  en  ont  les  membres  de  Flandres  du  gre  et  par  charge  de  feuz 


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—  627  — 

leursdis  tresredoubtez  et  naturelz  seigneurs  contes  de  Flandres, 
par  lettres  patentes  expédiez  soSbz  leurs  seaulx,  promis,  tenir 
et  garder,  et  faire  tenir  et  garder,  tant  que  en  eulx  est,  lesdis 
privilèges,  et  en  ce  leur  aider  et  assister  par  tous  moyens  douz 
et  raisonnables. 

Ce  tout  non  obstant  est  venu  a  la  cognoissance  desdis  supplians 
quil  a  pleut  a  vostredite  Maieste  décerner  en  vostre  conseil  prive 
certjjaines  lettres  patentes  de  commission  adressantes  a  vostre 
escouteste  de  Bruges,  ensemble  Gheraerst  Stragiers  et  Mahieu 
Veraneman  huyssier,  et  a  cliascun  deuix  (*),  et  commander  en 
vertu  dicelles  faire  arrester  par  tout  vostredit  pays  de  Flandres, 
tous  les  citoiens  et  marchans  de  ladite  ville  de  Lubeke,  et  leurs 
adhérons  et  facteurs,  avecque  leur  biens  marchandises  et  denrées 
et  debtes  deuement  jnventoriez,  et  les  tenir  en  bonne  garde,  sans 
les  aulcunement  descharger  ou  délivrer  sans  vostre  ordonnance 
expresse,  et  dont  jl  apperra  par  aultres  lettres  patentes  subsé- 
quentes, sans  ce  que  aulcune  sommation  ou  denunciation  leur  a 
este  faicte.  Au  moyen  de  quoy,  plusieurs  marchans  oosterlins,  tant 
de  ladite  ville  de  Lubeke  que  aultres,  estans  eu  vostredite  ville 
de  Bruges,  avecque  leurs  biens,  se  sont  retirez  et  saulvez  craindans 
estre  prins  ou  arrestez  avecque  leurs  biens  et  marchandises, 
directement  contre  lesdis  privilèges  promesses  et  obligations,  au 
grandt  et  jusupportable  grief  préjudice  et  jnterest  de  lentier  pays 
de  Flandres,  entant  que  lesdis  oosterlins  doibvent  a  présent  aux 
plusieurs  manans  et  habitans  diceluy  vostre  pays  de  Flandres 
grosses  sommes  de  deniers  raontans  bien  a  cent  mille  florins  et 
davantaige  ;  qui  par  ceste  retraicte  et  esloignement  sont  apparans 
perdre  leur  bon  deu. 

Aussi  plusieurs  marchandises  et  grande  quantité  des  draps  (sur 
lesquelz  une  grande  partie  du  pays  de  Flandres  principalement 
sentretient),  qui  ont  este  prestz  pour  estre  veuduz  et  livres  aux 
oosterlins,  demeureront  en  mains  a  ceulx  qui  les  ont  faictz,  ouvrez 
et  apprestez  ;  et  seront  par  ce  constrains  de  cesser  de  faire  leurdite 
marchandise  négociation  et  maineure,  a  la  grande  destruction  et 
ruine  des  povres  manans  et  habitans  diceluy  pays. 

(*)  En  marge:  «  Le  xviu*  jour  de  ce  présent  moys  d'avril  et  aultres  jours 
ensuyvans.  »  La  commission  donnée  h  l'écoutète  Stragiers  est  en  effet  datée  de 
Braxelles,  le  8  Avril  1582  (v.  st.). 


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—  628  — 

Et  fait  a  craindre  que  par  jcelyy  oxploict  fait  sur  eulx,  en  vertu 
desdites  lettres  patentes,  en  vostredit  pays  de  Flandres,  et  mesme- 
ment  en  vostre  dite  ville  de  Bruges,  non  obstant  lesdis  privilèges 
promesses  et  obligations,  non  seuUement  lesdis  de  Lubeke  et  leurs 
adhérons  qui  encore  ne  sont  aultrement  nommez  ne  spécifiez 
esdites  lettres  patentes,  mais  aussi  tous  les  autres  marchans  de 
ladite  hanze  abstiendront  totalement  de  ci  après  retourner,  résider 
ou  hanter  aulcunement  ledit  vostre  pays  de  Flandres,  au  très  grandt 
grief  préjudice  et  interetz  dudit  vostre  pays  de  Flandres. 

Ce  considère,  joinct  que  vostredite  Impériale  Maieste,  a  vostre 
joeuse  entrée  et  réception  du  -pays  de  Flandres,  a  confirme  tous 
les  privilèges  de  ceulx  de  Flandres,  "et  promis  les  tenir  en  tous 
leurs  anchiens  droictz,  privilèges,  libertez  et  coustumes. 

Attendu  aussi  quil  est  asses  conforme  au  droict  et  équité  que 
marchans  hantans  pays  estranges  ne  doibvent  estre  arrestez  ne 
detenuz  en  corps  ne  en  biens  soubz  pretoxt  de  guerre  ou  dissention, 
sans  préalablement  estre  advertis  et  sommes  de  partir,  et  la  guerre 
deuemont  jndicte  et  publie  ;  joinct  quil  fait  a  craindre  que  se  ceulx 
de  Lubeke  et  leurs  adherens  soycut  advertiz  daulcuns  arrestz  faiz 
sur  leurs  suppotz  ou  subgetz  par  decha,  quilz  useront  incontinent 
de  contrearrestz,  et  especiallement  allencontre  ceulx  des  villes 
maritimes  de  Flandres,  estans  présentement  sur  mer  au  fait  de 
pescherie  ou  voyage  qui  se  dit  en  thyois  corfvacrdt  ;  au  grandt 
grief  et  jnterest  dudit  pays,  et  a  la  totale  ruine  et  désolation 
desdites  villes  maritismes. 

Plaise  a  votredite  Maieste  décerner  et  expédier  aultres  lettres 
patentes,  et  par  jcelles  mander  audit  escoutete  de  Bruges, 
Gheraerdt  Stragiers,  Mahieu  Veranneman  et  tous  aultres  oflSciers 
ayans  receu  de  vostredite  Maieste  lesdites  lettres  patentes  ou 
aultres  semblables,  que  jncontinent  et  sans  delay,  ilz  estent  lievent 
et  relaxent,  par  tout  vostredit  pays  de  Flandres,  tous  et  quelconques 
arrestz  par  eulx  faitz  et  en  commenchiez  ou  cas  que  aulcuns  en 
ayent  fait  sur  les  personnes  biens  ou  debtes  daulcuns  marchans 
de  ladite  hanze,  soyent  de  Lubeke  ou  dailleurs,  et  quilz  se  déportent, 
en  vertu  diccUes  lettres  patentes  ou  aultres  semblables,  faire  phis 
aultre  arrest  prinse  ou  détention  oudit  pays  de  Flandres  ;  ains 
quilz  laissent  lesdis  marchans  jllocq  encoire  paisiblement  hanter 
et  fréquenter,   comme  jlz  ont  fait  jusques  a  ores  ;  et  ou  cas  quil 


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—  629  — 

soyt  besoing  que  vostre  dite  Maieste  emprende  aulcune  guerre 
contre  lesdis  de  Lubeck  et  leurs  adherens,  faire  sommer  lesdis 
marchaus  quilz  se  départent  avecque  leurs  biens  et  denrées, 
endedens  le  terme  a  ce  leur  prefigîe  par  lesdis  privilèges,  hors  les 
limites  de  vostre  jurisdiction  ;  et  en  cas  quilz  désirent  demourer  en 
vostre  dit  pays  de  Flandres,  leur  donner  bon  et  seur  saulf-conduict 
pour   y   demourer  ;  le   tout    en   ensuyvânt  leurs   dis  privilèges  ; 

sie  feres  bien. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges.  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d* histoire^ 
4«  série,  t.  VU,  n.  1. 


1585.  —  1532,  Juin. 

Solution  donnée  à  l'appui  de  la  requête  précédente  de 
Mai  1532. 

Les  députez  des  quatre  membres  de  Flandres  ayans  ouy  les 
remonstrances  et  difficultés  a  eulx  faites  et  proposez  par  très 
révérend  père  en  Dieu,  monseigneur  Larchevesque  de  Palerme,  en 
conseil  prive,  sur  la  requeste  par  eulx  présentée  touchant  la  conser- 
vation et  lentretenement  des  privilèges  des  oosterlins  au  pays  de 
Flandres,  dient  par  forme  de  solution  ce  qui  sensueit  : 

Premiers  a  ce  que  a  este  dit  et  propose  que  le  privilège  du  conte 
Guy  concernant  seuUement  ceulx  de  Lubeke,  soyt  ung  anchien  pri- 
vilège non  coniSme  par  aulcuns  des  sucesseurs  dudit  conte  Guy,  et 
que  partant  sur  jceluy  ne  doibt  estre  prins  aulcun  regard; 

Dient  en  toute  humilité  lesdis  de  Flandres  quil  appert  par  la  narre 
diceluy  privilège  quil  est  assez  confirmatoire  aux'precedens  privi- 
lèges, et  ainsi  donne  par  meur  délibération  du  conseil. 

Aussi  les  successeurs  dudit  conte  Guy,  et  meismement  Leurs 
Maiestes  a  la  joeuse  entrée  et  réception  du  pays  et  conte  de  Flandres, 
ont  tousjours  confirme  tous  les  privilèges  donnez  par  leurs  prédé- 
cesseurs concernans  ledit  pays  de  Flandres  ;  et  parainsi  attendu  que 
jceluy  privilège  du  conte  Guy  a  este  octroyé  grandement  en  faveur 
dudit  pays  do  Flandres,  na  point  este  besoing  davoir  aultre  confir- 
mation dudit  privilège. 

De  tant  plus  que  les  privilèges  sont  perpetuelz  jusques  à  ce  quil 


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—  630  — 

appert  de  la  revocation  ;  parquoy  attendu  quil  napperra  jamais 
daulcune  revocation,  et  que  lesdis  de  Liibeke  jusques  a  ores  ayent 
joy  diceluy  privilège,  le  cas  escheant,  et  raeismement  este  francqs 
audit  pays  de  Flandres,  quelque  aultre  guerre  ou  dissention  quilz 
ont  euz  allencontre  ceulx  de  Hollande  ou  aultres;  doyt  parlant  en 
toute  révérence  sur  jceluy  privilège  estre  prins  regard  et  bonne 
considération. 

Touchant  ce  que  les  autres  privilèges  donnez  aux  marchans  de  la 
hanze  en  gênerai,  dont  lesdis  de  Lubeke  sont  les  principaulx,  parlent 
seuUement  en  cas  de  guerre  dentre  le  Roy  des  Romains  ou  aulcuns 
princes  de  Lempire  et  les  contes  de  Flandre,  et  que  partant  ne 
peuvent  servir  ou  militer  ou  cas  présent,  par  ce  que  ceulx  de  Lubeke 
meisraes  veuillent  faire  la  guerre  et  que  desja  ont  deffie  ceulx  de 
Amsterdam  et  leurs  assistens; 

Dient  en  toute  révérence  comme  dessus,  lesdis  membres  que  esdis 
privilèges  nest  faicte  aulcune  distinction  ou  restriction  du  quel 
coste  la  guerre  soyt  encommencliie,  mais  parlent  lesdis  privilèges 
generallement  en  cas  que  aulcune  guerre  surviendroit  et  ainsi 
ne  doit  estre   faict  aulcune  distinction   limitation  ou  restriction. 

Daultre  part,  combien  que  lesdis  privilèges  contiennent  seuUement 
en  cas  do  guerre  dentre  le  roy  des  Romains,  aulcuns  princes 
de  Lempire  et  les  contes  de  Flandres,  et  non  par  exprès  en 
cas  de  guerre  dentre  aulcunes  villes  de  ladite  hanze  duug  coste 
et  le  conte  de  Flandres  daultre  ;  toutesfois  attendu  que  lesdites 
villes  de  la  hanze  sont  subgectz  à  Lempereur  ou  aux  prinches 
de  Lempire,  et  les  guerres  qui  se  font  dentre  les  prinches  se  font 
communément  dentre  les  subjectz  desdis  prinches  ;  jl  est  nécessaire 
que  lesdis  privilèges  soyent  entenduz  au  propos  desdis  de  Flandres, 
et  ne  doibt  estre  faicto  aulcune  distinction  des  guerres  qui  se 
font  dentre  les  prinches.  Et  vueillant  aultrement  entendre  lesdis 
privilèges,  jlz  seroient  superfluz  et  uemportans  aulcune  chose 
sure  pour  guerres  estans  dentre  le  conte  de  Flandres  et  aulcuns 
aultres  prinches  dont  lesdis  de  la  hanze  ne  seroient  subjectz  ou 
du  moins  assistens,  jlz  ne  debvroient  départir  hors  les  limites 
de  la  jurisdiction  du  conte  de  Flandres  ne  jmpetrer  aulcuns 
saulfconduict  ;  ce  quil  fait  bien  a  pondérer  au  cas  présent. 

Quant  a  ce  que  lesdis  de  Lubeke  sont  subjectz  a  Lempire,  et 
que  par  tant  ne  leur  est  aulcunement  loysible  de  faire  guerre  ou 


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—  631  — 

deffier  aulcuns  meismes  des  subgectz  de  leur  supérieur  jmrûediat 
sans  son  congé  ou  consentement  ; 

Dient  jceulx  de  Flandres  quilz  ne  tendent  et  ne  veuUent 
aulcunement  excuser  le  fait  desdis  de  Lubeke  ou  leurs  adhérons 
quant  a  la  guerre  par  eulx  commenchie,  ne  leur  désobéissance 
ou  rébellion,  ne  aussi  les  aulcunement  favoriser,  ou  en  aulcune 
manière  soy  disjoindre  ou  séparer  de  ceulx  de  Hollande  (aux  quelz 
seullement  ceulx  de  Lubeke  prétendent  jnferer  la  guerre),  ne 
daulcuns  aultres  pays  ou  subjectz  de  Lempereur,  leur  souverain 
et  naturel  seigneur,  ou  contravenir  en  ce  ou  aultre  chose  a 
lordonnance  voulente  et  bon  plaisir  de  sa  Maieste. 

Mais  requirent  et  supplient  tant  seullement  lesdis  de  Flandres 

que  attendu  que  les  marchans  de  ladite  nation  germanicque  estans 

pour  le  présent  au  pays  de  Flandres  nont  este  participans  au  fait 

desdis  de  Lubeke,  ne  aulcunement  advertis  de  ladite  deffuyance, 

et  que  quant  ores  tous  lesdis  privilèges  ne  militeroient  que  ci, 

toutefois  veu  que  de  droict  et  en  équité,  a  cause  du  fait  de  la 

marchandise,   tous   marchans   estrangers  sont  a  favoriser   et  ne 

debvroient  estre  prins  ou  arrestez  soubz  pretext  daulcune  guerre 

encomraenchie    par    leurs    princes,  villes    ou    supérieurs,    sans 

préalablement  estre  advertiz  et  sommes  pour  se  retirer  ;   ou  du 

moins  la  guerre  publiquement  cryee  et  jvecte  ;  et  que  au  jour  de 

l'expedicion  desdites  lettres  patentes  dont  iceulx  de  Flandres  se 

deuUent,  jlz  ne  estoient  aulcunement  sommez  ne  advertis  de  ladite 

guerre,  et  aulcune  deffianche  de  par  ceulx    de  Lubeke  nestoit 

encoire  faicte.  Que  ilz  pourroient  avoir  terme  et  espace  pour  se 

retirer  avecque  leurs  biens  seurement  et  sans  aultre  empeschement, 

ou  demeurer  soubz  saulfconduict  ;   et  ce  pour  plusieurs  regards 

et  considérations  contenuz  en  ladite  requeste.  Attendu  meismement 

que  la  guerre  par  eulx  encommenchie  ne  touche  ceulx  de  Flandres, 

fors  que  pour  la  union  et  confédération  qui  doit  estre  entre  tous 

les  subgectz  dung  prinche  ou  seigneur,  comme  dit  est,  et  ainsi 

proprement  jlz  ne  se  sont  faiz  jndignes  de  tout  des  privilèges  leur 

octroyez  par  lèsfeuz  contes  de  Flandres  de  bonne  mémoire. 

Aussi  les  marchans  estans  en  Flandres  sont  en  fort  petit  nombre, 
ayans  bien  peu  de  biens  ou  debtes  illecq,  dont  encoire  nulz  sont 
appréhendez  ou  arrestez,  comme  lesdis  de  Flandres  croyent,  et 
doibvent   grosses  et   excessives   sommes   de   deniers   auxdis   de 


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—  632  — 

Flandres  plus  que  a  aulz  autres  des  subjectz  de  Lempereur  par 

decha.   Et   ainsi   le    prouffit   ou  lindempnite  que  Lempereur  ou 

ses  subjectz  en  pourroient  avoir  sera  bien  petit,  et  au  contraire 

linterest  que  lentier  pays  de  Flandres  plus  que  nul  aultre  en  aura 

et  est  apparent  encoire  davoir  ou  cas  que  lesdis  privilèges  ne 

peuvent  militer,  est  jnestimable.  A  quoy  jceulx  de  Flandres  prient 

quil  plaist  a  la  Maieste  de  la  Royne  prendre  bon  regardt. 

Et  combien  que  la  Maieste  soit  le  jmmediat  supérieur  desdis 

Lubeke,  a  cause  de  Lempire,  et  que  droict  et  rayson  vueillent 

quil  garde  les  prééminences  et  haulteurs  dudit  empire,  toutefois 

lesdis  de  Flandres  parlant  en  toute  révérence  et  humilité  espèrent 

et  ont  bonne  confidence  que  sa  Maieste  eut  regardt  seuUement  a 

Lempire  auquel  le  pays  de  Flandres  nest  subjectz  et  na  riens  de 

commun,  ou  soubz  unbre  de  garder  les  droictz  et  prééminences 

de  son  empire  ou  de  ses  aultrcs  pays  et  seigneuries,  vouldroit  faire 

aulcunc  chose  contre  les  anchiens  droictz  et  privilèges  de  son  pays 

de  Flandres,  meismement  en  grandt  préjudice  ruine  et  désolation 

dudit  pays,  et  des  subjectz  manans  et  habitans  en  jceluy,  lequel 

est  de  son  anchien  patrimoine  et  auquel  jl  a  promis  de  le  conserver 

en  tous  anchiens  droictz  libertés  et  privilèges  comme  aultres  pays 

et  seigneuries.  A  quoy  jlz  prient  aussi  que  bon  regardt  en  soyt 

prins. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges,  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 

Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  S  histoire  y 
4«  série,  t.  Vil,  u.  1. 


1586.  —  1532,  20  Juiïlet. 

Règlement  des  marches  d'Anvers  et  Berg-op-Zoom. 

L'empereur  faisant  droit  aux  plaintes  du  magistrat  de  Bruges 
et  des  quatre  membres  de  Flandre,  confirme  par  cette  charte,  son 
décret  du  27  septembre  1522,  interprétatif  do  celui  daté  de 
Barcelone  du  3  Juillet  1519  ;  et  fixe  la  durée  des  deux  foires 
d'Anvers  et  de  Berg-op-Zoom  à  six  semaines,  et  celles  des  lettres 
de  change  et  paiements  du  27®  au  30*  jour  de  chacune. 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  p.  à  d.  q.  tombé. 

Signé  sur  le  pli  :  By  den  Keyser  jn  zynen  rade,  Piksabt. 

Inventaire  des  chartes ^  2«  série  n.  168. 


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—  633  — 
1587.  —  1532,  27  Juillet. 

Déclaration  de  l'Empereur  portant  que  ses  sujets  des 
Pays-Bas  pourront  de  nouveau  librement  naviguer  dans 
V Oosterscliezee  avec  leurs  marchandises,  conformément  au 
traité  fait  entre  lui  et  le  duc  Frédéric  de  Holstein  en  1524, 
attendu  que  le  différend  qu'il  avait  avec  ce  prince  est 
aplani. 

Reg,  des  Hallegehoden  de  1530  à  1542,  fol.  67^o. 


1588.  —  1533,  8  Avril. 

A  tous  ceulx'  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront, 
Bourgmestres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  saluut. 
Savoir  faisons  que  au  jourdhuy  date  de  cestes,  par  devant  nous 
sont  venuz  et  comparuz  en  leurs  personnes,  senor  Alvere  de  Castro-, 
marchand  de  la  nacion  Despaigne-,  résident  en  ceste  ville  de  Bruges, 
dune  part;  et  Olivier  de  la  Feilce  et  Jehan  Dauxy,  drapiers 
demourans  a  présent  en  la  ville  Darmentieres,  dautre  part. 

Lesquelz  comparans  ont  recogneu  et  confesse,  et  par  cestes 
recognoissent  et  confessent  avoir  contracte  et  estre  convenu  et 
accorde  ensamble  ainsi  quil  sensuit. 

Assavoir  que  lesdis  Qlivier  et  Jehan  ont  promis  et  promectent 
par  cestes  de  venir  draper  en  ceste  ville  de  Bruges  en  la  manière 
cy  après  déclarée,  entre  cy  et  le  jour  de  Saint  Jehan  Baptiste 
prochain  venant,  huit  jours  devant  ou  après.  Et  ont  aussi  prins  et 
prendent  a  leur  charge  de  draper  ou  nom  dudit  Alvere  de  Caester 
la  sorte  de  draps  de  grans  et  petits  lyons,  tainct  en  drap  ou  en 
laine,  de  chacune  desdictes  sortes,  autant  de  draps  que  ledit  Alvere 
leur  commandera;  et  ont  jure  Dieu  et  sur  leur  foy  et  part  de 
Parediz  de  faire  ladicte  draperie  si  avant  quil  touche  le  mestier 
de  tondeur,  dont  ilz  s?nt  maistres,  de  tout  ce  quil  y  appartient  si 
très  bien  et  leaulment,  comme  si  elle  toucheroit  a  eulx  mesmes. 

Et  pareillement  de  faire  ouvrer  leurs  deux  femmes  et  deux 
meschines,  et  la  fille  dudict  Olivier,  lesquelles  ils  se  sont  obligiez 
et  sobligent  par  cestes  mener  avecq  eulx  en  tout  le  remanant  de 


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—  634  — 

ladicte  draperie  ou  prouffit  dudict  Alvere  de  Caestre  le  terme  de 
trois  ans  qui  commenceront  au  jour  quilz  arriveront  en  ceste  dicte 
ville  avecq  leur  dicte  compaignie  pour  venir  faire  leur  dict  ouvrage. 
Et  de  faire  dedens  ledit  terme  de  trois  ans  le  nombre  et  quantité 
de  six  cens  draps  de  la  sorte  que  dessus,  assavoir  en  chacun  an 
deux  cens  draps. 

Et  si  par  adventure  tarderoient  plus  de  temps  pour  parfaire 
lesdis  six  cens  draps  en  lesdis  trois  ans,  ils  se  sont  obligiez  de 
tousiours  parfaire  lesdis  cens  draps,  assavoir  deux  cens  draps  par 
an,  soit  quilz  tardent  plus  ou  quils  le  facent  en  moins  de  temps  ; 
lesquelz  draps  des  Iheure  quilz  viendront  du  loullon,  lesdis  Olivier 
et  Jehan  se  sont  aussi  obligies  de  ouvrer  et  tout  faire  quil  y  apper- 
tient  et  touche  le  mestier  de  tondeur  et  autrement  jusques  a  ce 
quils  seront  pretz  et  appereillez  pour  vendre  aux  marchans  a  leurs 
despens  et  avecq  leurs  instrumens  ad  ce  appertenâns. 

Et  leurs  dictes  femmes,  fille  et  mesquines  serviront  en  tous  les 
mestiers  convenables  a  ladicte  draperie  ;  et  lesdis  Olivier  et  Jehan 
et  leurs  femmes  porteront  le  seing  et  soulci  de  toute  ladicte 
draperie,  et  aussi  bien  et  leaulment  comme  ilz  feroient  pour  eulx 
mesmes  avecq  toute  leaulte  ;  et  promectent  par  cestes  sur  leur  foy 
et  serment  tenir  et  accomplir  au  prouffit  dudict  Alvere  tout  ce 
que  dessus. 

Et  sont  aussi  obligies  de  regarder  louvraige  des  filleresses, 
pigneresses,  tisserans,  foulions  et  tainturiers  ;  et  sur  tout  prendre 
bonne  et  loyale  garde. 

En  oultre  se  sont  obligies  lesdis  Olivier  et  Jehan,  sur  leur  foy 
et  serment,  de  declairer  la  manière  de  drapper,  aussi  bien  et 
loyaulment  que  eulx  mesmes  le  scevent  et  entendent.  Et  aussi  bien 
la  manière  de  tondre  et  accouster  lesdis  draps,  a  tous  les  bourgois 
de  ceste  ville  qui  le  vouldront  scavoir  et  leur  seront  recommandez 
de  par  nous  ou  noz  successeurs  en  loy  dicelle  ville. 

Et  ledit  Alvere  de  Castre  sest  oblesgie  et  oblesge  par  cestes  de 
tenir  lesdis  Olivier  et  Jehan,  ei^amble  leurs  femmes,  fille  et 
meschines  ledit  terme  de  temps  de  trois  ans,  ou  jusques  ou  temps 
que  lesdis  six  cens  draps  seront  parfaictz.  Et  pour  faire  tout 
louvraige  ainsi  que  dessus  est  dict,  avecq  leurs  femmes,  fille  et 
meschines,  payer  a  chacun  deulx,  assavoir  Olivier  et  Jehan  la 
somme  de  tieuta  six  livres  gros  monnoie  de  Flandres,  qui  monte 


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—  635  — 

ensamble  soixante  douze  livres  gi'os  et  davantaige,  ung  demi  drap 
lyon  pour  eulx  deulx  par  an,  et  pour  chacun  deulx  cens  draps.  Et 
davantaige  de  leur  faire  avoir  la  francise  du  mestier  des  tondeurs 
sans  leurs  despens.  Et  aussi  maison  convenable  pour  eulx  demeurer 
et  faire  ladicte  draperie  sans  leurs  despens,  tout  lespace  de  temps 
quilz  ouvreront  pour  ledit  Alvere  de  Castre. 

Et  semblablement  sest  ledict  Alvere  oblesgie  leur  donner  et 
délivrer  laine,  argent  et  autres  choses  nécessaires  a  ladicte 
draperie,  reserve  en  ce  qui  touche  au  mestier  de  tondeur. 

Et  incontinent  quilz  arriveront  et  commencheront  ledict  ouvraige, 

icellui  Alvere  sera  tenu  payer  a  chacun  desdis  Olivier  et  Jehan 

pour  leur  sallaire  de  trois  mois  noef  livres  gros,  et  de  la  en  avant 

faire  semblable  payement  dudit  sallaire  ;  le  tout  a  condicion  que 

si  ledict  Alvere  de  Castre  ne  vouldroit  drapper  plus  de  temps  que 

le  premier  an,  il  sera  tenu  et  soblesge  par  cestes  endedens  lesdis 

premiers  noef  mois  en  advertir  iceulx  Olivier  et  Jehan  a  celle  fin 

que  parfaisant  les  deux  cens  draps,  quilz  sont  oblesgies  parfaire 

chacun  an,  ledit  Alvere  de  Castre  sera  quicte  et  délivre  de  tout  le 

temps  des  trois  ans  quil  sest  oblesgie  de  les  tenir  ;  et  pareillement 

en  chacun  desdis  ans  restans  ;  en  leur  donnant  et  a  chacun  deulx 

noef  livres  gros.  Laquelle  chose  est  au  choix  dudit  Alvere. 

Et  pourtant  si  ledit  Alvere  veult  parfaire  ledict  terme  de  trois 
ans,  iceulx  Olivier  et  Jehan  seront  tenuz  de  laccomplir. 

Et  aussi  a  condicion,  que  si  par  cas  dadventure  ledict  Alvere 
iroit  de  vie  a  trespas  durant  ledict  terme  de  trois  ans,  que  ses 
femme  et  héritiers  ou  leurs  tuteurs  pourront  et  seront  tenuz 
endedens  trois  mois  suivans  après  sondit  trespas,  advertir  lesdis 
Olivier  et  Jehan  silz  vouldront  tenir  les  convenances  dessus 
declairees  ou  non  ;  et  silz  les  veuUent  tenir,  lesdis  Olivier  et  Jehan 
seront  oblesgies  de  les  parfaire. 

Et  en  cas  que  les  vefve  et  héritiers  dudit  Alvere  ne  veullent 
continuer  ladicte  draperie  après  lesdis  trois  mois  après  icelui 
trespas,  ladicte  vefve  et  héritiers  en  seront  quictes  en  payant 
ausdis  Olivier  et  Jehan  ce  qui  leur  sera  deu. 

Et  en  oultre  se  sont  lesdictes  parties  hinc  inde  oblesgies  et 
soblesgent  par  cestes  a  entretenir,  furnir  et  accomplir  tout  ce  que 
dit  est  si  avant  quil  touche  a  chacun  deulx,  sur  peine  assavoir 
lesdis  Alvere  de  dix  livres  gros  et  chacun  des  autres  de  cincq 


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—  636  — 

livres  gros,  silz  ou  aucun  deulx  en  feussent  defaillans,  au  prouffit 
de  cellui  qui  l'observeront.  En  tesmoignaige,  etc. 

Reg,  des  Procuratien  de  1532-33,  fol.  118  verso,  n.  2. 
Analysé  dans  le  Cartuî.  du  consulat  d* Espagne,  p.  296. 


1589.  —  1533,  27  Avril. 

Le  collège  des  échevins  commet,  leur  collègue,  Joos 
Gomaer,  pour  racheter  au  compte  de  la  ville  tous  les  draps 
qu'on  lui  présentera,  à  un  prix  déterminé,  et  les  revendre 
ensuite  soit  à  la  main,  soit  à  l'enchère  publique,  au  mieux 
des  intérêts  de  la  commune. 

Reg.  des  sentences  civiles^  in-4«,  de  1532-33,  fol.  129,  n.  2. 

Le  7  Janvier,  cette  commission  fut  transmise  à  Cornoille  Despars 
et  Jean  de  Vendeul  jusqu'à  concurrence  d'une  somme  de  400  Ib.  gros, 
et  avec  charge  d'employer  les  bénéfices  au  remboursement  des 
avances  faites  par  les  hospices  de  Saint- Jean,  de  la  Poterie  et  de  la 
Madeleine.  Ibid.y  fol  163,  n.  3.  Cfr.  fol.  165%  n.  2. 


1590.  —  1533,  6  Mai. 

Pierre  le  Roux,  marchand  de  soie  et  bourgeois  de  Bruges, 
transporte  à  Jean  Gobert,  facteur  résident  à  Lille,  une 
créance  de  28  s.  6  d.  gros  à  charge  de  Robert  Hespeel, 
du  chef  de  livraison  des  marchandises  suivantes  : 

"  Cincq  aulnes  de  soye  a  huict  gros  laulne,  faisant  iij  s. 
inj  d.  gr.  ;  davantaige  une  partie  de  velours  et  sattin  de  Bruges 
blanc  ensemble  nu  s.  et  u  d.  gr.  ;  encoires  une  autre  partie 
de  xnij  aulnes  et  demi  de  fustene  boudree  pour  une  robe  de 
contoir  montant  a  ix  s.  gr.  ;  ensamble  une  partie  de  u  aulnes 
de  tafta  double  ou  pris  de  vj  s.  gr.  l9.ulne,  qui  monte  a  xu  s.  gr.  s 

Reg.  des  Procuratien  de  1632-d3,  fol.  128,  d.  1. 


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—  637  — 
1591.  —  1533,  15  Mai. 

Ordonnance  de  l'Empereur  défendant  à  ses  sujets  des 
Pays-Bas  de  naviguer  dans  les  parages  de  Lubeck  (Oost- 
ivaerts)  aussi  longtemps  qu'il  sera  en  guerre  avec  cette  ville. 

Reg,  des  Baliegeboden  de  1630  à  1542,  fol.  78. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens^ 
2«  série,  t.  III,  p.  401. 

Cette  défense  fut  renouvelée  le  12  Février  1534  (n.  st.)  et  prorogée 
jusqu'à  la  mi-Mars  suivante,  prohibant  d'importer  des  marchandises 
arrivant  par  la  rivière  la  Trave,  à  peine  de  confiscation  des  navires 
et  de  leur  cargaison.  76id.,  fol.  94.  Recueil  ibid.,  p.  442. 


1592.  —  1533,  22  Mai. 

Lettre  du  magistrat  de  Lubeck  à  celui  de  Bruges. 

Nostram  salutationem  favoremque  nostrum  imprimis  offerimus 

ex  animo  vobis,  Providi  necnon  circumspecti  boni  ac  haud  vulgares 

amici  nostri.    Minime  profecto  nos  dubitamus,  verum  certo  con- 

fidimus  vestras  providentias  ex  ante  actis  nostris  scriptis  quas  e 

gérmana  amicabilique  animi  intentione  ad  manutentionem  nimirum 

araoris  nostri  ac  concordie  mutue  ad  providentias  vestras  dedimus, 

nomine  ac  causa  multiplicium  invasionum,  incursionum,  damni, 

iniuriarum  offensionis  ac  infamie,  que  omnia  Hollandini  plusquam 

diversis  retroactis  temporibus,  in  et  contra  nos  nostrosque  con- 

federatos,    absque    omni    siquidem    occasione,    perpetrarunt.    Et 

quemadmodum  nos  ad  ipsum  universum,   providentiis  vestris,  ad 

longum  antea  literis  nostris  significavimus,  tam  satis  animi  nostri 

senteotiam    intellexisse.    Et    quamquam    nos   oranino   nobis  per- 

suaseramus,  quod  providentio  vestre  non  solum  super  hoc  nobis 

mentcm  suam  ac  germanam  opinionem  debebant  rescripsisse,  verum 

etiam  adhsec  nostram  bcnignam   intérim   oblationem,  atque  plus 

satis  summum   ius,   quod    nobis    adversus    predictos   HoUandinos 

cômpetit,  animo  iusto  ac  aequo  apposite  perpendisse,  nobis  ob  id 

etiam  amicam  expeditionem,  vestramque  operam  ac  subventionera 


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—  688  — 

utrumque  impartiisse  atque  fecisse.  Quod  tamen  ipsum,  ultra  eam 
spem  ac  persuasionem,  quana  idcirco  iam  diu  de  vobis,  certe  pênes 
m)s  conceperamus,  minime  usque  dum  nobis  accidisse,  deprehen- 
dimus,  iacerti  eapropter  maximeque  dubii  cogitantes  providentias 
vestras  eiusmodi  nostras  literas  atque  amicam  exhortacionem  et 
expostulationem  non  commode  quivisse,  pro  aliis  occupationibus 
et  negotiis,  animo  obvolvcre,  ac  iterum  respondere,  atque  ita 
negligentia  quadam  accessoria  eas  seposuisse,  ac  sic  tandem 
neglexisse.  Quare  in  subsidium  istius,  et  ex  superhabundanti, 
mittimus  nos  denuo  providentiis  vestris,  precedentium  nostrarum 
literarum,  aliam  copiam  et  exemplar  novum,  hisce  nostris  literis 
nimc  inclusa,  quae  antea  bac  in  caussa  ad  vos  misimus,  unde 
etiam  nunc  causse  atque  actorum  de  intègre  rationem  ac  intellectum 
assequi  queatis.  Certa  atque  indubitata  de  vobis  persuasione  apud 
nos  concepla,  haud  hésitantes,  quin  providentie  vestre,  in  ac  super 
hisce  omnibus,  que  nos  ex  inevitabili,  extrema  adeoque  summa 
necessitate  adversus  Hollandinos,  hoc  casu  attemptare  coacti  sumus, 
nihil  nisi  bene  ac  amiciter  siut  de  nobis  aestimaturi  ac  iudicaturi. 
Et  quoniam  nos  igitur  hucusque  erga  vestras  providentias  vestrosque 
cives,  sacdulo  ac  semper  omni  modo  ac  via,  bénévoles  exbibimus, 
vestramque  caussam,  atque  civium  vestrorum,  in  quantum  in  nobis, 
inque  nostra  occasione  et  potentia  extitit,  quam  libenter  et  ex 
animo  promovimus  ;  ob  id  etiam  et  nos  constanter  atque  indubitato 
confidemus  vobis,  quod  prudentie  vestre  nobis  rursum  remune- 
rationis  vice,  in  hoc  casu,  sint  complacituri,  ipsisque  Hollandinis, 
in  presentibus  ipsorum  de  viis  minime  suppetias  opitulaturi  ; 
caeterum  nos  ac  nostros  confederatos  quemadmodum  natives 
amicos,  omni  in  diligentia,  bono  favore  ac  studio  vestro  prose- 
quuturi  ac  adiuvaturi.  Et  quamquam  in  hoc  casu  minime  vestram 
denegationem  a  vobis  suspicamur  et  expectamus,  petimus  nihilo- 
minus  super  his  a  vobis  amicabile  vestrum  responsum,  juxta  quod, 
nos  atque  nostri,  porro  ac  ultra,  queamus  disponere.  Date  sub 
nostro  secrète  ipso  die  Ascensionis  domini  a**  xv*'  xxxiii. 

Burgimagistri  et  consules  civitatis  de  Lubcka. 

Cedula. 

Et  quandoquidem  nos  de  vobis  vestrisque  nihil  preterquam  omue 
bonum  et  amicitiam  cognoscimus,  nobis  quoque  multam  expeditio- 


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—  689  — 

nem  et  promotionem  ad  vos  identidem  proTidemus,  cupimus  ob  id 
certiores  ôeri  a  vobis,  quid  nobis  spoi  ac  opitulatlonis  de  vobis 
providebimus  casu  ac  tempore,  si  quo  in  futuro,  quicpiam  occur- 
sionis  ye\  invasionis  attemptaverint,  juxta  quod  ipsum  nos  possemus 
etiam  deinceps  ad  ulteriorem  expeditionem  ac  defensionem  dispo- 
nere  ;  obtestamur  etiam  de  hoc  vestrum  responsum. 

Ârch,  de  la  ville  de  Bruges,  Liasse  des  Osterlias  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire, 
4«  série,  t.  VII,  n.  1. 


1593,  — 1533,  JuiUet. 

Requête  de  ceux  de  Bruges  au  sujet  des  entraves  appor- 
tées au  commerce  avec  les  Orientaux. 

Ce  sont  les  griefs  et  doléances  que  les  bourgmaistres,  eschevins 
et  conseil  de  la  ville  de  Bruges  exhibent  pardevant  vous,  hault  et 
puissant  seigneur,  Monseigneur  le  conte  Doochstrate,  et  aultres 
commissaires  commis  et  députez  par  La  Maieste  de  la  Royne 
Douaigiere  de  Honguerye,  régente,  etc.,  pour  entendre  debatre 
et  adviser  moyen  pour  pourveoir  aux  questions  et  doléances 
survenuz  a  cause  des  placcars  naguaires  publiez  contenans  deffence 
de  non  naviguer  ni  mener  aulcuns  biens  en  Oostlande,  ne  ramener 
es  pays  de  par  decha  aulcuns  biens  ou  marchandises  venans  de 
Lubeke  ou  passans  par  la  rivière  de  la  Trave. 

Premiers,  pour  avoir  entendement  de  ceste  matière,  lesdis  de 
Bruges  donnent  a  cognoistre  et  est  vray  que  la  principalle 
négociation  dont  la  ville  de  Bruges,  pour  le  présent,  et  depuis  la 
declination  et  faulte  de  marchandise  et  hantise  des  marchans 
estrangiers,  sentretient  et  jusques  ores  sest  entretenue,  est  la 
draperie  qui  se  fait  des  laines  Dangleterre,  et  que  la  plus  grande 
partie  desdis  draps  ont  este  tousjours  venduz  aux  marchans 
oosterlins,  qui  les  ont  envoyé  en  divers  quartiers  pays  et  seigneuries 
Doostlande. 

Item,  est  aussi  vray  que  ceulx  do  Popringhes  et  Torcoingne 
principalement  entretenans  et  nourrissans  sur  le  fait  dui^gne  aultre 


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drapperie  qui  se  fait  jUecq,  ont  de  toute  anchlenete  et  temps 
jmmetnorial  este  obleisgez  et  accoustumez  damtnener  et  envoyer 
tous  leurs  draps  en  ladite  ville  de  Bruges,  sur  leur  halle  comme  a 
lôstaple,  et  jllecq  les  vendre  auxdis  marchans  oosterlins  et  a  nulz 
aultres;  lesquelz  les  envoyent  au  pays  de  LyflinJt  ou  Livouie, 
Russe,  Pruisse  et  aultres  pays  circumvoisins,  la  ou  les  manans  et 
habitans  principallement  usent  et  sen  accoustrent  desdis  draps, 
estans  de  petit  pris  et  de  divers  couleurs,  comme  vert,  jaune, 
rouge,  bleu  et  semblables. 

Item,  que  lesdis  oosterlins  achaptent  lesdis  draps  de  Bruges, 
Poperinghes  et  Torcoigne  a  credence  et  a  payer  a  long  terme,  et 
communément  les  payent  dos  biens,  denrées  et  marchandises  que 
lesdis  de  Lyflandt,  Russe,  Pruisse  et  aultres  la  entour  leur  envoyent 
par  retour  desdis  pays  es  moys  de  may,  juing,  juUet,  aougst  et 
environ,  qui  est  la  vraye  saison  de  la  navigacion  dudit  quartier 
doost,  et  chargent  alors  de  nouveau  es  pays  de  pardecha  entre 
autres  marchandises,  grande  et  excessive  quantité  desdis  draps  de 
Bruges,  Poperinghes  et  Torcoingne. 

Item,  et  pour  ce  que  lesdis  de  Popringhes  et  Torcoigne  sont 
pQures  gens  non  ayans  la  puissance  de  povoir  accroyre  auxdis 
oosterlins  de  grandes  et  excessives  sommes  a  quoy  montent  lesdis 
draps  (attendu  le  grand  nombre  d'iceulx),  et  de  nouveau  mectre 
leurs  gens  en  œuvre  a  drapper  lesdis  draps,  jlz  achaptent  le  plus 
communément  les  laines,  aluyns,  weddes  et  aultres  denrées 
nécessaires  au  fait  de  leur  dite  drapperie  des  marchans,  manans 
et  habitans  de  ladite  ville  de  Bruges  aussi  a  credence  sur  les 
promesses  cedules  et  obligations  desdis  oosterlins,  leurs  facteurs 
et  courretiers. 

Item,  en  ensuyvant  ce,  lesdis  de  Bruges,  Popringhes  et  Torcoigne 
au  moys  daoust  en  lan  xv°  trente  deux  dernièrement  passe  et  la 
environ,  (ne  se  doubtans  auculnement  daulcuns  differens  ou 
ennemities  qui  pourroient  sourdre  uu  advenir  dentre  Lempereur 
uostre  souverain  et  naturel  seigneur,  ses  pays  et  seigneuries  de  par 
decha,  dune  part,  et  aulcunes  villes  et  seigneuries  de  la  Ilanzo 
thyose  dit  oosterlins,  d'aultre),  ont  vendu  et  livre  ausdis  marchans 
oosterlins,  en  ladicte  ville  de  Bruges,  grande  quantité  desdis  draps, 
et  plus  qnilz  ne  a  voient  fait  long  temps  auparavant,  par  ce  que  la 
navigation  dudit  Oostlande  au   commenchement  deste   audit  an 


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XV®  trente  et  deux  navoit  este  franche  ne  sans  péril  et  doubte  pour 
aulcnns  differens  alors  esraeuz  et  encommenchiez  par  ceulx  de 
Dennemarche,  Lubeke  et  leurs  consors,  qui  depuis  par  commu- 
nication et  traictiez  avoient  este  moyennez  et  appaisiez.  A  cause 
desquelz  draps  lesdis  marchans  oosterlins  sont  demeurez  redevables 
ausdis  de  Bruges,  Popringhe  et  et  Torcoigne,  chascun  en  son 
cndroict,  en  grandes  et  excessives  sommes,  comme  de  cent  mille 
florins  ou  environ,  comme  Ion  feroit  bien  et  deuement  apparoir  ou. 
cas  quil  fust  besoing. 

Depuis  lequel  temps  est  advenu  que  La  Maieste  esmeu  et  a  cause 
des  menasses  deffianches  et  ouvrez  de  fait  osez  et  attemptez  par 
ceulx  de  Lubeke,  estans  de  ladite  Hanze  thyose  et  aulcuns  leurs 
consors,  sur  et  allencontre  les  subjectz  de  Sadite  Maieste,  de  ses  pays 
de  par  decha  ;  par  certaines  lettres  de  placcart  datées  du  quinzième 
de  rnay  dernier  passe,  a  deffendu  a  tous  ses  subjectz  de  par  decha, 
la  navigation  dudit  Oostlande,  pour  garder  et  préserver  ses  subjetz 
des  jnvasions  pertes  et  dommaiges  quilz  pourroient  avoir  encoru  a 
loccasion  que  dessus. 

Item,  et  pour  ce  que  lesdis  de  Lubeke  ont  de  plus  en  plus 
continue  leurdite  entreprinse,  et  pour  certaines  aultres  causes 
et  raysons,  jl  a  pleut  a  ladite  Impériale  Maieste  décerner  et  taire 
publier  aultres  ses  lettres  de  placcart  en  date  du  x®  de  juing  derrain 
passe,  et  par  jcelles  generallement  deffendre  a  tous,  tant  a  ses 
subgectz  que  aultres  estrangiers  de  non  naviger  ou  ammener 
aulcuns  biens  denrées  ou  marchandises  vers  ledit  pays  de 
Oostlande,  ne  aussi  rammener  ou  porter  par  decha  aulcuns  biens 
venans  de  Lubeke  ou  par  la  rivière  de  la  Trave,  lesdites  questions 
et  differens  durans,  sur  peine  de  confiscation  desdis  biens  et 
marchandises. 

Au  paravant  de  laquelle  publication  plusieurs  marchans  desdis 
pays  de  Ruisse,  Pruisse,  Lyttandt  ou  Livonie,  et  de  la  entour, 
nullement  subjectz  ou  confederez  auxdis  de  Lubeke,  pour  retour 
et  payement  desdis  draps  par  eulx  jllecq  receuz,  ont  envoyé  aulcunes 
navieres  chargiez  de  plusieurs  sortes  de  denrées  et  marchandises 
par  la  rivière  de  la  Sonde  vers  le  havere  de  Lescluse  et  ledit  pays 
de  Flandres;  les  quelles  navieres,  par  force  contraincte  et  au 
moyen  des  navires  de  guerre  desdis  de  Lubeke  quilz  avoient  aur 

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mer  fort  biea  eqiiippez  a  la  guerre,  ont  passe  par  ladite  rivière 
de  la  Trave  jusques  en  ladite  ville  de  Liibeke,  et  dillccq  leursdis 
biens  et  denrées  ont  este  rammenez  par  cauwe  et  par  terre  jusques 
en  ladite  ville  Damborch,  au  très  grandt  regret  préjudice  dommaige 
et  juterestz  desdis  marchans,  ausquelz  les  diflferens  desdis  de 
Lubeke  ne  touchent  aulcunement. 

Item,  ce  neantmoins  lesdis  marchans  traictms  le  fait  de  leur 
marchandise  sur  ledit  pays  de  Lyflandt  et  aultres  pays  dessusdis, 
se  vueillent  de  tout  acquiter  envers  leurs  créditeurs  de  par  decha, 
et  payer  a  ung  chascun,  ont  fait  tel  devoir  mesmement  devant 
ladite  publication,  que  leursdis  biens  ont  este  chargiez  et  empacquiez 
en  ladite  ville  Damborch  en  plusieurs  aultres  navires  desdis 
Damborch,  et  entfemeslez  avecque  plusieurs  sortes  de  marchandise 
venans  dudit  Amborch  et  la  entour,  comme  de  toute  anchienete 
luy  est  accoustume  de  faire  tant  pour  le  balast  des  navieres  que 
pour  éviter  le  risque  et  fortune  de  la  mer,  en  jutencion  de  payer 
desdis  biens  leursdites  debtes. 

