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Full text of "Chansons canadiennes : paroles et musique par nos Canadiens"

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HANSONS  CANADIENN 


aroles  et  musique  par  nos  canadiens 


HARMONISEES 

par 

P.  E. Prévost 


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ILLUSTREES 
par 

^    J.CFranchere 

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HANSONS  CANADIENN 


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rôles  d  musicjuc  par  nos  canadiens 


HARMONISEES 

par 

P,  E. Prévost 


ILLUSTREES 
par 

J.C.Franchere 


M  ONTREAL 

1907 


lF\A'^^'i^'s''- 


ERRATA: 


Paqk  34.  —  A  la  5e  mesure  de  la  fin,  sur  le  temps  fort,  il  manque  l'accord  de  la,  do,  fa,  et  sur 

le  2e  temps,  la,  ré,  fa. 
Page  37.  —  Ce  chant  est  en  4  bémol  et  non  en  trois. 
Page  38.  —  Le  2e  temps  de  la  4e  mesure  avant  la  fin  doit  être  do,  fa,  la. 
Page  39.  —  La  1ère  note  de  basée  de  la  deuxième  mesure  doit  être  sol. 
Page  7L  —  Dans  l'avant-dernière  mesure,  le  1er  mi  doit  être  bécarre. 
Page  88.  —  A  la  4e  mesure,  le  2e  la  de  la  basse  est  bémol.  —  A  la  7e  mesure  avant  la  fin, 

la  1ère  note  de  la  basse  doit  être  si. 


Enregistré  conformément  à  l'acte  du  Parlement  du  Canada,  l'an  1907,  par  J.  E.  Provost  et 
J.  C.  Franghère,  au  ministère  de  l'agriculture. 


TABLE  DES  MATIERES 


Départ  pour  les  chantiers 1 

Coucou ^ 

Bal  chez  Boulé ^ 

François  Marcotte 6 

Petit  rocher  de  la  haute  montagne 8 

Agueux  charmante  blonde 10 

Lep'titbois  de  l'ail H 

M'en  revenant  de  St- André  13 

C'est  la  faute  à  Pu  pineau 14 

Le  p'tit  Grison  et  la  Commère 16 

C'était  un  petit  Bonhomme 17 

Galimatias  1^ 

C'est  dans  la  ville  de  Bytown 20 

Marie  Calumet 22 

Les  Raftman 24 

Z'amant,  Z'amant 26 

J'entends  le  coucou  27 

Entre  vous  deux  mon  cœur  balance 29 

Chez  Lepailleur 31 

J'attends  que  Dewet  soit  prisonnier 32 

Le  dimanche  j'vas  la  voir 34 

Si  l'amour  i)renait  racine • 36 

Ton  humeur  ma  Catherine 37 

Le  fils  du  Roi  s'en  va  chassant 39 

Le  fils  du  Roi  s'en  va  chassant 40 

Mamzelle  suis-je  de  voire  goût? .  41 

Malbroug  s'en  vat-en  guerre 43 

Malbroug  s'en  va-t-en  guerre 44 

Ma  maîtresse  a  du  chagrin ....    45 

Bytown  c'est  un*  joli'  place 46 

M'en  revenant  de  guerre 47 

Jacquot  Hugues 49 

Y' z'étions  trois  jolis  garçons  • 51 

Si  mon  moine  voulait  danser 52 

Dans  les  chantiers  nous  hivernerons 54 


Petit  Jean  56 

Ah  I  tu  t'en  souviendras 58 

Papillon  tu  es  volage 59 

Tom  Bobili  Bilou. «1 

Mouman  j'voudrais  m'maiier 62 

Tenaouiche  Tenaga  ouitch'ka 64 

Dans  St-Pa?chal 66 

Les  Habitants  de  Boucherville -•..••     68 

J'm'en  fous 69 

Quand  tu  me  dis  je  t'aime 71 

Mon  père  m'a  donné  un  mari  72 

La  destinée,  la  rose  au  bois 74 

Chanson  de  la  mariée '^ 

Sur  le  coin  d'un  pont 77 

A  la  santé  de  ces  jeunes  mariés 79 

Le  chapeau  d'not' curé 81 

Dans  tous  les  cantons • 82 

La  morte  d'amour 85 

La  vérité  d'aujourd'hui... 86 

Amoureux  de  la  jardinière 88 

Départ  pour  la  Californie 90 

Robe  de  soie ^2 

Il  est  en  âge "4 

Faut  boire  à  la  rigolade.  95 

Dedans  Paris 97 

J'ai  mal  aux  dents  98 

Vieux  Noël  canadien. 100 

Déclaration  d'amour 102 

Lettre  à  not'  député 104 

En  voulez-vous  des  hommes  morts? 106 

C'était  un  p'tit  sauvage •  108 

Chanson  du  Ferblantier...- 109 

Rencontre  de  trois  jolies  demoiselles 111 

Amours  de  Ti-Louis  112 


Lisette. 


114 


LA  CHflNSOfl   POPUbflIRE 


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La  cha7ison  populaire  exprime  quelque  chose  de  Vame  pittoresqîie  et 
rude  du  peuple. 

C^est  sa  manifestation  artistique  et  intellectuelle  la  p)lys  forte,  la  plus 
chère  et  la  plus  universelle. 

Le  peuple  n^a  pas  V éducation  technique  nécessaire  pour  scidpter  sa 
pensée  dans  le  marbre  ou  pour  étaler  sur  la  palette  les  nuances  vives  de  son 
imagination,  ni  même  pour  tresser  en  des  strophes  dHun  rhythme  savant  les 
inspirations  de  son  sens  intime. 

Et  cependant,  tout  ignorant  quHl  soit  de  la  versification  ou  de  la  me- 
sure, il  a  des  élans  qui  sont  de  la,  poésie  ou  de  la  musique  ;  mais  une  poésie 
incîdte,  brusque,  sùnple,  inégale  ;  une  musique  brisée,  traînante,  étrange,  dont 
V harmonie  n^est  que  V effet  du  hasard. 

Certains  artistes  ont  po2issé  V  art  à  F  extrême;  ils  ont  imaginé  d'écrire 
une  musique  qui  soit  une  philosophie,  ou  de  moduler  des  vers  qui  fassent  un 
doux  bruit  de  chansons. 

Le  peuple,  lui,  suit  sa  nature  :  il  chante  pour  chanter,  comme  il  parle 
pour  parler. 

Il  ne  co%nait  pas  les  ingéniosités  et  les  virtiiosités  ;  f  imagine  que  les 
circonvolutions  du  cerveau  populaire  n! auraient  rien  des  spirales  et  des  con- 
tours forcés  que  Von  observerait  chez  le  savant,  si  la  matière  cérébrale  coîiser- 
vait  la  trace  vive  des  efforts  ds  la  pensée,  qui  y  vibre  longtemps,  sourdement, 
avant  d'y  ptcilpiter  libre,  les  ailes  grandes  ouvertes. 

A  Vart  pour  l'art,  le  peuple  répond  par  Vart  sans  art. . 

Telle  est  la  chanson  popidaire. 

Le  peuple  chante  quand  il  travaille  et  quand  il  se  repose  ;  il  a  des 
mots  et  des  airs  pour  célébrer  tous  les  événements  de  sa  grande  vie  simple. 


LA   CHANSON   POPULAIRE. 


Il  existe  des  couplets  populaires  pour  lagloire  de  la  mariée,  le  baptême 
du  nouveau-né,  la  fête  des  époux. 

Il  en  existe  aussi — nécessaire  antithèse  des  vies  qui  ne  font  que  subir 
la  cruelle  logique  qui  nous  épouvante — j)our  la  mort  des  vieux  parents,  ou, 
celle  des  joyeux  a7ms  d^hier  ;  pour  la  mort  même  des  fidèles  serviteurs  de  Vé- 
table,  que  le  peuple  naïf  chérit  comme  des  êtres  humains.  L imagination  fer- 
tile du  peuple  écritjusqulà  des  complaintes  pour  les  noyés  inconnus  et  lesp)en- 
dus  lamentables. 

Sa  politique  tient  dans  une  chanson,  et  son  credo  dans  un  cantique. 

Toute  son  âme  primitive,  vierge  des  douloureuses  extases  et  des  éner- 
vantes Jouissances  que  V  étude  prépare  aux  cerveaux  qu^elle  met  en  friche,  toute 
sa  jeune  âme  s'' exhale  dans  ces  chants,  sonores,  émus,  tendres  ;  ou  railleurs, 
pleins  de  malice,  d\me  crudité  ingénue  et  amusante,  toujours  intéressants, 
toujours  neufs,  toujours  expressifs. 

En  offrant  au  'public  un  recueil  de  chants  populaires  canadiens  inédits, 
recherchés  avec  une  touchante  sollicitude  par  les  belles  campagnes  de  notre 
pays,  conservés  dans  leur  forme  première  avec  leurs  7nots  qui  sonnent  clairs 
et  leurs  notes  qui  chantent  toutes,  soulignés  encore  par  d^ ingénieux  accords  et 
de  fidèles  croquis,  il  iious  semble  bien  que  les  auteurs  de  cet  ouvrage  ont  saisi 
quelque  chose  de  Vâyne  rustique  canadienne, — et  que  nous  devions  leur  en  être 
reconnaissants. 


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1.  On    va  par-  t,ir        le  vingt-ciiKi  de  Mors, 

2.  Je     cre_ que" mamzelle  A  -  de  -  le 


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Pour    s'en   al  -  1er  en    chan-ticr  A  vec 

A     pour-ra    fair'       mon   bon-heui  A  pour- 


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deux      de    mes ca-ma  -  ra  -   des.  Qui  sont  deux  bons         as  -  so  -  ciés.  On  va  monter  dans  la  haute  Mas- 

rait       bon  fair' mon   cs-cla-va  -    ge.  J'en   ai    ben  peur  à  mon  cœur.  Du  temps  que  j'allais — la 


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ka, Là-ious-qu'onva  tra-vail-ler.      Par    ma  foi 

voir.     J'y  goû-tais    im  plai-sir  bien  doux,    A  -  vec  elle 


si    le  bois  res-te,  J'cre qu'on  s'ra pas  pay-  es. 

â-veceir    j'avais  du plai- sir et  de   l'a-mour. 


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c'est     un    homm'  qu'a         voy  -   a 


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tra  -      vail-lant        au  pied  de  son      criqu'. 


En     pen-sant     à  Je  -  sus  -  Christ. 


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On  va  partir  le  vingt-cinq  de  Mors, 

Pour  s'en  aller  en  chantier 

Avec  deux  de  mes  camarades, 

Qui  sont  deux  bons  associés. 

On  va  monter  dans  la  haute  Maska, 

Là  ious  qu'on  va  travailler, 

Par  ma  foi  si  le  bois  reste, 

J'cré  qu'on  s'ra  pas  payés. 


Je  cré  que  mam'zelle  Adèle 

A  pourra  fair'  mon  bonheur  ; 

A  pourrait  ben  fair'  mon  esclavage, 

J'en  ai  ben  peur  à  mon  cœur. 

Du  temps  que  j'allais  la  voir, 

J'y  goûtais  un  plaisir  bien  doux, 

Avec  elle,  avec  ell' 

J'avais  du  plaisir  et  de  l'amour. 


Qu'a  faite  la  chansonnette, 
C'est  un  homm'  qu'a  voyagé. 
En  travaillant  au  pied  d'son  criqu' 
En  pensant  à  Jésus-Christ. 


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Si  vous  pre-nez   u  -ne     feiii    -    me    bell'.      Cou-cou,        cou-cou.  Me    -    Tie?.- 


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vous  qu'el-le  soit        trop  bell'.      Cou-cou,       cou -cou.  Car  les    oi-seaux  se  ni-chant     par 


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-tout.  Us  chan-te  -  ront  dans  leur  trou  :      Cou- cou,       cou-cou,       co-quetteet  cou-cou! 


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Di-manche,  a-pi'ès      les  vêpr's,  yau- ra       bal  chez  Bou-Ié;    Mais   il        n'i  -  ra       per- 


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30im'     qu«  ceux     (jui  sav'ni    dan  -  sei 


Vo  -   gue,  ma  -  ri  -  nier,  vo  -    gue,  vogue, beau  ma  -    ri  -nier 


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Dimanche,  après  les  vêpr's,  yaura  bal  chez  Boulé  ; 
Mais  il  n'ira  persoim'  que  ceux  qui  sav'nt  danser. 

Vogue,  marinier,  vogue, 

Vogue,  beau  marinier. 


Mais  il  n'ira  personn'  que  ceux  qui  sav'nt  danser. 
José  Biais,  comm'  les  autr's,  voulut  itou  yaller. 
Vogue,  etc. 


—  5  — 


José  Biais,  comm'  les  autr's,  voulut  itou  yaller. 
• — Non,  lui  dit  sa  maîtress',  t'iras  quand  l'train  s'ra  fé. 
Vogue,  etc. 


Se  sauve  à  la  maison  quand  ils  fur'nt  étrillés  ; 
Mit  sa  bell'  veste  rouge  et  son  capot  barré. 
Vogue,  etc. 


— Non,  lui  dit  ?a  maîtress',  t'iras  quand  l'train  s'ra  fé. 
Il  s'en  fut  il  l'établ'  ses  animaux  soigner. 
Vogue,  etc. 


Mit  sa  bell'  veste  rouge  et  son  capot  barré  ; 
Mit  son  beau  fichu  noir  et  ses  souliers  francés. 
Vogue,  etc. 


Il  s'en  fut  à  l'établ'  ses  animaux  soigner  ; 
Prit  Barrett'  par  la  corne  et  Rougett'  par  le  pied. 
Vogue,  etc. 


Mit  son  beau  fichu  noir  et  ses  souliers  francés, 
S'en  va  chercher  Lisett'  quand  il  fut  ben  greyé, 
Vogue,  etc. 


Prit  Barrett'  par  la  corne  et  Rougett'  par  le  pied  ; 
Il  saute  à  Técuri'  pour  les  chevaux  gralier. 
Vogue,  etc. 


S'en  va  chercher  Lisett'  quand  il  fut  ben  greyé. 
On  le  mit  à  la  port'  pour  apprendre  à  danser. 
Vogue,  etc. 


Il  saute  à  l'écuri'  pour  les  chevaux  gratter; 
Se  sauve  à  la  maison  quand  ils  fur'nt  étrillés. 
Vogue,  etc. 


On  le  mit  à  la  port'  pour  apprendre  à  danser, 
Mais  on  garda  Lisett'  qui  s'est  ben  consolée. 

Vogue,  marinier,  vogue. 

Vogue,  beau  marin'er. 


