HANSONS CANADIENN
aroles et musique par nos canadiens
HARMONISEES
par
P. E. Prévost
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ILLUSTREES
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HANSONS CANADIENN
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rôles d musicjuc par nos canadiens
HARMONISEES
par
P, E. Prévost
ILLUSTREES
par
J.C.Franchere
M ONTREAL
1907
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ERRATA:
Paqk 34. — A la 5e mesure de la fin, sur le temps fort, il manque l'accord de la, do, fa, et sur
le 2e temps, la, ré, fa.
Page 37. — Ce chant est en 4 bémol et non en trois.
Page 38. — Le 2e temps de la 4e mesure avant la fin doit être do, fa, la.
Page 39. — La 1ère note de basée de la deuxième mesure doit être sol.
Page 7L — Dans l'avant-dernière mesure, le 1er mi doit être bécarre.
Page 88. — A la 4e mesure, le 2e la de la basse est bémol. — A la 7e mesure avant la fin,
la 1ère note de la basse doit être si.
Enregistré conformément à l'acte du Parlement du Canada, l'an 1907, par J. E. Provost et
J. C. Franghère, au ministère de l'agriculture.
TABLE DES MATIERES
Départ pour les chantiers 1
Coucou ^
Bal chez Boulé ^
François Marcotte 6
Petit rocher de la haute montagne 8
Agueux charmante blonde 10
Lep'titbois de l'ail H
M'en revenant de St- André 13
C'est la faute à Pu pineau 14
Le p'tit Grison et la Commère 16
C'était un petit Bonhomme 17
Galimatias 1^
C'est dans la ville de Bytown 20
Marie Calumet 22
Les Raftman 24
Z'amant, Z'amant 26
J'entends le coucou 27
Entre vous deux mon cœur balance 29
Chez Lepailleur 31
J'attends que Dewet soit prisonnier 32
Le dimanche j'vas la voir 34
Si l'amour i)renait racine • 36
Ton humeur ma Catherine 37
Le fils du Roi s'en va chassant 39
Le fils du Roi s'en va chassant 40
Mamzelle suis-je de voire goût? . 41
Malbroug s'en vat-en guerre 43
Malbroug s'en va-t-en guerre 44
Ma maîtresse a du chagrin .... 45
Bytown c'est un* joli' place 46
M'en revenant de guerre 47
Jacquot Hugues 49
Y' z'étions trois jolis garçons • 51
Si mon moine voulait danser 52
Dans les chantiers nous hivernerons 54
Petit Jean 56
Ah I tu t'en souviendras 58
Papillon tu es volage 59
Tom Bobili Bilou. «1
Mouman j'voudrais m'maiier 62
Tenaouiche Tenaga ouitch'ka 64
Dans St-Pa?chal 66
Les Habitants de Boucherville -•..•• 68
J'm'en fous 69
Quand tu me dis je t'aime 71
Mon père m'a donné un mari 72
La destinée, la rose au bois 74
Chanson de la mariée '^
Sur le coin d'un pont 77
A la santé de ces jeunes mariés 79
Le chapeau d'not' curé 81
Dans tous les cantons • 82
La morte d'amour 85
La vérité d'aujourd'hui... 86
Amoureux de la jardinière 88
Départ pour la Californie 90
Robe de soie ^2
Il est en âge "4
Faut boire à la rigolade. 95
Dedans Paris 97
J'ai mal aux dents 98
Vieux Noël canadien. 100
Déclaration d'amour 102
Lettre à not' député 104
En voulez-vous des hommes morts? 106
C'était un p'tit sauvage • 108
Chanson du Ferblantier...- 109
Rencontre de trois jolies demoiselles 111
Amours de Ti-Louis 112
Lisette.
114
LA CHflNSOfl POPUbflIRE
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La cha7ison populaire exprime quelque chose de Vame pittoresqîie et
rude du peuple.
C^est sa manifestation artistique et intellectuelle la p)lys forte, la plus
chère et la plus universelle.
Le peuple n^a pas V éducation technique nécessaire pour scidpter sa
pensée dans le marbre ou pour étaler sur la palette les nuances vives de son
imagination, ni même pour tresser en des strophes dHun rhythme savant les
inspirations de son sens intime.
Et cependant, tout ignorant quHl soit de la versification ou de la me-
sure, il a des élans qui sont de la, poésie ou de la musique ; mais une poésie
incîdte, brusque, sùnple, inégale ; une musique brisée, traînante, étrange, dont
V harmonie n^est que V effet du hasard.
Certains artistes ont po2issé V art à F extrême; ils ont imaginé d'écrire
une musique qui soit une philosophie, ou de moduler des vers qui fassent un
doux bruit de chansons.
Le peuple, lui, suit sa nature : il chante pour chanter, comme il parle
pour parler.
Il ne co%nait pas les ingéniosités et les virtiiosités ; f imagine que les
circonvolutions du cerveau populaire n! auraient rien des spirales et des con-
tours forcés que Von observerait chez le savant, si la matière cérébrale coîiser-
vait la trace vive des efforts ds la pensée, qui y vibre longtemps, sourdement,
avant d'y ptcilpiter libre, les ailes grandes ouvertes.
A Vart pour l'art, le peuple répond par Vart sans art. .
Telle est la chanson popidaire.
Le peuple chante quand il travaille et quand il se repose ; il a des
mots et des airs pour célébrer tous les événements de sa grande vie simple.
LA CHANSON POPULAIRE.
Il existe des couplets populaires pour lagloire de la mariée, le baptême
du nouveau-né, la fête des époux.
Il en existe aussi — nécessaire antithèse des vies qui ne font que subir
la cruelle logique qui nous épouvante — j)our la mort des vieux parents, ou,
celle des joyeux a7ms d^hier ; pour la mort même des fidèles serviteurs de Vé-
table, que le peuple naïf chérit comme des êtres humains. L imagination fer-
tile du peuple écritjusqulà des complaintes pour les noyés inconnus et lesp)en-
dus lamentables.
Sa politique tient dans une chanson, et son credo dans un cantique.
Toute son âme primitive, vierge des douloureuses extases et des éner-
vantes Jouissances que V étude prépare aux cerveaux qu^elle met en friche, toute
sa jeune âme s'' exhale dans ces chants, sonores, émus, tendres ; ou railleurs,
pleins de malice, d\me crudité ingénue et amusante, toujours intéressants,
toujours neufs, toujours expressifs.
En offrant au 'public un recueil de chants populaires canadiens inédits,
recherchés avec une touchante sollicitude par les belles campagnes de notre
pays, conservés dans leur forme première avec leurs 7nots qui sonnent clairs
et leurs notes qui chantent toutes, soulignés encore par d^ ingénieux accords et
de fidèles croquis, il iious semble bien que les auteurs de cet ouvrage ont saisi
quelque chose de Vâyne rustique canadienne, — et que nous devions leur en être
reconnaissants.
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deux de mes ca-ma - ra - des. Qui sont deux bons as - so - ciés. On va monter dans la haute Mas-
rait bon fair' mon cs-cla-va - ge. J'en ai ben peur à mon cœur. Du temps que j'allais — la
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voir. J'y goû-tais im plai-sir bien doux, A - vec elle
si le bois res-te, J'cre qu'on s'ra pas pay- es.
â-veceir j'avais du plai- sir et de l'a-mour.
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Pour s'en aller en chantier
Avec deux de mes camarades,
Qui sont deux bons associés.
On va monter dans la haute Maska,
Là ious qu'on va travailler,
Par ma foi si le bois reste,
J'cré qu'on s'ra pas payés.
Je cré que mam'zelle Adèle
A pourra fair' mon bonheur ;
A pourrait ben fair' mon esclavage,
J'en ai ben peur à mon cœur.
Du temps que j'allais la voir,
J'y goûtais un plaisir bien doux,
Avec elle, avec ell'
J'avais du plaisir et de l'amour.
Qu'a faite la chansonnette,
C'est un homm' qu'a voyagé.
En travaillant au pied d'son criqu'
En pensant à Jésus-Christ.
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Si vous pre-nez u -ne feiii - me bell'. Cou-cou, cou-cou. Me - Tie?.-
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Dimanche, après les vêpr's, yaura bal chez Boulé ;
Mais il n'ira persoim' que ceux qui sav'nt danser.
Vogue, marinier, vogue,
Vogue, beau marinier.
Mais il n'ira personn' que ceux qui sav'nt danser.
José Biais, comm' les autr's, voulut itou yaller.
Vogue, etc.
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José Biais, comm' les autr's, voulut itou yaller.
• — Non, lui dit sa maîtress', t'iras quand l'train s'ra fé.
Vogue, etc.
Se sauve à la maison quand ils fur'nt étrillés ;
Mit sa bell' veste rouge et son capot barré.
Vogue, etc.
— Non, lui dit ?a maîtress', t'iras quand l'train s'ra fé.
Il s'en fut il l'établ' ses animaux soigner.
Vogue, etc.
Mit sa bell' veste rouge et son capot barré ;
Mit son beau fichu noir et ses souliers francés.