Et  combien  quil  ny  faict  aulcunement  a  croire  ou  présumer  que 
ladite  Impériale  Maieste  ayant  décerne  et  fait  publier  lesdis 
placcars  J7i  odium  et  pour  punir  et  refréner  la  contumace  et  malice 
desdis  de  Lubeke,  comme  ses  rebelles  et  ennemis,  ayt  oncques 
eut  jutencion  par  ce  affliger  ou  si  notablement  prejudicier  a  ses 
propres  suhjectz  ou  aultres  marchans  estrangicrs  hautans  les  pays 
de  par  decha,  toutesfois  lesdis  marchans  oosterlins  nont  ose  mener 
lesdis  navieres  audit  havere  et  zwein  de  Lescluse,  craindaus  que 
leursdis  biens  et  denrées,  soubz  umbre  tant  seulement  que  aulcuns 
diceulx  en  auroient  passe  par  ladite  Trave  en  la  manière  que 
dessus,  en  vertu  desdis  placcars  seroient  confisquiez,  et  du  moins 
prins  saisiz  et  arrestez. 

Item,  ce  quil  tourne  et  encoire  plus  tournera,  en  cas  que  do 
bricf  ny  soit  pourveu  et  convenablement  remédie,  au  très  grandt 
grief  jnterest  et  préjudice,  voire  a  la  totale  ruine  et  désolation 
des  manans  et  habitans  desdis  de  Bruges,  Popringhes  et 
ïorcoingne,  et  principallement  desdis  de  Bruges,  sur  lesquelz 
tous  dommaiges  et  jnterestz  debvront  nécessairement  recader  et 
redonder  par  ce  que  dit  est  dessus. 

Car  par  faulte  que  lesdis  marchands  Doostlande,  soubz  umbre 
tant  seullemcnt  des  questions  querelles  et  diflFerans  de  cculx  de 


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Lubeke,  qui  ne  leur  touchent  en  aulcune  manière,  nont  encoire 
I)eu  ammener  leursdis  biens  audit  zwein  de  Lescluse  comme  jlz 
avoîent  dintencion  de  faire,  lesdis  poures  manans  et  habitans  des 
villes  et  plaches  dessusdites  seront  frauldez  et  frustrez  de  leur  bon 
deu,  du  moins  leur  en  conviendra  avoir  longue  patience  et  attente 
destre  payez. 

Itena,  par  quel  moyen  jls  ne  seront  point  tant  seullement 
contrains  de  cesser  de  faire  plus  ladite  draperie,  mais  aussi  toute 
aultre  négociation,  et  abandonner  leurs  maysons  et  domicilies, 
et  vivre  en  grande  povrete  et  mendicité  ;  ce  quil  causera  infailli- 
blement la  totale  désolation  ruine  et  destruction  desdis  de  Bruges, 
Popringhes  et  Torcoigne. 

Item,  oultre  ce  seront  lesdis  marchans  oosterlins  par  ce  fort 
enclins,  et  qui  plus  est,  quasi  constrains,  aflSn  de  ne  perdre  du  tout 
le  fait  de  leur  négociation  et  marchandise,  envoler  tous  leurs  biens 
denrées  et  marchandises  es  pays  de  Franche  et  Dangleterre,  au 
grandt  bien  prouffit  et  prospérité  desdis  pays,  et  a  la  totale  ruine 
et  désolation  des  pays  de  par  decha. 

Par  ce  que  les  Franchoys  et  Angloys  qui  de  tout  temps  sont 
accoustumez  venir  quérir  et  achapter  es  pays  do  par  decha  les 
biens  et  denrées  emmenez  dudit  pays  de  Oostlande,  les  auront 
meismes  en  leur  propre  pays  et  a  leur  propre  voulente. 

Item,  et  les  subjectz  de  par  decha  qui  ne  se  peuvent  bonnement 
entretenir  en  leurs  négociations  de  draperie,  peschcrie  et  aultres, 
sans  avoir  plusieurs  sortes  de  denrées  et  biens  envoyez  et  venans 
dudit  Oostlande,  comme  jl  est  tout  notoire,  seront  constrains  de  les 
aller  quérir  et  achapter  esdis  pays  de  Franche  et  Dangleterre, 
a  leurs  grans  fraiz  mises  et  despens. 

Item,  d'aultant  plus  que  lesdis  pays  de  Franche  et  Dangleterre 
sont  de  soy  meismes  plus  convenables  et  propices  auxdis  oosterlins, 
ou  cas  quilz  fussent  bien  cogneuz,  que  les  pays  de  par  decha,  et 
recouvreront  jUecq  a  moindre  fraiz  et  despens  le  sel  et  beaucop 
daultres  marchandises  quilz  nont  fait  jusques  ores  esdis  pays  de 
par  decha. 

Item,  seront  aussi  lesdis  de  Bruges,  Popringhes  et  Torcoingne  et 
tous  aultres  contractans  ou  communicquans  aulcunement  avecque 
lesdis  oosterlins  constrains  ou  totalement  cesser  de  exercer  plus 
ladite  draperie  et  faire  aulcune  aultre  négociation  duysant  pour 


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ledit  pays  Doostlande,  ou  moismes  ammeucr  ou  envoyer  leurs  draps 
biens  et  denrées  esdis  pays  estranges,  a  leurs  grans  fraiz  mises  et 
despens,  comme  a  ung  chascun  est  plus  que  notoire. 

Item,  et  qui  plus  est,  ne  seroit  aux  subjectz  et  suppostz  des  pays 
de  par  decha  aulcunement  loisible  ou  permis  achapter  lesdites 
marchandises  et  denrées  Doostlande  des  marchans  ammenans 
jceulx  biens  jUecq,  comme  en  toute  rayson  jl  debvoit  estre  permis  ; 
mais  seroient  les  subjectz  de  par  decha  constrains  de  achapter 
jceulx  biens  des  Franchois  ou  Anglois  comme  lesdis  de  Flandre 
sen  sont  par  plusieurs  fois  bien  apperceuz,  meismement  a  Calays 
et  en  Angleterre  es  dernières  guerres  de  ladite  Impériale  Maieste 
contre  lesdis  Franchoys,  des  biens  arrivez  audit  Calais  ou  en 
Angleterre. 

Tout  ce  qui  jnfalliblement  causera  lentiere  destruction  des  pays 
de  par  decha,  et  fera  divertir  et  retirer  des  pays  de  par  decha  le 
train  de  marchandise  et  négociation  non  seullement  desdis  do 
Lubeke  et  leurs  consors  tenuz  pour  ennemiz,  mais  aussi  de  tous 
aultres  villes  et  seigneuries  Do(>stlande  qui  jusques  ores  se  sont 
tenuz  pour  bons  amys  alliez  et  confederez  de  ladite  Impériale 
Maieste  et  tous  ses  pays  de  par  decha,  sans  lesquelz  toutefois 
lesdis  pays  de  par  decha  ne  se  peuvent  aulcunement  bien 
entretenir. 

Par  tous  lesquelz  raysons  et  moyens,  jceulx  de  Bruges,  Popringhes 
et  Torcoingne,  et  pour  obvier  aux  jnconvenicns  que  dessus,  ont 
très  justamment  requiz  et  supplie  a  la  Maieste  de  la  Roync,  ou 
nom  de  Lempereur,  que  son  plaisir  fust  leur  consentir  lettres  de 
saulf-conduict  et  congie  pour  lesdis  marchans  Doostlande  pour 
povoir  mener  et  deschargier  leursdis  biens  denrées  et  marchandises, 
venans  en  la  manière  que  dit  est  de  la  ville  Damborch,  au  zwein 
et  havere  de  Lescluse,  jusques  a  ce  quilz  auroient  entièrement  paye 
et  content  tous  leursdis  créditeurs,  et  de  povoir  arrière  charger 
aultres  biens  es  pays  de  par  decha,  non  obstant  quilz  auroient 
passe  par  ladite  rivière  de  la  Trave,  moyennant  et  saulf  que  jceulx 
biens  nappartiendroient  point  auxdis  de  Lubeke. 

Item,  et  oultre  ce,  pour  ce  que  les  oflSciers  de  ladite  Impériale 
Maieste  commis  en  ladite  ville  de  Lescluse  avoient  volu  cmpeschier 
a  ung  maronnier  ayant  ammene  aulcuns  biens  audit  Escluse  de 
Danswyck,  sans  toutesfois  estre  passe  par  ladite  Trave,  do  charger 


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—  645  — 

et  ramener  du  sel  audit  Danswyck  ou  la  entour,  soubz  umbre  et 
pretext  que  ledit  dernier  placcart  deffendt  generallemeut,  tant  aux 
estrangiers  que  subjectz,  de  naviger  ou  ammener  dichi  aulcuns 
biens  ou  marchandises  en  Oostlande,  et  quil  ny  avoit  aulcune 
apparence  ne  rayson  que  ceulx  ausquelz  nestoit  et  encoire  pour 
le  présent  ncst  defifendu  dammener  biens  par  decha,  que  jlz  ne 
pouroient  avoir  aulcun  retour  des  l)iens  par  decba. 

Que  aussi  jusques  ores  on  a  admis  au  pays  de  Zeelande  tant 

charger  que  descharger  toutes  sortes  de  navires  venans  de  Danswyck 

par  la  Sonde,  ou  Daraborch  par  la  Elve,   sans  prendre  grande 

coignoissance  des  biens,  ou  dont  jls  venoient,  ou  estoient  passez, 

non  obstant  lesdites  publications,  et  quil  ne  faisoit  aulcuuement  a 

croyre  que  lesdis  de  Zeelande  seroient  tenuz  en  plus  grande  estime 

et  prérogative  que  lesdis  de  Flandres,  qui  en  tout  se  sont  tousjours 

demonstrez  par  effect  fort  obeyssans  a  tous  commandemens  et 

ordonnances  de  ladite  Impériale  Maieste,  leur  souverain  et  naturel 

seigneur,  autant  et  plus  que  nulz  aultres.  Lesdis  de  Bruges  ont 

pareillement,  en  toute  humilité,  requis  et  supplie  pour  avoir  jnter- 

pretacion  dudit  dernier  placcart,  et  meismes  contendu  affin  que  par 

aultres  lettres  patentes  ou  aultrement  fust  déclare  que  non  obstant 

ledit    placcart,  ji  seroit  doresenavant   permis  a   tous  marchans 

estrangiers    ausquelz    nest    deffendu    de    ammener    leurs    biens 

Doostlande  es  pays  de  par  decha,  de  povoir  charger  sel  et  toutes 

aultres  sortes  de  marchandise  moyennant  quilz  devroient  caution 

quilz  nammeneroyont  jceulx  biens  a  Lubeke  ou  par  ladite  Trave. 

Attendu  meismement  que  en  ces  cas  cesseroit  la  considération 

de  préserver  les  subjectz  de  par  decha  des  pertes  et  dommaiges, 

et  denrichir  les  ennemis  de  Lempereur  des  biens  de  ses  subjectz  ; 

et  que  par  ainsi  les  pays  de  par  decha  seroient  furniz  desdis  biens 

Doostlande  sans  péril  perte  ou  dommaige  desdis  subjectz  de  sadite 

Maieste. 

Mais  quelque  remonstrance  que  lesdis  de*  Bruges  et  leurs 
consors  ayent  jusques  ores  sceut  faire,  ladite  Maieste  de  la  Royne 
na  encoire  volu  condescendre  auxdis  humbles  requestes  et  suppli- 
cation, mais  les  a  remis  et  ordonne  denvoier  leurs  députez  par 
devant  vous,  mesdis  seigneurs  les  commissaires,  pour  par  vous, 
mesdis  seigneurs,  les  doubtes  et  difficultoz  que  sadite  Maieste  a 
trouve  sur  ce  que  dit  est,  mieulx  entendues  et  examinez,  adviser 


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—  646  — 

telle  conclusion  qui  mieulx  au  cas  appartiendra  a  Ihonneur  de 
Lempereur  et  le  bien  prouffit  et  utilité  de  pays  et  subjectz  do 
par  declia. 

Et  pour  ce  que  lesdis  bourgmaistres  eschevins  et  conseil  de  la 
ville  de  Bruges,  attendu  meismement  que  lesdis  oosterlins  traictans 
le  fait  de  leur  marchandise  sur  lesdis  pays  de  Lyflandt  et  aultres 
dessusdis,  nont  aultre  moyen  pour  payer  leursdites  debtes  que 
par  lesdis  biens  envoiez  dillecq  par  retour  ;  que  jceulx  biens 
nécessairement  doibvent  passer  par  la  Sonde  ou  Belte,  et  que 
tant  et  ci  longuement  que  lesdis  de  Lubeke  soyent  ci  fors  sur 
mer  comme  jlz  ont  este  jusques  ores,  jl  fait  bien  a  craindre  quilz 
constraigneront  les  maistres  de  navieres  maulgre  eulx  et  a  leur 
grandt  regret  passer  par  la  Trave  en  la  manière  que  dit  est 
dessus.  Et  quil  ny  a  aulcune  apparence  que  de  brief  du  moins 
en  ceste  saison  deste  aulcun  remède  y  pourra  estre  mis  par  fait 
de  guerre  ;  nont  encoire  sceu  et  ne  scayvent  ou  cas  quil  ny  a 
espoir  que  les  questions  et  diiferens  esmeuz  entre  lesdis  de  Lubeke 
et  les  subjectz  de  Leurs  Maiestes  soyent  modérez  et  appaisiez, 
(ce  qui  toutesfois  seroit  ung  grandt  et  inestimable  bien  pour  tous 
les  pays  de  par  decba  en  gênerai  et  en  particulier),  trouver  ou 
adviser  aultre  moyen  pour  obvier  et  pourveoir  a  tout  ce  que  dit 
est,  que  ledit  moyen  de  saulf-conduictz  et  jntrepretacion  dudit 
dernier  placcart  en  la  forme  et  manière  quilz  ont  remonstre  et 
requiz  comme  dit  est. 

Ce  considère,  lesdis  de  Bruges  supplient  très  humblement  et 
tout  affectuesement  qui  leur  est  possible,  que  attendu  meismement 
que  lesdis  de  Bruges  par  tout  ce  que  dit  est,  nont  aulcunement 
requis,  volu  ou  entendu  aulcunement  favoriser  auxdis  de  Lubeke, 
comme  encoire  jlz  ne  font,  mais  tant  seullement  coutendu  a 
secourir  et  soubvenir  a  leurs  marchans  manans  et  habitaus,  par 
voye  licite  et  par*  forme  de  dispensation  et  grâce,  lesdis  placcars 
aultrcment  demoui'ans  en  leur  vigeur,  vostre  noble  plaisir  soyt 
tant  vouloir  faire  que  lesdites  provision  et  jnterprotacion  leur 
puissent  estre  accordez  de  bien  brief,  affin  que  lesdis  marchans 
oosterlins  nayent  cause  de  divertir  dudit  pays  de  Flandres  et 
ammeuer  leursdis  biens  empacquiez  et  chargiez  audit  Amborch 
es  pays  de  Franche  et  Dangleterre,  comme  jlz  ont  desja  fait  de 
troys  navires  arrivez  devant  ledit  havere  do  Lescluse.  Et   fores 


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—  647  — 

graadt  bieu  ûonsouUement  auxdis  de  Bruges,  mais  a  tout  le  pays 
^e  Flandres  (*). 

Arch,  de  la  ville  de  Bruges,  Liasse  des  Osterlins  de  1500. 

Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'histoire, 
4«  série,  t.  Vil,  n.  1. 


1594. —  1533,  8  Juillet. 

Même  requête  de  ceux  de  Poperinghe  et  Tourcoing. 

Requête  adressée  à  la  Reine  gouvernante  par  «  les  bourgraaistres, 
eschevins,  conseil  et  gens  de  loy  des  villes  de  Bruges,  Popringhes 
et  Torcoigne  ;  se  fondant  sur  les  mêmes  considérations  pour 
demander  la  suspension  du  placcard  du  10  juin  «  derrain  passé  » 
(1533),  soit  en  tout,  soit  en  partie.  La  Reine  fit  la  réponse 
suivante  : 

Chiers  et  bien  amez.  Les  députez  de  Bruges,  Popringes  et 
Torcoigne  nous  ont  fait  remonstrer  que  puis  aucuns  jours  enca 
seroyent  arrivez  devant  le  havere  de  Lescluse  trois  ou  quatre 
navieres  envoyez  et  venans  de  Hamborch,  chargées  entre  aultres 
biens  de  plusieurs  denrées  et  marchandises  de  Lyflandt,  Livonie  ou 
de  la  entour  ;  lesquelles  navieres  longtemps  avant  la  publication  du 
dernier  placcart  sur  le  fait  de  la  navigation  et  réception  des  biens 
Doostlande,  par  contraincte  de  ceulx  de  Lubeke  et  au  moyen  de 
leurs  navires  de  guerre  estans  sur  mer,  ont  passe  par  la  rivière  de 
la  Trave  et  de  la  ont  este  mencez  audit  Hamborch.  Et  combien  que 
desdis  biens  et  marchandises,  les  marchans  dudit  Lyflandt  ou 
Livonie  et  leurs  facteurs  entendent  payer  et  acquitter  partie  des 

(•)  C.  1632-33,  fol.  84,  n»  8  :  Le  19  Avril,  payé  à  M.  Joseph  de  Baenst, 
bourgmestre  des  échevins,  Martin  Lem,  conseiller  et  Adolf  van  Pamele,  pension- 
naire, députés  k  Bruxelles,  vers  la  gouvernante,  avec  les  députés  des  trois  autres 
membres  de  Flandre,  pour  la  prier  de  révoquer  la  commission  qui  ordonnait 
de  saisir  et  arrêter  les  personnes  et  les  biens  de  ceux  de  Lubeck  et  autres 
orientaux,  sans  avis  préalable  et  sauf-conduit,  contrairement  aux  privilèges 
octroyée  par  les  prédécesseurs  de  Sa  Majesté  ;  —  pour  12  jours  de  route  et 
séjour,  12  Ib.  gros.  ^ 

Ibid.^  fol.  58*^,  n.  1  :  Le  15  Juin,  payé  à  Jacques  Despaers,  bourgmestre  du 
corps,  Jacques  Lootin,  échevin  et  M.  Adolf  van  Pamele,  pensionnaire,  députés 
}i  G  and  et  Bruxelles  pour,  de  concert  avec  les  délégués  des  trois  membres  de 
Flandre,  solliciter  de  la  reine  gouvernante  provision  au  sujet  des  affaires  des 
Orientaux  ;  —  pour  22  jours,  30  '/«  Hj-  gros. 


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—  648  — 

debtes  quilz  doibvent  aux  marclians  drappiers  manans  et  habitans 
dudit  Bruges,  Popringes  et  Torcoigue  ;  neantmoÎDS  les  gouverneurs 
desdites  uavieres  obstans  les  defifenses  que  dessus,  ne  croyent 
entrer  en  havere  dudit  Escluse  et  y  desciiarger  lesdis  navieres  sans 
nostre  consentement,  dont  lesdis  remonstrans  nous  ont  treshum- 
blement  fait  suplier  et  requérir. 

Ces  choses  considérées,  et  pour  certaines  considérations  a  ce  nous 
mouvans,  avons  ou  nom  et  de  la  part  de  Lempereur,  monseigneur 
et  frère,  consenti  et  consentons  par  cesdictes  présentes,  aux 
gouverneurs  et  maronniers  des  navieres  que  dessus,  quejcelles  jlz 
puissent  amener  audit  havere  et  les  y  descharger  a  leur  plus 
grandt  prouflSt,  non  obstant  ladite  deffense,  pour  ceste  foiz  seuUe- 
ment,  demeurant  ledit  placcardt  en  sa  force  et  vertu  pour  îadvenir  ; 
dont  vous  advisons  en  vous  ordonnant  selon  ce  vous  régler.  Et  que 
sil  y  a  aulcuns  biens  esdîs  navieres  appertenans  ausdis  de  Lubeke, 
dout  ferez  debvoir  de  vous  enquérir,  que  en  ce  cas  les  prenez 
comme  confisquez  et  appliquez  au  prouffit  de  sa  Maieste,  sans  en  ce 
faulte.  Chiers  et  bien  amez,  Nostre  Seigneur  vous  ait  en  sa  garde. 

Escript  a  Bruxelles  le  viij®  jour  de  jullet  lan  xxxiij. 

(Signe)  :  Mabie  et  G.  Pensabt. 

Suppertscript  :  A  nos  chiers  et  bien  amez,  les  bailliz  de  leauwe 
et  de  la  ville  de  Lescluse,  recepveur  de  Lempereur,  et  gens  de  loy 

illecq. 

Arch.  de  la  ville  de  Bruges^  Liasse  dos  Osterlios  de  1500. 
Publié  dans  les  Bulletins  de  la  Commission  royale  d'kistoiret 
4"  série,  t.  VII,  n.  1. 


1595.  —  1533,  3  Octobre. 

André  de  la  Costa  et  Freranant  Darigon  procureurs  de 
Léonard  Spinula  et  Grégoire  Cattagno,  marchands  de  Gênes, 
résidens  à  Anvers,  exécuteurs  du  testament  de  feu  messire 
Kaphael  Scarsaficque,  en  son  vivant  marchand  dudit  Grênes, 
résident  et  trépassé  en  la  ville  de  Bruges,  cèdent  et  trans- 
portent à  Simon  Spinula,  comme  consul,  Vincent  de  Negix) 
et  Paule  Dorye,  conseillers  de  la  dite  nation  de  Gênes, 
résidens  audit  Anvers,  la  lettre  d'hypothèque  de  20  s.  gr., 


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—  649  — 

au  denier  24,  assignée  sur  34  mesures  de  terre,  maison- 
naiges  et  arbres  «  gisans  lez  ceste  dicte  ville  de  Bruges  en 
la  paroisse  de  Coolkercke  » . 

Rfg,  dei  Procuratien  de  1533-84,  fol.  18,  n.  2. 

1596.—  1534,  12  Février. 

Ordonnance  de  l'Empereur,  en  suite  de  la  guerre  avec  la 
ville  de  Lubeck^  défendant  à  ses  sujets  des  Pays-Bas,  de 
naviguer  à  l'Est  (oostwaerts)  avant  la  mi-mars  suivante,  et 
d'importer  des  marchandises  arrivant  par  la  rivière  la 
Trave,  à  peine  de  confiscation  des  navires  et  de  leur 
cargaison. 

Reg.  des  Hallegeboden  <le  1530-42,  fol.  94,  n.  2. 


1597.  —  1534,  25  Février. 

Gompareren  jn  persoone  dheeren  Cornelis  Despaers,  Heindric 
Nieulant,  Jan  van  Heck  ende  Jacob  Bave,  poorters  ende  JQwonende 
deser  stede;  de  welcke  hebben  hemlieden  gheconstitueert  ende 
constituerea  by  descn  boorghen  voor  Pauwels  Simoenssone, 
scippere  van  eenea  scepe  ghenaempt  de  Sinte  Pieter  ;  jnsghelicx 
Toor  Glaeys  Dilieman  scippere  van  eenen  scepe  ghenaempt  de 
Sinte  Donaes;  ende  van  ghelycken  voor  Claeys  Pieterssone, 
scippere  van  eenen  scepe  ghenaempt  de  Sinte  JBaselis  ;  aile  scepen 
toebehoorende  diveersche  poorters  der  zelver  stede,  van  dat  zy 
ende  elc  zonderlic  hemlieden  niet  vervoorderen  en  zuUen  met 
huerlieder  voornoemde  scepen  ende  coopmanscepen  daer  jnne 
wesende  te  varene  oostwaert,  nemaer  westwaert  in  Godts  gheleede. 
Ende  dit  achtervolghende  ende  naercommende  tplaccaet  vander 
K.  M.  onsen  souverainen  heere  ghepublieert  jn  zynen  Rade  van 
Vlaendren  den  xvij*°  dach  van  sporcle  laetsleden,  verbindende 
de  voornoemde  comparanten  daerinne  huerlieder  persoonen  ende 
aile  huerlieder  goedinghen  présent  ende  toecommende. 

Meg.  des  Procuratien,  de  1533-34,  fol.  112,  n.  2. 


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—  660  — 
1598.  —  1534,  16  Mars. 

Wy  Burchmeesters,  etc.  Doen  te  weten  allen  lieden  die  dese 
lettren  zuUea  zien  of  hooren  lesen,  clat  op  den  dach  van  hedent, 
date  van  desen,  voor  ons  int  ghemeeoe  collège  van  scepenen  der 
zelver  stede  vergadert  zynde  omme  elcken  recht  ende  justicie 
tadministrerene  diet  an  ons  begheeren  zouden,  commen  ende 
ghecompareert  es  jn  persoone  Jan  de  Ramakere,  de  welck  wy 
tzynen  neersteghen  versoucke  ende  bede,  met  voorseneghe 
deliberacie  van  rade,  jnspectie  alvooren  ghenomen  zynde  by 
zeven  scepenen  der  zelver  stede  onse  medeghezellen  jn  wette, 
vander  plaetse  daerof  hiernaer  gheroert  wordt,  ende  ghehoort 
tadvys  van  die  vander  tresorie  der  zelver  stede,  gheconsenteert 
hebben  ende  by  desen  consenteren  te  mueghen  weeren  ende 
afbreken  zeker  huusekens  ghedect  met  stroo,  onlancx  byden 
voornoemden  Jan  ghecocht  jeghens  Lievin  Roos,  ende  de  v  van 
de  kindcren  van  Jacop  de  Jonghe,  staende  ande  Speypoorte  deser 
stede,  streckende  naar  sinte  Ledenaers  poorte,  commende  metter 
erve  daertoe  behoorendo  tôt  ande  caye  vander  Reye  des  voorseidc 
stede  ;  behoudens  dat  hy,  Jan  do  Ramakere,  inde  stede  van  dien 
aldaer  zal  maken  een  meet  stove,  metten  stamphuusen  ende 
andere  huere  toebehoorten  ;  ende  die  weder  te  deckeno  met 
stroo,  niet  jeghenstaendo  dat  al  tzelfve  by  diverscho  voorghebodcn 
ter  halle  deser  stede  ghepubliert,  verboden  ende  gheinsterdiceert 
es,  ende  zonder  prejudicie  van  dien  jn  andere  saecken. 

Ende  dat  hy  boven  dien  de  zelvo  huusen  afbroken  van  stene 
zal  mueghen  doen  ste.llen  tôt  up  de  voorseide  caye,  ende  dat 
up  teen  hende  van  dier  daer  over  te  mueghen  bringhen  vyf 
voeten  verre  gaende  tander  hende  up  de  caye  te  metc,  zonder 
nochtans  te  mueghen  stellen  eeneghe  staken  ofte  posten  daer  uppc 
toverspronck  rusten  zoude. 

Behoudens  ende  met  condicien  dat  de  voorseide  Jan  comparant 
ende  zyne  naercommers,  proprietarissen  vandeu  zelven  huuse  ende 
plaetse  van  lande  wesende,  ghehouden  ende  verbonden  zuUen  zyo, 
de  voorseide  caye  alzo  verre  als  de  zelve  erve  strect,  van  nu 
voortan  ten  eeuweghen  daghen  te  onderhouden  ende  reparerene 
zonder  cost  oft  last  vander  voorseide  stede  ;  ende  boven  dien 
daorinuo    te    doen    maetsen  ende  laten   staen    een   hardc   stecu 


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—  661  — 

verwapent  met  do  wapeue  vander  voorscider  stode  ja  teekeae  dat 
de  zelve  caye  der  voorseide  stede  ende  nicmand  el  toebehoort. 

Ende  boveu  al  desea  gheven  ende  betalea  der  voorseide  stede 
jaerlicx  JQ  chense  xxj  s.  par.,  vallende  eode  verschynende  telckea 
maerte  ;  daerof  teerste  payeiuent  vallen  zal  jii  inaerte  xv*'  xxxiiij  ; 
ende  daerione  verbiiideu  de  voorseide  stove  met  erve  ende 
toebehoorten. 

Aclitervolgiiende  welckeu  consente,  de  voorseide  Jan  deRaraakere, 
raelsgaders  Lysbette  filia  Jans  Faes  de  jonghe  zyn  huusVrauwe, 
te  dien  fyue  voor  ous  ooc  comparereude,  do  voorseide  Lysbcîte 
alvooren  ten  naer  volgliende  saecken  behoorlic  gheauctoriseert  by 
hueren  voornoemden  man  die  zou  overdanckelic  jn  haer  ontfynck, 
hebben  gliesaemdelic  over  lieraliedeu  ende  liuerlieder  naercommers 
belooft  ende  beloven  by  deseu  wel  ende  duechdelic  te  onderhoudene 
ende  vulcommene  al  dies  voorseit  es  ;  ende  hebben  daer  mede 
bezedt  ende  verbondeu,  besctten  ende  belasten  by  dese  de  voor- 
noomde  buusen  ende  plaetse  van  lande  hemlieden  toebeboorende, 
ende  als  van  te  bctalene  den  voornoomden  choins  van  xx  s.  par. 
sjaers  telcken  maerte,  ende  bovendien  jut  onderhoud  van  de 
voornoemde  caye  zonder  cost  ofte  last  van  de  voorseide  stede.  In 
oorcondscepen,  etc.  Int  collège  den  xvj*"  jn  maerte  xv''  xxxiij. 

Reg,  des  Procuratien  de  1583-84,  fol.  123  verso,  n.  2. 


1599.  —  1535,  19  Juillet. 

Accord  du  collège  des  échevins  avec  les  marchands- 
détaillans  de  draps  dans  le  but  de  relever  la  draperie 
brugeoise  et  de  la  sauver  de  la  ruine. 

Âlzo  tghemeene  gheselscip  vanden  iakensnyders  deser  stede  van 
Brugghe,  ten  diveerschen  stonden  ontboden  badden  gbeweest  jnde 
tresorie  der  zelver  stede,  ende  dat  hemlieden  aldaer  by  laste  vanden 
ghemeenen  collège  van  scepenen  vertoocht  hadde  gheweest  boe  de 
draperie  die  men  overlanck  gheuseert  beeft  binnen  deser  stede  es 
altyts  gheweest  een  vanden  principalsten  neeringhen  daer  mede 
tschamele  ghemeente  deser  stede  gbelecft  ende  licm  onderhoudea 


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—  652  — 

heeft,  ende  datter  voordén  jeghenwoordeghen  tyt  ghemerct  de 
declinatie  van  tfaict  van  coopmanscepe  ende  de  vervremdinghe  van 
den  vremden  coopman  van  dcser  stede,  ende  dat  ooc  mudsereederie 
lanck  zo  nieer  declineert  ende  failUert  binnen  deser  stede  ;  gheen 
andere  hoope,  refuge  noch  middele  en  es  omme  tonderhoudt  vande 
voornoemde  schamele  gbemeente,  dan  tfait  vande  Toorseide  draperie; 
ende  dat  nocbtans  die  vander  wet  gheware  gheworden  waren  dat 
de  Yoorseide  draperie,  aizo  wel  vander  oude  brusche  iakenen  als  ooc 
yanden  iakenen  van  spaensche  wulle  oniancx  van  nieux  upgbestelt 
binden  deser  stede,  zeere  ghedeclineert,  gbefailliert  ende  apparant 
was  onlanx  teene  gader  te  nieute  gaen,  ne  worde  daer  inné  niet  in 
tyts  voorsien  ;  procederonde  eensdeels  byder  oudtbeyt  ende  cleene 
gbetal  vanden  persoonen  die  bemlieden  nietter  yoorseide  draperie 
gbeneerden,  ende  datter  lettei  ofte  gheene  nieuwe  up  en  commen 
die  den  zelven  stil  annemen  willen  ;  ende  dat  ooc  tzelve  eensdeels 
gbecauseert  wordt  byde  groote  mcnicbten  vanden  vreemde  Iakenen 
die  de  yoorseide  iakensnyders  daghelicx  bringben  deser  stede,  ende 
dat  zy  lettei  ofte  gheene  brugschen  Iakenen  en  soucken  noch 
en  begheeren  te  snydene  ofte  yercoopene;  ende  alzo  zelve  cause 
zyn  dat  de  voorseyde  Iakenen  ende  zonderlinghe  yander  yoorseider 
uieuwer  draperie  niet  bekendt,  ghetrocken  nochte  vercocht  en 
werden  ghelyck  andere,  die  nochtans  zo  goet  niet  en  zyn  ;  ende 
dat  hemliedcn  die  ende  andere  diveersche  considération  te  vooren 
ghelegt  ende  vertoocht  was,  dat  zy  omme  den  ghemeenen 
oorboor  ende  proffyt  vander  zelver  stede,  ende  omme  neeringhe 
daerinne  te  makene,  wel  behoorden  ofte  tzelve  te  drapieren  y  an 
jngheische  ofte  van  spaensche  wulle,  ofte  bemlieden  verbinden 
tderde  van  hueren  Iakenen  ten  minsten  van  nu  yoortan  te  nemene 
ende  te  snydene  yan  brugsche  Iakenen  ;  ende  dat  tvoomoemde 
coUegie  en  bemlieden  yersochte  tzelve  alzo  te  willen  doene,  ofte 
anderssins  dat  die  yander  wet,  omme  tonderhoudt  yan  der  zelyer 
stede  yut  huerlieder  officie  ende  macht  ordinaire  anderssins 
daerinne  yoorsien  ende  ordonneren  zouden. 

Ende  dat  de  zelve  Iakensnyders  daer  uppe  diveersche  vertrekken 
ende  yutstellen  ghenomen  hadden,  zo  zyn  hendelinghe  de  persoonen 
ende  Iakensnyders  hier  onder  ghenoompt  comparerende  in  persoone 
ofte  by  hueren  dienaers  up  de  neghensten  ende  tiensten  dagbe  yan 
maerte  anuo  xv^  xxxiuj  tsachternoens  in  scepenen  camore  voor 


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—  668  — 

diTeerschc  ghedeputeerden  vandon  voornoemden  collège  van 
scepenen  ende  trésoriers  der  zelver  stede,  te  vreden  gheweest 
ende  hebben  belooft  ende  hemlioden  verbonden  jaerlicx  alzo  langhe 
als  zy  de  voorseide  neeringhe  vanden  lakensnyders  doen  zullen, 
vanden  drapiers  deser  stede  af  te  nemene  ende  coopene  van 
brugsche  lakenen  tzy  vander  ouder  draperie  ofte  vander  nieuwer 
d.en  nombre  ende  ghetalen  hier  onder  ghescreven  : 

Te  wetene  dheer  Maillaert  Thierin,  Gillis  Adriaens  ende  Jan 

Dommejaghere  elc  xxmj  lakenen,  Jan  Duket  xvj,  Pieter  Schoddits, 

Pauwels  Irabona,  Franchois  Bernaert,  Willem  van  Steelant  ende 

Joos  Coudysere  elc  xij  ;  Antheunis  van  Bambeke  ende  Olivier 

Smout  elc  viu  ;  Willem  Boudins,  Jan  Bruneel  ende  de  wedewe 

van  Adriaen  Eyghebrecht  elc  vj  ;  Clays  Fertyn,  Jacop  de  Brauwere 

eude  Aernout  de  Jonghe  elc  luj  ;   ende  Maerten  Burghet  twee. 

Van  aile  twelcke  de  voornoomde  drappiers  hebben  daer  naer 

an  tvoornoemde  collège  versocht  acte  te  hebbene  orame  hemlieden 

daermede  te  behelpene  ende  dien  volghende  es  my  byden  zelven 

collège   ghelast  gheweest   dese   acte   daerof  te   raakene  up  den 

xix°  dach  van  hoyraaent  xv**  xxxv. 

Reg,  cUs  sentences  civiles,  iii-4*>,  de  1584-35,  fol.  153,  n.  2. 


1600.  —  1535,  29  Juillet. 

Ceux  de  la  hanse  d'Allemagne  ou  Oosterlins  (die  vander 
natie  vander  duudscher  hanze),  avaient  saisi  pour  cause  de 
retard  de  paiement  d'une  hypothèque  de  2  Ib.  gr.  par 
an,  la  maison  appartenant  à  Guillaume  Jacobs  et  sise  au 
coté  nord  de  la  OosterUnghe  plaetse.  Après  toutes  les 
formalités  requises  pour  l'expropriation,  elle  leur  fut 
adjugée  par  décret  de  ce  jour,  rendu  en  pleine  vierscare  des 
échevins. 

Hâff.  des  sentences  civiles  in -fol.,  de  1534-41,  fol.  66  n.  2. 


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—  654  — 
tÔOl.  —  1535,  20  Septembre. 

Le  collège  des  échevins,  dans  le  but  de  favoriser  la 
draperie  de  la  laine  d'Espagne  à  Bruges,  décide  d'allouer 
une  prime  de  deux  florins  carolus  par  pièce  à  Alvere  de 
Castre  et  tous  autres  qui  voudront  entreprendre  la  fabri- 
cation des  espèces  dites  beeren  et  lyoenen  ;  les  draps  dits 
moyew  jouiront  d'une  gratuité  de  32  escalins. 

Jieç.  des  sentences  civiles,  in-4,  de  1535-3G,  fol.  15%  n.  2. 
Reg.  Mcmoriaeî  vanden  Caniere,  de  1535,  fol.  4,  n.  1. 

1602.  —  1535,  20  Octobre. 

Sur  la  requête  du  drapier  Jean  Janvier,  aux  fins  d'obtenir 
une  avance  de  600  florins  carolus  sur  le  montant  des 
primes  qu'il  pourra  mériter  dans  les  ti'ois  années  en 
confectionnant  des  draps  de  laine  d'Espagne  de  la  nouvelle 
draperie  ;  le  collège  des  échevins  décide  de  lui  allouer 
pour  avance  200  florins,  à  condition  qu'il  présentera  au 
plombage  pendant  cette  année  100  pièces  au  moins,  du 
prix  de  4  Ib.  gros,  sauf  à  augmenter  l'avance  s'il  en 
fabrique  plus,  et  à  la  réduire  jusqu'à  due  concurrence 
s'il  en  fabrique  moins  ;  le  tout  à  titre  d'encouragement 
pour  cette  nouvelle  draperie  de  laines  d'Espagne  récemment 
érigée  (onlancx  opghestelt.) 

Reg,  des  sentences  civiles,  iQ-4'>,  de  1535-36,  fol.  24,  n.  2. 
Reg.  Memoriael  vande  Camere,  de  1585,  fol.  9,  n.  2. 

1603.  —  1535,  9  Novembre. 

Lo  magistrat  ayant  appris  que  des  marchands  génois 
avaient  débarqué  à  Anvers  des  laines  d'Espagne  et  de 
Séville  sans  les  faire  passer  par  Fétaple  de  Bniges,  avait 
convoqué  les  consuls  et  les  anciens  (ouderlinghen)  de  la 


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—  665  — 

:nation  d'Espagne,  ainsi  que  leur  pensionnaire  M®  Adrien 
vander  Burch,  pour  leur  exposer  que  leur  octroi  de 
privilèges  de  1494,  laissait  intact  le  droit  d'estaple.  Us 
répondirent  qu'ils  consulteraient  leurs  registres  pour  voir 
si  une  ordonnance  postérieure  n'avait  pas  levé  ce  droit 
à  leur  égard  ;  et  sinon,  qu'ils  jugeaient  utile  et  opportun 
que  pareille  ordonnance  leur  fut  accordée.  Au  reste,  ils 
protestaient  de   leur  respect  pour  les  droits  de  la  ville. 

Reg,  Memoriael  vanden  Camere,  de  1536-36,  fol.  12^,  n.  4.    . 

Le  collège  des  échcvins  ne  décida  pas  moins  de  saisir  de  Paffaire 
le  procureur  général  du  Brabant  et  lui  demander  d'intenter  des 
poursuites.  Ibid.,  fol.  13^,  n.  1.  Il  dépêcha  le  pensionnaire 
RP  Léonard  Casembroot,  à  Anvers,  pour  ouvrir  une  instruction 
et  prendre  les  mesures  que  h  situation  comportera.  Ibid.,  n.  4. 
Il  résulta  de  cette  enquête  que  les  laines  avaient  été  vendues  par 
les  italiens  Marc  Antonio  et  Jeronimo  de  Negro  à  Jean  Leernout 
et  plusieurs  marchands  d'Armentières,  qui  étaient  disposés  à 
entrer  en  accomodement,  et  à  passer  un  acte  formel  de  soumission. 
Cependant  sur  la  poursuite  du  procureur  général  du  Brabant,  la 
cause  fut  portée  devant  le  conseil  privé;  messire  Jean  Baptiste 
Guysardini,  au  nom  de  la  nation  d'Italie,  promit  par  acte  notarié, 
en  présence  et  avec  le  concours  de  Jérôme  Centurion  et  Marc 
Antoine  Mousson,  do  reconnaître  désormais  le  droit  de  la  ville 
de  Bruges  et  de  lui  donner  complète  satisfaction.  Ibid.j  fol.  17  à  19, 
et  25%  n.  2. 


1604.  —  1535,  10  Novembre. 

Acte  notarié  par  lequel  divers  témoins,  anciens  officiers 
du  tonlieu  et  marchands  notables,  attestent  que  la  laine 
importée  d'Espagne,  Séville  et  autres  pays  de  pardeça, 
doit  venir  à  Fé tapie  de  Bruges  (ten  rechten  stapele),  et  que 
si  parfois  on  l'avait  dirigée  sur  Anvers,  ceux  de  Bruges 
n'en  réclamèrent  pas  moins  le  respect  de  leur  privilège. 

Nieuwen  Qroenenbouc  BB,  fol.  1,  n.  1. 


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—  666  — 

1605.  —  1535,  18  Novembre. 

Octroi  donné  par  Charles-Quint  au  magistrat  de  Bruges 
de  racheter  toutes  rentes  à  charge  de  ladite  ville,  tant 
celles  assignées  au  domaine,  que  celles  appartenant  à  des 
forains  ou  étrangers. 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  contrescellc  en  cire  ronge,  p.  à  d.  q. 
Signé  sur  le  pli  :  Par  lemperenr  en  son  conseil,  Dbspbeghbx. 
Inventaire  des  chartes,  2«  série,  n.  161. 

1606.  —  1535,  22  Novembre. 

Mandement  de  l'empereur  Charles-Quint  au  sujet  de 
l'estaple  de  Bruges. 

Cartulaire  de  Vancien  consulat  d'Espagne,  p.  304. 
Voy.  l'analyse  de  ce  document  loco  îaud. 

1607.  —  1535,  27  Novembre. 

Jacques  Lempereur,  nommé  en  thiois  de  Keysere, 
fondeur  de  métal  ou  cuivre,  bourgeois  et  manant  de  la  ville 
de  Bruges,  avait  entrepris  de  *  confectionner  et  livrer  à 
Jacques  le  Roy,  marchand  de  Cognac,  au  pays  de  France, 
«  la  clôture  d'une  chapelle  en  métal  de  longueur,  façon  et 
poids  telz  qu'ils  étaient  convenus  ensuyvant  certain  patron 
sur  ce  fait.  »  Jacques  restant  en  défaut,  fut  assigné  par  le 
Roy  devant  le  tribunal  des  échevins,  et  là,  on  lui  posa  pour 
dernier  délai  de  livraison  le  1  Décembre  prochain  ou  trois 
mois  après,  sous  la  clause  pénale  de  50  écus  d'or  au  soleil, 
outre  tous  dommages  et  intérêts  ;  et  de  plus,  si  la  livraison 
ne  se  fait  qu'à  ce  tout  dernier  terme,  «  de  donner  on  fonne 
de  libéral  don  audit  Jacques  le  Roy  deux  busses  de 
laudieces  de  métal  et  deux  chandeUiers  dautel  valissant  par 
ensemble  deux  livres  gros  monnoye  de  Flandres.  « 

Reg,  des  Procuratien  de  1535-36,  fol.  72  verso,  n.  2. 
Publié  par  M.  Wbile,  B^oi,  t.  III,  p.  29. 


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—  657  — 
1608.  —  1535,  17  Décembre. 

Acte  de  vente  passé  devant  les  échevins  par  lequel 
Pierre  Hellync,  franc  constructeur  de  navires  (vry 
scipwerkere)  et  bourgeois  de  Bruges,  s'engage  de  livrer 
un  bateau  plat  dit  «  een  scuutscip  alzoot  van  den  staple 
comt  »,  sur  chantier,  le  1  Mai  prochain,  à  Georges 
vanden  Grane,  franc  batelier  (scipman)  et  également 
bourgeois  de  cette  ville,  pour  le  prix  de  62  Ib.  gros, 
monnaie  de  Flandre. 

Reg,  des  Procuratien  de  1535-36,  fol.  89,  n.  2, 


1609.  —  1536,  5  Janvier. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront, 
bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges,  salut. 

Savoir  faisons  que  ou  jourdhuy  date  de  cestes  ces  présentes,  nous, 
pour  nous  et  nos  successeurs,  ensamble  pour  toute  la  communaulte 
dicelle  ville  de  Bruges,  de  nostre  franche  volonté  et  certaine  science, 
et  après  meure  délibération  de  conseil  et  communication  sur  ce 
tenue  par  ensamble  en  nostre  chambre  eschevinalle,  avons  commis, 
constitue  et  establi,  commectons,  constituons  et  establissons  par  ces 
présentes,  nostre  procureur  gênerai  et  especial,  maistre  Leinaerdt 
Caseubroot,  nostre  très  chier  et  bien  aime  pensionnaire,  donnans  a 
lui  plain  povoir,  auctorite  et  mandement  especial,  absoluut  et 
irrévocable,  cum  libéra  et  omniniodo  potestafe,  de  pour  et  ou  nom 
de  nous,  ou  nom  et  en  la  qualité  que  dessus,  plus  ample  povoir  et 
mandement  de  bouche  ou  par  escript  par  ces  présentes,  comparoir 
en  la  ville  Danvers  et  tout  partout  ailleurs  ou  jl  appartiendra  et 
besoing  sera,  et  illecq  appoinctier,  convenir  ou  transiger  amia- 
blement  avecques  nobles  et  vertueulx  seigneurs,  messieur  Jeronimo 
Centurion,  messire  Jehan  Baptiste  Guisardini  et  Marcq  Anthoine 
Mousson,  marchans  demourans  en  Anvers,  et  chacun  deulx  pour 
autant  quil  peult  toucher  et  competer,  sur  certain  débat,  différons 
et  procès,  esmeus  et  apparans  encoires  plus  a  esmouvoir,  dentre 
nous  comme  impetrans  et  demandeurs,  et  le  procureur  gênerai  de 

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-  658  — 

lempereur  nostre  sire  joinct  âvecq  nous,  dungue  part;  et  lesdis  trois 
marchans  adjournes  et  defifendeurs  daultre,  pour  et  a  cause  de 
certaines  baies  de  laiaes  Despaigue,  que  lesdis  trois  marchans  "et 
chascun  deulx  ont  faict  apporter,  receu,  détenu  et  expose  a  vente 
en  ladicte  ville  de  Anvers,  sans  les  avoir  estaple  en  ceste  ville 
de  Bruges,  contraire  et  au  préjudice  de  certaines  lettres  de  privilège 
et  confirmation  par  nous  aultrefoiz  obtenuz  de  L.  M.  nostre  très 
redoubte  souverain  et  naturel  seigneur  et  prince,  et  ses  nobles 
prédécesseurs,  cui  Dieu  pardoint  de  nous  ;  et  de  pour  ce  et  ou 
nom  de  nous,  ou  nom  que  dessus,  promectre  ausdis  marchans  en 
présence  de  notaire  et  tesmoings,  et  par  tout  ailleurs  ou  jl 
appartiendra  et  besoing  sera  ;  et  dont  ledit  maistre  Leonardt 
par  eulx  requis  en  sera,  de  ne  présenter  ne  plus  poursuyr 
pardevant  les  chiefet  gens  de  prive  conseil  dudit  sire  Empereur, 
ne  ailleurs,  ladicte  cause  ne  ce  que  en  deppendt,  non  obstant 
que  nous  ayons  fait  adjourner  lesdis  marchans  et  chascun  deulx 
en  vertu  de  certaines  lettres  patentes  par  nous  nagaires  obtenuz 
a  comparoir  par  devant  lesdis  du  conseil  prive  sur  le  unziesme 
jour  de  ce  présent  mois  ;  aias  de  laisser  jcelle  cause  cheoir  en 
interruption,  et  meismement  de  promectre  ou  nom  de  nous  ausdis 
marchans  et  chascun  deulx  en  droict  soy  et  si  comme  a  lui 
appartiendra,  de  les  tenir  quicte  et  indempne  a  cause  susdicte, 
tant  a  lencontre  dudit  procureur  gênerai  a  cause  de  la  confiscation 
desdictes  baies  que  autrement  en  quelconque  manière  et  fachou 
que  se  pourroit  estre  ;  saulf  toutesvoics  et  moyennant  que  lesdis 
marchands  et  chascun  deulx  pour  autant  que  touschier  lui  peult 
compareront  pardevant  notaire  et  tesmoings,  ou  pardevant  quelque 
huissier  darmes  dudit  sire  Empereur,  ou  ailleurs  dont  ilz  en  seront 
requis  par  ledit  maistre  Leonardt,  et  recognoisteront  illecq  en  la 
meilleure  forme  et  manière  que  faire  se  pourra,  que  ignorauleraent 
et  sans  scavoir  le  teneur  et  contenu  desdictes  lettres  de  privilège, 
ilz  aient  fait  venir  et  amener,  receu,  détenu  et  en  partie  vendu 
lesdictes  baies  de  laines  en  question,  et  que  silz  eussent  sceu  ou 
pense  par  ce  contravenir  audit  privilège,  quilz  se  fussent  déportez  de 
ce  attempter  ;  et  que  pour  ce  intégrer  le  droict  de  lestaple  de  ladicto 
ville  de  Bruges,  tant  que  en  eulx  est,  ilz  renvoieront  et  feront 
incontinent  ammener  eu  ceste  ville  de  Bruges- toutes  telles  baies 
de  laine  Despaigue  quilz  ont  et  détiennent  encore  présentement, 


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-  659  — 

ot  quilz  ont  eu  et  détenu  depuis  les  commandemens  et  insinuation 
a  eulx  a  la  requeste  de  nous  faictz  par  uug  Robert  le  Roy  huissier 
darmes,  en  vertu  desdictes  lettres  patentes.  Ensamble  quils  promec« 
teront  et  sy  observeront  de  doresenavant  obeyr  aux.  commandemens 
a  eulx  faictz  a  cause  susdicte,  et  de  jamais  plus  attempter  ne  faire 
aulcune  chose  semblable  contre  ne  au  préjudice  dudit  droîct 
destapie  ou  desdis  privilèges,  tant  quil  touche  lesdictes  laines 
Despaigne. 