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RANCOiS  rlARCÛTTE: 


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c'est  François     Marcott'       Qui  s'ha-bil  -  le    ben  prop'     Pour  al-  1er         en   pro  -    me 


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na  -  de;  C'est   à     Des  -  chambault.     Chez  mon -sieur     Bou -di-ault:  C'est  un'    fil      -       le    qu'il  lui 


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faut.  Boniour,  Mîf-daïu'Boudrault,  En  fai-sant  le     fa-raud.    Et  tout'sort'  de   ma-   ni-gaii 


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CCS,       Et  des  ci -vi  -    li  -  tés  à  la   com-pagng!  Il    a   faite       un'belleen-trée! 


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C'est  François  Marcott' 
Qui  s'habille  ben  prop' 
Pour  aller  en  promenade; 
C'est  a  Deschanibault, 
Chez  Monsieur  Boudreault; 
C'est  un'  fille  qu'il  lui  faut- 
Bonjour,  Madain'  Boudreault, 
En  faisant  le  faraud, 
Et   tout'  sort'  de  manigances, 
Et  des  civilités 
A  la  compagnée  ! 
Il  a  faite  un'  belle  entrée  ! 


—Parlez-moi,  mon  ami, 
Tout  vous  est  permis  : 
Vous  avez  tant  d'avantages  ! 
Vous  avez  de  l'esprit, 
Sans  compter  l'industrie  : 
Vous  et 's  homme  de  génie. 
Puis  on  m'a  raconté 
Que  vous  vous  vantiez 
Que  vous  auriez  bien  ma  fille  ; 
Pour  vous  récompenser, 
Nous  allons  vous  donner 
Une  pell'  bien  amanchée. 


Quand  il  fut  entré. 

Il  s'agit  de  parler 

Des  affair's  de  conséquence: 

De  sa  bien  aimée 

Il  s'est  approché  : 

C'était  pour  la  demander. 

— Je  suis  bien  pressé, 

Je  veux  me  marier, 

Je  crains  de  vous  surprendre  ; 

Vous  excuserez 

La  brutalité 

D  l'abord  de  mon  arrivée. 


Revenons  à  Marcotte. 

Il  a  pris  sa  capote  ; 

Il  a  l'air  tout  imbécile  : 

Son  casque  rabattu, 

Il  a  l'air  tout  bourru  : 

Marcott'  ne  se  r'connait  plus. 

Il  s'en  va  promptement 

Atteler  sa  jument 

Chez  son  oncle  Paul  Abelle, 

En  disant  :  Sajtre  gai  ! 

Je  suis  effarouché 

De  la  pell'  qu'ils  m'ont  donnée  ! 


— Vous  êt's  tout  excusé, 
Vous  pouvez  continuer  ; 
Revenez  plusieurs  voyages  : 
Pour  vous  marier, 
Il  faut  espérer  (attendre) 
Que  mon  pèr'  soit  arrivé. 
Marcotte  s'est  retiré. 
Pensant  bien  qu'il  l'aurait 
Dans  un  second  voyage  ; 
Nes'imaginant  pas 
Qu'en  faisant  tout  cela, 
Eir  voulait  le  planter  là. 


L'auteur  de  la  chanson, 

C'est  un  grand  garçon 

Revenant  d'un  long  voyage  ; 

Etant  arrêté 

Se  fair'  faire  à  dî.ier 

Chez  des  gens  qu'il  connaissait 

Etant  après  dîner. 

Il  entend  raconter 

L'aventur'  de  Marcotte  ; 

J'vous  din  en  vérité, 

Qu'il  aurait  mérité 

Un'  chanson  mieux  oomi)Osée. 


L'automne  est  revenu, 
Boudrault  ne  revient  plus, 
Marcotte  est  d'un  bord  et  d'I'autre  ; 
C'est  pour  s'informer. 
De  tous  les  côtés, 
Si  Boudrault  est  arrivé. 
S'en  va  à  Deschambault, 
Rencontr'  monsieur  Boudrault 
Et  fait  sa  connaissance  : 
— Veuillez  bien  m'excuser, 
C'est  pour  vous  demander 
Votre  fille  à  marier. 


Je  vais  vous  le  nommer  : 
C'est  Hyacinth'  Denis, 
Q,ui  n'a  plus  d'avantages. 
Il  est  exposé 
Au  même  danger 
Quand  il  va  se  promener. 
Un  jour  passant  ))ar  là, 
Pensant  à  tout  cela, 
Je  chantais,  en  moi-même  : 
•'  Arriv'ra  que  pourra  ! 
La  pell'  nous  servira 
Pour  enterrer  l'mardi  gras. 


L'interprète  Cadieux, pourchassé  par  les  Iroquois,  s'est  enfui  dans  les  montagnes.    A  (luelques  jours  do 
là,  épuisé  et  se  sentant  mourir,  il  creusa  sa  fosse  et  s'y  ensevelit  dans   des  branches   vertes,  ai)rès    avoir 
écrit  sur  une  écorce  de  bouleau  dont  il  se  couvrit,  ses  derniers  adieux  au  monde. 


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pa  -    gne,      Ah!douxé-chos,_en-tendezmessou-pirs;  En  languis-sant  je  vais   bien-tot  mourir! 


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Petits  oiseaux,  vos  douces  harmonies, 
Quand  vous  chantez,  me  ruttach'  à  la  vie  : 
Ah  !  si  j'avais  des  aile?  comme  vous, 
Je  serais  heureux  avant  qu"il  fut  deux  jours  ! 


Un  loup  hurlant  vint  près  de  ma  cabane 
Voir  si  mon  feu  n'avait  plus  de  boucane  ; 
Je  lui  ai  dit  :  Retire- toi  d'ici  ; 
Car,  par  ma  foi,  je  perc'rai  ton  habit  I 


Seul  en  ces  bois,  que  j'ai  eu  de  soucis  ! 
Pensant  toujours  à  mes  si  chers  amis, 
Je  demaiidais  :   Hélas!  sont-ils  noyés? 
Les  Iroquois  les  ;iuraient-ils  tués? 


Un  noir  corbeau,  volant  à  l'aventure, 
Vient  se  percher  tout  près  de  ma  toiture! 
Te  lui  ai  dit  :  Mangeur  de  chair  humaine. 
Va-t'en  chercher  autre  viande  que  mienne. 


Un  de  ces  jours  que,  m'étant  éloigné, 

En  revenant  je  vis  une  fumée, 

Je  me  suis  dit  :  Ah  !  grand  Dieu  qu'est  ceci  ? 

Les  Iroquois  m'ont-ils  pris  mon  logi-»? 


Va-t'en  là-bas,  dans  ces  bois  et  marais, 
Tu  trouveras  plusieurs  corps  iroquois  ; 
Tu  trouveras  des  chairs,  aussi  des  os  ; 
Va-t'en  plus  loin,  lais?e-moi  en  repos  ! 


Je  me  suis  mis  un  peu  à  l'ambassade, 
Afin  de  voir  si  c'était  embuscade  ; 
Alors  je  vis  trois  visages  français  !  .  .  . 
M'ont  mis  le  cœui"  d'une  trop  grande  joie  ! 


Rossignolet  va  dire  à  ma  maîtresse,  (*) 
A  mes  enfants  qu'un  adieu  je  leur  laisse  ; 
Que  j'ai  gardé  mon  amour  et  ma  foi. 
Et  désormais  faut  renoncer  à  moi  ! 


Mes  genoux  plient,  ma  faible  voix  s'arrête, 
Je  tombe  .  . .  Hélas  !  à  partir  ils  s'apprêtent  : 
Je  reste  seul . .  .  Pas  un  qui  me  console. 
Quand  la  mort  vient  par  un  si  grand  désole  ! 


C'est  donc  ici  que  le  mond'  m'abandonne  !  .  . . 
Mais  j'ai  secours  en  vous  Sauveur  des  hommes  ! 
Très  Sainte  Vierge,  ah  !  m'abandonnez  pas, 
Permettez-moi  d'mourir  entre  vos  bras  ! 

{*)    Ce  mot,  dans  nos  honnêtes  chansons,  veut  toujours  diro 
épouse  ou  fiancée. 


AGUEUX.  CHARMANTE  BLONDE 


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A -gueux,       char  -  man  -  te       blou       -        de,  Puis- qu'il  faut      se     quit- 


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Le  p'tit  bois  d  1  ail  est  an  nom  donné  par  les  paysans  à  un  rang  de  la  municipalité  du 
Cap  Santé,  comté  Portneuf 


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C'est  dans      le   p'tit     bois  d'ail   -    le,   Yen-  a-  t-un     ré    -    gi  -  ment; 


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Qui  veut  savoir  la  liste 

Des  ivrogn'  à  présent  ? 

C'est  dans  le  P'tit  bois  d  l'Aille 

Y  en  a-t-un  régiment  ; 

Et  moi  le  capitaine. 

Et  François  le  Gros,  marchand  ; 

Edouard  y  porte  enseigne 

Au  bout  du  régiment. 


Revenons  au  bonhomme 
Qu'est  dans  son  lit  couché. 
Criant  à  haute  voix  : 
— "  Lima,  va  te  coucher  !  ' 
Les  gens  de  la  campagne. 
Des  ville'  et  des  faubourgs, 
Retirez-vous  d'icite 
Car  il  fait  bientôt  jour  !  " 


Par  un  dimanche  au  soir 
M'en  allant  promener, 
Et  moi  et  puis  François, 
Tous  deux  de  compagnée. 
Chez  le  bonhomm'  Gauthier 
Nous  avons  'té  veiller  ; 
Je  vais  vous  raconter 
Le  tour  qui  m'est  arrivé. 


J'n'attend.s  pas  qu'on  me  IMise 

Pour  la  seconde  fois, 

Et  je  dis  à  François  : 

"  T'en  viens-tu  quand  et  moi  ?  (avec  moi; 

Bonsoir  ma  Délima, 

Je  file  mon  chemin  ! 

Je  m'en  allais  nu-tête. 

Mon  chapeau  à  la  main. 


J'y  allumai  ma  pipe 
Comm'  c'était  la  façon,     ^ 
Disant  quelques  paroles 
Aux  gens  de  la  maison. 
Je  dis  à  Délima  : 
— Me  permettriez  vous 
De  m'éloigner  des  autres 
Pour  lïi'approcher  de  vous  ? 


Va  t'en  faire  tes  plaintes 
A  monsieur  le  curé  ; 
Dis-lui  que  sa  paroisse 
Est  tout  bouleversée; 
Dis-lui  que  sa  paroisse 
Est  sans  dessus  dessous, 
Que  dans  le  P'tit  bois  d'Aillé 
On  n'y  voit  qu*  des  gens  soûls. 


— Ah  !  oui,  vraiment,  dit-elle, 

Avec  un  grand  plaisir. 

Tu  es  venu  ce  soir 

C'est  seul'ment  pour  en  rire; 

Tu  es  trop  infidèle 

Pour  me  parler  d'amour  ; 

T'as  ta  p'tit  Jérémie 

Que  tu  aimes  toujours. 


On  dit  que  je  suis  fier. 
Ivrogne  et  paresseux. 
Du  vin  dans  ma  bouteille 
J'en  ai  ben  quand  je  veux  ; 
On  ne  voit  point  de  graisse 
Figer  sur  mon  capot  ; 
Il  est  toujours  ben  nette 
Quoiqu'il  ne  soit  pas  beau. 


M'en  Revenant  de  Saint-André 


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M'en  le-ve-iiiint      do      Saint  -  An  -  di'é. 


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Ou,     Ouahl       Son  p'tit  pe 


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ta-  pe.     J'ai  vu    io     loup,    le  r'nard,  le       liè-vre,  J'ai    vu    le     loup,    le    r'nard  pas-ser. 


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L'air  de  cette  chanson  a  été  composé  par  nos  chanteurs  populaires  qui  se  sont  inspirés  de  la  vieille  chanson 
française,  "J'ai  trop  grand  peur  des  loups,  "  dont  on  trouvera  les  paroles  dans  le  recueil  des  "  Chansons  popu- 
laires du  Canada  "  de  Ernest  Gagnon,  page  178. 


{^a  /au  te  a  "'Mpinc  a  il 


Papiiieau  fut  lame  de  la  rébellion  de  1837-38. 


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Si     le       bill      de       la      ta-briqu'  A      chaii     gé      de       po  -  li  -  tiqu', 


Si      le 


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peu-  pie   ca  -  tia-dieti 


Kst   de- ve-im  chouayen.  Depuis  l'eu  -  ré    jusciu^iu    be-deau.      C'est  la 


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^  C„..t^    A  P.i  .  rM.tio-.iii  O.'aaf    lo        faii*/i      faiito  fniifo   C  aat   la    ftiiitp     n  Pil     .    ni     -       nAnii 


faute  à     Pa-pi-ricau,       C'est  la    faute,  faute,faute,C  est  la  faute  à       Pa  -  pi  -    neau 


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Si  le  bill  de  la  fabrique 
A  changé  de  politique,    • 
Si  le  |)euple  canadien 
Est  devenu  chouayen 
Depuis  l'curé  jusqu'au  bedeau, 
C'est  la  faute  à  Papineau. 
C'est  la  faute,  faute,  faute 
(3'est  la  faute  à  Papineau. 


Si  les  Français  Sulpiciens 
Trahissent  les  Canadien?, 
S'ils  vendent  à  l'Angleterre 
Tous  les  biens  du  Séminaire  ; 
Si  tout  s'en  va  t'à-vau-1'eau 
C'est  la  faute  à  Papineau. 
Etc 


Si  le  juge  Jonathan 
Nous  fut  donné  par  Satan, 
Si  sa  chère  famille 
Les  deniers  du  peuple,  pille, 
Oui,  du  juge  jusqu'au  bourreau 
C'est  la  faute  à  Papineau. 
Etc 


Si  le  compère  Mathieu 
Est  devenu  un  gueux, 
Et  s'il  pense  aux  patriotes 
Tout  s'en  va  dans  ses  culottes. 
C'est  la  faute  à  Papineau. 
Etc 


Le  P'tit  Grison  et  la  Commère 


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Quand  y      fut        su'      la       mon  -  tée.       Le       p'tit        gri  -  aon  vou-lait     pu      niar 


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Quand  y  fut  su'  la  montée 
Le  p'tit  grisou  voulait  pu  marcher; 
Qui  dit'  à  sa  comitière, 
Descendez,  poussez  en  arrière. 


Y'a  vendu  son  calumet 

Tout  allumé,  le  manche  après, 

Avec  anne  bell'  blague 

D'ioup  marin  garnie  en  raissaiUes. 


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■  non,  mesdam's  et     la  bonn'  femme  i  -  ton. 


Cé-tait       uft  pe-tit  bon- 


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d'ia     bonn     femme   ans  -     si. 