Vogue, etc.
Il s'en fut à l'établ' ses animaux soigner ;
Prit Barrett' par la corne et Rougett' par le pied.
Vogue, etc.
Mit son beau fichu noir et ses souliers francés,
S'en va chercher Lisett' quand il fut ben greyé,
Vogue, etc.
Prit Barrett' par la corne et Rougett' par le pied ;
Il saute à Técuri' pour les chevaux gralier.
Vogue, etc.
S'en va chercher Lisett' quand il fut ben greyé.
On le mit à la port' pour apprendre à danser.
Vogue, etc.
Il saute à l'écuri' pour les chevaux gratter;
Se sauve à la maison quand ils fur'nt étrillés.
Vogue, etc.
On le mit à la port' pour apprendre à danser,
Mais on garda Lisett' qui s'est ben consolée.
Vogue, marinier, vogue.
Vogue, beau marin'er.
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c'est François Marcott' Qui s'ha-bil - le ben prop' Pour al- 1er en pro - me
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C'est François Marcott'
Qui s'habille ben prop'
Pour aller en promenade;
C'est a Deschanibault,
Chez Monsieur Boudreault;
C'est un' fille qu'il lui faut-
Bonjour, Madain' Boudreault,
En faisant le faraud,
Et tout' sort' de manigances,
Et des civilités
A la compagnée !
Il a faite un' belle entrée !
—Parlez-moi, mon ami,
Tout vous est permis :
Vous avez tant d'avantages !
Vous avez de l'esprit,
Sans compter l'industrie :
Vous et 's homme de génie.
Puis on m'a raconté
Que vous vous vantiez
Que vous auriez bien ma fille ;
Pour vous récompenser,
Nous allons vous donner
Une pell' bien amanchée.
Quand il fut entré.
Il s'agit de parler
Des affair's de conséquence:
De sa bien aimée
Il s'est approché :
C'était pour la demander.
— Je suis bien pressé,
Je veux me marier,
Je crains de vous surprendre ;
Vous excuserez
La brutalité
D l'abord de mon arrivée.
Revenons à Marcotte.
Il a pris sa capote ;
Il a l'air tout imbécile :
Son casque rabattu,
Il a l'air tout bourru :
Marcott' ne se r'connait plus.
Il s'en va promptement
Atteler sa jument
Chez son oncle Paul Abelle,
En disant : Sajtre gai !
Je suis effarouché
De la pell' qu'ils m'ont donnée !
— Vous êt's tout excusé,
Vous pouvez continuer ;
Revenez plusieurs voyages :
Pour vous marier,
Il faut espérer (attendre)
Que mon pèr' soit arrivé.
Marcotte s'est retiré.
Pensant bien qu'il l'aurait
Dans un second voyage ;
Nes'imaginant pas
Qu'en faisant tout cela,
Eir voulait le planter là.
L'auteur de la chanson,
C'est un grand garçon
Revenant d'un long voyage ;
Etant arrêté
Se fair' faire à dî.ier
Chez des gens qu'il connaissait
Etant après dîner.
Il entend raconter
L'aventur' de Marcotte ;
J'vous din en vérité,
Qu'il aurait mérité
Un' chanson mieux oomi)Osée.
L'automne est revenu,
Boudrault ne revient plus,
Marcotte est d'un bord et d'I'autre ;
C'est pour s'informer.
De tous les côtés,
Si Boudrault est arrivé.
S'en va à Deschambault,
Rencontr' monsieur Boudrault
Et fait sa connaissance :
— Veuillez bien m'excuser,
C'est pour vous demander
Votre fille à marier.
Je vais vous le nommer :
C'est Hyacinth' Denis,
Q,ui n'a plus d'avantages.
Il est exposé
Au même danger
Quand il va se promener.
Un jour passant ))ar là,
Pensant à tout cela,
Je chantais, en moi-même :
•' Arriv'ra que pourra !
La pell' nous servira
Pour enterrer l'mardi gras.
L'interprète Cadieux, pourchassé par les Iroquois, s'est enfui dans les montagnes. A (luelques jours do
là, épuisé et se sentant mourir, il creusa sa fosse et s'y ensevelit dans des branches vertes, ai)rès avoir
écrit sur une écorce de bouleau dont il se couvrit, ses derniers adieux au monde.
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Petits oiseaux, vos douces harmonies,
Quand vous chantez, me ruttach' à la vie :
Ah ! si j'avais des aile? comme vous,
Je serais heureux avant qu"il fut deux jours !
Un loup hurlant vint près de ma cabane
Voir si mon feu n'avait plus de boucane ;
Je lui ai dit : Retire- toi d'ici ;
Car, par ma foi, je perc'rai ton habit I
Seul en ces bois, que j'ai eu de soucis !
Pensant toujours à mes si chers amis,
Je demaiidais : Hélas! sont-ils noyés?
Les Iroquois les ;iuraient-ils tués?
Un noir corbeau, volant à l'aventure,
Vient se percher tout près de ma toiture!
Te lui ai dit : Mangeur de chair humaine.
Va-t'en chercher autre viande que mienne.
Un de ces jours que, m'étant éloigné,
En revenant je vis une fumée,
Je me suis dit : Ah ! grand Dieu qu'est ceci ?
Les Iroquois m'ont-ils pris mon logi-»?
Va-t'en là-bas, dans ces bois et marais,
Tu trouveras plusieurs corps iroquois ;
Tu trouveras des chairs, aussi des os ;
Va-t'en plus loin, lais?e-moi en repos !
Je me suis mis un peu à l'ambassade,
Afin de voir si c'était embuscade ;
Alors je vis trois visages français ! . . .
M'ont mis le cœui" d'une trop grande joie !
Rossignolet va dire à ma maîtresse, (*)
A mes enfants qu'un adieu je leur laisse ;
Que j'ai gardé mon amour et ma foi.
Et désormais faut renoncer à moi !
Mes genoux plient, ma faible voix s'arrête,
Je tombe . . . Hélas ! à partir ils s'apprêtent :
Je reste seul . . . Pas un qui me console.
Quand la mort vient par un si grand désole !
C'est donc ici que le mond' m'abandonne ! . . .
Mais j'ai secours en vous Sauveur des hommes !
Très Sainte Vierge, ah ! m'abandonnez pas,
Permettez-moi d'mourir entre vos bras !
{*) Ce mot, dans nos honnêtes chansons, veut toujours diro
épouse ou fiancée.
AGUEUX. CHARMANTE BLONDE
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Des ivrogn' à présent ?
C'est dans le P'tit bois d l'Aille
Y en a-t-un régiment ;
Et moi le capitaine.
Et François le Gros, marchand ;
Edouard y porte enseigne
Au bout du régiment.
Revenons au bonhomme
Qu'est dans son lit couché.
Criant à haute voix :
— " Lima, va te coucher ! '
Les gens de la campagne.
Des ville' et des faubourgs,
Retirez-vous d'icite
Car il fait bientôt jour ! "
Par un dimanche au soir
M'en allant promener,
Et moi et puis François,
Tous deux de compagnée.
Chez le bonhomm' Gauthier
Nous avons 'té veiller ;
Je vais vous raconter
Le tour qui m'est arrivé.
J'n'attend.s pas qu'on me IMise
Pour la seconde fois,
Et je dis à François :
" T'en viens-tu quand et moi ? (avec moi;
Bonsoir ma Délima,
Je file mon chemin !
Je m'en allais nu-tête.
Mon chapeau à la main.
J'y allumai ma pipe
Comm' c'était la façon, ^
Disant quelques paroles
Aux gens de la maison.
Je dis à Délima :
— Me permettriez vous
De m'éloigner des autres
Pour lïi'approcher de vous ?
Va t'en faire tes plaintes
A monsieur le curé ;
Dis-lui que sa paroisse
Est tout bouleversée;
Dis-lui que sa paroisse
Est sans dessus dessous,
Que dans le P'tit bois d'Aillé
On n'y voit qu* des gens soûls.
— Ah ! oui, vraiment, dit-elle,
Avec un grand plaisir.
Tu es venu ce soir
C'est seul'ment pour en rire;
Tu es trop infidèle
Pour me parler d'amour ;
T'as ta p'tit Jérémie
Que tu aimes toujours.
On dit que je suis fier.
Ivrogne et paresseux.
Du vin dans ma bouteille
J'en ai ben quand je veux ;
On ne voit point de graisse
Figer sur mon capot ;
Il est toujours ben nette
Quoiqu'il ne soit pas beau.
M'en Revenant de Saint-André
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M'en le-ve-iiiint do Saint - An - di'é.
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L'air de cette chanson a été composé par nos chanteurs populaires qui se sont inspirés de la vieille chanson
française, "J'ai trop grand peur des loups, " dont on trouvera les paroles dans le recueil des " Chansons popu-
laires du Canada " de Ernest Gagnon, page 178.
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Papiiieau fut lame de la rébellion de 1837-38.