Et  de  parmi  telles  ou  aultres  semblables  promesses,  obligations, 
recognoissances  qui  audit  maistre  Leonardt  a  ce  sembleroit  mieulx 
ou  cas  présent  estre  requises  et  nécessaires,  ou  nom  de  nous 
donner,  passer  et  recognoistre  a  la  descharge  et  seurte  desdis 
marchans,  toutes  telles  lettres  de  indempnite  et  aultres  quil 
trouvera  ou  cas  appertenir  ;  a  quoy  lavons  de  nostre  certaine 
science,  auctorise  et  auctorisons  par  ces  présentes,  et  généralement 
et  especialement  de  tant  faire,  dire,  passer  et  recognoistre  en  la 
cause  susdicte  et  ce  qui  en  deppend,  que  nous  mcismes  faire  et  dire 
pourrons  et  scavons  ou  cas  que  par  tous  presens  estions,  pose  que 
le  cas  desirast  mandement  plus  especial  que  ces  i)resGntes. 

Promectons  ou  nom  que  dessus,  tenir  ferme  estable,  aggreer, 
ratifier  et  confirmer  tout  ce  que  par  ledit  maistre  Léonard  en  ce 
que  dit,  sera  fait,  dit,  passe,  recogneu  et  promis,  soubz  obligation 
de  nos  personnes  et  biens,  sans  jamais  le  revocquer,  rappeler, 
contravenir,  dire  ou  faire  contre  ne  au  préjudice  de  ce  en  aulcune 
manière. 

En  tesmoingnage  de  vérité,  etc. 

Registre  des  Procuratien  de  1535-86,  fol.  98  verso,  n.  2. 

1610.  —  1536,  23  Janvier. 

Quittance  délivrée  par  Francisque  de  Gaoua,  au  nom  de 
son  frère  Jeronimo,  à  Jacques  de  Meyere,  Pierre  Schelenart, 
Antoine  de  Lescalle,  Gilles  Coquelars,  Marc  Jolyt  et 
Jacques  Maberin,  marchands  drapiers  demeurant  à  Armen- 
tières,  de  134  Ib.  18  s.  7  d.  gr.  pour  prix  de  18  baies  de 
laines  d'Espagne. 

Reg.  des  Procuration  do  1535-36,  fol.  120  verso,  u.  2. 


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—  660  — 

1611.  —  1536,  11  Février. 

Jan  Pieters  avait  saisi  des  paniers  de  poissons  (corfvisch) 
appartenant  à  Jacques  van  der  Beckene,  et  sur  ropposition 
de  ce  dernier,  l'aifaire  fut  portée  en  première  instance, 
devant  la  loi  de  Mude  et  Waterrecht,  et  en  appel  devant 
le  conseil  de  Flandre.  Les  parties,  à  l'intervention  du 
prieur  André  van  den  Colen  et  du  procureur  Barthelemi 
de  Vroe  des  Frères  Prêcheurs,  s'accordèrent,  et  la  veuve 
Pieters  consentit  à  payer  pour  tous  dépens  62  Ib.  gros. 

Cet  accord  fut  homologué  ce  jour  par  les  échevins  de 
Bruges. 

Reff,  des  Procuratien  de  1535-36,  fol.  142,  d.  2. 


1612.  —  1536,18  Février. 

Homologation  par  le  collège  des  échevins  de  Bruges, 
du  traité  d'endiguement  conclu  entre  Jean  Adomes, 
seigneur  de  Nieuwenhove,  d'une  part,  et  Pierre  Bauwens, 
entrepreneur  de  l'autre. 

Il  s'agissait  d'eudiguer  l'alluvion  dite  Sfjraren  schorre, 
s'étendant  entre  les  villages  de  Cadsant  et  Groede,  d  après 
les  données  et  dimensions  suivantes  : 

Alvooren  zal  men  den  dyc  beghinnen  aa  Londops   polderkin 

tôt  lu*"  roeden  verre  streckende  naer  de  Leecke,  wanof  tbeloop 

vandesen  lU*'  roeden  zal  zyn  ten  efifene  meyiande  iiij  roeden  van 

beloope  xiiu  voetea  hooghe  ;  ende  boven  up  zyn  canten  blyvende 

viij  voeten  breet  ;  daer  thenden  j*'  roeden,  van  iiu*  roeden  van 

beloope,  de  zelve  hoochde  ende  breede  alsvooren  ;  voort  aile  de 

resten  van  den  voornoemden  dycke  zullen  wesen  v  roeden  van 

beloope  ten  effene  meyiande,  x  voeten  breet  blyvende  up  zyn 

canten  ende  xiiu  voeten  hooghe  ;  wanof  de  c  roeden  zyn  moet 

V  roeden  en  half  van  beloope  xvj  voeten  hooghe  ende  xu  voeten 

breet...  » 

Jicff.  des  Procuratien  de  1535-36,  fol.  U3,  n.  3. 


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—  661  — 
1613.  —  1536,  3  Mars. 

L'écoutête  de  Bruges  avait  attrait  devant  le  tribunal 
des  échevins,  Jean  de  Brauwere,  le  bonnetier,  prévenu 
d'avoir  émis  de  fausses  courtes  noires  (zwaerte  valsche 
corten),  et  il  demandait  sa  condamnation  aux  peines 
édictées  par  les  placards.  L'accusé  s'excusait  en  disant 
qu'il  avait  reçu,  de  bonne  foi,  d'un  mercier  d'Anvers  qui 
lui  devait  100  Ib.  gros,  ces  courtes  au  prix  de  24  par  sol, 
jusqu'à  concurrence  de  15  Ib.^  et  il  les  croyait  de  bon  aloi 
puisqu'elles  portaient  l'empreinte  du  lion,  qui  se  retrouve 
sur  les  bonnes  pièces.  Le  collège,  attendu  que  la  nouvelle 
ordonnance  sur  la  monnaie  n'avait  pas  encore  été  publiée 
ici  à  l'époque  de  l'émission  et  que  la  bonne  foi  de  l'inculpé 
était  entière,  puisqu'il  n'avait  reçu  et  donné  en  paiement 
lesdites  courtes  qu'au  taux  normal  de  24  par  sol,  le  renvoie 
des  fins  de  la  poursuite. 

Porte/,  Reg.  (Us  sentences  civiles,  iii-4<^,  de  1535-36,  fol.  78^,  n.  3. 

Une  intéressante  notice  de  M.  J.  Rouyer,  sur  la  courte  ou  double 
mite  de  Marie  de  Bourgogne  a  paru  dans  la  Revue  belge  de 
numismatique,  1885,  pp.  227-233. 


1614.  —  1536,  3  Mara. 

Ordonnance  de  l'Empereur  par  laquelle,  à  cause  des 
gueiTes  et  des  troubles  qui  continuaient  à  régner  dans  les 
royaumes  de  Danemark  et  de  Norwege,.  et  dans  les  pays 
voisins,  il  défend  jusqu'à  nouvel  ordre  à  ses  sujets  de 
naviguer  de  ce  côté,  à  peine  de  confiscation  des  navires  et 
de  leur  cargaison,  et  d'une  punition  sévère. 

Meg.  des  Hallegeboden  de  1530  k  1542,  fol.  171. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens^ 
2«  série,  t.  III,  p.  520. 


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—  662  — 

Par  ordonnance  du  15  Juin  1536,  l'Empereur  confirma  la  défense 
de  naviguer  dans  la  mer  Baltique,  par  le  Belt  ou  le  Sundj  avant  que 
les  vaisseaux  de  guerre  qu'il  se  proposait  d'envoyer  dans  ces 
parages  soient  prêts  à  prendre  la  mer.  Ibid.,  fol.  185  verso.  Recueil 
ibid,y  p.  529.  Le  11  Mai  1537,  ou  publiait  à  Bruges  le  «billet» 
d'avertissement  de  la  trêve  de  trois  ans  que  l'Empereur  venait  de 
conclure  avec  le  Danemark,  laNorwêge,  le  Schleswig  et  le  Holstein, 
Ibid.,  fol.  232^**,  ce  qui  malheureusement  n'empêcha  pas  l'apparition 
successive  de  deux  nouvelles  ordonnances  de  l'Empereur,  en  date 
des  27  Novembre  1538  et  13  Février  1539,  défendant  jusqu'à  autre 
ordre,  à  ses  sujets  des  Pays-Bas,  de  prendre  la  mer  pour  naviguer 
à  l'est  ou  à  l'ouest,  sans  son  autorisation  ou  celle  de  la  reine  de 
Hongrie,  sa  soeur.  Ibid,^  fol.  298  et  308  verso.  Finalement,  le 
21  Avril  1540,  la  conclusion  d'une  nouvelle  trêve  fut  publiée.  Ibid.y 
fol.  345  verso  ;  qui  fut  ensuite  prorogée  le  15  Juillet  1541,  Ibid.^ 
fol.  393  verso  ;  pour  aboutir  au  traité  définitif  du  26  Juin  1544. 
HaUegéboden  de  1542  à  1553,  fol.  119. 


1615.  —  1536,  10  Mars. 

Guillaume  de  Wilde,  conservateur  du  droit  d'étaple  de  la 
ville  de  Bruges  au  quartier  de  la  ville  de  l'Écluse,  avait 
saisi  cinq  tonnes  de  harengs  à  charge  de  Joos  Simoensseune, 
parce  qu'il  n'avait  pas  acquitté  la  taxe  d'étaple  reconnue 
par  le  traité  de  Hesdin  de  1441.  Ledit  Joos  excipait  de  sa 
qualité  de  franchoste,  soutenant  qu'il  lui  était  permis  de 
charger  et  décharger  librement  dans  tout  l'échevinage  de 
de  l'Écluse.  Le  demandeur  lui  opposait  le  texte  du  traite 
de  Hesdin,  qui  était  général  et  ne  faisait  aucune  distinction 
de  personnes.  Le  collège  des  échevins  se  rangea  à  cet 
avis. 

Heff,  des  sentences  civiles,  in-4o,  de  1635-36,  fol.  82,  n.  2. 
Transcrit  au  Roodenboec  A,  fol.  94,  n.  2. 


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—  663  — 

1616.  —  1536,  21  Juillet. 

Ordonnance  de  l'Empereur  autorisant  les  habitants  de 
la  Flandre  à  équiper  des  navires  pour  résister  aux  corsaires 
français  qui  se  montraient  le  long  des  côtes,  et  à  faire  des 
prises  à  leur  profit,  sauf  à  se  soumettre  aux  mesures 
énoncées  dans  l'ordonnance,  à  savoir  : 

De  bailler  caution  telle  qiiilz  polront  furnir  à  la  discrétion  de 
ceulx  de  la  loy  du  lieu  dont  ilz  partiront  la  première  fois.  De  riens 
emprendre  ne  adomaigier  nos  subgectz,  aliez,  ne  daultres  tenaus 
nostre  parti  et  qui  ne  sont  nos  ennemis. 

Aussi  des  prinses  et  buttins  quil  prendront,  faire  et  garder 
bon  inventoire  ;  et  quilz  feront  vendre  lesdis  butins  publicquement 
•et  en  la  première  bonne  ville  et  port  ou  ils  arriveront  en  nostre 
pays  do  pardeca,  afin  que  si  aucun  y  veuUe  prendre  droict,  faire 
le  polra  :  saulf  que  si  par  tempeste  de  mer  ilz  estoient  empeschez 
et  constraintz  prendre  port  en  Espaingne  ou  en  Angleterre,  et 
y  vendre  lesdis  butins,  seront  tenuz  la  première  foiz  quilz 
retourneront  en  aucune  bonne  ville  pardeca,  attacher  linventoire 
desdis  butins  a  la  porte  de  la  maison  de  la  ville,  à  la  veue 
dung  chacun. 

Qne  les  raaistres  desdis  batcaulx  feront  serment  es  mains  de 
nostre  trescher  et  féal  cousin,  le  seigneur  do  Vevros,  admirai 
de  la  mer,  ou  de  ses  commis,  de  lui  et  à  eulx  faire  toute  deue 
obéissance,  et  quant  requis  seront,  le  assister  ;  et  aussi  a  nosdis 
batteaulx  de  guerre,  toutes  les  fois  quilz  se  trouveront  avec  eulx 
et  requis  seront  pour  nostre  service.  Auquel  cas  ils  gaigneront 
et  partiront  avecq  les  aultres,  aux  butins  et  proffitz  ou  ilz  seront, 
selon  lusance  de  guerre. 

Le  tout  si  quelcun  savance  de  faire  le  contraire,  a  paine  dcstre 
repute  rebel  et  ennemi,  et  pugni  arbitrairement,  criminelement 
ou  civilement,  selon  lexigence  du  cas. 

Reg.  des  HaUegeboden  de  1530  à  1542,  fol.  191. 


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—  664  — 

1617.  —1536,  9  Août. 

Par  modification  de  l'art.  59  de  la  cuere  de  la  nouvelle 
draperie,  le  collège  des  échevins  décide,  de  l'avis  conforme 
des  doyen  et  serment,  que  dorénavant  les  pièces  dites 
brugsclie  heeren,  ppurront  avoir  leurs  lisières  plates  ou  plissées 
(met  glieployde  ofte  platte  lysten)  ;  à  condition  que  les 
lisières  plissées  seront  deux  chaînes  plus  larges  que  celles 
des  lyoenen  et  qu'il  sera  inséré  un  plomb  plus  grand  sur 
lequel  on  imprimera  une  contremarque  de  garantie  (een 
contreloot),  de  moindre  dimension. 

Heg.  des  sentences  civiles,  in-4",  de  1535-36,  fol.  180,  n.  1. 


1618.  —  1536,  11  Août. 

Ordonnance  de  l'Empereur  prohibant  tout  commerce 
avec  la  France,  et  l'importation  de  toutes  denrées  et 
marchandises  de  ce  pays,  «  ou  d'autres  pays  tenans  parti 
à  nous  contraire  >? ,  si  ce  n'est  avec  son  autorisation  ;  sous 
peine  de  confiscation  et  correction  arbitraire. 

Iteg,  des  Halîegeboden  de  1530  à  1542,  fol.  195  verso. 
Recueil  des  ordonnances   des  Pays-Bas  autrichiens^ 
2«  série,  t.  IH,  p.  540. 


1619.  —  1536,  25  Août. 

Ordonnance  de  l'Empereur  défendant  de  molester,  sous 
prétexte  de  la  guerre  avec  la  France,  les  sujets  du  roi 
d'Angleterre,  «  et  qu'il  leur  soit  permis  de  librement  et 
sceurement  hanter  et  converser,  marchandement  et  aultre- 
ment,  sans  aucun  destourbier.  » 

Reg,  des  Halîegeboden  de  1530  à  1542,  fol.  197. 
Recueil  des  ordonnances  des  Pays-Bas  autrichiens, 
2"  sôrie,  t.  III,  p.  518 


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—  665  — 

1620.  —  1536,  9  Octobre. 

Octroi  de  l'Empereur  autorisant  le  rachat  du  droit  et 
de  l'office  du  poinçonnage  par  la  villede  Bruges  à  l'hôpital 
Saint-Jean,  qui  en  avait  été  investi  par  l'acte  de  cession 
du  4  Août  1470  (voy.  ci-dessus,  n.  1156). 

CartuL  T/veeden  nieinren  Oroenenbouc^  fol.  309. 


1621.  —  1536,  23-30  Décembre. 

Ceux  de  Damme  étaient  prévenus  de  laisser  passer  les 
vins,  importés  à  l'Écluse,  par  la  Lieve,  pour  être  dirigés 
de  là  vers  le  quartier  de  Gand,  sans  les  faire  estapler,  ce 
qui  était  contraire  à  l'appointement  conclu  autrefois. 
Mandés  devant  le  collège  des  échevins  de  la  ville  de  Bruges, 
ils  reconnurent  loyalement  leur  faute  ;  mais  ajoutaient  que 
leur  surveillance  était  souvent  déjouée,  parce  que  les 
marchands,  de  connivence  avec  -les  maronniers,  faisaient 
passer  des  vins  comme  articles  de  portage,  en  fraude  des 
droits  d'étaple.  (Cfr.  ïbid.,  fol.  23^  n.  2). 

Reg,  Mémorial  vanden  Camere,  de  1530,  fol.  18^,  n.  2. 


1622.  —  1537,  4  Juin. 

Le  collège  recommande  à  Guillaume  de  Wilde,  estapleur 
de  Sluus,  de  faire  présenter  à  l'étaple  de  Bruges  les  vingt 
ballots  de  canevas  (canevatz)  que  le  capitaine  du  château 
avait  reçus  à  l'importation  par  mer. 

lieg.  Mémorial  vanden  Camre,  de  1536-37,  fol.  61^  n.  2. 


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—  666  — 

1623.  —  1537,  31  Juillet. 

Procuration  passée  devant  les  échevins  de  Bruges,  par 
laquelle  Jehan  Hamivel,  marchand  anglais,  commet  son 
compatriote  Thomas  Fraschin,  aux  fins  de  poursuivre  la 
restitution  de  «  neuf  fardeaulx  de  canevatz  contenant  dix 
huit  balots  et  42  pièces  daulloenes,  et  trois  dozynes  et 
demi  de  serviettes  qui  sont  pacquez  et  rouliez  en  ung  petit 
canevats  »  ;  capturés  par  une  barque  de  TÉcluse,  capitaine 
Estienne  Diericx,  et  chargés  sur  un  navire  anglais,  nommé 
la  Marie  de  Haultlum. 

Reg.  des  Procuratien  de  1586-37,  fol.  151,  d.  2. 

1624.  — 1537, 19  Décembre. 

Le  collège  des  échevins  autorise  le  trésorier  principal 
Jean  de  Vendeul  à  payer  à  Guillaume  de  Wilde,  gardien 
de  Tétaple  à  l'Écluse,  une  somme  de  32  s.  gros,  qu'il 
avait  bonifiée  à  deux  capitaines  de  navires  chargés  de  fer, 
arrivés  récemment  d'Espagne  ;  afin  d'obtenir  ici,  par  ce 
moyen,  l'étaple  des  fers. 

Reg.  des  sentences  civiles  iii-4<»,  de  1537-88,  fol.  63,  n.  2. 

D'aprèi  un  acte  du  même  jour,  *6/d.,  fol.  G3",  n.  2,  ou  dit  que 
le  collège  était  en  instance  pour  obtenir  de  la  Gouvernante,  le 
rétablissement  de  l'ancien  poids  du  fer  qui  avait  été  maintenu 
en  Zélande.  —  «  Omme  binnen  deser  stede  te  mueghen  vercoopen 
ende  leveren  spaenscho  ysere  up  thoude  ghewichte  zoomen  in 
Zeelandt  doet  ende  useert  ». 


1625.  —  1538,  31  Mars. 

Pièce  intitulée  :  ^  Contract  de  Francisco  de  Prato  avecq 
messieurs  de  la  ville  de  Bruges  pour  faire  en  icelle  le  styl, 
mestier  et  negotiation  de  tistre  velours  satyns  et  damastz.  ^ 


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—  667  — 

Ou  nom  de  Dieu,  ameo.  Sachent  tous  ceulx  qui  ces  présentes 
lettres  ou  instrument  public  verront  ou  orront  lire,  que  aujoudhuy 
le  trente  ungiesme  jour  du  mois  de  mars,  veille  de  Pasques, 
en  lan  de  grâce  mil  cinq  cens  trente  et  sept,  en  la  dixiesme 
indiction  et  en  la  troisiesme  année  du  pontificat  de  nostre  Sainct  père 
et  pape,  Paule  le  troisiesme  de  ce  nom,  vint  et  comparut  pardevant 
moy,  Philippe  Cools,  clerc,  notaire  appostolic  et  impérial  par  le 
conseil  de  Lempereur  ordonne  en  Flandres  admis  et  approuve,  et  les 
tesmoings  dessoubz  escriptz; 

Seigneur  Francisque  de  Prato,  marchant  Millannois,  manant  et 
résident  pour  le  présent  en  ceste  ville  de  Bruges;  lequel  de  son  bon 
gre,  certaine  science  et  sans  constraincte  nulle,  comme  il  disoit, 
cognut  et  confessa,  et  par  ces  présentes  cognoist  et  confesse  avoir 
faict,  concluydt  et  accorde  avecq  nobles,  saiges  et  discretz  seigneurs, 
Bourgmaistres,  eschevins,  conseil  et  trésoriers  de  ladicte  ville  de 
Bruges,  pour  eulx  et  toute  la  commuuaultc  dicelle,  illecq  presens, 
certain  contract  et  convention  dont  la  teneur  sensuyt  de  mot 
a  aultre. 

A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  orront,  Bourg- 
maistres, eschevin,  conseil  et  trésoriers  de  la  ville  de  Bruges,  pour 
eulx  et  toute  la  communaulte  dicelle,  saluut. 

Savoir  faisons  que  comme  seigneur  Francisque  de  Prato,  marchant 
milannois  nous  ayt  remonstre  que  pour  la  bonne  affection  que  de 
long  temps  il  a  porte  a  ceste  ville  de  Bruges,  et  la  bonne  commodité 
qui!  a  trouve  en  jcelle  en  plusieurs  endroictz,  il  a  emprins  et  encom- 
menchie  de  faire  en  jcelle  te  stil,  mestier  ou  négociation  de  tistre, 
velours,  satins  et  damastz  et  desja  y  dresche  certain  bon  nombre  de 
ostilles,  et  ammene  plusieurs  maistres  ouvriers  du  Royaulme  de 
Naples  et  du  pays  Ditallie,  a  ses  très  grans  et  excessyfs  coustz,  frais 
et  despens. 

Et  quil  désire  et  scroit  bien  dintention  de  augmenter  et  multiplier 
icelle  négociation  et  faire  ouvrer  endedans  an  et  demy  prochai- 
nement venans  ou  environ  a  cent  ostilles  au  plus  ;  dont  ung  grandt 
bien,  prouffyt  et  honneur  pourroit  venir  a  ladicte  ville;  non  pas 
seulement  a  cause  que  par  le  faict  desdictes  cent  ostilles  il  entretien- 
droit  et  ayderoit  a  honnestement  vivre  quatre  ou  cinq  mille 
personnes  ;  mais  aussi  quil  soit  apparent  et  faict  a  espérer  que  au 
moyen   dicelle  négociation,   par   succession»  de  temps,   pluisieurs 


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—  668  — 

aultres  négociations  et  trains  de  marciiandises  qui  passe  longtemps 
et  jusques  ores  ont  règne  et  eu  cours  en  Itallie  a  loccasion  de  iadicte 
négociation,  se  pourront  exercer  et  suyvre  en  ceste  ville. 

Et  qui  plus  est,  en  tant  que  les  gens  de  pardecha  sont  commu- 
nément plus  jndustrieulx  en  œuvres  mecanicques  que  nulz  aultres, 
et  ainsi  ilz  pourront  facilement  aprendre,  icellui  stil  se  pourroit  tant 
multiplier  en  ceste  ville,  quil  y  demoureroit  a  tousiours;  ce  qui 
seroit  une  bien  grande  chose,  entant  que  une  grande  partie  desdis 
Italles  sest  jusques  ores  sur  icelle  négociation  principalement  entre- 
tenu ;  mais  quil  ne  lui  seroit  bonnement  possible,  actendu  les  grands 
fraiz,  coustz  et  despens  quil  a  desja  eu  et  souffert,  tant  pour  faire 
venir  lesdis  maistres  ouvriers  du  pays  Ditalie,  dachapter  en  ceste 
ville  ample  maison  et  heritaige,  de  faire  provision  des  soyes  que 
aultrement,  de  furnir  a  tous  despens  extraordinaires  quil  lui  fauldroit 
encoire  faire,  tant  pour  induire  et  faire  venir  plus  grandt  nombre  de 
maistres  ouvriers  Dytalie,  faire  faire  aultres  maisons,  édifices  et 
molins  duisans  et  nécessaires  pour  Iadicte  négociation  que 
aultrement  ;  sil  nestoit  par  nous,  ou  nom  de  Iadicte  ville,  secouru, 
assiste  et  avanchie  daulcunes  sommes  de  deniers,  gratuitez  et 
franchises  quil  nous  a  requis  et  exhibe  par  escript. 

Nous  considerans  ce  que  dessus,  ayant  preallablement  sur  ce  tenu 
pluisieurs  communications  avecq  icellui  seigneur  Francisque,  et  en 
après  sur  ce  eu  ladvis  de  messeigneurs  les  anchiens  bourgmaistre, 
notables,  hooftmans  de  la  bourgeoisie  et  doyens  des  mestiers  et 
négociations  de  Iadicte  ville  ;  desirans  sur  toute  la  resourse,  prouffit 
et  advanchement  de  Iadicte  ville  et  des  manans  et  habitans  dicelle  ; 
et  considérant  la  diminution  de  Tentrecours  de  la  marchandise,  et 
la  grande  declination  de  pluiseurs  aultres  négociations  dont  Iadicte 
ville  jusques  ores  sest  aulcunement  entretenu  ;  et  que  ainsi  il  soit  plus 
que  nécessaire  dy  trouver  aulcuns  aultres  moyens  pour  entretenir 
et  aidier  a  vivre  le  commun  peuple  dicelle  ville;  et  pour  pluisieurs 
aultres  bonnes  considérations  ; 

A  grande  et  meure  délibération  de  conseil,  pour  nous  et  noz  suc- 
cesseurs, avons  accorde,  consenti  et  promis  ;  accordons,  consentons 
et  promectons  par  cestes,  audit  seigoeur  Francisque  les  points 
ensuyvans. 

Premiers,  que  luy  presterons  et  avancherons  la  somme  de  deux 
mille  livres  groz  monnoye  de  Flandres  ;  assavoir  cincq  cens  livres 


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—  669  — 

groz  comptant;  aultres  cincq  cens  livres  groz  dcdens  six  mois 
prouchains  que  lors  ledit  Francisque  aura  dresse  vingt  et  cinq 
ostilles,  oultre  celles  quil  a  de  présent;  et  le  tiers  et  dernier 
paiement  de  six  mois  en  six  mois  après  ensuyvans,  que  lors  a 
chacune  fois  il  aura  dresse  pareil  nombre  de  vingt  et  cincq  ostilles 
jusques  a  lentier  nombre  de  cent. 

Lesquelz  deux  mille  livres  gros  icellui  Francisque  sera  tenu 
rendre  et  restituer  a  ladicte  ville  en  quatre  payemcns  par  égale 
porcion,  assavoir  cincq  cens  livres  gros  incontinent  après  que 
les  premiers  dix  huit  mois  après  le  dernier  payement  qui  lui 
sera  fait  desdis  deux  mille  livres  seront  expirez  ;  et  depuis  en 
chacun  an  ciucq  cens  livres  gros,  jusques  a  lentiere  restitution 
desdis  deux  mille  livres  gros. 

En  oultre  lui  ferons  payer  par  les  trésoriers  de  ceste  ville  par 
fourme  de  gratuite  ung  carolus  dor  de  chacune  pièce  de  velours, 
satyn  ou  damast  qui  par  lui  sera  faite  et  ouvre  en  ceste  ville, 
sur  les  monstres  que  icellui  Francisque  nous  a  promis  donner  ; 
et  ce  par  forme  dassay  pour  ung  terme  de  deux  ans  prochainement 
venans  ;  et  jusques  au  nombre  de  quatre  cens  pioches  pour 
chacun  an  et  en  dessoubz. 

Et  oultre  ce,  sera  ledit  Francisque  francq  de  maltote  et  dassiz 
du  vin  et  cervoise  qui  se  dispensera  par  son  menaige  en  sa 
maison  sans  fraiilde,  jusques  a  soixante  tonneaux  de  cervoise 
et  quatre  tonneaux  de  vin,  et  en  dessoubz,  ledit  terme  de  dix  ans 
prochainement  ensuyvans. 

Le  tout  saulf  et  a  condition  que  icellui  Francisque  sera  tenu 
dresser  et  mectre  en  œuvre  lesdis  cent  ostilles  endedens  ledict 
terme  de  ung  an  et  dcmy  ou  environ  ;  et  de  ne  faire,  ou  faire 
faire  icelle  négociation  et  ce  qui  en  dependt,  ailleurs  ne  en  aultres 
villes  ou  places  que  en  ceste  dicte  ville  le  terme  de  dix  ans 
prochainement  venans,  sur  paine  de  non  seulement  rembourser 
ladicte  ville  des  principaulx  deniers  qui  lui  seront  en  la  manière 
que  dict  est  prestez  et  effectuelement  délivrez,  mais  aussi  tous 
tels  frais  que  ladicte  ville  aura  eu  et  supporte  jusques  au  jour 
de  ladicte  restitution  pour  trouver  et  furnir  lesdis  deniers, 
ensemble  les  gratuitez  dudit  carolus,  et  tel  proffit  quil  aura 
receu  et  eu  de  ladite  franchise  de  maltoste.  Et  ou  cas  que 
ledit    Francisque  yroit  de  vie  a  trespas  avant   que   lesdis  cent 


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—  670  — 

ostilles  fussent  dressez,  et  que  sou  héritier  ue  se  vouldroit  oblesger 
de  continuer  et  faire  le  meisme  que  ledit  Francisque  auroit 
eneommenchie  soubz  les  devises  et  conditions  que  dessus,  en  ce 
cas  les  dixhuict  mois  pour  le  premier  terme  de  paiement  et 
res^^itution  desdis  deuiers  prestez  commencberont  avoir  cours  et 
seront  comptez  des  le  jour  quil  aura  receu  les  derniers  ciucq  cens 
livres  gros. 

Et  en  tout  ce  que  dessus,  desmaintenant  obliger  ses  personne 
et  biens,  raeismement  les  maisons  et  édifices  a  lui  pour  le  présent 
apparteuans.  Et  par  dessus  ce,  moctre  bonne  et  souffisante  caution, 
au  contentement  de  nous,  pour  autant  de  deniers  quil  lèvera  a 
chacun  desdis  termes  et  paiemens  ;  ensemble  pour  la  restitution 
et  remboursement  desdis  frais,  gratuitez  et  proffit  dassize  a 
ladveuant,  ou  cas  quil  fust  défaillant  daccomplir  que  dict  est. 

Tous  lesquelz  points  et  articles,  pour  autant  quil  nous  touche, 
et  de  nostre  coste  pour  nous  et  noz  successeurs  comme  dessus, 
avons  promis  et  promectons  par  cestes,  bien  et  loyaulment 
accomplir  et  entretenir  le  tout  saus  fraude  ou  malengien. 

En  tesmoingnage  de  vérité  nous  avons  faict  mectre  le  seol 
aux  causes  de  ceste  ville  de  Bruges  a  ces  présentes. 

Faictes  et  données  le  dernier  jour  de  mars,  veille  de  Pasques, 
lan  mil  cincq  cens  trente  et  sept. 

Aiosî  signe  sur  le  ploy  :  A.  de  Pamele. 

Lequel  contract  et  convention  icelluî  seigneur  Francisque 
de  Prato  a  promis  et  promect  par  cestes,  par  sa  foy  et  serment, 
bien  et  leaulment  tenir,  garder  et  observer  a  tousiours,  selon 
sa  forme  et  teneur. 

Et  en  plus  grant  seurte  et  observacion  et  entretenement  dudict 
contract  et  convention,  sont  comparuz  illecq  et  en  ladicte  présence, 
pardevant  moy  ledit  notaire  et  tesmoings,  Gilles  le  Hardy,  Jehan 
van  Cleven  et  Paule  de  Hecre,  bourgeois  et  manans  de  cestedicte 
ville  ;  lesquels  a  la  requeste  et  instance  dudit  Francisque  de  Prato 
se  sont  constituez  et  constituent  par  cestes  plaisges  et  respondans 
envers  lesdis  seigneurs  bourgmaistres,  eschevins,  conseil  et 
trésoriers  de  ladicte  ville  de  Bruges,  pour  ledit  seigneur  Francisque 
de  Prato,  assavoir  lesdis  Gilles  le  Hardy  et  Jehan  van  Cleven 
lung  pour  lautre,  et  chacun  seul  et  pour  le  tout,  pour  la  restitution 


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—  671  — 

et  remboursement  (en  cas  que  ledit  soigneur  Francisque  soit  en 
faulte  de  faire  et  accomplir  ce  que  dict  est)  de  lentiere  somme 
clesdis  cincq  cens  livres  gros  monnoye  de  Flandres,  que  ledit 
seigneur  Francisque  doibt  recepvoir  de  ladicte  ville  comj>tant, 
ensamble  de  tels  frais  et  despens  que  icello  ville  aura  eus  et 
supportez  pour  trouver  et  furnir  lesdis  cincq  cens  livres  gros 
jusques  au  jour  de  la  restitution  diceulx  ;  ensamble  aussi  de  telz 
gratuitez  dudit  carolus  et  de  tel  proiHt  dassize  et  maltote  que 
ledit  Francisque  aura  eu  et  receu  de  ladicte  ville  en  vertu  dudit 
contract  et  convention  pendant  ledit  temps  et  jusques  a  la 
restitution  desdis  cinq  cens  livres  gros. 

Et  quant  audit  Paule  de  Heere,  il  se  a  pareillement  constitue 
et  constitue  par  cestes  plaige  et  respondant  pour  ledit  seigneur 
Francisque  pour  la  restitution  (en  cas  quil  soit  défaillant  de  ce 
que  dict  est)  de  tout  ce  que  dessus,  jusques  a  la  sommes  do  deux 
cens  livres  gros  monnoye  de  Flandres,  et  non  plus  avant. 

Et  promisrent  tous,  lesdis  comparaus,  chacun  en  son  regard,  par 
leur  foy  et  serment,  par  eulx  pour  ce  solempnelcment  faitz 
et  prestez  es  mains  de  moy  ledit  notaire,  tout  le  susdit  bien  et 
loyaulment  tenir,  garder  et  observer,  faire  tenir,  garder  et 
observer,  selon  la  forme  et  teneur  dudit  contract,  riens  reserve 
ne  excepte  ;  obligant  ad  ce  tous  lesdis  comparans  et  chacun 
deulx  en  soû  regard,  leurs  personnes,  tous  et  quelzconques  leurs 
biens,  et  de  leurs  hoirs,  héritiers  et  successeurs,  et  de  chacun 
deulx,  muebles  et  immuebles,  presens  et  advenir. 

Et  par  especial  oblisge  en  ce  ledit  seigneur  Francisque  les 
maisons,  édifices  et  heritaiges,  avecques  tous  leurs  appartenances 
a  lui  pour  le  présent  appartenantes,  gisans  en  ceste  dicte  ville  de 
Bruges,  en  la  paroiche  de  Saint  Gillis,  ou  a  présent  il  tient  sa 
demeure  et  résidence.  Promectant  icelui  Francisque  de  Prato,  par 
dessus  ce,  lesdis  édifices,  maisons,  heritaiges  avec  leurs  apparte- 
nances en  plus  grant  seurte  espedalement  ypothequicr  et  oblîgier 
en  ce  que  dict  est,  par  devant  eschovins  de  cesto  dicte  ville, 
ausquels  quant  a-  ce  la  cognoissance  et  judicature  en  appartient 
et  a  nulluy  aultre.  Et  den  passer  lettres  en  pareil  cas  de  seurrete 
et  ypoteque  acoustumez  en  ceste  dicte  ville  de  Bruges. 

Promectant  en  oultre  ledit  Francisque  de  tenir  quicte,  absolz  et 
indempne  lesdis  ses  plaiges  et  chacun  deulx  de  tous  tels  dommaiges, 


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—  672  — 

frais  et  despens  quils  pourroient  avoir  et  supporter  a  cause  de 
ladicte  promesse  et  plaisgerie,  avec  tout  ce  que  en  dependt.  Ea 
renunchant  lesdis  seigneur  Francisque,  plaisges  et  respoodans, 
et  chacun  deux  pour  autant  quil  lui  touche  et  compete,  quant  a 
tout  ce  que  dessus  et  qui  en  dependt,  a  tous  droictz,  lois,  us  et 
coustumes  ;  a  tous  prcvileges,  franchises,  libertés,  exemptions  et 
immunitez  impctrez  et  a  impetrer,  et  généralement  a  toutes  caril- 
lations,  cauthelcs  et  subterfuges,  dont  et  par  moyen  desquelles 
ilz  ou  aulcun  dculx  pourroient  faire  ou  venir  contre  ce  que  dict 
est,  au  préjudice  desdis  seigneurs  bourgmaistres,  eschevins,  conseil 
et  trésoriers  presens  et  advenir,  ou  de  leur  ayant  cause  ;  et  par 
especial  au  droict  reprouchant  générale  renunchiation  quant 
especiale  ne  procède. 

Et  de  et  sur  ce  que  dict  est;  lesdis  Francisque  de  Prato  et  ses 
plaiges  voulloient  et  consentoient  ausdis  seigneurs  de  Bruges  ce 
requerrans,  estre  faict  et  donne  instrument  public,  ung  ou  plusieurs, 
par  moy  notaire  dessusdit. 

Ce  lut  faict  et  passe  en  la  chambre  eschevinale  de  ladicte  ville, 
lan,  mois,  jour,  indiction  et  pontificat  dessusdis  ;  presens  ad  ce 
honnestes  personnes,  maistres  Jacques  Voet  et  Jacques  Raes, 
bourgois  de  ladicte  ville,  tesmoingz  ad  ce  priez  et  appeliez. 

Et  plus  bas  :  Et  ego  Philippus  Cools,  publions  sacris  apostolici 
et  imperiali  auctoritatibus  notarius  juratus,^er  Cesaream  roaiesta- 
tem  admissus  et  approbatus,  quia  premissis  omnibus  et  singalis 
unacum  prenominatis  testibus  interfui,  idcirca  presens  instrument 
tum  rogatus  publicavi  ac  cum  meo  signe  subscripsi  et  signavi. 

Signe  :  Phs.  Cools. 

Inventaire  des  chartes^  2«  série  n.  172. 
Expédition  sur  vélin.  Monogramme  du  notaire.  Doplicati. 
Cartul.  Tweeden  nieuwen  Groenenbouc  B,  fol.  322*,  d.  2. 
Reg,  â^s  Procurntien  de  1536-37,  fol.  90,  o.  2. 

Le  compte  communal  do  1539-40,  fol.  39,  n.  5,  porte  en  effet 
en  recette  : 

«  Van  Francisque  de  Prato,  coopman  milanois,  v*^  Ib.  gr.  OTer 
ghelycke  somme  hem  vander  steden  weghe  jn  april  xv*"  xxxvu 
gheleent  jn  minderinghe  vanden  twee  duust  ponden  groten  bydcn 
ghemeenen  collège    van    scepenen,    by    consente    vanden    oodeo 


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—  673  — 

burchmeesters,  notable,  hooftmaonen  ende  dekenen  hem  belooft 

te  leenene  eode  ter  handt  te  doene  ter  hulpen  vanden  costen  by 

hem  ghedaen  ende  te  doene,  van  binnen  deser  stede  te  doene  de 

neeringhe   vanden  fluweel  ende  satyn  weven,  ende  te  diere  causen 

vp     te     stellene    ende   houden    gaende   ende    werckende   hondert 

ghetauwen,  daerof  hy  de  xxv  upghestelt  heift,  te  betaelno  de  zelve 

ij™    Ib.    gr.   ten  vier  paymenten,   te  wetene  teerste  bedraghende 

v*^  Ib.  gr.  ghereedt,  andere  v*'  Ib.  gr.  binnen  noch  zes  maenden  aïs 

hy   noch  xxv  ghetauwen  vp  ghestelt  zal  hebben  ;  tderde  payraent 

biuucu  zes  andere  maenden  daernaer  dat  hy  noch  xxv  ghetauwen 

vpghestelt  heift  ;  ende  de  reste  over  tvierde  payment  bedraghende 

ooc  v^  Ib.  gr.  binnen  noch  zes  maenden  daernaer  dat  hy  den  vullen 

nonabre  van  hondert  ghetauwen  vpghestelt  zal  hebben.  Ende  welcke 

somme  van  u"*  Ib.,  gr.  de  voornoemde  Francisque  ghehouden  wert 

der  stede  weder  te  ghevene  ten  vier  paymenten  ende  by  v*"  Ib.  gr. 

tsiaers,     daerof    teerste    vallon    ende    verschynen     zal     binnen 

xviij  maenden  naer  dat  hem  tlaetste  payment  vanden  voornoemden 

ij™   Ib.   gr.   betaelt  zal  wesen,   achtervolghende  der  ordonnancie 

ende  contracte  met  hem  ghcmaect,  etc.. 


1626.  —  1538,  9  Novembre. 

François  Spruute,  franc  batelier  et  bourgeois  de  Bruges, 
reconnaît  devoir  à  Nicolas  Blanckaert,  constructeur  de 
navires  (scipwerkere)  et  bourgeois  de  cette  ville,  la  somme 
de  46  Ib.  gros  pour  lâchât  d'une  pleitscip  neuve,  et  lui 
en  promet  le  paiement  à  certains  termes  et  sous  certaines 
conditions  de  gai*antie. 

Cah,  des  sentences'  civiles^  iii-4'»,  de  1538-39,  fol.  46  verso,  n.  2. 


1627.  —  1538,  4  Décembre. 

Jean  de  Vriendt,  batelier  et  bourgeois  de  Bruges, 
reconnaît  devoir  à  Jean  de  Schoemakere,  constnicteur 
et  bourgeois  de  cette  ville,  la  somme  de  59  Ib.  gros  pour 

43 


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—  674  — 

Tachât  d'une  pleyfscip  neuve,  et  lui  en  promet  le  paiement 
à  certains  termc^s  et  sous  certaines  conditions  de  garantie. 

Cah.  dei  sentences  civiles^  in-4»,  de  153S-99,  fol.  69  verso,  n.  1. 

1628.  —  1539,  25  Février. 
Lettre  du  magistrat  de  Bruges  au  Sénat  de  Lubock. 

Excellent!  utriusque  juris  doctori  D.  Joanni  Strubbio  senatus 
Lubeceosis  et  consiliario  et  assessori  priraario. 

Egregiara  et  mirificam  tuara  prestantis  D.  Doctoris  fidem, 
voluDtatem,  curam,  deligentiam,  quam  ex  tua  ad  dos  epistola 
prudenter  sane  ac  peramanter  scripta  intelleximus  in  rébus 
pluribus  commendandis,  et  quantum  teinporis  fert  ratio  amandis 
atque  amplificandis  adhibitam,  vehementer  ac  uuice  amplectimur, 
luudeque  ac  gratia  qua  par  est,  prosequimur  ;  itaque  nobis  cure 
fuerit  in  id  tempns,  quod  Wandalicarura  civitatum  conventui 
celebrando  prefinitum  comnaonefacis,  ad  Trinitatis  diem  festum 
proximum,  consiliis  inter  nostros  comraunicatis,  agitare,  quid  tum 
genti  vestre,  multis  modis  jam  «ib  olim  nobis  conjunctissirae  ex 
utilitate  utrinsque  denuncinndum  voluerimus,  in  tua  intérim  fide 
ac  scioncia  qua  inter  amplissimorum  ordiuum  gratissimos  patres, 
autoritate,  te  in  primis  valJe  cognosscimus,  plurimum  spei 
collocanius  :  fore  nempe,  ut  optimi  in  nos  animi,  ac  propeusissirac 
tue  voluntatis  tcstimonio,  tuorura  item  animi  premoliti  atque 
excitati  fuerint,  ad  veterum  federum  dignitatem  revocandam  atque 
constabiliendam  ;  rationes  cur  id  nuuc  tandem  commodius  longe 
fieri  posset,  atque  alias,  hic  preteribimus,  vobisque  pensitandas 
►  ipsis  est  tempore  occasione  alveorumque  nostrorum  commoditate 
que  apparatur,  relinquimus.  Jacobus  Bave  verax  tuus  hospes, 
servus  noster  optimus  e  vivis  migravit  ;  de  nobis  vero  orania  tibi 
polliceri  poteris  que  a  tuis  observantissimis  et  ergo  de  se  benemeritos 
gratissimis  viris  exspectare  conveniat  Vale. 

Brugis  die  xxv  februarii  m.  v^.  xxxvnj  nostro  more. 

Tu  Deo  amantissimus  et  studio  sis. 

Burgimagistri,  scabini  et  consules  civitatis  Trugensis  in  Flandria. 

PorUf.  Overîeg  de  1538-49,  fol.  Gl. 


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—  675  — 

1629.  —  1539,  21  Juillet. 

Acte  du  notaire  apostolique  Simon  de  Capella,  contenant 
la  protestation  du  magistrat  de  Bruges  contre  l'établisse- 
ment des  gens  de  métier  à  Damme. 

Le  19  Avril  précédent,  Tempereur  avait  accordé  à  la  loi  de 
Damme  un  octroi  pour  admettre  à  la  civilité  tous  artisans  et 
bourgeois  étrangers.  Sous  Tégide  do  cette  concession,  des  marchands 
et  ouvriers  brugeois  avaient  transporté  à  Damme  le  siège  de  leur 
industrie  et  de  leur  commerce.  Le  magistrat  en  prit  ombrage, 
reprochant  à  celui  de  Damme  de  provoquer  cet  embauchage  par 
des  faveurs  et  des  promesses  ;  et  il  le  qualifiait  de  violation  du 
privilège  d'estaple  et  d'infraction  aux  coures  des  métiers.  En 
conséquence,  il  interjeta  appel  auprès  de  l'empereur  et  en  fit  dresser 
le  présent  acte. 

Expédition  sur  vélin  ;  monogramme  du  notaire, 
représentant  une  chapelle.  Au  dos  se  trouve  la 
mention  de  l'insinuation  faite  au  magistrat  de 
Damme  le  28  Juillet  1589  et  aux  gens  de  métier 
de  l'endroit,  le  8  Août  suivant,  signée  par  le 
notaire. 

Inventaire  des  chartes,  2®  série,  n.  176. 


1630.  —  1539  24  Septembre. 

Lettres  de  TEmpereur  sur  l'organisation  du  service  de 
pilotage  dans  le  Zwyn,  confirmant  celles  du  duc  Philippe, 
du  7  Févier  1J85  (Voir  Inventaire  des  chartes^  t.  VI  p.  235, 
n.  1197.) 

