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Full text of "Cendres et poussières"

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1{. VIVI£!7^ 



Cendres 

et Poussières 



ALPHONSE LEMERRE, EDITEUR 

Jl-Jl, PASSME CHOrSElit, ;,-,] 



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Cendres 



et Poussières 



Cendres 



et Poussières 



"DU 3KÊV\<E ^UTEU% 



Études et Préludes. i voL 



Tous droits de reproduction et de traduction, réservis pour tous les pays, , 

y càmpris la Suède et la Norvège, • 



1 



\. VIVIES^ 



Cendres 

et Poussières 



tjihis h aibei, dasi lo dail 



1/^ 



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ALPHONSE LEMERBE, ÉDITEUR 

a^-JI, PASSAGE CHOISEUL, 21-)I 



THE NEW YORK 

PUBLIC LICRAllY 

45049211 

ASTOR. LENOX AND 
T1LUL.S FU'NDATIONS 

B 134S ^ 



I 



I 



c4 mon (Amie 



//. C. Z. B. 



'Ô^-c ^ix.c... 



^' . . J 



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/ 



Invocation 



la^VOColTIO^ 



Les yeuxtournés sans fin vers Jessplendeui 
Nous évoquons J'efFroî, i'angoisse et le tourment 
De tes baisers, plus doux que le miel d'hyacinthes, 
Amante qui versas Impérieusement, 
Devant l'Aphroditâ dont le furtif sourire 
Dépasse en cruauté les flèches de l'Erôs, 
L'orage et l'éclair de ta lyre, 
O Psapphà de Lesbôs! 



CENDRES ET POUSSIÈRES 



I 



Les siècles attentifs se penchent pour entendre 
Les lambeaux de tes chants. Ton visage est pareil 
A des roses d'hiver recouvertes de cendre 
Et ton lit nuptial ignore le soleil. . 
Ta chevelure ondoie au reflux des marées 
Comme l'algue marine et les sombres coraux, 
Et tes lèvres désespérées 
Boivent la paix des eaux. 



Que t'importe l'éloge éloquent des Poètes, 
A Toi dont le front large est las d'éternités? 
Qu'importent le frisson des strophes inquiètes, 
Les éblouissements et les sonorités? 
La musique des flots a rempli ton oreille. 
Ce remous de la mer qui murmure à ses morts 
Des mots dont le rythme ensommeillé 
Comme de lourds accords. 



O parfum de Paphôs! ô Poète! ô Prêtresse! 
Apprends-nous le secret des divines douleurs. 



1 w c^ 



INVOCATION 



Apprends-nous les soupirs, Timplacable caresse 
Où pleure le plaisir, flétri parmi les fleurs ! 
O langueur de Lesbôs! Charme de Mitylène! 
Apprends-nous le vers d'or que ton râle étouffa, 
De ton harmonieuse haleine 
Inspire-nous, Psapphâ! 




9^. 



^ 



I . 



Let the Dead bury their Dead 



LET 7 HE VEa4V 'BU'BJ THEITi^ VEc4V 



V. 



oici la nuit: je vais ensevelir mes morts, 
Les songes, les désirs, les douceurs, les remords, 
Tout le passé... Je vais ensevelir mes morts. 



Je cacherai, parmi les sombres violettes, 
Ton visage d'amie aux tendresses muettes, 
O toi qui dors parmi les sombres violettes. 



lO CENDRES ET POUSSIÈRES 



Je pleurerai Tétoile éteinte du regard... 
Dans Teffort de la vie et les heurts du hasard, 
Je pleurerai l'étoile éteinte du regard... 



Je couvrirai d'encens, de roses et de roses, 

La pâle chevelure et les paupières closes 

D'un amour dont l'ardeur mourut parmi les roses. 



Je sentirai monter vers moi l'odeur des morts, 
Abolissant en moi les craintes, les remords, 
Et m'apportant l'esprit indifférent des morts. 