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A         l'en-  tom*      d'hi     toxir-   ti 


et       d'ia  bonn' 


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•  1^     2°  et   z^  couplets. 


Pour  finir. 


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femme     ans    -     si.. 


femme    aus   -      si. 


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C'était  un  petit  bonhomme, 
Mignonnon  mesdames  et  la  bonn'  femme 
C'était  un  petit  bonhomme  [itou,] 

Qui  était  tout  petit. 

A  l'entour  d'ia  tourti  et  d"la  bonn'  femme 

[aussi]  (bis) 


La  branche  était  trop  sec, 
Mignonnon  mesdames,  etc. 
La  branche  était  trop  sec, 
Elle  a  cassé  sous  lui. 
A  l'entour  de  la  tourti,  etc. 


11  a  monté  dans  un  arbre 
Mignonnon  mesdames,  etc. 
Il  a  monté  dans  un  arbre, 
Pour  voir  ses  chiens  courir. 
A  l'entour  de  la  tourti,  etc. 


Il  s'est  cassé  la  cuisse 
Mignonnon  mesdames,  etc. 
Il  s'est  cassé  la  cuisse 
A  trois  pouces  du  nombril. 
A  l'entour  de  la  touiti,  etc. 


aALIMATIAS 


^  A.1-- ini  -  ni la-niien    son -net      -       te      val    es-   oac'      du-  nii  -  no 


^ 


A.1--  mi  -  ni 
Re- po  -  sa 


1  a-niien    son  -  net 
quas  dat  bî6t-cliez. 


Ur-lem  ba-mas  -  cosse  stra- du- leiu 


te      val    es  -  pac'      du-  mi  -  no        car-  di- 

a  -  cou  -  dam     tax  -  é      re   -     be  -  di- 

sur  l'an      -        se     de         la  -  ba- 


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110  A  -  iné  -  dé,      d,       c,     A-'îné-dé     me       o     me-mo-ri        me  -  a    re-po- sa. 

Kq^  tt  <t  €t  €t  it         et  ti  .     €f  tt  n        te        t€^        u^  ti  tt        tt       tt  ti 

no  Ac-Qou-dé      pit  '  chezapitchez  far-diuez       a-dé-ké-né       wi  -  ni- peg  in  stroil. 


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Vï  11^'  di^  p/fowN 

Bytown,  fondée  par  un  nonnne  Byet  appelée  aujourd'lmi  Otta- 
wa, a  été  pendant  nombre  d'années  le  rendez-vous  des  voyageurs  de 
chantiers  qui  montaient  dans  la  Mattawa  l'automne  et  en   reve- 
naient le  printemps. 


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Cest  dans    la    vill'  de    Bail -ton  -    ne,     Là-ious     -    que   j'ai    'té  faire     un      tour; 


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tills.  Mais  yen       a       t'an'         que  par  'sus  tout,       Z'o»    dit  que      j'y    tais      l'a-rnour. 


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que    par' 'sus    tout,  Z on   dit    que      i'y  fais      la-  mour 


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BELAIR.  grav. 


C'est  dans  la  vilT  de  Bâillonne, 
Là  iousque  j'ai  'té  faire  un  tour; 
La  iousque  ya  des  jolies  filles 
Qui  sont  parfait's  et  gentill's, 
Mais  yen  a-t-an'  que  par  'sus  tout. 
Z-on  dit  que  j'y  fais  l'amour. 


MARIE   CALUMET 


^^  Xfo  •    via      r^.Ki    -    lu    _  ir*  rtf       \rA 


f.    n\l     JlJiJiJUJ^   !s   h 


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Ma- rie  Ca-lu-inet    va     se     ma  -  ri  -  er,        Ma-rieCa-lu  -met    va     se    ma-  ri 


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-er  A- vec    le    gai-con    de  mon-sieur   l  eu  -  ré,        A-vec     le     gar-  con    de  mon- sieur   l'eu- 


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ré.  Les  noc's    se      font       au      près  -  by       tè  -    re^  Se,ns  des-sus  des-sous,  sens  de -vaut    der- 


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rie  -   re.    On     y     se-  ra        in  -    vi  -   tés    tous.      Sens  devant  der  -  rière,  sens  dessus   des  -sous. 


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23 


Marie  Calumet  va  se  marier,  (bis) 

Avec  le  garçon  de  monsieur  le  curé,  (bis) 

Les  noces  se  font  au  presbytère. 

Sans  dessus  dessous,  sans  devant  derrière. 

Nous  y  sommes  invités  tous, 

Sans  devant  derrière,  sand  dessus  desi^ous. 


Le  lendemain  elle  s'en  est  allée  (bis) 

Avec  son  mari  pour  demeurer,  (bis) 

Comme  elle  était  bonne  cuisinière, 

Sans  dessus  dessous,  sans  devant  derrière. 

Elle  lui  fit  du  bon  ragoût. 

Sans  devant  derrière,  sans  dessus- dessous. 


Nous  avions  un  bon  rei)as,  (bis) 

Muni  de  bons  pâtés  fort  gras,  (bis) 

D'un  ragoût  et  des  tourtières. 

Sans  dessus  dessous,  sang  devant  derrière, 

Nous  en  avons  mangé  tous, 

Sans  devant  derrière,  sans  dessus  dessous. 


Ils  en  ont,  tous  deux,  tant  mangé,  (bis) 
Qu'ils  eurent  à  la  fois  le  corps  dérangé,  (bis) 
Son  mari  lui  dit  :   "  Je  compte  ben,  mp  chère," 
Sans  dessus  dessous,  sans  devant  derrière, 
"  Q'tas  mis  trop  d'éi)ices  dans  ton  ragoût," 
■  Sans  devant  deirière,  sans  dessus  dessous. 


"  Raft"  est  un  mot  anglais  qui  veut  dire  radeau.    Les  voyageurs  en  chantier,  réunissent  solidement  ensemble 
les  grosses   pièces  dfi  bois  et  s'en    font  un  radeau  qu'ils  descendent  le  printemps. 


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Les  voy-a-geurs  sont        ar  -  ri- vés,     les    voy- a-geurs    sont      ar-ri-vés.     Dans  les  chantiers  s'en 


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sont  al- lés,  Bing  $ur  laring,    bang  sur  la  ram',  Lais-sez  passer  les  raft-man,  lîangsur  la  l'ing,  bang,  bang 


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—  25  — 


Les  voyageurs  sont  arrivés,  (bis) 
Dans  les  chantiers  s'en  sont  allés, 
Bing  sur  la  ring,  bang  sur  la  ram', 
Laissez  passer  les  raftman, 
Bang  sur  la  ring,  bang,  bang. 


Dans  les  chantiers  s'en  sont  allés,  (bis) 
Pour  y  couper  du  bois  carré, 
Bing  sur  la  ring,  bang  sur  la  ram', 
Laissez  passer  les  raftman, 
Bang  sur  la  ring,  bang,  bcng. 


Pour  y  couper  du  bois  carré,  (bis) 
Les  gros  poux  y'ont  attrapés, 
Bing  sur  la  ring,  bang  sur  la  ram', 
Laissez  passer  les  raftman, 
Bang  sur  la  ring,  bang,  bang. 


Z'AMANT,  Z'AMANT 


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Z'a-mant,  z'a-mant que    tu    me  fais    lan  -  guiu Bu     re  -  fu  -  saut- 


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Z  a-  maut,  z'amant que  tu    me   fais  lan-  guir En    rc  -  f u 


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vec    tous  mes   a  -    mis  ; 


Ton    in    -    dif  -  fé  -    ren      -    ce    me     fais      souf  -   frir. 


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Ahl    bon- jour,    ma     voi   -   si      -      ne.  Comment  vous   por-  tez  -  vous?  Je   me  porte 


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gar  -  de,    gar-de».  Jén  -   tends  le      cou  -  cou,    Mes-da-  mes.     Et  jprends  garde    à     tout! 


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28  — 


Ah  !  bonjour,  ma  voisin^,  ^ 
Comment  vous  portez- vous  ? 
Je  me  por.e  assez  bien, 
Dieu  merci  et  vous. 
J'entends  le  coucou,  mesdames, 
Et  j'prends  gai'de,  garde, 
J'entends  le  coucou,  mesdames, 
Et  j'prends  garde  à  tout. 


C'est  une  poul'  qui  couve 
Depuis  quinze  jours — 
Quand  je  saurais  tout  parde, 
Y'faut  que  j 'regarde  dessous. 
J'entends,  etc. 


Ah  !  bonjour,  ma  voisine, 
Là  où  m'y  mettrez- vous  ? 
J'ai  t'une  grand'  cuvette, 
Je  vous  mettrai  dessous. 
J'entends,  etc. 


En  levant  la  cuvette, 
J'aperçois  le  matou  ; 
Ah  !  bonjour,  mon  voisin. 
Comment  vous  portez-vous  ? 
J'entends,  etc. 


Via  son  mari  qu'arrive, 
Arrive  tout  à  coup  ; 
Ah  !  dis-moi  don',  ma  femme, 
Ce  qu'il  y  a  dessous  ? 
J'entends,  etc. 


Je  m'y  porte  assez  bien. 
Je  voudrais  m'y  voir  chez  nous  ; 
A  pris  le  manche  à  balai, 
Y'en  a  donné  des  coups. 
J'entends,  etc. 


Entre  vous  deux  mon  Cœur  balance 


Le  paysan,  avec  sa  voix  traînante,  agre'inentée  d'inflexions  originales,  donne  à  ses  chants  un  carac- 
tère   très  difficile  à  saisir  par  les  personnes   qui  ne  vivent  pas  à  son   contact. 


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En     -      tVe     vous  deux    mon  cœur  ba-Iance       ai»!  Non,  monsieur,  ne    balan-cepas, 


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Qu'im-porte  un      peu   de  dif-fe-  rence  ah!. 


Quand    on    à  les     mêmes  amours. 


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Quoiqu'on  vous  dise  ah!  Que  Ion  vous  aime  ah!     Dans  un  temps     le       plus     heu-reux.      Ah!  c'est  la  grande  ah 


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c'est  cell'-là       que      j'ai-me      le    mieux. 


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Quante  j'y     pense  ah!  mon cœui- ba-lan  -  ne     ah!. 


Cestcell'-la     que  j  aime     le      mieux. 


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BELAI R.  grav. 


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L'allégorie  se  rapporte  à  l époque  de  la 
rébellion  de  '37,  pendant  laquelle,  sans  doute. 
un  brave  baron  n'a  pas  été  sans  peur  et  sans 
reproche. 


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C/  Chez    Le-Dail  -    leur le    ba-ron   fît      dans  ses    eu 


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Chez    Le-pail  -    leur, ,  le    ba-ron   fît      dans  ses    eu 

Du    haut    en      bas,   on  lui    sa- von-  na sa    per 

Quelle   in  -  fec  -  tion se    ré- pan -dit à       la 


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tés.         Chez   Le-pail  -    l;eur_ 
ne.  Du    haut  en      bas_ 

de.      Quelle     in  -  fec  -  tion_ 


on  eut  be-3oin 
on  ré-  ten-  dit 
s'é-ten-dit     dans 


dun      doc-teui-;        Ce       ne      fut 
dans       les    draps;       Ce       fut      ma- 
la        mai  -  son  ;         Va  -    ren  -  nés  ! 


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hom  -   me 


ses        eu  -  lott's.      Tout  s'en  r'sen -  tit       jus- qu'à — ses    bott's,         chez  Le- pail- leur, 
la         ba  -  ronn'      Qui    fut  char- i;é'      de  cette  œu-vre   bonn'         du    haut    en    bas. 
0  -  bli  -  ge  -      -- 


du     niond'     Fut 


de  t^uit- ter    sa    blond',      quelle  in  -  fec  -  tion. 


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J'attends  que  Dewet  soit  Prisonnier 


Dewet  fut   un  des   généraux  de  l'armée  des  Boers. 


Par  J.  J.  G. 


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Chamberlaiti        dit  au  vieux  Bob:    Veux -tu    bien      fi- nir     la  guerr'?     It      is       a     hell  of    a 


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qu'il   soit     pri  -  son  -  nier,         Jat-tends  qu'il,        j'at- tends  qu'il,  j'at-tends    qu'il  soit    pri-son- 


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Chamberlain  dit  au  vieux  Bob; 

Veux-tu  bien  finir  la  guerre  ? 

It  is  a  hell  of  a  Job 

C'est  l'temps  d'mett'  Dewet  en  terre 

Qu'attends-tu  pour  le  cerner? 

J'attends  qu'il  soit  prisonnier, 

J'attends  qu'il  (bis) 

J'attends  qu'il  soit  prisonnier  (bis) 

(^Trio  puis  chœur.) 


I^a  mode  a  bientôt  passé 

D'attendre  la  même  chose. 

Hier,  un  vieux  créancier, 

Me  dit  :  viens  donc  ci,  qu'on  cause, 

Qu'attends-tu  pour  me  payer? 

Que  Dewet  soit  prisonnier. 

Que  Dewet  (bis)  etc. 


Messieurs  les  Européens 
Présent'nt  la  not'  collective 
Le  douairièr'  se  tord  les  mnin.s 
Ils  lui  dis'nt  en  d'finitive 
Qu'attendez-vous  pour  signer 
Li  Dewet  li  prisonnier 
Li  Dewet  (bis)  etc. 


C'est  François  le  beau  galant, 

Qui  reçut  plusieurs  à-compte, 

Il  se  défend  maintenant, 

Mais  sa  fiancée  lui  d'mand'  compte; 

Qu'attends-tu  pour  me  marier? 

Que  Dewet  soit  prisonnier. 

Que  Dewet  (bis)  etc. 


Au  Canada  la  grande  questiony 
C'est  la  question  des  écoles, 
Les  partis  la  trait'nt  au  long 
Et  chacun  donn'  sa  parole 
Qu'il  attend  pour  la  régler, 
Que  Dewet  soit  prisonnier. 
Que  Dewet  (bis)  etc. 


Un'  belTmère  tombe  à  l'eau 
Sous  les  yeux  même  de  son  gendre. 
Lui  rest'  droit  comme  un  poteau, 
EU'  criait,  c'était  à  fendre  : 
Qu'attends-tu  pour  me  sauver? 
Que  Dewet  soit  prisonnier. 
Que  Dewet  (bis)  etc. 


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£  mMAMCNFjmsiA  vmn. 


(jyfj-j'J;^^ir-Pir  pJ-iJ.  Jt^^'i^'^'^^'^^ 


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Le  duuanch' je    vas      la  voir,   le    luii- di      j 'yen  fait    la     deman-da.    Le  mardi,  sans  re-tar 


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yr^       Commencement  du  ame  couplet  et  des  couplets  suivants.  V» 


der,  Je  voulais  m'y  ma- ri  -  er.  Son  pair'q'est aux      é-  tou- ta.     Il  en- tend  dir'      ce-  la 


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FIN". 