Reg,  des  Haîlegeboden  de  1530  à  1542,  fol  340  verso. 

Nous  trouvons  à  ce  sujet  clans  le  Kôlner  Inventar  de  M.  Hôhlbaum, 
t.  I,  p.  13,  sous  la  date  du  4  Mai  1540  ;  «  Aufzeiclmung  iiber  die 
Tiefe  des  Zwiju  hei  Slnis  durch  Ad.  v.  Pamele,  Greffier  von  Brugge, 
fur  den  Sekretar  des  Kontors.  n 


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—  676  — 
1631.  —  1539,  25  Octobre. 
Ceures  de  Mude  et  du  Waterrecht  en  83  articles. 

Carton  Sluis  et  Wateitliet.  Cah.  vél.  intitulé  :  Cuerm  Mufdf 

ende  Waterrecht, 
Imprimé  dans  la  Coutume  de  la  ville  de  Mude,  dans  le  t.  m, 

pp.  300-328  des  Coutumes  des  petites  villes  et  seigwemms 

enclaves  du  quartier  de  Bruges. 

A  la  suite,  on  trouve  la  copie  des  pièces  suivantes  : 

1**/  Kueren  ende  statuten  vanden  vissche,  also  wel  vander  grooter 
neerynghe  als  vander  cleender,  ende  vander  mate  van  diere  ; 
16  articels  ;  fol.  15  à  17^  sans  date. 

2^1  Kueren  ende  ordonnancien  vanden  coorfharynghe  ende 
vanden  brekers  ;  29  articles,  fol.  21  à  25  ;  sans  date. 

3^/  Kueren,  statuten  ende  ordonnancien  vanden  varsscheii 
harynghe  ;  22  articles,  fol.  27  à  29  ;  sans  date. 

4®  Kueren  ende  statuuten  vande  musselen  ende  vande  westren  : 
4  articles,  fol.  29  ;  sans  date. 


1632.  —  1539,  5  Novembre. 

Le  collège  des  échevins,  pour  venir  au  secours  des 
fustainiers,  décide  de  leur  reprendre,  pour  compte  de  la 
ville,  leurs  étoffes  aux  prix  suivants  : 

Les  prementsche  scellés  à  5  s.  6  d.  gr.,  et  les  coupés  à  5  s.  gr. 
Les  fustaines  scellées  au  b  à  7  s.  8  d.,  et  les  coupons  à  7  s.  gr. 
Les  ghereede  scellés  à  7  s.  10  d.  gr. 
Les  lions  scellés  à  10  s.  gr. 

Heg.  des  sentences  civiles ,  in-4'»,  de  1539-10,  fol.  58*,  n.  1 
Cfr.  la  pièce  iàid.,  fol.  64»,  n.  2. 


1633.  —  1540,  5  Janvier. 

Ije  magistrat  de  Bruges  écrit  à  celui  de  Poperinghe 
qu'il  a  appris  que  des  drapiers  de  cette  ville  avaient  exposé 


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—  677  — 

à  la  dernière  foire  d'Octobre  d'Anvers  et  vendu  à  Hans 
Dymant,  hanséate,  75  pièces  dites  smalle  hjsten,  sans  les 
faire  passer  par  l'estaple  de  Bruges  ;  et  il  le  prie  de  veiller 
à  ce  que  pareille  infraction  aux  privilèges  ne  se  représente 
plus. 

Cah,  des  sentences  civiJes,  in-4®,  de  1589-40,  fol.  32,  n.  4. 

A  la  suite  de  cette  réclamation,  le  magistrat  de  Poperinghe 
envoya  des  députés  à  celui  de  Bruges,  qui  furent  entendus  en  la 
séance  du  23  Janvier.  Il  résulte  du  procès-verbal  que  ceux  de 
Bruges  justifiaient  de  leur  privilège  d'estaple  par  titres  et 
immémoriale  possession,  et  entre  autres  par  la  récente  confirmation 
de  l'Empereur  en  1531  ;  et  que  ceux  de  Poperinghe  s'excusaient 
en  disant  que  Ton  obtenait  couramment  au  marché  d'Anvers  deux 
escalins  gros  de  plus  à  la  pièce  ;  mais  que  si  la  loi  de  Bruges 
pouvait  engager  les  Osterlins  à  donner  les  mêmes  prix  qu'à  Anvers, 
il  n'y  aurait  plus  à  hésiter  à  maintenir  rigoureusement  le  droit 
d'estaple.  Sur  ce,  le  magistrat  brugeois  promit  de  faire  toutes 
démarches  en  ce  sens,  auprès  des  Osterlins.  Ibid.^  fol.  35  verso,  n.  2. 


1634.  —  1540,  26  Janvier. 

Octroi    du    magistrat    pour    l'érection    d'une    nouvelle 
fabrique  de  fustaines. 

Reg,  des  sentences  civiles,  in-4°,  de  15*39-40,  fol.  117,  n.  2. 
Analysé  dans  le  Cartuî.  du  consulat  d'Espagne,  p.  316. 


1635.  —  1540,  31  Janvier. 

Le  collège  des  échevins  commet  Pierre  d'Heere  pour 
faire  la  reprise,  au  nom  de  la  ville,  des  fustaines  que  les 
pauvres  fabricants  doivent  et  ne  peuvent  vendre;  cette 
reprise  aura  lieu  aux  prix  suivants  : 

Les  prenumsche,  taxés  ci-devant  à  5  s.  6  d.  gr.,  le  seront  à  5  s. 
.  Les  marqués  du  b,  id.  à  7  s.  8  d.  gr.,  —  7  s  4  d. 


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—  678  — 

Les  coupons  de  premonsche,  à  4  s.  6  d.  gr. 

Les  coupons  des  platfe,  à  6  s. 

Les  autres  pièces  et  coupons  restent  aux  prix  antérieurement 
fixés. 

Pierre  d'Heere  les  réalisera,  au  mieux  des  intérêts  de  la  villo, 
et  rendra  compte  de  ses  opérations  au  trésorier  communal. 

Reg,  des  sentences  civiles,  iii-4o,  de  1639-40,  fol.  121^,  n.  2. 

Ces  taxes  furent  encore  réduites  d'un  sol  par  pièce,  le  5  Février 
suivant,  /èid.,  fol.  123^^,  n.  2.  Le  20  Mars,  le  collège  céda,  aux 
frères  André  et  Jean  GeiUe,  tout  le  stock  des  fustaines,  teintes 
ou  écrues,  pour  Ib.  512-7-11  d.  gr.  /ftid.,  fol.  160,  n.  2.  Compte 
communal  de  1539-40,  fol.  40\  n.  2.  D'Heere  reçut  en  gratification 
8  Ib.  6  s.  8  d.  gr.  Ihid.,  fol.  25r,  n.  1.  Compte  com.,  fol.  82\  n.  2. 
Pour  lui  fournir  l'argent  nécessaire,  on  retiut  le  capital  de 
Ib.  272-14-7  d.  destiné  au  remboursement  d'une  rente  de  18  Ib.  15  s. 
de  Jean  de  Flandre  ;  et  on  vendit  des  gobelets,  coupes  et  autre 
partie  de  l'argenterie  de  la  ville  jusqu'à  concurrence  de  250  Ib. 
8  s.  5  d.  gr.  Ibid.,  fol.  160%  d.  1.  Compte  com.,  fol.  40,  n.  4  et  82% 
n.  2. 


1636.  —  1540,  7  Février. 

Ordonnance  de  l'empereur  Charles-Quint  sur  la 
réorganisation  du  service  du  pilotage  au  Zwin. 

Par  sa  lettre  du  7  Février  1484.  Voy.  Invenf.  des  chartes ^  t.  VI, 
p.  235,  le  duc  Philippe  avait  ordonné  la  navigation  et  le  pilotage 
du  Zwin.  Le  corps  des  pilotes  agréés  s'était  depuis  lors  bien  réduit, 
par  décès  et  autrement;  de  sorte  que  des  navieurs  peu  expéri- 
mentés, et  avides  de  gagner  un  gros  salaire  et  les  primes  allouées 
par  la  villo  de  Bruges,  avaient  usurpé  ces  fonctions,  et  causé  par 
leur  impéritie,  plusieurs  désastres.  Tout  le  monde  y  perdait,  et  la 
réputation  du  Zwin  dépeint  comme  un  port  d'accès  difficile  et 
dangereux,  devenait  détestable.  La  ville  *de  Bruges  était  la  plus 
intéressée  dans  cette  affaire,  et  l'Empereur  le  constate  en  ces 
termes  :  «  Ende  hcift  do  zclvo  onse  steJe  van  Brugghe,  die  altyts 


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—  679  — 

«  princîpalick  gefondeert  es  gheweist  enJe  haer  onderhouden  heitt 
«  updea  staple  vanden  goedinghen  die  ja  tvoornoemde  Zween 
«  arriveerdea,  metgaders  de  residentie  vandeu  vremdeu  coopman 
«  grootelicx  daeraane  gheprouffiteert....  » 

Cependant,  affirme  l'empereur,  et  ceci  parait  sujet  à  caution, 
le  régime  du  havre  du  Zwin  n'a  pas  changé  depuis  soixante  ans. 

«  By  dat  tzelve  ^ween  alzoe  goet  es  van  diepte  ende  anderssins 
«  als  tselve  gheweest  heift  over  zestich  jaren  ende  tyts  meer.  n 

Mais  pour  assurer  la  régularité  du  service,  le  prince  décrète 
plusieurs  dispositions  calquées  sur  la  lettre  de  1484;  telles  que  la 
nomination  .et  agréation  par  la  loi  de  Bruges;  la  formalité  du 
serment  ;  le  port  de  la  marque  sur  la  manche  gauche  ;  la  défense 
de  prêter  ou  céder  cette  marque;  l'obligation  pour  la  veuve  de  la 
rapporter  dans  les  quinze  jours  du  décès;  etc. 

Râç.  des  HaUegeboden  de  153042,  fol.  340  verso,  n.  2. 


1637.  —  1540,  17  Avril. 

Ten  zelvon  daghe  by  minnen  heere  den  scouthçeten  benevens 
burgmeesters,  scepenen  raeden  ende  trésoriers  deser  stede,  was 
gheresolveert  dat  men  met  ghelycke  by  de  K.  Ma*  vervolghcn  zal 
te  vercrygheao  toctroy  ommetc  mogheu  vaerwen  ende  upreeden 
binnen   deser  stede  de  inghelsche  lakenen  achtervolghende  den 
concepte  ende  supplicatie  daerof  overghegheveu  int  jaar  xv**  xxxj. 
Voorts  dat  men  sollicitercn  zal  te  vercryghene  breedere  confirmacie 
van  den  privilège  vaudeu  staple  ende  residencie  vanden  coopUeden 
dien  in  tjaer  xv*^  Xxxj  vercreghen  was,  eude  emmers  ten  minsten 
te  vercryghen  confirmacie  vanden  zelvcn  privilégie  aizo  verre  alst 
regardeerde  spaensche   wuUe,  alzo   wel  gheduerende  de  marcten 
van  Antwerpen  ende  Berghen  als  anderssins.  Voorts  was  gheresol- 
veert   datmen    alvooren    de    voorscide    tweo    sticken    vercreghen 
ghesolliciteert  hebbcnde,  dat  men    voorts   solliciteren   zal  omme 
te  vercryghene  ampliatie  otte  extentie  vanden  privilégie  van  niet 
te  moghen  drapieren  in  tvrye. 

Voorts    datmen    achtervolghende    do    versoucke    ghedaen    in 
novembre    laostleden    omme   te    vercryghene    octroy    van   gheen 


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—  680  — 

taverne  te  mogheu  houdeue,  noch  amboclite  ofte  neeryugbe  te 
(loeno  biouen  eeader  myle  gbehende  de  poorten  vaader  stede  vaa 
Brugghe.  Voorts  dat  men  provisie  vercryghen  zal  jegbens  den 
proost  van  Onzer  Vrouweu  nopende  tanhoorea  vande  rekenyngbe 
vanden  disch  vander  voorseider  Onzer  Vrouwen  kerke.  Voorts 
datmen  achtervolgben  zal  zekere  supplicatie  tanderen  tyden 
overghegheven  omme  te  vercryghene  jn  cheinse  otte  pachte  den 
vischtol.  Ende  voorts  datmen  ooc  zal  pynen  de  K.  Ma*  tadvertereue 
vande  questie  ende  gheschille  die  de  stede  tôt  nochtans  ghehadt 
heift  anegaende  juridictie  die  de  proost  ende  canuenicken  van 
S'  Donaes  hebben  binnen  deser  stede,  ende  alzo  te  solliciterene 
an  de  K.  Ma*  dat  hem  ghelieven  zoude  zo  wanneer  de  proostie 
vachieren  zal,  tzyne  waert  te  reserveeren  aile  de  jurisdictie  die 
de  voorseide  proost  ende  canuenicken  hebben  binnen  de  stede, 
ende  die  actribueren  ende  vunieren  met  zyn  jurisdictie  binnen 
deser  stede,  emmers  midts  een  compromise  indient  noodt  waere. 

Cah,  des  sentences  civiles,  in -4*»,  de  1539-40,  fol.  55  verso,  n.  1. 


1638.  —  1540,  7  Mai. 

Ghezien  zekere  missive  vander  K.  Ma'  daer  by  die  vander  wet 
gheadverteert  heeft  hoe  hy  omme  te  bueren  de  fraulden  ende 
bedroghcn  die  bevonden  zyn  gheweest  in  do  tapysserie,  ghecom- 
mitteert  heeft  zekere  commissarissen  omme  te  concipierene  zekere 
nieuwe  ordonnaucie  ;  ende  omme  de  zelve  ordonnancie  te  makene, 
heeft  ontboden  van  diverssche  steden  daermen  tapytserie  maect, 
zekere  ghedeputeerde  omme  te  compareren  den  x*  dach  deser 
maendt  binnen  der  stede  van  Bruessele,  omme  aldaer  den  commis- 
sarissen huerlieder  advyse  daer  uppe  te  ghevene,  lastende  ende 
bevelende  dat  volgheude  dordonnancie  vander  wet  ooc  zeker 
ghedeputeerde  zenden  zouden  wesende  lieden  van  cere  met 
scepenen,  ende  hem  verstaende  jn  tfait  vande  tapytserie;  zo  waren 
ghedeputeert  byden  zelven  collège  Laurens  Godefroot  ende  Jan 
Spaignaert  beede  tapyssiers  omme  tzelve  voiage  te  doene  ende 
mits  ghelast  hemlieden  te  ghevene  brieven  van  credencie  an  den 
voornoemdcn  commissarissen,  ende  mits  ghelast"  den  trésorier  Loti  n  * 


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—  681   - 

liemlieden  ter  handt  te  doene  ende  te  leeaea  eene  somme  van 
nj  Ib.  gr.  met  conditie  dat  indien  zy  betaclt  worden  van  de  K.  Ma* 
weghe,  dat  zy  de  stede  danof  rembourseren  zuUon  ;  cndc  indien  zy 
dan  niet  betaelt  en  worden,  dat  mense  zal  brenghen  up  rekeninghe 
van  huerlicder  vacatien  ende  voyaige,  die  jn  dat  gheval  dese  stede 
hemlieden  betalen  zal. 

Cah.  des  sentences  civiles,  in-i",  de  1539-40,  fol.  57,  n.  4. 


1639.  —  1540,  25  Juin. 

Ten  zelven  daghe  gheiioort  trapport  van  de  ghebesoigneerde  met 
rayn  heere  van  Granvelle  ende  de  offren  ende  presentacie  die  hy 
ghedaen  lieeft  van  de  stede  te  assisteeren,  ende  dat  hy  mctgaders 
ooc  rayn  heere  van  Praet  van  advyse  waeren  te  differeren  tan  te 
presenteren  de  requesten  vanden  inghelschen  lakenen  ende  de 
staple  van  wulle,  tôt  dat  dandwoorde  ghegheven  zal  zyn  up  de 
begheerte  vander  wet  ;  dat  zy  ooc  wel  van  advyse  waeren  van 
stonden  an  te  presenterene  requeste  ten  fyne  dat  de  K.  Ma*  zoude 
willen  induceren  de  proost  ende  canuenicken  van  S*  Donaes  te 
scheeden  van  huerlieder  jurisdictie  ende  die  gheven  in  handen 
der  K.  Ma*  aïs  grave  van  Vlaendren,  midts  hebbende  condigne 
recompense  van  die  van  Brugghe,  ende  totte  dien  dat  men  presen- 
terende  de  zelve  requeste,  zoude  tenderen  omme  diesvoighende 
alleenlic  te  wetene  dat  ten  minsten  de  K.  Ma*  confererende  de 
proostie  van  S.  Donaes  ten  eersten  dat  die  vachieren  zal,  zoude 
willen  tzyne  waerts  reserveren  de  jurisdictie  hemlieden  compe- 
terende  ;  zo  was  gheresolveert  dat  men  de  zelve  advysen  achter- 
volghen  zal,  ende  dies  volghende  diflfereren  van  te  presenteren  de 
twee  eerste  requesten,  ende  met  diligentie  vervolghen  de  requeste 
angaende  die  van  S*  Donaes. 

Cah,  des  sentences  civiles^  in-quarto,  de  1539-40,  fol.  70,  n.  3. 

Quant  à  cette  dernière  question  de  la  juridiction  de  la  Prévôté 
de  Saint-Donatien,  bien  qu'elle  sorte  du  sujet  spécial  de  notre 
présente  étude,  nous  croyons  utile,  à  raison  de  son  importance 
historique  et  juridique,  de  la  compléter  par  la  pièce  suivante  ; 


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—  682  — 

1540,  7  JuiUet. 

Ghezien  de  supplicatie  ende  antwoorde  overghegheven  by  de 
proost,  deken  ende  capitle  van  S*  Douaes  jeghens  de  requeste 
ghepresentcert  der  K.  Ma*  aopende  de  jurisdictie  vander  voorseider 
kercke,  ende  gbehoort  trapport  van  Pamele  van  tlast  hem  gheghcven 
omme  den  collège  te  vertooghen,  dwelck  in  eflfecte  was  dat  hem 
dochte  ghemerct  datter  gheen  apparentie  en  es  dat  die  van 
S*  Donaes  zullen  willen  consenteeren  jn  de  renunciatic  vande  totale 
jurisdictie  ende  dat  zy  wol  ghecreghen  zyn  te  consenteeren  dat  die 
van  Brugghe  ende  zylieden  te  samen  concurreren  zouden  up 
huerlieder  limyten,  behoudens  récompense,  dat  die  van  Brugghe 
zouden  mueghen  tzelve  te  deser  warf  accepteeren. 

Zo  was  gheresolveert  dat  men  alvooren  de  heere  van  Granvelle 
vertooghen  zal  hoe  dat  de  zelve  heurlieder  supplicatie  diversche 
sticken  inhoudt  ende  dus  warachtich  omme  de  K.  Ma*  te  abuseren  ; 
ende  datmen  hem  die  al  in  tlanghe  vertooghen  zoude  ende  solutie 
gheven  up  de  sticken  by  hemlieden  voortgesteit,  ende  bidden  dat 
hy  belicve  de  handt  te  houdene  andc  voorsoido  renunciatie  van 
jurisdictie  competerende  hemlieden,  merkende  dat  de  canuenicken 
ende  redcnaers  zullen  hebben  jurisdictie  fousiere  in  zuicko  limiten 
als  zy  overghegheven  hebben,  te  weteue  tpasseren  van  erfven, 
ontcrfven,  besettcn  van  rentcn  ende  docn  de  procédure  omme  do 
betalinghc  thebbene  vanden  renten  dacruppo  ghcipotequiert,  zo  zy 
van  ouden  ghedaen  hebben  zondèr  meer.  Ende  naer  dat  de  zake 
ende  solutie  den  voornoemden  heere  van  Granvelle  te  kenuen 
gheghcven  hadde  gheweest,  ende  midts  dat  hy  van  advyse  was 
datmen  tzelve  stellen  zoude  by  ghescrifte,  zo  Baenst,  Vive  ende 
Pamele  gherapporteert  hebben,  zo  was  my  ghelast  tzelve  by 
ghescrifte  te  stellen.  Ibid.j  fol.  75  verso,  n.  5. 

13  Juillet  1540.  Ghehoort  trapport  van  Baenst,  Vive,  Voet  endo 
Pamele,  die  achtervolghende  den  advyse  vanden  heere  van 
Maldeghem  ghezien  hebbende  zekere  ghescrifte  overghegheven  by 
die  van  S*  Donaes  up  de  presentatie  hemlieden  by  voorme  van 
openinghe  ghetoocht  by  myn  heere  van  Granvelle,  daer  by  zy  aile 
sticken  schynen  meer  te  verachteren  dan  te  vervoorderen  gheweest 
hadden  by  myn  heere  van  Granvelle  omme  tzelve  te  vertoghene 
ende  te  bidden  dat  hy  inde  handt  zoude  willen  houden  dat  de 


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—  683  — 

K.  Ma'  met  zyn  maclit  ubsohiyt,  hemliedeu  te  aider  minste  zoude 
willen  consenterea  de  modcratie  eade  distractie  vaude  voorseide 
jurisdictie,  naer  tuutwyseû  vandea  papicren  hem  overgheghovcii 
sondaghe  laetsleden,  ende  dacr  de  voorseide  hcerc  van  Granvelle 
dacr  lippe  begheerde  dat  die  van  Brugghe  de  pointen  by  bemlieden 
ghedebateert,  overgheven  zouden  in  ghescrifte,  up  elc  van  den 
pointen  overghegheven  by  die  van  de  Proostdie  ;  endo  tzelve 
hebbendc,  dat  hy  den  heeren  van  tcapitle  van  skeysers  weghe  lasten 
zoude  te  commene  ten  eerste  dat  zyn  Ma*  yewers  vast  ligghen  zal 
ende  gheinstrueert  met  vnlle  laste  vaudeu  capitle,  om  aile  zync 
redencn  tallegieron  ton  fyne  dat  zync  Ma*  een  bonde  daerof  raaken 
macb,  ghelyck  hy  gheheel  eode  al  ghedelibereert  es. 

Zo  was  by  den  collège  ghezien  zekcre  ghescrifte  daer  uppe 
ghemaect  by  Pamele,  ende  gliclast  Maldeghem,  Baert  burchmeester, 
Vive,  Voef,  Slakonburch  onde  Domiiiicle  scheponen,  ende  Pamele 
greffier  tzelve  den  heere  van  Granvelle  ovcr  te  gheveae,  endo  boven 
dien  hem  ondtrrliugbe  te  vcrtooghene  hoe  dat  do  doken  die  hooft 
es  vanden  capitle  desen  sticken  an  hem  niet  en  treckt;  ende  al  eyst 
dat  zy  hem  in  de  supplicatie  ghestelt  hebbeu,  dat  nochtaus  hy 
van  de  sticken  niet  en  weet,  noch  ooc  eenich  last  gheghcven  hceft  ; 
dwelck  ooc  alzo  vulcommen  es  gheweest.  Ende  heeft  de  heere 
van  Granvelle  verclaerst  hoe  dat  hy  zelvo  de  heeren  van  Palerme 
te  kennen  ghegheven  heeft,  ende  heeft  gheraden  dat  die  vandcr 
wet  eenen  ghedcputeerden  zenden  zouden  den  xxij*"  dach  van 
doser  maendt  te  Dortrecht  omrae  dose  sticke  ende  andere  affairen 
vauder  stede  voorts  te  vervolghene  Ibid.j  fol.  79.  n.  2. 

On  sait  que  la  Prévôté  de  Saint-Donatien  possédait  plusieurs 
enclaves  dans  la  ville  de  Bruges,  sur  lesquelles  elle  avait  la 
droit  de  justice.  Ces  enclaves,  par  l'abus  du  temps  et  des  hommes, 
n'étaient  plus,  au  seizième  siècle,  bien  exactement  délimitées  ; 
de  là  naissaient  des  conflits  incessants.  Pour  les  tarir  ou  les 
éviter,  on  proposait  divers  moyens.  Le  plus  radical  consistait 
dans  l'absorption,  par  rachat  ou  autrement,  de  la  juridiction 
prévôtale  dans  la  juridiction  municipale.  Cette  théorie,  qui  froissait 
trop  d'intérêts,  devait  nécessairement  échouer.  Après  de  longues 
discussions,  la  question  fut  portée  au  conseil  privé  à  Bruxelles, 
qui  élabora  un  projet  d'appointement,   lequel  ne  satisfit  aucune 


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—  684  — 

des  parties.  Eq  dehors  de  la  fixatioa  précise  des  limites  daus 
l'enclos  de  la  ville,  il  y  avait  à  décider  divers  points  restés  en 
suspens  ;  entre  autres  l'action  respective  au-delà  des  bornes  de 
l'échevinage,  et  en-deça  ;  la  poursuite  des  condamnés  en  justice  sur 
le  territoire  de  l'autre  partie  ;  la  récompense  des  frais  d'arrestation 
des  délinquants  ;  l'entrée  des  officiers  de  justice  dans  le  domicile 
des  prévenus  ;  etc. 

Tous  ces  points  firent  l'objet  de  rapports  et  de  messages  mutuels, 
qui  soulevaient  autant  d'objections  sans  les  résoudre.  Voy.  ibid.^ 
fol.  95,  n.  2;  12  Novembre  1540;  —  fol.  98,  n.  3;  24  Novembre 
1540;  etc.* 

Il  fallut  attendre  jusqu'à  l'année  1687  pour  arriver  à  un  règlement 
définitif. 


1640.  —  1540,  26  Juin. 

Détresse  du  commerce  et  progrès  de  la  mendicité. 

Vu  te  dien  dat  tsydert  de  compste  vander  K.  Ma*  onse  souveraine 
heere  ende  natuerlicke  prince  binnen  deser  stede  van  Brugghe, 
de  aermen  in  vêle  meerdere  ghetale  dan  zy  tôt  noch  toe  ghedaen 
hebben  binnen  deser  stede  van  buuten  ghecommen  zyn,  ende 
hemlieden  vervoordert  hebben  ende  noch  daeghelicx  vervoordercn 
achter  de  stede  te  gaene  ende  omme  aelmoesene  te  biddeue, 
contrarie  de  ordonnancie  ghemacct  up  tonderhoudt  vanden  aermen  ; 
zo  veas  ende  es  by  desen  byden  collège  van  scepenen  der  stede  van 
Brugghe,  omme  daerinne  te  bet  te  voorziene,  ghelast  ende  gheor- 
donneert  den  officiers  vanden  aermen,  metgaders  de  scadebeletters 
deser  stede,  gheduerende  den  tyt  dat  zyn  Ma*  binnen  deser  stede 
wesen  zal,  goet  ende  scerp  bezouck  te  doene  omme  den  aermen 
vander  straete  te  houdene,  ende  dat  ten  dien  fyne  aile  daeghe  de 
vier  officiers,  metgaders  ten  minsten  een  vanden  scadebeletters 
wiens  tour  wesen  zal  hemlieden  te  assisteren,  vergaederen  zuUen, 
ten  hueren  ende  plaetsen  ghecostumeirt,  ende  van  daer  voort  gaen 
achter  de  stede,  ende  huer  besouck  doen,  al  up  de  peine  van  twce 
schellinghen  parisise  teicken  te  verbuereu  by  den  ghuenen  die  ia 


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—  686  — 

faulte  wesen  zal,  te  wetene  snuchtcns  te  vier  bueren  roor  de  halle, 
ten  acht  hueren  up  den  Burch,  snoens  ten  twaelf  hueren  ende  een 
half  binnen  de  kercke  van  Sint  Donaes  by  de  vente,  sachtérnoens 
ten  vier  hueren  up  den  Burch  te  gaene  daer  noodt  wordt  tôt  naer 
de  vyf  hueren,  ende  snavens  tusschen  zeven  ende  acht  hueren  voor 
de  halle.  Ende  was  ghelast  Joos  Panne  de  zelve  faulten  ende  boeten 
van  zyne  medeghesellen  ende  ooc  van  hem  zelven  wel  diligentelic 
ende  ghetrauwelic  te  teeckenen  ende  scryven  ten  fyne  dat  men  die 
eicken  zal  mueghen  afslaen  van  zyn  gaigen  ende  salarissen.  Ende 
was  byden  collège  de  voornoemde  officiers  ende  scadebeletters 
gheinterdiceert  elc  anderen  in  eeneghe  manieren  te  injurieren 
ofte  mesdoene,  up  peyne  van  daerof  scerpelicke  ghecorrigiert 
te  zyne  in  exemple  van  anderen,  ter  discretie  van  scepenen. 

Meg.  des  sentences  civiles,  iii-4®,  de  1539-40,  fol.  209^,  n.  1. 


1641.  —  1540,  28  Juin. 

Ghezien  by  den  collège  de  copie  van  zekere  requeste  ghepre- 
senteert  der  K.  Ma'  b/  die  vander  Sluys  daer  by  zy  ghetendeert 
hebben  ten  fyne  dat  de  K.  Ma'  die  van  Brugghe  ordonneren  zoude  te 
stoppene  tcanal  wor  Oostburch  ende  tzelve  te  stellen  in  zynen 
eersten  staet  ;  ghemerct  tgroote  ongherief  ende  interest  dat  zy  daer 
by  lyden  ende  draghcn,  ende  dat  die  van  Brugghe  daer  by  gheen 
prouffyt  ghehadt  hebben,  ende  voorts  dat  hcmlieden  consenteeren 
zoude  de  staple  ende  upslach  vanden  harynck  emmers  voor  huer- 
lieder  poorters  ende  niement  anders;  de  welke  rayn  heere  van 
Granvelles  den  greffier  Pamele  heeft  ghezonden  ten  fyne  dat  die  van 
Brugghe  daer  jeghens  huerliedev  redenen  ende  griefven  zenden 
indien  zy  eeneghe  hebben;  zo  was  gheresolveert  datmen  ter 
contrarie  vertooghett  zoude  tgroot  interest  ende  préjudice  dat  de 
stede  van  Brugghe  by  tzelve  consenteeren  hebben  lyden  ende 
draghen  zoude  moeten,  ende  alzo  beden  dat  huerlieder  begheerte 
hemlieden  ontsegghen  zoude  worden. 

Cah,  des  sentences  civiles,  de  153940,  fol.  70,  n.  2, 


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—  686  — 

1642.  —  1540,  12  JuiUet. 

Was  gherappoorteert  hoe  dat  myne  heere  van  Wynghene  ende 
docteur  Boysot  {*)  aïs  hedent  de  ghedeputeerde  deser  stede,  te 
wetene  Baenst  burchmeestcr  vau  scepenen  end*i  Pamele  greffier, 
vertoocht  haddeo  hoe  datter  nopende  teerste  deel  vande  requestp 
vander  confirmatie  vanden  privilège  vanden  staplo  ende  resideucie 
vanden  cooplieden,  generael  gheene  apparentie  en  was  dat  de 
K.  Ma*  daer  iane  zoude  willen  coDsenteeren,  gheconsidereert  dat 
tzelve  te  zeere  préjudiciable  wesen  zoude  voor  die  van  Andwerpen, 
ende  dat  ooc  de  cooplieden  niet  bedwonghcn  weeson  willen,  nemaer 
zouden  liever  vertrecken  jn  andere  landen. 

Ende  nopende  tweeste  poiuct,  vertoochden  dat  tzelve  ooc  niet 
zouder  groote  swarichede  en  was,  gheconsidereert  dat  die  vander 
natie  van  Spauje  daer  by  bedwonghen  wesen  zouden  ende  dat  ooc 
aile  andere  souden  hemlieden  ghesubjecteert  wesen  de  spaenscbe 
wullo  te  commen  halen  te  Brugghe,  alzo  wel  binnen  de  vrye  marct 
als  daer  buuten  ;  ende  nopende  de  poscssie  vau  die  van  Brugghe 
gheallegiert,  dat  daer  of  alvooren  zoude  moeten  blyken  ;  ende 
dat  ooc  die  vander  voorseider  nacie  daer  uppe  wel  dienen  zouden 
ghehoort  te  zyne.  Ende  met  dut  by  de  voornoemde  ghedeputeerde 
daer  uppe  vertoocht  was  hoe  dat  die  van  Brugghe  in  effecte  by  de 
zelve  requeste  niet  meer  en  versochten  alleenlick  dat  de  staple 
vander  wulle  te  Brugghe  blyven  zoude,  alzo  wel  in  de  marcten 
van  Antwerpen  als  daer  buuten,  ende  dat  vut  cause  dat  tprivilege 
van  conynck  Phelippe  gheconfirmeert  by  den  Keyser,  onze 
souveraine  heeren,  nopende  de  rcsidencie  vanden  cooplieden  ende 
staple  vanden  goede,  excepteert  de  voorseide  vrye  marcten  ;  ende 
al  eyst  dat  tzelve  previlege  gheconfirmeert  es  in  aile  zyne  poincten, 
in  alzo  verre  als  die  van  Brugghe  darof  ghebmuckt  ende 
gheposesseert  hebben,  onde  dat  die  van  Brugghe  in  posessie  zyn 
van  thebbene  de  residentie  vande  zelve  cooplieden  van  Spaenge 
ende  ooc  de  staple  vanden  wulle,  alzo  wel  binnen  als  buuten  de 
marcten  ;  nochtans  beduchten  dat  métier  tyt  de  zelve  Spagnaerden 
wetende  tinhouden  van  de  zelve  previlege,  de  welcke  zo  ample  niet 


(*)  Nous  voyons  par  un  rapport  présenté  le  10  Juillet  au  coll^ffe  par  le  greflfier 
van  Pamele,  que  S.  M.  avait  délégué  ces  deux  commissaires  pour  examiner  Tobjet 
de  la  requête  des  Brugeois.  làid,,  fol.  77  verso,  n.  3. 


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—  687  — 

en  es  als  de  posessie,  zouden  mueghen  yan  hier  vertrecken  ende 
die  van  Brugghe  groote  prejudicie  daer  by  doen. 

Ende  nopende  daudere  steden  ofte  landcn,  zy  hebben  tôt  nu  toe 
wel  weten  de  pacientie  hebben  ghelyck  die  van  Brugghe  ende 
andere  steden  wel  de  pacientie  hebben  moeten  van  andere 
goedinghen  te  gaen  coopen  tAndwerpen  ;  dat  ooc  de  spaensche 
wuUe  meest  ghesleten  wordt  in  Vlaendren,  die  vêle  commodieuselick 
ende  met  minder  coste  die  te  Brugghe  halen  moghen  dan  yewers 
el  ;  ende  nopende  de  cooplieden  van  Spangne  ende  andere  landen 
vander  K.  Ma*  van  deerwaerts  over  te  bedwynghene,  zulc  en  es 
niet  nieux  ;  nemaer  tanderen  tydcn  verleent  byde  voorsacten  van 
de  K.  Ma*  ende  hy  hem  gheconfirmeert  up  allerando  cooplieden 
van  wat  natie  dat  die  waren  ;  niet  jeghenstaende  ooc  dat  de  zelve 
keysers  voorsaeten  ooc  hertoghen  van  Brabandt  waren  ;  ende  al 
eyst  dat  die  van  Brugghe  de  posessie  verloren  hebben  nopende 
dandere  nation,  nochtans  zyn  noch  jn  posessie  ghebleven  met  die 
van  Spangne,  Byscayen,  Arragon  ende  Navarre  ;  ende  alzo  indien 
de  K.  Ma*  voorsaeten  gheentî  swarichede  ghemaect  en  hebben 
tzelve  te  ordineeren  up  vremde  nation  die  hemlieden  gheensins 
subiect  waeren  ;  zo  schynt,  ter  correctie,  dat  zyne  Ma*  gheene 
swaricliede  behoorde  te  maekene  van  tzelve  te  ordoneeren  up  zyne 
eyghene  subiecten,  ghemerct  dat  hy  alzo  wel  coniuck  endo  prince 
es  van  die  vreimde  als  van  desen;  te  meer  dat  die  van  Brugghe 
danof  alsuoch  in  posessie  ghebleven  zyn,  zo  lastede  de  zelve 
commissie  dat  men  eene  nieuwe  supplicatie  overgheven  zoude 
alleenlick  tenderende  totte  tvoorseide  tweeste  fyne  ende  dat  men 
voughen  zulcke  privilège  ende  ordonnancie  als  die  van  Brugghe 
danof  hadden,  metgaders  van  huerlieder  posessie. 

Aile  twelcke  ghehoort,  by  den  collège  was  ghelast  de  zelve 
nieuwe  supplicatie  over  te  ghevene. 

Cah.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  153940,  fol.  78,  n.  2. 


1643.  —  1540,  7  Août. 

Ordonnance  de  l'empereur  Charles-Quint,  qui,  confirmant 
les  édits   précédents,   statue  et  octroie   «  par  forme   de 


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«  privilège  perpétuel,  que  tous  marchans  des  nations  de 
"  Castille,  Biscaye,  Arragon,  Navarre  et  aultres  de  nos 
"  royaulmes,  pays  et  seignouries  de  par  deçà  se  meslans 
«  de  la  marchandise  des  laines  sont  et  seront  tenus  faire 
«  estapler  icelles  en  la  ville  de  Bruges,  sans  les  pouvoir 
«  mener  ou  envoyer  estapler  en  nulle  autre  ville  ou  place, 
«  tant  durant  les  franches  foires  que  dehors  icelles,  et 
«  en  tous  tems  sous  peine  de  confiscation...  « 

Nieuwcn  Groenenb.  BB,  fol.  24,  n.  1.  Witten,  B.  fol.  99.  n.  2. 

Cet  édit  perpétuel  fut  confirmé  de  nouveau,  le  19  Juin  1561. 

Invent,  des  chart.,  2®  série,  n.  178.  Bég.  des  Halle- 

geboden,  de  1530-42,  fol.  354^ 
Portef.  Commerce  et  navigation  de  1500,  1600,  n.  14. 
Analysé  dans  le  CartuL  de  Vancien  consulat  ^Bspagne^ 

pp.  317  et  467. 
Imprimé  dans  les  Placards  de  Flandre^  liv.  III,  p.  9Ç9. 

C.  1540-41,  fol.  80%  n.  3;  "  Jan  de  Vlieghere  goudtsmit  de 
somrae  van  c.  Ib.  xvu  s.  gr.  ter  causen  vander  leveringhe  van 
een  kethene  van  fijnen  goude  weghende  vier  marck  twee  onchen 
vyf  jnghelschcn  prêter  een  vierling,  by  den  collège  gheschoncken 
ende  toegheleyt  mer  vrauwe  van  Granvelles,  jn  remuneracien 
vander  grooter  vriendtscepe  ende  assistencie  die  de  selve  heere 
van  Granvelles  dese  stedo  botoocht  ende  ghedaen  hoift  ja 
tvercryghen  vanden  previlege  vanden  stapele  vander  spaensche 
wullo  ende  andre  van  der  K.  M.  onsen  natuerlicken  ende 
souveraiuen  heere,  ende  dat  jn  handen  van  meester  Joos  Vane, 
secretaris  der  voorn.  K.  M.  Dus  hier  by  ordonnancie  vanden 
voorn.  collège  de  voorn.  somme  van  ....  c.  Ib.  xvu  s.  gr. 

Fol.  84,  n.  1  :  «  Meester  Joos  Damhoudero,  pensionnaris  deser 
stede,  van  dat  hy  betaelt  hadde  jnden  Raet^van  Vlaendren  van 
tmaken  van  vyf  lettren  van  vidimusse,  de  drie  vanden  previlege 
byder  stede  vercreghen  vanden  stapele  vander  spaenscher  wulle, 
ende  dander  twee  vanden  octroyé  vanden  jnghelschen  lakenen, 
metten  wyn  vanden  clercken,  ....  ij  Ib.  u  s.  nj  d.  gr. 


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—  689  — 

i644.  —  1540,  25  Août. 

Deden  Baenst,  burchraeester  vanden  courpse  ende  Pamele, 
greffier,  rapport  van  huerlieden  ghebesognierde,  dwelck  in  effecte 
was  hoe  dat  zy  nopens  de  requeste  vanden  ingheisclie  lakenen,  niet 
jegheustaende  de  oppositie  van  die  van  Ghendt  ende  van  Ypre,  ver- 
creghen  hebben  acte  orame  binnen  dese  stede  te  mueghen  reeden 
ende  vercoopen  jn  groots  aile  maniéren  van  inghelsche  lakenen  up 
voet  van  eene  essaye  voor  eenen  termyn  van  drie  jaeren  ofte  totte 
wedorroupen  vau  de  K.  Ma*,  binnen  dcn  zelven  tyde  indien  notable 
grief  daer  medc  afquarae  ende  dat  up  ende  met  diversche  rescriten, 
mandementen,  ordonnancien,  constitution  begrepen  in  dacte  danof 
zynde  gheexpediert.  Ende  boven  dien  heeft  de  K.  Ma*  met  zyne 
beslotene  briefven  gheadverteirt  die  van  Ghendt  ende  die  van 
Ypre  hoe  de  K.  Ma'  ghezien  hebbende  huerlieden  redenen  van 
oppositie,  ende  repliquen  daer  uppe  ghegheven  by  die  van  Brugghe, 
heeft  bevonden  dat  naer  rechte  ende  redene,  ende  doende  tofficie 
van  eenen  goct  prince,  de  zelve  van  Brugghe  niet  en  behoorde  te 
refusecren  huerlieder  versouck,  emmers  by  voorme  van  essaye,  ende 
met  restriction  ende  bespreke  begrepen  in  dacte  darof  zyne  Ma*  elc 
eeuc  copie  ghesonden  heeft. 

Welcke  acte  metgaders  do  minute  vanden  voornoemden  briofe 
ghezien  zynde,  de  collège  heeft  ghelast  Bernard  Haghe  doude  te 
vermanen  an  zyn  scoenzuene  tAntwerpcn  ende  zenden  discretelick  te 
coste  vander  stede  eenen  courrier  omme  te  wetene  rechtzinnelick 
hoe  vêle  datmen  tAndwerpen  betaelt  van  toile  van  inbrynghen  ende 
vutvoere  vanden  inghelsche  lakenen    ten   fyne   dat   tcollege   dat 

v^e tende  te  bet  zal  vermueghen  induceren datmen 

overstaen  zal  met  ghelycken  toile  ofte  noch  meer  dit  eyst  doenelick. 

Ende  was  gelast  tontbieden  don  tolmeesters  omme  van  hemlieden 
te  weten  hoe  dat  zy  hemlieden  zouden  willcn  reghelen  nopens  den 
zelven  toi  ende  wat  recht  dat  zy  daeranne  zouden  willen  pretcn- 
deren  omme  alzo  ten  effecte  te  beghiuuen  legghen  ibeneficie 
vanden  voorseiden  acte  van  consente  ende  de  saeke  daertoe  te 
preparene. 

Dede  voorts  rapport  hoe  dat  hy  vercreghen  hadde  tprivilegie 
vanden  staple  vande  spaensche  wulle,  daer  by  gheordonneert  staet 
den  spaengnarden  ende  andere  nation  wesende  vande  conyncrycken 

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—  690  — 

vanden  landen  van  derwaerts  overe,  allerande  wuUe  commende 
vande  zelven  ten  staplen  te  bringhene  te  Brugghe  ende  nieuwers 
el,  alzo  wel  gheduerende  de  marcten  van  Antwerpen  ende  Berghen, 
als  daer  buuten,  ende  tallen  tyden,  up  pêne  van  confiscatie  vande 
wulle  ende  van  hondert  carolus  guldene  telcker  reyse,  datter 
contrarie  van  dien  ghedaen  zal  werden,  tapplicquierne  een  derde 
te  proufFyte  van  de  K.  Ma*.,  een  ander  derde  ten  prouffyte  vanden 
officier,  ende  tderde  derde  ten  proufifyte  van  den  overbrynghere  ; 
alzo  de  opene  lettren  daerof  zynde,  dat  breeder  inhouden  ende 
verclaersen.  De  welke  lettren  ghezien  zynde  byden  collège,  was 
gheresolveert  dat  men  die  metter  eersten  zal  publieren  alomme 
daert  behoort  ende  van  noode  wesen  zal  ;  nemaer  diere  alvooren 
daerof  gracelick  adverteeren  zal  die  vander  natie  van  Castille,  de 
welcke  tôt  dien  fyne  int  lande  zynde,  te  coramene  ten  huuse  van 
dheer  Gheerard  van  Maldeghem  morghen  naer  noene. 

26  Aoiit  1540.  —  Ten  zelven  daghe  naer  noene  ten  huuse  van 
dheer  Gheeraerd  van  Maldeghem  was  den  consuls  van  Castille  te 
kennen  gheven  tvercryghen  vauden  privilégie  vanden  staple  vande 
spaensche  wulle,  ende  was  hemlieden  copie  ghegheven  ende 
hemlieden  gheordonneert  den  cooplieden  van  huerlieder  natie 
tzelve  te  kennen  te  gheven  ende  jn  tbeste  te  keeren  jndien  yemandt 
vande  zelve  natie  in  quade  keeren  wilde. 

Cah.  des  sentences  civiles^  in-4**,  de  1539-40,  fol.  82,  n.  5. 


1645.  —  1540,  27  Août. 

Ghezien  zekere  missive  vande  oldermannen  vander  duytscher 
hanze,  daer  by  zy  hemlieden  bechichJen  van  dat  tvolck  vande 
prince  van  Saksen  ghelogiert  ende  ghefourniert  hadde  ghewcest  jn 
thuys  van  huerlieder  natie  als  de  keyser  laest  te  Brugghe  was,  ende 
aidât  wel  fortse  bedrivende,  ende  dat  zy  beduchtcn  dat  meer  van 
ghelycke  zoude  moghen  ghebeuren  ;  biddende  dat  men  huerlieder 
voorseide  huys  zoude  willen  bevryen  achtervoighende  huerlieder 
previlegie. 

Was  gheresolveert  ende  ghelast  te  scryvene  dat  tgheent  datter 
ghcbcurt  es,  dat  gheschiet  es  zonder  tweten  vandie  vander  wet, 


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—  691  — 

by  dat  zy  noyent  gheene  clachte  darof  ghehoort  hebben,  ende  voor 
den  toecomraenden  tyt,  dat  men  hemliedon  gheerne  assisteren  zal 
ommo  huerlieden  huys  te  bevryden  in  ghelycke  sticke. 

Cah.  des  sentences  civiies,  in-4'^,  de  1539-40,  fol.  85,  n.  4. 


1646.  —  1540,  28  Août. 

Glîozien  de  missive  van  Daneel  van  Heede  ghescreven  an  Bernard 
Haghe  nopende  de  toi  die  dinghelsclie  lakenen  sculdich  zyn 
tAndwerpen  van  incommene  ende  vutvoerene,  in  effecte  inhoudende 
dat  dinghelsclie  ter  cause  van  huerlieder  lakene  inden  zeeuschen 
toi  exempt  ghehouden  worden  van  toile  by  die  van  Antwerpen  ; 
nemaer  inden  brabandsche  toi  betalon  van  incommene  eenen 
grooten  stuver  van  elc  lakene,  al  eyst  ooc  dat  die  ghepackt  zyn  ; 
ende  in  tuutvoeren  zo  betalen  de  vremde  van  elken  lakene  xij  miten 
van  assyse  voor  de  stede,  ende  totte  dien  eenen  stuuver  in 
zeeuschen  toi  onde  eenen  stuuver  inden  brabandtsclien  toi,  vut- 
ghestcken  de  hollanders  die  vry  zyn  in  Zeelandt  ;  ende  vande 
carseye  diemen  te  scepe  wech  voeren,  gheeft  men  twee  grooten  ; 
ende  van  tgoet  dat  de  ghalytsche  (?)  aldaer  coopen  raaer  u  s.  grooten 
van  elc  pack  ende  xu  grooten  van  half  pack  naer  soorte  van 
goede  ;  dat  ooc  zy  ende  overmids  dat  de  zelve  brief  inhilt,  dat 
Thomas  Lys,  coopman  van  Inghelant,  de  zelve  sticke  zeer  ter  hilt, 
up  zyn  vertrecke  was  naer  Inghelant  ende  vreesde  of  hy  te  Brugghe 
overcommen  zoude;  zo  was  ghelast  te  scryvene  anden  zelven 
Daneel  ten  fyne  dat  hy  zoude  willen  induceren  dien  Thomas  te 
commene  over  Brugghe  omme  met  die  vander  wet  te  communi- 
ceerene. 