Je trouverai, sous les grappes de violettes. 

Les sanglots apaisés et les larmes muettes. 

Sous les fleurs de la mort, les sombres violettes... 



Déjà, se rassérène au fond de mon regard 

L'éternel crépuscule au sourire blafard : 

Les couleurs cesseront d'offenser mon regard. 



LET THE DEAD BURY THEIR DEAD 



I I 



J'emporterai là-bas le souvenir des roses, 
Et l'on effeuillera sur mes paupières closes 
Les lilas et les lys, les roses et les roses. 




i J 



Les Amazones 



LES <AéAîc4Z0V^ES 



O 



N voit errer au loin les yeux d*or des lionnes... 
L'Artémis, à qui plaît l'orgueil des célibats, 
Qui sourit aux fronts purs sous les blanches couronnes, 
Contemple cependant sans colère, là^bas. 
S'accomplir dans la nuit l'hymen des Amazones, 
Fier, et semblable au choc souverain des combats. 



l6 CENDRES ET POUSSIÈRES 



Leur regard de dégoût enveloppe les mâles 
Engloutis par les flots nocturnes du sommeil. 
L'ombre est lourde d'échos, de tiédeurs et de râles. 
Elles semblent attendre un frisson de réveil. 
La clarté se rapproche, et leurs prunelles pâles 
Victorieusement reflètent le soleil. 



Elles gardent une âme éclatante et sonore 
Où le rêve s'émousse, où l'amour s'abolit. 
Et ressentent, dans l'air afl^ranchi de l'aurore. 
Le mépris du baiser et le dédain du lit. 
Leur chasteté sanglante et sans faiblesse abhorre 
Les époux de hasard que le rut avilit. 



« Nous ne soufi^rirons pas que nos baisers sublimes 
Et l'éblouissement de nos bras glorieux 
Soient oubliés demain dans les lâches abîmes 
Où tombent les vaincus et les luxurieux. 
Nous vous immolerons ainsi que les victimes 
Des autels d'Artémis au geste impérieux. 



LES AMAZONES IJ 



OC Parmi les rayons morts et les cendres éteintes. 
Vos lèvres et vos yeux ne profaneront pas 
L'immortel souvenir d'héroïques étreintes. 
Loin des couches sans âme et de Timpur repas, 
Vous garderez au cœur nos caresses empreintes 
Et nos soupirs mêlés aux soupirs du trépas ! » 




2. 



i 






Sommeil 



/ 



SOméMEIL 



O 



Sommeil, ô Mort tiède, ô musique muette! 
Ton visage s'incline, éternellement las, 
Et le songe fleurit à l'ombre de tes pas. 
Ainsi qu'une nocturne et sombre violette. 



Les parfums affaiblis et les astres décrus 
Revivent dans tes mains aux pâles transparences, 
Évocateur d'espoirs et vainqueur de souffrances 
Qui nous rends la beauté des êtres disparus. 



L'Automne 



L'Q4UT0m!;^E 



L 



'Automne s'exaspère ainsi qu'une Bacchante, 
Folle du sang des fruits et du sang des baisers 
Et dont on voit frémir les seins inapaisés... 
L'Automne s'assombrit ainsi qu'une Bacchante 
Au sortir des festins empourprés. Elle chante 
La moite lassitude et l'oubli des baisers. 



20 CENDRES KT POUSSIÈRES 



Les yeux à demi-morts, l'Automne se réveSIe 
Dans le défailfement des clartés et des fleurs, 
Et le soir appauvrit le faste des couleurs. 
Les yeux à demi-morts, l'Automne se réveille : 
Ses membres sont meurtris et son âme est pareille 
Aux coupes sans ivresse où s'effeuillent les fleurs. 



Ayant bu l'amertume et la haine de vivre 
Dans le flot triomphal des vignes de l'été, 
Elle a connu le goût de la satiété. 
L'éternelle amertume et la haine de vivre 
Corrompent le festin où le monde s'enivre, 
Étendu sur le lit de roses de l'été. 