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faute à Pa-pi-ricau, C'est la faute, faute,faute,C est la faute à Pa - pi - neau
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Si le bill de la fabrique
A changé de politique, •
Si le |)euple canadien
Est devenu chouayen
Depuis l'curé jusqu'au bedeau,
C'est la faute à Papineau.
C'est la faute, faute, faute
(3'est la faute à Papineau.
Si les Français Sulpiciens
Trahissent les Canadien?,
S'ils vendent à l'Angleterre
Tous les biens du Séminaire ;
Si tout s'en va t'à-vau-1'eau
C'est la faute à Papineau.
Etc
Si le juge Jonathan
Nous fut donné par Satan,
Si sa chère famille
Les deniers du peuple, pille,
Oui, du juge jusqu'au bourreau
C'est la faute à Papineau.
Etc
Si le compère Mathieu
Est devenu un gueux,
Et s'il pense aux patriotes
Tout s'en va dans ses culottes.
C'est la faute à Papineau.
Etc
Le P'tit Grison et la Commère
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Quand y fut su' la montée
Le p'tit grisou voulait pu marcher;
Qui dit' à sa comitière,
Descendez, poussez en arrière.
Y'a vendu son calumet
Tout allumé, le manche après,
Avec anne bell' blague
D'ioup marin garnie en raissaiUes.
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C'était un petit bonhomme,
Mignonnon mesdames et la bonn' femme
C'était un petit bonhomme [itou,]
Qui était tout petit.
A l'entour d'ia tourti et d"la bonn' femme
[aussi] (bis)
La branche était trop sec,
Mignonnon mesdames, etc.
La branche était trop sec,
Elle a cassé sous lui.
A l'entour de la tourti, etc.
11 a monté dans un arbre
Mignonnon mesdames, etc.
Il a monté dans un arbre,
Pour voir ses chiens courir.
A l'entour de la tourti, etc.
Il s'est cassé la cuisse
Mignonnon mesdames, etc.
Il s'est cassé la cuisse
A trois pouces du nombril.
A l'entour de la touiti, etc.
aALIMATIAS
^ A.1-- ini - ni la-niien son -net - te val es- oac' du- nii - no
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A.1-- mi - ni
Re- po - sa
1 a-niien son - net
quas dat bî6t-cliez.
Ur-lem ba-mas - cosse stra- du- leiu
te val es - pac' du- mi - no car- di-
a - cou - dam tax - é re - be - di-
sur l'an - se de la - ba-
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no Ac-Qou-dé pit ' chezapitchez far-diuez a-dé-ké-né wi - ni- peg in stroil.
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Bytown, fondée par un nonnne Byet appelée aujourd'lmi Otta-
wa, a été pendant nombre d'années le rendez-vous des voyageurs de
chantiers qui montaient dans la Mattawa l'automne et en reve-
naient le printemps.
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Cest dans la vill' de Bail -ton - ne, Là-ious - que j'ai 'té faire un tour;
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C'est dans la vilT de Bâillonne,
Là iousque j'ai 'té faire un tour;
La iousque ya des jolies filles
Qui sont parfait's et gentill's,
Mais yen a-t-an' que par 'sus tout.
Z-on dit que j'y fais l'amour.
MARIE CALUMET
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Marie Calumet va se marier, (bis)
Avec le garçon de monsieur le curé, (bis)
Les noces se font au presbytère.
Sans dessus dessous, sans devant derrière.
Nous y sommes invités tous,
Sans devant derrière, sand dessus desi^ous.
Le lendemain elle s'en est allée (bis)
Avec son mari pour demeurer, (bis)
Comme elle était bonne cuisinière,
Sans dessus dessous, sans devant derrière.
Elle lui fit du bon ragoût.
Sans devant derrière, sans dessus- dessous.
Nous avions un bon rei)as, (bis)
Muni de bons pâtés fort gras, (bis)
D'un ragoût et des tourtières.
Sans dessus dessous, sang devant derrière,
Nous en avons mangé tous,
Sans devant derrière, sans dessus dessous.
Ils en ont, tous deux, tant mangé, (bis)
Qu'ils eurent à la fois le corps dérangé, (bis)
Son mari lui dit : " Je compte ben, mp chère,"
Sans dessus dessous, sans devant derrière,
" Q'tas mis trop d'éi)ices dans ton ragoût,"
■ Sans devant deirière, sans dessus dessous.
" Raft" est un mot anglais qui veut dire radeau. Les voyageurs en chantier, réunissent solidement ensemble
les grosses pièces dfi bois et s'en font un radeau qu'ils descendent le printemps.
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Les voyageurs sont arrivés, (bis)
Dans les chantiers s'en sont allés,
Bing sur la ring, bang sur la ram',
Laissez passer les raftman,
Bang sur la ring, bang, bang.
Dans les chantiers s'en sont allés, (bis)
Pour y couper du bois carré,
Bing sur la ring, bang sur la ram',
Laissez passer les raftman,
Bang sur la ring, bang, bcng.
Pour y couper du bois carré, (bis)
Les gros poux y'ont attrapés,
Bing sur la ring, bang sur la ram',
Laissez passer les raftman,
Bang sur la ring, bang, bang.
Z'AMANT, Z'AMANT
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Ah ! bonjour, ma voisin^, ^
Comment vous portez- vous ?
Je me por.e assez bien,
Dieu merci et vous.
J'entends le coucou, mesdames,
Et j'prends gai'de, garde,
J'entends le coucou, mesdames,
Et j'prends garde à tout.
C'est une poul' qui couve
Depuis quinze jours —
Quand je saurais tout parde,
Y'faut que j 'regarde dessous.
J'entends, etc.
Ah ! bonjour, ma voisine,
Là où m'y mettrez- vous ?
J'ai t'une grand' cuvette,
Je vous mettrai dessous.
J'entends, etc.
En levant la cuvette,
J'aperçois le matou ;
Ah ! bonjour, mon voisin.
Comment vous portez-vous ?
J'entends, etc.
Via son mari qu'arrive,
Arrive tout à coup ;
Ah ! dis-moi don', ma femme,
Ce qu'il y a dessous ?
J'entends, etc.
Je m'y porte assez bien.
Je voudrais m'y voir chez nous ;
A pris le manche à balai,
Y'en a donné des coups.
J'entends, etc.
Entre vous deux mon Cœur balance
Le paysan, avec sa voix traînante, agre'inentée d'inflexions originales, donne à ses chants un carac-
tère très difficile à saisir par les personnes qui ne vivent pas à son contact.
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Quand on à les mêmes amours.
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un brave baron n'a pas été sans peur et sans
reproche.
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Chez Le-pail - leur, , le ba-ron fît dans ses eu
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C'est l'temps d'mett' Dewet en terre
Qu'attends-tu pour le cerner?
J'attends qu'il soit prisonnier,
J'attends qu'il (bis)
J'attends qu'il soit prisonnier (bis)
(^Trio puis chœur.)
I^a mode a bientôt passé
D'attendre la même chose.
Hier, un vieux créancier,
Me dit : viens donc ci, qu'on cause,
Qu'attends-tu pour me payer?
Que Dewet soit prisonnier.
Que Dewet (bis) etc.
Messieurs les Européens
Présent'nt la not' collective
Le douairièr' se tord les mnin.s
Ils lui dis'nt en d'finitive
Qu'attendez-vous pour signer
Li Dewet li prisonnier
Li Dewet (bis) etc.
C'est François le beau galant,
Qui reçut plusieurs à-compte,
Il se défend maintenant,
Mais sa fiancée lui d'mand' compte;
Qu'attends-tu pour me marier?
Que Dewet soit prisonnier.
Que Dewet (bis) etc.
Au Canada la grande questiony
C'est la question des écoles,
Les partis la trait'nt au long
Et chacun donn' sa parole
Qu'il attend pour la régler,
Que Dewet soit prisonnier.
Que Dewet (bis) etc.
Un' belTmère tombe à l'eau
Sous les yeux même de son gendre.
Lui rest' droit comme un poteau,
EU' criait, c'était à fendre :
Qu'attends-tu pour me sauver?
Que Dewet soit prisonnier.
Que Dewet (bis) etc.
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Le lundi j'y^n fait la demande,
Le mardi sans retarder
Je voulais m'}' marier.
Lisett' ah ! ma Lisetta
Prête moé ton mouchais ;
Pour essuyer mes larmes
Qui coula sur mon blanc visage
Qui coula de mes deux yeux
Ma Lisett' si tu veux ?
Son pair^ qu'est aux écoula
Il entend dir' cela;
Non, tu n'auras pas ma fill'
Par apport tu n'es pas riche
Par apport tu n'as rien
Tu la prends c'est pour son bien.
Pour un mouchoir de pocha
Non, j'en ai pîis su'moé;
Dedans ma chambre.
Dedans la plus haute des chambres,
Sur le chevet de mon lit
Ma Lisetta vas le cri.
Son frair^ qu'est aux étouta
Il entend dire cela ;
/'ai/' ah ! cruel paire.
Apaisez votre colère,
Car c'est un garçon d'honneur,
Laissez-y avoir ma sœur.
Qu'a fait' la chansonnetia.