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_  35  — 


Le  Dimanch'  je  vas  la  voir 
Le  lundi  j'y^n  fait  la  demande, 
Le  mardi  sans  retarder 
Je  voulais  m'}'  marier. 


Lisett'  ah  !  ma  Lisetta 
Prête  moé  ton  mouchais  ; 

Pour  essuyer  mes  larmes 
Qui  coula  sur  mon  blanc  visage 
Qui  coula  de  mes  deux  yeux 
Ma  Lisett'  si  tu  veux  ? 


Son  pair^  qu'est  aux  écoula 
Il  entend  dir'  cela; 

Non,  tu  n'auras  pas  ma  fill' 
Par  apport  tu  n'es  pas  riche 
Par  apport  tu  n'as  rien 
Tu  la  prends  c'est  pour  son  bien. 


Pour  un  mouchoir  de  pocha 
Non,  j'en  ai  pîis  su'moé; 

Dedans  ma  chambre. 

Dedans  la  plus  haute  des  chambres, 

Sur  le  chevet  de  mon  lit 

Ma  Lisetta  vas  le  cri. 


Son  frair^  qu'est  aux  étouta 
Il  entend  dire  cela  ; 

/'ai/'  ah  !  cruel  paire. 
Apaisez  votre  colère, 
Car  c'est  un  garçon  d'honneur, 
Laissez-y  avoir  ma  sœur. 


Qu'a  fait'  la  chansonnetia. 
C'est  un  p'tit  cordonnier  ; 

Assis  dessur  sa  chaise 
En  coignant  dessur  sa  semelle 
En  chevillant  ses  talons 
Qu'a  composé  la  chanson  ! 


SI  L'AMOUR  PRENAIT  RACINE 


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Car        si     l'amour  prenait  ra  -    ci      -      na.  Dans    mon  jar-din   j'en  plan-te  -  rais,     j'en  plan- 


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te- rais  si     long    si     lar-    gea,   jén  frais  part  a  mes       ca-ma-ra-da,  Vi     ve      la- mour! 


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BELAIR.  grav. 


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Car  si  l'amour  prenait  racina, 
Dans  mon  jardin  j'en  planterais, 
J'en  planterais  si  long  si  largea, 
J'en  frais  part  à  mes  camarada, 
Vive  l'amour  1 


(a)    Souvent  la  signification  des  mots  importe  peu  à  nos  paysans,  pourvu  qu'il  y  ait  quelque  chose  sous  la 
note.  —  Car  est  employé  ici  pour  ah  !     Que  CharlesîFuster  leur  pardonne  ce  mauvais  pillage.  , 


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hii-iueui,  ma    Ca-  thc  -  ri      -      ne 


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plus    aigr' qu'un  ci-tron 


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On  ne    sait  oe    qtii  t'cha-gri 

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perd. 


ir        yr  y  y  ^'  Il      F 

Qu'on         soit  sap;e  ou  qu'on  ba  -  di     -    ne. 


y'i^   ^ 


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chou;  Comme       un    vrai  t'a-got    de- pi    -    nés.         Tu  pi  -  ques  par  tous  les     bouts. 


BELAIR,  grav. 


Ton  humeur  ma  Catherine 
Est  plus  aigr'  qu'un  citron  vert 
On  ne  sait  ce  qui  t'chagrine 
Ni  qui  gagn'  ni  qui  y  perd. 
Qu'on  soit  sage  ou  qu'on  badine, 
Avec  toi,  c'est  chou  pour  chou  ; 
Comme  un  vrai  fagot  d'épines, 
Tu  piques  par  tous  les  bouts. 


L'autre  jour  d'un  air  modeste 
Quand  j't'ai  donné  mon  chapeau 
Plus  vite  qu'une  arbaletto 
Tu  le  fis  tomber  dans  l'eau. 
Et  par  cette  manigance 
Sans  dire  ni  pour  ni  quoi, 
Tu  me  baillais  l'ordonnance 
De  m'éloigner  plus  de  toi. 


Le  Fils  du  Roi  s'en  va  Chassant 


Souvent  nos  paysans  se  servent  de  quelques  mots  d'une  chanson  d'origine  française,  y  ajoutent  tant  bien 
que   mal  des  pensées  étrangères  au  sujet  et  se  délectent  à  chanter  des  pots-pourris. 

più  lento 
niaisement. 


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Le  fils  dh  roi  s'en      va    chassant,  le     fils     du    roi   s'en      va    chassant, 
>n  I    h    I  Kl       f»^       K  ..     I    h       ' f^ 


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più  lento. 


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mi'  m'ap-pel- le,    V'iàï'bonvent,  v'ià  l'joli vent,         v*là  l'bonventma     mi'    m'at-te.nd 


BELAI  R,  grav. 


Le  fils  du  roi  s'en  va  chassant, 
Le  fils  du  roi  s'en  va  chassant, 
Avec  son  grand  fusil  d'argent. 
Via  l'bon  vent,  v'Ia  l'joli  vent,  v'ia  l'bon  vent 

Ma  mi'  m'appelle. 
Via  l'bon  vent,  v'ia  l'joli  vent,  v'ia  l'bon  vent 
Ma  mi'  m'attend. 


Le  Fils  du  Roi  s'en  va  Chassant 


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Le  fils  du    roi  s  en  va    clias- sant.  Le       fils    du  roi  s'en         va    chas 


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A  -     vec    son  grand  fu    -    sil    d'ar-gent.    Vous  m'a-  inu-  sez  ton    -     jours. 


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.Ja-mais    je      m'en        i-rai      chez  nous,       car    j'ai    trop    peur  des  loups. 


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BELAIR,  grav 


L/e  tils  du  roi  s'en  va  cliiissant, 
Le  fils  du  roi  s'en  va  chassant, 
Avec  son  grand  fusil  d'argent. 
Vous  m'amusez  toujours. 
Jamais  je  m'en  irai  chez  nous, 
Car  j'ai  trop  peur  des  loups. 


42  — 


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J'i'J'i^lJMI 


BELAIR.  grav 


P;ir  un  bon  ?oir,  sont  venus  m'avertir 
Que  nia  mîûtresse  était  changé  .d'idée. 
D'un  grand  matin,  je  me  sui-  en  allé 
Chez  ma  maîtresse,  pour  savoir  sa  pensée. 


Comment  veux-tu,  galant,  mon  cœur  i'auriez- 
Tl  est  engngé  iÀ  un  autre  amant  que  vous    [voi:s.] 
Il  est  engagé  à  un  jeune  officier 
Galîint,  retirez-vous,  galant,  tu  perds  ton  temps. 


Bonjour  la  belle,  cornment  vous  portez-vous  ? 
Je  suis  venu  voir  si  j'éta's  de  votre  goût, 
Je  suis  venu  voir  si  j'aurais  votre  cœur, 
Pou;  soul;iger  mes  peines  et  mes  douleurs. 


La  bell'  si  j'avais  su,  la  bell'  si  j'avais  cru 
Que  mes  amours  n'auruient  point  parvenu 
J'aurais  pas  tant  dépensé  mon  argent 
Allé  au  cabaret  avec  tous  vos  ivarent-. 


Galant,  si  tu  l'as  bu,  parce(]ue  tu  l'as  voulu, 
Combien  de  fois  que  je  te  l'ai  défendu. 
Combien  de  fois  je  t'ai  dit  i)oliment  : 
Galant  retire-toi,  galant  tu  perds  ton  temps. 


Malbrough  s'en  va-t-en  Guerre 


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Miillirough  s'ca  va-t-en    guerr'daus  un'  bou-  teil 


Malbroughs'etj  va-t-en 


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BELAI R,  grav 


Malbrough  s'en  va-t-en  Guerre 


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Malbroa^;!!  s'en  va-t-ea  gucrr  sur  la   zim,  zim/zim,    sur  la  bouui,boiuu,bouiu.  Malbrougli  s'en  va-t-en 


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du        cha,-     grin,    Ell'ditquej'boisfropde vmeU'ditqacj'boistropde  vm,     Eli' dit  que    quand    jai 


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bu      mes  a-mours  sont     en    tir'- Tir',      EU' dit  que  quand  j'ai      bu      mas  a  -  mours  sont    per  -  dus.      ^ 


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Ma  maîtresse  a  du  chagrin  (bis)  ensemble 
Eir  (lit  que  j'bois  trop  de  vin  (bis)  ensemble 
EU'  dit  que  quand  j'ai  bu, 
Mes  amours  sont  en  tir'lir' 
Elle  dit  que  quand  j'ai  bu        |    à  rei>rendre 
Mes  amours  sor  t  perdus.  j      ensemble. 


Pour  npaiser  son  coût  roux  (bis)  ensemble 
Il  faut  prendre  un  petit  coup  (bis)  ensemble 
Eli'  dit  que  <iuand  j'ai  bu. 
Mes  amours  sont  en  tir'lir' 
Elle  dit  que  quand  j'ai  bu        )    d  reprendre 
Mes  amours  sont  perdus.         j      ensemble. 


A  Bytown,  c'est  un'  Joli'  Place 


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A  By   -    town  c'est  un'    jo    -     li'         place 


Où        il  s'ra  -  niass' 


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Et      ans   -    si      des  jo  -  lis  gar-cons.   Dans  les    clian  -  tiers      nous  hi-ver     -       ne  -    rons. 


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BELAJR,  grav. 


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A  Bytuwii  c'est  un' joli'  pince 

Où  il  s'ramass'  ben  d'iu  crasse  ; 

Où  ya  des  joli's  filles 

Et  aussi  de  jolis  garçons. 

Dans  les  chantiers  nous  hivernerons  ! 


Nous  avons  sauté  le  Long-Sault, 
Nous  l'avons  sauté  tout  d'un  morceau  ! 
Ah  !  que  l'hiver  est  longue  ! 
Dans  les  chantiers  nous  hivernerons! 
Dans  les  chantiers  nous  hivernerons  ! 


V'ià  l'aulomne  qu'est  arrivé. 
Tous  les  voyageurs  vont  monter. 
Nous  n'irons  plus  voir  nos  blondes, 
Dans  les  charniers  nous  hivernerons  ! 
Dans  les  chantiers  nous  hivernerons  ! 


M'en  Revenant  de  Snerre 


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M'en  ie-ve-na,r.t  (le  f;ueiT',         .T'ai     ap-pris      à      tra-vail  -  1er      de   tout  mé-tier;  A  pré- 


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sent  je  sais    tout   fair'.  Je     suis  bon  cor-don  -    nier,....    Je  suis  ser-ru-rier     de  mon  mé-tier.  Fa- 


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meuxtail-leur     et     lior  -  lo-geur.  Je  joue    du    tim-bal-lon     et  du  vio-lon,Je  ga^^^ne    ma  vie    au    son. 


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J'travaille  en  sculp-tur',       J'fais  des  da-viers  d'argent  margni  -  f i-que-ment,     Aus-si     des  bel-les  cein- 


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tur*s  et     des    dés    en     ar-  gent. .......  Mais  un  mé-cliant  Bastonais    m'a  pris  par  lelpied,  et 


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moi  or-gueiUeiix,je  lui  vir'     le    ta- Ion, .  la  mèche   al-  lu- mée,  la  poudre  au  vent,  Ma- ri',   Mar-go-ton, 


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guett' ma   lu-fett',  ma  bou-teille  et  mon  flacon.    Je  m'fous  d'ça,  pour-vu  quej'dine,      Met^tez  la  tabr  dans 


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Un  jour  Jacquot   s'empara    dune  baleine.      Après  qu'il  leut  dépecée    et  qu'il  en  eut   extraitl'huile 
et   la  graisse,   ses   voisins    s'en  vinrent  chez   lui  pour  se    partager  le  résidu,  les  cretons,  coirnne  cela  était 
d'usage  ;    mais    voilà    Jacquot  qui   ne  vent  pas   donner,  mais  vendre  s^  cretons.  et  qui    se   met  en   frais  do 
peser  sa  marchandise  avec  une  romaine.    C'en   était  assez  pour  se  faire  chanter,   ce  qui  arriva,   quand  il  fit 
des  démarches  pour  se  faire  élire  membre  du  parlement  de  Québec. 


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Dans  l'com-té     de     Ri- mous- ki.      à     ré-lec-tion  nou-vel       -       le,        Jac-quot  Hugu's s'est 


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Tous     les    cre-tons    de   son    bord.  Ro-  mai 


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Dans  l'cointé  de  Rimouski, 
A  l'élection  nouvelle, 
Jacquot  Hug's  s'est  présenté  : 
[1  sentait  la  baleine  ! 
Il  avait  pour  réconfort 
Tous  les  cretons  de  son  bord. 
Romaine,  romnine,  romaine  !... 


Il  ne  se  souvenait  plus 

De  ses  niitass'  à  franges  ; 

Il  eut  donné  ses  écus 

Pour  entrer  dans  la  chambre. 

C'est  c'qu'on  n'aurait  jamais  vu  : 

Un  Sauv;!ge  d'être  élu  ! 

Peau  noire,  peau  noire,  peau  noire  ! 


Quand  il  était  cantinier, 

Il  vendait  de  l'eau  forte; 

Il  savait  la  baptiser 

Sans  demander  main-forte  : 

C'est  P'tit  Paul  qui  charriait  l'eau, 

Madam'  rinçait  le  tonneau 

A  force,  à  force,  à  force  ! 


En  s'en  revenant  chez  lui, 

Il  faisait  la  grimace  ; 

Le  niond'  s'est  bien  aperçu 

Qu'il  avait  le  cœur  flasque. 

Il  dit  qu'il  a  vendu. 

Mais  à  présent  n'en  vend  plus. 

Attrape,  attrape,  attrape  ! 


Qu'en  a  composé  la  chanson, 
C"ost  un  garçon  de  gloire  ; 
Il  ne  vous  dit  pas  son  nom  : 
Ça  vous  reste  à  savoire. 
Il  esjjèr'  que  ses  amis 
Chanteront  tous  avec  lui  : 
Humaine,  sauvage,  peau  noire  ! 


Y  z'étions  trois  Jolis  Garçons 


Nous   n'avons   recueillit  qu'un   seul  couplet  de  ce.  chant  original. 


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Ah  !  si  mon  Moine  voulait  Danser  ! 


"Moine"  n'est  pas  français  dans  le  sens  em[)loyé  ici,   ce   que   nous    appeJons  •■moin'?*    au   Cnna.- 
da   est   la    toupie    allemande. 


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Ail  !    si  mon  moi  ne     vou  -  lait  dan  scr  ' 


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n'en-  tends    pas      mon  mou-lin.     Ion,     la.  Tu    n'en-tends   {)as     mon  mou-lin      mar-cher. 