L'Automne, ouvrant ses mains d'appel et de faiblesse. 

Se meurt du souvenir accablant de l'amour, 

Et n'ose en espérer l'impossible retour. 

Sa chair de volupté, de langueur, de faiblesse. 

Implore le venin de la bouche qui blesse 

Et qui sait recueillir les sanglots de l'amour. 



l'automne 27 



Le coeur à demi-mort, l'Automne se réveille 
Et contemple l'amour à travers le passé. 
Le feu vacille au fond de son regard lassé. 
Le cœur à demi-mort, l'Automne se réveille 
La vigne se dessèche et périt sur la treille... 
Dans le lointain pâlit la rive du passé. 




Sonnet 




SO^t^ET 



L 



ES algues entr'ouvraient leurs âpres cassolettes 
D'où montait une odeur de phosphore et de sel, 
Et, jetant leurs reflets empourprés vers le ciel, 
Semblaient, au fond des eaux, des lits de violettes. 



La blancheur d'un essor palpitant de mouettes 
Mêlait au frais nuage un frisson fraternel ; 
Les vagues prolongeaient leur rêve et leur appel 
Vers la tiédeur de l'air aux caresses muettes. 



']2 CENDRES ET POUSSIÈRES 



Les flots très purs brillaient d'un reflet de miroir.. 
La Sirène aux cheveux rouges comme le soir 
Chantait la volupté d'une mort amoureuse. 



.' Dans la nuit, sanglotait et s'agitait encor 
Un soupir de la vie inquiète et fiévreuse... 
Les étoiles pleuraient de longues larmes d'or. 




Chanson 



CHoiSI^SOff^ 



I 



L se fait tard... tu vas dormir, 
Les paupières déjà mi-closes. 
Au fond de l'ombre, on sent frémir 
L'agonie ardente des roses. 



Sur ton front lourd d'accablement 
Tes cheveux font de légers voiles. 
Dans le ciel, brûle infiniment 
La flamme blanche des étoiles. 



36 



Cendres et poussières 



Et la Déesse du Sommeil, 
De ses mains lentes, fait éclore 
Des fleurs qui craignent le soleil 
Et qui meurent avant l'aurore. 




Prophétie 



40 CENDRES ET POUSSIÈRES i 



Puisque telle est la loi lamentable et stupide, 
Tu te flétriras un jour, ahl mon Lys! 
Et le déshonneur hideux de la ride 
Marquera ton front de ce mot : Jadis ! 
Tes pas oublieront le rythme de Tonde, 
Ta chair sans désir, tes membres perclus 
Ne frémiront plus dans l'ardeur profonde : 

L'amour désenchanté ne te connaîtra plus! 



Ton sein ne battra plus comme l'essor de l'aile 
Sous l'oppression du cœur généreux, 
Et tu fuiras l'heure étrange et cruelle 
Où l'ombre pâlit le front des heureux. 
Ton sommeil craindra l'aurore où persiste 
Le dernier rayon des deçniers flambeaux : 
Ton âme de vierge amoureuse et triste 

S'éteindra dans tes yeux plus froids que les tombeaux. 




Désir 



VÉSI\ 



E 



LLE est lasse, après tant d'épuisantes luxures. 
Le parfum émané de ses membres meurtris 
Est plein du souvenir des lentes meurtrissures. 
La débauche a creusé ses yeux bleus assombris. 



Et la fièvre des nuits avidement rêvées 

Rend plus pâles encor ses pâles cheveux blonds, 

Ses attitudes ont des langueurs énervées. 

Mais voici que l'Amante aux cruels ongles longs 



44 CENDRES ET POUSSIÈRES 

Soudain la ressaisit, et Tétreint, et Tembrasse 
D'une ardeur si sauvage et si douce à la fois, 
Que le beau corps brisé s'offre, en demandant grâce. 
Dans un râle d'amour, de désirs et d'effrois. 