C'est un p'tit cordonnier ;
Assis dessur sa chaise
En coignant dessur sa semelle
En chevillant ses talons
Qu'a composé la chanson !
SI L'AMOUR PRENAIT RACINE
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J'en frais part à mes camarada,
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(a) Souvent la signification des mots importe peu à nos paysans, pourvu qu'il y ait quelque chose sous la
note. — Car est employé ici pour ah ! Que CharlesîFuster leur pardonne ce mauvais pillage. ,
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chou; Comme un vrai t'a-got de- pi - nés. Tu pi - ques par tous les bouts.
BELAIR, grav.
Ton humeur ma Catherine
Est plus aigr' qu'un citron vert
On ne sait ce qui t'chagrine
Ni qui gagn' ni qui y perd.
Qu'on soit sage ou qu'on badine,
Avec toi, c'est chou pour chou ;
Comme un vrai fagot d'épines,
Tu piques par tous les bouts.
L'autre jour d'un air modeste
Quand j't'ai donné mon chapeau
Plus vite qu'une arbaletto
Tu le fis tomber dans l'eau.
Et par cette manigance
Sans dire ni pour ni quoi,
Tu me baillais l'ordonnance
De m'éloigner plus de toi.
Le Fils du Roi s'en va Chassant
Souvent nos paysans se servent de quelques mots d'une chanson d'origine française, y ajoutent tant bien
que mal des pensées étrangères au sujet et se délectent à chanter des pots-pourris.
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BELAI R, grav.
Le fils du roi s'en va chassant,
Le fils du roi s'en va chassant,
Avec son grand fusil d'argent.
Via l'bon vent, v'Ia l'joli vent, v'ia l'bon vent
Ma mi' m'appelle.
Via l'bon vent, v'ia l'joli vent, v'ia l'bon vent
Ma mi' m'attend.
Le Fils du Roi s'en va Chassant
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BELAIR, grav
L/e tils du roi s'en va cliiissant,
Le fils du roi s'en va chassant,
Avec son grand fusil d'argent.
Vous m'amusez toujours.
Jamais je m'en irai chez nous,
Car j'ai trop peur des loups.
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J'i'J'i^lJMI
BELAIR. grav
P;ir un bon ?oir, sont venus m'avertir
Que nia mîûtresse était changé .d'idée.
D'un grand matin, je me sui- en allé
Chez ma maîtresse, pour savoir sa pensée.
Comment veux-tu, galant, mon cœur i'auriez-
Tl est engngé iÀ un autre amant que vous [voi:s.]
Il est engagé à un jeune officier
Galîint, retirez-vous, galant, tu perds ton temps.
Bonjour la belle, cornment vous portez-vous ?
Je suis venu voir si j'éta's de votre goût,
Je suis venu voir si j'aurais votre cœur,
Pou; soul;iger mes peines et mes douleurs.
La bell' si j'avais su, la bell' si j'avais cru
Que mes amours n'auruient point parvenu
J'aurais pas tant dépensé mon argent
Allé au cabaret avec tous vos ivarent-.
Galant, si tu l'as bu, parce(]ue tu l'as voulu,
Combien de fois que je te l'ai défendu.
Combien de fois je t'ai dit i)oliment :
Galant retire-toi, galant tu perds ton temps.
Malbrough s'en va-t-en Guerre
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bu mes a-mours sont en tir'- Tir', EU' dit que quand j'ai bu mas a - mours sont per - dus. ^
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Ma maîtresse a du chagrin (bis) ensemble
Eir (lit que j'bois trop de vin (bis) ensemble
EU' dit que quand j'ai bu,
Mes amours sont en tir'lir'
Elle dit que quand j'ai bu | à rei>rendre
Mes amours sor t perdus. j ensemble.
Pour npaiser son coût roux (bis) ensemble
Il faut prendre un petit coup (bis) ensemble
Eli' dit que <iuand j'ai bu.
Mes amours sont en tir'lir'
Elle dit que quand j'ai bu ) d reprendre
Mes amours sont perdus. j ensemble.
A Bytown, c'est un' Joli' Place
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Où il s'ramass' ben d'iu crasse ;
Où ya des joli's filles
Et aussi de jolis garçons.
Dans les chantiers nous hivernerons !
Nous avons sauté le Long-Sault,
Nous l'avons sauté tout d'un morceau !
Ah ! que l'hiver est longue !
Dans les chantiers nous hivernerons!
Dans les chantiers nous hivernerons !
V'ià l'aulomne qu'est arrivé.
Tous les voyageurs vont monter.
Nous n'irons plus voir nos blondes,
Dans les charniers nous hivernerons !
Dans les chantiers nous hivernerons !
M'en Revenant de Snerre
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et la graisse, ses voisins s'en vinrent chez lui pour se partager le résidu, les cretons, coirnne cela était
d'usage ; mais voilà Jacquot qui ne vent pas donner, mais vendre s^ cretons. et qui se met en frais do
peser sa marchandise avec une romaine. C'en était assez pour se faire chanter, ce qui arriva, quand il fit
des démarches pour se faire élire membre du parlement de Québec.
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Dans l'cointé de Rimouski,
A l'élection nouvelle,
Jacquot Hug's s'est présenté :
[1 sentait la baleine !
Il avait pour réconfort
Tous les cretons de son bord.
Romaine, romnine, romaine !...
Il ne se souvenait plus
De ses niitass' à franges ;
Il eut donné ses écus
Pour entrer dans la chambre.
C'est c'qu'on n'aurait jamais vu :
Un Sauv;!ge d'être élu !
Peau noire, peau noire, peau noire !
Quand il était cantinier,
Il vendait de l'eau forte;
Il savait la baptiser
Sans demander main-forte :
C'est P'tit Paul qui charriait l'eau,
Madam' rinçait le tonneau
A force, à force, à force !
En s'en revenant chez lui,
Il faisait la grimace ;
Le niond' s'est bien aperçu
Qu'il avait le cœur flasque.
Il dit qu'il a vendu.
Mais à présent n'en vend plus.
Attrape, attrape, attrape !
Qu'en a composé la chanson,
C"ost un garçon de gloire ;
Il ne vous dit pas son nom :
Ça vous reste à savoire.
Il esjjèr' que ses amis
Chanteront tous avec lui :
Humaine, sauvage, peau noire !
Y z'étions trois Jolis Garçons
Nous n'avons recueillit qu'un seul couplet de ce. chant original.
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Ah ! si mon moine voulait danser! {bis)
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Danse, mon moin', danse !"
Tu n'entends pas la danse,
ïu n'entends pas mon moulin, Ion, la,
Tu n'entends pas mon moulin marcher.
Ah ! si mon moine voulait danser ! {bis)
Un ceinturon je lui donnerais ! {bis)
Danse, etc.
Ah ! si mon moine voulait danser ! {bis)
Un chapelet je lui donnerais, {bis)
Danse, etc.
Ah ! si mon moine voulait danser ! {bis)
Un froc de bur' je lui donnerais, {bis)
Danse, etc.
Ah ! si mon moine voulait danser ! {bis)
Un beau psautier je lui donnerais, {bis)
Danse, etc.
S'il n'avait fait vœu de pauvreté ! (bis)
Bien d'autres chos' je lui donnerais, {bis)
Danse, mon moin', danse !
Tu n'entends pas la danse,
Tu n'entends pas mon moulin. Ion, la,
Tu n'entends pas mon moulin marcher.
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Voici l'hiver arrivé,
Les rivières sont gelées ;
C'e^t le temps d'aller au bois
Manger du lard et des pois.
Dans les chantiers nous hivernerons !
Dans les chantiers nous hivernerons !
Je voudrais être payé
Pour le temps qne j'ai donné.
Quand l'bourgeois est en banqu'route,
Il le renvoi' manger des croûtes.
Dans les chantiers, etc.
Pauv' voyageur que t'as d'ia misère !
Souvent tu couches par terre ;
A la pluie, au mauvais temps,
A la rigueur de tous les temps !
Dans les chantiers, etc.
Quand tu retourn' chez ton père.
Aussi pour revoir ta mère ;
Le bonhomme est à la porte,
La bonn'femme fait la gargotte.
Dans les chantiers, etc.
Quand tu arriv' à Québec,
Souvent tu fais un gros bec.
Tu vas trouver ton bourgeois
Qu'est là assis à son comptoi'.
Dans les chantier.-!, etc.
Quand ça vient sur le printemps,
Chacun craint le mauvais temps ;
On est fatigué du pain.
Pour du lard on n'en a point.
Dans les chantiers, ah ! n'hivernerons plus!
Dans les chantiers, ah! n'hivernerons plus!
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Quand j'étais chez mon père,
Lil, lililil, lili lil, lil, lil, li
Quand j'étais chez mon père,
Garçon à marier ;
Garçon à marier-er-er.
Garçon à marier
A présent j'en ai-i-une,
Lil, li li, etc.
A présent j'en ai-t-une
Qui me fait enrager, (ter)
Je n'avais rien à faire,
Lil, li li, etc.