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Ah  !  si  mon  moine  voulait  danser!  {bis) 
Un  capuchon  je  lui  donn  ré  (rais)  {bis) 
Danse,  mon  moin',  danse  !" 
Tu  n'entends  pas  la  danse, 
ïu  n'entends  pas  mon  moulin,  Ion,  la, 
Tu  n'entends  pas  mon  moulin  marcher. 


Ah  !  si  mon  moine  voulait  danser  !  {bis) 
Un  ceinturon  je  lui  donnerais  !  {bis) 
Danse,  etc. 


Ah  !  si  mon  moine  voulait  danser  !  {bis) 
Un  chapelet  je  lui  donnerais,     {bis) 
Danse,  etc. 


Ah  !  si  mon  moine  voulait  danser  !  {bis) 
Un  froc  de  bur'  je  lui  donnerais,     {bis) 
Danse,  etc. 


Ah  !  si  mon  moine  voulait  danser  !  {bis) 
Un  beau  psautier  je  lui  donnerais,    {bis) 
Danse,  etc. 


S'il  n'avait  fait  vœu  de  pauvreté  !      (bis) 
Bien  d'autres  chos' je  lui  donnerais,  {bis) 

Danse,  mon  moin',  danse  ! 

Tu  n'entends  pas  la  danse, 
Tu  n'entends  pas  mon  moulin.  Ion,  la, 
Tu  n'entends  pas  mon  moulin  marcher. 


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Nous     HIVERNERONS 


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Voi    -    ci      l'hi   -     vei-    ar    -     ri  -    vé.  Les         ri  -  vie  -    res    sont      ge  -   lées. 


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Cest         le       temps       dal-  1er        aux     bois,  Man-  ger         da       lard      et         des     pois!    Dans 


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les        chan-tiers  nous  hi- ver    -     ne  -  rous.      Dans    les      c  h  an- tiers  nous  hi  -  ver    -    ne  -  rons. 


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Voici  l'hiver  arrivé, 

Les  rivières  sont  gelées  ; 

C'e^t  le  temps  d'aller  au  bois 

Manger  du  lard  et  des  pois. 
Dans  les  chantiers  nous  hivernerons  ! 
Dans  les  chantiers  nous  hivernerons  ! 


Je  voudrais  être  payé 
Pour  le  temps  qne  j'ai  donné. 
Quand  l'bourgeois  est  en  banqu'route, 
Il  le  renvoi'  manger  des  croûtes. 
Dans  les  chantiers,  etc. 


Pauv'  voyageur  que  t'as  d'ia  misère  ! 
Souvent  tu  couches  par  terre  ; 
A  la  pluie,  au  mauvais  temps, 
A  la  rigueur  de  tous  les  temps  ! 
Dans  les  chantiers,  etc. 


Quand  tu  retourn'  chez  ton  père. 
Aussi  pour  revoir  ta  mère  ; 
Le  bonhomme  est  à  la  porte, 
La  bonn'femme  fait  la  gargotte. 
Dans  les  chantiers,  etc. 


Quand  tu  arriv'  à  Québec, 
Souvent  tu  fais  un  gros  bec. 
Tu  vas  trouver  ton  bourgeois 
Qu'est  là  assis  à  son  comptoi'. 
Dans  les  chantier.-!,  etc. 


Quand  ça  vient  sur  le  printemps, 
Chacun  craint  le  mauvais  temps  ; 
On  est  fatigué  du  pain. 
Pour  du  lard  on  n'en  a  point. 

Dans  les  chantiers,  ah  !  n'hivernerons  plus! 

Dans  les  chantiers,  ah!  n'hivernerons  plus! 


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PETIT  JEAN 


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Quand   je- tais    cliez      mon      pè    -      re,       Lil,         li,     li,      Lil,         li,    li,      lil,  lil. 


PIAXO< 


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lil,...         li.      Quand  j'e- tais    chez  |    mon      pè    -       re        Gà^r  -   çon       'a      ma  -    ri     -    er  ; 


BELAIR.  arav. 


Quand  j'étais  chez  mon  père, 
Lil,  lililil,  lili  lil,  lil,  lil,  li 
Quand  j'étais  chez  mon  père, 
Garçon  à  marier  ; 
Garçon  à  marier-er-er. 
Garçon  à  marier 


A  présent  j'en  ai-i-une, 

Lil,  li  li,  etc. 
A  présent  j'en  ai-t-une 
Qui  me  fait  enrager,  (ter) 


Je  n'avais  rien  à  faire, 

Lil,  li  li,  etc. 
Je  n'avais  rien  à  faire 
Qu'une  femme  à  chercher,  (ter) 


Eli'  m'envoi'-t-à  l'ouvrage, 

Lil,  li  li,  etc. 
EU'  m'envoi'-t-à  l'ouvrage 
Sans  boir'ni  sans  manger,  (ter) 


—  57  — 


Quand  je  reviens  d'i'ouvrage, 

Lil,  li  li,  etc. 
Quand  je  reviens  d'i'ouvrage 
Tout  mouillé,  tout  glacé,  (ter) 


J'ai  mangé  deux  oies  grasses, 

Lil,  li  li,  etc. 
J'ai  mangé  deux  oies  grasses 
Et  trois  pigeons  lardés,  {ter) 


Je  m'asseois  sur  la  porte, 

Lil,  li  li,  etc. 
Je  m'asseois  sur  la  porte 
Comme  un  pauvre  étranger,  {ter) 


Les  os  sont  sous  la  table, 

Lil,  li  li,  etc. 
Les  os  sont  sous  la  table, 
Si  tu  veux  les  ronger,  {ter) 


— Rentre,  petit  Jean,  rentre, 

Lil,  li  li,  etc. 
Rentre,  petit  Jean,  rentre, 
Rentre  te  réchauffer  !  (ter) 


P'tit  Jean  baisse  la  tête, 

Lil,  li  li,  etc. 
P'tit  Jean  baisse  la  tête 
Et  se  met  à  brailler,  (ter) 


Soupe,  petit  Jean,  soupe, 

Lil,  li  li,  etc. 
Soupe,  petit  Jean,  soupe  ! 
Pour  moi  j'ai  bien  soupe,  {ter) 


— Braille,  petit  Jean,  braille  ! 
Lil,  li  li  lil,  li  li  lil,  lil,  lil,  li, 
Braille,  petit  Jean,  braille. 
Et  moi  je  vais  chanter  ! 
Et  moi  je  vais  chanter-er-er. 
Et  moi  je  vais  chanter  ! 


Ah  !  tu  t'en  Souviendras  î 


CettG   chanson  est  d'origine  française,  mais  nos  Canadiens  en  ont  change'  bien  des  mots  et  la  chan- 
tent   à   leur   façon. 


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c'est      u-nefill'de   not' canton  S'en  allant    a  con- fes- se. Monsieur l'curé  lai   ad'mande*    Quel 
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C'est  une  fill'  de  not'  canton 
S'en  ulliint  à  confos?e, 
Monsieur  l'curé  lui  .i  demandé  : 
Quel  péché  a-vous  faite? 
Ah  !  tu  t'en  souviendras,  maluré. 
Du  curé  de  Terrebonne. 


Ma  fille,  pour  ce  péché-là, 
Il  faut  aller  à  Rome. 
Mon  père,  pour  aller  par  là, 
Il  me  faudrait  un  homme. 
Ah  !  tu  t'en  souviendras,  etc. 


Le  plus  grand  péché  que  j'ai  faite. 

C'est  d'avoir  nimé  l'homme; 

Ma  fille,  pour  ce  péché-là, 

Il  faut  aller  à  Rome. 

Ah  !  tu  t'en  souviendras,  etc. 


Mon  père,  pour  aller  par  là, 
Il  me  faudrait  un  homme. 
Ma  fille,  pour  aller  par  là. 
Vous  n'aurez  point  personne. 
Ah  !  tu  t'en  souviendras,  etc. 


Ma  fille,  pour  aller  par  là, 
Vous  n'aurez  point  personne; 
Embrassez-moi  cinq  ou  six  fois, 
Le  péché  j'vous  l'pardonne. 
Ah  !  tu  t'en  souviendras,  maluré. 
Du  curé  de  Terrebonne. 


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est    un    ba-  di  -    na   -    g e,  L'a-mour     est  un  pas-  se-temps.Quand  j'ai  mon  amant^^j'ai  le  cœur  content 

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Papillon,  tu  es  volage  ! 

Tu  ressemble'  à  mon  ainant. 

L'amour  est  un  badinage,   ■ 

L'amour  est  un  passe-temps. 
Quand  j'ai  mon  amant, 
J'ai  le  cœur  content. 


— Croyez- vous,  mademoiselle, 
Que  je  viens  ici  ()our  vous? 
J'en  ai  d'autre',  à  ma  demande. 
Qui  Font  plus  belles  que  vous. 

Crjyez-moi,  mam'zelle, 

Je  me  ris  de  v^us. 


_  60 


— Monsieur,  pour  d'I'ingratitude, 
Votre  cœur  n'en  manque  pas  ; 
Vous  avez  souvent  l'habitude, 
Bien  souvent  changer  d'appas. 

Croyez-moi,  monsieur, 

N'y  revenez  pas. 


— Croyez-vous,  mademoiselle. 
Que  je  pens'  de  revenir  ? 
J'estim'  mieux  vider  bouteille 
Avec  un  de  mes  amis. 

Adieu  mes  amours  ! 

Adieu  mes  plaisirs  ! 


Si  l'amour  avait  des  ailes 
Comme  toi,  beau  papillon, 
Il  irait  de  ville  en  ville 
Pour  rejoindre  mon  amant. 
Lui  faire  assavoir 
De  mes  compliments. 


Tom  Bobili  Bilou 


^/n-jijii-^'i'jJ'i^  j^jijiip  jijiiJ^^ 


Mon  pèr'navait   fil-  le    que     moi.       Tom  Bo- bi  -  lou.    Tir*  le    ro-bi-net.     En-cor  sur 


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la  mer  il  m'en-voie, Bo-bi -  li     Bo-bi -lou,TomBobi-li,  Bi  -  lou,  Bo-bi-li,  Bo-bi-lou,TomBo-bi- lou. 


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Mon  pèr'  n'avait  fille  que  moi, 
Tom  Bobilou,  Tir'  le  robinet. 
Encor  sur  la  mer  il  m'envoie, 
Bobili,  Bobilou,  Tom  Bobili,  Bilou, 
Bobili,  Bobilou,  Tom  Bobilou, 


Car  si  mon  papa  le  savait 
Tom  bobilou,  tir'  le  robinet. 
Fille  battu'  ce  serait  moi. 
Bobili,  Bobilou,  etc. 


Le  marinier  qui  m'y  menait, 
Tom  Bobilou,  tir'  le  robinet, 
Devint  amoureux  de  moi. 
Bobili,  Bobilou,  etc. 


Ah  !  dites-moi  qui  lui  dirait, 
Tom  Bobilou,  tir'  le  robinet. 
Ce  seraient  les  oiseaux  des  bois. 
Bobili,  Bobilou,  etc. 


Ma  mignonnette  embrassez-moi, 
Tom  Bobilou,  tir'  le  robinet, 
Nanni  monsieur,  je  n'oserais. 
Bobili,  Bobilou,  etc. 


Les  oiseaux  des  bois  parlent-ils? 
Tom  Bobilou,  tir'  le  robinet, 
Ils  parlent  français,  latin  aussi. 
Bobili,  Bobilou,  etc. 


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"  Voudrais 
M('maRiE|\ 


<y"ir[!ify-''^'i.i'^F'Fi-'.^'-''.^'j'i.^^ 

A.!i!  iiionman,  i  voudrais  m 'marier.         Non,    ma    fill,  t  as  pas  d  o.a- va  ♦   lier,  Y       yen 


PIAVO 


L\  ;JiJJ'J'i;>  j' j' J^ij-^Jj'i;?;' J-|jji'J-||j;?m^ 


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a  dans  les  conces-sions, Des  vieux  gar- cons, tout  poil-lus,  tout  bos-  »us,  tout  boi    -   teiLx.  M'man,mariez-inoi 


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(  Parlé.) 
don'!  Marioz-moi  don', 

moTinian  ! 


Ah!  mouman.j  Voudrais  in'marier.Nbn.ma  fill',  t'as  pas  d'tabli-er.    Oui,  sa 


•^  «  !l  •         i>  .  ,1'  !•  '  i-I. > J-  A  lit  •>    ^  ^  •         ^t •__ 


ne-  re,  j'en    ai    t'un      toutdé-chi-  ré,    tout rtic'-mo-  dé.  Ah!!....    j'voudrais m'marier. 


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C'était  un  vieux  sauvage 
Tout  noir,  tout  barbouilla, 

Ouich'ka  ! 
Avec  sa  vieill'  couverte 
Et  pon  sac  à  tabac. 

Ouich'ka  ! 
Ah  !  ah  !  tenaouich'  tenaga, 
Tenaouich'  tennga,  ouich'ka  ! 


Ton  camarade  est  mort, 
Est  mort  et  enterra. 

Ouich'ka  ! 
C'est  quatre  vieux  sauvages 
Qui  port'nt  les  coins  du  drap. 

Ouich'ka  ! 
Ah  !  ah  !  tenaouich'  tenaga, 
Tenaouich'  tenaga,  ouich'ka  ! 


Avec  sa  vieill'  couverte 
Et  son  sac  à  tabac. 

Ouich"ka  ! 
— Ton  camarade  est  mort, 
Est  mort  et  enterra. 

Ouich'ka  ! 
Ah  !  ah  !  tenaouich'  tenaga, 
Tenaouich'  tenaga,  ouich'ka  ! 


C'est  quatre  vieux  sauvages 
Qui  port'nt  les  coins  du  drap, 

Ouich'ka  ! 
Et  deux  vieill's  sauvagesses 
Qui  chant'nt  le  libéra. 

.  Ouich'ka  ! 
Ah  !  ah  !  tenoouich'  tenaga, 
Tenaouich'  tenaga,  ouich'ka! 


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Ail!  c'est  dans  Saint  l'as  clial.    Dans     un     noii-vftan         (niar  tier,  Ya     aiie 


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li'     fill',         A  -  ne  fille  à  ma     -     rier.        C'est  Mamzel  le 


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la    ouerr  c'est  pour  la     de-  maii .  -   der. 


tliild'  Si  •  vous  la    con   -      nais-sez.    Son  auiant     va 


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Ah  !  c'est  dans  Saint  Paschal, 
Dans  un  nouveau  quartier, 
Yrt  fane  joli'  fill', 
Ane  fille  à  marier. 
C'est  Mamzelle  Domithild' 
Si  vous  la  connaissez, 
Son  amant  va  la  ouerr' 
C'est  pour  la  demander. 