Et le sanglot qui monte avec monotonie, 
S'exaspérant enfin de trop de volupté. 
Hurle comme l'on hurle aux moments d'agonie. 
Sans espoir d'attendrir l'immense surdité. 



Puis, l'atroce silence, et l'horreur qu'il apporte. 
Le brusque étoulfement de la plaintive voix, 
Et sur le cou, pareil à quelque tige morte, 
Blêmit la marque verte et sinistre des doigts. 




Chanson 



I 




CHo4V^SOD^ 



L 



A mer murmure une musique 
Aux gémissements continus; 
Les sables font, sous les pieds nus, 
Des tapis de velours magique. 



Et les algues, sœurs des coraux, 
Semblent, à demi découvertes. 
D'étranges chevelures vertes 
De sirènes au fond des eaux. 



48 CENDRES ET POUSSIÈRES 

Le vent rude des mers rugueuses 
Ne souffle point la guérison... 
Ah! le parfum, ahl le poison 
De tes lèvres, fleurs vénéneuses ! 



Tu viens troubler les fiers desseins 
Par des effluves de caresses 
Et l'enchevêtrement des tresses 
Sur les frissons ailés des seins. 



Ta beauté veut Tattrait factice 
Des attitudes et du fard : 
Tes yeux recèlent le regard 
De réternelle Tentatrice. 




La Pleureuse 




Lyi TLEUT^EUSE 



E 



LLE vend aux passants ses larmes mercenaires, 
Comme d'autres Tencens et Todeur des baisers. 
L'amour ne brûle plus dans ses yeux apaisés 
Et sa robe a le pli rigide des suaires. 



Son deuil impartial, à l'heure des sommeils, 
Gémit sur les Anciens aux paupières blêmies 
Et sur le blanc repos des vierges endormies, 
Avec la même angoisse et des gestes pareils. 



f2 CENDRES ET POUSSIÈRES 

Le vent des nuits d'hiver se lamente comme elle, 
Pleurant sur les pervers et les purs tour à tour, 
Car elle les confond dans un unique amour 
Et verse à leur néant la douleur fraternelle. 



Les jours n'apportent plus, dans leurs reflets mouvants, 
Qu'un instant de parfum, de beauté, d'allégresse, 
A son âme qu'un râle inexorable oppresse. 
Lasse de la souffrance ardente des vivants. 



Vers le soir, quand décroît l'odeur des ancolies 
Et quand la luciole illumine les prés, 
Elle s'étend parmi les morts qu'elle a pleures. 
Parmi les rois sanglants et les vierges pâlies. 



Sous les pieux cyprès, tels des flambeaux éteints, 
Elle vient partager leur couche désirable. 
Et l'ombre sans regrets des sépulcres l'accable 
De sanglots oubliés et de désirs atteints. 



LA PLEUREUSE 



T3 



Elle y vient prolonger son rêve solitaire. 
Ivre de vénustés et de vagues chaleurs, 
Elle sent, le visage enfiévré par les fleurs, 
D'anciennes voluptés sommeiller dans la terre. 




Fleurs de Séléné 



/ 



<N 



FLEVRJ DE SÈIÊU^Ê 



E 



LLEs ont des cheveux pâles comme la lune, 
Et leurs yeux sans amour s'ouvrent pâles et bleus, 
Leurs yeux que la couleur de l'aurore importune. 
Elles ont des regards pâles comme la lune. 
Qui semblent refléter les astres nébuleux. 
Leurs paupières d'argent, qu'un baiser importune, 
Recèlent des rayons langoureusement bleus. 



f8 CENO&CS ET rOUSSf£&ES 

Elles viennent charmer leur âme solitaire, 
Dans le recueillement des sombres chastetés, 
De rhaleine des cieux, des souffles de la terre. 
Nul parfum n'a troublé leur âme solitaire. 
L'ivoire des hivers, la pourpre des étés 
Ne les effleurent point des reflets de la terre : 
Elles gardent Tamour des sombres chastetés. 