Je n'avais rien à faire
Qu'une femme à chercher, (ter)
Eli' m'envoi'-t-à l'ouvrage,
Lil, li li, etc.
EU' m'envoi'-t-à l'ouvrage
Sans boir'ni sans manger, (ter)
— 57 —
Quand je reviens d'i'ouvrage,
Lil, li li, etc.
Quand je reviens d'i'ouvrage
Tout mouillé, tout glacé, (ter)
J'ai mangé deux oies grasses,
Lil, li li, etc.
J'ai mangé deux oies grasses
Et trois pigeons lardés, {ter)
Je m'asseois sur la porte,
Lil, li li, etc.
Je m'asseois sur la porte
Comme un pauvre étranger, {ter)
Les os sont sous la table,
Lil, li li, etc.
Les os sont sous la table,
Si tu veux les ronger, {ter)
— Rentre, petit Jean, rentre,
Lil, li li, etc.
Rentre, petit Jean, rentre,
Rentre te réchauffer ! (ter)
P'tit Jean baisse la tête,
Lil, li li, etc.
P'tit Jean baisse la tête
Et se met à brailler, (ter)
Soupe, petit Jean, soupe,
Lil, li li, etc.
Soupe, petit Jean, soupe !
Pour moi j'ai bien soupe, {ter)
— Braille, petit Jean, braille !
Lil, li li lil, li li lil, lil, lil, li,
Braille, petit Jean, braille.
Et moi je vais chanter !
Et moi je vais chanter-er-er.
Et moi je vais chanter !
Ah ! tu t'en Souviendras î
CettG chanson est d'origine française, mais nos Canadiens en ont change' bien des mots et la chan-
tent à leur façon.
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Monsieur l'curé lui .i demandé :
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Ah ! tu t'en souviendras, maluré.
Du curé de Terrebonne.
Ma fille, pour ce péché-là,
Il faut aller à Rome.
Mon père, pour aller par là,
Il me faudrait un homme.
Ah ! tu t'en souviendras, etc.
Le plus grand péché que j'ai faite.
C'est d'avoir nimé l'homme;
Ma fille, pour ce péché-là,
Il faut aller à Rome.
Ah ! tu t'en souviendras, etc.
Mon père, pour aller par là,
Il me faudrait un homme.
Ma fille, pour aller par là.
Vous n'aurez point personne.
Ah ! tu t'en souviendras, etc.
Ma fille, pour aller par là,
Vous n'aurez point personne;
Embrassez-moi cinq ou six fois,
Le péché j'vous l'pardonne.
Ah ! tu t'en souviendras, maluré.
Du curé de Terrebonne.
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Papillon, tu es volage !
Tu ressemble' à mon ainant.
L'amour est un badinage, ■
L'amour est un passe-temps.
Quand j'ai mon amant,
J'ai le cœur content.
— Croyez- vous, mademoiselle,
Que je viens ici ()our vous?
J'en ai d'autre', à ma demande.
Qui Font plus belles que vous.
Crjyez-moi, mam'zelle,
Je me ris de v^us.
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— Monsieur, pour d'I'ingratitude,
Votre cœur n'en manque pas ;
Vous avez souvent l'habitude,
Bien souvent changer d'appas.
Croyez-moi, monsieur,
N'y revenez pas.
— Croyez-vous, mademoiselle.
Que je pens' de revenir ?
J'estim' mieux vider bouteille
Avec un de mes amis.
Adieu mes amours !
Adieu mes plaisirs !
Si l'amour avait des ailes
Comme toi, beau papillon,
Il irait de ville en ville
Pour rejoindre mon amant.
Lui faire assavoir
De mes compliments.
Tom Bobili Bilou
^/n-jijii-^'i'jJ'i^ j^jijiip jijiiJ^^
Mon pèr'navait fil- le que moi. Tom Bo- bi - lou. Tir* le ro-bi-net. En-cor sur
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la mer il m'en-voie, Bo-bi - li Bo-bi -lou,TomBobi-li, Bi - lou, Bo-bi-li, Bo-bi-lou,TomBo-bi- lou.
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Tom Bobilou, Tir' le robinet.
Encor sur la mer il m'envoie,
Bobili, Bobilou, Tom Bobili, Bilou,
Bobili, Bobilou, Tom Bobilou,
Car si mon papa le savait
Tom bobilou, tir' le robinet.
Fille battu' ce serait moi.
Bobili, Bobilou, etc.
Le marinier qui m'y menait,
Tom Bobilou, tir' le robinet,
Devint amoureux de moi.
Bobili, Bobilou, etc.
Ah ! dites-moi qui lui dirait,
Tom Bobilou, tir' le robinet.
Ce seraient les oiseaux des bois.
Bobili, Bobilou, etc.
Ma mignonnette embrassez-moi,
Tom Bobilou, tir' le robinet,
Nanni monsieur, je n'oserais.
Bobili, Bobilou, etc.
Les oiseaux des bois parlent-ils?
Tom Bobilou, tir' le robinet,
Ils parlent français, latin aussi.
Bobili, Bobilou, etc.
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C'était un vieux sauvage
Tout noir, tout barbouilla,
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Avec sa vieill' couverte
Et pon sac à tabac.
Ouich'ka !
Ah ! ah ! tenaouich' tenaga,
Tenaouich' tennga, ouich'ka !
Ton camarade est mort,
Est mort et enterra.
Ouich'ka !
C'est quatre vieux sauvages
Qui port'nt les coins du drap.
Ouich'ka !
Ah ! ah ! tenaouich' tenaga,
Tenaouich' tenaga, ouich'ka !
Avec sa vieill' couverte
Et son sac à tabac.
Ouich"ka !
— Ton camarade est mort,
Est mort et enterra.
Ouich'ka !
Ah ! ah ! tenaouich' tenaga,
Tenaouich' tenaga, ouich'ka !
C'est quatre vieux sauvages
Qui port'nt les coins du drap,
Ouich'ka !
Et deux vieill's sauvagesses
Qui chant'nt le libéra.
. Ouich'ka !
Ah ! ah ! tenoouich' tenaga,
Tenaouich' tenaga, ouich'ka!
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Ah ! c'est dans Saint Paschal,
Dans un nouveau quartier,
Yrt fane joli' fill',
Ane fille à marier.
C'est Mamzelle Domithild'
Si vous la connaissez,
Son amant va la ouerr'
C'est pour la demander.
En entendant'ces mots.
Le bepu gallant z'entra,
Tjr II ôta son chapeau
Et puis, la salua
En z'y disant la belle
Ne te souviens-tu pas.
Des promesses tu m'a faite?,
Ah ! oui, t'es sousquindra.
Tout doux mon imprudent.
Tu n'I'auras pas comm' ça,
Domitille la brunette,
Non, non tu n'I'auras pas.
Y en a un autre qui l'aim'
Qu'est dans ses amiquées.
Et qui te coupe l'arbe,
L'arbe dessous le pied.
Si j't'ai fait des promesses,
Ah ! oui, j'ies sousquendrai,
Au péiil de ma vie,
Ah ! oui j't'épouserai.
Quand à ma bonne mère,
Je ne m'en soucis guère.
Quand à mon bon poupa,
On arrang'ra ben ça.
Les Habitants de Boucherville
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Les habitants de Bouchervill'
S'sont fait faire un bâtiment,
S'sont fait faire un bâtiment,
Pour aller jouer dedans.
Allons-y brunette, allons-y gaîment.
Tous les mâts du bâtiment,
Sont des cotons d'herb' St-Jean ;
Tout's les voil's du bâtiment,
Sont des vest's de bouragan.
Refrain.
Le gouvernail du bâtiment,
C'est un' vieiir jamb' d'habitant;
Tout l'corps du bâtiment.
C'est la carcass' d'un éléphant.
Refrain.
L'équipag' du bâtiment,
Sont tous béliers du printemps.
Et tous ceux qui vont dedans.
Sont tous des innocents.
Refrain.
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Que veul'nt dir' ces grand's rob's noires,
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Ils dis'nt que j'suis dans le monde ■
Pour leur donner mon bien
Je veux hoir', je m'en fais gloire,
Je veux dépenser mon bien
Souvent j'ai le cœur à rire,
Je prends le temps comme il vient
Tour les jours ma mèr' me gronde,
Eir me trait' de libertin.
Elle dit que j'suis dans le monde,
Pour lui causer du chagrin.
Je veux boir', je m'en fais gloire,
Je veux dépenser mon bien ;
Souvent j'ai le cœur à rire.
Je prends le temps comme il vient.
Quand tu me dis je t'aime
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Quand tu me dis ces mots je t'aime
Je te souris avec des pleurs ;
Car, non vous n'êtes plus la même ..
Ah ! j'ai bien raison de pleurer.
Que puis-je liélas ! pour vous convaincre
Que je vous aime tendrement;
Reste-t-il un obstacle à vaincre
Pour niériter d'êtr' votre amant?
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Mon père m'a donné un mari (bis)
Il me l'a donné si petit
Je bats et je vann'. je trotte et je cours
Je cardeet je file, je taille et je couds.