En  entendant'ces  mots. 
Le  bepu  gallant  z'entra, 
Tjr       II  ôta  son  chapeau 
Et  puis,  la  salua 
En  z'y  disant  la  belle 
Ne  te  souviens-tu  pas. 
Des  promesses  tu  m'a  faite?, 
Ah  !  oui,  t'es  sousquindra. 


Tout  doux  mon  imprudent. 
Tu  n'I'auras  pas  comm'  ça, 
Domitille  la  brunette, 
Non,  non  tu  n'I'auras  pas. 
Y  en  a  un  autre  qui  l'aim' 
Qu'est  dans  ses  amiquées. 
Et  qui  te  coupe  l'arbe, 
L'arbe  dessous  le  pied. 


Si  j't'ai  fait  des  promesses, 
Ah  !  oui,  j'ies  sousquendrai, 
Au  péiil  de  ma  vie, 
Ah  !  oui  j't'épouserai. 
Quand  à  ma  bonne  mère, 
Je  ne  m'en  soucis  guère. 
Quand  à  mon  bon  poupa, 
On  arrang'ra  ben  ça. 


Les  Habitants  de  Boucherville 


^  T.ae  liitViiJ'.an^a    Aa   'Rrviir»lior_vill     "a'*Anf  faik     fairft    iiii     hâ- t.i -inflnk.    .  S'sont  fa i>  ^rnirAini  l-«a.*.' 


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Les  habitants  de  Bouchervill' 
S'sont  fait  faire  un  bâtiment, 
S'sont  fait  faire  un  bâtiment, 
Pour  aller  jouer  dedans. 
Allons-y  brunette,  allons-y  gaîment. 


Tous  les  mâts  du  bâtiment, 
Sont  des  cotons  d'herb'  St-Jean  ; 
Tout's  les  voil's  du  bâtiment, 
Sont  des  vest's  de  bouragan. 

Refrain. 


Le  gouvernail  du  bâtiment, 
C'est  un'  vieiir  jamb'  d'habitant; 
Tout  l'corps  du  bâtiment. 
C'est  la  carcass'  d'un  éléphant. 
Refrain. 


L'équipag'  du  bâtiment, 
Sont  tous  béliers  du  printemps. 
Et  tous  ceux  qui  vont  dedans. 
Sont  tous  des  innocents. 
Refrain. 


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Que  veul'nt  dir'  ces  grand's  rob's  noires, 

Requiescat  in  pace 

Ils  dis'nt  que  j'suis  dans  le  monde     ■ 

Pour  leur  donner  mon  bien 

Je  veux  hoir',  je  m'en  fais  gloire, 

Je  veux  dépenser  mon  bien 

Souvent  j'ai  le  cœur  à  rire, 

Je  prends  le  temps  comme  il  vient 


Tour  les  jours  ma  mèr'  me  gronde, 

Eir  me  trait'  de  libertin. 

Elle  dit  que  j'suis  dans  le  monde, 

Pour  lui  causer  du  chagrin. 

Je  veux  boir',  je  m'en  fais  gloire, 

Je  veux  dépenser  mon  bien  ; 

Souvent  j'ai  le  cœur  à  rire. 

Je  prends  le  temps  comme  il  vient. 


Quand  tu  me  dis  je  t'aime 


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Car,    non, vous  n'êtes  plus  la  même. 


Ah!    j'ai  bien  rlison   de  pleu-rer. 


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Quand  tu  me  dis  ces  mots  je  t'aime 
Je  te  souris  avec  des  pleurs  ; 
Car,  non  vous  n'êtes  plus  la  même  .. 
Ah  !  j'ai  bien  raison  de  pleurer. 


Que  puis-je  liélas  !  pour  vous  convaincre 
Que  je  vous  aime  tendrement; 
Reste-t-il  un  obstacle  à  vaincre 
Pour  niériter  d'êtr'  votre  amant? 


ON  PEKEMA  DONNE 
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Mon    pe  -  re  m'a  don  ^    né        un  ma-  ri.  Mon 


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Mon  père  m'a  donné  un  mari  (bis) 

Il  me  l'a  donné  si  petit 
Je  bats  et  je  vann'.  je  trotte  et  je  cours 
Je  cardeet  je  file,  je  taille  et  je  couds. 


Ah  !  si  jamais  je  me  r'marie  (bis) 
J'en  prendrai  un  pas  si  petit. 
Je  bats  et  je  vann',  etc. 


Il  me  l'a  donné  si  petit  (bis) 
Que  dans  mon  lit  je  le  perdis. 
Je  bats  et  ie  vann',  etc. 


J'en  prendrai  un  arpent  et  demi  (bis) 
Et  puis  j'en  aurai  pour  la  vie. 
Je  bats  et  je  vann',  etc. 


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La  Destinée,  la  Rose  au  Bois 


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Mon         père  aus  -  si     ma      mè- re  n'a  ■>   valent  que  moi    d'en-faat.     Mon       père  aus- 


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Mon  père  aussi  ma  mère 
N'avaient  que  moi  d'enfant 
Mon  père  aussi  ma  mère 
N'avaient  que  moi  d'enfant  (bis) 
La  destinée,  la  rose  au  bois 
N'avaient  que  moi  d'enfant,  (bis) 


Il  m'envoie  à  l'école 


bis 


A  l'école  du  Roi 

A  l'école  du  Roi 

La  destinée  la  rose  au  bois 

A  l'école  du  Roi  (bis) 


Quand  les  maisons  sont  nettes  ")   , . 
Tous  les  garçons  y  vont  | 

Tous  les  garçons  y  vont 
La  destinée  la  rose  au  bois 
Tous  les  garçons  y  vont  (bis) 


Ils  entrent  quatr'  par  quatre    )    ,  . 

En  frappant  du  talon  |     *^ 

En  frappant  du  talon 

La  destinée  la  rose  au  bois 

En  frappant  du  talon  (bis) 


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Mon  père  a  fait  bâtir  maison, 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont, 
A  fait  bâtir  à  trois  pignons, 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont. 
Ah  !  le  joli  petit  coin  que  le  coin 
D'un  coin  que  le  coin  d'un  pont. 


Qu'emportes-tu  dans  ton  jupon, 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont? 
C'est  un  pâté  de  trois  pigeons, 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont. 
Ah  !  le  joli  petit  coin,  etc. 


Ils  m'ont  demandé  mon  nom, 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont, 
"  Belle  Marguerite  "  c'est  mon  nom 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont. 
Ah  !  le  joli  petit  coin,  etc. 


C'est  un  pâté  de  trois  pigeons, 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont.' 
Assis-toi  là  et  le  mangerons 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont. 
Ah  !  le  joli  petit  coin,  etc. 


S'asseyant  elle  fit  un  bond, 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont, 
Qui  fit  trembler  mer  et  poissons, 
Sur  le  coin,  sur  le  coin  d'un  pont. 
Ah  !  le  joli  petit  coin,  etc. 


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Siu"  votre  bonté 


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je  me  repose. 


Puisque  vous  voulez 
Tous  ici  que  j'ose 
Vous  chanter  une  chanson, 
Donnez  votre  attention. 


Pour  vous  conserver 
Beaux  jours  et  bon  rôle, 
Vous  d'vez  répéter 
Souvent  ces  paroles  : 
Dieu  veuille  que  je  sois  doux 
A'cell'  dont  je  suis  l'époux  ! 


Je  ne  parle  pas 

Ici  du  breuvage, 

Ni  de  ce  repas. 

Mais  du  mariage; 

Je  ne  parle  maintenant 

Que  de  ces  jeunes  amants. 


Tu  ne  dois  aimer 
Que  ta  chère  femme, 
Que  Dieu  t'a  donnée 
Pour  lidèl'  compagne; 
Tu  dois  toujours  éviter 
Cell'  qui  pourrait  te  charmer. 


Vous  avez  dit  :  oui. 
Mot  très  agréable  ; 
Mais  il  est  aussi 
Souvent  regrettable, 
Et  ju?que  dans  le  tombeau 
On  se  repend  de  ce  mot. 


Vous  vous  êt's  aimés, 
Aimez-vous  encore  ! 
Vous  serez  charmés 
De  revoir  l'accord 
Régner  dans  votre  maison 
Avec  la  paix  et  l'union. 


Messieurs,  jusqu'ici. 

Jusqu'à  vos  oreilles, 

Je  puis  bien  parler 

De  tous  ceux  et  celles 

Qui  se  prennent  sans  s'aimer 

Et  meur'nt  sans  se  regretter. 


Jeun'  femme,  écoutez  ! 

Vous  ferez  de  même  ; 

De  Dieu  suppliez 

La  bonté  suprême 

Qu'il  vous  bénisse  tous  deux 

Et  vous  donne  des  jours  heureux. 


Vous,  jeunes  amants, 
Q,ui  cherchez  des  belles, 
Veillez  sngement. 
Soyez-leur  fidèles, 
Car  vous  pourriez  être  enfin 
Accablés  de  grand  chagriti. 


Messieurs,  c'est  assez 
Sur  le  mariage  ; 
Daignez  me  verser 
De  ce  doux  breuvage  ; 
Que  je  boive  à  la  santé 
De  ces  jeunes  mariés. 


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Dans  tous  les  cantons 

Ya  des  fill's  et  des  garçons 

Qui  véul'nt  se  marier, 

C'est  la  pure  vérité. 

Les  garçons  vont  les  voir 

Le  plus  souvent  le  soir  ; 

Les  fill's  se  réjouissent 

Quand  ell's  voi'nt  leurs  amis  ; 

Ell'g  se  dis'nt  en  souriant  : 

Le  voilà  mon  amant  ! 


Etant  mariée, 

Il  faut  tout  abandonner,  . 

Tous  les  agréments 

D'être  avec  les  jeunes  gens. 

Faut  rester  au  logis 

Pour  plaire  à  son  mari  ; 

Vous  êtes  mariée 

Par  votr'  propr'  volonté; 

Vous  avez  pris  mari, 

('"est  pour  lui  obéir. 


Jeunes  fill's,  écoutez, 
Qui  voulez-vous  marier: 
Votre  engagement 
Vous  causera  du  tourment. 
Vous  prenez  un  état 
De  pein's  et  d'embarras; 
Bien  souvent  du  chagrin, 
Sans  en  connaîtr'  la  fin, 
Qui  vous  f  ra  regretter 
La  maison  qu'vous  quittez. 


S'il  est  complaisant. 

Vous  aurez  de  l'agrément; 

Mais  s'il  est  jaloux, 

Vous  n'en  aurez  pas  beaucoup 

Combien  y  en  a-t-il 

De  ces  méchants  maris,' 

Que  tout  leur  intérêt 

C'est  d'aller  au  cabaret. 

Pour  y  passer  leur  temps 

A  boir'  tout  leur  argent  ! 


84 


Le  soir  arrivé, 

Ils  revienn'nt  à  leur  logis 

Tout  en  ruribons 

Et  menant  le  carillon  ; 

Disant  d'un  air  fâcho  : 

"  Donne-moi  à  souper  I 

Promptement  fais  mon  lit, 

Oarj'ai  besoin  d'dormir  !  " 

Comment  pouvoir  chérir 

Un  si  brutal  mari  ! 


Mais  si  les  maris 

Ne  sont  pas  tous  garantis, 

f ''est  qu'il  yen  a  trop 

De  ces  femm's  qu'ont  des  défauts. 

De  ces  humeurs  marabouts, 

Que  lien  n'est  à  leur  goût  ; 

Qiinnd  on  veut  leur  parler 

Dans  un  coin  s'en  vont  bouder. 

Comment  n'pas  faire  courroux 

Avec  un  tel  hibou? 


Vous,  à  la  maison, 

Ni  pain,  ni  lard,  ni  poisson, 

N'ayant  pos  le  sou 

Et  souvent  manquant  de  tout. 

Et  vos  petits  enfants 

Qui  vous  diront  :  "  Maman, 

Donnez-nous  donc  du  pain. 

Car  nous  mourons  de  faim  !  " 

Hélas,  quel  crève-cœur 

Vous  f'ra  verser  des  pleurs  ! 


J;a  semaine,  au  logis, 
Ell's  ont  l'air  tout  étourdies; 
Mal  peignées,  mal  chaussées, 
Et  souvent  mal  arrangées. 
Le  dimanche  arrivé, 
Vous  les  voyez  frisées, 
Que  touf  s  leurs  qualités 
N'est  qu'pour  la  vanité. 
Ell's  n'ont  aucun  souci 
Pour  l'affair'  du  logis. 


Mais  comme  cela 

Tous  les  hommes  ne  sont  pas 

Car  tous  ces  défauts, 

Pour  un  seul,  ce  serait  trop  ! 

Yen  a,  assurément, 

Qui  sont  plus  complaisants  : 

Ils  aim'nt  leurs  compagnées 

Puisqu'ils  les  ont  épousées, 

Ils  veul'nt  les  soulager  : 

C'est  pour  se  faire  aimer. 


Qu'en  a  composé  la  chanson 

C'est  un  vieillard  de  ce  canton 

Qui  n'a  [)as  regretté 

Le  jour  qu'il  s'est  marié. 

Il  a  pris  un  gibier 

Qu'il  a  su  conserver; 

Elle  a  des  qualités 

Qu'il  n'a  point  publiées  : 

Que  chacun  fass'  comm'  moi, 

Qu'il  chante  ce  qu'il  sait  ! 


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Y'a  dans  la  vill'  là  où  j'ai  resté, 
Un  garçon  d'boucher  que  j'ai  tant  z'aimé. 
Y  m'a  z'aimé',  par  ma  vie  ôtée, 
Gaspard  Boucher  que  j'ai  tant  z'aimé. 


Son  père  monte  en  haut  dedans  sa  chambre, 
Trouva  sa  fille  pendue  t'en  l'air, 
Prit  son  canif,  coupa  la  corde  ; 
Y  avait  un  écrit  dessu'  son  cœur. 


Elle  dit  à  son  père  :  montez-moi  t'un'  chaise, 

Aussi  de  l'encre,  aussi  du  papier; 

C'est  pour  écrire  à  mes  amiquiées, 

A  Gaspard  Boucher  que  j'ai  tant  z'aimé. 


Creusez  ma  fosse,  creusez-la  ben  creuse, 
Et  sur  ma  tête,  mettez  t'un'  pierre. 
Et  sur  mon  cœur  un  pigeon  blanc, 
Pour  faire  savoir   au   monde  que  j'sus   mort' 

[d'amour. 