Cah.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1539-40,  fol.  8»>,  n.  3. 


1647.  —  1540,  10  Septembre. 

Lettre  de  placard  octroyant  et  confirmant  le  privilège 
de  fouler  et  apprêter  les  laines  anglaises  à  Bmges,  pour 
les  draps  en  être  vendus  en  gros  et  non  en  détail,  et  cela 


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—  692  — 

par  forme  d'essai,  pour  le  terme  de  trois  ans,  à  l'exclusion 
de  toute  autre  ville  des  Pays-Bas. 

De  pab  lebipeeetje. 

A  tous  Doz  bailliz,  capitaines,  escoutettes  et  autres  noz  justiciers 
et  officiers  de  nostre  pays  et  conte  de  Flandres  cui  ce  regardera 
salut.  Comme  puis  nagueres  nous  ayons  a  la  requeste  de  noz  bien 
amez  les  bourgmaistres,  eschevins  et  conseil  de  nostre  Tille  de 
Bruges,  pour  aulcunement  la  resourdre  et  remettre  en  bon  estât, 
consenti,  octroyé  et  permis  par  manière  de  provision  et  dessay  et 
pour  le  terme  de  trois  ans  ou  jusques  a  ce  que  endedens  ledit  temps 
y  aurons  autrement  ordonne,  de  povoir  en  jcelle  ville  replaner, 
foui  1er,  taindre,  tondre  et  autrement  appointier,  et  aussi  vendre  en 
gros  tant  seuUement  toutes  sortes  et  manières  de  draps  Dangleterre, 
soubz  certaines  conditions,  modiffications  et  restrinctions  contenues 
en  lacté  sur  ce  expédie,  dont  la  teneur  sensuyt  de  mot  à  autre. 

Sur  la  requeste  présentée  a  Lempereur  de  la  part  des  bourg- 
maistres, eschevins  et  conseil  de  la  ville  de  Bruges  tendant  affin  que 
pour  aucunement  resourdre  la  dicte  ville  et  la  povoir  remettre  en 
estât  de  quelque  marchandise  ou  négociation,  jl  pleust  Sa  Ma*^  leur 
octroyer,  consentir  et  permettre  de  povoir  replaner,  fouller, 
taindre,  tondre  et  autrement  appoinctier  et  accoustrer  toutes  sortes 
et  manières  de  draps  Dangleterre  qui  seroient  amenez  en  ladicte 
ville,  et  que  aussi  leur  fust  loisible  vendre  lesdis  draps  Dangleterre 
en  gros  tant  seullemcnt  et  uou  a  détail,  soubz  certaines  conditions, 
modiffications,  restrinctions  et  limitacions  plus  amplement  déclarées 
et  contenues  en  ladicte  requeste.  Et  après  lavoir  communiquie  a 
ceulx  de  Gand  et  Ypre  et  le  Francq  pour  y  consentir  ou  dissentir 
ou  dire  ce  que  bon  leur  sembleroit.  Veu  les  contreditz  desdis  do 
Gand  et  Dypre,  le  consentement  de  ceulx  du  Francq,  ensamblo  la 
replicque  desdis  de  Bruges.  Le  tout  bien  et  deuement  examine, 
sadicte  Ma**  par  meur  advis  et  deliberacion  de  conseil,  a  accorde 
et  accorde  par  cestes  ausdis  supplians  de  povoir  replaner,  fouller, 
taindre,  tondre  et  autrement  appointier  toutes  sortes  et  manières 
de  draps  Dangleterre  qui  seront  admenez  on  ladicte  ville  de 
Bruges.  Lesquelz  se  pourront  vendre  en  groz  tant  seuUement  et  non 
a  détail. 


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—  693  — 

Pourveu  toutesfois  que  lesdis  suplians  seront  tenuz  commectre 
quelque  homme  de  bien  et  resseant  pour  tenir  bon  et  certain 
registre  des  drapz  Dangleterre  qui  y  seront  amenez  et  en  sortiront, 
et  quil  y  aura  aussi  ung  contreroUeur  qui  sera  superintendent  et 
aura  regard  que  lesdis  draps  Dangleterre  ne  soient  venduz  a 
détail  ne  vsez  en  ladicte  ville  publicquement  ne  secrètement  ; 
selon  que  aussi  ilz  sont  deffenduz  du  pays  et  conte  dé  Flandres. 

Lesquelz  deux  personnaiges  et  officiers  seront  tenuz  faire 
serment  es  mains  de  lescoutette  de  Bruges,  lequel  sadicte  Ma'* 
commette  a  ce  de  tenir  bon  et  leal  registre  desdis  draps 
entrans  et  sortans  et  de  la  distribucion  diceulx  ;  sans  port,  faveur 
et  dissimulacion,  soubz  payne  de  parjure  et  dautrement  estre 
pugniz  et  corrigiez  a  larbitraige  des  président  et  gens  du. conseil 
en  Flandres. 

Et  affin  de  pardessus  ce  pourveoir  aux  frauldes  et  abuz  qui  se 
pourroient  commettre  par  ladicte  vendicion  a  détail,  sadicte  Ma^ 
donne  auctorite  et  povoir  audit  escoutette  et  au  procureur  gênerai 
de  Flandres  de  povoir  entrer  es  bouticles  et  maisons  des,  cousturiers, 
chaussetiers  et  taillandiers  toutes  fois  que  bon  leur  semblera 
pour  veoir  et  visiter  silz  auroient  taille  ou  coppe  du  drap 
Dangleterre,  et  de  povoir  interroguier  lesdictes  personnes  et 
leurs  familles  et  serviteurs  par  serment.  Lequel  ilz  seront  tenuz 
faire  sans  delay  sur  paine  destre  puniz  pour  convaincuz. 

Commandant  au  surplus  ausdis  escoutette  et  procureur  gênerai 
de  faire  ladicte  visitacion  et  exiger  ledit  serment  toutes  et 
quantesfois  que  par  les  députez  de  ceulx  de  Gand  ou  Dypre  j|z 
ou  lung  deulx  en  seront  requis. 

Par  dessus  ce,  Sa  Ma*®  defifend  et  interdit  ausdis  parmentiers, 
chaussetiers,  taillandiers  et  tous  autres  habitans,  frequentans  on 
hantans  audit  pays  et  conte  de  Handres,  de  quelque  qualité 
ou  condicion  quil  soit,  de  taillier  ou  copper  lesdis  drapz  Dangleterre 
pour  en  faire  habillemens  ou  autrement  en  vser  en  quelque  sorte 
que  ce  soit,  ne  porter  les  habillemens  qui  seront  tailliez  en  Flandres  ; 
sur  paine  de  confiscation  dudit  drap  et  habillemens  qui  en  seront 
tailliez  ou  faitz,  et  de  trente  florins  carolus  dor  damende  pour 
chacune  fois  quil  se  trouvera  y  estre  contrevenu  ;  dont  lung  tiers 
sapplicquera  au  prouffit  de  sadicte  Ma*',  lautre  tiers  au  dénon- 
ciateur et  lautre  tiers  a  lofficier  qui  fera  exploit. 


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—  694  — 

Ordonne  aussy  et  commande  bien  estroictement  ausdis  de  Bruges 
de  ne  permettre  linfraction  ou  contravention  de  ceste  ordonnance, 
sur  paine  que  si  le  contraire  se  trouvoit  estre  advenu  par  leur 
sceu  ou  tollerance,  destre  frustrez  du  fruit  et  effect  de  cest  ottroy 
et  permission.  Le  tout  par  manière  de  provision  et  dessay,  et 
pour  le  temps  de  trois  ans  seuUement  et  jusques  a  ce  que  par 
Sa  Ma^®  autrement  en  sera  ordonne  endedens  ledit  temps,  si  elle 
trouvoit  que  sur  plaintes  daucuns  qui  y  pourroient  estre  intéressez, 
besoing  fust  dautre  provision. 

Laquelle  présente  concession,  permission  et  ottroy  sadicte  Ma'* 
veult  devoir  sortir  effect  nonobstant  opposition  ou  appellacion  faicte 
ou  à  faire,  et  sans  preiudice  dicelles  les  autres  deffences  et 
jnhibitions  par  cydevant  faictes  audit  pays  de  Flandres  sur  lesdis 
draps  Dangleterre  demeurans  en  leur  force  et  vigeur. 

Ainsi  fait  et  ordonne  a  la  Haye  en  Hollande  le  x*  jour  daoust 
xv*^  quarante.  Ainsi  signe  :  Charles  ;  et  du  secrétaire,  moy  présent  : 
Verryken. 

Et  il  soit  que  lesdis  de  nostre  ville  de  Bruges  nous  ayent  présente- 
ment fait  remonstrer  que  a  cause  que  ledit  acte  ne  contient 
commandement  ou  ordonnance  de  publication  et  que  aussi  le 
contenu  dicelluy  ne  sera  par  tout  congneu,  jlz  craindent  que  en 
vertu  des  anciennes  ordonnances,  deffences  et  jnhibitions  faites 
par  feurent  noz  prédécesseurs  (que  Dieu  absoille)  sur  les  draps 
Dangleterre  en  nostredit  pays  et  conte  de  Flandres,  vous  ou  aucuns 
de  vous  trouvant  aucuns  draps  en  jcelluy  pays  envoyez  par  mer 
ou  par  terre  oudit  Bruges,  ou  que  dillecq  seront  envoyez  en  autres 
pays,  après  quils  seront  de  tout  appointiez,  les  vouldroient  arrester 
et  retenir  comme  confisquiez  ;  ouquel  cas  pour  saulver  lesdis  draps 
conviendroit  ausdis  remonstrans  a  chaque  fois  envoyer  devers  vous 
pour  vous  donner  congnoissance  de  nostredite  permission  et  ottroy, 
qui  tourneroit  non  seullement  aux  grans  fraitz,  mises  et  despens 
desdis  remonstrans,  mais  au  grand  regret,  préjudice  et  interrest 
des  marchands,  qui  ce  pendant^  ne  pourroient  faire  leur  prouffit 
et  bon  plaisir  de  leursdis  draps  ;  ce  que  jndubitamment  retireroit 
les  marchans  de  plus  envoyer  lesdis  draps  vers  Bruges,  et  par 
conséquent  seroient  lesdis  remonstrans  frustrez  du  fruit  et  effect 
de  nostredit  ottroy  et  permission,  se  par  nous  ne  leur  est  sur  ce 
pourveu  de  remède  convenable,  humblement  le  requérant. 


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—  695  — 

Pour  ce  est  il  que  nous  ces  choses  considérées,  et  veuUant  que 
nostredit  ottroy  et  permission  sortisse  son  plain  et  entier  effect, 
vous  mandons  et  expressément  enjoindons,  et  a  chacun  de  vous 
en  son  regard,  que  doresenavant  durant  ledit  terme  de  trois  ans, 
oujusques  a  notre  rappel,  vous  laissez  librement  et  paisiblement 
passer  et  repasser  par  nostredit  pays  et  conte  de  Flandres,  tant 
par  mer  ou  doulces  eaues  que  par  terre,  lesdis  draps  Dangleterre 
qui  seront  envoyez  audit  Bruges,  ou  dillecq  envoyez  en  autres 
pays  ;  sans  les  arrester,  retenir  ou  empescher  en  manière 
quelconque  a  ceulx  qui  les  admeneront  par  mer  ou  par  terre  ; 
pourveu  toutesfois  quilz  ne  les  vendent  a  détail  ou  aultrement 
en  vsent  que  selon  le  contenu  dudit  ottroy  ou  permission  cydessus 
jnsere.  Et  se  aucun  empêchement  y  estoit  mis,  que  incontinent 
et  sans  delay  le  remettez  ou  faites  mettre  en  estât  deu,  sans 
aucuns  fraitz,  mises  ou  despens  de  ceulx  ausquelz  lesdis  draps 
appertiendront. 

Le  tout  nonobstant  et  sans  préjudice  desdictes  anciennes 
précédentes  ordonnances,  jnhibitious  et  deffences,  et  nonobstant 
opposition  ou  appellacion  faite  ou  a  faire,  et  sans  préjudice  dicelles. 

Et  afin  que  nul  nen  puist  prétendre  jgnorance,  nous  voulons 
et  vous  ordonnons  que  a  la  requeste  desdis  suplyans  vous  publiez 
ou  faites  publier  cesdictes  présentes,  chacun  es  mectes  de  vostre 
office  ou  Ion  est  accoustume  faire  publication.  Et  de  ce  faire, 
vous  donnons  povoir. 

Donne  en  nostre  ville  de  Bruxelles,  soubz  nostre  contreseel 
cy  mis  en  placcart,  le  x™*  jour  de  septembre  lan  xv''  qaurante. 

Orig.  sur  vélin  ;  scel  plaqué  tombé. 

Signé  au  bas  :  Par  lempereur  en  son  conseil,  Vbbbeyken. 

Annexe  :  Certificat  délivré  et  signé  par  Baptiste  Lomelin,  huissier 
d'armes  extraordinaire  de  sa  Ma^®,  que  publication  des  présentes, 
«  a  son  de  cloche  et  aux  bretecques  »,  a  été  faite  par  lui,  dans 
les  villes  de  Bruges,  Lescluse,  Ostende,  Nieuport,  Dunkerque  et 

Gravelines. 

Reg,  des  Haîlegeboden  de  1530  k  1542,  fol.  354  verso. 
Cartul,  nieuwen  Oroenenbouc  BB,  fol.  64  et  65,  n.  2. 

Cette  ordonnance  fut  prorogée  pour  trois  ans,  par  octroi  du 
10  Août  1643.  Ibid.y  fol.  68  v^ 


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—  696  — 

Ce  dernier  acte  est  suivi  du  tarif  suivant  : 

Dit  es  den  prys  van  varwene  dese  naervolghende  coiueren  die 
men  meest  up  Franckefort  voert  van  elcke  ynghels  lakene  lanc 
XL  elien  ghenaemt  Becken  :  i 

Doncker  groen  ....  xvJ  s.  gr. 
Rowaens  coluer .  .  .  .  x        » 

Licht  groen VJ       » 

Doncker  taneyt .  .  .  .  xiu    » 
Gheluwe  coluer .  .  .  .  vj       » 


Gars  groene x   s.  gr. 

Assche  graeu vu     » 

Goudt  gheluwe  ....  vu  » 
Peersch  coluer  ....  xiu  » 
Mechels  root ix       » 


Dits  den  prys  van  tvarwene  de  zelve  kolueren  van  jnghels  lakene 
ooc  lanc  xl  ellen  die  men  hier  in  tlant  ter  stede  vercoopt  ghenaemt 
scheppich. 


Doncker  groen  .  . 

.  .  xxus.gr. 

Rowaens  coluer 

.  .  .  .  xius.gr 

Licht  groen .... 

.   .  VIU     » 

Doncker  taneyt 

.   •    .   XVTU  » 

Gheluwe  coluer .  . 

.  .  vu     » 

Gars  groen  .  .  , 

...   X           » 

Peersch  coluer  .  . 

.    .   XIIJ      n 

Mechels  root  . 

.   .    .    .   XVJ      » 

Goudt  gheluwe  .  . 

.    .    X            » 

Arssche  vai-we 

.  .  .  xnj    » 

Inventaire  des  chartes ^  2«  série,  n.  179. 
Traduction  flamande  an  Reg.  des  Hallegeboden  de 

1530  à  1542,  fol.  876  verso. 
Liste  chronologique  des  ordonnances  de  1506  à  1565, 

p.  243. 


1648.  —  1540,  12  Septembre. 

Mandement  de  l'empereur  Charles-Quint  ordonnant  la 
publication  et  exécution  de  son  décret  qui  permet  condition- 
nellement  l'entrée  des  draps  d'Angleterre  à  Bruges.  (Voy. 
l'acte  qui  précède). 

Orig.  snr  vélin  ;  scel  contrescellé  en  cire  ronge,  s.  s.  q. 
Signé  :  Par  lempereur  en  son  conseil,  Ybbbitkim. 
Inventaire  des  chartes ^  2«  série,  n.  180. 


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—  697  - 

1649.  —  1540,  12  Novembre. 

La  fabrication  de  la  fustaine  traversant  en  ce  moment, 
une  telle  crise,  que  la  plupart  des  patrons  n'avaient  plus  de 
ressources  suffisantes  pour  attendre  jusqu'à  la  Chandeleur, 
époque  du  blanchiment  et  de  la  vente.  La  ville,  pour 
venir  à  leur  secours,  résolut  de  leur  racheter,  pendant  tout 
l'hiver,  leurs  pièces  aux  prix  suivants  : 

De  brugsche  pietmonsche^  à  5  esc,  11  d.  gr.  la  grande  pièce. 
De  brugsche  plate  B,  à  7  esc.  5  d. 
De  gherébde  B,  à  7  esc.  7  d. 
De  leeuîven,  à  10  esc. 

Heg,  des  sentences  civiles,  in-4o,  de  154041,  fol.  35  verso,  n.  2. 

La  villle  reprit  ainsi  1297  pièces  pour  une  somme  de  439  Ib.  3  d. 
gros.  Ihid.,  fol.  105,  n.  2. 


1650.  —  1540,  24  Novembre. 

Ordonnance  de  l'Empereur  défendant,  par  mesure  de 
représailles,  de  charger  aux  Pays-Bas,  les  navires  anglais 
de  marchandises  de  ces  pays. 

Bu  DEK  Keyseb. 

Onse  lieve  ende  ghetrauwen  die  président  ende  luyden  van  onsen 
rade  in  Vlaendren,  saluut  ende  dilectie. 

AIzo  tonser  kennesse  ghecommen  es  dat  mon  int  Conyncrycke 
van  Inghelandt  eenyeghelic  van  wat  natio  by  zy  verboden  heift  te 
ladene  goederen,  waren  ofte  coopmanscepen  up  andere  scepen  dan 
inghelsche  ;  welc  verbot  ghepractiseirt  ende  ter  executie  ghestelt 
es  gheweest  jeghens  onse  onderzaten,  tbuerlieder  groote  schade 
ende  interest. 

Ende  want  redene  heescht  dat  van  ghelycken  gheobserveirt 
worde  inde  conincrycken  ende  landen  van  onse  onderdanicbeyt 
jeghens  den  Inghelschen  ; 


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—  698  — 

So  eist  dat  wy  desen  aenghezien  ende  om  andere  redenen  ons 
daer  toe  mouverende,  u  ontbieden  ende  bevelen  by  desen  dat  ghy  ter 
stont  ende  zonder  vertreck  doet  publiceren  ende  vutroupen  binnen 
onsen  lande  van  Vlaenderen  up  de  costen  vander  zee,  ter  plecken 
daer  men  ghewoons  es  publicatie  te  doene,  ende  van  onser  weghen 
scerpelic  verbieden,  dat  niemant  van  wat  conditie  oft  natic  hy  zy, 
hem  en  vervoorde  binnen  onse  voorseide  landen  te  ladene  ofte  doen 
ladene  eeneghe  goederen,  waren  ofte  coopmanscepen  up  scepen, 
heuwen  ofte  pleyten  den  Inghelschen  toebehoorende,  up  de  peyne 
van  confiscatie  vander  coopmanscap  alzo  gheladen,  ende  te  verbeu- 
ren  hondert  gouden  karolus  guldenen  telcker  reyse,  die  contrarie 
bevonden  zal  wesen  ghedaen  te  zyne  ;  de  voorseide  peyne  ende 
confiscatie  te  appliceren  te  wetene  de  twee  deeien  tonsen  proffyte 
ende  tderde  derdendeel  tôt  proffyte  vanden  officier  die  dexecutie 
daerof  doen  zal  ;  procederende  ende  doende  procederen  jeghens  den 
overtreders  by  executie  reele  vande  voorseide  peyne,  zonder  faveur, 
simulatie  ofte  verdrach. 

Des  te  doene  met  diesser  ancleeft  gheven  wy  u  volcommen 
macht,  auctoriteyt  ende  zonderlinc  bevel  by  desen.  Ontbieden  ende 
bevelen  allen  onsen  rechteren  justicieren  ende  onderzaten  dat  zy  u 
tzelve  doende  ernstelicke  verstaen  ende  obedieren,  want  ons  alzo 
ghelieft. 

Ghegheven  in  onse  stadt  van  Atrecht,  den  xxinj"  dach  van 
novembre  int  jaer  xv*'  xl. 

Onder  gescreven  :  By  den  K.  in  zynen  Rade,  Vereyken. 

Reg.  des  Uaîîegeboden  de  1530-42,  fol.  373  verso. 


1651.  —  1640,  26  Novembre. 

Procuration  générale  donnée  par  Jean  MofFet,  «  conser- 
vateur de  la  nation  d'Ecosse  »  résident  dans  les  provinces 
de  par  deçà  de  S.  jNL,  à  Jacques  Watsen,  né  écossais,  poorter 
et  habitant  de  Bruges,  pour  y  faire  tous  actes  de  juridiction 
consulaire,  avec  droit  de  substitution. 

Portef,  Cahiers  sentences  civiles,  de  1540-49,  fol.  66»,  n.  2. 


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—  699  - 

1652.  —  154  ,  (16  Octobre). 

Lettre  de  l'empereur  Charles-Quint  à  la  ville  de  Bruges 
qui  demandait  de  «  mectre  sus  lestaple  de  la  nouvelle 
espicerie  »,  —  invitant  le  magistrat  de  montrer  «  quelle 
commodité  et  moyens  il  y  aurait  pour  dresser  ledit  estaple  » 
—  sans  rebouter  le  cours  de  marchandise. 

Qroenenb,  C,  fol.  283%  n.  2. 

1653.  —  1541,  29  Janvier. 

Comparant  en  personne  Pierre  de  Linando,  marchant  de  la 
nation  Despaigne,  lequel  a  jure  et  affirme  par  sa  foy  et  sur  sa  part 
de  paradiz  pour  ce  solennellement  fait  quil  na  aultres  biens  au 
monde  luy  appertenantz  que  ceulx  qui  sensuiont,  assavoir  onze 
baies  de  laynes  portans  marcque  dung  soleil,  quil  achapta  allen- 
contre  Loys  de  Vega,  au  pris  de  xxvj  gros  le  clou,  qui  monte 
environ  xxxix  Ib*.  gr.  liem^  treize  baies  de  layne  longue  a  gratons 
achaptez  allencontre  Jehan  Loupes  Gallo  pour  priz  de  xxxu  gr. 
le  clou,  qui  montent  ensemble  a  somme  environ  xlj  Ib.  gr.  Item^ 
encoire  xij  baies  de  layne  de  gratons  portans  marcque  de  fleur 
de  liz  achaptez  allencontre  le  mesme  Jehan  Loupes  Gaille  xvj  gr. 
le  clou,  montent  environ  xxix  Ib.  gr.  Item^  deux  baies  de  courte 
layne  achaptez  allencontre  ledit  Jehan  Loupes  Gaille  xxvt  gr.  le 
clou,  montent  vu  Ib.  vj  s.  gr.  Item^  quatre  baies  layne  courte, 
achaptez  allencontre  Jeronimo  Pardo  xxvnj  gr.  le  clou,  montent 
environ  xiiij  Ib.  xvu  s.  gr.  liem,  trois  baies  courte  layne  portans 
la  marcque  de  Diego  Vente,  achaptez  allencontre  Melchior 
de  Medyne  xxiiij  gr.  le  clou,  montent  dix  Ib.  gr.  liem,  ungne 
ceduUe  de  Joos  Brouckzande,  drapier  de  Halewyn,  par  laquelle  il 
doibt  de  reste  xxxu  s.  gr.  liem^  ungne  aultre  cedule  par  laquelle 
certains  drapiers  de  Tourcoing  doibvent  environ  xxviu  a  xxx  s.  gr- 
Et  touchant  tous  ses  habillemens  et  aultres  meubles,  il  les  a 
consigne  de  délivre  au  prouffit  de  ses  communs  créanciers  es  mains 
de  Jehan  Loupes  Gaille  et  peuvent  valloir  environ  xxx  Ib.  gr...  » 
Le  comparant,  pour  vérifier  l'état  de  ses  biens,  contradictoirement 
avec  ses  créanciers,  constitue  des  procureurs  ci-nommés. 

Cah.  des  sentences  civiles ^  in-4«,  de  154042,  fol.  4,  n.  2. 


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—  700  — 
1654.  —  1541,  14  Février. 

Ordonnance  de  Charles-Quint,  portant  règlement  et  tarif 
pour  le  métier  des  bateliers  de  Gand,  relativement  au 
transport  des  marchandises  par  bateaux  sur  l'Escaut  et 
la  Lys. 

Ces  règlements  et  tarif  furent  faits  à  la  suite  de  la  requête 
adressée  à  TEuapereur  au  mois  de  Juin  1539,  par  les  villes 
d'Anvers,  Maliues,  Courtrai,  Audenarde,  Menin,  Lille,  Douai, 
Orchies,  Mons,  Valonciennes,  Aire,  Saint-Omer,  Saint-Venant  et 
Armentières.  Profitant  de  la  sentence  prononcée  par  Charles-Quint, 
le  dernier  d'Avril  précédent,  contre  les  corps,  métiers  et  commu- 
nauté de  la  ville  de  Gand  et  qui  confisquait  tous  leurs  privilèges, 
franchises,  libertés,  usances  et  coutumes  emportant  eflfets  de 
privilèges  ;  ces  villes  s'étaient  plaintes  à  l'Empereur,  de  ce  que 
depuis  vingt  ou  trente  ans  leurs  bourgeois,  manans  et  négociants 
avaient  été  grandement  fouliez  et  traveilliez  par.  les  bateliers  de 
Gand  qui  possédaient  des  franchises  et  des  privilèges  que  leur 
avaient  concédés  les  prédécesseurs  de  l'Empereur  et  qui  avaient 
été  confirmés  par  lui. 

MussBLY,  Invent,  des  archives  de  Courtrai^  t.  IL  p.  82,  n.  460. 
Imprimé  dans  les  Placards  de  Flandres^  llv.  III,  p.  672,  avec 
l'ordonnance  interprétative  du  24  Juillet  1541. 


1655.  —  1541,  25  Août. 

Jean  Salo,  époux  de  Marie  de  Kun,  avait  attrait  son  beau- 
frère,  Jean  Breydel,  fils  de  Nicolas,  époux  de  Anne  de  Kun, 
en  paiement  d'un  compte  détaillé,  comprenant  entre 
autres  : 

Een  helle  alf  orssct,  xvj  gr. 
Drie  hellen  alf  orsset,  te  xiiu  gr.  délie. 
Drie  hellen  en  alf  fusten  te  luj  gr.  délie. 
Zeven  vierendeel  cannevets,  te  iiu  gr.  délie. 
Zes  quart  boorttiuweel,  vj  gr. 


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—  701  — 

Elf  ellen  en  alf  een  taeille  saey,  te  u  s.  y  d.  gr.  délie. 
Twee  ellen  ende  een  taeille  zwart  damast,  te  v  s.  vj  d.  gr.  délie. 
Drie  quaert  root  alf  orsset,  xu  gr. 
Een  quart  ende  een  taillie  tripen,  x  gr. 

Twee  hellen  en  alf  fusteyn,  te  xij  gr.  délie.  Ende  een  hendekin 
fiisteyn  van  een  leeu,  yiu  gr. 

Beç.  des  sentences  civiles ^  in-fol.,  de  1541-15,  fol.  45  verso,  n.  2. 


1656.  —  1541,  5  Octobre. 

Jean  Ommejaghere  avait  acheté  certaine  quantité  de 
draps  fins  de  la  fabrication  brugeoise,  et  trouvé  deux  pièces 
dites  bellaerden,  fort  défectueuses  et  remplies  de  taches 
(cleene  spotkins  ende  plecxkins),  quoique  étant  plombées. 
H  appelle  en  garantie  les  doyen  et  jurés  des  teinturiers  qui 
avaient  approuvé  à  toii;  ces  pièces,  puisque  les  hellaerden 
sont  la  qualité  supérieure  de  la  draperie  de  Bruges  (zonder- 
linghe  in  zulcke  fyne  lakenen  als  dese  zyn,  wesende  zeer 
costelic  ende  de  fleur  van  aile  draperie).  Les  doyen  et  jurés 
s'excusaient  en  disant  que  lors  du  plombage,  ils  n'avaient 
rien  aperçu  de  contraire.  Le  collège  décide  d'entendre  le 
teinturier  et  le  foulon  qui  avaient  manié  les  pièces 
incriminées. 

Beç.  des  sentences  civiies,  in-l"»,  de  1541-42,  fol.  28,  n,  1. 


1657.  —  1541,  19  Octobre. 

Révision  de  la  ceure  sur  la  garantie  de  la  garance. 

Orarae  dieswille  dat  jn  zekere  jaeren  haerwaers  de  kueren 
vander  warandatie  vander  meede  niet  wel  onderhouden  es  gheweest, 
in  prejiidicien  vanden  copman  ende  ter  cleeiiichede  van  deser 
stede,  zo   hebben    myn  heeren   vander  wet  omme   daerjnne    to 


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^  702  — 

remedierene  ende  tverbeteren  vanden  voorseiden  kueren,  gheor- 
donneert  voortan  onderhouden  te  zyne,  de  naervolghende  pointen 
ende  articlen. 

I.  Alvooren  achterrolghende  den  eersten  article  vander  oude 
kuere  dat  aile  de  gbuene  die  eeneghe  meede  reeden  ende  binnen 
deser  stede  ter  warandatie  bringhen,  ghehouden  worden  al  eer 
zy  huere  meede  doen  waranderen,  over  te  bringhene  huerlieder 
marck  den  boechouders  ende  warandeerders  vander  zelver  meede 
vp  de  verbuerte  van  x  Ib.  par. 

II.  Voort  dat  de  voorseide  reeders  ghehouden  zyn  te  reedene 
twee  ende  een  ;  te  weten  twee  balen  crapmeede  ende  een  baie 
ghemeede  meede  ;  ende  de  balen  ofte  carteelen  daer  inné  zy 
de  ghemeene  meede  doen  willen,  te  makene  meerdere  dan  de 
balen  ofte  vaten  vande  crapmeede  ;  ende  zo  emmere  zo  vêle 
meerdere,  dat  een  baie  ofte  carteel  ghemeene,  alzo  zwaar 
weghen  als  een  baie  ofte  carteel  crapmeede  min  woughe  emmere 
boven  de  xxx  ponden,  dat  waere  up  de  boete  van  x  Ib.  par.  van 
elcker  baie  ofte  carteele. 

III.  Voort  dat  de  zelve  reeders  ghehouden  worden  te  houdene 
vut  elcke  derthien  daghen  ghedroochde  meede,  een  baie  corte 
meede,  ende  daerof  bewys  te  doene  den  dekin  ende  vinders  vander 
meede,  ten  hende  van  eicken  saisoene  ;  welcke  baie  ofte  carteel 
corte  meede  zo  vêle  meerder  wesen  moet  ende  zoo  vêle  weghen 
als  een  baie  ofte  carteel  ghemeene  meede  ;  up  de  boete  van 
vj  Ib.  par. 

IV.  Voort  werdcn  de  voorseide  reeders  ghehouden  te  reedene 
twee  balen  ofte  carteelen  billons  jeghens  een  baie  ofte  carteel  corte 
meede,  ende  vut  twee  balen  ofte  carteelen  billons,  een  baie  ofte 
carteel  rauls  ;  dat  elcker  soortc  vander  voorseider  meede  te 
betere  vallen  mach  ;  up  de  boete  van  elcker  bal«  ofte  carteel 
billons  van  nj  Ib.  par.  ende  van  elcker  baie  ofte  carteel  muls  van 
XX  se.  par. 

V.  Voort  werden  ooc  de  voorseide  reeders  ghehouden  als  de 
voorseide  meede  ghereet  ghebaelt  ofte  jn  carteelen  ghedaen  zy, 
die  te  legghene  onder  tdack  jnt  drooghe  up  houten  vander  eerde, 
zonder  die  te  latcu  ligghene  buuten  dake  ofte  upde  eerde*,  tea 
hende  dat  die  gheen  wackicheyt  jn  en  trecke,  upde  boete  van 
VJ  Ib.  par.  vanden  sticke. 


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—  703  — 

VI.  Voort  werden  de  voorseide  reeders  ghehouden  de  balen  ende 
carteelen  vander  meede  zo  groot  niet  te  makene  ofte  doen  makene, 
dat  die  metter  meede  excederen  tghewichte  vander  ydele  carteelen 
te  stellene  up  de  zelve  carteelen  ;  up  peyne  dat  zy  meerdere  van 
ghewichte,  emmere  excederen  de  x  Ib.  bevonden  ware,  dan  zy  upde 
carteelen  ofte  balea  hadden  doen  stellen,  dat  waer  up  dobbel 
restitucie  vander  weerde  vanden  ghewichte  vander  meede. 

VII.  Item,  zo  ne  zullen  de  voornoemde  meedereeders  van  nu 
voort  an  vermoghen  te  makene  of  doen  makene  eeneghe  gaten  jnde 
vaten  of  tonnen  vander  meede  die  zy  ter  warandatie  bringhen 
zullen,  ghestopt  of  andere;  nemaer  zullen  de  vaten  of  tonnen 
ûQoeten  doen  maken  gheheel  zonder  eenich  gat  daerinne  te  wesene, 
ende  den  deken  ende  eedt  laten  de  zelve  vaten  steken  onde  boorden 
daert  hemlieden  ghelieven  ende  goedt  dyncken  sal,  omme  de  zelve 
meede  te  waranderene,  up  de  boete  van  drie  ponden  par.  van 
elcken  vate. 

VIII.  Item^  men  zal  voortan  aile  Brugsche  meede  crappe 
ongheroofde,  ghemeene  ende  afghestelde,  teekenen  ende  branden 
twee  waerven,  te  wetene  cens  boven  jn  den  hais  ende  eens  jn  den 
boom,  met  sulcken  teekene  als  die  verdient  sal  hebben. 

IX.  Item,  boven  desen  de  warandatie  vander  meede  zal  voordan 
ghehouden  ende  ghedaen  zyn  teender  plaetse,  te  wetene  binnen 
der  ouder  halle  van  dese  stede  van  Briigghe,  alwaer  aile  de  reeders 
zullen  ghehouden  zyn  huerlieden  ghereede  meede  te  bringhene 
ghepact  jn  balen,  tonnen  of  carteelen,  omme  die  aldaer  ghewaran- 
deirt  ende  gheteekent  te  zyne  naer  huerlieder  weerde  ende 
verdienste. 

X.  Voort  werden  de  voorseide  reeders  ghehouden  huerlieden 
cnapen  ende  dienaers  te  ordonneren  ende  lastene  de  voorseide 
meede  te  reedene  jn  manieren  voorscreven,  ende  de  voorseide 
articlen  jn  ghescrifte  te  hanghene  jn  heurlieden  meede  stove,  ten 
hende  dat  de  zelve  huerlieden  dienaers  hemlieden  daer  naer 
reghelen  meughen,  up  de  boete  van  lU  Ib.  par.  telcken  alsmen  de 
contrarie  bevinden  zal. 

Aldus  was  ende  es  gheordonneert  byden  collège  van  scepenen  ter 
Camere  der  stede  van  Brugghe  upden  xx^  octobre  xv*'  xlj. 

Heç,  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1541-42,  fol.  40,  n.  2. 


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-  704  — 

1658.  —  1541,  31  Octobre. 

Ordonnance  de  TEmpereur,  rendue  par  forme  de  loi  et 
d'édit  perpétuel,  sur  la  traite  et  le  payement  des  lettres 
de  change. 

Nostre  escoutheete  de  Bruges  ou  son  lieutenant,  salut.  Ciomme  il 
fut  veuu  a  nostre  conguoissance  que  aulcuns  subtilz  esprits  eulx 
portans  pour  marclians  ou  coultiers  des  marchans,  practiquent  et 
cherchent  journellement  plusieurs  cautelles  et  manières  indeues 
pour  eulx  mesler  du  faict  de  marchandise  sans  débourser  argent  ou 
realement  faire  aucuns  vrays  contractz  de  vendition  ou  permu- 
tations daulcuhe  marchandise  qui  se  doibt  livrer,  mais  seulement 
pour  faire  proffict  des  contractz  daultres  bons  et  loyaulx  marchans, 
tant  au  faict  des  retours  des  changes  par  gaijures  quils  nomment 
changes  escommesses,  que  en  faisant  asseurances  desdis  retours, 
assignations  de  payement  et  aultrement,  au  grand  préjudice, 
interest  et  dommaige  de  tous  aultres  bons  loyaulx  marchans, 
hantans  et  frequentans  nos  pays  de  pardecha  ;  qui  finablemeut  par 
telles  indeues  practicquos  et  monopoles  illicites  seroient  contrains 
de  délaisser  et  abandonner  le  train  et  faict  de  leur  marchandise, 
au  grand  interest  et  désolation  de  nosdis  pays  et  des  subiectz 
diceulx. 

Pour  ce  est  il  que  nous,  desirans  pourveoir  a  tous  abus  et 
indeues  practicques  et  manières  illicites  préjudiciables  au  fait  de  la 
marchandise,  et  que  tous  bons  marchans  en  nosdis  pays  puissent 
estre  advancez,  assistez  et  favorisez,  avons  par  la  délibération  de 
nostre  très  chiere  et  très  amee  seur,  la  Royne  douagiere  de  Hongrie, 
de  Bohême,  etc.  pour  nous  régente  et  gouvernante  en  nosdis  pays 
de  pardeca,  et  a  lad  vis  des  chevaliers  de  nostre  ordre,  des  chiefz 
et  gens  de  nos  consaulx  destat,  prive  et  des  finances  estans  lez  elle, 
ordonne  et  statue,  et  par  la  teneur  de  cestes,  ordonnons  et  statuons 
pour  loi  et  cdict  perpétuel  : 

Que  doresenavant  tous  marchans  ayans  donne  ou  prins  argent 
a  change,  debveront  payer  et  recevoir  lesdis  changes  selon  le  vrai 
pris  de  retour  diceulx  et  comme  par  commun  accord  des  marchans 
ou  la  plus  saine  partie  diceulx,  icellui  pris  sera  ordonne,  ainsi 
quil  est  de  coustume,  sans  prendre  asseurances  du  payment  desdis 


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—  705  — 

changes,  quils  vienaent  a  hault  ou  a  bas  pris.  Lesquelles  asseurances 
de  changes  pour  le  temps  advenir,  avons  déclare  et  déclarons 
illicites  et  nulles,  et  comme  telles,  non  debvoir  sortir  effect. 

Semblablement  defifendons  et  interdisons  a  tous  de  quelque  estât 
ou  condition  quils  soient  ne  faire  gaijure  quils  nomment  changes 
cscommesses  sur  le  retour  desdis  changes  ou  le  pris  diceulx,  sur 
paine  de  mil  carolus  dor,  et  fourfaire  par  chacun  desdis  contractans 
lesdites  gaijures,  lesquelles  aussi  pour  le  temps  advenir,  avons 
tleclaire  illicites,  nulles  et  de  nulle  valeur,  et  comme  telles  non 
debvoir  sortir  effect  ;  et  par  dessus  ce  destre  arbitrairement 
corrigez  selon  lexigence  de  labus. 

Et  afin  que  les  vrais  changes  sans  lesquels  les  marchans  ne 
peuvent  commodieusement  faire  leurs  négociations  et  contractations 
de  pays  a  aultre,  puissent  en  nosdis  pays  estre  bien  et  lealment 
observez,  nous  voulons  et  ordonnons  que  doresenavant  tous  ceulx 
qui  auront  accepte  ou  donne  quelque  lettre  de  change,  seront  tenuz 
de  payer  la  somme  contenue  en  icelle  en  bons  deniers  évaluez  par 
nos  dernières  ordonnances  sur  le  faict  des  monnoyes  et  selon  le 
pris  dicelles  ;  sans  que  pour  le  payement  desdis  changes  ou  aultres 
obligations,  contractz  entre  marchans,  on  puist  donner  en  payement 
aultres  obligations  par  forme  dassignations,  lesquelles  le  créditeur 
ne  sera  tenu  daccepter  sil  ne  veult,  et  en  acceptant  lassignation, 
demeurera  neantmoins  le  premier  debteur  oblige  tant  que  le 
marchant  sera  realement  paye  ou  effectuelement  contente  de  son 
deu  ;  veuUans  et  ordounans  pour  obvyer  a  pluiseurs  frauldes  et 
abus  qui  se  commectent  au  payement  des  changes  et  aultres 
obligations  des  marchans,  que  doresenavant  tous  payements  qui  se 
doibvent  faire  es  franses  foire  Danvers  et  de  Berghes  se  feront  au 
temps  cy  après  declaire;  assavoir  les  payemens  de  la  foire  de 
septembre  commencheront  au  dernier  jour  doctobre  ensuyvans  les 
payemens  de  la  froide  foire  au  dernier  jour  de  janvier;  et  les 
payemens  de  la  foire  de  Pasques  au  premier  de  may  ;  et  les  payemens 
de  la  foire  de  Pentecouste  au  premier  jour  daoust  ;  et  durant  dix 
jours  expirez,  chacun  pourra  protester  contre  son  debteur,  et  par 
icelles  constituer  en  faulte  de  paj'^er,  et  de  cho  jour  en  avant  compter 
contre  lui  interest  tel  que  de  raison. 

En  oultre  pour  ce  que  les  coultiers  sont  ceulx  qui  peuvent  faire 

45 


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-  706  — 

grandi  bien  et  mal  en  faict  de  la  marchandise,  et  sans  lesquels  lesdis 
marchands  ne  peuvent  faire  leurs  contractations  ;  et  advertiz  et 
informez  des  abus  que  aulcuns  culx  se  meslans  de  loffice  de  coultier, 
ont  commis  et  commectent  journelement  au  préjudice  des  bons  et 
loyaulx  marchans  ;  veullans  aussy  en  ce  pourveoir; 

Avons  ordonne  et  statue,  ordonnons  et  statuons  par  cestes,  que 
doresenavant  quiconque  vouldra  exercer  loflSce  de  coultier,  sera  tenu 
de  faire  serment  es  mains  de  loflScier  du  lieu,  de  bien  et  lealment 
servir  les  marchans  et  exercer  ledit  office  de  coultier  sans  fraulde, 
déception  ou  dissimulation,  et  de  garder  et  observer  ceste  nostre 
présente  ordonnance.  Et  ledit  serment  faict,  sera  tenu  de  le  signifier 
et  inthimer  aux  consuls  des  nations  residens  en  nostredicte  ville 
de  Bruges. 

Que  lesdis  coultiers  aians  charge  de  achapter  ou  vendre,  ou 
prendre  ou  donner  argent,  ou  de  faire  aultres  contractz,  ne 
pourront  declairer  leur  charge  a  aultres  coultiers;  mais  seront 
tenus  eulx  mesme  chercer  marchans  qui  pourront  avecq  eulx 
contracter,  sans  entrem^ctre  aultres  coultiers  ;  a  paine  que 
silz  faisoient  le  contraire,  de  perdre  et  fourfaire  trois  cens  carolus 
dor  la  première  fois  ;  et  pour  la  seconde  fois,  six  cens  carolus 
dor,  et  destre  prive  de  jamais  pouvoir  exercer  loffice  de  coultier. 

Que  lesdis  coultiers  en  contractans  ne  pourront  conclure  aucun 
contract  sans  avoir  charge  particulière  daultre  marchant  de 
vendre,  achapter,  de  donner  ou  prendre  a  change,  ou  de  faire 
aultre  contract  ou  barrât,  ou  le  faire  en  leur  nom  ;  et  en  concluant 
ledit  contract,  seront  tenuz  de  nommer  celui  dont  ils  ont  charge  ; 
et  après  faire  aggreer  ledit  contract  ou  barrât  a  la  première 
boursse  ensuivant,  sur  telle  paine  que  dessus  ;  ou  seront  tenuz 
tenir  ledit  marchie  pour  eulx. 

Que  lesdis  coultiers  se  contenteront  de  leur  salaire  anchienne- 
ment  accoustume,  sans  plus  avant  molester  les  marchans. 

Que  lesdits  coultiers  ayans  recuz  quelque  cedule  ou  obligation 
dung  marchant  au  prouffict  de  laultre,  seront  tenuz  la  donner 
et  deliver  es  mains  de  celui  a  qui  elle  appartient  incontinent, 
ou  sitost  que  requis  en  seront,  sans  la  povoir  retenir  soubz  eulx, 
ou  délivrer  a  aultre  qui  que  ce  soit,  ne  pour  cause  que  ce  soit, 
sans  le  consentement  du  marchant  au  proffit  duquel  elle  est  passée, 
sur  telle  paine  que  dessus. 


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—  707  — 

Et  des  paines  dessus  declairez,  luno  moytie  sera  applicque  a 
nostre  prouffit,  ung  quart  au  proffit  de  lofficier  du  lieu,  et  laultre 
au  proffict  du  dénonciateur. 

Tous  lesquels  points  et  articles  afin  que  nul  nen  puisse  prétendre 
ignorance,  nous  ordonnons  faire  publier  en  nostre  dicte  ville 
de  Bruges,  et  de  par  nous  expressément  commander  les  entre- 
tenir et  observer  ;  procedans  et  faisans  procéder  contre  les 
transgresseurs  par  exécution  desdictes  paines,  sans  faveur  ou 
dissimulation. 

Ainsi  le  faire  vous  donnons  povoir,  auctorite  et  mandement 
especial. 

Mandons  et  commandons  a  tous  noz  justiciers,  oflSciers  et  subiectz 
cui  ce  regardera  que  vous  le  faisant,  ilz  obéissant  et  entendent 
diligamment.  Car  ainsi  nous  plaist  il. 

Donne  en  nostre  dicte  ville  de  Bruges  soubz  nostre  contre  scel 
cy  mis  en  placcart,  le  dernier  jour  doctobre  lau  xv*'  xlj. 

Signé  :  De  par  Lempereur  en  son  conseil,  Vebbeyken. 

Reg.  des  Haîlegeboden  de  1530  à  1512,  fol.  407. 


1659.  —  1542,  13  Janvier. 

Comparerende  deken  ende  eedt  vanden  ambochte  vanden  scilders 
binnen  der  zelver  stede,  deden  vertooghen  ende  zegghen  dat  zy  in 
keuren  hebben  by  den  xxv°  article,  dat  niemant  wie  hy  zy  die 
zyne  vryhede  int  voorseide  ambocht  niet  en  heeft,  glieoorloft  es 
te  wercken  of  yet  te  doene  den  zelven  ambochte  angaende,  up  de 
boetc  van  x  Ib.  par.  ende  boven  dien  up  arbitraire  correctic  ter 
discretie  van  scepenen.  Twelcke  ghepresupponeert,  was  waer  dat 
gheleden  omtrent  een  maent  de  voornoemde  heesschers  bevonden 
hadden  dat  Loys  vanden  Hende,  de  beildesnydcre,  die  int  voorseide 
ambocht  vanden  scilders  niet  vry  en  es,  hem  vervoordert  heeft 
diversche  beelden  by  hem  ghesneden  zelve  vut  te  stellene  ende 
scilderende  metter  handt,  zo  hy  voor  scepenen  zittende  ten 
berechte  van  partien  ghekendt  hadde  ;  met  welcke  ghescilderde 
beelden  de    voornoemde  Loys  daeghelicx    openbaer    tooch    ende 


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—  708  — 

vente  dedc,  vooren  in  zyn  wincle,  in  prejudicien  vanden  suppoosten 
vanden  zelven  ambochte  ende  hemlieden  daerby  benemende 
huerlieder  brootwinninghe  ;  daerof  de  voornoemde  deken  ende 
eedt  hcesschers  mids  dien  gliecalengiert  hadden,  ende  te  dier 
cause  betrocken  eerst  voor  scepenen  zittende  ten  dagheiicsche 
berechte  van  partien,  ende  daer  naer  by  huerlieder  renvoyé  up 
hedent  voor  tvoornoemde  collège  ter  camere.  Concluderende  ende 
tenderende  ten  fyne  dat  de  voorseide  calaingne  verclaerst  zal  zyn 
wel  ende  met  goeder  cause  ghedaen  zynde,  ende  dien  volghende 
de  voornoemde  Loys  ghecondamneert  in  de  voorseide  boete  van 
X  Ib.  par.  metgaders  in  de  costen  van  desen  processe.  Eode  boven 
dieu  ter  cause  voorscreven  ghecorrigiert  ter  discretie  van 
scepenen. 