Ah ! si jamais je me r'marie (bis)
J'en prendrai un pas si petit.
Je bats et je vann', etc.
Il me l'a donné si petit (bis)
Que dans mon lit je le perdis.
Je bats et ie vann', etc.
J'en prendrai un arpent et demi (bis)
Et puis j'en aurai pour la vie.
Je bats et je vann', etc.
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Mon père aussi ma mère
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Mon père aussi ma mère
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N'avaient que moi d'enfant, (bis)
Il m'envoie à l'école
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A l'école du Roi
A l'école du Roi
La destinée la rose au bois
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Quand les maisons sont nettes ") , .
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Tous les garçons y vont
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Tous les garçons y vont (bis)
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Sur le coin, sur le coin d'un pont,
A fait bâtir à trois pignons,
Sur le coin, sur le coin d'un pont.
Ah ! le joli petit coin que le coin
D'un coin que le coin d'un pont.
Qu'emportes-tu dans ton jupon,
Sur le coin, sur le coin d'un pont?
C'est un pâté de trois pigeons,
Sur le coin, sur le coin d'un pont.
Ah ! le joli petit coin, etc.
Ils m'ont demandé mon nom,
Sur le coin, sur le coin d'un pont,
" Belle Marguerite " c'est mon nom
Sur le coin, sur le coin d'un pont.
Ah ! le joli petit coin, etc.
C'est un pâté de trois pigeons,
Sur le coin, sur le coin d'un pont.'
Assis-toi là et le mangerons
Sur le coin, sur le coin d'un pont.
Ah ! le joli petit coin, etc.
S'asseyant elle fit un bond,
Sur le coin, sur le coin d'un pont,
Qui fit trembler mer et poissons,
Sur le coin, sur le coin d'un pont.
Ah ! le joli petit coin, etc.
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Siu" votre bonté
Ah
je me repose.
Puisque vous voulez
Tous ici que j'ose
Vous chanter une chanson,
Donnez votre attention.
Pour vous conserver
Beaux jours et bon rôle,
Vous d'vez répéter
Souvent ces paroles :
Dieu veuille que je sois doux
A'cell' dont je suis l'époux !
Je ne parle pas
Ici du breuvage,
Ni de ce repas.
Mais du mariage;
Je ne parle maintenant
Que de ces jeunes amants.
Tu ne dois aimer
Que ta chère femme,
Que Dieu t'a donnée
Pour lidèl' compagne;
Tu dois toujours éviter
Cell' qui pourrait te charmer.
Vous avez dit : oui.
Mot très agréable ;
Mais il est aussi
Souvent regrettable,
Et ju?que dans le tombeau
On se repend de ce mot.
Vous vous êt's aimés,
Aimez-vous encore !
Vous serez charmés
De revoir l'accord
Régner dans votre maison
Avec la paix et l'union.
Messieurs, jusqu'ici.
Jusqu'à vos oreilles,
Je puis bien parler
De tous ceux et celles
Qui se prennent sans s'aimer
Et meur'nt sans se regretter.
Jeun' femme, écoutez !
Vous ferez de même ;
De Dieu suppliez
La bonté suprême
Qu'il vous bénisse tous deux
Et vous donne des jours heureux.
Vous, jeunes amants,
Q,ui cherchez des belles,
Veillez sngement.
Soyez-leur fidèles,
Car vous pourriez être enfin
Accablés de grand chagriti.
Messieurs, c'est assez
Sur le mariage ;
Daignez me verser
De ce doux breuvage ;
Que je boive à la santé
De ces jeunes mariés.
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Dans tous les cantons
Ya des fill's et des garçons
Qui véul'nt se marier,
C'est la pure vérité.
Les garçons vont les voir
Le plus souvent le soir ;
Les fill's se réjouissent
Quand ell's voi'nt leurs amis ;
Ell'g se dis'nt en souriant :
Le voilà mon amant !
Etant mariée,
Il faut tout abandonner, .
Tous les agréments
D'être avec les jeunes gens.
Faut rester au logis
Pour plaire à son mari ;
Vous êtes mariée
Par votr' propr' volonté;
Vous avez pris mari,
('"est pour lui obéir.
Jeunes fill's, écoutez,
Qui voulez-vous marier:
Votre engagement
Vous causera du tourment.
Vous prenez un état
De pein's et d'embarras;
Bien souvent du chagrin,
Sans en connaîtr' la fin,
Qui vous f ra regretter
La maison qu'vous quittez.
S'il est complaisant.
Vous aurez de l'agrément;
Mais s'il est jaloux,
Vous n'en aurez pas beaucoup
Combien y en a-t-il
De ces méchants maris,'
Que tout leur intérêt
C'est d'aller au cabaret.
Pour y passer leur temps
A boir' tout leur argent !
84
Le soir arrivé,
Ils revienn'nt à leur logis
Tout en ruribons
Et menant le carillon ;
Disant d'un air fâcho :
" Donne-moi à souper I
Promptement fais mon lit,
Oarj'ai besoin d'dormir ! "
Comment pouvoir chérir
Un si brutal mari !
Mais si les maris
Ne sont pas tous garantis,
f ''est qu'il yen a trop
De ces femm's qu'ont des défauts.
De ces humeurs marabouts,
Que lien n'est à leur goût ;
Qiinnd on veut leur parler
Dans un coin s'en vont bouder.
Comment n'pas faire courroux
Avec un tel hibou?
Vous, à la maison,
Ni pain, ni lard, ni poisson,
N'ayant pos le sou
Et souvent manquant de tout.
Et vos petits enfants
Qui vous diront : " Maman,
Donnez-nous donc du pain.
Car nous mourons de faim ! "
Hélas, quel crève-cœur
Vous f'ra verser des pleurs !
J;a semaine, au logis,
Ell's ont l'air tout étourdies;
Mal peignées, mal chaussées,
Et souvent mal arrangées.
Le dimanche arrivé,
Vous les voyez frisées,
Que touf s leurs qualités
N'est qu'pour la vanité.
Ell's n'ont aucun souci
Pour l'affair' du logis.
Mais comme cela
Tous les hommes ne sont pas
Car tous ces défauts,
Pour un seul, ce serait trop !
Yen a, assurément,
Qui sont plus complaisants :
Ils aim'nt leurs compagnées
Puisqu'ils les ont épousées,
Ils veul'nt les soulager :
C'est pour se faire aimer.
Qu'en a composé la chanson
C'est un vieillard de ce canton
Qui n'a [)as regretté
Le jour qu'il s'est marié.
Il a pris un gibier
Qu'il a su conserver;
Elle a des qualités
Qu'il n'a point publiées :
Que chacun fass' comm' moi,
Qu'il chante ce qu'il sait !
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Y'a dans la vill' là où j'ai resté,
Un garçon d'boucher que j'ai tant z'aimé.
Y m'a z'aimé', par ma vie ôtée,
Gaspard Boucher que j'ai tant z'aimé.
Son père monte en haut dedans sa chambre,
Trouva sa fille pendue t'en l'air,
Prit son canif, coupa la corde ;
Y avait un écrit dessu' son cœur.
Elle dit à son père : montez-moi t'un' chaise,
Aussi de l'encre, aussi du papier;
C'est pour écrire à mes amiquiées,
A Gaspard Boucher que j'ai tant z'aimé.
Creusez ma fosse, creusez-la ben creuse,
Et sur ma tête, mettez t'un' pierre.
Et sur mon cœur un pigeon blanc,
Pour faire savoir au monde que j'sus mort'
[d'amour.
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- de. Prêteurs d'argent comme usuriers, vous êt's tous de son nion-de ;. . . . Chez le notair* vous nous a-me-
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Le diable est sorti de l'enfer
Pour y faire le tour du monde.
Prêteur d'argent comme usurier,
Vous êtes tous de son monde;
Chez le notair' vous nous amenez,
Et d'avanc' vous l'avez graissé :
Cela est d'ia fraudure,
Embarquez dans la voiture.
Les jug's va-t-on en parler,
Eux aussi, s'ils le méritent.
Les avocats l'zont invités,
Pour diner à leur marmite.
Ces pauvres juges s'sont laissés gagner
Les témoins sont mal interrogés.
Le diabl' voit la tournure,
Embarquez-loH dans la voiture.
A vous autres les avocats,
Qu'aimez tant la procédure,
Votre client est toujours gagné,
Tant que la cause dure,
Et souvent vous la fait' traîner,
Tant que Tclient n'est pas plumé,
Vous avez jusqu'au [)arjure;
Embarquez dans la voiture.
Et les médecins va-t-on en parler,
Pourtant qu'ils sont bien commodes ;
Si votr' pouls est dérangé,
Ou un p'tit mal de gorge.
Mais hémorrhoïdes si vous avez
Et qu'vous n'pouvez pas aller,
Le diabl' crie: c'est trop dur,
Embarquez-les dans la voiture.
Et vous autr's les candidats,
Qui faites tant de tapnge,
Nos votes vous nous demandez,
C'n'est qu'pour fair' du boudlage.
P^t en chambr' quand vous êt's rendus.