Leur robe a la lourdeur du linceul qu'on déploie, 

Blanche sous le regard nocturne des hiboux, 

Et leur sourire éteint la caresse et la joie. 

Leur robe a la lourdeur du linceul qu'on déploie. 

Elles penchent leur front et leurs gestes très doux 

Sur les agonisants du songe et de la joie 

Qui râlent sous les yeux nocturnes des hiboux. 



Elles aiment la mort et la blancheur des larmes... 
Ces vierges d'azur sont les fleurs de Séléné. 
Possédant le secret des philtres et des charmes, 



FLEURS DE SÉLÉNÉ 



f9 



Elles aiment la mort et la lenteur des larmes, 
Et la fleur vénéneuse au calice fané. 
Elles viennent cueillir les philtres et les charmes, 
Et leurs yeux pâles sant les fleurs de Séléiié. 




Ressemblance inquiétante 



r 



%ESSEm'BLc4;^CE ID^QUlÉToitNiTE 



J 



'ai vu dans ton front bas le charme du serpent. 
Tes lèvres ont humé le sang d'une blessure, 
Et quelque chose en moi s'écœure et se repent, 
Lorsque ton froid baiser me darde sa morsure. 



Un regard de vipère est dans tes yeux mi-clos, 
Et ta tête furtive et plate se redresse 
Plus menaçante après la langueur du repos. 
J'ai senti le venin au fond de ta caresse. 



«O ^ 



64 CENDRES ET POUSSIÈRES 

Pendant les jours d'hiver énervés et frileux, 
Tu rêves aux tiédeurs des profondes vallées, 
Et Ton songe, en voyant ton long corps onduleux, 
A des écailles d'or lentement déroulées. 



Je te hais, mais ta souple et splendide beauté 
Me prend et me fascine et m'attire sans cesse, 
Et mon cœur, plein d'eflProi devant ta cruauté. 
Te méprise et t'adore, ô Reptile et Déesse ! 




Velléité 



6. 




VELLÉITÉ 



D 



ÉNOUE enfin tes bras fiévreux, ô ma Maîtresse! 
Délivre-moi du joug de ton baiser amer, 
Et, loin de ton parfum dont l'opulence oppresse, 
Laisse-moi respirer les souffles de la mer. 

Loin des langueurs du lit, de l'ombre de l'alcôve, 
J'aspirerai le sel du vent et l'âcreté 
Des algues, et j'irai vers la profondeur fauve, 
Pâle de solitude, ivre de chasteté! 



J 



Le Sang des Fleurs 




LE Sc4t;^G VES FLEURS 



Otav ràv uoxtvOcv av cupiat nci{ii.svs; àv^psç 



L 



E soir s'attriste encor de ses clartés éteintes. 
Des rêves ont troublé l'air pâle et languissant, 
Et chantant leurs amours, les pâtres, en passant, 
Écrasent lourdement les frêles hyacinthes. 



72 CENDRES ET POUSSIÈRES 



L'herbe est pourpre et semblable à des champs de combats 
Sous le rouge d'un ciel aux tons de cornaline. 
Et le sang de la fleur assombrit la colline. 
Le soleil pitoyable agonise là-bas. 



Sans aspirer la paix des divines campagnes, 
Je songe avec ferveur, et mon cœur inquiet 
Porte le léger deuil et le léger regret 
De la muette mort des fleurs sur les montagnes. 




Ton Ame 



1 

I 




rOV^ cdéME 



JL ON Ame, c'est la chose exquise et parfumée 
Qui s'ouvre avec lenteur, en silence, en tremblant, 
Et qui, pleine d'amour, s'étonne d'être aimée. 
Ton Ame, c'est le lys, le lys divin et blanc. 