Omrae  up  twelcke  tandwoordene  de  zelve  verweerero  versochte 
copie  ende  dacli  ;  daer  inné  de  voornoemde  heesschers  niel 
consenteren  wilden,  ton  was  mids  by  den  verweerere  namptierende 
de  voorseide  boete  van  x  Ib.  par.  twelcke  hy  sculdich  was  ende 
belioorde  te  doene,  zo  de  heesscliers  zcyden,  volghende  tvoorghebot 
daerof  tanderen  tyden  ghedaen  ;  mids  dat  de  heesschers  presen- 
teerden  taffirmçrene  by  huerlieder  eede,  tghuent  dies  voorseit  es, 
also  bevonden  ende  daerup  calaigne  ghedaen  hebbende. 

Twelcke  niet  jeghenstaende  de  voornoemde  verweerere  dede 
debateren,  tselve  namptissement  sustincrende  dies  onghehouden 
zynde,  by  dat  de  zake  byden  heesschers  ghemainteneert  niet 
claer  noch  liquide  es  ;  te  wctene  ghebreken  dat  tghuent  dies  de 
verweerere  ghedaen  mach  hebben,  angaet  tambocht  van  den 
heesschers  ;  ende  persistereude  de  verweerere  mids  dien  omme 
thebbcne  den  dach  hem  versocht. 

Ilendelic  tvoornoemde  collège  vau  scepenen,  partien  ghehoort, 
heeft  den  voorseiden  Loys  verweerero  dach  gheconsenteirt  ommo 
up  den  voorscreven  heesch  te  commcn  andwoorden,  zo  hy  te  rade 
wcrdt,  viij  daghe  eerstcommende,  houdende  tversouc  van  namp- 
tissement zo  laughe  int  advis. 

Actum  den  xuj"  dach  van  Laumaent  int  jaer  duust  vylhondert  xw. 

Reg.  des  sentences  ctvihSy  in-qaarto,  de  1541-i2,  fol.  130  verso,  n.  9. 


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—  709  — 
1660.  —  1542,  10  Février. 

Sont  comparus  eu  personne  seigneurs  Fernande  Dorosco  et 
Pierre  de  Madaria,  consulz  de  la  nation  de  Biscaye,  résidons  en  la 
ville  de  Bruges  ;  lesquels  ont  dénommé,  constitue  et  députe 
deuement,  constituent  et  députent  seigneurs  Martin  Dagueres  et 
Diego  Dastoudle,  donnant  a  eulx  povoir  et  auctorite  de  appréhender 
tous  et  quelsconcques  les  biens  muebles  et  immeubles  demeures 
après  le  trespas  de  Fortune  Salasar,  subiect  a  ladicte  nation,  en 
son  vivant  serviteur  et  facteur  de  seigneur  Francisque  de  Cyseneros, 
pour  en  temps  advenir  estre  donnez  et  délivrez  es  mains  de  ceulx 
lesquels  en  ladicte  maison  se  funderont  hoirs  et  héritiers,  etc. 

Reg,  des  Procuraiien  de  1541-42,  fol.  152  verso,  n.  2. 


1661.  —  1542,  17  Février. 

Les  doyen  et  serment  de  la  nouvelle  draperie  avaient 
calengié  Olivier  de  Frelye  et  Corneille  de  Groote  pour 
avoir  tissé  avec  une  navette  (loopende  spoel)  volante  au 
lieu  de  trois,  contrairement  à  l'art.  12  de  la  cuere.  Les 
défendeurs  répondaient  que  cette  pratique  était  suivie 
depuis  longtemps,  même  pour  les  draps  de  qualité  supé- 
rieure, tels  que  les  bellaerds.  Après  enquête  et  renvoi  à 
la  commission  de  la  Trésorie,  le  collège  renvoie  les  prévenus 
des  fins  de  la  plainte,  et  amende  l'art.  12  de  la  cuere  en 
ce  sens. 

Reç.  des  sentences  civiles^  in-4®,  de  1541-42,  fol.  176^,  n.  3. 

Une  affaire  à  peu  près  semblable  se  présenta  le  57  Mars  1542. 
Cette  fois,  il  s'agissait  de  draps  dits  erbynen,  tissés  avec  deux 
navettes,  et  de  laine  anglaise  et  non  d'Espagne.  Le  collège  des 
échevins  prononça  une  décision  conforme  à  la  précédente.  Ibid., 
fol.  205,  n.  2. 


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—  710  — 

1662.  —  1542,  2  Juin. 

Jean  de  la  Mate,  marchand  de  la  nation  d'Aragon,  est 
calengié  pour  avoir  introduit  en  ville  et  vendu  des  draps 
étrangers  sans  les  avoir  présentés  à  la  halle,  au  mépris  de  la 
défense  publiée  récemment  en  ces  termes  : 

«  Dat  verboden  es  eeneghe  vremde  lakenen  gedrapiert  eude 
ghemaect  buuten  dese  stede  van  Brugghe,  albier  te  bringhene 
tsy  te  peerde,  te  waghene  ofte  anders,  vercocht  ofte  onvercocht, 
ten  zy  dat  hi  een  teekene  nome  ter  poorte  daer  hi  incompt,  ende 
aldaer  pant  laten  dat  hi  de  zelve  lakenen  bringhen  zal  ter  nieuwer 
halle  ende  nieuwers  el,  up  de  boete  van  zes  parisis.  » 

Reg,  des  sentences  civiles ^  in-quarto,  de  1542-  fol.  262  verso,  n.  1. 


1663. —  1542,  7  Juin, 

Up  den  vij°  dach  van  wedemaent  xv^xlij,  was  byden  collège 
van  scepenen  der  stede  van  Brugghe,  modererende  thondèrt  ende 
neghenste  article  vacder  keure  vander  grooter  rame  in  daten 
vanden  neghensten  daghe  van  hoymaent  xv*'  derthiene  ;  gheordon- 
neert,  ghekuert  ende  ghestatueert  up  tfaict  vanden  brugschen 
lakenen  tghuent  dat  hier  naer  volcht  : 

«  Te  wetene  dat  aile  brugsche  sinalle  lakenen  zuUen  moeten 
ghevult  wesen  up  huerlieder  behoorlicke  langde  ende  breede  van 
eenen  hende  totten  anderen  naer  tvutwysen  vanden  kueren  ende 
ordonnancien  daerof  wesende  ;  ende  de  brugsche  efifen  ende  fyne 
lakenen  vpde  lancde  van  dertich  ellen  ende  breede  van  neghen 
vierendeelen  ten  minsten  metten  lysten  vanden  eenen  hende  totten 
anderen.  Ende  de  bellaerden  vp  de  lancde  van  dertich  cllen  ende 
breede  van  neghen  vierendeelen  oock  ten  minsten  metten  lysten 
vanden  eenen  hende  totten  anderen.  » 

Cette  disposition  était  sanctionnée,  pour  chaque  pièce  n^ayant 
pas  sa  mesure  prescrite,  par  une  amende  de  2  Ib.  parisis  pour 
la  sorte  dite  smal  ;  de  3  Ib.  pour  les  sortes  dites  effen  et  fyn  ;  de 
4  Ib.  pour  les  bellaert  ;  à  charge  du  doyen  et  serment  des  foulons, 
qui  auront  leur  recours  contre  les  délinquants. 

Heç.  des  sentences  civiles^  in-4",  de  1541-42,  fol.  268,  n.  S. 


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—  711  — 

1664.  —  1542,  7  Juin. 

Ghesien  byden  collège  van  scepenen  der  stede  van  Brugglie  de 
supplicatie  voor  hemlieden  ter  camere  ghepresentéert  byden 
gheraeenen  gheselscepe  vanden  Eyckepynders  der  zelver  stede 
by  diere  te  kennen  ghevende  dat  omrae  te  eviterene  questien, 
ghescillen  ende  processen  die  tiisschen  hemlieden,  den  aerbeyders 
van  Sint  Jansbrugghe,  metgaders  den  cooplieden  wiens  goet  wert 
by  hemlieden  ghewrocht  emmers  ghedaen  wercken,  zoude  moghen 
rysen  ter  cause  vanden  sallaris  ende  loon  die  zy  sciildich  zyn  ende 
behooren  thebbene,  van  diverschen  zaken  daerof  huerlieder  keuren 
niet  suffisantelicke  en  disponeren  ;  hemlieden  van  nooden  was 
thebbene  zeker  nieuwe  pointen  ende  articlen  by  voorme  van  keure 
ten  fyne  dat  elc  zekerlicx  niochte  weten  hoe  hy  hem  daer  jnne 
zoude  behooren  voortan  te  voughene  ende  riglerene. 

Ghehoort  ooc  trapport  ende  advis  van  die  vander  tresorie  der 
voorseide  stede,  den  welcken  gheordonneert  hadde  gheweest 
hemlieden  vp  tinhouden  vander  voorseider  supplicatie  tinformerene 
ende  daerof  te  communiquierene  metten  cooplieden  ende  anderen 
personen  wien  de  zake  meest  anghynck  ende  competeerde. 

Tvoornoemde  coUegie  up  al  wel  ende  rypelicke  ghelet  hebbende 
met  voorsieneghe  deliberatie  van  rade,  heeft  gheordonneert  ende 
ghestatueert  de  naervolghende  pointen  ende  articlen  by  voorme 
van  keuren,  lastende  ende  bevelende  de  voorseide  ryckepinders, 
arbeyders  ende  elcken  diet  angaen  onde  touchieren  mach,  hem- 
lieden voortan  daer  naer  te  reghelen  : 

Eerst,  dat  hoe  wel  by  heurlieden  voorgaenden  keuren  vander 
daete  van  den  laetsten  van  octobre  xv*^  xxxviij,  staet  ghekeurt 
onde  gheordonneert  hoe  vêle  zy  zyn  sculdich  thebbene  van  elcken 
zacke  ofte  serpeliere  jnghelsche  wuUe,  te  wetene  zes  scellinghen 
parisisen,  zonder  mentie  te  maken  van  eeneghe  pocketten,  die 
onlancx  hareewaerts  gheloseert  heeft  jn  meerderen  nombre  ende 
menichte  te  bringhene  daent  hier  voortyts  plach,  heeft  tvoorseide 
collège  gheordonneert  ende  ordonneert  by  desen,  dat  de  voorseide 
ryckepinders  van  elcken  pockette  jnghelsche  wuUe  zuUen  hebben 
drie  scellinghen  parisisen. 

Ten  anderen  vande  vlaemsche  wulle  weghende  een  halve  waghe 
ende  daerondere,   j   s.    par.  ;    van  xv   naghelen  tôt  de   waghe, 


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—  712  — 

ij  s.  par.  ;  vaa  een  waghe  en  half,  nj  s.  par.  ;  van  u  waghen, 
nij  s.  par.  ;  van  vier  waghen,  vj  s.  par.  ;  van  zes  waghen, 
vu  s.  par.  ;  van  zes  waghen  en  half,  viu  s.  par.  ;  van  acht 
waghen  ende  daerboven,  xu  s.  par. 

Item,  ten  derden  vande  hoppe  die  gheweghen  wert  ouder  de 
Lxxxnij  ponden,  j  s.  par.  ;  van  lxxxiiij  tôt  clxviij  ponden, 
ij  s.  par.  ;  tôt  u*^  lu  ponden,  lu  s.  par.  ;  tôt  nj*^  xxxvj  ponden, 
nu  s.  par.  ;  tôt  vj*^  lxxu  ponden,  vj  s.  par.  ;  tôt  ende  viu*'  ponden, 
vu  s.  par.  ;  tôt  an  xc*"  ponden,  viu  s.  par.  ;  tôt  an  mxluij  ponden, 
xu  s.  par. 

Item,  ten  vierden,  dat  aile  manière  van  goede  hoedanich  dat 
zy,  dat  gheweghen  wert  ten  weechuuze  van  Sinte  Jansbrugghe, 
varende  over  zee  ende  over  zandt,  jn  Vranckerycke,  Ingheland, 
Scotland,  Holland,  Zeeland,  Henegauwe,  Bretaignen,  Spaengnen 
of  elders  waert  zy  buuten  den  steden  ende  plaetsen,  daerof  de 
voorseide  ryckepinders  brioven  ende  vrihede  hebben,  zal  den 
sallaris  ende  loon  van  dien  ghedeelt  worden  tusschen  den  zelven 
ryckepinders  ende  den  aerbeyders  vanden  voorseiden  weechuuse 
elcken  half  ende  half. 

Item,  ten  v°,  dat  van  nu  voortan  zo  wie  jn  tgheselscip  vanden 
ryckepinders  ancommen  zal,  wert  ghehouden  te  staene  ende  zyn 
officie  te  bedienen  an  Siut  Jansbrugghe  totter  tyt  dat.hy  by  eenen 
•anderen  naer  hem  commende  daerof  ontslegen  zal  zyn. 

Aldus  ghepronunchiert  jnt  voornoemde  collège  van  scepenen, 
présent  den  ryckepinders  ende  zomeghe  vanden  aerbeyders  van 
Sint  Jans  weechhuuse  den  vu®°  wedemaent  xv*^  xlj. 

Reg,  des  sentences  civiles  in-4o,  d^  1541-42,  fol.  260,  n.  2. 


1665.  —  1542,  6  Juillet. 

Henri  Francx,  capitaine  du  navire  dit  Saint  Jean- 
Baptiste,  avait  transporté  de  Bniges  à  Dantzig  pour 
compte  de  Joos  Robyn,  une  certaine  quantité  de  sel  et 
autres  marchandises,  et  il  réclamait  le  paiement  du  fret 
montant  à  4  Ib.  10  s.  gr.  Le  défendeur  opposait  qu'il  était 
propriétaire  du  navire  pour  un  huitième,  et  qu'il  l'avait 


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—  713  — 

chargé  jusqu'à  concurrence  de  cette  part  ;  que  le  capitaine 
devait  donc  adresser  sa  demande  de  salaire  à  tous  les 
propriétaires  indivis,  qui  en  feraient  la  liquidation.  Le 
collège  n'admit  pas  ce  système  et  reconnut  à  Francx 
l'action  directe  contre  le  défendeur. 

Reff,  Ae  sentences  civiles,  in-fol.,  de  1541-45,  fol.  118  verso,  n.  8. 


1666.  —  1542,  15  Juillet. 

Lettres  de  la  Reine  «  à  ceux  des  villes  de  Bruges, 
Dunkerque,  Nieuport,  Ostende  et  Gravelines,  afin  de  laisser 
libéralement  charger  par  deçà  sur  les  navires  à  tous  sujets 
d'Angleterre  toutes  sortes  de  marchandises  non  défendues, 
nonobstant  l'ordonnance  de  l'an  1540  au  contraire.  » 

Liste  chronologique  des  ordonnances  de  1506  à  1555,  p.  428. 


1667.  —  1542,  17  Octobre. 

Ordonnance  du  magistrat  sur  la  navigation  dans  le  canal 
du  Zwin. 

Les  art.  18,  27,  56  et  57  de  la  ceure  des  navieurs 
déterminaient  la  calaison  des  navires  passant  dans  le  canal, 
et  chargeaient  l'éclusier  de  Damme  de  la  surveillance. 
Saisi  de  la  plainte  des  marchands  et  affréteurs  se  disant 
victimes  de  vexations,  le  collège  des  échevins  abolit  cette 
échelle,  et  laisse  pleine  liberté  aux  capitaines  de  charger 
leurs  navires,  en  ces  termes  : 

Aile  de  scepen  hoedanich  die  zya,  die  commen  ende  vareu  zulleu 
over  zee  eude  zandt  van  waer  dat  zy,  zo  dat  die  scepea  niet  en 
zuUen  moeten  gheroost  werden,  behoudens  ende  met  expresser 
conditie  dat  elck  scipper  van  dien,  zo  voor  hem  zien  ende  zoorghe 
draghen  zal,  dat  hy  zyn  scip  zo  diepe  niet  en  lade  als  dat  daer 
by  eoich  grief,  letsel  of  empeschement  ghesciede.  Ende  indien 


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—  714  — 

tghebeurde  dat  zyn  scip  ware  zitteade  iii  de  vaert  vau  dese  voor- 
noemde  stede  langliere  dan  ecn  ghetyde  naer  dat  hy  anghecommen 
zal  zyu,  eade  eenighe  scepen  daerinede  belet  wierden,  dat  ware  op 
de  peyne  ende  boete  van  thien  ponden  parisise,  te  verbeurne  by 
den  scipman  van  eicker  reyse,  ende  uoch  ter  dier  cause  ghecor- 
rigiert  te  zyne  ter  discretie  van  scepenen  ;  ende  boven  dien  dat  men 
tselve  scip  zal  doen  lichten  uter  vaert  ten  zelven  scipman  costen. 

Reg,  des  sentences  civiles^  iii-4«,  de  1542-43,  fol.  24,  n.  2. 


1668.  —  1542,  4  Décembre. 

Quittance  délivrée  par  Nicolas  Blanckaert,  franc  cons- 
tructeur de  navires  (vry  scipwerkere),  à  Pierre  Lamsin, 
franc  batelier  (vry  scipman),  tous  deux  bourgeois  de  Bruges, 
de  la  somme  de  44  Ib.  gros,  prix  d'un  bateau  plat  pris  sur 
chantier  (pleyt-schip  zoot  vanden  staple  comt). 

Reg,  des  Procuratien  de  154243,  fol.  54  verso,  n.  2. 

1669.  —  1542,  10  Décembre. 

État  de  blocus  de  la  côte. 

«  De  pensionaris  van  Blankenberghe  vertoochde  voor  tcollege  van 

Brugghe,  ter  camere,  dat  die  van  Oostliende  ende  Blanckenberghe, 

Heys,  Wendune    ende  die  van  der  zeecant  varende    ter  cleene 

visscherie,  overmids  dat  de  Fransoisen  met  cleene  scepen  comraen 

daghelicx  glielopen   lancx    de   custeu,    ende    durtven  niet    meer 

vutreysen  ter  visscherie,  ende  es   onlancx  liarrewaerts,   emmers 

binnen  viu  daghen,  ghevanghen  ende  gherensonneert  een  visschere 

ende  stierman  van  Blanckenberghe  tôt  xxinj  ponden  groote  die 

ghestorven  es  van  drouf heit  ;  verzouckende  dat  die  van  Brugghe 

wilden  de  handt  houden  dat  men  practicquierde  ande  andere  leden 

dat  de  drie  cleene  sceepkins  van  oorloghe  maer  zouden  gheschict 

wesen  ter  bewaernesso  vande  cleene  visscherie  zonder  voorder 

te  reysene...  « 

SecreU  resolutieboec  de  154145,  fol.  127""»  n.  3. 


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—  715  — 

1670.  —  1543,  11  Janvier. 

Alzo  tghomeene  ghezelscip  vanden  drapiers  der  stede  van 
Brugghe  hadden  by  supplicatie  den  collège  vau  scepeDen  der  zelver 
stede  te  keunen  gheghevea  dat  overmids  de  jeghenwoordighe 
oorloghe,  zy  gheen  vente  noch  yssue  en  hadden  cm  liuerlieder 
lakens,  waeromme  zy  hemlieden  moesten  verdraghen  van  drapie- 
rene,  want  zy  de  macht  niet  en  hadden  cm  me  aile  lakens  onder 
hemlieden  te  houdene,  ende  dat  by  dien  oock  met  hemlieden 
ghescepen  waren  de  wevers,  vulders,  droochscheerders,  vaerwers, 
kaerdeghen,  nopeghen,  spinneghen  ende  meer  ander  volck... 

Pour  subvenir  à  une  situation  aussi  désolante,  ils  proposent  que 
la  ville  leur  reprenne  les  draps  qu'ils  ne  peuvent  vendre,  pendant 
la  durée  de  cette  guerre. 

Le  collège  décide  de  reprendre  de  chaque  drapier  une  pièce  de 
chacune  des  trois  sortes,  à  savoir  :  de  nieuwe  costinven  au  prix  de 
5  Ib.  10  s.  gr.  la  pièce  ;  les  lammeJcins  à  3  Vs  Ib.,  et  les  leeukins 
à  2  V, Ib. 

Beg.  des  sentences  civiles,  in-quarto,  de  1542-43,  fol.  56  verso,  n.  2. 


1671.  —  1543,  11  Février. 

Traité. de  Londres  conclu  entre  l'empereur  Charles-Quint 
et  le  roi  d'Angleterre. 

PouLLKT,  Correspondaiice  de  Granvelle,  1. 1,  p.  592,  note. 

Rymer,  t.  X,  part.  2,  p.  24,  dans  son  Abrégé  historique  des  actes 
publics  d^ Angleterre,  dit  à  ce  sujet  :  «  L'année  suivante  (1543), 
Henri  VIII,  s'étant  raccordé  avec  l'Empereur,  conclut  avec  lui  une 
ligue  contre  la  France.  Il  se  plaignait  que  François  I  négligeait  de 
lui  payer  la  pension  annuelle,  à  quoi  il  s'était  engagé  ;  qu'il  n'avait 
pas  exécuté  de  bonne  foi  les  traités  qu'ils  avaient  fait  ensemble  ; 
d'où  il  concluait  qu'il  lui  était  encore  redevable  des  sommes  dont  il 
n'avait  été  déchargé  que  sous  la  condition  expresse  qu'il  exécute- 
rait religieusement  ces  traités...  » 

On  sait  que  cette  guerre  avec  la  France  aboutit  au  traité  de  Crespi, 
conclu  entre  Charles-Quint  et  François  I,  le  19  Septembre  1543. 


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—  716  — 

1672.  —  1543,  6  Mars. 

Ordonnance  du  magistrat  publiée  à  la  bretèque,  qui 
défend  la  vente  et  le  transport  hors  des  limites  de 
l'échevinage  des  vins  du  Rhin  en  perce  ou  tonneau. 

Reg.  des  sentences  civiles  in-4<>,  de  1542-43,  fol.  81,  n.  2. 

Cette  mesure  apportait  une  entrave  au  commerce  et  y  jetait 
le  désordre.  Aussi  souleva-t-elle  de  vives  réclamations.  Voy.  entre 
autres  celle  de  Guillaume  van  Blanken,  patron  de  la  taverne 
enseignée  Ypres.  Ibid.,  fol.  81  verso. 


1673.  _  1543,   13  Mars. 

Le  treszieme  jour  de  mars  xv^  xlij,  ad  ce  appeliez  et  comparantz 
pardevant  le  collège  des  eschevins  de  la  ville  de  Bruges,  les  sergens 
et  officiers  exécuteurs  dicelle  ville,  leur  fust  par  ledit  collège 
ordonne  et  commande  que  doresenavant  quant  requis  seront  pour 
arrester,  prendre  ou  exécuter  pour  debte  ou  chose  civile  aucun 
espaignart  dans  la  ville  ou  eschevinaige  dudit  Bruges,  duser  eu 
leur  exploict  de  toute  civilité  et  honestete  ;  et  si  différent  cheoit 
sur  la  caution  que  lespaiguart  arreste  présente  a  ester  en  droit  et 
payer  le  jugie,  ilz  laient  premiers  de  mener  par  dev«int  les  consulz, 
pour  et  affin  par  iceulx  amiablement  accorder  et  apointer  les 
parties  sur  la  caution,  ou  sur  le  principal  si  faire  se  peult;  et  en 
deffault  daccord  ou  apointement,  que  lors  le  pouront  mener  en  la 
prison  de  ladicte  ville,  pour  par  ledit  collège  en  estre  jugie  comme 
de  raison  ;  mais  toutesfois  si  lesdis  consuls  ou  lung  deulx  voulsist 
plesger  ou  cautioner  lareste  espaignart,  soy  constituant  pour 
icellui  plesge  tel  que  dessus,  que  lesdis  sergantz  eulx  auront  a 
contenter  dicelle  plesgerie,  et  moyennant  icelle  eulx  déporter  de 
faire  ultérieure  exécution. 

Reff.  des  sentences  civiles,  in-4«,  de  1542-43,  fol.  81  verso,  n.  2. 


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-  717  — 
1674.  —  1543,  22  Août. 

Les  doyen  et  jurés  des  merciers  avaient  assigné  la 
compagnie  des  quatre  bâtonniers  (tgheselscip  vanden  vier 
stochouders),  exposant  qu'en  vertu  d'une  transaction  et 
appointement  conclu  entre  leurs  prédécesseurs  et  les 
trésoriers  de  la  ville,  nul  mercier  ne  pouvait  exercer 
son  négoce,  s'il  n'avait  acheté  au  préalable  deux  étaux, 
dont  la  ville  percevait  le  dixième  denier  à  chaque  mutation, 
outre  la  redevance  emphytéotique  de  10  s.  8  d.  gr.  par  an; 
et  il  doit  de  plus  avoir  un  étal  au  pandt,  où  il  tient  vente 
pendant  les  deux  foires  de  Bruges  (twee  brugghemarcten)  ; 
enfin  il  contribue  à  toutes  les  dépenses  communes  de  la 
corporation,  tel  que  l'entretien  de  la  chapelle  de  Saint- 
Nicolas.  Ces  charges,  ils  les  paient  bien  volontiers,  à 
condition  d'être  maintenus  dans  tous  leurs  droits  et 
privilèges,  dont  le  premier  et  le  plus  essentiel  est  que 
personne  ne  peut  faire  le  négoce  de  mercerie  dans  la  ville 
de  Bruges  s'il  n'a  obtenu  la  franchise  du  métier,  et  s'il 
ne  contribue  en  toutes  les  charges  et  dépenses.  Un  des 
points  de  ce  négoce  consiste  dans  la  vente  de  toutes 
sortes  de  draps  de  soie,  satins  brugeois,  ossettes,  demi 
ossettes,  camelots,  tripes,  fustaines  et  autres  marchandises 
semblables.  Or,  les  stochouders  n'ont  pas  ladite  -  franchise 
et  ne  paient  rien  ;  cependant  on  les  voit  journellement 
tenir  vente  au  stedenhuis,  à  la  loge  des  Florentins,  au 
poortersloge  et  ailleurs,  de  quantité  de  marchandises  qui 
leur  sont  apportées  d'iqi,  d'Anvers,  Courtrai  et  autres 
lieux  ;  au  grand  préjudice  des  plaignants.  En  conséquence, 
ils  demandent  que  le"  collège  interdise  ces  ventes,  par 
pièce  ou  par  aune,  dans  la  ville  et  sa  juridiction,  pendant 
ou  en  dehors  des  foires,  sous  peine  d'une  amende  de  12  Ib. 
parisis  par  pièce,  petite  ou  grande. 


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-  718  — 

Les  stochouders  répondaient  que  depuis  quarante  ans  et 
davantage,  ils  avaient  joui  de  la  paisible  possession  et  du 
droit  de  vendre  aux  enchères  à  Bruges,  soit  au  comptant 
soit  à  terme,  non  seulement  toute  espèce  de  draps  et 
d'étoffes,  par  pièce  ou  à  l'aune,  ci-dessus  repris,  mais 
encore  toutes  sortes  de  joailleries  d'or  et  d'argent,  garnies 
ou  non  de  pierres  précieuses,  en  prélevant  huit  gros  par 
livre  et  en  payant  un  gros  à  la  ville  pour  l'usage  de  la  loge 
ou  du  stedenhuis.  D'ailleurs,  les  tailleurs,  toiliers,  orfèvres, 
maréchaux,  cuveliers,  et  autres  professions  pourraient 
s'armer  des  mêmes  motifs  d'opposition  que  les  plaignants 
font  valoir,  s'ils  étaient  fondés. 

Le  collège  admettant  ces  raisons,  renvoit  les  défendeurs 
de  la  plainte,  en  compensant  les  dépens. 

Heg.  des  sentences  civiles^  in-4°,  de  1542-43,  fol.  228  verso,  n.  2. 


1675.  —  1543,  9  Novembre. 

Des  symptômes  de  peste  s'étant  manifestés,  le  collège 
des  échevins  de  Bruges  avaient  prescrit,  entre  autres 
mesures  préventives,  de  remiser  les  vins  du  Rhin  bourrus 
(Rynsscho»  mosten)  (*)  dans  des  locaux  spéciaux  (most- 
huusen).  Les  taverniers  en  conçurent  grand  émoi,  et 
demandèrent  de  pouvoir  encaver  dans  leurs  celliers,  avec 
l'aide  et  sous  la  surveillance  des  ivynscrooders,  ces  moûts 
de  vin.  Le  collège  leur  en  donne  la  permission,  à  titre 
provisoire  et  jusqu'à  révocation. 

Meg.  des  sentences  civiles^  in-4«,  de  1543-44,  fol.  42,  n.  2. 


(*)  Most,  nieuwen  wyn  die  nog  niet  gegest  heeft.  Meut,  du  vin  bourru,  du  vin 
qui  est  encore  trouble.  Nieuwen  groot,  Woordenb,,  p.  263.  Voy.  Vsrdam,  h.  v. 


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—  719  — 
1676.  —  1543,  10  Novembre. 

Le  collège  vote  cet  article  additionnel  de  la  ceure  du 
marché  au  blé. 

Dat  niemande  voortan  en  gheoorlove  eenicli  vlaemsch  graen  te 
coopene  inden  Braemberch  meer  dan  vyf  hoeden  de  weeke,  te 
wetene  swoensdaechs  twee  hoeden  ende  tsaterdaechs  drie  hoeden, 
up  de  boete  van  drie  ponden  parisise.  Eade  alsmen  gheene 
woensdach  maerct  en  houdt,  zo  en  zalmen  nochtans  maer  moghen 
coopen  de  voorseide  drie  hoeden  up  den  zaterdach,  up  de  voor- 
gaende  boete.  Ende  was  den  deken  ende  eedt  vande  voorseide 
coornemarct  ghelast  hemlieden  naer  tvutwysen  van  dien  article  te 
reglerene,  ende  de  overtreders  van  dien  te  calengierene  ende  doen 
punierene  metter  boete  daerinne  begrepen. 

Jieff.  des  sentences  civileSy  in-quarto,  de  1643-44,  fol.  52,  n.  2. 


1677.  —  1544,  2  Janvier. 

Pierre  vander  Houve,  sellier  (harnaschmakere)  sollicite 
du  collège  de  lui  prêter  4  Ib.  gr.,  à  restituer  moitié  à  la 
Saint- Jean  et  moitié  dans  un  an,  pour  l'aider  à  remonter  son 
magasin  et  à  soutenir  sa  pauvre  famille.  Sa  demande  est 
accordée. 

Iteç,  des  sentences  civiles^  in-4o,  de  1543-44,  fol.  65  verso,  n.  2. 


1678.  —  1544,  27  Juin. 

Ghesien  byden  collège  van  scepenen  der  stede  van  Bruggho  de 
supplicatie  voor  hemlieden  ter  camere  ghepreseuteert  van  weghcn 
Robertus  Wouters  ende  Erasmus  vander  Eecke,  jngheboren  poorters 
der  zelver  stede,  hemlieden  gheneerende  metten  style  van  figucren, 
letteren  ende  formen  te  snydene,  metgaders  boucken  te  prentene 
ende  druckene;  by  diere  te  kennen  ghevende  dat  zy  van  advise 
waeren  binnen  der  voorseider  stede  up  te  stellene  eene  prentero 


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-  720  — 

ofte  druckere,  ende  wynkele  van  allerande  bouckea  met  dies  daer- 
aane  cleeft  ende  danof  dependeert  ;  twelcke  keeren  zoude  tôt  groote 
eere  ende  cyeraige  der  zelvor  stede,  by  dat  die  qualicke  ghestoflfeert 
es  van  bybliopolen,  bouck  vercoopers  ende  prenters,  andersdan  van 
twee  ofte  drie  die  hemlieden  nyet  en  gheneeren  dan  met  lydekens, 
refereynen,  cleene  vlaemsche  bouckins,  vaentkens,  schildekens 
ende  des  ghelycke  minuteten  te  prentene  ;  ende  voor  een  exemple 
van  huerlieder  industrie,  hadden  cortelinghe  harrewaers  gheprent 
biunen  der  vornoemde  stede  een  schoon  bouck  gheintituleert  : 
Pairocinium  pupUlorum,  minorum  etprodigorum;  met  gaders  zekere 
evaluacien,  ende  daertoe  ghemaect  scaelge  bouckins  ende  horolo- 
gekins,  die  voor  hemlieden  noynt  alliier  gliemaect,  gesteken, 
ghesneden  noch  ghedruct  hadden  gheweest.  Nemaer  overmidts 
haerlieder  aermoede,  was  hemlieden  onmoghelick  dit  huerlieden 
goedt  voorstel  te  effectuerene,  zonder  de  hulpe  ende  bystant  vanden 
voornoemde  collège.  Daeromme  zy  oetmoedelicke  waeren  supplie- 
rende,  zonderlinghe  datmen  hemlieden  toelegghen  zoude  eene 
gratuiteit  tôt  huerlieder  huusheure. 

Ghehoort  oock  hier  up  tadvis  vandio  vander  tresorie  den 
welcken  gheordonneirt  es  gheweest  metten  voorseiden  supplianten 
te  communiquierene  ende  van  hemlieden  te  verstaene  hemlieder 
intentie  ende  meoninghe,  tvoornoemde  collège  vut  zekere  goede 
consideratieu,  zonderlinghe  ten  upsiene  dat  de  voorseide  sup- 
plianten hebben  jonghe  scholieren  gheweest  ten  Bogaerden  inde 
ghemeene  schole  der  zelver  stede  ;  ende  omme  te  bet  by  dezen 
exemple  te  animerene  do  schamele  kinderen  ende  scholieren 
vander  voorseider  schole  tôt  duecht  ende  goede  leeringhe  ;  heeft 
gheaccordeert  ende  gheconsenteert,  accordeert  ende  consenteert 
by  dezen,  dat  vande  penninghen  vander  voornoemde  stede  van 
Brugghe  zullen  den  voorseide  supplianten  aile  jaere  toegholeit 
ende  betaelt  zyn  vier  ponden  groote,  tôt  secourse  van  huerlieder 
huusheure,  zo  langhe  ende  niet  voordere  aïs  zy  tsaemcn  binnen  der 
zelver  stede  zullen  woeuen  met  huerlieder  mesnaige,  doende  de 
zaken,  styl  ende  négociation  hier  vooren  verclaerst,  metgaders 
danof  tooch  ende  wyacle  houdeude. 

Actum  den  xxvij*°  dach  van  wedemaent  xv^  xliiij. 

^p.  des  sentences  civiles^  iuri^^  de  1543-44,  fol.  159,  n.  2. 


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TABLE  ALPHABÉTIQUE 


DES    NOMS    DE    PERSONNES    ET    DE    LIEUX. 


Les  >:hifres  de  renvoi  indiquent  les  pages. 
Le  nom  de  Bruges  se  répétant  presque  à  chaque  page,  est  omis. 


Abberdeen,  Abberdan,  249.  250. 

Abboville,  144. 

Ackere,  van  den.  Jean,  31. 

Adam,  Simon,  562. 

Adorne,  Adournes.  Aernoud,  397.  — 
Anselme,  131.  199.  215.  276.  —  Jean, 
seigneur  de  Nieuwenhove,  512.  660. 

Adriaens,  Gilles,  658. 

Adarno,  Antoine,  duc  de  Gênes,  558. 

Adurnus,  George,  561. 

Aelst,  71.  Cfr.  Alost. 

Aeltere,  205. 

Aernoud,  Florent,  252. 

Aire,  700. 

Alaerts,  Inghelram,  123. 

Albert,  duc  de  Saxe,  280. 

Aldobrandini,  Angele,  105. 

Alexandrie,  82. 

Alfonse,  Loys,  163.  —  Phelipe,  4. 

Aliate,  Baptiste,  14.  25.  31.  134.  181. 

Alicante,  247. 

Allemagne,  243. 258.  260.  310.  467.  548. 

Almeira,  247. 

Alost,  406.  417. 438.  Cfr.  Aelst. 

Alpher,  Barthelemi,  185. 


Altcniti,  Altoniti,  Corneille,  295.  323. 

362.  —  Loys,  368.  397.  471.  493.  511. 

—  Nicolas,  557. 
Alvares,  Alveres,  Alverre,  Fernande, 

31.  —  Jehan,  4.  163.  —  Loys,  114. 
Amadorô,  Benoit,  391. 
Amboise,  cardinal,  381. 
Ambory,  van.  Frédéric,  235. 
Ambroise,  Jehan,  378. 
Ambrosany,  Pierre,  202. 222. 
AraptoD,  578.  Cfr.  Hampton. 
Amsterdam,  171.  243.  541.  630. 
Amyens,  401. 

Andalousie,  584.  Cfr.  Dandelousie. 
Andries,  Willem,  238. 
Angleterre,  Engleterre,  England,  In- 

gheland,  5. 6.  8.  28.  25.  33.  36.  38.  43. 

48.  78.  79.  82.  87.  90.  109.  124.  126. 

129.  135.  141.  147.  152.  164.  ISO.  182. 

183.  209.  223.  281.  210.  251.  256.  266 

h  269.  291.  294.  298.  301.  310.  311. 

315.  318.  319.  842.  368.  869.  894.  412. 

427.  431.  436.  445.  450.  462.  465.  522. 

545.  570  à  572.  578.  580.  593.  594.  639. 

643.  644.  646.  668.  664.  666.  691  h 

697.  713.  715. 
Anguis,  Etienne,  149. 

46 


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—  722  — 


Aoseel,  bourgmestre  de  Bruges,  61.  81. 

103. 
Antonio,  Alexandre,  150. 
Anthuenis,  sculpteur  à  Sluis,  82. 
Anvers,  Andwerpia,  Andworpen,  Ant- 

werpen,  8.  10.  70.  128.  171.  173.  187. 

202.  238.  248.  264.  270.  274.  290. 292. 

296.316. 317.  834.  345.  347.  348.  851. 

356.  368. 369.  402.  404.  405.  407.  430. 

436.  439.  459.  470.  473.  479.  480.  481. 

485.  493.  510.  511.  524.  527.  529  sy. 

538  sv.  544  à  516.  548.  561.  601.  618. 

632.  648.  654.  655.  657.  658.  671.  679. 

686.  687.  689  à  691.  700.  705.  717. 
Aragon,  Arragon,  7. 290.  537.  583.  687. 

688.  710. 
Aragonibus  de  Fieramant,  522. 
Ardenbuerch,  224. 
Ardoje,  205. 
Arendone,  van.  Michel,  pensionnaire 

de  Bruges,  370. 
Armentiëres,  Armentiers,  470. 552.  H55. 

659.  700. 
Armeyde,  van  der.  Martin,  582. 
Armude,  475. 
Arnouds,  Nicolas,  95. 
Amoulphin,    Arnalpbin,     Alexandre, 

Jehan,  Henri,  Michel,  N  icolas,  9.  92. 

94. 151. 
Arona,  de.  Jehan,  572. 
Arras,  Atrecht,  119.  693. 
Arre,  Gilles,  évêque    de   Coventri  et 

Littb,  130. 
Arssebrouc,  205. 
Artois,  857. 
Artrike,  de.  Simon,  échevin  de  Bruges, 

73.  Cfr.  Dartrike. 
Arundell,  Jean,  266. 
Atcheoly,  Simon,  391. 
Atkin,  André,  250. 
Attendaren,  van.  Nicolas,  149. 
Aucelix,  de.  548.  Cfr.  Bertram. 
Audenarde,  700. 
Augsbourg,  545. 
Aulbeville,  Abbeville,  401 
Aunza,  de.  Diego,  235. 
Auria,  de.  Brancaleonis,  142.  —  Jac- 
ques, 218.  —  Lamba,  561.  —  Stepha- 

nus,  309. 
Avenues,  Avesnes,  593. 
Avril,  Pierre,  451. 


Ayale,  de.  Pierre,  147. 
Aymar,  Vincent,  574. 


Bacciantes,  Dominique,  492. 

Backer,  de.  Henri,  84.  —  Pierre,  prieur 

des  Augustins,  95. 
Baen,  Armand,  152. 
Baenst,  de.  682.  —  Antoine,  522.  — 

Gui,  bourgmestre  de  Bruges,  619.  — 

Jean,  18. 83.  —  Joseph,  bourgmestre, 

647.  689.  —  Soyer  ou  Zegfain,  bouiig- 

mestre,  67. 1 17. 
Baerber,  Guillaume,  31. 
Baerse,  van  der.  Aernout,  397. 
Baerst,  van  der.  Arnoult,  375. 
Baert,  Georges,  greffier  du  conseil  de 

Flandre,  258  à  260. 
Baervout,  Jooris,  236.  237. 
Bafont,  Régnier,  509. 
Baghelaer,  Glande,  236.  237. 
Bailleul,  279. 

BaïUieur,  le.  Marguerite,  391. 
Bakeput,  de.  Radolph,  130. 
Bal,  Philippe,  251. 
Balbani,  Bonacourse,  373.  889.  —  Jean, 

584. 
Balbano,  Biaise,  277. 
Balby,  Jacques,  158. 
Baldre,  Jean,  256. 
Balduini,  Antoine,  465. 
Baie,  Basle,  179. 184. 
Balliolo,  de.  Henri,  officiai  de  la  cour 

de  Tournai  à  Bruges,  620. 
Balseme,  de.  Angele,  157. 
Baltique,  mer,  662. 
Bambeke,     van.     Antoine,     653.     — 

Georges,  466. 
Banc,  vander.  119.  —  Adrien,  374.  — 

Jehan,  25.  455.  —  Simon,  échevin  de 

Bruges,  446. 
Bancx,  Catherine,  584. 
Bandini,  Pierre,  255. 
Baquelier,  Gérard,  366. 
Barbarie,  cotes  de.  141.  164.  247. 
Barbarigo,  Laurent,  63. 
Barbasaen,  Guillaume,  297. 
Barcelone,  Barchenonne,  40.  527.  533. 

632. 


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—  728  — 


Baremeo,  de.  Jean,  204. 

BargenD,  347.  Cfr.  Berg  op  zoom, 

Baroncelli,  de.  Renault,  134. 

Barradot,  Thibaut,  362. 

Bany,  bailli  de.  27. 

Barsdau,  Thierri,  390. 

Bart,  Willem,  517. 

Bartholomei,  Dominique,  14. 

Barvoet,  8. 

Barzene,  de.  Diego,  487. 

Basco,  Loys,  156. 

Basée,  Loys,  114. 

Baselon,  Dyric,  330. 

Bassesanede,  de.  Jehan,  258. 

Bâte,  Adelard,  209. 

Batiloro,  374. 

Bande,  Hans,  152. 

Bandin,  Pierre,  13t.  156.  164.  270. 

Bauding,  Pierre  Antoine,  224. 

Baudouin  IX,  comte  de  Flandre,  367. 

Bauf,  de.  Jean,  249. 

Bauwens,  Pierre,  660. 

Bave,  Jacques,  649. 

Bavelare,  de.  Corneille,  242.  435.  513. 

Bay,  de.  Pierre,  584. 

Baye,  Loy,  35. 

Bazero,  Loys,  106. 

Beaufremez,  de.  Thierri,  384. 

Beaumosnier,  seigneur  de  Tournevol, 

Jehan,  590. 
Beauquesne,  402. 
Beaurayn,  de.  Guillaume,  231. 
Bêche,  de.  Gomes,  34. 
Beckene,    vander.    Corneille,    104.   — 

Jacques,  660. 
Becy,  de.  Pierre,  134. 
Beenkin,  Pauwels,  321. 
Béer,  de.  Donat,  62.  68.  199. 
Beernem,  205. 
Beke,  vander.  Colaert,  189. 
Belt,  646.  662. 
Bénins,  Martin,  584. 
Benson,  Ambroise,  591. 
Benyto,  Diego,  618. 
Beppenhove,  van.  Reynold,  75. 
Bercelini,  Bartholomei,  8î)7. 
Berg,  Berghen  op  zoom,  Bergues  sur 

le  zoom,  23.  70.  96.  264.  316.  317.  334. 

351.  356.  459.  475.  510.  524.  527.  5^9 

et  sv.,  538  et  sv.  544.  586.  601.  618. 

632.  679.  690.  705. 


Berghe,  vanden.  Adrien,  secrétaire  de 
Bruges,  352.  355.  357.  360.  377.  — 
Guillaume,  563.  —  Philippe,  276. 493. 

Bergues  Saint  Winnoc,  263.  593. 

Berlin,  390. 

Bernaert,  François,  653, 

Bersenbrugge,  de.  Jean,  258. 

Berthoz,  de.  Charles,  393. 

Bertini,  secrétaire  du  chapitre  de  Saint- 
Donatien,  349. 

Bertram,  François,  155.  —  Nicolas,  208. 
209.  223. 

Bertran  de  Ancelix,  Francisque,  548. 

Bertyn,  Jean,  notaire,  317.  579. 

Bery,  555. 

Besançon,  Besanchon,  362.  387. 

Beydts,  Antoine,  bourgmestre  de 
Damme,  104. 

Beyts,  Adrien,  117.  —  Antoine  140.  — 
Gaultier,  509. 

Bibau,  de  Guillaume,  28. 

Biervliet,  885. 

Bilbao,  Bilbau,  253.  487. 

Bingeteur,  le.  Bungeteur,  Marc,  83. 

Biscaye,  391.  393.  396.  448.  464.  557. 
687.  688.  709. 

Biscayens,  295. 

Bisscop,  Philippe,  76. 

Bittilcon,  Guillaume,  378. 

Bladelin,  Pierre,  18.  47. 

Blaesvelt,  van.  Gui,  504. 

Blamenrad,  Tideman,  95. 

Blanc,  le.  Pierre,  590. 

Blanckaert,  Nicolas,  673.  714. 

Blanckeberghe,  493.  574.  714. 

Blanken,  van.  Guillaume,  716. 

Blavoet,  61.  —  Jean,  bourgmestre  de 
Bruges  81.  82.  103. 

Bleeckere,  de  François,  522. 

Blochauwer,  Corneille,  583. 

Blommaert,  60. 

Blount,  Wautier,  126. 

Bloys,  Blois,  399.  402. 

Bloys,  de.  Jehan,  498. 

Bochoute,  van.  Pierre,  113. 

Boesinghe,  551. 

Boete,  Eustache,  509. 

Bogaerde,  vanden.  Simon,  534. 

Bogaert,  61.  —  Antoine,  81. 

Bois-le-Duc,  69.  530. 

Bommele,  van.  Thierri,  126. 


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—  724  — 


Bonagratia,  Jehan,  391. 
Bonaguisy,  Dominique,  201. 
Bonhore,  Olivier,  35. 
Bonnet,  Marc,  545.  —  Quentin,  441. 
Bonnisi,    Bonnixi,    Laurent,    512.    — 

Loys,  Martin  et  Nicolas,  584. 
Boodt,  Boot,  de.  Guillaume,  526.  578. 

580.  Jean,  238. 
Boogaerd,    Antoine,    bourgmestre   de 

Damme,  178. 
Boonin,  Jehan,  échevin  de  Bruges,  73. 
Bordeaux,  118.  182. 
Borgher,  Henri,  25. 
Borne,  vander.  Jean,  96. 
Borrome,  Philippe,  42. 
Bossaert,  Henri,  15.  —  Jacques,  416. 
Boston,  ville,  209. 
Bote.  Gonsalve,  49. 
Boubens,  Adrien,  583. 
Boubra,  André,  118. 
Boubryn,  Pierre,  455. 
Bouchier,    seigneur   de   Vernets,    de. 

Jean,  569. 
Boudins,  Willem,  653. 
Bouduneus,  de.  Léonard,  158. 
Bougaert,  Mathieu,  331. 
Boulengier,  Jehan,  392. 
Boulogne,  de.  Aleanes,  274.  276. 
Bourbourg,  582. 

Bourges,  Bourghes,  Burgos,  555. 
Bourgogne,  218. 

Bourgogne,  de.  Philippe,  amiral,  447. 
Bourlamanchi,  Etienne,  584. 
Bouromeis,    de.    Alexandre,   Antoine, 

Boromée,  Charles,  Philippe,  19. 
Bourse^  place  de  la,  507. 
Bousany,  Gaspar,  231. 
Bousselin,  Nicolas,  4SS. 
Bousy,  Martin,  155.  157, 
Bout,  Mathieu,  61. 
Boutry,  Guillaume,  512. 
Bou vignes,  356. 
Boysot,  docteur,  686. 
Brabant,  43.  109.  111.  129.  176. 
Brada,  de.  Alonce,  391. 
Braem,  Jean,  593. 
Braembercky  135.  588. 
Braga,  31. 