Ce pauvre peuple vous n'y pensez plus;
Vous nous imposez des taxes,
J'veux ben que l'diabl' vous claque.
Ici j'voudrais m'arrêter,
Je ne puis, ça me commande.
Ce que j'voudrais vous parler, "
Cest c'qu'on appelle les banques.
Et aussi les sociétés :
Comment de gens qui viv'nt sans travailler
Il y a de la pourriture,
Qu'ils embarquent dans la voiture.
Cultivateurs comme ouvriers,
V'nez r'cevoir vot' récompense.
Pour tant d'sueurs qu'vous versez.
Pour nourrir tous ces gens.
Les f'ra passer par la grand' rue ;
Il criera ta Lucifer :
Sacre moé ça dans l'enfer.
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Je fis rencontre d'ia fiU' d'un jardinier. Je n'sais que faire de vous dans mon jardin.
Je m'suin approché d'elle, en lui disant Mamzelle : Le jardinier que j'nime, arrose tous mes choux de
N'auriez-vous pas besoin de moi dans votre jardin ? Soir et matin— in — in, l'arrosoir à la main, [siani,
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Départ pour la Californie
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Je vais quitter la bell' que j'aime tant.
Sous le climat de la Californie,
Je vais trahir la foi de mon serment.
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Dans ce désert, ô montagne cruelle ! i , .^
Je t'aimerai toujours comm' ton amant. /
Tu veux me suivre, hélas ! tu n'as point d'ailes, \ ,
Permets-moi donc que je te dise adieu. |
Permets-moi donc que je te dise encore
Ce que mon cœur te disait tous les jours :
Ange du ciel, le celui que j'adore.
Regarde-moi pour la dernière fois.
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Mon père aussi ma mèr' n'avaient que moi d'en- Trop courte par derrière et trop longu' par devant,
[fant, (ensemble) (ensemble)
Ils m'ont fait une robe, une robe de soie. Je l'ai fait rogner par un de mes amants.
Refrain : Refrain.
J'aimerai toujours que l'âge de quinze ans. (bis)
(solo et ensemble)
Ils m'ont fait une robe, une robe de soie, (solo) Je l'ai fait rogner par un de mes amants, (solo)
Ils m'ont fait une robe, une robe de soie, (ensemble) Je l'ai fait rogner par un de mes amants, (ensemble)
Trop courte par derrière et trop longu' par devant. Avec les rognures j me suis fait fair' des gants.
Refrain. Refrain.
Avec les rognures j 'me suis fait fair' des gants, (solo)
Avec les rognures j'me suis fait fair' des gants,
(ensemble)
En m'en r'venant des vêpres, j'ai perdu mes gants.
Refrain.
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Il est en âge. (bis)
C'est un fort sage personnage,
Il s'est marié à vingt- deux ans,
Et a eu de fort beaux enfants.
Il est en âge. {bis')
Eefrain :
Il est en âge. (bis)
C'est un aimable personnage,
Il est constant qu'à cinquante ans.
On n'est plus poulet du printemps.
Il est en âge. (bis)
Il est en âge. (bis)
C'est un positif personnnge,
S'il est brave et entreprenant,
On dit qu'il aime beaucoup l'argent.
Il est en âge. (^i.>) Refrain.
Il est en âge. (bis)
C'est un folâtre personnage,
Il aime à rire assurément.
Et danse sa gigue bien proprement.
Il est en âge. {bis) Refrain.
Il est en âge. (bis)
C'est un très grave personnage.
Il fit fortune promptement.
Dans les cent mille"~assuréinent.
Il est en âge. (Jns)
Refrain.
Il est en âge. (bis)
C'est un généreux personnage.
Mais pourquoi le blaguer plus longtemps,
IjuI qui nous reçoit princièrement.
Il e-t en âge. (bis) Rifrain.
Il est en âge. (bis)
C'est un libéral personnage,
Il voulut être représentant,
Et se fit battre dans les quatre cents.
Il est en âge. (bis) Refrain.
Il est en âge. (bis)
Tout ce qu'on dit là est vrai et sage ;
Mais pour un homme de cinquante nns,
J'trouve qu'il paye pas la traite souvent.
Il est en âge. (bis) Refrain.
Il est en âge. (bis)
C'est un bien gentil personnage,
Il aime bien les amusements,
Qui lui rappellent son jeune temps.
Il est en âge. (bis) Refrain.
Je suis en nage, (bis)
A force de chanter ses louanges.
Pour me remettre prom{)tement,
J'prendrai un verre de whisky blanc.
Je suis en nage, (bis) Refrain.
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Tandis que les fill's et les femmes fileront,
Les gens mariés et les garçons boiront.
Il faut boire à la rigolade,
Avec tous ses camarades.
C'est, c'est, c'est, c'est du vin nouveau,
Faut vider les bouteilles.
C'est, c'est, c'est, c'ent du vin nouveau,
Ftiut vider les pots.
Corinne et pis Mary, en prenant leur rei)os.
Faisaient la guerre aux buveurs d'eau.
Il faut boire, etc. »
Baccbus assis sur un tonneau,
Faisait la guerre aux buveurs d'eau.
Il faut boire, etc.
Le roi de France qui était Empereur,
Dit qu'il n'a jamais eu de bonheur;
Ni de puits, ni de fontaines
A fournir à ses capitaines.
C'est, c'est, etc.
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Qui est plus belle que le jour, } ^'''
Mais elle avait une servante
Qu'aurait (bis') voulu
Etre aussi bell' que sa maîtresse,
Mai.'] ell' n'a pu.
Elle s'en va chez l'apothicaire:
Combien vendez- vous votre fard ?
— Nous le vendons par demi-once,
C'est un (hù) ccu.
— Pesez-moi-z'en un' demi-once
Voilà l'écu.
— Quand vous serez pour vous farder t,-^
Prenez bien giird' de vous mirer; ^^^
Vous éteindrez votre chandelle
Bi'.rbouill' (bù) barbouillez- vous.
Le lendemain vous serez belle
Comme le jour.
Le lendemain au petit jour, | , -,
La belle a mis ses beaux atour,'^. j ' ^
Elle met son beau jupon vert.
Son blanc (bis) corset,
Pour aller faire un tour en ville
S'y promener.
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Le premier qu'elle rencontra
Ce fut son gentil cavalier.
— Où al lez- vous, blanche coquette,
Si barb (bis) si barbouillée?
Vous avez la figur' plus noire
Que la ch'minée.
Elle s'en va chez l'apothicaire : r , . ,
— Monsieur, que m'avez-vous vendu ?
— Je vous ai vendu du cirage,
Pour vos (bis) souliers:
Pour apprendre à une servante
A se farder.
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Ar-rachons-la et je pourrai dormir.
J'ai mal aux dents, je veux la faire extraire,
Mais j'ai bien peur, ça va me faire souffrir
En la plombant, ça fera mon affair'.
Mais l'trou est grand, on ne peut le remplir, (l)u)
Et tout de même avec dn courag'
Montrons que je suis sage. ""
Pour plus vite en finir,
Arrachons-là et je pourrai dormir.
Chez l'dentiste je transporte mon être,
Et tout tremblant je monle l'escalier ;
On me prendrait pour une grosse bête,
Je ne ris plus, je ne fais que pleaier. {hi<)
Et tout de même avec du courage,
Faisons voir qu'on est sage,
Pour plus vite en finir,
Arrachons-là et je pourrai dormir.
Hélas ! enfin je monte sur la chaise,
Le cœur bien gros et les yeux tout en pleurs,
Je suis bien loin de m'irouver à mon aise,
Mais on me dit : ça sera sans douleurs, {his)
Et le dentiste toujours plein de courage,
Montra qu'il était sage;
Avec son instrument,
Le temps d'ie dire il arracha ma dent.
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Qu'un Dieu vient de naître ici-bas,
Et qu'il est né dans une étable ?
Il n'a ni langes ni berceau,
Et dans cet état méprisable,
On ne peut voir rien de si beau. (64")
Jacquot lui porte un œilletlet,
Son petit fils un pot de lait,
Et deux moineaux dans une cage.
Pierrot lui porte des gâteaux,
Chariot du beurre et du fromage,
Et le gros Jean, et le gros Jean un petit veau
Et le gros Jean un petit veau.
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Que j'te fass' mes déclarations,
Et n'vas pa-^ croir' que je badine,
Car j'ai les meilleur's intentions.
En te regardant par ja fnêtre,
Je pense à toi, puis je souris,
Cré nom d'un nom, faut pas êtr' bête,
Pour attraper c'te bell' souris.
Tu es p'têt' un peu chétive,
Car tu n'cess' j)as de m'agacer.
Mais quand bien mêm' tu s'rais rétive,
Ça n'm'empêch'rait pas d't'adorer.
Oui je t'ador' comme un idole.
Pour toi je pourrais tout souffrir ;
Quitter le monde, laisser la fiole !
Si tu m'disais qu'ça t'fait plaisir !