Comme un souffle des bois où sont les violettes. 
Ton souffle vient baiser le front du désespoir. 
Et l'on apprend de toi leé bravoures muettes. 
Ton Ame est le poème, et le chant, et le soir. 



76 



CENDRES ET POUSSIERES 



Ton Ame est la fraîcheur, ton Ame est la rosée. 
Sa très douce pitié console du destin 
Et ranime d'un mot l'espérance brisée. 
' Ton Ame est le sourire au regard du matin. 




Rythme saphique 



7. 



\rTHéME Sa4THIQUE 



Aé^uxe (Asv à aeXocvva 
WAnOA. 



L 



'ombre se drapait en des voiles de veuves, 
La mer aspirait le sang tiède des fleuves, 
L'Aphroditâ blonde au regard décevant 
Riait en rêvant. 



8o CENDRES ET POUSSIÈRES 

J'entendis gémir, au profond de l'espace, 
Celle qui versa la strophe ardente et lasse, 
Et dont le laurier fleurit et triompha : 
La pâle Psapphâ. 



ce Le rossignol râle et frémit par saccades, 
Et l'ombre engloutit la lune et les Pléiades 
L'heure sans espoir et sans extase fuit 
Au fond de la nuit. 



oc Parmi les parfums glorieux de la terre. 
Je rêve d'amour et je dors solitaire. 
Vierge au corps pétri dans l'ivoire et dans l'or, 
Que je pleure encor! » 




Locusta 



LOC USTo4 



N 



UL n'a mêlé ses pleurs au souffle de ma bouche, 
Nul sanglot n'a troublé l'ivresse de ma couche, 
J'épargne à mes amants les rancœurs de l'amour. 



J'écarte de leur front la brûlure du jour. 
J'éloigne le matin de leurs paupières closes. 
Ils ne contemplent pas la ruine des roses. 



Seule, je sais donner des nuits sans lendemains. 



84 CENDRES ET POUSSIÈRES 



J'allume dans leurs yeux d'inexprimables fièvres, 
Et, fastueusement, je leur offre mes lèvres, 
Mes flancs, et la lenteur savante de mes mains. 



Je verse les soupirs, Taccablante caresse 

Et les mots de langueur murmurés dans la nuit. 

J'estompe les rayons, les senteurs et le bruit. 



Je suis la pitoyable et la tendre Maîtresse. 



Car je sais les secrets des merveilleux poisons, 

Insinuants et doux comme les trahisons 

Et plus voluptueux que l'éloquent mensonge. 



Lorsque au fond de la nuit un râle se prolonge 
Et se mêle à la fuite heureuse d'un accord, 
J'eiFeuille une couronne et souris à la Mort. 



Je l'ai domptée ainsi qu'une amoureuse esclave. 
Elle me suit, passive, impénétrable et grave, 
Et je sais la mêler aux effluves des fleurs. 



El la verser dans l'or des coupes des Bacchantes. 



r importun du soleil 
Dans les yeux alourdis qui craignent le réveil 
Sous le regard perfide et cruel des amantes. 



J'apporte le sommeil dans le creux de mes mains 
Seule, je sais donner des nuits sans lendemains. 



-^ 



A une Femme 



c4 U^T^E FEéMéME 



T 



END RE à qui te lapide et mortelle à qui t'aime, 
Faisant de l'attitude un frisson de poème, 
O Femme dont la grâce enfantine et suprême 
Triomphe dans la fange et les pleurs et le sang, 



Tu n'aimes que la main qui meurtrit ta faiblesse, 
La parole qui trompe et le baiser qui blesse, 
L'antique préjugé qui meurt avec noblesse 
Et le désir d'un jour qui sourit en passant. 

8. 



90 CENDRES ET POUSSIÈRES 

Férocité passive, âme légère et .douce, 
Pour t'attirer, il faut que le geste repousse : 
Ta chair inerte appelle, en râlant, la secousse 
Et l'effort sans beauté du mâle triomphant. 