Brandon,  Willem,  237. 
Brants,  Corneille  et  François,  302. 
Brasem,  Jean,  443. 


Brauwere,  de.  Jacques,  653.  —  Jean, 
661. 

Breda,  530. 

Breems,  Nicolas,  596. 

Bretagne,  Bretaigne,  Bretaingne,  26. 
454.  470.  487.  526.  580.  712. 

Bresze,  de.  Pierre,  sénéchal  de  Nor- 
mandie, 25. 

Breton,  le.  Jehan,  191. 

Brey,  Jehan,  454. 

Breydel,  Corneille,  179.  —  Jacques,  181. 
—  Jean  et  Nicolas,  700. 

Broucke,  van  den.  Laurent,  509. 

Brouckzande,  Joos,  699. 

Broucman,  Henri,  535. 

Broukere,  le.  Jehan,  25. 

Broun,  369. 

Brousset,  Antoine,  575. 

Bruges,  de.  Walter,  130. 

Brugghe,  van  der.  Gilles,  242. 

Brune,  de.  Josse,  bourgmestre  et  con- 
seiller de  Bruges,  446.  619. 

Brunecl,  Jean^  653. 

Brunswyck,  609. 

Brussele,  Bruessele,  Bruxelles,  47.  62. 
104.  315.  375.  410.  420.  453.  460.y473. 
475.  518.  530.  556.  617.  647.  648.  6S0. 
683.  695. 

Bruyère,  de  la.  Jdhan,  207. 

Bruyns,  Gérard,  secrétaire  de  la  hanse, 
250. 

Bue,  de.  Jean,  242. 

Buchabaril,  Antoine,  24. 

Buef,  Pierre,  26. 

Buengeteur,  le.  Marc,  44. 

Buerse,  van  der.  Jacques,  67. 

Bueyts,  Antoine,  61. 

Bul,  le.  Josse,  147. 

Burch,  van  der.  Adrien,  655. 

Burghet,  Martin,  653. 

Burnel,  Alam,  130. 

Byeze,  Roland,  253. 


Cà  de  Pesaro,  de.  Marco,  183. 
Cabbootere,  de.  George,  176. 
Cabooter,  de.  Joos,  échevin  de  Bruges, 

410. 
Cadapesere,  de.  Victor,  270. 


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—  725  — 


Cadsand,  Cadsant,  12.  35.  238.  660. 

Cadsand,  van.  Loais,  2. 

Gaet,  le.  Gilles,  237. 

Cainget,  Guillaume,  274. 

Calabre,  duc  de.  97. 

Calais,  1.  6.  23.  126.  164.  179.  183.  226. 

227.  234.  251.  264.  294.  296.  300.  311. 

315.  333.  545.  569.  570.  572.  593.  644. 
Calonne,  de.  Joseph,  402. 
Calumpet,      de.     Pasquier,      huissier 

d'armes,  506. 
Calves,  de.  Loupes,  296.  490. 
Cambi,  Camby,    Bernard,    87.   88.  — 

Jehan,  397. 
Cambrai,  Cameryck,  71. 431. 
Camere,  van  der.  Alexandre,  250. 
Campen,  van.  Pierre,  18. 
Campen,  609. 
Can,  Louis,  19. 
Cauchois,  le.  Robert,  17. 
Candeler,  Simon,  503. 
Candie,  Candy,  105.  106.  248. 
Cane^hem,  205. 
Cany,  Angele,  97. 
Capella,  de.  Simon,  notaire,  675. 
CapellOj  Jacomo,  818.  —  Vincenzo,  369. 
Capricke,  Caprike,  13.  241.  212. 
Carbonnier,  Jehan,  471. 
Carenson,  Catherine,  389. 
Carion,    de.    Philippe,  393.  450.    548. 

572.  618. 
Carie,  Jehan,  105. 
Carlier,  Jean,  242. 
Carmel,  Duncan,  250. 
CarméliteSy  h  Bruges,  268. 
Carmes,  couvent  des,  28. 
Carondclet,  de.  Jean,  doyen  de  Besançon, 

387.  420. 
Cartagène,  555. 

Casand, Casant, 888. 467.  Voy.  Cadsand. 
Casenbroot,  Léonard ,  656. 657.— Pierre, 

250.  518. 
Cassasage,   Cassesaige,   de.   Balthasar, 

208.  223. 
Cassina,  de.  Bénigne,  270.  —  Parceval, 

127.  —  Pierre,  202. 
Cassolio,  de.  Guillaume,  63. 
Casteele,  van  den.  Hermès,  bourgmestre 

de  Damme,  178. 
Castelein,  Olivier,  30. 
Castille,  10. 96.  688.  690. 


Castro,  de.  Alvere,  633.  654.  —  Diego, 

220.375. 
Catalogne,   Cathelonge,   Catheloingne, 

Catheloengen,   18.  81.  40.  209.  229. 

290.450. 
Catane,  Quilque,  508. 
Cataro,  105. 

Cattagno,  Grégoire,  648. 
Cattegat;  579. 
Caudron,  Jean,  128. 
Caulier,  Jean,  conseiller  et  maître  des 

requêtes,  381. 
Gaston,  Caxton,  Willem,  180. 
Cecille,  288.  290.  Cfr.  Sicile. 
Cenami,  Bernardin,  584. 
Cennes,  de.  Alonse,  138. 
Centurin,  Albert,  219. 
Centurion,  Centurionus,  449.  —  André, 

145.  —  Augustin,  507. 561.  —Georges, 

149.  —  Jérôme,   607.  665.  657.  — 

Julien,  309. 
Cesea,  de.  André,  508. 
Ceulne,  100.  Cfr.  Cologne. 
Ceur,  le.  Pierre,  12. 
Challey,  Jehan,  183. 
Chalon,  Chalons,  218. 
Charles   VII,    roi   de  France,  97.    — 

VIII,  245. 
Charles-Ie-Téméraire,  162. 163. 165. 174. 

183.  188.  190.  191.  217. 
Charles-Quint,  90.  344.  374.  379.  382. 

395.  398.  415.  433.  445.  457  à  460. 

465.  466.  510.  530.  531.  638.  544.  545. 

538.  593.  617.  625. 632.  633. 687.  656. 

661.  663  a  665.  675.  678.  687.  696. 

697.  699.  700.  704.  715. 
Charrety,  Richart,  79. 
Charrolais,  comte  de,  144. 
Charrolois,  bailli  de,  194. 
Charsynes,  Ecaussines,  619. 
Charteignorie,  seigneur  de  la,  28. 
Chastol,  Guillaume,  499. 
Chaton,  Guillaume,  464. 
Chaule,  de.  Geffroy,  230. 
Cherre,  Gabriel,  388. 
Chesne,  du.  Noël,  455. 
Chevalier,  Pierre,  498. 
Chier  en  Piémont,  179.  184. 
Christiaens,  Georges,  pensionnaire  de 

Sluis,  416.  —  Joachim,  582. 
Ciffontes,  de.  Rodrigo,  138. 


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—  726  — 


Cisneros,  Cysenôros,  de.  François,  709. 
Claerhoat,   van.    Guillaume,  seigneur 

de  Pitthem,  bourgmestre  de  Bruges, 

543. 
Claeyszone,  Willem,  250. 
Claissone,  Biaise  et  Nicaise,  467. 
Claiszone,  Jean,  9. 
Clare,  de.  Richard,  130. 
Clarout,  van.  Adrien,  250. 
Clerq,  de.  Pierre,  402. 
Cleven,  van.  Jehan,  670. 
Clèves,  de.  Philippe,  266. 
Clocken,  van  der.  Thierri,  95. 
Cobrin,  Guillaume,  681. 
Coene,  Gilles,  97.  —  Jean,  250. 
Coenicxberghe,  Koningsberg,  331. 
Goesfeld,  van.  Goswin,  108. 
Cognac,  656. 
Coke,  Nicolas,  391. 

Cokere,  de.  Jooris,  256.  —  Simon,  6. 12. 
Colart,  Collaert,  Nicolas,  410.  493. 
Colen,    van    der.    André,    prieur   des 

Frères  Prêcheurs,  660. 
Coleuvre,  André,  146. 
Colins,  André,  62.  —  Mathieu,  140. 
Colisonne,  Jean,  249. 
Cologne,  Coelne,    Cuelne,    Cuelen,  3. 

231.  319.  328.  329.  469.  523.  595.  599. 
Columbus,  183. 

Comen,  Comene,  Commines,  71.  617. 
Condé,  Condite,  71. 
Conflans,  370.  371.  —  de.  Adolf,  530. 
Congnet,  Mathieu,  509. 
Coninxbmççe,  253. 
Conroot,  Paul,  82. 
ConstabiJy,  de.  Jacques,  190. 
Contarin,  Albert  et  Georges,  156.  164. 

178,  187.  189. 
Contreras,  de.  Garchie,  232. 
Contrete,  de.  Garsyn,  232. 
Conventri,  Roger,  évéque  de,  130. 
Conyne,  de.  Jacques,  278. 
Coolbrant,  139. —Jacques,  176. 179. 217. 

224.  258  à  260.  828. 
Coolkerke,  649. 

Cools,  Philippe,  notaire,  576.  667.  672. 
Coolscamp,  205. 

Coopman,  Alard,  conseiller  et  trésorier 
des  guerres,   269.  —   Jacques,   177. 
234. 
Coorne,  Gervais,  187. 


Cop,  Pierre,  328. 

Coqaelars,  Gilles,  659. 

Coranajel,  576. 

Corbie,  230. 

Corbinelli,  de.  Thomas  Januarie,  546. 

Corby,  rue  de  Bruges,  205. 

Cordes,  Thomas,  584. 

Cordier,  Henri,  520. 

Corfou,  82. 

Corinthe,  247. 

Comar,  Marc,  12,  25. 

Cornelis,  Albrecht,  514. 

Coron,  82. 

Corte,  de.  Herman,  pensionnaire  de 
Bruges,  516.  —  Jean,  greffier  de  la 
vierscare,  366. 

Cortony,  Cortwy,  199.  215. 
Cortsweert,  Jacques,  447. 

Corubeas,  Jehan,  86. 
Coste,  de  la.  André,  507.  512.  648.  — 
Demetrie  ou  Demitre,  366.  373.  376. 
394. 
Coster,  Everard,  secrétaire  de  la  hanse, 

250. 
Cotingnies,  van.  Gilles,  252. 
Coudysere,  Joos,  653. 
Couldroy,  Guillaume,  454. 
Court,  de  la.  Gérardin,  504. 
Courtrai,  2.  50.  205.  221.  300.  618.  700. 

717. 
Couverouges,  de.  Gonsalve,  138. 
Coxide,  341.  382. 
Crâne,  de.  Antoine,  254. 
Cranefelt,  François,  525. 
Cranenburg,  maison,  357. 
Craynest,  de.  Roger,  177. 
Crespi,  715. 
Cressy,  Robert,  492. 
Crievecuer,   Creveceur,    seigneur    de, 

229. 
Croix,  Synneken,  14. 
Crooc,  de.  Michel,  61. 
Crosse,  Simon,  14. 
Crost,  de.  Jean,  588. 
Crouwhoucke,  466. 
Cruuinghe,  maison,  83. 
Cualie,  584. 

Cudsche,  de.  Henri,  178. 
Cuer,  le.  Hellin,  44. 
Culain,  André,  249. 
Cures,  de.  Alvero,  81. 


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727  - 


Dabbere,  de.  Corneille,  62. 

Dache,  Fernand,  592. 

Dadurra,  Dadazza,  Jehan,  448.  449. 

Daems,  Gisbert,  447. 

Daguerres,  Daguira,  Martin,  573.  709. 

Dale,  van  den.  Henri,  517.  —  Jean,  518. 

Dalo,  Christophe,  189.  —  Jehan,  24.      . 

Dalzar,  Manfred,  213. 

Damas,  82. 

Damast,  de.  Antoine,  G2. 

Damhoudere,  Jacques,  13.  —  Jean,  31, 

376.  —  Josse,  pensionnaire  de  Bruges, 

688. 
Damme,  Dam,  29.  ^L  55. 77à  79. 81. 92. 

103.  104.  106.  122.  131.  140.  145.  178. 

206.  226.  228.  243.  256.  270.  276.  277. 

291.  323.  329.  332.  380.  384.  386.  394. 

395.  435.  447.  513.  520.  522.  531.  546. 

665,675.713. 
Dame,  van  den.  Jacques,  295.  —  Jean, 

243.  388. 
Danckaert,  Paul,  521. 
Dandfîlo,  Antoine,  174. 
Dau'lelousie,  450.  Cfr.  Andalousie. 
Danneels,  Daniel,  240.  —  Philippe,  83. 
Danemark,  252.  622.    661.    662.   Cfr. 

Denemercke. 
Dangulo,  Francisque,  548. 
Dant,  Gui,  589. 
Dantoin,  450. 
Dantzig,    Dantzick,    Danswyck,    321. 

644.  645.  712. 
Danzeke,  de.  Tideman,  95. 
Darcjs,  Arcis,  sire  de,  194. 
Dardare,  Pierre,  458.  574. 
Darent,  Jean,  1 18. 
Darigon,  Freranant,  648. 
Darime,  Arnout,  279. 
Darragon,  Juan,  consul  de  Portugal, 

197.  204. 
Darras,  Druet,  237. 
Darthemouth,  Hartmouth,  581. 
Dartrike,  Philippe,  31.  Cfr.  Artrike. 
Dastoudle,  Diego,  709. 
Dastury,  Gilles,  613. 
Datices,  Jean,  207. 
Daulk,  Colart,  514.  —  Gui,  522. 
Daussi,  Dauxi,  Jehan,  224,  633. 
Deçà,  Roys,  175. 


Deckere,  de.  Jacque9,202.— Marguerite, 

543. 
Delft,  188. 
Deift,   van.   Nicolas,   pensionnaire  de 

Bruges,  258  à  260. 
Delpino,  Jehan,  14. 
Dolsemont,  Christophe,  28. 
Delrio,  de.  Jehan  Yvaingnes,  253. 
Denemercke,  439.  Cfr.  Danemark. 
Dengnien  dit  van  Aelst,  Pierre,  544. 
Denis,  Alvere,  consul  de  Portugal,  197. 

204. 
Dendermonde,  Denremond6,Termonde, 

71.  417.  Cfr.  Termonde. 
Descarye,  Gilles,  587. 
Deschamps,  Pierre,  509.  * 
Desmas,  Michel,  40. 
Despaers,  Despars,  Corneille,  610.  613. 

636.  649.  —  Jacques,  bourgmestre  de 

Bruges,  647. 
Despina,  Pierre,  442. 
Despinosa,  Alonche,  618. 
Destroci,  Dcstrozi,  Jacques,  10.  14.  19. 

48.  94.  —  Loys,  94.  —  Paul,  17.  31. 

33.  Cfr.  Stroci. 
Deventer,  66. 
Devys,  Ryke,  330. 
Dhamere,  Jean,  302. 
Dhcere,  Antoine,  49.  Cfr.  Heere. 
Dhont,  Jehan,  155. 
Diena,  39 1. 

Dieppe,  Diepe,  17. 38. 451. 
Diercoop,  Jean,  329. 547. 
Dies,  Stevin,  263. 
Diest,  71.  530. 
Dilleman,  Nicolas,  649. 
Dinant,  356. 
Disasci,  Nofy,  537. 
Disturichaga,  Erasme,  572. 
Dixmude,  71. 
Doingnao,  Sance,  458. 
Dolart,  Jehan,  496. 
Dollones,  526.      - 

Domingues,  Marie,  4.  —  Pierre,  31. 
Domington,  Robert,  370. 
Dominiclc,  Pierre,  521.  578. 
Dommejaghere,  Jean,  653.  Cfr.  Omme- 

jagher. 
Dommesscnt,  Loys,  176. 
Don,  Jehan,  1. 
Donatianus,  5S.  60. 


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—  728  — 


Donato,  Francisco,  16. 

Donnet,  Claude,  bailli  de  Hem,  590. 

Doochstrate,Hoochstrate,comtede,639. 

Doom,  François  et  Jean,  67. 

Doorne,  van.  Loys,  420. 

Doornike,  maison,  295. 

Doossche,  Dhoofsche,  Adrien,  197. 

Doppere,  de.  Corneille,  62. 

Dordrecht,  77.  152.  250.  348. 

Doria,  Dorie,  Aaron,  18.  —  Balthasar, 

40.  —  Jacques,  155, 179.  203.  —  Jean, 

221.  —  Lazzaro,  254.  —  Nicolle,  432. 
Dorionde,  Jean,  253. 
Dorle,  van.  Jacques,  207.  —  Joos,  274. 
Dornick,  Tournai,  518. 
Dorosco,  Fernand,  709. 
Dortmund,  280. 
Dory,  Borye,  Jacques,  510.  —  Jean, 

587.  —  Nicolas,  507.  —  Paule,  648. 
Doryon,  Juan,  consul  de  Biscaye,  295. 
Dossche,  Morissis,  62. 
Dostna,  de  Ostna,  Pierre,  442.  448. 
Douai,  700. 

Doublet,  Etienne,  415.  418. 
Doyegas,  Tristram,  493. 
Drabbe,  261.  --  Adrien,  262.  270.  317. 

—  Jean,  100. 
Draspa,  Alfonse,  33. 
Driessche,  de  le.  Jacques,  208. 
Duet,  de.  Roger,  191. 
Duket,  Jean,  653. 
Dulier,  Nicolas,  585. 
Dulieu,  Nicolas,  564. 
Dunckercke,  Dunkerque,  330. 409. 594. 

695.  713. 
Durban,' Henri,  183. 
Duusborch,  van.  Simon,  76. 
Dyas,  Alvere,  163. 
Dycque,  van  den.  Jean,  235. 
Dymant,  Hans,  677. 


Eborum,  Eboracum,  York,  130. 
Ecaussines,  593.  Cfr.  Charsynes. 
Ecluse,  ville  et  port,  2.  Voy.  Sluis. 
Ecossais,  6.  9.  149.  197. 198.  594. 
Ecosse,  118. 135. 160.  214. 215.  220.  240. 

241.  556.  568.  592.  629.  698.   Voy. 

Schotland. 


Edegbem,  205. 

Edouard  IV,  roi  d'Angleterre,  231. 

Ee,  van.  Jean,  échevin  de  Bruges,  217. 

Eecke,  van  der.  Erasme,  7. 9. 

Eecloo,  12.  241.  242. 

E^ename,  Martin,  9. 

Eerde,  van  der.  Ysabrant,  252. 

Eeze,  Gilles,  95. 

Elbe,  Elve,  98. 347. 

Elyot,  Guillaume,  87.  88. 

Engelbrecht,  Jean,  330. 

Eric,  roi  de  Danemark,  622. 

Ertsvelde,  van.  Denis,  282. 

Escaut,  700. 

Escoche,  Schotland,  198.  199.  201.  314. 

Cfr.  Ecosse. 
Espagne,  2.  10.  11.  34.  35.  86.  98.  102. 

114. 117.  123.  134.  138.  147.  175.  190. 

204.  217.  220.  232.  253.  262.  269.  279. 

281.  282.  291. 294.  296.  298.  300.  317. 

344.  375.  392.  393.  405.  417.  448.  465. 

487.  513.  548. 555.  557. 572  à  574.  576. 

583. 590.  592.  633.  654. 655.  658.  659. 

663.  668.  686.  687.  699.  709.  712. 
Estaples,  569. 
Exoniensis,  Exeter,  266. 
Eyghebrecht,  Adrien,  653. 


Faes,  Elisa  et  Jean,  651. 

Faneel,  du.  Jean,  242. 

Farryn,  Louis,  582. 

Faye,  seigneur  de,  28. 

Feilce,  de  la.  Olivier,  633. 

Fercot,  Pierre,  208. 

Fermer,  Jehan,  581. 

Fernandes,  Fernandis,  Alfonse,  114.  — 

Alvere,  31.  —  Jehan,  243.  969.  — 

Pedro,  466. 
Ferrant  ou  Ferdinand  I,  roi  de  Naples, 

219. 
Ferrant,  Jean,  16. 
Ferrier,  Saldon,  7.  18.  40. 
Ferrol,  235. 
Fertyn,  Nicolas,  653, 
Fevre,  de.  Willem,  252. 
Fevre,  le.  Roland,  trésorier  général  des 

finances  de  S.  M.,  381. 
Feyere,  de.  Jacques,  466. 


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729  — 


Fiennes,  de,  Monseigneur,  gouverneur 

et  capitaine  générai  de  Flandres  et 

d'Artois,  403. 
Fieres,  Jehan,  84. 
Figuieres,  de.  Ivon,  85. 
Fine,  de.  Louis,  576. 
Fiameng,  le.  Jehan,  498. 
Fiines,  132. 
Florence,  6.  7.  10.  15  à  17.  19.  31.  33. 

36.  48.  50.  61.  74.  78.  87.  88.  92.  94. 

97.  133.  156.  164.  173.  222.  223.  224. 

231.  254.  256.  263.  274.  282.  287.  295. 

301.  368.  374.  387.  391.  397.  464.  465. 

471.487.492.544.546.557. 
Focquers,  548. 
Focx,  Guillaume,  164. 
Fodringhem,  Elisabeth,  567. 
Foscari,  François,  20. 
Fournaris,  de.  Augustin  et  Bénédicte, 

507. 
Franchi,  Etienne,  584. 
Franckefort,  Francfort,  696. 
Franco,  Lorens,  221. 
François  I,  roi  de  France,  715. 
François,  de.  Antoine,  14. 
Francquis,  de.  Pierre,  507. 
Francx,  Henri,  712. 
Fraschin,  Thomas,  666. 
Frelye,  de.  Olivier,  709. 
Fremault,  Corneille,  procureur  général 

de  Flandre,  373. 
Fremey,  Guillaume,  14. 
Frère,  Jean,  132. 
Frescobaldi,  Friscobaldi,  Jérôme,  222. 

282.  287.  374.  387.  391.  —  Antoine, 

François,  Jean,  Liénart  ou  Léonard, 

Philippe,  Pierre,  Raphaël,  412.  413. 

419.  425  h  427.  430.   434.  465.  492. 

493.  543.  547.  548.  555.  567. 
Frise,  125. 
From,  Gérard,  213. 
Fruger,  Nicolas,  390. 
Fumariis,  de.  Augustin  et  Baudouin, 

conseillers  de  Gènes,  561.  —  Thomas, 

619. 
Fjdi,  de.  Willem,  250. 


Galice,  494. 


Gallicie,  391. 

Gallo,  Jehan  Loupes,  699. 

Galteroti,  Antoine,  282. 287.  —  Nicolas, 

546.  —Philippe,  373. 374.  455.  471.  — 

Pierre,  557. 
Gand,  Ghendt,  1.  28.  64.  145.  224.  232. 

265.  324  k  326.  381.  361. 369.  412.  416. 

418.  420.  453.  457.  518.  521.  522.  647. 

665.  684.  693.  700. 
Gandorf,  Jean,  278. 
Gaona,  de.  Francis  et  Jéronimo,  659. 
Ganton,  Simon,  1. 
Qapaert,  maison,  295. 
Gardin,  du.  Camus,  147.  —  Guillaume, 

176. 
Garibaldis,  de.   Abraham  et  Laurent, 

373. 
Garssoen,  Michel,  584. 
Gâter nesse,  van.  Jean,  95. 
Gattinara,  de.  mer,  545. 
Gavre,  de.  comte,  lieutenant  gouverneur 

et  capitaine  de  Flandre,  528,  575. 
Ga3'es,  de.  Jehan,  492. 
Gênes,    Gennes,    Genevre,    Jeneven, 

Jennes,    Jenua,  4.  7.  15.  18.  24.  32  à 

84.  41.  42.  77.  90.  92.  97.  102.  131. 

141.  165.  179.  181.  184.  190.  203.  218. 

221.  244.  248.  251.  254.  278.  309.  340. 

342  sv.,  366.  373.  376.  389.  394.  448. 

449.  450.  451.  507.  508.  510.  543.  558. 

575.  586.  619.  648. 
Genesy,  François,  270. 
Geno,  Loys,  179.  184. 
Gentil,  Baltasar,  90.  —  Grégoire,  446.— 

Léonard,  345.  —  Marc,  62.  90.  92. 
George,  François,  187.  —  Jean,  &)2. 
Gernizee,  Guernisee,  580. 
Gheenste,  van  den.  George,  467. 
Gheeraerd,  Gheeraet,  60.  —  Jehan,  25. 

—  Laurent,  583. 
Gheerbrugghe,  van.  Jacques,  295. 
Gheerolf,  Clément,  trésorier  de  Bruges, 

447.  —  Léonard,  463. 
Gheillaert,  Corneille,  554. 
Gheys,  Damien,  488. 
Ghiseghem,  van.  Edouard,  397. 410. 
Ghistele,  van.  Gérard,  470. 
Gil,  Alvere,  31.  —  Vincent,  33. 
Girault,  Jean,  26. 
Glasere,  de.  Marc,  504. 
Glemalvin,  Murdarin,  250. 


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—  730  — 


Gloesencamp,  Uerman,  577. 

Gloucestre,  130. 

Gobert,  Jean,  636. 

Godefroot,  Laurent,  680. 

Gœmare,  Georges,  521. 

Gommes,    Gomez,  de.    Diego,  87.  — 

Raphaël,  287. 
Gondi,  Antoine,  430. 
Gonnel,  de.  Didace,  96. 
Gonsaies,  Rodrigo,  494.  497. 
Gonsalves,  Gonsalvez,  Alphonse,  263. 

—  Gabriel,  84.  —  Gonsalve,  31.  — 
Martin,  4.  49.  —  Moor,  490. 

Gontieres,  de.  Jean,  127. 

Gontson,  Thomas.  594. 

Goosselin,  Golard,  238. 

Goudier,  Jean,  12i5. 

Gough,  Richard,  266. 

Gouz,  yan.  Chevalier,  62. 

Gracce,  de.  Jean,  134. 

Gramez,  de.  Hogaes,  575. 

Grand,  le.  Jehan,  509. 

Grane,  van  den.  Georges,  657. 

Granvelle,  681  à  683.  685.  688. 

Gravelines,Gravelingues,Greveluigues, 

94.251.328.593.695.713. 
Greverode,  Thideman,  3.  67. 
Grig,  Jean,  250. 
Grillo.  Baptiste,  432.  450. 
Grimaldi,  de.  Augustin  et  Paul,  510.  — 

Nicolas,  507. 
Grin,  Michel,  25. 
Groede,  660.' 
Groeninghen,  282. 
Groote,  Grote,  de.  23.  —  Corneille,  709. 

—  Géfard,  68.117. 

Gros,  de.  47.  —  François,  893. 

Grutere,  de.  Jean,  secrétaire  de  l'Empe- 
reur, 580. 

Gruthuse,  Gruuthuse,  de.  341.  —  Louis, 
47,266. 

Grysseel,  Jean,  44. 

Gui  de  Dampicrre,  629. 

Gulinis,  François,  9. 

Gusman,  de.  Alonse,  24. 

Guyon,  Andrine  et  Olivier,  626.  — 
Jean,  17. 

Guysardini,  Guisardini,  Jean-Baptiste, 
655. 657. 

Gyns,  Jehan,  208. 

GjTard,  François,  208. 


Haccart,  Jehan,  402. 

Haghe,    Bernard,    689.   —   Bertram, 

échevin  de  Bmges,  446. 
Haghebaert,  Baudouin,  302. 
Haghelsteen,  Jehan,  28. 
Halewyn,  Halluin,  699. 
Balle  de  Farts,  maison,  366. 
Hambourg,  Amboutg,   Amborch,   96. 

93.  118.  125.  188.  839.  357.  359.  364. 

409.  412.  418.  419.  426.  427.  433.  434. 

467.  523.  595.  599.  642.  645.  646.  647. 
Hamele,  van.  Pierre,  587. 
Uamere,  de.  Jean,  240.  241. 
Hampton,  Uamptonne,   105.  106.  247. 

318.  341.  522. 
Hane,  de.  Charles,  195. 
Haneàeca,  579. 
Uaneton,  Hanneton,  382.  386.  453. 528. 

530.  534.  542. 
Hanic,  Guillaume,  415. 464. 
Hardine,  Willem,  197. 
Hardy,  le.  Gilles,  670. 
Harent,  van.  Jean,  188. 
Harlem,  34. 
Harnival,  Jehan,  666. 
Hasselen,  van  Aernoud,  96. 
Hassenhane,  Henri,  202. 
Hauweel,  Lodewyc,  246. 
Havercoops,  Gérard,  398. 
Haveskerke  près  Saint- Venant,  392. 
Havre,  le,  487. 

Haye,  la,  694. — Monseigneur  de  la,  575. 
Heede,  van  den,  315.  —  Daniel,  691.  — 

Jean,  pensionnaire  de  Bruges,  525. 

620. 
Heere,  de.  Michel,  262.— Paul,  670.671. 

Pierre,  677. 678.  Cfr.  Dheere. 
Heide,  van  den.  Gilles,  9. 
Heindricx,  Baudouin,  77.  —  Corneille, 

252. 
Helin,  Martin,  486. 
Hellin,  Robert,  pensionnaire  de  Bruges, 

410. 446. 543. 
Hellync,  Pierre,  657. 
Helse,  van  der.  Jacques,  513. 
Hem,  le  ou  du,  590.  —  François,  952.  — 

Pierre,  230. 
Hemiret,  Henri,  173. 
Hemmode,  Etienne,  62. 


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—  731  — 


Hende,vanden.  Gérard , 550.— Loys,707. 

Henri  VI,  roi  d'Angleterre,  6.  171.  — 
VII,  253.  265.  300.  869.  —  VllI,  445. 
465.  545.  550. 569. 

Henry,  Pierre,  581. 

Herdera,  de.  Michel  et  Pierre,  537. 

Herentaels,  71. 

Hertford,  130. 

Hertoghenbassche,  71. 

Hesdin,  62. 105.  170. 200.  871.  477.  662. 

Hespeel,  Robert,  636. 

Heule,  van.  Mahieu,  100. 

Heyde,  WUlem,  261. 

Heyne,  Jean,  554. 

Heyns,  Vincent,  232. 

Heys,  Heyst,  714. 

Heys,  van.  Jean,  97. 

Hilten,  van..  Jean,  517. 

Hilterman,  Jean,  119.  121. 

Hocron,  de.  Jehan,  575. 

Hofsche,  Hoofsche,  de.  Adrien,  218. 
219.  222.  Cfr.  Doossche. 

Hollande,  43.  109.  125.  259.  318.  856. 
862.  433.  486.  487.  439.  630.  637. 

Holme,  Jehan,  23. 

Holstein,  de.  662.  —  Erédéric,  633. 

Holsten,  van.  Thideman,  25. 

Home,  Patrie,  160. 
Hondscote,  119.  550. 
Hondt,  de.  Félix,  566. 
Hongrie,  Honguerye,  541.  568. 
Honin,  Martin,  bourgmestre  de  Brages, 

17.  62.  296. 
Honnefleu,  Harflenr,  136. 
Hoonackere,  van.  Pierre,  178. 
Hoorne,  van.  Hans,  467. 
Hoorneweder,  Jacques,  28. 
Houcke,  77.  —  Pierre,  522.  —  vanden. 

Mathieu,  554.  Cfr.  Oucke. 
Houtmaert,  Willem,  238. 
Houve,  vander.  Joos,  334.  Pierre,  719. 
Heurne,  van.  Jean,  62. 
Hugemans,  Nicolas  et  Vincent,  302. 
Hughe.  Léonard,  notaire,  317.  345. 
Hugevliet,  358. 
Hulst,  23. 

Humelot,  Pierre,  454. 
Hurtere,  de.  Baudouin,  201. 
Htfughe,  Michel,  617. 
Huy,  356.  * 
Hyl,  Duncan,  250. 


Imbona,  Paul,  653. 
Innocent  Vlll,  pape,  254. 
lustinian,  Jacques,  142.  Cfr.  Justiuian. 
Iperleet,  579. 

Irlande,  314.  Cfr.  Yrlande. 
Italie,  270  à  273.  282  à  288.  655.  667. 
668.  Cfr.  Ytalie. 


Jacques  IH,  roi  d'Ecosse,  214.  215.  — 

IV,  387.  —  V,  592.  619. 
Jacob  f*  Jooris,  351. 
Jacobs,  Guillaume,  653, 
Jagher,  de.  Jean,  95. 
Jahen,  de.  Alfonse,  220. 
James,  216. 
Janszuene,  23. 
Janvier,  Jean,  654. 
Jaudin,  Colart,  221. 
Jean-sans-Peur,  349. 
Jeanne  de  Castille,  368. 
Jehan,  Pierre,  295. 
Joachim,  secrétaire  de  Hambourg,  600. 

609.611. 
Jolyt,  Marc,  659. 
Jonghe,  de.  Aernout,  653.  —  Jacques, 

650.  —  Willem,  62. 
Justinian,    François  et  Paul,   90.   — 

Jean,  15.  —  Nicolas,  85.  —  Pierre,  84. 


Earrest,    Kerrest,     vander.    194.    — 

Simon,  170. 
Keddekin,  Vranke,  15. 
Keere,  de.  261. 
Keerne,  de.  Georges.  295. 
Kemele,  van.  François,  330. 
Eempen,  van.  Jehan,  390. 
Kersemaker,  de.  Gérard,  34. 
Kesele,  410. 
Keuse,  Jehan,  35. 
Keysere,  de.  Pierre,  242. 
Kint,  Antoine,  95. 
Knesselare,  Cnesselare,  205.  —    van. 

Michel,  177. 


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—  732  — 


KoodId,    Martin,    bailli    dç    l'eau    à 

Lescluze,  144. 
Krantz,  Albert,  351.  352.  356.  357.  300. 

361. 
Kun,  de.  Anne  et  Marie,  700. 
Kyl,  Pedro,  466. 


Labye,  de.  Colart,  111. 

Laewe,  Marguerite,*  282. 

Laignello,  de.  Baptiste,  134.  191. 

Lainguaval,  de.  Martin,  253. 

Lalaing,  de.  Simon,  39. 

Lamaide,  de.  Gilles,  543. 

Lamminsvliet,  370.  Voy.  Sluis. 

Lamsin,  Elisabeth  «t  Pierre,  13,  714. 

Landas,  de.  Nicolas,  164. 

Landsheere,  de.  Lamsin,  3. 

Langscheede,  Jean,  152. 

Lannoy,  de.  Pierre,  492. 

Lantin,  Jean,  243. 

Lapachin,  Philippe,  295. 

Larcarins,  Simon,  82. 

Laredo,  117. 

Larme,  de.  Alonse,  232. 

Latre,  de  Jan,  137.  222. 

Laumosnier,  Jehan,  590. 

Laureins,  Colaert,  207. 

Laurin,  Jérôme,  463. 

Lauryn,  Corneille,  bailli  de  leaue,  416. 

Lavocanti,  de.  Nicaise,  450. 

Leecke,  660. 

Leone,  vander.  423.  Corneille,  397.  — 

Léonard,  349. 
Leemout,  Jean,  655. 
Leeuwe,  139. 
Lefebure,  B.,  249.     . 
Lefevere,  Guillaume,  155. 
Leide,  Leyde,  351,  451.  588. 
Lem,   Martin,    conseiller   de   Bruges, 

208.  647. 
Lembecke,  241.  242. 
Lempereur,    en    thiois    de    Keysere, 

Jacques,  656, 
Lenart,  Antoine,  156. 
Lensendyc,  Lentzendyk,  Henri,  15.  16. 

56. 
Leonardo,  de.  Luc,  19. 
Leone»  de.  Cherchus,  19. 


Lepe,  24. 

Lerme,  de.  Alonse,  450.  —  Jeronimo, 

618. 
Lermite,  Jean,  bailli  de  Damme,  122. 
Lescalle,  de.  Antoine,  659. 
Lescluze,  de.  Oste,  568. 
Leur,  Henri,  secrétaire  de  la  hanse, 

250. 
Levant,  247. 

Levanto,  de.  François,  142. 
Leveren,  van.  Henri,  328. 
Levisseune,  Jacques,  111. 
Leyde,  van.  Jacques,  365. 
Lhermite,  Guyot,  393. 
Liarde,  Liardi,  Augustin,  507. 506. 543. 
Lieflandt,  584.  Voy.  Livonie. 
Lieve,  665. 
Lievins,  Jean,  202. 
Ligne,  Seigneur  de.  446. 
Lille,  23.  147.  177.  222.  233.  454.  512. 

578.  686.  700.  Voy.  Ryssele. 
Linardo,  de.  Pierre,  699. 
Lindeze,  10. 

Lisbonne,  41.  49.  391.  398.  470. 
Lisbonne,  de.  Femand,  197. 
Lisseweghe,  13. 
Listyng,  Corneille,  499. 
Litth,  130. 

Livonie,  346.  595.  610.  Cfr.  Lyfltnt. 
Lobertet,  402. 
Locke,  WHlem,  209. 
Loge  des  Florentins,  546.  717. 
Lois,  Lambert  Henri,  secrétaire  de  la 

hanse,  280. 
Lolive,  de.  Antoine,  41. 
Lombaerdyde,  147. 
Lombyse,  de.  Thomas,  bourgmestre  de 

Sluis,  386. 
Lommelin,  Andulo,  7.  24.  —  Charies, 

4.  91.  92.  —  George,  507.  —  Gilles, 

32.  218.  —  Grégoire,  41.  43.508.  — 

Lazare,  448.  —  Léonard,  4.  15.  18. 

91.  —  Melchior,  586.  —  Philippe,  561. 
Londres,  1.  23.  37.  33.  107.  134.  140. 

152.  153. 183.  224.  234.  235.  247.  «61. 

301.  310.  383.  374.  465.  469  484.  607. 

512. 
Londorp  polderkin,  660. 
Longcortil,  Jaquemart,  237. 
Longue,  Hanneton,  16. 
Loo  ten  hille,  205. 


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—  738  — 


Lootin,  Henri,  Vî, 

Lord)  Jehan,  1. 

Loredano,  Leonardo,  doge  de  Venise, 

469. 
Lorens,  Fernand,  81. 
Lormandi,  de.  Martin,  74. 
Lort,  de.  Berniu,  26.. 
Losschaert,     Antoine,      trésorier    de 

Bruges,  200.  —  Jehan,  156. 
Lotin,  trésorier  de  Bmges,  680. 
Louf,  Antoine,  62. 117.  179.  225. 
Louis  XI,  roi  de  France,  118.  857.  — 

XII,  881.  387. 399. 
Louis  de  Maie,  349. 
Loupes,  Jean,  221.  —  Pierre,  392,  587. 

—  Thomas,  389. 
Lourdeau,  George  et  Jean,  455. 
Louvain,  580. 
Loys,  Femand,  31. 
Lubeck,  Lubeke,  Lubeka,  10.  16.  50. 

59. 64. 68. 81. 119.  125.  257  à  260. 320* 

333.  346.  347.  350. 854.  355.  358.  359. 

363.  364.  407.  439.  523.  594  sv.,  621. 

625  à  631.  637.  638.  641  k  649.  674. 
Lucas,  Ënguerrant,  563. 
Lucerne,  de.  Loupes,  455. 
Lucques,  Luques,  8.  9.  12.  24.  41.  92. 

94. 150.  208. 280.  389.  483.  512.  684. 
Lukino   de   Yinaldi,    Jacques   Doria, 

430. 
Luiyano,  de.  Jacques,  263. 
Lunebourg,  Lunenborch,  Lunenburgb, 

125.  359.  364. 398.  407.  439. 609. 
Lunnen,  van.  Jean,  6-58. 
Lutiano,  de.  Antoine,  105. 134. 
Luucx,  Herry,  470. 
Luxembourg,     Jacques,     comte     de 

Gavre,  seigneur  de  Fiennes,  stathou- 

der  ou  lieutenant  général,  gouverneur 

et  capitaine  général  de   Flandre  et 

d'Artois,  857.  380.  387.  530.  532.  — 

Marie,  comtesse  de  Vendôme  et  de 

Saint-Pol,  356. 
Luxembuerch,  117. 
Lyflant,523.  Cfr.  Livonie. 
Lyma,  de.  Jehan,  491. 
Lyon,  173.  455. 
Lyre,  Lierre,  71. 
Lys,  457.  700. 
Lys,  Thomas,  691. 
Lysse,  de.  Hugo,  130. 


Mabe,  Jean,  122. 
Maberin,  Jacques,  659. 
Machet,  Antoine,  74.  179.  184. 
Madaria,    de.   Jean,    573.  —  Pierre, 

709. 
Madeleine,  la.  Hospice,  636. 
Madère,  252.  891. 
Maech,    de.    Laurent,    receveur    de 

Flandre,  62. 
Maertin,  Jaquemart,  236. 
Maertins,  Arnoud,  252.  -r-  Guillaume, 

242.  —  Jean,  165. 
Maes,  Pierre,  178. 
Maglian  en  Piémont,  184. 
Mahieu,  Golard,  512. 
Mainfroy,  Paul,  9. 
Maiorque,  Majorque,  181.  235.  247. 
Malaga,  247. 

Maldeghem,  van.  Gérard^  690. 
Malengien,  402. 
Malet,  Thomas,  conseiller  du   duc  et 

maître  de  la  chambre  des  comptes  à 

Lille,  233. 
Malezien,  Jacques,  511. 
Malines,  Mechelen,  111.  171.233.  249. 

292. 300.  344.  345.  856.  870.  377.  378. 

389.  396.  473.  475.  484.  518.  522.  530. 

537.  543.  619.  700. 
Malipierre,    Jeromeine,    105.    107.    — 

Marin,  105. 
Malique,  8. 

Malvenda,  de.  Alvere,  6.  8. 
Man,  de.  Joos,  bourgmestre  de  Bruges, 

82.  127. 
Manant,  Jean,  493. 
Mandagna,  Pasqual,  127. 
Mandelt,  van  der.  Gilles,  461. 
Mandre,  van  der.  Wautier,  prévôt  de 

Notre-Dame,  47. 
Mane,  van  der.  Passcharis,  139. 
Mansell,  Jehan,  130. 
Marant,  de.  Lommeau,  26.- 
Marchant,  le.  Jean,  3B. 
Marche,   de  la.    Olivier,   conseiller  et 

chambellan     et    maistre    dostel    du 

Duc,  230. 
Mardory,  de.  Flore,  190. 
Mareminne,  maison,  449. 
Marez,  de.  Charles,  17. 


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—  784  — 


Marguerite  d'Autriche»  375.  384.  452. 

536.  542. 550.  580.  —  de  Savoie,  424. 
Marie  de   Bourgogne,   225,  227.  228. 

233.  —  de  Hongrie,  639. 
Marin,  de.  Baptiste,  60. 
Marques,  de.  Henri,  575. 
Marray,  André,  249. 
Marsale,  Jehan,  23. 
Martelli,  Francisque,  262. 
Martin,  Aifonse,  296. 
Martines,  Diego,  127.  —  Fernande,  31. 

Gonsalve,   263.   —  Jacques,   33.  — 

Loys,  197. 
Mason,  Pierre,  9. 
Massado,  Roy,  31. 
Masseithove,  van.  Bavon,  131. 
Massy,  Jehan,  581. 
Maswyn,  Thomas,  9. 
Matance,  de.  Jehan,  548.  590. 
Mate,  de  la.  Jean,  710. 
Mateloot,  Arnout,  668. 
Matineye,  Denis,  329. 
Matthyssen,  Jean,  242. 
Maximiiien,  archiduc,  231.   233.   248. 

253.  255.  257. 258.  280. 291.  294.  297. 

298.  320.  834.  357.  379.  882.  395. 396. 

398. 406.  409.  433.  446.  469. 
May,  de.  Nicolas,  229.  230.  256. 448. 
Meautis,  445. 
Medaliaga,  de.  Jean,  132. 
Medicis,  de.  256.  —  Antoine,  149.  — 

Lorens,  222.  —  Pierre,  36. 60. 
Medine  del  Campo,  548.  —  Alonse,  217. 

—  Cristofle,  392.  —  Jehan,  615.  616. 

—  Meichior,  699.  --  Pierre,  217. 
Meester,  de.  Gérard,  250. 
Meetkerke,  van.  Guido,  556. 
Meeus,  Jean,  29. 147. 

Meezes,  David,  hailii  d'Aberdeen,  249. 

Melane,  van.  Berthelmeus,  260. 

Mellidoni,  Angele,  521. 

Meioin,  van.  Marcel,  221. 

Melun,  de.  François,  comte  Despinoy, 

connétable  de  Flandre,  baron  Dan- 

toing,     seigneur     de     Richebourg, 

Kunnoghem,  555. 
Mendoca,     de.     Antoine,     comte     de 

Montagu,  seigneur  de  Almara,  548. 
Menin,    Menyn,    406.   417.    438.    470. 

700. 
Merchampson,  198. 


Merle,   van.   Jehan,   bourgmestre  de 
Cologne,  319,  328. 

Merray,  André,  260. 

Meersch,  van  der.  Lié  vin,  197. 

Merula,  de.  Damian,  167. 

Mesa,  de.  Richard,  545. 

Mesdach,  Golard,  28l. 

Messines,  Meesen,  71. 96.  286.  288. 290. 

Mestador,  Pierre,  392. 

Metsarp,  Jean,  60. 

Metteneye,  Jean,  199.  -—  Marguerite, 
508.  —  PhiUppe,61.67.68. 

Mey,  de.  Colard,  466.  Cfr.  May. 

Meyer,  de.  Jooris,  260. 

Meyere,  de.  Jacques,  659. 

Michel,  de.  François,  8. 

Michiel,  Antoine,  12.  —  François,  41. 
175. 

Middelheunen,  van.  Guillaume,  69. 

Middelbourg  en  Zélande,  Middelbnrcb, 

.    5.  48.  150.  232.  240.  241.  243.  296. 
475.  641.  579.  685.  692. 

Middelton,  Jehan,  164. 

Mil,  de.  315. 

Milan,  Millan,  1. 18.24. 36. 430. 444.667. 

Millecamps,  de.  Josse,  499. 
Miilemont,  de.  Glande,  173. 

Minio,  Bartolomeo,  246. 

Minotoli,  de.  Francisque  et  Jehan,  511. 

Minute,  Gilles,  447. 

Miranda,  de.  Fernando,  118.  —  Pierre, 

207. 
Mocenigo,  Giovanni,  246. 
Modon,  82. 

Moenaert,  Gayfer,  104.  —  Jean,  907. 
Moerkerke,  van.  Roland,  bourgmestre 
de  Bruges,  352. 355. 357. 360. 361 .  463. 
Moffet,  Jean,  698. 
Mogheres,  de.  Loys,  278. 
Molendino,  de.  Yander  Meulen,  Simon, 

584. 
Mommerque,  Robert,  402. 
Moneda,  de  la.  Garchie  et  Sanche,  123. 
Monekereede,  77. 117. 
Monick,  Laurent,  829. 
Mons,  700. 

Montese,  de.  Sanse,  220. 
Montferrand,  de.  Imbert,  130. 
Montagu,  comte  de.  548. 
Montigny,  de.  Roger,  209. 
Moor,  de.  Donat,  229. 


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—  785  — 


More,  Nicolas,  126. 

Moreel,  Guillaume,  526.~Jean,  377. 543. 

Morel,  Daniel,  219. 

Morezin,  François,  177.  —  Marc,  63. 

156.  —  Pierre,  16B. 
Mornelli,  Nicolas,  488. 
Moro,  Damiano,  234. 
Mortaigne,  402. 
Mory,  François,  173. 
Moscron,  Mosscheron,  Alexandre,  237. 

274. 
Mot,  de.  Nicolas,  164. 
Moulles,  de.  Gérard,  221. 
Mournalli,  Nicolas,  584. 
Moures  en  Galice,  450. 
Mousson,  Marc  Antoine,  655.  657. 
Mouxica,  de.  Antoine  et  Jaspar,  548. 
Mude,  135.  227.  238.  337.  377  à  379. 

463.  473.  497.  498.  660.  678. 
Muelne,  van  der.  Grégoire,  242. 
Munie,  ter.  Maison,  319. 
Munte,  Tan  der.  Laurent,  616. 
Munster,  van.  Marguerite,  162. 
My  ne  ville,  de.  Colaert,  617. 