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Le  diable  est  sorti  de  l'enfer 
Pour  y  faire  le  tour  du  monde. 
Prêteur  d'argent  comme  usurier, 
Vous  êtes  tous  de  son  monde; 
Chez  le  notair'  vous  nous  amenez, 
Et  d'avanc'  vous  l'avez  graissé  : 
Cela  est  d'ia  fraudure, 
Embarquez  dans  la  voiture. 


Les  jug's  va-t-on  en  parler, 

Eux  aussi,  s'ils  le  méritent. 

Les  avocats  l'zont  invités, 

Pour  diner  à  leur  marmite. 

Ces  pauvres  juges  s'sont  laissés  gagner 

Les  témoins  sont  mal  interrogés. 

Le  diabl'  voit  la  tournure, 

Embarquez-loH  dans  la  voiture. 


A  vous  autres  les  avocats, 
Qu'aimez  tant  la  procédure, 
Votre  client  est  toujours  gagné, 
Tant  que  la  cause  dure, 
Et  souvent  vous  la  fait'  traîner, 
Tant  que  Tclient  n'est  pas  plumé, 
Vous  avez  jusqu'au  [)arjure; 
Embarquez  dans  la  voiture. 


Et  les  médecins  va-t-on  en  parler, 
Pourtant  qu'ils  sont  bien  commodes  ; 
Si  votr'  pouls  est  dérangé, 
Ou  un  p'tit  mal  de  gorge. 
Mais  hémorrhoïdes  si  vous  avez 
Et  qu'vous  n'pouvez  pas  aller, 
Le  diabl'  crie:  c'est  trop  dur, 
Embarquez-les  dans  la  voiture. 


Et  vous  autr's  les  candidats, 

Qui  faites  tant  de  tapnge, 

Nos  votes  vous  nous  demandez, 

C'n'est  qu'pour  fair'  du  boudlage. 

P^t  en  chambr'  quand  vous  êt's  rendus. 

Ce  pauvre  peuple  vous  n'y  pensez  plus; 

Vous  nous  imposez  des  taxes, 

J'veux  ben  que  l'diabl'  vous  claque. 


Ici  j'voudrais  m'arrêter, 
Je  ne  puis,  ça  me  commande. 
Ce  que  j'voudrais  vous  parler,    " 
Cest  c'qu'on  appelle  les  banques. 

Et  aussi  les  sociétés  : 

Comment  de  gens  qui  viv'nt  sans  travailler 

Il  y  a  de  la  pourriture, 

Qu'ils  embarquent  dans  la  voiture. 


Cultivateurs  comme  ouvriers, 
V'nez  r'cevoir  vot'  récompense. 
Pour  tant  d'sueurs  qu'vous  versez. 
Pour  nourrir  tous  ces  gens. 
Les  f'ra  passer  par  la  grand'  rue  ; 
Il  criera  ta  Lucifer  : 
Sacre  moé  ça  dans  l'enfer. 


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Dans  un  parterre,  le  soir,  en  m'y  promenant,  Mon  doux  monsieur,  passez  voire  chemin, 

Je  fis  rencontre  d'ia  fiU'  d'un  jardinier.  Je  n'sais  que  faire  de  vous  dans  mon  jardin. 

Je  m'suin  approché  d'elle,  en  lui  disant  Mamzelle  :  Le  jardinier  que  j'nime,  arrose  tous  mes  choux  de 

N'auriez-vous  pas  besoin  de  moi  dans  votre  jardin  ?  Soir  et  matin— in — in,  l'arrosoir  à  la  main,     [siani, 


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Départ  pour  la  Californie 


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Je  vais  quitter,  ô  ma  belle  patrii, 

Je  vais  quitter  la  bell'  que  j'aime  tant. 

Sous  le  climat  de  la  Californie, 

Je  vais  trahir  la  foi  de  mon  serment. 


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bis 


Dans  ce  désert,  ô  montagne  cruelle  !         i  ,  .^ 
Je  t'aimerai  toujours  comm'  ton  amant.   / 
Tu  veux  me  suivre,  hélas  !  tu  n'as  point  d'ailes,  \  , 
Permets-moi  donc  que  je  te  dise  adieu.  | 


Permets-moi  donc  que  je  te  dise  encore 
Ce  que  mon  cœur  te  disait  tous  les  jours  : 
Ange  du  ciel,  le  celui  que  j'adore. 
Regarde-moi  pour  la  dernière  fois. 


bis 


Mon  père  aus  -  §1  ma       mèr*    n'avaient  que    moi  d'en   -    fant. 


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[fant,   (solo)  (solo) 

Mon  père  aussi  ma  mèr'  n'avaient  que  moi  d'en-      Trop  courte  par  derrière  et  trop  longu'  par  devant, 

[fant,  (ensemble)  (ensemble) 

Ils  m'ont  fait  une  robe,  une  robe  de  soie.  Je  l'ai  fait  rogner  par  un  de  mes  amants. 

Refrain  :  Refrain. 

J'aimerai  toujours  que  l'âge  de  quinze  ans.    (bis) 
(solo  et  ensemble) 


Ils  m'ont  fait  une  robe,  une  robe  de  soie,  (solo)  Je  l'ai  fait  rogner  par  un  de  mes  amants,  (solo) 

Ils  m'ont  fait  une  robe,  une  robe  de  soie,  (ensemble)  Je  l'ai  fait  rogner  par  un  de  mes  amants,  (ensemble) 

Trop  courte  par  derrière  et  trop  longu'  par  devant.  Avec  les  rognures  j  me  suis  fait  fair'  des  gants. 
Refrain.  Refrain. 


Avec  les  rognures  j 'me  suis  fait  fair' des  gants,  (solo) 
Avec  les  rognures   j'me   suis  fait  fair'  des  gants, 

(ensemble) 
En  m'en  r'venant  des  vêpres,  j'ai  perdu  mes  gants. 
Refrain. 


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Il  est  en  âge.  (bis) 
C'est  un  fort  sage  personnage, 
Il  s'est  marié  à  vingt- deux  ans, 
Et  a  eu  de  fort  beaux  enfants. 

Il  est  en  âge.  {bis') 

Eefrain  : 

Il  est  en  âge.  (bis) 

C'est  un  aimable  personnage, 

Il  est  constant  qu'à  cinquante  ans. 

On  n'est  plus  poulet  du  printemps. 

Il  est  en  âge.  (bis) 


Il  est  en  âge.  (bis) 
C'est  un  positif  personnnge, 
S'il  est  brave  et  entreprenant, 
On  dit  qu'il  aime  beaucoup  l'argent. 

Il  est  en  âge.  (^i.>)  Refrain. 


Il  est  en  âge.  (bis) 
C'est  un  folâtre  personnage, 
Il  aime  à  rire  assurément. 
Et  danse  sa  gigue  bien  proprement. 

Il  est  en  âge.  {bis)  Refrain. 


Il  est  en  âge.  (bis) 
C'est  un  très  grave  personnage. 
Il  fit  fortune  promptement. 
Dans  les  cent  mille"~assuréinent. 

Il  est  en  âge.  (Jns) 


Refrain. 


Il  est  en  âge.  (bis) 
C'est  un  généreux  personnage. 
Mais  pourquoi  le  blaguer  plus  longtemps, 
IjuI  qui  nous  reçoit  princièrement. 

Il  e-t  en  âge.  (bis)  Rifrain. 


Il  est  en  âge.  (bis) 
C'est  un  libéral  personnage, 
Il  voulut  être  représentant, 
Et  se  fit  battre  dans  les  quatre  cents. 

Il  est  en  âge.  (bis)  Refrain. 


Il  est  en  âge.  (bis) 
Tout  ce  qu'on  dit  là  est  vrai  et  sage  ; 
Mais  pour  un  homme  de  cinquante  nns, 
J'trouve  qu'il  paye  pas  la  traite  souvent. 

Il  est  en  âge.  (bis)  Refrain. 


Il  est  en  âge.  (bis) 
C'est  un  bien  gentil  personnage, 
Il  aime  bien  les  amusements, 
Qui  lui  rappellent  son  jeune  temps. 

Il  est  en  âge.  (bis)  Refrain. 


Je  suis  en  nage,  (bis) 
A  force  de  chanter  ses  louanges. 
Pour  me  remettre  prom{)tement, 
J'prendrai  un  verre  de  whisky  blanc. 

Je  suis  en  nage,  (bis)         Refrain. 


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BELAI  R,  arav. 


Tandis  que  les  fill's  et  les  femmes  fileront, 
Les  gens  mariés  et  les  garçons  boiront. 

Il  faut  boire  à  la  rigolade, 

Avec  tous  ses  camarades. 
C'est,  c'est,  c'est,  c'est  du  vin  nouveau, 

Faut  vider  les  bouteilles. 
C'est,  c'est,  c'est,  c'ent  du  vin  nouveau, 

Ftiut  vider  les  pots. 


Corinne  et  pis  Mary,  en  prenant  leur  rei)os. 
Faisaient  la  guerre  aux  buveurs  d'eau. 
Il  faut  boire,  etc.  » 


Baccbus  assis  sur  un  tonneau, 
Faisait  la  guerre  aux  buveurs  d'eau. 
Il  faut  boire,  etc. 


Le  roi  de  France  qui  était  Empereur, 
Dit  qu'il  n'a  jamais  eu  de  bonheur; 
Ni  de  puits,  ni  de  fontaines 
A  fournir  à  ses  capitaines. 
C'est,  c'est,  etc. 


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Dedans  Pa-  ris  y'a  t'u-ne  bï-une,       Quiestplus  bel  -    le  que       le    jour  Dedans  Pa- 


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Dedîins  P^ris  y  u-t-une  brune  )  7  • 
Qui  est  plus  belle  que  le  jour,  }    ^''' 
Mais  elle  avait  une  servante 
Qu'aurait  (bis')  voulu 
Etre  aussi  bell'  que  sa  maîtresse, 
Mai.']  ell'  n'a  pu. 

Elle  s'en  va  chez  l'apothicaire: 
Combien  vendez- vous  votre  fard  ? 
— Nous  le  vendons  par  demi-once, 
C'est  un  (hù)  ccu. 
—  Pesez-moi-z'en  un'  demi-once 
Voilà  l'écu. 


— Quand  vous  serez  pour  vous  farder  t,-^ 
Prenez  bien  giird'  de  vous  mirer;  ^^^ 

Vous  éteindrez  votre  chandelle 
Bi'.rbouill'  (bù)  barbouillez- vous. 
Le  lendemain  vous  serez  belle 
Comme  le  jour. 


Le  lendemain  au  petit  jour,         |  ,  -, 
La  belle  a  mis  ses  beaux  atour,'^.  j   '  ^ 
Elle  met  son  beau  jupon  vert. 
Son  blanc  (bis)  corset, 
Pour  aller  faire  un  tour  en  ville 
S'y  promener. 


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Le  premier  qu'elle  rencontra 
Ce  fut  son  gentil  cavalier. 
—  Où  al  lez- vous,  blanche  coquette, 
Si  barb  (bis)  si  barbouillée? 
Vous  avez  la  figur'  plus  noire 
Que  la  ch'minée. 

Elle  s'en  va  chez  l'apothicaire  :  r  ,  . , 

— Monsieur,  que  m'avez-vous  vendu  ? 
— Je  vous  ai  vendu  du  cirage, 
Pour  vos  (bis)  souliers: 
Pour  apprendre  à  une  servante 
A  se  farder. 

13 


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■  rag'  Montrons  que  je  suis  sage.  Pour  plus  vite  en  fi  -  iiir. 


Ar-rachons-la  et  je  pourrai  dormir. 


J'ai  mal  aux  dents,  je  veux  la  faire  extraire, 

Mais  j'ai  bien  peur,  ça  va  me  faire  souffrir  

En  la  plombant,  ça  fera  mon  affair'. 

Mais  l'trou  est  grand,  on  ne  peut  le  remplir,  (l)u) 

Et  tout  de  même avec  dn  courag' 

Montrons  que  je  suis  sage.         "" 
Pour  plus  vite  en  finir, 
Arrachons-là  et  je  pourrai  dormir. 


Chez  l'dentiste  je  transporte  mon  être, 
Et  tout  tremblant  je  monle  l'escalier  ; 
On  me  prendrait  pour  une  grosse  bête, 
Je  ne  ris  plus,  je  ne  fais  que  pleaier.  {hi<) 
Et  tout  de  même  avec  du  courage, 
Faisons  voir  qu'on  est  sage, 
Pour  plus  vite  en  finir, 
Arrachons-là  et  je  pourrai  dormir. 


Hélas  !  enfin  je  monte  sur  la  chaise, 

Le  cœur  bien  gros  et  les  yeux  tout  en  pleurs, 

Je  suis  bien  loin  de  m'irouver  à  mon  aise, 

Mais  on  me  dit  :  ça  sera  sans  douleurs,  {his) 

Et  le  dentiste  toujours  plein  de  courage, 

Montra  qu'il  était  sage; 

Avec  son  instrument, 

Le  temps  d'ie  dire  il  arracha  ma  dent. 


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me-pri  -  sa    -    ble.  On  ne  peut 


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voir         on     ne    peut  voir    rien     de         si      beau,    on      ne    pent  voir   rien     de         si     beau. 


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Eh  !  quoi,  mon  Pierrot  ne  sais-tu  pas, 

Qu'un  Dieu  vient  de  naître  ici-bas, 

Et  qu'il  est  né  dans  une  étable  ? 

Il  n'a  ni  langes  ni  berceau, 

Et  dans  cet  état  méprisable, 

On  ne  peut  voir  rien  de  si  beau.  (64") 


Jacquot  lui  porte  un  œilletlet, 

Son  petit  fils  un  pot  de  lait, 

Et  deux  moineaux  dans  une  cage. 

Pierrot  lui  porte  des  gâteaux, 

Chariot  du  beurre  et  du  fromage, 

Et  le  gros  Jean,  et  le  gros  Jean  un  petit  veau 

Et  le  gros  Jean  un  petit  veau. 


OeC  iARATH)N 
0  AMOUR 


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E-couto  un  p'titpeuma  blondi- ne,  Que  j'te  fass'nies déclarations. 


Et  n'va  pascroir'ciiie  je  ba- 


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di- WG,  Car  j'ai  les  meilleur'sin-ten-tions.  En     te       re-gardanfc  par  la      f'nc      -  tre.   Je 


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Cro  nom  d'un  nom, faut  pas  çtr'bê- te  Pour  at  -  tra-per  c'te  belf'souris. 


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Ecoute  un  p'tit  peu  mu  blondine, 
Que  j'te  fass'  mes  déclarations, 
Et  n'vas  pa-^  croir'  que  je  badine, 
Car  j'ai  les  meilleur's  intentions. 
En  te  regardant  par  ja  fnêtre, 
Je  pense  à  toi,  puis  je  souris, 
Cré  nom  d'un  nom,  faut  pas  êtr'  bête, 
Pour  attraper  c'te  bell'  souris. 