Esclave du hasard, des choses et de l'heure, 
Être ondoyant, en qui rien de vrai ne demeure, 
Tu n'accueilles jamais la passion qui pleure 
Ni l'amour qui languit sous ton regard d'enfant. 

Le baume du banal et le fard du factice, 
L'absurdité des lois, la vanité du vice 
Et l'amant dont l'orgueil contente ton caprice, 
Suffisent à ton cœur sans rêve et sans espoir. 

Jamais tu ne t'éprends de la grâce d'un songe, 
D'un reflet dont le charme expirant se prolonge. 
D'un écho dans lequel le souvenir se plonge, 
Jamais tu ne pâlis à l'approche du soir. 



Sonnet féminin 




SOSSC^KET FÉéMItNiltNi 



1 A voix a la langueur des lyres lesbiennes, 
L'anxiété des chants et des odes saphiques. 
Et tu sais le secret d'accablantes musiques 
Où pleure le soupir d'unions anciennes. 



Les Aèdes fervents et les Musiciennes 
T'enseignèrent l'ampleur des strophes erotiques 
Qui versent dans la nuit leurs ardentes suppliques, 
Ton âme a recueilli les nudités païennes. 



94 CENDRES ET POUSSIÈRES 

Tu semblés écouter l'écho des harmonies; 
Bleus de ce bleu divin des clartés infinies, 
Tes yeux ont le reflet du ciel de Mitylène. 



Les fleurs ont parfumé tes étranges mains creuses ; 
De ton corps monte, ainsi qu'une légère haleine, 
La blanche volupté des vierges amoureuses. 




Devant la Mort 



DEVaiV^r Lo4 é^O\T 



I 



LS me disent, tandis que je sanglote encore : 
oc Dans l'ombre du sépulcre où sa grâce pâlit, 
Elle aspire la paix passagère du lit. 
Les ténèbres au front, et dans les yeux l'aurore. 



« Elle aura la splendeur de l'Esprit délivré. 
Rêve, haleine, musique, essor, parfum, lumière. 
Le cercueil ne la peut contenir tout entière. 
Ni le sol, de chair morte et de pleurs enivré. 



98 CPir»MS ET POUSSIÈRES 

c Le cierge aux larmes d'or, le râle du 
Les lys fanés, ne sont qu'un symbole menteur : 
Dans une aube d'avril qui vient avec lenteur, 
Elle refleurira, violette mystique. » 



— Et j'écoute parmi les temples de la mort. 
Je sens monter vers moi la chaleur de la terre, 
Dont l'accablante odeur recèle le mystère 
Du sanglot qui se tait et du rayon qui dort. 



J'écoute, mais le vent des espaces emporte 
L'audacieux espoir des infinis sereins... 
Elle ne sera plus dans l'heure que j'étreins. 
L'heure unique et certaine, et moi, je la crois morte. 



La nuit, dont la langueur ne craint plus le soleil. 
L'enveloppant du bleu féerique de ses voiles, 
Eteint jusqu'aux lueurs lointaines des étoiles, 
Et le vin des pavots lui verse le sommeil. 



DEVANT LA MORT 99 



O Morte que j'aimais, ô Pâleur étendue 
Dans l'immobilité des néants noirs et froids, 
Je n'ose l'apporter que les fleurs d'autrefois 
Et mes sanglots païens sur ta beauté perdue. 




Les Arbres 




LES c4'I{'B'\ES 



D 



ANS l'azur de l'avril et dans l'air de l'automne, 
Les arbres ont un charme inquiet et mquvant. 
Le peuplier se ploie et se tord sous le vent, 
Pareil aux corps de femme où le désir frissonne. 



Sa grâce a des langueurs de chair qui s'abandonne; 
Son feuillage murmure et frémit en rêvant, 
Et s'incline, amoureux des roses du Levant... 
Le tremble porte au front une pâle couronne. 