Oui quand j'te r'gard' ma bell' javotte,
Et pis j'trépigne et pis j'gambad'
Me disant la charmant' cocotte,
Que n'puis-j' la mettre en marinad'.
En ton œil j'vois l'astre neptune;
Ton nez, superbe floraison !
Quand à ton cœur, j'tomb' dans la lune I
Je n'puis trouver d 'comparaison.
A mon goût tu es très gentille,
Au diable les qu'en dira-t'on !
A-t-on jamais trouvé jeun' fille
Doue' comme un troupeau de moutons ?
Quand je te r'gard' de ma cellule,
Au tic tac de ton bercement,
Je crois y voir une" pendule !
Pis j'y r'gard' l'heure à tout moment !
Tu vois par là combien je t'aime :
Toi seul ! toi seul fais mon régal.
Quand tu me quitt's, c'est un carême,
Et quand tu r'viens c'est l'temps pascal.
Je t'en ai dit assez ma p'tite,
Larguons, larguons ce discours-là :
Ça m'ronge le cœur comme un' bébite !
Tra la la la la la la la ! !
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Quand cette chanson a été composée le siège du Parlement était à Montréal.
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Lpa-ra-i)lui'(im m'servaitd canne. Faudrait m'Ie rçnvoyer ! Faudrait m'ie ren voy • er!
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M'sieur l'député d'not' village,
Qui siégez au Parlement,
Je vous écris une page
¥À vous fais mon compliment.
En prenant l'tiain pour Ste-Anne,
J'ai z'eu Tmalheur d'égarer
L'paraplui' qui m'servait d'canne ;
Faudrait m'Ie renvoyer !
Faudrait m'Ie renvoyer !
J'ai fait'voir à ma famille,
Les superbes monuments
D'ia métropole, qui brille.
Par ses mille z'ornements.
Ma fille, un' demoiselle sage,
Dit qu'c'est au carré Viger
Qu'elle a perdu son..: cournge.
Faudrait m'Ie renvoyer !
Faudrait m'Ie renvoyer !
Avec les billets d'galeries,
Dont vous m'avez fait présent.
J'ai t'été voir les sing'ries
Que vous faites au Parlement.
J'ai tant ri de voir un type,
Qui savait l'art d'aboyer,
Que j'en ai lâché ma pipe
Faudrait m'ia renvoyer !
Faudrait m'ia renvoyer I
Enfin, (chos' monumentale,
Dont j'demeure confondu !)
Dans vot' belle capitale,
Savez-vous ce que j'pi perdu ?
C'est su' l'parvis d'Notre-Dame,
Ou ben dans un autr' quartier,
Que j'ai dû perdre ma femme....
Faut pas m'ia renvoyer !
Faut pas m'ia renvoyer !
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EN VOULEZ-VOUS DES HOMMES MORTS ?
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Lautrejour un clan po - U - ti - que se par-ta-i^eait tous les com-tés, En di-aant
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(Parlé) En voulez-vous des hommes morts'? Ah ! les batêches ! l's ont pas d'poil aux pattes
Des horara's morts ! hurla la cohorte,
C'est pour nous fair' reculer,
Craignons rien, nous avons Laporte,
Et pis Beauchamp, et pis Lussier ; ■
Des hommes pareils ont l'âme pure,
Et n'ont pas peur d'un gringolet !
Mais le démon d'une voix dure,
Sans se lasser toujours soufflait :
(Parléj En voulez-vous des hommes morts?
Ah 1 les batêches ! l's ont pas d'poil aux pattes ! !
Quoi donc c'que c'est ? dit dans la foule
Martineau, qu'est pas un capon.
Ça n'm 'effraye point, j'sus pas t'une poule ;
J'sus t'un coq qui chante et qui pond.
Morgan sourit, Doyon frissonne
Au bruit de ce cocorico.
Et bien qu'il n'y eût là personne,
La voix gronda en siioco :
(Parlé) En voulez-vous des hommes morts ?
Ah 1 les batêches ! l's ont pas d'poil aux pattes ! !
107 —
Alors Morgan, s'armant d'audace.
Se tourna vers Cooke en disant :
Demandons au frère Dîdace
D'exterminer l'mauvais [biaisant.
Mais Mondou, qui était tout pâle,
Vit verdir le doux Pariseau,
Lorsque la voix d'un puissant râle
Leur dégoisa en plein museau :
(Parlé) En voulez-vous des hommes morts?
Ah ! les batêches ! l's ont pas d'poil aux pattes ! !
Magnan seul était sans faiblesse,
Parce qu'il n'avait rien compris ;
Mais soudain son âme en détresse
Lui chanta le " De profundis."
Allons, dit-il, pus d'politique,
Si nous voulons sauver nos os,
Car c'est une voix prophétique,
Celle qui nous hurle dans le dos :
(Parlé) En voulez- vous des hommes morts?
Ah ! les batêches ! l's ont pas d'jjoil aux pattes !
C'était un P'tit Sauvage
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C'était un p'tit sauvage,
Tout noir tout barbouillé, ouicheté.
S'en fut à la rivière,
C'était pour se laver, ouicheté.
Qui en port'ra le deuil,
Si c'nest monsieur le curé, ouicheté.
Refrain.
Refrain .
Tou malingattélawa wichla,
Tou malingattéln hé wichté.
Aux quatre coins du poêle,
Quat'bouteiir de brandy, ouicheté.
Refrain.
S'en tut à la rivière, etc.
(reprenant à chaque couplet les deux derniers vers)
La rivière est profonde,
L'ptit sauvage s'est noyé, ouicheté.
Refrain.
A la plus hante branche.
Le rossignol chantait, ouicheté.
(Le reste comme dans la chanson
de la Claire Fontaine).
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Parlons donc de Cy-rill' Jeantot, Qui a r'vi-ré son ca-pofc, Pour u-ne di-zain" de piastres,
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Parlons donc de Cyrill' Jeantot,
Qui a r'viré son'capot,
Pour une dizain' de piastres,
Il a vendu sa carcasse
A Ti-Jos Bessett', l'automn' passé,
Pour du foin qui a pas payé.
Parlons donc de Tiquenne Robert,
On dit qu'ct'un p'tit homme d'affaires.
Avec ses culottes de velour,
Il a l'air d'un joueur de tambour,
Qui a quitté son régiment.
Pour se fiiire représentant.
Celui qu'a composé cette chanson,
C'est un ferblantier du canton ;
C'est en fessant sur sa tôle,
Qui l'a composé' si drôle ;
C'est en fessant sur son tuyau,
Qui l'a composé' comme y faut.
Rencontre de trois Jolies Demoiselles
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C'est en m'en re- ve- liant de la jo-li' Ro- chel Ie,C est en m'en re- re-nant de
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sac don-dai- ne. Bis- co-ti -ne, aac da-voi- ne, contre à Con-tre, sac don-de'. ...
C'est en m'en revenant de la jolie Rochelle (bis)
Là où j'ai rencontré trois jolies demoiselles.
Basque, basque sac dondaine,
Biscotine, sac d'avoine,
Contre à contre, sac dondé.
Ah ! j'ai bien fait cent lieues, sans parler avec elle,
(bis)
Mais au bout des cent lieues, elle me demanda à
[boire.]
Basque, basque, etc.
Ah 1 je n'ai pas choisi, mais j'ai pris la plus belle, Je l'ai prise, l'ai menée à la fontaine claire, (bis)
. (bis) Mais quand elle fut rendue,elle ne voulait plus boire.
Je l'ai prise, l'ai montée derrière moi sur ma selle. Basque, basque, etc.
Basque, basque, etc.
Je l'ai prise, l'ai menée à Sorel chez son père, (bis)
Quand elle fut rendue, elle buvait à plein verre.
Basque, basque, etc.
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O'est Arséli' Campeau,
Qui reste par en haut ;
C'est ann' ben joli' fille,
Vous la connaissez-t'y ?
Elle est de bonne mine,
Elle a ann' joli' façon,
Elle a des cavaliers,
Qui sont jolis garçons.
Par un dimanche au soir,
Ti- Louis s'en va la voir ;
Tout en ouvrant la porte,
Y demand' comment a s'porte ?
_ — Bonsoir, mon cher Ti- Louis,
Comment vous portez-vous ?
— Je viens m'entortenir
D'un discours ave' vous.
Dis-moi, mon Arsélie,
C'est-y vrai qu'tu t'maries
Avec le p'tit Charlie,
Et que tu laiss' Ti-Louis ?
— Non, non, mon cher Ti Louis,
C'est point la vérité ;
Si jamais j'me marie
Ça s'ra yen qu'ave' toé.
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Li - sette, o ma Li - set - te!
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BELAIR, 9rav.
Lisette, oh ! ma Lisette,
Prêle-moi ton mouchoir,
Pour essuyer mes larmes,
Qui coul'nt sur mon visage ;
Qui coulent de mes yeux,
Lisette, ah ! si tu veux.
Lisette, oh ! ma Lisette,
Prête-moi tes ciseaux,
Pour couper l'alliance
Que nous avons fait ensemble.
Que nous avions fait tous deux,
Lisette, ah ! si lu veux.
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