Tu  es  p'têt'  un  peu  chétive, 
Car  tu  n'cess'  j)as  de  m'agacer. 
Mais  quand  bien  mêm'  tu  s'rais  rétive, 
Ça  n'm'empêch'rait  pas  d't'adorer. 
Oui  je  t'ador'  comme  un  idole. 
Pour  toi  je  pourrais  tout  souffrir  ; 
Quitter  le  monde,  laisser  la  fiole  ! 
Si  tu  m'disais  qu'ça  t'fait  plaisir  ! 


Oui  quand  j'te  r'gard'  ma  bell' javotte, 
Et  pis  j'trépigne  et  pis  j'gambad' 
Me  disant  la  charmant'  cocotte, 
Que  n'puis-j'  la  mettre  en  marinad'. 
En  ton  œil  j'vois  l'astre  neptune; 
Ton  nez,  superbe  floraison  ! 
Quand  à  ton  cœur,  j'tomb'  dans  la  lune  I 
Je  n'puis  trouver  d 'comparaison. 


A  mon  goût  tu  es  très  gentille, 

Au  diable  les  qu'en  dira-t'on  ! 

A-t-on  jamais  trouvé  jeun'  fille 

Doue'  comme  un  troupeau  de  moutons  ? 

Quand  je  te  r'gard'  de  ma  cellule, 

Au  tic  tac  de  ton  bercement, 

Je  crois  y  voir  une" pendule  ! 

Pis  j'y  r'gard'  l'heure  à  tout  moment  ! 


Tu  vois  par  là  combien  je  t'aime  : 
Toi  seul  !  toi  seul  fais  mon  régal. 
Quand  tu  me  quitt's,  c'est  un  carême, 
Et  quand  tu  r'viens  c'est  l'temps  pascal. 
Je  t'en  ai  dit  assez  ma  p'tite, 
Larguons,  larguons  ce  discours-là  : 
Ça  m'ronge  le  cœur  comme  un'  bébite  ! 
Tra  la  la  la  la  la  la  la  !  ! 


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Quand  cette  chanson  a  été  composée  le  siège  du  Parlement   était  à   Montréal. 


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M  sieur  l'dépii- té  dnot' vil-la- ge.  Qui  sié-gez    au  Par-lo-ment,         Je  vous  é- cris    n-ne  pa- ge. 


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Et  vous  fais  mon  com-pli-ment .  En  prenant  l'train  pour  Ste-An- lie.    J'ai  z'eu  linalhour  d'e'-ga- rer. 


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Lpa-ra-i)lui'(im  m'servaitd  canne.  Faudrait m'Ie  rçnvoyer !         Faudrait  m'ie  ren  voy  •    er! 


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BELAI  R.  qrav. 


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M'sieur  l'député  d'not'  village, 
Qui  siégez  au  Parlement, 
Je  vous  écris  une  page 
¥À  vous  fais  mon  compliment. 
En  prenant  l'tiain  pour  Ste-Anne, 
J'ai  z'eu  Tmalheur  d'égarer 
L'paraplui'  qui  m'servait  d'canne  ; 
Faudrait  m'Ie  renvoyer  ! 
Faudrait  m'Ie  renvoyer  ! 


J'ai  fait'voir  à  ma  famille, 
Les  superbes  monuments 
D'ia  métropole,  qui  brille. 
Par  ses  mille  z'ornements. 
Ma  fille,  un'  demoiselle  sage, 
Dit  qu'c'est  au  carré  Viger 
Qu'elle  a  perdu  son..:  cournge. 
Faudrait  m'Ie  renvoyer  ! 
Faudrait  m'Ie  renvoyer  ! 


Avec  les  billets  d'galeries, 
Dont  vous  m'avez  fait  présent. 
J'ai  t'été  voir  les  sing'ries 
Que  vous  faites  au  Parlement. 
J'ai  tant  ri  de  voir  un  type, 
Qui  savait  l'art  d'aboyer, 

Que  j'en  ai  lâché  ma  pipe 

Faudrait  m'ia  renvoyer  ! 
Faudrait  m'ia  renvoyer  I 


Enfin,  (chos'  monumentale, 
Dont  j'demeure  confondu  !) 
Dans  vot'  belle  capitale, 
Savez-vous  ce  que  j'pi  perdu  ? 
C'est  su'  l'parvis  d'Notre-Dame, 
Ou  ben  dans  un  autr'  quartier, 
Que  j'ai  dû  perdre  ma  femme.... 
Faut  pas  m'ia  renvoyer  ! 
Faut  pas  m'ia  renvoyer  ! 


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14 


EN  VOULEZ-VOUS  DES  HOMMES  MORTS  ? 


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Lautrejour  un    clan  po  -  U  -   ti  -  que  se  par-ta-i^eait  tous  les    com-tés,        En  di-aant 


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pour  battre     la    cli-queNbusnesom-mes  [)as  em-  bê-te*s.    Mais  une   voix    sortant    de    ter  -  re  E-pou>an- 


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ta    tousces    pantins,         En  criant:  Al       lez-vous  vous tai  -    re.Tas  decre-vés!   Tas  de      pan-tins! 


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(Parlé)     En  voulez-vous  des  hommes  morts'? Ah  !  les  batêches  !  l's  ont  pas  d'poil  aux  pattes 


Des  horara's  morts  !  hurla  la  cohorte, 

C'est  pour  nous  fair'  reculer, 
Craignons  rien,  nous  avons  Laporte, 
Et  pis  Beauchamp,  et  pis  Lussier  ;    ■ 
Des  hommes  pareils  ont  l'âme  pure, 
Et  n'ont  pas  peur  d'un  gringolet  ! 
Mais  le  démon  d'une  voix  dure, 
Sans  se  lasser  toujours  soufflait  : 

(Parléj     En  voulez-vous  des  hommes  morts? 

Ah  1  les  batêches  !  l's  ont  pas  d'poil  aux  pattes  !  ! 


Quoi  donc  c'que  c'est  ?  dit  dans  la  foule 

Martineau,  qu'est  pas  un  capon. 

Ça  n'm 'effraye  point,  j'sus  pas  t'une  poule  ; 

J'sus  t'un  coq  qui  chante  et  qui  pond. 

Morgan  sourit,  Doyon  frissonne 

Au  bruit  de  ce  cocorico. 

Et  bien  qu'il  n'y  eût  là  personne, 

La  voix  gronda  en  siioco  : 

(Parlé)     En  voulez-vous  des  hommes  morts  ?  

Ah  1  les  batêches  !  l's  ont  pas  d'poil  aux  pattes  !  ! 


107  — 


Alors  Morgan,  s'armant  d'audace. 
Se  tourna  vers  Cooke  en  disant  : 
Demandons  au  frère  Dîdace 
D'exterminer  l'mauvais  [biaisant. 
Mais  Mondou,  qui  était  tout  pâle, 
Vit  verdir  le  doux  Pariseau, 
Lorsque  la  voix  d'un  puissant  râle 
Leur  dégoisa  en  plein  museau  : 

(Parlé)     En  voulez-vous  des  hommes  morts? 

Ah  !  les  batêches  !  l's  ont  pas  d'poil  aux  pattes  !  ! 


Magnan  seul  était  sans  faiblesse, 
Parce  qu'il  n'avait  rien  compris  ; 
Mais  soudain  son  âme  en  détresse 
Lui  chanta  le  "  De  profundis." 
Allons,  dit-il,  pus  d'politique, 
Si  nous  voulons  sauver  nos  os, 
Car  c'est  une  voix  prophétique, 
Celle  qui  nous  hurle  dans  le  dos  : 

(Parlé)     En  voulez- vous  des  hommes  morts? 

Ah  !  les  batêches  !  l's  ont  pas  d'jjoil  aux  pattes  ! 


C'était  un  P'tit  Sauvage 


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Ce- tait        lin  p'tit     sau-va 


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Tou  ma-lin- sat-té      la     wa    -     wicli-ta.    Tourna-  lin-gat-té      la      hé-wicli-te 


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C'était  un  p'tit  sauvage, 

Tout  noir  tout  barbouillé,  ouicheté. 

S'en  fut  à  la  rivière, 

C'était  pour  se  laver,  ouicheté. 


Qui  en  port'ra  le  deuil, 

Si  c'nest  monsieur  le  curé,  ouicheté. 

Refrain. 


Refrain . 
Tou  malingattélawa  wichla, 
Tou  malingattéln  hé  wichté. 


Aux  quatre  coins  du  poêle, 
Quat'bouteiir  de  brandy,  ouicheté. 
Refrain. 


S'en  tut  à  la  rivière,  etc. 
(reprenant  à  chaque  couplet  les  deux  derniers  vers) 
La  rivière  est  profonde, 
L'ptit  sauvage  s'est  noyé,  ouicheté. 
Refrain. 


A  la  plus  hante  branche. 
Le  rossignol  chantait,  ouicheté. 
(Le  reste  comme  dans  la  chanson 
de  la  Claire  Fontaine). 


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Parlons  donc  de     Cy-rill' Jeantot,   Qui    a  r'vi-ré     son   ca-pofc,     Pour    u-ne   di-zain" de  piastres, 


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Il      a  ven-du      sacar-cas-se      A  Ti-.Tos  Bes-sefct'laiitomn'pas-se'    Pour   du  foin  qui  a  pas pay- é. 


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Li:  Ti^jj- 


110  — 


Parlons  donc  de  Cyrill'  Jeantot, 

Qui  a  r'viré  son'capot, 

Pour  une  dizain'  de  piastres, 

Il  a  vendu  sa  carcasse 

A  Ti-Jos  Bessett',  l'automn'  passé, 

Pour  du  foin  qui  a  pas  payé. 


Parlons  donc  de  Tiquenne  Robert, 

On  dit  qu'ct'un  p'tit  homme  d'affaires. 

Avec  ses  culottes  de  velour, 

Il  a  l'air  d'un  joueur   de  tambour, 

Qui  a  quitté  son  régiment. 

Pour  se  fiiire  représentant. 


Celui  qu'a  composé  cette  chanson, 
C'est  un  ferblantier  du  canton  ; 
C'est  en  fessant  sur  sa  tôle, 
Qui  l'a  composé'  si  drôle  ; 
C'est  en  fessant  sur  son  tuyau, 
Qui  l'a  composé'  comme  y  faut. 


Rencontre  de  trois  Jolies  Demoiselles 


É^       Vivement. 


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C'est  en  m'en  re-  ve- liant  de     la   jo-li'    Ro- chel    Ie,C  est  en  m'en  re- re-nant         de 


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la    jo  -  H'    Ro  -  chel    -     le.  Là  oîi  j'ai  ren-con-tfé     trois  jo- li's    de-moi- sel-Ies.  Bas-jue.bas-que, 


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sac     don-dai-  ne.    Bis-    co-ti  -ne,    aac    da-voi-  ne,    contre  à  Con-tre,    sac      don-de'. ... 


C'est  en  m'en  revenant  de  la  jolie  Rochelle  (bis) 
Là  où  j'ai  rencontré  trois  jolies  demoiselles. 
Basque,  basque  sac  dondaine, 
Biscotine,  sac  d'avoine, 
Contre  à  contre,  sac  dondé. 


Ah  !  j'ai  bien  fait  cent  lieues,  sans  parler  avec  elle, 

(bis) 
Mais  au  bout  des  cent  lieues,  elle  me   demanda  à 

[boire.] 
Basque,  basque,  etc. 


Ah  1  je  n'ai  pas  choisi,  mais  j'ai  pris  la  plus  belle,  Je  l'ai  prise,  l'ai  menée  à  la  fontaine  claire,  (bis) 

.  (bis)  Mais  quand  elle  fut  rendue,elle  ne  voulait  plus  boire. 

Je  l'ai  prise,  l'ai  montée  derrière  moi  sur  ma  selle.  Basque,  basque,  etc. 

Basque,  basque,  etc. 


Je  l'ai  prise,  l'ai  menée  à  Sorel  chez  son  père,  (bis) 
Quand  elle  fut  rendue,  elle  buvait  à  plein  verre. 
Basque,  basque,  etc. 


s  AMOURS  DE  Tl  LoulS 

(^ J)u  raijJtCLU^e  Bciocil  ) 


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C'est  Ar  -  se- U'     Cam-peau,         Qui    res    •     te    par    en    haut.        C'est  an'     benjo-H' 


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fil  -  le.     Vous  la       con  -   nais  se/ -t'y?  Elle  est  de  bon-ne    mine.       Elle     a   an'jo-li'fa- 


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O'est  Arséli'  Campeau, 
Qui  reste  par  en  haut  ; 
C'est  ann'  ben  joli'  fille, 
Vous  la  connaissez-t'y  ? 
Elle  est  de  bonne  mine, 
Elle  a  ann'  joli'  façon, 
Elle  a  des  cavaliers, 
Qui  sont  jolis  garçons. 


Par  un  dimanche  au  soir, 
Ti- Louis  s'en  va  la  voir  ; 
Tout  en  ouvrant  la  porte, 
Y  demand'  comment  a  s'porte  ? 
_ — Bonsoir,  mon  cher  Ti- Louis, 
Comment  vous  portez-vous  ? 
— Je  viens  m'entortenir 
D'un  discours  ave'  vous. 


Dis-moi,  mon  Arsélie, 

C'est-y  vrai  qu'tu  t'maries 

Avec  le  p'tit  Charlie, 

Et  que  tu  laiss'  Ti-Louis  ? 

— Non,  non,  mon  cher  Ti  Louis, 

C'est  point  la  vérité  ; 

Si  jamais  j'me  marie 

Ça  s'ra  yen  qu'ave'  toé. 


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Li  -  sette,  o     ma  Li  -  set  -  te! 


Prê    -     te- moi  ton  mou -choir,  Poùi 


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suy-  er  mes    lair  mes.         Qui        coul'nt  sur  mon  vi  -    sa      -    ge,        Qui 


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cou    -     lent  de  mes  yeux. 


Li    -     sette,         ah!  si     tu      veux.... 


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BELAIR,  9rav. 


Lisette,  oh  !  ma  Lisette, 
Prêle-moi  ton  mouchoir, 
Pour  essuyer  mes  larmes, 
Qui  coul'nt  sur  mon  visage  ; 
Qui  coulent  de  mes  yeux, 
Lisette,  ah  !  si  tu  veux. 


Lisette,  oh  !  ma  Lisette, 

Prête-moi  tes  ciseaux, 

Pour  couper  l'alliance 

Que  nous  avons  fait  ensemble. 

Que  nous  avions  fait  tous  deux, 

Lisette,  ah  !  si  lu  veux. 


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