104 CENDRES ET POUSSIÈRES 



Vêtu de clair de lune et de reflets d'argent, 
Le bouleau virginal à Tivoire changeant 
Projette avec pudeur ses blancheurs incertaines. 



Les tilleuls ont Todeur des âpres cheveux bruns. 
Et des acacias aux verdures lointaines 
Tombe divinement la neige des parfums. 



~W 



Vers d'amour 



VE1{S VoiéMOU'R^ 



T 



u gardes dans tes yeux la volupté des nuits, 
O Joie inespérée au fond des solitudes! 
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits 
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes 
Murmurés par la mer à la beauté des nuits. 



io8 



CENDRES ET POUSSIÈRES 



Tu portes sur ton front la langueur et l'ivresse, 
Les serments éternels et les aveux d'amour. 
Tu semblés évoquer la craintive caresse 
Dont l'ardeur se dérobe à la clarté du jour 
Et qui te laisse au front la langueur et l'ivresse. 




Lassitude 



lO 




Lo4SSlTUVE 



J 



E dormirai ce soir d'un large et doux sommeil... 
Fermez bien les rideaux, tenez les portes closes. 
Surtout, ne laissez pas pénétrer le soleil. 
Mettez autour de moi le soir trempé de roses. 



Posez, sur la blancheur d'un oreiller profond, 
De ces fleurs sans éclat et dont Todeur obsède. 
Posez-les dans mes mains, sur mon cœur, sur mon front. 
Les fleurs pâles au souffle amoureusement tiède. 



112 CENDRES ET POUSSIÈRES 

Et je dirai très bas : « Rien de moi n'est resté... 
Mon âme enfin repose... ayez donc pitié d'elle. 
Qu'elle puisse dormir toute une éternité. » 
Je dormirai, ce soir, de la mort la plus belle. 



Que s'effeuillent les fleurs, tubéreuses et lys. 

Et que meure et s'éteigne, au seuil des portes closes, 

L'écho triste et lointain des sanglots de jadis. 

Ah! le soir infini! le soir trempé de roses! 







*^iSç-^ 




r 

Epitaphe 



ÊTIToiTHE 



D 



oucEMENT tu passas du sommeil à la mort, 
De la nuit à la tombe et du rêve au silence, 
Comme s'évanouit le sanglot d'un accord 
Dans Tair d'un soir d'été qui meurt de somnolence. 
Au fond du Crépuscule où sombrent les couleurs, 
Où le monde pâli s'estompe au fond du rêve, 
Tu semblés écouter le reflux de la sève 



1x6 



CENDRES ET I^OUSSIÈRES 



Murmurer, musical, dans les veines des fleurs. 
Le velours de la terre aux caresses muettes 
T'enserre, et sur ton front pleurent les violettes. 




j 



\ 



Table 



I I 



i 



TABLE 



Invocation 5 

Let the Dead bury tlieir Dead 9 

Les Amazones 15 

Sommeil 2 [ 

L'Automne 25 

Sonnet 31 

Clianson )5 

Prophétie 39 

Chanson 47 



\20 TABLE 

La Pleureuse 51 

Fleurs de Séléné 57 

Ressemblance inquiétante 63 

Velléité 67 

Le Sang des Fleurs 71 

Ton Ame 75 

Rythme saphique 79 

Locusta 83 

A une Femme 89 

Sonnet féminin . 93 

Devant la Mort 97 

Les Arbres 103 

Vers d'amour 107 

Lassitude m 

Epitaphe 115 




oAchevé d'imprimer 

le vingt -sept mai mil neuf cent deux 

PAR 

ALPHONSE LEMERRE 

6, RUE DES BERGERS, 6 



0-). — 3807. 



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Extrait du Catalogue Je la Librairie Alphonse Lemerre 

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Georges Rodembach. . . La Jeunesse blanche i vol. 

Henki Rouger Le Jardin secret i vol. 

Amédùe Rouquês V Aube juvénile i vol. 

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GCT 8 - 1948