Nieuft  ffhedelfy  460. 
Nieuwenburch,  van  den.  Jean,  517. 
Nieuwenhove,  van.  Jean,  bourgmestre 

des  échevins  de  Bruges,  67.  233.  389. 

—  Nicolas,  trésorier  de  Bruges,  198. 
Nigro,  de.  André,  Pasqual  et  Paul,  561. 
Nigron,  de.  Alexandre,  175. — Cristophe, 

251. 
Nivelles,  de.  Jean,  386. 
Noble,  Laurent,  18. 
Noblet,  Jean,  133. 

Noël,  Pierre,  74. 86.  —  Thomas,  494. 497. 
Noirtmeyre,  Jean,  380. 
Nones,  Fernande,  31. 
Nonnes,  Pierre,  31. 
Nopere,  Jérôme,  619. 
Normandie,  25. 145. 
Norrenberghe,  van.  Frédéric,  235. 
Norwège,  146. 661. 662. 
Nory,  de.  Simon,  37.  —  Willem,  250. 
Noval,  de.  Jean,  526. 
Noyelles,  de.  Laurent,  454. 
Numan,  300.  315. 
Nyvelles,  Nivelles,  279. 


il^ff 


Naeldestrate,  548. 

Nagere,  de.  Antoine,  397.  487.  537. 574. 

Namur,  356. 

Nantes,  26. 

Napar,  Alexandre,  198.  199. 

Naples,  219.  228.  667. 

Napoli  di  Romani,  82. 

Nassau,     comte     de.    269.     276.    — 

Engelbert,  291.  294. 
Navarette,  de.  Roderic,  576. 
Navarre,  687.  688. 
Neckere,  de.  Jean,  518. 
Negrepont,  82. 
Negro,  de.  Jeronimo  et  Marc  Antoine, 

655.  —  Paule,  432.  —  Vincent,  648. 
Nellinck,  Jean,  330. 
Neuve  Eglise,  Nieukcrke,  365.  366.  552. 
Newcastle  sur  Tyne,  5. 
Nichellis,  de.  Antoine,  25. 
Nicuhove,  van.  Jean,  61. 
Nieulant,  Henri,  398.  649. 
Nieuport,  Neufport,  147.  330.  385.  409. 

695.  713. 


Obides  en  Portugal,  4. 

Oddin,  Aubert,  551. 

Odino,  de.  Obert,  561. 

Oedelem,  205. 

Oitsbourg,  Oostburg,  467. 

Olivier,  Jehan,  262. 

Oliviers,  Jacques,  568. 

OUocaresqueta,  de.  Martin,  578.  620. 

Olme,  15. 

Olmen,  van.  Pierre,  148. 

Olmes,  444. 

Olsene,  316. 

Ommejagher,  Jacques,  499.  —  Jean, 

701.  Cfr.  Dommejagher. 
Omont,  Jean,  136. 
Onghereede,  Jean,  119. 
Oorscamp,  205. 
Oortiz,  Emmanuel,  243. 
Oostburch,  13.  358.  466.  685. 
Oosterlinghe  plaetse,  653. 
Oppenare,  de.  Pierre,  584. 
Oran,  247. 
Orchies,  700. 


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—  736  — 


Ostende,  Oosthende,  140.  177.  248.  885. 

447.  493.  696. 713.  714. 
Osterberch,  15. 

Oucke,  Pierre,  511.  Cfr.  Houcke. 
Oademan,  Nicolas,  511. 
Oavray,  Guillaume,  48.  79. 
Overtvelt,  Overtfeit,  van.  231.  —  Paul, 

61.  67.  68.  231.  288. 


Pacis,  de.  Andréa  et  Francisque,  224. 

Padart,  Thomas,  580. 

Padoue,  Padue,  19. 

Paeu,  de.  Josse,  590. 

Pagant,  Nicolas,  274. 

Pakebusch,  Mathieu,  350.352  à  355.359. 

360. 606. 609. 
Palade,  de.  Jacques,  Josine,  Marie  et 

Martine,  584. 
Palasciello,  Alexandre,  61. 
Paiavesini,Palavesino,Damien  et  Pierre, 

432.  507.  508.  510.  561. 
Palencia,  de.  François,  392. 
Palencuela,  de.  Alfonse  Rodrigues,  96. 
Palerme,  archevêque  de.  629. 
Palersoni,  Angele,  471.  526.  —  Bona- 

curse,  487.  —  Jacques,  374. 
Palma,  de.  Vincent,  584. 
Palmarius,  Hieronimus,  309. 
Pamele,  van.  A.,  greffier  do  Bruges, 
670.  675.  682.  685.  689.  —   Adolf, 
pensionnaire  de  Bruges,  594. 606. 610. 
613.  647. 
Pameles,  de.  Francisque,  548. 
Pamenis,  de.  Francisque,  392.  393. 396. 
Pantin,  Jehan,  497. 

Pardo,  Alonse,  220.  —  Jehan  Loupes, 

138.  —  Jeronimo,  699.  —  Olivier,  590. 

—  Pierre  et  Silvestre,  392.  393.  548. 

615,  616. 

Parens,  Jacques,  175. 

Paris,  191.  280.  290.  454.  493.  494.  497. 

^98.  509. 
Parmentier,  François,  274. 
Pasquin,  Jean,  136. 
Passagueule,  382,  467. 
Patrix,  149. 
Paulin,  Jean,  494,  498. 
Pedeyn,381. 


Feel,  de.  Roland,  279. 

Pellerin,   Bénédicte,   471.    497.    Yar. 

Pilleryn. 
Pensart,  G.,648. 
Perandre,  de.  Pierre,  marchand  de  la 

Boui^e,  149.  203.  217. 
Percy,  de.  Raymond,  223. 
Pères,  Martin,  484. 
Perez,  de.  Grégoire  et  Pierre,  39S. 
Péris,  Antoine,  450.  —  Bernardin,  57». 
—  Diego,  392.  396.  —  Jehan,  555. 
556. 
Perot,  Perrot,  Thomas,  180.  397. 
Pery,  de.  Ingram,  130. 
Pesara,  140. 
Petit,  Colin,  554. 
Pharaon,  Antoine,  584. 
Phiiippe-le-Beau,    244.   253.   257.   9S3 
à  265.  294.  301.  306.  311.  31S.  314  à 
317.   320.   323.  835.   340.  3^  349. 
358.  367.  368.  369.  877. 
Philippe-le-Bon,  5.  7.  23.  24.  42  a  45. 
64.  66.  96.  97.  125.    129.    135.  295. 
349. 
Picamillion,  Cosmas,  575. 
Pielsbrouc,  van.  Guillaume,  461. 
Piémont,  179.  184.  229. 444.  544.  583. 
Pieres,  Gonsalve,  263. 
Pieters,  Antoine,  842.  —  Jean,  660. 
Pieterssone,  Pieters  zuene,  Jehan,  235. 

Nicolas,  649. 
Piglis,  de.  Georges,  36.  50. 
Pikerinc,  Jehan,  12. 
Pili,  Pilly,  de.  Bernard,  391.  465.  4». 

548. 
Pimpinelli,  François,  7.  15. 
Pin,  du.  Jean,  14. 
Pinelli,  de.  Paul  et  Philippe,  278. 
Pinnoc,  Philippe,  499.  503. 
Pinshallinc,  Josse,  156. 
Pireto,  de.  Dominique,  155.  157. 
Piron,  Etienne,   secrétaire  du  roi  de 

France,  246. 
Pise,  7.  15.  25.  31.  134.  181.  247. 
Pitthem,  205. 
Pitzenborch,  van.  75. 
Placence,54.  61. 
Plaet  de.  Jean,  238. 
Pleine,  de.  Gérard,  545. 
Plouvier,  Gérard,  40. 
Ploys,  du.  Joos.  522. 


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—  787  — 


Toge,   de.   Lancelot,   9.    —   Nicolas, 

marchand  de  la  Bourse,  24.  94.  155. 

217. 
Poitiers,  Poictiers,  27. 
Poitou,  26.  447.  520. 
Polains,  Nicolas,  250. 
Polberae,  Jean,  261. 
Polborin,  Albert,  254. 
Polen,  Pologne,  250. 
Pomette,  Gabriel,  444.  460.  —  Laurent, 

564. 
Pommier,  Pierre,  26. 
PooHers  loge,  295.  449.  562.  717. 
Poperinghe,  Popringhe,  71.  119.  406. 

417.  433. 639  à  643.  647.  648.  676. 677. 
Porrct,  Thomas,  251. 
Porte,  de  la.  Alart,  66. 
Port  ou  Porto,  49. 
Portugal,  Portingal,  Portegale,  4.  Î7. 

31.  33.  41.  49.  81.  114.  124.  138.  163. 

175.  197.  204.  221.  223.  252.  262.  263. 

2S7.  368.  376.  389.  891.  466.  470.  574. 
Portugal,  de.  Ysabeau,  490. 
Porlunari,    Portunary,     Bonedict    et 

Folque,  301.  311.  318.  320  à  322.  338. 

350.  361  à  363.  404.  436.  —  Guido, 

548.  —  Lyonnora,  557.  Thomas,  12. 

14.  36.  94.  149.  173.  222.  223.  251. 

256.  260.  262. 
Potscruce,  467. 
Pottelsberghe,  de.  Liévin,  seigneur  de 

Vinderhoute,  575. 
Poucke,  van.  Jean,  295. 
Poule,  578. 

Praet,  de.  Etienne,  561. 
Praet,  seigneur  de,  681. 
Prat,  Robrecht,  250.  —  Thomas,  249. 
Prato,  de.  Fancisco,  666  à  673. 
Preclz,  de.  Jehan,  402. 
Preut,  Hans,  330. 

Priestere,  de.  Guillaume,  366,  376.  471. 
Prince,  de.  Jacques,  330. 
Prioli.s,  de.  François,  158. 
Priuli,  Andréa,  469. 
Proche,  Agnello,  219. 
Prodekin,  Thierri,  252. 
Prout,  Jehan,  mayeur  de  l'estaple  de 

Calais,  18Î3. 
Prucum,  Dieric,  141. 
Prusse,   Praisse,    Prutzen,    331.   346. 

523.  595.  640. 


Pugeys,  Imbert,  130. 
Puys,  du.  Pierre,  520. 


Quadraginta,  de.  Rubeis,  Marc.  19. 
Quenrue,  de.  Henri,  176. 
Querin,  Joos,  seigneur  d*01sene,  con- 
seiller du  Duc,  316. 
Quevellir,  de.  François,  471. 
Quier,  ville,  583 
Quillebeuf,  145. 

Quirini,  Michel,  16.  —  Vincenzo,  368. 
Quiryn,  Michel,  33. 


Rabata,  Rabate,  Rabati,  Rabaey,  de. 

Antoine,  S7.  88.  —  Pierre,  6  h  8.  18. 

14.  74.  87.  88.  201. 
Rade,  de  la.  Jehan,  451. 
Raed,  de.  Joos,  366. 
Raes,  Jacques,  672. 
Ram,  de.  Lauwertin,  295. 
Ramakere,  de.  Jean,  650. 
Raphaël,  évoque  deRoffensis,Rochèster, 

266. 
Rapondis,   Rapponde,  de.  Joffboy,  8. 

9.41. 
Ratevens,  Louis,  279. 
Ravestein,  seigneur  de,  291. 
Reali,  de.  Real,  181,  208.  263.  280. 
Rebelle,  Rodrigo,  466. 
Recassoli,  de.  Régnier,  7. 14. 15. 17.  31. 

33.  262.  263.  Var.  Rîcassoly. 
Rede,  Alexandre,  249. 
Remlincrade  ou  rode,  Jehan,  584.  — 

Tideman,  330. 
Remslede,  van.  Georges,  3. 
Remundo,  Donato,  155.  157. 
Reneheder,  Ronchcder,  Richard,  183. 
Renoncini,    Charles,     87.    201.     Var. 

Renoncivy. 
Rentergheni,  van  Nicolas,  398. 
Reste,  de.  Garchie,  497. 
Revcl,  581. 
Reygheer,  Jean,  279. 
Reynhault,  dit  Bourguignon,  Jehan,  218. 
Rhône,  Rosne,  455. 

47 


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—  738  — 


Riche,  de.  SimoD,  391. 

Ridderboet;  Simon,  330. 

Riebeke,  van.  Adam,  520.  521.  594.  — 

Jean,  238. 
Riebeque,  de.  Jehan,  136.  144. 
Rikeghem,  de.  Josse,  594. 
Rios,  del.  Francis,  893. 
Riquaerts,  Gaultier,  135. 
Rivegha,  de  la.  Loupes,  253. 
Robe,  Jean,  243. 
Robin,  Pierre,  392. 
Rochelle,  la.  23. 26  74.  86.  118.  349. 
Rodrigues,  Gilles,  33.  —  Jehan,  296. 
Roegiers,  261.  269.  —  Jean,  201.  232. 

283.  287. 
Roelands,  Jean,  44.  178.  179. 
Roelens,  Guillaume,  262. 
Roelin,  Renault,  578. 
Roeth,  Thomas,  390. 
Romanie,  84. 

Rome,  254.  274.  278.  387.  450.  492.  543. 
Roos,  Lievin,  650. 
Roscam,  maison,  319. 
Rosen,  Rosin,  de.  Jean,  279. 
Rosse,  Guillaume,  188. 
Rostoc,  Rostock,  125.  359.  364. 
Rouen,  Rouan,  17.  136.  144.  431.  455. 

590. 
Rousseau,  878. 
Roux,  le.  Pierre,  551.  636. 
Roy,  le.  Jacques,  656.  —  Robert,  659. 
Royalis,  de.  Royal,  9.  Cfr.  Reali, 
Roze,  Barthélemi,  138. 
Rubis,  de.  Lyonnel,  173. 
Huddere,  den  rooden,  maison,  368. 
Ruddervoorde,  205. 
Rufin,  Ruffin,  Ambroise^    14.    18.  — 

Damien,  1.  24.  36. 
Ruisse,  Russie.  523.  595.  640.  641. 
Rumpst,  71. 
Ruselede,  205. 
Rustici,  Jean,  546. 
Rutere,  de.  Nicolas,  secrétaire  du  Duc, 

228. 
Ryal,  402. 
Rye,  van.  Thierri,  seigneur  de  Crunin- 

ghe,  83.  —  Thomas,  1. 
Rylen,  van.  Jean,  829. 
Ryn,  849. 

Ryo,  del.  Francisque,  487.  5i)2. 
Ryssele,  372.  Voy.  Lille. 


Sablottj  rue  sud  du,  582. 
Sagasucar,  de.  Pierre,  572. 
Saint-Amand,  402. 
Sainte-Catherine,  poldre,  341. 
Sainte-Croix,  lez  Bruges,  554. 
Saint-Donatien,  cloitre  de  Tcglise,  126. 

—  Prévôté,  228. 
Saint-Gilles,  paroisse  de,  555. 
Saint-Jacques  eu  Galice,  447. 
Saint-Jean  d'Angely,  349. 
Saint-Jean-Baptiste   de   Flines,  Moise 

abbé,  132. 

Saint-Jean  de  la  Poterie,  636. 

Saint- Jooris  in  distelen,  205. 

Saint-Lucas,  de.  Antoine,  114. 

Saint-Omer,  Audomarum,  71.  130.  269. 
700. 

Saint-Patrice^  maison,  562. 

Saint-Pol  de  Lyon,  487. 

Saint-Sebastian,  572. 

Saint-Thomas  deContorbery,  gilde,  268. 

Saint-Valery,  242. 

Saint-Venant,  700.  —  Pierre  de,  82. 

Saint- Victor,  de.  Diego,  393. 

Sainte-Marie  veer,  que  Ion  dist  com- 
munément tzwarte  gat,  388. 

Salamanca,  Salamanque,  de.  576.  — 
Michel,  392.  —  Pierre,  396.  548. 

Saiasar,  Fortuné,  709. 

Salât,  Berdard,  7. 

Salet,  Michel,  185. 

Salinas,  Salines,  de.  Cristotles,  393. 442. 

—  Fernand,   96.   114.   190.  220.  — 
Martin,  448. 

Salligant,  de.  Marc,  454. 

Salo,  Jean.  700. 

Salomoni,  Natal,  151.  158. 

Salvati,  Boromei,  86.  —  Jean,  201. 

Salvator  de  Rendya,  537. 

Salviatcs,  de.  Jacques,  492. 

Samodyo,  de.  Pedro,  consul  de  Biscaye, 

295. 
Sancta  Gadea,  de.  Alonche,  592.  615. 

616. 
Sancto  Mauro,  de.  Nico»as,  180. 
Sande,  François,  12.  41. 
Sandel,  François,  9. 
Sandwich,  247.  341.  Cfr.  Zandwyc. 
Sanin,  Paul,  150. 


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—  739  — 


Sans,  Martin,  537. 

Santarem,Santarain,  de.  Juan,  197. 221. 

Saonne,  203. 

Sardini,  Georges,  487. 

Sarzana,  254. 

Sassen,  Saxe,  269.  291.  331.  609. 

Sauli,  Saroli,  Etienne  et  Jean,  543.  — 
Jaspar,  507. 

Sauvaige,  le.  Jehan,  386. 

Sauvignon,  de.  Benoit,  127. 

Savaille,  de.  Garchie,  140. 

Savoie,  219. 

Scalia,  François,  543. 

Scamp,  Wautier,  128. 

Scapre,  de.  Adrien,  865. 

Scheele,  Willem,  1. 

Schelenart,  Pierre,  659. 

Schets,  Erasme,  518. 

Schevin,  Guillaume,  568. 

Schipheer,  Daniel  f.  Adrien  dit,  179. 

Schleswig,  662. 

Schoddits,  Pierre,  653. 

Schoemakere,  de.  Jean,  673. 

Schoore,  201. 

Schotland,  249.  Cfr.  Ecosse. 

Schoutharinc,  Josse,  487.  526. 

Schuite,  Kerstiaen,  330. 

Schync,  Jean,  187.' 

Scildere,  de,  Laurent,  greffier  civil  du 
terroir  du  Franc,  620. 

Scipsialf,  579. 

Scoolwyck,  Jean,  443. 

Scorsene,  Hubert,  notaire,  585. 

Scotis,  de.  Jean,  550.  —  Octavien,  543. 

Scoutharinc,  Josse,  550.  Cfr.  Schout- 
harinc. 

Scoutteeten,  Nicolas,  461. 

Scrap,  de.  Jérôme,  278. 

Screpere,  de.  André,  278. 

Screvele,  Michel,  613. 

Scrivere,  de.  Jean,  6.  8.  —  Lamsin,  242. 

Scuniga,  de.  Leonar,  24. 

Scuure,  van  der.  Ampluenes,  141. 

Sduames,  Leonardi,  280. 

Sedano,  de.  Jehan,  493. 

Seellier,  le.  Philippe,  182. 

Segovie,  de.  Antoine,  493. 

Segueres,  de.  Pierre,  149. 

Seneph,  Seneffe,  279. 

Senes,  de.  Pedro  Garcia,  450. 

Sepmanres,  de.  Alonse,  465. 


Serance,  Jehan,  156. 

Serra,  Giovanni,  171. 

Seville,  127. 278. 654. 655. 

Seville,  de.  Gonsalve,  465. 

Sey,  Aernoud,  156. 

Sfreney,  Guillaume,  14. 

Sgraven  schotre,  660. 

Shersanders,  Anselme,  256. 

Sicile,  Secille,  82. 157. 190.  247. 

Sieryczee,  Ziericxee,  405.  Cfr.  Zierixee. 

Sigalle,  Constantin,  450. 

Silly,  vàn.  Jean,  335. 

Simenres,  Alonce  Arnaton,  450. 

Simoenssone,  Joos,  662.  —  Paul,  649. 

Simon,  Bernard,  450, 

Sinsen,  David,  249. 

Sinte  Ledenaers  pooHe,  650. 

Sixdeniers,  Chrétien,   593.  Cfr.  Syde- 

niers. 
Sixneros,  de.  Antoine,  450. 
Slabbekins,  Jean,  563. 
Sluis,  Sinus,  Lescluse,  L'Ecluse,  2.  9. 

25.  31.  34.  55.  62.  77.  81.  96. 104. 117. 

122.  125.  131.  132.  139.  145.  147.  151. 

155.  157. 158.  165.  178.  179.  181.  188. 

198.  202.  226.  227.  232.  233.  235  à 

238.  241  h  243.  246  h  248.  252.257. 

270  h  272.  274.  279.  281.   285.   289. 

291.  302.  315.  321.  329  à  332.  335  k 

338.  841.  342.  347.  367.  369  à  371. 

374.  377  a  380.  382  à  387.  390.  394. 

3'J6.  399.  416.  420.  424.  433.  435.  439. 

441.  446.  447.  i52.  463.  468.  478  av. 

497.  498.  501.  513.  520.  522.  531.  541. 

546.  568. 574.  578.  594.  599. 601.  641. 

642. 644.  646  à  648. 662.  666.  666. 675. 

685.  695. 
Smet,  de,  alias  de  Maech,  Michel,  509. 
Smitere,  de.  Jacques,  228. 
Smout,  Baudouin,  95.  —  Olivier,  653. 
Snaggaert,     Jacques,    solliciteur    van 

processen,  381).  441.  591. 
Snaso,  de.  Jehan,  618. 
Snicht,  de.  Vincent,  12. 
Snouc,  Jean,  454. 
Snouckaert,     Martin,     secrétaire     de 

l'empereur  et  greffier  civil  de  Bruges, 

543.  579.  587. 619. 
Soberini,  Thomas,  260. 
Solier,   de   Cellario,    var.    Seller,   du. 

Jean,  160.  161. 


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740  — 


Sonde,  645, 646.  Gfr.  Sund.  et  Zoode. 

Sonderbeke,  Gérard,  281. 

Sonnemar,  407.  439. 

Sony  te,  Mathieu,  581. 

Sophia,  Jean -Baptiste.  561. 

Soren,  Zegherin,  43. 

Soria,  Sorie,  de.  Diego,  555.  —  Rodrigo, 
393. 

Sotberry,  Nicolas,  256. 

Souranis,  de.  Frauciscus  et  Janotuji,309. 

Southbold,  60. 

Southampton,  247. 

Spaignaert,  Jean,  680. 

Spanby,  Jean,  23. 

Speypoorte,  206.  583.  650. 

Spierinc,  Nicolas,  243, 

Spillaert,  Antoine,  229. 

Spinelli,  Nicolas,  465.  512. 

Spingle,  George,  32.  —  François,  510. 
—  Léonard,  263.  —  Paul,  50.  91. 

Spinola,  François  et  Léonard,  508, 

Spinosa,  de.  Fernand,  217. 

Spinula,  Ambroise,  218.  — •  Baldasar, 
559.  —  Georges,  18. 142.  —  Léonard, 
consul  de  Gênes,  484.  559.  561.  — 
Manfred,  143.  —  Nicolas,  263. 309.  — 
Simon,  648. 
Spruute,  François,  673. 
Spynghele,  Jorisse,  77. 
Staersteen,  van.  Jean,  243. 
Stedenhuis,  717. 

Steelant,  van.  579.  —  ^^illem,  653. 
Steene,  van  den.  Nicolas,  187. 
Stephanis,  de.  Saba,  151.  164. 
Stendel,  van.  Bartholt,  331. 
Stertkin,  Govaert,  469. 
Stevin,  Stevins,  Jehan,  31.  263. 
Stevinssone,  Thomas,  209. 
Steylin,  Thomas,  224. 
Stichele,  van  der.  Joos,  67. 
Sticher,  Bernard,  548. 
Stoc,  François,  95, 
Stocmans,  231. 
Stolte,  Gevaert  Almart,  467. 
Stragiers,  Gérard,  écoutéte,  569.  626. 

628. 
Stralsund,  Straleszund,  125.  359.  364. 

398. 
Stroci,  Strossy,    de.  Baptiste,  181.  — 
Jeroneme,  203.  —  Pol.  49.  61.  Cfr. 
Destroc  i. 


Strubbe,  Jean,  674. 

Suckct,  Antoine,  conseiller  de  Te 

reur,  420. 448.  449. 575. 
Suède,  Zweden,  346. 523. 505. 
Sund,  Szund,  347.  662.  Cfr.  Sonde  ci 

Zonde. 
Sttus,  Marguerite,  287. 
Swalen,  Willem,  61. 
Sydeniers,  Chrétien,  61d.  Cfr.   Sixde- 

niers. 
Symoen,  Jean,  240. 
Symon,  Henri,  96. 
Szelant,  347.  Cfr.  Zélande. 


Talamone,  247. 

Tammin,  Laurent,  25L 

Tani,  Tany,  Angèle,  15.  50.  flfi.  9t 

Taye,  de.  261.  ~  Jean,  224.  —  Viiqw, 

85. 
Tayspil,  Pierre,  384. 
Tenremonde,  de.  Henri,  512. 
Terkin,     Georges,     bourgoiestre     èb 

Sluus,  386. 
Termonde,  Tenremonde,  205,  S73.  406. 

438.  Cfr.  Dendremdade. 
Testelin,  Nicolas,  454. 
Thaet,  Antoine,  394. 
Thena,  de.  Martin  Sanche,  58S. 
Thendale,  Tendale,  160. 
Theldaldis,  de.  François,  184. 
Themseke,    Theimseke,    van.  9S1.  — 

Adrien,  pensionnaire  de  Bruges,  463. 

—  Cristoffels,  62.  179.  —  Jac<)ae«, 

conseiller  de  Bruges,  5tô.  —  Pierre, 

207. 
Thente,  Jean,  échevin  de  Bruges,  330. 
Thielrode,  49. 
Thielt,  van.  205.    —  Adrien,  «0.  — 

Jean,  97. 
Thierin,  Maillaert,  653. 
Thollenare,  Nicolas,  583. 
Thomas,  Petit,  279. 
Thomaszone,  Wautier,  250. 
Thoroult,  Thoroud,  Thourout,  16.  7a 
Thowaittes,    Thomas,     secrétmiie    do 

Testaple  de  Calais,  183. 
Thuart,  Bertin,  583. 
Thybout,  Jean,  112. 


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741 


Thys,  CoracHs,  ai4. 

Tickel,  Tikel,  Tbomas,  6.  8. 

Tilhice,  de,  Jean,  133. 

Tirlemont,  530.  Cfr.  TyneB. 

Tolphin,  Jean,  25^. 

Tolzouter,  Regnault,  24». 

Tony,  Angèle,  10. 

Torcoigne,     Torcoiagne,     TofHpqnotn, 

Tourcoing,  406.  438.  49».  68».  640 

à  643.  647.  648.  699; 
Tordesittes,  Francieqae,  591. 
Tortlles,  de.  Michel,  114. 
Torquemale,  de.  Pierre,  487. 
Torre,  de  la.  François,  392.  399. 
Toj*re  bruchskin,  547. 
Torreman,  Jacques,  97.  119.  307, 
Tottenez,  681. 
Tournai,  Tournay,  182.  1-94.  331.  261. 

401.  402.  445.  492.  547.  62». 
Tours,  283.  891.  882.  470k 
Trave,  rivière,  637.  639.  641.  643.  644. 

646.  649. 
Triconien,  71. 
Trige,  Jean,  114. 
Trois  Coquilles,   maison  à  Paris,  rue 

S.  Denis,  280. 
Troye,  Troyes,  193.  247. 
Troyes,  de.  Guillaume,  176. 
Tunis,  247. 
Tureili,  Jean,  389. 
Tybault,  Joos,  460. 
Tydinghem,  Martin,  617. 
Tymmerman,  Ywen,  330. 
Tynen,  71.  Cfr.  Tirlemont. 


Umaldis,  de.  Laurent,  508. 

Utenhove,  Nicolas,  conseiller  du  duc, 
387.  —  Richard,  coaseilier  et  maître 
des  requêtes,  258.  —  Wautier,  200. 

Uten  Kelnare,  261. 


Yaaz,  Jehan,  204. 
Yaes,  de.  Michel,  37^. 
Vagheviere,     van    den.    Antoine    et 
Jacques,  125. 178. 


Vaillant,  Gérard,  564. 
Val,  du.  GeflFroi,  455. 
VaIdare,Valdaya,  de.  Fernande  Ahrares, 

49.  175. 
Valence,  40. 

Valenchicnnes,  Valenciennes,  504.  700. 
ValencienneSf  halle  de,  maison,  119. 
ValledoKt,  de.  Ahrere,  46^. 
Yane,  Joos,    sectétaire  de  Pempereur, 

688. 
Varenne,  seigneur  de  la,  35. 
Varge,  Jean,  578. 
Varssenare,    van.    Josse,  éeoatête  de 

Bruges,  25.  288.  241. 
Vas,  Ferdinand  et  Jean,  263. 
Vasque,  Denis,  81.  —  Jean,  175. 
Va  vérin,  de.  141. 
Vaverino,  218. 
Veau,  le.  Y  von,  343. 
Vega,  Vege,  de.  Ahrere,  86.  —  Lo3rs, 

699. 
Velde,  van  de.  Coraille,  196. 
bourgmestre  de  Bruges,  61. 
secrétaire  de  Lubeek,  528.  535.  595. 
—  Pierre,  279. 
Veluti,  Andréa,  455. 
Venatoris,  Jehan,  509. 
Vendeul,  de.  Jean,  636. 
Vendôme,    Veûdosme, 

341.  589.  591. 
Venier,  Lorenzo,  234. 
Venise,  1.  12.  16.  19.  20.  26.  33.  38.  41. 
63.  78.  82.  105.  107.  114.  139.   1^. 
150  à  152.  155  à  158.  16&.  174.  187  à 
190.  202.  219.  222.  334.  229. 235.  3^. 
310.  318.  332.  341.  368.  369. 376.  469. 
521. 
Vento,  Diego,  699.  —  Jeroneme,  179i 

181.  203. 
Veranneman,  Mathieu,  628. 
Verboort,  567. 
Verderue,  396.  430.  484.  484. 
Vere,  418.  427.  568. 
Vernes,  de.  Jehan,  393. 
Vereyken,  Verryken,  Verryken,  694. 

698.  707. 
Very,  de.  Antoine,  181. 
Vesee,  Fernande,  31. 
Vespucci,  Gui  Dantonio,  264. 
Veste,  van  der.  Georges,  243. 
Vevres,  seigneur  de,  668. 


—  Jean^ 

—  Pau!, 


duchesse   de. 


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742  — 


Victore,  de.  Diego,  consul  de  Biscaye, 

295. 
Victuri,  Mathieu,  19. 
Vidal,  Antoine,  450. 
Ville,  de.  Pierre,  74. 
Vilvoorde,  71. 
Vimone,  de.  Germain,  28. 
Vinaldi,  de.  Antoine,  507.  —  Désiré,  33. 

—  Lukino,  Jacques,  Doria,  430.  — 

Jehan,  278. 
Vincent,  Jehan,  194. 
Vingoed,  Victor,  28. 
Vixikenhuuse,  van.  Malin,  558. 
Vive,    van.    682.    —    Albin,   556.   -- 

Mathieu,  échevin  de  Bruges,  516. 
Vives,  Jehan  Loys,  docteur  es  lois,  618. 
Vlaminc,   Vlamync,  Cristofle,  207.  — 

Jean,  78. 82. 103.  104. 
Vlamincpoorte,   Vlamyncpoorte,    van. 

Gilles,  420.  —  Jean,  591.  —  Roland, 

181.  203. 
Vleeschauwere,  de.  Jean,  189. 
Vlieghere,  de.  Jean,  688. 
Vlinser,  Robert,  249. 
Voet,  682.  —  Jacques,  672. 
Volquin,  Jean,  250. 
Voocht,  de.  Corneille,  30.  —  Mathieu, 

516. 
Vos,  de.  Antoine,  416.  434.  —  Gérard, 

236.  —  Roland,  28. 
Voysin,  Jean,  137. 

Vriendt,  Jean,  673.  —  Wautier,  238. 
Vroe,  de.   Barthélemi,  procureur  des 

Frères  Prêcheurs,  660. 
Vromboud,  Lamsin,  13. 
Vryet,  de.  Secundel,  184. 
Vuulreykin,  547.  555. 
Vyane,  Alvere,  133. 
Vyncke,  Joos,  588. 


Waerdamme,  205. 

Waerde,  van  der.  Jehan,  166. 

Waerleng,  de.  Marie,  393. 

Waes,    van.    Philippe,    conseiller   de 

Bruges,  388. 
Walle,  van  den.  Jean,  103.  ^  Thomas, 

470. 
Walmen,  71. 


Wammele,  van.  Herman,  158. 
Warreghem,  de.  Gilles,  554. 
Wascael,  Wasquael,  de.  Jean,  451.  ¥5$. 
Watsen,  Jacques,  698. 
Wauscheede,  Jean,  141. 
Wavrin,  de.  142. 
Weghe,  8. 

Wendunen,  329.  714. 
Wenton,  André,  250. 
Wervick,  Wervyc,  406. 417. 438. 
Wesele,  de.    Gérard,  bourgmestre  d« 

Cologne,  319. 
Westhuse,  van  den.  Corneille,  5Jtt. 
Westminster,  231.  370. 
Westphalie,  443. 
Wever,  de.  Pierre,  95. 
Weyde,  van  der.  Zegher,  35*2. 
Weyns,  Laurent,  577. 
Weyts,  Jean,  274. 
Wielant,  Philippe,  conseiller  et  mitie 

des  requêtes,  379. 
Wilde,  de.  Guillaume,  203. 578.661». 

—  Michel,  339. 
Willaert,  Maximilien,  558.  -  Pisqiief, 

687. 
Wilpe,  66. 
Wincestre,  266. 
Winendale,  266. 
Winghene,  205.  Cfr.  Wynghene. 
Wismar,  Wysraer,  359.  364.  398. 
Wispelare,  de.  François,  39. 103. 
Wisse^  Jean,  25. 
Wissenaer,  125. 
Withevene,  Pierre,  581. 
Witte,  de.  Guillaume,  509. 
Wittebrood,  Pierre,  132. 
Wolfart,346. 
Wolsey,  545. 
Wornot,  Jean,  249. 
Wouters,  Robert,  719. 
Wulf,  de.  Philippe,  97. 
Wulfer,  Wulpher,  Pierre,  179. 18*. 
Wulpen,238.388. 
WyncXeîbrugghe^  583. 
Wynghene,    seigneur   de,   686.  Cfr. 

Winghene. 


Ximenes,  François,  31. 


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—  743  — 


Yaoes,   Alphonse,  296.  —  Bellobras, 

Etienne,  Pierre,  263. 
Ynaignes,   Yvaignes   de   la  Renteira, 

Lopes,  9o.  —  Pierre,  181. 
York,  de.  Marguerite,  800. 
Ypre,  2.  15.  59.  64.  70.  265.  278.  321. 

326.  327.  361.  412.  416.  418.  453.  454. 

551  à  653.  579.  588.  689.  692.  693. 
Ypres,  taverne  à  Bruges,  716. 
Yriande,  17.  Cfr.  Irlande. 
Ysturichaga,  de.  Jehan  Ramos,  573. 
Ytalian,  André,  190.  —  Nicolas,  510. 
Ytalie,  495,  Cfr.  Italie. 
Yvoys,  117. 


Zacharie,  de.  Julien,  173. 
Zandwyc,  25.  594.  Cfr.  Sandwich. 
Zeelant,  van.  Pierre,  2. 
Zélande,  Zeeland,  43.   109.   125.   132. 
181. 188.  232.  240.  242.  331.  339.  413. 


439.  475.  476.  524.  541.  579.  585.  645. 

666.  691.  712. 
Zelync,  Henri,  261. 
Zengher,  Jacques,  117. 
Zierixee,  254.  541.  Cfr.  Sieryczee. 
ZinneghAin,  van.  Jean,  547. 
Zonde,  407.  Cfr.  Sonde  et  Sund. 
Zulon,  van.  Girard,  584. 
Zunnekin,  Hughe,  60. 
Zwartegat,  dit  S.  Marie  veer,  238.  255. 

311.  367.  388. 
Zwave,  Jean,  95. 
Zwetines,  de.  Raoul,  493. 
Zwevezeele,  205, 
Zwene,  Zwen,  Zwin,  Zwyn,  Zwinne. 

Swin,  1.  34.  38.  39.  51.  60.  77.  117. 

125.  131.  146.  149.  165.  232.  238.  240. 

241.   243.   252.   255.  263.  281.  802. 

815.  323.   329.   331.   332.  335.  337. 

338.   341.   342.   347.  367.  370.  382. 

399.   404.   413.   424.   426.  435.  446. 

452.  453.  458.  466.  467.  469.  473  sv. 

494.  513.  516.  520  h  522.  524.  594. 

599.601.675.678.679. 
Zwyt,  Robert,  223. 
Zyneghem,  van.  Jean,  569. 


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—  744  — 


ERRATA. 


Page 


67,  ligne  24  : 

au  lieu  de  Hovin, 

lisez  tlônin. 

85,       »     15 

n 

Vaasque, 

h     Vasque. 

87,        n      16 

n 

Diago, 

n     Diego. 

153,       h     19 

n 

Kerman, 

n     lierman. 

156,       n     24 

H 

choux  de  géroflo, 

n      CIOUX. 

243,       n       8 

f) 

Partugal, 

»     Portugal 

318,        n      11 

» 

1499,  17  Janvier, 

n     1498. 

M.  Dietrieh  Schàfer,  Hanserecesse,  von  1477-1530,  t.  IV.  p.  61, 
n^  55,  relève  justement  dans  Ténoncé  de  la  date  de  cette  pièce, 
la  contradiction  entre  le  chiffre  de  Tannée,  et  ceux  de  Tindiction 
et  du  règne  papal  d'Alexandre  VI  ;  et  il  propose  de  laisser  le 
calcul  ou  l'ère  de  Florence,  que  nous  avions  suivi,  par  la  raison 
que  cette  pièce  se  rapporte  à  des  actes  de  Tannée  1498. 
Page  505,  ligne  14  :  au  lieu  de  Waartoe,  lisea  Waertoe. 

n     555,       »     27  n        résider,  n     résident. 

»     610,      »    35  n        Despaard,  »     Despaers. 


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PUBLICATIONS  DE  LA  SOCIÉTÉ  D'ÉMULATION. 


Annales,  1"  série,  4  vôl.  in  S",  —  épuisé. 

Annales,  2«  série,  13  yol.  et  3*  série,  10  vol.  in  8",  par  vol.  Fr.  10. 

1,  2,  5,  6,  épuisés. 
"      3*  série,   les  40    planches  des   helUs  façades  des   maisons   de 
Bruges t  illustrant  le  6""  volume  1871,  —  épuisé. 

Annales,  4«  série,  10  vol.,  5*  série,  10  vol.  et  6*  série,  1  vol.  par  vol.       Fr.  10. 
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Société,  rédigées  par  F.  H.  Hoop,  in  8".  Fr.     6. 

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in8«.                                                                                                                   Fr.      1. 

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texte    français-latin,    par  0.  Delepierre,  in  4'>j  avec  portrait,  —  épuisé. 

1841.  Geuzianismus  Flandriœ  occident.,  éd.  R.  D.  F.  VandePntte,  in«4*,  épuisé. 

1842.  CuUection  des  keuren  ou  lois  réglementaires  de  tous  les  anciens  métiers 

de  Bruges,  in  4",  1  Vf>l.  *  Fr.     6. 

1842.  Geschiedenis  van  Vlàenderen,  door  J.  P.  Van  Maie,  2«  éd.  in  8",  épuisé. 

1842.  Berum  Flandricaruim,  tomi  X,  auctore  Meyero  Balliolano,  in  4%  épuisé. 

1843.  Histoire  de  Notre  Dame  de  la  Poterie,  à  Bruges,  in  4»,  —  épuisé. 
1843-47.  Biographie  des   hommes   remarquables   de    la   Flandre   Occidentale 

4  vol.  in  8',   épuisé. 
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1847.  Elegiae  Jacobi  Pap»  Hyprensis,  in  4*»  Fr.     2. 

1847.  Oratio  in  laudem  urbis  Brugensis  auctore  Cassandro,  in  4*.  Fr.     2. 

1849.  Les  Chroniques  des  comtes  de  Flandre,  texte  du  XIII™*  siècle,  in  4».     Fr.     4. 
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in4«.  Fr.     2. 

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sur  bois,  —  épuisé. 

1850.  Essai  sur  l'histoire  du  S*  Sang,  in  8°.  Fr.     3. 

1850.  Mémoires  de  Jean  de  Dadizeele,  souverain  bailli  de  Flandre,  fin  du 
XV"«  siècle,  in  4».  Fr.     6. 

1851.  Historia  Episcopatus  Iprensis,  ex  aut.  D.  G.  De  Heestere,  in  4*.  Fr.     7. 
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1857.  Inventaire  des  archives  de  laBibl.  du  Séminaire  de  Bruges,  in  4*.         Fr.     8. 

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par  un  Bollandiste,  in  4".  Fr.     6. 

1864.  Chronique  des  Flandres,  publiée  à  Toccasion  dn  xxv"  anniversaire  de  la 

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1879-1888.  Codex  diplomaticus  Flandriee  inde  ab  anno  1296  ad  usqne  1325 
ou  Recueil  de  documents  relatifs  aux  guerres  et  dissensions  suscitées  par 
Philippe-le-Bel,  roi  de  France,  contre  Gui  de  Dampierre,  comte  de 
Flandre,  pnblié  et  annoté  par  le  comte  Thierry  de  Limburg  Stirum,  in 
4*,  fascicules  1  à  8.  Fr.  28. 

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et  25  Août  1887,  par  Léon  de  Foere.  Fr.     6. 

1891-1894.  Les   Méreanx  des  familles  Brngeoises,  par  le  Baron  J.  Bethane, 

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1892.  Fragments  inédits  de  Bomboudt  de  Doppere.  Chronique  brngcoise  de 

1491-1492,  in  4*,  par  le  P.  Dussart.  Fr.     5. 

1896-1899.  Epitaphes  et  Monuments  des  églises  de  la  Flandre  au  XVI*  siècle, 

par  le  Baron  J.  Bethune,  3  vol.  in-4»,  à  fr.  10.   Ensemble  Fr.  30. 

1899.  Inventaire  diplomatique  des  archives  de  l'École  Bogarde,  grand  in  8*, 

par  M.  L.  Gilliodts-van  Severen  ;  3  vol.;  chaque  volume  à  Fr.  15. 

1901.  Cartulaire  de  Tancien  consulat  d'Espagne  à  Bruges,  grand 'in-8*,  par 

M.  L.  GilHodts>van  Severen  ;  2  vol.  ;  chaque  volume  à  Fr.  16. 

1903.  Compte-rendu  des  travaux  du  Congrès  tenu  à  Bruges,  du  10  an  14  Août 

1902,  paxi,  Léon  de  Foere.  Fr.    6. 


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ou  RECUEIL  DES  CHEONIQUKS  ET  CAKTULàlRES  DES  INSTITUTIONS   MONASTIQUES 

EN  FliANDKE. 

Afin  de  mettre  ses  publications  à  la  portée  d'an  pins  grand  nombre,  Ja 
Société  a  diminaé  la  plupart  des  prix  (Toir  ci-après).  —  Anx  membres 
de  la  Hociété,  qai  désirent  compléter  leur  collection,  il  est  fait  sur  ces 
prix  une  rédaction  de  50  '^/^  pour  un  exemplaire  des  publications  parues 
ayant  leur  agrégation. 

1839.  Cronica  abbatnm  monusterii  de  Dunis,  1"  éd.,  in  4",  —  épuisé. 

1840.  Chronicon  monaBterii  Aldeiibnrgensis,  edidit  Rev.  adin.  dom.  J.-B.  Malou, 
in  4",  avec  gravures,  —  épuisé. 

1842.  Annales  et  hiatoria  iiionasterii  S"- Pétri  Gandensie,  in  4",  - —  épuitté, 

1848.  Chronicon  Aldenbiirgenseraaj us,  edidit  K.  D.  F.  Van  de  Putte,  avec  car/u- 
laire^  in  4',  —  épuisé. 

1844.  Chron.  mon.  S'''-Andr©ïE,*  juxta  Brogaa,  Benedictini  ord.  in  4%  —  épuisé, 

1846.  Chronique  de  l'abbaye  de  Ter  Doeat,  par  C.  C.  et  F.  V,  avec  eartulaire, 

in  4«.  Fr.     4. 

1847.  Chron.  abbatia?  Vormeselensis,  per  F.  V.  et  C.  C,  avec  eartulaire  et 
introduction,  in  4**.  Fr.     6. 

1849.  Chronicon  et  Cartularinm  abbatiae  S.  Nicolai  Fcirnensis  et  Chronicon 
Bethanise  sea  domiis  S.  Joseph  Furncnsis,  per  F.  V.  et  C  C,  in  4".       Fr.      6. 

1852.  Chronicon  monasterii  Evershamensis,  in  4".  Fr.     2- 

1852.  Chronicon  abbatiœ  Warnestoniensis,  in  4".  Fr.      2< 

1858.  Chron.  et  cartul.  de  Hemelsdaele,  par  C.  C.  et  F.  V.,  in  4*.  Fr.      5. 

1863.  Lisaeweghe,  son  église  et  son  abbaye,  par  L.  Van  HoUobeke,  in  4",  épuisé. 
18C4-67.  Cronica  abbatum  monasterii  do   Dunis,   avec   les  supplémenta   et  le 

Cartularium  contenant  685  chartes,  3  vol.  xix  —  1054  pp.  in  4°.  Fr.  20- 

1865.  L*abbaye  de  Nonnenbossche,  suivi  du    cartulaire    de  cette  maison,  par 

L.  Van  Hollebeke,  in  4°.  Fr.     5- 

1869.  Histoire  de  l'ancien  convent  des  ermites  de  Saint-Augustin  à  Bmges, 
par  le  R.  P.  Keelhoff,  1  vol.  in  4",  avec  planclies  et  notice  supplé- 
mentaire. Fr.     8. 

1870.  Uecueil  des  chartes  du  prieuré  de  S'-Bertin,  à  Foperinghe,  et  de  ses  dé- 
pendances à  Bas-Warnetou  et  à  Coockelacre,  par  F. -H.  d'Hoop,  in  4».     Fr.     9. 

1870.  Cartulaire  de  Tabbayc  do  S.  Pierre  de  Loo,  de  l'ordre  de  St-Augustin, 

1093-1794,  publié  par  L.  Van  Hollebeke,  in  4<»,  —  épuisé. 
1872.  Chronique  et  cartulaire  de  l'abbaye  de  Groeninghe  à  Courtrai  par  le 

*:han.  Van  de  Patte,  in  4«.  Fr.     9. 

1876-78.  Chroniq.  et  cartulaire  de  Tabbaye  de  Bergucs-Saint-Winoc  de  l'ordre 

de  Saint  Benoît,  par  le  R.  P.  Alexandre  Pruvost,  S.  J.,  2  vol.  in  4*».      Fr.    16. 
1876.  Inventaire  analytique  et  chronologique  des  chartes  et  documenta  appar- 
tenant aux  archives  de  rancieniic  abbaye    de  Wessines,  publié  par  I.  L. 

A.  Dieperick,  archiv.et  biblioth.  de  la  ville  d'Ypres,  in  4",  —  épuisé. 
1881.    Cartulaire  de  l'abbaye  d'Eename,  par  Charles  Piot,  1  vol.  in  4**.  Fr.   lO* 

1881-84.  Les  cartulnires  de  la  prévôté  de  Saint-Martin  à  Ypres,  précédés  d'une 

esquisse   historicpie  sur   la  prévôté,  par 'E.  Feys  et  A.  Nclis;  2  tomes  en 

4  vol.  in  4",  nveo  sreaux  polychromes  par  P.'Kaoux.  Fr.  40. 

1SS3.  Cartulaire  du   Béguinage  de   Sainte-Elisabeth  à  Gand,    recueilli  par  le 

baron  Jean  Betanne-do  Villcra,  1  vol.  in  4".  9- 

1884.    Collection  des  sceaux  des  Prévôts  de  S*  Martin  à  Yprea,  polychromes 

par  P.  Raoux,  avec  notice  explicative,  in  4".  Fr.     2 

1899.  Le  Cartulaire  de  Louis  do  Maie,  in  4",  par  le  comte  Thierry  de  Limburg- 

Stirum,  2  vol.  à  fr.  30.  Fr.  60. 


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